\à 1 a ne L L ù va 1. ‘A | È | | ds AU L va ‘:h ‘ Una 0 1 : je | re ù l l k { \ ue Li OUT l \ Li LA ) L | D } : fa fa \ i ) Ÿ | L ; Pa ; 3 e + L il I _ à L \ j ! Î 1l | i < Ÿ 4 - ; | ef À 4 » Pr) ARTICLE O6 DES STATUTS ET DU RÈGLEMENT. — Les opinions émises dans les Annales sont entièrement propres à leurs auteurs; la Société n'entend aucunement en assumer la responsabilite. TYPOGRAPHIE FIRMIN-DIDOT El Cl°, — PARIS ANNALES DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE FONDÉE LE 29 FÉVRIER 1832 RECONNUE COMME INSTITUTION D’UTILITÉ PUBLIQUE PAR DÉCRET DU 23 AOÛT 1878 Natura maxime miranda in minimis. ANNÉE 1922. — VOLUME XCI 294254 PARIS AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ HOTEL DES SOCIÉTÉS SAVANTES 28, rue Serpente, VI: j 1922-1923 SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE FONDÉE LE 29 FÉVRIER 1832 RECONNUE COMME INSTITUTION D'UTILITÉ PUBLIQUE PAR DÉCRET DU 23 AOUT 1878 Natura maxime miranda in Mminimis VOLUME XCI. — ANNÉE 1922 4er ET 2° TRIMESTRES PARIS AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ 1399 HOTEL DES SOCIËTÉS SAVANTES 28, rue Serpente Ni RAA en al — : Lt. and Te 1922 UT ç =” Les Annales paraissent trimestriellement Le Secrétaire-gérant : L. Caoparp Librairie de la Société entomologique de France Hôtel des Sociétés savantes, rue Serpente, 28 La Société dispose des ouvrages suivants : (Le premier prix est pour les membres de la Société, le deuxième, pour les personnes étrangères à la Société.) Annales de la Société entomologique de France, années 1843 à 1845, 1859 à 1870, 1872 à 1879 et 1885 à AO. OR AE VEN CNP NRRERERRS . 42 et 15 fr. Annales (années 1896 41918)... 2m... 25 et 30 fr. Tables des Annalrs (1832-1860), par A.-S. Faris. 2et 3 fr. Tables des Annales, de 1861 à 1880, par E. Lürèvre. 10 et 12fr Tables des Annales, de 1881 à 1890,par E. Lerèvre. 7,50 et 40 fr. Bulletin de la Socièté entomologique de France (publication distincte des Annales, depuis 1896), années 14896 à 14915, chaque année . . . . . . . . "AS AT: Bulletin (numéros isolés), I FETI L CSSS RER 1 ; Bulletin, comptes rendus du Congrès (4 ou plus. N°5). Set 5fr. L'Abeille (série in-12), la plupart des volumes, chacun. 8 L'Abeille (série in-8°),1892-1906, prix de l’abonnement par volume (port -COMPTISIRENC AE REP 40 et 12 fr. Faune des Coléoptères du bassin dela Seine, par L. BEDEL: Vol. I (Carnivora, Palpicornia) . . . (Epuisé.) Vol. II (Staphylinoidea, 1" part.) (par J. Ste CLAIRE DEMLLE) MST ee. . OR RU 12 3 et 4fr. Vol. IV, 4e fascicule (Scarabaeidue) . . . . . . . &et 5fr. Vol. V | Phytophaga) . nes, à CR M (Epuisé.) Afascicule seul. .17, . 18 LAN AT re (Epuisé.) 2% fascicule seul. . . . . … OR Re Eee) Vol VI (Rhynchophora) .. 5... . RM (Epuisé.) 2e ascicule: Seul 501, 154 . Re 2201806 1604 Catalogue raisonné des Coléoptères du Nord de l'Afrique, par L. BeneL, 4° fasc., pp. 14-208, in-8e, RMOOO ENS nee TR . . . . 40 et 12 fr. Mémoires entomologiques (Études sur les Coléo- ptères), par A. GROUVELLE, fasc. 4 (1916), pp. 4-80. 3 et &fr. Synopsis des Onthophagides d'Afrique, par H.D'ORBieny 20 et 25 fr. Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique, par C. Houarp . . 8 et 40 fr. OUVRAGES RÉCEMMENT PARUS OU MIS EN VENTE. Faune des Coléoptères du bassin de la Seine, par L. BEDEL: Vol. IV, 2% fascicule (Buprestidæ, Throscidæ). . . 6 et 8 fr. Notes détachées surl'instinct des Hyménoptères melli- jères et ravisseurs, par Ch. Ferron ; l’ensemble des 9 séries. . 5 20 fr. Ensemble des œuvres de € h. FERTON parues 4 en ‘dehors des Annales, . . Ps tre eu 0) TRS Les Trechini de France, par R. Je ANNEL, ©. 0. 0: 1: CC ADS Études sur les larves des Coléoptères par P. DE BAYARIMAORE... NRA ENTRER RE ue eat .. 8 ét : SR Catalogue critique des Colé optères de la Corse, par Ste-CLAIRE DEVILLE (® supplément). . . . . . . 2et34r. ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE CHIRONOMIDES DE L'AFRIQUE ÉQUATORIALE ° (æ PARTIE) (!). par J.-J. KIEFFER. 12. Genre Kribiocharis, n. g. 1. Aile brun noir, les deux bouts et trois taches blancs; yeux séparés presque de leur demi-longueur, métatarse postérieur presque aussi long que le tibia. 1.XK. fllitarsis, n. sp. — Aïle blanche, à taches grises ou à deux bandes noires ; yeux rapprochés en haut; métatarse postérieur beaucoup pus cnartqueyle tibia RE: eu NU AL M 2: _ 2. Aile à taches grises ; pattes blanches ou jaunes, hanches éPmursiparibis boss 222 ut DRM RC LR Pt 3 — Aile à deux bandes transversales noires. ..........,..., 4. 3. Article terminal de l’antenne du © de moitié plus long que 2-43 réunis; articles terminaux de la pince ayant dis- talement, au côté médian, des soies rigides alignées, pates jaune main CL. Ne Ur 2. K. luteipes, n. Sp. — Article terminal de l'antenne du G' deux fois et demie aussi long qüe les articles 2-43 réunis ; articles terminaux de la pince longs, sans rangée de soies rigides au côté médian, pattes blanches, hanches et fémurs bruns, sauf le bout. RP RE ue. 3. K. albipes, n. Sp. (1) Pour la 1° partie, voir : Annales de la Société entomologique de France, XC, 1921, p. 1 à 56. Ann. Soc. ent. Fr., xCI [1922]. 1 à : F | C EDP MEN ARE Z J.-J. KiEFFER. 4. Les deux bandes transversales de laile sont réunies par un trait longitudinal; pattes blanches, un grand anneau médian et un petit anneau distal sur les fémurs, base des tibias, et extrémité du tibia antérieur bruns. ........ Le PR IR NE DER. 4. K. annulaticrus, n. Sp. — Les deux bandes non réunies; pattes jaunâtres, extrémité des quatre fémurs antérieurs, les quatre tibias antérieurs et leurs tarses brunâtres, fémur postérieur brun sombre, long et gros, tibia postérieur blanc pur, tarse blanc sale. ne nt eee + PR RAS Eee >. K. tenuitarsis, n. Sp. 1. K. filitarsis, n. Sp. (PI. 1, fig. 23). — ©. Jaune brunûtre. Yeux de la © séparés presque deleur demi-longueur, pas distinctement amincis, aussi distants en bas qu’en haut. Bouche de moitié aussi longue que la hauteur de la tête. Palpe jaune roux, très long, de moitié plus long que l’antenne de la ©, À% article en anneau, 2 le plus gros, sept fois aussi long que gros, un peu plus court que le 3°, &e de moitié plus long que le 3°. Antenne du de quatorze articles, panache brun noir, articles 3-13 allongés, 14° aussi long que 2-13 réunis. Antenne de la © de six articles, 2 article pas plus long que le 4, non rétréci au milieu, 3-5 fusiformes, jaunes, le 3° un peu plus court, poils du verticille par quatre ou cinq, très longs, 6° article deux fois aussi long que le à°. Métanotum, trois bandes raccourcies du mésonotum, scutellum et mésosternum bruns. Balanciers blancs. Aïle: atteignant le 6° tergite (c' ©), brun noir, non distinctement lobée, tiers proximal, bout distal à partir de l'extrémité du rameau antérieur de la posticale et trois taches blancs, extrémité alaire grise; la plus grande tache au bord antérieur, deux fois et demie aussi longue que large, atteignant presque la posticale, allant de la transversale jusqu’au tiers distal de la radiale, les deux autres taches petites, circulaires, situées au bord postérieur, l’une près de l’extrémité de la cellule pos- ticale, l’autre dans la cellule anale, sous la bifurcation de la posticale; nervures brunâtres, cubitale à peine de moitié plus longue que la radiale, aussi proche de la pointe alaire que la discoïdale, bifurcation de la posticale très distale de la transversale, distante d’elle presque: de la longueur du rameau postérieur. Pattes blanches, longues, fines, extrémité des quatre fémurs antérieurs, tiers proximal du fémur an- térieur et le fémur postérieur bruns, tibia antérieur un peu plus court que le fémur, à écaille arrondie, tarse antérieur de Ja © brunûtre, très fin, métatarse deux fois aussi long que le tibia, d’un tiers plus long que le 2° article, 3° et 4° égaux, chacun trois fois aussi long que Chironomides de l'Afrique équatoriale. 3 le 5°, fémur également grossi, quatre tarses postérieurs très longs et très fins, leur métatarse à peine plus court que le tibia, 2 article égal au 1°", 4° deux fois et demie (tarse intermédiaire) ou trois fois (tarse postérieur) aussi long que le 5°, empodium et pulvilles atrophiés, atteignant à peine la proéminence basale des crochets, peignes des quatre tibias postérieurs atteignant les trois quarts du pourtour, épe- Yon unique, arqué, dépassant le peigne de la hauteur de celui-ci. Abdomen du ç' deux fois aussi long que le reste du corps, brun noir, bord postérieur des six premiers tergites jaune, tergites 2-7 allongés, 8° triangulaire. Pince entièrement blanc pur, articles terminaux droits, à peine aussi longs que les articles basaux et plus étroits, à peine amincis aux deux extrémités, sans espace glabre ; appendice supérieur très petit, linéaire, faiblement courbé ; appendice inférieur dépassant à peine l’article basal, presque trois lois aussi large que le supérieur, . linéaire, pubescent, sans longs poils arqués ; lamelle avec une longue pointe. Abdomen de la © presque deux fois aussi long que gros, bru- nâtre, faiblement arqué, cerci blanc pur. — Long. G' 3 mm.., Q 92,5- 3, MM. Cameroun : Kribi. 2.K. luteipes, n. Sp. (PI. 1, fig. 24). — © ©. Jauneclair. Yeux plus distants en haut qu’en bas, distants en haut d’un peu plus de leur largeur terminale, partie amincie aussi large que longue. Palpe blan- châtre, puis brun, 4* article aussi long que large, 2 cinq fois aussi lông que le 1er, 3 à peine égal au 2°, & de plus de moitié plus long que le 3°. Antenne du c' brunâtre, de quatorze articles, les scapes roux jaune, se touchant, articles 3-5 très transverses, 6-13 un peu transversaux, 44° de moitié plus long que 2-13 réunis, panache gris blanchâtre. Antenne de six articles, le 2° rétréci au milieu, sans col distinct, faiblement aminci distalement, 3° en forme de flacon, col aussi long que le nœud, celui-ci ovoiïdal. articles quatre et cinq fusiformes, graduellement amincis en un col allongé, poils des verticilles longs, par 4-5, soies sensorielles dépassant à peine la base de l’article suivant, 6° article à peine plus de deux fois aussi long que le 5°, à deux poils très longs à sonextrémité. Thorax prolongé par-dessus la tête, concolore chez la ©, trois bandes raccourcies du mésonotum, métanotum et mésosternum jaunes chez le ©. Balanciers blancs. Aïle blanche, attei- gnant l’extrémité de l’abdomen chez la ©, cellule posticale et cellule entre la tige de la posticale et l’anale grises jusqu’au bord postérieur, sauf deux taches blanches sur le bord postérieur, la distale dans la cellule posticale, contre le rameau inférieur, la proximale à l’ex- trémité de la cellule anale; les autres taches grises sont : deux 4 J.-J. KieFFER. confluentes, formant ensemble une bande transversale, allant de la cubitale jusqu’au rameau antérieur de la posticale, vis-à-vis de l’ex- trémité du rameau postérieur; un trait longitudinal gris sur le tiers proximal de la discoïdale; nervures jaunes, cubitale plus proche de la pointe alaire que la discoidale, de deux tiers plus longue que la radiale, bifurcation de la posticale un peu distale de la transversale oblique. Pattes d’un jaune clair en entier, fémur antérieur aussi long que le übia, tarse non barbu, métatarse un peu plus long que le tibia, deux fois aussi long que le 2 article, 2- 4 graduellement un peu raccourcis, 4e presque deux fois aussi long que le 5°, empodium atteignant le milieu des crochets, les deux pulvilles ne dépassant pas la proéminence basale, ovalaires, à longs poils; tibia antérieur avec une écaille trans- versale arrondie, peignes des quatre tibias postérieurs atteignant les trois quarts du pourtour, éperon unique, dépassant le peigne de plus de la longueur de celui-ci, incurvé au bout. Abdomen du ç' jaune blanchâtre, à incisions plus sombres, plus de deux fois aussi long que le reste du corps, 8 tergite carré. Cerci blancs. Pince blanc sale, articles terminaux courts, à peine aussi longs que les basaux, subdroits médialement, convexes latéralement, sans espace glabre, faiblement et graduellement amincis distalement, avec une rangée de soies rigides à l’extrémité du bord médian ; appendice supérieur atteignant à peine l'extrémité de l'article basal, étroit, droit, avec quelques soies au milieu, tiers distal plus mince et faiblement incurvé; appendice infé- rieur dépassant un peu le tiers proximal de l’article terminal et beau- coup plus étroit que celui-ci, à longs poils arqués, dorsaux, distaux ; lamelle avec une pointe longue et fine. — Long. 3,8-4 mm., © 3- 3,2 MIN. Cameroun : Kribi. Une © avait toute la cellule eubitale grise, mais moins sombre que la tache transversale. 3. K. albipes, n. sp. (PL. 1, fig. 25). — « ©. Brun clair (c') ou jaune clair (©). Tête jaune brunâtre. Yeux distants en haut de deux fois et demie (c') ou une fois et demie (©) leur largeur terminale, partie mince linéaire, deux fois aussi longue que large («ÿ), un peu moins chez la Q. Bouche guère plus de moitié aussi longue que la hauteur de la tête. Palpe brun noir, 4® article de moitié plus long que gros, 2° deux fois et demie aussi long que le 4®. un peu plus long que le 3°. 4° de moitié plus long que le 3°; la © a le 2 article plus court que le 3°, à peine deux fois le 4%. Antenne du c brune, panache fauve, articles 3-5 transversaux, 6-13 plus minces, aussi longs que gros, les derniers allongés, 14° deux fois et demie aussi long que 2-13 réunis. Chironomides de l'Afrique équatoriale. b) Antenne de la © de six articles, dont le dernier est brun, de moitié plus long que le 5°, avec trois longs poils à l'extrémité, 2 rétréci au milieu, col aussi long que gros, 3° en forme de flacon, col deux fois aussi long que gros, 4° et 5° fusiformes, à col allongé, poils des ver- ticilles par quatre ou cinq, ceux du ÿe article dépassent l’article termi- nal, soies sensorielles dépassant peu la base de l’article suivant. Méta- notum, trois bandes raccourcies du mésonotum et mésosternum bruns. Balanciers blancs. Aïle blanche, à taches grises, dont trois allongées, en ligne longitudinale, dans la cel{ale cubitale, la proximale près de la base de cette cellule, la distale confluente avec une 4* située sur l’ex- trémité de la discoïdale; trois dans la cellule discoïdale, correspon- dantes aux trois premières ; deux dans la cellule posticale, la 4'e contre le rameau postérieur, la 2° à l'extrémité du rameau antérieur; cubitale de moitié plus longue que la radiale, discoïdale aboutissant à la pointe alaire, bifurcation de la posticale vis-à-vis de la transversale, celle-ei oblique et très courte, rameau antérieur deux fois plus loin de la pointe alaire que la cubitale, celle-ci poilue comme la radiale. Pattes blanches, fémurs saul l’extrémité et hanches bruas, métatarse anté- rieur de moitié plus long que le tibia, articles 2-4 graduellement un peu plus courts, 4 de deux tiers plus long que le 5°, empodium dépassant à peine la proéminence basale des crochets, les deux pul- villes encore plus courts, tibia antérieur à écaille arrondie, peignes des quatre tibias postérieurs occupant les trois quarts du pourtour, éperon unique, incurvé au bout, dépassant le peigne de la hauteur de celui-ci. Tergites du œ' pas plus longs que larges, sauf le 7° et le 8; articles terminaux de la pince plus longs que les articles basaux, aussi larges que ceux-ci, droits médialement, fortement convexes latéralement, peu amincis aux deux bouts, obtus, sans espace glabre, tiers distal portant au côté médial des poils très fins, alignés, assez longs et arqués; appendice supérieur sublinéaire, étroit, sa base courbée, plus large et à soie médiale, extrémité à peine incurvée et arrondie ; appendice inférieur deux fois aussi large que le supérieur, dépassant peu l’article basal, distalement à poils dorsaux longs et arqués; lamelle à pointe longue. Cerci deux fois aussi longs que larges. — Long. © 4 mm., © 3,8-4 mm. Soudan : Shambe, 4-Il et 20 11-1912. 4. K. annulaticrus, n. sp. — © Blanchâtre. Yeux séparés d’une fois et demie leur largeur terminale, un peu plus distants en bas, partie mince de moitié plus longue que large. Bouche de moitié aussi Jongue que la hauteur de la tête. Palpe très long, 4® article à peine 6 J.-J. KIEFFER. allongé, 2 cinq fois aussi long que le 1‘, un peu plus court que le 3°, 4° plus du tiers plus long que le 3. Antenne de six articles, dont le dernier brunâtre, presque deux fois aussi long que le ë°, avec un long poil distal, 2 rétréci au milieu, col à peine allongé, 3-5 fusiformes, col deux fois aussi long que gros, poils des verti- cilles par six ou sept, soies sensorielles dépassant peu la base de l'article suivant. Métanotum, trois bandes raccourcies du mésonotum et mésosternum fauves. Balanciers blancs. Aile atteignant l'extrémité de l'abdomen, faiblement lobée, blanche, avec deux bandes trans- versales brun noir et percurrentes, reliées l’une à l’autre par une bande longitudinale grise, qui couvre l’espace entre la discoïdale et la posticale ; bande distale commencant à l'extrémité de la radiale, tra- versant la moitié distale de la cellule posticale sauf l'extrême bout distal qui demeure libre; à la discoïdale, elle se prolonge distalement le long de cette nervure, en forme de trait; bande proximale commen- cant à la base de la radiale, traversant le quart proximal de la cellule cubitale, une partie de la cellule discoïdale, le tiers proximal de la cellule posticale et la moitié distale de la cellule anale; elle s’élargit proximalement; tache grise au milieu de la moitié proximale de la cellule anale; cubitale guère plus de moîtié plus longue que la radiale, plus proche de la pointe alaire que la discoïdale, bifureation de la posticale vis-à-vis de la transversale, celle-ci courte et transversale, nervures brunâtres. Pattes blanches, fémurs avec un large anneau brun au milieu et un plus mince situé avant l'extrémité; tiers proximal et quart distal du tibia antérieur, base du tibia intermédiaire et tiers proximal du tibia postérieur bruns, tarses brisés, tibia antérieur un peu plus court que le fémur, à écaille transversale et arrondie, peignes des quatre tibias postérieurs atteignant les trois quarts du pourtour, éperon unique, dépassant le peigne presque de deux Îois la hauteur de celui-ci, incurvé à l'extrémité. Abdomen à incisions brunâtres. — Long. 3 mm. Cameroun : Kribi. 5. K. tenuitarsis, n. Sp. (PI. 1, fig. 26). — ©.Brun. Yeux séparés en haut d’une fois et demie leur largeur terminale, amincis graduellement et faiblement, également distants en bas et en haut. Bouche de moitié aussi longue que la hauteur de la tête. Palpe long, 1 article un peu transversal, 2° six fois aussi long que le 4°, 3° plus étroit que le 2e et d'un tiers plus court, 4° presque de moitié plus long que le 3° et encore plus étroit. Antenne jaune, scape brun, 2° article à peine plus long que le 3°, subcylindrique, sans rétrécissement, 3-5 fusiformes, PAR US PR Chironomides de l'Afrique équatoriale. 7 q q sans col, poils des verticilles par quatre ou cinq, soies sensorielles atteignant presque le milieu de l’article suivant, article terminal brisé. Métanotum, trois bandes raccourcies du mésonotum et méso- sternum d’un brun plus sombre, Balanciers blanc pur. Aile blanche, non lobée, avec deux bandes transversales noires, non réunies entre elles; la distale commence à l'extrémité de la radiale, qu’elle dépasse également, proximalement et distalement, traverse en se courbant en arc, les cellules cubitale et discoïdale, couvre les deux tiers proxi- maux de la cellule posticale et l’extrémité de la cellule anale; entre la cubitale et la discoïdale elle se prolonge distalement; la bande proximale commence à la transversale et traverse le milieu de la cellule anale jusqu’au bord postérieur; extrémité alaire grise; cubi- tale au moins de moitié plus longue que la radiale, un peu plus proche de la pointe alaire que la discoïdale, bifurcation de la posticale très distale de la transversale, des deux tiers de la longueur du rameau postérieur, transversale courte et oblique. Pattes jaunâtres, très grêles, extrémité des quatre fémurs antérieurs, les quatre tibias antérieurs et le tarse antérieur brunâtres, fémur postérieur brun sombre, plus long et plus gros que les autres, tibia postérieur blanc pur, les quatre tarses postérieurs blanc sale; fémur antérieur de moitié plus long que le tibia, celui-ci à écaille arrondie, presque allongée, métatarse deux fois et demie aussi long que le tibia, d’un tiers plus long que le 2° article, celui-ci de moitié plus long que le 3, Le égal au 3°, trois fois aussi long que le à, celui-ci quatorze fois aussi long que gros, empodium court, pulvilles rudimentaires; tarse intermédiaire long et fin, mais moins que les quatre autres; tibia postérieur de moitié aussi gros que le fémur, à peine plus long que le métatarse, articles tarsaux 1-4 graduellement et très peu rac- courcis, 4° trois fois aussi long que le 5°, celui-ci six fois aussi long que gros; peignes des quatre tibias postérieurs atteignant les trois quarts du pourtour, éperon unique, long et grêle. Abdomen presque deux fois aussi long que le reste du corps, faiblement arqué, un peu plus étroit aux deux extrémités; cerci d’un blanc pur. — Long. 2,8 mm. Cameroun : Kribi. 2 Q avaient les quatre fémurs postérieurs bruns, l'antenne de six articles, dont le dernier brun et presque deux fois aussi long que le 5°. — Long. 3 mm. 143. Genre Kribionympha, n. £. K.. declivis, n. sp. (PI. 1, fig. 27). — c'. Jaune roussâtre. Yeux sé- parésen haut de leur largeur terminale, deux fois plus distantsen bas, 8 J.-J. KiEFFER. partie amincie très étroite, linéaire, de moitié plus longue que large. | Bouche de moitié aussi longue que la hauteur de la tête. Palpe long, päle, {°° article peu allongé, 2° et 3° subégaux, chacun 4-5 fois aussi long que le 4°, 4 presque deux fois aussi long que le 3°. Antenne brun noir, scape jaune roussâtre, articles 2-4 connés, le 2° un peu plus long que le 3°, 3-13 un peu transversaux, 14° deux fois aussi long que 2-13 réunis. Aile hyaline, finement pointillée, atteignant le 7e tergite, nervures päles, cubitale presque deux fois aussi longue que la radiale, plus proche de la pointe alaire que la discoïdale, transversale très oblique, médiocrement longue, bifurcation de la posticale peu distale de la transversale, seulement de la longueur de celle-ci, discoïdale et posticale hyalines et peu distinctes. Pattes jaune pàle, métatarse antérieur à peine plus long que le fémur, trois fois aussi long que le tibia, celui-ci avec un éperon triangulaire, étroit; peignes des quatre tibias postérieurs atteignant les trois quarts du pourtour, éperon unique, dépassant le peigne de deux fois la hauteur de celui-ci, incurvé au bout; patte postérieure longuement poilue, poils du tibia quatre fois aussi longs que la grosseur de celui-ci, d° article de tous les tarses brisés. Pince jaune roussâtre, avec trois appendices de chaque côté; articles terminaux droits, aussi longs et aussi larges qué les articles basaux, extrémité graduellement amincie et avec quelques longs poils; appendice supérieur dépassant l’article basal, sa moitié distale seulement de moitié aussi large que la proxi- male, fortement arquée médialement, munie à sa base, d’une soie latérale très longue; appendice inférieur sortant du milieu de l'article basal, plus large et pas plus long que le supérieur, linéaire, de moitié aussi large que l’article terminal, distalement avec des poils dorsaux longs et arqués; 3° appendice sortant de la base de l’article basal, pubescent, aussi long que l’inférieur, mais plus étroit et un peu aminei en pointe distalement ; lamelle à longue pointe. — Long. 3 mm. Cameroun : Kribi. 14. Genre Microtendipes Kief. 1... Yeux:bien séparés ‘envhaut, 26. 6... CS 2. — Yeux presque confluents en haut, séparés seulement du tiers de leur largeur terminale; écaille du tibia antérieur large, moitié distale en éperon sétiforme............... Mantes vire à ve. LE SOURCE 1. M. subconfluens, n. Sp. 2. Écaille du tibia antérieur triangulaire, hyaline, terminée par une pelite pointe brun jaunâtre; appendice supérieur Chironomides de l'Afrique équatoriale. 9 de la pince bilobé; pattes très fines et longues......... 3. — Écaille du tibia antérieur sans pointe jaune; appendice supérieur. defrpince non bilobé: 1. ,.14:1...17...0 4. 3. Balanciers bruns; aile de la © dépassant peu le milieu de FAR Mt sn 2. M. longinervis, n. Sp. — Balanciers blancs; aile de la © atteignant l'extrémité de PÉNAUE IN TN SRE" 3. M. tenuimanus, n. Sp. 4. Balanciers noirs; aile large, dépassant l'abdomen (Q@).... 3 LEA TR CRM LIRE ARE A 4. M. magnipennis, n. SP. — Balanciers blancs ou jaunes; aile ne dépassant pas l’ab- LUCE RME Re SERRE ARR. LES ÿ. 5. Moitié distale du 6° article antennaire de la Q à poils longs et nombreux, ces poils plus longs que la moitié de PAPHICICS :CLIRCONNU 4. . 5. M. pilosicornis, n. Sp. — Moitié distale du 6° article antennaire de la © au maxi- mum avec 2-4 longs poils à l'extrémité. .............. 6. 6. Écaille du tibia antérieur graduellement amincie, tron- AUCPPAUINOUE RURAUX |: RS 6. M. truncatus, n. Sp. 1 — Écaille du tibia antérieur pointue. .................... 7. Écaille du tibia antérieur graduellement amincie depuis base. "Lang. °25 mm. #8, 2... 7. M. kribiensis, n. Sp. — Écaille du tibia antérieur fortement amincie dans la moitié . distale, où elle est subsétiforme ; long. 3,8-7 mm....... 8. 8. Partie amincie des yeux transversale; aile atteignant l’ex- trémité de l'abdomen (@)......... 8. M. calcaratus, n. sp. — Partie amincie des yeux bien plus longue que large; aile n’atteignant pas l’extrémité de l’abdomen (c').......... 5 9. Long. 7 mm.; yeux peu amincis en haut, cette partie non deux fois aussi longue que large; articles terminaux de la pince bien plus longs que les basaux, graduelle- ment amincis au tiers distal...... 9. M. longiventris, n. Sp. — Long. 4 mm.; yeux fortement amincis en haut, cette partie plus de deux fois aussi longue que large; articles terminaux de la pince pas plus longs que les basaux, non amincis au tiers distal....., 10. M. pallidinervis, n. Sp 1. M. subconfluens, n. sp. — ©. Jaune roussâtre. Yeux à peine amincis en haut, presque confluents, séparés seulement du tiers - 10 J.-J. KIEFFER de leur largeur terminale, deux fois plus distants en bas qu’en haut. Bouche de moitié aussi longue que la hauteur de la tête. Palpe jaune, très long, 4° article à peine allongé, 2 six fois aussi long que le 4°, à peine plus long que le 3, 4 de deux tiers plus long que le 3e. Antenne jaune, scape brun, 2 article de moitié plus long que le 3°, rétréci au milieu, col deux fois aussi long que gros, articles 3-5 en forme de flacon, nœud obovoïdal, col presque aussi long que le nœud aux articles 3-4, seulement deux fois aussi long que gros au 5°, poils des verticilles à 4 ou à, 6° article deux fois et demie aussi long que le 5°. Thorax brun noir. Mésonotum brillant, jaunäâtre, en avant avec deux petites bandes noires. Scutellum blanchätre. Balanciers blancs. Aile hyaline, dépassant un peu l'abdomen, nervures jaunes, cubitale des deux tiers plus longue que la radiale, plus proche de la pointe alaire que la discoidale, bifurcation de la posticale à peine distale de la transversale. Pattes jaunes, tibia antérieur brunâtre ou brun noir, plus court que le fémur, écaille large dans sa moitié proximale, sétiforme dans sa moitié distale; pulvilles aussi longs que l’'empodium, dépassant le milieu des crochets, rameux médialement; peignes des quatre tibias postérieurs atteignant les trois quarts du pourtour, éperon unique, arqué, dépassant le peigne de plus de la hauteur de celui-ci. Abdomen à peine deux fois aussi long que le reste du corps. — Long. 4 mm. 2. M. longinervis, n. Sp. (PI. 1, fig.28). — G'©.Jaune brunätre () ou jaunâtre (Q). Tête jaune. Yeux du c' fortement amincis en haut et séparés d’au moins leur double largeur terminale, moins distants en bas, partie amincie plus de deux fois aussi longue que large. Yeux dela Q à peine amincis en haut et séparés seulement de leur largeur termi- pale, à peine plus rapprochés en bas. Bouche de moitié aussi longue que la hauteur de la tête. Palpe brisé. Antenne du G' brun noir, comme le panache, scape noir, articles 2-4 connés, le 2 un peu plus long que le 3°, 3-13 transversaux, 14 presque trois fois aussi long que 2-13 réunis. Antenne de la © brisée, scape jaune. Thorax du g' concolore; trois bandes raccourcies du mésonotum, métanotum et mésosternum jaunes chez la ©. Balanciers jaune brunâtre, à extré- mité brun noir. Aile hyaline, atteignant le 7° tergite () ou dépas- sant peu le milieu de l'abdomen (Q@), nervures päles, cubitale plus proche de la pointe alaire que la discoïdale, presque deux fois aussi longue que la radiale, transversale longue, très oblique, bifurcation de la posticale distale de la transversale de la longueur de celle-ci. Pattes jaune clair, très grêles, tarse antérieur et tarse postérieur blanchâtres, fémur antérieur presque deux fois aussi long que le Chironomides. de l'Afrique équatoriale. 11 tibia, métatarse de la © plus de deux fois aussi long que le tibia, de moitié plus long que le 2° article, celui-ci plus de moitié plus long que le 3°, 4° égal au 3°, presque trois fois aussi long que le b°, qui est 6-7 fois aussi long que gros, pulvilles aussi longs que l’empo- dium, guère plus courts que les crochets, avec 6-8 rameaux au côté médial ; écaille du tibia antérieur longue, triangulaire, hyaline, ter- minée par un petit stylet jaune brun; peignes des quatre tibias pos- térieurs atteignant les trois quarts du pourtour, éperon unique, dé- passant le peigne de plus de la hauteur de celui-ci, incurvé au bout. Abdomen du ç aminci au quart postérieur, 8° segment graduellement aminei en avant. Pince brunätre; articles terminaux droits, plus longs et plus larges que les basaux, à peine plus étroits aux deux extrémités, sans espace glabre, extrémité avec une courte soie; ap- pendice supérieur dépassant peu l’article basal, arqué, avec un lobe transversal, large. arrondi et densément pubescent, situé au-dessus du milieu du côté médian, extrémité étroite, pointue et incurvée; appendice inférieur atteignant presque le milieu de l’article terminal, à longs poils arqués distaux et dorsaux, extrémité avec un poil très long, droit et plus gros; lamelle à longue pointe. Abdomen de la Q plus large que le thorax, deux fois aussi long que le reste du corps, droit, non aminci en avant. — Long. © 3,5 mm., © 4 mm. Cameroun : Kribi; à cause de l'aile moins longue chez la © que chez le &, les deux sexes appartiennent peut-être à deux espèces différentes. 3. M. tenuimanus, n. sp. — ©. Jaune roussâtre. Yeux graduelle- ment et faiblement amincis en haut, où ils sont séparés de leur largeur terminale, deux fois plus distants en bas. Bouche de moitié aussi longue que la hauteur de la tête. Palpe long, 4” article à peine allongé, 2° égal au 3°, 4-5 fois aussi long que le 1°, 4° de moitié plus long que le 3°. Antenne jauné, 2°’article rétréci au milieu, col deux fois aussi long que gros, articles 3-5 en forme de flacon, nœud ellip soïdal, col plus de deux fois aussi long que gros, celui du 5° article seulement de moitié aussi long que gros, poils des verticilles à six ou sept, ceux du ÿ° article dépassent l’article terminal, celui-ci trois fois aussi long que le 5°, extrémité avec deux longs poils. Balanciers blancs. Aile hyaline, atteignant l’extrémité de l’abdomen, nervure pâle, cubitale deux fois aussi longue que la radiale, plus proche de la pointe alaire que la discoïdale, transversale longue et oblique, bifurcation de la posticale distale de la transversale de 1-2 fois la longueur de celle-ci. Pattes jaune clair, très grêles, fémur antérieur presque deux fois aussi long que letibia, tarse très fin et trèslong, mé- 12 J.-J. KIEFFER. tatarse deux fois et demie aussi long que le tibia, de moitié plus long que le 2° article, 3 un peu plus court que le 2°, à peine plus long que le 4, celui-ci trois fois aussi long que le à°, qui est 8-10 fois aussi long que gros, pulvilles avec quatre ou à rameaux au côté mé- dian, à peine plus courts que l’empodium, celui-ci atteignant les deux tiers des crochets, écaille du tibia antérieur comme chez l’es- pèce précédente; peignes des quatre tibias postérieurs confluents, le grand inerme, le petit avec un éperon long et mince. Abdomen de moitié plus long que le reste du corps, arqué, un peu aminci en avant; cerci d’un jaune roussätre, — Long. 3 mm. Cameroun : Kribi. 4. M. magnipennis, n. Sp. — ©, Jaunebrunâtre. Yeux séparés en haut de leur largeur terminale. Bouche de moitié aussi longue que la hauteur de la tête. Antenne brisée. Palpe long, 4° article le plus long. Balanciers noirs, tige jaunâtre. Aile longue et large, dépassant lab- domen, hyaline, nervures jaunes, cubitale des deux tiers plus longue que la radiale, plus proche de la pointe alaire que la discoïdale, trans- versale oblique, bifurcation de la posticale à peine distale de la trans- versale, Pattes jaunes, l’antérieure brun noir, fémur deux fois aussi long que le tibia, celui-ci à écaille large, tiers distal subitement très étroit et pointu, tarse brisé ; les quatre fémurs postérieurs bien plus gros que le tibia, peigne atteignant les trois quarts du pourtour, éperon unique, arqué, dépassant le peigne de plus de la hauteur de celui-ci, pulvilles anssi longs que l’empodium, ne dépassant guère le milieu des crochets, rameux au côté médian. Abdomen non deux fois aussi long que le reste du corps. — Long. 3 mm. Cameroun : Kribi. d. M. pilosicornis, n. sp. — ©. Blanc brunâtre. Yeux séparés de leur largeur terminale, Bouche plus longue que la demi-hauteur de la tête. Palpe brun noir, court, 1” article de moitié plus long que gros, 2° pas deux fois aussi long que le 1‘, 3° de moité plus long que le 2°, 4 brisé. Antenne jaune, scape brun noir, 2° article de moi- tié plus long que le 3°, rétréci au milieu, col un peu allongé, articles trois et quatre en forme de flacon, nœud en ellipsoide raccourci, à peine plus long que le col, 5° ellipsoïdal, à col transversal, indistinctement séparé du 6°, poils des verticilles par huit, ceux du ÿ° article dépas- sent le 6° article, celui-ci presque quatre fois aussi long que le 5°, sa moitié distale graduellement amincie et à nombreux poils longs, ceux-ci plus longs que la moitié de l’article, les trois distaux plus longs que l’article. Métanotum, trois bandes raccourcies du mésonotum et Chironomides de l'Afrique équatoriale. 13 mésosternum bruns. Balanciers blancs. Aile hyaline, atteignant l’extré- mité de l'abdomen, nervures pâles, cubitale des deux tiers plus longue que la radiale, arquée distalement, aboutissant à la pointe alaire, transversale très oblique, assez longue, bifurcation de la posticale distale de la transversale de la longueur de celle-ci, radiale, cubitale et mé- diale à poilsassez denses, bord antérieur à poils plus denses etplus longs que d'ordinaire, cils du bord postérieur finement lancéolés. Pattes jaune clair, fémur antérieur presque deux fois aussi long que le ti- bia, celui-ci à écaille triangulaire, de moitié plus longue que large, tarse brisé ; quatre pattes postérieures à poils denses et assez longs, peignes atteignant les trois quarts du pourtour, éperon unique, grêle, dépassant le peigne de plus de la longueur de celui-ci, pulvilles à peine plus courts que l’'empodium, des deux tiers aussi longs que les crochets, rameux médialement. Abdomen de moitié plus long que le reste du corps, droit, non aminei en avant, longuement poilu ; cerci blancs. — Long. 2,5 mm. Cameroun : Kribi. 6. M. truncatus, n. sp. — ©. Jaunâtre. Yeux séparés, en haut, de leur largeur terminale, moins distants en bas, partie amincie pas plus longue que large. Bouche égalant la demi-hauteur de la tête. Palpe long, 4° article le plus long. Antenne jaune, 2° article de moitié plus long que le 3°, rétréci au milieu, col de moitié plus long que gros. 3-9 en forme de flacon, nœud ellipsoïdal, guère plus long que le col, au ÿ° le col n’est que de moitié plus long que gros, verticilles de huit poils, ceux du ÿ° article atteignent l’extrémité du 6°, celui-ci trois fois aussi long que le 5°, avec deux longs poils distaux. Balanciers blancs. Aile hyaline, lobée, atteignant le segment anal, nervures pâles, cubi- tale de deux tiers plus longue que la radiale, plus proche de la pointe alaire que la discoïdale, transversale longue, oblique, bifurcation de la posticale un peu distale. Pattes jaunes, tarses blanchâtres, fémur anté- rieur presque deux fois aussi long que le tibia, celui-ci à écaille gra- duellement amincie, tronquée à l’extrémité, deux fois aussi longue que large, tarse brisé; peignes atteignant les trois quarts du pourtour, éperon unique, dépassant le peigne d’une fois et demie la hauteur de celui-ci, grêle, droit; empodium aussi long que les crochets, à poils bifurqués ; pulvilles à peine plus courts, rameux médialement, Cerci jaunâtres. — Long. 4 mm. Cameroun : Kribi. 7. M. (?) kribiensis, n. sp. — ©. Jaune. Yeux séparés de un peu plus de leur largeur terminale, amincis graduellement et très peu, plus 14 J.-J. KIEFFERr. < distants en bas. Bouche égalant la demi-hauteur de la tête. Palpe long, °° article peu allongé, 2° de quatre à cinq fois aussi long que le 4°, égal au 3°, 4° brisé. Antenne jaune, 2° article guère plus long que le 3°, rétréci au milieu, col à peine plus long que large, articles 3-5 en forme de flacon, nœud ellipsoidal, guère plus long que le col, sauf au o°, dont le col n’est que deux fois aussi long que gros, verticilles de six poils inégaux, ceux du 5° article atteignent l’extrémité du 6° article, celui-ci deux fois un tiers aussi long que le 5°, à trois longs poils dis- taux. Mésonotum blanchâtre, avec trois bandes jaunes raccourcies. Balanciers blancs. Aïle hyaline, atteignant l'extrémité de l'abdomen, nervures antérieures jaunes, les autres subhyalines, cubitale des deux tiers plus longue que la radiale, plus proche de la pointe alaire que la discoïdale, transversale oblique, bifurcation de la posticale distale de la transversale de la longueur de celle-ci. Pattes jaune clair, tarses brisés; fémur antérieur presque deux fois aussi long que le tibia, écaille graduellement amincie, presque deux fois aussi longue que large; peignes atteignant les trois quarts du pourtour, éperon unique, incurvé au bout, dépassant le peigne de plus de la longueur de celui-ci. Abdomen de moitié plus long que le reste du corps, arqué, un peu plus mince en avant; cerci jaunes. — Long. 2,5 mm. , Cameroun : Kribi. Comme tous les tarses étaient brisés, je ne sais si cette espèce est un Wicrotendipes plutôt qu'un Polypedilum. 8. M. calcaratus, n. sp. — ©. Jaune roussätre. Yeux séparés en haut de leur largeur terminale, un peu plus distants en bas, partie amincie transversale. Bouche égalant les deux tiers de la hauteur de la tête. Palpe long, 1° article guère allongé, 2° de trois à quatre fois aussi long que le 1°, 3° brisé distalement. Antenne jaune, 2 article d’un tiers plus long que le 3°, rétréci au milieu, col à peine allongé, 3° en forme de flacon, nœud ellipsoidal, guère plus long que le col, poils des verticilles par cinq ou six, articles suivants brisés. Balanciers blancs. Aile atteignant l'extrémité de l'abdomen, hyaline, faiblement lobée, finement pointillée, comme d'ordinaire, cubitale presque deux fois aussi longue que la radiale, plus proche de la pointe alaire que la discoïdale, transversale longue et très oblique, bifurcation de la pos- ticale distale de la transversale d’une à deux fois fois la longueur de celle-ci. Pattes jaune clair, les quatre tarses postérieurs blanchâtres, l’antérieur brisé, tibia antérieur égalant la moitié du fémur, avec un éperon, dont la moitié proximale est graduellement un peu élargie jusqu’à la base; peignes atteignant les trois quarts du pourtour, éperon unique, incurvé au bout, dépassant le peigne de plus de la longueur de celui-ci; empodium aussi long que les crochets, à peine plus long que Chironomides de l'Afrique équatoriale. 15 les pulvilles, ceux-ci à trois ou quatre rameaux au côté médian. Abdomen de moitié plus long que le reste du corps, arqué faiblement, un peu aminci en avant. Cerci jaunes. — Long. 3,5 mm. Cameroun : Kribi. 9. M. longiventris, n. sp. (PI. 4, fig. 29). — &'. Jaune brunâtre. Yeux séparés en haut d’une fois et demie leur largeur terminale, plus distants en bas, partie amincie non deux fois aussi longue que large. Bouche égalant læ moitié de la hauteur de la tête. Palpe long, blanc jaunâtre, L‘* article de moitié plus long que gros, 2° trois fois aussi long que le 1°, un peu plus court que le 3°, 4° de moitié plus long que le 3°. Antenne brun noir, comme le panache, scape jaune pâle, articles deux et trois peu séparés, 3-13 transversaux, 14° trois fois aussi long que 2-43 réunis. Balanciers blancs. Aile hyaline, dépassant à peine le milieu de l'abdomen, nervures jaune päle, cubitale aussi proche de la pointe alaire que la discoïdale, presque des deux tiers plus longue que la radiale, transversale longue, très oblique, bifur- cation de la posticale peu distale. Pattes jaune clair, tarses brisés, tibia antérieur un peu plus court que le tibia, écaille presque d’égale largeur dans la moitié proximale, étroite et pointue dans la moitié distale ; peignes atteignant les trois quarts du pourtour, éperon unique, incurvé au bout, dépassant le peigne de plus de la longueur de celui-ci. Abdomen grêle, deux fois et demie aussi long que le reste du corps, segments quatre et cinq jaunes, tergites allongés. Pince brune, articles ‘terminaux bien plus longs que les basaux, aussi gros que ceux-ci, tiers distal graduellement aminci, sans partie glabre, avec un bâtonnet brun, cylindrique, médian, subapical (peut-être la base d’une grosse soie brisée) ; appendice supérieur très étroit, dépassant à peine l’article basal, peu arqué, incurvé plus fortement au bout, sa base élargie et avec deux soies médiales; appendice inférieur pas de moitié aussi large que l’article basal, qu’il ne dépasse guère, à longs poils arqués, distaux, dorsaux ; lamelle à longue pointe, celle-ci un peu élargie au bout. — Long. 7 mm. Cameroun : Kribi. 10. M. pallidinervis, n. sp. (PI. 1, fig. 30). — . Jaune brunûtre. Tête jaune roussâtre. Yeux très amincis en haut et séparés de leur largeur terminale, deux fois plus distants en bas, partie mince linéaire, plus de deux fois aussi longue que large. Bouche égalant la demi-hauteur de la tête. Palpe long, brunâtre, 1°* article un peu allongé, 2° de trois à quatre fois aussi long que le 1°, 3° un peu plus long que le 2°, 4° des deux tiers plus long que le 3°. Antenne brun 16 J.-J. KIEFFER. noir, scape jaune roussâtre, 2° article deux fois aussi long que le 3°, 3-13 subtransversaux, 2-4 peu distinctement séparés, 4% deux fois aussi long que 2-13 réunis. Balanciers brunâtres. Scutellum jaune blanchâtre. Aile hyaline, atteignant le 7° tergite, nervures pâles, cubi- tale des deux tiers plus longue que la radiale, plus près de la pointe alaire que la discoïdale, transversale longue, très oblique, bifurcation de la posticale peu distale. Pattes jaune blanchâtre, fémur antérieur presque deux fois aussi long que le tibia, celui-ci à écaille très étroite et pointue dans la moitié distale, large dans la moifié proximale, gra- duellement élargie jusqu’à la base, métatarse à peine deux fois aussi long que le tibia, presque de moitié plus long que le 2° article, les suivants brisés; peignes et éperon comme chez le précédent. Abdo- men grêle, deux fois aussi long que le reste du corps, segments 2-7 allongés, bord postérieur et ligne médiane des tergites sombres. Pince brunâtre, articles terminaux pas plus longs ou à peine plus longs que le basal, aussi larges que celui-ci, droits, d’égale ‘largeur partout; appendice supérieur ne dépassant pas l’article basal, très étroit, faible- ment arqué; appendice inférieur dépassant à peine l'article basal et conformé comme chez l'espèce précédente; lamelle graduellement pro- longée en une courte pointe. — Long. 4 mm. Cameroun : Kribi. 15. Genre Kribiocallis, n. £. Type : stictoptera. 1. Aïle blanche, avec deux bandes transversales grises . .... SAINT D PR TP AE ES EL TS 1. K. fasciatipennis, n. Sp. — Aile blanche, à taches d’un roux brun. 2. K. stictoptera, n. Sp. À. K. fasciatipennis, n. sp. — Q. Jaune roussâtre. Yeux séparés de leur largeur terminale, partie mince de moitié plus longue que large. Bouche égalant la demi-hauteur de la tête. Palpe long, bru- nâtre. Antenne jaune, 2° article rétréci au milieu, col guère plus long que gros, articles suivants brisés. Métanotum, trois bandes du mésonotum et mésosternum un peu plus sombres ou bien métanotum brun noir, trois bandes du mésonotum jaune sombre, les deux laté- rales brun sombre en avant. Balanciers blanc pur. Ailes dépassant peu l’abdomen, finement pointillées, blanches, avec deux bandes trans- versales grises, reliées l’une à l’autre par une bande longitudinale grise, occupant la cellule discoïdale; la 4° bande traverse la trans- versale, sans la dépasser proximalement, puis la bifurcation de la Chironomides de l'Afrique équatoriale. 17 posticale, s’élargissant de là au bord postérieur et devenant irrégulière, traversant l'extrémité de la cellule anale et une partie de la cellule posticale, dont la base et une tache transversale médiane demeurent libres; 2° bande étroite, un peu oblique, allant de l'extrémité de la radiale jusque dans la moitié distale de la cellule posticale, dont l’ex- trémité demeure libre; base de la cellule anale avec une tache grise et longitudinale, située au bord postérieur et atteignant presque la 1° bande; nervures jaunes, cubitale plus proche de la pointe alaire que la discoidale, radiale longue, dépassant les deux tiers de la cubi- tale, un peu plus près de la pointe alaire que le rameau antérieur de la posticale, transversale oblique, bifurcation de la posticale un peu distale ; cils du bord postérieur finement lancéolés. Pattes blanches, hanches, large anneau sous le milieu des fémurs, extrémité des fémurs, moitié proximale des tibias et extrémité du tibia antérieur bruns, tarse antérieur brisé, tibia antérieur à peine plus court que le fémur, à écaille transversale et arrondie; peignes confluents, attei- gnant les trois quarts du pourtour, le grand inerme, le petit à éperon incurvé au bout et dépassant le peigne de presque deux fois la lon- gueur de celui-ci, empodium alteignant les deux tiers des crochets, les deux pulvilles à peine plus courts, rameux au côté médial. Abdomen non deux fois aussi long que le reste du corps. aminci en avant; cerci brunäâtres. — Long. 2,5 mm. Cameroun : Kribi. 2. K. stictoptera, n. sp. — ©. Brun noir et trapu. Tête forte- ment transversale de devant. Yeux séparés en haut de deux fois leur largeur terminale. Bouche égalant la demi-hauteur de la tête. Palpe noir, médiocre, 4° article guère allongé, 2° deux fois et demie aussi long que le 1%, un peu plus court que le 3°, 4° presque deux fois aussi long que Île 3° et plus clair. Antenne brisée. Balanciers blancs. Aile atteignant le dernier tiers de l'abdomen, blanche, à taches brun roux et bien délimitées, dont la plus grande est transversale. dans la moitié proximale de la cellule cubitale, allant de la cubitale jusque près de la posticale, laissant la base de la cellule cubitale libre et renfermant une lache circulaire blanche, la partie située dans la cellule discoïdale plus étroite; 2 tache en forme de V, avec l’ouver- ture dirigée distalement, située dans la moitié distale de la cellule cubitale ; la 3 petite, arquée, située dans la cellule discoïdale, sous la 2°; 4° transversale, sous la 4® et traversant la cellule posticale peu avant son milieu; 5° et 6° superposées et se touchant presque, situées au milieu de la cellule anale; un point brun à l'extrémité de l’anale Ann. Soc ent. Fr., xCI [1922]. 2 18 J.-J. KIEFFER. et un autre à l'extrémité de la cellule anale; une petite tache grise à la base de cette même cellule et une autre à l'extrémité de Ja cellule cubitale; base alaire lobée à angle droit, nervures brunâtres, trans- versale et base_de la cubitale noires, la 1" oblique, trois fois aussi longue que grosse, cubitale des deux tiers plus longue que la radiale, au moins aussi proche de la pointe alaire que la discoïdale, à poils épars; 2° longitudinale à peine plus distante de la cubitale que de la radiale; bifurcation de la posticale un peu distale. Pattes jaunes, trois anneaux sur le fémur antérieur, quatre sur les autres fémurs, les deux extrémités des tibias, deux anneaux sur les tibias, les deux extrémités des métatarses et un anneau sur leur milieu, extrémité des trois articles suivants et le 5e article noirs; tibia antérieur un peu plus court que le fémur, à écaille allongée, largement arrondie, tarse antérieur brisé; peignes atteignant les trois quarts du pourtour, éperon unique, dépassant le peigne de la longueur de celui-ci, empo- dium aussi long que les crochets, pulvilles à peine plus courts, rameux médialement. Abdomen jaune brun, presque deux fois aussi long que le reste du corps, droit, graduellement aminei en arrière, tergites brun noir, ayant de chaque côté une grande tache circulaire d’un jaune brun et au milieu du bord postérieur une tache triangulaire jaune brun, les deux derniers segments brun noir; cerci blancs. — Long. 4,5 mm. Cameroun : Kribi. 16. Genre Kribiomyia, n. ©. K. longipalpis, n. Sp. — ©..Jaune blanchâtre. Yeux séparés en haut de leur largeur terminale, presque confluents en bas, partie mince non deux fois aussi longue que large. Bouche égalant la demi- hauteur de la tête. Palpe long, 4° article non allongé, 2° plus de quatre fois aussi long que le 4°, à peine plus court que le 3°, 5° d’un quart plus long que le 3. Antenne jaune, 2° article rétréci au milieu, col court, 3° graduellement aminci en un col court, verticille de six poils, articles suivants brisés. Balanciers blancs. Aile hyaline, dépas- sant l'abdomen, pointillée, nervures jaunes, cubitale presque deux fois aussi longue que la radiale, à peine plus loin de la pointe alaire que la discoïdale, transversale oblique, bifurcation de la posticale peu distale. Pattes jaunes, extrémité du tibia antérieur et les quatre tarses postérieurs un peu obseurcis, fémur antérieur presque deux fois aussi long que le tibia, celui-ci à écaille transversale et arrondie, tarse brisé; peignes atteignant les trois quarts du pourtour, éperon unique, Chironomides de l'Afrique équatoriale. 19 dépassant le peigne d’au moins la hauteur de celui-ci, empodium égalant les deux tiers des crochets, pulvilles à peine plus courts, rameux au côté médian. Abdomen blanchâtre, non deux fois aussi long que le reste du corps, arqué, aminci en avant, cerei blanchâtres. — Long. 2,5 mm. Cameroun : Kribi. + o) —. © 17. Genre Polypedilum Kieff. Aile non tachetée (sous-genre Pentapelma)...... 2 PÈRE Aile tachetée (sous-genre Polypedilum)................. Aile brun noir; antenne de la © de cinq articles, dont le dernier a la base grossie et munie d’un verticille de poils ; écaille du tibia antérieur graduellement en pointe ; abdo- men deux fois et demie aussi long que le reste du corps. 10. EE a eo :.... M P.-fuscipenne, n. Sp. Aile hyaline ou subhyaline; antenne de la © de 6 articles, le ÿ° parfois indistinctement séparé du 6°; abdomen de ROEMOINMIQNEAE NES Ce... . JÉPRLES Pince ayant de chaque côté trois appendices, très longue; écaille du tibia antérieur amincie en éperon dans $a moitié distale, 44° article antennaire presque trois fois aussi long que 2-13 réunis; © inconnue. 2. P. longiforceps, n. sp. Pince avec deux appendices de chaque côté: écaille du tibia antérieur arrondie ou pointue. ....... Écaille du tibia antérieur pointue................. Écaille du tibia antérieur largement arrondie: pattes blan- chatres/ 24 tache. CSC ER PRIETA Articles terminaux de la pince avec trois longs poils briè- vement rameux et situés au côté médian, appendice inférieur bilobé; 14° article antennaire plus court que 2-13 réunis; pattes brunes, tachetées de blanc; © in- CONNUE - RPM ne ur Lip 3. P. ramiferum, n. Sp. Articles terminaux de la pince Sans poils rameux....... Appendices inférieurs de la pince bilobés, les supérieurs en faueille, articles terminaux plus courts que les basaux, en ellipsoide allongé, pince blanche ; 14e article antennaire un peu plus long que 2-13 réunis; pattes jaune clair ; 6. GMINCONNUE, RU r.n., RNA fs .. 4. P. leucolabis, n. Sp. 10. 13. +0 À », AT, D” PA ET Yr LS PP * li à, 44 ‘1,7 2444 Li Cid ee à PS PER RO UE VU PE OT POSER ORNE b ; Ne ge Sr AE VE T Ê y A APE Le ï A \ N ‘ ; - | sa J.-J. KieFrERr. J Appendices inférieurs de la pince non lobés....,....... Entièrement blanchâtre (Q)......... ÿ. P. nymphella, n. sp. Coloration. autre... .... CCE EPA UE Re cle. TES 8. Appendices supérieurs de la pince courbés en faucille, articles terminaux sans soies rigides au côté médian; pattes jaune brunâtre, sans tache; 14° article antennaire deux fois aussi long que 2-13 réunis; © inconnue... AP RS. : 1: Ten 1060000 E;1bifalcatum, ne Appendices supérieurs de Ja pince larges basalement, très minces distalement, articles terminaux à cinq longues soies rigides et alignées au côté médian; pattes brun noir, tachetées de blanc; © inconnue.... 7. P. brevipecten, D. Sp. Bouche égalant la hauteur de la tête; articles antennaires 3 et 4 de la © à long col, le 5° ellipsoïdal, 6° à trois longs poils distaux; o' inconnu......... 8. P. distans, n. Sp. Bouche égalant seulement Ia demi-hauteur de la tête; pince blanchâtre, appendices supérieurs en faucille, les inférieurs à longs poils arqués; © inconnue.......,.... NAS RU AU A PP a RENNES |; 0 es 9. P. pumilio, n. sp. Aile brun noir, avec 11 petites taches blanches; pattes brun noir, tachetées de blanc; écaille du tibia antérieur pointue, articles 3 et 4 des antennes de la © à col court, 5e ellipsoidal, 6° à deux longs poils distaux..... ....... RD NO TR OR RS AE ....... 10. ÆSalboguttatum!(n. un T Aile hyaline, avec une bande longitudinale grise, nervures bordées de gris; pattes jaunes, écaille du tibia antérieur arrondie; articles antennaires 3-5 de la Q fusiformes, à long col, 6° à 2 longs poils distaux... 11. P. fusiforme, n. sp. Aile blanche, à taches grises, rousses ou brun noir...... A1. Mibia antécieur aécaille ArrOnde Que... . Re 12. Tibia antérieur à éperon ou à écaille pointue. ....,...... 417. Aile avec une bande transversale et trois taches roux brun ; pattes brunes, fémurs à anneau distal blanc, tibia anté- rieur brun noir, à base blanche, tibia postérieur et tiers basal du tibia intermédiaire blancs. 12. P. annulatipes, n. sp. Aïle ätaches. @TISES: Se RER PET EC ARR NAEET. 1. . “ . . d ! Area 6 taches DTISOS EAN ERP LE MTORIC TES 44. nl De 14. 18. 49. Chironomides de l'Afrique équatoriale. Aile à 7-10 taches grises. ..._.. Éc CRNEE PARENT Ecaille du tibia antérieur transversale, fémurs jaunes, avec deux anneaux bruns, tibias noirs, 44° article anten- nuire de moitié plus long que 2-13 réunis.............. Écailie du tibia antérieur allongée, fémurs bruns, leur extrémité et les tibias blancs, tarse postérieur brun, de article et base des trois premiers blanes............ a Si 3 2 ARRET .... 14. P. quinqueguttatum, . Aile à 7 taches grises; pattes brunes, extrémité des fé- murs et base des tibias blanches, tarses?.........:..... Aile à 9 ou 10 taches grises ; pattes autrement colorées. . Blanchâtre; métanotum, trois bandes du mésonotum et mésosternum fauves, hanches brun noir. les deux tiers basaux des fémurs bruns, tarses?; articles 3-5 des anten- nes de la © en forme de flacon, à long col, 6° à long poil distal; aile à 10 taches grises. ...... 16. P. nilophilus, Brun; balanciers, antenne et tibias blancs: articles 3-5 des antennes de la © fusiformes, à col médiocre, 6° à deux Jongs poils distaux, aile à 9 taches grises............... . Lamelle de la pince trilobée; aile à quatre taches grises (c') ou brun noir {© ); pattes brunätres, fémurs à anneau distal jaune; 44° article antennaire à peine égal à 2-13 ? D réunis 18. P. trilobatum, Lamelle de la pince non lobée; aile avec 6-13 taches... Aile à taches grises; pattes brunes, tachetées de blanc... Mnlettiches ndStom brun noir: 1). ne Écaille du tibia antérieur triangulaire ; balanciers blancs ; aile à 6 taches grises; articles antennaires 3 et 4 de la Q à long col, 5€ sans col, 6° à trois longs poils distaux..... Écaille du tibia antérieur subitement aminci en éperon sétiforme dans sa moitié distale; balanciers brun noir; aile à 41 taches grises; articles 3 et 4 des antennes de la Q à col long, 5° sans col, 6° à 4 longs poils distaux; 14° article antennaire du G' deux fois aussi long que 2-13 15. P. annulaticrus, 15. P. septemguttatum, 17. P. pluriguttatum, 19. P. sexguttatum, n. Sp. n. Sp. n. SP. 16. n. Sp. n. Sp. n. Sp 18. n. Sp. 22 J.-J. KiEFFER. LA MOMISS 7e EL PAU LE EE € . 20. P. griseoguttatum, n. sp. 20. Tibia antérieur avec un éperon subsétiforme; pattes brun noir, tachetées de jaune, aile à 41 taches brun noir, arti- cles antennaires 3 et 4 de la © à col long, 5° sans col, 6€ à deux longs poils distaux...... 21. P. fuscoguttatum, n. sp. 4 — Tibia antérieur à écaille graduellement en pointe; aile avec moins ou plus de 41 taches 21. Aile à huit taches brun noir; 5° article antennaire de la Q fusiforme, à long col, comme le 3° et le 4° — Aile à neuf taches brun noir; 5° article des antennes de la Q ellipsoidal; 3° et 4° à col court .n 23 — Aile à treize taches brun noir; 5° article antennaire de Ja Q ellipsoidal, 3° et 4e à long col, 6° à 2 longs poils dis- taux, 44° article du c‘' de moitié plus long que 2-43 réunis; pattes blanchâtres, tachetées de brun........... RÉ EC he... . ER .. 22. P. hieroglyphicum, 0. Sp. Pattes blanches, un anneau du fémur antérieur, deux aux quatre fémurs postérieurs, tibia antérieur sauf la base et tarse antérieur bruns, 6° article antennaire de la © à longs poils distaux......... ,.+. 93. P. octostictum. n. sp. — Pattes jaune brunûtre, tarse? Article 14° des antennes du g' à peine plus long que 2-13 réunis. 24. P. longicrus, n. Sp. 23. Taches alaires brun noir, à reflet rougeâtre; pattes jaunes, 6° article antennaire de la © à trois longs poils distaux, col des articles 3 et 4 allongé, 14° article du de moitié plus long que 2-43 réunis. ....... 25. P. niveiforceps, n. Sp. 19 Lo — Taches alaires brun noir, sans reflet rougetre; pattes jaune blanchâtre, hanches et fémurs sauf l’extrémité bruns, col des articles antennaires 3 et 4 de la © pas plus long que gros, 6° article à deux longs poils distaux.......... D CARRE TASER CLEAN POLE FAIRE 26. P. novemguttatum, n. sb. 1. P. fuscipenne, n. sp. — ©. Jaunâtre. Yeux peu amincis en haut et séparés de deux fois leur largeur terminale. Bouche égalant la demi-hauteur de la tête. Palpe médiocre, 4% article de moitié plus long que gros, 2 presque deux fois aussi long que le 1”, plus court que le 3°, 4° presque deux fois aussi long que le 3°. Antenne de 5 articles, dont le 2 rétréci au milieu, à col allongé, 3° et 4° en forme de flacon, nœud ellipsoïdal, pas plus long que le col, verticilles de Chironomides de l'Afrique équatoriale. 23 six poils, à article de trois quarts plus long que le 4°, faiblement rétréci sous le milieu, partie basale grossie faiblement et munie d’un long verticille. Métanotum, trois bandes raccourcies du mésonotum et mésosternum bruns. Aile brun noir, dépassant peu le milieu de l’ab-- domen, non lobée, à points gros et presque sétiformes, çcubhitale deux fois aussi longue que la radiale, arquée distalement, aboutissant à la pointe alaire, poilue comme la radiale, transversale oblique, trois fois aussi longue que large, posticale très pâle. Fémur intermé- diaire brun, écaille du tibia antérieur s’amincissant en une pointe aiguë, tarses brisés; peignes des quatre tibias postérieurs atteignant les trois quarts du pourtour, éperon unique, dépassant le peigne de plus de la hauteur de celui-ci. Abdomen aussi gros que le thorax, droit, deux fois et demie aussi long que le reste du corps; tergites avec une large bande transversale brune. — L. 3,5 mm. Soudan : Shambe, 20-11-1912, rapporté iei avec doute, les pulvilles n'ayant pas pu être observés. 2. P.longiforceps, n.sp. (PI. 1, fig. 31 et 32). — c‘. Blanc jaunätre ou jaune brunâtre. Tête jaune, transversale vue de devant. Yeux séparés en haut de deux fois leur largeur terminale, à peine plus distants en bas, partie mince linéaire, deux fois aussi longue que large. Bouche égalant les deux tiers de la hauteur de la tête. Palpe long, 4e° article peu allongé, 2 trois fois et demie aussi long que le 4°, plus court que le 3, 4° le plus long. Antenne brun noir, panache brun, scape jaune ou roux brun, 2 article au moins aussi long que les trois suivants réunis, 2-4 connés, 3-13 plus de deux fois aussi gros que longs, 1% trois fois aussi long que 3-13 réunis. Métanotum, trois bandes ‘accourcies du mésonotum et mésosternum fauves. Aiïle dépassant peu le milieu de l'abdomen, subhyaline, lobée et finement pointillée, nervures brunätres, cubitale presque deux fois aussi longue que la radiale, aussi proche de la pointe alaire que la discoïdale, 2 longitudi- nale bien plus proche de la radiale que de la cubitale, bilureation à peine distale de la transversale oblique. Pattes jaunàtres, genou anté- rieur, extrémité du tibia antérieur et tarse antérieur bruns, le tarse brièvement barbu, poils trois fois aussi longs que la grosseur des articles, tibia atteignant les deux tiers du fémur, de moitié aussi long que le métatarse, écaille large, moitié distale étroite, graduellement amincie en une pointe aiguë, articles 2-4 graduellement raccourcis. 4° deux fois aussi long que le 5°, celui-ci cinq fois aussi long que gros, les quatre pulvilles filiformes, à peine plus courts que l’empodium, qui égale les crochets ; peignes atteignant les trois quarts du pourtour, 24 J.-J. KIEFFEr. le grand inerme, le petit à éperon, qui le dépasse de sa hauteur. Abdomen deux fois et demie aussi long que le reste du corps, tergites bruns, allongés, les trois premiers plus clairs en avant, cette bande claire échancrée de chaque côté en arrière, 8° tergite allongé, quadran- gulaire. Pince brun clair, grande, presque deux fois aussi longue que le 8° tergite, articles terminaux au moins aussi larges que les basaux et deux fois aussi longs qu'eux, sans espace glabre, côté médian droit, côté latéral faiblement arqué, extrémité arrondie et à poils très longs et gros; appendices à trois de chaque côté, le supérieur nr’atteignant pas l'extrémité de l’article basal, sortant près de la base de celui-ci, glabre, très étroit, droit, linéaire, incurvé au bout, l'inférieur presque trois fois aussi large que le supérieur, de moitié aussi large que lar- ticle terminal, muni distalement de poils dorsaux arqués, assez longs ét d’un autre poil plus long et droit; 3° appendice atteignant à peine le milieu de linférieur et situé sous celui-ci, plus large, arrondi, ayant au côté médian, de nombreuses soies rigides et longues: lamelle à pointe aiguë. — Long. 5-6 mm. Soudan : Mongola ; Shambe, 4-II et 20-IT 1912. 3. P. ramiferum, n. Sp. (PI. 2, fig. 33et 34). — c'. Brun. Yeux amincis graduellement en haut, séparés de trois fois leur largeur ter- minale. Bouche égalant la demi-hauteur de la tête. Palpe brun, long, 2 article égal au 3°, 3-4 fois aussi long que le 1°, 4° de moitié plus long que le 3°. Antenne brune, panache sombre, articles bien séparés, 2° presque deux fois aussi Jong que le 3°, celui-ci subtransversal, 3-oavec une soie sensorielle de chaque côté, 4-13 graduellement plus ongs, {3° presque deux fois aussi long que gros, 44° un peu plus court que 2-13 réunis, son extrémité pointue et avec deux Jongs poils. Scutellum et métanotum blanchâtres. Balanciers blancs. Aïle subhyaline, nervures päles, cubitale de moitié plus longue que Ja radiale, plus proche de Ja pointe alaire que la discoïdale, bifureation de la posticale un peu distale de la transversale oblique, radiale et cubitale poilues. Pattes brunes, extrémité des fémurs, les deux extrè- mes bouts des tibias et des quatre premiers articles tarsaux et le 5° blancs, fémur antérieur des deux tiers plus long que letibia, celui-ci a écaille allongée et triangulaire, tarse brisé; peignes atteignant les trois quarts du pourtour, éperon unique, droit, grêle, dépassant le peigne de la double hauteur de celui-ci, empodium aussi long que les crochets, à peine plus long que les quatre ‘pulvilles filiformes. Abdomen presque deux fois aussi long que le reste du corps, ter- gites 2, 3, à et 6 à ,bande transversale jaune et large, 8° graduelle- MARINES ALAN AE PP CRE, EE AUS su 4 - 5 \ PL Een sg + Chironomides de l'Afrique équatoriale. 29 ment aminci en avant. Pince jaunâtre, articles basaux et lamelle bruns; articles terminaux plus longs que les basaux, seulement de moitié aussi larges, arqués, sans espace glabre, avec une courte soie à l'extrémité, côté médian portant au tiers distal trois poils très longs, gros et à rameaux courts et nombreux ; appendice supérieur sortant près de l'extrémité de l’article basal, gros et pubescent presque dans sa moitié basale, la moitié distale très étroite, glabre, arquée et avec une longue soie latérale à sa base, appendice inférieur plus large que l’article terminal, dont il dépasse le milieu, extrémité fai- blement émarginée et à longs poils dorsaux arqués ; lamelle à pointe longue. — Long. 2 mm. Cameroun : Kribi. 4. P. leucolàbis, n. sp. (PI. 2, fig. 35). — ©. Jaune brunâtre Yeux peu amincis en haut, où ils sont séparés de leur largeur terminale, deux ou trois fois plus distants en bas, partie mince un peu plus longue que large. Bouche égalant la demi-hauteur de la tête, qui est transversale de devant. Palpe long, brun, 1° article peu allongé, 2° deux fois et demie aussi long que le 1%, 3° de moitié plus long que le 2°, 4° de moitié plus long que le 3°. Antenne brunätre, scape jaune, articles 3-13 transversaux, les derniers un peu allongés, 14° guère plus long que 2-13 réunis. Balanciers brunâtres. Aile hyaline, attei- . gnant le 8° tergite, finement pointillée, nervures päles, cubitale deux fois aussi longue que la radiale, plus proche de la pointe alaire que la discoïdale, bifurcation distale de la transversale d’une ou deux fois la longueur de celle-ci. Pattes jaune clair, tibia antérieur avec une large écaille, dont le quart distal est subitement aminci en une fine pointe, tarse brisé; péignes atteignant les trois quarts du pourtour, . éperon unique, faiblement courbé, dépassant le peigne presque de deux fois la hauteur de celui-ci, les quatre pulvilles filiformes, à longs poils, aussi longs que l’empodium, atteignant les deux tiers des crochets. Abdomen au maximum deux fois aussi long que le reste du corps, assez gros, tergites transversaux, les trois derniers beaucoup plus étroits, allongés, saut le 8, qui esc aussi large que louy et graduel- lement aminci en avant. Pince d’un blanc de lait, lamelle brunûtre, à longue pointe; articles terminaux un peu plus courts que les ba- saux, aussi larges qu'eux, en ellipsoïde allongé, sans espace glabre, ayan! aussi médialement des poils gros et très longs; appendice su- périeur sortant du milieu de l’article basal, dont il atteint l'extrémité, glabre, très étroit, en faucille, tiers basal trois fois plus gros et den- sément pubescent ; appendice inférieur atteignant presque le milieu 1 } 26 1 J.-J. KieFrer. de Particle terminal, pas un tiers aussi large que celui-ci, extrémité élargie et à poils dorsaux longs et arqués, bord distal faiblement découpé en arc. — Long. 2,5 mm. Cameroun : Kribi. ). P. nympbhella, n. sp. — ©. Blanchâtre en entier. Yeux guere amineis en haut, où ils sont séparés de moins de leur largeur tér- minale, plus distants en bas. Bouche égalant au moins la demi-hau- teur de Ja tête. Palpe long, 2: article trois fois aussi long que le 4”, celui-ci peu allongé, 3° un peu plus long que le 2, 4° presque deux fois aussi long que le 3°. Antenne à verticilles de six poils, 2° article rétréci au milieu, à long col, les suivants brisés. Thorax d’un blanc jaunàtre. Aile hyaline, pas distinetement pointillée, nervures pâles, cubitale deux fois aussi longue que la radiale, plus proche de la pointe alaire que la discoïdale, bifureation de la posticale distale de la transversale de deux fois la longueur de celle-ci, transversale oblique, 2-3 fois aussi longue que large. Tibia antérieur plus court que la moitié du fémur, à écaille large, graduellement en pointe, métatarse deux fois un quart aussi long que le tibia, du tiers plus long que le 2° article, celui-ci de moitié plus long que le 3°, 4° plus court que le 3°, presque deux fois aussi long que le 5°, peignes et éperons comme chez l'espèce précédente. Abdomen un peu plus long que le reste du corps, arqué, aminci en avant, cerci pubescents. — Long. 1,5 mur. Cameroun : Kribi. 6. P. bifalcatum, n. sp. (PI. 2, fig. 36). — «'. Jaune brunûtre. Yeux fortement amincis en haut, séparés de trois ou quatre fois leur largeur terminale, partie mince deux fois et demie aussi longue que large. Bouche égalant la demi-hauteur de Ja tête. Palpe médiocre, Le article presque deux fois aussi long que gros, 2° deux fois et. demie aussi long que le 1‘, à peine plus court que le 3°, 4° de moitié plus long que le 3°. Antenne brun sombre, scape plus clair, 2° article deux lois aussi long que le 3°, 3-13 transversaux, graduellement plus longs, le 13° aussi long que gros, 44° de moitié plus long que 2-13 réunis. Aile hyaline, finement pointillée, nervures jaune brunà- tre, cubitale poilue comme la radiale et deux fois aussi longue qu'elle, arquée distalement, plus proche de la pointe alaire que la discoidale, bifurcation distale de la transversale de deux fois la longueur de celle-ci, qui estoblique et trois ou quatre fois aussi longue que grosse. Tibia antérieur à écaille.allongée et graduellement en pointe, tarses tous brisés, peignes atteignant presque les deux tiers du pourtour, le petit avec cinq dents de chaque côté et un éperon grêle, droit, dé- Chironomides de l'Afrique équatoriale. 27 passant le peigne de plus de là longueur de celui-ci. le grand inerme. Abdomen deux fois aussi long que le reste du corps, très grêle, pas de moitié aussi gros que le thorax, et plus clair, tergites 2-7 allongés. Pince jaune brun, articles terminaux aussi larges que les basaux et à peine plus longs qu'eux, droits, sans espace glabre, graduelle- ment un peu amincis aux deux bouts, côté médian avec quelques poils fins et très longs; appendice supérieur inséré sous le milieu de l’article basal, dont il dépasse peu l'extrémité, glabre, très étroit, courbé fortement en faucille, sa base fortement élargie au côté mé- dian; appendice inférieur atteignant presque le milieu de l’article terminal, moitié basale étroite, la distale plus large, des deux tiers aussi large que l’article terminal, arrondie, à poils dorsaux longs, gros et arqués; lamelle à pointe longue et étroite. — Long. 2,5 mm. Soudan : Shambe, 20-II 4942. 7. P. brevipecten, n. sp. (PI. 2, fig. 37). — c'. Brun. Yeux médio- crement amincis en haut, séparés au moins de leur double largeur, bien plus rapprochés en bas. Bouche égalant la demi-hauteur de la tête. Palpe blanchâtre, long, articles 2 et 3 égaux, 4° le plus long. Antenne brunâtre, de quatorze articles. Balanciers blancs. Aile faiblement teintée, finement pointillée, nervures brunâtres, cubitale des deux tiers plus longue que la radiale, plus proche de la pointe alaire que la discoidale, bifurcation distale de la transversale de deux fois la longueur de celle-ci. Pattes brun noir, extrémité des fémurs et des tibias et tiers basal des tibias blanes, tarses brisés, tibia antérieur égalant la moitié. du fémur, écaille allongée, arrondie: peignes occu- pant la moitié du pourtour, éperon unique, droit, dépassant le peigne de plus de la hauteur de celui-ci. Moitié postérieure des tergites blanchâtre, le 7° un peu transversal, 8° triangulaire, mince en avant. Pince blanche, lamelle brune, à pointe longue et mince; articles ter- minaux presque deux fois aussi longs que les basaux et aussi larges qu'eux, sans espace glabre, fortement amincis au tiers basal, quart distal avec cinq soies longues et rigides, situées au bord médian; appendice supérieur inséré sous le milieu de l’article basal, aussi long que l’inférieur, glabre, faiblement courbé, moitié basale large, avec une longue et grosse soie latérale à son extwémité, moitié distale très étroite, subfiliforme:; appendice inférieur atteignant le milieu de l'article terminal, extrémité à poils dorsaux longs et arqués: — Long. 2 mm. Cameroun : Kribi. 8. P. distans, n. sp. — ©. Jaune blanchâtre. Yeux séparés en 28 J.-J. KIEFFER. 1 haut de une fois et demie à deux fois leur largeur terminale, partie mince guère plus longue que large. Bouche égalant la hauteur de la tête, partie basale renflée. Palpe jaune, 4° article bien deux fois aussi long que gros, 2 deux fois aussi long que le 4®, un peu plus long que le 3, 4 de moitié plus long que le 3. Antenne jaune, 2 article rétréci au milieu, col allongé, 3° et 4e en forme de flacon, nœud ellip- soidal, guère plus long que le col, 5° ellipsoïdal, séparé du 6° seu- lement par un rétrécissement profond, poils des verticilles à six, ceux du ÿ° article dépassent le 6° article, celui-ci presque trois fois aussi long que le 5°, avec quatre longs poils distaux, aussi longs que l’article. Métanotum, trois bandes raccourcies du mésonotum et méso- sternum d'un jaune plus sombre. Balanciers blancs. Aïle hyaline, lobée, finement pointillée, radiale, médiale et cubitale poilues, cubitale de deux tiers plus longue que la radiale, plus proche de la pointe alaire que la discoïdale, bifurcation distale de la transversale deux fois la longueur de celle-ci. Pattes blanchâtres, tibia antérieur beau- coup plus court que le fémur, à écaille arrondie, larse brisé; peignes des quatre tibias postérieurs distants, atteignant ensemble la moitié du pourtour, le grand à 18-20 dents, le petit avec un éperon droit et six dents de chaque côté, l’éperon dépassant le peigne de plus de la hauteur de celui-ci; les quatre pulvilles filiformes, aussi longs que lempodium, à peine plus courts que les crochets. Cerci allongés. — Long. 2,5 mm. Soudan : Shambe, 4-IT 4912. 9. P. pumilio, n. sp. (PI. 2, fig. 38). — 7. Blanchâtre. Yeux assez fortement amincis en haut, séparés de une et demie à deux fois leur largeur terminale, bien plus distants en bas. Bouche égalant la demi- hauteur de la tête. Palpe assez long, 1° article de moitié plus long que gros, 2° seulement d’un tiers plus long que le 4%, 3° de moitié plus long que le 2, 4° deux fois aussi long que le 3e. Antenne brune, articles 5-13 deux fois aussi longs que gros, 14:brisé en partie. Métanotum, trois bandes raccourcies du mésonotum et mésosternum un peu assombris. Balanciers blancs. Aïle hyaline, dépassant à peine l'abdomen, lobée, étroite, finement pointillée, nervures pâles, cubitale deux fois aussi longue que la radiale, au moins aussi proche de la pointe alaire que la discoidale, bilurcation un peu distale de la trans- versale oblique. Pattes blanches, tibia antérieur de moilié aussi long que le fémur, avec une écaille allongée et arrondie, tarses tous brisés ; peignes séparés, le grand inerme, atteignant le quart du pourtour, le petit atteignant le cinquième du pourtour, à éperon long, droit, { Chironomides de l'Afrique équatoriale. 29 dépassant lé peigne de plus de deux fois la hauteur de celui-ci. Abdomen guère plus long que le reste du corps. Articles terminaux de la pince plus longs et plus étroits que les basaux, subdroits, à peine amincis aux deux bouts, sans espace glabre, extrémité avec une petite soie; appendice supérieur glabre, inséré au milieu de l’article basal, dont il dépasse l'extrémité, moitié basale fortement élargie au côté médian, qui porte trois soies, une soie latérale bien plus longue se trouve à l'extrémité de la partie élargie, moitié distale très étroite, subfiliforme, incurvée; appendice inférieur guère plus étroit que l’article terminal, dont il atteint presque le milieu, dista- lement à poils dorsaux longs et arqués ; pointe de la lamelle longue et pointue, vue de côté très arquée, comme d'ordinaire, droite étant vue d'en haut. — Long. 1,5 mm. Cameroun : Kribi. 10. P. alboguttatum, n. sp. — ©. Jaune brunätre. Yeux gra duellement amincis en haut, séparés de deux fois leur largeur termi- nale. Bouche égalant les deux tiers de la tête. Palpe brun noir, long, 1% article à peine allongé, 2° deux fois et demie aussi long que le 4°, 3° d’un tiers plus long que le 2°, 4° de deux tiers plus long que le 3°. Antenne jaune, 2° article rétréei au milieu, sans col, 3 et 4° à col presque transversal, nœud ovoidal, verticilles à six poils, 5° article ellipsoïdal, non distinciement séparé du 6°, celui-ci deux fois aussi long que le 5°, pointu, à deux longs poils distaux. Métanotum et méso- sternum brun noir, mésonotum à trace de trois bandes raccourcies brunâtres. Balanciers blanc brunâtre. Aile brun noir, lobée, avec onze petites taches d’un blanc pur, la plupart circulaires; Ja 1'° trans- versale et très fine sur la nervure transversale, allant de la base de la cellule cubitale dans la cellule discoïdale ; 2 plus grande, transversale, dans la moitié proximale de la cellule cubitale, reliant la nervure cubitale à la discoidale; trois taches circulaires dans la moitié distale de la cellule cubitale, la 4° superposée à la ®, la 3° à la pointe alaire, 6° tache proche de l'extrémité de la cellule discoïdale; 7° et 8° dans la cellule posticale, la 7e à la base, la 8° dans la moitié distale; 9°-44° dans Ia cellule anale, la 9° proximale, 410€ et 11° distales, rapprochées et reliées par une ligne blanche ; nervures jaune brunâtre, cubitale trois fois aussi longue que la radiale, arquée distalement, bien plus éloignée de la pointe alaire que la discoidale, poilue comme la radiale et la médiale, bifurecation distale de la transversale oblique de deux fois la longueur de celle-ci. Pattes brun noir, trochanters, base des fémurs, un point sur les genoux, les deux extrémités du métatarse 30 J.-J. KIEFFER. antérieur et l’extrémité des trois articles suivants jaunes ou blancs, les quatre tarses postérieurs blancs; tibia antérieur avec une écaille large, allongée, dont la moitié distale est très fine et pointue, méta- tarse deux fois et demie aussi long que le tibia, 2° article aussi long que le tibia, 4 deux fois aussi long que le 5, les quatre pulvilles filiformes, aussi longs que l’empodium, un peu plus courts que les crochets; peignes atteignant les trois quarts du pourtour, éperon unique, dépassant le peigne d’un peu plus de la hauteur de celui-ci. Abdomen de moitié plus long que le reste du corps, droit, non aminei en avant, blanchâtre, tergites brun noir, sauf le bord postérieur; cerci blanes. —- Long. 2,5 mm. Soudan : Shambe, 20-IT 1912; 6 ©, 11. P. fusiforme, n. sp. — ©. Brunâtre. Yeux courbés en angle droit en haut, séparés de trois fois leur largeur terminale, partie - mince un peu plus longue que large. Bouche égalant la demi-hauteur de la tête. Palpe brünatre, long, 1% article un peu allongé, 2° deux fois et demie aussi long que le 4er, 3° de moitié plus long que le 2, 4° brisé en partie. Antenne jaunâtre, 2° article rétréci au milieu, col à peine allongé, 3-5 fusiformes, à long col, verticilles de six poils, 6° article presque des deux tiers plus long que le 5°, avec deux longs poils distaux. Balanciers? Aïle hyaline, lobée, avec un trait longitu- dina} gris entre la moitié distale de la discoidale et de la cubitale, nervures bordées de gris, cubitale droite, deux fois aussi longue que la radiale, un peu plus éloignée de la pointe alaire que la discoïdale, bifureation un peu distale de la transversale oblique. Pattes jaunâtres, tibia antérieur avec une écaille allongée et arrondie, tarses tous brisés, peignes occupant les trois quarts du pourtour, éperon unique, dépassant le peigne de plus de la longueur de celui-ci. — Long. 3 mm. Soudan : Mongola. 12. P. annulatipes, n. Sp. (PI. 2, fig. 39). — «. Jaune brunûtre. Yeux graduellement amineis en haut, séparés de trois fois leur largeur terminale. Bouche égalant la demi-hauteur de la tête. Palpe long. Scape brun, flagellum brisé. Scutellum blanchâtre. Balanciers blancs. Aile faiblement lobée, blanche, avec une large bande transversale “roux brun et trois petites taches roux brun; la bande commence à la cubi- tale, à peine proximalement à l'extrémité de la radiale, laisse la base de la cellule cubitale libre, traverse les deux tiers distaux du rameau postérieur et atteint le bord postérieur ; une petite tache circulaire est située dans la cellule cubitale,,à égale distance de la bande et de la pointe alaire ; une autre plus grande, arrondie, au milieu de la cellule ‘ CRT Chironomides de l'Afrique équatoriale. 31 anale ; une ponctiforme sous la base du rameau postérieur; cubitale droite, deux fois aussi longue que la radiale, à peine plus distante de la pointe alaire que la discoïdale, bifurcation de la posticale distale de la transversale de la double longueur de celle-ci. Fémurs bruns, à large anneau blanchâtre situé avant l'extrémité, tibia antérieur brun noir, base blanchâtre, écaille allongée et arrondie, tibia intermédiaire brun, tiers proximal blanchâtre, tibia postérieur blanchâätre; peignes séparés, atteignant les trois quarts du pourtour, éperon unique, incurvé au bout, dépassant le peigne de une fois et demie la hauteur de celui-ci; tarses tous brisés. Abdomen blanchätre, presque deux fois aussi long que le reste du corps, les trois derniers segments brunâtres, le 8° allongé, graduellement aminci en avant. Pince blanche, articles basaux et lamelle un peu brunâtres, articles terminaux plus étroits et plus longs que les basaux, sans espace glabre, à peine amincis aux deux extrémités ; appendice supérieur atteignant l’extrémité de l’ar- ticle basal, presque aussi large que celui-ci, glabre, le plus large au bout qui est tronqué, avec trois courtes soies au bord distal; appen- dice inférieur guère plus long que le supérieur, à peine plus large que lui distalement et à poils dorsaux longs et arqués; lamelle à pointe courte. — Long. 2,5 mm. Congo belge : Go, District Uelle inférieur. 15. P. (?) annulaticrus, 0. sp. — G'. Jaune brunätre. Yeux gra- duellement amincis en haut, séparés de leur largeur terminale, bien plus distants en bas, partie mince de moitié plus longue que large. Bouche de moitié aussi longue que la hauteur de la tête. Palpe brun, long, 1 article d’un tiers plus long que gros, 2° trois ou quatre fois aussi long que le 1%, égal au 3°, 4° des deux tiers plus long que le 3°. Antenne brun noir, panache brun, scape roux brun, 2 article deux fois aussi long que le 3°, 3° et 4° transversaux, les suivants gra- duellement plus longs, les derniers un peu allongés, 14 de moitié plus long que 2-13 réunis. Balanciers blancs. Aïle blanchâtre, dépas- sant peu le milieu de l’abdomen, faiblement lobée, avec cinq taches grises bien délimitées, dont une ronde dans la cellule cubitale, vis-à- vis de l'extrémité de la radiale; 2° allongée, dans la cellule discoïdale, vis-à-vis de la 4°; 3° et 4° dans la cellule posticale, la 3° au milieu, la 4e à l'extrémité, sur le bord alaire ; 5° allongée, dans la cellule anale ; cubitale de moitié plus longue que la radiale, plus proche de la pointe alaire que la discoïdale, bifureation distale de la transversale de trois fois la longueur de celle-ci, qui est oblique. Trochanters et fémurs jaunes, large anneau au-dessus du milieu des fémurs, petit anneau 32 J.-J. KIEFFER. avant l’extrémité, aux quatre postérieurs encore la base bruns, tibias noirs où brun noir, base plus claire, tarses tous brisés, tibia antérieur un peu plus court que le fémur, à écaille transversale et arrondie, peignes atteignant les trois quarts du pourtour, éperon unique, faible- ment arqué distalement, dépassant le peigne de deux fois la hauteur de celui-ci. Abdomen grêle, deux fois aussi long que le reste du corps, blanchâtre, incisions sombres, tergites 5-7 brunätres, graduellement un peu plus larges, 2-7 allongés, 8° aussi long que large. Pince bri- sée. — Long. 4 mm. Cameroun : Kribi. 1%. P. quinqueguttatum, n. Sp. — ©. Brunûtre. Yeux presque tronqués en haut, séparés de deux fois leur largeur terminale, gra- duellement amincis, bien plus distants en bas. Bouche courte, un peu moins haute que la tête, celle-ci très transversale. Palpe blanchätre, 1°: article à peine allongé, 2° trois fois aussi long que le 1°, 3° presque de moitié plus long que le 2°, 4° Je plus long. Antenne jaune, 2° article rétréci au milieu, col transversal, les suivants brisés. Mélanotum, trois bandes raccourcies du mésonotum et mésosternum bruns. Balan- ciers brunâtres. Aile dépassant un peu l’abdomen, finement pointillée, blanche, avec cinq taches grises arrondies, dont deux dans la cellule cubitale, la 1"° presque à la base, la 2° peu distale du milieu, 3° dans la cellule discoïdale, à l'extrémité de la nervure discoïdale, 4° et 5° dans la cellule posticale, la 4° à l'extrémité du rameau antérieur, la 5° sur la moitié proximale du rameau postérieur et pénétrant encore dans la cellule anale, ces trois dernieres très proches du bord postérieur; cubitale deux fois aussi longue que la radiale, au moins aussi proche de la pointe alaire que la discoidale, bifurcation distale de la transver- sale de trois fois la longueur de celle-ci, base alaire graduellement amincie. Pattes blanches, fémurs sauf le tiers distal et tarse postérieur sauf l’extrémité des trois premiers articles et le 5°, bruns: fémur antérieur de moitié plus long que le tibia, celui-ci avec une écaille allongée et arrondie, quatre tarses antérieurs brisés; peignes attei- gnant les trois quarts du pourtour, presque confluents, le grand inerme, le petit à l’éperon dépassant le peigne de la hauteur de celui-ci, les quatre pulvilles filiformes, à peine plus courts que lempodium, celui-ci aussi long que les crochets. Abdomen à peine plus long que le reste du corps, droit, non aminci en avant, jaunâtre, à incisions bru- nûtres ; cerci blancs. — Long. 4,6 mm. Cameroun : Kribi. 15. P. (?) septemguttatum, n. sp. — ©.Brun. Yeux graduelle Chironomides de l'Afrique équatoriale. 33 ment amincis en haut, séparés de deux fois leur largeur terminale. Bouche égalant la demi-hauteur de la tête. Palpe long. Antenne jaune, 2 article rétréci au milieu, col transversal, les suivants brisés. Balan- ciers? Aile atteignant l'extrémité de l'abdomen, blanche, avec sept taches grises, dont deux dans la cellule cubitale, la 1° sur la base de cette cellule, pointue proximalement, distalement découpée en arc; 2e circulaire, vis-à-vis de l'extrémité de la radiale; 3° sur l'extrémité de la discoïdale, 4° à l'extrémité de la cellule posticale, sur l'extrémité du rameau antérieur, 5° sur la base de la cellule posticale, conformée comme la 4°, 6° à l'extrémité de la cellule anale, touchant presque la 5°; 7° allongée, au milieu de la cellule anale; cubitale un peu plus de deux fois aussi longue que la cellule radiale, aussi proche de la pointe alaire que la discoïdale, bifurcation notablement distale de la trans- versale oblique: base alaire non lobée. Pattes brunes, extrémité des fémurs et base des tibias blancs, tarses tous brisés, fémur antérieur des deux tiers plus long que le tibia, celui-ci avec une écaille arrondie, presque allongée; peignes des trois quarts aussi longs que le contour, éperon unique, dépassant le peigne de plus de la hauteur de celui-ci. Abdomen à peine plus court que le reste du corps, droit, le plus large en avant; cerci blancs. — Long. 2 mm. Cameroun : Kribi. 16. P. nilophilus, n. sp. — ©. Yeux séparés en haut de la moitié de la largeur terminale, un peu plus distants en bas; partie mince de moitié plus longue que large. Bouche et palpes comme chez l’espèce pré- cédente. Antennes jaunes, 2° article rétréci au milieu, col aussi long que gros, articles 3-5 fusiformes, collong, 6° article des deux tiers pluslong que le 5°, à deux longs poils distaux. Métanotum, trois bandes raccour- cies du mésonotum et mésosternum fauves. Balanciers? Aile blanche, à dix taches grises, dont trois dans la cellule cubitale, la 1° petite, près de la base, la 2° plus grande, au milieu, la 3° en trait, peu avant l'extrémité de la cubitale; 4°-6° petites, dans la cellule discoïdale, la 4° distale de la transversale, 5° vis-à-vis de la 2, pointue, 6° proche du bord distal; 7-9 dans la cellule posticale, petites, la 7° proche de la base, 8 près de l'extrémité du rameau antérieur, 9° vis-à-vis de l’ex- trémité du rameau postérieur ; 10° dans la cellule anale, proximale du milieu; nervures jaunes, cubitale des deux tiers plus longue que la radiale, deux fois plus loin de la pointe alaire que la discoïdale, bifur- cation à peine distale de la transversale, base alaire graduellement amincie. Pattes blanches, hanches brun noir, les deux tiers proxi- maux des fémurs bruns, tarses brisés; tibia antérieur à écaille large- Ann. Soc. ent. Fr., xCI [1922]. 3 he. « AN Wisap 1 # EF Ro. 2 LOT PE AE UE 2 4 S 4 j, n 34 J.-J. KIEFFER. ment arrondie; peignes et éperons comme chez l'espèce précédente. Tergites bruns, incisions blanchâtres. — Long. 3,8 mm. Soudan : Shambe, 4-II 1912. 17. P. (?) pluriguttatum, n. sp. — ©.Brun. Yeux séparés en haut de deux fois et demie leur largeur terminale, pas plus rapprochés en bas, partie mince de moitié plus longue que large. Bouche de moitié aussi longue que la hauteur de la tête. Palpe brunâtre, 4® article peu allongé, de moitié aussi long que le 2e, 3e de moitié plus long que le 2°, 4 le plus long. Antenne blanchâtre, 2° article rétréci au milieu, col à peine allongé, 3-5 fusiformes, col deux fois aussi long que gros, verticilles à six poils, article 6° des deux tiers plus longs que le 5e, à deux longs poils distaux. Balanciers blancs. Aïle blanchâtre, lobée, atteignant presque l'extrémité de l'abdomen, à neuf taches grises, dont quatre dans la cellule cubitale, la 4" à la base; deux dans la cellule discoïdale, la 4" sous l'extrémité de la discoiïdale, la 2 sur le rameau antérieur de la posticale et pénétrant dans la partie distale de la cellule posticale ; deux dans la cellule posticale, la 47° à la base, la 2° proche du bord, près du rameau postérieur; une dans la cellule anale. Tibias blancs, l’antérieur à peine plus court que le fémur, avec une écaille arrondie, presque allongée ; peignes et éperons comme chez l'espèce précédentes; tarses brisés. — Long. 4 mm. Cameroun : Kribi. 18. P.trilobatum, n. Sp. (PI. 2, fig. 40) — « ©. Jaune brunûtre. Yeux séparés en haut de une fois et demie leur largeur terminale, un peu plus distants en bas. Bouche égalant les deux tiers de la hauteur de la tête. Palpe brunâtre, long, 1% article à peine allongé, 2, quatre fois aussi long que le 4%, à peine plus court que le 3°, 4 de moitié plus long que le 3°. Antenne du brunätre comme le panache, scape jaune, 2° article deux fois aussi long que le 3°, 3° et 4° transversaux, 5-13 graduellement plus longs, les derniers un peu allongés, 44° à peine aussi long que 2-13 réunis. Antenne de la © jaunâtre, 2 article rétréci au milieu, col presque transversal, 3° et 4° en forme de flacon, nœud ovoïdal, un peu plus court que le col, 5° ellipsoïdal, indistinc- tement séparé du 6°, verticilles à six poils, article 6° deux fois et demie aussi long que le 5°, à quatre longs poils distaux. Balanciers d’un blanc sale. Aile blanchâtre, lobée chez le «;, finement pointillée, avec quatre taches grises arrondies, et une trace de bande allongée au milieu de la cellule discoïdale ; 4° tache à la base de la cellule discoi- dale, dépassant un peu Ja base de la nervure discoidale; 2° au milieu de la cellule cubitale; 3% un peu transversale, à la base de la cellule LE TA Me Vue RTE EU Chironomides de l'Afrique équatoriale. 39 posticale, traversant la base du rameau postérieur et atteignant le bord alaire; 4° au milieu de la cellule anale; radiale, cubitale et mé- diale poilues; cubitale deux fois aussi longue que la radiale, arquée, plus proche de la pointe alaire que la discoïdale, bifurcation distale de la transversale de trois fois la longueur de celle-ci; chez la Q les quatre taches et la bande sont brun noir, base alaire graduellement amincie. Pattes brunäâtres, fémurs à anneau jaune avant leur extré- mité, tibia antérieur dépassant à peine la moitié du fémur, à écaille graduellement en pointe, 2 fois aussi longue que large, métatarse deux fois et demie (c) ou deux fois (Q@) aussi long que le tibia, peignes atteignant les trois quarts du pourtour, éperon unique, incurvé au bout, dépassant le peigne d’un peu plus de la longueur de celui-ci tarse postérieur blanchâtre, les quatre pulvilles subfiliformes, aussi longs que l’empodium. un peu plus courts que les crochets. Abdomen blanc brunâtre, celui de la Q à bandes transversales brunes. Pince blanche, lamelle blanc brunâtre, trilobée, lobe médian deux fois aussi long que les latéraux et un peu plus large, fortement courbé par en bas étant vu de côté; appendice supérieur presque aussi large que le postérieur, inséré avant le milieu de l’article basal, dont il atteint l'extrémité, pubescent, extrémité un peu courbée; appendice inférieur dépassant le tiers proximal de l’article terminal, un peu élargi dista- lement et avec quelques poils longs, gros et arqués au bord latéral; articles terminaux plus longs et plus étroits que les basaux, à peine arqués, sans espace glabre, extrémité avec une verrue portant une petite soie. — Long. c' 2,2 mm., © 2 mm. Soudan : Mongola, au Nil blanc, 45 G', 2 Q. 19. P. sexguttatum, n. Sp. — © Jaune. Yeux graduellement amincis en haut, séparés du double de leur largeur terminale, un peu plus éloignés en bas. Bouche égalant le tiers de la hauteur de la tête. Palpe long, 4° article à peine allongé, de moitié aussi long que le 2, 3° de moitié plus long que le 2°, 4° de moitié plus long que le 3°. An- tenne jaunâtre, articles 3 et 4 en forme de flacon, nœud ellipsoïdal, un peu plus long que le col, à° ellipsoidal, non distinctement séparé du 6e, les six poils du verticille dépassent le 6° article, celui-ci deux fois et demie aussi long que le 5°, pointu-au bout et à trois longs poils distaux. Mésonotum à trois bandes raccourcies. Balanciers blancs. Aïle dépassant l'abdomen, non lobée, blanche, à six taches grises et arron- dies, dont deux dans la cellule cubitale, la 14 presque à la base, la 2° au milieu; 3° dans la cellule discoïdale, sous l’extrémité de la nervure discoïdale ; 4 et 5° dans la cellule posticale, la 4° sous l’extrémité du LA L en y L à rx (ro AMOR, IE 36 J.-J. KiEFFER. rameau antérieur, la 5° plus grande, transversale, couvrant tout le rameau postérieur et pénétrant encore dans la cellule anale; 6° au milieu de la cellule anale, sur le bord postérieur; nervures pâles, cubitale poilue, deux fois aussi longue que la radiale, au moins aussi proche de la pointe alaire que la discoiïdale, bifurcation distale de la transversale de 3-4 fois la longueur de la transversale oblique. Pattes brunes, tiers distal des fémurs, tiers proximal des tibias et tarse anté- rieur saul l'extrémité des quatre premiers articles blancs, quatre tarses postérieurs brunâtres, parfois base des articles 2-4 du tarse posté- rieur blanche; patte antérieure très longue, très fine, fémur de moitié plus long que le tibia, celui-ci avec une écaille graduellement en pointe et à peine plus longue que large, métatarse deux fois aussi long que le tibia, de moitié plus long que le 2° article, 2-4 graduellement rac- courcis, 4° deux fois aussi long que le 5, celui-ci long; les quatre pulvilles filiformes, à peine plus courts que l’empodium, qui est aussi long que les crochets ; peignes atteignant les trois quarts du pourtour, éperon unique, droit, dépassant le peigne de plus de la hauteur de celui-ci. Abdomen un peu plus long que le reste du corps; cerci blancs. — Long. 1,5 mm. Cameroun : Kribi. 20. P. griseoguttatum, n. sp. (PI. 2, fig. 41). — G'° ©. Roux brun (g') ou jaune roux {Q). Yeux séparés en haut de une fois et demie à deux fois leur largeur terminale (G‘) ou seulement de leur largeur ter- minale (@), partie mince plus longue {cÿ) ou seulement aussi longue (Q) que large. Bouche égalant la demi-hauteur de la tête. Palpe pâle, long, 1° article un peu allongé, 2° trois ou quatre fois aussi long que le 4°, un peu plus court que le 3°, 4° des deux tiers plus long que le 3°. Antenne du brune, scape roux brun, articles 3 et 4 transver- saux, d-13 aussi longs que gros, les derniers un peu allongés, 14° presque deux fois aussi long que 2-13 réunis. Antenne de la © jaune, 6° article brun, presque 4 fois aussi lorg que le 5° et conné à lui, extrémité à 4 longs poils; 2 article rétréci au milieu, col allongé; 3° et 4° en forme de flacon, nœud ellipsoïdal et à peine plus long que le col; 5° ellipsoïdal, séparé seulement par un rétrécissement profond du 6°, verticilles à six poils très longs. Scutellum blanchâtre. Balan- ciers brun noir () ou bruns (Q). Aile finement pointillée, blanche, avec 11 taches grises bien délimitées dont trois dans la cellule cubi- tale, la plus grande proximale du milieu, la 2 transversale, un peu distale du milieu, la 3° très petite, près de l'extrémité; 3 dans la cel- lule discoïdale, la Are petite, près de la base, la 2° en forme de trait, re 2% dm : - Chironomides de l'Afrique équatoriale. 37 vis-à-vis de la bifurcation jusqu’à l'extrémité du rameau antérieur, la 3e petite, à l'extrémité; deux dans la cellule posticale, la plus grande à la base, l’autre proche de l'extrémité; trois dans la cellule anale, la grande proximale, les deux petites distales, sur la nervure anale; nervures jaunes, cubitale des deux tiers plus longue que la radiale, plus proche de la pointe alaire que la discoidale, bifurcation à peine distale de la transversale oblique. Pattes brunes, tiers distal des fémurs, base du tibia intermédiaire, les quatre autres tibias et et extrémité des articles des quatre tarses postérieurs blancs, tarse antérieur brisé, tibia antérieur de moitié aussi long que le fémur, à large écaille, dont la moitié distale est subitement amincie en pointe et forme un éperon; peignes occupant les trois quarts du pourtour, éperon unique, droit, dépassant le peigne presque de deux fois la hauteur de celui-ci, les 4 pulvilles subfiliformes, empodium égalant les deux tiers des crochets. Abdomen plus elair que le thorax, un peu aminci en avant, faiblement arqué, de moitié plus long que le reste du corps, pince (fig. #1) et cerci d’un blanc-pur. — Long. 2,8 mm. Cameroun : Kribi. 21. P. fuscoguttatum, n. sp. — ©. Jaune brunâtre. Yeux à peine amincis en haut, séparés d’une fois et demie leur largeur ter. minale. Tête vue de devant subcirculaire, à peine transversale. Palpe long. Antenne jaune, 2° article rétréci au milieu, col à peine allongé, 3° et 4° en forme de flacon, nœud ovoïdal, à peine plus long que le col, 5° ellipsoïdal, séparé du 6° seulement par un profond rétrécissement, poils des verticilles à six, article 6° plus de deux fois aussi long que le 5°, extrémité à deux longs poils. Métanotum, trois bandes du mésonotum et mésosternum bruns. Balanciers blancs. Aile lobée, blanche, à onze taches brun noir, dont trois allongées dans la cellule cubitale, la 47 à la base, la plus grande au milieu, à bord postérieur un peu prolongé, la 3° près de l'extrémité; trois dans la cellule discoïdale, vis-à-vis des trois premières et semblables à elles; trois dans la cellule posticale, la plus grande en forme de trait lon- gitudinal, unit l’extrémité du rameau antérieur à celle du rameau postérieur, sans toucher le bord alaire, les deux autres petites, cir- culaires, l'une dans la moitié proximale de la cellule, l’autre au tiers distal; deux dans la cellule anale, en forme de traits, l’une le long du bord postérieur de l’aile, fermant la cellule postérieurement, l’autre au-dessus de la 4° et moins longue; cubitale deux fois aussi longue que la radiale, un peu plus éloignée de la pointe alaire que la dis- coidale, bifurcation distale de la transversale de deux fois la longueur 38 J.-J. KIEFFER. de celle-ci. Pattes brun noir, moitié basale du fémur antérieur, quart distal des quatre fémurs postérieurs et les tibias sauf l'extrémité jaunâtres, tarses brisés; tibia antérieur de moitié aussi long que le fémur, avec un éperon long, un peu courbé distalement, peignes séparés, le grand, inerme, le petit avec un éperon droit et long, et de chaque côté, quatre dents au tibia postérieur, six au tibia inter- médiaire. Abdomen des deux tiers plus long que le reste du corps. droit, non aminci en avant, tergites 1-7 ayant en avant une large bande transversale brun noir, interrompue au milieu. — Long. 2,5 mm. Soudan : Shambe, 20-IT 1912 ; 2 ©. 22. P. hieroglyphicum, n. sp. (PI. 2, fig. 42). — G' Q.Blanchätre. Tête jaune, un peu transversale vue de devant. Yeux séparés d’un peu plus de leur largeur terminale (c') ou de deux fois leur largeur terminale (Q), partie mince linéaire, deux fois (c') ou une fois et demie (@) aussi longue que large. Bouche égalant la demi-hauteur de ja tête. Palpe brunâtre, 1% article à peine allongé, 2° égal au 3°, plus de deux fois aussi long que le 4, 4° le plus long. Antenne du c* brune, 2° article deux fois aussi long que le 3°, celui-ci très trans- versal, 4° à peine transversal, 5-13 aussi longs que gros ou un peu allongés, 14° de moitié plus long que 2-13 réunis, panache sombre. Antenne de la © brune, sauf le col des articles, 2 article rétréci au milieu, col à peine allongé, 3° et 4° en forme de flacon, nœud ovoidal, pas ou à peine plus long que le col, 5° ellipsoïdal, séparé du 6° seu- lement par un rétrécissement, les sept poils du verticille dépassent le 6° article, celui-ci un peu plus de trois fois aussi long que le #, extrémité avec 2-4 longs poils. Métanotum, trois bandes raccourcies du mésonotum et mésosternum brun jaune. Balanciers? Aïle lobée, finement pointillée, blanche, avec treize taches d’un brun noir, dont trois dans la cellule eubitale, la proximale allongée, quadrangulaire, la plus longue de toutes, distante de sa longueur de la base ‘de la cellule, la 2 en forme de $S, la distale en forme de C, touchant l'extrémité de la cubitale ; trois dans la cellule discoïdale, la proximale un peu allongée, entre la sous-médiale et la médiale, atteignant dis- talement l'origine de la nervure discoidale, la 2° la plus longue, allant de la base de la nervure discoïdale jusque vis-à-vis de l'extrémité de Ja 2° longitudinale, prolongée postérieurement le long du rameau intérieur jusqu’au bord postérieur, la 3° en forme de cœur, à l’ex- trémité de la discoïdale; trois dans la cellule posticale, la proximale petite, proche de la base, touchant presque la 2°, celle-ci longue, bordant le rameau postérieur jusqu'au bord alaire, la 3° petite, trian- Wii 2€ . # ONF y} + M BALLONS Chironomides de l'Afrique équatoriale. 39 gulaire, proche du bord alaire; quatre petites dans la cellule anale, superposées par deux, la 1° paire au milieu de la cellule, la 2° distale ; nervures jaunes, cubitale presque deux fois aussi longue que la radiale, plus éloignée de la pointe alaire que la discoïdale, poilue comme la radiale et la médiale, bifurcation distale de la transversale de une ou deux fois la longueur de la transversale. Pattes blan- chätres, hanches, fémurs sauf l'extrémité, tibia intermédiaire sauf les deux extrémités, base des articles 2-5 de tous les tarses bruns, tibia antérieur à écaille allongée, amincie au tiers disial, qui est pointu et presque sétiforme, métatarse antérieur deux fois aussi long que le tibia ou le 2° article, 2-4 graduellement un peu raccourcis, les quatre pulvilles filiformes, aussi longs que l’empodium, celui-ci atteignant les deux tiers des crochets ; peignes confluents, le grand inerme, ayant un tiers du pourtour, le petit un quart du pourtour, avecun éperon long et droit. Abdomen du c brun roux, plus clair ventralement, 8° tergite graduellement aminei en avant; tergites de la © brun jaune comme le dernier sternite, incisions et cerci blanchâtres. Pince brun noir, articles terminaux blancs, deux fois aussi longs que les basaux et un peu plus étroits, presque droits, sans espace glabre, extrémité non amincie, avec une soie médiocre; appendice supérieur inséré presque à la base de l’article basal, dont il atteint l'extrémité, aussi large que celui-ci, finement pubescent, graduellement aminci proximalement ; appendice inférieur un peu plus large que le supérieur, atteignant le milieu de l’article terminal, distalement avec des poils dorsaux longs et arqués; lamelle à longue pointe. — Long. 3 mm. Soudan : Shambé, 4-IT et 20-II 1912, 5 ©, 14 ©. 23. P. octostictum, n. sp. — ©. Jaune roux. Yeux rapprochés en haut. Bouche égalant la demi-hauteur de la tête, Palpe long. Antenne blanchâtre, 2 article rétréci au milieu, col à peine allongé, 3-5 en forme de flacon, à col long, poils des verticilles à 6-7, ceux du ÿ° article dépassant de beaucoup le 6°, celui-ci deux fois aussi long que le 5°, à deux longs poils distaux. Balanciers blancs. Aile dépassant l'abdomen, sans lobe et sans alule, blanche, à huit taches brun noir, dont deux dans la cellulé cubitale, la 1° grande, trans- versale, réunissant le milieu de la cubitale à la discoïdale, la 2° à l’ex- trémité, au bord alaire; deux dans la cellule discoidale, la 4° en forme de trait, vis-à-vis du tiers médian de la discoïdale, la 2° au bord alaire; une dans la cellule posticale, occupant son tiers proximal; trois dans la cellule anale, la plus grande transversale, reliant le milieu de la nervure anale au bord postérieur, la plus petite à la 40 J.-J. KieFrFer. posticale près de la bifurcation, la 3° à l’extrémité du rameau posté- rieur; nervures jaunes, cubitale des trois quarts plus longue que la radiale, plus proche de la pointe alaire que la discoïdale, bifur- cation distale de la transversale de quatre ou cinq fois la longueur de la transversale ou des. deux tiers du rameau postérieur. Pattes blanches, anneau proche de l'extrémité du fémur antérieur, tibia antérieur sauf la base et tarse antérieur bruns; les quatre fémurs postérieurs avec un grand anneau brun au milieu et un plus petit près de l'extrémité, métatarse antérieur presque trois fois aussi long que le tibia, celui-ci de moitié aussi long que le fémur, à écaille longue, étroite, graduellement en pointe; les quatre pulvilles filiformes, aussi longs que l’empodium, guère plus courts que les crochets: peignes atteignant les trois quarts du pourtour, éperon unique, dépassant le peigne de la longueur de celui-ci. Abdomen à peine plus long que le reste du corps, arqué, aminei en avant. — Long. 1,5 mm. Cameroun : Kribi. 24. P. longicrus, n.sp. (PI. 2, fig. 43). — «‘. Jaune brunâtre. Yeux rapprochés en haut. Palpe long, {® article à peine allongé, 2? quatre fois sussi long que le 1°, guère plus court que le 3°, 4° de moitié plus long que le 3°. Antenne brune, articles trois et quatre un peu transver- aaux, à-13 à peine allongés, 14° à peine plus long que 2-43 réunis. Mélanotum, trois bandes raccourcies du mésonotum et mésosternum un peu plus sombres. Balanciers blancs. Aile faiblement lobée, blan- che, avec une tache grise à l'extrémité et huit taches brun noir, dont deux dans la cellule cubitale, l’une à la base, l’autre plus grande, oblique, située au milieu; deux en forme de traits dans la cellule dis- coïdale, l’une proximale, l’autre distale de la transversale; deux dans la cellule posticale, la 4° sous l'extrémité du rameau antérieur, l’au- tre sur le rameau postérieur; deux dans la cellule anale, l’une trans- versale, au milieu de la cellule, l’autre ponctiforme, proche de l’ex- trémité; nervures jaunes, cubitale deux fois aussi longue que la radiale, à peine plus éloignée de la pointe alaire que la discoïdale, bi- lurcation distale de la transversale de deux fois la longueur de celle- ci. Palte jaune brunâtre, fémurs avec un anneau plus clair, avant l'extrémité qui est brune, tarses brisés, tibia antérieur de moitié aussi long que le fémur, à écaille longue, assez large, graduelle- ment en pointe; peignes atteignant les trois quarts du pourtour, épe- ron unique, dépassant le peigne presque de deux fois la hauteur de celui-ci. Abdomen blanchâtre, brun dorsalement, presque deux fois aussi {long que le reste du corps. tergites transversaux, 7° et 8° Chironomides de l'Afrique équatoriale. LA plus minces, allongés. Pince blanche, lamelle brunâtre, à pointe courte, seulement deux fois aussi longue que large, articles termi- naux un peu plus longs et à peine plus étroits que les basaux, assez droits, sans espace glabre, à peine amincis distalement; appendice supérieur inséré presque à la base de l’article basal, dont il atteint à peine l'extrémité, pubescent, guère plus étroit que l’inférieur, un peu courbé distalement; l’inférieur dépassant presque le tiers proxi- mal de l’article terminal, guère plus étroit que celui-ci, partie dis- tale à poils longs, gros, arqués, situés au bord latéral, — Long. 2,3 mm. Congo belge : Go, District Uelle inférieur. 25. P. niveiforceps, n. sp. (PI. 2, fig. 44). — G'Q. Brun et sans bande, ou jaune brunâtre, à trois bandes brunes sur le mésonotum. Yeux séparés en haut d’à peine plus de leur largeur terminale, partie mince pas plus longue que large. Bouche égalant la demi-hauteur de la tête. Palpe long, 1° article peu allongé, 2° subégal au 3°, deux fois et demie aussi long que le 1‘, 4° deux fois aussi long que le 3°. An- tenne du ‘jaune brunâtre, scape noir, 44° article une fois et demie ou deux fois aussi long que 2-13 réunis, panache brun. Antenne ode la © jaunâtre, 2° article peu rétréci, col subtransversal, 3° et 4° en forme de flacon, col deux fois aussi long que gros, 5° ellipsoïdal, non distinctement séparé du 6°, celui-ci un peu plus de deux fois aussi long que le 5°, à trois longs poils distaux. Balanciers blancs. Aile finement pointillée, blanche, avec neuf taches noires à reflet rose, dont deux dans la cellule cubitale, la 1° subquadrangulaire, un peu transversale, la plus grande de toutes, reliant la cubitale à la discoidale, la 2° petite, un peu proximale de l’extrémité de la cu- bitale, pointue proximalement; deux petites dans la cellule discoi- dale, la 1°° un peu proximale de la base de la discoïdale, la 2° entre la base de la discoïdale et la bifurcation de la posticale; deux dans la cellule posticale, la plus grande, triangulaire, couvre le tiers basal de cette cellulle, la 2° proche de l’extrémité, sous le rameau anté- rieur; trois dans la cellule anale, la plus grande transversale, du milieu de la nervure anale jusque près du bord alaire, réunie à la 2 par un mince trait longeant la nervure anale, 2° à l'extrémité de cette nervure, la 3° à l'extrémité de la cellule ; nervures jaunes, sauf moitié distale de l’anale, cubitale poilue, comme la radiale et la sous- costale (tige de radiale), un peu plus distante de la pointe alaire que la discoïdale, bifurcation à peine distale de la transversale oblique. Pattes jaunâtres ou blanchâtres, tibia antérieur à écaille allongée, 42 J.-J. KieFFer. , : graduellement en pointe, tarse non barbu, métatarse presque deux lois aussi long que le tibia, articles 2-4 graduellement un peu rac- courcis, 4° deux fois aussi long que le 5°, les quatre pulvilles fili- formes, aussi longs que l’empodium, un peu plus courts que les cro- chets; peignes séparés, le grand inerme, le petit égalant le quart du pourtour, à éperon long et droit; quart distal du métatarse posté- rieur à crochets ventraux. Abdomen du c' deux fois aussi long que le reste du corps, chez la © de moitié plus long que.le reste du corps. droit, non aminci en avant. Pince brun clair, comme l'abdomen, articles terminaux blanc pur, à peine plus longs et à peine plus larges que les basaux, sans espace glabre, bord médian droit, bord latéral faiblement convexe; appendice supérieur inséré avant le mi- lieu de l'article basal, dont il atteint presque l'extrémité, pubescent, graduellement plus large, extrémité presque aussi large que l'arti- cle terminal; appendice inférieur dépassant le tiers proximal de lar- ticle terminal, arqué, plus large que le supérieur, moitié distale du bord latéral à poils gros, longs et arqués; lamelle graduellement pointue, — Long. G' 2,5-3 mm:, © 1,5 -2 mm. Soudan : Shambe, 4-If et 20-IT 1912; plus de 100 exemplaires. 26. P. novemguttatum, n. Sp. — Q.Jaunâtre. Yeux rapprochés, en haut. Bouche médiocre. Palpe long. Antenne jaune, 2° article ré- tréci au milieu, col transversal, articles 3 et 4 en forme de flacon, col non deux fois aussi long que gros, 5° ellipsoïdal, séparé seulement par un profond rétrécissement du 6°, les six poils de son verticille dépassent longuement le 6° article, celui-ci deux fois et demie aussi long que le 5°, à deux longs poils distaux. Métanotum, trois bandes raccourcies du mésonolum et mésosternum bruns. Balanciers blancs. Aile finement pointillée, non lobée, blanche, avec neuf taches brun noir, dont deux dans la cellule cubitale, la plus grande proximale du milieu, échancrée distalement, la petite sous l'extrémité de la cubi- tale; deux dans la cellule discoïdale, lune en forme de trait, proxi- male de Ja transversale, l’autre près de l'extrémité de la discoïdale ; deux dans la cellule posticale, la grande près de la base, échancrée distalement, l’autre près de l'extrémité du rameau antérieur, trois dans la cellule anale, la plus grande transversale, reliant le milieu de l’anale au bord postérieur de laile, 2° petite, à l'extrémité de l’anale, 3° petite, sous l’extrémité du rameau postérieur; eubitale deux fois aussi longue que la radiale, deux fois plus distante de la pointe alaire que la discoiïdale, bifurcation très distale de la transversale oblique. Pattes jaune blanchâtre, fémurs sauf un anneau avant l'extrémité et Chironomides de l'Afrique équatoriale. 43 hanches bruns, fémur antérieur de deux tiers plus long que le tibia, celui-ci à écaille allongée, graduellement amincie en pointe; larses brisés, peignes atteignant les trois quarts du pourtour, éperon unique, long et droit. Tergites à bande transversale brune. — Long. 1,5 mm. Soudan : Mongola. 18. Genre Kribiophilus, n. 2. e) APM AC ROREC ERA eme 2 nn nr 1. K. pictipennis, n. Sp. EE PAUIORS ARS TACHEE 0e 1002. 1 2 2. K. calcaratus, n. Sp. 1. K. pictipennis, n. sp. (PI. 2, fig. 45} — '. Jaune bru- nâtre. Yeux séparés en haut de toute leur longueur, graduellement amincis, arqués. Bouche égalant presque la demi-hauteur de la tête, celle-ci très transversale vue de devant. Palpe pâle, 1° article peu allongé, 2° deux fois et demie aussi long que le £‘, un peu plus court que le 3°, 4° de moitié plus long que le 3°. Antenne brune, articles trois et quatre transversaux, d-13 graduellement plus longs, les der- niers presque deux fois aussi longs que gros, 14° du tiers plus court que 2-13 réunis. Métanotum, trois bandes raccourcies du mésonotum et mésosternum bruns. Balanciers blanes. Aïle non distinctement lobée, blanche, avec sept taches grises et arrondies, dont trois dans la cellule cubitale, la 4° près de la base, la 2° au milieu, la 3° à l’extré- mité et très petite ; 4° et 5° très petites, sur l'extrémité de la discoïdale et du rameau antérieur ; 6° transversale, couvrant tout le rameau pos- térieur et pénétrant encore dans la cellule anale ; 7° au milieu de la cellule anale; cubitale droite, deux fois aussi longue que la radiale, deux fois plus distante de [a pointe alaire que la discoïdale, bifurca- tion médiocrement distale; nervures pâles. Pattes blanches, l’anté- rieure longue et fine, tibia à éperon pointu, métatarse presque deux fois aussi long que le tibia, de trois quarts plus long que le 2° article, 2-4 graduellement plus courts, 4° deux fois aussi long que le 5°, celui-ci -6 fois aussi long que gros, empodium aussi long que les crochets, les quatre pulvilles filiformes ; peignes atteignant les trois quarts du pourtour, éperon unique, dépassant le peigne de plus de la hauteur de celui-ei. Abdomen blanchâtre, à incisions sombres, guère plus long que le reste du corps. Pince blanche, articles terminaux presque aussi longs que les basaux et un peu plus étroits, droits, à peine amincis distalement, sans espace glabre; appendice supérieur inséré au milieu de l’article basal, dont il n’atteint pas l'extrémité, presque droit, très étroit, un peu plus large distalement, avec quelques 4% J.-J. KIEFFER. poils courts au bord médial de l'extrémité et un poil long au bord distal; appendice inférieur dépassant à peine l'article basal, plus étroit que l’article terminal, distalement avec des poils longs, arqués, dorsaux ; lamelle prolongée graduellement en une courte pointe. — Long. 1,5 mm. Cameroun : Kribi. 2. K. calcaratus, n. sp. (PI. 2, fig. 46).— «. Brun sombre. Yeux séparés en haut des deux tiers ou trois quarts de leur longueur. Bouche jaune, égalant la demi-hauteur de la tête. Palpe blanchà- tre, long : 1° article un peu allongé, 2 trois ou quatre fois aussi long que le 1°, plus court que le 3°, # de moitié plus long que le 3°. Antenne à panache sombre; 2° article deux fois aussi long que le 3, 3° et 4° transversaux, 3-5 avec deux soies sensorielles, 5-13 allon- gés, 44° à peine plus court que 2-13 réunis. Balanciers blanchâtres, extrémité brun noir. Aile faiblement teintée, subhyaline, mince, gra- duellement amincie en avant, atteignant le 7° tergite, radiale à peine plus de moitié aussi longue que Ja cubitale et adjacente à celle-ci sur toute sa longueur, cubitale adjacente à la costale à partir de l’extré- mité de la radiale, deux fois aussi éloignée de la pointe alaire que la discoïdale, celle-ci indistincte au tiers proximal, puis brunâtre, comme {es autres nervures, aboutissant peu en arrière de la pointe alaire ; bifurcation de la posticale peu distale de la transversale, celle-ci à peine oblique, trois fois aussi longue que grosse. Tarse postérieur blanc, les autres brisés, fémur antérieur deux fois aussi long que le tibia, à poils noirs, subeylindriques, un peu plus longs que sa grosseur, tibia antérieur à éperon subsétiforme, un peu plus court que la gros- seur du tibia; peignes atteignant les deux tiers du pourtour, éperon unique, dépassant le peigne de moins de la hauteur de celui-ci, pul- villes? Abdomen brun, tergites 2-8 allongés, le 7° deux fois aussi long que large, 8° peu allongé, graduellement aminci en avant. Pince brune, articles terminaux à peine courbés, aussi longs que les basaux, plus étroits qu'eux, sans espace glabre, extrémité non amincie, à soie médiocre; appendice supérieur inséré au milieu de l’article basal, qu'il dépasse faiblement, glabre, bilobé, lobe latéral courbé en are, graduellement en pointe, avec une soie au milieu du bord médian, lobe médian seulement de moitié aussi long que le latéral, mais plus large, arrondi et avec quelques courts poils au bord distal, appendice inférieur atteignant le milieu de l'article terminal, partie distale un peu plus large que Particle terminal, à poils dorsaux peu longs et faiblement arqués ; lamelle à pointe peu longue. — Long. 2 mm. Cameroun : Kribi. * fAÎ Chironomides de l'Afrique équatoriale. 4 19. Genre Nilodorum, D. £. Type: brevibucca. 4. Article 3° du palpe pas plus court que le 2°; transversale brune; bouche non proéminente.... 1. N. brevibucca, n. sp. — Article 3° du palpe bien plus court que le 2°; transversale noire; bouche distinctement proéminente..... ®. Pattes brun noir, tarses blancs, extrémité des articles tarsaux brun noir ; corps jaunâtre, mésonotum avec trois MIT LÉ CLÉS RSR EURE 2. N. albitarse, n. Sp. — Pattes blanc brunâtre, comme le corps, tarses jaunâtres, mésonotum avec trois bandes brunes.. 3. N. magnum, n. sp. 1. N. brevibucca, n. sp. (PI. 3, fig. 47, 48 et 49). — G' ©. Jaune blan- châtre. Yeux fortement amincis en haut et séparés de trois fois leur largeur terminale, très larges en bas et presque deux fois plus dis- tants qu’en haut; partie mince de moitié plus longue que large chez la Q. Bouche très petite, non proéminente ou pas distinctement pro- éminente. Palpe court, 4° article chez le ' toujours plus court que le 3°, à peine plus de deux fois aussi long que gros, 2° et 3° égaux, presque 3 fois aussi longs que gros, 1° globuleux ; 4° article chez la Q le plus long, deux fois et demie aussi long que gros, 3° de moitié plus long que gros, 2° à peine plus long que gros, 1‘ presque trans- versal. Antenne du ç' brunâtre, panache gris blanchâtre, les scapes jaune brunâtre et se touchant, 2° article un peu allongé, 3-11 très transversaux, 12° quatre fois aussi long que 2-11 réunis, pointu au bout. Antenne de la © jaune, 6° article brun, deux fois aussi long que le 5°, à long poil à l’extrémité, les scapes séparés de leur diamètre, 2e article de moitié plus long que le 3°, rétréci au milieu, col aussi long que gros, 3-5 fusiformes, graduellement amincis en un col allongé, verticilles à cinq ou six poils, un peu plus minces que les soies sensorielles, ceux du 5° article n’atteignent pas le milieu du 6° article. Métanotum, trois bandes raccourcies du mésonotum et mésosternum vitellins (c') ou fauves (Q). Balanciers blancs. Aïle blanchâtre, nervures pâles, transversale brune ou brun sombre, obli- que, cubitale d’un tiers plus longue que la radiale, un peu plus proche de la pointe alaire que le rameau antérieur de la posticale, bifurcation de la posticale un peu distale. Pattes jaunâtres ou blanchâtres, la © a le tiers distal des fémurs, la base des tibias et les deux derniers articles tarsaux brunâtres ; tarse antérieur du c' longuement barbu, les poils 8-10 fois aussi longs que la grosseur des articles, métatarse seulement 46 J.-J. KIEFFER. du 1/9 (c) ou de moitié (Q) plus long que le tibia, des deux tiers plus long que le 2°. article, 2-4 graduellement un peu plus courts, 4° deux fois aussi long que le 5°, pulvilles larges, brièvement velus, aussi longs que l’empodium, un peu plus courts que les crochets; tibia antérieur à écaille transversale et arrondie; peignes atteignant les trois quarts du pourtour, les deux éperons plus courts que la hau- teur du peigne. Abdomen très long, chez la © trois fois aussi long que le reste du corps, dernier sternite bifide jusqu’à la base, tergites. 1-5 du pas plus longs que larges, souvent avec une tache fauve, 7° allongé. Pince ayant de chaque côté trois appendices, articles ter- minaux assez arqués, plus longs que les basaux et plus étroits, un peu amineis à chaque bout, sans espace glabre, côté médial avec des poils. distaux fins et alignés ; appendice supérieur très étroit, sublinéaire, dépassant l’article basal, faiblement courbé, extrémité plus mince et incurvée; appendice inférieur très large et très long, dépassant de beaucoup le milieu de l'article terminal et plus de deux fois aussi large que lui, son extrémité arrondie, à longs poils dorsaux et arqués ; 3° appendice inséré à la base de l’article basal, dépassant à peine la base de l’appendice inférieur, en forme de lobe portant au côté médian une rangée de quatre soies longues et rigides ; lamelle à pointe longue élargie au bout. Cerci de moitié plus longs que larges. — Long. 5,9-7 mm., © 5,5-C mm. Soudan : Shambe, 4-IT et 20-IT 1912; nombreux exemplaires. Var. stilatum, n. var. — ©. Jaunâtre. Yeux, bouche et palpes. comme chez le type. Antennes brunes, articles 3-5 en forme de flacon. col non ou à peine plus long que gros, 6° article bien deux fois aussi long que le ÿ°, graduellement aminci en un stylet assez long. Méta- notum, trois bandes du mésonotum et mésosternum bruns. Balan- ciers blancs. Transversale et base de la cubitale brun noir, les autres nervures pâles. Pattes brunâtres, tarse antérieur brisé, le tarse pos- térieur a le métatarse et le 2° article sauf son extrémité blanchâtres. — Long. 5,5 mm. Soudan : Shambe, 4-II 1912. 2. N. albitarse, n. sp. — Q. Jaunâtre. Tête jaune, transversale vue de devant. Yeux séparés en haut de deux fois et demie leur lar- geur terminale, à peine plus rapprochés en bas, partie mince guère plus longue que large. Bouche blanchätre, courte, égalant à peine le tiers de la hauteur de la tête ou le milieu du 2° article du palpe; celui-ci blanchâtre, court, 4” article transversal, 2° cylindrique, trois fois aussi long que gros, presque deux fois aussi long que le 3, Le a Chironomides de l'Afrique équatoriale. 47 4° aussi long que le 2°, mais plus mince. Antenne jaune brunûtre. col des articles 2-5 jaune, 6° article brun, deux fois aussi long que le 5°, aminci au bout et avec un long poil distal; 2° article rétréci au milieu, col à peine allongé; 3° article en forme de flacon, à col deux fois aussi long que gros, comme chez les articles 4 et 5, ceux-ci fusi- formes, verticilles à six poils. Métanotum, trois bandes raccourcies du mésonotum et mésosternum fauves. Balanciers? Aile blanchätre, finement pointillée, lobée, nervures pâles, transversale et base de la cubitale noires et bordées d’enfumé. Pattes brun noir, tarses blancs, extrémité des cinq articles tarsaux brun noir, tibia antérieur à peine plus court que le fémur, à écaille transversale et arrondie, métatarse de moitié plus long que le tibia, des deux tiers plus long que le 2° article, 2-4 graduellement un peu raccourcis, 4° deux fois aussi aussi long que le 5°, empodium à pleine plus court que les crochets, hyalin, à poils ventraux longs, pulvilles larges, aussi longs que l’em- podium; patte postérieure plus longue que lintermédiaire ; peignes occupant les trois quarts du pourtour, les deux éperons dépassant les peignes de moins de la hauteur de ceux-ci; métatarse intermédiaire à crochets ventraux et denses sauf le quart proximal, métatarse posté- rieur à erochets\ semblables dans sa moitié distale. Abdomen deux jois et demie aussi long que le reste du corps, gros, brun dersalement, dernier tergite non pointu, dernier sternite brunâtre, bifide presque jusqu’à la base. Cerei un peu allongés. — Long. 8 mm. Soudan . Shambe, 4-IT 1912. 3. N. magnum, n. Sp. — ©. Blanc brunâtre. Yeux séparés en haut de deux fois leur largeur terminale, à peine plus rapprochés en bas, partie mince transversale. Bouche atteignant à peine le tiers de la hauteur de la tête ou le milieu du 2° article du palpe ; celui-ci court, Le article transversal, 2° cylindrique, quatre fois aussi long que gros, presque deux fois aussi long que le 3°, celui-ci cylindrique, 4° d’un quart plus court que le 2°et plus mince. Antenne jaune, 6° article brun, presque deux fois aussi long que le 5°, sans long poil distal, 2-5 comme chez l'espèce précédente. Métanotum, trois bandes raccourcies du métanotum et mésosternum bruns, comme les balanciers. Aile subhyaline, atteignant le dernier tiers de labdomen, nervures jau- nâtres, transversale et base de la cubitale noires, cubitale à peine de moitié plus longue que la radiale, bifurcation de la posticale vis-à-vis de la transversale oblique. Tiers distal des fémurs et tiers proximal des tibias bruns, tarses jaunâtres, tibia antérieur à peine plus court que le fémur, à écaille transversale et arrondie, métatarse guère plus # Ke 48 J.-J. KIEFFER. long que le tibia, presque deux fois aussi long que le 2° article, 2-4 graduellement un peu raccourcis, 4° presque deux fois aussi long que le à, empodium et les larges pulvilles à peine plus courts que les crochets; peignes atteignant les quatre cinquièmes du pourtour, les deux éperons courts; métatarse intermédiaire à peine plus long que la moitié du tibia, à crochets ventraux et denses, sauf le quart proxi- mal; tibia postérieur des deux tiers plus long que le métatarse, celui-ci à crochets dans sa moitié distale. Abdomen brun, sauf un étroit bord postérieur des tergites, presque trois fois aussi long que le reste du corps, gros, droit; dernier sternite profondément bifide. — Long, 9- 11 mm. Soudan : Shambe, 20-II 1912; nombreux exemplaires. 20. Genre Nilodosis, n. g. N. fusca, n. sp. (PL. 3, fig. 50,51 et 52), — ©. Brun clair oubrun noir. Tête jaune. Yeux séparés en haut de deux fois leur largeur terminale, partie mince trois fois aussi longue que large (c') ou pas plus longue que large (©). Bouche égalant presque la demi-hauteur de la tête. Palpe long, brun noir, 1° article presque transversal, 2° quatre ou cinq fois aussi long que gros, égal au 3°, # de moitié plus long que le 3°. Antenne du c' brune, comme le panache, scape noir, articles 3-13 plus de 2 fois-aussi gros que longs, 14" trois fois aussi long que 2-13 réunis. Antenne de la © brunûtre, 6° article brun noir, deux fois aussi long que le 5°, 2° rétréci au milieu, col presque aussi gros que le nœud, 3-5 en forme de flacon, col allongé, verticilles à six poils pas plus minces que les soies sensorielles. Méta- uotum, trois bandes raccourcies du mésonotum, scutellum et méso- sternum noirs ou brun noir. Balanciers blanc brunâtre. Aile sub- hyaline, atteignant le milieu (G') ou le dernier quart (©) de l’abdo- men, nervures jaune brunâtre, transversale et médiale brun noir, cubitale des deux tiers plus longue que la radiale, un peu plus éloi- gnée de la pointe alaire que la discoïdale, bifurcation à peine distale de la transversale. Pattes noires ou brun noir, base des tibias plus claire, tarse antérieur jaunâtre ou brunàtre, extrémité des trois pre- miers articles et les deux articles suivants noirs, base des quatre métatarses postérieurs jaunâtre, métatarse antérieur deux fois aussi long que le tibia (c') ou presque deux fois (Q), 2 fois le 2°, 2-4 gra- duellement raccourcis, 4° des deux tiers plus long que le 5°, celui-ci huit à dix fois aussi long que gros; tibia antérieur à écaille très large presque dans ses deux tiers basaux, tiers distal subitement aminci | dt CE VAR PA Et de. Ra C4 en ir r 2 OA ET PERD RTE + CR A0 et Ve de UN ne i Chironomides de l'Afrique cquatoriale. 49 en forme de soie et noir, empodium très court, ne dépassant pas la proéminence basale des crochets, pulvilles nuls où subnuls; peignes presque confluents, en forme d'écaille striée en long et dentelée au bord, le grand transversal, le petit aussi haut que long, chacun à éperon court, dépassant le peigne du quart ou du tiers de la hauteur de celui-ci. Abdomen du plus de deux fois aussi long que le reste du corps, tergites 2-7 allongés, 7° plus de deux fois aussi long que large, 8 graduellement aminci en avant, de moitié plus long que large, les derniers segments et la pince graduellement plus sombres. Articles terminaux de la pince plus longs et plus étroits que les basaux, très arqués, à peine plus minces aux deux extrémités, sans espace glabre; appendice supérieur très étroit, sublinéaire, incurvé au tiers distal, n’atteignant pas l'extrémité de l’article basal; l'inférieur un peu plus étroit que l’article terminal, dépassant peu l’article basal, extrémité à poils dorsaux longs et arqués ; lamelle graduellement amincie en une pointe longue et fine. Abdomen de la © deux fois aussi long que le reste du corps, droit, graduellement aminci en arrière, sternites brun jaunâtre, une ligne fongitudinale de chaque côté, les deux derniers sternites et cerci bruns, dernier sternite seulement échancré. — Long. 7 mm., © 7,5-8 mm. Soudan : Shambe, 20-II 1912, 3 ©, &# ©. 21. Genre Kribiodoxa, n. £. K. stictoptera, n. sp.(P1.3,fig. 53). — ©. Jaune brunâtre. Yeux séparés en haut de deux fois leur largeur terminale, un peu plus rapprochés en bas, partie mince de moitié plus longue que large. Bouche égalant presque la demi-hauteur de la tête. Palpe long, paraissant composé de cinq articles, le support étant semblable à un article, rétréci à sa base et un peu transversal, 1°" article transversal, 2 deux fois aussi long que gros, 3° plus mince et d’un quart plus long que le 2°, 4° le plus mince et presque deux fois aussi long que le 3°. Antenne du brisée; celle de la © jaune, 2° article deux fois - aussi long que le 3, rétréci au tiers basal et à trois verticilles, formé donc de la réunion de deux articles, 3° subeylindrique, sans col, deux fois aussi long que gros, les suivants brisés. Métanotum, trois bandes raccourcies du mésonotum et mésosternum brun noir. Balanciers bru- nâtres ou bruns. Aile à peine lobée, ne dépassant pas le 6° tergite ( ©), blanche, avec six faibles taches grises, dont trois dans la cellule cubitale, la °° occupant le quart basal, la 2° carrée, peu distale du milieu, la 3° petite, à l'extrémité et confluente avec une 4° petite Ann. Soc. ent. Fr., xCI [1922]. f es 50 J.-J. KieFFer. située à l'extrémité de la discoïdale; 5° tache petite, dans la cellule posticale, sous l'extrémité du rameau antérieur; 6° en forme de trait, bordant de chaque côté le rameau postérieur, à l'extrémité elle se prolonge encore proximalement le long du bord alaire; nervures jaunes, cubitale deux fois aussi longue que la radiale, à peine plus distante de la pointe alaire que la discoïdale, 2° longitudinale plus proche de la radiale que de la cubitale à son extrémité, bifurcation distale de deux fois la longueur de la transversale, celle-ci courte, oblique. Pattes blanches, extrémité des articles tarsaux et moitié dis- tale des articles 3 et 4 du tarse antérieur noires, tous les fémurs sauf l'extrémité, tibia intermédiaire sauf la base, et anneau au milieu du tibia postérieur brunâtres, tibia antérieur un peu plus court que le fémur, à éperon simple, plus court que la grosseur du tibia, métatarse des deux tiers plus long que le tibia, deux fois aussi long que le 2° article, 2-4 graduellement raccourcis, 4° des deux tiers plus long que le 5°, empodium atteignant à peine le milieu des crochets, les deux pulvilles aussi minces que lempodium, n’atteignant pas la pro- éminence basale des crochets, ceux-ci à trois soies, dont l’intermé- diaire longue et arquée; peignes atteignant les trois quarts du pour- tour, les deux éperons plus courts que la hauteur du peigne. Abdomen brun noir, plus de deux fois (c‘) ou presque deux fois (Q) aussi long que le reste du corps. Pince blanche, lamelle et appendices supérieurs bruns, articles terminaux très arqués, à peine plus longs et à peine plus étroits que les basaux, pas distinctement amincis aux deux extrémités, sans espace glabre; appendice supérieur droit, dépassant presque l’article basal, glabre comme d'ordinaire, graduellement élargi distalement, où il est presque aussi large que l’inférieur; celui-ci dépassant peu l'article basal, guère plus mince que l’article terminal, extrémité à poils dorsaux médiocres et arqués; lamelle à pointe longue et mince. Cerci brun noir. — Long. c' 4 mm., © 3 mm. Cameroun : Kribi. 22. Genre €ladopelma, n. £. 1. Yeux presque confluents en bas, séparés seulement par une ligne très fine; à° article du tarse antérieur très fin et long, 16-18 fois aussi long que gros...... 1. C. oculare, n. Sp. — Yeux distinctement séparés en bas; à° article du tarse anté- rieur pas {tres O9 CARRE re CRE DR: se 2. Mésonotum blanchâtre, à huit taches rondes, noires, situées le long du bord, dont deux en avant et trois de Chironomides de l'Afrique équatoriale. oL CRAQUE COLE AE D. ARC: coronatum, n./Sp: — Mésonotum dépourvu des huit taches noires........... 3: 3. Transversale päle comme les autres nervures, dernier SOL OISE RTE NE re Lo k. — Transversale brun noir, les autres nervures pâles, dernier Sterne rdenanO Dinde. 220 3. GC. nilotes, n. Sp. 4. Pince dépourvue d’appendices inférieurs, les appendices supérieurs courts, larges, poilus, articles basaux réunis par une lamelle dans leur moitié basale; © inconnue... inst ta iane Dore . 4. C. pseudolabis, n. sp. — Pince à appendices supérieurs et inférieurs, articles basaux MEnES EU A SC PRE CAPE RE: LORS D. >. Bouche petite, atteignant à peine le tiers de la hauteur de la tête; appendices supérieurs de la pince larges, pubes- cents, extrémité avec trois longs poils; appendices infé- rieurs graduellement amincis, atteignant presque le milieu des articles terminaux, avec trois longs poils distaux ; cils du bord postérieur simples. .... ÿ. C. trisetosum, n. sp. — Bouche atteignant la demi-hauteur de la tête ; appendices supérieurs de la pince très étroits. glabres, linéaires, arqués; les inférieurs remplacés par une verrue portant deux longs poils; cils du bord postérieur de l'aile lan- CÉDIÉSOTISIFÉS Ne: . er. 6. C. fimbriatum, n. sp. 1. G. oculare, n. sp. — ©. Jaunâtre. Tête jaune, transversale vue de devant. Yeux peu amincis en haut, séparés de leur demi- largeur terminale, presque coufluents en bas et séparés seulement par une fine ligne, partie mince guëre pius longue que large. Bouche égalant la demi-hauteur de la tête. Palpe brun noir, long, 4e article peu allongé, 2° 5-6 fois aussi long que le 4°, égal au 3°, 4° de moitié plus long que le 3°. Antenne jaune, 2° article rétréci au milieu, à col allongé; 3° en forme de flacon, à col aussi long que le nœud, reste brisé. Métanotum, trois bandes raccourcies du mésonotum et méso- steroum bruns, la bande médiane réunie au bord postérieur par une ligne. Balanciers blanchätres. Aile hyaline, lobée, finement pointillée, nervures jaunes, transversale et base de la cubitale d’un brun noir, cubitale des deux tiers plus longue que la radiale, plus proche de la pointe alaire que la discoïdale, bifurcation de la posticale vis-à-vis de la transversale, celle-ci oblique. Pattes jaunâtres, presque la moitié D? J.-J. Kierrer. distale des fémurs et l'extrémité des articles tarsaux noires, tibia anté- rieur à écaille arrondie, métatarse des deux tiers plus long que le tibia, articles 2-4 graduellement raccourcis, le 4° deux fois aussi long que le 5°, les deux éperons plus courts que la hauteur du peigne, Amélatarse intermédiaire à crochets ventraux denses sauf à sa base, les deux pulvilles atteignant les deux tiers des crochets, rameux au côté médial, à peine plus courts que l’empodium. Abdomen jaune brunätre, non deux fois aussi long que le reste du corps,: graduelle- ment un peu élargi avant l’extrémité. — Long. 5 mm. Cameroun : Kribi. 2. C. coronatum, n. Sp. (PI. 3, fig. 54). — . Blanc jaunâtre. Yeux peu amincis en haut, séparés d’une fois et demie leur largeur termi- nale, pas plus éloignés en bas, partie mince presque deux fois aussi longue que large. Bouche égalant la demi-hauteur de la tête. Palpe long, brun, 1‘ article guère allongé, 2° 4-5 fois aussi long que le 1, plus court que le 3°, 4° le plus long. Antenne brunâtre, panache gris, Scape jaune, 2° article deux fois aussi long que le 3°, 3-11 gra- duellement plus longs, les premiers très transversaux, les derniers à peine transversaux, 12° deux fois aussi long que 2-11 réunis. Méso- notum à huit taches noires et circulaires formant ensemble un arc, dont deux au bord antérieur, trois sur chaque bord latéral, la 4° de ces taches est réunie à une des taches du bord antérieur par un trait noir et arqué, la dernière se trouve en partie sur le bord postérieur ; 2 avaient encore sur le disque du mésonotum quatre bandes brunes et raccourcies. Métanotum brun noir. Balanciers blancs. Aile hyaline, ne dépassant pas le 6° tergite, nervures pâles, transversale un peu brunie, oblique. médiocre, cubitale des deux tiers plus longue que la radiale, à peine plus distante de la pointe alaire que la discoidale, bifurcation distale de la transversale de la longueur de celle-ci. Pattes blanchâtres, les quatre postérieures assez densément poilues, genoux, extrémité des tibias et des articles du tarse postérieur brun noir, les quatre tarses antérieurs brisés, fémur antérieur d’un tiers plus long que le tibia, celui-ci à écaille transversale et arrondie; peignes presque confluents, occupant les trois quarts du pourtour, les deux éperons inégaux, l’un dépasse le peigne de la hauteur de celui-ci, Pautre un peu plus long, 4° article du tarse postérieur de moitié plus long que le 5°, celui-ci seulement de moitié plus long que gros; pulvilles rameux médialement, atteignant les deux tiers des crochets, à peine plus courts que lempodium. Abdomen deux fois aussi long que le reste du corps, blanchâtre, milieu des tergites à tache brune. Pince Chüronomides de l'Afrique équatoriale. 53 blanc brunâtre, articles terminaux plus longs que les basaux, droits, peu amincis à la base, tiers distal graduellement en pointe, sans espace glabre; appendice supérieur nul; l’inférieur dépassant à peine le quart basal de l'article, très étroit, droit, linéaire, glabre, base élargie, extrémité faiblement courbée en dehors et terminée par un stylet court et blanc, celui-ci dépassé de chaque côté par une soie; lamelle à pointe longue et mince. — Long. 3,5 mm. Cameroun : Kribi. 3. G. nilotes, n. sp. — ©. Jaunâtre. Yeux séparés en haut d’une fois et demie leur largeur terminale, à peine plus rapprochés en bas, partie mince de moitié plus longue que large. Bouche égalant la demi-hauteur de la tête, celle-ci transversale de devant. Palpe mé- diocre, 1% article presque aussi gros que long, 2 plus de deux fois aussi long que le 4%, à peine plus court que le 3, 4° des deux tiers plus long que le 3. Antenne jaune, 6° article brun, deux fois aussi long que le 5°, à long poil distal, 2° rétréci au milieu, col aussi gros que long, 3-5 fusiformes, col de moitié plus long que gros, les ver- ticilles à sept poils. Métanotum, trois bandes raccourcies du mésono- tum et mésosternum fauves. Balanciers blanc brunâtre. Aile lobée, hyaline, finement pointillée, nervures pâles, transversale brun noir, oblique, cubitale des deux tiers plus longue que la radiale, aussi proche de la pointe alaire que la discoïdale, bilurcation à peine dis- tale. Pattes jaune roussätre, extrémité des fémurs, moitié basale et extrémité des tibias plus sombres, tarse antérieur brisé, les quatre tarses postérieurs jaunâtres, tibia antérieur presque aussi long que le fémur, à écaille largement arrondie; peignes confluents, occupant les trois quarts du pourtour, les deux éperons plus courts que la bauteur des peignes, pulvilles rameux médialement, atteignant pres- que les deux tiers des crochets, à peine plus courts que l’empodium. Bord postérieur des tergites 2-6 ayant de chaque côté une petite tache brun noir; dernier sternite bifide. — Long. 4,5 mm. Soudan : Shambe, 4-IT 1912. 4. G.(?)pseudolabis, n. sp. (PL 3, fig. 5). — © Jaunätre. Yeux séparés en haut de deux fois et demie leur largeur terminale, moins éloignés en bas, partie mince deux fois aussi longue que large. Bouche petite, égalant à peine le tiers de la hauteur de la tête, celle-ci transversale de devant. Palpe médiocre, 1° article d’un tiers plus long que gros, 2° à peine plus long que le 3°, trois fois aussi long que le 4°, 4° de moitié plus long que le 3°. Antenne brune, panache gris, les scapes se touchant, 2° article plus de deux fois aussi long que le 54 J.-J. KIEFFER. 3, 3-11 très transversaux, 12° trois fois et demie aussi long que 2-11 réunis. Métanotum, trois bandes raccourcies du mésonotum et mé- sosternum jaune brunâtre. Aile hyaline, atteignant le 5° tergite, lo- bée, finement pointillée, nervures pâles, cubitale des deux tiers plus longue que la radiale, celle-ci très proche de l’extrémité de la 2° lon- gitudinale, bilurcation vis-à-vis de la transversale. Pattes jaunes, tibia antérieur et tous les tarses brisés, peignes presque confluents, atteignant les trois quarts du pourtour, léperon du grand peigne égalant la hauteur de celui-ci, celui du petit un peu plus court. Ter- gites allongés, sauf le 1°; 8° brunâtre, graduellement aminci en avant. Pince jaune brunâtre, articles terminaux plus courts que les basaux et un peu plus minces, faiblement courhés, sans espace gla- bre, à peine plus mince aux deux bouts, extrémité avec une soie médiale, assez longue et sortant d’une verrue; articles basaux, sur le dessous de la partie médiale, prolongés presque en forme de la- melle, ce prolongement commence au tiers proximal de l’article basal et dépasse presque le quart proximal de l’article terminal; les deux articles basaux sont réunis ventralement par une lamelle dépassant la moitié basale; appendice supérieur court, non deux fois aussi long que large, n’atteignant pas l'extrémité de l’article basal, pu- bescent, largement arrondi, avec quelques poils plus longs à son extrémité; appendice inférieur nul; lamelle plus étroite que l’article basal, graduellement amincie en une pointe longue et fine. — Long. 5,5 mm. Soudan : Shambe, 4-II 1912. d. C. (?) trisetosum, n. sp. (PL. 3, fig. 56). — G' Jaunâtre. Yeux peu amincis, en haut, séparés de une fois et demie leur largeur terminale, deux fois plus distants en bas qu’en haut. Bouche petite, égalant à peine le tiers de la hauteur de la tête. Palpe long, 1% article peu allongé, 2° cinq ou six fois aussi long que le 1°", plus long que le 3°, 4° à peine plus long que le 2. Antenne jaunâtre, panache gris, scape brun, 2° article de moitié plus long quele 3°, 3° et4° très transversaux, 3-5 à soie sensorielle, 5-8 peu transversaux, 11° allongé, 12° deux fois aussi long que 2-11 réunis. Aïle atteignant le 7° tergite, hyaline, finement pointillée, cubitale presque deux fois aussi longue que la radiale, plus éloignée de la pointe alaire que la discoïdale, bifurea- tion distale de la transversale de deux fois la longueur de celle-ci. Pattes blanchâtres, tibia antérieur guère plus court que le fé- mur, à écaile arrondie et pas plus longue que large; peignes atteignantles trois quarts du pourtour, les deux éperons courts, tarses Chironomides de l'Afrique equatoriale. DD tous brisés. Abdomen presque deux fois aussi long que le reste du corps, blanchâtre. Articles terminaux de la pince plus longs que les basaux, guère plus minces que ceux-ci, presque droits, sans es- pace glabre, extrémité avec une petite soie médiale ; appendice supé- rieur atteignant presque l'extrémité de l’article basal, de moitié aussi large que larticle terminal, pubescent, bout distal avec trois poils plus longs; appendice inférieur atteignant presque le milieu de Particle terminal, pubescent, moitié distale graduellement fortement amincie, et terminée par trois longues soies arquées, lamelle graduellement amincie, sans pointe. — Long. 4 mm. Soudan, au sud de Khartoum, 19-I 4912. 6. C. fimbriatum, n. sp. (PI. 3, fig. 57). — G'Q. Jaunâtre. Yeux sé- : parés en haut de trois fois (c‘) ou de une fois et demie { ©) leur lar- geur terminale, courbés presque à angle droit, partie mince chez le c', deux fois et demie aussi longue que large, linéaire, pas du tiers aussi large que le reste de l'œil, chez la Q guère plus longue que large. Bouche égalant la demi-hauteur de la tête. Palpe long, 1x article guère allongé, 2° presque quatre fois aussi long que le 4°, à peine plus court que le 3°, 4° presque deux fois aussi long que le 3°. Antenne du c' brunâtre, panache gris, scapes jaunes et se touchant, articles 3-11 un peu transversaux, 12 deux fois aussi long que 2-14 réunis. Antenne de la © brun jaune, 6° article brun noir, de moitié plus long- que le 5°, 2° non rétréci au milieu, graduellement aminci distalement, 3-5 en forme de flacon, col presque deux fois aussi long que gros, les verticilles à six poils. Métanotum, trois bandes raccour- cies du mésonotum et mésosternum fauves ou bruns. Balanciers blancs. Aile du atteignant le milieu du 5° tergite, hyaline, lobée, finement pointillée, bord postérieur à cils étroitement lancéolés et striés en long, transversale à peine plus sombre que les autres ner- vures, cubitale deux fois aussi longue que la radiale, aussi distante de la pointe alaire que la discoïdale, bifurcation assez distale. Pattes jaunâtres, extrémité des fémurs plus sombre, métatarses blanchâtres, les quatre articles suivants brunâtres, tibia antérieur à écaille arrondie, métatarse deux fois aussi long (©) ou des deux tiers plus long (cf) que le tibia, deux fois aussi long que le 2 article, 2-4 graduelle- ment raccourcis, 4° deux fois le 5°, pulvilles guère plus courts que les crochets, presque aussi longs que l’empodium, rameux médiale- ment ; peignes atteignant les deux tiers du pourtour,'les deux épe- rons courts. Tergites 1-4 (cÿ) aussi larges que longs, 5-7 allongés, brunätres, 8° aminci en avant. Pince jaune clair, articles terminaux D6 J.-J. KIEFFER. un peu plus longs et à peine plus étroits que les basaux, presque droits, non amincis aux deux bouts, sans espace glabre, extrémité avec une courte soie; appendice supérieur très mince, pas plus large que la pointe de la lamelle, arqué, linéaire et glabre, bord médial pu- bescent dans la moitié distale; appendice inférieur représenté par une verrue, située à l’extrémité de Particle basal et portant deux poils médiocrement longs; lamelle à longue pointe. Dernier sternite de la © entier. — Long. c' 4-5 mm., © 3-3,5 mm. Soudan : Strambe, 4-II 4912. 293. Genre Stenochiromomus Kiel. Type : S. fasciatus Geolfr. (fleæilis auct. non L.) 1. Mésonotum blanc jaunätre, avee une tache noire circulaire sur chaque côté en avant.....:..... 1.S. bipunctatus, n. Sp. — Mésonotum sans tache noire................ PEN de 6 DURE 2. Mésonotum avec trois bandes brun noir. 2. S.antennalis,n.sp. — Mésonotum sans bande brun noir...........:........ J. 3. Spinule de l'extrémité de l’appendice inférieur de la pince perpendiculaire au grand axe de lappendice............ 4. — Spinule de extrémité de l’appendice inférieur de la pince continuant la direction du grand axe de l’appendice..... 6. 4. Pulvilles étroits; L. c' 2 mm., Q 1,8 mm. 3 S.pygmaeus, n. Sp. ; P CO — Pulvilles larges, rameux; L. G' 4 mm., © inconnue. ). >. Appendice supérieur de la pince inerme, pointe de la la- melle médiocre, peu longue, pas plus large en arrière. M CR RE nt MENU re da AE EURE “:... 4. S. kribiensis, n. Sp: — Appendice supérieur de la pince à extrémité munie’ d’une rangée transversale de trois ou quatre soies, pointe de la lamelle longue, élargie en spatule en arrière. ........ PALAIS HE RM A ARR este DIE D. S. RATES n. Sp. 6. Appendice supérieur de la pince linéaire, glabre, extrémité à trois spinules disposées en ligne longitudinale ; spinule distale de lappendice inférieur pas plus grosse que les trois DOilS: Ar QUES EPA OPA CIS 6. S. trispinosus, n. Sp. — Appendice supérieur de la pince conique, base trois fois aussi longue que large, soies nombreuses et éparses:; spi- nule terminale de l'appendice inférieur deux fois aussi 1 Chironomides de l'Afrique équatoriale. 57 grosse que les trois poils arqués... 7. S. polychaetus, n. sp., 1. S. bipunctatus, n.sp. (Pl. 4, fig. 58). — ‘© .Blanc jaunûtre. Yeux séparés en haut de leur largeur terminale, plus distants (c') ou pas plus distants (Q©) en bas qu’en haut, partie mince chez le (', linéaire et au moins deux fois aussi longue que large. Bouche égelant Ja demi- hauteur de la tête. Palpe long, blanchâtre, 1 article peu allongé, 2° quatre ou cinq fois aussi long que le 1”, distinctement plus long que le 3°, 4° de moitié plus long que le 3. Antenne du G brune, scape jaune, articles 3-5 un peu transversaux, 6-13 graduellement plus longs, allongés, 14° des deux tiers plus long que 2-13 réunis. Antenne de la © blanchätre, 2° article rétréci au milieu, col un peu allongé, 3° et 4° en forme de flacon, col plus de deux fois aussi long que gros, poils du verticille à six, les articles suivants brisés. Méso- notum ayant en avant, de chaque côté, peu avant l8 milieu, une tache noire circulaire. Balanciers blancs. Aïle hyaline, finement poin- tillée, lobée, atteignant le 7° tergite chez le G', dépassant l'abdomen chez la ©, nervures jjaunâtres, cubitale des deux tiers plus longue que la radiale, plus proche de la pointe alaire que la discoïdale, bi- furcation vis-à-vis de la transversale oblique, cils du bord postérienr étroitement lancéolés, striés en long. Pattes blanchâtres, fémur anté- rieur de moitié (c‘) ou du quart (Q) plus long que le tibia, celui-ci à écaille allongée, arrondie, métatarse de la © de moitié plus long que le tibia, deux fois aussi long que le 2° article, 2-4 graduellement raccourcis, 4° deux fois aussi long que le 5°, celui-ci de six à huit fois aussi long que gros, pulvilles à peine plus courts que l’empo- dium, avec 4-6 rameaux médians, atteignant les deux tiers des cro- chets ; peigne occupant les trois quarts du pourtour ,les deux éperons Jongs, dépassant les peignes de deux fois la hauteur de ceux-ci, l'un droit, l’autre incurvé au bout. Abdomen du cf étroit, plus de deux fois aussi long que le. reste du corps, tergites 2-7 allongés, 8° aminci en avant, 6° et base du 8° avec une tache sombre vue par trans- parence. Abdomen de la © de moitié plus long que le reste du corps, droit, non aminci en avant ; cerci blanc pur. Pince blanchâtre, arti- cles basaux et lamelle assombris, articles terminaux grêles, plus longs que les basaux et guère plus de moitié aussi larges, à peine courbés, sans espace glabre, à peine plus minces au bout; appendice supérieur linéaire, aussi mince que la tige de l’inférieur, glabre, dé- passant peu l’article basal; appendice inférieur dépassant le milieu de l’article terminal, fortement arqué par en bas, glabre, les trois quarts basaux subfiliformes, formant pétiole, le quart distal en mas- sue ellipsoïdale et peu grosse, dont le bord médian porte trois soies 08 J.-J. KIEFFER. inégales et l'extrémité est munie d'un stylet hyalin, oblique, trois fois aussi gros qu'une des trois soies ; lamelle à longue pointe. — Long. c' 4 mm... © 2.5 mm. Cameroun : Kribi. 2. S. antennalis, n. Sp. — ©. Jaune. Yeux séparés en haut de trois fois leur largeur terminale, ou de presque leur demi-longueur, encore plus distants en bas; partie mince linéaire, deux fois aussi longue que large. Bouche égalant les deux tiers de la hauteur de la tête. Palpe brunâtre, long, 1% article de moitié plus long que gros, 2e 3-4 fois le 1%, un peu plus long que le 3°, 4° des deux tiers plus long que le 3°. Antenne jaune, verticilles à huit ou neuf poils très longs, ceux du 3 article dépassent de deux fois leur longueur le 4° article, 2e article très rétréci au milieu, col allongé, 3° et 4° en forme de flacon, col long, celui du 3° un peu plus court que le nœud, celui du 4° plus long que le nœud, reste brisé. Métanctum, trois bandes confluentes du mésonotum et mésosternum brun noir. Seutellum blanc. Balan- ciers blancs. Aïle hyaline, dépassant l'abdomen, graduellement amincie en avant, nervures jaunes, cubitale des deux tiers plus longue que la radiale, plus proche de la pointe alaire que la discoidale, bifurcation distale de la transversale oblique de la longueur de celle-ci. Pattes jaune clair, tarses blanchâtres, fémur et tibias antérieurs jaune bru- nâtre, le tibia avec une écaille allongée, graduellement amincie, méta- tarse presque de moitié plus long que le tibia, presque deux fois aussi long que le 2° article, 2-4 graduellement raccourcis, 4° deux fois aussi long que le 5°, celui-ci 8-10 fois aussi long que gros, pulvilles minces, à peine plus courts que lempodium. avec trois ou quatre rameaux longuement poilus, empodium égalant les deux tiers des crochets, peignes occupant les trois quarts du pourtour, les deux éperons dépas- : sant les peignes d’au moins la hauteur de ceux-ci. Abdomen non deux fois aussi long que le reste du corps, tergites jaune brunâtre; cerci blancs. — Long. 2,5 mm. Cameroun : Kribi. 3. S. pygmaeus, n. sp. (PI. 4, fig. 59). — © ©. Blanchätre. Yeux séparés en haut de deux fois leur largeur terminale, plus distants en bas, partie mince de moitié plus longue que large. Bouche égalant la demi-hauteur de la tête. Palpe brisé. Antenne brunäâtre chez le c, scape jaunâtre, articles 5-13 allongés, 14° à peine plus long que 2-13 réunis; antenne de la © jaunâtre, 2 article rétréci au milieu, col subtransversal, articles 3-5 en forme de flacon, col long et mince, celui du 4° article le plus long, plus de trois fois aussi long que gros, celui + Chironomides de l'Afrique équatoriale. 29 du ÿ° le plus court, seulement deux fois aussi long que gros, verticilles à six poils, longs, ceux du > article dépassent le 6°, celui-ci des deux tiers plus long que le >, extrémité pointue et à deux poils peu longs. Thorax blanc jaunâtre. Balanciers blanes. Aïle blanchätre, chezle plus courte que l'abdomen, nervures pâles, cubitale arquée, poilue, aussi proche de la pointe alaire que la discoïdale, bifurcation peu dis- tale de la transversale oblique. Fémur antérieur d’un tiers plus long que le tibia, celui-ei à écaille arrondie et allongée, métatarse de la © des deux tiers plus long que le tibia, deux fois aussi long que le ?°, 2-4 graduellement un peu raccourcis, 4° deux fois le 5°, pulvilles minces, un peu plus courts que l’empodium, atteignant presque les deux tiers des crochets; peignes et éperons comme chez S. bipuncta- tus, saul que les éperons sont droits. Abdomen du c' deux fois aussi long que le reste du corps. Articles basaux de la pince et lamelle bruns, articles terminaux un peu plus longs que les basaux et à peine plus minces, assez droits, non amineis au bout et sans espace glabre ; appendice supérieur mince comme l’inférieur, linéaire, glabre, n’atteignant pas l'extrémité de l’article basal; apperndice inférieur en lanière, atteignant le quart distal de l’article terminal, arqué fortement par en bas, côté médial ayant, près de l’extrémité, deux soies iné- gales et, au bout, un stylet blanc, deux fois aussi gros que les deux soies, perpendiculaire au grand axe de l’appendice ; lamelle à longue pointe. — Long. 2 mm. Cameroun : Kribi. 4. S. kribiensis, n. sp. (PI. 4, fig. 60). — G' Blanchâtre. Yeux sé- parés en haut de deux fois et demie à trois fois leur largeur terminale, encore plus distants en bas, partie mince linéaire, deux fois aussi longue que large. Bouche égalant la demi-hauteur de la tête. Palpe long, 1% article de moitié plus long que gros, 2 quatre ou cinq fois aussi long que le 4°, d’un tiers plus long que le 3°, 4° presque double du 3°. Antenne brune, scape blanchätre, articles 3-13 un peu trans- véersaux, à peine deux fois aussi longs que 2-13 réunis. Thorax jau- nâtre, à trace de quatre bandes plus sombres. Balanciers blancs. Aile hyaline, atteignant le 6° tergite, nervures jaunes, cubitale un peu plus de moitié plus longue que la radiale, plus proche de la pointe alaire que la discoïdale, bifurcation vis-à-vis de la transversale. Tibia anté- rieur faiblement bruni, un peu plus court que le fémur, à écaille allongée et arrondie, tarse antérieur brisé; peignes, éperons, pulvilles et empodium comme chez S. antennalis. Abdomen plus de deux fois aussi long que le reste du corps, grêle, tergites 2-7 allongés, 8° à 60 J.-J. KiEFFER. peine allongé, guère plus mince en avant. Pince blanche, articles ter- minaux plus longs et un peu plus étroits que les basaux, faiblement courbés, sans espace glabre, un peu amincis aux deux extrémités, les longs poils épars ne se trouvent pas seulement, comme d'ordinaire, sur le côté latéral, mais encore au tiers distal du côté médial; appen- dice supérieur mince, linéaire, glabre, presque droit, atteignant à peine l'extrémité de l’article basal; l’inférieur pas plus large que le supérieur, en forme de lanière, dépassant le milieu de l’article termi- nal, courbe fortement par en bas, pubescent, quart distal avec six poils rigides, longs et arqués, extrémité avec un stylet plus gros que les poils, perpendiculaire au grand axe de l’appendice; lamelle à courte pointe. — Long. 4 mm. Cameroun : Kribi. ». S. spatuliger, n. sp. (PI. 4, fig. 61). — «'. Blanchâtre. Thorax blanc jaunâtre, gris à l’état sec, à trois bandes raccourcies jaunes. Tibia autérieur brunâtre, métatarse d’un quart plus long que le tibia. Articles terminaux de la pince beaucoup plus longs et à peine plus étroits que les basaux, presque droits, non distinctement amincis distalement, sans espace glabre, à quelques poils longs et fins au bord médial; appendice supérieur pas plus large que l’intérieur, dépassant à peine l'article basal, glabre, un peu courbé, linéaire, extrémité à peine plus large et avec une rangée transversale de trois ou quatre soies courtes et grosses; appendice inférieur en lanière, fortement arqué par en bas, glabre, atteignant presque l'extrémité de l’article terminal, quart ou cinquième distal ayant au côté médial, une rangée longitudinale de cinq grosses soies, la soie distale ou stylet pas plus grosse que les autres et plus courte; lamelle avec une pointe longue, élargie en spa- tule à son extrémité. Pour le reste, semblable à $. kribiensis. — Long. 4 mm. Cameroun : Kribi. 6. S. trispinosus, n. sp. (PI. 4, fig. 62). — . Blanchâtre. Tête jaune. Yeux séparés en haut de deux fois leur largeur terminale, pas plus distants en bas, partie mince de moitié plus longue que large. Bouche égalant la demi-hauteur de la tête. Palpe long. Antenne brunâtre, scape jaune, articles 2-4 peu distinctement séparés, 3-5 avec deux soies sensorielles, 6-13 un peu allongé, 14° de moitié plus long que 2-13 réunis, panache gris. Thorax blanc jaunàtre, trace de trois bandes raccourcies du mésonotum, métanotum et mésosternum jau- nâtres. Scutellum et balanciers blancs. Aile hyaline, atteignant le 6° tergite, nervures pales, cubitale de moitié plus,longue que la radiale, AU Bed a, AA LE PO EEE me ANR A RRQ ERA CEA SET ENS D EN OX ss" ; t Chironomides de l'Afrique équatoriale. 61 au moins aussi proche de la pointe alaire que la discoïdale, bifurcation distale de la transversale oblique de deux fois la longueur de celle-ci. Tibia antérieur bruni, pas distinctement plus court que le fémur, avec une écaille allongée et arrondie, tarse brisé; peignes occupant les trois quarts du pourtour, les deux éperons grêles, l’un dépassant le peigne d’un peu plus de la hauteur de celui-ci, l’autre plus long; pulvilles à six ou sept rameaux médiaux, à peine plus courts que l’empodium, celui-ci aussi long que les crochets. Abdomen long, bord postérieur du De tergite, 6° tergile, taches éparses sur le 7€ et sur le &, sombres vus par transparence, 2-8 allongés, 8° graduellement aminci en avant. Pince en partie sombre par transparence, articles terminaux à peine plus longs et guère plus minces que les basaux, droits, d’égale gros- seur partout, sans espace glabre; appendice supérieur linéaire, pas plus large que l’intérieur, glabre, droit, dépassant peu l’article basal, extrémité avec une rangée longitudinale de trois soies droites; appen- dice inférieur en lanière, dépassant le milieu de l’article terminal, arqué par en bas, glabre, quart proximal pubescent, quart distal à trois grosses soies arquées situées au bord médial et un stylet termi- nal, celui-ci continuant la direction du grand axe de lappenaice, lamelle à longue pointe. — Long. 4 mm. Cameroun : Kribi, 3 c'. 7. S. polychaetus, n. sp. (PI. 4, fig. 63). — G. Blanchâtre. Yeux fortement amincis en haut et séparés au moins de deux fois leur largeur terminale, partie mince deux ou trois fois aussi longue que large. Bouche égalant les deux tiers de la hauteur de la tête. Palpe long, 4% article deux fois aussi long que gros, 2° trois fois aussi long que le 4, un peu plus long que le 3°, 4° brisé. Antenne brune, scape blanchätre, 2 article deux fois aussi long que le 3°, celui-ci transver- sal, 4-13 graduellement un peu plus longs, 14° de moitié plus long que 2-13 réunis. Mésonotum ayant de chaque côté une bande jaunâtre. Aile hyaline, cubitale presque deux fois aussi longue que la radiale, bifurcation peu distale. Tibia antérieur à écaille arrondie et allongée, peignes et éperons comme chez le précédent, tarses tous brisés. Ter- gites allongés, sauf le 4 et le &, celui-ci carré; bord antérieur du 7° et le 8 sombres. Articles basilaires de la pince sombres, beaucoup plus courts et beaucoup plus gros que les terminaux, ceux-ci faible- ment courbés, d’égale grosseur partout, sans espace glabre, à longs poils épars non seulement sur le côté latéral, comme d’ordinaire, mais aussi à l'extrémité; appendice supérieur presque droit, conique, par- semé de soies sur toute sa surface, presque trois fois plus gros à la 62 J.-J. Kierrer. base qu'au tiers distal, dépassant un peu l’article basal; appendice inférieur plus étroit que la base du supérieur, en lanière, dépassant peu le milieu de l'article terminal, fortement arqué par en bas, pubes- cent, le cinquième ou sixième distal faiblement grossi, glabre, avec trois soies fines et arquées situées au côté médial et un stylet terminal plus gros que les soies et continuant la direction de l’appendice ; lamelle à longue pointe. — Long. # mm. Cameroun : Kribi. 24. Genre Gillotia, n. ©. o G. fuscipes, n. Sp. (PI. 4, fig. 64). — '. Jaune pâle. Yeux séparés en haut de une fois et demie leur largeur terminale, partie mince guère plus longue que large. Bouche égalant les deux tiers de la hauteur de la tête. Palpe brun, long, 1° article peu allongé, 2° quatre fois aussi long que le 4°, un peu plus court que le 3°, 4° de moitié plus long que le 3°. Antenne conformée comme chez les ©, jaune, de six articles, dont le dernier brun et deux fois aussi long que le 5°, 2 rétréci au milieu, 3-5 brièvement fusiformes, sans col, verticilles de six poils, ceux du ÿ° article dépassent le 6°. Métanotum, trois bandes raccoureies du mésonotum et mésosternum brun noir. Aile lobée atteignant presque l'extrémité de l'abdomen, nervures jaunes, cubitale plus pro- che de la pointe alaire que la discoidale, des deux tiers plus longue que la radiale, bifurcation de la posticale vis-à-vis de la transversale oblique, celle-ci deux ou trois fois aussi longue que grosse. Pattes brun noir, base des fémurs, hanches, trochanters et milieu du tibia intermédiaire jaune clair, fémur antérieur d’un tiers plus long que le tibia, celui-ci à écaille arrondie, guère allongée, tarse brisé; peignes des quatre tibias postérieurs occupant les trois quarts du pourtour, les deux éperons dépassent les peignes de la hauteur de ceux-ci, empodium atteignant les deux tiers des crochets, pulvilles grands, larges, à peine plus courts que l’empodium. Abdomen de moitié plus long que le reste du corps, droit, non aminci en avant, tous les ter- gites transversaux, 8° presque carré. Pince brune, articles terminaux plus longs que les basaux et aussi larges qu’eux, faiblement courbés, sans espace glabre, graduellement amincis distalement; appendice supérieur inséré près de l'extrémité de l’article basal, qu'il dépasse un peu, très mince, linéaire, glabre, trois fois aussi long que large, extré- mité à deux longs poils; appendice inférieur pas plus long et à peine plus large que le supérieur, dépassant un peu Particle basal, pubes- cent, extrémité avec un long poil; lamelle trilobée, lobe médian très Chironomides de l'Afrique équatoriale. 63 long, mince, sublinéaire, les deux latéraux seulement deux fois et demie aussi longs que larges, pubescents, sublinéaires, à deux longs poils distaux. — Long. 3,3 mm. Soudan : Shambe, 20-I1-1912; dédié au sergent Maurice GILLOT. 25. Genre DBicrotendipes Kiel. A. Aile tachetée; pulvilles minces, sublinéaires ; articles ter- minaux de la pince sans rangée de soies rigides à la partie distale du bord médial; yeux rapprochés. 2. — Aile sans tache; pulvilles larges; articles terminaux de la pince avec une rangée de soies rigides à la partie distale du bord médial; yeux très distants en haut............ LR ER Le LEO ET A RAS OT a Dis | hUSp, 2. Appendice inférieur de la pince échancré au bout, élargi en cœur, pince blanc pur, articles basaux et lamelle brun noir, balanciers noirs (c;) ou brun noir (Q) SN M RC. à «0 0 2. D. cordatus, n. Sp. — Appendice inférieur de la pince profondément bilobé, pince entièrement blanc pur; balanciers blancs............... RE TRS Pan oe à + «À RE 3. D. leucolabis, n. Sp. 1. D. trilabis, n. sp. (PI. 4, fig. 65). — œ. Jaunâtre. Tête transver- sale vue de devant. Yeux séparés en haut de trois ou quatre fois leur largeur terminale ou presque de leur demi-longueur, plus rapprochés en bas, partie mince deux fois et demie aussi longue que large, seule- ment du tiers aussi large que le reste de l’œil. Bouche égalant les deux tiers de la hauteur de la tête. Palpe blanchâtre, long, 4° article peu allongé, 2° égal au æ, cinq fois aussi long que gros, 4° presque des deux tiers plus long que le 3°. Antenne blanchâtre, panache jaune brunâtre, scapes bruns, séparés de leur demi-diamètre, articles 3-11 transversaux, 12° au moins de moitié plus long que 2-11 réunis. Métanotum, trois bandes raccourcies du mésonotum et mésosternum fauves. Aile hyaline, atteignant le 6° tergile, sans tache, nervures pâles, cubitale des deux tiers plus longue que la radiale, un peu plus distale de la pointe alaire que la discoïdale. Pattes jaune pâle, fémur antérieur d’un tiers plus long que le tibia, à écaille transversale et arrondie, métalarse presque des deux tiers plus long que le tibia, deux fois aussi long que le 2 article, 3-5 graduellement plus courts, le 5° encore 4-5 fois aussi long que gros, les deux pulvilles larges, aussi longs que l’empodium, un peu plus courts que les crochets/; NS 6 UE RAS ORNE EPENT NT CY ‘ : ? à * f 6% J.-J. KIEFFER. peignes atteignant les trois quarts du pourtour, les deux éperons courts. Abdomen non deux fois aussi long que le reste du corps, ter- gites avec une tache fauve peu distincte, les six premiers transver- saux, 7° un peu allongé. Articles terminaux de la pince fortement arqués, un peu plus longs et beaucoup plus minces que les basaux, à peine amincis aux deux extrémités, sans espace glabre, partie distale du bord médial avec une rangée longitudinale de 6 soies rigides et courtes; appendice supérieur arqué, très mince, sublinéaire, dépas- sant peu l’article basal; appendice inférieur très long, dépassant un peu l’article terminal, pubescent, arqué, presque en forme de lanière et guère plus large que le supérieur, tiers distal formant une pince, dont la branche médiale est glabre, trois ou quatre fois aussi longue que large, avec cinq soies rigides alignées à son bord médial et plus longues que sa grosseur; branche latérale graduellement en massue, pubes- cente, avec sept soies rigides à son bord médial, les trois soies proxi- males droites et plus courtes; lamelle graduellement en pointe, sous sa partie distale se voit encore de chaque, côté un appendice allongé, oblique et pubescent. — Long. 4,8 mu. Soudan : au sud de Khartoum. 2. D. cordatus, n. sp. (Fig. 66). — «' ©. Tête jaune, transver- sale vue de devant. Yeux séparés en haut de une fois et demie leur largeur terminale, un peu plus distants en bas, partie mince linéaire, deux fois aussi longue que large. Bouche égalant presque la demi- hauteur de la tête. Palpe brun noir, long, 1% article à peine allongé, 2e quatre fois aussi long que le 1°, un peu plus court que le 3%, 4° de moitié plus long que le 3°. Antenne du G' brun noir, comme le pa- nache, articles 3-11 un peu transversaux, 12° deux fois et demie aussi long que 2-11 réunis. Antenne de la © brisée. Thorax du c' noir, scutellum jaune, pleures jaune roussâtre ; thorax de la © brun roux. Balanciers noirs, à tige blanchâtre (') ou entièrement brun noir (Q). Aile blanche, graduellement amincie proximalement, avec une bande transversale brun noir percurrente et deux petites taches brun noir; la bande large, arrondie distalement, couvrant au bord antérieur toute la radiale, au bord postérieur limitée distalement par l'extrémité du rameau postérieur de la posticale ; une tache transversale va du milieu de la cellule anale au bord postérieur, une autre encore plus petite se trouve au bord antérieur de la base alaire; cubitale presque deux fois aussi longue que la radiale, un peu plus’éloignée de la pointe alaire que la discoïdale; bifurcation distale de la transversale de Ja longueur de celle-ci; chez la ©, laile atteint l’extrémité de l'abdomen | sed EE) me an dons | pu suis uns hé ar. de LÉ nn. cn RON A RER ES CNE EPS ES SRE EU YÉS Ÿ e2 . Chironomides de l'Afrique équatoriale. 65 et la bande dépasse un peu proximalement la base de la discoïdale. Pattes brun noir, trochanters et tarses blancs, articles tarsaux 4 et à assombris, tarse antérieur brisé, fémur antérieur du c° brun roux dans sa moitié basale ; fémurs non grossis, tibia antérieur atteignant les deux tiers du fémur, à écaille transversale et arrondie; peignes atteignant les trois quarts du pourtour, les deux éperons plus courts que la hauteur des peignes; les deux pulvilles à peine plus courts que l’empodium, des deux tiers aussi longs que les crochets, sublinéaires, mais plus larges que les crochets, à poils lôngs. Abdomen brun noir (c) ou brun roux (©), tergites 2-7 du c'allongés, 8° aussi large que long, un peu aminci en avant, abdomen de la femelle non deux fois aussi long que le reste du corps, un peu rétréci en avant, cerci blancs. Pince blanc * pur, articles basaux et lamelle brun noir, celle-ci avec une longue pointe élargie au bout; articles terminaux plus longs et un peu plus larges que les basaux, à peine courbés, sans espace glabre, un peu amincis aux deux extrémités, extrémité du côté médial avec une verrue por- tant une courte soie, tiers distal du côté médial avec quelques poils fins; appendice supérieur dépassant l’article basal, plus large que la base de l’article terminal, avec deux courtes soies au côté médial, extrémité subitement très rétrécie et courbée en hameçon; appendice inférieur atteignant presque le milieu de l’article terminal, pubescent, en forme de lanière, l'extrémité fortement élargie en cœur, les deux lobes moins longs que larges, séparés par une échancrure arquée, dessus à longs poils arqués. — Long. o' 3,8 mm., © 2,5 mw. Cameroun : Kribi. 3. D. leucolabis, n. sp. (PI. 4, fig. 67). — G'. Jaune brunâtre. Yeux séparés en haut de deux fois leur largeur terminale, partie mince non deux fois aussi longue que large. Bouche atteignant la demi-hauteur de la tête. Palpe long, 1% article un peu allongé, 2° quatre ou cinq fois aussi long que le 1°, égal au 3°, 4° au moins de moitié plus long que le 3. Antenne brune, panache sombre, scape roux brun, 2° article deux fois aussi long que le 3%, celui-ci aussi long que gros, 4-6 un peu allongés, 7-11 pas plus longs que gros, 12° deux fois aussi long que 2-11 réunis. Balanciers blancs. Aile non lobée, blanchâtre, fine- ment pointillée, avec une bande transversale et subpercurrente d’un brun noir et une tache allongée brun noir; la bande est étroitement interrompue entre la discoïdale et la posticale, en largeur, elle couvre au bord antérieur la moitié distale de la radiale et dépasse l’extrémité de cetite nervure de la demi-longueur de celle-ci; tache quadrangu- lire un peu allongée, allant de la nervure anale au bord postérieur ; Ann. Soc. ent. Fr., xCI [1922]. D 66 J.-J. KIEFFER. nervures jaunes, cubitale deux fois aussi longue que la radiale, deux fois aussi éloignée de la pointe alaire que la discoidale, mais plus proche que le rameau antérieur, bifurcation distale de la trans- versale de deux ou trois fois la longueur de celle-ci. Pattes jaunes, tibia antérieur brun noir, à large anneau jaune au milieu, tarse anté- rieur brisé, extrémité du tibia postérieur brun noir, tibia antérieur un peu plus court que le fémur, à écaille arrondie et transversale; peignes atteignant les trois quarts du pourtour, les deux éperons très courts, non deux fois aussi longs que gros, empodium atteignant les deux tiers des crochets, à peine plus longs que les deux minces pulvilles. Abdomen blanchâtre, tergites 2-5 avec une étroite bande brun noir en avant, 6-8 bruns. Pince blanc pur, articles terminaux plus longs que les basaux, au moins aussi larges que ceux-ci, presque droits, un peu amincis aux deux extrémités, sans espace glabre, extrémité avec une courte soie au côté médial; appendice supérieur dépassant assez l’article basal, en forme de massue, tige pubescente latéralement, deux fois aussi longue que la partie renflée, celle-ci globuleuse, avec une soie rigide située au côté médial; appendice inférieur gtteignant au moins le milieu de l’article terminal, pubescent, très arqué, en forme de lanière, quart distal bilobé, les deux lobes graduellement élargis, allongés, avec 5-7 soies rigides, peu arqués et de médiocre longueur, situées au côté médial ; lamelle à pointe courte, extrémité plus large et arrondie. — Long. 3 mm. Cameroun : Kribi. 26. Genre Calochironomus, 1. £. Type : C. fusconotatum, n. Sp. 1. G'; aile à 8 taches grises, transversale noire; tergites 2-7 à bande longitudinale brun noir; moitié distale des arti- cles terminaux de la pince très amincis et munie, au côté médial, d’une rangée de 4 soies rigides. 1. G. oxylabis, n. sp. 10 -#abdomen unicolorers.e 2 FRERE... .. RCE AIN 2. Articles 3-5 des antennes sans col............... HIÉSENS A 79 —— Articles 3-5 des antennes à IOnL CORP... ... 4. é NEE 3. Aile tachetée de brun noir, transversale brun noir, les autres nervures pâles........ .... 2. C. fusconotatus, n, SP — Aile tachetée de gris, transversale pâle comme les autres nÉTVUTES UMA. CHENE IS de es OREMERRERRES > er Le 4, Chironomides de l'Afrique equatoriale. 67 4. Les quatre tarses postérieurs blanchâtres, cellule discoïdale avec une tache unique, article 6° des antennes presque deux fois aussi long que le 5°.... 3. G. griseonotatus, n. sp. — Les 4 tarses postérieurs blancs, extrémité des trois articles proximaux et les deux derniers articles brun noir; cellule discoïdale à deux taches; 6° article antennaire presque de moitié plus long que le 5°....... 4. G. griseosparsus, n. Sp. >. Transversale noire, aile à deux taches grises........... PR A ne er 24-60. C''aiHacus, n./Sp: — Transversale jaune, aile à sept taches grises. ........... M A ee cpu La EG 6. GC. nilicola, n. Sp. 1. C. oxylabis, n. Sp. (PI. 4, fig. 68). — '. Tête jaunätre. Yeux sé- parés en haut du triple de leur largeur terminale, partie mince linéaire, 4 fois aussi longue que large. Bouche égalant les deux tiers de la hauteur de la tête. Palpe brun noir, 1° article peu allongé, 2 trois fois et demie aussi long que le 1°, guère plus court que le 3°, 4 le plus long. Antenne brune, scape jaune, panache fauve, 2° article plus de deux fois aussi long que le 3°, 3-11 très transversaux, 12 bien quatre fois aussi long que 2-11 réunis. Thorax blanchâtre ; métanotum, trois bandes raccourecies du mésonotum et mésosternum jaunes, parfois thorax brun en entier. Balanciers blancs. Aïle lobée, hyaline, avec huit taches grises longitudinales, dont une au milieu de la cellule cubitale; la 2° dans la cellule discoidale, vis-à-vis de la 1°; la 3° au milieu de la cellule posticale, pointue proximalement ; 4 et 5° dans la cellule anale, la 4° bordant postérieurement la moitié distale de Ja nervure anale, la 5° plus proximale, plus proche du bord postérieur, composée de deux taches longitudinales et confluentes; 6°-8° sous l'extrémité de la cubitale, de la discoïdale et du rameau antérieur de la posticale; nervures jaunes, transversale et base de la cubitale noires, bifurcation vis-à-vis de la transversale. Pattes blanches, extrémité des quatre premiers articles tarsaux et 5° article bruns, métatarse antérieur du sixième plus long que le tibia, sa moitié distale et les deux articles suivants barbus longuement, poils huit fois aussi longs que la grosseur de l’article, 4° article deux fois aussi long que le ÿ°, les deux pulvilles aussi longs que l’empodium, larges, un peu plus courts que les crochets, à poils courts et rangés en réseau; tibia anté- rieur à écaille arrondie, peignes atteignant les trois quarts du pour- tour, les deux éperons courts. Abdomen jaune, tergites 2-7 allongés, moitié antérieure (4-7) ou tiers antérieur. (2 et 3) traversé par une bande longitudinale et médiane d’un brun noir, 8° segment graduelle- 68 J.-J. KIEFFER. ment aminci en avant. Articles terminaux de la pince aussi larges et aussi longs que les basaux, côté médial subdroit, muni, avant l’extré- mité, d’une rangée longitudinale de quatre soies rigides et grandes, côté latéral très arqué jusqu’au milieu, retombant ensuite presque perpendiculairement, moitié distale de l'article très étroite, n'ayant que le tiers de la grosseur de la moitié proximale, sublinéaire, appen- dice supérieur glabre, dépassant le tiers proximal de Particle terminal, étroit, subdroit, linéaire, extrémité incurvée, base élargie et pubes- cente; appendice inféricur dépassant le milieu de l'article terminal, un peu plus étroit que celui-ci, distalement à poils dorsaux longs et très arqués ; lamelle à long stylet. — Long. 7,5-8,5 mm. Soudan : Shambe, 4-II et 20-IT 1942. 2. C. fusconotatum, n. sp. — ©.Jaunâtre. Yeux peu amincis en haut, séparés de deux fois leur largeur terminale, pas plus distants en bas. Bouche égalant la demi-hauteur de la tête: Palpe long, articles 2-4 graduellement plus longs. Antenne jaune, 2° article rétréci au milieu, sans col; articles 3-5 fusiformes, verticilles à six poils, article terminal de moitié plus long que le 5°. Métanotum, trois bandes rac- courcies du mésonotum et mésosternum bruns. Balanciers blancs. Aile atteignant presque l’extrémité de l’abdomen, blanche, à petites taches allongées brun noir, dont une à la base de la cellule cubitale ; une 2 au milieu de cette cellule; 3° et 4° dans la cellule discoïdale, vis-à-vis dés deux premières; un trait au-dessus de la 2 tache de la cellule cubitale et un autre à l'extrémité de cette cellule; tache cireu- laire au milieu de la cellule posticale ; une semblable distale du milieu de la cellule anale; un trait gris oblique touche le bord dans la moitié proximale de la cellule anale ; transversale et base de la cubitale brun noir, les autres nervures pâles, plus sombres dans la moitié distale de l’aile, cubitale deux fois aussi longue que la radiale, à peine plus éloignée de la pointe alaire que la discoïdale ; bifurcation vis-à-vis de la courte transversale oblique. Pattes blanchâtres, anneau avant l’ex- trémité des fémurs, un à la base des tibias, extrémité du tibia anté- rieur et des trois premiers articles des quatre tarses postérieurs et les deux articles suivants brun noir, tarse antérieur brisé ; tibia antérieur à écaille arrondie et transversale, peignes occupant les trois quarts du pourtour, les deux éperons plus courts que la hauteur des peignes, pulvilles aussi longs que l’empodium, un peu plus courts que les crochets, rameux au côté médial. Abdomen de moitié plus long que le reste du corps. — Long. 4 mm Soudan : Entre Wad el Zaki et Shabasha Shary. 20-I 1912. Chironomides de l'Afrique équatoriale. 69 3. C. griseonotatus, n. Sp. — ©. Jaunâtre. Yeux peu amincis en haut, séparés d’une fois et demie leur largeur terminale, plus distants en bas. Bouche plus de moitié aussi longue que la demi-hauteur de la tête, Palpe long, brunâtre, 1% article de moitié plus long que gros, 2° double du 4%, à peine plus court que le 3°, 4 presque deux fois aussi long que le 5°. Antenne jaune, conformée comme chez C. fusco- notatum, 6° article brun, presque deux fois aussi long que le 5°. Métanotum, 3 bandes raccourcies du mésonotum et mésosternum bruns. Balanciers blancs. Aïle atteignant l’avant-dernier tergite, blan- châtre, à lobe rectangulaire, à petites taches grises, nervures de la moitié distale de l'aile bordées de gris ; les taches sont : deux dans la cellule cubitale, la 4'° à la base, pénétrant encore dans la cellule discoïdale, la 2 au milieu; une dans la cellule discoïdale, vis-à-vis de la 2° de la cellule cubitale ; une au milieu de la cellule posticale, une distale au milieu de la cellule anale; cubitale deux fois aussi longue que la radiale, à peine plus éloignée de la pointe alaire que la discoi- dale, bifurcation à peine distale de la transversale, celle-ci petite, à peine oblique, pas plus sombre que les autres; cils simples. Pattes blanches, base des trochanters, anneau avant l’extrémité des fémurs, un autre à la base’ des tibias et extrémité du tibia antérieur bruns, tarse antérieur brisé, fémur antérieur de moitié plus long que le tibia, celui-ci à écaille allongée, arrondie, peignes et éperons comme chez l'espèce précédente; empodium atteignant les deux tiers des crochets, aussi long que les pulvilles, ceux-ci à longs poils, probablement rameux, Abdomen de moitié plus long que le reste du corps, arqué, aminci en avant; cerci blancs. — Long. 3 mm. Soudan : au sud de Khartoum. 4. C. griseosparsus, n. sp. — ©. Blanc jaunâtre. Yeux séparés en haut de deux fois leur largeur terminale, pas plus distants en bas, partie mince de moitié plus longue que large. Bouche égalant la demi- hauteur de la tête. Palpe long, 1° article un peu allongé, 2 trois fois aussi long que le 4®, égal au 3°, 4° de deux tiers plus long que le 3e. Antenne jaune, 6° article brun, presque de moitié plus long que le 5°, 2° rétréci au milieu, 3-5 fusiftormes, 2-5 sans col, verticilles à six poils. Métanotum, trois bandes raccourcies du mésonotum et méso- sternum bruns. Aile atteignant le quart postérieur de l’abdomen, lobée, blanche, avec deux traits longitudinaux gris et six taches arrondies grises, dont deux dans la cellule cubitale, la 47e à la base, la 2 au milieu, un trait gris entre elle et la cubitale, un autre avant l’extrémité de la cellule cubitale; deux taches dans la cellule discoi- 70 J.-J. KIEFFER. dale, vis-à-vis des deux de la cellule cubitale; une au milieu de la cel- lule posticale; une distale du milieu de la cellule anale; cubitale des deux tiers plus longue que la radiale, à peine plus distante de la pointe alaire que la discoïdale; bifurcation vis-à-vis de la transversale, celle-ci çourte et oblique. Pattes blanches, anneau avant l'extrémité des fémurs, un autre à la base des tibias, extrémité des tibias et des trois premiers articles tarsaux et les articles quatre et cinq brun noir; tarse antérieur brisé, fémur antérieur de moitié plus long que le tibia, celui-ci à écaille transversale et arrondie, peignes et éperons comme chez fusconotatus, pulvilles larges, à longs poils, aussi longs que l’em- podium, atteignant le milieu des crochets. Abdomen droit, graduelle- ment amincei en arrière, dernier sternite brun, bifide. — Long. 4,3 mm. Soudan : entre Wad el Zaki et Shabasha Shary, 20-I 1912. ÿ. C. iliacus, n. Sp. — ©. Jaune pâle. Yeux séparés en haut de une fois et demie leur largeur terminale, partie mince guère plus longue que large. Bouche égalant la demi-hauteur des yeux. Palpe brun, long, 1% article peu allongé, 2° quatre fois aussi long’ que le 4°", un peu plus court que le 3°, 4° de moitié plus long que le 3°. Antenne brunâtre, col des articles 2-5 plus clair, plus de deux fois aussi long que gros, 2 article rétréci au milieu, 3-5 en forme de flacon, poils du verlicille à six, ceux du 5° article dépassent le 6°, celui-ci de moitié plus long que le 5°. Métanotum, trois bandes raccourcies du méso- notum et mésosternum fauves. Balanciers blancs. Aïle atteignant presque l'extrémité de l'abdomen, blanche, lobée, à deux taches lon- gitudinales grises situées dans la cellule cubitale, la 4° dans la moitié proximale, la 2° dans la moitié distale ; transversale et base de la dis- coïdale noires, formant ensemble un V, les deux rameaux de la pos- ticale, partie distale de la discoïdale et anale bordés de gris; cubitale non assombrie à la base, presque deux fois aussi longue que la radiale, plus proche de la pointe alaire que la discoïdale, bifurcation vis-à-vis de la transversale oblique. Fémurs à anneau brun avant l'extrémité, tibia antérieur à écaille arrondie, celle-ci aussi longue que large; pei- gnes atteignant les trois quarts du pourtour, les deux éperons courts, tarses tous brisés. — Long. 4,2 mm. Soudan : Shambe, 4-II 1912. 6. C. nilicola, n. sp. — ©.Jaunâtre. Tête transversale de devant. Yeux séparés de une fois et demie leur largeur terminale, à peine plus distants en bas, partie mince de moitié plus longue que large. Bouche égalant les deux tiers de la hauteur de la tête. Palpe brun, 1* article peu allongé, 2° deux fois et demie aussi long que le 1‘, un peu plus Chironomides de l'Afrique équatoriale. 71 court que le 3°, 4° d’un tiers plus long que le 1°. Antenne blanchäâtre, scape jaune, 6° article et col des quatre précédents bruns, 2° rétréci au milieu, col aussi long que gros, 3-5 en forme de flacon, col presque aussi long que le nœud, verticille à six poils, article 6° plus de deux fois le 5°, pointu, à poil distal médiocre. Métanotum, quatre bandes rac- courcies du mésonotum et mésosternum brun sombre. Aile dépassant à peine le milieu de l’abdomen, lobée, finement pointillée, blanche, à sept taches grises, dont la 1° au milieu de la cellule cubitale, 2 et 3° dans la cellule discoïdale, la ® vis-à-vis de la 1°, la 3° à l’extré- mité; 4° au milieu de la cellule posticale; 5°-7° dans la cellule anale, l'une couvrant presque toute la nervure anale, les deux autres se touchant, assez grandes: nervures jaunes, bordées de gris, cubitale de moitié plus longue que la radiale, presque aussi proche de la pointe alaire que la discoïdale, extrémité de la 2° longitudinale beaucoup plus proche de la radiale que de la cubitale, bifurcation un peu dis- tale. Pattes blanches, tibia antérieur à écaille transversale et arrondie, tarse brisé, peignes et éperons comme chez fusconotatum, pulvilles larges, à peine plus courts que les crochets, à poils courts et alignés en réseau, empodium à peine plus long, à poils ventraux et bifurqués, métatarse postérieur sauf le tiers basal et moitié distale du 2° article à el de à jet a de ss | | | Lépidoptères cécidogènes. 99 dans une toile. C’est ce que tout le monde dit. Ce n’est d’ailleurs pas la seule énigme de ce genre que nous rencontrerons. En ‘attendant que la lumière se fasse plus complète sur ces cas singuliers, il est prudent d'admettre, tout au moins comme cécidogène occasionnelle, une espèce qui nous est présentée avec ces détails et cette précision. Conchylis atricapitana Steph. — M. HouaRp cite cette espèce, &. Il, p. 1009, n. 5868, sur Senecio jacobaea L. I renvoie à SORHAGEN, 1898, p. 115, et MarcHAL et CHATEAU, 1905, p. 318. Cette dernière citation, au témoignage des auteurs eux-mêmes, ne présente pas toutes les garanties désirables pour la détermination. Il existe des citations plus anciennes et pr ésentant toutes les garan- ties voulues. BaRRETT observa d’abord la snille en juillet donnant l’éclosion du papillon en août; il la décrit (Ent. Monthl. Mag., XV, 1878-1879, p. 142 (1878)) comme : « feeding within the growing stems of Senecio jacobaea, eating the pith and stopping the growth of the central shoot . So that it becomes thickened and covered with à bunch of leaves, while the side-shoots grow up past it. » Il observa plus tard la seconde génération (Ent. Monthl. Mag., XVII, 1880-81, juillet 1880, p. 36) : « I find that the early summer brood of this species is produced from larvae which feed in the autumn and winter in stems of Senecio jaco- baea, causing a slight distortion of the stem, and that they remain in the burrow until the spring, frequently spinning up and assuming the pupa state therein, but in some cases leaving the stem to spin up elsewhere ». C’est à cette observation que renvoie SORHAGEN, dont le texte n’ajoûte par conséquent rien à celui-ci. Presque en même temps. Rossscer (Die Schuppenflügler, dans : Jahrb. Nass..Ver. Naturk., XXXIII et XXXIV, 1880-1881, p. 240), disait : «… lebt im Herztrieb des Senecio Jacobaea, frisst dessen Mark aus, dass der Stengel anschwillt und wegen gehemmiter Verlängerung sich dicht mit Blattern umgibt ». Notons ici que GARTNER (Verh. Nat. Ver. Brünn, VII, 4869 (1870), p. 76) disait avoir trouvé la chenille dans la racine ou à la racine de Hieracium umbellatum. Ce renseignement parait être dù à quelque confusion, preuve que cet auteur, fort sérieux par ailleurs, peut être sujet à caution parfois. Conchylis pontana Sigr. — M. Houarp, t. If. p. 997, n. 5794. cite cette espèce sur Artemisia campestris L. I renvoie en premier lieu à SraupiNGer, 1859, p. 22S. Lorsque STAUDINGER décrivit cette espèce, en 4859, d'après le papillon qu'il avait pris en Andalousie, il 100 | J. DE JOANNIS. n'en avait aucunement observé la chenille, I n'y a donc, dans le texte indiqué ci-dessus, aucune allusion à la biologie de l’insecte. Or M. Houarp n’a pas l'habitude — et il a parfaitement raison — de ren- voyer aux premières descriptions des insectes parfaits, mais seule- ment aux documents établissant leur caractère cécidogénique à l'état Jarvaire. Cette citation est donc à biffer et il faut conserver seulement les deux suivantes, d’abord celle deConsranT (Ann. Soc. ent. Fr., 1893, p. 402, 403) qui a décrit cette même espèce sous le nom d'oede- nana (!), puis celle de Lord WALSINGHAM qui a signalé le premier la synonymie de ces deux noms (Ent. Monthl. Mag., XXXII, 1896, p. 247). La dernière citation : SORHAGEN, 1898, p. 115, n’ajoute abso- lument rien à tout cela. CoxsraANT avait trouvé la galle sur Artemisia campestris ; M. J. COTTE, cité par M. Houarn, t. IE p. 4487, n. 7462 et p. 1488, n. 7467, l’a rencontrée sur Artemisia glutinosa Gay var. æylopoda Jord. et Four. et var. pyramidata Jord. et Four. Il à d’aïlleurs fait remarquer, p. 102, que « l'Artemisia campestris de Constant » pourrait bien avoir appartenu «en réalité à la sous-espèce, ou espèce, A. glutinosa Gay, : qui affectionne le bord de la mer ». Conchylis corsicana \WVism. — M. Hovars cite cette espèce, t. IE, p. 976, n. 5653 sur Santolina chamaecyparissus L. Aucune remarque à faire. | Conchylis austrinana Chrét. et var. Aorana Chrét. — M. Houarp cite cette espèce, p. 976, n. 5651, sur Santolina chamaecyparissus L. et.ibid., n. 5655, sur $S. rosmarinifolia L.; puis la var. florana Chrét., ibid.,n. 5652, sur S. chamaecyparissus L. Aucune observation. Nous verrons cependant plus loin (C. santolinana) qu’on pourrait ajouter ici . une observation plus ancienne, mais qui était restée incomplète. . Gonchylis hilarana HS. — M. Houarn, t. If, p. 997, n. 5792, cite cette espèce sur Artemisia campestris L. TI cite PEerris, Ann. Soc. (1) M. Houarp cite ici: pl. XI, fig. 2; cette figure représente un papillon et non une galle, or M. Houarp n'a pas l'habitude de mentionner les figures représentant les #mago, il n’y a donc pas lieu de maintenir ce renseignement, ou bien donc il faudrait indiquer ce genre de figures à toules les autres espèces. Mais de plus il ne faut pas manquer iei l'occasion de corriger une fois de plus une erreur déplorable : la planche de Coxsranr porte une faute d'impression très grave, bien reconnue et rectifiée d'ailleurs depuis longtemps; le texte qui se trouve au bas de la planche donne le nom d'oedemana pour la figure 2 {ainsi que M. Houarp le citait), or c'est la figure 1 qui représente oede- mana, il suflit de comparer ces figures avec les descriptions pour s'en assurer. ns ds ct nn D de de 2 de en nt | | Lépidoptères cécidogènes. 101 ent. Fr, 1856, p. 33, pl. 4, LE fig. 4, 2. C’est bien là le point de départ. La seconde citation de PerRis en 1876, p. 22%, n'ajoute rien, el, à moins que l’on ne tienne à citer toutes les références aux textes où le nom intervient (mais il ne semble pas que M. Houarp agisse ainsi à l'ordinaire), cette citation n’a aucune utilité. LIRBEL, cité par M. Houarp, à un intérêt faunistique. Mais SORHAGEN, 1898, p. 115, renvoie à RaGonor 187%, il n’ajoute aucun fait nouveau, j'ai dit ce que je pensais de ces citations par réflexion. Je n'ai pas eu l’occasion de voir HIERONYMUS, PAX, etc., 1902. Conchylis clavana Cst. — M. Houar» cite cette espèce, t. IT, p. 1005, n. 5839, sur Artemisia gallica Willd., d’après CONSTANT, — c'est bien l'observation originale, — et SornHaGex. 1898, p. 115, qui n’ajoute absolument rien. Pourquoi ne pas citer aussi KierrEer, 1901, p. 258, qui renvoie d’ailleurs à SORHAGEN? À mon avis CONSTANT suffit amplement; il paraît regrettable que les citations ne soient pas faites toujours d’après un plan plus méthodique. Conchylis santolinana Sigr. — M. HouaRp cite cette espèce sur Santolina rosmarinifolia L., &. I, p. 976, n. 565%. Il donne trois références, l’une à STAUDINGER, Berl. ent. Zeitg., XIV, 1870, p. 279, les deux autres à des travaux de M. CaréTieN en 1903 et 4905. Ces deux dernières seules doivent être conservées; pour la premiere il y a erreur, STAUDINGER ne parle pas là de la cécidie de C. santolinana. M. P. CHRÉTIEN a exposé le cas (Le Naturaliste, 1902, p. 257,258). Srat- DINGER ayant pris en avril-mai à S. Hdefonso (Vieille-Castille) un Con- chylis qu'il jugea nouveau et qui paraissait attaché à S. rosmarinifolia, le décrivit sous le nom de santolinana. Plus tard, il trouva au même lieu des galles « an den Stengeln und Zweigen dieser. Pflanze... mit Räupchen darin, die ich aber nicht erziehen konnte, und die viel leicht diese Art geliefert hatten ». M. CHRÉTIEN, visitant en 1902 mème localité, fit les mêmes observations que STAUDINGER, Mais il eut le bonheur de résoudre les problèmes qui s'étaient posés devant celui-ci. Les galles signalées par STAUDINGER n'étaient pas celles de C. santolinana — ce qu'en dit SraupiNGER ne doit donc pas être cité ici — mais celles d'une nouvelle espèce que M. CHRÉTIEN nomma austrinana. C’est donc à l’occasion de cette dernière espèce que l’on devrait rapporter l’observation de STAUDINGER en y ajoutant la note de M. Carëtiex qui en donne le vrai sens. Quant à la galle produite par C. santolinana, c'est M. CHRÉTIEN qui l'a découverte, décrite et figurée. M. HouaR» indique les textes néces- saires à cet égard. PNG ELU RME PLATE 102 à J. DE JOANNIS. Conchylis extensana Sigr. — M. Houau», t. Il, p. 1002, n. 5829, cite cette espèce sur Artemisia Barrelieri Besser. I cite tout d’abord l'observation originale de STAUDINGER (Stett. ent. Zeitg., XX, 1859, p. 229). J'ignore pourquoi il ajoute à la suite l'indication du Catalogue STAUDINGER et REBEL, 1901, p. 99, qui n’ajoute absolument rien, car ce Catalogue reproduit précisément et uniquement la citation précé- dente. D'ailleurs, aux autres espèces, M. Houarp n’a pas l'habitude de renvoyer à ce Catalogue, et il a raison à mon avis; rien ne justifie une exception pour l’espèce présente. SORHAGEN, 1898, p. 115, KIEFFER, 1901°, p. 258, que cite M. Houarp, n’ajoutent absolument rien à l’ob- servation de STAUDINGER qui, jusqu'ici, est restée unique : ce sont donc des renseignements — à mon sens — tout à fait inutiles à répéter ici. Conchylis leucanthana Cst. — M. Houanp cite cette espèce, t. IT, p. 939, in. 5442, sur Cephalaria leucantha L. — Je signale ici une petite faute d'impression. Le catalogue de M. Houarp porte 5452, la suite des numéros montre qu'il eût fallu 5442. Pourquoi encore, comme à l'espèce précédente, citer le Catalogue STAUDINGER et ReBeL? Tout ce que l’on sait est dit quand on a cité Consranr, Ann. Soc. ent. Fr. 1888, p. 466-167, Ilme paraitinutile d’a jouter : pl. IV, fig. 5, car il s’agit ici de l’insecte parfait et non de la galle. Evetria buoliana Schiff. — M. Houarp a indiqué cette espèce comme cécidogène seulement dans le supplément, €. HE, p. 126%. n. 6259, sur Pinus silvestris L. d’après divers auteurs récents et la déformation qu'il signale est la suivante : « Jeune pousse courbée en crochet. Chenille dans la région basilaire de la pousse ». Je n'ai pas la prétention de trancher ici une question qui échappe à ma compétence. I se peut que cette déformation soit effectivement due à une réaction du végétal contre l'attaque de la larve. Je noterai seu- lement ce que dit M. G. SÉVERIN, conservateur au Musée Royal d’his- toire naturelle de Belgique. dans une petite publication récente {s, I. n. d.) intitulée : Le genre Retinia. Nous y lisons à la page 8 : « La caractéristique de l'attaque de R. Buoliana consiste dans la formation de la « baionnette » qui est connue de tous ceux qui ont parcouru une pineraie. Voici comment se produit cette déformation : « Nous venons de dire que les pousses, évidées à leur base, $e plient près du point d'attache, entrainées par leur propre poids. Dès que Ja chenille cesse de les ronger à cet endroit, leur croissance | Le | A Lépidoptères cécidogènes. 103 reprend, les tissus voisins se consolident, la flèche se redresse et tend à revenir dans l’axe du tronc », etc. Ainsi, la déformation signalée serait due simplement à la pesanteur et non à une réaction du végétal. Il me semble que l'examen des tissus végétaux à cet endroit s'impose avant que l’on puisse rien affirmer ; ignore s’il a été fait. Ceci n’empèche point qu'E. buoliana doive être considéré comme cécidogène. Nous lisons en effet quelques lignes plus loin dans l’o- puscule de M. SÉVERIN : « Bien que la baionnette soit la conséquence du travail de R. buo- liana, il ne s'ensuit pas que toute attaque de cet insecte entraine infailliblement la même contorsion. Très souvent, plusieurs pousses attaquées à la base meurent avant même d’avoir pu former du bois, et parfois la couronne entière disparaît par la voracité des chenilles, de sorte que les bourgeons adventifs placés sur la tige-se développent et produisent le balai dont il a été question précédemment: des aiguilles anormales, plus épaisses et plus larges, parfois tordues de différentes manières, se développent également et augmentent encore laspect misérable de l'arbre ». Ces dernières lignes mentionnant « des aiguilles anormales, parfois tordues » me paraissent marquer bien nettement une réaction du végétal. Il faut ajouter ici que Hugo Scamipr, 4910, cité par M. HouARp, dé- clare qu'il compte £. buoliana parmi les espèces cécidogènes : « weil durch die Tätigkeit einer Raupe im Innern der Kielerntriebe eine eigenartige Krümmung vom oberen Teile derselben, sowie eine Ver- dickung der Basis hervorgerufen wird »; ces derniers mots semblent bien indiquer une formation cécidogénique. Evetria resinella L. — M. Houarp cite cette espèce, €. E, p. 37, n. 75, sur Pinus silvestris L. Je n’ai pas d'observations à un ici L'auteur indique cette même espèce sur Pinus Rs Lamb., t. Il, p. 1061, n. 6216 et montana Miller, t. I, p. 1265, n. 6264. M. Le ARD a mis hors de doute le caractère cécidogénique de 0 espèce, dans sa thèse, Paris, 1903, p. 379-382, fig. 364-371. On serait heureux de voir un travail analogue pour ÆE. buoliana. Lobesia permixtana Hb. — J'ai exposé le cas de cette espèce dans une note publiée au Bulletin de la Soc. ent. Fr., 1924, p. 252. Je résume ici ce qui la concerne. M. Houan», t. [, p. 51, cite sur Junipe- rus communis : « Renflement noueux » et énumère à la suite quatre espèces, dont la dernière, n. 133, est L. permixlana Hb. I donne comme bibliographie commune aux quatre espèces : 104 J. DE JOANNIS. 4° A. MëLLer, 1870, p. 23, 2%, que les renseignements de l’Index bibliographique ne m'avaient pas permis de vérifier; M. Houarp a eu lamabilité de m'indiquer la légère correction à apporter à cette . référence ; il s’agit en réalité des pages xxHr et XxIV, c’est-à-dire des Proceedings de la Société entomologique de Londres et non des Transactions proprement dites, j'avoue que je n’y avais pas pensé. Je parlerai plus loin de ce texte: 2° KALTENBACH, 4874, p. 680. 681, qui ne maintient pas Lobesia permiætana parmi les ennemis des genévriers ; 3° SORHAGEN, 1898, p. 115, 116, qui ne compte pas non plus L. per- mixtana comme cécidogène ; 4° enfin Kierrer, 19017, pp. 345 (!) et 5959, qui. seul, a maintenu L. permixtana parmi les espèces cécidogènes et qui renvoie à SORHA- GEN, 4886. Or SORHAGEN, en ce dernier endroit, p. 10%, récapitule tout ce que l’on avait dit sur l'espèce. Au point de vue cécidologique le seul auteur intéressant qu'il cite est HARTMANN. Et, en réalité, l’observa- tion de HARTMANN est restée isolée, elle n’a d’ailleurs aucune force probante et elle est éclairée par toute une série d'observations qui obligent à lui donner une interprétation, fort simple d'ailleurs, mais qui empêche absolument de ranger notre espèce parmi les espèces cécidogènes. HARTMANN a en effet obtenu {Stett. ent. Zeitg., XXIX, 1868, p. 109, 110) les éclosions de quatre espèces de papillons de galles de gené- vrier : Graph. duplicana Zeti. en nombre, 7 S. cephiformis O., 4 Gel. electella Z., et 4 Lob. permixtana Mb. Tel est le seul document exis- tant sur la question et l’on peut regretter que M. Houarp ne lait pas udiqué, et même en tête de sa bibliographie. Or on ne fera croire à personne que ces galles noueuses aient été produites par les quatre espèces susdites; par suite, Lobesia permix- tana, qui n’est sorti qu'une seule fois de ces productions, était là chez les autres et non chez lui. D'ailleurs, depuis lors, J.-H. Woop, en Angleterre, a élevé la chenille de cette espèce sur les feuilles de Prunus spinosa et de Betula, le baron DE CROMBRUGGHE DE PICQUEN DAELE l’a trouvée en Belgique sur le bouleau et laune, SAUBER Pa trouvée sur le hêtre. I n’y a donc plus lieu de mentionner cette espèce dans une liste d'insectes cécidogènes. Déjà KALTENBACH et SORHAGEN, dans leurs listes, l'avaient bien senti. La citation de A. MüLLER que je n'avais pu contrôler, lors de ma (1) Aucune mention de L. permirlana n'est faite à cette première place. RCI Lépidoptères cécidogènes. 105 note citée plus haut, était-elle de nature à jeter quelque lumière sur la question? Le lecteur va en juger. Mais pour comprendre sa portée je crois qu'il est utile de la faire précéder d’une autre citation. Dans les Proceedings of the Ent. Soc. Lond., Séance du 16 mars 1868, p. xv, se trouve une communication de H.-T, Srainron. Le grand micro- lépidoptériste anglais n'avait pas manqué de remarquer la note de HARTMANX et en avait donné connaissance immédiatemont à ses compa- triotes. Voiei ce que nous lisons en effet à la date susdite : « M° Stain- ton directed attention to the account given by Herr Hartmann. in Stett. Ent. Zeitg. 1868, p. 109, of the breeding of Sesia cephiformis, Gra- pholitha duplicana, Zett. (interruptana, H.-$.), and Gelechia electella, from gallike swellings on the twigs of juniper bushes : an exami nation of the juniper during the spring would probably lead to the discovery in this country of’the larvae of the two last-mentioned species ». Le résultat de cette invitation ne se fit pas trop attendre. Dans les Proceedings de 1870 {séance du 6 juin), p. XXHT, XXIV, nous lisons en effet (1) : « Mr Albert Müller, after referring to thebre eding by Herr Hartmann of various Lepidoptera from gallike swellings on the twigs of juniper (see Proc. Ent. Soc. 1868, p. xv) exhibited some stems of juniper from Godalming which bore swellings, some of very large size, which were supposed to be caused by insects ». Et c’est tout. De la lecture de ces deux textes il résulte tout d’abord que STAIN- TON avait omis de citer Lobesia permixtana parmi les espèces obtenues par HARTMANN. On a le droit de penser que cette omission était volontaire, quand on connait le soin avec lequel SraAINTON traitait ces matières. Elle prouve que cet auteur avait considéré comme nulles _les chances d'obtenir des L. permirtana des galles du genévrier. De plus, MÜLLER a bien ramassé des tiges de genévrier chargées de galles, quelques-unes de très grande taille, mais quelle était leur nature exacte? MÜLLER supposait qu'elles étaient produites par des insectes. La réponse n’est pas venue, que je sache. On peut se demander quelle utilité il y a à citer ces documents dans un catalogue destiné à fournir au lecteur des textes choisis, capables d'éclairer les questions. Ce sont là de ces documents de valeur purement anecdotique. utiles ailleurs mais pas ici. | Stéganoptycha minutana Hb. — Voici encore un cassingulier et bien fait pour intriguer. Dans Jris, XXXIHIE, 1919, Dresde, p. 26, 27, M. Martin HerixG raconte le fait suivant : à Rüdersdorf, près Berlin, (1) Je remercie M. Houarp qui avait bien voulu me transcrire lui-même ce texte, 106 J. DE JOANNIS. il avait observé en abondance sur Populus alba la galle que détermine Gypsonoma aceriana Dup. et dont il va être question à l'instant. En recueillant ces branchettes, en bon nombre, le 2 juin, il avait eu soin de les effeuiller, le renflement du rameau seul l’intéressant. Il les mit en observation, et il fut fort surpris de voir, le 24 juin, éclos dans la boîte qui contenait uniquement ces branchettes, un exemplaire de St. minutana Hb. Cette espèce vit couramment sur-le peuplier, mais entre deux feuilles que la chenille colle à plat l'une sur l’autre. M. M. HkrixG examina donc si quelque feuille lui aurait échappé, il en trouva trois petites, mais aucune d'elles ne portait la moindre trace dattaque, ni le moindre fil de soie; bien plus, il vit la dépouille de la chrysalide sortant d’un de ces petits amas d’excréments qui caractérise d'ordinaire la présence de ces chenilles mineuses de branches. L'observation est singulière, elle parait ne pas prêter le flanc au doute. S. minutana serait-il cécidogène occasionnel? J'avoue que j'hésite à le compter dans la liste des cécidogènes, mais je devais citer le fait pour attirer l'attention des observateurs, Gypsonoma aceriana Dup.— M. Houanro cite cette espèce, £. I, p.147, au n. 478, sur Poputus alba L.:; p. 12%, n. 518, sur Populus canescens Sm.; p. 126, n. 530, sur Populus nigra L. et t. IT, p. 699, n. 4047, sur Acer sp. Il renvoie entre autres à KALTENBACH, 1874, p. 593, 594, qui cite ses observations personnelles. Pour Acer sp. la seule autorité est Kierrer, 1901°, p. 558: or celui-ci renvoie à SORHAGEN (1886) lequel, en ce qui concerne l’érable, renvoie à Fischer VON RoEsLERSrAMM. Tout ce que je vois qui réponde à cette dernière citation est ce que dit HerRiCH-SCHAEFFER (IV, p. 232) : « Die Raupe lebt nach Hrn. Schmid in den grünen Zweigen der Pappel, nach FR. auf Ahorn ». Mais pas d’allusion à des galles. Gypsonoma incarnana Haw. (r. dealbana Fr.) (1). — Dans l'article (1) Cette espèce doit porter le nom : dealbana Frülich. HaworTH, en don- nant à cette espèce le nom d'’incarnana renvoyail à la figure 191-de Hüpxer, or celle-ci porte le nom d'incarnatana ; HAWORTH commettait donc d'abord une erreur de citation; de plus, il ajoutait un point d'interrogation à la suite de cette citation, il hésitait donc à rapporter l'espèce qu'il décrivait à la figure 191 de Hüener, etil avait bien raison, car son espèce n'était aucune- ment l'incarnalana de Hügner; le nom d'éncarnana-est donc mal cité et mal appliqué, c’est plus qu'il n’en faut pour le faire écarter. FrôLics, en 1828, à donné à celte même espèce le nom : dealbana, c'est celui qui devra figurer désormais dans les catalogues. Lepidoptères cècidogènes. 107 qu'il a consacré au cas exceptionnel de Séeganoptycha (Cydia) minu- tana Hb. et dont nous avons parlé tout à l'heure, M. M. HerixG déclare dès le début (ris, XXXIIL, 1919, p. 26) que Gypsonoma aceriana et incarnana sont maintenant reconnus tous les deux comme « Gallen- erzeuger ». J'avoue que c’est la première citation que j’aie rencontrée concernant le caractère cécidogénique de G. incarnana La chose est très vraisemblable, et l’on peut se demander même si G. neglectana Dup. ne serait pas dans le même cas, il y aurait lieu de s’en assurer. Tou- telois M. HERING ne cite aucun nom d'arbre sur lequel G. incarnana déterminerait des galles. Je crois, en présence de son témoignage pouvoir insérer cette espèce dans la liste des cécidogènes, attendant un complément d'informations pour préciser davantage. G. incarnana est eitée communément comme vivant sur Populus, Salix (divers), Corylus, Crataegqus, Prunus, Pirus, Quercus, Fagus, soit entre des feuilles collées, soit dans les bourgeons: G. neglectana, sur Populus tremula, nigra, Salix caprea, alba, Corylus. Pelatea festivana Hb.— M. Houarp a réuni, €. L p.249, n. 1300, cette espèce avec Stenolechia gemmella L., les cite sur Quercus robur L. (pedunculata Ehrh., sessiliflora Sm., pubescens Willd.) et leur fait une bibliographie commune. Cette disposition neme semble pas heureuse. I] est vrai que les galles déterminées par ces deux insectes, d’après les figures qu’en ont données le D' G. Ceccont pour le premier et RÜBSAA- MEN pour le second, ont un aspect très analogue, mais il n'y a pas d'observation commune (comme c'était le cas pour les espèces obtenues du genévrier par HARTMANN); il n’y à donc aucune raison ni aucun prétexte pour les associer ainsi. Donc pour P. festioana l'observation originale et complète esl uniquement : Ceccont, 1900, p. 235-237. M. le D' G. CEcconi à donné une excellente figure (photographie) dans son Manuale di Entom. forest., 2° fasc., 1914, Florence, p. 128. M.HowaRp cite encore, t. I, p. 349, n. 1950, cette espèce sur Q. pseudo-suber Santi, d’après Kier- FER, 1904, p. 401, 402; mais M. l'abbé KierreR renvoie là précisé- ment au D' CECCONI. Semasia metzneriana Tr. — M. Houan» cite cette espèce, t. IE, p. 992, n. 5765, sur Artemisia absinthium L. (). I cite KALTENBACH. 1874, p. 399, 350; SCHLECHTENDAL, 1890, p. 105; SORHAGEN, 1898, p. 115. SCHLECHTENDAL n'allègue aucune autorité; KALTENBACH et SORHAGEN ne font que répéter l'observation plus ancienne et originale (1) Je ne sais pourquoi il en fait un Grapholitha; sa place naturelle est auprès des autres Semasia du Catalogue Stgr.-Rbl. 108 J. DE JoaANNis. de (GARTNER (Séelt. ent. Zeitg., XXIV. 1863, p. 73, 74) qu'il serait par conséquent préférable de citer. La voici : « Als ich am 23. August 1860 in unserem Weingebirg Artemisia Absynthium L. absuchie, fielen mir einige Pflanzen dadurch auf, dass ihnen der Kopi fehlte und die Aëste dem wie gestutzt aussehenden Stengel überragten. Eine nähere Besiçhtigung zeigte mir eine endständige bauchige Anschwellung, welche die weitere Entwicklung des Herztriebes verhinderte und in ihrem Inneren eine ansehnliche Micro-Raupe ernahrte.. Das Innere dieser Anschwellungen, welche oft in Umfang und Länge abweichen, gewôhnlich aber 4 Zoll lang und 1/3 Zoll dick waren, ist fleischig und etwas hart »… Semasia incana Z. — M. Houarp cite cette espèce, t. Il, p. 997, n. 5797, sur Artemisia campestris L. et renvoie à SORHAGEN, 1881, p. 20 et 1898, p. 115, puis ScazecuTENDAL, 1890, p. 106 et 1895, p, 92. La plus ancienne observation remonte bien plus haut: elle est consignée par HerRICH-SCHARFFER en 1851 dans Syst. Bearb., t. IV, p. 246; il dit : « Die Raupe im Herbste in Unzabhl in den Kknotig auf- getriebenen Stengeln der Artemisia Campestris ». Cette espèce a été citée souvent. La première référence, SORHAGEN, 1881, donne des détails utiles. Les trois autres sont de pures citations de catalogues. ’ai déjà dit ce que j'en pensais. Epiblema lacteana Tr. — M. Houarp cite cette espèce, t. I, p. 997, n, 579%, sur Artemisia campestris L. Au sujet de la bibliographie assignée à cette espèce, je crois devoir faire une observation. M. HouaRp a groupé ici trois espèces de microlépidoptères : Semasia incana Z., dont nous venons de parler, Epiblema lacteana Tr., dont il est présentement question et Epiblema albidulana H.-S.,qui va venir tout à l'heure. Toutes les trois sont citées sur Artemisia campestris, et les galles qu’elles produisent se ressemblent. M. Houarp à donc estimé suffisant de faire précéder le groupe de leurs trois noms de la mention unique : « Renflement à l'extrémité d'une tige. Une chenille ». Puis, de même, après le groupe des trois noms, vient une bibliographie collective et commune aux trois, celle que nous avons rappelée tout à l'heure à propos de S. incana, et qui comprend deux rélérences de SORHAGEN et deux de ScuzecarenpAL. Cette méthode de bibliographie collective ne me parait pas sans inconvénient, du moins pratiquée comme elle Pest ici. Le lecteur pensera en effet fatalement qu’en se reportant à l’une quelconque des quatre sources indiquées, il trouvera des détails et des renseignements sur l’une quelconque de ces trois Lépidoptères cécidogènes. 109 espèces. puisque rien ne fait supposer que l’une des quatre références puisse ne pas concerner l’une des trois espèces. Or il n’en est rien. Voici en effet la bibliographie réelle de chacune de ces espèces en se bornant aux auteurs indiqués par M. HouaRD : Semasia incana. Z. SORHAGEN, 1881, p. 20; 1898, p. 115; ScHLECHTENDAL, 1890, p. 106; 1895, p. 92. Epiblema lacteana Tr. SORHAGEN, 1898, p. 115; ScuLeCHTENDAL, 1895, p. 52. Epiblema albidulana H.-S. SORHAGEN, 1898, p. 115. Ainsi une seule des quatre références concerne E. albidulana; deux concernent E. lacteana; et S. incana est la seule espèce à laquelle les quatre eitations s'appliquent. Le lecteur me semble vraiment trop imparfaitement renseigné par la méthode de bibliographie collective employée. Nous avons vu la même méthode appliquée pour les quatre espèces obtenues par HARTMANN des nodosités du genévrier ; également aussi pour Pelatea festivana et Stenolechia gemmella. Quelques lignes de plus, assignant à chaque espèce sa bibliographie propre, n'auraient pas beaucoup alourdi le texte et auraient évité toute méprise dans les recherches. La plus ancienne observation pour Æ. lacteana, Ia seule originale, est d’ailleurs absente ici: elle est due à un des meilleurs observateurs de la seconde moitié du xix° siècle, Anton Scamin, ‘et publiée par RoëssLer en 1866 {Verz. Schm. Nass., p. 200 {300)) : « Nach A. Schmid lebt die Raupe wie die von Imcana ». | Epiblema alpidulana H.-S.— M. Houarp cite cette espèce, t. IE, p. 997, n. 5796, et des quatre citations qui la suivent, une seule la concerne ainsi que nous venons de le dire : SORHAGEN, 1898, p. 415; SORHAGEN dit Simplement ceci : « Nach Mann wie die vorige » et la précédente à laquelle il est ainsi fait allusion est lacteana. I eût mieux valu renvoyer au texte original de Manx (Wien. ent. Zeitg., IV, 1885, p. 5) : « Raupe in den Stengeln von Artemisia, an welchen sie Beulen erzeugt ». Ce n’est pas grand’chose, mais au moins on sait à quoi s’en tenir. On remarquera que l'espèce d’Artemisia n’est pas indiquée. Epiblema tetraquetrana Haw. — M. Houarp cite cette espèce, t. 1, p. 193, n. 1074, sur Betula verrucosa Ehrh. ; p, 196, n. 4090, sur 410 J. DE JOANNIS. : Betula pubescens Ehrh. ; p. 200, n. 1123, sur Alnus glutinosa Gaertn. D’autres observations récentes ajoutent Alnus incana DC., t. I, p. 1298, n. 6454. Les observations relatives à celte espèce paraissent avoir eu quel- que peine à se coordonner et à se préciser. On sait que les cécidologues ont cité couramment, à une certaine époque, Teras (Acalla) ferrugana parmi les Lépidoptères dont la che- nille déterminait des galles. Cette espèce vit, en réalité, tout autre- ment, et l’on connaît ses mœurs depuis Trerrseuke (4835). Elle se nourrit de feuilles réunies en paquet, sur un grand nombre d'arbres, principalement le chêne et le bouleau. Les observateurs sont unanimes sur ce point. Je citerai seulement Particle que lui a consacré M. P. CaréTiEN dans Le Naturaliste, 1892, p. 240. Comment se fit-il qu'en 1869 AMERLING ait annoncé qu'il avait obienu Teras ferrugana de galles sur Betula alba et pubescens? (Cf. Kierrer, 1901”, p. 270). Je ne me charge pas de l'expliquer. En 1889, LregeL (Ent. Nachr., XV, p. 300) disait avoir trouvé une chenille de Lépidoptère dans un petit renilement sur les branches de Betula alba L., mais il n’en donnait pas de détermination spé- cifique. Tout ce qu'il disait sur linsecte était qu'il le considérait comme distinct d’une espèce observée également sur le bouleau par AMERLING et nommée par celui-ci en 1860 : Incurvaria tumorifica (nous en reparlerons plus loin), les galles semblant nettement dif- férentes. En 1890, d'une part SCHLECHTENDAL (p, 43, n. 107) citait sur Betula verrucosa, Teras ferrugana $. V. V. (!); d'autre part REBSAAMEN (1890, p. 31) citait encore une Lépidoptérocécidie sur les rameaux d’'Alnus glutinosa, sans donner le nom du Lépidoptère qui en était l’auteur, En 1892, nouvelles publications : M. l'abbé Krerrer (Feuille j. Nat., XXIF, p. 83) signale en Lorraine une galle de Lépidoptère indé- terminé sur Alnus glutinosa; tandis que LieBez (Ent. Nachr., XVII, p. 261) nomme Teras ferrugana $S. v. V comme produisant de « klei- nen Zweiganschwellungen » sur Betula alba. (1) Cette désignation du nom d'auteur est curieuse à noter. La vraie cita- tion est S. V., initiales de Systematisches Verzeichniss, etc. (ouvrage ano- nyme, mais dont on connaît bien les auteurs, DENIS et SCGHIFFERMILLER, et que l'on désigne souvent par : Souirre.); l'introduction du v. minus- cule fait penser à un von quelconque mais ne correspond absolument à rien. C'est probablement AmErLING qui a le premier commis cette erreur, et tous ceux qui ont cité Teras ferrugana comme cécidogene ont écrit à la suite de ce nom : S. v. V. (au lieu de S. V.), preuve trop manifeste que les sources n'étaient pas consultées. Lépidoptères cécidogènes. au Cest peu après cette date que la lumière se fit : SCHLECHTENDAL dans son catalogue de 1895 remit tout en place : 1° p. 8, il cite sur Alnus glutinosa, Epiblema tetraquetrana Haw. et renvoie à KIEFrER, éclairant ainsi l'observation de 1892. 2° p. 8 encore, sur Betula pubescens, il ajoute : Epiblema tetraque- trana. 3° p. 9, sur Belula verrucosa. il corrige ce qu'il avait dit en 1890, p. 43, au n. 107, et déclare qu'il s’agit d'Epiblema tetraquetrana et qu'il faut par conséquent supprimer Teras ferrugana. C’est done à SCHLECHTENDAL qu'il faut rapporter la publication définitive de l'exacte spécification de cet insecte (1). En 1901, RÜBSAAMEN le cita sous son vrai nom sur Alnus oise. nosa (p. 110) et sur Betula verrucosa (p. 144). Il est ainsi extrèmement probable que toutes les observations rela- tives à Teras ferrugana se rapportent en réalité à Epiblema tetraque- trana. Toutelois il me semble qu'il y a lieu de mentionner à part celle de M. l'abbé KierFer (1892, loc. ct., p. 84) sur Belula alba et pubescens. L’insecte éclos de ces galles lui avait été déterminé par ROGENHOrER, de Vienne. ROGENHOrER savait évidemment distinguer le Teras et VE- piblema en question; par ailleurs la perspicacité et le soin de M. l'abbé KIEFFER sont au-dessus de tout soupçon et ne font de doute pour per- sonne ; enfin les mœurs d’Acalla ferrugana sont bien connues, ainsi que nous l’avons vu. Alors que faut-il penser? erreur de détermina- tion? conlusion involontaire entre des exemplaires? aberration dans le mode de vie de l’insecte? Tout cela me parait n'être pas impos- sible, mais je n'ai aucun moyen de choisir entre ces hypothèses (?). Il m'a semblé utile de revenir sur ce point pour montrer l’état exact de cette question qu'il y a lieu, je crois, de considérer prati- quementcomme tranchée. Epiblema luctuosana Dup. — M. Houarp cite cette espèce, L. IE, p. 1023, n. 5969, sur Centaurea nemoralis Jord.. d’après M. l'abbé PIERRE quien à parlé en 4903 et 1905. A cette dernière date, M. l'abbé PIERRE a noté que linsecte lui avait été déterminé par moi-même. (1) D’après W. MARTINI FR XXX, 1916, p. 128), c'est Wocre qui a établi que les galles du bouleau appartiennent à £. letraquelrana ; je ne connais pas la référence à la publication de Wocke. (2) Il est à noter cependant que M. l'abbé Kieffer fait suivre le nom de l'insecte d’un point de doute en 1901. 11 avait donc vu, depuis 1892, des raisons de se défier de quelque confusion possible. 112 . I. DE JoanNis. J'aurai l’occasion plus loin de faire des réserves sur une autre déter- mination également faite par moi, mais dans le cas actuel, d’après mon souvenir, l'identité de l'insecte en question ici ne faisait pas de doute. Je n'ai aucunement l'intention de discuter la réalité de lobserva- tion de M. l'abbé Prerre: les précisions qu'il donne n’autorisent pas le moindre doute. Il m'est impossible néanmoins de ne pas signaler le caractère très exceptionnel de cette observation. Epiblema luctuo- sana Dup. est une espèce banale que l’on trouve aussi citée sous les noms scutulana F. R. et cirsiana Z. dans une foule d'auteurs et dont la chenille rouge a été élevée maintes fois des tiges et racines de centaurées, chardons d'espèces variées, scabieuses, séneçons, — WockE cite même l’ortie, ce qui demanderait peut-être confirmation; — or, aucun des auteurs que nous avons vu signaler avec soin les défor- mations produites par les chenilles qu'ils élevaient n’a mentionné rien de semblable ici. Cela semble imposer une certaine réserve, et réclamer de nouvelles observations pour que l’on puisse com- prendre E. luctuosana parmi les cécidogènes réguliers et normaux. Grapholitha zebeana Rizbg. — M. Houann cite celte espèce, t. I, p. 39, n. 88, sur Larix europaea DC. I cite RATZEBURG, 1868, p. 68- 72, pl. XL, et d’autres auteurs. L'observation première est plus ancienne. F. Hormaxx (Ent. Weekl. Intellig., X, 4861, p. 409) cite toute une série d’élevages qu'il avait faits à Ratisbonne, entre autres : « G. zebeana Îrom resinous galls on Pinus Larix ». | Dans la seconde édition du travail de Reurri sur les Lépidoptères de Bade, publiée par Meess et SpuLer en 1898, à la page 199, cette espèce est citée et une note indique que sa biologie a été décrite à fond par ILGNER, de Glatz, dans l'Entomologische Zeitschrift, Guben, 1893, p. 93. Je n'ai pas eu occasion de vérifier cette cilation, mais j'ai pensé utile de l'indiquer à titre de renseignement. M. Houarp a cru devoir faire allusion, p. 141, à ce que dit SORHAGEN dans sa liste de 1898, p. 415, d'après lequel G. zebeana aurait été observée sur un saule. En tous cas, on ne peut qu'approuver les doutes énergiques qu'il exprime sur ce point. Peut-êtré serait-il encore préférable de ne pas mentionner une affirmation de cette sorte qui se présente sans garanties proportionnées à sa singularité. Grapholitha servillana Dup. — M. Houar»p cite cette espèce bien connue sur toute une série de Saliæ, énumérés en bloc p. 139, et en détail de Ja page 159 à la page 175. La plus ancienne des cita- Lépidoptères cècidogènes. 415 tions qu'il apporte remonte à 1882. Mais déjà Rorsszer (Verz, Schmett. Nassau, dans Jahrb. Nuss. Ver. Natur., XIX et XX, 1864- 1866, p. 205 {305), avait dit : « Die Raupe lebt nach A. Schmid im October in Anschwellungen der Saalweïidenzweige und verwandelt sich darin im April. » On s'accorde généralement à dire que c’est prin- cipalement sur Salix caprea que cet insecte vit. Grapholitha conicolana Heyl. — M. Houarp n’a pas cité cette espèce, elle me semble posséder cependant des titres suffisants pour être insérée dans son catalogue. F. J. M. HeyLaERTS l’a décrite dans les Petites nouvelles entomolo- giques de 187%, mais il donna à cet endroit une biologie très sommaire de J'insecte, annonçant une publication plus étendue à paraitre bientôt. Elle se trouve dans le Tidschrift vor Entomologie, XVII, 1874, p. 212 et suiv. Voici le passage essentiel au point de vue qui nous occupe ici : « De rups leeît in de kegels van Pinus sylvestris en wel alleen, ten minste naar mijne ondervinding, in die van hooge opgaande boo- men in het Mastbosch bij Breda, welks bodem grootendeels uit hei- degrond bestaat. Men Kent de bewoonde kegels daaraan, dat zij aan eene zijde kromgegroeid en met hars en uitwerpselen der rups zin bedekt ». Tout récemment, MM. M. Nècre et F. Picarp ont publié (Bull. Soc. ent. Fr., 1921, p. 10-12) leurs observations sur cette même espèce qui s’est montrée fort nuisible au pin laricio des Cévennes ou pin de Salzmann, dans la forêt de S'-Guilhem-le-Désert (Hérault). On peut voir, p. 11, une figure représentant un cône de pin déformé par l'attaque des chenilles. Cette déformation étant toujours présente dans les cônes attaqués doit provenir d’une réaction du végétal sous la morsure de la chenille et présenter, par suite, les caractères d’une cécidie. Grapholitha corollana Hb. — Cette espèce décrite jadis par Hüs- NER n’a été connue, au point de vue des mœurs de sa chenille, que beaucoup plus tard. La première mention que je connaisse la concer- nant est celle de F. Hormanx (Entom. Weekl. Intellig., X, ASGA, p. 109). Énumérant les résultats de ses élevages, ainsi que nous ‘avons rappelé à propos de G. zebeana, il s'exprime ainsi : « Grapho- litha corollana from swellings on the twigs of aspens. » La nature de ces renflements lui était-elle connue dès lors? Je l’ignore, toujours est-il que, peud’années après, les auteurs (H&INEMANN, 1865; ROESSLER, 1866) attribuaient l’origine de ces galles à Saperda populnea et consi- déraient G. corollana comme un simple gallicole, venant vivre chez Ann. Soc. ent. Fr., XCI [1922]. 8 PATÉAES AU AASANERS TU g p. 4 / à "4 s à 21 114 J. DE JOANNIS. autrui. KALTENBACH en 187%, PRAUN-E. Hormaxx en 1875, attribuent même ce complément de l'observation primitive au mème auteur, F. HorManx. Dans les nombreuses mentions faites depuis lors de la che- nille de G. corollana il est très difficile de décider s’il s’agit d’une simple répétition de l'observation originelle ou d’une nouvelle obser- vation personnelle confirmant la première. Les simples gallicoles ne rentrant pas dans la catégorie des espèces d'insectes cataloguées par M. Houarp, celui-ci n'avait pas cité G. co- rollana, 1. 1, aux pages 118 et suivantes, où il a parlé de Populus tremula. Je me demande donc pourquoi, au t. I, p. 1283, n. 6358, il inscrit G. corollana Hübn., sur Populus tremula L., avec cette men- tion : « Renflement latéral à écorce déchirée. » Il cite les références suivantes : RaGoNor, 1874, p. cexzv [dans galles de Saperda populnea (Zeller)]; puis Drrrrica et Scaminr, 1909, p. 88, et Ross, 19LL, p. 205. J'ajoute que W. MarTini, dans son travail encore G. corollana comme vivant dans les galles de Saperda populnea. - La première citation m'étonne. En cet endroit, RaGoxor cite G. corol- lana dans une liste d'insectes qu’il fait précéder de la mention sui- vante : « Les espèces qui suivent vivent en parasites dans des galles produites par d’autres insectes », et la parenthèse ajoutée par M. HouarDp accentue la chose. Je ne vois pas qu'il s'agisse là d’un insecte cecidogène, mais simplement d’un insecte gallicole. Les deux citations plus récentes (que je n’ai pas eu l’occasion de contrôler) auraient-elles ajouté quelque chose de nouveau? Il faudrait des docu- ments bien catégoriques pour modifier ainsi l’état de la question du tout au tout. Jusqu'à nouvel ordre, je considère G. corollana comme non cécidogène. : Grapholitha duplicana Zett. — M. Houarp a cité cette espèce, t. 1, p. 51, n. 132, dans un renflement noueux sur Juniperus commu- nis L. Nous connaissons déjà l'observation sur laquelle repose cette affir- mation, elle a été faite par HARTMANN (Stett. ent. Zeitg., XXIX, 1868, p. 109, 410). Nous en avons parlé à propos de Sesia cephiformis O. (tp. 79) et Lobesia permixtana Hb. (p. 104). Cette observation est restée isolée. Les autorités alléguées par M. Houarp n’apportent aucune lumière sur son cas, car elles ne font que renvoyer à Hart- MANN. A. MÜüLLer, 1870, n’apprend rien, j’ai examiné son texte à propos de L. permirtana. KALTENBACH, 1874, semble admettre que G. duplicana est responsable des renflements observés par HARTMANXN Lépidoptères cécidogènes. 5 et se demande seulement s’il en était seul responsable. SORHAGEN, 1898, classe nettement G. duplicana parmi les non-cécidogènes, car il le range parmi ceux qui vivent : « in fremden Gallen ». Enfin KIEFFER, 1901°, p. 345, renvoie purement et simplement à HARTManN. Donc toujours HARTMANN et uniquement HARTMANN. Que sait-on de positif en dehors de cette source? peu de chose, semble-t-11. Tout d’abord HarTMANN lui-même signale (p. 110) qu'il a pris G. du- plicana dans un bois de jeunes épicéas où ne se trouvait aucun gené- vrier. Antérieurement, RATZEBURG, ou plus exactement SAXESEN in RATZEBURG, avait parlé de cette espèce (Forst-Ins., If, 1840, p. 216). Il mentionne là une espèce qu'il appelle G. dorsana Hb. L'examen des figures qu'il en donne et de la biologie qu’il lui assigne montre à l'évidence qu'il ne s’agit pas du vrai G. dorsana F. dont la chenille vit dans les gousses de légumineuses, mais d’une, et même de deux autres espèces, car il a réuni comme variétés d’une même unité spécifique deux espèces que l’on distingue actuellement sous les noms de pactolana Z. (fig. 7), que SAXESEN appelle la forme claire, et dupli- cana Zett. (fig. 6), qu’il appelle la forme foncée. Il aurait, dit-il, vo- lontiers distingué spécifiquement ces deux formes, mais il n’a pu dis- tinguer leurs chenilles, aussi admet-il que la forme foncée n’est qu’une variété de la forme claire, et il décrit les mœurs de la chenille et figure celle-ci. La confusion qu'il fait des deux espèces enlève néces- sairement une valeur précise à ces documents. Ce qui suit va néan- moins nous renseigner un peu mieux. Il a observé, dit-il, cette che- nille dans deux conditions : 1° formant une galerie dans l'écorce de Picea excelsa (Fichte), galerie qui se remplit de résine et dont un amas d’excréments à l'extérieur révèle aisément la présence ; puis, 2° dans des régions malades des branches de l’arbre où se trouvent accumulés de petits paquets de résine. Il a obtenu les deux espèces (les deux variétés pour lui) sans pouvoir distinguer leurs chenilles et, d'après ce qu'il dit, il n'aurait obtenu G. duplicana (sa « forme foncée ») qu'une seule fois et d’une plaie résineuse de l'arbre. Dans ses ouvrages suivants, RATZEBURG n’a pas distingué les deux espèces. HEINEMANN en 1865 (Die Schmett. Deutsch. u. d. Schw., IL, 4, p. 188) a répété, « in dem Baste vom Pinus abies ». On n’en savait pas da- vantage. HARTMANN, en 1868, attira l'attention sur cette espèce en signalant son éclosion des nodosités du genévrier, et à partir de ce moment les compilateurs compilent et ajoutent le genévrier à l’é- picéa. Nous avons cité KALTENBACH. 416 J. DE JOANNIS. TASCHENBERG présente un certain intérêt. Dans son Forstwirthsch, Ins. Kund., 1874, p. 387, il déclare que la chenille n’a pas encore été suffisamment distinguée de celle de pactolana et alors il réunit tous les documents qui les concernent; le seul qui demande à être men- tionné ici est le suivant (p. 390) : « Vor Winters ist die Gegenwart des Feindes wenig merklich und hôchstens durch die etwas erhobene Rinde angedeutet. » I] y aurait donc gonflement de l'écorce au point où vit la chenille de l’une ou de l’autre espèce. J'ai dit plus haut à propos de Sesia cephiformis (p. 80) la nouvelle orientation des idées à la suite de l'affirmation d’Acrum en 1881 et de WacurL en 1882. Je ne me répéterai pas ici. Je remarquerai seule- ment que Wacytz fait vivre G. duplicana sur le sapin (Weisstanne) tandis que SAXESEN l'avait observé sur l’épicéa (Fichte). Il semble bien admis maintenant que G. duplicana n’est pour rien dans la production des renflements des conifères où il vit volontiers. Ici je m’associerai à un vœu formulé par M. Houanrp, t. I, p. 36 : « Les forestiers auraient grand intérêt à observer avec attention les déformations dues aux Retinia et aux Grapholitha et à indiquer si on peut en classer quelques-unes parmi les Zoocécidies »….. Il semble bien que duplicana soit hors de cause, mais des observations multi- pliées ne seraient peut-être pas de trop pour certaines autres espèces et concourraient à éclairer aussi son cas. Pammene splendidulana Gn. — M. Houarp parle dé cette espèce deux fois; d’abord, t. [, p. 141, disant que cet insecte à été parfois cité sur des saules, par vo HorNiG, d’après SORHAGEN, 1898, p. 115, mais ce renseignement lui paraît fort douteux. Il est vraiment regret- table que l’on se croie obligé de traîner après soi le poids mort d'obser- vations de ce genre que rien n’est venu confirmer, que toutes les observations ultérieures tendent à faire écarter. Ne pourrait-on même ou bien supprimer de semblables racontars, ou bien, si l’on croit encore devoir en parler, les grouper ensemble, ou les mettre en note pour alléger et purifier le texte? Et l’on y mettrait aussi la seconde observation citée par M. HouaRp, t. I, p. 250, n. 1303, car elle ne semble pas mériter un autre sort. La seule autorité apportée ici est Kierrer, 1901 ”, p. 401. D’après ce que dit M. Houar», P. splendidulana aurait été observé dans une nodo- sité ligneuse sur Quercus robur. Que dit donc M. l'abbé KIEFFER? : (sur un rameau ou sur une branche) « Nodosité ligneuse (Gill et Fuchs) (3)... Phthoroblastis splendidulana Gn. » Et la note (3) au bas de la page dit ceci : « Je ne crois pas que cette nodosité soit produite Lépidoptères cécidogènes. 117 par le Lépidoptère ». ignore où l'observation originale, Grzz (t) et Fucns, a été consignée. Tächons d'examiner la question d’un autre côté. Que sait-on d’authentique sur la biologie de P. splendidulana? Les anciens observateurs ne disent qu’une chose, à savoir que l’on obtenait cette espèce d’éclosion des galles de divers insectes, Cy- nips, ete... d’écorce de chène ou même de hêtre. C'était tout ce que lon savait. En 1889, J.-H. Woop (Ent. Monthl. Mag., 1888-1889, XXV, p. 217) observe la chenille vivant, fin juin à fin juillet, entre les feuilles de chène; en 1892, M. P. CarëTieN (Le Naturaliste, p. 241) insiste sur le fait que la chenille vit des feuilles du chêne et n’entre dans les galles que pour s’y chrysalider ; H. Disqué (ris, 190% (1905), p. 246), dans sa revision des Tordeuses du Palatinat, redit que la chenille, en juin, vit entre deux feuilles de chêne collées et, pour chrysalider, - pénètre sous l'écorce ou dans le bois mort. Nous sommes donc encore ici en présence d’un cas analogue à celui de Lobesia permixtana : la chenille vit sur les feuilles de chêne et chrysalide de préférence dans quelque substance ligneuse. Les observations concordantes des trois - auteurs ci-dessus, connus comme observateurs soigneux et conscien- cieux, me paraissent sulfire à donner l'explication des faits signalés par Ge et Fucus. M. l'abbé Kigrrer était lui-même d'avis que la galle ne semblait pas l'œuvre du Lépidoptère; quand on connait le mode de vie normal de l’insecte tout s'explique. Plusieurs autres espèces de ce même genre Pammene ont des habitudes tout à fait du mème ordre et qui ne font de doute pour personne. Il me semble qu’il faut savoir prendre ses responsabilités et déclarer nettement que rien n'autorise sérieusement à considérer P. splendidulana comme cécido- gène. Et si, par une prudence que je crois excessive d’ailleurs, on voulait maintenir cette mention, tout au moins que l’on y fasse allusion dans quelque petit coin perdu (comme aux galles de G. zebeana sur le saule!) et non pas en évidence, sur le mème pied que les autres, car malgré la précaution prise par M. Houarp de mettre ce renseigne- ment entre crochets, la légende fera son chemin, j'en ai du moins bien peur. Pammene pharaonana Koll. — Le caractère cécidogénique de celte espèce a été des plus discutés dès l’époque où l’insecte a été caractérisé et nommé par KozLzar (1858). M. HouaRp l’a citée au t. IE, p.735, après le n. 4240, à propos de Tamarix articulata Vahl. Il signa- (1) GILLMER, je pense. E 7 k SE PT CT SON TE VOS e 118 J. DE JOANNIS. Jait d’ailleurs que, d’après WaAcure, la chenille de ce papillon n’était pas l’auteur de la galle, laquelle était produite par un insecte indéterminé. En 1912, dans son travail sur les Zoocécidies du Nord de l'Afrique (Ann. Soc. ent. Fr.) M. HouanR» citait avec plus d'assurance cette espèce comme cécidogène et, après un intéressant résumé bibliogra- phique, concluait (p. 132) : « A l’heure actuelle, on admet couram- ment que la galle du Tlaïa ou Tamarix articulata, désignée au Maroc et dans l’extrème sud de l'Algérie sous le nom de Takaout ou d’Adzba, est bien due au Pamene pharaonana »… Et il parlait des essais d’ac- climatation de l'arbre et de la galle sur le littoral algérien, dus notamment au D' TraBur. Jusqu'en 1912 les résultats obtenus dans cette voie étaient faibles. Depuis lors les choses ont changé, et le D: TRrABUT à exposé (Bull. Soc. hist. nat. Afr. Nord, t. VIII, 4947. p. 29, 30) que définitivement le Takaout était dû à un Acarien, qu'il décrit sous le nom d’Eriophyes Tlaïae; et il ajoute : « Le Tak’out avait été longtemps considéré comme produit par le Pammene pha- raonana. Ces galles sont en effet souvent rongées et creusées par la chenille de ce Lépidoptère qui est étranger à leur formation. L'Erio- phyes à pu être propagé sur les Tamarix articulata plantés sur le lit- toral algérien, etc. »… à Et ces faits sont confirmés par des observations personnelles de M. P. VayssièRe (Ann. des Épiph., t. VII, 1921, p. 365, 366). Pammene pharaonana Koll. doit être rayé de la liste des espèces cécidogènes, et, vu l'importance industrielle de la galle nommée ci- dessus qui contient 50 °/, de tannin et joue un rôle important dans la préparation des cuirs au Maroc, ce papillon dont la chenille ronge la galle produite par l’Acarien doit être rangé plutôt parmi les insectes nuisibles. Il n’est pas sans intérêt, me semble-t-il, de noter que KoLLAR, dès sa première rencontre avec P. pharaonana (Wien. ent. Mon., I, 1858, p. 154158), avait nettement défini son rôle. Plusieurs insectes étaient éclos des galles (provenant du Caire) que lui avait remises J. LEDERER qui les avait reçues de KINDERMANN ; parmi eux se trouvaient de petites tordeuses, et, en examinant les dégâts causés par leurs chenilles dans les galles, il était arrivé à la conclusion que ce n’était pas les auteurs des galles qui pouvaient les dévaster ainsi, et il disait (p. 155) : « Die Wickier erscheinen als wahre Einmiether, welche sich von der wu- chernden Masse der Gallen nährten ». Par ailleurs il n'avait pas dé- couvert le minuseule auteur de ces galles et il les attribuait à une Cécidomyie qui lui était éclose en abondance. Il peut être utile de signaler ici la confusion commise par DECAUX Lépidoptères cécidouènes. 119 {Le Naturaliste, XVII, 1895, p. 210-212) qui, ayant obtenu, des galles du Tamarix articulata, de Tunisie, des éclosions d’'Amblypalpis oli- vierella Rag. (cf. infra, p. 127), à présenté cette espèce comme étant ‘auteur des galles nommées tacahout : il Supposait évidemment qu’il n'y avait qu'une seule espèce de galle sur cet arbre et comme le papillon qu'il avait obtenu est réellement cécidogène, il en concluait que cette espèce produisait le tacahout et devait être considérée comme utile: On voit l'erreur multiple commise. Argyresthia goedartella 1. — Voici encore une espèce qui nous est présentée comme cécidogène par M. E. T. Conxoz», dont nous avons cité plus haut les observations sur T. paleana. Depuis plus d’un siècle, on sait qu’elle vit dans les chatons d’aune et de bouleau, mais je ne connais aucun auteur qui ait jamais parlé de la délorma- tion qu’elle provoquerait chez le végétal qu’elle attaque. M. E. T. Con- NoLp mentionne cette espèce dans son premier ouvrage, paru en 1901 : British Vegetable Galls. A la vérité, la cécidie qu’elle détermine n’est point figurée dans la magnifique série de photographies que nous présente l’auteur ; parmi celles-ci deux seulement sont consacrées à des Lépidoptères, la pl. 36 à Gypsonoma aceriana et la pl. 37 à Evetria resinella. Mais, à la fin du volume, se trouve une liste intitulée : « Names of Makers of Galls not illustrated » et, à la page 304, se trouvent les noms de quatre Lépidoptères dont trois sont classiques (E. buoliana, M. decorella, A. aeratella), mais le quatrième est Argy- resthia goedartella L. L'espèce est caractérisée comme s’attaquant au « staminate catkin » d’Alnus glutinosa, qui devient « swollen and dis- torted ». M. E. T. ConnoLp n’en dit pas davantage ici et aucune réfé- rence ne nous apprend s’il a trouvé ce renseignement ailleurs ou s’il parle d’après ses propres observations. M. Houarp n’a pas cité À. goedartella dans son catalogue, peut-être cette mention très sommaire et reléguée un peu à part lui aura-t-elle échappé. Dans son plus récent ouvrage, M. ConNozp complète un peu ces détails. A la page 59, n. 7, nous retrouvons Argyresthia goedartella L, sur les chatons de l’aune, mais cette fois il s’agit d’'Alnus rotundifolia Mil. et une photographie d’après nature nous montre un chaton atta- qué, fig. 26. Voici ce que l’auteur dit de plus caractéristique : « The enormous number of swollen and distorted catkins which the larvae of this moth cause on a single Alder, is surprising … The 120 J. DE JoANNis. catkins are deformed in three ways; clubbed as shown in the illus- tration; or contorted; or with the distal end flattened. At first the colour is the same as the remainder of the catkin, but it becomes. reddish-brown and lastly chocolate-brown ». Cette cécidie s’observe de janvier à mai, parfois déjà en automne, mais elle n’atteint son développement complet qu'à la fin de février, époque à laquelle la chenille quitte la galle pour chrysalider. En général il n’y a qu’une chenille par chaton. Il serait intéressant de voir répéter un peu partout ces observa- tions ; celles de M. Coxxozp se présentent d’ailleurs aussi bien que possible, mais l'esprit reste quelque peu hésitant en présence d’une découverte si tardive concernant une espèce si répandue dans nos régions ; où bien faut-il accuser la négligence des lépidoptéristes qui auraient omis de publier un fait qu'ils auraient peut-être constaté, sans y attacher assez d'importance? (1) Parapodia sinaica Fraueni. — M. Houarp cite cette espèce, t. IL p. 734, n. 4238, sous le nom de Gelechia sinaica sur Tamarir afri- cana Poir. et renvoie à l’auteur original. Au tome HI, p. 14H, n. 7085, il à cité la découverte de cette espèce en France par le D° J. CoTre sur Tamarix gallica L. C'est à cette occasion que j'ai établi le genre Parapodia qu'il convient de rapprocher du genre Metzneria Z. plutôt que du genre Apodia Hein. Gelechia mulinella Z. — M. Houanp cite cette espèce sur Bartschia aspera Lange, t. If, p, 889, n. 5126. L'observation est due au R. P. J. Tavares (Broteria, I, 1903, p. 162, n. 10, et IV, 1905, p. 6). mais celui-ci a noté que ses Lépidoptères ont été déterminés par moi. Je suis donc responsable du présent nom et j'avoue que je me demande si cette détermination a été bien correcte. G. mulinella Z. vit dans les fleurs de genêt, d'ajone, etc., la chose est absolument certaine. Il serait assez étonnant de la trouver déterminant une cécidie sur la racine (1) Je me demande ici s'il n’y aurait pas lieu de compter comme cécido- gènes des insecles tels que Mef=neria lappella L. dont la chenille vit aux dépens des graines de l'4rclium lappa L. Sous son action, le réceptacle- durcit et devient comme pierreux. Au dehors, il est vrai, rien ne manifeste la présence de la chenille, aucune déformation ne se produit; néanmoins ne doit-on pas dire qu'il y a réaction du végétal et modification des tissus? et n'est-ce pas là ce qu'il y a de principal dans la notion de cécidie? Je laisse la réponse à d’autres. Si elle était affirmative, il y aurait lieu d'examiner les. autres chenilles de ce genre Melzneria, car elles vivent de la même manière, sur d'autres composées, Curlina, Centaurea, etc. \ és... sf VE Lépidoptères cécidogènes. 191 d’une Scrophulariacée. L'observation même du P. TAvaREs ne fait d’ailleurs pas de doute, mais il serait fort désirable de la voir renou- veler et d'examiner l’insecte plus attentivement. Il n’y aurait rien d'impossible que l’on eût affaire à quelque espèce voisine du vrai G. mulinella, mais en différant spécifiquement. Je ne puis faire autre chose ici que de souhaiter un contrôle à la détermination que j'ai donnée jadis. Gelechia electella 7. — M. Houarp a cité cette espèce, ainsi que je l'ai déjà dit, comme vivant dans une galle sur les branches de Juni- perus communis, t. I, p. 51, n. 130, puis dans des nodosités sur Picea eæcelsa Link., p. 41, n. 98 et sur Abies pectinata DC., ibid., p. 45, n. 113, et pinsapo Boiss., p. 47, n. 121. Nous connaissons les observations de HARTMANN relatives à Juni- perus communis, elles ne prouvent absolument rien. Que faut-il penser des suivantes? SORHAGEN (1886, p. 189) donne le renseignement suivant à propos de G, electella : « Die Raupe in Holzknoten an den Zweigen und Stam- men von Pinus Abies und Picea, nach Hartm. auch von Juniperus ». Ceci semble indiquer des observations analogues à celles de HaART- MANN sur d’autres conifères que le genévrier, mais il faut bien le reconnaitre, la précision manque ici d’une façon regrettable. A quel titre ces chenilles étaient-elles dans ces nodosités? On ne le dit pas, or c’est justement toute la question. M. HouaRp renvoie également à un travail de M. Lemég; je puis ici apporter quelques détails grâce aux renseignements que m'ont fournis M. Lemée lui-même et M. l'abbé Leraco, d'Alençon. Les observations en question ont été publiées dans le Bulletin de la Société d'horticul- ture de l'Orne, 1902, 2° semestre ; à la page 6%, M. LEMÉE cite : Abies pectinata, pinsapo, avec des « nodosités sur les rameaux » et il ajoute : « Lépidoptère. Gelechia electella (Zeller) ». Dans le tiré-à-part de ce mémoire, intitulé : Les Ennemis des plantes, à la page 26, l'auteur à ajouté le nom de nordmanniana, après pinsapo. D'après ce que m'a écrit M. Lemée lui-même : « Ces nodosités contenaient chacune une petite chenille dans une galerie centrale ». M. LEMÉE en communiqua quelques échantillons à M. l'abbé Kierrer qui désigna l’auteur de ces nodosités comme étant Gelechia electella Z. Toutefois aucune éclosion n'ayant été obtenue, la détermination parait avoir été faite d’après ce que SORHAGEN avait dit, ainsi que nous l'avons vu plus haut. Il est certain que l’on ne pouvait en dire davantage, mais j'avoue que la preuve ne me semble point faite. Les observations de M. LEMÉE sont 122 J. DE JOANNIS. ) extremement intéressantes et demanderaient à être reprises, mais nul ne peut dire avec assurance ce que l’on verrait sortir de ces nodosités. Or en face de ces incertitudes, voici des faits positifs : Madame Lreni1G Isis, 1846, col. 286) écrit à propos de G. electella : « Die Raupe lebt im May an Fichten, Pinus abies und ist licht braunroth, an Kopf, Hals- schild und Krallen schwarz, an der Afterklappe braun. Sie verwan- delt sich unter einem weissen, festen, filzigen Gewebe, das die Ge- stalt eines Roggenkornes hat ». Telle est la première observation de la chenille. Aucune allusion à quelque renflement que ce soit où la che- nille aurait vécu. ScHÜTzE (Jris, XV, 1902, p. 16) nous raconte de son côté qu'il a obtenu la chenille en battant des pins. Les chenilles qui vivent dans les cécidies n’ont pas l'habitude de se laisser choir ainsi quand on bat la plante qui les héberge. Disqué (Iris, XXI, 1908) dans son Essai de Botanique microlépido- ptérique cite cette chenille d’abord (p. 87) sur Juniperus avec cette indication : «*9-5. im Gespinnst zwischen d. Nadeln », puis, p. 104, sur Pinus : «4. miniert die Nadeln wie nanana und pinicolella ». Ainsi voilà sa manière de vivre : réunissant des aiguilles par une toile. elle les mine, rongeant leur intérieur si ces aiguilles sont assez grosses pour la contenir. Dira-t-on que la biologie de cette espèce est encore obscure? Et en présence des témoignages précis et circonstanciés de LIENIG, SCHÜTZE, Disque, que deviennent les précédents? Admettra-t-on que G. electella est cécidogène ou non à volonté? J'avoue trouver préférable, plus sûr de considérer que les observations précises l'emportent sur les autres et d'écarter, jusqu'à nouvel ordre, G. electella de la liste des espèces reconnues comme cécidogènes. La seule observation précise, celle de M. LEMÉE, manque du contrôle que fournirait la vue de linsecte parfait ; il faut savoir parfois douter et attendre. M. Houarp observait, t. 1, p. 36, qu'il régnait une grande indécision « sur les Lépidoptérocécidies des tiges des Genévriers ». Je crois que cette indécision se trouve fort réduite et vraisemblablement aucune des quatre espèces signalées par HARTMANN en 1868 et citées par M. Houarp aux n° 130, 131, 132 et 133 n’est cécidogène. (1! | (1) Je rappelle ici que, à la fin de la description de Phyllobrostis eremilella (Bull. Soc. ent. Fr., 1912, p. 307), j'ai signalé que d’une des galles détermi- nées par cet insecte sur Daphne gnidium est éclos un individu paraissant appartenir à l'espèce Glechia cytisella Tr. La chenille de cette espèce a été antérieurement observée sur les feuilles de Cylisus nigricans et Calycolome Lépidoptères cécidogènes. 123 Phloeocecis cherregella Chrét. — Cité par M. Houarp, t. IL p. 657, n. 3847, sur Fagonia sinaica Boiïiss., d’après M. P. CHRÉTIEN, et tL. IE, p. 4396, n. 7002, sur Fagonia glutinosa Del. d’après M. P1- TARD. — Pas d'observations à faire. Lita gallincolella Mn. — J'ignore pourquoi M. Houanp, t. I p. 730, a considéré cette espèce ainsi que Teleia brucinella Mn. comme trop incertaines pour être insérées dans la liste des espèces cécidogènes. T. brucinella a été remis en honneur comme nous le verrons ; pourquoi pas L. gallincolella? Les observations de Maxx sur les espèces du Tamarix valent bien celles de HaRTMANN sur celles du genévrier. J'admets le premier qu’elles ne sont pas décisives, mais elles peuvent et, me semble-t-il, doivent être citées, au moins jusqu'à nouvel ordre. Manx (Verh..z00ol.-bot. Ver. Wien., XXII, 1872, p. 38) dit : « Die Gallen aui Tamarixr sammelte ich im Sommer 1868 bei Spalato. Die Falter erschienen in einigen Exemplaren Ende September ». Lita gypsella Cst. — M. Houar» cite cette espèce, t. IE, p. 964%, n. 9973, Sur Aster acris L. Il renvoie au texte original de CONSTANT (Ann Soc < pedunculata Coutinho (ces deux dernières références, avec un certain doute); enfin, p. 349, n. 1953, sur Quercus pseudo-suber Santi, douteux aussi. Comme plus ancienne référence M. HouarD cite SCHLECHTENDAL; 1890, p. 31; or cet auteur renvoie lui-même au travail original de O. Hormanx (Stett. ent. Zeitg., XXXII, 1871, p. 44) qui, le premier, a (1) M. l'abbé Kirrer (Ann. Soc. ent. Fr., 1901, p. 385) se demande si le nom aeratlella ne serait pas une erreur pour ceratella qui ferait allusion à la forme si curieuse de la galle ayant bien l'aspect d'une petite corne; mais ce nom a été donné en 1839 par ZELLER, qui ne connaissait point alors la bio- logie de l'insecte et les termes de la description : « die Vorderfl. dunkelgrün- lich, erzfarben », montrent que le nom a été donné à cause de la teinte bronzée des ailes du papillon. 3 Lepidoptères cécidogènes. 131 signalé la facon de vivre de Fespèce. De plus, O. HoFMANx explique pourquoi il a nommé stanneella F. R. l'espèce qu'il observait; c’est donc là que le lecteur est complètement renseigné. M. Houarp n’a pas renvoyé cette fois-ci aux travaux de M. l’abbé Kierrer; c’est regrettable, car les observations de cet auteur méritent ici particulièrement de fixer l'attention. M. Kierrer parle de l'espèce dans son Synopsis (1904, p. 401), mais là il renvoie à son travail anté- rieur sur les Lépidoptérocécidies de Lorraine (Feuill. j. Nat., XXII, 1892. p. 84) et nous devons comparer un instant les observations de O0. Hormanx et celle de M. l'abbé KIEFFER. D’après O. HorMANN, la chenille mine d’abord le pétiole de la feuille qui devient « etwas weniges verdickt, an der Oberseite braunlich oder schwarzlich gefarbt »; puis, aussitôt que la chenille est agrivée à la base de la feuille, elle pénètre dans le limbe et y creuse une mine, tout contre la nervure centrale, de forme ovale : « Das Raupchen ist jetzt schon ausgewachsen und beisst nun den ovalen Endtheil der Mine ringsum von der unversehrten Blattflache weg, so dass ein flaches, langlich ovales, aus 2 Stücken der Blattoberhaut bestehendes Ge- häause gebildet wird, welches mit dem Räupchen zu Boden fällt » (1). M. l'abbé Kierrer après avoir reproduit ce qui concerne /1. stanneella (?) ajoute : « La chenille que nous avons observée en Lorraine, dans le parc du château de la Grange, a des mœurs un peu différentes et comme nous n'avons pas obtenu l’insecte parfait, nous ne pouvons affirmer s’il doit être rapporté à l'espèce connue. Le renflement est tel qu'il vient d’être décrit. La chenille est très agile, blanche et par- semée de poils bruns, la tête est brune. Parfois elle mine la feuille en sortant du renflement, mais alors cette mine n’est pas en forme de conduit le long de la nervure médiane, mais en ovale allongée et dirigée vers le bord de la feuille; mais le plus souvent il n’y a point de mine, et la chenille quitte la cécidie pour se rendre en terre; enfin nous en avons remarqué quelques-unes qui n’avaient pas quitté le renflement et y avaient filé un cocon blanc pour y supir ieur meta- morphose ». Cette façon de procéder est bien particulière et s’écarte bien radi- calement, par labsence de découpage du fourreau final, ovale et plat, (1) On aura une bonne idée de cette mine singulière en se reportant à l'ex- cellente photographie donnée par le R. P. Tavares dans Broteria, IV, 1905 pl. IX, Gg. 14. (2; D'une facon un peuincomplète, mais la citation précédente de O. Hor- MANN permettra de la rectifier aisément. 132 J. DE JoANNIS des mœurs des autres Heliozela et de leurs voisins les Antispila. I y aurait incontestablement là des recherches à faire. O. HorManx, au même endroit cité plus haut, ajoute encore une remarque utile à reproduire ici. Après avoir terminé ce qui concerne H. stanneella, il raconte que, en 186%, à Tambach, près Cobourg, il avait rencontré une mine analogue mais qui parait devoir être dis- tincte. Le pétiole est encore ici renflé et bruni, et miné à l’intérieur, mais tandis que la chenille de H. stanneella fait sa galerie latérale ovale dès qu’elle atteint le limbe, ici il n’en est pas de même : « an der Basis des Blattes bemerkt man aber etwa einen Zoll lang gar nichts an der Mittelrippe; dann beginnt dicht an der Mittelrippe ein schmaler, etwa 6 Linien langer, gelblich entfärbter Minengang, an dessen Ende seitlich dicht an der Mittelrippe ein 2 1/2 Linien langer und etWa 1 Linie breiter, längsovaler, regelmässig geformter Aussch- nitt sich befindet », etc. Et O. Hormanx se demandait s’il ne s'agirait pas ici de Heliozela sericiella Haw. (qu’il nomme metallicella Z.). Je ne crois pas que le mode de vie de la chenille de cette dernière espèce ait été assez étudié pour que l’on puisse donner une réponse certaine. On voit, en tous cas, que le groupe des Heliozela n’a pas livré son dernier secret au point de vue cécidologique. Il y aurait lieu d'étudier de très près les habitants de ces mines, assez délicates à observer d’ailleurs, sur le chêne. Coleophora Stefanii Joann. — M. Houarp cite cette espèce, t. I, p.393, n. 2212, sur Atriplez halimus L., puis, t. HE, p. 4325, n. 6595, sur Atriplex parvifolia Lowe, et, n. 6596, sur Atriplex mollis Desf. Puis-je demander pourquoi M. Houarp n’a pas cité la publication originale où j'ai fait connaître l'espèce, Bull. Soc. ent. Fr., 1899, p. 331-333? La galle s’y trouve décrite et figurée. Phyllobrostis eremitella Joann. — M. Houarp cite cette espèce, t. DL, p. 1420, n. 7128, sur Daphne gnidium L. Il indique la descrip- tion originale que j'en ai donnée et les observations du D* J. CoTrE qui a découvert cette cécidie. Nepticula turbidella Z. — M. Houanp cite celte espèce sur Popu- lus alba L., t. 1, p. 147, n. 479. Je ne connais aucune observation de la galle antérieure à celle de HieroNYMuUS, 1890, citée par M. Houarp. Nepticula argyropeza Z. — M. Houau» cite l’espèce, 1. I, p. 120, n. 495, sur Populus tremula L. et renvoie à l'observation de RÜüBsAA- MEN, 1890, p. 251. Il indique aussi : KIEFFER, 1897°, p. 23; cette der- nière rélérence est entachée d'une légère erreur typographique, il DU: LR ax s Lépidoptères cécidogènes. 133 ‘ faut lire 1897e (et non 1897°). Dans ces deux travaux l’insecte est désigné sous le nom (synonyme) apicella Sit. Le fait est d’ailleurs bien plus anciennement connu : C. v. HEYDEN (Stett. ent. Zeitg., XX VI, 1865, p. 382) dit ceci : « Die Motte legt ïihr Ei an das Ende des Blattstiels, in dem das Räupchen bis Ende Sep- tember oder Anfang Oktober minirt, worauf es in das Blatt übergeht. Der Blattstiel ist an dieser Stelle seitlich flach, aber etwas verdickt. Der Cocon ist eiformig, » etc. J'ajouterai ici que les citations de RüBsAAMEX et KTEFFER sont néan- moins très intéressantes. étant originales et personnelles, et la pre- mière étant accompagnée d’une figure. Morophaga morella Dup. — M. Houarp cite cette espèce, t. I, p. 369, n. 2080, sur Morus alba L., avec cette indication : « Renfle- ment d’un rameau » et cite à l'appui : SORHAGEN, 1898, p. 115 et KIEFFER, 1901°, p. 366. C’est là un des meilleurs exemples de ces observations qui se ré- pètent indéfiniment et se déforment de façon étrange avec le temps. Dans son volume XI (Nocturnes, VII), portant la date-de 1838, p. 80, DuroncneL écrit, à la fin de l’article qu’il consacre à la nouvelle espèce : « M. Barthélemy, conservateur du Muséum d'histoire natu- relle de Marseille, a obtenu cette Tinéite d’une chenille trouvée par lui dans une excroissance sur le tronc d’un mürier blanc. » Il devait y avoir probablement plusieurs chenilles, car DuPoNCHEL à eu en mains les deux sexes de l’insecte. A partir de cette observation fondamentale on peut tracer deux courants, l’un, d’abord, qui va aboutir à la cécidie : RaGoNor, dans sa liste de 187% (Bull. Soc. ent. Fr., p. cexLIv) cite correctement la source : « Elevée d’une excroissance sur le Mürier blanc par M. Bar- thélemy ». RaGonor indiquait d’ailleurs qu’il était désirable de voir confirmer par de nouvelles observations le caractère cécidogénique de l’insecte. Personnellement il le considérait comme probablement véritable. SORHAGEN, en 1898, p. 115, dit encore, correctement : « Erzog Barthelemy aus einem Holzauswuchs von Morus alba ». Rien n’indiquait cependant chez ces deux auteurs que l’excroissance avait été trouvée sur le tronc du mürier. C’est probablement cette omission qui a achevé de causer la méprise. KierFER. 1901°, p. 366, devient en effet inquiétant : « Renflement d’un rameau (Ragonot). Importé? » — RaGoxor, cité ici, a dit : « d’une excroissance sur leMürier blanc ». Où se trouvait cette excroissance ? sur un rameau? mais non ; DUPONCHEL nous l’a dit : « dans une excrois- 134 J. DE JOANNIS sance sur lé tronc d’un mûrier blanc ». Mais le pli est pris désormais et M. HouaRp à répété : « Renflement d’un rameau ». Et aucune hési- tation, aucun doute désormais, pas même l’hypothèse, dont je ne vois pas bien l’origine, d’une importation. à A côté de cela, voici une nouvelle ligne. En 1852 (Linn. ent., VI, p. 96), ZELLER dit : « Duponchel erhielt zwei Exemplare aus der Ge- gend von Marseille, wo sie aus einem Schwamm vom weissen Maul- beerbaume erzogen worden waren. » Et Harrmanx (1879, p. 197) répète : « Schwamm am weissen Maulbeerbaum. » N’est-il pas à penser que l’espèce sera maintenant classée comme se nourrissant de champignons sur les arbres, comme tant de ses congénères d’ail- leurs? | Ne voit-on pas tout ce qu'a d’incertain une telle façon de procéder ? Rien, absolument rien ne prouve que les chenilles ramassées par M. BARTHÉLEMY aient déterminé la production de l’excroissance où il les avait trouvées. Rien donc n'autorise à citer ces chenilles comme cécidogènes, d'autant plus que les espèces voisines, on en pourrait citer plusieurs, vivent bien aux dépens du bois malade des troncs d'arbres où des champignons qui s’y développent. Toutes les probabilités sont donc ici pour que la chenille de M. mo- rella soit simplement lignivore ou fongivore et pas du tout cécido- gène. D'ailleurs, l'observation de BarTRÉLEMY est-elle done la seule sur la chenille de M. morella? En 1870 (Bert. ent. Zeitg., XIV, p. 287), O. STAUDINGER, décrivant une nouvelle espèce sous le nom de Woro- phaga unicolor, disait : « Hiervon fing ich im Jahre 1854 zwei Männ- chen auf der Insel Sardinien (im Norden beim Dorîe Ploaghe), wie ich glaube in einem Walde alter Eichen, wo ichaus den Schwämmen einer Eiche die Morophaga Morella Dup. erzog. » Ici je puis également apporter un document encore plus précis. J'ai reçu de M pe PeyerIMHorr quatre exemplaires de W. morella obtenus d'éclosion en Algérie (région d’Aflou) de chenilles ayant vécu dans Polyporus hispidus sur Pistacia atlantica. Qu’était au juste lexcroissance du mürier blanc de M. BARTHÉLEMY ? je l’ignore, mais les observations de 0. SrAUDINGER et de M. de PEYER- imuorr ne laissent point de doute : W. morella vit comme Scardia boleti, Euplocamus anthracinalis, ete., aux dépens du bois malade ou des champignons ayant poussé sur les troncs d'arbres; il n’est pas cécidogène et l’on perdrait son temps en le cherchant dans des renfle- ments sur les rameaux du mürier. Incurvaria tenuicornis St. — M. HouarD n'a pas cité cette DIPTÈRES NOUVEAUX OÙ PEU CONNUS par J.-M.-R. Surcour. N° 1. Tabanus cordigeroides, n. Sp. Type © : un exemplaire pris à Djamäa (Sud Constantinois) le 21-9- 21. — 14 autres femelles de même provenance, recueillies ensemble sur un âne à 4 heures de laprès-midi. — Longueur 15 mm. Thorax gris noirâtre. Abdomen brunâtre avec 3 séries de taches grises. Tête plus large que le thorax. Yeux glabres, sans bandes colorées. Bande frontale quatre fois environ aussi haute que large à la base, d’un jaunâtre gris, portant 4° à la base une callosité noire, transverse, subcarrée, tangente aux yeux; 2 une callosité médiane, noire, trapézoidale, la grande base, qui est la plus rapprochée du sommet, est denticulée; enfin on distingue sous la pulvérulence du vertex, la trace d’une double callosité noire entourée d’une zone sombre. Le bord postérieur de l’œil présente une série de soies courtes, serrées et dirigées en arrière. Triangle frontal blanchâtre, traversé par une bande brune à l’origine des antennes; celles-ci sont noirâtres. Face d’un blanc pur. Palpes renflés, fortement arqués, blancs à poils concolores. Thorax noir mat avec cinq bandes longitudinales de poils gris blan- châtre, recouvertes çà et là de poils bouclés d’un brun doré clair. Scutellum de même couleur. Pectus gris cendré. Abdomen brun sombre avec une bande médiane de triangles blancs élevés jusqu’au segment précédent et deux bandes latérales de bandes paramédianes obliques; en outre les deux premiers segments ont chacun deux taches latérales plus claires. Ventre gris-rosé, non sen- siblement rembruni à l’apex, sans bande médiane. Hanches et cuisses noires à poils gris. Tibias antérieurs d’un rou- geâtre clair vers la base, noirs dans la partie apicale, tarses antérieurs noirs; tibias médians et postérieurs non rembrunis à l’apex, tarses partiellement obscurcis. Ce Taon, voisin du T. cordiger Meigen, s’en distingue, inter alia, par la coloration du dessus de l'abdomen; il est cependant plus près de cette espèce que de T. Leleani Austen, plus petite et franchement noire, qui est répandue dans l’Afrique du Nord avec le T. cordiger. 238 J.-M.-R. SURCOUF M. le P' Seurar et moi avons obtenu en 1921 quelques adultes d’un élevage de T. Leleani, effectué au Laboratoire de Zoologie appliquée de la Faculté des Sciences d'Alger, grâce aux soins de M. GAUTHIER. Les larves avaient été recueillies en grand- nombre à la station ther- male d'Hammam-Melouane (Dépt d’Alger). A l'endroit où les eaux se déversaient dans la rivière, on rencontrait ces larves par centaines, sous les algues, recouvertes de 2 à 4 centimètres d’eau. Au même lieu vivaient des larves de Stratiomys plus nombreuses encore. N° 2. Atylotus Guyonae, n. sp. Type : 1 © prise à Boghari dép‘ d'Alger le 15 juin 1943. 2 autres Q recueillies à EI Goléa le 7-1-1919, sur les inflorescences de Deverra chlorantha Chevallier et le 17-3-1919, sur un gros exemplaire de Va- ranus griseus qui dormait au soleil dans le grand Erg. : Longueur : 9 mm. Noir, thorax à bandes blanches. Abdomen à macules latérales blanches. Yeux à deux bandes pourprées. Pattes claires. Tête : Bande frontale large et basse, à peine deux fois aussi haute que large à la base, blanc-grisâtre, portant à la base une large callo- sité d’un brun noir brillant, presque circulaire, non tangente au bord des yeux, et au-dessus, vers le milieu, un dessin en forme d’arc, peu visible; quelques poils noirâtres près du vertex. Le bord postérieur de la tête porte une frange serrée de poils brun clair, dirigés en avant et courts. Yeux plus larges que hauts, vus de face, verts, ornés de deux bandes d’un pourpre sombre, en outre le haut et le bas de l'œil sont pourpre rouge. Triangle frontal très court, glabre, blanchâtre de même que la face. Antennes d’un rougeûtre pâle, à dent peu accen- tuée. Palpes à premier article grêle, second article gros, renflé, vési- culeux, rapidement terminé en pointe, d’un blanc jaunâtre; quelques poils clairs sur le tiers apical. Thorax d’un noirâtre mat avec une large zone médiane gris cendré, limitée par deux traits blanchâtres latéraux et parcourue par un 3° trait médian; en outre deux lignes latérales gris cendré recouvrent le côté, contournant le callus huméral blanchâtre. Pectus gris cendré, . glabre. Scutellum noirâtre avec quelques poils clairs vers la base. Abdomen noirâtre, portant une série de taches médianes triangu- laires diffuses, blanchâtres, se reliant au bord postérieur des seg- ments qui est clair, en outre une série para-médiane de grosses taches blanchâtres ovales, disposées obliquement. Ventre noir couvert d’une pulvérulence compacte et glabre, d’un blanc cendré. Diptères nouveaux ou peu connus. 239 Pattes d’un rougeûtre clair à longue pilosité claire divergente, cuisses à revêtement cendré, l'extrémité des tarses et des tibias antérieurs un peu rembrunie. ; Ailes hyalines, sans rembrunissement, aux nervures transverses, avec un court crochet à la 3° nervure longitudinale. Cette espèce du groupe de A. albifrons Szilädy vient près de T. sufis Jaennicke, T. Gerkei Br. et T. albifrons Szilädy. Il y a lieu de noter que la description donnée par BRAUER du T. Ger- kei est inexacte ; il y a 2 types différents, celui du sud de la Russie auquel se rapporte probablement T. Gerkei Br. et le type du bassin méditerranéen qui concorde davantage avec les caractéristiques du T. &lbifrons Szilad y. N° 3. Ochrops Krôberi, n. Sp. Types Q pris dans l’Oasis d’Ourir (sud Constantinois) le 22 mai 1922. — 1 Q (type) au soleil, sur un àne attaché dans la palmeraie, 17 autres femelles prises au mème lieu le lendemain, Type &, à Ourir sur le bassin d’un puits artésien le même jour. Type © : longueur : 14,5 mm. Type © : longueur : 10,7 mm. me- sures extrêmes des autres femelles 10-11 mm. Cette espèce est voisine de 0. agricola Wiedemann et peut n’en être qu'une variété. . Nous sommes heureux de la dédier au P' O0. KrôBeR, de Hambourg, dont Ja compétence et la complaisance nous ont toujours été si pré- cieuses. z Femelle : Tête un peu plus large que le thorax. Bande frontale 5- 6 fois aussi haute que large à la base, gris jaunâtre avec quelques poils noirs dans la partie médiane, portant à la base une callosité pune- tiforme brunâtre ; parfois on observe une seconde callosité réduite à un très petit point, visible, seulement par dénudation, au tiers de la hauteur de la bande. Bord postérieur de la tête pourvu d’une frange de poils serrés, érigés verticalement, courts. Yeux vitreux, glabres, avec un trait pourpré oblique, dirigé depuis la bande frontale vers l’angle externe, qu'il n’atteint pas. Triangle frontal et face blanchâtres. Antennes d’un testacé pâle, dent du 5° article peu marquée, premier article fourré d’une épaisse pilosité blanche avec quelques poils noirs plus courts. Palpes blancs, vésiculeux, assez allongés. Thorax noiràtre en dessus, recouvert d’un indumentum gris et d’une pilosité dorée assez éparse. Pectus cendré à poils jaunes. Scu- tellum semblable au thorax. 240 J.-M.-R. SURCOUF. Abdomen étroit, jaune päle, portant un dessin très peu visible chez certains exemplaires. Il se compose, chez les spécimens les plus diffé- renciés, d’une tache médiane grisätre qui occupe toute la hauteur du 2 tergite, cette tache cachée par l’indumentum se continue sur les tergites suivants, elle est accompagnée sur le 3° jusqu’au 6° tergite d’un double trait presque vertical formé de courts poils noirs; on rencontre en outre des poils noirs à la partie antérieure des deux premiers tergites et d’autres épars sur le disque à partir du 3° seg- ment. Ventre jaune rougeâtre, le bord postérieur des sternites apicaux noirâtre au travers de lindumentum. Pattes jaune rougeâtre à poils concolores et deux courtes franges noires sur les cuisses, extrémité apicale des tibias antérieurs et leurs tarses brun noir; l'extrémité antérieure de chacun des articles des tarses médians et postérieurs rembrunie. Ailes hyalines à court crochet à Ja fourche de la 3° nervure longitudinale. Mâle : Yeux sans trait pourpré. Palpes à premier article grêle, second en ovoïde allongé, la partie la plus renflée constituant l’extré- mité apicale. Corps semblable de coloration à celui de la femelle. N° 4. Ochrops farinosus Szilady. — A ce taon de la Côte d'Arabie, le P' KRÔBER a rapporté de nombreux spécimens que nous avons recueillis à Djamäa, Biskra, Tolga et surtout dans l’oasis d’Ourir. Nous estimons que si cette identification est exacte, O0. farinosus doit alors n'être considéré, que comme une simple variété de O0. pulr chellus Loew. Si, au contraire les exemplaires de Ourir ne corres- pondent pas avec le type de SzILADY, que nous n'avons pas encore vu, ils constitueraient une variété locale nouvelle : ourirensis, n. var. Genre Thaumastocera Grünberg (1906). Le genre Thaumastocera Grünberg établit la liaison entre les deux grands groupes des Tabaninae et des Pungoninae ; il appartient au premier par l'absence d'éperon aux tibias postérieurs et l'aspect géué- ral qui l’apparente aux genres Sfibasoma Schiner et Tabanus Linné, en outre la forme de son appareil génital le rattache de près aux Hexatoma, Chrysozona, etc. Il diffère des Pangoninae par la présence d’ocelles bien caractérisés, mais nous savons que le tubercule ocellaire des Therioplectes (s.-genre de Tabanus) est un ocelle en voie de régression, Nous devons donc considérer que le genre Thaumastocera dont les ocelles varient d'importance et de nombre est en voie d’évo- lution et le rapprocher du genre Tabanus Linné. La seule espèce jusqu'ici connue de ce genre (T. akwa Grünberg) pa Hi e..-S LAS NE PER 1 1 UNS £ re Diptères nouveaux ou peu connus. 241 provient du Cameroun, la collection du Muséum en contient deux spécimens c' © de Lambarené (Congo), un autre exemplaire vient du Rio San Benito (Guinée Espagnole). Nous décrivons ici une espèce nouvelle acquise par nous chez M. DonNGkiER DE DoNCcEEL et portant comme indication de provenance : Côte d'Ivoire. N° 5. Type : Thaumastocera vittata ©, n. sp. Longueur : 14 m. Tête allongée, peu renflée en dessus, les grosses cornéules limitant les petites à la partie inférieure de l'œil et se continuant latéralement au bord externe de l'œil. Vertex portant 3 ocelles. Triangle anten- naire Saillant, noir brillant, canaliculé au milieu. Antennes brunâtres, premier article ovoide, second très court, troisième rougeätre portant une longue dent épaisse dirigée parallèlement au style dont les articles sont courts. Trompe mince, prolongée par deux paraglosses étroits. Palpes minces, brun foncé, terminés en une pointe allongée, acuminée, à pilosité concolore. Thorax et scutellum bruns, peu velus; sur le thorax se prolongent deux bandes longitudinales sous-médianes, de couleur orangée. Flancs et pectus brunâtres. Abdomen noirâtre, de même que le ventre. Ailes hyalines dans le tiers apical et la partie inférieure, la zone colorée en brun comprend la nervure costale jusqu’à l’apex de l'aile et au-dessous toutes les nervures et les cellules, sauf l’axillaire, avec 3 petites fenêtres claires dans la cellule basilaire supérieure ; l’extré- mité apicale de la 2 cellule basilaire et de l’anale sont claires. Une large bande brune part en outre de la nervure costale à hauteur du stigma et descend perpendiculairement vers le bord inférieur en recouvrant une partie de la sous-costale, de la radiale, de la 4'° mar- ginale postérieure, de la discoïdale et détache un point noir dans cha- cune des quatre autres marginales postérieures. De plus, il y a une petite tache noire à l'extrémité de la 2 nervure longitudinale, un point à la fourche de la 3° nervure et à l'extrémité de son rameau supérieur. Cuillerons et balanciers brun-sombre. Pattes brun noirâtre à poils de même couleur, peu velues; tibias antérieurs renflés, médians et postérieurs rougeâtres à poils mélangés et à franges rousses. Une troisième espèce a été recueillie per le D' Bouet en Haute- Guinée (1907), le spécimen est incomplet; le thorax est roux clair, les antennes rouges, les ailes sont beaucoup moins maculées que celles de l'espèce précédente. Ann. Soc. ent. Fr., xCI [1922]. 16 242 J.-M.-R. SURCOUF. Genre Stigmatophthalmus Lutz. Ce genre a été créé par le D' A. Lurz (1943) pour une espèce cap- turée au Brésil (S. altivagus Lutz). Nous avons recu, un exemplaire ® d’uve espèce nouvelle que nous dédions au D' Lurz. N° 6. Stigmatophthalmus Lutzi ©, n. sp. Type : 1 © provenant de Santa-Fé de Bogota (D: Carlos PorTER), sa longueur est de 20,5 mm. En entier d’un noir luisant. Ailes brunes à tiers apical d’un gris peu transparent, la zone brune qui part de la base de l'aile atteint l'extrémité apicale du stigma puis redescend suivant deux courbes «concaves dont le point de jonction est situé assez près, en arrière de la fourche de la 3 nervure longitudinale. La seconde courbe passe par le milieu de la 1" cellule marginale postérieure, assombrit par- tiellement les 2° et 3° et en entier les deux dernières, ainsi que les cellules anale et axillaire. Cette zone sombre est éclaircie par un trait hyalin sous la 2 nervure longitudinale, les deux extrémités limpides de la cellule basilaire supérieure, l'extrémité apicale de la cellule basilaire inférieure; une tache claire estompée au milieu de la dis- coidale et de la 4e marginale postérieure. Stigmatophthalmus Lutzi se distingue donc de $S. altivagus Lutz par la taille un peu plus grande, l'absence de macules villeuses sur l'abdomen et le dessin des taches claires des ailes. Genre Buplex Austen (1920). Le genre Corizoneura Rondani (1863) fut créé pour rendre plus accessible le grand genre Pangonia en le subdivisant; les caracté- ristiques de la coupe ainsi établie sont les suivantes : {re cellule marginale postérieure ouverte, yeux glabres, en général la face est allongée et porte une callosité brillante ou au moins une zone plus ou moins brillante de chaque côté. Trompé longue, parfois très longue, horizontale ou presque. Les extrémités des deux premiers articles des tarses de smäles sont généralement prolongées en dessus par un appen- dice en forme de languette qui atteint son principal développement sur le second article. Une cinquantaine d'espèces sont connues dont la plupart d'Afrique . tropicale et d'Australie. Le Major E. E. Ausrex en démembra à juste titre en 1920, le genre Diptères nouveaux ou peu connus. 243 Buplex et le caractérisa ainsi : Ocelles existant habituellement, face non prolongée, plutôt convexe, sans callosité ou zone brillante de chaque côté; trompe de longueur moyenne égalant tout au plus le thorax et le scutellum et inclinée en général à 45°; extrémités dis- tales des articles des tarses jamais prolongées en appendice. Les six espèces connues proviennent de l’Afrique méridionale. J. HERVE-BAZIN rapporta de Kou-ling (Indo-Chine) (28-V-1918) plusieurs exemplaires d’une espèce nouvelle qui se rapporte au genre Buplex, mais qui en diffère par l'absence de toute callosité sur la bande frontale. Nous donnons à cette nouvelle ce le nom de Buplex Bazini. N° 7. Buplex Bazini G' ©, n. sp. Types mäle et femelle de Kou-ling (28-V-1916). Mâle : Longueur 41 mm. Tête plus large que le thorax ; yeux à cornéules égales, portant au vertex trois ocelles entourés de quelques poils sombres. Triangle frontal gris jaunâtre, face de même coloration, avec quelques poils noirs épars auxquels succède vers le pectus une pilosité claire abon- dante. Antennes minces, longues, sans dent ni saillie; le 3 article, glabre, se subdivise en huit segmentations, de couleur brunätre clair, les deux premiers articles sont brunâtres avec une épaisse pilosité sombre. Palpesfiliformes, arqués, mesurantles deux tiers de la longueur de la trompe, ils sont jaunâtres avec de longs poils divergents. Thorax et scutellum brun jaune clair, avec une pilosité mélangée de poils jaunâtres et noirs. Abdomen jaunâtre, les quatre premiers tergites largement bordés de poils jaunes, les trois derniers d’un brunûtre plus foncé, à poils noirs. Ventre semblable, mais la coloration des quatre premiers sternites est plus claire-que celle des tergites corres- pondants. Pattes minces, grèêles; cuisses d’un brunâtre clair, tibias et tarses brun-rougeâtre à pilosité concolore. Aïles presque hyalines, pointues, toutes les cellules marginales postérieures largement ouvertes. Femelle. — Longueur : 11 mm. Aspect semblable à celui du mäle. Bande frontale dépourvue de toute callosité, de même que la face; trompe plus longue que celle du male. Abdomen brun, le bord postérieur des quatre premiers tergites porte des poils jaune doré qui simulent une tache triangulaire au milieu du bord, les quatre sternites correspondants présentent la même disposition. Les trois derniers segments sont bordés de poils d’un x FE He 6 23 ul | Bert + ar “ ; 4 . PARTY # e t ; * & La. “+ ! A 4 ÿ 1227 D ut & Que # LR R ? Vi ET : 3 FA cp". A ñ à (= y NAS kb 4 LE 4 C-= 244 J.-M. SurcoUr. FDintres nouveau ou pe Con brun sombre. Aïles très légèrement rembrunies. Balanciers à igée D brunâtre et massue plus foncée. ( Cuisses antérieures et médianes à poils jaunes, postérieures avec ; une frange jaune qui devient brusquement noire au HA apical; tibias et tarses à poils sombres. SUR LES RACES GÉOGRAPHIQUES DU PRIONOTROPIS HYSTRIX GERM. [ORTH. ACRIDIDAE| . par B.-P. Uvarov. M. le D' P.-R. Lowe, du British Museum, m'a communiqué un couple de Prionotropis hystrix Germ. capturé par lui en Crau (Bouches-du- Rhône). C’est une espèce décrite par GERMAR (Reise nach Dalmatien, 1817, p. 252, tab. IX, fig. 1, 2) de l’île Veglia et qui se rencontre aussi, quoique très localisée, dans la région du « Karst » depuis Gürz jusqu’à Listrie et la Dalmatie; AzaM (Miscellanea Entomologica, IX, 1901, p. d6) a signalé cette espèce du Plan de Canjuers, des Arcs et des environs de Broves, dans le Var, et MM. P. MarcHAL et P. VAYSSIÈRE l’ont découverte aussi en Crau, entre Arles et Istres (Caoparp, Faune de France, Orth., p. 167). Un examen critique des exemplaires pro- venant de Crau m’a montré qu’ils sont très distincts de ceux de pro- venance typique (Istrie (!) et doivent être regardés, sans aucun doute, comme une race locale de l'espèce. Par lobligeance de M. le P' P. MarcuaAL et de mes amis MM. L. Caoparp et L. BERLAND, j'ai pu étu- dier des exemplaires pris par MM. MarcHAL et VAYssikRE en Crau, ainsi que quelques individus de Broves et du' Plan de Canjuers, pro- venant de la collection AzAM; M. le D'R. EBNER m'a envoyé aussi quelques exemplaires de sa collection et de la collection du Musée de Vienne, de provenances différentes, et une étude comparative m'a convaincu que l'espèce P. hystrix doit être divisée en plusieurs races géographiques, que l’on peut séparer au moyen du tableau synoptique suivant : 1 (2). Élytres du ç atteignant presque l’apex des fémurs pos- térieurs. Élytres de la Q atteignant le 3 tergite abdominal. Carène supérieure des fémurs postérieurs avec les denti- cules bien développés et aigus; face interne des fémurs violette près la base seulement. Pronotum très comprimé, (1) La localité typique de l'espèce est l'ile Veglia, mais je n'ai pas pu me procurer d'exemplaires provenant de cette localité, et je considère, provisoi- rement, que c'est la même forme qui se rencontre à Veglia et en Istrie. « 4 rs n.J L Lé »” EPS EP er di Fr, t - L : :, does 246 B.-P. UvaRov. avec l'angle postérieur très aigu. — Sud de l'Italie, Épire (!) (localité typique : Apulie)............. 1. P. h. appula (Costa} (1). Élytres du «x w’atteignant pas le milieu des fémurs pos- térieurs. Élytres de la Q n’atteignant pas l’apex du 2e ter- gite ahdominal. Fémurs postérieurs rouges à la face in- terne; carène supérieure munie de denticules moins nom- breux, peu aigus Ou oblitérés. 19 3 (8). Angle antérieur du pronotum distinct, obtus, mais pas arrondi; la crête comprimée aiguë tant dans la prozone que dans la métazone; cette dernière n'étant pas bombée. Bord inférieur des lobes latéraux du pronotum presque droit. Élytres présentant leur largeur maxima avant ou très près de leur milieu. 4 (7). Les trois veines radiales des élytres bien développées, non anastomosées. Angle postérieur du pronotum aigu dans les deux sexes. (6). Élytres du « dépassant le 3° tergite ; leur largeur maxi- ma distinctement avant le milieu; bord postérieur moins courbé que le bord antérieur; apex tronqué, arrondi. Élytres dela © dépassant à peine le 4er tergite, largement arrondis et tronqués à l’apex ; leur marge postérieure fai- blement convexe. — Istrie, Dalmatie (localité typique : ile Mental ei SRE TE ARTS 2. P.h. hystrix (Germ.) 6 (5). Élytres du c‘ dépassant le 2° tergite : leur largeur maxima très près du milieu, bord postérieur presque aussi courbé que lantérieur; apex elliptique. Élytres de la © atteignant l’apex du 1° tergite, avec leur apex parabolique et le bord postérieur distinctement convexe. — Région du Karst de Gérz (Gürzer Karst; type in collec- GONAR 'EENRR) 1. FPE 3. P. h. sontiaca (?) subsp. n. Ce 7 (4). Veines radiales des élytres très irrégulières anastomo- sées, ou en partie confluentes. Angle postérieur du pro- notum presque droit, ou même droit et arrondi. Élytres du c'atteignant l’apex du 3° tergite; leur largeur maxima un peu avant le milieu; apex parabolique; bord postérieur (1) Il est possible que l'Épire soit habitée par une race locale distincte de celle du Sud de l'Italie, mais je n'ai vu qu'un exemplaire de cette prove- nance, très semblable à ceux d'Italie. (2) De Sontium, nom romain du fleuve Isonzo. Races géographiques du Prionotropis hystrix. 247 aussi convexe que l’antérieur. Élytres de la Q atteignant presque l'extrémité du 2 tergite, très larges avec l’apex largement arrondi et le bord postérienr peu convexe. — Figures schématiques des élytres (c'en haut, © en bas) des différentes sous- espèces du Prionotropis hystrix (Germ.). A, P.hystrix hystrix; —B, P. hystrix sontiaca, sbsp. n., — C, P. hystrix azami, subsp. n.; — D, P. hystrix rhodanica, sbsp. n. — Toutes les figures X 1 1/2. Var (localité typique : Broves. Type in collection AzAM > Muséum national d'Histoire naturelle de Paris).......... DRE ER NAS À en CON OL NN 4. P. h. azami, Sbsp. n. 8 (4). Angle antérieur du pronotum peu distinct, très obus ou arrondi; crête très épaisse; métazone bombée; bord inférieur des lobes latéraux distinctement sinueux. Élytres du c dépassant le 3e tergite, larges; leur nervation très irrégulière; apex tronqué et arrondi; bord postérieur peu convexe. Élytres de la © atteignant l’apex du 2 tergite, très larges. Carène supérieure des fémurs postérieurs indistinctement denticulée ou presque lisse. Coloration uniforme brun-rougeätre. — Bouches-du-Rhône (localité typique : Crau. Type au Muséum national d'Histoire natu- NERO GC EATIS Ne MAUR ÿ. P. h. rhodanica (!), sbsp. n. Les dimensions des sous-espèces décrites ci-dessus sont indiquées en millimètres dans le tableau de la page 250. Il semble que les élytres, surtout ceux du c, aient tendance à s’al- longer chez les races de provenance plus méridionale et chez les deux autres espèces du genre, P. flexuosa Serv. d'Espagne, et P. maculi- nervis St. d'Asie Mineure ; les élytres du c' sont parfaitement dévelop- pés et représentent le maximum de cette tendance. (1) De Rhodanus — Rhône. LE 248 B.-P. Uvarov. — Races du Prionotropis hystrix. Appula Hystix | KNontiaca Azami | Rhodanica Ge QTIGRE D Mo o) Longueur totale 43 54 | 34 à 46 | 33 48 —— du pronotum. | 15 21 | 14 16 1301 14 — des élytres(!). i 8,5 | 12 Larg. max. des élytres... : ) 6 6 Longueur du fém. post... #20 000: 16 Il est possible que quelques autres sous-espèces de P. hystrix soient découvertes quand des matériaux de provenances différentes auront pu être étudiés, et j’espère que la présente note sera utile pour appeler l'attention des orthoptéristes sur la nécessité d’une étude détaillée de cet intéressant Insecte. (1) Les élytres doivent être mesurés (ainsi qu'étudiés) non pas in silu, mais détachés, ou du moins étendus; c'est donc la longueur totale qui est donnée dans ma table, et non la longueur de la partie visible. LES PARASITES DE LA MANTE RELIGIEUSE par L. CHoparp. I. RIELIA MANTICIDA Kierr. [HYMm. SCELIONIDAE|. C’est en octobre 1943 que j'ai rencontré pour la première fois, à Banyuls-sur-Mer (Pyrénées-Or!‘), le Rielia manticida Kieff. Depuis cette époque, j'ai cherché à compléter les données éparses que jai pu recueillir sur la biologie de cet intéressant parasite de la Mante religieuse. La difficulté de se procurer un matériel généralement peu commun et répandu d’une façon très irrégulière, les incerti- iudes d’un élevage un peu délicat ne m'ont pas permis, en près de dix aus, de retracer sans aucune lacune l’évolution de ce petit Scé- lionide. C’est donc un travail incomplet que je me décide à publier aujourd'hui; tel qu’il est, il présente un certain nombre de faits intéressants, concernant l'adaptation des Hyménoptères au parasi- tisme, et il pourra servir de base à ceux qu voudraient reprendre la question pour la compléter. HISTORIQUE C’est M. GIRARD qui semble avoir signalé le premier la présenee de Rielia manticida sur la Mante religieuse; la description qu’il donne des « minuscules parasites, à corps aplati, noir et brillant, à pattes testacées » trouvés par XAMBEU sur une Mante peut s'appliquer à peu près à cette espèce. Je ne partage pas, à ce sujet, l’opinion de Kigerer (1919, p. 359) qui veut y voir une espèce encore indéter minée.. Il est vrai que M. Grrarp, dans une seconde note (1878), donne de l’insecte trouvé l’année précédente par XAMBEU une des- cription qui ne s'applique plus guère au Rielia, puisqu'il parle, entre autres détails, d’une longue tarière; mais il ne faut pas oublier que les notes de GIRARD sont inspirées par XAMBEU, lequel à, dans ses propres notes, mélangé les caractères morphologiques et biologiques de deux parasites très distincts. Quoi qu’il en soit, devant la pré- cision de certains détails fournis par les deux auteurs (!) on ne (1) Voir surtout la note de M. Girarp, de 1879, et celle de Xamneu, de 1881. Le 250 L. CHopARp. peut douter, qu’en certains cas tout au moins, XAMBEU ait rencon- tré le Rielia manticida. Resté indéterminé, linsecte ne fut plus retrouvé jusqu’en 1909. A cette époque, le D' Ph. Riez obtint d’une oothèque qu’il avait récoliée sur une barrière de la gare des marchandises de la Mouche, à Lyon, 43 mâles d’un petit Hyménoptère qu'il communiqua à notre savant collègue J.-J. Kigrrer. Celui-ei y reconnut une espèce et un genre nouveau, et en publia la description (1909, p. 107). Enfin, en 1913, je retrouvai la femelle de l'espèce, exactement dans les mêmes conditions que les premières captures de XAMBEU, à Banyuls-sur-Mer ; je la communiquai également à KIEFFER, qui en donna une brève description en 1919. INSECTE ADULTE. Morphologie. — Le Rielia manticida est un petit insecte, de 2,5 à 2,8 millimètres de long, entièrement noir, sauf les pattes et les antennes jaune testacé; tête et thorax finement chagrinés, d'un noir mat, contrastant avec l’abdomen qui est luisant, bien que très fine- ment alutacé. Tête grosse, arrondie, plus large que longue; face brun roussâtre, à pubescence fine, assez abondante. Yeux presque deux fois aussi longs que les joues, glabres ; ocelles assez gros, dis- posés en triangle, les ocelles latéraux réunis à l’angle de l'œil par un L Fig. 1. — Rielia manticida Kieff. Femelle, face dorsale et face ventrale, >< 18: Les Parasites de la Mante religieuse. 251 sillon. Antennes insérées près du clypéus, à pubescence très fine, mais assez abondante; chez le mâle, elles sont filiformes, composées de douze articles, le scape subeylindrique, égalant les cinq articles sui- vants réunis, le 2 article obconique, les suivants faiblement trans- versaux, les trois derniers peu distinctement séparés, le 12 coni- que; chez la femelle, les trois derniers articles sont tout à fait coa- lescents, le 4° et le 2° articles sont semblables à ceux du mâle, les suivants, jusqu’au 9%, sont transversaux, le 10° conique, aussi long que les quatre précédents réunis; tous les articles, à partir du 3°, sont serrés et forment ensemble une masse naviculaire, un peu com- primée. Mandibules larges, terminées par trois dents égales; palpes maxillaires de deux articles, le 4 gros et court, le 2 allongé, cylin- drique; palpes labiaux formés d’un seul article assez allongé. Thorax peu convexe, beaucoup plus large que haut et deux fois aussi long que haut ; mésonotum presque carré, sans sillons parapsi- daux ; scutellum arrondi postérieurement, subcaréné au milieu; des- sous du thorax brun roussâtre, le prosternum moitié moins long que le mésosternum. Abdomen de la longueur du thorax, noir dessus, brun dessous, déprimé, à contour ellipsoidal, bords latéraux aplatis. Chez le mâle, six tergites dont les cinq premiers subégaux, sept sternites dont le JL Æ, ©] Rielia manticida Kiefr. Fig. 2. — Maxilles etlabium, x 160; — fig. 3. Mandibule, x 160; — fig. 4. Tarière dévaginée, face dorsale et face ventrale, >= 24, 1 caréné longitudinalement au milieu, le 6° plus court que les au- tres; chez la © existe un 7° tergite très court, triangulaire, les ster- nites sont tous à peu près d’égale longueur, SE CA TT 252 L. CHoPARD. La tarière est complètement invaginée au repos, mais, au moment de la ponte, elle se présente sous forme d’un tube presque membra- neux, de près d’un millimètre de longueur, terminé par une pointe chitineuse très effilée. Pattes jaune testacé, pubescentes. Hanches courtes, subglobu- leuses, rembrunies, à surface finement chagrinée; trochanters uniar- ticulés. Fémurs antérieurs assez fortement claviformes, intermédiaires et postérieurs plutôt comprimés et plus régulièrement naviculaires. Tibias comprimés et élargis au milieu, surtout les intermédiaires et les postérieurs ; éperon du tibia antérieur hyalin, glabre et bifide, le rameau terminal trois fois aussi long que l’autre. Tarses plus courts que les tibias, minces, le métatarse presque égal aux trois articles suivants réunis, le 5° article un peu plus long; pelotes adhé- sives entre les griffes très grandes. Ailes pubescentes, dépourvues de nervures, sauf un vestige de sous- costale à l'extrême base, les antérieures dépassant un peu l’abdo- men, les postérieures assez larges, à bord antérieur droit. Distribution géographique. — Le Rielia manticida semble ré- pandu dans la plupart des localités où l’on rencontre la Mante reli- gieuse, son hôte exclusif; il paraît, cependant, remonter beaucoup moins vers le nord que celle-ci. Les endroits où on l’a signalé jus- qu'à présent sont les suivants : Drome : Romans (XAMBEU). Rhône : Lyon (D' RiEL). Pyrénées -Or! : Banyuls-sur-Mer (CHopaRD), Ria (XAMBEU). Var : Hyères (Caoparp), Cavalaire (GAuDiN), Callian (BERLAND). Alpes-Maritimes : Golfe-Juan ( C. Dumonr). Hérault : Montpellier (LiCHTENSTEIN et PICARD). Aveyron : S'-Affrique (Rapaup), Le Rozier (CHOPARD). Il n’est guère douteux que l'espèce doit être beaucoup plus répan- due mais, d’une part, elle n’a jamais été très recherchée et, d'autre part, elle se montre très localisée dans les endroits où on la rencontre. C’est ainsi qu’au Rozier (Aveyron), où j'ai examiné un grand nombre de Mantes, je n'ai trouvé le Rielia que dans une très petite prairie située le long de la Jonte; en moins d’une heure, j’ai capturé là cinq Q de Mantis religiosa parasitées sur douze examinées et j'en ai retrouvé à chacune de mes visites en ce point précis. Le parasite était donc assez commun sur cette petite surface alors qu’il s’est montré abso- & LITE Les Parasites de la Mante religieuse. 253 lument introuvable ailleurs. M. L. BERLAND a fait une constatation tout à fait analogue à Callian (Var). Le Rieliu manticida n’a pas été signalé hors de France. Mœurs.— La vie du Rielia manticida adulte comprend deux pé- riodes très distinctes, l’une très courte, de vie libre, l’autre, prolon- gée pendant plusieurs mois, de vie parasitaire. Vie libre. — L’éclosion débute vers la fin du mois d'août et se pro- longe en septembre et au début d’octobre, à peu près à l’époque où les Mantes religieuses deviennent adultes. Le D' Rrez a obtenu ses mâles du 11 septembre au 8 octobre; RaBauD indique comme capture excep- tionnellement précoce celle qu'il a faite à S‘-Affrique, le 15 août. L’éclosion des deux sexes semble avoir lieu à peu près à la même époque. Le mâle et la femelle venant d’éclore sont tous deux ailés, mais ils semblent se servir fort peu de leurs ailes; Kierrer (1909, p. 107) les décrit comme « de petits Hyménoptères aux allures lentes et ne faisant pas usage de leurs ailes ». A la vérité, les Rielia doi- vent pouvoir fournir un vol tres court, car M. RaBauD m'a signalé en avoir capturé une femelle au vol; mais l’usage des aïles doit être assez exceptionnel chez eux et ne doit pas leur permettre de s’éloi- gner beaucoup de l’endroit où ils sont éclos. Ceci explique leur étroite localisation, tout au moins pendant leur vie libre et au début de leur vie parasitaire, la dissémination de l'espèce pouvant se faire passivement ensuite, grâce aux déplacements de l'hôte. Il ne faut pas perdre de vue d’ailleurs que ces déplacements ne sont pas très étendus, la Mante religieuse, surtout la femelle, montrant des habitudes assez sédentaires. La vie libre du Rielia doit être de courte durée, car on trouve des femelles fixées sur la Mante dès le début du mois d’août et je ne connais pas d’autre capture de femelles libres que celle de RaBaur citée plus haut. Quant au mâle, il n’a, à ma connaissance, été obtenu que d’éclosion par Riez, mais n’a jamais été trouvé libre. L’accouplement u’a jamais été observé, mais tout porte à croire qu'il a lieu peu après l’éclosion et que le mâle ne survit pas long- temps. La femelle, par contre, va commencer une nouvelle période de son existence et va devenir parasite sur les Mantes, lesquelles sont adultes ou peu s’en faut au moment de l’éclosion du Rielia. Comme je l'ai déjà indiqué, les femelles de ce dernier doivent s'éloigner peu de l’endroit où elles sont écloses et, après une vie libre de peu de durée, elles se fixent sur une Mante. Le Rielia atteint-il la Mante au 254% L. CHopARD. vol ou en grimpant sur les herbes à la facon des Triongulins cher- chant à se fixer sur un Mellifère? Je n’ai aucune donnée précise à ce sujet, mais, étant donnée la faiblesse du vol de ce petit Hyménoptère, le second procédé semble de beaucoup le plus probable. Ce qui est certain, c’est que les Mantes doivent exercer une très forte attrac- tion sur les Rielia, tandis que les autres Orthoptères semblent bien né pas les attirer. J'ai examiné, dans des localités ou j'avais constaté la présence du Rielia, un grand nombre d’Orthoptères, en particulier des Acridiens, toujours très abondants dans les endroits fréquentés par les Mantes; en aucun cas je n’ai trouvé ces insectes parasités par le Rielia. Par contre l'attraction exercée sur le parasite semble s'étendre non seulement à son hôte habituel, mais aux formes voisines, puisque RABAUD a trouvé une femelle de Rielia fixée sur une Empuse. Dans le même ordre d'idées, j'indiquerai que j'ai moi-même capturé une Mante femelle, n'ayant pas fait sa dernière mue, et cependant parasitée par un Rielia; dans ce cas, non seulement l'aspect de l'hôte était différent, mais il offrait au parasite des conditions tout à fait anor- males et même absolument défavorables, comme nous le verrons tout à l'heure. Le mâle, aussi bien que la femelle, de la Mante religieuse peut être parasité par le Rielia. XAMBEU à noté le fait dès 1879, indiquant toutefois que le parasite est moins fréquent sur les mâles et qu'il ne s’y trouve jamais en aussi grand nombre que sur les femelles. RaBauD a confirmé cette observation et, serrant la question de plus près, constate que les deux sexes de la Mante attirent le Rielia et que, si les femelles sont plus souvent parasitées que les mâles, c’est d’une part à cause de leur volume, d’autre part par suite de la plus grande mobilité de ces derniers. A ces deux causes évidentes, il y a lieu d’ajouter que la durée de la vie des mäles est bien inférieure à celle des femelles, ce qui diminue considérablement leurs chances de rencontre d’un parasite. Vie parasitaire. — La femelle du Rielia manticida ayant donc rencontré une Mante religieuse, mâle ou femelle, et ayant réussi à grimper sur celle-ci, va devenir un véritable parasite, vivant aux dépens de son hôte et ne le quittant que, momentanément, pour l'acte important de la ponte. La première conséquence de cette vie parasitaire est la perte des ailes. En effet, toutes les femelles de Rielia que l’on trouve fixées sur les Mantes sont aptères ou, plus exactement, ont leurs ailes tronquées très près de la base. Ce fait très remarquable avait natu- Les Parasites de la Mante religieuse. 255 rellement été signalé dès les premières observations de XAMBEU, par M. GIRARD, qui supposait que les ailes se trouvaient déchirées par les frottements que leur imprimaient les mouvements de l'hôte. Cette opinion n’est évidemment pas soutenable, car les ailes des Rielia sont tronquées en un point généralement assez précis et d’une façon assez nette; on les dirait plutôt coupées que déchirées. Il s’agit donc d’une chute de l'aile assez comparable à celle que l’on observe chez les femelles de Fourmis; mais, tandis que chez celles-ci l'aile se détache à son articulation, elle se coupe, chez la femelle de Réelia en un point situé à une faible distance de la base (!). La chute des ailes ne semble pas avoir lieu, chez le Rielia, aussitôt après l’accouplement, mais seulement après la fixation du parasite sur son hôte; j'ai eu, en effet, l’occasion de trouver un Rielia, fixé probablement depuis très peu de temps, encore pourvu de ses ailes, et j'ai recueilli, sur une Mante, à côté d’un Rielia, une aile qui venait de se détacher. À mon avis, on doit donc bien considérer la chute des ailes du Rielia comme une conséquence de ia vie parasitaire, mais j'avoue ne pouvoir donner aucune indication quant au déterminisme précis de cette mutilation. Faute de matériel suffisant, il m'a même été impossible de vérilier si une disposition spéciale favorisait le détachement de lPaile au point indiqué. Jai noté plus haut que les parasites étaient généralement plus nombreux sur les femelles que sur les mâles de Mantes. Il est en effet fréquent de rencontrer plus d’un parasite sur un hôte; très souvent on en trouve 2 ou 3, plus rarement 4, 5 et même 6; ce dernier chiffre ayant été constaté une seule fois par RaBaup. Cet envahissement de l'hôte par des parasites assez nombreux montre que la fixation de ces derniers doit être très rapide; comme je l'ai déjà indiqué, les Rielia doivent S’écarter peu du lieu de leur éclosion et les Mantes fréquentant les endroits infestés doivent rapidement se trouver parasitées. Comme RagBauD (1922, p. 11) et moi-même (1920, p. 141) l'avons déjà signalé, les places où l’on rencontre les parasites sur les Mantes ne sont pas quelconques. Le plus souvent c’est sous l'aile ou l’élytre, sur les parties latérales du thorax que se fixe le Réelia; mais il n’est pas rare non plus de le rencontrer à l’extrémité de l'abdomen, entre les valves anales ou dans la plaque sous-génitale. Les endroits d'élection sont les mêmes quel que soit le sexe de l’hôte, Quand il (1) Mon ami L. BErLAND me signale que ce fait est très comparable à ce qui se passe chez les Termites. 256 L. CHoparp. existe plusieurs parasites sur un même hôte, ils semblent s’ignorer et se fixent toujours à une certaine distance les uns des autres. C’est ainsi qu'il est fréquent d’en trouver à la fois sous les ailes et à Fig. 5 à 8. — Femelle de Rielia manticida fixée sur une Mante : fig. 5. Sur le mésothorax d'une Mante dont l'aile et l’élytre gauche ont été déta- chés pour montrer le parasite À, gr. nat.; — fig. 6. Sur l’épimère métatho- racique, sous la base de l'aile, X 5; — fig. 7. Sur l'épimère mésothoracique, à la base de l’élytre, X 5; — fig. 8. À l'extrémité de l'abdomen, entre le 10° tergite et les valves anales, X 5. Les Parasites de la Mante religieuse. - 257 l'extrémité de l'abdomen ou à droite et à gauche du thorax; assez souvent aussi, on en trouve un sous l’élytre et l’autre sous l'aile. Comme l’a très justement fait observer RABAU», le parasite ne choisit pas sa place sur l'hôte ou plutôt son choix est motivé par les mou- vements de ce dernier. Si, en effet, on cherche à faire parasiter une Mante par un Rielia, on constate qu’elle réagit vigoureusement chaque fois que le petit Hyménoptère atteint des points sensibles, comme les flancs de l'abdomen; la Mante cherche alors à s’en débarrasser à coups de pattes et il n’est pas exceptionnel qu’elle y réussisse. Il est donc parfaitement exact de dire, selon l’heureuse expression de RaBaup, que le parasite est « manœuvré » par les mouvements de l'hôte. La femelle du Rielia, une fois fixée sur la Mante, devient un véri- table parasite. J’avais fait quelques réserves à ce sujet dans ma note parue en 1920, constatant seulement que l’'Hyménoptère vit pendant plusieurs mois sans quitter son hôte et qu’il doit prendre une nourri- ture quelconque. Depuis, j'ai eu l’occasion de constater avec certitude le mode d'alimentation du parasite. Une femelle de Rielia, ayant déjà pondu, fut gardée pendant quelques jours dans un tube, puis mise sur une Mante; dès qu’elle eut trouvé sa place, sous l'aile de la Mante, j'ai pu voir très nettement qu’elle rongeait la base des nervures de laile de son hôte. Je ne pense pas du tout que les morsures du minuscule parasite puissent arriver à causer des désordres quelconques à son hôte, mais il ne me paraît pas moins évident qu'il vit de petits débris organiques ou de sécrétions qu’il trouve au point où il est fixé. Le Rielia adulte est donc un parasite et un parasite dont le sort dépend étroitement de celui de l'hôte qu'il a rencontré, car sa destinée est bien différente suivant qu'il s’est fixé sur une Mante de l’un ou de l’autre sexe. Si celle-ci est un mâle, dont la vie, normalement courte, est le plus souvent encore abrégée par le tragique dénouement de Ja pariade (1), le Rieliu a beaucoup de chances de partager le sort de son hôte. RABAuUD a en effet noté, et je l’ai vérifié moi-même bien des fois, que le Rielia est incapable de changer d'hôte; le moment de la vie de la Mante qui serait le plus favorable à ce changement. l’accouplement, n'est pas utilisé par le parasite. Bien mieux, dans le cas où j'ai rencontré un Rielia sur une Mante immature, l’'Hymé- (1) Aussi bien dans la nature qu’en captivité, la Mante religieuse dévore son mâle après l'accouplement ; il n’est pas rare du tout de rencontrer une femelle de Mante encore porteuse d’un fragment d’abdomen du mäle dévoré! Ann. Soc. ent. Fr., xci [1922]. 17 258 L. CHoPpARD. - noptère n'a pas su saisir le moment de la mue pour passer sur POrthoptère devenu adulte et il est resté fixé sur l’exuvie (!). RaBaun insiste sur cette incapacité que montre le Rielia pour choisir son hôte ou pour en changer et, considérant uniquement la perte des ailes, qualifie ce fait de « sélection du pire » (1922, p. 15). Or, si nous considérons le Rielia comme un véritable parasite, son cas n'offre rien de particulier; comme tous les parasites qui, par suite mème du parasitisme, ont subi une mutilation ou une déformation quelconque, il se trouve lié à son hôte et supporte les avantages et les inconvénients de son état. Reste à savoir si, dans ce cas parti- culier, les avantages ne l’emportent pas sur les inconvénients puisque nous avons vu que le parasite a beaucoup plus de chances pour rencontrer la femelle de la Mante que le mäle, c’est-à-dire lPhôte qui est favorable tant à son évolution individuelle qu’à l'avenir de sa progéniture. A Pinverse de ce que nous venons de voir, le Rielia qui s’est fixé sur une Mante femelle va partager pendant plusieurs mois la vie rela- tivement longue de celle-ci. En effet, comme je lai déjà dit, le parasite ne quitte plus son hôte, si ce n’est au moment de la ponte. Nous ver- rons tout à l'heure que celle-ci s'effectue dans des conditions très périlleuses pour le Rielia qui est irrémédiablement perdu sil ne par- vient à regagner son abri habituel. Bien que ce dernier fait ne soit pas exceptionnel, le petit Hyménoptère réussit en général à regrimper, après la ponte, sur la Mante et il continue sa vie parasitaire jusqu’à la mort de ceite dernière. Jen ai conservé jusqu’au mois de décembre qui, non seulement n'avaient pas quitté leur hôte, mais, après la mort de celui-ci, survécurent seulement deux ou trois jours et périrent toujours fixés sur le cadavre. Ponte. — Pour bien comprendre la ponte du Rielia manticida, il est nécessaire de donner quelques indications précises sur la ponte de la Mante religieuse. Les œufs de la Mante sont au nombre de 4.000 à 1.200 déposés, en deux ou trois pontes successives, dans des coques ovigères ou oothèques formées d’une masse spumeuse, qui durcit et devient parcheminée à l’air; les pontes ont lieu généralement en octobre et novembre. Les œufs sont disposés verticalement, sur cinq ou six rangs, au centre même de la masse dont les côtés forment des sortes de chambres à air composées d’aréoles irrégulières ; une bande de feuillets imbriqués située tout le long de la ligne médiane supé- (1) Un accident m'a empêché de suivre jusqu'au bout cette ohservation et je n'ai pu voir ce que devenait le Rielia abandonné ainsi par son hôte. D PES UT Lu” | RP, "€ re ; Lr< Les Parasites de la Mante religieuse. 259 rieure assure la communication des loges avec l'extérieur et la sortie des jeunes Mantes. Cet ensemble assez compliqué est obtenu par le jeu des valves de l’oviscapte qui battent continuellement la masse * spumeuse à sa sortie des voies génitales de la Mante, tandis que tout l'abdomen se déplace d’un côté à FPautre par un mouvement de va-et- vient assez rapide, s’arrêtant seulement dans la région médiane pour y déposer les œufs. Près d’une demi-heure avant le début de la ponte, l'abdomen de la Mante est animé de violentes contractions qui paraissent évidemment être la cause déterminant le Rielia à quitter son abri sous les ailes. I y a lieu d'observer que tous les parasites ne réagissent pas également à cette excitation ; sur une Mante portant plusieurs Rielia, il n’est pas rare d’en voir un ou deux restant complètement insensibles alors qué les autres, placés en des points voisins, s’agitent dès que l’abdomen de leur hôte commence à se contracter. On les voit alors descendre lentement le long des flancs et chercher à gagner la région génitale. Assez souvent alors la Mante semble s’apercevoir de la présence du parasite; bien que sa sensibilité pendant la ponte paraisse très émoussée, elle cherche parfois à se débarrasser à coups de pattes; je lai même vue interrompre sa ponte et chercher à atteindre l’extré- mité de son abdomen avec sa patte ravisseuse. Il arrive parfois qu’elle -réussisse à rejeter le parasite au loin; mais, dans le cas contraire, ce dernier passe sur l’oothèque en formation. Celle-ci est à ce moment de consistance visqueuse, et l'abdomen de la Mante va constamment d’un côté à l’autre, les valves de l’oviscapte battant rapidement la masse. C’est au milieu de cette masse semi-liquide, continuellement agitée par les mouvements que lui imprime l'abdomen de la Mante, que le Rielia descend et se trouve exposé à tout instant à être englouti. On voit le minuscule parasite, noyé dans la masse spumeuse, englué d’écume, balayé à chaque passage de l’extrémité abdominale de la Mante, demeurer néanmoins au milieu de cette masse; il se déplace constamment, s’arrêélant fréquemment dans la région ovigère et dépo- sant probablement ses propres œufs dans ceux de la Mante. Il m'a été impossible d'observer directement cette ponte, mais jai vu des indivi- dus de Rielia montrant à ce moment la fine tarière que j'ai décrite, qui est complètement invaginée au repos (1). ; (1) Pour donner une idée plus exacte du comportement du Rielia au moment de la ponte, je transcris ei-dessous les notes que j'ai prises au on le jour à Hyères, en octobre et novembre 1917. 21 octobre. — Une Mante commence à faire son oothèque; les deux par a- . va DATI PERL To AE as Lg LE 1 TA AUOT PNR TE < d'a S Le, “4 * F4 {7 CNET T4 260 L. CHopAR». Vers la fin de la ponte, l’oothèque devenant de plus en plus étroite, l'abdomen de la Mante repasse plus fréquemment au même endroit; le sites qu'elle porte s'approchent de l'extrémité abdominale, l’un se fixe dans le sillon entre les 6° et 7° sternites, l’autre se promène sur le 7° et approche de la partie apicale du sternite. A ce moment, la Mante semble s'apercevoir de sa présence, cesse de pondre, se retourne et cherche à alteindre son extrémité abdominale avec sa patte antérieure; elle frotte avec les pattes postérieures el finit par se débarrasser du parasite. Celui-ci, un peu englué par Ja substance de l'oothèque, court rapidement, se rapproche de la Mante et cherche à un moment à atteindre un cerque, puis, cette dernière s'étant déplacée, il se trouve complètement désorienté. Il passe sur la partie de l'oo- thèque déjà confectionnée sans y porter aucune attention et s'éloigne défini- tivement. Pour éviter sa perte, je le remets sur la Mante. La ponte inter- rompue n'est pas reprise ce jour-là. 22 octobre. — La même Mante et une autre, portant également deux para- sites, commencent leur ponte vers midi. 1° Les deux parasites se rapprochent de l'extrémité abdominale; l’un arrive sur la plaque sous-génitale, la Mante s'en débarrasse à coups de pattes et le rejette au loin, mais elle interrompt de nouveau sa ponte; l'autre para- site revient sous l'élytre. 5° Un des parasites reste sous l'élytre, l’autre arrive à la plaque sous- génitale; la Mante essaye de s'en débarrasser, mais il passe sur l'oothèque commencée et y demeure jusqu’à la fin de la ponte. 11 suit les mouvements de la Mante et se trouve rejeté quand elle passe auprès de lui; il est plus ou moins englué dans l'écume, puis se dégage et se promène rapidement sur les œufs, s'arrétant le long de ceux-ci et enfoncant dans l’écume son abdomen dont la tarière est dévaginée; les antennes sont continuellement en mouve- ment. A la fin, il se trouve de plus en plus secoué par la Mante, qui repasse plus fréquemment au même endroit, et est à moitié enfoncé dans l'écume; il se dégage enfin et s'accroche à la Mante, non sans que celle-ci tente de s'en débarrasser, il regagne son abri sous l'élytre. 28 octobre. — Autre ponte d'une Mante portant quatre parasites: l’un d'eux descend tout de suite sur l’oothèque, deux restent sur la plaque sous- génitale, le quatrième à l'intérieur de celle-ci; ces trois derniers se déplacent peu, un seul descend sur l'oothèque vers la fin de la ponte qui dure une heure et demie. Ils se retrouvent (sauf un que j'ai pris) sous les élytres le lendemain. 8 novembre. — Cinquième ponte ayant eu lieu l'après-midi, pendant mon absence. Je trouve en rentrant l'oothèque d'une petite Mante verte portant deux parasites. Ceux-ci ne sont plus sur la Mante et je les retrouve à terre, couverts d'écume et paraissant fort peu agiles. Ils refusent de se fixer sur une autre Maute et paraissent à demi paralysés. 9 novembre. — Une sixième ponte débute dans l'après-midi et dure trois heures. La Mante porte trois parasites dont un reste sur la hanche intermé- RAP Les Parasites de la Mante religieuse. 261 Rielia est alors continuellement plongé dans l’écume et il cherche à se dégager en remontant sur son hôte. Assez souvent, il se trouve écarté, erre au hasard pendant un certain temps et meurt rapidement épuisé. Si, au contraire, il parvient à regagner la Mante, on le voit reprendre sa place en un des points d’élection habituels et chercher à se débarrasser des débris d’écume qui ont séché sur lui et immobili- sent plus ou moins ses pattes et ses antennes; j’en ai vu qui n'arri- vaient pas à se dégager complètement et perdaient l'usage d'une antenne à la suite de la ponte. On peut se demander dans quel état ils sorti- raient de cette épreuve si des ailes normalement développées venaient s’engluer dans la substance de l’oothèque en formation et si l’on ne doit pas voir là l’origine de la mutilation de ces organes. Le Rielia peut pondre à deux reprises différentes au moins; cepen- dant il est assez probable que ceux d’entre eux qui restent immobiles pendant la ponte de leur hôte sont ceux qui ont, eux-mêmes, récem- ment pondu ; les differences observées alors dans le comportement du parasite seraient en rapport avec l’état de maturité des ovaires. OEUF. Je n’ai pas recherché l'œuf du Rielia dans l'abdomen de la femelle et je n’ai pas réussi à le trouver dans l'œuf de la Mante. D’après ce que l’on sait des œufs des Scélionides, ce doit être un œuf longue- ment pédonculé comme celui qu'a brièvement décrit METCHNIKOFF (!) pour Limnodytes gerriphagus Marchal et comme celui des Pla- tygaster. LARVES. La recherche des larves de Rielia dans les œufs de la Mante reli- gieuse n’est pas très facile. Il faut naturellement dégager d’abord les œufs de la Mante de leur alvéole dans l’oothèque; la matière: sèche de celle-ci étant assez résistante et le chorion de l'œuf étant diaire (peut-être a-t-il déjà pondu ou ne sent-il pas, du point où il est fixé, les mouvements de l’abdomen); un des parasites reste sur la plaque sous- génitale, l’autre descend sur l’oothèque et se comporte comme il a déjà été indiqué. 20 novembre. — Septième ponte d’une Mante portant un seul parasite lequel descend assez rapidement sur l’oothèque, y reste pendant toute la ponte, et regagne la Mante quand l’oothèque est près d’être terminée. Pen- dant tout ce temps, son comportement est conforme à la description donnée plus haut. (1) Zeilschr. für wiss. Zool., LX [1866], p. 479. 262 L. CHoparD. très mince, il en résulte que l’on ne réussit pas à dégager ce der- nier sans le crever. Il faut donc recueillir le contenu de l'œuf sur une lame pour lexaminer au microscope; une partie des œufs et des larves qu'ils contiennent se trouve forcément perdue pendant ces manipulations. De plus, il s’en faut de beaucoup que tous les œufs d’une oothèque soient parasités, ce qui se comprend très bien quand on à observé la ponte du Rielia. De la sorte, malgré le bon nombre de pontes que j'avais obtenues, la larve du Rielia est restée assez rare pour moi et j'ai été bien loin de disposer de tout le matériel qui m'aurait été nécessaire pour en faire une étude com- plète. Première larve. — J'ai trouvé pour la première fois la larve de Rielia manticida dans l'œuf de la Mante, au mois d'avril. Je ne suis pas certain que cette larve soit la larve primaire et il est assez pos- sible qu’elle ait été précédée par une autre forme rappelant plus ou moins celle qui a été décrite par Ayers (!) pour un Teleas para- site de l’'Oecanthus niveus De Geer. La larve dont il est question ici est une larve cyclopoïde longue d’un millimètre à peine. Son corps est divisé en deux parties bien séparées par un cou étranglé : une tête arrondie et une masse comprenant le thorax et l’abdomen; cette masse ne présente aucune trace de segmentation, elle est fortement convexe à la face supérieure, aplatie à la face inférieure; la tête ne porte qu’une paire d’appendices qui sont des mandibules courtes et aiguës; l'extrémité de l'abdomen se termine en pointe mousse. Vers la fin d'avril et le début de mai, on trouve dans les œufs de la Mante une nouvelle larve un peu différente de la précédente. Elle est un peu plus grande, ses mandibules sont plus développées et l'extrémité de l'abdomen se prolonge en une sorte d’appendice coni- que un peu recourbé sur Ja face ventrale; en dessous des mandi- bules se voit une trace d’appendices pairs, qui sont les maxilles, et une petite pièce impaire, le labium. Enfin, sur les côtés du thorax, apparaissent des appendices aliformes, composés de rayons disposés en éventail, qui paraissent comparables aux appendices décrits par MarcHAL (?) chez les Platygaster et qui, par conséquent, seraient homologues de la première paire de pattes thoraciques. ? Enfin, en juin et juillet, on trouve la larve cyclopoide arrivée à son complet développement, Elle atteint une longueur de 1,2 millimètre ; sa tête est un peu déprimée sur le dessus, le crâne fortement con- (1) Mem. Boston Soc. nat. Hist., t. TT. (2) Arch. Zool. exp. el gén., XXXIV [1906], pp. 485-640, pl. 17-24. ET PT ET) ET Les Parasites de la Mante religieuse. 263 vexe, la face plate et comme tronquée; les appendices sont plus développés et un peu plus faciles à homologuer : sur le front, deux tubercules semblent représenter les antennes; les mandibules sont 12. A sa F5. _ Larves de Rielia manticida Kiefr. Fig. 9. — Première larve, en avril, vue de profil, xX 30; — fig, 10. Pre- mière larve, en mai, vue de face, x 30; — lig. 11. La même, vue de profil ; — fig. 12. Première larve, en juillet, vue de profil, xX 30; — fig. 13. Maxille et labium de la même, >< 120; — fig. 14. Extrémité de l'abdomen de la même, x 120; — fig. 15. Bifurcation de l'extrémité abdominale, vue latéra- lement, >< 120; — fig. 16. Deuxième larve, x 30. 264 L. CHOPARD. très longues, aiguës, courbées en forme de crochet; la partie infé- rieure de la face est occupée par une saillie médiane et deux petits tubercules latéraux, qui semblent être le labre et les maxilles, puis, sous la concavité de la bouche, par un tubercule recourbé en haut qui parait devoir être homologué au labium. Le thorax et l’abdo- men forment toujours une masse unique, mais moins compacte, avec des traces de segmentation vers l’extrémité de l'abdomen; en outre, celui-ci s’est sensiblement allongé, se terminant par une sorte de queue, un peu recourbée en avant, bifurquée à l’apex et portant des spinules dirigées vers l’extrémité ; à la base de cet appendice se voient deux papilles couvertes de tubercules spiniformes. Les appendices aliformes se sont fortement développés, tout en gardant ia même forme et le même aspect rayonné. Cette forme larvaire que j'ai désignée comme première larve, mais qui est probablement la larve secondaire du Rielia, vit donc au moins pendant quatre mois dans l’œuf de la Mante et elle doit y subir au moins deux mues. Bien qu’à peu près complètement immobile au milieu de la substance de l’œuf, elle montre, surtout dans son der- nier âge, quelques mouvements des mandibules. J'en ai rencontré jusqu’à cinq dans le même œuf, dont le développement paraît arrêté par la présence des parasites. Deuxième larve. — Une seule fois, au début du mois d’août, j'ai trouvé dans un œui de Mante une deuxième forme larvaire de Rielia, dérivant certainement, par une mue, de la première, puisqu’à côté d’elle se trouvait une exuvie très reconnaissable à ses grandes mandibules. Cette larve, qui doit être la larve tertiaire du Rielia, est très différente de la larve cyclopoide ; elle est vermilorme, à con- tours ovalaires, déprimée, sans segmentation bien apparente et sans appendices. Les organes internes sont à peine perceptibles, par trans- parence, à cause de la teinte blanchâtre générale de la larve; sans préparation, on voit seulement une masse bilobée dans la région antérieure et un amas sphérique brunâtre, dans la partie postérieure, représentant sans doute les déchets du tube ‘digestif de la larve cyclopoide. Cette larve vermiforme est entièrement immobile. NYMPHE. Je n'ai pas eu l’occasion de trouver la nymphe du Rielia. Sans aucun doute, la nymphose doit avoir lieu dans l’œuf même de la Mante religieuse et la durée de la période nymphale doit être courte, une quinzaine de jours ‘environ. . Les Parasites de la Mante religieuse. 269 II. PODAGRION PACHYMERUM Waixk. [HyM. CHALCIDIDAE |. Le Podagrion pachymerum est connu depuis beaucoup plus long- temps que le Rielia manticida comme parasite de la Mante religieuse. Décrit par Warker en 1833 (!), il a été depuis fréquemment obtenu d’éclosion, des oothèques de Mante, par de nombreux entomolo- gistes. . C’est un petit Chalcidien de 3 millimètres de long, à tête et thorax noir un peu bronzé, antennes, pattes et abdomen brun de poix. An- tennes de 41 articles, le 2 court, le 3° très petit, les suivants cylindri- ques, s’élargissant un peu vers l’apex, le dernier grand, un peu Fig. 17. — Podagrion pachymerum Walk. Mäle, X 18. renflé en bouton allongé, présentant en dessous, une fossette en forme de gouttière. Thorax long, à surface chagrinée; pronotum assez grand, arrondi en avant; mésonotum presque carré, à sillons para- psidaux distincts; scutellum arrondi. Abdomen comprimé, noir bril- (1) Ent. monthly Mag., 1, p. 118. 266 L. CHOPARD. lant, à tariere un peu plus longue que le corps. Fémurs des pattes antérieures et intermédiaires un peu renflés, surtout chez le mâle ; tibias assez grêles, un peu dilatés à l’apex; tarses longs et grèles chez la femelle, plus courts chez le mâle. Fémurs postérieurs forte- ment comprimés et élargis, présentant à leur bord inférieur externe huit denticulations assez régulières et assez fines, chez la femelle, et quatre grosses dents, dont les deux apicales plus serrées, chez le mäle; tibias postérieurs incurvés, élargis à lapex; tarses courts, surtout chez le mâle. Aïles pubescentes, les antérieures à radius court, sinué, terminé par un petit renflement. Bien que ce petil Hyménoptère semble assez commun, sa distri- bution géographique est plutôt mal connue. On l’a signalé de la région méditerranéenne, de Carniole, de Lugano (B.-C. WiLzzrams), de Vienne, d'Algérie. En France, il semble remonter plus au nord que le Rielia manticida, car il a été trouvé par ANDRÉ à Beaune (Côte-d’Or,): Xam- BEU l’a obtenu d’éclosion à Romans (Drôme), à Ria (Pyrénées-Or®) et à Lyon; je l’ai trouvé moi-même à Hyères (Var). Il doit exister dans tout le midi de la France. Son évolution a été décrite presque complètement, en 4877, par Fig. 18. — Patte postérieure de P. pachymerum, G' et Q, X 28. ANDRÉ qui en à figuré la larve et la nymphe, mais qui n'en à pas observé la ponte. Quant à la vie de l'adulte, il a émis l'hypothèse « que les femelles recherchent les Mantes prêtes à pondre et s’atta- chent à elles ». Or, cette hypothèse se heurte à priori à une impos- sibilité de fait, car le Podagrion, comme d’ailleurs ANDRÉ lui-même Les Parasites de la Mante religieuse. 267 le constate, éclôt en général en même temps que la Mante, c’est-à- dire au moins trois mois avant que celle-ci soit prête à pondre. Que devient donc le petit parasite pendant cette longue période? Des observations précises sur la ponte faites récemment par C.-B.-WiL- LIAMS et par moi-même vont nous donner la réponse. Je viens de dire que léclosion du Podagrion pachymerum a lieu généralement en même temps que celle de son hôte, c’est-à-dire vers le mois de mai. Personnellement j'ai noté mes éclosions du 24 au 28 avril, ANDRÉ parle de la mi-mai; quant à XamBeu (!), il dit l'avoir obtenu à Ria, en grand nombre, fin mai; puis, dans une note de M. GiraRD (1880, p. 438). il indique que l’époque habituelle de l’éclo- sion est en juin, mais qu'il a constaté des éclosions fin juillet et même . plus tard. Cette dernière observation est à retenir, car elle a son importance, comme nous allons le voir tout à l’heure. Aussitôt après l’éclosion a lieu l’accouplement; les mâles semblent éclore avant les femelles et se promènent vivement, en attendant la sortie de ces dernières, sur l’oothèque qui leur a donné naissance. Dès qu’il apercoit une femelle, le mäle s’en approche en faisant vibrer rapidement ses ailes, puis il saute sur elle et se cramponne, les pattes antérieures au bord du pronotum, les pattes intermédiaireS aux han- ches postérieures, les pattes postérieures aux fémurs postérieurs de la femelle, s’accrochant aux denticulations ou parfois à l’abdomen. (1) Au sujet des notes de XamBEu et de M. GiraRp sur les parasites de la Mante, je crois utile de rappeler ce que j'ai dit à propos du Rielia manti- cida. XAMBEU a fait la plus curieuse confusion des deux parasites, confusion dont il n’était d’ailleurs pas tout à fait responsable; il semble bien en effet qu'il avait rencontré tout d’abord le Rielia et qu'il a cru avoir affaire au Podagrion, lequel était seul connu comme parasite de la Mante à son époque. Par suite de cette fausse détermination, toutes ses observations ont été viciées dès le début et il est souvent bien difficile de savoir exactement de quelle espèce il veut parler. La plupart des notes semblent se rapporter sans aucun doute possible à l’un des deux insectes dont il est question ici. Cependant on reste assez perplexe en lisant ce qu’écrit XAMBEU en 1881 au sujet « d'un Hyménoptère à ailes bien développées, à vol bien plus puissant que celui du Palmon et qui se‘développe dans l'oothèque de la Mante, les œufs étant pondus dans l’oothèque même ». Cette phrase pourrait se rap- porter parfaitement au Podagrion (Palmon) pachymerum, mais en 1881, XAMBEU avait reconnu son erreur initiale, il avait communiqué à M. GirarD l'année précédente des observations se rapportant manifestement au Poda- grion (sous le nom de Palmon); par conséquent, on se trouve obligé d’ad- mettre, comme l’a fait Kirrer, qu'il existe un autre parasite de la Mante qui n'a jamais été retrouvé. 268 L. CHoPARD. Il contourne ensuite son abdomen et l’accouplement a licu immédiate- ment. Le mâle meurt peu après l’accouplement. Quant à la femelle, son comportement est bien différent de ce qu'avait supposé ANpRé. Elle se déplace activement, mais après quelque temps, revient sur l’oothè- que d’où elle est sortie et, dressée sur ses tarses, elle cherche à y enfoncer sa tarière. J'avais fait cette observation à plusieurs reprises le 4 et le 5 mai 1918, mais je n’avais pu constater si la ponte avait été réellement effectuée. La question resterait donc douteuse si elle n’a- vait été vérifiée par avance par une observation dont je n'avais pas encore eu connaissance alors. Il a paru en effet, en 1914, une très intéressante note de C.-B. Wizcrams sur le Podagrion pachymerum. Cet auteur a constaté, comme je l’ai fait plus tard, que la femelle de cet Hyménoptère pond dans l’oothèque qui lui à donné naissance (!); mais, plus heureux que moi, il a pu obtenir le développement des œufs pondus et une deuxième éclosion de Podagrion s’est produite du 13 au 20 juillet, c’est-à-dire presque deux mois après la première qui avait eu lieu en mai. On pourra objecter qu'il s’agit là d'insectes tenus en captivité, dans des conditions artificielles, et que le comportement des femelles de Podagrion peut être tout différent dans la nature. Les éclosions obte- nues par XAMBEU en juillet et en août semblent pouvoir être invoquées comme preuve du contraire. Toutefois il y a encore une sérieuse objection à faire contre l'hypothèse du développement d’une deuxième génération de parasites aux dépens des oothèques de Mante pondues l’année précédente. Quand les Podagrion éclosent, les jeunes Mantes sont elles-mêmes sur le point de sortir de l’oothèque; dans certains cas, leur éclosion précède même celle du parasite; est-ce donc dans une oothèque vide que l'Hyménoptère va enfoncer sa tarière? Certes non; car, il s’en faut de beaucoup que tous les œufs d’une oothèque éclosent en même temps; on constate que les jeunes Mantes sortent en plusieurs fournées qui s’échelonnent à quelques jours de distance ; je suis même à peu près certain que des œufs restent dans l’oothèque sans se développer pendant plus d'une année et n’éclosent qu'après (1) Je renvoie à la note de C.-B. Wizcrams pour les détails sur la ponte que l'auteur a décrite avec soin. GrARDiNa, avant lui, avait également observé que le Podagrion pond dans l'oothèque de la Mante après sa formation Giorn. Soc. Sc. nat. Palermo, 1899); tel est aussi le comportement d'un Chalcidien, parasite de Stagmomantis carolina Say, dont la ponte à été observée par A. GIRAULT aux États-Unis (Podagrion mantis Ashm.) et pro- bablement de tous les Chalcidiens (Podagrionini) parasites des Mantes. l Les Parasites de la Mante religieuse. 269 une incubation de deux hivers, comme on le constate souvent chez les Phasmides. Il semble donc qu’on puisse admettre qu'il existe une génération estivale de Palmon pachymerum, dont le développement très rapide ne dure guère que deux mois. Les individus issus de cette génération éclosent donc vers l’époque où les Mantes deviennent adultes; mais celles-ci sont encore loin de leur ponte qui n’aura guëre lieu avant octobre. Que devient l’'Hyménoptère pendant cette période encore longue ? Se comporte-t-il comme un parasite de la Mante adulte, s’ac- crochant à celle-ci à la façon du Rielia ou bien mène-t-il la vie libre de la plupart des Chalcidiens? Je-crois pouvoir répondre sans hési- tation que le Podagrion ne se fixe pas à la Mante; j'ai examiné un très grand nombre de Mantes et n’ai jamais trouvé d’autre parasite fixé que le Rielia; personne à ma connaissance n’a capturé le Poda- grion dans ces conditions (!). Les observations de XAMBEU sur des parasites de la Manie adulte se rapportent vraisemblablement toutes au Rielia manticida. Jajouterai que j'ai essayé en vain de faire fixer un Podagrion sur une Empuse; contrairement à ce que RABAUD a constaté pour le Rielia, il n’a montré aucune sorte d'attraction pour cette Mante. Il est vrai que c'était un Podagrion de première généra- tion et, qu’à la rigueur, on pourrait supposer que, seuls, ceux de la génération estivale se fixent sur les Mantes. La larve et la nympbe du Podagrion pachymerum ont été décrites et figurées par Ed. AnpRé en 1877. La larve est vermiforme, apode, longue de 2 millimètres, blanche, luisante, couverte de petits tuber- (1) Il faut cependant signaler que BorpaGe à constaté qu'un Chalcidien assez voisin du Podagrion, le Priomerus insidiosus Coq., se fixe sur les ailes des Mantes (Mantis prasina Burm. et Polyspilota pustulata Stoll) à la Réunion. BorDacE (Bull. sc. Fr. el Belg., [1913], p. 385) écrit à ce sujet : « Fixés sur les ailes inférieures (des Mantes) on trouve quelquefois jusqu'à 7 ou 8 de ces Chalcidiens solidement cramponnés à l’aide de leurs jambes arquées et des dentelures dont sont ornées leurs jambes postérieures. Les Mantes portent donc sur leurs propres ailes les ennemis de leur progé- niture et ceux-ci attendent le moment propice pour pénétrer dans l'oothè- que. Ce moment est celui de la ponte. Les parasites profitent de l'instant où la coque ovigère est encore spumeuse et presque liquide pour y introduire leur longue tarière et y déposer leurs œufs ». La dernière phrase de Borpace ferait supposer que les Chalcidiens de la Réunion pondent exactement dans les mêmes conditions que le Rielia. Ceci me semble assez douteux, car je ne vois pas bien la ponte d'un Chalcidien à longue tarière s'effectuer au milieu des secousses et dans les conditions si défavorables que j'ai décrites à propos du petit Scélionide. 270 L. CHoparp. cules incolores, épars, portant chacun un petit poil très court. Le corps comprend 13 segments, plus la tête, laquelle est peu proémi- nente, la bouche peu visible et présentant seulement un petit rectangle brun, les mandibules étant représentées par de très petites taches 27e OS) K \ Podagrion pachymerum Walk. Fig. 19. — Femelle pondant dans une oothèque de Mante, x 10; — fig. 20. Larve ayant atteint son complet développement (d’après ANpRÉ), X 18: — fig. 21. Nymphe, x 18; — fig. 22. Nymphe occupant la place d’un œuf à l'in- térieur de l’oothèque de la Mante, X 2,5; — fig. 23. Trous de sortie du Podagrion sur une oothèque de Mante. latérales, brunes, se prolongeant en arrière par un long appendice fili- forme recourbé, pointu. La portion abdominale est teinte sur chaque segment de bandes jaunâtres en fers à cheval superposés (d’après ANDRÉ). La nympbe, d’un blanc jaunâtre, montre presque tous les détails de la forme de l’insecte parlait, avec la longue tarière recourbée sur le dos, jusqu’à la tête. Axpré a trouvé la larve du Podagrion dans Poothèque de la Mante en mars et en avril; il est probable que cette larve ne pénètre pas à $ Eh HER re Le Les Parasites de la Mante religieuse. 271 l'intérieur d’un œuf pour en dévorer le contenu, mais on ne possède aucun renseignement précis à cet égard; son développement, du moins en ce qui concerne la génération d'hiver, doit être lent, compa- rable comme durée à celui du Aielia manticida. La nymphose a lieu en mai; la nymphe occupe exactement la place d’un œuf de la Mante, elle est placée verticalement, la tête vers la partie supérieure de loo- thèque comme les jeunes Mantes, ses voisines (!), mais, tandis que celles-ci sortent par la zone médiane que FABrg a désignée sous le nom de zone de sortie (2), les Podagrion découpent dans la paroi de l’oothè- que un trou circulaire qui permet de reconnaitre immédiatement que celle-ci était parasitée. | On ne connaît rien du nombre des mues effectuées par la larve du Podagrion, non plus que des différences qui peuvent exister entre le développement de la génération d’été et de celle d'hiver. BIBLIOGRAPHIE (#). 4877. Axpré (Ed.), Le Palmon pachymerus (F. J. N., VII [1877], pp. 136-138, pl. 4). 1904. AsameaD (W. H.). Classification of the Chalcid flies (Hem. Car- negie Mus., I, n° 4, p. 244). 1920. CaoparD (L.). Observations sur la Mante religieuse et ses para- sites (€. R. Ac. Sc., CLXX [1920], pp. 140-142). 1877. GirarDp (M.). Capture du Palmon pachymerus dans la Drôme (Ann. Soc. ent. Fr. (5) VIT [1877], Bulletin, p. LxIx). 1878. In. Un Chalcidien indéterminé, parasite de Wantis religiosa (L. c., (5) ‘VILE [4878], pp. CLXHI-CLXIV). 1879. Ip. Mœurs d’un Hyménoptère parasite de Ia Mante (7. c., [1879], p. vu). : 1880. In. Mœurs du Palmon pachymerus (L. c., [ASS0T, p. cxxxvIm). 1899. GrarpiNA (A.). Sulla biologia delle Mantidi (Giorn. Soc. Nat. econ. Palermo, XXII, [1899], pp. 287-328). (1) Mes observations ne paraissent pas bien concorder sur ce point avec celles de C.-B. Wrzziaws qui dit : «the pupae of the Podagrion in the Mantis eggs have their head directed to the tail end of the egg ». (2) Souvenirs entomologiques, 5° série, p. 312. (3) On trouvera la bibliographie complète concernant le Podagrion pachy- merum dans le Catalogus Hymenopterorum de DaLLA TORRE, p. 370. \ 1907. 1909. 1910. 1919: 1873. 1920. one 1922. 1909. 1914. 1878. 1881. MR TEL LES die ee | L' L. Cnoparn. — Les Parasites de la Mante religieuse. GirAuLT (A.). Brief notes on the habits of Podagrion mantis Ashmead (Ent. News, XVIII [1907], p. 407). KiEFFER (J.-J.). Description de nouveaux Hyménoptères (Bol. Lab. Zool. gen. e Agr., IV [1909], pp. 105-147). In. : Genera Insectorum, Hymenoptera, Scelionidae. Addenda et Corrigenda (p. 67, pl. 3, fig. 21). In. : Sur les Hyménoptères parasites des oothèques de Mantides (Bull. Soc. ent. Fr., [1919], pp. 357-359). LICHTENSTEIN (J.). OEuis de Mantis et leurs parasites (Ann. Soc. ent. Fr., (5), IT [1873], Bulletin, p. x1v). LicHTENSTEIN (J. L.) et Picarp (F.). Note sur les Proctotrypides (Bull. Soc. ent. Fr., [1920], pp. 54-55). RagauD (Ét.). Sur les Hyménoptères parasites des oothèques d'Orthoptères (Bull. Soc. ent. Fr., [1917], p. 178). Ip. : Note sur le comportement de Rielia manticida KiefT., Proc- totrypide parasite des oothèques de Mantes (Bull. Soc. zool. Fr., XLVII |1922), pp. 10-15). SCHMIEDEKNECHT (D 0.). Genera Insectorum. Hymenoptera, Chal- cididae (p. 117, pl. 3, fig. 9). Wicciams (C.-B.). Notes on Podagrion pachymerum, a Chalcid parasite of Mantid eggs (The Entomologist, XLVII [1914], pp. 262- 266). XAMBEU (V.). Mœurs du Palmon pachymerus (Ann. Soc. ent. Fr., (3) IX [1879]. Bulletin, p. exL). In. Sur un parasite de la Mante religieuse (l. c., [1881], P. CXIN). La Société entomologique de France tient ses séances les 2e et 4° mer- credis de chaque mois (excepté août et septembre), à 8. h. 1/2 du soir, au siège social, Hôtel des Sociétés savantes, 28, rue Serpente. Elle publie : 1° Les Annales de la Société entomologique de France (4 fascicules par an avec planches et figures) ; 2° Le Bulletin de la Société entomologique de France ie numéros par an avec figures). Les Membres résidant en France, dans les pays de DECO AE ou les colo- nies françaises, paient une cotisation annuelle de. . . . . . . 27 fr. Les Membres résidant à l’Étranger paient. . . SCAN La Société admet des assistants (entomologistes âgés de moins de 21 ans) qui paient une cotisation annuelle de . . . 0 SON MEORNE Tout Membre payant une somme de 300 francs est 1 nommé Membre à vie. Ce versement de 300 francs peut s'effectuer par fractions annuelles et con- sécutives d'au moins 100 francs. La Bibliothèque (28, rue Serpente) est ouverte aux Sociétaires les mardis, jeudis et samedis, de 3 heures à 6 heures 1/2; le mercredi, de 8 à 10 heures du soir. COLLECTIONS DE LA SOCIÉTÉ Collection H. Sénac (Tenebrionidae paléarctiques), Collection Ch. Brisout de Barneville (Coléoptères paléarctiques), Collection Vauloger (Anthicidae, Malachiidae, Erodiidae), Collection H. de Peyerimhoff (Microlépidoptères), Collection H. Brisout de Barneville (Coléoptères d'Europe), Collection Aubé (Coléoptères paléarctiques), Collection Gapiomont (Hyperidae, Lixus, Larinus), _ Collection Vauloger (Helopidae), Collection complète des Orthoptères de France, don Finot, Collection d'Hémiptères de France, don Fairmaire, Collection Pandellé (Diptères de France), Collection de Diptères de France, don de M. le D' Gobert, Collection A. Gheux (Lépidoptères de France), Collection Ch. Ferton (Hyménoptères), Collection entomologique française de tous les ordres. au Siège social, 28, rue Serpente. _Ardi x ; N: Table des matières du 3° trimestre 1922 BERLAND (Lucien). — Contributions à l’étude de la biologie des Arachnides. 1 mémimne:t: 02, RAS: 193-208 CHoparD (Lucien). — Les parasites de la Mante reli- : BIÉUSE LU. MU, M EE OTR AAN RRT CN tV RES TRES 251-274 FERREIRA D'ALMEIDA (R.). — Notes sur quelques Lépido- | ptérés ‘Rhopalocères du Bresil} . LEON ER 231-237 MELLO-LEITAO. — Quelques Araignées nouvelles ou peu connues du Brésil”. Rene ET RENE 209-230 HUSTACHE (A.). — Un nouveau Cratopus [Cor. CurcCu- DIONIDAR ] 5 6 40e EUR LR ONE EEE QUES Lee 2 SURCOUF (J.-M.-R.). — Diptères nouveaux ou peu connus. Di Uvarov (R.-P.). — Sur les races géographiques du Prio- | notropis hystrix Germ. [ORTH. ACRIDIHDAE]. .... FRE LCA 247-250 = REC CE ER En Avis aux Libraires et aux personnes étrangères à la Société Les ouvrages mis en vente par la Sociélé entomologique de France sont livrés contre paiement, au siège social, Hôtel des Sociétés savantes (rue Serpente, 28), à la Bibliothèque, tous les jours, de 4 heures 1/2 à 6 heures 1/2 du soir. On y prend des abonnements pour les Annales ou le Bulletin de la Société entomologique de France et pour L'Abeille, Journal d'Entomologie. ‘ Pour la correspondance scientifique et les annonces, s’adresser au Secrétaire de la Société entomologique de France 28, rue Serpente, Paris, 6°. Typographie Firmin-Didot et C", — Paris, ANNALES SOCIËTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE FONDÉE LE 29 FÉVRIER 1832 RECONNUE COMME INSTITUTION D'UTILITÉ PUBLIQUE PAR DÉCRET DU 23 AOUT 1878 Natura maxime miranda in Mminimis VOLUME XCI. — ANNÉE 1922 &e TRIMESTRE ne 0 pr og, ne ET À FR a sut ie Mytis LE 4, 1 ” one FA Li PARIS AU SIÈGE (DE LA SOCIETÉ HOTEL DES SOCIÉTÉS SAVANTES 28, rue Serpente (VI { 1923 à mm Les Annales paraissent trimestriallement Le Secrétaire-gérant : L. CnoparD Paru le 10 Juin 1923 Librairie de la Société entomologique de France Hôtel des Sociétés savantes, rur Serpente, 28 La Société dispose des ouvrages suivants : (Le premier prix est pour les membres de la Société, le deuxième, pour les personnes étrangères à la Société.) Annales de la Société entomologique de France, années 1843 à 1845, 1859 à 1870, 1872 à 1879 et 1885 à Tables des Annales, de 1861 à 1880, par E. Lærèvre. 10 et 12 fr Tables des Annales,de 1881 à 1890 ,par E. Lerèvre. 7,50 et 10 fr. Bulletin de la Société entomologique de France (publication distincte des Annales, depuis 1896), années 4896 à 1915, chaque année . . . . . . . . 48 fr. Bulletin (numéros isolés), chaque. . . . . . . . . . L'et FA Bulletin, comptes rendus du Congrès (1 ou plus. N#). et 5 fr. L'Abeille (série in-42), la plupart des volumes, chacun. 8 et 42 fr. L'Abeille (série in-8°),41892-1906, prix de l'abonnement par: volume: (port cOmMpris}/50 2011 VERRE 40 et 42 fr. Faune des Coléoplères du bassin dela Seine, par L. Bxbez: Vol. I (Carnivora, Palpicornia) . . (Epuisé.) Vol. Il (Staphylinoidea, 4re part.) (par 3. Ste-CLaImE DEMIDER). 4 EURE 0 OMS RE Can Een 3 et 4fr. Vol. IV, 1° fascicule (Scarabaeidue) . . . . . . . &et 5 fr. Mol Vr(Phgiophaqgai 2") L'URSS re (Epuisé.) 1tn fascicule" SEUL, ES PRE NET (Epuisé.) Se asCICUIer Seul NS ENS SRE (Epuisé.) Mol ENVI {Rhynchonhora). ET EEE CNE (Epuisé.) 2 ASCICUIG SENS 04 ST SIREN NS RENTREE 5 et Gfr. Catalogue raisonné des Coléoptères du Nord de l'Afrique, par L. BepEL, 1° fasc., pp. 1-208, in-8, 1690 1000007 HS RAR: TR OA fe + 10 et 12 fr. Mémoires entomologiques (Etudes sur les Coléo- ptères), par A. GROUVELLE, fasc. 1 (1916), pp. 1-80, 3 et &fr. Synopsis des Onthophagides d'Afrique, par H.n'OrBieny 20 et 25 fr. Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique, par C. Houarp . . 8 et 10 fr. OUVRAGES RÉCEMMENT PARUS OU MIS EN VENTE. Faune des Coléoptères du bassin de la Seine, par L. BEDEL: Vol. IV, 2 fascicule (Buprestidæ, Throscidæ). . . 6 et 8 fr. Notes détachées surl'instinct des Hyménoptères melli- îères et ravisseurs, par Ch. Ferro ; l’ensemble des OiSbriass Fe A SEE Le LR 20 fr. Ensemble des œuvres de Ch.FERTON parues en dehors des Annales, “EN LOC RATER" RCE 22 A0 %r: Les Trechini de France, par R. JEANNEL. . . . . . 7 et 10 fr. Études sur les larves des Coléoptères par P. DE PRYERIMRORS 0e SC RER SRE Det 20 1. Catalogue critique des Coléoptères de la Corse, par Ste-CLAIRE DEVILLE (2 supplément). . . . . . . 2et 3 fr. AREA CN ARS TAO Ur Annales (années 14896 à 1948) es Le 7h te FEB de TROT 25 et 30 fr. Tables des Arnalrs (1832- 1860). par A:-S. PARIS ‘2et: Sfr. mp 7 CATALOGUE DES ÉPHÉMÈRES DE FRANCE par J-AMSPESTAGE! Ayant été chargé par l'Office Central de Faunistique de la rédaction du volume éonsacré aux Éphémères, je fais appel à la bienveillance de tous mes collègues, les priant de bien vouloir me documenter sur leurs captures, de façon à donner un aperçu aussi complet que possible des espèces existant chez nous. Comme, jusqu’à présent, aucune liste n’a été donnée des Éphémères de France, je me permets d'indiquer toutes celles qui, à Ma COnnais- sance, y ont été trouvées (1)- * * * FAM. PALINGENIIDAE. 1. Palingenia longicauda O1. — Cette. (La capture dans cette localité repose sur une larve appartenant aux collections du Museum of Comparative Zoülogy, de Cambridge, Mass.,U. $S. A.). © Fam. POLYMITARCIDAE. 2. Polymitarcis virgo O1. — Paris, Lyon, Avignon, Toulouse, Niort, Aubigné. Fam. EPHEMERIDAE. 3. Ephemera glaucops Pict. — Env. de Paris; Toulouse (?); Bitche (KiEFFER). 4, Ephemera danica Müll. — Montguyon, St-Jean d’Angély, Montlieu, Lyon (Lacroix); Bitche (KIEFFER); Andorre (NA- vAS) (3). (1) Je serais infiniment reconnaissant à tous ceux qui voudront bien me venir en aide, soit par leurs renseignements, soit par l'envoi de matériaux, d'écrire à J.-A. LESTAGE, 10, avenue de la Floride, à Uccle (Belgique). (2) Les localités sans nom d'auteur sont mentionnées par EATON. (3) L'indication de Andorre prouve la présence de cette espèce dans les Pyrénées. Ann. Soc. ent. Fr,, xCI [1922]. 18 274 J.-A. LESTAGE. ÿ. Ephemera lineata Etn. — Env. de Paris. 6. Ephemera vulgata L. — S't-Avertin, S'-Martin de la Coudre, S'-Jean d'Angély, S'-Martin-la-Grève (Lacroix); Bitche (Kier- FER); France centrale (EAToN). Fam. POTAMANTHIDAE. 7. Potamanthus luteus L. — Env. de Paris (EaAToN); Brive, env. de Quillan, Toulouse (Earon); Clermont-Ferrand. Fam. LEPTOPHLEBIIDAE. 8. Leptophlebia marginata L. — Env. de Paris; Lac de S'-Point (LACROIX); Bitche (KIEFFER) JE 9. Leptophlebia vespertina L. — Env. de Paris. 10. 18. 19. Paraleptophlebia castanea Pict. — Un exemplaire au Musée de Lyon, vu par Earox en 1879. Provenance? . Paraleptophlebia cincta Retz. — Env. de Paris. Paraleptophlebia submarginata St. — Niort (LACROIX). . Choroterpes Picteti Etn. — Pyrénées. 4. Thraulus? bellus Etn. — Grenoble (larves, D' MoxcENIx). . Habrophlebia Budtzi E. Pet. — Corse. . Habrophlebia fusca Curit. — Vosges; Toulouse; Sud de la France; Biron, près Orthez (EATON); S'-Nazaire (LACROIX); An- dorre (NAvas). . Habrophlebia lauta Etn. — Pau; Vosges (EaTon); Charente- Inférieure (Lacroix); Aiffres (LACROIX). Habrophlebia nervulosa Etn. — Env. de Niort (LACROIX). Fam. EPHEMERELLIDAE, Ephemerella ignita Poda. — Corse; Deux-Sèvres, Indre-et- Loire, Marne, Charente-Inférieure, Calvados (Lacroix); Andorre (Navas); Jura (Gros); Lourdes (D° CARPENTIER). | Fam. COENIDAE. . Cœnis horaria L. — Env. de Paris. . Cœnis lactea Pict. — Tours, S'-Avertin, Indre-et-Loire (La- CROIX). … Lei RL Éphémères de France. 275 22, Cœnis macrura Fab. — Toulouse (Earon); Tours, Indre-et- Loire (LACRoIx). 23. Eurycœnis harrisella Curt. — Toulouse (EarToN); S'-Avertin (LACROIX). FAM. BAETIDAE. 24. Raetis alpinus Pict. — Savoie (HATON). 25. Baetis atrebatinus Etn. — Niort (Lacroix). 26. Baetis bioculatus L. — Env. de Paris, Orthez, Blois, Vosges (EATON) ; Calvados (Lacroix); Corse (ESBEN-PETERSEN); Andorre (NavaS). 27. Baetis gemellus Etn. — Savoie (EATON). 28. Baetis melanonyx Pict. — Savoie (EATON). 29. Baetis niger L. — Env. de Paris (Earox); Corse (ESBEN-PETER- SEN). 30. Baetis pumilus Burm. — Savoie (Earon); Andorre (Navas). 31. Baetis Rhodani Pict. — Vosges (EAron); Corse (ESBEN-PETER- SEN); Deux-Sèvres, Marne, Indre-et-Loire (Lacroix); Andorre (NaAvas). \ 32. Baetis scambus fitn. — Ain, Indre-et-Loire (LACROIX) ; Jura (GROS). 33. Baetis vernus Curt. — Env. de Paris; Niort (LACROIX). 34. Centroptilum luteolum Müll. — Dijon (Earox); Niort, Lyon, Indre-et-Loire (LAcRoIx). 39. Centroptilum pennulatum Etn. — S'-Averlin (LACROIX). 36. 37. 38. LA. Centroptilum pulchrum Etn.— Espèce exclusivement fran- çaise : environs de Brive et de Toulouse (EaTon). Cloeon dipterum L. — Toute la France et la Corse. Cloeon rufulum Müll. — Orthez (EaToN); Montguvon, S't-Jean d’Angély (Lacroix). . Cloeon simile Etn.— Autun (EaroN); Châlons-sur-Marne (La- CROIX). \ . Cloeon subinfuscatum Ramb. — Provence. FAM. OLIGONEURTIIDAE. Oligoneuria rhenana Ivy. — Brive, Toulouse, Tarascon (EATON) ; Jura (Gros). PR ” ERA COTE MS ATEN LEE A 276 J.-A. LesrAGe. — Éphemères de France. Fam. PROSOPISTOMIDAE. 42. Prosopistoma foliaceum Fourcr. — Connu seulement l'état larvaire : Toulouse, Avignon, Paris, Epone, Mantes, Bas Meudon, Point du Jour (Earon). Fam. SIPHLONURIDAE. 43. Ameletus inopinatus Etn. — Vosges (EATON). 44. Chirotonetes ignotus Walk. — Toulouse, Amboise (EAToN). 45. Siphlonurus lacustris Etn. — Savoie (EAToN). Fam. ECDYONURIDAE. 46. Heptagenia coerulans Rost. — Toulouse (EATON). 7. Heptagenia flavipennis Duf. — Orthez (EATON). 48. Heptagenia montana Pict. — Savoie (EATON). 49. Heptagenia sulphurea Müll. — France méridionale (Earon) Lyon, Indre-et-Loire (LACROIX). 50. Epeorus alpicola Etn. — Savoie (EAToN). 51. Epeorus assimilis Etn. — Env. de Pau (EaroN). 52. Epeorus torrentium Etn. — Tarascon (Earow). 53. Rhithrogena aurantiaca Burm.— Brives; Le Puy; Orthez; Toulouse; Tarascon (EaroN) ; Isère, Rhône, Ardèche (Lacroix) ; Andorre (NAvAS). .)4, Rhithrogena Eatoni E. Pet. — Corse. 55. Rhithrogena semicolorata Curt.— Savoie, Pau, Eaux-Bonnes (Earon); Bagnères de Luchon, S'-Georges-les-Bains (LACROIX) ; Andorre (NAvASs); Jura (GROS). 56. Ecdyonurus fallax Hag. — Corse. 57. Ecdyonurus fluminum Pict. — Savoie; Fontainebleau ; Tou- louse; Tarascon (Earon); Deux-Sèvres (Lacroix); Andorre (NA- 3 YAS). 58. Ecdyonurus Bellieri Hag. — Corse. | 59, Ecdyonurus forcipula Kol. — Jura (Gros); Andorre (Navas). 60. Ecdyonurus insignis Etn. — Toulouse (Earon); Jura (Gros). 61. Ecdyonurus helveticus Etn. — Savoie (EATON). À 62. Ecdyonurus lateralis Curt. — Savoie, H'e-Loire (EAToN). 63. Ecdyonurus venosus Fab. — Gex, Autun, Laruns, Eaux Chaudes (Earow) ; Savoie (Lucas); Deux-Sèvres (Lacroix) ; Lac de Gaube (Ip.); Val d'Hérens (Lucas). 64, Ecdyonurus zebratus Hag. — Corse. po RE ————————— SUR LA NIDIFICATION DE CERATINA CALLOSA F. [HYMÉNOPTÈRE | par Étienne RABAUD. D'une facon très générale Les Hyménoptères qui construisent des cellules dans des cavités tubuleuses les disposent à la suite les unes des autres, et de telle sorte qu’une seule cloison sépare deux cellules consécutives. Pareil prôcédé réalise, évidemment, une économie de temps et de place. Tous les Hyménoptères, pourtant; ne procèdent pas de la même façon. FERTON (!) à noté que Prosopis variegata Fabr. construit des chambres « séparément, ayant chacune leur fond et leur couvercle propres »; deux cloisons les séparant donc, mais FERTON ne dit pas à quelle distance ces deux cloisons sont l’une de l'autre. J'ai fait une observation tout à fait comparable, touchant Ceratina callosa F. qui nidifie dans les tiges de Ronces. Dans les trois nids de cet Apiaire que j'ai examinés, toutes les cellules étaient entièrement indépendantes et à une certaine distance les unes des autres. Cetle distance est sensiblement égale à celle qui sépare les deux cloisons d’une cellule. En conséquence, lorsqu'on fend dans le sens de la lon- gueur une tige de Ronce occupée par un nid de C. callosa, on constate une alternance très régulière de loges habitées et de loges vides, toutes de volume à peu près comparable. On pourrait faire l'hypothèse, et je lai faite dès l’abord, que les loges vides ont été précédemment habitées. Mais la plus rapide ins- pection montre que ces loges n’ont aucun orifice et ne renferment aucune trace du passage d’un habitant quelconque. Cet habitant, quel qu'il soit, aurait laissé des résidus, ne seraient-ce que les crottes qu’il a évacuées. Du reste, l’alternance si régulière d’une cellule vide et d’une cellule habitée suffit à exclure cette hypothèse. En outre, il faut remarquer qu'une pareille disposition n'existe jamais dans les tiges de Ronces occupées par une autre Cératine, notamment par Ceratina chalcitis Latr. : toutes les loges sont alors contiguës et séparées les unes des autres par une simple cloison. (1)Ch. FERTON, Remarques sur les mœurs de quelques espèces de Prosopis. Bull. Soc. ent. Fr., 1897. ! 978 Étienne RABAUD. , Si l’on admet, a priori, que toute disposition, que tout mouvement d’un animal ont leur utilité, comment interpréter le mode de nidifica- tion de C. callosa? À la vérité, on n’apercoit guère à quoi correspond la construction de loges isolées. Si encore la plupart des Cératines se comportaient de la même manière, on pourrait penser que leur cons. titution exige cette séparation des loges, inutile pour tant d’autres Apiaires ou Sphégiens. Mais, précisément, deux Cératines morpholo- giquement très voisines, vivant dans les mêmes régions, nidifiant à la mème époque et toutes deux dans les Ronces, tout à fait comparables en somme, diffèrent surtout par cette particularité de construction des loges. Or, l’extrème similitude de l’ensemble des conditions ne permet guère de penser que l'existence d’une loge vide entre deux loges habitées répond à une nécessité véritable de la vie et du développe- ment des larves de C. catlosa. FERTON, qui ne saurait passer pour un théoricien de parti pris, arrive aux mêmes conclusions en ce qui con- cerne Prosopis variegata. « 1 semble, dit-il, qu’il y ait là un véritable gaspillage et que l'instinct eûl pu économiser une des deux cloisons qui séparent les loges. » Suivant toute vraisemblance, des cellules contiguës, séparées par une cloison unique, rempliraient le même office et la construction d’une cloison supplémentaire parait bien être un travail inutile, si l’on se place au point de vue du résultat. Et, vrai- ment, il y a trop peu de différences entre les deux espèces ici envi- sagées pour que l’on puisse échapper à cette conclusion. Une conséquence apparait| aussitôt : tout travail correspondant à une dépense d'énergie, un travail inutile correspond à une dépense inutile et représente une perte véritable; la construction d’une cloison supplémentaire traduit donc une activité nuisible en quelque mesure. Loin de procurer un avantage à l'espèce, cette construction entraine une fatigue, elle limite la ponte, à la lois en raison du temps passé à construire et de l'énergie dépensée. On pourrait justifier cet état de choses en admettant que Ceratina callosa est une espèce plus ancienne que C. chalcitis, que son compor- tement « imparfait » est primitif par rapport à l’autre. Mais la com- paraison morphologique des deux espèces ne fournit, à cet égard, aucun renseignement. Les deux Cératines différent assez peu et les caractères qui permettent de les distinguer ne fournissent aucune indication sur leur filiation. En fait, nous n'avons d’autre donnée que l « imperfection » du‘nid. Or, si nous jugions ce nid imparfait, ce se- v 7 Or an Nidification de Ceratina callosa. 279 rait en vertu d’une pure interprétationet, sauf à tourner dans un cercle, nous ne pouvons faire de cette « imperfection » supposée la marque d’un état primitif, puis prendre cet état primitif hypothétique comme preuve d’imperfection. On pourrait aussi bien soutenir l’'interpréta- tion contraire et dire que C. callosa, en écartant les cellules les unes des autres, a plutôt amélioré son nid par rapport à celui de C. chal- citis; peut être trouverait-on des raisons suffisantes pour retourner ainsi la question. En fait, les seules données que nous possédions sont d’ordre expé- rimental. Elles conduisent à une troisième manière de voir, qui s’ex- prime en disant que les deux modes peuvent être contemporains el s'être installés directement à partir d'une souche commune. Ces don- nées résultent de l'expérience faite par Edmond BoRbAGE avec Pison argentatum (!). Normalement, ce Sphégien bâtit des nids avec de la terre, sous forme de pots ovoides tout à fait indépendants les uns des autres; BORDAGE à pu contraindre certains individus à nicher dans des tubes de verre. Changeant alors complètement leurs habitudes, ces individus ont construit des loges disposées bout à bout. Tous, néanmoins, ne se sont pas exactement comportés dela même manière, et c’est ici, pour nous, le point important. Les uns ont délimité des cellules régulières et contiguës, séparées par une simple cloison; les autres ont également fait des cellules, mais ils ont aussi construit des cloisons inutiles, ou même des amorces de cloisons entre deux cellules complètes. Les premiers ont donc atteint, d'emblée, la « perfection » et obtenu le meilleur rendement pour le minimum de travail; les autres, au contraire, ont perdu du temps et des forces. Ainsi, placé dans des conditions nouvelles, un Insecte peut se com- porter et se comporte parlois du premier coup de la façon la plus « avantageuse », sans passer par un stade de moindre avantage. Reste à savoir si les individus qui, dès l’abord, ne se comportent pas de la même manière se « perlectionneront » dans la suite. Ils pourront évidemment changer; mais ils ne changeront que si de nouvelles conditions interviennent. Rien ne nous permet de dire, ni que ce changement s'effectuera de lui-même, et parce que l’Insecte apercevrait les inconvénients de la manœuvre, ni que ce changement sera une amélioration quant à l’économie d'énergie ou de temps. Les faits connus, et notamment le mode de nidification de Ceratina callosa, inciteraient bien plutôt à penser que le nouveau comportement s’ins- (1) Edmond Borpace, Notes biologiques recueillies à l'ile de La Réunion. Bulletin scientifique de la France et de la Belgique, 1917. 280 Étienne RaBaun. — Nidification de Ceratina callosa. talle et dure, et devient, en dépit de son imperfection, le comportement normal de l'espèce. j En définitive, nous nous trouvons en présence d’un mode d'activité qui ne paraît correspondre à aucune nécessité de l'existence, qui n’est nullement une « adaptation » à certaines conditions de lavie ou du développement; il ne résulte pas de la sélection d’un comportement favo- rable à l'individu ou à l'espèce. Ici encore, il s’agit d’une adaptation au sens véritable, qui est le sens physiologique : la possibilité de vivre, un organisme étant donné dans des conditions données. Par rapport à elle, le comportement est quelconque; il HÉbnTe même un léger degré de nocivité. dns lbs dd... htm mnt“: dif “ll | À | | % LÉPIDOPTÈRES NOUVEAUX OÙ PEU CONNUS DE LA SIBÉRIE par L. SHELJIUZHKO (!). Les lépidoptères décrits ci-dessous ont été reçus par moi avec d’au- tres matériaux provenant de M. le conservateur du Musée de la ville de Minussinsk du nom de Martjanov, V. D. KOZHANTSHIKOV, qui m'a proposé de décrire ce que je trouverais de nouveau dans son envoi. Quelques lépidoptères ont été pris par M. KozxANTsHIKov et son fils dans les environs de la ville de Minussinsk (gouvernement de Jénis- séi, Sibérie centrale), mais la plupart d’entre eux proviennent de la crête de Dzhugdzhur, près de la source de la rivière Dzhelinda, qui se jette dans le fleuve Utshur (affluent d’Aldan). La crête de Dzhug- dzhur, qui fait partie de la chaine Jablonovyi, est située sur la fron- tière des provinces Jakutskaja et Primorskaja, en s’avançant dans la dernière par son versant septentrional. : Les types des formes décrites ci-dessous sont conservés dans ma collection. 1. Colias viluiensis Mén. sulphureo-flava, forma nova. A forma typica differt : Supra sulphureo-flava, maculis submarginalibus viridescentibus. Alis anticis subtus flavescenti-viridibus, ad marginem internum albis. 1 Q in montibus Dzhugdzhur, ad fl. Dzhelinda 12 julio 1915 lecta. Le fond orangé du dessus des ailes est remplacé par un jaune sul- fureux ; les taches antémarginales verdâtres ; tout le disque des ailes inférieures est obscurci par des écailles grisâtres; la tache discoïdale est orangé clair et entourée d’atomes noirs, qui cependant ne forment pas un anneau complet. En dessous les ailes supérieures sont saupoudrées de jaune ver- dâtre, surtout vers l’apex etle bord externe, et blanches près du bord (1) La transcription des noms propres est faite selon les règles interna- tionales de la nomenclature, mais je transcris la lettre russe « 3k » par «zh » (non j), comme le fait M. N. Kusnezov dans : « Faune de la Russie », Insectes Lépidoptères, vol. I, livraison 2, p. cccLxxxvir (ouvrage sous presse; cité d'après le Lirage d'une feuille, que l’auteur a eu l’amabilité de me remettre). Les dates, d’après le vieux style. 282 L. SHELJUZHKO. interne. Le dessous des ailes inférieures est fortement saupoudré d’écailles jaune verdâtre, entremélées sur le disque d’écailles noirâtres, ce qui fait que les bords sont plus clairs. Envergure 49 mm.; longueur de l'aile antérieure 28 mm. Une Q prise sur la crête de Dzhugdzhur, près des sources de la rivière Dzhelinda, le 42 juillet 1915. La détermination de cet exemplaire, le seul trouvé dans la contrée, m'a causé quelque embarras. A quelle espèce devait-il être rapporté? — à C. hyperborea Gr.-Gr. ou à C. viluiensis Mén.? Cet embarras sera bien concevable, si lon prend en considération la proximité et la varia- bilité des © de ces deux espèces et que la détermination devait être faite d’après une seule ©, d’ailleurs aberrante, qui provient d’une contrée d’où nous pouvons attendre les deux espèces citées. Tandis que les c' de ces espèces se distinguent bien par la pré- sence d’une tache « empesée », androconia, chez le c° de C. hyper- borea, l'établissement des différences caractéristiques entre les Q semble être bien difficile. GRüUM-GRZHIMAILO, en décrivant Colias hyperborea (Annuaire du Musée zoologique de l’Acad. Imp. des Sciences, IV, p. 455-457, 1899), indique les distinctions les plus importantes des © Q de ces deux espèces comme suil (en traduction) : « Les © de C. hyperboreu par leur teinte rappellent aussi €. vi- luiensis, dont elles diffèrent en ce que :#4° la bande marginale est plus uniformément dilatée par des taches jaunes granulées, dont le nombre, chez tous les exemplaires que j'ai vus, était de sept — particularité qui rapproche aussi C. hyperborea de C. elis, et 2° les taches argen- tées sur le dessous des ailes inférieures sont aussi petites, comme chez cette dernière. Je noterai encore une particularité du revers des ailes inférieures de la ©, à laquelle j'attache une importance systé- matique : c’est la coloration bleuâtre des nervures, qu’on rencontre seulement chez les Colias, qui appartiennent au groupe eogene-cocan- dica, établi par moi. » (Gr.-Gr., L. c.). Ma collection renferme deux séries de C. hyperborea, de la série des types de M. GRUM-GRZHIMAILO, une paire du bassin du fleuve Kolyma et l’autre du fleuve Jana, 2 g'et 3 ©, dont une est blanche {!), types (1) Cet exemplaire est mentionné par Veriry (Rhopal. Palaearctica, p. 250) sans nom particulier. Par analogie avec les autres espèces je le nomme : alba, forma nova. À forma typica differt : alis anticis supra el sublus, alis posticis supra albis. 1 © Sredne-Kolymsk, prov. lakutsk, VI-VII, 1903. Dr. J. Strojelzky leg. E. coll. Deckert in coll. m. Lépidoptères de Sibérie. 283 de la race viluiensoides Verity, provenant de Sredne-Kolymsk (pro- vince de Takutsk). L'étude des exemplaires cités et leur comparaison avec des exem- plaires de C.viluiensis montrent, que les caractères donnés par M. GRUM- GRZHIMAILO, justes en général, ne sont pas absolument caractéris- tiques et invariables. La teinte bleuâtre, ou mieux gris-bleuûtre, des nervures du revers des ailes postérieures, bien plus pàle, que chez C. eogene Feld., même peu visible, existe en effet chez toutes mes © de C. hyperborea (et de sa race viluiensoides), mais s’observe aussi chez les Q de C. viluiensis, quoique chez cette dernière elle semble encore plus faible, de facon que souvent on ne peut la remarquer qu'à l’aide d’une loupe. Ainsi ce caractère, si important pour la défi- nition de la situation des espèces dans le système, semble pour la distinction des © de C. hyperborea et C. viluiensis ne pas avoir grande valeur. Quant à la dilatation uniforme de la bande marginale, celle-ci man- que chez ma © du fleuve Jana et n’est pas tout à fait complète chez la © blanche de viluiensoides ; en même temps on trouve parmi les Q de C. viluiensis des exemplaires avec la bande marginale assez uniforme (p. ex. 2 © dans ma collection, de la station Mogotsha, dans la partie orientale de la province transbaikalienne). Le nombre des taches chez mes © de C. hyperborea est en effet de sept, mais elles ne sont pas développées également — la troisième par en bas et les deux supérieures sont réduites et chez une © hyperborea viluien- soides la supérieure disparaît totalement. D'un autre côté, chez quel- ques Q de C. viluiensis le nombre de ces taches est aussi de sept (p. ex. dans ma collection chez les deux © citées de la station Mogotsha; chez une © d’Arasogun-gol, dans les monts Sajan et chez une © viluiensis alba Verity du bord du fleuve Vilui). A ce qu’il parait, la grandeur de la tache argentée au revers des ailes inférieures est plus constanie, ordinairement un peu plus petite que chez C. viluiensis. On peut encore mentionner la coupe des ailes, dont le sommet est plus pointu chez C. hyperborea et plus arrondi chez C. viluiensis. Chez la © que je décris, la bande marginale est large, elle s’élargit assez également, avec quatre taches antémarginales (les deux supé- rieures et la troisième par en bas manquent). La tache argentée du revers des secondes ailes est petite, comme chez C. hyperborea et plus petite qu’ordinairement chez C. viluiensis. On remarque des traces du saupoudrement bleuâtre sur les ner- vures au revers des ailes postérieures. La teinte du revers de ces ailes se distingue, comme chez C. hyperborea typique, qui la assez 284 L. SHELJUZHKO. päle, ainsi que de la race viluiensoides, chez laquelle elle estrichement saupoudrée d’écailles sombres d’un vert sale, et ressemble surtout aux quelques exemplaires de C. viluiensis. La coupe des ailes est aussi plus arrondie:et l’habitus général rapproche cet exemplaire de C. vi- luiensis. En additionnant les caractères donnés ci-dessus, nous voyons, que notre exemplaire se rapproche de C. hyperborea principalement par la petite dimension de la tache argentée; tous les autres caractères per- mettent plutôt de penser qu'il s’agit d'un exemplaire aberrant de C. viluiensis.… En faveur de cette décision parle aussi sa localité d’origine, méri- dionale (comparativement, certes!) dans la partie sud-est de la prov. de Jakutsk, tandis que C. hyperborea et sa race viluiensoides sont con- nues jusqu'à présent seulement de sa partie septentrionale. La contrée étant trop peu étudiée, nous ne pouvons pas nier que C. hyperborea peut se trouver aussi dans la partie sud-est de la province de Jakutsk, mais en tout cas nous n’avons pas de données concrètes à ce sujet, tandis que la région de diffusion de C. viluiensis est très étendue et embrasse absolument la chaîne de Dzhugdzhur. Malheureusement il faut avouer que maintenant nous ne pouvons pas encore régler exac- tement les limites de l’extension de cette espèce. 9, Erebia rossi Curt. ero Brem. polyopis, forma nova. A forma typica differt : alis anticis ocellis quatuor magnisposticis tribus. Se distingue par le nombre des ocelles; sur les premières ailes il y en à quatre, dont le supérieur est double, avec deux pupilles blanches. Tous les ocelles sont noirs avec une ceinture rouge brique. Sur l'aile supérieure droite, au-dessus de l’ocelle doublé, un petit point rouge brique ; sur l'aile supérieure gauche locelle inférieur est très allongé. Les ailes inférieures ont chacune trois ocelles, dont le premier est doublé. Les ceintures sont aussi rouge brique. Sur le revers des ailes supérieures, les ocelles sont pareils, comme en dessus, mais tous avec des pupilles blanches et les larges-ceintures sont fondues ensemble en une bande coupée par des nervures noires. Un c pris dans la crête de Dshugdzhur, près des sources de la rivière Dzhelinda le 3 juillet 1915, avec des exemplaires typiques. Un exemplaire, presque exactement pareil, est figuré par M. ELwESs (On the Lepidoptera of the Altai Mountains, Trans. Entom. Soc. Lond., 1899, pl. XIE, f. 3) des monts Altaï et il cite (ibid., p. 348) un exem- plaire avec des ocelles même encore plus développés de Kansk, con- servé au Musée Zoologique de l'Académie des Sciences à Pétrograd. æ nt Lépidoptères de Sibérie. 285 3. Dasychira rossi Curtis. (PI. 5, fig. 4.) 2 © (38-41 mm.) de cette espèce américaine arctique et subarctique ont été prises le 23 juin 1915 dans les monts Dzhugdzhur), près de la source de la rivière Dzhelinda. Autant que je sache, c’est l'endroit le plus occidental où cette espèce ait été trouvée, et le second cas de sa capture en Sibérie. La première rencontre de Dasychira rossi en Sibérie a été publiée par C. AuRiviLcius dans « Lepidoptera, insamlade i nordliigaste Asien under Vega-Expeditionen » IV, p. 78, où il figure une © ft. I, f. 2). D’après AURIVILLIUS, une © et quelques chenilles et chrysalides de cette espèce furent prises à l’extrême Nord-Est de la Sibérie, près du golle Konyam, dans la manche de Senjavin. AURIVILLIUS ne sépare pas la race asiatique de l'américaine, mais on peut conclure de son article, qu’il n’avait pas de matériaux de com- paraison. Malheureusement je possède seulement des G' de D. rossi américaine et ainsi je ne puis pas décider si nous avons ici des formes parfaitement identiques ou non, et je dois me borner seulement à noter une localité nouvelle et intéressante. 4. Leucobrephos middendorfi Mén. ' (PL 5, fig. 2 à 4.) Une série d'exemplaires de cette espèce a été prise par M. V. Ko- zHANTsHIKOv entre le 23 et 30 juin 1915 dans les monts Dzhugdzhur, près de la rivière Dzhelinda. Ayant recu quelques exemplaires des deux sexes (à &, 2 ©), je crois, qu'il ne sera pas inutile de les figu- rer (!) et de donner la description de la ©, qui restait jusqu’à présent, à ce que je sache, non décrite (2). (1) Autant que je sache, il existe seulement une plus ou moins bonne figure du G de cette espèce — Ménétriès, « Schrenck’s Reisen in Amur » I, t.5, f. 9 (1859). Le dessin dans Seitz, Die Gross-Schmetterlinge der Erde, Bd. IV,tt. 1, f. à 5, qui devait représenter une copie de la figure citée, n'est pas trop réussi. (2) En ce moment, malheureusement, je ne peux pas me procurer une partie de la littérature qui se rapporte à cette espèce, par exemple toute la littéra- ture américaine, mais L. B. Prour, en parlant de cette espèce (Seitz, Die Gross-Schmetterlinge der Erde, IV, p. 2, 1912), indique, que, jusqu'à pré- sent, L. middendorfi était connue seulement d’après le dessin et la descrip- tion de MÉNÉTRIÉS. Quant à MÊNÉTRIÉS, il dit, op. c., p. 66), que ses trois exemplaires avaient les antennes pectinées, c'est-à-dire qu'il connaissait seu- lement des «ÿ. 286 L. SHELIUZHKO. La © est, en général, semblable au c, mais en diffère par les antennes filiformes et l'abdomen plus robuste. Les dimensions des Q sont celles des c' ou un peu plus petites et les ailes sont un peu plus étroites. Le dessin des ailes antérieures est comme chez les &!, les ailes postérieures ont le saupoudrement sombre (gris) sur le fond blanc plus développé. Ce saupoudrement n’est pas égal chez mes 2 Q : chez l’une d'elles, il couvre presque tout le fond, laissant seulement un espace étroit blanc près de la bordure noire, chez l’autre il occupe seulement la moitié inférieure de l'aile, s’'avancant un peu au delà de la nervure, qui limite la cellule en dessous. >. Arctia (Hyphoraia) festiva Bkh. lemniscata Slich. (PI. 5, fig. 5). Arctia festiva, Alphéraky in Romanov, Mémoires sur les Lépi- doptères, IX, p. 198, t. 14, f. 8 (Q); 1897. Arclia festiva, Staudinger et Rebel, Catal. der Lepidopt. des palaearct. Faunengeb., 3 Aufl., p. [, 369; 4901 (part.) Hyphoraia festiva, Seitz, Gross-Schmetterl. der Erde, IT, 95; 1910 (part). ? Arctia festiva lemniscata, Süchel, Bert. Entom. Zeistsch., LVE, 99; 1911: M. Acpnéraky, le premier, mentionna cette forme dans la littéra- ture, mais il ne la sépara pas de À. festiva Bkh. typique et la figura sous ce nom, en disant : « Une © de cette charmante et rare espèce a été trouvée près de Viluisk par M. O. Herz le 25 juin 1889. « L'on verra, d’après la figure exacte que nous donnons, que les bandes jaunes des ailes supérieures sont, dans cet individu, très développées. / «€ M. O. HERZ nous apprend que les ailes supérieures de linsecte, à l’état vivant, avaient un chatoiement purpurin-métallique des plus brillants, malheureusement il ne reste, à l’heure qu'il est, que des indices de ce chatoiement (. €.) ». STAUDINGER €@l REBEL (l. c.) citent le travail d’ALPHÉRAKY et le dessin mentionné et placent la Sibérie du nord-est dans les limites de la distribution de A. festiva. Serrz (l. c.) aussi mentionne la Sibérie, comme localité où se trouve cette espèce. Mais ni les uns, ni lPautre ne disent rien de la différence entre les exemplaires sibériens et ceux de l’Europe. Peut-être’ cela s'explique-t-il par le fait que les (+7 10ms Lépidoptères de Sibérie. | 287 exemplaires sibériens leur restaient inconnus en nature. C’est STICHEL, le premier, qui a fait attention à leur différence et établi, d’après le dessin d'ALPHÉRAKY, le nom lemniscata pour désigner la race sibé- rienne de À. festiva. Il paraît ainsi, que l’exemplaire d'ALPHÉRAKY est le seul, sinon connu, du moins mentionné dans la littérature. C’est pourquoi, ayant reçu un c de cette race intéressante, j'ai cru utile de le décrire et figurer, d'autant plus que cette forme se distingue très bien du type et au premier regard fait l'impression d’une espèce à part. Considérablement plus grand que lArctia festiva. L’envergure est de 48 mm.; longueur de l'aile antérieure : 24 mm. Les premières ailes sont brun-noir, finement parsemées d’écailles grisâätres à peine visibles et faiblement chatoyantes, au bord costal, de brun rougeàtre. Sur le fond sombre se trouvent des taches et des bandes transverses jaunâtres. Près de la base de l'aile il y a deux taches; près du bord externe, deux bandes interrompues, qui se croisent, forment à peu près la lettre X. Au milieu de l'aile, entre les bandes croisées et les taches basales, chez notre exemplaire, le dessin est asymétrique. Sur l’aile droite, après les taches basales, se trouve une bande en ligne courbe, qui touche le bord antérieur et s'étend presque jusqu’au bord inférieur ; à quelque distance de cette bande, une tache touche le bord externe. Sur l'aile gauche, au lieu de la bande, se trouve une tache près du bord inférieur, sans l’atteindre et au-dessus d’elle une petite tache, posée dans la cellule médiane. Les ailes postérieures sont d’un jaune vif avec des taches noires et un lavis basal noir. Ces ailes rappellent par leur dessin et leur couleur À. festiva, mais la ligne fine marginale est, chez A. festiva, rouge-cramoisi, tandis que, chez notre exemplaire, elle est de la couleur du fond, et de même, les poils rougeâtres des ailes, chez la forme typique, sont jaunâtres ici. Le dessous des ailes supérieures est comme le dessus, mais le dessin est plus diffus. Le long de presque la moitié du bord costal, on voit une ligne rouge, large vers l’apex et se perdant insensible- ment. De même couleur rouge sont les nervures vers le bord exté- rieur. Le dessous des secondes ailes est aussi semblable au dessus, mais près ‘du bord externe il y a deux taches rouges ternes (une près du milieu du bord externe, l’autre près de l'apex sur le bord antérieur). >: Tout l'aspect général rappelle l’Arctia festiva. Les antennes comme chez cette dernière espèce, minces, bipectinées. La tête et le duvet des pattes rougeätres, plus vif sur les deux premières paires. Le collier et les épaulettes sont jaunes. Le thorax est couvert de poils 288 L. SHELJIUZHKO. brun-rougeàtre, l'abdomen en dessus uniformément noir ; en dessous, sur les côtés el à l'extrémité, avec des poils ocracés. Le c' unique, en très bon état, a été pris le 48 juin 1915, dans la crête de Dzhugdzhur, près de la rivière Dzhelinda. 6. Hyperborea kozhantshikovi, n. Sp. (PI. 5, fig. 6 et 7.) Hyperboreae czekanovkii Gr.-Gr. proxima, alis subdiaphanis, - paulum iridescentibus, murinis. In c, alis anticis picturis indis- tinctis subalbidis, fasciam submarginalem sinuatam formantibus. Venis subfuscis, linea marginali obscuriore, fimbriis clarioribus. Alis posticis unicoloribus. Q subsimilis, sed minor; parte externa alarum anticarum albido- pulverata, in medio fascia subfusca sinuata margini externo parallela, macula albida minutissima margini antico inhaerente notata. Capite, thorace, abdomine et pedibus murinis. gQ in montibus Dzhugdzhur, ad fl. Dzhelinda Junie 1915 legit V. Kozhantshikov, cui speciem hanc dedico. Envergure du c': 36 mm., la longueur de l'aile supérieure 149 mm. Envergure dela © :29 mm... la longueur de l'aile supérieure 44,5 mm. L’habitus et la coupe des ailes ressemblent à ceux d’Hyperborea zekanovskii Gr.-Gr. Les ailes du c' sont gris-souris, semi-transparentes, un peu irides- centes. Les antérieures ont un faible dessin blanc à peine perceptible, qui forme une bande transversale antémarginale plus distincte, plus fortement ombrée en dedans. Les ailes postérieures sans dessins, uniformément grises. Les nervures sont parsemées de brunâtre. La ligne marginale est plus foncée que le fond. Les franges plus claires. Le dessous gris unicolore, avec les premières ailes plus foncées qu’en dessus. La © est plus petite que le G* et lui ressemble, mais le saupoudre- ment blanchâtre des premières ailes est mieux développé et occupe presque le tiers extérieur de l'aile. Presque au milieu de ce fond blan- châtre il y a une bande étroite, dentelée, de la couleur du fond, pa- rallèle au bord externe, dissociée en taches séparées et commençant au bord extérieur par une petite tache blanchâtre. Chez la Q l'irides- cence est plus forte. Les antennes sont fines. La tête, le thorax, l'abdomen sont gris ainsi que les pattes. get @ ont été pris en juin 1945 (le &' le 24-VI, la © le 30-VI). Lépidoptères de Sibérie. 289 sur la crête de Dzhugdzhur, près dessources de la rivière Dzhelinda, par M. V. KozHANTSHIKOV, à qui je dédie cette nouveauté intéressante. 7. Synanthedon Martjanovi, n. Sp. Sesia cerceriformis (1), Eversmann, nom. mus. Sesia cerceriformis, Bremer, Lepidoptera Eversmanniana, Trudy. Russk. Entomol. Obshtshestoa, IV, addenda, p. 6; 1867 (nomen nu- dum). Synanthedon martjanovi, Kozhantshikov, in litt. Synanthedoni tipuliformi Cl. et flaviventri Stgr. proxima. Caput, thorax ét abdomen nigri coeruleo-nitentes. (Antennae desunt.) Palpi subtus albo-flavescentes. Abdominis segmentum 4 supra flavo-cingula- tum, 6-supra flavo-, subtus albido-cingulatum. Barba analis coeruleo- nigra, in medio flava. Femora pedum anticorum subtus dense exal- bido-argenteo pilosa, tibiae fuscae. Tibiae mediae ad basin albo-cinctae. Tibiae posticae in medio et ad finem albo-cinctae. Tarsi péedum omnium fuscescenti-micantes. Secundum unum c descripta. V. Kozhantshikov in oppido or sinsk (qub. Ienissej, Sibiria c.) 24, VI 1916 legit. : Envergure du c 18 mm., longueur de l'aile supérieure 9 mm. La tête, le thorax et l'abdomen (en dessus et en dessous) sont noirs avec un reflet bleu sombre métallique. Les antennes sont brisées, mais M. KozHANTSHiKOv me communique qu'elles étaient bleu-noir, dans la moitié inférieure finement lisérées de jaune. Les palpes en dessous blanc-jaunâtre. Les anneaux 4 et 6 de l’abdomen finement ceinturés de jaunâtre ; la première ceinture disparaît en dessous et la seconde est remplacée ici par uve bande blanchätre plus large. L’extré- mité de l'abdomen est ornée d’une touffe de poils, dont ceux du milieu sont jaunes et ceux de la périphérie bleu-noir. Les fémurs (femora) des premières pattes, en dessous, avec un épais duvet blanc-argenté, les tibias obscurs. Les fémurs des pattes médianes et postérieures bleu-noir, ainsi que les tibias, mais lés tibias des pattes médianes sont ornées d’anneaux blancs près de la base et les tibias des pattes posté- rieures avec des anneaux blancs au milieu et près de l'extrémité. Les tarses de toutes les pattes sont brunâtres, clairement luisants. La coupe des ailes et leur desssin ressemblent à ceux de S. tipuliformis CI. (1) Sesia cerceriformis Walker alia est species. Ann. Soc. ent. Fr., XCI [1922]. 19 290 L. SHELIUZHKO. — Léepidoptères de Sibérie. Selon la communication de M. KozHANTSHIKOV, cette espèce a été prise à Minussinsk, dans le jardin de ville, par lui et son fils, en 3 exemplaires c‘ en 1916; le premier le 5 mai; le second le 9 juin sur le tronc d’un peuplier (Populus); ce dernier près de la dépouille de la chrysalide quittée, faisant un peu saillie hors de l'écorce, de laquelle, évidemment il était sorti. Le troisième exemplaire, qui m’a servi pour cette description, a été pris le 24 juin. Un exemplaire de cette espèce à été envoyé par M. KOZHANTSHIKOV au Musée Zoologique de l’Académie des Sciences à Pétrograd, où M. N. Kusnezoy l’a trouvé identique à Sesia cerceriformis EY. Autant que je sache, ce nom, donné par EVERSMANN, n’a jamais été publié par lui et a été mentionné seulement une fois dans le cata- logue des lépidoptères de la collection du prof. EvERSMANN, publié par O. BREMER (1. C.), c’est pourquoi je me suis décidé à publier la des- cription de cette espèce, en la consacrant, selon le désir de M. Koz- HANTSHIKOV, à la mémoire du fondateur du Musée de Minussinsk, N. M. MARTIANON. LÉGENDE DE LA PLANCHE 5 Fig. 1. — Dasychira rossi Curtis. Fig. 2. — Leucobrephos middendorfi Mén. Fig. 3. — — Fig. 4. — — Fig. 5. — Arclia fesliva lemniscala Stüch. Fig. 6. — Hyperborea Kozhantshikovi Sheli. Fig. 7. — — D Ne LES MELASIDAE DU JAPON [COLÉOPTÈRES] par E. FLEUTIAUX. La famille des Melasidae compte à ce jour environ 930 espèces décrites, réparties sur toute la surface du globe. Ce sontles pays inter- tropicaux qui fournissent le plus fort contingent. Dans tout cela le Japon ne figure que pour sept espèces (!), aux- quélles il y a lieu d'ajouter : Otho spondyloides Germar, 1818 et Epiphanis cornutus Eschscholtz, 1829, qui n’y avaient pas encore été signalés. Il est intéressant de constater que BoNvouLorR, lorsqu'il a publié sa très substantielle monographie des Eucnémides, de 1870 à 1875 (?), n’a connu aucune espèce de cette provenance, sur près de 450 qu'il a citées. C’est un fait assez remarquable, que parmi les anciennes espèces de Coléoptères décrites du Japon, il ne se trou- vait à cette époque pas un seul Melasidae. C’est seulement en 1899 qu’apparait le premier. Grâce aux patientes recherches de Lewis, d’abord ; puis d'HARMAND, et plus récemment de GaLLois, ce chiffre se trouve aujourd’hui porté à trente-six, en dix-huit genres. Les Melasidae ne se rencontrent pas aussi communément que beau- coup d'insectes de certaines familles. Leur genre de vie les pro- tège et il faut les rechercher tout spécialement pour les découvrir, cachés dans leurs retraites : à l’intérieur des troncs cariés, sous les écorces, etc. Les nombreux matériaux mis obligeamment à ma disposition par le Muséum de Paris, et les abondantes récoltes de G. LEwISs, qu'a bien voulu me confier le British Museum de Londres, me permettent (1) Tharops Bang-Haasi Reitter, 1899; Proxylobius Helleri Fleutiaux, 1900; Microrhagus Lewisi Fleutiaux, 1900; Hylochares Harmandi Fleu- tiaux, 1900; Xylobius japonensis Fleuliaux, 1901; Microrhagus ramosus Fleutiaux, 1902; Hypocoelus japonicus Fleutiaux, 1902. (2) Annales de la Sociélé entomologique de France, partie supplémen- taire. RE SL EMA fu Mere Ou bb : Var . : F2 202 E. FLEUTIAUX: d'aborder dans ce mémoire l’ensemble de la faune japonaise pour cette si intéressante famille de Coléoptères. 9 G. Lewis à autrefois entrepris l’étude des insectes de ses chasses | et la plupart d’entre eux portent des noms de lui avec la mention « type ». Mais il n’a jamais publié aucune description. Néanmoins, je consignerai chaque fois ses déterminations, en raison du soin qu'il a pris de munir la presque totalité des espèces d’une étiquette de sa main. Janvier 1993. MELASIDAE Labre caché. Épistome rétréci à la base, continuant la courbure du front. Antennes séparées des yeux, insérées dans le fond des échancrures de l’épistome; deuxième article pédonculé et recourbé à la base, accroché de biais à l’extrémité du premier et en dehors {!). Prothorax intimement uni à l’arrière-corps. TABLEAU DES SOUS-FAMILLES — Sillons antennaires marginaux et profonds, nettement limi- LÉ OR TS RE PEU AR AA DA EN AT MES TE EUCNEMINAE — Sillons antennaires bordant les sutures prosternales, plus ou moins limités, peu profonds ou nuls (?) : a) Bord antérieur du pronotum non rebordé.. MACRAULACINAE b) Bord antérieur du pronotum rebordé (5)...... DIRHAGINAE — Pas de sillons antennaires, ou une SA dépression pro- pleurale i) ARR MER ER RRENTe MRAÉLES-CE MELASINAE (1) Le mode d'articulation du 2° article permet le ploiement de l'antenne à angle droit. ’ (2) Nuls seulement dans le genre Arhagus (Dirhaginae). (3) Ce caractère se rencontre exceptionnellement parmi les Melasinae, dans le genre Sarpedon. (4) Dans le genre Hypocoelus, on remarque un sillon antennaire réduit à une dépression superficielle traversant les propleures au milieu. Et chez Euryptychus Lewisi, une dépression marginale des propleures qui pourrait presque être considérée comme un sillon. Ÿ Les Melasidae du Japon. 293 EUCNEMINAE TABLEAU DES GENRES 1. Métasternum avec de larges sillons obliques sous-huméraux, superficiels et nettement limités par une carène, pour loger les tibias intermédiaires. Quatrième article des tarses posté- rieurs de même longueur et de même forme que le précé- dent, c'est-à-dire obliquement tronqué........ Poecilochrus. — Métasternum sans sillons sous-huméraux. Quatrième article des tarses creusé en dessus pour recevoir le suivant et plus OUAIS QUAI ER TESSOUS MEN OMR Ep ns 2 2. Corps cunéiforme. Sillons antennaires limités en dedans par un rebord dédoublé. Quatrième article des tarses postérieurs SHÉTAlRAUIDLECEUEN TT MESA M re TE Galloisius. — Corps oblong ou allongé. Sillons antennaires limités en dedanSCpareun re BON SONIA NE AMONT SENTE AR 3. 3. Quatrième article des tarses postérieurs au moins deux fois plus court que le précédent ......... rt RSS . Fornax. — Quatrième article des tarses postérieurs seulement un peu pis court quelle précédent 227 2 UHR RE Dromaeolus. Genre Poecilochrus Bonvouloir. Ann. Soc. ent. Fr., 1871. Partie suppl., Mon. Eucn., pp. 66 et 148. ‘ Poecilochrus japonicus, n. Sp. Nippon moyen, environs de Tokio (J. HarmanD, 1906). Types. Un exemplaire. — MusEuM DE Paris. Long., 6 4/2 mm. Oblong, convexe, atténué et aminei en arrière ; brun noirâtre, pu- bescence jaune. Tête finement et densément ponctuée, carénée au milieu dans toute sa longueur, jusqu’au bord antérieur de l’épistome ; celui-ci à peine rétréci à la base, caréné latéralement parallèlement à son axe, coupé droit en avant. Antennes brunes à la base, ferrugi- neuses à partir du 5° article, dépassant le pronotum, se roulant vers le bout : premier article robuste; 2° petit; suivants comprimés et dentés; dernier beaucoup plus long que les autres. Pronotum court, arrondi en avant, très sinué à la base; surface convexe antérieure- } = [ eo! Ÿ , F" \ 4 LL : £ ; = Nr Le: % (He e TRE! : } 5 7 GAALMI SEA KR _ 204 E. FLEUTIAUX. ment, plane en dessus en arrière, densément ponctuée; angles posté- rieurs largement arrondis, enveloppant les épaules. Élytres graduelle- ment rétrécis en arrière, finement et éparsément ponctués, faible- ment striés. Dessous de même couleur, finement ponctué, pubescence plus fine. Sillons antennaires étroits et très profonds, limités en dedans par un rebord. Propleures plus larges à la base qu’en dedans, excavés le long du bord externe et du bord postérieur. Prosternum court; saillie effilée. Sillons sous-huméraux du métasternum limités par une carène. Épisternes parallèles, deux fois plus étroits que les épipleures des élytres. Hanches postérieures obliques, élargies et arrondies en dedans, plus larges en dehors que les épisternes. Dernier arceau ven- tral en pointe obtuse. Pattes ferrugineuses. Voisin de P. exiquus Bonvouloir, de l’Archipel asiatique; de forme plus atténuée; pronotum plus court, plus largement arrondi en avant; stries des élytres plus distinctes. Genre Galloïisius, n. £. Cunéiforme, convexe. Tête avec une fine carène au milieu, bifur- quée sur l’épistome en deux tronçons divergents. Antennes courtes, assez épaisses, moniliformes. Pronotum court, large, arrondi en avant. Élytres plus étroits que le pronotum, graduellement rétrécis, arrondis au sommet. Sillons antennaires étroits, profonds et lisses, courbes, limités en dedans par un rebord dédoublé. Saillie prosternale large, brusquement atténuée au delà des hanches antérieures. Épisternes très étroits, insensiblement élargis en arrière. Épipleures larges en avant, rétrécis postérieurement. Hanches postérieures subtriangu- laires, beaucoup plus larges en dehors que les épisternes, fortement élargies en dedans, brusquement et subanguleusement rétrécies inté- rieurement. Abdomen court, graduellement rétréci en arrière; dernier arceau largement arrondi. Pattes courtes et assez robustes; fémurs postérieurs très courts, très comprimés, parallèles, tronqués carré- ment au sommet; tarses postérieurs beaucoup plus courts et plus minces que le tibia correspondant : premier article aussi long que les autres ensemble ; 4° faiblement dilaté ; griffes petites et simples. A l'aspect d’un Fornax de forme raccourcie, à pronotum plus large que les élytres. Les antennes moniliformes, l'ampleur du pronotum et le peu de longueur relative de l'abdomen justifient l’établissement d’une coupe générique nouvelle. Les Melasidae du Japon. 295 Galloisius amplicollis, n. sp. Tokio, sur Celtis sinensis et Aphananthe aspera (E. GALLOIS, juillet 1907). Type. Très nombreux exemplaires. — MuskuM DE PARIS. Singapore (H.-N. Ripzey, 1900). Un exemplaire. — Bririsa MUSEUM. Long., 4 à 5 1/2 mm. Cunéiforme, convexe; brun rougeâtre brillant, pubescence rousse. Tête finement ponctuée, carénée au milieu ; épistome rétréci à la base, où il est à peu près aussi large que l’espace entre le fond de son échan- crure et l'œil; marqué de deux carènes divergentes partant du som- met de la carène médiane de la tête. Antennes ferrugineuses : pre- mier article épais, aussi long que les trois suivants réunis; 2° très court; 3 deux fois plus long; 4 subégal au 2; suivants semblables, pas plus longs que larges; dernier deux fois plus long que le précé- dent, acuminé au sommet. Pronotum moins long que large à la base, amplement arrondi sur les côtés et en avant, sinué postérieurement avec le lobe médian nul, peu convexe, déprimé à la base, finement et densément ponctué, faiblement sillonné au milieu en arrière, Écusson arrondi, ponctué. Élytres très rétrécis en arrière, arrondis au sommet, indistinctement striés; ponctuation très fine et écartée en arrière, un peu rugueuse en avant. Dessous de même couleur, même pubescence ; ponctuation large et superficielle sur les propleures, très fine et écartée sur le prosternum, le métasternum et les hanches postérieures, plus serrée sur l’abdomen. Pattes ferrugineuses. Genre Fornax Castelnau. In SiLBERMANN, Rev. Ent. IT, 1835, pp. 167 et 172. TABLEAU DES ESPÈCES 1. Corps allongé. Saillie prosternale acuminée............ Lie. RE — Corps oblong. Saillie prosternale tronquée......... F. Lewisi. 2. Taille grande (11 à 14). Griffes dentées....,......... F. victor. — Taille moyenne (6 à 7). Griffes simples......... F. nipponicus. Fornax victor, n. Sp. Fornaz victor * Lewis, ên litt. Nippon moyen, environs de Tokio (J. Harman», 1906). Deux exem- plaires ©. — MusÉUM DE PARIS. Le LU CN, CRE 7 EAN à LTD NT D POP + 7 si * - À ñ SO MERE EE SRE AN PRES NS MOT nt er : F JS V + pre Fr PR 296 E. FLEUTIAUX Yeso : Lac Junsai (G. Lewis, juillet-août 1880). Type c. Trois exem- plaires. — Nikko (G. Lewis, août 1881). Un ©. — British MUSEUM. c. Long., 12 mm. Ovale, allongé, subelliptique, convexe, assez robuste; brun rou- goätre, pubescence jaune. Tête irréguliêérement ponctuée; épistome rétréci en arrière, à peu près aussi large à la base que l’espace entre le fond de son échancrure et l'œil; bord antérieur sinueux. Antennes subfiliformes, rougeätres, dépassant la base du pronotum : premier article grand, arqué, rugueux, plus robuste que les autres; 2° petit; 3° moitié moins long que le premier; suivants subégaux ; derniers progressivement allongés. Pronotum court, graduellement rétréci en avant, convexe, largement aplati en arrière, faiblement sillonné au milieu à la base et marqué de deux impressions punctiformes sur le bord postérieur, près de l’écusson; bord postérieur sinueux, avec son lobe médian légèrement échancré: surface moins nettement ponc- tuée que la tête. Écusson rétréci en arrière, tronqué carrément au sommet, ponctué. Élytres graduellement atténués en arrière à partir de la moïié, convexes, finement et éparsément ponctués, plus légère- ment en arrière, distinctement striés. Dessous de même couleur, pu- bescence semblable. Sillons antennaires étroits, profonds et lisses, ouverts en arrière, rebordés en dedans. Propleures à ponctuation irrégulière; bord postérieur subégal à l’interne. Prosternum à ponc- tuation plus nette et plus serrée ; saillie postérieure sur lé même plan. graduellement rétrécie et terminée en pointe. Métasternum finement ponctué. Épipleures des élvtres nullement sillonnés, faiblement rétrécis en arrière. Épisternes parallèles, à peu près de même largeur que les épipleures. Hanches postérieures subtriangulaires, très étroites en dehors, fortement élargies en dedans, sinueuses intérieurement. Ab- domen finement pointillé; dernier arceau atténué et arrondi au som- met. Pattes grèles, brun rougeûtre ; griffes dentées. © Long., 11 1/2 à 14 mm. Pronotum moins graduellement rétréci. Élytres plus longs et sub- dilatés vers le milieu. Se rapproche de F. Nietneri L. Redtenbacher, de Ceylan. Pronotum plus court; élytres non déhiscents et non épineux au sommet. Fornax nipponicus, N. Sp. Fornax niponicus* Lewis, in lité. Sapporo (G. Lewis). Type c'. Un exemplaire. — Lac Junsai (G. LEWIS, ci » (,e" Les Melasidae du Japon. 297 \ juillet 4880). Un exemplaire. — Ysumago (G. Lewis, juillet 4881). Un exemplaire ©. — Kobé (G. Lewis, juillet 1881). Un exemplaire. — Hagi (Hizzer > Lewis). Un exemplaire. — Bririsa MUSEUM. c Long., 6 à 6 1/2 mm. Allongé, convexe, atténué en arrière; brun rougeàtre, pubescence jaune. Tête finement et densément ponctuée; épistome rugueux, très rétréci à la base, où il est plus étroit que l’espace entre le fond de son échancrure et l'œil. Antennes ferrugineuses, filiformes, dépassant peu la base du pronotum : 1° article grand, robuste, arqué, les autres plus minces; 2° court; 3° deux fois moins long que le 4°; 4° deux fois moins long que le précédent; suivants progressivement et insensiblement allongés ; dernier deux fais plus long que le précé- dent. Pronotum aussi long que large, rétréci en avant, densément ponctué. Élytres graduellement rétrécis en arrière, substriés; ponc- tuation fine et écartée, très légère vers le bout. Dessous de même couleur. Sillons antennaires étroits, profonds et lisses, légèrement courbes, ouverts en arrière, bien nettement limités en dedans par un rebord. Propleures à ponctuation large, superficielle, peu serrée; bord postérieur un peu plus court que l’interne. Prosternum finement ponctué; saillie déprimée dans sa longueur, graduellement rétrécie. Épisternes parallèles, deux fois moins larges que les épipleures à la moitié de leur longueur. Métasternum ct hanches postérieures finement pointillés. Ces dernières subtriangulaires, à peu près aussi larges en dehors que les épisternes, fortement élargies en dedans: angle postérieur arrondi; bord intérieur sinueux. Abdomen finement ponctué; dernier segment en pointe obtuse. Pattes minces, ferru- gineuses ; griffes petites. et simples. 7— Q@ Long., 7 mm. Forme plus large; antennes plus minces et plus courtes. Se place dans les parages de F. fulvus Motschulsky, de Ceylan. Fornax Lewisi, n. Sp. Dromaeolus Lewisi* Bonvouloir, ên lift. Dromaeolus niponensis* Lewis, èn lite. Japon. Type G'. Deux exemplaires. — Collection FLEutIAUX (ex. E.- W. JANSON). Kobé (G. Lewis, juillet 1881). Quatre exemplaires. — Japon 1 ACALLAIS EE LE le à Ve 40 CAT PORN AT OCT UD TT 6 0 DS 4 2 D dant 2 Fe NET EN ES RER PAT DER OR OO A EL TM SE UT 4 ; 4 AT à SEA re AE DC ai à 298 E. FLEUTIAUX. (G. Lewis), deux exemplaires ; un exemplaire ©. — Bririsa MUSEUM. œ Long., 7 1/2 à 8 1/2 mm. Ovale, épais, convexe; brun noirâtre, pubescence jaune, très légère. Tête densément ponctuée; épistome rétréci à la base où il est aussi large que l’espace entre le fond de son échancrure et l'œil; bord antérieur arrondi. Antennes ferrugineuses, filiformes, dépassant peu la base du pronotum : 1” article grand, plus épais que les ‘autres, arqué, caréné en avant; 2 très court; 3° moitié moins long que le 4; suivants subégaux; derniers plus allongés. Pronotum à peine plus long que large à la base, rétréci en avant, arrondi sur les côtés, convexe, déprimé à la base; ponctuation irrégulière, subrugueuse; bord postérieur sinueux. Écusson arrondi en arrière. Élytres rétrécis dans la moitié postérieure, finement ponctués, fortement striés- ponctués. Dessous de même couleur, pubescence jaune. Sillons antennaires étroits, profonds et lisses, ouverts en arrière. Propleures à ponctuation assez grosse; bord postérieur subégal à l’interne. Pro- sternum également ponetué ; saillie sur le même plan, insensiblement rétrécie en arrière, tronquée en cercle au sommet. Épipleures des élytres notablement rétrécis en arrière. Épisternes subparallèles, à peu près de la même largeur à la moitié. Métasternum densément ponctué. Hanches postérieures aussi larges en dehors que les épisternes, très dilatées en dedans, anguleuses; bord interne faible- ment sinué. Abdomen finement et densément ponctué; dernier arceau arrondi. Pattes courtes, ferrugineuses; 4° article des tarses postérieurs échancré en dessus, mais indistinctement dilaté en dessous ; griffes simples. Q 1 mm. Forme plus grande. et plus épaisse. Remarquable par sa forme courte, oblongue et surtout par la saillie prosternale tronquée. Genre Dromaeolus Kiesenwetter. Nat. Ins. Deutschl., IV, 1858, p. 197. TABLEAU DES ESPÈCES. 1. Carène interoculaire entière, traversant la base de l’épistome. Hanches postérieures plus larges en dehors que les épis- ter nes. ENS LS SRE EEE L L'UHEMOR RER PUS NR 2. 19 ue) Le) Les Melasidae du Japon. — Carène interoculaire interrompue sur la base de l’épistome. Hanches postérieures à peu près de même largeur en dehors QUES LEE ENTERREMENT LL UE AREA k. 2. Épistome triangulaire, très étroit à la base............... 3. FÉDISOMEE Taper IOMMe RE han D. cariniceps. 3. Épistome caréné au milieu. Carène interoculaire (vue en des- SUIS AN IOUSE EE En eme sons meteo D. japonensis. — Épistome non caréné au milieu. Carène interoculaire (vue ETES) ANTONIO; VA; CARNET In ler, D. brevipes. &:“Élytres déprimés près de la base... 101.74 Na. fs. — Élytres normalement déclives à la base. Pronotum rugueux. D. Lewisi. >. Aspect brillant. Pronotum ponctué, non rugueux.. D.rufulus. — Aspect terne. Ponctuation du pronotum plus dense...... De NÉE En E En RE ÉCRIRE ARR HORS ASE Dr D. nipponensis. Dromaeolus japonensis, n. Sp. Deltometopus carinifrons “Lewis, in litt. (non Dromaeolus carini- frons Fleutiaux, 4895). Japon (G. Lewis). Type. Un exemplaire. — Bririsæ MusEuM. Long., 5 1/4 mm. Oblong, peu convexe; noir peu brillant, pubescence jaune clair, peu abondante, obscure vers le sommet des élytres. Tête convexe, densément ponctuée; épistome triangulaire, très étroit à la base, caréné au milieu. Antennes noirâtres, subfiliformes : premier article très grand, plus épais que les autres, aussi long que les trois sui- vants réunis; 2 petit; 3° plus long que le 4°; suivants subégaux. Pronotum à peu près aussi long que large, rétréci en avant, fortement et densément ponctué. Élytres insensiblement rétrécis en arrière, arrondis au sommet, légèrement striés, rugueusement ponctués en avant, finement en arrière. Dessous noir, pubescence jaune. Sillons antennaires étroits et profonds. Propleures à ponctuation large et espacée; bord postérieur un peu plus court que l’interne. Proster- num à ponctuation plus nette et plus serrée; saillie large, graduel- lement rétrécie et terminée en pointe obtuse. Métasternum à ponc- tuation moins forte, surtout au milieu. Épisternes subparallèles, un peu élargis en arrière, plus étroits que les épipleures à la moitié. E É 2 ï … 300 E. FLEUTIAUX. Hanches postérieures peu élargies en dedans, plus larges en dehors que les épisternes. Abdomen finement ponctué ; dernier arceau moins de deux fois aussi long que le précédent, largement arrondi. Pattes noirätres; tarses ferrugineux. Se distingue des autres espèces japonaises par son épistome très étroit à la base et caréné au milieu. Dromaeolus brevipes, n. Sp. Catapanus brevipes * Lewis, ên litt. Sapporo (Lewis, août 1880). Un exemplaire. — Nara (LEWIS, juin- juillet 1881), Type. Un exemplaire. — BririsH MUSEUM. Long., 4 1/3 mm. Oblong, convexe; noir terne, pubescence jaune. Tête convexe densément ponctuée; carène interoculaire entière ; épistome triangu- laire, très étroit à la base. Antennes courtes, filiformes, noirâtres ; 2° article rougetre : premier plus épais que les autres, aussi long que les trois suivants réunis ; 2° court; 3° à peine plus long que le 4°: suivants subégaux. Pronotum un peu plus long que large, parallèle, arrondi en avant, convexe, déclive en arrière; ponctuation serrée. Élytres convexes, faiblement rétrécis en arrière, arrondis au sommet, rugueusement ponctués, distinctement striés. Dessous de même cou- leur, pubescence semblable. Sillons antennaires profonds. Ponctuation du propectus assez grosse, moins forte sur le milieu du prosternum ; saillie graduellement effilée. Métasternum à ponctuation moins forte au milieu. Épisternes parallèles, plus étroits sur les épipleures à Ja moitié. Hanches postérieures élargies en dedans, plus larges en dehors que les épisternes. Abdomen finement ponctué ; dernier arceau deux fois aussi long que le précédent, largement arrondi. Pattes noirâtres ; tarses ferrugineux. Différe de D. cariniceps par la forme plus étroite; la pubescence unicolore; le pronotum plus long; l’épistome beaucoup plus étroit à la base: les épisternes parallèles; les élytres plus distinctement striés; le dernier arceau ventral plus largement arrondi. Dromaeolus cariniceps. n. Sp. - Dromaeolus cariniceps * Lewis, èn litt. Deltometopus hylax Lewis, in litt. olim. Higo (G. Lewis). Type. Un exemplaire. — Bririsa MUSEUM. es Melasidae du Japon. 301 Long., 4 1/4 mm. Oblong, peu convexe; noir mat, pubescence jaune, rare, obscure sur la partie postérieure des élytres. Tête convexe, densément ponctuée ; carène interoculaire entière et tranchante au milieu, séparant nette- ment l’épistome du front; épistome trapéziforme, plus étroft à la base que l’espace entre le fond de son éehancrure et l'œil. Palpes jaunes. Antennes noirâtres, subfiliformes, ne dépassant pas la base du pro- notum : premier article plus gros que les autres, arqué, aussi long que lestrois suivants réunis ; 2° ferrugineux, subégalau 4°; 3° un peu plus long que le 4°; suivants subégaux. Pronotum aussi long que large, parallèle sur les côtés, arrondi en avant, convexe, déprimé à la base: lobe médian assez saillant; ponctuation serrée. Élytres sub- parallèles, rétrécis dans le tiers postérieur, rugueux en avant, fine- ment ponctués en arrière, légèrement striés. Dessous noir peu bril- lant, pubescence jaune. Sillons antennaires profonds. Ponctuation des propleures assez forte; celle du prosternum un peu moins grosse et plus serrée; saillie pointue. Ponctuation du métasternum fine au milieu, grosse surles côtes. Épislernes élargis en arrière, plus étroits que les épipleures à la moitié. Hanches postérieures élargis en dedans, plus larges en dehors que les épisternes. Abdomen finement ponctué ; dernier arceau arrondi, deux fois plus long que le précédent. Pattes noirâtres ; tarses ferrugineux. Reconnaissable parmi les autres espèces ci-après, à sa carène in- teroculaire entière, non interrompue sur la base de l’épistome et saillante au milieu ; à ses banches postérieures beaucoup plus larges en dehors que les épisternes. Dromaeolus nipponensis, n. Sp. Nippon moÿen, environs de Tokio (J. HArMaAND, 1906). Type. Un exemplaire. — MUSÉUM DE PARIS. Fukushima (G. Lewis, juillet 1881). Un exemplaire. — Japon (G. Le- wis). Un exemplaire. — Bririst MUSEUM. Long., 4 1/4 à 5 mm. Oblong, pen convexe; noir mat, pubescence légère, jaune, plus apparente sur la base du pronotum et des élytres, obscure sur la partie postérieure. Tête densément ponctuée; épistome plus étroit à la base que l’espace entre le fond de son échancrure et l'œil. Antennes courtes, subfiliformes, ferrugineuses : premier article grand, robuste ; 2° court; 302 E. FLEUTIAUX. 3e un peu plus long que le suivant; 4° à 10° subégaux; dernier deux fois plus long que le précédent. Pronotum à peu près aussi long que large à la base, rétréci en avant, sinué sur les côtés, déprimé à la base, densément ponctué, marqué d’un faibie sillon au milieu en arrière, de deux légères impressions de chaque côté, et quelquefois de deux fossettes au milieu plus ou moins distinctes. Élytres subpa- rallèles, rétrécis dans le tiers postérieur, arrondis au sommet, avec une dépression à la base; ponctuation assez serrée en avant, espa- cée en arrière; stries très légères. Dessous de même couleur. Ponc- tuation assez grosse et peu serrée sur les propleures; moins forte et plus serrée sur le prosternum: fine et dense sur le reste du corps. Sillons antennaires profonds. Épisternes subparallèles, un peu plus étroits que les épipleures à la moitié de leur longueur. Hanches pos- térieures notablement élargies en dedans, aussi larges en dehors que les épisternes. Dernier arceau ventral arrondi. Pattes ferrugineuses; fémurs un peu obscurs. Diffère de D. cariniceps, par la carène interoculaire interrompue sur la base de l’épistome; les élytres moins convexes; les hanches postérieures de même largeur que les épisternes; et aussi par la ponc- tuation moins forte. Dromaeolus Lewisi, n. Sp. Deltometopus puncticeps } * Lewis, ên litt. (non Dromuaeolus purcti- ceps Sharp, 1908). Nippon, moyen, environs de Tokio (J. Harmaxp, 1906. Un exem- plaire. — Alpes de Sasago, près Kofu (E. GaALLois, juillet 1908). Type. Un exemplaire. — MusÉUM DE PARIS. Nara (G. Lewis, juin-juillet 1881). Un exemplaire. — Fukushima (G. Lewis, juillet 1881). Un exemplaire. — Japon (G. Lewis). Un exemplaire. — British MUSEUM. Long., 4 1/2 à 5 mm. Oblong, peu convexe; noir terne, pubescence jaune sur la moitié antérieure du corps, obscur au delà. Tête densément ponctuée; épis- tome plus étroit à la base que l’espace entre le fond de sous-échan- crure et l'œil. Palpes jaunes. Antennes ferrugineuses, dépassant la base du pronotum, subfiliformes : premier article grand, plus gros que les autres; 2 court; 3° aussi long que les deux suivants réunis; 6° à 11° progressivement allongés. Pronotum aussi long que large à Ja base, graduellement rétréci en avant, rugueusement ponctué. Elytres Les Melasidae Au Japon. 303 atténués, rugueux en avant, finement ponctués en arrière, faiblement striés. Dessous noir peu brillant, sutures prosternales, saillie, hanches postérieures, bords des segments abdominaux parfois ferrugineux, pubescence jaune. Sillons antennaires profonds. Propleures à ponc- tuation large et superficielle; bord postérieur subégal à l’interne. Ponctuation du prosternum nette et plus serrée; saillie graduellement rétrécie en pointe. Épisternes parallèles, plus étroits que les épipleures à la moitié de leur longueur. Métasternum finement et densément ponctué. Hanches postérieures fortement élargies en dedans, subangu- leuses, aussi larges en dehors que les épisternes. Abdomen finement ponctué; dernier arceau ventral moias de deux fois aussi long que le précédent et largement arrondi, ou plus de deux Îois aussi long, atténué et arrondi au sommet. Pattes entièrement ferrugineuses ; fémurs plus ou moins obscurcis. Voisin de D. nipponensis. Élytres normalement déclives à la base; pronotum rugueux. Dromaeolus rufulus, n. sp. Dromaeolus rufulus * Lewis, in litt. Nippon moyen, environs de Tokio (J. HARMAND, 1906). Type. Cinq exemplaires. — Mus£UM DE PARIS. Sapporo (G. Lewis). Sept exemplaires. — Japon (G. Lewis). Un exemplaire. — BRirisH MUSEUM. Long., 5 à 6 mm. À Oblong, subdéprimé; noir brillant, avec les bords du pronotum et des élytres ferrugineux, pubescence très légère jaune en avant, brune en arrière. Tète convexe, finement ponctuée ; épistome très rétréci à la base où il est plus étroit que l’espace entre lui et Pœil. Palpes jaunes. Antennes ne dépassant guère la base du pronotum, subfiliformes, fer- rugineuses : premier article grand, plus épais que les autres ; 2 court; 3° moins long que les deux suivants réunis; 6° à 10° graduellement allongés ; dernier deux fois plus long que le précédent. Pronotum un peu plus long que large, subparallèle en arrière, arrondi en avant, peu convexe, à peine déprimé le long de la base, nettement et plus fortement ponctué que la tête, légèrement sillonné au milieu en arrière. Élytres subparallèles, arrondis au sommet, substriés; ponctuation peu serrée, plus fine vers le bout. Dessous noir varié de ferrugineux. Sillons antennaires étroits, profonds et lisses, ouverts en arrière. Propleures 304 E. FLEUTIAUX. à ponctuation large et superficielle; bord postérieur plus court que l'interne. Ponctuation du prosternum plus nette et peu serrée; saillie rugueuse et rebordée. Métasternum finement ponctué au milieu, plus fortement sur les côtés. Épisternes subparallèles, plus étroits que les épipleures à la moitié de leur longueur. Hanches postérieures finement ponctuées, très élargies en dedans, subanguleuses, à peu près aussi larges en dehors que les épisternes, sinuées intérieurement. Abdomen finement ponctué; dernier arceau deux fois plus long que le précé- dent, atténué et arrondi. Pattes ferrugineuses. Remarquable par sa forme régulièrement oblongue, subdéprimée, eb par son aspect brillant. MACRAULACINAE Genre Proxylobius Fleutiaux. * Bull. Mus. Paris, 1900, p. 360. TABLEAU DES ESPÈCES. — Dépressions antennaires notables, bien limitées. Saillie pros- ternale parallèle, arrondie au sommet. Elytres rougeätres aux COMMON M ARS ME RER A te nee P. Helleri — Dépressions antennaires superficielles, indistinctement limi- tées. Saillie prosternale atténuée et pointue. Elytres unico- JOTOSEE RON AIRE NET EEE PR RES P. Galloisi Proxylobius Helleri Fleutiaux. Proæylobius Helleri Fleutiaux, Bull. Mus. Paris, 1900, p. 361. (Type : Musée de Berlin.) Lac Junsai (G. Lewis, juillet 4880). Un exemplaire. — Sapporo (G. Lewis). Un exemplaire. — Japon (G. LEWIS). Un exemplaire. — Brirish MUSEUM. Saillie prosternale large, parallèle, arrondie au sommet. Dans la description il faut lire : antennes. .. 3° article intimement lié au suivant, et non 2°. Les Melasidae du Japon. L 305 Proxylobius Galloisi, n. Sp. (PI. 6, fig. 4.) Environs de Tokio et Alpes de Nikko (J. HarMaxD, 1901). Un exem- plaire. — Environs de Tokio {E. GaLLois 1906). Deux exemplaires. — Tour du lac de Chuzeniji (E. GazLois, juillet 4909). Un. exemplaire. — Chuzenji (E. GaALLois, août 1910 et 4911). Type. Trois exemplaires. — MuskuM DE PARIS. Long., 4 à 6 millimètres. Allongé, subparallèle, convexe; noir peu brillant, pubescence jaune. Tête convexe, impressionnée en avant, carénée au milieu jusqu’à l'extrémité de l’épistome ; ponctuation fine et peu serrée; épistome plus étroit à la base que l’espace entre lui et l’œil ; bordantérieure échancré au milieu, bilobé. Antennes atteignant la moitié du corps et même la dépassant, épaisses, faiblement serriformes, noires, avec les 2° et 3° articles ferrugineux : premier aussi long que le 4: 2 court, subglo- buleux; 3° plus petit, intimement lié au suivant; 5° moins long que le 4°; les autres subégaux. Pronotum à peu près aussi long que large, sinué latéralement, arrondi en avant, convexe, assez brusquement dé- clive en arrière; ponctuation très serrée et rugueuse; angles posté- rieurs aigus et divergents. Élytres subparallèles, arrondis au sommet, légèrement déprimés à la base, finement ponetués, faiblement striés. Dessous également noir peu brillant, pubescence jaune. Propectus à ponctuation assez serrée. Saillie prosternale pointue. Dépressions antennaires superficielles, lisses et brillantes. élargies en arrière, non nettement limitées. Épisternes légèrement élargis en arrière, aussi larges que les épipleures des élytres à la moitié; ceux-ci notable- ment rétrécis en arrière. Métasternum plus finement ponctué que le propectus. Hanches postérieures parallèles. Abdomen finement ponc- tué; dernier arceau arrondi. Fémur noirâtre ; tibias et tarses ferru- £ineux. Ressemble à P. Helleri. Élytres unicolores; dépressions antennaires superficielles, indistinctement limitées ; saillie prosternale pointue. DIRHAGINAE x TABLEAU DES GENRES 1. Dépressions antennaires parallèles ou subparallèles, ....... 2 — Dépressions antennaires très élargies en arrière .... Farsus. Ann. Soc. ent. Fr., XC1 [1922]. 20 ” 201 + “ RUE CAPES a fa; , * À 4 L L D , ; 14 306 Fe E. FLEUTIAUX. — Dépressions antennaires nulles.................... . Arhagus 2. Dépressions antennaires appuyées aux hanches antérieures.. BE 8 ete NS DA Nc ER EC EE . Dirhagus — Dépressions antennaires éloignées des hanches antérieures à Ta ‘page CR RS es RE id et . Balistica Genre Farsus J. Duval Gen. Col. Eur., IL, 1859-1863, pp. 416 et 122. Farsus ainu, n. Sp. Farsus ainu * Lewis, in litt. Yedo (!) (PELEGRIN, juillet 4878). Type . Un exemplaire. — Col- lection FLEUTIAUX. Nippon moyen, environs de Toi (J. HarmanD, 1906). Deux exem- plaires g' Q. — Alpes de Sasago, près de Kofu (E. GALLOIS, juillet- août 1908). Deux exemplaires. — Tokyo (E. GaLLois, juillet 1910). Un exemplaire. — Mus£UM DE PARIS. Sapporo (G. Lewis, août 1880). Deux cet une ©. — Brirish Mu- SEUM. À cg Long., à à 6 1/2 mm. Oblong; brun rougeûtre parfois assez clair, à peine brillant, pu- bescence jaune peu apparente. Tête convexe, rugueuse, avec une im- pression en avant; épistome aussi large à la base que l’espace entre le fond de son échancrure et l’œil; bord antérieur sinué. Antennes. ferrugineuses, submoniliformes, faiblement dentées : premier article plus épais que les autres, aussi long que les deux suivants réunis ; 2° court; 3° de même longueur que les deux suivants ensemble; les autres égaux, plus longs que le 2. Pronotum à peu près aussi long que large, parallèle, arrondi en avant, sinué à la base, aplati en des- sus, ponctuation serrée et rugueuse, sauf sur une étroite ligne mé- diane brillante en arrière; carêne marginale antérieure brusquement recourbée et peu prolongée en arrière ; carène marginale postérieure interrompue avant le bord antérieur. Élytres subparallèles arrondis postérieurement, comprimés en pointe 'obtuse au sommet; ponetua- tion espacée; stries légères. Dessous de même couleur, pubescence- (1) Ancien nom de Tokio. As’ e Nor TT Fe AA | Les Melasidae du Japon. 307 semblable. Prosternum etpropleures fortement ponctués; impressions antennaires distinctes mais superficielles, élargies en arrière, lisses et brillantes en avant, ponctuées en arrière. Métasternum à ponctuation moins grosse au milieu. Épisternes parallèles. Épipleures de même largeur, faiblement rétrécis en arrière. Hanches postérieures élargies en dedans, dentées, de même largeur en dehors que les épisternes. Abdomen plus finement ponctué; dernier arceau fortement ponctué en arrière, subarrondi au sommet, portant au milieu une large im- pression couverte de poils jaunes longs et serrés, pattes ferrugi- neuses. Q Long., 8 1/2 à 9 mm. Forme plus robuste. Antennes relativement plus minces. Dernier arceau ventral sans impression poilue. D'un brun moins foncé et d'un aspect moins brillant que F. Sal- vazäi Fleutiaux, d’Indo-Chine. Pronotum moins carré et moins aplati en dessus. Genre Arhagus Fleutiaux. Ann. Soc. ent. Belg., 1924, pp. 171 et 191. Arhagus carinicollis, n. sp. Nematodes carinicollis* Lewis, in lité. Higo-Chio (Lewis, 1883). Type. Un exemplaire. — Bririst Museum. Long., à 1/2 mm. Oblong, cylindrique; noir peu brillant, pubescence jaune, courte, clairsemée. Tête convexe, densément ponctuée; épistome plus étroit à la base que l’espace entre le fond de son échancrure et l'œil; bord antérieur sinué, yeux ovales, saillants. Antennes d’un ferrugi- neux noirâtre, serriformes, dépassant la base du pronotum : 4® article épais et rugueux ; 2° court; 3° aussi long que le 1%, élargi au sommet; suivants moitié plus courts, subégaux, dentés. Pronotum à peine plus long que large, parallèle, arrondi en avant, inégal et rugueux, fortement sillonné au milieu et marqué de deux larges impressions ; crochet de Ja carène marginale antérieure prolongée jusqu’à la moitié en arrière ; carène latérale n’atteignant pas le bord antérieur. Élytres subparallèles, rétrécis et arrondis dans le quart postérieur, rugueux en avant, poncltués en arrière; stries légères, marquées de points 308 E. KLEUTIAUX L plus gros. Dessous également noir, pubescence semblable. Propectus fortement ponctué. Sillons antennaires nuls. Ponctuation du méta- sternum grosse et écartée sur les côtés, moins forte et plus serrée sur le milieu, Épisternes triangulaires, visibles seulement dans leur partie postérieure. Épipleures des élytres très larges en avant, rétrécis en arrière, fortement ponetués. Hanches postérieures trans- versales, parallèles, fortement ponctuées. Abdomen finement ponctué au milieu, plus fortement sur les côtés; dernier arceau comprimé en pointe obtuse au sommet. Pattes courtes, brunes; tarses plus clairs. De forme plus allongée et moins épaisse que A. Bakeri Fleutiaux, de Bornéo. Antennes serriformes. Pronotum inégal, non bombé. Épisternes cachés en avant sous le grand élargissement des épipleures. Genre Dirhagus Latreille. Ann. Soc. ent. Fr., 1834, p. 130. TABLEAU DES ESPÈCES. 1. Carène antérieure du pronotum recourbée en arrière et pro- longée jusqu’à la moitié. .......... 'ÉÉUET RE de eRER ROME — Carène antérieure du pronotum brièvement recourbée en DANCE SORA SRE ANTS SR MAS 2 DNS EE RE 2. Antennes pectinées à partir du 3° article...... D. ramosus . — Antennes non pectinées................ Ne AR An SE MS 7 à de 3. Pronotum avec deux fossettes profondes au milieu. Aspect DATE SAS ERA NER RAR LE RCE .. D. foveolatus. — Pronotum sans fossettes profondes. Aspect moins brillant... SAGE MR UE VE STE ee PC CAMES, PLU ET CSST) Sn DE RUE 4. Antennes pectinées à partir du 4° article... D. mystagogus Œ. — Antennes non pectinées..............! LCR LES SERRE ÿ. 5. Carène latérale postérieure du pronotum prolongée jusqu’au bord'intenEur 2 2. LAURE Russe va ETC D. marginatus. _— Carène latérale du pronotum n’atteignant pas le bord anté- rieur 1222 ST NE SRE PNA Er OX TEE Tr Men SRE RS D. Lewisi. (er) . À = A a o E = B + in [ei (= un Ê E (a°] ee Les Melasidae du Japon. 309 — Elytres normaux au sommet ou à peine comprimés,,....... 7° 7. Pronotum plus long que large. Élytres à peine comprimés au SOMMEPE RETIRE. RENE É SNS . D. modestus. — Pronotum carré. Élytres normaux au sommet............ : CR NN ES RUES LUTTE RARE ART D. mystagogus Q. Dirhagus foveolatus, n Sp. (Pl GS Res.) Microrhagus foveolatus* Lewis, in lit. Nippon moyen, environs de Tokio (J. Harmaxn, 1906). Un exem- plaire. — Kiou-Siou (Kiushiu), bassin supérieur de la Sendaigawa (J. HaRMAND, 1906). Un exemplaire. — Chuzeniji (E. GaLLois, juillet 1910). Type. Douze exemplaires. — MuSÈUM DE PaRIs. Mivanoshita (G. Lewis, avril-mai 1880). Un exemplaire. — Nikko (G. Lewis, juin 1880). Huit exemplaires. — Lac Junsay (G. Lewis, juillet 1880). Deux exemplaires. — Bririsa MUSEUM. Long., 4 à 7 mm. Oblong; noir-brillant, pubescence jaune peu apparente, obseure sur les élytres, très clairsemée. Tête convexe, à ponctuation peu serrée, faiblement carénée au milieu; épistome étroit à la base, beau- coup moins large que lespace entre le fond de son échancrure et l'œil. Antennes noires, velues, serriformes : 1% article aussi long que les deux suivants ensemble; 2 court; 3° plus long'que le 4°; les autres insensiblement allongés; dernier deux fois plus long que le précédent. Pronotum aussi long que large à la base, sinué sur les côtés el rétréci en avant, peu convexe, marqué de deux ,fossettes profondes au milieu, de deux dépressions contiguës au milieu de la base et d’un autre aux angles postérieurs, caréné en arrière devant l’écusson; ponctuation nette, peu serrée ; carène marginale antérieure prolongée en arrière au dela de la moitié ; carène latérale postérieure courte; angles postérieurs carénés. Écusson rétréci en arrière, arrondi au sommet, convexe, rugueux. Élytres peu convexes, subparallèles, arrondis au sommet; ponctuation assez forte, irrégulière, plus grosse à l’extrémité; stries peu profondes. Dessous noir moins brillant, pubescence jaune plus visible. Dépressisns antennaires lisses, bril- lantes, légèrement élargies en arrière, nettement limitées par une carène, moins larges à la base que le bord postérieur des propleures. Prosternum peu convexe; ponctualion nette, peu serrée; saillie graduellement rétrécie. Ponctuation des propleures plus grosse. 310 E. FLEUTIAUX. Métasternum sillonné au milieu, finement ponctué. Épisternes très étroits en avant, légèrement élargis en arrière. Épipleures des élytres nettement limités, très fortement rétrécis en arrière, plus larges à la moilié que les épisternes. Hanches postérieures faiblement élargies en dedans, plus larges en dehors que les épisternes. Abdomen finement ponctué; dernier arceau largement arrondi, sillonné en dedans du bord, plus fortement ponctué. Fémurs noirs; tibias et surtout tarses plus clairs. Espèce reconnaissable par sa couleur noir-brillant; à son pronotum rétréci en avant et à ses fossettes et impressions: à sa carène anté- rieure prolongée en arrière au delà de la moitié ct à la postérieure n’atteignant pas ou dépassant peu la moitié en avant. Dirhagus ramosus Fleutiaux. Microrhagus ramosus * Fleutiaux, Bull. Mus. Paris, 1902, p. 24. Microrhagus varicornis * Lewis, in litt. Environs de Tokio et Alpes de Nikko (J. HarMaxD, 1901). Types. Un cet et une Q©.— Nippon moyen, environs de Tokio (J. HARMAN», 1906). Deux œ. — Tour du Lac de Chuzenji (E. GazLois, août 1909). Un exemplaire. — Environs de Tokio (E. GaLLois, 1900). Un exem- plaire. — Chuzenji (E. GaLcois, juillet 1910). Un exemplaire. — MusÉUM DE PARIS. Nikko (G. Lewis, juin 1880). Un c'; une ©. — Lac Junsai(G. Le- wis, juillet 1880). Quatre c'; une ©. — BRITISH MUSEUM. Varie pour la taille de 3 1/2 à 5 mm. Les antennes du mâle sont pectinées à partir du 3° article : le rameau _de cet article est plus court que les autres et branché près de la base ; celui du 4° est inséré vers le milieu; les suivants progressivement rapprochés de l'extrémité. Les dépressions antennaires insensiblement élargies en arrière. Espèce extrèmement voisine de D. pygmaeus Fabricius, d'Europe; ponctuation plus serrée sur le pronotum. Dirhagus mystagogus, n. Sp. Microrhagus mystagogus * Lewis, în litt. Kioto. Type. Un c'. — Collection FLEUTHAUX. f Nippon moyen, environs de Tokio (J. Harmaxp, 1906). Un ©. — Les Melasidue du Japon. 341 Alpes de Sasago, près de Kofu (E. GazLois, juillet 1908). Un c'. — Chuzenji (E. GaLLois, juillet 1910). Une ©. — MUSEUM DE PARIS. Lac Junsai (G. Lewis, juillet 1880). Un ç' et une Q. — Oiwake (G. Lewis). Un c'. — Brrrtisx MUSEUM. dg'. Long.. 3 1/2 à 4 mm. Oblong; brun, pubescence jaune peu abondante. Tête convexe. densément ponctuée, faiblement carénée au milieu sur le vertex; épistome plus étroit à la base que l’espace entre le fond de son échan- crure et l’œil. Antennes dépassant la moitié du corps, brun rougeître, pectinées à partir du 4° article: 2° petit, globuleux; 3° aussi long que le premier, denté au sommet; 4° deux fois moins long; 5° légèrement plus court que 4°; suivants progressivement allongés; dernier très allongé et simple; les rameaux sont embranchés au sommet, celui du 4° article moins long que les autres. Pronotum aussi long que large, droit sur les côtés, arrondi en avant, sinué à la base, convexe, dé- primé en arrière, densément ponctué; carène marginale antérieure brièvement recourbée en arrière; carène latérale postérieure n’attei- gnant pas le bord antérieur ; angles postérieurs carénés, Élytres atté- nués, arrondis au sommet, non striés, rugueux à la base; ponctua- tion fine et écartée. Dessous de même couleur, pubescence semblable; ponctuation dense, plus grosse sur les propleures, plus légère sur Vabdomen. Dépressions antennaires parallèles, lisses, limitées par une carène, beaucoup moins larges que les propleures à la base. Épisternes très étroits, presque nuls en avant, élargis en arrrière. Épipleures larges. Hanches postérieures élargies en dedans, plus larges en dehors que les épisternes. Dernier arceau ventral arrondi. Pattes ferrugi- neuses. © Long., 4 à 4 1/2 mm. Taille plus grande, plus robuste, forme moins atténuée. Antennes moins longues et serriformes. Voisin de D. ramosus Fleutiaux. Taille moindre, couleur brune. Antennes du mâle pectinées à partir du 4° article; tous les rameaux embranchés au sommet. Carène antérieure du pronotum brièvement recourbée en arrière. Dirhagus modestus, n. sp. Farsus modestus * Lewis, in litt. Farsus gracilipes * Lewis, in litt, Q. SES ERP CRUE LE 312 E. FLEUTIAUX. Nippon moyen. environs de Tokio (J. HarMmanp, 1906). Un exem- plaire. — Kiou-Siou (Kiushiu), bassin supérieur de la Sendaigawa (3. Harman, 1906). Un exemplaire. — Chuzenji (E. GALLoIs, juillet 1910). Type. Huit exemplaires. — MusÉUM DE PaRIg. Nikko (G. Lewis, juin 1880). Un exemplaire. — Lac Junsai (G. Le- wis, juillet 4880). Trois exemplaires. — Un exemplaire © (gracilipes). — BririsH MUSEUM. Long., 5 mm. Allongé, assez étroit; brun noirâtre, pubescence jaune peu serrée. Tête convexe, finement et densément ponctuée, faiblement carénée de chaque côté près des yeux et à peine distinctement au milieu sur le vertex; épistome rugueux, plus étroit à la base que l’espace entre le fond de son échancrure et l’œil. Antennes ferrugineuses, dépassant la moitié du corps, comprimées, légèrement serrilormes, plus minces vers le bout : premier article épais, aussi long que les deux suivants ensemble; 2% court; 3° à peu près de la longueur des deux suivants réunis; les autres graduellement allongés. Pronotum un peu plus long que large, déprimé en dessus, déclive à la base, faiblement sillonné au milieu, caréné en arrière en avant de l’écusson, très légèrement bifovéolé, ponctué rugueusement sur les côtés, peu densément sur le dos; carène marginale antérieure brièvement recourbée en arrière; carène latérale effacée avant le bord antérieur. Élytres convexes, atté- nués en arrière, ponctués, moins densément vers le milieu; stries légères à peine distinctes, sauf à l'extrémité où elles sont fortement et profondément ponctuées. Dessous de même couleur, pubescence sem- blable, finement ponctué. Dépressions antennaires sillonnées, paral- lèles, lisses, nettement limitées, environ trois fois plus étroites que la base des propleures. Épisternes étroits, subparallèles, très légère- ment élargis en arrière. Épipleures des élytres rétrécis en arrière, à peu près aussi larges que les épisternes à la moitié. Hanches posté- rieures élargies en dedans, plus larges en dehors que les épisternes. Dernier arceau ventral terminé en pointe obtuse. Pattes ferrugineuses. @ Long., 7 mm. Taille plus grande; antennes plus courtes. Certaines parties du corps, comme l’épistome et le bord antérieur de la tête, l'extrême bord antérieur du pronotum, passent parfois au ferrugineux. De taille moindre que D. Lewisi Fleutiaux, et de couleur noirâtre. Élytres non comprimés au sommet; stries moins distinctes et plus Les Melasidae du Japon. 313 profondément ponctuées au bout. Hanches postérieures moins brus- quement élargies. Ressemble beaucoup à D. attenuatus Maklin (lon- gicornis Hampe), d'Europe centrale ; ponctuation des élytres plus dense. Dirhagus Lewisi Fleutiaux. Microrhagus Lewisi * Fleutiaux, Bull. Mus. Paris, 1900, p. 358. Farsus longicornis * Lewis, in litt. Farsus auricomus * Lewis, in tt. Japon central (J. Harman, 1900). Un exemplaire. — Collection FLEUTIAUX. Environs de Tokio et Alpes de Nikko (J. Harman», 1901). Type. Deux exemplaires. — Nippon moyen, environs de Tokio (J. HARMAN», 1906). Un exemplaire. — Tour du lac de Chuzenji(E. GarLois, juillet 1909). Un exemplaire. — Chuzenji (E. GALLoIs, juillet-août 1910 et 19111. Dix exemplaires. — MuskuM DE PARIS. Kashiwagi (Lewis, juin 1881). Deux exemplaires.— Nishimura (Lewis, juin 1881).Unexemplaire. —Chiuzenji (Lewis, juin 1881). Un exemplaire. — Sapporo (Lewis). Un exemplaire. — Higo (Lewis). Un exemplaire (auricomus). — Japon (Lewis). Un exemplaire. — Britisa Museum. La taille varie de 6 1/2 à 10 millimètres. Les carènes frontales sont plus ou moins distinctes; le bord antérieur de l’épistome arrondi au milieu, sinué sur les côtés; l'extrémité des élytres est compri- mée, les stries fortement ponctuées au sommet; dernier arceau ven- tral terminé par une courte pointe obtuse. Espèce remarquable par la compression des élytres au sommet comme dans le genre Farsus. Mais la forme générale de l’insecte, la longueur des antennes, les dépressions antennaires sillonnées et net- tement limitées par une carène en font un vrai Dirhagus. Dirhagus marginatus, n. Sp. Farsus marginatus * Lewis, in litt.… Lac Junsai (G. Lewis, juillet 1880). Type. Un exemplaire. — Bri- TISH MUSEUM. Long., 4 1/2 mm. Oblong; noir, bords antérieur et postérieur du pronotum, base, p = 314 E. FLEUTIAUX. suture et pourtour des élytres rouge ferrugineux; pubescence jaune peu abondante. Tête large, convexe; ponctuation fine peu serrée; épistome à peu près aussi large à la base que l’espace entre le fond de son échancrure et l'œil ; bord antérieur sinué. Antennes ferrugi- neuses, submoniliformes, assez épaisses: premier article pas plus gros que les autres, aussi long que les deux suivants ensemble; 2° petit; 3° plus long que le 4°; suivants subégaux. Pronotum droit sur les côtés; bordantérieur arrondi; bord postérieur $inué; surface convexe, déclive en arrière; ponctuation fine et peu serrée; carène antérieure brièvement recourbée; carène latérale prolongée jusqu’au bord an- térieur. Écusson triangulaire. Élytres convexes peu rétrécis en arrière, arrondis au sommet, distinctement striés, finement et irrégulièrement ponctués. Dessous noir, varié de ferrugineux, même pubescence ; ponctuation fine et écartée sur le propectus et le métasternum, plus serrée sur l'abdomen. Dépressions antennaires parallèles, limitées par une carène, environ quatre fois moins larges que les propleures à la base. Saillie prosternale effilée, aussi longue que le prosternum. Épisternes parallèles. Épipleures des élytres étroits, insensiblement rétrécis en arrière, de même largeur que les épisternes à la moitié. Hanches postérieures peu élargies en dedans, plus larges en dehors que les épisternes. Dernier arceau ventral triangulaire, arrondi au sommet. Pattes robustes, ferrugineuses. En dehors de sa coloration, l'espèce se distingue par sa forme rela- tivement robuste. » Genre Balistica Motschulsky. Bull. Nat. Moscou, 1861, I, p. 446. Balistica elongata, n. Sp. Nikko (G. Lewis, août 1881). Type. Un exemplaire. — Bririsa Mu- SEUM. Long., 3 1/2 mm. ‘ Allongé, subparallèle ; brun, pubescence jaune. Tête convexe, den- sément ponctuée; épistome moins large à la base que lespace entre le fond de son échancrure et l'œil. Antennes ferrugineuses, dépas- sant le pronotum en arrière, submoniliformes, derniers articles lé- gèrement dentés : premier plus épais que les autres; 2 court; 3° presque deux tois plus long; 4° plus court que le 3°; suivants subé- Les Melasidae du Japon. 315 gaux. Pronotum subparallèle, légèrement sinué sur les côtés, lar- gement arrondi en avant, peu convexe, déprimé à la base, densé- ment ponctué; carène marginale antérieure recourbée en arrière, effacée avant la moitié; carène latérale postérieure n’atteignant pas le bord antérieur. Élytres peu atténués, arrondis au bout, non striés, densément ponctués. Dessous de même couleur, densément ponctué, Dépressions antennaires parallèles, lisses, limitées par une carène, écartées des branches antérieures à la base, de même largeur que les propleures. Épisternes nuls en avant, élargis en arrière. Épipleures larges, rétrécis en arrière. Hanches postérieures élargies en dedans, aussi larges en dehors que les épisternes à l'extrémité. Dernier ar- ceau ventral arrondi. Pattes ferrugineuses. Très petite espèce de forme plus allongée et plus parallèle que B. picipes Motschulsky, de Ceylan. Dépressions antennaires moins éloignées des hanches antérieures, et aussi larges que les propleures. MELASINAE TABLEAU DES GENRES. 4. Bord antérieur du pronotum rebordé. Antennes bipectinées. Episternes élargis postérieurement. Hanches postérieures pa- FAMPIEST Re Ier Ts ENT FRE CAE PA EE . Sarpedon. — Bord antérieur du pronotum non rebordé. . ... SE TMS Ur 19 . Épimères métathoraciques visibles. Hanches postérieures élargies en dedans. Dernier et avant-dernier arceaux ventraux PRIE MR RE NA LEE VA LU AAC ES ne Isorhipis. — Épimères métathoraciques cachés. ..................... SUMREES 3. Hanches postérieures plus larges en dehors qu’en dedans. Antennes pectinées (c‘), ou serriformes (Q©). Kpisternes élargis en arrière. .... PE PRES ELA d' ANP AREA Otho. — Hanches postérieures plus larges en dedans qu'en dehors.... 4. — Hanches postérieures parallèles ou subparallèles............ 6. 4. Antennes moniliformes; derniers articles graduellement et insensiblement plus longs que les précédents..... Hypocoelus. — Antennes épaissies vers le bout. Derniers articles beaucoup plus longs que les précédents. ..... à ten A ET ne RE RS D. 5. Trois derniers articles des antennes beaucoup plus longs que Rue j 316 E. FLEUTIAUX. igprécédents: UP LTT ANR OMR AE Euryptychus. — Quatre derniers articles des antennes beaucoup plus longs que les précédents x... te SRE: Le MERE . Epiphanis. 6. Antennes longues et filiformes, dépassant la moitié du corps. Pronotum plus long que large. ....... PRE . Bioxylus. — Antennes monililormes, ne dépassant pas la moitié du corps. Pronotum pas plus long que large..,....,..,.. PSE r& 7. Pronotum à surface égale. 3° article des antennes égal au 2. Dernier arceau ventralsarrondi:: 2 00e. : .... Xylobius. — Pronotum à surface bossuée. 3° article des antennes plus long que le 2°. Dernier arceau ventral en bec saillant... Hylochares. Genre Esorhipis Boisduval et Lacordaire. Faune ent. Paris, 1835, pp. 620 et 622. Isorhipis Bang-Haasi kReitter. Tharops Bang-Haasi Reitter, Ent. Nachr., XXV, 1899, p. 247. Tharops Bang-Haasi* Fleutiaux, Bull. Mus. Paris, 1902, p. 24. Japon central (J. HarmaAxD, 1900). Deux exemplaires. -- Collection FLEUTIAUX. Environs de Tokio et Alpes de Nikko (J. Harman, 1901). Cinq exemplaires. — Kumanotaira, près Karuizawa(E. GALLoïs, juillet 1908). Un exemplaire. — Chuzenji (E. GazLois, juillet 1910 et 4911). Sept exemplaires. — MuskUM DE PARIS. Taille de 6 à 9 mm. L'espèce présente des variations comme /. ruficornis Say, des États-Unis d'Amérique. Certains exemplaires sont complètement noirs, y compris pattes et antennes; d’autres ont les élytres plus ou moins envahis, et quelquefois complètement, par une teinte jaune qui s'étend aux antennes etaux pattes. Les antennes sont serriformes et même légèrement peclinées, à peu près comme celles de la femelle de Z. nigriceps Mannerheim, d'Europe centrale et orientale (Bonvou- loir, Mon. Euen., t. 4, f. 9a), ou moniliformes, à peine dentées. Je ne pense pas que l’on soit là en présence des deux formes sexuelles, mais plutôten face d’une variation individuelle. Les mâles des espèces connues ont les antennes longuement flabellées à partir du 4° article (1). (1) Je ne connais pas Z. Polanini Semenow, de Chine méridionale; je le soupconne d'être très voisin. Les Melasidae du Japon. - 317 Genre Sarpedon Bonvouloir. Ann. Soc. ent. Fr., 1871-1875, partie suppl., Mon. Euen., pp. 71 et 774. Sarpedon atratus, n. Sp. (PI. 6, fig. 2 et 2A.) Dicladus atratus* Lewis, ên litt. Chuzenji (E. Gazcois, août 1911). Type. Un exemplaire. — MuskuM DE PARIS. Fushushima (C. Lewis, juillet 1881). Un exemplaire. — BRITISH MUSEUM. Long., 4 1/2 à 5 mm. Allongé, cylindrique; noir mat, pubescence à peine visible. Tête rugueuse; épistome plus étroit à la base que l’espace entre le fond de son échancrure et l'œil. Antennes noires, dépassant la base du pronotum, bipectinées à partir du 3° article : 1% robuste; 2° très court; suivants subégaux, portant chacun deux rameaux alternes; dernier simple, en massue, obliquement tronqué. Pronotum subpa- rallèle, largement ouvert en avant, sillonné au milieu; surface inégale, brusquement déclive à la base, très rugueuse, plus fortement en arrière; bord antérieur rebordé : bords latéraux carénés. Écusson triangulaire. Élytres parallèles, arrOniS au sommet, très rugueux, substriés. Dessous noir, peu brillant, même pubescence. Ponctuation large et variolée, plus serrée sur le milieu du métasternum et sur l'abdomen. Propleures légèrement concaves. Épisternes triangulaires, très élargis en arrière. Hanches postérieures parallèles. Dernier arceau ventral en pointe obtuse, pattes noirâtres, avec les articulations et les tarses ferrugineux ou jaunâtres. Rappelle absolument S. bipectinatus Fleutiaux, de Nouvelle-Guinée et du Tonkin. Taille beaucoup moins grande; rugosité du dessus du. corps moins saillante. Genre @Gtho Lacordaire. Gen. col., IV, 1857, p. 113, note 1. — Kiesenwetter, Nat. Ins. Deut- schl., IV, 1858-1863, p. 209, note 1 (!). (1) L'insecte de Laferté, Russie méridionale, qui a servi de type à La- CORDAIRE € à KIESENWETTER, est dans ma collection (O{{o spondyloides Germar). 318 : E. FLEUTIAUX TABLEAU DES ESPÈCES. — Antennes fortement dentées à partir du 4 article. Pronotum subparallèle seulement sur le tiers postérieur, très rugueux en avant et sur les côtés. Écusson logé dans une cavité, tron- qué:-en TIC TER RER. 7-7 RENTE O. spondyloides, — Antennes pectinées à partir du 4° article. Pronotum sub-paral- lèle sur plus de la moitié de sa longueur, densément ponc- tué, non rugueux. Écusson au niveau des élytres, pointu EN ALLIÈT EE RNA TUNER NN Ie RUES ... ©. nipponicus. Otho spondyloides Germar Melasis spondyloides Germar, Mag. Ent., TT, 1818, p. 235. — Idem, Fauna Ins. Eur., XI, 1847, t. 5. — Otho spondyloides J. Duval, Gen. Col. Eur., I, 1859-1863, t. 29, ff. 143 et 143 a-b. — Otho spondyloides Bonvouloir, Ann. Soc. ent. Fr., 1875. Partie suppl., Mon. Eucn., Dora t: 707, fig. A. Hodocerus brunneipennis * Lewis, in litt. Kumanotaira, près Karuizawa (E. Et août 14907). Un exem- plaire. — MusÈuUM DE PARIS. Chiuzenji (G. Lewis, août 1881). Un RE Bririsa MUSEUM. Cette espèce n'était connue jusqu’à présent que de l'Europe orien- tale et de Sibérie. Otho nipponicus, n. Sp. Otho niponicus * Lewis, in litt. Sapporo (G. Lewis). Type. Un exemplaire. — Bririsa MUSEUM. Long., à mm. Oblong ; noir peu brillant, avec l'extrémité des élytres brunûtre. Tête très finement carénée au milieu jusque sur l’épistome ; celui-ci un peu plus étroit sur l’espace entre lui et l’œil. Antennes noirâtres, ferrugineuses à la base : premier article épais, aussi long que les trois suivants ensemble; 2 et 3° très courts; suivants plus longs et longuement pectinés; dernier simple et allongé. Pronotum convexe, brusquement déclive à la base, subparallele et sinué en arrière, arrondi en avant dans le tiers antérieur, sillonné au milieu, impres- sionné de chaque côté transversalement, densément et finement | Les Melasidae du Japon. | 319 ponctué; bords latéraux finement carénés; angles postérieurs aigus. Écusson triangulaire, au niveau des élytres. Ceux-ci graduellement atténués, arrondis au sommet, finement ponctués, légèrementstriés, plus fortement à l'extrémité, indistinctement sur les côtés. Dessous noir peu brillant, finement et densément ponctué. Saillie ‘prosternale large à la base, rétrécie en pointe. Épipleures des élytres fortement rétrécis en arrière. Épisternes nuls en avant, triangulaires, aussi larges en arrière que les hanches postérieures. Celles-ci parallèles et même plus larges en dehors qu’en dedans. Dernier arceau ventral en pointe obtuse. Pattes brun plus ou moins jaunâtre; tarses plus clairs. Plus petit que O. spondyloides. Antennes pectinées; pronotum ré- tréci en avant seulement dans le tiers antérieur, moins convexe, fine- ment ponctué, non rugueux; écusson triangulaire, au niveau des élytres. Genre Hylochares Laireille. Ann. Soc. ent. Fr., 1834, p. 127. Hylochares Harmandi Fleutiaux. Hylochares Harmandi * Fleutiaux, Bull. Mus. Paris, 1900, p. 360. Nematodes terebellus * Lewis, in. litt. Hokkaïdo. Un exemplaire. — Harima (juin 1912). Deux exemplaires — Collection FLEUTIAUX. Environs de Tokio et Alpes de. Nikko (J. Harman», 1901), Type. Un exemplaire. — Nippon moyen, environs de Tokio (J. HARMAND, 1906). Un exemplaire. — Kiou-Siou (Kiushiu), bassin supérieur de la Sendaigawa (E. GaLLois, 1906). Deux’ exemplaires. — Kumano- taira, près Karuizawa (E. GALLOIS, juillet 1908). Trois exemplaires. — Tour du lac de Chuzenji (E. GaLLois, juillet 1909.) Un exemplaire. — Chuzenji. (E. GaAzLois, juillet 1910 et 1911.) Dix exemplaires. — Mu- SÉUM DE PARIS. Nikko(G. Lewis, juin 4880). Cinq exemplaires. — Lac Junsai (G. Le- wis, juillet 1880). Trois exemplaires. — Yuyama (G. Lewis, mai 1881). Deux exemplaires. — Kashiwagi (G. Lewis, juin 1881). Deux exemplaires. — Higo (G. Lewis). Un exemplarre. — Bririsa Museuu. Taille variable, de 5 à 9 4/2 mm. « è PE WERETS 2 À & Y SE Pi ie A EL AE Le us A a (a NÉE M Er (ee dE y | - DA IR 4 SU v, E. FLEUTIAUX. - Genre Bioxylus, 1. £. à Allongé, cylindrique. Tête convexe. Antennes épaisses, filiformes, dépassant la moitié du corps : 2° article court;3° légèrement plus long ou subégal; 4° aussi long que les deux précédents réunis; suivants à peu près égaux. Pronotum oblong, convexe, très peu rétréci en avant, sillonné au milieu, biimpressionné de chaque côté vers la moitié. Élytres parallèles et convexes, arrondis au sommet. Sillonsantennaires nuls (‘). Saillie prosternale parallèle, arrondie au sommet. Épisternes parallèles. Épipleures des élytres de même largeur à la moitié, atté- nués en arrière. Hanches postérieures parallèles ou subparallèles. Dernier arceau ventral atténué en pointe obtuse. Quatrième article des tarses faiblement dilaté en dessous. Voisin de Xylobius. Forme plus allongée, cylindrique; pronotum plus long que large ; antennes plus longues et filiformes. A l’aspeet de Pseudoscython, sans la moindre trace de sillons antennaires. TABLEAU DES ESPÈCES. — Élytres jaunâtres, plus ou moins enfumés. Épisternes paral- lèles. Épipleures non dilatés, Hanches postérieures subparal- lèles, légèrement anguleuses en dedans....... B. japonensis. — Élytres uniformément d’un jaune d’ocre. Épisternes élargis en arrière. Épipleures largement arrondis. Hanches postérieures absolument parallèles, nullement anguleuses en dedans D core Rate dr me orne ls Dee ee 1e A Er En B. Galloisi. Bioxylus japonensis Fleutiaux. (P126;, fig, 1) Xylobius japonensis * Fleutiaux, Bull. Mus. Paris, 1900, p. 359 (?). Japon central (J. HARMAN»). Deux exemplaires. — Collection FLeu- TIAUX. Environs de Tokio et Alpes de Nikko (J. Harman», 1901). Type. Quatre exemplaires. — MusÉUM DE PARIS. Sapporo (G. Lewis). Un exemplaire. — British MUSEUM. Tête impressionnée en avant, très faiblement carénée au milieu sur le vertex. (1) C'est par erreur que la description (Bull. Mus. Paris, 1900, p. 359) parle d’un sillon accolé à la suture prosternale. (2) Une erreur s'est glissée dans la description : Propleures peu rétrécis en avant, marqués d'un sillon accolé à la sulure prosternale et s'en écarlant au sommet. Les mots en ialiques sont à supprimer. Les Melasidae du Japon. 321 Bioxylus Galloisi, n. Sp. Route de Chuzenji à Yumoto (E. GaLLois, juillet 1909), Type. Un exemplaire. — MUSÉUM DE PARIS. Long., 4 mm. Allongé, cylindrique; noir, élytres jaunes. Tête convexe, finement ‘arénée au milieu dans toute sa longueur jusque sur l’épistome, den- sément ponctuée; épistome plus étroit à la base que lespace entre lui et l'œil; bord antérieur tronqué au milieu. Antennes atteignant la moitié du corps, liliformes, épaisses, ferrugineuses, premier article noirâtre : 2° et 3° articles courts, moins gros que les autres, aussi Jongs ensemble que le 4: 5° un peu plus court; suivants subégaux; les derniers plus allongés. Pronotum un peu plus long que large, insen- siblement rétréci en avant, convexe, brusquement déclive à la base, sillonné au milieu et impressionné en travers de chaque côté vers la moitié, densément et rugueusement ponctué. Élytres subeylindriques, arrondis au sommet, légèrement rugueux, fortement ponctués-striés, surtout au bout. Dessous noir, plus brillant que le dessus, pubescence jaune; ponctuation peu ser rée sur le prosternum, large et superficielle sur les propleures. Épisternes élargis en arrière. Épipleures des élytres largement arrondis. Hanches postérieures parallèles. Métasternum et abdomen à ponctuation plus fine et plus dense; dernier arceau ventrai terminé en pointe obtuse. Fémurs noirs; tibias et tarses ferrugineux. Diffère de B. japonensis par la tête non impressionnée en avant, sa : carène médiane fine, plus apparente et prolongée jusque sur lépis- tome ; les élytres entierement jaunes ; les épisternes élargis en arrière ; les épipleures largement arrondis; les hanches postérieures absolu- ment parallèles. Genre Xylobius Latreille. Ann. Soc. ent. Fr., 1834, p. 124. TABLEAU DES ESPÈCES. —— Stries des élytres distinctes, formées de gros points. Épisternes plus larges que les épipleures des élytres.… X. rufomarginatus. — Stries des élytres indistinctes, ponctuation fine, Épisternes moins larges que les épipleures des élytres....... de a ONU Ann. Soc. ent. Fr., xCI [1922]. 21 322 E. FLEUTIAUX. Xylobius rufomarginatus, n. Sp. Xylobius rufomarginatus * Lewis, ên litt. Nippon moyen, environs de Tokio (J. Harman, 4906). Trois exem- plaires. — Yumoto, près Chuzenji (E. GALLOï’S, juillet 1909). Un exem- plaire. — Tour du lac Chuzeniji (E. Gazzois, juillet 1909). Un exem- plaire. — Chuzenji (E. GazLoirs, juillet 4940 et 1911). Type. Nombreux exemplaires. — Yumoto, près Nikko (E. GaLzzois, juillet 4914). Un exemplaire. — MusÈUM DE PARIS. Naïa (G. Lewrs, juillet 1881). Un exemplaire. — Brrrisa MUSEUM. Long., 3 1/2 à 6 mm. Oblong; noir brillant, avec la base et le bord antérieur du prono- tum, les épaules et la suture des élytres ferrugineux jaunâtre; sou- vent les bords latéraux et quelquefois toute la surlace des élytres sont de la même couleur ferrugineuse, ou jaunâtre; pubescence extré- mement courte et très clairsemée. Tête convexe, à ponctuation peu sérrée, marquée d’une fossette en avant; épistome beaucoup plus étroit à la base que l’espace entre le fond de son échancrure et l'œil ; bord antérieur sinué. Antennes ferrugineuses, épaisses, moniliformes, dépassant la base du pronotum : premier article un peu moins gros que ceux du bout, plus long que le 4°; les deux suivants petits, étroits, le 3° plus court que le 2°; les autres subégaux, plus épais, le dernier plus allongé. Pronotum transversal, presque carré, à peine sinué sur les côtés, convexe, déclive en arrière, éparsément ponctué ; angles postérieurs aigus, prolongés en arrière. Écusson lisse. Élytres parallèles, arrondis au sommet, convexes, irrégulièrement striés de gros points, moins marqués à la base. Dessous noir brillant plus ou moins varié de ferrugineux. Propectus à ponctuation nette et écartée. Saillie prosternale pointue. Épisternes parallèles, pius larges que les épipleures des élytres. Métasternum à ponctuation moins éparse. Hanches postérieures subparallèles, plus larges en dehors que les épisternes. Abdomen finement ponctué; dernier arceau atténué et arrondi au sommet. Pattes ferrugineuses ; tarses plus clairs. Chez la femelle. les antennes sont moins longues et moins épaisses. Rappelle parfaitement X. humeralis Dufour. Sa forme est plus allongée. Xylobius ainu, n. Sp. Xylobius ainu * Lewis, ên litt. Lac Junsai (G. Lewis, juillet 1880). Type. Un exemplaire. — Bri- riSH MUSEUM. Les Melasidae du Japon. 329 Long. # mm. Oblong; noir brillant, épaules ferrugineuses, pubescence jaune très légère, à peine visible, Tête convexe, finement ponctuée; épistome beaucoup plus étroit à la base que l’espace entre le fond de son échan- crure et l’œil. Antennes ferrugineuses, moniliformes, dépassant la base du pronotum : 2° et 3° articles égaux, un peu plus courts chacun que le 4°. Pronotum aussi long que large, légèrement sinué sur les côtés, convexe, déclive en arrière; ponctuation peu serrée. Élytres . parallèles, arrondis au sommet, non striés, couverts d’une ponctuation fine, irrégulière. Dessous brun noirâtre, ponctuation assez fine. Épi- ternes parallèles, un peu moins larges que les épipleures des élvtres. Hanches postérieures subparallèles, plus larges en dehors que les épi- sternes. Dernier arceau ventral arrondi au sommet. Pattes ferrugi- neux jaunètre. Très voisin de X. rufomarginatus. Élytres.non striés, à ponctuation fine et irrégulière; épisternes moins larges que les épipleures des élytres. x Genre Epiphanis Eschscholtz. In Thon, Ent. Archiv., Il,. 1, 1829, p. 35. Epiphanis cornutus Eschscholtz, Epiphanis cornutus Eschscholtz; L. ec. — Idem, Zool. Atl., I, 1829, p. 10, t. 4, Î. 6. — Epiphanis cornutus Lacordaire, Gen. Col., Atl., t. 40, f. 4 et 4 a. — Epiphanis cornutus Leconte, Proc. Acad. Se. Phi- lad., 1866, p. 388. — Epiphanis cornutus Bonvouloir, Ann. Soc. ent. Fr., 1875. Partie suppl., Mon. Eucn., p. 705, t. 34, f. 3. Epiphanis cristatus Leconte, Proc. Acad. Sc. Philad. VI, 1852, p. 46. — Idem, Trans. Ann. Philos. Soc., X, 1853, p. 415. Prosopotropis Devillei * Abeille de Perrin, Bull. Soc. ent. Fr., 1898, p. 36, fig. Nippon moyen, environs de Tokio (J. Harmanp, 1906). Deux exem- plaires G ©. — MUSEUM DE PARIS. L'espèce a d’abord été connue de l'Alaska, où EscascnorTz l’a prise à l’île Sitka, volant autour d’un pin (LACORDAIRE, Gen. Col., IV, 1857, p. 123). Makuix l’a autrefois envoyée de Kadjak, au Muséum de Paris. Elle a été ensuite signalée des régions montagneuses de différents points des États-Unis : Pensylvanie, Nouveau-Mexique, Nouvelle- 324 E. FLEUTIAUX. Écosse, Michigan, Washington (Ouest). VAN Horn (Proc. Ent. Soc. Wash., 1909, p. 55) dit qu’elle a été trouvée à l’état parfait sous les écorces de divers conifères morts. Burke l'a trouvée sur la côte occidentale, à Hoquiam, État de Wash- ington, sous une barque en Picea sitchensis abandonnée et parmi des débarras. Depuis, elle a été rencontrée en France, dans les Alpes maritimes, et en Italie dans l’Apennin toscan. La race européenne a été capturée par SAINTE-CLAIRE-DEVILLE, dans un tronc pourri d’Abies pectinata (Bull. Soc. ent. Fr., 4821, p. 127). Les exemplaires du Japon présentent quelques légères différences avec la forme américaine typique : carène frontale moins saillante en avant; tarses postérieurs plus longs que le tibia correspondant, dans l’'exemplaire La question de savoir s’il s’agit d’une espèce distincte ne pourra être résolue avec certitude,’ que lorsqu'un plus grand nombre d’exem- plaires auront pu lui être comparés. Genre Euryptychus Leconte. Proc. Ac. Sc. Phil., NI, 1852, pp. 45 et 46. TABLEAU DES ESPÈCES. — Propleures nullement concaves. 3 article des antennes aussi long que les deux suivants ensemble. Hanches postérieures suberaduellement élargies en dedans....... HÉRCTAUE E. vicinus. — Propleures concaves le long du bord externe. 3e article des antennes moins long que les deux suivants ensemble. Hanches postérieures assez brusquement élargies en dedans. ÆE. Lewisi. Euryptychus vicinus n. sp. (PL. 6, fig. 3.) Hokkaïdo (J. Harman). Type. Un exemplaire. — MUSÉUM DE PARIS. Nara (G. Lewis, juin-juillet 1881). Un exemplaire. — Bririsa Mu- SEUM. Long., 8 à 8 1/2 mm. Allongé, peu convexe; noir peu brillant, pubescence obseure, très légère, Tête convexe, finement et densément ponctuée, impressionnée EEE QT Pr Pau". AR en ee sr à Les Melasidae du Japon. 329 «en avant; épistome plus étroit à la base que l’espace entre lui et l'œil. Antennes noires, ne dépassant pas la base du pronotum, épaissies au sommet : 1 article gros, aussi long que les deux suivants ensemble; 2 court; 3° très légèrement épaissi de la base au sommet, aussi long que les deux suivants réunis; 4° à 8° courts, subégaux; trois derniers plus épais, à peu près aussi longs ensemble que les six précédents réunis. Pronotum aussi long que large, subparallèle, arrondi près des angles antérieurs, sillonné au milieu en arrière, marqué de deux légères fossettes au milieu quelquelois effacées; ponctuation assez serrée; angles postérieurs aigus, non divergents. Élytres subparallèles, arrondis au sommet, densément ponctués, striés. Dessous de même couleur, pubescence jaune; ponctuation fine et serrée. Propleures allongés, plans. Épisternes parallèles. Hanches postérieures subgraduellement élargies en dedans, un peu moins larges en dehors que les épisternes. Dernier arceau ventral arrondi. Pattes brun-noirâtre; tarses rougeâtres au sommet. Ressemble à ÆE. Pasteuri Fleutiaux, de Java, Birmanie et Laos. Forme plus courte. Euryptychus Lewisi, n. Sp. Subashiri (G. Lewis). Type. Deux exemplaires. — Bririsa MUSEUM. Long., 6 à 8 mm. Allongé, peu convexe; noir brillant, pubescence jaunâtre, courte. Tête convexe, finement et densément ponctuée, impressionnée en avant; épistome plus étroit à la base que l’espace entre lui et l'œil. Antennes noires, ne dépassant pas la base du pronotum, légèrement épaissies au sommet : À% article gros, en massue, aussi long que les trois suivants ensemble; 2° plus épais au bout; 3° à peu près égal; 4° à 8° courts, subégaux, bien détachés les uns des autres: 9°, 40° et 11° beaucoup plus longs, un peu plus épais, à peu près égaux ensemble aux cinq précédents réunis. Pronotum un peu plus long que large, subdéprimé, subparallèle, arrondi aux angles antérieurs, ponctuation fine, assez écartée; angles postérieurs aigus, un peu divergents. Élytres parallèles, arrondis au sommet, éparsément ponctués, légèrement striés. Dessous de même couleur, finement ponctué. Propleures allongés, concaves le long du bord externe. Épisternes parallèles. Épipleures rétrécis en arrière, plus larges à la moitié que les épisternes. Hanches postérieures assez brusquement et fortement élargies en dedans, sinuées intérieurement, aussi larges RERO RER D PU ET M OC ET POSE Re EU RER L r Ü ' 1, à É . 4 at CA 4 FLE, “ : ue 4 ê ds ‘ L 326 E, FLEUTIAUX. en dehors que les épisternes. Dernier arceau ventral arrondi. Pattes. brunes ; tarses rougeûtres. Diffère de E. vicinus par sa forme plus plus allongée, son aspect plus brillant; les propleures sillonnés le long du bord externe; le 3° article des antennes relativement plus court, les 4° à 8° bien détachés. les uns des autres; les hanches postérieures brusquement élargies. Genre Hypocoelus Castelnau. in Silbermann, Revo. Ent., IV, 4836, tabl. p. 4. — L. Redtembacher, Fauna Austr., 1848, pp. 31 et 292. TABLEAU DES ESPÈCES. — Pronotum aussi long que large, subdéprimé ; base non sillonné près du bord postérieur ; dépressions antennaires brillantes, lisses Di DreSQUE. 327 7 MR EEE EL REVERS H. japonicus. — Pronotum moins long que large, plus convexe; base sillonnée : près du bord postérieur, d’un angle à l’autre; dépressions antennaires faibles, propleures uniformément ponctués sur toute Ter SULACE SNA PARENT ET H. Harmandi. Hypocoelus japonicus Fleutiaux. Hypocoelus japonicus * Fleutiaux, Bull. Mus. Paris, 1902, p. 25. Hypocoelus modestus * Lewis, in. litt. Japon central (J. Harman. 1901). Un exemplaire. — Collection FLEUTIAUX. | Environs de Tokio et Alpes de Nikko (J. HARMAN», 1901). Type. Un exemplaire. — Nippon moyen, environs de Tokio (J. HARMAN», 1906). Un exemplaire. — Yosé, ligne de Kôfu (E. GaLLois, juillet 1909). Un exemplaire. — Chuzenji (E. Gazcois, juillet 4910 et 1911). Huit. exemplaires. — Yumoto, près Nikko (E. GazLois, août 1910). Deux exemplaires. — Tour du lac de Chuzenji (E. GaLLois, juillet 1911). Un exemplaire. — (Chuzenji, Senjugahara (E. GALLOIS, août 1914). Un exemplaire. — Mandchourie (J. Harman). Un exem- plaire, — MusSÉuM DE PARIS. Les Melasidae du Japon. 327 Kobé (G. Lewis, 1874). Un exemplaire. — Sapporo (G. Lewis), Un exemplaire. — Nishimura (G. Lewis). Deux exemplaires. — Chiuzenji (G. Lewis, août on Un exemplaire. — Bririsa MUSEUM. Taille : 3 1/2 à 5 mm. La carène frontale est quelquelois elfacée; les stries des élytres plus ou moins marquées. Ressemble beaucoup à H. procerulus Mannerheim, d'Europe. Hypocoelus Harmandi, n. Sp. Nippon moyen, environs de Tokio (J. HArManp, 4906). Type. Un exemplaire. — MUSEUM DE PARIS. Long., à 2/3 mm. Oblong, peu convexe; noir terne, pubescence jaune, obscure sur la partie postérieure des élytres. Tête convexe, finement carénée au milieu; ponctuation fine et dense; épistome aussi large à la base que l’espace entre le fond de son échancrure et l'œil. Antennes noires, rougeätres vers le bout, moniliformes, atteignant presque la moitié du corps : 2 article très court; 3° plus long que le 4°; suivants subégaux; dernier deux fois plus long que le précédent. Pronotum court, assez convexe, graduellement rétréei en avant, marqué au milieu de deux faibles fossettes: ponetuation serrée; base sillonnée près du bord postérieur dun angle à l’autre; bord postérieur sinué. Écusson plan, tronqué carrément. Élytres baies rétrécis dans le dernier tiers, arrondis au sommet, assez convexes, marqués de deux légères dépressions à la base, rugueux en avant, finement ponctués en arrière, légèrement striés. Dessous de même couleur, pubescence jaune plus fine. Propleures ponctués sur toute leur surface; dépressions antennaires faibles. Prosternum à ponctuation plus fine et plus serrée. Ponctuation du métasternum fine et serrée au milieu, un peu plus grosse sur les côtés. Épisternes parallèles, à peu près aussi larges que les épipleures à la moitié. Hanches pos- térieures élargies en dedans, sinuées intérieurement, de même largeur en dehors que les épisternes. Abdomen très-finement ponctué. Fémurs noirs; tibias ferrugineux, noirâtres au milieu ; tarses ferrugineux; 4° article des tarses postérieurs subégal au précédent. De taillé plus grande que H. japonicus; un peu plus convexe; pronotum relativement plus court; dépressions antennaires très légères et ponctuées comme les propleures. E. FceurTiAux. — Les Melasidae du Japon. 303 316 317 318 318 328 CATALOGUE DES MELASIDAE JAPONAIS EUCNEMINAE. 21. marginatus, n. Sp...... Poecilochrus Bonv. Balistica Mots. Î. japonicus, n. Sp: --.... 293 99. elongata, n. Sp........ Galloisius, n. g. Me EN 2. amplicollis, n. Sp...... 205 A VAE For Daotl Isorhipis Boisd. et Lac. BPVICIOT, ne SpA LUE 295 23. Bang-Haasi Reitt....... 4. nipponicus, n. Sp...... 296 Sarpedon Bonv. SEE SAS =" 24 arts, N: Sp: 252200 : Lie Kies. Oiho Tae 6. japonensis, n. Sp...... 299 de 1éi Re 7. brevipes, n. sp........ 300 2e spondy Qi Germ..…. 8: "cariniCeps,-n°°Sp "172: 500 AR AMRROnICN REC - 9. nipponensis, n. sp..... 301 Hylochares Latr. 10. Lewisi, n. Sp......... 302 97, Harmandi Fleut........ Arufulus, Am Sp SELS 303 : Bioxylus, n. g. SON 28. japonensis Fleut....... Proxylobius Fleut. 99. Galloisi. n sp mue o CUT] SN 'e eu nle a te à 42. Helleri Fleut.......... 304 Xvlobius Latr. LS GANOÏSE 702 SD 07. 305 |, de 30. rulomarginatus, n. sp. DIRHAGINAE. 31: SU DS De. Eee : D EER EORE LM Epiphanis Eschsch. à L'ÉRCT TU EAN 1 DOC] USE NET 306 99 Re Arhagus Fleut. 2. cornutus ‘SChSCH. ..... 45. carinicollis, n. sp...... 307 Euryptychus Lec. Dirhaeus Latr. 33. vicinus, ES RE 16. foveolatus, n. sp...... 309 4 Lewisi, n. Sp......... 17. ramosus Fleut......... 310 Hypocoelus Cast. 18. mystagogus, n. sp..... 310 35. japonicus Fleut..…..... 19. modestus, n. sp....... 311 36. Harmandi, n. sp.....:. 20." Lewisi Fleut...…..:..… 313 LÉGENDE DE LA PLANCHE 6. Fig. {. Bioxylus japonensis Fleut. — Fig. 2. Sarpedon atratus Fleut. — Fig. 2 a. /d.— Fig. 3. Euryplychus vicinus Fleut. — Fig. 4. Proxylobius Galloisi Fleut. — Fig. 5. Dirhagus foveolatus Fleut. RO ———— | BIOLOGIE ET PHYSIOLOGIE DES DYTISCIDÉS par Frank BROCHER. Les Dytiscidés ont été l’objet, ces dernières années, de nombreux travaux. Nous étant, nous-même, tout spécialement occupé de la physiologie et de la biologie de ces insectes, nous allons brièvement indiquer quelles sont les idées nouvelles sur différents points, sur lesquels, jusqu’à présent, on se contentait d’hypothèses. Presque simultanément, WESENBERG-Luxp, en 1912, et nous (5) (!), en 1911, avons reconnu que l'air contenu dans l’espace abdomino- dorsal sous-élytral des Dytiscidés n’est pas une provision d'air pur . que l’insecte emporte avec lui pour Putiliser, lorsqu'il est au fond de l’eau, ainsi que cela est généralement admis. A notre idée, cette accumulation d’air est, au contraire, constituée — au moins en grande partie — par l'air vicié, que l’insecte expire pendant son séjour au sein de l’eau. Deux naturalistes ont combattu cette manière de voir, ce sont EGce et Elsa KREUGER. Cela est d'autant plus bizarre que les conclusions auxquelles sont arrivés ces deux observateurs (qui ont travaillé indépendamment l'un de l’autre) confirment plutôt notre manière de voir. En effet, Ece et Elsa KREUGER, ayant analysé chimiquement l'air accumulé sous les élytres des Dytiscidés, ont constaté que cet air contient toujours -— même au moment où le Dytique quitte la sur- face — une certaine proportion d'acide carbonique, qui augmente, en outre, au fur et à mesure que le séjour du Dytique au fond de l’eau se prolonge. Elsa KREUGER reconnait qu'on ne peut considérer cette provision comme étant constituée par de l'air atmosphérique pur; elle admet que c’est un mélange (eine Mischung). Pendant le séjour du Dytique au fond de l’eau, l’air qui est sous les élytres peut se vicier pour deux raisons : ou bien l’insecte l'utilise pour sa respiration (Ece, Elsa KREUGER), « en faisant des mouvements (1) Le chiffre entre parenthèses renvoie au numéro correspondant dans la bibliographie. 330 Frank BroCcHEr. d'inspiration et d'expiration, pour ventiler son système trachéen (Ece, p. 89, 96) »; ou bien, c’est une accumulation d’air expiré, qui augmente, au fur et à mesure que se prolonge le séjour de l’insecte au fond de l’eau (BRocHER). Pour élucider ce point, j'ai été amené à faire de nouvelles recherches et celles-ci m'ont permis de constater de nouveaux phénomènes, qui confirment cette seconde manière de voir. Je remarquai d’abord. (10) que les Dytiques sont pourvus de vastes sacs aériens et, en particulier, qu'ils en ont un qui occupe transver- salement tout le corps, entre le méso- et le métathorax. Il constitue une vaste chambre aérienne, dans laquelle les stigmates métathora- ciques s'ouvrent directement. Ces stigmates métathoraciques, chez les Dytiques, sont peu apparents; ils sont dissimulés au fond d'une petite chambre, dont l’épimère forme la cloison externe. Cet espace — que nous appellerons « chambre épimérienne » — est en continuité directe, d’une part, avec l’espace abdomino-dorsal sous-élytral et, d'autre part, il communique avee le stigmate prothoracique, au moyen d’un petit canal, qui aboutit au fond de la cupule chitimeuse, dans laquelle ce stigmate s’enchâsse. Ce stigmate, que l’on crovait inutilisé, lorsque le Dytique est au sein de l’eau, se trouve donc être, en réalité, parfaitement utilisable, puisqu'il est en relation avec la couche d'air qui occupe l’espace abdomino-dorsal sous-élytral. Au moyen de diverses expériences, je constatai, en outre, que, lorsque le Dytique est fixé au fond de l’eau, il expire constamment de lair. Celui-ci sort par les stigmates métathoraciques et arrive dans ja chambre épimérienne; de là, il gagne l’espace abdomino-dorsal sous- élytral, où il s’'accamule (10). Enfin, j'ai reconnu que, chez les Dytiques — et chez l'Hydrophile — les mouvements respiratoires ne résultent pas de la contraction des museles abdominaux; ils sont produits par la contraction de divers muscles du thorax (!). Vu la forme lenticulaire de leur corps, ces insectes, lorsqu'ils rétrécissent latéralement leur métathorax, en augmentent la capacité ; c’est l'inspiration. Lorsque, au contraire, ils l’aplatissent dorso-ventralement, ils en diminuent la capacité; c’est l'expiration (10). Ces mouvements sont particulièrement faciles à observer, lorsque, (1) Les mouvements respiratoires thoraciques des Dytiques ont déjà été signalés, par CAmrrano, en 1893. Chez l'Hydrophile, ils sont — dans de certaines circonstances — très faciles à observer (40). Biologie et physiologie des Dytiscidés. 331 après avoir enlevé une élytre à un Dytique, on maintient celui-ci dans l’eau — fixé sur un morceau de liège — en laissant de temps en temps émerger le pygidium (14). Tant que celui-ci est dans l’eau, le Dytique reste immobile; mais, chaque fois qu’on laisse émerger le pygidium, le métathorax se rétrécit brusquement; parce que l’insecte en profite pour faire une inspiration. Plusieurs muscles concourent à produire ces mouvements tho- raciques ; les deux principaux sont : le musculus furco-dorsalis meta- thoracis internus, qui est un muscle expirateur ; et le musculus coxo- lateralis metathoracis, qui est un muscle inspirateur (14). Chez les Dytiques, les mouvements d'inspiration et d'expiration qui caractérisent l'acte physique de la respiration se manifestent par trois phénomènes: ce sont : des mouvements de balancements du corps (que l’on n’observe que dans certaines circonstances) (!), des alternances d’affaissement et de dilatation des trachées (visibles, lorsque les élytres ont été dépolies), et des mouvements d’élargissement et de rétrécissement du méta- thorax (12). Ces phénomènes sont connexes les uns des autres et, si l’on observe seulement d’un d’entre eux, cela suffit pour admettre qu’il correspond à un mouvement respiratoire. Leur absence implique que le Dytique ne fait pas de mouvements respiratoires. Or, jai constaté que, lorsque le Dytique est fixé au fond de l’eau, — dans um état physiologique normal —., il me fait pas de mouve- ments respiratoires. L'expérience suivante est, à cet égard, très démonstrative (412). Elle consiste à amputer au Dytique les pattes antérieures et à mettre l’insecte dans un bocal plein d’eau, sur le fond duquel on a déposé un morceau de treillis métallique à petites mailles. Dans ces conditions, le Dytique ne pouvant se fixer qu'avec les griffes des pattes médianes, il se trouve accroché dans un état d’équi- libre instable; chaque mouvement respiratoire se manifeste par un° balancement du corps. Or, on n'observe ces balancements que dans certains cas (Dytiques essoufflés, opérés, etc.); mais, chez les sujets (1) Ces mouvements de balancement du corps peuvent aussi être observés, dans de certaines circonstances, chez les larves des Dylicus (punctulatus, marginatis), lorsqu'elles respirent à la surface de l’eau (8). 332 Frank BROCHER. qui sont dans un état physiologique normal, ils ne se produisent pas — ou, seulement, très exceptionnellement. Voici, à présent, les conclusions auxquelles je suis arrivé, en ce qui concerne la manière de respirer des Dytiscidés : Lorsque le Dytique met son pygidium en contact avec l'atmosphère, il rétrécit son métathorax; il en résulte une augmentation de la capacité du corps; de l'air pur est inspiré, principalement par les derniers stigmates de l’abdomen (10). Lorsque le Dytique est dans un état normal, il ne fait, probablement, qu'une seule inspiration; mais, s’il est essoufflé, il en fait plusieurs et, dans ce cas, le phénomène du balancement du corps devient apparent (11). Lorsque le Dytique respire à la surface de l’eau, il remplit d'air ses trachées et ses sacs aériens; puis, quand il plonge, il fait une expiration et expire par les stigmates métathoraciques sous-épimé- riens une partie de l’air qu'il vient d’inspirer (11). Cette évacuation d’air continue, pendant tout le temps que l'insecte reste au fond de l’eau et, corrélativement, le corps du Dytique s’aplatit, peu à peu, dorso-ventralement (42). Cet air s’accumule sous les ailes. Au bout d’un certain temps, le Dytique a expiré sous celles-ci une grande partie de l’air qui était contenu dans son système trachéen. I se trouve alors en état d'expiration à peu près complète, ce qui le rend apte à faire d'emblée une inspiration, dès que les circons- tances le permettent. C’est dans cet état qu'il aborde la surface de l’eau et il lui suffit alors d’un temps extrêmement court pour remplir d’air son système trachéen. Donc, à mon idée, lorsque le Dytique est au sein de l'eau, à Sy comporte comme le font les autres animaux amphibies — grenouille, grèbe, loutre, etc. ; Il assimile chimiquement loxygène de l'air qui est dans son système trachéen... mais à ne fait aucun mouvement respiratoire. Mes observations infirment l’opinion classique, énoncée, en parti- êulier, par HENNEGUY, dans son traité « l'Insecte », et vulgarisée sans contrôle par de nombreux auteurs que : « l’Insecte, au fond de l’eau, respire comme il le ferait à l'air libre, aux dépens de la couche d'air qui se trouve sous les élyires ». J'ai constaté, en outre,.chez les Dytiscidés et chez divers Insectes aquatiques (4, 7), que, lorsque ceux-ci sont à l’eau et dans des conditions normales, l’air est inspiré par certains stigmates et est P Biologie et physiologie des Dytiscides. 333 expiré par d’autres; mais cela ne veut pas dire que l’Insecte soit latalement obligé de respirer, toujours et dans toutes les circons- tances, d'une manière identique. Cette spécialisation fonctionnelle — temporaire — des stigmates est assez difficile à démontrer, chez les Dytiscidés; mais, chez l’'Hy- drophyle (4, 7, 10) et, surtout, chez la Nèpe (4), elle est très facile à constater. Chez les Dytiscidés, il y a encore un autre phènomène, qui, depuis longtemps, intrigue les naturalistes. C’est de savoir quelle est l'utilité du liquide laiteux, opalescent, blanchâtre, qui, souvent, suinte du prothorax de ces insectes, lorsqu'on sort ceux-ci de l'eau. Selon les uns (WEsENBERG-LUND, CASPER, BLUNCK), cette sécrétion sert à graisser (fetten) les téguments du Dytique pour les rendre non mouillables. D'autre part, ayant constaté que ce produit est toxique, certains {BLUNCK) admettent que c’est, en outre, un moyen de défense. A mon idée, le fait que cette sécrétion est toxique n’est pas une raison sulfisante pour qu'on la considère comme étant un moyen de défense — étant donné qu'on ne connait aucun ennemi au Dytique. Raisonner ainsi me semble aussi peu logique que de prétendre que chez les mammifères, la sécrétion sudorale est aussi un moyen de défense, parce que, injectée sous la peau d’une souris, elle provoque des accidents. Cette sécrétion n’a ni les caractères, ni les propriétés chimiques des corps gras — PLATEAU l’a déjà fait observer, il y a plus de 45 ans — ; elle ne peut donc servir à graisser le tégument. J'ai reconnu (9), qu'au contraire, elle a des propriétés hydrophiles : elle rend plus facilement mouillables les objets qu’elle enduit. Or, pour les Dytiques, il est de toute importance que leurs élytres soient mouillées (sinon ils sont happés par la tension capillaire de la surface de l’eau, lorsqu'ils l’affleurent) et, par conséquent, il faut qu'elles soient facilement mouillables. Ce liquide, à mon idée, agit comme le fait un mueus; il lubrifie le tégument du Dytique, ce qui facilite la vie aquatique de cet Insecte. Les cannelures dont sont pourvus les élytres de certains sujets. ont probablement une utilité semblable; elles faciliteraient la pro-- gression du Dytique, lorsque celui-ci nage et, en outre, en conservant de l’eau dans leurs dépressions, elles retardent l’assèchement des élytres, lorsque le Dytique sort momentanément de l’eau (9). A UE D A LEO PARAIT LME VETT AIRIS KA VA DUT PATRON LEE ETAIENT + , \ de 1, F nl 334 Frank BROCHER. BIBLIOGRAPHIE 1 BLuxex. — Zur Kenntniss der Natur und Herkunîft des Milchigen Secrets am Prothorax des Dytiscus marginalis. (Zoo- logischer Anzeiger, Bd. XXX VIT, 1944, p. 112-113.) 2 — Die Schreckdrussen des Dytiscus marginalis und ihr Secret. (Zeitschrift für wissenchaftliche Zoologie, Bd. CX VIE, 1917, p. 205-57). 3 — Zur Biologie des Tauchkäters, Cybister lateralimarginalis. (Zoologischer Anzeiger, Bd. LV, 1922). 4 Brocner. — Recherches sur la Respiration des Insectes aquatiques adultes. La Nèpe et l'Hydrophile. (Bull. Soc. zoologique de Genève, tome 1, 1908, p. 4182-94). 5 — Même titre. Les Dyticidés. (Annales de Biologie lacustre. Bruxelles, tome IV, 1909-11, p. 383-98, à fig.) 6 —— Mème titre, Le Cybister. (Annales de Biologie lacustre. Bruxelles, tome V, 1912, p. 218-19.) 7 — Même titre. L’Hydrophile, étude physiologique et anato- mique du système respiratoire. (Annales de Biologie lacus- tre, Bruxelles, 1943, tome V, p. 220-58, 22 fig.) 8 — Môme titre. Étude anatomique et physiologique du sys- tème respiratoire chez les larves du genre Dyticus (An- nales d eBiologie lacustre, Bruxelles, 1983, tome VI, p. 120- 47, A fig.) 9 — Observations biologiques sur les Dyticidés. Les Élytres des Dyticidés sont-elles hydrofuges, etc. (Annales de Biolo- gie lacustre, Bruxelles, 191%, tome VI, p. 304-153, 4 fig.) 10 — Recherches sur la Respiration des Insectes aquatiques adultes. Les Dyticidéssecond article), suivi d’une notice sur les mouvements respiratoires de l'Hydrophile. (An- nales de Biologie lacustre, Bruxelles, 1914, tome VII, p. 1-38, 12 fig.) 11 — Même titre. Nouvelles observations sur les Dytiques et sur l'Hydrophilé (troisième article); mouvements respira- toires et muscles respirateurs. (Revue Suisse de Zoologie, Genève, 1915, vol. 23, p. 401-38, 8 fig.) 12 — Nouvelles observations sur la respiration des Dyticidés (4 article). (Archives de Zoologie expérimentale, Paris, 1946, tome 56, p. 1-2%#, 6 fig.) Biologie et physiologie des Ditiscides. 339 13 Brocuer. — Nouvelles observations biologiques et physiologiques sur les Dyticidés. Etude de deux organes pulsatiles aspi- rateurs, destinés à faciliter la circulation du sang dans les ailes, etc. (Archives de Zoologie expérimentale, Paris, 1916, tome 55, p. 347-73, 1 fig.) 14 CAMERANO. — Observations sur les mouvements et sur les mus- cles respiratoires du thorax des Coléoptères. (Archives italiennes de Biologie, tome XIX, 1893, p. 304.) 15 Casper. — Die Korperdecke und die Drüsen von Dytiscus mar- gènalis. (Zeitschrift fur wissenchaft. Zoologie, 1943.) 16 EGe. — On the respiratory function of the air stores carried by some aquatic insects (Zeitschrift für allgemeine Physiolo- gie, Siebzehnter Band, Iéna, 1915.) 177 KREUGER. — Ueber die Bedeutung der Lült des Elvtralraumes bei Dytiscus. (Lund Universites Arskrift, N. F., Bd. X. N° 13, Lund, 1944.) 18 Praïkau. — Note sur une sécrétion propre aux Dytiscidés. (An- nales de la Société entomologique de Belgique, 1876, p. 1-10.) 19 WEesenBERG-Lunr. — Biologische Studien über Dytisciden. (Zn- ternationale Revue der gesammten Hydrobiologie und Hy- drographie, 1942.) 20 — Insektlivet i ferske Vande (en danois). Gyldendalske Bog- handel. Nordisk Forlag, 1915, 524 p., 377 fig. NOTICE NÉCROLOGIQUE SUR H. ROWLAND-BROWN par Ch. OBERTHÜR. Au nom de la famille de feu M. Henry RowLAND-BROWN qui m'en a donné mandat, j’accomplis le pénible devoir de porter à la connais- sance de la Société entomologique de France la triste nouvelle du décès récemment survenu à Oxhey-Grove, Harrow-Weald, Middlesex (Angleterre) de notre très distingué collègue Henry RoOwWLAND-BROwN, qui a succombé aux suites d’une longue et douloureuse maladie, sup- portée avec une grande patience et une complète résignation. Henry RowLanp-Browx était membre de la Société entomologique de France, depuis 1909. II aimait beaucoup la France ; il y était venu un assez grand nombre de fois et il y avait chassé dans des régions très diverses, en Picardie, dans les Charentes et le Bordelais, dans les Alpes et les Pyrénées. La spécialité entomologique de H. RowLAND- BRowxN était la Lépidoptérologie d'Angleterre et d'Europe occidentale, principalement de France. On trouve dans les journaux entomologi- ques anglais de nombreuses et intéressantes études et observations signées de RowLanp-Broww. Il avait été aussi un des collaborateurs des Études de Lépidoptérologie comparée; je lui suis redeŸable d’un important et savant travail intitulé : The distribution and variation of Coenonympha Tiphon in the United Kingdom. Cette monographie, avec son texte initial anglais et sa traduction française, occupe les pages 85 à 193 du volume VII de ma publication précitée. Les planches coloriées CXCV, CXCVI et CXCVIE où sont figurés 36 spécimens anglais, écossais et irlandais de Coenonympha Tiphon, constituent l'illustration du travail de RowLAND-BROWN. Notre collègue et ami dont nous regrettons tous la mort préma- turée, était né à Pinner (Middlesex) le 49 mai 4865. Il était avocat et journaliste; pendant la dernière guerre, il avait rempli les fonctions de joint-secretary of the Royal patriotic Fund corporation. RowLanp-Browx était un érudit, un véritable lettré, un poète déli- cat, un fin diseur et un écrivain plein d'humour. Les volumes de poésie qu'il a publiés sous le pseudonyme d'Oliver Grey, sont fort appréciés dans le monde de la littérature contemporaine. Nous étions, Rowzanp-Browx et moi, depuis longtemps unis par les liens de la plus cordiale amitié. Jamais je n’oublierai les heures char mantes que nous avons passées ensemble à Gavarnie, dans ce beau site pyrénéen qu'il affectionnait tout particulièrement. Jy eus aussi pour aimable et savant compagnon, en 191%, avant que les Allemands n'aient déclaré la guerre, le Dr T.-A. CHapmax, dont nous déplorons égale- ment la perte récente, survenue à Betula, Reigate, sud de lAngleterre> RowLAnD-Browx et CHApMax étaient, chacun dans leur spécialité, d’'ex- cellents entomologistes et de sincères amis de leurs confrères français. SG Dem UN ALEURODE PARASITE DU POIRIER ET DU FRÊNE TRIALEURODES INAEQUALIS, N. SP. (HËM. ALEURODIDAE) = (Premier Mémoire) par le D° CL. GAUTIER. Les Aleurodes sont de minuscules hémiptères dont les larves, phytophages, causent parfois des dégâts très importants aux végétaux sur lesquels elles vivent fixées. P. MarCHAL (!) a signalé qu’en Amé- rique, des plantations d’orangers et de citronniers, envahies par Aleurodes citri [Dialeurodes citri (Ashmead) Q. et B.] ont donné, grâce aux piqüres des insectes et à la fumagine consécutive, un rapport de 40 à 50 % inférieur à celui des plantations saines. En Europe, où les dégâts des Aleurodes sont généralement beaucoup moins importants, l'étude de ces insectes est restée depuis longtemps stationnaire. Après la monographie capitale du D° V. SIGNoRET (2), les entomologistes européens n’ont, en effet, décrit que quelques espèces nouvelles. Cependant les savants des États-Unis, au premier rang desquels il convient de citer, pour cet ordre de recherches, MM. QuaixTance et BAKER (?), ont remarquablement étendu et modifié les notions scientifiques sur cette petite famille des Aleurodidae, intéressante non seulement par ses dégâts, mais aussi par sa physio- logie et par sa position dans la systématique. Avant de faire connaître en détail, pour nos collègues auxquels les publications américaines sont. peu accessibles, les divisions actuelle- ment admises par QUAINTANCE et BAKER, il importe de rappeler qu’un autre savant des États-Unis, T.-D.-A. CockerELL (*), avait, dans un (1) P. MarcHaz. Sciences biologiques appliquées à l'agriculture. Paris, 1916, p. 114. (2) V. Sienorer. Annales Soc. entomologique de France. IV° série, 1868, °t. VIIL, p. 369. (3) QuaINTaNcE et Baker. Classification of the Aleyrodidae (Part 1, 1913, part 11, 1914, contents and index, 1915). U. S. Départ. of agr. Bur. of entom., — Proceedings of the U. $. National Museum, Washington, 1917, Vol. 51, p. 335. (4) CockERELL. Proceed. of the Acad. GÉUaE, Sciences of Philadelphia, 1902, t. LIV, p. 279. Ann. Soc. ent. Fr., xXCI [1922]. 22 / REIMS DR NE PR N EE Pa TAR à TROUPES Ï 338 . Dr CL. GAUTIER. court mémoire de cinq pages, divisé comme suit la famille des Aleurodidae : genre Aleurodicus Douglas ; sous-genre, Dialeurodicus Cock. — Genre Aleurodes Latreille; sous-genres Asterochiton Maskell, Dialeurodes Cock., Trialeurodes Cock., Tetraleurodes Cock. D’après les derniers travaux de QUAINTANCE et BAKER il faut ainsi diviser la famille des Aleurodidae Westw. : 1° sous-famille, Udamose- linae Enderlein avec un seul genre, Udamoselis Enderl., 2° sous- famille, Aleurodicinae Q. et B. (1) avec les genres Dialeurodicus (Cock.) Q. et B., Leonardius Q. et B., Aleurodicus Douglas, et dans ce dernier les sous-genres Aleurodicus Q. et B., Lecanoideus Q. et B., et Meta- leurodicus Q. et B., enfin le genre Paraleurodes Q.; 3° sous-famille, Aleurodinae avec les genres Aleurochiton Tullgren, Dialeurodes (Cock.) Q. et B., Aleuroplatus Q. et B., Asterochiton (Maskell) Q. et B., Pealius Q. et B., Bemisia Q. et B., Aleurodes Latreille, Aleurocy- botus Q. et B., Aleurotulus Q. et B., Aleurochantus Q. et B., Aleuro- trachelus Q. et B., Aleurothrirus Q. et B., Neomaskellia Q. et B., Aleuroparadoæus Q. et B., Trialeurodes (Cock.) Q. et B., Aleurotithius Q. et B., Tetralewrodes (Cock.) Q. et B., Aleurolobus Q. et B. Dans la la nomenclature ci-dessus, qui est la dernière admise par les deux auteurs américains, le genre Asterochiton (Maskell) Q. et B., à la place où je le donne remplace le genre Dialeurodordes créé par Q. et B., et le genre Trialeurodes (Cock.) Q. et B., remplace le genre Aste- rochiton Mask. En effet, aux Corrigenda, dans Contents and Index de la Classification of the Aleurodidae, QUAINTANCE et BAKER rappellent que Cokerell avait proposé le sous-genre Asterochiton pour des Aleurodines du type aureus et établi le sous-genre Trialeurodes. avec pergandei comme type pour des Aleurodines parmi lesquelles on range vaporarium. « Asterochiton of our paper, concluent Q. et B., must, therefore, replace Dialeurodoïdes, and Trialeurodes Cockerell, Asterochiton. » Si jai énuméré ainsi la liste des genres des Aleurodidae, ce n’est pas seulement pour montrer la complexité de l'étude de cette famille ou pour faire comprendre la place dans la systématique de l'in- secte décrit plus loin, mais pour tàcher de susciter des études nouvelles sur les Aleurodes d'Europe. J'ai lu en effet, avec une stupéfaction que d’autres partageront, à la page 409 de la Classifica- tion ofthe Aleyrodidue (If: partie) que QuaINTANCE et BAKER n’ont pu classer, faute de descriptions suffisantes, les espèces suivantes qui sont presque la majorité des espèces européennes : A/eurodes (1) Q. et B. — QuaINTANcE et BAKkER. Un Aleurode parasite du poirier. 339 carpini Koch (1857), Al. avellanae Signoret (1867), Al. complanatum (Bärensprung) d’Alton et Burmeister (1849), A7. euphorbiae Loew (1867), Al. fraxini Sign. (1867), Al. Jelinekii Frauenfeld (1867), Al. vaccinis Kunow (1880), AI. tabaci Gennadius (1889) (1). TRIALEURODES INAEQUALIS, n. sp. L’insecte que je décris sous le nom de Trialeurodes inaequalis se développe et vit sur le poirier et sur le frêne. Je l'ai trouvé en très grand nombre au Jardin Botanique du Pare de la Tête d’Or, à Lyon, sur des poiriers d’espalier; de même à Monplaisir, banlieue de Lyon; je l’ai aussi rencontré en très grande abondance à Châtillon d’Azergues, à 20 kilomètres de Lyon, sur des poiriers d’espalier et sur des frênes. Sous les feuilles de ces arbres on observe souvent, et à la fois, des œufs, des larves et des adultes; ces derniers, après l’éclosion, restent sous la feuille où ils sont nés, s’accouplent bientôt, et les femelles se mettent à pondre sous les mêmes feuilles ou sous les feuilles voisines. On voit aussi dans la colonie, les coques vides d’où sont sortis les insectes parfaits. Les coques vides que j'appellerai normales, pour les différencier des coques qui ont été parasitées, se reconnaissent aisément au fait que, à l’éclosion, le couvercle de la boîte larvaire « se fend, comme le dit SIGNoRET pour la généralité des Aleurodes, d'abord en travers au niveau du métalhorax, puis de là au sommet de la tête, de manière à former un T renversé. » Les coques des larves parasitées sont tout autrement ouvertes. J'ai examiné de façon très suivie, et par périodes, quotidienne, de mai à novembre, les poiriers et les frênes parasités. Pendant ces six mois l’insecte a plusieurs générations. Pour l'étude de l’insecte adulte je me suis servi de loupes entomologiques de Leitz 30 X et 40 X et aussi de la loupe binoculaire (Dermatoskop de Leitz) avec obj. 25 mm. ocul. I — gross. 61, ou obj.25 mm. ocul. F 15 — gr. 125. Pour l'étude des larves j'ai employé uniquement le Dermatoskop avec les grossissements 125 et surtout 64. DESCRIPTION. Trialeurodes inaequalis adulte présente un dichroïsme saisonnier tout à fait remarquable; on peut distinguer des adultes d’été et des (1) Je serais particulièrement heureux de recevoir des échantillons de ces insectes et de leurs larves, ainsi d’ailleurs que de tous les autres A/ewrodes d'Europe, qui ont été pour la plupart [à l'exception d'Aleurolodus olivinus, Aleurodes olivinus Silvestri) Q. et B., d'Aleurodes prolelella Linné, et d’Aleurodes brassicae Walk.] trop imparfaitement étudiés. 340 Dr CL. GAUTIER. | adultes d’automne. Toutefois, en été on rexæontre quelques exemplaires rappelant un peu la coloration automnale. Adultes d'été. — Q Antennes blanchätres. Tête jaune comme le thorax. Extrémité du rostre noirâtre. Yeux uniques, brun rou- geatre, étranglés au milieu, en sablier. Thorax d’un jaune différent de celui de l'abdomen, fonçant et devenant de teinte un peu orangée après la mort. Sur les côtés du thorax, parfois un peu de grisàtre au-dessus des hanches postérieures Aïles d’un blanc immaculé. Pattes blanchâtres, parfois nuancées d’un peu de jaune par places. Abdomen jaune clair en dessus et en dessous, en totalité; parfois partie postérieure de l'abdomen un peu orangée ou très légèrement assombrie. c' Plus petit que la femelle; même coloris général. Thorax avec un peu de grisaille latéralement, au-dessus des hanches postérieures et moyennes. Paltes blanchâtres, souvent un peu plus nuancées de jaune, par places, que chez la femelle. Abdomen avec, en dessus, les tout derniers segments faiblement orangés, parlois les trois ou quatre ou cinq derniers segments orangés, pariois ombrés en plus d'un peu de grisaille comme chez les exemplaires d'automne. Dessous de l’abdomen jaune, avec la partie postérieure plus ou moins orangée. Forceps blanchâtre obscurei de grisaille, parlois jaunâtre pâle un peu ombré de grisaille, ou grisätre. Adultes d'automne. — © Antennes d’un jaune pâle ou blanches, ombrées de grisätre. Tête jaune, vertex parfois un peu grisätre ou faiblement bruni. De même le haut de la face; rostre de même teinte ou jaune, son extrémité noirâtre. Pronotum grisâtre ou bruni sur fond jaune. Parfois mésonotum et scutellum jaunes presque partout; parfois mésonotum en totalité grisètre ou bruni sur fond jaune; le plus souvent mésonotum avec des parties jaunes et des parties grisätres ou brunies; souvent scutellum en grande partie jaune. Alentours de l'insertion des ailes antérieures jaunes ou très faiblement brunis. Métanotum plus sombre que les autres parties du thorax. Ailes blanches, immaculées. Pattes grisâtres, surtout les fémurs, sur fond blanchâtre ou jaunâtre pâle. Côtés du thorax et hanches en partie grisâtres sur fond jaune. Des lignes noirâtres compartimentent les côtés du thorax. Deux de ces lignes, une plus ou moins verticale, parfois presque droite, parfois brisée en deux, et une autre perpendiculaire à la précédente au point de brisure (et qui en arrière vient contourner la hanche), dessinent en dehors sur la hanche postérieure et la partie sus-jacente du thorax une grande croix plus où moins régulière. Le métathorax présente Un Aleurode parasite du poirier. 34 à sa partie postérieure une forte gouttière, occupant toute sa largeur, et bien visible lorsqu'on détache, sous la loupe binoculaire, avec la pointe d’une épingle, l'abdomen d’un insecte desséché. Sur la partie inférieure de cette gouttière repose le 4° segment abdominal. Jaune est la couleur de fond de l’abdomen. Sur le 4° segment abdominal, ou pédoncule, jaune, on distingue une région moyenne, limitée à droite et à gauche par une ligne noirâtre; ces lignes des- sinent nettement, avec un bord postérieur également noirâtre ou brunâtre, un trapèze ouvert en avant; cette région moyenne est parfois faiblement assombrie de grisâtre. On trouve ensuite, en dessus de l’abdomen, le 2° segment aveç, à droite et à gauche, une large plage latérale irrégulière, obscurcie souvent autant que les parties sombres du thorax; ce 2° segment est parfois obscurci aussi, mais plus légèrement, à sa partie moyenne. Puis viennent les segments 3 et 4 en grande partie jaunes, avec, de chaque côté de la région moyenne, une plage grisètre transversale, parfois peu marquée. Le 5° segment a des plages plus obscures, plus hautes et larges, tendant à se rejoindre sur la ligne médiane. Le 6° segment a des plages obscures occupant presque toute sa hauteur et à peu près toute sa largeur sauf une ligne jaune médiane. Sur le 7° segment, toute la largeur et presque toute la hauteur sont obscurcies. Le 8° segment est en grande partie assombri, notamment autour de l'orifice vasi- forme; ce dernier est jaune avec l’opercule obscur. Sur certains exemplaires les segments 5, 6 et 7 sont plus largement assombris. L’extrémité de l'abdomen est grisàätre. En dessous, pédoncule jaune. Le 2° segment, jaune, présente une large languette triangulaire à sommet postérieur, ample et mousse, à base antérieure, séparée par un sillon du reste du segment. Cette languette est parfois faiblement grisâtre. A droite et à gauche de la languette, en dehors du sillon le reste du segment est jaune; on y voit de chaque côté un petit triangle grisâtre. Les deux segments suivants, jaunes, sont limités à droite et à gauche, sur les côtés de l’ab- domen, par une ligne noire formant une véritable parenthèse. L’ex- trémité antérieure des parenthèses du 3° segment vient aboutir aux petits triangles obscurs décrits, en dessous, sur le 2 segment. En outre les deux parenthèses se réunissent au niveau de l’interligne segmentaire 3-4. Reste de l'abdomen, en dessous, jaune, les derniers segments grisätres. d. Tête et thorax comme chez la femelte. Ailes immaculées. Pattes grisâtres. Abdomen de teinte générale jaune. En dessus, pédoncule comme chez la femelle, 2° segment avec les plages latérales obscures, ER LE AE CO der * Tv, Met RES ee. 342 D' CL. GAUTIER. parfois grisätre aussi à la région moyenne; 3°, 4°, 5° segments avec à droite et à gauche de la partie médiane une plage obseurcie de gri- sâtre, ou un peu brunie, cès plages étant plus hautes et larges que chez la femelle; le 6° segment 4 des plages plus assombries occupant à peu près toute sa hauteur et se rejoignant presque sur la ligne médiane; les 7°, 8° et 9° segments, parfois aussi le 4 et le 5°, sont plus obscurs encore, assombris de grisaille ou brunis sur toute leur lar- geur et à peu près toute leur hauteur; forceps grisâtre, ses branches presque noirätres. Parfois les trois ou quatre derniers segments abdo- minaux sont partiellement orangés sous la grisaille ou le brunisse- ment; parfois le segment du forceps est à peine ombré. En dessous, l'abdomen est jaune, le pédoneule et le 2° segment sont comme chez la femelle; les segments suivants sont jaunes ou très faiblement teintés de grisâtre sur une certaine largeur; derniers segments en grande partie ombrés de grisâtre ou brunis sur fond jaune ou orangé, parfois le segment portant le forceps moins obscurci. Sur les côtés de l’abdo- men, au lieu de deux parenthèses on en voit quatre, alignées à la suite l’une de l’autre, de chaque côte. Toutes les parties des insectes adultes sont plus ou moins saupou- drées de cette substance blanche, pulvérulente, qui a valu son nom à la famille des Aleurodidae. £ Boïte nymphale. — A la sortie de l’œuf, la larve de Trialeurodes inaequalis est douée de mobilité, d’ailleurs très limitée. Elle ne tarde pas à se fixer et dès lors toute son évolution se poursuit à la même place. Il n’y a pas de mues jusqu’à l’éclosion de l’adulte, car on n’ob- serve aucune exuvie intermédiaire. Ce qui ne veut point dire que l’as- pect extérieur de Ja larve ne change pas de la sortie de l'œuf à l'éclo- sion de l’imago. SIGNORET avait donc tout à fait raison de s'étonner que HEGgER ait pu observer trois mues sur sa dubia, et ses remarques restent valables pour tous les Aleurodes. « Je me demande, écrit-il, comment HEGEER a pu observer ces mues, la bête passant d’un état à un autre sans interruption et sans transition... Il n’y à pas de doute que si on examine l’insecte à dix jours d'intervalle on ne remarque un grand changement; mais vous ne pourrez pas trouver le moment précis où il a changé; c’est une croissance non interrompue. J’ajou- terai que pour mon compte j'ai souvent trouvé des peaux de l’état extrème de ce qu’on appelle la nymphe, mais jamais d’un état plus jeune, si ce n’est celles qui ont pu contenir un parasite. » Je désignerai done sous le nom de boîte nymphale (pupa case des auteurs américains) l'enveloppe de la larve aussi près que possible de Un Aleurode parasite du poirier. 343 léclosion, et sous le nom de coque exuviale normale cette enveloppe d’où l’Aleurode adulte s’est échappé. A la fin de la vie larvaire, l'enveloppe de l’insecte constitue en effet une vérilable boîte, pourvue d’un fond appliqué contre la feuille, sur lequel se dresse une paroi verticale striée verticalement, rarement horizontalement, et qui supporte le couvercle. On apercevra aisément cette paroi verticale sur les photographies de la planche 6. Son con- tour est ovalaire. Le couvercle de la boîte porte les ornements carac- téristiques, permettant en général de reconnaître les espèces. J'ai exa- miné ce couvercle sur plusieurs milliers de boîtes nymphales, soit directement sur les feuilles parasitées, soit sur des exemplaires isolés, dont j'ai un grand nombre en collection. Pour faire ces préparations, après avoir laissé sécher les feuilles, on détache à l’aide d’une fine pointe d’aiguille le couvercle ou la boîte et on les porte sur une très petite goutte de colle. A condition de faire un très grand nombre de préparations, ce qui n’est ni long ni difficile, on verra, au Dermato- skop, qu’il y en a beaucoup de pleinement satisfaisantes pour l'étude. En ce qui concerne Trialeurodes inaequalis, on aura soin de choisir les boîtes nymphales sur les feuilles d'automne, car, en cette saison, elles sont, beaucoup moins qu’en été, recouvertes de la sécrétion d’ap- parence neigeuse. On en trouvera alors beaucoup, sur lesquelles on pourra compter exactement les tubes et les poils. On aura soin, en même temps, de préparer un grand nombre de coques exuviales, qui se laissent détacher et coller avec la même facilité. Boîtes nymphales et coques exuviales, collées sur de petits morceaux de Carton noir, montés ensuite sur épingle, sont examinées à la lumière du jour, ou à une bonne lumière à la chambre noire. Afin de donner à la prépara- tion toutes les incidences nécessaires pour dénombrer avec exactitude les tubes et les poils, on placera en dessous de l’objectif une moitié de bouchon de liège coupé en long, sur laquelle on pourra piquer l’épingle en tous sens. Parfois quelques tubes marginaux viennent s’inclure dans la colle. Il est facile de s’en apercevoir et d’éviter une erreur de numération. La boîte nymphale de Trialeurodes inaequalis mesure en moyenne 0,97 mm. de longueur et 0,65 mm. de largeur. Vide, elle est constituée par une substance incolore, assez analogue à de la gélatine solidifiée, tout incrustée de petites particules blanches, brillantes parfois et le plus souvent sans éclat, analogues à quelque sel blanc effleuri. La boîte habitée est un peu jaunâtre au voisinage de l’éclosion. Les tubes laissent parfois exsuder des gouttes d’une liqueur très visqueuse, d’une parfaite limpidité, et qui restent pendant des mois à l'extrémité 34 D' CL. GAUTIER. libre de ces tubes sans paraitre éprouver de dessiccation. On se rendra compte de ce fait remarquable en touchant une de ces gouttes, sous la loupe binoculaire, avee la pointe-d’une fine épingle. D’autres fois ces gouttes se dessèchent et restent à l’extrémité des tubes, en devenant moins transparentes et se couvrant parfois d’une efflorescence blanche. En été, la plupart des couvercles nymphaux sont chargés d’une sorte de neige (beaucoup moins abondante en automne) recouvrant toutes les parties, dissimulant la couleur du fond, laissant à peine émerger les tubes, dont les extrémités libres sont recouvertes de la même sécrétion neigeuse, et rendant à peu près illusoire toute numération faite dans ces conditions. Les auteurs américains distinguent sur le couvercle nymphal un disque dorsal, une aire subdorsale et une aire submarginale. Les orne- ments de ces parties sont souvent caractéristiques, mais les limites des aires sont rarement précises. Il nous semble plus simple de con- sidérer un disque dorsal, une aire où zone intermédiaire, et une aire ou zone marginale. Chez Trialeurodes inaequalis le couvercle de la boîte nymphale pré- sente un disque dorsal brun sombre sur l'abdomen et sur la partie céphalothoracique, souvent plus clair sur les segments méso et méta- thoracique. La partie abdominale du disque présente sur le premier segment un poil de chaque côté, sur le deuxième segment un tube médian, sur les 3°, 4°, 5° et 6° segments un tube de chaque côté (huit en tout sur ces quatre segments, mais cette série de 8 est rarement complète, on trouve le plus souvent cinq ou six tubes, même sur les nymphes ou coques n'ayant subi aucune manipulation); puis vient un segment sans tube, et enfin une plaque terminale portant l’orifice vasi- forme encadré de quatre grands poils. La partie céphalothoracique du disque présente au-dessus du 1° segment abdominal un segment (méta- thorax) avec un tube de chaque côté, puis un second segment (méso- thorax) avec un tube de chaque côté, puis un autre segment (pro- thorax) sans tube ni poil, enfin un dernier segment (céphalique) pourvu d’un grand poil de chaque côté. La zone ou aire intermédiaire présente, de chaque côté, un nombre variable de tubes, qui sont en outre irrégulièrement situés suivant les individus; de plus il est extrêmement fréquent de n'avoir pas le même nombre de tubes à droite et à gauche. Le tableau ci-après où les tubes ont été comptés tant sur des boîtes larvaires que sur des coques exu- viales normales, donnera des indications numériques. Les chiffres ex- trêmes ont été de 10 à 17 tubes. Le nombre de 40 tubes est très rare. Je n'ai jamais trouvé une série de 10 tubes à droite et à gauche. Je Un Aleurode parasite du poirier. 345 m'étais un instant demandé, au début de mes recherches, si ce nombre variable de tubes n’était pas dû à des déformations parasitaires, mais mes nombreuses préparations démontrent à l'évidence qu’il n’en est rien. J'ai même dans ma collection un exemplaire tué tout au début de l’éclosion, et qui, par la fente du thorax, laisse apercevoir l’Aleurode ; la boîte nymphale présente : zone intermédiaire, 15 tubes à droite, 14 à gauche; zone marginale, 13 tubes de chaque côté. La zoneou aire marginale présente elle aussi de chaque côté, un nombre variable de tubes et souvent inégal à droite et à gauche. J'ai obtenu comme chiffres extrêmes 11 et 15, ainsi qu’on le voit sur le tableau ci-après ; le plus fréquemment on trouve 12 ou 13 tubes. La zone marginale présente en outre à considérer un bord ou mieux une marge assez difficile à voir sans préparation. Chez beaucoup d’A- leurodes cette marge présente des siries, créneaux ou ondulations. Chez Trialeurodes inaequalis on observe sur la marge des ondula- tions assez amples. Les tubes de la zone marginale sont plus grands que ceux de la zone intermédiaire, et ces derniers plus grands que ceux du disque dorsal. Les tubes sont assez longs, à peu près cylin- driques, s’élargissant un peu vers la base et au sommet. Sur la marge, entre les tubes,on observe des poils (un, parfois deux, entre chaque série de deux tubes marginaux) ; il y en a aussi entre les grands poils postérieurs de la plaque terminale du disque et les tubes marginaux voisins. Comparaison de Trialeurodes inaequalis avec queiques autres espèces d’Aleurodes. Trialeurodes inaequalis se différencie aisément d’Aleurodes fraxini Signoret dont la larve est inconnue, mais dont l'adulte, au lieu d’avoir les quatre ailes immaculées, présente une macule noirâtre à l’extré- mité de la nervure médiane de chaque élytre; il y a en outre de notables différences de coloration. La comparaison de Trialeurodes inaequalis avec Aleurodes dubia Hegeer, qui vit aussi sur le frêne, montre des différences considéra- bles dans l'aspect de la boîte nymphale : celle-ci présente douze siries ou segments, dont onze ont sur le côté et au bord un tube trans- parent, plus large à l'extrémité qui est en forme d’entonnoir. Du 2° segment jusqu’au 8° il y a une seconde rangée de tubes en dedans. Chacun de ces segments en a 4. La zone marginale comprend donc, par côté, onze tubes et la zone intermédiaire 7. La différence est, on le voit, très grande avec le nombre et la disposition des tubes de la zone in- / 346 Dr CL. GAUTIER. TRIALEURODES INAEQUALIS BOITES NYMPHALES COQUES EXUVIALES NORMALES NOMBRE DES TUBES NOMBRE DES TUBES RS de la de la Ë de la de la zone intermédiaire zone marginale |zone intermédiaire] zone marginale à droite |à gauche| à droite |à gauche] à droite [à gauche! à droite [à gauche 12 13 12 13 12 13 12 12 12 13 13 11 13 13 15 13 12 14 12 14 HD FA? 11 12 12 dét. ! 15 dét. 12 12 12 13 13 11 15 14 14 12 10 12 12 12 12 11 13 12 12 13 14 13 12 12 12 12 14 12 12 15 16 16 12 12 13 14 13 12 12 11 12 13 12 12 12 12 11 12 12 12 11 11 13 13 14 15 12 13 12 13 12 12 13 14 12 12 12 OA 14 13 11 12 12 12 12 15 14 13 10 12 12 13 13 13 dét, 12 dét. 17 12 12 15 15 12 12 LME 15 13 14 12 13 13 dét. 12 14 13 13 15 13 13 15 14 12 12 11 11 (4) dét. = détérioré. Un Aleurode parasite du poirier. 347 termédiaire de Trialeurodes inaequalis. D'après FRAUENFELD, A!. dubia Hegeer serait la même espèce que A7. phyllireae Haliday, mais cette synonymie semble, avec raison, tout à fait inadmissible à SieNorer. J'ajouterai que HEGEER a observé A7. dubia adulte sous les feuilles de frêne en septembre et octobre. Or ces adultes, dans les deux sexes, sont d’un jaune soufré et présentent sur le prothorax une fine ligne transversale brune. On voit encore ici toute la différence de ces insectes avec les adultes automnaux de Trialeurodes inaequalis. Ce dernier est également très différent d'Al. Jelinekii Frauenfeld, tant à l’état adulte qu’à l’état larvaire. SIGNORET a aussi observé cet insecte. Le couvercle de la boîte nymphale présente en tout huit tubes : deux « sur la portion céphalique au niveau des yeux, deux aux angles latéraux du mésothorax et deux à ceux du métathorax, enfin deux plus petits de chaque côté du dernier segment abdominal ». Trialeurodes inaequalis ne saurait être confondu avec Al. immacu- lata Hegeer, trouvée d’ailleurs sur Hedera helix. Le corps de l’adulte est d’un jauve soufré, les yeux sont bombés, noirs et presque aussi longs que la tête. Le couvercle de la boîte nymphale présente des tubercules tubulaires épais, courts, d'une substance cornée brune. SiGNo- RET qui avait tendance tout d’abord à rapprocher Al. immaculata Heg. de A7. phyllireae Hal. remarque que HEeGEER n'indique ni tube médian ni poils, que les tubes d’immaculata sont épais, courts, et finit par penser que les deux espèces sont différentes. Trialeurodes inaequalis Se rapproche beaucoup d'A. phyllireae Hal. SIGNORET à donné une description très détaillée de cet insecte. La com- paraison de sa description et de ses figures avec les observations qu’on peut faire sur Trialeurodes inaequalis ne permettent pas de réduire ce dernier à l’espèce de HazipAY pour de nombreuses raisons. Al. phyllireae adulte est blanchâtre, pâle, le corps et les membres un peu gris, l'abdomen plus pâle que le corps. En outre les couvercles des boîtes nymphales montrent des différences essentielles. IL faut remarquer tout d’abord que le texte de SiGnorer contient quelques erreurs faciles à corriger. On lit : « Chaque état de la larve présente un plus ou moins grand nombre de poils; ainsi, dans la plus jeune (pl. 9, fig. 5 e) il y en a cinq de chaque côté, en tout dix sur le dis- que »; la figure 5 e de la planche 9 montre à l'évidence que ce n’est pas poils, mais mais tubes qu'il faut lire. De même plus loin : « à un äge plus avancé la larve en offre neuf à la circonférence », ce doit être encore de tubes qu'il s’agit. Enfin, plus loin, le texte imprimé porte : « dans la larve plus âgée cette disposition change, la série de la circon- 348 D' C£. GAUTIER. férence au lieu de neuf en présente treize de châque côté. Sur la ligne médiane un tube, sur le second segment, en dessous de ce point une série de quatre de chaque côté, deux sur chacun des 3, 4°, 5° et 6° segments au-dessus, un sur les bords latéraux du métathorax, un autre sur le prothorax un céphalique, puis entre cette série et célle de la circonférence une série complète de dix tubes, en tout soixante-un ». La figure à de la planche 9 montre sans discussion, possible que la ponctuation du texte doit être rétablie ainsi qu'il suit : « Dans la larve plus âgée cette disposition change, la série de la circonférence au lieu de neuf (tubes) en présente treize de chaque côté. Sur la ligne mé- diane, un tube, sur le second segment; en dessous de ce point une série de quatre de chaque côté, deux sur chacun des 3°, 4°, 5° et 6° seg- ments; au-dessus un sur les bords latéraux du métathorax, un autre sur le prothorax et un céphalique ; puis entre cette série ».……. Le texte et la figure indiquent en outre un poil entre les tubes de la zone mar- ginale. En résumé, d’après le texte et la figure 5 de la planche 9, le couvercle de la boîte nymphale d'Al. phyilireae Hal. présente, à la zone marginale, treize tubes de chaque côté (SiGNoRET n’en dessine que 12), et, à la zone intermédiaire, une série complète de dix tubes de chaque côté au lieu des séries plus nombreuses, inégales et autrement disposées que l’on voit chez Trialeurodes inaequalis. IL y a d’autres différences : à la marge Sicnorer figure une striation ou ondulation très serrée; enfin, si la partie abdomivale du disque dorsal est presque semblable dans les deux espèces, il n’en est pas de même pour la partie thoracique. Sur le premier segment abdominal d'A. phyllireae, SIGNORET ne figure pas de poils; sur le métathorax il figure de chaque côté un poil et un tube; sur le mésothorax il n’y a ni poils ni tubes; sur le prothorax il y a deux tubes: puis vient un segment avec deux poils, enfin tout en avant un sillon au delà duquel se voient encore deux tubes. Sur Trialeurodes inaequalis on trouve, au contraire, un grand poil de chaque côté sur le premier segment abdominal du disque dorsal; un tube de chaque côté et pas de poils sur le métathorax; un tube de chaque côté sur le mésothorax ; ni poils ni tubes sur le pro- thorax ; un grand poil de chaque côté sur le segment céphalique. Rien n'autorise à croire que la description et le dessin de SIGNORET soient erronés ou incomplets, et c’est pourquoi je considère Trialeu- rodes inaequalis et Al. phyllireue comme deux espèces différentes. On ne saurait trop protester en effet, dans l'intérêt de la précision scien- tifique, contre ces assimilations à tout prix qui veulent faire coincider des formes dissemblables. Ce qui ne veut point dire, d’ailleurs, qu’il ne faille pas rayer de la nomenclature (comme on le fait pour les siècles Un Aleurode parasite du poirier. 349 passés) les espèces insuffisamment, incomplètement ou inexactement décrites, et sans réalité naturelle. Pour les deux espèces que je compare, il y a encore l'habitat. A!. phyllireae à été trouvé par Hazibay et par SIGNORET, probablement aussi par Boucué, sur des Phylliréas, par SieNoReT sur de vieux ala- ternes. J'ai trouvé Trialeurodes inaequalis en nombre immense sur le poirier et sur le frêne. Or, au Jardin Botanique du Parc de la tête d'Or, à cinq ou six mètres en arrière de grands poiriers d’espalier couverts de ces insectes, il y a plusieurs alaternes, et à une dizaine de mètres de ces mêmes poiriers, plusieurs Phylliréas : sur tous ces arbustes, je n'ai pas trouvé une seule feuille parasitée par Trialeurodes inae- qualis. PARASITE. Un certain nombre de larves de Trialeurodes inaequalis récoltées à Lyon, au Parc de la Tête d’Or, étaient parasitées par un microhymé- noptère que j'ai soumis à l’examen de M. Ricardo Garcia Mercer. Le savant espagnol a bien voulu me faire savoir qu'il s'agissait d’un Chalecidide appartenant à la famille des Aphélinides et au genre Pros- paltella Howard. Les exemplaires diffèrent légèrement, par certains détails de coloration, de Prospaltella conjugata Masi, parasite d’Aleu- rodes brassicae. Il peut se faire qu’il s’agisse d’une variété distincte par la couleur, ou que ce soit une espèce distincte de P. conjugata. Après m'avoir donné ces détails, R.-G. MeRCET ajoute qu’il comparera ces insectes avec le type. PRÉDATEURS. Acletoxenus formosus LWw. — J'ai souvent trouvé, tant sur les poi- riers que sur les frênes, à Monplaisir et à Châtillon d’Azergues, parmi les larves de Trialeurodes inaequalis, la larve ou les pupes d’un diptère prédateur. J'ai adressé des pupes et des adultes vivants à notre savant etsi aimable collègue M. le D' J. ViLLENEUVE, qui m'a aussitôt répondu la lettre suivante : « Acletorenus syrphoides Frauenield (Verh. z. b. Ges. Wien (1868) 152, 897), tel est le nom de ce joli Muscide qui appartient à la sous- famille des Drosophiles. FRAUENFELD l'avait obtenu de larves trouvées sur À. phyllireae Hal., sur Crataequs. 1] fut obtenu aussi d’Aleurodes Jelinekii sur Viburnum. CoLzin a publié, au sujet de ce diptère, une première note dans « Ent. Month. Mag. Second series, vol. XIIT, jän- vier 1902 » avec une belle planche en couleurs. Dans une 2° note NE PR NAN ET APN NN CPR L M RÉ RS TS RTE TE HE ME TOETR \ - : 350 D" CL. GauTIER. — Un Aleurode parasite du poirier. (loc. cit., écembre 1902) il établit que cette espèce est synonyme de Gitona formosa Loew. Finalement, c’est Acletoxenus formosus Lw. (Wien. Ent. Monatschr. VII, 366, 1864) ». Seymnus arcuatus Rossi. — J'ai trouvé abondamment aussi, à Mon- plaisir, à Châtillon d’Azergues et au Parc de la Tête d'Or, tant sur poirier que sur frêne, avec les D'° Riez et BONNAMOUR, parmi les larves de Trialeurodes inaequalis, les larves ou les nymphes d’un petit Cocci- nelle de la sous-famille des Trichosomides, Scymnus arcuatus Rossi, dont nous ferons connaître ultérieurement la biologie. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE /. I. — Trialeurodes inaequalis, larves et adulte, sur feuille de frêne. — Gr. Il. — Dessin schématique du couvercle de la boîte nymphale de 77. inae- qualis destiné seulement à montrer sur un échantillon la position relative des tubes. On a fignré les gouttes limpides au sommet des tubes. Le vo- lume de quelques tubes est modifié par des incrustations ou par des sécré- tions desséchées. On n'a pas figuré les poils entre les tubes de la zone mar- ginale. — Très grossi. HI. — Deux pupes d’Acletoxenus formosus Lw. parmi des larves de Tria- leurodes inaequalis. — Grossi. M IV. — Trois nymphesde Scymnus arcualus Rossi parmi des larves de 7ria- leurodes inaequalis. — Grossi. UN STAPHYLINIDE PARASITE DES MUSCIDES FUCICOLES ALEOCHARA [POLYSTOMA] ALGARUM FAUVEL. CARACTÈRES ADAPTATIFS DE LA LARVYE A LA VIE PARASITAIRE par P. LEesne et L. MERCIER. - En 1862, A. FAuveL faisait connaître un Staphylinide nouveau, Aleochara algarum, dont il avait trouvé plusieurs stations le long du littoral de la Manche, en particulier sur la côte du Calvados (Luc- sur-Mer, Langrune, etc.). L’Insecte vit sous les amas d’Algues reje- tées par la mer. Par la suite, la présence d'A. algarum fut signalée en de nombreux points des côtes de la Mer du Nord, de la,Baltiqne occidentale, de la Manche et de l'Océan Atlantique. En effet, cette espèce est connue des rivages de la Scanie (Tuomsow), du Mecklembourg (G. Seipzrrz), du Danemark (P. JOHANSEN). WasmanNN (1902) l’a recueillie sur les grèves d'Helgoland et la décrite sous le nom d’A. helgolandica. A: algarum se rencontre aussi tout le long des côtes d'Irlande (Jonx- son et HALBERT) et sur celles du Dorset (Lype, H. Scorr). En France, l'espèce est connue de Gravelines (ne Noreuer), des environs de Ca- lais, d’où Muzsanr et Rey (1870) en avaient recu deux exemplaires qu’ils ont décrits sous le nom d’A. fuliginosa; elle a été trouvée dans la baie de Somme (P. Ogerr), sur la côte du Calvados, à Cherbourg (D: Rogert), au Mont-Saint-Michel et à Saint-Malo (A. FAUvEL), à Morlaix (collection AB£ILLE DE PERRIN, à Plouharnel (A. LÉVEILLÉ sec. Dügos). La collection PuroN, conservée au Muséum national d'His- toire naturelle, en renferme des exemplaires provenant du Pornic et de La Rochelle, et l'espèce existe également à l’île de Ré (Box- NAIRE). Plus au sud, À. algarum cest signalé des environs de Tanger (Vaucæer), de Casablanca (QuenenreLor) et des îles Canaries, où il . a été recueilli par WozLaston (1864) sur les plages sablonneuses de Lanzarote et décrit par lui sous le nom d’A. littoralis. D’après BERNHAUER (1901), A. algarum existerait aussi en Corse. J. SAINTE-CLAIRE-DEVILLE (1907) tient ce renseignement pour suspect ; cependant, il existe au Muséum national de Paris un exemplaire de cette espèce qui a été pris à Hyères par ABEILLE DE PERRIN; l’éti- 392 P. Lesne et L. MERCIER. quette, écrite de la main mème d’ABEILLE, est très explicite. Toutefois, de nouvelles constatations seront nécessaires pour établir, d’une facon irréfutable, la présence d'A. algarum sur les bords de la Méditerranée. Tandis que s’accumulaient les renseignements sur la distribution géographique de ce Staphylinide, les curieuses particularités biologi- ques qu'il présente au cours de son développement restaient insoup- connées des Entomologistes. C’est seulement en 1916 que S.-F. Lype eut l’occasion de constater que À. algarum est parasite d’un Diptère fucicole, l'Orygma luctuosum Meig. Les puparia parasités qui servirent aux observations de Lyde pro- venaient du Dorset. Or, en 1919, Huex Scorr, ayant recueilli dans la même région un grand nombre de puparia de Coelopa pilipes Hal. et de C. frigida Fall. (= Fucomya gravis Hal.), Diptères également fucicoles, en obtint une centaine d'exemplaires d'A. algarum. En rapportant cette observation, Scott précise certains points de nos connaissances sur la morphologie et la biologie de l’insecte adulte; il en étudie les caractères sexuels, les mœurs, la longévité ; il donne également des détails sur la position et la forme du trou de sortie découpé par le parasite dans le puparium du Diptère. Mais Scott n’a pas eu l’occasion d'observer la larve ni la nymphe d'A. algarum. Ayant recueilli, à Luc-sur-Mer, au cours du mois de septembre 1922, des pupes de Coelopa pilipes Hal. et de C. eximia Stenh., nous en avons vu sortir, fin octobre, quelques exemplaires d'A. al- garum Fauv. De plus, en ouvrant systématiquement un certain nom- bre de puparia, nous avons eu la bonne fortune de trouver la larve et la nymphe du Staphylinide (PI. 8, fig. À et 2). WaDsWORTH (1915) a étudié la larve et la nymphe d’une autre espèce du genre Aleochara, À. bilineata Gyl., qui est également pa- rasite des puparia d’un Diptère, Chortophila brassicae Bouché; Waps- WORTH admet que de l’œuf d’Aleochara sort une larve campodéiforme (PI. 8, fig. 3), de mœurs fouisseuses, qui pénètre dans Je pupa- rium de Ch. brassicae. Cette larve dévore la nymphe contenue dans le puparium et se transforme, à la suite d’un phénomène d’hypermé- tamorphose réduite, en une larve du type éruciforme (PI. 8, fig, 4). La larve d'A. algarum que nous avons représentée (PI 8, fig. 4), est à un stade de son évolution correspondant au second stade lar- vaire découvert par Wadsworth chez A. bilineata. Nous l'avons trou- vée dans un puparium de Coelopa pilipes, où elle reposait sur la dépouille de la nymphe du Diptère dont elle s'était nourrie, Gette nymphe était complètement vidée de ses organes : les muscles, le tissu adipeux, etc., avaient complètement disparu; seuls les tégu- Staphylinide parasite des Muscides fucicoles. 393 ments, déjà chitinisés, étaient intacts, sauf au niveau du thorax qui avait été fracturé par le parasite. Si l’on compare les larves des deux espèces d’Aleochara, parvenues à ce stade de leur évolution, aux larves libres des autres Staphyli- nides, on constate qu’elles présentent des caractères particuliers qui sont certainement en rapport avec leur mode de vie parasitaire. Les larves libres des Staphylinides sont du type campodéiforme; elles possèdent des appendices très mobiles, normalement articulés ; leur abdomen porte une paire de cerci et leurs pattes sont terminées par un ongle bien développé. Or, WapsWorTH a constaté que, si la larve jeune d’A. bilineata a tous les caractères généraux des larves actives de Staphylinides (!), par contre, la larve âgée a des antennes et des pattes réduites à l’état de moignons trapus, en apparence inar- ticulés, et l’ongle qui termine les pattes est rudimentaire, En outre les cerci ont disparu. Cette transformation, qui affecte d’ailleurs à la fois la forme géné- rale du corps et tous les appendices, est en rapport avec un phénomène d’hyperméiamorphose assez comparable à celui présenté par les larves des Méloïdes, mais surtout très analogue à celui qu'offre la larve d’un Carabique, Lebia scapularis Fourc., étudiée par F. Sr- VESTRI (1905), larve qui vit en parasite de la nymphe de la Galéruque de l’Orme (Galerucella luteola Müll.). Chez la larve d’Aleochara algarum que nous avons représentée, comme chez les larves secondaires d'A. bilineata et de Lebia scapu- laris, les antennes et les pattes sont relativement courtes, épaisses, charnues, à articulations à peine distinctes et sans doute nullement fonctionnelles. L’ongle qui termine chacune des pattes (fig. 3 dans le texte) est rudimentaire et les cerci sont absents. Si n0s recherches ne nous ont pas encore permis d'obtenir la larve primaire campodéiforme d’A. algarum, dont l'existence n’est pas douteuse, nous pouvons toutefois donner ici quelques précisions sur les caractères de la seconde larve. Les antennes (fig. 1, A dans le texte) sont insérées dorsalement, dans une large fossette ovalaire, contre le cadre buccal et au niveau de la base dorsale de la mandibale; elles sont très courtes et paraissent composées de trois articles (?). (1) IL faut noter que les cerci de la première larve d'A. bilineala sont très réduits et caducs. | (2) Ici, nous ne pouvons être affirmatifs, à cause de l’état de rétraction du seul individu que nous avons eu sous les yeux. WabsworTH compte quatre articles aux antennes chez la seconde larve Ann. Soc, ent. Fr., xCI [1922]. 93 394 P. Lesxe et L. MERGIER. Le labre (fig.1,B, dans le texte) est hyalin, transversalement ovalaire, moins court que chez 4. bilineata (). I porte six soies dont deux très grandes. Les mandibules ont les mêmes caractères que chez les larves âgées d'A. bilineata et de Lebia scapularis. Elles sont atténuées vers le sommet et se terminent par deux dents aiguës. Les maxilles (fig. 4, D, dans le texte) sont bien développées. Elles offrent un intermaxillaire membraneux, bordant la mâchoire au côté interne dans toute sa longueur et garni de poils raides et courts, pointus, peu nombreux (7 ou 8). Les palpes sont courts, composés de trois articles bien apparents, dont le dernier est conique. Le labium (fig. 4, E, dans le texte), scutiforme, porte des palpes laäbiaux très courts, écartés, biarticulés; la ligula est représentée par une paire de boutons papilliformes non soudés, qu'il faut sans doute homologuer avec les malae exteriores. Ce caractère primitif est remar- quable. Il ne semble pas avoir encore été signalé chez les larves de Staphylinides, dont la ligula se présente généralement sous la forme d’une pièce impaire, étroite et allongée, atténuée et pointue au bout (cf. ScaidprEe, 1864). WaApsWORTH n'a pas décrit le labium de la seconde larve d’A. büli- neata. La tigure qu’il donne de cet organe est insuffisante; elle montre, au bord antérieur du labium, deux pointes très courtes, écartées, qui peuvent représenter les palpes labiaux, et un lobe médian impair, large et très court, qui peut être un rudiment de ligula. Quant à la larve de Lebia scapularis, qui nous est connue sous ses deux formes, elle ne possède, au second âge, qu’un labium simplifié, dont les parties distales offrent simplement une paire de palpes biarticulés (2?) insérés côte à côte, sans trace de ligula (fig. 5 dans le texte). Les stigmates de la seconde larve d’A. algarum, Sont distribués comme chez celle d'A. bilineata. Leur atrium, hémisphérique, à parois ornées de petits épaississements granulitormes, s'ouvre à l’ex- d'A. bilinealu, Sirvesruei deux seulement chez celle de Lebia scapularis; mais il est manifeste que ces deux articles sont le 3° et le 4°, les deux pre- miers étant devenus totalement membraneux. (1) Sicvesrri n'a pas décrit ni figuré de labre chez les deux formes lar- vaires du Lebia scapularis; nous l'avons, à notre tour, recherché en vain chez la seconde larve de cette espèce. > (2) C'est à tort que Sicvrsrrt décrit et figure les palpes labiaux comme étant composés d'un seul article. Vus par la face ventrale, ils se montrent nettement biarticules. : 355 Fig. 1. Seconde larve d'A. algarum. — Bouche et portion antérieure de la capsule céphalique, face dorsale. X 450. À : antenne. — B : labre. — C : mandibule. — D : maxille. — E : labium. Fig. 2, — Tête et premier segment thoracique de la seconde larve d’A/eo- chara algarum, X 95. — p : pattes de la première paire. — o : ébauches des yeux composés (?) — 0: ocelles de la larve. Fig. 3. — Extrémité de la patte postérieure de la seconde larve d’A. alga- rum, montrant la forme de l'ongle. Fig. 4. — À. algarum (seconde larve). — Papille pleurale, d’entre pro- et mé- sothorax, au sommet de laquelle s'ouvre le stigmate, — face ventrale. Fig. 5. — Seconde larve de Zebia scapularis. — Portions distales du la- bium et des maxilles, face ventrale. 396 P. Lesne et L. MERCIER. térieur par un orifice large, circulaire, entouré d’un mince péritrème en forme d’anneau (fig. 4 dans le texte). WApsWoRTH à constaté que la larve d'A. bilineata présente deux zones oculaires à pigment abondant; mais il n’a pu se rendre compte si chacune d’elles est formée d’un ou de plusieurs ocelles. Or, chez la larve d'A. algarum que nous avons étudiée, il existe deux paires d'organes oculaires (fig. 2 dans le texte ). La première paire est cons- tituée par de larges aires pigmentées (0); il est possible que celles-ci correspondent aux ébauches des yeux composés. La seconde paire, formée de quelques granules de pigment (0!), représenterait les ocelles de la larve en voie de régression. Quoi qu'il en soit, si l’on compare les organes visuels des larves secondaires d'A. bilineata et d'A. algarum à ceux des larves actives des Staphylinides, dont la plupart possèdent quatre ocelles de chaque côté de la tête, on constate qu'il existe une réduction très nette de ces organes. En résumé, les larves secondaires d’A. algarum et d’A. bilineata présentent des caractères particuliers qui sont en rapport avec leur vie parasitaire : atrophie des ocelles, existence d’un phénomène d’hy- permétamorphose qui se traduit par une transformation des appen- dices et notamment des antennes et des pattes, avec réduction des ongles, et par la perte des cerci. Notons toutefois que lhyperméta- morphose paraît être plus marquée chez A. bilineata que chez A: alga- rum (comparer les fig. 1 et 4 de la PI. 8). Aussi, il est possible que cette seconde espèce représente une forme plus primitive, à carac- tères parasitaires moins évolués que la première. La non-soudure des rudiments mälaires du labium viendrait à l'appui de cette hypothèse, qui trouverait également sa justification dans le fait que les Coelopa, Diptères acalyptérés, appartiennent à un groupe plus an- cien que les Chortophila, Diptères ‘calyptérés. Il était intéressant de rechercher si A. algarum est susceptible de parasiter, à l’état larvaire, d’autres espèces de Diptères fucicoles que celles actuellement connues. Nos investigations, dans ce sens, ont porté plus particulièrement sur ÆFucellia maritima Hal., espèce extrêmement commune et abondante sur nos côtes. Or, jusqu’à présent nos recherches ont été négatives. Aussi, on peut se demander si le parasitisme d’Aleochara algarum aux dépens de pupes d’Orygma luctuosum Meig., observé par LypE, n’est pas accidentel. Les obser- vations de Scorr et les nôtres tendent à établir que À. algarum est surtout un parasite des diverses espèces de Coelopa : C. pilipes Hal., C. frigida Fall., C. eximia Stenh. 34 Ce AUTRE RENS UP: è 1 : & ï MX \ LEE na < c \ Nate A Staphylinide parasite des Muscides fucicoles. 397 Dans quelle mesure l'aire de distribution géographique d’A. alga- zum et celle de ses hôtes coincident-elles? Coelopa pilipes qui, parmi les espèces -de Coelopa, est la plus largement répandue, est connu des côtes de Suède, du littoral du Kattegat, d’'Helgoland, d’'Angle- terre, de nos côtes de la Manche et de l'Océan Atlantique, des rives espagnole et marocaine du détroit de Gibraltar. On constate donc que partout où cette espèce a été signalée on trouve À. algarum. Il faut noter cependant que le Staphylinide existe aux iles Canaries et que BeckER (1908), dans son catalogue des’ Diptères de ces îles, ne mentionne pas la présence de Coelopa. De deux choses l’une : ou bien il existe des Coelopa aux îles Canaries, ou bien A. algarum y parasite une autre espèce de Diptère, ou possède un autre compor- tement. Il est intéressant également de noter qu'il existe des Coelopa dans l'Amérique du Nord; C. frigida Fall., en particulier, a été cap- turé par Coce et Loverr (1921) sur la côte du Pacifique à Newport Beach (Orégon). Or, à notre connaissance, la présence d'A: algarum n’a pas encore été signalée sur les côtes des États-Unis: l'espèce doit y être recherchée systématiquement, car on sait que À. bilineata est parasite de Chortophila brassicae aussi bien en Amérique qu’en Eu- rope. ; A. FAUVEL a constaté que, sur la côte du Calvados, À. algarum se rencontre toujours en compagnie d'A. bilineata et d'A. grisea Kraatz. Il est bien établi maintenant que de ces trois espèces, les deux pre- mières sont parasites de nymphes de Muscides; il y a bien des chances pour que À. grisea, qui est d’ailleurs très étroitement appa- renté à À. algarum, le soit également. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE Becker (Th.). — Dipteren der kanarischen Inseln (Witt. aus dem 30ol. Mus., Berlin, IV, 1908). BERNHAUER (M.). — Die Staphyliniden der palaarktischen Fauna (Verh. K.K. z0ol.-bot. Ges. in Wien, LI, 1904, p. 505). Coe (F.-R.) et Loverr A.-L.). — An annotated List of the Diptera (Flies) of Oregon. (Proced. of the California Acad. of. Sc., t. XI, n°45, 1921; p.- 197.) Fauvez (Alb.). — Notice sur quelques Aléochariens nouveaux ou peu connus (Ann. Soc. entom. de France, Sér. IV, t. I, 1862, p. 92). w (1 ÿ A PRO COAEES - ss 358 P. LesnE et L. MERCIER. — Staphylinide parasite de Muscides. Muzsanr (E.) et Rey (CI). — Description de quelques Insectes nou- veaux où peu connus. (ap. E. Mulsant, Opusc. entom., XV, 1870, p. 187). SAINTE-CLAIRE DEVILLE (J.). — Catalogue critique.des Coléoptères de Corse (Rev. d'Entom., mai 1907, p. 139). Scmüpre. — De Metamorphosi Eleutheratorum, pars 2 (ap. Krôyer, Naturh. Tidjskrift [Copenhague], 1864). Scorr (H.). — Another Staphylinid parasitice on a Diptera (Ent. mon- thly Mag., t. 52, n° 214, sept. 1916, p. 206 [Observations de S. F. Lyde]. ScorT (H.). — Notes on the parasitic Staphylinid, Aleochara algarum Fauv., and its host, the Phycodromid Flies ; (II) a case of suppo- sed parasitism in the genus Homalota. (Ent. monthly Mag., t. 56, 1920, p. 148.) SiLvesrri. — Contribuzione alla conoscenza della metamorfosi e dei costumi della Lebia scapularis Fourc. (Redia, 11; 1904, p. 68.) WapsworrH. — On the Life History of Aleochara bilineata Gyll., a Staphylinid parasite of Chorlophila brassicae Bouché. (Journ. econ. biol., t. X, 1915, p. 1). WAsManN (E.). — Zweéi neue europôische Coleopteren (Deutsche ent. Zeitsch., 1902, pl. 16). WoLLAsTON (V.). — Catalogue of canarian Coleoptera. — London, _ 1864, p. 592-553 (sub. A. littoralis Woll.). EXPLICATIONS DE LA PLANCHE 8. Fig. 1 et 2. — Seconde larve et nymphe d’Aleochara algarum Fauvel. 1. Seconde larve, face ventrale; d’après une préparation montée dans le baume de Canada X< 45— pl, p?,p% : pattes. —0 : ébauches des yeux com- posés (?) 2. — Nymyphe, face ventrale, X 30. — a : antenne. — b : élytre. — © : aile. Fig. 8 et 4. — Les deux types larvaires F4 d’'Aleochara bilineala Gyll. (d'après Wadsworth). 3, — Première larve, face dorsale, X 55. Stade campodéiforme. 4. — Deuxième larve, face dorsale, X 15. Stade éruciforme. 2 ——— DESCRIPTION D'ANTHOMYIAIRES NOUVEAUX [DIPTÈRES| / par E. SÉGuY. 4. Hylephila argentea, n. sp. — c'. Mouche à soies médiocrement développées, entièrement d'un gris blanchâtre nettement argenté sur ‘les pleures. Genoux jaunes, tibias et tarses plus sombres. Yeux petits, largement séparés par la bande médiane frontale d’un brun marron velouté en bas, d’un jaune clair en haut et par les orbites d’un jaunâtre argenté. Triangle ocellaire d’un gris jaunâtre; lunule d’un blanc argenté. 6-7 soies fronto-orbitales courtes, assez fortes. Front très saillant, un peu jaunâtre à la base des antennes avec, à leur niveau, une tache changeante noirâtre. Péristome d’un blanc d'argent, sans reflets, à peu près aussi large que les % et 3° articles antennaires réunis, couvert de soies raides, peu nombreuses. Bouche moins saillante que le front. Antennes brunes, le 3° article double du 2°; chète antennaire d’un brun jaunâtre, à eils trois fois plus longs que le diamètre moyen du fuseau. Trompe courte, épaisse, à labelles bien développées, longuement velues. Palpes nettement épaissis au tiers apical. Thorax gris, avec une bande médiane dorsale brune, plus jaune sur les côtés, étendue jusqu’au scutellum. Une seule paire d’acrosticales présuturales, fortes, dressées, les paires antérieures et postérieures nulles, réduites à des cils fins ou avortés; soie préalaire petite, moitié aussi forte que la 1" soie dorso-centrale présuturale. Ailes un peu jaunâtres, la membrane très fortement irisée; nervures jaunes; pas d’épine costale; nervure transverse postérieure fortement sinueuse et oblique; 3° et 4 nervures longitudinales un peu convergentes à l’apex. Cuillerons d’un blanc nacré, égaux. Balanciers jaunes. Tibia I avec une soie préapicale antérieure plus une autre, moins développée, à l'union du tiers moyen et du tiers apical; tibias IT avec une soie anté- rieure médiane et 2 postérieures; tibias HT avec une soie antérieure: forte, 3 postérieures plus grêles et 3 externes fortes; griffes et pelotes médiocres. Abdomen aplati à la base, un peu renflé à lapex, d’un gris jau- nâtre avec une large ligne médiane, dorsale d’un blond doré, élargie L y : + D Ne ch ch à fs J . LS 360 E. SÉcuy. en bande transversale à la base des tergites II-III-IV ; macrochètes dis- caux et marginaux peu développés, couchés. Lamelles prégénitales non nettement divisées, développées en écusson large à pointe anté- rieure, la partie élargie débordant sur la partie repliée de l’armure génitale. Hypopyge petit, caché. — Long. 3,5 mm. Seine-et-Oise : Le Vésinet; capture probable de l’'Oxybelus bipunc- tatus Oliv. (!) (coll. O. Srouez > Muséum Paris). Cet Anthomyide appartient à la 2 section des Hylephila, section caractérisée par : tibias Il sans soies internes ou antéro-internes et soie préalaire médiocre ou petite; il fait partie, dans cette section, du groupe brevifrons-buccata qui comprend des espèces à soies senso- rielles, plutôt grèles, dont les tibias IT présentent 2-3 courtes soies externes plus ou moins fortes et dont les griffes et pelotes sont médio- crement développées. Enfin il diffère de l’Hylephila buccata dont il est très voisin par : chète à cils plus longs, bande abdominale mé- diane dorsale beaucoup plus large, cuilleron thoracique non saillant ; taille plus réduite. 2. Chortophila echinata, n.sp.— «. Yeux rapprochés, séparés seulement par une étroite bande frontale, moitié moins large que le triangle ocellaire, formée par d’étroites orbites et une très fine ligne Fig. 1. — Chortophila echinata d'. médiane frontale d’un brun brillant; cette bande s’élargit et devient d’un brun roux au-dessus de la lunule. Orbites blanches, gènes et péristome d’un blanc grisâtre, les gènes avec une tache d’un brun velouté changeant à la hauteur des antennes. Péristome large. Bouche (1) Les Hylephila et les Hammomyia sont parasites de certains Hymé-, noptères mellifères (Halictus, Andrena, etc.). Anthomyiaires nouveaux. 361 aussi saillante que le front. Occiput aplati en haut, ce qui donne à la tête un profil .un peu triangulaire. Antennes noires, épaisses, le 3° article trois fois plus long que le 2%. Chète nettement épaissi à la base, d’un brun roux, couvert de cils microscopiques, blanchâtres. Thorax noir, couvert d’une pruinosité serrée, en enduit épais, d'un gris jaunâtre, sans ornementation ni bandes sombres percep- tibles. 2 3 soies dorso-centrales; acrosticales piliformes sauf la 2° paire présuturale et la paire préscutellaire plus forte; préalaire petite, piliforme, mais bien visible. 4 : 2 soies sternopleurales; ster- “nopleures à villosité dense, hérissée. Ailes claires, vitreuses, un peu jaunâtres à la base; épine costale médiocre; 3° et 4° nervures longi- tudinales un peu convergentes au bout, nervure transversale posté- rieure (N. 12) sinueuse non oblique. Cuillerons jaunes, égaux. Balan- ciers d’un brun jaunâtre. Pattes noires, griffes et pelotes médiocres; tibias I avec 1 soie antérieure et À postéro-externe ; fémurs II avec une série basale de 6-8 fortes soies postéro-externes en rangée régulière ; tibias IT avec 1 soie antérieure, À postéro-externe, 2 postérieures; tibias III avec 2 antéro-internes, 6 antéro-externes, 2 postéro-externes, externes beaucoup plus fortes, 3 petites basales postéricures. Abdomen aplati surtout à la base, couvert d’une pruinosité d’un gris bleuätre coupée par 4 taches médianes longitudinales d’un brun noir velouté, étendues en ligne médiane dorsale; vues de derrière ces taches s'étendent sur le bord des tergites en ligne transversale uette, bien tranchée. Macrochètes dorsaux bien développés, dressés surtout au bord apical des tergites. 3° sternite avec une touffe de longues soies dressées, peu serrées, mélangées à 4-5 macrochètes plus longs, dirigés en arrière. Lamelles prégénitales peu saillantes; hypopyge petit d’un noir brillant, son segment basal d’un gris noi- râtre à soies fines, peu serrées. Environs de Paris. Parasite de Tortriæ rigana Sodoi. Coll. du Mu- séum national d'Histoire naturelle. Voisin du Chortophila quadripila Stein avec lequel il peut être confondu; s’en écarte par l’ornementation et la couleur, par le chète antennaire pubescent, à base nettement épaissie, par les palpes plus épais, non filiformes, par la présence d’une soie préalaire, par la ves- titure du 3° sternite, par les soies du tibia Tet la chétotaxie des autres pattes, etc. | 3. Hylemyia griseifrons, n. sp. . Yeux séparés par une petite bande d’un gris brun plus jaune au milieu, à peu près égale à la lon- gueur du 2 article antennaire. Front un peu saillant, d’un gris noi- » 362 E. SÉGuy. râtre couvert d’une épaisse pruinosité d’un gris argenté, laissant transparaître les reflets veloutés d’un noir profond; 6-7 soies fronto- orbitales longues, assez fortes. Gènes à peu près aussi larges que la longueur du 3° article antennaire, colorées comme la partie frontale, mais les taches noires encore plus aceusées. Occiput légèrement bombe, à villosité dense. Bouche non saillante, Antennes plantées au niveau de la limite du quart inférieur de la hauteur de l'œil, courtes, épaisses, d’un brun noirâtre, leur extrémité libre assez distante de l'angle des vibrisses:; 3° article à peu près double du 2° ; chète anten- Fig. 2. — Hylemyia griseifrons G'. — d, tête; — e, chète antennaire; — {, aile. naire à cils très courts, bien visibles à un grossissement moyen. Trompe épaisse, courte; palpes normaux, plutôt courts. Thorax d’un gris plombé, à pruinosité grise assez légère sur le disque, beaucoup plus épaisse sur les pleures et la dépression noto- pleurale. Bandes noires longitudinales peu marquées ou nulles. 2 + 3 soies dorso-centrales, leurs intervalles sur la ligne longitudinale, occupés par des soies grêles assez longues. Acrosticales bien visibles, les 4 paires présuturales d’égale force, les 2 paires préscutellaires très développées. Préalaire forte, presque aussi développée que Ja {re soie dorso-centrale présuturale 2 : 2 soies sternopleurales, les ster- nopleures à villosité longue, assez dispersée. Ailes jaunâtres surtout à la base, nervures jaunes; épine costale courte; 3° et 4 nervures longitudinales droites, parallèles; nervure transverse postérieure à peu près rectiligne, perpendiculaire à la 5° nervure longitudinale. Cuillerons jaunes, petits,égaux. Balanciers jaunes. Pattes noires, assez fortes; genoux étroitement roux. Tibias I avec villosité courte, serrée surtout sur la face interne avec 2 fortes soies postéro-internes et À soie externe en plus des soies apicales ordinaires. Fémurs II avee Anthomyiaires nouveaux. 303 5-6 soies plus longues, en rangée continue à la partie basale de la face interne, la partie apicale de la face postérieure présente 5-6 soies raides ; Libias IT avec 5 soies raides, également espacées sur la face postérieure ct À sur la face antérieure, plantée à la limite du tiers apical et du tiers moyen. Fémurs IIT à soies plutôt fines, assez longues, dis- persées sur toute la longueur de l’organe, mélangées à quelques soies plus fortes sur la face interne et à la partie préapicale de la face externe; tibias II avec 3-4 soies réunies au tiers moyen de la face antéro-interne, 6 soies de force inégale sur la face antéro-externe, 4 soies externes fortes et 10-12 soies postérieures assez fines, égale- ment espacées sur toute la longueur du tibia. Pelotes jaunes, bien dé- veloppées; les griffes sont cassées, elles paraissent fortes autant que lon peut en juger par les parties intactes. Abdomen à peu près aussi long que la tête et le thorax réunis, presque cylindrique et très légèrement déprimé à la base, d’un gris noirâtre, à légère pruinosité grise; vu d'avant en arrière il présente l’ornémentation suivante : tergite L noir; tergites IF, IT, IV avec un triangle noir à pointe antérieure bien visible sur le fond gris; tergite V avec une tache trapézoïdale médiane noire ; anneau basal de l’hypo- pyge bien visible, d’un noir briilant, hérissé de fortes soies noires. Macrochètes dorsaux marginaux longs et forts, plus développés en- core sur les derniers segments ; macrochètes discaux médiocres, bien * développés seulement sur le tergite V. Hypopyge petit; lamelles pré- génitales avec une petite touffe de soies serrées en pinceau lâche dirigé en arrière. — Long. 6, mill. Tarbes (coll. PaxpeLcé, N° 383 [74,5]). Cette espèce se range à côté de l’'Hylemyia varicolor Meigen. Elle en diffère par les soies acrosticales manifestes, les soies sternopleurales disposées : 2 : 2 ou 3 : 2, les sternopleurales 1 et 3 plus fortes que les autres, par l'abdomen allongé, un peu aplati etles lamelles prégé- nitales non saillantes, par la chétotaxie des pattes, etc. Cette mouche est rangée dans la collection PANDELLÉ sous le nom de Hammomytia sylvestris. I semble que c’est le même individu qui à servi à PANDELLÉ pour rédiger sa diagnose. (Revue Entom., XX, 302, 6 [1901]) (!). Cependant il dit : « 5e arceau avec quelques macro- chètes discales…. Ailes, 3° et 4° longitudinales légèrement divergentes (elles sont parallèles). Arceaux 6-8 d’un noir luisant (le 8° seul est brillant), et plus loin il ajoute : « Le c' est revêtu d’un rasé léger d’un gris plombé..…., le tergum... à les bandes margo-discales plus (1) Panbezzé, Études sur les Muscides de France, 302, 6, 5! (1901). 30% E. SEGuYy. sensibles » (ces dernières sonteffacées). Quoi qu'il en soit, cette descrip- tion est citée par Bezzi et SrEIx (!) comme se rapportant au Prosalpia sylvestris, ce qui est inexact ainsi qu'on peut le voir par la description qui précède. PANDELLÉ a confondu l'espèce qui nous occupe avec le Prosalpia sylvestris et a rapporté le vrai P. sylvestris de Fallen à l'Hyporites montanus Schiner. Hervebazinia, D. £. Yeux nus écartés (c'). Chète antennaire à cils longs. Trompe forte. Thorax et abdomen unicolores, sans ornementation bien apparente, l'abdomen cylindrique aussi long ou plus long que la tête et le tho- rax réunis; soie préalaire très longue. Aïles claires; nervure anale fine, mais étendue au bord de l'aile; épine costale médiocre. Cuille- rons petits, égaux. Pattes très longues, jaunes ; griffes et pelotes très développées. Lx, Hervebazinia longipes, n. sp. — «. Yeux séparés par une bande frontale à peu près égale, dans sa partie la plus étroite, au double de la largeur du triangle ocellaire; orbites d’un blanc d'argent brillant; seulement 3 paires de soies fronto-orbitales; bande médiane frontale dela mème largeur qu’une orbite, noire au-dessous du trian- gle ocellaire, rougeätre en bas au-dessus de la lunule, celle-ci blan- Oh) Fig. 3% — Hervebazinia longipes c': — a, extrémité de l'aile droite; b, tête. che. Gênes et péristome à épaisse pruinosité d’un blanc d'argent, avec des reflets veloutés d’un brun rougeätre. Antennes brunes, lapex _ (1) Bezrt et STE, Katalog der Paläarktischen Dipteren, III, 698 (1907). Anthomyiaires nouveaux. 369 du 2 article rougeûtre, le 3° article deux fois et demie aussi long que le 2°; chète antennaire à cils longs. Trompe épaisse; palpescourts, päles, noirâtres à la pointe, peu velus. Thorax noir au fond, couvert d’une épaisse pruinosité d'un gris jaunâtre sans autre ornementation que 2 étroites lignes plus foncées entre les séries de soies acrosticales et dorso-centrales. 2? + 3 soies dorso-centrales ; acrosticales fines, filiformes, en 2 séries irrégulières ; préalaire très forte, aussi développée que la 1'€ dorso-centrale rétrosutu- rale ; 1 : 2 soies sternopleurales. Scutellum avec seulement une paire de soiesapicales fortes etune paire de discales prémarginales. Ailes longues, transparentes, un peu jaunätres; nervures jaunes; 3° et 4° nervures longitudinales nettement divergentes à l’apex; nervure transverse postérieure (nervure (XII) très fortement courbée. Cuillerons petits, blancs, égaux. Balanciers roux. Pattes très longues, semblables à celles de l’Acanthiptera inanis, jaunes, les articles 1-4 des tarses noirs, le 5° rougeâtre ; pelotes jaunâtres, très développées; griffes lon- gues, rousses, noires à la pointe; tibia Ï avec une soie externe, et une postérieure, submédiane; tibias IT avec À antéro-externe et 1 postéro-externe, plus 3 postérieures médiocres; tibias II avec À soie antéro-interne, 2 antéro-externes, 2 postéro-externes. Abdomen cylindrique, grêle, allongé, d’un gris jaunätre avec une faible ligne médiane dorsale plus foncée interrompue aux incisures. Macrochètes bien développés à pores d'insertion auréolés de noir comme sur le thorax. Lamelles prégénitales nulles, hypopyge petit, caché. — Long. 11 mill. Isère : Saint-Pierre-de-Chartreuse, 19-VIT (J. HERVÉ-BaziN). 5. Eutrichota exomma, n. sp. — c;. Tête arrondie, occiput un peu gonflé surtout à la face inférieure; front saillant, couvert d’une prui- nosité argentée avec une tache d’un noir velouté au-dessus des an- tennes; gênes et péristome assez larges, couverts d’une pruinosité argentée à reflets roux, vibrisses très longues et fortes; soies péri- stomales raides, bien développées. Bande médiane frontale noire en haut, d’un jaune orangé au-dessus des antennes. 6 soies fronto-orbi- tales fortes, la médiane (3°) plus forte, plus externe et dirigée en avant. Soies ocellaires longues. Préverticales très fortes, raides et droites. Antennes longues brunes, le 2° article rougeûtre à l’apex, le 3 article trois fois pluslong que le 2°, l'extrémité des antennes atteignant pres- que l'angle des vibrisses; chète antennaire brun à cils de même couleur, très longs, un peu courbés. Trompe très épaisse; palpes nor- maux. 366 | E. SÉGUY. Thorax noir, couvert d’une pruinosité d’un gris ardoise peu épaisse, plus condensée sur les côtés, coupée sur la ligne médiane longitudi- pale par une faible bande brune qui suit la ligne formée par les soies acrosticales. 2 + 3 soies dorso-centrales; acrosticales fines, bien visi- bles, la 2° paire présuturale et la paire préscutellaire beaucoup plus fortes ; soie préalaire petite, 3 soies sternopleurales plantées à peu près à égale distance les unes des autres. Ailes jaunâtres à la base, transpa- rentes, épine costale très forte; 3° et 4° nervures longitudinales très légèrement convergentes; nervure transverse postérieure un peu si- nueuse et oblique. Cuillerons blancs, le thoracique nettement saillant. Balanciers d’un blanc-jaunâtre. Pattes rousses sauf les tarses bruns et les fémurs I d’un gris noirâtre ; tibias [avec 1 soie antérieure et 4 externe fortes en plus des aiguillons apicaux; tibias IT avec 1 soie antérieure et 2 postérieures médiocres, À postéro-externe plus forte et 1 antéro- externe très forte; tibias IT avec 1 soie antéro-interne, 3 antérieures, 3 externes, dont 1 très forte, et 2 postérieures. Gritfes et pelotes petites. Abdomen presque cylindrique, légèrement aplati à la base, modé- rément épaissi à l’apex par l’appareil génital qui n’est pas saillant; d'un gris nojirâtre avec, sur les tergites H-ITI-IV une tache médiane longitudinale d’un roux-jaunâtre. Macrochètes apicaux très développés. Lamelles prégénitales peu saillantes, profondément divisées en 2 lobes cylindriques rapprochés. Environs de Varsovie. — Coll. PANDELLÉ n° 6.579 (Hylemyia exom- ma). " Se rapproche de l’Eutrichota inornata Lw. dont il présente quelques caractères : yeux largement séparés, front sans soies croisées, chète antennaire à villosité longue ; nervure anale étendue au bord de l'aile. L’Eutrichota exomma se distingue de l'E. inornata par le front plus saillant, le thorax sans ornementation, la préalaire courte, les antennes plus grandes, l’hypopyge non saillant, la chétotaxie des pattes, etc. 6. Phaonia crassa, n. Sp. — ©. Yeux séparés par une bande fron- tale égale à la moitié de la largeur d’un œil, bande médiane frontale d’un brun grisàtre. Orbites, gênes et péristome d’un blanc jaunètre; ce dernier à soies courtes et serrées; vibrisses longues; bouche sail- lante. Occiput médiocrement renflé, soies occipitales longues. Antennes longues, leur extrémité atteignant presque l’angle des vibrisses, brunes, le 2 article plus clair, d’un roux-jaunâtre, le 3° article trois fois aussi long que le 2°; chète antennaireà cils médiocres. Trompe forte, épaisse, à labelles bien développées. Palpes épais peu velus. Thorax brun, couvert d’une pruinosité assez épaisse, d'un gris- EP. 24 » af Anthomyiaires nouveaux. 367 jaunâtre coupée par 4 bandes longitudinales d’un brun noirâtre velouté, ces bandes interrompues à la suture, la médiane prolongée sur le scu- tellum où elle forme une tache basale ronde, bien visible sur le fond jaunâtre de celui-ci. 2 + 4 soies dorso-centrales ; acrosticales petites, en rangées régulières; soie préalaire forte à peu près aussi développée que la 4'e soie dorso-centrale présuturale: 4 : 2 soies sternopleurales. / Fig. 4. — Phaonia crassa ©. — g, tête; — h, aïle; — #, cuillerons droits; — j, patte antérieure droite; — 4, extrémité de l'abdomen. Ailes courtes. nettement arrondies à la pointe comme chez les Eno- plopteryx ; nervures brunes ; épine costale bien développée ; 3° et 4 ner- vures longitudinales divergentes à l’apex; nervure transverse posté- rieure fortement courbée, peu oblique. Balanciers jaunes. Cuillerons d’un blanc jaunâtre, le thoracique fortement saillant. Pattes rousses ; tarses noirs, épais, courts : griffes et pelotes courtes ; tibias { avec À soie antérieure et 1 externe plantées à peu près au même niveau ; fémurs Il avec quelques fortes soies internes disposées en peigne; tibias IT avec 3 soies postérieures ; tibias IIT avec 3 soies antérieures, 3 externes et une forte soie postérieure à l’union du tiers moyen et du tiers apical. Abdomen ovale, épais, d’un brun rougeàtre avec des taches fixes d’un brun sombre et une ligne médiane dorsale formée de taches de même couleur, fixes; toutes ces taches divisées ou échancrées par d’autres taches changeantes d’un gris argenté, surtout étendues à la base des tergites. Segments IHIV avec des macrochètes marginaux 368 E. Sécuyx. — Anthomyiaires nouveaux. bien développés et des macrochètes discaux agglomérés en touffes sur les côtés du tergite IV. 4° plaque sternale développée en écusson, avec quelques soies raides étendues en arrière. Oviscapte assez épais, petit, couvert à l'extrémité de soies molles un peu frisées. — Long. 7 mm. Autriche : Laybach, 13 mai : ex Agapanthia angusticollis (). (Coll. GirauD, Muséum Paris.) Cette espèce doit se ranger près du Phaonia signata dont elle pré- sente plusieurs caractères : pattes en partie jaunes, 4 soies dorsocen- trales rétrosuturales; acrosticales petites; scutellum plus ou moins roux à l’apex; tibias I avec 1-2 soies. Elle s’en distingue par les ailes claires, la forme de la tête, la soie préalaire plus courte, la chétotaxie des pattes, etc. Elle se rapproche aussi des Phaonia perdita, errans, et erratica, mais elle ne peut se confondre avec ces 3 espèces par la présence des 2 soies manifestes aux tibias I, par Ja forme et la couleur du corps, les antennes longues, la villosité du chète antennaire et de la 4° plaque sternale. (1) Agapanthia villoso-viridescens De Geer. BEDez (V, 102) l'indique : « Surtout dans les endroits humides. Se développe dans les tiges de plantes très diverses : Angelica sylvestris (L. CARPENTIER), Heracleum sphondy- lium (Roucer), Eupatoriumcannabinum, Aconitum (Permis), Senecio aqua- ticus (GourEAu); éclôt en mai ». Ce Cérambycide a encore été signalé sur le Carduus nutans et un individu de la coll. Marmorran porte cette indication: «Paris, Carduus crispus ». En même temps que l'Agapanthia on peutrencon- trer dans les tiges du Senecio aquaticus les larves d’un Acalypteré, l'Agro- Myza aenea (GOUREAU). ÉTUDE SYNONYMIQUE SUR LES MELASIDAE [COLÉOPTÈRES] par A. MÉQUIGNON. Certains genres des Melasidae ont été nommés d’une façon erronée par Seinrirz (1872 et 1891) in Fauna baltica 1° et 2° édit., puis par REITTER dans ses ouvrages fondamentaux, Catalogus Coleopterorum Europae (1906) et Fauna germanica, HE (4944) (*). Cependant la plu- part des rectifications que je vais proposer, avaient été indiquées pré- cédemment par différents auteurs; si elles ne furent pas adoptées, malgré l'autorité d’un Albert FAUVEL par exemple, c’est, à mon avis, parce qu’elles n'avaient pas eté appuyées des justifications nécessaires. Aussi ai-je cru bon d’énumérer d’abord en détail et de préciser les raisons des synonymies qui serviront de conclusion à cette note. I. MANNeRHEIM (1823, p. 14) créa le sous-genre Xylophilus pour les trois espèces formant sa Sectio I du genre Eucnemis Abhr. : E. gigas Mann., E. cruentatus Gy1l., E. alni F. (— corticalis Payk.). Ce sous- genre est, tel quel, érigé en genre par Escascnozrz (1829, p. 35). LATREILLE (1834, p. 124), prétendant sans fournir de preuve que ce nom était préoccupé (2), le remplaça par celui de Xylobius. Mais La- TREILLE COMmet une erreur : c’est deux ans après MANNERHEIM, en 1825, que, dans ses Familles naturelles du Règne animal, p. 383, il avait publié pour l’Anthicus populneus L. le nom de genre de Xylo- phile, nom français sans valeur en systématique, remplacé par BER- THOLD (1827) dans sa traduction allemande de l'ouvrage de LATREILLE par le nom latin nouveau et parfaitement valable de Hylophilus, qui (1) L'excellent travail de notre Collègue E. Freuriaux, Études sur les Melasidae (1920-21) a fait justice de quelques-unes de ces erreurs, et par sa bibliographie précise et complète m'a élé d'un grand secours. (2) « La dénomination de Xylophilus, dit-il, imposée à ce genre par M. le baron DE MANNERHEIM, ayant déjà élé consacrée à un autre genre de Coléo- ptères, un sentiment de justice me commandait de lui en substiluer une autre. » Ann. Soc, ent. Fr., xCI [1922]. 24 LE à > dns”. SON L y LR 0 ON “em LE ot UT » PR MN ECS CP ur Re RC DEA ME ET ER NT TU AEN | Da RE - lee FH RAD N GORE ESA JA LA A SAGE 1% + : re 4 re *1E L à L TE ï \ 4 ; « « A . - L À : à 1 370 A. MÉQUIGNON. est ainsi de Berthold, 1827, et non de Latreille, 1825 (!). Ainsi que l'avait vu FAuvEL (1885), Xylobius Latr., 4834 n’est donc qu’un syno- nyme de Xylophilus Mann., 1823 qui n'était pas préoccupé, et qui doit avoir pour type lÆ. alni F., la seule des trois espèces mentionnées par MANNERHEIM que LATREILLE maintienne dans le genre : il fait en effet rentrer le gigas Mann. dans son genre Æmidius (Elateridarum) et place le cruentatus Gyll. dans son genre Hylochares (?). I. LarTReiLLe (4825, p. 348) créa pour l'Elater filum F. un genre nouveau qu'il appela Nématode, nom français traduit régulièrement par Berraocp (1827, p. 52) en Nematodes. Escascnozrz (1829, p. 35) adopte ce genre; mais après la publication de ce travail, il vint à Paris, étudia les Serricornes de la collection DeJeAN et dressa de sa main un Catalogue des espèces qu’elle contenait, ainsi qu’un tableau des genres, mais sans indication d'espèces. Celle liste et ce tableau restèrent inédits du vivant de l’auteur, mais furent connus de beau- coup d’entomologistes, de LATREILLE notamment qui y releva une erreur manifeste. Dans la collection DrJEAN et dans son Catalogue manuscrit, Escuscnozrz, brouillant les genres s'était servi des noms Hypocoelus filum F. et Nematodes procerulus Mann. LATREILLE (1834 p. 425) maintient avec raison le filum F. comme génotype du genre Nematodes et met Hypocoelus Eschsch. en synonymie de Nematodes \ (1) Cf. Pic (1903, p. 67; sep. p. 3). Curris (1830, p. 299) écrivit Xylophi- lus populneus, au lieu de Hylophilus, et celte erreur, consacrée par l’usage, fit remplacer longtemps ce dernier nom par Euglenes Westw. I est curieux de voir que c'est à propos de la même espèce, l'Anthicus populneus L. que ce même nom de Xylophilus Mann. fut en 1872 invoqué comme ayant la priorité pour établir de fausses synonymies, tandis qu'en 1834 il avait été déclaré préoccupé pour justifier la création d'un nom inutile. Il est également curieux de constater combien cette affirmation pathétique mais sans preuve de LATREILLE s'imposa aux auteurs successifs qui traitèrent de cette famille : certains vont même, donnant les dates, jusqu'à imprimer que Xylophilus Mann., 1828 est primé par Xylophilus Latr., 1825. LACORDAIRE (1853, p. 119) renchérit en ajoutant que le nom de MANNERHEIM n'est accompagné d'aucune description; il n'a lu que la note, oubliant le texte! (2) Parlant des larves de ce genre Xylophilus Mann., FLEUTIAUX (1923, p. 401) dit qu'il y en a actuellement deux de connues. En réalité il n'y en a qu'une, celle de X. humeralis Duf., étudiée par PERRIS ap. BoNvouLoIR (1870-75, p. 53, tab. 9, fig. 3). La seconde figure que cite FLeurrAux, celle de RertreR (1911, p. 206), n'est qu'une grossière copie de la fine gravure de PErris. 11 en est de même pour la larve d'Eucnemis figurée par ReëtTTER, p. 203 et les galeries percées par celle du Melasis bupresloides, p. 207 (cf. Perris, loc. cit., tab. IL, fig. 1 et tab. I, fig. 19). LES TREN. N'ES RON TT Se SO LA UNSS dc" 4 te L « - t {e J « ' À l | +} 5 c À 4 { 1 é Étude synonymique sur les Melasidae. 371 Latr. Il fait d'autre part rentrer le procerulus Mann. dans son genre Hylochares. En conséquence ce nom de genre, Hypocoelus, attribué par EscascHozz à un genre ayant déjà un autre nom et publié par LATREILLE, à été rejeté par lui à juste titre comme synonyme et ne peut être utilisé à nouveau dans la nomenclature zoologique, comme le fit à tort GuériIN-MÉNE VILLE (1843, p. 175) qui l’attribua au proce- rulus Mann. (!). Des Gozis (1866, p. 21) constatant cette identité pri- mitive du type des deux genres Nematodes, 1825 et Hypocoelus, 1834, remplacça ce dernier nom par celui de Jylis qui doit être adopté. IT. Le genre Hylochares publié par LATREILLE (1834, p. 127) com- prenait à l’origine quatre espèces : procerulus Mann., cruentatus Gyll., umicolor Latr. (— dubius Piller) et melasinus Latr., espèce exotique restée énigmatique. Ces espèces ne purent être maintenues dans un genre"unique. Le premier GuérIN-MÉNEvILLE (1843) plaça le procerulus dans un genre spécial, Hypocoelus + Guér. — Hylis Goz., et réserva le nom d’Hylochares à la Sectio IT de Latreille, au cruentatus et à l’uni- color. Enfin JAcQuELIN DuvaL (1859) détacha du genre Hylochares Vu- . nicolor pour en faire le type du genre Farsus Duv. Ces coupes suc- cessives sont légitimes et régulières. On ne peut comprendre pourquoi SEIDLITZ (1872 et 1891) les à modifiées : conservant d’une part le nom de genre synonyme de Xylobius Latr. pour alni F., il a appliqué celui de Xylophilus Mann. à cruentatus Gyll., et d'autre part mettant en synonymie le nom de Farsus Du. il la remplacé par celui d’Æylo- chares Latr. Il a été suivi trop fidèlement par Reïrrer (1906 et 4914); FceuTiaux (1920-1921) à rétabli le nom de Farsus Duv. et rendu celui d’Hylochares Latr. au cruentatus GyIl. IV. LATREILLE (1834) créa le genre Dirhaqus pour l'E. pygmaeus F., et il cite comme en étant synonyme le genre Microrhagus employé par Escascnozrz dans la collection DEJEAN et publié de nouveau par CASTELNAU (1836), par DEsEAN (1836), par GuÉRIN-MÉNEvILLE (1843) pour le même ÆE. pygmaeus F. (?). LAcorpaIRE (1857, p. 112), suivi (1) Le tableau d'Escascuorrz avait été publié par CasteLNAU (1836). Le caractère qui y est indiqué pour séparer le genre Hypocoelus du genre Ne- matodes semble bien en effet convenir au procerulus et non au filum. Mais l'espèce typique n'y est pas citée et cette attribution qui reste hypothétique, ne peut infirmer la synonymie publiée antérieurement par LATREILLE ni anouler l'erreur ‘d'Escascnozrz qui est certaine, l’assertion de LATREILLE ayant été confirmée par le Catalogue DEIEAN (1836) et par le témoignage de GuérIN-MÉNEvILLE lui-même (1843, p. 164). (2) Le genre Dirhagus + Esch. ap. Castesinau 1836, comprend des espèces exotiques du genre Fornax Cast. Li? F- Cr Log” Ÿ TM MA te k 972 A. MÉQUIGNON. par JAGQUELIN DuüuvAL et par BoNvouroiR, avait adopté à tort le nom postérieur de Wicrorhagus Esch., et subdivisant le genre avait fait, selon l'usage, entrer l'espèce typique, pygmaeus F., dans son sous- genre Microrhagus s. Str., appelant Dirhagus le second sous-genre {type : Sahlbergi Mann). Seipzirz (1872) rétablissant avec raison le nom antérieur de Déirhagus Latr., eut tort de ne pas corriger en même temps le nom du sous-genre contenant l'espèce typique, qui doit s'appeler Dirhagus s. Str. D'autre part, comme le nom de Wicro- rhagus Esch., Synonyme de Dirhagus Latr., ne peut plus être utilisé dans la nomenclature zoologique, je propose le nom nouveau d'Eu- rhagus nov. subgen. pour le second sous-genre de LACORDAIRE (subgen. Dirhagus + Seïdl., Reitt.) contenant le Sahlbergi Mann. et les espèces affines. Les observations précédentes peuvent se résumer ainsi : Xylobius Latr., 1834 et auct. — Xylophilus Mann., 1823; Fauv., 1885 (non Seidlitz, 1872 et 189; Reitter, 1906 et 1941). Génotype : ani : F, = corticalis Payk. Hypocoelus Esch. ap. Latr., 1834; ? Esch. ap. Cast., 1836; Dejean, 1836 ; Redthb., 1858 (non Guér., 1843 et auct.) — Nematodes Berth.. 1827 et auct. Génotype : filum F. Hypocoelus + Guér., 1843 et auct. (non Esch. ap. Latr., 1834 — Hylis Goz., 1886. Génotype : procerulus Mann. Xylophilus + Seidl., 1872 et 1891; Reitt., 1906 et 1911 — Hylo- chares Latr., 1834; Duv., 1859; Fleut., 1921. Génotype : cruentatus GyIl. Hylochares + Seidl., 1891; Reitt. 1906 et 1911 (non Duv,, 1859 et auct.) — Farsus Duv., 1859; Fleut., 1921. Génotype : dubius Piller. Microrhagus s. Str., Lac., 1857; Duv., 1859; Bônv., 1870-75 — Wi- crorhagus Seïdl.; Reitt. (subgenus Dirhagorum) — Dirhagus, s. str. Génotype : pygmaeus F. Dirhagus + Lac., 1857; Duv., 1859 ; Bonv., 1870-75 (subgen. Wicro- rhagorum), == Dirhagus s. str. + Seidl., 1872 et 1891; Reitt., 1906 et AJ — Eurhagus nom. nov. (subgen. Dirhagorum). Génotype : Sahlbergi Mann. Fo” PL Étude synonymique sur les Melasidae. 373 BIBLIOGRAPHIE. 1827. Berraocp, Naturliche Familien des Thierreichs, Weimar; réim- primé in Thon, Arch., t. I, p. 52 et p. 63. 1870-75. BoxvouLoir (H. de), Monographie de la famille des Eucné- mides, in Ann. Soc. ent. Fr., publiée en supplément. 1835. CasrezNau (de Laporte Comte de), Études entomologiques, in Silbermann, Rev. Ent., II, p. 167. 1836. CASTELNAU ap. Silbermann, Rev. Ent., IV, p. 4. 1830. Curtis, British. Ent., If, p. 299. 1836. DEJEAN, Catalogue des Coléoptères de la collection de M. le Comte Dejean, p. 96. 1859-63. DuvaL (Jacquelin), Genera des Coléoptères d'Europe, t. UE, pp. 112-121, tab. 27-29. 1829. EscascHozrz in Thon Arch., Il, 4, p. 35. 1836. EscascHOLTZ ap. Castelnau in Silberman, Rev. Ent., IV, p. 4. 1843. EscascHoLTz ap. Guérin-Méneville in Ann. Soc. ent. Fr. [1843], ; p. 164-167. 1885. Fauver, Throscides et Eucnémides callo-rhénans, in Rev. d'Ent., [1885], pp. 330-351. 1920-21. FLeuriaux, Études sur les WMelasidae in Ann. Soc. ent. Belg., (1920 et 19211, passim. 1923. FLeuTiaux, Melasidae et Elateridae des Séchelles, in Trans. ent. Soc. London, [1933], p. 401. 1886. Gozis (nes), Recherches de l'espèce typique de quelques anciens genres, p. 21. 1843. GuérIN-MÉNE VILLE, Revue critique de la tribu des Eucnémides, in Ann. Soc. ent. Fr., [1843], pp. 163-179. 1857. LAcoRDAIRE, Genera des Coléoptères, IV, pp. 94-199. 1825. LATREILLE, Familles naturelles du Règne animal, p. 248 et P. 383. 1834. LarreiLce, Distribution méthodique et naturelle des genres de la famille des Serricornes, in Ann. Soc. ent. Fr., [1834], pp. 122-133. | 1823. MANNERHEIM, Eucnemis Insectorum genus, 1903. Pic, Contribution à l'étude PL “a Ink 1858. REDTENBACHER, Fauna austriaca, 2° édition, p. 4 1906. Reitrer, Catalogus Coleopterorum Europe, fau et | À 1911. REITTER, Fauna germanica, HI, pp. 201-208. van 1872. SeIDLITZ, Fauna baltica, pp. TIYÉ ETC } 1891. Semurrz, Fauna baltica, 2 édition, pp. 166-168. Soc. ent. Fr., [19031, p. 67. 1% AE # niae rossicae, 2 édition. | + 24 I TABLE ALPHABÉTIQUE PAR NOMS D'AUTEURS DES TRAVAUX CONTENUS DANS CE VOLUME BerLAND (Lucien). — Contributions à l'étude de la biologie des Arach- nides. 4 mémoire, 193-208. BrocuER (Frank). — Biologie et physiologie des Dytiscidés, 329-335. Brocuer {Frank). — Étude expérimentale sur le fonctionnement du vaisseau dorsal et sur la circulation du sang chez les Insectes (5° partie), la Periplaneta orientalis, 156-164. CHoparD (Lucien). — Les parasites de la Mante religieuse, 249-272. FERREIRA D'ALMEIDA (R.). — Notes sur quelques Lépidoptères Rho- palocères du Brésil, 229-235. FLeuriaux (E.). — Les Welasidae du Japon [CoL.] (avec la planche 6), 291-328. GAUTIER (D' C1). — Un Aleurode parasite du Poirier et du Frêne [(HÉM. ALEURODIDAE] (avec la planche 7), 337-350. GRASSÉ (P.-P.). — Note sur la biologie d’un Collembole : /ypogas- trura armata, 190-192. HusracHE (A.). — Un nouveau Cratopus [Coc. CURCULIONIDAE], 236. Joannis (J. DE). — Revision critique des espèces de Lépidoptères céci- dogènes d'Europe et du bassin de la Méditerranée, 73-155. KieFFeR (J.-J.). — Chironomides de l'Afrique équatoriale, 2° partie (avec les planches 1 à 4), 1-72. LEsne (P.) et MERGIER (L.). — Un Staphylinide parasite des Muscides fucicoles : Aleochara (Polystoma) algarum Fauvel. — Caractères adaptatifs de la lärve à la vie parasitaire (avec la planche 8), 391-358. 370 Table alphabetique par noms d'auteurs. LESTAGE (J.-A.). — Catalogue des Éphémères de France, 273-276. MELLO-LEITAO. — Quelques Araignées nouvelles ou peu connues du Brésil, 209-228. MéQuiGNon (A.). — Étude systématique sur les Melasidae [CoL.], 369-374. O8ERTHÜR (Charles). — Notice nécrologique sur Rowland-Brown, 336. RABAUD (E.). — Sur la nidification de Ceratina callosa |HYMÉNoPr.|, 277-280. | SAINTE-CLAIRE DEVILLE (J.). — Notice nécrologique sur Louis Bedel (avec portrait), 165-189. S SÉGUY (E.). — Description d'Anthomyaires nouveaux |Dipr.], 359- 368: SHELJUZHKO (L.). — Lépidoptères nouveaux ou peu conpus de la Sibérie (avec la planche 5), 281-290. Surcour (J.-M.-R.). — Diptères nouveaux ou peu connus, 237-244. Uvarov (B.-P.). — Sur les races géographiques du Prionotropis hys- trix Germ. [Orru. AcRipubAE|, 245-248. Il TABLE DES GENRES, ESPÈCES ET VARIÉTÉS DÉCRITS DANS CE VOLUME Nora. — Les noms en caractères égyptiens désignent les genres et sous-genres nouveaux; les noms en caractères italiques désignent les espèces et variétés nouvelles. ARACHNIDES Agragas concolor Mello-Leitao, 215. Balmaceda bitaeniata Mello-Leitao, 226. Bianor fasciatus Mello-Leitao, 226. Cotinusa érimaculata Mello-Leitao, +218. Litoporus agricola Mello-Leitao, 2413. Marpissa rubriceps Mello-Leitao, 229. Metagonia heraldica Mello-Leitao, 211. Myrmarachne brasiliensis Mello- Peucetia tranquilini Mello-Leitao, | 214. | Pholcophora juruensis Mello-Lei- tao, 210. Physocyclus dubius Mello-Leitao, 210. Psilochorus nigridentis Mello-. Leitao, 212. Rudra proæima Mello-Leitao, 227. Sarinda zorodes Mello-Leitao, 222. Sarindoides Mello-Leitao, 223. viclaceus Mello-Leitao, 224. Scopocyra atypica Mello-Leitao, Leitao, 219. 247. Naubolus tristis Mello-Leitao, | Storena petropolitana Mello-Lei- 224. tao, 209. Noegus argenteo-punctatus Mello- | Synemosina fasciata Mello-Leitao, Leitao, 216. 299, nigromaculatus Mello-Leitao, | Thiodina candida Mello-Leitao, 216. 218. ORTHOPTÈRES Prionotropis hystrix Azami Uva- | rov, 247. Ann. Soc. ent. Fr., XCI [1922]. rhodanica Uvarov, 247. sontiaca Uvarov, 246. 95 378 Table des genres, espèces, etc., décrits dans ce volume. HÉMIPTÈRES Trialeurodes inaequalis Gautier, 337. LÉPIDOPTÈRES Actinote Rhodope F. d’Alm., 231. Hyperborea Kozhantshikovi Shelj, 288. Synanthedon Martjanovi Shelj. 289. COLÉOPTÈRES Arbagus carinicollis Fleut., 307. Balistica elongata Fleut., 314. Bioxylus Fleut, 320. Galloisi Fleut., 321. Cratopus Antelmei Hust., 236. Dirhagus foveolatus Fleut., 309. marginatus Fleut., 313. modestus Fleut., 311. mystagosus Fleut., 310. Dromaeolus brevipes Fleut.. 300. cariniceps Fleut., 300. japonensis Fleut., 299. Lewisi Fleut., 302. nipponensis Fleut., 301. rufulus Fleut., 303. DIPTÈRES Atylotus Guyonae Surcouf, 238. Buplex Bazini Surcouf, 243. Calochironomus Kieff., 66. fusconotatus Kieff., 66, 68. griseonotatus KiefT., 67, 69. griseosparsus Kieff., 67, 69. niliacus Kieff., 67, 70. nilicola Kieff., 67, 70. oæylabis Kieff., 66, 67. Chortophila echinata Séguy, 360. Cladopelma Kieff., 50. coronatum Kiefr., 51, 52. Eurhaguss Méq., 372. Euryptychus Lewisi Fleut., 325. vicinus Fleut., 324. Farsus ainu Fleut., 306. Fornax Lewisi Fleut., 297. nipponicus Fleut., 296. victor Fleut., 295. Galloisius Fleut., 294. amplicollis Fleut., 295. Hypocoelus Harmandi Fleut., 327. Otho nipponicus Fleut., 318. Poecilochrus japonicus Fleut., 293. Proxylobius Galloisi Fleut., 305. Sarpedon atratus Fleut., 317. Xylobius ainu Fleut., 322. rufomarginatus Fleut., 322. fimbriatum Kielf., 51, 55. nilotes Kieff., 51, 53. oculare Kieff., 50, 51. pseudolabis Kieff., 51, 53. trisetosum Kiefr., D4, 54. Dicrotendipes cordatus Kieff., 63, 64. leucolabis Kieff., 63, 65. trilabis Kieff., 63. Eutrichota exomma Séguy, 305. Gillotia Kieff., 62. luscipes KiefT., 62. | en PPS Table des genres, espèces, etc., décrits dans ce volume. 379 Hervebazinia Séguy, 364. longipes, 364. Hylemyia griseifrons Séguy, 361. Hylephila argentea Séguy, 359. Kribiocallis Kieff., 16. fasciatipennis Kieff., 16. stictoptera Kieff., 16, 17. Kribiocharis Kieff., 1. albipes Kieff., 4, 4. annulaticrus Kieff., 2, 5. filitarsis Kiefï., À, 2. luteipes Kieff., 1,4. tenuitarsis Kielf., 2, 6. Kribiodoxa Kieff., 49. stictoptera Kieff., 49. Kribiomyia Kieff., 18. longipalpis Kieff., 18. Kribionympha Kieff., 7. declivis Kieff., 7. Kribiophilus Kiefl., 43. calcaratus Kieif., 43, 44. pictipennis Kieff., 43. Microdentipes calcaratus Kieff.. 9, 14. kribiensis Kieff., 9, 43. longinervis Kieff., 9, 10. longiventris Kieff, 9, 15. magnipennis Kieff., 9, 42. pallidinervis Kieff., 9, 45. pilosicornis Kieff., 9, 12. subconfluens Kieff., 8, 9. tenuimanus Kieff., 9, 44. truncatus Kieff., 9, 13. Nilodorum Kieff., 45. albitarse Kieff., 45, 46. brevibucca Kieff., 45. var. stilatum Kieff., 46. magnum Kieff., 45, 47. Stenochironomus Nilodosis Kieff., 48. fusca Kieft., 48. Ochrops Krôberi Surcouf, 239. Phaonia crassa Séguy, 365. Polypedilum alboguttatum Kieff., 20, 29. annulaticrus Kieff., 21, 31. annulatipes Kicff., 20, 30. bifalcatum Kielf., 20, 26. brevipecten Kielf., 20, 27. distans Kieff., 20, 27. fuscipenne Kielf., 19, 22, fuscoguttatum Kieff., 22, 37. fusiforme Kieff., 20, 30. griseoguttatum Kieff., 22, 36. hieroglyphicum Kieff., 22, 38. leucolabis Kietf., 19, 25. longicrus Kielf., 22, 40, longiforceps Kieff., 19, 23. nilophilus Kieff., 21, 33. niveiforceps Kieff., 22, 41. novemguttatum Kielf., 22, 42. ® nymphella Kielf., 20, 26. octostictum Kieff., 22, 39. pluriquttatum Kieff., 21, 34. pumilio Kieff., 20, 28. quinqueguttatum Kielf., 21, 32. ramiferum Kielf., 19, 24. septemguttatum Kielf., 21, 32. serguttatum Kielf., 21, 35. trilobatum Kieff., 21, 34. antennalis KiefT., 56, 58. bipunctatus Kieff., 56, 57. kribiensis Kieff., 56, 59. polychaetus Kieff., 57, 61. pygmaeus Kieff., 56, 58. spatuliger Kieff., 56, 60. trispinosus Kieff., 56, 60. Stigmatophthalmus Lutzi Sur- couf, 242. 380 Table des genres, We — Dates de pubicaion. 4 L “ se Tabanus cordigeroides Surcouf, Phaua en vitlaia Sureout, 237. 241. II] ERRATA Page 70, 44° lire niliacus au lieu de : iliacus. Page 72, 1” ligne, lire : Polypedilum au lieu de : Polypedilun. Page 80, 10e ligne en remontant, lire : à écidies au lieu : à cécidies. Page 109, 10° ligne, lire : Epiblema alpidulana au lieu de : Epiblema albidulan«. IV Dates de publication de ce volume. A | 41e et 2% trimestres 1922 (pp. 1-19), 13 décembre 1922. 3° trimestre 1922 (pp. 193-272), 14 mars 19923. 4e trimestre 1922 (pp. 273-380), 10 juin 1923. L. BERLAND. no En Li éd on. di SE A di ne RECENT Typographie Firmin-Didot et ©". — Paris. |” L! » = | We au fur : En Annales de La Société entomologique de France [1922]. PES L. Sheljuzhko plot Lépidoptères de Sibérie. Annales de la Société entomologique de France [1922]. PL. 6: < r < Boudarel del. Melasidae du Japon. PAR Ê eu Ÿ re NAT sal Annales de la Société entomologique de France |1922]. Traleurodes inequalis Gautier PL. 1 SOUT, ve PL-.8: rance [1922]. + û Annales de la Société entomologique de 1 Larves et nymphe de Staphylinides parasites. be La Société entomologique de France tient ses séances les 2e et 4e mer- credis de chaque mois (excepté août et septembre), à 8 h. 1/2 du soit, au siège social, Hôtel des Sociétés savantes, 28, rue Serpente. Elle publie : 1° Les Annales de la Société entomologique de France (1 fascicules par an avec planches et figures) ; 2° Le Bulletin de la Société entomologique de France (21 numéros par an avec figures). Les Membres résidant en France, dans les pays de protectorat ou les colo- nies françaises, paient une cotisation annuelle de. . . . . . . 27 fr. Les Membres résidant à l'Étranger paient. . . . . . . . . . 928fr. La Société admet des assistants (entomologistes âgés de moins de 21 ans) qui paient une cotisation annuelle de . . . . BRIE Li) Ni Tout Membre payant une somme de 300 francs est nommé Membre à vie. Ce versement de 300 francs peut s'effectuer par fractions annuelles et con- séculives d'au moins 100 francs. La Bibliothèque (28, rue Serpente) est ouverte aux Sociélaires les mardis, jeudis et samedis, de 3 heures à 6 heures 1/2; le mercredi, de 8 à 10 *eures du soir. COLLECTIONS DELA! SOCIÉTÉ Collection H. Sénac (Tenebrionidae paléarctiques), Collection Ch. Brisout de Barneville (Coléoptères paléarctiques), Collection Vauloger (Anthicidae, Malachiidae, Erodiidae), Collection H. de Peyerimhoîff (Microlépidoptères), Collection H. Brisout de Barneville (Coléoptères d'Europe), Collection Aubé (Coléoptères paléarctiques), Collection Capiomont (Hyperidae, Lixus, Larinus), Collection Vauloger (Helopidae), Ccilection complète des Orthoptères de France, don Finot, Collection d'Hémiptères de France, don Fairmaire, Collection Pandellé (Diptères de France), Collection de Diptères de France, don de M. le D' Gobert, Collection A. Cheux (Zépidoptères de France), Collection Ch. Ferton (Hyménoptères), Collection entomologique française de tous les ordres. au Siège social, 28, rue Serpente. Table des matières du 4° trimestre 1922 | ‘9! BROCHER (Franck). — Biologie et physiologie des Dytisci- DÉS Re MON (ee OM T er nd 320-335 FLEUTIAUX (E.). — Les Welasidae du ER [CoL.] (avec la DRASS nn sta no IN ENT MERS UE 291-328 GauriEr (D' CL}: — Un Aleurode parasite du Poirier et du Frène | HÉ. v EURODIDAE] (avec la planche 7)......... 397-300 LEsNE (P.) et MERCIER (L.). — Un Staphylinide parasite des Muscides "fucicoles : A/eochara (Polystoma) algarum Fauvel. — Caractères adaptatifs de-la larve à la vie pa- rasitaire ne RH DIatChe enr ICI RARE EL 31-398 D | “LesrAGe (J.-A.). — Catalogue des Éphémères de Fran-e 273-276 MÉQUIGHON ie ). — Étude systématique sur les Melasidae = RL QE NA RER CNE AR TE ER EE 309-374 OBERTHÜR (Charles). — Notice nécrologique sur Rowland- MONO ALU RAR Re ne 5 CNE TER RUE 390 RABAuD (E.). — Sur la Le de Ceralina callosa He D Dee] : 5 one LL ORNE Lie PE Dan Er CET Eee 277-280 SÉGUY (E.). — Description Run en nouveaux RON] ang Le TP SL SE ROUES ARENA PERS PERTE 399-368 SHELJUZHKO (L.). — Lépidoptères nouveaux ou peu connus de’la/Sibérie (avec laplanche 5)45%/::.1 neutre 281-290 Table alphabétique par noms d'auteurs. ................ 379 Table des genres, espécesset (vielle T ES ne : el 2-detae 977 Un, à RER OS EU MEN S 380 Dates de publication............. PAR ET nee LT AL À 980 : . + À si LT + Pour tout'envoi de fonds, cotisations, etc, s'adresser au Trésorier de la Société entomologique de France. | % (sans nom de personne) % A Pour la correspondance scientifique et les annonces, s'adresser au Secrétaire de la Société entomologique de France & 28, rue Serpente, Paris, 6°. e, Typographie Firmin-Didot et C'", — Paris, . oo SMITHSONIAN INSTITUTION LIBRARIES 8