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ANNALES
DE LA
; SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE
DE FRANCE à
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4 d dans les Annales sont entièrement propres à leurs auteurs; la Socivté
n'entend aucunement en assumer la responsabilité.
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TYPOGRAPHIE FIRMIN-DIDOT ET ©. — PARIS,
ANNALES
DE LA
SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE
DE FRANCE
FONDÉE LE 29 FÉVRIER 1832
RECONNUE COMME INSTITUTION D'UTILITÉ PUBLIQUE
PAR DÉCRET DU 23 AOUT 1878
Natura maxime miranda
in minimis.
ANNÉE 14909. — VOLUME LXX VIII
PARIS
AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ
HOTEL DES SOCIÉTÉS SAVANTES
28, rue Serpente, 28
1909-1910
Re we
SAR PR tre
\ MA (2
Piquée, phot. Mauge. sculps.
CAMILLE JOURDHEUILLE
1830-1909
ANNALES
DE LA
SOCIÊTÉ ENTOMOLOGIQUE
DE FRANCE
FONDÉE LE 29 FÉVRIER 1832
RECONNUE COMME INSTITUTÉON D'UTILITÉ PUBLIQUE
PAR DÉCRET DU 23 AOUT 1878
Natura maxime miranda
in minimis.
VOLUME LXXVIIL — ANNÉE 1909
1e TRIMESTRE
PARIS
‘AU SIEGE DE LA SOCIÉTE
HOTEL DES SOCIÉTÉS SAVANTES
28, rue Serpente, 28
JUILLET 1909
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= Les Annales paraissent trimestristoment,
7 NS TIENNE
Le Secrétaire-gérant : Pu. GROUVELLE. » °°
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AUG 5 1909
sf à
Cyr,
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/
Librairie de la Société entomologique de France
Hôtel des Sociétés savantes, rue Serpente, 28
La Société dispose des ouvrages suivants :
(Le premier prix est pour les membres de la Société, le deuxième,
pour les personnes étrangères à la Societé.)
Annales de la Société entomologique de France, années
1843,4 184061 4859 À 4890.20 8 TS ER nee 42 èt 45 fr.
Les années 1847, 1848, 1856 et 1858, dont il |
reste moins de 10 exemplaires te here 90 fr.
Annales (années 1894/a4904))15007 SR EAN 25 et 30 ir.
Tables générales alphabetiques et analytiques des An-
nales de la Société entomologique de France (1832-
1960), par AS: PARIS 5 40e een rente 2.et à fr.
Tables générales des Annales de 1861 à 1880 inclusi-
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Monographie de la famille des Eucnemides, par H. de
BonvouLoir, in-8° avec 42 planches gravées. . . . . . b et 7 fr.
Monographie générale des Mylabres, 1872, 6 pl, dont
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— PL: Coloriéest,.éi7 Ar Re ee NES A0 6042 1
Étude sur les Malachides d Europe et du bassin de la Médi-
Lerrunee; Dar, PETRON: A ne RACE Res L'RNTES S TE 1
Mylabrides d Europe (Monogr. des), par de MARSEUL, 2 pl. :
SNOIMRSN TE ES ie ASUS Re RS RS Let à fr.
ÉACOIOMOES ERA NAT SE SRE PS EReERS eo Let 26 47:
Téléphorides et Malthinides (Monogr. des), par de Mar-
SR LA Dh TEE at EAN TA OO
Silphides (Précis des genres et espèces des), p. de MARSEUL. S'ét2ir
Tableaux synoptiques des Paussides, Clavigérides, Pséla-
phides et Scydmenides, par REITTER (trad. E. Leprièur). 3 et #ir.
Nouveau Répertoire contenant les descriptions des espèces
de l'Ancien Monde : k
Huydrocanthares; Palpicornes: 5 Ris RE 3 et. 41.
BODTPSIMES NS CN EE ARE RASE SERRE delta ire
(Voir La suite, page 3 de la couverture.)
RAT,
ANNALES
DE LA
SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE
MŒURS ET MÉTAMORPHOSES
D'AGROTIS CONSTANTI MILLIÈRE
[LéP. Nocr.]
par H. BROWN
avec la planche 1.
Il est assez surprenant que, depuis Millière, on ait si peu parlé
d’Agrotis Constanti et que ses premiers états soient si longtemps restés
inconnus. Cette espèce, sans être commune, n’est cependant ni rare ni
localisée, puisque sa zone de dispersion actuellement connue s'étend
de la Ligurie aux Pyrénées-Orientales. La chenille est assez facile à
trouver à l’état adulte et s'élève facilement. Quant à l’insecte parfait, il
vient bien à la lumière ainsi qu’à la miellée, En captivité, il s’accouple
et pond aisément.
Agrotis Constanti éclôt, en septembre-octobre, de bonne heure le
matin, en général vers 7 heures. L’accouplement à lieu le même soir
entre 40 heures et minuit et la ponte, qui se compose de 200 à 300
œufs (!}, a lieu la nuit même, si l’accouplement a eu lieu d’assez bonne
heure, ou la nuit suivante si au contraire l’accouplement à eu lieu tard.
Immédiatement après la ponte l'œuf est d’un jaune terreux, de forme
hémisphérique, à sommet un peu proéminent et à surface réticulée. A
partir du 5° jour la surface s'irise et se strie (ou, du moins, ces Cca-
ractères deviennent plus apparents du fait de la modification de la
teinte fondamentale qui devient grisâtre). Un point noir apparait au
sommet et une couronne, noire également, se dessine au pourtour de
(1) Deux pontes comptées m'ont donné l'une 275 œufs, l'autre 237.
Ann. Soc. ent. Fr., Lxx vit [1909]. I
…
2 H. BRowN.
la partie supérieure. Le dessus de œuf montre deux dépressions pa-
rallèles, assez profondes, en forme de cannelures.
Tous ces caractères, d’abord assez nets, se modifient — se fondent
en quelque sorte — à mesure qu’avance l’incubation. Le 16° jour,
les œufs deviennent gris noir ; les petites chenilles se distinguent assez
aisément à la loupe et enfin le 18° jour l’éclosion a lieu, comme pour
l’insecte parfait, vers 7 heures du matin.
Tout d’abord ces petites chenilles montrent une certaine activité à
dévorer la coquille de leurs œufs; puis, cette opération terminée, elles
se réfugient en société dans les replis du bord des feuilles de l’Épervière
piloselle Hieracium pilosella qui paraît être, à cet âge, leur nourriture
préférée.
Elles restent ainsi groupées pendant une quinzaine de jours, occupées
à ronger les poils et le parenchyme des feuilles, sans bouger de place,
puis elles commencent à se séparer et à montrer un peu plus d’activité,
surtout le soir. Entre le 15 et le 30 novembre la première mue s’ac-
complit, pour la plupart d’entre elles du moins. Les petites che-
nilles qui, à leur naissance, étaient d’un brun foncé uniforme, s’éclair.
cissent et laissent déjà voir des chevrons brun clair et une bande
stigmatale gris jaunâtre. Ces caractères deviennent très nets à la 2° mue
qui a lieu en novembre-décembre, pour une partie, et seulement en
février pour beaucoup d’entre elles. Pendant tout l’hiver ces chenilles
mangent peu, mais, dès la fin du mois de janvier on les voit grossir
rapidement et se montrer assez indifférentes sous le rapport de la nour-
riture. Tout leur est bon : salades, Sonchus, pousses de navets et de
salsifis, genêt, fétuque, chiendent (tiges et racines), feuilles de fraisier,
de tilleul, etc., etc.
Les deux dernières mues s’échelonnent entre février et mai. A cette
période de son existence, la chenille d’Agrotis Constanti subit une
modification dans son aspect général. Le fond de sa robe s’éclaircit
encore pour prendre une teinte marneuse verdâtre ou quelquefois bru-
nâtre très clair, les chevrons s’atténuent, ou même disparaissent presque
entièrement et les points verruqueux sont, du fait de la distance qui,
maintenant, les sépare les uns des autres, moins apparents que pendant
leur tout jeune âge et, surtout, que pendant les quelques jours qui
précèdent la première mue où ils tranchent nettement sur le fond de
la robe devenu momentanément d’un blanc verdàtre sale.
Généralement, la chenille est à taille en mai et on la trouve alors
facilement, la nuit, grimpée sur les genêts en compagnie de beaucoup
d’autres espèces de chenilles, A ce sujet, je dois dire que, dans une
précédente note (Bull. Soc. ent. Fr., 1908, p. 189), j'ai dit quelques
Mœurs et métamorphoses d'Agrotis Constunti. 3
mots au sujet de la flaccidité de la chenille d’Agrotis Constanti. En fait,
cette flaccidité est plutôt comparative que réelle. On trouve en effet,
en même temps des chenilles de Polia venusta, Polia flaticincta, Agro-
tis orbona, comes, pronuba, fimbria, Satyrus Hermione, Circe, Cor-
dula, etc., et quand, après avoir ramassé un certain nombre de ces
chenilles, on saisit enfin une chenille de Constanti, on à de suite l’im-
pression caractéristique qu’on tient entre ses doigts un corps très mou.
Cela provient de ce que la chenille « s’abandonne » quand on la prend,
au lieu de se raidir comme font tant d’autres. Cependant, la chenille
d’Agrotis Constanti est plutôt molle au toucher et il suffisait d’ail-
leurs, quand je désirais en recevoir à taille, d'écrire qu’on m'envoie
des chenilles molles, sans avoir à les désigner autrement.
Vers la fin de mai et le commencement de juin (dès la fin avril pour
quelques-unes plus hâtives) elles cessent de manger et s’enfoncent en
terre sans se chrysalider pendant une bonne partie de l'été, jusqu’au
15/30 juillet.
La chrysalide, fort bien décrite par M. P. Chrétien (Le Naturaliste,
15 novembre 1906), est marron brillant, de forme ramassée ; elle est
renfermée dans un cocon de terre très friable.
L'habitat d’Agrotis Constanti parait être assez étendu. M. le comte
Turati la prise en Ligurie; un entomologiste anglais me l’a signalée
— sans garanties il est vrai — du département du Var et des Alpes-
Maritimes; je l'ai prise moi-même dans les Basses-Alpes, le Vaucluse
et la Drôme. Siépi, dans son Catalogue des Lépidoptères des Bouches-
du-Rhône et de la Sainte-Baume, la mentionne d’Auriol où elle a été
prise par Lavergne de Labarrière. Les premiers auteurs la citent de
l'Ardèche et elie doit certainement exister dans d’autres départements
du Midi, notamment dans l'Hérault et le Gard, puisqu'on la retrouve
dans les Pyrénés-Orientales où M. Harold Powell en à pris en sep-
tembre-octobre 1908 une fort belle série que m'a communiquée M. R.
Oberthür.
Bien que je n’aie sous les yeux qu’une centaine d'individus de cette
espèce, ce qui est bien peu pour essayer de tirer une conclusion, je
dois cependant dire que la race des Pyrénées-Orientales m'a paru bien
plus variée et surtout mieux écrite que la race des Basses-Alpes ou du
Mont Ventoux, avec une tendance marquée vers les tonalités foncées,
alors que mes exemplaires sont presque tous dans la tonalité blonde.
La © représentée est une © d’éclosion, du Vaucluse, ainsi d’ailleurs
que la chenille. La magistrale exécution de la planche 1, due à habileté
de notre collègue G. Poujade, suppléera, j'en suis certain, à Pinsufti-
sance de mes descriptions.
4
1O =
H.
BRowN. — Mœurs el métamorphoses d'Agrotis Constanti.
Explication de la planche 1.
OEuîf après l’éclosion de la chenille.
Chenille premier âge.
— jeune.
Tête de la chenille avant la dernière mue.
Partie postérieure de la chenille avant la dernière mue.
Chenille adulte.
— — tête et prothorax.
Cocon en terre.
Chrysalide.
Partie postérieure de la chrysalide. :
Agrotis Constanti G.
Antenne du G.
Agrotis Constanti ©.
— ®, variété.
Tête de la ©.
Pattes antérieures de la Q.
Patte postérieure de la ©.
SUR LE GENRE W£EL/TOMA S.F. ET SERV.
ET SUR LES GENRES VOISINS
DE LA SOUS-FAMILLE ANTHOPHORINAE [Hym.]
par J. VACHAL.
Latreille (Familles naturelles du Règne animal, p. 46%, 1825), men-
tionnait le genre Mélitome sans l’établir autrement que comme faisant
partie des Scopulipèdes.
En 18925, Lepeletier de Saint-Fargeau et Audinet-Serville, dans le
tome X de l'Encyclopédie méthodique, p. 529, décrivaient un genre We-
liltoma Latr. sur une abeille du Brésil, Melitoma euglossoides. Dans le
Règne animal de Cuvier, éd. 2, tome V, 1829, Latreille dit (344, note 3) :
« … le dixième volume de la partie des Insectes de cet important re-
cueil (Encycl. méth.) offre plusieurs autres articles rédigés par MM. Le
peletier et Serville… Quelques-uns ont pour objet de nouveaux genres,
mais dont nous n'avons pas encore suffisamment comparé les carac-
tères, ce qui nous oblige à les omettre ou à n’en parler que très su-
perficiellement ». A la page 355, note 4, Latreille dit : « ..… Mon genre
Mélitome (Fam. nat. du Règne animal), formé d’abord sur les © d’An-
cyloscelis, doit être supprimé. » Il n’y a donc plus lieu de se demander
ce qu'était le genre Melitoma Latr., mais bien Melitoma S.F. et Serv.
Depuis 1829, il n’a plus été question de ce genre que pour le men-
tionner. Voir : Catalogus Hymenopterorum systematicus el synonymicus,
auctore D'e de Dalla Torre, X, p. 300 (où la mention de la page 524
doit être lue 46%), et Monographie der Bienengattungen … Melitoma.…
von H. Friese, in Ann. des k. k. naturhist. Hofmuseums, Bd XIV,
Heft 3, Wien, 1899, page 273, où M. Friese a simplement reproduit le
texte de Lepeletier et Serville, en supprimant toute mention de la col-
laboration de celui-ci.
Mais si le silence s’était fait pendant soixante ans sur Welitoma eu-
glossoides, divers entomologistes n’en étaient pas moins entrés en con-
tact avec cette espèce dans la nature, quoique ne l'ayant pas re-
connue.
Thomas Say (Boston Journ. of Nat. Hist. X, may 1837, n° 4, p. HO
décrivait une Anthophora taurea, de État d’Indiana, qui me parait
n'être tout au plus qu'une variété septentrionale de W. euglossoides.
La longueur des maxilles ne l'avait pas frappé, mais il avait remarque
la fourche dessinée par des poils sombres sur le mésonotum qui lui
6 J. VACHAL.
avait rappelé les cornes d’un taureau. Cette fourche est plus ou moins
nettement accusée sur les exemplaires vivant sous l’Équateur, mais se
retrouve très nelte sur les sujets provenant de l’Argentine.
Il avait observé que cette abeille forait ses terriers dans un sol com-
pact, et les surmontait d’une cheminée (comme le fait Anthophora pa-
rietina Fabr., de l’Europe centrale, et le font aussi certains Odynerus).
En 1854 (Cat. hym. Ins. in Brit. Mus. part. Il, p. 341), feu Fr. Smith
décrivait une Anthophora fulvifrons de la province de Parà, Brésil,
qui n’est autre que Melitoma euglossoides elle-même. .
En 1879, dans Bull. of U. S. geol. and geogr. Survey, M. W.-H. Pat-
ton publia un excellent travail sur l’arrangement en genres des abeilles
alliées aux genres Melissodes et Anthophora.
N'ayant pas vu de Xenoglossa Sm., en nature, Patton attribua « avec
quelque hésitation » Macrocera pruinosa Say à ce genre, et par suite
le plaça dans ses Eucerae, tandis que Xenoglossa Sm. doit évidemment
faire partie des Anthophorae de Patton.
Patton partagea ses Anthophorae en deux divisions. La première,
caractérisée surtout par les articles médians des palpes maxillaires
comprimés et ciliés, forma trois genres, dont les deux premiers sont
apparentés au genre Melitoma, dont le troisième, Entechnia, remar-
quable par la longueur des maxilles et de la languette, est fondé sur
Anthophora taurea Say, et n’est autre que le genre Melitoma S.F. et
Serv. lui-même.
En 1902, dans An. del Mus. nac. de Buenos Aires, VIT, p. 310, C.
Schrottky à établi un nouveau genre sur une abeille qu’il a nommée
Meliphila ipomeae, et qui n’est autre, selon moi, que Melitoma euglos-
soides.
Il est vrai que Schrottky ne donne à son genre que quatre articles
aux palpes maxillaires; mais les articles 5-6 étant très petits et pro-
bablement fragiles, il peut n’avoir vu sur des exemplaires avariés que
les quatre articles basaux. Ceux que je possède ont leurs six articles
complets.
La complète identité du genre Melitoma S.F. et Serv. et du genre
Entechnia étant ainsi établie, il reste à étudier en quoi en diffèrent
les autres genres Emphor et Diadasia de Patton, ce qui m’amène à
jeter un coup d’œil sur les Apides d'Amérique de la sous-famille An-
thophorinae.
Les genres de cette sous-famille me paraissent plus ou moins mé-
connus, et nombre d’autres genres ont été publiés depuis quelques
années, dont la plus grande partie me paraissent faire double emploi
avec ceux établis précédemment.
Sur le genre Melitoma S.F. 7
Je laisse de côté le genre Lagripoda S.F. et Serv., dont aucune es-
pèce n’a été décrite, et qu'il est impossible d'identifier avec les lam-
beaux épars de descriptions. Le genre Monaeca S.F. et Serv. (Encycl.
method. X, 1825, p. 528) pourra être reconnu en ayant sous les yeux
son espèce type Monaeca brasiliensis ; il pourrait être identique à Te-
trapedia K]1., mais pour le moment je ne suis pas fixé à son égard.
Si dans ce qui va suivre j'ai omis quelques-uns de ces noms de
genre, c’est que je n’ai pas pu examiner des {ypes, et que je n'ai pas
été capable de me faire une opinion ferme au vu des seules descrip-
tions.
*
* *
Voici comment je concois une subdivision de la sous-famille An-
thophorinae (laissant de côté les genres non nidifiants) composée des
genres d'Amérique et de quelques genres paléarctiques pour compa-
raison.
A. Anthophorae. D. Melitomatae,
Anthophora Latr. Melitoma S.F. et Serv.
Habropoda Sm. Ancyloscelis (Latr.) Hal.
Xenoglossa Sm. (non Patton). Emphor Patton.
B. Centres. E. Eucerae.
Centris (Fab.) Latr. Eucera Scop.
Epicharis KI. Macrocera (Spin.) Latr.
GE rs F. Meliturgae.
C. Exomalopses. Meliturga Latr.
Ancyla Lep. Melilurgopsis Ashm.
Exomalopsis Spin. Oxaea KI.
Je présente la justification de cet arrangement dans le tableau synop-
tique qui suit :
1. Prototarse 3 non élargi plus que le bout de son tibia.
Eperon interne © très rarement denticulé ou pectiné., %.
— Prototarse 3 plus large que le bout du tibia. Éperon interne
® pectiné. Prototarse 3 Q ayant un très large penicillus ;
prototarse 3 € ayant sa tranche supérieure (posté-
rieure) très densément et très longuement ciliée. ...., 2.
2. Chaperon très soulevé. Cellule cubitale 3 moins longue
que À et souvent que 2. Écaille tibiale très saillante el
8 J. VACHAL.
très développée chez les ©, souvent paraissant double... 3.
— Chaperon peu convexe. Cellule cubitale 3 ordinairement
un peu plus longue que la cellule cubitale 1; la cellule
cubitale 2 est la plus courte, en trapèze, ayant son côté
le plus petit le long de la cellule radiale. Écaille tibiale
(patella Thoms.) peu développée ou indistincte, nulle
Chez les ir ARMES MN Er RE Re Tetrapedia KI.
3. Cellule cubitale 2 très grande et bien plus longue sur la
nervure radiale que sur la nervure cubitale, recevant
ordinairement la nervure récurrente À entre son milieu
et sa base. Cellule radiale ventrue du côté des cellules
cubitales, sa partie libre bien plus courte que la partie
de la nervure radiale contiguë aux cellules cubitales 2
et 3. (Hemisia, Trachina, Ptilotopus K1.).............
LRU PANNE RETIRE LEP RCE Centris (Fab.) Latr.
— Cellule cubitale 2 parallélépipède, ou un peu plus étroite
sur la nervure radiale que sur la nervure cubitale,
recevant la nervure récurrente À dans son milieu, ou
un peu après son milieu (vers le bout de l'aile). Cellule
radiale non ou à peine ventrue, sa partie libre au moins
aussi longue que la partie de la nervure radiale con-
tigué aux celliles”cubitales 24et 3:27"
PR AE ee RTS. (Epicharoides Rad. 1884) Epicharis Kl-
C’est en vain que j'ai cherché dans l'Encyclopédie methodique, t. X,
p. 79% (et même dans les pages voisines) le nom d’Eucharis Lep.,
que cite dans son catalogue, p. 300, M. de Dalla Torre.
4. Ocelles en triangle, placés sur le front, l’inférieur plus ou
moins rapproché du niveau de l’insertion des antennes,
surtout chez les G. Article 3 des antennes également
très long et grêle dans les deux sexes. Nervure récur-
rente À incidente. Chaperon Q souvent teinté de pâle.
Pattes postérieures G grêles, ayant toujours (ou presque)
une écaille tibiale comme chez les 9............. DA ae) à
— Ocelles en triangle plus ou moins obtusangle, ou en ligne
droite ou presque droite, l’ocelle médian toujours beau-
coup plus rapproché du sommet du vertex que de lin-
sertion des antennes. Nervure récurrente À ou inci-
dente, ou aboutissant au milieu ou entre le milieu et
le bout de la cellule cubitale 2. Pattes postérieures G
grêles ou fortes ayant, ou n'ayant pas d’écaille tibiale.. 7.
Sur le genre Melitoma S.F. _ 9
5. Éperon interne Q pectiné ; éperon du tibia médian © long,
droit, denté en scie. Antennes G courtes, les articles
8-12 un peu renflés en massue, Yeux G convergeant
en haut. Palpes maxillaires à articles nombreux (genre
PAC RQUE RAT RME AUD al, Lie 2 x Meliturga Latr.
— Éperons inermes, ou à pectination microscopique. Funi-
cule & à partir de l’article 4 filiforme, non en massue.. 6.
6. Cellule radiale très étroite (comme dans le genre Xylocopa
Latr.). Cuisse postérieure largement tronquée au bout.
(D’après les auteurs les palpes maxillaires seraient nuls
où à un seul article). Yeux G un peu convergents vers
LH Ce RE RE MER PR LORS RET PSEAR EG PCI RIVE GR RE Oxaea KI.
.— Cellule radiale de largeur ordinaire, ayant sa plus grande
largeur au milieu. Face plutôt rétrécie en bas. Type An-
thophora aurulexto-caudata Drs. (Genre Emphoropsis,
Mexicana shrps. Cockil). .:.......... Meliturgopsis Ashin.
7. Ligne du vertex vu par devant droite. Ocelles en angle
ou en ligne presque droite; vertex plus ou moins tran-
chant, avec les ocelles plus où moins en avant. Chape-
ron © en général teinté de pâle...2:"................ 10.
— Ligne du vertex, vu par devant, convexe; vertex plus ou
moins épais. Ocelles en ligne droite ou presque droite,
situés sur le vertex. Yeux non saillants en haut et ne
remontant pas au niveau de l’arête du vertex. Chaperon
rarement teinté de päle. Antennes séparées entre elles
par un intervalle au moins double que la distance entre
une antenne et l'orbite. Prototarse 3 © sans penicillus.
Tibia 3 G sans écaille à sa base. Prototarse 3 G plus ou
moins cambré à tranche supérieure convexe, inférieure
concave. Nervure baso-cubitale de l'aile inférieure nais-
sant très sensiblement plus près de la base de l'aile que
unevurte radiale PM ne tnn ici cab care dx 8.
8. Cellule cubitale 2 assez grande (seulement un peu plus
petite que chacune des deux autres) toujours en tra-
pèze régulier; les nervures transversales convergeant
symétriquement en haut, recevant la nervure récur-
rente 4 au milieu où à peine après son milieu; origine
de la nervure récurrente { opposée au point d’origine
de la nervure cubitale (comme dans Anthophora). Pul-
10 J. VACHAL.
villus nul ou indistinct. Patte 3 relativement peu velue.
Tibia 3 © ayant les poils de la brosse peu épais à la base
et presque nuls le long du milieu de la face externe du
tibia. Brosse du prototarse 3 © à poils longs, peu épais,
divergents. Les G ont les éperons de la patte 3 forts et
crochus, et le tibia 3 à face externe vaguement Cana-
liculé en long. (Ptilothriæ Sm:, 48937)...
Fe ne M fra LG SE Emphor Patton.
— Cellule cubitale 2 toujours sensiblement plus petite que
chacune des deux autres avec la nervure transverso-
cubitale 2 perpendiculaire (la nervure transverso-cubi-
tale 4 étant perpendiculaire ou oblique), recevant la
nervure récurrente toujours très sensiblement après son
milieu, parfois incidente. Origine de la nervure récur-
rente À opposée au moins au milieu de la cellule eubi-
tale À (comme dans Macrocera). Pulvillus très distinct.
dæ]
9. Brosse © aussi épaisse sur le tibia que sur son prototarse.
Tibia 3 G en général à poils longs et assez épais, ses
éperons ni forts ni crochus. Espèces à pelage assez
épais et plus ou moins pâle, plus long sur l’abdomen que
chez Melitoma. Dans quelques espèces le G a le cha-
peron teinté de pâle (M. Cockerell en fait un genre
Dasiapis). Type Ancyloscelis ursinus G, Hal. 1837 (Dia-
dust PAIN, 1670) RUE Ancyloscelis (Latr.) Hal.
— Brosse © à poils épars, plus rares à la base du tibia et le
long du milieu de sa face externe. Brosse du proto-
(4) M. Cockerell a vu au British Museum le type de Ancyloscelis ursinus
Hal. Il constate qu'il a le prototarse 3 denté, ce qui confirmerait mon hypo-
thèse que mon A. {urmalis est la même espèce. M. Cockerell conclut en
disant que ce © ne peut être du genre Diadasia Patton. Malgré ma haute
estime pour la science de M. Cockerell, je ne puis me résoudre à admettre que
certains c*, à cause de leurs caractères sexuels aberrants, puissent être
extirpés des genres auxquels continuent à appartenir leurs compagnes. Il est
déjà assez difficile de séparer par un mur rectiligne les espèces des genres
Ancyloscelis Hal. et WMelitoma S.F. et Serv.; ne compliquons pas la tâche
en créant de nouveaux genres basés uniquement sur l'habit de noce de ces
messieurs. Ainsi mon Ancyloscelis analis Q (Teleutemnesta distincla
Holmberg, qui a la priorité) me paraît après nouvel examen devoir faire partie
du genre Melitoma, à cause de sa brosse clairsemée, du dos de son abdomen
à poils courts. De même pour mon Ancyloscelis fililarsis .
Sur le genre Melitoma S.F. 11
tarse 3 à poils longs dressés, divergents, au moins aussi
épais qu’au bout du tibia. Tibia 3 G presque glabre, ou
à poils courts ne cachant pas le tégument; tout au plus
l’éperon interne crochu. Dos de l'abdomen presque gla-
bre, ou avec les poils (même des fascies claires), courts.
(Entechnia Patton, 1879; Meliphila partim Schrottky,
AR ri oh bre ds Melitoma S.F. et Serv.
10. Ocelles en triangle. Paraglosses toujours plus courts que
les deux tiers des palpes labiaux.................... ar”
— Ocelles en ligne droite on presque droite. Article 3 des
antennes d à peine plus long ou beaucoup plus court
que l’article 4. Cellule cubitale 2 recevant la nervure
récurrente À entre son milieu et son bout, cette der-
nière quelquefois incidente. La naissance de la nervure
récurrente est opposée à la moitié apicale de la cellule
cubitale 4. La nervure baso-cubitale de l’aile postérieure
nait assez loin de la nervure transversale ordinaire, au
même niveau, ou presque, que l’origine de la nervure
radiale ou plus près du bout de Paile................ 14.
11. Nervure récurrente 4 aboutissant vers le bout de la cel-
lule cubitale 2 ou presque incidente. Cellule cubitale 3
à peine rétrécie le long de la nervure radiale, mais
toujours avec la nervure transverso-cubitale 3 entière-
ment convexe en dehors. Cellule radiale ayant sa plus
grande largeur vers son milieu........... Habropoda Sm.
(Emphoropsis Ashm., réduit au groupe que M. Cockerell désigne
sous le nom de Borealis stirps, en diffère-t-il essentiellement ?).
— Nervure récurrente 1 aboutissant vers le milieu de la
ON PDiEAle LRU OPEN, CE EU 12.
12. Cellule cubitale 2 entre deux nervures transverso-cubi-
”_tales presque parallèles. Cellule cubitale 3 fortement ré-
trécie le long de la nervure radiale, et par suite la ner-
vure transverso-cubitale 3 offre deux courbes, l’une
presque concave en haut, l’autre plus ou moins convexe
en bas. La nervure récurrente 2 aboutit à la cellule cu-
bitale 3 largement avant le bout. Cellule radiale ayant
sa plus grande largeur vers son milieu ou du moins
plus près de la base que du bout et se rétrécissant gra-
duellement vers le bout. Ocelles gros, le médian presque
contigu aux postérieurs. La nervure baso-cubitale de
19 ÿ J.:NACHAL.
l'aile postérieure nait à peine plus près de la base de
l'aile que la nervure radiale. ............. Xenoglossa Sm.
(Non Patton, ni les auteurs américains récents.)
— Cellule cubitale 2 trapézoïde, les deux nervures transverso-
cubitales inclinées l’une vers l’autre de manière que la
cellule est plus courte le long de la nervure radiale. La
nervure baso-cubitale de l'aile postérieure naît plus près
de la base de l’aile que la nervure radiale............ 13.
43. Muffle soulevé. Origine de la nervure récurrente 1 opposée
à l’origine de la nervure cubitale. Cellule cubitale 3 aussi
large ou presque aussi large sur la nervure radiale que
sur la nervure cubitale, recevant la nervure récurrente 2
à son extrême bout, quelquefois en prolongement de la
nervure transverso-cubitale 3; cette dernière en entier
convexe en dehors. Cellule radiale ayant sa plus grande
largeur vers le bout, par suite dans la partie libre. Ar-
ticle 3 des antennes G loujours très sensiblement plus
Jon Fquete ie EI CEE Anthophora Latr.
(Sous-genres ou groupes) : Clisodon Patton, 1879; Podalirius Fr.
1897; Amegilla Fr., 1897; Anthophoroides Cockll, 1904, n'ayant que
5 articles aux palpes maxillaires; Anthemoëssa Rob., 1905).
Face non convexe sous les antennes. Origine dela nervure
récurrente À opposée au tiers apical de la cellule cubi-
tale 1. Cellule cubitale 3 très rétrécie sur la nervure ra-
diale. La nervure transverso-cubitale 3 à double courbe
(en S); la nervure récurrente 2 aboutissant bien avant
l'extrême bout de la cellule cubitale 3. Cellule radiale
ayant sa plus grande largeur vers sa base. Brosse ©
touffue, aussi touffue sur le prototarse que sur le tibia.
Article 3 des antennes G tout au plus aussi long que l’ar-
iclenk (senre paléarChque) EPP eee Ancyla S.F.
1%. Cellule cubitale 2 beaucoup plus petite que chacune des
deux autres. Cellule radiale obliquement et largement
tronquée au bout, ayant ses côtés à peu près parallèles.
Cellule sous-médiane ordinairement plus longue (sur la
nervure médiane) que la cellule médiane. La nervure ré-
currente À aboutit vers le bout de la cellule cubitale 2
et la nervure récurrente 2 vers le bout de la cellule cu-
bitale 3. Chaperon aplani, non soulevé surtout vers la
base. Brosse 9 touffue, aussi touffue sur le prototarse
né.
Sur le genre Melitoma S.F. 13
que sur le tibia, en sorte qu'il n’y a aucune interruption
entre les deux parties de la brosse; pas de penicillus
distinctement tronqué. Les antennes des G sont un peu
plus longues que celles des ©, leur article 3 pas très long,
mais toujours au moins presque aussi long que 4......
Exomalopsis Spin.
— Cellule cubitale 2 seulement un peu plus petite que chacune
des deux autres. Cellule radiale un peu lancéolée, à bout
arrondi-obtus. Nervure récurrente 4 aboutissant dans la
cellule cubitale 2 entre le milieu et le bout, ordinaire-
ment près du bout, quelquefois incidente; la nervure
récurrente 2 aboutissant vers le bout de la cellule cubi-
tale 3, quelquelois incidente. Cellule sous-médiane de
longueur égale à la cellule médiane avec tendance à être
plus courte. Paraglosses aussi longs que les palpes la-
biaux. Chaperon un peu convexe. Brosse © moins touffue,
celle du prototarse surtout, et cette dernière offrant un
penicillus assez distinct. Les antennes G ont leurs ar-
ticles 4-13 très allongés, l’article 3 toujours plus court
que 4, ordinairement plus court que la moitié de 4, sou-
vent que le tiers de 4, quelquefois que le quart de 4...
LIRE. ttes DOME TE Macrocera (Spin.) Latr.
(Voyage de Humbold et Bonpland, 1844) — Tetralonia Spin., 1838.
Groupes (sous-genres®?).
Six articles aux palpes maxillaires.
Synbalonia Patton, 1879.
Cinq articles aux palpes maxillaires.
Tetralonia (Spin.) Patton, 1879.
Xenoglossa Patton, 1879 nec Sm., 1853.
Svastra Holmberg, 1884.
Xenoglossodes Ashm., 1899.
Florilequs Rob., 1900.
Cemolobus Rob., 1902.
Peponapis Rob., 1902.
Quatre articles aux palpes maxillaires.
Melissodes Latr., 1825.
Explectica Holmberg, 1884.
Anthedon Rob., 4900.
1% J. VAcHAL. — Sur le genre Melitoma S.F.
Trois articles aux palpes maxillaires.
Thygater Holmberg, 1884.
Macroglossa Rad., 1884 (nec Ochsenheimer : Lépid.).
Epimelissodes Ashm., 1899.
Macroglossapis Cockil., 1899.
Deux articles aux palpes maxillaires.
Melissoptila Holmberg, 1884.
Thyreothremma Holmberg, 1900.
Les espèces d’Apis n’ont qu'un article aux palpes maxillaires, celles
de Bombus et de Megachile n’en ont que deux. On reconnaît unanime-
ment que les abeilles de ces trois genres sont celles dont l'instinct est
le plus développé, et dont même l'intelligence se manifeste dans les
occasions où l'instinct est en défaut. On peut done se demander à quoi
servent les articles 3-6 de ces palpes, et se répondre qu'ils ne servent
à rien. Alors si l’on n’a pas hérité la superstition des partes oris de
Fabricius, qui lui faisait placer l'abeille Prosopis à côté du Sphécide
Mellinus, et le Sphécide Bembex dans les Mellifera, on est amené à
n’attacher qu’une très faible importance aux quatre derniers articles,
et par suite à négliger ce caractère dans l'établissement des genres.
Mais on peut en user dans le groupement des espèces du même genre,
en tant que ces organes menus et fragiles ont résisté aux péripéties
des chasses dans des pays difficiles et aux chocs qu'ils ont supportés
dans leurs voyages par terre et par mer.
daté
NOUVELLES ESPÈCES
DE
PSÉLAPHIDES
par A. RAFFRAY.
Jubus crassipes, n. Sp. — Oblongus, sat crassus et converus,
rufus; antennis et pedibus testaceis; sat dense flavo-pubescens. Caput
magnum , latitudine sua paulo longius, triangulare ; lateribus arcua-
tis; margine postica cultrata, sinuata et medio angulatim emarginata ;
sulcis duobus approæimatis, arcuatis et postice in foveolam oblongam de-
sinentibus. Oculi minutissimi, paulo ante medium siti. Antennae me-
diocres, ad apicem gradatim incrassatae; articulis 1, 2 cylindricis, 3 le-
viter obconico, 4, 5 quadratis, ceteris magis ac magis crescentibus et
transversis, ultimo conico. Prothorax disperse, sat fortiter punctatus,
transversus, lateribus rotundatus, pone medium spinosus, dein valde
coarctatus et lobatus ; sulco transverso valido, sinuato. Elytra minute
subseriatim et transversim rugosulo-punctata, leviter transversa, late-
ribus et praesertim humeris rotundata, basi transversim carinata; an-
quio postico externo truncatlo; margine postica vix sinuata. Abdomen
magnum, apice attenuatum et rotundatum ; segmentis subaequalibus.
Pedes parum elongati ; femoribus crassis; tibiis subrectis, ©. — Long. :
2 mill.
Cette espèce est voisine de J. microphthalmus Ralfr., mais la tête est
plus courte, plus large, ses sillons sont plus marqués, plus rapprochés
l'un de l’autre et les fossettes dans lesquelles ils aboutissent bien plus
petites et ovales au lieu d’être rondes; les yeux sont aussi beau-
coup plus petits.
Brésil : Säo Paulo; obligeamment envoyée par M. Barbiellini.
Melba caviceps, n. sp. — Breviter oblonga, sat crassa, rufa,
nitida, vix perspicue pubescens; pedibus pallidioribus :; antennarum
articulo ultimo testaceo. Caput trapezoidale, longitudine sua paulo la-
tius, antice attenuatum ; lateribus obliquis ; temporibus validis, leviter
infra prominulis sed rotundatis; fronte simplici, leviter rotundatu,
ultrinque supra antennas minute nodosa, medio haud depressa; in ver-
tice, inter oculos, impressione magna, profunda, transversa, medio
minute tuberculata; margine postica integra. Oculi magni. Antennae
breves et graciles; artliculis 2 majore, quadrato, 3-10 minutissimis,
3-8 moniliformibus, 9-10 valde transversis, 11 mediocri, oblongo-ovalto.
Prothorax capite paulo major ; lateribus valde rotundatis el postice sulco
16 A. RAFFRAY.
transverso incisis, isto sulco valido, medio angulato. Elytra latitudine
aequilonga, lateribus rotundata; fovea intrahumerali sulciformi. Ab-
domen elytris paulo brevius; segmentis dorsalibus aequalibus, primo
basi haud impresso;: segmentis ventralibus 2-4 decrescentibus, 5 mi-
nuto, 6 mullo majore, vix impresso, 7 magno, rhomboidali. Metaster-
num late impressum. Pedes crassi; femoribus anticis et praesertim in-
termediis tumidis ; tibiis simplicibus GS. — Long. : À mill.
Guyane Française, Ouanary (Muséum de Paris, coll. Raffray).
Cette espèce se distingue de toutes les autres par l’armature de la
tête; elle devra prendre place à côté de M. crassipes Raffr.
Melba temporalis, n. sp. — Breviter oblonga, sat crassa, rufo-
castanea, nitida; antennis pedibusque rufis; vix perspicue pubescens.
Caput magnum, latitudine sua paulo longius, antice attenuatum ; late-
ribus obliquis; temporibus magnis, prominulis ; angulo apicali rotun-
dato; fronte recte truncata, sed epistomate leviter prominulo, trans-
verso, anterius rotundato; margine postica medio sinuata et occipite
sulcato: supra deplanatum et foveis quatuor liberis. Oculi validi. An-
tennae mediocres ; articulis 2 majore, quadrato, 3-8 minutis, monili-
formibus, 9-10 transversis, 11 mediocri, ovato, pallidiore. Prothoraz
subcordatus, capite paulo brevior, vix latior, lateribus valde rotunda-
tus, postice Sinuatus et constrictus; sulco transverso, obsoleto, medio
angulato et leviter ampliato, lateribus multo profundiore et latiore.
Elytra parum elongata; lateribus rotundatis; fovea intrahumerali
sulciformi. Abdomen elytris subaequale; segmentis dorsalibus aequali-
bus, primo basi plicis duobus brevissimis, tertiam partem disci inclu-
dentibus ; Seygmentis ventralibus 2-4 leviter decrescentibus, 5 brevi, 6 me-
diocr?, vir impresso, 7 minutissimo, operculato, transversim ovato.
Metasternum parum profunde sulcatum. Pedes mediocres, parum in-
crassati; tibiis intermediis intus ante apicem spina obliqua, sat elon-
gata praeditis 5. — Long. : 0,9 mill.
La Martinique : S'-Pierre.
Par les quatre fossettes libres de la tête, cette espèce rappelle M. qua-
drifoveata Raffr., de St-Thomas; mais la tête est notablement plus
grande, avec les tempes bien plus prononcées, formant un angle dé-
fléchi, arrondi au sommet; l’épistome est proéminent, ce qui fait res-
sembler cette espèce à M. clypeata Reitt., mais, chez cette dernière,
c’est le front lui-même qui est prolongé en avant.
Melba clavata, D. sp. — Oblongo-ovata, conveæa, nitida, testa-
cea. Caput magnum, convexum, antice attenuatum, lateribus leviter
Noutelles espèces de Psélaphides. 17
rotundatum; margine postica arcuata; fronte transversim sulcata ;
foveis duabus a sulco frontali parum distantibus. Oculi validi, ad me-
dium sed infra siti. Antennae breves; articulis duobus primis magnis,
quadratis, sequentibus minutlis, transversis et compactis, 9 magis
transverso, 10 lenticulari, intus ampliato et asymetrico, 11 maximo,
conico. Prothorax capite haud latior sed longior, convexus, lateribus
leviter rotundaius, ante basin sulco transverso, vix sinualo leviter
constrictus. Elytra magna, prothorace longiora et fere duplo latiora,
lateribus rotundata, antice et postice attenuata;: humeris notatis; fo-
veis duabus basalibus quarum erterna magna, sulciformi. Abdomen
elytris paulo longius, angustius ; segmentis dorsalibus aequalibus ; ven-
tralibus 2 paulo majore, G 6 praecedente multo majore, medio obsolete
üunpresso, 7 magno, Operculo magno, subtriangulari. Pedes sat elongati :
femoribus parum crassis. Metasternum conveæum. — Long. : 0,9 mill.
Cette petite espèce ressemble à W. inconspicua Reitt., de Porto Rico.
mais elle est un peu plus forte, le prothorax est plus allongé, moins
arrondi, le dernier article des antennes est conique et non globuleux,
enfin le 10° est assez fortement dilaté en dedans et asymétrique, con-
formation rare dans le genre Melba.
Brésil : Säo Paulo (Barbiellini).
Melbamima, OV. gen.
Generi Melba valde afjinis; differt antennis quarum articulo 9 prae-
cedentibus paululum majore, transversim conico, 10 multo
majore transversim triangulari, intus expanso et latere
interno rotundato et convexo, 11 matimo, conico; palporum
articulo 4 majore, conico; elytris basi minute quadrifo-
veatis et stria dorsali deficientibus; segmento 1° dorsali
sequentibus paulo majore.
Ce nouveau genre est tres voisin des Welba, d'autant
plus que la Melba clavata, décrite ci-dessus du même pays,
montre, par son dixième article prolongé et épaissi en de-
dans, asymétrique, une tendance à la conformation anor- Fig. 1.
male du même article dans ce nouveau genre, mais il y a Melbami-
cependant une différence très notable : dans Melba le 10e 724 clari-
article, lorsqu'il est, comme dans clavata, asymétrique, °°”
s'étend cependant d’un côté à l’autre de l’antenne, de sorte RAT
que la base du 41° article repose, un peu obliquement
c’est vrai, mais entiérement sur le côté supérieur du 10°, tandis que
dans Melbamima le 9 article est en coin transversal, le 10° s’insère
Aun, Soc. ent. Fr., LxxvIHr [19091]. 2
18 A. RAFFRAY.
presque latéralement sur le côté oblique du 9° et en dehors de son
axe médian; quant au 11°, sa base un peu anguleuse repose à la fois
sur une partie du 9°, du côté externe et, plus largement, sur le 40°,
du côté interne; le 4° article des palpes est plus gros, les élvtres n’ont
pas de sillon dorsal.
Melbamima clavicornis, n. Sp. — Oblongo-ovata, antice plus
attenuata, conveæa, rufo-testacea, nitida. Caput latitudine aequilon-
qum, subtriangulare ; lateribus valde obliquis ; fronte subrecte truncata,
utrinque minute nodosa et postice transversim sulcata; temporibus
brevibus: inter oculos in vertice foveis duabus validis, inter se plus
quam ab oculis distantibus ; infra transversim gibbosum et setis apice
clavatis ornatum. Oculi magni, pone medium sili. Antennae breves ;
articulis duobus primis magnis, 2 majore, quadrato, 3-8 minutissimis,
transversis, compactis, 9 transversim conico, 10 magno, triangulari,
intus expanso et latere interno rotundato, 11 maximo, dimidiam an-
tennae partem longitudine aequante, subconico, leviter arcuato, apice
valde acuminato. Prothoraæ capite haud latior, sed multo lungior, elon-
gato-cordatus, pone medium lateribus compressus et strangulatus : sulco
transverso, foveis tribus transversis, fere liberis, constante. Elytra
magna, prothorace longiora et latiora, basi et apice attenuata, lateribus
rotundata; humeris notatis, obliquis; foveis quatuor basalibus validis,
stria suturali integra, dorsali deficiente. Abdomen elytris angustius el
multo brevius; segmento 1° dorsali majore; ventralibus 1° conspicuo,
deplanato, 2 magno, 3-5 decrescentibus, à quarto paulo majore, 6 mag-
no, rhomboidali, convexo. Metasternum magnum, sulcatum; coæis
omnibus approximatis. Pedes parum elongati et sat graciles ; femoribus
anticis paululum incrassatis, tibiis ad medium leviler extus incrassa-
tis @. — Long. : 0,7-0,8 mill.
Le prothorax est aplati en dessus à la base et sur les côtés de telle
sorte que le sillon transversal est interrompu deux fois et se trouve
formé par trois fossettes transversales.
Brésil : Säo Paulo (Barbiellini).
Rhexius elegans, n. Sp. — Oblongus, antice magis attenuatus,
rufo-testaceus, sat longe setosus. Caput magnum, valde transversum ;
lateribus ante oculos valde obliquis; fronte subtruncata; temporibus
magnis, obliquis ; angulo postico rotundato ; margine postica valde ar-
cuata et medio angulatim emarginata; jurta frontem fovea magna,
geminata; sulco longitudinali medio sat profundo et integro. Oculi
magni, ad medium sili. Antennae graciles; articulis 1° gracili, cylin-
drico, mediam partem antennae longitudine fere aequante, 2 quadrato, -
Nouvelles espèces de Psélaphides. 19
3-9 minutis, transversis, 10 paulo majore et magis transverso, 11 magno,
breviter ovuto, acuminato. Prothorax capite vix latior, sed fere triplo
longior, maxime bilobatus ; lobo anteriore minuto, ovato,
lobo posteriore magno; antrorsum late campanuliforme ;
lateribus rotundatis, ante basin profunde et abrupte cons-
trictus; sulco transverso valido, sinuato et sulco altero
longitudinali integro; lateribus praesertim ad basin longe
et recurve setosis. Elytra magna, latitudine sua paulo
longiora, convexa, ad basin leviter attenuata ; lateribus
obliquis; humeris subquadratis, elevatis ; fovea suturali
basali valida, alteris tribus minoribus; stria suturali
integra, dorsali deficiente ; margine postica leviter arcuata
et densius ciliata. Abdomen elytris multo longius, ad
apicem valde attenuatum ; segmento 1 dorsali magno; seg- Fig. ?. — Rhe-
mentis ventralibus 1 brevissimo, 2 maæimo, 3-4 mullo xius elegant.
minoribus, 5 medio fere insconspicuo, 6 magno, apice To-
tundato, impresso. Metasternum medio minute impressum. Pedes qra-
ciles, sat elongati; femoribus leviter clavatis; tibiis ad medium extus
leviter incrassatis G. — Long. : 1,4 mill.
Cette jolie espèce qui, par la dimension du 1° segment dorsal et les
4 fossettes basales des élytres, se rapproche de Rh. brasiliensis Schauf.,
avec lequel elle forme un groupe assez distinct des espèces des États-
Unis, en est très différente par la gracilité de ses antennes dont le 1°" ar-
ticle égale presque, à lui seul, la moitié de la longueur; la tête est
beaucoup plus transversale; le lobe antérieur du prothorax plus long,
plus étroit, les côtés du lobe postérieur mutiques, les épines étant
remplacées par de longues soies, les carènes qui flanquent, de chaque
côté, le sillon médian ont disparu et enfin le rétrécissement, avant la
base, est bien plus brusque et plus accentué.
Brésil : Säo Paulo (Barbiellini).
Connodontus Silvestrii, D. Sp. — Oblongus, [usiformis, lotus
rufo-ferrugineus; palpis, tarsis segmentisque duobus ultimis abdomi-
nalibus testaceis; laevis, nitidus. Caput latitudine sua paulo longius,
quadrifoveatum ; foveis anticis majoribus ; vertice medio convexo ; fronte
anterius triangulatim prolongata et leviter depressa; occipite jurta
collum posterius biimpresso; temporibus sat magnis, obliquis. Oculi me
diocres, medio siti. Palpi sat elongati; articulis 1 inconspicuo, 2 elon-
gato, recto, apice clavato, 3 subquadrato, 4 secundo longiore, fusiformi.
Antennae validae, elongatae, articulis obconicis, latitudine sua longio-
ribus, 8 paulo minore, 9 el 10 majoribus, 11 fusiformi, clava triarti-
20 A. RAFFRAY.
culata, conspicua. Prothoraz latitudine sua longior, lateribus anterius
leviter rotundatus et pone medium leviter sinuato-constrictus, disco
medio leviter elevatus ; utrinque fovea laterali magna; sulco transverso
lato, profundo, medio sinuato, fundo irregulari: angulo externo basali
plicatulo et intus foveato. Elytra latitudine sua longiora, ad basin atte-
nuata; humeris obliquis, vix prominulis : basi biimpressa ; stria sutu-
rali valida, dorsali nulla; punctis aliquot setiferis dispersis. Abdomen
elytris longius, postice acuminatum; segmentis dorsalibus tribus primis
longitudine subaequalibus ; punctis setiferis dispersis ; margine laterali
valde carinata, carina altera mediana in tertio evanescente ; seygmentis 4
longiore, mullo angustiore, obconico-truncato, à conico et acuminato ;
segmentis ventralibus 1 metasterno occullo, 2-5 decrescentibus, 6 magno,
apice truncato, 7 multo breviore, subtriangulari ; ultimo seygmento dor-
sali infra conspicuo. Metasternum inter coæas posteriores paululum dis-
tantes obtusum, medio depressum et fundo sulcatum. Pedes validi, elongu-
Li; femoribus medio clavatis ; tibiis leviter curvatis G.— Long. : 2,5 mill.
Abyssinie : Addi Ugri, avec le Termes bellicosus.
Cette espèce, la troisième de ce genre très curieux, est très différente
de C. acuminatus Raffr., que j'ai découverte autrefois dans la vallée
de l’Enseba, province des Bogos (Abyssinie), sous une pierre, avec des
termites; elle est, en effet, entièrement lisse, tandis que, dans acumi-
natus, la tête, la base du prothorax et les trois premiers segments dor-
saux de l'abdomen sont fortement ponctués; chez C. Sülvestrii les
palpes sont moins longs, surtout le 4° article qui n’est pas flagelliforme.
Le R. P. Wasman a décrit une autre espèce du Soudan, C. termi-
tophilus. (Results of the Swedish zoological Expedition to Egypt and
ihe White Nile, 1901, Prt. I, n° 43. Wasman, Termitophilen aus Su-
dan). Je ne connais pas cette espèce, mais elle ne peut être confondue
avec le Silvestrii paree qu’elle a, comme C. acuminatus, les segments de
l'abdomen ternes et grossièrement ponctués. D’après la description,
C. termitophilus doit être bien voisin de C. acuminatus.
Dans un travail intitulé « Contribuzione alla conoscenza dei Termidi
le Termitophili dell KEritrea » (Estratto dal Redia vol. HI, fase. 2, 1905,
Firenze), le Prof. Silvestri cite, page 347, le Connodontus termilophilus
Wasm. comme pris par lui avee le Termes bellicosus près d’Addi Ugri
{Abyssinie). Cet insecte, que le Prof. Silvestri a bien voulu me com-
muniquer et dont il m'a généreusement abandonné un exemplaire,
n’est pas le C. termilophilus Wasm., mais l'espèce nouvelle dont la des-
cription est ci-dessus ct que je suis heureux de dédier au savant
professeur qui l’a découverte.
de! à
Nouvelles espèces de Psélaphides. 21
1
Arthmius Barbiellinii, n. Sp. — Oblongo-ovalus, sat crassus,
conveæus, castaneus vel rufus, sat longe, disperse flavo-pubescens. Caput
transversum, utrinque supra antennas nodoso-elevatun ; foveis duabus
ab oculis approximatis ; occipite posterius breviter cari- |
nato ; caeterum in ulroque sexu diversum. Oculi validi, À
prominentes, postice sili. Antennae sat crassae; articulis CR
3-7 ovatis, 8 paulo minore, subgloboso, 9-10 majoribus, e A Ÿ
globosis, 11 ovato, acuminato. Prothorax breviter subcor- TS
datus, disco medio obsolete, longitudinaliter carinato; Fig. 3.
sulco transverso, recto. Elytra magna, convera, lateribus , hrs
rotundata; humeris nullis ; basi trifoveata. Abdomen una Barbiellinii,
cum elytris ovatum, utrinque basi foveatum. Pedes validi, têle.
sat elongati; femoribus leviter incrassatis: tibiis anticis
el intermediis subrectis, posticis leviter arcuatis. — Long. : 4,5 mill.
d. Caput utrinque, supra antennas, magis elecatum;: vertice late
excavato, in istae cavae fundo cornu erecto et apice minutissime tri-
cuspidato; epistomo magno, declinato, anterius in cornu horizontale,
apice acutum et fasciculatum producto. Palporum articulo 4 crassiore.
Oculi majores. Femoribus intermediis crassioribus; tibiis apice calca-
ratis ; trochanteribus intermediis et posticis intus dense squamulis glan-
dulosulis et albidis praeditis. Segmento 6 ventrali magno, transversüm
lunato, toto depresso ; utrinque setis duabus validis ; segmento 7 minuto,
transversim fusiformi.
©. Vertice deplanato, foveis lateribus sulco parabolico junctis : epi-
stomo magno, apice rotundato. Antennae minus crassae. Segmentis
ventralibus sex simplicibus.
Brésil : Säo Paulo. Découvert par M. Barbiellini, à la générosité
duquel j'en suis redevable et auquel je suis heureux de dédier cette
espèce nouvelle qui se rapproche d’A. plicicollis Reitt., par le prothorax,
dont le disque est longitudinalement un peu gibbeux, ce qui le fait
paraitre légèrement en forme de toit; mais le prothorax est plus court,
plus arrondi sur les côtés et la sculpture de la tête est très différente,
surtout chez le G. Les antennes sont plus courtes et les épaules très
arrondies, nulles chez la © et presque insensibles chez le G.
Iteticus semipunetatus, D. Sp. — Oblongus, rubro-casta-
neus ; capile prothoraceque piceis; sat longe et hirsute flavo-pubescens ;
capile prothoraceque crebre et valde punctatis. Caput latitudine sua
paulo longius, antrorsum leviter attenuatum, supra antennas leviter
utrinque elevatum; fronte medio deflexa; pone oculos foveis duabus
validis, sulcos obliquos in fronte angulatim conjunctos emittentibus ;
29 A. RAFFRAY.
occipite minute carinato. Antennae sat crassae; articulis 2, 3, 4, 6,8
subquadratis, 5, 7 latitudine sua paulo longioribus, 9 majore, subqua-
drato, 10 leviter transverso, 11 breviter ovato, basi truncato. Prothorax
capite et longitudine sua paulo longior, antice posticeque subaequaliter
attenuatus, lateribus rotundatus, pone medium leviter emarginatus,
dein ad basin obsolete bisinuatus; sulcis lateralibus validis, sulco
transverso tenui; basi ipsa quadriimpressa. Elytra subquadrata, basi
et humeris elevata et obtuse carinata: basi trifoveata; stria dorsali
medium valde superante. Abdomen elytris paulo longius, basi trans-
versim impressum et lateribus leviter constrictum; segmento primo
dorsali sequente fere duplo majore; carinula interna marginali ar-
cuata. Metasternum planum, minute impressum. Segmentis ventralibus
deplanatis. Pedes validi; femoribus anticis et intermediis inflatis;
pedum intermediorum trochanteribus spina valida, recta armatis :
tibiis, leviter arcuatis, crassis, calcare ante-apicali valido, acuto prae-
ditis; posticorum trochanteribus apophysi magna, apice compressa et
contorta munitis; tibiis crassis, vix arcuatis G. — Long. : 3 mill.
Brésil : Serra de Baturite, Ceara (Gounelle).
Cette espèce se distingue de toutes les autres du même genre par
la ponctuation forte et serrée de la tête et du prothorax.
Batristilbus, nov. gen.
(Tribu Batrisini).
Oblongus, convexus. Caput trapezoidale, antice latius et recte trun-
catum, postice angustius et recte truncatum; temporibus angulatis et
infra breviter fasciculatis. Oculi leviter conici,
medio et infra siti. Palpi maxillares sat crassi ; ar-
ticulis 2 recto, ad apicem gradatim clavato, 3 0b-
conico, latitudini suae aequilongo, 4 secundo multo
longiore, regulariter fusiformised parum acuminato,
breviter setoso. Antennue crassae ; articulis monili-
formibus; clava triarticulata sed parum conspicua ;
articulo ultimo majore. Prothorax breviter ovatus,
latitudine aequilongus ; foveis septem liberis ; sulco
transverso deficiente, longitudinali mediano, plus
minusve obsoleto. Elytra subquadrata, lateribus
rotundata, convexa, basi bifoveata; stria suturali
lenui; sulco dorsali brevi et obsoleto. Abdomen
Fig. 4. — Balristil- elytris longius, lateribus immarginatum ; segmento
bus polilus Sharp. primo dorsali majore et basi maxime et irregula-
Nouvelles espèces de Pselaphides. 23
riter tri-excavato; segmentis ventralibus 1 brevissimo, 2 maore; coris
posticis subapproæimatis et metasterno inter eas obtuse angulato. Pedes
breves et crassi; femoribus valde clavatis.
Ce nouveau genre ne renferme, jusqu’à ce jour, qu'une seule et belle
espèce du Japon, B. politus Sharp., qui à en effet beaucoup le facies
du Batrisus conophthalmus Reitt., de Vladivostock, dont les antennes
et les pieds sont également très épais ; mais des caractères importants
len séparent et obligent même à l'en éloigner. L’abdomen n’a aucune
marge latérale, ce qui rapproche ce nouveau genre de Batrisinus.
Le dernier article des palpes est régulièrement fusiforme au lieu
d’être, comme chez les Batrisus, plus épais et-en massue au sommet,
enfin la tête est très différente, plus large en avant qu’en arrière.
avec le front et l’occiput, au-dessus du cou, coupés carrément, les
côtés obliques et les quatre angles antérieurs et postérieurs très mar-
qués. La tête n’a qu'une légère dépression médiane en dedans du
bourrelet frontal, et deux fossettes en arrière. Le prothorax, sans
sillon transversal et sans tubercules, a sept fossettes libres, quatre
basales, deux latérales et une médiane, avec un sillon médian longi-
tudinal un peu variable.
Ce genre devra se ranger auprès de Batrisinus Raffr.
Batrisodes nipponensis, 1. Sp. — ÆElongatus, sat converus,
ferrugineus ; pedibus rufis ; sat longe sed disperse flavo-pubescens. Caput
fere quadratum, lateribus plus minusve irregulariter grosse puncta-
tum et carinatum; fronte supra antennas vix elevata, angulo externo
inciso, medio leviter depressa; inter oculos, posterius foveis duabus
cum depressione frontali sulco obliquo junctis; vertice medio laevi,
deplanato et posterius plus minusve impresso; occipite postice breviter
carinalo; temporibus oblique rotundatis. Oculi validi, prominentes,
medio sili. Antennae crassae; articulis 1 brevi, mediocri, caeteris
breviter ovatis, moniliformibus ; clava triarticulata, parum conspicua.
Prothoraæ cordatus, lateribus valde rotundatus, pone medium leviter
sinualus ; sulcis tribus longitudinalibus quorum mediano lato et pro-
lundo; tuberculis quatuor acutis et in disco carinis duabus; basi
quadrifoveala. Elytra latitudine sua longiora, disperse, sat grosse
punctata; humeris dentatis; basi trifoveata; sulco dorsali brevi.
Abdomen elytris paulo brevius ; segmento primo dorsali magno ; carinis
marginalibus duabus integris quarum interna a lalere remota el
obliqua; basi triimpressa et brevissime bicarinata. Pedes validi:
femoribus clavatis; tibiis medio leviter incrassatis, posticis apice cal
caratis. — Long. : 2,1 mill.
10
Me
A. RAFFRAY.
Oo, Antennarum articulis 9 et 10 majoribus et crescentibus, infra
productis et Spinosis, 11 magno, oblongo, infra basi emarginato et
dentato. Femoribus intermediis infra spinosis; tibiis intermediis intus
medio breviter spinosis el postea ad apicem leviter emarginatis. Seg-
mentis ventralibus 2 et ultimo leviter medio depressis.
©. Antennarum articulis 9 et 10 globosis, 11 ovato, acuminato.
Pedes simplices.
Japon : Kioto.
Cette espèce est voisine de B. punctipennis Sharp et plus encore, pro-
bablement, de B. palpalis Sharp, que je ne connais pas et qui, d’après la
description, a également le dernier article des antennes denté et les
fémurs intermédiaires épineux chez le GS; mais la taille est beaucoup
plus petite (palpalis 3,5 mill.), la coloration est uniformément ferru-
gineuse, tandis que palpalis est roux avec l'abdomen couleur de poix.
Enfin, dans nipponensis, les articles 9 et 10 des antennes et les tibias
intermédiaires sont sinués, ce qui n'aurait pas pu échapper à l’ento-
mologiste anglais qui n’en parle pas.
Batrisodes vulgaris, D. Sp. — Oblongus, sat contexus, obscure
ferrugineus ; elytris rubris, pedibus rufescentibus ; parce albido-pilosus.
Caput lateribus rugoso-punctatum, quadratum; fronte medio depressa,
et anterius triangulatim declinata; vertice et occipite una convexis,
medio carinatis ; lateribus et antice sulco profundo, in fronte angulato
el posterius utrinque in foveam desinente circumdatis; temporibus
oblique rotundatis. Oculi prominentes, ad medium siti. Antennae
breves et crassae; articulis subglobosis, moniliformibus, 9 et 10 pau-
lulum crescentibus, 11 ovato, acuminato. Prothorax capite major,
latitudine sua paulo longior, subheragonus, lateribus medio rotun-
datus; sulcis tribus longitudinalibus et carinis duabus crenulatis ;
tuberculis quatuor parvulis et acutis; foveis septem : duabus latera-
libus magnis, una media multo minore et quatuor basalibus; basi
medio breviter carinata. Elytra sat elongata; humeris obliquis et den-
tatis; basi trifoveata; stria dorsali ante medium abbreviata. Abdomen
elytris paulo brevius; segmento primo dorsali magno; carinula mar-
ginali interna integra sed valde obliqua et posterius carinulae externae
approæimata; basi trifoveata et carinulis duabus brevibus, cirea
quartam partem disci includentibus. Metasternum obsolete sulcatum.
Pedes validi; femoribus clavatis; tibiis leviter incrassatis, posticis
apice tenuiter calcaratis $. — Long. 2 mill.
Japon : Kioto.
Nouvelles espèces de Pselaphides. 25
Cette espèce est voisine de la précédente et par conséquent aussi
des B. punctipennis Sharp et palpalis Sharp, mais les élytres sont abso-
lument imponctués. La © seule est connue.
Batrisocenus semipuncetatus, D. Sp. — Oblongus, sat cras-
sus et postice truncatus, totus rufo-castaneus, breviter pubescens ; ca-
pile sat dense et prothorace disco disperse fortiter punctatis. Caput
quadratum; fronte medio deplanata, transversim sulcata, utrinque
supra antennas nodosa ; inter oculos foveis duabus, sulcis obsoletis cum
sulco frontali junctis. Oculi magni, postice sili. Antennae mediocres ;
articulis 3-10 latitudine sua paulo longioribus, 8 caeteris paululum
minore, 9-10 majoribus et leviter crescentibus, 11 ovato, acuminato.
Prothorax capiti (cum oculis) latitudine aequalis, subcordatus, fortiter
trisulcatus et sulco transverso tenui; basi quadriimpressa. Elytra elon-
gato-quadrata ; humeris obliquis, dentatis ; basi bifoveata ; stria dorsali
recta, ante apicem abbreviata. Abdomen elytris multo brevius, postice
truncatum; segmento 1 dorsali magno, basi triimpresso et bicarinato,
lateribus basi brevissime unicarinato, medio fere toto
eæcavatlo, ista cava irregulariter plurilobata et fundo
basi breviter tricarinata, apice medio leviter convexo
et lateribus deplanato; segmentis sequentibus brevis-
simis, et supra inconspicuis ; pygidio magno, disperse
punctato, infra toto declinato; Segmentis ventralibus
brevibus. Metasternum vix sulcatum. Pedes elongati, Kig, 5. — Balri-
graciles ; femoribus praesertim anticis medio clavatis; socenus semi-
tibiis anticis ad apicem sat fortiter incrassatis, levi- punctalus,
ler compressis, intermediis et posticis ad apicem abdomen.
paululum crassioribus GS. — Long. : 4,6 mill.
Japon.
Cette espèce dont le 1% segment dorsal seul est sculpté, appartient
au Groupe XVIII et doit se ranger à côté de B. caviventris Raffr., de Su-
matra ; mais l’entaille du 1°" segment dorsal est bien plus grande, ogi-
vale près de la base, sinueuse sur les côtés, et enfin la tête et le pro-
thorax sont fortement ponctués.
Batrisocenus dilatatus, D. Sp. — Oblongus, postice latior,
rubro-castaneus, breviter et tenuiter flavo-pubescens. Caput magnum,
subquadratum, obsolete et disperse punctulatum ; lateribus leviter ar-
cuatis ; fronte medio deplanata et anterius declinata, supra antennas
haud nodosa, transversim impressa; vertice parum convero ; foveis dua-
bus a latere approximatis et sulcis duobus obsoletis; occipite obsolete
26 A. RAFFRAY.
carinato ; temporibus obliquis, brevibus. Oculi pone medium siti. An-
tennae validae, elongatae ; articulis omnibus latitudine sua longioribus,
9-10 paulo majoribus, 11 oblongo-ovato, acuminato. Prothorax capiti
(cum oculis) subaequalis, lateribus rotundatus, pone medium angustatus
el leviter sinuatus; sulcis longitudinalibus tribus quorum discoidali in-
tegro et lateralibus sinuatis ; sulco transverso integro, recto, cujus mar-
gine poslica utrinque obsolete tuberculata, utrinque fovea laterali et
basi valde bifoveata. Elytra magna, convexa, sat elongata, ad basin le-
viter attenuata; humeris obliquis et notatis: basi bifoveata: stria dor-
sali recta, trientem posticum attingente. Abdomen elytris multo brevius ;
segmento 1 dorsali magno; lateribus medio rotun-
datim dilatatis et dein ad apicem obliquis et sinua-
lis, utrinque juxta dilatationem spatio ovato, con-
cavo et minute rugoso-squamoso ; disco basi utrinque
longitudinaliter depresso; cava maxima transver-
sim triangulari cujus margine superiore sinuala
Fig. 6. — Balriso- et ciliata; fundo carinulis duabus albido-ciliatis
cenus dilatalus, triangulum parvum formantibus ; juxta marginem
abdomen. posticam segmenti foveis tribus; segmentis sequen-
tibus brevibus et supra inconspicuis ; pygidio mag-
no, toto infra declinato, subrotundato, punctato; segmentis ventra-
libus brevissimis et simplicibus. Metasternum late et profunde sulcatum,
densius flavo-ciliatum. Pedes elongati; femoribus pone medium clavatis ;
libiis rectis, ad apicem incrassatis G. — Long. : 2 mil.
La patrie de cet insecte me paraît douteuse; il m'a été envoyé par
M. Donckier de Donceel avec des insectes du Japon, et comme prove-
nant du Yunnan (Chine). Mais dans le même envoi il y avait d’autres
espèces telles que Batrisocenus fallax Sharp., fragilis Sharp. et japo-
nicus Sharp., spéciales et très abondantes au Japon, et qui étaient
également étiquetées comme venant du Yunnan; il serait bien éton-
nant que 3 espèces d’un genre presque toujours très localisé se re-
trouvassent simultanément au Japon et au Yunnan et je suis porté à
croire que tous les insectes de cet envoi étiquetés « Yunnan » venaient
simplement du Japon. Elle est du reste très voisine de B. semipunctatus
décrite ci-dessus, mais le prothorax n’est nullement ponctué; l’arma-
ture du 1° segment dorsal présente une très grande analogie par l’a-
réole latérale à rugosité squameuse, mais les côtés sont plus fortement
dilatés et la grande cavité médiane est plus triangulaire, plus trans-
versale, complètement fermée en arrière par une carène tranchante.
Euphalepsus cavifrons, n. Sp. — Ovatus, antice attenuatus,
Nouvelles espèces de Psélaphides. 27
converus, rubro-castaneus ; pedibus antennisque rufis, antennarum ar-
ticulis 8, 9, 10 infuscatis. Caput magnum, elongato-quadratum ; an-
quiis anticis oblique truncatis ; medio transversim abrupte truncatum,
dimidia parte anteriore deplanatum et late biimpressum, dimidia parte
posteriore conveæum ; fronte anterius declinata et medio late impressa :
temporibus magnis, rectis. Oculi magni, prominentes et medio sili. An-
tennae validae et elongatae; articulis duobus primis cylindricis, majo-
ribus, 3, 4, 6, 7, 8, latitudine sua paululum, 5 dimidio longioribus :
clava magna, triarticulata; articulis 9, 10, 11 oblongo-ovatis, 11 paulu-
lum majore. Prothorax capite major, antice valde attenuatus, fere piri-
formis ; foveis lateralibus validis, sulco transverso medio leviter ampliato
junctis ; basi ipsa longitudinaliter et tenuiter tricarinata. Elytramaxima,
cum abdomine una ovata, obsoletissime et disperse punctata; tuberculo
humerali valido, simplici; basi quadriforeata. Abdomen breve, postice ob-
lusum. Metasternum converum; segmento sexto ventrali vix impresso
sed apice profunde triangulatim emarginato, 7 minuto, triangulari.
Pedes sat elongati; femoribus leviter clavatis; tibiis intermediis pone
medium intus dentatis GS. — Long. : 1,5 mill.
Brésil : Säo Paulo (Barbiellini).
Cette espèce se distingue de toutes les autres par la sculpture de la
tête dont la partie antérieure brusquement déprimée présente, avec le
front, trois grandes impressions disposées en triangle.
Phalepsoides vagepunetatus, n. Sp. — Ovalus, antice alte-
nuatus, nilidus, piceus, totus disperse et obsolete punctatus, sat longe
et disperse setosus ; pedibus antennisque rufis, antennarum articulis 9
et 10 nigro-piceis. Caput elongato-quadratum ; angulis anticis oblique
truncatis ; fronte medio recte truncata, utrinque profunde et latissime
foteata, vertice convexo, temporibus magnis, quadratis. Oculi promi-
nentes, validi, ad medium sili. Antennae validae, elongatae; articulis
duobus primis majoribus, cylindricis, 3-8 [ere quadratis, tantummodo
latitudine sua paulo longioribus, 9-10 plus quam duplo majoribus, sub-
cylindricis, 11 longiore, subovato, acuminato. Prothorar capite longior
et latior, obovatus et antice multo magis attenuatus, fere piriformis ;
foveis lateralibus magnis, sulco transverso junctis. Elytra maxima, cum
abdomine una ovata, basi leviter altenuata ; humeris nullis ; foreis ba-
salibus et striis suturali et dorsali deficientibus. Abdomen brerissümum :
segmento ultimo ventrali magno, punctato, apice sinuato. Pedes sat
elongati; femoribus parum inflatis;: tibiis subrectis ©. — Long.
1,4 mill.
Brésil : Säo Paulo (Barbiellini).
28 A. RAFFRAY.
Cette espèce est très voisine de P. longiceps Reitt., du Brésil (Blume-
nau), mais elle a les antennes plus longues et plus fortes, les fossettes
frontales plus grandes, le prothorax moins ovale et moins rétréci en
arrière, les élytres bien moins allongés, plus ovales, à côtés plus ar-
rondis ; enfin elle à une ponctuation très superficielle et espacée, mais
bien visible qui manque chez P. longiceps.
Xybaris excCisa, D. Sp. — Brevis, sat crassa et convexa, castanea,
plus minusve obscura vel rufa; pedibus et antennis rufo-testaceis, duo-
bus articulis ultimis leviter infuscatis ; vix perspicue
pubescens. Caput magnum, subhexagonum: fronte
recte truncata; lateribus antice et temporibus pos-
tice obliquis; sculptura in utroque sexu diversa;
infra concavum, tricarinalum, carinis lateralibus
‘sinuatis. Oculi sat magni et prominentes, medio siti.
Antennae validae, crassa; articulis duobus primis
majoribus, 2 quadrato, 3-8 quadratis 9-10 majo-
ribus, 9 leviter obconico-truncato, 10 quadrato,
11 magno, ovato, basi truncato, apice acuminato. Pro-
thorax transversus, capite latior, lateribus valde ro-
tundatus; ad basin constrictus; fovea laterali mediocri,
juxta latus sita, mediana minutissima. Elytra lati-
tudine aequilonga, ad basin leviter attenuata; hu-
meris fere nullis; basi foveis duabus ; stria suturali
integra, dorsali brevissima. Abdomen elytris brevius,
postice rotundatum; segmento 1 dorsali majore;
carinulis duabus tenuibus, parallelis, quartam par-
tem disci includentibus ct mediam attingentibus; ventrali 2 (primo
conspicuo) magno, longitudinaliter medio carinato, 3, 4, 5 brevissimis,
6 magno. Metasternum quadrato-transversum, planum. Pedes validi,
sat elongati: femoribus incrassatis; tibiis anticis et intermediis sub-
rectis, apice leviter incrassatis, posticis incurvis et perparum sinuatis.
— Long. : 4,2 mill.
G. Capitis media parte anteriore abrupte valde deplanata ; sulcis
duobus arcuatis in fronte obsolete junctis, media parte posteriore ele-
vata, anterius abrupte truncata. Antennarum clava triarticulata, multo
majore. Segmentis ventralibus 5 medio fere inconspicuo, 6 maximo,
medio apice triangulatim valde producto, area magna triangulari, le-
viler elevata et biimpressa. Femoribus anticis et intermediis crassiori-
bus: trochanteribus intermediis dente triangulari obtuso praeditis :
tarsorum anticorum articulo 2 paulo majore et infra squamoso.
Fig. 7. — Xybaris
excis«.
F LA
Nouvelles espèces de Psélaphides. 29
©. Caput anterius leviter deplanatum; sulcis duobus obliquis : ver-
lice convexo. Antennarum clava minore. Segmento ultimo ventrali
transverso.
Brésil : Säo Paulo (Barbiellini).
Chez le G, la moitié antérieure de la tête est dans un plan bien au-
dessous de la partie postérieure qui est obtusément mais abruptement
tronquée, en avant, au-dessus de la partie antérieure; le 6° segment
ventral est très grand, il y à au milieu un espace triangulaire surélevé
dont la base s’appuie sur le 5° segment et dont le sommet s'enfonce
profondément dans une entaille correspondante du pygidium.
Cette espèce ressemble, comme forme, à atomaria Raffr., mais elle est
plus grande, la massue des antennes plus développée, le prothorax
plus large et plus arrondi sur les côtés; les G se distinguent à pre-
mière vue, de toutes les autres par la sculpture de la tête.
Reichenbachia Gounelleï, n. Sp. — Sat crassa, obscure cas-
tanea ; elytris rubro castaneis, antennis pedibusque rufis; sat dense,
breviter fulvo-pubescens. Caput latiltudine sua longius, antice attenua-
tum ; lateribus obliquis; foveis tribus aequalibus ; temporibus brevibus.
Oculi magni, pone medium siti. Antennae parum elongatae ; articulis
duobus primis majoribus, oblongis, 3-7 latitudine sua paulo longioribus,
8 leviter transverso, 9 paululum majore, trapezoidali, leviter transverso,
10 magno, obconico-truncato, latitudine sua paulo longiore, 11 ovato,
basi late truncato, apice acuminato. Prothorax capite multo latior,
latitudine sua aequilongus, conveæus, antice valde et postice multo
minus attenuatus ; foveis lateralibus magnis, leviter transversis et a
latere perparum remotis ; fovea mediana minutissima. Elytra latitudine
sua marima aequilonga, basi attenuata; humeris notatis; basi trifo-
veala; Stria dorsali brevi, ad tertiam partem anteriorem abbreviata.
Abdomen elytris paululum brevius, segmento 1 dorsali magno; carinulis
tertiam partem disci includentibus et mediam attingentibus ; segmento
ultimo ventrali apice leviter sinuato et medio obsolete impresso. Metu-
sternum deplanatum. Pedes mediocres; femoribus parum incrassatis ;
libiis anticis rectis, intermediis apice obtuse et brevissime calcaratis,
posticis leviler arcuatis; trochanteribus medio infra spina minuta et
brevi armatis G. — Long. : 1,9 mil.
Para : Marco da Legua (Gounelle).
Par les fossettes latérales du prothorax un peu transversales, cette
espèce rentre dans le Groupe X et prendra place à côté de R. Aubeanu
Raffr., du Venezuela; elle est plus petite, la tête est plus longue, plus
B10) A. RAFFRAY.
étroite, les antennes plus courtes, avec le 9° article bien plus court et
le 40° au contraire plus grand.
Reichenbachia obesa., n.sp. — Brevis, antice valde attenuata
et postice multo latior, sat convexa, tota rufo-castanea, flavo-pubescens.
Caput latitudine sua paulo longius, antice leviter attenuatum et late-
ribus obliquis ; foveis tribus magnis aequalibus ; temporibus rotundatis,
mediocribus. Oculi magni, paululum pone medium siti. Antennae
validae; articulis 1-2 paulo majoribus, 3-5 obconicis et latitudine sua
paululum longioribus, 6-7 quadratis, 8-10 leviler transversis, 9 prae-
cedente parum majore, 10 duplo mwajore, 11 ovato, basi truncato. Pro-
thorax leviter transversus et capite latior, antice multo et postice
paululum attenuatus; foveis lateralibus rotundatis, magnis, a latere
remotis; fovea media tantummodo paulo minore. Elytra leviter trans-
versa, ad basin valde attenuata; lateribus obliquis; humeris obsolete
notatis; basi bifoveata; stria dorsali paulo ante medium abbreviata.
Abdomen elytris majus; segmento 1 dorsali magno, carinulis tertiam
partem disci includentibus et attingentibus. Pedes parum elongati, sim-
plices 9. — Long. : 2 mill.
Pernambuco : Serra de Communaty (Gounelle).
Cette espèce rentre dans le Groupe XXI; elle est voisine de R. se-
misanguinea Schauf., également du Brésil, qui à les articles des an-
tennes 7-10 carrés, tandis que 8-10 sont transversaux chez R. obesa.
Cette dernière est facile à distinguer des autres espèces du même groupe
par sa forme élargie en arrière, et la brièveté des élytres. La © seule
malheureusement est connue.
Reichenbachia antilope, D. Sp. — Previs, sat crassa, tota
rufa; antennis pedibusque testaceis ; tenuiter et brevissi-
me pubescens. Caput latitudine sua vix longius, antice
leviter attenuatum ; lateribus obliquis ; foveis tribus mag-
nis aequalibus. Antennae breves; articulis 1 subcylin-
drico, 2 ovato, 3 obconico, latitudine sua longiore, 4 qua-
drato, 5 paulo crassiore et longiore, 6 quadrato, caeteris
in utroque sexu diversis. Prothorax capite latior, leviter
transversus, antice paulo plus quam postice attenuatus ;
DA lateribus late rotundatus ; foveis lateralibus mediocribus,
Reichenva- 4 latere remotis, mediana punctiformi. Elytra subtrans-
chia anti versa, ad basin attenuata ; humeris notatis; dasi trifo-
lope, veata, fovea intermedia oblonga; stria dorsali subrecta,
antenne >. paulo ante apicem abbreviata. Abdomen elytris paulo bre-
Nouvelles espèces de Psélaphides. 31
vius; segmenti primi dorsalis carinulis tenuibus, tertiam partem disci
includentibus et mediam attingentibus. Metasternum converum. Pedes
mediocres et parum crassi.
d. Antennarum articulis 7 leviter, 8 magis et 9 maxime transversis,
10 magno, valde transverso, 11 maæimo, basi late truncato, extus rotun-
dato, intus emarginato, apice acuminalo, 10-11 infra irregularibus
et obtuse dentatis. Tibiis anticis brevissime, intermediis valde et acute
apice calcaratis, posticis ad apicem magis incrassatis et incurvis.
©. Antennarum articulis 3 et 5 paululum brevioribus, T et 8 qua-
dratis, 9 paulo majore transverso, 10 duplo majore, transverso, 11 bre-
viter ovato, basi late truncato, apice acuminato. — Long. : 4,5 mill.
Japon : Kioto.
Cette espèce appartient au Groupe XXXVI, très tranché en raison
de la dilatation et de l'irrégularité des deux derniers articles des an-
tennes, elle est surtout extrêmement voisine de R. lamellicornis Reitt.,
de Bornéo, de Baumeisteri Schauf., du Siam et de dama Raffr., de Ma-
nille ; elle s’en distingue par la conformation et l’armature des derniers
articles des antennes chez les GS, différence qu’il est plus facile de faire
ressortir par une figure que par une descriplion.
J'ai déjà figuré l'antenne des R. Baumeisteri, dama et lamellicornis
(Ann. Soc. ent. Fr., 1891, pl. 14, fig. 16, 17 et 18), je donne ici celle
de la nouvelle espèce.
Ces quatre espèces construites sur un plan unique, extrêmement
voisines lesunes des autres, bien que différenciées par des formes ac-
centuées, répondent d’une facon frappante à la conception des races
géographiques dérivées d’un type primitif, malgré l'énorme distance —
près de 40 degrés de latitude — qui sépare les deux points extrêmes
‘sud de Bornéo et Kioto) où ces espèces ont été rencontrées, mais avec
le point intermédiaire de Manille situé à peu près à moitié route.
Triomicrus sublaevis, D. Sp. — Ovatus, converus, antice
attenuatus, rufo-castaneus, sat longe flavo-pilosus ; palpis testaceis. Caput
magnum, latitudine sua vix longius et antice perparum attenuatum ;
fronte utrinque supra antennas late sed obtuse nodosa; foveis tribus
glandulosis quarum frontali majore, alteris leviter transversis, latere
approæimatis et in linea mediana oculorum silis, inter eos vertice plus
minusve impresso; lemporibus magnis, rotundatis ; occipite convexo.
Oculi magni, medio siti. Palpi elongati; articulo ultimo valde fusiformi
el acuminato. Antennae validae et elongatae; clava biarticulata ; arti-
culis cylindricis, 3-7 latitudine sua longioribus et paululum decrescen-
tibus, 8-9 quadratis. Prothorar disperse, obsolete et irrequlariter
32 A. RAFFRAY.
punctatus, ovato-truncatus, capite major, longitudine sua vix latior,
convezus ; foveis tribus glandulosis, subaequalibus ; basi crebre punctata.
Elytra magna, basi bifoveata, stria dorsali leviter incurva et ante api-
cem abbreviata. Abdomen elytris brevius ; Segmento primo dorsali magno
carinulis duabus quartam partem disci includentibus. Pedes elongati,
graciles et simplices ; femoribus vix crassioribus ; tibiis rectis.
G. Antennae longiores, articulis 10 praecedente duplo majore, lati-
tudine sua paululum longiore, 11 maximo, longitudine quatuor pruece-
dentes fere aequante, ad apicem leviter incrassato, basi late truncato,
apice acumäinato. Prothorax minus punctatus. Elytra latitudine sua
longiora, ad basin parum attenuata; humeris notatis. Segmenti primi
dorsalis carinulis parallelis, mediam partem disci superantibus. Pygi-
dium infra totum reclinatum, magnum, subtriangulare. Segmentis ven-
iralibus brevissimis. Metasternum leviter concavum, utrinque postice
lamella magna, quadrata instructuin. Pedes maxime elongati, graciles :
femoribus anticis leviter incrassatis.
@. Antennae breviores ; articulis 10 quadrato, 11 oblongo-ovato, paulo
plus quam tres praecedentes longitudine aequante. Prothoraæ fortius
punctato. Elytra latitudine sua vix longiora, ad basin magis attenuata :
humeris fere nullis. Segmenti primi dorsalis carinulis leviter divergen-
tibus et vix mediam partem attingentibus. Pygidium infra reclinatum,
transversum. Segmentis ventralibus 1 conspicuo, 2 paulo majore, se-
quentibus brevibus. Metasternum planum. Pedes graciles, sed multo
breviores. — Long. : 2 mill.
Japon : Tokio (SG), Kioto (9).
Cette espèce ressemble au T. cavernosus Raffr., de Shei-Pou (Chine) ;
elle est un peu plus petite, plus allongée, la tête est moins carrée, les
antennes plus longues, les carènes qui arment, de chaque côté, la partie
postérieure du métasternum beaucoup plus grandes et enfin elle diffère
de toutes les autres par la longueur et la gracilité des pieds, bien qu'ils
soiént beaucoup plus courts chez la © que chez le G.
Rybaxis tibialis, n. Sp. — Oblonga, tota rufa, breviter et dis-
perse pubescens. Caput latitudine sua longius, antice atienuatum ;
lateribus leviter sinuatis; fronte ulrinque supra antennas obsolete
nodosa; temporibus sat brevibus, rotundatis ; foveis tribus aequalibus,
el medio inter foveas vertice plus minusve impresso. Oculi magni, pau-
lulum pone medium siti. Antennae crassae; articulis duobus primis
paululum majoribus, 3-5 quadratis, 6-7 leviler transversis, 8-9 valde
el magis ac magis transversis, intus leviter prominulis, 10 maximo,
Nouvelles espèces de Psélaphides. 33
subquadrato-elongato, latere interno obliquo et angulo apicali producto
et aculo, 11 decimo breviore, irregulariter et breviter ovato, intus basi
leviter compresso et carinato, infra impres-
so, apice obluse acuminato. Prothorax
heæagonus, capite major, longitudine sua
paululum latior, antice plus quam postice 6
attenuatus, lateribus ad medium rotunda-
tus ; foveis tribus glandulosis, quarum me-
diana vix minore, sulco transverso fere
9
recto junctis. Elytra sat elongata, ad
basin leviter attenuata; humeris obliquis
et notatis; basi trifoveata; stria dorsali
ad medium abbreviata; margine posteriore
vir sinuala. Abdomen elytris paululum
reviore, Segmentis primis dorsalibus sub- « 10
baequalibus: carinulis duabus brevibus, Rybaxis tibialis. — Fig. 9,
leviter divergentibus et plus quam tertiam antenne G': fig. 10, tibia
partem disci includentibus ; segmentis ven- antérieur C7.
tralibus vix deplanatis. Metasternum levi-
ter concavum. Pedes validi; tibiis anticis pone medium intus am-
pliatis et anqulatis, dein ad apicem emarginatis et ciliatis, apice acute
calcaratis, posticis leviter arcuatis, ad apicem ciliatis G. — Long. :
2 mill.
Australie : Mt Wellington.
Cette espèce se distingue de toutes les autres par la présence, à la
base des élytres, de trois fossettes très marquées ; malgré cela elle doit
prendre place auprès de R. valida Brend., de l'Amérique du Nord,
chez laquelle les 3 fossettes prothoraciques sont à peu près d’égale gran-
deur et reliées par un sillon transversal très marqué et presque droit.
Rybaxis infuscata, n. sp. — Oblonga, antice attenuala, sal
conveza ; capile, prothorace abdomineque plus minuste piceis ; elytris
rubris; antennis pedibusque rufis ; tenuissime pubescens. Caput latitu-
dine sua vix longius, antice leviter attenuatum; lateribus rectis ;
foveis tribus validis quarum frontali oblonga et nuda, caeteris rotun-
datis et pubescentibus. Oculi magni, perparum pone medium siti. An-
tennae mediocres; articulis duobus primis majoribus, 3, 4, 6, 7 lati-
tudine sua paulo et 5 fere duplo longioribus, 8 quadrato, 9 paululum
majore, obconico-truncalo, 10 majore , leviter transverso, 11 majore,
breviter ovalo, basi truncato, Prothorax subcordatus, perparum
transversus; foveis lateralibus magnis, pubescentibus, a latere distan-
Ann. Soc. ent. Fr,, LxxvIH1 | 1909]. 3
34 A. RAFFRAY.
tibus, sulco arcuato medio haud ampliato junctis. Elytra magna,
latitudine sua longiora, ad basin leviter attenuata, basi bifoveata :
stria dorsali subrecta, ante apicem abbreviata; margine postica si-
nuata. Segmento 1° dorsali sat magno: striolis duabus brevissimis et
parum distantibus. Pedes validi; femoribus sat crassis : tibiis anticis
et intermediis subrectis, leviter sinuatis, posticis arcuatis, ad apicem
incrassatis et intus ciliatis. — Long. : 2,1 mill.
dg. Tibiis anticis intus medio dente acuto armatis. Segmentis ven-
tralibus 3 (secundo perspicuo) tuberculis duobus praedito, ultimo
magno, medio impresso.
Japon : Kioto.
Cette espèce est voisine de À. princeps Sharp, mais notablement plus
pétite, et, en outre, le sillon prothoracique est dilaté au milieu chez
princeps et tout à fait simple chez infuscata. La dent des tibias anté-
rieurs chez les G est beaucoup plus petite et placée au milieu interne
au lieu d’être voisine de la base comme chez princeps.
Decarthron torticorne, n. Sp. — Breve, sat crassum, Tufo-
castaneum, obscure selosum ; antennis pedibusque rufis. Caput latitudine
sua longius, antice attenuatum ; lateribus obliquis : fronte recte trun-
cata; ante oculos et juxta latera utrinque sulco obliquo; vertice sim-
plice et convexo. Oculi maximi, postice siti. Antennae in utroque sexru
diversae. Prothorax capite paulo major, vix transversus, conveæus,
lateribus rotundatus : fovea media basali minuta, punctiformi. Elytra
subquadrata, basi leviter attenuata; stria dor-
sali ante medium abbreviata. Segmento 1° dor-
sali magno; carinulis duabus apicem attingen-
() tibus et dimidiam disci partem includentibus.
Tibiis anticis et intermediis subrectis, ad api-
cem incrassatis, posticis ad apicem leviter
arcuatis, incrassatis etintus ciliatis. — Long. :
1,4 mill.
d. Antennae tortae; articulis 1 subcylin-
drico, 2 quadrato, 3 quadrato, minore, 4 duplo
majore, Subquadrato, intus leviter rotundatim
producto, ÿ-6 praecedente paululum minoribus,
quadratis, 7-8 brevioribus, transversis et intus
Drm ihrbn lo licorne leviter productis, 9 majore, leviter transver-
— Fig. 11, antenne 0, 10 (ultimo) breviter ovato, basi truncato,
cs; fig. 12, fémur lus apice emarginato. Pedum anticorum fe-
intermédiaire ©”. moribus crassioribus: tibiis apice dentatis:
Nouvelles espèces. de Psélaphides. 3)
femoribus intermediis supra marime angulatim dilatatis, spinosis,
supra leviter impressis, et transversim bicarinatis, juxta apicem an-
qgustatis. — ©. Antennae subrectae; articulis 3 obconico, latitudine sua
longiore, 4, 5, 6 ovatis, tertio nec longioribus sed paululum crassio-
ribus, 7-8 transversis.
Brésil : Säo-Paulo (Barbiellini).
Cette espèce est voisine de nanum Schauf. mais elle est plus
grande, les articles 7 et 8 des antennes sont moins transversaux, le
prothorax plus arrondi: les armatures des cuisses intermédiaires pré-
sentent aussi des différences assez marquées.
Eupsenina, NOV. gen.
(Tribu Brachyglutini).
Oblongo-ovata, antice valde attenuata, postice crassa et convera.
Caput sat magnum, trapezoidale, Supra parum converzum, impressum,
infra simplex, carinula longitudinali deficiente. Oculi magni, antice
sili. Palpi maxillares minuti; articulis 1 minuto, 2 basi gracili,
apice sat abrupte clavato, 3 globoso, minuto, 4 ceteris cunctis majore,
subovato, intus basi magis convexo, apice valde acuminato. Antennae
parum elongatae, geniculatae; articulis 1 elongato, cylindrico, 2 glo-
boso, 3-8 minutis, moniliformibus, 9-10 lenticularibus, crescentibus,
11 maximo, conico. Prothorar elongato-subcordatus, sulco ante-basali
transverso. Elytra magna, cum abdomine simul ovata, convexa ; humeris
notatis; basi minute uniforeata; stria suturali integra, dorsali nulla.
Abdomen elytris paulo brevius, lateribus immarginatum; segmentis
dorsalibus subaequalibus ; ventralibus 1 brevi sed conspicuo, 2 majore,
3-5 minoribus et decrescentibus, 6 magno; coxis intermediis approri-
matis, posticis distantibus et inter eas metasternum recte truncatum.
Pedes elongati, graciles; femoribus plus minusve medio clavalis ; tibiis
sat gracilibus; tarsis elongatis, articulis 1 minutissimo, 2 magno,
cylindrico, sat crasso, 3 dimidio breviore, tenui, ungue unico, minuto.
Ce genre très aberrant est extrêmement voisin d'Eupsenius Lec..
dont il a tout à fait le facies, et dont il ne diffère, à première vue.
que par les antennes géniculées; mais il diffère encore des Eupsenius
par les palpes plus petits, à dernier article plus acuminé; le dessous
de la tête ne présente pas les carènes latérales des Eupsenius, les yeux
sont un peu moins gros, les hanches postérieures très écartées avec
le métasternum tronqué carrément entre elles et laissant à découvert
36 A. RAFFRAY.
le 1 segment ventral réel qui est court et ne dépasse pas les hanches,
mais qui est réellement visible. Chez certaines espèces d’Eupsenius
ce 1 segment ventral est également un peu visible, surtout quand
les hanches postérieures sont plus ou moins écartées. Ce caractère de
la visibilité du 1% segment ventral réel joint à l’absence de carène
médiane à la face inférieure de la tête, rend l'attribution de ce nouveau
genre, dans une tribu, très embarrassante, et il serait peut-être plus
logique de faire entrer ce nouveau genre dans la tribu des Tychini
dont il a la caractéristique par le 1° segment ventral visible, mais,
d'autre part, il est tellement semblable au genre Eupsenius, qui par le
1 segment ventral presque toujours invisible appartient aux Bra-
chyglutini, qu'il est impossible d'isoler l’une de l’autre, dans deux
tribus différentes, deux formes si voisines.
En réalité, les deux genres Eupsenius et Eupsenina sont des types
aberrants qui pourraient aussi bien être rangés dans la tribu des
Tychini que dans celle des Brachyglutini, tout en se rapprochant
davantage du facies de ces derniers, et établissent une transition par-
faite entre ces deux tribus.
Eupsenina fracticornis, n. Sp. — Tota rufo-castanea, nitida,
glabra; antennis (articulo ultimo excepto) pedibusque pallidioribus,
palpis pallide testaceis. Caput sat magnum, antice levi-
: ter attenuatum ; fronte truncata et medio impressa, an-
terius in lamellam transversam, deplanatam, supra
epistomum producta; posterius, inter oculos, foveis
duabus magnis, leviter obliquis et approximatis ; vertice
el occipite leviter convexis et simplicibus ; temporibus sat
magnis, quadralis; angulo basali rotundato. Oculi mag-
ni antice siti. Antennae mediocres, geniculatae ; articulis
1 elongato, cylindrico, 2 ovato, 3-8 minutis, moniliformi-
bus, 9 paululum latiore, 10 dimidio latiore, lenticulari,
Fig. 13. — 11 maximo, longe conico, nono praecedentem longitudine
Ewpsenina aequante, apice acuminato et extus leviter incurvo. Pro-
fraclicornis. {horax capite longior et paululum angustior, lateribus
antice rotundatus, pone medium angustatus et lateribus
compressus ; sulco transverso tenui et integro. Elytra magna, convex«a,
ab basin attenuata, lateribus rotundata; humeris notatis et obtuse
carinatis; basi minute unifoveata, et intra humeros late deplanata.
Abdomen elytris brevius, apice rotundatum. Metasternum magnum,
conveæum. Tibiis anticis et intermediis leviter sinuatis, posticis paulu-
hum arcuatis Ç? — Long. : 1,1 mill.
Nouvelles espèces de Psélaphides. 37
Brésil : Säo Paulo (Barbiellini).
Bryaxis (ex-Bythinus) japonica Sharp. — La Bryaxis Japo-
nica Sharp, dont je possède deux exemplaires typiques du D' Sharp,
est, pour le G, la forme œædymère, à fémurs
postérieurs renflés, avec les tibias des mêmes
pieds plus épais, armés, à l'extrémité, d’un fort
éperon; aux pieds antérieurs les fémurs sont
plus épais et les tibias sont fortement échancrés
et dentés au côté interne entre le milieu et l'ex-
trémité. Les antennes sont aussi très fortes, le 2°
article globuleux, un peu plus long que large,
est arrondi en dedans et porte, vers le milieu,
un très petit tubereule tronqué, d’ailleurs peu
visible.
Cette forme vient de Nagasaki.
Mais il en est des Bryaris (Bythinus) du Japon
comme de ceux d'Europe et d'Algérie ; les déve-
loppements plus ou moins accentués affectent
non seulement les pieds, mais aussi les anten-
nes, ainsi qu’on l’observe très nettement chez
15 14
Bryaxis japonica
Sharp. —Fig. 14, pal-
pe: fig. 15, antenne
Oo.
B. diversicornis Raffr., d'Algérie et ses variétés pallidior Pic et Cho-
bautiReïtt. (1. 1). J'ai, en effet, recu de Kioto une forme de B.japonica qui
est au £ype exactementce que pallidior et Chobauti sont à diversicornis,
avec cette différence cependant queles rôles sont renversés ; dans japo-
nica le type est hétéromorphe, dans diversicornis il est homéomorphe.
Par type je n’entends pas que ce soit la forme normale, mais je veux
seulement dire que c’est la forme dont le nom et la description ont
la priorité; je serais en effet porté à croire que lorsqu'il y a deux
formes de &, la normale est homéomorphe. C’est d’ailleurs la majorité
des cas, car il n’y a qu’un nombre relativement res-
Fig. 16. —
Var. huini-
treint d'espèces ayant des petits mâles (homéomorphes)
et des gros mäles à pieds renflés (hétéromorphes).
Bryaxis (ex-Bythinus) japonica Sharp. var.
Hhumilis, n0ov, — Forme du corps plus allongée et
plus grêle, moins large, moins épaisse. Deuxième article
des antennes G un peu moins gros et plus carré, légè-
rement mais très visiblement déprimé au centre au côté
lis, anten- interne, tubercule invisible. Les fémurs ne sont pas
ne . renflés, les tibias antérieurs n’ont pas d’échancrure, mais
38 A. RAFFRAY.
seulement une très petite dent au tiers antérieur du côté interne ; les
tibias postérieurs sont plus longs, grèles à la base, très faiblement
sinués, un peu plus épais vers le milieu, faiblement mais assez longue-
ment échancrés en dedans vers l'extrémité, avec l’éperon très petit.
Cette variété vient de Kioto.
Bryaxis (ex-Bythinus) Harmandi, D. Sp. — Sat crassa,
tota rufa, parce pubescens. Caput laeve, punctis aliquot in lateribus et
in disco, sat elongatum, antice parum attenuatum ; lateribus ante oculos
subparallelis et margine laterali obtusa; fronte recte truncata, utrin-
que supra antennas nodosa, medio late, subquadratim sed parum pro-
funde impressa : in vertice utrinque, ante oculos et juxta latera, foveis
duabus validis sulco obliquo cum impressione frontali junctis ; occipite
leviter convezxo et vix perspicue carinato; infra jugulo transversim et
arcuatim carinato, anterius concavo. Oculi magni et pone medium siti.
Palpi maæillares magni; articulis 2 elongato, vix arcuato, gradatim ad
apicem incrassato, 3 minuto, subovato, 4 mag-
no, Secundo longiore, valde cultriformi, latere
extlerno recto, intus ad tertiam partem basalem
ampliato et isto angulo obtuso, dein latere
interno ad apicem recto, apice subobtuso, sat
dense breviter et tenuiter ciliato; tuberculis
aliquot minutis et irregularibus in pagina
€) inferiore articuli secundi et in latere externo
tertii. Antennae mediocres : articulis 1 crasso,
18 17 cylindrico, latitudine sua parum longiore, te-
Bryaxis Harmandi. — nuiter granuloso, 2 magno, subsphaerico, lati-
Fig. 17, palpe: fig. 18, tudine sua attamen paululum longiore, intus
antenne (>. ad medium tuberculo minuto, cylindrico, apice
truncato, 3 obconico, 4-8 longitudine leviter
decrescentibus, 8 quadrato, 9-10 crescentibus, leviter transversis,
11 mediocri, ovato, acuminato. Prothorax impunctatus, capite cum oculis
multo latior, subcordatus ; utrinque fovea valida ; sulco transverso obso-
leto; basi rugosula. Elytra disperse punctata, latitudine sua paululum
longiora, basi vir attenuata; humeris notatis et subcarinatis; foveis
duabus basalibus quarum externa multo majore. Abdomen elytris multo
brevius. Pedes sat graciles et parum elongati; tibiis anticis simplicibus,
posticis leviter sinuatis, apice brerissime calcaratis GS. — Long. :
1,40 mill.
Japon : Tokio.
Nouvelles espèces de Psélaphides. 39
Cette espèce diffère de toutes les autres connues, jusqu’à ce jour,
du Japon, par l'absence de ponctuation sur le prothorax et la tête, saul
quelques points sur les côtés et sur le sommet du vertex. Les deux
premiers articles des antennes lui donnent la plus grande ressemblance
avec B. japonica Sharp. cependant elle m'en paraît très éloignée à cause
des palpes dont le 2° article en dessous et le 3° sur le côté externe
présentent des granulations très nettement tuberculeuses et irrégulie-
rement disposées; ce caractère important la rapprocherait des myrmido
et Ludyi Reitt., plus encore de tychoides Brend... des États-Unis qui
forment un genre ou sous-genre à part (Bythinopsis Raffr.), mais chez
ces dernièresle 1° article des antennes est seul plus ou moins anormal.
B. Harmandi est donc en réalité assez isolée et présente des affinités
multiples. Je suis heureux de la dédier à M. le D' Harmand, Ministre
de France au Japon, qui en a enrichi le Muséum de Paris (coll. Muséum
de Paris et Raffravy).
Bryaxis (ex-Bythinus) Sauteri, D. Sp. — Crassa, rufo-
castañnea, pubescens : capite prothoraceque confertim, fortiter subrugose
punctatis: elytris disperse punctatis. Caput latitudine sua longius,
subdeplanatum, anterius parum attenuatum; fronte recte truncata,
medio late sed parum profunde impressa, utrinque supra antennas no-
dosa : ante oculos et juxta latera fovea mediocri, sulco obsoletissimo cum
depressione juncta : occipite haud carinato, simplice ; infra, impressione
ovali, cireuiter carinata. Oculi magni et prominentes, pone medium sit.
Palpi elongati, nec tuberculati, nec granulosi:
articulis 2 elongato, vix arcuato, ad apicem gra-
datim incrassato, 3 angustiore, subovato, 4 se-
cundo vix longiore, fere fusiformi, intus attamen
leviter et obtuse Ssecuriformi, apice parum acu-
minato, breviler el tenuissime pubescente. An-
tennae parum elongatae; articulis 1° magno,
latitudine sua vix longiore, subcylindrico, subli-
liter confertim punctulato, 2 magno, leviter
transverso, latere interno obliquo, angulo api-
cali interno producto et minute tuberculato, 3 20 19
breviter obconico, 4-8 quadratis, 9-10 crescentibus Bryaxis Sauleri. —
el perparum transversis, 11 oblongo, acuminato. Fig. 19, palpe ©;
É E . . . n D] : al
Prothorax capite latior et longior, lalitudine ae "8-20, antenne C7.
quilongus, subcordatus, anterius rotundatus et
lateribus ad basin obliquis, haud sinuatis: foveis lateralibus validis :
sulco transrerso tenui sed profundo. Elytra latitudine sua paululun
40 A. RAFFRAY.
longiora, ad basin leviter altenuata; humeris notatis; basi bifoveata,
fovea externa magna, sulciformi. Abdomen elytris multo brevius. Pedes
validi et sat crassi, simplices; femoribus posticis leviter crassioribus ;
tibiis posticis leviter crassioribus, ante apicem leviter arcuatis et intus
paululum emarginatis, apice brevissime calcaratis 5. — Long. : 1,5 mill.
Japon : Yamanaka.
Cette nouvelle espèce est encore une forme un peu aberrante et
isolée. La tête est proportionnellement plus grande, très peu atténuée
en avant, le front large est tronqué carrément, le dessus de la tête est
relativement plat et les impressions peu profondes et confuses. Les
palpes sont longs, il n’y a aucune trace de granulation et le 4° article
est très peu sécurilorme. Je lai recue de M. C. Holdhaus sous le nom
inédit que je lui conserve et dédiée à M. Sauter qui l’a découverte.
Æ'ychus crassicornis, n. Sp. — Oblongus, subparallelus, totus
rufus, sat longe pubescens ; pedibus pallidioribus. Caput, cum tuberculo
antennario, latitudine sua longius, breviter obovatum; tuberculo an-
tennario transverso, longitudinaliter sulcato et a vertice sulco transverso
separato ; inter oculos, anterius, foveis duabus inter se plus quam a
latere distantibus. Palporum articulo 4 sat breviter securiformi. Oculi
validi, pone medium siti. Antennae crassae; articulis 1,2 majoribus,
subquadratis, 3-8 moniliformibus, 8 leviter transverso, 9-10 inter se
aequalibus, praecedente duplo majoribus, transversis, 11 breviter ovato,
basi truncato, apice obsolete turbinato. Prothorax capite haud longior
sed duplo latior, antice multo plus quam postice attenuatus ; lateribus
rotundatis ; foveis tribus et basi ipsa minutissime plurifoveata. Elytra
latitudine sua longiora, basi vix attenuata; sulco dorsali ad medium
attenuato. Abdomen elytris subaequale ; segmentis dorsalibus aequalibus,
1 basi transversim impresso ; ventralibus septem sed simplicibus. Meta-
sternum viæ impressum. Pedes validi; trochanteribus intermediis com-
pressis et obtuse paululum angulatis GS. — Long. : 1,5 mill.
Cet insecte m'a été cédé par M. Donckier de Donceel comme venant
du Yunnan (Chine) et mêlé à des insectes du Japon. J'ai déjà dit plus
haut, à propos de Batrisocenus dilatatus, que cette provenance du
Yunnan était extrêmement douteuse et qu'il me semblait bien plus
probable que ces insectes vinssent du Japon.
Cette espèce doit se ranger auprès de T. armeniacus Sauley et brun-
neus Motsch., tous deux du Caucase; mais la forme du corps est beau-
coup plus allongée et parallèle, les antennes plus courtes et plus épais-
ses et enfin la couleur est uniformément rousse.
Nouvelles espèces de Psélaphides. AI
Pselaphus longifrons, n. sp. — Oblongus, antice attenuatus,
nitidus, rufus, parcissime et brevissime setosus. Caput elongatum, ante
oculos attenuatum : fronte parum latiore; sulco longitudinali integro
sed angusto et parum profundo; utrinque sulco altero obliquo adhuc
minus profundo et anterius abbreviato; vertice utrinque, pone oculos,
obsolete tuberculato ; occipite toto tenuiler sulcato. Oculi magni et medio
siti. Palpi elongati, graciles;: articulis 2 fere recto, 4 paulo longiore,
sinuato ; clava mediocri, tertiam partem longitudinis aequante, oblongo-
ovata, extus fere tota sulcata, apice minute truncata. Antennae elon-
gatae ; articulis 1° elongato, cylindrico, sequentibus obconicis, et latitu-
dine sua longioribus, 2 paulo crassiore, 8 breviore, 9 et 10 majoribus,
11 fusiformi. Prothorax capite brevior et latior, irregulariter ovatus;
latitudine marima ante medium ; sulco basali transverso arcuato, lato,
profundo et medio fovea quadrata interrupto. Elytra latitudine sua
paulo longiora, ad basin valde attenuata, fere triangularia, lateribus
haud carinata; basi foveis duabus validis ; sutura elevata; carina dor-
sali lata, complanata, pone medium evanescente. Abdomen elytris majus :
segmento 1dorsali magno. Metasternum conveæum, postice oblique de-
pressum ; segmento ultimo ventrali tuberculato. Pedes validi ; femoribus
clavatis. — Long. : 2,5 mill.
Australie : M! Wellington.
Cette espèce est certainement très voisine de P. geminatus Westw.,
que je ne connais pas; les élytres présentent en effet une carène dor-
sale très plate formée par l'intervalle compris entre deux stries, mais
la tête doit être plus longue et plus étroite et les deux points entre
les yeux font défaut; dans P. geminatus la plus grande largeur du pro-
thorax est en arrière du milieu, dans longifrons elle est en avant.
Pselaphus latifrons, n. Sp. — Antice valde attenuatus et
postice ampliatus, totus rufus, nitidus; setis aliquot pallidis, dispersis.
Caput mediocriler elongatum, ante oculos angustius : fronte latiore :
sulco longitudinali lato, anterius glanduloso, postice in occipite angustius
prolongato et ante apicem abbreviato; vertice inter oculos subgibboso :
occipile convexo; genis infra et jugulo dense glandulosis. Oculi magni,
paululum pone medium siti. Palpi validi; articulis 1 et 2 elongatis,
subrectis, gracilibus, 2 apice abrupte clavato, tertio subtriangulari,
4 magno, basi usque ad medium tenui et leviter incurvo; clava magna,
regulariter oblongo-ovata, integra, sat longe pilosa. Antennae validae et
crassae; articulis 1 coriaceo, cylindrico, 2 ovato, 3 breviter obconico,
1-8 breviler ovatis, [ere moniliformibus; clava valida triarticulata,
9 obconico, 10 fere quadrato, 11 breviter ovato, acuminato. Prothorar
19
4 A. RAFFRAY.
capite latior sed paulo brevior, ovatus, lateribus valde rotundatus ; disco
subgibboso ; sulco et foveis deficientibus. Elytra magna, elongata, ad
basin attenuata; humeris obliquis: basi haud foveata; stria dorsali
integra, tir arcuala; margine postica dense glandulosa. Abdomen
elytris mullo brevius; segmentis dorsalibus 1 magno, sequentibus bre-
bissimis, recte truncatis, ullimo magno, conico: ventralibus 2 magno,
sequentibus vix perspicuis, ultimo sat magno, triangulari, acuminato.
Metasternum valde convexum. Pedes breves; femoribus clavatis; tibiis
subrectis, ad apicem leviter incrassatis &. — Long. : 4,5 mill.
Ceylan : Kandy.
Voisin de P. multangulus Schaul., de Siam; en diffère par la tête
beaucoup plus courte, le sillon longitudinal très large, les palpes no-
tablement plus courts, avec la massue du dernier article beaucoup
plus ovale, moins fusiforme.
Pselaphus japonicus, D. Sp. — Antice valde attenuatus, pa-
rum converus, totus rufus, tenuiter et parce flavo-pubescens. Caput
bréve et latum, ante oculos angustius ; fronte latiore ; sulco longitudinali
profundo sed parum ampliato; postice, inter oculos, foveis duabus fundo
glandulosis; occipile latiore, transversim convero. Oculi magni, pro-
minentes. Palpi elongati, graciles ; duobus primis articulis filiformibus,
rectis, 2 apice abrupte et minute clavato, 3 minuto, breviter ovato,
4 duobus primis haud longiore, filiformi et leviter sinuato; clava fusi-
formi, mediocri, extus et apice sulcata, dimidium longitudine fere
aequante. Antennae sat elongatae: articulis duobus primis majoribus,
1 cylindrico, 3-6 latitudine sua longioribus, decrescentibus, 7 longitu-
dine tertium aequante, 8 eadem longitudine sed paululum crassiore,
oblongo-ovato, 9-10, majoribus, oblongo-ovatis, 11 majore, oblongo-
ovato, acuminato. Prothorax capite (cum oculis) vir latior, sed multo
longior, antice plus quam postice attenuatus, lateribus medio parum
rotundatus ; sulco transverso, valido utrinque in foveam lateralem de-
sinente et medio fovea minuta, bicarinata, interrupto. Elytra latitudine
sua paululum longiora, ad basin attenuata; humeris obliquis, fere nul-
lis; basi bifoveata; stria dorsali integra; margine postica dense glan-
dulosa. Abdomen elytris vix brevius et postice attenuatum; segmento
primo dorsali transverso; segmento ultimo ventrali gibboso. Metaster-
num postice medio depressum et utrinque minute tuberculatum. Pedes
parum elongati; femoribus clavatis ; tibiis ad apicem leviter incrassatis
g.— Long. : 1,6 mill.
Japon : Kioto.
Nouvelles espèces de Psélaphides. 43
Par sa pubescence cette espèce ressemble aux P. articularis Schauf.,
de Siam, pubescens Ralfr., d’Annam, et vestitus Ralfr., de Sumatra; elle
à, en outre, comme les deux premières, la massue des antennes assez
nettement quadriarticulée, mais elle s’en éloigne par le sillon trans-
versal du prothorax qui est interrompu au milieu par une petite fos-
sette carrée à contours carénés; ce caractère très important la rap-
proche de P, dresdensis, d'Europe, qui a aussi une fine et rare pubes-
cence, et dont japonicus est, en réalité, très voisin, mais dresdensis à les
palpes beaucoup plus courts, la massue antennaire très nettement
tri-articulée, sa taille est plus grande, la coloration est bien plus
foncée.
Le D: D. Sharp a décrit deux Pselaphus du Japon qui me sont in-
connus : P. debilis, que l’entomologiste anglais compare au Revelierei
Reitt.,. aurait la tête et le prothorax finement chagrinés et opaques ;
P. Lewisi ressemblerait au P.\ Heisei Herbst, dont il aurait le protho-
rax sans fossettes ni sillons, et des palpes semblables: P, japonicus en
est donc nécessairement très différent.
Tyraphus nitidus, n.sp. — Elongatus, parum converus, nili-
dus, rufo-ferrugineus ; pedibus et palpis dilutioribus; punctis aliquot
piliferis, subseriatim dispositis in prothorace et elytris, maxime dispersis ;
prothorace basi pedibusque subtiliter coriaceis. Caput parum elongatum,
antice valde attenuatum et postice ampliatum ; sulco longitudinali pro-
fundo, angusto, postice, inter oculos, valde ampliato et foveis duabus
rotundatis, glandulosis ; occipite medio obsolete impresso. Oculi magni,
postice siti. Palporum articulo ultimo securiformi, intus rotundato,
angulo apicali externo leviter prominulo, apice obtuso. Antennae cras-
sue; articulis 1 magno, cylindrico, 2 quadrato, sequentibus minoribus,
3 breviter obconico, 4-8 moniliformibus et leviter transversis, 9-10 ma-
joribus, leviter transversis, 11 ovato, obtuse acuminato. Prothorar ca-
pite (cum oculis) vir latior, longior, antice multo plus quam postice
attenuatus, paulo ante medium angulato-rotundatus ; lateribus dein ad
basin obliquis ; foveis lateralibus duabus sulco transverso, parum pro-
fundo junctis. Elytra subelongata, ad basin attenuata ; humeris obliquis,
parum notatis; stria dorsali integra ; margine postica setosa et glandu-
losa. Abdomen elytris brevius ; segmento 1 dorsali majore. Metasternum
convezum, medio inter coras posteriores impressum. Pedes breves,
crassi; femoribus, praesertim anticis, valde incrassatis. — Long.
1,7 mill.
Japon : Kioto.
Cette espèce est très voisine de T. Howitti King, d'Australie, mais les
h4 A. RAFFRAY.
antennes et les pieds sont bien plus épais, la base du prothorax est
très finement chagrinée au lieu d’être lisse; enfin elle présente, sur le
prothorax et les élytres, quelques points pilifères disposés plus ou
moins régulièrement surtout, le long de la strie dorsale.
Le genre Tyraphus n'avait pas encore été rencontré au Japon.
Ctenistes Maindroni, n. Sp. — Oblongus, sat crassus, casta-
neus et sat dense albido-squamosus. Caput oblongum, sat crassum,
converum, antice parum attenuatum; tuberculo antennario cordato,
obsolete sulcato; foveis tribus mediocribus et parum profundis. Oculi
maximi. Palpi validi; articulis 2 arcuato et apice incrassato, extus
obtuse angulato et minutissime penicillato, 3 magno, irregulariter,
transversim ovato, longe et valde penicillato, 4 gracili et longiore, trans-
versim subfusiformi et leviter arcuato, longe sed tenuiter penicillato.
Antennae validae, gradatim ad apicem incrassatae; articulis 2 qua-
dräto, 3, 4, 5,7 latitudine sua duplo, 6 tantummodo paululum longio-
ribus, 8 quadrato, 9 paulo crassiore ovato, 10 majore, ovato, 11 oblongo-
ovato, acuminato. Prothorar capite brevior, latitudine sua aequilongus,
conico-truncatus, convexus ; fovea basali media oblonga. Elytra latitu-
dine sua vix longiora, sat convera, ad basin leviter attenuata; hume-
ris oblique subrotundatis, parum notatis ; stria dorsali leviter arcuata,
ante apicem abbreviata. Abdomen elytris paulo brevius et latius, seg-
mento 1 dorsali sequente paulo breviore. Metasternum sulcatum. Pedes
sat elongati; femoribus leviter incrassatis ; tibiis gracilibus, rectis, apice
leviler incrassatis . — Long. : 4,8 mill.
Cochinchine : Saigon.
Cette espèce, dont la © seule est connue, sera cependant facilement
reconnaissable. Elle diffère de C. mitis Schauf., de Java, Bornéo et
Sumatra, par la tête plus courte, plus large, les antennes, dans le même
sexe, plus courtes et plus épaisses, le 3° article des palpes en ovale
transversal, nullement anguleux. Elle se distingue des © de palpalis,
espèce cosmopolite qui s'étend de l'Europe à la Birmanie, par les an-
tennes notablement plus longues et moins épaisses, et par labsence
des hachures obliques qui forment la sculpture du prothorax chez
le palpalis Reich. Elle ressemblerait davantage à l’opacus Schauf., des
Indes orientales, mais cette dernière est caractérisée par un sillon
longitudinal très marqué sur le disque du prothorax.
Ellene peut pas êtrela ©, d'ailleursinconnue, de C.crassicornis Raffr..,
de Birmanie, qui a les élytres beaucoup plus longs, le prothorax et la
tête également plus allongés et dont le 3° article des palpes, au lieu
Nouvelles espèces de Psélaphides. 45
d'être transversal est plus long que large, presque triangulaire avec
l'angle externe très arrondi.
Je dois cette espèce à la générosité de M. M. Maindron auquel je
suis heureux de la dédier.
Poroderus indus, n. Sp. — Sat elongatus, rufo-castaneus, dis-
perse et tenuiter albido-squamosus : capitis lateribus anticis et angulis
posticis, prothoracis angulis posticis et fovea basali, elytrorum margine
postica et segmentorum dorsalium primorum margine postica dense
albido-glanduloso-squamosis. Caput elongatum; tuberculo antennario
magno, cordato, obsolete sulcato, foveis tribus minutis. Oculi maximi.
Palporum articulis 2 leviter arcuato et apice angulatim leviler incras-
sato, haud appendiculato, 3 magno, transversim subtriangutari, 4 multo
minus crasso, transversim fusiformi, duobus ultimis longe penicillatis.
Antennae elongatae, validae; articulis 1, 2, crassioribus, subquadrutis,
3-6 latitudine sua [ere duplo longioribus, 7 paululum longiore, S sex-
tum longitudine uequante sed paululum crassiore, 9 septimo paululum
longiore el dimidio crassiore, 10 praecedente vir crassiore sed dimidio
longiore, 11 adhuc longiore, cylindrico, acuminato. Prothorax latitu-
dine sua longior, obconicus ; lateribus medio leviler rotundatis; fovea
media basali oblonga. Elytra latitudine sua paulo longiora, ad basin
attenuata; lateribus perparum rotundatis; humeris obliquis: foreis
duabus basalibus ; stria dorsali subintegra, vix arcuata. Abdomen ely-
tris subaequale; segmento 1 dorsali sequente vix breviore, basi impresso
el dense glanduloso-squamoso. Metasternum sulcatum. Pedes elongati
graciles ; tibiis rectis, apice leviter incrassatis ?. — Long. : 2,4 mill.
Inde : Travancore.
Cette espèce est très voisine de P. biarmatus Raffr., de Sumatra :
elle est moins élargie en arrière, le 3° article des palpes est moins
gros, moins sphérique, le 4°, au contraire, est plus robuste; les articles
des antennes 4, 5, 6 sont plus longs, 8 et 9, au contraire, plus courts:
le prothorax et l'abdomen moins convexes; P. indus à les antennes
bien plus fortes et plus épaisses que P. siamensis Schauf., sa taille est
aussi plus grande.
Hamotus deplanatus, D. Sp. — Parum crassus, subdeplanu-
tus, antrorsum attenualus, cinnamomeus, lotus sat dense flavo-ciliatus.
Caput subtriangulare, antrorsum attenuatum ; tuberculo frontali me-
diocri, late sulcato; genis post oculos rotundatis et valde ciliatis ; medio
loveis duabus inter se et ab oculis subaequaliter distantibus. Palpi me-
diocres ; articulo ultimo ovato-oblongo, apice obtuso, dimidia parte api-
46 A. RAFFRAY.
cali tantummodo sulcato. Antennae validae; articulis 1 elongato, cylin-
drico, 2 quadrato, 3-8 transversis, 9-10 majoribus, leviter transversis,
10 paulo majore et minus transverso, 11 magno, duobus praecedentibus
longiore, basi truncato, ad apicem ampliato, apice obtuso, intus magis
rotundato, extus subrecto. Prothorax latitudine sua aequilongus, ad
basin attenuatus; lateribus rotundatus; basi media foveola minuta.
Elytra subdeplanata, ad basin aftenuata; lateribus obliquis et humeris
rotundatis; basi bifoveata; sulco dorsali brevi, lato. Abdomen elytris
paulo latius, lateribus obliquis, postice obtusum: segmento 1° dorsali
paulo majore; margine laterali valida sed minus alta. Metasternum
postice impressum. Pedes parum elongati; tibiis subrectis, posticis atta-
men ante apicem leviter sinuatis ; calcare postico apicali vix perspicuo.
— Long. : 2 mill.
Brésil : Serra de Baturite, Ceara (Gounelle).
Cette espèce, par sa forme aplatie, assez fortement atténuée en avant,
les côtés des élytres et de l’abdomen jusque vers le milieu de ce der-
nier étant obliques, et par la longueur inusitée du {* article des an-
tennes, diffère de toutes les autres, avec un facies bien spécial qui
pourrait faire croire, à première vue, qu'elle appartient à un autre
senre, sans qu'il y ait, en réalité, aucun caractère qui puisse la séparer
du genre Hamotus.
Hamotoides ecitophilus, n. Sp. — Sat elongatus, antice
leviter attenuatus, conveæus, brunneus, totus minute punctatus, dense
pube brevi, minute glandulosa, grisea, subargentata vestitus. Caput
elongatum, planum, antice perparum attenuatum; tuberculo anten-
nario capite haud angustiore, antice rotundato, valde sulcato; in
linea mediana oculorum foveis duabus ; cantho oculari parum conspicuo,
ciliato; temporibus obliquis. Oculi magni. Palpi mediocres ; articulo 4
praecedente vix crassiore el Secundo perparum longiore, subconico,
basi oblique truncato, apice valde acuminato, intus toto sulcato.
Antennae validae, elytrorum humeros attingentes: articulis duobus
primis paulo majoribus, 1-3 latitudine sua paululum longioribus,
1-6 quadratis. 7-8 leviler transversis; clava triarticulata, magna,
9 praecedente fere duplo majore, subquadrato, 10 latitudine sua paulo
longiore, 11 magno, oblongo-ovato, basi truncato, apice obtuso. Pro-
thorax capite perparumlongior et latior, latitudine sua longior, longitu-
dinaliter convexus, antice attenuatus; lateribus ante medium obliquis,
‘ein ad basin rectis et parallelis ; foveis duabus sulco transverso valido
eb medio vir perspicue ampliato junctis. Elytra subquadrato-elongata :
Nouvelles espèces de Psélaphides. 47
humeris obtuse obliquis et notatis, stria suturali parum profunda ;
sulco dorsali medio abbreviato. Abdomen elytris haud longius; seq-
mentis dorsalibus 2 et 3 primo paulo majoribus. Metasternum converum.
Pedes sat elongati, graciles et simplices. G Clara antennarum paulo
majore. — Long. : 5,2 mil.
Ce magnifique insecte, qui est le plus grand Psélaphide connu, est
remarquable en outre par sa pubescence courte, un peu épaisse, fire-
ment glanduleuse, d’un gris soyeux presque argenté. Il provient du
Brésil : San Jose dos Campos ; il a été trouvé en compagnie des
grandes fourmis du genre Eciton (Muséum de Paris et coll. Raffray).
Gen. Arhytodes Reitt.
Ce genre curieux, qui forme à lui seul une tribu, autrefois fort rare
et peu connu, s’'augmente, chaque jour, de nouvelles espèces toutes
spéciales, jusqu’à présent, à l'Amérique méridionale, très voisines les
unes des autres et d’une étude difficile. Un tableau comparatif per-
mettra de les caractériser plus facilement.
A 3. Strie dorsale des élytres entiere. Prothorax plus ou
moins fortement caréné longitudinalement.
B #%. Articles des antennes 3, 5, 7 carrés, beaucoup plus petits
que les adjacents 4, 6, 8 qui sont cylindriques et pres-
que trois fois plus longs que larges, 9 et 10 quatre fois,
11 deux fois plus longs que larges; sillon céphalique
très accentué, prolongé en arrière jusqu’au cou. Pro-
thorax transversal, rétréci très fortement en avant et à
peine en arrière, sillon transversal fortement recourbé
en crochet arrondi sur les côtés. Strie dorsale des ély-
tres très marquée, presque entièrement géminée (Ama-
D Pas dede, Oberthuri Rallr.
B 3. Articles des antennes 2 et 4 transversaux, 3, 5, 6, 7, 8
plus longs que larges, 9 deux fois, 40 presque trois fois
et 11 deux fois plus longs que larges; sillon céphalique
très brièvement prolongé en arrière. Prothorax presque
aussi long que large et à peine plus rétréci en avani
qu'en arrière, sillon transveral fortement recourbé en
crochet sur les côtés. Strie dorsale des élytres assez bien
marquée, géminée seulement à la base (Brésil : Minas
ÉRRRUS) MRRUNE ER As ie, brevicornis Rallr.
48
A. RAFFRAY.
B 2. Tous les articles des antennes cylindriques, G 2 carré,
B 1. Articles des antennes 8, 9, 10 un peu obconiques, 3, 4, 5
>
IC
3-8 deux fois, 9 trois fois, 10 presque quatre fois, 11 un
peu plus d’une fois plus longs que larges, © articles sem-
blables, mais tous un peu plus courts; sillon céphalique
prolongé en arrière jusqu’au cou. Prothorax légèrement
transversal, fortement atténué en avant et très peu en
arrière ; sillon transversal moins fortement recourbé en
crochet sur les côtés. Strie dorsale assez bien marquée,
géminée seulement à la base (Brésil : Nouveau-Fri-
bourg, Blumenau, Rio de Janeiro)........ vestitus Westw.
A
seulement unpeu et 6 deux fois pluslongs que larges, 8
même longueur quele 6° mais plus épais, 9 et 10 encore
plus épais, presque deux fois plus longs que le &,
11 plus long que la moitié du 10°, un peu ovale et obtu-
sément acuminé ; sillon céphalique bien moins marqué,
prolongé jusqu’au cou. Prothorax légèrement transver-
sal, fortement et brusquement rétréci en avant, à peine
rétréci en arrière; côtés peu arrondis ; disque fortement
caréné ; sillon transversal anguleux au milieu, mais peu
fortement recourbé en crochet sur les côtés. Strie dorsale
des élvtres forte, entièrement géminée ; segments dor-
saux obtusément gibbeux au milieu, avec trois fais-
ceaux peu épais de squamules plus blanches. Fémurs
antérieurs fortement dentés ©. Rio de Janeiro.,......
Gounellei, n, Sp.
see tele eketo lite a lalete nuage elvie els lesssnie elefeñtoñsierstele
. Strie dorsale des élytres toujours raccourcie.
. Strie dorsale géminée, forte, s'étendant jusqu’au milieu
des élytres. Sillon céphalique peu marqué, formant
simplement un chevron sans prolongement postérieur ;
articles des antennes 2 carré, 3-8 environ deux fois plus
longs que larges, 6 et 8 un peu plus longs que les autres
et 8 très légèrement plus épais, 9-10 cylindriques, trois
fois plus longs que larges, 11 de moitié plus court que
le 40°,un peu plus épais, presque ovale. Prothorax pres-
que aussi long que large, fortement caréné, atténué en
avant et à peine rétréci en arrière ; côtés presque droits ;
sillon transversal angulé au milieu, à peine recourbé
sur les côtés, presque sans squamules blanches. Seg-
LÉAE cb Lud
Br4:
GC. à.
Nouvelles espèces de Pselaphides.
ments dorsaux faiblement gibbeux au milieu ; faisceaux
de squamules blanches peu marqués, toutes les squa-
mules sont grandes (Brésil : Sierra de Baturite, Ceara).
Sirie dorsale des élytres peu marquée et très courte, n’at-
teignant pas le milieu.
Carène sur le disque du prothorax très accentuée, com-
primée, assez tranchante. Squamules blanches tres mar-
quées, un peu argentées, formant des petits faisceaux
sur les élvtres et sur les gibbosités caréniformes des
segments dorsaux. Sillon céphalique sans prolongement
postérieur. Prothorax presque carré, moins rétréci en
avant et pas du tout en arrière; côtés presque droits;
sillon fortement anguleux au milieu, mais peu recourbé
sur les côtés. Épaules et la carène plate formée par la
strie dorsale géminée saillantes à la base des élytres.
Antennes longues, & articles 2 carré, 3-8 légèrement
obconiques, plus longs que larges, 6 et 8 un peu
plus longs que les autres et presque deux fois plus longs
que larges, 9, 10 et 11 cylindriques, 9 et 10 près de
quatre fois, 41 deux fois plus longs que larges, ce der-
nier obtus au sommet: © tous les articles plus courts,
9 et 10 seulement trois fois plus longs que larges,
49
semisuleatus, n. Sp.
11/0vale (Venezuela)... margaritaceus Ralir.
. Carène sur le disque du prothorax encore accentuée,
comprimée, mais bien moins élevée et atténuée en avant.
Faisceaux de squamules blanches manquant sur les
élytres, peu marqués sur les gibbosités très obsolètes
des segments dorsaux. Sillon céphalique peu marqué,
prolongé en arrière jusqu’au cou. Prothorax aussi long
que large, presque conique; sillon transversal moins
anguleux au milieu et peu recourbé sur les côtés.
Épaules et carène basales des élytres très peu marquées.
Antennes longues, G articles 2 carré, 3-8 graduellement
de plus en plus longs, 3 deux fois et 8 presque trois fois
plus longs que larges, 9-10 cylindriques, chacun trois fois
plus long que le 8°, 44 en ovale allongé et plus long
que la moitié du 10° (Haute-Bolivie)..... boliviensis Ralr.
1. Carène sur le disque du prothorax encore assez marquée,
Ann. Soc. ent. Fr., LXXvIn [19097]. {
Bi] A. RAFFRAY.
mais large, obtuse, non comprimée, atténuée en avant.
Faisceaux de squamules blanches nuls sur les élytres et
peu marqués sur les gibbosités des segments dorsaux
qui sont assez fortes, mais larges et aplaties. Sillon
céphalique prolongé en arrière jusqu’au cou. Prothorax
presque carré, assez brusquement et fortement atténué
en avant, très peu rétréci en arrière; sillon transversal
lortement angulé au milieu, un peu arrondi sur les
côtés. Épaules et carène basale des élytres peu mar-
quées. Antennes longues, G articles 2 carré, 3-8 un peu
obconiques, augmentant de longueur, 3 très peu et
8 deux lois plus longs que larges, 6 presque égal au 8°,
9, 10 et 1 s’épaississant un peu, 9 et 10 au moins trois
fois, et 11 deux fois plus longs que larges; 9 3, 4,5, 7
carrés, 6 et surtout 8 un peu plus longs, 9, 10, 41 s’é-
paississant légèrement, 9 et 10 au moins deux fois plus
longs que larges, A1 plus long que la moitié du 40°
(NenBzne) EME Re ne HART rubripennis Ralir.
A 1. Strie dorsale des élytres nulle. Prothorax simplément
convexe, sans trace de carène discoidale. Squamules plus
petites, et plus étroites que dans les autres espèces pré-
cédentes. Sillons céphaliques ne s'étendant pas jusqu'au
cou. Prothorax un peu campanüliforme, atténué en
avant, légèrement sinué en arrière; sillon transversal
peu marqué. Segments dorsaux sans gibbosité médiane,
seulement un peu convexes au milieu et les squamules
plus denses et plus blanchâätres. Antennes presque aussi
longues que le corps, articles 1 grand, cylindrique,
2 carré, 3, 4, >, 7 de moitié, 6 et 8 deux fois plus longs
que larges, 9 et 10 égaux entre eux, deux fois plus
longs que le 8°, 4 égal au 8°, un peu ovale (La Plata).
... Bruchi Rafr.
DONC CIO OI OO OIOIONDEOAO CAO I CINOPOICIC NC FOTO NON CESR
Articerus cylindricornis, n. Sp. — Elongatus, subdepla-
natus et subparallelus, ferrugineus; capite prothoraceque minute et
confertim subrugose punctatis: elytris fortius el disperse punctatis ;
pubescentia vix perspicua. Caput subcylindricum, antice triangulare,
cum angulis lateralibus anticis rotundatis. Oculi mediocres et ad
medium siti. Antennae validae, capite longiores: articulo 2 basi bre-
viler constricto et pedunculato, toto regulariter cylindrico, apice vix
perspicue incrassato, late truncato, toto transversim rugosulo et bre-
Gite à
Nouvelles espèces de Pselaphides. »1
vissune ciliato. Prothorax subquadratus, angulis anticis rotundatis :
basi leviter arcuata. Elytra subquadrata, basi vix attenuata; humeris
rotundatis, stria suturali obsoleta ; margine posteriore leviter arcuata,
ad medium densius et longius penicillata. Abdomen elylris paulo lon-
yius, postice rotundatum, maxime et subovaliter excavatum; istac
cavae margine laterali medio interrupta: segmenti margine leviter
sinuala sed non interrupta, intus valde aureo-fasciculata. Metasternum
totum medio longitudinaliter elevatum et parce aureo-setosum. Segmentum
1 ventrale utrinque basi oblique sulcatulum. Pedes validi, compressi :
libiis anticis intus, pone medium, minute dentatis: femoribus inter-
mediis infra, juxta basin, valde aureo-fasciculatis ; tibiis apice calcare
magno armatis: pedibus posticis compressis et sat latis, simplicibus
G. — Long. : 2,2 mill.
Australie : Sea Lake.
Cette espèce se distingue facilement de toutes les autres par ses
antennes relativement longues, fortes, absolument droites et cylindri-
ques, très minces et comme pédoneulées à la base, à l'insertion du
2e article sur le 1 qui est visible.
Je dois cette jolie espèce à mon ami, M. A. Grouvelle,
Fustiger Gounelleïi, N. Sp. — Sal crassus, ferrugineus:
capile prothoraceque grosse et crebre punctatis, rarius setosis ; elytris
densius et abdomine sparsim setosis. Caput latitudine sua paulo lon-
qius, antrorsum quadratum, postice attenuatum. Antennae medium
prothoracis attingentes, subrectae, ad apicem gradatim incrassatae ;
arliculo 2 transverso. Prothorax transversus, antrorsum valde atte-
nuatus, lateribus rotundatus, basi ançgulatus et medio oblonge, parum
profunde foveolatus. Elytra subquadrata, lateribus rotundata : humeris
fere nullis ; sutura depressa: basi triimpressa el brevissime biplicata :
stria suturali tenui, integra. Abdomen elytris paulo brevius et an-
qustius, basi lateribus ampliato-rotundatum, transversim profunde
üumpressum, utrinque valde aurantiaco-fasciculatum, disco posterius
gibbosum. Metasternum gibbosum;: segmentis ventralibus depressis.
Pedes validi; anticorum femoribus parum crassis el tibiis subrectis :
intermediorum trochanteribus spina maxrima subfalcata armatis :
femoribus crassioribus; tibiis basi incurvis el medio intus dentatis ;
posticorum femoribus minus crassis ; tibiis subrectis, leviter compressis
G. — Long. : 2,7 mill.
Brésil : Nouveau-Fribourg (Gounelle).
Cette espèce diffère du F. brasiliensis Westw., de la même région, par
,
D2 A. Rarrray, — Nouvelles espèces de Psélaphides.
ses élytres imponctués, de l'amazonicus Westw. et du festivus Schaul.,
par la ponctuation de la tête et du prothorax, de lHetschkoi Reitt., par
les élytres plus larges, plus arrondies, la tête plus large: par sa
orme épaisse elle se rapproche davantage du Fauveli Raffr., mais elle
en diffère par les antennes plus longues, les élytres complètement
lisses, la marge abdominale un peu dilatée, arrondie à la base et enfin
l’armature des pieds intermédiaires.
DIAGNOSES DE COLPODES NOUVEAUX
DE MADAGASCAR
CoLÉOPT. CARABIDAE]
par Ch. ALLUAUD.
Depuis la publication de ma note de 1898 (!) dans laquelle j'ai cité
ou décrit 31 espèces du genre Colpodes üe la région malgache, il n’a
paru que 7 descriptions d'espèces de ce genre, venant de Mada-
gascar :
1. C. Perrieri Alluaud, Bull. Soc. ent. Fr., 1899, p. 343.
2. C. amblyodon Alluaud, ibid., p. 343.
3. C. cupreotinctus Fairm., Rev. d’Ent., XX, 1904, p. 119.
4. C. callizonatus Fairm., ibid., p. 119.
>. C. cribrosus Fairm., ibid., p. 120.
6. C. mutans Fairm., Le Naturaliste, 1902, p. 286.
7. C. janthinus Fairm. (?), ibid., p. 286.
nn,
Je parlerai de plusieurs de ces espèces et de leur synonymie, à
leur place, dans le travail qui suit. J'avais bien songé à faire un
tableau comparatif des 57 espèces malgaches de Colpodes dont j'ai eu
connaissance à ce jour, mais je crois ce travail prématuré et me
suis contenté de donner provisoirement de courtes diagnoses des
espèces nouvelles qui me sont parvenues. Je suis convaincu qu'il reste
encore un grand nombre de formes de ce genre à découvrir à Mada-
gascar où la localisation des espèces est fort remarquable dans tous
les groupes zoologiques.
Les 13 espèces de Colpodes que j'ai recueillies au cours de mon
voyage de 1900-1901 au sud de Madagascar, surtout dans la grande forêt
du pays Tanala, sont toutes nouvelles et très différentes de celles que
j'avais prises au nord, en 1893, sur la montagne d’Ambre, ou que
Sikora avait trouvées dans les forêts orientales de l’Imerina. Ilen sera
de mème des autres massifs boisés où l’on n’a encore fait aucune
trouvaille dans le genre qui nous occupe (?).
1) Ch. ArrzüAuU», Description de Carabiques nouveaux de Madagascar. Ann.
Soc. ent. Er., 1897, pp. 165-181 (fascicule paru en avril 1898). Genre Col-
podes, pp. 172-181.
(2) || Nec Dejean.
(3) Les Colpodes vivent principalement dans la mousse qui pend aux bran-
ches basses de certains arbres dans les forêts humides. On les prend en bat-
tant ou en raclant ces mousses au-dessus du parasol.
5% CH. ALLUAUD.
Les matériaux de cette note m'ont été principalement fournis par
le Muséum de Paris {collections Fairmaire et Perrier de la Bathie),
par M. le docteur Albert Sicard, qui a séjourné longtemps sur la mon-
tagne d’Ambre et y a recueilli une belle collection de Coléoptères,
enfin par mes propres récoltes au sud de Madagascar en 1900-1904.
SECTION Ï
Exirémité des élytres non épineuse.
1. Colpodes Alberti, n. Sp. — Tête et thorax brun de poix,
antennes et pattes rousses, élytres verts. Thorax presque carré avec
les bords explanés très étroits aux angles antérieurs qui sont arrondis,
et allant en s’élargissant jusqu'aux angles postérieurs qui sont presque
droits. Élytres ovalaires, assez fortement striés, sans ponctuation dans
les stries et sans épine au sommet. — Long. : 6 mill.
Cette petite espèce est très voisine de C. gemmula Alluaud; elle
s’en distingue facilement par son thorax plus carré et les stries des
élytres bien plus profondes.
Deux exemplaires pris en décembre sur la montagne d’Ambre par
M. le docteur Albert Sicard qui a bien voulu m'en abandonner un.
2. Colpodes Suberbieï, n. Sp. — Capite, antennis, thorace,
corpore subtus et pedibus rufo-testaceis. Elytris viridi-aeneis, cuprec
cinctis, apice muticis. Capite nitido, laevi. Thorace nitido, subqua-
drato, angulis anticis rotundatis, posticis rectis. Elytris profunde
striatis, striis punctulatis; intervallis laevibus. — Long. : 9,5-40
mill.
Espèce voisine de C. Fairmairei Alluaud dont elle est distincte par
sa forme beaucoup moins obèse; par les rebords latéraux du prothorax
plus larges: par le pronotum moins atténué en avant, ce qui porte
la ligne de plus grande largeur plus en avant; par les élytres d'un
vert métallique plus clair et plus vivement rebordés de cuivreux, plus
profondément striés avec le fond des stries garni de petits points;
enfin par la couleur de la tête, du thorax et des pattes plus claire.
Huit exemplaires (dont deux dans ma collection) pris à Suberbieville
par M. Perrier de la Bathie et étiquetés C. Fairmairei Alluaud par
=
Fairmaire. Collections Fairmaire et Perrier > Muséum de Paris.
3. Colpodes cupreotinctus Fairm., Revue d'Entom., XX, 1901,
p. 119 — Imerinae Alluaud, Ann. Soc. ent. Fr., 1897, p. 177.
Les types sont absolument identiques.
de ed dur à
Tr
Colpodes nouveaur de Madagascar. 5h)
4. Coipodes suavis, n. Sp. — Entièrement noir de poix sauf
l'extrémité des antennes et les tarses qui sont plus bruns. Thorax
allongé, plus large en avant qu’en arrière; marges latérales assez
étroites ; angles antérieurs proéminents, les postérieurs presque droits.
Élytres allongés, étroits, atténués vers la base, lisses, peu brillants,
très finement striés, sans épine au sommet. — Long. 7,5 mill.
Espèce très distincte par la coloration sombre et uniforme de toutes
ses parties, sans aucun reflet métallique; par sa forme allongée, la
faiblesse de sa sculpture et l’étranglement produit par le thorax sub-
cordiforme, atténué en arrière alors que les élytres sont eux-mêmes
atténués vers leur base.
Jen ai pris deux exemplaires en mars 1901 dans la forêt Tanala,.
région d’Amporombé.
». Colpodes dialithus, n. Sp. — Entièrement brun de poix,
sauf les élytres qui sont d’un beau vert métallique. Antennes rousses,
atteignant le quart antérieur des élytres. Yeux proéminents. Thorax
subcarré, légèrement transversal; angles antérieurs arrondis, les
postérieurs presque droits: bords latéraux explanés très étroits,
élargis seulement aux angles postérieurs. Élytres larges, à côtés
presque parallèles, nettement mais superticiellement striés ; stries non
ponctuées, intervalles plans, lisses et brillants. Pas d’épine au sommet
des élytres. — Long. : 6-6,5 mill.
J'ai pris cette petite espèce, remarquablement trapue, en mars 1901,
à la lisière de la forêt Tanala, région d’Ambohiparara.
6. Colpodes sublaevis, n. sp. — Tête et thorax d’un brun
de poix brillant, antennes et pattes rousses. Élytres d’un vert cui-
vreux métallique assez sombre.
Tête allongée, antennes atteignant et même dépassant légèrement
le tiers antérieur des élvtres. Thorax carré avec les angles antérieurs
presque aussi droits que les postérieurs. Élytres peu larges, allongés,
à côtés parallèles; très légèrement et superficiellement striés ; stries
non ponctuées, intervalles plans et lisses. Élytres sans épine au som-
met mais présentant chacun -un prolongement arrondi produisant à
la suture un angle prononcé. — Long. : 6-6,5 mill.
Petite espèce élégante et très distincte par son thorax carré et la
faible sculpture de ses élytres. Je lai prise dans la forêt Tanala en
mars 1901, région d’Amporombé.
1. Colpodes caraboïîdes, n. sp. — Entièrement noir avec
quelques vagues reflets d’un bleu d'acier sombre sur les élytres.
>
56 CH. ALLUAUD.
Tête allongée, antennes très longues aiteignant presque le milieu
des élvtres. Thorax en quadrilatère allongé, bien plus long que large,
de même largeur en avant et en arrière avec les quatre angles arron-
dis; côtés subparallèles avec les bords explanés légèrement, plus
larges en arrière qu'en avant. Élytres en ovale régulier allongé, fai-
blement striés avec les intervalles cabossés, présentant comme une
caténulation irrégulière, peu forte mais très nette. Le sommet des
élytres n'est pas épineux mais présente une expansion obtuse, peu
longue, sur laquelle on distingue nettement deux côtés élevées des
élytres qui se prolongent jusqu’à l'extrémité. — Long. : 9 mill.
Espèce très élégante et d’un facies bien spécial, dont je n'ai pris
qu'un seul exemplaire, en mars 1901, dans la forêt Tanala, région
d’Amporombé.
SECTION IT.
Élytres terminés en pointe épineuse simple.
8. Colpodes vagus, n. Sp. — Tête, thorax et pattes brun de
poix. Antennes rousses, assez longues, atteignant le tiers antérieur de
l'élytre. Thorax subcarré, légèrement transversal, légèrement rétréci
aux angles antérieurs qui sont arrondis; angles postérieurs droits :
bords latéraux explanés très étroits en avant et allant en s’élargis-
sant vers les angles postérieurs. Élytres allongés, parallèles, d’un vert
cuivreux sombre, nettement mais peu profondément striés; stries
non ponctuées, intervalles plans. Épines terminales des élytres larges
à la base et peu longues. — Long. : 7-7,5 mill. (!).
Jai pris cette espèce en mars 1904, à la lisière orientale de Ia forêt
Tanala, près Vinanitelo.
9. Colpodes RBanavalonae, n. Sp. — Tête, thorax et paites
noirs ; élytres violets. Antennes assez longues atteignant le tiers ante-
rieur de l’élytre. Tête longue et étroite. Thorax pas plus long que
large, de même largeur aux angles antérieurs et postérieurs; côtés ré-
gulierement arrondis, ayant par suite leur plus grande largeur au mi-
lieu. Élytres larges, d’un beau violet à peine métallique, assez profon-
dément striés; stries non ponctuées, intervalles convexes. Épines du
sommet des élytres droites et fines dès la base, — Long. : 9-9,5 mill.
Espèce prise par Sikora à Andrangoloaka, forêt orientale de l’Imérina.
1. Les dimensions des espèces qui ont l'extrémité de chaque élytre munie
d’une épine ne comprennent pas cette épine.
Ans 6 fl
bn .
Colpodes nouveaux de Madagascar. 57
10. Colpodes cribrosus Fairmaire (Rev. d'Entom., XX [1901}, p.
120) — Oberthuri Alluaud (Ann. Soc. ent. Fr. [1897], p. 180.
Les types sont identiques, sauf pour la couleur de la tête et du pro-
thorax qui sont d'un noir tirant un peu sur le bleu chez le type de
Fairmaire.
11. Colpodes Mathiauxi, D. Sp. — Extrêmement voisin de
C. Oberthuri Alluaud, comme forme et sculpture, mais notablement
plus petit.
Thorax pas plus long que large, régulièrement arrondi sur les côtés
qui sont étroitement rebordés. Élytres à strie suturale seule bien mar-
quée et couverts d’une caténulation assez irrégulière mais forte. An-
tennes et pattes rousses. Thorax et élytres d’un vert métallique pas-
sant par endroits au rouge cuivreux; suture, épipleures et épines du
sommet des élytres pourpres. Dessous noir de poix. — Long. : 8 mill.
La couleur du dessus, d’un beau vert cuivreux métallique, est d’un
bleu uniforme sombre chez C. Oberthuri. La sculpture en chainons sur
les élytres est mieux marquée; les épines du sommet des élytres sont
droites et parallèles, peu éloignées de la suture et moins grosses à la
base que chez C. Oberthuri.
Un seul exemplaire de Soanierana, province de Fénérive, Madagas-
car-Est, dans la collection du Muséum de Paris (A. Mathiaur, 1905).
12. Colpodes tanala, n. sp. — Tôte brillante, lisse, brun de
poix; cou assez long. Thorax allongé, de même largeur en avant et en
arrière, côtés régulièrement arrondis, la plus grande largeur située
très peu en avant du milieu; brun de poix, brillant et lisse, sillon
médian peu marqué, côtés faiblement rebordés surtout en avant, angles
antérieurs arrondis, à peine proéminents, angles postérieurs non sail-
lants, avec une impression profonde prolongée en avant. Élytres en
ovale allongé, brillants, d'un vert très foncé, légèrement métal-
lique et irrégulièrement taché de pourpre; nettement et peu pro-
fondément striés, parsemés de très gros points enfoncés sauf sur le
quart basilaire ; dernier intervalle garni de gros points en ligne. Épines
terminales des élvtres fortes, assez droites et rapprochées de la suture.
Palpes, antennes, pattes et dessous du corps brun de poix. Tous les
tibias sont sillonnés en dehors sur toute leur longueur. — Long. :
9 mil].
Voisin de C. Sikorai Alluaud, mais ce dernier a les élytres d'un vert
plus métallique, beaucoup moins fortement marqués de points en-
foncés et les épines terminales moins fortes.
58 CH. ArLUAUD.
J'ai pris six exemplaires de cette espèce dans la partie orientale de
la forêt Tanala, en mars 1901, régions d’Amporombé et de Vinanitelo.
13. Colpodes Benschi, n. Sp. — Entièrement noir sauf les
élytres qui ont généralement un reflet bleu d'acier sombre. Antennes
brunes, plus claires à partir du 4:* article, longues, atteignant presque
le milieu de l’élytre. Thorax subearré, pas plus large en avant qu’en
arrière, côtés peu arrondis, très finement rebordés:; la plus grande
largeur située au milieu. Élvtres superficiellement mais nettement
striés, la strie suturale un peu plus marquée que les autres, intervalles
plans et lisses, sauf quelques gros points enfoncés irrégulièrement dis-
posés et en nombre variable. Épines terminales assez rapprochées,
courtes, droites et parallèles. — Long. : 8 mill.
Très voisin de C. Sikorai Alluaud; C. Benschi S'en distingue par sa
taille moindre, par ses élytres plus mats, d’un bleu d'acier sombre,
moins profondément striés, par les points enfoncés moins gros et par
la couleur de la tête et du thorax franchement noirs.
Jen ai pris quatre exemplaires en mars 1901 dans la forêt Tanala,
région d’Amporombé, en compagnie de mon ami M. Émile Bensch,
alors administrateur-maire de Fianarantsoa, auquel je suis heureux de
dédier cette espèce.
14. Colpodes Emilii, n. sp. — Très voisin du précédent, avec
lequel je lavais confondu. Il s’en distingue seulement par la forme du
thorax nettement subtrapézoïdal (ayant sa plus grande largeur au tiers
antérieur), ses élytres encore plus finement striés, l’absence des gros
points enfoncés (les trois points habituels seuls restant nets) et les
épines terminales encore plus courtes que chez C. Benschi. — Long. :
8 mill.
Un seul exemplaire pris en même temps que le précédent et dédié
également à M. Émile Bensch.
15. Colpodes Bessonï, n. sp. — Entièrement noir sauf les élytres
bleu d'acier. Thorax subcarré, un peu plus long que large, ayant sa
plus grande largeur au milieu. Côtés largement arrondis, très finement
rebordés. Élytres striés, stries non ponctuées et ininterrompues, inter-
valles plans non ponctués; reflet bleu des élytres passant au violet sur
la suture et sur les bords latéraux. Les trois points habituels très nets.
— Long. : 8,95 mill.
Très voisin de C. blandus Aluaud; il s’en distingue par le thorax
un peu moins allongé, plus carré; les élytres moins mats, à reflets bleu
d'acier, moins superficiellement striés, les stries non interrompues
és
Colpodes nouveaux de Madagascar. D9
‘composées de petites lignes chez C. blandus) avec les trois points
habituels mieux marqués.
Jen ai pris un seul exemplaire à la lisière de la forêt Tanala près
Vinanitelo au commencement d'avril 4904. Dédié à M. l'administrateur
Besson qui pendant longtemps à gouverné la province de Fiana-
rantsoa.
16. Colpodes rudis, n. Sp. — Dessus entièrement noir brillant
non métallique. Tête allongée. Thorax cordiforme avec les côtés large-
ment arrondis et garnis d’une rangée de longs cils. Élytres sans stries
visibles, pas même la strie suturale, et entièrement parsemés de tres
gros points enfoncés, disposés irrégulièrement et couvrant même le
quart basilaire. Épines terminales des élytres fortes, partant de la
suture et légèrement divergentes. Épisternes métathoraciques petits.
Palpes, antennes, pattes et dessous du corps brun de poix. — Long. :
10 mill.
Voisin de C. perforalus Alluaud, mais ce dernier a les élytres moins
brillants avec reflets légèrement métalliques, la strie suturale très nette
et les suivantes légèrement indiquées: les points enfoncés beaucoup
moins gros; les épines moins longues et les épisternes métathoraciques
plus étroits et plus allongés.
J'en ai pris six exemplaires en mars-avril 4904, à la lisière orientale
de la forêt Tanala.
17. Colpodes murex, n. Sp. — Entièrement noir sauf les élytres
qui sont d’un violet-pourpre peu brillant, non métallique.
Thorax en ovale peu allongé, pas plus large en avant qu’en arrière,
côtés régulièrement arrondis, finement rebordés, sillon médian net.
Élytres à stries presque complètement effacées sauf la strie suturale
qui est fine mais nettement marquée; les suivantes sont de plus en
plus indistinctes; les stries ne sont pas ponctuées et les intervalles
sont lisses quoique mats, les trois points habituels sont nets mais
faibles ; le dernier intervalle présente une ligne de points enfoncés assez
gros. Les épines terminales, contiguës à la suture, sont peu longues.
— Long. : 8 mill.
Espèce voisine de C. suturellus Alluaud, mais bien plus petite, avec
les élytres violets et non bleus, le thorax moins étroit, la strie sutu-
rale mieux marquée et non interrompue, les épines terminales plus
courtes et moins divergentes.
Jen ai pris deux exemplaires dans la forêt Tanala, à Ambohiparara
(ou Vohiparara), en mars 1904.
60 CH."ALLUAUD.
18. Colpodes montis, n. sp. — Entièrement bleu en dessus.
Dessous et cuisses noir-bleu. Antennes rousses à partir du 4° article,
peu longues, atteignant le premier quart de l'élytre. Thorax subtrans-
versal avec_les côtés peu largement explanés et relevés, régulièrement
arrondis: la plus grande largeur du pronotum étant au milieu. Élytres
entièrement striés, peu profondément; stries non ponctuées, inter-
valles peu convexes. Épines terminales peu longues et partant de la
suture.
Cette espèce ressemble vaguement à un très petit C. Sicardi, mais en
est bien distincte par la forme du thorax, la longueur des antennes, ete.
Elle est également voisine de C. dirrhaphis Alluaud , mais s’en dis-
tingue par ses élytres bleus comme la tête et le thorax et les stries
des élytres moins superficielles. — Long. : 8 mill.
Montagne d'Ambre, février et mai (D' Sicard), 2 exemplaires; Diego-
Suarez, coll. Perrier de la Bathie > Muséum de Paris, 1 exemplaire.
19. Colpodes Sicardi, n. sp. — Entièrement d’un beau bleu
brillant en dessus: dessous du corps, cuisses et tibias brun de poix.
Antennes de même couleur, brunes à partir du quatrième article, très
longues, atteignant presque le milieu des élytres. Thorax subcordi-
forme mais aussi large en arrière qu’en avant, ayant sa plus grande
largeur au tiers antérieur; bords explanés et relevés. Élytres entière-
ment striés; stries peu profondes, non ponctuées; intervalles un peu
convexes. Épines du sommet des élytres assez longues, partant de la
suture, droites et légèrement divergentes. — Long. : 12-13 mill.
Grande espèce bien distincte des autres espèces bleues par son
thorax subhexagonal, ses antennes remarquablement longues et ses
épines terminales juxtasuturales.
Chez un de mes exemplaires la teinte bleue des élytres passe au
violet. i
Montagne d’Ambre, février, mars et septembre (D° A. Sicard)
3 exemplaires; Diego-Suarez, 4 exemplaires, Coll. Alluaud; Id.
{exemplaire coll. Perrier de la Bathie = Muséum de Paris.
20. Colpodes janthinus Fairm. (|| nec Dej.) (‘)}, Le Naturaliste,
2 série, 24° année, 1902, n° 379, p. 286, devra porter le nom de
C. cyanurus, nom. nov., sous lequel Fairmaire avait d’ailleurs
étiqueté les types de sa collection. Parmi les exemplaires qu'il avait
ainsi nommés, il y a deux espèces mélangées, distinctes au premier
(1) C. janthinus Dej., Species V, 1831, p. 721, — Chaudoir, Mon. du g.
Colpodes, Ann. Soc. ent. Fr., 1859, p. 357, est une espèce du Brésil.
…
Colpodes nouveaux de Madagascar. 61
coup d'œil par la forme du thorax et la disposition des épines au som-
met des élytres. Le nom de C. cyanurus S’applique à l'espèce désignée
ainsi par Fairmaire : prothorace parum transverso, antice el postice
aequilato — en remarquant toutefois que, si le thorax est de la même
largeur en avant et en arrière, il est nettement plus long que large et
ne saurait admettre l’épithète de parum transversus. La seconde es-
pèce mélangée est décrite plus loin, sous le nom de C. dolius.
Fairmaire (loc. cit.) compare son espèce à C. suturellus Alluaud, qui
en est très distinct par la sculpture des élvtres et la disposition des
épines terminales.
21. Colpodes dolius. D. sp. — Entiérement d’un beau bleu
brillant en dessus; noir bleu en dessous. Pattes noires. Antennes et
palpes brun de poix. Thorax cordiforme à bords explanés et relevés;
angles antérieurs légèrement proéminents. Épines du sommet des
élvtres assez rapprochées de la suture, droites; élytres entièrement et
profondément striés; stries non ponctuées; intervalles peu convexes.
— Long. : 9 mill.
Comparé à C. cyanurus, C. dolius à le thorax cordiforme avec
les bords beaucoup plus largement explanés et relevés, la forme géné-
rale plus large et les épines du sommet des élvtres plus rapprochées
de Ja suture, plus droites et moins longues.
Comparé à C. Sicardi, C. dolius est beaucoup plus petit, a le thorax
beaucoup plus cordiforme et les épines du sommet des élytres moins
rapprochées de la suture.
Diego-Suarez, ma collection.
22. Colpodes euleptus, n. Sp. — Entièrement noir sauf la
bouche, les antennes et les tarses qui sont bruns et les élytres qui ont
un reflet bleu-violet foncé.
Thorax plus long que large, assez convexe avec le sillon médian
bien marqué, côtés régulierement arrondis, la plus grande largeur
étant au milieu de Ja longueur totale, côtés très étroitement rebordés.
Élytres entièrement et profondément striés, stries non ponctuées, in-
tervalles convexes et lisses; épines terminales courtes; rapprochées
et parallèles. — Long. : 7-7,5 mil.
C
Petite espèce d'un facies bien particulier, allongée, assez cylindrique.
Le thorax rappelle par sa forme celui de C. cyanurus, mais est encore
plus étroitement rebordé.
Montagne d’Ambre. Deux exemplaires pris en mars par le D' A. Si-
card qui à bien voulu m'en abandonner un.
62 Cu. ALLuAUD. — Colpodes nouveaux de Madagascar.
SECTION IE.
Élytres terminés en pointe épineuse précédée
d’une échancrure.
23. Colpodes Gallienii, n. sp. — Tête brun foncé, lisse, bril-
lante. Thorax d’un brun plus clair, subcarré, régulièrement arrondi
sur les côtés, à peine étranglé en avant des angles postérieurs; bords
largement explanés. Élytres très allongés, à côtés
parallèles, d’un beau cuivreux pourpre avec quel
ques taches bleu d'acier irrégulièrement disposées :
profondément striés, stries non ponctuées, avec
intervalles convexes. Épine du sommet des ély-
tres précédée d’une échancrure profonde limitée
à sa partie antérieure par une pointe aiguë. An-
tennes longues atteignant le milieu des élytres.
Pattes grêles et longues. — Long. : 43 mill.
Sommet des élytres
de C, Gallienii.
très grossi. Grande et belle espèce rappelant un peu comme
aspect général C. callizonatus Faiïrm., mais bien
plus fortement striée et très distincte par léchancrure du sommet des
élvtres.
Jai pris un seul exemplaire de cette espèce dans la forêt Tanala près
d'Amporombé en mars 1901. Je la dédie au général Gallieni, alors
souverneur général de Madagascar.
24. Colpodes Lyauteyi,n. sp. — Entièrement, saui les élytres
métalliques, d’un beau brun rouge brillant. Tête, avec les yeux
énormes, presque aussi large que le prothorax. Thorax légèrement
transversal, faiblement cordiforme ayant sa plus grande largeur vers
le tiers antérieur, bords explanés et relevés. Élytres vert clair métal-
lique, l’écusson, la suture, les bords latéraux et le sommet teintés de
brun rouge: stries profondes, ponctuées, intervalles lisses et assez
convexes. Épines du sommet des élytres assez courtes précédées d’une
échancrure limitée à sa partie antérieure par une pointe peu aiguë.
Antennes longues atteignant presque le milieu des élytres. — Long. :
8,9 mill.
Cette espèce est très différente de la précédente et ne peut être com-
parée à aucune autre. J'en ai pris un seul exemplaire dans Ja forêt
du col de Sakavalana, entre Fort-Dauphin et la vallée d’'Ambolo, en
janvier 1901. Je la dédie au général Lyautey, alors colonel et com-
mandant supérieur du sud de Madagascar.
ST CE © —
PT
REVISION DES COCCINELLIDES
DE LA
FAUNE MALGACHE
par le D' A. Srcarp (!).
II. COCCINELLIDAE APHIDIPHAGAE.
TABLKAU DES SOUS-FAMILLES.
A. Antennes n’atteignant pas la base du prothorax. Yeux fine-
ment granulés.
B. Insertion des antennes à découvert.
C. Épipleures sans fossettes ou à fossettes obsolètes, à
bord incliné et, dans ce cas, assez larges.
EP DESUS gares ne. + I. COCCINELLINI.
D’. Dessus pubescent.
E. Épistome entaillé en avant, à côtés avancés...
RES à To OR OO MER RE IV. CHNOODINI.
E’. Épistome entier ou échancré en are de cercle très
large.
F. Corselet aussi large que les élytres à la base et
appliqué contre eux. Antennes de 10 ou 11 ar-
ticles, les deux premiers souvent soudés...
Ne ne da de VI. SCYMNINI.
F”, Corselet plus étroit que les élytres, son angle
postérieur éloigné de l'angle huméral de l’élytre
qui est plus ou moins arrondi. Antennes de
So Adarticles libres. :......... V. ORTALIINI.
C’. Epipleures des élytres étroits, à fossettes profondes et
Re ds dette de de III. HYPERASPINI.
B’. Épistome soudé avec les joues, pour former un canthus
entaillant les yeux et cachant l'insertion des antennes.
Wen 0 entends Aa ra ue II. CHILOCORINI.
A’. Antennes atteignant la base du prothorax, Yeux à grosses
PS RE de VII. RHIZOBIINI.
(1) Ce mémoire fait suite à celui publié en 1907 par l'auteur dans les Ax-
nales, p. 425.
D' A. SICARD.
I. COCCINELLINI.
TABLEAU DES GENRES.
Ecusson moyen, au moins aussi large que le huitième de
la largeur d'unélytretla Dase arr En Nr 2°
Écusson très petit, à peine aussi large que le douzième de
ja largeur d'un'elyire à la Has Re Eee 112
Prosternum sans fossettes aux angles antérieurs. ....... 3
Prosternum avec une fossette aux angles antérieurs..... à.
Antennes n’atteignant pas la base du prothorax, massue
serrée, composée d'articles plus larges que longs...... 4.
Antennes atteignant la base des côtés du prothorax, massue
à articles plus serrés; corselet très faiblement échancré,
plutôt sinué au bord antérieur.:...:..:.. 2. Fhea Muls.
Plaques abdominales petites, en arc de cercle régulier,
atteignant la moitié de la longueur de larceau........
1. Adalia Muls.
elelolete tool nekèles slsie elale se) alelelel. e ele che. Hernies
Plaques abdominales grandes, prolongées environ jusqu’au
bord postérieur de l’arceau, anguleuses, à côté externe
SINUÉ 8 2 22 LT Tee EME CURE ER . 3. Leis Muls.
Antennes plus longues que la largeur du front........ . 6.
Antennes à peine aussi longues que la largeur du front... 10.
Épipleures larges : taille grande RER E NE d:
Épipleures médiocres ; taille moyenne.................. ë.
Ongles dentés à la base:..1.415.40. 01" ., 4. Cyrtocaria Cr.
Ongles simples Pere EME D. Omalocaria, D. Len.
Épistome tronqué ou faiblement sinué en avant, laissant
les mandibules à découvert; labre long. 8. Autotela Weise.
Épistome entaillé en arc de cercle, ses côlés avancés, re-
couvrantren-partie les mandibules PAR rCr ARE 9,
Massue des antennes grêle et allongée. 6. Coelephora Muls.
Massue des antennes COUTLC EP MAMIE 7. Dysis Muls.
Prothorax plus étroit que les élytres à la base... RS
9. Cydonia Muls.
Prothorax de la largeur des élvtres à la base.. 10. Eipis Muls.
ris di
Coccinellides de la faune malgache. 65
A1. Forme générale arrondie; élytres (pris ensemble) en arc
de cercle large à l'extrémité, à repli étroit, parallèle...
PNR nee: 11. Alesia Muis.
— Forme générale ovalaire; élytres généralement en ogive
en arrière, à repli étroit, atténué postérieurement... ...
MAY Pret ee Lite RM SA ENREn 12. Verania Muls.
1. Gen. Adalia Muls.
L'unique espèce malgache appartient au s.-g. Xanthadalia Crotch,
caractérisé par ses plaques abdominales petites, à partie externe peu
marquée, son corselet très transversal et la petitesse de son écusson.
A. Sommeri Guér. var. Pipitzi Weise. — Corps ovale, allongé,
médiocrement bombé en dessus. Tête rousse avec le vertex noir (cette
bande noire échancrée dans son milieu), à ponctuation fine et dense:
antennes et palpes jaunes, avec le dernier article de la massue des pre-
mières et l'angle externe du dernier article des seconds parlois enfu-
imés. Corselet transversal, deux fois moins long que large à la base,
celle-ci non rebordée, à ponctuation fine et dense ; roux, avec une étroite
bande basale noire n’atteignant pas les angles postérieurs, dilatée à
chacune de ses extrémités en une tache triangulaire ; souvent en outre
il y a deux points noirs, parfois quatre, eu ligne transversale sur le dis-
que. Écusson noir, petit, triangulaire. Élytres à ponctuation un peu
plus fine et plus dense que celle du corselet, avec de gros points le long
du repli; roux, à rebord sutural noir, avec en général une zone d’une
couleur plus claire le long de la suture et du bord externe. Dessous
noir, avec le prosternum (sauf le pourtour des hanches antérieures),
les pieds et les derniers arceaux de l'abdomen roux; épimères méso et
métathoraciques blanchâtres. 1
J. Weise considère cette espèce comme distincte de À. Sommeri
Guérin, à cause de la taille plus petite, du corselet marqué de sept
points noirs et de l'abdomen en grande partie clair de cette dernière ;
cependant la collection du Muséum renferme un certain nombre d'in-
dividus dont quelques-uns ont la taille de A. Sommeri et chez lesquels
le ventre, au lieu d’être noir avec le dernier segment jaune, est clair
sur les trois derniers arceaux; il en est de même de quelques exem-
plaires du Musée de Tring, qui ont quatre points au corselet.
La seule différence qui m'ait paru constante, est la présence chez
A. Pipitzi d’une bande basale noire au corselet tandis que À. Sonvmert
a seulement des points séparés (sept en général), Ce caractère ne semble
Ann. Soc. ent. Fr,, LxxvHI [1909]. b
66 D' A. SIcARD.
pas spécifique et je pense que A. Pipitzi est une variété de Somaneri.
Le tableau suivant servira à la distinguer :
1. Corselet à sept points libres; abdomen en grande partie
HaveAtMozambique):26) 5 en Sommeri Guér.
— Corselet avec une bande basale noire et deux ou quatre
points noirs; abdomen largement noir à la base (Mada-
DASCAR IN ENS A NE par Re NS ARE var. Pipitzi Weise.
J'ajouterai que deux exemplaires d'A. Pipitzi, portant « Madagascar »
comme étiquette de localité, sont classés dans la collection Dupont sous
le nom de Harmonia Sommeri et qu'il y a de grandes chances pour
que ces insectes aient été vus par Mulsant, comme la plupart de ceux
de la collection Dupont.
Madagascar, sans localité (P. Comboue, coll. du Muséum de Paris);
centre-sud (Alluaud, 1901); Ambohimitombo (F. Mayor, Musée de
Tring); Boéni, pays Androy (Decorse, coll. du Muséum); Mayotte
(Mogenet, 1895, coll. Alluaud).
Ne paraît pas exister dans le nord de l'ile.
2. Gen. Thea Muls.
Les trois espèces malgaches de ce genre ont été placées tantôt dans
le genre Thea, tantôt dans le genre Psyllobora. La distinction entre
ces deux genres est d’ailleurs presque théorique et ne repose que sur
la présence ou l’absence de sinuosités postoculaires au bord antérieur
du prothorax. Ces dernières sont moins aecusées ou n'existent pas dans
le genre Psyllobora. Pratiquement, le genre Thea comprend les espèces
de l’ancien monde et le genre Psyllobora les espèces américaines, de
beaucoup les plus nombreuses; chez les premières le mésosternum est
entier, tandis qu’il est en général très légèrement échaneré dans les
autres. Les espèces malgaches peuvent se distinguer de la facon sui-
vante
A. Élytres clairs, à 4 points noirs situés le long du bord ex-
LCPRÉ ERA ECTS 5, out, OURS RES REE RL PNR RER 2
— Elytres clairs, à 9 taches noires : 2, 3, 4/2, 2, 1; corselet à
D TAB SIN QUE. LULU AUTRE D. RUN CARMEN PATES variegata F.
2. Corselet environ 2 fois 1/2 aussi large que long, à 2 points
NOIFS EUROS ORNE SR EME AIRE marginenotata Muls.
— Corselet environ 3 fois aussi large que long, concolore. ...
RME LS RIE PR are D IDR TUE EN EEENE 8-punctata Weise.
Coccinellides de la faune malgache. 67
T. marginenotata Muls. — Arrondie, médiocrement convexe.
Tète d’un blanc jaunätre, presque lisse; yeux noirs; palpes et antennes
jaunes; corselel variant du blanc flavescent au jaune paille, marqué
de deux points noirs, un peu plus rapprochés de l’écusson que du
bord externe, touchant presque la base; côtés légèrement relevés en
gouttière et transparents. Écusson flave. Élytres variant du blanc fla-
vescent au jaune roux, marqués le long du bord externe de quatre
points noirs, de taille variable, le dernier étant quelquefois le plus gros.
Point 4 sur le calus, de forme irrégulière; 2 au tiers de la longueur,
un peu plus près du bord externe, touchant le bord interne de la
gouttière; 3 un peu après le milieu, un peu moins rapproché du bord
latéral; 4 environ aux cinq sixièmes, aussi éloigné du bord latéral que
de l’extrémité, un peu plus rapproché de la suture. Ponctuation assez
forte et dense, simple. Dessous et pieds blanchâtres.
Spéciale à la région malgache : montagne d’Ambre!; mont Amboi-
trosy (D° Joly, Muséum de Paris); Mayotte (Humblot, sec. Fairmaire) ;
Imerina (Sikora, Nanta); Diego-Suarez (Alluaud); Sainte-Marie de
Madagascar (collection Oberthür).
T. 8-punctata Weise, — Très semblable à la précédente, en
général un peu plus grosse; couleur variant du blanc flavescent au
roux; corselet concolore, plus transversal; taches des élytres plus
grosses; ponctuation plus forte,
Celte forme, décrite de Mayotte par Fairmaire, sous le nom de var.
impuncticollis de la précédente, a été élevée au rang d'espèce par
J. Weise. Elle ne diffère guère du type marginenotala que par son
corselet sans taches, car chez les exemplaires plus gros de cette der-
nière espèce, surtout chez ceux qui sont roux au lieu d’être d’un blanc
jaunâtre pâle, la ponctuation est manifestement plus grosse, D'autre
part, s'ilest vrai que les exemplaires à corselet immaculé aient en
général une taille plus grosse (c’est le cas pour ceux qui existaient
dans la collection de Tring mélangés à l'espèce anciennement décrite),
il n’en est pas toujours ainsi, Le type de la variété ämpunclicollis Fairm.
est de la taille habituelle de marginenotata et il en est de même d’un
exemplaire du Muséum provenant de la collection Ach. Deyrolle.
Cependant, je maintiens la T. 8-punctata comme espèce parce que
dans tous les individus à corselet sans tache le prothorax m'a paru no-
tablement plus transversal que dans les individus à corselet bimaculé.
Madagascar : Imerina (Sikora); Mayotte (coll. Fairmaire); Betsileo
(Mus. de Tring).
68 Dr A. Srcarp.
T. variegata Fabr. — En ovale court. Tête jaune avec deux points
noirs sur le vertex et un autre sur le front; palpes et antennes roux.
Prothorax jaune à cinq points noirs, l’un antéscutellaire (le plus petit)
et les quatre autres en demi-cercle au-devant du premier (les deux
postérieurs touchant la base); ponctuation nette et assez dense. Écus-
son noir, en triangle équilatéral. Élytres jaunes à neuf taches noires :
i et 2 près de la base, À plus près de l’écusson que de la tache, 2 en
ovale allongé, quadrangulaire, juxtasuturale; 3, # et 5 au tiers anté-
rieur, 3 allongée, quadrangulaire, juxtasuturale, non réunie à celle
du côté opposé, 4 au milieu de l’élytre, en ovale un peu allongé, 5
étendue jusqu’au bord externe (!) étranglée au niveau du bord in-
terne du repli; 6, 7 et 8 en rangée transversale, aux deux tiers, 6 en
ovale un peu allongé, réunie à celle du côté opposé, 7 un peu plus
antérieure, deux fois plus près de la suture que du bord externe, à
peu près arrondie, 8 n’atteignant pas tout à fait le bord externe; 9 an-
téapicale, irrégulièrement quadrangulaire, à angles arrondis. Ponctua-
tion plus forte et plus dense que celle du corselet. Dessous du corps
avec le milieu du méso et du métasternum noir, et la partie médiane
des premiers arceaux ventraux plus foncée. Pieds roux avec les cuisses
rembrunies chez la .
Nossi-bé (Pierron, 1885, Muséum de Paris); Mavotte (coll. Fair-
maire).
Je n’en ai vu aucun exemplaire de Madagascar.
3. Gen. Leïs Muls.
L'espèce malgache a été placée par Crotch dans le genre Stictoleis.
Ce genre a été créée par Crotch (Rev. p. 118), pour un petit groupe
des Leis de Mulsant de forme très convexe, avec les élytres à tranche
très étroite et l’écusson droit sur les côtés, à ponctuation très fine, à
couleur foncière claire, avec des points noirs parfois réunis. Ces dif-
férences nous semblent tout au plus, vu leur peu d'importance, mo-
tiver la création d'un sous-genre. La seule espèce malgache L. cory-
phaea se distingue des autres par sa ponctuation obsolète.
L. coryphaea Muls. — Convexe, subovalaire. Tête, antennes et
palpes d’un jaune plus où moins brun, sans taches. Corselet variant
(1) Cette description s'applique à tous les individus, d'ailleurs peu nombreux,
que j'ai vus de la région malgache. Je possède des individus du continent :
1° sans taches aux élytres, 2° à laches toutes arrondies, séparées, petites,
3° à taches plus ou moins largement réunies en bandes.
_*
Coccinellides de la faune malgache. 69
du jaune d’ocre au rouge brunâtre, avec quatre points noirs disposés
en demi-cercle au-devant de l’écusson, les intermédiaires parfois peu
apparents, les externes situés vers le quart externe de la base qu’ils
touchent presque ; côtés sinués, finement rebordés; base tronquée au-
devant de l’écusson, bord antérieur fortement échancré, le milieu de
l’échancrure convexe. Écusson triangulaire, jaune. Élytres prolongés
en ligne droite jusqu’un peu au delà du calus huméral, plus larges
que le prothorax à la base, arrondis régulièrement sur les côtés, ar-
rondis à l'extrémité, variant du jaune au brun rouge avec, à l’état
normal, 11 taches libres disposées sur quatre rangs : 3.3.3. 2. Les
trois premières taches en ligne droite subbasilaire, celles de la 2° ran-
sée, au tiers, en ligne à peu près transversale, celles de la 3° rangée
vers les deux tiers sur une ligne arquée en avant, les deux dernières
aux cinq sixièmes de la longueur; toutes ces taches généralement
grosses, les plus petites étant celles de la base et la 11°, et La plus
erosse la juxtasuturale de la deuxième rangée. Dessous du corps et
pieds d’un roux jaune, plus pâle sur les épimères du méso et du mé-
tasternum et sur les côtés des arceaux abdominaux. Plaques abdomi-
nales prolongées environ jusqu’au bord postérieur
de l’arceau, anguleuses, à côté externe sinué.
Le type est généralement d’un jaune d’ocre avec
les taches grosses, plus ou moins irrégulièrement ar- :
rondies. Chez les individus à couleur foncière d’un
rouge brun, les taches sout en général plus petites.
C'est un pareil exemplaire que Fairmaire a décrit sous le nom de Cyr-
tocaria 26-punctata. ;
var. deficiens, nov. — Élytres en général d’un rouge brun, avec
quelques taches en moins; le plus souvent c’est la tache 11 qui est la
première à faire défaut, puis les taches 1 et 3 et enfin la tache inter-
médiaire de la 2 rangée. Élytres à 7 taches : 4, 2, 3, 1.
var. eXtensa, n0V. — Quelques-unes des taches liées ensemble; le
plus souvent ce sont les taches de la seconde rangée, puis les deux
latérales des rangées intermédiaires réunies le long du bord externe,
ou bien les deux apicales. Chez un de mes exemplaires récolté à la
montagne d’Ambre, les taches de la rangée intermédiaire sont unies
entre elles et, en outre, les externes et les intermédiaires sont unies
longitudinalement; de plus, les deux apicales sont également réunies,
si bien que le dessus est le suivant : 1, 2, 3, 4 + 5 + 6,7, 8 + 5,
9 + 6, 10 + 11; les points du corselet sont dans cette forme réunis le
plus souvent en forme de x.
70 Dr A. SIcARD.
var. moesta, nov. — Corselet noir, élytres noirs à reflet brunâtre,
les taches normales se distinguant tres vaguement sur la couleur fon-
cière.
Coll. du Muséum (Humblot, 1885), sans localité précise; Madagascar,
sans localité (Goudot, 1834, Catat, 1890); baie d’Antongil (Mocquerys) ;
montagne d’Ambre!
J'ai pris cette espèce à environ 900 mètres d'altitude sur un arbuste
à feuilles lancéolées. Les larves dévoraient de petites Cochenilles pla-
quées à la face inférieure des feuilles où étaient accrochées aussi quel-
ques nymphes de cette espèce. C’est sur ces individus qu'a été faite la
description de V. Xambeu (Mœurs et Métam. desIns., 14° mém., p.125).
Lk. Gen. Cyrtocaria Cr.
Cette coupe générique, bien caractérisée par Mulsant sous le nom de
Harma () (Species des Col. Trim. Sécur., p. 238), a été reproduite par
Crotch exactement avec les mêmes caractères sous le nom de Cyrto-
caria. Les trois espèces de ce genre, C. regalis OI., C. abbreviata Muls.
et C. (Leis) inflata Muls., sont caractérisées par la petitesse de la fos-
sette prothoracique et les antennes relativement courtes. L'examen des
plaques abdominales permet de les séparer en deux sous-genres bien
distincts :
A Plaques abdominales en angle arrondi à l'extrémité; seg-
ments abdominaux sans fossettes; forme gibbeuse, pres-
que CONIQUE AE ANA EN UNE subg. Cyrtocaria s. sir.
A' Plaques abdominales en forme de crochet aigu, limitées et
échancrées au côté externe par une fossette large bien
nette située sur les côtés du premier segment abdominal;
forme régulièrement convexe. subg. Bothrycaria, nov.
Les trois espèces peuvent se différencier d’après la couleur par le
tableau suivant :
1. Élytres avec des taches noires, sans bordure suturale ni
bande Trans VÉrEAlR: * 4.020 ce ECC De 2.
— KElytres avec une bordure suturale et une bande transver-
SATO MOTS AMEL.» ie Ace EE MERE abbreviata Muls.
2. Elvtres à sept taches noires dont une ou deux communes.
ae en out re MO nec e CR NE EI EEE regalis OI.
— Elytres à quatre taches noires, toutes séparées... inflata Muls.
(1) Harma Muls., 1851, nec Westwood (Lep.), 1850.
Coccinellides de la faune malgache. 71
C. regalis Ol. — Forme générale arrondie et très gibbeuse. Tête
rousse, à ponctuation fine et assez dense, surtout sur les côtés. An-
tennes et palpes roux. Corselet fortement échancré en avant, à bords
latéraux rebordés et sinués antérieurement, étroitement relevés en
gouttière; finement et assez densément ponctué, roux avec une tache
noire entaillée en avant, couvrant environ la moitié médiane et n’attei-
gnant pas le bord antérieur. Écusson noir, triangulaire. Élytres à
ponctuation un peu plus superficielle que celle du corselet, plus larges
que ce dernier à la base, à repli large, un peu rétréci en avant et très
fortement en arrière, d’un rouge cerise, avec 7 taches noires dont deux
suturales, communes : 1.1.3.2. Tache 1 sur le calus, subarrondie:;
2 du septième au tiers de la longueur, un peu plus postérieure que 1,
plus grosse, à peu près régulièrement arrondie; 3, 4 et 5 en rangée
oblique en avant et en dehors, 3 plus petite que 1, à peu près au
milieu de la longueur et au tiers externe de la largeur, 4 ponctiforme,
à égale distance entre 3 et 5, cette dernière en demi-cerele ou en
triangle dont la base couvre du tiers aux deux cinquièmes du bord
externe, couvrant tout le repli; 6 suturale, com-
mune, aux 45 de la longueur, aussi grosse que la L
tache 2; 7 en forme de bande étendue du milieu ce :
de Ja largeur aux 3/4 de la longueur du bord ex- \ “
terne, dans la direction de la tache 2. Dessous roux Fes
ainsi que les pieds. Plaques abdominales atteignant
à peu près le bord postérieur de l’arceau, échan-
crées en arc de cercle à leur partie externe, leur
extrémité postérieure en angle arrondi. — Long. : 8-13 mill.
var. collaris, nov. — Corselet sans taches.
var. gutticolis, nov. — Corselet marqué de deux points noirs
liés ou non à la base.
Dans ces deux variétés par défaut, la 1° tache suturale est généra-
lement divisée en deux petites taches juxtasuturales, et la 2° tache la-
térale n'atteint pas le bord externe.
Madagascar, sans localité précise (Bernier, Grandidier, 1875); pays
Androy (Alluaud, 1900, Decorse, 1904); pays Mahafaly (Bastard, 1900);
Diego-Suarez (Alluaud); Mayotte (Æumblot, 1887, Muséum de Paris);
Antsianaka (Perrot, coll. Oberthür); Imérina (Nanta); montagne
d’Ambre!.
L'indication « Indes orientales » donnée par Olivier me semble erro
née. Jai pris moi-même un certain nombre d'exemplaires de cette
19
7 D' A. SICARD.
espèce à la montagne d’Ambre, à une altitude de 3 à 400 mètres, sur
des feuilles de jacquier couvertes de pucerons; j'y ai trouvé égale-
ment la nymphe, qui a été décrite par V. Xambeu (loc. cit., p. 120).
Cette espèce laisse suinter, quand on la prend entre les doigts, un li-
quide d’un beau rouge vermillon et non jaune comme chez la plupart
des espèces.
GC. abbreviata Muls. — Hémisphérique, régulièrement convexe.
Tête rousse, très finement et superficiellement ponctuée. Antennes et
palpes roux. Corselet à côtés arrondis, non sinués, les angles anté-
rieurs très arrondis, en cercle large, tronqué au-devant de l’écusson
à la base, fortement échancré en avant, la partie médiane de l’échan-
crure très convexe. D'un rouge roux, avec une bordure basale noi-
râtre n'atteignant pas les angles postérieurs et dilatée nébuleusement
au-devant de lPécusson, à ponctuation superficielle, très fine et assez
dense. Écusson noir. Élytres plus larges que le corselet à la base, à
ponctuation extrèmement fine et superficielle, presque obsolète; d'un
rouge un peu plus foncé que le corselet, avec la suture, le bord
externe, deux bandes transversales et une tache humérale noirs. La
bordure suturale de la largeur de l’écusson à la base, dilatée au tiers
et aux deux tiers; la bordure externe très étroite, couvrant le bord
externe de la tranche, un peu plus large à son extrémité apicale où
elle se lie à la bordure suturale; la tache humérale en ovale allongé,
dirigée un peu en arrière et en dehors, atteignant la base, un peu en
dedans du calus qu’elle touche par son bord externe; la première
bande étendue du tiers antérieur de la suture aux deux cinquièmes
antérieurs du bord externe, un peu oblique en arrière et en dehors,
un peu rétrécie graduellement à partir de la suture jusqu'aux deux
tiers de sa longueur, où elle se dilate brusquement, puis redevient à
peu près parallèle jusqu’au bord externe; la bande postérieure étendue
obliquement du tiers interne de la largeur aux deux tiers du bord
externe, arrondi et un peu renflée à son bord interne, puis parallèle
jusqu’au bord externe. Dessous du corps et pieds
d’un rouge testacé, métasternum d’un noir brunâtre
foncé. Les quatre premiers arceaux du ventre avec
une dépression arrondie très nette. Plaque abdomi-
nale en angle aigu, concave à sa partie externe bor-
dant la fosselte, sinuée à sa partie interne. — Long. : 10 mill.
Par son système de coloration, cette espèce est analogue à quelques
individus de l'ile Key que j'ai reçus autrefois de Staudinger et Bang-
1 dits
Coccinellides de la faune malgache. 73
Haas (C. thoracica Weise), mais la forme générale et les plaques abdo-
minales sont différentes.
Je ne connais que le {ype du Muséum de Paris (d’ailleurs en tres
mauvais état), sur lequel j'ai fait la description ci-dessus et qui porte
sur son étiquette (Madagascar, Léotaud, 1843), bien que Mulsant, qui
a eu l’exemplaire entre les mains, indique simplement l'Afrique comme
patrie.
C. inflata Muls. — Un peu plus petite que la précédente dont elle
est bien voisine par la petitesse de la fossette prothoracique et la
forme des plaques. Tête rousse, à ponctuation très fine, très superti-
cielle et médiocrement dense. Palpes et antennes roux. Corselet avec
les angles antérieurs arrondis, très échancré en avant, en arc de
cercle large à la base, non tronqué au-devant de l’écusson, étroitement
rebordé sur les côtés et en avant, d’une facon presque obsolète au
milieu du bord antérieur. à ponctuation très fine et très superficielle,
d’un rouge roux, parfois avec quelques points nébuleux. Écusson
noir. Élytres plus larges que le corselet à la base, à ponctuation très
line et assez peu dense, d’un rouge roux avec chacun quatre gros
points noirs : 4, 2, 4. Point 1 sur le calus, arrondi; 2 et 3 sur la même
ligne transversale, au tiers antérieur, 2 arrondi, près de la suture
qu'il n’atteint pas, 3 en forme de bande transversale, touchant le bord
externe et dirigé légèrement en arrière et en dedans; 4 aux trois
quarts du bord externe, de même forme que 3, mais
dirigé en avant et en dedans. Dessous roux ainsi |
que les pieds, plus päle sur les côtés. Quatre pre-
miers segments abdominaux munis sur les côtés
d’une dépression transversale, échancrant en arc de
cercle le bord externe de la plaque abdominale qui
est en angle aigu comme dans l'espèce précédente. — Long.: 7-9 mill.
Muséum de Paris, deux exemplaires étiquetés : (Madagascar, Lé0-
taud, 1843).
ù ». Gen. Gmalocaria, n. gen.
Voisin de Cyrtocaria Cr. par la petitesse de la fossette prothora-
cique, mais bien distinct par son prosternum sans carène, ses plaques
abdominales à peine sinuées et non échancrées en ligne courbe au
côté externe, restant bien distinctes du bord postérieur de l’arceau,
prolongées environ jusqu'aux quatre cinquièmes de sa longueur, par
sa tranche non ou à peine rétrécie en avant et en arrière, son corps
moins gibbeux et ses ongles simples.
74 D' À. SICARD.
O. Mocquerysi Kerv. — En ovale très court, presque hémisphé-
rique. Tête, antennes et palpes roux; corselet jaune; avec une grande
tache noire couvrant sa moitié médiane, non prolongée jusqu’au bord
antérieur ; à côtés convexes; transversal, fortement sinué à la partie
antérieure de ses bords latéraux, faiblement à la base; à ponctuation
faible, superficielle et assez dense. Écusson noir, médiocre, à ponctua-
tion forte et dense. Élytres plus larges que le corselet, à ponctuation
inégale, les gros points nombreux, surtout au bord interne du repli;
roux à huit taches noires dont 3 suturales communes : 1, 1, 3, 2, 4.
Tache 1 sur le calus, assez grosse, arrondie; 2 du sixième au tiers
de la longueur, à la suture, un peu en arrière, son bord postérieur
étant au niveau du bord postérieur de la tache 1; 3, 4 et 5 en rangée
un peu arquée en arrière, 3 petite, au-dessous du bord externe
de 2, 4 ponctiforme, à grosse, transversale, couvrant le sixième de
la longueur au bord latéral et le tiers de la largeur totale; 6 et 7
grosses, égales à peu près en dimensions à la tache 1, 6 suturale com-
mune, 7 touchant par sa partie externe le bord interne du repli;
8 grosse, triangulaire, avec la partie postérieure un peu élargie, le
sommet tourné vers la suture. Dessous roux, avec les épipleures
tachés de noir à lextrémité et vers le milieu.
N Plaques abdominales en angle arrondi postérieu-
| ii rement, à peine sinuées à leur partie externe, la
| A ES ligne des cuisses n'étant pas prolongée jusqu’au
| ami bord antérieur de larceau. Mésosternum profon-
dément entaillé (jusqu’à un peu plus du quart de
la longueur) à sa partie antérieure. Pieds robustes; ongles simples.
— Long. : 10 mill.
Madagascar, sans localité précise. Je ne connais que lexemplaire
typique décrit par H. Gadeau de Kerville et actuellement en ma pos-
session.
6. Gen. Coelophora Muls.
C. pentas Muls. — Hémisphérique. Tête, antennes et palpes
jaunes. Corselet de même couleur, à côtés un peu plus clairs, sinuë
sur les bords auprès de ses angles antérieurs, en arc de
cercle très peu convexe à la base, les angles posté-
rieurs très légèrement obtus; marqué de cinq points
noirs : un point au-devant de l’écusson, semi-circulaire,
petit, touchant la base, un 2° un peu plus rapproché de
l'écusson que du bord externe, en ovale allongé, lié à la base, un
mdrsdtatiti
Coccinellides de la faune malgache. 79
autre point plus externe, distant de la base, et un peu plus éloigné du
bord externe, irrégulièrement arrondi. Écusson noir. Élytres un peu
plus larges que le corselet à la base, plus finement ponctués, régu-
lièrement arrondis sur les côtés, à repli incliné, avec le bord externe
de la tranche légèrement rembruni. Dessous jaune avec les épipleures
très inclinés, plaques abdominales anguleuses, atteignant presque le
bord postérieur de l’arceau. — Long. : 4,5 mill.
Anjouan (type, coll. Chevrolat); Mayotte (coll. Fairmaire), sous le
nom d'Alexia (sic!) basicollis; montagne d'Ambre!.
Cette espèce parait fort rare; j’en ai pris un exemplaire, à la mon-
tagne d’Ambre en battant des arbustes. Jai pu m'assurer par l'examen
du type de la coll. Fairmaire que c’est bien cette espèce qui a été
décrite sous le nom d’Aleria basicollis.
C. fallax, 0. Sp. — Hémisphérique. Tête d’un jaune päle, avec
les antennes et les palpes roux. Corselet à côtés légèrement sinués en
avant, les angles antérieurs largement arrondis, les postérieurs pres-
que droits, à ponctuation très superficielle, très fine et dense; jaune,
avec une bordure étendue d’un angle postérieur à l’autre le long de la
base, à peu près parallèle et couvrant environ le septième de la lon-
gueur, et une tache noire, également éloignée de la base et du bord
antérieur, coupée droit en devant, semi-circulaire ou en triangle très
largement arrondi en arrière, étendue en largeur à sa partie antérieure
un peu au delà du niveau de la sinuosité postoculaire. Écusson noir,
plus large que long, arrondi à son extrémité. Élytres plus larges que
le corselet à la base, régulièrement arrondis de l'épaule à l'extrémité,
à tranche large, inclinée, presque parallèle, avec une bordure suturale
à peu près de la largeur de l’écusson et une bordure externe deux
fois plus large que la bordure suturale d’un élvtre, légèrement
rétrécie en arrière, noires. Dessus noir, avec une bordure assez étroite
aux épipleures du corselet et la moitié interne des épipleures des
élytres d’un jaune blanchätre. Pieds etcôtés du ventre roux, les tarses
un peu rembrunis. Abdomen entièrement lisse sauf quelques points
épars sur le prolongement intercoxal du {°° arceau.
Montagne d’Ambre !.
C. simulans Cr. — Hémisphérique, très convexe. Tête d'un blanc
à peine flave, avec les antennes et les palpes roux. Corselet à côtés
arrondis fortement à la base, légèrement sinués près des angles anté-
rieurs, d’un blanc tres légèrement flave, avec une bande basale pré-
sentant de chaque côté du milieu un renflement ovalaire, et remontant
76 D' A. SICARD.
le long des côtés jusqu’à l’angle antérieur, et une tache triangulaire
à côtés arrondis, liée au milieu de la base par un pédicule et présen-
tant au milieu de sa partie antérieure un prolongement aigu avancé
jusqu’au bord antérieur noir. Écusson noir. Élytres à peine plus
larges que le corselet à la base, faiblement arrondis jusqu’au milieu,
d’un jaune roux avec une bordure suturale étroite, une bordure
externe un peu plus large et une tache sur le calus noires, une tache
blanchâtre juxtaseutellaire et une autre antéapicale remontant un peu
le long de la suture et du bord externe. Ponctuation superficielle et
assez dense, bien nette. Dessous noir, abdomen noir ponctué. Pieds
roux avec la base des fémurs noire. — Long. : 4,5 mill.
1 exempl. de la collection Mniszech, étiqueté « ex Deyrolle » (1).
Madagascar, sans localité précise.
€. Decorsei, n. sp. — En ovale court, fortement convexe. Tête,
palpes et antennes jaunes avec le dernier article de la massue de ces
dernières rembruni, ainsi que l’extrémité des mandibules. Corselet
rétréci en avant, à côtés presque droits, non sinués, les angles anté-
rieurs obtus, les postérieurs arrondis; d’un jaune pâle, avec une bor-
dure noire bidentée de chaque côté de l’écusson, et une
tache discale, plus rapprochée du bord antérieur, transver-
sale, avancée postérieurement en ligne courbe et réunie à
\ la base par un trait noir, un peu concave à sa partie anté-
rieure, avec le milieu avancé en triangle aigu jusqu’au bord
antérieur; à ponctuation extrêmement fine et superfi-
cielle. Écusson noir. Élytres à peu près de la largeur du corselet à la
base, faiblement arrondis jusqu'aux 4/5 de leur longueur, à ponc-
tuation encore plus fine et superficielle que celle du corselet, d’un
jaune vif, marqués : 4° d’une bordure suturale commençant un peu
avant l'extrémité de l’écusson et plus étroite que lui, très légèrement
élargie au niveau du tiers antérieur et se rétrécissant insensiblement
jusqu’à l'extrémité où elle se réunit à la bordure externe, la couleur
foncière plus pâle le long de cette bordure noire ; 2° d’une bordure
externe, très étroite, couvrant la partie tout à fait externe du repli et
prolongée le long de la base; 3° de deux lignes longitudinales noires,
l'interne plus longue, partant du calus huméral et dirigée en ligne droite
vers l’angle apical dont elle reste éloignée d’un espace égal au quart en-
viron de sa propre longueur, l’externe commencant au niveau du tiers
1. Il est probable que cet insecte a été déterminé par Crotch, à qui plu-
sieurs insectes de la collection Mniszech ont été communiqués.
Coccinellides de la faune malgache. 77
antérieur de l’interne, parallèle avec elle, et un peu plus courte en
arrière. Dessous noir avec la partie antérieure des épipleures du cor-
selet (sauf la fossette qui reste noire) et les épipleures des élytres
jaunes. Pieds d’un jaune roux y compris les hanches, ainsi qu'une
tache sur les plaques abdominales.
Par le dessin de son corselet cette espèce a une certaine analogie
avec la Cydonia triangulifera, dont elle diffère par ses antennes beau-
coup plus longues et plus grosses et ses épipleures noirs.
Boëni, Mevatanana (D° Decorse, AQÛA, collection du Muséum de
Paris), un seul individu.
TABLEAU DES ESPÈCES.
4. Corselet marqué de cinq points noirs à la base; élytres
EC el CSM pentas Muls.
— Corselet avec une tache triangulaire noire médiane ; élytres
hordés:.de noir m3 € LEE RE TE DE
2. Élytres bordés de noir et marqués en outre de deux lignes
LOOSRUNAIES NOTES". PSN AUS Le À D Decorsei, n. Sp.
Élytres sans lignes noires sur le disque................. 3.
3. Ponctuation obsolète; tache triangulaire du prothorax non
ROM DO EL PLAN NUTRITION Ar. fallax, n. sp.
— Ponctuation nette; tache triangulaire du prothorax liée à
LA EEE SON ER simulans Cr.
7. Gen. DBysis Muls.
D. bisquatuorguttata Muls. — Hémisphérique, luisante, Tête
d’un jaune roussätre plus ou moins clair, avec le milieu du front plus
päle, les palpes et les antennes jaunes. Corselet à côtés régulièrement
arrondis et étroitement rebordés, en cercle très large à la base; d’un
brun plus ou moins foncé sur le disque, en général plus pâle le long
de la base, avec les côtés d’un jaune vif, cette tache jaune convexe
en dedans, étendue du cinquième externe de la base au niveau de la
sinuosité postoculaire ; à ponctuation très fine, superficielle et dense,
Écusson brunâtre. Élytres régulièrement convexes, sans tranche, à
repli très étroit, un peu plus fortement ponctués que le corselet, d’un
brun rougeâtre plus ou moins foncé, en général plus clairs le long du
bord latéral, cette bordure claire parfois assez nettement limitée :
ornés chacun de quatre taches jaunes arrondies : 4, 2, 1. Tache 1 jux-
tascutellaire, couvrant à peu près le quart de la largeur de la base ;
2 et3 en ligne transversale un peu après le tiers antérieur, 2 deux
78 D' A. SIcARD.
fois plus éloignée de la suture que 1 et 3, touchant
presque le bord latéral; 4, la plus grosse, étendue
des deux tiers aux quatre cinquièmes de la longueur,
aussi rapprochée de la suture que 1, couvrant jusqu’à
la moitié de la largeur. Repli creusé de fossettes.
Dessous du corps d’un jaune roux ainsi que les
pieds. La figure ci-jointe indique la disposition des
plaques abdominales. — Long. : 3,5-4,5 mill.
Ile Maurice; La Réunion; Australie?
Cette espèce ne semble pas très rare. La collection du Muséum en
renferme plusieurs exemplaires; il y en a également quelques-uns
dans la collection Mniszech et la collection de Tring. M. le D’ Cha-
banaud a eu lamabilité de m'en offrir quelques exemplaires venant
de l'Ile Maurice.
8. Gen. Autotela \WVeise.
Le genre Autotela à été créé par M. Weise pour quelques espèces
africaines voisines des Coelophora. Il diffère de ces dernières par son
épistome tronqué et non fortement échancré en avant et dont les côtés
ne masquent pas les mandibules. Le labre est long. L'espèce suivante
est la première signalée de Madagascar.
A. madagascariensis, n. Sp. — Subhémisphérique. Tête
jaune, à ponctuation presque obsolète, palpes et antennes de même
couleur, pointe des mandibules brunätre. Corselet noir, avec aux
angles antérieurs un étroit liséré blanchâtre qui atteint à peine le ni-
veau du bord externe de l’œil; recouvrant la tête jusqu'aux yeux,
fortement échaneré en avant, le fond de l’échancrure avancé en
courbe convexe; très transversal, à côtés faiblement arrondis, un peu
rétréci en avant, la base en ogive très large, tronquée au-devant de
l’écusson. Celui-ci noir, triangulaire, un peu plus long que large. Ély-
tres noirs, à peine plus larges que le corselet à la base, en courbe
arrondie régulière, jusqu’à l'extrémité, à repli légè-
rement incliné. Dessus à ponctuation extrêmement
fine, presque obsolète. Dessous d’un jaune flave;
prosternum avec deux faibles carènes un peu conver-
gentes en avant, mais sans se confondre ; mésoster-
num fortement échancré, plaques abdominales peti-
tes, en arc de cercle régulier. Pieds flaves avec les ongles bruns. —
Long. : 4 mill.
Coccinellides de la faune malgache. 79
L'unique exemplaire, légèrement immature, sur lequel cette espèce
est décrite a été trouvé à la montagne d’Ambre en battant des buissons.
A. madagascariensis diffère de A. nigra, dont je dois des types à
l'obligeance de M. Weise, par sa tête entiérement jaune (et non pas
noire postérieurement), par le rebord blanchätre du corselet beaucoup
moins étendu en avant, et surtout par sa ponctuation extrêmement
fine, presque obsolète, tandis qu’elle est très nette, assez dense et
assez forte (surtout sur le front) dans À. nigra. Ces deux espèces ont
d’ailleurs un facies tout à fait semblable.
9, Gen. Cydomia Muls.
C. lunata Fabr. — Subhémisphérique ou en ovale très court,
régulièrement convexe. Tête, antennes et palpes d’un blane légèrement
jaunätre, Corselet arrondi sur les côtés, en are de cercle large à la
base, noir, avec une lache quadrangulaire dans les angles antérieurs
et une bordure antérieure large (G) ou très étroite (9) d’un blanc
jaunâtre. Élytres légèrement plus larges que le corselet à la base, ayant
leur plus grande largeur après la moitié de la longueur, largement
arrondis en arrière, à tranche presque horizontale; noirs, avec six
taches claires jaunes plus ou moins teintées de rouge. Trois dans la
partie antérieure et trois dans la moilié postérieure ; tache À semilu-
naire, liée à la base et aux côtés de l’écusson, couvrant les deux cin-
quièmes internes de la largeur et le sixième de la longueur environ:
2 allongée paraissant formée de deux taches, l’une piriforme, à petite
extrémité touchant la base, passant sur le calus et prolongée jusqu'aux
deux cinquièmes de la longueur, l'autre arrondie en dedans de la
grosse extrémité de la précédente et unie largement à elle par sa partie
externe ; tache 3 petite, plus ou moins arrondie, voisine de la suture,
en dedans de la partie interne de la tache 2; taches 4 et 5 situées aux
deux tiers de la longueur, sur la même ligne transversale, arrondies,
5 un peu plus près de la suture que du bord latéral et 4 entre 5 et
la suture ; 6 en forme de bande préapicale, suivant le rebord (qui reste
noir) à partir des quatre cinquièmes du bord latéral
jusqu’à l'extrémité où elle se renfle un peu en
remontant le long de la suture. Dessous noir avec
les épimères et les métépisternes blancs. Pieds
roux, avec le milieu des cuisses postérieures (5)
ou la base de tous les fémurs plus ou moins large-
ment ($) noirs. La figure ci-jointe indique la disposition des plaques
abdominales.
80 D' A. SIcARpD.
La forme normale lunata F. présente les taches 1 et 2 et 4 et 5 lar-
gement réunies. La forme ci-dessus décrite, la seule qui se trouve à
Madagascar, correspond à la variété sulphurea Oliv.
Toute l’île. Très commune sur les plantes basses; toute l’Afrique
tropicale.
A la montagne d'Ambre, cette espèce Se trouvait en grand nombre
au jardin potager, sur les feuilles d’aubergine où elle dévorait les larves
d'Epilachna pavonia. Sa constance de dessin est absolument remar-
quable; j'en ai capturé plus d’un millier d'exemplaires sans rencontrer
une variété. M. Xambeu (loc. cit., p. 139) a décrit la larve et la
nymphe.
C. rufipennis Cr. — Voici la description donnée par Crotch :
« Convexe, hémisphérique, d’un rouge sombre. Corselet noir avec
les angles antérieurs jaunes, ponctuation superficielle, nettement plus
forte le long du repli, — Long. : # mill.
Madagascar (ex Deyrolle).
Cette espèce m'est inconnue et je n'ai vu, dans les collections qui
m'ont été communiquées, aucun insecte pouvant s’y rapporter.
C. triangulifera Muls. — Subhémisphérique. Tête d'un blanc
flave, marquée parfois de deux taches noires (©) avec les antennes et
les palpes roux, Corselet à côtés faiblement arrondis, tronqué au-devant
de l’écusson, d’un blanc flave, avee une bordure basale légèrement
renflée de chaque côté de la ligne médiane et une tache discale trian-
gulaire liée à la base par son angle postérieur noires. Écusson en
triangle équilatéral, noir. Élytres un peu plus larges que le corselet à
la base, régulièrement arrondis sur les côtés, à tranche parallèle, pres-
que horizontale, à ponctuation obsolète, d’un jaune plus ou moins
roussâtre avec une bordure suturale et une bordure externe noires :
la bordure suturale plus étroite que la base de l’écusson, à peu près
parallèle ou légèrement rétrécie en arrière; la bordure externe ne cou-
vrant pas toute la tranche ; en outre, un point noir sur le calus et quel-
quefois un ou deux autres points noirs sur les élytres. Ceux-ci mar-
qués en outre, le plus souvent, d’une tache blan-
châtre antéapicale limitée en avant par un trait né-
buleux mal défini. Dessous du corps noir avec les
épimères du mésosternum et parfois celles du métas-
ternum blanchâtres. Pieds roux. La figure ci-jointe
indique la disposition des plaques abdominales. ,
Coccinellides de la faune malgache. s1
Madagascar, sans localité (Grandidier, Humblot); Andevorante
(A. Mathiaux); pays Mahafally (Bastard); Boëni, Mevatanana; région
du Mandraré ; région de l'Androy (Decorse); baie d'Antongil (Mocque-
rys); forêt Tanala (Alluaud, coll. du Muséum de Paris) ; Sainte-Marie
de Madagascar (coll. Oberthür); Andrangoloaka (Sikora):; montagne
d’Ambre".
Cette espèce varie un peu. La collection Oberthür renferme des
exemplaires à bordure externe plus large mais qui ne m'ont pas paru
différer spécifiquement.
Je l'ai prise à la montagne d’Ambre sur une plante herbacée, cou-
verte d'altises et poussant sur le bord d’une mare. Elle s’y trouvait en
assez grand nombre avec la larve et la nymphe qui ont été décrites
par V. Xambeu (loc. cit., p. 121).
C. variiventris, n. sp. — En ovale court. Tête flave, avec les
antennes et les palpes roux. Corselet fortement arrondi sur les côtés
près de la base, avec un fin rebord latéral, les angles postérieurs ar-
rondis mais bien marqués, à ponctuation fine et superficielle; d’un
blanc flave, avec une bande noire élargie ovalairement de chaque côté
de la ligne médiane à Ja base et une grosse tache triangulaire, liée à la
baude basale et avancée au milieu de sa partie antérieure en forme
de dent, noire. Écusson noir. Élytres un peu plus larges que le cor-
selet à la base, ayant leur plus grande largeur à la moitié de la lon-
sueur, assez régulièrement arrondis sur les côtés, jaunes, avec une
bordure suturale, une bordure latérale et deux points noirs; la bor-
dure suturale un peu plus étroite que la latérale, les points situés : le
premier près de la suture au premier quart de la longueur, le second
près du bord latéral, légèrement en arrière du premier; à ponctuation
nette et assez forte. Dessous noir avec le prosternum (moins le sommet,
la base et deux fines carènes longitudinales qui restent noires), l'extré-
mité des arceaux ventraux, une grosse tache en
forme d’accent circonflexe sur le prolongement inter-
coxal du 4°" arceau ventral, et les pieds d'un rouge
roux. Épimeres et épipleures flaves, ces derniers noirs
sur leur tiers externe et leur tiers postérieur. La
figure ci-jointe indique la disposition des plaques abdominales. —
Long. : 5 mill.
Distinct de C. triangulifera Muls. par sa forme plus allongée, par
les taches rouges du dessous et les points noirs des élytres,
Montagne d'Ambre, un seul exemplaire.
Ann. Soc. ent. Fr., LXXVI [1909]. 6
82 D' A. SicaRo.
TABLEAU DES ESPÈCES.
4. Corselet noir, avec une tache flave aux angles antérieurs... 2.
— Corselet flave, avec une bande basale et une tache triangu-
livesurleidisquemoires 227 PR ER RTE ANSE
2. EÉlytres variés de noir, de jaune et de rouge..... Funata Fabr.
— Élytres entièrement d’un rouge sombre........ rufipennis Cr.
3. Dessous noir avec les épimères flaves ; ponctuation très fine,
presque obsoleier te Pret ........ triangulifera Muls.
— Dessous noir avec les épimères flaves, l'extrémité des ar-
ceaux ventraux et une grosse tache sur le prolongement
intercoxal du 1° arceau ventral d’un roux foncé ; ponc-
(UAON MTS NELE UNS EC EPP APRES variiventris, N. Sp.
10. Gen. KElpis Muls.
E. dolens Muls. — Tres convexe, arrondie. Tête, antennes et palpes
d'un jaune plus ou moins pâle. Corselet en demi-cercle complet en
arrière, les côtés presque droits, moitié plus courts que la partie mé-
diane, noir, avec une grande tache latérale flave prolongée sur la partie
antérieure en une bordure entière parallèle (5) ou étroite et inter-
rompue au milieu (9). Écusson noir. Élytres à peine plus larges que
le corselet, largement arrondis en arrière, sans tranche ou à tranche
peu nette, à ponctuation extrêmement fine; noirs, avec un gros point
rouge couvrant le quart interne de la base de chaque côté de l’écus-
son, divergeant un peu en arrière avec celui du côté opposé. Dessous
rouge brun plus ou moins clair ainsi que les pieds. Épipleures noirs
en dehors, munis de fossettes pour les fémurs
postérieurs, la dépression de l’épipleure se conti-
nuant sur les côtés du métasternum. Mésosternum
échancré à sa partie antérieure; prosternum noi-
ratre muni de deux carènes obsolètes, aplaties,
n'atteignant pas la partie antérieure. Plaques ab-
dominales incomplètes, la ligne fémorale en arc de
cercle, joignant le bord postérieur de l’arceau et
se confondant avec lui.
var. inornata, nOV. — Élytres noirs, sans tache rouge.
Madagascar (Humblot, 1885); Suberbieville (Perrier); province
d’Ankarandra (Huré, 1898) ; baie d’Antongil (Mocquerys) ; Ambovombé
(Decorse, 1901); nord de Fort-Dauphin (Alluaud, 1901, Muséum de
Paris); Antsianaka (Perrot, coll. Oberthür); montagne d’Ambre!.
bons de ad oc à pi
Coccinelliudes de la faune malgache. 83
J'ai récolté d'assez nombreux exemplaires de cette espèce à la mon-
tagne d’Ambre, sur les feuilles de différents arbustes, ainsi que sa
larve et sa nymphe dont V. Xambeu a donné la description (Mœurs et
métamorphoses des Insectes, 14° mémoire, p. 123). Parmi eux, de
rares individus avaient les élytres complètement immaculés.,
11. Gen. Alesia Muls.
A. madecassa, n. Sp. — Subhémisphérique, luisante; à pone-
tuation extrêmement fine et superficielle en dessus, presque obsolète
sur les élytres, un peu plus forte sur le corselet. Tête d’un blanc jau-
nâtre avec une lache noire sur l’épistome (5), étendue sur le front au-
delà du milieu des yeux (©). Antennes et palpes jaunes, les premières
avec la massue très légèrement rembrunie. Corselet transversal, en
ogive large, tronqué au-devant de l’écusson à la base, rétréci d’arrière
en avant, régulièrement et faiblement arrondi sur les côtés, fortement
échancré à la partie antérieure, le bord postérieur de l’échancrure très
faiblement convexe; d’un blanc translucide, avec une bordure basale
noire étendue d’un angle postérieur à l’autre, rétrécie largement en
arc de cercle sur son tiers médian, et ordinairement une petite tache
rembrunie sur le disque (parfois divisée en 2 points). Écusson noir.
Élytres plus larges que le corselet, à tranche peu inclinée, assez étroite,
presque parallèle; régulièrement arrondis sur les côtés, d’un jaune
pale avec une bordure suturale étroite à peu près parallèle, et une bor-
dure extrème couvrant la tranche, noires; marqués, en outre, d’une
bande étroite parallèle d’un rouge pâle, étendue du milieu de la base
jusqu'à l'angle apical. Épipleures larges, jaunes, à bordure externe
noire. Dessous noir avec les côtés du méso et du métasternum jau-
nâtres ; ventre brun, Fémurs noirs, avec les genoux, les tibias (sauf les
postérieurs qui sont rembrunis) et les tarses fauves. — Long. : 3-4,5
mil].
Montagne d’Ambre!, en battant.les arbustes, rare.
Elle se distingue des autres espèces africaines par sa petite taille,
par l'absence de bande noire et la présence d’une bande rouge étroite
sur les élytres, par son corselet presque translucide et la couleur du
dessous.
A. Fairmairei, 0. Sp. — Hémisphérique, régulièrement arrondie
sur les côtés, présentant vers le milieu sa plus grande largeur. Tête
d’un blanc à peine jaunätre avec les antennes et les palpes roux. Pro-
thorax à côtés très légèrement et régulièrement arrondis, à angles
84 D' À. SICARD.
postérieurs presque droits, la base sinuée légèrement de chaque côté
à sa partie externe; d’un blanc à peine jaunâtre avec, à la base, une
bordure noire étroite, un peu rétrécie en are de cercle au milieu et
prolongée à ce niveau en une tache nébuleuse quadrangulaire couvrant
le tiers moyen de la longueur, étendue sur une largeur égale à l’inter-
valle des sinuosités postoculaires. Écusson brunâtre. Élytres plus larges
à la base que le corselet, à angle huméral marqué, mais arrondi, à
tranche assez large, à peine rétrécie jusqu'à l'extrémité; d’un rouge
brun sur le disque, avec une bordure suturale étroite et parallèle et
une bordure externe deux fois plus large, noires; en outre, à la base,
une étroite bordure blanchâtre, prolongée latérale-
ment, en dedans de la bordure noire jusqu’au delà de
l'angle huméral; ponctuation superficielle mais bien
marquée. Dessous d’un roux vif, avec une bordure
externe noire aux épipleures. La figure ci-jointe indi-
que la disposition des plaques abdominales. — Long. : 3,5 mill.
Soalala (collection Perrier), un exemplaire.
Cette jolie petite espèce est très voisine de la précédente dont elle
se distingue par sa ponctuation, le dessin des élvtres et la couleur du
dessous.
A. Perroti, n. sp. — Hémisphérique. Tête jaune (5) ou noire avec
la partie antérieure étroitement jaune (©). Palpes et antennes jaunes.
Corselet transversal, à côtés régulièrement arrondis, très finement re-
levés, à base en ogive large à peine tronquée au-devant de l’écusson:
noir dans sa partie postérieure, le tiers moyen de cette tache noire
avancé en arc de cercle jusqu'aux trois quarts de Ia longueur | (G) ; ponc-
tuation obsolète ainsi que celle des élytres. Écusson noir. Élytres un
peu plus larges que le prothorax à la base, ayant au premier quart
leur plus grande largeur, plus fortement arrondis en avant qu'en ar-
rière ; noirs, avec une bordure externe jaune, légèrement renflée puis
brusquement rétrécie à l'extrémité, cette bordure égale au milieu au
cinquième environ de la largeur dun élytre, à la base au dixième et à
la partie postérieure au sixième de la longueur. Dessous noir, avec les
épipleures, les genoux, les tibias et les tarses jaunes. — Long.
3,9-4,5 mil.
Madagascar : Antsianaka (Perrot, 1893, collection Oberthür).
Le dessin du dessus rappelle l'Ortalia Duponti Muls. Elle est bien
distincte de À. Oberthuri Weise par sa couleur et sa petite taille.
A. Oberthuri Weise. — Presque hémisphérique. Tête, antennes
+
Coccinellides de la faune malgache. 85
et palpes d'un jaune roux. Corselet à côtés arrondis, avec les angles
postérieurs peu marqués; en ogive large et tronqué en arrière, à la
partie antéscutellaire; d’un jaune roux, avec une tache basale couvrant
les deux tiers de la longueur à la partie médiane, en ligne à peu
près droite d’un angle à l’autre, avec le tiers médian un peu avancé
en ligne arquée, le rebord externe de l'angle postérieur restant en
général flave; à ponctuation obsolète ainsi que celle des élytres.
Écusson noir. Élytres plus larges que le corselet à la base, relevés en
gouttière assez large et parallèle sur les côtés; jaunes, avec une bor-
dure externe, une bordure suturale et une grosse tache allongée sur
chacun noires : la bordure externe très étroite, non prolongée à la
base, ne couvrant que la partie externe du repli; la bordure sutu-
rale commençant un peu en arrière de l'extrémité de l’écusson, coupée
un peu obliquement en avant et en dedans à sa par-
tie antérieure, égale en ce point au cinquième de Ja
largeur d’un élytre, et rétrécie progressivement de facon (| f)
à être de moitié plus étroite à l'angle apical; la tache cou-
vrant la plus grande partie de l’élytre et ne laissant de la
couleur foncière qu’une bande en dedans de la bordure juxtasuturale,
moitié plus étroite que cette dernière à sa partie médiane, à peu près
parallèle, et une bande en dedans du bord externe noir deux fois plus
large que la bande juxtasuturale: cette tache coupée droit à sa partie
interne, arrondie parallèlement au bord latéral de lPélytre à sa partie
externe. Dessous noir, avec les genoux, les tibias et les tarses jaunes (9)
ainsi qu'une grande partie des fémurs (G). — Long. : 6,7 mill.
Fianarantsoa (Perrot, 1892, coll. Oberthür et Alluaud).
A. Weisei, n. sp. — Hémisphérique. Tête jaune, avec une tache
noire à la partie postérieure du front et sur le vertex; antennes et
palpes roux. Corselet à côtés très légèrement arrondis, à angles pos-
térieurs obtus, en ogive large, tronqué au-devant de l’écusson ;
jaune avec la base noire, la tache noire couvrant largement les angles
postérieurs, avancée dans son tiers moyen en forme de tache qua-
drangulaire couvrant les quatre cinquièmes médians de la longueur.
Écusson noir. Élytres plus larges que le corselet à la base, à tranche
inclinée assez large extérieurement, ayant leur plus grande largeur
vers le tiers antérieur et assez fortement arrondis à partir du milieu
jusqu’à l'extrémité; jaunes, avec une bordure suturale commune et
une tache noire allongée sur chaque élytre : la bordure commencant
un peu après l’écusson, aussi large à la base que le tiers d’un élytre,
rétrécie régulièrement jusqu'aux trois quarts où elle est réduite à la
86 D' A. SICARD.
moitié de sa largeur à la base, puis renflée en une tache lancéolée
prolongée jusqu'à l'extrémité; la tache en croissant à concavité
externe, le bord interne presque droit, commencant au niveau de la
bordure suturale et légèrement réunie à elle à cet endroit et se ter-
minant au niveau de la partie postérieurement renflée, couvrant ainsi
du tiers aux trois cinquièmes de la largeur et du huitième au sixième
de la longueur. Dessous extrêmement noir avec les épipleures, les
genoux, les tibias et les tarses d’un jaune plus ou moins clair.
— Long. : 3,5 mill.
Un exemplaire, forêt Tanala (Major, 1895, Musée de Tring).
Cette espèce se distingue de À. Oberthuri par sa petite taille, la
forme de sa bordure suturale et de sa tache élytrale. Elle a tout à fait
la forme de À. Perroti dont la distingue le dessin des élytres et du
corselet.
Je suis heureux de la dédier à M. J. Weise dont les travaux sur les
Coccinellides font autorité.
. A. emarginata, D. Sp. — En ovale court. Tête d’un jaune
citron, avec les antennes et les palpes roux. Corselet à échancrure
antérieure médiocrement prononcée, les côtés largement arrondis à
la base, droits à partir du milieu, les angles postérieurs arrondis, la
base en arc de cercle large; d’un jaune citron, avec, à la base, une
grande tache noire, laissant aux angles postérieurs une étroite bor-
dure jaune, en are de cercle antérieurement et couvrant à peu près
les deux tiers de la hauteur dans sa partie la plus avancée; ponctua-
tion très fine et très superficielle. Écusson jaune. Élytres un peu plus
larges à la base que le corselet, relevés extérieurement en une gout-
tière étroite, concolore ; ponctuation très fine et très superticielle; d’un
jaune citron vif avec une bordure suturale et une grande tache
allongée, échancrée au milieu de son bord externe, noirs : la bordure
commencant à l'extrémité de l’écusson, égale à un peu plus du quart
de la largeur d’un élytre, prolongée parallèlement jusque
environ aux trois cinquièmes de la longueur, rétrécie
f de là jusqu'aux cinq sixièmes où elle se termine en
pointe, en laissant seulement le rebord sutural très étroi-
tement noir; la tache commençant au niveau du calus
huméral couvrant environ deux cinquièmes de la largeur, son bord
interne parallèle à la bordure suturale et terminé au même ni-
veau, son bord externe parallèle au bord latéral; présentant, aux
trois cinquièmes environ de la longueur de son bord externe, une
Coccinellides de la faune malgache. 87
entaille profonde, en triangle étroit, entaillant les quatre cinquièmes
de la largeur et la divisant en deux taches, la première en carré
long, la seconde en triangle, assez largement unies par leur bord
interne. Dessous noir, avec le prosternum, les quatre derniers arceaux
du ventre et les côtés des premiers, les épisternes et les épimères
du métasternum et les pattes jaunes. — Long. : 5,5 mill.
Un seul exemplaire, Fianarantsoa (Perrot frères, coll. Oberthür).
Cette espèce portait dans la collection Oberthür le nom d'Oberthuri
Weise; mais elle est bien différente de cette dernière espèce par sa
petite taille, les élytres dépourvus de bordure noire externe, la forme
de la bordure suturale, la couleur de l’écusson et de la partie infé-
rieure du corps.
A. quadrimaculata, D. Sp. — En ovale très court, fortement
arrondi en avant, un peu atténué en arrière. Tête jaune, avéc les
antennes et les palpes noirs. Corselet transversal, à échancrure anté-
rieure moins profonde que chez les autres espèces, à côtés arrondis à
la base, presque droits dans leur moitié antérieure, à angles posté-
rieurs fortement arrondis, la base en ogive large, arrondie et non
tronquée à son extrémité; d’un jaune flave presque transparent au
bord antérieur (laissant apercevoir les yeux), noir à la base, cette
tache noire sinuée en avant couvrant au milieu les deux tiers de la
longueur du corselet; ponctuation obsolète. Écusson noir. Élytres
plus larges à la base que le corselet, obtusément cordiformes, à gout-
tière très étroite; jaunes, avec une bordure suturale et chacun deux
grosses taches noires : la bordure suturale renflée au milieu où elle
est égale à peu près au cinquième de la largeur de chaque élytre,
rétrécie environ de moitié à la base et à l'extrémité qui atteint l’angle
apical; la tache 1 obliquement ovalaire en arrière et en dehors, cou-
vrant les trois quarts de la largeur et un tiers de la longueur, à peu
près également éloignée de la base, de la bordure suturale et du bord
latéral; la tache 2 un peu plus petite, irrégulièrement arrondie, cou-
vrant à peu près de la moitié aux neuf dixièmes de la longueur et
plus des trois quarts de la largeur. Dessous noir, avec les épipleures
et la plus grande partie des tibias jaunes. — Long. : 0,0055.
Madagascar, sans localité (Musée de Tring), un exemplaire.
Distincte par son dessin de toutes les espèces que je connais, ainsi
que par la couleur de ses antennes et de ses palpes.
88 D'vA"" SICARD.
TABLEAU DES ESPÈCES.
1. Disque des élytres entièrement de couleur claire......... 2.
— Disque des élytres noir ou à dessin noir................ 3.
2. Élytres jaunes, avec une bande longitudinale d’un rouge
pale; dessous en grande partie noir..... madecassa, n. Sp.
— Élytres d’un brun rouge uniforme sur le disque; dessous
entièrement jaune, avec les fémurs postérieurs rem-
bruns rennes LE DEN RER OST à Fairmairei, n. Sp.
3. Élytres noirs, à bordure externe claire... ...... Perroti, n. Sp.
—Elvires jaunes, A dessinmOir ee NAS Ir R L.
4. Dessin composé d’une bordure externe, d’une bordure
suturale et d’une tache allongée. ........ Oberthuri Weise.
—MÉlytres sans bordure exteRNe DO ST TE à.
5. Bordure suturale des élytres plus ou moins régulièrement
rétrécie de la base à l'extrémité, disque avec une tache
noire allongée ET MENÉS SN NAN RER Re: 6.
— Bordure suturale des élytres progressivement et régulière-
ment renflée au milieu, deux grosses taches noires à
AE AREAS LAN ES ps ARE à 2 2 lu MRC ue quadrimaculata, n. Sp.
6. Tache noire entière, tronquée à son angle antéro-externe.
RL LP ELLE LAON SAN LE à LES US LR LE) M ARUP SOI OT E j'LE LES UE Weisei, n. Sp.
— Tache noire en angle arrondi à son extrémité antéro-externe,
avec une profonde entaille à son côté externe... ......
RRURNE ES NAN EE LEO MERE RE emarginata, n.
un
T
12. Gen. Verania Muls.
V. longula Weise. — En ovale allongé et médiocrement convexe.
Tête jaune, avec le vertex et une petite tache quadrangulaire sur
l’épistome (9?) noirs. Corselet à côtés peu arrondis, faiblement rétréci
en avant, à rebord latéral très faible, finement et superficiellement
pointillé; d’un jaune brunâtre avec une fine bordure le long de la
base et trois ou cinq petites taches (l’une antéscutellaire, les autres de
chaque côté) qui manquent parfois, noires ou brunes. Écusson jaune.
Élytres à peine plus larges que le corselet à la base, à ponctuation un
peu plus forte, faiblement arrondis sur les côtés, ayant leur plus
grande largeur au milieu; d’un jaune d’ocre assez sombre, avec la
suture et une ligne longitudinale noires : la bordure suturale étroite,
commencant à l'extrémité de l’écusson, à peu près aussi large que lui
au milieu et prolongée jusqu’à l'angle apical; la ligne longitudinale
Coccinellides de la faune malgache. s9
étroite, partant de la base, passant sur le calus huméral en formant
un arc de cercle à convexité externe, puis dirigée presque en ligne
droite vers l'angle apical qu’elle n’atteint pas,” plus rapprochée du
bord externe que de la suture. Dessous noir, avec la plus grande partie
du prosternum, les genoux, les tibias, les tarses et partois les fémurs
antérieurs jaunes. Prosternum bicaréné entre les hanches antérieures.
— Long. : 3,5-4 mill.
Andrangoloaka (Sikora ex Weiïse); Ambohimitombo {F. Major, coll.
de Tring); forêt Tanala (Alluaud, Muséum de Paris); Antsianaka
(Perrot, coll. Oberthür).
V. Perrieri, D. Sp. — En ovale allongé, peu convexe. Tête d'un
jaune blanchâtre, avec un bandeau noir sur le vertex, marquée de
quelques points fins épars. Antennes et palpes roux. Corselet transver-
sal, à peine rétréci en avant, largement échanceré à la partie antérieure,
sinué sur les côtés de la base qui est tronquée au-devant de l’écusson :
d'un flave jaunâtre, transparent sur les côtés et la partie antérieure ;
la base marquée d’une tache noire qui couvre les trois quarts de la
longueur au milieu et un tiers sur les côtés; en arc de cercle régulier
en avant; ponctuation extrêmement fine. Écusson roux. Élytres un
peu plus larges que le corselet, très arrondis à l'épaule, presque droits
sur les côtés jusqu'aux deux tiers de la longueur, en ogive postérieu-
rement, à ponctuation obsolète, même sur le repli; d’un blanc flave,
avec une bordure suturale et une bande longitudinale noires : la bor-
dure commençant après l'extrémité de l’écusson, régulière-
ment élargie jusqu'au milieu de la longueur où elle atteint
à peu près le sixième de la largeur de l’élytre, puis pro-
gressivement rétrécie jusqu'à l'extrémité où elle se ter-
mine en pointe à l’angle apical; la bande longitudinale
partant du niveau du calus qu’elle recouvre, parallèle au bord
latéral, à peu près à égale distance de ce bord et de la bande suturale,
couvrant environ le tiers de la largeur d’une élytre au milieu, terminé
un peu avant l'angle apical à sa partie postérieure et largement unie
à la bande suturale à la base par une bande transversale courte qui
laisse la base de l’élytre étroitement de la couleur foncière. Dessous
noir avec les tibias et les tarses jaunes. — Long. : ÿ mill.
Ankarahitra (Perrier, coll. Fairmaire), un exemplaire.
V. flavomarginata, n. Sp. — En ovale allongé, peu convexe.
Tête flave, avec un bandeau noir à la partie postérieure ; à ponctuation
line et peu dense. Corselet à côtés faiblement arrondis, relevés en un
90 D' A. SICARD.
rebord très étroit, peu rétréei en avant, largement échancré à la partie
antérieure, en arc de cercle très large à la base qui est sinuée sur les
côtés ; tronqué au-devant de l’écusson; d’un blane flave, avec la base
noire, la partie noire couvrant le tiers postérieur sur les côtés et ré-
gulièrement convexe en avant jusqu'aux deux tiers de la longueur.
Écusson noir. Élytres un peu plus larges que le corselet, arrondis aux
épaules, presque droits sur les côtés jusqu'aux deux tiers, en ogive
postérieurement, noirs, avec une bordure externe à peu près paral-
lèle, égale environ au sixième de la largeur d’un élytre au milieu, et
une bordure basale moitié plus étroite, la suture étroi-
tement noire à l’extrémité; ponctuation obsolète sauf
sur le repli qui est marqué de quelques points enfon-
cés. Dessous noir avec les pattes (y compris les fémurs)
rousses. La figure ci-jointe indique la disposition des
plaques abdominales. — Long. : 5,8 mill.
Cette espèce est extrèmement voisine de la précédente dont elle
n’est peut-être qu’une variété, due à l’union de la bande noire et de la
bordure suturale; je l'ai décrite cependant comme espèce distincte à
cause de sa taille plus grande, de son repli marqué de quelques points
enfoncés, de ses pattes entièrement rousses, mais il se pourrait que
l'examen d’une série d'individus montràät tous les passages.
Madagascar (collection Borel), sans localité précise.
TABLEAU DES ESPÈCES.
1. Corselet jaune, avec une très étroite bordure basilaire noire.
ns dt. su CRM Al not 2 Sr longula Weise.
— Corselet noir, avec une bordure antérieure flave égale au
plus au tiers de la longueur au milieu...... LOPRERES ET AM
2, Élytres flaves, avec une bordure suturale et une bande lon-
gitudinale liée en avant à la bordure suturale noires...
ee PR Er cm Set 41 EE .LrPerrieri,=n:/5p-
— Élytres entièrement noirs, avec une bordure antéro-ex-
ternenlavesse es sec bee As. . flavomarginata, n. Sp.
II. CHILOCORINI.
TABLEAU DES GENRES.
1. Abdomen de six arceaux en-dessous ; épistome entier ; angles
postérieurs du prothorax bien marqués ; élytres arrondis
séparément à l'angle sutural, laissant à découvert dans
Coccinellides de la faune malgache. 91
cette échancrure une partie du pygidium....... AIS j
L. Platynmaspis Redt.
ee TON ele ts Sete ie se datent als bielalele se
— Abdomen de cinq arceaux ; épistome échancré ; angles pos-
térieurs du corselet plus ou moins émoussés ; élytres
COMM PONT ODO SA 22 Ra ue ne eee Mt Pl 2.
2. Tibias antérieurs avec un angle dentiforme sur leur arête
Ut UE RES ie VAT ..... 1. Chilocorus Leach.
— Tibias antérieurs simples, non dentés ni anguleux...... LhrÈS
3. Ongles dentés à la base.............. 2. Exochomus Redt.
OS les EP Mess te 3. Brumus Muls.
1. Gen. Chilocorus Leach.
Ce genre se distingue de tous les autres du même groupe, par
l'angle de l’arête externe des tibias antérieurs. On n’en connaissait
jusqu’à ces dernières années qu’une seule espèce malgache, C. Midas
Klug; une deuxième a été décrite par J. Weise en 1906, et j'en ai
moi-même trouvé trois autres.
C. Midas Klug. — Subhémisphérique ; à ponctuation très fine êt
superficielle; d’un noir à reflet métallique en dessus, brillant. Tête
noire, avec quelques poils d’un jaune grisätre, à ponctuation extrême-
ment fine et dense entremêlée de gros points assez profonds; échan-
crure de l’épistome finement rebordée. Corselet à pubescence d’un
jaune cendré plus dense sur les bords latéraux, faisant presque entiè-
rement défaut vers le milieu de la partie postérieure, à côtés rétrécis,
finement rebordés, à angles antérieurs arrondis. Élytres d’un noir
bronzé ; à ponctuation fine et superficielle, plus nette le long du bord
externe, garnis aux épaules et le long du bord latéral de quelques
poils de la couleur de ceux du corselet:; à bord externe incliné en
dehors de façon à former une gouttière légèrement concave. Dessous
du corps d’un noir brillant, avec les pieds d’un noir de poix, et les
arceaux du ventre bordés de roux et marqués souvent d’une tache
latérale brune, parfois entièrement bruns. Ventre lisse, sauf le prolon-
gement intercoxal du premier arceau et le dernier segment qui sont
ponctués, le premier avec quelques points superficiels au milieu d’une
ponctuation très fine et extrêmement dense, le second avec quelques
points plus profonds sur un fond semblablement pointillé.
var. rubripes, nov. — Dessous du corps et pieds rouges.
Cette espèce est répandue dans toute l'ile. en ai pris de nombreux
992 D: A. SIcARD.
exemplaires (type et variété) à la montagne d’Ambre. Elle varie beau-
coup pour la taille (3 à à millimètres) et passe du noir bronzé au noir
cuivreux plus ou moins clair.
Les exemplaires pris par le D' Decorse dans la région d’Ambovombé
appartiennent tous à la var. rubripes, qui n’est point une forme im-
mature, et chez laquelle les élytres sont en général de couleur plus
cuivreuse. |
La larve et la nymphe ont été décrites par V. Xambeu, sur les
exemplaires provenant de la montagne d’Ambre que je lui ai envoyés
(loc. cit., p. 135).
C. insularis Weise. — Cette espèce m'est inconnue. J. Weïse en
donne la diagnose suivante :
« Breviter ovalis, valde convexus, niger, prothorace elytrisque ni-
tidissimis, aeneis, aurichalceo-splendentibus, illo sat dense punetulato,
lateribus cinereopubescente, elytris sat dense subtiliter — prope mar-
ginem fortius — punctatis et pubescentibus. — Long. : à mill. »
Distinct de C. Midas par sa forme plus allongée, par ses élytres sans
bord latéral incliné, tombant droit, par son calus huméral gros et
bombé et par son canthus formant de chaque côté de l’échancrure un
angle émoussé.
Andrangoloaka (Hildebrandt).
Parmi les nombreux exemplaires de Chilocorus de diverses prove-
nances que j'ai pu examiner, aucun ne m'a semblé répondre à la des-
cription ci-dessus.
C. haematocephalus, n. Sp. — Plus gros que C. Midas, de
couleur plus sombre et bien distinet par sa tête rouge. Hémisphérique,
rouge en dessous. Tête rouge, glabre, très finement et très densément
pointillée, avec de gros points très superficiels ; palpes (sauf le dernier
article qui est brun) et antennes {sauf parfois la massue) d’un rouge
brun clair. Échancrure de l’épistome à peine ou non rebordée; canthus
arrondi de chaque côté, beaucoup plus large que chez C. Midas. Cor-
selet deux fois plus long au milieu que sur les côtés, ceux-ci arrondis
et couverts d’une pubescence brillante grisâtre à reflets soyeux, à peu
près également dénse. Élytres plus larges que le corselet à la base; à
ponctuation très fine, un peu plus accusée au bord latéral; à peine
pubescents à l’épaule; d’un noir bronzé généralement obseur; légère-
ment en goultière au bord externe. Dessous d’un rouge brun clair,
jaunâtre à l'extrémité de l'abdomen. Ventre lisse sur les arceaux in-
termédiaires qui sont marqués seulement d’une ligne de points assez
Coccinellides de la faune malgache. 93
gros; très finement et densément pointillé sur le prolongement inter-
coxal et le dernier arceau où quelques points superficiels sont mé-
langés à la fine ponctuation du fond; extrémité de l'abdomen garnie
de longs poils jaunes. — Long. : 5-5,5 mill.
Cette espèce se distingue de C. Midas var. rubripes par sa taille plus
grande, sa couleur plus sombre, sa lête rouge, ses arceaux ventraux
garnis d’une ligne de points, le dernier très pubescent à sa partie
postérieure et avec de gros points bien plus superficiels. Elle n’a pas
l'air très rare; l’exemplaire de la collection Fairmaire portait le nom
de Wahibergi. I s'en rapproche en effet par la couleur de la tête,
mais s’en éloigne par la pubescence du prothorax et la couleur à reflets
métalliques.
Madagascar, sans localité (coll. Fairmaire); montagne d’Ambre!.
C. rubrocincetus, n. Sp. — En ovale très court, bombé. Dessus
d’un noir brillant sans reflet métallique; dessous d’un rouge brun
clair. Tête noire, densément couverte de poils d’un jaune doré ; labre
rouge ; palpes et antennes entièrement d'un rouge jaune. Corselet près
de trois fois aussi long au milieu que sur les côtés, à angles antérieurs
très arrondis, couvert, surtout sur les côtés, d’une pubescence longue
d'un jaune doré vif, qui semble manquer sur le milieu du disque et
de la base; à points très fins et très serrés. Élytres plus larges que le
corselet à la base, très brillants, à points fins, et régulièrement espacés,
plus gros et plus nombreux sur le repli; d’un noir profond sur le dis-
que, avec une bordure d’un rouge brique vif, cette bordure égale à
peu près au tiers de la largeur à la base et se rétrécissant progressive-
ment jusqu’à l'extrémité où elle est deux fois plus étroite. Épipleures
rouges, très larges, leur partie externe en angle droit avec la partie
interne, cette dernière creusée d’une fossetie profonde pour loger
les genoux postérieurs et portant une saillie élevée qui limite cette
fossetté en avant, tombant à peu près droit jusqu'au bord externe.
Dessous rouge, passant au jaunâtre sur les côtés et l'extrémité du
ventre, ce dernier pubescent. — Long. : 5,75 mill.
Cette espèce se distingue de toutes les autres par sa grande taille,
les poils d’un roux vif dont son prothorax est recouvert et la bordure
rouge de ses élytres. La forme de ses tibias antérieurs qui sont angu-
leux et munis d’une dent très accusée terminée par un faisceau de
poils, est aussi caractéristique.
J'ai recu cette espèce d’Antsirana et M. Donckier l'a eue également
9% D' A. SICARD.
de la même localité. Elle n’existe pas à la montagne d’Ambre et je ne
la connais d'aucune autre localité.
C. metallescens, n. Sp. — Très voisin du précédent dont le
distingue au premier coup d'œil sa couleur métallique. Hémisphérique.
Tête d’un noir brun avec le labre rouge, à ponctuation extrêmement
fine, à pubescence dorée assez longue. Corselet très rétréci sur les côtés,
à ponctuation fine, assez écartée et superficielle, couvert sur les côtés
et sur la moitié antérieure d’une longue pubescence dorée qui semble
manquer sur le milieu de la base; d’un noir métallique plus foncé
que les élytres. Écusson petit, noir, en triangle allongé et légèrement
déprimé. Élytres à angle huméral arrondi, mais bien marqué, très
convexes, à tranche légèrement inclinée, plus nette à la base; à pone-
tuation très fine peu dense et très superficielle; d’un bronzé métallique
très brillant, avec une teinte rouge à la partie externe de la tranche et
quelques poils dorés clairsemés au niveau de l’angle huméral. Des-
sous d’un rouge brun devenant plus clair sur les cû-
tés de l'abdomen. Plaques abdominales concaves,
limitées par un rebord élevé. Pattes courtes, robus-
tes. Épipleures comme dans l'espèce précédente, avec
une fossette faisant suite à la concavité de la pla-
que abdominale et limitée en avant par une saillie
transversale. — Long. : 5,5 mill.
Tamatave (ex Donckier).
TABLEAU DES ESPÈCES.
11Dessous du:corps:et pieds-rouges: fr Ne DOMINER
Dessous du corps (sauf parfois l'abdomen) et pieds noirs.
2. Corselet couvert d’une pubescence d’un roux doré vif; ély-
tres plus ou moins nettement limbés de rouge ; dent des
tibias antérieurs terminée par un faisceau de poils roux.
Cr IN
— Corselet à pubescence plus ou moins grisàtre; élytres de
couleur uniforme, sans teinte rouge extérieurement :
taille plus petite; dent des tibias antérieurs plus obtuse,
SAIS TaisCOAU dé DONS: Le EE CPR E ouin 4.
3. Bordure rouge des élytres large, nettement limitée ; dessus
noir luisant, sans reflet métallique..... rubrocinctus, n. Sp.
— Bordure rouge des élytres réduite à l'extrême rebord; des-
sus d’un bronzé métallique clair...... metallescens. n. Sp.
Fa d Ne
Coccinellides de la faune malgache. 95
MINFÉE TONER RTS LRU CAM haematocephalus, n. sp.
2? ALTO (C3 | ce EORSASATREeEe ETOCRASSI RERO Midas var. rubripes, nov.
5. Rétréci en arrière; élytres sans tranche inclinée en dehors;
canthus en angle obtus de chaque côté de l’échancrure.
FRAME PRE EN 20 RUMEUR insularis \WVeise.
— Hémisphérique ; élytres à tranche externe un peu inelinée ;
canthus arrondi de chaque côté de l'échancrure.......
9, Gen. Exochomus Redt.
E. nigromaculatus Gœ@ze V. flavipes Thunb. — Subhémisphé-
rique en dessus, avec une tache jaune sur les cotés du prothorax et
la tête jaune chez le G. Tête à ponctuation très fine el peu serrée;
antennes jaunes, palpes foncés ; labre à longs poils jaunes ainsi que le
canthus. Corselet très rétréci à son bord antérieur, avec les angles pos-
térieurs arrondis, arqué à la base, convexe, alutacé; noir, avec une
large tache jaune étendue jusqu’à la partie postéro-externe de l’échan-
crure et en angle ou en ligne courbe convexe à sa partie interne,
étranglant ainsi au milieu la partie médiane noire qui couvre en avant
un peu plus du tiers et en arrière un peu plus de la moitié du dessus.
Écusson noir. Élytres un peu plus larges que le corselet, arrondis aux
épaules, à calus peu saillant et à rebord peu accusé, ayant leur plus
grande largeur au milieu, régulièrement arrondis ou en ogive très
large jusqu’à l'extrémité; noirs avec parfois un reflet faiblement
bleuâtre. Dessous du corps noir, avec les côtés du prosternum et le
ventre (sauf en général le premier arceau et la partie centrale du
deuxième jaune). Plaques abdominales noires au moins en grande
partie, même sur les exemplaires clairs qui ont les côtés du premier
arceau ventral jaunätres. Pieds jaunes; onychium vu en dessus à peu
près aussi long que les deux premiers articles des tarses, fortement
élargi à son extrémité. — Long. : 4-5 mill.
Madagascar. Commun dans toute l'ile.
J'ai rendu à cet insecte le nom de nigromaculatus Gœze qui a la prio-
rité; une faute d'impression manifeste ne saurait empêcher l’insecte
d'être reconnaissable, La var. flavipes se distingue par son ventre noir
seulement sur le premier et une partie du deuxième arceau (au lieu
d'être en grande partie noir sur les quatre premiers) et par l'étendue
plus grande de la tache prothoracique qui ne laisse pas l'extrême re-
bord noir.
Les exemplaires malgaches sont en général noirs, mais la collection
96. D' A. SicARD.
du Muséum de Paris renferme quelques exemplaires (Madagascar,
Grandidier, A8T5, sans localité précise) qui présentent un reflet légè-
rement bleuâtre. Cette coloration existerait aussi d’après Kolbe chez
certains individus sud-africains ; mais elle est toujours moins accusée
que chez E. pulchellus Gerst., de couleur et de taille analogues, qui
se distingue par ses élytres cordiformes.
E. Lajoyeiï, n. sp. — En ovale court. Tête couverte d’un poin-
tillé fin, avec de longs poils sur le labre et le canthus ; antennes jau-
nes, palpes rembrunis. Prothorax d’un noir bronzé verdâtre au milieu,
avec une tache d’un jaune rougeûtre sur les côtés : cette tache étendue
au delà de l'angle postérieur de la sinuosité postoculaire, mais en
laissant le bord antérieur plus ou moins largement noir, en courbe
parfois très anguleuse en dedans, la partie noire couvrant le tiers du
bord antérieur et un peu plus du tiers du bord postérieur du pro-
thorax. Écusson noir. Élytres légèrement plus larges que le prothorax
à la base, arrondis aux épaules, d’un noir bronzé verdàtre, alutacés,
avec de gros points le long du repli qui est très étroit et relevé en
dehors ; faiblement élargis de la base au milieu, ou un peu au delà,
fortement rétrécis ensuite en ligne courbe jusqu’à l'extrémité. Dessous
noir bronzé avec le prosternum entièrement et les quatre derniers ar-
ceaux du ventre jaunes, premier arceau ventral noir au milieu, pla-
ques abdominales jaunes. Pieds jaunes: onvychium grêle, plus long,
vu en dessus, que le premier et le deuxième article du tarse.
Distinct de E. nigromaculatus par sa forme plus allongée, sa sculp-
ture élvtrale moins superficielle, la forme de la tache des côtés du
corselet, la couleur du dessus et des plaques abdominales, son ony-
chium plus allongé et plus grêle, — Long. : 4 mill.
M. Lajoye, de Reims, m'a communiqué un exemplaire de cette
espèce venant de Majunga, qu'il a bien voulu me donner, quoiqu'il
füt unique. Un autre exemplaire à été trouvé par M. Alluaud (bassin
du Mandraré). "
E. hypomelas Cr. — Je n'ai pas vu le {ype de cette espèce dont
voici la description d'après Crotch (Rev., p. 195) : « Hémisphérique,
d’un noir métallique à léger reflet vert brillant, alutacé, -très éparse-
ment et finement ponctué. Corselet à côtés largement orangés, cette
couleur atteignant le fond de l’échancrure antérieure, avec une fine
ligne enfoncée à la base. Élytres finement rebordés. » Madagascar
(ex Deyrolle), un exemplaire. |
PE
Coccinellides de la faune malgache. 97
Je lui rapporte deux exemplaires (G et ©) du Musée de Tring, ac-
tuellement en ma possession el dont voici la description :
Subhémisphérique. Tête brunâtre (S) ou noire (©), à ponctuation
line, éparse et superficielle, beaucoup plus grosse que dans E. nigro-
maculatus ; antennes jaunes: palpes foncés. Corselet fortement échancré
en avant, le fond de l’échancrure nettement convexe; angles antérieurs
émoussés; les postérieurs arrondis, finement et nettement marqués
d'une ligne enfoncée à la base qui est en arc de cercle large; d’un
noir bronzé verdâtre (G) ou bleuâtre (9); finement alutacé; sur les
côtés, une tache d'un jaune vif atteignant à peine le bord postérieur
de l’échancrure en dedans, irrégulièrement arrondie à sa partie interne.
un peu plus étroite à la base qu’en avant, si bien que la couleur noire
couvre en avant les deux tiers environ, et en arrière les trois quarts
de la face supérieure du corselet. Écusson noir. Élytres plus larges à
la base que le corselet, d’un noir métallique verdâtre, à repli obsolète,
alutacés, sans points enfoncés le long du bord externe, régulièrement
arrondis sur les côtés, ayant leur plus grande largeur au milieu. Des-
sous noir avec les deux derniers arceaux du ventre jaunes {G ©); pattes
noires (©), les deux pattes antérieures brunûtres (G). — Long. : 3,5 mill.
Cette espèce se distingue de Æ. nigromaculatus et de E. Lajoyei par
la couleur de ses pattes et de son abdomen, la largeur de la tête, la
ligne enfoncée de la base du corselet, la sculpture du dessus, le peu
d’étendue de la tache prothoracique, l’échancrure antérieure du cor-
selet bien plus large proportionnellement.
Ambohimitombo (F. Mayor, 1 1895).
E. splendens, n. Sp. — En ovale court. Tête d’un vert mat, à
ponctuation fine, fortement imprimée et peu dense; labre brun; man-
dibules noires; antennes d’un jaune vif ainsi que les palpes. Corselet
transversal, à côtés fortement arrondis, à angles antérieurs arrondis,
les postérieurs émoussés ; non marqué d’une ligne enfoncée au-devant
de sa base qui est en ogive large; fortement échancré à sa partie an-
térieure, le fond de l’échancrure convexe; alutacé:; d'un vert mat avec
une tache jaune latérale atteignant l'angle postérieur de l’échancrure
en avant, rétrécie en arrière, de forme ovoide, à petite extrémité pos-
térieure. Écusson noir, petit, à côtés curvilignes. Élytres un peu plus
larges que le corselet à la base, à angles huméraux arrondis, à repli
obsolète, faiblement élargis de la base jusqu'aux trois quarts de la
longueur, puis rétrécis en ligne courbe accusée jusqu'à l'extrémité,
formant ainsi une ogive assez marquée; alutacés, sans points enfoncés
Ann. Soc. ent. Fr., LXXvIIT [1909]. 7
98 D' A. SICARD.
le long du bord externe; d’un violet pourpre métallique vif, très bril-
lant, avec une bordure d’un bleu verdâtre peu nettement limitée en
dedans, égale à peu près au sixième de la largeur d’un élytre. Dessous
noir, avec une tache sur les côtés du prosternum et le dernier arceau
ventral d’un jaune vif. Métasternum fortement sillonné, ridé transver-
salement sur les côtés; ponctuation fine, sauf sur le prolongement in-
tercoxal du premier arceau ventral où elle est beaucoup plus forte.
Plaques abdominales en arc régulier, prolongées jusqu'aux trois quarts
de l’arceau. Pieds jaunes avec les fémurs noirs. — Long. : 4 mill.
J'ai pris deux exemplaires de cette belle espèce à la montagne
d’Ambre, à 1.000 mètres d'altitude. Elle courait sur les feuilles d’une
malvacée arborescente; sur la même feuille vivait une Nisotra de
coloration tout à fait analogue.
E. plumbeus, D. Sp. — Hémisphérique. Tête d’un vert métallique
avec le labre noir; à ponctuation fine, profonde et peu dense, enfoncée
dans le corselet seulement jusqu’à la partie postérieure des yeux;
antennes jaunâtres ; palpes noirs. Corselet transversal, finement rebordé
sur les côtés, à angles antérieurs aigus, les postérieurs arrondis; en
ogive large à la base, le bord antérieur avec une échancrure assez
faible; à bord postérieur presque droit ou très faiblement convexe :
d’un noir bleuâtre mat; finement alutacé. Écusson noir, triangulaire.
Élytres d’un noir bleuâtre mat, finement alutacés, un peu plus larges
que le corselet à la base, à repli très étroit, à peu près régulièrement
arrondis sur les côtés, ayant leur plus grande largeur au milieu. Des-
sous noir. Épipleures concaves, finement chagrinés. Abdomen d’un
noir brillant. Pieds noirs avec les tarses brunâtres; fémurs postérieurs
à reflet bleu brillant. — Long. : 3,2 mill.
Un seul exemplaire, d’Ambohimitombo (F. Mayor), du Musée de
Tring. Il était confondu avec E. hypomelas Gr., dont le distinguent l’ab-
sence de taches aux côtés du corselet, sa teinte d’un bleu mat, sa taille
plus petite, la couleur de son abdomen.
TABLEAU DES ESPÈCES.
1. Côtés du corselet avec une grosse tache jaune............ 2.
—Corselet concolore. ...%.,..2.4%7..62 4... -0plumpbeus, n' "Sp:
2, Pattes et dessous du corps noir............... hypomelas Cr.
— Pattes et derniers arceaux du ventre d’un jaune vif....... 3.
— Fémurs noirs, tibias et tarses jaunes; ventre foncé sauf le
dernier arceau ; dessus d’un bleu à reflet pourpre. .....
splendens, n. Sp.
Coccinellides de la faune malgache. 99
3. Oblong; plaques abdominales rousses ; dessus verdâtre. ...
SE ALES SCO GA LEE PS A LEE Be EEE Lajoyei, n. Sp.
— Arrondi; plaques abdominales noires; dessus noir ou
bleuâtre...., nigromaculatus Gœze var. flavipes Thunb.
3. Gen. Brummus Muls.
Une seule espèce, très semblable comme système de Coloration aux
espèces indiennes.
B. frater Weise. — En ovale court, convexe. Têle d’un flave tes-
tacé brillant (GS), avec une tache noire en dedans des yeux (9); can-
thus échancré, extrêmement étroit, d’un jaune flave; antennes et
palpes jaunes. Corselet jaune, très finement pointillé, fortement échancré
en avant, sinué à la base, les angles postérieurs arrondis, les antérieurs
émoussés. Écusson noir, petit. Élytres régulièrement arrondis, de la
largeur du corselet à la base, un peu plus fortement ponctués, d’un
jaune flave avec trois bandes noires : une bande suturale commune,
égale au quart de la largeur d’un élytre, parallèle, étendue depuis la
base qu’elle touche jusqu’un peu en avant l'extrémité qu’elle n’atteint
pas; une bande discale un peu plus large sur chaque élytre, sinuée en
dehors, un peu plus rapprochée du bord externe que de la bande
suturale, ne touchant pas la base et se terminant un peu avant la bande
suturale. Dessous jaune, avec le métasternum et la plus grande partie
de l'abdomen noirs, à ponctuation fine et dense. Pieds jaunes, avec les
fémurs noirs {au moins les postérieurs). — Long. : 3 mill.
Fénérife (ex Weise); Tamatave, S'e-Marie de Madagascar (Perrot
frères, coll. Oberthür); baie d’Antongil (Mocquerys); Fort-Dauphin
(Alluaud); Majunga (Bastard); Nossi-bé (Pierron); Diego-Suarez
(Alluaud) : Ankorika!.
Cette espèce ne semble pas se trouver dans les parties élevées de l'ile
et parait être assez commune sur la côte; je ne l'ai pas rencontrée à
la montagne d’Ambre, mais je l’ai prise à Ankorika. Sa forme courte,
sa coloration, son canthus échancré la distinguent de toutes les autres.
4. Gen. Platynaspis Redt.
P, gamma, n. Sp. — Subhémisphérique et convexe. Tête d’un
noir mat, à ponctuation très fine et assez dense; épistome avec une
très légère échancrure semi-cireulaire en avant; antennes et palpes
brunätres. Corselet à côtés fortement arrondis, en ogive large; nette-
ment tronqué au-devant de l’écusson à la base, à ponctuation fine et
100 D' A. SicARD.
dense, à pubescence d’un gris jaunâtre fine et assez dense; noir, avec
sur les côtés une tache jaune à peu près circulaire, atteignant la
sinuosité postoculaire en avant, et couvrant environ le huitième de la
base en arrière. Écusson noir, ponctué, plus long que large. Élytres
de la largeur du corselet à la base, à calus huméral petit et saillant,
régulièrement arrondis jusqu’à l'extrémité, laissant à découvert une
partie du pygidium qui est jaune; d’un jaune testacé avec une bor-
dure externe et trois taches noires : la bordure commencant à l’angle
huméral où elle couvre juste le repli, s’élargissant ensuite
assez brusquement un peu avant le milieu, puis dimi-
nuant graduellement jusque vers l'extrémité où elle re-
joint celle du côté opposé; la tache commune en losange
irrégulier, commencant à l’écusson, s’élargissant graduel-
lement jusqu'aux trois quarts de la longueur, rétrécie as-
sez brusquement et en ligne un peu courbe jusqu'aux sept huitièmes de
la suture où elle se termine; la tache humérale en ovale oblique, par-
tant de la base dont elle couvre la moitié médiaire, prolongée jusqu’à
la moitié environ de l'élytre sur laquelle la couleur noire laisse un
dessin jaune en forme de Y, composé d’une branche externe étendue
de la base à l’extrémité le long du bord externe et d’une branche
oblique interne partant de la base et rejoignant la précédente un peu
avant le milieu; ponctuation des élytres plus fine, plus superficielle
et moins dense que celle du corselet; pubescence plus clairsemée.
Dessous d’un brun noir avec les tarses, l’arète externe des fémurs
et les derniers arceaux abdominaux plus clairs. — Long. : 2,8 mill.
Antsianaka, forêt de Fito (Perrot frères, coll. Oberthür), deux
exemplaires ©.
Il est probable que les G ont la tête jaune.
P. mesomelas KI. — Subhémisphérique. Tête noire (Q) ou jaune
(G), finement et densément ponctuée, mate; antennes et palpes d’un
brun plus ou moins clair. Prothorax sinué à la base, tronqué au-devant
de l’écusson, à ponctuation un peu plus grosse et plus dense que celle
de la tête, à pubescence roussâtre semi-dressée; d’un noir brillant,
avec une tache externe jaune, un peu plus large que longue, atteignant
le bord postérieur de la sinuosité postoculaire et couvrant le sixième
de la base, arrondie à sa partie interne. Écusson noir, ponctué, un
peu plus long que large. Élytres régulièrement arrondis, d'un noir
brillant, à ponctuation plus forte que le corselet, à pubescence d’un
cendré jaunâtre, laissant à découvert à l'extrémité une partie du pygi-
dium qui est jaune dans les deux sexes; marqués vers les trois cin-
Coccinellides de la faune malgache. 401
quièmes de la longueur d’une tache ponctiforme d’un jaune clair,
passant parfois au jaune rougeàtre, couvrant à peu près le quart de la
largeur, régulièrement arrondie. Dessous noir, passant au brunätre
sur les derniers arceaux du ventre. Pieds noirs, avec les tibias et les
tarses (9) et une partie des cuisses antérieures (G) passant au brun
plus ou moins clair. — Long, : 2,5-3,3 mill.
Toute lile, très commun.
La tache du corselet varie un peu de forme et de taille, mais elle
n’est pas plus étendue chez le (5), ainsi que le dit Mulsant. Cette
espèce se trouve à la montagne d’Ambre, en battant les arbustes et les
plantes herbacées ; elle varie beaucoup pour la taille.
J'ai envoyé à M. Xambeu la larve de cette espèce qui à êlé décrite
par lui (loc. cit., p. 137).
P. capicola Cr. var. madagascariensis, nov. — Très sem-
blable à la précédente comme forme générale. Arrondie, moins con-
vexe. Tête noire (4) ou jaune {(G), finement et assez densément ponc-
tuée. Antennes et palpes bruns. Corselet à ponctuation fine et dense,
à pubescence grise; noir, avec sur les côtés une tache jaune étendue
en avant jusqu'à la sinuosité postoculaire, plus ou moins irrégulière
au côté interne, se rétrécissant en général légèrement vers la base où
elle couvre un peu moins du sixième externe. Écusson presque équi-
latéral, noir, ponctué. Élytres de la largeur du corselet à la‘ base,
régulièrement arrondis, à calus huméral petit, à ponctuation un peu
plus forte que celle du corselet, à pubescence grisâtre assez fournie;
noirs avec deux taches jaunes : l’antérieure ordinairement plus grosse,
orbiculaire ou légèrement transversale, couvrant environ du cin-
quième aux deux cinquièmes de la longueur et le tiers de la largeur
d’un élytre, un peu plus rapprochée de la suture que du bord externe ;
la seconde orbiculaire ou légèrement transversale, un peu plus petite,
aux quatre cinquièmes environ de la longueur, à peu près aussi
éloignée de la suture que du bord externe et du bord postérieur. Des-
sous noir, avec les pieds jaunes (G) ou les fémurs et la plus grande
partie des tibias noirs (Q). La couleur des pieds varie un peu; parfois
les fémurs sont rembrunis chez les G de petite taille sauf les anté-
rieurs et parfois les fémurs antérieurs chez les © sont bruns au lieu
d'être noirs. Le pygidium est jaune dans les deux sexes. — Long. :
2-3 mil.
Montagne d’Ambre!; Diego-Suarez; Fort-Dauphin (Alluaud): Boéni,
région de l’Androy ; Majunga (Decorse); Nossi-bé {Pierron).
102 D' A. SICARD.
J'ai pris une longue série de cette espèce à la montagne d’Ambre,
en battant des arbustes à 700 mètres d'altitude près du camp. Elle
est semblable à des exemplaires de P. capicola qui existaient dans Ja
collection Mniszech ainsi qu’à ceux que jai reçus depuis de MM. Stau-
dinger et Bang-Haas et du D' Martin {Port-Elisabeth, Natal). Elle en
diffère seulement par la tache latérale du corselet qui couvre légère-
ment la base au lieu que dans les exemplaires typiques de capicola,
celte tache n’atteint pas l’angle postérieur du corselet et forme un
triangle à la base antérieure au lieu d’être arrondie comme chez les
exemplaires malgaches.
TABLEAU DES ESPÈCES.
1. Élytres jaunes avec trois grosses taches et une bordure
externe nOIres (1: 1)2) 52400 De RER gamma, 1. Sp.
= FISEES MOIS A LAUILES UNS EPP a ee CODEC CCR A.
2. Elytres marqués chacun d’une tache jaune. .... mesomelas KI.
— Élytres marqués chacun de deux taches jaunes. .........
D Eos € . capicola Cr. var. madagascariensis, nov.
III. HYPERASPINI.
1. Gen. Hyperaspis Pedt.
H, quadrilla Muls. — En ovale court et peu convexe. Tête
jaune (G) ou noire (®), à ponctuation extrêmement fine; antennes
jaunes; palpes noirs. Corselet faiblement tronqué à la base, noir
luisant, avec une étroite bordure latérale jaune (G) ou concolore (9).
Écusson triangulaire, noir, plan, légèrement enfoncé. Élytres peu
dilatés aux épaules, postérieurement obtus, d'un noir luisant, avec
deux petites gouttes jaunes : la première plus grosse, un peu avant le
milieu, légèrement transversale, couvrant environ le cinquième de la
largeur, à peu près à égale distance de la suture et du bord externe;
la seconde arrondie, située près de la courbure postérieure de lélytre,
plus près du bord externe que de la suture. Dessous noir, avec les
côtés et l'extrémité du ventre d’un rouge brunâtre. Pieds jaunes, avec
les fémurs, sauf une tache sur les antérieurs (©) ou entièrement, sauf
l'arête externe (SG) jaunes. — Long. : 2,5-3 mill.
J'ai fait cette description sur deux exemplaires (59) du Natal, car
je ne connais aucun exemplaire de cette espèce provenant de Mada-
gascar.
Nossi-bé.
Coccinellides de la faune malgache. 103
Je donne cette espèce comme malgache sur la foi de Brancsik
(Jahr. nat. Trencsin, XIV, 1892, p. 158; loc. cit., XV, 1893, p. 247).
L'insecte de la collection Fairmaire porté sous ce nom est le Platy-
naspis capicola var. madagascariensis.
IV. CHNOODINI.
Ce groupe qui correspond aux Exoplectrae de Crotch, aux Chnoodi-
tes de Chapuis et aux Chnoodiens de Mulsant, comprend des espèces
pubescentes, à antennes de 44 articles n’atteignant pas la base du cor-
selet, et à épistome échancré antérieurement. Un seul genre malgache
appartenait à ce groupe, Cyrtaulis Crotch et ne comprenait qu'une
espèce,
J'en décris ci-dessous plusieurs autres, réparties en un certain nom-
bre de genres qui peuvent êlre caractérisés de la manière suivante.
TABLEAU DES GENRES.
1. Premier article des antennes dilaté en une sorte de disque
tronqué en arrière; antennes plus longues que la lar-
geur du iront; onycüm'sansplantule 16.44 ha en 9:
— Premier article des antennes gros et renflé, non dilaté en
cercle antérieurement; antennes à peine de la largeur
du front; onychium muni d’une plantule ..... CNNTEES «
=.
SÉCHAGE oc DE OOo Eee ). Peralda, n. gen.
AONSIESTOStÉTIBNES dentéss. VE Re UE Le es D)
— Tous les ongles simples............... . 4. Hovaulis, n. gen.
3. Mésosternum droit à sa partie antérieure; épipleures pro-
HOPAGIUES SANS FOSSBLEE: 2283 sen ce rat fer au Ts à ve À:
— Mésosternum échancré en arc de cercle à sa partie anté-
rieure ; épipleures prothoraciques avec une fossette...
PMR UOUX PT LA À CU: LAN RÉ LE 1. Cyrtaulis Cr.
Ovale, médiocrement convexe, concolore; ongles antérieurs
simples, les postérieurs et les intermédiaires dentés. ….,
NT LL e ne nn DA e ste RTC 3. Discoceras, D. gen.
ps)
— Hémisphérique, très convexe; varié de rouge et de noir ;
tous les ongles dentés......... 2. Ambrocharis, D. gen.
1. Gen. Cyrtaulis Cr.
Ce genre a été créé par Crotch (Rev. 1874, p. 295) qui l'avait placé
10% D' A. SicARD.
parmi les Rhizobiides dont l’éloignent ses antennes courtes, ses yeux’
beaucoup moins fortement granulés que chez Rhizobius et sa forme
hémisphérique.
Il peut être caractérisé de la facon suivante :
Hémisphérique. Tête enfoncée dans le prothorax au delà du milieu
des yeux; antennes n’atteignant pas la base des côtés du prothorax, à
premier article fortement dilaté, en forme de disque; labre échancré
en demi-cerele; épipleures du corselet munis d’une fossette, ceux
des élytres légèrement fovéolés. Ventre de cinq arceaux; plaques
abdominales semi-circulaires, ou légèrement anguleuses, n’atteignant
pas le bord postérieur du premier segment abdominal. Ongles dentés
a la base.
Ce genre est extrêmement voisin du genre Aulis Muls., mais les
espèces qu'il renferme sont de forme hémisphérique, beaucoup plus
convexe, à échancrure du corselet presque carrée au lieu d’être en
trapèze, à côtés très arrondis comme chez le genre Aulis, et avec les
côtés du prothorax subtronqués en avant; le prosternum est aussi
plus bombé, plus déclive sur les côtés, et le mésosternum assez forte-
ment échancré en arc de cercle antérieurement.
Il est répandu à Madagascar et dans l'Afrique du Sud d'où J. Weise
et Gorham en ont fait connaître plusieurs espèces. J’en ai moi-même
décrit une espèce du Natal.
A la seule espèce malgache décrite, j'en ajouterai un certain nombre
d’autres qui m'ont été communiquées par le Muséum de Paris ou qui
proviennent des chasses de Ch. Alluaud et des miennes. Ce sont des
espèces qui semblent rares pour la plupart.
€. rufovillosa, n. Sp. — Hémisphérique, convexe, noir en des-
sus, revêtu d’une pubescence rousse, couchée. Tête à ponctuation forte
ainsi que le labre; palpes et antennes noirs. Corselet transversal, en-
viron deux fois aussi large que long, sinué à la base, un peu déprimé
latéralement, à côtés un peu rétrécis en avant en ligne très légèrement
courbe à partir de la base jusqu'aux deux tiers, puis obliquement
tronqués en avant et en dedans jusqu’à l’échancrure, finement rebordé:
en avant et sur les côtés; angles postérieurs oblus, les antérieurs avan-
cés, arrondis à l'extrémité; ponctuation assez forte, dense, simple,
moins grosse que sur la tête. Écusson à côtés légèrement courbes, en
triangle équilatéral. Élytres un peu plus larges que le corselet, arron-
dis aux épaules, à calus huméral petit, saillant, à rebord étroit, pro-
longé seulement jusqu’à la courbure postérieure; régulièrement ar-
rondis jusqu'aux deux tiers, en ogive large à l'extrémité, ayant leur
Coccinellides de la faune malgache. 105
plus grande largeur au niveau du point le plus convexe, vers le mi-
lieu; à ponctuation beaucoup plus superficielle que celle du corselet,
double, les gros points espacés et très peu profonds, séparés par un
pointillé très fin. Dessous et pieds noirs ; ponctuation forte et dense sur
le prosternum, assez forte et moins dense sur le mésosternum, super-
licielle et espacée sur le métasternum; abdomen à
ponctuation plus fine et très dense, sauf sur le pro- || |
longement intercoxal du premier arceau où elle est LR — |
assez espacée. Plaques abdominales à peu près com- fl
plètes, ne touchant pas le bord postérieur de l’arceau,
leur partie externe légèrement sinuée, n’atteignant
pas tout à fait le bord antérieur du premier segment abdominal. —
Long, : 5 mill.
Mandraré, Amposimpoloka {D° Decorse), Muséum de Paris, un seul
exemplaire.
C. puberula Cr. — Arrondi et convexe, à déclivité postérieure
plus abrupte que l’antérieure; rouge, à pubescence d’un jaune rouge
à reflets dorés. Tête à ponctuation forte et dense, d’un rouge brun; la
partie antérieure de l’épistome munie de longs poils jaunes, masquant
le labre; antennes et palpes d’un rouge brun assez clair. Corselet
transversal, plus de deux fois plus large que long, sinué à la base,
finement rebordé en avant et sur les côtés, en ligne courbe très faible
et à peine rétréci à partir de la base jusqu'aux quatre cinquièmes des
côtés, tronqué de là jusqu'à l’échancrure; ponctuation forte, simple et
dense, Écusson en triangle équilatéral. Élytres un peu plus larges que
le corselet, à angle huméral bien marqué, à calus oblong, touchant
presque le bord antérieur ; ponctuation dense et très superlicielle, avec
une où deux lignes de gros points un peu mieux marqués le long du
repli; à courbe régulière de l'épaule à l'extrémité, leur plus grande
largeur vers le milieu. Dessous brun avec l'extrémité des mandibules
noire, prosternum et mésosternum à ponctuation aussi fine, mais plus
dense que celle du mésosternum; abdomen très densément pointillé.
Fossette des épipleures prothoraciques grande,
ovale, abrupte en avant et en dehors, à peu près
également éloignée du bord antérieur et du bord
latéral, plus large et moins profonde que celle de
l'espèce précédente. Pieds d’un brun fauve, à pu-
bescence jaune. Plaques abdominales anguleuses,
complètes ou à peu près, sinuées à leur bord exter-
f #
ne, semblables à celles de l'espèce précédente. — Long. : 4,5-6,5 mill.
406 D' A. SIcARD.
Cette espèce parait répandue dans toute l'ile et plus commune sur
la côte. Elle est fort rare à la montagne d’Ambre, plus commune sur
les bords de la baie de Diego.
Montagne d’Ambre!; Ankorika!:; Diego Suarez (Alluaud); Ambo-
vombé (Decorse, collection du Muséum) : baie d’Antongil (Mocquerys) :
Fénérile ; Tamatave (Perrot, collection Oberthür).
A Ankorika, où j'ai capturé plusieurs exemplaires de cette espèce,
elle se trouvait sur une sorte de liane à suc lactescent, j'y ai pris éga-
lement la nymphe décrite par V. Xambeu (1. c., p. 119). La sécrétion
émise par les jointures est rouge et d’odeur très prononcée.
€. Crotchi, n. sp. — Hémisphérique; d’un roux peu brillant pas-
sant parfois au brunätre; à pubescence rousse plus longue et plus
fournie que chez les espèces précédentes. Tête médiocrement ponctuée,
à pubescence moins fournie que sur le reste du corps, sans longs poils
masquant le labre. Corselet transversal, plus de deux fois plus large
que long, à côtés à peu près droits jusqu'aux deux tiers, tronqués
obliquement de là à l’échancrure; très peu sinué à la base. Écusson
petit, triangulaire. Élytres à ue huméral bien marqué, un peu plus
larges que le corselet à la base, à rebord très étroit, régulièrement
arrondis, ayant leur plus grande largeur au milieu, à pointillé très
superficiel entremélé de gros points peu profonds, visibles seulement
au bord latéral, la ponctuation étant plus ou moins masquée par la
pubescence qui est dense et assez longue. Dessous d’un roux brunätre
assez clair, à ponctuation fine et peu dense, sauf
| sur l'abdomen. Plaques abdominales à peu près
En | complètes, ne touchant pas tout à fait le bord pos-
Uibe-e térieur du segment, beaucoup moins anguleuses
| ) que chez les espèces précédentes, leur partie ex-
terne inclinée en Eee et joignant le milieu de la
face postérieure de lépimère. — Long. : 4,5-5 mill.
Chez cette espèce, les ongles antérieurs sont munis d’une dent à
peine plus courte que l’ongle lui-même, ce qui les fait paraître bifides.
Elle ressemble aux petits exemplaires de C. puberula Cr., dont elle
se distingue par sa couleur d’un roux mat au lieu d’être roûge; par
sa pubescence très dense et par les caractères tirés des ongles et des
plaques abdominales.
Boéni, Mevatanana (D' Decorse), coll. du Muséum de Paris).
Je ne la connais d'aucune autre localité.
+ au
Coccinellides de la faune malgache. 107
C. bicolor, n. sp. — En ovale très court; d'un noir paraissant
ardoisé par l'effet de la courte pubescence jaune du dessus. Tête noire,
à ponctuation médiocre avec les antennes et les palpes bruns. Corselet
à ponctuation assez fine et médiocrement dense et simple ; transversal,
plus de deux fois aussi large que long, à côtés presque parallèles jus-
qu'aux deux tiers, tronqués obliquement en avant; à angles postérieurs
légèrement obtus, les antérieurs largement arrondis, avec les côtés de
l’'échancrure plus inelinés que chez les espèces précédentes ; à rebord
latéral très peu marqué. Écusson triangulaire. Élytres un peu plus
larges que le corselet, à angle huméral très arrondi, peu marqué, à
calus petit, à rebord très étroit ; régulièrement arrondis sur les côtés,
ayant au milieu leur plus grande largeur; à ponctuation très fine et
superficielle, presque dépourvue de gros points, sauf au bord latéral où
ils sont assez nombreux et disposés en ligne à peu près régulière ; à
pubescence jaune assez courte et clairsemée ne masquant pas la cou-
leur foncière. Dessous d’un rouge plus ou moins brun avec les pieds
(sauf la base des fémurs et les tarses) noirs. Le prosternum est très
comprimé latéralement, étroit et saillant dans sa partie intercoxale qui
est presque carénée. La ligne fémorale est en demi-cercle dont la partie
externe remonte presque verticalement au lieu d’être inclinée comme
chez les autres espèces et rejoint, ou presque, le bord antérieur en
dedans de la pointe de l’épimère. Ongles antérieurs et intermédiaires à
dent basale très longue. — Long. : 3,5-4,5 mill.
La couleur de cette espèce la fait facilement reconnaitre.
Andrahomana (Alluaud); Ambovombé {Decorse, coll. Muséum de
Paris).
L'exemplaire pris par Ch. Alluaud à Andrahomana et un de ceux
des chasses du D' Decorse sont un peu plus gros, mais je n'ai pu y
trouver aucune autre différence avec les petits exemplaires d’Ambo-
vombé.
C. morosa, n. Sp. — En ovale court; noir, à pubescence jaune
assez dense. Tête à ponctuation superficielle, presque glabre. Corselet
à côtés presque droits, beaucoup plus fortement convergents en avant
que chez l'espèce précédente, à angles postérieurs presque droits, les
antérieurs largement arrondis, moins visiblement tronqués que chez
les espèces précédentes, sinué à la base ; à ponctuation fine, dense, ré-
gulière. Écusson petit, triangulaire. Élytres un peu plus larges que le
corselet à la base, en courbe faible jusqu'aux trois quarts de la longueur
où ils se terminent assez brusquement en ogive large; à calus humé-
ral petit, plus éloigné et mieux séparé du bord antérieur de l’élytre
108 D' A. SIcARD.
que chez les autres espèces; ponctuation très fine et très superficielle,
avec une ligne irrégulière de gros points peu profonds le long du bord
latéral; à pubescence jaune, longue et dense masquant la couleur fon-
cière. Dessous noir brun, à ponctuation fine et superficielle, avec le
prosternum fortement comprimé entre les hanches antérieures. Plaques
abdominales à partie externe oblique, concave, se dirigeant vers le
bord externe du segment. Fossette du prothorax plus petite et plus
arrondie que chez les espèces précédentes. Pieds concolores ; les ongles
antérieurs et aussi les intermédiaires à dent interne longue. — Long. :
6,7 mill.
Un seul exemplaire en assez mauvais état pris par moi à Ankorika.
Sa grande taille et la couleur du dessous, la forme des plaques abdo-
minales distingueront cette espèce.
Il existe une autre espèce de Cyrlaulis de coloration analogue,
C. tristis Gorh., du sud de l'Afrique. Toutes les espèces malgaches de
couleur noire s’en distingueront par la couleur de la tête et du bord
antérieur du corselet qui sont de couleur rouge chez l'espèce africaine.
TABLEAU DES ESPÈCES.
1. Ongles antérieurs munis d’une dent large à la base... ..... 2
—— Ongles antérieurs avec une dent longue, faisant paraitre
longle/presque (biere Perse PCR ARRETE 3
2. Entièrement noir, à pubescence rousse; fossette de lépi-
pleure prothoracique atteignant le bord antérieur en
forme de court et large sillon........... rufovillosa, n. sp.
— Entièrement rouge, à pubescence d’un rouge jaune ; fossette
de l’épipleure prothoracique ovale, également éloignée
des bords antérieur et latéral. ............... puberula Cr.
3. Entièrement roux, à pubescence rousse; plaque abdominale
incomplète, la partie externe ne dépassant pas le milieu
du”sesmentr rene MER Er re EN UER CL Crotchi, n. Sp.
— Dessus noir, à pubescence rousse; plaque abdominale com --
plète, la partie interne atteignant l'angle interne de lépi-
V2 1 TR D an 2 0 co Jo 4.
%. Dessous rouge, sauf les épipleures et les pattes (moins la
base des fémurs) qui sont noirs ; fossette de l’épipleure
prothoracique ovale, assez grande, limitée en dehors par
un bourrelet étroit; taille moyenne.......... bicolor, n. Sp.
— Dessous noir; taille plus grande; fossette de l’épipleure
prothoracique arrondie, petite, sans bourrelet. morosa, n. sp.
Coccinellides de la faune malgache. 109
2. Gen. Ambrocharis, n. 2en.
Presque hémisphérique ou en ovale très court. Tête enchässée
dans le prothorax jusqu’au delà du milieu des yeux, plus longue que
large; mandibules assez longues, non cachées par le labre, bifides; an-
tennes atteignant à peu près la moitié des côtés du prothorax, insérées
à la partie antéro-interne des yeux, vers leur tiers ou leur quart an-
térieur, de onze articles, le premier dilaté en cercle aplati, à massue
grosse, formée des quatre derniers articles, arrondie au côté interne,
Épistome rétréci au niveau de l’insertion des anten-
nes, puis dilaté légèrement, échancré en are de Sr
cercle antérieurement. Corselet transversal, échancré y
en are de cercle à sa partie antérieure. Élytres à Y
rebord très étroit, en ogive postérieurement. Pro-
sternum fortement comprimé entre les hanches anté- Gen. Ambrocha-
rieures qu’il dépasse un peu en arrière, dépourvu de ris. Prosternum
fossette en dessous; mésosternum droit à sa partie etmésosternum.
antérieure; plaques abdominales complètes, en arc
de cercle, n’atteignant pas le bord postérieur du premier segment abdo-
minal. Épipleures plans, non fovéolés. Fémurs longs, dépassant un
peu la face externe des épipleures; tibias simples, non sillonnés;
ongles munis d’une dent large à la base; abdomen de cinq segments.
Ce genre se distingue de tous ceux de la tribu par ses ongles dentés
et son prothorax sans fossette; ce dernier caractère, joint à la lon-
gueur des fémurs, indique un animal à allure vives. La fossette pro-
thoracique en effet, chez les Cyrtaulis qu'il m’a été donné d'observer
en vie, ne sert point à loger la massue des antennes. Ces dernières
sont abritées derrière la dilatation de leur premier article et sous le
dernier article du palpe maxillaire qui est gros, épais, et les recouvre
entièrement. C’est le tarse antérieur qui, lorque linsecte s'applique
sur une feuille ou une branche, se loge dans la dépression prothora-
cique, le tibia n'étant pas sillonné pour le recevoir. Dans le genre
Ambrocharis où la longueur des fémurs empêche déjà la coaptation
de l’insecte sur une surface plane, cette fossette n'avait pas de raison
d'exister.
A. variegata, n.5p. — En ovale très court, presque hémisphé-
rique, très convexe. Tête noire, grosse, finement ridée entre les veux ;
labre rougeäâtre ; antennes et palpes jaunes. Corselet transversal, à peu
près deux fois aussi long que large sur les côtés, échancré en arc de
cercle antérieurement, convexe, un peu explané latéralement, à bords
latéraux en ligne courbe assez prononcée ; un peu rétréci en avant et en
110 D' A. SicARD.
arrière, à côtés rebordés, à base sinuée; les angles postérieurs droits,
les antérieurs arrondis longuement, à peine marqués ; d’un rouge brun
clair, à pubescence jaune courte et clairesemée, à ponctuation très fine
et superficielle. Écusson petit, noir, triangulaire. Élytres de Ja largeur
du corselet à la base, élargis en ligne courbe régulière à peu près
jusqu'au milieu, en ogivelarge de là à l'extrémité où ils s’arrondissent
séparément; sinués sur les côtés au niveau des genoux postérieurs,
munis d’un rebord très étroit, un peu relevé, très distinct jusqu’à
l'extrémité; ponctuation fine, superficielle, les gros points assez rares
sur le disque et formant une traînée le long du bord latéral; pubes-
cence fine et clairsemée, d’un jaune doré; noir, avec trois taches rou-
ges (2, 1). La tache 1 étendue du quart antérieur à la moitié de la
longueur, en ovale court et régulier, aussi large que le tiers d’un ély
tre, rapprochée de la suture d’une distance égale à environ la moitié
de sa propre largeur; tache 2 un peu plus courte, plus arrondie à
égale distance entre la tache 1 et le bord latéral ; tache 3 irrégulie-
rement arrondie, des deux tiers aux sept huitièmes de la longueur,
plus grosse que les précédentes, touchant presque par son angle
postérieur le bord latéral, à peu près à la même distance de la su-
ture que la tache 1. Dessous convexe, à ponctuation fine, plus dense
sur l’abdomen ; rouge sur les épipleures ; les méso et métasternum et
le milieu du premier arceau ventral noirs. Pieds entièrement rouges.
Plaques abdominales en arc de cerele, leur partie externe oblique
atteignant l’angle interne de l’épimère. — Long. : 3,5-4 mill.
J'ai pris quelques exemplaires de cette remarquable espèce à la
montagne d’Ambre, vers 900% d'altitude, sur des balsamines presque
arborescentes où l’insecte courait vivement le long de la tige et sur
les feuilles, s’envolant avec la plus grande facilité.
3. Gen. Discoceras, n. gen.
En ovale court et peu convexe; tête carrée, avec le labre transversal,
un peu rétréci en avant, masquant les mandibules. Épistome avec une
échancrure en forme de trapèze ; yeux presque entièrement recouverts
par le prothorax ; les antennes insérées à leur partie antérieure et en
dedans ; ces dernières de onze articles, atteignant à peine le milieu des
côtes du prothorax : le premier article for-
tement dilaté en forme de cercle aplati;
Dante massue grosse, convexe en dedans, Îfor-
mée des quatre derniers articles. Corselet
Gen. Discoceras. Antenne, transversal, à peine rétréci en avant, à
és.
Coccinellides de la faune malgache. au
échancrure presque rectangulaire, à fond droit; élytres à peine plus
larges que le prothorax, faiblement arrondis. Prosternum plan entre
les hanches antérieures, sans fossette aux épipleures; mésosternum
droit; plaques abdominales anguleuses, n’atteignant pas le bord pos-
térieur de l’arceau, leur partie externe remontant presque vertica-
lement un peu en dehors du milieu de la partie de la base du premier
segment comprise entre l'épipleure et le prolongement intercoxal :
épimères postérieurs petits ne séparant pas complètement l'abdomen
de l'extrémité inférieure de l’épisterne métathoracique ; ventre de cinq
segments. Épipleures concaves. Fémurs longs, aplatis, atteignant le
bord externe de Pépipleure; tibias intermédiaires et postérieurs
aplatis fortement, dilatés en ligne courbe un peu après le genou sur
leur partie externe, tranchants à leur partie interne; ongles antérieurs
simples, les intermédiaires et les postérieurs dentés.
L'absence de fossette au prothorax et les caractères tirés des ongles
antérieurs distinguent ce genre de tous les autres du même groupe,
Il ne renferme qu’une seule espèce.
D. fulvivestis, n. sp. — En ovale court et large, peu convexe:
roux, couvert d'une pubescence rousse assez longue et dense en dessus,
courte et clairsemée à la partie inférieure du corps. Tête enfoncée
dans le prothorax au delà du milieu des yeux, à ponctuation fine et
superficielle ; antennes et palpes jaunes. Corselet transversal, deux fois
aussi large que long, rebordé sur les côtés, sinué à la base, à ponc
tuation fine, assez dense, simple, Écusson petit, pointillé, un peu plus
long que large. Élytres à peine plus larges que le corselet, en ligne
faiblement courbe sur les bords, à calus peu marqué, ayant leur
plus grande largeur vers le milieu, en courbe large à l'extrémité ; à
ponctuation bien plus fine et plus superficielle que celle du corselet,
avec quelques gros points très peu profonds surtout vers le bord
externe; rebord mince et étroit, indistinct en arrière. Dessous luisant.
Prosternum et mésosternum avec quelques gros points; métasternum
à ponctuation superficielle et écartée; points fins et denses sur l’abdo-
men, sauf sur le prolongement intercoxal du premier
segment où elle est assez forte, aciculée et peu dense.
Le Épipleures concaves, non fovéolés, prolongés jusqu’à
= la courbure postéro-externe des élytres, superficielle-
— ment ridés. Pieds roux. Plaques abdominales en are
de cercle anguleux, lisses, m’atteignant pas le bord
postérieur du segment, remontant presque verticalement en dedans de
l'angle interne de l’épimère dont elles restent assez éloignées,
1142 D' A. SicaRp.
Boéni, Mévatanana (D' Decorse), coll. du Muséum de Paris.
4. Gen. Hovaulis, n. gen.
J'ai établi cette coupe générique pour deux petites espèces sem-
blables aux Aulis, mais avec tous les ongles simples. IL est infiniment
probable que Aulis plantaris Muls. (Opusc. IT, p. 135), du Cap de
Bonne-Espérance dont je n'ai pas vu le éype mais qui à un système
de coloration analogue (noir avec les élytres ornés d’une tache rouge
ponctiforme)et, d'après Crotch (Revision, p. 295), tous les ongles sim-
ples, doit également appartenir à ce genre dont voici les caractères :
En ovale court et peu convexe, pubescent. Tête enfoncée dans le
prothorax jusqu’au delà du milieu des yeux. Antennes insérées en
dedans et tout près de la partie antérieure de ces organes ; à premier
article dilaté en forme de disque; de onze articles, les quatre derniers
formant une massue longue, arrondie à l'extrémité, en ligne courbe en
dedans, rectiligne en dehors. Corselet transversal, à échancrure pro-
fonde, presque carrée, les bords antérieurs tronqués comme dans le
genre Cyrtaulis, sans fossette aux épipleures. Élytres
als | | | plus larges que le prothorax à la base, en courbe
RTE légère sur les côtés, très large à l'extrémité, à calus
es £ ] huméral petit ct arrondi. Épipleures légèrement con-
| caves, sans Îovéoles, distincts jusqu'à l’extrémité
des élytres. Prosternum très convexe; mésosternum à peu près droit
en avant; métasternum grand, épimères petits. Plaques fémorales à
peu près complètes, en arc de cercle, atteignant les trois quarts de
l’arceau, remontant en dedans de l’épimère. Fémurs aplatis, les posté-
ricurs atteignant le bord externe de l’épipleure; tibias très aplatis,
tranchants sur leur arête externe, sauf à l’extrémité où ils présentent
un très courte gouttière ; ongles simples.
H. meridionalis, 1. sp. — Tête noire, très pubescente, avec
l’épistome et le labre roux; antennes et palpes roux. Corselet trans-
versal, d’un rouge brun assez clair, avec les côtés très étroitement
bordés de noir ; en ogive large et non sinué à la base; à côtés presque
droits jusqu'aux deux tiers de la longueur, puis obliquement dirigés
en dedans jusqu’au niveau de l’échancrure ; à ponctuation fine, simple
et à pubescence rousse, rare, Écusson noir, triangulaire, pointillé.
Élytres un peu plus larges que le corselet à la base, à angle huméral
bien marqué; faiblement arrondis jusqu'aux trois quarts, terminés en
courbe large; à ponctuation fine, très superficielle, à gros points très
clairsemés sauf sur les côtés ; à repli extrêmement étroit; à pubescence
LL ii
Coccinellides de la faune malgache. 113
d’un gris roussätre longue, couchée, clairsemée, ne masquant pas la
couleur foncière; d’un noir mat, avec une tache rougeûtre sombre en
demi-cercle, dont la partie postérieure couvre depuis
l'extrémité de l’élytre un peu en dehors de la suture | ! }
jusqu’à la courbure postéro-externe, étendue de lex-
trémité aux cinq sixièmes de la longueur, étroitement
prolongée le long du bord postérieur jusqu’à la suture d’une ma-
nière peu nette, Dessous d’un rouge brunâtre, un peu plus clair sur
les parties latérales, avec les épipleures noirs. Pieds roux. Pubescence
du dessous courte et assez dense. — Long. : 4,5 mill.
Pays Androy (Alluaud); pays Androy, Tsitevempeky (D° Decorse).
H. septentrionalis, n. sp. — Très semblable au précédent.
Tête entièrement rousse, à pubescence assez fournie; antennes et
palpes d’un roux clair. Corselet comme chez l'espèce précédente, sans
bordure noire extérieurement. Écusson noir. Élytres un peu plus
larges que le corselet à la base, un peu plus fortement arrondis sur les
côtés que chez H. meridionalis; ponctuation très fine et très superfi-
cielle, avec les gros points beaucoup plus nombreux que chez l'espèce
précédente; calus huméral plus petit et moins saillant; pubescen ce
d'un roux vif, dense, masquant la couleur foncière de l’élytre; celle-ci
est d’un noir mat avec une très étroite bordure rousse à la partie
externe et une tache rousse, située au niveau de la cour-
| bure postéro-externe de l’élytre, mais plus éloignée de la
es suture que chez l'espèce précédente, plus étroite au côté
externe et dirigée obliquement en dedans jusque vers le
milieu de la largeur et le sixième postérieur de la longueur de lély-
tre, étroitement prolongée en dedans jusqu’à la suture. Dessous roux
comme chez l'espèce précédente. — Long. : 4,2 mill.
Montagne d’Ambre!, un seul exemplaire, au vol.
Je ne puis considérer cet insecte comme une variété claire du pré-
cédent à cause de sa forme plus convexe, plus courte, plus arrondie,
de sa ponctuation différente, à gros points plus nombreux, de ses
tibias moins aplatis avec le sillon externe prolongé plus longuement.
La faune de la montagne d’Ambre est d’ailleurs tout à fait différen Le
de celle du sud de Pile.
Les deux espèces pourrontse distinguer au moyen du tableau suivant :
1. Tôte et épipleures noirs; pubescence rare. meridionalis, n. Sp.
— Tête et épipleures roux; pubescence très fournie........
ns s Pi at septentrionalis. !. Sp,
Ann. Soc. ent. Fr., LXXvIIt [1909]. 8
114 D' A. SICARD.
5. Gen. Peralda, n. gen.
Hémisphérique, très convexe, pubescent. Tête enfoncée dans le
prothorax jusqu’à la partie postérieure des yeux; ces derniers oblongs,
petits, peu saillants; joues longitudinales ; antennes insérées sous la
suture très visible qui sépare le front de l’épistome, vers le tiers anté-
rieur de la partie externe des yeux. Épistome très court, échancré en
arc de cercle; labre transversal, concave en avant. Antennes très
srêles, plus courtes que la largeur du front où à peine aussi longues,
de onze articles, à massue peu marquée, fusiforme. Mandibules courtes,
bifides, à dents inégales, la dent inférieure la plus longue; palpes
maxillaires courts, sécuriformes. Corselet transversal, arrondi à la
base, rétréci en avant, à échancrure antérieure presque carrée. Écus-
son moyen, en triangle équilatéral. Élytres de la largeur du corselet
à la base, à calus très petit, très arrondis, très convexes, abrupts sur
les côtés, sans repli bien marqué. Épipleures très étroits, concaves,
distincts jusque tout près de l'extrémité. Prosternum large, peu con-
vexe, non comprimé entre les hanches antérieures, sans carène ni
sillon; épipleures du prothorax sans fossette; mésoster-
|| | num en arc de cercle concave antérieurement, droit en
Fr arrière où il est un peu plus étroit qu’en avant. Méta-
| sternum grand, transversal. Ventre de cinq arceaux ;
/ plaque fémorale en arc de cercle n’atteignant pas tout
à fait le bord postérieur du segment auquel elle reste
parallèle jusqu'au bord latéral. Pieds grêles ; tibias coupés oblique-
ment à l’extrémité, à face externe plane, seulement un peu concave
à l'extrémité. Tarses courts; onychium muni d’une plantule convexe;
ongles dentés à la base.
La gracilité des antennes, leur mode d'insertion et les caractères
tirés des ongles et des plaques abdominales, distinguent ce genre qui
semble représenter à Madagascar le genre Chnoodes.
P. 4-guttata, n. sp. — Hémisphérique, très convexe. Tête d’un
roux brunâtre, carrée, un peu plus foncée sur le vertex; à pubescence
blanchâtre assez peu fournie et à ponctuation très fine; front séparé
de lépistome par une suture convexe en avant, en arc de cerele; épi-
stome très court, échaneré largement en avant: labre court, transver-
sal, concave, flave. Antennes et palpes d’un jaune testacé. Corselet
court, convexe, en demi-cerele à la base, légèrement tronqué au-
devant de l’écusson; à bords latéraux droits, rétréci fortement en
avant, avec les angles postérieurs droits, les antérieurs arrondis, le
bord antérieur fortement échancré en carré, avec le bord postérieur
Coccinellides de la faune malgache. 15
de l’échancrure en ligne droite; non rebordé ; d’un noir brun luisant,
un peu plus clair aux angles antérieurs ; à ponctuation simple, fine
et superficielle; à pubescence grisâtre assez longue et rare. Écusson
triangulaire, de même couleur que le corselet. Élytres fortement
arrondis, très convexes, de la largeur du corselet à la base, fortement
arrondis jusqu’à l'extrémité, ayant leur plus grande largeur au milieu ;
à ponctuation fine, superficielle, simple ; à pubescence clairsemée d’un
roux grisàtre ; à calus huméral petit et peu saillant; couleur foncière
d’un noir brun plus clair sur les côtés; marqués de deux gouttes d’un
jaune pâle (4, 1). La tache 1 située environ du sixième aux deux
sixièmes de la longueur, occupant le quart moyen de la largeur,
arrondie; la tache 2 en arrière de 1, ronde, plus petite, deux fois
plus rapprochée de la suture que du bord latéral, située environ
aux trois cinquièmes de la longueur. Dessous brunâtre, à pubescence
courte; milieu du métasternum marqué de gros points, les côtés
lisses; plaques abdominales complètes, en segment de cercle, leur
partie externe se confondant avec le bord latéral. Pieds d’un roux
flave.
Madagascar-centre : Ambositra, ma collection (ex Rolle).
V. ORTALIINI.
Ce groupe a les affinités les plus étroites avec le suivant et le pré-
cédent, entre lesquels il sert de transition naturelle. IL se sépare du
premier par son épistome sans échancrure et ses antennes de moins de
onze articles, du second par son prothorax moins large que les élytres ;
ces derniers ne continuant pas la courbe du premier, leur angle humé-
ral ne se juxtaposant pas à l'angle postérieur du corselet, mais séparé
de lui par un espace angulaire assez prononcé.
Des deux genres malgaches qui font partie de ce groupe, l'un se
rapproche du groupe précédent par ses antennes à premier article
semni-circulairement dilaté, l’autre du groupe suivant par ses antennes
de dix articles et la forme générale du corps. Les plaques abdominales
dans les deux genres sont aplaties, très transversales et non pas ar-
rondies postérieurement ou anguleuses.
Les deux genres peuvent se caractériser ainsi :
1. Labre court, transversal; antennes de huit articles. ...... :
PR LA NES LOUE RARE AU . À. Rodolia Mu.
2, Labre aussi long que large ; antennes de dix articles. ....,
is A Dana ec braue re vn PB talla Muls:
116 D' A. SICARD.
1. Gen. Bodolia Muls.
Ce genre se distingue par son prosternum extrêmement court, dé-
clive et semblant s’enfoncer sous le mésosternum à sa partie posté-
rieure, par ses antennes de huit articles, petites, son corselet plus étroit
à la base que les élytres, ses pattes larges, ses élytres de consistance
peu dure.
Aux deux espèces malgaches déjà connues et décrites, l’une par Mul-
sant, l’autre par J. Weise, j'ajoute sept espèces et une variété nou -
velles.
R. chermesina Muls. — En ovale court, d’un rouge jaunâtre (rose
quand l’insecte est frais), plus clair en dessous. Pubescence jaunàtre
courte et médiocrement dense. Ponctuation simple. Antennes courtes
à premier article gros, renflé; de huit articles, dont les quatre derniers
forment une massue ovoide, allongée. Corselet transversal, en ogive
sinuée à la base, à côtés fortement arrondis, les angles postérieurs non
marqués, les antérieurs avancés, arrondis. Écusson étroit, en triangle
allongé, élytres plus larges que le corselet à Ja
base, à angle huméral émoussé, à calus petit et
ee peu saillant ; très peu convexes, leur point le plus
ns Sa "_ saillant situé avant le milieu de leur longueur.
Prosternum muni de deux carènes saillantes entre
R. chermesina. — lesquelles est un large sillon, légèrement conver-
Prosternum et mé- gentes et réunies en avant par une carène arquée
-Sosteraum; . a; transversale qui dépasse légèrement le bord anté-
h. i, hanches. rieur du prosternum; son bord postérieur décli-
ve, semblant s’enfoncer sous le mésosternum ; ce
dernier très concave à la partie postérieure, droit antérieurement, avec
un très léger bourrelet le long de l’échancrure postérieure au niveau
du prolongement du métasternum. Ventre à ponc-
tuation fine. Plaques abdominales aplaties, atteignant
à peu près la moitié de l’arceau. Pattes courtes, ro- fa
bustes; tibias aplatis, sillonnés antérieurement à leur nl
tiers inférieur, avec un angle très obtus à leur we
tranche externe qui est garnie de soies assez longues et raides.
ha
\
var. dionysia, nov. — Élytres avec une bordure brune étendue à la
base (en laissant l’écusson elair) sur la suture et le long du bord latéral
quireste étroitement jaune ainsi que l'extrémité. — Long. : 4,2-5 mill.
Madagascar : Imerina (Sikora, coll. Alluaud); La Réunion; Maurice ;
Seychelles (Aluaud).
Lines à
Coccinellides de la faune malgache. 117
Cette espèce parait rare à Madagascar. Je ne l'ai jamais prise à la
montagne d'Ambre, mais j’en ai recu plusieurs exemplaires capturés à
S'-Denis (Réunion) par le capitaine Guyenet, parmi lesquels deux de
la variété à élytres bordés de noir.
L'indication Seychelles est donnée d’après le catalogue de Ch. Al
luaud, je n’en n’ai jamais vu de cette localité.
Cette espèce me semble distincte de fumida Muls., de l'Inde, à
laquelle Crotch la réunit.
C’est par erreur que J. Weise (Ann. Soc. ent. Belg., 1895, p. 149)
donne les ongles comme bilides, cela n’est vrai que pour les ongles
antérieurs ; les intermédiaires et les postérieurs sont munis d'une large
dent à la base.
R.insularis Weise. — Subhémisphérique, très convexe, d’un jaune
plus ou moins brunâtre et à pubescence jaune assez dense et très
courte. Tête à pubescence très courte; antennes à premier article for-
tement dilaté, palpes maxillaires à der-
nier article presque cylindrique, obli-
Ve eu quement tronqué au bout au lieu d’être
élargi comme dans l’espèce précédente.
R. chermesina. R. insularis. Corselet transversal, à angles anté-
Palpes maxillaires, dernier article. rieurs moins avancés que chez cher-
mesina. Écusson grand, large à la base.
Élytres plus larges que le corselet, à angles huméraux bien marqués, à
calus saillant ; régulièrement arrondis jusqu’à l'extrémité, leur point le
plus convexe situé au milieu de la longueur. Dessous d’un roux plus
clair. Prosternum avec deux carènes arquées réunies antérieurement ;
à pubescence courte et assez dense. Plaques abdominales comme dans
l'espèce précédente, avec le prolongement intercoxal du premier arceau
ventral beaucoup plus large. Ongles antérieurs bifides, les intermédiai-
res et les postérieurs dentés.
Bien distincte de chermesina Muls., par sa taille plus petite, sa forme
plus convexe et plus arrondie, ses élytres à angle huméral mieux
marqué, à calus plus saillant, son écusson plus large, le premier article
des antennes plus irrégulièrement dilaté et la forme de ses palpes
maxillaires. L'angle des tibias semble aussi plus accusé, — Long. :
2,25-4,5 mill.
Imerina (Sikora sec. Weise); baie d’Antongil (Wocquerys); Andro)
(Decorse); Anüdevorante (Mattiaux) ; Madagascar, sans localité précise
(Grandidier, Goudot).
118 D' A. SIcARD.
Cette espèce parait rare partout et semble ne pas se trouver à la
montagne d’Ambre ni dans le sud de Pile.
R. prosternalis, n. Sp. — Subhémisphérique ; d’un rouge rosé
en dessus, orangé en dessous. Pubescence d’un roux doré assez dense.
Antennes à premier article fortement dilaté en avant. Corselet trans-
versal, à angles postérieurs arrondis, les antérieurs avancés, à côtés
légèrement courbes. Écusson triangulaire. Élytres plus larges que le
corselet, à angles huméraux émoussés, à calus petit, régulièrement
arrondis, peu convexes; ailes noires. Prosternum couvert en avant de
longs poils jaunes, plutôt sillonné au milieu que caréné. Mésosternum
droit en avant, échancré en arrière en forme de trapèze, sans rebord.
Métasternum avec une ligne de longs poils jaunes
+ vla à sa partie postérieure, couvrant le prolongement
(RER intercoxal du premier segment. Plaques abdomi-
Me era nales en forme de bande étroite, n’atteignant ni
d'os le milieu de l'arceau en arrière, ni le bord externe
en dehors. Pieds d’un rouge rosat, robustes; an-
gles de l’arête externe des tibias émoussés. — Long. : 2,25 mill.
Jai reçu un exemplaire de cette espèce de Tamatave. Elle est bien
reconnaissable à sa forme déprimée et arrondie, à sa taille petite, aux
longs poils et à la forme de son prosternum; et à sa couleur.
R. minuta, 0. Sp. — Subhémisphérique et d’un rouge jaune en
dessus ; à pubescence d’un jaune clair assez dense et longue. Antennes
à premier article dilaté. Tête grosse. Corselet en ogive très large et
sinuée à la base; à côtés arrondis; à angles antérieurs peu avancés,
arrondis; à échancrure large et médiocrement profonde. Écusson en
triangle équilatéral. Élytres plus larges que le corselet à la base, ar-
rondis aux épaules, à calus bien marqué; ailes inférieures blanchâtres.
Épipleures très concaves. Dessous d’un jaune plus pâle, à pubescence
courte. Prosternum extrêmement petit, légérement convexe, enfoncé
entre les hanches antérieures, sans trace de carène, droit en arrière,
arrondi en avant et légèrement rétréei à sa partie postérieure. Méso-
sternum droit en avant, Concave en arrière. Plaques abdominales
extrêmement petites, en forme de bande comme dans l'espèce précé-
dente. — Long. : 2 mill.
Sa petite taille et la couleur des ailes inférieures la distingueront
acilement de toutes les autres espèces. Je possède deux exemplaires
de cette espèce trouvés morts dans une toile de Nephila madagasca-
riensis, à la montagne d’Ambre.
Coccinellides de la faune malgache. 119
R. apicalis, n. sp. — En ovale court, peu convexe, légèrement
atténuée en arrière ; à pubescence grise, clairsemée. Tête grande, d’un
noir brunätre passant au rouge brun sur le labre et l’épistome. Antennes
rousses, à premier article dilaté antérieurement en demi-cercle ; palpes
d’un roux brun. Corselet à côtés fortement arrondis et finement rebor-
dés, tronqué en avant de l’'écusson, à échancrure presque carrée, les
angles antérieurs peu avancés, arrondis, les postérieurs indistincts;
noir, avec une tache triangulaire rouge aux angles antérieurs. Élytres
un peu plus larges que le corselet, arrondis aux épaules, à calus bien
marqué mais petit, en ligne courbe faible jusqu’à l'extrémité; luisants,
à pubescence couchée, à ponctuation simple extrêmement fine; noirs
avec l’apex étroitement rougeûtre. Ailes inférieures noires. Dessous
d’un roux brunätre, à pubescence jaune. Prosternum très étroit, bi-
caréné, Mésosternum et métasternum noirs, sauf sur les parties laté-
rales. Épipleures brunâtres. Pieds robustes ; angles de l’arête externe des
tibias bien marqués. — Long. : 3,5 mill.
Montagne d’Ambre!, un exemplaire.
Je l'avais d'abord considérée comme une variété de l'espèce suivante,
mais elle en diffère par sa forme plus atténuée, son aspect plus luisant,
la couleur noire de la poitrine, la présence d’une bordure apicale et
l'absence de tache discale aux élytres. Elle se distingue de À. obscura
Weise, par l’absence de tache commune rouge à la base des élytres, de
picicollis Weiïse, par la couleur rouge du dessous et des pattes, elle est
d’ailleurs beaucoup plus grosse que cette dernière espèce et plus petite
que la premiere.
R. Alluaudi, n. Sp. — Subhémisphérique, médiocrement con-
vexe, d’un noir brun en dessus; à pubescence grise, courte et assez
dense; à ponctuation très fine, très dense et très superficielle. Tête
noire avec le labre rougeâtre; antennes à premier article dilaté anté-
rieurement en demi-cercle, jaunes ainsi que les palpes. Corselet très
transversal, à côtés rétrécis, fortement arrondis, à échancrure anté-
rieure obliquement coupée sur les côtés, à angles postérieurs indis-
tincts, les antérieurs arrondis; base bisinuée, tronquée au-devant de
l’écusson; noir brillant, avec une très étroite bordure sur les côtés et
en avant formant parfois une tache allongée au niveau de l'œil. Écus-
son en triangle large, pointillé. Élytres plus larges que le corselet à la
base, à angle huméral arrondi, à calus bien marqué, en courbe régu-
lière de la base à l'extrémité; noirs, avec une tache arrondie étendue
sur chaque élytre du cinquième aux deux cinquièmes de la longueur,
occupant environ le tiers de la largeur, deux fois plus rapprochée de
120 D' A. SICARD.
la suture que du bord externe. Épipleures noirs, ainsi que les ailes
inférieures. Dessous d’un rouge brun. Prosternum en rectangle antéro-
postérieur, non caréné, moins déclive que dans les autres espèces.
Mésosternum échancré en arrière; métasternum en arc de cercle con-
vexe à sa partie antérieure qui est rebordée. Plaques abdominales
‘extrêmement petites, atteignant à peine le quart ou le cinquième de
l’arceau. Pieds de la couleur du fond, angle de l’arête externe des
tibias assez marqué. — Long. : 2,5-3 mill.
var. equestris, nov. — Les deux taches réunies en une bande
commune.
Fort-Dauphin (Alluaud): région de PAndroy (Decorse), avec la va-
riété. Cette espèce paraît spéciale au sud de l'ile. Elle se distinguera
comme l'espèce précédente des insectes du même genre à élytres fon-
cés décrits de l'Afrique du Sud.
D'après une note qui accompagnait l’insecte, la sécrétion qu’il émet
serait rouge.
R. quadrispilota, 0. Sp. — En ovale court, noire, médiocre-
ment convexe. Tête d’un noir profond; palpes et antennes bruns, ces
dernières à premier article dilaté en ligne courbe à sa partie anté-
rieure, le second globuleux ; à pubescence grisâtre très courte et clair-
semée. Corselet transversal, à base en ogive très large, tronquée au-
devant de l’écusson; angles postérieurs arrondis, les antérieurs avan-
cés ; à pubescence grisàtre, à ponctuation très fine et très superficielle.
Écusson médiocre, en triangle équilatéral, pointillé, légèrement en-
foncé. Élytres un peu plus larges que le corselet à la base, à angle
huméral arrondi, mais bien marqué, à calus huméral saillant, arrondis
régulièrement jusqu'aux deux tiers, atténués de là à l'extrémité, ayant
leur plus grande largeur au milieu, et leur point le plus convexe au pre-
mier tiers de leur longueur; noirs, à pubescence grise assez clairsemée ;
marqués chacun de deux petites taches d’un rouge
I sombre peu nettes: la première située près de la
re . CUS base qu'elle n’atteint pas, à égale distance du calus
: huméral et de la suture, égale environ au septième
R. quadrispilo- de la largeur de l’élytre, de forme arrondie ; la seconde
la. Proster- environ aux trois cinquièmes de la longueur, de
num et méso- ynême taille et de même forme que la tache 4, sur le
sternum. disque, à peu près à égale distance du bord latéral et
de la suture. Dessous noir ainsi que les épipleures:;
à pubescence grisàtre, courte et clairsemée. Prosternum très déclive,
Coccinellides de la faune malgache. 124
en carré long, non caréné, plan, très enfoncé entre les hanches.
Mésosternum en arc de cercle concave postérieurement ; métasternum
convexe en avant. Ventre noir ainsi que les pieds. Arête externe
des tibias nettement anguleuse. — Long. : 2,5 mill.
Andronofanzava (!}, deux exemplaires faisant partie de ma collec-
tion (lieutenant Méchin).
R. quadriplagiata, 0. sp. — Subhémisphérique, très convexe,
presque globuleuse. Tête noire, avec l’épistome parfois un peu plus
clair; antennes jaunes {à premier article dilaté semi-
circulairement en avant) ainsi que les palpes. Cor-
ff selet à angles postérieurs indistincts, les antérieurs
un peu avancés et arrondis; noir, à pubescence
R. quadriplagia- grise, avec les angles antérieurs parfois rougeàtres ;
la. Antenne. à ponctuation très fine ettrès superticielle. Écus-
son triangulaire, grand. Élytres un peu plus lar-
ges que le corselet à la base, arrondis régulièrement jusqu'à lextré-
mité, avec un calus huméral bien marqué et assez gros; à ponctuation
extrèmement dense et bien marquée, beaucoup plus grosse que dans
les autres espèces du genre; noirs, à pubescence grise très courte;
ornés chacun de deux grosses taches d’un jaune orangé : la tache 1 à
la base dont la sépare un très étroit liséré, couvrant un peu plus du
tiers de la largeur de l’élytre, et étendue de la base au quart antérieur
de la longueur, un peu plus longue que large ; la tache 2 en carré lé-
gerement transversal, de la moitié aux trois quarts de la longueur,
couvrant environ la moitié de la largeur de l’élytre, à peu près à égale
distance de la suture et du bord externe. Dessous ordinairement d’un
roux vif, avec la poitrine rembrunie plus ou moins largemeñt, parfois
entièrement roux ainsi que les pieds (G?). Prosternum carré, sans Ca-
rènes. Plaques abdominales prolongées jusqu'aux deux tiers de l’ar-
ceau, complètes; ongles antérieurs bilides, les intermédiaires et les
postérieurs dentés. Pieds jaunes ou d’un brun jaune avec les fémurs
parfois noirâtres (Q?). — Long. : 1,5-2,5 mill.
J'ai pris quelques exemplaires de cette rare espèce à la montagne
d'Ambre, en battant des arbustes, Elle se distingue facilement de la
précédente par la grandeur des taches des élytres, la couleur de lab-
(1) Village indigène situé au sud-ouest de la forêt d'Ambre, à proximité de
la baie d'Ambaro et occupé par des tirailleurs sénégalais dont le chef de
poste, le lieutenant Méchin, m'a fait récoller de nombreux Coléoptères,.
122 D' A. SIcARD.
domen et des pieds, par sa iorme globuleuse et par l'étendue des pla-
ques abdominales.
TABLEAU DES ESPÈCES.
1. Élytres concolores (sauf parfois l'extrémité)! ............. 2,
— Élytres foncés à taches claires... .:.. MR ON 6.
— Élytres rouxia bordure noiratre LU MN LT
SPAS CRETE CRSENES chermesina Muls. var. dionysia, nov.
2. Élytres d’un noir uniforme, à bordure apicale claire......
ARE RE ENTER TEE OV SERRE PERTE EETE RE CT DE apicalis, n. Sp.
= Élyires d'un rowcdunifdrines. 24 MS. ON À 3
D. AÏCSANIÉTIEUTES DOITES eee ee anse to ent SÉRIE L.
— Ailes inférieures transparentes ou jaunâtres; taille très pe-
(TONER Pure BA EN ce AE EEE 2 minuta, n. Sp.
4. Premier article des antennes semi-circulairement dilaté en
avant; dernier article des palpes maxillaires presque
cylindrique. ...…. ee UE NA RME Éd Nes Pre D.
— Premier article des antennes renflé régulièrement; dernier
article des palpes maxillaires très dilaté en avant......
a Dane CS DEL RNS me ANR ET ... Cchermesina Mu.
». Prosternum couvert en avant de longs poils jaunes; calus
huméral peu saillant:; couleur d’un rouge rosé; peu con-
vexe NE PE NA A dE A Ce à .... prosternalis, n. Sp.
— Prosternum à pubescence courte; calus huméral saillant ;
d’un roux plus ou moins brunâtre ; très convexe......
insularis Weise.
6. Élytres noirs avec une tache sur chaque élytre (parfois
réunies en une bande commune) rouge.... Alluaudi, n. sp.
— Élvtres noirs avec chacun deux taches claires. ........... 7
Taches petites, d’un rouge sombre; dessous et pieds noirs.
Mec RAR alien 26 Soda os perd Ua driSpiiota DSL
— Taches grandes, d’un roux vif; dessous roux, au moins
sur l'abdomen, ainsi que les pieds (sauf ‘parfois les fé-
MTS): PAM: UE DA AE RME quadriplagiata, n. Sp.
A |
2. Gen. OGrtalia Muls.
Ce genre se distingue par sa tête inclinée, terminée par une espèce
de museau, l’épistome étant continué par un labre allongé: les yeux
Coccinellides de la faune malgache. 123
sont très grands, en ovale longitudinal, droits à leur par- FU
tie interne et limitant ainsi un front en carré long. Anten- \ ‘à Ty
nes de dix articles, courtes, à massue ovoide. Plaques UL
abdominales en forme de bande transver- XJ
= sale ou de segment de cercle fortement
=, aplati, atteignant les deux tiers environ de l’arceau, ou-
7 verten dehors (chez quelques exemplaires, les plaques
sont fermées en dehors, mais c’est à un caractère pure-
ment individuel). Ongles bifides. Ponctuation simple.
Les Ortalia sont de jolies petites Coccinelles, remarquables par la
couleur de leurs yeux qui sont généralement d’un vert d'émeraude
brillant quand l’insecte est vivant; elles courent avec agilité le long
des feuilles et des branches des arbustes, et s’envolent avec la plus
grande facilité. La sécrétion qu’elles émettent est de couleur jaune,
d’odeur très fétide, et extrèmement visqueuse, se laissant étirer entre
les doigts en longs filaments (au moins pour celles que j'ai pu observer).
Les espèces malgaches m'ont paru rares, et surtout extrêmement
localisées : elles sont assez nombreuses et j'en décris ici plusieurs nou-
velles. Leur couleur foncière est jaune, marquée de taches noires ou
brunes qui varient parfois beaucoup d'extension dans la même es-
pèce. Leur forme générale à peu près semblable et leurs ponctuations
analogues jointes à l’inconstance du dessin, rendent leur détermination
difficile. J'ai tenté d'exposer, dans un tableau qu’on trouvera à la suite
des descriptions, les caractères qui permettent de les différencier.
O. calliops Guér. — A peu près arrondie et médiocrement con-
‘ vexe; à pubescence jaune assez peu dense. Dessus luisant, dessous
mat, un peu plus clair que le dessus. Tête jaune, avec les palpes et les
antennes d’un flave testacé clair, ces dernières atteignant à peine le
tiers antérieur de la longueur du prothorax; front étroit, à peine
aussi large que le diamètre transversal d’un œil. Corselet transversal,
régulièrement rétréci sur les côtés, avec un fin rebord latéral, sans
rebord à la base, sinué de chaque côté de celle-ci, et nettement tron-
qué au niveau de l’écusson; d’un flave jaune, un peu plus foncé sur
le milieu que sur les bords. Écusson en triangle légèrement plus long
que large, finement pointillé, roux. Élytres roux, arrondis aux épaules,
avec une lranche inclinée très nette, à calus huméral assez saillant :
d’un roux brillant; à ponctuation nette, assez profonde, plus accusée
le long du bord latéral, plus forte que celle du corselet. Dessous d’un
jaune pâle. Épipleures à peu près plans, munis en dedans d'un
petit rebord élevé; métasternum assez fortement ponctué, prolonge-
124% D' A. SICARD.
ment intercoxal du premier arceau ventral tronqué, un peu plus roux
ou moins pale que les autres parties du dessous. Pieds d’un jaune
päle; tibias très fortement sillonnés sur leur arête externe, ce sillon
marqué seulement sur les antérieurs par une petite fossette triangu-
laire à la base.
d. Cinquième segment ventral fortement déprimé et semi-circulai-
rement échancré. — Long. : 5,5-6,7 mill.
Baie d’Antongil (Mocquerys). Je ne la connais d'aucune autre localité,
bien qu'elle soit assez répandue dans les collections.
Bien distincte de toutes les autres par sa ponctuation plus forte.
O. flaveola Klug. — En ovale court et peu convexe; à pubescence
jaune. Tête inclinée, avec le front à peu près égal au diamètre trans-
versal d'un œil; d’un roux fauve; palpes et antennes plus clairs. Cor-
selet à angles postérieurs moins largement arrondis que dans l'espèce
précédente, tronqué au-devant de l’écusson, finement rebordé à la
base. Écusson en triangle équilatéral plus court que chez O0. calliops.
Élytres à angle huméral arrondi, à calus bien marqué, à tranche peu
neite, tout à fait obsolète entre l'épaule et le calus, tandis qu'elle est
bien visible à ce niveau chez O. calliops; ponctuation extrêmement
line, superficielle et dense, d’un flave roux luisant. Dessous d’un
jaune pâle, plus mat que le dessus; épipleures avec un fin rebord
interne. Pieds flaves; tibias à sillon plus net que chez l'espèce précé-
dente. Sixième arceau ventral (G) fortement étranglé au milieu par
une échancrure en arc de cercle large. — Long. : 4,5-5 mil.
var. bimotata, nov. — Élytres marqués chacun d’un petit point
noir situé aux trois quarts de la longueur, au niveau de la courbure
postéro-externe et plus près du bord latéral que de la suture.
var. quadrinotata, nov. — Hlytres marqués chacun de deux
petits points noirs, l’un situé comme dans la variété précédente, l’autre
juste en arrière du calus huméral.
Madagascar, sans localité (Goudot, Muséum de Paris); montagne
d’Ambre!; baie d’Antongil {Mocquerys, Muséum de Paris); forêt Tanala
(Alluaud).
J'ai pris deux exemplaires de la variété binotata à la montagne
d’Ambre, et j'ai vu dans la collection Alluaud un exemplaire de la
variété quadrinotata Venant du bassin de Mandraré.
0. Decorseiï, n. sp. — Arrondie en ovale extrêmement court el
d’un jaune flave plus foncé et plus luisant en dessus qu’en dessous: à
Coccinellides de la faune malgache. 125
pubescence jaune, courte et dense. Tête inclinée, luisante, à ponctua-
tion extrêmement fine. Corselet à angles postérieurs obtus et peu
arrondis, mais bien marqués ; moins sinué que dans les espèces précé-
dentes à la base qui est munie d’un rebord extrêmement fin. Écusson
en triangle équilatéral. Élytres arrondis à l’épaule, à calus huméral
petit et bien marqué; sans tranche inelinée ni en decà ni au delà du
calus ; tombant droit sur le côté; avec un étroit repli: à ponctuation
extrêmement fine et superficielle. Dessous d'un flave pâle; plaques
abdominales un peu plus arrondies postérieurement que chez les espèces
précédentes dont elle se distingue par sa petite taille, — Long. : 3.25-
3,9 mill.
Cette espèce parait répandue dans toute l'ile. Montagne d’Ambre !;
Tamatave (ma collection); baie d’Antongil (Mocquerys, collection du
Muséum); Suberbieville (Perrier, collection Fairmaire); S'-Marie de
Madagascar (Coquerel, collection Fairmaire et Perrot, collection Ober-
thür) ; forêt Tanala (Al/uaud).
Elle semble rare partout, mais plus commune dans le sud de l'ile.
O6. Chobauti, n. Sp. — Subhémisphérique; pubescente; d'un
jaune plus ou moins clair en dessous, d'un jaune vif varié de brun et
de noir en dessus, avec une pubescence grise assez fournie. Tête d'un
jaune pâle, luisante, à ponctuation extrèmement fine. Corselet trans-
versal, à angles postérieurs arrondis, finement rebordé à la base, plus
nettement sur les côtés; d'un flave jaunâtre : à ponctuation très fine.
Écusson jaune en triangle équilatéral, finement poin-
tillé. Élytres arrondis à l'épaule, à calus médiocrement
Saillant, sans tranche latérale, à ponctuation extrêmement
line et serrée; d’un jaune clair, avec une large tache
brune et un gros point noir : la tache étendue en
avant d’un calus à l’autre en ligne courbe, touchant plus ou moins
largement la base sur les côtés de l’écusson (qui reste clair), arrondie
au niveau du calus, puis rétrécie en triangle large dont le sommet
atteint la suture vers les quatre cinquièmes de sa longueur, d’un brun
acajou; le point situé contre la tache brune, aux deux tiers de la lon-
gueur, couvrant environ le quart de la largeur d’un élytre, un peu
transversal, irrégulièrement arrondi, d'un noir profond. Dessous flave,
un peu plus foncé sur le métasternum; plaques abdominales très
transversales.
var. tétragrapha, nov. — Élytres marqués en outre du dessin
ci-dessus d’un gros point noir en arrière du calus, ce point parfois
126 D' A. SICARD.
étendu en forme de ligne courte et irrégulière limitant la couleur
brune.
Montagne d’Ambre!; baie d’Antongil (Mocquerys, collection du
Muséum); forêt de Fito (Perrot frères, collection Oberthür).
Cette espèce est extrèmement localisée. A la montagne d’Ambre,
elle se trouvait à peu près exclusivement sur un arbre (sur lequel je
récoltais en nombre le Cardiophorus aeneipennis Fleut.) et, bien que
j'aie fait battre matin et soir pendant trois années à la saison chaude,
je n’en ai récolté qu’une quinzaine d'exemplaires. On trouvait en
mème temps, mais bien plus rarement, 0. Decorsei (2 ex.) et reticu-
lata (4 ex.). C’est à ces trois espèces que se rapportent les observa-
tions consignées plus haut sur la viscosité de la sécrétion.
O. variata Muls. — Subhémisphérique et médiocrement convexe ;
à pubescence courte et rare. Tête jaune, à palpes et antennes flaves.
Corselet brun, avec une bordure latérale flave, mal limitée en dedans;
brillant; à pubescence jaune, rare et courte; légèrement sinué à la
base (qui est rebordée), tronqué au-devant de l’'écusson ; à ponctuation
très fine et très superficielle. Écusson en triangle à côtés curvilignes,
en ogive à l’extrémilé. Élytres arrondis aux épaules, presque droits
jusqu'aux deux tiers, puis largement arrondis à l’extré-
mité, avec un étroit rebord relevé; d’un jaune roux vif,
ornés d’une tache commune d’un brun acajou, et d’une
bordure externe et de taches noires; la tache commune,
en forme de triangle curviligne dont la base située à la
partie antérieure est à peu près en ligne droite et transversalement
étendue du milieu ou un peu plus d’un élytre à autre, au niveau du
sixième antérieur environ de la longueur, rétrécie de là en ligne plus ou
moins courbe jusqu'aux quatre cinquièmes où elle se termine en pointe
large à la suture; la bordure étendue depuis l'épaule, un peu en
arrière du niveau du calus huméral, jusqu’à l'angle apical, et remon-
tant en diminuant de largeur le long de la suture où elle se termine
au niveau de la partie postérieure de la tache brune; une tache ovale,
prolongée à partir du niveau des deux tiers de l’écusson jusqu'au
quart ou un peu moins de la longueur, beaucoup plus près de la suture
que du bord externe; une bande transversale large, étendue du milieu
de la largeur de l’élytre jusqu’au commencement de la bordure externe
avec laquelle elle se confond en dehors, située juste en arrière du
calus; une deuxième bande réunie à la bordure externe aux deux
tiers de la longueur, étendue à peu près transversalement jusqu’au
milieu de l’élytre, large, irrégulière, concave en avant, anguleuse en
Coccinellides de la faune malgache. 127
arrière, noire. Dessous flave avec une large tache noire sur les côtés
du métasternum, sur le prolongement intercoxal du premier arceau
ventral, et sur la moitié antérieure de la partie médiane du deuxième,
Pieds flaves. Cinquième segment ventral (5) muni sur sa moitié posté-
rieure d’un petit tubercule en forme de crête.
Fénérile (Perrot frères, collection Oberthür); Tamatave (ma collec-
tion); Soanierana (Muséum de Paris).
O. Duponti Muls. — Subhémisphérique; à pubescence grisätre
assez dense. Tête d’un blanc flave ainsi que les palpes et les antennes.
Corselet de même couleur; à ponctuation extrêmement fine, presque
obsolète. Écusson blanchâtre. Élytres arrondis à l’épaule, en courbe
très peu accusée jusqu'aux deux tiers, puis arrondis lar-
gement jusqu’à l'extrémité; à repli étroit; d’un blanc
flave, avec une grosse tache commune d’un noir brun
plus ou moins foncé, discale, étendue du septième envi-
ron jusqu'aux cinq sixièmes de la longueur et couvrant
les quatre cinquièmes de la largeur; la bordure blanche de couleur
foncière remonte le long de la suture, de sorte que la tache parait
bilobée postérieurement. Dessous d’un flave blanchâtre, avec la plus
grande partie du métasternum et le milieu des deux premiers arceaux
veniraux noirs. Pieds d’un flave blanchâtre.
var. fragmentata, nov. — Tache noire des élytres divisée en
quatre taches, ces quatre taches terminées en dehors par des lignes
courbes dont l’ensemble représenterait la tache commune de la forme
typique, les taches antérieures plus grosses que les postérieures, droites
à leur partie interne, arrondies et nébuleuses postérieurement. Dessous
du corps comme dans le type.
var. exsanguis; nov. — Entièrement d'un flave blanchâtre en
dessus et en dessous.
Jaurais été fort embarrassé pour classer ces variétés, si je n'avais
trouvé presque tous les passages dans les exemplaires d’0. Duponti de
la collection du Musée de Tring. Chez l’un d'eux, la tache est échancrée
étroitement au milieu, et chez un exemplaire flave, les élytres présen-
tent une tache vaguement nébuleuse, arquée en arrière, correspondant
à la partie postérieure de la tache normale.
Cette variété päle, outre le caractère tiré de la largeur du front, que
j'indique dans le tableau dichotomique des espèces, ne peut être con-
fondue avec O0. Decorsei, à cause ‘de sa taille plus grande, ni avec
128 D' A. SICARD.
O. calliops, à cause de la ponctuation beaucoup plus fine et de la taille
moindre; d'autre part, 0. flaveola s’en éloigne par sa forme ovale et
non hémisphérique, et par sa tranche élytrale plus nette.
Madagascar, sans localité (Muséum de Paris, type); baie d’Antongil
(Mocquerys); Antanambé (Musée de Tring, ma collection); Fénérife ;
Antsianaka : forêt de Fito (Perrot frères, collection Oberthür).
Bien que Mulsant (Species, p. 837) indique la tache noire comme
arrondie, elle est manifestement bilobée postérieurement dans le type
du Muséum de Paris et dans celui de la collection Dupont.
O. funesta Muls. — En ovale court et à pubescence blanchâtre
assez peu fournie. Tête d’un blanc sale, marquée sur le front d’une
tache noire. Corselet d’un blanc flavescent, noir sur le milieu de la
base, cette tache noire variant de grandeur sans dépasser en général
le milieu de la hauteur, parfois arrondie largement, ou tronquée ou
incomplètement trilobée à sa partie antérieure. Écusson d’un flave
blanchâtre. Élytres à angle huméral arrondi en courbe légère jusqu'aux
deux tiers de la longueur, largement arrondis en arrière ;
à ponctuation très fine et très superficielle; d’un blanc
AR jaunâtre, avec sur chacun une tache noire allongée, prolon-
gée depuis le sixième ou le septième jusqu'aux trois
quarts de la longueur, à peu près parallèle à la suture,
ou s’en éloignant insensiblement ; parallèle par la partie interne de
sa base à la base de l’élytre, puis arrondie ou tronquée obliquement
en dehors et régulièrement rétrécie en courbe faible jusqu’à l'extrémité ;
échancrée au niveau des deux tiers de sa longueur de façon à former
deux taches assez largement réunies en dedans; l’échancrure convexe
en avant et entaillant en arc de cercle la couleur noire, oblique et
légèrement concave en arrière, la partie postérieure de la tache noire
ayant ainsi une forme oblongue ou arrondie. Dessous du corps d’un
blanc flavescent, avec le métasternum et la moitié des quatre premiers
arceaux abdominaux noirs. Pieds de la couleur du dessous. — Long. :
3,9-4 mill.
var. mupta, nov. — Tache des élytres divisée en deux; Pantérieure
transversale convexe en ävant, Concave en arrière, la postérieure ar-
rondie.
Cette variété se distingue de la var. fragmentata de 0. Duponti, par
sa forme plus allongée et son corselet bicolore.
Madagascar, sans localité (Muséum de Paris) ; forêt Tanala (Alluwaud) ;
Ambohimitombo (Musée de Tring).
Coccinellides de la faune malgache. 129
Chez les exemplaires de la collection Alluaud et ceux du Musée de
Tring, la tache élytrale commence un peu plus en arrière, et est plus
profondément entaillée que chez le type de la collection Dupont actuel-
lement en ma possession.
O6. humeralis, 0. Sp. — En ovale court el peu convexe; à pubes-
cence jaunâtre peu dense et à ponctuation fine et dense mais très nette,
surtout sur les élytres. Tête d’un blanc flavescent. Corselet de même
couleur, très transversal, en cercle très large à la base qui ne paraît ni
sinuée ni tronquée au-devant de l’écusson; ce dernier noir, grand,
triangulaire. Élytres un peu plus larges que la base du
corselet, arrondis aux épaules, puis en courbe peu accusée
jusqu'aux trois quarts de la longueur et largement ar-
rondis à l'extrémité, avec un étroit repli; d’un jaune flave, …
avec une bande et un point noirs : la bande commune,
couvrant toute la base des élytres, étendue sur le cinquième antérieur
de leur longueur, un peu sinuée postérieurement, légèrement échancrée
au niveau de la suture, anguleusement prolongée en arrière, le long
du bord latéral, sur une très faible longueur ; le point situé aux trois
quarts de la longueur, assez gros, à peu près arrondi, pus rapproché
du bord latéral que de la suture.
Dessous du corps d’un blanc flavescent, avec le métasternum et la
partie médiaire du premier arceau ventral noirs; épisternes flaves.
Pieds de la couleur du dessous. — Long. : 3 mill.
Forêt de Fito (Perrot frères, coll. Oberthür), 2 exemplaires. Ce sont
les seuls exemplaires que je connaisse de cette jolie petite espèce à
dessin si particulier.
0. Oberthuri, n. sp. — En ovale allongé, à cotés parallèles ;
flave, à taches noires et à pubescence jaunätre. Tête d'un blanc jaunûtre,
avec les palpes et les antennes plus clairs. Corselet flavescent, très
transversal, sinué à la base, arrondi plutôt que tronqué au-devant de
l'écusson; ce dernier en triangle équilatéral. Élytres à angle huméral
arrondi, mais marqué; parallèles jusqu'aux trois quarts
as de leur longueur, largement arrondis à l'extrémité, à
\& ponctuation plus nette et à pubescence plus fournie que
\ 124 sur le corselet; d’un blanc jaunätre avec quatre grosses
taches noires (4, 1). Tache À en carré légèrement trans-
versal, légèrement tronquée à son angle antérieur externe, ne laissant
qu'une étroite bordure suturale, parallèle, et une bordure deux fois
plus large au bord latéral, étendue du huitième à la moitié environ de
9
Ann. Soc. ent, Fr., LXxvIIt [19091.
130 Dr A. SICARD.
l'élytre ; tache 2 en triangle à côtés légèrement curvilignes, séparée de
la tache À par une étroite et sinueuse bande de la couleur foncière, et
s'éloignant un peu et graduellement de la suture et du bord latéral,
terminée vers les sept huitièmes de la longueur de l’élytre. Ces der-
niers sont donc noirs, avec une bordure et une bande transversale
d’un blanc jaunâtre. Dessous d’un blanc flavescent, avec le métasternum
(y compris les épisternes) et la plus grande partie du premier et du
deuxième arceau ventral noirs. — Long. : 5,5 mill.
var. collaris, nov. — Corselet avec une tache noire, couvrant
les trois quarts de la base et étendue jusqu’au milieu ou un peu plus
de la hauteur; en outre taches des élytres parfois réunies (4 + 1, ou
À -- 2) laissant une tache transversale jaune, reste de la bande qui les
sépare à l’état normal.
Fianarantsoa; Antsianaka et lac Alaotra (Perrot frères, collection
Oberthür).
O.quadrimaculata Weise. — Je ne connais pas cette espèce dont
voici la description d’après M. Weise :
« Obtuse ovata, flavotestacea, subtilissime pubescens, elytris crebre
punctulatis, maculis duabus transversis punctoque obsoleto nigris ».
— Long. : à mill.
Madagascar (coll. Chapuis, Mus. de Bruxelles).
Comme tronquée à chaque extrémité et faiblement arrondie sur les
côtés, d'un jaune brunâtre clair, à teinte plus rougeûtre sur les élytres ;
ces derniers à ponctuation très dense et excessivement fine, avec cha-
cun deux grosses taches transversales noires, et un point en forme de
trait nébuleux auprès de l’écusson. La première tache est en arrière
de la base dont son angle antérieur interne reste aussi éloigné que de
la suture. L’angle antérieur externe arrive latéralement sur le calus
huméral, et reste plus éloigné de la base que l’interne ; la deuxième
tache est située en arrière du milieu, au niveau de la courbure posté-
rieure des élytres; elle est un peu plus large que la tache 1. Toutes
deux sont peu régulières, à contours légèrement dentelés ; notamment,
la première tache émet en arrière, et la deuxième en avant, un prolon-
gement nébuleux qui montre que chez certains exemplaires les taches
doivent parfois être réunies longitudinalement.
0. reticulata, n. sp. — En ovale court, peu convexe. Tête grosse,
à pointillé extrêmement fin; d’un blane flave. Corselet transversal,
LA !
Coccinellides de la faune malgache. 131
faiblement sinué à la base qui est un peu avancée et arrondie au-de-
vant de l’écusson; à ponctuation très fine, très superficielle, luisant,
à pubescence rare. Élytres un peu plus larges que le corselet à la base,
à angle huméralarrondi, en courbe légère sur les côtés, largement ar-
rondis à l'extrémité ; ponctuation plus profonde que celle du corselet :
pubescence blanchâtre, peu fournie; d’un flave blanchätre
à dessin noir composé : 4° d’une grosse tache, couvrant d’un
calus à l’autre en avant, laissant la base plus ou moins étroi-
tement, l’écusson (et parfois une légère bordure suturale)
de la couleur foncière; de forme irrégulière, en carré
transversal prolongé en une pointe triangulaire postérieure atteignant
à peu prèsle bord externe en dehors el se terminant vers le milieu de la
longueur ; 2° une bande arquée, large, étendue de la suture (sur laquelle
elle se prolonge jusqu’à l'extrémité de la précédente) jusqu’au bord
latéral, enclosant ainsi une tache jaune postérieure, anguleuse en avant,
et plus ou moins largement réunie par sa partie la plus avancée à lex-
trémité de la précédente, concave en arrière, couvrant la suture des
deux tiers à l'extrémité et le bord latéral des trois septièmes aux trois
quarts environ; ce dessin laissant cinq aréoles et une bande basale
d’un jaune flave : la bande étroite, réduite parfois à une tache humé-
rale, une aréole commune en losange, étendue du tiers aux deux tiers
de la longueur et jusqu'aux deux cinquièmes internes de chaque ély-
tre, une tache jaune, large, en forme de bande transversale étendue
du quart aux trois cinquièmes de la longueur du bord externe, pro-
longée en dedans jusqu’au milieu de l’élytre, une grosse tache juxta-
apicale semi-circulaire. Dessous d’un blanc jaunâtre , avec le méta-
sternum d’un jaune roux. Pieds flaves. — Long. : 3 mill. (vix).
jar. metasternalis, n0V. — Métasternum noir.
Montagne d'Ambre!, très rare, avec 0. Chobauti et dans les mêmes
conditions.
Facile à distinguer par son dessin et sa petite taille.
TABLEAU DES ESPÈCES
APNDessousSientièrement fave.s: 20m D SONT "4
— Dessous noir, au moins sur le métasternum............ 9.
2. Élytres marqués dans leur moitié antérieure d’une grosse
ACROSS ue le M UX boss #
— Élytres sans grosse tache noire dans leur moitié antérieure
parfois un tout petit point noir près du bord externe). 4.
132 D' A. SICARD.
3. Taille petite : 3 mill. environ ; la couleur noire formant un
réseau qui divise la surface en cinq aréoles claires dont
une COMIMUNE CLARA AMRMRUEPE ET reticulata,
— Taille moyenne : 5 mill.; élytres avec un point juxtascu-
tellaire et chacun deux grosses taches noires.........
n. Sp.
Me oO 2 de A € AUTRE quadrimaculata Weise.
4. Élytres avec une tache commune d’un brun rouge, cou-
vrant la plus grande partie du disque, et un point noir
DOSÉTIEUL. CHERE EEE TIREUR ERER er Chobauti,
— Élytres sans tache commune brune sur le disque
©
Forme générale arrondie....... sUSEC UE store tin rt AP
_— Forme ovale oblongue; ponctuation très fine; taille
moyenne 8:57 On" Fe ARRER PRÉ MIMRERMERTER
6. Élytres entièrement flaves.................... flaveola
_ Élytres avec un petit point noir postérieur. ............
On nie I Ne oi te flaveola var. binotata
— Elytres avec deux petits points noirs, un en arrière du
calus. l'autre à latparhe postérieure 2er" 00e
AE RS AE ee flaveola var. quadrinotata
7. Front notablement plus. large que la largeur d’un œil;
ponctuation très fine, très superficielle, extrêmement
serrée; taille moyenne : 4 mil eee Enr
Éd fe US. dE Duponti Muls. var. exsanguis
— Front de la largeur d’un œil: taille grande ou petite. ....
8. Taille grande : 6,5 mill. ; ponctuation très nette, assez en-
foncée, dense; élytres à tranche inclinée, très visible,
surtout en arrière de l'épaule... :...:."... calliops
— Taille petite : 3 mill.; ponctuation très superficielle, beau-
coup plus serrée; élvtres à repli étroit, sans tranche
InCNNÉCE EURO NREREE CA ACER OR ERA ER Decorsei,
de)
Elytres à tache commune discale d’un brun rouge, le reste
de l’élytre varié de flave et de noir; taille grande : 7-8
MAS a done Grau Ie LES ATEMIRRERRE variata
— EÉlytres sans tache brune discale commune; taille moyenne
OU Peer del anse te MARCEL CC
10. Écusson noir. Élytres avec une bande basale commune et
un“point postérieur noirs 4. NOTOENERNT humeralis,
FE CUSSON ALORS PALIER ER TRE PRE ER
ne Sp,
1
Klug.
, NOV,
, nov.
, NOV.
8.
Guér.
n. Sp.
Muls.
n. Sp.
11.
dé
Art 7
Coccinellides de la faune malgache. 153
11. Elytres ornés d'un réscau noir divisant leur surface en
cinq aréoles claires dont une commune..............
PP A TRE reticulata var. metasternalis, nov.
— Elytres flaves à taches noires ne formant pas un réseau... 12.
12. Forme ovale allongée; élytres subparallèles depuis la base
jusqu'aux deux tiers de la longueur, marqués de deux
taches noires couvrant presque toute leur surface. .... 413.
— Forme arrondie ou en ovale court; élytres arrondis à
partir de la base, soit avec une grosse tache commune,
soit à deux taches largement séparées. .............. 14.
LE FORD (Li 32(E) LUQA I LA LE PRPAESEMEEREEES AETAES SERRE SERGE Oberthuri, n. Sp.
— Corseletà tache basale noire plus ou moins étendue (taches
des élytres confluentes)..... Oberthuri var. collaris, nov.
1%. Forme arrondie; corselet flave; ponctuation extrêmement
OC OR SUHBEUCIENe ES annee Rte LE sole dec 15:
En ovale court; corselet marqué d’une tache noire à la
base ; ponctuation très dense et bien marquée, beaucoup
OM ae dar n à à 4e 16.
15. Élytres avec une grosse tache noire commune, arrondie,
couvrant tout le disque et laissant une bordure basale,
latérale et apicale flave, qui remonte un peu le long de
RS UN OR TR RS M Te ne), MR Duponti Muls.
- Tache commune des élytres divisée en quatre taches (4,1).
NN SE PULL ET D Duponti var. fragmentata, nov.
16. Élytres ornés chacun d'une grosse tache ovale, échancrée
fortement à sa partie externe, aux deux tiers de la lon-
FT CUT ROSE ARR CRE RAR RES METZ funesta Muls.
— Tache des élytres complètement divisée au niveau de lé-
AU gi AO RER LAURE SREESR | funesta var. rupta, nov.
NOTE DE L'AUTEUR.
Pendant que celte partie de mon mémoire était à l'impression, M. J. Weise
faisait paraitre (Archiv für Nalurgeschichte, 1909) un certain nombre de
Coccinellides malgaches, dont quelques-unes me paraissent avoir été décrites
dans mon travail.
Les noms de M. J. Weise devront avoir, par conséquent, le droit de prio-
rilé sur les miens.
La synonymie en sera indiquée au catalogue que j'ai l'intention d'ajouter
à la fin de ce travail.
134 D: A: SicARp.
VI. SCYMNINI.
Ce groupe comprend de très petites espèces de Coccinellides pubes-
centes très nombreuses et difficiles à étudier. Les unes ont les antennes
courtes (et ce caractère est commun à toutes les espèces paléarcti-
ques), tandis que, chez les autres, ces organes atteignent ou dépassent
la moitié des côtés du corselet.
Toutes ont pour caractères communs d’avoir les yeux finement gra-
nulés; l’épistome non échancré en demi-cercle accusé ; les antennes de
onze articles ; les angles postérieurs du pronotum appliqués contre la
base des élvtres, et, en général, en face de l'angle huméral; les sutures,
entre les deux premiers arceaux abdominaux et les méso et méta-
sternum, le plus souvent peu distinctes. Les ongles sont, en général,
munis d’une dent à la base; le prosternum est souvent caréné.
TABLEAU DES GENRES.
1. Antennes longues, atteignant au moins la moitié des côtés
du prothorax (Scymnini macrocerati).............. ve
— Antennes courtes, à peu près de la largeur du front
(SCYIBAINIIDTAChYCOTAL) PSN EN NME ER 3.
2. Prosternum non caréné, peu convexe, triangulaire. ......
RER de ee PE: ARTS Me 1 Paramida, n. gen.
— Prosternum bicaréné............ 2. Scymnhova, D. Len.
3. Prosternum prolongé en forme de mentonnière, très con-
vexe longitudinalement sur sa ligne médiane qui est
saillante, en arête arrondie.......... 6. Stethorus Weise.
— Prosternum non prolongé en forme de mentonnière, peu
convexe sur Sa line médiane PA PRE Se 4.
ps
Prosternum muni de deux carènes longitudinales ........ ù.
— Prosternum sans carènes; plaques abdominales incom-
DDASS Te sh de IE RER 5. Nephus Muls.
d. Plaques abdominales incomplètes. ........ 4. Scymnus Kug.
— Plaques abdominales incomplètes... ......... 3, Pullus Muls.
k
dE Et {
d'a Mr CAS APRT ES
Tu r
A
Fe: Et
En
iété entomologique de France
(Suite)
LOMEREES (Monogr. des) et complément, par E. Ocivier,
pl. n. |
_ Librairie de la Soc
EI ARR VERS QE NT Reg TA AT 2 et 3 fr.
. Oedemerides (Synopse des), par GanGLBauER (traduction de
ROUE ES PAR Rene DA AMUUÉ Le 10e ee A:et, 2 fr.
Ditomides (Monogr. des), par P. de la BRULERIE. . . . . . 2 et 3 fr.
Eumolpides (Synopse des), par E. Lerèvre (Appendice par
de iaett NS RU TT PAPE SPA TE SENS SR NE Let 2 fr.
Histérides de l'Archipel Malais, par de MARSEUL. . - . : - LE:
Histérides nouveaux (Description d’), par de Manseur. . . 1 50 et 2 fr.
Magdalinus d'Europe et circa, p. Desprocuers pes Loces. . 1 50 et 2-fr.
Nanophyes (Monogr. du genre), par H. Br.de BARNEvILLE. . 1 50 et 2 fr.
£rotylideset Endomychides de l'Ancien Monde (Revision des) 1 50 et 2 fr.
Glaphyrus (Monogr. du genre), par Haroc» (traduction
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Oxyporus (Tableau synopt. du genre), par A. FAuveL. . . 0 fr. 50
Characters of undescribed Lepidoptera heterocera, par
MER ER PAS M NN LUE ER CPR San et CU ste 3et4fr.
Tableaux analytiques pour déterminer les Coléoptères
d'Europe j
1. Nécrophages (traduit de REITTER). . . . . . . . 4 fr. 50
I. Colydiides, Rhysodides, Tr'ogositides (traduit de
RRIP RM ANNE ES péri ie 0 fr. 50
Catalogue des Coléoptères de la faune gallo-rhénane,
DRAM RNTERE RE NON AT ner PR re ARE, 2 et 3 fr:
Le prix du port de ces ouvrages (sauf la Faune et les Cata-
logues syn. et pour éliquelles, envoyés franco) et celui des tirages
à part sont à la charge de l'acheteur.
L'Abeille, Journal d’Entomologie, fondé par S. De Marseu,
continué par la Société entomologique de France, publie spécia=
lement des travaux sur les CoréoprÈères de l’Ancien Monde.
M. L. Bedel, 20, rue de l’Odéon, est chargé dela publication du Journal
(examen et admission des mémoires et correspondance scientifique).
Le 2e fascicule du vol. XXXI a. été distribué.
Le. montant des abonnements aux volumes de l’Abeille doit être
adressé à M. V. VAUTIER, agent de la Société, 28, rue Serpente.
COLLECTIONS
* Collection H. Sénac (7'enehrionidae) ;
* Collection Ch. Brisout de Barneville (Coléoptères d'Europe) ;
Chez M. L. Bedel, 20, rue de l'Odéon.
° Collection Peyerimhoff (Wicrolépidoptères) ;
° Collection H. Brisout de Barneville (Coléoptères d'Europe);
* Collection Aubé (Coléoptères d'Europe);
5” Collection complète des Orthoptères de France donnée à la Société
par M. A. Finot;
7° Collections E. Gobert et L. Pandellé (Diptères):
8” Collection entomologique française de tous les ordres;
9° Collection d'exemplaires typiques;
Au Siège social, 28, rue Serpente.
y
n à 2
=
[er]
La « Commission des Collections » est chargée de créer ces deux der-
nières Collections. A cet effet, une vaste salle attenant à la Bibliothèque a
été louée et est prête à recevoir les insectes français de tous ordres et
les Types que les membres voudront bien envoyer, avec localités précises.
HT
Table des matières du 1* trimestre 1909
H. BROWN. — Mœurs et métamorphoses d'Agrotis Constanti
MEL DE TT SE ner AR NE ET ET RACE
J. VACHAL. — Sur le genre Melitoma S.F. et Serv., et sur
les genres voisins de la sous-famille des Anthophorinae. . 5 1
A. RArFRAY. — Nouvelles espèces de Psélaphides (fig.). . . 15
CH. ALLUAUD. — Diagnoses de Colpodes nouveaux de Mada- 1
DASCAT (NE) A ee AU net PE re Mer TU SO
A. SiCARD. — Revision des Coccinellides de la faune malga-
CHE (ne laure 2e 00 HA eo da EC NET" ps
Avis aux Libraires et aux personnes étrangères
à la Soeieté
Les ouvrages mis en vente par la Société entomologique de France
sont livrés contre paiement, au siège social, Hôtel des Sociétés savantes
(rue Serpente, 28), à la Bibliothèque, tous les jours, de 4heures 1/2
à 6 heures 1/2 du soir, excepté les mercredis etjours de fêtes.
On y prend des abonnements pour les Annales ou le Bulletin
de la Socièlé entomologique de France et pour l’Abeille, Journal
d'Entomologie.
Pour la correspondance scientifique et les annonces, s'adresser
au Secrétaire de la Société entomologique de France
2 28, rue Serpente, Paris, 6°.
Typographie Firmin-Didot et C", — Mesnil (Eure).
DE FRANCE
FONDÉE LE 29 FEVRIER 1832
RECONNUE COMME INSTITUTION D'UTILITÉ PUBLIQUE
PAR DÉCRET DU 23 AOUT 1878
Natura marine miranta
in Mmintinis.”
VOLUME LXXVIIL — ANNÉE 1909
2e TRIMESTRE
| PARIS SE PES
AU SIÈGE DE LA SOCTÉTÉ
HOTEL DES SOCIÉTÉS SAVANTES
28, rue Serpente, 28
—
NOVEMBRE 1909
\*
fes
dut DEC Er
Librairie de la Soctété den de France
Hôtel des Sociétés savantes, rue Serpente, er
La Société dispose des ouvrages suivants :
(Le premier prix est pour les membres de la Société, le deuxième,
pour les personnes étrangères à la Société.)
clés de la Société entomologique de France, années
1843 à 1846 et 1850 à ABOD. . . . . 12 et 15 fr.
Les années 1847, 1848, 1856 et 1858, dont il
reste moins de 10 exemplaires. or 50 fr.
Annales (années 1891441904). 5.72 ur 25 et 30 fr.
Tables générales alphabétiques et analytiques des An-
nales de la Société entomologique de France (1832-
2860) par AS PARISS SR, en SENTE 2 et 3 ir.
Tables générales des Annales de 1861 à 1880 inclusi-
oement, par EM ÉRTEVRE 0 UN ete 10:et 12 fr.
” Tables générales des Annales de 1881 à 1890 inclusi-
vement, Par DOEEREVRES LINE RE PONS CE 7 50 et 10 fr.
Bulletin (années 1895 à 1904), chaque. . . . . . . .. 18 fr.
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Faune des Coléoptères du bassin de la Seine, par L. BEeDEL :
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l'Afrique, par Louis Bebe, t. I, 4°r fasc., PP. 1-208,
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Catalogue syn. et géogr. des Coléoptères de l Anc. Monde :
Europe et contrées limitrophes en Afrique et en Asie. 3 et 5 fr.
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Id. avec Index (Suppl. au Catalogus). . . . . . . . . Air. 29
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BoxvouLom, in-8° avec 42 planches gravées. . .:. . . Bet 7 fr.
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— DL COIOPIÉRS. LOUER PR RER RES 10 et 12 îr.
: Étude sur les Malachides d'Europe et du bassin de la Médi-
ki LÉPRUNEE SDL PEYRON: 57,2 AQU RSR ENS k:‘et. 0 (P,
… Mylabrides d'Europe (Monogr. des), par de MaRSEuL, 2 pl. :
RER NU dE STARTER AAC LAS LR EP CR D A AU 2 Let 5îr.
PR COIANIÉBS 2.2 EI Sur COL REA RAS > et Gr.
Téléphorides et Malthinides (Monogr. des), par de Mar-
is 0e AIO PRE Ne RER Er LAC PE Et Let 5 fr.
Silphides (Précis des genres et espèces des), p. de MaRseuL. 3 et 4 fr.
Tableaux synoptiques des’ Paussides, Clavigérides, Pséla-
phides et Scydménides, par Reirrer (trad. E. Leprieur). 3 et 4 fr.
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de l'Ancien Monde :
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(Voir La suite, page 3 de la couverture.)
Coccinellides de la faune malgache. 135
1 Gen. Paramida, n. gen.
En ovale court, convexe el pubescent. Facies d'un gros Scymnus.
Épistome à échancrure en are de cercle très large; labre transversal.
Antennes insérées à la partie antéro-interne des yeux, longues, attei-
gnant au delà de la moitié des côtés du prothorax,
de onze articles, le premier gros et renflé, à massue
de trois articles aplatie el très longue. Front large, ID
yeux petits, peu saillants, arrondis fortement à leur Paramida.
côté interne. Prosternum sans carènes, convexe et Massue
étroit, prolongé au delà des hanches antérieures, droit antennaire.
en avant. Mésosternum transversal, droit à ses bords
antérieur et postérieur, séparé du métasternum par une suture
très nette.
Métasternum grand, convexe, avec un profond sillon médian. Ventre
de cinq arceaux, le premier très grand, le
dernier à peine plus long que le précédent.
Fémurs sillonnés à leur partie inférieure pour
recevoir les tibias, et ces derniers sillonnés
également surleurs deux tiers postérieurs pour
recevoir le tarse. Ongles bifides. Plaques abdo-
minales complètes, atteignant tout pres de
l'extrémité de l’arceau. Épipleures des élytres
non fovéolés.
Très voisin du genre Amida Lewis, dont il
diffère par son front tres large, ses yeux petits et non parallèles à
leur côté interne.
P. griseipennis, n. Sp. — Tête grosse, d’un roux brun clair,
avec les yeux petits et peu saillants; front très large, plan, à ponctua-
tion extrèmement fine; parties de la bouche, antennes et palpes de
même couleur. Corselet de même couleur que la tête, non sinué à la
base, à peine rétréci en avant, fortement échancré à son bord anté-
rieur, à côtés presque droits, à ponctuation très fine et assez peu dense,
à pubescence assez clairsemée et roussâtre. Écusson roux, en triangle
un peu plus long que large. Élytres un peu plus larges que le corselet
à la base, à peu près droits sur les côtés jusqu'aux deux tiers, puis
rétrécis en ogive arrondie à l'extrémité; à calus luisant, petit et sail-
lant; à déclivité très abrupte en arrière; noirs, à pubescence blan-
châtre très serrée et couchée, qui les fait paraitre gris, à ponctuation
double, plus forte que celle du corselet. Dessous roux, avec le méta-
Ann. Soc. ent. Fr., LxxXvI [1909] 2° trim. 10
136 D' A. SICARD.
sternum d’un brun foncé et les épipleures d’un noir ardoisé. Pieds
d’un jaune clair. — Long. : 3 mill.
Ambohimitombo (F. Mayor).
2. Gen. SCcymnho Va, D. gen.
Très voisin du genre Paramida, mais à forme un peu plus allongée
et plus régulièrement convexe. Taille petite, corps convexe et pubes-
cent. Tête médiocre; front large, légèrement convexe; yeux petits et
arrondis; épistome tronqué en avant; labre légèrement transversal.
Antennes insérées à la partie antéro-interne des
ŸFSS S yeux, de onze articles, les trois derniers formant
te une massue allongée. Prosternum plan à sa
partie médiane, cette partie plane limitée par
Scymnhova Antenne. deux faibles carènes convergeant en avant.
Mésosternum droit en avant, confondu entière-
ment avec le métasternum à sa partie postérieure; ce dernier grand,
non sillonné. Épimères métathoraciques prolongés presque jusqu’à
l'extrémité du premier arceau ventral. Ventre de cinq arceaux, le
premier grand, le dernier court et transversal. Plaques abdominales
complètes, étendues jusqu'aux trois quarts, où un peu plus, du dernier
arceau ventral. Ongles simples, épaissis à la base.
Distinct du genre Amida par ses yeux arrondis et petits, et ses
ongles simples; du genre Paramida par son prosternum caréné, ses
plaques abdominales moins longuement prolongées et ses ongles
simples.
Ce genre comprend trois espèces malgaches.
__S. ornatipennis, n. sp. — Ovale, médiocrement convexe, pu-
bescent. Tête grosse, enfoncée dans le prothorax jusqu’au bord pos-
térieur des yeux, à ponctuation grosse, superficielle et écartée; noire
avec le labre roux. Yeux arrondis, échancrés par les joues à leur partie
antéro-interne. Antennes rousses, à massue rembrunie; palpes roux.
Corselet noir, fortement arrondi sur les côtés en avant, fortement
échancré à la partie antérieure, largement arrondi à la base. Écusson
noir, petit. Élytres un peu plus larges que le corselet à la base, à angle
huméral arrondi, faiblement arrondis sur les côtés, en arc de cercle .
assez étroit à l'extrémité, ayant leur plus grande largeur au premier
tiers; calus huméral petit et peu saillant; ponctuation fine, simple et
superficielle; pubescence fine, courte et peu dense; épipleures pro-
longés jusqu’au niveau de la base du troisième arceau ventral ; noirs,
Coccinellides de la faune malgache. 137
à trois taches d’un jaune roux vif : la première en ovale un peu oblique
en dehors, étendue environ du huitième au quart de la longueur et
couvrant un peu plus du tiers de la largeur, un
peu plus rapprochée de la base que du bord externe
et deux fois plus que de la suture; la seconde plus
petite, en ovale un peu allongé, éloignée de Ja
suture d’une distance égale à son propre diamètre ;
la troisième en ovale transversal, aux trois quarts
de la longueur, aussi grosse que la première, un
peu plus rapprochée de la suture que du bord ex-
terne. Dessous noir, lisse sur le prosternum et le
métasternum. Carènes prosternales réunies en ogive
émoussée; plaques abdominales très arrondies, leur partie interne
presque droite. Ventre à ponctuation assez grosse et écartée; pubes-
cence clairsemée., Pieds d’un roux vif. — Long. : 2,2 mill.
Montagne d’Ambre, un exemplaire.
S. quadrimaculata, n. sp. — En ovale court, plus petit que
le précédent, mais de forme tout à fait semblable. Tête grande, trans-
versale, d'un noir brun, à labre plus clair. Antennes rousses, palpes
plus foncés. Corselet transversal, bombé, arrondi sur les côtés; à
ponctuation simple, grosse et peu dense; noir, luisant; à pubescence
grise, courte et clairsemée. Écusson médiocre, noir. Élytres de la lar-
geur du corselet à la base, élargis jusqu’au quart antérieur de leur
longueur, arrondis faiblement jusqu'aux trois quarts, terminés en
ogive arrondie, à calus huméral très peu marqué, à pubescence plus
longue que celle du corselet, mais éparse, à ponctuation semblable.
D'un noir brun, plus ou moins foncé, avec deux taches claires de
taille variable : la première, la plus grande, étendue du sixième envi-
ron à la moitié, ou un peu moins, de la longueur (parfois plus petite
chez les exemplaires foncés), arrondie et un peu allon-
gée, également éloignée de la base, du bord externe
et de la suture, couvrant environ les deux tiers de la
largeur; la seconde étendue des deux tiers aux cinq
sixièmes, en un carré un peu transversal et à angles
arrondis, ne laissant qu’une faible bordure brune à la
suture et au bord externe. Dessous passant du roux
au brun foncé, avec les pattes en général plus claires.
Carènes prosternales réunies en avant en courbe
étroite. Métasternum presque lisse. Plaques abdominales prolongées
un peu au delà de la moitié de l’arceau, à partie externe moins incli-
138 D' A. SIcARD.
née que l’interne. Ventre à ponctuation nette et clairsemée. Pieds roux
ou bruns. — Long. : 4,8 mill.
Les taches varient un peu de taille et de forme: la premiere est
parfois arrondie et non allongée, la seconde, petite et arrondie.
Montagne d'Ambre!, en battant les arbustes, pas très rare: Diego-
Suarez (Alluaud).
S. quadriguttata, n. Sp. — Plus grand et plus large que le
précédent, auquel il ressemble beaucoup. Tête noire, à labre plus clair ;
antennes et palpes rembrunis. Corselet de même forme que dans l’es-
pèce précédente, mais mat, à ponctuation plus forte et plus dense.
Élytres de la largeur du corselet à la base, régulièrement arrondis de
l'angle huméral à l'extrémité, ayant leur plus grande largeur au milieu,
à calus huméral petit et peu saillant, à ponctuation plus faible que
celle du corselet: noirs, avec deux taches ponctiformes d’un blanc jau-
nâtre : la première couvrant le tiers de la largeur,
et étendue du sixième au tiers de la longueur,
arrondie ; la seconde un peu plus petite, également
arrondie, située aux trois quarts de la longueur,
également éloignée de la suture et du bord exter-
ne. Dessous variant du brun au noir, plus clair
sur l'abdomen, avec les pattes foncées. Proster-
num finement ridé transversalement, à carènes
réunies en ogive aiguë. Méso et métasternum à
gros points épars, sauf le centre du métasternum,
qui reste lisse et non sillonné. Plaques abdominales comme dans l’es-
pèce précédente, mais plus ogivales. — Long. : 2 mill.
Cette espèce se distingue des variétés foncées de la précédente par
sa taille plus grande, sa forme plus large, la ponctuation plus forte du
pronotum et du dessous du corps, les pattes toujours foncées.
Région de l'Androy, Ambovambé (Decorse, coll. du Muséum de
’aris).
TABLEAU DES ESPÈCES.
4. Élytres noirs à six taches claires (1, 1, 1). ornatipennis, n. sp.
—vElyires noirs à quatre taches (claires (4e 2.
2. Taches des élytres grandes, ne laissant de la couleur fon-
cière qu'une étroite bordure externe et une bande
transversale médiane; pattes claires; taille plus petite.
(Montagne d’Ambre)........4:.4" quadrimaculata, n. sp.
Coccinellides de la faune malgache. 139
— Taches des élytres petites, arrondies ; pattes foncées; taille
plus grande (sud de lile, région de l’Androy ........
quadriguttata, n. sp.
3. Gen. Pullus Muls.
P. coeruleipennis, n. Sp. — En ovale court, régulièrement
convexe. Tête, antennes et palpes d’un rouge rosat; la première légè-
rement plus foncée, à ponctuation fine et clairsemée. Corselet à peine
rétréci en avant, à côtés presque droits, à échancrure antérieure large,
à ponctuation fine et peu dense et à longue pubescence grise assez
épaisse. Écusson roux. Élytres de la largeur du corselet à la base,
régulièrement arrondis sur les côtés, d’un bleu
métallique assez foncé, à pubescence blanchätre,
longue et assez dense, à ponctuation peu profonde.
Dessous d’un jaune rougeàtre clair, passant au
brun sur le métasternum. Épipleures des élytres
foncés. Prosternum plan, muni de chaque côté
d’une carène réunie en avant à celle du côté opposé,
en ogive assez aiguë. Mésosternum transversal,
droit en avant et en arrière. Métasternum grand,
convexe, luisant, sillonné, couvert de points gros,
superficiels et peu denses. Plaques abdominales prolongées jusqu'aux
deux tiers de l’arceau, en arc régulier. Pieds d’un jaune rougeitre
clair. — Long. : 2 mill.
Bien distinct de toutes les autres espèces par ses élytres d’un bleu
métallique.
Ile de la Réunion : S'-Denis. Un seul exemplaire {capitaine Guyenet),
ma collection.
P. nigripes. n. sp. — En ovale assez allonge, médiocrement
convexe, à pubescence soyeuse. Tête d’un rouge roux, luisante, à
ponctuation fine, assez dense, Antennes et
palpes maxillaires brunätres ; les premières à
premier article très renflé, les suivants grèles
et allongés, ceux de la massue transversaux ;
labre long. Corselet de même couleur que la
P. nigripes. Antenne. tête &, avec parfois une tache vague rem-
brunie au-devant de l’écusson 9 ; à ponc-
luation fine, mais bien marquée et assez dense, luisante; à pubes-
cence clairsemée, un peu plus épaisse aux angles postérieurs, à côtés
140 D: A. SICARD.
presque droits; rétréci en avant, prolongé au milieu de la base,
mais non sinué. Écusson noir, petit. Élytres arron-:
dis aux épaules, très faiblement arrondis sur les
côtés, obtusément arrondis à l'extrémité; à calus
huméral petit, bien détaché et saillant. Dessous noir,
avec les côtés du prosternum et le prolongement
intercoxal du premier arceau ventral roux; carènes
du prosternum rapprochées et convergentes ; pla-
ques abdominales grandes, prolongées jusqu'aux
cinq sixièmes de l’arceau environ. — Long. : 2,5
mill.
Ambositra : centre de Madagascar, ma collection.
P. nossibeanus, n. sp. — En ovale court; luisant, médiocre-
ment convexe, à pubescence extrêmement fine. Tête d’un roux clair
d, passant au brun 9, mais jamais franchement noire; antennes el
palpes clairs. Corselet faiblement rétréci en avant, presque droit sur
les côtés, faiblement sinué et avancé en lobe large à la base, avec une
fine ligne transversale au-devant de l’écusson; à pubescence rare et
fine, à ponctuation extrêmement superficielle, simple, peu dense;
d’un roux testacé un peu brunâtre sur le disque G, ou largement
brunâtre, avec les côtés un peu plus clairs ©. Élytres aussi larges
que le corselet à la base, faiblement arrondis sur les côtés jusqu'aux
trois quarts, en arc de cercle large à l'extrémité; à calus huméral assez
saillant; à ponctuation beaucoup plus forte que celle du corselet; à
pubescence assez longue, mais peu dense; d'un brun noir sur les
deux tiers antérieurs, d’un rouge jaune sur leur tiers postérieur, la
partie ainsi colorée s’avançant en ligne courbe sur le disque, si bien
que la suture et le bord latéral sont un peu plus longuement noiratres.
Prosternum roussâtre sur les côtés et à la partie
antérieure, muni de deux carènes très fines, légère-
ment convergentes; métasternum transversal, droit
en avant, concaveenarrière, à ponctuation rugueuse.
Métasternum convexe, non sillonné, couvert de
très gros points très profonds. Plaques abdominales
prolongées environ jusqu'aux deux tiers de l'arceau.
complètes. Dessous noir sur le métasternum et le
milieu du premier et du deuxième arceau ventral, passant au brun
roux sur les. côtés. Pieds roux, plus ou moins brunâtres. — Long :
4,8-2 mill.
Nossi-bé (Pierron, coll. du Muséum de Paris); Nossi-bé, forêt de
Coccinellides de la faune malgache. 14
Loukoubé (Alluaud); baie d'Antongil (Mocquerys, coll. du Muséum de
Paris).
P. propiptoides, n. Sp. — Arrondi en ovale très court, presque
hémisphérique, très convexe, pubescent. Tête jaune ©, ou noire 9,
à ponctuation très fine et assez dense. Palpes maxillaires et antennes
roux. Corselet rétréci en avant, non sinué à la base, faiblement avancé
au-devant de l’écusson; à ponctuation simple, superficielle et assez
dense, d’un noir profond, avec les angles antérieurs très étroitement
bordés de roux G. Élytres très convexes, de la largeur du corselet
à la base, fortement arrondis sur les côtés jusqu’à l'extrémité; à calus
huméral petit et saillant; noirs, avec l'extrémité
parfois très étroitement bordée de rouge ; à pubes-
cence courte, fine et semi-dressée; ponctuation
forte, à gros points extrêmement serrés, mais assez
peu profonds. De l’écusson partent de chaque côté
deux lignes de points plus gros, parallèles, et en
ligne légèrement courbe, étendue jusqu’au milieu
de la suture; les deux lignes internes enclosant en arrière de l’écus-
son un espace juxtasutural presque lisse et dépourvu de pubescence,
analogue à celui qui existe dans le Propiptus subopacus Weise, de
Sumatra. Dessous noir avec les côtés et l'extrémité du ventre d’un
roux vif. Carènes prosternales parallèles, courtes, séparées par un es-
pace plan et rugueux; mésosternum transversal, rugueusement ponc-
tué. Métasternum très convexe, fortement ridé transversalement , à
large sillon obsolète. Plaques abdominales complètes, légèrement con-
caves, étendues jusqu'aux trois quarts de l’arceau environ, très ru-
gueusement ponctuées dans leur moitié basale, lisses à l'extrémité.
Pieds d’un roux vif. — Long. : 2-2,3 mill.
Dans la collection Mniszech, cette espèce était confondue avec le
P. plutonus. Les exemplaires venaient de Deyrolle qui avait fourni les
types à Mulsant, et peut-être ce dernier avait-il confondu également
ces deux espèces, car la description de la © du P. plutonus convient
absolument au P, propiptoides, sauf le caractère si net de la ponctua-
lion élytrale.
Montagne d’Ambre!, assez commun; Madagascar (Goudot, coll. du
Muséum de Paris).
P. plutonus Muls. — En ovale court; convexe, pubescent. Tête
rousse G, ou brunâtre ©, à ponctuation très fine, Antennes et pal-
pes roux. Corselet noir, à bordure latérale mal limitée ©, à côtés ar-
142 | D' A. SIcARD.
rondis dans leur tiers antérieur, à peine sinué à la base de chaque
côté de la ligne médiane, à ponctuation très superficielle. Écusson noir.
Élytres de la largeur du corselet à la base, régulièrement arrondis sur
les cotés en arc de cercle large à l'extrémité; d’un noir profond, avec
l'extrémité apicale plus ou moins distinctement rougeätre. Dessous du
corps noir, avec les deux ou trois derniers arceaux du ventre d’un
rouge testacé, ainsi que les côtés du prosternum; ce dernier à carènes
parallèles; suture méso-métasternale indistincte. Métasternum con-
vexe, non sillonné, couvert de très gros points rapprochés. Plaques
abdominales prolongées jusqu'aux cinq sixièmes de larceau. Pubes-
cence du dessous du corps assez longue, grise sur les épipleures et
l’avant-corps, passant au roux sur l'abdomen. Pieds d’un jaune roux.
— Long. : 1,7-2,2 mill.
var. erythroderes, nov. — Corselet rouge avec une étroite
bande noire au-devant de l’écusson. Cette variété, dont je ne connais
que le G,-m’a semblé être plus grosse que le type, plus pubescente,
et avec des plaques abdominales remontant plus brusquement au bord
externe. La partie rouge apicale des élytres est également un peu plus
nette et plus étendue que dans la plupart des exemplaires typiques ;
mais elle est tellement semblable, pour tout le reste, au P. plutonus,
que je ne la considère pas comme spécifiquement distincte, mais comme
une variété à couleur claire.
Cette espèce semble répandue dans toute l'ile. Je l'ai prise commu-
nément à la montagne d’Ambre, en battant les arbres. La variété ery-
throderes vient également de cette localité.
TABLEAU DES ESPÈCES.
4. Élytres de couleur métallique... ....... coeruleipennis, n. Sp.
— Elytres de couleur non métallique. ..................... 2
2. Pattes entièrement d’un noir profond......... nigripes, D. Sp.
— Pattes claires, à cuisses parfois rembrunies.............. 3.
3. Élytres noirs, avec parfois une étroite bordure apicale rou-
GOAITE: . : 2 | LCR RETRO Re 4.
— Élytres bruns, devenant graduellement clairs sur leur
quart upostérieur..E27 27e nossibeanus, D. Sp.
4. Carènes du prosternum parallèles, éloignées l’une de l’autre ;
l'intervalle qui les sépare plan et ridé. Corselet noir 9,
ou avec une petite tache d’un jaune vif à l’angle anté-
MéUr IG tt. Eur MAS EU. CT propiptoides, n. Sp.
Coccinellides de la faune malgache. 143
— Carènes du prosternum légèrement convergentes, séparées
par un sillon étroit, à gros points. Corselet rouge ou
brun sur les côtés jusqu'à la base, et parfois au.bord
MOTOR NI ER ARMES RIRE SUR TRE LI TATIN 5.
ÿ. Corselet noir avec les côtés étroitement et peu nettement
®, et le bord antérieur G, plus ou moins largement
PORGE SN OPERATION PAU ENST ARR, : plutonus Muls.
— Corselet rouge, avec une étroite bordure basale noire au-
devant de l’écusson........... ... var. erythroderes, nov.
4. Gen. Secymanus Kug.
Une seule espèce de ce genre était connue, $S. constrictus Muls., de
l'ile Maurice (coll. Westwood). Je l'ai retrouvée à Madagascar, ainsi
qu’une deuxième espèce.
S. constrictus, Muls. — En ovale court. Tête entièrement d’un
brun jaune G, ou noirätre avec le labre et l’épistome clairs ?; à
ponctuation extrêmement fine et peu dense; luisante. Palpes et an-
tennes d’un roux vif. Corselet noir, avec les angles antérieurs étroite-
ment et peu distinctement ©, ou les côtés, sur un espace triangulaire
étendu en avant jusqu'à la sinuosité
post-oculaire et touchant la base en
se rétrécissant en arriére G'; d’un
jaune testacé, non sinué à la base,
à côtés presque droits, à ponctua-
tion fine. Écusson noir, triangu-
laire. Élytres de la largeur du cor-
selet à la base, en arc de cercle
9 1
assez large à l'extrémité, faiblement
arrondis sur les côtés; à calus hu-
méral saillant; d’un jaune roux,
avec une bordure basale, externe et
suturale noire : la bordure suturale ] S
3 4
étendue à la base d’un calus à l’au-
tre, recouvrant à ce niveau à peu & eonstrictus. 1, type; 2, dessous ;
près le huitième de la longueur, ré- 3 var, intercisus: à, var. subsu-
trécie sur la suture jusqu'au quart pyralis.
de la longueur et occupant à ce
niveau le quart, ou un peu moins, de la largeur, puis dilatée en un
losange large couvrant presque la moitié de la largeur et de la moitié
aux cinq huitièmes de la longueur, laissant l'extrémité de la suture
A4 D' A. SICARD.
rousse; la bordure externe liée à la précédente à la base, au niveau
du calus dont la moitié postérieure reste claire, puis rétrécie et di-
latée de nouveau jusqu’au tiers externe, en face de la dilatation de la
tache sutuürale, laissant ainsi sur chaque élytre une tache jaune longi-
tudinale, fortement rétrécie au milieu. Carènes du prosternum formant
en avant un angle très aigu; suture entre le méso et le métasternum
indistincte; ceux-ci recouverts de gros points assez denses, parfois
réunis transversalement en formant de grosses rides. Plaques abdo-
minales atteignant presque le bord postérieur de l’arceau. Dessous
noir, avec les trois ou quatre derniers arceaux ventraux d’un roux
testacé. Pieds d’un roux vif G ou à cuisses légèrement rembrunies
@. — Long. : 2-2,2 mill.
Yar. intercisus, nov. — Tache jaune des élvtres divisée en deux
taches (l’une discale, l’autre apicale) par la réunion des parties dilatées
des bordures suturale et externe.
var. subsuturalis, n0Y. — Bordure suturale des élytres terminée
en pointe sur la suture, non dilatée postérieurement.
Ile Maurice (coll. Westwood, coll. du Muséum de Paris); montagne
d’Ambre!; Tamatave (Mme Griner); Diego-Suarez (Alluaud); région de
l’Androy (Decorse) ; Camanzi, Mayotte (Alluaud).
Assez commun ; semble répandu dans toute l’ile,
S. madagascariensis, n. sp. — Ovale et médiocrement con-
vexe. Tête noire, luisante, à pubescence courte et clairsemée, avec le
labre, les antennes et les palpes d’un jaune tirant sur le rouge. Cor-
selet noir, à peine rétréci en avant, à côtés presque droits, à pubes-
cence grise assez dense. Élytres de la largeur du corselet à la base,
régulièrement arrondis jusqu’à l'extrémité, à calus huméral peu sail-
lant, à ponctuation double, plus forte que celle du corselet, à pubes-
cence longue et dense. Prosternum avec deux carènes rapprochées,
parallèles. Mésosternum transversal, échancré en arc de cercle large à
la partie antérieure, droit à la partie postérieure où il est nettement
séparé du métasternum par une suture bien visible; ce dernier con-
vexe, non sillonné, marqué de points gros, superficiels et médiocre-
ment denses. Abdomen noir comme la poitrine, avec les deux derniers
arceaux rougeàtres ; premier arceau très grand; plaques abdominales
prolongées jusqu'aux trois quarts de l’arceau, leur partie postérieure
parallèle au bord postérieur de celui-ci, incomplètes en dehors. Pieds
d'un rouge jaune vif. — Long. : 1,5 mill.
Coccinellides de la faune malgache. 145
Montagne d'Ambre.
Distinct du S. plutonus Muls., en compagnie duquel je l'ai récolté,
par sa forme moins convexe, ses élvtres et son corselet entièrement
noirs,
TABLEAU DES ESPÈCES.
Élytres noirs, concolores...... ...... madagascariensis, N. Sp.
Elytres clairs, à bordure externe et suturale noire.........
TE 20 JU ÉD N DS EE constrictus Muls.
». Gen. Nephus Mu.
Ce genre comprend deux espèces, l’une de Madagascar, l’autre de
l'ile Maurice.
N. oblongosignatus, Muls. — Cette espèce m'est inconnue, Voici
la diagnose qu’en donne Mulsant :
« Brièvement ovale, pubescent. Élytres noires ornées chacune d’une
« tache ovale, oblongue, discale, couvrant du tiers aux cinq sixièmes
« de la longueur, — Long. : 0.0022; Larg. : 0.0045.
« Corps brièvement ovale, pubescent. Prothorax et élvtres noirs,
« celles-ci ornées chacune d’une tache d’un jaune rouge, ovale,
« oblongue, couvrant du tiers aux cinq sixièmes environ de la lon-
« gueur et les deux tiers médiaires de la largeur. Dessous du corps
« noir. Pieds : cuisses noires, genoux, jambes et tarses d’un flave tes-
« tacé. Plaques abdominales prolongées jusqu'aux trois quarts environ
« de larceau.
« Patrie : l'ile Maurice (coll. Westwood). »
N. Grineraeëe, n. Sp. — Noir; en ovale court, très convexe. Tête
noire 9, ou noire avec la partie antérieure du front, l’épistome, le
labre et les parties de la bouche d’un jaune brunûtre clair G. An-
tennes et palpes jaunes. Corselet noir, à ponctuation fine et superfi-
cielle; à côtés presque droits, fortement rétrécis en avant; non sinué
aux angles postérieurs; un peu avancé et arrondi au-devant de l’écus-
son à la base, qui est finement rebordée. Élytres à ponctuation sem-
blable à celle du corselet, de la largeur de la base de celui-ci aux
épaules, régulièrement arrondis, en s’atténuant un peu, jusqu’à l’ex-
trémité, où ils sont en arc de cercle large; à calus huméral peu sail-
lant, à pubescence grise assez fournie et couchée; noirs avec une tache
d’un rouge sombre nettement limitée, en ovale assez allongé, étendue
146 D' A. SIcARD.
de la moitié aux quatre cinquièmes de la longueur et couvrant les deux
tiers médiaires de la largeur. Dessous d’un brun
châtain plus clair sur l’abdomen; les pattes sont jau-
nes, avec les quatre cuisses postérieures rembru-
nies. Prosternum légèrement convexe sur la ligne
médiane, sans carènes, avec un léger rebord le long
des hanches antérieures. Métasternum convexe, lui-
sant, sans sillon. Plaques abdominales prolongées
jusqu'aux trois quarts de l’arceau. — Long. : 4,7
millim.
Tamatave (Me Griner, ma collection), deux exemplaires.
TABLEAU DES ESPÈCES.
1. Noir, avec une grosse tache rouge discale, étendue du tiers
aux cinq sixièmes de l’élytre (Ile Maurice).......... 35
Se Se ee NEED ES Me ET ES oblongosignatus Muls.
— Noir, avec une tache rouge arrondie sur la partie postérieure
desélvires {MadagaScan}e 0. 2. PRE Grinerae, n. Sp.
6. Gen. Stethorus Weise.
Ce genre comprend de petites Coccinelles à élytres noirs, sans taches ;
il est bien caractérisé par la forme du prosternum. Jen ai trouvé deux
espèces malgaches, toutes deux analogues à notre Scymnus punctillum
Weise (minimus Payk.).
S. minutissimus, D. sp. — Noir; en ovale très court; couvert
d’une pubescence blanchätre, courte et médiocrement dense. Tête
avec le labre, l’épistome et les parties de la bouche claires. Corselet à
ponctuation grosse, mais très superficielle, uniforme sur toute la
surface, comme variolique vue à fort grossissement ; à côtés médiocre-
ment arrondis sur les côtés, rétrécis en arrière À
où ils présentent ensemble une ogive arrondie,
fortement convexes, leur point le plus élevé au
premier tiers de la longueur ; à calus huméral très
peu accusé; à ponctuation semblable à celle du
corselet, mais encore plus superficielle, et à points
un peu moins gros. Dessous d’un noir profond.
Mésosternum séparé du métasternum par une suture obsolète; ce der-
nier très convexe, avec de gros points épais et superficiels, plus
serrés sur l'abdomen. Épipleures des élytres à ponctuation grosse, pro-
Coccinellides de la faune malgache. 147
fonde et serrée ; plaques abdominales petites, rejoignant le bord anté-
rieur vers le tiers externe de l’arceau. — Pieds d’un jaune clair dans
les deux sexes. — Long. : 4-1,25 mill.
Montagne d’Ambre, rare.
S. cruralis, n. sp. — Noir; en ovale court et peu atténué en
arrière, couvert d’une pubescence grise, couchée, assez longue. Tête
noire, y compris l’épistome, avec le labre et les parties de la bouche
d'un jaune vif, ainsi que les palpes et les antennes. Corselet à côtés
presque droits, finement rebordés, à angles antérieurs avancés. Ponc-
tuation extrêmement superficielle sur le disque, plus profonde et
presque rugueuse tout près du bord latéral. Écusson petit, noir. Élytres
de la largeur du corselet à la base, parallèles jusque tout près de l’ex-
trémité qui est largement arrondie, à calus hu-
méral peu saillant ; ponctuation uniforme, à gros
points superficiels, plus gros, plus denses et plus
profonds que ceux du disque du corselet. Des-
sous noir. Prosternum ridé transversalement.
Métasternum très convexe, à points un peu
plus serrés que dans l'espèce précédente. Pla-
ques abdominales prolongées jusqu'aux deux
tiers de l'anneau, en courbe beaucoup plus accusée en dedans qu’en
dehors. Pattes jaunes, avec les quatre cuisses postérieures noires. —
Long. : 1,75 mill.
Distinct du précédent par sa ponctuation, ses plaques abdominales,
sa taille et la couleur de ses picds.
Ambositra, un seul exemplaire.
Il existe un Sfethorus du sud de l'Afrique, S. aethiops Weise, décrit
de Kwai, qui m'est inconnu, mais auquel je rapporte un insecte du
même genre, qui m'a été donné par le regretté D° Martin, qui l'avait
récolté à Capetown ; la description de J. Weise lui convient de point
en point.
Il diffère du S. minutissimus, par sa taille plus grande, sa ponctua-
tion semblable à celle du S. cruralis, et par ses élytres en courbe large,
peu rétrécis en arrière.
I diffère d'autre part du S. cruralis, par sa taille un peu plus petite,
la couleur de ses pieds qui sont entièrement clairs, et celle de la
bouche et de l’épistome, qui sont plus rouges et moins jaunes.
Le S. jejunus Casey me semble synonyme de cette espèce.
RS uouade 77
at énx taire. c'e vite. site dns cn.
148 D' A. SICARD.
TABLEAU DES ESPÈCES.
1. Taille plus petite, pattes claires......... minutissimus. n. Sp.
— Taille plus grande, cuisses foncées. .......... cruralis, n. Sp.
VII RHIZOBIINI.
Ce groupe, caractérisé par la forte granulation des yeux et la lon-
sueur des antennes, n'avait pas, jusqu’à ces derniers temps, de repré-
sentants connus à Madagascar. J. Weise a décrit récemment un Rhizo-
bius découvert par Hildebrandt. Jai reçu moi-même de la Grande-
Terre un petit insecte du même groupe, qui semble devoir former un
genre à part facile à distinguer par l’absence de plaques abdominales.
TABLEAU DES GENRES.
4. Plaques abdominales bien marquées; ongles dentés.......
LS Se ne nsnenrl chuscéee ce RRizOoNlus SIPDR
— Plaques abdominales très incomplètes, à peine marquées;
ongles simples........ .. 2.Microrhizobius, n.gen.
1. Gen. Rhizobius Steph.
Ce genre comprend, à Madagascar, une seule espèce dont M. Weise
donne la description suivante :
.R. C-pallidum \Weise, — « Sat breviter ovalis, convexiusculus.
« Niger, subtiliter cinereo-pubescens, nitidulus; antennis piceis; basi
« abdomineque brunneo-rufis ; prothorace erebre punctulato : elytris sat
« crebre subtiliter punctatis, sngulo annulo flavo, extus aperto, si-
« gnatis. — Long. : 3 miil. »
« Madagaskar inter-Aust (Hildebrandt) ».
C’est la première espèce malgache de ce groupe, connu seulement
jusqu'ici du continent africain.
2. Gen. Microrhizobius,n.gen.
Corps ailé, peu convexe, en ovale allongé et pubescent. Élytres plus
larges que le corselet à la base. Prosternum assez large, aplati, légère-
ment anguleux à sa partie antérieure. Mésosternum presque carré.
Métasternum plan, non convexe. Premier arceau ventral à peine plus
long que le suivant; plaques abdominales très incomplètes, indiquées
seulement par un faible relief en arc de cercle, prolongé à peine jus-
Coccinellides de la faune malgache. 149
qu'au milieu de larceau. Antennes de
onze articles, insérées à la partie anté-
ro-interne des yeux, le premier article
long, courbé, légèrement renflé, le
neuvième un peu avancé à son extré-
mité interne ; les trois derniers formant
une massue brusque très longue, tron-
quée à l'extrémité. Onychium très long ;
les ongles m'ont paru simples. Les ca-
ractères tirés des antennes et des pla- M. madagascariensis.
ques abdominales caractérisent nette- Antenne, dessous et tarse.
ment ce genre.
M. madagascariensis, n. Sp. — En ovale allongé, peu con-
vexe, pubescent. Tête grosse, enfoncée dans le prothorax jusqu’au
bord postérieur des yeux qui sont petits, arrondis, fortement échan-
crés par les joues à leur partie antérieure; d’un noir brun foncé, avec
le labre, les palpes et les antennes roux: labre allongé, ne cachant pas
les mandibules, qui sont assez grandes et bifides. Antennes de onze
articles, conformées comme il a été dit plus haut. Corselet brun, fai-
blement échaneré en avant, à côtés arrondis, rétréci à sa partie anté-
rieure et à sa partie postérieure, à ponctuation fine et superficielle,
largement arrondi à la base et faiblement sinué près des angles posté-
rieurs. Écusson grand, triangulaire. Élytres plus larges que le corse-
let à la base, à angle huméral arrondi, à tranche assez nette et relevée
à partir dé l'angle huméral jusqu’à la courbure postéro-externe, à peu
près parallèles à partir de la base jusqu'aux cinq sixièmes de la lon-
gueur, largement arrondis à l’extrémité ; à pubescence grisàtre assez
longue et peu fournie, à ponctuation presque rugueuse; d’un noir
mat, avec deux taches d’un jaune roux : la première étendue depuis
le calus huméral jusqu’au quart de la longueur et sur les deux tiers
de la largeur, irrégulièrement arrondie, tronquée obliquement en de-
dans ; la seconde plus grande, de la moitié aux cinq sixièmes de la lon-
gueur, ne laissant qu'une étroite bordure brunâtre le long de la su-
ture et sur la tranche externe, à peu près régulièrement arrondie,
Dessous d’un roux brunäâtre clair, ainsi que les épipleures. Pieds roux.
— Long. : 1,7 mill.
Grande-Terre, un exemplaire,
150 D' A. SIcARD.
III. PSEUDOCOCCINELLIDAE.
J'ai maintenu cette division pour les Coccinelles ayant les palpes
maxillaires non sécuriformes, bien qu’à première vue elle semble for-
mée d'éléments un peu hétéroclites. Cependant, les insectes qui la com-
posent, outre le caractère tiré de la forme du dernier article des palpes,
semblent différer également par leur genre de vie. J'ai pu observer
en Tunisie le Pharus setulosus vivant sur les thuyas de l'hôpital du
Belvédère, en colonies assez nombreuses, fixées surtout au niveau des
amoncellements de feuilles sèches ou de branches collées ensemble
par de la moisissure.
Les Habrolotis de Madagascar ont des mœurs absolument analogues,
et il en est de même, d’après M. Fruhstorfer, des Sticholotis des
Iles de la Sonde. Le genre Coelopterus vit sous des algues. D’autre
part ces animaux présentent un facies assez spécial, ceux qui sont
glabres étant entièrement lisses et à téguments durs et se rapprochant
des Panomea, tandis que ceux qui sont pubescents ont l'aspect général
des Rhymbus.
Ils semblent de ce fait établir la transition avec le groupe des Endo-
mychidae.
Les espèces malgaches peuvent être réparties dans les genres sui-
vants.
TABLEAU DES GENRES.
A. Tête très inclinée; épistome s’adaptant à l’état de contrac-
tion à la partie antérieure du prosternum, les parties
buccales étant ainsi recouvertes. 1. Serangium Blackb.
— Parties de la bouche à découvert, l’épistome restant tou-
jours éloigné de la partie antérieure du prosternum... 2.
2: SAMtennes le ONZE ATH CIS AR MER PT CELLES More 2e 3.
— Antennes de dix articles; partie supérieure du corps en gé-
néral à pubescence à peu près uniforme..............
A RTE ea Ne LENS RENE 2. Pharoscymnus Bed.
3. Corselet à angles postérieurs bien marqués, contigus à la
base des élytres; dessus glabre........ 4. Sticholotis Cr.
— Corselet à angles postérieurs arrondis, inclinés en bas et
restant ainsi éloignés de la base des élytres, côtés très
courts comme chez les Chilocorus; dessus à poils fins
et rares avec le disque des élytres glabre ............
nn it snoue PE EE © ..... 3. Habrolotis Weise.
ur prof apte
Coccinellides de la faune malgache. 154
1. Gen. Serangium Blackb.
Syn. Semichnoodes Weise.
J'ai compris ce genre parmi les Pseudococcinellidae parce que le
dernier article des palpes maxillaires n’est pas sécuriforme. Il n’est
pas non plus conique et pointu à l'extrémité comme dans les autres
genres malgaches du même groupe. Il est cylindrique, obliquement
tronqué à l'extrémité, avec la partie externe aiguë.
Ce genre est très facilement reconnaissable à son prosternum très
convexe, élargi en avant et sur lequel l'épistome vient s'appuyer quand
l'animal se contracte, masquant ainsi les organes buccaux; les pattes
sont analogues à celles du genre Cryplogonus. Les antennes sont éga-
lement très caractéristiques. Jai pu étudier le S. monticola que j'ai
capturé à la montagne d’Ambre en plusieurs exemplaires, et grâce à
l’obligeance de J. Weise, le S. Kunowi, espèce typique pour laquelle
le genre Semichnoodes à été créé. Ce dernier insecte, qui est de l’Afri-
que orientale allemande, s'éloigne de toutes les espèces malgaches par
le dessous du corps de couleur claire. Dans toutes les espèces malga-
ches, le dessous est de couleur foncée d’une manière générale, mais
certains individus ont les pattes en partie claires et les derniers an-
neaux abdominaux brunâtres. Je les ai considérés comme des mâles sans
avoir pu découvrir aucune autre différence sexuelle dans ja conforma-
tion des tarses ou du dernier segment abdominal.
Ce genre peut être caractérisé de la façon suivante :
Hémisphérique et recouvert en dessus de poils clairsemés. Tête
très inclinée, dirigée d’avant en arrière, ne montrant en dessus qu’une
faible partie de l’occiput; le front dirigé en bas et en
avant, visible en dessous; veux assez saillants: labre TEL
petit, ne masquant pas les mandibules qui sont robustes
et bidentées; palpes maxillaires à der- CL PAPR EN
r ês nier article cylindrique très oblique- Palpe
We) ment tronqué à l'extrémité, avec l’an- axillaire.
à
de onze articles, les trois derniers formant une
massue en losange, extrêmement serrés l’un contre
l'autre et paraissant soudés; le premier article à
peine épaissi, le troisième le plus long de tous, 4-6
petits, coniques, 7 et 8 un peu plus larges; reçus
S. monticola. dans des sillons prosiernaux profonds. Prosternum
Antenne. grand, convexe sur la ligne médiane, à cotés rac-
Ann. Soc. ent. Fr., Lxxvit [1909]. 11
ES | gle externe aigu. Antennes courtes,
À.
Sn
152 D' A. SICARD.
courcis, à bord antérieur élargi en courbe très légèrement rentrante,
masquant ainsi les parties de la bouche. Mésosternum large, convexe,
creusé de fossettes pour recevoir les fémurs intermédiaires. Métaster-
num grand, convexe, muni également de fossettes. Épipleures inclinés,
à fossettes abruptes pour recevoir l'extrémité des fémurs postérieurs.
Pattes courtes, larges, robustes: fémurs très élargis, de
forme ovale, anguleux à la partie postérieure, profon-
dément sillonnés pour recevoir le tibia qui disparait
presque en entier dans le sillon; tibias légèrement
anguleux sur leur arête externe près du genou; tarses
à premier article aussi long que les suivants réunis;
S. toamasi- les ongles m'ont paru simples. Abdomen de cinq seg-
nae. Patte ments, le premier et le cinquième plus de deux fois
postérieure. aussi longs que les intermédiaires; saillie intercoxale
large et droite à son bord antérieur; plaques abdomi-
nales confondues avec le bord postérieur des fossettes fémorales, ou
limitées par une petite ligne tout près de ce rebord; dernier segment
abdominal denticulé à l'extrémité postérieur (au moins chez S. monti-
cola).
Les espèces malgaches de ce genre (dont une seule espèce à été ré-
cemment décrite) sont toutes d’un noir luisant en dessus.
S. punctatum Weise. — Hémisphérique, luisant, noir en des.
sus, à pubescence courte et rare sur le corselet, glabre sur les
élytres. Tête noire © ou avec la partie antérieure du front, l’épistome
et le labre bruns, à ponctuation grosse, assez dense et très superfi-
cielle, à pubescence obsolète. Corselet transversal, un peu plus étroit
sur les bords que sur la ligne médiane, à côtés droits, un peu rétréei
en avant, sinué à la base qui est rebordée et légèrement lobée au
niveau de l’écusson; mat, à ponctuation assez grosse et superficielle
surtout dans la moitié antérieure à pubescence courte, fine et rare,
plus visible le long des côtés. Écusson noir, triangulaire. Élytres ar-
rondis aux épaules, régulièrement convexes ; à gros points très écartés,
plus denses à la base et le long du bord externe. Prosternum triangu-
laire, mat, finement et densément ponctué, coupé droit postérieure-
ment. Mésosternum en forme de bande étroite, lisse; métasternum
grand, à partie avancée antérieure large, un peu relevée sur les bords,
avec une ligne transversale enfoncée au-devant du prolongement in-
tercoxal et une autre en arc de cercle au-dessus des hanches; lisse,
avec un groupe de quatre ou cinq gros points de chaque côté de la
ligne médiane, au-dessus du bord interne des hanches. Premier seg-
bé
Coccinellides de la faune malgache. 153
ment ventral grand au milieu, en bande étroite sur les côtés, sur les-
quels empiètent les fossettes fémorales ; prolongement intercoxal large,
finement pointillé, avec quelques gros points; segments 2-4 transver-
saux, presque lisses ; 5° segment finement et densément ponctué, avec
de petites saillies qui lui donnent un aspect corrodé ; ponctuation plus
forte sur les bords; pubescence rare et assez longue. Pattes courtes,
d’un brun noir, avec les hanches plus claires & ou entièrement rous-
sâtres ©. Épipleures en gouttière profonde pour recevoir les fémurs pos-
térieurs, prolongés jusqu’au niveau de la base du 5° segment ventral.
— Long. : 1,5-1,8 mill.
Montagne d’Ambre; Nossibé
La description de M. Weise me semble se rapporter parfaitement
aux exemplaires de la montagne d’Ambre.
Je rapporte, à cette espèce, un individu beaucoup plus petit (4 mill.),
à dessous entièrement roux, à segment anal moins fortement ponctué,
que j'ai capturé à Nossi-bé (var. nossibeanum, n0Y.).
S. toamasinae, n. sp. — De même taille et de même forme que
le précédent. Tête à ponctuation plus grosse et surtout à longue pu-
bescence jaune qui le distingue de toutes les autres espèces. Corselet
un peu rétréci sur les côtés qui sont droits, finement rebordé à la base;
à ponctuation forte sur le bord antérieur et sur les côtés, composée de
points gros et superficiels qui disparaissent vers le milieu de la base;
pubescence longue et clairsemée. Écusson noir triangulaire. Élytres
arrondis aux épaules, un peu plus larges que le corselet à la base, à
ponctuation uniforme composée de points gros et superficiels. Dessous
noir. Prosternum et mésosternum semblables à ceux de l'espèce pré-
cédente. Métasternum avec quelques gros points épars, la partie anté-
rieure avec un rebord obsolète. Dernier segment ventral finement et
très densément pointillé, à pubescence assez longue et grisâtre le long
du bord postérieur. Pieds noirs avec les deux paires antérieures
rousses d. — Long. : 1,8 mill.
Tamatave (ex Donckier).
Cette espèce est extrêmement voisine de S. punctatum Weise, dont la
distinguent la pubescence de la tête, la ponctuation du métasternum
et celle des élytres qui est plus uniforme, ainsi que la couleur des
pattes chez les G.
S. Decorsei, 1. sp. — Facile à distinguer du S. monticola (auquel
il ressemble énormément), par sa taille près de moitié plus petite. Tête
à ponctuation grosse et écartée, noire @ avec la partie antérieure du
154 D' A. SicARD.
front, le labre et l’épistome roux G ; à poils fins, courts et clairsemés.
Corselet à gros points espacés, régulièrement répandus sur toute la
surface, non rebordé à la base ni sur les côtés; angles postérieurs un
peu plus aigus que chez le S. monticola. Écusson lisse. Élytres un peu
plus larges que le corselet à la base, à angles huméraux arrondis, très
convexes, d’un noir luisant, en courbe régulière jusqu’à l'extrémité, à
ponctuation plus fine et plus superficielle que celle du corselet, mar-
quée surtout à la- base. Dessous d’un noir brun, plus clair sur le
prosternum et l'extrémité du ventre qui passent au roussätre chez
les &. Prosternum mat, finement ridé. Mésosternum très transversal.
Métasternum grand, lisse, non sillonné. Premier segment ventral lisse
ainsi que tous les autres segments, y compris le dernier qui est presque
glabre. Épipleures régulièrement incurvés en dessous sans former un
sillon à angle droit. Pattes noires, avec les tibias et larses roux © ou
entièrement rousses G. — Long. : 4,5 mill.
Plateau de l’Androy, région d'Ambovombé (Decorse, coll. du Muséum
de Paris).
S. monticola, n. sp. — La plus grosse des espèces malgaches.
Forme des précédentes. Tête fortement ponctuée, avec le labre et
l’épistome presque lisses. Corselet à ponctuation formée de points gros
et superficiels, peu serrés, uniforme sur toute la surface; indistincte-
ment rebordé à la base, avec quelques poils très fins sur les côtés;
angles postérieurs droits, les antérieurs arrondis ; côtés presque droits,
finement rebordés. Écusson noir, lisse. Élytres à peine plus larges que
le corselet à la base, régulièrement arrondis, à calus huméral petit
légèrement saillant; ponctuation beaucoup plus fine et plus superficielle
que celle du corselet. Prosternum mat, ridé, presque rugueux. Méso-
sternum très transversal, mat. Métasternum grand, luisant, lisse, partie
antérieure élevée et nettement rebordée ; muni d’un sillon obsolète et
de rides extrèmement fines sur les côtés. Premier segment ventral
conformé comme chez les espèces précédentes,
à saillie intercoxale grande, lisse au lieu d’être
finement pointillé comme chez le précédent; seg-
ments intermédiaires courts presque lisses; der-
nier segment muni de rides très fines avec quel-
ques poils courts et espacés sur toute sa surface,
sans poils plus long au bord postérieur qui, au microscope, m'a paru
finement denticulé. Épipleures d’abord horizontaux, puis brusque-
ment inclinés en bas, formant ainsi une rainure presque à angle droit,
Coccinellides de la faune malgache. 155
dans le fond. Pattes noires ou avec les tibias et les tarses d’un roux
vif. — Long. : 2,5-2,8 mill.
Montagne d’Ambre!, en battant des amas de feuilles.
TABLEAU DES ESPÈCES.
1. Métasternum présentant de chaque côté de la ligne médiane
un groupe de gros points enfoncés, lisse sur le reste de
LE RER AE TE MR PP EN punctatum Weise
— Métasternum entièrement lisse ou avec quelques points
peüts, peu nombreux et épars................ RESTE 2:
2. Corselet à ponctuation grosse, presque rugueuse sur les
côtés, très nette au bord antérieur, obsolète sur le disque
et le milieu de la base; tête couverte de poils longs;
saillie métasternale non saillante, obsolètement rebordée,
6e : PR PO LAS PT ORMASITR OR. SD.
— Corselet à con grosse, uniforme sur toute sa surface ;
tête à poils fins et épars; saillie métasternale te,
semblant recouvrir la base du mésosternum, à rebord
RD ER PERRET EE ; 3.
3. Taille très petite : 4,5 mill.; épipleures recourbés en arc de
cercle régulier en dessous (sud de l’île).... Decorsei, n. Sp.
— Taille plus grande : 2,7 mill.; épipleures horizontaux à leur
partie interne, puis brusquement inclinés en bas (mon-
MAODPR AM AMRED) enr Ce hr ares monticola, n. Sp
2. Gen. Pharoscymnus Bedel.
Composé de petites espèces arrondies et pubescentes, à antennes de
dix articles, ce genre est répandu dans l'ancien monde et l'Afrique
australe. Les ongles sont simples et grèles, les plaques abdominales sont
‘incomplètes. Il n'avait pas, jusqu'ici, été signalé de Madagascar où les
espèces sont cependant assez nombreuses. M. Weise en a décrit récem-
ment une espèce et j'en donne ci-dessous quelques autres. J'ai cru de-
voir séparer en plusieurs espèces les individus à taches claires sur les
élytres; peut-être avec de plus nombreux matériaux arrivera-t-on à
les réunir, l'espèce la plus répandue, P. madegassus Weise m'ayant
présenté des différences assez considérables de couleur et de pubes-
cence, avec tous les intermédiaires.
P. Atropos, n. Sp. — Hémisphérique et entièrement d’un noir
profond. Tête mate, à ponctuation fine et peu dense; épistome droit au
bord antérieur, large, arrondi aux angles antérieurs cachant complète-
156 D' A. SIcARD.
ment le labre; antennes et palpes roussâtres. Corselet en ogive large
à la base, fortement échancré en avant, à côtés à peu près droits, pa-
rallèles avec les angles antérieurs fortement arrondis, les postérieurs
mieux marqués; ponctuation formée de points assez gros, superficiels
et épars; pubescence grise, longue et peu dense. Écusson petit. Élytres
un peu plus larges que le corselet à la base, régulièrement arrondis
jusqu’à l’extrémité, luisants, presques glabres, avec quelque poils à la
base le long du bord externe; ponctuation plus fine que celle du cor-
selet, plus marquée à la base et le long du bord latéral qui est pourvu
d’un rebord étroit prolongé jusqu’à l’angle sutural. Prosternum fine-
ment ridé, en carré un peu allongé, muni de deux carènes peu élevées
dont l'intervalle forme un sillon à fond arrondi. Mésosternum environ
deux fois aussi large que long, élargi à la partie antérieure qui est très
légèrement concave, droit à la partie postérieure où il est séparé du
mésosternum par une fine ligne à peine visible; lisse au milieu, fine-
ment ridé sur les côtés. Métasternum grand, convexe, non sillonné,
marqué de points gros, superficiels et épars. Premier arceau ventral à
saillie intercoxale droite à son extrémité, lisse, déprimé sur les côtés;
les trois segments suivants transversaux, étroits, ponctués, le dernier
segment avec une échancrure en demi-cercle à lextrémité. Épipleures
prolongés jusqu’à l’angle sutural, pubescents, concaves, un peu aplatis
à la base pour loger l'extrémité des fémurs intermédiaires et avec une
dépression peu profonde, et à bords inclinés en face du 4% segment
ventral pour loger l'extrémité des fémurs postérieurs. Pieds noirs, avec
l'extrémité des tibias antérieurs et tous les tarses d’un jaune clair;
fémurs avec un large sillon sur toute leur partie inférieure. — Long. :
2,2 mill.
Madagascar, sans localité précise (coll. Borel), un seul exemplaire.
P. eburifer, n. sp. — En ovale court, peu convexe. Têle grosse,
à ponctuation obsolète, à pubescence rare, plus visible sur l'épistome,
à front large; yeux verticalement ovales, petits; noire avec les anten-
nes et les palpes roux. Corselet noir, luisant, à peine sinué et rebordé
au milieu de la base, rétréci en avant, à côtés arrondis, à ponctuation
obsolète, à pubescence d’un gris jaunâtre assez dense et médiocrement
longue. Écusson petit, noir, lisse. Élytres plus larges que le corselet
à la base, en ovale court, arrondis aux épaules, presque parallèles
jusqu’au deux tiers de la longueur, rétrécis en ogive large à partir de
ce point jusqu’à l'extrémité; munis d’un rebord horizontal partant de
l'épaule, légèrement élargi jusqu’à la moitié de la longueur, rétréci
ensuite jusqu’à l'angle apical; glabres sur le disque avec quelques poils
re BEN
Lis... .
Coccinellides de la faune malgache. 157
rares à la base le long du bord externe; ponctuation superticielle mais
grosse et dense, beaucoup plus fine au niveau des taches claires ; noirs
avec quatre taches d’un jaune vif (4,1) : tache 1 régulièrement arrondie,
un peu transversale, étendue depuis la base qu’elle ne touche pas
tout à fait jusqu’au tiers de la longueur environ, à peu près droite à
son bord postérieur, couvrant à peu près les deux tiers de la largeur,
deux fois plus rapprochée du bord externe que de la suture, légère-
ment en relief; tache 2 plus petite, étendue des deux tiers au septième
de la longueur, couvrant environ les trois cinquièmes de la largeur,
aussi éloignée de la suture que du bord externe, à peu près droite au
bord antérieur, arrondie au bord postérieur. Prosternum légèrement
rétréei en arrière, concave longitudinalement, non caréné, finement
rugueux. Mésosternum aussi long que large à la partie médiane, un
peu rétréci d’avant en arrière, droit à ses bords antérieur et postérieur,
à ponctuation fine et superticielle. Métasternum grand, légèrement
convexe, avec un fin sillon médian, ponctué comme le mésosternum.
Premier arceau ventral finement ponctué; plaques abdominales en arc
de cercle touchant presque le bord postérieur de l’arceau non confon-
dues avec lui. Épipleures prolongés en se rétrécissant jusqu’à l’extré-
mité, presque plans. Pieds noirs avec les tibias et les tarses roux. —
Long. : 2,8 mill.
Collection Borel, un seul exemplaire sans localité précise.
Cette espèce et la précédente ont un facies un peu différent des
autres et pourraient, à cause de leurs élytres presque glabres, former
un sous-genre distinct (subg. Gymnopharus, n0Y.).
P. ovalis, n. Sp. — En ovale court, assez fortement et régulière-
ment convexe, pubescent. Tête grosse, noire, à pubescence rare, à
gros points très superficiels formant de fines rides par leur réunion;
yeux petits, arrondis; palpes et antennes roussätres. Corselet large-
ment arrondi et finement rebordé à la base, les côtés en ligne courbe
faible, s’élargissant en avant jusqu'aux deux tiers, puis arrondis en
courbe plus accusée en se rétrécissant, à angles antérieurs presque
droits, les postérieurs obtus; noir, à pubescence assez peu dense, mais
bien nette; finement alutacé. Écusson petit, .noir. Élytres de la largeur
du corselet à la base, s’élargissant en courbe faible jusqu’au deux tiers,
rétrécis de là en ogive large à l'extrémité; repli étroit, parallèle, Dessus
finement alutacé, à pubescence semblable à celle du corselet; noirsavec
deux points d’un jaune päle : le premier situé au premier quart de la
longueur, en carré transversal, un peu plus rapproché du bord externe
que de la suture, en arrière, et en dedans du calus huméral qui est
158 D' A. SICARD.
petit et peu saïllant; le deuxième à peu près de même forme et de
même grosseur, aux trois quarts de la longueur, aussi éloigné du bord
latéral que de la suture. Dessous noir. Prosternum en carré allongé,
légèrement convexe, lisse. Mésosternum élargi en avant, droit à ses
bords antérieur et postérieur. Métasternum grand, convexe, sans
sillon, lisse, ainsi que le mésosternum. Arceaux ventraux finement
alutacés ; plaques abdominales en are de cercle se confondant avec le
bord postérieur de l’arceau. Pieds d’un brun foncé avec les tarses plus
clairs. Épipleures fortement inclinés. — Long. : 2,2 mill.
Ambohimitombo (F. Major. Coll. de Tring).
Sa forme ovale, le dessous entièrement lisse, le dessus presque mat
à pubescence rare; me le font considérer comme une espèce distincte.
P. antsiranae, 0. Sp. — Hémisphérique; noir luisant en dessus,
d’un noir brun en dessous. Tête noire © ou jaune G, à ponctuation
irès fine, espacée et superficielle. Antennes et palpes clairs. Corselet
indistinctement rebordé à la base, à côtés presque régulièrement ar-
rondis, à ponctuation très fine et très superficielle, à pubescence courte
et rare; d’un noir luisant. Écusson très petit, noir, triangulaire. Élytres
à peine plus larges que le corselet à la base, à angle huméral très mar-
qué, régulièrement arrondis de la base à l’extrémité, ayant au milieu
leur plus grande largeur, à repli très étroit et uniforme jusqu’à l’extré-
mité, avec quelques points très fins et très superficiels, à pubescence
rare courte et uniforme ; noirs, à deux taches ponctilormes d’un jaune
clair : la première en dedans et en arrière du calus huméral qu'elle
touche par sa partie antéro-externe, plus rapprochée du bord externe
que de la suture, au quart antérieur de la longueur; la seconde aux
trois quarts de la longueur, également éloignée de la suture et du bord
externe. Prosternum en carré transversal. droit aux bords antérieur
et postérieur, faiblement convexe, ponctué, ridé. Mésosternum trans-
versal, très faiblement concave en avant, séparé du métasternum par
une fine ligne obsolète; ce dernier grand, à ponctuation formée de
gros points très serrés et très superficiels ainsi que sur le mésosternum
et sur la saillie intercoxale du premier segment ventral. Plaques abdo-
minales en arc de cercle joignant le bord postérieur de l’arceau; seg-
ments Ventraux à ponctuation obsolète, à pubescence jaunâtre. Épi-
pleures légèrement inclinés, finement ridés, pubescents. Pieds d’un
brun noir, à tarses plus clairs. — Long. : 4,5 mill.
Antsirana!, en battant des plantes basses sur le bord de la mer, près
du cimetière.
Coccinellides de la faune malgache. 159
P. madegassus Weise. — Hémisphérique. Tête grosse, noire
ou brune, avec le labre et la partie antérieure de lépistome plus
claire, à ponctuation fine et peu dense, plus visible Aion
que dans l'espèce précédente; labre garni de longs HT
poils à sa partie antérieure ; antennes et palpes roux.
Corselet largement arrondi et non rebordé à la base,
à côtés faiblement arrondis, à peine rétréci en
avant; à ponctuation fine et superficielle, plus dense sur les côtés: à
pubescence jaunâtre assez fournie; noir. Écusson petit, noir, lisse, en
triangle équilatéral. Élytres un peu plus larges que le corselet à la
base, régulièrement arrondis jusqu'à l'extrémité, à repli généralement
large et horizontal, parfois plus étroit et incliné, un peu dilaté aux
épaules; noirs, avec deux taches d’un jaune clair, parfois rougeûtre,
assez grosses, situées comme dans les espèces voisi-
) nes, mais avec la tache antérieure placée à égale dis-
/ tance de la suture et du bord latéral, et la postérieure
7 plus grosse; ces taches varient d’ailleurs d’étendue ;
7 ponctuation fine et superficielle; pubescence très
nette. Dessous variant du noir au brun roussätre avec les pieds (y com-
pris les fémurs) entièrement roux. Prosternum légèrement transver-
sal, ponctué. Méso et métasternum à gros points plus espacés que dans
l'espèce précédente. Plaques abdominales conformées de même.
Cette espèce est extrêmement variable comme taille, ponctuation et
pubescence. Les exemplaires de la montagne d’Ambre sont plus mats,
à pubescence plus fournie, à repli plus large; au contraire, ceux pris à
Ambohimitombo (F. Mayor, Musée de Tring) comme ceux récoltés par
M. Alluaud dans la forêt Tanala) sont plus luisants, à repli étroit, à taches
plus grosses et rougeâtres (var distinguendus, n0v.). Mais on
trouve en même temps dans ces localités des exemplaires formant pas-
sage avec letype. Les pieds sont toujours roux. — Long. :1,8-2,5 mill.
Semble répandu dans toute l'ile : montagne d’Ambre!, commun;
baie d’Antongil (Mocquerys); Ambovombé (Decorse); Ambohimitombo
(F. Mayor); forêt Tanala (Alluaud); Tamatave; Ambositra; Nossi-bé.
Le P. quadristillatus Muls., du Cap, dont je dois un exemplaire à la
générosité du D° Martin, se distingue de cette espèce par la forme plus
courte, les élytres se terminant en courbe bien plus large, par la
longue pubescence grise, par la forme des plaques abdominales.
P.madegassus
Weise. Antenne.
P. obscuripes, n. Sp. — Hémisphérique, un peu plus convexe
que le précédent auquel il ressemble beaucoup. Tête noire, à ponclua-
tion fine-et peu dense, semblable à celle de P. madegassus. Corselet de
160 | D' A. SIcARD.
même forme, à côtés légèrement arrondis, non rebordé à la base, à
ponctuation fine et peu dense, à pubescence nette surtout sur les côtés.
Élytres régulièrement arrondis depuis l'épaule à l'extrémité, un peu
plus larges que le corselet à la base, à repli étroit; noirs avec deux
taches d’un jaune clair, couvrant, l’antérieure le tiers, la postérieure
la moitié de la largeur de l’élytre, à peu près régulièrement arrondies,
séparées l’une de l’autre par une étroite bande noire transversale.
Dessous noir ainsi que les pieds, avec les tibias et les tarses roux. Mé-
sosternum ponctué. Métasternum lisse sur la partie médiane.
var. rarus, nov. — Taches des élytres réunies laissant la suture et
une bordure basale externe et postérieure noires. — Long. : 2 mill.
Montagne d’Ambre!, avec le précédent, rare
Je l'avais d’abord considéré comme une variété à pattes noires du
précédent, mais les quelques exemplaires que j'ai récoltés (dont un à
taches réunies) m'ont toujours présenté des taches élytrales plus
grandes, plus claires et le métasternum lisse au milieu. Cependant le
P. madegassus Weiïse offre de si nombreuses variations qu'il serait
possible que P. obscuripes doive lui être réuni lorsque des matériaux
suffisants auront permis de trouver des passages entre les deux formes.
TABLEAU DES ESPÈCES.
1. Élytres entièrement noirs......... BALARANE .... Atropos, n. Sp.
= Élytres noirs a taches Claire AP PRE RER 2:
2, Taches des élytres grandes, l’antérieure en relief; repli
dilaté vers le milieu, atténué à l'extrémité; élytres
presque solahres tr teens PRET eburifer, n. Sp.
— Taches des élytres petites non en relief; repli de largeur
uniforme; élytres à pubescence semblable à celle du
COTSEIEL: LEE ere CCR CEE CL LR SR RES Rte TENUE
3. Corps en ovale court; méso et métasternum lisses......
ovalis, n. Sp.
— Corps arrondi; au moins le mésosternum ponctué sur sue
. Taille Ci nent plus petite ; dessus luisant à pubescence
très courte et très fine; tête à ponctuation très super-
ficielle ; ponctuation du dessous forte et dense.........
Modronthrsbnodadomnoedeano dons soude antsiranae, 1. Sp.
— Taille plus grande ; dessus plus mat; pubescence plus lon-
gue et plus dense: tête à ponctuation beaucoup plus
nette; ponctuation du dessous forte et éparse........ Lana
rS
[Si
Coccinellides de la faune malgache. 161
Cuisses foncées ; mésosternum ponctué à la base; métaster-
num lisse, avec quelques gros points en ligne courbe
au-desssous des hanches intermédiaires... ft n ut é 6
— Pattes entièrement d’un roux vif; méso et métasternum
ponctués, Asie DES DATE LE CT madegassus Weise
6. Élytres noirs à | deux ne chiress tue" obscuripes, n. sp.
— Taches des élytres réunies, ces derniers par suite clairs
avec la suture et le bord externe foncés. var. rarus, nov.
3. Gen. Habrolotis Weise.
Corps hémisphérique, à pubescence très fine et rare sur le corselet
et le pourtour des élytres dont le disque reste glabre. Front large et
plan ; yeux grands, finement granulés ; antennes de onze articles,‘aussi
longues que lintervalle des yeux, les deux premiers articles épais, les
autres minces, les trois derniers formant la massue; palpes maxillaires
robustes, à dernier article conique. Corselet arrondi à la base, avec
les angles postérieurs peu marqués et les côtés très
rétrécis comme dans le genre Chilocorus et non contigus til D
à la base des élytres, mais situés sur un plan inférieur. ne
Élytres très convexes, à épipleures continues jusqu’à Vrai
l'extrémité, très inclinés et sans fossettes. Abdomen de =
cinq segments, les trois intermédiaires très courts; pla- NT
ques abdominales incomplètes, atteignant presque le Subg. Wicro-
bord postérieur du 1° segmentabdominal, ou presque com- lotis.
plètes ; très petites, atteignant à peine le tiers du segment
abdominal (subg. Microlotis,nov.).Prosternum petit, non caréné.
Ce genre se distingue du genre Sticholotis par les côtés du corselet
très rétrécis et dont les angles postérieurs ne sont pas situés sur le
même plan que la base des élytres, et par la pubescence du dessus.
A l’unique espèce connue (H. picta Weiïse), j'en ajoute trois autres.
H. picta Weise. — Cette espèce m'est inconnue; l’auteur en
donne la description suivante :
« Nigra, subtilissime alutacea, minus nitida, ore antennisque tes-
« taceis, his clava picea, capite prothoraceque minus dense punctatis:
« elytris interne obsolete inaequaliter, supra marginem lateralem
« fortius punctatis et seriebus 2 irregularibus, e punctis profundis
« formantibus, impressis, stramineis, limbo suturali pone medium
« angulatim dilatato, limbo laterali bisinuato maculisque 2 in singulo
« nigris. — Long. : 2,5-3 mill. — Madagaskar (Sikora)
162 D' A. SICARD.
D'un noir profond avec les pièces buccales et les antennes d’un
jaune brun, ces dernières à massue rembrunie. Élytres d’un jaune
clair avec-une bordure externe assez large, une bordure suturale étroite
et deux taches sur chacun noires : bord interne de la bordure latérale
avec deux échancrures au tiers et aux deux tiers; bordure suturale
d’abord parallèle, puis élargie en arrière du milieu en une tache com-
mune, puis de nouveau fortement rétrécie; tache 1 allongée à la base,
tache 2 sur le disque, ovale, en grande partie en arrière du milieu.
Tête et corselet marqués de points superficiels assez gros, épars.
Élytres à ponctuation obsolète sur le disque, plus profonde sur les
côtés; vers le bord interne du repli on voit deux rangées irrégulières
de points plus gros et plus profonds.
H. Oberthuri, n. Sp. — Hémisphérique, très convexe. Tête d'un
roux brunâtre avec le vertex plus foncé; ponctuation obsolète; pubes-
cence courte, rare, jaune; palpes et antennes d’un roux clair, à l’ex-
ception de la massue de ces dernières qui est noire avec l'extrémité
du dernier article jaune; yeux petits. Corselet brun fortement rétréci
sur les côtés, échancré en avant, avec le bord de l’échoncrure à peu
près droit et couvrant la tête, vu d’en haut; en ogive large et non
rebordé à la base, à ponctuation fine et superficielle, à pubescence
rare assez longue. Élytres plus larges que le corselet à la base, à
tranche inclinée formant une gouttière latérale beaucoup plus forte-
ment ponctuée que le disque et pubescente avec, à la partie interne,
quelques points plus gros sur deux rangées irrégulières; d’un jaune
paille avec une bordure interne brune limitée en dedans par une
ligne enfoncée de gros points, couvrant à peu près le cinquième de la
largeur de l’élytre à la base, rétrécie jusqu'aux deux tiers, puis élargie
de nouveau jusqu’à la suture où elle couvre à peu près le huitième
de la longueur, limitée en dedans d’une facon insensible par une bor-
dure noire un peu moins large qu’elle, et parallèle, échancrée au pre-
mier tiers et un peu après le milieu par une dilatation quadrangulaire
de la couleur foncière; la bordure suturale plus étroite, parallèle jus-
qu'aux trois cinquièmes et formant à ce niveau une tache commune
cordiforme dont l'extrémité postérieure rejoint la bordure externe; les
taches situées : À à la base, en ovale allongé et réunie par sa partie
antérieure à la bordure suturale en dedans et à la bordure externe
en dehors; 2 sur le disque, plus grosse, de forme irrégulière, à peu
près ovoide avec l'extrémité antérieure plus grosse et la partie interne
échancrée, en ovale large, étendue des deux cinquièmes aux trois quarts
de la longueur, plus près de la bordure externe que de la bordure sutu-
Coccinellides de la faune malgache. 163
rale ; ce dessin laisse de la couleur foncière une tache jaune irréguliè-
rement annulaire avec deux prolongements à la base, deux au côté
interne et un à la partie postérieure de son bord interne. Dessous d’un
roux brun clair, plus foncé sur le métasternum qui est très fortement
ponctué; plaques abdominales incomplètes, n'atteignant pas tout à fait le
bord postérieur de l’arceau ventral; épipleures très inclinés. Pieds d’un
rouge brun clair; ongles simples dilatés à la base. — Long. : 2,7 mill.
Antsianaka (Perrot frères, coll. Oberthür).
Cette espèce me semble distinete de H. picta Weiïse, qui m'est in-
connue, d’après les différences non seulement de couleur, mais de
dessin, et la forme des plaques abdominales.
H. octoguttata, n. sp. — Hémisphérique et fortement convexe.
Tête noire, à ponctuation fine, avec le bord antérieur de l’épistome, le
labre, les antennes et les palpes d’un brunätre clair. Corselet noir,
fortement rétréci sur les côtés, à ponctuation formée de points gros,
denses et très superficiels, à pubescence assez longue mais clairsemée,
en ogive large, non rebordé à la base. Écusson petit, triangulaire,
noir. Élytres plus larges que le corselet à la base, munis d’une tranche
horizontale à peu près d’égale largeur, continue jusqu'à l’extrémité,
arrondis à peu près régulièrement depuis l'angle huméral à l’angle
sutural ; avec quelques poils longs et rares en avant du calus huméral
et sur les côtés, glabres sur le disque, à points aussi gros, mais plus
clairsemés et plus superficiels que ceux du corselet; noirs avec la
tranche d’un brun roux et chacun quatre taches d’un rouge vif :
taches 1 et 2 près de la base, 1 petite arrondie étendue du huitième
au quart interne de la largeur de l’élytre, éloignée
de la base et de la suture d’une distance égale à son
propre diamètre ; 2 plus grande, régulièrement ovoide,
occupant un peu plus du quart de la largeur de
l'élytre, très près de la tache 4, et légèrement plus
rapprochée du bord latéral que de la suture, étendue
à peu près jusqu’au quart de la longueur et ne touchant pas tout à
fait la base: tache 3 juxtasuturale, à la moitié de la longueur, arron-
die, un peu plus grande que 1; tache # de même forme et de même
taille que 3, un peu plus éloignée de la suture, également distante de
la suture et du bord externe, environ aux trois quarts de la lon-
gueur. Dessous noir, à points gros, superficiels et assez clairsemés sur
le méso et métasternum, plus fins sur l’abdomen. Plaques abdominales
en forme de mince bande parallèle au bord inférieur de la cavité
coxale, Pieds d’un brun rouge, — Long. : 2,2 mill.
sm
16% D' A. SIcARD.
Montagne d’Ambre'!, un seul exemplaire, en même temps que
l'espèce suivante. Elle s’en distingue par son dessin et sa taille un peu
plus grande.
H. Weisei, n. sp. — Hémisphérique. Tête noire, avec le labre,
le bord antérieur de l’épistome, les palpes et les antennes d’un roux
vif; à ponctuation extrêmement fine, espacée et superficielle, à pubes-
cence fine et clairsemée. Corselet noir 9, avec les côtés bordés de
roux G; fortement arrondi sur les côtés, en ogive très large à la
base, luisant, à ponctuation assez grosse, régulière, peu dense, à pu-
bescence courte, clairsemée, peu visible. Écusson noir. Élytres plus
larges que le corselet à la base, à angle huméral relevé, à peu près
parallèles jusqu'aux deux tiers de la longueur, arrondis ensuite lar-
gement à l'extrémité; très convexes, à calus bien marqué; à poncetua-
tion un peu plus fine que celle du corselet, plus marquée le long de la
tranche externe, relevée, avec quelques poils fins et peu visibles en
dehors du calus; noirs avec une bordure rousse et trois taches jaunes :
la bordure étroite, bien marquée, couvrant la tran-
che externe des élytres, parallèle jusqu’à l'extrémité ;
tache 1 en ovale allongé, partant du milieu de la base
qu'elle n’atteint pas tout à fait et dirigée en dehors
jusqu'au quart environ de la longueur de l’élytre,
bornée à son côté interne parle calus ; tache 2, orbi-
culaire, au milieu de la longueur, séparée de celle du côté opposé
par une distance égale à son propre diamètre, beaucoup plus près
par conséquent de la suture que du bord externe; tache 3 en ovale
légèrement transversal, aux cinq septièmes de la longueur, un peu
plus éloignée de la suture que la tache 2. Dessous roux, avec le méso
et le métasternum noirs ainsi que la partie médiane du premier
arceau ventral. Plaques abdominales petites comme dans l'espèce pré-
cédente. Pieds roux. — Long. : 1,8 mill.
var. sanguinicollis, nov. — Tête et corselet d’un brun rouge;
bordure externe plus large à l'angle huméral, graduellement rétrécie
de la base à l’angle sutural. Dessous roux.
Montagne d'Ambre!, rare, en battant des branches mortes.
TABLEAU DES ESPÈCES.
A. Élytres clairs, à taches foncées ; taille plus grande; méta-
sternum sillonné; plaques abdominales atteignant presque
le bord postérieur du premier segment............... 2.
Coccinellides de la faune malgache. 165
— Élytres foncés, à taches claires; taille plus petite; méta-
sternum sans sillon; plaques abdominales très petites,
atteignant à peine le tiers du segment abdominal (subg.
Mbrolbhialti0 A 1 ON ASSUREZ 1050. SA - CT 43:
2. Corselet et bordure externe des élytres noirs..... picta Weise.
— Corselet et bordure externe des élytres d’un rouge brun...
Oberthuri, n. sp.
At naar re ses Cuistelaïn slol s'elcisiele em r)e)e el e « 5.010
3. Élytres à huit taches claires (2,1,1)....... octoguttata, n. sp.
— Elytres à six taches claires (1,1,4)............ . Weisei, n. sp.
4. Gen. Sticholotis Cr.
Ce genre, créé par Crotch pour une petite espèce du Japon distinete
des Lotis, avec lesquels Mulsant l'avait classée par les palpes maxil-
laires coniques, la ponctuation généralement grosse, l'aspect vernissé,
comprend d'assez nombreuses espèces asiatiques et semble confiné
dans la région Indo-Malaise.
J. Weise en a récemment décrit une espèce de Madagascar.
S. madagassa Weise. « Hemispherica, nigra, nitida; capite rufes-
« cente, ore, antennis pedibusque rufotestaceis, ventre piceo-rufo;
« capite prothoraceque crebre sat subtiliter, elytrisque paullo fortius
« et parum remotius punctatis, area communi ante medium sublæ vi,
« margine laterali partius punctatis, dorso maculis duabus rufis, prima
« basali magna, transversa, secunda pone medium rotunda. — Long. :
« 2 mill. — Montagne d’Ambre {Heyne). »
Très voisin de S. 4-signata Weise, de Hué, mais un peu plus grosse
et distincte par les points suivants : ponctuation du thorax paraissant
semblable à celle des élytres (et non plus fine), espace presque lisse le
long de la suture avant le milieu, bords latéraux des élytres sans
ponctuation plus grosse comme cela a lieu chez #-signata, tache anté-
rieure séparée de la tache symétrique de l’autre élytre par un inter-
valle de couleur foncée beaucoup plus large.
Malgré les différences données ci-dessus, je ne serais pas étonné
qu’il faille rattacher cette espèce à S. 4-signata Weiïse, dont je n’ai
pas vu le {ype, mais dont je possède, de Dap Cau (Tonkin), des exem-
plaires tout à fait conformes à la description.
Je doute fort qu’elle ait été rencontrée à la montagne d’Ambre où je
ne l'ai jamais prise. Par contre, j'en ai capturé des exemplaires à
Antsirana et j'en ai recu d’autres de Tamatave et de Saint-Denis (Réu-
nion). Elle semble plutôt se trouver seulement sur la côte, dans les
régions basses.
ne “D CD ES
=
SUPPLÉMENT
À LA
LISTE DES COLÉOPTÈRES DE LA GUADELOUPE
| par M Pic.
3° supplément (l)
Piinides et Anobiides.
Grâce aux récoltes et communications de M. Leo Dufau, de Trois-
Rivières, à qui la faune coléoptérologique de la Guadeloupe est rede-
able d’un certain nombre de découvertes intéressantes, je puis écrire
le présent article sur deux petits groupes de Coléoptères encore peu
connus.
Quelques renseignements, tout d’abord, sur les anciennes espèces
signalées dans cette ile; je passerai ensuite aux nouvelles, plus nom-
breuses. La liste des Coléoptères de la Guadeloupe de E. Fleutiaux et
A. Sallé (Ann. Soc. ent. Fr., 1889, p. 418) ne cite aucun Ptinus et
mentionne seulement les espèces suivantes d’Anobiides : Lasioderma
serricorne Fab., Cathorama bibliothecarum Poey et C. Sallei Guér.
Ces dernières années, j'ai publié quelques nouveautés qui sont : Pti-
nus Dufaui, Eupactus Dufaui, Pseudodorcatoma (nouveau genre) ornata.
Enfin, j'ai décrit une espèce et une variété du genre Petalium Lec.
dans mon étude synoptique du genre (Rev. d'Entomologie, 1905, p. 185),
à laquelle je renvoie pour la connaissance de ces dernières.
Le Lasioderma serricorne F. (testaceum Duît.) est une espèce cos-
mopolite, de forme large, peu convexe et de coloration testacée, qui
appartient à un genre difficile, encore mal étudié, et dont quelques
espèces sont difficilement séparables.
Le genre Cathorama Guér., voisin du précédent, est lui aussi d’une
étude difficile et plusieurs des anciennes espèces décrites ne peuvent
être que dubitativement identifiées, entre autres les deux espèces de
l’île : bibliothecarum Poey et Sallei Guér.; la consultation seule des
types de ces espèces pourrait me donner quelque certitude détermina-
tive; malheureusement je ne puis pas l’entreprendre, ne sachant où
retrouver les types, peut-être perdus actuellement.
(1) Cf. Liste des Coléoptères de la Guadeloupe, par E. Fleutiaux et A. Sallé
in Ann. Soc. ent. Fr., 1889, pp. 351-484; loc. cil., 1902, p. 756; loc. cil.,
suppl., par A. Grouvelle et A. Raffray, loc. cil., 1908, pp. 33-64.
es:
Coléoptères de la Guadeloupe. 167
Les Cathorama sont aussi d'ordinaire, ainsi que les Lasioderma, de
forme large et subconvexe, mais ils sont généralement plus grands et
de coloration générale plus ou moins foncée.
A défaut de pouvoir donner des indications descriptives précises et
particulières sur les C. bibliothecarum Poey et Sallei Guér., je dirai
simplement ce qui suit à titre de renseignements.
D’après la figure publiée (W. Hist. Nat. Cuba 1), C. bibliothecarum
Poey pourrait bien rentrer dans le genre Thaptor Gorh., à cause de la
structure des antennes et de son prothorax très penché en avant,
tandis que la tête est très en dessous; le prothorax est court, les
élytres ont deux stries latérales. Parmi les divers insectes étudiés de
la Guadeloupe je n'ai rien vu pouvant se rapporter à celte espèce.
Quant au Sallei Guér., d’après son signalement sommaire et fort
vague (Ann. Soc. ent. Fr., 1851, Bull., p. cxv), ce peut être un Ca-
thorama, mais lequel exactement? L'espèce est-elle valable? Il est im
possible de reconnaitre avec certitude quel est ce C. Sallei, car de
nombreux Cathorama sont plus allongés que la palmarum Guér. Voici
d’ailleurs ce que dit l’auteur sur les deux espèces nouvelles de Catho-
ram qu'il signale : « L’une d'elles est le Cathorama palmarum, que
M. Sallé a rapporté de Saint-Domingue en grand nombre, et sous ses
trois états de larve, de nymphe et d’insecte parfait, et l’autre, que
notre collègue nomme C. Sallei, a été rencontrée par le même voya-
geur dans les gousses d’une plante voisine des Caroubes. Le Catho
rama palmarum diffère de l'espèce typique (C. tabaci) en ce que les
élytres sont criblés de séries linéaires et parallèles de petits points,
tandis que dans le C. {abaci ces points sont tout à fait épars; dans le
C. Sallei, le corps est plus allongé que dans les deux autres espèces. »
Je possède {ex coll. Gorham) deux Cathorama de la Guadeloupe
qui ne sont pas sensiblement différents d’autres Cathorama provenant
de Saint-Domingue et nommés Sallei; seraient-ce des Sallei Guér.? Ces
insectes, de coloration roussätre, sont un peu moins larges que mes
palmarum Guér., de Saint-Domingue ; ils sont finement pubescents de
gris flave, les élytres ont une ponctuation en partie disposée en ran-
gées peu régulières et des stries latérales médiocres. D’autre part,
M. Dufau m'a envoyé une espèce de Cathorama de ses chasses, nommée
lateralis par notre collègue Fauvel, et qui pourrait bien être la même
espèce.
Eupactus Dufaui Pic (L'Éch., n° 255) est une espèce très brillante,
modérément allongée, faiblement rétrécie aux deux extrémités, parais-
sant glabre en dessus, de coloration roussâtre, parfois un peu rembru-
nie sur son milieu.
Ann. Soc, ent, Fr,, LxxXvIIt (1909! 12
168 M'aPrc.
A ce genre j'ajoute une espèce nouvelle (brevissimus mihi), de forme
plus courte et plus atténuée en arrière, dont on trouvera plus loin la
description.
J'ai établi le genre Pseudodorcatoma (L'Échange, n° 250), qui est
voisin de Dorcatoma Herbst, pour une jolie petite espèce à pubescence
soyeuse que j'ai appelée ornata; pour ne pas multiplier les coupes gé-
nériques, je classe momentanément dans le même genre plusieurs
formes nouvelles. On trouvera plus loin une étude dichotomique des-
tinée à les distinguer plus facilement entre elles. Je classe dubitative-
ment dans le genre Leptobia Fauvel une autre nouveauté voisine des
précédentes, mais qui s’en distingue, à première vue, par le rebord
élytral des élytres, non presque droit sur le milieu, mais distinctement
entaillé à hauteur des hanches postérieures pour recevoir les genoux
des pattes postérieures.
Dans le présent article, je ferai connaître aussi une petite espèce à
facies de Scymnus allongé, d’une structure épipleurale particulière,
pour laquelle je crois devoir établir un nouveau genre, sous le nom
de Scymnus eutheca décrit plus loin.
Anciennes et nouvelles espèces comprises, on peut donc compter
aujourd’hui, pour la faune de la Guadeloupe, une douzaine d'espèces,
au lieu des trois anciennement signalées; c’est done un appoint nou-
veau, assez important, mais pas définitif, car il doit y avoir encore
quelques formes nouvelles à découvrir, et vraisemblablement plusieurs
espèces déjà connues seront à ajouter par la suite.
Le groupe des Ptinides reste jusqu'à présent représenté par une
seule espèce, le Ptinus Dufaui Pic (L'Échange, n° 255), qui est court
et robuste, roux, orné d’une pubescence jaune ou grisàtre, parsemé
sur les élytres de macules irrégulières dénudées, et voisin du tessellu-
tus Gorham, des Iles Grenadines.
On trouvera après la partie descriptive qui suit, à la fin de cet ar-
ticle, le catalogue de toutes les espèces et variétés portées à ma con-
naissance.
Gen. Pseudodorcatoma Pic.
Les espèces que je classe dans ce genre sont de petite taille, plus ou
moins convexes et revêtues d’une pubescence soyeuse et chatoyante,
jaune doré ou grisàtre; elles ont de commun les antennes à trois der-
niers articles larges, relativement longs et les intermédiaires plus ou
moins courts, les élytres nettement entaillés antérieurement, pour re-
cevoir le sommet des pattes intermédiaires, et ceux-ci sans aucune
Coléoptères de la Guadeloupe. 169
trace de strie latérale, les pattes testacées; les antennes sont tantôt
entièrement testacées, tantôt avec les derniers articles foncés.
1. Forme relativement courte; insectes fortement atténués en
arrière où en avant; échanerure des élytres plus ou
HOME DOUteSS..:Ln. HI LME SO ir LÉ RRAGE
— Forme relativement allongée, subparallèle; insectes peu at-
ténués aux extrémités; échancrure antérieure des é6ly-
Heslongueslionet #21 6-2/mil "120.1... ornata Pic.
2. Pubescence jaunâtre ou dorée, dense, au moins par places,
entremèlée d'espaces dénudés variables; épaules peu
marquées; coloration du dessus rousse ou brunätre... 3.
— Pubescence grisätre, plus fine et plus régulière, souvent
presque continue ; épaules assez marquées, coloration du
dessus du corps foncée, quelquefois avec la tête un peu
roussätre (forme type), ou élytres foncés avec l'avant-
corps rougeätre (var. semirufa, nov.) (!); long.
4,5 mill. environ (Coll. Dufau et Pic)........ seriCcea, n. Sp
3. Plus grand et robuste; long. : 2 mill. environ (coll. Dufau
SFA 3 0) Me RL SEE SAS ARE Dufaui, n. Sp.
— Plus petit et moins robuste ; long. : 4-4,5 mill. (coll. Dufau
CUT) PR A CU Re ".... Var. minuta, nov.
? Leptobia guadalupensis, n. Sp. — Brevis el lala, con-
vera, nilida, pro parte granulata, rufa aut nigro-picea, holosericeo-
pubescens et pro parte denudata; pedibus testaceis ; antennis teslaceis,
apice obscuris.
Court et large, convexe, brillant, à ponctuation en partie granu-
leuse, roux ou noir de poix, orné d’une pubescence argentée, ou jau-
nâtre, soyeuse, laissant en dessus des espaces dénudés, membres tes-
tacés avec l'extrémité des antennes foncée. Tête grosse avec les yeux
grands, noirs; prothorax court, très rétréci en avant avec les côtés
presque droits, la base rebordée ; écusson assez grand; élytres relati-
vement courts et larges, courtement rétrécis en arrière, à épaules
marquées avec une trace de strié ou dépression latérale après leur
milieu; pattes médiocres, tibias antérieurs carénés. — Long. : 2 mill.
environ (coll. Dufau et Pic).
Parfois la forme est moins trapue, l'aspect plus granuleux avec le
prothorax moins brillant (var. subnitida, nov.)
(1) Cette variété est décrite d'après un exemplaire de ma collection, qui
m'a été offert par notre collègue A. Grouvelle, ainsi que la Leplobia var.
subnitida.
170 M'"Prc;
Cette jolie espèce, par son revêtement et sa coloration, ressemble
beaucoup aux Pseudodorcatoma ornata où Dufaui; mais, en outre
du contour inférieur sinué des élytres, la ponctuation est différente,
étant en partie granuleuse et la pubescence est un peu soulevée sur
tout sur l’avant-corps.
Eupactus brevissimus, n. Sp. — Nitidissimus, fere glaber,
antice et postice attenuatus, rufescens ; elytris pro parte obscurioribus.
Très brillant, paraissant glabre, très atténué aux deux extrémités,
roussàtre avec les élytres en partie obscurcis. Tête très penchée; pro-
thorax court, fortement rétréci en avant, orné d’une ponctuation en
partie pupilleuse; écusson subtriangulaire, bien distinct; élytres rela-
tivement courts, de la largeur du prothorax en avant, avec les épaules
peu marquées, fortement atténués postérieurement, sans stries dis-
tinctes, ornés d’une double ponctuation, l’une fine, l’autre assez grosse,
ou en partie pupilleuse. — Long. : près de 2 mill. (coll. Dufau et
Pic).
Ressemble à brevis Pie, du Brésil, par sa forme, mais prothorax
moins avancé au milieu de son bord antérieur, ponctuation différente
et taille bien plus petite.
Scymnuseutheca, n. gen.
Caractères généraux comme chez Pseudodorcatoma Pic, avec les
antennes construites à peu près de même, mais avec les articles parais-
sant en partie moins courts; prothorax à arête latérale plus marquée ;
avant-Corps moins penché et surtout élytres particuliers, munis à la
base extérieurement d’une courte carène limitant un épipleure
court.
Ressemble, d'autre part, au genre Micranobium Gorham (type de
eæiquum Gorh.), mais la tête est plus courte, la forme du corps plus
large, les élytres différents, etc.
Scymnuseutheca apicalis, D. Sp. — Sal latus, subcon-
veæus, nitidus, griseo-pubescens, plus minusve rufescens ; elytris nigris
aut nigropiceis, apice rufo notatis, antennis pedibusque testaceis.
Assez large, un peu convexe, brillant, pubescent de gris, la pubes-
cence fine et espacée, en partie soulevée, plus ou moins roussâtre,
les élytres étant plus ou moins foncés à macule apicale rousse, mem.
bres testacés. Tête roussätre, courte et large; yeux noirs; antennes
testacées, un peu rembrunies sur les trois derniers articles qui sont
peu épaissis et assez longs; prothorax transversal, un peu explané
chante.
D. |
Coléoptères de la Guadeloupe. 171
sur les côtés, un peu rétréci en avant, d'ordinaire plus clair sur les
côtés, finement et assez densément ponctué ; écusson indistinet; élytres
relativement courts, à peu près de la largeur du prothorax en avant,
assez rétrécis en arrière, sans strie latérale, à ponctuation fine et assez
dense, de coloration plus ou moins foncée, avec une macule apicale
rousse remontant en avant sur la suture, et parfois le voisinage des
épaules également roux. — Long. : 1,3-1,6 mill. (coll. Dufau et Pic).
Je dois à M. Dufau quelques précieux renseignements de captures
qu'il est intéressant de mentionner; ces renseignements sont les sui-
vants,
Petalium Fauveli Pic. Commun, en battant les buissons.
Pseudodorcatoma ornata Pic. Avec le précédent, altitude de 0 à
200 mètres.
— Dufaui Pic. Assez commun, buissons du littoral.
— sericea Pic. Avec le précédent, mais plus rare.
Leptobia quadalupensis Pic. Assez commun, buissons du littoral.
Scymnuseutheca apicalis Pic. Avec le précédent, mais plus rare.
Cathorama Sallei Guér. Buissons du littoral.
Eupactus brevissimus Pic. Très rare, zone très chaude et aride.
— Dufaui Pic. Trouvé dans des vieilles planches et dans un tronc
carié de Yucca gloriosa.
Toutes les espèces recueillies par M. Dufau ont été capturées sur le
territoire de la commune de Trois-Rivières (Guadeloupe proprement
dite).
CATALOGUE
PTINIDAE.
Péinus L., Syst. Nat. XII, p. 566.
Dufaui Pic, L'Ech., n° 255, 1906, p. 21..... Guadeloupe (Dufau).
ANOBIIDAE.
Sitodrepa Thoms., Skand. Col. V, 1863, p. 166.
Syn. Artobium Muls. et Rey (1863).
panicea L., Fn. Sv., 1761, p. 145.
minuta F., Ent. Syst. I, 1792, p. 238,...... PATTES
HAT IS RAD: : .......... Guadeloupe (Dufau). Cosmopolite
Petalium Lec., Smith. Misc. Col., 1861, p. 20%.
Syn. Rhadine Baudi (1873).
172 M. Pic. — Coléoptères de la Guadeloupe.
Re OS MANN EAN ES OCR QUE Guadeloupe (Dufau).
antilarumPIC 142 OMPRAOURUES SERRE PEN ENE Iles Grenadines.
var. Dufaui Pic, Rev. d'Ent., 1905, p. 187... Guadeloupe (Dufau).
Scymnuseutfheca, no0Y. gen.
apicalis, n. Sp
Pseudodorcatoma Pic, L'Éch.. n° 250, 1905, p. 171.
ornata Pic, L'Éch., n° 250, 1905, p. 171... Guadeloupe (Dufau).
Dufaui, n. Sp
var. minuta, nov
sericea, N. Sp
var: semirufa, nov
Leptobia Fauvel, Rev. d'Ent., 1907, p. 9.
Syn. Leplotheca Fauvel, 1. c., 1904, p. A5L.
guadalupensis, n. sp
var, subnitida, nov
Lasioderma Steph., Ilust. Brit, V, 1832, p. 417.
serricorne F., Ent. Syst.. I, 1792, p. 241 (testaceum Duit.)
breve Woll., Ann. Nat. Hist., 1861, p. 45.
An ee Se Le ONE ME ET SPA Espèce cosmopolite.
Cathorama Guér., Rev. Zool., 1850, p. 434.
Syn. Hemiptychus Lec. (1865)
/
Sallei Guér., Ann. Soc. ent. Fr., 1851, Bull., p. exv
RS OU ec € due Guadeloupe (Moufflet).
Eupactus Lec., Class. Col. N. Am., 1861, p. 203:
Proc. Ac. Phil., 1869, p. 235.
Dufaui Pic, L’Ech:, n°2259, 906, 1p- 227%"
brevissimus, n. Sp
Incertae sedis.
Cathorama bibliothecarum Poey, Mem. Hist. Cuba I,
p. 228 (peut-être Thaptor?). "4... Cuba et Guadeloupe.
Mad. Mie RE GENE RER Te Guadeloupe (Dufau).
HEURE MAN ET .. ..... Guadeloupe {Dufau).
Guadeloupe {Dufau).
D y
REVISION DES £EUSTEMMUS DU NORD-AFRICAIN
[ CoL. SCYDMAENIDAE |
par P. DE PEYERIMHOFF.
Les Eustemmus réunissent, dans le genre Scydmaenus, les espèces
à yeux ponctiformes, à élytres dépourvus de fossette basale, et à tarses
antérieurs élargis chez le mâle. Tous sont aptères ou ne possèdent
que des moignons d'ailes impropres au vol.
C'est à REITTER que l’on doit les premiers travaux d'ensemble sur
ce groupe (Best.-Tab. V, 1881, et X, 1884; — Wiener ent. Zeilung,
[1887], 140-145), borné avant lui à trois espèces (antidotus Germar
1842, conspicuus Schaum 1859 et punctipennis Fairm. 1875) et aux-
quelles il en ajoute 17 autres, pour la plupart nord-africaines.
CROISSANDEAU décrit ensuite (Ann. Soc. ent. Fr. [1894], Bull., p. 89-
90) trois espèces du bassin de la Méditerranée.
\
Au cours d’une revision du genre Scydmaenus (1) (Ann. Soc. ent.
Fr. [1898], p. 225-238) succédant à des descriptions parues isolément
(L'Échange, XHI [1897], p. 23-24), GuiLLEBEAU fait connaître encore
quatre Eustemmus, dont trois, à vrai dire, doivent tomber en syno-
nymie; on remarque d’ailleurs que les espèces traitées dans ce travail
ne sont pas toujours celles sous les noms desquelles on les voit citées,
et c’est à ce moment que s’introduisent les premières confusions dans
ce groupe diflicile, que CROISSANDEAU (Ann. Soc. ent. Fr. [19001], p. 116-
190), par la réunion de formes dont il n'avait pas aperçu les caractères
taxinomiques, rendra peu après incompréhensible.
Enfin j'ai moi-même (Bull. Soc. ent. Fr, (19097, p. 103405) publié
six formes inédites, dont les caractéristiques seront précisées plus
loin.
Les types de REITTER, acquis par CROISSANDEAU, ont été donnés par
ce dernier, avec l'ensemble de sa collection de Scydmaenidae, à la So-
ciété entomologique de France. J'ai donc pu les retrouver et les con-
sulter sans peine. Avec son inépuisable obligeance, M. ABEILLE DE
PERRIN à bien voulu me conlier ceux' de GUILLEBEAU, qu'il importait
) Le Scydmaenus ferrugineus du même auteur (Bull, Soc. ent. Fr.[1896],
44), dont j'ai vu le /ype, est un Sfenichnus.
174 P. DE PEYERIMHOFF.
particulièrement d'examiner, pour vérifier la concordance de ses es-
pèces avec celles de Rerrrer. J’ajoute que M. le D’ GEsrRo a bien voulu
me communiquer le type unique de E. punctipennis Fairm., conservé
au Musée civique de Gênes, et que M. MaGxiN m'a mis à même d’exa-
miner VE. Bonnairei Guilleb., de la collection BONNAIRE. A part
E. antidotus Germar et E. conspicuus Schaum, au sujet desquels,
du reste, aucune ambiguïté n’est possible, j'ai done vu tous les types
des Eustemmus actuellement décrits (1).
Cet examen m'a conduit aux constatations suivantes :
1. — E. antidotus Germar. — Espèce propre à la Sicile, et qui
n'existe en aucun point du Nord de l'Afrique. Ce que GUILLEBEAU dé-
crit ou cite d'Algérie sous ce nom se rapporte à Olivieri Reitter.
2. — KE. punctipennis Fairm. — C'est aussi le punclipennis de
ReiTTer et de GUILLEBEAU. Sur un Caractère imaginaire (4° article des
antennes plus court que les 2° et 3° réunis), GUILLEBEAU l’a redécrit
sous le nom de diversus. Je me suis assuré que ce dernier, dont je .
possède des types, présente un pénis identique à celui des punctipennis
les plus caractérisés.
3. — E. Goliath Reïtter, Guillebeau. — C'est aussi l’interme-
dius Croiss., décrit sur un seul exemplaire d'Hussein-Dey. Le carac-
tère tiré de la longueur relative des trois premiers articles antennaires,
attribué par CROISSANDEAU à E. Goliath, est complètement inexact.
4. — KE. approrimans Reitter. — Par une erreur inexplicable,
GUILLEBEAU, qui connaissait cette espèce, puisqu'il l'introduit dans
ses Lableaux avec ses vrais caractères, en redécrit un exemplaire sous
le nom de spartanus (Ann. Soc. ent. Fr. [1898], p. 234); de là pro-
vient cette mention « type : Algérie » dont on s’est étonné à juste titre.
Quant au vrai spartanus (?), il le décrit plus loin sous le nom de Reit-
teri (loc. cit., p. 236).
D. — E. expansus Reïitler. — Le type est de Casablanca, et non
pas d'Algérie. On ne s'explique pas pourquoi GUILLEBEAU, qui a reconnu
(1) Enfin, j'ai pu étudier les principales collections d'Eustemmus nord-
africains, notamment celles de MM. ABEILLE DE PERRIN, BEDEL, CHOBAUT,
Norman, Ch. MARTIN, Pic, Purr, THéry et VAUCHER. Sans parler de la dé-
couverte de plusieurs types nouveaux, la complaisance de mes collègues m'a
permis d'asseoir et de vérifier sur un grand nombre d'exemplaires Les données
systématiques de ce travail.
(2) Espèce appartenant, du reste, au sous-genre Cholerus, ainsi que l'ont
reconnu CROISSANDEAU, et, plus lard, GUILLEBEAU lui-même.
Eustemmus du Nord-Africain. 179
cette espèce et en a donné une bonne description, la redécrit quelques
lignes plus loin (loc. cit., p. 231) sous le nom de Bonnairei, en lui
attribuant, du reste, une origine inexacte. Le type provient, en effet,
non de Guertoufa (Oran), mais de Tanger, comme l'indique l’étiquette
qu'il porte encore (coll. BoxxaiRE >> MaGnix). L'espèce est propre au
Maroc et à l’Andalousie.
6. — E. Olivieri Reitter, Guillebeau. — I faut y rapporter les
antidotus cités d'Algérie par GuiLLEBEAU (voir plus haut), ainsi que
son Theryi, décrit sur un caractère imaginaire (1° article des antennes
plus court que les 2e et 3° réunis), et dont je possède le type unique.
A part la forme du pénis (fig. 20), l'espèce est extraordinairement va-
riable : pronotum pourvu ou non de fovéoles basales, métasternum
convexe ou excavé, élytres plus ou moins ventrus, plus ou moins
foncés, etc. Une partie de ce que GUILLEBEAU appelle nigripennis Reïtt.
n’en est qu'une variété, reliée au type par tous les intermédiaires, et
dont le pénis n’est pas différent. Ainsi compris, E. Olivieri s. str. ne
se rencontre que dans le département de Constantine; tous ceux
signalés d'Oran ou d'Alger (!) appartiennent à la forme suivante.
7. — E. nigripennis Reitter. — Le type, décrit de Berrouaghia,
est un Eustemmus à élytres foncés, dont le pronotum est dépourvu
de fossettes basilaires. Mais il ne s’agit, ici encore, que d’un facies
particulier d’une forme extrêmement variable, et, au surplus, entière-
ment identique à Olivieri, hors la forme du pénis (fig. 21), dont jai
vérifié la constänce chez de nombreux exemplaires des deux départe-
ments. Bien que je n’aie pas eu l’occasion d'examiner à ce point de
vue les individus typiques de Berrouaghia, cette localité est trop bien
comprise dans l'aire géographique de l’insecte en question pour qu'il
me reste le moindre doute sur son attribution à Æ. nigripennis Reïtt.
L'identité des caractères extérieurs ne permet pas, au surplus, de sé-
parer spécifiquement cette race d’E. Olivieri.
Les Eustemmus constituent un groupe nombreux, dont les espèces,
souvent localisées, ne présentent en général que des caractères super-
liciels extrêmement légers et quelquefois variables. Par contre, le
pénis affecte des formes tellement particulières qu’elles en permettront
(1) A part une race, encore mal définie, qui semble en voie de se consli-
tuer à Tlemcen, et les exemplaires provenant des environs immédials d'Alger,
qui sont des Olivieri s, str,
176 P. DE PEYERIMHOFF.
toujours une identification assurée et immédiate. Il sera donc prudent
d'en tenir compte dans les diagnoses des espèces futures, si, comme
il est probable, on vient à en découvrir.
J'ai tenté cependant, dans le tableau qui suit, et qui comprend non
seulement les Eustemmnus mais tous les Scydmaenus paléarctiques, de
baser les déterminations uniquement sur des caractères morphologiques
externes. Mais on voudra bien ne pas perdre de vue que, dans les cas
douteux, l'examen du pénis, seul, emporte la certitude.
TABLEAU DES Scydmaenus PALÉARCTIQUES (1).
1. Elytres pourvus d’une fovéole humérale. — Scydmae-
AUS SSL NN ER INR ES RE PRE ETES 2:
Plytres Sans tovévle HUMÉrTAlE PEER LIRE EREE 4.
2. Pronotum pourvu de quatre fovéoles basales ........... 3.
— Pronotum pourvu de deux fovéoles seulement... ......
(vulpinus Schaum) {
2\
A LS US OPA UE le. Re ie
3. Antennes épaisses, égalant en longueur la tête et le prono-
tum réunis. Yeux plus courts que le tiers des tempes.
Pronotum très élargi en avant. Membres épais. Tibias,
surtout les intermédiaires, sinués à l’intérieur... .......
SE A ER EE PARTIE PA AC RES (‘syriacus Croiss.).
— Antennes fines, dépassant en longueur la tête et le prono-
tum réunis. Yeux égaux au tiers des tempes. Pronotum
peu élargi. Tibias à profil interne droit. .... tarsatus Mull.
4. Yeux assez grands, constitués par des ommatidies dis-
tinctes. Tarses antérieurs simples chez les mâles. Insectes
ailés (sauf Mauchampi). — Gholerus Thoms......... ».
__ Yeux ponctiformes ou à ommatidies très confuses. Tarses
antérieurs toujours élargis chez les mâles. Insectes ap-
tères.— *Eustemmus RelTer er ce TEE roue 10.
5. Élytres presque sans traces de calus huméral. Insecte
apibre ler Etre “Mauchampi Peyerh.).
_— Klytres avec un rudiment de calus huméral. Insectes ailés. 6.
(1) Les espèces dont les noms sont précédés d'un astérisque sont celles
dont j'ai vu les {ypes. Les parenthèses désignent un insecte étranger au Nord-
Africain.
(2) Cette espèce m'est inconnue.
(3) Caractère découvert depuis la publication de la description originale
(L’Abeille, XXXI, [1907], p. 16).
1p)
[=]
NE
10.
J1:
12e
13.
Eustemmus du Nord-Africain. Il
1
1
Tête toujours beaucoup plus étroite que le prothorax et
semblhhlechez les deux.sexes.£......1...1194.1,.. 15
Tête à peine plus étroite ou même plus large que le pro-
thorax, et modifiée ,chez les, mâles. .:...…..:t & 8.
Pronotum globuleux ; taille de 4 mill............ rufus Müll.
Pronotum plus long que large; taille voisine de 2 mill....
RUN PS ERIC ul'spartanus Réttt:).
Pronotum nettement plus long que large. Tête un peu plus
étroite que le prothorax chez les deux sexes. (Perrisi Reitlt.).
Pronotum à peine plus long que large, densément pointillé.
Tête aussi large (©) ou plus large (G) que le prothorax. 9.
Tête fortement élargie en arrière et à cornes étalées chez
le mâle, Taille de 4,5 mill............ (Hellwigi Herbst.
Tête peu élargie en arrière, et à cornes relevées chez chez
le mâle. Taille de 4,2 mill.......... cornutus Motsch. (1).
Septième article des antennes cylindrique et plus long que
large. Pronotum dépourvu de fossettes basilaires
Septième article des antennes triangulaire, un peu pro-
longé vers l’intérieur, généralement plus large que long. 43.
Taille de 4,5 à 2 mill. Massue antennaire à peine séparée.
ITR ne eee LV PR (*arachnipes Reitter).
Taille dépassant 3 mill. Massue nettement séparée... .... 12.
Élytres à pubescence grossière et soulevée, Insectes de
Syrie.
a) Pronotum présentant une carène longitudinale de-
EN E ESPERANT (*Türki Reitter).
b) Pronotum dépourvu de carène................
D a Du de lee (*Saulcyanus Croiss.) (?).
Élytres à pubescence fine et couchée. Espèce algérienne. ,
nn à ane 2e 1. “Goliath Reitter.
Pronotum dépourvu de fossettes à la base. ............. 14.
Pronotum pourvu de quatre fossettes basilaires......... 20.
Tête élargie en arrière, Antennes très courtes. Corps dé-
nt ES SERRE ER TR EE PER ee 2. *laticeps Peyerh.
Tête rétrécie en arrière. Antennes allongées, Corps plus
(1) Cette espèce existe à Tanger (4. Vaucher!).
(2) 11 reste à démontrer que cette forme est spécifiquement distincte de
E.
Türki *Reïitt. (camelus *Reïitt.), ce qui est à priori douteux.
178
20.
21.
P. DE PEYERIMHOFF.
OÙU>-MOINS!CONVELE HA AUCUNE CNRS CRE 15
Élytres nus, à peu près lisses. Métasternum caréné......
LA MANN TOME RUES Are Te tuEue 3. “nudipennis Reitler.
Elytres pubescents, plus ou moins pointillés. Métasternum
dépourvu: decarene CHOSE IR RE PP PRRRIEAENRE RIREUR 16.
Pubescence des élytres grossière et soulevée...........
PR RE ee À Let ve A TE EE (conspicuns Schaum).
Pubescence des élytres assez fine, dense et couchée. .... 172
Élytres à ponctuation extrêmement dense et fine, peu dis-
LIN CIE RARE ETES CREER ARTE 4. *“parmatus Reitter.
Élvtres alponctuation tirées SEDArÉe PAPE CET PE 18.
Élytres à ponctuation très fine, très écartée el peu visible.
Tibias et surtout tarses très minces. Diamètre des yeux
deux fois plus petit que celui du premier article des
; *Olivieri Reitter.
antennest ce lc omiEue AB het eee e ;
nigripennis Reitter.
Élytres à ponctuation nette et relativement forte, Tibias et
tarses épais. Diamètre des yeux égal à celui du premier
article des antennes #0 Re RENE Eee 19€
Taille de 2/0/4/9 aMNileE PAEE Re 5. *algerinus Reitter.
Taille de 2,2 mill. Avant-corps bien plus étroit. .........
RE PRE Te REV NAS (*insidiosus Reitter).
Mélasternum caréné. Élytres assez allongés, pointillés et
HÉDONIS ER RM CUT MERE EME 6. *sternalis Guilleb.
Métaster num non CATENE RE LE RENE Te nn 21.
Pronotum nettement pointillé, au moins en avant. Pubes-
cence des élytres soulevée. Elytres fortement dépolis
Chezdatemelle rRmEtrRe ere 7. fexpansus Reitter.
Pronotum lisse ou microscopiquement pointillé......... 22.
Élytres nettement ponctués...... . 8. *punctipennis Fairm.
Elytres à ponctuation peu distincte ou nulle............ 23.
Élytres déprimés en avant, le long de la suture, qui parait
SAIANTE Le de den ROME RE RER EE 24.
Élytres régulièrement convexes......:...." CNET 26.
Élytres à pubescence relevée; leur dépression juxtasutu-
rale limitée au premier tiers........ 9. *vividus Reitter.
Élytres à pubescence couchée, leur dépression juxtasutu-
rale prolongée habituellement jusqu’à la moitié. ....... 29.
20:
J0.
31.
32.
1
le)
Eustemmus du Nord-Africain. |
Taille de 2,5 à 3 mill. Métasternum généralement excavé.
Élytres dépolis. Tête très rétrécie du sommet à la base.
RIT DS HIR RSS 2 Re SRE PEUT RER 10. *scaphium Reitter.
Taille de 2,3 mill. Métasternum plan ou convexe. Élytres
brillants. Tête transversale, peu rétrécie du sommet à la
RASE EE ee LR A Nm n 11. *Georgi Reitter.
Métasternum toujours excavé. Taille de 3 mill. etau-dessus. 27.
Métasternum convexe (!)......... APTE EAP REA SEE AS 29:
Pronotum peu élargi en avant. 5° article des antennes à
peine une fois et demie plus long que le 6°, qui égale
presque les 7° et 8 réunis. Élytres globuleux. Antennes
simples chez le G, dont le pénis est asymétrique; taille
ÉS AO ONE FE eMCE | 511 14. *removens Peyerb.
Pronotum sensiblement élargi en avant. 5° article des
antennes deux fois plus long que le 6°, qui ne dépasse
guère la taille du 8. Pénis court, symétrique ou presque
SAMOA svt te RE ele 2e 28.
Massue des antennes denticulée chez le mâie. Yeux un peu
plus grands, légèrement saillants. 12. *spinicornisPeyerh.
Massue des antennes simple chez les deux sexes. Yeux
plus petits, ne dépassant pas le contour de la tête...
er ce PEN co id IS 0perosus PENEeRH:
Pronotum à peine élargi en avant. Pubescence des élytres
soulevée. Taille de 2,8 mill. Pénis asymétrique et obtus. 30.
Pronotum nettement élargi en avant. Pubescence des
élytres appliquée. Taille généralement faible. Pénis sy-
méaque HOnMQUIé Es tn de nec à 31.
Élytres lisses. Antennes longues... 15. *approximans Reitt.
Élytres pointillés. Antennes plus courtes. Pubescence des
élytres particulièrement rude........ (antidotus (rermar).
Mäle présentant une forte dent antéapicale aux tibias inter-
médiaires et un éperon terminal aux tibias postérieurs.
Es at etnee AEN CPEAAR QE ARE À AP PC 16. *punicus Peyerh.
Mäle indistinct de la femelle, à part l’épaississement des
CRE ATIÉTIOUT SSSR EE AR SA TIR ee De ns ee 32.
Antennes épaisses. Yeux plus gros. Pubescence très
DORE 201 Lis ae 3 MO 17. *libertus Reitter.
(1) Les £. Olivieri à métasternum exceplionnellement excavé ne dépas-
sent pas 2,5 mill. de longueur.
180 P. DE PEYERIMHOFF.
— Antennes minces. Yeux très petits. Pubescence très fine.
J ë “*Olivieri Reitter.
Insecte extrêmement variable. 18. Vs Re. AE
| *“nigripennis Reitter.
x x
CATALOGUE DES Eustemmus DU NORD DE L’AFRIQUE (!).
1. E. Goliath* Reitter, in Verhandl. 3. b. Ges. Wien [1884]. p. 93.
— Guillebeau, in Ann. Soc. ent. France [1898], p. 232. — inter-
medius * Croiss., in Ann. Soc. ent. France [1894], Bull. p. 90.
« Algérie » (type de Goliath in collection Reitter = Croissandeau). —
A., Hussein-Dey (type d'intermedius in coll. Croissandeau) ; — G.,
St-Charles (Théry); Constantine (Hénon); Bône (Normand), l'Edough
{(Chobaut). — Tunisie : le Kef (Normand.
Reconnaissable entre tous à sa taille énorme et à la structure de ses
antennes. Ne disposant pas d’un assez grand nombre d'exemplaires,
je n'ai pu, malheureusement, étudier la forme du pénis.
2. E. laticeps * Peyerimhoff, in Bull. Soc. ent. France [1909], p. 103.
Maroc : El-Araich [Larache] (H. Vaucher, types in coll.
Peyerimhoff).
Très remarquable par l'apparence déprimée,
la forme de la tête, lépaisseur des pattes e£ la
brièveté des antennes. — Le pénis (fig. 4), forte-
ment coudé, se termine par une surface plate
légèrement défléchie au sommet, et présentant
une suture longitudinale très prononcée. Fig. 1-
3. E. nudipennis * Reitter, in W.E.Z., VI [1887], p. 142 et
14%. — Guillebeau, in Ann. Soc. ent. France [1898], p. 233.
Maroc (coll. Croissandeau, sub parmatus). — Algérie : ©.,
Tlemcen, Daya (Bedel) ; forêt de Zaritet!; — A., Alger (coll.
Croissandeau) ; Médéa (type (?) in coll. Croissandeau) ; massif
des Mouzaia, vers 4200 !,
(1) de n'y cilerai que des insectes dont j’ai personnellement vérifié la déter-
minalion.
(2) D'après la description, le /ype provrendrait de Berrouaghia, mais la
collection CRoISSANDEAU renferme positivement un exemplaire {ypique portant,
de la main même de Rerrrer l'étiquette « nudipennis m. 1887 Médéah ». Ces
deux localités sont d'ailleurs bien voisines.
Eustemmus du Nord-Africain. ISL
Espèce parfaitement caractérisée et bien reconnaissable à ses
élytres entièrement lisses, dépourvus de toute pubescence visible.
— Pénis (fig. 2 [ex. de Zarifet et des Mouzaïa ]) à sommet largement
échancré, et verticalement défléchi suivant un biseau symétrique,
dont la suture médiane est encore visible.
4. E. parmatus* Reilter, in Verh. 3.-b. Ges. Wien [1884], p. 93.
Maroc : Casablanca (fype in coll. Reitter = Croissandeau); — Anda-
lousie (coll. Croissandeau).
ispèce rare et mal connue, voisine de la suivante, mais sensible-
ment plus petite, et dont les élytres offrent une ponctuation extrè-
mement dense et fine.
51E-talgerinus * Reïtter, in W.E.Z. [1887|, p. 142 et 445. —
Guillebeau in Ann. Soc. ent. France [AS98], p. 234.
Maroc : Tanger, Mogador (Vaucher); Casablanca (coll. Croissandeau) ;
— Algérie (!) : À., Blida, Kabylie (coll. Croissandeau) ; Berrouaghia (type
in Coll. Reitter = Croissandeau).
Se reconnait facilement, parmi toutes les espèces dépourvues de
fossettes prothoraciques, à la ponc-
luation écartée et généralement très
nette des élytres. Voisin de conspi-
cuus (?) qui le remplace en Espagne,
mais dont la pubescence est rude et
soulevée. — Pénis (fig. 3 [plusieurs
exemplaires de Tanger]) large, tron-
qué au sommet, qui est verticalement
défléchi suivant une surface trapézoi-
dale convexe ; marges inférieures re-
levées et visibles d’en haut.
6. E. sternalis* Guillebeau, in
L'Échange [1897], p. 24; Ann. Soc.
Ent. France [1898], p. 227.
(1) J'ai peine à croire à l'authenticité de ces diverses provenances algérien-
nes, et jene serais pas surpris que l'espèce fût exclusivement marocaine.
(2) Le pénis de conspicuus (lig. 4) diffère assez notablement de celui d'al-
gerinus; l'extrémité n'est pas {ronquée, mais nettement trisinuée; elle est
réfléchie suivant une surface concave, terminée par un biseau; les marges
inférieures, nullement relevées, ne sont pas visibles d'en haut,
182 P. DE PEYERIMHOFF.
Algérie : G., Medjez-Amar (types in coll. Théry => Peyerimhoff) ; Bône
(Gandolphe, Hénon); St-Charles, Constantine, El-Kantour, Tarfaïa),
mont Babor (Théry); Bougie, Kroubs (Pic), dj. Gaddar (J. Sahlberg,
sub antidotus V. libertus (\). — Tunisie : Teboursouk, le Kef (Nor-
ù
mand) (?).
Outre la carène métasternale, plus ou moins développée, mais
constamment présente, cette espèce se distingue par ses élytres allon-
gés, presque toujours densément pointillés. Elle diffère nettement de
scaphium par la tête et le pronotum bien plus courts et les antennes
beaucoup plus épaisses. Plus difficile à séparer des grands exemplaires
d’Olivieri, elle s’en distingue pourtant par ses élytres moins ventrus,
ses antennes plus courtes et le pointillé des élytres. — Pénis (fig. 5 [ex.
de Bône, de Constantine, du Babor,
de Teboursouk, du Kefi) allongé,
terminé par un trident longitudina-
lement canaliculé et dont la pointe
terminale est défléchie; marges laté-
rales explanées, visibles d’en haut.
Les exemplaires tunisiens prove-
nant de la rive gauche (nord) de
la Medjerda ont un pénis sensible-
ment plus compliqué : la partie ter-
minale, nullement canaliculée, se
termine par deux papilles, avant de
se défléchir suivant une carène ai-
oué; les deux saillies latérales se
prolongent par deux épines flexueu-
ses extrêmement pointues; enfin
Fig. 5. Fig. 6. la marge inférieure, très peu expla-
née, n’est visible que tout en avant
(fig. 6). Cette forme, que j'ai vérifiée chez des exemplaires de Souk-
el-Arba, Bulla-Regia, Fernana et El-Feidja (NorMAN») est trop dis-
lüincte de la typique pour ne pas constituer une unité taxinomique.
D'autre part, les exemplaires chez lesquels on l’observe sont à peu
près indistincts de sternalis, bien que cantonnés dans une aire géo-
(1) Coleoptera Numido-Punica, etc., in Ofv. Finska Fürh., XLV, 1902-
1903, n° 19 (sep., p. 27). — M. J. SAnLBERG a bien voulu me communiquer les
exemplaires qu'il à recueillis au Gaddar.
(2) CRoissANDEAU (Ann. Soc. ent. France [1900], p. 141) le cite du Maroc,
où il n'existe certainement pas.
Eustemmus du Nord-Afrirain. 183
graphique déjà bien limitée. Il ne s’agit donc que d’une sous-espèce,
en voie de constitution, et que je désignerai sous le nom de spini-
ger (!).
7. E. expansus* Reitter, in W.E.Z. [1887], p. 141 et 144. — Guil-
lebeau, in Ann. Soc. ent. France [1898], p. 228. — Bonnairei *
Guillebeau, in L'Échange [1897], p. 24 et 25, et Ann. Soc. ent.
France [1898], p. 231.
Maroc : Casablanca ({ype d'erpansus in coll. Reitter => Croissandeau) ;
Tanger (Vaucher, type de Bonnairei in coll. Bonnaire
> Magnin). — Espagne (coll. Croissandeau); Algeciras
coll. Dodero).
La localité Medjez-Amar, donnée par GUILLEBEAU, est
invraisemblable. Quant à l’erpansus qu'il cite de Mers-
el-Kebir {THéry), et qui est en ma possession, c’est un
scaphiu.
Se reconnait aisément à la ponctuation légère et écar-
tée, mais très nette, du pronotum et à l'aspect très
alutacé des élytres chez la femelle. — Pénis (fig. 7
(plusieurs ex. de Tanger] )de forme simple, terminé par
un trident dont la partie médiane est obtuse ou arrondie.
Fit 7.
S. E. punctipennis * Fairmaire, in Ann. Mus. cin. Genova [1875 ,,
p. 902. —— Reitter, in W.£Æ.Z. [1887], p. 441. —— Guillebeau, in
Ann. Soc. ent. France |AS98], p. 229. — diversus * Guillebeau,
in L'Échange [A897|, p. 23, et Ann. Soc. ent France [A898|,
p. 226. |
Algérie : G., St-Charles, Tarfaiïa (Théry); l'Edough (Bedel); Bône
(types (?) de diversus in coll. Théry > Peyerimhoff); Bougie (Chobaut,
Pic); Biskra!. — Tunisie : Tunis {{ype de punctipennis in coll. du
Musée civique de Gênes); Teboursouk (Sicard, Normand, types de di-
versus in Coll. Guillebeau => Abeille); Fondouk-Dijedid, Fernana, Bulla-
Regia, Souk-el-Arba, le Kef (Normand).
(1) Seydmaenus (Eustemmus)sternalis-spiniger, n. subsp. — Pu-
nica speciei proles, instrumento copulalionis aculissime bispinoso, mar-
gine inferiore parum explanalo, atque desuper vix visibili. — Patria :
regio punica septentrionalis.
(2) GuirerEeau ({. c.) leur donne comme provenance l'Edough ; mais la bro-
chette de diversus qui me vient de M. Tuéry porte positivement une étiquette
ainsi libellée : Bône, mars 62.
Anu, Soc, ent, Fr., LXXVHI [1909!, 15
184 P. pe PEYERIMHOFF.
Offre un peu la forme d’Olivieri, mais généralement plus ramassé,
à antennes plus longues, et Surtout distinct par la ponctuation forte
et écartée des élytres, dont il n’y a l’analogue chez aucune autre
espèce du genre. — Pénis (fig. 8 [ex. de Teboursouk, Bône, Fondouk-
Djiedid, Bulla-Regia] ) asymétrique, terminé par deux lobes inégaux,
à bords arrondis, dont l'extrémité défléchie rejoint, à peu près verti-
calement, les marges inférieures.
Un exemplaire de Fondouk-Djiedid (NorMaxD), du reste indistinct
des autres de même localité, présente un pénis aberrant (fig. 9) dont
les deux lobes, symétriques, sont séparés, non par une surface con-
Fig. 8. Fig. 9: Fig. 10. Fig. 11.
cave, mais par un bouton; la partie défléchie rejoint très obliquement
les marges inférieures, qui sont aussi bien moins explanées.
Le mâle unique que j'ai recueilli à Biskra, au col de Sia, se dis-
tingue par une ponctuation un peu atténuée et un pénis également
symétrique, dont la forme est sensiblement intermédiaire entre la
forme typique et celle de l’aberration de Fondouk-Diedid (fig. 10).
Enfin, un très grand exemplaire de Bougie (CHOBAUT), à forte ponc-
luation, offre un pénis encore symétrique, mais dont les ailes s’amin-
cissent et tendent à devenir épineuses (fig. 44).
Ces diverses formes, qui se rattachent aisément l’une à l’autre,
montrent combien l'espèce est instable. Elles sont, d'autre part, top
peu significatives, et trop peu constantes aussi, pour être distinguées,
au moins quant à présent.
9. E. vividus * Reitter, in W.Æ.Z. [1887], p. 141 et 144.
Maroc : Casablanca (type in coll. Reitter => Croissandeau).
PE Z
Eustemmus du Nord-Africain. 185
Je reproduis ici, in extenso, la description originale de cette espèce,
dont je n'ai vu que le type unique : « Dem Sc. Olivieri ausserordentlich
ahnlich und von dieser Art hauptsachlich durch die aufgerichtete
Behaarung zu unterscheiden. Die Flügeldecken haben an der Basis
eine sehr schwache Impression in der Nähe der Nath. — Long.2,1 mill.
— Marocco ».
10. E. scaphium* Reitter, in W.EÆ.Z. [1887], p. 141 et 144. —
Guillebeau in Ann. Soc. ent. France [1898], p. 228.
Algérie [surtout dans les terres argileuses] : ©., Oran (coll. Bedel),
Mers-el-Kebir (coll. Théry) ; Tiaret (Pic) ; — A., Alger (type in coll. Reitter
> Croissandeau) ; Dely-Ibrahim!; Berrouaghia (coll. Croissandeau) ;
Teniet-el-Had (Bedel) ; Miliana, Margueritte (Abeille de Perrin) ; lOuar-
senis (Vauloger); massif des Mouzaïa, argiles et schistes! ; Nador de
Médéa!; — C., Bône (Desbrochers).
Bien reconnaissable, en général, à sa taille assez grande, sa forme
très allongée, l’impression juxtasuturale et la dépression du méta-
sternum. Ces deux derniers caractères peuvent s’atté-
nuer beaucoup chez certains exemplaires, mais la con-
fusion ne s’établira guère qu'avec sternalis, dont les
différences sont spécifiées plus haut {n° 6), ou Olivieri,
toujours plus petit, beaucoup plus ramassé, à tête trans-
versale au lieu d’être allongée, et à élytres bien plus
brillants et moins ponetués. — Pénis (fig. 12 [ex. de
Tiaret, Oran, l'Ouarsenis, le Nador de Médéa, le massif
des Mouzaïa, Bône]) allongé, terminé en lame mince,
brusquement et anguleusement rétréci près du sommet,
qui est tronqué.
11. E. Georgi *Reitter, in Verhandl, z. b. Ges. Wien [1881], p. 582. —
Guillebeau in Ann. Soc. ent. France [AS98], p. 229.
« Algérie » ({ypes in coll. Reitter => Croissandeau) ; O., Saïda!, Tiffrit!;
Daya (Bedel) ; — A., Blida (coll. Croissandeau); — G., Bône (coll. Crois-
sandeau) ; Batna (Puton). — Tunisie : Fernana (Normand).
Le plus petit des ÆEustemmus nord-africains ; remarqua-
ble en outre par sa forme parallèle et aplatie, et la dé-
pression juxtasuturale, qui est presque toujours apparente.
Les élytres sont indifféremment clairs ou foncés, — Pénis
(ig. 43 [ex. de Saida]) fortement genouillé, terminé en
lame triangulaire, à sommet ,obtus. Fig. 13
186 | P. pe PERYERIMHOFF.
12. E. spinicornis * Peyerimhoff, in Bull. Soc. ent. France [19091,
p. 103. — subsp. armiger * Peyerimhoff, L. €., p. 10%.
A
Algérie (spécial aux massifs de la Grande et de la Petite-Kabylie) :
A., Ain-Seur, forêt de Tagma (D' Ch. Martin, types in coll. Peyer-
imhoff) ; Yakouren (D° Ch. Martin, Pic, Puel); — G., Kebouch (Cho-
baut); massif du Babor (Vauloger).
Subsp. armiger Peyerimhoff. — A., Bou-Berak (Chobaut, Puel,
types in CO. Chobaut et Peyerimhoff).
Un peu plus grand, mais moins allongé que
scaphium; tête beaucoup plus rétrécie en ar-
rière, et munie, sous chaque joue, d’une épaisse
touffe de poils dorés qui manque toujours chez
ce dernier. Le mâle se distingue à première vue
de tous les Eustemmus connus par les articles de
la massue antennaire dentés en dessous (ef. Bull.
S, ent. Fr. [19091, p.103, fig. 4). — Pénis (fig. 14
[ex. de Yakouren, de Tagma, de Bou-Berak et du
Babor]) étranglé avant le sommet qui s’épanouit
en forme de champignon un peu plus développé
à droite qu’à gauche; portion défléchie oblique-
ment dirigée en dessous et profondément bi-
fide; extrémité du pénis visible, sous forme
d’une tige obtuse et asymétrique faisant saillie
en arrière et à droite.
La race de Bou-Berak (armiger) est remarquable par l’éperon ter-
ininal et l'inflexion des tibias intermédiaires chez le male (cf. Bull.
Soc, ent. Fr. [1909], p. 104, fig. 3) ('); mais le pé-
nis est identique.
13. E. operosus *Peyerimhoff, in Bull. Soc. ent.
France [1909], p. 104.
Algérie : À., Bou-Berak (Chobaut, Puel, types
in coll. Chobaut et Peyerimhoff).
Infiniment voisin du précédent, mais distinet par
ses veux plus petits, les antennes simples chez les
deux sexes, et surtout le pénis du mâle, extraor- Fig. 15.
(1) Les figures 2? et 3 de la page 104 du Bull. Soc. ent. Fr. |1909] ont
été interverties à l'impression sauf dans les separata.
Euslemmus du Nord-Africain. 187
dinairement développé, genouillé, pourvu de deux dents latérales,
terminé par une large plaque mince nettement suturée, et peu à peu
soudée aux marges inférieures qui sont entièrement visibles de des-
sus (fig. 15).
La coexistence de ces deux espèces dans le petit massif de Bou-
Berak est remarquable. Mais operosus y domine de beaucoup, et n’a
pas été retrouvé ailleurs, jusqu’à présent du moins,
14. E. removens * Peyerimhoff, in Bull. Soc.ent. France [19091, p. 404.
Algérie : G., l’'Edough, Douira, Philippeville (coll.
Théry > Peyerimhoff, types); Bougie (coll. Chobaut).
Se rapproche du suivant par son pronotum peu élargi
en avant, ses élytres globuleux, peu luisants et sa pu-
bescence relevée; distinct par sa forte taille, ses anten-
nes allongées, l’atrophie presque complète des veux
chez la femelle et le métasternum excavé. — Pénis (fig.
16[ex. de l'Edough]) asymétrique, terminé par un tri-
dent dont la dent médiane est tronquée et la gauche
atrophiée; sommet verticalement défléchi en forme de
X:; marge inférieure explanée et visible d'en haut.
Cette espèce parait extrèmement rare. Je n'en ai vu
jusqu'ici que quatre individus. GUILLEBEAU la confondait
avec E. approæimans.
Fig. 16.
15. E. approximans * Reilter, in W.Æ.7. [1887], p. L4l et 144.
Guillebeau, in Ann. Soc. ent. France [1898], p. 230. — spar-
tanus +* Guillebeau (non Reïtter), loc. cit., p. 234.
« Algérie » ({ype de spartanus + Guilleb.
(non Reitt.) in coll. Guillebeau = Abeille).
— C., Bône (type d'approximans in coll.
Reilter = Croissandeau); V'Edough (la
plupart des collections). — Tunisie : mas-
sit du Feidja (Normand).
Taille des plus grands exemplaires de
scaphium, Remarquable par ses élytres
slobuleux, presque lisses, à pubescence
rare et soulevée. Offre au demeurant une
telle analogie avec antidotus qu'il pourrait
ètre considéré comme une sous-espèce du
type sicilien ; celui-ci en diffère par les ély-
tres généralement pointillés, la pubescence
188 RP. DE PEYERIMHOFF,
plus longue et plus rude, les antennes plus courtes et les fossettes
basales du pronotum plus écartées. — Pénis asymétrique et obtus chez
les deux formes, plus long, à sommet défléchi sans trace de suture
chez approrimans (fig. 17 [ex. de Bône, de l’'Edough et du Feïdja]),
plus court, échancré et à suture distincte chez antidotus (fig. 18 [ex.
de Ficuzza, dus à M. DopeRo|).
16. E. punicus * Peyerimhoff, in Bull. Soc. ent. France |1909), p. 104.
Tunisie : Ain-Draham! ( Normand, Pic).
Le mäle de cette espèce se distingue à première
vue par la structure singulière des tibias intermédiai-
res (cf. Bull. S. ent. Fr. [1909], p. 104, fig. 2 (!)) qui
sont armés d’une sorte d’ergot vers le dernier tiers
apical. La femelle ne se sépare guère d’Olivieri que
par les membres plus épais et la tête plus courte, nul-
lement rétrécie en arrière. — Pénis (fig. 19) terminé
en pelle, épineux de chaque côté, et gardant les traces
tres nettes d’une suture longitudinale.
17. E. libertus * Reitter, in W.E.Z. [1887], p. 141
et 143.
Maroc : Casablanca (fype in coll! Reitter => Crois-
sandeau) (?).
Je reproduis ici, ën extenso, la description de cet insecte, dont je
n'ai vu encore que le {ype unique : « Dem Olivieri äusserst ahnlich,
aber viel grôsser, die Fühler etwas dicker, die Schlafen etwas kürzer
und die Behaarung betrachtlich dichter. — Long. 2,7 mill. — Marocco :
Casablanca ».
18. E. Olivieri * Reiïtter, in Verhandl. d. 3. b. Ges. Wien, [1881],
P. 982. — Guillebeau, in Ann. Soc. ent. France [1898], p. 230.
— Theryi * Guillebeau, in L’'Échange [1897], p. 24 et Ann. Soc.
ent. Fr. [1898], 227. — antidotus * Guillebeau (pro parte), in
Ann. Soc. ent. France [1898], p. 230; — nigripennis * Guillebeau
(non Reitter), l. c.; p.233.
(1) Les figures 2 et 3 de la page 104 du Bull. Soc. ent. Fr. [1909] ont êté
interverties à l'impression sauf dans les separata. |
(2) Les « Scydinaenus libertus Reitt. », mis en vente par Rerrrer dans sa
Coleopteren Liste LXIV, n'ont, parait-il, rien de commun avec le libertus vrai
(Epx. ReIrTER i. L.).
Eustemmus du Nord-African. 139
Algérie : A., Alger (Bedel) ; — G., Bône (type d'Olivieri in coll. Reit-
ter = Croissandeau, type dantidotus Guilleb. in coll. Guillebeau —-
Abeille); l'Edough (coll. Guillebeau = Abeille, sub antidotus, type de
Theryi in coll. Théry = Peyerimhoff); Philippeville, Collo, cap Aokas,
El-Kantour, Constantine, Kerrata, mont Babor (Théry).
Subsp. nigripennis * Reiïtter, in W.Æ:7. [1887], p. 142 et 145. -
Guillebeau (p. parte), in Ann. Soc. ent. France [1898], p. 233.
Algérie : O., Tlemcen (Bedel) ; forêt de Zaritet!, El-Ourit!. — A., Ber-
rouaghia (type in coll. Reitter = Croissandeau); Bou-Berak (Chobaut) :
Nador de Médéa!, massif des Mouzaia!; Kabylie (Abeille).
Espèce exclusivement algérienne. Je ne l'ai pas vue de Tunisie, et
quoique RerrrEer la cite du Maroc (W.E.Z. [1887]. 141), la collection
UROISSANDEAU n'en renferme aucun exemplaire de cette provenance.
Infiniment variable dans son apparence extérieure, au point qu'on ne
saurait lui assigner, en som-
me, que des caractères néga-
tifs, Æ, Olivieri n’a guère en
propre que la structure de
son pénis, qui présente lui-
même deux types assez dis-
tincts : chez les exemplaires
du département de Cons-
tantine et des environs im-
médiats d'Alger (Olivieri s.
str.), cet organe a la forme
d’un trident très nettement
superposé aux marges infé-
rieures, dont l'expansion est Fig. 20. + Fig. 21. Fig. 22.
visible d'en haut (fig. 20
[ex. de St-Charles, de Bône, de l'Edough, de Constantine, du Babor,
d'Alger]. Chez ceux du département d'Oran et des parties monta-
oneuses du département d'Alger (nigripennis Reitter, non Guilleb.),
il est terminé par une expansion bidentée, dont les marges infé-
rieures, nullement relevées, ne sont visibles qu'entre le corps du
pénis et, les dents latérales (fig. 21 [ex. de Zarifet, de Kabylie, de Bou-
Berak, du Nador de Médéa, du massif des Mouzaia]).
Certains exemplaires de Tlemceu (BepeL) ont un pénis beaucoup
plus voisin de la forme typique que de celle qui caractérise la race
nigripennis : l’ensemble de l'organe est plus allongé; il existe un ren-
190 P, DE PEYERIMHOFF.
flement trapézoidal superposé au trident, dont la dent médiane est,
en outre, très défléchie; les marges latérales Sont atrophiées (fig. 22).
L'existence de cette race suffirait à démontrer l'identité spécifique
d’Olivieri et de nigripennis, si elle n’était établie déjà par la morpho-
logie externe de ces deux types.
Les individus provenant d'Alger sont énormes (2,8-3,2 mill.); mais
j'ai pu, sur un male qui m'a été donné par M. BEDEL, me convaincre
que le pénis de celte race géante ne différait en rien de la forme
typique (1).
Par
Conformation du pénis chez les Eustemmus et chez
quelques autres Scydmaenidae.
Il m'a paru intéressant d'ajouter à cette étude quelques détails sur
la structure du pénis des Eustemmus, dont la complication et les dé-
formations demandaient, semble-t-il, à être expliquées.
On sait que chez les Coléoptères, l'organe masculin est constitué, en
principe : {° par une pièce médiane impaire qui est le pénis propre-
ment dit et contient le canal éjaculateur ; 2° par deux pièces latérales
appelées valves ou paramères.
Chez les Eustemmus, l'appareil entier à subi une différenciation pro-
(1) Presque toutes les espèces décrites par RertTER avaient élé antérieure-
ment distinguées et nommées par Sauzcy. Ces noms in litteris se trouvant
cités par CROISSANDEAU (Ann. Soc. ent. Fr. [1900], p.135 et 140), qui figure même
quelques-uns des insectes auxquels ils se rapportent, je ne crois pas inutile
d'en donner ici la concordance, d’après les échantillons mêmes de sa collection :
E. longior — scaphium Reitter.
Poupillieri - approximans Reitler.
Andreae, punclalus (Bône) — punclipennis Faiïrm.
algiricus — mélange d'Olivieri Reiller et
d'exemplaires faiblement ponc-
lués de punclipennis Fairm.
deplanatus Olivieri Reitter.
MATOCCAnus expansus Reïitter.
gigas (Bône) — Goliath Reitter.
(Cette dernière synonymie déjà donnée par CRoISSANDEAU.) .
Quant à Pylades (Saulc}y), ainsi qu'aux « espèces » in litleris de ScHau-
russ (anguslior, angustius, spectabilis, pulex, transversus, globulus, ora-
nicus), il n'a pas été possible de les retrouver, et la chose, au surplus, ne
présente qu'un médiocre intérêt.
Eustemmus du Nord-Africain. 191
fonde. Les paramères, surtout, d'habitude indépendants et simples,
présentent ici un développement en volume ou en complication tel
qu'ils arrivent à se rejoindre et à se souder au-dessus et au-dessous
de la partie terminale du pénis (fig. 23, 24). Celui-ci, loin de s’être
développé en proportion, a gardé une structure assez primitive, et se
fait remarquer seulement par la brusque inflexion que lui impose la
soudure des paramères. L'appareil copulateur apparait done, — et
on l’a vu tel sur toutes les figures représentant ses variations, —
comme un organe unique, souvent asymétrique, composé d’une tige
ellipsoide et infléchie, terminée par un épanouissement plus ou moins
compliqué. Cette tige bombée, dont le plongement à travers l’épa-
nouissement terminal est généralement indiqué par une dépression
plus ou moins
nette, c’est le pé-
nis; on n'en voil
la que la partie
proximale, et il
fautretourner l'or-
gane pour en apcr-
cevoir l'extrémité,
sous forme d’un
processus chiti-
neux, quelquefois
très saillant (!),
émergeant d’une
sorte de capsule
lormée par la conjonction des paramères. Ceux-ci, qui constituent à
eux seuls l'épanouissement terminal de l'appareil, sont si parfaitement
soudés au pénis, qu'il est souvent difficile d'en apercevoir les sutu-
res; elles sont mieux visibles, par contre, à la rencontre des para-
meres entre eux, presque toujours jalonnée par une ligne médiane.
On notera aussi l'asymétrie fréquente de ces deux pièces, dont la gau-
che tend à s’atrophier; on la retrouvera plus loin chez les Mastiqus
(fig. 33), qui présentent un type d’ailleurs tout différent, chez lequel,
en particulier, ces paramères ont gardé leur indépendance primitive.
Une autre singularité de l'appareil copulateur des Eustemmus est la
position qu'il occupe dans le corps. Chez la plupart des Coléopteres,
(1) I l'est très peu chez ÆE. Olivieri-nigripennis (lg. 24), mais il peut
acquérir, comme chez £. spinicornis, par exemple (fig. 14), un développement
tout à fait extraordinaire.
192 P. DE PEYERIMHOFF.
et notamment les Silphidae (fig. 25), la convexité de l'organe est dor-
Sale; il s'ensuit que le pénis, au sortir de l'abdomen, fait saillie sous
l'animal: c’est le mode d’érection normal. Chez les Eustemmus, par
contre, comme aussi chez les autres Scydmaenidae que j'ai pu exa-
miner (fig. 27 à 33), la convexité est ventrale, ainsi que je l’ai vérifié
maintes fois par autopsie. Cette conformation doit entrainer une pro-
lection du pénis dans la direction dorsale, et c’est en effet ce que
montre un ÆE. Olivieri-nigripennis de ma collection (fig. 26), pré-
paré dans l'attitude
naturelle (1) que je
lui ai trouvée après
asphyxie.
Les figures don-
nées plus haut, et
celles qui vont sui- Fig. 26.
vre, représentent
donc, sauf mention contraire, l'organe copulateur vu par sa face
convexe, ou ventrale, c’est-à-dire tel qu'il est au repos dans l’insecte
placé sur le dos.
Une différenciation aussi prononcée m'a engagé à examiner en
outre la forme du pénis chez quelques autres Scydmaenidae, et sans
avoir poussé bien loin cette étude, je crois intéressant de décrire som-
mairement, avec figures à l’appui, les sept types suivants.
|. Cephennium laticolle Aubé (fig. 27).
Pénis médiocrement convexe, présentant une aire circulaire ou
ovale, affaissée à l’état sec, mais probablement sus-
ceptible d’érection, terminé en bec obliquement
tronqué à sa partie supérieure, et présentant en ce
point une cavité béante, munie d’un cran en rétro-
version; en regard, on distingue un organe obtus
(canal éjaculateur?) plus ou moins saillant hors de
la cavité. — Paramères grêles, indépendants, mais
se rejoignant au delà du pénis par un are chitineux
d’une extrême ténuité.
(1) Peut-être, — et c'est chose à vérifier, — dans l'érection provoquée par
le coit, l’organe copulateur subit-il une version qui le fait se présenter
comme chez les autres Coléoptères, dans la direction ventrale
Eustemmus du Nord-Africain. 193
2, Neuraphes planiceps Reitl. (fig. 28).
Pénis très petit, à peine chitineux, en forme de large
cornet béant, à la marge inférieure duquel se dresse
perpendiculairement une lame chitineuse analogue au
cran qui termine le pénis de Cephennium, mais plus
développée; une tige cornée, probablement susceptible
d'érection (canal éjaculateur ?), apparaît en face, dans
l’intérieur de l’organe. — Parameres étroitement soudés
au pénis sur toute leur longueur, mais sans différen-
ciation ni prolongements aucuns.
3. Stenichnus collaris Müll. (fig. 29)
Pénis court et à peine infléchi, présentant dès la base une aire
déprimée, à laquelle fait suite immédiatement une pla-
que qui recouvre imparfaitement la partie terminale
de lorgane; celle-ci, en forme de bec
évidé, est dépourvue de cran. —
Paramères à peine visibles de des-
sus, tant ils sont étroitement soudés
au pénis, mais terminés chacun par
une membrane transparente à con- Fig. 29.
tour circulaire qui, se détachant de
l'organe, vient se souder à la plaque médiane, de
chaque côté et au-dessus du bec terminal.
4. Euconnus oblongus Sturm [de Carniole|
(tig. 30).
Pénis très robuste, fortement courbé, présentant
vers le sommet uné aire ovale aplatie d’où part
Fig. 30. une sorte de bec évidé,
sur la cavité duquel s’a-
dapte assez exactement un clapet chitineux.
— Parameres minces et grêles, bien détachés
du pénis, terminés chacun par deux soies.
). Scydmaenus (s. str.) tarsatus
Müll. (fig. 31).
Appareil copulateur du type Eustemmus,
inais avec des soudures encore plus complè-
tes, et aboutissant à un organe symétrique
contourné en $S, dont les paramères consti-
tuent la portion principale.
194 P. DE PEYERIMHOFF.
6. Leptomastax hypogaeus Piraz. (de Modène) (fig. 32).
Pénis contourné dans deux plans, présentant à la base une aire
ovale profondément déprimée, puis très
aminci vers l'extrémité, d’où part un
prolongement extrêmement ténu (canal
éjaculateur?). — Paramères étroitement
soudés à l’organe médian, jusqu’à son
extrémité, qu'ils dépassent légèrement
sous forme d’une pincette à peu près
symétrique.
7. Mastigus Heydeni Rottenb. Fig. 32.
(tig. 33).
Pénis robuste, peu courbé, pourvu d’une aire décolorée probable-
ment érectile, largement béant à son extrémité d’où sort une tige
chitineuse (canal éjaculateur?), elle-même terminée par un sac mem-
braneux. — Paramères accolés au pénis qu’ils dépas-
sent sans le recouvrir, se joignant ensuite suivant une
courte suture parfaitement visible, pour former enfin
une sorte de forceps, dont la dent gauche est atro-
phiée.
Ce peu d'exemples démontre que l'organe copula-
teur, s’il est tout aussi différencié chez les autres
Scydmaenidae, s'éloigne notablement déjà de ce qu'il
est chez les Eustemmus. Les paramères, en particu-
lier, quand ils n’ont pas gardé leur indépendance et
leur faible développement (Cephennium, Euconnus,
Mastiqus), n’empiètent jamais sur le pénis. Tout au
plus se soudent-ils étroitement à l'organe médian, qui,
dans l'appareil entier, garde un développement prépon-
dérant. J'ajouterai que l'examen fait de quelques autres types apparte-
uant aux genres dont il vient d’être parlé, m'a démontré que l'organe
copulateur y variait, dans chaque genre, probablement autant que
chez les Eustemmus, et constituera certainement, pour qui voudra en
laire l’étude, un élément de certitude précieux dans la délimitation
définitive des espèces les plus critiques.
Fig. 33.
ETS
Remarques sur la spécification des Eustemmus.
On à vu, au surplus, combien cette étude pouvait donner de süreté
—
ACC EE
an.
Eustemmus du Nord-Africain. 195
à la spécification, difficile entre toutes, des Eusteminus du Nord-Aîfri-
cain, sur la valeur desquelles on manquait, précisément, de tout cri-
térium. I reste à expliquer les raisons pour lesquelles ces unités
systématiques, désormais délimitées, ont été toutes, ou presque toutes,
malgré leur caractère critique, considérées comme espèces.
Devant la faiblesse, quelquefois l'instabilité de leurs caractères dis
tineuifs, il était tentant, en effet, de ne garder la valeur ou dignité
spécifique qu'aux groupements bien isolés, traitant comme sous-espèces
toutes les formes dont la distinction paraissait trop subtile. Cette
méthode était d'autant plus recommandable ici, qu'il s’agit de types
nombreux, disséminés sur un espace total relativement restreint.
Or, à part deux ou trois types (Goliath, laticeps...), aucun groupe-
ment, dans tout l’ensemble des Eustemmus, ne manifeste de tendance
à l'isolement, et le premier et principal obstacle à la hiérarchisation |
des formes qui le composent, est précisément leur équivalence presque
absolue.
On pourrait objecter que la structure du pénis ayant permis de déli-
miter d’une manière satisfaisante le contenu de ces formes, c’est sur
cet organe éminemment expressif qu'il convenait de chercher une
base de classification. Mais d’abord, sans parler des difficultés pratiques
que rencontrerait l'emploi prépondérant de ce caractère, on à pu se
rendre compte, a consulter les dessins donnés plus haut, qu’il ne se
prêtait, pas plus qu'aucun autre, à établissement d’une classification
hiérarchique. C’est une excellente donnée individuelle, pas davantage,
et dans le groupe considéré, il n’exprime, en aucune facon, les affinités
phylogéniques.
On le voit même, — et cela seul suffirait à le rendre suspect dans la
recherche d’une systématique plus extensive, — entrer en contradiction
avec les données morphologiques les plus démontrées. Que l’on con-
sidère, par exemple, les E. spinicornis et E. operosus, formes ne diffé-
rant que par des particularités extérieures très faibles, et apparaissant,
en outre, dans des régions et des conditions tout à fait analogues. Leurs
pénis (fig. 14 et 15) sont cependant aussi dissemblables que possible,
en sorte qu'une classification basée sur cet organe, commencerait par
éloigner ces deux insectes, au mépris de leur évidente affinité.
Enfin, dans les limites d’une même forme extérieurement peu va-
riable (punctipennis, sternalis..….), ou suffisamment isolée par ses ca-
actères externes (Olivieri..), ilarrive que le pénis varie brusquement (!),
(1) I est intéressant de remarquer, en effet, que cette évolution du pénis,
qui doit entrainer une rigoureuse amixie physiologique, et faciliter ensuite,
196 P. DE PEYERIMHOrF.
soit en un point limité, soit sur une portion considérable de l'aire
géographique. Il n’est pas difficile d'interpréter théoriquement ces va-
riations. Dans un groupe en voie d'évolution aussi manifeste que les
Eustemmus, il s’agit évidemment de types plus particulièrement in-
stables, et dont on saisit, pour ainsi dire, sur le fait, les débuts de la
désagrégation. Mais pratiquement, c’est un nouvel obstacle à l'emploi
du pénis comme base de classification, et l’on se convainc, encore une
fois, que l’emploi de ce caractère ne peut conduire à la systématique
idéale du groupe envisagé.
De l'exposé même de ces difficultés ressort, semble-t-il, la justifica-
lion de la classification employée ici. Les Eustemmus du Nord-Africain
sont peu, mais grâce à l'emploi du pénis, nettement distincts; il con-
vient donc d’en faire, résolument, des unités systématiques. Ils se
montrent, pour la plupart, équivalents ; il est donc impossible de les
hiérarchiser, c’est-à-dire de les traiter par la méthode des sous-espèces.
On les considérera donc, hors les cas particuliers, comme de véritables
espèces. Toutefois, pour garder à la taxinomie son caractère pratique,
on basera ces espèces, avant tout, sur des caractères morphologiques
extérieurs, et subsidiairement seulement ,-à titre de critérium ou de
confirmation, sur la forme du pénis.
D'autre part, l'organe copulateur (!) est soumis à une variation plus
ample, qui dépasse souvent de beaucoup les limites de la variation
externe. Il a semblé qu'il fallait, d’une part, tenir compte de ces varia-
lions, surtout quand elles se produisent sur une aire géographique dé-
limitée; d'autre part, qu’on ne pouvait, sans abus, accorder la valeur
spécifique à ces formes, distinctes seulement par un caractère sexuel,
sur les limites et la régularité duquel, au surplus, on n’est pas encore
bien fixé. C’est done pour ce cas que l’on a réservé l'emploi de la ea-
tégorie sous-espèce. Encore n’en a-t-on fait qu'un usage modéré
(E. sternalis-Spiniger, E. Spinicornis-armiger, E. Olivieri-nigripennis, ce
dernier du reste, établi aux dépens d’une ancienne espèce rétrogradée).
Toutes les autres variations, celles en particulier de l'E. punctipennis,
ont été provisoirement considérées comme accidentelles ou insigni-
liantes, en attendant que des matériaux plus nombreux et une systé-
matique plus détaillée permettent de donner à ces formes, peut-être
intéressantes, une existence taxinomique effective.
par voie de sélection, le développement de toute varialion concomitante, pa-
rait rentrer dans le cas des >#ulations, c'est-à-dire des variations brusques.
Est-il besoin de rappeler combien ce mécanisme, dont on cite tous les jours
de nouveaux exemples, peut avoir d'importance dans l’origine des espèces.
(1) Ainsi que quelques autres caractères sexuels secondaires.
Eustemmus du Nord-Africain. 197
Tel est l’état actuel de la systématique dans ce groupe de Scydmae-
nidae, particulièrement intéressant pour la faune du Nord-Africain, où
il s’est développé avec tant d'abondance et de variété, Ainsi compris,
il semble qu'il n’est guère plus compliqué que tant d’autres genres
analogues pareillement composés d’un grand nombre d'espèces, en
apparence mal isolées, et réparties sur un espace géographique res-
treint (Walthodes, Asida, Pimelia..…).
Tout fait prévoir, d’ailleurs, que ce n’est là qu’une mise au point,
et que des formes nouvelles ne tarderont pas à être découvertes. Il
laut se représenter, en effet, ces insectes comme se trouvant en pleine
période d'évolution, et penser que parmi les espèces en apparence les
plus stables, il peut surgir, à un moment donné, des races nouvelles.
Quant au mécanisme de cette variation, il n’est pas difficile de se le
représenter. Par ce qui a été dit plus haut de l'extrême différenciation
de l’organe copulateur, et de sa sensibilité extraordinaire à la varia-
tion, on doit penser que, dans la majorité des cas, c’est par lui que
débute le déséquilibre phylétique. On imagine, en effet, combien un
organe aussi volumineux et aussi compliqué est exposé aux déforma-
tions. D'autre part, et pour le même motif, la moindre variation se
trouve, ou bien éliminée par le fait de l’impossibilité matérielle de
l’'accouplement, ou au contraire, rapidement fixée par l’amixie physio-
logique, si cet accouplement a été réalisé. Que lamixie géographique,
si fréquente chez des insectes aptères, intervienne à son tour, et la
race ou sous-espèce est en voie de constitution. Le temps fera le reste.
Explication des figures.
Fig. 4. — Pénis d'Eustemmus laticeps Peyerh.
LI
Fig. 2. — Pénis d’'Æ. nudipennis Reitt.
Fig. 3. — Pénis d’E. algerinus Reilt. Fig, 4. — Pénis d'E. ronspi-
cuus Schaum,
Fig. 5 et 6. — Pénis dE. sternalis Guilleb. : 5, forma typica:;
6, subsp. spiniger Peyerh.
Fig. 7. — Pénis d’'Æ. 2rpansus Reitt.
Fig. 811. — Pénis d’'Æ. punctipennis Fairm, : 8, forme normale:
9, aberration de Fondouk-Dijedid : 40, ex. de Biskra: 14,
aberration de Bougie.
198
Fig.
Fie
10e
Fig.
Fior.
Fier.
Fie.
Fig.
Fig.
P. pe Peverimnorr. — Eustemmus du Nord Africain.
42. — Pénis d’'E. scaphium Reitt.
13. Pénis d'E. Georgi Reitt.
1%. -_ Pénis d’'E. spinicornis Peyerh.
15. Pénis d’Æ. operosus Peyerh.
16. — Pénis d’'E. removens Peyerh.
17. — Pénis dE. approæimans Reitt.
18. Pénis d’E. antidotus Germar.
19. — Pénis d'E. punicus Peyerh.
20-22. — Pénis d'E. Olivieri Reïtt. : 20, forma typica; 21, subsp.
nigripennis Reitt.; 22, race de Tlemcen.
23 et 24. — Pénis d’'E. Olivieri-nigripennis Reitt., vu latéra-
lement (23) et dorsalement (24); p, tige du pénis. —
Fig. 25. — Pénis de Choleva cisteloides Frôl. — Les lettres
V et D désignent les faces ventrale et dorsale de appareil
copulateur au repos.
. 26. — Schéma montrant l'érection dorsale chez E. Olivierinigri
pennis Reïlt.
27. —— Pénis de Cephennium laticolle Aube.
28. — Pénis de Neuraphes planiceps Reitt.
29. Pénis de Stenichnus collaris Müll.
30. Pénis d’Euconnus oblongqus Sturm (de Carniole).
31. — Pénis de Seydmaenus tarsatus Müll.
32. — Pénis de Leplomastar hypogaeus Piraz. (de Modène), vue
latérale.
33. — Pénis de Mastiqus Heydeni Rottenb.
MONOGRAPHIE DES VESPIDES
DU GENRE
BELONOGASTER
par R. pu Buyssox
avec les planches 2, 3, 4, 5, 6 et 7,
AVANT-PROPOS
Les Vespides qui font l’objet de cette étude sont particuliers au con-
tinent africain, depuis le tropique du Cancer jusqu’au Cap de Bonne-
Espérance. Ils n’ont jamais été signalés comme habitant le bassin de
la Méditerranée. Par contre, une espèce a franchi la mer Rouge et s’est
répandue en Arabie, en Syrie, aux iles Socotora et se retrouverail,
parait-il, au Japon. On peut supposer également que cette espèce asia-
tique est le seul représentant actuel de ce genre dans la région orien-
tale. Tandis que, en Afrique, les espèces se seraient au contraire mul-
tipliées, trouvant sans doute sous ce climat des conditions avantageuses
pour leur développement.
L'ile de Madagascar est riche en Bélonogasters et elle nourrit, à mon
avis, les plus jolis, car plusieurs portent une livrée vert tendre du plus
bel effet. Ces guëèpes malgaches n’ont pas été retrouvées sur le conti-
nent africain ; elles semblent confinées dans la grande île. C’est à peine
si quelques-unes ont été capturées dans les petites îles avoisinantes,
Elles sont comme les survivants d’une faune disparue.
Bien qu'ils soient assez nombreux en espèces et fréquents dans la
plus grande partie de l'Afrique, les Bélonogasters étaient à peu près
inconnus des auteurs anciens. Fabricius en connaissait trois espèces :
les Vespa grisea, macilenta et juncea. Degcer mentionne seulement sa
Vespa petiolata. Olivier n’en cite qu’une, sa Vespa linearis. Lepeletier
semble n'avoir point connu ces insectes, car il n’en parle pas dans son
Histoire des Hyménoptères. C’est à Saussure que nous devons la créa-
tion du genre Belonogaster et la distinction du plus grand nombre
des espèces. Enlin, il y a peu d'années, M. le D' F. Kobl en a décrit
quatorze espèces, pour la détermination desquelles il a donné un
tableau dichotomique très utile. Il a contribué beaucoup à la connais-
sance de ces Hyménoptères.
Ann. Soc. ent. Fr. LxxvII [1909]. 1%
200 RP. pu Buyssox.
Actuellement la liste des espèces décrites par les auteurs ci-dessus
ct quelques autres monte à plus de quarante, mais un tiers environ
est à supprimer. Nous en exposerons les raisons au fur et à mesure
dans la partie systématique de cette étude. Les espèces sont, pour la
plupart, peu tranchées, aussi leur distinction en est réellement difficile.
Les mâles sont généralement pourvus de caractères très sensibles,
tandis que les femelles en sont parfois presque privées. On se trouve
en présence de races qui se sélectionnent d’elles-mêmes pour devenir
sans doute plus tard des espèces telles que nous les comprenons dans
la systématique. Quand nous étudierons les Polistes, nous rencontre-
rons des faits analogues et même encore plus déconcertants. Pour ce
qui regarde les Bélonogasters, j'ai supprimé toutes les espèces dont les
caractères sont reliés à ceux des autres par des passages évidents. Il -
se pourrait même que j'aie été encore trop’ large dans ma manière de
voir.
Les matériaux ayant servi à cette étude appartiennent à notre grand
Musée national, à ceux de Bruxelles, de Gênes, de Genève, de Ham-
bourg, de Leyde, de Vienne et aussi au Musée Senckenberg. J'ai trouvé
dans les collections de M. J. de Gaulle, de Paris. et de M. le D' A. von
Schulthess, de Zurich, des matériaux d'étude fort précieux. Je remercie
publiquement mes amis et collègues de leur généreux concours.
Bibliographie spéciale des ouvrages
où se trouvent les descriptions originales des Belonogaster.
Buyssox (R. pu). Bulletin de la Société entomologique de France, 1906
et 1908.
Deceer (C.). Mémoires pour servir à l’histoire des Insectes, VIF, 1778.
Fagricius (J.-Chr.). Systema Entomologiae, 1775.
— Species Insectorum, 17841.
— Entomologia systematica emendata et aucta, 1793.
GERSTAECKER (C.-E -A.). Monatsberichte der Kôniglichen Preuss. Aka-
demie der Wissenschaften zu Berlin, 1857.
— Naturwissenschaîtliche reise nach Mossam-
bique (auf Befehl seiner Majestat des Konigs
Friedrich Wilhelm IV in den Jahren 1842 bis
1848 augefürt) von Wilhelm C.-H. Peters.
Zoologie, 1862.
Gr180p0 (J.). Annali del Museo civico de Storia naturale di Genova,
1879.
Kirgy (W.-F.). Proceedings of the scientific meetings of the zoological
Society of London, 1881.
Monographie des Vespides. 201
Kogz (F.-F). Jahrbuch der Hamburgischen wissenschaftlichen Anstal-
ten, 1893.
— Annalen des K. K. naturhistorischen Hofmuseums. Vien,
1894.
OLIVIER (A.-G.). Encyclopédie méthodique. Insectes, VI, 1794.
RirseMa (C.). Tijdschrift voor Entomologie, 1874.
SaussuRE (H. px). Étude sur la famille des Vespides, IL, 1853-1858.
— Grandidier. Histoire physique, naturelle et politique
de Madagascar, Vol. XX. Hyménoptères, 1890,
= Abhandlungen der Senckenbergischen naturfor-
schenden Gesellschaît, Band XX VI, Heît II, 4900.
Frankfurt a. Main.
ScHULz (W.-A.). Spolia hymenopterologica, 1906.
TASCHENBERG (0.). Zeitschrift für Naturwissenschaîten. Halle, 1883,
TULLGREN (A.). Arkiv fôr Zoologi, 1904.
GENRE
BELONOGASTER
H. de Saussure, Étude sur la famille des Vespides, 1853, p. 235,
Fhaphigaster H. de Saussure, 1. c. p. 12 (nec Lepeletier 1833).
H. de Saussure avait primitivement donné à ce genre le nom de
Rhaphigaster. I fut obligé de le changer parce que F.-L. de Laporte
de Castelnau l'avait employé, en 1832 (Mag. de Zuol. 1832, p. 59), pour
le Cimex griseus de Fabricius.
C’est dans l’appendice de ses Études sur la famille des Vespides que
Saussure fit cette rectification et le nom de Belonogaster entra défini-
tivement dans la nomenclature.
Ce genre est des mieux caractérisés par sa forme générale compri-
mée, son abdomen longuement pétiolé et le nombre restreint des
articles aux antennes et aux palpes.
Il ne pourrait être confondu qu'avec le genre WMischocyttarus dont
les représentants habitent l'Amérique tropicale et se distinguent de
suite des Belonogaster par les palpes maxillaires de 6 articles et les
antennes de 12 chez la femelle, et de 43 chez le mâle.
H. de Saussure, dans ses Études sur la famille des Vespides, IL, 1853-
4858, pl. IE, fig. 2°, a représenté une antenne de Belonogaster jun-
ceus F. femelle, avec douze articles, quand en réalité elle n’en possède
que onze. La figure 2° de la même planche est exacte, c’est celle du
202 R. pu Buyssox.
male, qui, en effet, a des antennes de douze articles, un de plus que
chez la femelle.
. L'insecte décrit par W.-F. Kirby (Ann. and Mag. of nat. History,
1884, p. 410) sous le nom de Belonogaster bidentatus, n'appartient cer-
tainement pas au genre Belonogaster.
CARACTÈÉRES GÉNÉRAUX.
Insectes vivant en société composée d’une femelle pondeuse et d’un
nombre d’ouvrières très variable mais toujours réduit.
Nidification faite en carton végétal très léger et se composant d’un
seul gâteau toujours obliquement porté par un pédoncule plus ou
moins long; les alvéoles non différenciés, de forme et de grandeur
variables, toujours tournés vers le bas.
Tête et annexes. — Téle transversale, beaucoup plus haute que
large, très peu concave postérieurement et n'emboitant pas le prono-
tum. L'espace interantennaire convexe, portant un petit sillon longitu-
dinal qui remonte jusque vers le 1° ocelle. Les ocelles sont disposés
en triangle plutôt aigu, parce que les postérieurs sont un peu plus
rapprochés entre eux qu’ils ne le sont de l’ocelle antérieur. Les yeux
portent leur échancrure interne au deuxième quart supérieur de leur
longueur.
Les antennes des femelles et des ouvrières sont de onze articles
seulement : le scape est toujours le plus long, le 3° est également long
d’une facon constante, mais les articles suivants du fouet sont quelque
peu variables de longueur et de forme suivant les espèces. Les mäles
n’ont que douze articles; les derniers portent des tyloides distincts
et s’euroulent légèrement en crosse; le 12° est ordinairement de forme
particulière pour chaque espèce.
Le clypeus, légèrement convexe sur le disque, s’avance généralement
en pointe aiguë chez la femelle et arrondie chez le mäle. Chez la
femelle, il porte de gros poils raides, celui du mäle est souvent recou-
vert d’un duvet serré.
Les mandibules, chez les deux sexes, sont plutôt étroites, le bord
supérieur presque droit, l’inférieur légèrement sinué; le tranchant,
c’est-à-dire la partie apicale, est divisé en quatre dents qui vont en
diminuant de taille depuis le bord inférieur où se trouve la plus grande
jusqu’au bord supérieur. Extérieurement, les mandibules sont légère-
ment arquées sans méplat particulier, la partie basilaire seule se
montre un peu déprimée vers l’angle inférieur. Sur leur face interne,
on remarque à la base et inférieurement un espace triangulaire formant
Monographie des Vespides. 203
un méplat bordé tout le tour par une petite marge saillante. Nous
avons déjà vu une conformation analogue chez tous les Vespides que
nous avons étudiés. Le disque interne de la mandibule est creusé in-
sensiblement; les dents, excepté l’apicale, portent chacune une carène
longitudinale qui, chez la 4°, descend près de l'articulation et dessine
vers le milieu de son parcours un angle saillant garni d’une série de
gros poils dirigés vers le centre. Ceux-ci servent à la préhension des
boulettes alimentaires ou de construction, car ils constituent comme
une sorte de corbeille avec le bord inférieur de la mandibule qui est
lui-même légerement relevé.
Le labre est assez large, sublancéolé, avec un acumen linéaire ter-
miné par un bouquet de gros poils. Les côtés de la partie qui se rétrécit
avant l’acumen terminal sont garnis d’une série de gros poils. En
dessus, on voit quelques poils dispersés sur le milieu; en dessous, il
n'y à qu’une série transversale de petits poils à la base de l’acumen.
L'épipharynx est très développé, largement arrondi transversale-
ment, avec un acumen qui vient s'appliquer entre les màchoires et
fermer ainsi l'entrée de la bouche. On distingue sur la partie dilatée de
petits poils tres courts, à peine visibles, semblables à de petites aspé-
rités.
Les müichoires sont modérément grandes : le maxillaire est fortement
chitinisé et légèrement dilaté en lame mince du côté interne, c'est-à-
dire en regard de l’autre maxillaire. Le lobe ou galéa est court, sa face
externe couverte de grosses soies raides et sa face interne glabre; le
peigne se compose de 13 dents fines; la partie apicale du galéa est
fortement chitinisée. Le lobule ou intermaxillaire rappelle celui des
Vespa, mais avec un repli du côté externe muni de trois ou quatre
grosses soies.
Les palpes maxillaires se composent de cinq articles seulement : le
4° article court, large; les autres subégaux, allongés; le dernier un
peu plus long et pourvu de poils sensoriels à l'extrémité et sur le côté
interne.
La languette est plus allongée que chez les Vespides que nous avons
étudiés précédemment, et, comme chez ceux-ci, la face supérieure est
entièrement couverte de rangées de poils serrés et imbriquées les unes
sur les autres. Quelques poils sensoriels font saillie çà et là au som-
met des lobes. Les paraglosses sont allongés, mais cependant plus
courts que la languette : en dessous ils sont à peu près glabres; en
dessus, ils portent de petits poils excessivement courts et dressés sur
toute la partie médiane. Le disque apical est presque glabre en des-
sous, tandis qu'il est pourvu de gros poils clairsemés sur la face su-
204 R. ou Buyssox,
périeure, avec une bordure de poils fins et très serrés. Le bord ex-
terne est muni d’une rangée de dix gros poils raides, articulés à leur
base. Le repli de lhypopharynæ porte, comme celui des Vespa, une
houppe de poils. Les räteaux ne sont libres qu’à leur sommet et sont
couverts de longues soïes. Le menton est très allongé, presque aussi
long que la languette à l’état de repos. Les palpes labiaux comptent
trois articles seulement : le basilaire est le plus grand, un peu moins
long que les deux suivants pris ensemble, le 2° plus grand que le 3°
et sa partie apicale armée du côté interne d'une grosse soie raide. L’ar-
ticle apical est ovale-allongé, hérissé de quelques gros poils articulés
devenant plus nombreux et plus petits en approchant de l'extrémité.
Le côté interne porte 2 à 4 poils sensoriels plus ou moins recourbés en
dedans, très caractéristiques mais fragiles, les deux plus proches du
sommet étant les plus grands et subégaux.
Thorax. — Le thorax est très petit proportionnellement à la lon-
gueur du corps, comprimé, ovale vu en dessus, brièvement raccourci
postérieurement, le tergite du segment médiaire étant fortement dé-
clive. L’écusson est le point culminant de la partie supérieure du tho-
rax. Le pronotum est assez réduit au milieu antérieurement; l’ensem-
ble forme un cône tronqué; il ne porte jamais de carène à arête vive
sur les bords de sa partie antérieure. Les stigmates de la 4'° paire
s’ouvrent très en dessous d'un petit angle que forme chacun des lobes
du pronotum, au-dessous des écailles. Les mésopleures portent cha-
cun une incision dans laquelle s’emboîte le petit angle sous lequel
s’ouvre le stigmate. Au fond de cette incision se voit un faible repli
chitineux relevé en forme de pavillon. Les stigmates de la 2° paire ont
leur ouverture sous la petite pièce triangulaire qui se voit à la base
et au-dessous des ailes postérieures; ceux de la 3° paire sont normaux.
Les mésopleures sont dépourvus de carène et de sillons, tandis que
sur le milieu du segment médiaire se distingue toujours un sillon plus
ou moins fort qui part du point d'attache du funicule abdominal su-
périeur et se continue jusque sur le postécusson et l’écusson. On re-
trouve un sillon semblable, parfois caréné, sur la moitié antérieure du
mésonotum. Dans la partie postérieure de ce dernier, au-dessus des
ailes, se voit de chaque côté un petit sillon sutural partant du bord
postérieur, touchant les parapsides et atteignant le niveau antérieur
des écailles. Le thorax est le plus souvent recouvert d’un fin duvet
soyeux, couché, plus ou moins abondant, ce qui n’empèche pas des
poils plus ou moins gros et raides de se montrer chez beaucoup d’es-
pèces. On remarque un point déprimé de chaque côté sur les pleures
Monographie des Vespides. 205
thoraciques de mème que près du point d'attache de l'abdomen et sur
la base du 2° tergite abdominal. Les écailles sont assez développées;
les ailes postérieures sont protégées à leur base par un repli chitineux
en forme d'écaille très visible.
Ailes et pattes. — Les ailes antérieures sont fortes, longues, à
nervures épaisses: les cellules sont les mêmes que chez les Vespa,
mais la nervure médiane atteint la nervure sous-costale en un point
touchant le stigma, comme chez les Nectarina et les Synoeca. Les ailes
postérieures sont munies d’un nombre considérable de crochets,
comme chez les Vespa. On distigue toujours un petit groupe de 2 à
6 crochets plus grands, puis deux crochets isolés, éloignés des autres,
enfin une série de 7 à 20 allant en diminuant de grandeur; et parfois
les derniers sont réduits à de simples poils plus gros, à peine re-
courbés à l’extrémité. Ces crochets varient de nombre suivant les es-
pèces dans une certaine mesure, et sur le même individu parfois les
deux ailes n’en ont pas le même nombre.
Les pattes sont très longues et fortes; les postérieures sont plus
longues que l'abdomen. On distingue sur chaque tibia postérieur, du
côté interne, deux petites brosses saillantes de poils raides, très serrés,
l'une près du genoux, l’autre à l’extrémité près des éperons. Les
hanches antérieures, chez les deux sexes, sont couvertes en avant de
gros poils noirs, hérissés, qui servent aux femelles et aux ouvrières à
maintenir les boulettes de nutrition ou de construction.
Abdomen. — L'abdomen est de forme toute spéciale. Le 1% seg-
ment forme un pétiole très allongé, sublinéaire, légèrement arqué; les
stigmates sont visibles de chaque côté vers le milieu. Le reste de l’ab-
domen est ovale plus ou moins allongé, ordinairement subcomprimé
et plus ou moins longuement pétiolé. La base du 2 segment forme
toujours un petit pétiole cylindrique, et la partie postérieure est renflée
plus ou moins brusquement suivant les espèces. Les stigmates se
voient sur les côtés de chacun des segments quand ceux-ci sont un
peu étirés. Le nombre des segments est, chez le mâle et chez la fe-
melle, le même que nous l'avons indiqué pour les Vespa.
L'appareil copulateur du mâle n’est très volumineux que chez quel-
ques espèces. Les branches du forceps sont rectilignes sur leur bord
inférieur, tandis qu’elles sont convexes, arquées sur leur partie supé-
rieure dont le rebord se dédouble en un long lobe se terminant presque
toujours en pointe aiguë dépassant les branches, ou bien en forme de
cuillère dont l'extrémité s’allonge et s'incline en dedans. La volsella est
soudée au bord inférieur de la branche du forceps et forme un plan
206 R« pu Buyssox.
incliné jusqu’à leur tenette qui est ordinairement en lame droite, ar-
rondie ou bien s’allonge en une longue pointe brusquement repliée
vers le bas. Les crochets sont soudés en une pièce impaire jusqu’à leur
sommel qui est arrondi ou plus rarement incliné et en forme de dis-
que, mais presque toujours muni de papilles sensorielles. Les côtés
des crochets sont repliés en dessous plus ou moins largement et se
rapprochent assez l’un de l’autre pour former un fourreau à la verge.
La partie repliée en dessous porte une ligne plus épaisse en chitine et
sur celle-ci on voit presque toujours une série de petites dents aiguës,
disposées en séries droites ou sinueuses. Les crochets sont largement
reliés aux branches du forceps sur la moitié environ de leur longueur.
BIOLOGIE.
Nidification. — La vie sociale, chezles Bélonogasters, est des plus
primitives. Elle est ce que nous la verrons pratiquée aussi par cer-
taines espèces d’Icaria, de Polistes et de Megacanthopus. La colonie est
toujours fort restreinte, sauf parfois chez les B. junceus, griseus, abys-
sinicus et lateritius, qui fournissent parfois des guêpiers un peu plus
populeux. Ordinairement, on trouve une femelle pondeuse, la fonda-
trice, et quelques ouvrières, une dizaine au plus. Il n’y à plus cette
activité, ce travail surprenant que nous avons signalés chez les Vespa
et les Nectarina. La vie des Bélonogasters se passe toute paisible. Le
nid est toujours de petite dimension, il y a donc peu de matériaux à
recueillir et à rapporter. Le travail est même économisé, car les pre-
miers alvéoles servent à construire les suivants. Ils sont rongés jus-
qu’à leur base qui parfois disparait même sous les mandibules des
travailleurs. Les larves ne sont pas abondantes et ne réclament qu'un
petit nombre de nourrices pour leur éducation.
La reine et les ouvrières passent beaucoup de temps sur les alvéoles,
couvant pour ainsi dire les œufs et les jeunes larves. La chasse au
gibier se fait avec pondération. Ce n’est plus cette fièvre, cette ardeur
au carnage que montrent les Vespa auxquelles il faut de suite et en
abondance des insectes succulents pour alimenter les innombrables
nourrissons qui, au nid, grouillent d'impatience de recevoir la bec-
quée. L'existence des Bélonogasters se rapproche beaucoup de celle
des Hyménoptères solitaires.
La fondation des colonies a lieu à peu près toute l'année. Le D° J.
Decorse m'a rapporté du bassin du Chari, du poste des Trois Marigots,
situé au pays Mandja, deux nids de B. brunneus Rits. très peu avan-
cés, avec leurs femelles fondatrices. Ils furent récoltés en janvier et
dataient vraisemblablement des derniers jours de décembre. A Braz-
Monographie des Vespides. 207
zaville, M. E. Roubaud a constaté les débuts des nidifications en mai
et en juin.
De même que les Vespa, les Icaria et les Polistes, les Bélonogasters
commencent souvent plusieurs ébauches consécutives de guêpiers,
avant de trouver un emplacement définitif. Ils recherchent assez le
voisinage de l’homme. Ils établissent leur nid sous l’encorbellement
de la toiture des maisons à l’européenne, ou bien ils le fixent aux ma-
tériaux qui servent à la couverture des cases des indigènes, même
très souvent aussi au plafond de celles-ci.
Ces nids peuvent être considérés comme fétiches, même lorsqu'ils
sont abandonnés. Au Congo français, dans le village de M'pila, près
du Stanley-pool, M. E. Roubaud recueillit fort aimablement à mon
intention un guépier de B. griseus var. pallens qui se trouvait sous la
toiture d’une case appartenant à un chef indigène. Le mécontentement
de ce dernier céda sous l'impression du sentiment d’admiration qu’il
éprouva en voyant M. Roubaud s'emparer des guêpes sans crainte de
se faire piquer. On rencontre aussi de ces élégantes constructions dans
les anfractuosités des rochers et aux parois supérieures des grottes.
Quelques espèces se contentent de la nervure d’une feuille épaisse de
certains arbres ou arbustes, tels sont par exemple les B. ÆHildebrandti
et brevipetiolatus de Madagascar dont la nidification est reproduite à
la fin de ce mémoire.
Je connais le mode de construction de 15 espèces. Il est identique
pour toutes, la taille seule varie suivant celle de l’insecte. Il n’y a que
deux exceptions. Le nid du B. Hildebrandti est analogue, mais sessile,
car le point d'attache au support est très large et sans pétiole. Le B.
brevipetiolatus montre une architecture spéciale, ainsi qu’on peut s’en
rendre compte par la figure qui se trouve plus loin. La disposition
des alvéoles est changée; ceux-ci sont sur un seul rang et semblent
plus courts car ils ont juste la dimension de l’insecte parfait. Si l’ar-
chitecture des Bélonogasters est simple, c'est que ces insectes vivent
en tres petites colonies. Leur instinct s’est modilié suivant leurs be-
soins qui sont pour la même raison différents de ceux qu'éprouvent
les guépiers très populeux.
La construction tout entiere est faite en carton léger, composé de
fibres végétales recueillies sur des bois morts, des feuilles ou plantes
sèches ou en voie de le devenir. Elle comprend un gäteau supporté
presque toujours par un pétiole. Celui-ci est subeylindrique ou
aplati, rubanné, fortement adhérent au support par un épaississe-
ment. Il est toujours situé dans le même plan que les alvéoles. Le
gateau est irrégulier, les alvéoles placés les uns à côté des autres et
208 R. pu Buyssox.
disposés en quinconce, comme chez les autres Vespides. Le pétiole et
l’épaississement d'adhésion au support sont en carton beaucoup plus
dur que le reste et il entre dans leur composition une forte quantité
de salive, qui les rend luisants et résistants. Nous avons vu la même
chose chez les Vespa. Les alvéoles sont d’abord ébauchés au nombre
de un, puis deux et enfin trois. L’ébauche, c'est-à-dire la base, est
toujours beaucoup plus petite que ne sera l’alvéole quand la larve sera
grosse. Ainsi, chez plusieurs espèces, la base de l’alvéole mesure
2,50 mill. de diamètre au plus, tandis que les cocons sont larges de
6 à 7 millimètres. C’est pourquoi généralement l’alvéole et le cocon
sont beaucoup plus longs que la nymphe, la base étant trop étroite
pour contenir l'abdomen de celle-ci. Chez le B. brevipetiolatus, Val-
véole n’a pas une aussi grande différence de largeur entre le fond et
le sommet, de sorte que la nymphe occupe tout l’intérieur.
L’œuf est pondu sur le fond ou sur une .des parois de l’alvéole
ébauché qui est ensuite élevé et élargi au fur et à mesure que grandit
la larve. Les alvéoles sont donc forcément divergents par leur som-
met. Cette disposition est unique chez les Vespides à ce degré.
La progression des alvéoles est 41, 2, 3 et ne dépasse guère 20, de
sorte que le gâteau d’abord lancéolé à la base s’élargit promptement
pour garder ensuite une largeur à peu près égale. Le nombre maxi-
mum des alvéoles est d'environ 300 pour les plus grands guëpiers. Le
travail de construction se fait très lentement: aussi on trouve toujours
pendant l'existence d’une colonie des alvéoles ébauchés munis d'œufs
ou de jeunes larves et d’autres en même temps renfermant de grosses
larves ou des nymphes. Cet état de choses est plus frappant ici que
chez les autres Vespides, parce que les alvéoles récents sont construits
à la suite des plus grands, c’est-à-dire les premiers, au lieu d’être mis
sur la périphérie du gâteau.
Voici, comme exemple, ce que contenait un guëêpier de B. dubius
commencé le 15 mai et capturé le 15 juin suivant : une femelle fon-
datrice, 2 ouvrières fraichement écloses, 2 grosses larves adultes,
3 larves moins grosses, 4 petites larves et 16 œufs. I] y avait 27 al-
véoles, dont deux vides par suite de l’éclosion des deux ouvrières et
une ébauche d’alvéole encore vide. Je dois ce renseignement fort
précieux, à M. E. Roubaud, naturaliste faisant partie de la Mission
d'étude de la maladie du sommeil.
L'élargissement des alvéoles, pour que ceux-ci puissent contenir les
larves, produit une divergence très sensible, de sorte que le plan supé-
rieur du gâteau, celui qui passe par le fond des alvéoles, est beaucoup
plus étroit que celui qui, en théorie, serait formé par le sommet des
à
Monographie des Vespides. é 209
alvéoles complets. C’est pourquoi, un nid un peu avancé présente
toujours un gâteau en forme de cuillère, dont la partie concave est en
dessus, libre et formée par le fond des alvéoles qui pendent en des-
sous esquissant un plan convexe.
Les Guêpes ont soin de renforcer les bords externes du plan supé-
rieur par un bourrelet en carton semblable à celui dont est fait le
pétiole du nid. De cette manière, le guêpier peut résister au vent et
au poids des larves. Ce cordon de consolidation est surtout reconnais-
sable quand le nid est un peu volumineux. Les alvéoles semblent ne
servir qu’une seule fois, de sorte que les guêpes utilisent le carton
dont ils sont faits pour en construire de nouveaux. Les parois sont
rongés jusqu’au bas, même si près du fond que celui-ci se perce. Il
n'est donc pas rare de voir des jours entre les deux cordons
latéraux.
Les alvéoles ne sont réellement hexagonaux qu'à leur base. A partir
du milieu de leur hauteur, les angles sont effacés, de sorte que les
six pans sont peu distincts.
Dans la nidification du B. brevipetiolatus, les alvéoles n’ont comme
parois rectilignes que la partie qui les sépare entre eux: le reste est
arrondi. Le fond des alvéoles est, chez toutes les espèces, irréguliè-
rement arrondi, mais jamais plat. Les ébauches, dans chaque nid, sont
toutes de même dimension. L'élargissement est proportionné au sexe
des larves, suivant qu’elles doivent être ouvrières ou femelles. Les
alvéoles des mâles sont de grandeur variable.
Œuf et larve. — L’œuf est ovale, plus ou moins court ou allonge
selon les espèces, un des bouts légèrement plus gros que l’autre,
blanc laiteux parfois un peu teinté de jaune crème, presque droit. Il
est fixé à l’alvéole par le petit bout, collé par une sorte de mucus.
Quand il est prêt à éclore, il mesure environ de 4 à 2 mill. et plus
de long sur 0,50 à 1,15 mill. de large, suivant la taille des espèces;
par exemple : 1,25 mill. de long sur 0,60 mill. de large chez le B. gr
seus; 2,07 mill. de long sur 1,15 mill. de large chez le B. Vasseae;
1,08 mill. de long sur 0,50 mill. de large chez le B. Hüldebrandti;
1,75 mill. de long sur 1 mill. de large chez le B, dubius, etc.
La jeune larve, après son éclosion, reste un certain temps (dont
j'ignore la durée) avec l’extrémité postérieure du corps engagée dans
les débris de l’œuf. Plus tard ceux-ci sont refoulés avec la première
exuvie. Il faut que la larve soit déjà un peu développée pour qu’elle
change de place et s'élève au-dessus du fond de l’alvéole. Elle main-
tient alors l’extrémité de l'abdomen collé contre une des parois laté-
210 ; R. pu Buyssox.
rales. La tête reste petite, ainsi que les deux premiers segments ; puis,
brusquement, le corps s’élargit pour se rétrécir ensuite à peu près
régulièrement, de sorte que la larve est subconique.
La larve est blanchâtre, parfois un peu teintée de jaune crème;
glabre et formée de 13 segments, plus la tête qui est légèrement chi-
tinisée et le plus souvent de couleur jaune d’ambre. Elle à dix paires
de stigmates : la 1° paire située entre le 1% et le 2 segment, la
seconde paire entre le 2° et le 3° segment, la troisième paire entre le
3° segment et le 4°; les autres stigmates se voient en avant des sept
segments suivants. La taille varie avec les espèces. La tête est petite
proportionnellement au volume du corps; les antennes sont représen-
tées par deux taches ponctiformes, les veux par deux siccatrices pla-
cées en biais. Le clypéus est petit, transversal, surmonté d’un petit
espace polygonal muni sur son sommet de deux petites fossettes. Le
labre est grand, lisse en dessus, finement granuleux en dessous avec
de fortes épines courtes, dispersées sur une bande transversale, ordi-
nairement de couleur foncée; il s'avance en deux lobes, un de chaque
côté, protégeant ainsi les mandibules qui se trouvent très en retrait
dans la cavité buccale. L'entrée de l’œsophage est presque aussi large
que la tête. Les palpes sont longs, avec la pointe un peu chitineuse,
jaune. La lèvre inférieure et les mâchoires sont normales, portent
quelques poils jaunes, courts, entremêlés de fines aspérités, plus forts
et plus abondants sur la lèvre inférieure; mächoires et lèvres ont La
faculté de se réfléchir en dessous de manière à laisser libre un grand
entonnoir dans lequel la nourriture est disposée par les nourrices. Les
aspérites du labre servent à retenir les boulettes alimentaires. Chez
plusieurs espèces, les segments 3 et 6 portent en dessus un renfle-
ment assez sensible et, latéralement, on distingue un gros mamelon
rétractile sur les segments 4, 5 et 6; le 3° et le 7° segments en pos-
sèdent également mais d’une manière peu apparente. Cest à l’aide de
ces renflements divers que les larves se maintiennent dans les
alvéoles. Chez la larve adulte, les mandibules sont très étroites, très
longues, se croisant au repos, blanches, subcylindriques, à section
presque ronde, l'extrémité seule chitinisée, très finement aiguë.
Quand la larve est adulte, elle se file un cocon de soie assez serrée,
blanche, dépassant de beaucoup le sommet irrégulier de l’alvéole. Les
ouvrières et les femelles ont soin de déposer sur les côtés et le som-
met du cocon des lignes plus ou moins longitudinales, irrégulières et
espacées de pâte de carton, ce qui ajoute beaucoup de résistance au
tissu fabriqué par la larve. Celle-ci, une fois enfermée dans son cocon,
ne court plus le risque de tomber sur le sol; c’est pourquoi elle perd
Monographie des Vespides. 211
peu à peu ses renflements dorsaux et latéraux; son corps s’allonge
pour se transformer en nymphe.
Les ouvrières et les femelles aménagent sur le fond des alvéoles
occupés par des larves de grande taille, une ouverture assez régu-
lière qu’elles obtiennent en enlevant une partie du carton. Les larves
ont alors l'extrémité de l'abdomen à l'air libre et défèquent ainsi
extérieurement. Quand les alvéoles n’ont pas été ouverts par le fond,
les excréments des larves sortent à travers le carton sous une forme
vermicellée. Les ouvrières pratiquent cette ouverture très probable-
ment aussi pour donner de l'air à leurs larves,
Les grosses larves ont la faculté, comme celles des Vespa, de sé-
créter par la bouche, au moins quand on les irrite, une gouttelette
d'un liquide incolore et limpide.
Les nymphes sont droites, le pétiole de l'abdomen n’est point replié
et la poire abdominale est dans l’axe du pétiole, c’est-à-dire non repliée
en dessous; le haut du front forme un cône obtus qui soulève le
1°" ocelle.
Les Bélonogasters, comme les autres guêpes sociales, ont l’habitude
d'ouvrir à l'avance par une petite déchirure le sommet du cocon des
nymphes avancées en âge.
Nourriture. — La nourriture des Bélonogasters adultes consiste
vraisemblablement en matières sucrées liquides, comme le nectar des
fleurs, les déjections des coccides et des pucerons, etc. Les larves
recoivent une nourriture liquide que leur dégorgent les nourrices et
aussi des boulettes alimentaires faites de petites chenilles finement
malaxées. Elles absorbent beaucoup de parcelles chitineuses, ce que
ne font pas les adultes.
M. E. Roubaud a eu l’extrème obligeance de recueillir à mon intén-
tion ces boulettes portées par les femelles à leurs larves. La chose est
loin d’être aisée, mais grâce à lui nous connaissons l'alimentation
larvaire des Bélonogasters.
Une boulette était entièrement composée de débris chitineux et de
sang de chenilles. M. Bloyet a pu également soustraire la proie d’un
Bélonogaster, c'était une petite chenille que M. P. Chrétien reconnait
pour celle d’une Grapholitha.
M. G. Vasse, durant ses voyages dans le Mozambique, a surpris
plusieurs fois des Bélonogasters triturant des chenilles. Dans le tube
digestif de larves fraiches, j'ai pu retrouver des crochets dont sont
entourées les fausses pattes des chenilles.
Les Bélonogasters sont d'humeur farouche, aussi l'étude de leurs
242 R. pu Buyssox.
habitudes n’est point commode; de plus, ils sont irascibles et ne
supportent pas qu’on vienne auprès de leur nidification. M. Roubaud
me disait qu'autour de Brazzaville, où il a mis toute sa patience pour
les examiner, on ne les voyait pas butiner sur les fleurs basses. Ils
ont le vol élevé et passent leur vie à la hauteur des arbres.
On à rapporté au Muséum de Paris un nombre considérable de
nids de Bélonogasters, mais aucun d’eux ne laissait voir les traces de
réserves de miel. Je crois donc que ces guëêpes, à aucun moment de
leur existence, ne savent faire de provisions pour des jours moins
prospères.
La piqûre des Bélonogasters est douloureuse. Les nègres la redou-
tent beaucoup. M. Auguste Chevalier, le célèbre botaniste explorateur,
ayant été piqué simultanément par plusieurs B. junceus, en Guinée
française, perdit connaissance et fut pris de vomissements et d’une
urticaire générale. On peut lire la relation de cet accident dans le
récit du voyage de la Mission Chari - lac Tchad par M. A. Chevalier,
1907, p. 43.
Des différents sexes. — Nous savons que la fondation des nids a
lieu à peu près toute l’année. La naissance des mâles et des jeunes
femelles s'effectue également tout le long des mois. Nous la constatons
en juin à Madagascar et dans le Congo central, en juillet à Brazzaville
et au Mozambique, en août à Guengère, en septembre dans l'Afrique
orientale anglaise, en janvier au Cap, dans la vallée du Pungoué et sur
les bords du lae Victoria Nyanza,en février au Mozambique, etc., ete.
Il n’y a donc rien de régulier. Les premiers enfants des reines fon-
datrices sont généralement des ouvrières. L'apparition des mâles et des
jeunes femelles se produit lorsque le guêpier est devenu volumineux
et’ garni de nombreuses nourrices.
Nous avons vu pour les Vespa, qui habitent des pays où les saisons
sont très distinctes, que la température, l'abondance des vivres et le
grand nombre des nourrices font que la meilleure partie de la saison
d'été est la seule durant laquelle peut se faire l'élevage des jeunes
reines et des males. Nous retrouvons sous les tropiques et l'équateur
les mêmes facteurs. Le nombre des ouvrières est incontestablement
un des plus importants. Il suffit de rechercher les mâles dans les gué-
piers : si la colonie est de quelques individus seulement, il n’y à point
de mâles, tandis que ceux-ci se rencontrent toujours dans les nids po-
puleux. L’abondance de nourriture doit avoir également une influence
sensible. Le moment de l’année où les Bélonogasters trouvent en plus
grande abondance miel et gibier, varie suivant les régions, déser-
Monographie des Vespides. 243
tiques ou boisées, sèches ou humides; et il dépend des saisons réduites
à deux seulement, celle où il pleut davantage et celle durant laquelle
règne la sécheresse. Dans certaines contrées, ces saisons sont peu dis-
tinctes, et nos insectes ne semblent pas s'apercevoir beaucoup de
l'abaissement de la température qui se fait sentir pendant Ja nuit,
Dans les pays à saisons peu marquées, nos guêpes n’ont pas besoin
de prévoir l'hibernation. On se demande même pourquoi les guêpiers
ne sont pas devenus pérennes. Cependant il n’en est rien. Les Bélono-
gasters construisent et pondent très lentement et, malgré cela, chaque
colonie ne dure pas plus de six à huit mois, autant que j’ai pu m'en
rendre compte par les matériaux que j'ai sous les yeux. On peut dire
qu’en général les Bélonogasters suivent le grand principe de la ponte
des Hyménoptères nidifiants solitaires. Les premiers œufs pondus
donnent naissance à des femelles, qui au début sont modifiées en ou-
vrières ; les œufs mâles terminent la ponte. Nous savons que les Vespa,
malgré leur vie sociale si remarquable, sont soumises à la même loi;
il n’est donc pas étonnant que les Bélonogasters, qui sont d’un type
social assez primitif, aient conservé ce caractère.
Les Vespa ouvrières savent le moment où il leur faut construire de
crands alvéoles pour l'éducation des reines. Ici, les alvéoles ne sont
pas différenciés, au moins dans leur base; mais les ouvrières savent
reconnaître le moment où elles peuvent nourrir d’une facon conve-
nable les larves pour en faire des reines; alors elles élargissent d’une
facon ingénieuse les parois des alvéoles et, par leurs soins, les nour-
rissons deviennent des êtres dont la puissance génératrice est com-
plète.
TABLEAU DICHOTOMIQUE DES ESPÈCES
1. Aïles entièrement enfumées, noires, à reflets métalliques. 2.
— Ailes autrement colorées : hvalines, jaunes, ou plus ou
moins enfumées, mais alors d’une teinte foncière brun-
jaunatre/'où ferrugineux:: .."."# ut Sr RSR OO,
2. Corps de grande taille, 32-40 mill.........., Vasseae Buyss.
— Corps de taille toujours moindre, 25-30 mill............ 3.
3. Corps grêle; tête de la largeur du thorax, les tempes nor-
male inun ronfléos) uses As sodrite junceus F:
— Corps plus robuste; la tête un peu plus large que le tho-
rax, beaucoup plus épaisse vue en dessus, les tempes
DOS aenetironfiées. . NON EN EE Ldbard ol x
4. Le 2 tergite abdominal marginé de jaune, la marge inter-
rompue au milieu; le 4° sternite entièrement marginé
&
214 R. pu Buyssox.
de jaune; corps de taille plus forte et plus robuste.....
MARQUE R RERO ER RER EURE ERP ORRRETE indicus
— Le 2 tergite et le 1% sternite de l'abdomen jamais mar-
ginés de jaune, parfois une petite tache jaune sur les
cotes du 92° #fergiter ft. RTE abyssinicus
5. Insectes habitant Madagascar et les iles voisines. Corps
souventiavec des parties tvertés 1.264 .nett 2200 te
— Insectes habitant ailleurs que Madagascar et les iles voi-
sines. Jamais de couleur verte sur le corps..........
6. Corps de très grande taille : 26-37 mill....... Guerini
— Taille toujours moindre : 15-25 mill...................
7. Pétiole du 2° tergite abdominal très court; le 1% segment
abdominal beaucoup plus court que le thorax ; thorax
éttabdomMeNnMOoirs Er Er CELL REr brevipetiolatus
— Pétiole du 2° tergite abdominal toujours très distinct; le
1 segment abdominal toujours aussi long ou plus long
que. 1eROrTAX EMA EANOUMRE. AA RE HPRAIAT ANR SAC
8. Corps robuste, de 2142%51mill delong.-te a Enr. ere
— Corps toujours beaucoup plus petit, de 45 à 19 mill. de long.
9. Ailes plus ou moins ferrugineuses, légèrement enfumées,
avec l'extrémité testacé pale.............. apicalis
— Ailes de coloration uniforme, plus ou moins hvyalines ou
jaunesplus OUPMOMS VIRURE PARCMSENME PRE CRE E
10. Corps entièrement brun sombre ou brun ferrugineux...
— Corps ferrugineux clair ou roux-testacé, presque toujours
avec des parties vertes; ou bien le corps noir-olivâtre
avec des parties ferrugineux clair....... prasinus
41. Tête de largeurnormale: pétiole de l’abdomen long; 2° ter-
gite abdominal ayant sa partie postérieure renflée très
insensiblement de sorte que le segment est longuement
pétiolé; corps ferrugineux obseur...... longistylus
— Tôte distinctement plus petite, ferrugineuse; pétiole de
l'abdomen court; 2° tergite abdominal avec la partie pé-
tiolée distinctement plus courte; corps noir sombre...
5e SAS PME EE MER TERME PR DE: malagassus
42. Thorax ovale, pronotum sensiblement rétréci en avant;
pétiole du 2 tergite abdominal long: G ayant la face
plutôt plus haute que large, le dernier article anten-
naire taché de noir à l'extrémité, elliptiquement allongé ;
® ayant la face longue, clypéus plus long que large...
Sete de RS MU DR A ET NE ET Hilidebranati
Sauss,
Buyss.
Sauss.
10.
Al
Sauss.
Sauss.
Sauss.
un
ua
;
Monographie des Vespides. 215
|
- Thorax plus large, pronotum largement arrondi en avant;
pétiole du 2 tergite abdominal court; G ayant la face
plutôt plus large que haute, le dernier article antennaire
non taché de noir et longuement arqué, subcreusé du
côté interne; © ayant le clypéus à peu près aussi large
QUE ONE AAUL PA CANON IE ANT Re eumenoides Sauss.
Sexe terne 224 1117 00 CRAN ER LA) EU me 14.
ere. CN CE PR RRRRPRARP RE PRE CNE RER PEL 39.
© 14. Une tache blanchätre au bord interne des yeux et cly-
péus blanchätre en entier où en partie.............. 15.
— Pas de couleur blanche sur la face, chez la femelle...... 20.
15. Corps de grande taille, 24-33 mill............. dubius Kohl.
— Corps de taille bien inférieure : 19-23 mill.....:....... 16.
16. Tarses plus courts et plus gros que d'habitude ; taches
claires du 2° tergite abdominal petites, arrondies... ...
RUE EN ARR. AR: tarsatus Kohl.
— Tarses normaux, grêles ; taches claires du 2° tergite abdo-
minal grandes, plus ou moins triangulaires ou trans-
NÉS OS PRE PU ER PRO LR e Sous diue Lpie es AA
17. Ailes hyalines, à peine teintées de jaune, l'extrémité for-
lement enfumée ; pas de tache blanchâtre sur le thorax
ni aux mandibules ; tarses concolores...... facialis Buyss.
— Ailes unicolores, d’un beau jaune-ferrugineux vif, à
reflets un peu dorés ou bien enfumées à teinte ferru-
gineuse, l'extrémité à peine assombrie............... 18.
18. Aïles entièrement d’un beau jaune-ferrugineux vif, à reflets
un peu dorés; tempes très rétrécies, la bouche moins
large que d'habitude; taches blanches de l'abdomen
transversales, se touchant presque au milieu..........
FAR LATE PRE A ETES SET turbulentus Kohl. var.
— Ailes enfumées, à teinte ferrugineuse, un peu assombries
à l’extrémité; tempes et bouche normales; taches
blanches de l’abdomen grandes, plus ou moins triangu-
laires, toujours largement séparées au milieu......... 19:
19. Disque des mandibules, parapside et parfois le bord pos-
térieur du pronotum et le bord antérieur de l’écusson
et du postécusson ornés de blanchâtre; tarses avec le
dernier article toujours plus clair; insecte grêle......
nr» ven 2 PA SN RARIN) 4 pusillus Koh].
— Disque des mandibules et thorax toujours dépourvus
Ann. Soc, ent, Fr,, LxxvIIt [1909/. 15
216 R. pu BUYysson.
d’ornements blanchâtres; tarses concolores; insecte
plus robuste: Re RIRE CIRE lateritius Gerst.
20. Corps et ailes entièrement jaune-testacé, parfois l’extré-
mite desrailes#brunieree 0 APE RENE HÉLTAE D 21.
— Corpstautrementicoloré 1.564800" ME RE 23:
21. Corps de taille assez forte, l'extrémité des ailes brunie... 22.
— Corps plus petit, ailes entièrement d’un beau jaune fer-
TUSINEURIN POESIE CUT NIERR .. turbulentus Kohl.
22. Corps robuste, sans feutre spécial sur le thorax ; les tempes
dilatées, convexes; pétiole de l'abdomen à peine aussi
long que le thorax, assez épais; face plus large, presque
carrée ; 4° article antennaire un peu plus long que large,
le 5e presque carré, à peu près aussi large que long...
5 a ch NN ER ECRIRE filiformis Sauss.
— Corps un peu plus élancé, le thorax plus rétréei en avant
et couvert d’un feutre épais de pubescence argentée,
couchée, soyeuse; pétiole de l'abdomen plus long que
le thorax, grêle; face triangulaire; 4° et 5° article an-
tennaire distinctement plus long que large.
RS PTT DIRE re LE . griseus F. var. eme nov.
23. Corps de grande taille, 25-32 mill. plus ou moins ferru-
gineux sans taches jaunes sur l’abdomen ; le thorax, en
outre d’une pubescence couchée, argentée, porte des
poils noirs, hérissés; écusson, postécusson et segment
médiaire à grosse ponctuation ruguleuse; le segment
médiaire avec de grosses stries très saillantes. saevus Sauss.
— Taille moins grande; jamais le thorax hérissé de poils
noirs particulièrement longs ni abondants; souvent des
taches jaunes sur labdomen; la ponctuation jamais
grosse, ni ruguleuse sur l’écusson et le postécusson.. 24.
24. Corps très grêle, de petite taille : 18-22 mill.; pétiole du
2° tergite abdominal très long; les pattes ne grêles..
SR AE ee M TE RE Le CDR filiventris Sauss.
— Corps non particulièrement grêle, pattes normales; taille
un peu plus forte, le pétiole du 2° tergite abdominal non
particulièrement long. APMPAETENNARERRERRTRRR RUE 25.
25. Les articles 3, 4 et souvent le 5° du fouet antennaire très
distinctement plus longs que larges...........,...... 26.
— Le 3° ou au moins le 4° article du fouet antennaire pas
pitsiOongeque large": 2. A DRM: 20 FNDRE
26. Partie pirilorme de l’abdomen recouverte d’une pubes-
Monographie des Vespides.
x cence très épaisse, couchée, plus ou moins dorée,
SOVRUSE TOM RAREMENT ET PTE SLR Leonhardii, n.
— Partie piriforme de l’abdomen sans pubescence particu-
19
ee
|
sp.
bérenulementidoree Ritiri(l. HR MER Jen ee ant 27
LL
|
Cuisses postérieures garnies en dessous de gros poils raides,
ADOMAANLS 5 à ous ONE FLAN EE SO LR 28.
— Cuisses postérieures presque glabres.......,........... 30.
28. Poils du dessous des cuisses noirs et abondants.........
— Poils du dessous des cuisses testacé pâle, courts, dispersés
à travers une très courte et fine pubescence testacée ;
ailes teintées de couleur jaune d’ambre, l'extrémité en-
fumée à reflets violacés métalliques; côtés de la tête
29.
derrière les yeux renflés................. clypeatus Kohl.
29. Thorax etabdomen ferrugineux plus ou moins sombre ; pas
de taches blanchâtres sur l’abdomen....... brunneus Rits.
— Thorax et les tergites 3 et 4 de l'abdomen, noirs; 2° ter-
gite abdominal avec deux taches transversales apicales
blanchâtres........ indicus Sauss. var. claripennis, nov.
30. Pétiole de l'abdomen un peu plus long que le thorax;
thorax fortement rétréci en avant, à pubescence très
épaisse mais courte, soyeuse; cuisses postérieures pres-
que glabres........... AURA 288, RE A ZT griseus F.
— Pétiole de l'abdomen égal à la longueur du thorax; thorax
PRMIESEANTÉrIEUTEMENT 4300 do Mate di 31.
31, Thorax presque glabre, à pubescence très courte, entre-
mêlée de quelques poils noirs dressés, très courts éga-
lement: face plus carrée... .............. filiformis Sauss.
— Thorax recouvert d’une pubescence très longue et très
épaisse, blanchätre ; face moins large.. brachystomus Ki
32, Troisième article du fouet un peu plus long que large,
)h].
le 4° carré, pas plus long que large................... 39.
— Troisième article du fouet carré ou presque plus court que
large, le 4° plus large que long........ brachycerus Kohl.
33. Corps de grande taille, 30 mill.; pas de taches claires sur
l'abdomen; pétiole de l'abdomen proportionnellement
EP ACTA 11 CH APN ROUE RON Freyi, n.
Sp.
— Corps de taille moyenne, 20-25 mill................... 3.
34. Taches abdominales transversales, étroites, non triangu-
laires ; tête un peu plus épaisse derrière les yeux; ailes
jaune d’ambre avec l'extrémité enfumée ; long. 22-25 mill.
RS RO RL GI D OUR 8 Re Pr efliformisu S ass:
218 R. pu Buysson.
— Taches abdominales larges, triangulaires; tête moins
épaisse derrière les yeux ; ailes ferrugineuses avec l’extré-
mité enfumée; long. 20-23 mill........... lateritius Gerst.
. Articles 9-11 des antennes munis de tyloides saillants,
faisant une dilatation très visible en un point du côté in-
térieur,de chacun de Ces aruCles "022 0 0 ARE 36.
— Articles 9-11 des antennes munis de tyloïdes de forme va-
riable, larges ou linéaires, plus ou moins saillants, mais
ne faisant pas de dilatation particulière au côté inférieur
(en
co
Qt
de chacun: de ces:articlesat 7e 20 RON et Ame DRE 39.
36. Clypeus'arrondi à l'extrémité: 20 IIL er NT AU 37.
— Clypeus franchement pointu à l'extrémité... ............ 38.
37. Cuisses antérieures garnies du côté externe d’une frange
de poils fins, serrés, longs et blanchâtres ; antennes grêles
etaongues. =, :.:..H00tObUi E JUNE filiventris Sauss.
— Cuisses antérieures sans frange de poils: antennes épaisses
avec-lestarticles plus icourts.t ARIANE pusillus Kohl.
38. Antennes longues, tous les articles du fouet plus de deux
fois plus longs que larges; le dernier article à pointe ob-
LOG LR ARTE RS nie Pet PAUNN pra SR ere griseus F.
— Antennes courtes, épaisses, les articles du fouet 4-8 beau-
coup moins de deux fois plus longs que larges; le der-
nier article plus court, plus large, l'extrémité arrondie.
39. Articles du fouet distinctement élargis à l’extrémité, de
sorte qu'ils forment ensemble une ligne brisée à chaque
AGIR MERE die einen e de STE E NTI EC 40.
— Articles du fouet non élargis à l'extrémité de sorte qu'ils
forment ensemble une ligne continue. ............... kA.
40. Dernier article antennaire très long, étroit, faleiforme:
6° sternite abdominal nettement carré à l'extrémité. ..
— Dernier article antennaire ovale-allongé, large; 6° sternite
brachycerus-Kohl.
lateritius Gerst.
abdominal ovale-arrondi à l’extrémité. brachycerus Kolhl.
41. Dessous des cuisses postérieures garni de poils longs assez
ADDAdANTS, .. .: MMM ERA ANSE SR MATE 14 PER
— Dessous des cuisses postérieures normalement en
presqueislabre! : 24145 77 NAME RAP encens 46.
42. Clypeus fortement déprimé au milieu du bord antérieur
dont la pointe médiane se trouve en retrait des angles la-
téraux antérieurs; disque des mandibules avec un petit
Monographie des Vespides. 249
PORHOMOTE 0 nas te RE 2 boul el Sn Ho RE da duc 43.
— Clypeus normal, ayant la pointe médiane antérieure courte,
mais dépassant le niveau des angles latéraux antérieurs. 44.
13. Dessous des cuisses postérieures garni de longs poils noirs
flexueux, très abondants; tête assez grosse, corps non
particulièrement robuste; dernier article antennaire
obové, épais........ indicus Sauss. var. claripennis, HO.
— Dessous des cuisses postérieures garni d’une pubescence
blanchâtre ou testacé clair, assez abondante; tête très
grosse; corps très robuste dans son ensemble; dernier
article antennaire largement ovale, en forme de palette
CPR CR D de Us, on clypeatus Kohl.
44. Dernier article antennaire largement ovale, en forme de
de palette très mince ; deux taches blanchâtres triangu-
laires sur le 2° tergite abdominal.. ... brachystomus Kohl.
— Dernier article antennaire autrement conformé; pas de ta-
eneschiressumlabdomenstsss 2e ann etai bte te 45.
45. Corps de grande taille; dernier article antennaire en
forme de coin, subarrondi à l'extrémité, le 40° et le 11°
étroits;.cylindriques.et longs. 4:24: 4221 ue saevus Sauss.
— Corps de taille moindre; dernier article antennaire obové,
épais, noir brillant; le 41° seul étroit et cylindrique, le
Ad Me sien tdi this tue brunneus hits.
46. Pattes particulièrement courtes dans leur ensemble; taille
de 19-21 mill.; clypéus pas plus long que large; der-
nier article antennaire sublinéaire, à pointe arrondie, ar-
qué, garni en dessous de poils courts, dressés, très serrés.
DRE A NON Biron Li 0 ar Mate GS à tarsatus Kohl.
— Pattes normales, longues; taille grande, de 25-32 mill.
Clypéus beaucoup plus long que large, la partie anté-
rieure S’avançant triangulairement en avant des angles
antérieurs; dernier article antennaire cunéiforme, al-
longé, arqué, l'extrémité élargie et tronquée-arrondie..
dubius Kohl.
B. Vasseae R. du Buysson.
Belonogaster Vasseae R. du Buysson, Bulletin de la Société entomolo-
gique de France, 1906, p. 189.
Femelle et ouvrière, — Corps de très grande taille, très robuste,
entièrement noir foncé avec la tête, moins le dessus qui est noir, le
220 R. pu Buysson.
Aer segment abdominal et la base du 2°, ferrugineux; une pubescence
fine, très modérément serrée, couchée, blanchâtre, se voit sur tout le
dessus de la tête et du thorax, entremêlée de poils très courts, gros et
noirs. Antennes noires, les articles 2, 3 et 4 du fouet très distinctement
plus longs que larges ; joues longues; ailes très fortement enfumées,
noires, à reflets d’un beau bleu métallique; pattes noires et robustes ;
le tergite du segment médiaire est ponctué assez profondément, les
points ruguleux et formant des stries convergentes vers le sommet.
Abdomen avec le pétiole robuste, très épais dès la base; le 2e tergite
brièvement mais très nettement pétiolé; une légère pruinosité blanche
se distingue sur la partie renflée de l'abdomen. Parfois le dessus du
pétiole de l’abdomenest plus ou moins noir. — Long. : © 33-40 mill. ; ÿ
28,90-33 mill.
Le mâle est inconnu.
Le B. Vasseae se distingue du B. junceus F. par sa grande taille,
ses formes beaucoup plus robustes, le thorax sans tomentum épais et
par le pétiole de l’abdomen plus épais dès la base.
Il a été décidé a Mm° Vasse, qui l’a recueilli, avec son mari, M. Guil-
laume Vasse, dans le bassin inférieur du Zambèze.
Le nid rapporté par les mêmes explorateurs est de forme normale,
mais peu volumineux, ce qui laisse supposer qu’il ne devient pas po-
puleux. Il a été découvert vers le 43 juin 1905; la population se com-
posait alors de 4-5 ouvrières et d’une reine fondatrice, reconnaissable
à sa laille plus grande et son abdomen légèrement dilaté. Les œufs,
disposés normalement, sont naturellement plus gros que ceux du
B. junceus. La nidification était pendue à la maîtresse poutre d’une pail-
lotte cafre, à six mètres environ au-dessus du sol. M. Vasse l’observa
pendant un certain nombre de jours et il remarqua que toujours quel-
ques-unes des guêpes restaient fixées au nid, Quand il en capturait une,
celle-ci était remplacée par une autre.
PArTRiE. — Bassin inférieur du Zambèze, vallée du Muza, 32 longit.
et 18’ latit. Sud, entre 1.000 et 1.120 mètres d'altitude; Le Manica
750 mètres d'altitude (G. Vasse 1905, Muséum de Paris, types). Congo
français (Guiral 1883; R. Thollon 1886, Muséum de Paris); Brazzaville
(J. Dybowski 1892, Museum de Paris). Aîrique orientale allemande :
Manow ; Kilwa ; Rukwa-See, Ukimbu (4. von Schulthess); Congo belge :
La Loufou (mars-juin 1897, legit E. Clavareau ©, Musée de Bruxelles).
B. junceus (Fabricius).
Vespa juncea Fabricius, Species insectorum, I, 1781, p. 468.
Monographie des Vespides. 221
Vespa cinerea Fabricius, Entomologia systematica, 11, 1793, p. 279.
Belonogaster colonialis Koh], Annalen des K. K. naturhistorischen Hof-
museum, Wien, 1894, p. 323.
Femelle et ouvrière, — Corps de taille moyenne, noirätre avec
la tête, les antennes, les pattes et souvent aussi le pétiole de l’ahdomen
ferrugineux plus ou moins clair; le thorax est souvent aussi en partie
ferrugineux. Le dessus de la tête et le thorax sont recouverts d’un fin
duvet soyeux, couché, serré, gris argenté; l'abdomen porte une pu-
bescence encore plus fine donnant un aspect pruineux. Les articles 3,
4 et 5 du fouet antennaire très distinctement plus longs que larges;
ailes enfumées fortement, toujours avec des reflets bleu d'acier: le
stigma ferrugineux. Le 1% segment abdominal est grêle, légèrement
renflé en dessus avant lPextrémité; le 2° est parfois ferrugineux sur
la partie basilaire pétiolée. — Long. : 22-30 mill.
Mâle. — Le mäle a une large bande blanchâtre de chaque côté
de la face. Le dernier article antennaire est long, arqué, subélargi-ar-
rondi à l’extrémité, concolore sur les deux faces, assez épais, sans pu-
bescence particulière; les tyloides sont saillants et subanguleux sur
les articles 9, 40 et 1L. Il existe des tyloïdes à partir du 5e article anten-
naire et ils sont de plus en plus saillants jusqu’au onzième article. On
trouve parfois des traces de tyloïdes sur le4°, commesur d’autres individus
le tyloide du 5° esttrès réduit ou divisé en deux. Les branches du for-
ceps sont arrondies à leur extrémité, leurs lobes sont modérément
longs, finement aigus, coudés et élargis anguleusement sur leur bord
inférieur avant d'atteindre l'extrémité des branches. Les volsellas sont
soudées chacune au bord inférieur des branches du forceps et sont
assez densément velues ; les tenettes sont un peu plus longues que les
branches du forceps linéaires, arrondies à l'extrémité, avec un talon à
la base de leur bord inférieur qui est fortement échanceré-sinué vers
le point d'attache. Les crochets sont soudés en une pièce impaire jus-
qu’à leur sommet qui est arrondi et forme deux lobes arrondis eux-
mêmes, convexes en dessus et repliés en dessous. Les côtés des cro-
chets sont repliés également en dessous de manière à former par leur
rapprochement un fourreau à la verge qui est exsertile au moment de
la copulation. La partie repliée est anguleuse à sa base et elle porte une
ligne plus chitinisée sur laquelle se trouve une série de petites dents
aiguës, dirigées horizontalement et du côté interne. Ces dents sont dis-
posées en une série sinuée et formant avec le bord le plus interne une
figure réniforme, Les crochets sont largement reliés aux branches du
forceps sur la moitié environ de leur longueur. — Long. 23-29 mill.
229 R. pu Buysson.
Le coloris du B. junceus est assez variable. On trouve des individus
presque entièrement noirs, comme d’autres presque entièrement ferru-
gineux, sauf la poire de l'abdomen qui est toujours de teinte plus
sombre. Quelquefois les ailes deviennent plus ou moins ferrugineuses,
ce qui ferait confondre avec le B. griseus les exemplaires ainsi déco-
lorés. Il existe rarement une tache blanchâtre sur les côtés du 2 ter-
gite abdominal; quand elle existe, elle est cunéiforme, transversale et
n’atteint pas le bord apical du segment.
Dans l’Entomologia systematica, Fabricius ne fait pas mention de la
Vespa juncea. Celle-ci est remplacée par la Vespa cinerea dont la des-
cription est mot pour mot la même. Il y a done eu confusion de nom
de la part de l’auteur.
La Vespa quineensis Fabricius (Entom. syst. II, 1793, p. 277) que
nombre d'auteurs donnent comme synonyme du Belonogaster junceus
est sans aucun doute le même insecte que Christ avait décrit deux ans
auparavant (Naturg. class. und Nom. der Insecten, etc... 1791, p. 311)
sous le nom de Sphex tinctor. I suifit de lire attentivement la des-
cription de Fabricius.
M. le D'F. Kohl à donné le nom de B. colonialis (1. c.) à des indi-
vidus dont la coloration du corps est ferrugineuse, sauf sur les seg-
ments 4-7 de labdomen et les pattes, et-celle des ailes beaucoup plus
claire. Au premier coup d’œil ce coloris est déconcertant.
Le B. junceus est, avec le B. griseus, l'espèce la plus répandue et la
plus commune sur le continent africain. Son nid peut atteinüre la
grosseur du poing: ilest fort joli quand il contient beaucoup de larves
adultes ayant filé leurs cocons dont les dômes blancs s’harmonisent
agréablement avec la couleur gris clair des alvéoles. On en trouvera
une figure à la fin de ce travail.
PArRIE. — Sénégal (M. Maindron 1881; coll. Sichel 1867; Perrottet ;
Isidore Geoffroy; Robert 1836, Muséum de Paris; coll. J. de Gaulle):
Dakar (M. Maindron 1881; coll. R. du Buysson 1900; G. Melou 1906;
Muséum de Paris; coll. J. de Gaulle, Musée de Bruxelles) ; Saint-Louis
(Cuverville 1591, Muséum de Paris; coll. J. de Gaulle); Baol oriental,
de Thiès à N’Djourbel (4. Chevalier 1902, Muséum de Paris).
Guinée (coll. Bosc 1828 ; D' Maclaud 1899, Muséum de Paris) ; région
de Kouroussa (H. Pobequin 1904, Muséum de Paris); Konakry (D' Tau-
tin 1905, Museum de Paris); Sierra Leone (Mocquerys, A. von Schul-
thess); Liberia (Buttikofer, Musee de Leyde; Hypfer 1887, Musée de
Hambourg), Monrovia (Heylaërts, Musée de Leyde); Côte d'Ivoire (De-
lafosse 1897 ; Bettié 1894, Muséum de Paris ; coll. J. de Gaulle), Tiassalé
Monographie des Vespides. 225
‘H. Pobequin 1894, Muséum de Paris), région de San Pedro (G. Thoiré
1900, Muséum de Paris); Assikasso (Charlet du Rieu 1898, Muséum de
Paris); Assinie (Chaper 1885, Museum de Paris; coll. J. de Gaulle);
Haut Cavally, poste du Z6, 25 kilomètres sud du Guékangui (Ch. van
Cassel 1899, mission Woelffel, Muséum de Paris); Guinée portugaise,
Bissaou et Bolama (L. Fea 1899, Musee de Gênes): Nigeria, Bénoé (Har-
tert, A. von Schulthess) ; Lagos (D' Beuthin 1891, Musée de Hambourg) ;
Dahomey (Bouet 1852, Muséum de Paris); San Thome (coll. Sichel 1867,
Muséum de Paris); Caméroun, Moukonje-farm près de Moundame, sur
la rivière Moungo (R. Rohde 1905, Musée de Hambourg); Kotonou (Ger-
main 1897, Muséum de Paris); Gabon (H. Petersen 1885, Musée de
Hambourg; Musée de Bruxelles); Congo français Lambaréné (L. Fea
1902, Musée de Gênes); Congo (Thollon 1886; S. de Brazza 1886;
J. Dybowski 1891: G. Thoire 1896, Muséum de Paris; Musée de Ham-
bourg); Franceville (coll. J. de Gaulle); Loango (Bonnel de Mézières
1898, Muséum de Paris); N'Kogo (H. Bonnet 1903; J. Bouyssou 1903,
Muséum de Paris) ; Ogooué (coll. J. de Gaulle ; Musée de Leyde); Brazza-
ville (Luc 1902; E.-M.-J. Régnier 1898; J. Dybowski 1892, Muséum de
Paris); Mayombé (A. Vergnes 1898, Muséum de Paris); Haut Oubangui
(Viancin 1895, Muséum de Paris); Haute Sangha (P: A. Ferrière 1900,
Muséum de Paris); Chinchoxo (Falkenstein, A. von Schulthess); Congo
belge, Boulouma (E. Sala, Musée de Leyde); Congo portugais (J. Snel-
leman, Musée de Leyde); Landana (Klein 1875, Muséum de Paris); An-
gola (Musee de Leyde).
Sahara : Air, région d'Iferouane, vallée d'Irhazar (D° Fournial, Mis-
sion Fourreau-Lamy 1900, Muséum de Paris). Dar Banda, N'Dellé, nids
fixés aux parois des cavernes de N'Dellé, dans la demi-obscurit,
18 décembre 1902 (mission Chari-Techad, Aug. Chevalier 1904, Muséum
de Paris).
Abyssinie (Mission de Bonchamps, Ch. Michel 1899 ; A. Raffray 1882,
Muséum de Paris); Tigré (Schimper 1850, Muséum de Paris).
Somalie: Ganana ; Dana ; Umberto I (E. Ruspoli 1893, Musee de Gênes).
Afrique orientale anglaise : Kisoumou, Victoria-Nyanza (Ch. Alluaud
1904, Muséum de Paris: archipel de Sesse, Bougala (D° E. Bayon 1908,
Musée de Gênes).
Tanga (Gierra 1895, Muséum de Paris). Zanguebar (ME Leroy 1887,
Muséum de Paris); Haut Zambèze (E. Foa 1894, Muséum de Paris).
B. abyssinicus R. du Buysson.
Belonogaster abyssinicus R. du Buysson, Bulletin de la Société ento-
mologique de France, 4906, p. 190.
22% PB. pu Buyssox.
Belonogaster junceus F. var. H. de Saussure, Études sur la famille des
Vespides, Il, 1853-1858, pl. IL, fig. 2.
Femelle et ouvrière. — Corps de taille moyenne, roux ferrugi-
neux avec le vertex, le pronotum, le mésonotum, les pleures, le ter-
gite du segment médiaire et la partie renflée de l’abdomen en entier
ou seulement le milieu, noir-brun. Les articles 3 et 4 du fouet anten-
naire plus longs que larges; clypeus de teinte plus claire, souvent
roux jaunâtre. La pubescence thoracique est couchée, peu abondante,
jauntre, peu apparente, avec des poils fins, dressés, noirs. La ponc-
tuation thoracique est très visible, médiocre, assez régulière, très
espacée, les intervalles brillants ; le tergite du segment médiaire est
plus densément ponctué et muni de stries assez fortes, serrées, rugu-
leuses. Ailes fortement enfumées, noires, à reflets bleu métallique.
Pattes plutôt courtes, fortes. Abdomen avec le 4% segment relative-
ment court et épais, sans renflement brusque en dessus, le profil en
courbe régulière ; 2° tergite assez longuement pétiolé, le renflement se
faisant presque insensiblement, les côtés parfois ornés chacun d’une
étroite tache transversale, jaunâtre, n’atteignant pas le bord apical,
plus étroite du côté interne. Le pétiole du 2° segment et les tergites
5 et 6 sont ordinairement ferrugineux. Certains exemplaires portent
de chaque côté du 1° sternite abdominal une petite tache jaunâtre. —
Long. : 21-23 mill.
Mâle. — Le male diffère de la femelle par une large bande blanc
jaunâtre de chaque côté de la face. Le dessous des hanches antérieures
et intermédiaires est souvent blanc jaunâtre ainsi que le bord interne
des mandibules. Le elypeus est beaucoup plus long que large et s’avance
au milieu en une longue pointe aiguë. Les antennes sont longues, avec
les tyloides des articles 9, 40 et 1 saillants et formant chacun un profil
très légèrement anguleux-arrondi. Les tyloïdes se montrent dès le
4° article antennaire. Le 12° article est ovale-allongé, arqué, sans pu-
bescence particulière. L'appareil copulateur est semblable à celui du
B. junceus, mais avec le lobe des branches du forceps non coudé-dilaté
avant son sommet; les volsellas portent chacune une forte brosse de
longs poils à sa base; les tenettes sont un peu plus larges et moins
longues ; enfin, les lobes des crochets commencent moins près du
sommet. — Long. : 22-93 mill.
Le B. abyssinicus est très voisin du B. junceus FE. II en diffère par
la pubescence thoracique peu visible, la ponctuation du thorax plus
grosse, le tergite du segment médiaire très ruguleux et densément
strié; par le pétiole abdominal proportionnellement plus court et plus
hi
Monographie des Vespides. 229
large. Les tyloiïdes 9, 10 et 41 sont sensiblement moins saillants et leur
profil est plus régulièrement arrondi.
La nidification a été rapportée d’'Abyssinie par M. A. Raffray; elle
est de forme normale, très concave en dessus, les alvéoles trop courts
pour les larves ayant atteint tout leur développement. Les cocons de
soie blanche des larves dépassent de 7 millimètres le carton des
alvéoles. Sur le sommet des cocons blancs se voient des filaments de
pâte de carton déposés là par la mère et les ouvrières.
ParRiE. — Abyssinie (Dillon 1840; Raffray 1882, Muséum de Paris,
types), Tigré (Shimper 1850, Muséum de Paris, types; coll. J. de
Gaulle), Érythrée, Asmara (A. von Schulthess), Massaouah (0. Bercari
1870; Ragazzi 1892, Musee de Gênes); Bogos et Bogos Lebka (Anti-
nori 1870-71, Musée de Gênes); Keren, Ausala (0. Beccari 1870; Mar-
tini, VII G, 1890, Musée de Gênes); Scioa, Let. Marafia (Antinori, VIT G
1881, Musée de Gênes). Gheleb (Penzig 1891, Musée de Gênes).
B. Guerini H. de Saussure.
Belonogaster Guerini H. de Saussure, Études sur la famille des Ves-
pides, I, 4853, p. 17, pl. Il, fig. 3.
Femelle et ouvrière. — Corps de très grande taille, entièrement
ferrugineux, parfois les cuisses, le 4° segment abdominal, la base du
2° et les tarses, brun plus ou moins noirätre. Thorax allongé avec une
pubescence excessivement fine, couchée, peu serrée, grise, peu appa-
rente. Antennes ordinairement brunes avec l'extrémité ferrugineuse,
les articles 3, 4 et 5 du fouet beaucoup plus longs que larges. Tête
normale; clypeus ferrugineux, ordinairement avec les angles latéraux
antérieurs plus clairs. Ailes ferrugineux vif, uniformes de coloris.
Abdomen avec le pétiole assez long, moins large que le thorax, forte-
ment renflé en dessus dans sa partie apicale, mais ce renflement ne se
faisant pas brusquement; 2° segment assez longuement pétiolé. Des-
sous des cuisses presque glabre, sans poils particuliers. — Long. :
32-37 mil.
Mâle. — Semblable à la femelle dont il diffère cependant par une
bande blanche s'étendant de chaque côté de la face, depuis le sinus
des yeux jusqu’au bord apical du clypeus; celui-ci est aussi long que
large, le bord apical brièvement anguleux, très obtus; disque des
mandibules blanchâtre ; face et dessous des cuisses antérieures et in-
termédiaires couverts d’un feutre épais, blanchâtre ; antennes avec le
dessous du scape blanchâtre, les articles du fouet un peu séparés les
296 R. pu BUYSssON.
uns des autres par un léger rétrécissement., le dernier article noir,
long, arqué, arrondi-subtronqué à l'extrémité, les tyloïdes linéaires,
commencant à partir du 4 article, non saillants; 7° tergite abdominal
ovale-arrondi à l'extrémité ; 6° sternite arrondi et très légèrement sinué
à l’apex, ce sinus rempli par une marge très mince, hyaline. Appareil
copulateur, très volumineux; cardo très développé; branches du for-
ceps très grandes et assez fortement convexes en dehors, larges à leur
extrémité, leur lobe latéral grand, en forme de cuillère dans sa moitié
apicale, l'extrémité largement tronquée, recourbée en dedans, faisant
face aux crochets et ne dépassant pas la branche elle-même. La vol-
sella est soudée sur son bord inférieur à celui de la branche du for-
ceps et sa tenette a la forme d’un très fort et long crochet à pointe
très chitineuse et finement acérée, tournée vers le bas. La volsella est
garnie de poils hyalins, flexueux, la tenette en porte de dispersés. Les
crochets forment une pièce impaire, subeylindrique, avec l'extrémité
recourbée en bas, ressemblant à un petit disque ovale, dont la suture
médiane est très visible. Le bord inférieur de chaque crochet est replié
en revers appliqué contre le côté. Ces deux lobes sont très chitineux
et munis sur leur bord externe d’une série de petits denticules très
émoussés dirigés en avant, C'est-à-dire la pointe vers la base des cro-
chets. La verge est exsertile au-dessous du disque apical et entre les
deux lobes chitineux. Les crochets portent sur leurs côtés une crête
lamelliforme, très mince. — Long. : 32-35 mill.
J'ai vu un mâle stylopisé, à droite, sous le 5° tergite abdominal;
extérieurement il ne laissait rien voir d’anormal dans sa morphologie.
Le nid est de forme normale, mais les alvéoles sont en proportion
de la taille des larves. Un alvéole complet, avec le cocon de la larve
mesure 45 mill. de long sur 43 mill. de diamètre. Le carton est très
léger, mou, peu fragile, de couleur testacée, le tissu assez fin mais
excessivement mince. Le pédoncule est court et fort. Les ébauches
des alvéoles ont de 3,50 à 4 mill. de diamètre. Les ouvrières et la
mere disposent extérieurement sur les alvéoles garnis de grosses
larves des cordons de pâte qui serpentent dans le sens de la longueur
et augmentent beaucoup la solidité des parois des alvéoles. Le nid que
je possède, m'a été procuré par M. H. Donckier et provient de Tama-
tave.
PATRIE. — Madagascar (A. Grandidier 1867; C' Delcroix 1898;
Coll. Sichel 1867; coll. R. du Buysson 1900, cotype Museum de Paris:
baie d’Antongil (A. Mocquerys 1898, Muséum de Paris); Iconga (G.
Grandidier 1902, Muséum de Paris); Fénérive (R. Oberthur 1897;
F, Génot 1902, Muséum de Paris); Tamatave (coll. R. du Buysson 1900 ;
Monographie des Vespides. 227
Mathiaux 1898. Muséum de Paris); Farafate, près Tamatave (Ch. Al-
luaud 1900, Muséum de Paris); partie méridionale de Madagascar (legit
Sikora, Musée de l'Académie imp. des Sciences de S'-Pétersbourg); Fort
Dauphin (Ch. Alluaud 1901); Diego Suarez (legit Ch. Alluaud 1893,
coll. J. de Gaulle); Ambodijarina Valoinandry (Moucron 1897, Muséum
de Paris). Ile Sainte-Marie (R. Oberthür 1898, Muséum de Paris).
B. brevipetiolatus H. de Saussure.
Belonogaster brevipetiolatus H. de Saussure, Histoire phys. nat. et pol.
de Madagascar. XX Hvm. 1890, p. 98, pl. IV, fig. 4.
Femelle et ouvrière. — Corps de taille moyenne, entièrement
noir sombre avec la tête ferrugineuse sur les côtés, le clypeus et les
joues. Thorax couvert d’une pubescence très fine, excessivement
courte, peu visible, rousse, entremêlée de poils raides, très courts,
noirs. Tête de la largeur du thorax, normale, parfois entièrement fer-
rugineuse sauf le vertex et le haut de la face qui restent noirs; clypeus
avec l'extrémité longue et aiguë; mandibules parfois ferrugineuses ;
antennes courtes, pouvant être plus ou moins ferrugineuses à l’extré-
mité, le 4 article un peu plus long que large, le 5° carré. Thorax
étroit, allongé: ailes ferrugineuses, hyalines, unicolores ; pattes nor-
males, les cuisses postérieures munies de petits poils raides, noirs,
très courts ; l'extrémité des tarses parfois ferrugineuse. Abdomen avec
le pétiole beaucoup plus court que chez les autres espèces, long comme
le pronotum, le mésonotum et l’écusson pris ensemble, épais, s’épais-
sissant insensiblement dès la base, vu de prolil le dessus forme une
courbe régulière, le 2° segment subpétiolé, allant en s’élargissant pres-
que dès la base. — Long. : 20-22 mill.
Mâle. — Le mäle à presque toute la face, le disque des mandibules,
le devant des hanches et une ligne sur le devant des cuisses anté-
rieures et intermédiaires, blanchätres; la pubescence est plus longue;
le clypeus à l'extrémité longue et très aiguë; les antennes sont épais-
ses, les articles du fouet un peu séparés les uns des autres, les trois
derniers sont plus ou moins ferrugineux, subcylindriques; le dernier
légèrement arqué, étroit, l'extrémité obtuse, la partie interne hé-
rissée de petits poils très courts, droits, peu serrés; les tyloïdes ne
sont pas très saillants et commencent à partir du 5° article, où ils sont
peu visibles. — Long : 21 mill.
La nidification de cette espèce est complètement différente de celle
des autres. C’est un long ruban suspendu à la nervure d’une feuille et
2928 R. pu Buyssox.
pouvant atteindre jusqu’à 46 centimètres de longueur. Les alvéoles
sont disposés les uns à la suite des autres de manière que le 2° ne
commence que vers le milieu de la longueur du 1%, le 3° vers le
milieu de la longueur du 2° et ainsi de suite. Les cocons tissés par les
larves pour se nymphoser sont blancs, larges, dilatés. La mère et les
ouvrières déposent çà et là par-dessus des débris de leur pâte de car-
ton. Les matériaux employés étant de couleurs variées, ils forment
sur chaque alvéole des zones polychromes qui achèvent de rendre
étrange cette construction déjà très originale. Le fond des alvéoles est
conique-obtus et l’œuf est fixé au fond de ce cône un peu latérale-
ment. Il est aisé de comprendre, d’après cette disposition, que les al-
véoles ne sont pas polygonaux. Les parois communes à deux alvéoles
sont droites, de sorte que chaque alvéole a deux côtés à peu près
parallèles, le reste forme deux côtés légèrement arqués.
À la fin de ce travail se trouve figurée la nidification que possède le
Muséum de Paris et qui comprend 51 alvéoles.
PATRIE : Madagascar : Tananarive (H. de Saussure, Musée de Ham-
bourg et coll. R. du Buysson 1900, Museum de Paris cotypes); Fiara-
nantsoa (H. de Saussure 1901, Muséum de Paris cotypes); baie d’An-
tongil (A. Mocquerys 1898, Muséum de Paris); Nossibé (4. 0’Swald
1888, Musée de Hambourg).
B. prasinus H. de Saussure.
Belonogaster prasinus H. de Saussure, Histoire phys. nat. et pol. de
Madagascar, XX, 1890, p. 20. PI. XIX, fig. 5.
Femelle et ouvrière. — Corps de taille moyenne, entièrement
ferrugineux clair avec des teintes vert clair plus ou moins intenses sur
la base du clypeus, le scape, le dessus de la tête et du thorax, le haut
des mésopleures, les cuisses et la plus grande partie de l’abdomen.
Le coloris est des plus variables : le dessus de la tête, le thorax et
l'abdomen peuvent être plus ou moins ferrugineux ou bruns ou noir
olivâtre. Les segments abdominaux sont toujours marginés de teinte
plus claire. Le corps peut être encore entièrement roux-testacé clair,
sans aucune autre couleur. Le thorax est presque glabre; une pubes-
cence excessivement fine donne au coloris une teinte terne et un peu
soyeuse sous certaine incidence de la lumière; la ponctuation nor-
male, plutôt effacée. Tête épaisse, large: clypeus plus long que large;
antennes d’un beau roux-ferrugineux vif, les articles 4 et 5 beaucoup
plus longs que larges. Thorax robuste, allongé postérieurement.
Écailles concolores, parfois teintées de vert clair. Ailes hyalines, tein-
Ré.
Monographie des Vespides. 229
tées d’un beau jaune ferrugineux vif, les nervures de ton beaucoup
plus vif. Pattes longues; cuisses postérieures presque glabres ; tibias
el tarses toujours ferrugineux clair. Abdomen avec le pétiole presque
droit, légèrement renflé en dessus à l'extrémité, ce renflement se pro-
duisant insensiblement dès la base; 2° segment longuement pétiolé, la
partie renflée s'élargissant d’une façon modérée. — Long. : 23-28 mill.
Mâle. — Le mäle est semblable à la femelle, mais plus élancé, plus
grêle, le corps beaucoup plus pubescent : la tête, le thorax et les
pattes munis d’une pubescence abondante, fine, soyeuse, blanchätre ;
la face fortement rétrécie, plus étroite que la largeur d'un œil vu de
face, de chaque côté une bande blanchätre part du fond du sinus des
veux et descend jusqu'à la partie apicale du clypeus; les joues forte-
ment et brusquement sinuées en dedans de manière à devenir brus-
quement subparallèles. Antennes avec les trois derniers articles noirs,
ainsi que les trois tyloïdes précédents; les tyloïdes sont linéaires, sail-
lants et faisant un renflement subanguleux sur les articles 10 et 41;
le 12° est allongé, légèrement arqué, rétréci à la base, l'extrémité tron-
quée-subarrondie. Tarses antérieurs brunis. Abdomen avec le 6° ster -
nite arrondi à l'extrémité, sinué à l’apex, la sinuosité remplie par
une mince pellicule hyaline. — Long. : 22 mill.
PATRIE. — Madagascar : Fort-Dauphin (Ch. Alluaud 1901, Muséum
de Paris Pt Musée de l’Académie imp. des Sciences de S'-Pétersbourg) ;
baie d’Antongil (A. Mocquerys 1898, Museum de Paris). Ile Sainte-Marie
R. Oberthür 1898, Muséum de Paris). Nossi-Bé (Wusce de Hambourg).
Diego-Suarez (Ch. Alluaud 1893, coll. J. de Gaulle).
Var. bicolor H. de Saussure.
Belonogaster bicolor H. de Saussure, Abhandl. der Senkenberg. nat.
Gesell., 1900, p. 208.
Femelle et ouvrière. — Semblable au prasinus, mais noir oli-
vätre sur le scape, la tête, le thorax (moins l’écusson, le postécusson,
le segment médiaire, les métapleures et la plus grande partie des mé-
sopleures, qui sont fauve roux),les pattes (moins les tibias et les tarses
qui sont flavet estacé), et l'abdomen dont l'extrémité est ferrugineuse.
Le fouet antennaire est roux orangé. Les ailes, comme chez le prasi-
nus, d’un beau fauve orangé. — Long. : 23-24 mill.
Je n'ai jamais vu de mäles ainsi colorés.
Cette coloration si curieuse par ses contrastes accentués n’est pas
constante et certains individus portent une livrée de transition avec
230 -. R. pu BUYSSsON.
le prasinus. La teinte noir olivâtre peut être remplacée par du vert
olive. Le B. bicolor n’est donc qu’une variation du prasinus.
Parrie : Madagascar (Musée de Genève, coll. H. de Saussure, types);
Diego Suarez (Légion étrangère, Général Oudri 1903, Muséum de
Paris). j
B. malagassus H. de Saussure.
Belonogaster malagassus H. de Saussure, Abhandlungen der Senken-
bergischen naturforschenden Gesellschaft, 1900, p. 240.
Femelle et ouvrière. — Corps de taille moyenne, entièrement
noir sombre, avec la tête ferrugineuse, obscurcie sur le vertex. On
distingue des tons ferrugineux sur le scape, les hanches, cuisses et tibias
antérieurs, un peu sur les hanches intermédiaires et postérieures. An-
tennes noirâtres, scape un peu ferrugineux ainsi que le dessous de
l'extrémité du fouet, les articles 4 et à beaucoup plus longs que larges.
Tête très petite, plus petite que d'habitude, clypeus pas plus long que
jarge, délimité en haut; écusson caréné longitudinalement au milieu;
pubescence couchée ,blanchâtre, peu abondante sur la partie antérieure
du thorax, entremêlée de poils abondants, longs, flexueux, dressés,
noirs, devenant plus abondants sur la partie postérieure du thorax.
Écaillettes noires. Ailes uniformément hyalines ferrugineuses, moins
vivement colorées que chez le B. prasinus. Abdomen avec le pétiole
court et grêle, le 2° segment pétiolé brièvement, plus brièvement que
chez le B. prasinus, la poire de l'abdomen ovale, recouverte d’un très
fin duvet soyeux, blanchâtre, entremêlé de gros poils noirs, raides,
clairsemés ; la base du pétiole du 2 segment vert clair. — Long. :
25 mill.
Le mâle m'est inconnu.
Cette espèce se distingue de suite par sa petite tête, le pétiole abdo-
minal court et grêle et aussi par le 2° segment abdominal brièvement
pétiolé.
PATRIE. — Madagascar (Musée de Genève, coll. H. de Saussure, type);
Tananarive (coll. A. von Schulthess, cotype).
B. apicalis H. de Saussure.
Belonogaster apicalis H. de Saussure, Abhandlungen der Senkenber-
gischen naturforschenden Gesellschaît. 1900, p. 208.
Belonogaster malagassus H. de Saussure var. L. c. p. 210.
Femelle et ouvrière, — Absolument semblable au B prasinus
c)
Monographie des Vespides. 231
Sauss. dont il ne diffère que par le coloris et par le pétiole abdominal
plus grêle et plus long, la partie pétiolée du 2° segment plus longue,
et la poire plus atténuée. La couleur est noir foncé terne, avec des
tons verdàtres sur les tibias, le 42° segment abdominal et le pétiole du
2° segment de l’abdomen; les ailes sont enfumées de noirâtre avec
l'extrémité des antérieures jaune avec les nervures rousses dans cette
partie, c’est-à-dire le stigma, la radiale, les cubitales 2, 3 et %, la
1e cellule postérieure et l'extrémité de la 2° cellule postérieure. —
Long. : 23 mill.
La variété décrite par Saussure pour le B. malagassus (1. €. p. 240) :
« omnino obscure-rufus, antennis subtus et apice ferrugineis », est un
B. apicalis, entièrement roux avec les cuisses obscurcies et vague-
ment teintées d’olivätre, les tibias et les tarses testacé clair.
Les ailes sont beaucoup moins enfumées ; l'individu semble imma-
ture ou mal conformé, mais on distingue très bien la partie apicale à
teinte plus claire ©. — Long. : 24 mill.
Le coloris est assez variable pour le corps. Un exemplaire faisant
partie de la collection du Muséum de Paris est ferrugineux sombre,
avec le pronotum, les hanches, les trochanters, les cuisses, le 1° seg-
ment abdominal et le pétiole du 2° segment verts; les tibias et les
tarses sont flave-testacé. — Long. : 23 mill.
Le mäle m'est inconnu.
La nidification est de forme normale : le pédoncule mince et long;
le carton des alvéoles marron testacé, Souple, mou, fait en fibres
grossières formant un tissu excessivement lâche, de sorte que l’on
distingue très bien les larves au travers des parois qui sont ajourées.
Les alvéoles mesurent 26 mill. de long, sur 9 mill. de large; les
ébauches des alvéoles n’ont que 2 mill. de diamètre chacune. Le nid
que je possède provient de Tamatave et m'a été procuré par M. H.
Donckier de Donceel.
.ParRiE. — Madagascar (coll. H. de Saussure, Musée de Geneve, type);
Nossibé (coll. H. de Saussure, Musée de Genève); montagne d'Ambre
près de Diego Suarez (A. Bougoin 1901, Muséum de Paris); Diego-
Suarez (Ch. Alluaud 1893, Muséum de Paris).
B. longistylus H. de Saussure.
Belonogaster longistylus H. de Saussure, Histoire phys. nat. et pol. de
Madagascar. XX. Hym., 1890, p. 97, pl. XVII, fig. 13.
Femelle et ouvrière. — Corps de taille moyenne, entièrement
brun ferrugineux, unicolore; la pubescence du thorax très line,
Ann. Sos, ent. Fr., LXXvIN [1909/, 16
232 R. pu Buyssox.
soyeuse, blanchâtre, peu abondante, entremêlée de poils dressés,
noirs, espacés, plus longs sur la partie postérieure. Tête normale,
étroite; clypeus à peine plus long que large; antennes noir-brun, le
dessous du fouet et les derniers articles roux testacé, les articles
4 et 5 des antennes beaucoup plus longs que larges. Thorax étroit,
allongé; écailles concolores; ailes ferrugineuses, hyalines. Pattes plus
ou moins noir brun, beaucoup plus grêles que d’habitude, dessous
des cuisses postérieures garni de poils clairsemés, hérissés, noirs ;
tarses très poilus, roux testacé à partir de l'extrémité du {* article.
Abdomen avec le pétiole presque droit, modérément long, la moitié
postérieure renflée en ellipse très allongée vu en dessus, et, vu de
profil, ce segment est renflé assez brusquement à partir du milieu; le
2 segment brusquement pétiolé, la partie postérieure renflée très
insensiblement; la poire de l'abdomen étroite et allongée. — Long. :
20-22 mill.
Le male et la nidification me sont inconnus.
PATRIE : Madagascar : baie d’Antongil (A. Mocquerys 1898, Muséum
de Paris).
B. Hildebrandti H. de Saussure.
Belonogaster Hildebrandti H. de Saussure, Histoire phys. nat. et pol.
de Madagascar, XX. Hyménoptères, 1890, p. 9,
pl. XVI, fig. 11.
Femelle et ouvrière. — Corps de petite taille, entièrement tes-
tacé clair, souvent avec des teintes plus sombres sur l'abdomen.
Thorax avec des poils longs, fins, blanchâtres sur le segment médiaire,
l’écusson et le postécusson, le reste garni d’une pubescence très fine,
épaisse, abondante, soyeuse. Tête normale, clypeus beaucoup plus
long que large: antennes concolores, les articles 4 et 5 beaucoup plus
longs que larges. Thorax épais, large; ponctuation du dorsulum très
serrée, subégale, coriacée; pronotum sensiblement rétréci en avant.
Siles hyalines, à teinte d’un beau jaune d’ambre, les nervures jaune-
terrugineux vif. Pattes grêles, normales: le dessous des cuisses garni
de poils blanchâtres. Abdomen avec le pétiole long, brusquement
renflé en dessus dans le tiers apical, vu de profil; 2° segment longue-
ment pétiolé, la partie postérieure se renflant très insensiblement. —
Long. : 18-19 mill.
Mâle. — Semblable à la femelle, mais la pubescence beaucoup
plus longue, la tête très convexe sur le front, l’espace interoculaire
TP
‘.
à
Monographie des Vespides. 233
au-dessous des antennes très étroit, beaucoup plus étroit qu'un œil
vu de face ; joues excessivement courtes; antennes avec le scape très
épais, les articles 8-11 fortement comprimés sur le bord interne qui
porte les tyloides, cette partie comprimée vue de profil forme une
sorte de dilatation; les tyloïdes linéaires, élevés, se voyant dès le
3e article qui en porte des traces, le 12° article elliptique, très allongé,
noir à l'extrémité; de gros poils noirs et très clairsemés se montrent
sur les articles 10, 11 et 12. Les tarses sont souvent brunis en dessus.
Le 7° tergite et le 6° sternite de l'abdomen sont très développés, en
forme de spatule. L'appareil copulateur rappelle en petit celui du
B. junceus F., mais avec les tenettes et les lobes des crochets plus
courts. La série de fortes épines sur le bord externe des lobes des
crochets atteint le bord externe. — Long. : 45 mill.
La nidification est assez volumineuse pour la petite taille de l’insecte.
Elle est fixée à une feuille, presque sessile, le pied très court, long
de 3-4 mill. mais très large, de 6-7 mill.
La série des alvéoles commence normalement par 1, 3, 4 ou 1, 2,
3 et 4, etc... Les alvéoles sont assez larges, 5 mill. de diamètre dans
la partie la plus large, c’est-à-dire vers le tiers apical; leur longueur
moyenne est de 17 mill. La larve file un dôme surélevé de 5-7 mill.
au-dessus de la hauteur moyenne. Les ouvrières taillent avec leurs
mandibules tous les dômes et la partie supérieure des alvéoles qui
ont déjà servi à l’élevage des larves, pratique pour ainsi dire cou-
rante chez les Bélonogasters. Le tissu du carton est très lâche. Les
œufs sont fixés perpendiculairement au milieu des alvéoles ébauchés.
M. le D' Joly rapporta de Madagascar un nid de B. Hildebrandti
qu’il rencontra au bord de la mer, à la pointe d’Ankify, baie d’Am-
pasindava. Il était fixé à une feuille d'Antsombera, arbre à feuilles
vernissées et très larges. Tout contre lui se trouvait un nid d'oiseau.
Il y avait en tout de 20 à 25 guëêpes sur le gâteau, qui se sont envolées
sans chercher à piquer. La capture de ce nid fut faite le 43 juin 1899
et à cette saison les mâles se trouvaient abondants. Ce nid figure dans
les collections du Muséum national d'Histoire naturelle de Paris.
Le B. Hildebrandti est très voisin du B. eumenoides. On trouvera,
à la suite de la description de ce dernier, les caractères qui les font
reconnaître l’un de l’autre.
PaTRIE. — Madagascar : région du sud-est, vallée du Fanjahira,
Isaka (Ch. Alluaud 1901, Muséum de Paris); pays Mahafaly (Bastard
1900, Muséum de Paris); baie d’Ampasindava, pointe d'Ankify, au
bord de la mer (D' Joly 1900, Muséum de Paris), He Sainte-Marie (Coll,
J. de Gaulle; Coll. A. von Schulthess-Rechberg.)
234 R. pu Buyssox.
B. eumenoides H. de Saussure.
Belonogaster eumenoides H. de Saussure, Histoire phys. nat. et pol.
de Madagascar. XX. Hyménoptères, 1890, p. 94,
pl. XVII, fig. 42.
Belonogaster ornatus H. de Saussure, Abhandl. der Senck. nat. Ges.,
1900, p. 209.
Belonogaster pomicolor H. de Saussure, 1. c., p. 209.
Femelle et ouvrière. — Corps de petite taille, brun noirätre à
teinte olive, ou plus ou moins ferrugineux ou testacé, généralement
avec des parties colorées en vert plus ou moins foncé. Thorax avec
une pubescence très fine, blanchätre, entremêlée de poils noirs, courts,
raides, assez abondants, dressés. Tête normale, clypeus à peu près
aussi large que long; antennes ferrugineuses à l'extrémité, les arti-
cles 4 et 5 beaucoup plus longs que larges. Thorax court, large; la
ponctuation du dorsulum très serrée, subégale, coriacée; pronotum
largement arrondi, les côtés très arqués-arrondis, le bord antérieur
plus transversal. Ailes hyalines, plus ou moins teintées de jaune fer-
rugineux, les nervures plus ou moins ferrugineux vif. Pattes nor-
males, le dessous des cuisses postérieures garni de poils noirs, raides.
Abdomen avec le pétiole long, le tiers postérieur brusquement renflé
en dessus, vu de profil; 2° segment à pétiole court, la partie posté-
rieure renflée plus brusquement que chez le B. Hildebrandti. — Long. :
43-17 mil.
Mâle. — Semblable à la femelle mais avec la pubescence beaucoup
plus longue, la face plus large que haute, les yeux très grands et très
convexes, le clypeus très court, largement obtus à son extrémité;
une bande blanche partant du sinus des yeux descend de chaque côté
de la face jusqu'au bord apical du clypeus; antennes très grêles et
très longues, les articles 9, 40 et 11 longs, leurs tyloides ne faisant
pas de dilatation particulière, le 12° très long, unicolore, testacé, très
arqué, presque concave du côté interne; les tyloïdes linéaires, visi-
bles à partir du 5° article. Le 7° tergite et le 6° sternite de l’ahdomen
petits, arrondis. — Long. : 11-13 mill.
Le coloris est très variable. J'ai vu des exemplaires dont la moitié
inférieure ‘de la tête, les mandibules, les hanches antérieures, les
tibias antérieurs et intermédiaires, un anneau à la base des tibias
postérieurs, le bord antérieur et postérieur du pronotum, les para-
psides, l’écusson, le postécusson, le bord apical du pétiole abdominal.
une large bande dilatée sur les côtés des tergites abdominaux 2, 3
Monographie des Vespides. 23
et 4, blanchâtres. D’autres sont entièrement ferrugineux vif avec la
poire de l'abdomen brune. Les ailes sont très variables de teinte : elles
sont tantôt hyalines, très légèrement fumeuses, avec le bord antérieur
de la 4° paire jaune d’ambre; tantôt entièrement teintées de jaune.
On trouve tous les passages entre ces deux colorations, mais quand
elles sont jaunes, elles le sont d’une teinte moins vive que chez le
B. Hildebrandti.
On distingue le B. ewmenoides du B. Hildebrandti par son thorax
plus court et plus large, son coloris généralement varié de vert et le
pétiole du 2° segment abdominal distinctement plus court; par Îles
ailes jamais d’un beau jaune d’ambre vif. Le mâle se distingue par sa
face transversale, plus large que haute, les yeux beaucoup plus
renflés-convexes; par la forme des derniers articles antennaires et
des derniers segments visibles de l’abdomen.
D’après les types de M. H. de Saussure, je puis mettre avec certi-
tude en synonymie du B. ewmenoides les B. pomicolor et ornatus,
qui sont en huit spécimens des variantes de la même espèce.
Les tyloïdes des antennes des mâles sont le plus souvent-beaucoup
plus étroits sur les articles 4-8 que sur les suivants.
La nidification est petite, de forme normale, faite en carton gris,
léger et fragile, comme celui du B. junceus. Le pédoncule est long
et mince. Les alvéoles complets, avec le cocon des larves, ont 15 mill.
de long sur 6 mill. de large.
ParTRiE. — Madagascar (H. de Saussure, Musée de Genève; types;
R. Oberthür 1899, Muséum de Paris); Diego Suarez (Ch. Alluaud 1893,
Museum de Paris et coll. J. de Gaulle); Fort-Dauphin (Ch. Alluaud
1901, Muséum de Paris); Tananarive (H. de Saussure 1891, Musée de
Hambourg; coll. A. von Schulthess-Rechberq).
B. dubius Kohl.
Belonogaster saevus H. de Saussure var. Histoire phys. nat. et pol. de
Madagascar, XX, 1890, p. 92.
Belonogaster dubius Koh], Annalen des K. K. naturhist. Hofmuseum,
Wien, 1894, p. 329.
Femelle et ouvrière.— Corps de grande taille, entièrement brun-
ferrugineux ou ferrugineux obseur presque noirâtre, plus rarement
ferrugineux clair; pubescence du thorax grosse, très courte, couchée,
blanchätre, soyeuse, entremêlée de poils noirs, excessivement courts,
dressés; pubescence de la poire de l’abdomen soyeuse et beaucoup
plus abondante que d'habitude. Tête plus petite que le thorax, de
230 R. pu Buyssox.
forme normale, les joues longues, la face munie d’une large bande
blanchâtre de chaque côté le long des orbites internes à partir du sinus
des yeux et descendant sur le clypeus. Antennes brunes ou même
brun-noir en dessus, les articles 4 et 5 distinctement plus longs que
larges. Thorax fortement rétréci en avant. Ailes enfumées, ferrugi-
neuses, l'extrémité plus sombre, ordinairement avec quelques reflets
violacés métalliques. Pattes grandes et robustes, souvent plus foncées
de couleur que le reste du corps; le dessous des cuisses postérieures
presque glabre. Abdomen avec le pétiole plus court que le thorax,
épais dès la base, et, vu de profil, il forme en dessus une ligne régu-
lièrement convexe: 2 segment assez longuement pétiolé, la partie
postérieure se renflant insensiblement. — Long. : 25-31 mill.
Mâle. — Semblable à la femelle mais avec la tête proportionnelle-
ment plus petite, les mandibules et le dessous des hanches antérieures
et intermédiaires largement tachés de blanchâtre; antennes robustes,
longues, les articles normaux, longs, nullement renflés, formant en-
semble une ligne continue, le dernier article sécuriforme, allongé,
arqué, tronqué à l'extrémité; tyloïdes non saillants, étroits, linéaires,
se montrant dès le 3° article qui en porte un très petit; 6° sternite
étroit, subarrondi, tronqué au sommet. Appareil copulateur rappelant
beaucoup celui du B. junceus, mais les crochets sont larges à la base
et très étroits au sommet, vus en dessus ils ont la forme d’une bouteille
à goulot un peu renflé, les lobes s’élargissent brusquement et leurs
denticules sont fortes et en séries subparallèles aux bords internes.
—- Long. : 26-28 mill.
Jai vu un exemplaire femelle stylopisé à gauche au-dessous du
4e tergite abdominal; il n’y avait aucun changement chez lui.
Le nid est de forme normale. Un exemplaire provenant de l'Afrique
orientale allemande, de Kondoa (Bloyet 1883, Muséum de Paris) est
assez volumineux; son carton est léger et souple; les plus gros cocons,
dans leurs alvéoles, mesurent 12 millimètres sur 37 millimètres de
long.
PArRIE. — Casamance (Cligny 1900, Muséum de Paris) ; Sierra Leone
coll. von Schulthess); Guinée portugaise, Bolama (5 @& VI-AI 1899,
L. Fea, Musée de Gênes); Côte d'Ivoire, Tiassalé (H. Pobéquin 1894,
Muséum de Paris); Congo et grand Lahou (H. Pobeguin 1894, Museum
de Paris); Fernando Po (L. Conradt 1901; Muséum de Paris); Came-
roun, Mukonje-farm près Mundame sur la rivière Mungo (A. Rhode leg.
1905, Musée de Hambourg); Congo français, Landana (Klein 1875, Mu-
séuin de Paris; Pipitz 1883, Musée de Gênes), Haute Sanga (P.-A.-Fer-
Monographie des Vespides. 237
riere 1897, Muséum de Paris); Dar Banda méridional, Krébédijé (fort
Sibut) (Mission Chari-Tchad, D J. Decorse 1904, Muséum de Paris);
Congo portugais (J. Snellenman legit, Musée de Leyde); Afrique occi-
dentale allemande, Uhehe (Stierling leg. 1898, Musee de Hambourg).
Afrique orientale anglaise, Kibwesi, Wa-Kamba et Kisoumou, Victoria
Nyanza (Ch. Alluaud 1904, Muséum de Paris), archipel de Sesse, Se-
rinya et Bougala (D'° E. Bayon, VI © G, Musée de Gênes). Afrique
orientale allemande, Kondoa (Bloyet 1885, Muséum de Paris); Nyassa,
Langenburg (4, von Schulthess); Zanzibar (Hildebrandt leg., coll. von
Schulthess); Mozambique, bassin inférieur du Zambèze, 32 long. E.
48 lat. S. par 1.120 mètres d'altitude ; montagne limitant la vallée du
Musa (octobre 1905, G. Vasse, Muséum de Paris), vallée du Pungoué,
Guengère (G. Vasse 1906, Museum de Paris); Natal (Ad. Kluckauf leg.
1903, Musée de Hambourg).
B. tarsatus Kohl.
Belonogaster tarsatus Kohl, Annalen des K. K. natur. Hofmuseum,
Wien, 1894, p. 333.
Femelle et ouvrière. — Corps de taille un peu au-dessous de la
moyenne, mais robuste; entièrement ferrugineux sombre; pubescence
du thorax très courte, soyeuse, blanchâtre, modérément épaisse. Tête
assez large et assez épaisse, un peu renflée derrière les yeux; face
presque carrée, un peu plus longue que large, largement colorée de
blanc jaunâtre de chaque côté depuis le sinus des yeux et sur les côtés
du clypeus, cette coloration claire est beaucoup plus abondante que
chez les autres espèces à face tachée de blanchâtre, le milieu du clypeus
portant une ligne rousse à peine visible; clypeus à pointe normale;
antennes courtes, les articles 4, 5 et 6 plus longs que larges. Thorax
robuste; pattes concolores, mais beaucoup plus courtes que d'habitude
dans tout leur ensemble; dessous des cuisses sans poils particuliers.
Ailes uniformément d’un ferrugineux sombre. Abdomen avec le pétiole
court, beaucoup plus court que le thorax ; le 2° segment à pétiole court
bien que très distinct et régulier, la partie postérieure se renflant in-
sensiblement, une petite tache ronde blanc-jaunâtre se trouve de
chaque côté. — Long. : 20-22 mill.
Mâle. — Semblable à la femelle dont il diffère par la face encore
plus largement colorée de blanc-jaunâtre ainsi que le devant des hanches
antérieures et intermédiaires; les antennes longues, minces, les ar-
ticles du fouet recouverts d’une fine pubescence couchée, assez serrée
en plus des poils clairsemés habituels; le dernier article entierement
238 | R. pu Buyssox.
lerrugineux, long, étroit à la base, peu arqué, l’extrémité subarrondie
irrégulièrement, il porte en dessous comme le 11° un fin duvet dressé
très caractéristique, assez serré ; les tyloïdes ne sont pas saillants et se
voient sur les neuf derniers articles, les cinq derniers sont larges, sub-
rectangulaires, les autres ont la forme d’une tres légère carène étroite ;
le 6e sternite est tronqué à l'extrémité, avec les angles un peu arrondis.
— Long. : 19-22 mill.
La nidification m'est inconnue.
PaTrie. — Afrique orientale allemande : Mhusini, Ousegouha (Fr.
Stuhlmann leg. 1893, Musée de Hambourg, types); Zanzibar (ME Le-
roy 1887, Muséum de Paris).
B. facialis R. du Buysson.
Belonogaster facialis R. du Buysson, Bulletin de la Soc. entomologique
de France, 1908, p. 65.
Femelle et ouvrière. — Semblable au B. griseus F., dont on trou-
vera la description plus loin, mais facile à reconnaitre par la taille plus
petite; par le elypeus blanchâtre avec une ligne médiane plus où moins
longue ferrugineuse, les orbites internes au-dessus du clypeus jusqu’au
sinus, de couleur blanchâtre également; par les antennes ayant le
4° article un peu plus long que large, le 5° carré ou presque carré;
par les ailes qui sont hyalines, très claires, l'extrémité fortement en-
fumée avec quelques reflets bleu métallique. Les tergites abdominaux
2,3 et 4 sont largement maculés de jaunâtre de chaque côté, ces taches
arrondies, atteignant le bord apical. Le corps est entièrement ferrugi-
neux ou plus ou moins sombre; ordinairement l'abdomen et les pattes
brunâtres. — Long. : 20 -2% mill.
Le mâle m'est inconnu.
Cette espèce pourrait être facilement confondue avec le B. pusillus
Kohl, mais il s’en distingue par les joues plus courtes, le clypeus
nettement plus court, la couleur hyaline de la base des ailes, le pétiole
de l'abdomen beaucoup moins grêle et la forme des taches abdomi-
nales. Elle est beaucoup plus affine du B. griseus F.
ParRiE. — Sénégal (Coll. Sichel 1867, Muséum de Paris, type); Congo
(J. Dybowski 1896, Muséum de Paris, types); Afrique orientale an-
glaise : Boura, Wa-Taïta (Ch. Alluaud 1904, Muséum de Paris, type);
Nyassa, Langenburg (A. von Schulthess); Zanzibar (Hildebrand leg.,
A. von Schulthess). |
Monographie des Vespides. 239
B. pusillus Kohl.
Belonogaster pusillus Kohl, Annalen des K. K. naturhist. Hofmuseum,
Wien, 1894, p. 325.
Femelle et ouvrière. — Corps de taille un peu plus faible que la
moyenne ou même petite, entièrement ferrugineux, ordinairement
assombri sur le fouet des antennes, le mésonotum et la poire de l’ab-
domen ; pubescence du thorax assez abondante, courte, grosse, blan-
châtre, même un peu argentée, entremêlée de poils noirs, courts,
dressés. Tête normale, joues longues, la face munie de chaque côté
d’une bande blanc jaunâtre partant du sinus des yeux et descendant
sur le clypeus, se retrouvant même sur la partie interne des mandi-
bules. Clypeus normal, à pointe aiguë. Antennes courtes, grêles, les
articles 4, à et 6 très distinetement plus longs que larges; pattes ferru-
gineuses, les tibias et les tarses brunis sauf le dernier article des tarses
qui reste ferrugineux; les cuisses postérieures munies en dessous de
quelques poils noirs, raides, très peu abondants. Ailes ferrugineuses,
un peu ambrées, avec de légers reflets dorés et légèrement enfumées,
obscurcies à l'extrémité. Abdomen avec le pétiole long, sublinéaire,
grêle jusqu’au sommet, un peu plus long que le thorax; vu de profil
il montre une ligne régulièrement arquée; le 2° tergite longuement
pétiolé, la partie postérieure se renflant très insensiblement ; très sou-
vent il existe de chaque côté sur le 2° tergite une tache transversale
blanc jaunâtre s’amincissant en dessus et revenant le plus souvent en
avant au moment de disparaitre. La poire de l'abdomen recouverte
d’une très fine pubescence couchée, soyeuse. — Long. : 19-93 mill.
On trouve des individus ayant un liséré blanchâtre au bord posté-
rieur du pronotum et au bord antérieur de l’écusson et du postécusson.
Les parapsides sont parfois blanchätres.
Mâle. — Semblable à la femelle dont il diffère par la face plus
étroite, avec une tache blanchätre entre les antennes, le clypeus ar-
rondi à l'extrémité. Antennes assez épaisses, les articles 8-11 vus de
profil avec une dilatation plus ou moins anguleuse, mais très distincte,
le 12e article allongé, assez large, arrondi à l'extrémité qui est noire en
dessous, sans poils sensoriels particuliers; les tyloides linéaires dès le
3° article devenant plus larges sur les derniers articles. Le prosternum
et le devant des hanches antérieures et intermédiaires sont tachés de
blanc; le 7° sternite abdominal est assez grand, arrondi, subtronqué à
l'extrémité. — Long, : 47 mill.
J'ai vu une ouvrière stylopisée. Elle portait une pupe vide de Sty-
«2 ..d
240 R. pu BuYssoN.
lops & sous le côté gauche du 4 tergite abdominal. Elle ne présentait
rien d’anormal dans son coloris.
M. Ernest André m'a procuré la nidification de cette espèce; elle
est petite, faite d’un carton à fibres longues et coordonnées d’une façon
excessivement lâche, au point que l’on voit les larves au travers de ce
tissu. Le pédoncule est très court, épais et fixé à une feuille.
Parrig. — Sierra Leone (Ernest André 1900, Muséum de Paris);
Afrique (Musée de Hambourg) ; Aîrique orientale anglaise : Kisoumou,
Victoria Nyanza (Ch. Alluaud 1904, Muséum de Paris); Togo, Misahohe
et Bismarckburg (A. von Schulthess) ; Guinée portugaise, Bolama (L. Fea
1899, Musée de Gênes).
B. turbulentus Kohl.
Belonogaster turbulentus Kohl, Annalen des K. K. naturhist. Hoîfmu-
seum, Wien, 1894, p. 330.
Femelle et ouvrière. — Corps de taille médiocre, grêle, entière-
ment ferrugineux clair. Tête de la largeur du thorax, les côtés der-
rière les yeux rétrécis; les yeux un peu plus saillants que d’habi-
tude; joues courtes, partant très près du bas des yeux quand on
regarde la tête de face; clypeus plus long que large; antennes con-
colores, grêles, les articles 4, 5 et 6 très distinctement plus longs
que larges. Thorax avec une pubescence très fine, très courte, soyeuse,
dorée, entremêlée de petits poils dressés, noirs, assez abondants;
pattes grêles; ailes unicolores, d’un beau jaune ferrugineux vif, avec
des reflets un peu dorés. Abdomen avec le pétiole plus long que le
thorax, étroit, linéaire à la base, puis renflé à partir des stigmates et
resserré à l'extrémité; 2 tergite longuement pétiolé. — Long. :
19-21 mill.
Le clypeus peut être être testacé clair, parfois presque blanchätre
dans son tiers apical.
Variété. — J'ai vu un exemplaire femelle ayant le tiers antérieur
du clypeus, les joues et les mandibules testacé très clair, la poire de
l'abdomen noir brun, avec de grandes taches blanchâtres transversales
se réunissant presque au milieu sur les tergites 2 à 5, le 6° tergite
blanchâtre sur les côtés, le 3° moins largement taché que les autres.
En dessous, le 1° sternite est blanchâtre dans son tiers apical, le 2°
entièrement noir brun, les autres sternites tachés de blanchâtre sur
les côtés. — Long. : 22 mill.
Cet individu si richement coloré est stylopisé. Il porte une pupe de
Stylops @ au côté droit, sous le 4° tergite abdominal.
vw
Monographie des Vespides. 241
Le mâle est inconnu.
Parrie. — San Benito (Guiral 1885, Muséum de Paris). Nord du
Caméroun : Joh-Albrechtshôhe (leg. Conradt, A. von Schulthess).
B. filiventris H. de Saussure.
Belonogaster filiventris H. de Saussure, Études sur la famille des Ves-
pides, IL. 1853-1858, p. 16 €.
Belonogaster Braunsi F. Kohl, Annalen des K. K. naturhist, Hof-
museum, Wien, 1894, p. 331 ©.
Belonogaster Kohli A. Schulz, Spolia hymenopterologica, 41906,
p. 322.
Femelle et ouvrière. — Corps de taille médiocre, grêle, brun
plus ou moins ferrugineux, de coloris très variable, même parfois
ferrugineux vif avec la poire de l’abdomen noirâtre. On voit souvent
deux taches allongées sur le segment médiaire, près du pétiole, un
liséré au bord antérieur du postécusson et une petite tache sur les
parapsides, blanchâtres. Tête de la largeur du thorax, les tempes ré-
trécies, les yeux un peu plus saillants que d'habitude, bouche légè-
rement rétrécie; joues courtes, sortant du bas des yeux quand on
regarde la tête de face; clypeus plus long que large; antennes assez
grèles, les articles 4, à et 6 très nettement plus longs que larges.
Thorax rétréci en avant, couvert d’une pubescence très fine, soyeuse,
peu visible, entremèlée de poils noirs, hérissés, fins, assez longs et
abondants. Ailes hyalines, à reflets légèrement dorés, à teinte légè-
rement ambrée, et l'extrémité un peu fumeuse. Pattes grêles, les
tarses ordinairement plus sombres. Abdomen très mince, le pétiole
un peu plus long que le thorax, très grêle à la base et linéaire jus-
qu'aux stigmates où il s'élargit légèrement; 2° tergite longuement
pétiolé. — Long. : 18-23 mill.
Mâle. — Semblable à la femelle, mais le thorax plus densément
et plus longuement pubescent ; toute la face, les mandibules, le devant
des tibias antérieurs et des hanches antérieures et intermédiaires,
ainsi que le milieu de la poitrine, blanchätres ; clypeus petit, largement
arrondi à l’extrémité; l’espace interoculaire au-dessous des antennes
plus étroit que la largeur d’un œil vu de face, la face à peu près
aussi large que longue parce que les yeux sont très grands et très con-
vexes; antennes très grêles, très longues : le scape blanchâtre en des-
sous, les articles 8, 9 et 10 étant les plus larges, les articles 8 à 41
portant une dilatation du côté où se trouvent les tyloïdes, qui sont
249 R. pu Buyssox.
très saillants; le 11° article est plus long que le 42%, celui-ci est
arqué, linéaire, arrondi à l’extrémité; les tyloïdes se montrent à partir
du 3° article, sont linéaires jusqu’au 8 à partir duquel ils deviennent
très larges. Abdomen avec une tache blanchâtre ovale, de chaque
côté du 2° tergite; le 6° sternite petit, ovale arrondi à l'extrémité.
Cuisses antérieures garnies du côté externe d’une frange de poils fins,
serrés, longs et blanchâtres. — Long. : 47 mill.
Le nid est peu considérable, de forme normale, le pédoneule long
et mince.
M. de Saussure (Hist. phys. nat. et pol. de Madagascar, XX, Hym.
1890, p. 97) pensait que peut-être le B. filiventris Sauss. devait être la
même espèce que le B. longistylus. Cette remarque a été faite certai
nement de mémoire, car les deux espèces n’ont presque pas de rap-
ports et ne peuvent pas, de toute évidence, être réunies en une seule.
PATRIE : Cayenne (Coll. Bosc. 1828, Muséum de Paris, type. Localité
évidemment fausse); Congo (de Brazza 1886, Muséum de Paris); Congo
français, entre Sam quito et N'iolé (J. Bouyssou 1900, Muséum de
Paris). Fernando Po(L. Conradt 1901, Muséum de Paris); Sierra Leone
(Ernest André 1900, Muséum de Paris, avec le nid). Togo, Bismarck-
burg (A. von Schulthess); Afrique orientale allemande : Oukami;
Nyassa, Langenburg (4. von Schulthess) ; Mozambique, bassin inférieur
du Zambèze, vallée du Muza, par 32° long. Est et 18° de lat. Sud, alti-
tude 4.000 à 1.120 m. (G. Vasse 1905, Muséum de Paris). Congo fran-
cais, Lambaréné (L. Fea, ? % XI-XXI 1902,Musee de Gênes); région du
Haut Ivindo, affluent de l'Ogooué (Mission Cotte, D° Gravot 1907,
Muséum de Paris).
B. saevus H. de Saussure.
Belonogaster saevus H. de Saussure, Histoire nat. phys. et polit. de
Madagascar, XX. Hyménoptères, 1890, p. 92.
Belonogaster occidentalis A. Tullgren, Arkiv for zoologi. 1904, p. 455,
pl. XX V, fig. 14.
Femelle et ouvrière. — Corps de grande taille entièrement fer-
rugineux plus ou moins sombre ou ferrugineux clair, souvent aussi
avec le thorax et les derniers segments abdominaux plus sombres ;
pubescence de thorax fine, épaisse, très courte, couchée, soyeuse,
argentée, entremêlée de gros poils assez longs, noirs, flexueux, dres-
sés, assez abondants. Tête normale, un peu moins large que le thorax,
non renflée derrière les yeux, joues très longues; antennes brunes,
les articles 4, 5 et 6 distinctement plus longs que larges; thorax
Monographie des Vespides. 243
fortement rétréci en avant, segment médiaire fortement rugueux ;
ailes enfumées, ferrugineuses, un peu assombries à l'extrémité; pattes
longues, robustes, le dessous des cuisses garni d’une pubescence
assez épaisse, grise, dont les plus longs poils sont parfois noirâtres.
Abdomen avec le pétiole un peu plus court que le thorax; vu de profil
il forme une ligne régulièrement arquée; 2° tergite longuement pé-
tiolé, la partie postérieure se renflant insensiblement, la poire de l’ab-
domen recouverte en dessus d’une fine pubescence soyeuse, argentée.
— Long. : 25-32 mill.
Mâle. — Semblable à la femelle, mais avec la face munie de deux
bandes blanches descendant sur le elypeus; antennes longues, le der-
nier article petit arqué, ovale-allongé, arrondi à l'extrémité; les tyloi-
des linéaires, étroits, se montrant dès le 3° article sur lequel le tyloïde
est interrompu ; ils sont tous un peu saillants. Le 6° sternite est étroit,
subtronqué à l'extrémité. L'appareil copulateur peu volumineux : les
branches du forceps arrondies au sommet, leurs lobes ionguement
aigus, en forme de lame, dépassant les branches; volsellas normales,
tenettes en lame de couteau, larges et arrondies, aussi longues que
les branches. Crochets formant une pièce impaire assez large à la base,
puis devenant étroite, comprimée, grêle, l'extrémité s’élargissant
comme une petite tête arrondie, chaque crochet se terminant en une
minuscule demi-sphère qui se tient soudée à l’autre. Les côtés des cro-
chets sont dilatés en dessous vers le milieu en deux lobes anguleux,
se tenant repliés en dessous et formant ainsi un fourreau. Ces lobes
laissent voir de fines rugosités transversales, ne portent pas de séries
de denticules, mais chacun une légère carène dessinant une figure
presque ovale ou subréniforme. — Long. : 28-31 mill.
Cette espèce est très voisine du B. dubius Kohl, mais on la reconnait
de suite par la présence de nombreux et longs poils noirs, flexueux
sur le thorax. Elle se distingue du B. brunneus Rits., avec lequel elle
peut se confondre, par ses joues très longues, et par le pronotum
très rétréci en avant et tronqué au bord antérieur. Chez le B. brun-
neus, les joues sont courtes, un peu gonflées et le pronotum est
arrondi antérieurement. Les mâles de ces trois espèces ont, en outre,
chacun leurs caractères différentiels antennaires.
Parrie. — Afrique (Delalande, Muséum de Paris) ; Afrique occiden-
dentale (Cuverville 1891, Muséum de Paris): Sierra Leone (A. Mocque-
rys, Musée de Brucrelles) ; Grand Bassam (coll. Sichel 1867, Muséum de
Paris); Assinie (J. de Gaulle); Cameroun, Malimbo (A. von Schulthess) ;
Cameroun, Mukonje-farm et bords de la rivière Nyong (A. Dannen-
244 R. pu Buyssox.
berg 1893, Musée de Hambourg); Congo et grand Laou (H. Pobéquin
1894, Müséum de Paris); Congo (J. Dybowski 1896, Muséum de Paris ;
coll. J. de Gaulle); Ogooué, Lambaréné (E. Haug. 1896, Muséum de
Paris); Congo belge, Bananana Boma (M. Tschoffen leg. Déc. 1891, ©,
Musée de Bruxelles); Congo français, région du N’ten et moyenne
Sangha (Mission Cotte, D' Gravot 1907, Muséum de Paris). Victoria
Nyanza, archipel de Sesse, Bougala (Q & VI 1908, D' E. Bayon, Musce
de Gênes); Ouganda, Enteblé (D' E. Bayon 1908, Musée de Gênes);
Somalie (coll. J. de Gaulle).
B. clypeatus Kohl.
Belonogaster clypeatus Kohl, Annalen des K.K. naturhist. Hofmuseum,
Wien, 4894. p. 398.
Femelle et ouvrière. — Corps de taille moyenne, mais robuste
dans toutes ses parties; entièrement ferrugineux-testacé plus ou
moins assombri sur le métathorax, le dessous du thorax, les hanches
et les tergites 2 et 3 de l'abdomen; la pubescence thoracique dense,
fine, couchée, soyeuse, laissant à peine voir le tégument. Tête épaisse,
presque aussi large que le thorax, les côtés derrière les yeux dilatés,
arrondis ; les joues longues, peu convergentes, le bas de la face pres-
que rectangulaire; clypeus un peu plus long que large. Antennes
épaisses, les articles 4, 5 et 6 plus longs que larges. Thorax plus
épais que d'habitude ; ailes à teinte jaune d’ambre, l’extrémité enfumée
avec quelques reflets bleu d’acier: pattes robustes, les cuisses posté-
rieures couvertes d’une pubescence couchée, très dense, blanchätre,
avec des poils courts, petits, peu abondants, dressés, blanchâtres.
Abdomen avec le pétiole court, à peine aussi long que le thorax, épais
dès Ja base, un peu renflé vers l’extrémité en dessus; 2° segment briè-
vement pétiolé, la partie postérieure très brusquement renflée, une
tache assez grande, jaune blanchâtre, dilatée en avant et s’avançant
en marge linéaire sur le dessus. — Long. : 21-26 mill.
Mâle. — Semblable à la femelle, mais un peu plus robuste, la tête
plus grosse, plus fortement dilatée derrière les yeux, les joues et les
tempes fortement convexes; le clypeus est fortement déprimé à lPex-
trémité, la pointe apicale excessivement courte, canaliculée et n’attei-
gnant pas le niveau des angles latéraux antérieurs; le disque des
mandibules est renflé; les antennes ont le scape dilaté sensiblement à
l'extrémité, les articles sont normaux, assez courts, le dernier grand,
large, en forme de palette, ovale-allongé, noir en dessous avec des
poils azsez nombreux en dessus; les tyloides sont larges, non sail-
"OR PTERS
Monographie des Vespides. 245
lants et se montrent à partir du 4° article, très petit toutefois sur
celui-ci, mais s’élargissant vite à mesure que les articles se rappro-
chent de l'extrémité. Le dessous des cuisses et tibias postérieurs est
garni de longs poils fins, flexueux, abondants, blanchâtres; les tibias
des trois paires de pattes sont plus fortement renflés en massue à
l'extrémité que chez les autres espèces du genre, Le 6° sternite est
petit, arrondi-subtronqué à l'extrémité. Les branches du forceps sont
larges, leurs lobes étroits, moins longs que chez le B. junceus, la
pointe dépassant sensiblement celle des branches qui est arrondie;
volsellas normales, longuement poilues ; tenettes épaisses, en forme de
lame de couteau, mais dilatées du côté inférieur de l'appareil, du
côté duquel elles ont une face avec un talon, cette face atteignant la
moitié apicale de la tenette, la base de la tenette porte une forte houpe
de poils flexueux; crochets larges, les lobes inférieurs triangulaires,
commencant très près de l'extrémité et munis chacun d’une série
de forts denticules formant ensemble presque un cerele. — Long. :
23-26 mill.
La nidification est normale. Un nid rapporté du Mozambique, de
Guengère, par M. G. Vasse, est conservé au Muséum d'Histoire natu-
relle de Paris; il est fixé par un fort épaississement du pédoncule à la
nervure d’une feuille; le carton est souple et peu serré; les plus gros
cocons dans leurs alvéoles mesurent de 9 à 10 mill. de large sur 25 à
26 mill. de long.
ParTRie. — Mozambique : vallée du Pungoué, Guengère (G. Vasse
1906, Muséum de Paris); bassin inférieur du Zambèze, vallée du Muza,
par 32° long. Est et 18° lat. Sud, altitude de 4.000 à 1.120 mètres
(G. Vasse 1905, Muséum de Paris); nord du Transvaal, Shilouvane
(leg. Junod, A. von Schulthess); Afrique orientale allemande : Bari-
kawa (Ch. Schrüder legit, 1902, Musée de Hambourg), Dar es Salam
(A. von Schulthess); Ousambara, N’gouela (Musée de Bruxelles).
B. brunneus hRitsema.
Belonogaster brunneus Ritsema, Tijdschrift voor Entomologie, 1874,
p. 202.
Belonogaster distinguendus Kohl, Annalen des K. K. naturhist.
Hofmuseum, Wien, 1894, p. 328.
Femelle et ouvrière. — Corps de taille moyenne, entierement
ferrugineux, ordinairement un peu bruni sur le dessus de la tête, le
thorax et l'abdomen à partir du 3° tergite ; pubescence du thorax peu
246 R. pu Buyrssonx.
abondante, couchée, soyeuse, grisâtre, entremêlée de gros poils
noirs, hérissés, assez abondants; pubescence de la poire de l'abdomen
blanchätre, plus abondante et plus soyeuse que d'habitude. Tête de la
largeur du thorax, les côtés derrière les yeux arrondis, non particu-
lièrement renflés, joues peu longues; clvpeus plus long que large.
Antennes normales, avec les articles 4, à et 6 très distinctement plus
longs que larges; thorax plus ovale-arrondi antérieurement que d’ha-
bitude, les côtés du pronotum beaucoup moins convergents en avant.
Ailes légèrement fumeuses, à teinte ferrugineuse, très indistinctement
enfumées à l'extrémité; pattes concolores, le dessous des cuisses et les
tibias postérieurs garnis de gros poils noirs, raides. Abdomen avec le
pétiole grèle et plus long chez l’ouvrière, large et court chez la
femelle, assez variable de forme, régulièrement arqué en dessus vu de
profil; le 2° tergite longuement pétiolé, la partie postérieure se renflant
insensiblement. — Long. 23-25 mill.
Mâle. — Semblable à la femelle, mais avec la face ornée de deux
bandes blanchâtres partant du sinus des yeux et descendant sur le
clypeus; les mandibules et le dessous des hanches antérieures ordi-
nairement tachés de blanchâtre; joues distinctement sinuées; clypeus
à pointe courte, subobtuse, légèrement creusée, dépassant un peu le
niveau des angles latéraux antérieurs; antennes grêles, les articles
légèrement renflés chacun. avant l'extrémité, le dernier article. noir
sur les deux faces, obové, peu large et épais; les tyloïdes non sail-
lants, se montrent à partir du 6° article seulement, larges sur les trois
derniers articles, linéaires sur les trois précédents. Dessous des cuisses
et tibias postérieurs garnis de poils plus longs, flexueux. Le 6° ster-
nite abdominal assez large, carré à l'extrémité. L'appareil copulateur
rappelle beaucoup celui du B. saevus. — Long. : 21 mill.
J'ai vu deux nids à leur début, mesurant 40-42 mill. de pédoncule
et composés, l’un de 12 alvéoles, l’autre de 20; le pédoncule est
large de 3 mill. vers la partie touchant les alvéoles. Ces deux nids
proviennent des Trois Marigots (D' J. Decorse, Mission Chari-Tchad
1904, Muséuñ de Paris). La solidité de la base fait supposer que la
nidification complète doit être aussi volumineuse que celle du B. gri-
seus F.
Je possède un nid récolté par M. E. Roubaud, à Brazzaville, qui est
déjà assez grand puisqu'il contient 26 gros alvéoles garnis de cocons
blancs. La base des alvéoles est large de 2,50 mill. au plus, tandis
que la partie la plus large des cocons atteint de 6 à 7 mill. de dia-
mètre.
+ Ré
Monographie des Vespides. 247
Parrie. — Sénégal (Coll. Sichel 1867, Muséum de Paris); Liberia,
Bavia (Büttikofer 1880, Musée de Leyde); Grand Bassam (Coll. Sichel
1867, Muséum de Paris); Fernando Po (L. Conradt 1901, Muséum de
Paris), Punta Frailes, x-x1 G. — Basile, 400-600 m. % vi. — Bahia
de San Carlos, 400 m. & 1-11 (L. Fea 1901 et 1902, Musée de Gênes),
Congo (Piag et von Ulverden, Musée de Leyde, type); Gabon (G. Thom-
son 1883, Muséum de Paris); Lambaréné et Fernand Vaz (L. Fea 1902,
Musée de Génes); Libreville (J. Boucher, Muséum de Paris); Talagouga
près N'jolé (leg. R. Ellenberger, E. Haug 1906, Muséum de Paris) ;
bassin du Chari, pays Mandjia, poste des Trois Marigots (D° J. De-
corse, Mission Chari-Tchad 1904, Muséum de Paris). Congo belge :
Loukoungou, sur la rivière Loukounga (Ch. Haas, Musée de Bruxelles).
Afrique orientale allemande, Dar es Salam (leg. Stuhimann, A. von
Schulthess); côte est du lac Rukwa:; Oukimbou (leg. Glauming, A. von
Schulthess).
B. griseus (Fabricius).
Vespa grisea Fabricius, Systema Entomologiae, 1775, p. 372.
Vespa macilenta Fabricius, Species Insectorum, I, 1781, p. 468.
Vespa linearis Olivier, Encyclopédie méthodique. Insectes, VI, 1794,
p. 637.
Belonogaster rufipennis H. de Saussure, Étude sur la famille des Ves-
pides, Il, 1853-1858, p. 15, pl. IL, fig. 6 (nec Degeer)
Belonogaster pictus Kohl, Annalen des K. K. naturhist. Hofmuseum,
Wien, 1894, p. 354.
? Vespa petiolata Degeer, Mémoire pour servir à l'Histoire des Insectes,
VII, 1778, p. 610, pl. 4, fig. 10.
Femelle et ouvrière. — Corps de taille moyenne, entièrement
ferrugineux plus ou moins sombre, ordinairement bruni sur le vertex,
le dessus du thorax, les tibias, les tarses et la plus grande partie de
la poire de l'abdomen; pubescence du thorax épaisse, couchée,
soyeuse, argentée, entremêlée de quelquels poils noirs. Tête normale,
de la largeur du thorax, non renflée derrière les yeux ; joues longues ;
antennes brunies en dessus, les articles 4, 5 et 6 très distinctement
plus longs que larges; thorax plutôt étroit, fortement rétréei anté-
rieurement; ailes ferrugineuses avec l'extrémité très distinctement
enfumée; pattes longues, grèles, le dessous des cuisses à peu près
glabre, Abdomen avec le pétiole ferrugineux, plus long que le thorax ;
Ann. Soc. ent. Fr,, LXXVII (1909), 17
248 R. pu Buyssonx.
2e tergite longuement pétiolé, la partie pétiolée ferrugineuse, la partie
postérieure se renflant très insensiblement, ce qui fait paraitre la partie
antérieure plus longuement pétiolée, chaque côté muni d’une large
tache blanc jaunâtre, triangulaires, toujours séparées en dessus; les
tergites suivants, 3 et 4, tachés latéralement de blanc jaunâtre; sou-
vent le 4° sternite abdominal porte une petite tache blanc jaunâtre
près des angles postérieurs. — Long. : 20-25 mill.
La coloration est très variable; les taches abdominales peuvent dis-
paraître.
Mâle. — Semblable à la femelle, mais avec la face plus étroite,
marquée de chaque côté d’une bande blanchâtre le long des orbites
internes à partir du sinus des yeux et descendant sur le clypeus; le
clypeus est plus court, moins convexe, moins longuement aigu au
sommet, recouvert d’une pubescence épaisse, feutrée, blanchâtre ; les
antennes sont longues; les articles allongés avec leur bord apical un
peu rétréci, le dernier longuement ovale, arqué, arrondi à l’extré-
mité, les tyloïdes grands, se montrant dès le 4° article, linéaires, puis
devenant larges et très saillants sur les articles 8, 9 et 10 où ils
forment du côté interne une dilatation très distincte ; le 6° sternite est
ovale, subtronqué au sommet. Les branches du forceps sont obtuses à
leur extrémité qui est dépassée par leur lobe coudé près du sommet
et finement aigu; les volsellas sont très velues:; les tenettes en forme
de lame de couteau large, courte, arrondie au sommet qui n’atteint
pas tout à fait celui des branches; les crochets sont assez larges,
se rétrécissant vers le sommet, les lobes inférieurs commencent
vers l’extrémité et les séries de denticules remontent assez loin vers
le sommet en formant ensemble une figure lancéolée. — Long. :
21-26 mill.
M. de Saussure, dans l'Histoire physique, naturelle et politique de
Madagascar, vol. XX, Hyménoptères, p. 87 et 90, parle du Belonogaster
fulvipennis (dénomination qu’il fait suivre du nom de Degeer) soit
dans des notes au bas des pages, soit dans les tableaux dichotomiques.
Dans la même page 90, il cite le Belonogaster rufipennis. Comme il
n'existe pas de Vespa fulvipennis Degeer, il est visible que l'illustre
auteur à écrit par mégarde fulvipennis pour rufipennis. Le Sphex
rufipennis de Degeer n’est pas un Vespide; la chose est évidente en
voyant la figure. Le nom de Belonogaster fulvipennis ne doit donc pas
figurer en nomenclature, puisqu'il n’est point consacré par une des-
cription.
Il est impossible d'identifier avec certitude la Vespa peliolata de
Monographie des Vespides. 249
Degeer. D’après la figure, on peut croire qu'il s’agit du B. griseus F.
ou du B. lateritius Gerst., race agilis Kohl, ou bien encore du B. bra-
chycerus Koh.
La nidification du B. griseus F. est semblable à celle du B. junceus
F. et devient parfois aussi volumineuse.
J'ai vu un exemplaire femelle de petite taille, 22 mill. portant une
pupe de Stylops G sous le côté droit du 4° tergite abdominal, Rien
n'était modifié extérieurement chez elle.
Le B. junceus F. et le B. griseus F. sont les deux espèces les plus
communes du genre et elles sont réparties dans toute l’Afrique,
sauf au-dessus du tropique du Cancer.
Parrie. — Cap Vert (coll. Tosquinet, Musée de Bruxelles); Sénégal
(coll. Sichel 1867, Muséum de Paris; Musée de Naples et de Bruxelles) ;
Dakar (coll. du Buysson 1900; G. Melou 1905, Muséum de Paris);
Guinée (Musée de Hambourg); Sierra Leone (A. von Schulthess); Da-
homey (E. Poisson 1901, Muséum de Paris); Grand Bassam (Clouet
1855, Muséum de Paris); Togo, Bismarckburg (A. von Schulthess) ;
Fernando Po -(L. Conradt 1901, Museum de Paris); nord du Came-
roun, Albrechtshôhe (L. Conradt, A. von Schulthess); Mou Konje
farm, sur la rivière Moungo (R. Rhode 1905, Musée de Hambourg) ;
Barombi-station (D° Preuss 1892, Musee de Hambourg).
Congo français : Bata (coll. J. de Gaulle); San Benito (Guiral 1885,
Muséum de Paris): Gabon (Aubry Leconte 1856, Muséum de Paris) ;
Diélé (S. de Brazza 1886, Muséum de Paris); Brazzaville (J. Dybowski
1892; E. Roubaud et A. Weiss 1907, Muséum de Paris); entre Sam-
Quita et N’iolé (J. Bouyssou 1900, Muséum de Paris); Landana (Klein
1575, Muséum de Paris); Congo portugais : Schinga (Snelleman leg.,
Musée de Leyde).
Afrique orientale anglaise : Voi; — Kisoumou et ile de Lusinga,
Victoria-Nyanza, N.-E. ; — Nairobi, Wa-Kikouyou et Masai; — Boura,
Wa-taïta (Ch. Alluaud 1904, Muséum de Paris); — Jkoutha (A. von
Schulthess).
Afrique orientale allemande : Barikiwa (Ch. Schrüder leg. 1902,
Musée de Hambourg); Mhusini, Ousegoua (Fr. Stuhlmann leg. 1902,
Musée de Hambourg); Bagamoyo (Fr. Stuhlmann leg. 1893, Musée de
Hambourg); Tanga, Küste (leg. Gierra, Musée de l'Académie imp. des
Sc. de St-Pétersbourg); Tabora (Musée de Leyde).
Chiré (E. Foa 1895, Muséum de Paris).
Afrique orientale portugaise; vallée du Revoué, Andrada (G. Vasse
1905, Muséum de Paris); bassin inférieur du Zambèze, vallée du Muza,
250 R. pu Buyssox.
par 32° long. Est et 18° lat. $S. ; altitude de 400 à 1.120 mètres
G. Vasse 1905, Muséum de Paris)
Delagoa (legit Junod, A. von Schulthess); Cafrerie (A. von Schul-
thess). Cap de Bonne-Espérance (D. Gribodo, Musée de Gênes).
Var. pallens, nov.
Femelle, ouvrière et mâle. — Coloris uniformê ferrugineux
clair. Les taches de l'abdomen disparaissent le plus souvent. Les ailes
sont de teinte plus ferrugineuse et deviennent couleur jaune d’ambre.
Le mâle a souvent les mandibules tachées de blanchâtre. — Long. :
20-25 mill.
Tous les passages existent reliant ce coloris clair à celui décrit par
Fabricius. La nidification est la même.
PATRIE. — Dakar (R. P. Strub 186%, Muséum de Paris); Guinée por-
tugaise, Bissaou (L. Fea, Musée de Gênes); île Principe, Roca inf. d’Hen-
riquez, 400-300 m. (1 1901, © & G, L. Fea, Musée de Gênes); île Fer-
nando Po, Mousola, 500-800 m. (L. Fea 1902), Basile, 400-600 m.
(L. Fea 1901), Bahia de San Carlos, 200 m. (L. Fea 1902), Punta
Frailes (L. Fea 1901, Musée de Gênes); Cameroun, Malimbo (A. von
Schulthess); Congo, San Benito (Guiral 1885, Muséum de Paris); N’jolé
(L. Fea 1902, Musée de Gênes); Gabon (A. von Schulthess; Duparquet
1863; coll. Sichel 1867. Muséum de Paris); Ogooué, chutes du Doumé
(Marche 1881, Muséum de Paris); Samkila (Marche 1877, Muséum de
Paris); Libreville {(J. Boucher 1899; Chalot 1897 et 1901; coll. R. du
Buysson 1900, Muséum de Paris); Fernand Vaz (L. Fea 1902, Musée de
Gênes). Talagouga, près N’jolé (leg. R. Ellenberger, E. Haug 1906, Mu-
séum de Paris); Cafrerie (coll. Sichel 1867, Muséum de Paris); Vallée
du Chiré, affluent du Zambèze (E. Foa 1895, Muséum de Paris) ; Afrique
orientale portugaise, vallée du Revoué, Andrada {G. Vasse 1905, Mu-
séum de Paris).
Var. Meneliki Gribodo.
Belonogaster Meneliki J. Gribodo, Annali del Museo civico di Storia
naturale di Genova, 1879, p. 342.
Femelle, ouvrière et mâle. — Semblable à la forme typique,
mais différent par son coloris : corps brun ferrugineux noirâtre, avec
la tête, les antennes, l’écusson, le postécusson, le pétiole de l’abdomen
et le 2° tergite de celui-ci, rouge ferrugineux. Les ailes sont plus lar-
PET
Monographie des Vespides. 201
gement enfumées à l'extrémité. Les taches claires de l’abdomen dispa-
raissent le plus souvent. On trouve du reste bien des passages reliant
ce coloris avec celui décrit par Fabricius. — Long. : 20-26 mill.
La nidification est la même.
PArRIE. — Abyssinie (Dr Rüppel 1832, coll. von Schulthess); Nord du
pays des Galas, Gimir et Abela (leg. B. von Krlanger, A. von Schul-
thess); Tigré (Schimper 1850, Muséum de Paris); Abyssinie (Mission
de Bonchamps, Ch. Michel et M. Potter 1899, Museum de Paris); Batchi
et Diré Daoua (D° J. Roger 1903, Muséum de Paris); Environs de
Djibouti (Hermann 1900, Muséum de Paris); Somalie {G. Revoil 1881,
Muséum de Paris), Webithal (Keller, A. von Schulthess); Scioa, Mahal
Vonz. (Antinori 1877, Musee de Gênes, types), let. Marafia (Antinori,
a VIIL 1878 et 1879, type; Ragazzi 1885, Musée de Gênes), L. Cialalaka
(Antinori G V 1881, Musée de Gênes); Ambocarra, Fecherie Ghem,
Dinko (Ragazzi 1887, Musée de Gênes); Érythrée, Kéren (Martini 1890,
Musée de Gênes); Arabie, Yemen méridional (R. Manzoni 1880, Musee
de Gênes).
Afrique orientale anglaise : Nairobi, Wa-Kikouyou et Masai (Ch. Al-
luaudt 190%, Muséum de Paris). Natal (A. Kluckauf 1903, Musee de
Hambourg); Cafrerie (coll. Sichel 1867, Muséum de Paris); Transwaal
occidental, Linokana (E. Holub 1894, Muséum de Paris), Pretoria
(E. Simon leg. 1893, coll. R. du Buysson 1900, Muséum de Paris), Jo-
hannesburg (D' H. Brauns 1906, Muséum de Paris); Zeerust (Jensen,
A. von Schulthess); Afrique orientale allemande : Ousambara, N’guelo
(A. von Schulthess) ; Delagoa (Leg. Junod, A. von Schulthess) ; Port Natal
(Musée de Naples); Afrique occidentale, Congo français, Ht-Ivindo,
affluent de POgooué (Mission Cotte, D' Gravot 1907, Muséum de Paris).
Var. fuscipennis, nov.
Femelle, ouvrière et mâle. — Semblable à la forme typique,
mais de couleur brun ferrugineux, avec les ailes fortement enfumées,
ferrugineux sombre avec quelques reflets métalliques. Les taches
blanc jaunâtre du 2° tergite abdominal sont grandes et tranchent vive-
ment sur la couleur foncée du segment; mais elles peuvent disparaitre,
— Long. : 20-24 mill.
On trouve facilement tous les passages de cette coloration sombre
des ailes et du corps avec le coloris typique.
La nidification est la même.
PATRIE, — Congo français : Haute Sanga (P.-A.-Ferrière 1897 et
252 R. pu Buysson.
1900, Museum de Paris); Congo (J. Dybowski 1896, Muséum de Paris);
Talagouga, près N’jolé (leg. R. Ellenberger, E. Haug 1906, Muséum de
Paris); Mozambique : vallée du Pungoué, Guengère (G. Vasse 1906,
Muséum de Paris); Zanzibar (Musée de Leyde); Natal (coll. Sichel 1867,
Muséum de Paris; — Musée de Leyde); Nord du Transwaal, Shilouvane
(legit Junod, A. von Schulthess); Delagoa (legit Junod, A. von Schul-
thess); Afrique orientale allemande (A. von Schulthess), Ourougourou
(Bloyet 1885, Muséum de Paris); Afrique orientale anglaise, Montbasa,
Athi-plaine (D'° Fernique 1900, Muséum de Paris).
B. Leonhardii, D. Sp.
Femelle et ouvrière. — Corps robuste, de taille moyenne, en-
tièrement brun avec le pétiole abdominal et toute la partie inférieure
de la tête, roux-ferrugineux; dessus de la tête, du thorax et de la
partie renflée de l'abdomen, recouvert de poils très denses, couchés,
feutrés, soyeux, à reflets dorés, principalement sur l’abdomen. Tête de
la largeur du thorax ; joues longues, clypeus à pointe aiguë, normal ;
antennes brunes, les articles 3, 4 et 5 du fouet distinetement plus longs
que larges ; thorax ayant des poils noirs, flexueux, dépassant çà et là
le feutre soyeux; ailes brun-jaunâtre, transparentes, régulièrement
colorées, à reflets un peu dorés; pattes brunes, plus densément poilues
que d'habitude, le dessous des cuisses garni d’un fin duvet dressé,
gris, très épais, rappelant le velours. Abdomen de forme normale ; pé-
tiole long et grêle, à peu près de la longueur du thorax, régulièrement
arqué vu de profil ; 2° segment longuement pétiolé, la partie postérieure
se renflant insensiblement ; les sternites abdominaux bruns, hérissés
de poils noirs, raides. — Long. : 24-26 mill.
Cette espèce est dédiée à M. le baron Maurice von Leonhardi, de
Gross-Karben, près de Franciort-sur-Main. Elle se reconnait principale-
ment par sa pubescence très épaisse el dorée, la longueur des articles
du fouet, la couleur des ailes. Elle est la seule connue ayant le dessous
des cuisses garni de poils très fins, très serrés, dressés, comme du
velours.
PATRIE. — Ouganda anglais : Iraouer (Musée Senkenberg).
B. brachystomus Kohl.
Belonogaster brachystomus Kohl, Annalen des K. K. Naturhist. Hof-
museum, Wien, 1894, p. 326.
Femelle et ouvrière. — Corps de taille moyenne, robuste, entiè-
rement ferrugineux subtestacé (comme chez le B. clypeatus), avec le
Monographie des Vespides. 253
dessus de la tête, le thorax et les tergites 3 et 4 de l’abdomen, brunis;
pubescence du thorax très abondante, feutrée, blanchâtre, couchée,
assez longue, cachant le tégument. Tête de la largeur du thorax, non
particulièrement dilatée derrière les yeux, les joues très longues, de
sorte que la face est très allongée; antennes avec les articles 4, 5 et 6
distinctement plus longs que larges. Thorax assez large, robuste; ailes
ferrugineux clair un peu jaunâtre avec l’extrémité enfumée ; hanches
et trochanters brunis. Abdomen avec le pétiole court, pas plus long
que le thorax; vu de profil, il est épais dans toute sa longueur avec
l'extrémité brusquement renflée; 2 tergite longuement pétiolé, la
partie postérieure brusquement renflée, une large tache blanchâtre de
chaque côté, subtriangulaire, s’amineissant un peu en marge sur le
milieu. — Long. : 21 mill.
Mâle. — Semblable à la femelle, parlois un peu plus robuste même;
la face avec une bande testacé blanchâtre de chaque côté des orbites
internes à partir des sinus et descendant sur le clypeus, une tache de
même couleur sur le disque des mandibules qui est légèrement renflé ;
clypeus large, la pointe antérieure très courte, déprimée, sillonnée
fortement et dépassant à peine le niveau des angles antérieurs laté-
raux ; joues épaisses, sans être renflées; antennes épaisses, normales,
les tyloïdes non saillants, visibles seulement à partir du 5° ou du
j° article, le dernier article en forme de palette assez large, ovale-
allongé, noir brillant en dessous, ou sur les deux faces (chez le type),
garni en dessus de poils longs dispersés et en dessous d’un feutrage
de poils très courts; le 6° sternite abdominal étroit, mais carré à l’ex-
trémité. — Long. : 24-25 mill.
Le B. brachystomus femelle se distingue de suite de la femelle du
B. clypeatus, par son corps très distinctement moins robuste, moins
large, les côtés de la tête derrière les yeux non particulièrement renflés,
normaux; par les cuisses postérieures avec quelques poils courts,
raides, peu abondants, mais sans pubescence couchée particulière. On
la reconnaît de celle du B. griseus par le pétiole abdominal beaucoup
plus court, le thorax non soyeux, la pubescence thoracique étant plus
grosse et plus longue.
On pourrait encore confondre cette espèce avec le B. brunneus Rits.,
mais la pubescence du dessous des cuisses postérieures est rare et
courte. Les antennes sont à peu près les mêmes chez les deux sexes
correspondants de ces espèces, mais on reconnaitra le mäle du bra-
chystomus par son clypeus dont la pointe médiane antérieure est beau-
coup plus courte et déprimée.
254 R. pu Buysson.
PATRIE. — Delagoa bay (Musée de Vienne, G type); Congo (J. Dy-
bowski. 1896, Muséum de Paris, & @); Afrique orientale allemande, Dar
es Salaam (A. von Schulthess ©).
B. brachycerus Kohl.
Belonogaster brachycerus Kohl, Annalen des K. K. naturhist. Hofmu-
seum, Wien, 1894, p. 331.
? Vespa petiolata Degeer, Mémoire pour servir à l'Histoire des Insectes,
VII, 1778, p. 610. PI. 45, fig. 10.
Femelle et ouvrière. — Corps de taille moyenne, robuste, brun-
noirâtre, plus ou moins ferrugineux principalement sur la tête, les
antennes, les tibias, les tarses et le 2° segment abdominal; d’autres
fois le thorax est entièrement ferrugineux avec des bandes brunies
sur le mésonotum; les pattes peuvent être entièrement ferrugineuses,
ainsi que le pétiole de l’abdomen. La pubescence du thorax est rare,
excessivement fine, peu visible, très courte et entremêlée de petits
poils très courts, raides, noirs, dressés. Tête de la largeur du thorax,
les côtés derrière les yeux non particulièrement renflés ; clypeus court,
les joues plutôt courtes, de sorte que la face n’est pas allongée. An-
tennes épaisses, l’article 4 n’est pas plus long que large, carré, le 5°
est un peu plus large que long, parfois très distinctement. Ailes jau-
nâtre ferrugineux, avec l'extrémité fortement enfumée; pattes plutôt
courtes et épaisses ; l'abdomen avec le pétiole court, pas plus long que
le thorax, vu de profil il est épais dès sa base avec le tiers postérieur
renflé insensiblement; 2 tergite longuement pétiolé, la partie posté-
rieure se renflant insensiblement, deux grandes taches jaune clair,
triangulaires, ne s’allongeant pas sur la marge au milieu du segment.
— Long. : 22-24 mill.
Mâle. — Semblable à la femelle dont il diffère par la face munie
d’une bande blanchâtre de chaque côté à partir du sinus des yeux jus-
qu'au bord du clypeus, le disque des mandibules taché de blanchâtre ;
les joues sont légerement mais très distinctement arquées; le clypeus
pas plus long que large, la pointe apicale normale. Les antennes courtes,
chaque article du fouet élargi sensiblement vers leur sommet de sorte
que la ligne qu'ils forment par leur ensemble est brisée à chaque ar-
ticle; le dernier article est arqué. irrégulièrement ovale-allongé, le côté
supérieur plus arqué que le côté inférieur ; les tyloides sont larges, très
peu saillants, visibles dès le 3° article qui en a un très petit. Le dessous
Monographie des Vespides. 255
des hanches antérieures et intermédiaires est blanchâtre; le 6° sternite
abdominal petit, rétréci, ovale-arrondi. — Long. : 24 mill.
La nidification est analogue à celle du B. griseus.
Cette espèce est voisine du B. lateritius race elegans, dont il dif-
fère, la femelle par les antennes plus courtes et la forme des articles
du fouet, le mäle par la forme des antennes et du 6° sternite abdo-
minal.
PATRIE. — Afrique (Delalande, Muséum de Paris); Natal (R. Ober-
thir 1897, Muséum de Paris et Musée de Leyde); Griqualand, Hébron
(leg. Eug. Simon 1893, coll. R. du Buysson 1900, Muséum de Paris) ;
Transwaal (R. Oberthur 1885, Museum de Paris); Transwaal occiden-
tal (Muséum de Paris); Béchuanaland, Wryburg (leg. Eug. Simon 1893.
coll. R. du Buysson 1900, Museum de Paris); Transwaal, Makapan
(legit Eug. Simon 1893. coll. R. du Buysson 1900, Muséum de Paris) :
Linokana (E. Holub 1894, Muséum de Paris); Capland : Port Eliza-
beth, Algoa bay (D' H. Brauns 1906, Muséum de Paris et Musee de
Hambourg) ; Transvaal : Zeerust (Jensen, A. von Schulthess) ; pays des
Basoutos (coll. Tosquinet, Musée de Bruxelles).
B. Freyi, D. Sp.
Femelle. — Corps de grande taille, roux-ferrugineux avec le ver-
tex, le pronotum, le mésonotum, les pleures, le tergite du segment
médiaire et les tergites 3 et 4 de l'abdomen ainsi que le bord apical du
Ler et du 2° de même aussi que les sternites abdominaux 2 et 3, bruns.
Thorax recouvert d’un duvet couché, serré, grisätre, soyeux. Antennes
avec le 4° article un peu plus long que large, le 5° carré, aussi large
que long. — © Long. : 30 mill.
Semblable au B. lateritius Gerst. race elegans Gerst. comme struc-
ture des antennes, coloration et pubescence. Il en diffère par sa grande
taille, la tête proportionnellement plus forte, le pétiole de l'abdomen
plus long et plus mince; par le 2° tergite abdominal sans taches, un
peu plus longuement pétiolé parce que la partie postérieure est renflée
moins brusquement.
Cette espèce est dédiée à M. E. Frey-Gessner, de Genève, dont le
savoir a été mis si souvent à contribution par son illustre ami, M. H.
de Saussure.
PATRIE. — Afrique australe (legit Holub, Musée de Geneve).
256 R. DE Buysson.
B. lateritius Gerstaecker.
Belonogaster lateritius Gerstaecker, Monatsberichte der K. Preuss.
Akademie der Wissenschaîften zu Berlin, 1857, p. 463,
n° 10. — Naturwissen, reise nach Mossambique von W.
C. H. Peters. Zoologie, 1862, p. 468, T. XXX, fig. 7.
Belonogaster elegans Gerstaecker, 1. c. 1857, p. 463, n° 12.— 1. c. 1862,
p. 469, T. XXX, fig. 8.
Belonogaster agilis Kohl, Iahrbuch der Hamburgischen wissens. Ans-
talten, 1893, p. 187.
Belonogaster Flecki Kohl, Annalen des K. K. naturhist. Hofmuseum,
Wien, 1893, p. 332.
? Vespa petiolata Degeer, Mém. pour servir à l’Hist. des Insectes, VII,
1778, p. 610, pl. 4, fig. 10.
Femelle et ouvrière. — Corps de taille moyenne, assez robuste,
entièrement ferrugineux ou bien avec le dessus de la tête, le thorax,
la base des pattes et l'abdomen à partir du 3° tergite, plus ou moins
bruni ou noiratre. Clypeus et le bord interne des yeux à partir du
sinus plus ou moins jaunâtre ou ferrugineux un peu jaunissant. An-
tennes courtes, le 4° article, vu en dessus, un peu plus long que large,
le 5e aussi large que long. Tête un peu épaissie derrière les yeux. Tho-
rax couvert d’une pubescence excessivement courte, peu visible, grise,
entremêlée de petits poils très courts, noirs, dressés et clairsemés.
Pattes plutôt courtes et épaisses; ailes plus ou moins ferrugineuses,
avec l'extrémité plus ou moins fortement enfumée, parfois avec quel-
ques reflets violacés. Abdomen avec le pétiole proportionnellement
gros, court, régulièrement arqué en dessous, vu de profil ; le 2e tergite
pétiolé, avec deux grandes taches triangulaires jaunâtres, ayant leur
bord supérieur presque droit, le reste de l'abdomen sans taches claires ;
les sternites abdominaux ordinairement de teinte plus claire que les
tergites et sans ornements jaunes. — Long. 20-23 mill.
Mâle. — Semblable à la femelle. Antennes épaisses, garnies de
petits poils courts et raides, les articles du fouet élargis à l'extrémité,
le dernier falciforme, très long, les tyloïdes non saillants, larges, visi-
bles seulement à partir du 6° article; le 6° sternite abdominal nette-
ment carré à l'extrémité. — Long. : 20-25 mill.
Le nid, conservé dans la collection Sichel (Muséum de Paris), et ve-
nant de Cafrerie, est normal, fixé à un rameau d’arbuste par un pédon-
cule très court et très épais.
Monographie des Vespides. 257
Il est impossible de mettre en relief des caractères constants pour
séparer les B. lateritius Gerst., elegans Gerst., agilis Kohl et Flecki
Kohl. Il n'existe que des différences de couleur et de taille un peu plus
ou un peu moins forte. Les antennes sont les mêmes : le 4° article,
vu en dessus, est un peu plus long que large et le 5° est carré, pas
plus long que large.
Quand on à de nombreuses séries, il se trouve toujours des indi-
vidus que l’on ne sait pas où ranger. Ils relient ces différentes formes
et sont la preuve qu'il ne s’agit pas d’espèces distinctes.
Le nom de lateritius a la priorité, car la description de l’insecte qui
porte ce nom se trouve avant celle de lelegans dans le travail de Gers-
taecker ; c’est donc lui que je conserverai.
1° Race lateritius typique : clypeus presque en entier ainsi que les
côtés internes des orbites à partir du sinus des yeux, plus ou moins
jaunissant. Ailes un peu plus ferrugineuses, moins nettement enfu-
mées à l'extrémité. |
2 Race elegans : clypeus ferrugineux ou à peine jaunissant; ailes
plus claires à la base, plus nettement enfumées à l'extrémité.
3° Race agilis (Flecki) : clypeus ferrugineux où un peu jaunissant ;
ailes ferrugineuses, nettement enfumées à l'extrémité.
PATRIE : Afrique australe, Cafrerie (coll. Sichel 1867, Muséum de Pa-
ris); Transwaal, Lydenburg (J. Wilms, A. von Schultess); nord du
Transwaal, Shilouvane (leg. Junod, A. von Schulthess); Afrique occi-
dentale allemande : Damara-land (Musée impérial de Vienne, legit D° R.
Fleck : B. Flecki Kohl, types); Delagoa (Musée de Vienne; leg. Junod,
A. von Schultess); Angola, Mossamedes (ÆE. Sala, Musée de Leyde ; Mu-
sée de Vienne : B. agilis Kohl, ivpes; Musée de Hambourg); Zambèze
(Durand 1882, Muséum de Paris); Haut Zambèze (E. Foa 1849, Mu-
séum de Paris); Afrique occidentale allemande : Windhoek, Omaheke
(A. von Schultess); Quilimane (1889 Fr. Stuhlmann leg. Musee de Ham-
bourg); Érythrée, Saganeiti (D. Gribodo 1896, Musée de Gênes).
B. filiformis H. de Saussure.
Belonogaster filiformis H. de Saussure, Études sur la famille des Ves-
pides. If, 1853-1858, p. 18, pl. IL, fig. 4
Femelle et ouvrière. — Corps de taille assez forte, entièrement
testacé ferrugineux clair, taché de jaune clair sur l'abdomen; pubes-
cence du thorax peu visible, avec quelques poils noirs, dressés, courts
et très clairsemés. Tête de la largeur du thorax, assez épaisse der-
258 R. pu BUYSsOoN.
rière les yeux; face large; clypeus avec la pointe assez allongée; an-
tennes parlois un peu brunies à la base du fouet, 4° article un peu
plus long que large, le 5° presque carré à peu près aussi large que
long. Thorax assez large, moins rétréci en avant que chezle B. griseus;
pattes concolores, cuisses postérieures garnies en dessous d’une pu-
bescence très fine, blanchâtre, peu apparente ; ailes jaune d’ambre avec
l'extrémité distinctement enfumée. Abdomen avec le pétiole assez fort,
à peine aussi long que le thorax, la partie postérieure légèrement ren-
flée en dessus : 2° tergite assez longuement pétiolé, la partie posté-
rieure se renflant insensiblement ; une tache jaune clair se trouve de
chaque côté, transversale, étroite, séparée du bord apical par un étroit
liséré décoloré; les deux taches peuvent se rapprocher beaucoup en
dessus et s’elargir un peu plus sur les côtés; 1% sternite très large-
ment marginé de jaune clair, cette marge sinuée au milieu. Ces taches
abdominales se réduisent beaucoup sur un des exemplaires. — Long.
22-25 mill.
Le mâle et la nidification me sont inconnus.
Le B. filiformis est du nombre des espèces mal caractérisées, du
moins pour les femelles, puisque le mâle est inconnu ; mais elle n’est
point synonyme du B. griseus (fulvipennis Sauss. nec Degeer) comme
la mentionné M. de Saussure dans l'Histoire ph. nat. et pol. de Mada-
gascar, p. 87. On est obligé de la conserver jusqu’à ce qu’on ait dé-
couvert le mâle et retrouvé un plus grand nombre d'exemplaires.
PATRIE : Arabie : Djedda (Botta 1839, Museum de Paris, types).
B. indicus H. de Saussure.
Belonogaster indicus H. de Saussure, Études sur la famille des Ves-
pides, I, 1854-1858, p. 17.
Femelle. — Corps de grande taille, très robuste, entièrement fer-
rugineux avec la plus grande partie des tergites À et 2 et des sternites
1 et 2 de l'abdomen, brun noir; pubescence du thorax grise, excessi-
vement fine et courte, peu visible, entremêlée de petits poils courts,
noirs, dressés. Tête large et épaisse, aussi large que le thorax, renflée
derrière les yeux; face large, presque carrée, les angles antérieurs du
clypeus à larticulation des mandibules tachés de blanc jaunâtre. An-
tennes courtes, épaisses, les articles 4 et à très distinctement plus longs
que larges. Thorax large; ailes uniformément enfumées, noirâtre fer-
rugineux ; pattes normales, le dessous des cuisses sans poils particu-
liers. Abdomen avec le pétiole court, plus court que le thorax; vu de
Monographie des Vespides. 259
profil il forme une courbe régulière ; 2° tergite longuement pétiolé, la
partie postérieure se renflant insensiblement; de chaque côté se voit
une tache blanc-jaunâtre, marginale, étroite, transversale, s’élargissant
un peu sur les côtés et se réunissant presque sur le dessus; les autres
segments sont tous avec la marge décolorée ; le 4°" sternite largement
bordé de blanc jaunâtre (Description des types!). — Long. : 24 mill.
Le coloris semble très variable. Le thorax peut devenir entièrement
noir, ainsi que la base des pattes; les ailes sont parfois ferrugineux
obscur, perdant ainsi leur teinte noire; la marge des tergites abdomi-
naux peut se montrer peu ou point décolorée et celle du 1° sternite
sans couleur blanche. — Long. : 24-27 mill.
Mâle et nidification inconnus.
M. H. de Saussure (Histoire phys. nat. et pol. de Madagascar, p. 87)
dit qu’il suppose erronée la localité d’origine du type du B. indicus
« parce qu'il aurait reçu des individus de cette espèce du midi de l’A-
frique. » Le type a été capturé en Judée par P. Roux et acheté en 1836
par le Muséum de Paris.
PATRIE : Judée (Roux 1836, Muséum de Paris, type!); Japon (J. de
Gaulle 1906, Muséum de Paris).
Var. claripennis, nov.
Femelle. — Diffère de la forme typique par le dessus de la tête, le
thorax et les pattes, moins les tibias et les tarses, noirs; par les ailes
qui sont ferrugineux pâle, le milieu hyalin, clair, l'extrémité enfumée,
brune. — Long. : 24-25 mill.
Mâle. — Semblable à la femelle, mais avec les antennes dont le
dernier article est en forme de palette épaisse, noire sur la face interne,
légèrement dilatée anguleusement sur le bord supérieur, toute la face
interne brillante, lisse; tyloïdes non saillants mais nettement limités,
se montrant dès le 5e article, linéaires puis devenant larges sur les
derniers articles, ceux-ci munis de poils sensoriels assez nombreux.
— Long. : 24-25 mill.
PATRIE : Afrique orientale allemande : Kigonsera ; Ouganda (4, von
Schulthess, 1908).
260 R. pu Buysson.
ESPÈCES RESTÉES INCONNUES.
Belonogaster turgidus Kohl. — Annalen des K. K. naturhisto-
rischen Hofmuseums, Wien, 1894, p. 333.
« Ferrugineux, en partie noir ou noirâtre. Segments dorsaux de l’ab-
domen 3, 4 et 5 ornés de taches ou de lignes latérales, blanc d'ivoire.
Ailes hyalines, jaunâtres, brunies à l'extrémité. Face (pl. xv, fig. 74).
Yeux éloignés entre eux sur le vertex d’une distance égale à la lon-
sueur des trois premiers articles du fouet antennaire. Forme épaisse.
Milieu du dorsulum plus large que long. Pétiole de l'abdomen (pl. xvi,
fig. 114) épais, deux fois et demie plus long que large. Pattes compa-
rativement robustes; tarses et tibias garnis de petites épines. — Q
Long. : 23 mill. »
« Rouge de rouille, avec des parties noires. Segment 3 en dessus
avec des taches latérales blanchâtres, carrées ; segments 4 et 5 avec
des lignes latérales blanchâtres, sur le bord postérieur. Ailes jaunâtres
assombries, le bord de l'extrémité brunâtre. Tandis que chez le B. tar-
satus ©, la 3° cellule cubitale est rhomboïdale, elle se trouve plus
longue que large chez le B. turgidus. Celte espèce est tout à fait re-
marquable par la brièveté de toutes les parties du corps. Surtout en
ce qui concerne le pétiole de l’abdomen, à tel point que l’on croit
avoir sous les yeux un genre de Vespides tout autre que celui des
Bélonogasters; vu en dessus, il n’est que deux fois et demie aussi
long que sa plus grande largeur, ou encore aussi long que les articles
Let 2 des tarses postérieurs. La plus petite distance entre les yeux
sur le vertex atteint la longueur des deux premiers articles du fouet
pris ensemble. Le 3° article du fouet est seulement à peine plus long
que large, le 4° article exactement aussi long que large. Le clypeus
ressemble à peu de chose près à celui des autres espèces et sa forme
générale est celle que l’on rencontre chez les femelles des Bélonogas-
ters. Il est parsemé de points grossiers d’où sortent des poils. Les
tempes densément ponctuées; le front encore plus fortement et den-
sément ponctué que les tempes. Ponctuation du thorax distincte. Mé-
sothorax court. Dorsulum dans la partie entre les écailles des ailes,
plus large que long dans le milieu. Écusson moins arrondi que le dor-
sulum, plus densément et plus grossièrement ponctué, conforme avec
le segment médiaire. La naissance du 3° segment à la base existe mais
très faiblement. Pattes plus comprimées que d'habitude; les tibias et
les tarses distinctement et aussi garnis d’épines fines et serrées, le thorax
et l'abdomen, à l'exception du pétiole qui est rougeàtre, sont recou-
"TT
ù :
Monographie des Vespides. 261
verts d’un tomentum blanc-jaunâtre, présentant çà et là des reflets
soyeux. »
« Fernando Po (Helgoland Exped. — Musée imp. de Vienne). »
Belonogaster madecassus H. de Saussure, Étude sur la famille
des Vespides, IT, 1853-1858, p. 16.
« Tête et thorax ferrugineux jaunâtre; abdomen obscur, la marge
des segments d’abord pâle ensuite ferrugineuse; ailes jaunâtres 5. —
Long. : 16 mill.; env. 35 mill. »
« Ouvrière. — Chaperon allongé, portant une dent terminale ; 2° seg-
ment de l’abdomen longuement pédicellé, le pédicelle occupant la
moitié de la longueur du segment. Tête et corselet d’un jaune ferru-
gineux. Antennes et mésothorax parfois un peu gris en dessus. Ab-
domen brun, les segments jaunâtres vers leur bord postérieur. Pattes
jaunâtres. Ailes transparentes, un peu ferrugineuses, jaunes le long
de la côte; 3 cubitale plus large que longue, très peu élargie vers le
limbe, en parallélogramme, sa nervure externe presque droite, à peine
sinuée en S; la 4° cubitale à peine égale au double de la troisième. »
« Rapp. et diff. — Il à la même taille, les mêmes formes et les mêmes
couleurs que le B. filiformis, mais il s’en distingue à sa 3° cellule cu-
bitale, dont le bord radial est plus long que le bord interne, la 4° cu-
bitale n'étant pas deux fois aussi large que la 3°. »
« Habite Madagascar. (coll. de M. Guérin-Méneville.) »
Ce Belonogaster n’a jamais été repris et H. de Saussure lui-même,
dans ses travaux postérieurs aux Études sur la famille des Vespides,
ne le mentionne que de mémoire. Les caractères des cellules cubitales
ne sont pas constants, de sorte qu'il est inutile, à mon avis, de les
signaler.
Belonogaster tricolor 0. Taschenberg, Zeitschrift für Naturwis-
senschaften. Halle 1883, p. 175.
« Roux, mésothorax, métathorax — excepté l’écusson et le post-
écusson — et segments 3 et 4 de l'abdomen, noirs; la marge du
2e segment flave postérieurement. Ailes antérieures brunes à reflets
bleus. — Long. du corps 28 mill., 2 femelles. »
« La tête est roux vif,’le clypeus devient plus jaunâtre vers la
pointe, l'extrême pointe ainsi que les dents des mandibules sont noires.
Le front plus densément ponctué que le reste de la tête, d’un bout à
l’autre très subtilement couvert d’une pubescence brillante, Protho-
262 R. pu BuYsson.
rax, écailles, racine des ailes, écusson et postécusson de couleur
rousse; près des pattes est une teinte mêlée de jaunâtre. Mésonotum,
flancs des segments de la poitrine et métathorax, noirs; d’un bout à
l’autre se touchent les poils gris, la ponctuation espacée. La partie de
la poitrine entre les pattes moyennes et les pattes postérieures est
rousse pareillement, ainsi que les parties rentrées de l'abdomen. Celui-
ci, à l'exclusion des deux segments moyens qui sont noirs, est pareil-
lement roux, quelque peu moins net sur les segments inférieurs, les
bords quelque peu marginés de jaune sur les deux segments du milieu,
2 exempl. »
« Le nid est décrit dans la Vie animale de Brehm. »
« SOCOtra. »
Je ne connais pas celte espèce, mais je suppose avec doute qu’elle
pourrait être synonyme du B. indicus Sauss.
Belonogaster Saussurei F. W. Kirby, Proceed. of the scient.
meetings of the Zoological Soc. of London, 1881.
« Longueur du corps, 11 lignes. Étroitement allié à aucune autre
espèce connue. Tête, antennes, prothorax, écusson, postécusson,
pattes et abdomen d’une couleur châtain vif; méso-et métathorax, les
côtés de la poitrine, et les segments 2 et 3 de l'abdomen, noirs. Le
prothorax est indistinctement et étroitement bordé de jaunätre , et les
parties de la bouche sont plus ou moins jaunes, chez le mâle. Le pre-
mier segment de l’abdomen est distinctement bordé postérieurement
de jaune, plus largement sur la partie supérieure des côtés. Le thorax,
l’écusson, etc... sont élégamment ponetués; et il y a trois sillons lon-
gitudinaux très peu profonds sur lé mésothorax et un sillon plus dis-
tinct sur le milieu du métathorax. Aïles brunes, enfumées, avec des
reflets iridescents ; nervures brunes ou brun rougeàtre ; jaunâtres vers
la base et le long de la côte et la marge interne des ailes antérieures. »
« Sokotra. Récoltés par le professeur J. Bayley Balfour. »
Dans les Zoologische Ergebnisse der Expedition der K. Akademie
des wissenschaften nach südarabien un Sokotra in Jahre 1898-1899.
Hymenopteren » 1906, p. 55, M. le D' F. F. Kohl, ajoute les rensei-
gnements suivants à la description ci-dessus, qu’il donne in extenso :
« Aux caractères signalés ci-dessus, il faut ajouter la distance des
yeux au sommet de la tête qui, chez le mâle, n’est pas égale entière-
ment à la longueur des deux articles du fouet et chez la femelle atteint
la longueur du 2° + le 3° articles, ainsi la proportion est petite. Les
joues, prises justement du bord inférieur des yeux jusqu’à l’angle in-
Monographie des Vespides. 263
terne des mandibules, atteignent la longueur des à articles antennaires
chez le mâle, et celle des articles 3 + #4, chez la femelle. Les articles
des antennes des mâles sont passablement allongés ; aussi trois des ar-
ticles du fouet sont au double aussi longs que larges dans la partie où
ils sont le plus épais. La configuration des articles terminaux (pl. V,
fig. 18). L’articulation des mandibules est forte et le clypeus s’ap-
pointe comme chez les autres espèces. »
Sur la fig. 18 de la pl. V, on voit que les articles 9, 10 et 11 ont des
tyloïdes saillants, que l’article terminal est arqué, subelliptique, lex-
trémité arrondie, rappelant celui du B. griseus F. Sur la fig. 20 de la
même planche, on reconnaît que les articles du fouet forment une
ligne continue, qu'ils ne sont pas élargis à l'extrémité, ni rétrécis à
la base.
SUPPLÉMENT
M. le D' R. Heymons a eu l’amabilité de me communiquer les Bélo-
nogasters du Musée de Berlin, depuis la rédaction de ce travail. Les
espèces qu'il m'a envoyées ne sont pas nombreuses, mais les pays
d’origine sont généralement intéressants et viennent apporter des
documents nouveaux concernant la dispersion de quelques espèces
peu connues.
1. Belonogaster Vasseae Buyss. — % Tanganvyika, Nkila Oukim-
bou (leg. Glanning).
19
. B. junceus F.— Togo (leg. Schroeder), Alisahohe (leg. E. Baumann
1893), Bismarckburg (leg. R. Bütlner); Cameroun, Nssanakang
(leg. A. Diehl 1904) ; Victoria Nyanza (leg. A. Conradt) ; Afrique
orientale allemande, Wahrscheinlich (leg. Stuhlmann).
3. B. abyssinicus Buyss. — Éthiopie méridionale, Gelo (coll. Neu-
mann); Érythrée (leg. Jensen).
SN
tœ
. brevipetiolatus Sauss. — Madagascar, Antananarivo (leg.
Sikora et Hildebrandt).
5. B. eumenoides Sauss, — Madagascar, Antananarivo (leg. Sikora
et Hildebrandt).
. dubius Kohl. — Cameroun méridional, Bipindi (leg. Zinker);
sud du Tanganyika (leg. Glanning) ; Afrique orientale allemande,
Bambuli (leg. Meinhof),
a
x
7. B. tarsatus Kobhl. — Sud du Tanganyika (leg. D° Bohun) ; Afrique
aun. Soc. ent, Fr, LXXVIN [1909], 18
R. pu BUYssOoN.
1e
ne
orientale allemande, Pori près de Maliwe. La face des femelles
est parfois simplement jaunâtre, sans teinte blanche aucune.
Dans le tableau dichotomique, au n° 29, il faut donc opposer le
B. tarsatus à face jaunâtre, au B. brunneus Rits. Le B. tarsatus
porte deux petites taches jaune clair, arrondies, sur le 2° tergite
abdominal, tandis que le B. brunneus n’est jamais taché de
jaune. Le premier est distinct aussi du second par la brièveté
de ses pattes.
8. B. turbulentus Kohl. — Nord du Cameroun, Albrechtshôhe (/eg.
L. Conradt).
9. B. pusillus Kohl. — Sierra Leone ; Togo, Kirikiri (leg. Kersting).
10. B. lateritius Gerst. — Natal, Durban (leg. von Stuckrad).
var. elegans Gerst. — Afrique sud-ouest allemande, Wind-
huck (leg. Techow), Rehoboth (leg. D' Lübbert); Transvaal,
Lydenburg (leg. F. Wilms); Afrique orientale allemande,
Langenburg (leg D' Fülleborn 1898).
11. B. brachycerus Kobl. — Afrique sud-ouest allemande, Walfish
bay, Okahandija (leg. Dinter); Cap de Bonne-Espérance. Le B.
brachycerus n’est vraisemblablement qu’une race de la même es-
pèce que le B. lateritius Gerst. I est parfois presque impossible
de les distinguer l’un de Pautre.
12. B. saevus Sauss. — Togo, Bismarckburg (leg. R. Bültner); Atrique
orientale allemande, Tanganka; Natal, Durban (© 31, 1, 1898,
leg. Hahn); Transvaal, Praetoria (leg. Wichgray).
13. B. filiventris Sauss. — Cameroun, Jaunde station (leg. L. Con-
radt); Victoria.
14. B. clypeatus Kohl. — Cap de Bonne-Espérance (Lichtenstein).
15. B. brunneus Rits. — Togo, Bismarckburg (leg. R. Bütiner et L.
Conradt); Cameroun, Jaunde-station 800 m. (leg. Zenker), Lolo-
drof (leg. L. Conradt), Longji (leg. H. Paschen); Afrique orientale
allemande, Ousambara, Kwai (leg. P. Weise), Bumbuli (leg.
Meinhof); lac Victoria ; Éthiopie méridionale, Gelo (coll. 0. Neu-
mann). — Il arrive quelquelois que le clypeus est presque jau-
nâtre sur la moitié antérieure.
16. B. griseus F. Cameroun, Jaunde-station, 800 m. (leg. Zenker),
Bipindi (leg. Zenker), Longji (leg. H. Paschen); Togo (leg.
Thierry) ; Afrique orientale anglaise, Kimbwezi (leg. Scheffer).
var. fuscipennis Buyss. — Afrique orientale anglaise, Kimb-
Monographie des Vespides. 265
wezi; Afrique orientale allemande, Moschi (leg. Merker);
nord du Transvaai (leg. C. Benster 1894); nord du Came-
roun (leg. Glauming).
var. pallens Buyss. — \Witu Lamu et Wangi (leg. Denhart
1895); Dar es Salaam ; Afrique orientale anglaise, Kimbwezi
deg. G. Scheffler).
var. Menelicki Gribodo, — Pays des Gallas, Abuloassim (coll.
von Erlanger et Neumann); Natal (leg. von Bulow et von
Oertren).
17. B. brachystomus Koh]. — Afrique orientale allemande, Lindi
(leg. Fülleborn).
TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE
DES ESPÈCES.
Belonogaster.
B. abyssinicus Buyss.
3. agilis Kohl (lateritius Gerst.).
B. apicalis Sauss.
?. bicolor Sauss. (prasinus Sauss. var.)
B. brachycerus Kohl.
B. brachystomus Kohl.
>. Braunsi Koh] (filiventris Sauss.).
B. brevipetiolatus Sauss.
B. brunneus Rits.
B. cinereus F. (junceus F.).
B. clypeatus Kohl.
B. colonialis Kohl.{junceus F.).
B. distinguendus Kohl (brunneus Rits.).
B. dubius Koh.
B. elegans Gerst. (lateritius Gerst.).
B. eumenoides Sauss.
B. facialis Buyss.
B. filiformis Sauss.
B. filiventris Sauss.
B. Flecki Koh! (lateritius Gerst.).
B. Freyi, n.sp.
266
R. pu Buyssox.
. griseus (F.).
. Guerini Sauss.
. Hildebrandti Sauss.
. indicus Sauss.
. junceus F.
. Kohli Schulz.
. lateritius Gerst.
. Leonhardii, n. sp.
. linearis Oliv. (griseus F.).
. longistylus Sauss.
. macilentus F. (griseus F.).
. Madecassus Sauss.
à
malagassus Sauss.
. Menelicki Grib. (griseus F. var.).
. occidentalis Tull. (saevus Sauss.).
. ornalus Sauss. (eumenoides Sauss.).
. petiolatus Degeer (brachycerus Kohl, ou lateritius Gerst.,
race agilis Kohl ou griseus F.?).
pictus Koh! (griseus F.).
. pomicolor Sauss. (eumenoides Sauss.).
prasinus Sauss.
. pusillus Kobl.
rufipennis Sauss (griseus F.).
. Saevus Sauss. 3
. Saussurei Kirby.
. tarsatus Kohl.
. tricolor Tasch.
turbulentus Kohl.
. turgidus Kohl.
. Vasseae Buyss.
Vespa.
. cinerea F. (B. junceus F.).
. grisea F. (B. griseus F.).
. junceu F. {B. juncea F.).
. linearis Oliv. (B. griseus F.).
. macilenta F. (B. griseus K.).
. petiolata Degeer (B. brachycerus Kohl, etc...?).
10.
21:
12.
13.
1
=
=
19
C2
“1
Monographie des Vespides.
EXPLICATION DES PLANCHES.
PLANCHE 2.
Corps du Belonogaster junceus, vu de profil.
Aile antérieure du même.
Aile postérieure du même.
Mandibule gauche du même, vue sur sa face externe.
La même vue sur sa face interne.
Labre du B. junceus, vu em dessus.
Épipharynx du même vu en dessous.
Larve adulte du B. Vasseae, vue de protil.
Tête de la larve du B. clypeatus, vue de face et laissant voir
l'entonnoir buccal.
Tête de la même, adulte et au repos.
Tête de la nymphe du B. griseus, vue de face.
La même vue en dessus et par derrière, de manière à montrer
le soulèvement de l’ocelle antérieur sur le cône du vertex.
Tête du B. turbulentus vue de face.
PLANCHE 3.
Lèvre inférieure du Belonogaster junceus vue en dessus :
a languette, bb paraglosses, cc articles basilaires des palpes
labiaux, qui ne sont pas figurés, dd râteaux, 2 menton.
Paraglosse du même vu en dessus.
. — Extrémité d'un paraglosse du même, vu en dessous,
268
©
& CC nr
A.
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CS!
00
10.
Ki 1ES
12:
15:
R. pu Buyssox.
— [èvre inférieure du même, vue en dessous : a languette,
bb paraglosses, ce palpes labiaux de trois articles, e menton.
Dernier article d’un palpe labial du même; montrant les poils
sensoriels très caractéristiques du genre.
Màchoire gauche du même, vue sur sa face externe : 4 sous-
maxillaire, b maxillaire, c intermaxillaire, d galéa, e palpe
maxillaire de cinq articles.
Extrémité d’une mâchoire du même, vue sur sa face interne
et montrant le peigne de treize dents.
PLANCHE 4.
Extrémité du fouet antennaire chez le mâle du Belonogaster
filiventris Sauss.
— du B. pusillus.
— du PB. junceus.
<= du B. abyssinicus.
= du B. Hildebrandti.
— du B. eumenoides.
— du B. tarsatus.
Antenne entière du mâle du B. griseus.
Antenne entière du mâle, du B. éndicus Sauss. var claripennis
Buyss.
Crochets copulateurs du B. saevus mûle, vus en dessous.
Les mêmes vus de profil.
Crochets du B. junceus mäle, vus en dessous.
Les mêmes vus en dessus.
PLANCHE 9.
Extrémité de la branche droite du forceps du B. clypeatus
mäle, vue sur sa face interne, qui est concave.
Tenette, du même,
Extrémité de la branche gauche du forceps du B. griseus, vue
sur Sa face interne : v volsella. { tenette.
- Les mêmes pièces chez le B. junceus.
Les mêmes pièces chez le B. Hildebrandti.
du.
“1
LE
12.
413.
19
© œ
Monographie des Vespides. 269
Crochets copulateurs du B. abyssinicus mâle, vus de trois
quarts.
Les mêmes chez le B. Hildebrandti, vus en dessous.
Les mêmes chez le B. Guerini, vus en dessus.
Extrémité des crochets du même, vue de profil.
Lobe de la branche gauche du forceps du même, vu sur sa
face interne.
Branche droite du forceps du même, vue du côté interne.
Volsella et tenette de la même branche : volsella, { tenette,
ayant la forme d’un fort crochet aigu.
Ensemble de l'appareil copulateur du même vu en dessus :
a cardo, bb branches du forceps, c les crochets soudés en
une pièce impaire.
Le même appareil vu de trois quarts en dessous.
PLANCHE 6.
Nidification du Belonogaster brevipetiolatus Saussure, récoltée à
Madagascar, baie d'Antongil (A. Mocquerys 1898, Muséum de
Paris). Elle était fixée à la nervure d’une feuille dont il reste
un fragment.
Nidification du B. brunneus Rits, à son début. Bassin du Chari,
pays Mandijia, poste des Trois Marigots (Wission Chari-Tchad,
D' J. Decorse, 1904, Muséum de Paris).
Nidilication du B. fiiventris Saussure, Sierra Leone. (Ern.)
André 1900, Muséum de Paris).
PLANCHE 7.
. — Nidification du Belonogaster griseus F., var. Meneliki Gribodo
recueillie par M. Auguste Chevallier à Gribingui (Wission
Chari-Tchad, 1904, Muséum de Paris). Ce nid est représenté
presque de grandeur naturelle. Il est détaché de son support
et l’on voit au-dessous de son pédoncule une ouverture faite
par les ouvrières qui ont rongé le carton des alvéoles qui
se trouvaient construits à cette place. Les plus grands
alvéoles sont operculés et renferment des nymphes ou des
larves adultes. Dans la partie supérieure droite de la figure
se voient les ébauches des alvéoles futurs.
270 R. pe BUYssoN. — Monographie des Vespides.
2. — Nidification du B. junceus F., rapportée de Dakar par M. Mau-
rice Maindron (1881, Muséum de Paris). Elle est également
reproduite de grandeur un peu inférieure à sa dimension
naturelle. Elle est détachée de son support auquel elle était
lixée par le pédoncule qui se voit dans la partie supérieure.
On distingue très bien la concavité du plan formé par le
fond de tous les alvéoles et aussi un des bourrelets de ren-
forcement des bords du gâteau.
logique de France
# : f
A OR 2 (Suite)
s (Monogr. des) et complément, par E. Ouivirr,
art ai ARR AE LEA S NOM PA RE AU 2 1, 2'et 3 fr
Oedemerides (Synopse des), par GanerBauer (traduction de
GUESS RES AS TL ee ee 2 Poe PAP NES TA 90 LE
> Ditomides (Monogr. des), par P. de la BRULERIE. . . . . . 2 et 3 fr.
Eumoipides (Synopse des), par E. Lerèvre (Appendice par ÿ
* de ManseuL. Re PEU ESP AE OR ASTON S ae PE ARE NAME Ro
- Histerides de l'Archipel Malais, par de MARSEUL. . . . . . 1 fr. US
» Histérides nouveaux (Description d’), par de Marseuc. . . À 50 et 2 fr Les
+ Magdalinus d'Europe et circa, p. Nessrocuers pes Loges. . À 50 et 2 fr. sa
Nanophyes (Monogr. du genre), par H. Br. de BarneviLce. . 1 50 et 2°4r: ê
_£rotylideset Endomychides de l'Ancien Monde (Revision des) 1 50 et 2 fr. Es
Glaphyrus (Monogr. du genre), par HarozD (traduction RCE:
BA Preud'homme de:Borre).. 7.1.0: ra es, 0 fr. 50 ve
Oicyporus (Tableau synopt. du genre), par A. FauvEL. . . 0 fr. 0 A A
_Characters of undescribed Lepidoptera heterocera, par | TEA
RUE PP ER IN EE PRO NOR EE NE I LA 3 et 4 fr. TER
Tableaux analytiques pour déterminer les Coléoptères AE €
d'Europe RE -
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IL. Colydiides, Rhysodides, Troyvsitides (traduit de Put
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Catalogue des Coléoptères de la faune gallo-rhénane, LEA
DOC AD NA RNERR" C UE EL EEeN"SUR 2:et:3 Ar. VAE
Le prix du port de ces ouvrages (sauf la Faune et les Cata- HE
logues syn. et pour éliqueltes, envoyés franco) et celui des tirages c6e
à part sont à la charge de l'acheteur. d Faye
L'Abeille, Journal d'Entomologie, fondé par S. De Manseuz, Eee
continué par la Société entomologique de France, publie spécia- ME
lement des travaux sur les CorroprÈnes de l’Ancien Monde. ne
M. L. Bedel, 2%, rue de l'Odéon, est chargé de la publication du Journal SX
‘examen rt admission des mémoires et correspondance scientifique). - DR PME
Le 3° fascicule du vol. XXXI a été distribué. eu
Le montant des abonnements aux volumes de l’Abeille doit étre
adressé à M. V. VAUTIER, agent de la Société, 98, rue Serpente.
COLLECTIONS
1° Collection H. Sénac (7enebrionidue) ;
2° Collection Ch. Brisout de Barneville (Coléoptères d'Europe);
Chez M, L. Bedel, 2, rue de l’Odéon.
3° Collection Peyerimhoff (Microlépidoptères);
4° Collection H. Brisout de Barneville (Coléoptères d'Europe);
5° Collection Aubé (Coléoptères d'Europe);
6° CCHOn complète des Orthoptères de France donnée à la Société
par M. A. Finol;
7° Collections E. Gobert et L. Pandellé (Diptères);
8° Collection entomologique française de tous les ordres ;
9° Collection d'exemplaires typiques;
Au Siège social, 28, rue Serpente.
APTE OISE DTA M
La « Commission des Collections » est chargée de créer ces deux der-
- nières Collections. A cet effet, une vaste salle attenant à la Bibliothèque a
» été louée el est prêle à recevoir les insectes francais de tous ordres el
les Types que les membres voudront bien envoyer, avec localités précises.
A. Sicarp. — Revision des Coccinellides de la faune mal
Sabtlelte Pure En dede UN MECS
M. Pic. — Supplément à la liste des Coléoptères de la Guade-
loupe : Ptinides et Anobiides (3° supplément). . + .
P. DE PEYERIMHOFF. — Revision des Æustemmus du Nord-
Africain (fig.). .
R. pu Buyssox. — Monographie des és du genre Belo-
nogaster [pl2,:3, 45,6 et7] Ro LEURS RASE DE
Avis aux Libraires et aux personnes étrangères ;
à la Société
ë
Les ouvrages mis en vente par la Société entomologique de France
sont livrés contre paiement, au siège social, Hôtel des Sociétés savantes
(rue Serpente, 28), à la Bibliothèque. tous les jours, de 4 heures 1/2
à 6 heures 1/2 du soir, excepté les mercredis et jours de fêtes,
On y prend des abonnements pour les Annales ou le Bulletin |
de la Société entomologique de France et pour l'Abeille, Journal
d'Entomologie. 115
Pour la correspondance scientifique et les annonces, s'adresser
au Secrétaire de la Société entomologique de France
be ge 28, rue Serpente, Paris, 6°.
Typographie Firmin-Didot et Ci, — Mesnil (Eure).
TU
RS. UE à
| SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE |
DE FRANCE
É FONDÉE LE 29 FÉVRIER 1832
+ RECONNUE COMME INSTITUTION D UTILITÉ PUBLIQUE :
PAR DÉCRET DU 23 AOUT 1878
Natura maxime miranda
in minimis.
VOLUME LXXVIIL — ANNÉE 1909
8° TRIMESTRE
PARIS
AU SIÈGE DE LA SOCIÈTÉE
HOTEL DES SOCIÉTÉS SAVANTES
28, rue Serpente, 28
FÉVRIER 1910
: OC EE
= Les Annales paraissent trimestriellement.
NA st e 4 . Î ‘4
: Pa. GROUVELLE.
Ter
LA
N'#
R ae AR PE TN
Librairie de la Société entomologique de France
Hôtel des Sociétés savantes, rue Serpente, 28
‘La Société dispose des ouvrages suivants :
(Le premier prix est pour les membres de la Société, le deuxième,
pour les personnes étrangères. à la Société.)
Annales de la Société entomologique de France, années
1844"à 1846 81 4899 à74890: 7 USER ARE 42 et 15 fr.
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l'Afrique, par Louis Bepez, t. 1, Aer fasc., pp. 41-208,
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Europe et contrées limitrophes en Afrique et en Asie. 3 et 5 Îr.
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Catalogus Coleopterorum Europae et confinium. . . . . . 0 fr. 50
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SEUL, À pl. ARS SE A NN ST PEN A EE 4 et 5 fr.
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phides et Scydménides, par REITTER (trad. E. Leprieur). a et 4 fr.
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(Voir la suite, page 3 de la couvertwre.)
LE TERMITE NOIR DE CEYLAN
EUTERMES MONOCEROS KOEN. l') INëvr.
avec les planches 8, 9 et 10
par le D° Ép. BuGNtoN.
I. BIOLOGIE.
La biologie du Termite noir offre un intérêt spécial :
1° à cause du singulier instinct qui pousse ces petits êtres à entre-
prendre à certains jours et à certaines heures une expédition au de-
, au cours de laquelle on les voit marcher en longue file, en sui-
ant invariablement le même chemin ;
2° par le fait que les individus asexués (ouvriers et soldats), bien
que se mouvant durant ces expéditions à découvert et en plein jour,
sont absolument aveugles, comme ceux des Termites blanes ou hypo-
gés. Ce dernier trait, probablement unique chez les insectes, est d'au-
tant plus surprenant, que faisant leur promenade dans la jungle, au
milieu de mille obstacles et d’ennemis de toute sorte (fourmis, scolo-
pendres, ete.) les Eutermes se trouveraient, semble-t-il, beaucoup
mieux d'y voir un peu. Des habitudes mi-diurnes auraient dû, sui-
vant nos conceptions humaines, produire des organes visuels, aussi
bien que la coloration noire caractéristique de cette espèce. Mais que
sommes-nous en face des secrets de la nature? Que savons-nous? II
faut croire que chaque disposition anatomique, que chaque caractère
spécitfique à sa raison d'exister.
L'absence d’yeux, facile à vérilier à la loupe et au microscope, se
trahit déjà par la manière d’être de ces insectes.
Place-t-on, par exemple, un soldat sur une feuille de papier, le ta-
quine-f-on quelque peu avec un pinceau, son instinct le pousse bien
à se défendre ; aussi le voit-on redresser la tête et s’'apprêter à projeter
(1) Le nom de celte intéressante espèce m'a été donné par M. E. Wasmann,
de Luxembourg. — La description publiée par Koenig se trouve dans Naturge-
schichte der sog. weissen Ameisen. Ges. nalurf. Freunde. Berlin, IV, 1779.
— Voyez encore : E. Wasmann, Termiten, Termitophilen u. Myrmekophilen,
gesammelt auf Ceylon von Dr. W. Horn, Jena, 1902, p. 129. — K. Escherich,
Die Termiten oder weissen Ameisen, Leipzig, 1909.
Ann. Soc. ent. Fr., LXXVUI [1909], 19
272 D' Ép. BuGxI0N.
son liquide corrosif (!). Mais il cherche au hasard, sans voir l’objet qui
le menace, et ne réagit qu'au moment où il est touché. On peut se
convaincre en revanche que l’odorat de l’Eutermes est très subtil. Un
pinceau imbibé de benzine, tenu à une distance de plusieurs centi-
mètres, le fait déjà reculer. Mais c’est surtout lorsqu'on observe une
armée de Termites noirs se développant en longue chaine le long
d’un arbre, d’un mur ou d’un sentier, que la cécité de ces insectes
s'affirme de la facon la plus frappante. En effet les Eutermes ne vont
pas en ligne droite par le chemin le plus court. Leur troupe décrit
une ligne sinueuse, chaque rang (composé de plusieurs individus)
suivant exactement la trace de celui qui le précède et répétant tous
ses détours. Un tel ordre de marche, bien différent de celui des
Fourmis, indique déjà que les Termites noirs sont presque exclusi-
vement dirigés par l’odorat. La trace noirâtre qu'ils laissent sur leur
passage a vraisemblablement une odeur sui generis qui contribue à
les guider (?).
Mais c’est surtout lorsque l'observateur intervient d’une manière
active que la démonstration devient complète. Il suffit, par exemple,
de balayer la piste sur la longueur d’un mètre, pour que la petite
armée soit complètement en déroute. Ayant perdu leurs guides, les
malheureuses bestioles errent comme des âmes en peine de côté et
d'autre, parfois sans réussir à se retrouver. On constate en outre,
lorsque quelques individus marchent en sens inverse, qu'au lieu de
se détourner à temps, ils vont à chaque instant se buter contre le
gros de la troupe et s’arrêtent brusquement au moment du contact.
(1) Le soldat du Termite noir renferme dans la partie postérieure de sa
tête une ampoule glandulaire qui sécrète vraisemblablement un produit toxi-
que. Le front est surmonté d’une corne allongée, au sommet de laquelle dé-
bouche le canal excréteur. — N'ayant reconnu la structure de cet appareil
que vers la fin de mon séjour à Ceylan, il ne m'a pas été possible d'étudier
les propriétés chimiques du liquide sécrété. 11 résulte toutefois de l'observa-
tion de l’armée en marche, que lorsque celle-ci avance en rangs serrés, flan-
quée de ses petits soldats, les fourmis et autres insectes la laissent parfaite-
ment indemne, tandis que des individus isolés placés près des fourmis rouges
sont dévorés en un instant. IL semble donc que les soldats ont dans leur
ampoule glandulaire, un moyen de défense très effectif. J’ai remarqué toute-
fois que la morsure du Termite noir, bien qu'assez désagréable, est moins
douloureuse que celle des autres espèces.
(2) Cette trace, bien visible sur les routes blanches ou encore sur les murs
blanchis à la chaux, est due, je suppose, à un liquide noirâtre dégorgé du ja-
bot ou du rectum. — L'odorat à courte distance, qui joue un si grand rôle
dans la vie des Termites et des Fourmis, a été désigné par A. Forel sous le
ps
Le Termite noir de Ceylan. 273
J'ai eu l’occasion, pendant mon séjour à Ambalangoda, d'observer
deux colonies de Termites noirs. La première avait élu domicile dans
une sorte de remise employée à serrer les noix de coco. Le nid était
installé dans les poutres du toit, en un coin obscur. Les expéditions
n'avaient pas lieu tous les jours, mais seulement de temps à autre,
deux ou trois fois par semaine.
Sortant ordinairement de nuit, les Termites suivaient invariablement
la même route (!). On voyait leur longue théorie descendre le long du
mur du côté nord, en décrivant une grande courbe, puis, traversant
un espace découvert large de 4 mètres, se diriger vers un hangar cou-
vert de feuilles de cocotier. C’est là, paraît-il, que ces insectes trouvaient
à butiner. Grimpant à une colonne de bois, longeant ensuite les s0-
lives de la charpente, ils disparaissaient dans la toiture, après avoir
parcouru une vingtaine de mètres à découvert. Le retour s’effec-
uait dans la matinée sur la même piste; il durait plusieurs heures
et était toujours terminé à 10 ou 11.
Essentiellement composée d'ouvriers, l’armée, qui pouvait compter
de 50 à 60 000 individus, s’avançait d’un pas régulier à raison d’un
mètre environ en une minute. Sur les flancs se voyaient de nom-
breux soldats, reconnaissables à leur corne frontale, les uns immo-
biles, la tête dressée, les autres courant en divers sens,
Profitant du passage des Termites le long du mur pour les obser-
ver à la loupe, je vis qu'ils ne revenaient pas à vide. La plupart des
ouvriers tenaient entre les mandibules une masse grisätre formée de
fibres végétales et peut-être de moisissures. Un trait caractéristique
de ces insectes, c’est qu'une fois l'expédition terminée, on n’en voit
plus un seul en dehors du nid. Soumis à une discipline parfaite, les
Termites restent jusqu’à la prochaine sortie confinés à l’intérieur,
La deuxième termitière se trouvait en pleine jungle, dans un tronc
épais de 24 centimètres, pourri à l’intérieur, mais encore debout. L'ous
verture située à 3 mètres au-dessus du sol était masquée par une
masse noirâtre, friable, formée de débris de bois agglutinés.
Un jour (18 janvier), ayant rapporté de la jungle une partie du nid
extérieur avec ses habitants serrés dans un sac, je déposai le con-
nom de sens ou odorat lopo-chimique. Voy. Sensations des Insectes, 4° par-
tie, 1901. Rivista di Biologia generale, III, p. 32-42. — Die Eigenthümlich-
Keiten des Geruchs sinnes bei den Insekten. Verh. des V. int. Zool. Congr.
1902, p. 806-815.
(1) J'ai observé la sortie, une fois à 7 heures du soir, une fois entre 2 et
3 heures du matin. ;
274 D: Ép. Buaxtox.
tenu de ce dernier sur la piste de l’armée n° 4, qui justement effec-
lLuait sa rentrée. Ce fut l’occasion d’une vraie bataille. Les Termites
du nid n° À avaient attaqué ceux du nid n° 2, les mordant avec leurs
mandibules. Mais tandis qu'un petit nombre de soldats soutenaient
la lutte, le gros de l’armée N° 1, composé de travailleurs chargés de
matériaux, rétrograda en masse, formant une large tache noire sur la
colonne du hangar. Puis l’alarme ayant été donnée à l’intérieur du nid,
on vit un grand nombre de soldats descendre en hâte le long du mur
de la remise pour prendre part au combat. Cette sortie me permit de
faire une observation assez curieuse. Les soldats qui descendaient,.
rencontrant des Termites amis venant en sens inverse, s’arrêtaient un
instant, puis campés sur leurs pattes, raidissaient leur petit corps et
le secouaient brusquement. Cette trépidation très caractéristique doit
avoir une signification que je n’ai pas pu découvrir ; — peut-être est-ce
un avertissement en cas d'alerte? — Au bout d’une demi-heure envi-
ron la plupart des Termites du nid n° 2 ayant été tués, l’armée n° 4
se reforma peu à peu et effectua sa rentrée à la manière habituelle.
Le nid de la jungle fut ouvert le 19 janvier. A notre arrivée (9 h.
du matin,) les Termites étaient tous retirés à l’intérieur. Le tronc ayant
été scié en dessous de la partie creuse, nous le portâmes dans un en-
droit découvert et le fendimes à coups de haches. La portion habitée
par les Termites, longue de L mètre 1/2 environ, offrait un vaste syæ
tème de fentes et de cavités circonserites par des lamelles ligneuses.
Il y avait çà et là quelques moisissures, mais rien de semblable aux
masses spongieuses des Termites blancs. Les individus asexués (ou-
vriers et soldats), couraient en nombre si prodigieux au milieu des
débris, que le bois en était, par places, entièrement noir. Au milieu
des adultes de couleur foncée, se voyaient, surtout dans les parties
humides, une quantité de larves de toutes tailles, groupées en amas, la
plupart d’un blanc de lait, quelques-unes (soldats)#aunâtres ou grisà-
tres. Très effarés, les individus adultes prenaient les larves entre leurs
mandibules et cherchaient à les cacher, à la manière des fourmis. La
reine fut trouvée au fond du nid dans une petite Cavité. Le roi en re-
vanche ne put être découvert; peut-être s’était-il échappé. Nous ne
réussimes pas non plus à trouver des individus sexués en voie de dé-
veloppement (reconnaissables à la présence d’yeux et de rudiments
d'ailes.)
En somme l’examen du nid montre que l'E. monoceros ne fait pas de
corps spongieux (jardins de champignons) bien délimités, comme ceux
des Termites blancs. L’aliment principal des adultes parait être le bois
pourri. Le détritus noirâtre qui remplit Pintestin doit probablement
Le Termite noir de Ceylan. 275
sa couleur à la présence du tannin. Quant aux jeunes, trop faibles
pour ronger le bois, je suppose qu'ils se nourrissent de sève ou de
moisissures. C’est en effet au voisinage de l'écorce imprégnée de sève,
ou encore dans les parties humides recouvertes de mycélium qu’on
observe le plus grand nombre de petites larves. La reine, représentée
tigure 12, mesurait 18 mill. de longueur. Bien qu'ayant un abdomen
assez renflé, elle n’était pas inerte, comme les reines-termites ordinaires,
mais marchait à petits pas de côté et d'autre. Placée vivante dans une
boite, elle pondit un amas de petits œufs blancs, de forme oblongue,
avec les bouts arrondis. Les individus asexués laissés dans sa com-
pagnie s’empressaient auprès d'elle, la mordillant et la léchant sur
tout le corps. La reine répondait à ces caresses, en remuant ses an-
tennes. Toutefois, n'étant plus alimentée, elle dépérit peu à peu et fut
trouvée morte le troisième jour.
II. ANATOMIE.
Ouvrier (fig. 1 — Long de 4 à à mill., l’ouvrier se distingue
de celui des Termites blancs par sa couleur d’un brun-noir uni-
forme, ses pattes plus longues et son allure plus agile. L'examen mi-
croscopique montre que la couleur noire ne siège pas dans l’hypoderme,
mais dans la chitine elle-même. C’est une couleur diffuse, sans traces
de granulations. La tête est arrondie, plus large que le thorax, portée
par un col étroit; le front est creusé d’une fossette, son bord antérieur
relevé. Les antennes ont 15 articles, le 4° assez épais, le 2° court, les
autres étroits et allongés. Les articulations membraneuses se voient
entre les articles noirs comme de petits anneaux clairs. Le labre est
ovalaire avec le bord antérieur arrondi. Les mandibules, courtes et
épaisses, présentent une asymétrie marquée. La droite offre, outre les
dents apicales, une partie dilatée, à bord convexe, découpée en forme
de scie, tandis que dans la mandibule gauche, la partie correspondante
est étroite, concave, et privée de dents (fig. 2). Le menton, quadri-
latère, s'articule au moyen de deux petites saillies sur les angles
antérieurs du trou occipital. Le labium cordiforme, élargi en avant,
porte, comme chez les Termites en général, deux languettes médianes,
deux paraglosses et deux palpes formés de trois articles. Les maxilles
bien développées comprennent : 4° un lacinia terminé par deux dents
aiguës, prolongé en dedans par un lobe cilié; 2 un galea aussi long
que le lacinia; 3° un stipes (palpiger), avec une expansion interne:
4° un palpe composé de 5 articles, les deux premiers très courts, les
trois derniers allongés; 5° un cardo allongé, formé de trois pièces, in-
276 D: Ép. BUGNION.
séré sur le bord du menton près du trou occipital (fig. 3). Le thorax
petit, ensellé, offre trois segments bien distincts. Les pattes sont lon-
gues, avec les tibias et les tarses de couleur jaune pâle, garnis de poils
clairsemés. Les tarses ont quatre segments, les trois premiers très courts
taillés obliquement, garnis de poils rigides, le quatrième allongé, arme
de deux ongles (fig.6). L’abdomen, formé de 10 segments, est comprimé ,
bilobé, courbé sur lui-même et un peu renflé. Il y a des deux côtés
dans l’interstice des anneaux, au niveau du 9° tergite, une plaque séti-
fère surmontée d’un petit mamelon de forme conique. (Voyez descrip -
tion du soldat). Le corps graisseux est pauvre chez l’insecte adulte.
On ne trouve en disséquant aucune trace d'organes sexuels.
Le tube digestif diffère celui des Termites proprement dits : 1° par
sa longueur, 2° par ses différenciations plus marquées, 3° par son con-
tenu noirâtre. La figure 4 représente l'appareil digestif de l’ouvrier
grossi 12 fois. Le tractus entier, long de 12 mill., mesure trois fois
la longueur du corps. À un œæsophage court et épais, est appendu
un jabot vésiculeux placé latéralement. Le gésier qui vient ensuite
n’est pas séparé par un étranglement comme dans le g. Termes, mais
fait corps pour ainsi dire avec le jabot. Les plis chitineux, au nombre
de 24, constituant l'appareil d’ocelusion, se voient vaguement par trans-
parence. Étalés sous le microscope, après que l'organe a été vidé, ils
offrent l'aspect représenté dans la figure 5. L’estomac en forme de
fuseau allongé, est relativement peu développé. Les tubes malpighiens
au nombre de 4, longs et sinueux. s’insèrent à son bout postérieur,
L'intestin proprement dit, beaucoup plus long que celui des Termites
blancs, se distingue par la présence d’un renflement arrondi, plus gros
que le jabot, remplicomme celui-ei d'une matière noire. Après ce ren-
flement, vient une sorte de colon étroit et allongé. La vésicule sterco-
rale, séparée du colon par un étranglement, est volumineuse, ovalaire,
remplie elle aussi d’un liquide noir. La longueur de l'intestin, ainsi que
le développement exceptionnel des parties renflées, s'explique par le
régime exclusivement xylophage de cette espèce.
Les glandes salivaires (!) forment deux grappes assez volumineuses ,
appliquées sur l’oesophage et le jabot. Les réservoirs, bien développés,
étaient sur les deux exemplaires examinés, entièrement transparents .
Le gauche un peu plus long que le droit, atteignait le premier tiers de
l’estomac (?).
(1) Le moyen le plus simple de préparer ces organes est de placer l'inse cte
frais sur le porte-objet et d'arracher la tête, en tirant doucement avec l'aiguille.
(2) Des coupes sériées pratiquées dans la tête de l’ouvrier par le D: N. Popoñf,
Le Termite noir de Ceylan. 277
Soldat (lig. 7). — De même taille et de même couleur que lou-
vrier, le soldat se distingue par sa tête allongée dans le sens antéro-
postérieur, relevée, arrondie en forme de calotte et portant sur le
front une corne droite (!). On dirait, quand on l’examine de côté, la
tête d’un petit chevalier coiffé d’un casque. Les antennes ont 14 arti-
cles. Les mandibules, très différentes de celles de l’ouvrier, relative-
ment faibles, sont surmontées d’une pointe aiguë dirigée en avant;
la partie tranchante, large et translucide, offre un bord arrondi et non
denté (fig. 8). La lèvre inférieure et les maxilles sont semblables à
celles de l’ouvrier, mais plus petites (comparez les figures, 3 et 9,
dessinées au même grossissement); le lobe cilié du lacinia est mani-
festement atrophié.
La tête du soldat renferme une glande, dont la sécrétion, vraisem-
blablement toxique, constitue son principal moyen de défense. Une
coupe sagittale passant par la ligne médiane montre une ampoule ar-
rondie qui remplit la partie postérieure de l’occiput et joue le rôle
d’un réservoir (fig. 13). Un tube cylindrique, graduellement rétréci,
prolongé en ligne droite jusqu’à l’extrémité de la corne frontale, sert
de canal excréteur. Ce tube, placé à l’intérieur de la corne et entière-
ment distinct de celle-ci, offre une quarantaine de crêtes longitudi-
nales saillantes à l’intérieur (fig. 15). Sur sa face externe, se trouve
une assise de cellules épithéliales jouant le rôle de matrix.
Le tube excréteur peut se voir également par transparence sur une
tête entière, montée en baume, après éclaircissement préalable par la
potasse caustique. La partie de l’ampoule située en dessous de l’em-
bouchure du canal est divisée en deux parties par une cloison (raphé),
sur laquelle s’insère une partie des muscles (fig. 1%).
L'épithélium glandulaire qui revêt la face interne de la cavité se
compose de cellules cylindriques montrant dans leur partie profonde
un noyau arrondi et un nucléole. Chacune de ces cellules porte sur son
bord interne un segment opaque finement strié, terminé par une petite
brosse. Les segments opaques sont séparés les uns des autres par des
fentes claires (fig. 16). En dehors de l’épithélium se trouve une cuticule,
n'ont montré aucune trace de la glande céphalique qui existe chez le soldat.
La tête presque entière est (en dehors du cerveau) occupée par les muscles
masticateurs, plus développés chez l'ouvrier que chez le soldat.
(1) Les Termites armés d’une corne frontale sont désignés par Hagen et
Escherich sous le nom de nasuli. Il y a, paraît-il, chez certaines espèces, deux
castes de soldats, les uns avec une corne, les autres privés de cet appen
dice. Cette corne, qui n'est pas destinée à piquer, a une extrémité mousse
garnie de quelques poils.
278 D' ÉD. BUGNION.
constituant la paroi de l’ampoule. Tout autour se voit une épaisse
musculature destinée à projeter le liquide à l'extérieur. Les fibres mus-
culaires, qui forment plusieurs couches superposées, s’insèrent d’une
part à la face profonde du tégument et à la cloison médiane, d'autre
part sur l’ampoule elle-même. Leur direction est généralement parallèle
à la surface de celle-ci. Il résulte de ces dispositions que l’ampoule doit
agir, au moment où les muscles se contractent, comme une poire de
caoutchouc que l’on serre brusquement. La forme de la tête, allongée
dans le sens antéro-postérieur, est manifestement en rapport avec la
présence de cet appareil. Quant aux espaces clairs que l’on voit au-
dessous de l’ampoule (fig. 13,15), leur formation s'explique par les lois
de la physique. Un vide ne pouvant se faire à l’intérieur de la tête,
il faut que le liquide expulsé soit instantanément remplacé. Une telle
fonction ne peut être remplie que par le sang. Les espaces péri-am-
pullaires doivent être considérés comme des lacunes sanguines dans
lesquelles la Iymphe périviscérale peut en tout temps se déverser.
On remarque près du bout de l'abdomen, en dessous du 9° tergite,
un mamelon sétifère semblable à celui de l’ouvrier. Le nombre des
poils tactiles insérés sur le mamelon et sur la plaque sous-jacente est
environ de 45 à 16 (fig. 10 et 11). L’intestin est comme chez l’ouvrier,
rempli d’une matière noire.
11 n’y a pas d'organes sexuels visibles.
Reine (fig. 12). — Un seul exemplaire long de 18 mill. La tête
est semblable à celle de louvrier, mais avec des yeux bien déve-
Jloppés. Les antennes incomplètes, n'avaient que 10 et 12 articles. Le
pronotum est cordiforme. Le mésothorax et le métathorax offrent
tous deux une sorte de scutellum relevé en carène avec le bord pos-
térieur échancré, On remarque à droite et à gauche les fossettes dans
lesquelles s’inséraient les ailes. Les pattes sont courtes. L'abdomen,
beaucoup moins renflé que celui des reines termites ordinaires,
offre des tergites relativement plus larges, portant une expansion de
couleur foncée sur leur bord antérieur. Il résulte de cette disposition
que l'abdomen, vu d’en haut, montre plus de noir et moins de blanc
que celui des grands Termites.
L'habitude de faire des expéditions à découvert se rencontre non
seulement chez divers Eutermes, mais encore chez les Termites du
genre Hodotermes (pourvus d’yeux) et chez certains Termes vrais.
aveugles, entre autres T. Lilljeborgi Sjostedt.
Haviland, qui a étudié les mœurs du Hodotermes mossambicus, rap-
…: jt
Le Termite noir de Ceylan. 279
porte que les ouvriers de cette espèce vont couper au dehors des brins
d'herbe longs de deux pouces environ, mêlés de débris de feuilles, les
entassent en gros paquets à l'entrée des galeries et les portent ensuite à
l'intérieur.
D’après Sjostedt, le Termes Lilljeborgi découpe des rondelles dans
les feuilles, plus spécialement dans les feuilles tombées à terre, et les
porte à l’intérieur du nid. On peut admettre, d’après ce que l’on sait
des Fourmis coupe-feuilles, que les brins d’herbe et les rondelles récol-
tés par les Termites fourrageurs servent de substratum pour la culture
des champignons (d’après Escherich, 1. c., p. 113). Il se peut, que pour
l'Eutermes également, le but des expéditions au dehors soit d’appro-
visionner la termitière de débris végétaux propres au développement
d'un mycélium.
La glande céphalique des « Nasuti » à été étudiée déjà par Knower
et NassonofT.
Knower, Origin of the Nasutus (Soldier) of Eutermes (Johns Hop-
kins University Circulars, vol. XII, 1892, p. 58), a observé la glande
céphalique chez un Eutermes aveugle de la Jamaïque (voisin de Rip-
perti). La figure qu’il en donne {coupe sagittale) indique une structure
semblable à celle qui vient d’être décrite chez E. monoceros. « Les
nasuti, écrit Knower, doivent malgré la faiblesse relative de leurs
mandibules, être considérés comme des soldats. Ne prenant aucune
part au travail, ils remplissent en revanche les fonctions de soldats,
lorsque l’armée des ouvriers se met en marche, se tenant sur les
flanes, maintenant l'ordre de la colonne et faisant à droite et à gauche
le service d’éclaireurs. Ce sont eux également qui, rangés en ligne,
ont la garde pendant le travail des ouvriers et se jettent sur l’ennemi
à la moindre alerte. Je n'ai pu déterminer d’une manière certaine, si
la glande céphalique émet une sécrétion toxique; mais cette supposi-
tion est très probable. On remarque en effet que les fourmis évitent
anxieusement les nasuti, tandis qu’elles attaquent les ouvriers sans
aucune crainte. Il semble donc que le liquide émis par la glande cépha-
lique soit un moyen de défense beaucoup plus efficace que les mandi-
bules. Celles-ci, en partie cachées sous la corne frontale, se seraient en
conséquence graduellement atrophiées chez le soldat. »
Nassonoff, N. Ueber eigenthümliche auf den Nesterbau bezügliche
Organisations-verhältmisse bei den Termiten {dans Entomologische
Untersuchungen, Varsovie, 1893, en russe; extrait dans Zoologisches
Centralblatt, T, 1894), décrit la glande céphalique chez Eutermes et
Rhinotermes. Cette glande, bien qu’elle soit propre au soldat et
manque entièrement à l'ouvrier, n’est, d’après l’auteur, pas une arme
280 D: Ép. BUGNION.
défensive, mais sécréterait, comme les glandes salivaires, un liquide
visqueux employé dans la construction du nid. Le soldat de Termes
bellicosus, quoique n'ayant pas de corne frontale, possède lui aussi,
d’après Nassonoff, une glande céphalique bilobée, dont la sécrétion est
émise au dehors par un pore frontal. Les muscles, qui entourent la
glande, seraient, d’après l’auteur, reliés par un tendon à ceux des
mandibules et entreraient en action, en même temps que ces derniers.
Une glande semblable à celle des espèces précédentes existe également
chez T. lucifuqus. ,
Hagen (Monographie der Termiten, 1855), qui à introduit dans la
science le terme « Nasuti », avait entrevu déjà la glande céphalique,
caractéristique de ces insectes. Il ne s’est pas toutefois préoccupé de
sa fonction et décrit comme « ouvriers » les individus pourvus d’une
corne frontale.
Explication des planches.
Les figures, dessinées par l’auteur à la chambre claire, ont été
copiées à la plume par le D' N. Popoff.
c cardo, f corne frontale, g galea, { labre, {a lacinia, le lèvre infé-
rieure, » mandibule, me menton, mu museles, o trou occipital, s stipes.
PLANCHE 8.
Fig. À Eutermes monoceros. Ouvrier, X 10.
— 2 Tête de l’ouvrier, vue de dessous, avec le labre, les mandi-
bules et le menton. Les maxilles et la lèvre inférieure
ont été enlevés, xX 25.
— 3 Id. Le menton isolé, avec les maxilles et la lèvre inférieure.
Préparation au baume, X 25.
— 4 Tube digestif et appareil salivaire de l’ouvrier. Préparation
fraiche, eau salée, X 12.
— 5 Gésier de l’ouvrier. Plaques chitineuses vues de face, X 52.
— 6 Bout de la patte antérieure (soldat), X 95.
Le Termite noir de Ceylan. 281
PLANCHE 9.
7 Eutermes monoceros. Le soldat, X 145.
8 Tête du soldat vue de dessous, avec le labre, les mandi-
bules et le menton, xX 25.
9 Le menton isolé avec les maxilles et la lèvre inférieure, x 25,
10 Bout de l’abdomen avec la plaque tactile (soldat), X 30,
11 La plaque tactile isolée (soldat), >< A7.
12 La reine, X 3.
PLANCHE 10.
13 Eutermes monoceros. Tête du soldat. Coupe sagittale montrant
l’'ampoule glandulaire avec son épithélium, ses muscles et
son tube excréteur, X 50.
. 44 Id. Coupe frontale passant par la partie profonde de l'am -
poule, X 50,
15 Id. Portion d’une coupe transverse. On voit sur là ligne
médiane le tube excréteur avec ses crêtes, X 66.
46 Épithélium glandulaire avec les cuticules et une partie des
muscles, >< 378.
— LC LTD TTL — —
LES MÉTAMORPHOSES
DE L'EUMORPHUS PULCHRIPES GERST..,
DE CEYLAN (')
avec la planche 11
par le D" Ép. BuGniox.
L'observation qui va suivre à été faite à Ambalangoda (district de
Galle). Ayant examiné par hasard un tas de bois pourri couvert d’a-
garics, je remarquai çà et là, au milieu des champignons, de jolis Co-
léoptères (Eumorphus) ornés de quatre taches jaunes, se distinguant
encore par leurs fémurs d’un rouge vif (fig. 1). Avec l’insecte parfait
se trouvaient des larves aplaties, d’un noir velouté, d’une allure lente,
caractérisées par la présence d’appendices latéraux de forme conique,
dont huit d’un blanc de neige, formant de petites houppes d’une grande
élégance. C’était le 7 décembre 1908.
-Supposant que cette larve devait être celle de l’Euwmorphus, j'en
recueillis quelques-unes et les installai dans une boîte de verre avec
des débris d’écorces et d’agarics. Mon attente ne fut pas déçue. Une
des larves se changea en nymphe le 15 décembre. Les autres suivirent
peu après. L’éclosion eut lieu au bout de sept jours. Les élytres, d’abord
blanchätres avec quatre taches d’un jaune pâle, prirent au bout de
quelques heures une teinte grisàtre. L’insecte parfait, qui offre à l’état
frais des couleurs très vives, émet, lorsqu'il est saisi, un suc laiteux
par les articulations des pattes et répand une odeur sui generis.
Une deuxième colonie d’E. pulchripes a été trouvée dans des condi-
tions analogues à Alut-Oya, en février 1909. M. Green, Government’s
Entomologist, a observé la même espèce à Kandy, au mois de sep-
tembre.
La larve (fig. 2).
La larve, large et aplatie, d’un noir velouté, a, outre la tête, 12 seg-
ments, dont 3 thoraciques et 9 abdominaux. La longueur des plus
grands individus est de 10 mill., la largeur de 3 1/2.
(1) Le nom de cette espèce m'a été donné par L. Bedel. Sa description se
trouve dans Gerstaecker, Monographie der Endomychiden, Leipzig, 1858,
Du?
Métamorphoses de l'Eumorphus pulchripes. 283
Les côtés du corps sont ornés de deux rangs d’appendices coniques,
hérissés de poils rigides, un rang dorsal de onze, appartenant aux seg-
ments 4-11, un rang ventral de huit, répondant aux segments 4-11 (1).
Les appendices dorsaux sont plus grands que les ventraux, à lexcep-
tion du 4°, qui est petit. Ces appendices sont, à partir de la 6° paire.
dirigés en arrière. Il y a en outre deux prolongements terminaux,
beaucoup plus petits, représentant une 12° paire dorsale. Quatre paires
des appendices dorsaux (répondant aux segments 1,3,6,10) sont d’une
jolie couleur blanche et ressortent vivement au milieu des autres chez
la larve adulte. Ces appendices, creux à l’intérieur, se détachent faci-
lement à leur base; on remarque alors une série d'ouvertures circu-
laires sur les points du tégument où ils étaient fixés. Les poils qui les
garnissent, rigides, insérés chacun sur une saillie conique, sont les
uns terminés en pointe, les autres élargis à l'extrémité, bi- ou trifur-
qués (fig. 3). Les stigmates s'ouvrent sur de petits bourrelets, placés
entre les deux rangées.
La tête, vue d'en haut, paraît limitée par un bord droit, allant d’une
antenne à l’autre, sa partie antérieure étant cachée en dessous. Deux
fois plus large que longue, arrondie sur les côtés, elle est sur toute sa
surface garnie de poils rigides. Il y à de chaque côté, derrière les an-
tennes, trois ocelles arrondis. Les antennes, très courtes, sont formées
de deux articles : un basal court et large, un terminal en forme de
bâtonnet cylindrique, portant quelques poils. On remarque en outre
au bout de l'antenne un article rudimentaire de forme conique.
Le labre (fig. 4) court, à bord antérieur arrondi, s'articule avec le
front par une suture à peu près droite. L'orifice buccal, placé en des-
sous de la tête, est bordé par un petit cercle chitineux, supporté lui-
même par deux tigelles. Les mandibules, rapprochées l’une de l’autre
en dessous du labre, offrent une partie basilaire large, aplatie, arrondie
sur les bords et une partie apicale étroite, légèrement excavée, armée
de trois dents. Le segment apical s’insère à angle droit sur le segment
basal. Deux baguettes chitineuses divergentes en arrière renforcent la
paroi de la tête au niveau des articulations mandibulaires. Une plaque
médiane allongée (menton) supporte les maxilles et la lèvre inférieure.
Les maxilles, bien développées, sont formées de plusieurs pièces :
{°° une pièce basale large, articulée sur le bord du menton, divisée par
une suture longitudinale en deux lames, dont la plus externe, porte
l'articulation du palpe, 2° une pièce apicale étroite dépassant la man-
(1) Le rôle de ces appendices est probablement de protéger Les téguments
contre la souillure des champignons décomposés et ramollis.
284 Dr Ep. BUGNION.
dibule, portant une rangée de poils tactiles, 3° une pièce terminale
surmontée de quatre peignes finement dentés. Le 1* peigne (interne)
est formé de 24 dents recourbées à l'extrémité, le 2° de 50 environ, les
3e et 4° de 60. Les palpes maxillaires ont trois articles. Articulée sur
le bord antérieur du menton, la lèvre inférieure, petite, en forme de
pelle, offre sur sa face interne dix petites brosses divisées en deux
groupes. Les palpes, qui n’ont qu’un seul article, s’articulent à sa face
libre, sur deux épaississements de couleur foncée représentant peut-
être un article basal. Le prothorax est plus long et un peu moins large
que le mésothorax, celui-ci un peu plus grand que le métathorax. Les
pattes grêles et assez longues, de couleur brune, comprennent : une
hanche allongée dirigée en dedans, une pièce trochantérienne, un fémur
un peu élargi, un tibia aussi long que le fémur, un tarse court, ter-
miné par un ongle pointu, faiblement courbé. Le fémur etle tibia portent
quelques poils fins (plus nombreux sur le bord interne). Les segments
abdominaux, très courts et d’abord aussi larges que le métathorax, se
rétrécissent peu à peu vers le bout du corps. On remarque deux pla-
ques, de grandeur décroissante, hérissées de poils clairsemés, sur
chaque tergite thoracique, quatre plaques sur les tergites abdominaux
1-7, et deux sur le tergite abdominal n° 8. Ces poils sont, ainsi que
ceux qui garnissent la tête, courts, dilatés vers le bout, bi- ou trifur-
qués. Les téguments éclaireis dans le baume, observés au microscope,
se montrent (sauf au niveau des plaques dorsales et des appendices
latéraux) entièrement couverts de petites papilles coniques qui donnent
à la surface un aspect grisâtre et chagriné. Le dessous du corps est
brun, l'anus arrondi, caché sous le 9° tergite.
Le pharynx à la forme d’un petit entonnoir. L’œsophage est très
court. L’estomac, visible par transparence sur la larve éclaircie, est
un sac allongé, rempli d’une matière opaque, occupant les 2/3 de la
longueur du corps. L’intestin est court, replié en anse. La vésicule
stercorale, assez volumineuse, forme un sac cylindrique.
La nymphe {lis. 5).
La nymphe a six paires d’appendices latéraux, correspondant aux
appendices ventraux de la larve, mais relativement petits, portés par
les segments abdominaux 2-7. On remarque en outre deux prolon-
gements terminaux. Le corps, convexe et ramassé, est de couleur gri-
sätre avec les angles antérieurs du thorax, le scutellum et les appen-
dices abdominaux d’un blanc plus pur. La tête est entièrement cachée
sous le prothorax. Les antennes dilatées à l’extrémité (fig. 6) pré-
«taie
Métamorphoses de l'Eumorphus puichripes. 285
sentent au niveau de chaque article quelques épines coniques (sail-
lantes sur les côtés du corps, quand la nymphe est vue de dos). Le
prothorax offre sur les côtés deux saillies denticulées séparées par une
échancrure. Sa surface, légèrement convexe, est hérissée de petites
épines. Le méso- et le métathorax sont larges et courts. De petites
aspérités, semblables à celles du prothorax, se voient aussi sur l’angle
antéro-externe de l’élytre et de l'aile, ainsi que sur le bord interne de
celle-ci. Le fémur antérieur est finement denticulé. Les pattes n’offrent
rien ne particulier, si ce n’est la brièveté des tarses, en rapport avec
leur structure cryptotétramère.
L’abdomen montre sur la face dorsale neuf segments larges et
courts. Les appendices latéraux, beaucoup plus petits que ceux de la
larve, offrent au lieu de poils rigides, une dizaine de petites dents
inégales.
Il y sept paires de stigmates abdominaux portés sur de petits tuber-
cules, en dedans des appendices latéraux, au côté dorsal des seg-
ments 1-7 et une paire de stigmates thoraciques visibles en dessous.
Le tégument observé au microscope est lisse, non chagriné.
La peau de la larve, solidement attachée au bout du corps, tient la
nymphe fixée à l'endroit où la métamorphose s’est accomplie (par
exemple à la face inférieure d’un agaric). Notons à ce propos une par-
ticularité de cet insecte. La nymphe, d'ordinaire immobile, se redresse
vivement lorsqu'on la touche, cherchant ainsi à se dérober. Toutefois
ce mouvement n’est possible que lorsque l'animal, fixé par la peau
de la larve, peut prendre appui sur le bout du corps. Une fois dé-
tachée, la nymphe ne répond plus à l'irritation et reste parfaitement
inerte.
Les métamorphoses de l'Eumorphus n'avaient, à ma connaissance,
pas encore élé décrites.
La larve du Stenotarsus russatus Fairm., de Madagascar, décrite
par Xambeu (Soc. Linn. de Lyon, p. 116) est comme celle de l'Eumor--
phus, pourvue d'ocelles et garnie d’aspérités, surmontées de soies
rigides. Elle diffère toutefois par sa forme moins aplatie, sa couleur
jaunätre et surtout par l’absence d’appendices latéraux nettement déta-
chés. Ces derniers sont remplacés par des dilatations (lames) qui,
au niveau de chaque article, proéminent quelque peu sur les côtés.
La larve du Stenotarsus offre en somme une structure beaucoup plus
simple.
La larve d’'Endomychus coccineus (étudiée par Gerstaecker, Monogr.
der Endomychiden, p. 372), diffère de celle de l'Eumorphus : 4° par
sa forme plus allongée, 2° par sa couleur brun rouge avec les angles
286 Dr Ep. BuGniox. — Métamorphoses de lEumorphus pulchripes.
des segments 1, 4, à, 9, 11, de teinte jaunâtre, 3° par sa tète privée
d’yeux, 4° par ses pièces buccales de structure plus simple (maxilles,
privées de peignes), 5° par ses appendices latéraux moins développés,
recourbés en forme de crochets, dépourvus de soies rigides, sim-
plement denticulés.
a larve de Lycoperdina bovistae (décrite par L. Dufour, Ann. Soc.
ent. de France, 1854, p. 5$), se distingue : 4° par sa couleur blanche,
2° par sa tête glabre, privée d’yeux, 3° par ses pièces buccales de
structure plus simple, 4° par ses anneaux thoraciques privés d’ap-
pendices, à° par des appendices abdominaux beaucoup plus petits
(dentiformes), 6° par l’absence sur la face dorsale de plaques garnies
d’aspérités.
Voyez encore, au sujet de la larve d’Endomychus coccineus : — Cur-
tis, British Entom. XII, 570; Westwood, Introd. mod. Class. Ins. I,
394, f. 49 et — au sujet de la larve de Lycoperdina succinta : Chapuis
et Candèze, Mém. Soc. roy de Liège, VI, 4853, p. 628 , pl. IX, fig. I.
Comparée à celles des Endomychides européens, la larve de l'Eumor-
phus atteint, comme on voit, une différenciation plus avancée, un
degré de complication notablement supérieur. Les houppes latérales,
chez lesquelles le blanc alterne avec le noir, donnent à cette larve
une élégance remarquable et peu commune.
Explication de la planche 11.
Fig. 1. Eumorphus pulchripes 5, X 2.
— 2. La larve, face dorsale, X 6. La couleur de la larve est, en
réalité, bien plus foncée.
— 3. Appendice latéral du premier segment de la larve, X 28.
L. La tête de la larve, face ventrale, X 8.
. La nymphe; face dorsale, X 6.
. La tête de la nymphe, face dorsale, X 10.
FR 0
N. B. — La figure À à été dessinée et coloriée par M Durand, à
Bruxelles. Les autres figures, dessinées par lauteur durant son
séjour à Ambalangoda, ont été copiées à la plume par le D° Popoff et
gravées sur pierre par M. Culot, de Genève.
tr 8 FE ———.——
DESCRIPTION DE
NOUVEAUX MICROHYMÉNOPTÈRES DU BRÉSIL
par l'abbé J.-J. KIEFFER.
Les insectes qui sont décrits dans ce travail ont été recueillis au
Brésil, aux environs de Para, par M. Baker, professeur à Claremont,
en Californie. Ils se rapportent aux familles des Bethylides, Scelioni-
des, Diapriides et Chalcidites. Les Cynipides feront l'objet d’un travail
à part.
I. BÉTHYLIDES.
ParachrysSis, Nn. gen.
Ce genre parait relier les Béthylides aux Chrysidides; à cause de
ses ailes postérieures non lobées à la base, il devrait trouver place
parmi les Chrysidides plutôt que parmi les Béthylides; nous ne le
classons donc que douteusement ici en ;lui assignant les caractères
suivants :
gd. Tête non horizontale, comme chez la plupart des Bethylides,
mais, comme dans le genre Mesitius, transversale vue d’en haut, puis
peu subitement déclive jusqu’à la bouche; yeux grands, densément
velus, touchant presque le bord occipital qui est marginé ; joues éga-
lant le quart des antennes, séparées de la face par un sillon; clypeus
plan, enfoncé, arrondi en avant, sans carène médiane; mandibules
ellipsoïdales, échancrées à l'extrémité; ocelles en triangle, les posté-
rieurs distants des veux de leur diamètre seulement, distinctement
plus éloignés l’un de l'autre, trois fois plus distants du bord occipital
que l’un de Pautre. Palpes courts. Antennes insérées près du clypeus,
composées de 43 articles, densément pubescentes et plus longues que
le corps ; scape brillant, subcylindrique, à peine aminci vers le bout
distal, trois fois aussi long que gros; 2° article mince, pas plus long
que gros; 3° presque quatre fois aussi long que gros; les suivants
trois fois aussi longs .que gros, graduellement amincis; le 13° plus
long que le 42°. Thorax à peine moins large que la tête. Pronotum
quadrangulaire, non marginé, aussi long que le mésonotum, trans-
versal comme ce dernier. Sillons parapsidaux parallèles et percurrents;
Ann. Soc. ent. Fr., LxxvIN [1909]. 20
288 J.-J. KIEFFER.
sillons externes, situés près des écaillettes, presque percurrents.
Scutellum semicirculaire, sans impression à sa base, séparé du méso-
notum par une profonde suture. Métanotum petit. Segment médian
transversal, marginé sur les côtés et en arrière, l’arête postérieure un
peu anguleuse au milieu; surface parcourue par trois arêtes parallèles,
longitudinales et percurrentes ; angles postérieurs avec une petite dent.
Nervation alaire comme dans le genre Pristocera; ailes inférieures
sans nervure, non lobées à leur base. Pattes velues, non spinuleuses ;
fémurs peu renflés. Abdomen très court, un peu plus long que large,
fortement déprimé, tranchant sur les côtés, arrondi en arrière, un
peu plus large que le thorax, composé de cinq segments; pétiole et
2e segment conformés comme d'ordinaire chez les Béthylides; 3° ter-
gite le plus long; les tergites couvrent encore la plus grande partie
de la surface ventrale. Femelle inconnue.
Parachrysis metallica, n. sp. — G. Tête, pronotum, méso-
notum et scutellum d’un vert métallique à reflet d’or; métanotum
doré; segment médian d’un noir bleuâtre métallique; le reste du tho-
rax, les antennes et l'abdomen sont noirs; mandibules, palpes, han-
ches, pattes et une large tache transversale occupant la moitié posté-
rieure du second tergite à l’endroit déclive, jaunes. Tête avec une
ponctuation assez forte et assez dense; face avec une impression en
arrière des antennes. Pronotum et mésonotum sans autre ponctuation
que les points pilifères; scutellum lisse; segment médian lisse, sauf
les intervalles des arêtes, qui sont un peu rugueux; la partie posté-
rieure du segment médian, qui est perpendiculaire, paraît lisse comme
les pleures, sauf son bord postérieur. Ailes assombries; nervures et
stigma noirs, ce dernier lancéolé, cinq fois aussi long que large; ra-
dius arqué en demi-cercle, n’atteignant pas le bord antérieur de l'aile,
deux fois aussi long que la basale qui est très oblique et qui aboutit à
l'extrémité de la nervure sous-costale; transversale arquée, égalant la
moilié de la basale; anale et discoïdale brunes et bien marquées,
sauf la base de la discoïdale, qui est oblitérée en sortant de la cellule
sous-médiane externe; celle-ci est peu formée, les nervures qui la
limitent étant d’un jaunetrès pâle. Abdomenlisse et brillant. — Taille :
3,) Mill.
Bakeriella, n. gen.
Ce genre voisin de Epyris, dont il se distingue, ainsi que de tous
les autres genres des Béthylides par la conformation du pronotum,
qui est quadrangulaire, transversal, marginé en avant et sur les côtés,
A
Nouveaux Microhyménoptères du Brésil. 289
et parcouru longitudinalement par une arête médiane percurrente,
Les dix exemplaires qui m'ont été envoyés, appartenaient tous à la
même espèce.
Bakeriella flavicornis, D. Sp. — SG $. Noir; mandibules,
palpes, antennes, écaillettes, tibias et tarses jaunes. Tête subcarrée,
plus large que le thorax, mate, finement chagrinée, parsemée de
points peu gros; yeux glabres, deux fois aussi longs que leur distance
du bord occipital; ocelles postérieurs deux fois plus éloignés l’un de
l’autre que des yeux, plus rapprochés du bord occipital que l’un de
l’autre; front retombant perpendiculairement sur le clypeus qui est
caréné; mandibules graduellement élargies jusqu’à l'extrémité qui est
tronquée et finement dentelée.Palpes maxillaires longs, avec trois arti-
cles après la flexion. Antennes insérées près du clypeus, à la partie
déclive du front, composées de 13 articles dans les deux sexes; scape
deux fois aussi long qne gros ; chez la femelle, le 2 article est petit,
plus mince que le 3; 3-13 à peine plus longs ou pas plus longs que
gros; chez le mâle, les articles 2-12 sont distinctement plus longs
que gros, le 43° plus long que le 12°. Pronotum presque deux fois aussi
large que long, luisant, chagriné, avec une ligne de gros points ou de
petits traits le long du bord postérieur. Mésonotum à peine plus court
que le pronotum, brillant et lisse en avant, mat et chagriné en arrière :
sillons parapsidaux parallèles, élargis en arrière, n’atteignant pas le
bord antérieur. Scutellum lisse et brillant, avec deux fossettes basales
profondes, un peu transversales, séparées seulement par une arête.
Segment médian pas plus long que large, plan, marginé sur les côtés
et en arrière, à angles postérieurs tronqués et bidentés, avec trois
arêtes dorsales, dont les externes sont graduellement oblitérées en
arrière, surface ridée transversalement; partie déclive finement striée
en travers; pleures chagrinées et mates, mésopleures avec une fossette.
Ailes à peine teintées; stigma deux fois aussi long que large ; basale
très oblique, aboutissant à l’extrémité de la sous-costale, deux fois
aussi longue que la transversale, qui est arquée ; radius double de la
basale, Fémurs grossis comme dans le genre Bethylus ; Libias non spi-
nuleux. Abdomen beaucoup plus court que le thorax, en ovale allongé,
conique au bout, composé de 7 ou 8 segments; chez le mäle, il est
plus déprimé et encore plus court, segment anal portant, de chaque
côté, un petit appendice peu distinct. — Taille G ® : 3,5 mill.
Propristocera crenulata, n. sp. — d Noir ;mandibules d'un
roux brun; antennes brunes, articles 2 et 3, écaillettes, hanches et
pattes d’un jaune päle. Tête un peu plus longue que large, plus large
290 J.-J. KIEFFER.
que le thorax, arrondie en arrière, brillante, assez fortement ponctuée,
intervalles lisses ; yeux grands, glabres, trois fois aussi longs que leur
distance du bord occipital; ocelles postérieurs aussi près du bord
occipital que l’un de l’autre, deux fois plus éloignés des yeux; clypeus
caréné; joues subnulles: mandibules faiblement et graduellement
élargies, tronquées à l'extrémité, qui est armée de cinq denticules,
dont l’externe est plus long, les autres très petits. Antennes insé-
rées à la déclivité perpendiculaire du front; scape plus gros que le
flagellum, à peine plus court que le 3€ article; 2° article globuleux ;
3-13 graduellement amincis, 2 1/2 fois aussilongs que gros, poils éga-
lant la moitié de leur épaisseur. Thorax lisse, brillant, non ponctué ;
pronotum trapézoïidal, aussi long que le mésonotum, qui est un peu
transversal; sillons parapsidaux droits, un peu convergents en arrière ;
base du scutellum à sillon transversal. Segment médian un peu plus
long que large, faiblement marginé sur les côtés, arrondi et non mar-
giné en arrière, ridé transversalement, sans arête; partie postérieure
striée transversalement; pleures lisses et brillantes; mésopleures avec
un profond sillon longitudinal et crénelé. Aïles légèrement teintées ;
stigma trois fois aussi long que large; postmarginale un peu plus
courte que le radius, qui est double de la basale; celle-ci oblique, dis-
tante du stigma du tiers de sa longueur, double de la transversale, qui
estsubperpendiculaire ; cellule sous-médiane externe indiquée par des
lignes jaunes et pâles, surtout la distale; autres nervures d’un brun
noir. Fémurs peu gros; tibias non spinuleux. Abdomen plan. — Taille :
3,9 Mill.
Propristocera paraensis, D. Sp. — G. Noir; mandibules
d’un roux jaune; palpes, antennes, écaillettes, hanches et pattes d’un
jaune pâle. Tête subcarrée, à peine plus large en avant, brillante,
lisse, parsemée de petits points; yeux glabres, allongés, distants du
bord occipital des deux tiers de leur longueur; ocelles postérieurs
trois fois plus éloignés des yeux ou du bord occipital que l’un de
l’autre; joues nulles ; mandibules triangulaires, tronquées obliquement
à l'extrémité, qui est dépourvue de dents, sauf l’angle inférieur qui
est prolongé en une petite dent aiguë; clypeus caréné. Antennes insé-
rées à la déclivité perpendiculaire du front, contre le clypeus; scape
plus long que les articles 2 et 3 réunis; 3° article trois fois aussi long
que gros; les suivants graduellement amincis et raccourcis; le 12° en-
core deux fois et demie aussi long que gros, un peu plus court que
le 13°; pilosité aussi longue que la moitié de l'épaisseur des articles.
Thorax lisse et brillant: pronotum transversal, trapézoïdal, plus court
Nouveaux Microhymeénoptères du Bresil. 291
que le mésonotum, avec une ligne enfoncée, transversale, située en
arrière du milieu. Mésonotum un peu transversal; sillons parapsidaux
subparallèles, profonds. Base du scutellum avec un sillon transversal.
Segment médian un peu plus long que large, plan, faiblement marginé
sur les côtés et en arrière, irrégulièrement rugueux et avec une arête
percurrente; partie postérieure striée transversalement; métapleures
striées longitudinalement, pro- et mésopleures lisses. Ailes hyalines ;
sous-costale assez proche de la costale; stigma allongé, trois fois aussi
long que large, brun noir; basale oblique, plus courte que la moitié
de la médiane, distante du stigma de la moitié de sa longueur: radius
plus de deux fois aussi long que la basale; postmarginale d’un tiers
plus courte que le radius; transversale peu oblique; cellule sous-mé-
diane externe fermée, sa nervure distale oblique. Tibias intermédiaires
spinuleux ; crochets tarsaux avec une dent en leur milieu. Abdomen
fortement déprimé. — Taille : 6 mill.
Pristocera rufiventris, D. Sp. — ©. D'un noir brillant; man-
dibules et antennes jaune rougeâtre ; palpes, écaillettes, hanches et
pattes d’un jaune paille ; pronotum d’un brun roux par endroits; abdo-
men d’un roux jaunâtre, sauf la partie médiane du second tergite.
Tête grande, carrée, plus large que le thorax, avec une ponctuation
grosse et dense, mais ne se touchant pas, intervalles lisses; yeux
grands, velus longuement, deux fois aussi longs que leur distance du
bord occipital; ocelles postérieurs deux fois plus distants du bord
occipital ou des yeux que l’un de l’autre; joues nulles; clypeus caréné ;
mandibules grandes, élargies triangulairement à l'extrémité, rétrécies
à la base, terminées par cinq dents. Palpes maxillaires avec cinq
articles apparents. Antennes insérées à la déclivité perpendiculaire
du front; scape arqué, plus gros que le flagellum ; 2° artiele globuleux ;
3° un peu plus long que le 4°, à peine plus long que le scape; 4° trois
fois aussi long que gros; les suivants graduellement amineis et rac-
courcis; 12° encore trois fois aussi long que gros, un peu plus court
que le 43°; pubescence aussi longue que l'épaisseur des articles. Pro-
notum transversal, aussi long que le mésonotum, avec des stries
transversales très fines et peu distinctes; seulement un vestige du
sillon transversal situé après le milieu. Mésonotum et scutellum assez
densément ponctués; sillons parapsidaux composés de gros points
alignés; base du scutellum avec un large sillon transversal. Segment
médian horizontal, faiblement marginé sur les côtés et en arrière, ses
deux tiers antérieurs réticulés et avec une arête médiane, le tiers
postérieur strié ou ridé transversalement et sans arête; partie posté-
292 J.-J. KIEFFER.
rieure déclive striée transversalement ; métapleures lisses et brillantes
sauf les bords, qui sont rugueux ; mésopleures grossièrement et den-
sément ponctuées; propleures lisses et brillantes. Ailes jaunûtres,
nervures et stigma jaunes ; basale très oblique, presque aussi longue
que la médiane, aboutissant près de l'extrémité de la sous-costale, qui
est distante de la costale; stigma trois fois aussi long que large;
radius très long, presque deux fois aussi long que la basale : cellule
sous-médiane externe assez bien marquée, sauf la nervure distale, qui
est faiblement indiquée. Tibias non spinuleux ; crochets tarsaux avec
une dent au milieu et une à l’extrême base. Abdomen plan; tergites
3-8 d’égale longueur. — Taille : 7,5 mill.
Parasierola integra, n. Sp. — 9. Noir; antennes testacées,
moitié apicale brune; pattes sauf les hanches testacées, fémurs et
écaillettes d’un brun noir; mandibules rousses. Tête subeireulaire,
plus large que le thorax, finement chagrinée et mate, parsemée de
points; yeux grands, deux fois aussi longs que leur distance du bord
occipital ; ocelles postérieurs situés contre le bord occipital; carène
du clypeus prolongée jusque vis-à-vis du tiers des yeux. Articles an-
tennaires 2 et 3 plus longs que gros, les suivants globuleux : antennes
dépassant à peine la tête. Thorax brillant, à peine chagriné; pronotum
un peu plus long que le mésonotum, qui est transversal et sans sillons.
Seutellum à fossettes très obliques, très minces et très distantes l’une
de l’autre. Segment médian mat et chagriné, sauf la partie médiane
longitudinale qui est relevée en carène obtuse; partie déclive cha-
grinée et marginée. Nervures jaunes, prostigma plus petit que le stigma,
tous deux noirs ; la nervure qui relie le prostigma à l’aréole, aboutit à
la nervure distale, c’est-à-dire au bord postérieur de l’aréole. Ter-
gites à bord postérieur non découpé. — Taille : 2,5 mill.
Parasierola excisa, n. Sp. — ©. Ne diffère du précédent que
par les caractères suivants : Antennes dépassant les écaillettes, à peine
brunies aux derniers articles; tousles articles sont plus longs que gros,
le 13° à peine plus long que le 1%. Nervures brunes; celle qui relie le
prostigma à l’aréole, aboutit au milieu ou presque au milieu de l’aréole.
Fémurs à peine plus sombres que le reste des pattes. Tergites 3-5 lar-
gement échancrés au bord postérieur ; tarière proéminente. — Taille :
3 mill.
Holepyris coarctatus, n. sp. — G. Noir; mandibules d'un
roux brun; antennes, écaillettes et pattes testacées, extrémité des an-
tennes assombrie; partie renflée des fémurs brune. Tête plus large
Nouveaux Microhyménoptères du Brésil. 293
que le thorax, arrondie en arrière, avee une ponctuation assez forte et
assez dense, intervalles lisses et brillants: yeux glabres, allongés, dis-
tants du bord occipital de presque toute leur longueur: joues sub-
nulles; clypeus caréné; mandibules minces à la base, très larges à
l'extrémité, qui est tronquée et armée de 4-5 dents, dont la 1" est
longue et aiguë; ocelles postérieurs deux fois aussi éloignés des
yeux ou du bord occipital que l’un de l’autre. Antennes insérées à la
déclivité perpendiculaire du front, avec des poils aussi longs que la
moitié de l'épaisseur des articles; scape arqué, pas plus gros que le
flagellum, plus long que les articles 2 et 3 réunis ; 2° article transversal
et peu distinct; 3° presque trois fois aussi long que gros; 3-13 graduel-
lement amincis ; 4° plus court que le 3°; les médians deux fois aussi
longs que gros ; 13° encore presque trois fois aussi long que gros. Pro-
notum en trapèze, aussi long que le mésonotum, transversal, tous
deux ponctués comme la tête; sans traces de sillons parapsidaux. Scu-
tellum lisse, avec un sillon transversal à sa base. Segment médian pas
plus long que large, arrondi sur les bords, faiblement marginé sur
les bords et en arrière, avec 3 ou 5 grosses rides longitudinales au
tiers antérieur, la ride médiane prolongée par des rugosités jusqu’au
bord postérieur, surface lisse et brillante, comme la déclivité posté-
rieure ; pleures lisses, sauf des points le long du bord supérieur des mé-
tapleures, et la partie antérieure des mésopleures, qui est ponctuée,
comme la partie supérieure des propleures. Ailes hyalines ; nervures
et stigma brun noir; sous-costale rapprochée du bord; stigma 3-4
fois aussi long que large; postmarginale d’un tiers plus courte que le
radius, qui est double de la basale; celle-ci oblique, aboutissant à l’ex-
trémité de la sous-costale, double de la transversale, qui est aussi obli-
que que la basale et égale au tiers de sa longueur. Tibias non spinuleux.
Abdomen d’un brun noir, déprimé, allongé, plus long que le thorax;
segments 2 et 3 distinctement rétrécis, le 4° subitement plus large ; 4-8
graduellement aminceis, subégaux en longueur, sauf le 8° quiest court.
— Taille : 6,5 mill.
Un exemplaire ne différait des précédents que par le 2° article anten-
naire obconique et aussi long que gros, et par l'abdomen moins al-
longé, non rétréci en avant, le 4° segment pas plus large que le 3°;
c'est peut-être l’autre sexe des précédents.
Pseudisobrachium inchoatum, n. Sp. — ©. Noir, y Com-
pris les mandibules:; palpes testacés; flagellum brun noir; tibias et
tarses d’un brun clair. Tête plus large que le thorax, un peu plus lon-
gue que large, mate, chagrinée, avec une ponctuation assez dense et
29% J.-J. KIEFFER.
assez grosse, à bords parallèles en arrière des yeux, qui sont allongés,
longuement velus, à peine plus longs que leur distance du bord occi-
pital; ocelles postérieurs 2-3 fois plus éloignés des yeux ou du bord
occipital que Fun de l’autre; mandibules grandes, ridées, graduelle-
ment élargies de la base au sommet, qui est tronqué et armé de quatre
dents rousses, dont la 4° est longue et aiguë. Antennes insérées à la
déclivité perpendiculaire du front; scape pubescent comme le flagel-
lum, 2-3 fois aussi long que gros; 2° article petit; les suivants gros,
graduellement amincis, presque deux fois aussi longs que gros. Prono-
tum un peu plus court que le mésonotum, graduellemenl élargi en ar-
rière; mésonotum un peu transversal; les sillons parapsidaux sont in-
diqués par deux vestiges situés dans la moitié antérieure; près des
écaillettes se trouve une ligne enfoncée fine et percurrente; scutellum
avec un large sillon transversal à sa base; pronotum, mésonotum et
scutellum ponctuës comme la tête, mais moins fortement. Segment mé-
dian plus long que large, sans arête, ridé irrégulièrement, non mar-
giné en arrière, faiblement marginé sur les côtés; partie postérieure
déclive finement striée en travers; métapleures striées en long; méso-
pleures grossièrement et densément ponctuées, sauÎ un espace con-
vexe sous les écaillettes. Ailes brunâtres; stigmate petit, ovalaire, pas
deux fois aussi long que large ; sous-costale très éloignée du bord; ra-
dius presque triple de la basale, qui est très oblique et aboutit un peu
avant l’extrémité de la sous-costale; transversale arquée; médiane
dépassant un peu les cellules basales mais peu marquée. Tibias non
spinuleux. Abdomen plan, lancéolé; segment anal avec deux petits
appendices convergents. — Taille : 5 mill.
Pseudisobrachium brasiliense, n. Sp. — G. Noir; mandi-
bules, palpes, deux premiers articles antennaires, écaillettes, hanches
et pattes d’un jaune paille ; flagellum brun. Tête subcarrée, plus large
que le thorax, mate, chagrinée, avec une ponctuation assez dense et
superficielle; yeux allongés, densément velus, distants du bord occi-
pital de presque toute leur longueur; ocelles postérieurs deux fois plus
éloignés du bord occipital que l’un de l’autre, trois fois plus éloignés
des yeux que l’un de l’autre; joues nulles; clypeus caréné ; mandibules
plus longues que la moitié de la tête, élargies au bout qui est tronqué
et quadridenté, la dent externe grande et aiguë. Palpes longs, de 5 et
de 3 articles. Antennes insérées à la déclivité perpendiculaire du front;
deux premiers articlesglabres et brillants, les autres pubescents et mats ;
scape plus long que les articles 2 et 3 réunis ; 2 article globuleux ; 3-43
cylindriques, graduellement amincis et raccourcis, tous au moins deux
Nouveaux Microhyménoptères du Bresil. 295
fois aussi longs que gros. Pronotum aussi long que le mésonotum, gra-
duellement élargi en arrière, sans sillon transversal, tous deux mats,
chagrinés et parsemés de points superficiels ; sillons parapsidaux nuls.
Scutellum lisse et brillant, avec un sillon transversal à sa base. Seg-
ment médian plus long que large, mat, chagriné avec une arête mé-
diane percurrente, bord postérieur non marginé, les latéraux faible-
ment marginés; partie déclive mate et chagrinée ; métapleures lisses
et brillantes comme les propleures et la moitié postérieure des méso-
pleures, moitié antérieure des mésopleures ponctuée. Sous-costale dis-
tante de la costale; stigma à peine deux fois aussi long que gros;
radius long, double de la basale qui est très oblique et aboutit un peu
avant l'extrémité de la sous-costale ; transversale très oblique, incurvée
au bout; prolongement de la médiane au moins aussi long que la basale,
les trois autres nervures de la sous-médiane externe indiquées par des
vestiges. Fémurs peu grossis ; tibias non spinuleux. Abdomen très dé-
primé, allongé ; tergites 2-6 à peu près d’égale longueur.— Taille : 4 mil.
Dissomphalus brasiliensis, n. Sp. — . Noir: deux pre-
miers articles antennaires, écaillettes, hanches et pattes d’un brun jau-
nâtre. Tête subcirculaire, plus large que le thorax, brillante, parse-
mée de petits points; yeux glabres, deux fois aussi longs que leur
distance du bord occipital; ocelles postérieurs deux fois plus distants
des yeux que l’un de l’autre, pas plus éloignés du bord occipital que
l'un de l'autre ; mandibules élargies au bout. Scape plus long que les
articles 2 et 3 réunis; 3° article pas plus long que gros; articles 2 et
4-43 plus longs que gros; flagellum finement pubescent. Pronotum
et mésonotum brillants, parsemés de petits points; pronotum plus long
que le mésonotum, graduellement élargi en arrière, avec un sillon
transversal avant le milieu; sillons parapsidaux perecurrents et paral-
lèles; scutellum lisse avec un sillon transversal à sa base. Segment
médian pas plus long que large, rugueux, arrondi aux angles posté-
rieurs, très faiblement marginé sur les côtés, sans arête; partie déclive
chagrinée. Sous-costale distante de la costale ; stigma trois fois aussi
long que large; postmarginale d'un tiers plus courte que le radius, qui
est presque'triple de la basale; celle-ci à peine oblique, distante du
stigma de presque toute sa longueur; transversale perpendiculaire ;
cellule sous-médiane externe peu marquée, sauf le prolongement de la
nervure médiane, qui est presque double de la basale. Fémurs peu
grossis; tibias inermes. Abdomen déprimé; tergite 2 avec un sillon
médian et longitudinal; tergites 3 et # ayant de chaque côté, une pro-
fonde et grande impression ombiliquée au centre, — Taille : 2.5 mill.
296 ; J.-J. KIEFFER.
Epyris paraensis, 0. Sp. — G. Noir; antennes sauf le scape,
et écaillettes d’un roux brun; pattes d’un brun noir, tibias et tarses
d’un brun roux. Tête brillante, lisse, un peu plus longue que large ;
clypeus caréné; joues subnulles; veux glabres, deux fois aussi longs
que leur distance du bord occipital; ocelles postérieurs rapprochés du
bord occipital, éloignés des yeux; front non perpendiculaire en avant,
mais bilobé au milieu du bord antérieur; mandibules assez longues,
également étroites partout. Articles antennaires 2 et 3 pas plus longs
que gros; 4-13 presque deux fois aussi longs que gros, graduellement
amincis. Pronotum trapézoïdal, luisant, chagriné, parsemé de points
superficiels, de moitié plus long que le mésonotum, qui est plus mince
que la tête et transversal; sillons parapsidaux parallèles et percurrents.
Fossettes du scutellum ovalaires, distantes de leur largeur ; scutellum
lisse et brillant. Segment médian carré, mat, chagriné, marginé sur les
côtés et en arrière, avec trois arêtes n’atteignant pas le bord postérieur ;
partie déclive chagrinée, avec une arête médiane. Sous-costale adjacente
à la costale; stigma trois fois aussi long que large ; basale très oblique,
aboutissant à la base du stigma ; radius triple de la basale; transversale
aussi oblique que la basale. Fémurs très grossis; tibias non spinuleux.
Abdomen allongé, faiblement déprimé. — Taille : 2,5 mill.
Rhabdepyris micros{toma, n. Sp. — 9. Noir; mandibules,
palpes, écaillettes, pattes, sauf les hanches, testacés, fémurs d’un brun
sombre; antennes brunes, scape plus sombre. Tête un peu transver-
sale, sabquadrangulaire, à peine plus large que le thorax, lisse et bril-
lante; yeux grands, glabres, trois fois aussi longs que leur distance du
bord occipital; ocelles postérieurs deux fois plus rapprochés du bord
occipital que l’un de l’autre, deux fois plus éloignés des yeux que l’un de
l'autre; clypeus caréné; mandibules petites, sublinéaires, tronquées à
l'extrémité, qui est armée de 4 ou 5 denticules. Antennes insérées à la
déclivité perpendiculaire du front; scape de moitié plus long que gros;
2° article petit, suivants un peu plus longs que gros. Pronotum à peine
plus étroit en avant qu’en arrière, un peu plus long que le mésonotum,
tous deux lisses. Sillons parapsidaux graduellement élargis en arrière,
au tiers antérieur ils sont remplacés par une strie fine. Sillon basal du
scutellum un peu arqué. Segment médian presque carré, marginé sur
les côtés et en arrière, avec cinq arêtes dorsales et également distan-
tes, dont les trois intermédiaires sont parallèles, les externes conver-
gentes en arrière et s’unissant aux intermédiaires; surface lisse, un
peu ridée entre les arêtes ; angles postérieurs tronqués, inermes; partie
postérieure déclive striée en travers, avec une arête médiane; méta-
Nouveaux Microhymenoptères du Bresil. 297
pleures striées en long; mésopleures et propleures lisses. Ailes bru-
nies; stigma trois fois aussi long que gros: postmarginale nulle; ra-
dius double de la basale, qui est à peine plus longue que la transversale,
ces deux dernières également obliques, la basale aboutissant à l’extré-
mité de la sous-costale. Fémurs grossis comme chez Bethylus :; tibias
non spinuleux. Abdomen terminé en cône pointu, un peu plus long
que le thorax. — Taille : 4 mill.
Rhabdepyris lobatifrons, D. Sp. — 9. Noir; mandibules,
palpes, antennes, écaillettes et pattes sauf les hanches, d’un roux jaune ;
fémurs postérieurs d’un brun noir. Tête à peine plus large que le
thorax, un peu plus longue que large, à bords parallèles derrière les
yeux, un peu amincie en avant, assez densément ponctuée, intervalles
lisses et brillants; veux glabres, deux fois aussi longs que leur dis-
tance du bord occipital; ocelles postérieurs distants du bord occipital
de leur diamètre: mandibules petites, presque linéaires, tronquées à
l'extrémité qui est armée de plusieurs dents très petites ; joues presque
nulles ; front n'ayant pas, comme chez tous les Béthylides décrits ici,
son bord antérieur en forme de déclivité transversale, mais prolongé
en avant au milieu, ce prolongement échancré à son extrémité, et
formant ainsi deux lobes. Antennes insérées sur le côté externe des
lobes frontaux ; scape glabre et brillant, articles 2-13 mats, avec une
pubescence appliquée et très courte; 2° article transversal; les sui-
vants graduellement amincis, un peu plus longs que gros, à peine
séparés. Pronotum à peine élargi en arrière, où il est découpé en arc
et non tronqué, comme tous les autres Béthylides décrits ici; surface
avec des points pilifères. Mésonotum atteignant les deux tiers de la
longueur du pronotum, lisse et brillant comme le scutellum; sillons
parapsidaux parallèles, profonds, remplacés par une fine strie dans
leur moitié antérieure. Sillon basal du scutellum un peu arqué aux
deux bouts. Segment médian transversal, marginé latéralement et pos-
térieurement, avec cinq arêtes percurrentes, parallèles et également
distantes l’une de l’autre; de chaque côté se voit encore une arête bien
marquée en avant, graduellement oblitérée en arrière; surface lisse et
brillante; angles postérieurs tronqués, inermes; partie postérieure
déclive très excavée, et non perpendiculaire comme chez tous les
Béthylides décrits dans ce travail, finement striée en travers, avec
une arête médiane; mésopleures lisses, sauf le bord antérieur qui est
ponctué. Ailes jaunes, radius triple de la basale qui aboutit à l'extré-
mité de la sous-costale, et est aussi longue et aussi oblique que la
transversale. Fémurs grossis comme chez Bethylus; tibias non spinu-
298 J.-J. KIEFFER.
leux; crochets tarsaux ayant avant l'extrémité une dent plus large
que la terminale. Abdomen terminé en cône pointu. — Taille : 5 mill.
Rhabdepyris brasiliensis, D. Sp. — G. Noir; palpes, an-
tennes, écaillettes, hanches et pattes jaunes; antennes graduellement
assombries vers l'extrémité; mandibules rousses. Tête plus large que
le thorax, subcarrée, un peu plus longue que large, avec une ponctua-
tion assez dense et assez grosse, intervalles lisses; clypeus caréné ;
yeux glabres, allongés, distants du bord occipital des deux tiers de
leur longueur; ocelles postérieurs un peu plus éloignés du bord que
l'un de l’autre, deux fois plus loin des yeux que l’un de l’autre; man-
dibules grandes, graduellement élargies jusqu’à l'extrémité, qui est
tronquée et armée de 4 ou à dents, dont l’externe est plus grande et
aiguë. Antennes insérées à la déclivité perpendiculaire du front; scape
aminci basalement, trois fois aussi long que gros, arqué; 2° article à
peine plus long que gros; 3-13 graduellement amincis, presque trois
fois aussi longs que gros, avec une pubescence courte et dressée. Pro-
notum trapézoidal, à peine plus court que le mésonotum, qui est un
peu transversal, tous deux ponctués; sillons parapsidaux percurrents
et parallèles. Scutellum plus faiblement ponctué, à sillon transversal à
sa base. Segment médian pas plus long que large, marginé latérale-
ment et postérieurement, avec une arête médiane ramifiée sur tout son
parcours et d’autres courtes arêtes à sa base; lisse et brillant avant les
angles postérieurs qui sont arrondis ; partie postérieure déclive fine-
ment striée, avec quelques points vers le haut, sans arête; pleures
lisses et brillantes. Ailes jaunâtres ; sous-costale proche de la costale ;
stigma 3-4 fois aussi long que large; postmarginale d’un tiers plus
courte que le radius; celui-ci 2 4/2 fois aussi long que la basale, qui
est oblique et qui atteint presque l'extrémité de la sous-costale ; trans-
versale subperpendiculaire; cellule sous-médiane externe fermée et
assez bien marquée. Tibias intermédiaires spinuleux. Abdomen assez
fortement déprimé. — Taille : 7 mil.
Rhabdepyris paraensis, n. Sp. — ©. Noir; mandibules,
palpes, antennes, écaillettes, trochanters, extrémité des fémurs, tibias
et tarses jaunes. Tête subarrondie, avec une ponctuation fine et peu
dense, intervalles lisses et brillants; yeux glabres, touchant les man-
dibules, deux fois aussi longs que leur distance du bord occipital;
front retombant en avant perpendiculairement et en forme de ligne
droite. Antennes grêles; scape aussi long que le 3 article; 2° à peine
plus long que gros; 3° double du 2; 3-13 au moins deux fois aussi
longs que gros, les derniers un peu assombris. Pronotum graduelle-
Nouveaux Microhymenoptères du Brésil. 299
ment élargi en arrière, aussi long que le mésonotum; tous deux, ainsi
que le scutellum, sculptés comme la tête; sillons parapsidaux paral-
lèles, minces, percurrents, les externes nuls en avant. Sillon basal du
scutellum mince. Segment médian carré, marginé latéralement et pos-
térieurement, avec une arête unique, ridé en travers, sauf un espace
lisse en arrière, de chaque côté; angles postérieurs tronqués; pro-
pleures finement striées en long; mésopleures sauf le milieu, et méta-
pleures grossièrement rugueuses. Ailes hyalines; stigma 2 1/2 fois
aussi long que large; radius triple de la basale, qui est oblique et
atteint l'extrémité de la sous-costale; transversale arquée, égale à la
moitié de la basale; médiane prolongée au delà des cellules basales, ce
prolongement faiblement marqué. Abdomen assez fortement déprimé.
— Taille : 5,8 mill.
II. SCELIONIDES.
A. Écaillette réunie à la hanche antérieure par une arête unique.
Gen. Sceliomorpha Ashm.
La femelle de Sceliomorpha n’est pas encore connue avec certitude.
Ashmead à établi le genre sur un insecte mâle, ayant les yeux velus.
I à décrit aussi une femelle ayant des antennes très courtes, avec
une grosse massue, mais il à ajouté : « Je ne suis pas certain que cet
insecte appartienne au même genre ». J’ai de même décrit une femelle
que j'ai attribuée au genre Sceliomorpha (S. flavipes K.), mais cet
insecte à les veux glabres. Parmi les insectes recueillis au Brésil par
M. Baker, se trouvaient aussi cinq nouvelles espèces de Sceliomorpha,
représentées toutes par des spécimens mâles.
Toutes ont les veux densément velus et le front sans impression;
joues très courtes.
Les mäles connus jusqu'ici se distinguent comme il suit :
4. Articles du flagellum au minimum trois fois aussi longs que
gros; brillants poils dressés APM He AIMER 2.
— Arlicles du flagellum au maximum deux fois aussi longs
que gros, à pubescence appliquée 2.2.4 2921...,....... 4.
2. Noir; pattes, sauf les hanches, jaunes ; antennes atteignant
le milieu de l'abdomen, 5° article émarginé. . .........
LA) LUPCPAPPSOIUR RS SAREMNTUE EL . S. longicornis Ashm.
— Thorax roux, au moins en majeure partie; antennes dépas-
sant de beaucoup le milieu de l’abdomen............. 3.
300 J.-J. KIEFFER.
3. Articles antennaires 4 et 5 avec une dent au côté interne;
thorax plan sur le dessus; scutellum sans arête.......
MOUIL. Jimrit CRE PANNE 1. S. deplanata, n. sp.
— Article 4 seul denté; thorax convexe dessus; scutellum
avec une arête médiane et longitudinale..............
pat E GORE EC OARMERES. € RRERCTS 2. S. carinata, n. sp.
4, Thorax noir, sauf le segment médian et les métapleures ;
articles antennaires 4 et 5 avec une dent.............
LG ous. HURT ES RATS AT ARE GREC RES 3. S. quadridens, n. Sp.
— Thorax roux, au moins en majeure partie. ..,......... D.
». Articles antennaires 4 et 5 seulement un peu élargis; tête
brillante, avec une ponctuation peu dense; thorax roux
CN ÉDRUOR ER RE RE 4. S. rufithorax, n. Sp.
— Article 4 avec une dent; tête mate, ponctuée en dé; thorax
NOIT EN PAT UC. Meter or ere 5. S. Bakeri, n. Sp.
1. Sceliomorpha deplanata, n. Sp. — G. Noir; thorax roux,
sauf les écaillettes; deux premiers articles antennaires d’un brun
noir; pattes d’un testacé-brunâtre, hanches et les gros fémurs posté-
rieurs plus sombres; pilosité dressée et longue, surtout aux tibias
postérieurs, comme chez tous les suivants. Tête transversale, aussi
large que le thorax, ponctuée densément en arrière et en avant des
ocelles, ponctuation plus éparse aux environs des ocelles: front sans
impression; yeux ne touchant pas le bord occipital; joues très courtes;
ocelles postérieurs distants des yeux de leur diamètre, trois fois plus
distants l’un de l’autre ou du bord occipital. Antennes grêles, bril-
lantes, atteignant presque l'extrémité de l’abdomen; scape arqué, un
peu plus long que les articles 2 et 3 réunis: 2 article globuleux ;
3-12 à pilosité dressée, aussi longue que leur épaisseur ; 3° article un
peu plus long que le 4°, qui est trois fois aussi long que gros, comme
les suivants ; 4° et 5° avec une dent au tiers basal de leur côté interne.
Dessus du thorax plan; prothorax tronqué en avant, où il retombe
perpendiculairement; les deux bords postérieurs convergent en ligne
droite, depuis les écaillettes jusqu’au milieu du pronotum, où ils se
rencontrent en formant un angle; pronotum non visible d'en haut,
sauf aux lobes latéraux, qui sont ponctués. Mésonotum transversal,
triangulaire en avant; lobes latéraux peu densément ponctués ; lobe
médian avec des stries courtes et denses ou avec des points allongés.
Scutellum semi-circulaire, ponctué. Métanotum très petit, avec des
arètes longitudinales. Segment médian découpé jusqu'au milieu en
rectangle ou en trapèze, ses angles obtus ou arrondis. Propleures avec
Nouveaux Microhyménoptères du Bresil. 301
une seule arête reliant la hanche antérieure à l’écaillette, Ailes enfu-
mées, velues, ciliées, atteignant ou dépassant l'extrémité de l'abdomen ;
nervure costale nulle; sous-costale éloignée du bord, aboutissant, vers
le milieu de l’aile, au bord inférieur d’un stigma gros, circulaire, d’un
brun noir, qui touche le bord alaire; stigmatique arquée, noueuse au
bout; des vestiges ou lignes brunâtres indiquent une postmarginale et
une radiale très longues, s’arrêtant un peu avant la pointe alaire, une
récurrente courte, qui continue la direction du radius, et une discoï-
dale presque percurrente. Fémurs postérieurs grossis plus fortement
que chez les autres genres du même groupe; métatarse postérieur
épaissi, aussi long que les quatre articles suivants réunis; 3° article
deux fois aussi long que gros; 4° pas plus long que gros. Abdomen
sublinéaire, un peu plus long que le reste du corps, fortement déprimé,
graduellement et faiblement élargi depuis la base jusqu’au 4° tergite,
puis à peine plus étroit en arrière; 1% tergite un peu plus long que
large; 2-4 à peine transversaux; 5-7 fortement transversaux ; tous
avec des arêtes ou rides longitudinales et denses, intervalles rugueux ;
les tergites 2-5 ont, au tiers antérieur, des fossettes profondes entre
les arêtes; bord postérieur des tergites lisse. — Taille : 3,5 mill.
2. Sceliomorpha carinata, n. Sp. — ©. Noir; front d'un
bleu métallique depuis les ocelles jusqu’à la bouche; mandibules bru-
nes; thorax roux, sauf les écaillettes ; hanches et pattes testacées, sauf
les patttes postérieures qui sont d’un brun noir, à l'exception de leurs
hanches et de la base de leurs fémurs. Tête du précédent, sauf que
les veux touchent supérieurement le bord occipital, ponctuation moins
dense sur le front que sur le vertex; ocelles postérieurs situés contre
le bord occipital, distants des yeux du double de leur diamètre, deux
fois plus éloignés l’un de l’autre que des yeux. Antennes dépassant
l'extrémité de l'abdomen, brillantes, à poils dressés, égalant leur épais -
seur ; 4° article seul muni d’une dent au tiers basal du côté interne;
articles 3-12 graduellement plus longs, le 4° trois fois aussi long que
gros, le 11e quatre fois. Thorax assez fortement convexe, conformé
quant au reste, comme chez le précédent, sauf que le lobe médian du
mésonotum est ponctué comme les latéraux, et que le scutellum est
traversé par une forte arête longitudinale et médiane; segment médian
non découpé, à peine déclive, avec des arêtes longitudinales. Aïles
enfumées, postmarginale et discoïdale nulles, quant au reste sembla-
bles à celles du précédent. Métatarse postérieur non épaissi, égalant
les quatre articles suivants réunis. Abdomen du précédent; mais les
arêtes sont moins denses, les intervalles lisses, la partie médiane est
302 J.-J. KieFFeRr.
lisse dans la moitié postérieure des tergites, bord postérieur lisse, sauî
aux deux derniers tergites qui l’ont ponctué: sur les sternites, les
intervalles des arêtes sont ponctués. — Taille : 3,5 mill.
3. Seeliomorpha quadridens, D. Sp. — G. Noir; mandi-
bules brunes; deux premiers articles antennaires, écaillettes, segment
médian et métapleures, hanches et pattes d’un jaune rougeûtre; pilo-
sité jaunâtre. Tête des précédents, brillante, à ponctuation peu dense
et assez grosse ; yeux touchant supérieurement le bord occipital ; ocelles
postérieurs situés contre le bord occipital, éloignés des yeux de plus
de leur diamètre, deux fois plus distants l’un de l’autre que des yeux ;
mandibules arquées, sublinéaires, l'extrémité divisée en deux lobes
aigus. Antennes dépassant un peu le milieu de l'abdomen; scape égal
aux quatre articles suivants réunis; 2° article globuleux; 3° et 4°
presque deux fois aussi longs que gros, 4° et 5° avec une dent au
milieu du côté interne, cette dent plus petite au 5° qu'au 4°; les sui-
vants cylindriques, d’abord de moitié plus longs que gros, puis amincis
et presque deux fois aussi longs que gros, 12° trois fois; tous mats, à
pubescence appliquée et très courte. Thorax faiblement convexe dessus,
conformé comme chez les précédents, avec une ponctuation assez
grosse et peu dense; segment médian découpé en trapèze jusqu’au
milieu, angles obtus ou arrondis. Ailes des précédents, mais à peine
teintées; postmarginale nulle; anale percurrente et brunâtre; discoï-
dale moins bien marquée; radius visible par transparence. Fémurs
postérieurs grossis comme chez les précédents ; métatarse postérieur
un peu grossi, pas ou à peine plus long que les quatre articles suivants
réunis, 3° et 4° articles égaux, deux fois aussi longs que gros. Ter-
gites 1-4 avec des arêtes denses, extrême bord lisse; 2-5 avec des
fossettes entre les arêtes en avant; 5-7 densément et grossièrement
ponctués, extrême bord antérieur strié; sternites sculptés à peu près
comme les tergites. — Taille : 4 mill.
4. Sceliomorpha rufithorax, 0. Sp. — G. Noir; thorax
roux; deux premiers articles antennaires d’un testacé brunâtre; han-
ches et pattes jaunes, pattes postérieures d’un roux brun. Article 3° des
antennes deux fois aussi long que gros, 4° et 5° distinctement plus
courts que le 3°, de moitié plus longs que gros, sans dent, mais un
peu élargis au côté interne; 6-11 de moitié plus longs que gros, un
peu amincis, 42° plus long que le 14°. Article 3° des tarses postérieurs
deux fois aussi long que gros, 4° pas plus long que gros. Tergites 3-5
avec une partie médiane lisse dans les deux tiers postérieurs ; 5-7 ayant
les deux tiers postérieurs parcourus par des rides longitudinales,
Nouveaux Microhyménoptères du Bresil. 303
entreméêlées d'une fine ponctuation, sauf la partie médiane du 5°.
Tout le reste semblable à quadridens. — Taille : 4 mill.
5. Sceliomorpha Bakeri, 1. Sp. — ©. Noir; mandibules el
2° article antennaire d’un brun roux; thorax roux, partie perpendi-
culaire sur le devant du prothorax et lobes supérieurs du pronotum
noirs ou d'un brun noir ; écailletles noires; hanches et pattes testa-
cées. Tête mate, vertex luisant; ponctuation en dé; yeux touchant en
haut le bord occipital: ocelles postérieurs distants des veux de leur
diamètre, touchant le bord occipital, deux fois plus éloignés l’un de
l'autre que des yeux. Antennes atteignant le milieu de l’abdomen,
males, à pubescence à peine visible; 3° article aminci basalement, de
moitié plus long que le 4; celui-ci presque deux fois aussi long que
oros et arme d’une dent au milieu du côté interne; les suivants cylin-
driques, presque deux fois aussi longs que gros; 12° plus long que
le 44°. Dessus du thorax convexe, à ponctuation forte et assez dense.
Scutellum avec une arête peu marquée. Ailes brunâtres; marginale
presque ponctiforme. Métatarse postérieur grossi, égal aux quatre
articles suivants réunis. Abdomen des précédents; tergites 3-5 avec
un large espace médian occupant les deux tiers postérieurs, qui est
dépourvu d’arêtes et a un pointillé épars; 6-7 non striés, finement et
densément pointillés; sternites striés-ponctués. — Taille : # mill.
Gen. Scelio Latr.
On ne connaissait jusqu'ici aucun représentant de ce genre pour le
Brésil. Il est à remarquer que les sept espèces qui suivent, ont les ailes
jaunes ou hyalines jusqu’au stigma, puis enfumées où noirätres jus-
qu'à l'extrémité. Yeux glabres, comme d'ordinaire.
PeHONStparapsidurperCurrents. 1." : 11:12:60 2
— Sillons parapsidaux nuls; tête et thorax parsemés de poils
ÉBADIOU SO ANNE (O1: ./ 2/25 US AREA ER 8.
2. Corps noir; pattes et parfois antennes plus claires, au moins
CHAT UE p00. 2 Pan Sn RARE 4 22 Uri à OPA UN SSSR 3.
— Thorax ou abdomen roux au moins en partie. ........... 6.
3. Ailes hyalines jusqu’au stigma ; tête à points ne se touchant
DRE are et TR Me ÿ. S. brasiliensis, n. Sp.
— Ailes jaunes jusqu’au stigma; tête réticulée ou ponctuée en
ea ee Re lin: à VE k.
4. Abdomen strié en entier sur le dessus, strié-ponctué sur le
dessous nr. ee en 3. S. festiva var. lugens, nov.
Anv, Soc, ent, Fr., LxXxvIt [1909], 1
30% J.-J. KiEFFER.
= Abdomen strié sur le dessus, 3° tergile ponctué-réticulé ou
strié-ponctué, partie médiane du 3° et du 4° tergite par-
fois presque. lisses M ASE ee
Article 5° des antennes du mâle un peu plus gros que les
cinq suivants; 3° tergite ponctué-réticulé; femelle à
1e segment abdominal roux...... 2. S. flavocincta, n. sp.
—— Article 5° des antennes du mâle moins gros que les cinq
suivants ; 3° tergite strié-ponetué, partie médiane du 3° et
4° presque lisse; abdomen de la femelle noir en entier.
PM MEME CES SEC INLE NT ETAT" 4. S. paraensis, n. sp.
ÉPMANdomenNMoir en Enter EM PPT PEN 3. S. festiva, n. sp.
Abdomen tTOux CUMAUNE ERIDATTIEN A CERN COUPER E Te
7. Thorax noir sauf le segment médian; abdomen noir, saui
lepremier Secment ere" Lre 2. S. flavocincta, n. Sp
— Thorax et abdomen roux, milieu du 2° tergite et trois der-
niers segments NOÏrS..: 2... .... 1. S. splendida, n. sp.
8. Tête et thorax ponctuës en dé; trois premiers segments
abdominaux d’un jaune orangé... 6. S. auronitens, n. sp.
_— Tête sans ponctuation; thorax à ponctuation éparse ; abdo-
=
men noir EN ENTIEr.. Er E-ERE 7. S. aurosparsus, n. Sp.
Or
©
1. Scelio splendida, n. Sp. — ©. Roux; tête, une tache des
mésopleures sous les écaillettes, 2° tergite sauf les côtés, les trois
derniers segments abdominaux et la massue antennaire noirs ; segment
médian d’un jaune éitrin; cinq premiers articles antennaires, écaillettes,
hanches et pattes d’un jaune clair; 6° article antennaire brun. Corps
gros et trapu; tête avec une ponctuation grosse et formant réticulation ;
joues très grossièrement striées en éventail; impression frontale lisse,
brillante, atteignant le milieu des yeux, dont elle est distante de la
moitié de sa largeur; ocelles postérieurs distants des veux d’un peu
plus de leur diamètre, 3-4 fois plus éloignés l’un de l’autre, plus rap-
prochés du bord occipital que lun de l’autre. Scape subcylindrique,
plus long que les cinq articles suivants réunis ; 2° et 3° articles un peu
plus longs que gros; 4-6 très transversaux, graduellement grossis ;
articles de la massue trois fois aussi gros que longs, sauf le dernier.
Thorax convexe; mésonotum ridé longitudinalement, grossièrement
ponctué entre les rides; sillons parapsidaux subparallèles et percur-
rents ; côtés du pronotum et scutellum réticulés; métanotum proémi-
nent en tubercule; segment médian échancré au milieu. Une seule arête
unit l’écaillette à la hanche antérieure. Ailes atteignant l'extrémité de
l'abdomen, jaunes jusqu'au stigma, puis noires jusqu’à l'extrémité ;
Nouveaux Microhyménoptères du Brésil. 305
nervures et stigma d’un jaune clair, ce dernier circulaire comme chez
tous les suivants; avec vestiges d’un long radius et d’une discoidale ;
ailes inférieures jaunes, sauf le tiers distal qui est noirâtre. Pattes sub-
glabres comme tout le corps, avec une pubescence très fine et à peine
visible; métatarse postérieur égal aux trois articles suivants réunis ;
fémurs non grossis. Abdomen très plan; tergites 4-5 deux fois aussi
larges que longs; 6° triangulaire, aussi long que large: 1 et 2 densé-
ment striés; 3° et 4° réticulés: 5° strié en long et ponctué entre les
stries ; 6° ponctué; sternites striés-ponctués. — Taille : 6 mill.
2. Scelio Nlavocineta, n. Sp. — G ©. Noir; hanches et pattes
d’un jaune rouge; chez la femelle, les antennes sauf les six articles de
la massue, le segment médian et le premier segment abdominal sont
d’un jaune rouge; chez le mâle, le scape est roux, le reste des antennes
brun. Tête et thorax sculptés comme chez le précédent. Articles 3 et%
des antennes du mäle transversaux; 5° grossi, à peine plus gros que
les cinq suivants ; 5-9 deux fois aussi gros que longs. Ailes jaunâtres
jusqu’au stigma, fortement enfumées depuis le stigma jusqu’à lextre-
mité ; stigma d’un brun noir; la partie enfumée s’avance triangulaire-
ment vers la base de l'aile, où elle est limitée par la sous-costale et les
vestiges de la basale et de l’anale. Métatarse postérieur égalant les
trois articles suivants réunis. Tergites striés; 3° tergite densément
ponctué-réticulé. — Taille : 4 mill.
3. Scelio festiva, n. Sp. — ©. Noir; thorax roux; deux pre-
miers articles antennaires d’un testacé brunâtre, hanches et pattes
jaunes. Tête, thorax et antennes comme chez splendida, sauf que le
mésonotum est grossièrement ponctué en dé, avec quelques rides lon-
gitudinales; scutellum ponctué en dé. Aïles jaunes jusqu'au stigma,
puis enfumées. Abdomen strié en entier sur le dessus, strié-ponctué
sur le dessous. — Taille : # mill. — Pour le reste, semblable à splendida.
var, Ilugens, nov. — ©. Thorax noir en entier, antennes sauf la
massue, rousses; pattes d’un testacé brunâtre; hanches antérieures
brunes. — Taille : # mill.
4. Scelio paraëensis, 1. Sp. — © S. Noir, y compris les mandi-
bules ; antennes brunes; dessous du scape, les trois articles suivants,
et les pattes testacés ou brunâtres; hanches d'un brun noir; fémurs
postérieurs et parois encore les intermédiaires brunis. Tête grossière-
ment ponctuée en dé; joues striées en éventail; impression frontale
comme chez les précédents. Thorax grossièrement ponctué en dé; mé-
sonotum en outre avec des rides longitudinales; prothorax à angle
PR PRO ON PR NE 0 ent S IC RIT ES M VAN S IE
| DE A ERP UE À ARRET Ce AE EE DE
\
306 J.-J. KieFFEr.
droit aux épaules; sillons parapsidaux percurrents. Métanotum avec
un tubercule. Pleures striées ou ridées en long. Aïles atteignant l’ex-
trémité de l'abdomen, jaunâtres jusqu’au stigma, puis fortement enfu-
mées. Abdomen de la femelle de six segments, tous transversaux et
densément striés ; le 3° tergite strié-ponctué, la partie longitudinale
médiane des tergites 3 et 4 presque lisse. Chez le mâle, le 2° article
antennaire est d’un brun plus clair; 3° article aussi long que gros,
%e et 5° transversaux ; 6-10 plus gros, deux fois aussi gros que longs,
sauf le 40° qui est ovoiïdal. — Taille : mill. (7 exemplaires).
5. Scelio brasiliensis, n. Sp. — SG. Noir; mandibules, base du
scape et pattes testacés ; 2 article antennaire brun; hanches d’un brun
noir ; fémurs postérieurs brunâtres. Tête pas plus large que le thorax,
avec une ponctuation grosse et dense, mais ne se touchant pas, inter-
valles mats et chagrinés ; des stries en éventail partent de la bouche et
occupent tout le bas du front, jusqu’au sommet de l'impression fron-
tale, qui est lisse, brillante, distante des yeux de plus de sa largeur et
s'arrête vis-à-vis du milieu des yeux; joues sans sillon, à ponctuation
plus faible. Article 3° des antennes aussi long que gros; 4-9 deux fois
aussi gros que longs, serrés, d’égale grosseur, sauf le 4, qui est un
peu plus étroit; 10° en ovoïde court. Mésonotum et scutellum ponctués
comme la tête; sillons parapsidaux larges, ridés en travers, conver-
vents en arrière; épaules à angle droit; pleures ridées en long. Ailes
atteignant l'extrémité de l'abdomen, hyalines jusqu’au stigma, enfumées
depuis le stigma jusqu’à l’extrémité; nervures et stigma hyalins, visi-
bles seulement par transparence; ailes inférieures hyalines. Métatarse
postérieur égal aux trois articles suivants réunis. Tergites tous trans-
versaux, le 6° et le 7° au moins deux fois aussi larges que longs; le
premier coriacé et mat ; 2° chagriné et mat; bord antérieur très enfoncé,
lisse, brillant et faiblement strié; 3° luisant, plus finement chagriné ;
les suivants luisants et à peine chagrinés; partie médiane et longitu-
dinale et bord postérieur des tergites 3 à à lisses et brillants; sternites
luisants, à peine chagrinés. — Taille : 3 mill. (3 exemplaires).
6. Scelio auronitens, n. Sp. — ©. D'un noir mat; deux pre-
miers articles antennaires, hanches et pattes d’un jaune pâle; trois
premiers segments abdominaux d’un jaune orangé; tête et thorax par-
semés de minimes poils qui sont presque en écailles et d’un jaune
d'or brillant. Tête et thorax ponetués en dé; joues en éventail; yeux
glabres, comme d'ordinaire; ocelles postérieurs distants des yeux de
leur diamètre, deux fois plus éloignés l’un de l’autre ou du bord ocei-
pital; impression frontale atteignant le milieu des yeux, dont elle n’est
Nouveaux Microhyménoptères du Brésil. 307
distante que du tiers de sa largeur. Antennes des précédents. Sillons
parapsidaux nuls. Métanotum avec un tubercule. Pleures ridées en
long. Ailes atteignant la base du 5° tergite, jaunâtres jusqu’au stigma,
puis fortement enfumées jusqu'à l'extrémité; stigma subcirculaire,
petit, sombre. Métatarse postérieur à peine égal aux trois articles sui-
vants réunis. Abdomen de moitié plus long que le reste du corps, fine-
ment strié, pointu; # premiers tergites transversaux, le 4° à peine,
3° un peu plus long que large, graduellement aminei; 6° triangulaire,
un peu plus long que large. — Taille : 3.5 mill.
7. Scelio aurosparsa, n. Sp. — ©. Noir; mandibules, sauf les
deux dents, base du scape, 2 article antennaire, et pattes sauf les han-
ches, roux. Tête, mésonotum et scutellum avec des poils courts, ap-
pliqués, presque écailleux, et d’un jaune d’or ; tempes avec une pubes-
cence blanchätre. Tête plus large que le thorax, non ponctuée, à
peine chagrinée, faiblement luisante: des stries en éventail partent de
la bouche et occupent tout le bas du front, jusqu’à l'extrémité de l’im-
pression frontale, qui est lisse, brillante, distante du bord oculaire de
plus de sa largeur et s'arrête vis-à-vis du milieu des yeux ; joues égales
à la moitié des yeux, non striées. Articles 2 et 3° des antennes obco-
niques et de moitié plus longs que gros. Mésonotum et scutellum à
ponctuation grosse mais ne se touchant pas; sillons parapsidaux nuls.
Ailes hyalines jusqu’au stigma, enfumées de là jusqu'à lextrémité ;
nervures et stigma hyalins et visibles seulement par transparence. Mé-
tatarse postérieur presque aussi long que les trois articles suivants
réunis. Tergites tous transversaux ; le 4° mat, ridé en long; les suivants
luisants, très finement ridés en long, sauf leur bord postérieur qui est
lisse et brillant; base du 2° très enfoncée, brillante et lisse. Taille
3 millimètres,
Gen. Hoploteleia Ashm.
Ce genre à été établi sur un insecte des États-Unis; ses représen-
tlants sont connus pour l'Europe, l'Asie, l'Amérique du Nord, l'Amé-
rique Centrale, mais on ne les connaissait pas encore pour l'Amérique
du Sud.
RERO NOIE, é0-ONnHer. 2, MS AS NE set md 2.
— Thorax roux au moins én majeure partie. ............. ê
2. Tergites 1-3 finement ponctués, 4-6 lisses, base des deux
premiers crénelée (Manila).......:..... H. pacifica Ashmn.
— Tergites, 1, 2 et parfois 3 striés, les autres chagrinés.... 3.
3. Joues striées en éventail; tête et thorax avec une ponc-
308
de
J.-J. KiEFFER.
_tuation dense mais superficielle; article 3° des antennes
du mâle de moitié plus long que gros, 4-12 pas plus
longs que gros (Europe)............ ... H:Graeffei Kieff.
Joues ridées-réticulées ou ponctuées comme le reste de la
tête, mésonotuM Chaprne TARN 4.
Marginale ponctiforme ; article 3° des antennes du mâle d’un
tiers plus long que gros, 5-12 pas plus longs que gros
(EUTOPE AL NEO EURE INR RESTES H. europaea Kieff.
Marginale 3-4 fois aussi longue que large, égalant la moi-
té der là :SUCNAUQUE" 0 AE TR RE TRES D.
Articles antennaires 3-11 du mâle à peine plus longs que
(0 UC PA RO PE ER ES EE D 7 AO e Cte id à eme 6.
Articles antennaires 3 et 6-12 du mâle trois fois aussi longs
QUES LOS (Etats-Unis) RE ES H. noveboracensis Br.
Mandibules noires; antennes de la femelle noires, sauf le
scape (États-Unis et Amérique Centrale). H.floridana Ashm.
Mandibules d’un roux sombre; antennes de la femelle
jaunes, sauf la massue (Amérique Centrale)..........
OR CR TO ETS PIE OISE PTS Re H. rugosiceps Kielf.
Thorax roux en entier; tête avec des rides grossières, par-
fois avec decrospomis enire les rides 00-2000 8.
Thorax noir en partie; tête ponctuée, sans rides, parfois
avec des arêtes transversales sur le front. ............ 9e
Métanotum avec deux dents (Amérique Centrale)........
NES ab elite ide Ce Ro SEE M AR iDUTIa ri SA RUEES
Métanotum avee un tubercule (Brésil). #4. H. tuberculata, n.sp.
Thorax roux, sauf le milieu du mésoternum; métanotum
avec un tubercule bilobé, mésonotum avec des points
éparsiet superficiels (Amériquelcentrale) 2002000
RTL CUT OI Où à L H. erythrothorax Kieff.
Thorax noir ailleurs qu’au mésosternum ; métanotum bi-
denté ou à tubercule...... CENT MARS A D SR ARTE ANS DE EC Ve 410.
Métanotum avec un tubercule.......... SAR EEE NE 11.
Métanoturm avec deux ATeNtS EU ee RER 15.
Scutellum ponctué en dé; mésonotum lisse, sauf quelques
rides transversales et superficielles, déprimé entre les
trois arêtes; ou bien scutellum réticulé, mésonotum
MUR PPE RTE AU SARA NEUTRE 4 CU 17:
Scutellum grossièrement et irrégulièrement ridé, non ponc-
tué; mésonotum distinctement ridé en travers (Brésil)...
se ROC RPC SU EE MES EL A UE ER COR RRENE CÉOTUROSA AI SD
Nouveaux Microhymenoptères du Brésil. 309
12. Scutellum réticulé, mésonotum ridé (Rio Janeiro)... As
CEE OPA DB DHEA Ve H. rufidorsum Kieff.
— Scutellum ponctué en dé, mésonotum non distinctement
1 Ê6 LA E RRARNR MIS EEE URSS SRE PL RL ne LES 13.
13. Métatarse postérieur aussi long que les quatre articles sui-
vants réunis; appendices anaux à peine visibles (Brésil).
4 ANT ES AMRRRRER CLI C RNA ERRE 1. H. depressa, n. Sp.
— Métatarse postérieur à peine aussi long que les trois arti-
cles suivants réunis; appendices anaux plus longs que
IC AELTIER OREILLES . 4
14. Tergite 3° à stries divergentes de la ligne médiane; tergi-
tes 3-7 luisants (Brésil)......... 3. H. brevitarsis, n. Sp.
— Tergite 3° à rides parallèles et ramifiées ; 3-7 mats (Brésil).
RIVER. AA 3. H. brevitarsis var. ramosa, nov.
15. Métanotum et segment médian noirs, reste roux ; front sans
arête (Amérique Centrale)................ H. similis Kieff.
— Mésosternum et segment médian noirs, reste roux; front
à arêtes transversales et courtes (Amérique Centrale). .
SAT OR EU Le DER ES DRE RER H. Bakeri Kielf.
1. Hoploteleia depressa, n. Sp. —— 9. Noir; mandibales bru-
nes-en partie ; antennes sauf les sept derniers articles, hanches et pattes
testacées ; thorax roux, sauf le tubercule du métanotum, le mésoster-
num et les métapleures, qui sont noirs. Tête transversale, mate, trou-
quée au bord occipital et un peu marginée, avec des rides grossières
entremélées de gros points, sauf l'impression frontale qui est lisse,
brillante, profonde, à bords tranchants, atteignant en longueur le bord
supérieur des yeux, et en largeur, presque le bord interne des yeux ;
ceux-ci glabres, distants de l’occiput; ocelles postérieurs distants des
veux de leur diamètre, deux fois plus éloignés lun de l’autre et deux à
trois fois plus éloignés du bord occipital que l'un de l’autre; tempes très
élargies par en bas; joues égales à la moitié de la longueur des yeux,
avec une arête où un sillon oblique. Scape égal aux six articles sui-
vants réunis, aminci aux deux bouts; articles 2° et 4-6 un peu plus
longs que gros; 3° deux fois aussi long que gros; 6° un peu transver-
sal et plus gros; 7-12 formant une massue, à articles transversaux
sauf le 42°. Pronotum non visible d'en haut, sauf aux côtés, découpé
en angle arrondi postérieurement. Mésonotum un peu transversal,
triangulaire en avant, luisant, presque lisse, sauf quelques rides trans-
versales el superficielles; Sillons parapsidaux ponetués en arrière ;
trois arèles longitudinales, dont les externes forment le bord des sil-
Rd ar et SON GO ha as
310 J.-J. KierFrcr.
lons parapsidaux ; espaces entre ces trois arêtes déprimés. Scutellum
transversal, presque semi-circulaire, grossièrement ponctué en dé. Mé-
ianotum avec un gros tubercule. Segment médian avec trois profondes
lossettes, séparées par des arêtes, les externes transversales, l’interne
subarrondie. Ailes atteignant l'extrémité de l'abdomen, faiblement jau-
nätres, pubescentes, non ciliées; sous-costale ciliée, éloignée du bord,
qui est sans nervure ; marginale 2-3 fois aussi longue que large, égale
à la moitié de la Soccoqe qui est oblique, longue, noueuse, au bout;
posimarginale triple de la stigmatique ; un long radius, une basale très
oblique et aboutissant à la base de la marginale, et une récurrente pa-
rallèle à la basale sont visibles par transparence. Métatarse postérieur
égalant presque les quatre articles suivants réunis, 4° encore deux fois
aussi long que gros. Abdomen aussi long que le reste du corps, fai-
blement aminei aux deux bouts, de six segments transversaux; ter-
gites 4 et 2 d’égale longueur ; 3° égalant presque le 4® et le 2° réunis,
à peine transversal; 4e égal au 2: 5° et 6° craduellement raccourcis:
À et 2 avec de grosses s arêtes qui forment des fossettes au bord anté-
rieur, intervalles lisses et brillants ; 3° avec de fines rides longitudi-
nales et ramifiées, intervalles mats; 4-6 avec des gros points larges
mais superficiels, intervalles chagrinés et mats; segment anal avec
deux appendices à peine visibles ; ne 1-5 ridés-ponctués, 4-6
ponctués comme les tergites. — Taille : 4,5 mill.
2. Hoploteleia rugosa, n. Sp. — ©. Noir; scape, écaillettes,
prothorax, mésonotum et scutellum roux; pattes testacées sauf les han-
ches. Mésonotum distinctement ridé en travers ; scutellum non ponctué,
mais ridé grossièrement et irrégulièrement. Appendices anaux plus àp-
parents, plus longs que larges. — Taille : 4,5 mill. Pour tout le reste,
semblable au précédent.
€
3. Hoploteleia Dbrevitarsis, n. Sp. — 9. Noir; antennes tes-
tacées, sauf la massue; écaillettes, prothorax, mésonotum et scutellum
roux ; pattes testacées, sauf les hanches. Tête, mésonotum et scutellum
comme chez A. depressa ; tempes avec des poils blancs, courts et épars;
impression frontale finement striée en travers. Sillons parapsidaux
élargis en arrière. Métatarse postérieur égalant à peine les trois articles
suivants réunis, 4° deux fois aussi long que gros. Abdomen comme
chez H. depressa, mais les tergites 2 et 3 finement ridés en long dans
les intervalles, le 3° plutot strié que ridé, ces stries non parallèles comme
chez les deux précédents, mais divergentes de la ligne médiane d’ar-
rière en avant. Abdomen à poils blancs sur les bords. Pour le reste,
semblable aux précédents. — Taille : 3,8 mill.
er sis
Nouveaux Microhyménoptères du Brésil. 311
Var. r'AamoOsa, n0V. G ©. — Noir; antennes du mâle teslacées sauf
les sept derniers articles qui sont d’un brun noir; ou encore antennes
brunes, articles À et 2 testacés; pattes d’un jaune sale, sauf les han-
ches qui sont noires ; prothorax, sauf le prosternum, mésonotum, haut
des mésopleures et scutellum roux; couleur de la femelle comme chez
le type. Scape du mäle égalant les 4 articles suivants réunis; articles 2 -4
comme chezla femelle ; 5° à peine plus long et à peine plus gros quele 6°,
découpé à sa base, avec une petite dent au milieu ; 7-41 pas plus longs
que gros, cylindriques, 12° de moitié plus long que le 44°. Impression
frontale lisse, non striée. Ailes atteignant l'extrémité de lPabdomen
chez le mâle. Métatarse postérieur comme chez la © typique. Abdomen
de la femelle avec le 3° tergite finement ridé en long, ces rides paral-
lèles et ramifiées transversalement ou obliquement; quatre derniers
tergites non luisants comme chez le type et les espèces précédentes,
mais mats comme chez l'espèce suivante. Abdomen du mäle composé
de sept tergites ; trois premiers tergites comme chez la femelle; 4-7
finement ponetués; les deux appendices anaux sortent de l'extrémité
du 6° tergite ou de la base du 7°. — Taille : 4 mill.
k. Hoploteleia tuberculata, n. Sp. — ©. Noir; antennes €l
pattes d’un testacé brunâtre; 3° article et massue noirs, hanches d’un
brun noir; thorax roux en entier. Tête comme chez H. depressa: ïm-
pression frontale striée en travers ; tempes avec des poils blanes épars.
Mésonotum à peine convexe, non déprimé entre les arêtes comme les
précédents, luisant, presque lisse, avec de gros points épars et super-
liciels; scutellum grosssièrement ponctué en dé. Nervures très pales.
Métatarse postérieur égal aux trois articles suivants réunis. Tergites
4 t 2 comme chez H. depressa; les quatre suivants mats; le 3° très
finement ridé en long, intervalles chagrinés ou ponctuës densément et
très finement; 4-6 avec une ponctuation éparse et fine ; bord postérieur
du 5° ayant de chaque côté un appendice en forme de spinule, qui
dépasse l'extrémité du 6° tergite. — Taille : 3 mill.
B, Deux arêtes arquées réunissent l'écaillette à la hanche antérieure
en limitant un espace ellipsoidal, l'arête postérieure sépare les
propleures des mésopleures.
Gen. Acanthoteleïia, n. gen.
Ce genre est voisin de Hoploteleia, dont il diffère par les yeux pu-
bescents, le métanotum armé d’une épine et les propleures qui ont
deux arètes reliant l’écaillettée à la hanche antérieure en limitant un
espace ellipsoïdal.
312 J.-J. KIEFFER.
Acanthoteleia nigriclavis, n. Sp — ©. Noir; mandibules,
antennes sauf la massue, prothorax et mésonotum roux; hanches et
pattes jaunes. Tête transversale, fortement découpée en arc postérieu-
rement, finement et densément ponctuée; tempes faiblement rétrécies
supérieurement, ridées, avec trois arêtes longitudinales ; yeux densé-
nent pubescents, trois fois aussi longs que les joues, qui sont striées;
ocelles postérieurs distants des veux de leur diamètre; impression fron-
tale profonde, divisée par une arête médiane et longitudinale, atteignant
le milieu des yeux, dont elle est distante du quart de sa largeur. Scape
un peu aminci aux deux bouts; articles 2 et 3 presque deux fois aussi
longs que gros; 4° un peu plus long que gros; 5° pas plus long que
gros; 6° transversal: 7-12 formant une grosse massue cylindrique,
serrés et très transversaux, sauf le 42°. Mésonotum avec trois sillons
percurrents, finement et densément ponctué, transversal, retombant
en avant perpendiculairement sur le pronotum, qui est largement dé-
coupé à cet endroit et n'atteint pas la hauteur du mésonotum. Seutel-
lum transversal, arrondi en arrière, ponctué comme le mésonotum,
avec des fossettes alignées le long de son bord postérieur. Métanotum
n’atteignant pas la moitié de! la longueur du scutellum, traversé par
de petites arêtes et prolongé en une épine dirigée en arrière et traver-
sée par une arête. Segment médian court, découpé en angle jusqu’à sa
base. Ailes un peu assombries, atteignant l'extrémité de l'abdomen ;
basale nulle, marginale presque ponctilorme, deux fois aussi longue
que large; stigmatique très oblique, longue, noueuse au bout, un peu
plus courte que la postmarginale. Abdomen un peu plus long que le
reste du corps, en ellipse allongée, très déprimé, strié dessus et des-
sous; tergites 1, 2 et 4 transversaux et d’égale longueur ; 3° le plus
grand, aussi long que large; 5° el 6° graduellement raccourcis. —
Taille : 3 mill.
Gen. Chromoteleia Ashm.
Aucun représentant de ce genre m'était connu pour le Brésil.
Les sept espèces se distinguent de la facon suivante :
1. Tête el thorax bleus et ponctués; abdomen d’un jaune
GDS SAN MENAREERT UE à ... C.semicyanea Ashm.
— Tête et abdomen noirs; thorax roux au moins en majeure
DAFHO ARR AT ue LOL UT RTE NE NRRRT NS 2:
1©
Mésonotum ayant entre les sillons parapsidaux, une arète
ou un sillon médian et longitudinal (Sous-genre @xy-
Nouveaux Microhyménoptères du Brésil, 313
SCC CRT). HOUSE CUS ARR URI LOL 3.
— Mésonotum n'ayant que les deux sillons parapsidaux..... 6.
HROSUOATRMAle Me. | LUN A RUES LE SUATE
— Postmarginale plus longue que la stigmatique............ D.
4. Marginale nulle, stigmatique sortant de la sous-costale ; han-
chesnanrest (la va): ; 2: am AU C. (O.) rugosa Kielf.
— Marginale carrée, émettant la stigmatique ; hanches jaunes
EC CDR ONE 0 HP ARRETE LA MERE C. (O.) foveata Kieff.
5. Mésonotum ponctué en dé...... 1. C. (O.) connectens. n. sp.
— Mésonotum strié longitudinalement et grossièrement ponc-
LUS SULTAN) AT IRSUNRNNRMRr TE GC. (O.) trisulcata Kieff.
6. Thorax roux en entier, coriacé sur le dessus............
RSA. LCA EN DEEE L'on DE ER ES AE PEUR EE PSE C. rufithorax Kieff.
— Au moins les pleures noires en partie; dessus du thorax
HeDAÉIROD OPEN AUGUST SANMULE Sin NT RAS 7.
7. Métatarse postérieur presque deux fois aussi long que les
quatre articles suivants réunis; mésopleures rousses.…..
NS PSN RE NE CR LR ET 2. C. longitarsis, n. Sp.
— Métatarse postérieur au maximum d’un tiers plus long que
les quatre articles suivants réunis; mésopleures noires. 8.
8. Mésosternum noir; articles antennaires 4 et 5 pas plus
longs que gros; massue de 6 articles.................
DAC ARS PS AAA RER AD PSE ET EE 4. GC. fuscicornis, n. Sp.
— Mésosternum roux; article 4° des antennes deux fois aussi
long que gros, le 5° de moitié plus long que gros ; mas-
sue de D articlés...1.,.2.:. 3. C. brevitarsis, n. Sp.
1 Chromoteleia (Oxyscelio) connectens, nn. Sp. —
©. Noir; thorax roux sauf le mésosternum, le métasternum, les mé-
tapleures et une partie des mésopleures qui sont noirs; 2° et3° tergites
avec une tache d'un roux brun en avant; scape, hanches et pattes
jaunes; articles antennaires 2-7 brunätres. Tête transversale, subrec-
angulaire, presque deux fois aussi large que longue, grossièrement
ridée en travers; sur le vertex, ces rides forment réticulation et sont
plus grosses que sur le front; ocelles situés contre les yeux qui sont
glabres ; tempes très amincies supérieurement, ridées en long et ponc-
tuées. Scape égal aux articles 2 et 3 réunis ; 2° article un peu plus long
que gros; 4° plus court que le 3°, deux fois aussi long que gros, un
peu plus long que le 5°; 6° pas plus long que gros; 7° un peu trans-
versal: 8-12 formant une massue subeylindrique, à articles bien sé-
parés el transversaux, saui le 12°, Mésonotum ponctué en dé, avec
[Ca ». MITA SUN PTS SA PERRET Lo" LIL SA art
31% J.-J. KiErrER.
une arête médiane et percurrente entre les deux sillons parapsidaux ;
scutellum transversal, lisse au milieu, grossièrement ponctué au bord
antérieur et au bord postérieur; métanotum presque semi-circulaire,
horizontal, à peu près aussi long que le scutellum, et prolongé au-
dessus du segment médian. Propleures réticulées, avec un espace
ellipsoidal et marginé; mésopleures ridées en long; métapleures ridées-
ponctuées. Ailes obscurcies, légèrement, jaunâtres à la base, atteignant
le milieu du 4° tergite; marginale ponctiforme; stigmatique oblique,
aussi longue que la basale; postmarginale plus longue que la stigma-
tique; radius très long, bien marqué, atteignant le bord près de l’ex-
trémité ; discoidale percurrente; médiane bien marquée. Article 4°" des
tarses postérieurs aussi mince que le ÿ*. Abdomen un peu plus de
deux fois aussi long que le reste du corps, graduellement en pointe ;
tergites striés en long, intervalles ridés en travers; tergites 1-5 de
moitié plus longs que larges, le 1% un peu plus court que le 2°; ÿ° et
6° formant un cône pointu; 6° un peu plus court que le 5°, presque
deux fois aussi long que large. — Taille : 6,5 mill.
2. Chromoteleia longitarsis, n. Sp. — G. Noir; thorax
roux, sauf le métanotum qui est brun, la troncature du prothorax et
les métapleures qui sont noires; mandibules testacé brunâtre; quatre
premiers articles antennaires, hanches et pattes d’un jaune clair, reste
des antennes noir; tarses bruns. Tête transversale, à peine plus large
que le thorax, mate, grossièrement ponctuée en dé, avec une arête allant
d’entre les antennes jusque vers le milieu des yeux; front avec quel-
ques rides transversales et peu distinctes au-dessus des antennes;
ocelles postérieurs distants des veux de leur diamètre, deux fois plus
éloignés l’un de l’autre, deux fois plus éloignés du bord occipital que
l’un de l’autre; yeux glabres, comme chez les suivants, plus de quatre
fois aussi longs que les joues, qui sont très courtes et traversées par
un sillon. Scape arqué, un peu plus long que les articles 2 et 3 réunis ;
2° article pas plus long que gros; 3° un peu plus long que le 4, qui
est au moins deux fois aussi long que gros; à presque deux fois;
6-12 un peu plus gros, ellipsoïdaux, un peu plus longs que gros. Pro-
notum non visible d’en haut, sauf sur les côtés, découpé en arc posté-
rieurement. Mésonotum ponctué en dé, ou réticulé, avec trois fortes rides
longitudinales dans la moitié antérieure, entre les sillons parapsiaaux.
Scutellum transversal, brillant, finement ponctué. Métanotum horizon-
tal, presque semi-circulaire, un peu plus long que large, mat, rugueux,
avec une arête médiane longitudinale. Propleures brillantes et lisses,
avec un espace ellipsoidal matet chagriné; mésopleures et métapleures
ds ER
A
Nouveaux Microhymeénopteres du Brésil. 315
rugueuses en partie. Ailes cnlumées, atteignant lextrémité du 4° ter-
gite; marginale ponctilorme; stigmatique très oblique, longue, noueuse
au bout, plus courte que la postmarginale ; radius très long, atteignant
le bord, où ilest plus rapproché de l'extrémité alaire que la discoïdale ;
récurrente égale à la stigmatique ; basale égale à la moitié de sa dis-
tance de la marginale ; médiane et anale assez bien marquées. Métatarse
postérieur presque deux fois aussi long que les quatre articles suivants
réunis; articles 3 et # pas plus longs que gros. Abdomen de moitié
plus long que le reste du corps, densément ridé longitudinalement et
plus faiblement transversalement ; 2°, 3° et 4° tergites avec une arête de
chaque côté et une au milieu; 1° et 4° à peine plus longs que larges ;
2° et 3° presque deux fois aussi longs que larges ; 5° et 6€ à peine trans-
versaux ; 7° très court; sternites 1-3 striés en long: les autres réti-
culés. — Taille : 6,5 mill.
3. Chromoteleia brevitarsis, D. Sp. — ©. Noir, y compris
les mandibules ; thorax roux, sauf la troncature du prothorax, les
mésopleures et les métapleures qui sont noires, et le métanotum qui
est brun; deux premiers articles antennaires, hanches et pattes d'un
jaune clair; articles 3-6 d'un testacé brunâtre. Tête du précédent, mais
arête frontale peu marquée; front grossièrement ridé en travers depuis
le milieu des yeux jusqu'aux antennes. Article 2° des antennes égal
au ÿ°, d’un tiers plus long que gros : 3° presque double du 2; 4° à peine
deux fois aussi long que gros ; 5° de moitié; 6° pas plus long que gros ;
7e transversal et un peu grossi; 8-12 formant une grosse massue d’ar-
ticles serrés et un peu transversaux, sauf le 12, qui est ovoïdal. Tho-
rax sculpté comme chez le précédent; rides longitudinales du méso-
notum moins marquées; scutellum rugueux-ponctué; métanotum un
peu tronqué en arrière, rugueux, avec une arête médiane. Ailes
enfumées, atteignant lextrémité du 4° tergite; nervures noires, la
basale jaune, oblique, égalant les deux tiers de sa distance de la mar-
ginale, qui est ponctiforme; postmarginale double de la stigmatique,
qui est longue et très oblique; radius très long, atteignant le bord, où
il est un peu plus distant de l'extrémité alaire que la discoïdale. Méta-
larse postérieur à peine plus long que les quatre articles suivants
réunis, 3° article deux fois aussi long que gros. Abdomen au moins de
moitié plus long que le reste du corps; tergites tous allongés, sauf le 7°,
qui est petit et un peu transversal; 2-4 les plus longs et plus larges,
pas deux fois aussi longs que larges: tous ridés fortement en long et
plus faiblement en travers; les quatre premiers avec une arête latérale ;
sternites sculptés comme les tergiles, — Taille : 6 mill.
TR Te 2 tn A RENE LR ee
; É éd)
à
316 J.-J. KieFrEr.
4. Chromotelcia fuscicormis, n. Sp. — ® Noir; thorax
roux, mésosternum, mésopleures, métapleures et troncature du pro-
thorax noirs, métanotum brun; scape et pattes d’un testacé brunâtre,
articles 2-7 d’un brun noir, 8-12 noirs; base des hanches et milieu
des fémurs bruns. Article 3° des antennes deux fois aussi long que
gros ; 4° et 5° pas plus longs que gros; 6° un peu transversal et fai-
blement grossi; 7-12 formant une massue, dont les articles son£ égale-
ment gros et transversaux, saul le dernier. Tête, thorax et abdomen
comme chez le précédent, sauf que l'arête frontale est bien marquée.
Ailes faiblement enfumées, atteignant l'extrémité du 4 tergite; post-
marginale égale à la moitié de la stigmatique; marginale ponctilorme ;
basale indiquée seulement en partie, médiane nulle. — Taille : 4,5 mill.
Gen. Macroteleia Westw.
Ce genre était également inconnu pour le Brésil. Les deux espèces
suivantes se distinguent comme il suit :
1. Taille : 5-6 mill.; {°° tergite du male pas plus fortement sé-
paré du 2, que les suivants entre eux, deux fois aussi
On AQU ANCIENS RE 4. M. gladiator, n. sp.
— Taille : 2,8 mill.; Le tergite du mâle plus fortement séparé
du 2° que les suivants entre eux, pas plus long que
ABB RAR EN RE Te M UE 2. M. paraensis, n. Sp.
1. Macroteleia gladiator, n. Sp. — G ©. Noir; pattes, saul
les hanches, jaunes; antennes de la femelle, sauf la massue, jaunes ou
parlois brunâtres sur le dessus du flagellum; celles du mâle brunes,
les deux premiers articles jaunes. Tête transversale, rectangulaire,
linement et peu densément ponctuée; impression frontale lisse, petite
et peu délimitée; yeux glabres, trois fois aussi longs que les joues,
celles-ci avec un faible sillon. Scape de la femelle égalant les trois
articles suivants réunis, un peu aminci aux deux bouts ; 2e article deux
fois aussi long que gros; 3° double du 2, égal au 4° et 5° réunis;
4e un peu plus long que gros; 5° pas plus long que gros; 6° un peu
transversal; 7-12 grossis en massue subeylindrique, serrés et trans-
versaux, sauf le 12. Articles 2 et 3 du mâle deux fois aussi longs que
gros; 4° pas plus long que gros; 5° piriforme et faiblement grossi, un
peu plus long que gros; 6-12 subeylindriques, pas plus longs que gros.
Mésonotum presque plan, ponctué comme la tête; sillons parapsidaux
percurrents; scutellum avec de gros points alignés le long du bord
antérieur et postérieur. Propleures avec deux arêtes. Ailes un peu
assombries. atteignant l'extrémité du 4° tergite chez la femelle; margi-
Nouveaux Microhymenoptères du Brésil. 317
nale de moitié plus longue que la stigmatique, qui est oblique el noueuse
au bout; postmarginale double de la marginale; radius visible par
transparence, aboutissant un peu au delà de la postmarginale. Article
terminal de tous les tarses grossi. Abdomen de la femelle étroit, trois
lois aussi long que le reste du corps, composé de six tergites subégaux
en longueur, le 1% à peine plus court que le 2e, 4-3 presque deux fois
aussi longs que larges, déprimés:; 4° plus de deux fois aussi long que
large, un peu convexe; 5e et 6e subfiliformes, le 5° 3-4 fois aussi long
que large, le 6° comprimé presque en lame de couteau, six à huit fois
aussi long que large, trois fois aussi long que les hanches postérieures ;
tergites 1-4 ponctués en dé; 5° et 6° chagrinés ou finement ponctués;
sternites avec une ponctuation éparse et très fine. Abdomen du mäle
deux fois et demie aussi long que le reste du corps ; quatre premiers
tergites déprimés, deux fois aussilongs que larges ; 5-7 graduellement
raccourcis et faiblement amincis, le7e guère plus long que large, égalant
la moitié du 6°; 4° strié, 2° ponctué en dé, sauf le bord antérieur qui
est strié; les suivants ponctués; les quatre premiers avec trois arêles
longitudinales, dont une médiane et deux latérales. — Taille : ©,5-6 mill.;
G, > mill.
var. trisulcata, nov. — Mésonotum avec trois sillons percur-
rents et très distincts. Pour tout le reste, semblable au précédent.
2. Macroteleia paraëensis, D. Sp. — ©. Noir; mandibules,
deux premiers articles antennaires et le 5e d’un roux brun; hanches
el pattes jaune rouge. Tête comme chez le précédent, sauf que limpres-
sion frontale est chagrinée et superficielle. Scape égalant les trois
articles suivants réunis; 2° article pas plus long que gros; 3° de moitié
plus long que gros; 4° pas plus long que gros; 5° un peu proéminent
sur le côté: 5-12 d’égale grosseur et pas plus longs que gros ; 3° el 4e
plus minces que les suivants. Thorax déprimé, très faiblement pubes-
cent; mésonotum à peine plus long que large, mat et ponctué comme
la tête; sillons parapsidaux un peu divergents en avant. Scutellum
plus faiblement ponctué, brillant, transversal, arrondi en arrière, avec
de gros points alignés le long du bord antérieur et postérieur; segment
médian tronqué, mat et chagriné. Pleures ponctuées, sauf l'impression
des mésopleures. Ailes atteignant la base du 5° tergite; marginale
presque double de la stigmatique, qui est très oblique ; postmarginale
triple de la stigmatique. Métatarse postérieur à peine plus court que
les quatre articles suivants réunis. Abdomen presque deux fois aussi
long que le reste du corps, sublinéaire, mat, densément ponctué, sauf
le 4e tergite, qui est densément strié et plus fortement séparé du 2e,
318 J.-J. KieFFEr.
que les autres entre eux; 1 tergite pas plus long que gros; 2° presque
deux fois aussi long que le 1, de moitié plus long que large; 3° égal
au 4, un peu plus long que le 2°: 5e égal au 2; 6° de la longueur
du 4°, un peu transversal; 7° très petit; 2 et 3° avec une arête longi-
tudinale de chaque côté, le 3° en outre avec une arête médiane. Ster-
nites ponctués. — Taille : 2,8 mill.
Oxyteleia longiventris, n. Sp. — . Noir; mandibules bru-
nes et tridentées ; deux premiers articles antennaires, hanches et pattes
testacés, tarses des quatre pattes postérieures bruns; thorax roux,
saul le métathorax. Tête transversale, un peu plus large que le thorax.
mate, ponctuée en dé, avec un petit espace lisse sur les joues; impres-
sion frontale profonde, marginée, trois fois aussi large que sa distance
des yeux ; ceux-ci glabres, n’atteignant pas le bord occipital, 3-4 fois
aussi longs que les joues; ocelles postérieurs pas plus distants l’un de
l’autre que des yeux, un peu plus distants du bord occipital. Antennes
à pubescence très fine et à peine visible; scape un peu plus court
que les trois articles suivants réunis; 2° article pas plus long que
cros ; 3° deux fois plus long que gros; 3-11 graduellement raccourcis,
d’égale grosseur, 5° non échancré ni denté; 12° conique, de moitié
plus long que le 11°. Pronotum non visible d’en haut, sauf sur les
côtés, perpendiculaire en avant, largement découpé en arc en arrière ;
le mésonotum, par suite, arrondi en avant, aussi long que large, à
points gros mais ne se touchant pas: sillons parapsidaux divergents
en avant; lobe médian déprimé fortement sur toute sa longueur dans
la partie médiane; scutellum semi-cireulaire, un peu transversal, ponc-
tué comme le mésonotum, bord postérieur déprimé et à gros points
alignés; métanotum transversal, avec trois petites arêtes; segment
médian avec deux spinules horizontales deux fois aussi longues que
larges et réunies à la base; de l’origine de chacune sort une arête qui
rejoint l'angle postérieur du segment. Propleures avec deux arêtes qui
réunissent l’écaillette au bord postérieur de la hanche antérieure, en
limitant un espace ellipsoïdal. Aïles atteignant le dernier tergite, un
peu enfumées, brièvement pubescentes, non ciliées ; marginale un peu
plus longue que la stigmatique, qui est oblique et assez longue; post-
marginale triple de la stigmatique; radiale très longue, récurrente
continuant la direction du radius, toutes deux indiquées par un vestige.
Abdomen sublinéaire, un peu aminei aux deux bouts, trois fois aussi
long que le reste du corps, 1° tergite aussi long que le 4°; trois premiers
distinctement plus longs que larges; 4° aussi long que large ; 5e et 6°
un peu transversaux, le 6° portant de chaque côté du bord postérieur
ARTE
Nouveaux Microhyménoptères du Brésil. 319
un petit appendice; {°° tergite parcouru par des arêtes longitudinales,
intervalles rugueux, sauf entre les trois arêtes médianes; les autres
tergiltes grossièrement ponctués en dé, mats, avec un arête longitu-
dinale sur chaque côté, sauf les deux derniers; le 2° a en outre une
arête médiane également percurrente. Sternites striés-ponetués. —
Taille : 4,5 mill.
Procacus, n. gen.
Voisin de Cacellus Ashm. (Cacus Ril.), dont il diffère par les veux
pubescents, le métanotum bidenté et le segment médian inerme.
Procacus striatigena, n. Sp. — ©. Noir; mandibules, scape.
hanches et pattes d’un jaune roux; antennes brunes où d’un brun
noir. Tête transversale, densément ponctuée : front avec des rides ou
arêtes longitudinales parallèles et assez denses le long des yeux et de-
puis les ocelles jusqu’à l'impression frontale ; yeux densément velus,
trois fois aussi longs que les joues, qui sont striées en éventail:
ocelles postérieurs distants des yeux de leur diamètre, quatre fois plus
distants l’un de l’autre; impression frontale atteignant le milieu des
yeux, dont elle est distante de la moitié de sa largeur, lisse, brillante,
superficielle, non marginée; mandibules tridentées. Scape égal aux
articles 2 et 3 réunis, glabre et subeylindrique; articles 2-12 finement
pubescents et mats; 2° pas plus long que gros ; 3° au moins deux fois
aussi long que gros; 4° de moitie plus long que gros; 5° plus long que
le 4° mais plus court que le 3°, très faiblement découpé à sa base, avec
une dent peu distincte avant le milieu ; 6-12 plus minces, graduellement
amincis, 2-3 fois aussi longs que gros, cylindriques. Tête et thorax fine-
ment pubescents. Pronotum non visible d'en haut, sauf sur les côtés.
Mésonotum et scutellum avec une ponctuation assez grosse et assez
dense ; mésonotum peu convexe, pas plus long que large; sillons par-
apsidaux nuls; scutellum transversal, arrondi en arrière, avec de
gros points alignés le long du bord antérieur et du bord postérieur ;
métanotum armé de deux dents pointues et réunies à leur base. Pro-
pleures avec un espace ellipsoïdal; pleures mates et densément ponc-
tuées, sauf l'impression des mésop:cures. Ailes brunâtres, atteignant
la base du dernier tergite ; marginale presque ponctiforme, égale au
tiers de la stigmatique qui est oblique, très longue, noueuse au bout,
un peu plus longue que la postmarginale. Métatarse postérieur un peu
plus long que les trois articles suivants réunis. Abdomen spatuliforme,
presque deux fois aussi long que le reste du corps; deux premiers
tergites densément striés en long et brillants; 3e lisse et brillant; 7-%
Ann. Soc, ent, Fr., LXxvIm [1909]. 22
*
bat ‘Au, 5]
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&
4
*
320 J.-J. KiEFrEr.
finement pointillés et mats ; le 1% sublinéaire, presque deux fois aussi
long que large; 2 graduellement élargi en arrière, presque deux fois
aussi long que le 4; 3° transversal, d’un tiers plus court que le 2e;
4-7 graduellement amincis et raccourcis, saul le 7° qui est très petit
et aussi long que large; sternites brillants; le 4% strié; le 2° avec
quatre arêtes longitudinales, intervalles lisses; 4-7 finement ponctués.
— Taille : 3,5 mill. (6 exemplaires).
Genre Baryconus Forst.
Ce genre n’était connu que pour l'Europe. Les espèces européennes
ont toutes le méscnotum dépourvu de sillons parapsidaux.
1. Mésonotum avec deux sillons parapsidaux percurrents....
RÉ SR RRR AA SE MRE epe R PES SES 1. B. bisulcatus, n. Sp.
— Mésonotum, sans sillons parapsidaux......:..
PS NPC ER AR ER Lt 02 B-OpACUS. AM SD:
1. Baryconus Dbisulcatus, n. sp. — ©. D'un jaune clair:
occiput, vertex, massue antennaire, proéminence du 1° tergite, bords
latéraux des tergites 2 et 3, tergites suivants en entier et sternites 4-7
noirs; écaillettes brunes; articles antennaires 3-6 assombris. Tête et
thorax lisses et brillants. Tête transversale, un peu plus large que le
thorax; vertex avec quelques points épars et très petits; front sans
impression; yeux très brièvement velus; ocelles postérieurs situés
contre les veux, distants l’un de l'autre de quatre fois leur diamètre ;
joues atteignant le tiers des yeux, avec un sillon peu distinct; man-
dibules tridentées. Scape subcylindrique, égal aux ciñq articles sui-
vants réunis; articles 2 et 3 de moitié pluslongs que gros ; 4-6 minces,
pas plus longs que gros; 7-12 lormaut une massue allongée, à articles
très transversaux, sauf le 42, Thorax à peine plus long que haut,
fortement convexe; pronotum non visible d'en haut; mésonotum
transversal, sillons parapsidaux percurrents, divergents en avant;
scutellum semi-circulaire ; segment médian découpé. Ailes brunâtres,
un peu plus courtes que l'abdomen, nervures pales; basale peu mar-
quée, très oblique, aboutissant un peu avant la marginale, qui est un
peu plus courte que la stigmatique; celle-ci oblique, noueuse au bout,
aussi longue que la postmarginale, Métatarse postérieur à peine plus
court que les quatre articles suivants réunis. Abdomen de moitié plus
long que le reste du corps; 4% segment en pétiole, de moitié plus
long que large, strié sauf la proéminence qui est lisse ; 2° tergitele plus
long, graduellement élargi, strié dans sa moitié antérieure, avec quel-
Nouveaux Microhymeénoptères du Bresil. 321
ques stries médianes prolongées jusqu'au bord postérieur; tergites 3-6
transversaux; le 3° égal aux deux suivants réunis; à et 6 gra-
duellement amincis; 7° de moitié plus long que large, très étroit; ster-
niles lisses. — Taille : 1,8 mill.
2. Baryconus opacus, n.sp. — SG. D'un roux marron: dessus
de la tête et du thorax noir; pattes d’un testacé brunâtre, fémurs plus
sombres ; 3° segment abdominal d’un roux jaune, les quatre suivants
d’un brun noir, Tête, mésonotum et scutellum mats et densément
ponctués. Tête transversale; yeux brièvement velus, quatre fois
aussi longs que les joues, qui sont striées et avec un sillon; front
avec une impression superticielle atteignant le milieu des yeux, dont
elle est distante du tiers de sa largeur ; ocelles postérieurs distants des
yeux de leur diamètre, trois fois plus éloignés l’un de l’autre. Antennes
filiformes, très brièvement pubescentes ; scape un peu plus court que
les trois articles suivants réunis; articles 2° et 4° pas plus longs que
gros; 3° de moitié plus long que gros; 5° plus long que le 4, plus
court que le 3, faiblement élargi en dehors au milieu; 6-42 plus
minces que le 5°, au moins de moitié plus longs que gros. Thorax
convexe. Pronotum non distinct d'en haut; mésonotum semi-circu-
laire, sillons parapsidaux nuls ; scutellum semi-circulaire, bord anté-
rieur crénelé. Aïles brunies, dépassant un peu l'abdomen, très briève-
ment ciliées, nervures noires ; basale peu marquée, oblique, aboutissant
un peu avant la marginale; stigmatique triple de la marginale. Abdomen
spatuliforme, plus long que le reste du corps; 1° tergite strié, pétio-
liforme, de moitié plus long que large; 2° le plus long, graduellement
élargi, strié longitudinalement sauf au quart postérieur; 3-7 lisses et
brillants, le 3e aussi long que les quatre suivants réunis ; ceux-ci gra-
duellement amincis et raccourcis, pubescents comme les bords latéraux
des précédents. — Taille : 4,8 mil.
III. DIAPRIIDES.
Gen. Hoplopria Ashm.
Ashmead à établi ce genre sur un exemplaire mâle, dans les termes
suivants : « Ce genre à comme type un insecte de l'Amérique du Sud,
conservé au Musée de Berlin: il est évidemment voisin de Paramesius
Westw., dont il diffère par la présence d’une spinule arquée et aiguë,
située à la base du métathorax, et par les palpes maxillaires qui se
composent seulement de quatre articles. En outre, les articles des an-
329 J.-J. KiEFFEr.
tennes sont beaucoup plus longs que dans n'importe quel autre
genre de Diapriides ».{Monograph of the North Americ.Proctotrypidae,
1893, p. 388). Le caractère principal par lequel Ashmead a distingué
Hoplopria de Paramesius, à savoir, la spinule du segment médian, se
retrouve aussi chez certains représentants du genre Paramesius ; il est
donc sans valeur. Quant au second caractère, à savoir, les palpes
maxillaires composés seulement de quatre articles, il est inexact; les
palpes maxillaires ont chez Hoplopria le même nombre dartieles que
chez Paramesius. 1 semblerait, d’après cela, que Æoplopria n’est pas
distinct de Paramesius. Tel n’est cependant pas le cas. Grâce à la bien-
veillance de la direction du Musée de Berlin, j'ai pu examiner l'exem-
plaire typique, qui à servi à la diagnose d’Ashmead et j'ai constaté qu'il
offrait lesmêmes caractères qu’un grand nombre de congénères prove-
nant du Brésil etqui doivent être séparés génériquement de Paramesius.
Les caractères génériques de Hoplopria sont les suivants : Tête globu-
leuse; yeux grands et glabres; ocelles sur une proëéminence, sauf chez
le type; entre celte proéminence et le bord occipital se voit une arête
plus ou moins distinete, qui contourne, en arrière, le bord des yeux ;
occiput le plus souvent avec un petit chaperon couvrant horizontale-
ment la nuque ; tempes avec un épais feutrage; clypeus en coussinet;
iront plus proéminent que les yeux, à bords parallèles, marginé, deux
lois aussi long que large; entre cette partie proéminente du front
et les yeux, se trouve un enfoncement en forme de sillon; deux autres
sillons paralleles parcourent la lamelle et se réunissent subitement à
son extrémité; les deux mandibules sont bilobées. Palpes maxillaires
de à articles, les labiaux de 3. Antennes de 13 articles dans les deux
sexes; scape ridé ou sillonné en long, son extrémité découpée et pa-
raissant bispinuleuse ; articles du flagellum graduellement ou subite-
mentrenfiés en massue chez la femelle, longuement cylindriques chez
le mâle, sauf le 2° qui est échancré et plus court que le 1%. Prothorax
avec un Collier de leutrage dense et long. Mésonotum avec ou sans
sillons parapsidaux. Scutellum allongé, avec deux fossettes à sa base
et une à chaque angle antérieur; en outre, une fossette latérale; dis-
que avec où sans carène; bord postérieur tronqué. Segment médian
découpé en angle au milieu du bord postérieur, armé, en avant, d’une
petite spinule où d’une dent arquée ou d’une dent comprimée et trian-
gulaire, rarement inerme, avec une arête médiane; métathorax pubes-
cent. Ailes tachetées ou brunes, dépourvues de nervure costale ;
sous costale peu éloignée du bord; marginale linéaire, 2-4 fois aussi
longue que large, située un peu avant le milieu ou au milieu de l’aile ;
stigmatique oblique ou continuant la direction de la sous-costale, aussi
L
Nouveaux Microhyménoptères du Brésil. 323
large que la marginale ; basale et récurrente à peine indiquées par des
vestiges. Pattes avec de longs poils épars; fémurs en massue, rétrécis
avant l'extrémité qui est lobée par en bas; tibias postérieurs graduel-
lement épaissis, métatarse égalant les articles ? et 3 réunis. Pétiole
long, 2-6 fois aussi long que gros, avec deux arêtes dorsales qui
limitent un large sillon, et de chaque côté, deux ou trois arêtes laté-
rales ; abdomen convexe, faiblement déprimé, subarrondi en arrière,
rarement un peu cemprimé en arrière, son bord antérieur ordinaire-
ment un peu relevé au-dessus du pétiole; sternites recouverts en
grande partie par les tergites. Corps lisse et brillant.
Ce genre, propre à l'Amérique Centrale et à l'Amérique du Sud
comprend les espèces suivantes (1) :
1. Segment médian avec une spinule arquée.............. 2:
- Segment médian avec une dent arquée en bec d'oiseau... 9.
— Segment médian avec une dent comprimée en lamelle
triangulaire plus longue que:haute.........:.:.2.411 13.
— Segment médian avec une arête médiane, souvent un peu
Falevée AL TMMeNE Le ru SAN R LE nas STRESS 16.
2L Pénale 2-3 foisraussiMlongtque gros... 10 0). 20400 9:
Pétiole 4-6 fois aussi long que gros; sillons parapsidaux
percurrents, élargis en avant; seutellum caréné....... 5.
3. Fossettes basales du scutellum obliques; ailes avec trois
taches séparées; sillons parapsidaux percurrents (Costa
A CE RE RE RP ER AE Len A H. obliqua Kietf.
— Fossettes basales du scutellum non obliques, ovalaires ;
disque non caréné; sillons parapsidaux nuls en avant. #4.
4. Tôte male, sans chaperon occipital; disque du scutellum
non caréné (Colombie)..... 1. H. pulchripennis Ashm. &.
— Tôte brillante, avec un chaperon occipital; disque du scu-
tellum caréné‘(Ile de la Trinité). .......:.."u14400
A ET USE H. maculipennis Cam. var. carinata Kiel.
5. Ailes brunes, avec deux taches plus claires; pétiole 5-6 fois
aussi long que gros; 4° article antennaire du mâle non
ÉCHANCTÉ {Se RSR SE SP CUT 6.
— Ailes avec trois taches brunes sur un fond blanchätre ou
brunâtre; 4° article des antennes du mâle échaneré à la
DA ALL ON A ne Éd E ne à Le id Fe,
(1) I n'est pas fait mention ici de Joplopria leviceps Kief. que j'ai classé
autrefois dans ce genre à cause de la spinule du segment médian et qui
revient au genre Poramesius,
RTE Te ATEN OU PIN
\
324 J.-J. KieFFer.
6. Corps noir; hanches et pattes rousses; pétiole 6 fois aussi
lonvyrque gros {PÉTOU) RER H. longistila Kiell. &.
— Corps noir ou brun noir; moitié antérieure de l'abdomen,
hanches et pattes rousses: antennes sauf la massue de
la femelle, et pétiole roux; pétiole 5-6 fois aussi long
QUetgros ie PERMET ERA 2. H. rufosignata, n. sp. G ©.
1
Ailes brunâtres, avec trois taches brunes dont la 3° est
réunie à la 2° en son milieu; article 4° des antennes du
mâle échaneré dans sa moitié basale: pétiole 4-5 fois
aussi long que gros (Bolivie).......... H. tripartita Kiel.
— Ailes blanchâtres, avec trois taches brunes, la 3° non
réunie par le milieu à la 2°: 4e article des antennes du
male “rer au tiers basal; pétiole 5-6 fois aussi long
=
=
=
0
+
un
5
:
;
ô
:
:
Q
8. mOnene (dns alaire non reliée à la 2; carène du scu-
tellum très faible, bord postérieur avec deux fossettes,
lobes externes du mésonotum à peine déprimés (Co-
Jon) EE RENE NET H. columbiana Kieff. G.
— Troisième tache alaire reliée à la 2° le long du bord pos-
térieur de l'aile; scutellum avec une forte carène, bord
postérieur sans fossette, lobes externes du mésonotum
fortement déprimés (I8 de la Trinité). ...............
H. fasciatipennis (Cam. var. trinidadensis Kieff. ©.
9. Disque du scutellum caréné; pétiole 2 1/2-3 fois aussi
I6nS QUE TO MP EE OT PAT CORRE LECTURE 10.
Disque 'dusscutellummonICarene ee Re ee 12:
10. Sillons parapsidaux nuls ; 3° tache alaire prolongée jusqu’à
EU ERA PANNE RECUPERER UN TE RTE PE Et 9 14:
— Sillons parapsidaux distincts dans la moitié postérieure ;
3° tache alaire longuement séparée de la 2° (Bolivie;
PÉTOU):.- LT NEA EE CARE PRN H. rufipes Kiell. G
11. Occiput avec une spinule derrière locelle médian, à la
base du chaperon; front avec une verrue au-dessus du
CIVDeUS: (PÉTOU) FARANSRMENEE H. spinosiceps Kieff. ©.
— Occiput sans spinule; front avec une élévation longitu-
dinale confluente avec le clypeus...............
12. Ailes brunes avec une tache transversale plus claire re
de l’extrémité; article 12° des antennes du mâle plus de
moitié plus long que gros; occiput avec une verrue
DOINUEMIBETON) AUTRE". MT H. brevicornis Kiel.
+0
6. H. bicarinata, n. sp. G 9.
13.
15.
18.
19.
20.
Nouveaux Microhyménoptères du Bresil. 329
Ailes blanchatres, avee deux grandes taches brunes: arti-
cle 42° des antennes du mäle presque trois fois aussi
long que gros; occiput inerme (Pérou; Bolivie).......
AN ARS RER RL H. bimaculata Kiel. & 4.
Disque du scutellum caréné: sillons parapsidaux nuls en
avant; 3° tache alaire séparée de la 2°; pétiole 2 1/2 lois
aussi long que gros.......... 4. H. trimaculata, n. Sp. 9.
Disque du seutellum non caréné; pétiole 2-3 fois aussi
ROMANS Se 2 Lune CORRE de CC ENUEE Le Na COUR L'E
Sillons parapsidaux percurrents ; ailes brunes avec deux
taches plus claires; pétiole 3 fois aussi long que gros,
sillon médian avec une arêle dans la moitié antérieure.
TUE RS SONNERIES RARE H. percurrens Kielf. ©.
Sillons parapsidaux nuls dans la moitié antérieure... .... 15.
Ailes avec trois taches brunes (Bolivie). H. laminata Kielf. ©.
Ailes brunes, parfois un peu plus claires le long du bord
antérieur derrière la marginale ou encore avec une
tache plus claire avant l'extrémité (Pérou; Bolivie;
>
O
ROSE Le. eee 3. H. dentata, n. Sp. G ©.
Disque du scutellum caréné ; ailes brunes; pétiole 2 4/2 fois
aussi long que gros (Pérou)............ H. excisa Kieff. G.
Disqueduscutelluminon Caréné. 2.2.1. LIN TN A7:
Lobes externes du mésonotum déprimés; scape au maxi-
mumaussr ions que le.3- article. 5..." 18. 54
Lobes externes du mésonotum non déprimés; scape plus
long que le 3° article, 4° non ou pas distinctement
échancré, ailes brunâtres, à 2-3 taches plus sombres;
pétiole 3-4 fois aussi long que gros (Bolivie; Pérou).
MA es SR RETIE are ae D ELt A'SDmMmeAadtANIe EI
Sillons parapsidaux percurrents ou presque percurrents ; |
12° article du mäle 2 ou 2 1/2 fois aussi long que gros. 19.
Sillons parapsidaux nuls dans la moitié antérieure ; 12€ arti-
cle du mâle de moitié plus long que gros....,......... 20.
Article 10° des antennes du mâle trois fois aussi long que
gros, flagellum noir (Bolivie; Brésil; Pérou)..........
DU 2. ut dr TN Ne. 2 ÿ. H. inermis, n. Sp. G 9.
Article 10° des antennes du mâle deux fois aussi long que
gros; flagellum brun roux (Bolivie)... H. proxima Kielf. &.
Occiput avec un chaperon distinct; ailes brunatres, avec
deux grandes taches plus sombres; pétiole 2 1/2 fois
aussi long que gros (Brésil)....... H. variicornis Kiell. ©.
HUE EE QE her et RTE ES ES Cf 3 dt ST oc
par f + n° * « Der WC j Ÿ rh à Le
: pi : et La Pope
326 J.-J. KiEFFER.
— Occiput sans chaperon distinct; ailes brunes, sans taches ;
pétiole 3-4 fois aussi long que gros (Bolivie; Pérou).
M as tous s EE EU microcera Kiell. &.
Espèce douteusement à rapporter ici, à cause des yeux
OA ER NAME dE MIE 9. dorsalis, n. Sp. GS.
Espèces insuffisamment décrites ([!).
fasciatipennis Cam. SG © (Panama).
maculipennis Cam. G & (Panama).
tinclipennis Cam. © (Panama); douteusement à rapporter ici.
1. Hoplopria pulchripennis Ashm. — G. Tête noire; mandi-
bules, antennes et thorax, sauf le dessus qui est brun, d’un roux
marron; moitié terminale du 43° article antennaire, hanches, pattes et
abdomen d’un roux jaunâtre. Tête (?) mate et lisse; occiput sans
chaperon; ocelles non sur une proéminence; carènes et lamelle fron-
tale peu marquées; clypeus et une verrue longitudinale située au-
dessus du clypeus lisses et brillants. Scape cylindrique, un peu plus
court que le 3° article, à spinules très distinctes ; 3° article égalant une
fois et demie la longueur du 4°, qui est faiblement découpé dans sa
moitié basale; 5° trois fois aussi long que gros, plus court que le 4:
12° encore presque deux fois aussi long que gros, plus court que
le 13°. Sillons parapsidaux distincts en arrière, nuls en avant; lobes
externes du mésonotum non déprimés. Fossettes basales du scutellum
grandes, ovalaires ; les latérales allongées ; disque sans carène distincte.
Spinule du segment médian arquée et petite. Ailes subhyalines, avec
une bande longitudinale brune sortant presque de la base, et occupant
la partie médiane des deux tiers basaux de l'aile; vis-à-vis de la
nervure marginale, ainsi qu’à son extrémité, cette bande longitudinale
S’élargit en formant une bande transversale qui atteint les deux bords
de l'aile; une tache brune et triangulaire se trouve à l’extrémité de
l'aile; nervure marginale à peine deux fois aussi longue que large.
Pétiole trois fois aussi long que gros. Pubescence des tempes et des
métapleures, collier du prothorax et poils du dessous du pétiole
blancs. — Taille : 4 mill.
Colombie : Bogota.
2. Hoplopria rufosignata, n. sp. — G 9. Noir; hanches et
pattes rousses: antennes, sauf la massue de la femelle, écaillettes et
(1) Classées dans le genre Spilomicrus par Cameron.
(2) Non finement chagrinée, comme écrit Ashmead,
Li bre MO Or tar à 3
Nouveaux Microhymenoptères du Brésil. 327
pétiole d’un roux brun, ce dernier parfois brun noir ; moitié antérieure
de l'abdomen d’un roux jaune chez le mâle, d’un roux sombre chez
la femelle, reste de l'abdomen et parfois le thorax d’un brun noir.
core à feutrage blanc; mandibules bilobées; palpes maxillaires de
nq articles, dont le {°° est égal aux deux suivants réunis et très
fince à la base; 2% et 3° deux fois aussi longs que gros, avec une
fbrte soie en dehors; 4° presque deux fois aussi long que le 3°, forte-
nent élargi en dehors, de la base au sommet, ettriangulaire, avec deux
longues soies à l'angle qui ressort; 5° filiforme, égal aux trois précé-
dents réunis, avec quelques fortes soies en dehors; palpes labiaux de
trois articles, dont le 2° est transversal, le 3° deux à trois fois aussi
long que gros. Antennes du mäle aussi longues que le corps ou davan-
tage; scape arqué, cylindrique à peine plus long que le 4° article;
2° article globuleux ; 3° plus long que les deux premiers réunis ; 4° non
échancré, mais avec une arête latérale occupant sa moitié basale, quatre
fois aussi long que gros, égal au 5°; 6-13 graduellement raccourcis,
12° encore trois lois aussi long que gros, plus court que le 13°. Scape
de la femelle égal aux trois articles suivants réunis; 2 article guère
plus long que gros, 3° plus de trois fois aussi long que gros; 3-5 gra-
duellement raccoureis, à encore plus de deux fois aussi long que
gros; 2-5 également minces; 6 et 7 un peu grossis, un peu plus longs
que gros; 8-13 formant une massue assez subite, dont le 1® article
est à peine plus mince que le 2, et aussi long que gros, les quatre
| suivants transversaux, le 6e en ovoide court. Thorax moins large que
la tête. Collier de feutrage du prothorax blanc et dense. Lobes externes
du mésonotum déprimés en avant, sillons parapsidaux percurrents.
Fossettes du scutellum ovalaires, non obliques, occupant la moitié
antérieure; disque avec une arète médiane longitudinale. Segment
médian armé d'une petite spinule. Ailes dépassant l'abdomen, brunes,
avec une tache allongée plus claire située le long du bord antérieur, à
partir de la nervure marginale; parfois une autre tache claire plus
petite et peu marquée, située entre la 4°° et l'extrémité alaire. Pétiole
du mâle 5-6 fois aussi long que gros, à peine plus court que l'abdomen,
chez la femelle cinq fois aussi long que gros ; abdomen fortement con-
vexe dessus, plan dessous. — Taille : 4,5 mill. (15 exemplaires).
3. Hoplopria dentata, 0. Sp. — S 9. Noir; écaillettes, hanches
et pattes d’un roux sombre. Tempes à feutrage blanchätre. Antennes
de la femelle graduellement et fortement renflées en massue; scape
égal aux trois articles suivants réunis; 2° article un peu plus court
que le 3°, de moitié plus long que gros; 3° égal au 4°, deux fois aussi
328 J.-J. KIEFFER.
long que gros; 5° à peine plus court que le 4° et à peine plus long
que le 6°; 7° pas plus long que gros; 8 et 9 globuleux ; 10-12 trans-
versaux ; 13° en ovoide court. Chez le mâle, les deux premiers articles
sont glabres et brillants, le 2° au moins de moitié plus long que gros:
3-13 mats et pubescents; 3° à peine aussi long que le scape; 4° un
peu plus court que le 3°, faiblement échancré dans sa moitié basale,
non grossi; 5° trois fois aussi long que gros, 12° encore deux fois.
Collier de feutrage du prothorax blanc sur les côtés, noirâtre sur le
dessus. Mésonotum faiblement convexe; lobe médian déprimé en
arrière; lobes externes déprimés sur toute leur étendue; sillons
parapsidaux bien marqués en arrière, nuls en avant. Fossettes du
scutellum ovalaires, non obliques; disque sans carène. Aïles brunes,
plus claires à l'extrémité et le long du bord antérieur à partir de la
marginale; ailes inférieures brunes, sauf l'extrême base. Segment
médian avec une dent comprimée et triangulaire. Pétiole trois fois
aussi long que gros, dans les deux sexes; base du grand tergite
relevée comme chez Spilomicrus. — Taille : 4 mill.
4. Hoplopria trimaculata, D. Sp. — 9%. Noir; écaillettes,
hanches et pattes d’un roux sombre; abdomen brun noir. Antennes
eraduellement épaissies; 2° article à peine plus long que gros; 3° trois
fois aussi long que gros; 4° deux fois; 7 et 8 pas plus longs que gros;
9-12 un peu transversaux; 13° ovoïdal. Lobes externes du méso-
notum déprimés en avant, le médian très faiblement déprimé en
arrière; sillons parapsidaux bien marqués dans la moitié postérieure,
nuls en avant. Scutellum avec une arête médiane et longitudinale ;
fossettes ovalaires, non obliques. Segment médian avec une dent com-
primée et triangulaire. Ailes subhyalines, avec trois taches d’un brun
sombre; la 4° s'étend de la base alaire jusqu’à la marginale, et ne
touche le bord antérieur qu’à la nervure marginale; la 3° forme un
triangle, dont la base remplit l'extrémité alaire, tandis que la pointe
est dirigée vers la base de laile; la 2° forme une bande transversale
et se trouve située à égale distance de la 1"° et de la 3°; vers la partie
médiane de l'aile, cette bande se prolonge proximalement en une
pointe qui aboutit à la 1'e tache. Pétiole 2 1/2 fois aussi long que gros,
canaliculé. — Taille : 4 mill.
>. Hoplopria inermis, n. Sp. — G 9. Noir; hanches et pattes
rousses ; chez le mâle, la partie renflée des fémurs et des tibias est plus
sombre, le 2 article antennaire roux; chez la femelle, les articles
antennaires 2-6 sont d’un roux brun. Scape du mâle plus court que
le 3° article; 2 article globuleux: 3° d’un tiers plus long que le 4°;
Nouveaux Microhymenoptères du Brésil. 329
celui-ci faiblement découpé dans sa moitié basale, et trois fois aussi
long que gros; 12° deux fois. Antennes de la femelle gradrellement
grossies; article 2° un peu plus long que gros: 3° deux fois; 4° de
moitié plus long que gros; 5° pas plus long que gros; 6-8 globuleux ;
9-12 transversaux ; 13° ovoidal. Feutrage du prothorax formant un
collier blane sur les côtés, noirâtre sur le dessus. Lobes externes du
mésonotum déprimés en avant; le médian porte en avant deux lignes
enfoncées, parallèles, peu distinctes; sillons parapsidaux percurrents.
Scutellum sans arête; fossettes ovalaires, non obliques. Segment
médian inerme, avec une simple arête médiane. Ailes brunies, plus
claires à l'extrémité et le long du bord postérieur à partir de la ner-
vure marginale. Pétiole quatre fois aussi long que gros chez le mâle,
trois fois chez la femelle; bord antérieur du grand tergite un peu
relevé. — Taille : 4 mil.
6. Hoplopria bicarinata, D. Sp. — © ©. Noir; pattes d'un
brun noir. Antennes de la femelle avec les articles 3-8 graduellement
grossis, 8-13 d'égale grosseur; scape strié et bispinuleux comme
chez les congénères; article 3° trois fois aussi long que gros: 6° et 7e
pas plus longs que gros; les cinq suivants un peu transversaux.
Antennes du mâle filiformes, un peu plus longues que le corps; scape
un peu plus court que le 3° article; 2° article pas plus long que gros;
3° presque double du 4°, qui est presque quatre fois aussi long que
gros et faiblement découpé à la base ; 5-12 graduellement et faiblement
raccourcis et amincis, 12° encore trois fois aussi long que gros, à
peine plus court que le 13°. Feutrage des tempes et du prothorax
blanc, milieu du collier prothoracique noirâtre. Mésonotum dépourvu
de sillons parapsidaux, avec trois impressions longitudinales profondes,
larges, percurrentes et peu délimitées ; bord latéral avec un petit sillon
près des écaillettes. Scutellum avec deux fossettes grandes, profondes,
séparées par une arête, qui se prolonge sur le disque jusqu’au bord
postérieur, qui est bordé de points alignés. Métanotum égalant la
moitié du scutellum, avec trois petites arêtes parallèles. Segment mé-
dian sans spinule, mais avec une dent un peu arquée, petite, en bec
d'oiseau. Ailes subhyalines, avec trois taches d'un brun sombre, dont
la 4e occupe la base de l'aile jusqu’à la nervure stigmatique ; la 3° est
en trapèze allongé, ayant sa base à l'extrémité alaire et son sommet
soudé à la 2 tache, celle-ci, plus grande que la 3°, a la forme d’un
triangle, dont la pointe touche la 1°° tache, tandis que la base touche
le bord antérieur et le bord postérieur de l'aile ; nervure costale nulle ;
marginale linéaire, 3 à 4 lois aussi longue que large; stigmatique
L'atelier
390 J.-J. KIEFFER.
oblique, deux fois aussi longue que large; ailes inférieures subhya-
lines. Pétiole trois fois aussi long que gros chez le mâle, deux fois chez
la femelle. — Taille : 6,5 mill. — La même espèce se rencontre aussi
au Pérou, à Marcapata et aux environs du fleuve Pachitea; ainsi
qu'à Mapiri, en Bolivie.
7. Hoplopria cariginera, 0. Sp. — Noir; pattes d'un brun
noir. Tête et prothorax comme chez l'espèce suivante ; front convexe,
avec deux profonds sillons allant parallèlement de la bouche à la
lamelle frontale, où ils se rejoignent; mandibules graduellement élar-
gies jusqu’au bout qui est tronqué et tridenté; palpes courts. Antennes
insérées sur une proéminence en lamelle; celles du mâle un peu plus
longues que le corps, filiformes; scape rugueux ou strié, un peu
plus court que le 3° article; 2° article pas plus long que gros: 3° pres-
que deux fois aussi long que le 4°, qui est presque quatre fois aussi
long que gros et faiblement découpé à sa base; les suivants graduel-
lement et faiblement amincis et raccourcis ; 12° encore trois fois aussi
long que gros, à peine plus court que le 15°. Celles de la femelle
comme chez Hoplopria obliqua, mais le 3° article est trois fois aussi
long que gros, le 7° et le 8° encore aussi longs que gros. Mésonotum
dépourvu de sillons parapsidaux et parcouru par deux élévations
larges, obtuses, peu délimitées, divergentes en avant, nulles ou peu
marquées en arrière; un petit sillon contre les écaillettes. Scutellum
à fossettes grandes, juxtaposées, séparées par une arête qui parcourt
le disque jusqu’au bord postérieur; une autre fosselte se trouve à
chaque angle antérieur du scutellum; une latérale allongée s'étend
des fossettes basales au bord postérieur, qui est tronqué et marginé
de points alignés. Métanotum égal à la moitié du scutellum, avec trois
arêtes parallèles. Segment médian sans spinule, mais avec une dent
un peu arquée en bec d’oi-
seau. Feutrage comme
chez l'espèce suivante.
Ailes antérieures (fig. 4)
hyalines ; moitié proxima-
le, une grande tache trian-
gulaire dont l'extrémité
Fig. 1.— Hoplopria cariginera. Aïle antérieure. amincie atteint la moitié
proximale et la partie
élargie les deux bords alaires, et une tache semblable mais moins
large, reliant la précédente à l’extrémité alaire, d’un brun sombre;
sans nervure basale; marginale atteignant presque le milieu de
Nouveaur Microhyménoptères du Brésil. 391
l'aile, trois fois aussi longue que large; stigmatique courte et perpen-
diculaire. Pétiole de la femelle égal à la moitié du grand tergite, deux
lois aussi long que gros, traversé par quatre arêtes dorsales ; celui du
mâle trois fois aussi long que gros. Abdomen un peu déprimé, sans
sillon ; tergites couvrant la plus grande partie des sternites, 2sternite
plus court que le 2° tergite ; base du grand segment comme chez Para-
mesius. — Taille : G ©, 6-7 mill.
8. Hoplopria obliqua, n.sp. — Noir; antennes, sauf la massue,
écaillettes et pattes sauf les hanches, d’un roux brun. Palpes courts.
Front depuis la proéminence antennaire jusqu’à la bouche, parcouru
par deux carènes subparallèles; la partie ainsi délimitée est fortement
convexe et séparée des carènes par un sillon peu délimité. Scape den-
sément sillonné en long, cylindrique, un peu plus long que les trois
articles suivants réunis, à extrémité munie de deux spinules peu
apparentes ; 2° article pas plus long que gros; 3° un peu plus long que
le 4°, qui est deux fois aussi long que gros ; 5° égal au 4°, 6° à peine
plus long que gros, un peu plus gros que les précédents; 7° pas plus
long que gros; 8-12 transversaux et graduellement épaissis; 43° en
ovoide court. Feutrage des tempes et la ceinture de feutrage du pro-
thorax épais et d’un gris noirâtre. Prosternum visible d’en haut, aussi
long que large, glabre, ayant de chaque côté, comme chez les va-
riétés de maculipennis et fasciipennis, une fossette ovalaire et pro-
fonde; pronotum visible d'en haut, surtout latéralement. Sillons pa-
rapsidaux percurrents(chez la variété de maculipennis isn'existentqu'en
arrière); lobe médian du mésonotum faiblement convexe, les latéraux
avec un sillon contre les écaillettes. Fossettes du scutellum ovalaires,
obliques, se touchant à la base, n’atteignant pas le milieu du scutellum
(chez la variété de fasciipennis elles sont parallèles et dépassent le mi-
lieu du scutellum). Dent du segment médian un peu arquée en bec
d'oiseau, courte comme chez les variétés de maculipennis et fasciipen-
nis. Ailes sans stigmalique (!) ni basale (chez les variétés de maculi-
pennis el fascüipennis on
voit une stigmatique ex- | ENS 7 nC
VD)
trèmement courte ); mar- D
}
ginale guère plus longue y CV 4
que large; surface hya- NZ VA WU
MB A pATHO sproxIMale, deu). te nel
jusqu’à lextrémité de la ‘
marginale (fig. 2), une Fig. 2. — Hoplopria obliqua. Aïle antérieure.
(1) Ou plutôt la stigmatique continue la direction de la sous-costale.
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PT PE PA EE UNSS
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332 J.-J. KIEFFER.
large tache triangulaire, dont la base amincie approche de la partie
proximale et la partie élargie touche les deux bords alaires, et une
très petite tache triangulaire touchant l'extrémité de l'aile, d’un brun
sombre, Ailes inférieures hyalines. Pattes à longs poils dressés. Pé-
tiole égalant les deux tiers du grand segment, un peu plus de trois
fois aussi long que gros, avec quatre fortes arêtes, dont les deux in-
termédiaires enclavent un large sillon, ce qui est aussi le cas pour
les deux autres espèces citées. (Chez la variété de fascüpennis le
pétiole est plus de quatre fois aussi long que gros). Abdomen con-
formé comme chez les congénères. — Taille : ©, 5,5 mill.
Patrie : Brésil; Costa-Rica, Cangrejal de Aserri, Par. 600 m.; en
avril.
9. Hoplopria (?) dorsalis, n. Sp. — Noir brillant et lisse; han-
ches et pattes d’un roux sombre ; occiput le long des tempes avec un feu-
trage gris, prothorax avec un collier ininterrompu de feutrage noirâtre,
métapleures velues et mates. Tête vue d’en haut, un peu transversale ;
vue de côté, plus haute que longue; front retombant perpendiculaire-
ment sur une lamelle semicirculaire à laquelle les antennes sont insé-
rées; veux allongés, à poils longs; joues égalant le tiers des yeux, sé-
parées de la face par un sillon; tempes glabres, ayant au moins la
moitié de la largeur des yeux; face proéminente, plane depuis l’extré-
mité de la lamelle jusqu’à la bouche, sauf un espace médian, mince.
non percurrent, qui est convexe. Occiput un peu rétréci mais sans
collerette. Antennes insérées vis-à-vis de la base des yeux; scape de
la femelle arqué faiblement, subeylindrique, strié dessous, égal aux
articles 2-4 réunis, extrémité bidentée; articles 2 et6 d’égale longueur,
un peu plus courts que le 3°, 3-5 deux fois aussi longs que gros, sub-
cylindriques; 7° à peine plus long que gros; 6° pas plus long que gros;
7-12 lransversaux ; 13° ovoidal ; les 6 ou 7 derniers articles graduelle-
ment renflés en massue. Antennes du mâle filiformes ; scape aussi long
que les articles 2 et 3 réunis ; 2 article de moitié plus long que gros;
3° trois à quatre fois aussi long que le 2; 4° échancré faiblement dans
sa base, peu proéminent en dent avant le milieu, d’un tiers plus court
que le 3°, trois à quatre fois aussi long que gros ; les suivants graduelle-
ment raccourcis ; 12° encore deux fois aussi long que gros, plus court
que le 13. Prosternum glabre, avec deux profondes lossettes juxta-
posées. Mésonotum à sillons parapsidaux très courts, ovoidaux, situés
contre le bord postérieur ; un autre sillon se voit contre les écaillettes ;
partie médiane du mésonotum plus élevée, sauf le tiers postérieur qui
est déprimé; parties latérales avec une profonde dépression commencant
Nouveaur Microhyménoptères du Brésil. 333
aux sillons parapsidaux et s’élargissant graduellement jusqu'au prono-
tum. Scutellum à fossettes basales parallèles et séparées par une arête ;
chaque angle antérieur avec une fossette ovalaire; une autre fossette
ovalaire et latérale s'étend de l'extrémité des basales jusqu’au bord
postérieur qui est tronqué et avec de gros points juxtaposés. Métano-
tum avec trois arêtes. Segment médian avec une lamelle triangulaire.
Ailes brunes, large bord antérieur plus clair: nervure costale nulle;
la sous-costale atteintle bord un peu avant le milieu ; marginale grosse,
deux à trois fois aussi longue que large, un peu dépassée par la sous-
costale; basale et nervulus faiblement marqués, la basale distante de
presque toute sa longueur de la marginale ; une trace de récurrente très
oblique. Tibias postérieurs, outre les cils ordinaires, avec de longs poils
dressés. Pétiole trois fois aussi long que gros (5 ©), avec quatre arêtes
dorsales ; abdomen déprimé, relevé à sa base comme d'ordinaire dans
le genre Spilomicrus, sans sillon, chez le mâle avec huit tergites, chez la
femelle avec six tergiles, dont le dernier est aussi long que les trois pré-
cédents réunis ; les tergites couvrent la majeure partie des sternites,
dont la partie médiane demeure seule libre. — Taille : GS ©, 4-5 mill.
Gen. Spilomicrus Wesiw.
Ce genre ressemble au précédent, dont il ne diffère que par les
caractères suivants :
Tête sans chaperon occipital: lamelle frontale cordiforme, courte,
non proéminente, front par suite non proéminent, avec deux petites
impressions au-dessus de la bouche; joues avec un sillon; scape non
sillonné ni bi-spinuleux à l'extrémité. Prothorax sans collier de feu-
trage.
Spilomicrus fuscipenpis, n.5Sp. — d. Noir: écaillettes, han-
ches et pattes d’un roux jaune. Tête globuleuse; entre les ocelles et
les yeux se voit une arête qui longe le bord des yeux jusqu'au milieu
des tempes. Palpes blanchätres; les maxillaires longs, dépassant les
hanches antérieures, avec trois articles après la flexion (donc proba-
blement de à articles), le dernier article très long et filiforme, l'avant
dernier élargi en lobe tciangulaire, lanté-pénultième long; palpes
labiaux courts, seulement 4 article après la flexion. Scape plus long
que le 3° article; 2° article globuleux:; 3° pas plus long que le 4°, qui
est trois fois aussi long que gros et très faiblement découpé au tiers
basal; 12° encore deux fois plus long que gros. Prothorax sans feu-
trage. Lobe médian du mésonotum avec deux impressions longitudi-
nales sur sa moitié antérieure; lobes externes déprimés; sillons para-
TR DU
POELE NE À
334 J.-J. KiEFrer.
psidaux percurrents. Scutellum à fossettes non obliques, séparées par
une arêle; disque sans arête. Segment médian avec une petite spinule
arquée. Les quatre ailes d’un brun uniforme; marginale grosse, pas
plus longue que large, graduellement un peu prolongée vers le disque,
stigmatique par suite non distincte de la marginale; récurrente bien
marquée, oblique, double de la marginale; basale bien marquée, dis-
tante de la marginale de presque toute sa longueur. Pétiole trois fois
aussi long que gros; abdomen comme d'ordinaire chez Spilomicrus. —
Taille : 4 mill.
Gen. Oxypria Kiefr.
Ce genre diffère de Xyalopria par le scape inerme et, chez le mâle,
par les verticilles du flagellum. L'espèce suivante diffère de toutes
les autres, sauÎ de vartüicornis Kieff., par le scutellum, dont le disque
est caréné comme chez Xyalopria.
Oxypria carinata,n. sp, — G Noir; deux premiers articles
antennaires, écaillettes, hanches et pattes roux. Tête globuleuse, ver-
tex inerme, tempes avec un épais feutrage gris: yeux avec quelques
longs poils épars, quatre fois aussi longs que les joues; face mate et
convexe; palpes très courts; les maxillaires avec deux articles très
courts apres la flexion. Scape subeylindrique, plus long que le 3° article ;
2° article pas plus long que gros; 3° aminci au milieu, nodosité infé-
rieure globuleuse, la supérieure ovoïdale, chacune avec un verticille
noir et plus long que l’article; 4-1% pédicellés et avec un verticille ;
4° pas plus long que le 3°, à pédicelle aussi long que la nodosité, qui
est ovoidale; 5-13 aussi longs que le 4°, leur nodosité graduellement
plus allongée, le pétiole plus raccourci, égalant au 43° article la moitié
de la nodosité et subnul au 44°, qui est un peu plus long que le 1æ et
subcylindrique ; les six derniers articles ont encore sur le dessous, des
longs poils en avant du verticille. Prothorax avec un collier de feutrage
gris el dense. Lobes externes du mésonotum fortement déprimés;
sillons parapsidaux nuls. Scutellum avec une grande fossette basale,
qui occupe sa moitié antérieure; disque caréné, cette carène vue de
côté, proéminente sous forme d'arc. Segment médian avec une spinule
longue, faiblement arquée, dont la base s’élargit en une dent com-
primée et triangulaire; angles postérieurs en spinule assez forte. Ailes
jaunätres, avec une nervure unique qui forme bord, et qui s’épaissit
subitement avant le 2 tiers alaire en formant un stigma triangulaire
un peu proéminent vers le disque. Fémurs très minces dans la moitié
basale, très gros dans la moitié terminale ; tibias postérieurs très minces
PL ANES
Nouveaux Microhyménoptères du Brésil. 330
dans les trois quarts basaux, puis subitement renflés, à cils longs et
épars sur le dehors. Pétiole quatre fois aussi long que gros, sillonné,
aminci dans sa moitié postérieure ; abdomen en ovale déprimé; grand
tergite atteignant presque l'extrémité de l'abdomen. — Taille : 3 mill.
Gen. Xyalopria Kieff.
HAVE Ve UE} épine dress ERA CN 2
— } Ait 4 (0 1 (TS ENSEREE EPETE TES RENTEIENT OR SO PTE TRE (à è
2. Lobes latéraux du mésonotum fortement déprimés........ o.
— Lobes latéraux du mésonotum non déprimés............. 5.
3. Épine du segment médian petite, n’atteignant pas l'extrémité
du segment (Surinam)............. X. brevidens Kiell. 4.
— Épine du segment médian dépassant le segment médian,. %.
4. Deux premiers articles antennaires d’un roux brun; arti-
cles 5-13 faiblement rétrécis au milieu, chez le mâle, à
poils deux fois aussi longs que leur épaisseur ; 13° arti-
cle guëre plus de deux fois aussi long que gros.......
2 APS EE LEE LP CE STTRRIENNRERN À 2. X. depressa, n. Sp. G Q.
— Scape noir; articles du flagellum non rétrécis au milieu
chez le mâle, à poils un peu plus longs que leur épais-
seur ; 43° article plus de trois fois aussi long que gros
(HOT LEE SES CE MEENARRERR PER CEE ER X. alticola Kielf. G.
>. Fossette du seutellum occupant la moitié antérieure; la ca-
rène du disque, vue de côté, proéminente triangulaire-
ment; poils des antennes du mâle deux fois aussi longs
que l'épaisseur des articles (Amérique Centrale). .....
cri Robes fRPct Re PÉCMDNECEPENSERETSE X. spinosiceps, li. Si.
— Fossette du scutellum occupant les deux tiers antérieurs,
carène du disque très courte, à peine proéminente vue
de côté; poils des antennes du mâle à peine plus longs
que l'épaisseur des articles... 1. X. ruficornis, n. sp. 4 €.
5. Scutellum avec deux fossettes basales ; thorax d’un roux
marron; article 3° des antennes de la femelle plus court
que le 4°, égal au 5°; antennes avec une massue de
4 articles; prothorax avec une tache de pubescence sur
les pleures (Brésil)... 2441,1+:4.:028h X. nigriceps Kielf.
— Scutellum avec une seule fossette basale; thorax noir; ar-
ticle 3° des antennes de la femelle plus long que le 4 et
plus long que le 5°, sans massue distincte; prothorax
avemunicolhér'de:feutrare rt mn ve 11:
Ann. Soc. ent. Fr., LXXVI [1909]. 23
330 J.-J. KIEFFER.
7. Ailes brunes; parties latérales du mésonotum déprimées..
PRES UT HIÉCERARERRERNEES 3. X. fuscipennis, n. Sp. G.
— Ailes hyalines ou jaunâtres, mésonotum sans impression... 8.
8. Fossette du scutellum occupant les deux tiers antérieurs,
la carène du disque réduite presque à un point; antennes
de la femelle rousses, sauf les deux derniers articles...
sn ee CE EC RE CR de 4. X. rufipes, n. Sp. G ©.
— Fossette du scutellum occupant la moitié antérieure, carène
OCCUpant laSMOILUÉ POSTEUR RE EPP RP PET EIEE 9
9. Antennes noires; hanches-et pattes rousses..............
Herbe Re RE Dee Gr >. X. nigricornis, n. Sp. Q.
— Antennes du mâle d’un roux brun, à poils deux fois aussi
longs que lépaisseur des articles; hanches et pattes
d’un roux brun, hanches antérieures jaunes, partie
renflée des fémurs et des tibias d’un brun noir. (Amé-
Riquéstentrale )r MEN Le NE PER X. nigra Kicff.
1. Xyalopria ruficornis, n. Sp. — G 9. Noir ; antennes, sauÎ
les deux derniers articles chez la femelle, écaillettes, hanches, pattes,
spinule et pétiole roux. Tête globuleuse et lisse, vertex avec une spi-
nule verticale; tempes à feutrage gris; occiput subitement rétréci en
anneau. Scape du mâle à peine plus long que le 4° article; son extré-
mité prolongée, au côté interne, en une spinule à peine distincte ;
2% article globuleux:; 3° plus long que les deux précédents réunis,
de moitié plus long que le 4, cylindrique ; 4° un peu plus long que
le 5°, fortement excavé, élargi au tiers apical; 5-45 presque trois fois
aussi longs que gros, graduellement amineis, 14° plus long que le 13° ;
poils disposés sans ordre, un peu plus longs que l'épaisseur des arti-
cles. Scape de la femelle égal aux trois articles suivants réunis;
2e article de moitié plus long que gros; 3-6 graduellement et très fai-
blement raccourcis, le 3° plus de deux fois aussi long que gros, le 6° à
peine plus long que gros; 7° pas plus long que gros; 8-11 globuleux,
pas distinctement grossis ; 12° allongé et un peu plus gros. Prothorax
avec un collier de feutrage gris non interrompu. Mésonotum convexe.
Fossette du scutellum occupant les deux tiers antérieurs, la carène du
disque par suite très courte, à peine proéminente vue de côté. Spinule
du segment médian horizontale, longue, plus longue que les hanches
postérieures. Métapleures avec une pubescence grise. Aïles subhya-
lines; l'unique nervure forme le bord et s’élargit graduellement au
bout distal qui est tronqué et ne dépasse pas le tiers basal de laile.
Pétiole strié, trois fois aussi long que gros chez le mâle, deux fois et
Nouveaux Microhyménoptères du Brésil. 337
demie chez la femelle; abdomen du mâle presque double du pétiole,
ellipsoïdal, déprimé, base un peu relevée au-dessus du pétiole, base
du grand sternite poilue ; abdomen de la femelle un peu plus allongé,
faiblement en cône déprimé en arrière; tergites 3-5 petits, 6° long. —
Taille : 2,5 mil.
2. Xyalopria depressSa, D. Sp. — © Q. Noir; antennes du
male d’un brun noir, deux premiers articles d’un roux brun; antennes
de la femelle d’un roux sombre, trois derniers articles d’un brun noir:
hanches et pattes d’un roux clair; spinule et pétiole d’un brun roux.
Vertex avec une spinule dressée; tempes avec un feutrage gris ; palpes
très courts, non apparents. Scape tronqué obliquement à l'extrémité
et prolongé en une minime spinule au côté interne; 2 article du mâle
pas plus long que gros; 3° presque double du scape; 4° égal au scape,
découpé en are jusqu’au delà du milieu, puis élargi; 5-12 un peu plus
courts que le 4°, trois fois aussi longs que gros, faiblement rétrécis au
milieu ; 43° guère plus de deux fois aussi long que gros ; 14° de moitié
plus long que le 43; pilosité sans ordre, deux fois aussi longue que
l'épaisseur des articles. Scape de la femelle à peine plus court que
les trois articles suivants réunis; articles 2-6 cylindriques; 2 à peine
plus long que gros; 3° un peu plus long que le 4, qui est deux fois
aussi long que gros; 6° à peine plus long que gros; 7-11 globuleux et
à peine grossis graduellement; 12° double du 14° et un peu plus gros.
Feutrage du prothorax formant un collier gris, très dense, non inter-
rompu sur le dessus. Mésonotum à parties latérales fortement dépri-
mées. Fossette du scutellum occupant la moitié antérieure ; carène, vue
de côté, proéminente en arc. Spinule du segment médian longue et
faiblement arquée; angles postérieurs prolongés en épine. Aïles bru-
nâtres, nervure comme chez le précédent. Fémurs postérieurs très
minces dans la moitié basale, qui est égale au trochanter; tibias pos-
térieurs subitement grossis dans leur tiers apical. Pétiole presque
quatre fois aussi long que gros, chez le mâle, trois fois chez la femelle,
avec trois arêtes; abdomen ovoidal, déprimé, un peu relevé à la base.
— Taille : 3,5 mill,
3. Xyalopria fuscipennis, D. Sp. — SG. Noir; antennes d'un
roux brun; hanches et pattes rousses. Tête subglobuleuse ; tempes
avec un feutrage d’un blanc jaunâtre; yeux glabres ; lamelle frontale
sous l'insertion antennaire forte, semi-cireulaire, proéminente. Scape
droit, cannelé, aussi long que le 4° article, prolongé en une petite spi-
nule à l'extrémité du côté interne; 2 article pas plus long que gros ;
338 J.-J. KIEFFER.
3-14 à poils dressés, sans ordre, plus longs que lépaisseur des arti-
cles ; 3° article d’un tiers plus long que le 4°; celui-ci quatre fois aussi
long que gros, subitement grossi au tiers supérieur; les suivants gra-
duellement raccourcis et amineis, tous quatre fois aussi longs que gros.
Pilosité sans ordre, deux fois aussi longue que l’épaisseur des articles.
Prothorax avec un collier de feutrage d’un blanc jaunâtre. Partie mé-
diane du mésonotum plus convexe que les parties latérales, qui sont
un peu déprimées. Fossette du scutellum unique; carène du disque,
vue de côté, non proéminente en triangle. Segment avec une arête
médiane sortant de la base de la spinule, qui est arquée et plus longue
que le segment médian; métapleures avec un feutrage peu dense. Ailes
brunes, nervure noire, conformée comme chez les précédents. Pétiole
trois à quatre fois aussi long que gros, cannelé, presque aussi long que
l'abdomen; celui-ci un peu déprimé. — Taille : 3,5 mill.
4, Xyalopria rufipes, D. Sp. — 6 9. Noir; mandibules, antennes
sauf les deux derniers articles de la femelle, hanches, pattes et, chez la
femelle, spinule et pétiole roux. Tête un peu plus longue que large
chez la femelle, globuleuse chez le mâle: tempes à épais feutrage
blanchâtre ; palpes à peine proéminents; yeux densément velus, deux
lois aussi longs que les joues. Scape prolongé en une minime dent au
coté interne ; 2 article du mâle globuleux; 3° au moins de moitié plus
long que le 4°; celui-ci un peu plus court que le scape, fortement dé-
coupé en arc aux deux tiers inférieurs, puis fortement épaissi; 5° trois
lois aussi long que gros; 6-14 graduellement amineis, 43° encore trois
lois aussi long que gros; pilosité sans ordre, un peu plus longue que
l’épaisseur des articles. Scape de la femelle un peu plus long que les
articles 2 et 3 réunis, à spinule très apparente ; 2° article pas plus gros
que le 3° mais plus court; 4° deux fois aussi long que gros, plus court
que le 3°; 5e à peine plus court que le 4; 6° un peu plus long que
gros; 7° pas plus long que gros; 3-7 cylindriques; 8-11 globuleux,
grossis faiblement et graduellement ; 42° plus gros que le 11° et presque
deux fois aussi long. Feutrage du prothorax formant un collier blan-
châtre, épais, non interrompu. Mésonotum presque plan. Fossette du
scutellum occupant les deux tiers antérieurs; tiers postérieur non
caréné mais avec une arête presque ponctiforme. Spinule du segment
médian horizontale, de moitié plus longue que le segment. Ailes jau-
nâtres. Tibias postérieurs subitement renflés un peu après le milieu.
Pétiole abondamment velu dessous et latéralement, parcouru par trois
arêtes, trois fois aussi long que gros chez le mâle, abdomen fortement
déprimé, presque double du pétiole, grand tergite couvrant presque
Nouveaux Microhyménoptères du Bresil. 339
complètement le sternite et atteignant presque l'extrémité de l'abdomen ;
pétiole de la femelle deux fois et demie aussi long que gros, égalant
la moitié de l'abdomen dont les derniers segments forment un cône
déprimé et plus large que long, — Taille : 2,8-3 mill.
>. Xyalopria nigricornis, nn. Sp. — ©. Noir; hanches et pattes
rousses. Scape égalant au moins les trois articles suivants réunis, à
spinule très distincte; 2 article un peu plus long que le 3°; 3-6 cylin-
driques, à peine plus longs que gros; 7°et 8° globuleux; 9-11 trans-
versaux et graduellement grossis ; 11° deux fois aussi large que long ;
12° le plus long et le plus gros, triple du 11°. Fossette du scutellum
occupant la moitié antérieure; disque comprimé et avec arête. Spinule
pas plus longue que le segment médian, dirigée en arrière. Pétiole
deux fois aussi long que gros. velu en arrière et sur tout le dessous,
n’atteignant pas la moitié de l'abdomen. Pour le reste, semblable au pré-
cédent. — Taille : 3 mil.
Gen. Bactropria, n. gen.
Voisin de Tropidopria Ahsm. dont il diffère par les ailes qui ont une
nervure stigmatique oblique, et par les pattes, qui sont autrement con-
formées; tous les fémurs sont cylindriques et gros, sauf au tiers basal
qui est très mince; tous les tibias sont minces au tiers basal puis gra-
duellement et faiblement renflés.
Bactropria brasiliensis, 0. Sp. — © Noir; deux premiers
articles antennaires, pétiole des autres, thorax sauf le mésonotum et le
scutellum, écaillettes, hanches, pattes et pétiole roux. Tête globu-
leuse; yeux glabres et grands; palpes blanchätres et assez longs; les
maxillaires avec trois articles après la flexion (donc probablement de 5),
le dernier terminé par deux soies aussi longues que l’article; les la-
biaux de un article après la flexion. Scape cylindrique, un peu plus
long que les articles 2 et 3 réunis; 2° article globuleux ; 3-13 d’égale
longueur ; 3° rétréci au milieu, chaque nodosité avec un verticille noir
plus long que l’article; articles suivants d’abord ellipsoidaux, puis sub-
fusiformes, à pédicelle égalant la nodosité, sauf aux derniers où il est
un peu plus court; au 44° le pédicelle égale encore au moins la moitié
de la nodosité, qui se termine en un stylet rouge, aussi long que la no-
dosité et muni de deux longues soies à son extrémité ; 4-14 avec un
verticille unique, noir, plus long que l’article. Propleures et métapleures
sans feutrage, mais avec une faible pubescence. Mésonotum très con-
340 J.-J. KIEFFER.
vexe, transversal, sans impression. Scutellum avec une fossette occu-
pant sa moitié basale: disque fortement caréné. Sesgment médian
inerme, avec une simple arête médiane. Aïles dépassant l'abdomen de
moitié, longuement ciliées; l'unique nervure forme le bord, son bout
distal est graduellement élargi et situé avant le 2° tiers de l'aile; il
émet à son extrémité une stigmatique oblique, grosse, et deux fois
aussi longue que large. Tibias postérieurs à poils longs dessus et des-
sous; métatarse postérieur égal aux trois articles suivants réunis;
4° article deux fois aussi long que gros. Pétiole plus de trois fois aussi
long que gros, un peu bosselé avant le milieu, strié ; abdomen ellipsoi-
dal, convexe presque double du pétiole ; grand tergite un peu relevé
au bord antérieur, atteignant presque l’extrémité de l’abdomen. —
Taille : 3 mill.
Phaenopria paraëensis, D. Sp. — ©. Noir; antennes sauf la
massue, écaillettes, hanches, pattes et pétiole roux. Tête globuleuse,
aussi grosse que le thorax. Antennes avec une massue de trois articles :
scape égal aux cinq articles suivants réunis, arqué, fortement aminci
dans sa moitié basale ; 2° article plus gros que les suivants, obconique,
plus long que gros ; 3° à peine plus long que gros; 3-9 également min-
ces; 4-9 globuleux ou graduellement transversaux : 10 et 11 transver-
saux et graduellement plus gros ; 12° plus gros et un peu plus long
que les deux précédents réunis. Mésonotum convexe. Scutellum sans
fossette, allongé, fortement convexe. Segment médian avec une dent
comprimée et triangulaire. Ailes hyalines, longuement ciliées, dépas-
sant l’abdomen; nervure unique formant le bord graduellement élargie
à son bout distal, qui est situé un peu après le premier tiers de l'aile;
sans trace de basale. Pattes de Diapria. Pétiole pas plus long que gros:
abdomen légèrement convexe, allongé; segments 3-6 graduellement
amincis en un Cône pointu, légèrement déprimés:; 3-5 d’égale lon-
gueur; 6° plus long; sternites plus fortement convexes. — Taille :
1,2 mill.
Gen. Fropidopria Ashm.
Aucune espèce de ce genre n’a encore été mentionnée pour le Brésil.
Celles qui suivent n’ont qu’une fossette basale au scutellum et une dent
comprimée et triangulaire au segment médian.
1. Disque du scutellum plan, traversé par une arête; pétiole
IT'ANSVELS AMEN. DUERE «LE. MATE Ébrevicauda, np:
— Disque du scutellum comprimé; pétiole au moins aussi
UP)
dd!
Nouveaux Microhyménoptères du Bresil. 341
long que gros...... PO RAA LE SR EN ER D 2 -
AE OUIOle POUR ROMANE OMR" ARTE 4. T. longicauda, n. Sp.
TR CHLOLEROUN END 2 ee de ne DRE ue 3 Hs os
3. Article 4° des antennes non échancré. 3. T. Drasiliensis, n. Sp.
=— Article 4° des antennes échancré................... à 4.
4. Article 3° des antennes un peu plus long que le 2°, égal à à
la moitié du 4°........ dou 1. T. dentaticornis, n. sp.
— Article 3° des antennes double du 2, à peine plus court
HUCHIES ARE A LOT RMS RNA + UT rexcisAa, il. 3:
1. Fropidopria dentaticornis, n. sp. — d. Noir; antennes
d’un roux clair; nodosité des articles du flagellum brune ; hanches et
pattes rousses. Tête globuleuse; yeux glabres; tempes sans feutrage,
mais avec pubescence. Scape aminci à la base, un peu plus court que
les trois articles suivants réunis; 2° article un peu plus long que gros:
3° un peu plus long que le 2°, pas deux fois aussi long que gros,
avec deux verticilles plus longs que Particle; 4° deux fois aussi long
que le 3°, avec un verticille comme les suivants, graduellement aminci
à la base, où il est échancré, ressortant en forme de dent au milieu,
puis grossi; 5-13 ellipsoïdaux ou fusiformes avec un pédicelle d’abord
aussi long ou plus long que l’article, puis un peu plus court que lar-
ticle; 44° fusiforme, avec deux verticilles, dont un à la nodosité, l’autre
à l'extrémité du col terminal. Thorax un peu plus long que haut. Mé-
sonotum pas plus long que large, fortement convexe; seutellum al-
longé, avec une fossette basale, très convexe, un peu comprimé, mais
sans arête, plus haut que le mésonotum. Segment médian avec une
dent comprimée et triangulaire. Ailes dépassant d’un tiers Pabdomen,
longuement ciliées; l’unique nervure occupe le bord, son bout distal
est graduellement élargi et tronqué, situé avant le second tiers de
l'aile. Fémurs et tibias en massue, tibias postérieurs minces dans un
peu plus de la moitié basale; métatarse postérieur égalant au moins
les deux articles suivants réunis. Pétiole de moitié plus long que gros;
abdomen un peu déprimé, graduellement aminci aux deux bouts. —
Taille : 4,6 mill.
2. Wropidopria excisa, D. Sp. — GG. Noir, deux premiers
articles antennaires, hanches et pattes roux; flagellum d’un brun noir.
Scape égal. aux deux articles suivants réunis ; 2 article globuleux;
3° double du 2°, plus de deux fois aussi long que gros, avec deux
verlicilles ; 4e à peine plus long que le 3°, fortement découpé dans sa
moitié basale, puis avec une dent et grossi, avec un verticille plus
hi.
342 J.-J. KIEFFER.
long que l’article, comme les suivants; 5-13 fusiformes, pédicelle plus
court que la nodosité; 14° sans pédicelle, mais graduellement aminci
aux deux bouts, avec deux verticilles, dont le 2° court et peu distinct.
Disque du scutellum comprimé en toit. Métatarse postérieur distinc-
tement plus court que les deux articles suivants. Pétiole un peu plus
de deux fois aussi long que gros, bosselé avant le milieu ; abdomen
à peine aminci aux deux bouts. Pour le reste, semblable àu précédent.
— Taille : 4,2 mill.
3. Tropidopria brasiliensis, 0. Sp. — G. Noir; antennes,
hanches et pattes rousses; nodosités des articles antennaires et parfois
le scape d’un brun noir. Feutrage des tempes et des propleures peu
dense, métapleures et pétiole pubescents. Scape aminci dans la moitié
basale, plus long que les articles 2 et 3 réunis ; 3° plus long que le 2°,
un peu rétréci au milieu, avec deux verticilles plus longs que l’article :
4-13 ellipsoidaux, avec un verticille, pétiole presque égal à lanodosité,
sauf aux derniers articles où il est plus court; 44° article fusiforme, à
longs poils dans sa moitié terminale. Disque du scutellum comprimé,
presque caréné. Extrémité de l’unique nervure un peu angaleuse
vers le disque alaire. Métatarse postérieur plus court que les articles
2 et 3 réunis. Pétiole presque deux fois aussi long que gros; abdomen
un peu déprimé, faiblement aminei en arrière. Pour le reste, semblable
à T. dentaticornis. — Taille : 4,5 mill. (7 exemplaires).
4. Æropidopria longicauda, n. Sp. — 9. Noir; antennes
saui les deux derniers articles, écaillettes, hanches, pattes et pétiole
roux ; pleures d’un brun noir; 6° segment abdominal d’un brun roux.
Feutrage des tempes et des propleures peu dense. Scape un peu
aminci par en bas, égalant les trois articles suivanis réunis, 2 article
un peu plus long que gros, plus gros que les suivants; 3-6 également
minces, obconiques, un peu plus longs que gros; 7-12 graduellement
grossis, subglobuleux, sauf le 11° qui est transversal, et le 12° qui est
ovoidal. Disque du scutellum comprimé. Pétiole pas plus long que
gros; abdomen peu déprimé, terminé en un cône pointu et non dé-
primé; tergites 3-5 d’égale longueur; 6° égal aux trois précédents
réunis. Pour le reste, semblable à T. dentaticornis. — Taille : 4,5
millimètres.
). Æropidopria brevicauda, n. sp. — ©. Noir; antennes
d’un brun roux, sauf les cinq derniers articles ; écaillettes, hanches et
pattes d’un roux sombre. Articles antennaires 3-7 également minces,
un peu plus longs que gros; 8-12 graduellement grossis, subglobu-
Nouveaux Microhyménoptères du Brésil. 343
leux, sauf le 12° qui est ovordal. Disque du scutellum plan, avec une
arête médiane et longitudinale, pas plus élevé que le mésonotum.
Pétiole transversal; abdomen déprimé jusqu’au bout, non conique en
arrière; tergites 3-5 graduellement raccourcis; 6° à peine plus long
que le 5°, aussi large que long. Pour le reste, semblable au précé-
dent. — Taille : 1,2 mill.
Gen. Galesus Curt.
Ce genre était également inconnu au Brésil jusqu'ici. Les sept
espèces qui suivent ont les ailes échancrées et plissées, les yeux grands,
distants du bord occipital de leur demi-largeur, longuement velus.
1. Pétiole trois à quatre fois aussi long que gros...........
PO ENS ARE due de 14 DEA Ac 1. G. hexacantha, n. sp.
— Pétiole au maximum de moitié plus long que gros........ 2.
2. Tête d'un tiers ou de moitié plus longue que large, avec
quelques points alignés de chaque côté, sur le dessus ;
lobes latéraux du mésonotum non déprimés ou faible-
EN, LÉ RUE A A ARR AP Run at d.
— Tête globuleuse ou transversale, non ponctuée; lobes ex-
ternesr du, mésonoium, déprimés 51... Mines 4.
— Tôte transversale, avec une ligne de points en arriére ....
CPE PR ET EN EU EAU 7. G. puncticeps, n. Sp.
3. Une aire lancéolée relie locelle antérieur au bord occipital.
PRÉC re DES ES ET O OR RES 6. G. sulcaticeps, n. sp.
— Vertex sans aire reliant l’ocelle antérieur au bord occipital.
APE 2 OM US is dar. de >. G. brasiliensis, n. sp.
4. Bouche longue comme d'ordinaire dans le genre Galesus ;
milieu du bord antérieur du grand tergite relevé et bi-
LOMME ARR ARE ne 2. G. tricarinatus, n. sp.
- Bouche petite, à peine en bec, n’atteignant pas les hanches
antérieures; bord antérieur du grand tergite non
BORN ER RE dus LAN DORE SES 1, 5.
). Scape anguleux; tête un peu transversale. ..............
ML" RD: AE SRE ET à AU 3. &. breviceps, n. sp.
— Scape droit, obliquement tronqué à l'extrémité; tête globu-
EURE ce SPRL EEE Ne AU TEE 4. G. microstoma, n. Sp.
1. Galesus hexacantha, n. Sp. — © 9. Noir; articles an-
tennaires 2-5 de la femelle, base du 3° article antennaire du mâle,
PE TRE Re PP TO NT TRS CRT Re PP ET
g. À
344 J.-J. KIEFFER.
pattes sauf les hanches, roux; partie renflée des fémurs postérieurs
d'un brun noir. Tête un peu plus longue que large; vue de côté,
sensiblement plus haute en arrière qu’en avant; une arête située au-
dessus des yeux, occupe la moitié antérieure de la tête et se prolonge,
chez le mäle, en arrière des yeux jusqu’au bas des tempes; tête avec une
spinule de chaque côté, en avant: lamelle frontale à peine émarginée :
front très proéminent en carène, formant ainsi, de chaque côté, le
long des yeux, un profond sillon. Scape anguleux et ridé; chez la
femelle, la partie basale du scape est plus courte que la terminale, à
peine aussi longue que grosse, armé au côté interne, à l’angle, de deux
fortes spinules ; 2° article un peu plus long que gros; 3° plus long que
le 4°, qui est égal au 5° et au moins deux fois aussi long que gros;
6° et 7° graduellement grossis, encore deux fois aussi longs que gros:
8-12 formant une massue distincte, un peu plus longs que gros,
le 12° conique et plus long que le 11°; pilosité dense, aussi longue
que l'épaisseur du 3° article. Chez le mäle, la partie basale du scape
est un peu plus longue que grosse, plus longue que la 2° partie, les
spinules plus petites ; 2 article comme chez la femelle ; 3° article trois
fois aussi long que gros ; 4° non échancré, avec une dent très petite
au tiers basal; 3-8 graduellement grossis; 8° encore deux fois aussi
long que gros; 9-13 d’égale grosseur, d’un tiers plus longs que gros:
1%£° presque double du 43°. Tempes, propleures et métapleures avec
un faible feutrage. Thorax pas plus étroit que la tête; sillons para
psidaux non élargis en arrière; lobes latéraux du mésonotum déprimés
en avant. Scutellum avec les six fossettes ordinaires, les deux basales
non obliques. Segment médian avec une arête qui se bifurque au
milieu. Ailes brunâtres, échancrées et pliées, atteignant l’extrémité
de l'abdomen, ou chez le mäle, un peu plus longues que l'abdomen.
Métatarse postérieur trois fois aussi long que gros. Pétiole 3-4 fois
aussi long que gros, traversé par deux arêtes dorsales et, de chaque
côté, par une arête latérale; base du grand tergite non relevée au
milieu ; sillon occupant le tiers basal; en outre, deux impressions lon-
gitudinales plus larges mais moins longues. — Taille : 4 mill.
var. Spinosus, nov. — G. Articles antennaires 2-4 roux. Tête
sans arête, mais armée en avant de quatre dents comprimées et assez
fortes ; spinules du scape plus fortes. Pétiole avec trois arêtes dorsales,
dont la médiane est plus faible; sillon occupant le quart antérieur
de l'abdomen, les impressions latérales très courtes. Le reste comme
chez le type. — Taille : 4 mill.
2, Galesus tricarinatus, n. Sp. — G. Noir; articles anten-
2 Ï 2
Nouveaux Microhyménoptères du Bresil. 949
aires 2 et 3, et pattes sauf les hanches, roux. Tête subglobuleuse,
lisse et brillante; vue de côté, pas sensiblement plus haute en arrière
qu'en avant; bord postérieur marginé ; une arête relie l’ocelle antérieur
au bord occipital; une autre arête traverse les tempes à égale distance
des yeux et du bord occipital, contourne les veux au vertex et aboutit
en avant à une petite spinule peu apparente ; sans autres spinules ni
dents. Lamelle et front comme chez le précédent. Scape ridé, droit,
tronqué obliquement et faiblement, de moitié plus long que gros,
sans spinules distinctes ; 3° article presque double du 2°; 4° deux fois
aussi long que gros, un peu plus court que le 3°; 3-6 graduellement
grossis; 6-14 d’égale grosseur; 6-13 d’un tiers plus longs que gros.
Thorax et ailes comme chez le précédent. Métatarse postérieur trois
fois aussi long que gros. Pétiole à peine de moitié plus long que gros,
avec trois arêtes dorsales, longuement velu sur le dessous ; sillon attei-
gnant à peine le milieu de l'abdomen; bord antérieur du grand ter-
gite relevé et bilobé au milieu, à l'endroit du sillon. — Taille : 3 mill.
3. Galesus breviceps, n. sp. — © ©. Noir; pattes sauf les
hanches, articles antennaires 2-7 chez la femelle, 2-6 chez le mâle
roux. Tête un peu transversale, sans spinules ni dents; une arête va
de chaque ocelle externe en avant: une autre forme un arc en arrière
de chaque ocelle externe ; une autre part de cet arc et contourne les
yeux sur les tempes ; une dernière s'étend de locelle antérieur jus-
qu'au vertex; veux distants du tiers de leur largeur du bord occi-
pital; front des précédents; lamelle tronquée, non émarginée; bouche
beaucoup plus courte que chez les précédents, à peine en bec. Scape
anguleux; partie basale deux fois aussi longue que la terminale, deux
fois aussi longue que grosse; 3° article de la femelle presque double
du 2°, au moins deux fois aussi long que gros; 3-7 graduellement
raccourcis, 7° à peine plus long que gros, 6-7 graduellement épaissis ;
8-12 formant une massue non subite, dont les quatre premiers arti-
cles sont aussi gros que longs: poils plus longs que l'épaisseur du 3°
article. Chez le mäle, le 2 article est à peine plus long que gros:
3-6 deux fois aussi longs que gros; 4° un peu anguleux au milieu :
7-10 graduellement raccourcis ; 10-43 pas plus longs que gros ; 44° pres-
que double du 13°. Thorax des précédents, sauf que les sillons para-
psidaux sont élargis en arrière et les lobes externes du mésonotum
déprimés sur toute leur étendue. Ailes brunes, échancrées, dépassant
un peu l'abdomen. Pattes postérieures comme chez G. puncticeps.
Pétiole à peine plus long que gros, avec trois arêtes dorsales; sillon
occupant le tiers basal de l'abdomen. — Taille : 2 mill.
3406 J.-J. KIEFFER.
Galesus microstoma, n. Sp. — 9. Noir; 2° article antennaire
d’un roux brun; pattes rousses, hanches brunes. Tête globuleusc;
vue de côté, plus haute en arrière que longue; bouche petite, à peine
en bec; front des précédents; lamelle pas distinctement échancrée:
devant de la tête armé, de chaque côté, d’une dent de laquelle part une
arête qui contourne les yeux en arrière ; une arête arquée contourne
en avant chaque ocelle externe. Scape droit, ridé, deux fois aussi long
que gros; 2° article égal au 3°, qui est un peu plus long que gros:
4° pas plus long que gros; 3° et 4° minces; les suivants graduellement
grossis ; 7-12 plus longs que les autres, sans massue distincte, trans-
versaux saul le 12°. Lobes externes du mésonotum très déprimés ;
sillons parapsidaux non élargis en arrière; thorax, quant au reste,
semblable à celui des précédents. Aïles hyalines, plus longues que le
corps, pliées et échancrées. Métatarse postérieur deux fois aussi long
que gros, tibia subitement renflé après le milieu. Pétiole strié, à peine
plus long que gros. — Taille : 4,8 mill.
>. Galesus Dbrasiliensis, D. Sp. — ©. Noir; pattes d'un roux
sombre, massue des fémurs plus obscure, Tête d’un tiers plus longue
que large; vue de côté, à peine plus haute en arrière qu’en avant:
vertex avec quelques points alignés longitudinalement de chaque côté:
une dent de chaque côté en avant; bouche longue. Scape pas plus
long que gros, droit, ridé, avec deux spinules à l’extrémité; 2° article
égal au 3°, un peu plus long que gros: 4° pas plus long que gros:
>-7 subglobuleux ; 8-12 plus gros, transversaux, sauf le 12°, qui est
ovoidal. Lobes latéraux du mésonotum non déprimés; sillons para-
psidaux non élargis en arrière; les deux fossettes postérieures du
scutellum font défaut. Thorax, quant au reste, comme chez les précé-
dents. Ailes brunâtres, pliées et échancrées. Pétiole de moitié plus long
que gros, avec trois grosses arêtes; sillon occupant le tiers de l’ab-
domen. — Taille : 3,5 mill.
6. Galesus sulcaticeps, n. Sp. — 9. Noir; pattes, sauî les
hanches, rousses, Tête de moitié plus longue que large; vue de côté,
un peu plus haute en arrière qu’en avant; armée en avant, de chaque
côté, d’une petite dent, qui se prolonge en forme d’arête jusqu’au-
dessus des yeux; ocelles postérieurs entourés, en arrière, d’une arête
arquée; de l’ocelle antérieur partent deux arêtes qui se rejoignent un
peu avant le bord occipital et qui limitent une aire étroitement lan-
céolée; de chaque côté, en dehors de cette aire, se voit une ligne lon-
gitudinale de trois gros points; un autre point enfoncé se trouve contre
Nouveaux Microhymenoptères du Bresil. 347
le bord occipital, plus en dehors; mandibules médiocrement longues ;
front des précédents. Scape droit, sillonné, évasé, guère plus long que
gros, à peine spinuleux à l'extrémité; 3° article à peine plus long
que le 2°, de moitié plus long que gros; 4° égal au 2: 5° pas plus
long que gros; 6-8 globuleux, graduellement un peu épaissis; 9.41
transversaux, plus fortement grossis, mais sans former une massue
distincte; 12° ovoidal. Sillons parapsidaux non élargis en arrière;
mésonotum non déprimé ; thorax, quant au reste, comme chez les pré-
cédents. Ailes brunätres, atteignant l’extrémité de l'abdomen, pliées
et échancrées. Pétiole de moitié plus long que gros, avec deux arêtes
dorsales; sillon dépassant le tiers de l'abdomen, — Taille : 3,5 mill.
7. Galesus punceticeps, n. Sp. — SG. Noir; antennes, sauf le
scape, d’un brun noir; pattes rousses; hanches et partie renflée des
fémurs noires où d’un brun noir. Tête un peu transversale, avec une
dent de chaque côté en avant; bord postérieur, avant la déclivité per-
pendiculaire, précédé d’une ligne transversale de gros points; des
points semblables sont alignés transversalement vis-à-vis du bord
postérieur des veux; en arrière de chacun des ocelles externes se
trouve encore un gros point; une arête contourne le bord oculaire en
arrière; fossettes frontales profondes, en ovale allongé, non percur-
rentes ; mandibules médiocrement longues. Scape droit, ridé ou sillonné.
deux fois aussi long que gros, tronqué obliquement à l'extrémité, qui
est armée d’une minime spinule au bord interne et d’une autre au
bord externe; 3° article aminci basalement, deux fois aussi long que
gros, presque double du 2°, à peine plus long que le 4°, qui n’est ni
échancré ni denté; 5-13 un peu plus gros, cylindriques, un peu plus
longs que gros; 14° allongé. Lobes externes du mésonotum un peu
déprimés; sillons parapsidaux non élargis en arrière. Scutellum avec
les six fossettes ordinaires, les deux basales non obliques et séparées
seulement par une arête, comme chez les précédents. Ailes échan-
crées, faiblement teintées. Métatarse postérieur deux fois aussi long
que gros, plus court que les articles 2 et 3 réunis; tibias postérieurs
graduellement renflés dans la moitié terminale; tiers basal des fémurs
postérieurs aminci en pétiole. Abdomen avec un sillon occupant le
liers antérieur, et deux impressions plus larges et plus courtes; pétiole
de moitié plus long que gros, avec trois arêtes dorsales. — Taille :
3 millimètres.
IV. CHALCIDITES.
Spalangia Bakeri, D. Sp. — ©. Noir, y compris les mandi-
348 J.-J. Kierrer. — Nouveaux Microhyménoptères du Brésil.
bules; pattes d’un noir bleuâtre métallique, extrémité des tibias et
tarses testacés. Tète transversale vue d'en haut, beaucoup plus haute
que large, vue de devant; yeux velus, atteignant presque le bord
occipital, presque trois iois aussi longs que les joues, qui sont mates
et rugueuses; vertex lisse et brillant; front depuis l’ocelle antérieur
jusqu'aux antennes avec une ponctuation assez grosse mais peu dense;
un mince sillon relie l’ocelle antérieur à l'impression frontale, qui est
lisse, brillante, non marginée et peu grande. Scape d’un bleu noir mé-
tallique, inséré contre la bouche, égalant les articles 2 et 3 réunis;
les autres articles mats et pubescents; 2 pas plus long que gros:
3-10 cylindriques; 3° trois fois aussi long que gros; 4-9 deux fois;
10° filiforme, presque quatre fois aussi long que gros. Pronotum plus
court que le mésonotum, transversal, lisse, brillant, ponctué sur les
côtés et le long du bord antérieur. Mésonotum lisse dans sa moitié
antérieure, rugueux dans sa moitié postérieure; sillons parapsidaux
profonds dans la moitié postérieure, nuls dans la moitié antérieure.
Scutellum plus long que le mésonotum, lisse et brillant; lignes fré-
nales obliques, se réunissant au bord postérieur du mésonotum,
larges et composées de gros points ; lobe médian grand et triangulaire ;
bord postérieur précédé d’une ligne transversale et ponctuée. Segment
médian aussi long que le scutellum, graduellement un peu déclive et
aminci en arrière, lisse et brillant, bordé par une ligne enfoncée,
rugueuse et large, traversé par une arête longitudinale et médiane,
qui est bordée des deux côtés, par de petites rides transversales.
Pleures lisses et brillantes. Aïles à peine teintées, velues et ciliées:
marginale un peu plus courte que la sous-costale; stigmatique courte,
arquée, égale au sixième de la marginale, égalant la postmarginale.
Métatarse des pattes antérieures gros, presque aussi gros que les tibias,
à peine deux fois aussi long que gros; les trois suivants pas de
moitié aussi gros, transversaux et cordiformes; 5° gros et plus long;
pattes longuement velues. Pétiole 3-4 fois aussi long que gros, can-
nelé ; fosse du 2° segment abdominal très profonde, dépassant le milieu
du segment; 4° tergite égalant au moins le 2 et le 3° réunis; tous
lisses et brillants. — Taille : 2,8 mill.
<
FORMICIDES NOUVEAUX OU PEU CONNUS
DU CONGO FRANÇAIS
par le Dr F. Sanrscur.
La plus grande partie des Fourmis qui font l’objet de cette étude
m'ont été envoyées par M. A. Weiss, membre de la Mission d'étude
de la maladie du sommeil au Congo français. Je dois en outre à l’obli-
geance de M. R. du Buysson d’avoir pu étudier les espèces que d'autre
part M. Weiss avait fait parvenir au Muséum de Paris. Quelques Cre-
mastogaster nouveaux du Congo belge m'ont été aussi communiqués
par M. le prof. C. Emervy, qui à bien voulu me les laisser décrire, tâche
dont il se serait acquitté beaucoup mieux que moi. Je lui dois en outre,
ainsi qu'à MM. Forel, André et Mayr, le don de beaucoup d'espèces
types d’Afrique, de leurs publications et des conseils qui m'ont gran-
dement facilité ce travail. Je leur en exprime ici ma profonde gratitude.
Les chasses de M. Weiss, poursuivies pendant plus d’une année dans
la région de Brazzaville, Mindouli, MBoumou, ont augmenté nos con-
naissances myrmécologiques d’un bon nombre de formes nouvelles.
Beaucoup d’autres espèces n'avaient pas encore été signalées dans cette
partie du Congo. C’est ainsi que le genre asiatique Pseudolasius à été
trouvé pour la première fois sur le continent africain. M. Weiss a
aussi découvert la © du curieux genre Welissotarsus, ce qui permet
de le placer parmi les Myrmicines.
Comme résultat biologique il est intéressant de signaler : 1° Le para-
sitisme toujours plus probable du s.-gen. Oxrygyne (0. Margaritae Em.
et 0. depressa Latr.) ; 2° le mimétisme de la © de cette dernière espèce
avec la © d’un Camponotus (C. Meinerti For.?), ainsi que des Ç9 de
Camponotus aberrans Mayr. et Polyrhachis decemdentata André, mimé-
tisme qui semble être utilisé durant le vol nuptial de ces insectes, car
c’est là que seules les femelles qui le présentent ont un rapport plus
étroit et ont été capturées. M. Weiss à en outre donné d’intéressantes
indications sur la nidification de la plupart de ces fourmis.
PONERINES.
Gen. Pachychondyla Sn.
Pachycondyla (Bothroponera) cribrata, D. Sp. — ©.
Long. : 8 mill, — Jaune testacé uniforme. Quart terminal des mandi-
390 Dr F. SANrsCHI.
bules, le bord des lobes des arêtes frontales rouge testacé; bord mas-
ticateur brun noir; scape brun rouge, tarses jaune grisâtre. Pilosité
dressée, rousse, éparse sur tout le corps, plus serrée et un peu cou-
chée sur l’abdomen, rare sur les appendices. Pubescence des antennes
blanchâtre et très fine, plus longue, grossière et jaune sur le reste du
corps, partout médiocre ; elle est plus relevée sur la tête et le thorax.
Mate. Mandibules finement striées en long, avec quelques points pili-
gères épars. Tête réticulée, striée en long, plutôt réticulée-ponctuée
sur les côtés, finement rugueuse partout, parsemée de points piligères
plus petits que ceux du reste du corps. Thorax et abdomen assez fine-
ment rugueux, couverts de gros points généralement plus enfoncés en
avant comme chez B. pachyderma Em. dont ils oni la même disposition.
Tête à peine plus longue que large, à bords latéraux parallèles, for-
mant angle droit avec le bord occipital qui est peu concave. Yeux mé-
diocres, placés en avant du tiers antérieur. Articles du funicule beau-
coup plus courts qu’épais, sauf le dernier; premier article un peu plus
long que le second. Épistome très court, tronqué comme chez Cam-
bouai. Mandibules munies de sept dents, les dernières très petites.
Mésoépinotum sans trace de suture, face déclive non bordée. Écaille
également épaisse dans toute sa hauteur comme chez Pachyderma ; face
postérieure un peu concave. Postpétiole beaucoup plus large que
long.
Brazzaville, À exemplaire.
P.(B.) soror Em. — &. Brazzaville ( Weiss).
Gen. Euponera Forel.
Euponera (Brachyponera)caffraria Sm.— Brazzaville (Weiss).
E.(B.) sennaarensis Mayr. — © %. Brazzaville, Mindouli (Weiss),
dans la terre.
Gen. Paltothyreus Mayr.
—<
Paltothyreus tarsatus Fr. — © &. Brazzaville.
Gen. Gdontomachus Latr.
><
Odontomachus haematodes L. — © &. Brazzaville; cette espèce
cosmopolite y est assez commune.
O. assiniensis Em. ©. — Long. : 44 mill. — Mésonotum strié en
iong plus haut et plus avancé sur le pronotum que chez haematodes @.
Formicides du Congo français. 391
Seutellum lisse et luisant, très convexe et dépassant notablement le
plan du mésonotum (sur le même plan chez haematodes). Face basale
de l’épinotum deux fois plus longue que la face déclive, ces faces sépa-
rées par un angle arrondi bien indiqué. Le reste comme chez l’ouvrière.
Les ailes manquent.
Brazzaville.
Gen. Anochetus Mar.
Anochetus africanus Mayr. — ©. Brazzaville.
A. pellucidus Em. var. aurifrons, n0v. — %. Long. : 4,9-5 mill.
— Thorax brun rouge. Tête, funicule, pattes, et premier segment de
l'abdomen jaune fauve; le reste de l’abdomen jaune brunâtre. Mandi-
bules, bord de l’épistome, arêtes frontales et scape rouge testacé. En
outre, l’espace compris entre le vertex et les arêtes frontales offre un
beau reflet métallique rouge doré. Mandibules lisses, avec quelques
points piligères indistincts. Dessus, côtés de Ja tête et occiput lisses et
luisants. Les stries de la tête sont disposées comme chez africanus,
mais elles sont plus fines et plus effacées ; elles débordent moins sur
les fossettes latérales et sont remplacées par un réticule en dedans des
yeux. Pronotum réticulé-ponctué, avec quelques stries disposées comme
chez africanus, mais beaucoup plus faibles. Mésonotum strié transver-
salement. Épinotum beaucoup plus finement et régulièrement réticulé-
ponctué que chez africanus, avec quelques légères côtes contournées.
Côtés du mésosternum lisses et luisants. Pédicule finement rugueux ;
écaille lisse. Abdomen lisse sauf un fin reticulum microscopique assez
lâche, submat ou peu luisant. Pilosité comme chez africanus. Mandi-
bules plus longues et égalant les quatre cinquièmes de la longueur de
la tête. Le scape dépasse un peu l’angle postérieur de la tête. Le profil
du thorax est plus rectiligne que chez africanus.
Brazzaville (Weiss), deux exemplaires dont un immature.
A. Traegaordhi Mayr 5. — M. Weiss a retrouvé à Brazzaville
cette intéressante espèce dont il n'existait qu'un seul exemplaire pro-
venant de Khartoum (Haute-Égypte). M. Mayr a bien voulu comparer
cet insecte avec le type.
Gen. Discothyrea Rog.
Discothyrea oculata Em. — % GS. Brazzaville, dans un creux
d'arbre avec des Termites { Weiss).
Ann. Soc. ent. Fr., LXXVII (1909). 24
RE T
Dr F. SaNnrTsoi.
Co
Qt
1©
DORYLINES.
Gen. Dorylus Fab.
Dorylus affinis Shuck. — G. Cap Lopez (Gabon); $. Brazzaville
(Weiss).
D. spininodis Em. — &. Brazzaville.
D. Braunsi Em. — &. Mandouga, M'Boumou (Weiss).
D. (Anomma) nigricans Ill. — G. Cap Lopez; Brazzaville.
D. (A.)nigricans Ill. st. Burmeisteri Shuck.
var. arcens Westw. — à. Brazzaville.
var. rubella Sav. — %. Brazzaville.
D. (A.) Wilwerthi Em. — 5. Brazzaville, Kebedié; variétés plus
foncées que celles du Haut-Congo.
D. (A.) Kohli Wasm. — &. Brazzaville.
Le R. P. Wassmann a eu la bonté de comparer ces insectes avec les
types reçus des environs de Stanleyville (Haut-Congo). Au Congo fran-
çais se trouve en outre une variété dont M. Weiss a découvert les
ÿ maxima.
var. congolensis, nov. (fig. À). — Diffère de la forme typique en
ce que les & moyennes ont la tête plus rétrécie en arrière, plus
courte, avec les côtés un peu plus convexes (se rapprochant de
D. Gerstaeckeri Em.). La tête est aussi un peu plus épaisse, à peine
moins mate et plutôt un peu plus foncée.
® maxima. — Long. : 10-12,5 mill. (sans les mandibules). — Têteet
thorax, une tache indécise au milieu du dos des segments abdominaux
brun rouge foncé. Antennes, pattes, pédicule et postpétiole, le reste
de l’abdomen rouge brun assez clair : Mat; mandibules, épistome, ab-
domen moins le postpétiole luisants. Parfois, chez les plus grands exem-
plaires, existe une tache irrégulièrement triangulaire sur le front assez
luisant. La sculpture de la tête est plus forte que chez Emeryi Mayr.
Celle-ci est entièrement réticulée-ponctuée, même sur le front où la
sculpture est à peine effacée (lisse chez Emeryi où tous les gros points
enfoncés persistent). Le reste du corps tient le milieu entre Emeryi
et Gerstaeckeri. La tête des plus grands exemplaires (12,5 mill.) est
rectangulaire (2,3 mill. X 3,7 mill.), à côtés parallèles, un peu ren-
trants vers l’angle postérieur pour former une espèce de cône; le bord
Formicides du Congo français. 393
postérieur plus profondément échaneré en coin que chez Emeryi; les
arêtes frontales diminuent brusquement en arrière, formant un petit
angle mousse qui n'existe pas chez Emeryi et Gerstaeckeri, leur inter-
valle forme une gouttière lisse, plus profonde, qui n’existe pas chez
ces deux espèces. Scapes et articles du funicule plus courts que chez
Emeryi. Mandibules lisses (plus
lisses que chez Emeryi et moins
que chez Gerstaeckeri), ‘super-
ficiellement striées en long,
sans dents préapicales; celles-ci
disparaissent déjà chez les indi-
vidus de 7,5 à 8 mill., tandis
qu'elles existent encore chez &
major Emeryi. L'unique dent
qui arme le bord interne est
triangulaire, beaucoup plus pe-
tite que chez Gerstaeckeri et
Emeryi, et elle est située plus
près de la base des mandibules,
de sorte que quand celles-ci se
ferment, l'extrémité saillante de
la dent correspond à l'extrémité Fig. 1. — D. Kohli Wasm. var.
antérieure des arêtes frontales congolensis.
(chez Emeryi elle atteint le mi-
lieu de l’épistome). Promésonotum à peine plus élevé que l’épino-
tum ; celui-ci a la face basale un peu plus plane et la face déclive peu
ou pas concave. Pédicule cubiforme, à face supérieure aplatie, trapézi-
forme, plus large que longue; face inférieure plus étroite que longue,
transversalement convexe, armée d’une forte épine dirigée en arrière ;
les faces antérieures et postérieures assez planes divergent en descen-
dant ; les faces latérales plutôt convexes divergent en montant; la face
antérieure du postpétiole n’est pas aussi concave que chez Emeryi et
ses bords sont plus arrondis. L’échancrure du pygidium est un peu
festonnée, moins large que chez Emeryi mais aussi profonde.
® minima. — Long.: 2-2,5 mill. Jaune testacé. — Mate, tête plus lui-
sante, très finement réticulée, presque lisse, avec quelques points piligè-
res. Pilosité jaunâtre abondante partout. La tête qui, chez les exemplaires
moyens et intermédiaires inférieurs (3,5-5 mill.), est rétrécie en arrière,
redevient ici régulièrement rectangulaire comme chez les 5 maxima,
avec les bords latéraux parallèles; le bord postérieur d'autant moins
échancré que l’insecte est plus petit: l’épistome est fortement proémi-
ù Ada Pate SL ASS
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304 D' F. SANTSCHI.
nent come chez les autres Anonuna de petite taille. Les scapes fort
épais ; le nombre des articles peut descendre à huit, il est généralement
de neuf. Le promésonotum est sur le même plan que l’épinotum. Le
sommet du pédicule plus arrondi, l’épine est remplacée par une petite
dent qui peut manquer.
Brazzaville, N'Douna.
Gen. Aenietus Shuck.
Aenictus Weissi, n. sp. (fig. 2). — %. Long. : 2,8 mill. — Bord
antérieur de la tête et des mandibules, thorax et premier nœud du
pédicule rouge testacé, le reste jaune testacé. Pilosité médiocre, assez
courte, plus courte que chez Steindachneri Mayr. Luisant. Tête avec
les mandibules et le scape, côté et dessus du pronotum, dessus du
Fig. 2. — Aenictus Weissi.
mésonotum et des deux nœuds du pédicule, face déclive de l’épino-
tum, pattes et abdomen lisses avec quelques points pilifères espacés.
Devant du pronotum et côtés du 2° nœud du pédicule très finement
réticulés. Côtés du mésonotum, tout l’épinotum (sauf la face déclive),
presque tout le premier nœud du pédicule plus fortement réticulé-
ponctué. Côtés du mésosternum régulièrement striés en long. Tête
rectangulaire, d’un quart plus longue que large, légèrement échancrée
en arrière, mais avec le bord postérieur droit et des angles assez mar-
qués; bords latéraux légèrement convexes; arêtes frontales arrondies
en avant, se touchant presque en arrière. L’épistome arrondi est fine-
ment denté à son bord antérieur, les six denticules médians sont plus
avancés et disposés sur une ligne droite transversale. Mandibules
assez étroites, à bord terminal obliquement tronqué, armé d’une forte
dent apicale et de 6-7 denticules. Scapes épais, atteignant le tiers pos-
térieur de la tête. Articles 3 à 6 du funicule à peine plus longs que
larges, 7° plus large que long. Promésonotum assez fortement, épino-
tum très faiblement voütés, séparés par un sillon peu profond et à
peine indiqué. Face déclive, concave de haut en bas, convexe trans-
versalement, bordée par une crête très distincte, qui se dessine comme
ET DR Pt PS
Formicides du Congo francais. 355
une petite dent sur le profil. Les deux nœuds du pédicule sont à peu
près de même longueur et de même hauteur, beaucoup plus longs que
larges. Le premier est à peine plus large que le suivant et présente
une petite dent à peine indiquée près de l’angle antéro-inférieur. Le
deuxième nœud est un peu concave en dessous, avec une dent un peu
plus forte, dirigée en avant et placée en dessous et en avant. L’abdo-
men, allongé en forme de losange dont les angles seraient arrondis, est
fortement déprimé en avant.
Congo français : Gomba, un seul exemplaire faisant partie, avec
d’autres Fourmis, du masque d’un Réduve. Cette espèce paraît assez
voisine de rixator Forel.
A. Eugenii Em. var. Brazzai, nov. — ©. Assez voisin du type,
mais plus petit (long. : 2,8-3,2 mill.). Une tache brunâtre sur le dos de
l'abdomen. La tête est légèrement plus étroite.
Brazzaville, courant en file à traversle sentier de la brousse ( Weiss),
1e déc. 1906.
MYRMICINES.
Gen. Sima Roger.
Sima anthracina, D. Sp. — ©. Long. : 6,5-7 mill. — Voisine de
natalensis et de Mocquerysi. Noire, mandibules moins leur base, an-
tennes, tibias de la 1° paire, tarses et articulations jaune testacé. Pu-
bescence blanchâtre, très courte et un peu redressée sur la tête, le
thorax et les appendices, plus longue et couchée sur le dos de l’abdo-
men. Deux ou trois grands poils isolés sur la tête, le thorax, les pattes,
plus courts, d’autres plus fins et plus nombreux à l'extrémité de l’abdo-
men, Mate, densément ponctuée comme natalensis. La tête plus longue
que large, mais plus large que chez Mocquerysi, avec des yeux plus
grands, occupant environ la moitié postérieure des côtés de la tête.
Bords postérieurs droits, avec les angles arrondis. Mandibules luisantes,
striées, ornées de trois dents. Épistome transversal, denticule au
milieu. Thorax et premier nœud du pédicule entièrement bordés d’une
carène très nette et débordant les faces latérales. Thorax plus court et
plus large que chez Mocquerysi, plat. Pronotum épaulé, un peu plus
large que long, faiblement convexe. Le mésonotum en portion de dis-
que, absolument plat et assez fortement incliné en arrière à son bord
antérieur, arrondi, faisant saillie en bourrelet au-dessus du pronotum
et du bord postérieur, rectiligne et enfoncé dans le sillon méso-méta-
notal. Le métanotum est très mal indiqué; il n’y à pas trace de sillon
RU ER NET EEE Le de du De AURA de cn D
, L À » À *
*
3906 D' F. SANTsCHI.
transversal en arrière comme chez Mocquerysi, l'angle postérieur n’est
marqué que par une très petite impression et ses bords se continuent
directement avec ceux de l’épinotum. Celui-ci large et transversale-
ment subconcave et même plus fortement hordé que chez natalensis.
Premier article du pédicule brièvement pétiolé en avant, un peu plus
plat transversalement et plus bordé que natalensis ; le reste semblable.
Ressemble aussi à Andrei Mayr, mais plus grande.
Brazzaville, Combra Tora (Weiss).
Gen. Melissotarsus Emery.
Q (non encore décrite). — Tête, antennes et pattes conformées comme
chez l’ouvrière, mais avec de grands yeux plats et des ocelles. Thorax
élargi en-avant. Mésonotum ne dépassant pas ou dépassant à peine le
pronotum. Les ailes dépassent de beaucoup l’extrémité de l’abdomen.
Il n’y a pas de cellule discoïdale; la cellule cubitale est presque quatre
fois plus longue que large; cellule radiale fermée. 1° nœud du pédi-
cule assez longuement pétiolé en avant; 2° nœud plus large que long,
largement articulé avec l'abdomen, cette articulation empiétant surtout
sur la face dorsale du premier segment de l'abdomen, à peu près
comme chez les Cremastogaster.
Melissotarsus Weissi, n. Sp. (fig. 3). — ©. Long. : 3,2 mill. —
Noir ou brun noir très foncé. Devant de la tête, base des mandibules, fé-
murs, tibias, pédicule et extrémité antérieure du premier segment abdo-
minal d’un brun plus ou moins jaunâtre.Tarses jaunes. Quelques grands
poils dressés, très disséminés. Pubescence assez dense, un peu redressée
sur le thorax et le pédicule; sur les pattes (y compris le métatarse et
les antennes) elle est couchée et beaucoup plus fine. Assez luisant;
mandibules, épistome moins le bord antérieur, côtés de la tête en
arrière des yeux, métanotum, face déclive de l’épinotum, sommet du
premier nœud du pédicule et le deuxième nœud en entier, abdomen
lisses avec quelques points piligères. Tête très finement et longitudi-
nalement striée. Dos du thorax fortement et très régulièrement strié
en long. Le reste du premier nœud finement rugueux. Tête carrée,
un peu rétrécie en avant, bord postérieur légèrement concave. Yeux
en ovale, assez larges, très plats, presque aussi longs que la moitié du
côté de la tête et placés assez en avant. Arêtes frontales courtes, se
touchant presque. Aire frontale impressionnée, lisse, brillante, se pro-
longeant en arrière. Épistome bombé, avec un bord antérieur recourbé
en bas et formant un lobe médian acuminé. Mandibules triangulaires,
à bord externe droit; le bord terminal est armé d’une forte dent
APT PNA TR TER POTUe PRE ME
Formicides du Congo francais. 357
apicale suivie d’un ou deux denticules ; moitié interne de ce bord
inerme; il est terminé par un angle arrondi. Le scape atteint le
quart postérieur de la tête; la massue est formée par les quatre der-
niers articles du funicule; le troisième article est presque quatre fois
Fig. 3. — Melissotarsus Weissi Q@. — a, aile; b, antenne; c, tarse ; d, thorax
et pédicule, vus de profil; e, pédicule, vu de dessus.
aussi large que long. Pronotum un peu plus étroit que la tête. Méso-
notum à peine plus long que large, longuement échancré sur les
cotés. Face basale de l’épinotum très courte, passant par une courbe
à la face déclive; celle-ci présente une gouttière longitudinale en son
milieu. Pattes courtes, aplaties. Métatarse un peu plus étroit que le
tibia, plus de deux fois plus long que large; le côté externe de son
extrémité distale est armé de dix denticules, le côté interne présente
une échancrure. Le dernier article du tarse est beaucoup plus long
que les trois précédents réunis. Ailes hyalines, nervures et taches
päles. Premier nœud du pédicule triangulaire, un quart plus long que
haut; le deuxième est hémisphérique, coupé obliquement en arrière,
d'un quart plus large que long. Abdomen large, aussi long que le
reste du corps.
Très voisin de M. Emeryi Forel, dont il se pourrait bien que ce fût
la femelle.
n ES MAN EN Ar OU AIM TA M LIST PIE TR nf. hr à
Areas: dr arte: SAT FOUR AM IE PAPE FUIE MERE AA
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358 Dr F. SANTsCHI.
Brazzaville, un seul exemplaire parmi des Cremastogaster concava
Em. dont cette femelle mime parfaitement la taille et la couleur. Il se
pourrait bien que ce soit un genre parasite, au moins au moment de
la fondation de la colonie (février 1907).
Gen. Monomorium Mayr.
Monomorium Hannonis,n. Sp. — Long.: 2,5 mill. — Rouge
testacé. Dessus de la tête, bord terminal des mandibules, tiers posté-
rieur de l’épistome, scape et massue des antennes, parfois aussi une
partie de l’épinotum, sommet des deux nœuds du pédicule brun ou
brun rougeàtre. Abdomen brun de poix. Pattes brun jaunâtre, tarses
plus päles. Pilosité blanchâtre, longue, assez abondante sur tout le
corps, y compris les trochanters et le haut des fémurs. Pubescence
très rare sur le corps, assez dispersée sur la tête, plus abondante et
plus longue sur les antennes et les pattes. Mat. Une ponctuation
serrée, régulière, beaucoup plus imprimée que chez subopacum, à
fond brillant, couvre la tête, le thorax et le pédicule, Le tiers antérieur
de l'abdomen est plus superficiellement ponctué. Mandibules, espa-
ces compris entre les carènes de l’épistome et entre les arêtes fron-
tales densément striés en long. Trochanter, pattes et le reste de l’ab-
domen lisse et luisant. Tête rectangulaire, un cinquième plus longue
que large, moins longue que chez subopacum ; bords latéraux à peine
convexes; bord postérieur échancré dans son tiers médian; angles
postérieurs un peu arrondis; arêtes frontales plus courtes; yeux plus
petits et placés un peu plus en avant que chez subopacum, aussi longs
que l’espace qui les sépare de l’insertion mandibulaire. Bord antérieur
de l’épistome à peine échancré entre les carènes. Mandibules à bord
terminal un peu oblique, armé de quatre dents. Le scape atteint le
bord occipital. Funicule comme chez subopacum. Thorax beaucoup
plus trapu que subopacum. Le promésonotum et l’épinotum sont plus
convexes et séparés par un sillon plus profond. L’épinotum est sub-
sphérique. Premier nœud du pédicule beaucoup plus étroit que le
suivant, plus large et plus épais que chez subopacum, avec un pétiole
antérieur moins courbé en dessous; deuxième nœud aussi haut que le
précédent, sphérique, aussi long que large. Abdomen un peu plus
large en avant que chez subopacum.
Appartient au groupe du Salomonis. Il fait transition entre subopa-
cum, dont il à la taille et l’aspect général, et albopilosum Em. dont il
a la pilosité et la sculpture.
Brazzaville (Weiss).
” à Fe
‘'iian 2e
Formicides du Congo français. 389
M. rhopalocerum Em. var. altimodiüs, nov. -— ©. Long. :
1,65 mill. — Carène cly-
péale plus accentuée ,
2 nœud aussi large que
le premier quiest bien plus
haut. L’abdomen est jaune
dans sa plus grande partie a b
(un peu brunätre vers l'a- Fig. 4 — a, M. rhopalocerum En. ;
nus), à part semblable au b, var. altinodis.
type.
Brazzaville (Weiss), un exemplaire chez Brachyponera sennaarensis
Mavyr.
Gen. Solenopsis Wesiw.
Solenopsis geminata F. — Brazzaville, reçue de M. le prof.
Galli Valerio.
S. maligna, n. sp. (fig. 5). — ©. Long. : 1,5 mill. — Jaune brunâtre.
Pilosité redressée, longue et assez abondante. (Beaucoup plus longue
et abondante que chez punctaticeps Mayr.) Lisse, avec quelques points
pilifères épars sur la tête, luisante; la tête l’est un peu moins. Tête
Fig. 5. — Solenopsis maligna.
rectangulaire, un cinquième plus longue que large; bords postérieurs
droits; angles un peu arrondis ; côtés de la tête subparallèles. Épistome
assez avancé, avec deux épines étroites et légèrement recourbées en
dedans; en dehors des épines se trouve une très petite dent, peu
apparente. Le scape atteint presque le cinquième postérieur de la tête.
Articles 2 à 7 du funicule plus larges que longs, ces 6 articles réunis
sont moins longs que la moitié de la massue. Le promésonotum est à
peine plus élevé que l’épinotum ; le sillon qui les sépare peu accentué,
Les deux faces de l’épinotum bien distinctes, quoique faisant transi-
tion par une ligne courbe assez étendue, Pétiole du premier article
{
360 Dr F, Sanrscxi.
du pedicule court (plus court que chez punctaliceps et orbuloides),
plus mince que le sommet du nœud; le dessous est aussi moins con-
vexe que chez punctaticeps; 2° nœud aussi long que haut, plus étroit
que le précédent; le dessus est un peu plus convexe et moins projeté
en avant que chez punctaticeps.
Brazzaville, un seul exemplaire parmi des Cremastogaster concava
(Weiss).
Gen. Pheidole Westw.
Pheidole pulchella, n. sp. — &. Long. : 3,5-3,6 mill. — Ap-
partient au groupe de P. Liengmei Forel, mais plus svelte. Jaune tes-
tacé. Tête plus foncée, pattes plus claires, mandibules rouge testacé.
Abdomen brun jaunâtre en avant, passant au brun noir en arrière. Lui-
sante, mésonotum et épinotum mats. Dessus de la tête lisse ; côtés très
superficiellement ridés-rugueux; un peu strié en avant des yeux. Aire
frontale et milieu de l’épistome lisses, côtés de ce dernier un peu ru-
gueux. Mandibules irrégulièrement ridées en avant, striées en long
vers la base. Pronotum lisse, avec quelques fines rugosités en avant.
Face déclive de l’épinotum, pattes, pédicule et abdomen lisses. Méso-
notum et le reste de l’épinotum régulièrement ponctué. La pilosité
consiste en longs poils dressés fauves, disséminés partout, parfois un
peu plus abondants sur la tête. Cuisses poilues. Tibias et antennes
couverts d’une pubescence longue et dense. Tête en ovale court, plus
large en avant. A partir des yeux, qui sont placés un peu en avant
du milieu de la tête, les bords de celle-ci se dirigent vers le cou en
ne formant qu’une légère courbe, mais sans indication d’angles posté-
rieurs. Aire frontale grande, un peu convexe, plus profondément im-
primée en arrière. Épistome non caréné, enfoncé en gouttière trans-
versale près de son bord antérieur, arrondi et finement festonné.
Mandibules longues et étroites (plus étroites que chez P. Liengmei) ;
le bord masticateur est un peu plus long que le bord interne qui est
fortement échancré; bord externe droit dans sa moitié postérieure,
convexe dans l’autre moilié. Mandibules armées de deux dents apicales
assez fortes et d’une dizaine de denticules irréguliers en arrière. Profil
du mésonotum sinueux; ces sinuosités sont dues à trois impressions
transversales dont la première assez profonde est située près de la su-
ture promésonotale; la deuxième, plus faible, occupe à peu près le
milieu du mésonotum; enfin la troisième correspond à la suture mé-
soépinotale et est complétée par l’épinotum qui se relève fortement
en marche d'escalier. La face basale est horizontale, plane dans sa
Formicides du Congo français. 361
moitié antérieure avec une petite échancrure en avant, et concave
dans son autre moitié; plus longue que la face déclive qui est fortement
concave de haut en bas. Épines aussi longues que la face basale,
étroites à leur base, Leur courbe régulière, continuant en haut la con-
cavité de la face déclive. Pattes longues. Premier article du pédicule
très étroit, avec un pétiole antérieur assez long, un peu épaissi en
hauteur et s’amincissant brusquement dans son quart antérieur; le
nœud est relativement bas. Deuxième article globuleux, plus long que
large ; le point maximum de sa largeur obtusément conique est placé
bien en arrière du milieu de sa longueur. Abdomen beaucoup plus
plus petit que la tête.
Brazzaville.
P. sculpturata Mayr et st. Berthoudi Forel. — $ 2%. Comba,
Mandonga, N'Bouma (Weiss).
P. caffra Em. — 2%. Brazzaville (Weiss).
P. excellens Mayr, st. Weissi, n. st. — Long. : 7,2 mill. —
Tête : 3,9 mill. (avec les mandibules), largeur 2,4 mill. Bord antérieur
du clypeus, bord terminal des mandibules, thorax, nœud du pédicule
brun noir, un peu rougeâtre par places. Abdomen brun noir avec le
bord postérieur des segments jaunâtre. Mandibules rouges, avec la
base plus claire. Tête d’un rouge d'autant plus sombre qu’on s’appro-
che de locciput et se confondant en avant avec une bande jaune-rou-
geàtre située en dehors des arêtes frontales et ne dépassant pas les
yeux en arrière. Milieu des cuisses, des tibias et du scape brun
jaune, articulations des pattes, tarses et funicule jaunätres. Tête mate,
largement ridée en longueur dans sa moitié antérieure, tranversa-
lement ridée-réticulée dans son quart postérieur, l’espace qui fait
transition largement ridé-réticulé. Côtés de la tête, en arrière des yeux,
réticulés-ponctués ; en outre, tout le fond compris entre les rides est
très finement et irrégulièérement ponctué, plus finement en avant de
la tête. Aire frontale lisse et luisante. Partie médiane de l’épistome
très finement striée en long, le reste fortement strié. Mandibules striées
à leur base et en dessous, le reste lisse, luisant, avec quelques points
épars. Thorax mat, sauf les faces de l’épinotum qui sont un peu luisan-
tes. Pronotum et les deux faces de l’épinotum plus ou moins tranver-
salement striés-réticulés. Mésonotum, faiblement, côtés de l’épinotum
fortement striés en long. Presque partout le fond et finement ponctué.
Pattes lisses et luisantes. Pédicule finement réticulé-ponctué, mat.
Abdomen mat couvert d'une fine ponctuation assez marquée; luisant
362 Dr F. SANTSCHI.
en arrière et sur les côtés avec la ponctuation plus effacée. Partout
il y à une fine pilosité un peu couchée, d’un blanc jaunâtre; assez
courte sur la tête, elle est beaucoup plus longue sur le reste du corps,
auquel elle donne un aspect un peu laineux sans cacher la sculpture.
Tête rectangulaire, à côtés légèrement courbés, un peu plus étroite
en avant, fortement bilobée en arrière, avec un sillon profond au mi-
lieu, qui se continue dans le prolongement du sillon frontal. Les yeux
sont placés un peu en arrière du quart antérieur des côtés de la tête.
Une impression oblique va des yeux à l'extrémité du scape. Arêtes
frontales prolongées jusqu’à la moitié de la longueur du scape, diver-
gentes. Épistome échancré dans le milieu de son bord antérieur, légè
rement impressionné dans son tiers moyen avec une faible carène
médiane. Mandibules fortement incurvées, armées de deux dents api-
cales mousses. Le promésonotum, vu de dessus, dessine un losange
à peine plus long que large; vu de profil; il s’élève en bosse mousse
assez régulière. La face antérieure formée par le pronotum est un peu
plus convexe que la face postérieure formée par le mésonotum. Suture
promésonotale assez distincte et saillante. Étranglement mésothora-
cique peu profond. Face basale un peu convexe d’avant en arrière,
creusée en gouttière longitudinale d'autant plus profonde qu’elle s’ap-
proche de la face déclive. Épines étroites à leur base et aussi longues
que la face basale. Premier nœud du pédicule étroit, échancré au som-
met; deuxième nœud environ deux fois aussi large que long, armé
latéralement d’épines recourbées en arrière.
Brazzaville, un seul exemplaire beaucoup plus petit et plus foncé
que le type (Weiss).
P. concinna, n. sp. — Très voisine de P. rugaticeps Em. —
2%. Long. :5,3 mill. — Thorax rouge sombre, tête, funicule et mandi-
bules d’un rouge un peu plus clair. Bord terminal des mandibules, bord
antérieur du clypeus, scapes, sommet des deux nœuds du pédicule et
abdomen noirâtres. Fémurs bruns; üibias et tarses brun jaunâtre. Pi-
losité dressée, jaune, longue et assez abondante sur tout le corps, y
compris les pattes et les antennes; sur la tête elle est plus longue et
plus dense que chez rugaticeps. La tête présente un fond de sculpture
finement ponctué-chagriné, beaucoup plus finement que chez ruga-
ticeps. Les rides longitudinales du devant de la tête paraissent plus
basses et plus espacées. En outre, toutes les rides qui partent du de-
vant de la tête et passent entre les yeux, après avoir remonté en
arrière jusqu’à la moitié postérieure de la tête, obliquent alors en de-
hors vers l'angle postérieur où elles s’anastomosent en un réticulum,
Formicides du Congo français. 363
tandis que chez rugaticeps les rides qui passent entre les arêtes fron-
tales se dirigent directement en arrière et celles qui passent entre les
arêtes frontales et les yeux obliquent en dedans vers la ligne médiane ;
les plus externes contournent la bosse occipitale et deviennent trans-
verses. Chez concinna, ces rides transversales existent aussi, mais
elles partent du réticulum des angles postérieurs et sont beaucoup
plus fines et plus serrées. Mandibules submates, lisses et parsemées en
avant de grosses fossettes pilifères, allongées, fortement striées à leur
base. Épistome très superfciellement strié, presque lisse au milieu.
Pronotum assez luisant, finement ponctué, avec quelques grosses
rides transversales. Mésonotum, épinotum, pédicule et devant de
l'abdomen ponctués, granulés et mats. Dessus du pétiole du premier
article du pédicule, reste de l’abdomen et pattes lisses et luisantes.
Tête un peu plus élargie derrière les yeux que chez rugaticeps, et sans
impression marquée entre les yeux et l'extrémité du scape, de même
forme que chez rugaticeps. Aire frontale grande, distincte. Clypeus
échancré en avant, faiblement caréné, bord antérieur un peu relevé.
Mandibules armées de deux dents mousses à l'extrémité du bord ter-
minal qui, pour le reste, est inerme. Le scape dépasse un peu la
moitié de la tête. Thorax relativement un peu plus svelte que chez
rugaticeps. Côtés du pronotum arrondis, peu saillants, profil à peine
plus élevé que le plan horizontal formé par le tiers antérieur du méso-
notum; celui-ci descend vers l’étranglement métanotal en dessinant
une ligne concave. Face basale de l’épinotum relevée en avant en
escalier, concave, obtusément bordée, de même longueur que la face
déclive. Épines étroites, très divergentes, plus longues que l'intervalle
de leurs bases. 4* article du pédicule comme chez rugaticeps; le 2° est
. aussi long que large et présente latéralement un angle un peu proé-
minent, mousse, qui correspond à la plus grande largeur du nœud et
est placé dans sa moitié antérieure (dans la moitié postérieure chez
un exemplaire de rugaticeps communiqué par M. Emery). Abdomen
court, très petit.
5. Long. : 3,5-4,3 mill. — Couleur et pilosité comme le soldat sauf la
tête qui est aussi foncée que le thorax, les mandibules et le bord du
clypeus non ou très peu bordés de noir. Mandibules plus finement
striées que chez le %, lisses avec quelques points épars en dessus.
Front, aire frontale, clypeus lisses et luisants; tout le reste de la tête
est mat, ponctué, avec des rides irrégulières longitudinales sur les
côtes, et transversales sur le vertex. Thorax et pédicule ponctués en
facon de dé à coudre; cette ponctuation est un peu moins dense sur
le pronotum et le pédicule qui sont assez luisants. Mésonotum et épi-
LR dé 4 LL TRLTR
(
. à
LUEUR PO A EN OP D ER PL MO US, ON EN EP TT ‘5 l'adel Dte
n
364 D' F. SANTSCHI.
notum mats. Prosternum strié en long. Abdomen et pattes lisses. Tête
plus longue que large; aire frontale large, arrondie en arrière, bien
imprimée. Clypeus souvent légèrement caréné dans sa moitié anté-
rieure. Mandibules armées de 2 dents apicales et de 5 à 6 denticules;
leur bord externe est subconcave dans ses trois quarts postérieurs et
fortement recourbé en dedans dans son quart terminal. Le scape dé-
passe l’occiput d’un peu plus du quart de sa longueur. Thorax avec
une impression nette entre le pronotum et le mésonotum, due à une
saillie bossuée du tiers antérieur de ce dernier. Face basale horizon-
tale, un peu relevée en courbe en avant au-dessus d’un sillon méso-
épinotal profond. Épines un peu plus longues que le tiers de la face
basale. Pattes longues. 1° article du pédicule étroit et allongé ; 2° ar-
ticle d’un tiers plus long que large.
Q Long. : 8 mill. — Tête, pronotum, insertions alaires rouge sombre,
abdomen noir, cuisses brunes, reste des pattes jaune testacé ou jaune
brunâtre. Disposition des rides de la tête comme chez le soldat, mais
plus grossières ainsi que la sculpture du fond, ce qui lui donne un
aspect rugueux. Thorax encore plus rugueux que la tête; les rides du
pronotum et du scutellum sont transversales, celles du mésonotum et
des côtés du thorax sont longitudinales. Sculpture de l'abdomen et du
pédicule comme le %, ainsi que la pilosité. Tête en trapèze renversé,
plus étroite en avant; les bords latéraux un peu sinueux divergent en
arrière et forment un angle aigu avec le bord postérieur qui est large-
ment mais peu profondément concave. Le scape atteint le cinquième
postérieur de la tête. Les yeux ronds, bombés, occupent le deuxième
quart antérieur des côtés de la tête. Thorax un peu plus étroit que la
tête. Mésonotum légèrement concave en arrière. Proscutellum non
interrompu au milieu, mais réduit à un simple trait. Profil de la face
basale continué en ligne droite avec le bord supérieur de l’épine;
celle-ci, aussi épaisse que longue, est dirigée en arrière. Face déclive
concave. Le milieu des deux faces de l’épinotum forme une gouttière
placée sur un seul plan très oblique. Ailes un peu jaunâtres, nervures
et tache discoïdale jaune brunâtre. Premier article du pédicule cunéi-
forme, d’un tiers plus long que haut, échancré au sommet. Deuxième
article un quart plus large que long, ses côtés anguleux mais non dentés ;
le bord antérieur vu de dessus dessine un segment de cercle. Premier
segment abdominal largement échancré en avant.
Brazzaville, mai 1907 (Weiss), un seul % et une seule ©, accompagnés
de nombreuses ouvrières.
P. squalida, n. Sp. — %. Long. : 3,5 mill. — Du jaune brunâtre
Formicides du Congo franrais. 365
clair au jaune testacé. Milieu de la tête et bord terminal des mandibules
brunâtre. Épistome et le reste des mandibules un peu plus rougeître.
Moitié antérieure de l’abdomen jaune sale, passant au brun noir en
arrière. Tout le corps hérissé de longs poils fauves; plus courts et plus
obliques sur les pattes et çà et là sur les antennes. Une pubescence un
peu relevée, abondante sur les pattes et les antennes, clairsemée sur
les mandibules et la tête, rare sur le reste du corps. Tête assez large-
ment ridée en long. Sauf une des deux rides médianes peu marquées
en avant et qui atteignent l’occiput, les rides passant entre les arêtes
frontales, s’atténuent et s’effacent en arrivant au tiers postérieur de la
tête. Les rides passant entre les yeux et les arêtes frontales remontent
un peu plus haut, et celles qui partent du voisinage des yeux attei-
gnent à peine le sommet des lobes occipitaux. L'espace occipital privé
de rides est lisse et brillant; les intervalles des rides du devant de la
tête sont aussi brillants et lisses, tandis qu’ils sont densément réticulés,
quoique assez luisants, sur les côtés de la tête. Milieu de l’épistome et
aire frontale lisses et luisants ; mandibules lisses, avec de grosses fos-
settes piligères éparses et quelques stries à leur base. Dessus du pro-
notum, sommet des nœuds du pédicule et abdomen lisses et luisants.
Devant du pronotum, les deux plans de l’épinotum et le reste du pédi-
cule assez superficiellement réticulés-ponctués, luisants. Côtés du mé-
sonotum et de l’épinotum plus fortement réticulés et moins luisants.
Tête à peu près aussi large que longue (sans les mandibules), côtés
légèrement convexes, un peu rétrécis en avant. Bord postérieur large-
ment mais assez peu profondément concave (un peu moins que P. me-
gacephala). Le dessus de la tête est atténué dans son tiers postérieur;
celle-ci est légèrement impressionnée eutre les yeux et l'extrémité du
scape et au milieu, entre l'extrémité des arêtes frontales ; pas de trace
de sillon pour recevoir le scape. Yeux assez petits, bombés, situés au
tiers antérieur des côtés de la tête. Aire frontale assez large et bien
enfoncée en arrière. Bord antérieur de l’épistome en arc assez cintré,
échancré au milieu. Épistome plat dans ses deux tiers antérieurs, con-
vexe en arrière, avec une ride médiane plus ou moins longue en
forme de carène. Bord terminal des mandibules aussi long que leur bord
interne, muni de deux dents aiguës à l'extrémité antérieure et par-
fois d’un ou deux denticules à l'extrémité opposée. Le scape atteint le
cinquième postérieur; dernier article du funicule plus court que les
deux précédents réunis. Le pénultième est seulement d’un cinquième
plus long que large. Thorax plus court que la tête. Promésonotum
globuleux. Pronotum plus large que long, ses côtés formant deux
proéminences arrondies, Le meésonotum oblique légèrement en bas
Di
366 D: F. SANTscHI.
dans ses deux tiers antérieurs et plus fortement dans son dernier tiers.
Le bord antérieur de l’épinotum se relève plus ou moins en forme de
bourrelet le long du sillon mésoépinotal qui est peu profond. Face
basale aussi longue que la face déclive qui est un peu concave, et
avec laquelle elle forme un angle très ouvert (130°). Épines fines, un
peu plus courtes que l'intervalle de leur base qui est assez épaisse.
Pattes plutôt courtes. Premier article du pédicule cunéiforme, moyen-
nement pétiolé; l’écaille, vue de derrière, est arrondie, mousse, sans
échancrure à son sommet. Deuxième article subsphérique, déprimé,
aussi long que large, un peu plus long que haut; ses côtés forment
une saillie assez légère, arrondie; il y a une petite dent mousse en
dessous.
®. Long. : 2,2 mill. — Jaune brunâtre clair, parfois brun jaunûtre;
tête généralement plus foncée, mandibules, antennes et pattes jaunes.
Abdomen jaune sale en avant, passant au brun noir en arrière; pilo-
sité comme chez le %; lisse et luisant. Mésonotum ponctué en dé à
coudre. Tête ovoide, plus étroite en avant, arrondie en demi-cercle en
arrière. L’aire frontale en triangle isoscèle pénètre assez loin en arrière
entre les arêtes frontales. Épistome convexe, sans échancrure ni carène.
Les yeux sont placés à peu près au milieu des côtés de la tête. Le
scape dépasse l’occiput de plus du quart de sa longueur. Mandibules
armées de 9-10 dents irrégulières. Le promésonotum offre, de profil,
une courbe régulière assez basse, en segment de cercle; vu de dessus,
il figure un losange régulier à angles fortement arrondis. Face basale
plane, son quart antérieur oblique vers le sillon mésoépinotal qu’il aide
à former. Face déclive concave, un quart plus courte que la face ba-
sale. Épines longues comme les deux tiers de leur intervalle, diver-
gentes, relevées et même légèrement retroussées en avant. Pétiole du
premier article du pédicule relativement long, concave en dessus,
convexe en dessous ; le sommet du nœud est mousse. Deuxième article
plus long que haut, convexe en dessous, surtout en avant, et convexe
en dessus, surtout en arrière.
Brazzaville, nidifie dans la terre (Weiss).
P. minima Mayr st. corticicola, n. st. — %. Long. : 3 mill. —
Varie du jaune rouge au brun rouge sombre. Bord terminal des man-
dibules et bord de l’épistome brun noir. Pattes jaune un peu bru-
nâtre. Parfois le sommet du premier article du pédicule, toujours le
deuxième article en entier et l'abdomen d’un brun jaunûtre sale. Lui-
sante. Pilosité dressée longue et assez abondante partout; en outre,
une pilosité très courte est clairsemée sur la tête et le thorax. Tarses
10 2
de
Formicides du Congo francais. 307
et funicule seuls pubescents. Tête largement ridée en long dans les
trois quarts antérieurs, entièrement lisse en arrière. Les rides des
côtés de la tête et des joues remontent moins en arrière et sont un
peu anastomosées entre elles ; leurs intervalles sont finement rugueux,
tandis qu'entre les arêtes frontales les rides sont rectilignes et leurs
intervalles lisses. Épistome un peu strié sur les côtés, toute sa partie
moyenne et l'aire frontale lisses. Mandibules lisses, avec de gros
points pilifères, un peu striées près de leur base. Pronotum, méso-
notum, pattes, pédicule et abdomen lisses. Épinotum légèrement
ponctué en dé à coudre. Tête un peu plus longue que large (sans les
mandibules); côtés très convexes; fortement échancrée en arrière,
avec un large sillon médian qui relie l’occiput avec l'aire frontale;
moitié postérieure de la tête déprimée : Les arêtes frontales sont pro-
longées jusqu’au quart postérieur de la tête, délimitant en dehors une
gouttière large, peu profonde, luisante, dont la moitié interne (le
long de l’arête) est lisse et l’autre moitié finement réticulée. Yeux
petits, situés en avant du tiers antérieur des côtés de la tête. Aire
frontale bien imprimée. Clypeus subcaréné ou simplement un peu
bombé dans son tiers postérieur, concave en avant le long de son
bord antérieur; celui-ci présente trois échancrures dont la médiane,
relativement large et profonde, proémine un peu et est séparée des
latérales par une saillie angulaire plus ou moins aiguë, Mandibules
larges, armées de deux dents apicales, sans denticules. Le scape atteint
presque le quart postérieur de la tête. Promésonotum subsphérique.
Côtés du pronotum un peu proéminents en bosse mousse, avec, en
outre, deux petites tubérosités coniques en arrière et au-dessus du
bord latéral. Mésonotum imprimé transversalement dans son milieu
et s’abaissant ensuite rapidement vers le métanotum. Milieu des deux
tiers postérieurs de la face basale concave; son profil, dû à ses bords,
est un peu convexe en avant, de même longueur que la face déclive
qui parait aussi faiblement convexe. Épines divergentes, redressées,
moyennement étroites, longues comme la moitié de l'intervalle de
leur base. Premier article du pédicule seulement un peu plus long
que le suivant qui est globuleux, deux fois plus large que le précé
dent, plus large que long. Le milicu de ses côtés présente, vu de
dessus, une saillie conique peu considérable ; le dessus du nœud est
très bombé, beaucoup moins en dessous et en avant.
5. Long. : 2,3 mill. — Couleur et pilosité comme le soldat. Lisse et
luisante. Côtés du mésonotum et de lépinotum et base du premier
article du pédicule ponctués. Tête aussi longue que large sans les
wandibules, de moitié plus longue que large avec les mandibules,
Ann. Soc. ent. Fr., LXXvII [1909/, 25
L.
OT UE QE RS SAC RE A OR LES bé 2 1
À FR 12 , Ta ol A À ,
308 D: F. SANTSCHI.
arrondie en arrière des yeux, rétrécie en avant. Les ÿeux occupent
à peu près tout le deuxième quart antérieur des côtés de la tête. Aire
frontale large et arrondie en arrière. Clypeus bombé en arrière avec
un bord antérieur sans échancrure. Le scape dépasse d’un peu moins
du tiers de sa longueur le bord occipital. Mandibules armées de deux
dents terminales et de 6 à 8 denticules. Promésonotum fortement et
régulièrement voûté en portion de sphère. Dessus du milieu du mé-
sonotum très légèrement imprimé. Sillon promésonotal très marqué
sur les côtés du thorax. Face basale légèrement convexe en avant,
plus longue que la face déclive qui est légèrement concave dans sa
moitié supérieure et un peu convexe dans sa moitié inférieure. Épines
courtes, épaisses, longues à peine comme le tiers de leur intervalle.
Pédicule comme chez le soldat mais plus allongé et plus gracile.
@. Long. : 4-4,5 mill. — Noir ou brun noir. Mandibules, tout le devant
de la tête jusqu'aux yeux et jusqu’à l’ocelle antérieur, proscutellum,
mésonotum, épinotum moins les épines, dessous du pédicule, antennes
rouge jaune, parfois rouge jaune sombre. Pattes jaune fauve. Bord
masticateur et une tache arrondie au milieu de l’épinotum noirûtres.
Pilosité comme chez le %. Lisse et luisante, métanotum finement strié
en travers, côtés de lépinotum et du premier article du pédicule
finement rugueux-ponctués ; le reste comme le soldat. La tête est rec-
tangulaire, légèrement rétrécie en avant, avec les angles postérieurs
un peu mousses et le bord postérieur visiblement concave. Les arêtes
frontales atteignent le vertex et le scape le bord occipital. Mésonotum
un peu imprimé vers les épaules d’où partent quelques stries. Épines
épinotales courtes et robustes. Face déclive concave, d’un quart plus
longue que la face basale qui est légèrement convexe en avant. Ailes
hyalines, nervures et tache discoïdale jaunes. Deuxième article du
pédicule une fois et quart plus large que le précédent; vu de dessus,
son bord antérieur est arrondi et les côtés convergent fortement en
arrière.
d. Long. : 3,5 mill. — Brun de poix. Mandibules, antennes et pattes
blanchâtres. Proscutellum, insertions alaires, appareil copulateur blanc
jaunâtre. Pilosité de moyenne longueur, clairsemée. Lisse et luisant.
Tête trapézoidale, du double plus large en avant qu’en arrière, aussi
longue que large, avec des veux énormes, occupant toute la moitié
antérieure de ses côtés, et dépassant même un peu le bord de l’épistome
en avant. Épistome fortement bombé en avant, avec un bord antérieur
arrondi et de nouveau soulevé en arrière entre les arêtes frontales
assez rapprochées. Mandibules avec 2 ou 3 dents. Le scape a deux fois
la longueur du premier article du funicule, lequel est globuleux, à
LE.
Formicides du Congo franrais. 309
peine un peu plus large que long. Mésonotum plus large que long.
Épinotum inerme, face basale presque plane, plus longue que la face
déclive qui est légèrement concave. Aïles comme chez la ©. Deuxième
nœud du pédicule plus long que haut, pentagonal (vu de dessus);
moitié plus large que le précédent.
Brazzaville, Mindouli, Gomba. Sous les écorces et dans les termi-
tières (Weiss).
P. Aurivillii Mayr. — % 5% (variété à tête rougeñtre. Long: du
2% : 4,3-4,6 mill.).
d. Long. : 5 mill. — Jaune un peu brunâtre. Front, vertex, une tache
allongée médiane et deux latérales sur le mésonotum brun jaunâtre.
Mandibules, antennes et pattes jaunes. Quelques rares poils dressés,
fins, jaunes, assez clairsemés. Pattes et antennes faiblement pubes-
centes. Tête mate, très finement rugueuse, avec quelques rides lon-
gitudinales en avant de l’ocelle médian et transversales en avant des
ocelles latéraux Épinotum et mandibules très finement rugueux-
ponctuëés. Thorax submat. Dessus du mésonotum très finement strié.
Scutellum très finement rugueux. Épinotum ponctué-ridé. Pédieule
finement et densément ponctué, mat. Abdomen très finement ponctué,
luisant. La tête forme un trapèze à angles inférieurs arrondis formés
par les yeux qui occupent la moitié inférieure des côtés de la tête.
Épistome caréné, à bord antérieur entier, arrondi. Aire frontale peu
apparente. Mandibules très rétrécies dans leur milieu; armées de
4-5 dents, les postérieures plus petites. Premier article du funicule
un peu plus long que large, un peu plus long que la moitié de la
longueur du scape. Mésonotum aussi long que large. Proscutellum
médiocrement rétréci au milieu. Les deux faces de l’épinotum forment
un angle ouvert dont le sommet est indiqué par une petite sailhe
mousse. Ailes un peu enfumées de jaunätre; nervures jaune fauve;
tache discoïdale brune. Pattes grêles. Deuxième article du pédicule
de moitié plus large que le premier, aussi large que long, en forme
de cloche.
Brazzaville (Weiss).
Cette espèce varie beaucoup de taille et de couleur. Les types de
Mayr mesurent (Z) 4,6-5 mill.; ceux que j'ai reeus en plusieurs fois
de Brazzaville (2) 4,3 à 4,6 mill.; en outre, quelques individus ont la
tête rougeàtre, mais les exemplaires de chaque nid varient relativement
peu entre eux. Ainsi, M. Weiss m'a envoyé de M’Piaka, une variété
beaucoup petite (Z) 3,7-4 mill.; % 3 mill., de couleur très foncée,
370 Dr F. SANTSCHI.
noir brunâtre, ne différant du reste pas du type, et que je nomme
var. aAttenuata, nov. Un exemplaire de la Côte d'Or, reçu de
M. Mayr, un peu plus clair, a la même taille qu'attenuata à laquelle
je le rapporte. M. Weiss m'écrit avoir trouvé cette variété dans un
nid de carton sur un arbre; c'était probablement un nid abandonné.
P. megacephala L. — Brazzaville, très commune (Weiss, Mu-
séum de Paris).
P. punctulata Mayr var. picata For. — Brazzaville.
Gen. Cremastogaster Lund.
Cremastogaster solenopsides Em. st. flavida Mayr var. gal-
Larum, n0V. — ©. Long. : 2-2,3 mill. — Varie du brun clair au brun
marron foncé. Moitié postérieure de l'abdomen et la tête généralement
plus foncés. Antennes et pattes un peu plus claires. Quelques poils
dressés en moustache sur le clypeus, sous l'abdomen et, çà et là, sur
la tête et le pédicule. Pubescence fine, partout très espacée, plus abon-
dante et un peu redressée sur les antennes. Lisse et luisante. Côtés du
mésonotum et de l’épinotum assez superficiellement striés-réticulés,
les stries, plus apparentes sur l’épinotum, sont dirigées en long. Le
mésonotum a une légère crête médiane et est un peu bordé. Épines
épinotales longues comme un peu plus du tiers de leur intervalle ;
le reste comme flavida Mayr.
Mindouli, MBouma (Congo français), dans des galles d’acacia
(Weiss).
C. Nlaviventris, n. sp. — Très voisine de C. tricolor, dont elle
n’est peut être qu’une sous-espèce.
5 Long. : 4,2-5 mill. — Rouge ferrugineux foncé. Abdomen jaune
d’ocre avec l'extrémité un peu rembrunie. Tarses et fossette du scape
jaunâtres. Quelques rares poils jaunâtres, courts, tronqués, d’autres
plus longs et pointus sur le devant de l’épistome, le dessous de la tête
etle trochanter. Pubescence jaune, fine, très espacée sur tout le corps,
plus longue et assez abondante sur la nuque, les antennes et les pattes.
Mate. Abdomen luisant. Épistome, devant et côtés de la tête striés-
ponctués, front et vertex ponctuëés-granulés. Partout la ponctuation est
plus accentuée que chez t{ricolor et les stries moins nettes, surtout
vers le derrière de la tête où elles s’effacent parfois complètement. Tho-
rax entièrement granulé-ponctué; parfois quelques légères rides sur
le milieu du bord postérieur du pronotum. La sculpture du thorax se
retrouve sur le pédicule, mais y est beaucoup plus fine. Côté externe
D cm io LT bte bn TA ECS d'a
Formicides du Congo francais. 371
des pattes microscopiquement strié-rugueux, côté interne lisse et lui-
sant. Abdomen très finement et superficiellement réticulé. Tête aussi
longue que large (beaucoup plus large chez tricolor et castanea) ; bord
postérieur un peu concave chez les grands exemplaires. Bords latéraux
assez convexes, avec les angles postérieurs moins prononcés que chez
tricolor. Le scape atteint le bord postérieur. Troisième article du funi-
eule nettement plus large que long. Épistome subtronqué. Mandibules
avec 4-5 dents. Thorax un peu plus robuste que chez tricolor. Pro-
mésonotum plan. Le mésonotum est, sur la ligne médiane, d’un quart
plus long que le pronotum (seulement un peu plus long chez tricolor):
les côtés ne sont bordés que dans leur tiers postérieur, les deux au-
tres tiers sont arrondis. La face supérieure est plus plane que chez
tricolor, mais elle descend en une pente beaucoup plus abrupte. La
face basale est au contraire plus convexe, le sillon mésoépinotal en
parait plus étroit et plus enfoncé, comme chez rufoniger Em. Il y a
parfois une petite impression allongée en avant de la base des épines ;
celles-ci sont un peu plus divergentes, plus écartées et plus relevées.
Le reste comme fricolor.
Q. Long. : 7-8 mill. — Beaucoup plus foncée que la 5, presque
noire. Mandibules, bord de l’épistome et articulation du scape rouge
ferrugineux, tarses et un peu la massue des antennes jaune fauve,
comme l’abdomen dont une bande le long du bord postérieur des seg-
ments et l'extrémité est brunâtre. Poils dressés comme chez %, mais
plus abondants sur l'abdomen. Pubescence plus longue, mais pas plus
serrée. Sur le devant de la tête (entre les yeux) elle est disposée en
travers, et en long sur les côtés. Mate. Une bande médiane sur le mé-
sonotum, un peu le scutellum et l'abdomen luisants. Tête plus forte-
ment ridée-striée que chez l’ouvrière; la ponctuation est moins ap-
parente, surtout en avant. Pronotum réticulé-granulé. Mésonotum
ridé-strié comme la tête, mais ici les rides partent en divergeant d’une
bande médiane longitudinale finement striée. Scutellum et métanotum
finement réticulés avec de grosses fossettes piligères. Épinotum ponc-
iué-granulé, avec quelques grosses rides sinueuses. Pédicule et abdomen
comme chez %. Tête plus large que longue, plus étroite en avant.
Bords latéraux et postérieurs un peu convexes. Les yeux ronds, plans,
occupent un peu moins du tiers moyen des côtés de la tête. L'extré-
mité du scape atteint l’ocelle postérieur. Mandibules fortement quadri-
dentées. L’épistome présente une petite impression au milieu, près de
son bord antérieur, au lieu d’être tronqué où bombé comme chez %.
Thorax un peu plus large que la tête. Face basale de l’épinotum con-
vexe; sa longueur égale à la moitié de celle dé Ja face déclive qui est
TONEN th tn 7 7 D TE 28 KE PSS ET NES ER EE EU ie
312 Dr F. SAnrsoui.
concave. Leur union forme latéralement un angle à sommet aigu mais
non denté. Ailes hyalines, nervure et tache discoïdale d’un jaune gri-
sètre. 4 nœud trapéziforme comme celui de l’&, mais son bord anté-
rieur est plus droit et les angles antérieurs moins arrondis.
G. Long. : 3,5 mill. — Noir; mandibules, antennes, pattes et abdomen
bruns. Pilosité comme la ©. Mat, abdomen luisant. Tête réticulée-
ponctuée, assez faiblement sur le devant. Mésonotum strié-ponetué en
long. Proscutellum et scutellum transversalement rugueux. Côtés du
thorax et épinotum réticulés-ponctués. Ailes hyalines, nervures jaune
pàle. Pédicule et abdomen finement réticulés.
Sakkuru, Congo belge (Luja), communiqués par M. C. Emery.
var. analis, nov. — Long. : 3,3-4,5 mill. — Brun ferrugineux
plus ou moins foncé et lavé d’ocre. Tête et pattes plus foncées. Ab-
domen d’un jaune d’ocre sale légèrement brunâtre, avec le segment anal
brun noirâtre. Mat. Sculpture comme chez flaviventris. La tête est un
peu plus longue et le scape relativement plus court. Le mésonotum
est aussi court que chez tricolor Gerst., mais conformé comme chez C.
flaviventris; le reste semblable.
Brazzaville, recu en nombre avec une feuille roulée garnie de Co-
chenilles. D’après M. Weiss, cette espèce nidifierait dans les cavités
de certains arbrisseaux.
C. tricolor Gerst. var. mediorufa Forel. — Un exemplaire de
couleur très foncée. Mt-Bamou, Congo francais (Weiss).
C. Wilwerthi, n. Sp. (fig. 6). — Appartient au groupe du
C. Kneri Mayr. — Long. : 2,8 mill. — Varie du jaune brunâtre clair
au brun jaunâtre. Tête et abdomen un peu plus foncés, parfois un peu
teintés de rougeûtre. Une bande noirâtre s'étend le long du bord pos-
térieur des segments abdominaux. Pattes et antennes jaune ou jaune
brunâtre. Quelques poils dressés, très clairsemés, un peu plus serrés,
vers la bouche et sur l'abdomen. Pubescence fine, un peu
redressée, assez longue et espacée. Pattes el antennes pu-
bescentes, sans poils dressés. Luisante. Tête très finement
et densément striée en long, avec quelques petits points
piligères enfoncés et assez régulièrement espacés. Cette
sculpture est parfois un peu effacée sur le front. Mandi-
Fe 6 00 bules striées. Thorax finement strié-ridé en long. Sculp-
Wilwertni, ture plus où moins effacée, parfois lisse sur le devant et
pédicule vu les côtés du pronotum, le milieu du dos du pronotum
de dessus. et la face déclive de Pépinotum. Côtés du mésonotum
Formicides du Congo francais. 31
rétieulés-ponctués. Pédicule et abdomen microscopiquement réli-
culés, lisses entre les mailles qui sont plus lâches sur l'abdomen.
Tête en carré arrondi, légèrement plus large que longue, à peine
rétrécie en avant. Bord postérieur droit, bords latéraux un peu con-
vexes. Yeux presque aussi longs que le quart du côté de la tête,
acuminés en avant, placés bien en arrière du milieu des côtés de la
tête. Épistome convexe, bord antérieur transversal, bord postérieur
arrondi, imprimé. Aire frontale indistincte. Arêtes frontales aussi lon-
sue que leur intervalle. Mandibules étroites, tridentées, la dent apicale
plus longue et pointue. Antennes de 41 articles, massue de 3: articles
2-7 aussi longs que larges, 8 un peu plus long que large, long comme
près du tiers de la longueur du suivant; le scape dépasse le bord oc-
cipital d'environ la longueur du deuxième article antennaire. Pronotum
en disque ovale, plan, latéralement bordé d'une crête mousse; le bord
antérieur est arrondi, non bordé et descend en courbe régulière vers
le cou; une fine crête médiane, assez longue, se poursuit en arrière
jusque sur le mésonotum; celui-ci est séparé du pronotum par un sil-
lon à peine indiqué et en continue le plan dans sa moitié antérieure,
tandis que la moitié postérieure, un peu concave, s’abaisse sur le sillon
métathoracique en formant un angle mousse. Les bords en sont paral-
lèles et bordés d’une crête relevée formant un petit angle dans le mi-
lieu de leur longueur. Face basale de l’épinotum convexe sur le profil,
bordée, beaucoup plus courte que la face déclive qui est nettement
concave. Épines assez robustes, plus longues que la face basale, diver-
gentes, un peu recourbées en dedans. Pattes relativement plus longues
que chez Kneri. Premier nœud du pédicule plan; le bord antérieur
arrondi passe au bord latéral sans former d'angle saillant et relevé
comme chez Kneri, une petite dent se trouve dessous et en avant ;
deuxième nœud simple, sans sillon ni impression derrière, comme chez
Kneri.
Luki (Congo belge), récolté par M. Wilwerth, communiqué par
M. Emery. Musée de Bruxelles.
C. impressa Em. — ©. Tout à fait semblable à exemplaire ty-
pique je dois à M. Emery.
Brazzaville (Weiss).
C. impressa Em. st. Brazzaë, n. St. — ©. Long. : 3-3,8 mill. —
D'un brun de poix foncé, presque noir surtout sur la tête. Mandibules,
funicule moins la massue, et tarses d’un brun plus ou moins rougei-
tre. La tête est presque entièrement lisse, sauf la moitié antérieure de
7 + 3 rl ni Drdd'te “2,1 D SUN SANTE NE
374 Dr F. SANTSCHI.
l’épistome, le contour de la fossette antennaire et la moitié antérieure
du côté de la tête comprise entreles veux et l’épistome; ces stries, de
même celles des mandibules, sont plus faibles que chez ümpressa i. sp.,
chez qui elles se prolongent plus ou moins en arrière de la moitié de
Ja tête. La sculpture du thorax est aussi beaucoup plus faible, dépour-
vue de rides et consiste en un fin réticulum ponctué, très luisant; le
dessus du mésonotum est même presque tout à fait lisse et très luisant.
Face déclive de l’épinotum, pédicule très finement ponctués, lisses par
places. Pilosité beaucoup plus clairsemée que chez impressa i. sp. Pu-
bescence seulement un peu plus faible. Tête légèrement plus large, sauf
chez les petits exemplaires où elle est plutôt plus longue que le scape
qui, atteint presque le bord occipital. Pronotum moins concave, avec
les bords un peu moins saillants. Mésonotum à peine concave en ar-
rière, plan et légèrement caréné au milieu en avant (entièrement con-
cave et sans carène chez impressa). Face basale de l’épinotum moins
convexe, délimitant en avant une scissure moins profonde. Épines un
peu plus longues, moins divergentes et moins relevées. Le reste comme
chez le type.
®. Long. : 7,5 mill. — Les stries de la tête sont un peu plus accentuées
que chez 5. Dos du thorax lisse et luisant. Épinotum inerme. Ailes
hyalines, nervures jaunâtres; aile antérieure longue de 6,5 mill.
Brazzaville, IV, 07 (Weiss).
C. striatula Em. — 5. Les exemplaires du Congo sont plus foncés
que ceux d’Assinie et atteignent 3,5 mill.; Gomba ( Weiss.). Une partie
de ces Cremastogaster et d’autres Fourmis composaient le masque de
quelques Réduves. L’exemplaire {ype de M. Emery se trouvait éga-
lement attaché au rostre d’un Pentatomide (Bull. Soc. ent. France,
1892, p. Lin). :
C. striatula Em. var. benitensis, n0v.— Long. : 3 mill. — D'un
brun rougeâtre plus ou moins foncé. Tête et abdomen presque noirs
sauf leur partie antérieure qui est un peu teintée de brunâtre. Côtés
du pronotum, face déclive de l’épinotum, pattes brun rougeûtre.
Scape, reste du thorax et pédicule plus foncés. Funicule et tarses d’un
jaune brunâtre clair. Un peu moins luisante. Mésonotum plus nette-
ment bordé. Épines plus relevées. 1® article du pédicule moins long,
mais encore plus long que large. Le reste semblable.
Riv. Benito, Congo français (de Brazza, 1892), 1 exemplaire (Mu-
séum de Paris).
C. chlorotica Em. — ©. Brazzaville, 1 exemplaire isolé.
> 2
Formicides du Congo franrais. 379
C. luctans Forel st. rugosior, n. st. — ©. Long. : 3,4-3,8 mill.
- — Brun plus ou moins rougeàtre foncé. Bord des mandibules et moitié
postérieure de l’abdomen brun noir. Bord postérieur des segments
abdominaux jaunâtre. Mandibules, antennes, pattes et premier article
du pédicule roux. Pilosité presque nulle, pubescence espacée, médio-
cre, un peu plus abondante sur le funicule. Luisante. Épistome, aire
frontale, versant interne des arêtes frontales, joues plus fortement
striées que chez luctans. Mandibules, thorax plus grossièrement strié-
ridé, surtout le dos du promésonotum. Reste de la tête, face déclive
de lépinotum, moitié antérieure du premier article du pédicule lisses ;
reste du premier article du pédicule finement réticulé-ponctué,
deuxième article superficiellement ridé en long; abdomen lisse, par-
semé d’une ponctuation piligère assez serrée en avant, remplacée par
un réticulum microscopique en arrière. Tête relativement plus grande
que chez luctans, plus large que longue, côtés un peu convexes el
bord occipital concave; le seape dépasse à peine le bord occipital.
Face dorsale du pronotum trois fois aussi large que longue. Sillon
promésonotal moins distinctement enfoncé que chez luctans. Carène
médiane du mésonotum moins saillante; ses côtés ne sont pas creusés
en gouttière comme chez luctans, mais plans, et le segment est plus
distinctement bordé; en outre, sa face déclive est plus courte, ce qui
le fait paraître moins haut. Épines épinotales à peine plus épaisses et
moins espacées. Premier article du pédicule aussi large, mais un peu
plus long. Le reste comme le type, dont elle diffère par sa couleur
plus foncée, sa sculpture plus forte et son mésonotum.
Brazzaville, recue avec des feuilles de bambous sur lesquelles
ces Fourmis soignent des Cochenilles ( Weiss).
C. concava Em. & © G.— ÿ Les spécimens de Brazzaville (Weiss)
sont beaucoup plus foncés que ceux du Kamerun; parfois même
noirs.
© (non Emery, 1899). — Long. : 7-8 mil. — Dessus de la tête, du
thorax et abdomen brun noir ou brun marron foncé. Le reste de la tête,
du thorax (y compris l'épinotum) et les pattes, le pédicule brun marron
plus clair, Luisante. Devant de la tête jusqu’à la hauteur des yeux,
mandibules et épinotum striés; tout le reste lisse, mais les derniers
segments abdominaux sont en outre microscopiquement réliculés.
Tête rectangulaire, plus large que longue, un peu rétrécie en avant
des yeux qui sont placés un peu en arrière de la moitié des côtés.
Bord de l’épistome entier. Mandibules armées de 5 dents. Le scape
dépasse un peu le bord postérieur de la tête qui est presque droit.
he.
370 D' F. SaNTscr.
L'épinotum est armé d’épines aiguës mais épaisses à leur base, lon-
gues comme le tiers de leur intervalle, horizontales et un peu diver-
gentes. Pédicule comme chez l’ouvrière mais plus trapu. Aîles hyalines,
nervures pales.
g. Long. : 3,9 mill. — D'un jaune brunâtre sale, tête plus foncée.
Antennes et pattes jaune fauve clair. Lisse et luisant. Tête plus large
que longue ; le bord postérieur dessine une courbe assez régulière d’un
œil à l’autre. Seul le 3° article du funicule est aussi long que large.
Thorax à peine plus large que la tête, Épinotum faiblement mame-
lonné à l'emplacement des épines. 2° article du funicule aussi long que
large sans impression médiane. Ailes comme la 9.
Brazzaville (Weiss.).
GC. Swelli For. st. Marnoi Em. — ÿ. Variété à épines plus longues
et à base de l'abdomen plus foncé, du reste semblable à la description
de Mayr.
Congo français, Gomba (Weiss).
C. Wellmani For. — Brazzaville, 2 exemplaires tout à fait sem-
blables au type de Benguela.
Je soupçonne que la © décrite sous le nom de C. concava Em.
appartient à cette espèce. Je l'ai aussi recue de Brazzaville (Weiss),
Libreville (Muséum de Paris).
Dans le Soudan francais se trouve une espèce fort voisine dont la @
diffère par sa tête beaucoup plus longue, C. longiceps, n. sp. (in litt.)
(Muséum de Paris).
C. Wellmani For. var. Weissi, nov. — © Long. : 2,2-3,6 mill. —
Diffère par sa couleur d’un brun roux assez clair chez les plus grands
individus, mais d'autant plus foncé qu’ils sont plus petits, ces derniers
étant aussi foncés que Wellmani i. sp. Abdomen brun noir. Pubes-
cence de l'abdomen un peu plus longue. Luisante. Lisse; parsemée
d’une ponctuation piligère surtout marquée sur la tête. Devant de la
tête finement strié comme le type. Côtés du métanotum régulièrement
ponctués; côtés de l’épinotum finement ridés en long. Tête des &
major plus grande. Face basale de lépinotum plus large et plus
courte, face déclive plus oblique en arrière. Premier article du pédi-
cule un peu plus court et plus large en arrière.
Congo français, Gomba (Weiss), plusieurs © de différentes tailles.
€. Wasmanni, n. Sp. (fig. 7). — Long. : 2,8-3,5 mill. — Brun
marron plus ou moins foncé. Pattes et quelquefois le.bout de labdo-
Formicides du Congo francais. 377
men noirâtres. Quelques grands poils pointus se dressent sur la tête,
les trochanters et l'abdomen, très rares sur le thorax et les pattes.
Une fine pubescence jaunâtre assez espacée recouvre tout le corps,
beaucoup plus forte et relevée sur les antennes et les tarses. Submate.
Toute la tête très finement striée en long, avec de nombreux points
pilifères un peu espacés. Presque tout le dessus du pronotum et du
mésonotum obli-
quement striés le
long de la ligne
médiane, en de-
hors et en arri:-
re. Le reste du
pronotum fine-
ment rugueux-
réticulé. Épino-
tum très grossiè- Fig. 7. — Cremastlogaster Wasmanni S. 4, thorax et
rément'ridé-can- pédicules des grandes ©; D, épine des petites ©: c,
> pédicule vu de dessus.
nelé en travers
entre les épines
et la face basale, lisse sur la face déclive, plus ou moins finement strié
en long aux côtés. Pédicule très finement réticulé, comme l'abdomen,
presque lisse sur le dessus du premier nœud. Tête carrée, avec les
angles postérieurs arrondis, bord occipital concave, côtés un peu con-
vexes; le maximum de convexité correspond à la hauteur des yeux,
c’est-à-dire un peu en arrière du milieu. Yeux assez plats, un peu
acuminés en avant et en bas, longs comme le cinquième du côté de
la tête. Aire frontale triangulaire, allongée et bien imprimée. Épistome
faiblement bombé dans sa moitié postérieure, faiblement concave et
subtronqué en avant, avec un bord antérieur droit. Arètes frontales
longues comme plus de la moitié de leur intervalle. Mandibules armées
de 4 dents. Antennes de A1 articles, massue de 3; articles 3-8 auss:
longs que larges. Le scape atteint le bord occipital. Promésonotum
conformé à la facon du C. depressa Latr. La face dorsale du pronotum
est triangulaire, avec les angles latéraux plus accusés que chez depressu
et formés par deux assez fortes saillies coniques tronquées sur la face
externe, en avant desquelles la surface du pronotum est à peu près
plane et descend en pente oblique vers le cou, tandis qu’en arrière la
surface est irès courte et descend un peu vers le mésonotum. Méso-
notum légèrement convexe d'avant en arrière, bien caréné, plus court
sur la ligne médiane que le pronotum. Le bord antérieur peu distinet
s'avance en angle obtus ct mousse, presque jusqu'entre les saillies
ve HMS LES ER) SES QT nt AU dE Ge et GE TRE 4 à :
p. = e À 3 f rs a ace
A are &
318 Dr F. SANTsCcI.
latérales du pronotum. Bords latéraux arrondis; le quart postérieur
descend en arrière en pente oblique chez les exemplaires de petite
dimension; chez les plus grands, au contraire, il tombe perpendicu-
lairement et même surplombe un peu le sillon métanotal qui apparait
d'autant plus profond. Profil de la face basale de l’épinotum et des
épines rectiligne et horizontal; il forme un angle de 110° avec la face
déclive légèrement concave de haut en bas. Les épines sont fortes,
à peine courbées en bas, très divergentes et longues comme les deux
tiers de la face basale, leur intervalle dessine une courbe régulière.
1 article du pédicule comme chez depressa, mais un peu moins
arrondi dans son bord antérieur, presque transversal chez les petits
exemplaires. 2° nœud fortement imprimé en arrière, plus que chez
depressa, mais sans sillon médian en avant.
Congo belge : Sakkuru, Luja!, reçu par le R. P. Wasmann et com-
muniqués par M. Emery.
C. Stadelmanni Mayr st. dolichocephala Em. (in litt.)— 5 ç.
Brazzaville, Gomba (Weiss).
C. africana Mayr, variété foncée. — Brazzaville, Mindouli (Weiss).
C. Jullieni, n.sp. (fig. 8, a, d). — Ÿ. Voisine de C. depressa Latr.
— Long. : 3,2-55 mill. — Noire. Arêtes frontales, bord interne des man-
dibules, moitié distale ou parfois la totalité du funicule et derniers
tarses roussatres. Pilosité dressée, longue, grisâtre, un peu dispersée
partout, mais plus resserrée que chez depressa. En revanche, la pubes-
cence y est un peu plus rare, sauf sur l’abdomen où elle est aussi plus
longue. Mandibules striées-ponctuées. Tête finement striée en long jus-
qu’au bord postérieur de la tête où les stries deviennent transversales
(chez depressa les stries transversales commencent plus en avant à la
hauteur du front); chez les petits exemplaires les stries médianes
frontales sont souvent très effacées, presque lisses; la même sculpture
striée se répète en long sur le mésonotum et les côtés du thorax, en
travers sur le pronotum et l’épinotum ; celle du côté de l’épinotum est
extrêmement fine. Pédicule d’un strié-ponctué assez effacé. Abdomen
finement réticulé. Toute cette sculpture est parsemée de nombreux
points piligères. Mate. Devant de la tête et abdomen des petits exem-
plaires assez luisants. Tête en carré arrondi. Bord postérieur droit, à
peine un peu concave chez les plus grands exemplaires. Côtés de la
tête un peu convexes; les yeux en occupent à peu près le cinquième
moyen. Aire frontale allongée. Épistome peu ou pas imprimé près de
son bord antérieur qui est simple. Mandibules de 5 dents. Pronotum
A ee TNATO TE MIE 7 VAS 7
Formicides du Congo français. 379
plus ou moins creusé en un large sillon longitudinal qui sépare les
épaules en deux éminences distinctes. Le sillon promésonotal plus
profond que chez depressa. Mésonotum plus longuement caréné et
moins aplati. Du reste, ces caractères différentiels sont assez variables
et surtout bien moins prononcés chez les petits exemplaires. Épinotum
semblable chez les deux espèces. Premier nœud du pédicule un peu
plus large et plus court, deuxième nœud semblable.
©. Long. : 40 mill. — Noire. Mandibules, funicule et derniers tarses
brunâtres. Sculpture et pilosité de l’ouvrière. Mate. Abdomen un peu
luisant. Tête en carré allongé comme celle de depressa, mais beaucoup
plus petite (4,5% X 1,40 mill. pour 1,96 X 1,8% mill. chez depressa).
Bord postérieur parfaitement droit avec les angles arrondis. Bords
latéraux légèrement convexes (plutôt un peu concaves chez depressa).
Yeux un peu moins grands que le quart des côtés et placés à peu près
au milieu, Épistome un peu convexe, sans carène, à bord antérieur
arqué. Scape atteignant le bord postérieur. Mandibules triangulaires,
à bord masticateur très peu oblique, muni de cinq dents subégales. Le
thorax comme chez depressa, mais plus svelte et plus allongé. La face
basale de l’épinotum est plus longue. Ailes hyalines ou très légèrement
enfumées; nervures et tache brunâtre. Nœud du 1°* article du pédicule
plus large que long, mais avec un pétiole relativement plus allongé.
Son bord antérieur est beaucoup plus transversal; deuxième nœud
faiblement imprimé en dessus. Abdomen plus long que le thorax (de
même longueur chez depressa).
Recue en grand nombre, isolées et avec leur nid rempli de nom-
breuses femelles ailées mais sans aucun mäle, du Gabon et de Braz-
zaville (Weiss).
Selon le désir de M. Emery, je dédie cette espèce à M. Jullien qui
l'avait aussi découverte et envoyée au Musée de Bruxelles. Cette forme,
si voisine de de-
pressa , me parait P
appartenir à la sou-
che d’où aurait dé- Ge)
rivé cette dernière ; à
mais malgré cette
parenté, du reste
bien faible pour les
femelles, je ne puis Fig. 8. — a, Cremaslogaster Jullieni, pédicule; d,
en faire une 0Zyqy- mandibule: b, C. depressa Latr., pédicule; c, man-
ne, les mandibules dibule; e, C. Margaritae Em., mandibule.
f\
DR :
380 D' F. Saxrsci.
de la © étant encore de forme ordinaire et c’est à peine si depressa peut
déjà faire partie de ce sous-genre. On peut tout au plus la considérer
comme un type de transition. On ne peut encore rien affirmer sur les
mœurs de C. Jullieni, tandis qu’il est assez probable que celles de de-
pressa sont parasitiques. M. Weiss a capturé cette espèce au vol, le
soir, avec des © de Camponotus Meinerti Forel et me les a envoyées
dans le même tube. Or C. depressa © ressemble beaucoup comme
aspect au C. Meinerti Q et je ne serais pas éloigné de croire que ce
mimétisme joue un certain rôle dans la fondation plus ou moins para-
sitique des colonies du C. depressa. Les mandibules anormales et la
brièveté de l'abdomen parlent aussi dans ce sens.
Le nid du C. Jullieni est suspendu aux branches des arbres comme
le sont ceux des C. Margaritae, Stadelmanni, Ranavalonae, etc; il
est de consistance ligneuse comme celui du Lasius fuliginosus, mais
les chambres sont beaucoup plus petites. Il est d’un noir rougeâtre et
sa substance colore un peu l'alcool en rouge brun.
C. depressa Latr. var. fuscipennis Em. (fig. 8 b, e et fig. 9). —
© et © en grand nombre. Un curieux exemplaire ergatogyne a été
trouvé dans un nid de C. Stadelmanni Mayr; j'en donne ici la des-
cription.
®® (ergatogyne). Long. : 8 mill. — Couleur comme l’ouvrière, avec
le bord postérieur des segments abdominaux un peu plus jaunâtre.
La sculpture et la pilosité intermédiaires entre la & et l’5. Tête un peu
plus longue que large,
beaucoup moins longue
que la ©. Cette Fourmi
diffère surtout par la
présence d’ocelles, de
mandibules triangulai-
res à bord large comme
chez l’ouvrière, mais
absolument inerme,
Fig. 9. — Cremastogaster depressa Latr. a, tête avec lextrémité api-
de l'ouvrière; b, tète de la femelle; c, tête de cale presque sans
l'ergatogyne. pointe aiguë. Le pro-
notum est aussi déve-
loppé que chez l’ouvrière, mais les saillies latérales sont moins ac-
cusées, parce que le mésonotum est plus large et parfaitement plat
en dessus, sauf une carène médiane occupant un peu plus du tiers
antérieur. Le scutellum, bien délimité du mésonotum par une scis-
« b €
ne
hr
ÿ :
S *-
Formicides du Congo francais. 381
sure, à la forme d’un hémicyele dont la partie courbe regarde en ar-
rière. Cette pièce thoracique correspond parfaitement à la partie pos-
térieure du mésonotum de l’ouvrière qui, chez les grands exemplaires
(6,5 mill.), paraît assez distincte. Le métanotum de l’ergatogyne est
représenté par une pièce en forme de bande transversale qui s'enfonce
dans le sillon préépinotal. L’épinotum ne diffère guère de celui de
l’ouvrière que par sa largeur plus grande. Premier article du pédicule
comme chez Pouvrière, mais plat en dessus (concave chez 5, un peu
convexe chez ©); le second article est un peu plus large et l'abdomen
est identique à celui de l’ouvrière.
Congo français : région de Gomba (Weiss).
C. (Oxygyne) Margaritae Em. {lig.8 c.). — ©.Brazzaville (Weiss),
1 exemplaire.
Gen. Tetramorium Mayr.
Tetramorium setuliferum Em. var. galoasana, n0V. — €.
Long. : 4,5-5 mill. Beaucoup plus robuste que le type de l'Afrique
australe ; la tête est relativement plus grande, les soies plus serrées et
plus longues.
©. Long. : 8-9 mill. — Couleur et pilosité comme 5, mais celle-ci est
plus espacée surtout sur le dos du thorax et laisse beaucoup mieux
voir la sculpture, Tête ridée en long comme l’ouvrière avec une fine
granulation entre les rides. Cette sculpture se répète sur le mésono-
tum, l’écusson, les épines et les côtés de l’épinotum. Pronotum et le
reste de l’épinotum transversalement ridés-granulés. Pédicule rugueux,
avec de gros points enfoncés. Abdomen assez finement ridé-granulé
en long. Mat. Robuste. Tête subrectangulaire, plus large que longue
{sans les mandibules), un peu rétrécie en avant. Bords latéraux à
peine convexes. Bord occipital légèrement concave. Mandibules à cinq
dents, les postérieures rudimentaires. Le scape dépasse un peu le
bord postérieur de l’œil. Mésonotum aussi long que large, arrondi en
avant, mais assez plat en dessus. Proscutellum largement interrompu
en avant du scutellum. Aïles légèrement jaunâtres; nervures et
tache brunâtres. Épines épinotales conformées comme chez la 5. Le
{er article du pédicule à son pétiole plus long que son nœud, c’est le
contraire chez l’ouvrière. Vu de dessus, le nœud est trapézoïde.
beaucoup plus large que long. Deuxième article campaniforme et
relativement plus large que chez louvriere.
d. Long. : 7,5-8 mill. — Noir. Funicule, pattes et appareil copu-
lateur brunâtres. Tout le corps couvert de longs poils brun clair un
382 D: F. Sanrsoui.
peu laineux; plus courts et plus dispersés sur le dos de l'abdomen.
Pattes très peu poilues, mais couvertes, ainsi que les antennes, d’une
pubescence couchée assez longue. Submat. Abdomen luisant. Ridé-
ponctué comme la &. Une bande longitudinale sur le milieu du méso-
notum ponctuée, peu ou pas ridée. Abdomen finement réticulé. Tête
subrectangulaire en arrière des yeux. Bord postérieur concave, avec
les angles assez aigus. Mandibules de six dents. Massue du funicule
de 4 articles. Yeux médiocres. Mésonotum à peine plus long que large,
avec une impression triangulaire médiane en arrière. Dents de l’épi-
notum médiocres. Premier article du pédicule long comme deux fois
le suivant et étroit comme sa moitié. Nœud piriforme, à face supé-
rieure légerement bordée, non anguleuse. Deuxième article hémi-
sphérique, d’un quart plus large qué long. Extrémité des stipites
arrondie et fortement recourbée en dedans.
Congo français : Brazzaville, M’Bounion, Mindouga. Comba-Ibre
Weiss). Nidifie dans les terrains sablonneux.
T. pusillum En. var. bantouana, n0v. (fig. 10). — 5. Long. :
1,8 mill. — Jaune testacé uniforme. Abdomen brun de poix. Pilosité
rare. Pattes et antennes pubescentes. Mat. Fond des gouttières anten-
naires finemeut ponctué. Côtés du thorax et pédicule plus grossiè-
rement ponctué. Le reste de la tête et le dos du
A thorax ridé-rugueux. Abdomen lisse et luisant.
b Dr Lames frontales atteignant le sixième postérieur
de la tête. Nœud du 1% article du pédicule plus
épais et moins élevé que chez le type avec un
bord antérieur moins concave.
Dei ®. Long. : 2,4 mill. — D’un jaune testacé un
1 An N peu plus foncé que la 5. Une légère tache entre
les ocelles. [Insertion alaire et abdomen brunûtres.
rene en Sculpture comme chez l'ouvrière. Les lames
Em., pédicule; b, frontales atteignent le bord postérieur de la tête.
var. bantouana,pé- Yeux plus grands que le quart des côtés de la
dicule. tête, placés un peu en avant du milieu. Épinotum
beaucoup plus fortement épineux que celui de
la Ÿ. Pédicule plus robuste. Ailes hyalines, irisées, à nervures très
pales, normales.
d. Long. : 2,2 mill. — Couleur et pilosité comme la ©, mais les
paites et les antennes jaune pâle. Tête finement ponctuée, avec quel-
ques rares rides effacées, longitudinales en avant, transversales en
arrière des ocelles. Épinotum ridé-ponctué; le reste du thorax et le
Fig. 10. — a, Tetra-
Formicides du Congo francais. 383
pédicule finement réticulé, assez luisants. Abdomen lisse, avec un ré-
ticulum microscopique. Tête trapézoïdale, beaucoup plus large en avant
à cause des yeux qui en occupent presque les angles antérieurs.
Bord postérieur droit, avec les angles arrondis. Les ocelles n’atteignent
pas le bord postérieur. Mandibules de 5 dents. Antennes de 413 articles,
massue de #4; l'ensemble des articles 3-6 plus court que le scape.
Les deux faces de l’épinotum sont rectilignes et forment ensemble un
angle de 135°, inerme. Pattes longues. Ailes hyalines, très pubescentes,
Nœud du premier article du pédicule du double plus haut que son
pétiole et occupant toute la moitié postérieure de l'article; 2 nœud
subglobuleux, d’un quart à un tiers plus large que long.
Congo français : M’Bamou (Weiss). Nid dans le bois pourri.
Je donne ici, en regard du dessin du pédicule de cette variété, celui
du type, que je dois à l’obligeance de M. le prof. Emery.
T. Grassi Em. st. luteipes, nov. (fig. 11).— 5%. Long. : 2,6 mill. —
Rouge testacé. Abdomen brun noir, avec la base un peu rougeàtre et
l'extrémité jaune testacé. Épines, fémurs et tibias jaunes. Quelques
poils dressés, épars, tronqués et dentelés. Antennes et pattes pubes-
centes. Tête ridée en long comme chez T. Grassi; la ride médiane, et
la troisième de cinq rides latérales sont plus élevées et se prolongent
sur l’épistome. Côtés de la tête irrégulièrement ridés. Espaces compris
entre les crêtes frontales prolongées et les yeux. finement réticulés-
ponetués. Tout le fond de la sculpture est également réticulé-ponctué,
mais beaucoup plus effacé, presque lisse. Mandibules ponctuées-
striées. Thorax grossièrement réticulé-rugueux. Sur le dos les rides
médianes ont une direction allongée assez régulière, mais sur les côtés
elles sont très irrégulières
et manquent par place sur 4 à
les faces latérales du thorax. NE 1
Pédicule faiblement réticu- à DRD
lé-ponctué. Abdomen lisse. COLLE
Luisant. Téterectangulaire, its
un peu plus longue que lar- b
ge, à côtés légèrement con-
vexes. Bord occipital lége-
rement concave., Lames
a pe
— \
frontales prolongées pres- NX s De
que jusqu’au bord occipi- Se
tal; en dehors de celles-ci, Fig. 11. — Tetramorium Grassi Em. st.
une assez forte impression luteipes. a, ©; LS.
Aun. Soc. ent. Fr., LXXVIN [1909]. 2
NAT OT PO TT PUR ON 0 ME TON SN CRE D OI rie
384 D' F. SANTsCHI.
forme une large gouttière pour le scape. Yeux grands comme le
cinquième du côté de la tête et placés un peu en avant de son milieu.
Clypeus tricaréné, étroitement échancré sur son bord antérieur. Man-
dibules de 6 à 7 dents, scapes atteignant le sixième postérieur de
la tête. 1% article de la massue un bon tiers plus long que large.
Thorax plus du double plus long que large, assez bien bordé, surtout
en arrière. Profil de l’épinotum moins abaissé en avant que chez T.
caespitum. Les épines un peu divergentes sont un peu plus longues
que l'intervalle de leur base. Nœud du 4° article du pédicule aussi
long que son pétiole, aussi haut ou plus haut que long, un peu plus
long que large, 2° article ovale, court, presque aussi large que long,
plus étroit en avant.
®. Long. : 3 mill. — Thorax et pédicule rouge testacé foncé. Méso-
notum, scutellum et côtés du thorax plus ou moins brun noirâtre.
Tête, pattes et abdomen comme chez la 5. Dessus du mésonotum et
du scutellum régulièrement ridés en long. Nœud du 1° article du
pédicule ridé-réticulé. Les arêtes frontales se prolongent jusqu’au bord
occipital. Épines assez fortes, un peu moins longues que l'intervalle
de leur base. Pédicule comme chez T. Grassi, mais le 4% nœud est un
peu plus anguleux derrière et ressemble davantage à celui de lou-
vriere. Le reste semblable.
gd. Long. : 3-3,2 mill. — Brun de poix foncé. Clypeus, mandibules,
antennes, pattes et extrémité de l'abdomen jaunâtres. Quelques rares
poils dressés; pas de pubescence. Tête assez finement ridée en long,
avec un fond de sculpture comme 5. Épistome un peu ridé., Mandi-
bules, mésonotum, scutellum, pédicule et abdomen lisses. Côtés du
thorax ridés-réticulés. Côtés du scutellum et épinotum ponctués. Lui-
sant. Tête trapézoïdale, aussi large que longue (sans les mandibules) ;
bord occipital un peu convexe, angles arrondis. Yeux occupant la
moitié antérieure de la tête. Ocelles postérieurs distants du bord occi-
pital. Épistome subcaréné. Mandibules étroites, de 4 dents, à bord denté
assez oblique. Épinotum subdenté. Ailes hyalines; nervures pâles ;
tache brune. Nœud du 1% article du pédicule arrondi, aussi large que
long ; 2° nœud sphérique, à peine plus long que large.
Brazzaville (Weiss).
T. sericeiventre Em. var. inversa, nov. — 5%. Long. : 3,5-4
mill. — Rouge ferrugineux assez foncé, pattes rouge un peu brunâtre,
abdomen brun noirâtre avec la base rougeàtre (le contraire chez le
type). Mat. La sculpture est beaucoup plus forte et l'abdomen n’a pas
un éclat soyeux aussi prononcé. Les fines stries abdominales sont dis-
.< l'AS
Formicides du Congo francais. 38)
posées comme chez le type. Plus grand et plus robuste, le reste sem-
blable.
Brazzaville, M'Pila (Weiss).
africanum Mayr. — © Ÿ. Brazzaville.
. aculeatum Mayr. — G 9 Ÿ. Brazzaville.
aculeatum Mayr var. Wasmanni For. — 59. Brazzaville.
H HS
aculeatum Mayr st. andricum Em. — © G Ÿ. Brazzaville.
[œ)
es deux espèces, T. africanum et aculeatum Mayr, appartiennent
à un petit groupe qui rappelle le genre Macromicha auquel Mayr
l'avait attribué. Cependant elles diffèrent des autres Tebramorium par
leurs mœurs arboricoles. Leur nidification consiste, en elfet, en une
feuille d'arbre ou d'arbuste enroulée et tapissée intérieurement d'un
feutrage de débris végétaux très fins et d'un mycélium portant des
fructilications. Il serait inféressant d'étudier sur place si ce champi-
_ gnon sert habituellement de nourriture aux Fourmis et s’il est cultivé
dans ce but.
T.(Xyphomyrmex)angulinode,n.sp.(lig. 12). — 5. Long. :
2,3 mill. — Brun de poix uniforme, parfois un peu rougeàtre., Abdomen
brun noir. Mandibules, funicule, épines épinotales, pattes et derniers
segments abdominaux brun jaunâtre. Tout le corps est couvert de
poils simples, blanchätres, assez longs; sur les pattes el les antennes
ces poils forment une pubescence peu couchée et assez forte, la vraie
pubescence manque à peu près partout. Tête grossièrement ridée en
long; ces rides, un peu sinueuses et souvent anastomosées, limitent
des espaces irrégulièrement réticulés-ponctués. Cette sculpture se
répète sur le thorax et le pédicule, mais les rides deviennent plus
espacées et d'autant plus anastomosées qu'elles s’approchent du pédi-
cule où elles perdent leur direction longitudinale et ne forment plus
qu'un réticulé très lâche, avec des intervalles assez lisses et luisants.
Mandibules, pattes et abdomen lisses. Assez luisant. Abdomen très
luisant. Tête rectangulaire, à peine plus étroite en avant, bord posté-
rieur droit, Yeux occupant le cinquième médian des côtés de la tête.
Gouttière antennaire atteignant le cinquième postérieur de la tête
{doublée pour le scape qui s’y couche en entier et pour le funicule);
celle-ci moins longue s'avance jusqu'à la hauteur du bord antérieur
des yeux. Épistome faiblement caréné par une forte ride médiane,
échancré sur son bord antérieur, Mandibules de six dents, les trois
LE
D LA SE DAT gs 2 co
386 D' F. SANTSCHI.
postérieures réduites à de simples denticules. Thorax court, subbordé,
surtout en arrière sur les côtés, et en avant entre les épaules du pro-
notum qui sont nettement anguleuses. Le thorax est un peu voüûté
trausversalement et longitudinalement depuis la face déclive du pro-
notum jusqu’à la face déclive de l’épinotum. En outre, le bord anté-
rieur du pronotum est presque aussi large que le double de la lar-
veur de lépinotum. Les bords latéraux sont légèrement sinueux entre
Fig. 12. — 1. (Xyphomyrmex) angulinode. a, ©; b, &.
le pronotum et le mésonotum et assez fortement entre le mésonotum
et l'épinotum. Épines épinotales supérieures aiguës, un peu recour-
bées en bas, longues comme la face déclive. Nœud du premier article
du pédicule cuboïde, aussi long que son pétiole; sa face supérieure
rectangulaire, bordée, d'un tiers plus longue que large et à peine
voûtée; les quatre faces latérales sont presque planes. Pétiole très
aminc1 en dessous; deuxième article ovalaire, transversal, aussi long
que le nœud du premier article mais plus du tiers plus large, avec
un ÉCRAne mousse en dessous dirigé en avant.
e. Long. : 3,5 mil. — Thorax d’un brun généralement plus rous-
. que chez la 5, surtout le devant du mésonotum, le scutellum,
l’épinotum et le premier article du pédicule. Pilosité jaunâtre, plus
longue que chez la 5 et plus abondante sur l'abdomen. Sculpture comme
l'ouvrière, mais le dos du thorax {sauf le pronotum) est assez réguliè-
CASA
Formicides du Congo français. 387
rement ridé en long. Tête un peu plus large; les yeux occupent presque
le tiers moyen des côtés. La gouttière qui reçoit le funicule aussi lon-
gue que celle qui reçoit le scape; leur extrémité postérieure atteint
presque le bord occipital. Pronotum épaulé, anguleux, à profil médian
vertical. Face basale de l’épinotum large et courte comme la largeur
moyenne des épines supérieures. Celles-ci longues comme leur inter-
valle. Face déclive descendant verticalement jusqu'aux épines infé-
rieures qui sont fortes et triangulaires. Ailes hyalines, un peu grisà-
tres; nervures päles. Pédicule comme chez l’ouvrière, mais un peu
plus massif; pétiole du premier article relativement plus court et
plus épais. Abdomen ovale, laissant voir largement les derniers seg-
ments.
a. Long. : 3 mil. — D'un brun de poix, tête noire. Mandibules, an-
tennes, pattes et extrémité de l'abdomen d’un jaune pâle. Pilosité comme
chez la ©. Tête plus faiblement ponctuée. Devant du pronotum et pédi-
cule d’unréticulé-ponctué assez effacé. Mésonotum lisse, avec une double
ligne de gros points enfoncés formant un V ouvert en avant, et se ter-
minant en arrière près du scutellum dont il reste séparé par quelques
stries et quelques points irréguliers. Scutellum et côtés du thorax lâche-
ment et superliciellement ridés en long. Abdomen lisse et luisant.
Tête et pédicule subluisants. Tête aussi large que longue (sans les
mandibules); les yeux en occupent les deux tiers environ des côtés.
Fossettes antennaires assez profondes, larges, prolongées en pointe en
arrière presque jusqu’à la hauteur du bord postérieur des yeux.
Épistome faiblement sinué à son bord antérieur, non caréné. Mandi-
bules de 4-5 dents. Mésonotum et scutellum formant chacun un profil
convexe : le premier à peu près deux fois et quart plus long que le
deuxième. Épinotum faiblement anguleux, arrondi, face basale d’un
quart environ plus longue que la face déclive. Ailes comme chez la @.
Pattes très longues. Premier article du pédicule allongé, pyramidal, à
base formée par sa face postérieure; faces latérales assez bien bordées,
l'inférieure un peu concave, la supérieure convexe, un peu aplatie en
dessus, rétrécie en arrière; deuxième article globuleux, tronqué en
arrière, arrondi en avant, d’un quart plus large que long.
Brazzaville ( Weiss).
Gen. Cataulacus Smith.
Cataulacus pullus, 0. 5sp. (lg. 13). — Long. : 5,9 mill. (tête dé-
fléchie). — Noir ; scape, tibias de la première paire jaune rougeûtre ; face
externe de l'extrémité des autres tibias et tarses quelquefois rouge foncé.
Mandibules, antennes et pattes hérissées de soies jaunâtres, courtes el
PEER M TR AU MS RAT EUR SR EN I RS TE EN RE AE NT Te À PA DE MO En D DU dures
388 Dr F: SANTSCHI. 4
tronquées. Quelques soies plus longues, noires autour des veux et jau-
uâtres sur le pédicule. Une pilosité très espacée couvre les trois quarts
postérieurs de l'abdomen ; elle consiste en soies blanchâtres extrême-
ment courtes, tronquées, squameuses, qui s’allongent à mesure
qu’elles se rapprochent de l'extrémité et du dessous de l’abdomen où
elles deviennent de vérilables poils longs et
pointus. Tête et thorax ridés-réticulés, avec un
fond finement et uniformément ponctué. Les
rides sont assez fines et lâches. Sauf entre les
épines et l’épinotum où elles sont transversales,
elles ont une direction longitudinale; mais si-
nueuseset anastomosées surtout sur le pronotum
et la tête. Les rides s’atténuent sur le mésono-
tum et manquent sur la face déclive de l’épi-
notum. Mandibules comme la tête, avec quelques
points piligères et le bord interne lisse. Premier
nœud du pédicule et devant du deuxième nœud
grossièrement et longitudinalement ridés-ru-
gueux; partie postérieure du deuxième nœud
Fig. 13. — Cataulacus pourvue de deux ou trois grosses rides trans-
pullus, thorax et pé- versales. Abdomen ponetué-réticulé en dé à
dicule. coudre, avec quelques légères rides allongées
près de la base. Tête plus large que longue
(sans. les mandibules), rétrécie d’un quart en avant. Bord postérieur
largement concave, terminé par une lame anguleuse en forme de dent.
Bords latéraux convexes et finement denticulés en arrière, concaves
et unidentés en avant des yeux; ceux-ci en occupent environ le
deuxième quart postérieur, Bord antérieur de l’épistome échancré dans
son tiers moyen et se prolongeant en dent de chaque côté de la tête. En
dessous, et de chaque côté dans son quart postérieur, la tête est armée
d’une petite dent dirigée en avant. Pronotum bien plus étroit que la
tête, plus d’un tiers plus long que large. Suture promésonotale peu
apparente, les autres indistinetes. Le pronotum régulièrement arrondi
en avant présente latéralement deux petites dents près de chacun de
ses angles. Mésonotum subcylindrique, non bordé. Épines longues
comme la largeur de l’épinotum, droites et assez divergentes. Premier
article du pédicule plus long que large; vu de dessus, il forme un
hexagone irrégulier, dont les trois côtés antérieurs sont plus longs; il
présente en dessous une saillie bidentée, placée tout en avant. Le se-
cond nœud ovoide, transversal, à peine plus long que le précédent
et d’un tiers plus court, présente un faite transversal formé de rugo-
ni: —
Formicides du Congo franrais. 389
sités dentiformes ; il est armé en dessous d’une dent aiguë, dirigée en
avant. Abdomen un peu plus long que large, peu échancré en avant et
non bordé.
Brazzaville (Weiss), L exemplaire.
C. Kohli Mayr, G (fig. 14 5). — Brazzaville.
C. Kohli Mayr st. brazzavillensis, n. st. (fig. 15). — Long. :
6-7 mill. {tête défléchie). Noir. Scape et première paire des tibias
rouge jaunâtre. Parfois la face externe de l'extrémité des autres tibias
et les derniers tarses rouge sombre. Quelques soies très courtes sur
les mandibules, les bords latéraux de la tête, les antennes, les pattes et
l'extrémité de l'abdomen; le reste glabre. Tête et thorax irrégulière-
ment rides-réticulés en long, avec une fine ponctuation dans le fond.
Aire frontale finement ponctuée, sans rides. Mandibules striées, avec
quelques points piligères. Sur le dessus de la tête, les rides sont assez
effacées et parsemées de gros points arrondis ou fossettes de disposi-
tion irrégulière et de grandeur variable ; le fond de ces fossettes est
un peu plus effacé et luisant que la fine sculpture environnante. Les
stries du thorax sont plus fortes et plus
régulières; celles qui partent du milieu
. . 7
du pronotum peuvent se suivre jusqu’au pe
bord postérieur de la face basale de Pépi-
notum. Les rides du devant et des côtés NUARES
du pronotum ont une direction parallèle
à son bord; celles des côtés du mésono- \
tum et de l’épinotum sont obliques de (4 a
haut en bas et d’arrière en avant. Face / ||
déclive de l’épinotum régulièrement ri- | \
dée-striée en travers. Cuisses ridées- \ \
ponctuées un peu obliquement. Le pédi- ——
cule est fortement et régulièrement ridé- + AU Le re
strié en travers, sauf la face antérieure \ Pr [
ju
du deuxième nœud qui est ridée en lon- Are
gueur. Partout le fond de la sculpture —{ \
est finement et densément réticulé-ponc- (É ne
tué. L’abdomen est finement et régulière- PSE TEE | N
ment ridé parallèlement à son bord; le )/ \
fond des rides très finement ponctué en / \
série. Mat, plus luisant vu à la loupe. pis, 14. — Cataulacus Kohti
Tête un peu plus large que longue, rétré- Mayr; - fig. 15, st. brazza-
cie en avant. Bord postérieur rectiligne, villensis.
AE) Le: Me © Te ir REUTAN Ho ns? di NUE r 5} VIT K not Re NSP PEER RTE TER L PTT DA D M
à: | 3 Là \ } ÿ ? } a"
390 D: F. SANTsour.
un peu concave chez les petits exemplaires; angles droits, sans
épines. Bord latéral avec une seule épine en avant de l'œil; celui-ci est
plus grand que le quart de ce bord. Épistome en forme du chapeau clas-
sique de Napoléon, transversalement concave, convexe d'avant en ar-
rière. Bord antérieur incisé en coin dans son milieu et débordant les
côtés de la tête. Le pronotum diffère de celui de C. Kohli Mayr, par
son bord antérieur arqué, sans denticules, son bord latéral plus ar-
rondi en arrière. Le mésonotum a ses bords latéraux plus rectilignes.
Épinotum légèrement étranglé ou imprimé en avant des épines ; celles-
ci, peu divergentes, sont aussi longues que l'intervalle de leur base.
Premier nœud cubique, un peu plus large que long surtout en avant;
faces assez planes; deuxième nœud un peu plus large que le précédent
comme chez C. Kohli. Face inférieure des deux nœuds armée d’une
épine, plus lorte et dirigée en arrière pour le premier, eten avant pour
le deuxième. L’abdomen lenticulaire n’est bordé que par une ride plus
large et plus élevée que les autres, sans expansions foliacées.
d. Même couleur et sculpture que chez la 5, sauf que la face basale
de l’épinotum est transversalement ridée et que le seutellum l'est
irrégulièrement comme la tête, mais sans les fossettes. Tête plus lon-
gue que large. Épinotum armé d’épines courtes. Ailes enfumées de
brun jaunâtre ; nervures et taches brunes. Premier nœud comme lou-
vrière. L’abdomen manque. Diffère du C. Kohli par les détails de son
thorax et la sculpture de l'abdomen, mais ne connaissant pas en
nature le £ype de Mayr, je n'ose séparer spécifiquement ces deux
formes. C. brazzavillensis Se rapproche un peu du C. Huberi André.
Brazzaville (Weiss), 1 G, 3 S.
C. Huberi André. — ©. Oubanghi (Dybowski, 1901, Muséum de
Paris).
C. guineensis Sm. — © ©. Brazzaville { Weiss).
C. pygmaeus André. — Variété un peu plus grande (2,8 mill.).
Brazzaville (Weiss), 1 ©.
Gen. Strumigenys Smith.
Strumigenys Lujae Forel var. serrula, nov. — Diffère du type
par sa taille plus petite (long. : 4,8 mill.); les mandibules plus étroites,
armées de 30 denticules environ. L’abdomen est pourvu de poils
clavilormes seulement à son extrémité anale et présente deux petites
glandes coniques au-dessous du 2° nœud du pédicule. Voisin aussi
de Simoni Em.
Formicides du Congo francans. 391
Brazzaville (Weiss), 4 exemplaire isolé, parmi des Pheidole megu-
cephala.
Gen. Myrmicaria Saund.
Myrmicaria opaciventris Em. — Brazzaville, Mandouga ( Weiss).
® © ©. Les ouvrières atteignent 8 mill. de long. Parait assez com-
mune au Congo français.
DOLICHODERINES.
Gen. Technomyrmex Mayr.
Technomyrmex nigriventris Santschi. — Brazzaville. En para-
biose avec Pheidole Aurivillii Mayr (Weiss).
T. albipes var. brunneipes For. — Congo français : MBoma.
S’était installé dans le nid maconné d’un Hyménoptère (Weiss). C’est
une espèce à tendances cosmopolites, qui a la faculté de nicher dans
toutes sortes de cavités déjà creusées, ce qui lui évite du travail;
elle se contente de les nettoyer.
CAMPONOTINES.
Gen. Acantholepis Mayr.
Acantholepis capensis Mayr, var. canescens Em. — ©. Brazza-
ville (Weiss).
Gen. Plagiolepis Mayr.
Plagiolepsis carinata Em. — © ©. Brazzaville.
Gen. Gecophylla Smith.
Oecophylla smaragdina F. st. longinoda Latr. — Brazzaville,
Mandouga, très commune (Weiss).
Gen. Pseudolasius Emery.
Pseudolasius Weissi, 0.5p. (fig. 16). — 5. Long. : 2-3,5 mill.
Jaune ambré uniforme. Bord denté des mandibules brun. Extrême bord
du clypeus et, chez les plus gros exemplaires, le reste des mandibules
rouge testacé. Pilosité serrée, jaunâtre, beaucoup plus éparse que chez
familiaris, Surtout sur le thorax où elle est aussi beaucoup plus longue.
Pattes et antennes seulement, couvertes de la même pubescence courte,
fine, couchée el assez serrée qui recouvre tout le corps et lui donne
TRS OT
PR" 2, VRP
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TN EDP ER DIN OS TR A EU7 T ern IP Ou
392 Dr F. SANTSCHI.
un aspect submat. Une très fine ponctuation pilifère sur fond lisse plus
ou moins finement réticulé; cette ponctuation est très dense sur la
tête (plus dense que chez Risi For.) et plus rare sur l'abdomen qui en
parait plus luisant. Tête carrée, un peu plus longue que large chez les
petites et plus large que longue chez les & « major », un peu rétrécie
en avant. Le bord postérieur est fortement et largement échancré chez
les « major » et très faiblement chez les « minima ». Les yeux man-
quent totalement chez les petits
exemplaires et n'apparaissent chez
les plus grands que comme une
très petite tache pigmentée allon-
gée et oblique, située au tiers
antérieur, où l’on apercoit quel-
quefois une ou deux facettes ru-
dimentaires. Épistome caréné, à
bord antérieur, arqué ettrès avan-
cé sur les mandibules qu'il recou-
vre complètement, quand elles
sont fermées. Mandibules de 5 à
6 dents finement striées dans leur
tiers externe, lisses dans les deux
autres tiers, avec une ponctuation
Fig. 16. — Pseudolasius Weissi. a, piligère. Le scape arqué dépasse
gésier; b, mandibule; c, écaille, vue très peu le bord occipital. Sauf
de face. le deuxième, tous les articles du
funieule sont plus longs que lar-
ges. Sillon promésonotal bien distinct. Métanotum plus enfoncé ; les stig-
mates sont bien plus rapprochés au sommet que chez Risü et familia-
rius. La face basale de l’épinotum se relève en avant au-dessus du
mélanotum, puis elle passe par une faible courbe à la face déclive
qui est très oblique. Écaille courte, un peu échancrée au sommet.
Gésier à sépales droits, plus courts que la boule.
?. Long. : 6,5-7 mill. D’un brun jaunàtre foncé. Dessous du corps
et devant de la tête plus clairs. Antennes, pattes, bords postérieurs des
segments abdominaux jaune testacé. Pilosité plus rare. Pubescence
plus forte, moins adjacente et un peu brunâtre. Sculpture comme
ouvrière. Tête aussi longue que large, bien plus étroite que le thorax ;
bord postérieur échancré, avec ses angles un peu coniques. Les yeux
médiocrement convexes occupent tout le tiers moyen des côtés de la
tête qui sont à peine convexes. Mandibules de 5 dents. 2 article du
funicule plus long que large. Scape dépassant d’un sixième le bord
Formicides du Congo francais. 393
occipital. Ailes très enfumées de noirâtre; nervures et tache brun noi-
ratre.
Brazzaville { Weiss), dans le bois pourri.
Gen. Camponotus Mavr.
Camponotus maculatus Fab. st. guttatus Em. — ©. Brazzaville.
C. maculatus st. Brutus For.— © ©. Brazzaville. — var. Lycur-
gus Em. ©. Brazzaville.
maculatus st. Solon For. — © ©. Brazzaville.
maculatus st. congolensis Em. — © ©. Brazzaville.
. Pompeius For. — Q ©, Brazzaville.
foraminosus For. — ©. Brazzaville.
foraminosus st. Perrini For., ©.
. foraminosus st. Olivieri For., ©.
. Meinerti For. — & 5. Brazzaville, Mandouga.
. simus Em. — ©. Brazzaville.
sericeus Fab. (opaciventris Mayr, %.
RÉ APN OL ES
. Mayri For. — 5%. Brazzaville.
C. aberrans Mayr. — ©. Brazzaville, mimétisme de Polyrhachis
decemdentata André.
C. polyrhachioides Em. (— Polyrhachis paradoxæa André). —
5, Brazzaville.
M. Weiss a récolté en outre un certain nombre de 9 et de 45 de
Camponotus qui ne peuvent être déterminés avec suffisamment de
certitude sans leurs ouvrières.
Gen. Polyrhachis Shuck.
Polyrhachis laboriosa Sm. — G © ©. Brazzaville (Weiss), reçues
avec le nid filé par les larves. Un auire nid en fondation ne contenant
encore que la femelle et les larves m'a été communiqué par le Mu-
séum. Les parois du nid présentaient déjà des fils de soie, ce qui semble
indiquer soit que la © sait se servir de ses larves comme navette de
tisserand, ainsi que le font les ouvrières, soit que les jeunes larves
filent spontanément autour d'elles sur les débris végétaux qui sont
mis à leur portée.
à Né + fn nd 28 LS COUT, 207 a PSS at TO, PL
; QE " EL
39% D' F. SANTSCHI.
P. lanuginosa, n. Sp. (fig. 17). — &. Long. : 5-5,5 mill. —
Noire; trois quarts externes des funicules, extrémité des tarses jaune
testacé un peu rougeàtre; parfois le bord des mandibules brunûtre.
Toutle corps, y compris
les pattes et les antennes,
couvert d'une pilosité
dressée blanchâtre, assez
serrée, très fine, ondulée
ou recourbée en avant sur
la tête, en arrière sur l’ab-
domen. Une fine pubes-
cence blanche assez dis-
crète sur la tête et le
thorax, plus abondante
sur l’épistome, les anten-
nes, les pattes et l’abdo-
men. Le dessus de la tête
Fig. 17. — Pheidole lanuginosa. a, lête: et du thorax longitudi-
b, pédicule vus de face. nalement ridé-strié, un
peu rugueux. Les côtés
sont rugueux-granulés, avec, en outre, quelques rides allongées sur
les côtés du mésonotum. Milieu de la face déclive lisse, avec les côtés
finement et transversalement striés. Pédicule finement ponctué-gra-
nulé, avec des espaces lisses sur les côtés. Abdomen finement réticulé.
Tête et thorax mats; abdomen submat. Tête ovale, peu rétrécie en
avant, avec les côtés faiblement convexes et le bord postérieur régu-
lièrement arrondi en arrière des yeux. Le profil présente aussi une
courbe assez régulière de l’occiput à l'extrémité de l’épistome, les
arêtes frontales formant une saillie à peine sensible. Les yeux très
bombés, grands comme le cinquième environ des côtés de la tête, sont
placés près de l'angle postérieur {en avant du sixième postérieur).
Épistome légèrement caréné; à bord antérieur arrondi. Les scapes
dépassent l’occiput de la moitié environ de leur longueur. Premier
article du funicule plus de la moitié plus long que le suivant. Mandi-
bules de quatre dents. Le thorax non bordé ressemble à celui de
P. simplex, mais il est beaucoup plus trapu et plus fortement et régu-
lièrement convexe d'avant en arrière et transversalement. Épinotum
seulement tuberculé, non denté. Suture peu distincte, surtout la mé-
soépinotale qui manque presque. Épines du pronotum un peu plus
longues que la largeur de leur base, dirigées en dehors et un peu en
avant. Face basale de l’épinotum courte, séparée de la face déclive
a.
LL.
Formicides du Congo francais. 395
par une légère crête interrompue au milieu. Face déelive abrupte et
concave. Écaille épaisse, un peu plus convexe en avant qu’en arrière ;
de ses angles supérieurs partent deux épines longues comme les deux
tiers de l'intervalle de leur base, un peu divergentes et dirigées en
haut et en arrière; au tiers supérieur du côté de lécaille se trouve
une toute petite dent dirigée en dehors.
Mindouli { Weiss), 8 exemplaires.
Assez voisine de Revoili André, mais en diffère par son métanotum
inerme, ses sutures et les petites dents latérales de l’écaille. Très voi-
sine de l’espèce suivante.
P. Weissi, 0. sp. (fig. 18). — 5. Long. : 4,5-5 mill. — Noire; moi-
tié du scape rougeûtre. Pilosité blanchätre, plus courte, mais aussi plus
fine et plus raide que chez lanuginosa et beaucoup moins abondante
sur l'abdomen, assez couchée sur les pattes, manquant sur les an-
tennes. Pubescence plus blanche et plus serrée sur les antennes et les
pattes où elle est plus adjacente, tandis qu'elle est plus relevée et plus
espacée sur le reste du corps. Tête assez régulièrement ridée-striée en
long, non rugueuse. Joues et épistome finement réticulés, avec une
forte ponctuation pilifère. Mandibules très finement striées-ponctuées.
Dessus du pronotum un peu plus chement ridé que la tête, sa partie
antérieure ridée-réticulée. Mésonotum et épinotum
ridés-rugueux comme chez lanuginosa. Face déclive
lisse et très luisante. Écaille finement réticulée-ru-
gueuse. Abdomen couvert d’une fine ponctuation
réticulée au-dessus, plus grossière sur les côtés où
se répète la sculpture de l’épistome. Tête peu lui- k
sante; thorax mat; abdomen luisant. Tête en trapèze 7
un peu arrondi, aussi large en arrière que longue, |
subtronquée en arrière des yeux avec le bord occi- Fig. 18. — Poly-
pital peu convexe. Côtés à peine convexes.Les yeux rhachis Weissi.
bombés, arrondis, grands comme le quart des côtés
de la tête, sont placés immédiatement en avant des angles posté-
rieurs. Côtés du dessous de la tête bordés par une petite arête.
Épistome caréné, à bord antérieur simple. Mandibules de 5 à 6 dents.
Le scape dépasse d’un peu plus de sa moitié le bord postérieur
de la tête. Premier article du funicule d’un tiers seulement plus long
que le deuxième. Thorax non bordé, très semblable à celui de l'espèce
précédente, mais un peu plus long et moins voûté {cependant moins
long que chez simpleæ). Le pronotum est un tiers plus large que long
(presque aussi long que large chez lanuginosa), avec les épines sem-
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396 D' F. SANTSsCHI.
blables chez les deux espèces. Épinotum armé de deux très petites
dents dirigées en haut. La face basale se continue avec une face déclive
concave par une courbe brusque, mais sans trace de crête. Écaille
conformée comme chez lanuginosa, mais avec les denticules latéraux
transformés en épines longues comme le quart ou le tiers des épines
supérieures, placées près de la base de celles-ci et recourbées en haut.
Brazzaville (Weiss), un exemplaire.
P. decemdentata André var. fernandensis Forel. — © &. L’ab-
domen des Ÿ que j'ai recues de Brazzaville (Weiss) est luisant, fine-
ment réticulé. La © provient de Brazzaville (Weiss); elle a les dents
épinotales très réduites et dirigées en arrière. Abdomen comme l’ou-
vrière. Ailes enfumées de jaunâtre, avec les nervures jaune brunatre.
Cette © m'a été envoyée dans le même tube que celle de Campono-
tus aberrans Mayr; elles ont été prises toutes deux au même vol. Or
ces deux insectes, quoique de genres différents, offrent un cas de mi-
métisme remarquable et je me demande si l’une des deux © n’est pas
parasite de l’autre. Quoi qu’il en soit, il serait fort intéressant de re-
chercher sur place quelle est la raison de ce mimétisme.
P, rufipalpis, n. Sp. — ©. Long. : 3,8 mill. (tête fléchie). Noire.
— Tibias de la première paire et funicule brun noir. Palpes et peigne
tibial rouge fauve. Seulement quelques poils dressés sur les mandi-
bules, Une fine pubescence blanchâtre, assez rare partout même sur
les pattes et les antennes, mais longue et assez serrée sur les côtés du
thorax. Tout le corps finement réticulé, assez luisant; côtés de la tête
réticulés-ponctués ; dessous de la tête lisse. Mandibules extrêmement
finement ponctuées, parsemées de gros points pililères, avec quatre
dents lisses. Assez luisante. Côtés de la tête et du thorax moins lui-
sants. Tête plus longue que large, régulièrement arrondie en arrière
des yeux qui en occupent les angles postérieurs ; ceux-ci ovales, dirigés
en avant, comprennent environ le tiers postérieur des bords latéraux
de la tête qui sont presque rectilignes et s’avancent en convergeant.
Dessous de la tête bordé par une fine crête; arêtes frontales assez
fortement voûtées. Épistome caréné dans ses deux tiers antérieurs, à
bord antérieur arqué. Thorax court, voûté d'avant en arrière, forte-
ment bordé d’une arête biincisée, correspondant aux deux sutures
bien marquées comme chez gagates. Face supérieure du pronotum
légèrement voûütée dans les deux sens; celui-ci un quart plus large que
long, plus large en avant, avec les angles antérieurs ornés d’une petite
dent à peine plus longue que la largeur de sa base; angles postérieurs
Formicides du Congo francais. 397
arrondis. Mésonotum presque plan, un peu plus du double plus large
que long, avec un bord antérieur arqué un peu plus large en avant,
séparé de l’épinotum par une forte incision. Face basale de l’épinotum
à peu près carrée ; son cinquième antérieur descend en courbe brusque
vers la suture; le reste descend assez rapidement et sans démareation
bien nette vers la face déclive qui est à peine plus longue et concave
seulement vers le bas. Les angles postérieurs de la face basale sont
marqués par une très petite dent relevée. Écaille haute comme la face
déclive et armée de quatre épines : les supérieures longues comme un
peu plus de la moitié de leur intervalle, à peine divergentes, obliques
et un peu couchées en arrière; les inférieures sont au tiers supérieur,
du côté de l’écaille, moitié plus courtes que les précédentes, elles sont
presque horizontales et inclinées un peu en arrière.
Brazzaville (Weiss), 2 exemplaires.
P. lauta, n. sp. (l{ig. 19). — ©. Voisine de la précédente. Long. :
6,5 mill. (tête défléchie). — Noire. Moitié distale du funicule et palpes
brunâtres. Quelques soies gris jaunâtre, très dispersées sur la tête, un
peu plus longues et condensées sur l’écusson ainsi qu’en arrière et en
dessous de l'abdomen. Pubescence blanchâtre très fine, très courte et
très clairsemée, sauf sur les côtés du thorax où elle est plus apparente.
Très superficiellement réticulée, avec un fond lisse et très luisant, y
compris les pattes (le réticule est beaucoup plus lâche que chez rufi-
palpis). Mandibules de 5 dents striées, avec quelques gros points pili-
ières, luisantes, mais sans la fine ponctuation
de l'espèce précédente.Tête en triangle arrondi,
Es
un peu plus longue que large et beaucoup plus MIRE
rétrécie en avant que chez rufipalpis. Bord posté- ;
rieur médiocrement convexe. Le dessous de la A
tête n’est bordé nettement que dans son tiers nos-
térieur. Yeux réniformes, dirigés en dehors, occu-
pant tout le tiers postérieur des côtés de la tête.
Épistome faiblement caréné dans ses deux tiers sen |
antérieurs, très peu échancré dans le milieu de > 1
son bord antérieur. Dents pronotales fortes, un A /
peu plus longues que larges, suivies d’une carène
bordante qui n’atteint pas tout à fait l'angle pos- Rig: 19. — PolÿracAts
térieur du pronotum. Mésonotum surplombant 3,4 a, épinotum
presque le pronotum, arrondi en avant et sur les et pédicule, vus de
côtés, fortement convexe en dessus et en avant, profil: b, pédicule,
moins en arrière, Bords du scutellum droits en vu de face.
b
" Es Fa!
4 Doubs
TER OR RE MO PS TA LT RS Ne TO TE ES
398 Dr F. SANTSCHI.
avant et en arrière, arrondis sur les côtés et les angles. Face basale de
l’'épinotum bordée, très courte comme moins de la moitié environ de la
face déclive, très fortement convexe d'avant en arrière, faiblement con-
vexe en dessus, fortement concave en arrière entre les dents, de manière
que celles-ci, très petites et dirigées en haut, ont l’air d’être posées
contre une éminence globuleuse. Face déclive concave de haut en bas
et transversalement dans sa partie supérieure, convexe vers le bas.
Ailes d’un brun jaunâtre, avec les nervures et la tache brunes. Écaille
de quatre épines : les deux supérieures hautes comme leur intervalle,
parallèles, avec leur tiers supérieur un peu recourbé en arrière; les
épines latérales un peu plus longues sont implantées aux angles laté-
raux de l’écaille, divergent assez en haut, en dehors et en arrière,
mais ne sont pas si recourbées près de leur pointe.
Brazzaville (Weiss), un exemplaire ©.
P. monista, D. Sp. (fig. 20). — ©. Long. : 6 mill. (tête fléchie). —
Noire, Condyle du scape, derniers articles du funicule rougeñtres. Pi-
losité sétiforme, un peu courbée, noirâtre, dispersée sur le vertex, le
dos du thorax, sur l'abdomen et les tibias des deux paires postérieures.
Pubescence fine, blanchâtre, très espacée. Tête striée-ridée en long.
Partie antérieure du front et épistome superficiellement réticulés,
presque lisses. Mandibules de 4 dents, parsemées de points allongés
en forme de courtes stries. Pronotum transversalement ridé-réticulé
au milieu, assez finement rugueux sur les côtés; le reste du dos du
thorax strié-ridé comme le vertex, avec une certaine ponctuation dans
le fond des stries, surtout apparente en
avant du mésonotum; sur ce segment les
stries sontlongitudinales dans le tiers an-
térieur, divergentes en arrière dans le tiers
moyen et transverses dans le tiers posté-
rieur. Sauf quelques stries transversales
en avant du scutellum, le reste de ce seg-
ment et l'épinotum sont striés en long.
b Côtés du thorax ridés en long, un peu ru-
\ ) gueux. Écaille assez finement réticulée-
a granulée. Abdomen superficiellement réti-
. culé, luisant, ainsi que le devant de la
tête ; le reste de l’insecte mat. Tête pres-
b ) que aussi large que longue. Bord posté-
Fig 20, — Polyrachis mo- rieur assez convexe, avec le milieu un
nista Q. a, tête ; b, pédicule. peu aplati. Yeux bombés, ovales, dirigés
vw e
’ ;
Formicides du Congo francais. 399
un peu en avant, occupant plus du tiers des bords latéraux; les denx
autres tiers rectilignes, très convergents. Arèêtes frontales tres proé-
minentes. Épistome caréné, un peu relevé le long de son bord anté-
rieur. Pronotum non bordé, ses angles antérieurs armés d’une épine
aussi longue que le 1° article du funicule, aussi étroite à la base
qu'au sommet qui est mousse. Scutellum très légèrement suréleve ;
métanotum enfoncé dans son sillon. Épinotum un peu concave trans-
versalement: sa face basale, plus étroite en avant, s'élargit en arrière
et se confond par une convexité assez faible avec la face déclive.
Les épines, beaucoup plus robustes que celles du pronotum et un
peu plus longues, sont dirigées en haut et en dehors. Écailles assez
régulièrement biconvexes comme chez lauta; les dents sont disposées
comme dans cette espèce, mais les médianes sont plus divergentes
et plus éloignées à leur base. Les épines externes, plus fortes et d’un
tiers plus longues, sont dirigées en dehors et un peu en arriere el
légèrement recourbées en haut. Abdomen fortement tronqué en avant.
Appartient avec les deux espèces précédentes au groupe viscosa Sin.
el fissus Mayr.
P. gagates Sm. var. congolensis, nov. — Long. : 7,5- mill.
‘tête fléchie). — Entièrement noire. Pubescence un peu plus apparente
que chezle type ; cà et là quelques soies blanchâtres, assez nombreuses
sur les derniers segments abdominaux, à peu près nulles sur les pattes.
Sculpture semblable, sauf que sur le vertex les rugosités ont une ten-
dance à devenir longitudinales. Abdomen finement réticulé, lisse et
luisant. Yeux plats. Face basale de l’épinotum aussi large en avant
qu’en arrière; son bord antérieur est aussi large que le bord posté-
rieur du mésonotum (beaucoup plus étroits chez les types du Trans-
vaal). En outre la face déclive est longue comme les deux tiers de la
face basale qui descend beaucoup moins abruptement en arrière. Le
reste comme le type.
Cette forme fait un peu passage à ruqgulosa Mayr par la forme de
son épinotum, mais reste attachée à P. gagates Sm. par ses autres ca-
ractères (yeux plats, abdomen luisant).
Congo francais : Mandouga, Comba Ibre (Weiss); lexemplaire de
Comba Ibre est beaucoup plus pubescent, presque comme rugulosa.
P. nigriseta, n. Sp. — Long. : 7 mill. (tête fléchie). Intermé-
diaire entre concava André et gagates Sm. Noire. Pubescence grisitre,
très rare sauf sur les côtés du thorax les pattes, et les antennes. A L'excep-
lion du mésonotum, de l'épinotumetde l'écaille, tout le reste du corps (x
Ann. Soc. ent, Fr., LXXvIN [14909!. 27
VARIE Pr
M Dee A OS EE PART CICR EN NT AO GLS LOUP ONE RO
400 De F. Saison. — Formicides du Congo francais.
compris les patteset les antennes) hérissé de soies noires, généralement
distantes les unes des autres d'un peu plus de leur longueur. Mandi-
bules densément striées. Tête et thorax, beaucoup plus finement réti-
culés que chez gagates et sans ses rides élevées: le fond est lisse et lui-
sant. Côtés de la tête finement rugueux-granulés. Écaille et devant de
l'abdomen assez finement et densément réticulés-ponctués. Reste de
l'abdomen et épistome superliciellement réticulés. Un peu luisante;
épistome et les deux tiers postérieurs de l'abdomen luisants. Tête de
même lorme que gagates; mais les yeux sont très bombés. L'épistome
faiblement caréné s’avance un peu, dans son tiers moyen, en un lobe
tronqué. Thorax comme chez gagates. Var congolensis, avec cette dil-
férence que les bords sont plus relevés, surtout ceux du mésonotum
qui est légèrement concave transversalement et la face déclive de Pépi-
notum qui est presque aussi longue que la face basale. Les dents re-
courbées en haut et en dehors sont un peu plus fortes que chez
gagates. La face basale est, en outre, légèrement voütée dans les deux
sens, mais elle est assez fortement et largement imprimée dans son
quart antérieur. Écaille et abdomen comme chez gagates.
Mindouli (Weiss), 1 exemplaire.
var. elariseta, nov. — Long. : 8 mill. (tête fléchie). — Noire. Pu-
bescence adjacente comme chez le type, mais les soies sont générale-
ment blondes et plus dispersées. La sculpture de la tête et du prono-
tum est seulement un peu plus grossière (toutefois beaucoup moins que
chez gagates) ; celle du reste du thorax a un fond plus raboteux et ap-
parait légèrement plus mate. Abdomen entierement luisant. Yeux bom-
bés. Épistome plus caréné et moins nettement lobé. Mésonotum plutôt
légerementconvexe au milieu,avec les bords relevés. Face basale comme
chez rugulosa, un tiers à un quart plus longue que la face déclive.
Ressemble beaucoup au premier abord à gagates var. congolensis,
mais bien distincte par ses yeux et sa sculplure.
Mandouga (Weiss), 4 exemplaires.
P. militaris Fab. var. sibangensis For. — © ©. Long. : 12,5 mill.
(tête fléchie). — Même coloration et même pubescence que la 5, Braz-
zaville (Weiss).
P. militaris Fab. var. calabarica For. — 5%. Brazzaville (Weiss).
P. militaris Fab. st. cupropubescens For. — . Brazzaville.
P. rugulosa Mayr. — Brazzaville, Comba-Ibre, Mandouga (Weiss).
Cé qui donne un total de plus de 90 espèces, 16 races et 22 variétés.
Sur ce nombre 23 espèces, 13 races et 14 variétés sont nouvelles.
— ER — —
NOTES DÉTACHÉES
SUR L'INSTINCT DES HYMÉNOPTÈRES MELLIFÉRES
ET RAVISSEURS
5e Série) (!
AVEC LA DESCRIPTION D'UNE ESPECE NOUVELLE
par Ch. FERTON.
Nomia diversipes Lalr. (?) et Remarques sur l’évolution
des Apiaires. — La nidilication des Nomia est encore inconnue :
Rudow les suppose parasites des Andrènes, malgré leurs pattes orga-
uisées pour la récolte du pollen (*). Depuis longtemps j'étais persuadée
que ce genre est nidifiant, ayant pris plusieurs fois des Nomia, dont
les pattes étaient garnies de pollen, ou qui butinaient sur les fleurs.
Le 26 août, à Escaffarels (Basses-Alpes) (*), une Nomia diversipes &
entrait dans son terrier, qui s’ouvrait dans un terrain horizontal argilo-
sableux assez ferme, sous une pierre plate posée sur le sol. En creu-
sant à sa suite, je la pris dans Ja cellule qu’elle approvisionnait. Le
terrier, peu profond, se dirigeait d’aborà horizontalement sur une lon-
gueur d'environ 3 centimètres, puis s’enfonçait dans le sol suivant la
verticale jusqu'à la profondeur de 7 à 8 centimètres où se trouvaient
les cellules. Celles-ci (au nombre de 5 ou 6?) étaient toutes à la mème
hauteur.
Ces chambres étaient de forme ovale régulière, elles consistaient en
un évidement du sol, et leur paroi avait été produite par un léger
(1) Voir pour les quatre premières séries : Ann. Soc. ent. Fr., 1901, p. 85:
190%, p. 499 ; 1905, p. 560 el 1908, p. 535.
(2) Notre Président honoraire, M. E. Simon, à nommé les Araiguées citées
dans ce mémoire, mon vénéré Maître, M. J. Pérez, el M. R. du Buysson m'ont
aidé par la détermination de quelques Hyménoplères; je leur en exprime
ICI ma reconnaissance.
(3) Die Wohnungen der Honigsammelden Bienen. Insekten-Bürse, Leipzig,
1905.
(4) Cette localité, qui sera plusieurs fois cilée ici. est voisine d'Annot; mes
observations ont été failes à 700 mètres environ au-dessus du niveau de la
mer,
02 CH. FERTON.
durcissement de la terre sur une petite épaisseur au moven d’un liquide
salivaire. Ainsi sont construites les loges des Andrènes, et celles de
beaucoup d'Halictes et d’Anthophores; mais la Nomia possède une
industrie que n’ont pas ces Abeilles. Ce genre, un des plus anciens des
Apiaires, à conservé l'habitude, qu’on connaît chez les Prosopis, les
Colletes et les Cilissa (1), de tapisser sa cellule d’une fine pellicule
semblable à la baudruche. Chez la Nomia, cette pellicule, aussi fine et
aussi transparente que celle des Prosopis et des Colletes, est appliquée
sur toute l'étendue de la paroi de la chambre.
A l’intérieur de la membrane était un miel jaune, demi-fluide, odo-
rant, à la surface duquel était piqué un œuf blanc, mince, tres long et
de forme très courbe (épaisseur 3/4 de mill., longueur 3 mill.). Les
larves ne différaient pas de celles déjà connues des Apiaires.
La Nomia diversipes était commune à Escaffarels à la fin du mois
d'août; avec elle volaient de nombreux Epeolus variegatus L. furetant
au milieu de ses nids, probablement pour y déposer leurs œufs,
La nidificalion de la Nomia diversipes représente une des étapes
importantes de l’évolution de l'instinct chez les Apiaires. Les Prosopis,
les Colleles et les Cilissa, fabricants d’outres de baudruche, construi-
sent des cellules cylindriques. La cloison de baudruche, qui ferme Ja
loge à sa partie supérieure, est chez eux nécessaire, puisqu'elle cons-
litue la seule clôture de cette loge. Ces trois genres ne pouvaient donc
abandonner l'emploi de la pellicule, sans pourvoir d’une autre manière
a la fermeture de la chambre, par exemple en la clôturant par une
cloison de boue ou de toute autre substance, comme le font les Hymé-
noptères gastrilégides. Ce changement entrainait la mise en œuvre de
matériaux nouveaux à l’aide d'instruments nouveaux, les mandibules.
Nous savons en effet que c’est avec la langue que les Prosopis (?), et
probablement les deux autres genres (*), étendent le mucus, qui en
séchant produira la legère membrane. Il est vraisemblable que la cons-
truction des cloisons séparant les chambres à pris ainsi directement
naissance (*), car Giraud a fait connaître que le Prosopis confusa Schk.
niditie dans la ronce, el que ses cellules sont séparées par «un petit
« bouchon ou culot formé de moelle détachée et conservant toute Ja
1) J. Pérez, Les Abeilles, Paris, 1889, p. 306.
2) Ch. FerToN, Sur les mœurs de quelques espèces de Prosopis F., Bull.
Soc. ent. Fr., 1897, p. 60.
(3) J. Pérez, Les Abeilles, Paris, 1889, p. 308.
(4) Ainsi a pu se former le rameau des Gastrilégides.
(
(
Notes sur l'instinct des Hyménoptères melliféres. 403
« pureté de sa couleur (!), » et je rapporterai plus loin des observa-
tions analogues.
La Nomia diversipes nous montre, dans la progression de l'instinct
des Abeilles, une évolution plus simple, et dont la réalité semble plus
certaine. Cet insecte a abandonné la cellule cylindrique pour en adopter
une autre de forme ovale, et la mince pellicule, dont elle à conservé
l'usage, ne sert plus à clôturer la loge, mais seulement à la tapisser.
Cette membrane devient donc moins nécessaire, et nous ne la retrou-
vons plus au delà de la Nomia; les Halictus, les Andrena, les Dasy-
poda, ete... construisent aussi des loges ovoides, et ont pu de ce fait
renoncer à la construction de loutre de baudruche. Ce progrès était
de grande importance, car il a permis le perfectionnement de la langue,
qui, n'étant plus utilisée à étendre le mucus producteur de baudruche,
à pu s’elfiler et s’allonger librement pour une meilleure adaptation à
la récolte du nectar.
Sur la nidification des Prosopis Fabr. — Je viens de rappeler
qu'on sait par Giraud que le Prosopis confusa Schk. nidifie dans la
ronce, et que ses cellules sont séparées « par un petit bouchon ou
« culot de moelle détachée (2?) ». J. Pérez note également que les cel-
lules des Prosopis établies dans la ronce sont « séparées par un petit
« tampon fait de fragments de moelle (3) ».
Nous trouvons là le premier pas vers la cloison des Abeilles gastri-
légides, et ce progrès n’a pas eu moins d'importance que l'adoption
par la Nomia diversipes de la cellule de forme ovale. L'emploi d’une
cloison pour séparer les loges à permis l'abandon de la membrane de
baudruche, et la libre évolution de la langue vers une meilleure adap-
lation à la récolte du nectar. Cette particularité de la nidilfication des
Prosopis, bien minime en apparence, est donc très intéressante à
observer.
Aucun des deux auteurs précités ne nous dit si les débris de moelle,
qui constituaient les tampons, étaient où non agglutinés. Il est en effet
assez difficile de se faire une opinion à cet égard. Je retrouve dans
nes notes l'indication de cloisons de poudre de moelle très peu agglu-
née chez P. sinuala Scehck, à Châtellerault, et chez P. brevicornis NY.
var. corsica Pérez, à Bonifacio, dans des nids établis dans la ronce. Fai
(1) Tasectes qui habitent les tiges de la ronce. Ann. Soc. ent, Fr. 1866
3° trimestre.
(Loc cu
(3) Les Abeilles, Paris, 1889, p, 221.
sec Polar he" ESS | des
0% CH. FERTON.
pu isoler deux des tampons du P. corsica sans les voir tomber en
poussière, mais je m’empresse d'ajouter qu'ils étaient si fragiles, que
cette faible cohésion des fragments de moelle aurait pu résulter d'une
simple compression jointe à l'humidité due à la pluie ou à la conden-
sation.
Le P. deceptoria Pérez permettra une réponse un peu plus lerme.
Dans un de ses nids installé dans une tige de ronce à Bonifacio.
l'œuf de la plus ancienne cellule n’était pas parvenu à éclosion, la cloi-
son de moelle qui la surmontait était donc intacte. Elle était distante
des deux cellules qu’elle séparait (!), et sa face supérieure, que je pus
seule observer, était parfaitement dressée, lisse et de forme concave,
comme toutes les cloisons analogues que je connais chez les Hymé-
noptères. La mère n'avait donc pu la construire en grattant les parois
du conduit, et en tassant ensuite les débris de moelle tombés au fond
du nid. Elle avait édifié cette mince cloison par une méthode semblable
à celle qu'emploient les Osmies, et elle en avait agglutiné les éléments.
Celte construction n’était cependant pas plus solide que celle des autres
Prosopis, car il m’a suffi d’y toucher avec la pointe d’un couteau pour
la voir tomber en poussière.
Il semble donc que les tampons de moelle de ronce, qui séparent les
cellules dans les nids des Prosopis, Sont chez certaines espèces cons-
truits de la même manière que ceux d’autres Apiaires, des Osmies
par exemple.
Mais tandis que chez ces Abeilles supérieures la construction de la
cloison clôturant une cellule est devenue une nécessité, les Prosopis
peuvent nidifier sans s’astreindre à séparer par des tampons les loges
de leur nid, Dans un nid du P. clypearis Schenck, trouvé dans la ronce
à Bonifacio, il n’y avait pas trace de poudre de moelle, et les cellules
de baudruche étaient accolées bout à bout, ne laissant pas même de
place pour les cloisons de moelle. Au contraire, un autre nid du même
insecte, provenant de Pianottoli et établi aussi dans la ronce, était
pourvu de ces tampons entre les chambres.
Certaines espèces nidifient tantôt dans les tiges de ronce, tantôt dans
du bois sec, dans des roseaux, etc... ; dans ces derniers cas au moins,
elles ne construisent pas de cloisons entre les cellules de leur nid. Jai
trouvé dans un roseau, à Châtellerault, un nid du P. annulala L. com-
prenant 14 cellules, dont 12 étaient intactes. Ces 12 loges étaient pla-
cées bout à bout, n'ayant entre elles aucun intervalle, et ne laissant
(1) Sa distance à la plus ancienne cellule était de 1 à 1,5 mill., et elle
élait éloignée de 3 à 4 mill. de la cellule suivante.
Notes sur l'instinct des IHyménoptères mellifères. 405
par conséquent aucune place pour une cloison, pour le cas où la mère
en aurait eu les matériaux à sa disposition. Le même insecte, à Chà-
tellerault également, nichant dans un roseau de large diamètre, avait
accolé latéralement ses cellules, et les avait réparties en trois groupes
distants les uns des autres de plus d’un centimètre.
Fai vu le P. stigmorhina Pérez nicher à Bonifacio dans un roseau
et dans une tige de ronce. Dans aucun €as il n'avait construit de cloi-
son de moelle, et les 7 cellules du nid établi dans la ronce ne laissaient
pas d'intervalle entre elles.
D’autres Prosopis ne construisent certainement jamais de cloisons
entre les cellules de leur nid. Telle P. variegata Fabr. qui niche dans
le sol; j'ai décrit sa nidification d’après des observations faites à Al-
ger (!), et je lui ai retrouvé les mêmes habitudes en Corse et en Pro-
vence. Il est bien remarquable que dans les nids d’Alger les cellules
voisines n'étaient pas contiguës, mais séparées par un intervalle vide,
et C’est précisément cet intervalle que les espèces nidifiant dans la ronce
remplissent de poudre de moelle. Je n'ai pas songé à constater si les
P. variegata de Corse et de Provence, avaient aussi l'habitude d’espa-
cer leurs cellules.
J'ai également rapporté qu'à Rognac, en Provence le P. pilosula Pérez
établit ses nids dans des cavités largement ouvertes et peu profondes
du calcaire lacustre de cette région (©); cet insecte ignore également la
construction de tampons entre ses cellules.
Il me parait résulter de toutes ces observations que la construction
d’une cloison en poudre de moelle n’est pas constante chez les Prosopis
qui nichent dans la ronce, puisque le P, clypearis ne l’édifie pas tou-
jours, et qu’elle n'existait pas dans un nid du P. stigmorhina. Mais il
faut ajouter que certaines espèces semblent être parvenues à cet égard
à une perfection comparable à celle des Abeilles gastrilégides, comme
le prouve la mince cloison, isolée de tout support, qu'avait bâtie
un P, deceptoria. En outre, d'autres espèces n’ont pas acquis ou ont
perdu lhabitude de ces constructions (P. variegata et pilosula).
Odeur dégagée par les Prosopis Fabr. — On sait depuis long-
temps qu'un Prosopis, pressé entre les doigts, dégage une odeur péné-
trante, variable suivant l'espèce de lAbeille; dans nos contrées on ob-
(1) Remarques sur les mœurs de quelques espèces de Prosopis Fabr., Bull.
sacsent 141897; n°4.
(2) Remarques sur les mœurs de quelques espèces de Prosopis Fabr., loc.
cit.
406 CH. FERTON.
serve généralement le parfum de la Verveine ou du Pelargonium,
rarement l’odeur de la punaise. D'où vient cette particularité? L’insecte
tient-il en réserve un liquide récolté sur une plante, ou le liquide pro-
jeté est-il sécrété par la bête elle-même, indépendamment de sa nour-
riture ?
Pour obtenir la réponse, il suffit d'interroger l’Abeille au moment de
son éclosion, après avoir enfermé ses nids dans des flacons de verre
où elle s’est transformée. En saisissant entre les doigts les insectes
ainsi obtenus, et n'ayant donc pris aucune nourriture, on constate
qu'ils dégagent une odeur aussi forte que ceux que l’on capture en
liberté. Or le miel, dont les larves s'étaient nourries quelques mois
auparavant, n’a aucunement cette odeur; celle-ci est donc réellement
sécrétée par le Prosopis (1).
Osmia nasoprodueta, n. Sp. — ©. Pertinet gregi emarginatae
cujus habitus habet, sed evidenter differt. Caput atrum, fulvido-hirtum,
temporum crassitudine pone oculos ut in emarginata, mandibulis extrin-
secus lato, parum excelso et obtuso tuberculo munitis, clypeo secundum
medium ab imo ad Summum in modum tecti elato, anteriore margine
laevi, in medio producio et paululum emarginato, antennis quam in
emarginata crassioribus, flagelli articulo secundo tertio longiore, tertio
el quarto conjunctim breviore. Thorax nigrum fulvido-hirtum, spatio
cordiforme ut in emarginata opaco. Capitis et thoracis puncti quam în
emarginata crassiori, altiori et distantiori, his corporis partibus niti-
dioribus, excepto scutello opaciore cum densioribus punctis. Clypeus
capite crassiore punctatus. Abdomen paululum atro-virescens, fulvido
hirtum, pilis erectis, (stratorum ciliorum fasciae carent), primi seq-
menti librata parte quam in emarginata longiore. Nasoproductae pri-
mis segmentis paulo magis leviter et paulo minus dense quam in emar-
ginata punctatis: contra ultimis segmentis magis alle, magis crasse
punctatis; scopa densa fulva. Alae satis infumatae, praecipue in radiali
parte, Squamis et venis fuscis, vena ordinaria interstitiali, calcaribus
fulvidis. — Long. : 43 mill.
Bonifacio, calcaria regione, 1 & 24 junii mensis.
Du groupe d’emarginata Lep., dont elle à l’aspect général, mais dont
elle est nettement différente.
(1) Les Cératines qu’on recueille en hiver dans les tiges de ronce dégagent
une odeur analogue à celle des Prosopis, mais ce pourrait être un liquide ré-
colté sur une plante, en automné après l'éclosion des insectes, et tenu en ré-
serve par eux depuis cette époque.
-
Notes sur l'instinct des Hymeénoplères mellifères. 407
Tête noire, vêtue de poils fauves; épaisseur des tempes en arrière
des yeux comme chez emarginata, mandibules munies sur leur face
ectérieure d’un tubercule peu élevé, large et mousse ; chaperon surélevé
en forme de toit, longitudinalement, en son milieu et sur toute sa lon-
qgueur, son bord antérieur lisse, prolongé en son milieu et terminé en
une pelite échancrure. Antennes plus épaisses que celles d’emarginata,
l'article 2 du fouet plus grand que le 3°, plus petit que les 3° et 4°
réunis. Thorax noir vêtu de poils fauves, espace cordiforme opaque
comme chez emarginata. Ponctuation de la tête et du thorax plus
grossière, plus profonde, plus espacée que chez emarginata, ces or-
ganes plus brillants, à l'exception du scutellum, dont les points sont
lnoins espacés que chez emarginata, et l'organe plus mat. La ponctua-
tion du chaperon est plus grossière que celle du reste de la tête. Ab-
domen avec un léger reflet métallique, ses poils fauves, dressés (il n°1
a pas de bandes de poils couchés), la partie horizontale du 1° segment
est plus longue que chez emarginata. Les segments antérieurs de naso-
producta ont une ponctuation un peu plus superficielle, et un peu plus
espacée que ceux d’emarginata, au contraire les segments postérieurs
ont une ponctuation plus profonde, plus rugueuse. Brosse épaisse et
fauve. Ailes assez enfumées surtout dans sa partie radiale, écailles et
nervures brunes, première nervure submédiale transversale en con-
cordance avec la médiale transversale, éperons des tibias fauves. —
Long. : 43 mill.
Bonifacio, terrain calcaire, une © défloree, le 24 juin.
Observations sur la faune de Bonifacio.
Étudiant depuis plusieurs années la faune des Hyménoptères de
Bonifacio, j'ai capturé dans cette région un seul exemplaire de quatre
espèces différentes qui n’ont pas été trouvées ailleurs. La Megachile
lucidifrons Fert., lOsmia nasoproducta Fert., le Tachysphex rufiven-
tralis Fert. et le Pompilus crassicornis Fert. Une cinquième espèce,
l'Osmia erythrogastra Fert., jusqu'ici spéciale à Bonifacio (!), paraît
rare.
Le territoire de Bonifacio est à beaucoup d’égards différent du reste
de la Corse; c'est un petit ilot de calcaire miocène, de 4 à 5 kilomèe-
tres de côtés, enclavé entre la mer et le massif granitique et granuli-
tique du sud de la Corse. I n'existe dans Pile que deux autres îlots
(1) Je l'ai prise aussi en terrain granitique, mais à moins de cent mètres de
la limite du calcaire, dans une vallée recevant des eaux ayant coulé sur le
calcaire.
h O8 CH. FERTON.
du même terrain, l’un, trois fois plus étendu, à Aléria, à 85 kilomètres
de Bonifacio (comptiés à vol d'oiseau), l’autre, de dimensions très
réduites, à S'-Florent, au nord de l'ile. Au sud de Bonifacio, les îlots
du détroit e{ presque toute la côte sarde sont granitiques. Au point
de vue du climat, la région de Bonifacio n’est pas moins différente
des contrées avoisinantes. Les vents y sont fréquents et violents,
appelés sans doute par le détroit où ils s’engouffrent, et ils apportent
la sécheresse et le froid. Le territoire de Bonifacio est donc une île
dans une ile, et les Hyménoptères y trouvent des conditions de vie
différentes de celles qu'ils auraient dans le reste de la Corse. On sail
d’ailleurs que d’une manière générale les îles sont souvent favorables
à la survivance d’espèces disparues sur les continents voisins, où elles
n'ont pu résister aux causes de destruction. L'Australie renferme
encore des êtres des temps secondaires, et Madagascar des débris de
la faune tertiaire ; en ce qui concerne spécialement la Corse, Forsyth
Major (!), puis moi-même avons signalé la survivance en Corse à
l’époque néolithique du Prolagus (Lagomys) corsicanus, qui à constitué
pendant une partie de celte période à Bonifacio une part importante
de la nourriture de l’homme (2).
Les cinq espèces précitées, observées à Bonifacio seulement, sem-
blent donc au premier abord être des formes éteintes dans les régions
limitrophes, et n'ayant survécu dans ce pays qu'à la faveur de leur
isolement. Cette hypothèse ne me paraît cependant pas probable. Il
serait en effet d'autant plus extraordinaire qué son exactitude soit
vérifiée dans les recherches ultérieures, que la zone calcaire, habitat
de ces espèces, non seulement n’a actuellement que des dimensions
très restreintes, mais aussi semble n'avoir eu qu'une petite étendue
depuis un temps très long, peut-être même depuis son soulèvement
au-dessus du niveau de la mer. J'ai montré antérieurement que le
territoire de Bonifacio avait à l’époque néolithique ses dimensions et
ses formes actuelles, et notamment que le détroit existait, et que la
mer y affleurait au même niveau que maintenant (?).
(1) Rodents from the pleistocene of the western mediterranean region,
Geological Magazine, octobre et novembre 1905. L'auteur rappelle une pu-
blication antérieure qui m'est inconnue.
(2) Sur l'histoire de Bonifacio à l’époque néolithique, Actes de la Soc. linn.
de Bordeaux, 1898 et 1899.
(3) Sur l’histoire de Bonifacio à l’époque néolithique, loc. cil. et Associa-
lion franc. p. l'av. des Sc.; Congrès d'Ajaccio, 1901. Le détroit de Bonifacio
n'existait sans doute pas pendant le pliocène, puisque le Prolagus corsi-
canus à vécu en Sardaigne,
M
,
Notes sur l'instinct des Hyménoptères mellifires. 209
L'observateur qui parcourt le pays après les pluies abondantes
d'hiver est frappé du grand nombre d’étangs qu'il rencontre sur les
plateaux ; il se croit en présence d'un terrain jeune (!), où l'érosion
n’a pas encore mené jusqu'à la mer les eaux ruisselant sur les plateaux.
Ces eaux se rassemblent en étangs ou en mares, et ne sont évaporées
que par le soleil de juin, parfois même par celui de juillet (?). Au
centre du territoire, l'étang de Campo-Longo, le plus important, atteint
généralement une longueur d’un demi-kilomètre, et une largeur d’une
centaine de mètres. Au nord et à l’est de Campo-Longo, et à des dis-
tances comprises entre 200 et 800 mètres, se forment en hiver trois
autres élangs ou mares de plus petites dimensions. A 2.000 et 2.800
mètres au nord de Campo-Longo, mais toujours dans le terrain mio-
cène, les étangs de Fontanaccia et de Misila ont une superficie peu
inférieure à celle de Campo-Longo. Le terrain miocène de Bonifacio
est vieux cependant, puisqu'à l'époque néolithique il avait déjà ses
formes actuelles. C’est ce qu'indiquent aussi ses vallées profondément
creusées, produites par des cassures du sol ravinées par les eaux
torrentielles de lautomne. L'aspect de jeunesse du miocène de Boni-
facio est dû à la petite quantité d’eau qui ruisselle chaque année sur
les plateaux, ce qui tient à la faible hauteur d'eau qui tombe annuel-
lement (45 centimètres), et à la petite étendue du territoire, qui ne
permet pas la formation de cours d’eau importants caplant les eaux
du voisinage. Et la faible hauteur d’eau qui tombe annuellement à
elle-même pour cause première la petite superticie de la région,
dominée à peu de distance au Nord et au Sud par des montagnes de
la Corse et de la Sardaigne, qui, déjà avant l'effondrement du détroit,
devaient lui imposer son climat venteux et sec. Que les dépressions
du sol citées plus haut datent du soulèvement des couches miocènes
au-dessus du niveau de la mer, ou qu'elles soient dues à des effon-
drements ultérieurs, elles indiquent donc que depuis longtemps.
peut-être depuis la régression de la mer, le terrain calcaire de Boni-
facio n'a qu'une surface restreinte. Il serait invraisemblable qu'un
nombre considérable d'espèces, disparues des régions voisines, ait pu
s'y maintenir pendant cette longue période.
Pour ces motifs, je pense qu'il n’est pas probable que, dans le petit
groupe d'insectes que j'étudie (Hyménoptères apiaires el ravisseurs),
(1) Cette impression a été surtout ressentie par le capitaine du génie Del-
cambre, qui me l’a communiquée, lorsqu'il a levé une partie du plan direc-
teur de la place, étudiant par conséquent avec soin les formes du terrain.
(2) Elles sont une cause d'insalubrité pour le pays, en donnant abri à des
larves d'Anopheles, dont l'insecte parfait propagera le paludisme.
PP TE | (# Le 4 ps DATE RIRE à
10 CH. FERTON.
cinq espèces soient spéciales à Bonifacio, et je crois que les bêtes en
question seront retrouvées tôt ou tard en Corse ou en Sardaigne.
Megachile octosignata Nvl. — Le 5 septembre, à Escaffarels,
une Megachile octosignata est à la recherche de l'emplacement où elle
va nidilier. Elle furette entre les pierres d’un talus vertical en pierres
sèches, soutenant la terre dans une châtaigneraie aménagée en gra-
dins, et se met bientôt à creuser un trou dans le sable argileux entre
deux pierres presque jointives. Elle n’emporte pas les déblais au vol,
se contentant de les repousser avec les pattes jusqu’à l’orifice du ter-
rier, où elle les abandonne. Deux heures plus tard, lorsque je revins
la voir, elle apportait déjà des feuilles, et cependant le lendemain,
24 heures après qu'elle avait commencé ce nid, la première loge
n’était pas encore terminée ; la mère n°y avait encore apporté qu'une
ou deux charges de pollen. En soulevant la pierre qui le recouvrait,
j'enlevai le nid qui lui était adhérent, et jy capturai Abeille.
La cellule se composait de lambeaux provenant de deux plantes
différentes : ceux de l'extérieur, mis en place les premiers, avaient été
découpés dans des feuilles de Châtaignier ; la ronce avait fourni les
matériaux placés à l’intérieur. Le choix de la mère était logique : le
tissu de la feuille de ronce est souple, celui de la feuille du Châtaignier
est plus rigide, se ployant moins facilement. La Mégachile avait em-
ployé la feuille de ronce pour la presque totalité des deux dernières
couches voisines du miel, dont les éléments doivent être soigneuse-
nent agglutinés afin de former une paroi étanche. Les matériaux ap-
pliqués à l'extérieur provenaient uniquement du Châtaignier, et lA-
beille avait eu soin de n’entailler que des feuilles non adultes, moins
rigides que des vieilles. Elle les avait indifféremment choisies vertes
ou déjà jaunies, tandis que tous les morceaux de feuille de ronce étaient
verts. Enfin, les lambeaux de feuille de Châtaignier étaient d'autant
mieux agglutinés qu'ils étaient plus rapprochés du centre de la cellule;
ceux de l'extérieur étaient à peine collés ou même étaient entièrement
libres. Il est à noter que plusieurs Châtaigniers croissaient très près du
nid, alors que le pied de ronce le plus rapproché en était distant d’une
quarantaine de mètres.
La pâtée, sèche et jaune, consistait en pollen presque pur, que là
mere devait peut-être plus tard pétrir avec du nectar.
Le nombre de morceaux de feuille composant cette cellule inachevée
élait de 32, dont 6 de la ronce et 26 du châtaignier, et il restait à
fermer la chambre et à barricader le nid avec des rondelles, çar le
Notes sur l'instinct des Hymenopteres melliferes. an
terrier, profond de 4 centimetres à peine, ne m'a paru devoir contenir
qu'une seule loge.
Habitudes des Hyménoptères gastrilégides pouvant servir
à caractériser les espèces ou groupes d'espèces.
Les mœurs si variées el si intéressantes des Hyménoptères gas-
trilégides peuvent dans beaucoup de cas servir à caractériser ces
insectes, mais toutes les particularités qu'on peut observer dans leur
nidification n’ont pas la même valeur à ce point de vue. Je crois que
jusqu'ici les auteurs, qui ont cherché à distinguer les différentes
espèces par leurs habitudes, n'en n'ont pas accentué la. particularité
la plus intéressante.
Ce qui à mon sens est le plus important à signaler, ce sont les ma-
tériaux utilisés par la mère, pour bâtir les cloisons dont elle sépare
les loges de son nid et le tampon qui en forme la clôture. L'emploi
de ces matériaux exige une technique spéciale variable avec chacun
d'eux, et, dans une carrière entomologique déjà longue de plus de
vingt ans, les variations que j'ai pu observer à ce sujet chez les individus
d'une même espèce ont été de faible importance. Par exemple lOs-
mia lanosa Pérez construit ses cellules avec de la pâte obtenue en
mächant tantôt des feuilles tantôt des fleurs de Scabieuse, elle tapisse
ces mêmes cellules avec des pétales de Coquelicot, ou à défaut avec
ceux de toute autre fleur. Ce sont là des variations qui n’entrainent
aucun changement dans la manière de mettre en œuvre la pâte ou le
lambeau de fleur. Au contraire, je n'ai jamais vu qu'une Osmie, qui
établit d'habitude ses cloisons avec de la pâte de feuille, y ait renoncé
pour employer la boue ou le ciment. Celles même dont les construc-
tions sont faites en ciment (poussière sèche gàchée avec un liquide
salivaire), ne se servent jamais de boue, c’est-à-dire de terre gàchée
avec de Peau. Le fait d'aller recueillir un caillou, de lapporter et de
l’incruster dans la pâte de feuille pour l'y fixer, constitue pour une
Abeille un acte complexe, qu'on observe toujours invariable dans sa
uiditication. Immuable aussi est l'emploi de la résine par certains
Anthidium, Mégachiles, Osmies et par les Heriades, et je pourrais citer
encore d’autres exemples de ce genre. Je considère ces habitudes
des Hyménoptères gastrilégides comme aussi bien fixées qu’un carac-
ère anatomique, et c’est pour ce motif que, dans mon précédent mé-
moire, j'ai donné un tableau résumant à ce point de vue ce que je
sais des mœurs de ce groupe si intéressant d'insectes (1).
(1) Notes détachées, etc... 4° série.
442
CH. FERTON.
Nomada corsica — Nomada mauritanica Lep. — Dans la pre-
mière série de ces notes j'ai dit comment le Nomada corsica sur-
veille le nid de l'Andrena morio Brullé, afin de surprendre le moment
lavorable à sa ponte. Cette espèce, qui devait être décrite ultérieure-
ment, ne l’a pas été, M. J. Pérez ayant reconnu que linsecte est une
variété du N. maurilanica Lep. Cest donc à cette dernière que doil
ètre rapportée mon observation.
Sphex occitanicus Lep. et Serv. — Fabre à observé le Spher
occitanicus ; il a toujours trouvé dans son nid une Ephippigère femelle,
et n'a jamais pu, malgré plusieurs essais, faire accepter au chasseur
une Ephippigère mâle. Il en conclut que cette dernière ne serait pas
oibier à la convenance de la larve de la Guêpe (1).
Le 5 juillet, j'ai pris à Bonifacio un Sphex occilanicus © entrainant
à son terrier une Locusta viridissima L. GS adulte, la vulgaire « Sau-
terelle verte »,et c’est la seule fois que j'aie rencontré en Corse cette
Guêpe avec sa proie.
Cette observation offre le grand intérêt que, comparée à celles de
Fabre, elle indiquerait que l'instinct du Sphex occitanicus à varié en
Corse d’une manière importante, puisque cel insecte y capture une
proie d’un genre et d’un sexe différents de celle qu'il donnerait
invariablement à sa larve en Provence. Mais je ne crois pas que ce
soit la conclusion à tirer du fait que je rapporte. Après de longues
recherches, ce serait jusqu'ici la seule variation de l’instinct que jau-
rais observé chez les Hyménoptères corses. Aussi je pense que lopi-
nion de Fabre ne repose pas sur une nombre suffisant d'observations,
et que l'Ephippigère femelle n’est pas le seul gibier à la convenance
de la larve du Spher provençal.
Le Sphex occitanicus & est notablement plus pelit que la © (?), et
d'autre part l’'approvisionnement d’une cellule ne comporte, chez cette
espèce, qu'une seule proie adulte, c’est-à-dire de corpulence à peu
près constante. Ces deux considérations me font croire que celte
Guêpe capture en Provence aussi bien qu’en Corse des Ephippigères
et des Locusta viridissima femelles et mâles, les premières étant réser-
vées à des larves de Spheæ femelles, les secondes à des larves
(1) Souvenirs entomologiques, 1° série. Paris, 1879, p. 150 et 160.
(2) D'après Kohl, Monographie der natürlischen Gattung Sphex L., Anna-
len des K. K. naturhistorischen Hofmuseums, Wien. 1890, la longueur du
œ* est de 19-25 mill.; celle de la D 23-28 mill.
Notes sur l'instinct des Hiyménoptères melliferes. 413
males. Que Fabre n'ait pu faire accepter une Ephippigère mâle à une
mère, qu'il avait surprise entrainant une Ephippigère femelle; il n°y à
là rien qui doive étonner. Soit avec intention, soit par suite des.
hasards de la chasse, le ravisseur avait paralysé une femelle, sur
laquelle il savait qu'il avait à pondre un œuf femelle, de plus il avait
terminé son terrier, puisqu'il trainait l’Ephippigère, et la cellule avait
été creusée de dimensions suflisantes pour contenir cette pièce, qui
nécessite une chambre plus grande que l'Ephippigère mâle. C'était
exiger beaucoup de l'intelligence de la bestiole, que de lui demander
de changer le sexe de l'œuf à pondre, et d’emmagasiner la proie dans
une chambre trop vaste pour elle.
Mon Spher avait préparé son terrier dans un petit dépot de sable,
entre deux pierres d’un mur en pierres sèches soutenant un talus
sableux ; l'emplacement choisi élait presque au sommet du mur, à
1%, 60 au-dessus du sol. En cela la bête à bien les mêmes habitudes
qu'en Provence.
La Guêpe avait paralysé la Locusta sur le talus, et elle l'amenait à
son pid en la traînant sur les moellons les plus élevés du mur, en se
maintenant dans un plan horizontal. Néanmoins, l'effort développé pour
trainer la lourde proie lui enlevait la faculté de se diriger vers son nid,
et elle était obligée d'abandonner fréquemment son gibier, pour aller
reconnaitre l'emplacement du terrier.
Après m'être emparé du Sphex, je plaçai la Sauterelle engourdie
dans une boîte, où elle fut enveloppée de coton hydrophile, afin de la
préserver des chocs. La boîte elle-même fut placée dans la poche de
mon vêtement, et ne fut que peu secouée, car j'étais à pied. A ma
rentrée, je constalai cependant que la patte postérieure droite s'était
détachée de l’insecte. La séparation du membre s'était produite à l'ar-
ticulation supérieure de la cuisse, et avec une loupe je ne pus voir
aucune trace de morsure du Spher. Je suppose cependant que celte
désarticulation de la patte de la Locusta est la conséquence de la pre-
paration que le ravisseur avait fait subir à la proie. J'ai déjà noté deux
observations de ce genre : un Spher marillosus F. avait coupé les
deux pattes antérieures d’un Phaneroplera quadripunctata Brunner S
adulte, qu'il avait emmagasiné dans son terrier (!), et le Notogonia
pompiliformis Panz. coupe souvent les pattes des larves de Grillon
qu'il entasse dans ses cellules {?).
(1) Notes détachées, etc..…., 1" série, p. 109.
(2\ Notes détachées, etc. , 2° série, p. 67.
Al CH. FERTON.
Pompilus vagans Costa. — Depuis la rédaction de la 4° série de
ces notes, j'ai constaté qu’en Provence le Pompilus vagans chasse la
Némésie de la même manière qu'en Corse et en Algérie. L’instinet si
compliqué de cet insecte n'a donc pas varié depuis lisolement du
massif corso-sarde.
Cette observation, faite le 6 septembre à Escaffarels, est intéressante
à un autre point de vue. La Guêpe avait éventé et ouvert une porte
du nid d’une Nemesia Mandersjernae Auss., et y avait en vain répété
deux ou trois fois les ruses qu’elle emploie à Bonifacio et à Tébessa
pour faire sortir l’Araignée de chez elle. Elle chercha alors longuement
la deuxième entrée du terrier, et, n'ayant pu la découvrir, se mit à
déblayer le conduit qu'elle avait trouvé. Les terres qu'elle rejetait glis-
saient sur un petit talus, et se rassemblaient à 3 ou 4 centimètres du
trou. Le Pompile interrompait ce travail de temps à autre pour renou-
veler les manœuvres ayant pour but de faire sortir l’Araignée, ou pour
chercher de nouveau la seconde issue du terrier. Or, dans ses re-
cherches elfectuées tout autour du nid, il ne commença qu'un seul
trou, et ce fut dans les déblais qu'il venait d'extraire. Ce n’est pas le
hasard qui l’amena à creuser dans ces déblais, car chaque lois qu’il
venait à y passer, il approfondissait un peu le trou qu'il avait com-
mencé. Plus tard, le volume de ces déblais ayant augmenté, une partie
glissa à quelques centimètres plus bas, et le Pompile commença un
nouveau trou dans ce deuxième tas. On peut en déduire, je crois, que
dans ses recherches la Guêpe est dirigée par l’odorat, et non pas, no-
lamment, par la perception du vide qu’elle semble acquérir, lorsqu'elle
frappe avec ses antennes au-dessus du terrier de la Némésie. Les terres
extraites du canal sont imprégnées de l'odeur de lAraignée, et le
Pompile y fouille avec persistance, quand il cherche la seconde porte
du nid.
La Guêpe était parvenue à une profondeur d'au moins deux fois sa
longueur, et je supposai alors que la Némésie avait déjà été capturée
et paralysée par un autre chasseur, qui aurait comblé le conduit. Je
pris le Pompile, et je trouvai dans le terrier une Nemesia Mandersjernae
jeune, bien vivante.
Dans une autre circonstance (Escalfarels, 1° septembre), un Pompi-
lus vagans, que je regarde chasser, commence à creuser un trou qu'il
abandonne après être parvenu à 4 ou à millimètres de profondeur. Il
en entreprend alors plusieurs autres autour du premier, et les quitte
dès qu'il y a donné quelques coups de ràteaux. Plusieurs fois dans
ses recherches il revient au premier trou, mais ne l’approfondit que
Notes sur l'instinct des Hyménoptères mellifères. b)
peu. Finalement la Guêpe s’écarte de plus en plus, et elle à certaine-
ment abandonné l'emplacement lorsque je m'empare d'elle.
Sous le premier conduit qu’elle avait amorcé était un terrier, où je
trouvai une Nemesia Mandersjernae Auss. jeune, vivante. Il avait plu
la veille, et le sol était humide jusqu’à une profondeur d’un centimètre,
mais j'ai constaté plusieurs fois que l'humidité n'empêche pas le
P. vagans de pénétrer jusqu’à l’Araignée. Malgré la grande finesse de
son odorat, cette Guêpe peut donc être déroutée par la Némésie, même
quand elle a découvert l'emplacement de son terrier.
Pompilus quadripunctatus Fabr. — L'entomologiste est parfois
témoin de spectacles étranges, qui dépassent tout ce que son imagina-
tion à pu rêver, et dont la vue le dédommage amplement des fatigues
et des longues heures d'attente. J'ai eu cette bonne fortune en con-
templant un Pompile damant le sol avec le bout de son abdomen.
Ayant observé un grand nombre de fois la nidification des Pompiles,
j'avais remarqué le temps parfois très long, durant lequel certaines de
ces Guêpes séjournent dans leur terrier avec l’Araignée qu’elles viennent
d’y entrainer. D’autres au contraire, le Pompilus argyrolepis Costa, par
exemple, ressortent de leur nid une minute à peine après y être entrés
avec leur proie. L’œuf est déjà pondu, et le conduit en partie bouché.
Il est bien difficile de voir ce que font les premiers, puisqu'ils sont sous
terre, à l'extrémité d’un boyau étroit et obscur de 6 à 7 centimètres
de profondeur. J'ai eu la satisfaction de pouvoir l’observer une fois.
Un Pompilus quadripunctatus elôturait son nid, dans lequel il venait
d’enfouir une Argiope lobata Pallas (Escalfarels, 7 septembre). Le ter-
rier avait été creusé en terrain horizontal, dans du sable ferme, au
fond d’une petite excavation faite quelques jours auparavant (!) par
un autre insecte, probablement un Bembeæ. Cette cavité, profonde de
1 centimètre, large de 2 et longue de #4, était recouverte du côté du
terrier par une voûte de sable d’un centimètre de longueur, mais un
beau soleil en éclairait l’intérieur de ses rayons directs, et me permet-
tait d'y voir aussi bien que possible. Le Pompile avait déjà rempli de
sable le terrier qu’il avait creusé, et il lui restait à combler la large
cavité dont il vient d’être question. Avant de le faire, il pilonna long-
temps la surface du sable dont il avait bourré le conduit, de façon à la
damer et à en augmenter la fermeté, sans doute pour opposer un
obstacle à certains parasites.
(1) J'avais remarqué ce trou deux jours auparavant.
Ann. Soc, ent, Fr., LXXVIT [1909]. 2»
W16 CH. FERTON.
La bête est fixée par ses six pattes aux parois de la cavité, et elle
frappe le sol à coups redoublés' du bout de son abdomen. Les coups
se succèdent avec une si grande rapidité, que je ne puis les distinguer,
quoique je sois placé à moins d’un mètre du Pombpile. Je percois à la
fois l'abdomen dans toute l’étendue de ses vibrations (!); je le vois
diriger les chocs par petites séries tantôt à droite, tantôt à gauche ou
au milieu. Tout le corps de l’insecte vibre, et fait entendre une sorte
de frémissement, pendant que-l’abdomen est animé de ce rapide mou-
vement de va-et-vient vertical, rappelant celui de certains marteaux
mécaniques (?). De temps en temps la Guêpe s'arrête, se retourne pour
juger avec ses antennes de l'effet produit, arrache un peu de sable aux
parois de la cavité, et donne quelques coups de râteaux, probablement
pour rejeter des grains trop grossiers. Elle prend un peu de repos, et
recommence à pilonner le sol.
L'étrange manœuvre dura une heure, après quoi le Pompile acheva
de combler la cavité avec du sable projeté du haut avec ses râteaux,
ou arraché avec les mandibules aux parois du trou. Ce dernier travail
fut rapidement exécuté; une seule fois la bête pilonna pendant quel-
ques instants la surface du sable rejeté. Enfin le Pompile ratissa le
sol, d’abord au-dessus du nid, puis à quelque distance en s’écartant de
plus en plus, et paraissait près de s’envoler quand je le pris.
Lorsqu'elle terminait son nid, la Guêpe, toujours vive et alerte, ne
paraissait pas fatiguée. On jugera par là de la vigueur et de l’énergie
de ces insectes, surtout si j'ajoute qu’une des séries de coups de pilon
dura sans interruption un quart d'heure.
J'ai ouvert le nid avec précautions, cherchant à retrouver la surface
damée par linsecte; j'ai en effet nettement constaté que, à la profon-
deur où j'avais vu la bête battre le sol, le sable était plus fin, plus
serré et plus compact que dans le reste du remblai.
L’Araignée était à une profondeur d'environ 7 centimètres, dans
une spacieuse cellule horizontale, de forme ovale, à parois lisses. Elle
était couchée sur le côté gauche, sa face dorsale tournée vers l’ouver-
ture de la loge. Un gros œuf blanc était fixé à la face ventrale de son
abdomen, à son côté droit qui était le plus élevé, la bête reposant sur
le côté gauche. L’extrémité de l’œuf collée à la proie était fixée à la
partie antérieure et inférieure du premier des lobes qui forment le
contour de l'abdomen. Cet œuf, gros relativement à la taille de Pinsecte,
avait 3,9 mill. de longueur et À mill. d'épaisseur, il était presque droit,
1) A cause de la loi bien connue de la persistance des impressions lumi-
neuses sur la rétine.
2) Le marteau Bonhey par exemple.
Notes sur l'instinct des Hyménopteres mellifères. 417
et ses bouts étaient largement arrondis, surtout celui qui était collé à
l'Araignée.
En examinant le Pompile, on reconnaît que les longs poils qui or-
nent l’extrémité de son dernier segment ventral, au voisinage du dard,
ne sont pas usés, et ont conservé leur belle couleur noire. Là n’est
donc pas la partie de l'organe qui frappait si brutalement le sol. Mais,
au delà des six segments dorsaux de l'abdomen habituellement visi-
bles chez les Hyménoptères mellifères et fouisseurs, on voit presque
toujours faire nettement saillie chez le Pompilus 4-punctatus le dessus
du segment qui protège le dard, façonné en une plaque lisse et bril-
lante, plane et largement arrondie à son extrémité qui donne issue à
l’aiguillon. C’est évidemment l'instrument avec lequel l’insecte dame
le sable au-dessus de son nid, et il est remarquable que cette plaque
brillante est relativement étroite chez quelques espèces, dont le mode
de nidification permet de supposer qu’elle n’est pas affectée au même
usage (Pompilus crassitarsis Costa, vagans Cosla, argyrolepis Costa,
capiticrassus Ferton).
Parnopes carnea Rossi et Chrysis succincta L. — On sait que
quelques Chrysides sont capables, pour parvenir à leur proie, de creuser
un trou dans le sol, ou de perforer la murailie fermant le nid ‘d’un
Hyménoptère. J'ai vu le Chrysis bidentata L. déplacer en l'absence de la
mère les boulettes qui ferment le nid de l'Odynerus nobilis Sauss., et
et vider en partie son terrier {!), et jai surpris un Chrysis elegans Le-
pel. rebouchant le conduit qui menait aux cellules d’une Osmia cristata
Fonsc. (2). On doit à G. Adlerz une intéressante observation: 1l a vu un
Chrysis viridula L. (— bidentata L.) s'ouvrir avec les mandibules un
passage à travers le tampon en maçonnerie qui fermait le nid d’un Ho-
plomerus spinipes L., et pénétrer de la même manière dans les deux
cellules de ce nid. Après avoir pratiqué un trou avec ses mandibules
dans chacune des coques, et y avoir déposé un œuf, le parasite ferma
le nid avec de petites mottes de terre et des grains de sable, qu’il pro-
jetait en arrière et sous lui avec les pattes antérieures (#).
Un certain nombre de Chrysides doivent employer ce moyen pour
(1) Observations sur l'instinct de quelques Hyiménoptères du genre Odyne-
rus Latr., Actes de la Soc. linn. de Bordeaux, 1896.
(2) Sur les mœurs de quelques Hyménoptères de la Provence du genre
Osmia Panz, Acles de La Soc.linn. de Bordeaux, 1893.
(3) Den parasitiska metoden hos Chrysis viridula L.'Arkiv fr Zoologi
Stockholm, 1905,
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NS LES 4 4
M RATE PTS TON JA TRES EN RL EN
A8 CH. FERTON.
parvenir au nid qu'ils convoitent. Les deux observations suivantes
en sont une nouvelle preuve.
En août et septembre, j'ai suivi plusieurs fois à Escaffarels le Parnopes
carnea cherchant dans le sable des nids de Bember, où il a coutume
de déposer ses œufs. L'ouverture du terrier de ces Guêpes était, comme
il est de règle, dissimulée, en l’absence de la mère, par une couche de
sable. Le Parnope fouillait activement au milieu des déblais amoncelés
par le chasseur, et malgré ses faibles pattes, il s’enfoncait dans le sable
avec une rapidité presque comparable à celle du Bembex, il soulevait
et rejetait derrière lui des cailloux gros comme la moitié de sa tête. Je
ne pus pas le voir parvenir au nid.
Deux Chrysis succincta var. Germari Wesm. (Escalfarels, 40 septem-
bre) fouillent le sol, à un emplacement où le sable de la surface est
fraichement remué et ratissé, ainsi qu’il l’est généralement au-dessus
du nid d’uu Hyménoptère fouisseur ; leur manière de creuser est sem-
blable à celle du Parnopes carnea. L’un d’eux pénètre dans un trou,
y séjourne pendant quelques minutes, puis reparaît en grattant le sable
et en refermant le terrier derrière lui. Il continue ses recherches au-
tour du trou qu'il a visité, et s'éloigne peu à peu en paraissant con-
tinuer sa chasse. J’attendis vainement l’arrivée de l’'Hyménoptère ni-
ditiant, et il me fut impossible de retrouver le terrier bouché par le
Chrysis.
Odynerus Herrichi Sauss. — Je ne connais de cet insecte que
sa méthode de chasse ; je la rapporte malgré le peu d'importance de cette
observation, parce qu’elle diffère des habitudes connues des Odynères.
Un Odynerus Herrichi $ fouillait le sol dans les racines de trois pe-
tits pieds d’herbe croissant à 7 ou 8 centimètres de distance les uns
des autres; il volait d’une herbe à l’autre, et semblait très affairé.
Il ne trouvait pas la larve qu'il me paraissait sentir, et je crus prudent
de le capturer. C’est la seule fois que j'aie vu un Odynerus chasser
en fouillant le sol à la manière de l’Ammophila hirsuta Scop. (Escaï-
farels, 10 septembre.)
Les méthodes de chasse des Odynères sont très variées, et ces Guêpes
savent s'emparer de larves qui semblent le mieux protégées. Mauve-
zin a dit comment l'O. antilope Panz. capture une larve dans un pa-
quet de feuilles (!), et j'ai fait la même observation avec l'O. alpestris
(1) Revue scientifique, 1886, 1°’ semestre, page 427.
Notes sur l'instinct des Hymenoptères melliferes. 419
Sauss., en Provence, et aussi à Bonifacio avec l'O. parietum L., que
j'ai vu deux fois déchiqueter une graine de Mauve pour en extraire
une larve (!). Enfin les Phryganes ne sont pas non plus à l'abri des
Odynères. Le 17 juillet, à Bonifacio, un 0. parvulus Lep. cherchait à
extraire l’une d’elles par l'ouverture de son étui garni de piquants,
lorsque j'intervins.
Pterochilus Chevrieranus Sauss. — Le 27 août (Escaffarels) un
Pterochilus Chevrieranus © creusait un terrier dans un sol argilo-sa-
blonneux dur, horizontal et recouvert d’une légère couche de mousse.
L'insecte emportait les déblais au vol, et les abandonnait en l'air,
comme le fait l'Ammophila Heydeni Dhib. Le nid ne comportait pas de
cheminée.
Quelques jours plus tard (7 septembre), presque au même emplace-
ment. un autre Pterochilus Chevrieranus & achevait de fermer son
nid, creusé dans un terrain semblable au précédent, mais nu. Il rem- -
plissait le terrier avec des grains de sable ou des mottes de terre,
choisis à 30 ou 40 centimètres de distance, qu’il déposait sur les ma-
tériaux déjà apportés. Le terrier étant presque rempli, je pris la Guêpe
et j’ouvris le nid. Le conduit était bourré de grains de sable et de
mottes de terre semblables à ceux que j'avais vu placer, mélangés à
de la poussière. A un centimètre de profondeur se trouvait une cellule
horizontale renfermant cinq chenilles identiques, de taille relativement
grande, dont quatre au moins étaient allongées, et non pas enroulées
comme celles de l’'Hemipterochilus terricola Mocs. et de la plupart des
Odynères. Ces larves étaient vivaces, et s’agitaient lorsque je les enle-
vais du nid. Vers le fond de la cellule (?) un petit œuf blanc oscillait,
suspendu au plafond par un fil court, comme chez les Odynerus. Le
terrier ne comportait pas de cheminée.
Je détachai l'œuf, et je le plaçai avec les à chenilles dans un petit
tube de verre que j’enfermai dans ma malle. Le 13 septembre, je me
rendis à Marseille, puis à Bonifacio, où j’arrivai le 17, après avoir fait
en diligence une partie du voyage (*). A mon arrivée, la larve de Pte-
rochilus était en parfaite santé, et était à peu près de la taille des che-
(1) Observations sur l'instinct de quelques Hyménoptères du genre Odyne-
rus Latr. Acles de la Soc. linn. de Bordeaux, 1896.
(2) A une distance du tiers environ de sa longueur comptée à partir du
fond.
(3) 70 kilomètres, de Propriano à Bonifacio.
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120 CH. FERTON.
nilles qu'elle dévorait, elle avait terminé son repas le 23 septembre, et
quelques jours plus tard avait tissé une coque transparente, d’un tissu
souple et blanchâtre, tout à fait semblable à celle des Odynères. Avec
intention je n'avais pris aucune précaution ni dans le placement de
l'œuf dans le tube de verre, ni dans le transport du tube jusqu’à mon
logement, et, d'autre part, la petite larve a résisté pendant mon voyage
de retour à une série de chocs (!) et de vibrations qui ont duré quatre
jours. Pas plus que pour les Odynères ou les Eumènes, on ne peut
donc invoquer la vivacité des chenilles comme cause de la suspension
de l’œuf dans la cellule du Pterochilus.
La nidification du Pterochilus Chevrieranus est jusqu'aux moindres
détails identique à celle des Odynères.
Puces et Insectes. — L’Insecte est-il capable
d’une excitation?
Pendant tout l’été Bonifacio est infesté de Puces, probablement à
cause du grand nombre d’änes qui sont enfermés la nuit au rez-de-
chaussée ou même dans le sous-sol des habitations. Au moment des
chaleurs, hommes et femmes sont dévorés par ces désagréables bêtes,
et je ne fais pas exception, malgré loutes les précautions que je puis
imaginer. Une femme de ménage, qui passe la matinée chez moi, suffit
à m'apporter cette engeance, que je récolte aussi un peu dans les rues.
Cela m'a valu les deux observations suivantes.
Un autre fléau de Bonifacio, ce sont les mouches, qu’on voit s'élever
dans la rue en noirs essaims à l’approche des passants. Aussi les
Sphégides qui les capturent, les Oxybelus et les Bembex, sont com-
muns autour de la ville, et j’ai fréquemment sur ma table de travail
des Diptères paralysés par l’une de ces deux Guêpes, maintenus en
état de fraicheur dans une petite boîte en bois ou en carton à ferme-
ture imparfaite. Il m'est arrivé plusieurs fois, lorsque j’ouvrais la boîte,
ou que je manipulais les Diptères qui y étaient contenus, d'en voir
sauter une Puce qui était occupée à sucer les mouches paralysées.
Ainsi donc, nos Puces, non seulement s’attaquent aux animaux voi-
sins de nous (2), mais sont également friandes du sang des Diptères,
bien différent du nôtre.
(1) Ma malle avait été chargée ou déchargée dix fois.
(2) J. PÉREz, Notes zoologiques, Actes de la Soc. linn. de Bordeaux,
1894.
21
Notes sur l'instinct des Hyménopteres melliferes. 42
L'Insecte est-il capable d’une excitation? Pour certains Hyménoptères
ce n’est pas douteux. Il suffit pour s’en convaincre de suivre un Pom-
pile en chasse: dès qu’il a découvert une Araignée, son allure devient
brusquement vive et saccadée, il est frémissant. Tel le Pompilus va-
gans manœuvrant pour faire sortir de son terrier la Nemesia badia ; Va
Guëpe est surexcitée. Chez les Coléoptères observés par Fabre, la
femelle broutant semble insensible à la copulation ; il faudrait pour le
décider comparer la manière de manger de l’insecte en temps normal
et pendant la copulation. Pour les Puces, cette observation ne m'est
que trop facile, et pendant l’été je la fais plusieurs fois par semaine ;
elle me paraît donc certaine. Lorsque je me sens piqué beaucoup plus
vivement que d'habitude, je trouve toujours deux Puces réunies au
point douloureux : une grosse, une femelle, et une très petite, un
mâle. Au moment où je les découvre, elles sont moins vives à sauter
qu’elles ne le font généralement, surtout la femelle. Évidemment les
deux bêtes étaient ên copula, et la femelle seule était occupée à sucer.
La douleur que produit sa piqûre, douleur beaucoup plus vive que
celle habituelle, prouve qu’elle n’était pas insensible à la copulation.
Si la Puce est capable deressentir une excitation, tel doit être le cas
pour d’autres bêtes plus élevées dans l'échelle des êtres. Nombre
d’entre elles sont la proie d'Hyménoptères ravisseurs, qui les enfer-
ment avec leur œuf dans une cellule, après les avoir engourdies par
des piqûres. De l'œuf du chasseur naît une larve, qui dévore la proie
généralement paralysée, mais parfois aussi guérie de ses blessures et
bien vivace. J'ai cité plusieurs exemples de ce fait : des Araignées
capturées par des Pompilides, le Loboptera decipiens Germar par le
Dolichurus haemorrhous Costa; des larves de Grillon par le Notogonia
pompiliformis Panz. Ces proies s'étaient entièrement guéries de leurs
piqûres, et avaient été dévorées vivantes par les larves des Guêpes.
Ont-elles souffert dans leur tragique fin? L'histoire de la Puce semble
permettre de répondre : oui.
422 Cu. Ferron. — Notes sur l'instinct des Hyménoptères mellifères.
Table des matières.
Pages,
Nomia diversipes Latr. et Remarques sur l’évolution des Apiaires. 401
Sur la nidificationtdes#Pr0sopts MR aDr LEON PEER TETE 403
Odeur dégagée par les Prosopis Fabr......................... 405
OsmiainasopToluC ARS MO EMENP EE ENUI BRENT AP PRREE 406
Observations sur la faune de Bonifacio. ................:.. 407
Megachile-octostonata NY ee CL EEE TPE ER FR Erre 410
Habitudes des Hyménoptères gastrilégides pouvant servir à ca-
ractériser les espèces ou groupes d’espèces................. AA
Nomada corsica et Nomada mauritanica Lep............,..... 412
SDRET OCCLLANICUS A ED IELISELV: NL EEE RL ERP ÉCPUEEC CEE 412
POMDUUS:0aQans COS EEE MEET EL OT ECO CO TRE 41%
Pompilussquudripunctaius abr TEE Eee RCE cc 16)
Parnopes carnea Rossi et Chrysis succincta L................, 417
Odimenus HerrichiiSaAuSse ROUE EVER CN PE PIECE 418
Pterochilus Ghedrieranus Sauss 0 PE CEE 419
Puces et Insectes. — L’Insecte est-il capable d’une excitation? 420
Errata au mémoire de l’auteur (4° Série).
(Annales 1908, p. 535-586).
Page 540, ligne 33 (note), au lieu de : Pérez, lire : Ch. FErrow.
— GA, — 29, au lieu de : 2,3,4,2, lire : 2,3,4,5.
— 49, la mention por qui se trouve dans la colonne
or. sticticum
des Chelostoma doit être transportée, au même niveau, dans
la colonne des Anthidium.
— 557, ligne 35, au lieu de : 14, lire : 1,4.
— 564, — 27, au lieu de : l'avait cherché, lire : et l'avait cherché.
— 064, — 13, au lieu de : jeune, lire : jaune.
— D68, — 11, au lieu de : aussi, lire : Auss.
MALACODERMES ET LYMEXYLONIDES DE CEYLAN
par J. BourGEoIs.
avec la planche 12.
Pendant les deux séjours qu'il fit à Ceylan en 1906-1907 et 1908-
1909, M. le Prof. E. Bugnion, tout en s’occupant principalement de
recherches d’embryologie, a donné un soin particulier à la récolte des
Malacodermes et à l’observation de leurs premiers états. C’est à lui,
notamment, que nous devons d’être fixés sur les métamorphoses
d’un Lycide, le Ditoneces pubicornis Walk., dont l’étude a fait l’objet
d’un intéressant mémoire publié dans nos Annales (!).
Le présent travail est consacré à l’énumération des espèces de
Malacodermes et de Lymexylonides recueillies par notre savant collè-
gue au cours de ses deux voyages. Ces espèces sont au nombre de 35,
sur lesquelles 12, c’est-à-dire plus du tiers, sont décrites ici comme
nouvelles.
D’après M. le Prof. Trouessart, la faune de Ceylan, en ce qui con-
cerne les Insectes, aurait plus de rapports avec la faune malaise qu’a-
vec la faune indienne (?). Cette opinion, qui peut être exacte pour
certains groupes d’Arthropodes, ne me paraît pas fondée quant aux
Malacodermes proprement dits. Beaucoup de genres de cette famille
comptent, il est vrai, des représentants dans l’Inde, à Ceylan et en
Malaisie, mais celles de leurs espèces qui habitent Ceylan ont avec
les espèces indiennes des rapports plus étroits qu'avec celles de
Sumatra, de Java et de Bornéo. Parmi les genres mentionnés dans
ce travail, un seul, le genre Dilophotes, n’a pas été signalé jusqu’à
présent dans la faune indienne et peut être considéré comme étant
nettement d’origine malaise. Tous les autres sont plus ou moins lar-
gement représentés dans l’Indoustan et plusieurs d’entre eux semblent
même y avoir eu leur centre de dispersion. Il y a lieu de remarquer
cependant, que si l’on envisage, non plus seulement les genres eux-
mêmes, mais les espèces de ceux de ces genres qui sont représentés
à la fois dans l’Inde et à Ceylan, on constate que beaucoup, parmi
ces dernières, sont spéciales à cette île. Tels sont, entre autres, les
(1) E. Bucnion. Les métamorphoses du Diloneces pubicornis Walk., in
Ann. Soc. ent. Fr., 1907, p. 118, avec fig.
(2) E.-L. TKhouEssaRT, La Géographie zoologique. Paris, 1890, p. 97.
ASE tt EN ee AT ER GE OL
42% J. BourGroïs. :
Lycus (Lycostomus) internexus, Xylobanus costifer, X. humerifer, Pla-
teros (Planeteros) testaceus, Ditoneces pubicornis, Lyropaeus fallax,
Luciola Doriae, Selasia Hornr et aussi, quant à présent du moins,
toutes les espèces nouvellement décrites ici. En outre, Ceylan paraît
posséder en propre quelques genres spéciaux qui ne se retrouvent pas
ailleurs et qui se distinguent, en général, par des caractères tout à
fait particuliers. Dans le nombre, il convient de citer les Atelius, dont
l'unique espèce (4. erpansicornis Walk.) ressemble à un Cladophorus
à tête dégagée du prothorax et dont les énormes antennes, au lieu
d’être flabellées, sont découpées en dents de scie — et les Eugeusis,
voisins des Selasia, chez lesquels le dernier article des palpes maxil-
laires et labiaux atteint des proportions inusitées, car il dépasse à lui
seul en longueur la tête et le prothorax réunis. On est donc fondé à
admettre, à mon avis, que les Malacodermes de Ceylan, considérés
dans leur ensemble, ne différaient pas, à l’origine, de leurs congénères
indiens, mais que plus tard, à partir de l’époque géologique où cette
ile à été séparée de la pointe méridionale de l’Indoustan, ils se sont
pour la plupart plus ou moins modifiés, de manière à présenter au-
jourd’hui, sous une empreinte commune, des différences morpholo-
giques souvent assez prononcées pour les éloigner notablement de la
forme ancestrale.
Au moment où j'allais terminer mon travail, M. L. Ganglbauer à eu
l’obligeance de me communiquer quelques espèces de Lycides du
Musée d'Histoire naturelle de Vienne, recueillies à Ceylan, en 1901-
1902, par M. le Dr Uzel. Jai cru devoir les comprendre dans cette énu-
mération, les régions où a chassé M. Uzel étant en partie les mêmes
que celles explorées par M. E. Bugnion. J'ai distingué par l’abréviation
(B.) les espèces recueillies par M. Bugnion et par l’abréviation (U.)
celles recueillies par M. Uzel.
MALACODERMIDAE.
I. LYCINI.
{. Lycus (Lycostomus) similis Hope in Gray’s Zool. Miscell.
1831, p. 26 (SG); C. O0. Waterh., Illustr., I, 1879, p.10, pl. IT, fig. 6
(©); Bourg., Ann. Soc. ent. Fr., 1885, p. 72. — triangularis Hope,
loc. cit., p. 26 (Q). — geminus Walk., Ann. Mag. nat. Hist., 1858, IL,
p. 281. — coccineus Motsch., Bull. Soc. Natur. Mosc., 18614, [, p. 136,
pl. 9, fig. 43. ;
Puwakpitiya; Haut de Kolani, 1216 m.; Ambalangoda (côte sud-
ouest), G $ (B.). — Peradeniya, novembre-janvier, G $ (U.).
Malacodermes et Lymexylonides de Ceylan. 425
Le prothorax varie beaucoup pour la forme et cela tient surtout,
comme je lai déjà fait observer pour d’autres espèces de Lycus, à la
plus ou moins grande inclinaison des bords latéraux sur le disque.
Quand ces bords sont très relevés, le prothorax, vu d'en haut, affecte
une forme plus allongée, subtriangulaire; quand ils le sont à un
degré moindre, il parait plus transversal et se rapproche d’un demi-
cercle.
Cette espece est répandue dans une grande partie de la région orien-
tale.
2. Lycus (Lycostomus) internexus Walk., Ann. Mag. nat.
Hist., 1858, IT, p. 282; C. O. Waterh., Nustr., [, 1879, p. 13, pl. m,
fig. 4.
Puwakpitiya; Peradeniya, #56 m., février; Ambalangoda (côte sud-
ouest), € ® (B.). — Peradenivia, février-mars, avec cette mention :
« Auf eine Wiese schwarmend 8 Uhr früh », G & (U.).
Les & ont l'abdomen entièrement rouge; chez les ©, il est noir et
plus où moins bordé de rouge. Quelquefois cette bordure se réduit à
un mince liséré roussätre ou disparait entièrement. Propre, jusqu’à
présent, à Ceylan.
3. Lycus (Lycostomus) praeustus Fabr., Ent. syst., 1792, F,
2, p. 107; Bourg., Ann. Soc. ent. Fr., 1904, p. 49.
Peradeniva, décembre, € $ (U.).
Espèce répandue dans une grande partie de linde méridionale.
M. Maindron l’a prise communément à Genji en septembre, volant en
plein jour et par essaims sur les Nopals. Aussi dans lAssam et au
Cambdoge.
4, Taphes brevicollis C. O. Waterh., Trans. ent. Soc. Lond.,
1878, p. 111; Illustr., I, 4879, p. 62, pl. xv, fig. 9.
Puwakpitiya, G 9 (B.). Aussi à Bornéo.
5. Cladophorus astutus Walk., Ann. Mag. nat. Hist., 1858, I,
p. 281 (Lycus); C. O. Waterh., Ilustr., [, 4879, p. 55, pl. XI, fig. 8;
Bourg., Ann. Mus. civ. Genova, XVIII, 1883, p. 644.
Puwakpitiya (Kelany Valley); Peradeniya, 30-100 m.; Nuwara
Eliya, 1824 m., janvier-février, G (B.).
Le prothorax varie de forme suivant l’inclinaison de ses bords laté-
Te SAME ER AE SEEN T Den
T> 127 - ;
126 J. BOURGEOIS.
raux et ses aréoles dorsales sont plus ou moins nettement limitées ;
l’'écusson, généralement d’un noir uniforme, est parfois plus ou moins
teinté de rougeàtre, quelquefois même entièrement rouge.
Aussi à Java.
6. Xylobanus costifer Walk., Ann. Mag. Nat. Hist., 1858, II,
p. 282 (Lycus) ; C. O. Waterh., Illustr., I, 1879, p. 38, pl. 1x, fig. A1
(err. fig. 10).
Peradeniya, janvier, 1 G (U.). Propre, jusqu’à présent, à Ceylan.
”
7. Xylobanus humerifer \Walk., Ann. Mag. nat. Hist., 1859,
II, p. 258 (Lycus); C. O. Watherh., Ilustr., I, 1879, p. 39, pl. 1x,
fig. 8.
Peradeniya, décembre, 1 G (U.). Propre, jusqu’à présent, à Ceylan.
8. Atelius expansicornis Walk., Ann. Mag. nat. Hist., 1858, IE,
p. 282 (Lycus); C. O0. Waterh., Ilustr., E, 4879, p. 76, pl. xvun, fig. 5.
Puwakpitiya, 1 G (B.).
Le genre Atelius, si remarquable par ses énormes antennes, à arti-
cles dilatés en larges dents de scie, ne se compose jusqu’à présent
que de cette seule espèce qui paraît propre à Ceylan.
9. Plateros dispellens VWalk., Ann. Mag. nat. Hist., 1858, I,
p. 282 (Lycus); C. O. Waterh., Ilustr., I, 1879, p. 26, pl. vi, fig. 8.
Ambalangoda, 4 © (B.); Peradeniya, 3 G (U.).
Les caractères sexuels secondaires de cette espèce sont les sui-
vanis :
d. Antennis profunde serratis, breviter pilosis; prothorace minus
transverso; abdomine segmento ventrali penultimo postice leviter ar-
cuatim emarginato, ultimo elongato-triangulari, bivalvato.
©. Antennis haud serratis, articulis subcylindricis, pubescentibus ;
prothorace vaide transverso ; abdomine segmento ultimo semilunato.
Dans l’ex. © recueilli par M. le D' Bugnion, le prothorax est liséré
de roux comme dans l'espèce suivante, mais sa forme est beaucoup
plus transversale.
L'espèce a également été signalée du sud de l'Inde.
10. Plateros Limbatocollis, n. Sp. — PI. 12, fig. 1. — GS. Pa-
rum elongatus, subparallelus, niger, prothorace anguste rufo-limbato,
v
L ai
Malacodermes et Lymerylonides de Ceylan. 427
elytris ochraceo-flavis, apice nigro-fuscis ; capite subeæserto, fronte exca-
vata, antice subtuberculata; antennis subcompressis, breviter ciliatis,
subserratis, articulis mediis ad angulum apicalem intus paululum pro-
ductis, tribus ultimis subcylindricis ; oculis magnis, valde productis ;
prothorace caput haud omnino tegente, nitidiusculo, subquadrato, un-
dique marginato, antice valde anguloso-producto, basi fere recto,
angulis anticis subrotundatis, posticis rectis, haud vel vix productis,
disco subconvezxo, fossula profunda ante medium basis ; scutello quadrato,
medio depresso; elytris dense et breviter sericeo-pubescentibus, punctato-
striatis, punctis subelongatis, punctorum seriebus a costula angustis-
sima parumque elevata remotis; corpore subtus nigro; abdomine
segmento penultimo medio vix emarginato, ultimo elongato-triangulari,
bivalvato. — Long. : 4,5 mill.; lat. : 4.25 mill.
Nuwara, 4 ex. G (B.). Coll. Bugnion.
Espèce voisine de dispellens Wa]lk., mais différente par le prothorax
moins large, non ou à peine transversal, presque carré, avec un fin
liséré roussätre sur tout son pourtour. La forme des antennes (5)
est également différente, Chez dispellens, elles sont fortement serri-
formes, avec les articles intermédiaires fortement prolongés à leur angle
apical interne, tandis que chez limbatocollis, elles sont à peine serri-
formes, leurs articles médians étant très peu prolongés.
11. Plateros (Planeteros) exsertus, n. Sp. — PI. 12, fig. 2.
— Elongatus, parallelus, supra pallide ochraceo-flavus ; capite fere ex-
serto, flavo, dense sericeo-pubescente, fronte antice obsolete bituberculata,
palpis apice infuscatis; antennis filiformibus, sat longe ciliatis, flavis,
articulis a tertio inde vel omnino vel tantum ad apicem infuscatis,
1° obconico, leviter curvato, 2 brevissimo, 3° elongato-triangulari, se-
quentibus subcylindricis; prothorace antice caput haud legente, niti-
diusculo, sat dense sericeo-pubescente, transverso, trapeziformi, apicem
versus valde angustuto, antice subrotundato, basi utrinque leviter an-
qustato, lateribus late refle.ris, subrectis, anqulis anticis subrotundatis,
posticis subacutis, sat longe extrorsum productis, disco inaequali, fos-
sula parum profunda ante medium basis; scutello subquadrato, apice
truncato; elytris sat dense pubescentibus (pube irregulariter hirsutula),
9-costatis, costis subaequalibus, intervallis regulariter quadrato-areo-
latis; corpore subtus nigro, pedibus vel omnino vel proparte fuscis.
— Long. : 7-8 mill.: lat. : 2 mill.
d. Oculis magnis, valde productis ; antennarum articulis u 3° inde
ad apicem noduloso-incrassatis et intus subdentato-productis ; abdomine
segmento penultimo medio arcuatim subemarginato, ultimo elongato-
UT SON PAL, CENT Te
. ur: del A PU)
428 J. BourGrots.
triangulari, bivalvato ; forcipe flavo, tenui, leviter curvato, apice obtuso,
simplici. ©. Oculis minoribus, minus productis ; antennarum articulis
ad apicem haud dentato-productis : abdomine segmento ultimo semilu-
nato.
Peradeniva; M'-Peduru-Talagala, G © (B.). Coll. Bugnion et la
wienne.
Espèce remarquable par la grandeur et la saillie des yeux (surtout
chez le G), par les antennes à articles subcylindriques et longuement
ciliés, par la tête en partie visible en dessus et par le prothorax lar-
gement marginé latéralement. Elle est voisine du P. testaceus Mots.,
mais celui-ci a les antennes noires dès la base et la forme du prothorax
est différente.
12. Plateros (Planeteros) testaceus Mots., Bull. Soc. Natur.
Mosc., 1861, I, p. 138 (Celetes)
1
Nuwara, 4 ex. © (B.). Espèce propre à Ceylan.
13, Ditoneces pubicornis Walk., Ann. Mag. nat. Hist., 1858, IT,
p. 281 (SG) Lycus; C. O0. Waterh., Illustr., [, 1879, p. 32, pl: vu,
fig. 9 (GS); Bourg. ap. Bugnion, Ann. Soc. ent. Fr., 1907, p. 121 (6,
©), p. 19, fig. 5 (GS). — melanopterus Walk., loc. supr. cit., p. 281
(@). — duplez Walk., loc. supr. cit., p. 281 (9). — revocans Walk.,
loc. supr. cit., p. 282 (G).
Puwakpitiya (Kelany Valley), sous écorces de Spathodea, octobre-
novembre, G ; Ambalangoda, G & (B.). — Peradeniva, en fauchant
sur le gazon et les plantes basses, novembre à mars (U.).
Chez un individu G récolté à Ambalangoda, la tache noire apicale des
élytres n’occupe que l'extrême sommet, mais les autres caractères
sont identiques à ceux des exemplaires normalement colorés.
Les premiers états et les métamorphoses de cette espèce ont été ob-
servés en 1906 à Puwakpitiya par M. le D' Bugnion et soigneusement
décrits par lui ëx Ann. Soc. ent. Fr., 1907, p. 418 (avec fig.). La larve
vit sous les écorces de Spathodea.
Espèce propre à Ceylan.
14. Calochromus (Micronychus) Ssimulans, 2. sp. — PI.
12, fig. 4. — Elongatus, niger, prothorace elytrisque dense puniceo-
sericeo-pubescentibus, his apice in angulo suturali cyaneo-nigris ; pro-
thorace longitudine paulo latiore, apicem versus sat angustato, antice et
postice subrotundato, disco medio canaliculato et utrinque oblique pli-
Malacodermes et Lymexylonides de Ceylan. 429
cato, angulis anticis rotundatis, posticis retusis; elytris apicem versus
paululum dilatatis, costis duabus sat elevatis prope suturam. — Long. :
10-12 mill. (9).
Puwakpitiya (B.). — Peradniya 27 février, avec cette mention
« Auf eine Wiese schwäarmend 8 Uhr früh » (U.). Coll. Bugnion, Mor-
ton et la mienne.
Cette espèce est voisine du C. terminatus C. O. Waterh. (Ann. Mag,
nat, Hist., 5, XVII, p. 498) et a, comme elle, les élytres tachés de noir
dans l'angle apico-sutural; mais sa taille est plus grande, son prothorax
est moins allongé et les élytres présentent deux côtes longitudinales
bien marquées de chèque côté de la suture ; leur tache apicale est, en
outre, plus étendue et possède un reflet bleuâtre bien accusé. Elle
mime le Lycus (Lycostomus) internezus Walk., en compagnie duquel
le D' Uzel l’a capturée.
15. Dilophotes Bugnioni, n.sp. — PI. 12, fig. 3 (S){1). — Elon-
gatus, subparallelus, niger, prothorace elytrisque rubris, his quadrante
posteriori nigris ; prothorace transverso, subtrapeziformi, antice grosse
rugoso-punclato et carinula levi longitudinaliter instructo, angulis
anticis cum margine rotundatis, posticis subacutis, extrorsum productis ;
elytris velutinis, confertim punctatis, 3-costatis. — Long. : 5 1/2-6 1/2
ill. — G. Antennis fere longitudine corporis; abdominis segmento
penultimo medio triangulariter emarginato; ullimo triangulari, bival-
vato. ©. Antennis paulo brevioribus: abdominis segmento ultimo (7°)
semilunato.
Nuwara, G © (B.). Collection Bugnion, la mienne.
Bien distinct de ses congénères par la coloration. Le genre Dilophotes
n’était représenté jusqu’à présent qu'à Bornéo. La découverte d’une
espèce à Ceylan est très intéressante au point de vue zoogéographique.
16. Lyropaeus fallax Walk., Ann. Mag. nat. Hist., 1858, II,
p. 281; C. O. Waterh., Ilustr., I, 1879, p. 78, pl. xvin, fig. 4.
Peradeniya, janvier-février, & @ (U.).
Sur les cinq espèces dont se compose actuellement le genre Lyro-
paeus, deux habitent le sud de l’Indoustan, deux autres l'ile de Su-
matra et une — celle qui est indiquée ici — Pile de Ceylan.
(1) Les tarses postérieurs manquaient dans l'unique ex. c* qui à servi de
modele au dessinateur ; ils ont été remplacés par un pointillé.
LATE
Fa)
ALP TEN PE
430 J. BOURGEOIS.
II. LAMPYRIDINI.
17. Lamprophorus tenebrosus Walk., Ann. Mag. nat. Hist.,
1858, II, p. 282; Gorh., Trans. ent. Soc. Lond., 1880, p. 88.
Puwakpitiya, G (B.).
Cette espèce habite aussi l'Inde méridionale. M. Maindron en a pris
un ex. G à Gengi, volant la nuit dans une maison; il émettait une lu-
mière extrêmement puissante et continue. — D’après M. C. J. Gahan
Proc. ent. Soc. Lond., 1908, p. xzvin), les © de Lamprophorus ne dif-
fèrent des larves que par le plus grand développement des antennes
et des tarses, les premières présentant 6 à 7 articles et ceux-ci 3 à 4.
18. Diaphanes Bugnioni, n. Sp. — PI. 12, fig. 5. — G. Oblon-
gus, pallide griseo-flavidus, opacus, elytris paulo obscurioribus, pube
tenuissima albido-flava vestitis ; capite fusco, antice dilutiori, antennis
brunneis, ciliatis, prothorace brevioribus, articulo 1° crasso, obconico,
tribus sequentibus Simul sumptis longitudine aequali, 2 brevi, tertü
dimidium vix attingente ; palpis brunneis, articulo ultimo apice acu-
minato, dilutiori; oculis maximis, nigris ; prothorace oblongo, latitudine
basali vix breviore, subogivali, ad marginem anteriorem xeflexo, basi
utrinque sat valde sinuata (inde anguli postici retrorsus.;lobato pro-
ducti apparent), disco medio convexo, sicut et lateribus crebre et pro-
funde punctato, longitudinaliter carinulato, maculis duabus angustis
vitreis antice plagaque quadrata, flava, nitidiuscula, subtiliter punctata
ante medium basis; scutello triangulari, apice rotundato; elytris bre-
viler elliplicis, thorace paulo latioribus et vix duplo longioribus, crebre
sed parum profunde ruguloso-punctatis, 3-costulatis, costis 1 et 3 fere
inconspicuis, secunda vero bene distincta; pectore femoribusque testaceis ;
abdomine flavo, pygidio transverso, subtrapeziformi, apice fere recte
truncalo, segmentis ventralibus duobus penultimis cereis. — Long. : 11-
12 mill.; lat. max. : 4,5-5 mil.
Resthouse, G (B.). Coll. Bugnion, la mienne.
La forme relativement courte et large de cette espèce, jointe à sa
coloration d’un jaune grisâtre pâle, lui donnent un aspect particulier.
Elle offre quelque ressemblance avec D. taprobanus Ern. Oliv. (Ann.
Soc. ent. Belg., 1908, p. 263), mais sa taille est moindre, son prothorax
n’est pas transversal et l’abdomen n’a que deux segments lumineux au
lieu de trois.
Malacodermes et Lymerylonides de Ceylan. 431
19. Luciola chinensis L., Syst. Nat., 12 6d., 1767, I, 2, p. 645;
Gorh., Trans. ent. Soc. Lond., 1880, p. 101 ; Ern. Oliv., Ann. Mus.
civ. Genova, 1885, p. 359; Bourg., Ann. Soc. ent. Fr., 1905, p. 127.
Puwakpitiya; Resthouse; Bandanarella, 1216 m.; Peradeniya; Am-
balangoda, G © (B).
L'habitat de cette espèce s'étend sur une grande partie de l'Asie
orientale. Elle parait commune.
20. Luciola melaspis, 0. Sp. — ©. Elongata, pallide flava,
vix nilidiuscula, pubescens ; capite nigro, oculis magnis, valde productis,
fronte inter oculos parum concavata, sat profunde denseque punctata,
in medio stria longiludinali notato; palpis fusco-nigris ; antennis fuscis,
filiformibus, medium corporis attingentibus, articulis elongatis, pilosis :
prothorace valde transverso, trapeziformi, subconvexo, antice attenuato,
parum profunde rugoso-punctato, medio leviler sulcatulo, margine pos-
leriori utrinque subsinuato, angulis anticis subrotundatis, posticis
apice retusis; scutello tr'iangulari, apice retuso, dense punctato, nigro-
[usco ; elytris rugoso-punctatis, apice roseo-linctis, costis 4 [ere incon-
spicuis ; corpore subtus flavo. abdominis segmento antepenullimo postice
late nigro-marginato, duobus ultimis flavo-cereis, penultimo transverso,
ultimo sen ‘lunato; tibiis pro parte tarsisque fuscis.
®. A ma differt oculis minoribus, minus productis, spatio inter-
oculari latiore, fere plano, antennis brevioribus, abdominis segmentis
duobus basalibus in medio nigris, 4° ommino nigro, »° (antepenultimo)
cereo, 6-7 flavis, illo profunde triangulariler emarginato, hoc angus-
tiori, obconico. — Long. : 10 mill.; lat. : 3 1/2-4 mill.
Haut de Kolani, Resthouse, G © (B.). Coll. Bugnion.
Cette espèce ressemble beaucoup à L. chinensis L.; elle en diffère
cependant à première vue par deux caractères très nets : la couleur
de l’écusson, qui est d’un brun noirätre au lieu d’être testacé et l’ab-
sence de tache noire à l'extrémité des élytres. En outre la forme est
un peu plus allongée, le front est moins excavé entre les yeux chez
le mäle et la coloration de l'abdomen, surtout chez la femelle, est dif-
férente.
21. Luciola Doriae, Ern. Oliv., Ann. Mus. civ. Genova, 1885,
p. 385.
Puwakpitiya, G ©; Ambalangoda, G (B.).
Celle espèce n'a encore été signalée que de l'ile de Ceylan.
Ann. Soc. ent. Fr., LXxXvut [19091]. 29
439 J. BOURGEOIS.
III. CANTHARIDINI.
22. Cantharis dimidiata Fabr., Ent. syst. Suppl., 1798, p. 68:
Walk. Ann. Mag. nat. Hist., 1858, IT, p. 283; Bourg., Ann. Soc. ent.
Fr., 1903, p. 479 (G @). — bicolor Thunb., Nov. Spec. Ins., p. 81.
}°
Puwakpitiya, & 8 (B.).
e
a forme (ypique parait propre à Ceylan; une variété à antennes
plus claires et à tarses testacés a été trouvée dans les Nilghiris par
M. Maindron.
23. Themus metallescens, n. sp. — PI. 42, lig. 9 —
Parum elongatus, nitidiusculus, brevissime griseo-pubescens, capite
thoraceque nigris, elytris viridi-aereis vel obscure cupreis : capite con-
fertim levissimeque punctulato, epistomatis lateribus, genarum apice
mandibulisque flavis, illo medio canaliculato ; antennis fusco-nigris, ar-
ticulo 1° crasso, elongato-obconico, 2° quam 3° paulo breviore, 4-11 elon-
galis, subcylindricis ; prothorace valde transverso, subtriangulari, levis-
sime punclulato, laleraliter anguste flavo-marginato, lateribus ipsis
pone medium sat profunde sinuatis, angulis anticis rotundatis, posticis
oblique late truncatis ; elytris subtiliter coriaceis, medio leviter amplia-
lis, subnitidis ; corpore sublus flavo-testaceo, femoribus (apice excepto)
flavis, tibiis tarsisque nigris ; unguiculis simplicibus.
d. Antennis gracilioribus, paulo longioribus, fere usque ad apicem
elytrorum prolongatis: abdominis Segmento penultimo apice profunde
triangulariter exciso. — Long. : 7-9 mill.
M' Peduru Talagala, 2493 m. (21 janvier); Horton plain 2128 m.
(février), sur buissons, G © (B.). Coll. Bugnion, la mienne.
Petite espèce remarquable par le reflet métallique des élytres et la
sinuosilé postmédiane des bords latéraux du prothorax.
24. Whemus subaenescens, n. Sp. — Parum elongatus,
nitidiusculus, brevissime griseo-pubescens, capite thoraceque nigris,
levissime punctulatis ; elytris aereo-nigris ; mandibulis flavis, epistomate
genisque omnino nigris, illo medio subcanaliculato; antenmis nigris,
articulo 1° elongato-obconico, 2 quam 3° fere dimidio breviore, hoc
sequentibus elongato-obconicis viæ breviore ; prothorace valde transverso,
subrectangulari, omnino nigro, lateribus pone medium sinuatis, angulis
anticis subrotundalis, postice oblique truncatis ; elytris subtiliter coria-
ceis, medio paulum ampliatis, subnitidis ; corpore sublus nigro-fusco,
abdomine ex parte rufo-testaceo; pedibus cmnino nigris: unguiculis
eu die ré Ur HU TT MS WT ARR
Malacodermes et Lymerylonides de Ceylan. 433
simplicibus. — GS. Abdominis segmento penultimo apice emarginato. —
Long. : 6 1/2-9 mill.
M' Peduru; Horton, G © (B.). Coll. Bugnion, la mienne.
Espèce très voisine de la précédente et de facies identique, mais
facile à reconnaitre à la coloration entièrement noire de lavant-corps
et des pattes. Les élytres ont un reflet métallique bleuâtre à peine sen-
sible.
2. Ichthyurus Bugnioni, n. Sp. — ©. Elongalus, nilidiuscu-
lus, capitle, prothorace elytrisque nigris, his macula apicali magna flato-
aurantiaca ornatis: capile lalitudine prothoracis, Sparsim tenuissime
punctulato, vertice carina brevi longitudinali obsoleta notatlo ; antennis
nigris, gracilibus, medium corporis vix attingentibus, breviter pilosis,
articulo 1° subtus flavescente ; oculis magnis, parum productis : protho-
race transverso, basi el apice [ere aeque lalo, Sparsim tenuiter punctu-
lato, lateribus subrectis, margine antico subrotundato, antrorsum sat
valde angulatin porrecto, basi utrinque sat profunde sinuala, medio
late rotundata, disco inaequali, antice linea transrersa impresso,
ulrinque ad latera Subtuberculato, ante basim transverse parum de-
presso, angulis anticis subrotundatis, posticis rectis, apice retusis:
scutello quadrato: elytris basi thorace latioribus, valde dehiscentibus,
margine apicali subincrassato et paulum erecto, rugulosis, macula
apicali aurantiaca fere laevi, à nigredine plico obliquo, intus abbreviato
separata ; abdomine pedibusque nigris, illo segmento ullimo apice medio
semicirculariter excavalo et in lobum magnum triangularem utrinque
divaricato; pedibus omnibus simplicibus. — Long. : 7 1/2-8 mill.;
lat. : 2 mill.
Intérieur de Pile : entre Matalé et Trincomalie, dans les jungles,
2 ex. © (B.). Coll. Bugnion, la mienne.
Espèce remarquable par sa coloration entièrement noire, à l’excep-
tion d’une grande tache d’un beau jaune orangé à l'extrémité de cha-
que élytre. Le G est encore inconnu.
IV. DRILINI.
26. Selasia (Euptilia) Horni, Bourg., Ann. Soc. ent. Fr., 4905,
p. 430 (GS).
Puwakpityia, G (B.).
Cette espèce n'a été signalée jusqu'à présent que de l'ile de Ceylan.
43% J. BouRGroïs.
27. Selasia (Euptilia) Isabellae, n. Sp. — PI, 12, fig. 6. —
©. Breviter ovata, nitidiuscula, laete aurantiaca, seutello elytrisque,
humeris exceptis, nigris: capile Sparsim levissimeque punctulato, fronte
plana, hirsutula: oculis magnis, nigris, sat prominentibus : mandibulis
apice infuscatis : palporum marillarium articulo ultimo apice attenuato.
haud truncato : antennis aurantiacis, breviter hirsutulis, articulo 1 0b-
conico, sal crasso, 2° brevissimo, transverso, sequentibus oblongis, longe
flabellatis (flabellis foliaceis, compressis, ab angulo apicali nascentibus,
longissimis, 9-10 apice infuscatis), articulo ultimo (11°) fere omnino
nigro-fusco, flabelliformi, simplici: prothorace valde transverso, pilis
sericeis breviter hirsuto, medio longitudinaliter canaliculato, margine
antico subrecto, basi utrinque leviter sinuata, lateribus subarcuatis,
ante angulos posticos subsinuatis, angulis anticis rotundatis, posticis
subrectis, apice retusis: scutello triangulari, punctulato, pubescente :
elytris basi prothoracis latitudine, inde vero usque ad medium dilatatis,
dein apicem versus singulatim attenuatis, griseo-pubescentibus, 4-costa-
tis, costis 1 et 2 subsinuosis, intervallis costarum sat grosse rugoso-
punctatis, humeris gibbosis, aurantiacis: corpore sublus pedibusque
flavo-aurantiacis, metasternti epimeris abdominisque segmentis basalibus
ad latera infuscatis, Segmento penullimo praecedenti breviore, ultimo
parvo, semilunato. — Long. : 6 mill.; lat, max. : 3 mill.
Puwakpitiya, 4 ex. G (B.). Coll. Bugnion.
Mie Isabelle Bugnion ayant bien voulu m’autoriser à donner son
nom à l’une des espèces recueillies au cours des deux voyages où elle
accompagna son père à Ceylan, je me fais un plaisir de lui dédier cette
jolie Selasia, que sa coloration permettra de distinguer à première vue
de toutes celles décrites jusqu’à présent.
28. Eugeusis palpator, Westw., Trans. ent. Soc. Lond., 1855,
p.238, pl'12/"fg. 9.
Puwakpitiva, G (B.).
Le genre Eugeusis, Si remarquable par lénorme développement
du dernier article des palpes maxillaires et labiaux, parait propre à
l'ile de Ceylan.
Haplogeusis, n. gen.
(rod, sümpleæ, yeôsx, qustatus).
A genere Eugeusis, cui facie valde similis, palporum marillarium et
labialium articulo ultümo simplici discedit.
CT EE ee Ve RTE A 271
Malacodermes et Lymexylonides de Ceylan. 435
bé és Lt. 2.
Tête penchée, dégagée du prothorax à partir du bord postérieur des
veux; épistome plus étroit que le front, en arc légèrement rentrant à
son bord antérieur ; labre petit, semi-circulaire ; mandibules falciformes,
simples à l'extrémité; antennes assez distantes à la base, insérées de
| chaque côté de lépistome sur un torulus légèrement saillant : 4® article
| en cône renversé, 2° très court, 3-10 plus ou moins allongés, cylin-
driques, émettant chacun de leur extrémité un rameau grêle, aussi
long ou plus long que l’article lui-même, 11° simple, plus long que les
précédents; palpes maxillaires et labiaux à dernier article ovoide-
allongé, de longueur normale. Prothorax transversal, un peu rétréci
en avant, à peine sinué de chaque côté à la base, assez convexe en
dessus. Écusson en triangle renversé. Élytres assez allongés, de la lar-
seur du prothorax, subparallèles. Tarses à 1% article aussi long ou
plus long queles deux suivants réunis, 2-4 décroissant graduellement,
4e bilobé, à° inséré au fond de l’échancrure du précédent, assez grêle,
obconique; crochets un peu élargis à la base, simples à l'extrémité.
Ce genre, dont le facies est identique à celui des Eugeusis, en dif-
fère essentiellement par les palpes à dernier article de dimension nor-
male, tandis que chez les Eugeusis, cet article est énorme et dépasse
en longueur la tête et le prothorax réunis. Le genre Haplogeusis se
compose jusqu’à présent de deux espèces, dont je ne connais que led.
Il est probable que, comme dans les Eugeusis, la © a les antennes
plus courtes et non flabellées.
29. Haplogeusis ceylanica, n. Sp. — PI. 12, fig. 7. - 4.
Elongata, sat breviter flavido-pubescens ; capite fortiter punctato, antice
longitudinaliter canaliculato, vel omnino rufo, vel postice plus minusve
infuscato; mandibulis rufis, apice infuscatis;: palpis fuscis; antennis
brunneis, corporis longiludinem attingentibus, articulis elongatis, cy-
lindricis, a 3° inde flabellatis, flabellis articulis ipsis longioribus, ar-
ticulo 3° sequentibus breviori ; prothorace transverso, fere semilunato,
sat convezo, longitudinaliter canaliculato, dense et fortiter rugoso-
| punctato, nigro-piceo, undique anguste rubro-marginato, lateribus ro-
tundatis, ante basim sinualis, angulis posticis extrorsum paululum
productis, flavis, basi fere recta ; scutello rufo-flavo, fortiler punctato ;
elytris basi latiludine prothoracis, ad apicem leviter atlenuatis, niti-
; diusculis, nigro-piceis, plaga longitudinali lata, obliqua, flava, ab hu-
| meris inde usque ad suturae apicem extensa singulatim ornatis, rugoso-
punctatis et obsolete costatis ; epipleuris flavis; corpore subtus flavo,
pedibus plus minusve infuscatis. — Long. : 64/2-7 mill.; lat. : 2 mill.
©. Hucusque invisa.
L'a LS
TNT Te
on
HALLE D A Cr dl ie) LS LS à:
436 J. BOURGEOIS.
Peradeniva, &G (B.), (U.). Coll. Bugnion, du Musée de Vienne, la
mienne.
La bande longitudinale jaune qui s'étend obliquement sur chaque
élytre depuis la région humérale jusqu'à l'angle apico-sutural est
susceptible de varier de largeur suivant les individus. Dans un exem-
plaire de ma collection, et dans d’autres du Musée d'Oxford, rapportés
de Ceylan par le D' Thwaites, les élytres sont presque entièrement
jaunes, à l'exception d’une tache postscutellaire commune et du bord
marginal qui sont d’un noir de poix ; les antennes sont aussi plus clai-
res que de coutume, la tête est entièrement d’un jaune roux et le
disque du prothorax est d’un brun-rougeâtre. Quelquelois, par contre,
la bande jaune élytrale se rétrécit et peut même ne pas atteindre
extrémité de l’élytre (Musée d'Oxford).
Favais d’abord pensé à rapporter cette espèce à l’'Harmatelia bilinea
Walk. (Ann. Mag. nat. Hist., 1858, IT, p. 281), dont la description,
bien que rudimentaire, lui conviendrait assez bien (!); mais le genre
Harmatelia, que Walker place d’ailleurs parmi les Lampyrides, est
caractérisé avec trop de laconisme pour qu'il soit possible de s’en
faire une idée quelconque : « Colophotiae afjinis. Antennis maris lon-
gis verticillatis. »
30. Haplogeusis distineta, n. Sp. — PI. 12, fig. 8. — & Elon-
gala, sat dense brevissime griseo-pubescens, piceo-nigra, elytris flavo-
testaceis cum sutura margineque nigris: capile dense rugoso-punctato,
mandibulis rufis; antennis corporis longitudinem haud attingentibus,
articulis sat brevibus, subcylindricis, a 3° inde flabellatis, flabellis arti-
culis ipsis mullo longioribus, articulo 3° sequentibus paulo breviore;
prothorace valde tranverso, fere semilunato, sat convexo, a triente an-
teriori inde longitudinaliter canaliculato, dense rugoso-punctato, late-
ribus rotundatis, ante angulos posticos leviter sinuatis et flavo-incras-
satis, angulis ipsis extrorsum paululum productis, basi fere recla;
scutello punctato; elytris ad basim ‘prothorace paulo latioribus, niti-
diusculis, ruguloso-punctatis et obsoletissime costatis ; epipleuris nigris ;
corpore Subtus nigro; pedibus piceis, tibiis dilutioribus. — Long. :
7mnlat 20mill: |
©. Hucusque invisa.
M' Peduru-Talagala, 2430 m. (B.). Collection Bugnion.
(1) Testacea, antennis pedibusque nigricantibus, thorace rufescente
sulcato subdilatato, elytris nigro bivittalis. — Long. : 3 lin. — Ceylan.
Malacodermes et Lymexylonides de Ceylan. #37
Cette espèce diffère sensiblement de la précédente par la forme des
antennes dont les articles sont plus courts, mais émettent des rameaux
beaucoup plus longs, les intermédiaires atteignant près de dix fois la
longueur de l’article lui-même, À ce point de vue, elle se rapproche
des Selasia.
V. MELYRINI.
31. Laius variolosus Bourg., Ann. Soc. ent. Fr., 4905, p. 131.
Habarana (milieu de lile, région basse), 4 et9(B.). En février 1909,
M. le D' Bugnion à pris de nombreux exemplaires G et @ de cette
espèce, courant sur un rocher de granit arrondi et dénudé. Une espèce
voisine (L. plagiatus Walk.) avait déjà été prise dans des conditions
semblables par M. Andrewes à Coonor Ghat et à Pillur (Nilgiris).
Le L. variolosus n'a pas encore été signalé en dehors de l'ile de
Ceylan.
32. Carphurus rubroannulatus Motsch., Étud. entom., VII,
. 1859, p. 64.
Ambalangoda (B.).
Cette espèce paraît propre à Ceylan.
33. Prionocerus (Idgia) puncticollis Bourg., Ann. Soc. ent.
Fr., 1903, p. 483.
Puwakpitiya; Nuwara; Peradeniya; Ambalangoda; & © (B.), —
Aussi dans l’Inde méridionale.
Cette espèce est commune dans les maisons et, d’après M. Green,
est nuisible aux collections. M. le D' Bugnion a fait à son sujet l’inté-
ressante observation suivante, que je crois devoir relater dans les
termes mêmes de la lettre qu'il a bien voulu m'écrire à ce propos :
« Pendant l'hiver de 1906 à 1907, un nid de Pelopaeus Spinolae Lep.
avait été détaché de la paroi d’une des chambres de mon habitation à
Puwakpitiva et placé dans une boîte de verre avec couvercle rodé à
l’'émeri. Cette boîte resta au moins deux mois sur ma table. A la fin
de janvier, étant près de mon départ pour up-coutry et ayant voulu
examiner s'il y avait des Pelopaeus prêts à éclore, je vis une /dgia
qui marchait dans la boîte ; quelques Pelopaeus vivants se trouvaient
dans les alvéoles ». Tout porte donc à croire que l’{dgia observée par
M. Bugnion avait subi ses mélamorphoses dans le nid de Pelopaeus,
où sa larve se nourrissait sans doute soit des matériaux du nid soil
des dépouilles de ses habitants.
L38 J. BOURGEOIS.
A l’état parlait, les /dgia se prennent souvent le soir volant autour
des lumières, ainsi que l'a observé M. Maindron à Pondichéry pour
ce même /dgia puncticollis.
LYMEXYLONIDAE.
1. Atractocerus Horni Bourg., Ann. Soc. ent. Fr., 1905, p. 133.
PA ie dde
Puwakpitiya, hiver 1906-1907; 3 ex. © (B.).
Il est possible que cette espèce soit synonyme de A. debilis Walk.
(Ann. Mag. nat. Hist., 1858, IL, p. 285), dont voici la description dans
sa désespérante concision : « Testaceus, capite thoraceque nigro-
vittatis, antennis nigris, abdomine ferrugineo, alarum venis testaceis.
— Long. : 10-14 lin. »
2, Atractocerus reversus Walk., Ann. Mag. nat. Hist., 1858,
Ip. 285: 1Pl:42; fig. 10:
Puwakpitiya, hiver 1906-1907, 2 ex. © (B.).
Je ne doute pas que ce soit à cette espèce qu'il faille rapporter ces
deux exemplaires, mais la description de Walker est tellement insuf-
fisante (!) qu'il m'a semblé utile de la refaire ici complètement.
Valde elongatus, parallelus, ater ; capite cum oculis longitudine vix
latiore, his maximis, parum prominentibus, antice spalio angustissimo
remotis, postice divergentibus, vertice ruguloso, medio longitudinaliter
rufescente, antennis fusco- vel flavo- brunneis, articulo 2? dilutiore;
palpis maæillaribus brunneis, basi rufescentibus, articulo 3° maximo,
utrinque multifariam flabellato, 4° tenui, recto, basiprecedentis inserto ;
prothorace latitudine basali paulo longiore, dense ruguloso, vitta lata
longitudinali flava, angulis anticis arcuato-truncatis, posticis rectis,
lateribus subparallelis, disco longitudinaliter sat profunde canaliculato,
margine anteriori subrotundato, posteriori fere recto; scutello medio
flavo et profunde triangulariter impresso; elytris brevissimis, dehiscen-
tibus, ad suturam sinuatis et ad apicem singulatim rotundatis, rugu-
loso-punctatis, incostatis, omnino nigris; alis medium corporis vix
superantibus, opalescentibus, costis nervisque nigris; abdomine nitido,
omnino nigro; pedibus tenuibus, fuscis, tibiis apice flavescentibus, tarsis
pallide flavis. — Long. : 25-30 mill.
(1) Niger, thoracis villa lulea, larsis lestaceis, tibiis posticis testacco-
fasciatis, alarum venis nigris. — Long. : 71 lin.
OUT PT TS
)
L
]
Malacodermes et Lymexylonides de Ceylan. 439
Jolie espèce, remarquable par sa couleur entièrement noire en des-
sus, à exception d’une large bande longitudinale d’une jaune orangé
sur le milieu du pronotum. Elle est voisine de A. africanus Bohem.,
mais elle en diffère par quelques particularités dans la coloration et
surtout par les ailes membraneuses plus courtes, à nervures franche-
ment noires, tandis que chez africanus ces mèmes nervures sont d'un
brun clair.
De même que son congénère Horni, A. reversus parait propre à
Ceylan. (Sur la répartition géographique du genre Atractocerus, cl.
J. Bourgeois, Ann. Soc. ent. Belg., 1909, p. 401.)
Explication de la planche 12.
Fig. 14. — Plateros limbalocollis Bourg., &.
2. — Plateros (Planeteros) exsertus Bourg., d.
3. — Dilophotes Bugnioni Bourg., G.
4. — Calochromus (Micronychus) simulans Bourg., ©.
. — Diaphanes Bugnioni Bourg., G.
6. — Selasia Isabellae Bourg., G.
7. — Haplogeusis ceylanica Bourg., G.
8. — — distincla Bourg., G.
9. — Themus metallescens Bourg., G.
10. — Atractocerus reversus Walk.
11. — — Horni Bourg.
AN D UE D 8 PEN ONE Ce
LISTE DES MOUSTIQUES
DE L'AFRIQUE DU NORD
(tre note)
par le D' Edm. SERGENT.
Les Culicidae de l'Afrique du Nord, connus jusqu’à présent, peuvent
être classés d’après le tableau suivant {classification de F.-V. Theo-
bald).
TABLEAU DES SOUS-FAMILLES.
1. Scutellum simple jamais trilobé. Trompe droite. Palpes
lonss cheztle Cie AMC CPS ER 1. ANOPHELINAE.
—— Scutellum trilobé. Trompe droite. Métanotum nu. Six ner-
vures longitudinales aux ailes. Deuxième article des an-
tennes de longueur normale. Première cellule sous-
marginale aussi longue ou plus longue que la deuxième
cellule postérieure. Palpes de la femelle plus courts que
la trompe, palpes du mâle longs............ II. CULICINAE.
I. ANOPHELINAE.
TABLEAU DES GENRES.
Première cellule marginale grande; antennes sans touffes latérales
d’écailles denses :
1. Thorax et abdomen avec des écailles recourbées piliformes.
AS EE ete RTE lt AÎROoDRhEles Me
— Thorax avec des écailles étroites recourbées, abdomen poilu.
NT ......... 2. Pyretophorus Blanch.
1. Gen. Anopheles Meigen.
Il est représenté en Algérie par deux espèces :
A PANTOSAACNELERSS 5. » ee OR ONCE maculipennis Meigen.
— Ailes non achetées..." rc" algeriensis Theob. et Serg.
A. maculipennis Meigen. — Présente des variations de taille sui-
vant les régions : 5,5 à 6 mill. sans la trompe, dans la Mitidja; 6,5 à
Moustiques de l'Afrique du Nord. A
7 mill. sans la trompe, dans la vallée du Chéliff. I pique parfois en plein
jour. Il propage le paludisme (4 % d’infectés en moyenne dans les lo-
calités paludéennes). C’est l'Anophéline le plus répandu dans toute
l'Afrique du Nord : Tell, steppes, Sahara, sauf dans les villes, où il ne
vit pas.
Anopheles algeriensis Theob. et Serg. — C'est l'espèce vicariante
en Algérie d'Anopheles bifurcatus L., espèce européenne. Elle en dif-
{ère par : 4° la taille moindre : femelle 3,5-4,5 mill., au lieu de 5-
5,5; mäle 3 à 4 mill., au lieu de 6 mill.; 2 les nervures transversales
antérieure et postérieure sont sur une même ligne dans les deux sexes.
Chez À. bifurcatus femelle, la postérieure est interne; chez le mäle
c’est l’antérieure qui est interne; 3° les écailles latérales des nervures
sont plus longues et plus minces chez À. algeriensis.
Cette espèce n’habite que le tell. Farouche, ne demeure pas long-
temps dans les maisons. Nous avons vu des larves hiverner au Jardin
d'Essai d'Alger. Transmet le paludisme.
2. Gen. Pyretophorus Blanchard.
ne Pattes non AnNelél ie... user Sergenti Theob.[6, 10].
AE SANTO EE SP Eee onu Le 5 2.
2. Trois lignes sombres sur le mésonotum................
FERRARI ONE myzomyifacies Theob.16, 101].
— Deux lignes sombres sur le mésonotum.............. e
M tn a ot Chaudoyei Theob.[6,10].
Ces trois espèces se différencient encore par les caractères suivants :
2 Bxtrémité des palpes blanche. :.......... 0..." Sergenti.
— Extrémité sombre............ myzomyifacies, Chaudoyei.
1. Nervures transversales en escalier. myzomyifacies, Sergenti.
— Nervures transversales non en escalier............ Chaudoyei.
Les taches de la costa des ailes présentent aussi des différences.
P. Sergenti. — A été trouvé à el Outaya (D! Constantine), région
intermédiaire au steppe et au Sahara.
P. myzomyifacies. — Serencontre dans toutes les vallées du Tell,
pas dans les plaines, transmet le paludisme [6].
P. Chaudoyei. — Espèce saharienne. Les larves peuvent vivre
dans de l’eau fortement salée (Foley et Yvernault) [8].
Re
Ver |
1%
ASE
Et
ps]
Æ
19
D' E. SERGENT.
II. CULICINAE.
TABLEAU DES (GENRES.
Yeux et scutellum normaux. Pattes normales sans écailles, irrégu-
lières.
1. Tête couverte d’écailles plates et d’écailles fourchues droites
seulement. Scutellum couvert d'écailles plates sur le
mésonotum. Palpes du & poilus.... 1. Stegomyia Theob.
—Téle portant d'AUtresÉCailes a PP PP Pr ee
2. Tête couverte surtout d’écailles plates mais portant aussi
des écailles étroites recourbées et des écailles droites
fourchues. Scutellum avec des écailles plates seulement.
Palpes de la femelle très courts. Sur la tête rangée mé-
diane -d’écailles étroites recourbées. 2. Seutomyia Thecb.
— Tête non couverte surtout d’écailles plates. ............. 3.
3. Tête etscutellum avec seulement des écailles étroites, recour-
bées, excepté aux côtés de la tête où il y a des écailles
plates LR RAR ee EE PAU E en EU 4.
— Tête avec de grandes écailles étroites recourbées, scutellum
avec des écailles plates et aussi des écailles fuselées...
DOTE MEME CRE DR EE ..... +. Maïllotia Serg. et Theob.
4. Abdomen recouvert d’écailles plates seulement. Pattes uni-
formes.
— Écailles des ailes lancéolées réunies par amas............
ARE NME IC A LES A ME NE ee 4. KWheobaldia Nev.-Lem.
—— Écailles des ailes linéaires, étroites ou lancéolées.. 5. Culex L.
— Écailles des ailes médianes épaisses, latérales courtes et
larges "Blanches el MOITeS PACA EC RC Er Peer D.
5. Écailles de la tête étroites, recourbées et fourchues.. ....….
PES due Re CR DER RCE ES 6. Grabhamia Theopb.
—— Écailles de la tête comme ci-dessus, avec en plus quelques
écailles plates obliquement plantées et irrégulièrement
disposées qui donnent à la nuque un aspect hérissé….
ME coute st UP TER 7. Acartomyia Theob.
1. Gen. Stegomyia Theobald.
Stegomyia fasciata Fabricius. — Thorax sombre, avec un dessin
en lyre formé d’écçailles blanches. Abdomen noir, avec des anneaux
…
Moustiques de l'Afrique du Nord. 445
basaux blanes et des taches blanches. Pattes noires avec des anneaux
basaux blancs.
Déjà signalé à Oran en 1849 par Lucas (sous le nom de Culex calo-
pus) [4], il existe dans toutes les villes côtières de l'Afrique du Nord,
de l'Atlantique et de la Méditerranée, et l'on peut craindre que lorsque
de grands ports créés au Maroc mettront la Berbérie en relations
immédiates avec les Antilles et l'Amérique du Sud, la fièvre jaune
n'envahisse ces villes [8]. On sait que la fièvre jaune forme déjà des
centres d’endémicité au Soudan. Le St. fasciata est une espèce
urbaine, il ne se rencontre pas à la campagne. En dehors du littoral,
nous l'avons trouvé à Souk-Ahras.
9. Gen. Scutomyia Theob.
L'espèce Seutomyia sugens Wiedemann à été déterminée par
F.-V. Theobald dans un lot de Moustiques provenant de Ghardaia
(renseignement inédit dû à l’obligeance de M. le D' A. Billet).
3. Gen. Maïllotia Sergent et Theobald.
L'espèce Maillotia pilifera Sergent et Theobald [10] a été créée sur
un unique exemplaire capturé avec M. P. de Peyerimhoff dans les
bois du Djebel Mouzaïa près d'Alger. J'ai proposé de dédier ce genre
algérien à la mémoire du médecin militaire Maillot, qui, en apprenant
aux médecins à se servir de la quinine, rendit possible la lutte contre
le paludisme, l'ennemi le plus redoutable de la civilisation dans les
pays chauds.
Tête revêtue d’écailles plutôt larges, grandes, recourbées ou droites,
fourchues, d’autres piriformes, et, sur les côtés, des écailles plates.
Sur le thorax grandes écailles recourbées comme celles de la tête;
scutellum avec de courtes écailles fuselées plutôt larges. Écailles des
ailes denses. Sur le 2° segment de l'abdomen dessin pâle en V partant
du bord apical.
©. Tête. — Sur les côtés, écailles plates blanches. Sur la partie médiane,
écailles recourbées sur le plat, blanches ou jaunes. Partout, écailles
fourchues et poils noirs. Bordure d’écailles blanches autour des yeux.
alpes courts noirs avec quelques écailles plus claires disséminées,
apex gris. Antennes noires :le 1° article globuleux, 2° article pas
plus long que les suivants. Écailles blanches sur les 2° et 3° articles.
Trompe noire, un peu moins sombre vers la base.
Thorax. — Petites écailles recourbées, dorées, formant une bande mé-
RAR Fe UE Po) PIS VOIRE RS VU
kh D' E. SERGENT.
diane longitudinale assez large, partagée longitudinalement en trois
parties par deux lignes dénudées. Sur tout le pourtour du thorax,
rangée d’écailles blanc-jaunâtre, étroites, recourbées, un peu plus
grandes que les précédentes, cette rangée envoie de chaque côté, vers
le milieu du thorax, un petit prolongement transversal qui délimite,
avec la branche médiane, de chaque côté du thorax, deux aires à toutes
petites écailles dorées, recourbées. Trois lignes de grands poils noirs
suivent la bande médiane nue au milieu, les autres sur les bords de
cette bande médiane. De grands poils de même sorte sur le pourtour
du thorax.
Seutellum. — 1] porte des écailles banches plates mêlées à des écailles
blanches recourbées sur le plat. Bordure de grands poils.
Flancs. — Recouverts d’écailles blanches aplaties.
Paltes. — Sombres, sans anneau. Face ventrale du fémur blanche:
sur l’apex du fémur et du tibia, tache blanche.
Ailes. — Écailles non bigarrées. Écailles médianes plates et larges,
réparties surtout sur la costa, la sous-costale et la première longitudi-
nale. Écailles latérales linéaires. La 3° longitudinale finit à l’'apex de
l'aile. La 1° cellule sous-marginale plus longue et plus étroite que la
2° cellule postérieure. Elles commencent au même niveau. La tige de
la {'e sous-marginale est longue comme la moitié de sa cellule. La tige
de la 2° cellule postérieure est longue comme les 2/3 de la cellule. La
nervure transversale postérieure est en arrière de la moyenne, à une
distance d'environ sa propre longueur. Haltères jaunes.
Abdomen. — Segments couverts sur le dos d’écailles noires avec un
anneau apical blanc éclatant. Cet anneau blanc envoie sur le 2° segment
un petit prolongement médian triangulaire vers la base, et deux petits
prolongements aussi sur les côtés. Ventre couvert d’écailles blanches
plates.
4. Gen. Theobaldia Neveu-Lemaire.
1. Thorax orné de lignes d’écailles blanches; sur Paile trois
aChes: MR AE spathipalpis Rondani.
— Thorax non orné; sur l'aile cinq taches.... annulata Schrank.
T. spathipalpis. — Existe dans toute l'Afrique du Nord, dans
les villes et à la campagne, de même dans les oasis du Sahara algérien
Figuig, Touggourt [3, 5, 6].
T. annulata. — Est signalé par Lucas à La Calle, à Oran [4].
Moustiques de l'Afrique du Nord. 44
5. Gen. Culex Linné.
On trouve dans l'Afrique du Nord :
Culex pipiens L. — Parlout.
Culex fatigans Wiedemann. — Distinet de C. pipiens par les ca-
ractères suivants : index siphonique 1/25 (chez C. pipiens 1/7). Chez
la ©, la première cellule sous-marginale de l’aile est trois fois plus
longue que sa tige, chez le mâle deux fois plus longue. La nervure
transversale postérieure de l'aile est éloignée de la transversale
moyenne de une fois et demie à deux fois et demie sa propre longueur.
Espèce surtout champêtre [5].
Culex maculiventris Macquart. — Abdomen noir avec les bords
antérieur et postérieur de chaque segment, ainsi que la ligne dorsale,
d’un gris jaunâtre, ou quelquefois d’un gris cendré clair. Sur les ailes,
écailles blanches et écailles brunes. Trouvé par Lucas près de La
Calle [4].
Culex lateralis Meigen. — Thorax noir, couvert d’écailles bron-
zées, avec une étroite ligne blanche médiane et de larges lignes blanches
latérales, resserrées vers le milieu du mésonotum, nombreuses écailles
blanches en avant du scutellum. Environs d'Alger [5].
Culex Sergenti Theobald. — Caractérisé par des bandes blanches
apicales, se continuant avec des taches blanches latérales triangulaires
sur chaque segment de l'abdomen. Banlieue d'Alger. [5, 10].
Culex nigritulus Zetterstedt. — Moustique très voisin de C. pi-
piens : il en diffère par les anneaux sur les segments abdominaux
moins distincts, par une taille bien inférieure et un aspect plus frêle.
Ghardaïa. (Déterminé par F.-V. Theobald dans un envoi du D’ A. Bil-
let, qui a bien voulu me communiquer ce renseignement inédit.)
Culex mimeticus Noé. — Taches brunes et jaunes le long de la
costa de l'aile. Trompe annelée. Nous proposons de faire de l’exem-
plaire que nous avons capturé en Algérie une variété nouvelle, sous
le nom de €. pseudomimetieus var. nov., en raison des diffé-
rences présentées par la 3° tache de la costa et par la tache de la 6° lon-
gitudinale,
Première petite tache blanc-jaune à l'extrémité de la costa passant
sur l'extrémité de la {r° longitudinale, et sur l'extrémité de la branche
supérieure de la 2 longitudinale. — Deuxième tache jaune, plus
grande, sur la costa, au niveau de l'extrémité de la sous-costale et de
AG D' E. SERGENT.
la bifurcation de la 2° longitudinale. Elle s'étend à la fois sur la Costa
et sur l’extrémité de la sous-costale. Elle passe sur la 4'° longitudinale,
où elle s'étend davantage que sur la costa du côté de la base de lPaile.
Elle passe sur la bifurcation de la 2° longitudinale. — Troisième tache
jaune (la plus grande) sur la costa, au niveau de la bifurcation de la
3° longitudinale. Elle s'étend sur la sous-costale, mais non sur la
1e longitudinale. — Troisième longitudinale presque entièrement
blanche; noire seulement à la base et à l’apex. — Sur la quatrième
longitudinale, tache blanche sur la bifurcation, comme sur la 2° longi-
tudinale, — Sur la cinquième longitudinale longue tache blanche com-
mençant presque à la nervure transversale postérieure et finissant au
niveau de la bifurcation de la 4° longitudinale. — Sur la sixième lon-
gitudinale, longue tache blanche couvrant la moitié basale de la ner-
vure. — {'° cellule sous-marginale plus longue et un peu plus étroite
que la 2 postérieure; et son extrémité un peu plus rapprochée de
l’apex de l'aile. Base des 2 cellules au même niveau. La tige de la
le cellule sous-marginale mesure le tiers environ de sa cellule. La
tige de la 2° cellule postérieure est un peu plus longue que la moitié
de sa cellule. Les 2 tiges sont à peu près de même longueur. Nervure
transversale postérieure en arrière de la moyenne d'au moins 3 lois
sa propre longueur. Frange plus pâle entre les 2 branches de la 5° lon-
gitudinale.
On trouve les larves de G. pseudomimeticus dans les mêmes gites
que celles de Pyretophorus, les ailes des adultes, décrites ci-dessus,
ressemblent beaucoup aux ailes des Pyretophorus. Oued Chiffa
6. Gen. Grabhamia Theobald.
Grabhamia subtilis Sergent [7]. — Se caractérise par la dispo-
sition des anneaux blanes qui décorent ses tarses, par les dents de ses
ongles, et par les dessins des écailles blanches et dorées sur la tête et
le thorax. La larve présente sur son siphon 2 rangées d’épines et
2 touffes de 6 poils. Les œuis sont pondus en amas (nacelle) et non
pas isolés, comme ceux des autres Grabhamia. Biskra.
Ce Grabhamia traverse les mailles de moustiquaires qui arrêtent
d’autres Moustiques de même taille.
7. Gen. Acartomyia Thechald.
Acartomyia Mariae, Sergent janvier 1903 [5] — A. Zammiti
Theob. 1903[10]. — Caractérisé par le sécailles blanches dressées et dis-
Moustiques de l'Afrique du Nord. 447
séminées irrégulièrement sur la nuque et par ce fait que ses larves ne
vivent que dans l’eau salée,
Falaises rocheuses tout le long de la mer Méditerranée,
Espèce incertaine.
Culex rufinus © J. Bigot, 1888 |[11. — Long. : 6 mill. — Pallide
fulvidus ; antennis parum infuscatis ; thorace superne rufo; scutello
pallidiore; segmentis abdominis fusco pallido late limbatis ; alis palli-
dissime flavidis. Chott el Djerid, mai (n° 22%, échantillon conservé dans
l'alcool).
La description est iusuflisante, et ne pourrait pas faire reconnaitre
le Moustique que Bigot à examiné.
On appelle communément Moustique en Algérie-Tunisie un petit
Psychodida, Phlebotomus papatasi Rondani, très fréquent. Nous en
avons capturé de grandes quantités dans les oasis sahariennes : Biskra,
el Outaya, Beni-Ounif de Figuig. On le trouve aussi fort souvent dans
le Tell (rencontré à Souk-el-Arba de Tunisie, à Souk Ahras, à Bougie,
à Alger, etc.).
Index bibliographique.
[1] J.-M.-F. Bicor, Énumération des Diptères recueillis en Tunisie
dans la mission de 488% par M. Valéry Mayet (Exploration scientifique
de la Tunisie). Impr. nation. Paris, 1888.
[2] A. Bizzer. Sur une espèce nouvelle d'Anopheles (A. Chaudoyei
Theob.) et sa relation avec le paludisme à Touggourt (Sud-Constanti-
nois). C. R. Soc. Biol., &. LV, 9 mai 03, pp. 961-567.
A. Bizcer. Aire de dispersion de VA. Chaudoyei Theob. en Algérie et
en Tunisie, C. R. Soc. Biol., & LVIL, 25 févr. 05.
Dans ce dernier travail, P. Chaudoyei est probablement le plus sou-
vent confondu avec P, mysomyifacies Theob.
(81 Focey et YverxauLr. Note sur l’étiologie du paludisme à Beni-
Ounif (Sud-Oranais) en 1907. Arch. Medec, el Pharn. milit., mai 1908.
[4] H. Lucas. Histoire naturelle des Diptères d'Algérie (Exploration
scientifique de L'Algérie); Paris, 1849 (avec pl.).
15] En. SERGENT. La lutte contre les Moustiques. Une campagne an-
tipaludique en Algérie. Thèse médec. Paris, janv. 1903.
Aun. Soc. ent. Fr., LxxvIN [19091, 39
448 D' E. SerGeNT. — Woustiques de l'Afrique du Nord.
[6] En. et Ér. SERGENT. Campagnes antipaludiques en Algérie.
Annales de l'Institut Pasteur, 1903, 1904, 1905, 1906, 1907, 4908, 1909,
et Atti. d. Soc. per gli Studi d. Malaria. Roma, mêmes années.
27] Evm. Sergent et Ér. SerGexr. Nouvelle espèce de Culicide algé-
rien (Grabhamia subtilis), Bull. du Mus. d'Hist. natur., 1905, n° 4,
p. 240.
[8] Eox. et Ér. Sercenr. Les Insectes piqueurs, inoculateurs de ma-
ladies infectieuses dans l'Afrique du Nord. C. R. Congrès des Soc. sa-
vantes en 1905 (Sciences). Impr. Nation. MDCCCCV.
[9] H. Soucié. Recherches sur les Culicides d'Algérie. C. R. Ac. Se..
t. CXXXV, p. 118, juill. 4902.
Signale P. superpictus à Tablat. Il s'agit sans doute de Pyretophorus
myzomyifacties.
[10] F.-V. Taroparn. À monograph of the Culicidae of the World,
IV vol. 1901-1907.
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L’Abeille, Journal d’Entomologie, fondé par S. De M eue,
continué par la Société entomologique de France, publie spécis-
lement des travaux sur les Cor.éoprÈères de l’Ancien Monde.
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(examen el admission des mémoires et correspondance scientifique).
Le 3° fascicule du vol. XXXI a été distribué.
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adressé à M. V. VAUTIER, agent de la Société, 28, rue Serpente.
COLLECTIONS
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2° Collection Ch. Brisout de Barneville (Coléoptères d'Europe);
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3° Collection Peyerimhoff (Wicrolépidoptères) ;
4° Collection H. Brisout de Barneville (Coléoptères d'Europe);
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ceros Koen. [pl. 8, 9 et 10] .
In. — Les métamorphoses de l'Eumorphus pulchripes Gerst.,
dé Ceviane ble DÉPENS NES
J.-J. KIEFFER.— Description de nouveaux Microhyménoptères
du BréSIl TRE STRESS AR PAS
F. SANTSCHI. — Formicides nouveaux où peu connus du
Congortrancais (ho) et rs UN ee re ARRET
C. FERTON. — Notes détachées sur l'instinct des Hyméno-
ptères mellifères et ravisseurs (5° série).
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E. SERGENT. — Liste des Moustiques de l'Afrique du Nord
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Typographie Firmin-Ditot et C*. — Mesnil (Eure
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: RECONNUE COMME INSTITUTION D UTILITE PUBLIQUE ©
& PAR DÉCRET DU 23 AOUT 1878
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VOLUME LXXVII[. -# ANNÉE 1909 4
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(Voir La suite, page 3 de la couverture.)
\ ". » | ? . LA * û +
APIONS NOUVEAUX
DE LA RÉPUBLIQUE ARGENTINE
[CoL. CURCULIONIDAE]
par L. BEGUIN-BILLECOCQ.
Les Apions qui font l’objet de ce mémoire appartiennent à la col-
lection du Muséum de La Plata. Ils ont été récoltés par M. Carlos
Bruch, le distingué directeur de cet établissement scientifique, qui les
a mis à ma disposition de la facon la plus libérale. Je n’accomplis
donc qu’un devoir de stricte justice, en lui adressant ici mes plus vifs
remerciements.
Apion Bruchi, n. Sp. — Nigrum, parum nilidum, antennis
tarsisque obscure brunneis, parum pubescens. Caput elongatum. Ros-
trum arcuatum, sat crassum. Prothorax parum longior quam latior,
lateribus arcuatis, rude punctatus. Scutellum gibbosum, striatum.
Elytra oblongo-ovata, stris profundis, catenatis. — Long. 5,5 mill.
Tout noir, peu brillant, antennes et tarses brunätre obscur, avec
des poils blancs espacés sur le corselet et les élvtres et densément
réunis sur les hanches antérieures et les pièces latérales de la poi-
trine. Tête allongée, subconique, tempes au moins deux fois aussi
longues que le diamètre des veux; ceux-ci peu saillants, largement
séparés par le front qui est finement strié et ponctué, vertex lisse.
Rostre moins long que la tête et le thorax réunis, assez épais, arqué,
épaissi jusqu’au delà de l'insertion des antennes, puis atténué, enfin
renflé vers l'extrémité, ponctué latéralement, puis finement sur le
dessus. Antennes hispides, insérées un peu avant le milieu; scape
très allongé, peu renflé à l’extrémité ; 1% article aussi large que l’ex-
trémité du scape, oblong, les autres moins larges: massue oblongo-
ovalaire. Prothorax un peu plus long que large, rétréci en avant et
en arrière, côtés arrondis, base faiblement bisinuée, disque peu con-
vexe, à ponctuation forte et serrée; sillon médian peu profond, attei-
gnant le milieu. Écusson gibbeux, plus long que large, sillonné au
milieu. Elytres oblongo-ovalaires, convexes longitudinalement, plus
larges que la base du prothorax; épaules subarrondies; stries pro-
fondes caténées-ponctuées; intervalles convexes, finement chagrinés.
Dessous du corps ponctué. Pattes assez fortes; cuisses médiocres,
très finement chagrinées.
République Argentine : Province de Neuquen, 1 exemplaire.
Ann. Soc. ent. Fr,, LXXvIHI [1909]. 31
dur LR DE COR M EN LA CAT ANS M Ge En Ne AM
450 L. BeGuiIN-BILLECOCQ.
Apion brunneo-nigrum, D. Sp. — Nigrum, elytris rubro-
brunneis, antennis pedibusque obscurioribus ; glabrum, parum nitidum.
Caput breve. Rostrum arcuatum, subcylindricum. Prothorax subconti-
cus, parum punctatus. Elytra ampla, punctato-striata. — Long. :
2,5 mill.
Tête, corselet et rostre noirs, élytres, abdomen et poitrine brun
clair; antennes et pattes d'un noir rougeûtre foncé; glabre, peu bril-
lant, surtout le corselet, la tête et le rostre. Tête assez courte avec
le vertex élargi en arrière; front légèrement déprimé entre les yeux,
vaguement ponctué, aussi large que la base du rostre. Yeux assez
saillants. Rostre un peu moins long que la tête et le prothorax réunis,
arqué, subcylindrique, saui vers la région antérieure où il est un peu
épaissi latéralement, ponctué sur le dessus, mais ponctuation plus
forte latéralement. Antennes insérées avant le milieu, courtes, faible-
ment hispides; scape peu allongé et peu dilaté à l'extrémité; 4° arti-
cle subglobuleux, au moins aussi large que l'extrémité du scape;
2€ article bien plus étroit, les autres plus courts encore et plus étroits ;
massue oblongue, assez nettement triarticulée. Prothorax petit par
rapport aux élytres, subconique, faiblement impressionné derrière le
bord antérieur ; bords latéraux un peu dilatés vers leur milieu, bord
postérieur bisinué et impressionné étroitement contre la base; disque
peu convexe, peu brillant, à ponctuation fine, très espacée. Écusson
arrondi, noirâtre, assez court. Élytres plus larges que le corselet à
la base, amples, épaules subarrondies, faiblement calleuses; bords
latéraux subparallèles, légèrement dilatés au delà du milieu; stries
très nettes, marquées de points espacés peu profonds; premières stries
approfondies en arrière, extrémité élytrale un peu calleuse. Pattes
médiocres; cuisses peu renflées.
_ République Argentine : Province de Jupiz, 1 exemplaire.
Apion hilare, n. Sp. — Nigrum, parum nilidum, rostro obscure
testaceo-rubro, antennis pedibusque pallide testaceis; disperse pubes-
cens at in elytris subseriatim. Oculi subglobosi. Rostrum fere rectum,
basi incrassatum, subcylindricum. Antennae subbasales. Prothorax
antice compressus; lateribus arcuatis. Elytra oblongo-ovata, striato-
punctata. — Long. : 2,2 mill.
Noir, peu brillant, avec le rostre d’un testacé rougeàtre {sauf l’ex-
trème sommet qui est noirätre), les antennes et les pattes d’un testacé
clair; garni de toutes petites soies blanchâtres couchées, espacées çà
et là sur tout le corps, subsériées sur les élytres, Tête impressionnée
Liigte SE es it A LÉ le dé dé rose
Apions nouveaux de la Republique Argentine. 451
derrière les yeux; ceux-ci assez gros, assez saillants; front moins
large que la base du rostre. Ce dernier à peine arqué, plus court que
la tête et le prothorax réunis, épaissi sur son premier quart, puis
subeylindrique, glabre, sauf sur l'extrême base. Antennes courtes,
subbasales, faiblement hispides; scape court; 1° article subglobuleux,
les autres subitement bien plus grêles. Prothorax rétréci et impres-
sionné en avant, côtés dilatés arcuément et tombant presque droit sur
la base qui est faiblement bisinuée ; disque peu convexe, ponctuation
médiocre, espacée. Écusson court, subarrondi. Élytres oblongo-ovales,
convexes longitudinalement, plus larges que le corselet aux épaules
qui sont subarrondies, à calus assez marqué; stries assez profondes,
marquées de points enfoncés. Pattes assez grêles: les trois paires de
hanches sont testacé clair comme le reste des pattes.
République Argentine.
Apion contrarium, N. Sp. — ÆElongatum, nigrum, nitidum,
pilis albidis laxe vestitum. Rostrum sat breve, rectum, subcylindri-
cum. Prothorax antice elongatus, postice compressus, parum visibiliter
punctatus. Elytra subelliptica, striato-punctata. — Long. : 3 mill.
(rostro incl.).
Entièrement d’un noir assez brillant, recouvert de petits poils
blancs, grossiers, espacés, un peu plus serrés sur les côtés de la poi-
trine et de l’abdomen. Tempes assez longues, vertex lisse et glabre;
veux à peine saillants. Rostre un peu plus long que le prothorax (9),
plus court que le prothorax (S), subcylindrique, assez brillant, mar-
qué de petits points très espacés. Antennes insérées avant le milieu,
assez grêles; scape moins long et un peu moins large que le premier
article ; les articles suivants, courts, submonilifoi es; massue triarti-
culée. Prothorax allongé, subeylindrique, rétréci et impressionné
avant la base et avant le bord antérieur, mais plus fortement à ce
dernier endroit; ponctuation très fine, très espacée, peu visible et
comme effacée. Élytres allongés, subelliptiques, plus larges à la base
que le prothorax, assez fortement striés-ponctués; les intervalles peu
convexes. Pattes assez longues, assez grêles, garnies comme le reste
du corps de petits poils blancs, grossiers, espacés.
République Argentine : Province de Buenos-Ayres.
Apion lativentre, n. Sp. — Nigrum, elytris cyaneis, pube
albida laxe vestitum; abdomine vero, pectoris lateribus pronotique
parte antica dense atque grosse griseo-pilosis. Rostrum basi incrassatum,
apice subcylindricum, [ere glabrum, sublaeve. Prothorax subconicus,
Re
52 L. BeGuIx-BILLECOCQ.
disco inaequali, laxe punctulatus. Elytra ovata, ampla, convexæa, pro-
funde striato-punctata, intervallis subconvexis. — Long. 3,2 mill.
(rostro incl.).
Noir, avec les élytres bleus, garni de poils espacés assez grossiers,
concentrés sur l'abdomen, sur les parties latérales de la poitrine, au
bord antérieur du pronotum, sous les yeux et à la base du prothorax.
Front plan, plus étroit que la base du rostre. Yeux grands, médiocre-
ment saillants, ciliés de blanc. Antennes assez fortes, scape atteignant
presque l'œil, 1° article assez épais. Rostre aussi long que la tête et le
prothorax réunis, épaissi à la base sur le 4° tiers, puis aminci et
subcylindrique, assez brillant, à peu pres glabre, presque lisse, faible-
ment arqué. Prothorax subconique, faiblement et très brièvement
impressionné contre la base et contre le bord antérieur. Disque inégal,
peu convexe, presque mat, à ponctuation médiocre, peu serrée; sillon
médian n’atteignant pas le milieu du disque, très profond; base bisi-
nuée. Écusson ponctiforme. Élytres plus larges que la base du pro-
thorax, amples, convexes, piriformes, avec les épaules bien marquées ;
stries profondes, caténées, intervalles subconvexes; pattes médiocres.
République Argentine : Province de Buenos-Ayres.
Apion Simaulans, 0. Sp. — Nigrum, parum nilidum, parce sub-
tilissimeque albido-pubescens, seriatim in elytris. Caput breve ; oculi
magni, ciliati. Rostrum mediocriter arcualum, antice angustatum et
glabrum. Prothorax antice et postice angustatum, lateribus arcuatis,
disco punctato, sulcato. Elytra ovata, breviora, convexa, striato-punc-
tata. — Long. : 2,9 mill.
Entièrement noir, peu brillant, garni de très petits poils blancs
écartés, en série sur les intervalles des élytres, un peu plus denses sur
les côtés de la poitrine, et surtout devant les hanches antérieures au
bord antérieur du pronotum. Tête assez courte; yeux assez gros, peu
saillants, garnis au bord inférieur d’un petit collier de poils blancs
raides ; front plan, un peu moins large que la base du rostre. Celui-ci
assez brusquement rétréci vers le premier tiers ; de là subcylindrique
et glabre jusqu’au sommet, moins long que la tête et le thorax réunis,
médiocrement arqué, un court sillon oblique latéral devant les veux,
peu brillant, à ponctuation nulle. Antennes insérées vers le premier
quart, à scape assez court. Prothorax un peu plus long que large, un
peu plus rétréci en avant qu’en arrière; bords latéraux arqués; disque
à ponctuation forte, espacée; sillon médian atteignant le milieu du
disque, très net. Élytres ovalaires, assez courts, convexes longitudina-
Apions nouveaux de la Republique Argentine. 4D3
lement, à stries assez profondes, nettement marquées de points enfon-
cés ; interstries plans; pattes médiocres.
République Argentine : Province de Buenos-Ayres, 1 exemplaire.
Apion languidum, D. Sp. — Plumbeo-nigrum, sat dense albido
pubescens, adhuc vero densius ante coxas anticas et ad pectoris latera.
Caput subtransversum. Oculi ciliati. Rostrum parum arcuatum, pro-
thorace longius. Prothorax antice compressus, disco punctulato, sulco
medio profundo, brevi. Elytra subovata, striato-punctata. — Long. :
4 mill. (rostro incl.).
Noir plombé, peu brillant, entièrement couvert (sauf la moitié api-
cale du rostre et le vertex) d’une pubescence blanche, assez dense,
formée de poils grossiers, faisant un collier serré sous les yeux et des
amas plus denses sur les hanches antérieures, au bord antérieur du
pronotum et aux pièces latérales de la poitrine. Tête (yeux compris)
subtransverse; front plan, lisse; veux grands, médiocrement saillants.
Rostre à peu près de la taille de la tête et du prothorax réunis ; de la
même largeur que le front sur le premier tiers, puis aminci progressi-
vement sur le deuxièmetiers et subeylindrique sur le tiers apical; peu
arqué, assez brillant entre la ponctuation qui est läche, surtout vers
le sommet. Antennes faiblement hispides, insérées vers le premier tiers
du rostre ; Scape assez long, peu renflé; 4° article allongé, à peu près
aussi large que l'extrémité du scape; le reste du funicule assez grêle ;
massue oblongo-acuminée, assez forte. Prothorax à peu près aussi
long que large, plus rétréci en avant qu’en arrière; côtés médiocrement
arrondis, disque à ponctuation écartée et médiocre; sillon basal profond
n’atteignant pas le milieu du disque. Écusson étroit, allongé. Élytres
plus larges que le prothorax à la base, ovalaires, leur plus grande lar-
geur au delà du milieu, convexes longitudinalement, à peu près deux
fois aussi longs que larges à la base ; assez fortement striés-ponctués ;
intervalles plans.
République Argentine : Province de Buenos-Ayres, À exemplaire.
Apion microcephalum, n. Sp. — Nigrum; pube albida, tenui
dense vestitum. Caput parvoum. Rostrum fere rectum, subeylindricum,
basi vir incrassatum, longissimum. Prothorax subconicus, parce spar-
seque punclulatus, antice attenuatus. Elytra ovata, sat fortiter striato-
punctata. — Long. : 3,3 mill. (rostro inel.).
D'un noir plombé, couvert d’une pubescence peu serrée, assez fine,
plus dense sur les parties latérales de la poitrine. Tête toute petite,
DA AT A TR AE D LE A OP ES PERRET EEE FPE ET TE
CL 7” . M 4 - | AT vu D, _ 7
L:
15% L. BeGuiIx-BILLECOCQ.
yeux peu convexes. Rostre presque droit, subcylindrique, à peine
épaissi sur le premier tiers, très long, plus long que la tête et prothorax
réunis. Antennes grêles, insérées vers le premier tiers; scape allongé,
linéaire; massue très grêle. Prothorax à peu près aussi long que large
à la base, Subconique, à ponctuation peu visible, espacée ; sillon basal
linéaire, profond et court. Écusson court, subarrondi en arrière. Élytres
ovalaires, plus larges que le prothorax aux épaules qui sont subarron-
dies, striés-ponctués assez fortement.
République Argentine : Gouv' de Neuquen, 1 exemplaire.
Apion insidiator, n. Sp. — Nigrum, fere opacum ; prothorace
rostroque nitidioribus: vix pubescens, sed densius subtus. Caput sub-
transversum. Rostrum arcuatum, subcylindricum. Prothorax antice
attenuatus, lateribus arcuatis, punctatus, sulco medio profundo, brevi.
Elytra ovata, humeris subangulatis, fortiter striato-punctata. —
Long. : 2,4 mill. (rostro incl.).
Noir, presque mat sur les élytres, un peu plus brillant sur le pro-
thorax et sur le rostre; garni de petits poils couchés, espacés, plus
visibles latéralement et en dessous. Tête subtransverse; yeux médio-
cres, peu saillants; front plus étroit que la base du rostre. Celui-ci à
peu près aussi long que la tête et le prothorax ensemble, arqué, sub-
cylindrique. Antennes assez courtes, insérées vers le 1% quart basal ;
scape peu renflé, une fois et demie aussi long que le 1‘ article qui
est subglobuleux; les autres articles grêles; massue assez large, tri-
articulée, hispide. Prothorax à peu près aussi long que large, assez
fortement rétréci en avant, un peu moins en arrière, impressionné
avant le bord antérieur et à la base qui est bisinuée; côtés assez forte-
ment arqués; disque peu convexe, à ponctuation assez forte, espacée ;
sillon basal profond, linéaire, n’atteignant pas le milieu du disque.
Écusson court, ponctiforme. Élytres plus larges que la base du pro-
thorax, ovalaires, leur plus grande largeur au delà du milieu, large-
ment arrondis en arrière, dessus à peu près plan; stries assez fortes,
ponctuées, à peu près aussi larges que les interstries qui sont plans.
République Argentine : Province de Buenos-Ayres, { exemplaire.
Apion importunum, D. Sp. — Nigrum, parum nitidum,
parce subtilissimeque pubescens, pedibus antennisque basr testaceis.
Rostrum leniter arcuatum, basi vix incrassatum. Antennae breves,
subbasales. Prothoraæ subtransversus, antice breviter coarctatus et im-
pressus, subtiliter remoteque punctulatus, basi foveolatus. Elytra basi
PAU CE Ta
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{
Apions nouveaux de la République Argentine. 459
thorace latiora, ovata, striato-punctata. — Long, : 4,4 mill. (rostro
incl).
Noir, médiocrement brillant, recouvert de petits poils extrêmement
fins et espacés, pattes et base des antennes testacées; tarses, extré-
mité du funicule et massue rembrunis. Tête assez courte; vertex
brillant et lisse; front et base du rostre chagrinés; yeux peu saillants.
Rostre aussi large que le front à la base, à peine sensiblement dilaté
à l'insertion des antennes vers le 1 quart basal, puis atténué régu-
lièrement jusqu’à l'extrémité; à peu près aussi long que la tête et le
prothorax, peu arqué. Antennes courtes, subbasales, à scape court,
subglobuleux ainsi que le 1% article; les autres articles du funicule
grèles; massue assez grêle, acuminée. Prothorax subtransverse, brie-
vement rétréci en avant, impressionné faiblement sur le disque
derrière le bord antérieur; côtés subarrondis derrière le rétrécisse-
ment antérieur, puis tombant presque droit sur la base qui est recti-
ligne; disque à ponctuation lâche, peu profonde, mal marquée;
impression basale peu profonde, assez large, atteignant au moins le
milieu du disque. Écusson court, arrondi. Élytres en ovale assez court,
plus larges aux épaules que la base prothoracique, arrondis latérale-
ment, arrondis en arrière, fortement striés-ponctués; intervalles un
peu plus larges que les stries, très finement chagrinés.
République Argentine : Province de Buenos-Ayres, 2 exemplaires.
Apion incisicoile, 0. sp. — Nigrum, subnitidum, glabrum,
elytris caerulescentibus. Caput transversum, fronte impressa. Rostrum
parum arcuatum, subnitidum, laeve, subeylindricum. Antennae ante
medium insertae. Prothorax subtransversus, antice attenuatus, late-
ribus rotundatis, subtiliter sparseque punctatus, postice profunde ca-
naliculatus. Elytra ovata, convexa, basi prothorace latiora, striato-
punctata. — Long. : 1,7 mill. (rostro incl.).
Noir, assez brillant, avec les élytres bleu-métallique, glabre. Tête
transverse; yeux aplatis; front marqué entre les yeux d’une faible
impression ponctiforme. Rostre un peu plus long que la tête et le
prothorax; peu arqué, assez brillant, lisse, subcylindrique. Antennes
à scape et funicule assez grêles, insérées vers le premier tiers. Pro-
thorax subtransverse, faiblement rétréei en avant et à peine impres-
sionné contre le bord antérieur et tout contre la base; bords latéraux
arrondis assez largement entre les impressions basale et antérieure ;
base faiblement bisinuée, ponctuation discoïdale comme effacée, espa-
cée; disque inégal avec un profond sillon basal, linéaire, atteignant
456 L. BEGUIN-BILLECOCQ.
au moins le milieu du disque. Écusson arrondi. Élytres largement
arrondis en arrière, assez courts, ovalaires, convexes longitudinale-
ment, plus larges que la base du prothorax, fortement striés-ponctués;
épaules subarrondies ; intervalles guère plus larges que les stries, sur-
tout en avant, très finement chagrinés, subplans.
République Argentine : Province de Buenos-Ayres, À exemplaire-
Apion Submaculatum, n. Sp. — Nigrum, sat dense pubes-
cens, parum nitidum; elytris (sutura nigrescente excepta) pedibusque
obscure rubris, tarsis obscurioribus. Rostrum subcylindricum, arcua-
tum. Antennae submedianae, breviores. Prothorax antice coarctatus,
lateribus arcuatis, fortiter denseque punctulatus, sulco basali lineari.
Elytra breviter ovata, prothorace latiora, humeris subangulatis, striato-
punctata. Pedes graciles. — Long. : 1,9 à 2,2 mill.
Noir, peu brillant, élytres à suture noirâtre, les interstries externes
dans toute leur longueur d’un rougeûtre très obscur; pattes d’un
rougeätre obscur avec les tarses noirâtres. Corps couvert d’une pubes-
cence assez grossière, assez serrée, parfois condensée en traînées sur
les 2° et 5° interstries. Tête subtransverse; yeux peu saillants; front
à peu près aussi large que la base du rostre, finement ponctué. Rostre
subcylindrique, un peu épaissi à l'insertion des antennes, assez forte-
ment arqué, à peu près aussi long que la tête et le prothorax (rostre ©
un peu plus long que celui du G). Antennes insérées un peu au delà
du premier tiers, assez courtes; scape assez grêle, peu renflé à l’ex-
trémité apicale; les autres articles grêles ; massue oblongo-acuminée.
Prothorax plus rétréci en avant qu’en arrière; bords latéraux faible-
ment arqués; base bisinuée ; disque subconvexe, à ponctuation assez
forte, serrée; sillon basal linéaire, atteignant presque le milieu. Écus-
son arrondi, assez gros. Élytres en ovale court, assez larges, sensi-
blement plus larges aux épaules que la base du prothorax. Épaules
à calus bien marqué, subanguleuses; extrémité élytrale largement
arrondie; stries ponctuées. Pattes assez grèles, surtout les tarses.
République Argentine : Province de Tucuman.
Apion nigro-Ccyancum, D. Sp. — Nigrum, elytris femori-
busque caeruleis ; supra parce subtiliterque pubescens. Rostrum parum
arcuatum, ad insertionem antennarum paululum incrassatum, dein
attenuatum. Antennae ante medium insertae, hispidulae. Prothorar
antice attenuatus, lateribus rotundatis, laxe punctulatus, basi subti-
liter canaliculatus. Elytra ovata, apice rotundata, fortiter striato-
punctata, interstitiis subconveæis. — Long. : 2,7 mill. (rostro incl.).
Apions nouveaux de la Republique Argentine. 457
Noir, avec les élytres bleus, le vertex noir-bleu, les cuisses d’un
bleu submétallique; une très fine pubescence espacée sur deux rangs
garnissant les élytres ; en dessous, la pubescence est plus grossière et
plus dense, notamment sur les pièces latérales de la poitrine, les
hanches antérieures, le bord antérieur du pronotum; elle forme aussi
un petit collier sous les yeux. Tête un peu plus longue que large
(veux compris). Ces derniers médiocrement saillants. Rostre aussi
large à la base que le front, légèrement épaissi à l'insertion des an-
tennes, puis faiblement, mais régulièrement atténué jusqu’au sommet,
peu arqué, un peu moins long (©) que la tête et le prothorax, beau-
coup moins long (GS). Un sillon devant chaque œil. Antennes insérées
avant le 4% tiers, poilues ; scape assez court; {1° article subglobuleux ;
les autres moins larges; massue étroite, assez petite, triarticulée. Pro-
thorax assez rétréci en avant, à peine en arrière; bords latéraux
arrondis derrière le rétrécissement antérieur, puis tombant presque
droit sur la base qui est fortement impressionnée et bisinuée ; disque
peu convexe, marqué de points larges, très espacés, peu profonds;
un profond sillon basal linéaire, atteignant presque le milieu du
disque. Écusson subarrondi, Élytres subarrondis aux épaules, ova-
laires, arrondis en arrière; extrémité apicale un peu prolongée en
arrière, surtout chez la ©; stries fortes, garnies de gros points enfon-
cés ; interstries un peu plus larges que les stries, sabconvexes. Cuisses
médiocrement renflées. Pubescence des pattes fine et clairsemée.
République Argentine : Province de Tucuman.
Apion ustum, n. Sp. — Elongatum, obscure brunneum; rostro,
antennarum funiculo tarsisque nigricantibus ; laxe, pectore vero den-
sius, pubescens. Caput elongatum. Rostrum longissimum, arcuatum, sub-
cylindricum. Antennae subbasales, graciles, scapo longissimo. Prothorax
longior quam latior, antice et postice attenuatus, lateribus vit dilata-
tus, parum punctatus, canaliculo medio basi impressus. Elytra subel-
liptica, convera, basi prothoracis perparum latiora, fortiter striato-
punctata, interstitiis subconvexis. — Long. : 4,2 mill. (rostro incl.).
Corps allongé; d’un brun foncé, avec le rostre, le funicule et les
tarses plus foncés ; le scape et les pattes rougeûtres; nullement bril-
lant, avec une pubescence blanchätre peu serrée, assez grossière, plus
dense sur les parties latérales de la poitrine et autour des yeux. Tête
allongée, subconique; vertex lisse et glabre; yeux nullement saillants ;
front un peu moins large que la base du rostre. Celui-ci très long,
arqué, subcylindrique, presque entièrement glabre, peu brillant, très
légèrement épaissi à l'extrême sommet. Antennes insérées vers le pre-
prie FRS RE Re PRE LES ON ET ne ee SAUT
158 L. BEGUIN-BILLECOCQ.
mier quart, assez grèles: scape très allongé, linéaire, à peine dilaté au
sommet; premier article plus long que large, faiblement renflé ; les au-
tres articles allongés, grèles ; massue petite, oblongo-acuminée. Pro-
thorax plus long que large, presque également rétréci en avant et en
arrière, à peine dilaté latéralement; bord antérieur et base rectilignes :
disque à ponctuation peu visible, peu convexe, marqué d’un sillon
médian linéaire atteignant presque le bord antérieur et approfondi en
arrière. Écusson court. Élytres subelliptiques, convexes, guère plus
larges que le prothorax à la base ; épaules presque nulles; stries fortes,
ponctuées ; intervalles subconvexes, un peu plus larges que les stries.
Pattes médiocres; fémurs épaissis surtout les antérieurs qui sont sub-
globuleux. :
République Argentine : Province de Tucuman.
Apion tucumanense, D. Sp. — Rubro-testaceum, antennis pe-
dibusque pallide testaceis, pube rufa laxe vestitum. Oculi globosi. Ros-
trum parum arcuatum, apice attenuatum. Antennae subbasales. Pro-
thorax subtranstersus, bicoarctatus, lateribus rotundatis, antice et
postice impressus, disperse punctulatus, basi foveola media haud pro-
funda. Elytra oblongo-ovata, convexa, striato-punctata. — Long. :
2 mill. (rostro incl.).
Entièrement d’un testacé rougeàtre avec les pattes testacé pâle, à pu-
bescence rougeûtre clairsemée, peu visible. Tête à peu près aussi lon-
gue que large; yeux grands et saillants, noirs; vertex lisse; front aussi
large que la base du rostre; ce dernier peu arqué, atténué au delà du
premier quart basal. Antennes entièrement d’un testacé päle, subba-
sales, scape très court, grêle, non renflé à l'extrémité; 4% article glo-
buleux, plus large que l'extrémité du scape; les autres articles grêles ;
massue oblongue-acuminée. Prothorax subtransverse, rétréci assez
fortement en avant, un peu moins en arrière, côtés dilatés-arrondis,
disque impressionné assez largement en avant et étroitement en arrière
devant la base; celle-ci forme avec le bord latéral un petit repli sail-
lant; vu de côté, le prothorax est comprimé derrière le bord antérieur
qui est renflé et forme un bourrelet bien net; ponctuation espacée, peu
visible; une petite fossette supertficielle devant la base qui est légère-
ment bisinuée. Écusson assez gros, subarrondi. Élytres oblongo-ova-
laires, peu dilatés en arrière, convexes longitudinalement, un peu plus
larges que la base du prothorax aux épaules qui sont subarrondies ;
stries ponctuées, assez lortes; intervalles guère plus larges que les
stries. Cuisses postérieures légèrement renflées.
République Argentine : Province de Tucuman, 2 exemplaires.
Apions nouveaux de la République Argentine. 459
Apion Ssimplex, n. Sp. — Nigrum, elytris obscure aeneis, femo-
ribus tibiisque rufescentibus, tarsis obscurioribus; albido pubescens.
Rostrum leviter arcuatum, basi incrassatum ; medio attenuatum, apice
perparum dilatatum. Antennae hispidulae, subbasales. Prothorax sub-
transversus, antice magis quam postice altenuatus, lateribus leniler
rotundatus, parce subtiliterque punctulatus. Elytra convexa, ovata, basi
prothorace latiora, subtiliter striata ; intervallis latis, viæ rugulosis. —
Long. : 2,4 mill. (rostro incl.).
Noir, avec les élytres bronzé obscur faiblement métallique; cuisses
et tibias roussâtres, tarses rembrunis. Corps couvert de poils blanchà-
tres, assez grossiers, ne cachant pas le fond du tégument. Vertex lisse.
yeux médiocres, peu saillants ; front un peu rétréei entre les yeux.
Rostre faiblement arqué, guère plus long que le prothorax, légèrement
épaissi sur sa première moitié, puis un peu atténué et enfin faiblement
élargi à l'extrémité apicale; la seconde moitié est plus brillante et
moins pubescente que la partie basilaire. Antennes très faiblement his-
pides, subbasales ; scape court, assez épais; premier article subglobu-
leux; les suivants bien plus grèles; massue assez petite. Prothorax
un peu moins long que large à la base, un peu plus atténué en avant
qu’en arrière; côtés faiblement arrondis ; base rectiligne, à impression
médiane superficielle; ponctuation écartée, assez fine et très nette.
Écusson ponctiforme. Élytres convexes, un peu plus larges aux
épaules que la base du prothorax, ovalaires, assez allangés, côtés peu
arqués ; calus huméral peu marqué; stries fines, avec quelques petits
points; intervalles bien plus larges que les stries, finement chagrinés.
République Argentine : Province de Buenos-Ayres.
Apion nigro-suturatum, n. Sp. — Nigro-brunneum, haud ni-
tidum, prothorace, elytris (sutura nigra excepta), femorum dimidia
parte apicali brunneo-rubris; laxe subtiliterque, in elytris seriatim,
pubescens. Caput parvum. Rostrum crassum, fere rectum. Antennar
graciles, subbasales. Prothorar subtransversus, subcylindricus, sat
dense punctatus, canaliculo medio basi impressus. Elytra oblonga, pro-
thorace latiora, punctalo-sulcata, interstitiis subtilissime rugulosis. —
Long. : 4,5 mill. (rostro incl.)
D'un noir brun, nullement brillant, avec le prothorax, les élytres
et la partie apicale des fémurs d’un brun rouge; suture noirätre. Corps
couvert de petits poils blanchâtres, couchés, rangés en ligne sur les
interstries des élytres. Tête assez petite, front un peu moins large que
la base du rostre. Yeux saillants. Rostre presque droit, épais, court,
NET
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460 L. BeGuix-BiLLECOCQ.
subeylindrique, deux fois plus long que la tête, garni de petits poils
blancs et d'une ponctuation lâche, assez forte sauf à l'extrémité qui
est lisse, glabre et légèrement brillante. Antennes grêles, subbasales.
Prothorax subtransverse, très faiblement atténué en avant et en ar-
rière; bords latéraux faiblement arqués; disque à ponctuation gros-
sière, assez serrée; fossette médiane allongée, assez nette, atténuée en
avant; base rectiligne. Écusson court, ponctiforme. Élytres oblongs,
peu dilatés latéralement, plus larges aux épaules que la base du pro-
thorax ; épaules peu marquées, à calus nuls; stries larges, marquées
de gros points profonds; interstries à peine aussi larges que les stries,
finement chagrinés.
République Argentine : Province de Tucuman, 4 exemplaire.
Apion rafo-nigrum, n. Sp. — Brunneo-nigrum, macula dis-
coidea in elytris, macula media in femoribus tibiisque testaceo-ferru-
gineis, tarsis obscurioribus ; laxe subtilissimeque pubescens. Rostrum vix
arcuatum, punctulatum (SG), crassius, leniter dilatatum ad antennarum
insertionem, dein attenuatum et subcylindricum ($), abrupte subulatum
medium versus. Antennae subbasales. Prothorax longior quam latior,
antice et postice coarctatus, lateribus rotundatus, subtiliter sparseque
punctulatus. Elytra elongata, obovalia, prothorace latiora; striüis sub-
tilibus, vage punctatis, interstitiis planis, latis. — Long. : 3 mill.
(rostro inel.).
D'un noir brun, disque des élytres et pattes d’un testacé ferrugi-
neux ; base et extrémité apicale des cuisses et des tibias, ainsi que les
tarses rembrunis; abdomen lavé de roussâtre. Insecte médiocrement
brillant, peu convexe, allongé, garni de petits poils espacés, unisériés
sur les élytres. Tête un peu allongée, faiblement élargie postérieure-
ment; vertex lisse; front avec deux ou trois rangées longitudinales
de points garnis chacun d'un petit poil; aussi large que la base du
rostre entre les yeux. Ceux-ci peu saillants, médiocres. Rostre à peine
arqué, plus court que la tête et le prothorax avec quelques petits
points espacés; G plus épais que chez la 9, légèrement dilaté à l’in-
sertion des antennes, puis atténué régulièrement et subcylindrique
vers le tiers postérieur, tandis que chez la 9, il est subulé assez brus-
quement au delà du premier tiers. Antennes subbasales, faiblement
hispides; scape un peu plus long que le 4‘ article, à peu près aussi
large; les autres articles submoniliformes; massue un peu épaisse.
Prothorax plus long que large, atténué en avant et en arrière, la plus
grande largeur un peu avant le milieu ; bords latéraux assez dilatés,
arrondis vers le milieu; disque à ponctuation fine, aciculaire, très
PET ONTOR F INT TS PL ets faite Vial NE ds bar it Ro it %
Apions nouveaux de la République Argentine. 461
espacée, avec le fond très finement alutacé. Écusson assez petit, sub-
arrondi. Élytres assez allongés, subelliptiques, à sommet en ogive,
plus larges aux épaules que la base du prothorax; suture, bords laté-
raux, une tache basale subtriangulaire et sommet rembrunis; stries
fines, à ponctuation peu visible; interstries plans, bien plus larges que
les stries. Dessous du corps à ponctuation espacée, plus dense sur le
dernier segment abdominal. Pattes assez courtes, plus grossièrement
pubescentes que le reste du corps; fémurs assez épais, tarses courts.
République Argentine ; Province de Buenos-Ayres.
Apion ingratum, n. Sp. — Nigrum, haud nilidum, coxis anti-
cis et mediis, femoribus rufo-testaceis ; antennis, trochanteribus, genu-
bus tibiisque nigricantibus; pube albida tenue laxe vestitum. Caput
postice transverse sulcatum. Rostrum modice arcuutum, medio attenua-
tum. Prothorax latitudine baseos vix longior; antice angustatus et
impressus, lateribus subparallelis ; disperse subtilissimeque punctatus.
Elytra oblongo-ovata, punctato-striata. — Long. : 2,1 mill. (rostro
incl.).
Noir, presque mat, avec les hanches antérieures et médianes, les
fémurs des trois paires de pattes d’un testacé jaunâtre; antennes, tro-
chanters, tibias et genoux rembrunis. Corps à pubescence lâche et très
fine, plus visible en dessous. Tête séparée du vertex par un sillon
transversal. Yeux peu saillants; front trisillonné, resserré entre les
yeux. Rostre très peu arqué, faiblement aminci dans la région mé-
diane, mat à la base, un peu luisant jusqu’à l'extrémité; garni de
petites soies fines, blanches, très cspacées et d’un sillon court devant
chaque œil. Prothorax à peine plus long que large à la base, rétréci et
impressionné tout contre le bord antérieur ; côtés subparallèles ; base
très faiblement bisinuée; disque à ponctuation superficielle, espacée ;
une brève fossette au milieu de la base. Écusson ponctiforme. Élytres
oblongo-ovalaires ; à stries formées de points assez forts, moins larges
que les interstries qui sont presque plans. Tibias et tarses garnis de
petits poils blancs espacés.
République Argentine : Province de Buenos-Ayres, 2 exemplaires.
Apion pingue, n. Sp. — Nigrum, haud nitidum, pube qgrisea,
tenui sat dense vestitum. Rostrum fere glabrum, crassum, antice atte-
nuatum. Antennae hispidae, submedianae. Oculi globosi. Prothorar
subquadratus, antice attenuatus, postice impressus, grosse denseque
punctatus. Elytra maxime convexa, ovata, profunde striato-punctata.
Pedes validi. — Long. : 4,5 mill. (rostro inel.).
N-2 LS
462 L. BeGuIN-BILLECOCQ.
Entièrement d’un noir presque mat, sauf l'extrémité apicale du rostre
qui est un peu plus brillante; à pubescence fine, grise, assez dense,
mais ne voilant pas complètement le fond sur les élytres, plus clair-
semée sur les pattes. Rostre presque glabre sur le dessus, muni en
dessous de quelques poils dressés bien visibles de profil, épais, un peu
moins long que la tête et le prothorax réunis, un peu moins épais sur
sa seconde moitié; marqué latéralement à la base de points très larges,
irréguliers, profonds; dessus de la base et partie antérieure à points
espacés et bien plus fins, presque aussi large que le front. Yeux sub-
globulaires, assez saillants. Antennes longuement hispides, insérées
vers le milieu du rostre; scape grêle, allongé, peu renflé à l’extré-
mité ; articles du funicules déliés; massue allongée, triarticulée. Pro-
thorax presque carré, atténué en avant, à bords latéraux peu arqués,
impressionné étroitement contre la base; disque à ponctuation assez
jorte et serrée. Élytres fortement convexes, ovalaires, à stries larges
et profondes semées de gros points; interstries subconvexes. Pattes
et tarses robustes.
République Argentine : Gouvernement de Rio-Negro, À exemplaire.
Apion pauperculum, n. Sp. — Nigrum, sat nitidum, laxe
pubescens. Caput breve, vertice sulcato. Rostrum breve, crassum, subcy-
lindricum. Antennae subinedianae. Prothorax elongatus, subcylindricus,
antice a lateribus compressus, lateribus subparallelis : laevis, alutaceus ;
foveola basali nulla. Elytra elongata, ovata, striato-punctata. Pedes
graciliores. — Long. : 3 mill. (rostro incl.).
D'un noir assez brillant, garni sur tout le corps de petits poils blancs,
assez grossiers, espacés. Tête courte, séparée du vertex (qui est lisse,
brillant et subglobuleux) par un sillon large et peu profond; front
presque aussi large que la base du rostre. Yeux peu saillants. Rostre à
peine aussi long que le prothorax, épais, brillant seulement à l’extré-
mité, subcylindrique. Antennes situées un peu en decà du milieu, à
funicule assez grêle ; massue assez forte, triarticulée, Prothorax allongé,
subcylindrique, rétréci, comprimé un peu avant l'extrémité antérieure
avec le bord un peu relevé pour loger le vertex ; côtés subparallèles ;
disque presque lisse, très finement alutacé (vu à un fort grossissement) ;
jossette basale nulle. Écusson très petit, ponctiforme. Élytres à épaules
peu accentuées, allongés, à stries formées de points bien visibles; in-
terstries subconvexes. Pattes assez grêles; fémurs peu renflés ; extré-
mité des tibias et tarses assez densément recouverts de poils laineux
blanchâtres.
République Argentine : Province de Buenos-Ayres, 2 exemplaires.
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* . , Ê à ,
7
Apions nouveaux de la République Argentine. 463
Apion inhonestum, n. Sp. — Nigrum, femoribus, tibiis, tar-
sorum articulo primo rubro-lestaceis ; haud nilidum; subtiliter pubes-
cens. Rostrum maxime arcuatum, sat crassum, subcylindricum, dein
attenuatum. Antennae breviores. Prothoraz paululum longior quam
latior, antice attenuatus, punctatus. Elytra ovata, striato-punctata. —
Long. : 2,8 mill. (rostro inel.).
Noir, avec les fémurs, les tibias et le 4° article des tarses d’un tes-
tacé rougeàtre. Antennes et extrémité des tarses foncées ; presque mat,
couvert de tout petits poils gris peu visibles. Front subimpressionné
devant la base du rostre, yeux médians. Rostre très arqué, guère plus
long que la tête et le prothorax ; assez épais, subeylindrique (vu de
dessus) sur sa première moitié ; atténué du milieu à l'extrémité; des-
sus presque brillant. Antennes assez courtes, insérées vers le premier
tiers. Prothorax un peu plus long que large, atténué en avant un peu au
delà de la moitié des côtés qui sont, en arrière, légèrement obliques
sur la base. Celle-ci bisinuée; disque à ponctuation large, mais peu
profonde. Écusson subarrondi, sillonné au milieu. Élytres ovalaires,
à stries fortes marquées de points assez gros; ces derniers munis d’un
petit poil couché ; interstries subplans, à peu près aussi larges que les
stries. Les élytres sont convexes et sont impressionnés en arrière,
avant l’extrémité. Pattes médiocres, fémurs peu renflés.
République Argentine : Province de Buenos-Ayres, 1 exemplaire.
Apion mediocre, n. Sp. — Nigrum, sat nilidum, tenue pubes-
cens, subtus vero densius. Caput transverse sulcatum, fronte bistriata.
Rostrum rectum, subulatum. Prothorar longior quam latior, antice
attenuatus et impressus, subconverus, fere laevis. Elytra convexa, ellip-
tica, Striato-punctata. Pedes graciles. — Long. : 2,5 mill. (rostro inel.).
Voisin de À. pauperculum décrit plus haut; comme lui entièrement
d’un noir assez brillant et garni de petits poils blancs très espacés,
plus denses et plus grossiers sous le corps. Tête sillonnée transver-
salement derrière les yeux. Ceux-ci médiocres; tempes à peu près
de la longueur du diamètre de l'œil; front bisillonné, un peu moins
large que la base du rostre. Ce dernier droit, court, un peu plus long
que la tête et le vertex, assez brusquement subulé un peu en decà du
milieu, base peu brillante et garnie de quelques points blancs très
petits, espacés; partie subulée très brillante, glabre., Antennes insé-
rées vers le premier tiers; scape très court, pas plus long que le
1° article qui est subglobuleux ; les autres articles petits, subglobu-
leux, massue oblongo-acuminée, assez! forte, garnie de pubescence
LL.
be dCi LE ARC à nQC Ag ati M rep L' ARPLQS FER
46% L. BEGUIN-BILLECOCQ. — Apions nouveaux.
tomenteuse blanchätre. Prothorax plus long que large, rétréci et im-
pressionné tout de suite derrière le bord antérieur; côtés arrondis,
dilatés, puis rétrécis et enfin se redressant un peu avant la base ;
disque subconvexe, presque lisse; fossette basale nulle. Élytres très
convexes, elliptiques; à stries bien nettes, marquées de points enfoncés ;
intervalles subconvexes, bien plus larges que les stries. Pattes grêles;
extrémité des tibias et des tarses garnie d’une pubescence tomenteuse
blanchâtre.
République Argentine : Province de Buenos-Ayres.
Apion argentinum, n. Sp. — Nigrum, pedibus antennisque
rufo-testaceis; tarsorum ultimo articulo et antennarum clava saturio-
ribus: haud nitidum, sparse brevissimeque albido pubescens. Caput
breve, impressum, fronte striis duabus convergentibus instructa. Rostrum
fere rectum, basi incrassatum, dein attenuatum et subcylindricum.
Antennae subbasales. Prothorax fere quadratus, antice impressus,
lateribus arcuatis. Elytra prothoracis basi latiora, striato-punctata.
Pedes graciles. — Long. : 2,5 mill. (rostro incl.).
Noir, avec les antennes et les pattes d’un roux testacé; extrémité
des tarses et massue du funicule rembrunies. Insecte nullement bril-
lant, couvert de petits poils blanchâtres très espacés. Tête courte,
impressionnée derrière les yeux; vertex lisse; front muni de deux
sillons convergents. Rostre plus court que la tête et le prothorax,
presque droit, épaissi sur son premier quart basal, puis assez brusque.
ment atténué à l'insertion des antennes, subeylindrique à l'extrémité.
Antennes subbasales:; scape assez grêle, moins large que le premier
article qui est un peu plus long que large; les autres articles très grèles ;
massue petite, subglobuleuse. Prothorax à peine aussi long que large
à la base, impressionné étroitement tout de suite derrière le bord
antérieur; côtés arrondis et tombant un peu obliquement sur la base,
celle-ci faiblement bisinuée; disque peu convexe, à ponctuation mé-
diocre, assez serrée; sillon médian allant de la base au sommet. Écusson
ponctiforme. Élytres plus larges que la base du prothorax, plus longs
que larges, peu arrondis latéralement; striés-ponctués; intervalles à
peine plus larges que les stries. Pattes assez grêles.
République Argentine : Province de Buenos-Ayres, 1 exemplaire.
Apion Heydeni \WVenck. — Plusieurs exemplaires provenant tous
de la Province de Buenos-Ayres.
— C2 LS T2 —
A Ter AE SR A0 Die © D PVO UE ER M) Lover
LES ESPÈCES
DES GENRES AS/LUS ET THEREVA Ib.
dans la collection Meigen, à Paris
par le D' J. ViILLENEUVE.
I. Gen. Asilus Linné.
1. Asilus geniculatus. — Un G et deux Q de Paritamus eod. nom.
2. À. cingulatus. — Un SG et deux © de Epitriptus eod. nom. F.
3. À. pallipes. — Une © dont les antennes et les soies du scutellum
sont cassées, mais dont les cils rétro-oculaires sont noirs. Le ven-
tre, malgré les moisissures, est en réalité d’un noir brillant.
C’est donc bien Heligmoneura pallipes Meig. ap. Loew,
4. À. domitor. — Deux individus appartenant à deux espèces dif-
férentes :
L'un est en grande partie détruit : il n’a plus que le thorax, les
ailes et les pattes et il porte l'étiquette d’origine : Hispania. Les
grandes soies médianes et latérales de la partie postérieure du
thorax ainsi que les deux soies du scutellum sont blanchâtres.
Les hanches sont couvertes de poils gris; les fémurs noirs sont
rougeâtres en dessous au voisinage de l'articulation fémoro-ti-
biale ; les tibias sont rouges avec l'extrémité noire et les tibias
antérieurs portent de longues soies blanchâtres; les ailes sont
à peu près hyalines.
L'autre individu est une © du genre Dysmachus qui, à la forme si
caractéristique des pièces génitales, répond à D. bifurcus Loew.
5. A. fulvipes {Spanien),. — Un G dont le ventre est entièrement
cendré, dont les soies rétro-oculaires sont blanchâtres, les soies
restantes de la partie postérieure du thorax noires ; le scutellum
porte deux soies, l’une blanche, l'autre noire. Les fémurs an-
térieurs ont une tache noire à la base, les autres fémurs une
bande noire à la face antérieure. Les antennes sont cassées
mais les articles basilaires restants sont noirâtres; enfin les
Ann. Soc. ent. Fr., LXXVII [1909]. 32
466
6.
18
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9.
10.
te
12.
13.
14.
19.
16.
17.
18.
FU, PAPE AN PR VE
Dr J. VILLENEUVE.
pièces génitales sont à peine renflées; les branches du forceps
sont convexes à la face externe avec l'extrémité redressée puis
coudée en pointe dirigée en arrière.
Je pense que cet individu se rapporte à Heligmoneura flavipes apud
Loew, dont je ne possède malheureusement que des ? dans ma
collection.
A. melanopus. — Un GS et une ® de Cerdistus eod. nom.
A. rufimanus. — Un G de Machimus atricapillus Fall. et une
® de Machimus calceatus Meig.
A. plebeius. — Trois exemplaires, munis chacun d’une étiquette
de la main de Meigen : « plebeius » sont deux G et une © de
Dysmachus forcipula Zeller; quatre autres individus, sans éti-
quette d'espèce, comprennent encore deux © de D. forcipula et,
en outre, un &, une © de Machimus atricapillus Fall.
A. striatus. — Comprend : Un G (avec étiquette) de Epitriptus
cingulatus, un G de Tolmerus pyragra, une © (avec étiquette)
de Machimus calceatus Meig., enfin une © de Dysmachus forci-
pula.
A. rufibarbis. — Un & et deux © de Eutolmus eod. nom.
A. rusticus. — Une Q de Machimus eod. nom.
A. atricapillus. — Un exemplaire, sans abdomen, de Machimus
eod. nom. Fall.
A. punctipennis. — Un G, trois © de Protophanes eod. nom.
A. micans. — Une © de Epilriplus eod. nom. — Espèce de-
meurée problématique jusqu’en 1907 où M. Ch. Doublet, alors
percepteur à Huppy (Somme), eut la chance d’en rencontrer
plusieurs exemplaires dans sa région. Voyez Wiener entomolo-
gische Zeitung, XXVNII Jahrg., Heft VI et VII, 15 juin 1908.
A. fuscipennis. — Un seul S de Dysmachus spiniger Zeller.
A. picipes. — (Quatre G et une © de Dysmachus forcipula.
A. obsceurus. — Un SG et une © de Machinus rusticus.
A. forcipatus. — Trois G et deux © de Dysmachus forcipula.
Asilus et Thereva de la collection Meigen. 467
19. À. cristatus (Hispania). — Une © de Dysmachus vod. nom.
20. A. albiceps. — Un G et une ©, munis de l'étiquette d'espèce, se
rapportant ainsi qu'un autre G (Insel Heligoland) à Philonicus
eod. nom. ; un 4° individu estune © de Machimus calceatus Meig.
21. À. aestivus. — Un S de Neoitamus cyanurus Loew et une ? de
Neoitamus socius Loew. — Sur ce dernier exemplaire, un des
tarses antérieurs est entièrement noir, mais le tibia qui le sup-
porte a été recollé et appartient évidemment à une autre patte.
22. A. opacus. — Comprend un G (avec l'étiquette d'espèce) et
une © de Machimus atricapillus — et un couple (piqué sur la
même épingle) de Dysmachus forcipula.
23. À. cothurnatus. — Comprend : un G (avec l'étiquette d'espèce)
de Neoitamus eod. nom. et une © de Heligmoneura pallipes.
24. À. parvulus. — Comprend : un G {avec l'étiquette d'espèce)
ayant les pattes entièrement d’un jaune pâle et qui parait être un
individu immature de Tolmerus pyragra Zeller:; deux ©. dont
l'une avec l'étiquette d'espèce est Mach. atricapillus et l'autre
T. pyragra ; entin, un S de Dysmachus harpax Villen.
25. À. barbarus. — Trois exemplaires de Asilus eod. nom. L.
26. A. crabroniformis. — Un : et une © de Asilus eod. nom. L.
27. À. chrysitis. — Un © et une © (celle-ci d'Espagne) de Marhi-
mus e0d. nom.
28. À. germanicus. — Deux G et une © de Pamponerus eod.
nom. F.
29. À. fimbriatus. — Une seule © de Machimus colubrinus apud
Loew.
30. À. pilipes. — Deux € de Machimus hispanus Loew. — armatus
Jaenn.
31. À. rufinervis. — Comprend deux individus, munis chacun de
l'étiquette d'espèce, à savoir une © de Pamponerus germanicus
et un € de Antipalus varipes apud Loew.
32. À. caliginosus. -— Une seule © de Machimus apicatus Loew,
Hendel.
468 D' J. VILLENEUVE.
33. A. trigonus. — Un G et deux © de Dysmachus eod. nom., aux
quels est joint un autre exemplaire de Guérin-Meneville.
34. À. calceatus. — Une © dont j'ai donné une étude dans Wiener
entomologische Zeitung, XXNII Jabrg., Heît VI et VIT (15 juin 1908).
35. A. erythrurus. — Un © de Cerdistus eod. nom.
II. Gen. Thereva Latr.
1. Thereva nobilitata. — Quatre &, trois © de l'espèce connue
sous ce nom.
9. T. cincta. — Deux © bien semblables ayant l'abdomen entière-
ment noirätre en dessus, d’un noir un peu brillant en dessous
avec un cercle jaune complet au bord postérieur de chacun
des segments. On ne voit aucune bande pruineuse à la partie
dorsale, aucune trace de pruinosité au ventre. La pilosité dor-
sale, à peu près absente sur la ligne médiane, devient touffue
vers les bords; elle est jaunâtre avec un pinceau de poils noi-
râtres à l'angle postérieur des arceaux. L’aile a le stigma et les
nervures d’un jaune pâle avec les nervures transverses obscures
et un peu ombrées. L’appendice médian de l’épipyge a une
conformation qui se rapproche de celle de Th. nobilitata mais
moins développée.
3. T. plebeja. — Comprend deux espèces : deux G et trois © de
l'espèce connue sous ce nom.— Trois G avec l’appendice épipy-
gial très allongé dans sa partie terminale qui est régulièrement
recourbée. L’abdomen est à fond noirâtre avec une bande d’un
blanc jaunâtre au bord postérieur des segments précédée elle-
même d’une bande cendrée étroite et visible seulement sur les
côtés: le ventre est d’un noir un peu brillant cerclé de jaune.
La pilosité dorsale est clairsemée et obscure. Je pense, sans
toutefois oser l’affirmer, que ces trois G se rapportent aux
deux © de l'espèce taeniata qui suit.
.taeniata. — Deux © absolument semblables. Face à poils
blancs avec une touffe de poils noirs au-dessous des veux. Tache
frontale cordiforme touchant les yeux et atteignant l’ocelle anté-
rieur. Thorax avec deux bandes jaunâtres prolongées jusqu’au
scutellum qui présente la même coloration. Abdomen d’un noir
©!
|
©
10.
11
AU ER EN PT SE EE us
nt
Asilus et Thereva de la collection Meigen. 469
brillant; chaque segment bordé de blanc jaunâtre avec, au-de-
vant, une bande cendrée un peu plus large et modérément
échancrée sur la ligne médiane. Ventre avec les deux premiers
segments cendres, les autres d’un noir brillant avec une bande
jaunâtre qui décroit en largeur sur les derniers segments.
Je possède plusieurs © pareilles dans ma collection, tant des envi-
rons de Paris que du midi de la France, mais aucune in copulà,
en sorte que je n'ai pas de certitude sur l'identité des G. Cette
espèce me parait correspondre à Th. arcuata apud Schiner.
. T. annulata. — Deux S et deux © de l’espèce connue.
. T. lugubris. — Un G de Th. bipunctata Meig., Loew.
. T. albipennis. — Une © un peu usée, ayant 2 taches oblongues-
sur le front, et qui me paraît être une © de T. bipunctata Meig.,
Loew.
. T. bipunctata. — Deux © de l’espèce connue.
. T. albilabris (v. Winth.). — Un S de l'espèce précédente (n° 8).
T. flavilabris. — Un exemplaire n'ayant plus que le thorax et
les ailes; la 4° cellule postérieure des ailes est fermée.
. T. fulva. — Deux G de Th. fulva Meig., Loew; deux &G de
Th. subfasciata Schumm. et un autre exemplaire en partie dé-
truit et méconnaissable.
. T. anilis. — Deux « et une © de Dialineura eod. nom. L.
. T. confinis. — Comprend : un G de Dialineura anilis L. ; — quatre
a de Psilocephala ardea F. et deux © : lune de Psiloc. ardeaF.,
l’autre un peu plus grande, ayant la 4° cellule de l’aile légère-
ment ouverte et répondant à Psiloc. melaleuca Loew. Mais y a-t-il
une véritable différence spécifique entre P. ardea et P. mela-
leuca, je ne le crois pas.
. T. caesia (Baiern). — Un G appartenant au genre Psilocephala
avec la 4° cellule de l’aile largement ouverte. L’aile est à peine
grisätre, jaunie à la base et le long du bord antérieur. Je possède
un individu provenant de Suisse, parfaitement semblable à celui
de Meigen et ayant la même taille (42 mill, 4/2).
s:
470 Dr J. Viueeuve. — Asilus et Thereva de la coll. Meigen .
La description de Thereva fuscipennis Meig. dans Schiner leur
convient très exactement.
45. T. eximia. — Une © de Psilocephala eod. nom.
16. T. imberbis? — Une ©, marquée avec ? sur l'étiquette, de grande
taille et ayant la 4° cellule ouverte. C’est Psilocephala melaleuca
Loew.
Revision des Coléoptères de la famille
des
BOSTRYCHIDES
Par P. LESNE.
6° Mémoire : Dinapalinae et Apatinae (!).
avec les planches 13 à 17 (3 à 7 de la Revision).
DINAPATINAE (?}.
Caractères de la sous-tribu. — Corps allongé. Yeux assez for-
tement surélevés à angle droit à leur bord postérieur. Labre rec-
tangulaire, transverse. Mandibules toutes deux
atténuées en pointe et chevauchant au sommet
lorsqu'elles sont fermées. Antennes de 10 arti-
cles, le 4°r article gros et assez court, le 2° court,
les 3°-7°très courts, largement transverses, 8°-10°
grands, fortement transverses, formant la mas-
sue ; 4° et 2° articles de la massue calcéiformes,
brillants et presque lisses sur un large espace
médian, leur lobe interne très densément poreux
sur toute sa surface. Prothorax sans suture la-
térale, mutique tout le long de son bord anté-
rieur (S 9). Pronotum modérément convexe,
faiblement déclive en avant, moins de deux fois
aussi long que le prosternum (cavités cotyloides Wrighti Q. Les 5
comprises). Epaules non carénées en dehors. derniers title dé
Mésosternum et métasternum non en contact au l'antenne, face pos-
côté externe de la hanche intermédiaire. Saillie térieure.
Fig. 572. — Dinapale
(1) Les Mémoires 1-5 ont paru dans les Annales de la Société entomolo-
gique de France, années 1896 (p. 95), 1897 (p. 319), 1898 (p. 438), 1900
(p. 473) et 1906 (p. 445).
(2) Jusqu'à une époque toute récente, nous avions considéré le genre Di-
napale comme faisant partie de la sous-tribu des Apatinae. En procédant
à une étude plus approfondie de ce type, et après qu'il nous eut été donné
d'en examiner l'armure génilale Ÿ, nous avons reconru qu'il était impossible
de le maintenir dans ce groupe et nous avons été amené à fonder pour lui
une sous-tribu nouvelle parmi les Bos/rychinae sensu lato.
Li x
472 P. LESNE.
intercoxale du 1° segment apparent de l’abdomen dilatée en une sorte
de plateau le long de son bord ventral. Tibias armés à leur bord
externe de grandes dents plates, triangulaires, pointues. Articles des
tarses nullement sécuriformes, les 4 premiers entièrement revêtus, sur
leur face plantaire, d’une pilosité très courte et très dense, homogène,
formant brosse; 2 et 5° articles allongés, 3° et 4° très courts; ony-
chium (‘) très développé, plurisétulé.
© Dernier segment apparent de l'abdomen sans frange apicale de
poils claviformes. Ovipositeur long et mince comme celui des Bostry-
chinae sens. str.
Affinités. — La forme du labre, celle des mandibules, le mode
d'action de ces derniers organes éloignent le genre Dinapate des Si-
noæylinae.
La conformation de l’ovipositeur, celle du lobe intercoxal de l’abdo-
men, l’absence d’une frange apicale au dernier segment de l'abdomen
chez la ©, la forme et la vestiture des articles des tarses l’écartent,
d'autre part, des Apatinae dont il se rapprocherait par certains carac-
ières des articles de la massue antennaire.
Le type actuel se rangerait parmi les Bostrychinae sens. str. s’il ne
présentait des narticularités toutes spéciales dans la conformation de
ces articles et dans armature des tibias. Ses antennes participent à la
fois de celles des Bostrychinae s. str. et de celles des Apatinae : des
premières par la brièveté relative du scape et du 2° article, des secondes
par la forme des articles de la massue; toutefois le lobe interne du
1° article de la massue n’est pas dilaté. La distribution des pores sen-
soriels sur les articles de la massue n’est pas non plus la même que
chez les Apatinae, ces pores ne couvrant pas l’article en entier, mais
seulement le lobe interne et les deux dépressions situées à l’angle api-
cal externe sur les faces antérieure et postérieure de chaque article.
Le dernier article est brillant et imponctué sur un large espace à sa
base, fait qui ne s’observe généralement pas chez les Apatinae. Par
contre, les dépressions apicales sont absolument nues comme chez
ceux-ci.
De tous les Bostrychides, ce sont peut-être les Dolichobostrychus qui
s’éloignent le moins du genre Dinapate malgré la grande dissemblance
du facies; ils ont en commun avec celui-ci plusieurs caractères impor-
(1) C'est à tort, qu’à l'exemple de plusieurs entomologistes, nous avons
donné autrefois le nom d’onychium au dernier article des tarses. Nous resti-
tuons à ce terme sa véritable signification et nous lemployons pour désigner
la pièce qui s’intercale entre la base des ongles.
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>
Revision des Bostrychides. 173
tants et offrent parfois aussi un pronotum faiblement déclive en avant,
en rapport avec un prosternum relativement plus développé dans son
ensemble que chez les autres Bostrychides hypocéphales.
Le seul genre connu habite les parties occidentales de l'Amérique
du Nord.
Genre Dinapate.
G.-H. Horn 1886, in Trans. of the Am. ent. Soc., XIII, p. 14. —
Casey 1898, in Journal of the New-York ent. Soc., VI, p. 66.
Taille très grande. Tête courte et très large, assez régulièrement con-
vexe en dessus, sans constriction sensible en arrière des yeux. Bord
antérieur de l’épistome largement et peu profondément échancré, ses
angles antérieurs obtus, un peu avancés. Cadre buccal non denté au-
dessous des yeux. Antennes très courtes. Pronotum convexe tout le
long de son bord antérieur qui est absolument privé de dents; räpe
prothoracique semblable à celle des Apate ©. Cavités cotyloïdes anté-
rieures largement ouvertes en arrière. Élytres dentés sur les bords
de la déelivité apicale. Abdomen présentant des sutures pleurales et,
sur le premier segment apparent, des carènes transverses limitant
en arrière les cavités articulaires des hanches postérieures. Tibias
comprimés et fortement dentés en dehors.
Genre ne comprenant qu'une seule espèce, de taille gigantesque,
dont l’aire d'habitat est très restreinte.
Dinapate Wrighti*.
(PI. 4, f. À à 4; fig. 572 et 573 du texte.)
G.-H. Horn 1886, in Trans. of the Am. ent. Soc., XIE, p. 2, pl. I. —
H.-G. Hubbard 1899, in Ent. News (Philadelphia), X, p. 83 (biologie).
B. Fényes 19014, in Rovart. Lapok, VII, p. 4 (extraits).
Long. : 38-47 mill. — Noir, brillant. Front offrant sur la ligne mé-
diane un sillon large mais peu enfoncé. Suture fronto-clypéale extré-
mement fine. Vertex granuleux. Yeux gros, saillants. Prothorax plus
d’une fois et demie aussi large que long; aire postérieure du pronotum
couverte de grains écrasés squamiformes; prosternum (cavités coty-
loïdes comprises) atteignant les trois quarts de la longueur du prono-
tum. Élytres environ trois fois aussi longs que le prothorax, densément
et très fortement ponctués sur la région dorsale, beaucoup moins for-
tement et moins densément le long des bords latéraux: offrant chacun
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A7 P. LESNE.
deux nervures dorsales bien distinctes, mais peu saillantes. Bord api-
cal des élytres réfléchi; angle sutural spiniforme. Dessous de la tête,
prosternum, poitrine et abdomen revêtus d’une pilosité dense et assez
longue, d’un roux fauve. Métasternum sans sillon médian enfoncé.
Abdomen finement et densément ponctué, son 1° segment offrant un
sillon transverse à la base de la saillie intercoxale. Cuisses éparsement
ponctuées (t). Tibias armés chacun, au bord
externe, de 4 à 5 dents longues et aiguës, la
dent terminale non comprise. 2° article des tar-
ses antérieurs plus petit que le dernier; 2 et
dernier articles des tarses postérieurs égaux.
d Pronotum plus convexe que chez la Q ; son
aire postérieure garnie d’écailles subobsolètes,
très brillantes, comme imbriquées. Côte dorsale
interne des élytres se terminant en arrière, au
bord supérieur de la déclivité, en une corne
relevée. Déclivité apicale très brillante, imponc-
tuée; bord apical des élytres remarquablement
réfléchi, sublobé au côté externe.
@ Front etépistome très finement granuleux.
ÿ° article des antennes un peu plus large que
les articles adjacents. Grains écrasés de l'aire
postérieure du pronotum serrés, un peu squa-
miformes. Nervure dorsale interne des élytres
simplement dentiforme en arrière au bord supé-
rieur de la déclivité apicale; nervure dorsale
Fig. 573. — Dinapate CXterne Simple à l'extrémité; nervure dorso-
WrightiQ.Patte pos- latérale terminée par une saillie dentiforme
térieure, vue par la incurvée en dedans. Déclivité apicale densément
face antérieure. et finement granuleuse avec quelques points
enfoncés épars, dans sa partie supérieure.
Cuisses intermédiaires et postérieures portant des soies rousses nom-
breuses au côté interne. Dernier segment abdominal apparent subtrian-
gulaire, tronqué en arrière sur un espace médian égalant à peine le
tiers de sa base. Ovipositeur mesurant environ le quart de la longueur
totale du corps, plus de la moitié de celle de la portion apparente de
l'abdomen.
(1) D'après G.-H. Horn. — L’exemplaire du Museum de Paris, qui est une Q
mal éclose, a les cuisses couvertes sur leurs deux faces de plis obliques gros-
siers qui paraissent être accidentels.
.
fa
4
Revision des Bostrychides. 475
Distribution géographique. — Californie méridionale, monts San
Jacinto : Palm Cañon et Andreas Cañon (H.-G. Hubbard; W.-G. Wright
sec. Hubbard) (1).
Biologie. — On doit à H.-G. Hubbard des renseignements intéressants
sur les conditions dans lesquelles se rencontre actuellement cette espèce
remarquable à tous égards. Elle se développe dans le bois d'un Pal-
mier, le Washingtonia filifera H. Wendl., qui atteint 20 mètres de
hauteur et dont le bois est d’une grande dureté. Elle semble rechercher
les arbres qui ont été déracinés par les crues des torrents au voisinage
desquels croit généralement ce Palmier. Les troncs attaqués montrent
le plus souvent de 400 à 250 trous de sortie de l’insecte; leur intérieur
est entièrement criblé de galeries qui ne laissent subsister qu’un peu
de bois vers le cœur et qui sont bourrées d’une sciure fortement com-
primée. Les trous de sortie, généralement assez grands pour admettre
le pouce, communiquent chacun avec une chambre nymphale me-
surant à centimètres de longueur et située à une profondeur de
2 centimètres et demi à 5 centimètres. Jamais linsecte ne pond sur
l'arbre vivant ni sur les troncs coupés depuis longtemps, et ceux qui
ont donné naissance à une couvée de Dinapate ne sont plus attaqués
par eux dans la suite.
Hubbard a observé au mois de février un arbre jeune, mesurant
6 mètres de hauteur, mort sur pied et possédant encore son revête-
ment de feuilles sèches. Le tronc, dont le bois n’était pas encore sec,
ne montrait aucun trou de sortie, mais il renfermait des larves de
Dinapate parvenues à leur plus grande taille. « Sous les fibres de la
base des feuilles, » Hubbard découvrit les galeries larvaires à leur ori-
gine, galeries qu'il compare, pour les dimensions, à la marque d’une
friction d’allumette. Il pense que cet arbre avait été tué par la femelle
du Dinapate avant la ponte, mais il ne produit pas toutefois d’obser-
vations à l'appui de sa manière de voir.
« Le nombre d'arbres aptes à nourrir les larves, dit Hubbard,… est
(1) G.-H, Horn a décrit par erreur l'insecle comme provenant du « Mojave
Desert »; Hubbard à retrouvé en 1897 la localité précise où le botaniste Wright
l'avait découvert en 1885. Hubbard pense que les monts San Jacinto sont à
la limite septentrionale de l'aire d'habitat de l'espèce; celle-ci se retrouvera
peut-être, d'après lui, sur les pentes méridionales de la chaîne de San Ber-
nardino et surtout en Basse-Californie.
A notre connaissance, il n'existe que 3 spécimens de Dinapale dans les
musées d'Europe, savoir : un c* et une © au British Museum et une ® au
Muséum de Paris. Ces exemplaires sont typiques.
.
ne tés LÉ TE LUE à à NEA Vert nds c'en À Cri peus » A, AU Cia © ed A
476 P. LESNE.
extrêmement limité, Je n’ai vu qu'un seul de ces arbres dans tous
les canons que jai visités. Il est absolument certain que, seul, le
Washingtonia est capable de nourrir les grandes couvées de ce gigan-
tesque taraudeur, et, si, en quelque année, les femelles ne trouvent
pas d'arbres favorables, elles doivent périr inévitablement sans posté-
rité. Lorsque je considère le nombre actuellement limité de ces arbres
à l’état sauvage (1) et la faible chance que doivent avoir les femelles de
trouver un arbre mourant dans les conditions naturelles et à l’époque
favorable, j’incline plus que jamais à croire que les insectes tuent pru-
demment les arbres dans lesquels ils pondent. S'ils les tuent simple-
ment en rongeant les bourgeons, à l’état adulte, ils peuvent en faire
périr un grand nombre; car il y à souvent plus de 200 adultes qui sor-
tent d’un seul tronc attaqué.
« Ilest difficile d'évaluer l'énorme développement des galeries du
Dinapate. Le plus grand de nos palmiers nains de Floride ne pourrait
supporter plus de 3 ou 4 de ces larves ; elles le dévoreraient entière-
ment et elles mourraient de faim. S'il y a 20 ou 30 trous sur un Wash-
ingtonia, on trouve l’intérieur entièrement dévoré de bout en bout
et on peut suivre des galeries du diamètre du pouce, sur une longueur
de 20 pieds du haut en bas du tronc en suivant le fil du bois sans que
ces galeries diminuent sensiblement en diamètre. On pense alors aux
vards et aux yards de plus petites galeries, creusées par la larve lors-
qu’elle est encore jeune. Des taraudages si étendus et prodigieux ne
peuvent être accomplis en un ou deux ans (?) et ils ne peuvent cer-
tainement pas l’être dans un tronc d'arbre de taille moyenne. Il n’y
a certainement pas ici (5) d'autre plante que le Washingtonia qui soit
capable de supporter les couvées de cette larve énorme et vorace. C’est
pourquoi je ne dois pas hésiter à affirmer que le Dinapate existe seu-
lement dans le Washingtonia et que, très certainement, il disparaîtra
bientot.
« Il reste quelques milliers d’arbres, mais ces arbres sont dispersés
en petits groupes, sauf dans quelques-uns des plus inaccessibles cañons
des monts San Jacinto. Ici les insectes ont presque disparu, mais il est
possible qu’en Basse-Californie ils puissent survivre encore un petit
nombre de siècles. Au temps passé, ils étaient abondants ici, comme le
(1) Hubbard dit ailleurs que le nombre des jeunes Washinglonia était très
restreint sur le territoire exploré par lui.
(2) Comme on le voit, Hubbard pense que l’évolution totale du Dinapate
demande trois années.
(3) Les lettres dont nous traduisons ci-dessus quelques passages, sont datées
de Palm Springs (Californie), localité située au voisinage des monts San Jacinto.
| reliée ds Mes haie js iié ni 0e. Etes LAN ES
L rd r L . * 20] 1 À 7) à
à
|
Revision des Bostrychides. 477
montrent avec évidence les nombreux troncs anciens criblés de leurs
galeries ; maisles troncs qui sont tombés au cours des dernières années
sont tous exempts de leurs attaques, et, comme les Indiens ont brülé
tous les arbres qui sont accessibles, si bien que leurs troncs sont main-
tenant dépouillés de feuilles, il doit être assez difficile aux femelles
de trouver un endroit propice à la ponte. Je suis certain maintenant
que la femelle ne doit pas pondre dans les troncs nus (!) ni dans les
arbres sains, quoiqu'il soit possible que les insectes tuent les arbres
dans lesquels ils déposent leurs œufs. »
L'époque d'apparition de l'adulte se place vers le mois d'août.
Larve. — Décrite et figurée par Horn (Trans.of the Amer. ent. Soc.,
XIII, 1886, p. 3, pl. 1, f. 5-12), cette larve, qui atteint une taille double
de celle des exemplaires primitivement étudiés (?), est surtout remar-
quable par ses ongles tarsaux bitides. Elle ne possède pas d’ocelles.
APATINAE.
Caractères de la sous-tribu. — Corps allongé, parallèle, Yeux
à peine surélevés en arrière et sans former d'angle rentrant. Labre
transverse, trapézoide, légèrement élargi en avant, quelquefois rétracté
et visible seulement en petite partie. Mandibules chevauchant à l’apex
lorsqu'elles sont fermées, d'ordinaire toutes deux pointues au sommet,
celle de droite parfois tronquée et conformée en gouge à l'extrémité (3).
Sous-menton très court, transverse, simple,
quelquefois membraneu x, situé dans un plan
presque perpendiculaire au plan ventral et
formant un angle très accusé avec le men-
ton; celui-ci allongé, membraneux. Antennes
comptant normalement 10 articles, le 1*long,
le 2° beaucoup plus court que le 4°, un peu
allongé, les à suivants petits, graduellement
élargis, les 3 derniers grands, formant la mas-
sue, tous trois transverses, très épais et
(1) C'est-à-dire dans les troncs dont le revé-
tement naturel de feuilles mortes a été brûlé.
(2) Cf. E.-A. Schwartz in Ent. News (Philadel-
phia), X, 1899, p. 89, note. 579 574
(3) Rarement les mandibules des Apalinae Apatle monachus C7. An-
sont toutes deux largement tronquées au sommet ; tenne, vue par la face
il semble qu'il s'agisse, dans ce cas, d'un phé- postérieure (fig. 574) et
nomène d'usure. externe (fig. 575).
vd Fe LUN) pal nn Li ; LENTSA 4 NT M EE ER EE) ‘g Ÿ- VERS MOULE Re WU 47
J ++ Es k a
478 P. LESNE. Se à
comme renfiés, presque entièrement criblés de pores sensoriels très
serrés (sauf chez certains Xylomedes &G); 2 article de la massue calcéi-
forme. Prothorax dépourvu de suture latérale. Pronotum plus de
deux fois aussi long que le prosternum (cavités cotyloïdes comprises),
fortement déclive en avant: lobe prosternal faible ou nul: cavités
cotyloïdes antérieures largement ouvertes en arrière. Élytres plus de
deux fois et demie aussi longs que le prothorax ; épaules non carénées
au côté externe: renflement sutural de la déclivité ne portant jamais
de dents ni d’épines. Méso et métasternum non en contact au bord
externe de la hanche intermédiaire (‘). Lobe intercoxal du 1 seg-
ment apparent de l’abdomen conformé en carène ou en lame, sans
dilatation en forme de plateau le long de son arête ventrale. Hanches
antérieures exsertes, saïllantes, subglobuleuses, cuboïdes ou conoi-
des. Calcar antérieur des tibias postérieurs de moîtié plus court que
le calcar postérieur. Articles 3 et 4 des tarses généralement sécurifor-
mes ou subsécuriiormes: articles 2-4 munis presque toujours, près de
l’apex, d’une brosse plantaire formée de poils très denses et très
fins (). Onychium saillant, allongé, portant des soies à l’apex.
G Un uncus ou une corne uncinée à chacun des angles antérieurs
du prothorax. Dernier segment abdominal simple, régulièrement
arrondi en arc de cercle au bord postérieur. |
® Corps plus allongé que chez le G, tête et prothorax moins grands;
yeux plus développés; calcar des tibias antérieurs un peu moins grand
que chez le G. Dernier segment abdominal apparent largement tronqué
ou échancré à son bord postérieur où il porte une frange très serrée
de poils d’un roux brun, claviformes, frange doublée de poils de même
nature, mais insérés à un niveau supérieur, plus longs que les pre-
miers et recourbés en dessous. Ovipositeur extrêmement court, plus
large que long.
Ces caractères contribuent à donner une physionomie bien parti-
culière aux Apatinae. Les plus importants d’entre eux sont, en pre-
mière ligne, la conformation de l’ovipositeur, puis celle des antennes
et des tarses, enfin les particularités offertes par la lèvre inférieure et
par le lobe intercoxal de l'abdomen.
(1) Voir les figures 36 et 37 du texte, in Ann. Soc. ent. Fr. [1898;, p. 440.
(2) Les articles 2-4 des tarses chez les Bostrychides autres que les Apatinx
sont généralement dilatés très graduellement vers l’apex, et les poils qu'ils
portent vers l'extrémité apicale de leur face plantaire ne forment pas de
brosse distincte du reste de la vestiture sous-tarsienne. Comparer les figures
38-42 du 3° Mémoire (Ann. Soc. ent. Fr. [1898], p. 440).
Revision des Bostrychides. 479
Les Phonapate, ceux des Apatinae qui sont le plus avancés en évo-
lution comme en témoignent la conformation de l'abdomen et la pré-
sence d’un appareil stridulatoire chez la ©, ont un épistome profondé-
ment échancré en avant. Il est intéressant de noter que les représentants
des deux autres genres d’Apatinae, Apate et Xylomedes, tendent à
acquérir ce caractère si l’on en juge par la fréquence assez grande des
individus chez lesquels l’épistome est émarginé. Cette échancrure parait
ètre essentiellement accidentelle: le plus souvent l’épistome semble
avoir été brisé. Il laisse à découvert l'articulation du labre comme
|
\ 1 a Î )
(CU eu, 07/]
576 577
Fig. 576. — Extrémité de l'abdomen, vue de protil, chez l’Apate terebrans ©.
— Fig. 577. Extrémité de l'abdomen, vue de dessous, chez le Phonapale
andriana ®. — VILt, VIII t, 7° et 8° tergites; VIT s, VIIT s, 7e et 8° ster-
nites; ov, ovipositeur.
chez les spécimens de Phonapate dont le labre n’est pas profondément
rétracté. Ces faits s’observent par exemple chez les Apate terebrans et
A. monachus.
Chez les Xylomedes, l’épistome est divisé en deux parties par un
sillon transverse densément ponctué. La portion antérieure, de forme
trapézoïde, n’est qu'une mince lame chitineuse protégeant l'articulation
du labre; c’est elle qui se trouve brisée ou asymétriquement échan-
crée diee d'assez nombreux individus.
Les Apatinae habitent l’Afrique entière, Madagascar, l'Asie anté-
rieure et la région indo-malaise jusqu’à Célèbes. Deux espèces afri-
caines ont été introduites en Amérique.
TABLEAU DES GENRES.
1-(4) — Abdomen sans sutures pleurales au bord latéral de
Chaque segment; son premier segment apparent n’offrant
pas de carènes transversales limitant en arrière les ca-
br. L
'
480 P. LESNE.
vités où sont logées les hanches postérieures. — © Pas
d'appareil stridulatoire prothoraco-génual.
2-(3) — Élytres sans brusque troncature en arrière ni ner-
vures dorsales en saillie; leur déclivité postérieure
insensiblement reliée aux parties dorsales et dépourvue
de tubercules marginaux. Épistome plus ou moins
échancré au bord antérieur, sans dent médiane. — G An-
gles antérieurs du prothorax prolongés chacun en une
corne infléchie, uncinée à l'extrémité (fig. 578 et 584).
Calcar des tibias antérieurs très développé et fortement
recourbé en crochet (fig. 579). — © Front armé de
chaque côté, en arrière, d’une forte saillie en forme de
corne ou de lobe épais, dirigée vers le haut (pl. 3, f. 1
à ie NN eee ENT ER AE G. Xylomedes Lesne.
3-(2) — Élytres brusquement tronqués en arrière, leur décli-
vité apicale offrant, à son bord supérieur, deux ou trois
paires de saillies dentiformes ou non, formées par l’ex-
trémité des nervures (pl. à, f. 1 à 9). Bord antérieur de
l’épistome normalement entier (!)}, muni généralement
d’une saillie dentiforme en son milieu (fig. 585), ou bien
largement et très brièvement lobé. — & Angles anté-
rieurs du prothorax armés chacun d’une dent uncinée,
mais non prolongés en cornes. Front normalement
glabre. — © Front dépourvu de cornes postéro-latérales.
SNS CA PA RER EP QE Eu RO ts À El y PLAT G. Apate Fabr.
4-(1) — Abdomen présentant des sutures pleurales au bord
latéral de chaque segment; son 1% segment apparent
parcouru de chaque côté, dans sa largeur, par une
carène limitant la cavité où se trouve logée la hanche
postérieure (fig. 609) [sauf chez le P. deserti Sem.]. —
3 Front couvert d’une pilosité dressée plus ou moins
abondante. — © Un appareil stridulatoire composé d’une
série de carinules tranchantes situées au-dessous de
l'angle postérieur du prothorax, et d’une aire couverte
de cannelures très fines et très serrées, occupant, sur
la cuisse antérieure, la face antérieure du genou (pl. 7,
LL OUT FORT nn RE, Se Eee G. Phonapate Lesne.
(1) IL n’est pas très rare que le bord antérieur de l’épistome soit échancré
chez les Apate, mais cette échancrure est essentiellement accidentelle. Nous
avons parlé de ce fait plus haut, dans les généralités.
Fa 7/7 Re
Revision des Bostrychides. 481
Genre Xylomedes,
‘Voir tabl. des genres 1, 2.)
Lesne 1902, in L'Abeille XXX, p. 118 et 119.
Corps brun ou d’un brun roussätre plus ou moins foncé. Épistome
inerme, plus ou moins profondément échancré au bord antérieur.
Mandibules {sauf des exceptions rares et individuelles) toutes deux
pointues au sommet. Élytres moins convexes que chez les autres
genres d’Apaltinae, sans brusque troncature en arrière ni nervures
dorsales en saillie, leur déclivité postérieure régulièrement convexe
et privée de tubercules marginaux. Bord inféro-apical des élytres den-
ticulé. Abdomen sans sutures marginales ni carènes limitatives aux
cavités coxales de son premier segment apparent; saillie intercoxale
de ce même segment en forme de carène coupante, obliquement ascen-
dante en avant et masquée par les hanches postérieures. Tibias anté-
rieurs et surtout les intermédiaires et les postérieurs n’offrant que
de très petits denticules au bord externe. Articles 2-4 des tarses
non ou à peine sécuriformes, leurs brosses plantaires bien distinctes,
mais formées de poils très courts.
da. Corps plus court que chez la ©. Tête grosse ; veux relativement
petits et peu saillants.
Front simple, convexe,
sillonné longitudinale-
ment au milieu. 4 et
2e articles de la massue
antennaire sans grandes
fossettes infundibulifor-
mes. Angles antérieurs
du prothorax prolongés
chacun en une corne
infléchie recourbée en
crochet à l'extrémité,
la pointe de ce crochet
579 578
Fig. 578 et 579. — Corne prothoracique du Xy-
ee lomedes Carbonnieri, vue par la face externe
comprimée en lame (fig. 578); tibia (vu par la face antéro-exlerne) et
dans le sens dOrso-Ven- {arse (vu de dessous) antérieurs, chez le Xylo-
tral; une seconde dent nedes rufocoronata «7 (fig. 579).
également laminiforme
et tranchante s’insère sur la face antérieure de la corne prothoracique
à quelque distance au-dessus du crochet terminal. Déclivité antérieure
du pronotum régulièrement convexe, semée de dents de râpe. Éperon
Ann. Soc. ent. Fr., LxXXVII [1909]. 33
82 P: LESNE.
apical externe des tibias antérieurs très long et très aigu, légèrement
récurvé, en forme d’ergot; calcar des mêmes tibias très développé et
fortement recourbé en crochet.
Q. Tête moins grosse que chez le G; vertex moins ample. Front
explané ou concave, armé en arrière de deux fortes saillies en forme
de cornes et garni de longues soies dressées. Yeux très gros, très
saillants. 4°" et 2e articles de la massue antennaire avec deux grandes
fossettes infundibuliformes sur chacune de leurs faces antérieure et
postérieure. Prothorax moins grand que chez le G, sans cornes aux
angles antérieurs. Dernier segment abdominal apparent beaucoup plus
court que le précédent, largement et peu profondément échancré en
arc de cercle au bord postérieur, uniquement revêtu sur le disque de
poils sétiformes dressés, sans mélange de poils raides, épaissis; au
voisinage du bord postérieur ces poils sétiformes sont plus courts et
sont rabattus en arrière. Éperon apical externe des tibias antérieurs
un peu moins développé que chez le G, parfois même beaucoup plus
petit (X. coronata @); calcar des mêmes tibias moins long et moins
fortement recourbé que chez le G. Tarses postérieurs plus grêles
que chez le G; 2° article des tarses intermédiaires et postérieurs beau-
coup plus long que le 5e (!). Pas d'appareil stridulatoire prothoraco-
génual.
Le genre Xylomedes comprend six espèces d’un facies tout parti-
culier, chez lesquelles le dimorphisme sexuel est très accusé; ces
espèces sont originaires de l'Afrique continentale extraguinéenne et
de l’Asie antérieure.
TABLEAU DES MALES.
1-(10) — Aire postérieure du pronotum couverte de grains
écrasés plus ou moins denses.
2-(3) — Aire postérieure du pronotum marquée sur le disque
de deux petites taches arrondies, plus rapprochées du
bord externe que de la ligne médiane (fig. 580) et
formées de poils dorés, apprimés. Déclivité antérieure
du pronotum et élytres avec de longues soies dressées.
Longsaspeine AA millier eee X. scutifrons Lesne.
3-(2) — Aire postérieure du pronotum sans taches pileuses.
4-(9) — Angles postérieurs du prothorax et région dorsale des
élytres avec des soies dressées.
(1) La disproportion des mêmes articles est moindre chez le >.
UNI
Dos /: A
«
Revision des Bostrychides. 483
3-(6) — Écusson angulé en arrière. Intervalles de la ponctua-
tion des élytres ridés. Pronotum granuleux le long de
son bord antérieur. Long. env. 13 mill...............
ne cc RO de X. cornifrons Baudi.
6-(5) — Écusson tronqué ou arrondi en arrière, Intervalles
de la ponctuation des élytres non ridés.
7-(8) — Déclivité antérieure du pronotum sans longues soies
dressées dans sa région supérieure. Soies dressées des
élytres bien plus courtes que le 2 article des tarses pos-
térieurs. Angle sutural des élytres presque toujours
spiniforme. Taille grande : long. 44-19 mill.,,........
D RE OGC X. rufocoronata Fairm.
8-(7) — Déclivité antérieure du pronotum portant des soies
dressées sur toute sa hauteur. Soies dressées des élytres
. presque aussi longues que le 2° article des tarses pos-
térieurs. Angle sutural des élytres droit, nullement spi-
niforme. Taille faible : long. 8,5-9 mill..............
STORE RER MESA is Kant. AUCL. X. laticornis Lesne.
9-(4) — nples postérieurs du prothorax et région dorsale
des élytres sans soies dressées. Bord inféro-apical des
élytres très finement denticulé. Pubescence de l'abdomen
dense, argentée. Long. 8-10,2 mill. .... X. coronata Mars.
10-(1) — Aire postérieure du pronotum marquée de gros
points enfoncés un peu transverses (pl. 4, f. 5). Moitié
postérieure du prothorax et élytres sans soies dressées,
la pubescence couchée des mêmes régions extrêmement
courte et très peu apparente. Prothorax fortement élargi
en avant. Élytres très grossièrement ponctués, leur
bord inféro-apical garni de denticules spiniformes. Long.
LE TP ECS PRPPRMEREPE PET X. Carbonnieri Lesne.
TABLEAU DES FEMELLES.
(La & du X. Carbonnieri est encore inconnue.)
4-2) — Front plan, glabre sur le disque, formant une sorte
d'écusson surélevé en arrière et muni de longues soies
rayonnantes sur son pourtour; cornes céphaliques très
épaisses, lobiformes, arrondies au sommet, situées dans
le plan de l’écusson frontal (pl. 3, 1.4). Long. 41-14 mill.
RER Le. A OSEO AREET à à CPR MS ANT ETS X. scutifrons Lesne.
2-(1) — Front plus ou moins excavé, plus ou moins densé-
484
8-(3)
F “ASCII AT Re LE (, PR RE ART
Le Sd ÿ
HE tite
P. LESNE.
ment pubescent sur le disque et armé, en arrière, au
voisinage des yeux, de deux cornes assez pointues ou
de deux lames dirigées en avant et frangées de longues
soies rousses (pl. 3, Î. 2 et 3).
— Angles postérieurs du prothorax et région dorsale
des élytres portant des soies dressées.
— Cornes rapprochées du bord interne de l’œil, poin-
tues, légèrement comprimées transversalement. Disque
du front brillant. Déclivité antérieure du pronotum ne
portant de longues soies que dans sa région inférieure.
— Nervure suturale des élytres offrant, sur toute sa lon-
gueur, de petits grains râpeux piligères. Élytres plus
densément et moins fortement ponctués que chez le
X. rufocoronata: corps plus étroit. Long. 14,5-16,5
Là 1 LE ALAN PA AS 3 AE ES PO 4 A2 X. cornifrons
5) — Nervure suturale sans grains ràpeux, si ce n’est sur
la déclivité apicale. Élytres plus fortement ponctués que
chez le X. cornifrons, leur pubescence couchée moins
apparente. Corps plus large. Long. 16-19 mill.........
ES RCE ED GONE PSE SA OR IAA à à X. rufocoronata
— Cornes céphaliques affectant la forme de lames trans-
verses, comprimées dans le sens antéro-postérieur, fai-
blement écartées sur la ligne médiane, et plus saillantes
à l’angle interne qu’à l’angle externe (fig. 582; pl. 3, f. 3).
Front concave, mat, très finement et très densément
sculpté et très brièvement pubescent sur le disque. Décli-
vité antérieure du pronotum portant, sur toute sa hau-
teur, de longues soies dressées. Long. 8,5-9 mill......
M AR PE URES PAR 2A A UT VE Les LUS LINE X. laticornis
— Angles postérieurs du prothorax et région dorsale
des élytres sans soies dressées. Cornes céphaliques la-
térales, pointues. Disque du front assez longuement et
très densément pubescent. Long. env. 41 mill........
X. coronata
Xylomedes scutifrons *.
Baudi..
Fairm.
Lesne.
Mars.
Voir tabl. des G 4, 2; tabl. des @ 1. — PI. 3, f. 3; fig. 580 du texte.)
Lesne 1908, apud L. Schultze, Forschungsreise im westl. und zentr.
Sudafrica [in Denkschrift der medizin.-naturwissensch. Gesellsch. (Téna),
Bd. XII, p. 427-428].
dr x ia. is
Revision des Bostrychides. 485
a présumé. Long. à peine 41 mill. Corps brun. Front déprimé lon-
gitudinalement au milieu, offrant un sillon médian fin qui se poursuit
sur le vertex, et portant de chaque côté, au voisinage des yeux, de
longues soies dressées, Labre obtusément denté au milieu du bord an-
térieur. 2 article de la massue antennaire très fortement transverse,
de près de moitié plus court que le précédent, en grande partie lisse
et brillant. Déclivité antérieure du prothorax et bords latéraux du
même segment hérissés de longues soies dressées. Aire postérieure du
pronotum couverte de grains saillants, denses, uniponctués, et offrant,
de chaque côté, une assez large tache ovalaire dont
l'axe est oblique, et qui est formée de poils dorés,
courts et très serrés. Élytres portant sur toute leur
surface des soies dressées un peu onduleuses, et
revêtus, en outre, d’une pubescence dorée, appri-
mée, courte et peu dense; ponctuation des élytres
très serrée, un peu plus forte que chez la ©. Décli-
vité apicale moins fortement ponctuée que le dos des Fig. 580.— Xylo-
élytres: suture saillante sur la déclivité, mais moins medes sculi-
|
j
EU
que chez la ©. Bord inféro-apical des élytres nette- fronso*.Avant-
ment denté en scie jusqu’au sommet de l’angle sutu- corps, vu de
ral; celui-ci simple. Métasternum couvert de grains dessus.
räpeux au milieu. Ponctuation de l'abdomen très
dense et très fine, mêlée d'assez gros points räpeux. Dernier article
des tarses postérieurs presque aussi long que le second.
@. Long. 11-14 mill. Allongée, parallèle; entièrement d’un brun
assez brillant, un peu plus clair en dessous. Massue des antennes d’un
roux clair. Dessus du corps, tibias et tarses hérissés de longues soies
dressées, peu denses.
Front formant une sorte d’écusson plan fortement surélevé en ar-
rière où il est comme bilobé. Les bords latéraux de cet écusson sont
droits et parallèles, le bord postérieur est échancré en arc de cercle,
avec les angles postérieurs très saillants, lobiformes, arrondis au som-
met; bords latéraux et postérieur du même écusson frangés de lon-
gues soies rousses dressées; disque glabre, mat, densément et irrégu-
lièrement ridulé, marqué en outre, au voisinage des bords, de gros
points enfoncés et offrant au milieu un sillon longitudinal plus pro-
fond en arrière qu’en avant; le sommet des lobes postérieurs est lisse
et brillant. Suture fronto-clypéale fine, bien marquée, légèrement
arquée. Épistome mat, finement ruguleux, légèrement échancré en
avant, situé dans le plan de l’écusson frontal. 1% article des antennes
allongé, subcylindrique, graduellement atténué vers la base à partir
486 P. LESNE.
du tiers basilaire; 2° article subcylindrique, d’un tiers moins long que
le 4, les cinq suivants obconiques diminuant légèrement et graduel-
lement en longueur et augmentant en largeur à partir du 4°; 4 ar-
ticle de la massue trapézoïde, à angle apical interne saillant ; % article
brièvement lobé au côté interne; 3° article un: peu allongé, présen-
tant des traces de bilobation au bord interne. Prothorax subcarré, à
angles arrondis, ses côtés légèrement et régulièrement arqués. Décli-
vité antérieure du pronotum très abrupte, un peu concave, hérissée
de longues soies rousses ainsi que les bords latéraux du prothorax.
Aire postérieure du pronotum couverte de granules denses, saillants,
marqués chacun, en son milieu, d’un point enfoncé. Écusson petit,
tronqué à l’apex. Élytres parallèles, fortement et très densément ponc-
tués et hérissés, sur toute leur surface, de longues soies rousses
dressées, souvent flexueuses, assez éparses, et présentant, en outre, une
pubescence très courte, formée de poils arqués, rabattus en arrière.
Suture saillante en arrière, surtout sur la déclivité apicale. Celle-ci
moins fortement ponctuée que le dos des élytres. Bord inféro-apical des
élytres très faiblement et presque obsolètement denticulé; angle sutu-
ral droit, pointu, non spiniforme. Métasternum couvert de grains rà-
peux en son milieu.
La © est quelquelois hétérognathe, la mandibule droite étant plus
courte que la gauche et nullement pointue à l’apex.
Cette espèce est très nettement caractérisée par la présence de taches
pileuses dorées sur le disque du pronotum chez le G, et par la con-
lormation toute particulière du front chez la © (1).
Distribution géographique. — Afrique allemande du Sud-Ouest :
Okahandya (1 G) et Otjosondu (3 ©) [Casper in Zoologisches Museum
de Berlin et Muséum de Paris).
Xylomedes cornifrons*.
(Voir tabl. des G 1,3, 4,5; tabl. des © 2, 3, 4, 5. — Fig. 581 du texte.)
Baudi 1873, in Berl. ent. Zeitschr. [1873], p. 334 (2). — Lesne 1902
et 1906, in L’Abeille, XXX, p. 120 et 282.
Cette espèce est très voisine de la suivante, X. rufocoronata Fairm.
(1) Au cas peu probable où l'attribution à la même espèce du ©" et de la ®
que nous décrivons ici serait reconnue erronée, le nom spécifique du scuti-
frons devrait être réservé à la forme dont la Q est caractérisée ci-dessus.
(2) Baudi à décrit le c'. comme étant la © et, inversement, la Q comme
étant le «7. ï
”
Revision des Bostrychides. 487
Elle se reconnait à sa taille moindre (longueur du corps, 43 à 16,5 mill.),
à sa forme proportionnellement plus étroite; les élytres sont moins
fortement et plus densément ponctués que chez le X. rufocoronata ei
leur pubescence est plus longue et plus dense. On ne possède pas
d’ailleurs de matériaux d'étude suffisants pour formuler avec toute
la précision désirable ses caractères différentiels.
GS. Bord antérieur du pronotum granuleux. Écusson angulé en ar-
rière. Intervalles de la ponctuation des élytres ridés. Forme générale
moins déprimée que chez le X. rufocoronata &.
©. Système pileux notablement plus développé que chez le X, rufoco-
ronata ®, surtout sur les flanes du prothorax, sur le métasternum et sur
l'abdomen. Front moins fortement et plus régulièrement ponctué que
chez le X. rufocoronata ©. Cornes céphaliques (vues de profil) plus
courtes, plus épaisses et faisant avec le vertex un angle moins aigu
que chez le rufocoronata. Prothorax offrant son
maximum de largeur en arrière du milieu, ses pe
côtés revêtus d’une longue villosité. Face déclive
antérieure du pronotum finement, uniformément
et très densément ràpeuse; aire postérieure du
pronotum plus finement et plus densément granu-
leuse que chez le X. rufocoronata. Ponctuation pig. 581. — Xylome-
des élytres notablement moins forte et plus dense des cornifrons
que chez cette dernière espèce (25 à 30 points Baudi ©. Avant-
par millimètre carré au lieu d’une quinzaine seu- Corps, vu dedessus.
lement chez le X. rufocoronata); intervalles de la
ponctuation lisse. Dos des élytres pubescent. Nervure suturale présen-
tant de très petits grains räpeux piligères sur toute sa longueur. Décli-
vité apicale des élytres finement granuleuse; bord inféro-apical régu-
lièrement et très finement denticulé ou à denticules presque nuls.
Angle sutural spiniforme.
Le X. cornifrons n’est peut-être qu’une race régionale de l'espèce
suivante, X. rufocoronata.
Distribution géographique. — Chypre (Truqui in coll. Baudi, types
d 9; British Museum, une ©); Syrie (coll. Plason > K. K. Hofmuseum
de Vienne, une ©) (!).
(1) Nous avons examiné quatre exemplaires de cette espèce,
&
Qo
Q0
P. LESNE.
Xylomedes rufocoronata*.
(Noir tabl. des G 4,3, 4, 6, 7; tabl. des 0 2,3, 4, 6. Pr 312
fig. 579 du texte.)
.
9
Fairmaire 1892, in Revue d’Ent. XI, p. 104 (9). — Lesne 1902, in
L’Abeille XXX, p. 120 (G ©). (
do. Long. 14-19 mill. Allongé, subparallèle, avec le prothorax et les
élytres légèrement rétrécis près de la base. Corps entièrement d’un
brun foncé. Yeux très peu saillants, leur saillie ne dépassant pas la
convexité des joues. Vertex offrant un sillon longitudinal médian qui
se continue sur le front en s’approfondissant pour disparaître avant
d’en atteindre le bord antérieur. De chaque côté du front, auprès des
yeux, existe une rangée longitudinale de soies rousses dressées; dis-
que du front assez densément granuleux, présentant (chez les spéci-
mens frais) une pubescence courte, couchée. Épistome fortement ré-
tréci en avant, marqué vers le milieu de sa longueur d’une ligne
transverse arquée formée par des pores sétigères rapprochés. La partie
antérieure de l’épistome se trouve souvent asymétriquement échancrée
ou comme brisée, laissant apparaître les portions membraneuses basi-
laires du labre. 4% et 2° articles de la massue antennaire en grande
partie lisses et brillants. Prothorax subcarré, un peu transverse, gé-
néralement rétréci en arrière, offrant, au voisinage des angles antérieurs,
ainsi qu'aux angles postérieurs, des soies dressées qui le plus souvent
s’observent aussi le long des bords antérieur et latéraux. Corne pro-
thoracique armée d’une forte dent en dessus. Aire postérieure du pro-
notum couverte de petits grains saillants, très denses, subarrondis.
Écusson arrondi ou tronqué en arrière. Élytres subparallèles, légère-
ment élargis en arrière, environ trois fois aussi longs que larges à la
base, grossièrement ettrès densément ponctués, leur ponctuation irré-
gulière et subpolygonale, de grosseur variable; intervalles des gros
points lisses, à part de rares et très fines ponctuations râpeuses. La sur-
face entière des élytres offre une pubescence couchée d’un roux doré,
formée de poils assez courts et assez denses; elle présente, en outre,
des soies dressées, espacées, assez longues. Suture costiforme sur la
déclivité apicale. Bord apical des élytres faiblement renflé, irrégulière-
ment et assez finement denticulé en dessous ; angle sutural pointu,
presque toujours spiniforme. Métasternum très densément granuleux
et villeux sur toute sa surface. Abdomen densément pubescent, cou-
vert d’une ponctuation dense, très fine, râpeuse au voisinage de la
ligne médiane ; ponctuation du ÿ° segment à peine sensible. 2 article
TS
DU,
+ Ni Métal à is lu ASE MAER 4 PCI NA DE
Revision des Bostrychides. 489
des tarses postérieurs environ une fois et demie aussi long que le
dernier.
©. Long. 16-19 mill. Front armé en arrière, de chaque côté, au-
près des yeux, d’une corne robuste, obliquement dressée dans le plan
vertical, triangulaire (vue de profil), émoussée au sommet, et munie, sur
toute la longeur de son arête antérieure, de longues soies rousses dres-
sées, serrées, légèrement recourbées en dedans. Cette rangée de soies
se poursuit en avant jusqu'au bord antéro-interne de la fossette anten-
naire. Une autre rangée de soies semblables s'étend en ligne droite le
long du bord postérieur du front, entre les deux cornes. La surface
comprise à l’intérieur de cette couronne de soies est grossièrement,
irrégulièrement et assez peu densément ponctuée, et offre une pubes-
cence dressée peu abondante. Épistome lisse et brillant à la base, mar-
qué d’une ligne transverse enfoncée, formée de pores sétigères. Pro-
thorax subcuboïde, ses bords latéraux subparallèles, légèrement arqués,
garnis sur toute leur longueur de soies rousses, dressées, soies qui se
retrouvent également le long des bords antérieur et postérieur. Décli-
vité antérieure du pronotum finement et densément granuleuse au
milieu, les granules étant moins denses et de grosseur moins uniforme
que chez le X. cornifrons; aire postérieure couverte de grains dépri-
més, petits et denses. Élytres parallèles, près de quatre fois aussi longs
que le prothorax, fortement et très densément ponctués, leur ponctua-
tion s'atténuant un peu le long des bords latéraux et sur la déclivité
apicale; hérissés de longues soies rousses abondantes à la base, assez
éparses sur le reste des élytres ; intervalles de la ponctuation finement
ridés ou lisses. Suture déprimée immédiatement en arrière de l’écus-
son, et longée par une nervure saillante, lisse et brillante, qui devient
costiforme et finement räpeuse sur la déclivité apicale; celle-ci marquée
de grains arrondis dans les intervalles de la ponctuation. Bord apical
des élytres faiblement réfléchi, offrant généralement quelques denti-
cules au voisinage de l'angle sutural, celui-ci le plus souvent terminé
par une épine plus ou moins longue, quelquefois droit. 2 article des
tarses postérieurs environ une fois et demie aussi long que le dernier.
Cette espèce, la plus grande du genre, est principalement caractérisée,
chez la ©, par armature et la pubescence du front, ainsi que par la
sculpture de la région circonscrite par la couronne des soies frontales.
Il est fort possible qu'on soit amené à la réunir au X. cornifrons lorsque
celui-ci sera mieux connu.
Distribution géographique. — Tunisie méridionale, Érythrée, Abys-
sinie, Pays des Somalis, Arabie méridionale.
AURA fe
1990 P. LESNE.
Sud Tunisien : Bled Thala et environ de Gaîsa (M. de Vauloger in
coll Bedel). Érythrée : Massaouah (coll. Bedel). Abyssinie (Muséum
de Paris et coll. Bedel). Obok (D° Gaujun in coll. Fairmaire > Muséum
de Paris, type; M. Maindron in Muséum de Paris; D' Faurot in coll.
Bedel; D' Jousseaume in Muséum de Paris et coll. Bedel; D' Ch. Mar-
tin); Djibouti, notamment en octobre (D' Jousseaume in Muséum de
Paris; A. Bonhoure in Muséum de Paris). Intérieur de la côte française
des Somalis (Hermann in Muséum de Paris). Harrar, en novembre
(4. N. Gudzenko in Muséum de Paris) et Diré Daoua, en avril et fin
septembre (A. Bonhoure, etc.). Pays des Somalis (Artamanov in Mu-
séum de Paris) : Ferrad, altitude 485 m. (Mission du Bourg de Bozas in
Muséum de Paris); Ouarsanguelis (Revoil in Muséum de Paris). Aden
(D Jousseaume in Muséum de Paris et coll. Bedel).
Biologie. — M. le D' Jousseaume et feu le D' Ch. Martin ont observé
l'un et l’autre cette espèce dans le bois du Grenadier (Punica grana-
tum L.), sur le littoral de la baïe de Tadjourah. À Obok, M. M. Main-
dron obtenait le même Insecte en enfumant les parties mortes des
trones encore sur pied de Jujubiers importés. Dans le Sud Tunisien,
le X. rufocoronata se développe dans le Gommier (Acacia tortilis
Hayne) [M. de Vauloger].
Xylomedes laticornis *.
(Voir tabl. des G 1, 3, 4, 6, 8; tabl. des © 2, 3, 7. — PL 3,1. 3;
fig. 582 du texte.)
Lesne 1895, in Ann. Soc. ent. Fr. [1895], p. 178.
Long. 8,5-9 mill. (GS &). — Entièrement brun. 2 article des tarses
postérieurs plus d’une fois et demie aussi long que le dernier.
g. Ressemble beaucoup au X. rufocoronata G ; en diffère surtout
par sa taille bien plus petite et par la pilosité plus longue et plus
abondante des parties dorsales du corps; la déclivité antérieure du
pronotum porte de longues soies dressées sur toute sa hauteur au lieu
de n’en présenter que le long du bord antérieur, et les soies dressées
des élytres atteignent à peu près la longueur du 2° article des tarses
postérieurs. Front privé de toute pubescence couchée au milieu. Pro-
thorax moins court que chez le X. rufocoronata SG, également rétréci
en avant et en arrière; grains de l'aire postérieure du pronotum
beaucoup moins denses que chez le rufocoronata G. Angle sutural
des élytres droit, nullement spiniforme.
®. Front et épistome formant une large concavité commune à sur-
UE) UTP ON ren A A TA
Tata irer| F4 di ’ 4
Revision des Bostrychides. 494
face mate, marquée d’une ponctuation dense et extrêmement fine, et
revêtue d'une pubescence dressée très courte et très fine. Le bord
postérieur de cette concavité frontale porte deux larges cornes trans-
verses, aplaties en lame dans le sens antéro-
postérieur. Ces lames occupent toute la lar-
geur de la tête entre les yeux, à part un
étroit espace médian qui les sépare; elles
sont obliquement tronquées au sommet et
pointues à leur angle apical interne qui est
plus proéminent que l’externe; leurs bords
interne, terminal et externe sont frangés de
longues soies dorées dressées et incurvées
vers le bas. Cette rangée de soies se pour-
suit sur les côtés du front, le long de l'orbite,
et jusqu’à l'oreillette recouvrant l'insertion Fig. 582. — Xylomedes
de l’antenne; mais en ces derniers points laticornis Q. Avant-
les soies sont moins longues que celles s’in- corps, vu de dessus.
sérant sur les lames frontales. Suture fronto-
clypéale fine, très nette, faiblement et régu-
lièrement arquée. Épistome profondément échancré en avant, lais-
sant à découvert la base membraneuse du labre. Soies dressées de
la déclivité antérieure du prothorax et des bords latéraux du même
segment aussi longues que celles des élytres (et par suite beaucoup
plus longues que chez le G); pilosité dressée des élytres semblable à
celle du G, la pubescence couchée des mêmes organes moins apparente
que chez celui-ci; angle sutural droit, inerme. Métasternum assez épar-
sement ponctué.
Petite espèce nettement caractérisée par sa longue pilosité et par
l'armature très spéciale du front chez la ©.
Distribution géographique. — Abyssinie septentrionale, région mon-
tagneuse du Simen, 3.500 à 4.000 mètres d'altitude (A. Raffray in
coll. Oberthür), 4 ©, type. Obok (M. Maindron in Muséum de Paris,
2 G types; coll. Aubert = Muséum de Paris, 4 9) — (!).
Xylomedes coronata *.
(Voir tabl. des G 1, 3, 9; tabl. des © 2, 8. — Fig. 583 du texte.)
Marseul 1883, in L'Abeille XXI, Nouv. et faits, sèr. 2 (n° 46), p. 183
(1) Nous avons examiné en outre un 5° exemplaire (=) provenant selon
toute probabilité du Choa (Hénon in coll. Dollé). Ce spécimen fait actuelle-
ment partie de la collection Maurice Pic.
L
499 P. LESKNE.
(9). — Lesne 1894, in Ann. Soc. ent. Fr., Bull., p. cexz; id. 1902,
in L’Abeille XXX, p. 119 et 120, tab. IV, fig. 114 (G 9); ibid. 4904,
p. 161, et 1906, p. 282.
sericans * Marseul 1883, in L'Abeille XXI, Nouv. et faits, sér. 2
(n° 46), p. 183 (G) — (!).
Long. 8-11 mill. — Entièrement brun. Régions dorsales du protho-
rax et des élytres sans ‘soies dressées. 2e article des tarses postérieurs
environ une fois et demie aussi long que le dernier.
g. Sillon médian du front élargi en avant en une large dépression.
Parties antérieures du front et parties postérieures de l’épistome offrant
des poils dressés assez courts mais assez abondants. Aire postérieure
du pronotum couverte de grains écrasés denses et marquée d’un sillon
longitudinal assez faible. Ponctuation des élvtres très grosse, assez
régulièrement sériée dans le sens longitudinal. Pubescence des élytres
courte, couchée, soyeuse. Suture légèrement cariniforme sur la décli-
vité. Bord inféro-apical des élytres finement denticulé; angle sutural
droit, non spiniforme. Pubescence de labdomen grise, soyeuse,
dense.
®. Tête armée de deux cornes frontales conformées comme chez le
X. rufocoronata ©, mais un peu plus écartées.
Front entièrement couvert d’une pilosité rousse
dressée, longue et dense, formant brosse; les
poils des bords latéraux de cette brosse, c’est-
à-dire ceux qui garnissent l’arête antérieure de
la corne, sont plus longs que ceux du disque.
Déclivité antérieure du pronotum très abrupte,
légèrement excavée. Aire postérieure du pro-
-notum densément granuleuse, sans sillon mé-
Fig. 583.— Xylomedes dian. Élytres glabres sur leurs régions dorsale
coronata ©. Avant- et latérales, portant quelques soies dressées
corps, vu de profil. plus ou moins courtes au voisinage de la décli-
vité apicale et sur celle-ci, notamment auprès
du tournant apical externe. Angle sutural droit, nullement spiniforme.
Métasternum marqué d’une ponctuation räpeuse très fine et peu
(1) S. de Marseul a décrit la femelle comme étant le mâle et inversement
le mâle comme étant la femelle.
Il est probable que l « Apale cylindrica Marseul » cité par M. Girard
(Ann. Soc. ent. Fr., [1882], p. xLvin) n'est autre que l'A. sericans Mars.
c'est-à-dire le «* du Xylomedes coronata.
Revision des Bostrychides. 493
serrée. Pubescence de l'abdomen très fine et peu dense. Éperon
apical externe des tibias antérieurs peu développé, beaucoup plus petit
que chez le G.
Distribution géographique. — Tell Algérien (n’a encore été rencontré
que dans les provinces d'Oran et d'Alger).
Lalla-Marnia (coll. Pic); Oran (Fabrié in coll. V. Mayet); vallée du
Chélif, Affreville, en juin, et Littré (J. Surcouf); La Chiffa (A. Lamey,
coll. Bedel); Palestro (Feuillebois sec. M. Girard, coll. Bedel) ; Azazga
(M. Pic) — (').
Biologie. — On trouve l’adulte en été et dès le mois de juin. La
larve se développe dans le bois de la Vigne [P. Feuillebois (2), Fabrié]
et du Laurier-Rose [A. Lamey |.
Xylomedes Carbonnieri *.
(Voir tabl. des S 10. — PI. 4,1. 5; fig. 584 du texte.)
Lesne 1897, in Bull. Soc. ent. Fr. [1897], p. 295 (SG); id. 4902, in
L'Abeille XXX, p. 119 et 120.
3. Long. 9,5-10,5 mill. D'un brun roussâtre brillant. Vertex
ample, marqué de grains saillants allongés, plus gros que chez les
autres espèces du genre. Pubescence du front formée seulement de
poils rabattus, courts, d’un roux doré, localisés dans la région médio-
antérieure, mais s'étendant aussi sur l’épistome.
Yeux encore moins saillants que chez les autres ES
mäles du genre. Articles de la massue anten- La
naire très brillants. Prothorax trapézoïde, forte- À
ment rétréci en arrière, où il ne dépasse pas la
largeur de la base des élvtres; aire postérieure
du pronotum marquée de larges points enfoncés, TA
subcirculaires, à fond plat. Pas de soies dressées Par)
sur le prothorax ni sur les élytres, mais seule- pi, 584. — \ylome-
ment de très courts poils roux, épars, couchés. es Carbonnieric>.
Élytres plus étroits que le prothorax, légèrement Avyant-corps, vu de
élargis en arrière, un peu en ogive à l’apex, trois quarts.
(1) Les types de la coll. de Marseul, conservés au Muséum de Paris, sont
étiquetés « Algérie, Lallemant, 1865 ». Ils proviennent très probablement des
environs d'Alger.
(2) Cf. M. Girard in Ann. Soc. ent. Fr., 1881, Bull., p. Lxxx1Ix et 1882:
Bull., p. xLvin.
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404 P. LESNE.
grossièrement et très densément ponctués surtout dans leur région
moyenne, cette ponctuation devenant moins grosse vers la base et
assez espacée sur la déclivité apicale. Bord inféro-apical des élytres
armé de nombreux denticules spiniformes; angle sutural droit. Pu-
bescence de l'abdomen assez dense. Dernier article des tarses posté-
rieurs presque aussi long que le 2.
… Espèce remarquable, au moins chez le G, par sa sculpture très forte,
en même temps que par la réduction du système pileux.
Distribution géographique. — Sahara algérien oriental, oasis du
Souf.
El-Oued, en juillet 1897 {D' Carbonnier in coll. Bedel et coll. Nor-
mand), 2 G.
Genre Apate.
(Voir tabl. des genres 1, 3).
Fabricius 1775, Syst. Ent., p. 54 (partim); id. 18014, Syst. El. I,
p. 379 (partim). — Guérin-Méneville 1845, in Ann. Soc. ent. Fr. [1845],
Bull., p. 16. — Lacordaire 1857, Gen. des Col. IV, p. 537. — Water-
house 1888, in Ann. and Mag. of Nat. Hist., sér. 6,1, p. 348 (caractères
sexuels). — Lesne 1902, in L’Abeille, vol. XXX, p. 119 et 121.
Ligniperda Pallas 1772, Spicil. Zool., fasc. IX, p. 6 (sine descer.)
[partim] (). — Herbst 1793, Naturg. aller Ins., Kaf., V, p. 32 (partim).
— J. Duval, Gen. des Col. d'Eur. IN, p. 228. — Zcufal 189%, in Wen.
ent. Zeit. XIII, p. 34 et 35 (?).
; Corps allongé. Bord antérieur de
11, VX l’épistome non ou très faiblement échan-
7 ! rl} ii A cré, généralement muni en son milieu
A ARS NI d'une saillie dentiforme triangulaire,
| | | plate, lisse et brillante, d’autres fois
| | | l L largement et très brièvement lobé (4p.
l, bll | |
| ll ) reflexa, A. bilabiata, A. bicolor). Décli-
nt
Fig. 585. — Bord antérieur de Vitéantérieure du pronotumtrès abrup-
l'épistome et labre chezl'4Apate te. Elytres glabres, nullement déprimés,
indistincta œ. offrant chacun sur sa région dorsale
(1) Le nom de ZLigniperda a été employé régulièrement pour la première
fois par Fabricius en 1790 (cf. Schneïder, N. Magazin, I, part. 1, p. 18) pour
le Sinodendron cylindricum L.
(2) Zoufal a interverti les caractères sexuels.
Revision des Bostrychides. 495
deux nervures saillantes, brusquement tronqués en arrière, ét armés,
au bord supérieur de la troncature apicale, de deux ou trois paires
de saillies, formées par l'extrémité des nervures. Abdomen sans su-
tures pleurales sur sa face ventrale; cavités cotyloides de son 1° seg-
ment apparent sans carinules limitantes en arrière. Articles 2-4 des
tarses plus ou moins sécuriformes, quelquefois très faiblement, munis
vers l’apex de brosses plantaires très denses plus ou moins dévelop-
pées, mais toujours présentes.
c. Corps plus court, plus robuste que chez la ©; prothorax plus
grand. Front normalement glabre, à part quelques longues soies
dressées, situées près du bord interne de l'œil. Articles de la massue
antennaire nullement fovéolés. Angles antérieurs du prothorax munis
chacun d’une dent uncinée, mais non prolongés en cornes.
©. Corps plus allongé; tête et prothorax moins développés que chez
le G. Front en grande partie recouvert par une brosse de poils roux,
mais dépourvu de cornes postéro-latérales. Articles de la massue
antennaire marqués de fossettes larges et très peu profondes. Angles
antérieurs du prothorax sans dent uncinée. Pas d'appareil stridulatoire
prothoraco-génual.
Chez les Apate, les proportions du corps varient beaucoup, aussi
bien chez le G que chez la ©. La plupart des espèces offrent ainsi des
formes courtes et des formes allongées qui paraissent correspondre
simplement à des variations individuelles,
La variabilité de la pilosité du front chez le G offre un intérêt par-
ticulier, car elle révèle des faits de gynomorphisme qu’il est utile de
rapprocher de ceux déjà connus chez les Bostrychides de groupes
différents. Le & de l’Apate indistincta et aussi ceux des A. terebrans
et A. monachus ont habituellement le front glabre ou, du moins, revêtu
d’une pubescence très peu apparente, extrêmement courte, apprimée
et peu dense. Dans certains cas, ils présentent au contraire sur la
même région des brosses denses de poils dressés. De plus, ces G à
front velu possèdent des yeux notablement plus développés que ceux
dont le front est glabre, fait qui accentue leur tendance au gynomor-
phisme. Mais, tandis que la pilosité frontale varie, celle de l'épistome,
en apparence soumise aux mêmes influences, ne subit aucune modi-
fication. Cette région est constamment couverte d'un épais revêtement
de poils roux dressés (1).
(1) Nous n'avons observé que tres rarement des individus à épistome glabre
et ce fait a loujours paru tenir à un état de conservation défectueux des
exemplaires. On sait d'ailleurs que l'épistome des Apale varie sous d'autres
LR.
b L ÉD ne Res Gr: 0e UE
496
L’onychium (!) des Apate
Fig. 586. — Dernier article du
tarse intermédiaire, vu par
la face postéro-interne, chez
l’Apale indislincta ©.
+
CADRE
ie: 5 RS
P. LESNE.
fait toujours saillie entre la base des
ongles; il porte à son extrémité apicale
des soies dont le nombre semble-
rait devoir fournir d'excellents caractè-
res spécifiques; mais, quand on vient
à examiner des séries considérables
d'exemplaires de la même espèce, on
constate que ce nombre est incons-
tant. Néanmoins il peut fournir des ca-
ractères adjuvanis d’une réelle utilité.
Les Apate, au nombre de douze es-
pèces, sont essentiellement africains
et malgaches; une seule forme, origi-
naire d'Asie, se trouve localisée à
Ceylan et peut-être aussi sur la côte
voisine du Coromandel. L’A. terebrans
et l'A. monachus se rencontrent en
certains points de l'Amérique, Antilles
et Brésil oriental. Selon toute vraisem-
blance, c’est l'Homme qui les à intro-
duits dans ces régions (?).
TABLEAU DES MALES (Ÿ).
[Les © des 4. submedia Walk., A. Geayi Lesne et À. bilabiata, n. sp.
sont encore inconnus.]
1-42) — Front ponctué, au moins au milieu. Nervures dor-
sales des élytres surélevées et dentiformes en arrière,
au bord supérieur de la déclivité apicale. Métasternum
plus ou moins densément pubescent.
2-(9) — Saillie intercoxale de l'abdomen plus ou moins
rapports et est sujet à perdre sa dent médiane (v. plus haut, p. 479), sans
qu'il y ait là de phénomène de variation sexuelle.
(1) Comme nous l'avons dit plus haut, nous restituons le nom d'onychium
à la pièce qui s'intercale entre la base des ongles.
(2) Cf. P. Lesne. La distribution géographique des Coléoptères Bostry-
chides dans ses rapports avec le régime alimentaire de ces Insectes, elc.
(Comptes Rendus de l'Académie des Sciences, 13 juillet 1903).
(3) Les des Apate sont souvent d’une détermination délicate à cause du
peu de stabilité de leurs caractères spécifiques.
Revision des Bostrychides.
ascendante dès sa base, non ou peu visible de dessous
entre les hanches postérieures (1).
9-(8) — Uncus des angles antérieurs du prothorax, vu de
dessus, légèrement aminci à la base et comme pédiculé.
Élytres marqués de gros points enfoncés ou de larges
impressions dont les parois déclives sont constamment
privées de saillies räpeuses.
&-(7) — Élytres paraissant vernissés, et marqués, au moins
sur une partie de leur région dorsale, de sillons ver-
miculés ou de larges impressions dont le fond est plu-
riponctué (pl. 5, £ 1 et6). Onychium portant à l'ordinaire
de 4 à 6 soies apicales.
d-(6) — Ourlet du bord apical de l'élytre atténué du côté de
l'angle sutural. Reliefs élytraux paraissant boursouflés
LU
et comme variqueux (pl. 5, f. 1). Taille très grande.
one 2Mmill. 2 F64R TUE RER PUR A. terebrans Pall.
6-(5) — Ourlet du bord apical de lélytre non atténué vers
l'angle sutural. Élytres sans larges reliefs variqueux
(pl. 5, £. 6). Prothorax d'habitude fortement rétréci vers
la base. Taille beaucoup moindre que chez PA. terebrans.
ON MS AL OL EP APN ANIME 7e A. degener Murr.
— Élytres non vernissés, couverts de cavités infundi-
buliformes serrées dont le fond est marqué d’un seul
point enfoncé (pl. b, f. 3). Onychium ne portant d’ordi-
paire que 2 soies apicales. Long. 19-20 mill.........
Les |
13
=
DE
Legal DRM PT AU ASE ER PRE EI AUS KE A. scoparia, n.
8-(3) — Uncus des angles antérieurs du prothorax, examiné
en dessus, généralement aussi large vers la base que
près de l’apex. Élytres marqués de gros points enfoncés
infundibuliformes offrant presque toujours une ou plu-
sieurs Saillies räpeuses sur leurs parois déclives (pl. 6,
f. 2). Onychium portant normalement deux soies apicales.
Grains médians du vertex fins, pas plus gros que les la-
sp.
téraux (pl. 6, f. 1). Long. 10-18,5 mill. A. monachus Fabr.
9-(2) — Saillie intercoxale de l'abdomen bien apparente, située
dans le plan ventral et nettement interposée entre les
hanches postérieures. Onychium portant d'ordinaire plu-
sieurs soies apicales (généralement de 4 à 6) (fig. 586).
(1) Sauf dans les cas où une préparation défectueuse a amené l'écartement
des hanches postérieures ou la surrection de la base de l'abdomen.
Ann. Soc. ent. Fr., LxxvIHI [1909], 34
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15 21
P. LESNE.
10-(11) — Grains médians du vertex plus gros que les laté-
raux (pl.6,f.9). Élytres grossièrement ponctués, conjoin-
tement arrondis à l’apex. 2° article des tarses postérieurs
plus de deux fois aussi long que large (fig. 590). Pubes-
cence de ja poitrine longue et dense. Corps large et
assez court. Long. 11,5-22 mill.; largeur aux épaules
Da 7 MI er enee. eree CRRTEUE* A. indistincta Murr.
41-(10) — Grains du vertex aussi gros latéralement qu’au voi-
sinage de la ligne médiane. Élytres assez finement ponc-
tués, presque toujours séparément arrondis au sommet.
Dent supéro-externe de la déclivité apicale bien plus
forte que l’interne et légèrement incurvée en dedans
(fig. 591). 2° article des tarses postérieurs environ de
moitié aussi large que long (fig. 592). Pubescence de
la poitrine courte et peu dense. Corps allongé. Long. 10-
20 mill.; largeur aux épaules 4,3-5,5 mill. A. congener Gerst.
12-(1) — Front granuleux. Nervures dorsales des élytres nul-
lement surélevées ni dentiformes au bord supérieur de
la déclivité apicale (fig. 594). Métasternum lisse et bril-
lant au milieu, sa pubescence éparse et presque nulle.
Onychium portant seulement deux soies apicales.
43-(14) — Rebord apical des élytres faible, non prolongé au
côté externe de la déclivité ni rattaché à l'extrémité pos-
térieure de Ja 3° nervure discoïdale (!). Écusson petit, se-
micirculaire. Nervures élytrales costiformes en arrière,
leurs intervalles irrégulièrement ponctués. Saillie inter-
coxale de l’abdomen non ou peu apparente. 2° et 5° ar-
ticles des tarses postérieurs subégaux. Corps d’un brun
rougeàtre plus ou moins foncé. Long. 8-12 mill.......
LEE Le Re CE SX RONEE TE AIMENT RE LUE A. femoralis Fähr.
14-(13) — Bourrelet marginal de lapex des élytres prolongé
au côté externe de la déclivité et rejoignant l'extrémité
de la 3° nervure discoïdale (fig. 598). Ecusson carré ou
transverse.
45-(16) — Élytres longuement réfléchis à l’apex (fig. 598) et ter-
minés en ogive (vus de dessus), leurs nervures dorsales
cariniformes en arrière. Intervalles des carènes élytrales
offrant chacun deux rangées très régulières de points
enfoncés. Saillie intercoxale de l’abdomen bien appa-
(1) Les nervures étant comptees, dans ce cas, à parlir de la suture.
Revision des Bostrychides.
rente, située dans le plan ventral. Dernier article des
tarses postérieurs plus iong que le 2. Corps en entier
d'un brun rouge uniforme. Long. 10 mill...........
499
RE ECS OR ANRT ER AE RER À. reflexa, n. Sp.
16-(15) — Élytres non ou à peine réfléchis à l’apex, conjoin-
tement arrondis au sommet, leurs nervures dorsales
costiformes en arrière. Saillie intercoxale de l'abdomen
peu apparente. Dessous de la tête et base des élytres
teintés de jaune. Long, 40-12 mill......... A. bicolor Fäbr.
TABLEAU DES FEMELLES.
1-(2) — Front armé de deux dents pointues, rapprochées,
situées au bord postérieur de la brosse frontale (fig. 587).
Grains écrasés de l'aire postérieure du pronotum mar-
qués chacun d’un point enfoncé. Dernier segment abdo-
minal sans poils dressés épaissis sur le disque (fig. 76).
Onychium portant de quatre à six soies apicales. Bord
apical des élytres lisse. Déclivité apicale sans granules
entre les points enfoncés (pl. à, Î. 2). Angle sutural spi-
niforme. Taille très grande. Long. 22-32 mill...... ..
2 RO be ER ee Le à de à A. terebrans
2-(14) — Front inerme. Dernier segment abdominal offrant, sur
le disque, en arrière d’une rangée transverse de soies
dressées, de nombreux poils épaissis, spiculiformes,
perpendiculairement dressés et beaucoup moins longs
que les soies.
3-(8) — Bord inféro-apical des élytres tantôt denticulé, tantôt
érodé et comme ébréché (1) (pl. 6, f. 5). Gros points
enfoncés des élytres offrant de petites saillies ràäpeuses
sur leur pourtour. Grains du vertex fins (pl. 6, f. 4).
Grains écrasés de l’aire postérieure du pronotum imponc-
tués. Dernier article des tarses postérieurs atteignant au
plus la longueur du 2° article. Pubescence de la poi-
trine courte.
4-(5) — Nervures dorsales des élytres dentiformes, mais non
ou faiblement surélevées à leur extrémité postérieure.
Pall.
(1) D'ordinaire d'une manière asymétrique et souvent sur une longueur
tres restreinte.
EPL Me ni CNE A URL EU ASE
©
500 P. LESsNr.
Région inférieure de la déclivité apicale finement ponc-
tuée et présentant de petits grains espacés (pl. 6, £. 5).
Onychium ne portant d’une façon normale que deux
soies apicales. Long. 41,5-19 mil]... ... A. monachus Fabr.
5-(4) — Nervures dorsales des élytres surélevées et fortement
dentiformes à leur extrémité postérieure (pl. 6, f. 6).
Région inférieure de la déclivité apicale fortement ponc-
tuée comme les parties supérieures.
6-(7) — Déclivité apicale comme carieuse, offrant, dans les
intervalles de la ponctuation, des grains perforés au
sommet (pl. 4, f. 6). Bord inféro-apical des élytres forte-
ment et irrégulièrement denté ou érodé. Onychium por-
tant quatre ou cinq soies apicales. Pas de soies rabattues
vers le bas sur les parties antérieures du vertex, dans
la région qui s'étend en arrière de la brosse frontale.
Dernier article des tarses postérieurs plus court que
le2%Lons#20-23 mille 07 PES CRE A. Geayi Lesne.
-(6) — Déclivité apicale très fortement mais assez régulière-
ment ponctuée, non granuleuse (pl. 6, f. 8). Bord inféro-
apical des élytres finement et régulièrement denticulé.
Onychium portant seulement deux soies apicales. Un
oroupe de soies assez courtes, rabattues vers le bas, en
arrière de la brosse frontale, sur les parties antérieures
du vertex. 2 et 5° articles des tarses de même lon-
gueur. Long. 15,5-19 mill. . .. ....... A. submedia Walk.
8-(3) — Bord inféro-apical des élytres simple, sans trace de
denticules ni d’ébréchures (pl. 6, & 14).
9-(42) — Déclivité apicale des élytres présentant des granules
dans les intervalles de la ponctuation. Pas de saillies
faäpeuses dans la cavité ou au pourtour des gros points
enfoncés des élytres. Dernier article des tarses posté-
rieurs aussi long ou un peu plus long que le 2° (fig. 590,
D92).
10-(41) — Granules de la déclivité apicale très petits et épars
dans sa région inférieure (pl. 5, Î. 4 et 5). Élytres assez
brillants, très fortement ponctués. Onychium pourvu nor-
malement de deux soies apicales. Long. 16,5-22 mil.
SE RS D. Te A RER SUR A. scoparia, nn. Sp.
11-(410) — Granules de la déclivité apicale très denses et assez
gros, même dans sa région inférieure (pl. 5, f. 7-9). Ély-
res très brillants, comme vernissés, moins fortement
Revision des Bostrychides.
ponctués que chez l'espèce précédente. Onychium pourvu
normalement de quatre ou cinq soies apicales, Long.
504
14:92: DL OMAN ID A RARE ANNE A. degener Murr.
12-(9) — Déclivité apicale des élytres sans granules entre les
points enfonces.
2) — Soies du pourtour de la brosse frontale dressées,
sauf quelquefois celles du bord postérieur qui sont fai-
blement décombantes (fig. 593, 599, 603). Yeux très
gros, très saillants. Corps unicolore.
14-(15) — Vertex lisse et très brillant sur un large espace
situé immédiatement en arrière de la brosse frontale.
Grains médians du vertex notablement plus gros que
les latéraux (pl. 6, f. 10). Pubescence de la poitrine lon-
eue et dense; base de la saïllie intercoxale de l'abdomen
et bord interne des cuisses postérieures portant égale-
ment des soies rousses longues et abondantes. Onychium
pourvu normalement de quatre à six soies apicales
(fig. 586). Gros points enfoncés des élytres offrant d’or-
dinaire sur leur pourtour de petites saillies râpeuses.
Bord ventral de la saillie intercoxale du 4° segment ap-
parent de l'abdomen situé dans le plan ventral et bien
visible entre les hanches postérieures. Apex des élytres
non ou à peine réfléchi. Long. 13-24 mill
np ie Fee RE he A. indistincta Murr.
(44) — Vertex granuleux dès le bord postérieur de la brosse
frontale. Pas de saillies râpeuses au pourtour des points
enfoncés des élytres. Bord apical des élytres réfléchi.
16-(19) — Intervalles des nervures dorsales des élytres irré-
guliérement ponctués, même en arrière. Front non sur-
élevé en arrière par rapport au vertex.
17-(18) — Bord ventral de saillie intercoxale de l'abdomen
situé dans le plan ventral et bien visible entre les
hanches postérieures. Onvychium portant plusieurs soies
apicales (généralement quatre ou cinq). Soies du front
très denses, notablement plus courtes que le diamètre
moyen de l'œil (fig. 593). Grains écrasés de l'aire pos-
térieure du pronotum imponctués. Corps noir; pattes
-concolores. Taille grande : 15-22 mill.. A. congener Gerst.
18(47) — Bord ventral de la saillie intercoxale de l'abdomen
plus ou moins ascendant dès la base; saillie intercoxale
presque entièrement cachée par les hanches. Ongchium
502 P. LESNE.
portant seulement deux soies apicales. Soies du front
peu denses, les plus grandes disposées en une couronne
périphérique subrectangulaire et dépassant en longueur
le diamètre maximum de l'œil (fig. 595). Grains écrasés
de l’aire postérieure du pronotum marqués chacun d’un
point enfoncé extrêmement fin. Corps d’un brun roux;
pattes rousses. Taille assez faible : 9,5-1% mill.........
PTE SERRES RE PR ER RERECT en EURE A. femoralis Fahr.
19.(16) — Intervalles des nervures dorsales des élytres offrant,
en arrière, deux rangées régulières de points enfoncés
longeant chacune le pied de l’une des carènes, et ména-
geant entre elles un assez large espace imponetué (fig. 600
: à 602). Bord postérieur du front surélevé par rapport
au vertex. Onychium portant seulement deux soies apl-
cales (1). Ponctuation de la région dorsale antérieure
des élytres fine et espacée.
20-(21) — Les plus grandes soies frontales atteignant ou dé-
passant en longueur le diamètre maximum de lœæil
(fig. 599). Bourrelet sutural de la déclivité faiblement
épaissi, non ridé. Élytres non rebordés à l’apex, leur dé-
clivité apicale fortement et densément ponctuée dans sa
moitié supérieure. Long. 9-11 mill..... A. reflexa,
21-(20) — Les plus grandes soies frontales n’atteignent pas en
longueur le diamètre moyen de l'œil (fig. 603). Renfle-
ment sutural de la déclivité épais, transversalement ridé
(fig. 606). Élytres légèrement rebordés à l’apex, leur dé-
clivité apicale presque lisse, n’offrant que quelques fins
points épars dans sa moitié supérieure. Long. 40 mill.
UT OST TRUE 0 à que re eee MBA Dia ta; ES:
22-(13) — Soies de la brosse frontale courtes, celles du pourtour
couchées ou fortement inclinées en dedans (fig. 607).
Yeux assez petits, modérément saillants. Saillie inter-
coxale de l’abdomen peu apparente. Tiers postérieur
des élytres noir, les deux tiers antérieurs jaunes. Ony-
chium portant deux soies apicales. Long. 9-12 mill....
CCC CSC RCE ECC PC CCC .…..
(1) Ce caractère n’a pas été contrôlé chez l'A. bilabiala,
A. bicolor Fähr.
| Revision des Bostrychides. 903
Apate terebrans.
(Voir tabl. des G 1, 2, 3, 4, 5; tabl. des © 4. — PI. 4, f. 5; pl. 5,
f. Let 2; fig. 36, 576 et 587 du texte.)
Pallas 1772, Spic. Zool., Ins., fase. IX, p. 7, tab. IL, f. 3 (9) (!). -
Olivier 4790, Enc. méth., Ins., V, p+108; id. 4795, Ent.:IV, n°277,
p. à, tab. I, f. 4 — Herbst 1793, Natursyst. aller Insekt., V, p. 36,
tab. 46, Î. 8 (Q). — Murray 1867, in Ann. and Mag. of Nat. Hist., XX,
p. 84 (Col. from Old Calab., p. 107). — Waterhouse 1888, in Ann. and
Mag. of Nat. Hist., sér. 6, I, p. 348.
muricatus (non Linné) Fabricius 1775, Syst. Ent., p. 54 (@) ; id. 1781,
Spec. Ins., I, p. 62. — Murray 1867, in Ann. and Mag. of Nat. Hist.,
XX, p. 85 (Col. from Old Calab., p. 108) (9).
monacha (non Fabricius 1775) Fabricius 1801, Syst. Eleuth. II,
p. 379 (9). — Fâhræus 1871, in Œfv. Vet. Akad. (Stockholm), XX VIH,
p. 663. — Zoufal 1894, in Wien. ent. Zeitg., XII, p. 36.
Race dispar *Fähræus 1871, in @Œfv. Vet. Akad. (Stockholm),
XX VIII, p. 663 (Q) (2).
Long. : G, 21-32 mill.; ©, 22-32 mill. — Corps allongé, parallèle,
noir où brun foncé brillant. Grains du vertex assez petits. Nervures S
dorsales des élvtres surélevées et dentiformes en arrière, au bord su- |
périeur de la déclivité apicale; celle-ci ponctuée sur toute sa surface
sauf parfois sur un faible espace voisin de lapex; ourlet du bord
apical de l’élytre atténué du côté de l’angle sutural. Poitrine couverte
d’une pubescence rousse, dressée, très dense, assez courte. 1% segment
abdominal non caréné sur la ligne médiane en arrière, sa saillie inter-
coxale généralement ascendante dès la base et non visible entre les
hanches. 2 article des tarses postérieurs environ trois fois aussi long
que large à l’apex. Brosses plantaires des tarses intermédiaires et pos-
térieurs médiocres, formées de poils assez courts ne dépassant pas en
longueur la demi-largeur des articles tarsiens. Onychium (*) portant de
quatre à six soies à l’apex. 2.4
(1) Le Grand Bostriche. J.-E. Voet, Calal. System. Coleopt., Il, 1806, p. 70,
tab. 44, f. 1. La figure paraît être une reproduction de celle de Pallas.
(2) Ce que Fàähræus décrit comme étant le «* de l'Apale dispar est en
réalité la Q de cette forme, et ce qu'il donne comme étant la © du même
Apale est la ® d'une espèce différente.
(3) Nous appelons ici oaycaium la petite pièce chitineuse en forme de ba-
guette courte qui apparait à l'extrémité du dernier article des tarses, à la
base des ongles et entre ceux-ci. Cette pièce est toujours bien visible chez les
Apalinae,
P. LESNE.
904
G. Front ponctué. Épistome couvert de poils dressés, très denses.
Uncus prothoracique vu de dessus, paraissant pédiculé à la base.
Grains écrasés de l'aire postérieure du pronotum imperforés. Élytres
très brillants et comme vernissés, offrant des reliefs variqueux séparés
par de larges impressions dont le fond est pluriponctué (pl. 5, f. 4);
angle sutural droit ou presque droit.
©. Brosse frontale très dense, formée de poils perpendiculairement
dressés dont la longueur n’atteint pas le diamètre transverse de læil.
\
RES
(74e f
CN,
NZ
MG 7e
li
Fig. 587. — Apate tere-
brans Q. Tête, vue de
trois quarts, en dessus,
pour montrer la brosse
Au bord supérieur de cette brosse, le front
est armé de deux dents rapprochées, compri-
mées dans le sens antéro-postérieur, triangu-
laires vues de dessus et émoussées au som-
met (!). Grains écrasés de l'aire postérieure
du pronotum très déprimés, marqués chacun,
en arrière de leur milieu, d'un très petit point
enfoncé. Élytres couverts d’une ponctuation
forte et dense, normale, offrant une tendance
à devenir confluente, mais déterminant une
sculpture toute différente de celle des élytres
du G. Déclivité apicale bordée au côté inféro-
latéral par une carène fine qui atteint presque
etles dents frontales. 16 milieu de sa hauteur. Bord apical des ély-
tres faiblement réfléchi, renflé en un ourlet
lisse et brillant, marqué seulement de très fines ponctuations éparses,
nullement denticulé ni érodé sur sa tranche ; angle sutural spiniforme.
Race dispar (Q). — Elle se reconnait à l'absence d’uncus aux angles
antérieurs du prothorax, à la sculpture des élytres plus fine que chez
le type, à l'absence des tubercules marginaux de la paire inférieure à
la déclivité apicale {ceux de la 3° paire, comptés à partir de la suture),
enfin à sa taille moins élevée. Le prothorax est parfois plus court que
chez le type et les dents marginales de la déclivité apicale moins fortes.
Ces caractères seraient spécifiques s'ils étaient constants et propres à la
forme dont il est question. Or l’uncus prothoracique est très variable
chez le terebrans © type; sa position par rapport au bord antérieur du
prothorax, sa direction, sa grandeur n’ont rien de fixe, et l’on observe
des individus privés d’uncus d’un côté et en possédant un au
côté opposé, tandis que chez d’autres exemplaires ces mêmes unecus
sont tous deux absents. D'autre part, le tubercule inféro-externe de la
(1) Une © mal venue provenant du Cameroun (coll. Bedel) a les dents fron-
tales remplacées par deux éminences tuberculiformes.
di
a
té: lis
Revision des Bostrychides. 905
déclivité apicale existe parfois chez le dispar et la taille de cette forme
atteint quelquefois celle du ferebrans. Seule, la sculpture relativement
fine et serrée des élytres parait constante. Cette faible différence justi-
fierait à peine le maintien de l’Ap. dispar au rang de sous-espèce, si
cette forme ne se trouvait localisée dans les parties les plus méridio-
nales de l'aire d'habitat.
Distribution géographique. — L'A. terebrans habite les parties chaudes
de l'Afrique ainsi que le sud de l'Arabie. La limite septentrionale de
son aire d'habitat coincide à peu près avec le 46° lat. N, Les localités
les plus septentrionales où il ait été trouvé sont à notre connaissance
les suivantes :
Sénégal : env. de Saint-Louis (Planchat in coll. Oberthür), Thiès (coll.
Aubert), Dakar (Defresne in Muséum de Paris). Soudan : Kita (Bonamy
in Coll. Fairmaire), Ségou (R. Chudeau), rives du Niger (D° Tautain
in Muséum de Paris), Kanem (Ce Dupertuis in Muséum de Paris); env.
de Khartoum (Muséum de Paris) et Nil Blanc (coll. Fairmaire). Éry-
tbrée : Gheleb (coll. Pic), Keren (0. Beccari in Musée de Gênes). Tigré
(Schimper in Muséum de Paris). Arabie, Yémen (Willingen in coll.
Fry > British Museum).
Au sud de cette ligne, VA. ferebrans se rencontre partout, dans l’A-
frique occidentale, la région guinéenne, le Soudan, le bassin du Chari,
le haut bassin du Nil, l'Abyssinie, la presqu'ile des Somalis. Il est éga-
lement très répandu dans le bassin du Congo, l’Angola, l'Afrique orien-
tale allemande, la Zambézie, le Mozambique, et s'avance jusque dans
le Sud-Ouest africain allemand, le Transvaal, le Natal et la Colonie du
Cap, sans paraitre atteindre toutefois la pointe méridionale du conti-
nent. Ses localités extrêmes vers le Sud sont les suivantes :
S.-0. africain allemand (Muséum de Paris; Léhrche in Musée de
Hambourg) : Windhock, janvier-mars (Rehbock in Zoolog. Museum de
Berlin). Transvaal (Deutsch. ent. nat. Museum) : Magdaliesberg (coll.
Oberthür), Shilouvane près Leydsdorp (Junod in coll. Bugnion et coll.
Oberthür). Delagoa (H. Junod in coll. Bugnion); Maputoland, Sikumba
{communiqué par M. H. Rolle). Natal (Musée de Leyde, Deutsch. ent.
nat. Museum) : Durban (Musée de Cape Town). Cafrerie (Wahlberg sec.
Fähraeus)-(1).
Il existe en outre dans l'ile guinéenne du Prince [Bahia do Oeste,
en juin; L. Fea in Musée de Gênes].
L'A. terebrans est un de ces Bostrychides africains qui se sont accli-
(1) Un exemplaire de la collection de Marseul porte l'éliquette « Ie de
France », provenance vraisemblablement erronée ou accidentelle,
506 P. LESNE.
matés en certains points de l'Amérique où ils semblent avoir été in-
troduits à l’époque de la traite des esclaves (!). On l’a trouvé dans les
Antilles, à la Jamaïque (coll. W. Rothschild => Oberthür) et à Antigua
(sec. Pallas). Sur le continent, il a été rencontré assez fréquemment
au Brésil et notamment à Rio Janeiro (Castelnau in Muséum de Paris;
Fry in British Museum, etc.) - (?).
Biologie. — Au Sénégal, cette espèce se développe notamment dans
le bois de l’Acacia albida Delile, comme nous avons pu le constater
sur des fragments de branches obligeamment communiqués par
M. René Oberthür (3). La nymphe est remarquable par l’agilité avec
laquelle elle se déplace à l’intérieur de la galerie creusée par la larve
L'adulte s'attaque quelquefois aux arbres vivants qu'il taraude au point
de causer leur mort (‘). Il est probable que Fabricius avait en vue
quelque fait analogue lorsqu'il donne l'espèce actuelle comme se trou-
vant « in Americæ meridionalis Sacharo » (5).
D'ailleurs les déprédations de l'A. terebrans sont variées. Au Séné-
sal, de concert avec le Sinoxylon senegalense Karsch, il met hors de
service en peu de mois certains bois indigènes si l’on commet l’im-
prudence d'en faire usage dans les constructions (6); mais il s'attaque
également aux essences importées telles que le Flamboyant (Poincinia
regia Boj.), Légumineuse césalpiniée originaire de Madagascar (7).
L’'A. terebrans vole le soir ou pendant la nuit. Les Européens re-
doutent sa visite nocturne à l’intérieur des habitations, car, si l’insecte
vient à s’abattre sur une moustiquaire, il coupe ou déchire l’étoffe lé-
gère à l’aide de ses mandibules et de ses pattes (8).
(1) Cf. P. Lesne, La distribution géographique des Coléoptères Bostrychides
dans ses rapports avec le régime alimentaire de ces Insectes. Rôle probable
des grandes migrations humaines (Compl. Rend. de l'Ac. des Sciences,
séance du 13 juillet 1903).
(2) Le Musée de Hambourg en possède un spécimen >} provenant de l'an-
cienne collection de cet établissement et étiqueté : Bahia. — A Rio Janeiro, on
trouve l'espèce notamment au champ de tir (d’après un renseignement commu-
niqué par M. Bedel).
(3) Ces rameaux avaient été recueillis auprès de St-Louis par feu V. Plan-
chat.
(4) H. Pobéguin, in litteris.
(5) Fabricius, Ent. Syst., I, 2, p. 360.
(6) À. Rüilliet, Élém. de zoo. médic., 1° édit., 1886, p. 639.
(7) Houard, in litteris.
(8) D' Maclaud, in litteris,
4
hé be dé
Revision des Bostrychides. 507
Apate monachus,
(Voir tabl. des & : 1, 2, 8; tabl. des © : 2, 3, 4. —
PI. 6, F. 4 à 5; fig. #1, 574, 575, 588 et 589 du texte.)
mn
Fabricius 1775, Syst. Ent. p. à% (9); id. 1781, Spec. Ins. I, p. 62
(9) (1); id. 1792, Ent. syst., I, 2, p. 361(0).— Olivier 1790, Enc. Méth.,
Ins., V, p. 108; id. 1795, Ent. IV, n° 77, p. 7, pl. 2, f. 9 (Q). — Herbst
1793, Nat. Ins. V, p. 38, pl. 46, £. 9. — Murray 1867, in Ann. and Mag.
of Nat. Hist., XX, p. 88 (Col. from Old Calab., p. 110). — Lesne 1902, in
L’Abeille, XXX, 4121, pl. 1, f. 24 et 95, pl. 4, £. 115 et 146; ibid., p. 461
(190%).
mendica Olivier 1790, Enc. Méth., Ins., V, p.108 (G); id. 1795, Ent.
Bn77 p.06, pl.-L'f:7 (6):
gibba* Fabricius 1798, Suppl. Ent. syst., p. 156 (Q) - (2).
francisca Fabricius 4801, Syst. EL II, p. 379 (SG). — H. Lucas,
Explor. scient. de l’Alg., Coléoptères [1849], p. 462, pl. 39, fig 5 à 5 f.
— J. Duval, Gen. des Col. I, p. 228, pl. 56, f. 276 (SG). — Chevrolat
1861, in Ann. Soc. ent. Fr. [A8S61], p. 390. — Murray 1867, in Ann.
and Mag. of Nat. Hist., XX, p. 89. — Zoufal 189%, in Wien. ent. Zeil.,
XIII, p. 36. — Schilsky 1899, Käf. Eur.. XXX VI, 78 (5).
carmelita Fabricius 4801, Syst. EL IT, p. 379 (9).
semicostata Thomson 1857, Arch. ent. If, p. 83 (9) [non Fairmaire
1887].
var. rufiventris Lucas 1843, in Ann. Soc. ent. Fr. [1843], Bull.,
p. xxv (Rev. Zool. 1843, p. 159).
Long. 10-19 mill. — Stature de l'espèce précédente; taille notable-
ment plus petite. Corps entièrement noir ou brun foncé en dessus.
Grains de la région médio-antérieure du vertex petits et peu saillants,
ne dépassant pas ou dépassant seulement un peu la grandeur de ceux
qui garnissent les côtés du vertex et les tempes. Élytres couverts de
gros points enfoncés très serrés offrant chacun à l'ordinaire une ou
plusieurs saillies räpeuses sur leurs parois déclives. Nervures dorsales
des élytres dentiformes en arrière, au bord supérieur de la déclivité
apicale, la nervure dorsale externe nullement incurvée à son extré-
mité. Déclivité apicale limitée généralement par une côte à son bord
(1) Fabricius indique comme synonyme le Ligniperda cornula Pall., ce
qui est inexact. Olivier et Herbst ont reproduit la même erreur. Le dernier
auteur a même réédilé sous le nom d'Ap. monachus la figure donnée par Pal-
las du Schisloceros cornulus.
(2) D'après l'individu considéré comme {ype et conservé au Musée de Kiel.
(3) Schilsky, comme la plupart des auteurs, a interverti le sexe des Apale.
908
P. LESNE.
inféro-latéral. Poitrine brièvement pubescente. Saillie intercoxale de
l'abdomen normalement cachée sous les hanches postérieures; son
bord ventral ascendant dès la base. 2 article des tarses postérieurs
très allongé, généralement plus long que le dernier, quelquefois de
même longueur. Brosses plantaires peu développées, composées de poils
courts n’atteignant pas en longueur la demi-largeur de l’article qui les
porte. Onychium normalement bisétulé.
&, Front très finement ponctué, d'ordinaire plus ou moins velu. Epi-
stome couvert de poils dressés très denses. Uneus des angles antérieurs
A
{ FR ue 7
QD x 1
& D Ÿ 7
DZ NEC
ES :
Fig. 588. — Apale mona-
chus «7. Tête et bord an-
du prothorax, vu de dessus, aussi large
vers la base que près de lapex ou très
faiblement dilaté vers l'extrémité. Élytres
brillants mais non vernissés, couverts
d'une ponctuation forte et dense, très ser-
rée mais non Confluente, chaque cavité
ponctiforme marquée, au fond, d’un seul
point enfoncé. Déclivité apicale très bril-
lante, offrant à son bord inférieur un ourlet
très finement ponctué; bord inféro-apical
des élytresle plus souvent comme ébréché.
®. Front inerme, fortement sillonné lon-
gitudinalement au milieu; brosse frontale
térieur du prothorax, vus
de trois quarts.
dense, formée de poils perpendiculairement
dressés, atteignant rarement en longueur
le diamètre maximum de l'œil. Grains écra-
sés de l'aire postérieure du pronotum petits,
imponctués, assez saillants, formant des aspé-
rités un peu râpeuses. Élytres moins brillants
que chez le &, et un peu moins fortement ponc-
tués que chez celui-ci; parois des cavités des
gros points enfoncés constamment munies de
saillies granuleuses. Nervures dorsales des
élytres non ou faiblement surélevées en arrière
au bord supérieur de la déclivité apicale. Celle-
ci plus ou moins densément et plus où moins
fortement ponctuée jusque dans sa région infé-
rieure et offrant, dans les intervalles des points
enfoncés, de fins granules qui ne deviennent
obsolètes que dans des cas très rares (Congo,
Dybowski in Muséum de Paris); mais, même dans les cas extrêmes,
on retrouve encore quelques grains saillants dans la région supérieure
Fig. 589. — Apate Mmo-
nachus Q. Déclivité
apicale, vue de trois
quarts.
DÉS
Revision des Bostrychides. 509
de la déclivité. Bord apical des élytres non réfléchi, son ourlet densé-
ment ponctué et très souvent ruguleux; bord inféro-apical denticulé
ou comme ébréché, plus ou moins finement et le plus souvent irrégu-
lièrement. Angle sutural dentiforme. ÿ° segment ventral apparent de
| l'abdomen muni sur le disque, en arrière de la rangée transverse de
soies dressées, de nombreux poils raides épaissis, spiculiformes, per-
pendiculairement dressés, tous d’égale longueur et beaucoup plus
courts que les soies.
Presque tous les caractères importants de cette espèce sont sujets à
| rariation. Ainsi l’onychium, qui porte normalement 2 soies apicales,
| en présente parfois 3, 4, ou même 5, soit à quelques-unes des pattes,
soit à toutes. Nous avons observé ces soies multiples de l’onychium
| principalement chez les G et notamment chez ceux de la région
de M'Pala, sur le lac Tanganyika (coll. Oberthür). Si les gros
points enfoncés des élytres sont, chez la ©, constamment munis de
petits grains à leur pourtour, on observe des G chez lesquels ces
aspérités manquent sur les parties antérieures des élytres ou même
font absolument défaut (Sénégal, coll. Dejean). Les G de Beyrouth
ne présentent généralement pas de ces aspérités ou n’en possèdent que
de très réduites. Le 4°° segment ventral est tantôt simple, tantôt caréné
sur la ligne médiane en arrière de la saillie intercoxale, D’ordinaire le
front est plus ou moins velu chez le G, mais, très fréquemment, il de-
vient glabre, sans doute par épilation. Ce fait s'observe avec une égale
fréquence chez l'Ap. terebrans G. La déclivité apicale des élytres chez
le G de l'Ap. monachus est tantôt lisse, tantôt fortement ponctuée dans
| toute son étendue et l’on observe toutes les transitions entre ces deux
extrêmes. Le bord inféro-apical des élytres est, chez le même sexe, le
plus souvent comme ébréché par places; quelquefois cependant, il est
entier (St-Domingue [Musée de Hambourg}; Cap Haïtien [coll. Ober-
| thür] ; Massaoua [Musée de Gênes]; Manyema [Musée du Congo]). Chez
la ©, le bord apical des élytres est tantôt denticulé, tantôt plus ou
moins finement et le plus souvent irréguliérement ébréché; parfois
une denticulation très fine et régulière en occupe toute la longueur ;
d’autres fois, ce bord libre n'offre que quelques ébréchures asymétri-
ques et, dans certains cas, on n'en observe même qu'une seule d’un
côté unique. Enfin les granules caractéristiques des intervalles de la
ponctuation sur la déclivité apicale, chez la ©, peuvent devenir obso-
lètes (!). Parmi tous ces caractères instables, il en est un qui reste
(1) Nous avons, en outre, signalé plus haut les variations de forme de l'un-
cus des angles antérieurs du prothorax chez le cr.
510 P. LESNE.
constant, c’est la grosseur relative des grains écrasés de la région mé-
diane du vertex, et ce caractère est d’un grand secours pour la déter-
mination du dG, sexe moins fortement caractérisé que la © chez les
Apate.
La variété rufiventris Lucas n'offre aucun intérêt taxonomique.
Distribution géographique. — Le centre de l'aire d'habitat de l’Ap.
monachus paraît être la région guinéenne. Il se rencontre communé-
ment partout dans l'Afrique occidentale depuis le cours du fleuve Sé-
négal, jusqu’au Loanda et dans toute l’étendue du bassin du Congo; il
existe également aux îles du Cap-Vert et dans les iles du golfe de Gui-
née (San Thomé, Annobon). A l’intérieur, il s’avance dans les contrées
voisines du Tchad (Kanem, Bas-Chari) et il se retrouve dans toute
l'Afrique orientale depuis l’'Érythrée italienne (Massaoua, Keren) et
l’Abyssinie jusqu’au Natal. L'espèce habite en outre l'archipel des Co-
mores.
Du côté du Nord, lAp. monachus s’est répandu dans certaines par-
ties de la région méditerranéenne. C’est ainsi qu'on le trouve dans
toute la région côtière du Maroc et de l'Algérie et qu'il est fréquent sur
le littoral de la Syrie depuis Beirout jusqu’à Jaffa et Ramleh. Toutefois
il n’a jamais été rencontré jusqu'ici, ni en Tripolitaine, ni en Égypte,
et il ne paraît pas exister non plus dans la région saharienne propre-
ment dite. Sa présence dans l’Europe méridionale (Espagne, Corse,
Caucase), reste douteuse.
L'Ap. monachus a été introduit en Amérique sans doute à l’époque
de la traite des esclaves (1). Il existe dans toutes les Grandes Antilles
et dans plusieurs des Petites Antilles.
Les données suivantes permettent de délimiter l'aire d'habitat de
cette espèce telle qu’elle est actuellement connue :
1° Zone d'habitat tropicale en Afrique; limite nord.
Côte atlantique du Sahara, N'Diamer, 50 kilom. au nord de S'-Louis
(A. Gruvel et R. Chudeau). Sénégal : S'-Louis (Delestre in Muséum de
Paris; Planchat in coll. Oberthür, elc.); Bakel (coll. Fleutiaux).
Casamance (coll. Fleutiaux). Guinée Portugaise (L. Fea in Musée de
Gênes). Bissao (Harms et Marcus in Musée de Hambourg). Fouta
Djalon (Dr Miquel in Muséum de Paris. Sierra Leone (W.-G. Clements
in coll. Oberthür, etc.).
(1) Cf. P. Lesne, La distribution géographique des Coléopt. Bostr. dans ses
rapports avec le régime alimentaire de ces Insectes. Rôle probable des grandes
migrations humaines (Comptes Rendus de l'Acad. des Sciences, séance du
13 juillet 1903).
Revision des Bostrychides. JE
Rives du Niger (D° Tautain in Muséum de Paris). Bas-Chari, Fort
Lamy (D° Decorse, Mission Chari-Tcehad in Muséum de Paris). Kanem
et région du Tchad (Cap. Dupertuis in Muséum de Paris). Nyam-Nyam
(Musée de Bruxelles, Deutsch. ent. nat. Museum). Semnio (Bohndorf
in Kônigl. zool. Museum de Berlin et coll. Oberthur). Congo belge,
Haut-Ouellé, rivière Dougou et affluents, altitude 4.100 mètres, en
novembre (Mission du Bourg de Bozas in Muséum de Paris). Abyssinie
(A. Raffray, etc.). Érythrée italienne : Bogos, Keren (0. Beccari in
Musée de Gênes; Antinori, id.; J. Pagès in coll. Oberthür). Ghinda,
en juin (communiqué par M. H. Rolle); Massaoua et Saati, en avril
(D: Belli in Musée de Gênes). Djibouti (W. Maindron in Muséum de
Paris). Somalie anglaise (D' Jousseaume, etc.).
2° Zone d'habitat tropicale en Afrique, limite sud.
Loanda (coll. Guérin-Meneville = Musée de Bruxelles; coll. Fair-
maire). Haut-Zambèze (E. Foa in Muséum de Paris). Mozambique,
vallée du Pungoué, Guengère, en septembre, et province de Goron-
goza, tendos du Sungoué et du Msicatzi, en août et octobre (G. Vasse
in Muséum de Paris). Delagoa Bay (coll. Rothschild = Oberthür).
Natal (coll. Oberthür).
3° Iles de l’Atlantique et du golfe de Guinée.
Iles du Cap-Vert : San Thiago, Orgaos Grandes, en avril-mai (L. Fea
in Musée de Gênes). San Thomé (Musée de Hambourg; Mocquerys in
coll. Oberthür) : Rio de Ouro, en août (Ch. Gravier in Muséum de
Paris). Annobon, en mai (L. Fea in Musée de Gênes) - (1).
4 Iles de l'Océan Indien.
Comores, Anjouan (sec. Waterhouse) - (?).
> Barbarie.
Mogador (coll. Bedel). Larache (D' Laroche in Muséum de Paris).
Tanger (Vaucher in coll. Bedel). Tétouan (coll. Rosenhauer 7 Ober-
thür). Oran (H. Lucas; Vienot in coll. V. Mayet, etc). Arzeu (coll.
Guérin-Méneville = Musée de Bruxelles). Env. d’Alger (coll. Guérin-
Méneville = Musée de Bruxelles et coll. Oberthür; Lallemant in coll.
de Marseul, etc.). Bône (coll. Guérin-Méneville > Oberthür, ete.) - (3).
(1) La collection 4. XKuwert => Oberthiür contient un spécimen étiquete
Madère, Nous considérons cette provenance comme erronée ou accidentelle.
(2) ? Ile Maurice (coll. Mniszech > Oberthür; coll. de Marseul > Mu-
séum de Paris). Cette provenance est très douteuse.
(3) En 1903, l'Ap. monachus est apparu en nombre sur certains points du
parcours des chemins de fer de la Compagnie de Bône-Guelma, faisant beau-
coup de tort aux plantations. On sait que le parcours de cette Compagnie
s'étend sur le nord-est du département de Constantine et sur le nord de la
512 P. LESNE.
6° Syrie et golfe d’Alexandrette.
Beyrout (C. Balint in coll. Oberthür, etc.; Appl in Musée de Vienne).
Saïda (coll. Bedel). Saint-Jean-d’Acre (E. Abeille de Perrin). Kaïffa
(coll. von Heyden). Jaffa (E. Abeille de Perrin; M. Pic). Ramleh
(E. Abeille de Perrin). Chypre (sec. Baudi) - (1).
7° Antilles.
Cuba (Muséum de Paris; coll. Oberthür, ete.) : La Havane (coll.
Mniszech => Oberthür) (?). La Jamaïque (sec. Herbst) : Kingston (sec.
Riley). Haïti : Cap Haïtien (abbé Bertin in coll. Oberthür) ; Les Gonaives
Tunisie. Malheureusement les points où l'insecte a été observé n'ont pas été
précisés.
D'autre part, le D' Laboulbène à signalé le « Ligniperda francisca FE. »
comine nuisible à la Vigne en Tunisie (Ann. Soc. ent. Fr., 1890, Bull., p. 36).
Les exemplaires qui lui avaient été adressés ne se sont pas retrouvés dans
sa collection et il n’a pas été possible de savoir s’il s'agissait réellement de
l'4p. monachus F. ou bien du Phonapate frontalis Fähr.
(1) F. Baudi (Bert. Ent. Zeilschr., 1873, p. 334) donne l « 4pate fran-
cisca F. » comme ayant été pris à Che Dans la description qu'il publie,
en même temps, de son Apale cornifrons, il s'exprime ainsi : « epistomate
late emarginato-truncato (in 4. francisca angustius SR emargina-
tum) ». Il est évident d’après cela que l'espèce nommée par lui À. francisca
n'est autre que le Phonapate frontalis Fähr.
La présence de l’Ap. monachus dans le sud de l'Europe est incertaine et
les renseignements suivants, n'ayant pu être contrôlés, restent actuellement
inutilisables, précisément par suite de cette même confusion entre l'espèce
dont nous parlons etle Phonapale frontalis, confusion qui a persisté jusqu'à
une époque récente.
Espagne (Chevrolat in Ann. Soc. ent. Fr., 1861, p. 390).
Espagne méridionale (L. von Heyden in Wien. Ent. Zeil., 1894, p. 118).
Provinces Basques : Vitoria, Tolosa, San Sebastian (H. Lucas in Ann.
Soc. ent. Fr., 1853, Bull., p. 56), la larve vivant dans le Mürier.
Transcaucasie : Sarijal (0. Schneider et H. Leder in Verh. Nalurf. Ve-
reins, XNI, 1877, p. 220).
La collection E. Abeille de Perrin contient un spécimen de l’Ap. monachus
trouvé à Hyères, en Provence, « dans la poussière d’une soute », et un indi-
vidu étiqueté Corse, sans autre indication. La première de ces localités doit
êlre évidemment considérée comme accidentelle; la seconde demanderait à
être confirmée.
Il n’est d’ailleurs aucunement improbable que l'Ap. monachus existe en
Rat
) Un individu de la collection Sallé => Oberthür porte la seule indica-
tion « S. Fé », Nous pensons qu'il s'agit de la localité de Santa Fé, dans l’île
de Pinos.
Revision des Bostrychides. D13
(coll. Waagen >> Bedel); Port-au-Prince (coll. Oberthür). Saint-Do-
mingue (sec. Olivier ; coll. Salié => Muséum de Paris et coll. Oberthür ;
Deutsche ent. nat. Mus., ete.) (!). Puerto-Rico : San Juan (Herm. En-
gel in Musée de Hambourg). Sainte-Croix (J.-P.-B. de Rohr; Deutsche
ent. nat. Museum). Saint-Pierre (de la Martinique) (Towin) - (?).
Biologie. — La larve de l’Apate monachus a été observée à deux
reprises, d’abord aux Antilles, dans le Cotonnier par J.-P.-B. de Rohr
(1793), puis en Algérie, par H. Lucas (1849) dans le bois d’une Papi-
lionacée (Calycolome spinosa) (3). De la description qu’en donne de
Rohr, on doit simplement retenir que le corps présente des poils courts
peu abondants, mais plus serrés sur la tête et sur les trois premiers
segments du corps (*). La description de Lucas, plus étendue et aecom-
(1) Il faut ajouter ici la provenance : San Cristoval, en juillet (coll. Sallé
> Oberthür). 11 existe une localité de ce nom à Cuba, entre La Havane et
Pinar del Rio, et une autre dans le sud de St-Domingue, près de la ville de
S° Domingo.
(2) Les provenances suivantes paraissent très suspectes : Mexique (Æoege
in British Museum); Santa Catharina (coll. Fry => British Museum). Quant
à l'indication, donnée par Saunders (Trans. ent. Soc. Lond., 1851, p. 161),
de la présence de l'Ap. monachus en Guyane, elle est erronée et résulte
d’une mauvaise lecture du texte de A. Ure (The Cotton manufacture of Great
Britain, I, p. 130 [1836]). Il est d’ailleurs évident que ce que dit Ure de l’4p.
monachus est emprunté aux observations de De Robr.
Nous ajoutons ci-dessous quelquesindications relatives aux dates de capture.
Togoland, Bismarckburg, en janvier (L. Conradt; A. Dannenberg). Came-
roun, vallée de la N'Goko, en janvier (Jobitl). Ogooué, Lambaréné, en novem-
bre-décembre (L. Fea). Kouilou, Loudima Niadi, en décembre-janvier (J. C'ho-
let). Congo : Matadi, en mai (Duvivier); Léopoldville, en mai-juin (coll.
E. Clavareaw ; Brazzaville, en mars (Roubaud et Weiss); Bangala, en no-
vembre (Duvivier). Haut-Itimbiri, Ibembo, en février (Duvivier), Haut-
Oubanghi, Krébedjé (Fort Sibut), en décembre (D Decorse). — Oran, au
commencement d'octobre (Vienol in coll. V. Mayet). Jaffa, au commencement
d'avril (M. Pic) et en juin (coll. V. Mayel).
(3) C’est encore vraisemblablement la même espèce que H. Lucas a observée
en 1853 dans des branches de Mûrier provenant d'Espagne et qu'il a signalée
(Ann. Soc. ent. Fr., 1853, Bull., p. Lvn) sous le nom d'Apate francisca OI.
Les matériaux examinés par l'auteur ayant été perdus, la détermination n'a
pu être contrôlée.
(4) « La partie destinée à devenir poitrine quand l'insecte passera à l'état de
scarabée, dit de Robr, a, près de la tête, six taches brunes et cinq coupures,
qui partagent en quatre sa portion supérieure et la distinguent de l'infé-
rieure ». Cette phrase, peu intelligible, de la traduction de l'ouvrage danois,
a trait peut-être à la nymphe.
Ann. Soc. ent. Fr., LxxXvIIt [1909]. 35
BYE? P. LESNE.
pagnée de figures, ne saurait être toutelois considérée comme suffi-
sante.
Nous transcrivons ici quelques passages du texte de de Robr rela-
tifs aux mœurs de cette espèce dans l’île Sainte-Croix : « Quand l’é-
corce est percée, devenu plus fort, il (le « ver », c’est-à-dire la larve
de l’Apate) pénètre dans l’aubier, et il le ronge en tournoyant sous
l'écorce, et en laissant pourtant subsister quelques parties. Ensuite,
plus fort encore, il avance dans le bois, et il le ronge de même,
tournant autour de la moelle, à laquelle il ne touche pas. Al enfin
détruit le bois dans tout le tour de la tige ou de la branche? il com-
mence de percer en haut, et il s'ouvre une route irrégulière allant en
tous sens, toujours néanmoins sous l’écorce qu’il Jaisse en entier,
mais ne ménageant pas plus alors la moelle et l’aubier que le bois.
« Cependant l'écorce se dessèche là où elle à été percée et où l’au-
bier et le bois ont été d’abord rongés. Elle devient cassante, et le vent
ou le poids seul de la branche la fait rompre... »
« Si cet insecte, ainsi que plusieurs autres, endommage nos coton-
niers et ruine nos jardins, c’est une conséquence de la destruction
générale de nos forêts. Quand elles existoient il y trouvoit à travailler
et à se nourrir sans nuire à personne. Mais depuis qu'on les a anéan-
ties, la nécessité l’a fait venir dans nos jardins, où il n’épargne aucune
espèce d'arbre fruitier. Cependant, il attaque encore rarement les
cotonniers; et c'est peut-être par la raison, entr'autres, que leur
bois est trop poreux, et qu’en conséquence il ne pourroit pas y bien
prendre son accroissement. »
Les renseignements sur les mœurs de l'adulte sont plus nombreux
que ceux relatifs à la larve. Au Congo, l’insecte parfait attaque Îreé-
quemment le Caféier, le Cacaoyer, les Funtumia ainsi que d’autres
arbres cultivés dans les plantations, creusant des galeries plus ou moins
longues à l’intérieur des rameaux ou des troncs (!). Nous avons exa-
miné une portion de tige de Caféier provenant de Loango et dans
laquelle M. Wisser, inspecteur des plantations d’une compagnie hollan-
daise, avait recueilli 42 individus des deux sexes de l’Ap. monachus. Sur
une longueur de moins de 60 centimètres, cette tige, dont le diamètre
varie de 15 à 20 millimètres, offre quatre galeries d’'Apate. Leurs ori-
fices, tous situés sur la même face de.la tige, sont creusés très
obliquement de bas en haut, en sorte qu’ils ont la forme d’un ovale
(1) Il a été observé dans le Caféier à Batah (J. Chalot), à N'touba, sur la
rivière Kouilou (H. Lecomte) et à Loango (Wiäisser); dans le Cacaoyer à Li-
breville (J. Chalot); dans les Funtumia au Congo belge (Musée du Congo).
Revision des Bostrychides. 515
dont le grand axe, vertical, mesure environ 10 millimètres et le petit
axe, horizontal, 6 millimètres. Chacun de ces orifices donne accès
soit dans une courte galerie à section circulaire, soit dans une véri-
table chambre de forme surbaissée dont la longueur peut dépasser
10 centimètres et la largeur atteindre par places 45 millimètres.
En Algérie, on a trouvé l’adulte à Oran, au commencement d’oc-
tobre, dans la Vigne vivante (!), et il a causé des dégâts très appré-
ciables dans les plantations de la Compagnie des chemins de fer de
Bône à Guelma (2).
En Syrie, il parait avoir une prédilection pour le Syringa persica
ou Lilas de Perse (Oléacées) (), mais on l’a trouvé également dans
l'Oranger (1).
Enfin, aux Antilles, il attaque, dans les cultures, non seulement le
Cotonnier, mais aussi d’autres arbres d’essences variées. A la Jamaïque,
on l’a observé dans une Lythrariée du genre Lagerstraemia (°). A
Cuba, il est signalé comme nuisible aux Aurantiacées (5).
L'Ap. monachus vole le soir.
Bibliographie. — J.-P.-B. de Rohr, Observations sur la culture du
coton. Traduction française, Paris, 1807 [la 2° partie de lédition alle-
mande, la seule partie où il est question de l'A. monachus, a été publiée
à Kiel en 1793]. — H. Lucas, Exploration scient. de l'Algérie, Coléopt.,
1849, p. 462, pl. xxxix, f. 5 €, d, e, f. — Wisser et Lesne in Bull. du
Mus. Hist. nat., 1899, p. 120, fig. — Lesne in L’Abeille, XXX, p. 122
(1902).
(1) Vienot in coll. V. Mayet.
(2) Cf. Lesne in L’Abeille, XXX, p. 161 (1904). — Le D' Laboulbène a
signalé l'«Apale francisca F. » comme attaquant la Vigne vivante en Tu-
nisie (Ann. Soc. ent. Fr., 1890, Bull., p. 36). Il est vraisemblable que l'ob-
servation à trait à l’Ap. monachus ; cependant le contrôle de la détermination
était. nécessaire, celte espèce élant encore à cette époque généralement con-
fondue avec le Phonapale frontalis Fähr. Malheureusement les spécimens
n'ont pas élé retrouvés dans la collection Laboulbène, Il est tout à fait
douteux que l'auteur ait observé la larve dans les rameaux vivants.
(3) £. Abeille de Perrin, in litteris.
(4) À Jaffa, en juin (coll. V. Mayel).
(5) Riley in {ns. Life, VI, n° 3, février 1894.
(6) CF. W.-T. Horne, in Secret, de Agric., Com. y Trab. de la Rep. de
Cuba. Estac. Centr. Agron., 2° Rep., part. 1 (1909), English edition, p. 85,
pl. xxr. L'auteur figure l'insecte adulte ainsi qu'un fragment de rameau mon-
trant une courte galerie longitudinale à deux issues creusée par l'Apale.
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516 P. LESNE.
Apate Geayi *.
(Voir tabl. des © 2, 3, 5, 6. — PI. 4, f. 6; pl. 6, f. 6.)
Lesne 1907, in Buil. Mus. Hist. nat. [1907], p. 324 (9).
Long. 20-23 mill. — Allongé, parallèle, noir, avec la poitrine, l’ab-
domen, les pattes et le funicule des antennes d’un roux plus ou moins
brunâtre; massue antennaire ferrugineuse. Facies et stature des
espèces précédentes. Grains du vertex petits. Ponctuation des élytres
grossière et très serrée, moins forte près de la base; chaque gros
point enfoncé avec des saillies ràpeuses sur ses bords. Nervures
dorsales surélevées et prolongées en dent aiguë en arrière, au bord
supérieur de la déclivité apicale. Pubescence de la poitrine courte.
1 segment apparent de l'abdomen non caréné sur la ligne médiane
en arrière, sa saillie intercoxale non visible entre les hanches posté-
rieures, le bord ventral de cette saillie étant ascendant dès la base.
2° article des tarses postérieurs très allongé, plus long que le dernier.
Brosses plantaires peu développées, formées de poils très courts n’at-
teignant pas en longueur (au moins aux articles 2 et 3) la demi-
largeur des articles qui les portent. Onychium muni de 4 ou à soies
apicales.
©. Front inerme, fortement sillonné longitudinalement au milieu,
très densément et très finement granuleux, couvert de soies rousses
perpendiculairement dressées, relativement peu serrées, et laissant
quelque peu apparaitre la sculpture sous-jacente. Ces soies, qui n’at-
teignent pas en longueur le diamètre des yeux, forment une brosse
circulaire nettement délimitée; les parties antérieures du vertex, qui
s'étendent immédiatement en arrière de la brosse, sont privées de
poils décombants, elles sont presque lisses sur une assez grande lon-
gueur, offrant seulement une ponctuation ràpeuse extrèmement fine
et peu dense. Vertex faiblement sillonné longitudinalement au milieu.
Prothorax subcarré, légèrement transversal, sensiblement rétréci en
arrière. Aire postérieure du pronotum non sillonnée longitudinalement
au milieu, couverte de grains écrasés très déprimés, squamiformes,
brillants, très serrés, imponctués. Déclivité apicale des élytres d'aspect
carieux, fortement ponctuée dans toute son étendue et présentant,
dans les intervalles de la ponctuation, des granules hémisphériques
brillants, parfois un peu déprimés, toujours uniponctués au sommet,
et distribués assez irrégulièrement, tantôt isolés, tantôt groupés en
amas rognonneux. Nervure suturale marquée au côté externe, sur la
déclivité postérieure, d’une rangée de gros points enfoncés. Apex des
Revision des Bostrychides. 517
élytres réfléchi ou non, bordé d’un ourlet brillant, plus ou moins
finement ponctué; bord inféro-apical fortement et irrégulièrement
denté et érodé; angle sutural spiniforme. 5° segment ventral apparent
de l'abdomen muni, en arrière de la rangée transverse de soies dres-
sées, de nombreux poils épaissis perpendiculairement dressés et beau-
coup plus courts que les soies. Cerques courts, ellipsoïdaux, moins de
deux fois aussi longs que larges.
g inconnu.
Espèce de grande taille, variable quant à la sculpture des élytres.
Les granules du pourtour des points enfoncés et ceux des intervalles
de la ponctuation, sur la déclivité apicale, sont plus ou moins déve-
loppés. Le bord apical des élytres, réfléchi ou non, est muni d'assez
grandes dents spiniformes, ou bien il est irrégulièrement érodé.
Distribution géographique. — Madagascar, dans le sud de l'ile.
Bassin du Fiherena et notamment plaines du cours inférieur de ce
fleuve (F. Geay in Muséum de Paris); Andranohinaly, 70 kilomètres
de Tuléar, contrée boisée, en février (Voeltzkow in Zoolog. Museum
de Berlin); Antandroy septentrional (Ch. Alluaud in Muséum de Paris).
— D Q.
Biologie. — M.F. Geay a constaté que cette espèee se développe
dans les branches coupées du Tamarinier (Légumineuses césalpiniées).
Apate submedia *,
(Voir tabl. des © 2, 3, 5, 7. — PI. 6, f. 7 et 8).
Walker 1858, in Ann. and Mag. of. Nat. Hist., 3° sér., IL, p. 286 (9).
Long. 45,5 -19 mill. — Allongé, parallèle, noir ou brun foncé, bril-
lant, plus clair en dessous; abdomen d’un roux plus ou moins bru-
nâtre. Facies et stature des espèces précédentes. Grains du milieu du
vertex assez petits. Ponctuation des élytres moins forte que chez l’Ap.
Geayi, mais offrant aussi des grains räpeux sur le pourtour des points
enfoncés. Nervures dorsales des élytres surélevées et dentiformes en
arrière, au bord supérieur de la déclivité apicale. Pubescence de la
poitrine courte. Saillie intercoxale de l’abdomen tantôt presque nulle
et réduite à une carène surbaissée ascendante dès la base, tantôt bien
développée, laminiforme, à bord libre situé dans le plan ventral de
l'abdomen. 1° segment abdominal non caréné en arrière sur la ligne
médiane. Tarses postérieurs comme chez les espèces précédentes; der-
nier article aussi long que le 2°, Onychium portant deux soies api-
cales.
.
6:
fc
de
518 P. LESNE.
@. Front inerme, un peu tumescent en arrière (!), profondément sil-
lonné au milieu, très finement et très densément granuleux, couvert
de longues soies rousses perpendiculairement dressées laissant aper-
cevoir la sculpture sous-jacente. Ces soies n’atteignent pas en longueur
le diamètre de læil; sur les parties antérieures du vertex, d’autres
soies, plus courtes et décombantes, s'appuient à leur sommet sur les
soies dressées de la brosse. Tégument lisse ou presque lisse sur un
faible espace en arrière de celle-ci. Vertex légèrement sillonné au mi-
lieu. Prothorax subcarré, un peu transverse. Aire postérieure du pro-
notum couverte de grains écrasés subcirculaires relativement peu serrés,
nullement râpeux, imperforés. Déclivité apicale densément et forte-
ment ponctuée dans toute son étendue, les points enfoncés étant ce-
pendant un peu moins gros vers le bas. Intervalles des points sans
granules, et lisses, à part de très fins points enfoncés, épars. Élylres
non ou faiblement réfléchis à l’apex, leur ourlet apical étroit, ruguleux ;
bord inféro-apical finement et assez régulièrement denticulé; angle
sutural pointu, dentiforme, rarement spiniforme. Cerques allongés,
cylindriques, plus de deux fois aussi longs que larges.
G inconnu.
L'instabilité de la conformation de la saillie intercoxale de l'abdomen
est une des particularités les plus curieuses de cette espèce.
Distribution géographique. — Ceylan (Walker in British Museum,
types; Muséum de Paris; Deutsch. ent. nat. Museum; coll. Moore >
Oberthür) : Anuradhapura (W. Horn in Muséum de Paris); Colombo
(Deutsch. ent. nat. Museum); Kandy (Muséum de Paris).
Malabar (British Museum), 2 & (2).
Apate scoparia, n. Sp.
(Voir tabl. des G 1, 2, 3, 7; tabl..des 62, 8, 9,40. — PL 5, 3à0)
Long. 16,5-22 mill. — Facies des espèces précédentes, mais un peu
plus large et un peu plus robuste. Vertex sillonné longitudinalement,
ses grains médians assez petits, saillants. Elytres non vernissés, forte-
ment et densément ponctués sur leur région dorsale, les points en-
foncés formés chacun d’une grande dépression eratériforme subcireu-
laire ou subpolygonale, marquée au fond d’un gros pore circulaire,
et n’offrant pas trace de saillies räpeuses sur ses bords. Nervures
élytrales surélevées et dentiformes en arrière, au bord supérieur de
(4) Plus que chez l'A. Geayi.
(2) Cette provenance demanderait à être confirmée.
Revision des Bostrychides. 319
la déclivité apicale. Bord inféro-apical des élytres simple, entier. Pu-
bescence de la poitrine assez courte. 1% segment apparent de l’abdo-
men aullement caréné sur la ligne médiane en arrière, muni d’une
saillie intercoxale ascendante dès la base et non visible entre les
hanches postérieures. Dernier article des tarses postérieurs un peu
plus long que le 2°. Brosses plantaires des articles tarsiens assez déve-
loppées, celle du 2° article formée de poils atteignant presque en lon-
gueur la demi-largeur de cet article; brosses des articles 3 et 4 formées
de poils dépassant la demi-largeur de cet article. Onychium portant
normalement deux soies apicales, exceptionnellement trois, quelque-
fois six (une © de Brava).
do. Front marqué d’une très fine ponctuation ràpeuse et couvert
d’une pubescence légère. Pilosité de l’épistome longue, très dense,
perpendiculairement dressée. Dent uncinée de l’angle antérieur du
prothorax, vue de dessus, plus étroite à la base que près de l’apex. In-
tervalles des gros points enfoncés des élytres costiformes, presque
lisses, marqués seulement d’un pointillé extrêmement fin. Déclivité
apicale très brillante comme chez les & des espèces précédentes, épar-
sement ponctuée, et ridée longitudinalement vers le bas; ourlet apical
étroit, finement et densément ponctué, non aminci du côté de l’angle
sutural ; celui-ci droit, pointu.
Q. Front inerme, fortement sillonné longitudinalement au milieu.
Brosse frontale dense, formée uniquement de poils perpendiculaire-
ment dressés, ceux du pourtour longuement recourbés, dans leur por-
tion terminale, vers le centre de la brosse où ils convergent en formant
d'ordinaire une sorte de coupole; ces soies de la périphérie ainsi re-
courbées, dépassent en longueur le diamètre maximum de l'œil. L’es-
pace qui s'étend immédiatement en arrière de la brosse frontale est
tantôt très finement granuleux et tantôt lisse, mais il est toujours mat
et nullement déprimé comme chez l'Ap. indistincta Q. Grains écrasés
de l'aire postérieure du pronotum denses, squamiformes, imponctués.
Sculpture des élytres tout à fait analogue à celle du G, mais moins
grosse; intervalles lisses. Déclivité apicale fortement ponctuée dans sa
partie supérieure, sa ponctuation devenant graduellement moins forte
vers le bas et disparaissant avant l’apex ; intervalles offrant de faibles
saillies râpeuses ou subgranuliformes. Ourlet apical étroit, finement
ponctué, aminci vers l'angle sutural qui est spiniforme. Bord apical
des élytres non réfléchi. Poils dressés épaissis du dernier segment ab-
dominal courts, ne dépassant pas le quart de la longueur des soies
dressées de la rangée transverse,
220 P. LESNE.
Il est assez difficile de séparer le G de cette espèce de celui de l’Ap.
indistincta Murr., auquel il ressemble beaucoup.
Distribution géographique. — Somalie italienne méridionale et
Afrique orientale anglaise.
Guelidi (G. Revoil in Muséum de Paris), une ©; Brava (L! Marchini
in Musée de Gênes et Muséum de Paris), 2 G, 2 ç. Entre Voi et Ndi,
en mai, et Mbuyuni, en avril (C.-S. Betton in British Museum), 2 ©.
Pays Massai (British Museum), une ©.
Apate degener *.
(Voir tabl. des & 14, 2,3, 4, 6; tabl. des © 2, 8, 9, 11. — PI. 5, f. 6 à 9).
Murray 1867, in Ann. and Mag. of Nat. Hist. 3° sér., XX, p. 86 (Col.
Old Cal., p. 109) - (G).
Long. G 13-21 mill.; © 14-22 mill. — Cette espèce a le facies des
précédentes, mais ses élytres sont très brillants et comme vernissés
chez les deux sexes. Chez le G, le prothorax est fortement rétréci vers
la base et les élytres sont plus sensiblement dilatés en arrière que chez
les G des formes précédentes. Grains du milieu du vertex de grosseur
moyenne, plus grands que ceux situés au voisinage des tempes et assez
saillants. Pas d’aspérités râäpeuses au pourtour des gros points enfoncés
des élytres. Nervures dorsales des élytres dentiformes en arrière au
bord supérieur de la déclivité apicale. Bord inféro-apical des élytres
simple, ni denté ni ébréché. Poitrine brièvement pubescente. Saillie
intercoxale du 4° segment apparent de l’abdomen d'ordinaire non ou
peu visible entre les hanches postérieures, son bord ventral plus ou
moins ascendant dès la base. Dernier article des tarses postérieurs
aussi long ou plus long que le 2°. Brosses plantaires un peu plus dé-
veloppées que chez les espèces précédentes. Onychium portant norma-
lement quatre soies, rarement cinq, trois ou deux.
3. Ponctuation du front fine, écartée, ràpeuse dans la région supé-
rieure et sur les côtés ; front pubescent sur les côtés, au voisinage des
yeux. Épistome densément pubescent. Uncus des angles antérieurs du
prothorax, vu de dessus, assez grêle, légèrement rétréci vers la base,
notablement plus étroit que les dents sus-jacentes. Sculpture des élytres
rappelant celle de VA. terebrans G. Les gros points enfoncés sont
tantôt isolés, tantôt groupés par deux où par trois au fond de dépres-
sions à contour circulaire ou irrégulier. Intervalles non ou à peine va-
riqueux, couverts d’une ponctuation d’une finesse extrême. Nervures
dorsales peu distinctes. Déclivité apicale très brillante, ponctuée et
:
)
L
)
4
,
Revision des Bostrychides. . 524
presque toujours marquée de rides sinueuses surtout inférieurement,
subgranuleuse le long du bord apical, Ourlet apical brillant, très fine-
ment ponctué. Angle sutural droit ou un peu aigu.
©. Front inerme, sillonné longitudinalement au milieu. Brosse fron-
tale de forme surbaissée, à peine semi-circulaire, formée de poils peu
denses, perpendiculairement dressés, n’atteignant pas en longueur le
diamètre de l'œil. Vertex finement et éparsement granuleux dès le
bord postérieur de la brosse frontale, les grains des parties antérieures
étant extrêmement fins. Grains écrasés de l'aire postérieure du prono-
tum squamiformes ou subsquamiformes, imponctués. Sculpture des
élytres ayant à peu près le même caractère que chez le G, sauf les
particularités suivantes : points enfoncés plus serrés, dépressions
moins étendues et intervalles plus réduits, nullement variqueux. Ner-
vures dorsales saillantes en arrière et bien plus marquées que chez
le G. Déclivité apicale ponctuée sur une grande étendue, plus forte-
ment dans les parties supérieures qu'inférieurement; intervalles de la
ponctuation offrant des granules papilliformes quelquefois peu sail-
lants, marqués chacun d’une très fine ponctuation au sommet; souvent,
en outre, les parties inférieures de la déclivité sont ridées surtout
dans le sens longitudinal; bord apical non réfléchi, souvent sinué au
voisinage de l'angle sutural, son ourlet ruguleux. Angle sutural spini-
forme ou quelquefois simplement dentiforme. 5° segment ventral ap-
parent de l'abdomen portant, sur le disque, des poils dressés épaissis,
dans la région longeant son bord postérieur.
Chez la © le 2 article des antennes varie beaucoup en longueur ;
tantôt il est moins d’une fois et demie aussi long que large, tantôt il
est plus de deux fois aussi long que large. Le sillon médian de l'aire
postérieure du pronotum fait généralement défaut chez les deux sexes,
mais il est parfois légèrement indiqué.
Distribution géographique. — Espèce répandue dans l'Afrique occi-
dentale depuis la Guinée française jusqu’au Benguéla et s'étendant
vers l’Est dans le bassin du Congo et jusqu’à la côte du Zanzibar.
Guinée française : Konakry (D' Maclaud in Muséum de Paris). Sierra
Leone (W.-G. Clements in coll. Oberthür) : rivière Soulimah (A.-T. De-
mery in Musée de Leyde). Liberia (D° Jullien in coll. Alluaud)
Junkriver (J. Buttikofer ; F.-X. Stampfli in Musée de Leyde). Côte
d'Ivoire : Baoulé (H. Pobéquin in Muséum de Paris), Bouaké (Le Ma-
gnen in coll. Bedel). Achantis (Deutsch. ent. nat. Mus.; coll. Oberthür) :
Coumassie (N. Samwell in British Museum), Asenté Akem (coll, Cla-
vareau). Dahomey (E. Poisson in Muséum de Paris) : Kétou (Paichouxr
é
022% P. LESNE.
in coll. Oberthür), Zaguanado (Muséum de Paris). Nigéria : Ouari, en
février, avril, août et septembre (D' Rofh in coll. Oberthür), Vieux
Calabar (sec. Murray). Cameroun (Y. Sjôstedt in Musée de Stockholm) :
Lolodorf et Johann Albrecht Hôhe (Conradt in coll. Oberthür et coll.
Bedel), Jaunde (Haberer in K. K. Naturhist. Museum de Vienne), Mun-
dame (Deutsch. ent. nat. Mus.), Barombi Station (Preuss in Zoologisches
Museum de Berlin), Mont Cameroun (coll. Oberthür). Ile San Thomé
(Mocquerys in Muséum de Paris, coll. Oberthür, coll. Bedel) : Ribeira
Palma, en juillet, et Vista Alegre, en septembre-octobre (L. Fea in
Musée de Gênes). Congo : Mayombé (Lemire in Musée de Bruxelles),
Temro (Musée du Congo). Congo inférieur (4. Greshoff in Musée de
Leyde). Angola (Muséum de Paris, British Museum, coll. Veth) : Dondo
(Zoologisches Museum de Berlin); Benguéla (von der Kellen in Musée
de Leyde); Loanda (Muséum de Paris) Congo belge : rives de
l'Ouellé, altitude 950 mètres (Mission du Bourg de Bozas in Muséum
de Paris), Kassaï (E. Taymans in coll. Oberthür); Manyema (Muséum
de Paris) ; Banana (G. von Roon in Musée de Leyde), Afrique orientale
allemande : Mrogoro (P. Commenginger in coll. Oberthür), Nguru (P. Le-
roy in Coll. Oberthür), Usambara occidental (coll. Strohmeyer), Baga-
moyo (coll. Bedel). Afrique orientale anglaise, 1° lat. N. (von Hôhnel,
coll. Fairmaire).
Biologie. — Cette espèce s’est montrée nuisible aux Funtumca (Apo-
cynées) dans le Congo belge.
Apate indistincta *.
(Voir tabl. des G 1, 9, 10; tabl. des © 2, 8, 42, 13, 14. — PI. 6, f. 9 à 12;
fig. 585, 586 et 590 du texte.)
Murray 1867, in Ann. and. Mag. of Nat. Hist., 3° sér., XX, p. 88
(Col. Old Cal., p. 111).
anceps * Fâhræus 1872, in OEfv. Vet.-Ak., Forh., XVIII (1871),
p. 663 (G).
Long. : S 11,5-22 mill.; © 13-24 mill. — Ressemble aux espèces
précédentes et notamment à l'A. monachus F., mais plus grand et plus
robuste que ce dernier, avec les élytres plus fortement ponctués, ete.
Front plus ou moins impressionné transversalement en arrière, à la
limite du vertex; celui-ci présentant au voisinage de la ligne médiane
des grains notablement plus gros et plus saillants que chez les autres
espèces du genre. Aire postérieure du pronotum offrant ou non un
fin sillon médian longitudinal. Élytres non vernissés, parcourus chacun
sur la région dorsale par deux nervures peu saillantes, moins distinctes
1
Ce
fi
Revision des Bostrychides. D23
chez le & que chez la 9, et terminées en arrière, au bord supérieur
de la déclivité apicale, par une saillie dentiforme. Sculpture des élytres
formée de cavités infundibuliformes profondes, très serrées, plus
grandes chez le G que chez la 9, et marquées chacune, au fond, d’un
gros point enfoncé; les parois de ces cavités portent des grains râäpeux
plus ou moins développés, mais quelquefois presque complètement
absents. Bord inféro-apical des élytres simple, nullement denté ni
ébréché. Poitrine couverte de poils roux dressés, longs et denses.
Saillie intercoxale de l'abdomen bien apparente entre les hanches pos-
térieures, son bord inférieur étant situé dans le plan ventral, 1e seg-
ment apparent de l'abdomen non caréné en arrière,
sauf dans des cas très rares où il est caréné dans toute
sa longueur. Dernier article des tarses postérieurs
généralement plus long que le 2°, mais ne dépassant
pas parfois celui-ci en longueur. Brosses plantaires
formées de poils plus ou moins courts. Onychium por-
tant ordinairement de % à 6 soies, quelquefois 7; ce
chiffre s’abaisse parfois à 3 et très rarement à 2.
d. Front finement ponctué, généralement d’appa-
rence glabre (1), mais offrant parfois deux espaces
triangulaires velus de poils roux et séparés, sur la
ligne médiane, par un espace longitudinal glabre; ces
aires pileuses, couvertes de poils dressés rebroussés
vers le haut et vers la ligne médiane, sont adjacentes
à la suture fronto-elypéale. Pubescence de l’épistome
peu abondante, dressée sur les côtés. Uncus des angles
antérieurs du prothorax, vu de dessus, rétréci OU non Fig, 590. — Ap.
à la base, tantôt aussi large, tantôt plus étroit que les indistincta .
dents sus-jacentes. Déclivité apicale très brillante, Tarse posté-
n'offrant qu'une ponctuation éparse, extrèmement rieur, vu par
fine, et des rides sinueuses plus ou moins accusées; la face an-
dans des cas très rares (« Prom. Bon. Spei », Deut- térieure.
sches ent. nat. Mus.) la déclivité est fortement et assez
densément ponctuée dans toute son étendue. On sait qu'une semblable
variabilité dans la ponctuation de la troncature apicale des élytres
s’observe assez fréquemment chez l'A. monachus G.
©. Front inerme, sillonné longitudinalement au milieu. Brosse fron-
tale formée de poils perpendiculairement dressés, plus courts que le
(1) En réalité le front n'est pas glabre, mais sa pubescence consiste uni-
quement en poils extrêmement courts et très fins, apprimés,
%
924 P. LESNE.
diamètre de l'œil. En arrière de la brosse frontale s’étend un assez
large espace tout à fait lisse, très brillant, et nettement déprimé sur-
tout en arrière. Vertex couvert au milieu de grains saillants notable-
ment plus gros que chez les espèces voisines. Grains écrasés de l’aire
postérieure du pronotum squamiformes, très denses, imperforés. Ponc-
tuation des élytres moins forte que chez le G ; nervures dorsales mieux
marquées que chez le G, surélevées à l’apex. Déclivité apicale densé-
ment et très fortement ponctuée, les intervalles non granuleux, mar-
qués seulement d’une ponctuation extrêmement fine. Ourlet apical
finement et très densément ponctué, non ruguleux ; angle sutural aigu,
dentiforme ou spiniforme. Bord apical des élytres non réfléchi. Poi-
trine, base de la saillie intercoxale de l’abdomen et bord interne des
cuisses postérieures portant des soies rousses longues et abondantes.
5e segment ventral apparent présentant, sur le disque, des poils dressés
épaissis, dans la région située en arrière de la rangée transverse de
soies dressées.
Cette espèce est remarquable à plus d’un titre. La longueur et la
densité de la pilosité de la poitrine, pilosité qui s'étend, chez la ©,
au bord interne des cuisses postérieures et à la saillie intercoxale de
l'abdomen, les caractères du vertex chez la ©, l’existence de deux
formes & distinctes par le revêtement pileux du front, sont des par-
ticularités à peu près uniques dans le genre Apate. La variabilité du
1 segment abdominal et celle du nombre des soies de l’onychium
doivent être également notées.
Distribution géographique. — L'’A. indistincta habite l'Afrique
orientale et australe. On le rencontre depuis l’Érythrée italienne
jusqu’à la pointe méridionale du continent. C’est seulement dans l’An-
gola qui paraît se rapprocher de la côte atlantique. Sa présence dans
la région guinéenne proprement dite demanderait à être confirmée (!).
Érythrée : Gheleb (coll. M. Pic). Abyssinie (Degen et Ayres in British
Museum; Raffray in coll. Oberthür) : Choa, Giagogue (Antinori in
Musée de Gênes); lac Abélé, près Harar (Ch. Petit in Muséum de Pa-
ris). Tchertcher, en avril (M. de Rothschild in Muséum de Paris). In-
térieur de la Côte française des Somalis (Hermann in Muséum de Paris).
(1) Nous n'avons vu que 3 individus portant cette provenance : Guinée
{ancienne collection du Musée de Hambourg), 1 ©; Achanti (coll. Plason >
Musée de Vienne), 1 ©; Togo (Conradt in coll. Oberthür), 1 Q.
Quant aux indications suivantes, elles paraissent erronées : Madagascar
(coll. Bedel), 1 Q. La Jamaïque (coll. Oberthür), 1 ®; Brésil (coll. Jekel >
Bedel).
Revision des Bostrychides. 529
Pays des Somalis : Higo, en avril, et entre Aimola et Higo, en avril
(Donaldson Smith in coll. Oberthür). Afrique orientale anglaise : Naïi-
robi, en novembre, et Boura (Ch. Alluaud in Muséum de Paris) ; Ikutha
(Muséum de Paris; coll. Oberthür); Escarpment (W. Doherty in coll.
Oberthür); Lagari, Athi-ya-Mawe, Naitolia, « El donyo eb Viru » (C.-S.
Betton in British Museum). Centre-Est Africain (British Museum). Afri-
que orientale allemande : Kilimandjaro (P. Leroy in coll. Oberthür);
Moschi, 1150 m. et 1300-1700 m. (Widenmann in Zool. Museum de
Berlin; Voikens in Zool. Mus. de Berlin), Kibonoto niederung, en
mars, Kibonoto, zone des cultures, en février, avril, mai, septembre
et décembre, Meru niederung, Ngare na Nyuki, en novembre, Lacs
Natron, en novembre (Y. Sjüstedt in Musée de Stockholm); Kondoa
{Bloyet in Museum de Paris); Ouhéhé (D° Stierling in Zool. Mus. de
Hambourg). Zambézie : Chiré supérieur, Zomba (D' Rendall in coll.
Oberthür); Machonaland, Victoria (coll. Bedel). Transvaal (coll. diver-
ses) : Zoutpantsberg, 800 m., en novembre (Muséum de Paris); Shi-
louvane, près Leydsdorp (H.-A. Junod in coll. Oberthür, ete.) ; Magda-
liesberg (coll. Oberthür). Natal (coll. diverses) : Zoulouland (D' Ch.
Martin; coll. Bedel; coll. Oberthür), Port-Natal (Muséum de Paris;
Deutsches ent. nat. Mus.; Plant in British Museum), Malvern, en sep-
tembre (G.-A.-K. Marshall, etc.). Colonie du Cap: Port S'-John’s, en
juillet (Muséum de Paris) ; Cafrerie (J. Wahlberg in Musée de Stockholm ;
Muséum de Paris; Zool. Mus. de Hambourg, etc.); Graham Town
(British Museum); Port Alfred (coll. Bedel); Algoa-Bay, en janvier et
en février (D° H. Brauns in Zool. Mus. de Hambourg et coll. Bedel),
Dunbrody (Musée de Bruxelles; coll. Clavareau): Knysna, en janvier
(Musée de Cape Town; Muséum de Paris); Betchouanaland (coll.
Bedel); rivière Oury (coll. F. de Beauchéne). Angola (British Museum) :
Benguela (Wellmann in Deutsches ent. nat. Mus.).
Biologie. — Au Natal, cette espèce a été trouvée en nombre par feu
le D' Ch. Martin dans le bois d’une Légumineuse à fleurs roses res-
semblant à notre Cytisus laburnum.
Apate congener.
(Voir tabl. des & 4, 9, 44; tabl. des 9 2, 8, 19, 43, 45, 16, 47.
Fig. 42 et 591 à 593 du texte.)
Gerstäcker 1855, in Monatsb. Berl. Acad. [1855], p. 268; id. 1862,
Peters. Reise, p. 270 (G).
D26 P. LESNE.
cylindrus* Gerstäcker 1855, in Monatsb. Berl. Acad. [1855], p. 268
id. 1862, Peters Reise, p. 270, pl. XV, f. 43 (9) (!).
?? cephalotes Olivier 1790, Enc. Méth., Ins., V, p. 108; id. 4795,
Ent: IV, n%77p/6\pl2#1#81(2)
Long. : G, 10-20 mill.; ©, 15-22 mill. — Facies différent de celui
des espèces précédentes; élytres bien plus allongés et moins fortement
ponctués. Entièrement noir ou brun foncé
brillant en dessus; pattes noires. Vertex Cou-
SAN É vert, dès le niveau du bord postérieur des veux,
© 7 de grains denses et assez fins. Prothorax plus
ou moins rétréci en arrière. Sculpture de Paire
postérieure du pronotum simulant des écailles
imbriquées, écailles qui sont plus grandes chez
le G que chez la 9. Élytres densément et assez
fortement ponctués, semblablement chez les
deux sexes, d’ailleurs assez irrégulièrement et
Fig. 591. — Ap. conge- n'offrant pas traces de saillies ràpeuses au
ner. Déclivité apicale, pourtour des gros points enfoncés; parcourus
vue de trois quarts. chacun dorsalement par deux nervures bien
apparentes, costiformes et surélevées en ar-
rière où elles se terminent en saillies dentitormes à la partie supérieure
de la déclivité apicale; la côte interne est brusquement coupée à Papex,
l'externe se prolonge plus loin en arrière, descend sur la déclivité api-
cale en se rapprochant de la suture etse termine en une dent beaucoup
plus saillante que celle formée par la nervure interne. Déclivité apicale
très brillante; élytres presque toujours séparément arrondis à leur
bord terminal qui est légèrement réfléchi; bord inféro-apical simple;
angle sutural généralement dentiforme, quelquefois obtus. Pubescence
de la poitrine courte et peu dense. Saillie intercoxale de l'abdomen
bien développée, bien apparente, son bord libre situé dans le plan ven-
tral. Segments ventraux de l'abdomen brillants au milieu, mats sur les
côtés. 2 article des tarses postérieurs fortement dilaté, environ deux
fois aussi long que large. Brosses plantaires bien développées, formées
de poils plus longs que chez les espèces précédentes, celles du 2° article
(1) Apate hirtifrons Latreille ap. Dejean, Cat., 3° éd., p. 333.
(2) Le « Bostrichus cephalotes » d'Olivier ne peut être identifié avec certi-
tude. Peut-être s'agit-il d'une espèce n'ayant pas été retrouvée depuis; peut-
être la description a-t-elle été rédigée d'après un individu composite. Le {ype,
qui est perdu, provenait de l'ile Bourbon.
hi
Revision des Bostrychides. ‘027
des tarses postérieurs s'étendant sur près de la moitié de la face in-
terne de cet article. Onychium portant plusieurs soies.
G. Front légèrement convexe transversalement, séparé du vertex
dans le voisinage de la ligne médiane ‘par une impres-
sion en forme de V très ouvert; finement et assez
, densément ponctué, faiblement pubescent. Épistome
densément pubescent sur les côtés. Uncus des angles
antérieurs du prothorax, vu de dessus, bien plus étroit
que les dents sus-jacentes. Ponctuation de la déclivité
apicale tantôt nulle, tantôt faible, tantôt assez forte,
jamais dense.
Q. Front inerme, nullement surélevé en arrière par
ATEN
AN à
NAN
Fig. 593. — Apale congener %.
Tête et bord antérieur du pro-
thorax, vus de profil.
rapportau vertex.Bros-
se frontale formée de
poils roux longs et très
denses, masquant le té-
gument, ceux du bord
postérieur de la brosse
élant un peu décom- Fig. 592 (*)
bants; ces poils attei-
gnent à peine en longueur le demi-dia-
mètre de l'œil. Vertex granuleux dès le
bord postérieur de la brosse frontale.
Grains écrasés squamiformes de Paire
postérieure du pronotum imponcetués.
Élytres plus allongés que chezle 5, leur
déclivité apicale couverte d’une ponc-
tuation tantôt fine, tantôt assez forte,
plus ou moins dense. Dernier segment
abdominal apparent rectilignement
tronqué en arrière et offrant, sur le
disque, des poils dressés, épaissis, dans sa région postérieure.
Espèce nettement caractérisée bien que très variable, notamment au
point de vue des proportions du corps, chez les deux sexes. On ob-
serve, en effet, surtout chez le G, des individus de forme courte qui
sembleraient au premier examen appartenir à une espèce différente.
La grandeur des écailles médianes de l'aire postérieure du pronotum
et la ponctuation des élytres varient aussi dans une proportion très
notable.
*) Fig. 592, — Apale congener ©. Tarse postérieur, vu par la face interne.
8 P g + ; Ï
FPT NES PAT
ne en Pal LT et,
528 P. LESNE.
Distribution géographique. — Aîfrique orientale depuis les parties
méridionales de l'Afrique orientale anglaise (!) jusqu’au Transvaal et
au pays des Tonga; Madagascar et Mascareignes.
Afrique orientale anglaise : Vitou (Denhart in Zool. Museum de Ber-
lin), Ikutha (Muséum de Paris, coll. Oberthür), Luitpoldkette (Muséum
de Paris), Pori de Seringheti, entre Bura et Tavéta (Ch. Alluaud in Mu-
séum de Paris); Tavéta (British Museum), Kibouézi (H.-C. Hopton in
British Museum), Sambourou (C.-S. Betton in British Museum). Ile
Pemba : Fundu en avril ( Voeltzkow in Zool. Museum de Berlin). Afrique
orientale allemande : Kilimandijaro, Moschi, 1150 m. (Widenmann in
Zool. Museum de Berlin); Mouanza sur le Victoria Nyanza (K. Ahl-
warth in coll. Strohmeyer); Tabora (Deutsch. ent. nat. Mus.); Mpoua-
poua (coll. Oberthür); Mrogoro (Schmitt in Musée de Vienne); Ba-
gamoyo (H. Schaedle in coll. Oberthür ; coll. Bedel); Mandera (Sacleux
in Muséum de Paris); Dar es Salaam (4. Schultz in Deutsch. ent.
nat. Mus.); pays Donde, Barikiwa (Ch. Schrüder in Musée de Ham-
bourg); Lindi (coll. Bedel; coll. Oberthür). Mozambique : île d’Ibo
(Commit Germain in Muséum de Paris); Zambèze (coll. Oberthür), Tété
(Peter sec. Gerstäcker); Mont Morrumbala (Ed. Luja in Musée de
Luxembourg); vallée du Poungoué, Guengère, en novembre (G. Vasse
in Muséum de Paris); baie Delagoa (H. Junod in coll. Bedel; coll.
Oberthür) ; Mapouto, Sikumba (communication de M. H. Rolle). Zam-
bézie anglaise : Penda-ma-tenka (E. Æolub in Muséum de Paris). Rho-
désia N.-E. : district de Serenje, en décembre (Neave in British
Museum). Transvaal : Nelspruit, à l'E. de Middelburg (Deutsch. ent.
nat. Mus.); Magaliesberg, O. de Pretoria (coll. Oberthür). Pays des
Tonga, en janvier (J. de Coter in Musée du Cape Town; Muséum de
Paris). Congo belge (Musée du Congo) : Kondoué (Ed. Luja in Musée
de Luxembourg).
Comores : Grande Comore (Pobéquin in Muséum de Paris), Mohéli,
en août (Voeltzkow in Zool. Museum de Berlin), Anjouan (British
Museum), Mayotte (Humblot in Muséum de Paris).
Madagascar, toute l’île (?) : Diégo Suarez (D° Ch. Martin, etc.), Vohé-
mar, Nossi Bé (H. Pierron, Voeltzkow, etc.), baie d’Antongil (Mocque-
rys), J. Sainte-Marie (Coquerel, Clouet), Majunga (Voeltzkow), Mahabo
(Last), Mevatanana (Decorse), Soalala (Perrier de la Bathie), Antsianaka
(Perrot), Fénérive (F. Génot), Soanierana et Andevorante (Mathiaux),
(1) Un exemplaire provenant de la collection Laferté porte l'indication
« Abyssinie », indication qui paraît être inexacte.
(2) La fréquence de l'espèce à Madagascar, nous dispense de mentionner
les collections où figurent les indivivus dont nous parlons.
Tr
Revision des Bostrychides. 529
Ampasimbé, Ankazoabo (Bastard, Geay), Betioky, S. de Tuléar (Fres-
nel), pays Mahahaly (Bastard), Androy (Decorse, Vacher), Fort-Daupbin
(Holste). La Réunion (coll. Fairmaire). 1. Maurice {Desjardins in Mus. de
Paris; Zool. Mus. de Berlin; Deutsch. ent. nat Mus.; Mus. de Bruxelles.
Biologie. — L’adulte x des mœurs nocturnes et vole le soir aux lu-
mières. A Madagascar, sa saison d'apparition dure de septembre jus-
qu’en janvier (A. Mathiauæ in litt.).
Apate femoralis*.
(Voir tabl. des G 12, 43; tabl. des © 2, 8, 12, 13, 15, 16, 18.
Fig. 594 à 597 du texte.)
Fähræus 1874, in OEfv. Vet. Akad. (Stockholm) XXVIIE, p. 66% (9).
lignicolor* Fairm. 1883, in Ann. Soc. ent. Fr. [1883], p. 95 (9).
Long. : G 8-12,5 mill.; © 9,5-1% mill. — Corps allongé, surtout
chez la ©, variant du brun clair au brun foncé, brillant; la teinte des
cuisses, généralement ferrugineuse, reste toujours plus claire que le
dessus du corps; massue antennaire d’un roux clair. Vertex granu-
leux dès son bord antérieur, qui est déterminé, chez le G, par une lé-
oère impression transverse située un peu en arrière du niveau du
bord postérieur des veux, et, chez la ©, par le bord postérieur de la
brosse frontale; grains du vertex petits, de grandeur homogène. Bord
antérieur de l’épistome denté. Aire postérieure du pronotum couverte
de grains écrasés denses, en forme d’écailles, et offrant presque tou-
jours un léger sillon médian longitudinal. Ponctuation de la région
dorsale des élytres dense et assez forte, irrégulièrement distribuée,
même en arrière dans lintervalle des nervures, et composée de points
simples sans saillies granuleuses périphériques. Déclivité apicale bril-
lante, d'ordinaire densément et assez fortement ponctuée, lisse dans
les intervalles de la ponctuation. Angle sutural droit, plus ou moins
émoussé, nullement spiniforme ni dentiforme (S ?). Élytres conjoin-
tement arrondis au sommet; bord inféro-apical simple. Saillie inter-
coxale du mésosternum tumescente. Métasternum très brillant sur le
disque, éparsement pubescent. 1° segment abdominal non caréné en
arrière sur la ligne médiane, sa saillie intercoxale très mince, plus ou
moins ascendante dès la base, non ou peu visible entre les hanches.
Abdomen brillant au milieu, finement pubescent. Brosses plantaires
modérément développées. Onychium portant deux soies.
d. Front assez finement et peu densément granuleux dans toute son
Ann. Soc. ent. Fr., LXxXvIIt [1909]. 36
330 P:"LESNE.
étendue, faiblement pubescent, ses poils courts et rabattus vers le mi
lieu. Épistome granuleux sur les côtés, lisse dans sa région médio-
antérieure, sa pubescence longue, dressée, mais peu fournie et ne
masquant pas complètement le tégument. Prothorax tantôt subcarré,
un peu transverse, à côtés légèrement arrondis et également en avant
et en arrière, tantôt plus grand, subtrapézoïde et sensiblement élargi en
avant; uncus des angles antérieurs, vu de dessus, court et épais,
mais généralement plus étroit que les épines sus-jacentes. Nervures
dorsales des élytres nullement surélevées ni denti-
formes à l’apex, brièvement prolongées sur le plan
de la déclivité apicale en forme de côtes lisses, sur-
baissées et évanescentes à l’apex. Bord apical des
élytres nullement réfléchi, formant un ourlet assez
large, brillant, très finement ponctué, non aminci
vers l'angle sutural. 2° et dernier articles des tarses
postérienrs subégaux ; 2 article quelquefois faible-
DATE ment sécuriforme.
cale, vue de @. Front inerme, fortement excavé sur le disque,
profil. non surélevé en arrière à la limite de la brosse
frontale. Brosse frontale affectant la forme d’une
couronne transversalement rectangulaire et formée de soies rousses
très longues atteignant ou, plus habituellement, dépassant en lon-
gueur le diamètre des yeux, qui sont très gros el très saillants: ces
soies sont incurvées en dedans vers l’apex. Disque du front couvert
d’une pilosité dressée formée de poils peu
serrés, moins longs que les soies périphé-
riques. Épistome couvert de longues soies
dressées. Prothorax subcarré, un peu
transverse, arrondi aux quatre angles, non
ou faiblement rétréci en arrière. Élytres
offrant chacun sur leur région dorsale
deux nervures costiformes dont l’externe
est plus saillante que l’interne en arrière
et se prolonge sur la déclivité apicale, en
se rapprochant de la suture, jusqu'au
niveau du milieu de la hauteur de cette
déclivité ou un peu en decà de ce niveau ;
là elle se termine en une saillie dentiforme
ou bien elle est brusquement tronquée. ie 595, — : 54
Ourlet apical des Die plus rs que ae Ra
chez le G. % article des tarses postérieurs profil.
Fig. 594.— 4pale
femoralis C7.
Revision des Bostrychides. D31
plus long que le dernier, notablement plus allongé que chez le G,
non ou à peine sécuriforme. Dernier segment apparent de l'abdomen
presque rectilignement tronqué en arrière et offrant, sur le disque, des
poils épaissis perpendiculairement dressés et situés en arrière de la
angée transverse de longues soies.
Cette espèce est sans doute la plus variable de toutes celles qui com-
posent le genre Apate; c'est aussi une de celles chez lesquelles le di-
morphisme sexuel est le plus accusé.
Les proportions du corps n'ont pas de fixité. La déclivité apicale du
dg est tantôt très brillante, presque imponctuée et absolument immar-
ginée le long de son bord inférieur, tantôt marquée d’une ponctuation
assez forte dans toute son étendue et munie inférieurement d’un léger
bourrelet marginal. Ces particularités n’ont aucun rapport avec la dis-
tribution géographique.
C’est surtout chez la & que se manifeste l'instabilité des caractères.
Certains de ces caractères variables semblent avoir une valeur sub-
spécifique, par exemple le degré d’aplatissement des grains écrasés de
l'aire postérieure du pronotum, grains qui sont moins fortement dé-
primés chez les © de l’Afrique occidentale que chez celles de l'Afrique
orientale.
Il n’en est pas de même des particularités offertes par la sculpture
de la déclivité postérieure, par les carènes élytrales et par le bord api-
cal des élytres. La ponctuation de la déclivité apicale est d'ordinaire
assez forte; elle s'étend sur toute la surface de la troncature, ou en
occupe seulement les parties supérieures. Quant au bord apical des
élytres, réfléchi où non, sa variabilité paraît être en rapport avec
celle de la saillie de la nervure dorsale externe à son extrémité pos-
térieure. Plus cette saillie est accusée, plus le bord apical des élytres
est nettement réfléchi. La nervure dorsale interne participe à cette
variation en devenant presque dentiforme à l’apex au lieu d’être obtu-
sément arrondie. Le Muséum de Paris possède une © provenant du
pays des Somalis chez laquelle ces carac-
tères extrêmes sont très accentués (fig.
597) et dont la ponctuation de la déclivité
apicale est notablement plus fine que chez
les exemplaires de la forme type. EP 5
Les grandes © du Transvaal sontremar-
quables par la finesse et l’espacement de
la ponctuation du dos des élytres. femoralis Q forme type (596)
On a trouvé à Sono (Soudan) [coll. et chez un individu © du
Chobaut] une © de petite taille (9,5 mill. pays des Somalis (597).
597 596
Déclivité apicale chez l'Ap.
RS Le noie ENS à à.
532 P. LESNE.
offrant un sillon médian prothoracique bien enfoncé et un renflement
costiforme au bord inféro-latéral de la déclivité postérieure (!).
Distribution geographique. — L’A. femoralis habite toute l'Afrique
orientale depuis l’Abyssinie jusqu’au Cap; il existe à Madagascar. On
l’a rencontré également dans les parties de l'Afrique occidentale situées
au sud du Niger.
Abyssinie (Raffray in Muséum de Paris et coll. Oberthür). Pays des
Somalis (Revoil in Muséum de Paris; coll. van Lansberge = Musée de
Leyde) : Magdischu (Revoil in coll. Fairmaire => Muséum de Paris).
Afrique orientale anglaise : Samburu (Wa Nvika), en avril (Ch. Al-
luaud in Muséum de Paris); Ouganda, Entebbé (Muséum de Paris).
Zanzibar (P. Leroy in coll. Oberthür). Afrique orientale allemande :
Tanga (Reimer in Zoologisches Museum de Berlin); Dar es Salaam
(Deutsches ent. nat. Museum); Lindi (coll. Bedel). Mozambique : pro-
vince de Gorongoza, tendos du Sungoué et rivière Vunduzi (G. Vasse
in Muséum de Paris). Transvaal (Ayres in British Museum ; Hartmann
in Deutsches ent. nat. Museum: etc.) : Shilouvane près Leydsdorp
(Junod in coll. Oberthür). Colonie du Cap : « Cap de Bonne-Espé-
rance » (Drège, etc.) : Cafrerie (J. Wahlberg in Musée de Stockholm;
Musée de Hambourg); Kowie (Port-Alfred) (H. Becker in Musée de
Cape Town; O’Neil in coll. Bedel); baie d’Algoa, en décembre et jan-
vier (D° H. Brauns in Musée de Hambourg, Muséum de Paris, coll.
Bedel).
Madagascar (Humblot in Muséum de Paris; etc.) : Nossi Bé (H. Pier-
ron in coll. Oberthür; Muséum de Paris); Madagascar Nord-Ouest,
région de Maevatanana (H. Perrier, coll. Fairmaire); plateau de l’An-
Kara, Ankirihitra (D' Decorse in Muséum de Paris) ; Madagascar Sud,
plateau de l’Androy, Ambovombe et plaine d'Etsaramonto, Analavon-
drove (D° Decorse in Muséum de Paris).
« Haut-Soudan » (coll. Abeille de Perrin); Sono, au sud de Bandia-
gara (coll. Chobaut). Côte d'Ivoire : Bouaké (Ce Le Magnen in coll.
Bedel). Dahomey : Wydah (P. Ménager in coll. Oberthür).
(1) Ces caractères n'ont probablement aucune importance spécifique.
Nous citerons ici un cas d’anomalie double symétrique présenté par un in-
dividu © de cette espèce faisant partie de la coll. Oberthür. Les deux ncr-
vures dorsales, l'interne et l’externe, sont sur chaque élytre conniventes en
arrière et se joignent en un point situé avant l’apex de la nervure externe.
Revision des Bostrychides. D33
Apate reflexa, n. Sp.
(Voir tabl. des G 12, 14, 15; tabl. des © 2, 8, 12, 13, 15, 19, 20.
Fig. 598 à 602 du texte.)
Long. : 9-11 mill. — Corps allongé, légèrement élargi en arrière,
d’un brun rougeàtre brillant; cuisses plus claires: massue antennaire
ferrugineuse. Grains du vertex de grosseur uniforme, fins, très denses
en arrière, épars en avant. Épistome non denté au milieu du bord an-
térieur. Aire postérieure du pronotum non ou très finement sillonnée
sur la ligne médiane, couverte de grains écrasés plus ou moins denses,
en forme d’écailles, imponctués (& ©). Écusson subearré. Face dor-
sale des élytres marquée d’une
ponctuation assez dense, très fine 599
sur la moitié ou les deux tiers
antérieurs, plus forte en arrière,
où elle se dispose, sur chaque
élytre, en files unisériées très ré-
gulières le long des deux nervu-
res dorsales qui, en cette région,
font saillie sous forme de carènes
subtranchantes. Une 3° carène
plus externe que les précédentes
et plus courte s'observe égale-
ment chez cette espèce. Bour-
relet sutural longé, en arrière,
600 598 ,
Fig. 598 à 600. — Ap. refle.ra ®. Ex-
trémité postérieure de l'élytre droit,
A es à M
par une file unisériée de gros
points enfoncés. Intervalle com-
pris entre la file de points lon-
vue de dessus (fig. 598); extrémité
postérieure des élytres, vue de pro-
il, chez une Q d'Ibembo (fig. 599) et
chez une % de Léopoldville (fig. 600),
geant la suture et la carène dor-
sale interne généralement marqué
de quelques gros points enfoncés peu régulièrement distribués, quel-
quefois imponctué; les autres intervalles, compris entre les trois carè-
nes élytrales, constamment imponctués entre les files régulières de
points enfoncés. Carène dorsale externe assez longuement prolongée
sur le plan de la déclivité. Déclivité apicale très fortement et plus ou
moins densément ponctuée sur plus de sa moitié supérieure, lisse
inférieurement; intervalles de la ponctuation lisse. Apex des élytres
constamment réfléchi, plus (4) ou moins (9)en ogive (vu de dessus);
angle sutural mousse. Saillie intercoxale du mésosternum tumescente.
Métasteraum lisse et brillant au milieu, presque glabre. Saillie inter-
coxale de l'abdomen bien apparente, située dans le plan ventral. 1#seg-
; S AA le è É
534 P. LESNE.
ment apparent de l'abdomen faiblement caréné en arrière sur la ligne
médiane. Pubescence de l'abdomen éparse. Brosses plantaires médio-
crement développées. Onychium portant deux soies.
d. Front couvert de grains assez gros et peu serrés et portant une pi-
losité dressée peu abondante. Épistome simplementlobé au milieu du bord
antérieur, sa pilosité semblable à celle du front. Saillie des carènes ély-
trales s’atténuant graduellement à leur extré-
mité postérieure qui n’est nullement dentifor-
LS me. Élytres longuement prolongés et réfléchis
à l’apex ; angle sutural épais et comme renflé.
Suture formant un bourrelet uniformément sail-
lant sur toute la hauteur de la déclivité. 2° ar-
PO de eee ticle des tarses postérieurs sécuriforme, plus
œ. Extrémité pos- COUrt que le dernier.
térieure du corps, ©. Disque du front renflé en une sorte de large
vue de profil. callosité granuleuse surélevée en arrière par
rapport au vertex et atteignant presque latéra-
lement le bord interne des yeux. Sur le pourtour externe et postérieur
de cette callosité s’insèrent de longues soies rousses; celles du bord
postérieur, plus longues que celles des bords latéraux, atteignent ou
dépassent légèrement le grand diamètre de l'œil.
Le disque de la callosité frontale porte des soies
plus courtes et plus fines que celles de son
bord postérieur, d’une coloration blond clair.
Épistome nullement échancré au bord anté-
rieur qui est tronqué ou très légèrement lobé.
Élytres brièvement réfléchis à l’apex; carènes
dorsales brusquement coupées et dentiformes
à leur extrémité postérieure, la carène externe
non ou à peine recourbée en dedans à l’apex. Fig. 602. — 4p.reflera
Bourrelet sutural surélevé et légèrement épaissi @. Avant-corpe, vu
vers le milieu de la hauteur de la déclivité, de profil.
mais nullement ridé transversalement en ce
point. Poils dressés épaissis du disque du dernier segment abdominal
peu abondants. 2° article destarses postérieurs plus long que chez le G.
Espèce remarquable par le mode de ponctuation de la région dorsale
postérieure des élytres et par les caractères sexuels de l’apex des
mêmes organes. Le front de la © rappelle un peu celui du Xylomedes
scutifrons Q.
Distribution géographique. — Afrique guinéenne et bassin du Congo.
Sierra Leone : Free Town (A. Mocquerys in coll. Oberthür), 2 9.
Revision des Bostrychides. D39
Cameroun (Conradt in Deutsches ent. nat. Mus.), un G ; Johann-Al-
brechts Hôhe (Conradt in coll. Oberthür), 2 ©. Gabon, Libreville (coll.
Fleutiaux), une ©. Bassin du Congo : Léopoldville, en mai-juin (coll.
E. Clavareau), une ©; Ibembo, sur le Haut-Itimbiri, en août (J. Duvi-
vier in Musée Bruxelles), une 9.
Apate bilabiata, n. Sp. (5).
(Voir tabl. des © 2, 8, 12, 13, 19, 21. — Fig. 603 à 606 du texte.)
Long. : 10 mill. ; largeur aux épaules 2 2/3 mill. — Allongé, parallèle,
d'un brun rougeätre couleur de cuir, un peu plus clair en dessous;
massue antennaire d’un roux clair. Bord antérieur de l’épistome ni
denté ni échancré au milieu, mais un peu avancé et formant un lobe
très court en ce point. Pilosité fronto-clypéale peu dense et assez courte,
formée de soies beaucoup plus courtes
que le diamètre moyen de l'œil; cette RC TY /
pilosité occupe une surface mate ( “é “A
granuleuse, légèrement surélevée en | ï É
arrière par rapport au vertex et n’at- DEN For
teignant pas le niveau du bord posté- À RENE A (à
rieur des yeux. Suture fronto-clypéale Là Yénis
nettement marquée. Articles 3-7 des rs
antennes très courts, très serrés, leur 603 604
ensemble plus court que le 1° article fig. 603 et 604. — Ap. bilabiata
de l'antenne; article 7 environ cinq @. Avant-corps, vu de profil et
fois aussi large que long. Prothorax de trois-quarts.
non élargi en avant ui en arrière, ses
côtés presque parallèles, très faiblement arqués. Aire postérieure
du pronotum offrant un sillon médian vaguement indiqué, et couverte
au milieu de grains écrasés denses, à peu près aussi longs que larges,
simulant des écailles imbriquées. Élytres légèrement élargis en arrière,
offrant chacun dans leur région postérieure trois nervures saillantes
dont l’externe, bien moins élevée que les deux autres, est insensible-
ment atténuée à l’extrémité postérieure, tandis que les deux nervures
internes sont dentiformes à cette même extrémité; nervure médiane
{dorsale externe) prolongée plus loin en arrière que les deux autres et
descendant sur la déclivité apicale jusqu’au niveau du tiers supérieur
de sa hauteur. Ponctuation des élytres bien nette, assez line et peu
dense antérieurement, devenant graduellement plus forte en arrière
où elle reste cependant encore assez fine. Entre les extrémités des
deux nervures dorsales de chaque élytre il n'existe que deux rangées
F7 RAT ENS NE NET Re EE 10 RM SR
D A SEP née js
536 P. LESNE.
de points enfoncés longeant chacune le bord d’une nervure et laissant
entre elles un large intervalle imponctué. Déclivité apicale presque
lisse, offrant seulement quelques fins points épars
dans sa moitié supérieure. Suture saillante sur la
déclivité, surtout vers le haut où elle présente un
renflement assez épais et surélevé, qui est finement
ridé en travers. Bord apical des élytres légèrement
réfléchi, faiblement rebordé. Ponctuation et pilosité
de l'abdomen éparses. 2° article des tarses posté-
rieurs à peu près de même longueur que le dernier,
portant une brosse plantaire s'étendant sur près de
la moitié de sa longueur. 2° article des tarses anté-
Here rieurs de moitié moins long que le dernier.
Espèce très voisine de la précédente.
606
J
Fig. a et 606. Distribution géographique. — Afrique orientale
— Ap.bilabiata anglaise : Vitou, près de l'embouchure du fleuve
. Extrémité Tana (Denhardt in Zocl. Museum de Berlin). Une ©.
postérieure des
élytres, vue de Apate bicolor*.
profil et de der-
rière. (Voir tabl. des G 12, 14, 16: tabl. des © 2, 8, 12, 22.
Fig. 607 du texte.)
Fäbræus 1871, in OEfv. Vet. Akad. (Stockholm) XX VIE, p. 665.
— G. Bertoloni 1877, in Mem. dell Acad. di Sc. dell Istituto di Bologna,
s° son, VIT D 266, pl'L F9 (0):
Long. : 9 -12 mill. — Corps allongé (surtout chez la ©), parallèle,
noir (©) ou brun foncé (SG), avec les élytres largement teintés de roux
(5) ou de jaune (9) à la base; pattes foncées; massue des antennes
ferrugineuse. Vertex finement et densément granuleux dans toute son
étendue et offrant, en avant, une pubescence rousse, apprimée, très
courte. Épistome couvert de soies rousses dressées, son bord antérieur
inerme, présentant seulement au milieu un lobe large et très court,
très peu saillant. Aire postérieure du pronotum sillonnée longitudina-
lement au milieu et couverte de grains écrasés squamiformes denses,
plus ou moins gros, imperforés (4 @). Écusson transverse. Élytres for-
tement et densément ponctués, surtout chez la 9, plus fortement ponc-
tués dans la région dorsale postérieure que près de la base, offrant
chacun 3 nervures discoïdales saillantes et costiformes en arrière. Ponc-
tualion de l’intervalle compris entre la suture et la nervure dorsale
interne irrégulièrement distribuée. Apex des élytres, vu de dessus, ré-
-
Revision des Bostrychides. 937
gulièrement arrondi; angle sutural droit. Lobe mésosternal plus ou
moins tumescent. Métasternum brillant, lisse ou presque lisse au milieu,
faiblement pubescent. Saillie intercoxale de l'abdomen située dans le
plan ventral, mais peu apparente; 4% segment abdominal caréné ou
non en arrière de cette saillie. Tibias intermédiaires et postérieurs
munis au côté externe de denticules spiniformes acérés. 2° et 5° arti-
cles des tarses supérieurs subégaux (SG ?). Brosses plantaires bien dé-
veloppées. Onychium portant deux soies.
gd. Corps et pattes d’un brun plus ou moins foncé avec les élytres
largement lavés de roux sur plus de leur moitié antérieure, sans que
cette teinte rousse soit nettement délimitée par rapport à la teinte
brune qui occupe la région postérieure des mêmes organes. Antennes
entièrement rousses. Hanches antérieures en partie rousses. Front den-
sément et finement granuleux et offrant en outre une fine pubescence
rousse rabattue vers la ligne médiane. Extrémité postérieure des ner-
vures élytrales formant chacune une saillie émoussée, non ou à peine
dentiforme. Les deux intervalles compris entre les trois nervures sail-
lantes sont marqués chacun en arrière de deux files régulières uni-
sériées, composées de gros points enfoncés, et longeant le pied des
saillies formées par les nervures; l’espace compris entre ces files de
points est lisse. Déclivité apicale des élytres très brillante, presque lisse
ou très finement et plus ou moins éparsement ponctuée; bord apical
à peine sensiblement réfléchi. Abdomen mat; sa pubescence d’un roux
doré, presque apprimée, plus dense en arrière.
@. Corps noir ainsi que les pattes. Élytres avec une tache jaune bien
délimitée, occupant plus de la moitié antérieure de ces organes (des
deux tiers aux quatre cinquièmes), le reste noir; la teinte noire posté-
rieure remonte le long de la suture en dimi-
nuant graduellement de largeur jusque vers
le quart ou le tiers antérieur. Massue des an- POLE TARS
tenues rousse, le funicule brun. Hanches anté- û
rieures et dessous de la tête généralement
roux.
Frontrugueux, impressionné dans sa région
médiane antérieure et couvert de soies assez
longues, peu denses, d’un roux doré, dont les
périphériques sont plus courtes et plus ou
moins couchées et rabattues vers le centre du
front. Yeux relativement peu saillants, seule- pis 67. —_ Ap. bicolor
ment un peu plus grands que chez le G. Ner- @. Avant-corps, vu
vures élytrales brusquement coupées et den- de profil.
a RAC PES CRT ONE MENT ERA Rs TIRE ME RES 1?
' Ge 3 À 2 ‘ È
38 P. LESNE.
tiformes en arrière, leurs intervalles densément et irrégulièrement
ponctués. Déclivité apicale fortement et densément ponctuée sauf dans
la région de langle sutural qui est parfois presque lisse; bord apical
légerement réfléchi. Abdomen d’un noir brillant, sa pubescence plus
ou moins dressée, peu dense et peu apparente. Poils épaissis du dis-
que du »° segment ventral apparent très denses. Tarses un peu plus
crêles que chez le G.
Nous avons vu une © de l'Afrique australe (coll. Oberthür) chez la-
quelle le bord postérieur du pénultième segment abdominal porte des
poils épais semblables à ceux du disque du dernier segment. Sous
tous les autres rapports, cet individu est parfaitement typique.
Par l’ensemble de ses caractères et principalement par son système
de coloration, surtout chez la ©, cette espèce est'une des plus remar-
quables de la famille.
Distribution géographique. — Afrique, au sud de l'équateur.
Congo français : Ogooué, Ndjolé (J. Arrighi in coll. Oberthür) ; région
de Brazzaville (Cap. Dupey in Muséum de Paris). Congo belge : Boma
(Tschoffen in Musée de Bruxelles); Tanganyika, région de Mpala
(P. Guillemé in coll. Oberthür). Benguela (von der Kellen in Musée de
Leyde). Colonie du Cap : Uitenhage (D' Brauns in coll. Bedel); Gra-
hamstown (British Museum) ; Cafrerie (J. Wahlberg in Musée de Stock-
holm). Natal (D° Ch. Martin, etc.) : Port Natal (British Museum; Zool.
Museum de Berlin) ; Malvern, septembre et octobre (G.-A.-K. Marshall) ;
Komaas Mth, en septembre (G.-A.-K. Marshall). Zoulouland (D' Ch.
Martin). Transvaal (Muséum de Paris) : district de Leydenburg (Mu-
sée de Cape Town; Muséum de Paris). Mozambique : baie Delagoa
(British Museum; Zool. Museum de Berlin); Inhambane {C. Fornasini
sec. Bertoloni). Lac Nyassa (British Museum).
Biologie. — Dans le pays des Zoulous, feu le D' Ch. Martin a cap-
turé un exemplaire de cette espèce volant en plein midi. Il semble,
d’après cette observation, que l’Ap. bicolor ait des mœurs diurnes, ce
qui expliquerait dans une certaine mesure son système de coloration
si particulier. 5
Genre Phonapate.
(Voir tabl. des genres 4.)
Lesne 1895, in Ann. Soc. ent. Fr. [1895], p. 178. — Id. 1902, in
L’Abeille, XXX, p. 119 et 122.
Corps allongé. Bord antérieur de l’épistome assez profondément
Revision des Bostrychides. D39
échancré au milieu, inerme, Élytres nullement déprimés, présentant
le plus souvent, en arrière, des nervures en saillie qui se terminent
en tubercules ou en dents sur les bords de
la déclivité apicale; celle-ci abrupte. Abdo-
men offrant latéralement des sutures pleu- js A =
rales, son premier segment apparent par- y ATANNT run
couru dans toute sa largeur (sauf chez le PAPE
P. deserti) par une carène fine délimitant ll | |
les cavités où sont logées les hanches pos- LATIN
térieures. 3 LEA NS
G. Front couvert d’une pilosité dressée
plus ou moins abondante. Angles antérieurs
Fig. 608. — Phonap. fron-
lalis. Bord antérieur de
du prothorax armés chacun d'une dent l'épistome et labre.
uncinée, quelquefois prolongés en une corne
courte uncinée au bout. Calcar des tibias antérieurs un peu plus déve
loppé que chez la ©. Pas d'organes stridulatoires connus.
? Angles antérieurs du prothorax généralement mutiques, portant
Fig. 609. — Phonapate andriana %. Parties postérieures du thorax et régions
ventrale et apicale de l'abdomen. HI-VII, 3° à 7° sternites abdominaux
montrant leurs sutures pleurales arquées, le 7° sternite porte le système
pileux caractéristique des Apalinae; VII, VIN, 8° sternite et tergite abdo-
minaux. Au delà du 8° urite fait saillie l'ovipositeur.
parfois une dent uncinée. Un appareil stridulatoire comprenant: 1° sous
l'angle postérieur du prothorax, une série de carinules tranchantes,
disposées parallèlement et suivant une direction oblique; ces carènes
diminuent en longueur d’arrière en avant; 2° sur la face antérieure de
la cuisse antérieure et à son extrémité apicale, une aire mate, plus ou
moins arrondie, marquée de cannelures serrées et extrèmement fines.
D40
P. LESNE.
Les articles de la massue antennaire, dont le premier est presque
toujours dilaté au côté interne, offrent ou non des impressions po-
Fig. 610. — Phonapate fronta-
lis @. Régions antérieures du
corps, vues en dessous, de
trois quarts, pour montrer la
position des aires stridulatoires
prothoracique et fémorale.
reuses, sans que cette variation soit
en rapport avec le sexe. Comme chez
ies Apate, on observe, chez une même
espèce, des formes courtes et des for-
mes allongées. Un fait curieux est l’ac
quisition par les © de certains Phona-
pate et surtout par celle du P. porrecta,
des caractères sexuels, d'ordinaire
propres au G, caractères qui affectent
le prothorax et les élytres. Par ailleurs,
les G de plusieurs espèces offrent une
pilosité frontale plus abondante que
celle de la ©. Cette tendance à l’inver-
sion des caractères sexuels secondai-
res chez les Phonapate est peut-être en rapport avec l'apparition d’un
appareil stridulatoire chez la ©
Le genre Phonapate comprend une dizaine d'espèces réparties dans les
régions tropicales et subtropicales de l'Ancien Monde : Afrique en-
tière, Madagascar, Asie antérieure, Indo-Malaisie.
TABLEAU DES MALES.
[Les «* des P. deserti et P. sublobata sont inconnus.]
1-(2) — 3° et 4 articles des tarses allongés, graduellement di-
latés depuis la base jusqu’à l’apex, nullement sécuri-
formes (fig. 614). Long. 44 mill............. P. chan Sem.
2-(1) — 3° et 4° (ou au moins le 4°) articles des tarses plus
ou moins sécuriformes (fig. 646).
3-(4) — Ponctuation de la moitié postérieure de la région
dorsale des élytres régulière et disposée sur chacun des
intervalles des nervures en trois séries striales séparées
entre elles par de petites côtes (pl. 7, Î. 3); cette dispo-
sition est surtout très nette entre la côte dorsale interne
et la suture. Nervures élytrales nullement dentiformes
à l’apex, dans la région du bord supérieur de la dé-
clivité apicale. 2 article des tarses postérieurs élargi,
environ deux fois et demie aussi long que large, et muni
en dessous d’une brosse pileuse qui occupe un peu moins
Revision des Bostrychides. 041
de la moitié de sa longueur (fig. 616). Long. 16-48 mill. ....
DRAM EAN PET LUE LEUR OPa On Er. P. stridula, n. sp.
4-(3) — Ponctuation des élytres irrégulière même en arrière
entre les nervures. 2 article des tarses plus de deux fois
et demie aussi long que large (fig. 620).
5-(44) — Élytres glabres.
6-(13) — Intervalles de la ponctuation des élytres lisses.
7-(12) — Carènes transverses du 1% segment apparent de
l'abdomen s’unissant l’une à l’autre sur la ligne médiane.
Saillie intercoxale du 1° segment apparent de l’abdo-
men cachée par les hanches postérieures, ou très peu
apparente.
8-(9) — Angles antérieurs du prothorax armés seulement
d'une dent uncinée, mais non prolongés en cornes vers
le bas. Corps plus grand, plus robuste. Long. 11,5-
A 20 ÉRAR ESRES SRRRES ES LOIRE I P. frontalis Fähr,
9-(8) — Angles antérieurs du prothorax armés chacun d’une
corne infléchie uncinée au bout (fig. 623). Tubercule
marginal inféro-latéral de la déclivité postérieure en
forme de côte longitudinale très courte.
10-(11) — Nervure dorsale interne des élytres rectiligne. Pro-
notum offrant un sillon médian. Angles suturaux des
élytres simples, parfaitement accolés l’un à l'autre. Long.
LL 150 à 41 | SAP ERIET ER OR RSR CRETE P. porrecta Lesne.
41-(10) — Nervure dorsale interne des élytres incurvée vers
l'extrémité postérieure. Pronotum sans sillon médian.
Angles suturaux des élytres spiniformes, entrecroisés.
Ponctuation élytrale notablement plus forte que chez le
Prnarrécta.. Eng 45 mL"... P. discreta Lesne.
12-(7) — Carènes transverses du 1% segment apparent de
l'abdomen non réunies l’une à l'autre à la base de la
saillie intercoxale ; celle-ci bien visible entre les hanches
postérieures et située dans le plan ventral du corps.
Nervures dorsales des élytres rectilignes, nullement den-
tiformes à l’apex. Angle sutural émoussé. Long. 11-
MS PARUS AE ARLES P. fimbriata, n. sp.
13-(6) — Intervalles de la ponctuation des élytres granuleux
(pl. 7, f. 7). Élytres émarginés à l’apex, leurs nervures
dorsales dentiformes au bord supérieur de la déclivité
apicale (pl. 7, f. 6). Long. 17,5 mill.. P. madecassa Lesne.
14-(5) — Élytres revêlus d’une pubescence argentée fine et
RS pes ET PS de Se
T7
* ©
=
LÔ
5-(6)
ee ON PET TEST
P. LESNE.
dense (pl. 7, f. 8), émarginés au bord apical; intervalles
de leur ponctuation nullement granuleux. Nervure dor-
sale externe renflée à l’apex (fig.630). Long. 43-16 mill.
MORTE ANA LCR ARNAMRE RNA RARE PETER P. andriana, n. Sp.
TABLEAU DES FEMELLES.
[La © du P. discreta est inconnue.]
— Pas de carènes transverses au 1 segment apparent
de l’abdomen. Dos des élytres portant de longues soies
dressées. Brosses plantaires des tarses très réduites
(fig. 611). Dernier segment apparent de l'abdomen sans
poils dressés épaissis sur le disque. Pas de dent sub-
marginale redressée dans la région de l'angle antérieur
du prothorax. Long. 8,5-11 mill......... P. deserti Sem.
— Une carène transverse délimitant en arrière chaque
fossette coxale sur le 1° segment apparent de l’abdomen
(fig. 609). Dos des élytres glabre.
— 3 et 4e articles des tarses allongés, graduellement
dilatés depuis la base jusqu’à l’apex, nullement sécuri-
formes (fig. 614). Dernier segment apparent de l’abdo-
men sans poils dressés, épaissis, sur le disque. Long.
à PA CN RE RER En M RL IE D tte Ge P. chan Sem.
3e et 4° articles des tarses plus ou moins sécuri-
formes (fig. 616, 620).
— Ponctuation de la moitié postérieure du dos des ély-
tres régulière et disposée sur chaque intervalle entre
deux nervures consécutives (principalement entre la
nervure dorsale interne et la suture) entrois séries striales
séparées par de petites côtes longitudinales (pl. 7, f. 3).
Nervures nullement dentiformes à l’apex, au bord supé-
rieur de la déclivité apicale. 2° article des tarses posté-
rieurs élargi, environ deux fois et demie aussi long que
large, muni en dessous d’une brosse pileuse qui s’étend
sur un peu moins dela moitié de sa longueur (fig. 616).
Front et épistome entièrement granuleux, sans plaques
lisses. Angle antérieur du prothorax armé d’une dent
redressée située près du bord (pl. 7, fig. 4). Apex des
élytres assez largement émarginé (fig. 618). Dernier
segment apparent de l'abdomen dépourvu, en arrière, sur
Revision des Bostrychides. 543
le disque, de poils dressés épaissis. Long. 15,5-20,5 milL
NÉ: RSS tm NEO Leu TE: SÉMITHIOS N./ SD:
6-(5) — Ponctuation des élytres irrégulière, même en arrière
entre les nervures. 2° article des tarses plus allongé
que chez le P. stridula.
7-(14) — Carènes transverses du 1% segment apparent de
l'abdomen s’unissant sur la ligne médiane à la base de
la saillie intercoxale.
8-(11) — Front présentant un relief en forme de plaque lisse
et très brillante, généralement transversale, située en
arrière, au niveau du bord postérieur des yeux; pas de
tubereules dans la même région, Téguments dorsaux
plus ou moins brillants.
9-(10) — Angles antérieurs du prothorax inermes. Pubes-
cence de la poitrine très dense et assez longue. Der-
nier segment abdominal offrant une troncature api-
cale environ de moitié moins large que la base du même
segment. Celui-ci généralement dépourvu, sur le disque,
de poils dressés épaissis. Long. 11,5-21 mill..........
RER AURA ARE EE ee à P. frontalis Fähr.
10-(9) — Angles antérieurs du prothorax armés chacun d’une
dent uncinée (fig. 625). Pubescence de la poitrine peu
fournie, assez courte. Dernier segment apparent de
l'abdomen largement tronqué au bord postérieur et por-
tant de nombreux poils dressés épaissis sur la moitié
postérieure du disque. Long. 12-17 mill. P. porrecta Lesne.
A8) — Front présentant deux petits tubereules rapprochés
situés en arrière, au niveau du bord postérieur des yeux,
mais dépourvu de plaque brillante dans la même région.
Dernier segment abdominal apparent portant sur le dis-
que des poils épaissis. Téguments dorsaux non bril-
lants.
4213) — Tubercules de la région postérieure du front très rap-
prochés, presque contigus (fig. 627), environnés de tous
cotés par la sculpture finement granuleuse du front et
par sa pilosité qui est formée de soies dressées n'attei-
gnant pas en longueur le diamètre de l'œil, Long. 14-
LARMES PAUSE PUS EL DORE P. madecassa Lesne.
13-(12) — Tubercules de la région postérieure du front un peu
écartés (fig. 628), situés à la limite postérieure de l'aire
frontale granuleuse. Soies du front atteignant presque
D44 P. LESNE.
en longueur le diamètre maximum de l'œil. Front lisse
et brillant suivant la ligne médiane. Long. 11,5-15 mill.
PURE RO EEE SIDE RE MRRETARE P. andriana, n. Sp.
14-(7) — Carènes transverses du 1‘ segment apparent de l’ab-
domen non réunies sur la ligne médiane. Pas de longues
soies dressées au milieu du front. Saillie intercoxale de
l'abdomen située dans le plan ventral. Téguments dor-
saux très brillants.
15-(16) — Bord antérieur du prothorax non avancé ni incisé
au milieu, mais portant une frange de longues soies
rousses dirigées en avant (fig. 632; pl. 7, Î. 9). Front
orné de longues soies dressées, disposées en couronne
ouverte en avant. 2 ou 3 paires de saillies marginales à
la déclivité postérieure. Long. 414,5-13,5 mill.........
PR AAA LR ral del RS ol Mo AE Ca P. fimbriata, n. sp.
16-(45) — Bord antérieur du prothorax saillant, prolongé en
avant en deux larges et très courts lobes séparés par une
simple incision (pl. 7, fig. 10) et garnis de soies courtes
en dessous. Front portant seulement deux rangées laté-
rales de soies dressées. 4 paires de saillies marginales
à la déclivité postérieurc des élytres (pl. 7, £. 11; fig. 633
durtexte) Long. 14,5 RE OREee P. sublobata, n. Sp.
Phonapate deserti (9).
(Voir tabl. des ©, 1. — Fig. 611 du texte.)
Semenov 1891, in Hor. Soc. ent. Ross. XXV, p. 351. — Schilsky
1899, Käf. Eur., XXX VI, 79. — Lesne 1902, in L’Abeille XXX, p. 123
et 124, pl. IV, f. 120.
Long. : 8,5-11 mill. — Allongé, parallèle, d’un roux brunätre; des-
sous du Corps, antennes et pattes d’un roux ferrugineux. Front
légèrement et régulièrement convexe, assez finement granuleux
(plus densément en avant qu’en arrière), sans plaques lisses, couvert
de soies dressées longues et fines, droites, peu serrées, ne masquant
pasle tégument. Suture fronto-clypéale, bien marquée, presque droite.
Épistome lisse et brillant, à part deux aires latérales triangulaires cou-
vertes de soies rousses dressées très serrées. Yeux gros et saillants, à
peine détachés des tempes à leur bord postérieur. Bord antérieur du
labre légèrement arrondi, nullement sinué. Pénultième article des palpes
maxillaires plus large que long, bien plus court que le dernier. Pro-
LD,
TR PE NS OT RE A D nds: 6:
F4:
Revision des Bostrychides. 549
thorax subrectangulaire, notablement plus large que long, tronqué au
bord antérieur, ses côtés parallèies, presque droits, ses angles arrondis ;
bord antérieur inerme, privé d’uncus latéralement, mais portant ainsi
que les côtés, de longues soies dressées peu serrées; aire postérieure
du pronotum sillonnée longitudinalement au milieu, marquée sur le
disque d’une sculpture simulant des écailles imbriquées et portant des
soies courtes et très fines, rabattues en avant. Élytres marqués d’une
ponctuation dense et forte, plus grosse et plus serrée en arrière, et
devenant partiellement confluente sur la déclivité apicale où elle se
trouve mêlée de points plus petits donnant à cette région un aspect
un peu carieux. Sur la région dorsale des élytres, les intervalles de la
grosse ponctuation sont lisses ; la même région présente des soies dres-
sées fines et espacées qui font défaut sur la déclivité apicale où le té-
gument porte des poils dressés très courts et épars. Nervures dorsales
des élytres distinctes mais peu saillantes, renflées à l’apex dans la ré-
gion du bord supérieur de la déclivité mais nullement dentiformes en ce
point; 3° nervure discoidale (comptée à partir de la suture) non saillante
à son extrémité postérieure. Bourrelet sutural de la déclivité épais et
saillant, marqué de points enfoncés assez fins et peu denses. Bord api-
cal des élytres assez nettement rebordé, sinué ou non auprès de l'angle
sutural; angles suturaux légèrement déhiscents, droits ou un peu den-
tiformes, émoussés au sommet, Saillie intercoxale du mésosternum très
étroite. 1° segment apparent de l'abdomen dépourvu de carènes trans-
versales, sa saillie intercoxale réduite à une courte carène longitudi-
nale peu saillante s’enfoncant obliquement sous les hanches posté-
rieures. Segments abdominaux 1-4 brillants, éparsement ponctués,
assez longuement et peu densément pubescents; 5° segment très lar-
gement sinué au sommet, portant sur le disque des soies dressées lon-
gues et fines, sans mélange de poils épaissis, sa frange apicale d’un
roux clair, Tibias avec de longues et fines soies dressées en dehors. Tarses
très fortement comprimés, leurs articles laminiformes ; articles 2-4 des
tarses postérieurs portant seulement un rudiment de brosse pileuse
sur la face plantaire, vers l'extrémité; articles 3 et 4 graduellement et
faiblement élargis depuis la base jusqu'à l'apex, non sécuriformes.
La strialion de l'aire
stridulatoire des genoux
antérieurs est d’une fines- =
se extrême; cette aire ( POMETEE d E Ph Z
É \ Æ ” ETS
occupe toute la largeur du
sommet de la cuisse. Fig. 611. — Phonapale deserti Q.
L'Ap. deserti se distin- Tarse postérieur.
Ann. Soc. ent. Fr., LXXVIH |1909!. 37
RO AS ne et 2 RP re do dl a rl irté
o A DR LA de : .
546 P. LESNE.
gue immédiatement de ses congénères par l'absence de carènes trans-
versales sur le premier segment abdominal et par les longues et fines
soies dressées qui garnissent le dos des élvtres.
Distribution géographique. — District Transcaspien, région désertique
du Kara-Koum.
Mikhaïlovskoïe, en juin (P. Varentzow sec. A. Semenov). Askabad
(coll. von Heyden sec. Schilsky) ; Pendjdeh (coli. J. Bourgeois), Kara-
Koum (K. K. Naturhist. Hoîfmuseum, de Vienne; coll. Oberthiür; coll.
Bedel); Outch-Adchi et Repetek, entre Merv et Bokhara, mi-mai
(A. Semenov) (!). :
Phonapate chan*.
(Voir tabl. des G 1; tabl. des © 2, 3. — Fig. 612 à 615 du texte.)
Semenov 1891, in Hor. Soc. ent. Ross. XXV, p. 351 (sex. interv.).
— Lesne 1902, in L’Abeille XXX, p. 193 et 124, pl. IV, f. 449.
Long. : env. 44 mill. — G. Allongé, cylindrique, non élargi en ar-
rière, le prothorax un peu plus large que les élytres; d’un brun foncé
en dessus, brun rougetre en dessous; pattes un peu plus claires que
le dessous du corps; antennes rousses avec la massue plus claire.
Épistome profondément et assez étroitement échancré en arc de cercle
en avant, glabre et lisse au milieu dans toute sa longueur et densé-
ment couvert de soies rousses perpendiculairement dressées, de part
et d'autre de cet espace médian. Pilosité du front formant aussi
deux brosses symé-
triques séparées par
un espace médian
olabre et n'attei-
gnant pas latérale-
ment le bord interne
de l'œil; les quel-
ques soies qui se
dressent de chaque
côté près de l'orbite
Fig. 612 et 613. — Phonap. chan. Tête et bord interne de l'œil sont
antérieur du prothorax, vus de trois quarts chez beaucoup plus lon-
le C* (fig. 612), et de profil chez la ® (fig. 613). oues que celles du
612 613
(1) Cette espèce figure en outre dans la collection Bedel comme provenant
de Bokhara. D'après A. Semenov, cette indication serait suspecte (Rev. Russe
d'Ent. WI [1903], n° 2, p. 99-100; L'Abeille XXX [1904], p. 161).
Revision des Bostrychides. 947
disque du front; en arrière des brosses frontales, le tégument est
couvert, dans le voisinage de la ligne médiane, de poils roux décom-
bants, convergeant en avant. Suture fronto-clypéale arquée, bien
enfoncée. OEil transverse (diamètre maximum 0,91 mill.). Prothorax
subcarré, assez fortement rétréci en arc vers la base, ses angles anté-
rieurs armés, sur le bord même, d’une dent uncinée; aire postérieure
du pronotum offrant un sillon médian assez large et peu profond,
mais bien marqué en arrière, et couverte de grains écrasés très
brillants, très serrés, simulant des écailles imbriquées larges et ar-
rondies au sommet. Écusson mat, couvert de poils blonds fins et
courts. Élytres fortement, très densément et uniformément ponctués
sur leur région dorsale, moins fortement ponctués sur les côtés où le
tégument est un peu ridé dans les intervalles: le long du bord ex-
terne, l’élytre est finement ponctué et densément ridé dans le sens
transversal. Nervures dorsales des élytres peu saillantes, mais se ter-
minant chacune en arrière, au bord supérieur de la déclivité api-
cale, en une dent poiutue qui est notablement plus forte à la ner-
vure externe qu'à l’interne; en dehors de la dent externe existe, en
outre, un tubercule mousse peu marqué. Pas de poils dressés sur le
dos des élytres. Déclivité apicale un peu excavée de part et d'autre de
la suture dans sa région supérieure qui se trouve, par suite, surplombée
par les dents marginales, Suture formant sur la. déclivité un bourrelet
à peu près également saillant dans toute sa longueur, mais moins net-
tement délimité vers le bas. Le long de la suture même, ce bourrelet
est brillant et presque lisse; il présente sur chaque lèvre une file uni-
sériée de fins points enfoncés en dehors de laquelle sa surface est assez
inégale. Sculpture de la déclivité formée de points enfoncés fins et es-
pacés mêlés de quelques petits granules; cette sculpture devient dense
près du bord inféro-externe, Bourrelet apical des élytres assez large
et nettement délimité, lisse et brillant à part une très fine ponctuation,
et ne présentant aucune trace d’érosion à son bord inférieur, 4% seg-
ment apparent de l'abdomen de moitié moins long que le suivant, ca-
réné dans toute sa largeur, son processus intercoxal réduit à une sim-
ple carène; segments 2-4 égaux en longueur, le 5° plus de 2 fois aussi
large que long. Tibias postérieurs de la longueur des 4 premiers arti-
cles des tarses correspondants, Articles tarsaux non sécuriformes, lé-
gerement et graduellement élargis vers l'apex, sans brosses plantaires,
et présentant seulement un groupe de poils dressés situé tout à fait
à l'extrémité de leur face interne.
©. Mème coloration que chez le G. Pilosité du front disposée suivant
une couronne quadrangulaire très fournie composée de longues soijes
D48 : P. LESNE.
rousses dressées, très rapprochés de l'orbite sur les côtés, les poils
de la rangée postérieure de cette couronne une fois et demie aussi
longs que ceux des
extrémités antérieu-
NES nee res des rangées lon-
Es SR ee L gitudinales ; pilosité
a LEE SOS du disque du front
HAL CS ne peu abondante. Poils
dressés de l’épistome
Fig. 614. — Phonapate chan @. Tarse postérieur groupés en deux fas-
(les deux derniers articles ne sont pas figurés). IE ban ire ce
tués chacun dans le
prolongement d’une branche latérale de la couronne frontale. Prothorax
à peu près aussi long que large, arrondi sur les côtés. Bord antérieur
du pronotum sans longues soies dressées. Aire postérieure du pro-
notum marquée d’un sillon assez faible en arrière, couverte de grains
écrasés squamiformes très brillants, plus petits et moins denses que
chez le G. Ponctuation du dos et des côtés des élytres comme chez
le G 3; pas de soies dressées sur la région dorsale ni de rides sur les
bords latéraux des élytres. Les deux nervures dorsales forment en
arrière, sur chaque élytre, deux côtes en saillie, et se terminent,
comme chez le G, par deux dents pointues au bord supérieur de la
déclivité; la nervure située immédiatement en dehors des précédentes
est bien apparente en arrière et détermine, à son extrémité, sur
le bord latéral de la déclivité, une dent plus petite que celles du bord
supérieur, mais bien marquée, à l'opposé de ce qui a lieu chez
le G. Suture renflée en bourrelet sur la déclivité comme chez le G,
ce bourrelet tout entier finement et râäpeusement ponctué. Déclivité
apicalé un peu excavée au-dessous des dents margi-
nales du bord supérieur et couverte de points enfoncés
mêlés de petits grains saillants, le tout fcrmant une
sculpture dense; ourlet du bord apical très finement
ponctué, bien délimité, sans trace d’érosions à son
bord inférieur. Élytres conjointement et légèrement
sinués à l’apex (comme chezle G); angle sutural droit,
pointu, non spiniforme. ÿ° segment apparent de l’ab-
domen tronqué au bord postérieur sur une largeur AE
presque égale à celle de la base; sa surface brillante re RU
et éparsement ponctuée comme celle des segments Ongles et ony-
précédents et portant des soies rousses à demi COU- chium, vus par
chées un peu plus longues et un peu plus abondantes; la face externe.
Re .
ut CE PrIVART .
Revision des Bostrychides. 549
pas de poils dressés épaissis sur la région du disque qui s'étend le long
du bord postérieur du segment, mais seulement de fines soies cou-
chées. Striation de l'aire stridulatoire des genoux antérieurs extrème-
ment fine (espacement des stries, environ O0 mill., 005). Soies de la
face externe des tibias postérieurs couchées, peu nombreuses. Tarses
conformés comme chez le &.
Espèce à caractères bien tranchés, ayant le facies du P. frontalis
Fàäbr., mais avec le corps plus étroit.
Distribution geographique. — District Transcaspien, région déser-
tique du Kara-Koum.
« Dort-Kuju », au nord de Merv, en juin (A4. Semenov) ; Serakhs, en
juin (D. Glasunov sec. A. Semenor).
Phonapate stridula, n. Sp.
(Voir tabl. des G 2, 3; tabl. des © 2, 4, 5. —
PI. 7, f. 3 et 4; fig. 616 à 618 du texte.)
Long. : 15,5-20,5 mill. — Corps robuste, assez allongé, brun foncé,
avec les élytres parfois teintés de brun clair sur les côtés en avant. Pénul-
tième article des palpes maxillaires plus long quelarge. Aire postérieure
du pronotum glabre, à part des soies apprimées extrêmement courtes et
peu denses, localisées dans sa région postérieure; non ou très faible-
ment sillonnée au milieu, presque mate et couverte de grains écrasés
squamiformes plus ou moins serrés. Élytres assez brillants, densément
et assez fortement ponctués, leur ponctuation formée de points en-
foncés oblongs ou suboblongs sur les parties postérieures de leur ré-
gion dorsale, où ces points se disposent en files assez régulières, no-
tamment dans l'intervalle compris entre les deux nervures dorsales.
Cet intervalle et celui compris entre la nervure dorsale interne et la
suture sont occupés chacun par 3 files de points unisériées. La ré-
gion du bord supérieur de la déclivité apicale présente ainsi une série
de côtes longitudinales régulières, parallèles, dont les principales sont
lournies par les trois paires de nervures et les secondaires par les côtes
moins saillantes et plus étroites occupant, au nombre de deux, chacun
des intervalles s'étendant entre les nervures. Nervures dorsales nulle-
ment surélevées ni dentiformes à leur extrémité postérieure, Déclivité
apicale plus ou moins fortement et plus ou moins densément ponctuée,
parfois lisse inférieurement (à part une ponctuation très fine et éparse).
Suture élevée et costiforme sur la déclivitg, formant un bourrelet bril-
lant, éparsement et très finement ponctué, qui s'atténue et disparait
avant l'angle sutural. Bord apical des élytres en forme d'ourlet, Angle
PR ET SAS De 2 (LT
3590 P. LESNE.
sutural d'ordinaire faiblement dentiforme. Poitrine couverte d’une pi-
losité dressée rousse, très dense et assez longue. Saillie intercoxale de
l'abdomen située dans le plan ventral et visible entre les hanches posté-
rieures. Ponctuation de l’abdomen très fine et très dense, donnant au
tégument une apparence mate.
Cuisses postérieures peu ro:
bustes, Tibias postérieurs ne
portant, en dehors, que quel-
ques soies courtes à demi dres-
sées. 3° et 4° articles des tarses
sécurilormes:; 2° article des
tarses postérieurs relativement
large (environ deux fois et demie aussi long que large); brosses plan-
taires bien développées, débordant fortement les articles tarsaux à
l’apex, et formées de poils relativement longs, surtout dans la région
apicale de la brosse où ces poils sont fortement coudés; brosse plan-
taire du 2° article des tarses s'étendant sur une longueur égale à la
moitié de la longueur totale de l’article.
g. Front couvert en grande partie par deux larges touffes de poils
roux, longs, dressés, glabre au voisinage des yeux et sur un assez
large espace médian; dans sa région médio-postérieure, le front est
couvert d'une pubescence dorée formée de poils couchés, convergents.
Épistome caché presque totalement (chez les individus frais) par de
longues soies rousses dressées, semblables à celles du front. Prothorax
grand, fortement élargi en avant, nullement prolongé en cornes aux
angles antérieurs, mais muni d’une dent uncinée à chacun de ces an-
gles. Déclivité apicale des élytres brillante, bien plus régulièrement
convexe que chez la © ; bord apical des élytres entier, quelquefois lé-
gerement tronqué auprès de l’angle sutural,
Abdomen couvert d’une pubescence apprimée
très courte et très dense; dernier segment por-
tant une frange serrée de soies rousses tout le
long de son bord postérieur.
©. Front et épistome sans plaques lisses.
entièrement couverts d’une granulation fine et
assez dense et hérissés de longues soies rous-
ses dressées, espacées et ne masquant nulle-
ment le tégument dans la région médiane,
plus serrées sur les côtés, mais bien moins Fig. 617. — Phonap.
denses toutefois que chez le G. Prothorax stridula Q. Avant-
Q.
moins grand que chez le G, faiblement élargi : corps. vu de profil.
Fig. 616. — Phonapalte stridula C7. Tarse
postérieur.
|
|
Revision des Bostrychides. DBEI
en avant, portant le long de son bord antérieur quelques soies redres-
sées vers le haut, armé comme chez le & d’une dent uncinée à cha-
cun des angles antérieurs, cette dent étant toutelois moins forte et
moins recourbée. Nervures élytrales
plus saillantes en arrière au bord supé- |
rieur de la déclivité apicale; bord apical |
des élytres assez largement émarginé |
contre l'angle sutural. Pnbhescence de | D
# D”
ar
l'abdomen dense, assez courte, en partie NO Bri-
tish Museum).
Biologie. — On ne sait rien des mœurs de la forme type. La race
(1) Sub Ligniperda francisca (ef. Berl. ent. Zeilschr., 1873, p. 334).
O. Schneider et H. Leder (Beitr. zur Kennt. der Kauk. Käferf. in ler.
Naturf. Vereins, 1877, p. 220) ont signalé comme provenant de Sarijal (Trans-
causie) un « 4pale francisca F. » qui se rapporte vraisemblablement au Pho-
napate frontalis uncinata.
LUF
Revision des Bostrychides. 399
arabs a été observée sur les bords du Golfe Persique dans le bois
sec d'un Palmier (W.-E. Cumming). Dans le Sud algérien et tunisien,
la racé uncinata se développe dans la nervure principale des feuilles
coupées et sèches du Dattier (Phænir dactylifera) connues, dans le
pays, sous le nom de « djerids » (D° Chobaut, M. de Vauloger), Dans
le Nord de la Barbarie, on a recueilli sa larve dans le bois du Tamarir
gallica, en juillet (Ch. Lallemant). L’adulte est nocturne et n’entre en
activité qu'au coucher du soleil ; la nuit il vole souvent aux lumières
(D: Normand ; L. Clouët des Pesruches). On le rencontre pendant une
grande partie de l’année.
La larve et la nymphe ont été décrites par Xambeu (Rev. d’Ent.,
1900. p. 11).
Phonapate sp.
(Espèce insuffisamment connue.)
Nous avons examiné autrefois un Phonapate G de A millim. de lon-
sueur ayant les angles antérieurs du prothorax prolongés en cornes
comme ceux des Xylomedes &, et le bourrelet sutural de la déclivité pos-
térieure absolument lisse. Son prothorax est élargi en avant et l'angle
sutural des élytres est droit, simple.
Patrie : Sénégal (coll. Argod-Vallon).
Il s’agit sans doute d’une espèce voisine du P. frontalis.
Phonapate porrecta*.
(Voir tabl. des G 2, 4, 5, 6, 7, 9, 10; tabl. des © 2, 4, 6, 7, 8, 10. —
PI. 7, f. 5; fig. 622 à 625 du texte.)
Lesne 1900, in Ann. Soc. ent. de Belg. XLIV, p. 426.
Long. : 12-17 mill. Allongé, parallèle, noir ou brun foncé, surtout
sur les élytres qui sont parfois rougeâtres ; massue des antennes rousse.
Dessous du corps brunâtre; pattes rougeätres. Pénultième article des
palpes maxillaires à peu près aussi long que large. Prothorax semblable
chez les deux sexes, subquadrangulaire, un peu moins large au bord
antérieur qu'au bord postérieur, ses bords latéraux plus ou moins
arqués, d'ordinaire faiblement, parfois presque droits ; angles antérieurs
armés chacun d’une forte dent uncinée (G ©); bord antérieur presque
glabre. Aire postérieure du pronotum légèrement sillonnée sur la ligne
médiane et couverte de grains écrasés squamiformes très serrés, Ponc-
tuation des élytres forte et très dense surtout én arrière, où elle n’af-
560 P. LESNE.
fecte aucune disposition régulière entre les nervures. Celles-ci forment,
dans la partie postérieure desélytres, trois paires de côtes saillantes dont
les deux internes se terminent chacune, au bord supérieur de la déclivité
en une dent pointue exactement située dans l’axe de la nervure; ner-
vure externe se terminant en une sorte de calus
costiforme longitudinal brillant, situé au bord
externe de la déclivité. Ce calus est quelquefois
très court. Ponctuation de la déclivité apicale
dense, plus ou moins forte, très nette, atténuée
vers le bas et disparaissant le plus souvent
avant le bord apical. Suture relevée, sur la dé-
clivité en une côte modérément saillante. Bord
Fig, 622. — Phonap. apical des élytres en forme d’ourlet étroit, simple
porrectac7.Extré- à Son bord libre; angle sutural droit; élytres
mité postérieure du Conjointement arrondis au sommet. Pubescence
corps, vue de profil. de la poitrine assez courte, peu fournie. Carènes
transverses du 1% segment apparent de l'abdomen
unies sur la ligne médiane sans former d’angle ou en formant un angle
très obtus et à branches très courtes; saillie intercoxale nullement
visible entre les hanches postérieures. Pubescence des quatre premiers
segments abdominaux dense, apprimée, ou offrant parlois quelques
rares soies à demi dressées (9). Tibias postérieurs sans soies dressées
en dehors. 2 article des tarses postérieurs allongé, très régulièrement
élargi depuis la base jusqu’à l’apex; 3° et 4° articles sécuriformes;
de article long, parfois presque aussi long que le 2° (G). Brosses plan-
taires modérément développées.
G. Front et épistome couverts d’une
pilosité rousse dressée, longue et dense,
plus longue sur l’épistome que sur le
front. Cette pilosité existe également
sur la région médio-antérieuré du ver-
tex où elle couvre un espace triangu-
laire; en ce point elle est plus courte
que sur le front et rabattue vers le bas,
Uncus des angles antérieurs du protho-
rax seulement un peu plus fort et un
peu plus long que chez la ©. Bourrelet
sutural de la déclivité marqué de
quelques gros points obsolètes et d’une Fig. 623. — Phonap. porrecta
ponctuation fine, éparse, nullement rà- c. Tête et bord antérieur du
peuse. Dernier segment apparent de prothorax, vus de profil.
Revision des Bostrychides. »61
l'abdomen abondamment frangé de longues soies rousses au bord
postérieur, sans toutefois que ces soies déterminent une frange très
régulière.
Q. Soies du dessus de la tête très longues, rousses, formant une cou-
ronne subcirculaire, légèrement quadrangulaire, nettement dessinée ;
cette couronne est doublée, à son bord postérieur, sur les parties mé-
dio-antérieures du vertex, par des soies moins longues, légèrement
décombantes. L'intérieur de la couronne comprend, sur le front :
1° deux larges aires latéro-antérieures subcarrées, occupant la presque
totalité de l’enceinte de la couronne; ces aires sont très finement ru-
(NL
HAN
624 625
Phonapate porrecta ®. Tête et bord antérieur du prothorax, vus de face
(fig. 624) et de profil (fig. 625). La fig. 624 est un peu schématisée.
gueuses et portent de longues soies rousses dressées, plus courtes ce-
pendant et moins serrées que celles du pourtour; 2 en arrière et dans
toute la largeur de la couronne, un relief glabre, lisse et très brillant,
en forme de triangle surbaissé et dont la pointe antérieure se continue
souvent jusqu’à la suture fronto-clypéale en une fine carène brillante.
Apex des élytres parfois légèrement réfléchi. Abdomen brillant au
milieu, mat sur les côtés où il est plus finement et densément ponc-
tué; dernier segment largement tronqué, offrant de nombreux poils
dressés, épaissis, sur la partie postérieure du disque. Striation des
ue stridulatoires génuales extrêmement fine (plus fine chez le
frontalis %). 2° article des tarses postérieurs plus allongé que
po le G.
Les proportions du corps sont très variables aussi bien chez le G que
chez la ©. Cette variabilité est indépendante de la provenance; dans
une mème localité on peut rencontrer à la fois des formes allongées
Ann. Soc. ent. Fr. Lxxvint [1909]. 38
202 P. LESNE.
et des formes courtes. Celles-ci ont, chez la ©, le prothorax un peu
ventru en arrière. D'ailleurs la conformation du prothorax de la @,
presque entièrement semblable à celui du 5, est le caractère le plus
remarquable de cette espèce.
Distribution géographique. — Afrique équatoriale.
Togn : Lomé (Ed. Burdis in Musée de Hambourg). Congo (coll.
Bedel) : Gabon (coll. Bedel: coll. Abeille de Perrin); Kouilou (coll.
Oberthiür); env. de Brazzaville, septembre-octobre (£. Roubaud et
A. Weiss in Muséum de Paris); Kinchassa, sur le Stanley-Pool ( Wael-
broecx in Musée de Bruxelles). Afrique orientale allemande : Ousam-
bara, Amani (D F. Eichelbaum): Mhonda, Ouzighoua (4. Hacquard
in Coll. Oberthür) (1). — 3 G, 10 9.
Phonapate discreta* (5).
(Voir tabl. des G 2, 4, 5, 6, 7, 9, 11. — Fig. 626 du texte.)
Lesne 1906, in Ann. del Mus. Civ. di Stor. nat. di Genova, sér. 3,
vol. IE, p. 415, fig.
Long. : 15 mill. — Allongé, parallèle; noir en dessus; dessous du
corps et funicule des antennes bruns ; massue antennaire rousse; cuisses
roussâtres. Front et épistome complètement revêtus de longues soies
rousses dressées, très denses. Frange pileuse du labre longue et très
fournie. Scape des antennes portant quelques longues soies ; dernier
article du funieule incliné à 45° sur l’axe de l’antenne; 4° article de
la massue sécurilorme. Prothorax subearré, à peine rétréci en arrière,
ses côtés presque droits, ses angles posté-
rieurs arrondis; angles antérieurs prolon-
gés chacun en une courte corne infléchie,
uncinée au bout; aire postérieure du pro-
notum couverte de petits grains écrasés
un peu saillants et dépourvue de sillon
médian. Dos des élytres densément et
très fortement ponetué surtout en arrière,
Fig. 626. — Phonapate dis- el parcouru dans la région postérieure par
crela ©. Extrémité pos- deux paires de nervures saillantes, carini-
térieure des élytres, vue formes, terminées chacune, au bord supé-
de trois quarts, en arrière. rieur de la déclivité apicale, par une dent
(1) A ces indications ajouter : « Sénégal » (coll. Hniszech =- coll. Oberthür).
Dans la première moitié du siècle dernier la dénomination Sénégal était
appliquée à tort à une grande partie de l'Afrique occidentale actuelle.
Revision des Bostrychides. 563
pointue dirigée en arrière et placée dans l’axe de la nervure; la-
téralement existe, de chaque côté, une 3° nervure moins saillante que
les précédentes et terminée, au bord latéral de la déclivité apicale, par
un calus épais, longitudinal. Déclivité apicale abrupte, densément et
fortement ponctuée, sauf sur un peu moins de son quart inférieur.
Suture élevée, sur la déclivité, en une côte épaisse et assez élevée,
dont la surface est marquée d’une fine ponctuation râpeuse ; rebord in-
férieur formant un ourlet limité par une très fine carène; bord inféro-
apical simple; angles suturaux spiniformes, entrecroisés. Pubescence
de l'abdomen dense, apprimée, assez longue. % et 5° articles des
tarses postérieurs très longs, subégaux. 2, 3° et 4° articles des tarses
munis d’une brosse plantaire apicale. ’
Espèce très voisine de la précédente. Elle en diffère par les côtés du
prothorax presque droits, par les grains écrasés de l’aire postérieure
du pronotum plus petits et moins déprimés, et par l'absence de
sillon médian sur la même région. La ponctuation dorsale des élytres
est beaucoup plus forte, surtout en arrière ; la nervure dorsale interne
des élytres est plus saillante et s'infléchit vers la suture dans sa partie
postérieure, au lieu d’être droite. Les dents marginales de la déclivité
postérieure sont plus saillantes, les angles suturaux différemment con-
formés. Rebord inférieur de la déclivité apicale un peu plus large; pu-
bescence de l’abdemen plus longue.
Distribution géographique. — Golfe de Guinée, ile Principe : « Roca
ni. D. Henrique », entre 200 et 300 mètres d'altitude {L. Fea in Musée
de Gênes). — Type unique.
Phonapate madecassa*.
(Voir tabl. des G 2, 4, 5, 13; tabl. des © 2, 4, 6, 7, 41, 42. — PI. 7,
f. 6 et 7; fig. 627 du texte.)
Lesne 1899, in Mem. de la Soc. Zool. de France [1899], p. 40.
Long. : 14-17,5 mill. — Allongé, parallèle, noir, peu brillant; des-
sous du corps et pattes bruns ou rougeûtres ; massue antennaire d'un
roux clair. Épistome portant, de chaque côté, une large touffe de poils
roux dressés. Prothorax arrondi sur les côtés et dans la région des angles
postérieurs, et portant, sur les flancs, des soies dressées peu nombreuses
et assez longues. Aire postérieure du pronotum couverte de grains
écrasés squamiformes larges, arrondis au bord antérieur, plus ou
moins serrés; sa ligne médiane légèrement canaliculée. Élytres glabres,
densément et fortement ponctués de gros points arrondis; les deux
7, date) is FA MAMIE PSE D PTE OUT PONT
LP
v { ï É
564 P. LESXE.
paires de nervures dorsales saillantes et costiformes en arrière où elles
se terminent chacune, au bord supérieur de la déclivité apicale, en
une pointe dentiforme, aiguë: nervure dorso-lalérale moins saillante
mais terminée également par une dent pointue, ce qui fait que la dé-
clivité apicale possède trois paires de dents marginales. Déclivité api-
cale fortement et densément ponctuée; suture renflée en bourrelet sur
la déclivité. Bord apical des élytres nettement émarginé contre l’angle
sutural; celui-ci dentiforme, lobiforme ou émoussé. Carènes transverses
du 4* segmentapparent de l'abdomen s’unissant sur la ligne médiane, à
la base de la saillie intercoxale; celle-ci non visible masquée par les
hanches postérieures. Tibias postérieurs avec des soies dressées assez
abondantes à la face externe. Articles 3 et 4 des tarses sécuriformes ;
dernier article des tarses, vu par la face externe, pyriforme, notable-
ment aminci dans sa région basilaire. 2° article des tarses postérieurs
très allongé, notablement plus long que le dernier, garni en dessous de
longues soies dressées dans la partie non occupée par la brosse plan-
taire. Brosses plantaires modérément développées, n’occupant qu’un
court espace apical sur le 2° article.
G. Front légèrement convexe, finement et densément granuleux et
couvert d’une pilosité rousse dressée, assez courte et peu dense, ne
masquant pas le tégument, même au voisinage de la suture fronto-cly-
péale; sur les côtés du front existent quelques soies plus longues;
dans la région postérieure, les poils sont rabattus vers le bas. Pas de
tubercules lisses sur le front. Prothorax subcarré, aussi large en avant
qu’en arrière, ses angles antérieurs armés chacun d’une forte dent un-
cinée, épaisse, à crochet terminal à peine récurvé. Élytres offrant sur
leurs régions dorsale et latérales, dans les intervalles de la ponctua-
tion, des grains obsolètes, marqués chacun d’un pore très fin au som-
met, et donnant à ces régions un aspect rugueux; sur la déelivité api-
cale ces grains sont presque complètement effacés; bourrelet sutural
de la déclivité lisse et brillant, moins saillant que chez la © ; bord api-
cal sans ourlet. Abdomen très finement et très densément ponctué et
pubescent.
©. Front explané en avant, densément et assez finement granuleux,
et couvert de soies rousses dressées, denses, mais ne masquant nulle-
ment la sculpture du tégument; ces soies n’atteignent pas, en longueur,
le diamètre des yeux. Au voisinage de la ligne. médiane et au niveau
du bord postérieur des yeux, le front présente deux petits tubercules
lisses et brillants, très rapprochés, presque contigus, et séparés seule-
ment par une sorte d’entaille; en arrière de ces tubercules, le front se
relie au vertex par une déclivité sur laquelle on voit une granulation
MS.
CT, 0e CRE AR Of, 0 AA ne PR PAR EL RER dan à”
Een Modes né 4 ‘tre D UT
Revision des Bostrychides. 365
et une pilosité semblables à celles qui couvrent la région située en
avant des mêmes tubercules. Prothorax transverse, arrondi en avant,
plus fortement arrondi sur les
côtés que chez le G, nettement Mens
élargi en arrière, privé de >
= le , Tuer
dent uncinée aux angles anté- Li) és Fo
rieurs. Intervalles de la ponc-
tuation des élytres lisses. Bour- Rue +
relet sutural de la déclivité
assez inement mais rés ‘den- Régions frontale et clypéale de la tête,
sément et Souvent FUSUEUSE- vues de face, chez les Phonap. made-
ment ponctué; ourlet apical 44ssa Q (fig. 627) et P. andrianà Q
des élytres peu nettement déli- (fig. 628) pour montrer la position et
mité. Abdomen moins finement l'écartement relatif des tubercules fron-
et moins densément ponctué laux.
et moins densément pubescent
que chez le G. Dernier segment abdominal largement tronqué en arriè-
re, hérissé sur la partie postérieure du disque de poils dressés épais-
sis, assez courts. Striation des genoux antérieurs d’une finesse ex-
trême.
627 628
Distribution géographique. — Madagascar Est : Pays Sianaka et
bassin supérieur de la rivière Mangoro.
Forêts d’Antsianaka (L. Humblot in coll. Oberthür); Antsianaka
(Perrot frères in coll. Oberthür). Entre Tananarive et Tamatave, en
novembre (Dorr in coll. Fleutiaux), & type. Moramanga (Brée in Mu-
séum de Paris). — 1 5,5 9
Phonapate andriana, n. Sp.
(Voir tabl. des G 2, 4, 14; tabl. des © 2, 4, 6, 7, 11, 13. — PI. 7, f. 8;
fig. 577, 609, 629 et 630 du texte.)
Long. : 11,5-16 mill. — Allongé, parallèle, noir en dessus, d’un brun
plus ou moins foncé sur la poitrine et l'abdomen ; massue antennaire
d’un roux clair. Épistome couvert latéralement de longues soies rousses
dressées. Prothorax arrondi sur les côtés et dans la région des angles
postérieurs, portant, sur les flancs, de soies dressées très peu nom-
breuses. Aire postérieure du pronotum finement sillonnée sur la ligne
médiane et couverte de grains écrasés squamiformes très denses, géné-
ralement de forme allongée et pointue en avant; ces grains sont plus
petits et plus serrés que chez le P. madecassa. Élytres densément et
fortement ponctués de points enfoncés arrondis et disposés sans ordre;
566 P. LESXE.
intervalles lisses; nervures dorsales et nervure dorso-latérale saillantes
et costiformes en arrière, où elles se terminent en pointe ou en tuber-
cule arrondi, déterminant trois paires de saillies marginales sur le pour-
tour de la déclivité apicale ; la nervure dorsale-externe se prolonge plus
loin en arrière que les autres et est terminée
par un tubercule ou une dent plus grosse.
Déclivité apicale fortement, densément et
également ponctuée. Suture saillante, en
forme de bourrelct, sur la déclivité. Bord
apical des élytres régulièrement épaissi mais
sans former d’ourlet nettement délimité; bord
inféro-apical simple, plus ou moins nettement
émarginé contre l’angle sutural: celui-ci droit
ou un peu lobé, toujours émoussé. Premier
segment apparent de l'abdomen comme chez
l'espèce précédente. Tibias postérieurs avec
de courtes soies dressées au côté externe.
Articles 3 et 4 des tarses antérieurs et in-
termédiaires sécuriformes:; dernier article
des tarses, vu par la face externe, régulière-
ment et faiblement dilaté depuis la base jus-
qu’à l’apex, nullement pyriforme. Deuxième
article des tarses postérieurs très allongé,
beaucoup plus long que le dernier.
G.Frontlégèrementconvexe, couvertd’une
ponctuation dense et un peu ràpeuse sur ses
parties latérales qui offrent, en outre, une
pilosité dressée rousse, assez courte. Milieu
du front lisse, glabre et très brillant, un peu
déprimé enavant. La région médio-antérieure
du vertex confinant au bord postérieur du front porte des poils roux
assez courts et rabattus vers le bas; cette région est granuleuse comme
à l'ordinaire et présente sur la ligne médiane un court canalicule lon-
gitudinal. Prothorax subcarré, aussi large en avant qu’en arrière,
armé à chacun des angles antérieurs, d’une forte dent uncinée à cro-
chet terminal récurvé; cette dent est moins épaisse et plus allongée
que chez le P. madecassa &. Élytres couverts (sauf sur les nervures)
d’une pubescence apprimée de coloration cendrée, formée de poils assez
courts, d’un blond doré; cette pubescence devient un peu plus dense
sur la déclivité. Nervures élytrales terminées, sur les bords de la
déclivité apicale, non en saillies dentiformes, mais en tubercules ar-
Fig. 629. — Phonap. an-
driana ©. Tarse posté-
rieur, vu par les faces
antérieure et interne.
Revision des Bostrychides. 907
rondis, surtout la nervure dorsale externe qui est fortement renflée à
l'apex. Bourrelet sutural de la déclivité lisse, à part quelques saillies
rapeuses éparses et extrêmement fines; angle su-
tural très finement et assez densément ponctué. Fe =
Abdomen pubescent, très finement et peu densé- "à TL
ment ponctué. 2 article des tarses postérieurs aussi AE Z
# €
large près de la base qu'à l’apex, uniformément V4 /
pubescent tout le long de sa face interne qui est Chr rene
garnie de petits poils très courts, dressés, d’un -
blond clair; 3° article des tarses postérieurs Oblong, pig. 630. — Pho-
à cotes parallèles. nap. andriana
©. Front largement explané dans sa région mé- >. Déclivité api-
diane, densément et finement granuleux sur pres- cale des élytres,
que toute son étendue et couvert, sur ses parties vue de trois
granuleuses, de soies rousses dressées, denses, quarts.
mais ne masquant pas le tégument; ces soies at-
teignent presque en .ongueur le diamètre maximum de l'œil. La
région médiane du front est lisse, glabre et brillante, au moins vers
le centre, et offre un sillon longitudinal qui n’est souvent indiqué
qu'en arrière entre deux petits tubercules lisses et brillants, assez
écartés, qui se trouvent placés à la limite du front, immédiatement en
arrière de laire centrale brillante. En arriére de ces tubercules
s'étend le tégument du vertex, granuleux et hérissé de soies dressées
un peu décombantes. Prothorax transverse, arrondi en avant et sur
les côtés, élargi en arrière, et privé de dent uncinée aux angles
antérieurs. Élytres glabres, à part une pubescence éparse extrèmement
courte et extrêmement fine, à peine perceptible. Côtes élytrales ter-
minées, dans la région du bord supérieur de la déclivité apicale,
par des saillies dentiformes plus ou moins émoussées; nervure
dorsale externe souvent renflée à lapex. Bourrelet sutural de la
déclivité plus saillant que chez le G et marqué d’une ponctuation
räpeuse très fine. Angle sutural rugueusement ponctué. Abdomen
moins densément pubescent que chez le ©, dernier segment portant
sur le disque, en arrière, de nombreux poils dressés, épaissis. 2° ar-
ticle des tarses postérieurs graduellement élargi depuis la base jus-
qu'à l’apex et muni d’une brosse plantaire formée de poils très
courts, localisée dans la région apicale de sa face interne, où elle oc-
cupe environ le 45° de la longueur de Particle. Striation des genoux
antérieurs d’une finesse extrême.
Les articles du funicule antennaire varient notablement; le dernier
ou les deux derniers d’entre eux sont parfois très larges, en forme
568 P: LESNE.
de galette, et orientés perpendiculairement à l’axe de antenne.
Distribution geographique. — Madagascar Sud.
Région de Tuléar, notamment en décembre et janvier (G. Grandi-
dier in Muséum de Paris; de Froissard de Broissia in Muséum de
Paris; Voeltzkow in Zool. Mus. de Berlin); Bas-Fihéréna (J. Descar-
pentries). Pays Mahafaly (J. Bastard in Muséum de Paris) : Ankazoabo
(id. ibid.). Nord du Pays Androy : Behara et Imanombo (Ch. Alluaud
in Muséum de Paris); bassin du Mandraré (id. ibid.) : Ifotaka (id.
ibid.); Haut-Mandraré, région d’Antanemora : Tsitevempeky, en oc-
tobre (D° Decorse in Muséum de Paris); Ambovombé, en mars et sep-
tembre (id. ibid.); Bas-Mandraré : Amposimpoloka, en mars (id. ibid. ;
Ch. Alluaud in Muséum de Paris); forêts au N. de Fort-Dauphin,
région de Berongo (Ch. Alluaud in Muséum de Paris). — 2 G; assez
nombreuses ©.
Phonapate fimbriata, n. Sp.
(Voir tabl. des G 2, 4, 5, 6, 42: tabl. des © 2, 4, 6, 14, 45. — PI. 7, 9:
fig. 37, 631 et 632 du texte.)
Long. : 11-13,5 mill. — Allongé, parallèle, d’un brun plus ou moins
foncé, brillant; massue antennaire d’un brun roux. Disque du pro-
notum et élytres brillants et glabres. Épistome couvert de longues
soies rousses dressées, sauf dans sa région antérieure qui est glabre.
Pénultième article des palpes maxillaires très court. Aire postérieure
du pronotum couverte de grains écrasés très denses, petits, avant, au
milieu, l'apparence d’écailles imbriquées. Dos des élytres densément
et assez fortement ponctué en avant sur plus de la moitié basilaire, la
ponctuation devenant plus forte et plus serrée en arrière, au voisinage
du bord supérieur de la déelivité apicale où elle n’affecte d’ailleurs
aucune régularité; intervalles des points absolument lisses. Nervures
dorsales à peine saillantes, si ce n’est en arrière, au bord supérieur de
la déclivité apicale; celle-ci fortement, densément et très nettement
poncluée dans ses parties supérieures, finement dans la région de
l'angle sutural, avec les intervalles des points également lisses et bril-
lants chez les deux sexes. Pommettes de la déclivité modérément
accusées. Suture élevée en côte sur la déclivité; marge apicale formant
un ourlet étroit, relié sans interruption au bourrelet sutural; bord
apical faiblement sinué contre l'angle sutural ; celui-ci droit ou un peu
obtus, émoussé. Pubescence de la poitrine courte et peu abondante ;
celle de l'abdomen en majeure partie apprimée. Saillie intercoxale du
premier segment apparent de l’abdomen longue, située dans le plan
Revision des Bostrychides. 909
_ et une pilosité semblables à celles qui couvrent la région située en
avant des mêmes tubereules. Prothorax transverse, arrondi en avant,
plus fortement arrondi sur les
côtés que chez le G, nettement HEURES JU er EN
élargi en arrière, privé de »
dent uncinée aux angles anté- ; ‘ >
rieurs. Intervalles de la ponc- AIOUNS LE ee
tuation des élvtres lisses. Bour-
relet sutural de la déclivité
If
Ur
627 628
assez finement mais très den- Régions frontale et clypéale de la tête,
sément et souvent rugueuse- vues de face, chez les Phonap. made-
ment ponctué; ourlet apical cassa ® (fig. 627) et P. andriana ®
des élytres peu nettement déli- (fig. 628) pour montrer la position et
mité. Abdomen moins finement l'écartement relatif des tubercules fron-
et moins densément ponctué aux.
et moins densément pubescent
que chez le SG. Dernier segment abdominal largement tronqué en ar-
rière, hérissé sur la partie postérieure du disque de poils dressés épais-
sis, assez courts. Striation des genoux antérieurs d’une finesse ex-
trème.
Distribution géographique. — Madagascar Est : Pays Sianaka et
bassin supérieur de la rivière Mangoro.
Forêts d’Antsianaka (L. Humblot in coll. Oberthür); Antsianaka
(Perrot frères in coll. Oberthür). Entre Tananarive et Tamatave, en
novembre (Dorr in coll. Fleutiaux), G type. Moramanga (Bree in Mu-
séum de Paris). — 1 G, 5 ©.
Phonapate andriana, n. Sp.
(Voir tabl. des G 2, 4, 14; tabl. des © 2, 4, 6, 7, 414, 43. — PI. 7, f. 8,
fig. 577, 609, 629 et 630 du texte.)
Long. : 11,5-16 mill. — Allongé, parallèle, noir en dessus, d’un brun
plus ou moins foncé sur la poitrine et l'abdomen; massue antennaire
d’un roux clair. Épistome couvert latéralement de longues soies rousses
dressées. Prothorax arrondi sur les côtés et dans la région des angles
postérieurs, portant, sur les flancs, des soies dressées très peu nom-
breuses. Aire postérieure du pronotum finement sillonnée sur la ligne
médiane et couverte de grains écrasés squamiformes très denses, géné-
ralement de forme allongée et pointue en avant; ces grains sont plus
petits et plus serrés que chez le P. madecassa. Élytres densément et
fortement ponctués de points enfoncés arrondis et disposés sans ordre ;
APS, PETER
566 P, LESNE.
intervalles lisses; nervures dorsales et nervure dorso-latérale saillantes
et costilormes en arrière, où elles se terminent en pointe ou en tuber-
cule arrondi, déterminant trois paires de saillies marginales sur le pour-
tour de la déclivité apicale ; la nervure dorsale-externe se prolonge plus
£ loin en arrière que les autres et est terminée
ee + par un lubercule ou une dent plus grosse,
Déclivité apicale fortement, densément et
également ponctuée. Suture saillante, en
forme de bourrelet, sur la déclivité. Bord
apical des élytres régulièrement épaissi mais
sans former d’ourlet nettement délimité ; bord
inféro-apical simple, plus ou moins nettement
émarginé contre l’angle sutural; celui-ci droit
ou un peu lobé, toujours émoussé. Premier
segment apparent de l’abdomen comme chez
l'espèce précédente. Tibias postérieurs avec
de courtes soies dressées au côté externe.
Articles 3 et 4 des tarses antérieurs et in-
termédiaires sécuriformes; dernier article
des tarses, vu par la face externe, régulière-
ment ef faiblement dilaté depuis la base jus-
qu’à l’apex, nullement pyriforme. Deuxième
article des tarses postérieurs très allongé,
beaucoup plus long que le dernier.
G.Front légèrement convexe, couvert d’une
ponctuation dense et un peu ràpeuse sur ses
— parties latérales qui offrent, en outre, une
driana C7. Tarse posté iosité dressée rousse, assez courte. Milieu
rieur, vu par les faces : : ©
A TE PRES du front lisse, glabre et rés brillant, un peu
déprimé en avant. La région médio-antérieure
du vertex confinant au bord postérieur du front porte des poils roux
assez courts et rabattus vers le bas; cette région est granuleuse comme
à l'ordinaire et présente sur la ligne médiane un court canalicule lon-
gitudinal. Prothorax subcarré, aussi large en avant qu’en arrière,
armé à chacun des angles antérieurs, d’une forte dent uncinée à cro-
chet terminal récurvé; cette dent est moins épaisse et plus allongée
que chez le P. madecassa SG. Élytres couverts (sauf sur les nervures)
d’une pubescence apprimée de coloration cendrée, formée de poils assez
courts, d’un blond doré; cette pubescence devient un peu plus dense
sur la déclivité. Nervures élytrales terminées, sur les bords de la
déclivité apicale, non en saillies dentiformes, mais en tubercules ar-
nl 7 put /
ee
Ho
Ee
TU
7 FF
Fig. 629. — Phonap. an-
Revision des Bostrychides. 71
terminée par un simple calus, les nervures dorsale externe et dorso-
latérale par des dents assez aiguës mais émoussées au sommet ; enfin, la
nervure qui prend naissance immédiatement au-dessous de l’épaule se
termine, elle aussi, au bord latéral de la déclivité, en une saillie tuber-
culiforme arrondie dont la présence est très ca-
ractéristique de l'espèce actuelle. Il y a donc
au total quatre paires de saillies marginales à la :
déclivité postérieure. Déclivité apicale très for- ,
tement et très densément ponctuée sur le dis-
que (!).Carènes transversales du premier segment à
abdominal non réunies à la base de la saillie :
intercoxale ; celle-ci située dans le plan ventral.
Tibias postérieurs avec quelques longues SoieS Fig. 633. — Phonap.
dressées en dehors. 3° et 4° articles des tarses sublobata Q.Extré-
sécuriformes ; dernier article légèrement et gra- mité postérieure des
duellement dilaté depuis la base jusqu’à lex- elytres, vue de pro-
trémité. 2 article des tarses postérieurs graduel- fil-Les nervures sont
indiquées par des
lement élargi de la base à l’apex, sensiblement Re
trainées ponctuées.
égal au dernier. Brosses plantaires assez déve-
loppées, formées de poils assez longs.
@. Front largement explané et même légèrement excavé dans sa ré-
gion moyenne, offrant des grains saillants arrondis, mêlés de grains
plus petits, le tout formant une sculpture très dense couvrant toute la
surface du front, à part un espace antéro-médian peu étendu qui est
seulement marqué d’une ponctuation extrèmement fine. Côtés du front
seuls hérissés de soies rousses dressées, dont quelques-unes atteignent
en longueur le diamètre maximum de l'œil; parties médianes et pos-
térieures du front glabres sur une large étendue. Prothorax presque
aussi long que large, subarrondi en avant, élargi en arrière, ses bords
latéraux subangulés au niveau du quart postérieur ; angles postérieurs
droits, arrondis au sommet; bord antérieur prolongé en avant en deux
lobes courts et épais, couverts de petites aspérités râpeuses et séparés
par une échancrure anguleuse. Ces lobes forment au-dessus de la tête
comme un auvent dont la face inférieure porte des soies rousses n0m-
breuses, raides et courtes. Pas de dent uncinée aux angles antérieurs
du prothorax qui ne sont aucunement marqués. Abdomen très fine-
ment et très densément ponctué et pubescent; dernier segment appa-
rent faiblement mais très largement échancré au bord postérieur, et
(1) Les parties centrales et inférieures de la déclivité manquent en grande
partie chez le type unique, par suite d'une mutilation.
À ET ALICÉ FN SR A CRE PERS 2 EN
572 P. LESKNE.
portant sur le disque, en arriere, de nombreux poils dressés épaissis.
Striation des genoux antérieurs beaucoup moins fine que chez les
espèces malgaches.
Espèce remarquable par les multiples caractères qu’elle possède en
propre.
Distribution géographique. — Sumatra N.-0. : Tebing-tinggi, en juin
(D' Schultheiss in Deutsch. ent. Nat. Mus.). — Type unique.
Explication des planches.
Planche 13 (planche IT de la Revision).
Fig. 1. Xylomedes scutifrons Lesne ©. Tête et bord antérieur du pro-
thorax, vus de trois quarts.
2. Xylomedes rufocoronata Fairm. ©. Tête et bord antérieur du
prothorax, vus de trois quarts.
3. Xylomedes laticornis Lesne ©. Tête et bord antérieur du pro-
thorax, vus de trois quarts.
Planche 14 (planche IV de la Revision).
Fig. 1. Dinapate Wrighti Horn. ©. Exemplaire du Muséum de Paris,
vu de profil. Par suite d’une mauvaise éclosion, les ély-
tres sont imparfaitement développés.
. Dinapate Wrighti Horn. ©. Avant-corps, vu de face, chez le
même individu que précédemment. Le pronotum est asy-
métrique.
3. Dinapate Wrighti Horn. ©. Extrémité de la cuisse, tibia et
tarse de la patte intermédiaire, vus par la face antérieure.
4. Dinapate Wrighti Horn. ç. Patte postérieure, vue par la face
antérieure.
5. Xylomedes Carbonnieri Lesne G. Portion de la face dorsale
du corps pour montrer la sculpture de l’aire postérieure
du pronotum. Celle-ci présente, en arrière, un fin sillon
médian.
6. Apate Geayi Lesne ©. Déclivité apicale des élytres, pour
montrer sa sculpture carieuse et la conformation du bord
apical de l’élytre. |
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Amales de la Socièlé l'ntomologigue de France Vol. LXXVIIT (1909) pl. 7
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AT Lampyrides (Monogr. des) et complément, par E. OLIVIER,
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Oedemerides (Synopse des), par GanerBauer (traduction de
Masson "si PR DT ETS eme ie Et 0 dore 1 et 2 fr.
Ditomides (Monogr. des), par P. de la BRULERIE. . . . . . 2 et 3 fr.
Eumolpides (Synopse des), par E. LerÈvre (Appendice par
CP MARSAUR Ra Me ER Let 2 fr.
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Histérides nouveaux (Description d’), par de Marseur. . . 1 50 et 2 fr.
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Magdalinus d'Europe et circa, p. Dessrocuers pes Loces. . { 50 et 2 fr.
Nanophyes (Monogr. du genre), par H. Br.de BarneviLe. . 1 50 et 2 fr.
Érotylideset Endomychides de l'Ancien Monde (Revision des) 1 50 et 2 fr.
Glaphyrus (Monogr. du genre), par Harozp (traduction
As Proudhomme: de Borre):: :, 1"... x 1e. 0 fr. 50
Oxyporus (Tableau synopt. du genre), par A. FAUvEL. .. . 0 fr. 50
Characters of undescribed Lepidoptera heterocera, par
Rate et Na ae 3 et & fr.
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d'Europe
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Lo 3 à 40 PTT ET ET E En DRar no 0 fr. 50
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lement des travaux sur les Cor.éoprères de l’Ancien Monde.
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