. » 20e 4 w. Pas 2e AS ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. 35 INPRIMERIE D'HIPPOLYTE TILLIARD, Rue St Hyacinthe St.-Michel, 50. ANN ALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. Natura maxinè miranda in minimis. TOME NEUVIÈME. a Le PARIS, PITOIS-LEVRAULT ET Ci, LIBRAIRES, RUE DE LA HARPE, S1. 1849, im 4 sr fn xboe œ ‘4 ja * éllniaior at abat séobrene pute” ANNE LIVE AT fur | | PTT ; $ 4 EAN 9 tr LUTNREUE .1à. ET EN ‘re ns ART | Ce |: | : ANNALES SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. MÉMOIRE SUR LES INSECTES HYMÉNOPTÈRES QUI NICHENT DANS L'INTÉRIEUR DES TIGES SÈCHES DE LA RONCE. Par MM. Léon Durour et ÉpouarD PERRIS. (Séance du 6 novembre 1859.) La vie privée et, si nous osions ke dire, la vic intellectuelle des insectes est ré enug le sérieux objet des investigations de quelques observateurs qui comprennent bien la science. L'é- tude du genre de vie, des habitudes, de l’industrie, du mode de propagation, des ruses, du parasitisme de ces petits ani- maux est pleine d’attraits, souvent même d’utiles enseigne- ments, Quel champ plus vaste ouvert à l’avidité du scrutateur passionné? Quelle mine plus féconde à exploiter pour celui dont l'esprit, préparé par une bonne méthode de classification, peut se livrer sans réserve à la recherche du rôle important que joue dans les sublimes harmonies de la nature cette 6 ANNALES immensité d'êtres que leur exiguité dérobe aux vulgaires re- gards? Il n’est pas un coin de la terre qui n'ait ses habitants privilégiés, pas une substance qui ne serve d’aliment à quel- que insecte, pas une plante qui ne soit le berceau de quelque génération, pas un foyer de destruction qui ne devienne une condition d’existence. Vovez dans les haies, dans les broussailles , ces ronces mor- tes et desséchées, parce que le laboureur en a arrêté le déve- loppement importun : il croyait n'avoir rendu service qu'au passant, dont 1l dégageait le chemin, ou à son champ, qu'il craignait de voir envahi, et voilà qu’il à ouvert un asile à de nombreux insectes, qui viendront y établir leur postérité ou s’y loger eux-mêmes, ou enfin y devenir, aux dépens des propres germes de leur famille, l’appât, la condition obligée d’une génération étrangère essentiellement parasite. C’est l’his- toire de ces insectes que nous nous proposons de faire connai- tre; c’est à eux seuls que se bornera ce mémoire, car 1} serait hors de propos de parler des Araignées, des Forficules, des Cloportes, de quelques petits Carabiques, etc., qui usurpent accidentellement l'habitation des premiers fondateurs pour s’y garantir des rigueurs de l'hiver. Mais avant d'exposer les détails de nos observations, il est bon, pour éviter d’inutiles répétitions, et dans l'intérêt des Entomologistes qui voudraient se livrer à de semblables re- cherches, d'indiquer Iles moyens et les précautions que nous avons mis en usage dans ce genre d’investigations. Les Hyménoptères rubicoles construisent leurs nids dans l'été, et à la fin de l’automne, toutes les larves ont consommé leurs provisions et filé leur cocon, lorsqu'il est dans leur des- tinée d'en filer un, et toutes, à l'exception d’une seule (celle de la Cératine}, passent l’hiver dans cet état où dans celui de nymphe. L'hiver est donc l’époque la plus favorable pour les recueillir , parce qu’alors leur éducation est toujours facile. Ce DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 7 qui reste le plus ordinairement de leurs provisions en indique la nature, ét avec cette notion préliminaire on peut, avec moins de chances d'erreurs, confirmer ou compléter ses obser- vations dans la saison où les nids sont encore fraichement construits. Lorsque nous apercevions une tige sèche de ronce dont le bout était ouvert, nous présumions qu’elle était habitée. Au moyen d’une lame de couteau nous fendions longitudinale- ment cette tige de manière à n’intéresser que le tiers, à peu près, des parois du tube, et nous éclations peu à peu le frag- ment pour reconnaitre l’intérieur. Avec cette précaution, on ne blesse pas, on ne dérange pas les habitants de cet étroit domicile, et on se ménage la ressource de rajuster le fragment et de le fixer, ou avec un fil, ou tout simplement avec une pa- pillote de papier, pour rétablir les choses dans leur condition primitive. Rentrés dans notre cabinet avec notre provision de ronces, nous examinions avec soin les hôtes de ce savant fa- got, et, après les avoir étudiés dans leurs divers états, nous les distribuions dans des bocaux avec des numéros d’ordre, pour attendre leur dernière métamorphose. Il est digne de remarque, que nous avons obtenu par cette étude plusieurs espèces que, dans une longue série d’explo- rations attentives dans la contrée que nous habitons, nous n'avions jamais découvertes, ni sur les fleurs ni ailleurs. Une autre circonstance, qui a une grande valeur à nos yeux, c’est que nous avons été à méme de constater d’une manière posi- tive les sexes de ces espèces. Pour procéder à l'exposition des faits, nous allons signaler les insectes parfaits qui sont éclos dans nos bocaux à expé- riences, et nous traiterons à l’article de chacun d’eux des par- ticularités qui les concernent; mais parmi ces insectes, ainsi que nous l'avons déjà fait pressentir, les uns construisent de toutes pièces les nids destinés à leur postérité, ils en sont les 8 ANNALES architectes, les fondateurs légitimes; les autres, poussés par un instinct aussi singulier qu'admirable, envahissent, usur- pent les nids et les provisions de ces industriels pour y établir leur famille, ou bien, par une de ces prédestinations, de ces fatalités dont nous ne comprenons pas encore toute la portée, ils viennent insérer, implanter les germes de leur espèce, dans les flanes étonnés des paisibles possesseurs de ces retraites : ce sont de véritables parasites à divers titres. De là l'établissement de deux chapitres, l’un pour les Hy- ménoptères qui ont essentiellement fondé les nids, l’autre pour les Hyménoptères parasites. Notre travail, dont nous sommes loin de nous dissimuler l’imperfection, deviendra une sorte de répertoire, où nous pourrons plus tard incorporer de nouvelles observations. CHAPITRE PREMIER. HYMÉNOPTÈRES FONDATEURS DES NIDS. Dans ce chapitre, comme dans le suivant, nous avons adopté un ordre méthodique pour l'exposition des diverses espèces d'Hyménoptères soumises à nos recherches. 4. Osmia parvula, Nos. PI. 14, fig. 4-4. Osmie parvule. (Clypeo mutico integro.) © Nigra nitida, capite thoraceque griseo parce villosulis; ab- dominis glabri segmentis quatuor primis posticè albo margina- tis; fasciis duabus primis interruptis; scopula ventrali albida. Long. 3 hn. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 9 œ Capite thoraceque fulvescente dense villosis; abdomanis etiam villosuli lituris marginalibus rufis, segmento sexto utrinque breviter unidentato, septimo integerrimo ; antennarum articulo ultimo acuto incurvo. Long. 2 lin. Nidificat in ramis exsiccatis rubi fruticosi in Gallia meridionali- occidentali (Landes). La femelle ressemble, au premier aspect, à l’Heriudes ranun- culi, Lepel. Ses mandibules sont tridentées et simplement br- dentées dans le mâle. La larve de cette petite Osmie s’enveloppe d’un cocon cyhn- droïde , d’un gris roussâtre, pellucide, arrondi et convexe aux deux bouts, long de trois lignes et large d’une et demie. Sa transparence est telle, que la larve ou là nymphe paraissent distinctement à travers son tissu. On en trouve jusqu'à six dans une même tige de ronce, placées à la suite les unes des autres, et séparées par une matière plus ou moins noirâtre COm- posée de crottes oblongues et de détritus de moelle. Avant de filer son cocon, qui n’a qu'une seule tunique, la larve fait de ses matières excrémentitielles un tas serré et compacte, une sorte de culot autour duquel elle tisse une calotte sur laquelle ensuite elle appuie le cocon. On peut détacher facilement le culot de ce dernier. C'est dans le mois de juiilet qu'a lieu Ja naissance de l'Os- mie parvule. 10 ANNALES 2, Osnuia tridentata, Nos. PI. 1, fig. 5-11. Osmie tridentée. (Clypeo mutico integro. ) ® Nigra rufo-fulvo villosa, facie villosiore, vertice subnudo ; abdomine fascis transversis marginalibus fulvis, seymento ultimo semi-circulari, Scopula ventrali fulva. o Abdominis penultimo segmento utrinque brevissime uniden- tuto, ultimo tridentato, dente intermedio majore, triangulari. Long. 4 lin. Nidificat in ramis exsiccatis rubi fruticosi in Gallia meridionali- occidentali (Landes). Femelle avec la face, le thorax et le premier segment de l'abdomen couverts de poils très fournis, d’un roux fauve; les quatre segments de l'abdomen , après le premier, bordés d’une étroite bande fauve de poils couchés et serrés ; une légère dé- pression transversale près de la base des 2°, 3° et 4° segments. Mile un peu plus petit, avec les antennes comprimées. Dans les deux sexes, épines tibiales testacées et antennes noires, Cette espèce ressemble beaucoup à l’O. aurulenta, qui se trouve aussi dans notre contrée, mais elle en difière, 1° parce que la femelle a la face bien plus velue, l'abdomen moins arrondie et le contour du dernier segment demi-circulaire; 2° parce que le mâle a les derniers segments de l'abdomen autrement Coniigurés. L'Osmie tridentée choisit pour nicher les plus grosses tiges de la ronce; eile y creuse un large canal, profond de quatre pouces à un pied. Elle établit, comme les autres, des cellules séparces par des débris de moelle, et dans chacune de ces cel- DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 13 lules, dont le nombre s'élève jusqu’à huit, elle dépose une masse mielleuse, d’un fauve sale, sur iaquelle elle pond un œuf qui ne tarde pas à donner naissance à une larve. Nous ne sa- vons pas au juste ce que cette larve met de temps à consommer ses provisions; ce qu'il y a de certain, c’est que le travail de la mère se fait dans le mois d'août, et qu'au mois d'octobre la larve est déjà renfermée dans sa coque. Larve longue de cinq lignes, apode, d’un blanc jaunâtre, sensiblement déprimée, se rétrécissant en arrière, de consis- tance dure et coriace, de telle sorte qu’elle résiste à la pres- sion des doigts presque autant qu'un Hyménoptère vivant. Tête très petite, un peu fauve. Lèvre supérieure éculleuse, paral- lélogrammique, avec les angles supérieurs arrondis et un peut sillon oblique de chaque côté. Mandibules bifides ; au-dessous, trois mamelons charnus, les latéraux coniques, surmontés d’une petite pointe écailleuse, mousse, à base entourée de poils; l'intermédiaire sphérique, couronnée par une crête écailleuse. Ces mamelons ne sont, selon nous, que des palpes. Corps formé de treize segments, dont le dernier, très petit, muni d’une écaille fauve servant de couvercie à l'anus, hérissé de poils clair-semés, et en outre, de petites spinules noires qui, plus nombreuses à la région ventrale, y semblent, à l'œil nu, des bandes brunes. Stigmates testacés. Cocon de cinq lignes de longueur, ellipsoide, roussâtre, convexe aux deux bouts, formé d’une membrane unique, opaque, coriace, lisse et vernie en dedans, parsemée en de- hors de quelques filaments détachés qui, dans la moitié supé- rieure, ont servi à enrouler le cocon d’une manière uniforme jusqu’à l'extrémité, dont le tissu paraît moins serré que le reste et blanchâtre. Bout inférieur reposant sur un culot noi- râtre composé de crottes ovalaires, de moelle et de filaments hachés, le tout disposé avec une sorte de symétrie. Nymphe blanchâtre, n’avant que les deux tiers de la lon- 12 ANNALES gueur de la larve, ployée en deux. On dirait que la nature, en lui donnant la faculté de supporter des mois entiers une atti- tude en apparence aussi gênante, a eu pour but de ménager la place et d’épargner du travail à la mère. L'Osmie tridentée sort de son cocon vers la mi-juillet (1). (1) Indépendamment des parasites hyménoptères qui assiégent lexistence de lOsmie tridentée, nous avons encore à signaler deux de ses ennemis destructeurs qui appartiennent à l’ordre des Diptères , et que nous allons faire connaître. le Senometopia spinipennis, MaCQ., Histoire naturelle des Diptères, vol. IT, pag. 111. Le 18 mai, ayant ouvert, pour étudier la larve de lOsmie, la co- que la plus rapprochée de la ronce, nous y trouvames une larve morte et un peu flétrie sur laquelle vivaient cinq antres larves , que nous reconnümes bientôt peur être de Diptères. Elles étaient alors longues d’une ligne et demie; mais en peu de jours elles eurent at- teint un peu plus de trois lignes : elles étaient acéphales, coniques, blanches et glabres ; à travers la diaphanéité des téguments on voyait leurs mandibules noires courbées en croc et rétractiles. Leur lèvre se terminait par deux palpes biarticulés et saillants. Le corps était com- posé de onze segments, dont le dernier tronqué laissait saillir deux stigmales saillants et tubiformes, auxquels aboutissaient les grands troncs trachéens latéraux. La pulpe était d’un brun rougeàtre et ellip- soïdale. Toutes les métamorphoses eurent lieu dans la loge même de POsmie. 2 Conops flavipes, MACQ., E. c., 11, p. 24. Enlin , ayant mis dans une boîte, pour étudier plus tard la struc- ture des nids, une tige de ronce que nous venions de recueillir dans la campagne, et qui renfermait une Osmie morte, nous trouvàmes plus tard dans cette boîte, à notre grande surprise, le Conops précité, qui était soru de l’Osmie en déchirant uu peu labdomen de cet Hy- ménoptère. Avant de terminer cet article, remarquous la fatalité qui pèse sur cette malheureuse Osmie. Souvent elle est condamnée à mourir pres- DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE. 15 2 3. Osmia ruborum, Nos. PI. 14, fig. 12-13. Osmie des ronces. {Clypeo nmutico inteyro. ) © Nigro subeærulea, nitida, punctata; mandibulis quadriden- tatis; fronte thoracisque dorso griseo villosis; facie pedibusque albo hirsutis; abdomine supra nudiusculo; segmentis tribus primis fascia marginali interrupta; quarto quintoque fuscia integra; scopula ventrali albida; alis apice vix fumosis. æ Æneo-virescens, rufo-aureo villosus, mandibulis bidentatis ; abdomine basi excepta, villoso haud fasciato; segmento sexto integerrimo, septimo breviter ootuseque tridentato, dente inter- medio angustiore acuto. Long. 3 lin. Nidificat in ramis emortuis rubi fruticosi in Gallia meridion«li- occidentali (Landes). Nous avons longtemps cru que cette Osmie était l'O. gallu- rum, Max. Spin. (Ligur., 2, pag. 69), avec laquelle elle doit avoir de nombreux traits de ressemblance; mais la considé- que en naissant, parce qu’un ennemi a déjà consommé la nourriture préparée pour elle. Si elle échappe à ce premier danger, elle tombe davs un autre plus affreux encore, car elle est dévorée vivante dans son propre domicile. Devenue enfin insecte parfait, elle a lieu d’es- pérer la vie et la liberté, et voilà qu’un autre parasite s'attache à ses entrailles et la fait périr : à l’état d'œuf, de larve, d’insecte parfait , elle a donc des ennemis acharnés à sa perte. On éprouve d’abord de la compassion pour une aussi cruelle destinée ; mais ensuite ce senti- ment fait place à l’admiration qu’excitent ces lois si sages de la na- ture, qui, au moyen de ces destructions partielles et de ces échanges d’existences, conserve les espèces en sacrifiant quelques individus, 4 + ANNALES ration de Phabitat et de l’industrie nous à rendus plus scru- puleux dans son étude, et nous avons aujourd’hui la convic- tion qu’elle en diffère comme espèce. Les cocons dans lesquels s’enferme la Jarve ont une forme ellipsoïde ou cylindroïde, de trois lignes de longaeur sur deux de largeur. Le bout supérieur est à peine convexe, l'in {érieur est arrondi. Ces cocons, placés à la file les uns des au- tres, sont séparés par un petit tas de matière noirâtre, où la loupe reconnait un composé de substance céracée, d’excré- ments et de lambeaux de la dépouille de Ia larve, sans aucun atome de terre. Cette matière forme une sorte de culot à l’ex- trémité inférieure des cocons. Ceux-ci ont une consistance coriaceo-membraneuse, une couleur d’un gris roussâtre , pres- que opaque. En déchirant cette enveloppe pour en étudier la texture intime, on s'assure qu'elle se compose de deux tuni- ques bien distinctes, lune externe, plus mince, blanchâtre, évidemment formée de fils soyeux et plus ou moins salie par des ordures, des crottes noirâtres et oblongues ; l’autre interne, rousse, plus consistante, comme élastique, parfaitement nette et n’offrant aux verres amplifiants aucune trace de fils ou de soie. Elle est certainement le produit de la concrétion mem- braniforme d’une humeur mucilagineuse. C'est dans les premiers jours du moi de mai que nous sont écloses les Osmies des ronces. Elles sortent de leurs cocons en les déchirant d’une manière irrégulière avec leurs mandibules. A. Osmia acuticornis, Nor. PI. 1, fig. 14-19. Osmie corne aiguë. (Clypeo mutico integro.) Q Nigra, facie, thorace abdominisque primo segmento rufes- cente villosis; abdominis segmento 2”, 3° A°que utrinque li- tura marginali albida; scopula ventrali griseo-albida. DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE. 15 œ Villosior; antennis apice attenuato subulatis; abdominis seg- mento primo subtus spina valide, emarginato-bidentata urmato, sexlo utrinque unidentato, Septimo producto, subtritngulari de super excavato, apice utrinque unidentato. Long. 4 lin. Nidificat in ramis exsiccatis rubi fruticosi in Gallia meridionali- occidentali (Landes). Antennes noires et comprimées dans les deux sexes ; dernier article des palpes labiaux tronqué, surtout dans le mâle; tibias intermédiaires avec leur extrémité tarsienne terminée du côté externe par une pointe aiguë; mandibules fortement triden- tées dans la femelle, bidentées dans le mâle; ailes légèrement enfumées à leur extrémité. Le dernier article des antennes du mâle présente le trait singulier d’être atténué en pointe aiguë. Par l’existence à la base du ventre de ce dernier sexe, d’une forte épine bifide, notre Osmie n’a des rapports qu'avec l'O. spinigera, Latr. (Encycl. méth., 48), mais elle en est parfaite- ment distincte. Ses cocons, longs de six lignes sur trois de largeur, arron- dis aux deux bouts, d’un roux jaunâtre semi-diaphane, sont formés d’un seul feuillet d’une texture fine, d’une consistance sèche, comme membraneuse. Elles sont séparées les unes des autres par un détritus d’excréments, de pâtée et de moelle. C'est vers la mi-juin que nous avons obtenu l’insecte parfait. D. Ceratina cœrulea , LEAcu. Cératine bleue. PI. 2, fig. 20-32. Apis cœrulea, Nirx. Ceratina callosa, LATR. 16 ANNALES G. Ceratina albilabris, Spin, JURINE, Hym., p. 234, pL 11. Cératin albilabre. Nous voici arrivés à l’insecte qui joue le principal rôle dans l’histoire des habitants des tiges de la ronce. Cet insecte est la Cératine. Ses mœurs ne sont pas précisément inconnues ; M. Max. Spinola a publié à ce sujet, dans les Annales du Muséum d'histoire naturelle, n° 57, un mémoire circonstancié que divers auteurs ont reproduit dans leurs compilations. Les assertions de ce savant entomologiste n’ont pas obtenu cependant une confiance entière : on a contesté les faits qu'il avait observés, et l’on a même formellement refusé à la Cératine la faculté de produire du miel. MM. Lepelletier de St.-Fargeau et Audinet- Serville, auteurs de l’article Cératine de l’Encyclopédie métho- dique, déclarent que « les Cératines déposent leurs œufs dans les nids des plus petites espèces d’Osmies ou d’Hériades, et que si M. Spinola à vu cet insecte entrer dans la tige creuse d’une plante, c’est parce que les Apiaires récoltantes qui viennent d’être citées choisissent habituellement cette localité pour y construire leurs cellules. » Aussi ces auteurs, dans la distribution méthodique de la tribu des Apiaires, ont-ils placé la Cératine parmi les parasites. Il faut avouer que la structure de cet insecte prête à une semblable erreur. La nature, en eflet, lui a refusé ces instru- ments de récolte dont elle à doué les autres Mellifères. Chez lui, pas de brosse ventrale, comme dans les Osmies, les Méga- chiles ; pas de brosses tibiales, comme dans les Pasypodes ; pas de palettes, comme chez les Abeilles. Mais quelle est la loi qui oblige la nature à produire toujours les mêmes effets par les mêmes causes? Riche de moyens et de ressources, elle peut éluder notre pénétration , tromper nos conjectures et main- tenif une conséquence tout en paraissant détruire le principe. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 17 Le témoignage de M. Spinola nous inspirait Certainement la plus grande confiance. 11 avait suivi le développement de la Cératine depuis l’œuf jusqu’à l’insecte parfait; il était entré dans de grands détails sur la construction et la disposition des nids. Mais nous convenons que l’assertion si positive des auteurs que nous avons cités avait ébranlé notre conviction déjà un peu chancelante par suite de l’inutilité de nos r.- cherches pour confirmer les faits avancés. Nous ne remar- quions dans la Cératine, ainsi que nous l'avons déjà dit, au- cun appareil de récolte; 1 pouvait donc se faire qu’elle fût parasite, et nous savions par expérience que tous les nids d'une tige de ronce sont quelquefois envahis par des étran- gers. N'était-il pas possible dès lors que M. Spinola eût été trompé par une semblable invasion, d'autant plus admissible, que la Cératine doit être fort commune en Italie comme elle l'est dans les Landes? La solution de ce problème ayant vive- ment excité notre curiosité, nous recueillimes pendant deux hivers des quantités considérables de tiges de ronce habitées; nous ouvrimes ces figes, et nous en trouvâämes plusieurs oc- cupées par des Cératines vivantes, quelquefois au nombre de vingt, dans un même réduit. I n’y avait pas là de quoi tran- cher la question, car 1 était évident que nous n'avions pas sous les yeux le véritable berceau des Cératines. La propreté du conduit, l'absence complète de toute cloison, de tout dé- bris de moelle, de tout résidu alimentaire, de toute dépouille de larve, la consistance de ces insectes qui avaient certaine- ment subi depuis longtemps leur dernière métamorphose, leur position dans le tube toujours la tête en bas, tout prou- vait qu'ils n'étaient là qu'accidenteliement, qu'ils n'y avaient passé par aucune transformation. Déçus de ce côté, nous diri- geimes nos observations vers les nids que renfermaient les ronces; nous rêvions partout des Cératines, et pas une n’en sortit. 2] + PL 18 ANNALES Après tant de recherches inutilement faites à l'époque que nous croyions la plus favorable, nous tentâmes un dernier ef- fort dans une saison moins avancée de l’année, et au mois de juiliet dernier, nous recueillimes encore ces tiges de ronce. Nous en ouvrimes une où nous avions vu entrer une Céra- tine. Elle nous offrit des nids que nous n’avions pas encore remarqués; notre joie fut compiète : nous avions trouvé le nœud de l'énigme. Et maintenant que nous avons vu tout ce que nous voulions voir, maintenant que nous avons suivi pas à pas les observa- tions de M. Spinola, nous pouvons aflirmer que ces observa- tions sont rigoureusement exactes. Dans ce que nous allons dire, nous confirmerons et nous compléterons les découvertes de cet habile entomologiste. La Cératine creuse avec ses mandibules, dont l'extrémité bifide est si propre à cet usage, la moelle des tiges sèches de la ronce, et y pratique un tuyau cylindrique d'une ligne et demie de largeur sur une longueur de quelques pouces à plus d’un pied. Elle divise ce tuyau par des cloisons transversales d'environ une ligne et demie d'épaisseur, concaves de part et d'autre, et formées de débris de moelle pressés, mais non ag- glutinés. Ces cloisons limitent des cellules de trois à quatre lignes de longueur, et dont le nombre varie de deux à vingt- cinq. Dans chacune de ces cellules, elle dépose un tas ellip- soïde de miel jaunâtre ou rarement de couleur oronge, sui- vant lespèce de pollen recueilli, à peine grumeleux et insa- pide. Sur ce miel elle pond un œuf d’un blane jaunâtre, long d’une demi-ligne, un peu arqué, d’où sort, deux ou trois jours après, une larve. Dans un intervalle de douze à quinze jours, le miel est consommé et la larve a atteint ses plus grandes dimensions. Larve apode, longue de trois à quatre lignes, blanche, glabre, un peu courhée, de treize segments bien distincts, de DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE. 19 consistance molle. Tête assez grosse, offrant, vue de face, deux sillons Jongitudinaux arqués en sens contraire, disposés comme s'ils servaient de limites à deux grands veux qui n'existent pas. Entre ces deux sillons, deux autres transver- saux, arqués aussi, mais MOINS apparents, l’un placé sur le front, l’autre au-dessus de la lèvre supérieure : celle-ci pres- que parallélogrammique, avec les angles arrondis, et le bord inférieur un peu concave. Deux mandibules coniques, rous- sâtres ; plus bas, quatre mamelons charnus, deux latéraux (palpes maxiliaires) et deux intermédiaires beaucoup plus pe- tits et écartés (paipes labiaux); chacun de ces mamelons sur- monté d'un petit bouton conique. Contre l’assertion de M. Spinola, la larve de la Cératine rend des excréments par l'anus, et en assez grande abondance. Nous les avons consta- tés positivement. Ils se présentent sous la forme de crottes jau- nâtres , ellipsoidales. Nymphe à nu, c’est-à-dire non enveloppée d’un cocon, of- frant très distinctement les diverses parties qui constituent l'insecte parfait, blanche dans le principe, puis avec les veux et les ailes brunâtres; tout le corps devenant ensuite unifor- mément de couleur chocolat. Antennes, palpes, languette et pattes, conservant cette dernière nuance lorsque le reste est déjà noir. 1! faut ordinairement un mois pour que le noir soit parfait. Toutes les larves d'une même tige de ronce ne présentent pas à la fois le même aspect, le même degré de développe- ment. Il est évident, en effet, qu’elles n’ont pu naître à fa même époque, et que celle de la première cellule construite a précédé Ge plusieurs jours celles de ia cinquième ou sixième cellule. Aussi quand on ouvre une tige Ge ronce où les cel- lules sont nombreuses, v trouve-t-on des larves de toutes les dimensions. Souvent même la plus inférieure est déjà méta- morphosée en nymphe lorsque l'œuf de la loge supérirure 2) ANNALES n'est pas encore éclos. Le passage à l’état de nymphe ne se fait pas aussitôt que la larve a atteint le maximum de sa croissance, ce qui arrive quelquefois avant que la provision de miel soit consommée. La larve demeure plus ou moins longtemps dans un état de repos et d'inertie. La transforma- tion en insecte parfait n’a pas toujours lieu, non plus, en sui- vant l’ordre de la naissance. Nous avons vu la seconde larve se métamorphoser après neuf jours; la troisième après onze, et la première après quatorze seulement. La Cératine trans- formée connaît si celle qui la précède est aussi à même de sortir, et ce n’est qu'alors qu’elle ronge et démolit la cloison qui la retient captive. Au moment de quitter son nid, elle rend par l’anus une sorte de méconium sous forme de matière jaunâtre; mais, nous le répétons, ce ne sont pas là des excré- ments qui, Suivant M. Spinola, se seraient accumulés dans le corps de l’insecte durant toute sa vie de larve : non, il n’en est pas ainsi, il ne saurait en être ainsi. Les organes in- térieurs doivent être libres de tout corps étranger pour subir leur métamorphose viscérale, car celle-ci a lieu tout comme celle de l’enveloppe extérieure. Les Cératines construisent donc leurs nids en juin et juillet, et, en suivant nos calculs, on voit qu’elles doivent sortir vers la fin du mois d'août et dans le courant de celui de septembre. Depuis cette époque jusqu’à la mauvaise sai- son, l'intervalle n’est pas assez long pour qu'elles puissent construire de nouvelles cellules et faire de nouvelles provi- sions. Des observations répétées nous ont donné la certitude qu’elles passent l'hiver, ou tout le temps du froid et des pluies, engourdies et sans aucune nourriture dans le creux des tiges sèches de la ronce. Ce fait d’hibernage n'est pas dénué d’in- térêt. M. Spinola avance que les Cératines paraissent, aux en- virons de Gênes, à la fin du mois de mai et au commence- ment de juin; qu'il n’y en à plus en juillet, mais qu'elles re- DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. A paraissent ensuite au mois d'août pour disparaître avant la {in de l'automne. Tout cela est exact, comme nous l'avons observé; mais ce savant ne disant pas ce que les Cératines deviennent à l'automne, il est probable qu'il ignorait la cir- constance dont nous venons de parler. Rien n’est donc plus certain que l'habitude qu'ont les Cé- ratines de nicher dans les tiges sèches de la ronce. Il y a dans les mœurs et la destinée de cet insecte quelque chose de bi- zarre et d’anormal. Ainsi, lorsque toutes les Apiaires soli- tires que nous connaissons, passent à l’état de larve une bonne partie de la belle saison et toute la mauvaise, lui subit toutes ses métamorphoses dans les deux premiers mois de l'été. Si parmi les autres genres d'insectes on trouve quelque individu que n'ait point fait périr l’abaissement de la température, on l'attribue avec raison à une sage exception établie par la na- ture qui veut assurer par. la conservation de cet individu la perpétuité de l'espèce. Pour la Cératine, au contraire, cette exception est la règle invariable. Seule peut-être parmi toutes les Mellifères, elle ne file point de soie pour en construire une coque ou en tapisser sa cellule, et s’y assujettir. Enfin, elle paraît dépourvue de tout organe propre à récolter du pol- len, et pourtant elle est essentiellement récoltante. Ici se présente naturellement une question qui n’a pas en- core été résolue, la question de savoir comment la Cératine recucille le pollen des fleurs. D’après M. Spinola, cette récolte se ferait avec la tête où, par les mouvements de l'insecte, le pollen se fixe en prenant la forme d’un ou de deux panaches implantés dans les deux fossettes situées à Ja base des anten- nes. Nous avons plus d’une fois vu ces panaches et même sur d’autres insectes que les Cératines, à coup sûr non mellifères ; mais il est prouvé maintenant que ce ne sont que des anthè- res, et principalement des anthères d'Orchidées, détachées de la corolle sur laquelle Pinsecte s’est posé, et qui se sort 22 ANNALES collées sur son front par leur base enduite d'une matière gluante. Rien n’est plus simple d’ailleurs que la manière dont la Cératine recueille le miel, et ses pattes postérieures sont le seul instrument qu'elle emploie pour cela. Si l’on observe ces pat- tes, on aperçoit très facilement sous les cuisses et sous les han- ches des poils roussâtres épais et disposés en forme de brosse. C’est parmi ces poils que se loge la poussière pellinique divi- sée en deux tas bien distincts par larticulation coxo-fémorale, et cela est tellement évident, qu'il faut croire, puisque M. Spinola ne l’a pas vu, que ce savant n’a examiné la Cératine ni sur les fleurs, ni lorsqu'elle pénètre dans son nid pour y déposer son butin. La transformation du pollen en miel ne paraît pas exi- ger beaucoup de temps : terme moyen, cinq minutes doivent suffire, car la Cératine ne demeure guère que ce temps dans la ronce, et il ne lui en faut pas davantage pour faire sa ré- colte, si du moins les fleurs sont dans le voisinage. Nous terminerons nos observations sur la Cératine, par un aperçu comparatif des traits qui disünguent les deux espèces que nous rencontrons habituellement dans nos contrées. Tou- tes deux établissent leur nid dans les tiges sèches de la ronce, de la même manière et avec les mêmes particularités, de telle sorte qu'il est impossible de distinguer le nid de l’une de ce- lui de l'autre. Quoique à l'inspection seule des couleurs il soit facile de ne pas confondre ces deux espèces, dont il nous paraît inutile de reproduire la description donnée par tous les auteurs, nous indiquerons un caractère constant d'organisation, à l’aide du- quel il sera toujours aisé de les reconnaitre, quel que soit le sexe que l’on examine. Dans la C. cœrulea, la femelle a le dernier segment (6°) de Pabdomen avec une petite crête médiane longitudinale; le mâle porte sur le pénultième segment une crête semblable, mais plus prononcée , et le dernier (7°) se dirige sous le ventre DE LA SOCIÈTEÉ ENTOMOLOGIQUE. 23 comme une sorte de crochet; il est triangulaire et il à une crête comme le précédent, mais un peu moins saillante. Cette espèce varie singulièrement pour sa taiile. Dans la C. albilabris, le dernier segment de l'abdomen de la femelle va un peu en pointe, comme s’il tendait à devenir triangulaire, et il n'a jamais de crête longitudinale. Cette crête n'existe pas non plus dans le mâle, et le dernier segment de l'abdomen de celui-ci est tronqué et faiblement bidenté. Ces deux espèces offrent quelques légères variations pour la tache blanche du chaperon. Le plus souvent triangulaire, clle se dilate quelquefois latéralement, surtout dans l’Albila- bris. D’autres fois, au contraire, elle se réduit à une simple ligne, à un point, ou même elle disparaît entièrement. Mais il n'est pas exact de dire, comme l’avancent plusieurs entomo- logistes, que le mâle seul ait la tache dont il s’agit. Cette tache existe dans les deux sexes, mais lorsqu'elle disparait, c'est plus souvent dans la femelle que dans le mâle. 7. Odynerus rubicola, Dur. Odynère rubicole. L'un de nous à fait connaître, dans un mémoire spécial, présenté à l’Académie des Sciences , l'histoire détaillée des mé- tamorphoses de cet Odynère, qui établit des nids en maçonne- rie dans l’intérieur des tiges sèches de Ja ronce. Nous n’y reviendrons pas. Ce travail paraîtra dans les Annales des Sciences naturelles. ji 8. Odynerus industrius, Nos. Odynère adroit. 9! ANNALES {Metathorace truncalo-excavato margine asperulo ; abdominis primo segmento rotundato sutura destituto. ) Niger, capite immaculato, mandibulis oblongo acutis serrata 5-dentatis; antennæ articulo primo subtus, prothoracis fascia interrupta, alarum tegulis, macula scutellari, abdominis fas- ciis tribus, pedibusque flavis; tarsis nigrescentibus ; trochante- ribus posticis unispinosis. Long. 3 lin. Nidificat in ramis exsiccatis rubi fruticosi in Gallia meridionali- occidentali (Landes). Taille et forme du corps de VO. bifasciatus; distinct de l'O. trifasciatus surtout par l’absence de couleur jaune à la tête. Tête, corselet et premier segment de l’abdomen grossière- ment ponctués. Mandibules prolongées comme celles des Eu- mènes et garnies de cinq dents de scie, à peu près égales. Palpes grêles et noirs. Chaperon tout à fait noir. Antennes en massue, avec un trait jaune en dessous du premier article. Tégule des ailes jaune avec le centre brun. Une petite raie transversale, jaune sur l’écusson; métathorax comme cha- griné. Les trois premiers segments de l’abdomen avec leur bord postérieur jaune, la bande du troisième bien plus étroite et fort rapprochée de celle du second. Celle-ci non dilatée sur les côtés et se continuant seule à la région ventrale. Cuisses postérieures presque entièrement noires ; les antérieures , avec le tiers antérieur, jaunes ; hanches postérieures armées en dessus d’une épine assez marquée. Nous ne connaissons ni la larve, ni les nids de lOdynère adroit, mais il est né dans nos bocaux des tiges de ronce que nous cCroyions ne renfermer que des nids de PO. rubicole. Jusqu'à présent, nous n’avons observé que Ja femelle. DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE. 2 9. Odynerus hospes, Nos. Odynère hôte. (Metathorace truncato-excavato margine subrotundo; abdominis primo segmento rotundato sutura destituto. ) $ Niger capite subimumaculato, mandibulis oblongo-acutis ser- rato 5-dentatis; puncto inter antennas, linea subantennarum articulo primo, prothoracis maculis duabus, alarum tegulis, scutelli macula parva, abdominis fasciis quatuor, pedibusque flavis; femoribus nigris apice flavis; tarsis apice rufescentibus. Long. À lin. Nidificat in ramis exsiccatis rubifruticosi in Gallia meridionali- occidentali (Landes). Structure générale du précédent, avec lequel il devra sans doute former une section dans le genre, mais sensiblement plus grand que lui, et avec quatre bandes abdominales jaunes, dont deux se continuent au ventre. Troncature du métathorax plus arrondie sur les côtés, et offrant à la ligne médiane une saillie qui n’existe pas dans l/ndustrius. 40. Solenius rubicola, Nor. PI. 2, fig. 33-36. Solenius rubicole, Ater clypeo argenteo-sericeo, thorace (maris) imimaculuto; an- tennarum articulis duobus primis partim, abdominis segmento 2° 4° 5° utrinque lineola transversa in mare, 4° 2° 3° lineola, 4° et 5" fascia in fæmina, tibiisque flavis. Long. 3-4 lin. 9 > ANNALES Nidificat in ramis exsiccatis rubi fruticosi in Gallia meridionali- occientali (Landes). Douze articles aux antennes dans les deux sexes; le sixième à peine échancré en dessous; le quatrième et le cinquième légèrement saillants, mais non échancrés; le premier, jaune à l’extrémité dans le mâle, jaune avec un peu de noir à la base dans la femelle; le deuxième, dans ce dernier sexe, presq e toujours jaune. Chaperon d’un soyeux argenté dans les deux sexes; ligne orbitaire de cette dernière nuance dans le mâle. Mandibu'es du mâle Lifides à leur pointe, avec une forte dent à leur base, tantôt noires, tantôt plus ou moins jaunes; celles de la femelle ciliées, roussâtres, pointues. Ocelles en demi-cercie. Tête et thorax avec un fin duvet d’un gr's roussâtre. Prothorax noir dans le mâle, avec deux taches jaunes dans la femelie; écusson tantôt noir, tantôt avec des points ou un trait jaunes. Métathorax rugueux, vaguement ré- ticuié. Abdomen cvale-eiliptique, noir, luisant; le premier et le troisième segments le plus souvent sans taches dans Ic mâle. Cuisses noires; les antérieures de ce dernier sexe jaunes , avec une ligne extérieure noire; tarses bruns : les an- térieurs jaunâtres dans le mâle. Aïles un peu obscures, avec les nervures roussâtres. Le Solenius rubicole a quelques rapports avec le Vagus, mais il en est Gistinct comme espèce. Nous n'avons pu le rap- porter à aucun des Crabrorites déciits, suit par Van Derlin- den, soit par MM. Lepelletier de St.-Fargeau et Brullé. Ce Solenius creuse dans les tiges sèches de la ronce un ca- nal au fond duquel ii dépose un œuf, puis un certain nombre de diptères qui nous ont paru être tous des Lauxauia ænea (A). (4) C’est un fait bien curieux, bien digne d’exciter notre étonne- ment et notre admiration , que cette habileté. ce tact , je dirais pres: nt te PTT DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 57 À une distance d'environ cinq lignes du fond, il construit avec des débris de moeile une cloison transversale épaisse d'une ligne ou plus. Cette cloison supportera encore un œuf et un petit tas de diptères, et ainsi de suite, ces cloisons formant autant de loges, que nous avons trouvées au nombre d’une à sept. Larve, dans son dernier degré de développement, longue de quatre lignes et demie, apode, blanche, glabre, avant une attitude gibbeuse comme les précédentes; front marqué de quatre dépressions longitudinales et d’une transversale qui les réunit au sommet; chaperon demi-écailleux; lèvre supé- rieure Coriacée, nullement lobée, mais déprimée au milieu du bord antérieur, ce qui la fait paraître un peu échancrée; mandibules bidentées; palpes sous la forme de truis mame- lons, dont les latéraux peu saillants et l'intermédiaire très avancé en groin arrondi. Corps de treize segments, convexe en dessus, avec les quatre séries de mamelons que nous avons déjà remarqués dans d’autres larves, aplati en dessous, avec la région médiane un peu renflée; premier segment un peu rétréei en forme de cou. Cette larve s’enveluppe d'un cocon roussâtre, opaque ou à que entomologique , de certains Hyménoptères prédateurs pour dé- couvrir les individus , souveut fort nombreux , d’une seule ét même espece dont ils approvisionnent leurs nids. Ce n'est pas ici le lieu d'énumérer tous les exemples que nous pouirions ciler ; Mais nous ne saurions résister à l'envie d’en citer un tout récent, Il y a eu de jours qu’un de nos amis nous remit deux individus encore vivants d’un joli Buprestis, nouveau pour nous, nouveau peut-être pour la science, du genre Agrilus, de Megerte, de la forme du £. rubi, et de six bonnes lignes de longueur. Il avait saisi un entre les pattes d'un Hyménoptère (que nous supposons un Bembeæ où un Sphez), au moment où il allait lenfouir dans la terre ; tandis que peu d instants après un hyménoptère semblable vint heurter contre lui et aban- donna sur ses vêtements Pautre Buprestis. 58 ANNALES peine translucide, long de quatre lignes sur deux lignes d’6- paisseur, d’un tissu membraneux sec, peu tenace, qui semble formé par de gros filuments qui se disperseraient de tous côtés en ramifications courtes, déliées et anastomosées. Le bout su- périeur du cocon se termine par un petit mamelon pointu; l’inférieur est arrondi et tout couvert en dehors d’excréments, de débris de diptères et de moelle. Le Solenius rubicole naît au mois de juin. Il sort par l’ex- irémité supérieure du cocon, qu’il ronge et déchire irrégu- jièrement. Si alors on examine le fond, on y trouve une sub- stance de même nature que celle observée dans les cocons du Trypoxylon, avee cette différence qu’elle est d’un beau noir au lieu d’être blanche. 41. Solenius vagus, LEPEL, Solenius vague. Nous avons aussi obtenu cette espèce, de nids renfermés dans les tiges de la ronce, mais sans en avoir suivi les méta- morphoses. A 12. Trypoxylon figulus, Larr., Gen. cr. et ins., t. AN, p. 75. Trypoxylon potier, Panz., Faun. Germ. fase. 80, fig. 16. PI. 3, fig. 37-41. Linné avait déjà, après Bergman, annoncé que son Sphex Jigulus maçonnait son nid, et y apportait des araignées. La- treille (Nouv. Dict. d'hist. nat., 2 édit.) confirme Fobserva- tion du Pline suédois, et ajoute que la larve du Frypoxylon, . apode, pâle, et semblable à celles des Abeilles, se file une coque très mince, d'un brun Jrunâtre. : » DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 29 Les auteurs de l’article Trypoxylon de l'Encyclopédie méth. (tom. X, p. 749), se fondant sur des considérations de structure extérieure, non seulement n’accordent pas à cet in- secte les habitudes des Hyménoptères prédateurs, mais ils lui refusent la faculté de construire eux-mêmes des nids, le dés- héritent de toute industrie, et le considèrent comme absolu- ment parasite. Voilà donc où en est la science, relativement au genre de vie et aux métamorphoses des Trypoxylons : une assertion de quelques faits, un peu vague parce qu'eile est trop concise, et une contestation de ces mêmes faits motivée en apparence. Ici, comme à l’article de la Cératine, nous exposerons des observations directes et positives, des descriptions détaillées ; enfin nous donnerons, comme pièces à l'appui, des figures pour résoudre tous les doutes. Un des insectes que l’on trouve le plus souvent dans les tiges de la ronce est le Trypoxylon figulus. Il creuse dans la moelle un conduit d’une ligne et demie de diamètre sur une longueur de deux à huit pouces. Au fond de ce conduit il dé- pose un œuf elliptique et jaunâtre, et sur cet œuf il entasse trois ou quatre petites araignées, sans distinction de genre et d'espèce; puis, à un intervalle de six à huit lignes, il cons- truit une cloison transversale en forme de soucoupe, composée de terre et de débris de moelle pétris ensemble et fortement agglutinés. Sur cette cloison sont déposés un autre œuf et d’autres araignées, et ainsi de suite jusque près de l’orifice extérieur de la ronce. Ces cloisons constituent donc autant de loges bien distinctes, et sans communication les unes avec les autres. Leur nombre varie de un à huit. Remarquez bien qu’en disant que le Trypoxylon creuse dans la moelle un conduit, nous avons exprimé un fait dont la valeur demande explication. Cet insecte, dont le corps est long et étroit, forme un réduit proportionné à ces dimensions 30 ANNALES et à celles de la coque que doit plus tard se fabriquer la larve. Ce réduit est donc pratiqué dans lépaisseur même de fa moelle, de manière qu’une couche plus ou moins considé- rable de celle-ci, revêt encore tout le pourtour de Pintérieur de Ja tige. Il n’en est pas ainsi, par exemple, des conduits de la Cératine et de l’Odynère, où la tige ne forme qu'un tuyau par l'enlèvement de toute la moelle. Nous vengeons, par ce fait, ie Trypoxylon de l’accusation portée contre lui d’usurper un local et une Labitation dont un autre insecte aurait été l'architecte ou l’ouvrier. Il ne mériterait donc pas la quatifi- cation aësulue de parasite. Nous n’entendons pas nier pour cela que le Trypoxyion, dans que'ques cas, ne puisse s’ac- commocer, pour étabiir sa progéniture, d'un réduit déjà tout formé qu’il se contenterait de restaurer. Il y aurait là un peu plus que de linstinct : une sorte d’inte'tigence industrielle. Le Trypoxv'on travaiile, vers la fin de mai et dans le courant de juin, à creuser l’Bal itation destinée à sa postérité. Les larves éclosent dans le mois de juillet, et, dans l'intervalle d'un mois, autant que nous avons pu le vérifier, elles atteignent leur plus grand développement. Elles ont alors une longueur de tois lignes sur à peine deux tiers de ligne d'épaisseur ; eiles sont apodes, d’ur jaune très pâte, et f'échies à leur par- tie antérieure ou céphalique, ce qui leur donne une attitude cibbeuse très prononcée. Tête petite; organes buccaux fort difficiles à distinguer; toutefois, à l’aide d’une forte loupe et avec une attention soutenue, on constate une lèvre supérieure bilobée à peine écailleuse, deux mandibules coniques, bru- nâtres, Cornées, et en dessous trois mamelons, dont deux Îla- téraux constituent les mâchoires et celui du milieu la lèvre inférieure; chacun de ces mamelons surmonté d’une petite pointe qui fait l'office de palpe. Corps, à partir de la tête, formé de treize segments pourvus chacun, à l’exception du dernier, de quatre gros mamelons : deux dorsaux et deux la- DÉ LA SOCIÈTÉ EXTOMOLOGIQUE. 31 téraux. Ces mamelons, placés uniformément, constituent quatre séries longitudinaies séparées par des si:lons très appa- renis; Ce sont des organes locomoteurs. La partie inférieure du corps en est dépourvue, et les segments ne s’y reconnais- sent qu’à un très léger renfement. Daus le mois de septembre, la larve est toujours enfermée dans sa coque. Cette coque, longue d’eüviron quatre fines sur une de diamètre, est formée d'une étoffe soyeuse, très fine, lisse, sèche, d'un blane jaunître mat et demi-opaque. L'extrémité supérieure, ou celie qui regarde Porifice exté- rieur de la tige, est convexe. Le bout Laiférieur est tronqué et ordiuairement précédé d’une légère constricture; il se term'ne par un disque plane. L'espace compris eatre la coustricture et le disque renferme un tas &’'excréments uointres et agylutinés, et est relevé parfois de queïques côtes ou stries long tüci- nales. La coque ne touche poial aux cloisons transversi!es construites par la mère pour établir la ce'lule; elle est sus- pendue et accrochée aux parvis du tube par de nombreux fila- ments délits et soyeux. Dans l'intervalle qui sépare fa coque de la cloison inférieure, on trouve la plupart du temps des céphalothorax, et-surtout des pattes d'araignées, superflu des provisions qui avaient été préparées pour la larve. Celle-ci passe tout l'hiver dans un état de torpeur et d’im- mobilité, et c’est au mois d'avril qu'on la trouve métamor- phosée en nymphe. Cette nymphe est blanche, et l'abdomen ofire de chaque côté du bord postérieur des quatre segments qui suivent, le premier une pointe conique très apparente, blanche ou subdiaphane.: En dessous, chacun de ces segments porte deux autres appendices rapprochés et bifurqués. On voit aussi des pointes à l'extrémité de tous les articles des tarses, mais ciles sont courtes et émoussées. Nous avons pu suivre dans tous ses détails, la métamor- phose des larves du Trypoxylon. Lorsque le moment de cette 59 ANNALES métamorphose est venu, il s'opère un étranglement entre le 5° et le 6° segment. Les cinq premiers segments s’eflacent peu à peu, et ilest bientôt permis de présumer que le 4% sera remplacé par la tête, le 2° et le 3° par le thorax, le 4° et le 5° par le métathorax , l’écusson et le petit pédicule ou le premier segment de l'abdomen. Ces divisions, d’abord fort obscures, se dessinent ensuite parfaitement. Les veux s’aperçoivent sous le 4°° segment, sous forme de taches roses réniformes, et les ocelles se manifestent par des points de même couleur dispo- sés en triangle. Les cuisses et les jambes, ainsi que les ailes, se décèlent sur les deux segments suivants par des stries et des élévations très peu distinctes, qui en font reconnaitre fa place. Alors la nymphe se prépare à se débarrasser de sa peau de larve. Cette peau se fend sur les 2° et 3° segments, et Ja nymphe, à l’aide de mouvements assez faciles qu’exécutent son abdomen et ses tarses, et avee le secours des pointes dont ces parties sont pourvues, parvient à attirer Ja peau jusqu’à l'extrémité de son corps, où elle se pelotonne et demeure ordinairement attachée. La tête de la larve parait accompagner le reste de la dépouille. Alors toutes les par- ties de l’insecte parfait se montrent bien distinctes; la tête n’est plus inclinée comme dans la larve, le thorax ne paraît plus gibbeux ; les antennes sont couchées sous Îe corps, les pattes sont repliées sur la poitrine, les tarses se dirigent parallélement aux antennes, les ailes à l’état ru- dimentaire sont appliquées sur les pattes intermédiaires. La nymphe passe insensiblement et uniformément au noir; mais cette couleur a déjà gagné les yeux lorsque tout le reste est encore blanc; quant aux pointes de labdomen et des tarses, elles ne changent ni de couleur ni de consistance; elles finis- sent par se flétrir et disparaitre. Le Trypoxylon ailé sort; dans le mois de mai, par l'ex- trémité convexe de sa coque, qu'il déchire largement et DE LA SOCIÈTÉ ENTGMOLOGIQUE. D9 d'une manière irrégulière. Au moment de sa naissance, il rejette au fond de sa coque une sorte de liqueur qui se soli- difie et forme une ou deux petites masses irrégulières et très blanches, ayant laspect de lamidon qui a déjà été dissous ; c'est un véritable méconium concrété, Car il n’en existe pas vestige avant que la dernière métamorphose ait eu lieu. CHAPITRE 1H. HYMÉNOPTÈRES RARASITES. Les soins si longs et si pénibles que se sont donnés les fe- melles des Hyménoptères qui ont fait le sujet du chapitre pré- cédent, ne tournent pas toujours au profit de leur propre pos- térité. Ces galeries creusées avec une patience que peut seule inspirer la condition de mère, ces loges établies avec tant d'intelligence, seront envahies par un ennemi; ces provisions recueillies avec une sollicitude si empressée, seront consom- mées par d’autres que les leurs; enfin ces larves, dont la voracité et Je développement progressif semblaient l'indice certain de l’heureuse issue des évolutions qui préparent Ja transformation en insectes parfaits, n’arriveront pas à terme: elles récèlent dans leur sein un ver rongeur qui doit arrêter, annuler, leur dernière métamorphose pour y substituer Ja sienne. Ainsi le veulent ces lois immuables de la nature, ces lois d'équilibre et d'harmonie qui donnent à tout un contre-poids que nous pénétrons difficilement, et qui perpé- tuent les espèces par la destruction de quelques individus. Qui nous révélera le but de ces sacrifices imposés ! 43. Stelis minuta, Encycl. méth., tom. X, p. 484. Stélide petite. ANNALES ES 4 r) Nigra (albido villosula) segmentis abdominis tribus prünis utrinque lineola laterali albidu. Loc. cit. ? Long. 2 lin. 472 Nidificat in ramis exsiccatis rubi fruticosi, parasita Osmiæ tridentatæ. Nous ajouterons à la description de MM. Lepelletier de Saint- Fargeau et Audinet Serville (/{. c.) que le mâle qu'ils n’ont pas connu ne difière de Ja femelle que par une taille plus exi- guë, un article de plus aux antennes et un segment de plus à l'abdomen. Le nombre des points ou petites taches de l’ab- domen est variable. Dans le mâle que nous avons sous les yeux, le premier segment en est dépourvu; dans une femelle, le quatrième en a aussi deux, et dans une autre, on ne voit qu'un petit point blanc de chaque côté du second segment. Dans la femelle, le premier article des tarses postérieurs est conique et presque aussi grand que le tibia ; ilest proportion- nellement moins développé dans le mâle. Nos individus n’ont pas les tarses roux. Les mandibules sont tridentées. La Stélide dépose ses œufs sur la pâtée destinée à Ja nour- riture de la larve de l’Osmia tridentata, mais jamais plus d’un dans chaque loge. La larve parasite acquiert une longueur d'environ trois lignes. Elle est apode, d’un blanc jaunâtre, très glabre, et courbée sur elle-même quand elle est dans son cocon. Sa tête, un peu saillante, a quelques lignes brunes qui dessinent les parties de la bouche. Le cocon est ovale, long de trois lignes, d’un gris rous- sâtre, d’une étofle coriace, épaisse, glabre extérieurement, mais relevée de quelques petites côtes irrégulières. Ce qui la rend très remarquable, c’est que le bout supérieur est sur- DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 35 monté d’un mamelon conoïde, bien saillant. Le bout opposé est arrondi et plus ou moins sali par des crottes noirâtres. Pour éclore, la Stélide déchire irrégulièrement son cocon. C’est à la fin de juin ou dans les premiers jours de juillet qu'elle sort. A4. Prosopis signata, Encvcl. méth. Prosope tachetée. Pr. annulata, PANz., Krar., Faun. Germ., fase. 53, fig. 2, et , D SC: 20, he: TL. Latreille, d’après des considérations de structure extérieure, avait présumé que les Prosopis, qui sont ses Hylœus, étaient parasites et déposaient leurs œufs dans les nids des Apiaires. L'étude que nous avons faite des habitudes de la Prosope tachée est venue changer en réalité le soupçon de ce célèbre entomo- logiste. La Prosope usurpe les nids de l’Osmia parvula, et ses Jarves réduisent celles de cette Apiaire à mourir de faim, en dévorant les provisions recueillies par cette dernière. Les larves de la Prosope sont apodes, gibbeuses ou fléchies, comme celles de la Stélide, et composées de treize segments. Ceux-ci sont unis, c’est-à-dire qu’ils ne présentent ni les sillons ni les mamelons qui caractérisent beaucoup d’autres larves parasites. Elles s’enferment dans une coque cylindrique, soyeuse, très fine, blanchâtre, pellucide, longue de trois lignes. 45. Stigmus ater, Jur., Hym., p. 138, pl. 9. Stigme atre, Encycl. méth. S. pendulus, PANz., Faun. Germ. , fasc. 14, fig. 7. Les auteurs de l’article Stigme de l'Encyclopédie présu- ment, d’après la conformation des pattes de ce petit Hymé- 26 ANNALES noptère, qu'il doit être parasite, ét nous partageons ce senti- ment. Nous l'avons obtenu des tiges de ronce qui recélaient des nids d’autres Hyménopitères. Nous espérons pouvoir plus tard nous livrer à la recherche, à l'étude de sa larve, et en faire connaitre les métamorphoses. 16. Pemphredon unicolor, Terres. et Serv., Encycl. méth., tom. 10, p. 48. Pemphrédon unicolor. Sphex unicolor, Panz., Faun. Germ., fase. 52, fig. 24. Tout ce qu'on sait d'un peu positif sur le genre de vie et les métamorphoses des insectes de ce genre, c’est que le P. lugubris , la plus grande espèce connue, creuse le bois pourri pour s’y construire des nids dont les loges sont séparées par des cloisons. Mais on ne nous dit pas ce que c’est que ces nids et ces cloisons. La larve du P. unicolor est parasite de celles du Trypoxy- lon et de l’Osmia parvula. Elle est longue de deux lignes et demie, apode, glabre, d'un blanc jaunâtre, composée de treize segments, dont le premier, le plus long de tous, est trans- lucide, ainsi que les deux derniers. Les quatre séries de ma- melons existent comme dans les précédentes larves , mais les deux latérales sont peu apparentes. Elle est du reste moins gibbeuse. Un examen très attentif de Ja bouche permet d’a- percevoir deux mandibules coniques, à peine roussâtres, et, en dessous, trois mamelons, dont deux servent de palpes. Cette larve ne file point de cocon, elle ne fait précéder d'aucun préparatif sa première métamorphose. Sa nymphe est nue, et d’un blanc jaunâtre comme la larve. Toutes les formes de l’insecte parfait y sont bien dessinées, tout y est distinct, les articles des antennes, des palpes et des tarses, et DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 31 les segments de l'abdomen. Cette nymphe passe par degrés à la couleur noire, qui est celle du Pemphrédon. Ses yeux de- viennent d’abord rougeâtres, puis noirs. Le corselet change de teinte uniformément. Quant à l'abdomen, le noir se mai feste en premier lieu sur le bord des segments, et il y est déja bien décidé avant que le reste ne se rembrunisse sensible ment. A7. Chrysis obtusidens, Nos. Chrysis à dents obtuses. Cærulea abdomine toto aureo-cupreo, apice triemarginato, haud dentato, antennis tarsisque nigris. Long. 3 lin. Nidificat in ramis exsiccatis rubi fruticosi, parasita Trypoxylonis et Odyneri. Nous aurions volontiers apporté cette espèce au C. 2quiix, dont elle a la physionomie et les brillantes couleurs ; mais, in. dépendamment de ce que sa taille est un peu moindre, le dernier segment de l'abdomen, au lieu d'offrir quatre dents aiguës comme dans l’Ignita, n’a que quatre festons obtus, séparés par trois échancrures. On ne saurait regarder ces fes- tons comme des dents usées, puisque nous avons étudié cel insecte immédiatement au sortir de son cocon. Par cette struc- ture du bout de l'abdomen, notre Chrysis se rapprocherait des C. pulchella et coronata de M. Spinola (Ans. Lig., fasc. 2, p. 28-30), dont il difière comme espèce. Le C. obtusidens se glisse furtivement dans les nids, soit du Trypoxylon, soit de l’'Odynère rubicole, pour y déposer les germes de sa progéniture parasite. Sa larve, quant à son organisation, ressemble à celle du Trypoxylon ; elle à aussi une forme sibbeuse Pour subir sa 58 ANNALES métamorphose de nymphe, elle s'enferme dans un cocon long d’un peu plus de trois lignes et large d’une et demie, arrondi aux deux bouts, d’un brun foncé , opaque, cassant et comme écailleux, glabre, uni en dehors, tapissé à l’intérieur d’une membrane assez mince, semi-diaphane, de couleur un peu plus claire. À Fœil on dirait que ce cocon a été produit par une substance gommeuse, mais en le disséquant et en l’exami- nant à la loupe, on voit qu'il est tissu de filaments soyeux de diverses grosseurs, agglutinés par une sorte de gomme qu'on dirait avoir été coulée sur eux. Ces filaments sont surtout ap- parents entre les deux membranes où ils forment une couche luineuse fort mince. Aux premiers jours de juin, le Chrysisronge, pour sortir, une des extrémités de son cocon. 48. Chrysis indigotea, Nos. Chrysis indigo. Cærulea, viridi nitens, abdomine apice quadridentato, antennis tarsisque nigris. Eong. 3 lin. Nédificat in rumis exsiccatis rubi fruticosi, parasita Odyneri rubicolæ. D'un gros bleu, changeant parfois en vert, surtout aux flancs du corselet et sur les côtés des premiers segments de l'abdomen. Pattes et premier article des antennes verts ou ra- rement bleus. Dernier segment de l’abdomen largement tron- qué, avec quatre dents triangulaires aiguts. Nous ne voyons dans les divers auteurs que le Cærulans, Fabr., dont le signalement puisse lui être adapté; mais le Cærulans est de là Caroline, et un pareil habitat ne permet DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 59 pas de croire à leur identité. La Sexdentata, Pauz. (loc. cit., 51, fig. 12), exprime assez bien l’Indigotea pour la forme générale et le fond de la couleur; mais celle de l’auteur al- lemand est plus grande , et diffère surtout par l'existence de six dents au bout de l'abdomen. Nous n’avons pas suivi dans toutes ses évolutions, dans ses métamorphoses, la larve de ce Chrysis, que nous croyons res- sembler à celle de la précédente ; mais son cocon en diffère par sa couleur et sa texture. Il est oblong, arrondi aux deux bouts, de quatre lignes de longueur , d’une étoffe fine et assez souple, d'un roux clair sub-diaphane , et l’on aperçoit à sa surface extérieure des filaments de soie nombreux, qui y sem- blent comme lâchement enchevêtrés. C'est aussi en juin que le Chrysis indigo est né dans no: bocaux. 49. Chrysis cyanea, Fazr., Syst. Piez., p. 176. Chrysis bleu. Panz., Faun. Germ., fasc., 51, fig. 10. Nous avons obtenu à diverses reprises ce petit Chrysis, de: tiges de ronce qui renfermaient des nids d'Osmie, de Trv- poxylon et d’Odynère. 20. Hedychrun minimum, Nob. Hédychre très petit. Cæœruleum, raro viride, capite thoraceque punctato scobris ; abdo- mine viril, nitido, segmento tertio villosulo apice plus minusve emarginato ; tarsis obscure nigris ; alis apice late fu- mosis cellulis cubitalibus nullis. Long. 1-1 4/2 lin. 21) ANNABES Nüdificat in ramis exsiteatis rubi fruticost, parasita Trypoxy- lonis. Nous avions cru d’abord pouvoir rapporter ce petit Hédy- chre à VA. œneum, Panz. (Faun. Germ. fasc., 51, fig. 7), mais sa taille, du double plus petite, et d’autres caractères uous ont déterminés à en constituer une espèce nouvelle. La disposition de sés nervures alines est «bsolument la même que celle du genre Omalus de Jurine (pl. 5, 43). Larve longue d’un peu plus de deux lignes, semblable aux précédentes, avec cette seule différence que le premier seg- ment n’est pas plus allongé que les autres. Cocon évidemment soyeux, blanchâtre ou roussâtre, pellu- cide, long de deux lignes, un peu évasé au bout supérieur, qui est fermé par un diaphragme de même contexture que le reste, et débordé par le prolongement des parois. Bout infé- rieur arrondi, reposant sur un petit tas d’excréments et quel- quelois de débris d’Aranéides, qui eux-mêmes portent sur un culot de terre construit jar 1e Trypoxylon. La nymphe n'offre rien de particulier. C’est en rongeant le diaphragme que lHédychre s'ouvre un passage. 94. Ichneumon gyrator, Nos. PI. 3, fig. A7-51. Ichneumon teurnoyeur. D Niger, subtiliter punctatus ; palporum articulo secundo supra, antennarum annulo, prothoracis margine, tequlis, macula scutellari abdominisque ultimis segmentis dorso, albis; meso- thoracis dorso lineis duabus impressis ; metathorace rotundato convexo, lineis elevatis duabus transversis flexuosis ; abdominis primo segmento apice, el quatuor sequentibus obscure ferru- gineis ; aculeo abdomine breviore ; pedibus fusco nigris, an- ticis pallidioribus ; alis diaphanis, cellula cubitali secunda perlecle pentacdra. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 41 œ Gracilior, antennis penitus nigris; tarsis posticis, exceptis primo ultimoque articulis, albis ; tarsis intermediis rufo variis. — Cœteris ut supra. Long. 5 1:2-6 lin. Nidificat in ranis exsiccatis rubi fruticosi, parasitus in larvis Trypoxylonis fiquli. Nous ne possédons pas les populeuses monographies des Ichneumonides de Gravenhorst et de Nées de Esembeck ; mais nous pouvons affirmer que, malgré le soin le plus scru- puleux, nous avons vainement cherché cette espèce dans beau- coup d’autres auteurs. Par ses palpes, ainsi que par la dispo- sition de ses cellules alaires, elle appartient au véritable genre Ichneumon; mais, à raison de la variation des antennes suivant les sexes (observation déjà faite par MM. Spinolaet Ju- rine), on ne saurait rigoureusement assigner la division où il faut la comprendre. Toutefois, par la forme générale du corps et une foule de traits de structure extérieure, elle ap- proche de PJ. castigator, Fabr. Tout le corps d’un noir terne, finement et uniformément pointillé, avec une très légère pubescence grise. Mésothorax marqué au dos de deux lignes bien enfoncées, et de deux au- tres latérales obliques, ce qui divise en trois compartiments cette région, structure remarquable, qui s’observe aussi dans d’autres espèces. Métathorax arrondi, convexe, parcouru en travers par deux lignes saillantes, à grands festons, sans au- cune trace de ces nervures qui constituent un réseau dans un grand nombre d’Ichneumons. Premier segment de l’ab- domen en coin arqué, comme dans la plupart des Cryptus. Tarrière ferrugineuse, à peine de la longueur de la moitié de l'abdomen ; fourreau noir, pubescent. Hanches postérieures 42 ANNALES grosses, conoïdes. Seconde cellule cubitale des ailes supé- rieures assez grande, et régulièrement pentaèdre. L’1. tournoyeur, qui doit son épithète aux manœuvres sin- gulières de la nymphe, dont nous parlerons bientôt, exhale, quand on le saisit, une odeur exquise de rose. C’est le para- site que l’on rencontre le plus ordinairement dans les loges établies par le Trypoxylon ; il occupe quelquefois toutes celles d’une même tige de ronce. Larve longue de cinq lignes, apode, glabre, blanche, semblable, quant à la forme et aux diverses parties de la bouche, à celle du Trypoxylon, ayant aussi les quatre séries de mamelons, mais avec une peau légèrement rugueuse. Elle file un cocon cylindrique, long de neuf lignes environ et large d’une et demie. Cette longueur étonne lorsqu'on la compare à celle de Ja larve, et nous garantissons cependant que le cocon a été construit par celle-ci. Il est d’une étoffe luisante, blanchâtre ou roussâtre, toujours semi-diaphane, formée de fils soyeux de diverses grosseurs , agglutinés. Extré- mité supérieure plane, fermée par un diaphragme de même consistance que tout le reste. Bout inférieur pareillement tronqué, offrant à sa suite un petit prolongement à tissu plus lâche, qui sert de poche à un tas d’excréments noirâtres. Quel- ques filamments détachés retiennent aux parois de la ga- lerie ce cocon, qui, du reste, se trouve appuyé à chaque bout contre la cloison construite par le Trypoxylon, et à laquelle la larve parasite a ajouté probablement quelques débris de moelle, car elle est plus épaisse que d’habitude. Il arrive même qu’une des cloisons primitives a été détruite, parce qu’elle se serait opposée à ce que le cocon prit l'extension nécessaire, et, dans ce cas, cette cloison est remplacée par une autre, faite de détritus de moelle. La nymphe est blanche, et toutes les parties de linsecte parfait y sont en évidence comme dans celle du Trypoxylon. DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 45 Elle exécute dans son eocon des évolutions assez extraordi- naires. Elle relève un peu en arrière l’extrémité de son abdo- men, la fait tourner cireulairement en l’appliquant contre les parois du cocon, et imprime ainsi à tout son corps un mou- vement de rotation comme celui d’une broche. La transpa- rence du cocon permet d’apercevoir très distinctement ce petit manége. De prime-abord on est étonné de voir que, tandis que l’extrémité de l’abdomen s’agite dans un sens, tout le reste du corps se remue dans le sens opposé. On est surpris de ces deux mouvements contraires, dont l’un est évidemment la cause de l’autre ; mais à la réflexion, on voit qu’en prenant un point d'appui sur un endroit du cocon, elle sollicite son corps à tourner du côté opposé. Ce mouvement est assez rapide, et il dure quelquefois un quart d’heure sans discontinuer ; la nymphe l’exécute lorsque quelque chose l’inquiète,si, par exemple, on touche le cocon ou si on l’ex- pose à la lumière, qui paraît l’offusquer. Elle est aidée dans sa rotation par trois papilles charnues qui terminent son abdo- men, et qui ont l’air d’une houppe. Les deux extérieures sont presque triangulaires et réunies postérieurement par une sorte d’apophyse, charnue aussi, et un peu relevée ; celle du milieu avance plus qu’elles vers le plan inférieur du corps ; elle est large et bilobée. Elles sont flexibles, et servent à saisir le point d'appui. Le mouvement dont nous avons parlé est favorisé aussi par deux rangs de spinules placés de chaque côté des trois derniers segments, en dessus. Ces spinules, blanches à Ja base, brunes à l'extrémité, sont arquées vers la partie supé- rieure du corps. Pour sortir, l’Ichneumon ronge le dia- phragme supérieur du cocon. M. Boudier, de Montmorency, notre collègue à la Société entomologique, a publié dans les Annales de celle-ci (tom. V, pag. 357, pl. 8) l'histoire des métamorphoses d’un Ichneu- mon (Cryptus bombycis) qu'il a obtenu du cocon d'un Bom- 1% ANNALES byx auercus. Nous regrettons de ne trouver des détails cir- constanciés que dans la description et les figures des deux sexes de l’insecte ailé. Cette larve ne paraît pas tuberculeuse ou mamelonnée comme celle de notre Ichn. qyrator. Elle offre à sa partie antérieure ou à la tête, des espèces de cornes comme celle qu'a figurée Réaumur (Mém., t. IE, pl. 34, fig. 5), et il lui suppose, ainsi que ce dernier, un suçoir dont nous aurions voulu connaitre la structure, pour la comparer avec celle de la bouche de la larve du Gyrator. 22. Ichneumon odoriferator, Nos. Ichneumon odoriférant. Ç Ater subtiliter punciatus, palporum articulo secundo apice, antennarum annulo, abdominis puncto apicali, tarsorumque posteriorum articulo tertio, albis; mesothoracis dorso lineis duabus impressis; methatorace rotundato convexo, basi utrin- que linea elevata unica arcuata; abdominis segmento primo apice et quatuor segmentibus ferrugineis; aculeo brevissimo; pedibus anticis pallide fuscis; alarum cellula cubitali secunda pentaedra. & Gracilior, antennis penitus nigris; tarsis posticis exceptis primo ultimoque articulis, albis; tarsis intermediis albo nigro- que varüs. — Cœæteris ut supra. Long. 6 lin. Nidificat in ramis exsiccatis rubi fruticosi, parisitus in larvis Trypoxylonis. I'est facile de voir par l'analyse comparative des signale- ments, et par l'identité de lhabitat, combien cette espèce ressemble à la précédente, dont elle n’est peut-être qu'une va- DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 45 riété. Remarquez cependant que dans FOdoriferator le boril du prothorax, les tégules et l’écusson sont noirs, et que le méthatorax, au lieu d'offrir deux lignes en feston de chaque côté, comme dans le Gyrator, n’en à qu’une seule dans l’un comme dans l’autre sexe. Le tarse postérieur a, dans la femelle de l’Odoriferator, le troisième article b'anc, tandis que celui-ci a la couleur des autres, dans le mênre sexe du Gyrator. L'ichneumon odoriférant partage encore avec le Gyrator l’exhalation d’un parfum agréable, et un cocon de même forme, de même grandeur et de même contexture. 23. 1chneumon odynericidus, Nor: Ichneumon odynéricide. © Niger, antennarum fascia alba, thorace, cum scutello, fusco Jerrugineo ; metathorace rotundato late truncato cum lineis duabus elevatis transversis flexuosis; abdomine penitus nigro, segmento primo cuneiformi dorso bicarinato, lateribus versus medium puncto prominulo; aculeo vix abdominis longitudine ; ventre protuberante; pedibus nigris, femoribus posticis tibiis- que anticis fucescentibus; alis diaphanis apice fasciaque ante apicem nigro fumosis; cellula cubitali secunda pentaedra antice angustiore. Long. 5 lin. Nidificat in ramis exsiccatis rubi fruticosi, parasitus in larvis Odyneri rubicolæ, Dur. Jolie et rare espèce qui ne nous a offert d’analogie qu'avec VI. vittatorius de Jurine (Hymén., pl. 8, fig. 4), mais dont elle diffère surtout par la couleur du corselet. Tête déprimée, noire, ainsi que les palpes et les autres parties de la bouche. Tout le corselet d’un brun ferrugineux, excepté sa région 46 ANNALES sternale, qui est noire; une ligne de cette couleur qui, de la tégule des ailes, se porte au milieu du bord du prothorax , et une double ligne plus courte qui, de l’origine des ailes, va à l’écusson. Dans les premiers jours d'avril, il nous naquit deux fe- melles de cet Ichneumon dans un bocal, où nous avions ren- fermé des tiges de ronce avec des nids d’Odynère rubicole. 24. Anomalon mandibulator, Noz. Anomalon mandibulaire. © Ater, mandibulis, palpis, antennis, partim, pedibus, trochan- teribusque Jerrugineis; metathoracis dorso reticulato, postice truncato plano, lateribus unidentatis; alarum cellulis cubita- libus tantum binis, secunda apicem alæ attingente; aculeo ab- dominis longitudine; hujus primo segmento cuneiformi, dorso bicarinato; tarsorum articulo ultimo nigrescente; alis obscuris. Long. 4 lin. Nidificat in ramis exsiccatis rubi fruticosi, parasitus in larvis Odyneri et Solenii. La couleur noire à parfois une vague nuance bleuâtre qui s’efface à la mort. Tête arrondie, noire, glabre, finement pointillée; les deux premiers articles des antennes noirs; les quatre suivants d’un ferrugineux pâle. Corselet noir; sa ré- gion dorsale offrant la trace presque effacée de deux lignes empreintes; écusson noir. Partie supérieure du métathorax relevée de cinq aréoles assez larges; sa partie postérieure tron- quée net, avec une saillie dentiforme bien prononcée de cha- que côté. La parfaite conformité des cellules alaires de notre espèce avec celles du genre Anomalon de Jurine, nous a déterminés DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. #1 à adopter sa dénomination générique, quoiqu'elle n'ait pas la faveur des orthodoxes de la science. L'Anomalon mandibulaire nous est éclos, dans le mois de mai, des nids de l'Odynerus rubicola et de ceux du Solenius rubicola 25: Pimplu ephippiatoria, Non. Pimple sellée. Elongata, gracilis, nigra, nitida, pubescens; facie, ore, palpis, antennarumque articulo basilari subtus, albo-flavescentibus ; antennis rufo-brunneis; mesothorace, scutello, pedibus, tro- chanteribusque ferrugineis; abdominis Seymentibus transver- sim impressis; aculeo abdominis tantum longitudine; alarum cellula cubitali secunda tetraedra; Stigmate pallido. Maris tibiis tarsisque albido-flavis. Fæminæ facie in medio nigra. Long. 3 172-4 lin. Nidificat in ramis exsiccatis rubi fruticosi, parasita in larvis Trypoxylonis figuli. Notre espèce appartient évidemment à la section où se trou- vent les P. turionellæ, graminellæ, etc., et se rapproche beau- coup de Ja P. oculatoria, Grav., que nous tenons de la bien- veillante amitié de M. de Saint-Fargeau. Antennes presque aussi longues que le corps, rouillées en dessous, noirâtres en dessus. Une ligne latérale, noire, en- foncée, circonscrivant la région dorsale du mésothorax ; flancs de celui-ci ferrugineux. Métathorax arrondi, convexe, non réticulé, tronqué en arrière. Segments abdominaux, à l’ex- 48 ANNALES ception des derniers, déprimés transversalement an milieu, comme canaliculés. La larve de la Pimple sellée est encore un redoutable para- site du Trypoxylon. Elle ressemble à celle de l’Ichneumon tournoyeur, mius elle ést plus petite. Elle ne se file aucune espèce de cocon, et la nymphe nous à toujours paru à nu. Nous ignorons si ce derniér trait ést commun aux autres Pim- ples de cette section. Toutes les parties de l’insecte parfait sont bien apparentes dans la nymphe. La tarrière de la femelle est alors relevée et appliquée sur le dos comme dans les Leucospis. 26. Pimpla marginellatoria, Nob. Pimple marginellée. Elongata, gracilis, pubescens, facie, palpis, oculorum orbita, antennarum articulo basilari subtus, thoracis margine laterali, scutello, abdominis segmentis margine postico tenuissimo, pe- dibusque, albo-flavescentibus ; antennis rufo-bruneis; thorace Jemoribus trochanteribusque rufo-ferrugineis; metathorace ro- tundato levissimo; abdominis segmentis transversim impressis ; aculeo corporis longitudine; tarsorum quatuor posteriorum articulis apice fuscis; alarum cellula cubitali secunda tetraedra ; stigmate pallido. Maris metathorace nigro; fœmina facie medio nigrescente. Long. 3 172-4 lin. Nidificat in ramis exsiccatis rubi fruticosi, parasita in larvis Trypoxylonis fiquli. Comme on le voit, cette Pimple a la plus grande ressem- blance avec la P. sellée, dont elle difière surtout par la fine bordure jaunâtre des segments abdominaux, et par la couleur ferrugineuse du métathorax dans la femelle. Elle a aussi beau- DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 45 coup de rapports avec la P. histrio, Panz. (Faun. germ. fase. 92, fig. 7), dont elle pourrait bien n'être qu’une variété. 27. Formica truncata, Sein. Ins. lig., 2, p. 244. Fourmi tronquée. PI. 3, fig. 52-55. MAS 2nvisus. FæMINA aptera (vel alis amissis) obscure ferruginea nitida sub- glabra, capite antice abrupte recte truncato punctato scabrius- culo, postice lævigato; mandibulis brevibus crassis quadriden- tutis ; ocellis nullis; squama petiolari subquadrata emarginata ; abdomine nigro segmento secundo basi fascia pallida. Long. 2 lin. 172. OPERARIA nuünor, capile nigro haud truncato, nec punctato, facie subantennis, ore, mandibulisque rufescentibus. Cœæteris ut supra. Long. 1 lin. 172 Hospitatur in ramis exsiccatis rubi fruticosi, nec non in galia mespiliformi quercus, in Gallia meridionali-occidentale. Ainsi que M. Spinola, nous n'avons jamais rencontré la fe- melle que dépourvue de ses ailes. Rien de plus insolite, de plus bizarre que sa physionomie, à cause de la troncature verticale de la face. Le plan de cette troncature oflre deux lignes longitudinales, enfoncées, parallèles, qui le divisent en trois compartiments subégaux, sans y comprendre les man- dibules. Celles-ci, placées tout à fait au bas du plan, sont assez épaisses, courles, presque carrées, garnies de quatre pe- tites dents noires. Tête ponctuée et comme chagrinée dans ses deux tiers antérieurs, lisse et souvent noirâtre au vertex, qui n'ofire aucune trace d’ocelles. Antennes distantes à leur ori- x 4 oÙ ANNALES eine, insérées dans une légère fossette, souvent noiràtre vers leur extrémité. Corselet lisse parfois, avec une teinte noire à sa région dorsale. Écaille unique, assez épaisse, presque car- rée et le plus souvent échancrée, contre l’assertion de M. Spi- nola, qui la dit arrondie et entière. Abdomen ovale, noir, luisant, avec la base du second segment blanchâtre. Pattes glabres, entièrement ferrugineuses, avec les cuisses un peu renflées, surtout les antérieures. M. Spinola n’a pas connu les ouvrières, nous avons été plus heureux que lui; un autre observateur découvrira sans doute un jour les mâles, qui jusqu’à présent ont éludé nos re- cherches. C’est ainsi que se font petit à petit les progrès de la science. Les ouvrières ont une taille d’un tiers moindre que les femelles, et leur tête à la configuration ordinaire des four- mis. Les mandibules ont les dents plus acérées, l’écaille ab- dominale est échancrée, et le second segment de l'abdomen a à sa base une bande transversale, pâle, souvent interrompue au milieu. Fis, 12 13. 14. 15 16. de 18. Jo 20. 21: DE LA SOCIÉTE ENTOMOLOGIQUE. 51 EXPLICATION DES FIGURES. PLANCHE 1". Osmia parvula, femelle grossie. Mesure de sa longueur. Antenne du màle, grossie. Extrémité de l’abdomen du mâle , grossie. . Osmia tridentata. Femelle grossie. Mesure de sa longueur. . Extrémité de l’abdomen du mâle , grossie. . Larve fort grossie de cette Osmie. . Tête de cette larve, vue de face. . Cocon et larve grossis de cette même espèce. . Fragment de ronce ouvert pour mettre en évidence la disposition des cocons. Antenne grossie du mâle de l’'Osmia ruborum. Extrémité de l’abdomen du mâle de cette même Osme. Osmia acuticornis. Femelle grossie. Mesure de sa longueur. Antenne grossie du mâle. Tibia et tarse d’une patte intermédiaire, grossis. Extrémité de l’abdomen du mâle. Base de la région ventrale du mâle, pour mettre évidence l’épine bidentée qui la caractérise. PLANCHE Il. Extrémité de l'abdomen du mâle de la Ceratina rulea , vue de profil. La même, vue de face. 24, . Extrémité de l'abdomen de la femelle de cette même 39. 34. 39. 36. 41. 42. ANNALES Extrémité de l'abdomen de la femelle de cette même Cératine, vue de face. Extrémité de l’abdomen du mâle de la Ceratina albi- labris, vue de profil. La même, vue de face. espèce, vue de face. OEuf de la Cératine , grossi. . Larve de Cératine, fort grossie. . Tête de cette larve, vue de face. . Labre de cette larve. . Mamelons palpigères, vus en dessous. Nymphe de Cératine fort grossie, vue de profil. . Fragment de ronce ouvert pour mettre en évidence la disposition des larves de différents âges de cette Cératine. Larve très grossie du Solenius rubicola. Mesure de sa longueur. Tête de cette larve, vue de face. Fragment de ronce ouvert pour mettre en évidence deux cocons de cette larve, dont un est ouvert. PLANCHE III. . Larve grossie du Trypoxylon figulus. 98. 39. 40. Cocon détaché et grossi de ce même Frypoxylon. Cloison en soucoupe située entre les cocons. Nymphe grossie du Trypoxylon, vue par sa région dorsale. Fragment de ronce ouvert pour mettre en évidence la disposition des cocons. Larve grossie du Sfelis minuta. Fig. 43 44. 45. 46. 47. 48. 49. 90. J1. 02 HSE 94. 92. DFE LA SOCIETEÉ ENTOMOLOGIQUE. 33 Cocon grossi du même. Cocon grossi du Chrysis obtusidens. Cocon grossi du Chrysis indigotea. Cocon grossi de l’Æedychrum minimum. Larve grossie de l’Zchneumon gyrator. Tête de cette larve, vue de face. Papilles de l'extrémité de l'abdomen de la nymphe, vues de face. Les mêmes, de profil. Fragment de ronce ouvert pour mettre en évidence deux cocons, dont un est ouvert. Formica truncata, SPiN. Femelle grossie. Sa tête, vue de profil. Tête grossie de l’ouvrière. Mesure de la longueur de la femelle. | a. are ès Durs di fébmési iv de sa de AT Mnbve, ve tie sé: ' 126 Fengnont hote pret pur: tree dv idonen" | déirx éoéonn dt ‘sous large, dot es et ou pre. | siaens she … 4 . 4 a aime che F1 trie tips. LA wa un bu [RL 1e mat ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 55 LR AU ARR URSSRNR RE UN RR SR RU RER SLA LU RL LR RER LU RER UE US NU R RAR ANR LRU RSR RUN NM NE AR LANTA URSS NS DESCKERP TION ET FIGURE D'UNE NOUVELLE ESPÈCE DE Jule TROUVEE AUX ENVIRONS DE PARIS. Par M. H. Lucas. {Séance du 2 octobre 1839.) Les Myriapodes, que le célèbre Latreille regardait comme devant former le premier ordre de la classe des insectes, et que plusieurs auteurs ont élevés au rang de classe, ont été derniè- rement le sujet de travaux importants de la part de quelques naturalistes. Le dernier travail qui a paru sur cette classe, en- core peu connue, est celui de M. Waga, professeur d'histoire naturelle à l’université de Varsovie. Ce savant naturaliste a étudié avec soin les diverses transformations d’un genre de Myriapodes, qui à été désigné par M. P. Gervais sous le nom de Platyulus. Ce tavail, qui a été publié dans la Revue zoologique par la Société cuviérienne, est plein d'intérêt; il jettera un grand jour sur ces insectes, encore peu con- nus, surtout sous le point de vue de leur développement. M. Waga, après avoir exposé dans son travail quels sont les moyens à employer pour élever les Myriapodes, et pour les conserver vivants pendant un certain laps de temps, explique ensuite Ja singulière manière de muer de ces insec- tes, et donne les diverses conditions dans lesquelles 11 faut les placer pour ne pas les gêner dans leur changement de peau. 56 ANNALES Après être entré dans quelques détaiis sur l'emploi que font es lules de ces ouvertures qui sont situées le long de leur corps, et que M. Paul Savi a designées sous le nom de stigmates, M. Waga passe à la nourriture des Myriapodes. Dans ce cha- pitre , ses observations l’ont conduit à remarquer que les Chy- lognathes se nourrissent non seulement de substances végé- tales, mais encore de substances animales. Enfin, dans le dernier chapitre, M. Waga passe à l’histoire naturelle de ces animaux, c’est-à-dire à leur développement. L'auteur y donne la description des œufs des Iules, la manière dont ces œufs se fendent pour la sortie du jeune Iule; ensuite il expli- que de quelle manière les anneaux prennent de l’accroisse- ment, et enfin le développement successif des organes de la locomotion. Tel est le résumé succinet du travail de M. Waga, qui est le seul, après De Geer, qui a pu examiner avec soin le développement de ces insectes. M. Paul Savi, il est vrai, a bien étudié le développement d’une espèce de Tule, mais jus- qu'à présent, ses observations avaient été presque mises en doute, en ce qu’elles n'étaient pas du tout d'accord avec ce qu'avait observé De Geer. Le travail de M. Waga sur le déve- loppement de ces animaux, confirme ce qu'avait avancé le savant Italien dans son mémoire, et démontre pourquoi les observations de M. Savi ne sont pas d’accord avec celles de De Geer. C’est que ce dernier naturaliste n’a aperçu l’Iule éclos que lorsqu'il était hexapode, et que M. Savi, au contraire, a vu les embryons apodes, c’est-à-dire, après que les œufs sont fendus pour livrer ensuite passage aux jeunes Tules. A la fin de son travail, M. Waga donne la description d’une nouvelle espèce de Tule qu'il désigne sous le nom d’Unciger, et qui a quelque analogie avec une espèce que je vais décrire et que j'ai trouvée sous les mousses dans la forèt de Saint- Germain-en-Lave. DE LA SOCIEÈTE ENTOMOLOGIQUE. 57 Fulus muscorum, Lucas (A). Long. 10 millimètres. Î. Capite cineraceo, anterits subnigrescente ; antennis elongatis- simis, subcineraceis, spinosis ; pilis subflavescentibus; seq- mentis longitudinaliter striatis, nigro-rubescentibus ; pedibus elongatis, pilosis, subflavescentibus. La tête est entièrement lisse, d’une couleur cendre foncée , avec la partie antérieure légèrement teintée de noirâtre. Les yeux, par leur réunion, forment une figure de forme à peu près triangulaire ; ils sont très saillants et d’un noir brillant. Les antennes, d’un cendré clair, sont très allongées, formées de six articles, dont le premier est le plus allongé, grêle à sa base, mais augmentantde grosseur jusqu'à sa partie antérieure; les articles qui suivent, tels que le second et le troisième, sont un peu plus épais ; le quatrième est de même longueur que le premier, mais beaucoup plus épais; de plus, il présente à sa partie antérieure, et du côté externe, deux petites épines dont l’extérieure est un peu plus allongée ; le cinquième article est court, et également orné comme le précédent de deux petites épines à sa partie antérieure; enfin le sixième article, fort court, presque globuleux, paraît comme emboîté dans le précédent, sa partie antérieure est arrondie et armée de deux épines assez fortes ; de plus, tous les articles que je viens de décrire sont hérissés de longs poils d’une couleur jaune très clair. Les seg- ments, assez saillants, au nombre de quarante-cinq, d’un noir- rougeñtre, Sont tous striés longitudinalement en dessus et sur les côtés, à l'exception cependant du premier qui est entière- ment lisse. L’avant-dernier segment, ou le préanal, est lisse, 1) Vovez pl. TA" 58 ANNALES et terminé par une ponte peu allongée, assez aiguë. Les pattes sont assez allongées, d’un jaune clair et hérissées de poils très allongés, de même couleur (1). Cette espèce a été trouvée le 5 mai, sous les mousses, au pied d’un chêne, dans la forêt de Saint-Germain-en-Laye. EXPLICATION DE LA PLANCHE 4, N°1. EL. lulus muscorum. la. Tête, vue de protil. [ b. Antenne grossie. [e. Patte très grossie. id. Extrémité de l'abdomen, vue de profil. Le. Grandeur naturelle. (4) Ma description ne s'accorde pas tout à fait avec ma figure, mais Voici pourquoi : c’est que cette description a été faite sur l’ani- mal encore en vie, au lieu que la peinture a été faite sur le Tule ayant déjà séjourné quelque temps dans l’alcool. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 59 4 DUR ARR LE RAR A ARS LALE LE R RUE LS NS LR ESS UE LUS LE VANNES SN EAN RE SU RULES NE MRS EUR NENS ER NANI DS * DESCRIEPEIGEN D'UNE NOUVELLE PHALÈNE DU GENRE Crocallis: Par M. Hucues Donzez (de Lyon). (Séance du 2 octobre 1839.) Crocallis Dardoinaria (4). Crocalle de Dardoin. Envergure, 18 à 20 lignes. Croc. A. spiri-linguis. Alis concoloribus rufescentibus, dentatis, fusco pulverulentis, puncto discoidali fusco-anticis, strigis duabus pallidis. Gallo Prov.—Juni. Toutes les ailes sont d’un roussâtre pâle, plus ou moins saupoudrées d’atomes bruns; elles sont assez sensiblement dentées ; les supérieures ont l’angle apical presque aussi sail- lant que quelques Platyptérix ; elles ont un point brun, avec le centre roussâtre. Elles sont marquées de deux raies trans- verses, partant de la côte et atteignant le bord interne : la première est à peine visible, la seconde est bien marquée; 1) Voyez pl. #, fig. À et B, 60 ANNALES celle-ci est plus claire que le fond et rentre un peu du côté de la base. L'espace entre ces deux raies est, comme dans l’Eleis- guaria et l’Extimaria, plus foncé que le fond. Les inférieures ont seulement un point discoïdal brun, moins marqué qu'aux supérieures. La frange est de la couleur du fond ; elle est pré- cédée d’une série de petits points noirs placés entre chaque nervure. Les antennes, brièvement pectinées dans le mâle et filifor- mes dans la femelle, sont, ainsi que la tête, le corselet et l'abdomen, de la teinte du fond des ailes. Les palpes sont peu saillants et bruns. Tout le dessous est d'un roussâtre pâle ; les seuls points discoïdaux y sont faible- ment indiqués. Les mâles sont, en général, d’une teinte plus chure que les femelles ; ils sont moins saupoudrés d’atomes bruns , même quelques uns en manquent totalement. Cette espèce doit, il me semble, se ranger après l’'Exti- inarla. Elle a été découverte cette année à Marseille, par M. Dar- doi, membre de la Société entomologique, qui apporte à la recherche des Lépidoptères un zèle et une intelligence des plus remarquables. La chenille, dont la description n'a pu être faite, vit en hiver sur l’Ulex nanus. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 64 DRASS SUR AUS SARA LUE LES RER RURALE RS AAA NS ANR UR AS AU UAN AUUNN AA RE RAR NAN a tr nn DESCRIPTION D'UNE NOUVELLE ESPÈCE DU GENRE Teigne: Par M. Boyer pE Fons-CoLouer. { Séance du 2 octobre 4859.) Tinea aglaella (4). Teigne aglaé. Envergure, 3 lignes 173. Touffe de poils d’un beau jaune sur le front. Antennes noi- res, moniliformes; articles courts, épais, hérissés; point de trompe bien apparente. Quatre palpes ; les deux supérieurs , plus courts, recourbés en bas ; les deux inférieurs recourbés en haut, tous revêtus de poils, mais non hérissés, appressi. Ailes en toit, frange très grande au bout des supérieures ; couleur d’un brun rougeâtre; épaules largement dorées, puis deux bandes transverses d’un brun pourpre, et vers le bout de l'aile, une grande tache ronde dorée, quelquefois moins réculière, et plus ou moins grande ; la frange brune où bron- zée, selon les aspects. Aïles inférieures bronzées brunes. Corps brun. Pattes grises, lustrées. En nombre sur les fleurs de troëne, 23 juin, sur les fleurs de sureau et de sanguin. Voisine de la Tin. anderschella, Husx., 352, et de l’Adela amanella. (DuPoNcr.) (4) Vovez pl. 4, fig. C. 6? ANNALES DESCRIPTION DE LA CHENILLE DE LA T'ortrix compressana, Dup. Par M. Boyer be Fons-CoLOMBE. Chenille rase, d’un brun rougeâtre; bord postérieur des segments et deux bandes dorsales mal prononcés, d’un jaune pâle et sale ; six rangées de points de la même couleur le long du corps, dont les deux extérieures sont les stigmates, les in- termédiaires assez rapprochées des stigmates et au-dessus; le centre de chaque tache est un point noir très petit, d’où part un poil assez droit. Tête et écaille collaire brunes, avec le bord antérieur de celle-ci jaunâtre. Pattes écailleuses, mem- braneuses, et dessous du corps rougeâtre, pâle ou grisâtre. La plaque anale, peu remarquable, ne paraît pas écailleuse; elleest un peu raboteuse, marbrée de gris et de brun. Elle lie en paquet irrégulier les feuilles ou petites branches de cyprès, avec assez de soie, et s’y tient abritée. Elle se change en chrysalide dans son nid, au commencement de juin, dans une coque assez lâche, blanche, mais un peu plus formée que l’habitation de la chenille. Chrysalide brun rougeâtre, assez allongée; seg- ments de l’abdomen ayant une ligne transverse à la base et une autre au bord postérieur, de petits points élevés, raboteux ; mucron anal large, aplaii, presque tronqué au bout, où il est terminé par quatre épines espacées, fines, crochues en dehors. L'insecte parfait éclot quinze jours après. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 65 SRE RENNES EN ENE EEE NE NEENERENENE EN OT NENENEENE RENE RENENENENENEENENEAENENENENEEENENENENEENEAENERRERES DESCRIPTION DES MÉTAMORPHOSES DU Stenocorus inquisutor (avec figures). Par M. Léon Durour, Correspondant de l’Institut, Membre honoraire de la Société entomologique. Séance du 18 novembre 1859.) Depuis un demi-siècle on a prodigieusement peuplé le ré- pertoire de l’Entomologie, mais il y a encore dans les espèces dont la nomenclature est le mieux établie bien des histoires à compléter, et je viens en fournir une preuve. Tout ce qu’on sait sur les métamorphoses des coléoptères que Geoflroi désigna le premier sous le nom générique de Stenocorus et Fabricius sous celui de Rhagium, se borne à ce passage de Stroëmer, cité par l’entomologiste de Kiel à locca- sion de son R. inquisitor, et récité par tous les autres histo- riens des insectes : Larva hexapoda, nuda, alba ; capite colla- rique corneis, fuscis ; dorso canaliculato. Ce signalement est, en ellet, parfaitement applicable à la larve de notre Stenocore, mais il y a bien d’autres choses à révéler à la science à ce sujet, et je vais l’essayer. Dans le mois de novembre 4839, je trouvai, non loin de Saint-Sever, sous l’écorce d’un tronc de pin (pinus maritima } mort et abattu depuis longtemps, une quantité considérable b4 ANNALES de Stenocorus inquisitor sous ses trois formes, de larve, de nymphe avec son nid et d’insecte ailé. M’étant assuré de la lacune de la science sur ce point, je m'attachai à étudier ces trois états et à en dessiner les traits principaux. 1° Larve. Allongée, déprimée, longue à l’état adulte de dix à onze lignes, large de trois et demie, composée de douze seoments, la tête non comprise ; tête coriacée, transversale, plane, lisse, luisante, d’un marron vif; deux mandibules cornées, dures, noires, robustes, presque droites, à pointe bifide ; màchoires allongées ; lèvre ovale ; deux paires de pal- pes ; labre corné ; chaperon transverse; point d’yeux ni d’an- tennes; prothorax aussi large que la tête, transversal, coriacé, plane, lisse, luisant, d’un marron clair ; les autres segments du corps blanchâtres, souples, poilus sur les bords ; une rai- nure dorsale, assez profonde ; dernier segment demi-circulaire; trois paires de pattes articulées, trop courtes, pour déborder le corps ; neuf paires de stigmaltes ovales. Les mâchoires ont vers leur milieu une demi-articulation, et se prolongent du côté interne en un lobe ovale, velu. C’est dans un angle de lorigine de ce lobe que s’insèrent les palpes maxillaires. Ceux-ci sont de trois articles, dont le dernier est grêle, subulé. Ea lèvre située entre les mâchoires est velue, et supporte des palpes labiaux de deux articles. Le labre ou la pièce qui termine en avant le plan supérieur de la tête est noï- râtre, à peine échancré au milieu et poilu sur les côtés; il est suivi d’un chaperon coriacé, d’un marron clair. La tête est arrondie sur les côtés, qui offrent quelques poils roussâtres assez longs. Les deux segments qui succèdent au prothorax sont plus étroits que les suivants et dépourvus de stigmates ; ils représentent le mésothorax et le métathorax. Des neuf paires de stigmates, la première, un peu plus grande que les autres, est tout à fait cachée entre Pangle antérieur du pro- thorax et la tête. Les huit autres sont apparentes et occupent DE LA SOCIETEÉ ENTOMOLOGIQUE. 65 les côtés des huit segments suivants; ils sont roussâtres, avec une fente médiane, dans le sens du grand diamètre. Le der- nier segment en manque. Les pattes sont blanchâtres, plus ou moins hérissées de quelques longs poils, et composées de cinq articles, dont les deux premiers courts, et le dernier plus étroit, pointu, mais sans ongles. La larve de notre Stenocore se tient entre le bois et l'écorce du pin, où elle se creuse des galeries fort irrégulières à travers la vermoulure et les excréments. Elle ronge l'écorce, et vit de ses débris. Lorsqu'elle est sur le point de se métamorphoser en nymphe, elle se construitavec beaucoup d’habileté une loge, un berceau. C’est une excavation conchoïde, en ovale régulier, re- levée dans tout son pourtour par une fascine de fibres blanchà- tres, filiformes, artistement enroulées sur plusieurs couches et sur plusieurs rangs, et formant ainsi un bourrelet épais, une sorte de turban. On dirait un médaillon avec son camée. Par sa contiguité, son adhérence à l'écorce et au bois, cet entourage circonscrit une cavité, assez semblable à une demi-coque de noix, où la nymphe se trouve au large et à l'abri de toutes les intempéries. N’allez pas croire que ce turban soit com- posé de simples brins ou lanières de bois superposés au hasard : un instinct admurabie, une véritable industrie a pré- sidé à ce curieux ouvrage. En étudiant la texture intime de ces longs cordons si régulièrement cylindriques, il est facile de se convaincre que la fibre ligneuse a subi une préparation pré- liminaire avant d'être mise en œuvre. Pour les rendre duc- tiles et aussi longs, la larve, après avoir, par une adroite in- cision, extrait les fibres, a dü les remanier, les humecter, les pétrir, les polir et en rajuster les bouts. Mais par quel pro- cédé, quel mécanisme, ce ver, si lent dans ses mouvements, si lourd en apparence, a-t-il passé à la filière cette matière pour en former ces vermicels dont 1l a clos son berceau ? Où a-t-il pris ses matériaux, car le bois qui sert de couverture ou IX. b) 66 ANNALES de fond à sa loge ne m'a pas paru rongé? Les a-t-il réunis en un seul chantier pour construire autour de lui ja cellule où il s’enferme pour le mystère de sa métamorphose ?... Disons avec Linné, opera Jehovæ magna ! 2° Nympxe. Emmaillotée, nue, blanche, glabre, molle, ovale- allongé, rétrécie en arrière, longue de six à sept lignes; tête tout à fait réfléchie, cachée sous le prothorax ; celui-ci avec un angle Saillant sur les côtés ; moignons des ailes et pattes ployés sous le corps; cuisses débordant ce dernier. Elle est placée au milieu de sa loge, dans l'attitude natu- relle, c’est-à-dire le dos en haut. Pour peu qu’on Finquiète, elle se remue, s’ébranle par saccades. Quoiqu'elle paraisse glabre au premier aspect, on lui découvre, avec un peu d’at- tention, quelques poils sur les côtés du corps et aux pattes, et la loupe constate, le long du bord postérieur des segments dorsaux de l’abdomen, une série transversale de très petits poils couchés. On en trouve aussi sur divers points du thorax, ainsi que l’exprime la figure. Dans l’évolution successive des diverses parties de la nym- phe, la tête ne se redresse, pour venir se placer au niveau du prothorax, que lorsqu'elle a déjà acquis la couleur grise et la consistance de celui-ci. L’abdomen, réceptacle des plus im- portants viscères, est la partie qui conserve la dernière sa blancheur et sa mollesse. 30 Stenocorus inquisitor ailé. Notre espèce est positivement le Cerambyx inquisitor, Lin., le Stenocore noir velouté de jaune, Geof., et le Rhagium inquisitor, Fabr. ; mais ce n’est point celle qu'a figurée, sous ce nom, Panzer (Faun. germ., fasc. 82, fig. 4), ni l'éndagator, comme je l’ai cru longtemps. Les plus grands individus n'ont pas plus de six lignes et demie de longueur, ainsi que l’a dit Geofroi. Les élytres n'ont chacune que deux lignes élevées, et non trois, comme le S£. bifasciatus, avec lequel l’inquisitor a plus de ressemblance qu'avec tout DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 67 autre. Les mâles sont sensiblement plus petits, plus étroits que les femelles. L’accouplement a lieu peu de jours après la naissance. EXPLICATION DES FIGURES, PL. 5. 1. Larve grossie du Sfenocorus inquisitor ; mandibules ou- vertes pour mettre en évidence les parties de la bouche. 2. Mesure de sa longueur naturelle. 3. Stigmate antérieur détaché vis-à-vis de la position qu'il occupe. 4. Une patte détachée. 5. Portion d’écorce de pin vue par sa face interne, avec la nympbhe et son berceau grossis. 6. Nymphe grossie, vue par sa face inférieure. . Mesure de sa longueur naturelle. I noie N AROTITS (LAUE » visit 4 ls lôrell el -sip 4 él | si L sérhdie dim (Hate run et © À Er Mb à Ut TITI au ps lon EL | arr) Due dal: un A ls TA ALL LH A D 1e | MU Se un su eslirdibase 2 OM po th dpgta oral «ft 4 | x Ç si sb LL. Le sonsbivh,.ao oisnn tuoqæsitoy, à | des ne NN a téinhant monstobse dbomeol € | op un sf sb eit-é-air 2slonisb Menbiie mabensE n (AA DORE CORSUN TRE PE T0 0 POP | D'UUTe sb NS COR 7 datant os oies | | | À su mt a5él 2e it} otre ia ob soi br mbiMoate | " vd Men ne im à ne dope 35 st sh 1 vi M 4 db ds pe: on lit ä pi Ms à il ét Le LE . = nr ne! %b aus 4 Lun Le Chen st ane oi, a. LT nr du | n wi L | POP ARMALEET Li és À Dar ; } an Ne éd ls file Aie 1e A EU n'a MOTS Ta ve PUS :QuriAn 9 shit sci iautt da mives té ds 4 ha LUE DR ULUITE ta # ia CRLTEE y ta er Er rl #4 vais: nes, Ent Pitgdéie "di line Tir. pos | 6 bec np nu ATEN: FE iaauee Lay di 1 LEE | 7 0 “Ha LUE ” 4 de air APR: El U DR We à Ut: fa ut mie Vis ne ir ” Has D Mt vont Y et és msi. LE RTE an "il ms RAE Burns HE ets ‘de jee 2 LA nn LL? D TES AR puit dan #t OR CR (Hi Lil Pnghidi Gonna He Cdi mot garnie), lanti he, ; no (à “Ù Aie uk se nid (ul AMEN Ni UP NTE Pong lg LR 41 1 d N # ni Pa JN où tiges ARR loc Mine 4 n Min. die M nl lutins : Wii 1 Fo vote Aie bite, € cmt er DE wat: ui ne “ phase dt Le 2 ae ds k (ANNE OR TE: “ LE: [ V0 ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 69 ARRA RARE ARR RE RER DE UE AR RE LA LUXE LU RRRE SERRE LAN ARR RURARUTLERENRRRN RRRLARS LRLLRLLRAAIR OBSERVATIONS SUR L'HISTOIRE NATURELLE DES COLEOPTÈRES DE FRANCE DE M. MULSANT. Par M. le comte DEJEAN. Première livraison. Longicornes. (Séance du 19 février 1840.) Lorsque Latreille, notre illustre maitre, m'avait proposé d'entreprendre, sous sa direction , l’iconographie des Coléop- tères d'Europe, ouvrage qui n’a eu que quelques livraisons, et qui a été ensuite repris et continué par M. Boisduval, et de- puis par M. Aubé, il avait d’abord été question d’une ico- nographie des Coléoptères de France; mais j'avais refusé de m'y associer, parce que l’entomologie française ne me parais- sait pas alors assez bien connue, et que je croyais qu’une en- tomologie d'Europe devait présenter beaucoup moins de la- cunes. Depuis cette époque, on s'est beaucoup occupé, en France, d’entomologie; mais il y a beaucoup de départements dont les insectes sont presque entièrement inconnus ; et je crois que, dans ce moment, une entomologie d'Europe peut encore être plus complète qu'une entomologie française, parce que beau coup d'insectes qui ne sont connus que pour se trouver en 70 ANNALES Suède, en Allemagne, ou en Italie, par exemple, doivent se trouver également en France. De toutes les familles de Coléoptères, les Longicornes sont, sans contredit, la plus connue, et M. Mulsant à très bien fait de commencer par cette famille. Le travail qu’il donne sur les Longicornes de France peut être regardé comme à peu près complet; mais je suis persuadé qu’il éprouvera de très gran- des difficultés pour les autres familles, et que plusieurs d’entre elles ne pourront être traitées que d’une manière très incom- plète. M. Mulsant, se basant en grande partie sur les- travaux de M. Audinet-Serville, divise la tribu des Longicornes en grou- pes, familles, branches et genres, qui sont indiqués dans le tableau suivant : GROUPE. FAMILLES. BRANCHES. GENRES. Spondyliens. .. ................. Spondylis. | Prioous. L'ÉPRIOMENR de NS ete lane eue orale Ergates, Tragusoma. Ægosoma. Cerambyx. Purparicenus. ° * | Rosalia. Aromia. / Ropalopus. Callidium. Phymatodes. Callidiairet. . + . . . { Semanotus. Hylotrupes. Oxypleurus. \ Criomorphus. Asemum. Criocephalus. Solenopherus. Hesperophanes. Platynotus. Cerambyçuires, . Pa@cÉPHALIDES, + + + -4 Cerambycins. . Hespérophanaires. . . Clstares D 1.00 Clytus. Anaglyptus. Obriaires. , . . . . , | Cartallum. Obrium. Deilus. DECO qe Leptidea. ; Molorchus. Graciliaires. . Necydalaires. , , Necydalis. Stenopterus. GROUPES. Crixocérnarrors DanSCÉPHALIDES. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. FAMILLES. Lamiens. : Saperdins. |! Rhagiens. . , Lepturiens. BRANCHES. Parménaires. Laimniaires. : . Ædilaires Eee E Pogonvenaires. . . . Mesosaires. . , Agapanthaires. . . . ds 516 Bu \ Phytæciaires. . . . . . 6 Vespéraires, . . . .. À Rhagiaires. ocece RES É & | Lepturaires, . 71 GENRES. { Parmena. | Dorcadiowu. \ Morimur. : Î Leinia. Monobammus Acanthoderes. Ædilis {| Leiopus. Exocenirus. - Pogonocherus. Stenosoma. | Mesosa. } Niphona. Anæsthetis. +. Agapanthia Compsidia. Anærea, Saperda. Polyopsia. Stenostola. Oberea. PPlytecis, Vesperus. Rhamnusium: Fbagium. Toxotus. © © { Pachyta. Leptura Anoplodera. | Strangalia. Grammopiera. Ces divisions me paraissent un peu compliquées, et je crois surtout qu’on aurait pu se dispenser de leur donner des noms, car tous Ces noms de divisions secondaires fatiguent inutile- ment la mémoire sans aucune utilité réelle; et je crois qu'il vaut mieux, ainsi que je l'ai fait dans le species des Carabi- ques, ne donner des noms qu'aux genres et aux principales divisions. A l'exception de quelques nouveaux genres qui ne sont, pour la plupart, que des démembrements des genres Calti- dium, Clytus et Saperda de mon catalogue, et dont je parlerai plus loin, tous les autres sont indiqués dans ce catalogue, et je crois, comme M. Mulsant, qu'ils doivent être considérés 72 ANNALES comme de véritables genres; mais je crois qu'il aurait été pos- sible de leur donner souvent des caractères plus essentiels que ceux qu'il leur à assignés. Je saisirai cette occasion pour répondre à ce que dit dans plusieurs endroits M. Mulsant, que tel genre a été indiqué par tel entomologiste qui n’en à pas encore fait connaître les ca- ractères. Je crois que ce ne sont point les caractères qui constituent les genres ; les caractères sont des choses variables et qui dé- pendent tout à fait de à manière de considérer l’ensemble des genres que l’on veut traiter. Ainsi, par exemple, si M. Mul- sant, au lieu de décrire seulement les Longicornes de France, voulait décrire tous ceux connus, il serait obligé de changer les caractères qu’il a assignés à ses genres. Souvent un nouveau genre introduit dans une famille oblige de changer les carac- ières de tous les genres de cetie famille; quelquefois même une nouvelle espèce que l’on veut introduire dans un genre oblige de modifier les caractères de ce genre; et si je donnais une nouvelle édition du species des Carabiques, je serais obligé de changer beaucoup de caractères génériques. Je crois donc que les genres existent, mais que les caractères des genres ne sont que des choses comparatives qui peuvent varier selon les objets que l’on compare, et que, par conséquent, il est à peu près impossible de donner les caractères d’un genre isolé, à moins de donner en même temps les caractères de tous les genres VOISINS. M. Mulsant a cru devoir donner les noms français de tous les genres, et même lorsqu'il parle d’un genre il le désigne toujours par le nom français. Je crois qu'il aurait beaucoup mieux fait de supprimer entièrement tous les noms génériques français et de ne se servir que des noms latins, ainsi que je J'ai fait dans le species des Carabiques; car puisque les noms, latins sont indispensables , 11 est complétement inutile d’être DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 75 obligé de se charger la mémoire de deux noms pour le même objet. Mais je reprocherai surtout à M. Mulsant d’avoir donné les phrases diagnostiques des espèces en français, au lieu de les donner en latin, comme on le fait ordinairement; 1 langue française ne se prête point aux phrases diagnostiques, et la plus légère comparaison suffit pour en être convaincu ; d'ailleurs il est bon de mettre les étrangers qui ne comprennent pas le français en état de reconnaitre, au moins approximativement, les insectes que l’on a décrits. Dans les ouvrages écrits en lan- gue étrangère, nous sommes fort aises de trouver les phrases diagnostiques en latin. Les descriptions sont généralement bien faites; cependant M. Mulsant ne me paraît pas s'occuper assez des différences de forme, qui sont cependant les plus essentieiles, et plusieurs espèces qu’il donne comme des variétés, sont de véritables es- pèces, ce qu'il aurait reconnu s’il avait étudié ces différences. Ainsi que je l'ai fait dans le species des Carabiques, 1! au- rait dû donner les descriptions les plus détaillées pour les espèces les plus connues, et ne donner pour les autres que des descriptions comparatives ; il fait précisément le con- taire, et donne souvent de longues descriptions pour des es- pèces rares, auxquelles il compare ensuite les espèces com- munes. Il s'étend beaucoup, et même beaucoup trop, sur les diffé- rentes variétés, car il est souvent impossible de les désigner toutes ; et je crois qu'il aurait mieux fait, ainsi que je l'ai fait dans le species des Carabiques, de se borner à indiquer les prin- cipales, et de dire que l’on trouvait tous les passages des unes aux autres. Ces variétés sont désignées par des lettres, et souvent par des noms; je crois ces noms tout à fait inutiles et même nuisibles, les espèces seules doivent être désignées par des noms. 74 ANNALES Dans les réflexions critiques que j'ai adressées à M. le doc- teur Aubé, sur son species des Hydrocanthares et Gyriniens, sous le nom d’un amateur, et qu'il a fait insérer dans les An- nales de la Société entomologique, il se trouve plusieurs repro- ches qui peuvent aussi s’appliquer à l’ouvrage de M. Mulsant, mais qu'il me paraît inutile de reproduire ici. Je me bornerai seulement à dire qu’il a cru pouvoir changer plusieurs noms connus sans raisons suffisantes, et que dans ses nouveaux noms génériques plusieurs doivent être changés comme étant déjà employés. Le style est très correct et souvent même élégant ; je lui re- procherai même de l'être quelquefois un peu trop, et plus littéraire que scientifique; car, dans un ouvrage de ce genre, rien ne doit sentir la prétention, et il faut toujours écrire na- turellement et le plus simplement possible. Quelques expressions, cependant, ne me paraissent pas très exactes : je citerai particulièrement les verbes capturer et cap- tiver, et le mot sommet, qui ne me paraît pas devoir être em- plôvé dans le sens qu’on veut lui donner, et qui doit presque toujours être remplacé par extrémité; on ne peut pas dire, par exemple, le sommet des élytres. Malgré ces nombreuses critiques, et celles qui vont suivre, l'ouvrage de M. Mulsant est un ouvrage remarquable et utile, qu'il fera bien de continuer ; mais avant de livrer à l’impres- sion le premier volume qu’il se propose de publier, je crois qu'il fera bien de venir étudier les différentes collections de Paris, car je suis persuadé que s’il les avait visitées et s’il avait pris les conseils de nos principaux entomologistes, son ouvrage n'aurait mérité que des éloges. Je vais passer maintenant à toutes les observations de détail. P. 45. Var. A. Spondylis elongatus.... OBs. L’affaiblisse- ment ou la disparition des lignes élevées des élytres se 29 DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 75 remarque principalement chez la femelle, habituelle- ment plus grosse, mais n’en est pas le caractère dis- tinctif. M. Mulsant a oublié d'indiquer les différences sexuelles de cette espèce. Les femelles ont la tête proportionnellement moins grosse et les mandibu- les moins fortes ; les élytres sont plus allongées et les lignes élevées sont à peine saillantes. Ainsi que je l’ai dit dans mon catalogue, le S. elongatus de Megerle est la femelle du Buprestoides et non une variété, comme le dit M. Mulsant. . Ergates Serrarius. Le nom de Faber étant beaucoup plus ancien que celui de Serrarius , aurait dû être conservé à cette espèce, ainsi que je l'ai fait dans mon catalogue, d’après Paykull, Schonherr et Gyllenhal. Cerambyx. On pourrait écrire beaucoup de pages sur la question de savoir, lorsqu'un grand genre se trouve divisé , s’il convient de conserver le nom pri- mitif à l’un des nouveaux genres que l’on a formés. Je crois qu'il faut conserver l’ancien nom généri- que, lorsque la plus grande partie des espèces du genre se trouve encore réunie dans un seul genre, comme dans les Harpalus, Pimelia, Chrysomela, etc., ou quand le genre a été fondé sur une espèce pri- mitive à laquelle on en a réuni d’autres par la suite, comme dans les Lytta, Melolontha, Prionus, etc. Mais quand l’ancien genre est divisé de telle ma- nière, qu'on ne sait à quel nouveau genre il faut conserver le nom primitif, je crois qu'il faut supprimer ce nom générique et le conserver scule- PE P. J0. 9 Lp] 31. ANNALES ment pour la famille ou la tribu ; c’est ce que j'ai fait pour les Buprestis, Elater, Altica, etc. L'ancien genre Cerambyx me paraît être dans ce dernier cas; Je ne vois aucune raison pour conserver le nom primitif à la portion de ce genre que presque tous les entomologistes modernes nomment Hanmatiche- rus , d’après Megerle, et je crois que M. Mulsant aurait dû faire de même. Dans tous les cas, il au- rait dû citer ce nom en synonymie. Je Jui ferai aussi observer que l’Heros, étant l’es- pèce la plus connue, il aurait dû donner pour cette espèce‘la description la plus détaillée, et donner une description plus courte et seulement compara- uve pour le Velutinus. . Je Jui dirai aussi que la description du Miles n’est pas assez étendue, et qu'il a négligé de ‘parler de la forme des élytres, qui diflèrent beaucoup de celles de l’Heros. 3. Je ferai la même observation pour les Purpuricenus Budensis et Kæhleri; c’est pour ce dernier qu'il au- rait fallu donner la description la plus étendue. M. Mulsant aurait dû aussi faire remarquer que le Budensis a les antennes beaucoup plus déliées que celles du Xæhleri. . P. globulicollis. Dans les Purpuricenus, les carac- tères doivent être tirés de la forme et non de la cou- leur, qui varie beaucoup. Le corselet du Globulicollis est tout différent de celui de ses congénères, ce qui en fait une véritable espèce. Aromia ambrosinea. L'insecie dont il est question P° A0. 42. 47. 51. 54. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 71 ici, et qui se trouve dans le département des Pyré- nées-Orientales, me paraît diflérent du véritable Ambrosiaca de Stéven. Je l'ai rapporté, dans ma collection, au Rosarum de Dahl, qui est peut-être le Thoracica de Fischer ; mais ilest possible que cet insecte appartienne plutôt au Suaveolens de Rambur, ou même qu'il constitue une espèce distincte et nouvelle ; n’en possédant qu’un seul individu, je ne puis avoir d'opinion précise à cet égard. Ropalopus. Ce nouveau genre, qui n’est qu'un dé- membrement du genre Callidium de mon catalo- gue, comprend les C. insubricum, clavipes et femo- ratum . Callidium. M. Mulsant a conservé dans ce genre les C. violaceum, dilatatum, sanguineum, unifasciatum, alni et rufipes. Phymatodes. Ce nouveau genre est formé sur les C. variabile, thoracicum et humerale; mais ce nom gé- nérique doit être changé: je l’ai employé dans mon catalogue pour désigner un nouveau genre de Téné- brionites formé sur la Lagria tuberculata de Fabri- cius. Phymatodes thoracicus. Cet insecte se trouve parti- culièrement dans les cuves en bois dans lesquelles on recueille la vendange; c'est peut-être le Ca/li- dium vini de Panzer. Semanotus. M. Mulsant a formé ce nouveau genre sur le Callidium undatum. PE | Qt ANNALES . Oxypleurus. Je ne crois pas connaitre l'espèce qui constitue ce nouveau genre, et que M. Mulsant a nommée Vodieri; il est possible cependant qu’elle se rapporte au Criocephalum morbillosum de mon catalogue. . Criomorphus. Je ne vois pas pourquoi M. Mulsant n’a pas adopté le nom d’Isarthron que j'ai donné à ce genre dans mon catalogue. Dans tous les cas, le nom de Criomorphus ne peut être adopté, car je l'ai employé dans mon catalogue pour désigner une petite espèce de Lamiaire du Brésil. C. aulicus. Je crois, comme Schonherr, qu’il faut prendre le Callidium luridum de Fabricius pour le type de cette espèce : au reste, cela a peu d’impor- tance ; mais, précisement à cause de ce peu d’impor- tance, je ne vois aucune nécessité de changer ce qui est établi. . Var. C. C. castaneus. PaykuLz. Le Callidium fuscum de Fabricius, Castaneum de Paykull, est, je crois, une espèce distincte; mais, d’après la description de M. Mulsant, je crois qu'il ne se rapporte pas à cette variété. Les individus que je possède sont de Suède et d'Autriche. . Criocephalus. Je ne vois pas pourquoi M. Mulsant a changé le nom Criocephalum en Criocephalus; il n’y a aucune bonne raison pour cela. . C. rusticus. Var. A. C. ferus, Des. Cet insecte est une espèce bien distincte du Rusticus; il ne peut y avoir aucun doute à cet égard, et tous les entomo- logistes sont d'accord sur ce point. RP: 65. 66. 67. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 79 Solenophorus strepens. M. le comte Dejean place cette espèce parmi les Stromaties ; mais je n'ai pu retrouver les plaques ovales et cotonneuses du prothorax, indi- quées par M. Serville comme un des principaux ca- ractères ijénériques. Dans les Stromatium , les mâles seuls ont les pla- ques dont il est ici question, et elles sont très visi- bles, à la vue simple, dans les mâles du Strepens; il faut donc en conclure que M. Mulsant n’a connu que des femelles de cette espèce; cependant cet in- secte n’est pas rare dans les collections, et on le trouve dans beaucoup de localités. J’en possède des individus du midi de la France, d’Espagne, d’Ita- lie, de Dalmatie, de Constantinople, de la Russie méridionale, de Perse, de l’Algérie et même du Brésil. Le nom de Solenophorus doit donc être supprimé et remplacé par celui de Stromatium . Hesperophanes sericeus. L’insecte dont il est ici ques- tion est très probablement celui que j'ai désigné dans mon catalogue sous le nom de Rotundicollis. Il est assez commun en Barbarie; mais on le trouve très rarement dans le midi de la France, et je ne le possède pas de cette localité. I est possible que ce soit Le Callidium sericeum de Fabricius et d'Olivier, mais je n’en suis pas bien certain, et je n'ai pas osé indiquer cette synonymie, même comme douteuse, dans mon catalogue. H. nebulosus. Celui-ci est bien certainement l’Ho- losericeum de Rossi, il ne peut y avoir aucun doute à cet égard; quant au Nebulosum d'Olivier, j'avoue Pb: 68. Je ANNALES que j'en doute fort, car la description et ja figure ne me paraissent pas bien convenir à cetle espèce, qui ne se trouve que très rarement aux environs de Paris. Je crois done qu’il faut conserver à cette espèce le nom d’Holosericeus qui lui a été donné par Rossi, et qui ne peut présenter aucune équi- voque. I. pallidus. Cette espèce est le véritable Hixtum de Fabricius, décrit par cet auteur dans le Supplementum Entomologiæ Systematicæ, comme de la collection de M. Bosc, et ce nom doit être conservé, car je ne suis pas bien certain que ce soit le Pallidum d'Oli- vier. Les descriptions de cet auteur sont si courtes, les figures généralement si mal faites, qu'il est im- possible d’être bien fixé sur beaucoup d'espèces. M. Mulsant se trompe en disant que cette espèce est généralement peu connue en France; c’est au con- traire seulement en France où elle est un peu con- nue, Car on ne la rencontre pas dans les autres parties de l’Europe; en France elle est même fort rare, et on ne la trouve qu’accidentellement; au- trefois on la prenait assez souvent aux environs de Paris, mais elle y est devenue extrêmement rare. . Platynotus. M. Mulsant a formé ce nouveau genre avec les Clytus detritus et arcuatus; mais le nom gé- nérique doit être changé, car il a été donné par Fa- bricius à des insectes Hétéromères. Anaglyptus. Ce nouveau genre est formé des Clytus gibbosus et mysticus. P: H. p: | 1e P: 96. 103. AZ, 142: 421: FX. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 81 Cartallum. Ge genre portait primitivement le nom de Certallum. M. Meverle, en établissant ce genre, lui a donsé le nom de Cartallum, ainsi qu’on peut le voir dans les catalogues de Dabhl ; c’est par erreur que dans la première édition de mon catalogue on a imprimé Certallum au lieu de Cartallum. Dans cette première édition, il y a plusieurs fautes de ce genre. Gracilia pygmæa. Var. À. G. vini, PANZER. Je ne crois pas que le Callidium vini de Panzer se rap- porte à cette espèce, mais bien, ainsi que je l'ai dit , à mon Thoracicum. . Leptidea. M. Mulsant a formé ce nouveau genre sur la Gracilia brevipennis de mon catalogue. Necydalis major. C'est cette espèce que M. Chevro- lat a décrite dans la Revue entomologique de Silber- man, sous le nom d’'Ul/mi. Necydalis salicis. Cette espèce est regardée par M. Chevrolat comme la véritable major de Linné, et comme le Molorchus abbreviatus de Fabricius et Gyllenhal ; je crois qu'il a raison. Parmena Solieri. La dénomination de Pilosa ayant plus anciennement été donnée à un autre Lamien (Po- gonocherus pilosus), je me suis vu forcé de changer celle imposée à cette parmène, etc. M. Mulsant part ici d’un excellent principe, que beaucoup d’entomologistes n’observent pas assez, mais je crois cependant qu’il l’a poussé un peu trop loin ; il y a trop de diflérence entre le genre Par- mena et le genre Pogonocherus pour qu'il puisse y 6 #2 pe Pi dd P: 12 1559 on D LE DAS —1 (ee) ANNALES avoir confusion, et je crois que le nom de Pilosu aurait dù être conservé. Dorcadion fulvum. V'ai beaucoup de peine à croire que le véritable D. fulvum ait été trouvé dans le département de la Lozère, et je crois plutôt que, s’il n’y à pas eu Confusion de localité, on aura trouvé quelque espèce différente et nouvelle. . Dorcadion donzeli. Je crois que cet insecte, que je ne connais pas, n'est qu'une variété du Lineola. Les Dorcadion varient beaucoup pour les couleurs. Morimus tristis. Je ne crois pas que cette espèce se trouve en France; elle est propre à l'Autriche et aux contrées plus orientales. M. Mulsant aurait dû in- diquer d’une manière précise la localité où elle a été trouvée. S'il n’y a pas eu confusion de loca- lité, je crois plutôt qu’on aura pris pour le vérita- ble Tristis des variétés femelles du Lugubris. Lamia. Ainsi que je l'ai dit plus haut pour le genre Cerambyx, je ne vois aucune raison de conserver à ce genre le nom primitif de Lamia, et je crois qu’il faut lui rendre le nom de Pachystola que je lui ai donné. . Monohammus. Megerle a établi ce genre sous le nom de Monohanmus, et c’est par erreur qu'on a mprimé Monochamus dans la première édition de mon catalogue. . M. Sartor. Je ne crois pas que cette espèce soit le véritable Sartor; je crois plutôt qu'elle doit être rapportée au Maculatus de Ziegler. P. P; 440. 4592. 462. 169. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 85 M. Gallo-provincialis. J'ai rapporté cet insecte à l’es- pèce que j'appelle Lignator, que l’on trouve dans les parties orientales de l'Europe, et qui est ordi- nairement plus grande; mais il est possible que sous le nom de Lignator ou de Gallo-provincialis on confonde plusieurs espèces différentes, car, même en France, les individus pris dans les landes de Bordeaux me paraissent difiérents de ceux pris dans les Basses-Aïpes. Les Monohammus sont très embrouillés ; 11 faudrait les étudier avec soin, pour bien déterminer ceux dont on peut faire réellement des espèces et ceux qui ne sont que des variétés. 5. Ædilis. Je ne crois pas qu'il soit convenable de prendre le nom spécifique d’un insecte pour en faire un nom générique, ainsi que l’a fait M. Ser- ville, et je crois qu'il faut donner à ce genre le nom d'Astynomus sous lequel je l’ai désigné dans mon catalogue. Exocentrus. Ge genre a été établi par Megerle, ainsi que je l'indique dans mon catalogue. E. cinereus. Je ne connais pas cette espèce. . Pogonocherus perroudi. Je ne connais pas cette espèce. Stenosoma foudrasi. Get insecte appartient probable- ment à mon genre Deroplia, et peut-être à l’espèce que M. Chevrolat a désignée sous le nom de Genei. Dans tous les cas, le nom générique de Stenosoma. ne peut être conservé, Car il est déjà employé pour un genre de crustacés. Niphona pichicorms. Je l'ai vue dans plusieurs collec- tions sous la dénomination spécifique de Saperdoides, 90 P° ! ANNALES que je n'ai pu Conserver en raison de sa similitude avec le nom de la famille. Je ne puis comprendre ce raisonnement, et je pourras citer beaucoup de noms spécifiques qu’il faudrait changer si l’on voulait adopter le principe que veut établir M. Mulsant ; changeons les noms le moins possible et seulement quand il y à nécessité absolue, c’est toujours ce qu'il y a de mieux à faire. . Agapanthia cœrulea. W y à ici confusion. La Sa- perda violacea de Fabricius, que lon trouve dans différentes parties de la France, mais plus particu- lièrement dans les contrées septentrionales, est un peu plus allongée que celle que j'ai nommée Sma- ragdina, son corselet est un peu plus étroit et plus cylindrique, et sa couleur, lorsqu'elle est vivante, est d’un beau bleu violet. L'espèce que j’ai appelée Smaragdina, qui est commune dans le midi de la France, en Dalmatie et dans la Russie méridionale, est proportionnellement plus courte, ce qui la fait paraître plus large, son corselet est moins cylindri- que et plus arrondi, et quand elle est vivante, sa couleur est d’un beau vert, qui devient ordinai- rement d’un bleu violet quelque temps après sa mort. La grandeur varie dans les deux espèces, et j'ai vu des Smaragdina beaucoup plus petites que des Violaceu. Je crois que Fabricius n’a connu que la Violacea. Olivier veut probablement parler de la Smaragdina, qu'il n'aura vue que morte. Quant à la Cærulea de Schonherr, il faut probablement la rap- porter à la Smaragdina ; mais, ainsi que je viens de le dire , la note relative à la grandeur n’est pas exacte. La Saperda leucaspis de Séven et Schonherr est P° P. 4e 200, 202. 216. DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 85 une espèce toute différente ; les élytres ne sont pas cylindriques comme dans! s Violacea et Smaragdina, mais rétrécies à la base et en ovale très allongé ; il n’y a pas d'ailes sous les élytres, et peut-être elle doit former un nouveau genre. 2. Compsidia. Ce nouveau genre, qui n’est qu'un dé- membrement du genre Saperda de mon catalogue, a été formé par M. Mulsant sur une seule espèce, la Populnea. 24. Anœrea. Celui-ci n’est également formé que sur une seule espèce, la Carcharias. . Saperda. M. Mulsant n’a conservé dans ce genre que les Tremulæ, Punctata et Scalaris. . Polyopsia. Je ne vois pas ce qui a pu déterminer M. Mulsant à changer le nom d’Anætia que j'ai donné à ce genre dans mon catalogue. Phytæœcia vittigera. Je doute fort que cette espèce ait été trouvée en Provence ; il y aura eu probable- ment erreur dans la localité. Ph. Jourdani. Cette espèce est bien l’Ophthalmica de mon catalogue, et ce nom doit lui être rendu. Vesperus luridus. Le Luridus de Rossi et mon Soliert sont deux espèces diflérentes, bien qu’en puissent dire MM. Solier et Mulsant. Je possède les mâles et femelles de chaque espèce. Celui décrit iei est le So- lieri. Le Luridus se trouve ordinairement en Italie; cependant j'en ai pris un individu vivant, mâle, sur un arbre, à quelques lieues à l'ouest de Mar- seille. 86 Pe ps ANNALES 231. Toxotus dispar. Je doute fort que cet insecte ait été 241. < 2 L 2 Pr (e 2} 15 trouvé en France, cependant cela est possible. M. Mul- sant aurait dû dire dans quelle localité 11 avait été trouvé par M. Cantener. . Pachyta A2 maculata. Je ne vois pas pourquoi M. Mulsant a adopté pour cette espèce le nom 42 ma- culata au lieu de celui interrogationis sous lequel elle est ordinairement connue. Cette espèce varie beaucoup et a reçu plusieurs noms; mais la variété la plus connue, et par conséquent celle qui doit ser- vir de type, est celle qui porte le nom d’interroga- tionis ; c’est celui qui à été adopté et que lon doit conserver, Car 1l y à toujours de F’inconvénient à changer ce qui est établi. P.40 punctata, OLivier. Ainsi que l’a fait Schonherr il faut restituer à cette espèce le nom de 8 maculata de Fabricius, sous lequel elle est généralement connue. . Strangalia armata. Je ne vois aucune bonne raison pour adopter le nom d’Armata de préférence à ce- lui de Calcarata donné antérieurement par Fabri- cius, puisque ces deux noms ne peuvent se rap- porter qu’au mâle de cette espèce. Leptura fortenayi. Cette espèce, qui est eflectivement l’Erythroptera de mon cataiogue, se trouve dans di- verses parties de la France; je l’ai prise dans le département de l’Aude, et elle est assez commune dans les chantiers de Brest, d’où elle m'a été en- voyée par M. Trobert ; la femelle est plus grosse et proportionnellement plus large que le mâle, et, comme dans la Rubro-testacen , le dessus du corselet est de Ja couleur des élytres. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 87 272. L. rufipennis. Cette espèce doit probablement se rapporter à la Rubens de Megerle. J’en possède seu- lement un individu mâle, qui vient d'Autriche. 285. Anoplodera. Ce nouveau genre a été formé par M. Mulsant sur les Leptura G guttata et rufipes, et sur la Grammoptera lurida de mon catalogue. 290. Grammoptera spinosula. Je ne connais pas cette espèce. Comic DEAN. Paris, 19 février 4840. vo ms " es fi SUIS ha Ari ARECRES ä8e . Dao ie bp cp à 1 ri 1 w vi led Mm'r sù 0 denro ds Al AO q, sn wir. (NC D - Nate are LI LL: FULRS M Ricoh we RAP la \: ait té is vi | hat sae) * Pur à etre in as dois ï À L | ein | | 0 wo dy drq à Le RTE ju Li # Li . Fa Mia, ) { pes LL “ie dvi e ht td ais F (4 (ne 4 au os. NUQUE qe #1 Ce dei: LA Mason ns 21 rt . has et 1e A LE & Li, LP à : | " TN 0 JA pumdgne, Dai: Fo que lo dés à | date | | 4 hat bis à oëtte ia dr M RRQ lederet | D Miles, pt Ru ur (et 4 rébruue , 4 dr” à rnb péibinit re E | Mr A dat cifur aient ? NOTA ME Monte dans di |. dis 2e a le. ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 89 CHSERVATIONS SUR LES INSECTES QUI HABITENT LES GALLES DE l'Ulex nanus ET DU Papaver dubium. Par M. EÉpouarp PERRIsS. (Séance du 4 septembre 1839.) GALLE DE L’AJONC NAIN ( Ulex nanus, Lin. ). Cette galle n’a été trouvée, jusqu'ici, que dans une seule localité de la commune de Frèche, voisine de Mont-de-Marsan (Landes); mais, en revanche, elle y est tous les ans fort abon- dante. Des œufs d’insectes déposés, durant l'été, dans les jeunes rameaux de l’Ulex nanus déterminent, sur une étendue de 6 à 10 millimètres, des épanchements de sève qui produisent des tuméfactions régulières, de véritables galles enfin, semblables à des grains de chapelets ellipsoides, tantôt écartés, tantôt contigus, et comme enfilés par les tiges. (Voy. pl. G, fig. 4.) Extérieurement, ces galles présentent une surface plus lisse que le reste du rameau et quelquefois pubescente, et elles ont, dès leur naissance, une teinte jaunâtre qui devient plus proncncé: avec le temps, et qui annonce une certaine désorganisation ; du reste, elles ne paraissent contrarier en rien la végétation de la plante sur laquelle elles se trouvent, et les aiguillons y croissent et y persistent comme partout ailleurs. Si, à diverses époques de leur existence, on coupe ces galles = IX. à 1 90 ANNALES pour en étudier la structure intérieure, on remarque que, dans le principe, elles sont formées d’un tissu vert d'autant plus grumuleux et succulent qu’on s'approche du centre, et au mi- lieu on trouve un petit œuf ellipsoïde et jaunâtre; plus tard cet œuf est remplacé par une larve qui, en rongeant la sub- stance même de la galle, dont elle fait sa nourriture, s’y pra- tique une loge plus où moins spacieuse et à parois à peu près lisses. Pendant ce temps, le tissu de la galle devient plus sec et plus compacte, sa couleur verte se ternit, et ses couches les plus extérieures forment une sorte de croûte ou d’écorce qui a presque la consistance du bois. L’insecte qui produit cette galleestune espèce decharançonite du genre Apion, et comme nous ne l’avons pas trouvé décrit dans lesauteurs que nous avons pu consulter, nous le considé- rerons comme nouveau, et nous allons donner son historique. Apion ulicicola, Apion de l’Ajonc., Nos. PI. 6, fig. 2 à 6. OŒŒEuf : ellipsoide, presque cylindrique, très lisse, luisant, et d’un blane jaunâtre. Lono., 4 millim. Larve en forme d'ellipsoide allongé, jaunâtre, glabre et apode; tête petite, d’un brun roussâtre et convexe dessus ; mandibules assez apparentes, écailleuses, bifides; palpes au nombre de quatre, deux de chaque côté, l’un au-dessus de l’autre, implantés sur de gros mamelons, et de deux articles, dont le dernier en forme de petite pointe; corps de douze segments; stigmates d’un fauve très pâle sur les côtés de tous les segments, à l'exception des 2°, 3*et 12°. Long., 5 millim. Nymphe nue, c’est-à-üire non renfermée dans une coque, jaunâtre et laissant apercevoir très distinctement toutes les parties qui constituent l’insecte parfait ; trompe translucide , dirigée en bas perpendiculairement ; antennes relevées obli- quement sur les côtés du thorax ; jambes repliées sur les cuis- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 94 ses; tarses couchés sur le sternum et laddomen, celui-ci de six segments; élytres appliquées sur les flancs, striées et débordées de beaucoup par les ailes. Long., 4 millim. Insecte parfait : Nigro-cœrulescens, pilis brevibus griseis consper- sus; rostro nitido, thorace rugosulo, elytris striatis. Entièrement d’un noir mat, un peu blanchâtre ; bec luisant jusque près de Ja base; thorax chagriné et presque rugueux;, élytres marquées de stries profondes, au fond des- quelles on remarque des points enfoncés à des distances égales et très rapprochées ; tout le corps ponctué et parsemé de très petits poils grisâtres. Long., 3 millim. 1/2. Ce charançon passe l'hiver à l’état de larve; au printemps, il se métamorphose en nymphe, et il subit sa dernière trans- formation en mai et juin. Les frais que semble avoir faits la nature pour donner à la larve de l’Apion ulicola une retraite sûre et inaccessible sont quelquefois en pure perte; l’épais et solide rempart derrière lequel elle est abritée ne la défend pas toujours des atteintes d’un ennemi. Cet ennemi est un £ulophe qui, lorsque la larve a déjà acquis un assez grand développement, dépose dans sa cellule ses œufs au nombre quelquefois de cinq à six, et voue ainsi la malheureuse habitante de la galle à la voracité de sa progéniture parasite. Cet Eulope est aussi, selon nous, d’une espèce nouvelle. Eulophus ulicis, Eulophe de l’Ajonc., Noe. PI. 6, fig. 7 à 40. Larve de près de 3 miliim., blanche et un peu translucide ; tête assez grosse, demi-sphérique; organes de la manducation insaisissables; corps ovoïde, allongé, presque conique, de treize segments; sur la tête et sur chaque segment, deux poils laté- raux assez longs, implantés sur une sorte de petite glande. 92 ANNALES Nymphe revètue d’une membrane sèche et cassante, et d’un noir métallique, qui se moule sur son corps dont elle laisse apercevoir la forme ainsi que la disposition et les articula- tions des membres, mais d’une manière confuse. Si on déchire cette enveloppe, on met à découvert la nym- phe, qui est blanche, avec tous ses membres bien distincts et apparents. Outre cette particularité, unique pour moi jus- qu'ici dans les hyménoptères, de la membrane extérieure et de la couleur noire, la nymphe dont il s’agit en présente une autre: c’est que souvent elle met un an à se transformer ; ainsi on en voit qui se métamorphosent aux mois de juin ou juil- let, et beaucoup d’autres qui attendent la fin du printemps de l’année suivante; de sorte que leur vie sédentaire, depuis l'œuf que est déposé dans le mois de septembre, jusqu’à l’in- secte parfait qui naît au mois de juin de la seconde année, est de vingt-un mois. Je me borne à signaler ce fait sans en donner d’explication. Insecte parfait : Antennis nigro-æneis, capite et thorace viridibus , punctatis, abdomine lœvi, nitidi viridi; pedibus viridibus, genibus, tibiarum quatuor posticarum extremä parte, tarsorum interme- diorum primo articulo, posticorum duobus prioribus articulis albis. Antennes d’un bronzé noirâtre, de sept articles distincts; tête et thorax d’un vert foncé, et ponctué; métathorax et ab- domen lisses, d’un vert luisant et métallique; ce dernier pointu , Sans tarrière saillante, déprimé et un peu concave en dessus; pattes vertes; genoux des pattes antérieures, genoux et extrémité des jambes des quatre autres pattes, premier ar- ticle des intermédiaires et les deux premiers des postérieures, blancs. Femelle. Le mâle ne diffère que par son abdomen, qui est plus étroit, plus convexe et obtus. Long., 2 millim. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 95 Pour sortir de la galle, l’Eulophe, ainsi que l’Apion, la percent d’un petit trou égal au diamètre de leur corps. GALLE DU PAYOT DOUTEUx (Papaver dubium, Tan. ). Cette galle est commune, en juin et juillet, dans les sei- gles et sur la lisière des champs sablonneux, à Mont-de- Marsan ainsi qu'à Dax, où elle a été remarquée, pour Ja première fois, par mon ami M. Hector Serres, zélé botaniste et excellent observateur. Elle est produite par les capsules du Papaver dubium. Ces capsules, presque cylindriques dans l’état normal, ou plutôt en cône.très allongé, se renflent démesuré- ment et prennent ordinairement la forme d’une petite poire, quelquefois un peu gibbeuse, maisle plus souvent parfaitement régulière. Rien ne manque de ce qui constitue extérieurement la capsule ; le stigmate avec tous ses rayous, les côtes longi- tudinales qui répondent aux cloisons intérieures, tout est dis- tinct, tout est intact, quoique tout ait suivi la loi de dilatation à laquelle la capsule a dû obéir; le péricarpe n'est ni plus épais ni plus solide, seulement il prend plus tôt une teinte jaunâtre. (PI. 6, fig. 11.) Mais c’est à l’intérieur que se manifestent de grands désor- dres. Si, en effet, on ouvre une de ces capsules, on y trouve des traces d’altérations profondes et intimes. Cloisons, grai- nes, tout a disparu, tout est confondu, détruit ; ce n’est plus qu'une masse d’un tissu grumeleux comme celui de la galle en pomme du chêne, que tout le monde connaît, mais un peu plus consistant. J'ai dit qu’on ne trouvait plus de graines dans la capsule, et c’est la règle générale. Quelquefois, cepen- dant , la désorganisation s’arrête avantd’atteindre le péricarpe, et alors, entre celui-ci et la masse grumeleuse, existent, tan- tôt dans tout le pourtour de la galle, tantôt dans une ou plu- sieurs parties distinctes, des cavités plus ou moins irrégulières 94 ANNALES où les graines persistent et viennent à maturité. (PI. 6, fig. 12 et 43.) Le tissu de la galle n’a pas partout la même densité; il est au centre beaucoup plus compacte et plus résistant; c’est là que se forment de petits noyaux ovoides, et de 2 millim. de longueur, groupés irrégulièrement, au nombre de six à douze. L’enveloppe de ces noyaux, d’abord épaisse, verte et à peine plus consistante que le reste, devient peu à peu mince, rous- sâtre et presque ligneuse. Dans chacun de ces noyaux ou coques, on trouve une larve; mais les œufs ont échappé à mes reoards. Dans les premiers jours de la gaile, ils se perdent au milieu du tissu succulent qui les recèle, et plus tard les larves sont déjà nées, ce qui prouve que ces œufs sont très prompts à éclore. La larve en question est longue de 3 millim., ellipsoide, blanche, glabre, apode et un peu molle ; sa tête est petite, à peine saillante, et marquée sur le front d’un sillon longitu- dinal presque imperceptible. Sa bouche est armée de deux mandibules écailleuses, courtes et triangulaires ; le corps est composé de douze segments : on n'y découvre ni tubercules, ni mamelons, ni appendices, rien enfin de ce qui pourrait suppléer les organes locomoteurs, dont, du reste, la larve n’a nul besoin, enfermée qu’eile est dans une étroite prison d’où elle ne doit sortir qu'à l’état d’insecte parfait. Comme ses dimensions en longueur dépassent un peu celles de la cellule qu’elle habite, elle est obligée de s’y tenir dans une position un peu arquée. Avant de se métamorphoser en nymphe, elle tapisse sa loge d’une pellicule rousse, mince et cassante, formée évi- demment d’une substance gommeuse qu’elle a la faculté de sécréter. La nymphe est blanche et nue; elle se transforme en un Diplolèpe que je crois nouveau, et dont voici la description. DE LA SOCIËTÉ ENTOMOLOGIQUE. 95 Diplolepis papaveris, Diplolèpe du Pavot, Nos. PI. 6, fig. 1 4 à16. Niger, nitidus, pedibus rufis, tarsis brunneis. Entièrement d’un noir Juisant; thorax finement ponctué; écusson rugueux ; oviscapte et pieds roux ; tarses bruns. Long., 3 millim. Il a les plus grands rapports avec le Diplolepis lenticularis, Oziv., mais il en difière par les antennes, qui sont d’un noir luisant et non fauves, et par les tarses, qui sont bruns au lieu d’être fauves. La diversité des mœurs est aussi un motif rai- sonnable pour les séparer l’un de l’autre. Le Diplolepis papaveris dont l'œuf a été pondu dans le mois de juin, ne naît que dans le mois de mai de l’année suivante ; il passe l’hiver à l’état de nymphe. Ce Diplolèpe a pour parasites deux autres hyménoptères de la famille des Cinipsaires. Le premier forme nécessairement un genre nouveau, Car ses Caractères ne se rapportent à aucun de ceux que signalent les auteurs. Le genre Pteromalus est celui dont il paraît se rapprocher le plus ; mais il s’en éloigne par la convexité de son abdomen, et son attitude gibbeuse, qui lui donneraient une vague ressemblance avec les Figites, si si son anus n’était pas plus allongé en pointe et ses antennes plus courtes et brisées. Il m'a été impossible de distinguer la larve de cet insecte, ce qui me fait croire qu’elle ressemble trop à celle du Diplolèpe lui-même pour qu'on puisse facilement en faire la différence; car s’il en était autrement, je l’aurais certainement remarquée, puisque de quelques galles conservées intactes parmi un grand nombre d’autres que j'ai disséquées, il est né un grand nombre de ces parasites. 96 ANNALES Cyrtosoma papaveris, Cyrtosome du Pavot, Noë., Kusroc (bossu) cwpx (corps). PI. 6, fig. 47 à 22. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Antennis fractis, ferè clavatis, duodecim articulatis; facie de- pressà, mandibulis bifidis; abdomine (feminæ) aculeato, ovis- capto subarcuato, posticè vix exserto, sub abdomine abscondito. Antennes coudées, presque en massue, de douze articles: mandibules bifides; face un peu concave; abdomen convexe, et, dans la femelle, prolongé en pointe cônique; oviscapte un peu arqué, prenant naissance au tiers de l'abdomen, et logé dans une rainure, ou plutôt une sorte de fourreau qui dépasse l'anus; oviscapte lui-même à peine plus long que le fourreau. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. Fæmina. Antennis nigris; facie, thorace, abdominisque seg- mentorum marginibus viridi æneis; abdomine cœterum cæru- leo, denticulis sculpto; femoribus æneis; tibiis tarsisque nigris ; tibialibus spinulis testaceis. Mas. Differt abdomine elliptico, obtuso. Alis diaphanis. Q . Antennes noires; face et thorax ponctués, et d’un vert bronzé brillant; écusson à bord tranchant ; abdomen incliné, très convexe en dessus et presque caréné en dessous ; 1°" seg- ment presque entièrement recouvert d’une sorte de plaque ou d'écaille convexe, relevée, finement ponctuée et d’un vert bronzé; 2°, 3° et 4° segments entourés d’une ceinture de pe- tites dents sculptées, qui s'éloigne du bord à partir des côtés jusque sur le dos; 5° segment muni de deux ceintures conti- guës; espace compris entre ces ceintures et le bord des seg- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 97 ments d’un vert bronzé et finement ponctué, le reste bleu et quelquefois violet, avec une très légère teinte bronzée; 6° seg- ment petit, horizontal, terminé en pointe et de la même nuance que le bord des autres; cuisses d’un vert bronzé; jambes et tarses noirs; épines de l’extrémité des jambes testacées. & . I diffère de la famille par son abdomen ellipsoide, plus court et obtus, et par l’absence de l’écaille qui domine le 4° segment. Ailes des deux sexes diaphanes, nervure costale et stigmate testacés. Long., un peu plus de 3 millim. Cet insecte est un peu lourd dans ses mouvements, ce qui tient sans doute aux dimensions et à la position de son abdomen. Il a la faculté de sauter, mais à de courtes distances. Les petites dents sculptées que présente l’abdomen pro- duisent un très joli eflet, et l’écaille dont j’ai parlé est réelle- lement curieuse : ces caractères, nouveaux pour moi, pour- raient bien appartenir au genre, car on les retrouve dans un autre Cyrtosoma, d'espèce bien difiérente par sa tulle et ses couleurs, et que j’ai obtenu d’une autre galle. L'autre hyménoptère parasite est un Cinips, également nou- veau, et dont la larve ressemble entièrement à celle de l £xlo- phus ulicis, que j'ai décrite plus haut. Cinips papaveris, Cinips du Pavot, Nos. Antennis fuscis, capite et thorace viridibus punctatis; lateribus nitidis; abdomine cupreo, nitidissimo, pedibus luteo-albidis, Jemoribus cupreis, posticè albidis; oviscapto nigro, abdominis longitudinem æquam. Antennes noirâtres, tête et thorax d’un vert mat et ponc- tués; prothorax un peu doré; côtés et sternum d’un vert doré brillant; abdomen d’un cuivreux très brillant, à reflets 98 ANNALES violets; cuisses cuivreuses avec l’extrémité blanchâtre ; jambes et tarses d’un jaune blanchâtre; un peu de roussâtre au mi- lieu des jambes; extrémité du 4° article des tarses et 5° noirs; oviscapte noir, une fois plus long que l'abdomen. Long., 2 millim. Le mâle ne diffère de la femelle que par absence de l’ovis- capte, comme toujours, et par son abdomen, qui est plus petit. Ces deux parasites naissent trente ou quarante jours après la formation de la galle. Soit qu'ils attendent, pour propager leur race, la saison des nouvelles galles, c’est-à-dire le mois de mai de l’année suivante, et qu’ils donnent ainsi un exemple de longévité si rare parmi les insectes, soit que, destinés à périr avant l’hiver, ils s'occupent, dès leur naissance, du soin de leur postérité, sans avoir besoin pour cela ni de la galle du pa- vot, qui cesse de les attirer, ni peut-être d'aucune autre galle, car je ne les ai jamais obtenus de celles que j'ai recueillies, ils excitent vivement la curiosité de l’homme avide de savoir, et, par les conjectures auxquelles ils donnent lieu, ils feraient presque penser que leur existence cache quelque principe dont la connaissance jetterait de grandes lumières sur certaines questions relatives à la physiologie et aux mœurs des insectes. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 99 EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 6. PREMIÈRE PARTIE. Fragment de rameau de l’4jonc nain muni de galles. Larve de lApion ulicicola. Sa tête, vue de face, avec les mandibules et les palpes. La même larve dans la galle, le tout un peu grossi. . Nymphe. Mesure de la longueur naturelle de la nymphe. Larve de l'Eulophus ulicis. Sa nymphe. Mesure de la longueur naturelle de la nymphe. Tête et antenne de l’insecte parfait. pusgie MRSRNT mi DEUXIÈME PARTIE. 11. Galle du Pavot douteux (elle a quelquefois cette dimen- sion; mais habituellement elle est un peu plus petite). 12. Galle, un peu irrégulière, coupée longitudinalen:ent. 13. Galle coupée transversalement (elle est de celles où des graines ont persisté). 14. Larve du Diplolepis papaveris, très grossie. 15. Insecte parfait, très grossi. 16. Mesure de la longueur naturelle de cet insecte. 17. Cyrlosoma papaveris, très grossi. 18. Mesure de la longueur naturelle. 19. Antenne. 20. Mandibule. 21. Abdomen du mâle. 22. Mesure de la longueur naturelle de l’abdomen. . SONT 2 ic ed Dons ARMES Lun: ve À5 Got r Pantone ‘Rene HO VATIOIEL | | | satre série: à hello éfies 4 : LES . Pi nuié, RL El “nr RES 1 Pat ds ER cer | > rs 5h itt CAT si Lt af xp ts Jane ENT 1E0 : : Le +7 Le [TIR Fos ê4 the M Que CPANPLTS AR UE a. AE dE Rd Nue éniét de Bas "RE eur RU 0 coul sale à sarah mel rise ai + : 44 Fa fe DL DOTE COCA pre dal Près Ê ù pate : ere moliol ob use Le Eu PE ee: JAN AM, em Î sa. NP » LL tu “oh nt 2 6h due me sie ts sie “gl a MA LAS TOUS à ea yat Vbisan %. Gen: Fer £ es: pe LAHLR à op rar ren héendn +: eh …. pe. | a patte du h e her Lu ob pas ÔE ” ÉTUDE | ; Dani af ol) QUES ‘8x, ne" ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 101 ANS RL RRE EVELE VE LEVEL ER RR LR ES URL LEA LE LE LE LE LE LE RLLLERRE LEVELS LI LIRE LR UE RS Le SECONRE) MREN@NEE SUR LES INSECTES QUI ATTAQUENT L'OLIVIER. Par M. Boyer DE FONS-COLOMBE. ( Séance du 8 janvier 1840.) J'ai décrit dans un premier mémoire (1) deux lépidoptères de la famille des Tinéites, qui nuisent à l'olivier. D’autres in- sectes attaquent également cet arbre précieux, la ressource et l'honneur d’Aix et de la Provence, et détruisent ou altèrent son riche produit. C’est déjà trop qu’une suite d’hivers rigou- reux, auxquels nos pères n'étaient pas accoutumés, aient fait périr nos oliviers si fréquemment, depuis quelques années, que la plupart de nos agriculteurs s’en dégoûtent et préfèrent renoncer à des récoltes devenues trop casuelles ; il faut, de plus, avoir à les défendre contre beaucoup d’ennemis que leur petite taille n'empêche pas de nous faire de grands torts, parce que leur multiplication est extrême. L’entomologiste qui cherche à les reconnaitre par leurs caractères distinctifs, à se mettre au fait de leurs mœurs, rend déjà par là même service à l’agri- culteur : il les lui signale, lui apprend à les discerner; il peut alors plus aisément les détruire ou arrêter leurs ravages. I. L'Oryctes grypus. L'Oryctes grypus, ILLIGER , coléoptère (1) Voyez les Annales de la Société entomologique de France, 1837, t. VI, page 179 et suivautes. 102 ANNALES d’une très grande stature, particulier à nos provinces méridio- nales , très voisin, mais distinct de l’Oryctes nasicornis, qui se trouve dans le nord, attaque, dans l’état de larve, la souche des oliviers (4). On rencontresurtoutcettelarve dans les souches qui sont en partie viciées : elle les ronge et augmente le mal. Ber- nard, auteur d’un très bon mémoire sur l'Olivier et sa culture, mémoire couronné, en 4782, par l’Académie de Marseille, ne pense pas que cette larve fasse un grand dommage aux oli- viers. Il se fonde sur ce que ces arbres vivant très longtemps, quoique leur tronc soit creux en grande partie, de légères excavations dans la souche ne peuvent guère leur nuire; il ajoute que ce Scarabée est rare en Provence. Une fâcheuse expé- rience répond à la première de ces réflexions. Depuis que Ber- nard a écrit son mémoire, nous n’avons plus, même dans le Var, que des éliviers devenus bien chétifs. Je puis assurer, contre la seconde allégation, que je trouve très fréquemment cet insecte, surtout dans son état parfait. La larve est d’un gris blanchâtre, molle, à six pattes et à tête écailleuse, ordinai- rement repliée en demi-cerele sur elle-même, et assez sem- blable, quoique beaucoup plus grosse, à celle du hanneton. La tête de l’Oryctes grypus mâle, à l’état d’insecte parfait, est marquée de points enfoncées assez gros, et armée d’une grande corne recourbée. Le corselet est très échancré et plus étroit en avant, très arrondi sur les côtés, un peu rétréci en arrière ; le devant et le milieu sont presque planes, lisses; on y distingue à peine quelques points épars et peu enfoncés ; les côtés, au con- traire, sont assez déprimés, inégaux et raboteux, par une quan- tité de petits sillons qui se croisent en plusieurs sens ; la partie postérieure se relève brasquement en bosse, et se termine en haut par une proéminence très comprimée en avant et pres- que divisée en deux lobes à son sommet ; un sinus large et (4) Voyez le Bulletin entomologique, 1840 , t. IX, p. 1 et nr. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 103 peu prononcé sépare ces deux lobes, et le milieu de ce sinus est marqué par un très petit tubercule; tout le derrière du corselet est aussi lisse que la partie antérieure. Les élytres sont de la même forme que dans les autres Oryctes, très lisses , marquées insensiblement de points très écartés, comme le devant du corselet ; on distingue à peine sur leur disque une ou deux lignes très légèrement marquées, allant un peu obli- quement de la base vers l’extrémité ; l’écusson est assez grand et arrondi; une raie de points enfoncés, bien marqués, ac- compagne les deux côtés de la suture. Le ventre et les pattes sont hérissés de poils roussâtres ; les jambes antérieures ont trois crochets ou dents à leur côté externe. Les antennes sont petites et noires. La femelle diffère du mâle, en ce que la tête n’a pas de grande corne recourbée, mais une très petite, ou, si l’on veut, une élévation pyramidale droite; le corselet est plus égal, n'ayant en avant qu’une assez grande dépression arrondie, et qui se relève un peu derrière en une ligne ou côte légèrement courbe ; les côtés sont aussi marqués d’une autre très légère dépression ; il est, ainsi que la tête, beaucoup plus couvert de points enfoncés et de rugosités que celui du mâle. On peut désigner cet insecte par la phrase spécifique suivante, qui le distingue suffisamment de l’'Oryctes nasicornis, Geotrupus nasicornis, Fag. : Oryctes grypus; thorace prominen- tiâ triplici postici lœvi, capitis cornw recurvo, elytris lœvissi- mis, ad suturam tantüm striato, punctatis, Nos. Je crois que le meilleur remède à opposer à ses dégâts, est de récéper soigneusement les souches gâtées, et d’en enlever toutes les parties pourries. Par là, on détruit les asiles de cet insecte, et s’il y a des œufs pondus dans le même local par la prévoyance de la femelle, ils sont enlevés en même temps : l'olivier gagne aussi lui-même à ce travail d'assainissement. Bernard , d’après Columelle, indique la crasse d'huile ou sa 10% ANNALES lie comme propre à faire périr la larve, en la répandant en manière d'engrais au pied de Parbre. I. Hulesinus oleiperda, Far. Une autre larve de coléoptère bien plus petite, mais plus nuisible, attaque les rameaux de l'olivier. Elle est blanche, presque rase, à six pattes, ordinaire- ment repliée sur elle-même en demi-cerele; elle se loge sous l'écorce et dans l’aubier des petites branches. Les branches qui sont rongées par cet insecte se distinguent par des taches rousses ou d’un gris brun, quelquefois un peu violâtre, d’une assez grande étendue ; elles languissent et meurent bientôt après. Cet insecte est connu sous le nom vulgaire de Ciron ou Tara- gnon. Ce coléoptère est du genre Hylesinus, FAer. et LATR. ; il est épais et raccourci ; sa tête est large et grosse, enfoncée dans le corselet, ponctuée et velue sur la face , qui est aplatie; sa partie supérieure est un-peu bombée. Le corselet est aussi assez bombé, plus étroit en avant qu’en arrière; ses côtés sont très arrondis; sa base se prolonge en pointe au milieu, et ce milieu paraît se relever un peu en capuchon, les côtés de cette même base étant très sinués postérieurement et assez relevés avant ce bord postérieur ; le disque est marqué de points très enfon- cés, assez gros, surtout vers le milieu, où l’on voit aussi quel- ques points très relevés et presque muriqués; il est tout hérissé de poils courts, roux ; 1e milieu est marqué d’une ligne lon- gitudinale un peu enfoncée. Les élytres, assez bombées, sont marquées de dix sillons qui paraissent ponctués, les points ne s’apercevant guère, parce que les élytres sont entièrement héris- sées de poils roux, semblables à ceux du corselet, mais plus longs et plus serrés; 11 y a une petite bosse au dessous de l’angle huméral : les élytres sont assez larges, leur longueur n'étant guère que deux fois leur largeur; leur extrémité est très arrondie avec l’angle anal un peu aigu. 11 y a des ailes sous les élytres. La couleur de tout le corps est noirâtre sous les poils. Les an- tennes, terminées en masse ovale, presque solide, comme dans DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 105 ce genre, sont rousses. Les pattes sont larges, d’un brun roussâtre; les jambes aplaties et presque triangulaires, ciliées de poils roux à leur côté externe et armées de quelques épines au bas de ce même côté; elles sont un peu échancrées avant l'extrémité, surtout la première paire; cette extrémité est très élargie : les tarses sont d'un roux plus clair, leur pénul- tième article est bilobé. La longueur de linsecte est d’une ligne et demie. Hylesinus oleiperda. Far. Hylesinus villosus, Juscus, elytris striatis, griseis; pedibus tesiaceis, FABr. Syst. eleuther., tom. I, p. 394, no 23. Bostrichus oleiperda, FArr. Syst. entomol. I paraît que c’est le même insecte que Bernard désigne sous le nom de Vrilleite, nom qui cependant ne lui convient pas, soit parce que cet insecte n’est réellement pas du genre Anobium , soit parce que les Vrillettes n’attaquent que le bois mort. Bernard assure ne lavoir pas observé dans la Basse-Provence : cet insecte se serait-1l plus répandu depuis l'époque où il écrivait, ou bien, en effet, infeste-t-1l seule- ment les environs d’Aix et les quartiers situés plus au nord, tandis que, par une sorte de compensation, nous ne sommes pas sujets ici aux ravages du Chermés? Il est certain qu'il est très commun sur les oliviers de la campagne d’Aix. Cet insecte sort en avril, où au plus tard en mai, des branches de ces arbres, après y avoir passé la première partie de sa vie dans les états de larve et de nymphe. Si on laisse à l’insecte ailé le temps de sortir de son nid, de voler dans les champs d’olivier, de s’ac- coupler et de faire sa ponte, un nouvel essaim d’ennemis cent fois plus nombreux est bientôt produit pour l’année suivante ; il est donc de toute importance, après la taille des oliviers, dont le but principal est de retrancher les branches qui ren- ferment ce germe funeste, de ne pas laisser celles-ci dans les vergers, et, S'il était possible, de les brüler sur-le-champ, ou du moins de les renfermer dans le local le pluséloigné de ces ar- bres : il faut surtout prévenir pour cette opération l’époque du Ex Lo) 106 ANNALES développement et de la sortie de l’insecte ; on la reconnait aux petits trous ronds par lesquels ils quittent la branche, et qu'on aperçoit aisément aux endroits tarés. Il serait peut-être nécessaire que les autorités locales prescrivissent des mesures générales pour empêcher que le mal ne se propage; sans cela l’agriculteur soigneux ne gagnerait rien, si les arbres d’un voisin négligent lui apportaient le mal qu'il aurait cherché à éviter. HI. Phloiotribus oleæ. Le Scolyte de l'Olivier, BERNARD, Phloiotribus oleæ, Larr., attaque aussi les rameaux. C’est surtout à lenfourchure des branches qu'il se loge de préfé- rence, soit en larve, soit dans son dernier état. Il découle de l'ouverture qu'il y fait une substance gommeuse, assez sem- blable à la manne. Le moindre vent fait rompre les rameaux ainsi rongés. C’est surtout après les mortalités, lorsque de jeunes rejets repoussent des vieilles souches, que cet insecte fait le plus de mal ; il ressemble beaucoup au précédent, mais il s’en distingue surtout par ses antennes, dont la massue est très longue et divisée en feuillets comme celle des scarabées. I est un peu plus petit que l’Hylesinus; sa forme est, en gros, la même. La tête est un peu moins enfoncée dans le corselet, les mandibules plus saillantes et plus pointues ; la face un peu moins aplatie, finement ponctuée et hérissée de poils ; les anten- nes beaucoup plus longues que la tête (elles sont plus courtes dans l’Hylesinus), rousses et hérissées de longs poils, même la massue ; le corselet est aussi bombé, mais plus égal, n'étant ni relevé en arrière, ni cucullé : il est, comme dans l’autre espèce, plus étroit en avant, arrondi sur les côtés, la base sinuée et son milieu prolongé en pointe; couvert de points très gros et très enfoncés, et de petites pointes muriquées; il est hérissé de poils roux assez longs. L’écusson est large et pas très grand. Les élytres sont de la même forme que dans l’Hy- lesinus, beaucoup plus ponctuées (les points assez gros et très DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 107 sensibles), hérissées de même de poils roux, et marquées de dix stries ponctuées ; il a aussi des ailes. La couleur du corps est également brun-noirâtre. Les pattes ont presque la même forme, mais elles sont plus arrondies extérieurement et point échancrées. Phloiotribus oleæ; Phloiotribus nigricans, cinereo- villosus, antennis rufis, elytris striatis, pedibus fuscis, Larr. Genera insect. tom. 2, p. 395, n. 24. Hylesinus oleæ, FABr. Scolyte de l'olivier, Oxax., Encycl. méth. On ne peut indiquer aucun moyen efficace pour détruire cet insecte, bien nui- sible cependant ; on doit s’atiacher à le reconnaître et à le chasser partout où on Paperçoit, quand il a acquis des ailes. Il paraît sous cet état dans toute la belle saison ; 11 attaque alors les branches les plus fortes, toujours vers les enfourchures, et les vents violents les font rompre alors en grand nombre. Bostrichus sexdentatus. Le Bostrichus sexdentatus, Orav., Apate, LATR., qui attaque aussi le bois de Polivier, et qu’on rencontre sur cet arbre, n’est pas dangereux, parce qu’il ne s'attache qu’au bois mort. IV. Otiorhynchus meridionalis. Un autre coléoptère de la famille des Charançonites, Otiorhynchus meridionalis, Dér., SCHOENHERR, Gen. et Spec. curcul., tom. I, p. 574, dévore les feuilles et les jeunes pousses des oliviers. Ces arbres en soufirent beaucoup, et les agriculteurs du département du Var le regar- dent comme un des plus grands fléaux des oliviers. C’est la nuit qu'il monte sur les arbres : il se cache le jour dans a terre qui environne les racines. C’est là qu'il est facile de le trouver, surtout où les sinuosités, les irrégularités du bas du tronc lui offrent des retraites plus commodes. La hauteur des arbres, dans la plupart des campagnes du Var, rend difficile de le saisir la nuit sur les branches; on pourrait, sur des oliviers de grandeur médiocre, en prendre beaucoup à la lueur d’une lanterne; ils sont de la grosseur d’un pois et très visi- bles; mais il vaut mieux fouiller au pied de Parbre à plu- 108 ANNALES sieurs reprises et à plusieurs époques, pendant le jour, et jeter au feu tous ceux qu’on trouvera de cette manière. Nos culti- vateurs des Bouches-du-Rhône ne s’en plaignent pas autant ; sans doute il ne ne s’y montre pas en aussi grand nombre. Je VPai cependant trouvé très fréquemment à Aix et dans les pavs environnants, en Cherchant au pied des oliviers. C’est le dernier ouvrage de M. Laure, Manuel du cultivateur provençal, qui m'a fait connaitre. cet insecte, qu’il décrit fort bien. Je connaissais ses dégâts sous le nom de Chaplun, par où on les désigne dans le pays, mais je les attribuais à d’autres animaux. Tout lPinsecte est noir foncé, et parsemé de petits poils très courts , un peu roux, qui lui donnent, surtout sur les élytres, un léger reflet de cette couleur. La tête est assez couverte de petits points enfoncés, sa partie postérieure est arrondie et un peu élevée; lerostre, ou partie antérieure de la tête, est aussi long que le reste de la tête; il s’élargit assez brusquement en avant, et est séparé de la partie postérieure par un étranglement ; son extrémité antérieureest inégale et présente à peu près trois dents où proéminences horizontales ; cette extrémité est hérissée de quelques poils raides et assez longs : les mandibules et les palpes sont très cachées, et ne Ss’aperçoivent qu’en écartant avec quelque effort les parties de la bouche; le dessus du rostre est raboteux et présente trois lignes longitudinales très élevées, dont l'intermédiaire est bifurquée en avant. Le corselet est ovale, presque globuleux, un peu plus large que la tête, plus rétréci en avant et en arrière, arrondi sur les côtés, élevé in- sensiblement en bosse en dessus, tout couvert de gros points élevés. L’écusson est triangulaire et très petit. Les élytres sont ovales, assez relevées en bosse, soudées, sans ailes dessous, très raboteuses : elles ont dix stries profondes, marquées de gros points enfoncés : les intervalles assez relevés et très ponc- tués de points plus petits, de beaucoup plus larges à leur base que le corselet, les angles de cette base très arrondis et DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 109 formant avec le corselèt un angle très rentrant : les côtés ar- rondis, carénés et fortement rebordés en dessous, le repli re- couvrant des deux côtés un tiers du ventre : ils se terminent par une courbure insensible en pointe obtuse à leur extrémité. Les antennes sont plus longues que le corselet et la tête en- semble, coudées après le premier article qui est noire et lisse, et au moins aussi long que la tête : les suivants sont très dis- tincts, moniliformes et hérissés, ceux de la massue qui les termine sont serrés et peu distincts. Les cuisses sont très ren- flées, surtout la première paire, sans épines, mais fort échan- crées en dessous avant leur extrémité, les jambes et les tarses sont hérissés de petits poils qui les font paraître grisâtres : le pénultième article est bilobé (V. la note ad calcem. ) V. Lytta vesicatoria. Les feuilles de lolivier sont encore sujettes à être rongées par la Cantharide commune, Lytta vesi- catoria, Fagr. Ces coléoptères paraissent toujours en familles nombreuses, cependant leurs attaques ne sont pas ordinaire- ment très fâcheuses. Il est aisé de les apercevoir et de s’en débarrasser. Comme elles ont de la valeur dans le commerce de la pharmacie, on peut facilement engager les enfants de la campagne à les recueillir, pour les vendre ensuite. On pourrait essayer de les détourner des oliviers, si lon à trop à redouter leurs ravages, en plantant autour des vergers le troëne, le lilas et le frêne, dont elles mangent encore plus volontiers les feuilles. VI. Le Chermés. Le Chermés, vulgairement Pou de l'olivier, Coccus oleæ, LATR., Oniv., Enc. mét., est un fléau pour nos côtes méridionales, surtout dans le Var; car il est peu commun dans les Bouches-du-Rhône et inconnu aux environs d'Aix. Mais ce sont précisément les parties les plus chaudes du dé- partement du Var qui, sans donner de l'huile aussi fine que celle d'Aix, sont couvertes d’oliviers, et produisent le plus à cause de la grandeur qu’y acquièrent ces arbres. La figure que 110 ANNALES Bernard donne du Chermés dans son mémoire, paraît se rap- porter plutôt à l’insecte encore assez jeune qu'à celui qui à atteint son dernier âge. Il est, à cette époque de sa vie, hémi- sphérique, un peu raboteux , avec deux plis ou lignes élevées , transverses, une petite échancrure à peine sensible à lune des extrémités qui doit être la dernière, quelquefois aux deux. La couleur est d’un gris un peu cannelle, quelquefois noirâtre. Leur longueur, égale à leur largeur, est environ de 2 lignes. Je ne Connais pas les mâles, qui doivent être ailés, beaucoup plus petits et infiniment plus rares ou plus difficiles à apercevoir que les femelles. Celles-ci sont quelquefois en grand nombre sur chaque arbre, et serrées les unes contre les autres. Leur trompe enfoncée dans l'écorce tendre en suce la sève. Leurs excrétions et les sucs extravasés se manifestent par une pous- sière noire qui salit les branches. Ces insectes épuisent l'arbre et nuisent à sa croissance ainsi qu'à la maturité de son fruit. Ils se propagent avec une prodigieuse rapidité : ils ne se conten- tent pas d'attaquer lolivier ; quelques uns de nos arbres d’oran- serie, surtout le laurier-rose, lPoranger même, leur convien- nent aussi. Je voulus suivre les mœurs de ce Chermés dans une contrée où les oliviers sont moins communs, et n’en sont pas attaqués. On m'en avait envoyé quelques uns, je leur Hvrai un petit olivier; je cherchais surtout à connaître le mâle, je ne pus parvenir à l’apercevoir; mais bientôt je m’aperçus que les lauriers-roses de mon orangerie, alors exposés à Pair libre et assez à portée de mon petit olivier, en étaient remplis; et, pendant plusieurs années consécutives, j’eus lieu de me repentir de ma téméraire négligence, et j’eus bien de la peine à les chasser de ce nouvel asile. Le seul procédé à indiquer contre les Chermés, est de les détruire en les raclant sur l’arbre même; et comme chaque Chermés devient un nid sous lequel reposent et sont abrités ses œufs et ses petits, 11 est nécessaire, après les avoir raclés, DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 411 de passer un pinceau imprégné de vinaigre sur la place qu’ils ont occupée, pour détruire tous les germes d’un mal qui doit se renouveler. Mais ce remède devient à peu près im- praticable quand les arbres sont d’une certaine grosseur. VII. Psylle du coton des fleurs. La Psylle du coton des fleurs, Psylla oleæ, Nos. Psylla, antennis brevibus, fronte producto, plano ; elytris scariosis albis, brunneo marmoratis, Nor. C’est par cette phrase spécifique que je crois pouvoir décrire cet insecte, qui n’a pas été connu des auteurs que j'ai pu consulter. 11 est du genre Psylle, LATREILLE, Oriv. et GEOFFROY ; Chermés, Fagr. Sa larve produit le coton qui entoure quelquelois les fleurs de l'olivier, et elle se cache sous cette enveloppe, qui est une secrétion de Panimal. L’insecte parfait parait en juillet , et fréquente alors les oliviers, soit pour se nourrir de leur suc, soit pour y pondre ses œufs, tandis que la larve et son nid paraissent en même temps que les boutons à fleurs commen- cent à se développer. La Psylle, dans son dernier état, n’a qu’une ligne de long tout au plus. Son corps est d’un vert jaunâtre; son front ou le devant de sa tête est aplati, avancé, grand, de la forme d’un bouclier, insensiblement plus étroit en avant , où il s’arrondit, quoique légèrement fendu , à son extré- mité. Les antennes, plus courtes que dans d’autres espèces congénères, sont cependant plus longues que la tête; les deux articles de leur base sont très gros en comparaison du reste de Pantenne, qui est filiforme. Le corselet est transverse et fort étroit; entre le corselet et les élytres, se voit l'écusson, qui est beaucoup plus grand que le corselet, triangulaire et très bombé. Les élytres sont en toit, presque carrées, très dilatées au côté extérieur de leur base, arrondies presque en ovale à l’extré- mité, le côté interne étant un peu courbe ; elles sont blan- châtres, d’une transparence louche, marbrées de taches rous- sâtres plus grandes et plus foncées au côté extérieur et à l’extré- mité ; 11 y a un ou deux points noirs, très petits, au milieu du 142 ANNALES côté interne ; les ailes, cachées sous les élytres, sont blanches et transparentes. L’abdomen est conique, et l'anus de la femelle paraît armé de deux grandes lames triangulaires réunies, qui doivent servir à pondre et à conduire ou fixer les œufs. La trompe est couchée le long de la poitrine. Les pattes sont assez épaisses ; les cuisses, dilatées en massue, lui servent à sauter. La larve et les nymplhes ressemblent, sauf les ailes, à linsecte parfait; elles sont d’un vert plus pâle. I est bien diffi- cile d'indiquer des moyens de détruire ou d’écarter un insecte qui s'attache aux fleurs mêmes, les flétrit, et fait souvent avorter le fruit. Les lessives indiquées ailleurs contre les puce- rons, la chaux, les cendres, les infusions de tabac, l’emploi du soufflet indiqué dans divers ouvrages périodiques d’agrieul- ture et qui dirige une fumée âcre sur les pucerons, peuvent être utiles, mais il faut prendre garde que ces lavages ne nui- sent à la fleur même, qui est si délicate, et que le remède ne soit pire que le mal. VHH. Oscinis oleæ. L’olive elle-même, vers l'époque de sa maturité, est sujette à être attaquée par un insecte. C’est la larve d’un diptère de la famille des mouches, Muscides, LATR. C’est peut-être de tous les ennemis de cet arbre précieux celui qui nous est le plus dommageable. Il se loge dans la pulpe même du fruit : une seule olive contient quelquelois deux ou trois larves. Elles en sortent souvent avant même leur maturité, et paraissent sous la forme de mouche, pour se reproduire dans la même saison pour une nouvelle ponte; mais c’est prinecipa- lement à l’époque de la récolte qu’elles quittent les olives, sur- tout lorsque celles-ci sont entassées dans les greniers. Elles se changent en chrysalides dans la poussière et la crasse de ces tas, et au bout de quelques jours, l’insecte ailé en sort développé par la chaleur assez forte qui y règne. Il est vrai qu'il reste assez Jlanguissant, les premiers moments, parmi les olives ou autour des tas. La saison n’est pas favorable pour DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE. 115 s'envoler dans la campagne; il attend, dans cette espèce d'inertie, le retour de quelques beaux jours. Il me semble donc important, pour combattre le mal dans sa naissance, de détruire avec une grande attention les chrysalides et les mouches, de jeter au feu les balayures des greniers dès qu’on a enlevé les olives, et même avant, pour ne pas laisser aux mouches le temps de prendre leur essor et d’aller déposer leurs œufs sur les arbres. Quelques belles journées d’un hiver doux suffiraient pour les appeler au dehors, et leur fuite serait encore plus infaillible, si l’on se contentait de jeter ces ordures des greniers parmi les tas de fumier placés dans les cours et au dehors des fermes. E parait que le plus ou moins de chaleur est décisif pour ces insectes. En effet, tandis que je trouvais dans les tas d'olives, quelques jours après la récolte, à la fois des larves , des nymphes et des insectes parfaits, les nymphes conservées chez moi dans des poudriers de verre, et tirées hors de la chaleur de ces tas, n’ont produit la mouche qu’au prin- temps. Donnons la description de l’animal dans ses différents états. La larve est d’un blanc jaunâtre, la tête pointue et rétractile comme chez toutes les mouches, la bouche noire, le derrière arrondi, les anneaux un peu saillants; elle marche en glissant et n’a point de pattes, Comme ses congénères. Quand elle trouve de la terre à sa portée, elle y entre pour se méta- morphoser. La chrysalide, qui n’est que la peau de la larve durcie, est ovale et jaunâtre ; on n’y distingue plus les anneaux. Latreille et Fabricius nomment l’insecte parfait Oscinis oleæ ; Musca, selon Linn., Geoffr., Olivier. Sa tête est jaunâtre, les yeux bruns; les antennes, dont la palette est grande, ovale allongé et brune, sont munies d’une soie simple assez épaisse. Le corselet, d’un gris cendré, pointillé et un peu pubescent , a ses côtés jaunâtres, ainsi que l’écusson, qui est large; le bord postérieur de cet écusson est garni de deux ou trois poils roides, assez longs, dirigés horizontalement. Le milieu du 11% ANNALES corselet est marqué d’une croix jaunâtre peu distincte. L’ab- domen est ovale, noirâtre, pointillé, pubescent, avec une bande longitudinale jaune sur son milieu, qui se dilate vers lanus et forme une bande transverse qui occupe presque tout le pénultième segment ; il est terminé en pointe dans les femelles, avec la tarrière ou oviductus saillant; son extrémité, dans les mâles, est obtuse. Les ailes, transparentes, ont leurs nervures jaunâtres vers la côte extérieure, et le sommet est marqué dune petite tache obseure ; l’insecte les agite continuel- iement. Les pattes sont entièrement jaunes, l'extrémité des postérieures est légèrement brunie. Cette espèce ne diminue pas la quantité de la récolte, mais elle gâte sa qualité, parce que Polive et l’huile qu’elle contient sont infectées par la chair de la larve que le moulin détrite avec elle, ou du moins par les excréments qu’elle y à laissés. Cependant l'huile recueillie en 4817 s’est trouvée d’excellente qualité, quoique le nombre des olives attaquées fût très considérable. Au contraire , en 4834, on peut dire que la ré- colte à été à peu près perdue, et le peu d'huile recueillie n’était que de la crasse et de la boue. Ces différences peuvent venir des différences de température, qui favorisent et hâtent plus ou moins la naissance des mouches, avant même la récolte. Je sens bien que le procédé indiqué ci-dessus, quoique fondé sur les mœurs et sur les habitudes de cet insecte, parai- tra peut-être difficile ou insuffisant dans les pays où Ja fabri- cation de l’huile dure tout l’hiver à cause de la grande quantité d'olives, tels que le comté de Nice, et beaucoup de communes du Var; il faudra alors le réitérer plus souvent, surtout avant comme après le moment le plus rigoureux de lhiver, lors- qu’une température plus douce pourrait attirer les mouches au dehors. Je propose encore pour détruire les vers et les mou- ches, si du moins il est possible de tenir fermé le local où sont entassées les olives, d’y mettre des rouges-gorges, des ber- DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 115 geronnetles, des mésanges. Ces oiseaux, qui recherchent volon- tiers nos domiciles pendant l'hiver, qui se familiarisent assez avec l’homme, se nourrissent d’insectes, et feront la chasse à l’Oscinis de l'olive. Ce procédé est connu, et se pratique dans d’autres contrées, pour détruire les charançons du blé. On peut, ce me semble, lappliquer dans ce cas-ci ; il suffira en même temps de tenir dans le local des vases remplis d’eau. La figure que Bernard donne de la mouche de l’olive, dans son mémoire, est exacte. On la trouve aussi figurée dan: Coquebert, Lllustr. icon., decud. 3, tab. 24, fig. 16. Il est aisé de connaître les insectes qui nuisent à nos récoltes ; c’est déjà un grand avantage, et le premier pas pour chercher à les détruire. La connaissance de leurs mœurs et de leurs habitudes peut encore mieux indiquer les moyens qu’on doit employer pour s'en débarrasser : mais bien souvent, et trop malheureusement, il est presque impossible de les at- teindre et de s’en défendre. On propose quelquefois des pro- cédés de charlatan, des drogues, des infusions; leur insufi- sance, leur imutilité, leur danger même, ont été souvent démontrés ; s’y attacher, serait s’écarter des bonnes méthodes. Il vaut mieux avouer son impuissance et se borner à ce qu’in- diquent la nature des choses et les mœurs des insectes; c’est ce que je me suis proposé dans ce mémoire , espérant que des observations plus exactes et mieux dirigées pourront suppléer à son insuffisance. Le meilleur, et le plus sûr peut-être, de tous les préser- vatifs, est une bonne culture, un grand soin des oliviers, l'attention de ne pas les épuiser en semant dans les vergers des graines céréales. Il est reconnu que les insectes s’atta- chent de préférence aux arbres les plus rabougris, les plus malades, à ceux qui ont souffert de Faction des fortes gelées ; il semble que la sève vigoureuse des arbres sains ne leur convient pas, leur est même nuisible. Cette opinion est celle 116 ANNALES de plusieurs agriculteurs aussi instruits en théorie qu’en pra- tique, et l'expérience la confirme tous les jours. Nora. C’est d’après l’opinion de M. Laure que j’attribue à l’Otiorhynchus meridionalis le dégât connu sous le nom de Chaplun. Je n’ai pas été à même de vérifier par moi-même cette assertion ; et j'ai Cru, non sans raison, pouvoir m'en rapporter à un agriculteur aussi savant qu’exact. Cependant, je ne dois pas cacher que depuis que cet article est écrit, M. Solier, ento- mologiste très distingué, n'a fait naître des doutes; il a ob- servé, dit-il, POtiorhynchus dans bien des localités éloignées des oliviers, et il pense que s’il s’est trouvé quelquelois sous les écorces de ceux-ci, c’est plutôt pour s’y abriter, choisissant également d’autres arbres pour ce même but. Je crois cepen- dant qu'il n’est pas inutile d’avoir donné la description de cet insecte; la question de son innocence ou de ses qualités nuï sibles pourra donner lieu d’ailleurs à des observations qui éclairciront sans doute mieux ce point de fait. Déjà même, M. Laure m'’écrit qu'il a trouvé cet insecte rongeant les feuilles de l’oranger , ce qui lui paraît avec raison confirmer son opi- nion sur le Chaplun. 1 ne se wompe pas non plus sur l'identité de l'espèce ; car il m'a envoyé le coléoptère lui-même, qui est bien l’Otiorhynchus meridionalis. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 117 RAR RAR RER ARR RAR RURAL AA AAA LR AR TARN DSL ES EEE EE CEE CEE ESC EEE EEE NOTES 2à 157 POUR SERVIR A L'HISTOIRE DES ABEILLES MACONNES ET A CELLE DE LEURS PARASITES. Par M. GOouUREAU. (Séance du # mars 1840.) Réaumur nous à donné lhistoire des abeilles maçonnes dans un Mémoire inséré dans le sixième tome de ses OEuvres, qui ne laisse rien à désirer sur les formes des nids construits par ces hyménoptères et sur l’industrie qu’ils emploient dans leurs travaux; il nous y fait aussi connaître l’histoire du Cle- rus alvearius, dont la larve vit aux dépens des hôtes légitimes de ces habitations et en dévore une grande partie. Ce Mémoire donne lieu à trois observations : la première, c’est qu'il a été rédigé presque en entier sur des observations fournies par Duhamel, savant très distingué, mais qui, ne S’occupant d’entomologie que d’une manière secondaire, mérite moins de confiance que Réaumur; la seconde, c’est qu’on y voit deux nids d'abeille maçonne de forme différente : Pun, à peu près rond , appliqué contre les murs; Pautre, long, placé dans les angles des murs et des pilastres; et que ces deux sortes de nids sont attribués à la même abeille, dont la femelle est entière- ment noire, à l'exception de la brosse abdominale, qui est fauve, et dont le mâle est fauve, avec des poils noirs à lex- trémité de l'abdomen; ce qui constitue Pespèce appelée He- 118 ANNALES gachile muraria ; la troisième observation, c’est que l’on voit des abeilles maçonnes travailler dès le mois d'avril et d’autres dans le mois de juin. On peut conjecturer, d’après ces observations, qu’il existe deux espèces d’abeilles maçonnes construisant des nids difié- rents, dont l’une travaille au mois d’avril et l’autre au mois de juin, et que Réaumur n’a connu que Pune d'elles, c’est- à-dire la Muraria. Il y en a effectivement deux. On rencontre assez communé- ment Ja Megachile muraria au commencement du printemps, dès le mois d’avril, occupée à ramasser sur les chemins des grains de sable et de terre pour construire son nid, qu’elle applique contre une pierre, un rocher, où un mur exposé au midi, presque toujours dans Fa campagne ou dans des lieux solitaires, car elle semble vouloir éviter le bruit et s'éloigner du séjour de l’homme. C’est I1 femelle seule qui est chargée de la construction, à laquelle elle donne la forme d’un paquet de boue jeté par hasard contre ces corps; Ce nid contient de douze à quinze cellules appliquées l’une contre l’autre, formant une masse à peu près ronde et recou- verte d’une couche générale de mortier, de sable et de terre. Les jeunes abeilles y sont déjà toutes formées dès le mois de septembre suivant; elles y passent l'automne et l'hiver enve- loppées dans un léger cocon de soie et dans un état complet de léthargie; elles ne percent leur prison et ne prennent leur essor qu'aux premières chaleurs du printemps. La seconde espèce, dont j'ignore le nom, travaille à la fin de mai ou au commencement de juin; elle place son nid sous les couvertes des portes, ou dans les angles formés par la sail- lie des pilastres ou des plinthes des maisons, ou dans les re- fends des angles en pierre de taille des édifices; elle se rap- proche volontiers du séjour de l’homme, et ne paraît pas s’im- quiéter de sa présence pendant son travail; elle construit une DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 149 douzaine de cellules, qu’elle place bout à bout ou au moins l’une à la suite de Pautre, et qu’elle recouvre ensuite d’un en- duit général de mortier de sable et de terre, de même espèce que celui qui a servi à bâtir les cellules. Elle est de la même taille que la Muraria, et ressemble beaucoup au mâle de cette espèce; sa couleur générale est noire, mais elle est couverte de poils d’un gris jaunâtre, excepté sur le sommet de la tête et sur la plus grande partie du dos du corselet, où les poils sont noirs; le duvet des deux derniers anneaux de Pabdomen est moins épais que celui du reste du corps; la brosse abdominale est d’un fauve brun, et le duvet des tarses d’un fauve vif; l’ex- trémité des ailes est lavée d’une légère teinte brune. Cette abeille ne construit pas toujours son nid isolément, comme le fait la Mégachile muraria; elle aime, au contraire, à travailler en société, et à placer son nid à côté d’autres nids. Le 40 juin, j'ai vu un grand nombre de ces abeilles maçonnes occupées à bâtir sous la couverte d’une porte de jardin, et pousser leurs travaux avec la plus grande activité; mais le pro- priétaire, effrayé du bourdonnement de ces innocents animaux, détruisait chaque matin, à mon grand regret, l'ouvrage de la veille, et les a forcés à chercher un autre emplacement. Le 43 juin de l’année suivante, en examinant un nid con- struit dans le refend horizontal de la maison que j’habitais, je vis qu'il était percé de plusieurs trous ronds, trop petits pour donner issue à l’abeille qui avait élevé l'édifice; je le démolis en partie, et je retirai d’une seule cellule trois Apiaires para- sites, enveloppés chacun dans un cocon de soie brune et forte, quoique mince; ils étaient entièrement développés, mais en- core dans un état de léthargie qui ne leur avait pas permis de rompre leurs enveloppes et de percer leur prison; leurs aînés avaient fait ces deux opérations depuis quelques jours et s’é- taient envolés aux champs. je trouvai aussi une larve, que je suppose appartenir à Flabeille maçonne, qui avait presque 120 ANNALES épuisé la provision de miel contenue dans sa cellule, et qui avait acquis à peu près tout son développement. Plus tard, le 5 décembre, j’achevai la démolition du nid, et j'y trouvai encore un Apiaire parasite, semblable aux trois précédents, mais il était mort et desséché; n’ayant pu rompre sa prison, elle s'était changée pour lui en tombeau. Dans deux autres cellules, il y avait deux larves que je suppose appartenir à l’abeille maçonne, légitime propriétaire du nid; ces larves, grosses, blanches, dodues, étaient parvenues à leur entier dé- veloppement. Une autre partie du même édifice renfermait deux larves du Clerus alvearius, Vune, grande, et qui paraissait occupée à changer de peau, l'autre, beaucoup plus petite; elles auraient infailliblement dévoré les deux larves restantes et achevé la ruine de la famille. De toute la postérité de Fabeille qui avait élevé ce nid avec tant de peine, il ne restait qu’un seul de ses enfants enveloppé dans un cocon de soie, et qui at- tendait dans la torpeur les chaleurs du mois de mai pour for- cer sa prison et prendre son essor; tous ses autres frères avaient péri, les uns dévorés par la larve du Clerus alvearius, les autres privés de la nourriture que leur avait préparée leur mère, et qui avait servi à élever les larves de lApiaire parasite dont j'ai parlé; enfin, il restait une cellule pleine de miel, de venue inutile par suite probablement de Pinfécondité de l'œuf qui y avait été déposé. On voit parce qui précède que la provision de miel nécessaire à la nourriture et au parfait développement d’une larve d'abeille maçonne suffit à trois parasites, et qu'il arrive quelquefois que ces hôtes étrangers, ne pouvant ouvrir là maison dans la- quelle ils ont été élevés en fraude, y périssent misérablement. Un pareil accident arrive fréquemment aux insectes, qui pour voir la lumière, sont obligés de percer des enveloppes dures, tels que les Agrilus, les Scolytus, et les longicornes en général, dont on trouve les cadavres sous les écorces des arbres dont DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 121 la sève, le liber, et la partie intérieure la plus tendre de l’é- corce, ont servi de nourriture à leurs larves; mais ce qui pa- raît surprenant, c’est de trouver dans le même nid, et en même temps, des larves et des insectes parfaits. La mère a dû faire sa ponte en très peu de jours, ses enfants ont dû arriver à leur dernier état à peu près en même temps, et l’on devrait les voir dans le même état à une époque déterminée; c’est au moins ce que l’on voit ordinairement. Lorsqu'il en est autre- ment, on peut soupçonner que les larves et les insectes n’ap- partiennent pas à la même génération , qu’ils sont peut-être les enfants de deux mères différentes, ou que peut-être les larves appartiennent à une espèce de parasite de grande taille que je n'ai pas eu l’occasion de reconnaître. Quoi qu'il en soit, le parasite trouvé dans le nid à 8 millim. de long; il est noir, ponctué et presque glabre; son chaperon est blanc-jaunâtre, son écusson mutique; les anneaux de l’abdomen sont terminés par un petit rebord, et le premier porte deux taches transver- ses, allongées, réniformes, les autres quatre taches rondes et du même blanc-jaunâtre que le chaperon; les ailes ont leurs bords postérieurs légèrement lavés de brun ; les supérieures ont trois cellules cubitales, dont la deuxième reçoitla première ner- vure récurrente près de son sommet, et la deuxième juste à sa base; les pattes sont fauves, avec l’origine des cuisses noire; les épines tibiales m'ont paru simples. Cette description ap- partient au mâle; la femelle en difière par son chaperon, qui est noir, et le premier anneau abdominal , qui porte quatre ta- ches rondes. J’ignore le nom de cet hyménoptère, et je ne peux le rapporter à aucun des genres parasites qui vivent aux dépens des Apiaires solitaires. Le 8 octobre, j'ai trouvé dans les champs un nid de Mega- chile muraria, que j'ai démoli pour en observer les habitants ; il contenait cinq mâles et une seule femelle parfaitement déve- loppés, mais dans un état de léthargie complète; deux larves IX. 9 2 ANNALES renfermées dans une même cellule, que je suppose appartenir à des parasites; deux cellules pleines de miel; deux coques enveloppées dans un tissu épais et serré, que j’ai écrasées par mégarde, et d’où est sortie une sorte de bouillie blanche pro- venant, à ce que je présume, de chrysalides nouvelles non encore aflermies; enfin, un parasite à l’état parfait, mais qui ne devait prendre son essor qu’au printemps suivant; en tout onze ou douze cellules. On voit encore ici des insectes parfaits, des chrysalides, des larves et des cellules pleines de miel, comme dans le nid de l’autre mégachile. Je suppose, comme plus haut, que les larves et les chrysalides appar- tiennent à des parasites de différentes espèces, et diflérant de celui qui était développé. Il est naturel de penser que tandis que Ja mégachile construit son nid, plusieurs parasites, dont l'instinct est de vivre à ses dépens, viennent y pondre successi- vement, et que les larves de ces diverses espèces se trans- forment dans des temps assez éloignés les uns des autres. Le parasite développé dont il vient d’être question a 42 mil- lim. de long; il est noir, ponctué, presque glabre; ses mà- choires sont bidentées; sa tête est couverte d’un léger duvet gris; Son écusson porte deux épines courtes et obtuses près de l’origine des ailes, et plus bas, à sa partie postérieure, une seule épine un peu plus longue; les deux premiers anneaux de l’abdomen sont rouges en dessus, les autres sont noirs; tous sont bordés d’un liséré de poils blancs à leur bord posté- rieur; l'anus est formé d’une plaque écailleuse courbe, échan- crée largement à son milieu, ce qui lui donne l’air d’être ter- miné par deux courtes dents (ce caractère indique un mâle); les ailes sont lavées d’une légère teinte bæune à leur bord pos. térieur; les premières ont trois cellules cubitales, dont la se- conde reçoit les deux nervures récurrentes; les pattes sont en- tièrement noires et les épines tibiales simples. J’ignore le nom de ce parasite et celui du genre dont il fait partie. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 193 L'une des deux larves que contenait la cellule dont j'ai parlé plus haut m’a semblémorte, son aspect était celui d’une masse molle, d’un blanc jaunâtre, allongée, sans formes bien déter- minées:; elle ne m'a montré aucune blessure. L'autre était pleine de vie, longue de 42 millim., sans pattes, présentant douze anneaux, dont les trois premiers petits, jaunes, les au- tres plus gros et blanchâtres, le dernier conique et terminé par une sorte de bouton. Je n'ai distingué à la loupe ni pattes, ni parties de la bouche. Cette larve appartient à un hyménop- ière, et probablement, comme je lai dit, à un parasite. NoTE sur L'Osmie bicolor. Les hyménoptères du genre Osmia établissent leurs nids dans des trous pratiqués dans la terre, dans des murs, ou dans le bois; lun d’eux, l’Osmia bicolor, suivant les observations de M. Robineau Desvoidy, place son nid dans la coquille de l'Hélice chagrinée (Helix aspersa) , commune dans les champs et les vi- gnes des provinces méridionales de la France et dans celles de l’ouest. J'ai eu l’occasion de voir la femelle de cet insecte tra- vailler à une construction toute nouvelle pour moi, et doni malheureusement je n'ai pu suivre l’entier développement. Le 45 juin, je l’ai rencontrée sur le bord d’un chemin escarpé dans un bois, occupée à réunir des brins de gramen sec, de la longueur de 4 à 5 centimètres, et à les disposer en faisceau verti- cal, à peu près comme on range les morceaux de bois que l’on veut réduireen charbon ; ces brindillesétaient cependant un peu entrelacées et un peu inclinées, et formaient un cône tronqué , dont la grande base reposait sur le sol. L’Osmie travaillait avec une extrême activité et sans relâche ; dès qu’un brin était placé, elle partait et revenait bientôt chargée d’un nouveau brin qu'elle disposait comme le précédent. En moins d’un jour elle avait élevé une sorte de cabane en forme de cône tronqué, haute de 124 ANNALES À à 5 centimètres, et de 9 à 40 centimètres de circonférence à la grande base. Je n’ai pas vu dans l’intérieur de cet édifice, qui était parfaitement caché , et n’ai pu me rendre compte du mo- tif qui engageait l’Osmie à l’exécuter; j'ai conjecturé qu'il avait quelque rapport avec son nid; je l’ai laissée occupée à bâtir, me promettant de la suivre dans ses travaux; mais le lendemain, je n'ai revu ni l’ouvrière ni l’édifice, qu’un mal- heureux accident avait sans doute détruit. Prendrait-elle la précaution de couvrir l'entrée de son nid avec une sorte de ca- bane en chaume pour en dérober la vue aux Apiaires para- sites? c’est ce que l’on peut conjecturer, mais que l’on ne peut affirmer maintenant. Cette Osmie a 11 millim. de long; elle est noire et très ve- lue; l'abdomen et les tarses sont couverts de poils d’un roux très vif; la tête, le corselet et les pattes présentent beaucoup de poils noirs: les ailes ont leur bord postérieur un peu noirà- tre; les supérieures portent trois cellules cubitales, dont la se- conde reçoit les deux nervures récurrentes; ses larges mandi- bules sont bidentées. Sans être commune, elle n’est pas très rare; je l’ai trouvée à Collonges et à Besançon, localités qui ne nourrissent pas l’Helix aspersa; ce qui doit faire conjecturer qu’elle se sert d’une autre habitation pour y construire son nid lorsque cette coquille lui manque, ou que l’espèce que j'ai observée n’est pas l’Osmia bicolor, à laquelle convient ce- pendant très bien la description qui en est donnée dans l’En- cyclopédie méthodique. N'a SUR LA STRIDULATION DU Sphinx atropos. Par M. GOUREAU. (Séance du 4 mars 1840.) La stridulation de l’Acherontia atropos a été le sujet de re- cherches et d'observations faites dans le mois de novem- bre 4838, par M. Duponchel, en présence de MM. Aubé, Bois- duval, Pierret et Rambur. Il résulte du compte rendu de ces recherches, inséré dans le tome VIII des Annales de la Société en- tomologique (p. 59 et suiv.), que l'organe du cri de ce lépi- doptère ne réside dans aucune des parties du corps indiquées jusqu’à ce jour par les naturalistes qui se sont occupés de sa recherche, et que cet organe reste encore à découvrir. Ces en- tomologistes célèbres, après avoir détruit les erreurs anciennes, se sont montrés très circonspects en présentant une nouvelle opinion sur la cause de ce cri; ils paraissent cependant disposés à croire qu'il provient du frottement du thorax contre la par- tie lisse de l’écusson, et, par conséquent, qu’il a de l’analo- gie avec celui que font entendre les longicornes. Une autre opinion. émise par M. Duponchel fils, c’est que le cri pour- rait résulter du frottement du collier contre le mésothorax; mais ces opinions sont émises avec toute la réserve que com- mande une question aussi difficile à traiter, et dans laquelle de très habiles observateurs se sont trompés. Il semble qu’il y a de la témérité à revenir sur ce sujet, puisque les plus célèbres Jépi- 126 ANNALES doptérologistes de l’Europe l'ont abandonné sans avoir donné une solution complète et hors d’atteintes. Les opinions qu’ils ont énoncées sont attaquables, par la raison qu’on ne peut pas produire la stridulation artificiellement en imprimant desmou- vements aux différentes pièces du thorax, ce qui devrait avoir lieu si elle dépendait de leur frottement; mais, comme je l’ai dit ailleurs, la difficulté de découvrir l’organe sonore de ce lé- pidoptère doit exciter les entomologistes à le rechercher avec plus d’ardeur, et ne doit leur laisser du repos que lorsqu'ils l’auront trouvé. J’apporte de nouveau le tribut de mes recher- ches sur ce sujet intéressant. Après avoir vérifié et reconnu fausses les opinions de Réau- mur ct de MM. Passerini et Lorey, sur la cause du bruit, il me restait à examiner l'opinion qui attribue les sons à des cavités sous-alaires dans lesquelles résonne l'air agité par les ailes, et qui appartient , à ce que je crois, à M. Chabrier. A cet effet, étant à Toulouse, jai pu me procurer le 22 août 1838 un Sphinx atropos qui était déjà fort affubhi, mais qui poussait en- core quelques cris. J'ai revu sur lui les deux espèces de bou- tonnières abdominales et les faisceaux de poils fauves qu’elles recèlent lorsqu'elles sont fermées; ayant appuyé sur l’une d'elles la pointe des brucelles, j'ai entendu le petit bruit que j'avais pris autrefois, par erreur, pour l’élément de la stridula- lation, qui réellement ne l’est pas; ayant ensuite saisi l’abdo- men entre les branches des brucelles et l'ayant pressé, j’ai fait elever les faisceaux de poils et sortir hors du corps lorgane sénital mâle, ce qui m’a confirmé dans l’idée que les mâles seuls possèdent les faisceaux et que les femelles en sont privées ; j'ai aussi conjecturé que l’organe abdominal des premiers pourrait bien jouer un rôle dans l’accouplement ou dans les préliminaires de Pamour, et que pour charmer ou pour exci- ter leurs femelles, ils font peut-être tourbillonner leurs fais- ceaux et entendre de petits sons tout à fait distincts de ceux DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 197 dont nous recherchons le siége; c’est une opinion à vérifier lorsqu'on pourra suivre les manœuvres de ces mâles avant et pendant laccouplement. Pour procéder à l'examen des cavités sous-alaires, jai dé- pouillé dese spoils toute cette région du corselet, et jen’y ai rien remarqué qui m'ait paru propre à rendre des sons; les dépres- sions que l’on y voit sont nécessaires au jeu et au mouvement des ailes. J'ai ensuite ouvert l’insecte sur le côté et sous Paile pour voir si dans l’intérieur du thorax il y aurait quelque or- gane spécial pour le bruit; je n’y ai vu que les gros muscles qui le remplissent presque en entier , et dont les fonctions sont de mettre les ailes en mouvement; rien n’y ressemble à un or- gane sonore. De toutes les recherches que j'ai faites, je me crois en droit de conclure, ce que j’ai déjà annoncé , et ce qui est pleinement confirmé par les expériences de M. Duponchel, savoir, 40 que l'organe sonore du Sphinx atropos n’est apparent ni à l’extérieur ni à l’intérieur de l’insecte, c’est-à-dire qu’il n’y a point d’or- gane spécial pour produire les sons; 2° qu'il fait entendre ses cris à savolonté, et que nous ne pouvons pas les produire artifi- ciellement. Je crois alors, et ceci n’est encore qu'une simplecon- jecture qui pourra se vérifier par la suite, que le cri de ce lépi- doptère est analogue à celui des diptères et des hyménoptères, éri que j'ai appelé piaulement, lequel est produit par les vibra- tions du thorax mis en mouvement par les muscles puissants qu’il renferme, et qui donnent l'impulsion aux ailes lorsque leur action est complète. Il est encore probable que les épaulettes contribuent à la production du son en frottant contre le méso- thorax, qui frémit sous elles; car il semble que le bruit n’est pas simple comme celui des orthoptères et des cigales, mais qu’il est formé de deux sons, l’un aigu, provenant, à ce que je crois, des vibrations des anneaux thoraciques; l’autre, qu'on peut comparer à une sorte de frôlement qui résulte probablement 128 ANNALES du frottement des épaulettes contre le thorax; au reste, ces deux sons se font entendre plus ou moins distinctement dans le piaulement des diptères et des hyménoptères , et en parti- culier dans celui qui est propre aux Ammophila arenaria et sa- bulosa, et Surtout dans celui du Pompilus quadripunctatus : cet bhyménoptère, étant d’une assez grande tulle, produit un bruit beaucoup plus fort que les deux autres lorsqu'il creuse sa ga- ierie, et son chant reproduit assez fidèlement, en petit, le chant du Sphinx atropos; mais, comme je l'ai dit, ce n’est là qu'une opinion qui doit être vérifiée par une expérience très simple, et que chacun pourra faire lorsqu'il aura ce lépidop- tère à sa disposition : elle consiste à Île saisir dans la main, ie pouce placé sur le corselet, les doigts sous la poitrine et le corps tourné en dehors, c’est-à-dire du côté du bout des doigts. On devra éprouver dans la main un frémissement très pro- noncé, qui sera d'autant plus vif que le son sera plus fort, et qui cessera en même temps que les cris de l’insecte. Si ce fait ne se vérifie pas, il faudra renoncer à la solution que je propose, et chercher ailleurs la cause de la stridulation. J'ai fait autrefois une tentative pour reconnaitre par le tact la partie vibrante du squelette, et, par conséquent, le siége du bruit, mais je m'y suis mal pris, et n’ai obtenu aucun résultat satisfaisant ; alors je n’avais pas l’idée que le cri fût un véritable piaulement. J'aurais fait moi-même l'expérience que j’indique si j'avais pu me procurer un Sphinx atropos dans l'automne de 4839, mais le climat de Brest étant très contraire aux productions entomo- logiques, je n’espère pas en posséder un, et je suis obligé de prier mes collègues, mieux placés que moi, d’achever de ré- soudre un problème dont la véritable solution est attendue de- puis près d’un siècle. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 129 PANRIRAT AREA LEIARR AMAR ARR IR RAR ERREUR RE RAR EURE RAR RULES AU RRUE RE RERRSIVARNARENRT ER S S HYMÉNOPTÈRES RECUEILLIS A CAYENNE EN 1839 PAR M. LEPRIEUR, PHARMACIEN DE LA MARINE ROYALE. DécriTs PAR M. MAXxIMILIEN SPINOLA. (Séance du 15 avril 1840.) M. Lerrieur, pharmacien de la marine royale, après avoir séjourné plusieurs années à Cayenne, après lavoir parcou- rue en plusieurs directions, etavoir pénétré dans les régions inexplorées de cette île, en est revenu définitivement dans lété de1839, et en a rapporté une belle collection d'insectes de tous les ordres. M. Buquer à l’aitention de m'en procurer un assor- timent de 900 individus environ, la plupart Hyménoptères, Hémiptères ou Homoptères. Le nombre des premiers n’était pas moins de 400, faisant plus de 200 espèces, dont la moitié tout au plus m’a paru assez connue. On ne s’étonnera pas de ce résultat, lorsqu'on se souviendra que la vogue qui a longtemps favorisé exclusivement les Lépidoptères et les Coléoptères, avait inspiré une espèce de dédain pour les autres ordres, en sorte que plu- sieurs marchands, qui ne jugent de la valeur des choses que par le prix d'argent qu’ils peuvent en retirer, les appelaient abusivement les petits ordres, ou les ordres inférieurs. Ainsi, quoique LATrREILLE ait mis à l'étude des Hyménoptères tout l'intérêt qu'ils méritaient, quoiqu'il les ait traités avec sa saga- cité ordinaire, quoique plusieurs célèbres naturalistes aient, 150 ANNALES après lui et à son exemple, traité cet ordre soigneusement, soit en embrassant son ensemble, soit en illustrant spéciale- ment quelques unes de ses familles, la connaissance des es- pèces exotiques n’en est pas moins restée jusqu'à présent très arriérée, parce que les voyageurs, en général, ne se sont pas soucié de récolter péniblement ce dont ils n'étaient pas sûrs de se défaire d’une manière avantageuse. Nous sommes heureux que M. LEPRIEUR n'ait pas Suivi Ce mauvais exem- ple. On pourra en juger par le nombre et par le mérite de ses découvertes, que je me propose de faire connaître. Mon travail, qui est spécialement destiné à montrer de loin aux jeunes voyageurs combien 1ls gagneront à rechercher de préférence les objets qu’ils négligent trop souvent, est divisé en deux par- ties. La première, qui parait actuellement, ne traitera que des Térébrants. Sur les cinquante espèces qui m'ont paru nouvelles ou mal connues, il y en a six qu'on ne saurait rapporter à aucun des genres connus. Les Porte-aiquillons seront le sujet de la seconde partie, qui paraîtra immédiatement après celle-ci. PREMIÈRE PARTIE. TÉRÉBRANTS. 1. SCHYZOCERA AXILLARIS. N. sp. ? Dimensions. Longueur, 2 lig.; larg., 2/3 de ligne. Formes. Cellule radiale, unique, non appendicée. Trois cellules cubitales : 4'°, très grande, recevant la première ner- vure récurrente ; 2e, petite, carrée, recevant la seconde nervure récurrente. Tibias mutiques. Ces caractères placent cette espèce dans la septième division du G. Hylotoma du docteur KLUG (NV. Handbuch, der Insecten, 1° cahier, pag. 249) (4). Ponctua- (4) Voyez page suivante. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 151 tion du corps peu apparente, points piligères petits et distants ; pelage court et fin. Corps cylindrique. Antennes velues, aussi longues que la tête et le corselet pris ensemble, de trois articles : les deux premiers courts, obconiques, à peu près égaux en longueur ; le troisième égalant en longueur les quatre cin- quièmes de l'antenne, en fuseau un peu comprimé et très allongé, Mandibules moyennes, peu arquées , aiguës, sans dents internes. Labre très court et largement échancré. Face confondue en avant avec le chaperon, distinctement terminé en trois lobes séparés par deux incisions suturales droites et peu profondes, deux fossettes aux bords extérieurs de ces inci- sions ; bord antérieur transversal et sans échancrure. Une carène médiane et longitudinale parcourant la face dans toute sa longueur, traversant l’espace inter-antennaire, et se divisant , sur le front, en deux branches droites et divergentes, qui attei- gnent le bord interne des yeux à réseau. Angle antérieur du triangle ocellaire très obtus. Pattes proportionnellement plus courtes que dans le plus grand nombre des espèces congé- nères ; tibias proportionnellement plus épais. Cellule radiale, acuminée et atteignant le bout de l’aile. Aréole lanceolée, pétiolée. Couleurs. Corps et pattes testacés. Antennes, tête, mandi- bules, palpes, deux grandes taches latérales sur le disque du mésothorax, écailles alaires, quatrième anneau de l'abdomen et suivants, tarses et tibias, noirs. Aïles hyalines, nervures noires. Sexe. Une femelle. Mâle, inconnu. On ne saurait rien dire de positif sur la forme des antennes du sexe inobservé de cette espèce. L’analogie pourrait nous induire en erreur. Le docteur Kiuc (1), en parlant de deux autres Hylotomes mâles de la même division, dit, antennæ ciliatæ et bifidæ. Si les antennes étaient (4) M. le docteur Kzuc avait publié, en 1818 et 1819, un autre travail important sur les T'enthrédinètes, intitulé : Die Blattwespen , 152 ANNALES simples , comme dans les vrais Hylotomes, cette espèce s’en éloignerait par l'absence d’un appendice à la radiale, par son aréole lancéolée, absolument pétiolée , et non renflée au milieu, et enfin par ses pattes mutiques. Elle deviendrait le type d’une division bien tranchée et aisée à reconnaître. 11 faudrait assi- gner un nom à cette coupe, et ce nom deviendrait un nom générique jusqu’au moment où cette division aurait à subir une nouvelle subdivision. 2. HyLOTOMA LEUCOCEPHALA , Klug, Handb. der Insect., 1: 2248 : 89. La description du docteur KLuG ne convient pas adamussin à nos exemplaires, en ce que les parties qu'il a trouvées blan- châtres dans les siens, sont jaunes dans les nôtres. Ajoutons quelques traits à ceux qu'il a tracés. Antennes plus courtes que la tête et le corselet pris ensemble : les deux premiers articles subcylindriques ou très faiblement obconiques ; le second moitié plus court que l’autre, le troisième cylindrique; extré- mité tronquée. Mandibules grandes , allongées et aiguës. Labre assez grand; bord antérieur arrondi. Une carène médiane et longitudinale, étroite et sailiante , dans l’espace inter-anten- naire, effacée sur le front, insensiblement élargie et aplatie au milieu de la face. Fossettes latérales de celle-ci peu appa- rentes. Pattes moyennes : tibias intermédiaires un peu arqués. Cellule radiale, ovale, fermée à une notable distance du bord de l’aile. Nervure appendicée , presque aussi longue que la cellule radiale, courbée parallélement au bord antérieur qu’elle avoisine, n’atteignant pas le bord postérieur. et inséré dans le recueil des Schrift der Naturforch. freunde. Il le cite souvent dans son Æandbuch. Le docteur HARTIG le cite pareille- ment dans son Æder flugler deutschlands. L'ouvrage le plus ancien est même nécessaire pour bien entendre les deux plus récents. À mon grand regret, je n’ai pas encore pu me le procurer. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 155 Sexe. Deux femelles. Mâle, inconnu. I n’y a aucun trait de ce supplément de description qui ne contraste avec ceux que nous avons faitressortir, en parlant de la Schyzocera aæillaris. W serait bien peu rationnel de les confondredans le même groupe. M. KLuG a fait de sa Leucocephala le type de la sixième division de ces Hylotomes. Mais les Hylotomes, telles que la vulgaris, l’enodis, etc., ont quatre cellules cubitales, tandis que la /eu- cocephala n’en à que trois. Pourquoi cette différence de nom- bre, qui est ailleurs un caractère générique, ne le serait-elle pas ici? Pour moi, je pense qu’on pourrait admettre, sans crainte d'erreur appréciable, que la plupart des divisions du G. Hylotoma, Kiuc, devraient être autant de genres nommés. M. le docteur Harnie à pris un autre parti. Il restreint le nombre des genres, mais il divise les genres en sous-genres, et il donné un nom à chaque sous-genre. Puis, il subdivise ceux-ci en sections, et les sections en tribus; et sections et tribus ont chacune leur nom, comme les genres et les sous- genres. Ainsi la Tenthredo albipes, Lan. , devrait être nommée Tenthredo Selancria Bleunocampa Monophadnus albipes , si on ne voulait rien oublier. Je ne vois pas ce qu'il y à à gagner dans cette longue litanie. Il y aurait cependant beaucoup à profiter à la lecture de l’ouvrage de ce savant auteur. Autant que j'ai pu en juger, il m'a paru riche en observations neuves et en vues ingénieuses. Mais mon ignorance de la langue dans laquelle il est écrit, m'empêche d’en profiter autant que je le voudrais. Je suis forcé de m'en tenir aux traductions des pages ou des fragments qui me semblent traiter les questions de détail qui ont un rapport direct avec mes propres études, et de dépendre de l'intelligence d’un interprète qui enseigne bien la langue de l'ouvrage, mais qui n’en connaît pas la matière. 134 ANNALES 3. PLAGIOGERA LEACRI, N. sp. Dimensions. Long., 6 lig.; larg., 1 ligne 1/2. Formes, semblables à celles de la Plagiocera thoracica, Kiuc. Taille, plus grande. Corps, plus glabre. Couleurs. Corps, ailes et pattes, jaunes. Antennes, tête, quatrième anneau de Pabdomen et suivants, noirs. Sexe. Une Femelle. Mâle, inconnu. Plusieurs années avant d’avoir eu l’exemplaire pris à Cayenne par M. LEPRIEUR , dès 1815, j'avais reçu de M. Buquer une autre femelle du Brésil, et je l’avais dédiée dès lors au docteur LEacn, qui séjournait à Gênes, et qui avait pensé comme moi que cette espèce était distincte et inédite. M. BLancuarp réunitleG Plagiocera au G. Cimbex; je les crois cependant assez distincts : dans les Plagiocères, les onglets tarsiens sont bifides et non éperonnés ; dans les Cimbex, ils sont éperonnés et non bifides. Si on pouvait se permettre de négliger un caractère aussi tranché, il faudrait plutôt réunir les Plagiocères aux Amasis; les insectes de ces deux genres se raprochent davantage par la forme des antennes et par le dessin des ailes. 4. CAmPpTOPRIUM LEPRIEURH. N. sp. G. Camptoprium, Mihi (Produco pristinè.) Antennes, plus longues que la tête et le corselet pris ensem- ble, glabres, de onze articles : les deux premiers, courts, épais, à peu près égaux, fortement obconiques, sub-gtobu- leux ; le troisième, plus long que les deux précédents pris en- semble, cylindrique, un peu arqué ; quatrième et les suivants jusqu'au dixième, obconiques, diminuant successivement de grandeur ; le quatrième, moitié plus court que le troisième; le onzième et dernier, arrondi. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 15ù Palpes maxillaires, filiformes, beaucoup plus longs que les labiaux, de six articles. Palpes labiaux, de quatre articles. Mandibules, arquées, aiguës : bord interne, sans dents apicales, mais profondément échancré à peu de distance de la base. Labre, axrondi, plane et horizontal dans l’état normal du repos, faisant alors un angle droit avec le devant de la tête, qui est censé vertical. Autres parties de la bouche, cachées, et inobservées. Chaperon, convexe, deux fois plus large que long ; bord antérieur, largement échancré. Face, inégale : lignes suturales , qui démontrent sa division en trois pièces ou lobes, droites, longitudinales, suleiformes , assez apparentes; piècemédiane, carénée dans toutesa longueur. Espace inter-antennaire, concave, fortement rebordé en avant et sur les côtés. Front et vertexæ, visiblement divisés en trois pièces par les deux sillons suturaux, qui continuent ceux de la face, et qui remontent jusqu’au bord postérieur de la tête. Angle antérieur du triangle ocellaire, très obtus. Ocelles , égaux et moyens. Prothorax, très court, et peu élevé sur la ligne médiane, renflé en bourrelet sur les côtés; bourrelets anguleux et saillants en dehors un peu en avant des écailles alaires. Autres parties du corselet, semblables à celles des autres Tenthrédinètes : pièce médiane du disque du mésothorax, profondément sillonnée , proportionnellement plus développée en avant aux dépens du prothorax , et en eontact immédiat avec le bord postérieur du vertex. Abdomen, un peu plus long que la tête et le corselet pris ensemble, de la largeur du disque du mésothorax : bords laté- raux des six premiers anneaux sub-parallèles ; les suivants se rétrécissant insensiblement ; plaque anale supérieure, petite et 156 ANNALES un peu échancrée; plaque anale inférieure, large, grande et entière. Pattes, simpleset de grandeur moyenne : les postérieures, plus longues que les autres. Tibias, armés de deux épines droites, simples et aiguës, au bord interne de ieur extrémité tarsienne. Quatre premiers articles des tarses, mutiques, et ciliés : le premier, aussi long que les trois autres pris ensemble : le cinquième, terminé par deux crochets simples, et muni en dessous d’une pelotte membraneuse. Radius supérieur, remarquable par sa largeur égale à celle de la première cellule brachiale, et par sa dilatation en dehors, en sorte que le bord externe de l'aile est fortement échancré à l'ori- gine du point épais. Première cellule brachiale, coupée par une petite nervure transversale, à peu de distance de son extré- mité. Aréole lancéolée, pétiolée. Point épais, en ovale oblong, moitié plus court que la cellule radiale. Cellule radiale, unique , rebordée , beaucoup plus longue que large, à extrémité arron- die et distante du bout de l'aile, appendicée. Appendice radial, court, en arc de courbe dont la convexité est tournée en dehors, rejoignant le bord externe un peu en avant de Fex- trémité. Quatre cellules cubitales : première, plus courte que les suivantes; deuxième et troisième, quadrangulaires, plus lon- gues que larges, à peu près égales entre elles , insensiblement élargies vers l’extrémité, recevant chacune une nervure récur- rente à peu de distance de leur origine; quatrième, grande et complète. Portions discoïdaleet postérieurede l'aile, complètes. Une seule cellule discoïdale aux ailes inférieures. Corps, légèrement pubescent, et finiment ponctué. CampropriUM LEPRIEURIE. PI. 7. N° Il. Dimensions. Long., 3 lig.; larg., 1 ligne. Formes. Je n'ai rien à ajouter à ce que j’en ai dit dans les généralités. DE LA SOCIËTÉ ENTOMOLOGIQUE. 137 Couleurs. Antennes, tête, 6° anneau de l’abdomen et sui- vants, tarses et extrémités tarsiennes des quatre pattes anté- rieures , tarses et übias entiers des postérieures, noï.s. Palpes et épines tibiales, blancs. Corselet, cinq premiers anneaux de l'abdomen, hanches, trochanters, fémurs, base des quatre tibias antérieurs, jaunes. Aïles jaunes, extrémité noire. Sexe. Un mâle. Femelle, inconnue. On verra aisément que notre Camptoprium diffère essentie!- lement de tout autre Tenthrédinète à antennes de onze arti- cles: 4° par l’innervation des ailes, 2° par la dilatation du radius supérieur et par l’échancrure externe qui en est une consé- quence, et 3° par les bourrelets marginaux et anguleux du prothorax. 5. AuLACOMERUS Buqueru. N. sp. ? G. Aulacomerus, Mihi. (Canali femur.) Antennes de neuf articles (4), sortant d’un tubercule anten- naire assez saillant. Radicule peu apparente, enfoncée dans le tubercule. Les deux premiers articles, glabres, épais, obconi- ques, ne remontant pas ensemble jusqu’à l’ocelle antérieur : 2° moitié plus court que le premier : 3° velu, plus mince, sub- cylindrique ou très faiblement obconique, deux fois plus long que les deux précédents pris ensemble ; 4° et suivants, velus, obconiques, diminuant progressivement de longueur sans di- minuer en épaisseur, articulations bien distinctes ; le 9° et dernier, plus long que le huitième : extrémité obtuse. Palpes maæxillaires, très longs, minces, filiformes, de six articles : 1°, court; 2° un peu plus long ; 3°, 4° et 5°, presque (4) Un accident a brisé l'antenne gauche de mon exemplaire et les deux derniers articles de antenne droite. Heureusement la descrip- tion avait été faite sur l’iidividu entier. Le dessin est postérieur à l'accident, et il a dû en représenter les facheux résultats. IX: 10 158 ANNALES égaux entre eux, deux fois plus longs que le second ; 6° et dernier, plus long, et plus mince que le pénultième, légè- rement arqué en dedans. Palpes labiaux, courts, égalant tout au plus le tiers de la longueur des maxillaires, de trois articles : les deux premiers, obconiques : le quatrième cylindrique, brusquement terminé en pointe fine. Labre, dans le même plan que la face et le chaperon, très grand, entier, en rectangle transversal, un peu convexe, cou- vrant toutes les parties de la bouche, hors l'extrémité des mandibules, qui est arquée, simple et aiguë. Chaperon, très court, très large , prenant même toute la lar- geur de la face : bord antérieur, entier, droit. Face, beaucoup plus large que longue, comme dans les autres Tentrhédinètes, mais étant encore deux fois plus longue que le chaperon, plane et indivise. Espace inter-antennaire, plus étroit que celui qui est compris entre le tubercule antennaire et le bord interne de l’œil à ré- seau , Sans Carène médiane. Front, excavé au milieu, derrière l’espace inter-antennaire. Angle antérieur du triangle ocellaire, un peu obtus. Corselet et abdomen, de la forme ordinaire. Sommité dor- sale de la pièce médiane du disque mésothoracique, brusque- ment aplatie. Pattes des A°° et 2° paires, de la forme ordinaire. Tarses, filiformes, de cinq articles : les quatre premiers, terminés en dessous par deux épines droites, courtes et rapprochées : le premier, aussi long que les autres pris ensemble; 2°, 3° et 4°, courts, obconiques, égaux entre eux : le dernier deux fois plus long, armé de deux crochets apicaux simples et aigus, muni en dessous d’une grosse pelotte membraneuse. Pattes de la 3° paire, beaucoup plus grandes et plus fortes DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 159 que les quatre antérieures, plus longues que le corps mesuré de l’origine des antennes à l’orifice de l’anus. Hanches d’une grandeur démesurée, plus longues que les quatre premiers anneaux de l’abdomen pris ensemble, très épaisses : face ex- terne, largement excavée dans le sens de sa longueur et apte à recevoir la face supérieure du fémur, pendant le repos. Tro- chanters, courts , ramassés et néanmoins paraissant minces, comparativement à l'énorme épaisseur des hanches et des fé- murs. Ceux-ci plus longs que les hanches, très épais, renflés en ovale allongé, et un peu comprimés. Face supérieure convexe; face inférieure, profondément creusée en canal étroit, dans lequel le tibia peut pénétrer et où il se retire pendant le repos. Tibias, de la longueur des fémurs, courbés en dedans, de manière que la courbure rentrante de leur face interne s’adapte exactement au contour inférieur des fémurs. Tarses, semblables à ceux des autres pattes : premier article, proportionnellement un peu moins long. Portion brachiale des ailes supérieures, complète. Radius, de la forme ordinaire : point d’échancrure à l’origine du point épais. Aréole lancéolée , ouverte. Cellule radiale, unique, moyenne, n’atteignant pas le bout de l’aile, appendicée. Appendice radial, court, arqué, extérieurement convexe, n’atteignant pas le bord externe de l'aile. Portion basilaire de la cellule radiale comprise entre la première cubitale et le point épais, aussi opaque que celui-ci, et se confondant avec lui. Quatre cellules cubitales : la première, petite, carrée ; Ja seconde, moyenne : son bord interne, qui fait partie du cubitus postérieur, très courbé et recevant la première nervure récur- rente un peu au delà du milieu; la troisième, plus étroite, en rectangle allongé, recevant la seconde récurrente à peu de dis- tance de son origine; la quatrième, complète, très grande et tres ouverte vers le bord postérieur de l'aile; extrémités du ra- diuset du cubitus postérieurs, courbes et divergentes. Por- 140 ANNALES tions discoïdale et supérieure de l’aile, complètes. Une seule cellule discoïdale aux ailes inférieures. AULACOMERUS Buqueru. PI. 7. N° EH. Dimensions. Long. du corps, 4 lig.; id. de l'abdomen, 2 lig. 474; id. des hanches postérieures, 1 lig. 474. Larg. du corps mesurée à l’origine des ailes supérieures, 1 lig. 173. Formes. Je n’ai rien à ajouter à ce que j'en ai dit dans les généralités. Couleurs. Corps et pattes, jaune-clair. Front, vertex, dos du mésothorax, extrémité de l’abdomen, tibias et tarses de la troisième paire, noirs. Antennes, noires : 1" et 2° articles pâles. Ailes, d’un jaune très clair, presque hyalines : extré- mité, enfumée : nervures, testacées, plus foncées au bord ex- terne et à l'extrémité : point épais, Jaune. Sexe, un mâle. Femelle, inconnue. Notre Aulacomère se rapproche un peu des Némates par le nombre des articles des antennes, et par l’innervation des ailes supérieures; mais il en diffère beaucoup par la forme des pattes postérieures. Or, ce trait unique fournit un caractère de genre éminemment rationnel, parce qu’il donne la preuve directe d’une habitude de repos qui aurait été absolument im- possible, si ces pattes eussent eu la conformation qu’elles ont en général dans les Tenthrédinètes, et dans les Némates en par- ticulier. Je souhaite que les partisans des méthodes soi-disant naturelles, puissent prouver avec la même évidence les rap- ports nécessaires des caractères extérieurs qu'ils ont été forcés d'employer avec les mœurs qu'ils ont prises pour base de leur classification. Je souhaite qu’ils ne se hâtent pas de con- clure du particulier au général, qu’ils se tiennent en garde contre le paralogisme seduisant du cum hoc, ergo ex hoc. Is ne sauraient prendre trop de précautions pour ne pas courir au- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 141 tant de chances d’erreur que ceux qui, trop confiants dans les systèmes de Gall ou de Lavater, se sont flattés de deviner le moral des individus de notre espèce, sans se donner la peine d'attendre les leçons un peu prosaiques du temps et de l’ex- périence. 6. PimPLA TRICOLOR, N. sp. ? Dimensions. Long., 3 lig. et 472; larg., 273 lig. Formes, semblables à celles des Pimpla flavicans, instiga- tor, etc. Abdomen, fortement ponctué : bord postérieur de tous les segments, lisse et luisant. Couleurs. Antennes, noires : premier article, rouge. Tête et corselet, rouges : écusson , de la même couleur. Dos de l’ab- domen, noir : bord postérieur de chaque segment, blanc-jau- nâtre. Ventre, blanchâtre : base des segments intermédiaires, noire. Ailes, hyalines : nervures, noires. Sexe, un mâle. Femelle, inconnue. Cette espèce ne saurait entrer dans aucune des sections du G. Pimpla de l’Icuneumorocra EuRoPxA. Elle difière des 1°", 2° et 4e par la couleur du corselet, de la 3° par les mésothorax et métathorax colorés comme le prothorax, de la 5° par le corselet rouge, de la 6° par le corselet encore rouge, et par les hanches, de la même couleur : elle devrait donc former une 7° section à laquelle il faudrait rapporter la Pimpla cinctator, Gué- rin, Voyage de la Coquille, Insectes, p.198, pl. n° 8, fig. 5. Mais toutes ces sections, fondées exclusivement sur la distribution des couleurs, ne m'inspirent pas beaucoup de confiance. 1l est probable que leur nombre se multipliera excessivement lors- que les espèces exotiques seront aussi bien connues que celles d'Europe, et 1l est à craindre que les différences des sexes et la multitude des variétés n’en rendent les limites trompeuses ou incertaines. 142 ANNALES 7. CRYPTUS FORMOSELLUS, N. sp. ? Dimensions. Long., 2 lig.; larg., 193 de ligne. Formes. Antennes, très rapprochées à leur naissance, aussi Jongues que le corps : premier article des antennes (1), épais, obconique, n’atteignant pas le haut du front; extrémité, tron- quée transversalement : second, aussi épais mais trois fois plus court que le premier, fortement obconique ou sub-globuleux ; extrémité tronquée : troisième, aussi long que les deux précé- dents pris ensemble, beaucoup plus mince, cylindrique : qua- trièmeet suivants,de la même forme,diminuant insensiblement de grandeur; articulations, peu distinctes : les derniers, n’exis- tent plus dans mon exemplaire. Corps, finement ponctué en dessus : ponctuation du métathorax , un peu plus forte. Cha- peron peu distinct. Face, plane et indivise. Espace inter-anten- naire, étroit, concave, et sulciforme. Front, un peu convexe : ligne médiane, faiblement sillonnée. Ocelles, assez gros, et saillants. Prothorax, de la forme ordinaire : flancs un peu exca- vés, pour donner retraite aux fémurs antérieurs. Disque du mé- sothorax, uniformément convexe : incisions suturales qui sé- parent les trois pièces dorsales, apparentes, mais peu enfon- cées : pièce médiane, n’atteignant pas l’écusson. Celui-ci, triangulaire, convexe. Des neuf pièces dorsales du métathorax, qui sont souvent bien distinctes dans certaines Zchneumoni- des, et entre autres dans la plupart des Ophions et des Ich- newnons , il ÿ en a plusieurs qui se soudent intimement entre elles, et qui n’en font qu’une seule dans la plupart des espè- ces du G. Cryptus, FAër. et GRAv. Chez notre Formosellus, la seule oblitération des deux sutures longitudinales et intermé- diaires a suffi pour réduire le nombre des pièces de neuf à (1) En comptant les articles des antennes, j’ai fait abstraction de la radicule et de l’article auxiliaire, qui ne sont pas toujours apparents, sauf à les nommer par leur nom quand il le faudra. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 145 trois. Chaque pièce a la forme d’un rectangle transversal et visiblement rebordé, parce que les sutures entoufantes sont saillantes et caréniformes. De ces trois pièces, les deux anté- rieures sont dorsales, ét faiblement convexes : la troisième est insensiblement penchée d'avant en arrière. Des deux sutures transversles, la p'emière à une petite échancrure aiguë et ou- verte postérieurement, sur la ligne médiane, et la seconde est droite, un peu effacée au milieu, relevée sur les côtés, mais sans saillie tuberculeuse où spiniforme. Abdomen, plus étroit que le corselet. Premier anneau, pétiolé et allongé : pétiole proprement dit, aussi long que le métathorax , très étroit ; dos aplati; côtés droits et parallèles ; seconde portion du même anneau , pars antica, GRAV., Séparée du pétiole proprement dit par une incision transversale qui n’atteint pas les deux bords extérieurs, en rectangle transversal et convexe, un peu plus large et trois fois plus courte que le pétiole. Tubercules stig- matifères, effacés. Second anneau, plus court que le premier, en trapèze élargi en arrière, et dont le grand côté est le doubledu petit, plane : bord postérieur un peu renflé. Troisième anneau et suivants, jusqu'au sixième inclusivement, plus courts que le précédent , à peu près égaux entre eux, à bords latéraux sub- parallèles : les deux derniers plus petits, et rétrécis en arrière. Pattes de la forme ordinaire. Ailes supérieures, n’attéignant pas l’extrémité de l’abdomen : seconde cellule eubitale, moyenne, en pentagone presque régulier; côté antérieur ou radial égal à chacun des deux postérieurs ou cubitaux. Onglets simples. Couleurs. Antennes, couleur de poix : les deux premiers articles, noirs. Tête, noiré. Chaperon, face externe des man- dibules, palpes, blanchâtres. Corselet, noir : écusson, post- écusson, segments dorsaux sub-alaires, ‘dos du métathorax , rouges. Abdomen, noir en dessus :'uné large bande blanchà- tre au bord postérieur de chacun des trois premiers anneaux : 144 ANNALES le septième, entièrement blanc. Ventre, pâle : extrémité, noire. Pattes des deux premières paires, entièrement rouges : pattes de la troisième paire, versicolores. Hanches, noires, extrémité blanche. Trochanters, noirs; fémurs, rouges, ex- trémité tibiale, noire. Tibias, noirs; base annelée de blanc. Tarses, noirs; extrémité des 1°",2° et 3° articles, blanche. Ailes, hyalines : nervures, noires; extrémité des supérieures, en- fumée. Sexe. Un mâûle. Plaques anales, arrondies et aplaties. Fe melle, inconnue. Il y aurait bien des choses à dire sur les caractères du G. Cryptus. Ceux que lui assigne son fondateur, Fagricius, sont vagues ou erronés : ceux qu'a choisis le docteur GRAVENHORST ne s’appliquent qu'aux femelles. On serait en droit de deman- der quelque chose de plus général et de plus rigoureux; mais cette digression serait tout à fait étrangère au sujet de ce Mé- moire. Je me bornerai donc à appeler l’attention des entomo- logistes sur le parti qu’ils pourraient tirer des diverses formes combinées des deux premiers articles des antennes. Ellesm'’ont offert trois modifications différentes, faisant autant de types principaux, dont la prise en considération ne saurait être sans avantages, soit pour la division de la famille des Ichneu- monides, soit pour la subdivision du G. Cryptus, qui pourrait, selon ses nouvelles limites, gagner plusieurs espèces dissémi- nées dans d’autres genres, et en perdre quelques autres qui lui ont été données à tort. Dans les deux premiers types, l’insertion du second article est en arrière de l’extrémité du premier. Dans l’un, le premier est tronqué obliquement d’arrière en avant, et de haut en bas, et la portion du second article visible en dessus, dans le creux de cette échancrure supérieure , est généralement plus longue que la portion du même article, qui dépasse l'extrémité du premier. Ex.: les Mésostènes, GRAY.; nos Polycyrtes; la plupart des DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 145 Cryptes, etc. Dans l’autre, le premier article est tronqué obli- quement d’arrière en avant, et de dehors en dedans, et {a por- tion du second article visible de côté dans le creux de cette échan- crure latérale, est, selon la longueur de celle-ci, plus longue ou plus courte que la portion du même article qui dépasse l'extrémité du premier. Ex. : la plupart des Ichneumons, GRAY. ; le Cryptus analys, FABR., elc. Dans le troisième type, larticulation est à l'extrémité du premier article, qui n’a pas d’échancrure, et le second article est également visible dans tous les sens. Ex. : la plupart des Ophions, le Cryptus pellucidator, GRAv.; notre Cryptus formo- sellus, etc. 8. HEMITELUS spinosus. N. sp. ? Dimensions. Long. , 3 lig.; larg., 1/2 ligne. Formes. Antennes, plus longues que le corps, filiformes, de 24 articles au moins : les deux premiers, conformes au troi- sième type que nous avons signalé; le premier, grand, épais, renflé près de sa base ; le second, très court, proportionnelle- ment au précédent, cylindrique. Article auxiliaire, apparent, semblable au second, moitié plus court : troisième article, cy- lindrique, plus long que les précédents pris ensemble; qua- trième et suivants jusqu'au douzième, semblables au troisième, diminuant insensiblement de grandeur, mais étant encore plus longs que larges; treizième et derniers, plus courts, transver- saux, à articulations peu distinctes. Ponctuation du corps, fine, peu apparente, hors au métathorax, où les points sont gros, ronds, rapprochés et distincts. Tête, prothorax et disque du mésothorax , comme dans le Cryptus formosellus; espace inter- antennaire, proportionnellement un peu plus large : incisions suturales du mésothorax, effacées à une certaine distance de l’écusson. Celui-ci convexe, triangulaire, postérieurement ob- 146 ANNALES tus, séparé du disque par un sillon large, profond et non ponc- tué, fortement rebordé sur les côtés et en arrière. Le dos du métathorax difière de celui de l’espèce précédente, en ce que des deux pièces qui existaient encore dans celle-ci, les deux postérieures n’en forment plus qu'une seule par l’oblitération de la seconde suture transversale; on ne voit plus à sa place que deux épines, droites, obtuses, dirigées en arrière, et pla- cées des deux côtés aux points qui répondraient aux angles postérieurs de la seconde pièce dorsale, si celle-ci ne se confon- dait pas insensiblement avec la troisième, qui est presque ver- ticale, et un peu concave. Abdomen, ayant son maximum de largeur aux troisième, quatrième etcinquième anneaux, et étant alors aussi large que le corselet mesuré à l’origine des ailes : premier “änneau, ne paraissant formé que d’une seule pièce, pétioliforme, étroit à sa base, élargi insensiblement en ar- rière; son dos uni et convexe; ses tubercules ordinaires sail- lants et placés vers la moitié de sa longueur : second en trapèze rétréci en avant, son bord postérieur deux fois plus large que l’antérieur, et égal aux diamètres des trois suivants; ceux-C1 en rectangles transversaux à peu près égaux entre eux; sixième et suivants, se rétrécissant progressivement : le dernier, ar- rondi. Ventre, concave. Pattes, de la forme ordiniure. Aïles supérieures, atteignant à peine l'extrémité de l'abdomen. Se- conde eubitale, petite, en pentagone ouvert en arrière, son côté postérieur étant complétement effacé. Couleurs. Antennes, noires : articles onzième et seizième, blancsen dessus, noirsen dessous. Palpes, pâles. Tête et corselet, noirs : épines du métathorax et bord antérieur du prothorax, blanes. Abdomen, noir en dessus : premier anneaux, rouge; bord postérieur, blanc : une large bande échancrée postérieurement , au bord postérieur des deuxième et troisième anneaux ; une grande tache au milieu du sixième , de I même couleur. Ven- tre, pâle. Pattes antérieures et intermédiaires, rouges : tarses, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 147 noirs. Hanches, trochanters et fémurs de la troisième paire, rou- ges : tibias et tarses, noirs. Ailes, hyalines : nervures, noires. Sexe. Dans la femelle, la tarière est droite et un peu plus courte que l'abdomen. Son origine répond au milieu de la troisième plaque dorsale. Mâle, inconnu. 9. MESOSTENUS GRAVENHORSTH, N. sp. ? Dimensions, Long. , 5 lig.; larg. , 3/4 de ligne. Formes. Antennes, aussi longues que le corps, de trente à trente-deux articles; les deux premiers, selon le premier de nos trois types; radicule, peu apparente : premier article, en olive, profondément échancrée en dessus ; échancrure oblique de haut en bas et d’arrière en avant; deuxième article, sub- cylindrique ou très faiblement obconique, presque aussi long que le premier; portion basilaire enfoncée dans l’échancrure du premier, visiblement plus longue que la partie apicale, qui est entièrement à découvert; troisième articleetsuivants, comme dans l’espèce précédente. Malgré la différence des genres, ces deux espèces ne présentent aucune diversité remarquable dans les formes de la tête, des pattes et du corselet : la ponctuation du corps est semblable; le dos du mésothorax est également partagé en deux pièces, distinctement séparées l’une de l’autre et des flancs adjacents, par des incisions suturales droites et peu enfoncées : première pièce, lisse et luisante; seconde, striée transversalement, sa moitié postérieure penchée douce- ment en arrière, comme dans le Cryptus formosellus. On voit des deux côtés, au haut de la pente, deux rudiments isolés de la carène effacée, qui est censée avoir séparé la seconde et la troisième pièce du dos. Abdomen, comme dans l’Hemitelus spinosus : une petite impression longitudinale, naissant entre les tubereules ordinaires et prolongée en arrière, sans atteindre 148 ANNALES le bord postérieur, sur le dos du premier; sixième et sui- vants, proportionnellement plus allongés. Ailes supérieures, n'atteignant pas le bout de l'abdomen; seconde cellule cubi- tale, quadrangulaire, et plus large que longue, comme dans les autres Mésostènes, mais plus grande que dans les congé- nères indigènes, et se rapprochant davantage de celle des Cryptes proprements dits. Couleurs. Antennes, noirs : septième article et suivants jus- qu'au treizième, blancs. Tête, noire : palpes, base des mandi- bules, contour entier des orbites oculaires, blancs. Dos du pro- thorax , noir : une large bande le long du bord antérieur, une autre plus étroite et interrompue au bord postérieur, blanches. Dos et côtés du mésothorax, noirs : une large tache sur les flancs, une autre plus petite au dessous de l’origine des ailes, écailles alaires, une tache linéaire allant de l’écusson à l’extrémité postérieure des écailles alaires, écusson, blancs. Poitrine et métathorax, rouges. Abdomen, noir :‘premier anneau, rouge; une large bande jaune, au bord postérieur des sept premiers anneaux. Pattes, rouges; extrémité des tarses, noirâtre. Ailes, hyalines : nervures, noires; une petite tache blanche à l’ori- gine du point épais. Sexe. Dans la femelle, la longueur de la tarière égale tout au plus les deux tiers de celle de labdomen; elle ne com- mence qu'au dessous de la cinquième plaque dorsale. le, in- connu. Je dédie cette espèce à M. le docteur GRAVENHORST, qui à fourni à la science de si riches matériaux pour lhistoire des Ichneumonides. Je le prie de voir dans cette dédicace un témoi- gnage sincère de ma haute estime pour sa personne et pour ses travaux. Son Zchneumologia Europæa est une œuvre de patience consciencieuse qui sera toujours un sujet de surprise pour tout entomologiste qui sera réellement en état de mesurer toutes les difficultés que l’auteur a dû surmonter. Lorsqu'on passe en DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 149 revue tout ce qu'il a observé et tout ce qu'il a décrit, on est forcé de reconnaître que rien de bien important ne lui est échappé, on s'étonne qu’un seul homme ait pu remplir une pareille tache, et on répète, avec M. pe SainT-FARGEAU, que ce travail est celui d’un Hercule. À la vérité, j'aurais peut-être désiré, pour ma part, un peu plus de rigueur dans quelques détails, et principalement dans la rédaction des phrases spé- cifiques. Mais combien de difficultés aurait présentées cette ri- goureuse rédaction! Les phrases spécifiques sont essentielle- ment comparatives; quoique disséminées dans le texte d’un Species, elles y sont le résumé de tout l'ouvrage : elles sup- posent la préexistence d’une espèce de tableau synoptique dont elles sont les éléments détachés; avec tout celx, elles n’ont en- core qu'une valeur relative et intérimaire, car elles auront à su- bir un changement indispensable à l’arrivée de chaque espèce nouvelle; cette valeur relative sera encore incertaine, tantqu’on n'aura pas vu assez d'individus pour fixer invariablement les limites de l'espèce. Comment pourrions-nous exiger, sans in- discrétion , l'achèvement d’un travail aussi ingrat de la part de M. GRAVENuORST, tandis qu'il voulait nous rendre le ser- vice éminent de nous faire connaître, par d'excellentes des- criptions, une foule immense d'espèces inédites dont il ne con- naissait lui-même qu'un seul sexe ou un seul individu ? Aussi dois-je me féliciter que le sujet de ce Mémoire me sauve du risque d'aller me heurter contre cet écueil. Les espèces que M. LeprieuR a apportées de Cayenne ne demandent actuelle- ment que des descriptions absolues; je n'irai pas au delà; mais si ces descriptions renferment, comme je le désire, tout ce qu'il est bon de savoir, l’ordonnateur éclairé d’un Genera ou d’un Species saura y découvrir le trait essentiel et unique de sa phrase spécifique. 150 ANNALES 10. MESOSTENUS MACULICOLLIS, N. Sp. ? Dimensions. Long. , 3 lig.; larg. , 1 ligne. Formes. Antennes, plus fortes que dans le Gravenhorstii, de 39 à 40 articles: les deux premiers, selon notre premier type, n’at- teignant pas le haut du front ; troisième, mince , effilé, deux fois plus long que les deux autres pris ensemble ; quatrième, cin- quième, sixième et septième, étant encore plus longs que larges, diminuant progressivement de grandeur; huitième et suivants, courts, transversaux ; articulations peu distinctes. Chaperon, nettement séparé de la face par une incision droite et trans- versale : bord antérieur, entier. Face, visiblement divisée en trois lobes : lobe médian, plus grand et peu renflé. Espace inter-antennaire, très étroit. Front, concave, mutique. Cor- selet, comme dans le Gravenhorstii. Des deux pièces qui sont encore apparentes sur le dos du métathorax, la première est trois fois plus courte que l’autre, en rectangle transversal , échancrée en arrière, et sensiblement rebordée; la seconde est lisse, luisante, coupée verticalement en arrière, bi-ép - neuse : épines, fortes, obtuses, droites, sub-parallèles, rele- vées en haut et prolongées en arrière, Bord antérieur du mesopectus, fortement rebordé. Abdomen, en ovale oblong, plus étroit que le corselet, ayant son maximum de largeur au milieu du troisième anneau. Le premier, pétioliforme; pétiole proprement dit, allongé, convexe, s’élargissant insen- siblement en arrière : tubercules ordinaires, peu saillants, placés aux trois quarts de la longueur totale de l'anneau ; trois petits enfoncements arrondis , sur le dos de l’anneau , entre les tubercules ordinaires ; seconde portion de l'anneau, presque carrée, deux fois plus large que le pétiole proprement dit mesuré à son origine. Ponctuation du corps, plus forte sur le front et sur le dos du mésothorax, moyenne sur le reste du DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 151 corselet et à la poitrine, plus fine sur le devant de la tête et à l'abdomen : écusson et porte-écusson, lisses et luisants ; des stries longitudinales sur les flanes du mésothorax, transver- sales sur la face postérieure et verticale du métathorax ; une série de gros points enfoncés le long de toutes les sutures rentrantes du mésopectus. Ailes et pattes, comme dans le précédent : seconde cellule cubitale, plus petite, quadrangu- laire, très étroite, et trois fois plus longue que large. Couleurs. Antennes, noires : septième article, blanc endessus, noir en dessous ; huitième, neuvième, dixième et onzième arti- cles, blancs. Palpes, pàles. Mandibules et labre, blancs, entourés de noir. Tôte, noire : face, joues et orbites oculaires, blanches. Corselet, noir. Bord antérieur du prothorax, deux taches latéra- les et obliques à son bord postérieur , une tache ronde sur le disque du mésothorax à l'extrémité de sa pièce médiane, deux taches linéaires allant de l’origine des ailes aux angles anté- rieurs de l’écusson, moitié postérieure de celui-ci, rebords pos- térieurs du segment scutellaire et du segment post-scutellaire , post-écusson, écailles alaires, une petite tache au-dessous de l’origine des ailes supérieures, deux larges bandes latérales et convergentes en arrière, allant du bord antérieur du méso- pectus à l’origine des hanches intermédiaires, deux autres taches mésosternales plus petites et plus internes, deux bandes longitudinales sur les flancs du métathorax, deux autres ban- des pareillement longitudinales descendant des épines méta- thoraciques jusqu’au bord postérieur du corselet, blancs. Abdomen , rouge. Pattes de la première paire, blanchâtres : face interne des hanches, face externe des tibias, extrémités des tarses, noires. Pattes intermédiaires et postérieures , rou- ges : tarses et tibias, d’une teinte un peu jaunâtre; extrémités des tarses, obscures : une ligne noire sur la face externe des tibias intermédiaires. Ailes, hyalines : nervures, noires : une petite tache blanche à l’origine du point épais. 152 ANNALES Sexe. Une femelle, dont la tarière est aussi longue que l'abdomen. Mâle, inconnu. 11. MESOSTENUS DORSO-STRIATUS, Mihi. N. sp. ? Dimensions. Long. , 7 lign.; larg. , 1 ligne. Formes. Antennes de trente-trois à trente-quatre articles, filiformes du troisième au quinzième article, fusiformes au delà, et semblables à celles des Joppes, FABR., ou peut-être encore mieux à celles du G. Baryceros, GRAY., qui est d’ailleurs très distant par la forme de la seconde cellule cubitale. Les deux premiers articles, selon notre premier type. Tête et corselet, comme dans le Maculicollis. Pièce médiane du disque du mésothorax, couverte de stries longitudinales bien distinc- tes. Face postico-verticale du métathorax , fortement ponctuée : points confluents vers le milieu, pouvant y produire des rides irrégulières, mais ne formant jamais de véritables stries trans- versales. Flancs du mésothorax, lisses, luisants, sans stries longitudinales. Ponctuation du méthatorax, très forte, sur les flancs près de l’origine des hanches postérieures. Tubercules ordinaires du premier anneau, un peu plus en avant, placés vers les deux tiers de la longueur totale. Seconde portion de l'anneau sub-triangulaire, s’élargissant insensiblement en arrière. Dos inégal : trois impressions longitudinales, com- mençant entre les tubercules ordinaires et s’effaçant à quelque distance du bord postérieur. Voyez, pour les autres détails, la description de l’espèce précédente. Couleurs, très ressemblantes à celles du Maculicollis. Voici les seules différences remarquables : articles sixième à treizième des antennes, blancs en dessus et noirs en dessous. Labre, entièrement blanc. Deux taches longitudinales et linéaires sur chaque pièce latérale du disque du mésothorax. Pièce médiane du même, noire, sans tache. Écusson, blanc; post- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 153 écusson, rebords des segments scutellaire et post-scutellaire, noirs. Deux taches blanches sur la première pièce dorsale du métathorax. Bandes blanches de la face postico-verticale du même, convergentes en arrière ou en sautoir dont le sommet postérieur est tronqué. Toutes les pattes rouges, tarses et tibias, un peu plus pâles, extrémités des tarses, obcures. Sexe. Deux femelles , dont la tarière est à peu près de la longueur de l’abdomen. Mâle, inconnu. Celui qui est décrit au numéro suivant diffère des femelles du dorso-striatus, par des caractères qui me semblent plus que sexuels. 12. MesosTENUS FLAYOrASCIATUS. N. sp. ? Je vais me borner à une description comparative. Dimen- sions plus petites. Long., 6 lig. 4/2, ; larg., 4/5 de ligne. An- tennes, filiformes et non fusiformes, sans épaississement au delà du milieu. Abdomen, proportionnellement plus étroit. Premier anneau plus effilé, s’élargissant moins en arrière, et n'ayant aucune impression dorsale. Toutes ces diflérences pourraient être sexuelles ; mais on ne saurait admettre la même présomption à l'égard de celle qui va suivre. Le dos du métathorax est autrement comparti. Les deux taches latérales de la première pièce dorsale sont entourées par un rebord qui équivaut à une suture sallante, et elles forment deux pièces latérales bien distinctes et séparées entre elles par une troisième p'èce médiane, qui se confond postérieurement avec la seconde grande pièce dorsale. Les différences des couleurs sont peu importantes à la tête et au corselet; mais les antennes sont entièrement noires, et toutes les taches du corselet sont plus petites, et d’une teinte plus jaunâtre. Pareïllement, les quatre pattes antérieures n’offrent pas de différences ; mais les posté- rieures sont noires, avec les hanches, la base des deux articles 5 11 154 ANNALES des trochanters, et un anneau très étroit à la base des tibias, rouges. L'abdomen difière davantage, il est noir comme dans le Mesostenus Gravenhorstä; la base du premier anneau est rouge : On voit une tache punctiforme au milieu de son bord postérieur, et une bande de Ja même couleur au bord posté- rieur de tous les autres. 43. Porycyrrus Hisrrio, N. sp. G. Polycyrtus, Mini (pluri-gibbus ). Ce genre est un démembrement des Mésostènes de Graven- horst. I a de commun avec eux les antennes simples, ayant leurs deux premiers articles conformés selon notre premier type, l'abdomen convexe et pétiolé, la tête et les pattes de la forme ordinaire, la tarière des femelles en évidence, la seconde cellule cubitale complète et quadrangulaire. Mais les vrais Hé- sostènes ont constamment le front mutique, le disque du meso- thorax uniformément convexe, et l’angle antérieur du triangle ocellaire obtus. Nos Polycyrtes en diffèrent : 4° par la présence d’une corne spiniforme au milieu du bord antérieur du front, immédiatement derrière l’origine des antennes ; 2° par le disque du mésothorax tri-gibbeux, chaque gibbosité prove- nant de la convexité indépendante de chacune des trois pièces intégrantes du disque; 3° par l'angle antérieur du triangle ocellaire plus ou moins aigu. Ces caractères ont moins d'importance que ceux qui m'ont servi à signaler les Aulacomerus Lycisca et Chryseida, car je ne saurais indiquer un rapport nécessaire entre eux et quelque habitude vraisemblable de repos ou de mouvement. Ils valent même un peu moins que ceux des G. Camptoprium et Seminota, parce qu'ils n’appartiennent pas aux parties dont l'emploi, comme caractères génériques, est généralement admis et qui ont une place dans toutes les méthodes. Ils n’en sont pas moins DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 155 constants, tranchés et apparents, et par cela seul ils doivent nous suffire pour que nous ne confondions plus les insectes auxquels ils conviennent avec ceux auxquels ils ne convien- nent pas. Lorsqu'une distinction est sûre et facile, on ne saurait contester son utilité; mais ses avantages quelconques seraient bientôt perdus, si nous étions exposés à l'oublier peu après lavoir apprise. Ici se présente la grande question de l’impo- sition de noms génériques. Or, je l'ai dit ailleurs et je le répète ici, cette question rentre dans celle-ci : Convient-il de retenir, au moyen d'un seul mot, ce qu'on a appris au moyen de plusieurs ? ou, en d’autres termes , convient-il d'aller de la connaîssance scientifique à la connaissance instinctive ? Je possède dès à présent sept espèces bien distinctes de Polycyrtes rapportées de Cayenne par M. LEPriEUR, et je crois qu'on en découvrira bien davantage quand on se déci- dera à étudier sérieusement les Zchneumonides de l'Amérique. Polycyrtus histrio. PI. T, N° IH. Dimensions. Long. , 5 lig. ; larg. , 3/4 de ligne. Formes. Antennes, filiformes, plus longues que le corps, de trente et un articles dans la femelle, de trente-deux dans le mâle : articles troisième et huitième, cylindriques, et plus longs que larges; neuvième et suivants décroissant rapidement ; les derniers, transversaux et peu distincts. Front, lisse et un peu concave : corne frontale, cylindrique, droite, plus courte que les deux premiers articles des antennes pris ensemble, Inci- sions suturales qui séparent les trois pièces gibbeuses du disque du mésothorax, profondes, mais non ponctuées : pièce mé- diane, n’atteignant pas l’écusson. Dos du mésothorax divisé en deux pièces, comme dans le Mesostenus Gravenhorstii, mais Ja seconde est aussi lisse quel a première, et elle a, au lieu de deux rudiments d’une carène oblitérée, deux épines droites, obtuses et dirigées en arrière. Abdomen , proportionnellement 156 ANNALES plus étroit que dans les Mésostènes précédents. Premier an- neau, pétioliforme, d'une seule pièce, un peu élargie en ar- rière, à dos convexe, et sans impressions longitudinales ; tu- bercules ordinaires placés vers les deux tiers de l'anneau. Se- cond anneau, presque aussi long que le premier, plus aplati, en trapèze élargi en arrière, et dont le grand côté où Ia base n’est pas le double du petit, et égale tout au plus la moitié de la hauteur. Corps, lisse, brillant; ponctuation non apparente à l'œil nu : pelage, très fin, très rare et assez allongé. Pattes, de la forme ordinaire. Aïles supérieures, n’atteignant pas l’extré- mité de l'abdomen; point épais, plus étroit et plus allongé que dans les Hesostènes : seconde cellule cubitale, proportion- nellement plus petite, plus longue et plus étroite. Couleurs. Antennes, noires : articles huitième à quinzième, blancs. Palpes, pâles. Tête, noire, avec des taches blanches qui difièrent dans Les deux sexes. Dos du prothorax et du mé- sothorax, noir : bord antérieur du prothorax, deux taches obliques et linéaires sur son bord postérieur , écailles alaires, une petite tache de chaque côté au-dessous de l’origine des ailes, bords postérieurs des trois segments dorsaux du méso- thorax, moitié postérieure de l’écusson , post-écusson entier, blancs. Poitrine, flancs du mésothorax, métathorax entier, rouges. Abdomen, noir; une bande blanche au bord posté- rieur des six premiers anneaux : pétiole, rouge; ventre, pâle. Pattes, rouges. Extrémités des tarses, noires. Ailes, hyalines : nervures , noires. Sexe. Dans la femelle, les antennes sont presque glabres : leur dernier article est un peu aplati et silonné en dessus; la tête a moins de blanc : cette couleur est bornée au milieu de la face et aux orbites internes des yeux; le bord postérieur du second anneau est une fois et demie aussi grand que l’anté- rieur; la tarière égale à peu près les deux tiers de l’abdomen. Dans ie müle, les antennes sont velues et leur dernier article est DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 157 de la forme ordinaire; les mandibules, la face, les orbites in- ternes, les parties inférieures des orbites externes et les joues sont blanches : l'abdomen est beaucoup plus étroit que dans l'autre sexe; le bord postérieur du second anneau n’est pas vi- siblement plus grand que l’antérieur; la plaque anale supé- rieure est blanche. 44. PozycyrTus Lerrieurir. N. sp? Dimensions. Long. , 6 lig.; larg. ,3/4 de ligne. Formes et couleurs. Le mâle unique, qui est le sujet de cet article, ressemble beaucoup au mâle précédent, mais les diffé- rences de formes et de couleurs sont trop importantes pour qu’on puisse les confondre. Le métathorax du Polycyrtus Leprieuri est creusé largement en canal , le long de sa ligne médiane; les deux portions de la première pièce dorsale, comprises entre les flancs et ce canal médian , sont saillantes et forment deux gib- bosités distantes et arrondies; les mandibules sont noires et n'ont qu'une petite tache à leur base; les orbites oculaires, au contraire, sont entièrement blanches, sans interruption sur le vertex et au bord postérieur de la tête; ce sont les articles neu- vième à dix-huitième qui forment l'anneau blanc des an- tennes: la poitrine et les flancs du mésothorax sont d’une teinte plus claire et presque testacée; le dos du métathorax est blan- châtre, avec trois bandes noires, dont l’une dans le canal mé- dian, et les deux autres le long des sutures latérales; le pre- mier anneau de l’abdomen est entièrement noir, et le second n’a qu’une seule tache blanche triangulaire à sa base. Ces con- trastes de couleurs, qu’on ne saurait rapporter rationnellement à une seule cause, telle que mélanisme, albinisme, tapirisme ou autre semblable, combinées avec une différence de formes des plus importantes, me semblent démontrer l'existence de deux espèces distinctes. 153 ANNALES S'il était bien prouvé que le Cryptus Spinatorius, FaB., Syst. Piez, 14, 16, füt de ce genre, quoique l’auteur ne dise rien de la corne frontale, il faudrait peut-être le rapporter à l Histrio ou au Leprieuri. Mais le choix entre les deux espèces n’en serait pas moins embarrassant, et il faudrait toujours recourir à la tradition. 45. PorycyrTrus SarTor, Mihi. Cryptus Sartor, Fas., Syst. Piez., 80, 39 ? Dimensions. Long., 6 lig.; larg., 3/4 de ligne. Formes. Antennes de trente-quatre articles au moins, les derniers peu distincts. Sillon transversal, qui est censé séparer la face et le chaperon, très peu marqué. Chaperon un peu convexe, antérieurement arrondi. Face, plane, ayant au- dessous de l’espace inter-antennaire une petite fossette triangu- laire, et au fond-de celle-ci un petit tubercule aveugle et ocelliforme. Corne frontale, comme dans l’Histrio. Deux lignes élevées sur le front, disposées en sautoir ouvert en arrière, partant de la racine de la corne frontale, et remontant jus- qu’au vertex, en longeant en dehors la région ocellaire. Autres parties de la tête, prothorax et mésothorax, comme dans l’es- pèce précédente. Corps, également lisse et luisant : ponctuation, inapparente à l'œil nu. Dos du métathorax, largement excavé sur la ligne médiane comme dans le Leprieurii, également divisé en deux pièces inégales : bord postérieur de la première, plus saillant et plus fortement échancré en arrière. Face posté- rieure de la seconde, penchée presque perpendiculairement en arrière ; épines métathoraciques, plus relevées en haut, courtes, droites et obtuses. Abdomen, plutôt en massue qu'en ovale allongé : le maximum de largeur répondant au cinquième segment. Couleurs. Celles du Cryptus Sartor, Fa8., lui conviennent DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 159 très bien, et je puis sans inconvénient m'en remettre à la des- cription de Fagricius. Cependant on ne saurait citer ce sync- nyme qu'avec doute. L'auteur, dont l'ouvrage est antérieur à celui de JuRINE, ne parle pas de l’innervation des ailes. Il ne dit rien de l’épine frontale, qui peut lur être échappée, et on ne saurait tirer de son silence aucune conséquence pour admettre ou pour rejeter l'identité des deux espèces. Sexe. Dans la femelie, antennes noires : articles dixième au dix-neuvième , blancs : articles neuvième au dix-huitième, blancs en dessus, noirs en dessous; tarière aussi longue que l'abdomen, en n’y comptant pas le premier anneau. Mâle, inconnu. | 16. PozycyrTus CAPiTATOR, Mihi. Cryptus Capitator, Fas., Syst. Piez, 82, 41? Il en est de cesynonyme de Fagricius comme de celui qui précède. Même ressemblance des couleurs, même silence de l’auteur sur tout ce qui concerne les formes, même incertitude sur l'identité de notre espèce avec celle de l’entomologiste de Kiel. Les Polyc. Sartor et Ccpitator se ressemblent beaucoup, et si, à l'exemple de Fapricius, nous ne nous occupions que des couleurs, nous ne pourrions les distinguer que par la présence ou par l'absence des bandes bianches du dos de l'abdomen. Je l'avoue, ce caractère étant unique, il me semblerait bien peu important , et je n’hésiterais pas à regarder le Capitator comme une variété mâle du Sartor. Mais les formes m'ont offert d’autres caractères qui m'ont paru justifier la présomption contraire. Dans mon mâle unique du Capitator, 4° le sillon qui sépare la face et le chaperon est bien prononcé : c'est un arc de courbe dont la convexité est tournée du côté du chaperon; 2° la fossette de la face , placée au-dessous de l’espace inter-anten- naire, est moins profonde , arrondie et non triangulaire; 3° les 160 ANNALES deux petites carènes frontales sont moins élevées, et elles n’at- teignent pas la région ocellaire ; 4° la première pièce dorsale du métathorax n’est pas échancrée en arrière; 5° la face postico- verticale de la seconde est fortement ponctuée, à points gros, distincts et rapprochés; Go les tubercules ordinaires du premier sont presque attiguës à son bord postérieur; 7° l'abdomen est étroit, allongé et non en massue; son maximum de largeur répond aux troisième, quatrième et cinquième anneaux, dont les diamètres sont égaux et les côtés parallèles. On pourrait, à toute force, regarder les deux derniers caractères comme pure- ment sexuels, mais rien ne nous autorise à penser de même des cinq autres. Dans mon exemplaire, la face est blanche, avec une grande tache noire et carrée au milieu. 47. PorycyrTus FEmoraTus ? N. sp. ? Je n'ai vu qu'un seul exemplaire de cette espèce. C’est un mâle que j'avais pris d’abord pour une variété du précédent, auquel il ressemble beaucoup par la taille et par le facies. Mais, en l’observant de plus près, je me suis assuré de plusieurs diffé- rences qui m'ont paru évidemment spécifiques. D'abord, les couleurs difièrent en ce que le Femoratus a ses fémurs posté- rieurs noirs, Caractère qui conviendrait au Cryptus Perditor, Fas., Syst. Piez, 81, 43, espèce que la description de l’auteur ne nous fait pas assez connaître, qui n'est, peut-être, ni un Polycyrte, niun Mésosiène, et dont le métathorax est peut-être mutique. Les formes du Femoratus diffèrent de celles des deux espèces précédentes : 4o par la suture intermédiaire de la face et du chaperon, droite et non arquée; 2° par la fossette supérieure de la face, profonde comme dans le Sartor, arrondie comme dans le Capitator, plus grand que dans l’un et dans l’autre; 3 par le tubercule contenu dans cette fossette, plus grand et plus allongé; 4° par le front, qui n’a qu'un petit tubercule DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 161 granuliforme derrière la corne ordinaire ; 5° par Ja face postico- verticale du métathorax , qui n’est pas fortement ponctuée. Plusieurs autres Cryptes du Syst. Piez. pourraient bien être les mêmes espèces que celles que nous avons décrites. Mais l’auteur ayant omis les caractères essentiels, nous ne saurions mettre trop de réserve dans l'énoncé de nos conjectures. Par exemple, les Crypt. Spinatorius et Largitorius pourraient être des variétés du Polycyrtus Histrio; vice vers , le Cryptus Serratorius pourrait être le Mesostenus dorsostriatus, aussi bien que le Maculicollis. C'est à la tradition authentique à résoudre ces difficultés. 48. POLYCYRTUS RUFIVENTRIS, N. sp. ? Dimensions. Long. , 6 lig.; larg., 3/4 de ligne. Formes. Antennes, ayant plusdetrente-quatrearticles. Suture de la face du chaperon, bien prononcée, d’un arc de cercle dont la convexité est tournée du coté de la face. Fossette faciale supérieure, ne consistant plus qu’en une fente longitudinale dilatée en avant , et renfermant, à son extrémité, un très petit tubercule granuliforme. Epine frontale, implantée au milieu d’une carène transversale qui ne va pas jusqu'aux bords internes des yeux. Front, plan derrière l’épine , sans carènes en sautoir, sans sillons et sans tubercules. Corselet, comme dans les précé- dents : dos du métathorax , divisé pareillement en deux grandes pièces inégales; première grande pièce, coupée postérieure ment en ligne droite, subdivisée en trois autres petites pièces ; petite pièce médiane, beaucoup plus étroite que les autres, concave et sulciforme; petites pièces latérales, en rectangles transversaux, fortement rebordés en arrière et sur les côtés; grande pièce postérieure, indivise, coupée perpendiculaire- ment en arrière , sillonnée longitudinalement au milieu , armée de deux épines comme dans les espèces précédentes. Corps lisse et également luisant partout; ponctuation inapparente à l'œil 162 ANNALES nu. Abdomen, en massue comme dans le Polyc. Sartor., ayant son maximum de largeur à son cinquième anneau ; sixième et suivants, un peu plus effillés. Couleurs. Antennes, noires: articles septième à quatorzième, blancs. Tête, noire; extrémité externe du labre, face, joues et orbites oculaires, blanchâtres. Dos du prothorax et du méso- thorax, noirs. Une bande dilatée latéralement au bord anté- rieur du prothorax, deux taches obliques et linéaires à son bord postérieur, une tache sur chaque pièce latérale du disque du mésothorax, deux autres le long de la ligne qui va de l'ori- gine des ailes aux angles antérieurs de l’écusson, extrémité postérieure de celui-ci, bords postérieurs des segments scutel- lire et post-scutellaire, écailles alaires , lisières supérieures des épisternes mésothoraciques, blancs. Flancs du corselet, poitrine, métathorax, abdomen, hanches, trochanters et fé- murs, rouges. Tibias et tarses, d’un rouge plus clair et un peu jaunâtre : extrémités des tarses, obscures. Ailes, hyalines : nervures, obscures. Sexe. Dans la femelle, les antennes sont glabres, et la ta- rière est plus courte que l'abdomen. Häle, inconnu. A9. POLYCYRTUS QUADRISULCATUS. N. sp? PI. 7, N° IV. Mon exemplaire n’est pas entier : il n’a plus d’abdomen, et je ne saurais rien dire de son sexe. Ce qui reste suffit cepen- dant pour distinguer cette espèce de toutes celles qui précèdent, et dont il se rapproche le plus par les couleurs et par les dimen- SIOnS. & ? Antennes velues, comme dans tous les mâles connus de trente-six articles, noires : articlesdixième à dix-septième blancs. Mandibules, noires : extrémité externe, blanche. Tête, noire : labre, chaperon, face, joues, et orbites oculaires, blancs. Suture de la face et du chaperon, effacée. Fossette faciale supérieure , DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 165 comme dans le Rufiventris. Épine frontale, plus épaisse à sa base, qui est visiblement trièdre. Front, plan. Pièces latérales du disque du mésothorax, sillonnées longitudinalement au milieu, se rejoignant derrière la pièce médiane : sillons larges, pro- fonds, non ponctués, droits, et parallèles à l’axe du corps, com- mençant à quelque distance du bord antérieur, et atteignant le bord postérieur, en sorte qu’il y a quatre sillons sub-parallèles, et que le disque du mésothorax & cinq gibbosités ; pièce médiane, fortement rebordée, aplatie et tronquée en arrière assez loin du bord postérieur; dos du métathorax, largement canaliculé le long de la ligne médiane, composé de deux pièces indivises : la première postérieurement échancrée et faiblement rebordée, la secondedoucement penchéede haut en bas et d’avant en arrière, au-delà des épines ordinaires : celles-ci, très courtes, rudimen- taires et obtuses. Quelques stries longitudinales sur les flancs du prothorax. Ponctuation et pubescence générales ; aîles, pat- tes, couleurs du corselet, comme dans les Rufiventris. Deux taches blanches, sur le disque du mésothorax, entre les sillons internes et externes. 20. JoppA picriCOLLIS. N. sp. ? Dimensions. Long., 6 lig.; larg., 4 lign. Formes. Antennes, assez écartées à leur naissance, presque glabres : radicule, apparente : les deux premiers articles, con- formés comme dans notre second type; portion apicale du second, dépassant l'extrémité du premier, beaucoup plus courte que la portion basilaire renfermée dans l’échancrure externe de celui-ci : article auxiliaire inapparent : troisième, plus long que les deux autres pris ensemble, faiblement obco- nique : quatrième et suivants jusqu’au dix-huitième, cylindri- ques, diminuant progressivement de grandeur, mais étant encore plus longs que larges : dix-neuvième et suivants, {ransversaux, un peu déprimés et formant une espèce de 164 ANNALES fuseau au delà du milieu de l’antenne : les derniers n’exis- taient plus dans mon exemplaire. Mandibules, divisées vers la moitié de leur longueur en deux branches dentiformes, triangulaires, pointues et égales entre elles. Labre, couvert par le chaperon : celui-ci, peu distinctement séparé de la face, en trapèze plan, rétréci en arrière; bord antérieur, arrondi; bords latéraux, mieux prononcés; deux points plus enfoncés vers leur milieu. Face, plane, verticale, indivise, brusquement rebroussée en haut, à peu de distance de l’origine des antennes. Trous antennaures, ronds et larges. Espace inter-antennaire, égal à ceux qui sont compris entre l’origine des antennes et les bords internes des yeux à réseau. Front, uniformément con- cave, indivisé, lisse et mutique. Ocelles, grands et rappro- chés : angle antérieur du triangle ocellaire, droit. Prothorax, n'étant pas excavé latéralement pour donner retraite aux fé- murs antérieurs : bord postérieur sans rebord. Disque du mé- sothorax uniformément convexe, et ne paraissant formé que d’une seule pièce. Bords des segments scutellaire et post-scu- tellaire , saillants et rébordés. Écusson, convexe, en rectangle allongé. Post-écusson, aplati, en rectangle transversal. Dos du métathorax, composé de deux pièces : la première, plus courte, transversale, faublement convexe, à bords latéraux et postérieurs un peu rebordés ; la seconde, d’abord convexe et doucement penchée en arrière, devient concave, et presque verticale, en approchant du bord postérieur : deux petites dents applaties et transversales, à la place des épines ordinaires. Ab- domen, en ovale allongé, ayant son maximum de largeur vers le milieu du troisième anneau , et alors aussi large que le corselet mesuré à l’origine des ailes supérieures. Premier an- neau , pétiolé; pétiole proprement dit, effilé, prismatique, en prisme à quatre faces ; face supérieure, plus large et faiblement convexe; latérales, étroites et un peu penchées de dedans en dehors; inférieure concave : tubercules ordinaires, assez sail- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 165 lants, latéraux et placés aux trois quarts de la longueur totale; portion postérieure, plus aplatie que le pétiole, en trapèze, plus large que long, et dont le grand côté est le bord posté- rieur. Second anneau, plan, encore en trapèze pareillement élargi en arrière, mais plus long que large. Corps, visiblement ponctué : ponctuation plus rare à la face, plus fine aux flancs et à la poitrine, nulle au front et au vertex. Métathorax, ridé transversalement. Ailes et pattes, de la forme ordinaire : se- conde cellule cubitale des ailes supérieures, en quadrilatère irrégulier qui ne touche le radius postérieur que par le som- met de son angle extérieur. Couleurs. Antennes, noires : articles dixième au dix- septième, entièrement blancs : du dix-huitième au vingtième ainsi que le neuvième, blancs en dessus, noirs en des- sous. Face externe des mandibules, blanche : extrémité, noire. Tête, noire : chaperon, une tache sur le milieu de la face; deux autres sur le vertex : orbites internes des yeux, blancs. Corselet, noir : bord antérieur du prothorax , quatre taches li- néaires et longitudinales en carré sur le disque du mésothorax, écailles alaires, une ligne étroite au-dessous de la naissance des ailes, rebords saillants du segment scutellaire, deux petites taches rondes sur là première pièce du métathorax, une large bande médiane et longitudinale sur le dos de la seconde se bi- furquant entre les deux tubercules ordinaires et émettant deux branches divergentes qui atteignent séparément le bord posté- rieur, flancs du métathorax, écusson et post-écusson , blancs. Pattes et abdomen, rouges : les quatre pattes antérieures, les tibias et les tarses de la troisième paire, d’une teinte plus claire et un peu jaunâtre. Aïles, hyalines: nervures, noires. Sexe. Une femelle, dont la tarière ne dépasse pas l'anus , et semble sortir du dessous du quatrième anneau, parce que les pièces ventrales dont elle sort réellement sont répliées en arrière. Mâle, inconnu. 166 ANNALES Les châsses de M. LepriEur contiennent encore les deux sexes de la Joppa dorsata, Fa8., et un mâle de la Joppa verti- calis, FAB. 21. Icuxeumon Leprieurtr, N. sp. ? Dimensions, Long., 7 lign.; larg., 4 lign. 1/4. Formes. Antennes, épaisses, d’un tiers au moins, plus cour- tes que le corps, de trente-sixarticlesenviron : lesdeux premiers, conformés selon notre second type, comme dans la Joppa picti- collis : échancrure externe du premier, moins oblique : portion apicale du second, proportionnellement plus longue et presque égale à la portion basilaire : derniers articles, peu distincts. La tête et le corselet ne diffèrent des mêmes parties dans l’es- pèce précédente que par les caractères suivants. Dent inférieure des mandibules, moins forte que la supérieure. Chaperon , sé- paré de la face aussi nettement en arrière que sur les côtés. Disque du mésothorax, plus aplati : sa division primitive en trois pièces, étant visible à sa moitié antérieure : sutures in- termédiaires, effacées dans la moitié postérieure. Bord anté: rieur du segment scutellaire, peu saillant et sans bourrelet, Écusson, triangulaire, plan, insensiblement penché en ar- rière. Des neuf pièces qui sont censées composer le dos du métathorax, les trois antérieures sont non seulement confon- dues entre elles, mais n'ayant pas de bord postérieur apparent, elles se confondent insensiblement avec les trois intermédiai- res, quoique celles-ci soient bien distinctement séparées en arrière par deux sutures caréniformes, droites, longitudinales et sub-parallèles : une autre suture semblable, mais transver- sale, sans dents et sans épines, sépare également les trois pièces intermédiaires des trois postérieures, qui n’en forment plus qu’une seule, large, courte, penchée obliquement de haut en bas et d’avant en arrière. Sutures latérales, carénifor- mes. Abdomen, en ovale-oblong, au delà du pétiole propre- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 167 ment dit, plus long que la tête et le corselet pris ensemble, aussi large que la tête et moins que le corselet à son maxi- mum de largeur, qui répond ar bord postérieur du troisième anneau. Pétiole, mince, cylindrique, s'élargissant à peine en approchant des tubercules ordinaires : ceux-ci, aux trois quarts de l'anneau , peu saillants, placés sur le dos et près des côtés : ouvertures trachéennes, étroites et transversales : portion pos- térieure, aplatie en trapèze retréci en avant. Second anneau, encore en trapèze rétréci en avant, mais plus long que large. Troisième et quatrième, en rectangles transversaux. Cin- quième, sixième et septième, se retrécissant rapidement en arrière, sans diminuer proportionnellement de longueur, en sorte que le dos du septième, est un triangle dont la hauteur est plus longue que la base, et dont le sommet postérieur est tronqué. Corps, lisse, luisant, peu ponctué : ponctuation, presque nulle sur la tête, excepté vers le haut de la face, peu sensible au corselet, hors sur le disque du mésothorax où les points sont rares, mais gros et visibles à l’œil nu, et sur le métathorax, où ils se confondent et où ils forment des rugosi- tés irrégulières ; fine et serrée sur le dos de l'abdomen, hors au pétiole, qui est plus lisse et plus brillant. Pattes, de la forme ordinaire. Ailes supérieures, n’atteignant pas le sixième an- neau : seconde cellule cubitale, en pentagone irrégulier; des deux côtés qui font partie du cubitus postérieur, l’antérieur étant beaucoup plus court que l’autre. Couleurs. Antennes, noires : articles onze à dix-neuf, blancs en dessus, noirs en dessous; face externe des mandibules, blanche; dents, noirâtres ou brunes. Tête, corselet, quatre pattes antérieures , hanches, et trochanters postérieurs, pétiole proprement dit, rouges. Autres parties de l'abdomen et des pattes postérieures, noires. Bords postérieurs et latéraux de tous les segments dorsaux, les trois articles intermédiaires des tarses postérieurs , blancs. Ventre pâle : deux taches latérales, 168 ANNALES noires à chaque segment. Ailes hyalines : nervures, noires. Sexe. Une femelle dont l’abdomen me semble dans l’état normal. Les cinq premières plaques ventrales sont découvertes, et entières. La cinquième a une petite saillie en carène, au milieu de son bord postérieur. La sixième est dérobée à la vue par les côtés des dernières plaques dorsales, qui viennent se rejoindre en dessous. On n’aperçoit que l'extrémité de la ta- rière. Elle dépasse à peine la dernière plaque dorsale. Mäle, inconnu. 22. OPmon Moro, N. sp.? Dimensions. Long. du corps, 4 pouce; larg. de la tête prise à la hauteur de l’origine des antennes, 1 ligne ; id. du cor- selet prise sur la ligne des écailles alaires, 2 lignes ; id. de l’abdomen prise vers le milieu de sa longueur, 3/4 de ligne. Hauteur du prothorax, 2/3 de ligne ; id. du mésothorax et du métathorax, 2 lignes. Formes. Antennes, distantes, glabres, filiformes, de soixante- dix articles au moins; radicule apparente ; les deux premiers articles, conformés selon notre troisième type, le premier un peu renflé au milieu, le second aussi épais, mais beaucoup plus court que le premier ; article auxiliaire, semblable au second , un peu plus court; troisième, plus mince, faiblement obconique, deux fois plus long que large; quatrième et sui- vants, cylindriques, aussi larges que longs, diminuant insen- siblement en grandeur, à articulations peu distinctes : les derniers n’existaient plus. Tête, petite proportionnellement à la grandeur du corselet. Labre caché par le chaperon et par les mandibules. Chaperon, confondu avec la face : celle-ci large, plane, n’ayant d’autres traces de division que deux petits sillons, droits, convergents, commençant un peu au- dessus de la racine des mandibules, et disparaissant à peu de distance du bord antérieur. Espace inter-antennaire, large et DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 169 convexe. Front, bifovéolé : fossettes, en demi-ovales ouverts à la racine des antennes. Triangle ocellaire, équilatéral. Pro- thorax, beaucoup moins développé que dans les autres Ophions, réduit, pour ainsi dire, à une lamelle verticale qui ne s’élève pas à la hauteur du vertex, et qui ne descend pas aussi bas que le mesopectus, en sorte que le bord postérieur de la tête est normalement en contact immédiat avec le bord antérieur du mésothorax. Disque de celui-ci, uniformément convexe, visi- blement divisé en trois pièces séparées par deux incisions sutu- rales larges et peu profondes qui partent du bord antérieur, et qui viennent se rejoindre derrière la plaque médiane. Celle-ci, bituberculée en avant , rebordée sur les côtés, retrécie en arrière, n’atteignant pas le bord postérieur, Écusson, en trapèze retréci, convexe, séparé du disque par un enfoncement très profond. Post-écusson, petit, ne s’élevant pas à la hauteur de l’écusson. Flancs du mésothorax, presque verticaux, très élevés. Bord intérieur du mésopectus, vertical, débordant le prothorax en dessous de toute la hauteur des hanches antérieures, fortement rebordé. Dos du métathorax, formé d’une seule pièce très courte proportionnellement à sa largeur et à sa hauteur, qui sont égales à celles du mésothorax, séparé du segment post- scutellaire par une incision très profonde, sa face dorsale, convexe ; faces latérales et postérieures, verticales, la dernière , un peu concave et ayant un sillon longitudinal assez large pour recevoir le pétiole proprement dit, quand l’insecte relève son abdomen. Les flancs véritables du métathorax, placés latérale- ment au-dessus de la grande pièce du dos, petits, triangulaires, retrécis en arrière, raccourcis et n’atteignant pas le bord posté- rieur du métathorax. Corps, assez luisant, et un peu pubes- cent : ponctuation, confluente et rugueuse sur le vertex et au fond des larges sutures dorsales du disque du mésothorax, très forte et formée de séries de points gros et distincts dans l’inté- rieur de tous les sillons des flancs et de la poitrine, formant IX. 42 170 ANNALES des rides transversales dans le canal médian et postérieur du métathorax, fine et peu apparente aux pattes, à la face, à l'abdomen, sous la poitrine et aux flancs du mésothorax. Abdomen , ailes et pattes, comme dans les espèces les mieux connues du G. Ophion. Nervure qui sépare la première cellule cubitale et la première discoïdale, entière. Portion discoïdale des ailes supérieures, entière. Ongles des tarses, dentelés et barbus, étroits et comprimés près de la base, déprimés et un peu dilatés vers l'extrémité qui est aiguë; dents, filets de barbe raides et allongés adhérents à chaque dent, dirigés en bas dans la moitié basilaire de l’onglet, et en dehors dans sa moitié apicale, Couleurs. Antennes, corps et pattes, d’un beau noir uni- forme d’autant plus luisant que la ponctuation est moins forte. Ailes, obscures, à reflets violets. Sexe. Une femelle endommagée. Mâle, inconnu. Certaines particularités des formes me font pressentir que cette espèce sera séparée des Ophions lorsqu'on en connaîtra les deux sexes, et lorsqu'on en aura vu un nombre suffisant d'exemplaires. La petitesse relative de la tête et du prothorax, la forme anomale de la pièce unique qui constitue le dos du prothorax, son développement extraordinaire aux dépens des pièces latérales, la conformation des onglets tarsiens, l’exis- tence d’un filet barbu adhérent à chaque dent, sont autant de traits qui me semblent plus que spécifiques. 23. BrAcON LANCEOLATOR, Fab., Syst. Piez., 4107-17 ? Dimensions. Long. du corps, 7 lignes ; id. de la tarière dans la femelle, 46 lignes. Formes et couleurs. Ce n’est qu'avec un signe de doute que je me suis permis de citer le synonyme du Syst. Piez. La description de Fapricius ne Convient pas exactement à la DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 471 femelle unique que M. LeprIEUR a rapportée de Cayenne. D'abord la tarière de la nôtre est deux fois plus longue que le corps, tandis qu'il est dit du Lancealator $ : Aculeus ex- sertus niger longitudine corporis. I est possible que Ia lon- gueur de Ja tarière ne soit pas invariable dans toutes les femelles des Bracons; mais nous n’avons aucun exemple d’une différence aussi grande que celle qui résulte d’un rapport de deux à un, en sorte que si nous savions d’ailleurs que l'individu décrit par Fagricius était entier, je ne douterais plus de la diversité des deux espèces. Dans la nôtre, les deux valves externes ou les étuis sont noirs, velus, roulés en spi- rale, et leur extrémité, dirigée en avant, ne dépasse pas la base de l'abdomen et semble tronquée. Mais la tarière pro- prement dite, qui est bien entière, est brune, glabre, droite et prolongée en arrière : elle n’a pas moins de 16 lignes de longueur. Fagricius dit encore de son Lanceolator : Caput atrum, in medio frontis cornu brevi, elevato, emarginato. Dans la nôtre, la corne, qui est faciale et non frontale, est avancée et non élevée : sa face supérieure est plane ; vers la moitié, de sa longueur, elle se divise en deux branches peu diver- gentes, planes comme la tige, et terminées en pointe, en sorte qu'elle est plutôt bifide qu'échancrée. Les différences des couleurs sont moins importantes. La nôtre diffère par les trois premiers anneaux de l'abdomen, jaunes, ferrugineux; par les quatrième et suivants, noirs, avec leur bord postérieur pâle (1); par les pattes, ferrugineuses, avec l’extrémité des tibias et les tarses intermédiaires, les fémurs, l’extrémité des tibias et les tarses postérieurs, noirs. Plusieurs détaiis, dans lesquels FaBri- CIUS n'est pas entré et que je ne crois pas devoir omettre, aideront peut-être ceux qui connaissent l’insecte du Syst. Piez. (1) En parlant des anneaux de l’abdomen, je les ai comptés tels qu'ils paraissent au premier abord, sans m’embarrasser de savoir si 172 ANNALES à se prononcer sur une question que je laisse incdécise parce que n’ai pas les données nécessaires pour la résoudre. Corps, lisse et luisant : ponctuation, peu apparente. Tuber- cules antennaires , saillants. Radicule, apparente. Premier article, aussi long que la tête. Dos du métathorax, presque aussi long que large, très doucement penché en arrière. Pre- mier anneau de l’abdomen, en trapèze allongé, élargi en ar- rière : bords latéraux épais; deux côtes dorsales, partant de la base et atteignant le bord postérieur, droites et parallèles aux bords latéraux dont elles sont très rapprochées ; sillons intermédiaires étroits et non ponctués; milieu du dos, relevé en bosse lisse et luisante ; contour de la bosse, enfoncé et ponctué. Second anneau largement rebordé au bourrelet, au bord anté- rieur et aux bords latéraux jusqu'aux deux tiers de leur lon- gueur; une ligne droite, élevée, partant du milieu du bord antérieur, et disparaissant à peu près en face du point où dis- paraissent les bourrelets latéraux : quelques tubercules granu- liformes , près de la base, derrière le bourrelet antérieur. Troisième anneau, lisse et transversal, sans bourrelets margi- naux : un sillon transversal, peu enfoncé au milieu et alors très rapproché du bord antérieur, s'enfonçant davantage en s’en éloignant, se prolongeant obliquement en arrière, et atteignant les deux bords latéraux un peu en avant du tiers du segment. Quatrième et suivants, lisses et transversaux. Palpes, testacés. 24. BRACON SUBCORNUTUS, NV. sp. ? Dimensions. Long., 6 lig. ; larg., 3/4 de ligne. les intersections apparentes ne sont pas des impressions suturiformes, et s’il n’y a pas des plaques consécutives réellement soudées ensem- ble. Cette manière de compter m’a paru, sinon la plus rigoureuse, du moins la plus conforme à l’usage et à analogie. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 175 Formes. Antennes, aussi longues que le corps : tubereules antennaires, de la grandeur ordinaire : radicule, peu appa- rente; premier article, n'étant pas plus long que la moitié de la tête. Corne faciale, n'étant plus qu’un petit tubercule entier et obtus. Corselet, comme dans l’espèce précédente. Corps et pattes, pubescents, visiblement ponctués, moins luisant que dans le Lanceolator. Premier anneau de l’abdomen, proportionnellement plus long et plus étroit : milieu du dos, moins relevé en bosse; espace compris entre les deux côtes dorsales, également imponctué et luisant. Anneaux deuxième à quatrième, semblables entre eux, également ponctués et pubes- cents, sans bourrelets marginaux et sans sillons transversaux , ayant une carène médiane longitudinale et deux sillons obli- ques, distants et divergents, qui partent des bords antérieurs , et qui disparaissent , dans le second anneau , avant d'atteindre les bords latéraux : carènes et sillons, diminuant progressive- ment du deuxième au cinquième anneau. Sixième et suivants, lisses et transversaux. Couleurs. Pareilles à celles de la femelle précédente. Pro- spectus et hanches antérieurs, noirs. Cinquième anneau et tarses intermédiaires, ferrugineux. Fagricius semble croire que la longueur et la forme de la corne faciale pourraient être un caractère sexuel. Rien ne nous autorise à admettre cette hypothèse. D'ailleurs cette possibilité ne saurait suffire pour confondre ensemble des insectes qui diffèrent, par les formes des segments abdominaux, autant que nos Bracon Lanceolator et Subcornutus. 25. BracON MELANODERES, N. sp. ? Dimensions. Long. du corps, 4 lig. ; id. de la tarière de la femelle, 5 lig. Larg. à l’origine des ailes, 3/4 de ligne. Formes. Antennes, tête et corselet, comme dans l'espèce 174 ANNALES précédente. Face, mutique. Abdomen, luisant, allongé , son maximum de largeur ne dépassant pas celui du corselet. Pre- mier anneau, comme dans le Subcornutus; enfoncements du disque qui longent les bords internes des deux côtes dorsales , larges et fortement ponctués. Au second anneau , trois fossettes oblongueset ponctuées profondément, dont l’uneantérieuremé- diane et transversale , et deux autres latérales et longitudinales, n’atteignant pas le bord postérieur et terminées par un stigmate en ovale allongé, deux fois plus grand que celui des autres anneaux dans la même espèce, et que son analogue dans les autres espèces congénères. Au troisième anneau, un sillon transversal , fortement ponctué, placé au milieu près du bord antérieur, se détournant en arrière à peu de distance des bords latéraux, et se prolongeant parallélement à ceux-ci jusqu’à la la moitié de l'anneau. Encore un petit sillon transversal, étroit et imponctué, près du bord antérieur du quatrième anneau. Les suivants, sans inégalités de surface, diminuant progressi- vement de grandeur. Couleurs. Tête et antennes, noires : joues et mandibules, ferrugineuses; palpes, noirâtres; base du dernier article, tes- tacée. Corselet, rouge : prothorax, noir. Abdomen, rouge : sixième anneau et suivants , noirs en dessus. Pattes anté- rieures, testacées : hanches, une tache sur le premier article des trochanters, une large bande sur les fémurs, noires. Pattes intermédiaires, testacées : hanches, premier article des tro- chanters, fémurs et extrémités des tarses, noirs. Pattes pos- térieures, noires. Ailes, comme dans le Subcornutus : teinte jaune, un peu plus faible. Sexe. Une femelle dont la tarière a perdu ses étuis. Mâle, inconnu. 26. Bracon EsemBeckii, N. sp. ? Dimensions. Long. du corps, 8 lig.; id. de la tarière de la DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 175 femelle, 45 lig. Larg. du corps à l’origine des ailes, 1 ligne. Formes. Antennes endommagées dans mon exemplaire : radicule peu apparente; premier article, épais, cylindrique, atteignant à peine le haut du front ; second, très court; troisième obconique , plus long que large; sixième à seizième, cylindri- ques, transversaux, diminuant progressivement de grandeur; les suivants n'existent plus. Tête, corselet et pattes, de la forme ordinaire dans ce genre; face, mutique. Corps, sans ponc- tuation visible à l'œil nu, légèrement pubescent. Abdomen , lisse et luisant, un peu plus long que la tête et le corselet pris ensemble. Premier anneau, en rectangle deux fois au moins plus long que large; dos, convexe; bords latéraux parallèles , renflés en bourrelets d'autant plus larges qu’ils sont plus près de la base, séparés de la convexité dorsale par deux sillons très enfoncés, imponctués, convergents en avant et se rejoignant au milieu de la base, Second anneau plus court que le précédent, en trapèze retréci en avant : dos, convexe avec un petit sillon enfoncé près de la base : bords latéraux, renflés en bourrelets ; sillons submargineux, droits, parallèles aux bords latéraux, et continuant, pour ainsi dire, les deux sillons du premier anneau. Troisième anneau, en rectangle trans- versal : deux sillons simples, distants, obliques et divergents, partant du bord antérieur et disparaissant vers le milieu de l’anneau, sans atteindre les bords latéraux : ceux-ci peu re- bordés et sans bourrelets. Quatrième anneau et suivants, uni- formément convexes, sans rebords latéraux, diminuant pro- gressivement de grandeur. Ailes, comme dans les précé- dents. Couleurs. Antennes, tête, corselet, bord postérieur du troi- sième anneau dorsal , quatrième et suivants, noirs. Abdomen, rouge : les deux premiers anneaux avec la base du troisième, noirs. Palpes, pâles. Les quatre pattes antérieures , testacées; les postérieures, noires : second article des trochanters , base 476 ANNALES des tibias, testacés. Ailes, jaunes : supérieures, avec une large bande transversale au milieu et leur extrémité, noires; infé- rieures, avec une seule bande noire; nervures, jaunes ou noi- res, selon la couleur du fond de l'aile. Sexe. Une femelle dont la tarière proprement dite est brune et renfermée dans deux étuis noirs, droits et un peu velus. Mâle, inconnu. La longueur de la tarière et la couleur noire des pattes posté- rieures ne nous permeltent pas de confondre cette espèce avec le Similator, Fas., auquel je reviendrai plus bas en parlant d’une autre espèce. Je dédie celle-ci à mon ancien ami le docteur Mecs von ESsEmBECK, le premier bénémérite de l’histoire des Icheu- monides adsciti vel Braconoidei. 27. Bracon VEsmaELu, N. sp. ? Dimensions. Long. du corps, 5 lig.; id. de la tarière de fa femelle, 9 lignes. Larg. du corselet à l’origine des ailes supé- rieures, À lig. ; id. de l’abdomen au milieu du troisième, l’an- neau , À ligne et 1/4. Formes. Antennes un peu velues, plus longues que le eorps : tubercules antennaires un peu saillants du côté de la face, effacés du côté du front : radicule, cachée au fond du tubercule antennaire ; premier article, épais, atteignant le haut du front; second article, aussi épais que le précédent, très court; troi- sième, plus mince, plus long que large, et deux fois plus long que le quatrième; celui-ci et les suivants, courts, transversaux, diminuant progressivement de grandeur, articulations peu dis- tinctes. Face, ponctuée, pubescente, une petite carène médiane, descendant de l’espace inter-antennaire jusqu’au tiers de la hau- teur. Front et espace inter-antennaire, lisses, luisants et un peu concaves. Vertex, plus large que long, comme dans les précé- dentes espèces: Corselet, ailes et pattes, comme dans les précé- dents. Abdomen, proportionnellement plus large et plus court DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 477 que dans l’Esembeckii, en ellipse moins excentrique, et à bords latéraux plus arrondis, comme dans le Denigrator, FaB. Pre- mier anneau, en trapèze élargi en arrière, et dont le grand côté ou bord postérieur est le double du petit côté ou bord antérieur, et est égal à la hauteur du trapèze ou à la longueur de l'anneau : bords latéraux saillants en côtes arrondies; deux autres côtes semblables, longitudinales et parallèles à l’axe du corps, par- tant des angles antérieurs de l’anneau et atteignant son bord postérieur : sillons intermédiaires et submarginaux, dilatés en arrière, non ponctués; rectangle compris entre les deux bords opposés et les deux côtes internes, convex e et luisant au milieu, excavé en avant et sur les côtés ; enfoncement entourant, ponc- tué, mais sans rides et sans rugosités. Second anneau, trans- versal, élargi en arrière : bords latéraux , arqués et peu re- bordés; bord postérieur, sinueux ou très échancré, mais non anguleux ; échancrure médiane, arrondie et occupant les deux tiers de la largeur de l’anneau ; sur le dos, un sillon simple et profond , formé par deux arcs d’ellipse semblables qui ont leurs convexités tournées en avant, leurs sommets presque en con- tact avec le bord antérieur, leurs branchesinternes se rejoignant vers les trois quarts de la longueur, sur la ligne médiane où leur intersection est un point de rebroussement de la première espèce, et leurs branches externes prolongées vers les angles postérieurs qu’elles n’atteignent pas. Troisième anneau , trans- versal , son milieu répondant au maximum de largeur de l’ab- domen; près du bord antérieur, un sillon assez large, profond et ponctué, parallèle £u bord postérieur du second anneau et ayant les mêmes sinuosités : deux autres sillons simples, im- ponctués et distants, partant du sillon sub-marginal antérieur | et se dirigeant vers les angles postérieurs dont ils s'approchent beaucoup sans les atteindre. Un sillon transversal, simple et très profond, au milieu du quatrième anneau : ses extrémités latérales, un peu courhées en arrière, n’atteignant pas les 178 ANNALES bords. Cinquième anneau et suivants, transversaux, dimi- nuant progressivement de grandeur, lisses et luisants. Couleurs , pareilles à celles de l’Esembeckü. Écusson et seg- ment post-scutellaire, testacés. Pattes de la troisième paire, de la même couleur : hanches, extrémités des tibias, des fémurs et des deux premiers articles des tarses, noires, Ailes inférieu- res, jaunes : extrémité, enfoncée : point de bande obscure, transversale. Sexe. Dans la femelle, les étuis de la tarière sont plus lar- ges et plus comprimés que dans les précédents. Leur extré- mité est arquée et courbée en dessous. Ce caractère est encore un trait de ressemblance avec le Denigrator. Mâle, inconnu. Je dédie cette espèce à M. VEsmAEL, le second (1) bénémérite de l’histoire des Braconides. 28. BRACON SIMILATOR, Fab., Syst. Piez., 106, 49. La femelle unique que je rapporte à l’espèce du Syst. Piez. a en eflet ses pattes rouges et sa tarière à peu près de la lon- gueur du corps. Du reste, elle a tant de ressemblance avec la précédente, dont elle est d’ailleurs bien distincte, qu’au lieu de m'en imposer la description absolu, je puis me borner à en signaler les différences relatives. Taille un peu plus petite. Une carène longitudinale, au milieu du dos du second anneau, atteignant le bord postérieur, et s’interposant entre les deux sillons en arcs d’ellipse. Sillons latéraux du troisième anneau, transversaux , n’atteignant pas les bords extérieurs, mais se re- joignant au milieu derrière le grand sillon sub-margimal. Sillon transversal du quatrième anneau, très rapproché de la base, n'étant pas courbé à ses deux extrémités. Tarière, à peu près de la longueur du corps, droite : étuis, de la forme ordinaire, peu comprimés et sans courbure apicale. Ecusson, segment (4) Second en date seulement, s’entend. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 179 post-scutellaire, dos du quatrième anneau , entièrement noirs. Pattés , rouges, testacées : hanches intermédiaires et posté- rieures, extrémité tarsienne de tous les tibias, noires. Ailes inférieures , colorées comme les supérieures, jaunes, avec une bande et l'extrémité noires. 29. Bracon LerriEuru, N. sp. ? Dimensions. Long. du corps, 4 lig.; id. de la tarière dans la femelle, 2 lig. Larg., prise à l’origine des ailes, 4/2 lig. ; éd., prise au milieu du troisième anneau de l’abdomen, 3/4 de lig. Formes. Antennes, corselet , ailes et pattes, comme dans les Brac. Vesmaelii et Similator. Dos de l'abdomen, visible- ment ponctué : ponctuation, distincte et piligère. Premier anneau en trapèze, comme dans le Similator, mais propor- tionnellement plus étroit et plus allongé : bords latéraux, un peu rebordés, mais ne formant ni bourrelets, ni côtes arron- dies; côtes dorsales, divergentes et parallèles aux bords laté- raux ; sillon intermédiaire , simple et étroit; un autre sillon médian , allant de la base jusqu’au quart de Panneau : trapèze dorsal compris entre les deux côtes, lisse et convexe au milieu , déprimé, ponctué et rugueux près des côtes latérales. Second anneau, comme dans le Vesmaelü : sillons dorsaux en arcs d’ellipse, plus larges, moins enfoncés et plus fortement ponc- tués. Troisième anneau, comme dans le Similator. Base des quatrième et cmquième, très déprimée. Sixièmeetsuivants , de la forme ordinaire. Couleurs, pareilles à celles des deux femelles précédentes. Dos des quatrième et cinquième anneaux , entièrement rouge. Pattes, testacées. Hanches, premier article des trochanters et fémurs de la troisième paire, noirs : extrémités de tous les tarses, obscures. Ailes inférieures, jaunes, sans bande trans- versale noire; éxtrémité, largement enfumée. 120 ANNALES Sexe. Une femelle : tarière, droite, sans renflements, de la longueur de l’abdomen. Mâle, inconnu. 30. BRACON STRIGIVENTRIS, NV. sp. ? Dimensions. Long., 3 lign. ; larg., 3/4 de ligne. Formes. Antennes mutilées dans mon exemplaire : tête et corselet, comme dans le Vesmaelii. Disque du mésothorax, plus nettement triparti : sillons intermédiaires, bien prononcés et se rejoignant visiblement derrière la pièce médiane à une certaine distance de l’écusson. Métathorax , plus court et penché plus brusquement en arrière; dos formé d’une seule pièce uni- formément convexe, et plus large que longue. Abdomen en ovale, comme dans le Similator. Premier anneau, en trapèze élargi en arrière, et tel que sa base est à peu près égale à sa hauteur : bords latéraux, renflés en bourrelets ; côtes dorsales, droites, parallèles entre elles, perpendiculaires à la base; dis- que, lisse et aplati ; dépression sulciforme entourant le disque, large, assez profonde et largement ponctuée. Second anneau, deux fois au moins plus large que long, élargi en arrière; bords latéraux, épais et un peu arqués. Les deux sillons dorsaux en arcs d’ellipse que nous avons remarqués dans les trois espèces précédentes, sont ici, ou effacés, ou interrompus. On voit à leur place une élévation longitudinale et médiane, plane, ré- tressie en arrière, partant de la base, et n’atteignant pas le bord postérieur; deux impressions transversales très profondes, dis- tantes entre elles, et placées près du bord antérieur ; deux autres impressions latérales, plus courtes moins enfoncées, et paral- lèles aux bords latéraux. La moitié interne de l’espace compris entre les impressions latérales et l'élévation médiane, est profon- dément striéeen lignes simples, profondes, parallèles etlongitu- dinales. La moitié externe du même espace est lisse et luisante. Le bord postérieur de l'anneau est sinueux : le milieu, échancré; DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE 181 les angles, arrondis. Troisième anneau, le plus large de tous, transversal : côtés, sub-parallèles ; dos fortement ponctué, point des sillons obliqueslatéraux ; un sillon sub-marginal longeant le bord postérieur du second anneau et suivant toutes ses sinuo- sités, profondément excavé et strié; bord postérieur, droit; quatrième anneau et suivants, lisses, sans sillons, diminuant de grandeur. Ailes et pattes, comme dans le Similator. Couleurs, pareilles à celles du Similator. Dos du métathorax et les cinq premiers anneaux de l’abdomen , rouges. Les quatre pattes antérieures, testacées : une tache noire à Ja face supé- rieure des fémurs antérieurs; hanches, premiers articles des trochanters et des fémurs intermédiaires, noirs. Pattes posté- rieures , entièrement noires. Sexe. Femelle dont la tarière, droite et de la forme ordi- naire, est à peu près aussi longue que le corselet et l’abdomen pris ensemble. Mâle, inconnu. Variétés. À. Q , semblable au type de l'espèce; ailes déco- lorées, teinte jaunâtre très claire, bande transversale et extré- mité postérieure, légèrement enfumées. B., semblable au type de l’espèce. Prothorax, poitrine et flancs du mésothorax, rouges. La phrase de FaBricius, alis anticis fascia apiceque nigris, con- vient également bien à tous nos Bracons, n° 23 à 30. Cepen- dant, ces huit espèces sont bien distinctes entre elles. FABri= cius n’en cite que cinq, dont deux de la Nouvelle-Hollande sont étrangères au sujet de ce mémoire. Mais il parait qu'il en a vu bien davantage, car il ajoute species 46-20 nimis inter se affines, et præterea tot prebent varietates nullo modo distinguendas, caudatas et ecaudatas. Habitué à n’observer que les couleurs, sans tenir compte des formes, il a regardé comme impossible d'exprimer les diflérences que présentent ces dernières, parce qu'il a négligé de les étudier: il ne s’est pas même donné la peine de comparer les sexes, et il a confondu péle-mêle les 182 ANNALES femelles à queue et les mâles sans queue. Telle a été l’aveugle précipitation que ce héros de la science a mise dans les travaux de ses dernières années, dans ces compilations hâtives qu'il a appelées des systèmes. 34. BrAcon Lariuscuzus, N. sp. ? Dimensions. Long. du corps, 4 lig. ; id., de la tarière dans la femelle, 2 lign. Larg. , prise à l’origine des ailes supérieures, 3/4 de ligne; id. prise au milieu du troisième anneau de l’abdo- men, 4/2 ligne. Formes. Antennes, tête, corselet, comme dans le Suigi- ventris. Abdomen, en ovale moins allongé, à peu près comme dans le Denigrator : dos, très luisant, lisse, presque imponctué. Premier anneau, en trapèze court et élargi en arrière, en sorte que sa base ou grand côté est notablement plus grande que sa hauteur ; bords latéraux, plans et sans rebords ; côtes dorsales, droites, parallèles entre elles et perpendiculaires à la base; milieu du dos, relevé en bosse arrondie et luisante; contour de la bosse, déprimé et fortement ponctué; points peu nom- breux, profonds et distants. Second anneau , trois fois au moins plus large que long, à côtés arrondis et renflés en bourrelets ; sillons dorsaux en arcs d’ellipse, comme dans le Vesmaelii; branches internes, ne se rejoignant pas sur la ligne médiane; bord postérieur, largement et faiblement échancré; angles postérieurs , arrondis. Troisième, quatrième et cinquième an- neaux , Courts et transversaux : un sillon unique en arc de courbe, dont le sommet est sur la ligne médiane très près du bord antérieur, dont la convexité est tournée en avant, et dont les deux branches atteignent les deux angles postérieurs. Sixième anneau et suivants , sans sillons dorsaux, uniformé- ment convexes, diminuant progressivement de grandeur. Pattes proportionnellement un peu plus courteset ailes un peu plus longues que dans les espèces précédentes. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 183 Couleurs. Antennes, corps et pattes, noirs : les quatre pre- miers anneaux de l’abdomen et la base du cinquième, rouge de cerise. Moitié antérieure des ailes, hyaline et légèrement teinte de jaune. Moitié postérieure, obscure , avec deux espaces hyalins : le premier, vis-à-vis de l’origine du point épais, petit, étroit, partant du bord externe et n’atteignant pas le bord interne; le second, en face de la cellule radiale, plus grand et plus large, également éloigné des deux bords opposés : toutes les nervures, noires. Sexe. Une femelle, dont la tarière est plus courte que l’abdo- men, droite et sans renflement apical. Mâle, inconnu. 32. Bracon Buqueru, N. sp. ? Dimensions. Long. du corps, 6 lig.; id. de la tarière dans la femelle, 3 lig. Larg., prise à l’origine des ailes, 4 ligne; id. prise au milieu du troisième anneau, 1/2 ligne. Formes. Antennes, plus longues que le corps. Tête, petite. Face, sillonnée le long de sa ligne médiane; tubercules anten- naires , saillants du côté de la face; front, horizontal et à peu près dans le même plan que dans le vertex. Corselet, comme dans les espèces précédentes : disque du mésothorax, ne parais- sant formé que d’une seule pièce ; incisions suturales ordi- naires, complétement effacées. Abdomen aussi large que dans le Latiusculus proportionellement à la largeur du corselet, mais plus allongé. Premier anneau en trapèze élargi en arrière, mais dont la base est moindre que la hauteur : bords latéraux, un peu rebordés : rebords minces et sans bourrelets; côtes dorsa- les, très épaisses, parallèles entre elles et perpendiculaires à la base ; gibbosité discoïdale, non ponctuée, lisse et luisante, en ovale acuminé en avant, ayant une petite fossette dorsale: dépression entourante , fortement et irrégulièrement ponctuée, sub-rugueuse. Second anneau, deux fois plus large que long : 184 ANNALES base, renflée ; côtés, rebordés et faiblement arqués; sillons dorsaux, en arc d’ellipse, très larges, et très rugueux, formant deux cavités uniformes dont la convexité est tournée en avant et qui ne touchent aucun des bords ; espace intermédiaire, élevé, plan, finissant en pointe à peu de distance du bord postérieur ; celui-ci entier et arrondi. Troisième anneau , aussi long et un peu plus large que le second : près de la base, une exCcavation assez large et striée longitudinalement, pa- rallèle au bord antérieur; derrière celle-ci, une autre bande également excavée et striée longitudinalement , mais plus étroite, adhérente à [a première au milieu de l’anneau, s’en détachant à peu de distance de la ligne médiane, se prolon- geant sinueusement sur les côtés, et disparaissant avant de les atteindre. Quatrième anneau et les suivants, diminuant pro- gressivement de grandeur : une bande transversale, profondé- ment excavée et striée, près de la base du quatrième; un sillon simple, sinueux et transversal, vers le milieu du cinquième. Ailes et pattes, comme dans les espèces précédentes. Couleurs. Antennes, tête et pattes, noires. Corselet et abdo- men, d’un rouge foncé presque ferrugineux : propectus, noir. Ailes, noires : point épais des supérieures, jaune. Sexe. Une femelle, à tarière un peu plus longue que l’abdo- men : étuis, velus, épais, mais sans renflement apical ; dans mon exemplaire, ils sont courbés en dessous, et ils laissent la tarière à découvert. Mâle, inconnu. 33. BRACON IMMACULIPENNIS, N. sp. ? Dimensions. Long. du corps, 4 lig.; id. de la tarière dans la femelle, 4/2 ligne. Largeur, prise à l’origine des ailes supé- rieures, 2/3 de lig.; id. prise au milieu du troisième anneau de l’abdomen, 1 ligne. Formes, assez voisines de celles du Buquetii pour que nous DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 185 puissions nous contenter d’une description comparative. Taille, plus petite. Disque du mésothorax , visiblement divisé en trois pièces : incisions suturales, mieux prononcées en avant, dis- paraissant insensiblement avant d'atteindre le bord postérieur. Élévation discoïdale du premier anneau, aplatie et ponctuée ; bord postérieur du second anneau, échancré au milieu. Angles, arrondis : les deux excavations transversales du troisième se confondent ensemble et n’en forment qu’une seule large et profondément striée. À peu de distance des bords latéraux , elle se divise, de chaque côté, en deux branches divergentes, dont l’antérieure, étroite et non ponctuée, suit le contour du bord antérieur ; et dont l’autre, plus large et profondément striée, se dirige vers les côtés et disparaît avant de les atteindre. Le sillon transversal du quatrième anneau est simple,non ponctué, un peu arqué, et placé si près de la base qu’il est caché en partie par le bord postérieur du troisième anneau. Je n’ai vu aucune ace du sillon sur le dos du cinquième. Couleurs. Antennes, corps, ailes et pattes, noirs. Mésopec- tus, flancs du mésothorax, métathorax et quatre premiers anneaux de l’abdomen, rouge-ferrugineux. Aïles, noires; point épais des supérieures, de la même couleur Sexe. Une femelle. Tarière, plus courte que l’abdomen. Ce trait, quelle que soit son importance, ne m'a pas permis de rapporter cette espèce au Bracon Capillator, FaB., Syst. Piez, 110, 39, qui en parait très voisin. D'ailleurs les couleurs, dont Fagricrus s’est occupé presque exclusivement, ne sont pas tout à fait les mêmes. Son Capillator a le corselet entièrement rouge-ferrugineux, et il a de plus une bande blanche (ou hyaline } aux ailes supérieures. Mâle, inconnu. IX. 13 186 ANNALES 34. BRACON IcHNEUMONIFORMIS, N. sp. ? Dimensions. Long. du corps, 7 lig. ; larg. , prise indifférem- ment à l’origine des ailes supérieures et au milieu de l’abdo- men, 2/3 de ligne. Formes. Antennes, plus longues que le corps. Tête, aussi large que le corselet : face, plane, sans sillon médian longi- tudinal; tubercules antennaires, peu saillants; front, plan, un peu penché en avant; vertex, plus large qu’épais, rétréci en arrière. Corselet, comme dans le Buquetii, proportionnelle- ment plus étroit. Abdomen, effilé : bords latéraux des segments intermédiaires sub-parallèles , comme dans plusieurs espè- ces européennes, telles que les Bracon Desertor, Terrefactor, ete. Premier anneau, en rectangle allongé dont la hauteur est à peu près le double de la base : bords latéraux, droits, paral- lèles, sans bourrelets, et peu rebordés; côtes dorsales, rap- prochées à leur origine, droites, divergentes, et atteignant les sommets des angles postérieurs ; gibbosité discoïdale, en moitié d’ellipse dont le petit axe répond au bord postérieur, lisse, convexe et carénée dans toute sa longueur; dépression entou- rante, bi-sillonnée; sillons étroits et visiblement ponctués; bord postérieur, droit. Second anneau , aussi long que large, en trapèze un peu élargi en arrière; sillons dorsaux , en arc d’ellipse, étroits, imponctués, à branches internes sub- parallèles, et ne se rejoignant pas sur la ligne médiane, n’atteignant pas le bord postérieur ; espace intermédiaire relevé en côtes étroites et arrondies , n'étant pas rétréci en arrière, disparaissant à peu de distance du bord postérieur; celui-ci, sinueux et tri-échancré. Troisième anneau, aussi large que long, carré; deux sillons dorsaux, l’antérieur sub-marginal, assez large et non ponctué; le postérieur pareillement imponc- tué, voisin du premier, mais distinctement séparé, formé DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 187 par la réunion des deux arcs de courbe à faible courbure, dont la convexité est tournée en avant, dont le point d’inter- section est un point de rebroussement de la première espèce, placé sur la ligne médiane, et dont les branches externes atteignent les bords latéraux vers la moitié du segment ; ligne médiane, élevée en côte arrondie comme au second anneau. Quatrième et suivants , n'ayant pas de côte médiane , transversaux , diminuant progressivement de grandeur : au quatrième , un seul sillon simple et transversal, en arc de courbe dont la convexité est tournée en avant, dont le som- met est sur la ligne médiane vers le tiers antérieur du seg- ment, et dont les extrémités atteignent les angles postérieurs : aux cinquième et sixième, deux sillons latéraux obliques et distants, partant de la base, et n’atteignant pas les bords latéraux. Ailes et pattes, de la forme ordinaire. Couleurs. Antennes , palpes, corps et pattes, noirs : les quatre premiers anneaux de l’abdomen, rouges. Ailes, noires : aux supérieures, une tache jaune à l’origine du point épais, et derrière celle-ci, une bande hyaline, étroite, transversal n’atteignant pas le bord interne. Sexe. Deux mâles. Femelle, inconnue. 35. BrACON NIGRIMANUS, NV. sp. ? Dimensions. Long. du corps, 5 lig.; id. de la tarière de la femelle, 4 lig. Larg. du corps, 1 ligne. Formes, comparables à celles des Bracons Vesmaeli et Simila- tor, dont cette espèce se rapproche beaucoup, sous ce rapport, tandis qu’elles’en éloigne à une grande distance par les accidents de couleur. Notre Nigrimanus diffère : 4° par le disque du mé- sothorax, tri-gibbeux ou visiblement divisé en trois pièces sépa- rément convexes, par deux incisions suturales profondément enfoncées, qui atteignent le bord postérieur ; 2 par l’abdc- 188 ANNALES men, proportionnellement plus étroit, et semblable à celui de l'Ichneumoniformis, en ce que sa largeur ne dépasse nulle part celle du corselet mesuré à l’origine des ailes supérieures; 3° par la tarière de la femelle, plus courte que le corps. Couleurs. Tête et antennes, noires : palpes, testacés. Corselet et abdomen, rouges : étuis de la tarière, noirs. Pattes anté- rieures, articulations, ferrugineuses ; intermédiaires et posté- rieures, rouges : tarses, noirs. Ailes, obscures : base ou por- tion brachiale, hyaline, teinte de jaune; point épais des supérieures, jaune : une bande hyaline, transversale et si- nueuse, partant du point épais et atteignant le bord interne: nervures, noires; radius supérieur, jaune : une lisière hyaline aux deux bords de la nervure qui sépare les deuxième et troi- sième cellules cubitales. Sexe. Une femelle. Mâle, inconnu. 36. BRACON PACEYMERUS, NN. sp. ? Dimensions. Long., A lig.; larg., 2/3 de ligne. Formes. Antennes mutilées dans mon exemplaire, mais probablement plus longues que le corps. Tête, proportionnel- lement plus grande que dans les autres Bracons, aussi large que le corselet, sans rétrécissement en arrière. Faces et joues, for- tement ponctuées; points, gros, enfoncés, distincts et piligè- res; poils, raides, dirigés en avant, faisant une espèce de moustache au-dessus de la bouche. Tubercules antennaires, très saillants du côté de la face, nuls du côté du front : celui-ci, très court et profondément excavé. Vertex, plan, lisse, luisant et assez allongé proportionnellement à sa largeur pour que la tête puisse paraître cubique. Ocelles inégaux dans mon exem- plaire, les postérieurs plus petits que l’antérieur, et le posté- rieur de droite plus petit que celui de gauche, circonstance qui n'est sans doute qu’une difiormité accidentelle. Prothorax, DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 189 proportionnellement plus long, plus plan en dessus, moins largement rebordé en avant et en arrière que dans les autres Bracons. Dos du mésothorax, uniformément convexe, mais visiblement divisé en trois pièces par deux lignes suturales peu enfoncées, qui vont sans interruption du bord antérieur au bord postérieur. Dos du métathorax, divisé d’abord en deux grandes pièces : l’antérieure, plus grande, absolument dorsale, lisse , luisante , subdivisée elle-même en trois petites pièces, par deux sillons étroits, parallèles et longitudinaux : petite pièce médiane, très resserrée entre ces deux sillons, et ne consistant qu’en une côte droite, étroite et arrondie; petites pièces laté- rales, beaucoup plus grandes, en rectangles allongés, parais- sant occuper toute la face supérieure du métathorax ; grande pièce postérieure deux fois plus courte que l’autre, dont elle est séparée par une carène transversale peu élevée, brusque- ment penchée en arrière, presque verticale, subdivisée pareil- lement en trois petites pièces; petite pièce médiane, fortement ponctuée, un peu rugueuse, en triangle dont la base est au bord postérieur, et dont le sommet supérieur est au milieu de la carène transversale qui sépare les deux grandes pièces; petites pièces latérales, plus grandes que la médiane, finement poin- tillées, un peu concaves et embrassant la base de l'abdomen. Premier anneau, assez large à sa base, peu dilaté en arrière, très faiblement convexe; bords latéraux, droits et rebordés : côtes dorsales, écartées, parallèles aux côtés, passant au-dessus; en sorte que les sillons intermédiaires sont latéraux et non dorsaux : dos, à stries longitudinales et parallèles, sillon médian, plus large et plus profond que les autres stries. Second anneau, également strié sur le dos, et sillonné au mi- lieu, avec quatre espaces lisses et élevés, dont deux internes, plans et arrondis, et deux latéraux, convexes, en triangles , dont un des sommets touche aux angles antérieurs : bord térieur , entier et arrondi au milieu, largement échanc 190 ANNALES les côtés. Troisième anneau et suivants, lisses, luisants, diminuant progressivement de grandeur; au troisième seule- ment, deux sillons simples, peu enfoncés, obliques, distants, partant de la base, et atteignant les bords postérieurs vers la moitié de l’anneau. Pattes, plus courtes et plus fortes que dans les autres Bracons: hanches postérieures , globuleuses : trochan- ters de la même paire, courts et ramassés : tous les fémurs, épais et renflés, les postérieurs plus que les autres, comme dans le G. Exochus, Grav. Ailes, de la grandeur ordinaire : pre- mière cellule cubitale des supérieures, étant aussi longue que la seconde. Couleurs. Antennes, tête, mandibules et palpes, noirs. Cor- selet, de la même couleur : pièce médiane du disque du mé- sothorax , segment post-scutellaire et métathorax , rouges. Abdomen, rouge : bord postérieur du septième anneau et plaques anales , noirs. Pattes noires : articulations des quatre antérieures, hanches, et dos des fémurs de la troisième paire, rouge-ferrugineux. Ailes, noires : point épais, jaune; une tache hyaline ronde sur le radius postérieur, à son point de rencontre avec la nervure qui sépare les deux premières cel- lules cubitales ; lisières de la nervure qui sépare les seconde et troisième cubitales, hyalines. Sexe. Une femelle. Tarière, à peu près de la longueur de l'abdomen; étuis, pubescents, peu comprimés, droits et sans renflements. Mâle, inconnu. Quand on connaîtra mieux cette espèce remarquable, quand on en aura vu les deux sexes, on n’hésitera pas à reconnaître en elle le type d’une nouvelle division générique. La tête pres- que cubique, le dos du métathorax de six pièces, les fémurs épais et renflés , la première cellule cubitale aussi longue que la seconde, rendront ce genre nouveau aisément reconnaissable. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 191 37. AGATHIS LATREILLEI, N. sp. ? Dimensions. Long., 4 lig. 1/2; larg., 2/3 de ligne. Formes. Corps, assez luisant, peu velu, pubescence fine et rare. Antennes, au moins aussi longues que la tête; devant de la tête, mat, plus fortement ponctué et plus velu. Une petite fossette sur le haut de la face, à peu de distance de l’origine des antennes. Tubercules antennaires, nuls. Front concave : deux fossettes oblongues, ouvertes postérieurement, rebordées latéralement, derrière l’origine des antennes : rehords internes des deux fossettes se rejoignant en avant sur la ligne médiane, faisant ensemble une espèce de sautoir ouvert en arrière. Méso- thorax, divisé en trois pièces convexes : incisions suturales, assez enfoncées : pièce médiane, finement striée en avant, ne dépassant pas en arrière le milieu du disque. Dos du méta- thorax, d’une seule pièce, lisse, uniformément convexe, et doucement penché en arrière. Premier anneau, élargi posté- rieurement, plus grand, mais n’étant pas deux fois plus long que le second. Deux fossettes oblongues, sur le dos, près de la base; côtés, un peu arqués et rebordés; bord postérieur, droit. Second anneau , en rectangle un peu plus large que long : dos, biparti au delà du milieu, par une dépression assez large, tansversale, sinueuse et sulciforme ; côtés, rebordés. Troisième et suivants, transversaux, uniformément convexes, sans re- bords, diminuant progressivement de grandeur. Seconde cel- lule cubitale, triangulaire, assez grande : nervure postérieure, arquée et anguleuse. Couleurs. Antennes , tête et corselet, noirs : palpes, testacés : dos du mésothorax , rouge. Abdomen rouge; cinquième an- neau et suivants, noirs. Palpes, rouges ; hanches et tibias postérieurs, noirs. Ailes, jaunes : extrémité, obscure : aux supérieures, une bande obscure, transversale, occupant la 492 ANNALES moitié antérieure au point épais, et atteignant le bord interne; nervures et point épais, jaunes ou obscurs, selon la couleur adjacente du fond de l'aile. Sexe. Une femelle qui avait perdu les étuis de sa tarière. Celle-ci, aussi longue que le corps. Mâle, incertain. (Voyez le numéro suivant. } J'ai dédié cette espèce, une des plus grandes du G. Agathis, au savant qui en a été le fondateur. 38. AGATHIS ANCEPS, DV. sp. ? Le mâle qui est le sujet de cet article ressemble beaucoup à la femelle précédente et pourrait bien lui appartenir. Mes doutes sont exprimés par le nom spécifique que j'ai employé. D'abord, les couieurs sont partout les mêmes, hors lesegment post-scutellaire, qui est rouge comme le métathorax. La taille est plus petite; le corps est plus effilé; l'abdomen plus étroit. Ces légères dissemblances s’expliqueraient très bien par la diffé- rence des sexes. Les traits suivants ont plus d'importance, et se prêtent moins à la même explication. Face, plus finement pointillée et assez luisante. Fossette supérieure, nulle : un petit tubercule rond et granuliforme, un peu au dessus du milieu de la face. Fossettes du front, moins prolongées en arrière , arrondies, sans rebords ; pas de ligne en sautoir derrière l’espace inter-antennaire. Pièce médiane du disque du mésothorax, plus fortement ponctuée et moins régulière- ment striée. Un sillon longitudinal bien prononcé sur le milieu du dos du métathorax : quelques gros points enfoncés, près de son bord antérieur. Fossettes dorsales du premier an- neau de l’abdomen ne consistant plus qu’en deux petits sil- lons longitudinaux. Seconde cellule cubitale, très petite, sub- pétiolée : nervure postérieure, droite. 39. Acarmis ESEMBECKkI. N. sp. ? Une femelle unique qui ressemble autant à la Latreillei par DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE. 193 les formes que l’Anceps lui ressemble par les couleurs; néan- moins, je la crois bien distincte. Taille de l’Anceps. Antennes plus courtes que le corps. Fossettes frontales, larges, courtes , peu enfoncées : rebords internes en sautoir, peu élevés : re- bords externes, effacés. Bords latéraux du premier anneau, droits. Tarière, de la longueur du corps : les étuis, noirs, ve- lus et flexibles , sont roulés en spirale dans mon individu. Tête et antennes, noires : palpes, testacés. Corselet, rouge. Prothorax, noir. Abdomen, rouge : plaques anales, obscures. Pattes de la première paire, testacées : premier trochanter et milieu des fé- murs, noirs. Pattes intermédiaires, noires : tarses et tibias, testacés. Pattes postérieures, rouges : dessous des hanches , pre- mier trochanter, extrémités des fémurs et des tibias, noirs. Ailes, jaunes : extrémité, obscure : aux supérieures, une bande transversale obscure, en avant du point épais, et n’at- teignant pas le bord interne. Point épais, jaune ; nervures, de la même couleur à la bande transversale obscure, noirâtres seulement vers l'extrémité. A0. AcaTmS VESMAELI, N. sp. ? Dimensions. Long. , 5 lig.; larg. , 1 ligne. Formes. Antennes, plus longues que le corps. Corps, lui- sant, moins cylindrique que dans les espèces précédentes : dos, plus aplati. Face, plane : deux fossettes latérales, près du cha- peron. Front, concave, indivis; bord postérieur, saillant, en arc de courbe, dont la convexité est tournée en arrière. Disque du mésothorax, très faiblement convexe, ne paraissant composé que d’une seule pièce : sutures ordinaires, complé- tement effacées. Métathorax, composé d’abord de deux grandes pièces principales : l’antfrieure, plus grande, entièrement dor- sale, uniformément convexe, rebordée latéralement et en ar- rière, subdivisée elle-même en cinq petites pièces ou en cinq compartiments par quatre côtes équidistantes en arrière; côtes 194 ANNALES externes, parallèles aux bords latéraux; côtes internes, con- vergentes en avant et se rejoignant au milieu du bord anté- rieur : seconde grande pièce ou pièce postérieure, plus courte, verticale et indivise. Premier anneau de l’abdomen, un peu plus long que le second , en trapèze élargi en arrière : dos, ex- cavé près de la base; côtés, droits et finement rebordés. Se- cond anneau et suivants, uniformément et faiblement con- vexes, en rectangles transversaux qui diminuent progressive- ment de grandeur. Seconde cellule cubitale, comme dans le Latrellei. Couleurs. Tête et antennes, noires : palpes, pâles. Corselet et abdomen, rouges : bord postérieur du quatrième anneau, cinquième et suivants, noirs. Pattes des deux premières paires, testacées : hanches, dessus des trochanters , fémurs entiers hors leur extrémité tibiale, noirs. Pattes postérieures , rouges ; han- -ches, un anneau à la base des fémurs, extrémité tarsienne des tibias, tarses, noirs. Ailes, jaunes, avec l’extrémité obscure : aux supérieures, une bande obscure partant du point épais, ré- trécie, et interrompue au milieu, atteignant au delà le bord interne; point épais, noir, avec le bord interne jaune; autres nervures, jaunes, hors à l'extrémité où elles sont de la couleur du fond de l'aile. Sexe. Un mâle. Femelle, inconnue. AA. AGATHIS ALBITARSIS, N. sp. ? Dimensions. Long. , 3 lig. 4/2; larg., 4/2 ligne. Formes. Face, mate, ponctuée, pubescente : deux petites fossettes latérales près du chaperon et un sillon longitudinal très court près de l’origine des antennes. Front, concave : fos- settes post-antennaires, distinctes, triangulaires, également rebordées partout ; rebords, peu saillants. Disque du mésotho- rax, divisé en trois pièces séparément convexes, ou tri-gibbeux ; pièce médiane, ayant en avant deux sillons Jongitudinaux et DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 195 rapprochés , qui n’atteignent pas l’extrémité postérieure de cette pièce. Celle-ci, terminée vers le milieu du disque. Flancs du métathorax, luisants, renflés, plus larges que dans les autres Agathis, empiétant même sur la pièce dorsale : celle-ci, divisée en trois pièces, ou plutôt en deux seulement, dont l’an- térieure est elle-même subdivisée en deux autres égales entre elles, quadrangulaires , rebordées dans tous les sens et séparées par une suture Caréniforme; bords postérieurs de ces quadri- latères , en arc de courbe dont la convexité est tournée en arrière et dont le point d’intersection est un point de rebrous- sement de la première espèce ; bords latéraux, droits, parallèles à l’axe du corps, plus longs que la côte médiane; seconde grande pièce du métathorax, plus courte, mais aussi large que la première, verticale, concave, indivise, en pentagone à côtes curvilignes et rentrantes. Premier anneau de l’abdomen, deux fois au moins plus long que large, en trapèze un peu élargi en arrière ; bords latéraux, droits et finement rebordés : dos, fai- blement convexe, deux petits enfoncements avant le milieu , deux autres plus apparents au bord postérieur. Second anneau , à peine un peu plus court que le précédent, en rectangle allongé : bords latéraux , plus épais : dépression sulciforme du dos, comme dans le Latreillei. Troisième anneau et suivants, lisses, sans rebords latéraux et sans impressions dorsales, trans- versaux et diminuant progressivement de grandeur. Seconde cellule cubitale, comme dans l’Esembecki. Couleurs. Antennes, tête et corselet, noirs; palpes, pâles; métathorax, rouge. Abdomen, rouge. Quatrième anneau et suivants, noirs. Pattes antérieures et intcrmédiaires, noires : genoux et tarses , blancs. Pattes postérieures, rouges : une tache sur la face externe des hanches; trochanters, extrémités tar- siennes destibias, tarses, noirs. Ailes, hyalines : tiers postérieur, obscur; nervures, pâles dans la portion hyaline, noires dans la portion obscure : radius supérieur et peint épais, noirs. 196 ANNALES Sexe. Une femelle. Tarière, de la longueur de l’abdomen : étuis, noirs et pubescents. Mâle, inconnu. A2. AcaTuis Coxauis, N. sp. ? Dimensions. Long., 3 lig. 1/2; larg., 4/2 ligne. Formes. Antennes, tête, prothorax et disque du mésotho- rax, comme dans l’A{bitarsis : face, plus finement ponctuée, moins mate et moins pubescente. Écusson, plan : bord pos- térieur , rebordé. Flancs du mésothorax, moins développés et n’empiétant pas sur la pièce dorsale : celle-ci, proportionnel- lement plus large et plus courte, subdivisée en deux pièces d’égale grandeur, l’antérieure dorsale, la postérieure verticale, subdivisées l’une et l’autre en trois compartiments par deux côtes longitudinales et continues du bord antérieur du méta- thorax jusqu’à son bord postérieur; les deux petites pièces médianes , plus étroites que les latérales; la médiane dorsale, très rugueuse : les cinq autres, à champ lisse ou très faible- ment ponctué. Seconde cellule cubitale, plus petite que dans le précédent. Couleurs. Corps, antennes et pattes, noirs : palpes, testacés. Segment post-scutellaire, métathorax, quatre premiers an- neaux de l'abdomen, hanches et dessous des fémurs de la troisième paire, rouges: tarses de la première paire seulement, blancs. Ailes, obscures, unicolores : nervure et point épais, noirs. Sexe. Une femelle. Tarière, de la longueur de l’abdomen. Mâle, inconnu. 43. ALysiA CAYENNENSIS, N. sp. ? Dimensions. Long., 3 lig. ; larg., 3/4 de ligne. Formes. Antennes, de la longueur du corps, filformes : DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 197 articulations , d'autant plus distinctes qu’elles approchent davantage de l'extrémité: premiers articles, sub-cylindriques ; derniers, presque moniliformes. Mandibules, épaisses. Face externe, striée dans le sens de sa propre longueur, excavée près de son extrémité : bord interne, sinueux et bi-échancré ou armé de trois dents courtes, obtuses et aplaties, celle du milieu plus grande que les autres. Labre, renflé. Face , convexe, fine- ment ponctuée. Tubercules antennaires, nuls. Front, très court , vertical : milieu, concave et rugueux. Vertex, plan, lisse et très luisant, en rectangle transversal. Ocelles , rappro- chés , en triangle équilatéral. Prothorax, assez raccourci et assez rabaissé pour que le bord postérieur du vertex soit nécessaire- ment en contact avec le devant du mésothorax. Celui-ci, uni- formément convexe et néanmoins divisé visiblement en trois pièces par deux impressions suturales peu profondes, droites, et parallèles entre elles, partant du bord antérieur du disque et aboutissant aux angles antérieurs de l’écusson. Segment post- scutellaire (l’écusson de mon exemplaire a été détruit par l’épingle qui a servi à le piquer), assez grand, peu enfoncé; post-écusson ne consistant qu’en une petite côte longitudinale. Métathorax, uniformément convexe, penché insensiblement en arrière, divisé en deux compartiments égaux par une bande longitudinale élevée et aplatie, qui s’élargit peu à peu d’avant en arrière, au point de former au bord postérieur un bourrelet épais , vertical et fortement ponctué. Premier anneau, en tra- pèze élargi en arrière, et dont le grand côté est à peu près égal à la hauteur : bords latéraux, renflés en bourrelets : dos, convexe, brusquement excavé près du bord postérieur : deux côtesélevées , droites et parallèles entre elles, partant des angles antérieurs et disparaissant en deçà du milieu du dos : une fossette basilaire intermédiaire. Second anneau, plus grand que le premier , aussi long que les quatre suivants pris ensem- ble, en rectangle allongé : bords latéraux sans rebords. Troi- 198 ANNALES sième anneau et suivants, lisses, sans rebords, courts, trans- versaux et diminuant progressivement de grandeur. Pattes, de la forme ordinaire. Cellule radiale, grande, large et arrondie à son extrémité. Radius postérieur, sinueux. Seconde cellule cubitale plus grande que la première, recevant la nervure récurrente près de son origine. Couleurs. Tête et antennes, noires : palpes, bruns. Corselet et abdomen, rouge-ferrugineux. Pattes, de la même couleur : teinte des hanches, des trochanters et des fémurs, plus foncée : ailes, obscures : nervures, noires : point épais et tache oblon- gue adjacente, d’un beau jaune orangé. Sexe. Une femelle. Tarière, brune, de la longueur de lab- domen : étuis, noirs, un peu velus, terminés par une massue oblongue, et acuminée. Mâle, inconnu. Cette espèce appartiendrait à la troisième section des A/ysies de M. le docteur NEcs-von-ESEMBECK. V. N. ab. Es. Ich. adsc., tom. 1, pag. 248. A4. SEMINOTA LEPRIEURI, Mihi. Un Mâle. A5. Lycisca RaPproriA, Mihi. Une femelle. AG. CHRyYSEIDA SUPERCILIOSA, Mihi. Un Mâle. Ces trois espèces seront décrites et figurées dans le Magasin zoologique de M. GuéRiN. J'ai dû supprimer ici la répétition des détails, pour ne pas grossir davantage ce Mémoire, qui est déjà assez étendu. AT. SmicrA Leprteurn, N. sp.? Dimensions. Long., 3 lig.; larg., 1 ligne. Formes. Antennes, coudées, de treize articles dans les mâles, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 199 outre la radicule, qui est petite, globuleuse et apparente : pre- mier article ou scapus, s’élevant plus haut que le front : second article ou pedicellus, petit, globuleux, rotaliforme; troisième, obconique, plus long que large; quatrième et suivants, cylin- driques, diminuant progressivement de longueur sans diminuer proportionnellement de largeur ; le dernier, tronqué oblique- ment. Devant dela tête, finement ponctué : labre, dela largeur du chaperon , très court; bord antérieur un peu arqué : chaperon , en trapèze plan et rétréci en arrière, sa plus grande largeur étant à peu près le tiers de la largeur de la face : celle-ci, plus large que longue, plane et indivise, échancrée en avant pour embrasser le chaperon, unicarénée au-dessous des antennes : front, deux fois plus long que la face, bifovéolé; fossettes lon- gitudinales , placées derrière l’origine des antennes et propres à servir de retraite à leur premier article; espace inter-anten- naire, unicaréné; vertex, très mince; les trois ocelles, en ligne droite transversale. Bord antérieur du prothorax, rebordé latéra- lement; rebords minces, lamelliformes et assez avancés pour entourer et cacher les orbites latérales et postérieures des yeux, quand la tête est redressée. Dos du corselet, fortement ponctué : points, ronds, gros et distincts. Disque du mésothorax, uni- formément convexe : sutures ordinaires des trois pièces inté- grantes, apparentes, mais peu enfoncées. Ecusson , très volu- mineux, comme dans la plupart des Hyménoptères sauteurs, mutique, entier, relevé en bosse arrondie, prolongée en arrière au-déssus du post-écusson et du métathorax. Segment post- scutellaire, étroit, presque vertical, masqué par l’écusson et sans saillie médiane visible en dessus. Dos du métathorax, vertical, d’une seule pièce fortement ponctuée : points, con- fluents et formant des rugosités irrégulières. Pétiole ou pre- mier anneau de l'abdomen, lisse, cylindrique et plus long que les six autres pris ensemble. Pattes des deux premières paires, de la forme ordinaire dans ce genre. Hanches posté- 200 ANNALES rieures, plus longues que le pétiole de l'abdomen : fémurs postérieurs, très renflés, en ovale oblong, leur face inférieure n'ayant qu’une seule rangée externe de six épines fortes et distantes. Innervation des ailes, comme dans la Smicra sispes. Couleurs. Premier article des antennes, noir en dessus et jaune en dessous : îes autres, bruns en dessus et testacés en dessous. Tête noire : face et orbites oculaires internes, jaunes. Corselet, noir : bord antérieur du prothorax, bord postérieur du même, deux taches linéaires au milieu du disque du méso- thorax sur les côtés de la pièce médiane, deux autres semblables à côté desécailles alaires, deux autres plus petites sur les flancs , dos de l’écusson, jaunes. Abdomen, noir, pétiolé ; moitié anté- rieure et bord postérieur du second anneau, deux petites taches sur le troisième, jaunes. Ventre, pâle : bords postérieurs des segments intermédiaires, grisâtres : les derniers, bruns. Les quatre pattes antérieurs, noires : articulations, tarses et tibias, jaunes. Pattes postérieures, noires : hanches, une grande tache à la face externe des fémurs, extrémité tarsienne des tibias, tarses, jaunes. Aïles, hyalines : nervures, testacées ; point épais, plus foncé. Sexe. Un Mâle. Femelle, inconnue. 48. Carysis PUNCTATISSIMA , N. sp. ? Dimensions. Long., 4 lig. 1/2; larg., 4 lig. 4/4. Formes, semblables à celles de la Chrysis ignita, et de ses voisines. Front, concave, assez luisant et finement pubescent. Vertex, uniformément convexe ; point de ligne élevée et suturi- forme entre lui et le front. Dessus de la tête et du corps, flancs du mésothorax, glabres, luisants et fortement ponctués : points, ronds, gros et distincts : cloisons interstitiales, planes, continues, plus étroites que les points. Bords des segments scutellaire et post-scutellaire, sans rebords; sutures intermé- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 201 diaires, en sillons bien prononcés. Dos du métathorax, sans épine médiane. Abdomen , moins convexe que dans les espèces voisines : point de carène médiane sur les deux premiers anneaux : ligne médiane du second, plane, lisse et non ponctuée. Troisième anneau, sans dépression basilaire, sans bourrelet et sans ligne sub-marginalede gros points enfoncés : bords latéraux, presque droits et sans sinuosités : bord postérieur, quadridenté et tri-échancré : dents équidistantes, triangulaires, aiguës : échancrure médiane, anguleuse:; les deux autres, arrondies. Onglets des tarses, simples. Couleurs. Antennes, noires : dessous du premier article , bleu-métallique : dessus de la tête et du corps, de la même cou- leur. Une tache occupant toute la région ocellaire, une bande transversale interrompue au milieu du prothorax bord anté- rieur du mésothorax, une tache sur chaque pièce latérale du disque, milieu des segments scutellaire et post-scutellaire , une bande transversale près de la base de chaque anneau , une autre bande au delà du milieu du second, ligne médiane de celui-ci, violet-noirâtre. Devant de la tête et dessous du corps , d’un beau vert-métallique. Pattes, de la même couleur : tarses, noirs. Ailes , hyalines : nervures, noires. Sexe. Mâles et femelles parfaitement semblables. On ne saurait distinguer leurs sexes qu'en observant leurs parties génitales. Variétés. Dans quelques femelles, la couleur métallique du dos passe du bleu au vert-bleuâtre. Dans les deux sexes, les taches et les bandes violettes du corselet varient de grandeur, et plusieurs d’entre elles sont souvent effacées. A9. Carysis SPINIGERA, N. sp. ? Dimensions. Long., 3 lig. 4/2; larg., 4 lig. 1/3. Formes. Corps, proportionnellement plus large et plus con- IX. 12 202 ANNALES vexe que celui de la Punctatissima. Vertex, séparé du front par une ligne élevée, échancrée en avant, n’atteignant pas le bord des yeux, et dont les deux branches remontent jusqu’à la ré- gion ocellaire, en dessinant sur le devant du vertex une espèce de cœur dont la pointe postérieure estouverte. Point de carène mé- diane sur le segment post-scutellaire. Hétathorax, uni-épineux : épine, courte, droite, obtuse, placée au milieu du dos près du bord supérieur , dirigée de bas en haut et d’avant en arrière. Ponctuation du corps, comme dans la Punctatissima. Ligne médiane du second anneau, plus élevée et sub-caréniforme. Troisième anneau, déprimé à sa base, renflé en bourrelet près du bord postérieur : bourrelet très épais, et entouré postérieu- rement d’une série de points enfoncés, distants, et d'autant plus gros et profonds qu’ils sont plus voisins de la ligne mé- diane : bords latéraux, sinueux et un peu rentrants; bord postérieur, quadridenté; dents, équidistantes, triangulaires et aiguës : échancrures, arrondies, égales entre elles, proportion- nellement plus étroites et plus profondes que celles de l’espèce précédente. Couleurs. Dessus du corps semblable au dessous, d’un beau vert métallique très brillant. Taches et bandes du dos, violettes comme dans la Punctatissima, mais tranchant davantage avec la couleur plus clairée du fond. Rebord latéral du second an- neau et moitié antérieure du rebord du troisième, blancs et translucides. Antennes, ailes et pattes, comme dans Ja précédente. Sexe. Une femelle. Mâle, inconnu. 50. Curysis FASCIATA, Fas., Syst. Piez, 175, 7? Dimensions. Long., 8 lig.; larg., 1 lig. 4/4. Formes, semblables à celles des deux espèces précédentes. Front, séparé du vertex par une ligne élevée, transversale, com- DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 203 posée de deux arcs de courbe à faible courbure, dont la convexité est tournée en arrière, qui natteignent pas les bords internes des yeux à réseau, et qui se coupent sur la ligne médiane en y faisant un angle curviligne très obtus. Ponctuation du corps plus fine que. dans les espèces précédentes. Segment post-scutellaire , sans carène médiane, comme dans le Spinigera. Métathorax mutique, comme dans la Punctatissima. Dos des deux premiers anneaux, Sans Carène médiane. Troisième anneau, ayant une dépression basilaire, un renflement en bourrelet et une série de gros points enfoncés, comme la Spinigera. Bourrelet, moins renflé : bords latéraux, également sinueux et rentrants : bord postérieur, quadridenté. Dents, triangulaires, proportion- nellement plus courtes et moins aiguës que dans les deux pré- cédentes , inéquidistantes : les deux internes, plus rapprochées entre elles et plus proémineutes en arrière. Échancrures, ar- rondies ; la médiane, étroite et transversale; les latérales, plus larges, moins profondes, obliques d'avant en arrière et de dehors en dedans. Couleurs, comme dans la Punctatissima. Au second anneau, point de bande violette au delà du milieu. Arète qui sépare le front et le vertex, noirs. Sexe. Un mäle. Femelle, inconnue. Ce n’est qu'avec doute que j'ai cité le nom de FaBricius. Les descriptions de cet auteur sont si vagues, il y met tant d'importance aux couleurs, 1l y en met si peu aux formes, que tout ce qu’il dit de sa Fasciata convient à peu près égale- ment aux trois espèces précédentes, et même à une quatrième de l'Amérique méridionale. Celle-ci ne fait pas partie des récoltes de M. LEPRIEUR, et elle est étrangère au sujet de ce Mémoire; je me contenterai d’en constater l’existance, et de signaler les traits qui la distinguent de notre N° 50. « Chrysis intricans, N. sp. ? Arète qui sépare le vertex et le «front, transversale, droite, n’atteignant pas le bord des 204 ANNALES « yeux et terminée à une petite distance par deux lignes droi- «tes pareillement élevées, descendant sur le front paralléle- «ment aux orbites internes : ligne médiane des second et « troisième anneaux, en côte arrondie. Troisième anneau, sans = « bourrelet, ayant néanmoins une série de gros points enfoncés «sub-marginaux : bords latéraux, droits; bord postérieur, « quadridenté : dents, égales entre elles et équidistantes : échan- « crures intermediaires, égales entre elles et transversales. » 16 IT. AE EXPLICATION DE LA PLANCHE 7. . Aulacomerus Buquettii mâle. Camptobium Leprieurii, mâle. Polycyrtus histrio, femelle. Polycyrtus quadrisulcatus. Insecte, vu en dessus, considérablement grossi. Tête grossie, vue des trois quarts. Patte postérieure, très grossie. Antenne, idem. Tarse, idem. Corselet, vu en dessus, idem. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 205 AR A RE ARR ARR OURS RAR SAR RARE AE ARS AR RAR RARE AU A AR AAA SAR RAS LA DR LA LRU NOTE SUR LES DIFFÉRENCES SEXUELLES DES J/alachius D'EUROPE. Par M. le comte DEJEAN. (Séance du 6 mai 1840.) Je lis dans un article de M. Goureau sur l’accouplement de quelques insectes, p. 550 du tome8 des Annales de la Société Entomologique : On trouve quelques uns de ces insectes (Malachius elegans) qui portent à l’extrémité de leurs élytres deux espèces d'épines ou de soies écailleuses, tandis que les autres sont privées de ces appen- dices. Il était intéressant de savoir si ces épines indiquent une différence de sexe, ainsi que le dit Latreille; ou si elles sont l’in- dice d’une différence d'espèces, comme on l’a avancé récem- ment, etc. Les différences sexuelles sont très diverses dans le genre Malachius. Presque toujours les antennes des mâles ont plu- sieurs articles dilatés de manières différentes, et c’est peut-être le meilleur caractère pour reconnaitre les sexes ; mais cette dilatation varie selon les espèces. Les épines ou soies écailleuses dont parle M. Goureau sont très sensibles dans les mâles de quelques espèces, telles que : rufus, geniculatus, spinipennis, affinis, spinosus, macrocephalus, elegans et marginellus; mais dans quelques espèces très voi- sines, telles que : œneus, rubidus, bipustulatus, viridis, dilati- 206 ANNALES cornis et dentifrons, l'extrémité des élytres des mâles est tout à fait arrondie et manque de ces épines, et l’on ne peut recon- naître les sexes que par les antennes. Deux espèces très voisines, dont j’ai fait à tort quatre espèces dans mon catalogue, ont les femelles aptères. Dans l’une, dont j'ai nommé le mâle gracilis et la femelle rotundipennis , les élytres des mâles sont épineuses; et dans l’autre, dont j'ai nommé le mâle lepidus et la femelle rufilabris, les élytres des mâles sont arrondies et dépourvues d’épines. Dans quelques espèces plus petites, telles que : pulicarius, marginalis, rubricollis et cyanipennis, les épines des mâles sont moins apparentes. Je n’en ai point aperçu dans les mâles du /ateralis. Dans les sanguinolentus, equestris, fasciatus et cœruleus , les élytres des mâles sont plus ou moins plissées et chiffonnées à l'extrémité; mais il n’y a point d’épines sensibles. Dans le cardiacæ, les mâles ont en outre les antennes très fortement pectinées. Dans les thoracicus, pedicalarius, flavipes, prœustus, albifrons, dispar, graminicicola, pallipes et concolor, les élytres des mâles sont plus ou moins plissées à l'extrémité, et sont terminées par une espèce de tubercule charnu plus ou moins apparent. Dans l’angulatus, les élytres des mâles sont arrondies à l'extrémité, mais leur tête est beaucoup plus grosse que celle de la femelle. | Enfin, je n’ai pu encore observer aucune différence sexuelle dans les marginatus, femoralis, lobatus et hemipterus. AVIS CONCERNANT LA PLANCHE HUITIÈME, QUI REPRÉSENTE LE Cyllo sepulta, BOISDUVAL. Le rapport de M. Boisduval sur le Cyllo sepulta n'ayant pu être encore terminé, nous avons cru de- voir en remettre l’impression au troisième trimestre pour ne pas retarder plus longtemps la publication du deuxième numéro de 1840. ANNONCES. FAUNE ENTOMOLOGIQUE DE L’'ANDALOUSIE; par M. Raueur, Docteur-Médecin. Chaque livraison contient 5 planches et 5 feuilles de texte. La quatrième livraison, comprenant une partie des Lépidoptères, est en vente chez Arthus-Bertrand. Prix de chaque livraison : 6 fr. GENERA ET INDEX METHODICUS, LEPIDOPTERORUM EUROPÆORUM ; auctore BoispuvaLz. 1 vol. in-8, 5 fr. Chez Roret, rue Haute-Feuille, 10 becs. A vendre, par suite du décès de M. Tu. RoGur, l’ou- vrage complet jusqu'à ce jour d'Huewer, sur les Pa- pillons et les Chenilles d'Europe. S’adresser à M. Boisduval, chez lequel il est déposé. MONOGRAPHIE DES TRACHYDÉRIDES; par M. Du- PONT. Formant un volume in-8 de 60 pages, accompagné de 70 planches coloriées. La dernière partie vient de paraître. Chez Arthus-Bertrand, rue Haute-Feuille , 25. GENERA ET SPECIES STAPHYLINORUM; auctore Guiz. F. EricHson. Un vol. in-8, chez Morin, li- braire-éditeur, à Berlin. ANNALES DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 207 an NS RS ARR AR AR AR ER RAR LR LR SERRE AE NA RE TE ES ESSAI SUR LES COLLAPTÉRIDES. (SUITE.) Par M. Sorirr. ( Séance du 5 juin 1840.) DEUXIÈME SECTION. Tête subtriangulaire ou suborbiculaire, peu prolongée en arrière, et pouvant s’enfoncer dans le prothorax jusque près des yeux, du moins dans presque tous; quelquefois subrhom- boïdale ou ,: si l’on veut, subhexagonale (1) et prolongée, et rétrécieenarrière des yeux, mais sans étranglement colliforme, et alors ces derniers très saillants. AA° Tribu. — PRAOCITES. Menton très petit, ordinairement très court, transverse, plus ou moins en trapèze renversé, et tronqué ou légèrement échancré anguleusement à la partie antérieure; pédoncule saillant en trapèze. Mâchoires entièrement à découvert et à lobe interne terminé par un crochet corné, | ol des cils. (1) En tenant compte de la troncature ou échancrure du bord an- térieur et de la partie postérieure. IX, 15 208 ANNALES Languette très saillante, mince et submembraneuse ; le plus souvent échancrée antérieurement, plus rarement tronquée. Dernier article des palpes maxillaires subcylindrique, ou légèrement sécuriforme, généralement pas plus gros que le précédent, mais jamais notablement transverse ni très forte- ment sécuriforme. Tête courte, transverse ou trapéziforme, et s’enfonçant jus- qu'aux yeux dans le prothorax ; épistome formant ordinaire- ment une saillie remarquable, plus étroite que le reste de la tête, et en général profondément échancré au bord anté- rieur. Labre saillant, transverse et plus ou moins échancré anté- rieurement. Antennes de onze articles chez les uns et de dix chez les autres, par la réunion des deux terminaux, les deux ou trois derniers formant une petite massue oblongue , plus ou moins prononcée. Yeux plus grands que dans les précédentes Tribus, obtus aux extrémités inférieure et supérieure, tranverses et légèrement échancrés antérieurement. Ecusson formant entre les élytres une très petite saillie trian- gulaire, très rarement nulle. Tergum du prothorax large, notablement transverse , se ré- trécissant généralement de la base vers la tête, et au moins aussi large à sa base que celle des élytres. Tibias rudes, au moins sur une de leurs faces, les antérieurs plus ou moins triangulaires, ou dentelés extérieurement, et armés à leur extrémité, en dehors, d’une dent triangulaire; ce qui peut faire présumer que ces insectes sont pour la plupart fouisseurs. Corps généralement court, rarement oblong. Ils ont quelques rapports avec les Asidites, mais ils s’en dis- ünguent par l’organisation buccale, la tête s’enfonçant jus- qu'aux yeux dans le prothorax ; la forme de ce dernier, l’é- chancrure de l’épistome et du labre et la forme des antennes, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE, séparent les insectes de cette Tribu des deux précédentes. Je la diviserai en neuf genres, dont voici les principaux caractères. Antennes de onze articles, les deux derniers séparés et très PREMIÈRE DIVISION. distincts l’un de l’autre. courts nota- blement triangulai- res. et Troisième article des antennes Tiblas antérieurs grêles, ob- coniques, subeylin- driques ou très légè- rement triangulai- res. \ Prothorax | à peu prés de la longueur du deuxième, ou guère plus long que lui; dernier article des palpes maxil- laires, grêle et subcylindrique, échancré au bord an- térieur, el non Sensi- blement avancé en lobe au- dessus de la ‘ête Les trois derniers ar- ticles des antennes notablement plus long que le deuxième ; dernier ar- ticle des palpes maxillaires, sécuriforme. / notablement et brusquement plus gros | que les précédents, et formant une pe- tite massue ; 5 angles buméraux très ar- rondis. à peine plus gros que les précédents; les antennes grossissant in- sensiblement, et peu à peu, du deuxième au dernier ar- ticle; angles bhuméraux peu ou point arron- dis. Tarses posté. \rieurs tres grêles. à pre- mier article filiforme, plus long que les deux derniers réunis; an gles antérieurs du pro- thorax, obtus; tibias antérieurs compri- més,légèrement trian- gulaires, . . . à... plus larges, à pre- mier article triangu- laire, et plus court que les deux derniers réunis: angles an- térieurs du protho- rax, très aigus; tibias antérieurs cylindri- Cd na NE EE très notablement avancé au-dessus de la tête, au milieu du bord antérieur, et formant un lobe très | prononcé : DS is fortement renflé en men- tonnière, - 1. Cœlue, . 2. Praocis. Li . 3. Eutelocera. HU, Filotarsus, 5. Platyholmus. « 6. Calymmaphorus. 210 ANNALES DEUXIÈME DIVISION. Antennes ne paraissant avoir que dix articles, les deux derniers étant réunis en un seul, ovoide, ou bien le terminal très petit, peu apparent, étant plus ou moins renfermé dans le pénultième. renflé et avancé en mentonnière; lête pouvant devenir verti- Cale ce AU PE AU EN PSN ete NT PUR OR ETES PRET AE TERRE EERUC AIT fortement échancré, les deux derniers articles non renflé ni avancé! des antennes, en regardant le terminal comme \ en mentounière; par- | simple, globuleux, un peu plus gros que les. tie inférieure de la } autres. . . . . . . , . . . . . .S8. Horatoma, bouche, toujours à découvert. PrésterRui ironqué; les deux derniers articles des an- \ Epistoine tennes, en regardant le terminal comme simple, très gros et oblongs. . . . . . . 9, Pachynotelus. PREMIÈRE DIVISION. (Praocites.) Antennes ayant onze articles bien séparés et très distincts, es trois derniers un peu plus gros que les autres, formant ordinairement un petit renflement peu notable, de sorte que ces antennes paraissent plutôt aller insensiblement en grossis- sant vers leur extrémité que terminées en massue, du moins presque toujours : base du tergum du prothorax fortement sinueuse et plus ou moins trilobée chez presque tous, rare- ment subtronquée ; languette plus ou moins échancrée anté- rieurement. Ces insectes habitent l'Amérique. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 211 Genre I. Cœlus, Escascnozrz, Zool. ail. PI 9; fig. de 1 à 4. Menton très petit, court, transverse, paraissant subrectan- gulaire, mais un peu évasé antérieurement, en trapèze, avec les angles recourbés en dedans de la bouche; pédoncule grand et rétréci, en trapèze antérieurement (fig. 2). Palpes filiformes et assez étroits : les maxillaires terminés par un article grêle, subeylindrique; article terminal des fa- biaux guère plus gros que le pénultième et ovalaire subcylhin- drique (fig. 2). Labre saillant , transverse, un peu élargi en avant, avec les angles antérieurs arrondis et un sinus peu profond au bord an- térieur (fig. 3). Tête petite, courte , transversale et s’enfonçant très avant dans le prothorax ; épistome subrectangulaire, avec la suture postérieure bien marquée par un sillon transversal, emboîté . de chaque côté par un lobe arrondi et bien avancé de Ia tête, et débordant un peu de ces lobes, et formant ainsi une petite saillie courte, comme un rétrécissement de la tête; cet épis- tome à peine échancré à sa partie antérieure; yeux grands, transverses et à peine légèrement échancrés en arc en avant (Ag-3). Antennes très courtes, de onze articles : le premier notable- ment plus long que les autres, très mince d’abord et s’épaissis- sant ensuite en massue; deuxième et troisième à peu près égaux , ou différant peu , un peu coniques; les suivants courts, moniliformes; neuvième et dixième plus transverseset plusgros que le huitième, et même que le onzième; ce dernier irré- gulièrement globuleux, un peu plus gros que le huitième (Ag. 4). 212 ANNALES Tergum du prothorax très large, notablement transverse, rétréci, en s'arrondissant un peu sur les côtés, de la base vers la tête, et légèrement échancré et subsinueux antérieurement ; base tronquée ou sinueuse, subtrilobée (fig. 4). Saillie postérieure de l’écusson courte , très transverse et triangulaire (fig. 1). | Pattes velues, minces, à tibias couverts en tout ou en par- tie de tubercules épineux; les antérieurs courts, comprimés, notablement triangulaires, et garnis de deux rangées de petites dents comme celles d’un peigne, et dirigées presque perpen- diculairement à la face postérieure ; première rangée à dents plus lâches et plus longues situées au bord extérieur, et la deuxième à dents courtes et serrées placées au bord opposé; tarses très grêles et filiformes. Corps court, subovale, un peu rétréci de la tête à la partie postérieure. Ce genre se distingue du genre Praocis par les antennes , dont le troisième article n’est pas sensiblement plus long que le second, et le terminal plus petit que le pénultième; par l’article terminal des palpes maxillaires, béaucoup plusallongé et cylindrique; et enfin par le labre, évasé et moins échancré antérieurement. Je n’en connais que deux espèces. 4. Cœlus hirticollis. Praocis hirticollis, Buquer. SpinoLaA collect. (PI.9, fig.1à 4.) Long. 6 à 9 mill., larg. 4 mill. 4,2. Brunneus, nitidus. Capite transversim sulco arcuato profundiore, prothorace basi sabtrilobato. Elytris valdè et laxe punctatis. Assez brillant, d’un brun roussâtre plus ou moins obscur, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. AS et garni de cils grisâtres, très longs, un peu plus serrés sur les bords du tergum du prothorax que sur les côtés des ély- tres; tête sinueuse latéralement en avant des yeux, à ponctua- tion serrée et forte, avec un sillon transversal, profond et un peu courbé en arc, ayant la convexité tournée vers la partie postérieure; tergum du prothorax plus brillant que le reste du corps , couvert de points enfoncés assez écartés, très petits, surtout dans le milieu, et un peu plus gros vers le bord latéral; élytres couvertes de gros points très enfoncés, assez écartés sur toute la partie dorsale, et plus serrés sur les côtés ; abdomen brillant, couvert de petits points enfoncés, très écar- tés; poitrine velue, celle du prothorax avec de petits points enfoncés, très fins, au centre de son sternumi, et des plis longi- tudinaux sur ses flancs; ventre, pattes et antennes plus roux que le dos. Du Chili, notamment de Coquimbo, où il à été recueilli par M. Gay ; et du Brésil, d’après M. Aubé, duquel je l'ai égale- ment reçu ; il figure aussi dans la collection du Muséum de Paris, et dans celle de M. Max. Spinola. 2. Cœlus ciliatus, Escuscuorz, Zool. atl., 2 liv., pag. D, tab. x1v, fig. 1. Long. 6 mill., largeur 3 mill. 3/4. Brunneus, capite transversim recta sulcato ; prothorace basi trun- cato; elytris granulis, scabris. Ilressemble beaucoup au précédent, et on le confondrait avec lui, quoiqu'il en soit très distinct : il est un peu plus régulière- ment ovale; tête non sinueuse sur les côtés antérieurement ; à ponctuation fine et serrée, marquée sur la suture postérieure 214 ANNALES de l’épistome d’un sillon transversal peu profond et plus droit, et bordéede cils courts ; épistome plus profondément échancré ; base du prothorax tronquée carrément , ainsi que l’indique la figure d'Eschscholtz; dos très finement ponctué; élytres couvertes de petites aspérités tuberculeuses à peu près comme celles d’une râpe et assez écartées, velues postérieurement et sur les côtés, et bordées, ainsi que le prothorax, de longs cils d’un jaune pâle; pattes et antennes à peu près de la couleur du Corps; présternum ponctué; flancs du prothorax à peine plis- sés; ponctuation de l’abdomen fine, oblitérée et très écartée. Du Chili, d’après la collection de M. Dupont, qui m’a com- muniqué cette espèce; et de la Californie, d’après Eschscholtz, si c’est bien, comme je le pense, son espèce. Genre II. Praocis, EscascHoLTz. — LACORDAIRE. — Praocis et Anthrasomus, GUÉRIN. (PL. 9, fig. 5 à 40). Menton petit, court, transverse, dilaté en trapèze de la base vers le bord antérieur, tronqué ou très légèrement échancré anguleusement (fig. 5). Palpes maxillaires assez longs, étroits, terminés par un ar- ticle comprimé, évasé à son extrémité, et notablement sécu- riforme, mais plus ou moins allongé; palpes labiaux courts, terminés par un article cylindrique, quelquefois un peu ren- flé et ovalaire, tronqué au bout (fig. 5, 6, 7). : Labre très saillant, tantôt notablement et tantôt à peine transverse, rétréci antérieurement d’une manière notable, bord antérieur avec un sinus profond le divisant en deux lobes trian- gulaires, aigus ou arrondis au bout (fig. 6). Tête pouvant s’enfoncer jusqu’auprès des yeux dans le pro- thorax; partie extérieure transverse où suborbiculaire, rétré- DE LA SOCIÈTEÉ ENTOMOLOGIQUE. 245 cie en avant des antennes, avec le bord latéral de cette partie ordinairement sinueux, quelquefois droit ; épistome profondé- ment engagé dans les autres pièces de la tête, mais assez sail- lant au delà des parties latérales, et avec un sinus anguleux et bien prononcé au bord antérieur, moins profond cependant que celui du labre; suture tronquée carrément postérieure- ment, et formant un angle droit avec ses parties latérales, ces dernières parallèles à l'axe du corps; yeux assez grands, nota- blement transverses, bien ouverts, légèrement échancrés an- térieurement ou ovalaires, obtus aux deux bouts (fig. 6). Antennes filiformes ou grossissant à peine du troisième ar- ticle à l'extrémité, de onze articles, tantôt grenus à partir du quatrième, et tantôt plus ou moins allongés, obconiques ou subcylindriques de ce quatrième article au huitième, et même quelquelois jusqu’au dixième; neuvième et dixième le plus souvent subglobuleux et un peu renfiés ; troisième article co- nique, toujours notablement plus long que le deuxième et même que le quatrième (fig. 6). Prothorax transverse, échancré antérieurement et trilobé à sa base, le plus souvent rétréci de cette dernière au bord an- térieur, en s’arquant un peu sur les côtés, et tantôt presqu’au- tant rétréci vers la base que vers la tête et plus arrondi sur les côtés; bords latéraux plus ou moins amincis et dilatés, soit relevés en dessus, soit penchés dans le sens de la courbure du tergum (fig. 8, 9, 10). Ecusson légèrement saillant, triangulaire, transverse et peu apparent. Corps plus ou moins convexe, cependant quelquefois dé- primé sur le dos, tantôt très court et ovale, tantôt plus ou moins aliongé, subcylindrique ou subparallèle, et quelque- fois participant de ces deux formes, c’est-à-dire court et sub- parallèle (fig. 8, 9, 40). 26 ANNALES Pattes courtes, plus où moins épaisses et plus où moins ve- lues; tibias garnis d’aspérités subépineuses; les antérieurs notablement triangulaires, le plus souvent dilatés à l’extrémité et en dehors, en dent triangulaire; tarses grêles et filiformes, à premier article allongé, surtout aux postérieurs où il égale au moins le terminal, Ce genre, un peu hétérogène par la forme des antennes, et surtout par celle du corps des espèces qui le composent, est distinct du précédent, avec lequel il a tant d’analogie, par le troisième article des antennes, notablement plus long que le quatrième et au moins le double du deuxième; par le dernier article des palpes maxillaires, notablement sécuriforme, et par le rétrécissement antérieur du labre. Voici l'analyse des espèces qui me sont connues, formant trois groupes principaux, qui pourraient à la rigueur former trois coupes génériques, dont une, déjà établie par M. Guérin, et qui ayant été comparée au genre Platynotus de Fabricius, en est sûrement très distincte, mais qui, rapprochée du genre Praocis, comme je pense que cela doit être, ne présente plus des différences aussi tranchées. PREMIÈRE DIVISION. Corps court, plus ou moins ovale, ni sensiblement cylin- drique, ni sensiblement parallèle; tergum du prothorax, le plus souvent trapéziforme, c’est-à-dire, fortement rétréci de la base au bord antérieur, en s’arquant légèrement sur les bords latéraux ; angles postérieurs notablement aigus, prolongés en arrière et emboîtant les angles huméraux (fig. 8). DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 217 A. Corps moins convexe et moins arrondi sur les côtés trans- versalement ; élytres très manifestement carénées sur le bord marginal. | médiocre- | ment échan- crés au bout et pas nota- blement prolongés au dedans, au delà de la dent exté- rieure api- cale. Sillons des élytres, abs- traction faite des poils qui les recouvrent notable- mentéchan- crés au bout et notable- ment pro- longés en dedans au delà de la dent apicale extérieure. Tibias antérieurs Elytres , bien pro- | noncés. noirs ; corps plus con- vexe . et moins large. Tergum du prothorax Sillans des élytres notablement ponctué; côtés des élytres peu éle- vés, et formant des sil- lons peu profonds dense- ment (1) granuleux. . lisse ou subtilement et lâächement ponctué: cô- tes des élytres tres sail- Jantes, et formant des sillons fortement et Jâche- ment ponctuës. . . . peu prononcés et presque oblitérés. . d’un rouge sanguin , ainsi que Les bords du prothorax; corps peu convexe et large. . . . . . . . . avec des sillons plus ou moins prononcés et cou- verts de poils grisâtres, ou- tre le sillon marginal. Ces sillons n'offrant au plus que le sillon marginal couvert de poils grisâtres serrés; cou- leur à reflet métallique. Tibias et antennes très profonds latérale- ment, et formant deux côtes saillantes; milieu de ces élytres un peu dé- pHMé D N-- étroits et peu profonds, et ne formant pas de cô- tes saillantes; milieu des élytres pas sensiblement |ou moins déprimés. . . noirs; élytres unies, n’of- frant aucune apparence de côtes; sillon marginal couvert de poils grisa- tres NES SELS roux; élytres ayant cha. cune deux côtes légère- ment marquées. « . . + À. Rufipes. 2. * Costata (à). 3. Audouini. &. * Sanguinolenta. + 5. * Spinotæ. * 6. Subsulcata. 7. Submetallica. 8. *Tibialis. (1) Quoique cet adverbe ne soit point français, j'ai cru pouvoir me permettre de l’employer pour abréger le discours. (2) Jai marqué d’une * les espèces inédites du voyage de M. Gay, dont je ne donnerai que la phrase latine, renvoyant, pour les dé- tails, à la partie de ce voyage relative aux insectes. 218 ANNALES B. Corps plus convexe, plus arrondi sur les côtés transver- salement ; les élytres étant moins manifestement carénées, et plus obtuses à l’extrémité postérieure. ! large. médiocrement convexe, { n'offrant ni côtes ni réticulation éle- | et un peu subparallèle . . . : Q, Nigro œnea, | vée. plus étroit, plus eourt, très for- Corps tement convexe, et comme glo buleux postérieurement . 4 , 40. Curta. / très inègales, el plus où moins \ A A 5e \ offrant des côtes! que élytre réti- peu saillantes, | culée ou offrant mais sensibles, À seulement deux Elytres métallique: =. fortement rétieulees. . . . . 94, : Ænec. ou une rélicula- côtes, pas sensiblement iuégales et tion élevée plus pas notablement réticulées, ou moins nota-\ Elytres seulement, légérement plis- . 12. : Rufitarsis ble. SES ee Couleur noire: chaque élytre offrant cinq à six côtes sensi bles, quoique peu saillantes. . . . . . . . 13. Costalula, DEUXIÈME DIVISION. Corps allongé et subcylindrique ou large, déprimé et no- tablement subparallèle ; prothorax ou rétréci vers la base ainsi qu'antérieurement , en S’arrondissant sur les côtés, ou subparallèle postérieurement, et pas notablement trapézi- forme. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 219 PREMIÈRE SUBDIVISION. Présternum non renflé en mentonnière; prothorax rétréci en arrière, ainsi qu'antérieurement , en s’arrondissant sur les bords latéraux; dernier article des antennes, à peu près égal au pénultième; corps généralement convexe, subcylindri- que (fig. 9). { profondément sillonnées fortement et| sur Îes côtés; buse du avec des côtes | densément | plus sinueuse. 1%, Chevrolutii. irrégulières | granuleux. ou peu mat- SAtUS quées; cou- pas sensiblement sillon- leur légère- nées sur les côtés; base ment brillan- ŸElytres du prothorax à peiue si- te ou peu nunetsesss 2090 2, 7. De 45. ‘ Subcostata. obscure. lisse ou lä-{ noirs: couleur entière- chement ment noire ou obscure, ponctué. pas sensiblement métal- lique.. . . . . . . 16. Gayi, Abdomen Tibias,tarses | roux; couleur sensible- Elytres et antennes ment métallique. . . . 47. * Parva. ayant chacune trois côtes étroites, assez régulières, et formant des espaces plans, larges et peu inégaux; cou- leur très obscure; dostrès velu , . . . . . . . . . 18. * Hirtuosa. Angles antérieurs du prothorax | très aigus et plus saillants, l'échancrure du bord antérieur étant plus profonde u-0r-1e 6-0 PCR Al LENCO UE 20 /RUfIubrs, DEUXIÈME SUBDIVISION. Présternum renflé en mentonnière antérieurement; protho- rax non rétréci, mais subparallèle postérieurement; dernier article des antennes, chez tous ceux où ces organes me sont connus, notablement plus petit que le pénultième; corps gé- néralement déprimé ou peu convexe, large et subparallèle (fig. 40). Suture des éiytres | relevée et cos- tiforme. Premier inter- valle entre la suture et la première côte ni relevée ni costiforme. \ \ Elyires Corps court et plus ou moins ovale, ni notablement cylin- drique, ni notablement parallèle ; tergum du prothorax ré- tréci en trapèze de la base au bord antérieur, en s’arquant sur les bords latéraux, et avec les angles postérieurs notablement ANNALES fortement et irrégulièrement réticulé, ainsi que les suivants; corps très déprimé sur le dos. . point sensiblement réticulé non plus que les sui- vants; deuxième et troisième, relevés eux-mêmes en côte dans le milieu; corps moins large et peu déprimé. TR Mo QE : 20. . 21 * Sübreticula. . * Pleuropterä. très fortement notablement ca-| ponctuées, ru- ayant, au! naliculé sur les{ gueuses et moius sur les| bords latéraux: Ÿcomme réticu- côtés, des cé-| corps très court; }lées, . . 22, * Rugata. tes assez mar À côtes des élytres quées. très prononcées. à ponctuation oblitérée, ‘non Elytres rugueuses ; côles plus nombreu- ses. . . 23. Sulcata. Tergum du prothorax non sensiblement canaliculé ser ies bords latéraux; corps plus allongé; S côtes des élytres peu saillantes. . . 24. * Punctata. sans côtes sensibles, et couvertes de très gros points enfoncés, réguliers et épars, quelquefois un peu ré: ticulées sur les côtés; prothorax couvert de gros points comme ceux des élytres, et très écartés, surtout au CD TEL SRE ET NE MOSS PREMIÈRE DIVISION. (Praocis.) aigus et assez prolongés en arrière (fig. 8). © a , “ Cribrata. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 221 4. Praocis rufipes, Escascuorrz, Zool. atl., 2 liv., p. 6, tab. x1v, fig. 2? (4) Long., 8 à 9 mill., larg, 5 mill. 172. Nigra, obscurè-metallica, ciliata. Elytro singulo sulcis latis tribus albido densè-villosis ; sulco primario dimidiato , postico ; inter- stitiis latioribus planatis. Capitis prothoracisque margine, anten- nis pedibusque rufis. Corps court, ovale et entouré de cils blanchâtres, plus nom- breux et plus longs à la partie latérale des élytres: Couleur d’un noir obscur, avec un léger reflet métallique. Tête à bord antérieur rougeâtre et ayant en dessus quelques très petits points écartés, plus ou moins oblitérés, et un sillon transverse légèrement arqué. Prothorax marginé de rouge, comme la tête, et finement ponctué. Elytres ayant chacune trois larges sillons couverts de poils serrés, blanchâtres, et couchés en arrière, le premier n’occupant à peu près que la moitié postérieure de la longueur ; intervalles très larges et plans, avec quelques petits points enfoncés , quelquefois peu marqués; extrémité des ély- tres rougeûtre; cette couleur s'étend quelquefois, en dessous de la côte marginale, en bande longitudinale atteignant la moitié de la longueur; parties latérales des élytres et poitrine ayant de longs poils grisâtres écartés. Abdomen lisse, avec l'extrémité roussâtre. Antennes et pattes, rouges. Du Chili, d’après M. Aubé, duquel j'ai reçu cette espèce, et d’après la collection de M. Max. Spinola. M. Gory me l’a en- voyée comme du Pérou. (4) Le point de doute est relatif à toute la synonymie d’Esch- scholtz, et non à l’ouvrage ni à la figure indiquée par cet auteur. 990 2 ANNALES Si j'ai mis un point de doute à la synonymie d’Eschscholtz , _ c’est à cause du reflet métallique que présente l’espèce que je viens de décrire, et parce que cet auteur dit que le deuxième sillon des élytres est court comme le premier. Mais il est pos- sible que chez les individus sous mes yeux ce deuxième sillon et la ligne humérale dont parle Eschscholtz se soient réunis en sillon continu. 2. Praocis costata, GAY et SOLIER. Insect. chil., av. inéd. Long. 8 mill., larg. 5 mill. Nigra-obscura, ciliata. Elytro singulo sulcis latis quatuor albido- villosis : primario postico dimidiato ; interstitiis angustioribus costatis. Antennis articulis brevissimis, tarsis, et aliquando tibiis, rufis; femoribus nigris. Du Chili, voyage de M. Gay. Je ne donne pas la descrip- tion détaillée de cette espèce, pour ne pas anticiper sur le tra- vail inédit que M. Gay et moi devons publier sur les Coléop- tères du Chili, et j’observerai la même réserve pour les diverses espèces de ce voyage. 3. Praocis Audouini. Long. 8 mill. 472, larg. 5 mill. 172. Nigra-obscura, ciliata. Elytro singulo, sulcis quatuor angustis, griseo pilosis, parüm distinctis, postice abbreviatis : prima- rüs duobus antè basin obliteratis. Antennis, pedibus, capitis prothoracisque margine rufo-obscuris. Tergum du prothorax plus fortement ponctué que chez les DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 223 deux espèces précédentes. Arrière-corps plus convexe. Elytres avec quelques points rugueux, très écartés, lisses à la partie postérieure, et ayant chacune quatre sillons très étroits, peu marqués et couverts de petits poils grisâtres, très courts et peu serrés : les deux premiers sillons réunis antérieurement , n’at- teignant ni la base, ni l’extrémité, et s’effaçant en arrière à peu près aux deux tiers de la longueur des élytres ; troisième et “quatrième sillons plus prolongés en avant, mais s’arrêlant pos- térieurement à la même hauteur que les deux premiers. An- tennes, pattes et bord marginal de la tête et du prothorax, d'un roux plus obscur que chez la rufipes. Du Chili. Collection du Muséum de Paris. 4. Praocis sanguinolenta , GAY et SOLrER. Ins. chil., tav. inéd. Long. 9 mill., larg. 6 mil. Lata, parüm convexa, obscura, ciliata. Elytro singulo suleis tri- bus latis vix impressis sanguineis, primario breviore, secundo antè basin abbreviato totis postice cohærentibus. Capütis pro- thoracisque margine sanguineis. Pedibus antennisque rubris. De Coquimbo, Chili. Voyage de M. Gay. ? 5. Praocis Spinolæ, Gay et SoLier. Ans. chil., trav. inéd. Long. 10 à 42 mill., larg. 7 à 9 mil. CBI: 0. 80) Nigra-obscura, lata, medio dorsi planata. Elytris lœvigatis, sul- cis profundis, griseo-villosis quatuor : primo postico brevi, se- cundo tertioque latioribus, quarto marginali angustato. Inter- IX. 16 224 ANNALES stitiis tertio quartoaue angustis costatis. Pedibus antennisque nigris.. Var. A. Sulcis elytrorum tertio quartoque in unico latissimo Junctis. Du voyage de M. Gay, à Coquimbo dans le Chili. F’avais déjà reçu cette espèce du Muséum de Paris, et de M. Spinola. Elle figure aussi dans la collection de M. Edmond d’Esclevin. La variété A, également de Coquimbo, figure aussi dans la collection 4 Muséum parisien. 6. Praocis subsulcata. GAY et SOLIER. Ins. chil., iméd. Long. 9 172 à 45 mill., larg. 7 à 9 mill. 472. Nigra-obscura, convexa, lata. Elytris transversim laxè obsolete rugatis, medio punctatis, sulcis angustis griseo-villosis parüm impressis quatuor : primario brevi postico; secundo, dimidio antico, interrupto, obsoleto; tertio marginalique longioribus ; secundo tertioque postice Junctis. Antennis pedibusque nigris. Var. A. Confusa : elytris magis rugatis, sulcis tertio quartoque rugis elytrorum confusis, postice vix distinctis. An spec. distincta ? De Coquimbo, où elle a été trouvée par M. Gay. 7. Praocis submetallica, Guérin. Mag. z0ol., mat. mel., pag. 9, pl. 105, fig. 3. (L?) Long. 8 à 42 mill. 472, larg. 5 à 8 mill. Nigro-ænea, parüm convexa, in uno seu postice angustata, laxë DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE 225 punctulata. Élytris sulco pube griseâ marginatis. Antennis tar- sisque rufis. Var. A. Major, antennis tarsisque corpore concoloribus. Noir - obscur, le plus souvent à reflet verdâtre métallique; peu convexe et quelquefois un peu déprimée sur le dos. Ter- gum du prothorax à angles postérieurs très aigus et notable- ment prolongés en arrière, couvert en dessus de petits points peu sensibles et même presque entièrement effacés dans le mi- lieu. Elytres couvertes de points serrés, petits, mais plus mar- qués que sur le prothorax, et bordées latéralement d’un sillon couvert d’un duvet serré et cendré, longeant la côte ou carène marginale, étroite et bien marquée. Ventre et pattes, de la cou- leur du corps; tibias ayant cependant un petit reflet rougeâtre plus marqué à leur extrémité, surtout ceux postérieurs. Tarses et antennes roux chez le type, et de la couleur du corps chez la variété A. Du Chili, d’où elle a été rapportée par M. Gay. Je l’ai reçue également de MM. Guérin et Aubé. La variété A a été prise à Santa-Rosa et Ilapel par M. Gay. Je soupçonne que les indi- vidus à corps rétréci en arrière et un peu subtriangulaire sont des mâles. 8. Praocis tibialis, GAY et SoLiEr. Ins. chil., ; inéd. Long. 9 mill., larg. 5 mill. 1/2. Obscure-ænea, vix ovalis subparallela , suprà laxè punctata. Ely- tris leviter rugatis, singulo lœviter bicostato. Prothoracis mar- gine, antennis, tibiis tarsisque rubris; femoribus obscuris sub- nigris. Prise à Illapel, Chili, par M. Gay. 226 ANNALES 9. Praocis nigro-ænea. Pimelia nigro-ænea, KirBy, GoRyY in lt. Long. 41 4/2 à 12 mill., larg. 7 4/2à 8 mil. Nigra, vel obscuro-œnea, lateribus rotundata, postice valdè ob- tusa, laxè punctulata, convexa. Elytris postice sulco angusto pube grisea. Pedibus robustioribus antennisque nigris vel rufo- ”. obscuris. Plus arrondie latéralement, plus obtuse postérieurement ei plus convexe que la submetallica dont elle se rapproche beau- coup. Elytres moins carénées au bord latéral et bordées d’un sillon plus étroit et moins marqué, excepté vers la partie posté- rieure où il est plus large et plus prononcé qu’antérieurement. Pattes plus robustes; ponctuation dorsale plus fine et plus écartée. Différant peu du reste de la submetallica. Du Chili. J'ai reçu cette espèce de MM. Gay, Gory et Aubé. Les individus pris par M. Gay à Santa-Rosa sont plus cuivreux, peut-être parce qu’ils n’ont pas été altérés. 40. Praocis curta. Long. 44 mil. à 44 milk. 4/2, larg. 6 à 7 mull. _Ænea, brevior convexiorque, suprà punctulata, lateribus rotun- data, posticè valdè obtusa, subglobosa. Elytris pube grisea marginatis, subsulcatis, aliquando obsolete rugatis. Antennis tarsisque obscuris. Voisine de la précédente, mais plus métallique, plus courte, plus convexe, plus obtuse et presque globuleuse à la partie pos- térieure. Elytres présentant des sillons longitudinaux irrégu- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 227 liers et peu marqués, et quelques petites rides peu prononcées, quelquefois presque effacées. Abdomen, tantôt à reflet rougeà- ire et lisse, tantôt de la couleur du corps et finement ponctué. Antennes et pattes obscures, avec une petite nuance de rou- geâtre. Tibias moins épineux que chez la submetallica. Je soupçonne que cette espèce vient du Chili, sans en être certain ; elle m’a été donnée par MM. Barthélemy et de Tour- nadre aîné, officier de la marine royale. ù 41. Praocis œænea, GAY et SOLIER. Ins. chil., inéd. Long. 9 à 10 mill. 1/2, larg. 5 1/2 à 6 mill. 4 4. Ænea laxè villosa, lateribus rotundata, postice valdè obtusa. Pro- thorace plicato punctatoque. Elytris punctatis, plicisque ele- vatis et lœvigatis, valdè reticulatis. Antennis tarsis et aliquando tibiis rufis. Var. A. Elytris minùs plicatis subbicostatis, interstituis rubr- ginosis. Prise à Coquimbo, Chili, par M. Gay. 42. Praocis rufitarsis, GAY et SoiEr. ns. chil., méd. Long. 9 4 2 à 41 mill. larg. G à 7 mill. Ænea, subovalis, posticè valdè obtusa, lateribus rotundata, laxè villosa. Prothorace suprà punctato, punctis medio obliteratis, margine rubro. Elytris æneo-rufescentibus punctatis, leviter plicatis, singulo costis tribus angustis parüm prominulis. An- tennis tarsisque rufis. Prise à Ilapel et à San-Jago, Chili, par M. Gay. ANNALES 43. Praocis costatula, GAY et SOLIER. Ins. chil., inéd. Long. 8 1,2 à 9 mill. 4,2, larg. 6 mil. 1/2. Nigra, subrotundata, brevi, convexa, antè et postice valdè obtusa. Prothorace suprà lœvigato. Elytris punctulatis, multicostatis. Tibiis tarsisque obscure rufis. Antennis articulis 4-10 brevio- ribus , transversis, obscuris. | Prise à Santa-Rosa, Chili, par M. Gay. DEUXIÈME DIVISION. Corps ou allongé et subcylindrique, ou large, subdéprimé et subparallèle. Prothorax moins convexe en dessus, soit ré- tréci postérieurement comme antérieurement en s’arrondissant sur les côtés, soit subparallèle dans la moitié postérieure et pas sensiblement trapéziforme. PREMIÈRE SUBDIVISION. ( Anthrasomus, GUÉRIN.) Corps allongé, légèrement convexe, subcylindrique, rare- ment subdéprimé. Prothorax rétréci en arrière et en avant en s’arrondissani sur les côtés, notablement amincis et dilatés ; base moins appliquée fortement contre celle des élytres, avec les angles postérieurs à peine prolongés en arrière. Présternum non renflé antérieurement. Dernier article des antennes à peu près égal au pénultième ; bords latéraux et antérieur de la tête fortement sinueux et comme profondément échancrés. Epis- tome moins profondément engagé dans les pièces latérales de la tête (fig. 9). DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 299 44. Praocis Chevrolat. AnthrasomusChevrolatii, GUÉRIN, in litt., Mag. zool., mat. mel., pag. 32 ? Long. 44 mill. 4/2, larg. 8 mill. — PI. 1x, fig. 9. Nigra, nitidula, oblonga, subcylindrica, ciliata. Prothorace ely- tris clare latiore, supra laxè punctato, spatisque lœvigatis. Elytris dorso sulcis irregularitèr punctatis, quinque profundis, medianis plàs minüsve obliteratis. Lateribus punctis majoribus tuberculis interstitiis approximatis. Abdomine densissimè valdè granulato. Pedibus robustioribus. .. D'un noir légèrement brillant; étroite, peu convexe, avec l'arrière corps notablement moins large que le prothorax (1). Corps offrant sur les côtés de longs poils, rares sur les élytres , du moins chez l'individu que je possède, et plus nombreux sur les bords du prothorax. Tête rugueuse et fortement, mais lâche- ment, ponctuée antérieurement, avec un sillon transversal très profond sur la suture postérieure de l’épistome. Tergum du prothorax couvert de gros points peu rapprochés, et laissant (1) Ce caractère serait sexuel d’après M. Guérin : quant à moi, je u’en suis pas certain. Je ne connais que peu d'individus de la plupart des espèces de ce groupe , et la Pr. Gayi est la seule dont j'en ai vu un certain nombre, et tous m'ont présenté la même forme. La loca- lité où ils ont été pris est différente de celle des deux espèces à pro- thorax plus large que les élytres, ce qui laisse des doutes dans mon esprit sur la supposition de M. Guérin , sans la repousser. Ayant reçu de M. Aubé un individu de la Gayi comme étant l’Anthrasomus Che- vrolatii de M. Guérin , je pense que ce dernier entomologiste a re- gardé ces deux espèces comme les deux sexes de la même, ce dont je ne suis pas convaincu. J’ai conservé le nom de Pr. Chevrolatii à l’in- dividu que j'ai reçu directement de M. Guérin, comme plus authentique. 230 ANNALES des espaces irréguliers et lisses, mais cependant sérrés et con- fondus sur le sillon formé par les bords latéraux un peu rele- vés ; angles antérieurs obtus. Elytres ayant sur le dos des sil- lons irrégulièrement et fortement ponctués; les deux premiers oblitérés et marqués seulement par des points; les cinq autres profonds, formant des intervalles étroits, inégaux, un peu con- vexes et lisses, ainsi que les trois premiers, plus larges et plus plans. Points des sillons, ayant pour la plupart un petit tuber- cule rouge, surmonté d’un poil, et n'étant visible que dans certaine position. Parties latérales et embrassantes, couvertes de très gros points, entremêlés de petits tubercules, les uns et les autres assez rapprochés et comme liés transversalement par des plis transverses plus écartés que les points. Flancs du pro- thorax fortement et assez régulièrement plissés en long, et ayant dans la partie inférieure de petits tubercules écartés qui s'étendent sur le présternum où ils sont surmontés d’assez longs poils. Flancs du mésothorax couverts de très gros points très rapprochés. Flancs du métathorax chargés de granulosités très serrées. Métasternum presque lisse. Abdomen entièrement couvert de granulosités très serrées, et formant par la réunion de plusieurs comme de petits plis transversaux. Pattes très robustes et velues. Tibias antérieurs fortement tuberculeux en dessous; les autres couverts d’aspérités aiguës. De Callao, Pérou, d’après M. Guérin, duquel j'ai reçu cette espèce, et qui l'indique comme du Chili, et rapportée par M. Gay, dans le Magasin de zoologie, ce qui me confirme qu'il réunit la Chevrolati avec la Gayi. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 925i 45. Praocis subcostata, GAY et SOLIER. Ins. chil., méd. Long. 44 à 44 mill. 4/2, larg. 7 à 8 mill. Obscura, nigra aut leviter rufescens, oblonga postice leviter angus- tata, lateribus pilosa. Prothorace elytris clare latiore, antè et lateribus laxè punctato. Elytris irregularitèr et indistincte punc- tato-striatis; interstitiis tertio quintoque vix prominulis ; lateri- bus laxè punctatis tuberculatisque. Abdomine densè granulato. Du Chili, notamment des environs d’Illapel, du voyage de M. Gay. J'en ai vu un individu dans la collection du Muséum de Paris, dont le prothorax est à peine plus large que les ély- tres ; il provenait du premier voyage de M. Gay. 46. Praocis Gayi, SOLIER. Anthrasomus Chevrolatii, GuériN, Mag. z0ol., Auré, ?n lit. Long. 45 à 46 mill., larg. 7 4/2 à 8 mill. 1/2. Nigra-nitidula, oblonga, subcylindrica, convexior laxiorque, postice valdè obtusa, lateribus laxè pilosa… Prothorace elytris subæquali. Elytris irregularitèr punctato-striatis, striis duabus magis impressis. Lateribus punctis tuberculisque numerosis. Humeris valdè rotunülatis. Abdomine lævigato aut laxè punc- fato. Var. À. Obscurior. Elytris punctis majoribus magisque con- fusis. Plus large, plus convexe et plus cylindrique que les deux précédentes espèces. Prothorax à peu près de la largeur des 232 ANNALES élytres, couvert de points enfoncés gros et peu serrés, excepté sur le sillon marginal, et offrant des espaces lisses, comme chez la Pr. Chevrolatii. Elytres avec des stries irrégulièrement ponc- tuées, ordinairement distinctes les unes des autres; deux d’entre elles plus enfoncées, mais moins que chez la Chevro- latii; points de ces stries ordinairement un peu plus petits que chez cette dernière espèce. Abdomen lisse ou lâchement ponctué. La variété A ne diffère du type que par sa couleur, plus obs- cure; par les points des élytres, un peu plus gros et plus diffus. Du Chili, rapportée par M. Gay dans son premier voyage. Elle se trouve notamment à San-lago et Santa-Rosa. La var. A figure aussi dans la collection du Muséum de Paris, qui la doit au même voyageur. 17. Praocis parva, GAY et SOLIER. Ins. chil., inéd. “Long. 6 à 7 mill., larg. 3 1/2 à 4 mill. Parûm convexa, subparallela, suprà metallica, laxè punctulata et laxè breviter hirta. Elytris leviter bicostatis. Antennis, tibüs, tarsisque rufis. Tibiis anticis leviter triangularibus. De Coquimbo, Chili, voyage de M. Gay. 18. Praocis hirtuosa, GAY et SOLIER. Ins. chil., inéd. Long. 40 mill., larg. 5 mill. 1/2. Parûm convexa, subdepressa, parallela, obscurior, villosa, suprà æqualiter laxè punctata. Prothorace medio dorsi linea subele- vata, postice obliterata, lævigata. Elytris vagè plicatis singulo DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 235 sutura costisque tribus prominulis .lœvigotis. Abdomine tenue granulato. Prise à Santa-Rosa, Chili, par M. Gay. 19. Praocis rufilabris, Gax et SOLIER. Ins. chil., inéd. An Praocis silphoides, LACORDAIRE ? Long. 12 mill., larg. 5 mill. 4/3. Nüitidula, oblonga, subcylindrica. Capite antè valdè punctato, transversim impresso, postice lœvigato. Prothorace supra laxè valdè punctato; medio lœvigato. Angulis anticis acutis, mar- gine laterali planato, obscure rufescenti. Elytris laxius punc- tatis longitrorsüm raro subplicatis. Abdomine satis densè punc- tulato. Tibiis anticis leviter triangularibus extùs crenatis. La- bro antennisque rufis. Prise à Santa-Rosa, Chili, par M. Gay. DEUXIÈME SUBDIVISION (Orthogonoderes, GAY et SOLIER). Corps généralement déprimé, court, large et subparallèle , rarement oblong, légèrement convexe et subcylindrique. Pré- sternum notablement renflé antérieurement, en forme de men- tonnière. Tergum du prothorax subrectangulaire , rétréci seu- lement vers la tête, dans sa moitié antérieure et parallèle, ou à peu près, dans l’autre moitié, et généralement moins aminci et moins dilaté sur les bords latéraux ; base notablement tri- lobée et fortement appliquée contre celle des élytres, fortement sinuée et suivant tous les contours de celle du prothorax. Der- nier article des antennes, chez ceux du moins dont ces organes me sont connus, notablement plus petit que le pénultième (fig. 10, pl. 1x). 234 ANNALES 90. Praocis subreticulata, Car et SOLIER. Ins. chil., méd. Long. 44à 46 mill., larg. 8 4/2 à 40 mill. Lata, depressa. Prothorace supra varioloso. Elytris valdè plicato- reticulatis, sutura elevata singuloque costis tribus plàs minàsve prominentibus, tertia marginali lata subduplice reticulata. Ab- domine laxè valdè punctato. | Prise à Coquimbo, Chili, par M. Gay. 21. Praocis pleuroptera, GAY et SOLIER. Long. 44 mill., larg. 8 mill. 47/2. Suboblonga, parûm depressa, convexiuscula. Prothorace suprà laxè varioloso. Elytris laxè punctatis leviter et laxè plicatis, sutura elevata singuloque costis tribus prominentibus lævigatis; tertià à marginali parûm prominulà, distante. Interstitiis me- dio leviter costatis. Abdomine sublævigato apice punctato. Prise à San-lago, Chili, par M. Gay. 22. Praocis rugata, GAY et SOLIER. Ins. chil., inéd. Long. 40 à 42 mill. 4/2, larg. 7 à 8 mill. Brevis, lata, depressa, prothorace suprà valdè punctato, margine laterali canaliculato. Elytris irreguloritèr plicatis, valdè punc- tatis, sutura depressa, singuloque costis tribus prominentibus: tertià marginali latä subduplice subreticulatä, interstitiis se- cundo tertioque medio leviter costatis. Abdomine laxè punctu- lato, aliquando sublævigato. | Santa-Rosa, Chili, prise par M. Gay. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. | 235 23. Praocis sulcata, Escascuorz, Zool. atl., 3° livr.,p. 7, n. 2. Praocis rotundatus, LAGORDAIRE, MAILLE, ên lit. Long. 40 mill. 4/2, larg. 7 mill. Depressa, brevis, subparallela. Prothorace suprà laxè punctulato, margine laterali canaliculato. Elytris punctis majoribus spar- sis, singuloque costis angustis tribus vel quinque sulcos duos aut quatuor formantibus. Abdomine obsolete granulato apice punctulato. D'un noir obscur; courte,déprimée etsubparallèle. Tête ponc- tuée et rugueuse antérieurement. Epistome à peine échancré, subtronqué, avec la suture marquée postérieurement par un sillon transverse, très profond, que l’on retrouve chez toutes les espèces du même groupe. Prothorax distinctement canaliculé sur les bords latéraux, comme chez la précédente, et couvert en dessus d’assez petits points enfoncés, écartés, oblitérés dans le milieu. Elytres avec de gros points peu enfoncés, distants entre eux, et formant des rangées irrégulières. Chaque élytre à trois ou cinq côtes saillantes, étreites et formant deux ou quatre sillons étroits, selon le nombre de côtes. Dans le pre- mier cas on voit, quelquefois, une légère côte peu élevée au milieu de chaque sillon, alors très large, et c’est cette côte qui . devient chez quelques individus aussi saillante que les autres. Dernière côte et la marginale rapprochées, et n’en formant qu’une large et irrégulièrement ponctuée et pas sensiblement sillonnée. Abdomen couvert de granulosités fines, oblitérées et écartées. Dernier segment finement ponctué, excepté au mi- lieu de sa base, qui est lisse. Du Tucuman. Je l’ai reçue deM. Arsène Maille, et l'individu que je possède présente cinq côtes sur chaque élytre. Celui à 236 ANNALES trois côtes appartient à la collection de M. Gory. Si, comme je n’en doute pas, c’est bien la Praocis rotundata, Lacordaire, elle se trouverait particulièrement sur le Paramillod’Uspallata, à la partie orientale des Andes. 11 me paraît peu douteux que cette espèce se rapporte au Praocis sulcata d'EscHscon., quoi- que cet auteur indique trois sillons sur chaque élytre; mais, outre que le nombre de ces sillons varie, il peut se faire qu’il ait compté le sillon marginal peut être plus marqué chez quel- ques individus à trois côtes. 24. Praocis punctata, GAY et SOLIER. Insect. chil., inéd. Long. 43 mill., larg. 7 mill. 23. Oblonga, convexiuscula, subcylindrica. Prothorace suprà laxe punctato , margîne laterali vix canaliculato. Elytris laxè punc- tatis plicatisque subtricostatis : costa primaria abbreviata ob- soleta. Interstitio singulo medio costa obbreviata, sinuata parûm prominula plûs minüsve confusa vix distincta. Cordillières de Coquimbo, Chili; recueillie par M. Gay. 25. Praocis cribrata, GAY et SOLIER. Insect. chil., inéd. Long. 412 à 12 mill. 472, larg. 7 173 à 8 mill. Depressa, subparallela , nitidula, suprà punctis maximis laxis impressa. Elytris haud costatis vix obtuse angulatis, Abdomine sublævigato apice punctato. Santa-Rosa, Chili; du voyage de M. Gay. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 237 Genre HI. Eutelocera. Praocis, LACORDAIRE. GPO fe. 14 à,144) Menton petit, transverse, évasé en trapèze et subtronqué antérieurement (fig. 12). Palpes maxillaires et labiaux terminés par un article ova- laire, tronqué au bout, surtout celui des maxillaires (fig. 12). Labre subrectangulaire, transverse et un peu échancré en arc de cercle au bord antérieur (fig. 13). Tête suborbiculaire, en y comprenant la partie enfoncée dans le prothorax. Epistome petit, formant une petite saillie brusque en avant de la tête, et profondément échancré angu- leusement à son bord antérieur. Yeux grands, bien ouverts, notablement transverses , légèrement échancrés antérieure- ment (fig. 13). Antennes assez grêles, avec les articles de 2 à # coniques; deuxième longuiscule guère plus court que le quatrième ; troisième notablement plus long que les autres, égalant une fois et demie le quatrième ; ceux de 4 à 8 oblongs, à peu près de même longueur; les trois derniers articles plus larges que les autres, subglobuleux, et formant une petite massue oblongue (fig. 13). Prothorax transverse, rétréci de la base vers la tête, avec les angles postérieurs arrondis ; base très légèrement sinueuse, subtronquée ; bord antérieur échancré, très faiblement bi- sinueux au milieu de l’échancrure (fig. 11). Corps légèrement convexe, subeylindrique, couvert d’un duvet serré; saillie de l’écusson petite, à peine apparente (fig. 11). 258 ANNALES Tibias filiformes, subcylindriques; les antérieurs plus rc . bustes que les autres, évasés tout à l’extrémité, dilatés ex- térieurement à leur extrémité, en dent triangulaire forte, et denticulés tant au bord extérieur qu’au bord intérieur. Tawses filiformes; les quatre premiers articles des antérieurs très courts, ceux de deux à quatre un peu transverses. (fig. 14). Ce genre est voisin du genre Praocis, mais il m'en paraît distinct par les palpes maxillaires à dernier article ovoide et non sécuriforme; par le labre non sensiblement rétréci et à peine échancré antérieurement, tandis que lépistome l’est beaucoup plus; par le prothorax peu échancré antérieurement et à base tronquée avec les angles effacés; enfin, par les tibias antérieurs non triangulaires, mais parallèles. Le corps est cou- vert d’un duvet serré que l’on n’aperçoit sur aucune espèce du genre Praocis. Je n’en connais que le type. A. Eutelocera viatica. Praocis viaticus, LACORDAIRE, Ann. Sc. nat., tom.X . Long. 6 mill., larg. 4 mill. (PL: 9, He 4240) € Obscura, rufescens, pubè prostrata densè tecta, margine hirta. Elytris laxè punctatis postice tuberculis acutis distantibus seriastisque. Obscure, avec une teinte rougeâtre que l’on aperçoit à tra- vers les petits poils couchés en arrière, grisâtres et très serrés, qui la recouvrent et lui donnent un aspect laineux. Angles anté- rieurs du prothorax aigus et assez avancés, mais courbés vers je bas, ce qui fait paraître léchancrure du bord antérieur DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 239 moins profonde qu’elle n’est en réalité. Bords latéraux de ce prothorax amincis et un peu relevés en dessus. Elytres présen- tantau bordextérieur, outre le duvet général, des poils roïdes et noirâtres, et ayant sur toute leur surface des points enfoncés, gros et très écartés, plus marqués sur les parties latérales que sur le dos. On voit, dans la moitié postérieure, des tubercules aigus peu nombreux et disposés en rangées ; la première ran- gée droite, suivant la suture et s’approchant de l’extrémité; deuxième très courte, composée de deux à trois tubercules ; troisième un peu plus étendue , se courbant vers la première enfin, dernière ou marginale, un peu plus longue que les ae tres. Duvet du ventre moins serré que celui du dos. Je dois cette espèce à M. Gory, qui n’indique pas sa patrie ; mais si cet insecte est bien la Praocis viatica, Lacordaire, comme je n’en doute pas, il se trouve à San-Luis, d’après le voyageur qui l’a fait connaître. Genre IV. Filotarsus, GAY et Sorier (1). - Menton court, transversal, légèrement évasé en trapèze an- térieurement. Palpes maxillaires à dernier article en triangle allongé; les labiaux terminés par un article ovalaire, subcylindrique, tronqué au bout. Labre rétréci en avant et à la base en s’arrondissant latéra- lement, et offrant au bord antérieur un sinus très profond. Epistome peu engagé dans les pièces latérales de la tête, avec la partie sallante plus grande que celle qui pénètre dans la (1) Je ne figure rien de ce genre, parce que ces détails paraîtront dans la partie du voyage de M. Gay relative aux insectes. Je me bor- nerai à donner ici les principaux caractères génériques, et d’indi- quer les rapports de ce genre avec les deux plus voisins de lui. IX. 17 240 ANNALES tête, un peu rétréci et légèrement échancré antérieurement. Antennes grossissant légèrement vers l’extrémité, avec les articles de quatre à huit étroits, notablement oblongs, légère- ment coniques; neuvième et dixième plus dilatés, plus courts et plus notablement coniques ; le terminal ovalaire, plus grand que le pénultième; le troisième égalant au moins une fois et demi le quatrième. Prothorax à peine transverse, gibbeux, trapéziforme, c’est- à-dire rétréci de la base au bord antérieur, légèrement échancré pour recevoir la tête, mais plus émarginé en dessous, ce qui donne à cette dernière une position penchée; base légèrement subtrilobée et fortement appliquée contre les élytres; angles postérieurs peu prolongés et arrondis au bout. Arrière-corps un peu plus étroit que Île prothorax et sub- cylindrique. Saillie de l’écusson, notable, transverse et trian- gulaire. Elytres peu sensiblement carénées sur les côtés. Pattes grêles ; tibias antérieurs comprimés, mais subparal- lèles, dilatés en dehors et à leur extrémité, en dent triangu- laire. Tarses filiformes ; les postérieurs à premier article très étroit et plus long que les deux derniers réunis. Ce genre est bien voisin du genre Praocis, et pourrait lui être joint en en formant une division particulière. La forme de son corps le rapproche un peu du genre Platyholmus; il se distingue du genre Praocis par son prothorax gibbeux et peu transverse; par l’épistome moins engagé dans les parties latérales de la tête, et proportionnellement plus saillant ; enfin par les tibias antérieurs plus grêles. On ne pourra le confondre avec le genre Platyholmus par son prothorax gibbeux et moins transverse, nullement sinueux au bord latéral, et dont les an- gles antérieurs sont obtus, pas sensiblement avancés ; par l’é- pistome moins engagé et moins échancré antérieurement ; enfin, par les tarses postérieurs plus grêles, composés d’arti- cles pas sensiblement triangulaires, plus allongés, et dont le DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 241 premier des tarses postérieurs est plus long que les deux der- nièrs réunis. Nous n’en connaissons que le type. 4. Filotarsus tenuicornis, GAY et SOLIER. Insect. chil., inéd. Long. 9 mill. 4/2 à 10 mill., larg. 5 à 5 mill. 4/4. Niger, leviter nitidulus, subcylindricus. Prothorace gibboso su- prà densè punctato, elytris latiore, angulis posticis obtusis, impressis, planatis. Elytris laxè et irregularitèr punctatis. Ab- domine nitidiore laxè punctato. Coquimbo, Chili, voyage de M. Gay. Genre V. Platyholmus. Praocis, LACORDAIRE. CLOS ETAGE ET.) Menton petit, très court, transverse, fortement évasé et no- tablement échancré antérieurement, subcordiforme, et porté sur un pédoncule court, rétréci vers la base du menton (Jig-17). Palpes filiformes ; les maxillaires terminés par un article un peu plus gros que le précédent, en triangle allongé (fig.17). Labre saillant, transverse, subrectangulaire, arrondi la- téralement, profondément échancré antérieurement par un sinus anguleux, le divisant en deux lobes triangulaires (fig. 16). Tête orbiculaire, enfoncée jusqu'aux yeux dans le protho- 242 ANNALES rax. Epistome ayant un petit étranglement au milieu de Ia partie antérieure, très profondément échancré, et formant deux petites dents légèrement courbées vers le bas. Yeux très grands, peu saillants, transverses, subovales, avec une légère échan- crure antérieurement ( fig. 16). Antennes de onze articles; le troisième étroit, allongé, sub- cylindrique, presque aussi long que les deux suivants réunis ; ceux de quatreà huitobconiques, étroits, etallant en diminuant successivement de longueur ; les trois derniers renflés, formant comme une petite massue oblongue; neuvième et dixième plus grands, obconiques; le terminal plus petit, ovoide (fig. AG). Prothorax transverse, à tergum rétréci notablement vers sa partie antérieure, d’abord arrondi sur les côtés, près des angles postérieurs, puis brusquement rétréci en ligne droite, et devenant trapéziforme, ce qui, joint à l’échancrure du bord antérieur, forme deux angles très aigus et avancés; milieu de cette échancrure un peu avancée en lobe. Base bisinueuse, très légèrement subtrilobée; lobe intermédiaire très court, très large et arrondi; les latéraux très petits, également très courts, formés par un petit crochet des angles postérieurs. Ce prothorax plus large que l’arrière-corps chez les mâles, et à peu près de sa largeur chez les femelles (fig. 15). Tibias filiformes ou très légèrement épaissis à leur extré- mité, anguleux extérieurement et arrondis intérieurement, garnis de crénelures ou de petits piquants; les antérieurs ter- minés en dehors par une petite dent, et assez sensiblement prolongés en dedans et au delà de cette dernière en une espèce de lame rectangulaire portant les deux épines mobiles termi- nales. Tarses filiformes, assez courts et velus, formés d'articles sensiblement triangulaires; premier article des postérieurs notablement plus court que les deux derniers réunis. Ce genre est bien distinct du genre Praocis par son épistome DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 243 plus profondément échancré, et laissant à découvert la mem- brane qui lui sert de point d'attache au labre; par la forme particulière de son prothorax et par les tibias antérieurs fili- formes. J'ai indiqué au genre précédent les différences qu’il 5 F présente avec lui. Je n’en connais que deux espèces, mais il est probable que la 5 PES P Praocis gravidus, Lacordaire, en fait aussi partie, ce que je ne puis assurer, cet insecte m'élant inconnu. 4. Platyholmus dilaticollis. Praocis dilaticollis, LACORDAIRE, Ann. sc. nat., tom. 10, Long. 81/2 à 10 mill. 4/2, larg. A 1/2 à 6 mill. 1/2. (PL. 9, fig. 15.) Rufo-obscurus, latus, pubescens. Prothorace suprà densè punc- tulato. Apud marem basi corpore leviter latiore, apud femi- nam angustiore. Elytris granulis minutissimis singulo, costa marginali et dorsalibus duabus vix prominulis. Var. A. Minor, niger-obscurus. Elytris costis in totum obsoletis. Large, court, d’un rouge brun plus ou moins obscur. Ar- rière-corps du mâle un peu plus étroit que la base du protho- rax, et un peu plus large que cette dernière chez l’autre sexe. Tête finement granuleuse; granulosités plus petites chez le mâle que chez la femelle, du moins dans les deux individus que je possède. Dos du prothorax couvert de points très serrés, très fins chez le mâle et un peu plus gros chez la femelle. Elytres couvertes de granulosités très petites, à peine visibles et effacées sur le milieu du dos; chacune avec une côte marginale et deux dorsales très légèrement marquées. Ventre granuleux ; granu- 244 ANNALES losités de la poitrine un peu plus grosses que celles de l’abdo- men. Antennes rousses. Pattes de la couleur du corps. Var. À. Plus petite, plus noire et sans côtes sensibles sur les élytres. Serait-ce une espèce ? Je lai reçu de M. Arsène Maille comme venant du Chili. Si c’est l'espèce de M. Lacordaire, comme je crois en être certain, ce voyageur l'aurait prise à Mendoza, dans les endroits les plus arides de la Travezia. La variété À, qui ap- partient à la collection de M. Max. Spinola, vient du Tucuman. 2. Platyholmus nigritus. Long. 8 mill. 4/2, larg. 5 mul. Niger, leviter nitidulus, angustior laxè pubescens. Prothorace densè punctulato, punctis majoribus, basi corpore latiore. Ely- tris granulis majoribus, costis obtusis vix distinctis. Il ressemble assez au précédent, et 1l n’en est peut-être qu’une variété; plus noir et même légèrement brillant chez l'individu que je possède, notablement plus étroit et plus pa- rallèle; tergum du prothorax plus fortement ponctué et sen- siblement plus large à sa base que les élytres; granulosités de ces dernières plus grosses, surtout sur les côtés, et leurs côtes moins marquées et plus obtuses; pattes de la couleur du corps avec les tibias et les tarses un peu roussâtres, mais très obscurs. Du Chili. Je dois encore cette espèce à l’amitié de M. Arsène Maille, dont je déplorerai la perte jusqu’à ma dernière heure. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 245 Genre VI. Calymmaphorus. (PE 10: ho, 1,2.5.) Menton très petit, très court et très transverse, très légère- ment échancré antérieurement, et laissant même la base de la languette à découvert (fig. 3). Palpes à peu près filiformes ; article terminal des maxillai- res très légèrement sécuriforme, allongé; celui des labiaux ovalaire tronqué au bout (fig. 3). Labre saillant, à peu près aussi long que large, subrectan- gulaire, arqué sur les côtés et légèrement échancré antérieure- ment (fig. 5). Tête presque verticale, suborbiculaire et cachée sous le prothorax , où elle s’enfonce jusqu’au delà des yeux ; ces der- niers assez gros, mais peu convexes, légèrement transverses et à peine échancrés antérieurement. Epistome penché vers le bas dans sa partie antérieure, échancré, comme bidenté, et ayant en dessus un bourrelet transversal se liant à celui du bord la- téral de la tête (fig. 4 et 5). Antennes de onze articles; le premier plus long que les au- tres, en massue; articles de deux à huit obconiques; deuxième longiuscule; troisième le plus long de tous; ceux de quatre à huit diminuant peu à peu de longueur et grossissant à peine successivement ; neuvième et dixième légèrement renflés, et formant avec le dernier, plus petit et ovalaire, une petite massue oblongue, peu prononcée (fig. 4). Prothorax à tergum trilobé antérieurement ; lobe intermé- diaire grand , et notablement avancé au-dessus de la tête. Base également trilobée. Présternum renflé en mentonnière anté- rieurement, et pouvant recouvrir la bouche (fig. 4, 2 et 4). Pattes étroites, à tibias denticulés, filiformes, excepté les 246 ANNALES deux antérieurs, qui sont en triangle allongé. Tarses filiformes et grêles, les postérieurs assez allongés. Par sa tête verticale et cachée par le lobe avancé du protho- rax, et par le présternum fortement renflé en mentonnière, ce genre se distingue des précédents surtout par le premier carac- tère. M. Lacordaire avait formé ce genre, mais sans le nommer, et en se bornant à placer ses espèces près du genre Amphidora d’Eschscholtz. Je n’en ai vu que deux espèces, mais M. Lacordaire en cite une troisième qui m'est inconnue. 4. Calymmaphorus cucullatus. NéeetrLe cucullatus, LACORDAIRE, Ann. sc. nat. — Praocts cucullatus, Guérin, Mag. zool., mat. Mél., pl. 105, fig. 4? (4). (PL. 40, fig. 2.) Long. 9 à 9 mill. 4 2, larg. 5 mil. Niger, obscurus. Prothorace marginato valdè punctato, lobo an- tico intermedio incrassato densè lanato. Elytris densè puncta- tis, singulo costis duabus; prima prominentiore. Glabre, d’un noir obscur. Tergum du prothorax aminci et ? D légèrement relevé en dessus sur les côtés, couvert de très gros points enfoncés, nombreux, mais médiocrement serrés; mi- (1) Je pense bien que cette synonymie est certaine; mais cepen- dant M. Guérin figurant son espèce à prothorax entièrement tronqué à sa base, J'ai été en doute si c'était bien la même espèce que celle que j'ai sous les yeux, ou si c'était une espèce distincte confondue avec celle que je possède, et qui doit être sûrement l’insecte de M. La- cordaire , l’ayant reçu directement de M. Dejean. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 247 lieu lisse. Lobe intermédiaire antérieur très avancé, très épaissi en dessus et concave en dessous, couvert dans le haut et dans le bas de poils laineux très serrés. Elytres couvertes de points enfoncés, très serrés sur le dos, un peu plus gros et plus écartés sur les côtés, mais les uns et les autres plus petits que ceux du prothorax ; chacune d’elles avec deux côtes sail- Jantes, la première plus relevée que la seconde. Poitrine fortement ponctuée. Abdomen couvert de fines granulosités très serrées , plus grosses et entremêlées de gros points enfon- cés sur les côtés et à l'extrémité. Du Chili, d’après M. Arsène Maille, et du Tucuman, selon M. Dejean. M. Lacordaire a pris cette espèce à Mendoza (1). 2. Calymmaphorus ursinus. Arctylus ursinus, DEJEAN, Cat. 1837. — N..... ursinus, LACOR- DAIRE, Ann, SC. nat. Long. 8 4/9 à 40 mill., larg. 4 4/2 à 6 mill. Fuscus nitidulus, pilosus. Prothorace suprà valdè punctato, lobo antico intermedio simplice; angulis quatuor acutissimis, posti- cis emarginato lunatis. Elytris laxè punctulatis, sinqulo bi- costatis. Corps couvert de longs poils blanchâtres, d’une couleur brunâtre, légèrement brillante , avec un reflet verdâtre faible. 1 (1) Dans un vieux dictionnaire de géographie que je possède, je ne trouve qu’une ville chilienne de ce nom. M. Gay n’a, du reste, rencon- tré aucune espèce de Galymmaphorus dans ses divers voyages au Chili, du moins à ma connaissance ; il ne me parle jamais dans ses lettres de Mendoza, ce qui me fait présumer que cette ville n’est point du Chili, et alors la patrie de cet insecte serait le Tucuman , ainsi que le dit M. Dejean. 248 ANNALES Tête fortement ponctuée en dessus. Tergum du prothorax avee les quatre angles formant quatre petits lobes triangulaires ai- gus : lobe intermédiaire antérieur large, fortement avancé sur la tête, mais moins que chez le précédent, mince et nullement épaissi en bourrelet. Lobe basilaire intermédiaire très grand, sensiblement prolongé en arrière et largement tronqué; angles postérieurs fortement échancrés en demi-cerele. Elytres ayant sur le dos de petits points enfoncés, écartés, ces points plus gros et plus nombreux sur les côtés et entremêélés de quelques plis; chacune d'elles ayant deux côtes égales et médiocrement éle- vées. Ventre roux, un peu obscur. Poitrine ponctuée. Abdo- men couvert de granulosités serrées, un peu plus grosses que chez le cucullatus, et entremélées, comme chez cette espèce, sur les côtés et à l’extrémité, de gros points. Même habitat que pour le précédent. Je le dois encore à l'amitié de M. Arsène Maille. DEUXIÈME DIVISION. (Cryptochilites.) Antennes n’offrant que dix articles apparents; les dixième et onzième étant le plus souvent réunis en un seul, ovoïde ; quelquefois le onzième, très petit et peu apparent, est renfermé dans le dixième; neuvième et dixième, plus renflés que les autres, et formant une petite massue plus distincte que dans la première division; base du tergum du prothorax presque tronquée carrément. Les insectes de cette division paraissent propres au Cap de Bonne-Espérance. Genre VII. Cryptochile, LATREILLE. Cuv., Règn. anim., nouv. éd. Ï à © (PI2240//fi9: 162097) Menton petit, transverse, subparallèle ou à peine évasé vers son bord antérieur, échancré par un sinus large et en arc DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 249 de cercle, légèrement sinueux ou droit sur les bords latéraux, avec un étranglement brusque et subrectangulaire à sa base. Pédoncule assez saillant en trapèze (fig. et 9). Palpes maxillaires terminés par un article étroit, cylindri- que et plus long que le pénultième ; les labiaux petits, égale- ment terminés par un article allongé, étroit, ovalaire , sub- cylindrique (fig. 9). Labre transverse, subrectangulaire, échancré antérieure- ment (fig. 1} Tête verticale, peu apparente, l’insecte vu en dessus, sub- trapéziforme. Epistome très grand, notablement transverse, entièrement saillant, n'étant point engagé dans les autres pièces de la tête et légèrement échancré antérieurement. Yeux courts, notablement transverses et fortement lunulés anté- rieurement (fig. 7). Antennes de dix articles; le troisième étroit, plus long ou aussi long que les deux suivants réunis ; ceux de quatre à huit obconiques , à peu près de même longueur et augmentant faiblement de grosseur ; neuvièmé gros, renflé, subglobuleux ; le terminal plus grand que le précédent, renflé et ovoïde (fig. 7). Prothorax court, transverse, à tergum généralement rétréci de la base à la partie antérieure, et trapéziforme, rarement subrectangulaire , et ensuite brusquement rétréci vers la tête. Bord antérieur trilobé et de la largeur de la tête ; lobe inter- médiaire grand, avancé sur cette dernière qu’elle recouvre en grande partie; lobes latéraux petits, dentiformes; base peu sinueuse, subtronquée ou anguleuse, de la largeur des élytres et fortement appliquée contre la base de celles-ci ; dos couvert de petites lignes élevées, longitudinales. Présternum renflé antérieurement en mentonnière, et couvrant la partie infé- reure de la bouche (fig. 6). Corps court, épais, subparallèle ou un peu élargi à la 250 ANNALES partie postérieure, rarement ovalaire ou globuleux (fig. 6). Pattes épaisses ; cuisses antérieures unidentées ; tibias an- térieurs et intermédiaires courts, les antérieurs un peu trian- gulaires. Par ses antennes de dix articles,ce genre se distingue de tous les précédents; sa tête est encore plus verticale et plus forte- ment appliquée contre le renflement du présternum que dans le genre Calymmaphorus. Voici le tableau des espèces qui me sont connues. I. Tergum du prothorax rétréci vers la tête, depuis la base, et entièrement trapéziforme. de gros tubercules; lignes élevées de la suture interrompues depuis la buse. 4. Maculatum (1). f fortement rétréci an- térieure s'élargissant sensiblement de ment. aussi élevée la tête à l'extrémité postérieure. 9, Costatum, que la de petits tu-| deuxième. bercules peu moins rétréci apparents; li- peuélargipos-| en avant et Flancs des Agnes suturales térieurement, | moinssinueuz élytres entières. subovalaire. sur les côtés.. 3. Vicinum, w Mayant Corps a = plus rétréçi en = | Première côte Tergam du} avant et plus = des élytres prothorax sinueux sur = les cotés. . . 4. Distinctum, Eù = = oblitérec: LENS MEN ER . . . 6. Decoratum. £ = . . . ès simple etentière . . . . 6. Penicellatum. © Fa subparallèle ou élargi posté- = Wplus légère-| ,;5rement, mais non orbi- ment rélré À oculaire. composée de deux rangées de Gr Es tubercules et de quelques FUEL) Côte marginale des étytres Ÿ points oblongs, élevés, très éloignés. . . . . . . . 7. Fallax. l très saillante etentière. . . 8: Globulum. petit et orbiculaires \ Corps { Première côte de selytres | peu saillante et interrompue. 9. Trilineatum. 1) Pour me conformer à l’étymologie grecque, j’ai adopté, à l’exem- D D 7) 2 ple de M. Reiche, du moins d’après la collection de M. Spinola, la terminaison neutre , le mot ys:29, (lèvre ) étant neutre. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 251 HI. Tergum du prothorax subparallèle dans les deux tiers postérieurs , et diminuant ensuite brusquement de largeur vers la tête. .{ tuberculeuses: corps globuleux. . . . . 9, Trilineatum. court et large, non parallèle. { Côtes des élytres entières; corps non globuleux. . ; . . : 40. Gayi. peu épais ; angles postérieurs du prothorax étroit, oblong, subparallèle ou{ pas sensiblement arrondis. . . . . . +. 41. Assimile peu élargi postérieurement. Corps très épais, angles postérieurs du prothorax Tibias sensiblement arrondis, comme subtronqués oBlqUenEn PE 102 Crassipes. 4. Cryptochile maculatum. Pimelia maculata, FaBr., Syst. eleuth., tom. 1, pag. 431. — Ouiv., Ent.,tom. 3, 59, n° 58, pl. 1, fig. 31. Scnow., Syn. ins., P. I. 1., pag. 135, n° 38. Long. 40 mull., larg. 7 mill. Obtuse ovale, nigrum, griseo-squamosum fuscoque maculatum. Prothorace trapeziforme antè valdè angustato. Elytris granu- latis, lateribus granulismajoribus compressis nitidulis : singulo sutura elevata interrupta costis dorsalibus duabus cristatis, se- cundû fleæuosà, costis marginalibus duabus contiguis vix ele- vatis : primä fleæuoso-tuberculatà ; secundä laxè crenatà. Court, ovale, d’un noir obscur, couvert en dessus et sur les côtés des élytres de petites écailles très serrées, qui forment une croûte d’un gris cendré. Tête granuleuse. Dos du protho- rax très rétréci de la base vers la tête, fortement sinueux et comme échancré sur les bords latéraux, couvert dans le milieu de lignes élevées, longitudinales, assez serrées, noires et do- minant les écailles grisâtres ; ces hignes remplacées par de petits 259 252 ANNALES tubercules près du bord latéral, surtout antérieurement. Ely- tres couvertes en dessus de granulosités aiguës, nombreuses, sans être très serrées, et ayant sur les côtés des tubercules plus gros, lisses et comprimés. Suture longée par une rangée de petites lignes élevées, oblongues, formant comme une côte interrompue; chaque élytre à deux côtes marginales : l’inté- rieure formée par des tubercules oblongs, irréguliers, et formant une ligne interrompue, sinueuse ; l’extérieure plus fine , plus continue et seulement légèrement crénelée; entre la suturale et les marginales, on voit deux côtes dorsales, très minces et très saillantes, dont laseconde flexueuse ; à droite et à gauche de ces deux côtes, on voit une rangée de taches oppo- sées, brunes ; paraissant une seule rangée de taches coupées par la côte; on voit également quelques taches semblables en dedans et le long de la côte marginale supérieure. Flancs du prothorax avec des lignes élevées beaucoup plus larges et plus déprimées que sur le dos; flancs de l’arrière poitrine avec de gros tubercules très comprimés, à peine saillants, dont les intervalles forment de petites stries réticulées ; entre ces tubercules et entre les lignes élevées des flancs du prothorax, surtout entre ces dernières, on voit de petites écailles sembla- bles à celles du dos. Abdomen couvert de petits points en- foncés, entremêlés de petites granulosités. Du Cap de Bonne-Espérance. J'ai reçu cetteespèce deM. Gory. 2. Cryptochile costatum. Pimelia costata, FABr., Syst. eleuth., tom. 1, pag. 432, n° 28? —ScHon., Syn. insect., P. I. 1. , pag. 135, n° 49? Long. 9 mill., larg. 6 mill. 4/2. (PI. 40, fig. 6.) Posticè dilatatum, nigrum-obscurum, griseo squamosum. Protho- race trapeziforme, antè valdè angustato, lateribus sinuato sub- DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 253 emarginato. Elytro singulo sutura costis dorsalibus duabus, marginalique duplice leviter prominulis, carinatis, integris. Interstitiis pilis fuscis densis brevibus, maculas irregulares, et aliquando in lineis longitudinalibus junctas, simulantibus. Forme générale du corps, trapéziforme, c’est-à-dire augmen- tant de largeur de la tête à l'extrémité postérieure. Tergum du prothorax fortement rétréei de sa base à son bord antérieur et notablement trapéziforme ; bords latéraux sensiblement si- nueux, et comme échancrés dans le milieu. Dos couvert de petites lignes élevées, longitudinales, un peu moins serrées que chez le précédent. Tête couverte de lignes à peu près sem- blables, mais plus courtes et plus écartées. Chaque élytre avec la suture, deux côtes dorsales et deux marginales, ces dernières rapprochées, légèrement saillantes, entières, pas sensiblement sinueuses, et à peu près également relevées en carène; les deux dorsales cependant un peu plus saillantes que lesautres. Inter- valles lisses sous les petites écailles grisâtres qui les recouvrent comme une couche cendrée, et offrant des poils bruns réunis en touffes, et formant comme des taches plus ou moins irré- gulières, réunies quelquefois en lignes longitudinales plus ou moins longues. Parties latérales avec quelques granulosités, très petites et très écartées, et couvertes, comme le dos, de petites écailles serrées et de même couleur. Flancs du prothorax avec des lignes élevées formant des plis longitudinaux. Flances de l'arrière poitrine avec de gros tubercules arrondis, lisses et comprimés. Abdomen et sternum finement ponctués. Du Cap de Bonne-Espérance. J'ai reçu cette espèce de M. Buquet, et j'en ai vu un individu, appartenant à M. Boyer, beaucoup plus petit et un peu moins dilaté postérieurement. 254 ANNALES 3. Cryptochile vicinum. Long. 10 mill,, larg. 6 mill. 47/2. Subovale, nigro-obscurum, griseo-squamosum. Prothorace trape- ziforme, antè angustato , lateribus recto. Elytro singulo, suturà costisque duabus dorsalibus carinatis integris; costa marginali duplice: superiore leviter sinuatâ. Interstitiis pilis fuscis densis maculas diversas simulantibus. Cette espèce se rapproche beaucoup de la précédente, mais s’en distingue par sa forme plus ovale, par les tubercules de la tête plus arrondis, par le tergum du prothorax un peu moins rétréci antérieurement , pas sensiblement sinueux sur les côtés, à peu près droit, par les côtes des élytres plus saillantes, et par l’intérieure des deux marginales un peu sinueuse. Le reste à peu près comme chez le Crypt costatum. Du Cap de Bonne-Espérance ; d’après la collection de M. Gory; et d’après celle de M. Edmond d’Esclevin, du Sénégal, d’où elle aurait été rapportée par M. Rey, officier de la marine royale. 4. Cryptochile distinctum. C. maculata, SriNoLA , collect. Oblongior subovale, nigro-obscurum, squamis griseis rufeolis- que densè tectum. Prothorace trapeziforme, antè valdè anqus- tato, lateribus sinuato. Elytro singulo sutura costis duabus dor- salibus et costa marginal duplice angustis parüm elevatis integris æqualibus. Interstitüs pilis fuscis densis maculas li- neasque longitudinales simulantibus. Très voisin des deux précédents et surtout du vicinum, mais plus oblong que l’un et l’autre, et à peu près ovale comme le DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 30) dernier. Tête à tubercules presqu'arrondis, à sillon transversal, marquant la suture de l'épistome plus profond, ce qui fait paraître la partie postérieure plus convexe. Tergum du pro- thorax fortement rétréci antérieurement, et sinueux sur les côtés comme chez leCr. costatum, maisavec les angles antérieurs plus aigus. Suture et côtes des élytres légèrement et à peu près également relevées, entières et pas sensiblement sinueuses, excepté l’intérieure des deux marginales, légèrement flexueuse. Intervalles entre ces côtes lisses sous les petites écailles qui les recouvrent, et offrant des taches formées par des poils bruns comme chez les deux espèces précédentes. Parties latérales avec des tubercules très écartés et très petits, excepté à la partie postérieure où ils sont un peu plus gros et bien apparents. Du Cap de Bonne-Espérance. Collection de M. Max. Spinola. Il est possible que cette espèce ait été confondue avec le Cr. ma- culatum par Olivier, mais cependant la phrase de Fabricius, citée par l’auteur français, me fait penser que son espèce à la deuxième côte dorsale sinueuse; et comme il dit de plus que les élytres ont des points élevés noirs sur les côtés, ce caractère semble mieux convenir à mon n°1, où ces points sont visibles à l’œil nu, tandis qu'on ne les aperçoit qu'à la loupe chez le Cr. distinctum. 5. Cryptochile decoratum. Pimelia decorata, Durowr, collect. Breve, subovale, suprà planatum squamis griseis densè tectum et pilis fuscis diverse maculatum et lineatum. Prothorace tra- peziforme antè valdè angustato lateribus sinuato. Elytris sutura elevata integra. Costis marginalibus duabus approximatis in- EX 18 596 ANNALES terrupto-tuberculatis parüm distinctis; unica dorsali sinuate carinata, nagis prominente. Il se distingue de tous les précédents par son dos plus dé- primé et par les écailles et les poils courts dont il est couvert, et qui cachent les tubercules de la tête, et ne laissent point apercevoir, si toutefois elles existent, les lignes élevées du dos du prothorax; ce dernier, fortement rétréci de la base vers la tête en trapèze, a ses côtés notablement sinueux, maïs moins marginés, et pas sensiblement relevés en dessus aux quatre angles. Dos inégal, entièrement couvert, ainsi que la tête, d’un ‘duvet serré formant des taches irrégulières, les unes grises et les autres brunes. Elytres à suture relevée en côte un peu épaisse et légèrement tuberculeuse à la partie postérieure ; une seule côte dorsale légèrement flexueuse sur chacune ; deux ran- géesrapprochéesetun peu sinueuses de petits tuberculesoblongs, formant la côte marginale. Intervalle entre la côte suturale et la dorsale, avec deux bandes longitudinales de poils bruns serrés et veloutés, réunies par destaches plus foncées ; deuxième intervalle presque entièrement gris, avec une ligne de poils bruns, irrégulière, plus étroite que les premières, et n’occu- pant que les deux tiers postérieurs de la longueur. Parties latérales ou embrassantes grisâtres, avec d’assez gros tubercu- les brillants, comprimés et écartés. Ventre couvert, comme les parties latérales des élytres, d’un duvet très court, écailleux et très serré, parmi lequel on aperçoit, sur les flanes du pro- thorax, de petites lignes élevées, noires; et sur les flancs de l'arrière poitrine, de gros tubercules noirs, comprimés et bril- lants. Pattes très courtes et très épaisses, également couvertes de petites écailles grises avec quelques poils noirs aciculaires. Du Cap de Bonne-Espérance. Collection de M. Dupont. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 307 G. Cryptochile penicellatum (4). Crypt. maculata, Von WinTHem, èn lott. — Cr. Fallax, SpinorA, in lit. — An Dejean ? Long. 7 4/2 à 9 mill., larg. 5 à 5 mill. 4/2. Subovale, nigro-obscurum. Prothorace breviore leviter trapezi- Jormi, lateribus valdè bisinuato. Elytris squamulis cinereo-ru- feolis densè tectis, pilis erectis nigris, sparsis maculisque fuscis pilis brevibus fasciculatis. Singulo sutura costisque tribus ele- vatis integris subæqualibus vix undulatis : marginali simplice. Ventre squamulis argentatis tecto. Subovale, d’un noir obscur, mais couvert de petites écailles très serrées, d’un grisâtre légèrement argenté sous le ventre et sur les côtés des élytres, avec une petite teinte d’un brun rous- sâtre sur le dos de ces dernières; ces écailles nulles ou peu nombreuses sur la tête et le prothorax ; la première couverte de tubercules un peu oblongs et serrés ; le second à tergum plus court que chez les précédents, moins rétréci antérieure- ment, fortement bisinueux sur les côtés, et couvert de lignes élevées, plus serrées. Elytres ayant sur le dos des poils assez longs, noirs, redressés et écartés, mêlés parmi les écailles dont elles sont couvertes, et offrant en outre, près des côtes et de la suture, des taches brunes formées par des fascicules de poils très serrés, courts, mais s’élevant un peu au-dessus des : (4) J’aurais rapporté cette espèce à la Pimelia minuta de Fabri- cius, mais ni cet auteur, ni Olivier, ne parlent des fascicules de poils roux que l’on voit sur les élytres, et Olivier dit que les côtés de ces dernières ont des points enfoncés, obscurs, que je n’ai pas aperçus chez mon espèce. 398 ANNALES côtes, au nombre de quatre sur chaque élytre, y compris fx suture et la marginale simple dans cette espèce, ce qui la dis- tingue de tous les précédentes ; ces côtes étroites et peu saillan- tes, à peu près égales et très légèrement flexueuses. Ventre à peu près comme chez le Cr. decoratum. Pattes moins épaisses que dans cette espèce. Du Cap de Bonne-Espérance. J'ai reçu cette espèce de M. Von Winthem ; elle figurait dans la collection de M. Max. Spinola sous le nom de Cr. fallax , mais elle diffère du suivant que j'ai vu sous le même nom dans la collection de M. Gory. Je n’oserais décider lequel des deux correspond à l’espèce de M. Dejean, mais j'ai incliné pour le suivant, M. Gory étant plus près de la collection de ce savant entomologiste. 7. Cryptochile fallax, Drsxax, Cat. 4837. — Gory, collect. Long. 7 mill. 4/2, larg. 5 mill. Posticè leviter dilatatum, nigro-obscurum squamuls cinereis densè tectum. Prothorace trapeziformr antè mediocriter angustato, margine subrecto. Elytris sutura interrupta, costisque dorsalibus duabus, secunda leviter flexuosa, ele- vatis, margine tuberculis oblongis biseriatis et intus lineolis, elevatis distantibus. Pilis fuscis penicellatis maculas raras simulantibus. Un peu élargi postérieurement, pas sensiblement ovale et assez déprimé sur le dos, d’un noir obscur, mais recouvert, comme la plupart des espèces de ce genre, de petites écailles grisâtres ou cendrées, très serrées. Tête tuberculeuse, avec deux espaces assez grands, dépourvus d’écailles. Tergum du prothorax rétréci de la base à extrémité antérieure et trapézi- DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 359 forme, presque droit sur les bords latéraux, et couvert de petites lignes élevées, très fines, dont quelques-unes presque cachées par des écailles semblables à celles recouvrant le corps, et formant diverses taches blanches. Suture des élytres relevée en côte, légèrement interrompue de distance en distance. Côte marginale remplacée par deux rangées de tubercules oblongs, et ayant, en outre, près de la rangée intérieure, sept à huit lignes élevées, noires, formant une troisième série; entre ces lignes et la suture, chaque élytre offre deux côtes un peu plus élevées que cette dernière, la seconde légèrement flexueuse ; on voit près de ces côtes, notamment à droite et à gauche de la pre- mière et près des lignes marginales, des touffes de petits poils d’un brun roussâtre, formant de petites taches de cette couleur , écartées ; intervalles avec quelqués petits poils, courts et redressés, portés sur de petits tubercules cachés pour la plupart, mais dont quelques-uns, un peu plus gros, parais- sent Çà et là. Ventre couvert, comme le dos, d’écailles grisà- tres, mêlées de tubercules nombreux plus gros sur l’abdomen, sur le métasternum et ses flancs, que sur le reste de la poitrine. Pattes grises et tuberculeuses. Du Cap de Bonne-Espérance. Collection de M. Gory. 8. Cryptochile globulum, Reicne. Spinola, collect. Long. 5 mill., larg. 4 mull. Parvum, globosum, nigro-obscurum suprä terrulentum, squa- mulis cinereis densè tectum. Prothorace trapeziformi antè mediocriter angustato , margine subrecto, angulis posticis oblique truncatis. Elytris humeris antè valdè porrectis; costis suturalibus tuberculis oblongis interruptis ; costis 060 ANNALES duabus dorsalibus : primaria lævigata ant integra posticé interrupta ; secunda cristata tuberculis formata ; costis marginalibus duabus approximatis tuberculis densis inter- ruptis. Petit, court, globuleux, d’un noir obscur, mais paraissant cendré et même un peu argenté en dessous à cause des petites écailles dont il est couvert. Dos comme terreux dans certaines parties mais peut-être recouvert, à l’état frais, de petites écailles comme le ventre. Tête tuberculeuse. Prothorax avec les angles antérieurs relevés et une impression transverse, canaliforme, entre les deux. Lignes élevées longitudinales, fines et rappro- chées. Angles postérieurs tronqués obliquement et s'appuyant contre les angles huméraux fortement avancés, et embrassant la base du prothorax. Côtes suturales des élytres régulièrement interrompues en tubercules oblongs : première côte dorsale étroite, lisse et entière dans sa moitié antérieure, interrompue dans l’autre moitié; deuxième côte dorsale plus saillante en crête, et irrégulièrement interrompue ; côtes marginales très rapprochées et formées par des tubercules assez serrés. Parties embrassantes des élytres et troisième intervalle avec de petits tubercules nombreux; deuxième intervalle, à tubercules plus petits, plus rares et formant presque deux rangées ; ceux du premier intervalle encore plus petits, et ne formant qu’une rangée peu apparente. Pattes d’un roux un peu obscur, et re- couvertesde petites écailles semblables à celles du ventre.Tibias grêles ; tarses très longs. Ventre et pattes mouchetés de points noirs formés par de petits tubercules. Du Cap de Bonne-Espérance. Collection de M. Max. Spinola. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 561 9. Cryptochile trilineatum, Reicue. Spinola, collect. Long. 4 mill. 4/2, larg. 4 mill. Parvum, globosum, nigro-obscurum, squamulis cinereis densè tectum, suprà terrulentum. Prothorace subquadrato antè abrupte angustato. Elytris basi valdè arco emarginatis ; costis tuberculatis : costa dorsali primaria obsoleta ; mar- ginali unica, intüs propè eam tuberculis inordinatis. Il ressemble beaucoup au précédent par sa taille et la forme courte et globuleuse de son corps ; mais cependant il en est très distinct ; d’un noir obscur, mais couvert en dessous de petites écailles serrées, d’un cendré argentin, qui s’étend sur les pattes. Tête granuleuse. Tergum du prothorax noir, avec la ligne médiane pubescente et grisâtre, et quelques petits traits de même nature sur le disque. Lignes élevées longitudinales, assez fines et serrées. Bord marginal latéral, d’abord presque droit, cependant un peu rentrant et parallèle à l'axe du corps dans la majeure partie de sa longueur, rétréci ensuite vers la tête en s’arrondissant au point d’inflexion. Elytres avec des poils redressés , très raides , noirâtres et écartés, et couvertes de petits poils écailleux très serrés et d’une espèce de sécrétion qui leur donne un aspect terreux, et qui m'a paru analogue à celle qui se produit sur les espèces du genre Eurychora. Côtes suturales des élytres formées chacune par une rangée de petits tubercules assez écartés ; première côte dorsale oblitérée ou perdue dans la sécrétion dont j'ai parlé; deuxième côte bien marquée et irrégulièrement tuberculeuse; côte marginale uni- que et tuberculeuse, intérieure étant remplacée par des tuber- cules un peu plus gros, sans ordre, et se confondant avec ceux, 962 ANNALES du troisième intervalle, dont ils ne se distinguent que par leur grosseur. Ventre et pattes mouchetés de points noirs for- més, à ce que je crois, par de petits tubercules. Du Cap de Bonne-Espérance. Collection de M. Max. Spinola. A0. Cryptochile Gayi. Long. 8 à 10 mill., larg. 5 à 7 mil. Nigro-obscurum, curtum, latum, posticè leviter dilatatum , squamulis cinereis densè tectum , dorso subplanatum. Pro- thorace subquadrato propè capitem abrupte angustato. Elytris pilis sparsis curtis rectisque. Singulo sutura, cos- tisque duabus dorsalibus angustioribus parüm prominulis. Costis marginalibus duabus approximatis interruptisque, lateribus punctis oblongis, elevatis, sparsis. Court, large, légèrement dilaté postérieurement, plan sur le dos, d’un noir obscur, recouvert d’écailles grisâtres (4). Tête couverte de petits tubercules très serrés. Tergum du prothorax d’abord subrectangulaire, ou à peine très légèrement trapézi- forme, puis brusquement rétréci vers la tête et couvert de lignes élevées, très nombreuses, avec des taches blanchâtres formées par des écailles recouvrant une partie des intervalles entre ces lignes. Elytres avec la suture et deux côtes dorsales très fines , très légèrement relevées et entières. Deux côtes marginales jointes à leur base, et s’écartant ensuite légèrement en s’éloignant du point de jonction. Intervalles avec de petits poils écartés, courts, redressés et portés sur de petites granu- (1) Lorsque ces écailles sont enlevées , on peut reconnaître avec la loupe qu’elles étaient placées sur des granulosités excessivement fines, très serrées et à peine visibles, parmi lesquelles on en voit quelques- unes plus grosses servant de supports aux petits poils redressés. Cette organisation, que l’on retrouve également chez le suivant, doit être commune à toutes les espèces de ce genre. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 369 losités cachées par les écailles. Parties latérales ayant quelques points oblongs élevés, lisses et écartés. Ventre avec des tuber- cules comprimés, oblongset entremélés sur l’abdomen de petits points enfoncés. Cap de Bonne-Espérance. J'ai reçu cette espèce de M. Von Winthem ; elle figure aussi dans la collection du Muséum de Paris, et dans celle de M. Gory. A1. Cryptochile assimile. Crypt. assimilis, Des., cat. 1837, Maille, én lit. Long. 9 à 9 mill. 4/2, larg. 5 à 5 mill. 4/2. Oblongum posticé vix dilatatum , nigrum vel rufo-obscurum, cinereo-squamatum. Prothorace subquadrato propè capi- tem abrupte angustato, angulis posticis vix rotundatis. Elytris pilis fuscis densis maculatis, sutura costisque dua- bus dorsalibus angustioribus, parüm elevatis, integris, margine costis duabus : internä interruptà abbreviatà ; alterâ crenulatà longiore. Interstitiis pilis erectis brevis ; lateribus punctis oblongis, elevatis, nigris. Il se rapproche beaucoup du précédent, dont il n’est peut-être que l’autre sexe; 1l n’en diffère que par sa forme plus étroite et plus parallèle; par le dos, un peu moins plan; par les lignes élevées du tergum du prothorax, plus fortes et un peu plus sail- lantes; enfin, par les antennes, un peu plus minces; le reste est à peu près comme chez le Cr. Gayi. Du Cap de Bonne-Espérance. Je dois cette espèce à l’amitié ‘de M. Arsène Maille ; elle figure aussi dans la collection du Muséum de Paris. 364 ANNALES 42. Cryptochile crassipes. Long. 42 mull., larg. 6 mill. Oblongum, subparallelum, nigrum-obscurum. Prothorace quadrato antè abrupte angustato, basi truncato utrinque leviter emarginato, angulis posticis rotundatis. Elytris cinereo-squamulatis, costis angustis carinatis : suturalhibus et dorsalibus integris ; marginalibus duabus approximatis, tuberculatis. Interstitiis subseriatim granulatis, lateribus punctis elevatis, oblongis, nigris. Tibiis crassioribus. Voisin du précédent, mais plus grand et un peu plus al- longé; granulosités de la tête plus oblongues; angles du pro- thorax plus arrondis et comme tronqués obliquement; côtes dorsales des élytres accompagnées de chaque côté de quelques taches orbiculaires brunes. Pattes plus robustes. Le reste à peu près comme chez le Cr. assimile et le Cr. Gayi. Du Cap de Bonne-Espérance. Je‘dois cette espèce à l’amitié de M. Boyer, pharmacien à Aix. GENRE vu. Horatomu. Cryptochile, Desman, cat. 1837. — Pimelia, Duponr, collect. (PI. 40, fig. 40 à 13.) Menton petit, transverse, fortement échancré antérieure- ment, réniforme, et porté sur un pédoncule subrectangulaire, un peu évasé antérieurement (fig. 12). Palpes subfiliformes, terminés par un article allongé, très faiblement sécuriforme et presque aussi étroit que le pénul- tième (fig. 12). Labre saillant, très transverse, évasé vers le bord antérieur, légèrement échancré (fig. 41). DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 305 Tête grosse, penchée, subparallèle postérieurement et tra- pézilorme antérieurement. Epistome transverse, un peu en croissant, peu enfoncé dans les pièces sur lesquelles il s’arti- cule, avec un sinus anguleux très profond au bord antérieur. Yeux très ouverts, transverses et légèrement lunulés (fig. 11). Antennes grossissant à peine vers l’extrémité, et n'ayant que dix articles apparents : le troisième presque aussi long que les deux suivants réunis ; ceux de quatre à huit coniques, allant en diminuant de longueur et augmentant légèrement en largeur ; neuvième et dixième plus gros que les autres, moniliformes ; onzième très petit, renfermé dans le précédent, et ne parais- sant former avec lui qu’un seul article (fig. 11). Tergum du prothorax transverse, subrectangulaire, brus- quement rétréci près de la tête, et à base un peu anguleuse (fig. 10). Présternum nullement rente en mentonnière, et laissant la bouche entièrement à découvert. Corps nullement rétréci à la base des élytres, et s’élargissant très légèrement de la tête à l’extrémité postérieure (fig. 10). Pattes assez courtes. Tibias antérieurs légèrement triangu- laires, prolongés en dehors et à l'extrémité en dent triangulaire et longue. Tarses grêles et filiformes (fig. 13). Ce genre se distingue principalement du précédent par la partie inférieure de la bouche, nullement recouverte par le présternum ; par la forme remarquable du menton, et enfin par le onzième article des antennes plus distinct, quoique très petit, et renfermé dans le dixième, auquel il paraît uni. Je ne connais encore qu’une seule espèce appartenant à ce genre. 366 ANNALES 4. Horatoma parvulum. Cryptochile parvula, DesEean, cat., 1837. — Pimelia parvula, Duroxr, collect. Long. 7 à 8 mill., larg. 4 à 5 null. ( PL. 40, fig. 10.) Breve, nigrum-obscurum, squamis griseis fuscisque densè variegatum. Capite prothoraceque suprà subtiliter lineato- costulatis. Elytris lineis plurimis leviter elevatis, tenuissi- mis, breviter hispidis. Var. A. Sexdecim costatum, REICHENBACH: elytris maculis quadratis fuscis duabus basalibus. Court, large et presque plan en dessus, d’un noir obscur, recouvert de très petites écailles, très serrées, grises ou brunes, plus ou moins mélangées en dessus, mais à peu près de la première couleur sur le ventre. Tête et dos du prothorax avec des lignes élevées, très fines sur le dernier et plus grosses sur la première. Elytres ayant chacune sept à huit côtes, très fines, peu élevées et garnies d’une rangée de poils noirs redressés et courts. Intervalles présentant quelquefois un commencement de côte, soit entière, soit interrompue. La variété A présente sur les élytres des taches rectangulai- res brunes : une de chaque côté de l’écusson, et les autres marginales. Elle m’a été communiquée par M. Max. Spinola, comme étant le Cryptochile sexdecim costatum de Reichenbach. Du Cap de Bonne-Espérance. Collection de MM. Gory et Dupont. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 367 Genre IX. Pachynotelus. (PI. 40, fig. 14 à A7.) Menton (je le soupçonne de même forme que chez le pré- cédent) (1). | Palpes maxillaires filiformes, terminés par un article ova- laire-allongé (fig. 45). Tête trapéziforme. Epistome subrectangulaire, tronquée an - térieurement. Yeux très ouverts, transverses et légèrement échancrés antérieurement ( fig. 15). Antennes n'ayant que dix articles apparents, les dixième et onzième étant étroitement réunis et sans suture distincte; troi- sième aussi long que les deux premiers réunis ; ceux de quatre à huit coniques, et diminuant successivement de longueur ; neuvième et dixième, ou les deux terminaux, beaucoup plus gros que les autres, et ovoïdes allongés (fig. 15). Tergum du prothorax légèrement convexe, transverse, sub- rectangulaire et à base subtronquée, ou légèrement arquée. Présternum non renflé en mentonnière, et ne recouvrant pas la partie inférieure de la bouche. Arrière-corps plan en dessus, notablement rétréei à la base des élytres, et ovale (fig A4). Tibias grêles, couverts de longs poils, surtout les quatre postérieurs : les antérieurs subfiliformes, dentés extérieurement et prolongés du même côté à l'extrémité en une dent triangu- laire. Tarses très grêles, longs, à peu près égaux, et couverts de longs poils comme les jambes (fig. 16 et 17). (1) La bouche du seul individu que Jai eu sous les yeux était re- couverte d’une humeur durcie, vomie par Pinsecte, et je n’ai pu bien distinguer le menton. L’insecte ne m’appartenant pas, Je n’ai pas osé nettoyer la bouche et l’analvser. 268 ANNALES Ce genre, qui, par sa bouche non recouverte par le préster- num , se rapproche du précédent , s’en distingue cependant par la tête plus petite, plus rétrécie antérieurement et à épistome tronqué; par le dernier article des palpes maxillaires, plus ova- laire; par les dixième et onzième articles des antennes, plus intimement réunis en un seul long et ovoide comme le neu- vième; enfin par le corps, notablement rétréci à la base des élytres. Les pattes sont aussi beaucoup plus grêles et couvertes de longs poils. | Je n’en connais qu’une seule espèce. 4. Pachynotelus albiventris. Long. 8 mill., larg. 4 mill. 1/2. (PI. 40, fig. 44.) Ovalis, supraà planatus, dorso pilis rufo-fuscis, squamifcrmi- bus variegatus ; ventre cinereo-squamatus. Elytris striis validé punctatis, numerosis. Ovale, entièrement plan au-dessus des élytres ; noir, avec le dos varié par des taches longitudinales et transversales d’un brun roussâtre, et formées par des poils écailleux dont quelques-uns plus grisâtres sur la suture et sur les bords latéraux du dos des élytres, où ils forment de chaque côté, une rangée de points arrondis, peu apparente. Tête et prothorax couverts de gros points enfoncés, très rapprochés, au fond de chacun desquels on voit un poil roux redressé, ce qui les rend peu distincts en dessus. Elytres ayant, tant sur le dos que sur les côtés, des stries nombreuses avec de gros points enfoncés, de chacun desquels s'élève un poil roux, redressé, court, ce- pendant distinct des poils écailleux , formant comme des cases DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 369 rectangulaires sur chacune d'elles. Ventre couvert de petites écailles très serrées d’un gris cendré. Du Cap de Bonne-Espérance. Collection de M. Gory. EXPLICATION DES PLANCHES. PL 1x, fig. de 1 à 4. Genre Cœlus (type hirticolhs). . L'insecte très grossi. Menton, languette et palpes encore plus grossis. . Tête très grossie. Antenne plus fortement grossie. su PI. 1X, fig. de 5 à 10. Genre Praocis. Qt Menton et languette de la Subsulcata, grossis. 6. Tête de la Spinolæ, grossie. L'article terminal des deux palpes maxillaires offrait un pli en forme d’échan- crure dans l’individu dessiné. 7. Palpe maxillaire d’un autre individu de la Spinolæ, chez lequel je n’ai plus remarqué le pli précité. 8. Praocis Spinolæ grossi (1°° division). 9. Pr. Chevrolatii ( Anthrasomus), 2° division, 1" sub- division. 10. Pr. subreticulata au simple trait, pour donner une idée de la forme des insectes de la deuxième division. 2: subdivision (Orthogonoderes). | PI. 1x, fig. de 11 à 14. Genre Æutelocera (type viatica). 11. L’insecte très grossi. Je n'ai point figuré le duvet lai- neux dont il est couvert, tant à cause de la difficulté de le bien rendre que parce qu’il était inutile pour le but que je me proposais. 12. Partie inférieure de la bouche, très grossie. 15. Tête et antenne également très grossies. 14. Patte antérieure. 310 ANNALES PL. 1x, fig. de 15 à 17. Genre Platyholmus (type dilaticolhs). 15. L’insecte grossi. 16. Tête et antenne grossies. 17. Menton, languette et palpes, très grossis. PI. x, fig. de 1 à 5. Genre Calymmaphorus. 1. C. ursinus grossi. 2. C. cucullatus, grossi. 3. Partie inférieure de la bouche de lPursinus, grossie ; a, base de la languette; b, menton. 4. Antenne et partie de la tête, vues de côté, du même, grossies. 5. Tête du même, grossie PI. x, fig. 6 à 9. Genre Cryptochile (type costatum). 6. L'insecte gross. 7. Tête et antenne grossies. 8. Menton et languette du costatum. Les palpes man- quaient. 9. Partie mférieure de la bouche de l’assimile. PI. x, fig. 10 à 13. Genre Æoratoma (type parvulum). 10. L’insecte grossi. 11. Tête et antenne grossies. 12. Partie inférieure de la bouche, grossie. 13. Patte antérieure grossie. PI. x, fig. 14 à 17. Genre Pachynotelus (type albiventris). 14. L’insecte au trait, grossi, pour montrer la forme du Corps. 15. Tête, palpes maxillaires et antennes, grossis. 16. Patte antérieure grossie. 17. Patte postérieure grossie. DE LA SOCIÉTE ENTOMOLOGIQUE. 371 BARS RAR RUN LE LEVALE LEVELS VE VELE LEVEL DRE NN VAR AAA REALISER AA VI AS aransss nrsse RAPPOKT SUR UNE EMPREINTE DE LÉPIDOPTÈRE TROUVÉE DANS LES MARNES DES ENVIRONS D’AIX, EN PROVENCE, ET COMMUNIQUÉE PAR M. DE SAPORTA; Par M. le docteur BoIsbpuvaAL. MESSIEURS, Il y a bientôt un an que je fus chargé par la Société d’exami- ner le dessin d’un Lépidoptère fossiletrouvédansles plâtrières des environs d’Aix en Provence, et appartenant à M. le comte de Saporta. Au premier coup d'œil, ce dessin me parut devoir être rapporté à une espèce deSaryripes du genre Cyllo, à côté des Satyrus Rohria, Caumas et Europa, de l'Encyclopédie; mais la découverte d’un Lépidoptère fossile me sembla un fait telle- ment neuf, et l'espèce si rapprochée de celles connues, que je n’osai pas faire de rapport avant d’avoir vu la pierre en nature. La Société partagea cet avis, et engagea M. Duponchel à écrire à M. de Fonscolombe pour lui faire part du doute de quelques membres sur l’authenticité de cette empreinte. Ce fut alors que M. le comte de Saporta, naturaliste fort distingué et proprié- taire du fossile en question, m’écrivit la lettre que j'ai commu- niquée à la Société; lettre dans laquelle il prétendait qu'il n'avait pu être victime de la supercherie de qui que ce soit, et IX. 19 312 ANNALES que par conséquent il n’y avait pas lieu à conserver le moin- dre doute sur l’exactitude scrupuleuse du dessin communiqué par son beau-père, M. le baron de Fonscolombe; qu’on pou- vait voir d’ailleurs au Muséum un Polyommate fossile qu'il avait envoyé depuis plusieurs années avec des empreintes d’insectes de différents ordres. Cependant la Société émit de nouveau le désir de connai- tre en nature ce lépidoptère fossile. M. Duponchel écrivit une seconde fois à M. de Fonscolombe : ce fut alors que M. le comte de Saporta consentit à se dessaisir pour quelques jours de ce précieux échantillon en nous l’envoyant en communication. Le morceau de calcaire qui porte réellement l'empreinte par- faite d’un lépidoptère conforme au dessin de M. Fonscolombe, est un fragment assez volumineux de marne gypseuse bitumi- nifère, telle qu'on en rencontre dans une grande partie des environs d'Aix en Provence, et dont le gisement est tout à fait analogue aux terrains gypseux de Montmartre , appelés par les géologues terrains parisiens. Aussi, de même qu’en Provence, trouve-t-on dans les marnes situées au-dessus du gypse des limnées, des planorbes, des bulimes , des cythérées, des elo- portes, quelques debris d'insectes et des poissons d’eau douce; mais C’est plus particulièrement dans les marnes fluviatiles de la Provence que l’on trouve des incrustations d'insectes, et presque toujours à une profondeur moyenne de 20 mètres. Les plus communes sont une espèce de diptères du genre Bibio ou Cecidomyia , plusieurs espèces de Tipulaires, de grands curcu- lionites voisins des Otiorhynchus, des larves ou des nymphes de Libellules, des Blattes et des Ichneumons; les Fourmis et les Araignées y sont plus rares. M. de Saporta a envoyé au Muséum d'histoire naturelle une assez grande quantité de ces fossiles appartenant tous à des espèces perdues, mais dont les genres encores vivants aujourd’hui sont étrangers à l’Europe. Le Lépidoptère qui fait le sujet de ce rapport fait partie d’un / DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 975 de ces genres dont les espèces assez peu nombreuses sont con- finées aujourd’hui dans les îles de l'archipel indien où dans les contrées les plus chaudes du continent asiatique. D'après ce que j'ai pu apprendre de M. Blum de Leyde, ils voltigent çà et là à l’entour des palmiers, dont peut-être ils se nourrissent à l'état de chenille. L'individu communiqué par M. de Saporta, et que nous avons nommé SEpuLcra, pour rappeler son origine antédi- luvienne, appartient au genre Cyllo, et se rapproche de Rohria, Caumus et autres espèces voisines; mais il ne peut être rap- porté à aucune de celles connues de nos jours, ce qui es! d’au- tant plus vraisemblable, que les marnes schisteuses sont de beaucoup plus anciennes que la dernière catastrophe dilu- vienne admise par tous les géologues. Le dessin et la forme de cet insecte sont si bien conservés, que l’on croirait qu’il a été lithographié sur un schiste; seule- ment il n'existe que le côté droit, lequel est parfaitement in- tact, une portion du corselet et une légère empreinte de l’abdo- men. L’aile supérieure ést en grande partie cachée par linfé- rieure, et il est impossible de dire si elle offre d'autre dessin qu'un œil apical surmonté d’un point blanc; l’autre, dont on voit toute la surface, est d'une couleux gris brunâtre, comme dans les espèces voisines , avec une tache costale blanche, une bande transverse, médiane, sinuée, de la même couleur, sui- vie de deux yeux noirs encadrés de blanc, s’alignant extérieu- rement avec deux points blancs. L’extrémité de cette même aile est un peu plus pâle, presque blanchâtre, et divisée, comme chez la plupart des espèces vivantes, par deux lignes marginales brunes, parallèles. L’appendice caudal est un peu plus long que dans Rohria, mais situé de la même manière. M. le comte de Saporta a émis plusieurs opinions géolo- giques sur la cause qui a produit les empreintes d'insectes dans les terrains des environs d’Aix. Dans la première lettre qu'il 31% ANNALES m'écrivit et que j'ai communiquée à la Société, il sup- pose que dans ces marnes, qui sont d’une grande puissance, les insectes ont été engloutis à la fois par un cataclysme qui au- rait en un instant comblé un grand lac. C’est ainsi qu'il expli- que comment il en a rencontré d’accouplés, et d’autres les ailes ouvertes. Depuis la lecture de ce rapport à la Société, il a écrit une nouvelle lettre dans laquelle il adopte l'opinion des géolo- gues. Il admet avec eux que ces marnes ont été formées couches par couches, ou plutôt feuillets par feuillets, par des dépôts flu- viatiles; que les insectes , ainsi qu’on le voit encore tous les Jours sur les mares et sur les étangs, sont tombés peu à peu dans ce lac, soit par des ouragans, soit par toute autre cause, et que les eaux de cette localité, qui avaient une grande force incrustante, les ont en peu d’instants recouverts d’une cou- che marneuse. Ceux-ci, devenus alors plus pesants que l’eau par cette incrustation, sont allés au fond, et ont fait partie du feuillet qui était en train de se former, ou bien ils se sont trou- vés compris entre deux feuillets. Selon certaines circonstances, les différentes couches ont varié de couleur, comme on peut s'en convaincre par l'échantillon que la Société a eu sous les yeux. Les plus inférieures sont colorées par du bitume et des oxydes métalliques; celle où se trouve le Lépidoptère est blan= che et presque pure, ce qui permet de distinguer le dessin et probablement la véritable couleur du papillon tel qu'il était avant son incrustation. Nous ne terminerons pas sans adresser à M. de Saporta des remerciments pour la communication précieuse qu'il a bien voulu faire d’une découverte qui intéresse à un si haut degré les entomologistes et les géologistes, et nous prierons la Société d’en faire faire un dessin exact pour être publié dans un des prochains numéros de ses Annales (4). (1) Voir la planche Vill de ce volume. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE 375 RAA AA LE LA AAA AA ARR RARE LS ARR AA LE AR RAR MALA AR ER A RAR RL UURAE GARAR AL ARAR ER LAUR LE LABELS DE DESCRIPTION D'UNE NOUVELLE ESPÈCE DE LUCANIDE. Par M. Lucien Buquer. ( Séance du 4 novembre 1840.) Genre HExAPHYLLUM, Gray. PsiLopon, Perty. H. Æquinoctiale, Buquer. H. nigro piceum; capite emarginato, angulis porrectis, trunca- tis; thorace punctatissimo , rugoso, canaliculato, tenuiter mar- ginato; elytris costatis, interstitiis transversim crenato striatis ; antennis tarsisque rufopiceis, clava subfulvo-pilosa. Long. corp. & absque mandib. millim. 12. Mandib. inclus. millim. 14. Lat. millim. 5. Habitat in Colombia (Mus. nost,) Communic. Dom. Rostaine. Il est d’un brun noir assez brillant, La tête, très courte et fortement échancrée, a les angles avancés et tronqués un peu obliquement. Les yeux sont gris, globuleux et très saillants : les mandibules, trois fois plus longues que la tête chez les mâles, et comprimées latéralement, sont armées au milieu d’une dent assez forte, l’extrémité est relevée et aiguë, et l’on voit, un peu en arrière, une autre dent bien marquée. 576 ANNALES Le corselet, de près du double plus large que long, con- vexe, arrondi sur les côtés, et à peine rebordé, est entière- ment couvert de points enfoncés très serrés, qui le rendent rugueux; Ja ligne du milieu est profondément marquée, et l’on voit sur chacun des bords latéraux, non loin de lextré- mité, une impression arrondie, peu marquée, qui n’atteint pas la bordure. Les élytres, de la largeur du corselet, une fois plus longues, convexes comme lui, sont coupées carrément à la base, arron- dies à l’extrémité et fortement rebordées; elles ont chacune quatre côtes longitudinales élevées et finement ponctuées, et au milieu des intervalles qui les séparent se trouvent d’autres côtes moins saillantes, qui se confondent un peu avec les réti- culations transversales dont les élytres sont couvertes. Les palpes et les antennes sont d’un brun rougeâtre, les six derniers articles de celles-ci, fortement pectinés, sont couverts. d’un duvet fauve, court et serré. Le dessous du corps est finement ponctué; les tarses sont rouges et couverts en dessous, à l'exception du dernier arti- cle, de poils d’un fauve clair et assez longs. Quelques poils se trouvent aussi à l'extrémité intérieure des mandibules. La femelle de ce joli insecte n’est inconnue. J'ai cru devoir me ranger de l’avis émis par M. Westwood, dans un travail fort intéressant qu’il a publié sur les Lucanides (Annales des Sciences naturelles, tom. 4, p. 112, nov. série), où il rend compte des motifs qui lui ont fait adopter le nom de genre Hexaphyllum, Gray, préférablement à celui de Psilo- don, imposé par Perty. Il s'exprime de la manière suivante : « Griffith a donné d’après mes dessins, dans sa traduction du « Règne animal, une figure et une description de cet insecte «sous le nom d’Hexaphyllum brasiliense, et M. Perty a publié « dans le même temps, dans le Delectus animal, artic. Brasil, «une figure et une description d’une femelle mutilée, sous le DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 371 «nom de Psilodon Schuberti, collectée par MM. Spix et Mar- «tius. « Comme dans ce cas c’est l'usage de conserver le nom « donné au sexe mâle, et comme la description de M. Perty «est incomplète, je n’hésite pas à adopter le nom de mon « compatriote, M. G.-R. Gray. Les deux sexes de cet insecte « sont actuellement réunis dans la collection de M. Hope, qui «a bien voulu me permettre de les décrire et de les figurer. «Ce qui m'a convaincu que la description des antennes « par M. Perty (S-articulatæ, articulo 4° prælongo, cylindrico, «2° 5o brevissimis suhmoniliformis, 6°, T°, 8°, pectinatis) est «incorrecte, le 5° article étant mutilé, et le 9° et 10° manquant «entièrement. » Le genre Hexaphyllum se compose donc aujourd’hui de deux espèces distinctes, l’une du Brésil, H. Brasiliense, Gray in Grif- fith, l’autre de Santa-Fé de Bogota, H. Æquinoctiale. Lt Fe pa sde. D ; no ni ha «4 # PR 4 tv dus fuogiol EE t08 » TAC R ALT E ssh ft ? ALPINE ME NgUT. sé fi, OÙ »° u ane pr 4 dapin ssaydtie-dr. et 4 #4 # ne. DHEA nn EE 4 È Slip MARORERT te ee DT QUR 7: | 1# RER ol h: ju En M dns à SEL AR ASS js af 1 À er rh is 1,8% ane É FE : mu 4 Nic Pa Der : | 54e Né nes or 1 É : ee. de PA l 4 Ha ra that pes ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 314 RAA AU A AR AAA AAA TR AA A AR OR RER AR AR RAA AR RAR A AL ARR AR AR AR ARR A ARR ARR ARR ARE à NOTICE SUR LE GENRE Ænacolus, ET DESCRIPTION DE TROIS ESPÈCES NOUVELLES. Par M. Lucien Buquer. (Séance du 5 août 1840.) Le genre Anacolus, créé par Latreille, puis caractérisé par MM. Lepelletier et Serville dans le X° volume de l’Encyclo- pédie méthodique, à été pour M. Ménétriés l’objet d’une étude particulière, qui l’a amené à publier, en 1839, une mono- graphie (Mémoires de l’Académie impériale des Sciences de Saint-Pétersbourg, vi° série, Sc. math., phys. et nat., t. v, u° partie, SC. nat.}), dans laquelle se trouvent décrites huit espèces qu'il a cru devoir ranger en trois groupes. La première division renferme les espèces dont le corselet, presque carré, à bord latéral armé de chaque côté d’une épine, se rétrécit ensuite dans toute sa moitié postérieure , et dont les élytres sont très courtes, triangulaires et pointues. Elle comprend les deux espèces suivantes : Anacolus lugubris (4), LEPELL. et SERV., Ency. méthod. . t: x, p. 200. Anacolus bimaculatus, Ménétriés. Bulletin scientifique de l’Académie des sciences, t. 1v, n° 9. La seconde division comprend les espèces à corselet à peu {4) Cette espèce doit être rapportée à l’4. miger. Dej.. Cat. IX. 20 580 ANNALES près semblable, mais dont les élytres, beaucoup plus lon- ques que chez les précédentes, larges, convexes, parallèles jusqu’à la moitié, se rétrécissent ensuite, et se terminent en pointe arrondie ; les espèces comprises dans ce groupe sont au nombre de quatre, savoir : Anacolus sanguineus (1), Encyclopédie, t. x, p. 200. Anacolus lividus (2), M£nérriés, Bulletin de l’Académie des sciences, t. 1v, p. 9. Anacolus prœustus, Perty, Delect. animal. articulat., fasc. 11, D:(87; Nab:,47, fin 18: Anacolus nigricollis, Ménérriés. Bulletin de l’Académie des sciences, t. 1v, p. 40. Enfin, la troisième division contient les espèces à corselet plus large que long, pubescent, à surface irrégulière, à échancrure latérale moins profonde, et dont les élytres, al- longées et aplaties, sont légèrement terminées en pointe; elle comprend les deux espèces ci-après : Anacolus quadrimaculatus (3), Gory. Mag. de Zool. de Guérin, année 14832, pl. 31. Anacolus quadrinotatus, M£NéTtRIés, Bulletin de l’Académie des sciences, t. 1v, p. 40. Je ne saurais être d’un autre avis que M. Ménétriés à l’é- (4) Cette espèce est la même que l’4. sanguineus, Dej., Cat. (2) Elle doit être rapportée à 4. testaceus , Dej. Je possède une va- riété de cette espèce qui a au milieu de chaque élytre, non loin de Ia bordure , une tache noire et ovale. (3) C’est sur cette espèce que M. Dejean a établi le genre Myxo- morphus de son catalogue, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 581 gard de ces divisions ; comme lui j'ai trouvé une grande va- riété de formes dans les espèces que j’ai observées, et je pense qu’il a eu parfaitement raison de séparer ces espèces en trois groupes, plutôt que de créer de nouveaux genres, dont on est d'ordinaire assez prodigue, et qui, dans bien des cas, ne sont d'aucune utilité réelle pour l’étude de l’entomologie. Anacolus Menetriesi, BuQ. Niger; capite thoraceque rugoso-punctatis; elytris rufis, punc- tatis, macula magna apice atra; abdomine pedibusque minu- tissime punctalis . Long, 43 milbm., larg. 7 nullim. Pour la forme et la taille, cet insecte se rapproche entië: rement de l’A. lugubris. La tête, le corselet, l’écusson, le dessous du corps et les pattes sont d’un noir brillant, les an- tennes seulement sont d’un noir mat. La tête, creusée eri avant, est fortement ponctuée ainsi que le premier article des antennes ; à partir du second , les autres articles sont allongés, fortement dentés et sillonnés Jlongitudinalement. Les palpes sont d’un brun noirâtre. Le corselet, un peu plus large que la tête, presque carré, moins long que large, convexe et lé- gèrement rebordé, est couvert de points enfoncés qui sont moins rapprochés que sur la tête; il a au milieu de chaque bord latéral une dent bien saillante et dirigée un peu en ar- rière. L’écusson est triangulaire, plus large que long, et ponc- tué très distinctement. Les élytres, d’un rouge vif, très forte- ment rugueuses dans toute leur longueur, ont à l’extrémité une large tache presque triangulaire et d’un noir mat. Les pattes et l’abdomen sont finement ponctués. Les tarses sont fauves en dessous. 382 ANNALES Ce bel insecte faisait partie d’une collection rapportée du Brésil, en 1834, par M. Dreux. Anacolus scapularis, Bu. Testaceus; capite macula magna verticis, antennis thoraceque medio nigris; elytris rugoso-punctatis, utrinque bilineatis, ma- cula oblonga atra; pedibus nigris, femoribus basi testaceis. Long. 45 millim., larg. 8 millim. il est un peu plus grand que le précédent , et s’en distingue par la disposition des couleurs. Il est d’un fauve testacé. La tête est finement ponctuée, sa partie antérieure et les mandi- bules sont d’un rouge ferrugineux, à l’exception de l’extré- mité et du bord interne de ces dernières, qui, de même que les palpes, sont d’un noir brunâtre. En dessus, la tête est recouverte par une large tache brunûâtre, et sur le vertex on voit une impression arrondie et bien marquée. Le corseletest plus large que la tête; sa ponctuation moins serrée, et la dent qui sé trouve sur le milieu de chaque bord latéral est peu sail- lante ; il a en dessus une large tache longitudinale, d’un brun noir, qui se rétrécit un peu antérieurement, et qui atteint et la base et l’extrémité du corselet, sans toucher en rien aux bords latéraux. L’écusson est à peu près aussi large que long, d’un brun clair; il a dans le milieu une tache fauve, trian- gulaire, et une impression assez marquée; il est, de plus, cou- vert çà et là de points assez gros. Les élytres , de la couleur du corselet, de près du double plus larges, et couvertes d’une ponctuation serrée, au point de les faire paraître rugueuses , atteignent à peu près en longueur la moitié de l'abdomen; les angles huméraux sont arrondis, assez saillants, et sur le mi- Jieu de chaque élytre se trouvent deux lignes longitudinales peu élevées qui disparaissent vers l’extrémité; elles sont aussi DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 385 ornées d’une large tache d’un brun noirâtre, qui, à partir du quart environ de leur longueur, s'étend jusqu’à l’extrémité, qu’elle recouvre entièrement, tandis que, jusque-là, elle n’atteint ni la suture ni la bordure, et s’en éloigne même assez antérieurement. Le dessous du corps et la moitié anté- rieure des cuisses sont d’un jaune testacé; la partie inférieure de ces dernières, les jambes, les tarses, ainsi qu'une tache ronde qui se trouve sur les côtés de la poitrine, sont noirs. Les antennes, de cette dernière couleur, sont, à partir du deuxième article , fortement pectinées et sillonnées longitudi- nalement. Il a été aussi rapporté du Brésil par M. Dreux. Anacolus pygmæus, BuQ. Niger, subtus piceus ; capite canaliculato; thorace, scutello ely- _trisquerugoso-punctatis; pedibus quatuor primis pallide testaceis, alteris tarsisque piceis. Long. 9 null, larg. 4 millim. Cet insecte est le plus petit que nous connaissions du genre. Il est d’un noir mat, entièrement et fortement ponctué. La tête, assez grande, a dans le milieu un sillon longitudinal bien marqué. Les palpes sont brunâtres. Le corselet, un peu plus large que long, presque carré, a sur les bords latéraux, aux deux üers environ de sa longueur et près de l’extré- mité, une dent peu saillante dirigée en arrière, et l’échan- crure, qui vient immédiatement après, est peu profonde. L'écusson, plus long que large, arrondi au bout, est légère- ment creusé et ponctué. Les élytres n’atteignent pas en lon- gueur au delà du tiers de l'abdomen; elles sont un peu plus larges que le corselet. Les angles huméraux sont arrondis et à 384 « ANNALES peine saillants. Les antennes sont fortement dentées, et les articles, à partir du troisième, diminuent peu à peu de longueur. Les pattes antérieures et les intermédiaires sont d’un jaune pâle; les postérieures, noires, et tous les tarses brunâtres. Il faisait également partie de la collection du Brésil que j'ai acquise de M. Dreux, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 385 NOTICE SUR UN GENRE NOUVEAU DE Longicornes, DE LA TRIBU DES Cerambycins, ET DESCRIPTION DE PLUSIEURS ESPÉ- CES QUI S'Y RATTACHENT. Par M. Lucien BuQuE7. (Séance du 2 septembre 1840.) Genre Pteroplatus, DEsEAN, Cat., 3° éd., p. 346. Les insectes qui rentrent dans ce genre sont de taille moyenne, ornés de couleurs assez vives et variées, el presque entièrement couverts de poils ras couchés en arrière, et sur- tout très distincts sur les bords latéraux. Par la dilatation plus ou moins grande des élytres et leur forme généralement apla- tie, ils ressemblent assez à certains Lycus ou Charactus. Les espèces que nous connaissons appartiennent toutes à l’Amé- rique méridionale, et le plus grand nombre proviennent de la Colombie. Les caractères de ce genre n’ayant pas été publiés par M. le comte Dejean, nous avons cru devoir combler cette lacune en les établissant de la manière suivante : Tête petite, arrondie; mandibules très courtes, arquées, à peine saillantes au repos; palpes à peu près égaux, dernier article obconique, comprimé, coupé carrément à l’extrémité. Yeux assez peu saillants et offrant en dessus, derrière les an- tennes, une petite fossette. Antennes, de onze articles filiformes et cylindriques, le 286 ANNALES premier assez long, en cône renversé, le second triangulaire, très court, plus large que long, mince à la base, fortement élargi à l'extrémité, les quatre suivants à peu près d’égale longueur, le septième plus court, et les derniers, de la lon- gueur des sixième et septième articles réunis; les six premiers arücles couverts assez ordinairement de poils plus ou moins longs, plus touflus sur les cinq et sixième. Corselet dilaté latéralement et légèrement arrondi, presque plane, angles peu ou pas saillants. ‘ Ecusson assez petit, triangulaire, plus long que large, creusé dans le milieu, arrondi à l'extrémité. Elytres planes ou légèrement convexes, un peu plus larges que le corselet, et coupées carrément à la base, se dilatant en- suite peu à peu ; elles sont arrondies à l’extrémité. Pattes en massue, les premières assez courtes, les autres moyennes et à peu près d’égale longueur. Tarses triangulaires, premier article aussi long que les deux suivants réunis. Nous pensons que ce genre doit prendre place dans la mé- thode près des Lophonocères et des Prodonties, avec lesquels ils ont assez d’analogie de formes et de couleurs. L. Pteroplatus pulcher. Bua. Capite flavescente, vertice nigro; thorace flävescente, lineu me- | dia nigra; elytris dilatatis, nigro-cyancis, macula magna hu- merali fasciaque media transversa testaceis ; antennis pedibusque nagris . Eong. 20 nullim., larg. 40 millim. dans sa partie la plus dilatée. x | Cet insecte, de la taille environ de l'Amphidesmus quadri- dens, est le plus grand que je connaisse de ce genre. Le tête, noire et légerement.convexe, à au milieu, entre les antennes, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 387 une petite côte longitudinale et brillante : le labre et les par- ties de la bouche sont jaunes, à l’exception du dernier article des palpes et de l'extrémité des mandibules qui sont brunà- tres; en arrière de la tête se trouve une tache jaune transver- sale, séparée au milieu par une ligne noire. Les antennes, également noires, ont les six premiers articles couverts de poils assez longs. Le corselet, d’un jaune velouté en dessus, est divisé dans le milieu par une ligne noire assez large; il est noir en dessous, bordé de jaune et échancré antérieurement. L’écusson est noir et plus long que large. Les élytres, un peu plus larges que le corselet à la base, et coupées carrément, se dilatent peu à peu après les angles huméraux ; elles sont d’un noir bleuâtre assez brillant, et couvertes à l'extrémité de petits tubercules ; à la base se trouve une tache d’un jaune pâle, de forme carrée, sinueuse à l'extrémité, qui recouvre la bordure et atteint seulement la suture : une seconde tache jaune trans- versale, transparente, mais plus pâle.en dessous, occupe et la bordure et la suture sur lesquelles elle se prolonge légèrement. On voit en outre sur chacune des élytres deux côtes assez éle- vées qui n’atteignent pas l’extrémité. Le dessous du corps et les pattes sont d’un noir brun; ces dernières ont au bord interne et à la partie antérieure des cuisses une petite ligne d’un jaune pâle. Cet insecte faisait partie d’une collection recueillie à Santa- Fé de Bogota, en Colombie, par M. Saint-Amand Rostaine. 2. Pteroplatus suturalis, Bu. Capite nigro; thorace flavescente, linea media nigra; elytris flavis, dilatatis, macula magna, apice, sutura pedibusque nigris. Long. 42 4/2 millim., larg. 6 4/2 millim. dans sa partie la plus dilatée. Il est beaucoup plus petit que le précédent. La tête et les 388 ANNALES antennes sont noires, ces dernières ont les six premiers articles couverts de touffes de poils assez longs : le labre et les mandi- bules sont brunâtres, les palpes noires, annelées de jaune. Le corselet, en dessus d’un jaune velouté, a dans le milieu une ligne noire assez large; il est noir en dessous, avec une large tache jaune transversale à sa partie antérieure. L’écusson est noir, petit, creusé dans le milieu. Les élytres, jaunes, cou- pées carrément à la base, sont relativement plus dilatées et plus planes que dans le Pt. pulcher; elles ont pareillement deux côtes longitudinales élevées. Sur chaque bord sutural, faisant suite à l’écusson, se trouve une ligne noire assez étroite qui parcourt un peu plus du tiers de la longueur des élytres, et se termine en formant en dedans de chacune d’elles une sorte de crochet. Elles ont de plus une large tache noire transversale qui occupe toute leur partie inférieure, et qui est couverte en dessus de tubercules assez gros et placés inégalement. Le dessous du corps et les pattes sont d’un noir brunâtre. Cette espèce faisait aussi partie de la colleetion rapportée de Bogota par M. Saint-Amand Rostaine. 3. Pteroplatus gracilis, Bu. Capite flavescente, vertice nigro; thorace flavescente , linea media nigra; elytris flavis, dilatatis, macala rotundata, apice, an- tennis pedibusque nigris. Long. 44 millim., larg. 5 millim. dans sa partie la plus dilatée. Un peu plus petit que le précédent, cet insecte lui ressem- ble assez. La tête, noire en dessus, a une petite côte peu sail- lante entre les antennes; elle est en dessous d’un jaune pâle, ainsi que le labre; les mandibules et les palpes sont brunâ- tres. Les antennes sont noires, avec les six premiers articles DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 389 couverts de poils longs assez touffus. Le corselet, en dessus d’un jaune fauve, a dans le milieu une ligne noire assez large; en dessous, il est d’un jaune päle entouré de noir, excepté au bord antérieur. L'écusson est noir, petit, et creusé dans le mi- lieu. Les élytres, de la couleur du corselet mais un peu plus larges, coupéescarrément à la base, dilatées, planes ettubercu- lées à l'extrémité, présentent deux côtes élevées dont la plus saillante part de l’angle huméral et va rejoindre près de l’extré- mité une tache noire arrondie qui occupe au plus le quart de la longueur des élytres. Le dessous du corps et les pattes sont d’un brun noirâtre; les cuisses seulement sont intérieurement bordées de jaune. Trouvé également en Colombie par M. St.-Amand Rostaine, 4. Pteroplatus Rostainei, Bu. Capite nigro; thorace flavescente , linea media lata nigra; elytris flavis, vix dilatatis, paulo convexis, macula magna rotundata, apice, antennis pedibusque nigris. Long. 43 millim., larg. 6 millim, dans sa partie la plus dilatée. Cet insecte est un peu plus grand que le précédent. La tête, les antennes, le dessous du corps et les pattes sont noirs. Le cor- selet, d’un jaune fauve, de forme arrondie et plane, a dans le milieu une ligne noire et sinueuse. L’écusson est noir, petit et creusé dans le milieu. Les élytres, plus larges que le corselet et de même couleur, coupées carrément à la base, dilatées et legèrement convexes, ont chacune deux côtes longitudinales élevées et assez saïllantes. La tache noire qui occupe à l’extré- mité le tiers environ de la longueur des élytres, est couverte de letits tubercules très distincts. Les six premiers articles des 390. ANNALES antennes sont aussi bordés de poils, plus longs et plus touffus sur le sixième. Il provient de Colombie, et m'a été donné par M. Saint- Amand Rostaine. 5. Pteroplatus arrogans, BuQ. Capite thoraceque nigro violaceis; thorace tuberculato ; elytris di- latatis, vix [convexis, basi rubris, postice violaceo nitidis ; antennis nigris; pedibus abdomineque nigro violaceis. Long. 46 millim., larg. 8 millim. dans sa partie la plus dilatée. Cet insecte diffère totalement des autres espèces tant par sa forme que par l’éclat et la disposition de ses couleurs. La tête, d’un noir violet, est un peu rugueuse antérieurement. Les antennes, d’un noir mat, sont légèrement et à peu près éga- lement velues dans toute leur longueur. Le corselet, de la cou- leur de la tête et lisse, a en dessus quatre tubercules assez saillants, et des bords latéraux s’échappent des poils noirs ser- rés et assez longs. L’écusson, d’un noir mat, est petit et ar- rondi au bout. Les élytres, un peu plus larges que le corselet, coupées carrément à la base et à angles huméraux arrondis, se dilatent ensuite assez fortement: elles sont légèrement con- vexes et d’un rouge vif dans la première moitié environ de leur longueur. Non loin de l’écusson et sur la suture, prend naissance une tache d’un violet très brillant, qui, très étroite d’abord, se dilate peu à peu, et va ensuite occuper entière- ment la partie inférieure des élytres. Cette tache est entiè- rement couverte de rugosités assez profondes, tandis que tout le reste des élytres est faiblement ponctué. En dessous , 1l'est d’un noir violet assez brillant; l’abdomen seulement est d’une nuance plus claire. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 391 Cette espèce remarquable pourrait à la rigueur former une division à part, car elle s'éloigne des autres par les antennes, qui sont également velues dans toute leur longueur, par la forme du corselet, beaucoup plus rétréci antérieurement, et enfin par les élytres, qui sont comparativement plus convexes, et chez lesquelles s’effacent presque entièrement les côtes lon- gitudinales assez saillantes que l’on rencontre dans les autres espèces que j'ai observées. Je n'ai vu qu'un seul individu de cette espèce; je le dois en- core à M. Saint-Amand Rostaine, qui l’a trouvé en Colombie. L rh pe ANNALES DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 395 AG R DUAL A AA A MR AR LAS US AR RS AR ARS LR ARR RAR ARR AA AA ALAN NRA MA TARTARA TARA NS ANR DESCRIPTION DE PLUSIEURS COLÉOPTÈRES NOUVEAUX APPARTENANT AUX GENRES Zebia, V'atellus, Acmæodera, Hammati- cherus ET Leptura. Par M. Lucien Buquer. ( Séance du 1er juillet 1840.) En donnant une description sommaire de ces insectes, que je dois à deux de mes amis, MM. Leprieur et Gérard, mon but a été de ne pas laisser dans l’oubli le résultat des recher- ches auxquelles ces entomologistes se sont livrés, le premier, dans l’intérieur de la Guyane française, le second en Algérie, aux environs de Constantine. L’un de ces insectes, et sans contredit le plus intéressant, appartient à un nouveau genre d’Hydrocanthares, le genre Vatellus, créé par notre collègue M. Aubé, dans son excellent travail publié en 4838, et dans lequel il ne décrit qu’une seule espèce, de Cayenne, trouvée aussi par M. Leprieur. Lebia Gerardii, Bu. Long., 44 1/2 millim.; larg., 7 millim. Voisine de la L. fulvicollis, mais de taille plus grande, cette espèce a les élytres d’un beau vert brillant, fortement striées, et les intervalles couverts de points enfoncés assez éloignés les uns des autres, Le corselet, les pattes et les deux 394 ANNALES premiers articles des antennes sont rouges; la tête, l'écusson et l'abdomen sont noirs. Ce joli insecte m'a été donné par M. Gérard, qui l’a trouvé aux environs de Constantine. Vatellus grandis, Buo. Long., 7 4/2 millim.; larg., 3 3/4 millim. Cette espèce, voisine du Vat. tarsatus, en diffère par sa taille, du double plus grande, par la forme du corselet, qui, relativement , est plus carrée, et parce qu’au lieu d’être entiè- rement ponctué, il n’a çà et 1à que quelques gros points en- foncés en dessus, et une bande lisse, transversale au milieu. Elle en diffère encore par la forme des élytres, qui sont pro- portionnellement plus allongées, plus planes, et couvertes de points enfoncés bien distincts, tandis que dans le Vat. tar- satus ces points sont beaucoup plus rapprochés, et disposés de manière à faire paraître les élytres comme sillonnées trans- versalement : du reste, elle est d’un noir plus prononcé que le Vat. tarsatus, et assez brillant. Cet insecte a été trouvé par M. Leprieur, en décembre 1837, dans les parties latérales du lit du Haut-Oyapok, dans des fla- ques d’eau, et sous des détritus. Acmæodera postverta, Buo. Long., 42 millim.; larg., 4 4/2 millim. Un peu plus petit que l’A. elevata, et de forme plus aplatie ; cet insecte est d’un noir assez brillant, et entièrement ponctué. Les élytres sont ornées chacune de cinq taches d’un beau rouge, dont les deux premières, assez petites, sont placées ‘sur Ja même ligne, l’une près de la suture, l’autre près de la bordure, au premier quart de leur longueur ; la troisième, qui est DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE 308 transversale et sinueuse, se trouve au milieu; la quatrième , de même forme, est plus bas; enfin la dernière, qui est arron- die et assez petite, se trouve non loin de l'extrémité, et tou- che presque à la suture. L’abdomen est d’un noir bleuâtre. J'ai vu une variété de cette espèce qui n’avait que quatre taches sur chaque élytre, c’est-à-dire que celle antérieure, la plus rapprochée de la suture, lui manquait entièrement. Je l’ai reçu de M: Gérard, qui l’a trouvé aux environs de Constantine. Hammaticherus mauritanicus, Buo. Long., 23 millim. ; larg., 6 4/2 millim. Cet insecte est dé la taille de l’Ham. cerdo , Mais beaucoup plus allongé; il est couvert d’un duvet gris, court et très serré. Le corselet est sillonné transversalement , sans épine aux bords latéraux, et il a sur les côtés, non loin de l’extrémité, uneéchancruretrès profonde et placéeobliquement. Les élytres, très allongées, presque cylindriques, arrondies au bout, sont armées au bord sutural d’une épine assez aiguë; elles sont à la base d’un tiers plus larges que le corselet. Le dessous du corps est pubescent, et à travers le duvet dont elles sont re- couvertes, les antennes et les pattes paraissent rougeâtres. M. Chevrolat pense que cet insecte n’est autre que le Callidium ebulinum de Linnée et de Fabricius ; mais l’ayant comparé aux descriptions données par ces deux auteurs, je n’ai pu me dé- cider à l’y rapporter; M. Guérin a partagé mon opinion à cet égard. Il m'a été donné par M. Gérard, qui m’a dit l’avoir reçu d'Alger. 596 ANNALES Leptura oblongomaculata, Buo. Long., 17 millim. ; larg., 5 3/4 millim. Cette espèce ressemble assez à la Lep. rubrotestacea; mais elle est proportionnellement plus courte , et d’un rouge plus foncé en dessus. Les élytres ont chacune, à peu près au milieu, une tache noire, oblongue et placée longitudinalement. Elles sont plus larges que le corselet à la base, à angles huméraux ar- rondis, entièrement couvertes d’une ponctuation fine et ser- rée, et échancrées obliquement à l'extrémité. Le dessous du corps est d’un noir luisant, à reflets gris et soyeux. La tête, les antennes, les pattes et les trois derniers segments abdomi- naux sont d’un rouge plus foncé que les élytres. Elle m'a été envoyée par M. Gérard, qui l’a trouvée à Stora. Le travail dont je me suis occupé dernièrement sur les coléoptères d'Algérie m’ayant amenéà reconnaitre qu’une foule d'espèces de cette provenance se rencontraient aussi dans le midi de la France, en Espagne, en Sicile et en Sardaigne, j'ai cru utile d’en dresser le catalogue et de le soumettre à la Société. Cicimdela maura , Fabr. ZE flexuosa , Fabr. — sardea , Daht. — trisignata , Illiger. Drypta emarginata , Fabr. Cymindis lineata , Schon. se mauritaniCa , Dej. Scarites pyracmon ;' Bonelli. mt planus, Bonelli. Lie lævigatus , Fabr. Clivina Ditomus Carterus Calosoma Chlænius Pogonus Calathus Nebria Cephalotes Zabrus Daptus Colymbetes Agabus Acmœæodera Lampra Capnodis punctatà, capito, cornutus, dama, fulvipes, sphærocephalus, interceptus , indagator , velutinus, agrorum , littoralis, latus, arenarla, brevicollis, politus, curtus , piger, vittatus , fuscus, adspersus, brunneus, bipunctatus, vestita , sexpustulata ; cylindrica, pulchra, conspersa , festiva , rutilans, tenebrionis, tenebricosa , DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 397 Dej. Illiger. De]. Rossi. Latr. F'abr. Hoffmansegg. Fabr. Dufst. Oliv. Megerle. Dej. Fabr. Fabr. Dej. Latr. Dej. Gebler. Fabr. Fabr. Fabr. Fabr. Dej. Dej. Fabr. Fabr. Gyllen. Fabr. Fabr. Fabr. F'abr. 398 Ancylocheira — Phænops Ptosima Anthaxia Eurythyrea Agrypnus Cebrio Ctenidion Trichodes Clerus Gibbium Catops Thymalus Nitidula Hister Ateuchus Onitis Trox Oryctes Hymenontia , Trchius Valgus Dorcus ANNALES flavomaculata , octoguttata , decostigma , 9-maculata, nitida , funerula , inculta, ferulæ, frenicollis, micans, atomarius , testaceus , thoracicum , ammios , myrmecodes, formicarius , affine, major , limbatus, flexuosa , major, lunatus, bipunctatus , variolosus , Oliviert, perlatus , granulatus ; silenus, strigosa , zonatus , hemipterus, musImon , Fabr, Fabr. Fabr. Fabr. Rossi. Illiger. Germar. Géné. Rambur. Fabr. Fabr. Dej. Dej. Fabr. Hoffmansegg Fabr. Ullrich. De). Fabr. Fabr, Fabr. Fabr. Paykull. Fabr. Lllig. Sturm. : Fabr. Fabr. Fabr. Géné. Kabr. Géné. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 399. Opatrum Sclerum Diaperis Helops Misolampus Ptilophcrus Cistela Meloe Mylabris Anogcodes Cleonis Larinus Baris Apate _— Lyctus Trogosita Colydium Macrotoma Purpuricennus Aromia Criocephalum Callidium Clytus Deilus corsicum, lineatum, boleti, rotundicollis , | Goudotii nigrita , Dufourii, atra, majalis, cyanescens , ruficollis, clathratus, plicatus, morbillosus , buccinator, cuprirosiris , hirtifrons, reticulata , Dufouri , canaliculatus , cærulea, elongatum, Germarü, Desfontainii, rosarum , ferum, thoracicum arcuatus, scalaris, fugax, Déj. Dej. Fabr. De. Guérin. De]. Latr. Fabr. Fabr. Megerle. Fabr. Oliv. Ol. Fabr. Oliv, Fabr. Latr. Dej. Latr. Fabr. Fabr. Fabr. Dej. Fabr. Dahl. Dej. De]. Fabr. Dej. Fabr. 400 Gracilia Mesoma Saperda Nyphona Agapanthia Phytæcia Vesperus Leptura ANNALES fasciolata , curculionoïdes, punctata , populnea, _ saperdoïdes , irrorata. asphodel:, frenata.… suturalis, malachitica , luridus, distigma , erythroptera , Liegler. Fabr. Fabr. Fabr. Ziegler. Fabr. Lair. De. Fabr. Dahl. Rossi. Charpentier. DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE. 401 RAR RAR en me À LR LE VERRE LERELRLELE LARVARLELELE SARA MAURLUE LR ARLERERRARE ARR MA EMA EEE LRRRRR JA A RRLE AE OBSERVATIONS SUR LES INSECTES QUI VIVENT DANS LA GALLE DE L'ORTIF DIOIQUE, Urtica dioica, LINN. Par M. EpouarD PERRY. { Séance du 5 février 1840.) Aux environs de Mont-de-Marsan (Landes), dans les lieux frais et ombragés, et durant presque toute l’année, on re- marque sur les feuilles de l’ortie dioïque des espèces de ver- rues où d’ampoules blanchâtres, qui tranchent assez sur le vert de la plante. Elles sont le résultat de la piqüre d’un in- secte, et constituent de véritables galles dans le sens rigoureux du mot. Ces galles se rencontrent sous les feuilles, le plus souvent à la base, des deux côtés de l’insertion du pétiole; elles sont produites par une piqüre faite sur le pétiole même ou sur les grosses nervures qui y aboutissent, et par le dépôt d’un ou de plusieurs œufs dans la plaie. Il y en a quel- quefois aussi sur d’autres parties de la feuille; mais, dans ce cas, elles sont toujours placées sur la côte médiane ou sur les nervures les plus fortes. Lorsqu’elles se forment sur des feuilles déjà bien développées, elles n’en altèrent pas la forme, mais quand c’est sur des feuilles naissantes, le désordre occasionné dans l’organisation délicate de ces feuilles arrête leur végéta- tion ; elles se crispent , et, le plus souvent, se roulent en cor- net ou se plissent en forme de bourse dont la galle serait le fond. (Voy. pl. x1, part. r, fig. 1.) 402 ANNALES Les galles dont il s'agit ont une consistance herbacée : du côté inférieur de la feuille, elles sont très convexes; du côté supérieur, au contraire, elles sont à peine saillantes, et ne se reconnaissent qu'à l’altération de la couleur de la feuille, qui, dans cet endroit, est blanchâtre comme les galles elles-mêmes. Elles prennent les formes les plus variées: elles sont oblongues ou arrondies lorsqu'elles viennent sur des nervures isolées; mais quand elles naissent à l'extrémité du pétiole, comme ce point réunit plusieurs nervures principales, elles se dilatent le long de ces nervures, et alors leur configuration est très irrégulière, de telle sorte qu'il n’y en a d deux qui se res- semblent exactement. Examinées intérieurement, ces galles présentent une cavité spacieuse, tantôt unique, tantôt divisée en deux au moyen d’une cloison formée par une nervure hypertrophiée. Ces ca- vités renferment de une à quatre larves de la même espèce. Ces larves sont molles, d’ur blanc mat très faiblement teint de rose. Leur tête est très petite, cylindrique à la base, puis conique, noirâtre, rétractile et munie de deux petites cornes ou antennes charnues qui m'ont semblé être d'une seule pièce. | Il m'a été impossible de distinguer, même au microscope, les organes de ki manducation : dans certains moments, cepen- dant, le museau m'a semblé un peu fendu à l'extrémité, comme par suite de l’écartement de deux mandibules. Le corps est un peu aplati, et composé de treize segments, le premier à peu près cylindrique, les autres présentant dans leur ensemble la forme d’une ellipse. (P{. x1, part. 1, fig. 2.) Les larves dont il est question sont apodes; mais tout leur corps, à l'exception de la tête, est, sans intervalle aucun, couvert de petites verrues dirigées en arrière, et qui, exami- nées au microscope sur les bords latéraux, imitent assez une dentelure en scie extrêmement fine. Nul doute que ces tuber- cules, dont la direction parait bien propre à favoriser les mou- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 405 vements de la larve, ne soient destinés à remplacer les pattes. (PL. x1, part. 1, fig. 3.) Ces larves vivent de la substance même de la galle, et y subissent en peu de jours leurs métamorphoses de nymphe et d’insecte parfait, sans rien présenter de particulier. Elles appartiennent à une Cécidomyie nouvelle, dont voici la des- cription. Cecidomyia urticæ , Cecidomyie de l’ortie, Nos. Nigra , pedibus brunneis , alis diaphanis. Long., 0,002. Entièrement d’un noir mat, à l'exception des pattes, qui sont d’un brun un peu livide, avec les tarses noirâtres; ba- lanciers de cette dernière couleur ; ailes diaphanes. D’après les caractères génériques signalés par M. Macquart dans l'Histoire naturelle des Diptères, les antennes des Céci- domyies seraient ordinairement composées de 24 articles dans les mâles et de 44 dans les femelles. Les plus minutieuses observations ne m'en ont fait découvrir que 44 dans les deux sexes de la Cécidomyie de l’ortie. Ces articles sont en partie ovoïdes et en partie pédicellés dans le mâle, cylindriques dans la femelle, moins ceux du milieu et le dernier, qui sont presque globuleux. (V. les fig. 4 et 5 de la pl. x1, part. 1.) L’armure copulatrice du mâle, ce que j’en ai vu du moins, est continuée par deux segments charnus, l’un épais et renflé au milieu, l’autre plus étroit, plus court et cylindrique. A ce dernier segment s'articule, de chaque côté, un crochet pres- que écailleux, gros, biarticulé, et pourvu extérieurement de soies assez longues, et intérieurement de petits cils dirigés en bas. Dans le deuxième article de ces crochets, qui est deux fois plus petit que le premier, les cils intérieurs sont remplacés } 404 ANNAEES par de petites dentelures. Au-dessous est une plaque charnue, triangulaire, profondément bifide, et couverte, sur plus de la moitié postérieure, de petits poils raides. (P£.xr, part. 1, fig.6.) L'oviducte de la femelle est composé d’un tube, parsemé de quelques poils, renflé vers le tiers de sa longueur, et dont le diamètre va en diminuant à partir de la base. De ce tube sort la tarière, presque filiforme, et composée de deux articles, le premier cylindrique #t muni latéralement de cils raides et horizontaux ; le second elliptique, avec des cils plus rappro- chés et inclinés. (PL. x1, part. 1, fig. T.) Il est rare qu’à l’histoire d’une Cécidomyie ne se rattache pas celle d’un parasite. Logées dans les parties téndres et très accessibles des végétaux, les larves de ces frêles diptères offrent à leurs ennemis une proie facile. Nous en connaissons deux à la Cécidomyie de l'ortie. Le premier est un Cinips que je n'ai trouvé décrit nulle part, et à qui, dès lors, j'ai dù imposer un nom. Cinips urticæ, Cimips de l’ortie. Nos. ? Antennis brunneis, articulo primo flavo; capite et thorace viridi- bus, nitidis, subtiliter punctatis; abdomine viridi, lœvi, niti- dissimo; pedibus pallidè flavis, femoribus posticis in medio æneis; ovidepositorio nigro, abdomine longiori. Long. 0,002. Antennes brunes; 4°" article fauve; tête et thorax d’un vert brillant, finement ponctués; abdomen de la même cou- leur, mais lisse; pieds d’un fauve pâle, avec les cuisses pos- térieures bronzées au milieu; oviducte noir, plus long que l'abdomen. Le mâle diffère par ses cuisses postérieures qui sont d’un vert bronzé, moins l'extrémité, qui est fauve, et par ses jambes postérieures, dont Je milieu est brunâtre. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 405 La larve de ce Cinips est longue de 0,003; blanche, molle et un peu translucide. Sa forme est celle d’un ellipsoïde très allongé. Sa tête est grosse, semi-sphéroïdale, et pourvue de deux antennes cylindriques, charnues, et d’une seule pièce, et en outre desixsoies, deuxantérieures placées entrelesantennes, et deux de chaque côté. La bouche ne paraît desservie que par deux petites mandibules que leur couleur un peu roussâtre fait à peine remarquer. Le corps est formé de 13 segments munis, à chaque côté, d’un poil assez long, quisemble implanté sur une sorte de petite glande translucide. Il y en a rarement plus de deux dans un même nid. (Voy. pl. x1, part. 1, fig. 8.) Après avoir dévoré la larve de la Cécidomyie , elle subit ses métamorphoses dans la galle même, sans filer aucune coque. La nymphe présente toutes les parties de l’insecte parfait; celle de la femelle porte l’oviducte appliqué sur le dos. Le second parasite de la Cécidomyie de l’ortie est un Eulophe d'espèce nouvelle : Eulophus crinicornis, Eulophe crinicorne, Nos. Ater; pedibus luteis, femoribus in medio fuscis, tarsis posticis vix brunneis. Long. 0,001. D'un noir à peine luisant, antennes de 7 articles cylindri- ques, moins le dernier, qui est fusiforme. Pattes jaunes; cuisses noirâtres au milieu; tarses postérieurs un peu bru- nâtres, au moins à l’extrémité; abdomen terminé en pointe peu aliongée, à peine convexe en dessus, caréné en dessous. Femelle. | Le mâle diffère par son abdomen presque obtus, et par ses antennes non rameuses, comme dans les Eulophes déjà con- nus, mais hérissées de soies de diverses dimensions , et dont quelques-unes sont très longues et épaisses. Ces soies sont dis- 406 ANNALES posées sans ordre, et les plus grandes partent du 2° etdu 3° ar- ticles, le 1° en paraissant exempt. Les articles des antennes, cachés par ces soies et présentant d’ailleurs des formes peu régulières, sont très difficiles à dis- tinguer, même au microscope. Les antennes m’ont paru com- posées de 7 articles, dont le 3° et le 4° rétrécis au milieu. La figure que j'en donne est aussi exacte qu’il m’a été permis de le faire. (Voy. pl. x1, part. 1, fig. 9.) Explication des figures de la planche X1, partie premnére. 1. Feuilles d’Ortie dioïque sur lesquelles ont été produites des galles. 2. Larve de la Cecidomyia urticæ, très grossie. Portion de son corps plus grossie encore, pour faire voir les verrues qui le couvrent. . Antenne du mâle. Antenne de la femelle. Armure copulatrice du mâle. Oviducte de la femelle. Larve du Cinips urticæ, très grossie. Antenne de l’Eulophus crinicornis mâle. ce DHNauszs DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 407 SE SARA RAS ARR A A A AR AR A AR RAR AR AR RS ARE AR RU RAR OR RU A RAR DE ARR NOTES POUR SERVIR A L'HISTOIRE DES Crabroñnites. Par M. ÉpouarD PERRIS. (Séance du 5 février 1840.) Ce que l’on sait de positif sur les mœurs des Hyménoptères qui forment la famille des Crabronites consiste dans ce seul fait, que ces insectes déposent leurs œufs dans la terre ou dans le bois mort, et qu’ils approvisionnent leurs larves de Diptères. Cette assertion signifie sans doute, dans l’esprit même de ceux qui l’ont émise, que ces habitudes sont propres à la plus grande partie des insectes de cette famille. Lui donner plus d’extension et la rendre absolue, serait commettre une erreur, car plusieurs de ces insectes sont parasites. Le Blepharipus pauperatus, par exemple, est, ainsi que je l’ai constaté, para- site des Hyménoptères fouisseurs ; le Corynopus tibialis vit aux dépens des Hyménoptères qui nichent dans la ronce, tandis que le Lindenius pallidipalpis a son nid à lui, et recueille pour sa progéniture de petits Diptères qui appartiennent au genre Empis et très probablement à l’Empis brevipennata, Macq. De même, tandis que certains Crabronites font main basse indiffé- remment sur une foule de Diptères d'espèces différentes, d’au- tres, au contraire, ne s’attachent qu’à une seule. Il y a donc des variations sensibles dans la destinée, les mœurs et les goûts de ces insectes, et de là la nécessité, avant d'établir des idées générales, de. constater beaucoup de faits particu- liers. Je viens aujourd’hui apporter mon tribut en signalant les habitudes de deux Crabronites fort répandus, le Solenius va- 408 ANNALES gus et le Solenius lapidarius. Ce que je dirai de l’un se rapporte à l’autre; mais comme ce dernier est celui que j’ai le mieux observé, c’est lui qui fera l’objet principal de ma notice. Le Solenius lapidarius (1) dépose ses œufs dans le bois mort et dans les galeries que les larves d’autres insectes y ont creu- sées (2). Il est aisé de juger, à l’ancienneté bien apparente de ces galeries , à leurs parois salies, aux débris ligneux qui s’y trouvent entassés en abondance, qu’elles ont déjà servi à l’habitation de quelque larve xylophage; car si elles étaient l’œuvre du Solenius lui-même, elles paraîtraient certainement d’une date plus récente, et on n’y rencontrerait pas surtout cette sciure abondante et pressée qui les remplit en partie. La mère se contente d’en enlever une certaine quantité, et de bien nettoyer la portion de la galerie qu’elle veut rendre libre, et qu’elle divise en cellules de 42 à 45 millim. par des cloi- sons transversales construites avec de la sciure de bois. (Voy. pl. x1, part. 2, fig. 4.) Elle pond un œuf dans chacune de ces cellules, et puis elle y entasse, sans ordre, mais après les avoir préalablement mis à mort, de dix à quinze Diptères des- tinés à servir de nourriture à sa larve. Elle paraît fort peu difficile sur le choix des espèces; car j’ai trouvé dans un seul nid des Stomoxys, des Curtonevra, des Chrysogaster, des Antho- myia, mêlés et confondus, mais bien intacts, et SES ment très faciles à distinguer. Les soins qu’elle se donne dans l'intérêt de sa postérité ne se bornent pas là. Quelque ennemi, quelque influence exté- rieure malfaisante pourraient rendre ses peines inutiles ; c’est (4) Je me dispenserai d’en donner la description, qui se trouve dans tous les auteurs , ainsi que celle du Sol. vagus. (2) J'ai trouvé son nid dans un gros pieu de robinier , d’où , l’année précédente , étaient sortis plusieurs Clytus arcuatus. Celui du "Sol. va- gus, je l'ai rencontré dans une vieille souche de pin minée jadis par d’autres larves. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 409 pourquoi elle bouche soigneusement l’orifice de la galerie avec de la terre qu’elle pétrit à l’aide de ses mandibules, et qu’elle fortifie en y mêlant de tout petits graviers. La larve du Solenius lapidarius est longue de 0,041 , blan- che, épaisse et ventrue. Son extrémité antérieure est inclinée en avant et sa tête penchée vers la poitrine, de sorte qu’elle a une tournure lourde, peu gracieuse et comme gibbeuse. (Voy. pl. x1, part. 2, fig. 2.) La tête est assez petite, relative- ment au volume du corps; vue de face, elle paraît marquée sur le front de quatre impressions longitudinales peu profon- des, dont les deux latérales plus longues que les mtermédiai- res. (PI. x1, part. 2, fig. 3.) L'épistome a la forme d’un seg- ment de cercle un peu échancré sur les côtés; le labre présente la figure d’un demi-cercle : ces deux organes ont l'aspect de deux plaques assez minces et demi-écailleuses , et leur couleur est d’un blanc teint de fauve. Les mandibules, implantées dans une sorte de bourrelet charnu, contigu à l’épistome et de même couleur que lui, sont fortes, tridentées à leur extrémité, d’un brun rougeûtre, et de consistance écailleuse. (PL. x1, part. 2, fig- 4.) Sous les mandibules se montrent trois mamelons arron- dis; celui du milieu, que je considère comme la lèvre infé- rieure, est le plus gros,et en apparence marqué de quatre points fauves ; les deux latéraux, plus rapprochés de la bouche, et fai- sant saillie près de la base des mandibules, sont marqués cha- cun de deux points seulement : ils constituent, selon moi, les mâchoires. (PL. xx, part. 2, fiy. 5.) Si l’on regarde ces mame- lons en dessous, on voit qu'ils ont la forme d’une plaque épaisse et charnue, divisée en trois lobes, dont l’intermédiaire est à peine convexe. La lèvre est séparée des mâchoires par un sillon profond, et elle est en outre un peu plus avancée. Les points fauves dont j'ai parlé sont autant de pointes calleuses, translucides, coniques, placées quatre sur la lèvre; deux in- termédiaires plus longues, et deux sur chacune des mâchoi- 410 ANNALES res, l’intérieure moins prolongée que l’autre : ce sont, à mion avis, les palpes labiaux et maxillaires. Le corps est divisé en douze segments. Ils sont à peine dis- tincts sous le ventre, mais partout ailleurs ils se dessinent par- faitement. Les côtés et le dos sont sillonnés,; dans toute leur longueur, d’une rainure profonde qui se dilate à chaque division de segments; et comme, dans les intervalles de ces rainures, les segments sont très proéminents, le corps de la larve offre quatre séries longitudinales de gros mamelons, dont deux dorsales, bien distinctes et bien tranchées, et deux laté- rales, dont la pente inférieure s’affaisse insensiblement, et ne laisse plus, près du ventre, de proéminence sensible. Ces ma- melons, susceptibles d’une certaine dilatation, sont certaine- ment destinés à faciliter les mouvements de la larve dans l’intérieur de la galerie qui lui sert d'habitation. Les vivres dont la larve est approvisionnée excèdent presque toujours ses besoins : outre qu’elle dédaigne de man- ser les ailes, les pattes, très souvent la tête et quelquefois même le thorax des diptères accumulés dans sa cellule, j'en ai trouvé, après sa métamorphose, quatre, cinq et même six tout à fait intacls. Lorsque la larve n’a plus besoin de nourriture, elle s’enferme dans une coque papyracée et d’une jolie couleur marron. Cette coque est formée par des filaments soyeux agglutinés à l’aide d’une gomme délicatement élaborée : quelques-uns cependant sont libres à la surface. Elle est mince, sèche et facile à déchi- rer. Sa forme est celle d’un ellipsoide, mais l’extrémité infé- rieure est tronquée et munie d’un petit prolongement cylin- drique. C’est là que sont logés les excréments noirs de la larve, pressés, agglutinés et entremêlés de filaments. La nymphe est blanche, et laisse voir toutes les parties qui constituent l’insecte parfait. C'est au mois d’août que les œufs du Solenius éclosent, et, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. À 411 à la fin de septemibre, on trouve toutes les larves enfermées dans leurs coques. Ce n’est pas qu’elles aient été pressées de subir leur métamorphose , car ce n’est qu’au printémps ou à la fin de l’hiver qu’elles passent à l’état de nymphe : elles demeurent donc plusieurs mois dans un état d'inertie et d’engourdissement vraiment prodigieux. Réaumur avait ob- servé ce phénomène à l’occasion da la larve d’un Odynère dont il a si bien écrit l’histoire, et je l’ai plus d’une. fois con- staté moi-même pour les larves de plusieurs espèces d’Hymé- noptères. Elles paraissent avoir perdu toute faculté de sentir et de se mouvoir, et leur existence est suspendue comme la vie végétative de ces grefles à œil dormant qui attendent pour se réveiller l'élévation de la température et les mouvements de la sève. Il y a là une question de RIRES digne de l’attention des savants. L'insecte parfait naît au mois de juin, il ronge, pour sor- ür, l’extrémité supérieure de sa coque, détruit, s’il y a lieu, la cloison qui le sépare de la cellule voisine, et démolit la maçonnerie qui bouche l'issue de sa prison. Je ne terminerai pas cette notice sans rappeler que le célè- bre Réaumur avait déjà observé, dans le bois mort, les nids et la larve d’un Crabronite que je crois être le Solenius vagus : il en fait mention dans son huitième mémoire du tome VI, page 273 et suiv., et ce qu'il rapporte à ce sujet confirme en- tièrement ce que je viens de dire. Réaumur suppose toutefois que l’insecte creuse lui-même et qu’il entasse dans son nid les mouches toutes vivantes. 11 n’est guère prudent de révo- quer en doute les assertions d’un observateur si judicieux et si rarement en défaut : mais je suis convaincu que les deux Solenius sur lesquels ont été faités mes observations s’empa- rent des galeries creusées par d’autres insectes (1). J’affirme (1) Les larves que j'ai trouvées dans le pieu de robinier habitaient bien certainement les nids abandonnés du Clytus arcuatus. (be 29 412 ANNALES aussi qu'à l’époque où j'ai fait mes découvertes, c’est-à-dire au mois d'août, les Diptères paraissaient tous morts. Etaient- ils seulement engourdis et frappés d’une invincible torpeur comme les chenilles que les Odynères accumulent dans leurs nids, et les araignées dont le Pelopœus et le Trypoxylon ap- provisionnent leurs petits? C'est une réflexion qui m'est venue un peu tard pour être vérifiée, mais néanmoins j'ai quelques motifs d’avoir confiance dans mon premier examen. Explication des figures de la planche X1, partie seconde. 1. Portion du nid du Solenius lapidarius, avec la larve renfermée dans sa coque. 2. Larve du même Odynère. 3. Sa tête vue de face. 4. Mandibule. 5. Lèvre inférieure et mâchoires vues en dessous, avec les palpes labiaux et maxillaires. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 413 PEENREE E CNE E E E EE EE SE EE EEE ETS ETS TSS ARR RAR AR ANR AR ARR RRRNAR ARR AA AR MÉMOIRE SUR LA PRÉPARATION DES ÆSHNES ET DES LIBELLULES. Par M. Buisson. (Séance du 4 novembre 1840.) Exposé. La plupart des entomologistes, séduits par tous les avan- tages que présentent les Coléoptères et les Lépidoptères, ne s'occupent que de ces deux ordres, négligent les autres ou ne les étudient que d’une manière secondaire. Quel est le motif d’une préférence si générale? on peut l’attribuer, je crois, à la facilité avec laquelle on conserve dans toute leur beauté les Coléoptères et les Lépidoptères, tandis qu'il est très difficile au contraire d’arrêter dans le plus grand nombre des espèces des autres ordres une décomposition prompte qui détruit les couleurs, efface les dessins, et rend presque inutiles ces mêmes espèces que l’on ne peut alors que très imparfaitement étudier. 414 ANNALES Parmi les personnes qui forment des collections, celles dont le but est de faire grandir la science en publiant des ouvrages ont besoin de retrouver dans chaque être, après sa mort, tous les détails, les nuances, les caractères qu'il avait pendant la vie, afin de les indiquer et de les faire figurer avec cette pré- cision minutieuse qu’exige une bonne description; celles qui aiment à composer de belles collections, considérant ce genre d'occupation comme un amusement agréable, ne se soucient guère de recueillir les insectes qui, ne conservant rien de leur fraicheur première, deviennent d’un aspect livide. Cependant, si ces dernières n’élargissent pas directement par leurs propres lumières le cercle des connaissances, elles y contribuent indi- rectement par les échanges qu’elles font avec les entomologis- tes qui travaillent à classer les espèces. D'où il faut conclure qu’il est nécessaire, pour le progrès de l’entomologie, de perfec- tionner autant que possible les moyens de conservation. Je prie donc la Société Entomologique de jeter un coup d'œil sur les Libellules et les Æshnes que je lui adresse, et d'examiner si la manière dont je prépare ces insectes offre des résultats bons à signaler. Préparation des Æshnes et des Libellules. Avant de partir pour la chasse, on prend une feuille de papier que l’on plie plusieurs fois sur elle-même, de manière à tailler d’un seul coup au moins une douzaine de petits mor- ceaux de papiers (pl. x, fig. 4), lesquels étant ouverts pré- sentent l’échancrure À (pl. x, fig. 2). On en coupe de plusieurs grandeurs, ou bien on leur donne une longueur proportionnée aux ailes des plus grandes Æshnes, et l’on en - DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. H5 déchire une partie quand on les emploie pour de petites es- pèces. Lorsqu'on à pris une Libellule, on lui passe un de ces morceaux de papier sous le corps, de façon que les dernières pattes soient au fond de l’échancrure et que les bords supé- rieurs de l’entaille dépassent la tête (pl. x1r, fig. 3 et 4). Rap- prochant ensuite les deux côtés du papier, les ailes demeurent appliquées les unes contre les autres, et l’insecte ne peut au- cunement se débattre. Cette Libellule ainsi enveloppée, on la fixe au fond d’une boîte liégée, avec trois épingles placées aux endroits marqués d’un point noir : la première épingle se pique dans le corps au-dessous des ailes (pl. x11, fig. 3), ou, Ce qui vaut mieux, un peu plus du côté de la tête (pl. xu, fig. 4), afin de prolonger la vie en évitant une blessure grave. Par ce moyen on a l’avantage d'empêcher ces insectes de s'abimer en se débattant, d’en placer un bien plus grand nombre dans la même boîte ; car on peut les rapprocher en posant les ailes les unes sur les autres; il suffit qu’ils ne puis- sent se saisir avec leurs pattes. Enfin, comme il n’y a que le fond de la boîte de garni , le surplus reste libre, et l’on peut placer entre les épingles, ou au-dessus si elles sont courtes, presque autant d’autres insectes que si elle ne contenait rien. Revenu de la chasse, si l’on ne procède pas immédiatement à la préparation des espèces que l’on a prises, on ôte la feuille de papier qui enveloppe le corps; puis après l'avoir retournée en sens contraire, de sorte qu’elle ne renferme plus que les ailes, on place celles-ci à plat sur le bord d’une planche, d’une table, d’une cheminée , ete. (pl. xu1, fig. 5), en ayant soin de poser dessus un objet uni et pesant, quelques pièces d'argent, par exemple. L’'insecte ainsi dégagé périt moins promptement. Pour préparer une Æshne où une Libellule, on la pique 416 ANNALES sous une planchette de liége (4), de façon que le dessus du corselet soit tourné du côté du sol : avec Ia main gauche on saisit le dernier anneau; de l’autre main et avec des ciseaux très aigus, on fend longitudinalement le dessous de l’abdo- men, sans attaquer les organes sexuels, qui offrent de pré- cieux caractères; on enlève ensuite tous les intestins, en se servant des instruments pl. xn, fig. 6 (2). On doit opérer pendant que l’insecte est encore plein de vie; car, aussitôt après la mort, les couleurs de l’abdomen disparaissent , et cette partie devient d’un noir livide, soit par suite de l’épan- chement des matières contenues dans le tube intestinal sur les parois extérieures, soit par toute autre cause. I faut surtout examiner avec beaucoup d'attention si la matière colorante qui produit les dessins et les diverses nuan- ces présente une couche suffisamment épaisse pour conserver ioute la couleur, comme chez la Libellula ferruginea et chez les Æhsna maculatissüma et Irene; ou si ces dessins ne sont dus qu’à une couche très légère fortifiée par la couleur des intes- tins, comme chez les Libellula Olympia et vulgata. Dans le pre- mier cas, on se garde bien d’enlever cette coucheet mêmede l'ef- fleurer ; dans le second, au contraire, on nettoie, avec de l’eau et un petit pinceau (pl. xu, fig. 7) (3), tout l’intérieur, jusqu’à ce que l’enveloppe tégumentaire soit claire et transparente, et l’on est forcé alors de remplacer la couleur que l’on enlève, en même temps que les parties extraites, par un petit morceau (1) Fixée sur le bord d’une table, au moyen d’un livre que lon met dessus. (2) On les fait, ainsi que le crochet p£. x, fig. 10, avec des épin- gles de 49 millim. de longueur, auxquelles on enlève la tête, et que lon enfonce dans un petit manche de bois blanc, en se servant pour cela d’un bec-de-corbin. (3) On se sert d’un petit pinceau de blaireau , dont on coupe une partie pour le rendre plus ferme. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 417 de papier (pl. xn, fig. 8 et 9) (1) ayant une nuance sembla- ble à la teinte générale de l’abdomen de l’insecte, mais ce- pendant plus vive, parce que la transparence tant soit peu cornée du tégument amortit la couleur que l’on substitue (2). On met également dans l'abdomen des Libellules et des Æshnes de la première catégorie un morceau de papier d’une couleur un peu plus foncée que la teinte générale de l’insecte; il y a cette différence qu’à l’égard des Libellules de la seconde catégorie il fant prendre beaucoup plus de précautions pour la nuance du papier, sur lequel on est quelquefois obligé de reproduire les petits dessins qui disparaissent par le la- vage (3), ainsi que cela arrive chez les Libellula vulgata et Olympia. Mais je fais observer que les tach’s noires qui sont dans le tégument même ne s’enlèvent pas comme chez l’Æshna formosa & : alors on n’a que la couleur verte ou bleue à remplacer. Enfin, à l'égard de certaines espèces , telles que les Libellula Olympia «7, Olympia , les Æshna macu- latissima et metallica, on peut se dispenser de garnir Pab- domen. Afin d'obtenir le même coloris, on fait en sorte de prendre deux Libellules de la même espèce; l’une sert de modèle pendant qu’on prépare l’autre. Lorsque le petit morceau de papier coloréest placé (4), ontire légèrement avec le crochet pl. x1r, fig. 10 les deux côtés dé (4) I ne doit pas être plus large que la partie supérieure de labdo- men; pour Pintroduire facilement, on le courbe longitudinalement sur une pointe. (2) Le papier dont on se sert pour faire des fleurs convient parfai- tement, lorsque ses nuances peuvent être assorties. (3) Ce cas est le plus rare , et peut-être avec de l’habitude et beau- coup d’attention ne détruirait-on aucunement les dessins, même les plus légers, (4) HN faut qu'il soit bien appliqué aux parois intérieures du tégu- ment. 418 ANNALES l'ouverture longitudinale. Si on ne les à pas déchirés, ils se collent en se joignant; si, au contraire, on ne peut les rappro- cher entièrement, comme cela arrive plus particulièrement chez les Libellules, quand la partie vidée est parfaitement des- séchée (en ôtant l’insecte de l’étaloir), on remplit le vide avec la composition que je vais indiquer. Plus l’abdomen se dessèche promptement, mieux les cou- leurs se conservent ; ainsi, pour accélérer la dessiccation, on enlève l’eau qui a pu rester après le lavage avec du papier de soie que l’on coule dans la partie vidée, et l’on expose l’in- secte au grand air, mais à l'ombre. Aussitôt après qu'il est mort, on étale les ailes comme celles des Lépidoptères. Cette manière de préparer les Æshnes et les Libellules, qui, d’après l’explication un peu longue que je viens de donner, semble devoir exiger beaucoup de temps, ne demande cepen- dant pas plus de deux à trois minutes, excepté lorsqu'il est nécessaire de faire des dessins sur le morceau de papier; dans ce cas, il faut un peu plus de temps. J'ai remarqué que les Névroptères dont il s’agit conservaieni d’autant mieux leurs couleurs et leur fraicheur, qu'il y avait moins de temps qu’ils étaient éclos. Composition servant à préparer les Æshnes et les Libellules. On prend deux parties de gomme arabique en poudre, que l’on fait dissoudre dans quelques gouttes d'eau; quand elles sont bien fondues, on ajoute une partie de poudre d’albâtre cuite au four et passée au tamis de soie (4), on remue jusqu'à ce que le mélange soit bien fait. On colore ensuite en noir, (4) On trouve cette poudre loute préparée chez les fabricants d’al- bâtre. DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 419 avec de l'encre, ou en ‘vert, en jaune, ete., avec des couleurs délayées. Cette composition ne doit être ni trop claire ni trop épaisse : on lui donne ou on lui ôte de la consistance en y ajoutant de la poudre d’albâtre ou de l’eau ; mais il vaut mieux la faire d'a- bord telle qu’elle doit être. Comme on n’en fait que très peu à a fois, parce qu'elle sèche et durcit promptement, on pour- rait dissoudre la gomme dans une ou deux gouttes d'encre ou de couleur , sans se servir préalablement d’un peu d’eau. En- fin on l’emploie avec beaucoup d'avantages pour raccommo- der les Coléoptères qui, ayant été dévorés intérieurement par des larves entomophages, tombent par morceaux, ou pour empêcher le corps d’un insecte de tourner sur l’épingle quand le trou est trop grand, et par conséquent pour remplacer une grosse épingle par une petite. Explication de la planche X1. Fig. 1 et 2. Papier servant à fixer les Libellules, phé et ouvert. Fig. 3 et 4. Eibellules fixées au fond de la boite de chasse. Fig. 5. Manière de placer les Libellules afin de les conserver vivantes. Fig. 6,7 et 10. Instruments pour la préparation. Fig. 8 et 9. Modèles des morceaux de papier garnissant l’ab- domen. ANNALES DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE. 421 NOTICE SUR LES COCONS A PONTES UNISEXUELLIPARES DE L ARA- NEIDE Theridion triangulifer, WALCK. Par M. le docteur DouxEerc. (Séance du 18 novembre 1840.) Les observations publiées jusqu’à présent sur les mœurs des Araignées et principalement sur leur mode de génération, ne constatent encore que des cocons à pontes bisexuellipares, c’est-à-dire un seul cocon renfermant des œufs mâles et fe- melles, éclosant en un même temps à une époque déterminée. Je viens d’être témoin d’un fait de cocons à pontes unisexuel- lipares, c’est-à-dire de deux cocons séparés, l’un renfermantdes œufs mâles et l’autre des œufs femelles, éclosant à des époques différentes. L’Araignée qui fait le sujet de cette observation est le The- ridion triangulifer, espèce assez. connue de la famille des Rétiformes, Walck. Je soumets à mes collègues cette découverte, que je crois in- téressante et nouvelle, ne l'ayant trouvée mentionnée ni dans les ouvrages anciens ni dans ceux de nos entomologistes mo- dernes. Les auteurs disent bien que les Araignées, après l'ac- couplement, filent un ou deux cocons renfermant leurs œufs, d’où sortent les petits au bout de quelques jours; mais 1ls ne déterminent pas la structure intérieure du cocon, à savoir, S'il 422 ANNALES est cloisonné ou non, transversalement ou obliquement; puis ils n'établissent pas si les petits éclos sont tout à la fois des mâles et des femelles, ou de l’un de ces deux sexes seulement ; ce qu'il leur eûüt été facile de vérifier par la loupe, ou en les lussant grandir quelques temps sous leurs yeux. Avant d'entrer en matièré, je rappellerai pour mémoire : 4° Que les Araignées (Aranea. Linn.,) femelles ont labdo- men pourvu de deux matrices séparées et aboutissant à une vulve commune. * 2° Qu'un seul accouplement suffit pour féconder les femelles pour plusieurs pontes, et même d’une année à l’autre. 3> Que dans certaines espèces, telles que les Agricoles, l'abdomen se décharge d’un seul coup de la totalité de la ponte et est alors réduit à sa plus petite dimension; que chez d’au- tres espèces, telles que les Domicoles, et entre autres les Theri- dions qui nous occupent en ce moment, la ponte à lieu à dis- tance d’époques rapprochées, ce qui fait que labdomen conserve après la première ponte un volume encore passable et d’une circonférence peu régulière, parce que l’une des ma- trices latérales est encore pleine, tandis que l’autre s’est vidée. 4° Enfin, que la famille des Rétiformes, qui comprend le genre Theridion, enveloppe ses œufs dans un cocon de soie touflue, près duquel les femelles demeurent , et soignent en- suite leurs petits lorsqu'ils sont éclos; tandis que les autres familles et genres ont d’autres mœurs à l’égard de leur ponte. Voici maintenant l'exposé de mon observation : A la fin de décembre 1839, je trouvai blotti dans Fangle d’un vieux lambris de mon appartement un Theridion trian- qulifer « Aranea, abdomine globoso rufo, triangulis flavescen- tibus, Serie longitudinaliter, medio dorsi impositis, duabus- que fasciis divericatis latcraliter marginato. Walck. » Elle attendait à tranquillement le retour da printemps pour ef- fcetuer sa ponte, car Pabdomen était un peu plus gros que DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 425 dans l’état de vacuité absolue, et il renfermait la matière lai- teuse imprégnée du dernier accouplement de la saison, et préparée ainsi pour une époque plus favorable à sa sépara- tion moléculaire sous forme d'œufs. Ce que j'avais prévu arriva. Ayant enfermé mon Araignée dans un flacon sec et bien bouché, je ne lui donnai la liberté que le 45 avril suivant; son abdomen avait alors acquis le double de volume par la formation des œufs, quoique j'eusse privé l’Araignée de nourriture pendant toute cette époque, faute de moucherons. Dans l’angle d’un châssis à jour où je la mis, elle construi- sit dès la nuit suivante son réseau de fils tendus irrégulière- ment sur plusieurs plans différents. Huit jours après, elle fit le cocon de sa première ponte, et alors je remarquai une dimi- nution du volume de lPabdomen, mais pas assez notable pour faire présumer l’évacuation totale des deux matrices, mais bien de l’une seulement, celle où les œufs avaient été fécondésles pre- miers, probablement l’automne précédent. Douze jours après eut lieu Féclosion des petits, qui, examinés attentivement, étaient tous des mâles. Cinq jours après, formation d’un nouveau cocon pour la deuxième ponte, qui éclot le 24 mai, et fournit des indivi- dus qui, examinés trois jours après, sont tous des femelles. L’abdomen était alors notablement amoindri dans toutes ses proportions. Lors de la dispersion des couvées, un mâle qui se trouvait logé dans un angle plus bas du châssis, s’accoupla le 46 juin avec l’Araignée mère. Celle-ci fila, du 26 au 28 juin, deux cocons d’une soie très blanche et séparés l’un de l’autre d’en- viron 2 millimètres, près desquels elle se tint aux aguets. L'un de ces cocons, qui est éclos le 27 juillet, offrit pour ré- sultat des individus tous femelles. Le deuxième cocon est éclos le 34 juillet, et m'a donné des individus mâles qui se 494 ANNALES sont dispersés dans le châssis. (Voy. le Tableau de la page 425.) Maintenant que je viens d’exposer un fait que mes collè- gues de Paris pourront vérifier tout à leur aise, et qui d’ail- leurs se reproduira sous les yeux de nos entomologistes reg- nicoles qui rechercheront le Theridion triangulifer, je termi- nerai par les réflexions suivantes : 4° Les Araignées sont anatomiquement Didelphes, à Vinstar de quelques groupes de la classe des vertébrés; les mâles ont deux palpes organes excitateurs de la génération. Les Marsu- piaux et les Saurophiens sont bispéniens ; les femelles ont une double matrice. : 2% Dans le groupe des Ruminants à utérus bicorne, nous voyons constamment les femelles mettre bas deux petits de sexe diflérent; chez certains genres d'Oiseaux de proie, une seule ponte de deux œufs produit toujours une paire analogue. Or, je présume, jusqu'à nouvelle vérification, 4° que les Araignées, considérées jusqu'à présent comme bisexuelli- pares, telles que les Lycoses et Thomises, ont leur cocon cloi- sonné pour former deux loges à l’intérieur sous le flocon de fils qui leur sert d’enveloppe générale; ce qui n’existe pas chez les Theridions, qui font deux cocons séparés, un pour chaque sexe, ce qui représente un cocon cloisonné pour le même but chez les autres genres; 2° que l’on n’a pas encore observé, pour les genres qui font plusieurs pontes par an, tels que les Lycoses par exemple , si les petits qu'on trouve mon- tés sur le corps de leur mère après l’éclosion sont tous du même sexe ou de sexes différents. Je souhaite pouvoir donner plus tard une solution à ces questions dans l'intérêt de la science entomologique. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 495 Tableau des pontes de l'Araignée Theridion triangulifer. Automne de 4839. . Accouplement non observé. 45 avril 1840. . . . Formation de la toile. 23 Premier cocon.—Première ponte. DRE D Diminution sensible dg l'abdomen. 5 mai. . . . . . . Éclosion d'individus mâles. 10 Deuxième cocon.— Deuxième ponte. HN AU ie i Abdomen notablement amoindri. 24. . ...... . Éclosion d'individus femelles. 46 juin. . . . . . . Accouplement observé. 26. . .. . ..: . . Premier cocon.—Première ponte. 28. . . . . . . . . Deuxième cocon.— Deuxième ponte. ae Éclosion du premier cocon. 2 RE HO ae femelles. : Éclosion du deuxième cocon. I Ye x Individus mâles. Ann de la Soc Éntomo logique de France’ Tom. IX. Pl. 7 à “| £ Auet PUrT. Dumeni seulp* Hym enoptères gu ruchent dans linterteur des liges sèches de la’ ronce Ann. de la Soc. Entomologique’ de France Tom. IÆ. PL: à ë < ë Auct prnæ Dumnerit sculp: Hymeno pteres que ruchent dans l'interieur. des Lges seches de la r'orrtcc — PL Tom.1X Ann. de la Soc: Entomologique de. France. ae AT NL A LT ; “at rQ Û < do 2070 AS Ces SE ro 20 L Pierre seule “ ruchent dans l'intérieur des hges seches de la ronce: res gu énop Hym Inn. de la Soc Entomologique de France Tom. IA. PU £ 1 ë Vaclant pr [ e 5 n Delarue pina Pierre. seulp 1. [ulus mascorunt Lucas 2.A.Crocallis ardoinarta, Donset. 6.B Idem 9 C.Tinea aglaella, Fnscolomée Zom. /X. 71.5 Ann. de la Soc lintomologrque de France (A @ (2 = Slenocorus D \ HAS SE ai Le Jessaet YA JS)" es Z, Dufour pinx° L L] inquisitor Larve du y plu a d de pin, avce e *COT. orhon di Ann de la Soc: Entomologique de France. ÆE Perris del - Pierre seulp © 1. Znsectes qu habitent ta galle de L'Ulex nanus. IL. Zurectes que habitent la alle du Vapaver dubium. Ann. de la Soc. Entomologique- de France Tom: IX PL 7" Dumend scudp® L.Aulacomerus Augueti Ce le Camptobrium Zeprieuru d. UT. Polycyrtus Aéstrio. g- IV. Poly. quadrisuleatus . Ann: de la Soc. Entomologique’ de’ France Tom. IX. PL 8. J Delarue pinæ” Dumenil sculp 4 L épidoptere ; fossue ( Cyllo Sepulta Zoëd ) te ET ai 4 : « Los LA "' vs re \ 9 x! PA As Ada Mi CAN CARE £ 2 nl * 4 se Ve 2 11: « » #” TETE Tom: IX. Pl. 9. Anr de la Joe. Entomologique de france — J'olter del. * Pierre seulp { 1 à 4. Details du genre Cœlus, (pe Hirhcollis) 5 à10.2éé du gen. Praocis,. n à 14. et. du gen Eutelocera, ( #ype Viatca) 15 æ17. Det du gen. Platyholmus, ( pe Dilaucollis ) Ann: de la Soc: Fntomotogique de France Tom. IA. PL, 20. (9 4 é N re. A VV { DES .. FA L = J'olter dei* Pierre seulp° 145 Details du genre Calymmaphorus.1.0.ursimus «6 2.c.cucullatus. 6 a 9 Det. du gen Cryptochile (4e costatum }) 10 «13. 2e du gen. Horatoma (#pe parvulum ) 14 a17 Det. du gen. Pachynotelus (#pe albiventris } # 2Ù He nee DATES sn PA me rs Ann. de la Soc. Fntomologique. de France Tom. X./lLu. CCS ; PC | CINE LELCT 2; Lierre seidpf L. /nsecter qua vwent dans la galle de l'Ortie dioique IL.Zarve du Solenius dapitarius Zone. ZX F0 2 Jith. de Monnover a Mans EE A dou Lboktolen ptet et vaut F3 À $ dibebleles finir mu final da À ZM Jared pour da pripurnlen. J. 4 d 2. Nodilu pe de placer du Libellule afin de L'alrmun. " LL LL | ’ 9 \ ni ee 1 EN Ke DENT LATAe L ” ) 1 2 * RU VE EN NCIS (AU 0) ous 1e RNA Met APT di Se TN ù à ca ". ANNALES DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. BULLETIN ENTOMOLOGIQUE. ANNÉE 1840. PREMIER TRIMESTRE. SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE- (Séance du 8 janvier 1840.) Présidence de M. BoispuvaL , vice président. Ouvrages offerts. Procedings of the botanical Society of London; tome 1, première partie; in-8, 14839. Offert par la Société. Philosophical transactions of the royal Society of London, 3 vol. in-4, comprenant la première et la deuxième partie de l’année 14838 et la première partie de l’année 1839. The Council of royal Society London, in-4 , 1839. Procedings of the royal Society London, n° 32 à 39; in-8, 14839. Offerts par la Société. IX. ; a il ANNALES Recueil de mémoires et d'observations de physique, de météorologie , d'agriculture et d'histoire naturelle, par M. d'Hombres-Firmas, 2 vol. in-8, 1838. Offert par l’au- teur. Communications. M. Serville présente à la Société plusieurs dessins d'insectes coloriés, exécutés en Chine sur papier de riz (Oryza sativa), comme objet de simple curiosité; car il est impossible de déterminer les espèces que l’on a voulu figurer. Le même membre communique, de la part de M. Solier, des nouvelles de M. Gay, qui explore en ce moment plu- sieurs contrées de l'Amérique méridionale. « J’ai reçu une « nouvelle lettre de M. Gay, dit M. Solier; il a terminé son « voyage dans la province de la Conception, et il n’est pas « si satisfait de sa récolte d'insectes que de celles qu'il a faites « dans les autres provinces : il me marque cependant qu'il en « a quelques boîtes. Il est actuellement au Pérou, et il a le « dessein de faire encore plusieurs voyages avant de rentrer « dans sa patrie. » Lectures. M. Serville lit une notice nécrologique sur M. Arsenne Maille, de Rouen. Sur sa demande, la Société décide qu'elle sera imprimée dans le quatrième numéro des Annales de l’année 1839. — Le Secrétaire donne lecture d'un mémoire de M. Léon ‘ Dufour , ayant pour titre : Description des métamorphoses du Stenocorus inquisitor, avec figures. — Lecture d’un mémoire de M. Boyer de Fons-Colombe , ayant pour titre : Des insectes qui attaquent l'olivier. Après cette lecture, M. Aubé fait observer que la larve de l’Oryctes grypus ne vit pas aux dépens de l'olivier, ainsi que le dit M. Boyer de Fons-Colombe, mais de bois mort, de tan, de DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. nl fumier, partout, en un mot, où il y a des détritus végétaux ; et si on la rencontre dans les arbres vivants, ce n’est que dans les plaies de ces végétaux, dont elle n’est nullement la cause. { Séance du 15 janvier 1840.) Présidence de M. Dove. Communications. M. Pierret signale à l'attention de la So- ciété deux variétés de Lépidoptères, qu'il a recueillies dans la forêt de Fontainebleau, non loin de la croix de Flanchard, le 20 juillet 1839. « L'une de ces variétés, dit-il, est une femelle du Satyrus « arcanius, Chez laquelle la surface des ailes supérieures est « d’un jaune beaucoup plus pâle que dans les individus or- « dinaires, tandis que la bordure de ces mêmes ailes est blan- « che au lieu d’être noire. Les ailes inférieures sont entière- « ment blanches ; à l'exception d’un liséré jaunâtre qui occupe «une partie du bord postérieur. « En dessous, les ailes supérieures se font remarquer par « l'absence totale des lignes noires et par la couleur du liséré « qui les termine, noir chez les Arcanius ordinaires, et de- « venu ici entièrement jaune. Ses ailes inférieures sont nuan- «cées de blanc et de jaune sale; le cercle noir des yeux a « disparu , et ceux-ci ne sont guère indiqués que par une ligne « circulaire jaunâtre, qui, en précisant leur contour, sert à « les détacher de la bande blanche sur laquelle ils reposent. « L'aspect général de cette variété est celui d’un individu « étiolé. « L'autre variété appartient à la Zygæna filipendulæ ; elle «s’écarte du type connu, en ce que la seconde tache de la «base des ailes supérieures se réunit aux deux taches du «milieu , de manière à offrir l’aspect d’une large bande lon- 1 ANNALES «gitudinale, comme dans la Zygæna minos. Je fus même « tenté de regarder l'individu en question comme un hybride « provenant de l’accouplement de cette dernière avec la Fihi- «pendulæ, d'autant plus que la Hinos est assez répandue dans «certaines parties de la forêt de Fontainebleau. Néanmoins, « comme je n'ai trouvé, en dépit de toutes mes recherches, «aucune trace de là Minos dans l'endroit où j'ai pris cette « Zygène, je crois devoir la regarder plutôt comme une sim- « ple variété de la Filipendulæ, dont les trois taches auront «pris, en se réunissant, une direction longitudinale, ainsi «qu’on l’a déjà observé chez un grand nombre de Lépidop- « tères. » Le même membre fait part à la Société de la découverte qui a été faite aux environs de Rouen, de la Chelonia macu- losa, espèce qu'on n'avait pas encore rencontrée aussi près de Paris. M. Pierret a vu un individu de cette Écaille, qui à été pris par M. Frontin sur la roche Saint-Adrien, à deux lieues de Rouen. M. Démary fait observer que l’on à déjà plusieurs fois signalé en France des espèces d’Écailles regardées jusqu’a- lors comme étrangères à son sol. Il cite, entre autres, la Matronula trouvée aux environs de Grenoble, et néanmoins considérée généralement comme particulière à l’Allemagne. M. Pierret ajoute, de son côté, qu'il a une connaissance cer- taine que cette dernière espèce à été aussi rencontrée dans les environs de Nancy. (Séance du 5 février 4840.) Présidence de M. Borspuvaz, vice-président. Ouvrages offerts. Iconographie et histoire naturelle des in- sectes Coléoptères, par MM. de Laporte et Gory, 36° livraison; in-8, 4839. Offert par les auteurs. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. Y Communications. M. Aubé annonce à la Société que M. Erich- son, de Berlin, a commencé la publication de sa Monogra- phie des Coléoptères microptères; il fait l’éloge de ce travail, et met sous ses yeux la première partie, comprenant l’his- toire naturelle des Aléocarides et le commencement de celle des Staphylins. Le même membre cemmunique à la Société un nouveau thérentôme, dont il est l'inventeur. Cet instrument , destiné à recueillir les petits insectes sous les écorces et les mousses ou lichens qui recouvrent le tronc des arbres, consiste en un petit sac de toile, dont l'ouverture a 350 millimètres environ de diamètre : celle-ci est circonscrite dans toute son étendue par une gaine, dans laquelle pénètre à volonté une baleine flexible, arrondie et bien polie; mais elle ne doit occuper que les deux tiers environ de sa circonférence, afin que lorsqu'on applique la partie libre de la gaine contre le tronc d’un arbre, il se trouve exactement embrassé et ne laisse rien échapper de tout ce qui tombe en grattant l'écorce. — Le Secrétaire communique, de la part de M. Perris, un mémoire ayant pour titre : Mémoire sur la galle de l'Ortie dioïque, avec notes pour servir à l’histoire des Crabronites. Ce mémoire est accompagné de figures. Lectures. M. Pierret lit, au nom de M. Duponchel, un mé- moire ayant pour titre : Réflexions sur l’usage des antennes dans les insectes. — Après cette lecture, M. Démary prend la parole pour présenter quelques observations relatives à ce sujet. Il fait d’abord remarquer que les idées théoriques émises par l’au- teur sont déjà anciennes, et ne les appuie sur aucune expé- rience ou faits nouveaux ; or, en physiologie comme dans tou- tes les autres autres sciences, le raisonnement ne doit venir vi ANNALES qu'après l'observation. Ensuite, même en se plaçant au point de vue de l’auteur, il est impossible d'admettre l’existence d’un sixième sens dans les insectes : car, en raisonnant par analogie, comment est-il possible de croire que l’homme, placé au summum de l’échelle animale par l’ensemble de son organisation, et surtout par son intelligence, ne possède que cinq sens, tandis que les insectes en auraient six? Comprend- on bien la portée de cette différence? Elle serait telle, que ces animaux seraient doués d’organes propres à leur faire connai- tre de nouvelles propriétés dans les corps, c’est-à-dire que leur action sur le monde extérieur aurait grandi dans une proportion capable d’effacer l'inégalité portant sur les autres points de l’organisation. D’ailleurs, en admettant l'existence de ce sixième sens, nous n’aurions aucun moyen de le re- connaître; car nous ne jugeons de ce qui se passe dans les autres animaux que par analogie avec ce que nous éprouvons nous-mêmes. M. Démary pense que M. Duponchel, qui a renouvelé cette idée de Lehemann, aurait évité cette erreur, s’il eût d’abord posé et résolu la question de savoir ce qu’on doit entendre par un sens; il aurait vu alors qu’il n’était pas nécessaire d’avoir recours à l’existence d’un sixième sens pour se rendre compte de la faculté que semblent posséder les insectes de pressentir les changements qui s’opèrent dans l’atmosphère. Membres reçus. M. Coppier, professeur d'histoire naturelle au collége de Bonneville (Savoie), et M. Dauvergne, pro- priétaire à Passy, présentés par M. Pierret. DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. VII (Séance du 19 février 1840.) Présidence de M. le comte DEJEAN. Ouvrages offerts. Nova acta physica medica Academiæ Cæ- sareæ Leopoldino-Carolinæ naturæ curiosorum. Tomus unde- vicesimus seu decadis secundæ tomus nonus; in-4, 1839. Theodor Friedrich Ludwig nees von Esenbeck, zur Erinne- zung on den 26 juli 4787, und den 12 décember 1839. Den Freunden des Berstorbenen gewidmet von Christian Botts- ried nees von Esenbeck, in-8, 1838. Offerts par l’Académie. Lectures. M. le comte Dejean lit une notice ayant pour ti- tre : Observations critiques sur l’histoire naturelle des Coléop- tères de France, de M. Mulsant. Lecture d’un mémoire de M. E. Perris, intitulé : Mémoire sur la galle de l’Ortie dioique, et notes pour servir à l’histoire des Crabronites. M. Reiche dépose sur le bureau un prospectus signé par M. Temminck, savant zoologiste hollandais , et annonçant la publication de mémoires pour servir à l'histoire naturelle des possessions neerlandaises dans L'Inde ; il demande qu’il en soit donné lecture, et fait mention au procès-verbal. (Séance du 4 mars 1840.) Présidence de M. BoispuvaL , vice-président. Ouvrages offerts. Beitrage zur naturgeschichte der Wirbel- losen thiere, von Carl. Theodor von Siebold ; in-4, 1839, {Extrait des mémoires de la Société des curieux de la nature de Dantzig.) Offert par l’auteur. Mémoire sur les Podures, par M. l'abbé Bourlet; in-8, vint ANNALES (Extrait des mémoires de la Société royale des Sciences, Agri- culture et Arts de Lille.) Offert par l’auteur. Correspondance. M. Siebold écrit à la Société pour la prier de vouloir bien accepter ses notes imprimées, pour servir à l’histoire naturelle, et contenant, entre autres, celle du Xenos sphecidarum. M. l’abbé Bourlet prie la Société de vouloir bien agréer l'hommage de son mémoire sur les Podures. Communications. Le Secrétaire donne communication d’un mémoire de M. Geureau, ayant pour titre : Notes pour servir à l’histoire des Abeilles maçonnes et à celle de leurs para- sites. Lectures. Le Secrétaire donne lecture, au nom de la Com- mission de publication, du projet de composition du pre- mier numéro des Annales de l’année 1840. Ce projet est adopté. Membres reçus. M. le docteur Haefeli, de Zurich, présenté par M. Pierret au nom de M. Spinola. M. le docteur Fol de Vandœuvres (Suisse), présenté par M. Montandon. (Séance du 18 mars 1840.) Présidence de M. RAMBuRr. Ouvrages offerts. Genera et Species curculionidum, cum synonymia hujus familiæ; par M. Schœnner, tomus quintus pars secunda; in-8, 1839. Offert par l’auteur. Manuel d’'Entomologie, par M. Burmeister (en allemand), deuxième et troisième parties du tome second ; in-8 , 1838 et 4839. Offert par l’auteur. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE IX Histoire naturelle et Iconographie des insectes Coléoptères, par MM. de Laporte et Gory, livraison 37; in-8, 1840. Of- fert par les auteurs. Communications. M. Pierret fait part à la Société de la mort de M. Lefebvre, naturaliste voyageur du Muséum , en Abyssi- nie, et qui s’est occupé d’entomologie. Il exprime le désir qu’une notice nécrologique soit publiée dans les Annales : la Société approuve cette proposition. M. Montandon communique à la Société le résultat des expériences faites par M. Vincent Chevalier pour reproduire, à l’aide du daguerréotype, les insectes placés sous la lentille du microscope. Il a vu, dit-il, des insectes ainsi reproduits avec une grande netteté jusqu'à un grossissement de 246 fois (en diamètre). Lectures. M. Démary donne lecture de l’analyse d’une bro- chure envoyée par M. Blisson, ayant pour titre : Essai sur une méthode propre à faciliter la recherche et l'étude des larves des Lépidoptères, et qu’il a dû faire comme secrétaire. La Société décide que cette analyse sera imprimée dans les Annales. Messieurs, Dans la séance du 18 décembre 1859, M. Blisson a fait hommage à la Société d’un mémoire imprimé ayant pour titre : Essai sur une méthode propre à faciliter la recherche et l’étude des larves des Lépi- doptères. Il exprima alors le désir de voir la Société le reproduire en entier dans ses Annales, ou bien le Secrétaire en faire une analyse qui serait imprimée. Les Annales étant uniquement destinées aux mémoires manuscrits , le premier de ces désirs ne pouvait être rem- pli, et c’est pour l’accomplissement du second que nous avons l’hon- neur de vous présenter cette analyse, avec l'espérance qu’elle sera jugée digne de l’approbation de la Société. En commençant, nous devons avouer que le ütre placé en tête de cette brochure nous avait fait préjuger un travail uniquement x ANNALES destiné aux recherches pratiques des chenilles, aux moyens de se les procurer et d’en faciliter l'éducation. Nos prévisions ne se sont pas réalisées; mais nous avons eu le bonheur d’y rencontrer des idées théoriques d’une haute portée, et dont le mode philosophique le rend, nous ne craignons pas de le dire, beaucoup trop modeste. M. Blisson commence par reconnaître que les chenilles, quoique sans force pour résister, et entourées de dangers, ont cependant de nombreux moyens de se soustraire à leurs ennemis, et après en avoir énuméré quelques uns , il les comprend sous deux divisions princi- pales. Dans la première, il place les moyens passifs indépendants de Pinstinct, et au nombre de quatre, savoir : les formes extérieures, les couleurs, les dessins, les poils et les épines. Dans la se- conde, les moyens appartenant à l’instinct, au nombre de trois: l’action de se cramponner ou de se laisser tomber, de se cacher; la construction d’un abri quelconque; enfin l’état immobile dans le- quel se tient plus ou moins longtemps le corps d’une larve et de son attitude. Cette division est bonne et tout à fait physiologique; seulement , nous croyons qu'il eût été convenable d’ajouter à la première les Cryptes et les Phanères, dans lesquels auraient été compris non seulement les poils et les épines qui recouvrent un grand nombre de chenilles, mais aussi ces pores d’où sortent certains liquides don l'odeur désagréable est bien propre à éloigner leurs ennemis. A I seconde , il aurait fallu ajouter les moyens, en quelque sorte offensifs. que quelques chenilles possèdent dans la grande force de leurs man- dibules , et en font une arme puissante de défense ; telle est la che: mille du Cossus ligniperda. Dans sa première division des formes extérieures, M. Blisson fai remarquer combien sont nombreuses et variées les formes des che- nilles. Après avoir énuméré.les principales, un but commun, une tendance générale à s’harmonier avec les formes et les couleurs des végétaux, se décèlent à ses regards. Il cite à l'appui de son opinion l'exemple d’un grand nombre de chenilles de Bombyx , de Catocala, d’Arpenteuses, de Polyomates et de Cuculies. Dans sa pensée, ces for- mes ont une cause première, un seul motif pour ainsi dire, la con- servation des espèces : pour lui, la loi des causes finales est évidente. Passant aux couleurs, il trouve que si les formes produisent un grand nombre d'illusions , elles le doivent au concours qui leur est DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. x1 fourni par les premières ; et, pour faire ressortir le rapport existant entre les couleurs des chenilles et la nature des substances sur les- quelles elles vivent ou se tiennent, 1l les divise en monophages ou polyphages , vivant à découvert ou cherchant un abri quelconque. Ensuite , selon qu’elles se tiennent dans l’intérieur des végétaux, sur le tronc des arbres, les feuilles, les fleurs, les graines, etc., ou ca- chées pendant le jour dans la terre, sous les pierres, les feuilles, etc., les chenilles de chacune de ces divisions peuvent avoir une tete uniforme ou être diversement colorées : dans l’un et l’autre cas, la teinte générale sera presque toujours en rapport avec la partie du \e- gétal ou du lieu où elles se tiennent habituellement. Les chenilles monophages qui vivent à découvert se distinguent en général par leur livrée brillante, ornée de couleurs exactement les mèmes que celles des parties du végétal qu’elles recherchent. Les chenilles polyphages ne se cachant pas, plus nombreuses que les précédentes , ont des dessins peu saillants, et sont colorées de tentes susceptibles de se fondre avec celles de tous les végétaux. Les chenilles monophages et polyphages qui se cachent ne mangent que la nuit le plus ordinairement. Pendant le jour, les unes s’enfoncent dans la terre ; leurs couleurs alors sont mattes et terreuses, et mème pâles et livides. Les autres se mettent simplement à couvert sous les feuilles, les écorces, les pierres, etc.; alors aussi elles sont douées de teintes plus vives, quoique très rembrunies. Quant à celles qui vivent dans l’intérieur des parties ligneuses des végétaux , elles n’ont que des couleurs d’un blanc sale ou jaunâtre analogues à l’intérieur du végétal qu’elles rongent. M. Blisson pense , contrairement à l’opinion de plusieurs auteurs , que l’obscurité dans laquelle elles vivent n’est pour rien dans cette teinte pâle. Ici nous ne saurions être complétement de son avis, et, tout en admettant avec lui que cet état ne peut être comparé à l’étiolement des plantes pri- vées de lumière, on ne saurait mer l'influence des agents universels, tels que la lumière , la chaleur et l'électricité , sur la coloration exté- rieure des espèces animales. Il suffit d'observer combien les teintes que revètent les insectes deviennent plus éclatantes, plus métalliques, à mesure que l’on approche des régions équatoriales, où ces fluides impondérables inondent, pour ainsi dire, l’atmosphère. Parmi celles qui vivent de feuilles, on observe les mêmes rapports ; et si, par hasard, le contraire se présente , 1l est remarquable qu’elles rentrent dans la division des chemilles qui se cachent pendant le jour. xl ANNALES Aux exemples cités par l’auteur, nous ajouterons celui très remar- quable de la chenille du Sphinx vespertilio, dont la couleur grise et le volume tranchent sur la couleur verte et les tiges ou feuilles grêles de lÆpilobium angustifolium , qui lui sert constamment de nourri- ture ; aussi se retire-t-elle pendant le jour sous les pierres, dont la teinte contribue beaucoup à la dissimuler aux regards. Les mêmes considérations s'appliquent à celles qui vivent des pé- tales des fleurs ou des graines au milieu desquelles elles se tiennent. Relativement aux chenilles granivores qui restent cachées dans les capsules, M. Blisson fait remarquer, avec beaucoup de raison, que ces parties, continuellement rongées à l’intérieur par elles, dépéris- sent promptement et deviennent d’un gris brun ou jaunâtre, c’est-à- dire de la couleur de ces chenilles. Il termine ces considérations sur les couleurs des chenilles en obser- vant, avec M. Lacordaire, qu’il n'existe aucun rapport entre leurs cou- leurs et celles de l’insecte parfait; preuve, dit-il, que les analogies antérieurement signalées sont des moyens de conservation. D’ailleurs on retrouve la même concordance entre les couleurs de l’insecte par- fait et celles des corps sur lesquels il doit se reposer; aussi générale- ment le dessous des ailes d’un diurne et le dessus de celles d’un noc- turne sont-elles exactement de même couleur que le lieu où ils se tiennent en repos, et à Pappui de cette manière de voir il cite un grand nombre d’exemples. Les dessins qui ornent les chenilles sont considérés comme le complément des deux moyens de conservation dont on vient de par- ler. Il fait remarquer qu’ils sont toujours distribués pour offrir des rapports avec les tiges, les feuilles, les fleurs, etc., et surtout que les lignes droites se montrent le plus souvent, parce que les parties linéaires sont plus nombreuses dans la composition des plantes ; 1] les divise, en conséquence, en chenilles lichenicolores et en chenilles chargées de protubérances , de nodosités. Les poils et les épines for- ment le quatrième moyen passif de conservation ; les chenilles qui en sont pourvues sont moins bien partagées sous le rapport de l'harmonie des formes et des couleurs. Pour mieux faire sentir importance de ce moyen de défense, Pauteur rappelle la prodigieuse quantité de chenilles détruites par les oiseaux , et établit que les poils contribuent puissamment à préserver les espèces qui en sont revêtues. En eflet, d’après M. Temminck, le coucou serait le seul qui pût s’'accommoder des chenilles velues ; mais nous pouvons ajouter à cet exemple celui DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. xaii de l’Écorcheur (Lanius collurio), que nous avons eu souvent l’occa- sion d’observer aux environs de Grenoble. Cet oiseau a la singulière habitude de transpercer les chenilles des Bombix rubi et Bombix quercus, fort communes dans cette localité, avec les épines très fortes et très acérées qui terminent les branches et les rameaux de l’Aippo- phaë rhamnoïdes. M. Blisson distingue ensuite les chenilles qui sont entièrement couvertes de poils et d’épines, de celles qui sont velues seulement sur les côtés. Une différence notable sépare ces dernières des premières; elle consiste dans la position et la direction des poils situés le long de la bande stigmatale; en s’abaissant , ils viennent se coller sur les branches des arbres, et ajoutent un nouveau degré d’illusion en faisant disparaître la saillie que présente le corps de la chenille. Dans sa seconde division , appartenant à l’instinet, M. Blisson com- prend, {° l’action de se cramponner ou de se laisser tomber ; et il fait la remarque judicieuse que, sous ce rapport, les chenilles ont deux manières d’agir tout à fait opposées, selon qu’elles vivent sur des plantes basses ou sur des végétaux élevés : les premières, en effet, se laissent tomber au moindre attouchement ou froissement de la plante, ce qui les soustrait à des causes nombreuses de destruction ; tandis que les secondes se cramponnent avec beaucoup de force et peuvent ainsi résister aux secousses les plus intenses, aux vents les plus violents. 20 L’action de se cacher. Les causes qui déterminent les chenilles à fuir la lumière lui paraissent devoir se rapporter à trois : la première serait fondée sur une espèce d’aversion qu’elles éprouvent pour ce fluide impondérable ; la seconde, sur une timidité instinctive qui s'empare d'elles à son apparition; la troisieme, sur une loi de la nature, qui les conduit à chercher pour retraite des lieux analogues à leur extérieur par leur aspect et leur couleur. Il pense que la der- nière de ces causes est la plus vraisemblable ; car elle est appuyée sur l'observation des modifications dans les habitudes et les parures des chenilles glabres vivant sur les plantes basses. Ainsi, dans le pre- mier âge, où leur couleur verte, jointe à l’exiguité de leur taille, les rend presque imperceptibles, elles se tiennent sur les feuilles où à l'extrémité des branches; tandis qu’arrivées vers le terme de leur croissance , époque où elles sont rembrunies, elles se retirent sur les tiges d’une couleur plus foncée ou au milieu des feuilles desséchées. 3° La construction d’un abri quelconque. Cette troisième partie se XIV ANNALES divise naturellement en celles qui, vivant en famiile, se construisent un abri quelconque , et en celles qui se fabriquent des fourreaux. Les premières se découvrent facilement ; mais elles sont tellement proté- gées par les poils qui les recouvrent et par le toit commun dont elles s'enveloppent, qu’elles se multiplient rapidement et deviennent un véritable fléau. Les secondes, plus petites, ont des couleurs insigni- fiantes , et se partagent, d’après la nature de leur habitation, en celles qui réunissent deux ou trois feuilles avec des fils de soie ; celles qui tordent les feuilles et en forment des espèces de tubes ou cornets; celles qui se composent des fourreaux avec de petits débris de corps organiques , et celles enfin qui, se creusant des galeries, les revêtent ou non de soie. Les premières, parées de couleurs assez remarquables , seraient bientôt la proie des animaux insectivores , si elles ne se cachaient ; les secondes s’élancent de leur fourreau au moindre danger, et se laissent tomber sur le sol ; les troisièmes se retirent dans leur enveloppe, quis ressemblant à un corps inorganique par sa composition et son immo- bilité , trompe leurs ennemis; enfin les quatrièmes , par le fait même de leur manière de vivre, se trouvent à l’abri de la plupart des dan- gers qui menacent les précédentes. 4 De l’état immobile dans lequel se tient plus ou moins long- temps le corps de certaines chenilles et de son attitude. Dans cette division rentre la position raide et plus ou moins oblique des Arpenteuses, qui, aux yeux de M. Blisson, indique l'intention d’imiter, soit une branche sèche, soit le pétiole d’une feuille ; inten- tion parfaitement révélée chez quelques espèces qui, menacées d’un danger, se durcissent aussitôt, afin de mieux simuler ‘un corps inanimé. Il cite encore l'attitude de plusieurs chenilles appartenant à des Sphinx, des Bombycites, etc., et que lon ne saurait expliquer par le seul besoin du repos, entre autres celle de Æupya milhausen , surnommée T'errifica par Wiennergegend. Enfin l’auteur termine son travail par un résumé des principales idées qu’il a émises et qu’il croit pouvoir établir en règles générales. Telle est l’analyse , peut-être un peu longue, que nous avons faite de cette brochure, qui, sous un titre et un format modestes, ren- ferme un grand nombre de faits intéressants, d’idées d’une bonne philosophie naturelle ; et comme telle, nous croyons devoir lui mériter l'approbation de la Société. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. XV Lecture d’un mémoire de M. Goureau, ayant pour titre : Notes pour servir à l’histoire des Abeilles maçonnes et à celle de leurs parasites. Membre reçu. M. Camillo Rondani, négociant à Parme (Ita- lie), présenté par M. Pierret au nom de M. Spinola. ANNONCES. FAUNE ENTOMOLOGIQUE DE L'ANDALOUSIE;, par M. Rameur, Docteur-Médecin. Chaque livraison contient 5 planches et 5 feuilles de texte. La quatrième livraison, comprenant une partie des Lépidoptères, est en vente chez Arthus-Bertrand. Prix de chaque livraison : 6 fr. GENERA ET INDEX METHODICUS, LEPIDOPTERORUM EUROPÆORUM ; auctore Boispuvar. 4 vol. in-8, 5 fr. Chez Roret, rue Haute-Feuille, 40 bzs. A vendre, par suite du décès de M. Tn. Rocur, l’ou- vrage complet jusqu'à ce jour d’'Hwener, sur les Pa- pillons et les Chenilles d'Europe. S’adresser à M. Boisduval, chez lequel il est déposé. MONOGRAPHIE DES TRACHYDÉRIDES; par M. Du- PONT. Formant un volume in-8 de 60 pages, accompagné de 70 planches coloriées. La dernière partie vient de paraître. Chez Arthus-Bertrand, rue Haute-Feuille , 23. GENERA ET SPECIES STAPHYLINORUM: auctore Gui. F. Ericuson. Un vol. in-8, chez Morin, li- braire-éditeur, à Berlin. ANNALES DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. xvII RAR LR ER A LR RE AR LL LR LR LR LR LA LE à en ne RL LR RE LR LE RR LR MERE URUTRR RAR + DAVELERS BULLETIN ENTOMOLOGIQUE. ANNÉE 1840. DEUXIÈME TRIMESTRE. SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. (Séance du 1 avril 1840.) Présidence de M. BoispuvaL , vice-président. Communications. — M. Chevrolat fait part à la Societé de la mort de M. Nybloeus, l’un de ses membres, résidant à Stockholm. —M. Démary prend la parole pour prier la Société de vouloir bien agréer sa démission des fonctions de Secrétaire, ses occu- pations ne lui permettant plus de consacrer aux affaires de la Société le temps qu’elles exigent. 1X. b XVII ANNALES La Société exprime à M. Démary le regret qu’elle éprouve de Jui voir abandonner des fonctions qu’il a remplies avec zèle; et, sur la proposition de M. Duponchel, elle décide qu'une lettre, signée par le Président, lui sera envoyée pour lui exprimer ses remerciments. La Société décide, en outre, qu'il sera procédé à l'élection d’un nouveau secrétaire dans la plus prochaine séance. Membre reçu. — M. Nicolas Westring, employé des douanes, à Gothembourg (Suède), présenté par M. Chevrolat, au nom de M. Schoenherr. (Séance du 15 avril 1840.) Présidence de M. BorspuvaL, vice-président. Ouvrages offerts. — Précis analytiques des travaux de l’Aca- démie royale des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Rouen; année 14839. 4 vol. in-8., 1840. Offert par l’Académie. Mémorie della reale Academia delle Scienze di Torrino : serie secunda. Tom. 1, in-4., 14839. Offert par l’Académie. Communications. — M. Reiche appelle l'attention de la So- ciété sur un fait d'organisation propre à quelques Coléoptères et qu'il croit n'avoir encore été consigné nulle part. Ce fait, fort curieux, consiste dans Paction du vol chez quelques uns de ces insectes, quoiqu'ils aient les élytres soudées; les ailes membraneuses sortent de dessous les étuis et se déploient à Ja manière de celles des Cétoines. M. Reiche affirme avoir vu plusieurs Coléoptères voler de cette manière, et il cite pour exemple quelques genres appartenant aux Caprophages , tels que les Gymnopleurus, les Sisyphus, etc. Lectures. — M. Duponchel lit, au nom de M. Maximilien DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. XIX Spinola, un Mémoire intitulé : Hyménoptères recueillis à Cayenne, en 1839, par M. Leprieur, pharmacien de laMarine royale, décrits par M. Maximilien Spinola. Après cette lecture, M. le Président rappelle à la Société qu'il doit être procédé à l’élection d’un nouveau secrétaire, en rem- placement de M. le Docteur Démary, démissionnaire. En consé- quence la Société procède à cette élection par voie de scrutin. Au premier tour de scrutin, M. Eugène Desmarest ayant réuni la majorité des suflrages, est proclamé, par M. le Pré- sident, secrétaire de la Société Entomologique de France. ( Séance du 6 mai 1840.) Présidence de M. le comte DEJEAN. M. Pictet, de Genève, assiste à la séance. Ouvrages offerts. — Mémoires de l'Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Dijon, 4 vol. in-8. Offert par PAca- démie. Bulletin dela Société Agricole et Industrielle du département du Lot, numéros de juin, août, septembre, octobre, novem- bre et décembre 1839, in-8. Offert par la Société. Histoire naturelle des Coléoptères de France, par M. Mulsant, 4" livraison, Longicornes, 1 vol. in-8. Offert par l’auteur. Fauna Coleopterorum Hervetica, auctore Oswaldo Heer; pars prima, fasciculus primus, 4 vol. in-12. Offert par l’aateur. Supplément à la Zoologie du Voyage de la Favorite, com- prenant la description de Lépidoptères nouveaux, par M. le baron Feisthamel, 4 vol. in-8. Offert par l'auteur. xx ANNALES Réflexions sur lusage des antennes dans les insectes, par M. Duponchel. Brochure in-8. Offert par l’auteur. Communications. — M. Duponchel annonce à la Société la mort de lun de ses membres, M. Julien Desjardins, de PIle de France. — La Société charge M. Audouin de lui donner, pour être insérée dans ses Annales, une notice nécrologique sur M. Desjardins. — M. Pierret met sous les yeux de la Société un individu de la Cleophana platyptera, qui présente une singularité très remarquable. Toutes les pattes sout revêtues d’une substance de couleur jaune qui produit une sorte de végétation naturelle. M. Pierret pense que cette anomalie doit être attribuée à la présence de quelques plantes cryptogames qui se seraient déve- ioppées sur cet organe pendant la vie de l’insecte. La Cleo- phana platyptera dont il s'agit a été communiquée à M. Pierret par M. le professeur Géne, de Turin, qui la reçue de la Sicile. — M. le docteur Boisduval prend la parole sur ce sujet, et dit que le fait dont il s'agit a été souvent observé dans l’ordre des Lépidoptères, et qu'il arrive très fréquemment que des cham- pignons se développent sur les organes de ces insectes. — M. Pictet (de Genève) communique à la Société l'extrait d'un travail généralsur lordre des NEvroPrÈèREs,qu’ilse propose de publier incessamment.M. Pictet a étudiéles NÉVROPTÈRESsOuS le t'iple point de vue de l’organisation interne et externe, des mœurs et du développement, de la classification et détermina- tion des espèces ; profitant de l’appui que se prêtent ces trois ordres de recherches, il espère en avoir acquis une assez grande certitude pour appuyerlesrésultatsauxquelsilestarrivé. Ne pou- vant exposer tout son travail à la Société, l’auteur a été obligé de choisirseulement quelques faits. C’est ainsi qu’il a pris pour exemple de l'importance des recherches anatomiques, l'étude DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. “ du canal intestinal, et qu'il s’est eflorcé de faire voir que cette étude confirme tout à fait les familles naturelles telles qu’il les a admises dans un précédent Mémoire, à la seule modification près, qu'il croit devoir diviser la famille des Subulicornes, de Latreille, en deux familles distinctes et indépendantes : les Libellulinesetles Éphémérines.Indiquant ensuite sommairement les caractères que l’on peut tirer de l’étude des canaux intesti- naux pour l'établissement des familles, M. Pictet a montré que la famille des Perlides présente dans un des genres (les Perla) ces gros tubes en cœcum qui caractérisent quelques ORTHOPTÈRES; Ce qui vient établir une preuve en faveur de la manière de voir de M. Pictet, qui rapproche les Perles de lor- dre des OrrnoprTÈres, en les plaçant, avec les Termes, en tête des NévroprÈères. Les Libellulines sont caractérisées par leurs vaisseaux urino-biliaires, courts et nombreux; les Ephémèrines, par la faiblesse générale du canal intestinal et une organisation toute spéciale des vaisseaux urino-biliaires, qui sont rameux et même étoilés; les Plunipennes trouvent un caractère tranché dans un jabot latéral distinet et souvent séparé de Pautre par un pédicelle; les Panorpates ont le eanal intestinal simple et sans jabot latéral : il en est de même des Phryganies, qui se distin- guent de toutes les autres familles en ce qu’elles n’ont que qua- tre vaisseaux biliaires. M. Pictet à fait sur le canal intestinal une autre série de recherches qui présente aussi beaucoup d’in- térêt : il a étudié, dans un grand nombre d’espèces, les modi- fications qu’y apportent l’âge et Les métamorphoses; et il est arrivé à la confirmation d’une loi qu’on pouvait prévoir à priori, mais qui jusqu'alors n'avait pas été démontrée : c’est que le canal intestinal est d'autant plus simple que l’insecte est plus jeune, et qu’il y à toujours plus de ressemblance entre le canal intestinal de larves des deux espèces, qu'entre celui des mêmes insectes lorsqu'ils sont arrivés à leur état parfait. ’armi les faits nombreux que lPétude des métamorphoses xxII ANNALES a fournis à A. Pictet, il s’est borné à en indiquer quelques uns tirés du genre des Ephémères. Les larves de ces insectes sont connues depuis longtemps, mais on n'avait jamais cherché à voir si à certaines-formes de l’insecte parfait correspondaïent des formes constantes de larves : on pouvait le prévoir, et l’auteur est arrivé à cet égard à une démonstration basée sur un nombre très considérable d'observations. Cette étude a conduit M. Pictet à considérer la division systématique qu’ont donnée pour les Ephémères quelques auteurs modernes, comme n'étant pas l’expression réelle des faits, et il a trouvé que les Ephémères pouvaient être partagées en sous-genres très faciles à recon- naître à l’état parfait, et qu'à chacun de ces sous-genres cor- respondait une forme particulière de larves ; les unes sont plates, fortes, vivent sous les pierres, dans les eaux courantes et chassent à découvert; d’autres sont cylindriques, plus mol- les, se cachent dans la vaseet saisissent leur proie par surprise : il en est qui marchent en se servant presque uniquement de leurs pattes, qui sont bien développées; d’autres ont, au contraire, les membres très délicats et ne s’avancent guère qu’en rampant. Les organes respiratoires externes des larves varient également suivant les sous-genres : ces organes sont rameux dans les uns; ils sont aplatis en feuilles dans d’au- tres; enfin, dans certains sous-genres on trouve un mélange de ces deux formes. M. Pictet a étudié, également dans les Ephémères, le changement de peau de l’insecte parfut, et il a vu quelles étaient les modifications que cette transformation apporte dans les couleurs et même dans la forme de lin- secte. Par cette partie de son travail, M. Pictet a reconnu combien il était facile de multiplier d’une manière erronée le nombre des espèces, les individus encore revêtus de leur pre- mière peau différant beaucoup de ce qu’ils seront par la suite, et en outre les mâles ressemblant beaucoup moins aux femelles que cela n'a lieu le plus souvent dans les autres familles. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. XXII — M. le président donne lecture, au nom du Bureau , de la lettre suivante, qui doit être envoyée à M. le Docteur Dé- marv, secrétaire démissionnaire. Monsieur et cher Collègue, La Société n’a pas oublié que la publication de ses Annales était arriérée de trois trimestres au moment où elle vous a nommé son secrétaire , et que c’est à votre zèle et à votre activité soutenus qu’elle doit de les voir aujourd’hui mises au courant. La Société devait donc désirer de vous voir continuer des fonctions que vous remplissiez si bien : aussi a-t-elle appris avec beaucoup de peine, dans la séance du 4er avril, que vos affaires personnelles vous obligeaient de donner votre démission ; elle me charge, comme son Président, de vous en exprimer (ous ses regrets. Veuillez agréer, en mème temps, l’assurance de mes sentiments distingués. Le Président, Comte DEJEAN. Lectures. — M. le comte Dejean lit une note sur les diffé- rences sexuelles des Malachies d'Europe. — M. Pierret donne lecture, au nom de M. Guénée, de Chä- teaudun , d’un nouveau Mémoire de cet auteur, intitulé : Essai sur la classification des Noctuélides (suite). Nominations. — La Société, conformément à l’article 36 de son règlement, procède au renouvellement annuel de la Com- mission de publication. Les cinq membres qui obtiennent le plus de suffrages sont : MM. Chevrolat, Reiche, Rambur, Feisthamel et Serville, qui sont proclamés membres de la Commission de publication pour 1840-1841. Membre reçu. —M. Léon de Vuillefroy, employé au mi- nistère de l’intérieur, présenté par M. Duponehel. (Séance du 5 juin 1840.) (Présidence de M. DuroncneL, Président d'age.) Ouvrages offerts. — Catalogue of the scientific books in the XXIY ANNALES library of the royal Society London. 4 vol. in-4, 1839. Offert par la Société royale de Londres. Philosophical Transactions of the royal Society of London for the year. Partie Il : 4 vol. in-8, 1839. Offert par la Société royale de Londres. Proceedings of the Royal Society of London, n° A0, A1 et 42, broch. in-8. Offert par la Société Royale de Londres. Thèse pour le doctorat ès-sciences naturelles, soutenue par M. Jean-Baptiste Payer. Br. in-4, avec fig. Offert par M. Payer. Communications. — M. Reiche annonce à la Société que M. Deyrolle fils a failli être tué aux environs de Faro dans les Algarves. Ce malheureux voyageur a reçu trois coups de poignard qui Pont mis dans le plus grand danger. Dans une lettre que M. Deyrolle a envoyée à son père, il annonce que le Consul de France, à Faro, l'avait recueilli chez lui, et que les médecins répondaient de sa vie. Lectures. — Le Secrétaire donne lecture, au nom de la Commmission de publication, du projet de composition du deuxième numéro des Annales de Pannée 4840. Ce projet est mis aux voix et adopté. — M. E. Desmarest donne lecture d’une analyse d’un nou- veau Mémoire de M. Solier, intitulé : Essai sur les Collaptérides (suite : Tribu des Praocites). — M. Langle, attaché au laboratoire d’entomologie du Muséum, lit un Mémoire ayant pour titre : Recherches sur la famille des Oribates. —Une commission, composée deMM. Ger- vais et Rambur, est chargée de faire un rapport sur ce Mé- moire. MONTE ERETELTE SE" RAR ANR NEA LERR RENE ULRR LE LERE NRA UE LEE AR RENNES MARRANT LL LEUR LEE LS NAN * AVIS ESSENTIEL. (Séance du 7 avril 1841.) Dans un rapport fait à la Société, séance du 3 février 1841, la commission chargée de vérifier les comptes du Trésorier pour l’année 4840, a reconnu : 4° Qu'il était dù par la Société pour impression des An- nales et autres dépenses non encore effectuées, une somme de 2,550 fr.; 2° que le Trésorier n'avait en caisse qu’une somme de 145 fr. 84 c.; 3 que le manque de fonds prove- nait de cotisations non acquittées et montant à 6,669 fr., sa- voir, 3,516fr. pour les années antérieures à 1840, et 3,153 fr. pour l’année 4840. Le Trésorier chargé de faire rentrer le plus activement pos- sible les cotisations arriérées, rendit compte en séance du 3 mars dernier du résultat de ses démarches. Il avait perçu, depuis le 4“ janvier 48/41, des cotisations pour une somme de 656 fr., dont 604 fr. pour 1840 et 52 fr. pour 4841. Cette somme de 656 fr., jointe au solde du 31 dé- cembre dernier, 445 fr. 84 c., formait au 3 mars un avoir en caisse de 801 fr. 84 c., moyennant lequel la dette de la So- ciété s’est trouvée réduite de 2,550 fr. à 4,750 fr. Il restait donc à recouvrer sur les cotisations arriérées, à par- tir du 3 mars 4841, une somme de 6,065 fr.; d’un autre _côté, la Société restait grevée d’une dette de 4,750 fr., et de IX. £ plus elle avait à pourvoir à l’impression de ses Annales pen- dant les 3° et‘4 trimestres de 4840. Dans cette position, ayant considéré qu’une forte partie de la somme de 6,065 fr. due pour cotisations arriérées ne rentre- rait pas, et que l’autre partie ne rentrerait que successive- ment, sans produire de suite les sommes nécessaires à des besoins immédiats, la Société, dans le but de rétablir l’équili- bre entre ses recettes et ses dépenses, a pris le parti de réduire momentanément le volume de ses publications, et après s’être entendue avec l'éditeur, elle a décidé que les 3°et 4° trimestres des Annales de 1840 seraient immédiatement publiés, ainsi que le 1°" trimestre de l’année 1841, en réduisant à 5 feuilles et 2 planches le volume de chacun de cesnouveaux trimestres. En adoptant ces mesures, la Société a aussi décidé qu’elle inviterait par le présent avis tous ceux de ses membres qui re- doivent des cotisations arriérées à en verser sans plus de re- tard le montant à la caisse de son Trésorier, M. Ch. Prrois, rue de la Harpe, n° 81; qu’elle inviterait également tous ses membres à payer leur cotisation entière pour l’année 841 aus- sitôt qu'ils auront reçu le 4% trimestre des Annales (1841), qui ne tardera pas à leur être expédié. Les memores du bureau : VALCKENAER , AUBÉ, E. DESMAREST, PIERRET, Prrois, REICHE et DuPONCHEL. Paris, le 20 avril 1841. ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. XXV SA RS ARR RAR ARR RAR ARR ES RAA AR ARR RAR AA A ALL AU LU LA BULLETIN ENTOMOLOGIQUE. ANNÉE 1840. TROISIÈME TRIMESTRE. SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE- (Séance du 4er juillet 1840.) Présidence de M. le comte DEYEAN. Ouvrages offerts. — Description de quarante espèces de Sca- rabées du Brésil, par M. le comte de Mannerheim; br. in-4, avec figures; offert par l’auteur. Species novæ coleopterorum Mongoliæ et Sibiriæ incolarum auctore S. Faldermann; br. in-8, offert au nom de l’auteur. XX VI ANNALES Correspondance. — M. de Romand écrit à Ja Société la lettre suivan!{e : « Je viens de lire dans le 2e trimestre de 1838 des Annales de la Soc. Entomolog. des recherches sur lAndrena lagopus, Latr., par M. Léon Dufour (séance du 6 juin 1838). J'adopte entièrement son travail, et je le crois fort utile pour les personnes qui s'occupent d’Hyménop- tères; mais sans avoir la prétention de redresser un entomologiste aussi distingué, je crois devoir mettre sur la voie du genre Macropis, créé par Klug pour l'espèce Macropis labiata que M. Léon Dufour n’a pas trouvé consigné dans les auteurs qui ont passé sous ses yeux. Cette dénomination de Macropis labiata se trouve dans la 107 livrai- son de Panzer, et est figurée dans la planche 46. « J’ajouterai à cette rectification quelques explications que me sug- gèrent examen et létude d’un individu mâle de l’Andrena tagopus, Latr.; Macropis labiata, Klug.; Scrapter lagopus, Serv. et Le Pele- ter; Megilla labiata, Léon Dufour,que m’a confiéM. de Fonscolombe. « M. Léon Dufour éloigne du genre Scrapter, V Andrena lagopus, Latr., parce que, dit-il, cette dernière n’a que deux cellules cubitales, et que le genre Scrapter en a trois comme le genre Ændrena. Cepen- dant, je ferai observer que la description de MM. Serville et Le Pele- tier de Saint-Fargeau attribue au genre Scrapter une cellule cubitale de moins qu’au genre Andrena, et, dans cette position, il n’y aurait aucune difficulté de laisser dans ce genre l’Andrena lagopus, qui a le même caractère alaire, et dont les jambes antérieures présentent, à très peu de chose près, le caractère remarqué dans le genre Serapter. « Je ferai en outre observer que maintenant, et depuis quelques an- nées, le nombre des cellules cubitales n’est plus compté comme à l’épo- que du Genera de Latreille, et qu’il faut en ajouter une au nombre qu’il reconnaissait. Ainsi, on donne au genre Andrena quatre cellules au lieu de trois ; le genre Serapter en a trois au lieu de deux qu’il en au- rait eu, et l_Ændrena lagopus, cité pour deux cellules cubitales, est maintenant considéré comme en ayant trois. » Communications. — M. Chevrolat fait part à la Société de la mort d’un de ses membres honoraires étrangers, M. Gyllenhall, décédé à Hœberg, près Skara (Suède), le 43 mai 1840, à l’âge de 87 ans 1/2. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. XXVIE Lectures. — Rapport sur un Mémoire de M. Langle intitulé Recherches sur la famille des Oribates ; commissaires, MM. Ram- bur et P. Gervais rapporteur. — Les conclusions de ce rapport, tendant à ce que le Mémoire de M. Langle soit renvoyé au comité de publication, sont adoptées par la Société. —M. Lucien Buquet donne lecture d’un Mémoire ayant pour titre : Description de plusieurs coléoptères nouveaux apparte- nant aux genres Lebia, Vatellus, Acmæodera, Hammaticherus et Leptura. Membres reçus. — M. Gérard, attaché aux subsistances de la guerre à Versailles (Seine-et-Oise) , présenté par M. Lucien Buquet. — M. Langle, attaché au laboratoire d’entomologie du Mu- séum d'histoire naturelle de Paris, présenté par M. P. Gervais. (Séance du 5 août 1840.) Présidence de M. BorspuvaL, vice-président. M. Olnhausen (d’Augsbourg) assiste à la séance. Ouvrages offerts. — Genera et Species Curculionidum cum synonymia hujus familiæ, a C.-J. Schoennher, tomus vi, pars 1, supplementum continens; un vol .in-8, 1840; offert par l’auteur. Communications. — M. Lucien Buquet présente à la So- ciété un buprestide monstrueux qui appartient à l’espèce connue sous le nom de Cyphonota Buquetii, Laporte et Gory. La monstruosité qu’il signale consiste en trois pattes anté- rieures qui se trouvent au côté droit de cet insecte, qui faisait partie d’une collection recueillie en Algérie par M. Gérard. — M. Buquet soumet ensuite à la Société un Longicorne du XXVII ANNALES Brésil, de la tribu des Prioniens et du genre Ergates; il en donne la description abrégée qui suit : E’rgates Huberti, Buq. De la taille environ du Faber. Cet insecte, d’un noir brunâtre et de forme assez élargie, a la tête rugeuse et canaliculée au milieu. Le corselet, deux fois plus large que long, à bords latéraux fortement et entièrement dentelés et lisses, est bombé dans le milieu et couvert de rides très profondes; de plus il a de chaque côté, non loin de l'extrémité, un gros point profondément enfoncé, et au-dessus, un peu au delà du milieu, un autre point assez faiblement marqué. L’é- cusson est du double plus large que long, il est presque lisse etéchan- cré à lextrémité. Les élytres, de la largeur du corselet, fortement rebordées et épineuses, sont finement chagrinées ; près de l’extrémité se trouvent quatre côtes qui se réunissent deux à deux, et dont les plus prononcées atteignent à peine en longueur la moitié des élytres. Le dessous du corps et les pattes sont d’un brun un peu moins foncé ; la poitrine seulement est couverte de poils fauves assez longs. Long. 45 millim.; larg. 17 millim. Reçu de M. Hubert, entomologiste au Havre, qui lavait recu du Brésil. Lectures. — Le secrétaire donne lecture de deux Mémoires de M. Léon Dufour intitulés, le premier : Histoire des métamor- phoses d’une OEdémère, et le second : Histoire des métamor- phoses des Chalcis, et description d’une espèce peu connue de ce genre d’'Hyménoptères. — M. E. Desmarest lit l’analyse d'un Mémoire de M. So- üer, ayant pour titre : Essai sur les Collaptérides. (Suite, 42° tribu, Zophérites.) — M. Lucien Buquet communique un Mémoire intitulé : Notice sur le genre Anacolus, et description de trois espèces nouvelles. Nominations. — M. le président charge MM. Buquet, Che- vrolat et Reiche rapporteur, de présenter à la prochaine séance DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. XXIX de la Société un rapport sur les comptes du trésorier pour l’an- née 1839. (Séance du 2 septembre 1840.) Présidence de M. Duponchel, président d’àge. Ouvrages offerts. — Catalogue des livres, la plupart relatifs à l’Entomologie, provenant de la bibliothèque de M. le comte Dejean; brochure in-8, 1840; offert par M. Dejean. Communications. — M. Lucien Buquet présente à la So- ciété un Longicorne nouveau et monstrueux de Colombie, appartenant au genre Parandra, Latreille, et très voisin du P. maæillosa. Cette monstruosité consiste dans le peu de dé- veloppement des mandibules, qui sont écourtées d’une manière remarquable, particulièrement au côté droit, et surtout dans la forme des antennes qui, chez l’individu femelle signalé, sont composées d'articles trèscomprimés, excessivement courts, et du double plus larges que longs, de sorte que les antennes, dans leur plus grand développement, n’atteignent guère, en longueur, que la base du corselet, ce qui leur donne un aspect assez extraordinaire. Les antennes sont de plus recourbées de manière à former deux crochets en avant de la tête. — A l’occasion du travail de M. Solier, présenté à la dernière séance de la Société, M. Buquet fait remarquer que le genre créé par cet auteur sous le nom de Diceroderes doit être rap- porté au Prosomenes mexicanus de M. Dejean. Lectures. — M. Reiche, tant en son nom qu'en celui de ses deux collègues, MM. Buquet et Chevrolat, lit le rapport sur les comptes du trésorier pour l’année 1839, dont la Société les ” XXX ANNALES avait chargés dans le dernière séance. — Les conclusions de ce rapport sont adoptées par la Société. — Le secrétaire donne lecture d’un Mémoire de M. Maximi- lien Spinola ayant pour titre : Hyménoptères recueillis à Cayenne, en 1839, par M. Leprieur, pharmacien de la marine royale (2e partie). —M. Lucien Buquet lit un Mémoire inütulé : Notice sur un genre nouveau de Longicornes de la tribu des Cerambicins, et description de plusieurs espèces qui s’y rattachent. ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. Kxx! BULLETIN ENTOMOLOGIQUE. ANNÉE 1340. QUATRIÈME TRIMESTRE. SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCF. (Séance du 7 octobre 1840.; Présidence de M. le comte DEJEAN. Ouvrages offerts. — Description du Scarabæus Jupiter, par M. Lucien Buquet. (Extr. du Mag. de Zool.) Br. in-8, avec fig. col.; offert par l’auteur. Supplément à la Monographie des Trachydérides , par M. Du- pont. (Extr. du Mag. de Zool.) Br. in-8, avec pl. col.; offert par l’auteur. IX: d Xxx Hi ANNALES Correspondance. — Le Secrétaire lit la lettre suivante, qui à été adressée par M. Montandon à MM. les Président et Mem- bres de la Société entomologique de France. Messieurs, Ne pouvant assister à [a séance de ce jour , et prévoyant qu’il me sera désormais impossible de disposer de mes soirées des mercredis, je me vois contraint à vous prier d’accepter ma démission dés fonc- tions de votre Trésorier. Permettez-moi de rester votre fidèle collègue, et d’espérer que vous me continuerez en cette qualité plus humble les sentiments de bienveillance dont vous m'avez honoré jusqu’à ce jour. Veuillez agréer, monsieur le Président, messieurs et chers Col- \ègues , l'assurance de mon respectueux dévouement. Signé, MONTANDON. — La Société, conformément à la demande de M. Montan- don, accepte sa démission des fonctions de Trésorier, et elle décide qu'il sera procédé à son remplacement dans la pro- chaine séance. Communications. — M. P. Gervais donne quelques détails sur l’Acarus de la galle des chameaux, qui avait été signalé, mais non décrit. Cet aptère appartient au genre Sarcopte de Latreille, et constitue une espèce voisine de l’Acarus de la gale de l’homme. L’Acare de la gale du chameau sera figuré dans l’atlas du supplément au Dictionnaire des sciences natu- relles. — M. Gervais annonce qu'il vient de trouver à Paris, une nouvelle et deuxième espèce de son genre Scolopendrella. — Le même Membre, en parlant des Bdelles, dit qu’il en a derniè- rement recueilli une nouvelle espèce aux environs de Paris. Cette espèce est remarquable par la présence de six yeux ; les autres espèces du même genre n’en ayant que deux ou quatre. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. XXXHI {Séance du # novembre 1840.) Présidence de M. Dupoxcuer. , président d’äge. M. Blutel, directeur des Douanes à La Rochelle, assiste à la séance. Communications. — M. Pierret annonce à la Société que le Cychrus italicus a été trouvé récemment aux environs de Tu- rin par M. Hardouin Michelin, Trésorier de la Société Géologi- que de France. C’est au milieu de ses courses, le 22 septem- bre dernier, dans les coteaux boisés et sablonneux qui for- ment la montagne de la Superga, près de Turin, que M. Mi- chelin a trouvé ce Cychrus gravissant avec lenteur un petit talus sur la gauche de la route de Sino, à quelque distance de la chapelle de Saint-Roch. Plusieurs entomologistes ita- liens, qui faisaient partie de cette excursion, furent très surpris de rencontrer près de Turin ce coléoptère, que l’on n'avait pas encore observé dans une région plus élevée que la Toscane. M. Duponchel prend la parole au sujet de cette communi- cation, et dit que lui-même a trouvé, il y a plusieurs années, le Cychrus italicus dans la chaine des Apennins, sur les bords du lac Nemi, entre Spezia et Livourne. Lectures. — M. Pierret donne lecture d’un Mémoire de M. Blisson sur la Préparation des Œshnes et des Libellules. — M. Lucien Buquet lit un Mémoire ayant pour titre : Description d’une nouvelle espèce de Lucanide du genre Hexa- phyllum de Gray. NXXIV ANNALES { Séance extraordinare du 10 novembre 1840.) Présidence de M. DuPoxcHEL , président d'âge. Ouvrages offerts. — Mémoires de l’Académie des Sciences de Stockholm, 5 vol. in-8. Stockholm, 4839-1840; oftert par l’Académie. | ; | Memoria per servire alla Ditterologia italiana. Sopra una specie di inseito dittero di Camillo Rondani. Br. in-8, avec pl. lith. Parma, 4840; offert par l’auteur. Memoria secunda per servire alla Ditterologia italiana. So- pra alcuni nuovi generi di insetto ditteri di Camillo Rondani. Br. in-8, avec pl. lith. Parma, 4840; offert par l’auteur. Communications. — La Société décide, à l'unanimité, que l'article additionnel suivant sera ajouté à son règlement : Art. 12 bis. Il sera nommé un Trésorier-adjoint, qui aura spécialement dans ses attributions la réception et la distribu- iion des Annales. — M. Duponchel, au nom de ses Collègues, adresse des remercîiments à M. Montandon pour les soins qu'il a donnés aux affaires de la Société depuis sa nomination aux fonctions de Trésorier, et lui témoigne le regret que ses affaires person- nelles ne lui aient pas permis de conserver sa gestion. Nominations. — On procède ensuite à la nomination d’un Trésorier et à celle d’un Trésorier-adjoint. M. Audinet = Serville ñ absent de a .séance À est nommé Trésorier à l'unanimité. M. Reiche est nommé Trésorier - adjoint, également à l'unanimité. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. XXXV Memire reçu. — M. Charles Pitois, éditeur, inembre de la Société géologique ‘de France; présenté par M. Montan- don. (Séance du 18 novembre 1840.) Présidence de M. DEJEAN. Ouvrages offerts. — Bulletin de la Société impériale des naturalistes de Moscou ; 1837, n° V, VI, VII et VIII; 1838, n° 1, IH et I. Sept cahiers in-8 avec pl. Moscou, 1837 et 1838, offert par la Société. Histoire naturelle et Iconographie des insectes Coléoptères, par MM. Castelneau (Laporte de) et Gory; liv. 38 à 42; cinq cahiers in-8, avec pl. col. Paris, 4840; offert par les auteurs. Notice sur le docteur S. Faldermann, par M. le comte de Mannerheim. Br. in-8 ; offert par l’auteur. Die kafer der Mark Brandenburg, beschrieden von Wilhelm Fred. Erichson. Br. in-8 ; offert par M. de Mannerheim. Correpondance. — Le Secrétaire donne lecture de la lettre suivante, écrite par M. Audinet-Serville : Monsieur le Président, J'ai appris avec un sentiment de reconnaissance le choix que vo- ire Société a fait de moi pour son Trésorier; Je la remercie beaucoup de celte marque de confiance; mais, pour accepter des fonctions , 1l faut pouvoir dignement les remplir , et j’observerai que mon âge avancé, mon changement de domicile, qui m'éloigne de tout le monde, et, plus que tout cela, ma complète ignorance en compta- bilité, m’obligent de refuser l'honneur que la Société veut bien me faire. L ! Soyez donc, monsieur le Président, mon interprète auprès de mes estimables Collègues , et daignez recevoir l’assurance de la haute con- sidération et des sentiments respectueux de votre bien dévoué servi- teur. Signé, À. SERVILLE. XXXVI ANNALES La Société accepte la démission de Trésorier de M. Ser- ville, et décide qu’il sera procédé à son remplacement dans la séance même. — M. Bottin Desylles envoie à la Société sa démission de membre, sa santé ne lui permettant plus de s'occuper d’en- tomologie. La démission de M. Bottin Desylles est acceptée par la So- clété. Lectures. — M. le docteur Doumerc donne lecture d’un Mé- moire ayant pour titre : Notice sur les cocons à ponte uni- sexuellipare de l’Aranéide Theridion triangulifer, Walck. Nomination. — La Société procède à l'élection d’un Tréso- rier. — M. Ch. Pitois est nommé à la majorité des voix. { Séance du 2 décembre 1840.) Présidence de M. WaLCKENAER , président d'âge. Communications. —M. Le Secrétaire donne lecture, au nom de M. Serville, de l'extrait suivant d’une lettre de M. Solier : Dans une lettre de M. Gay, en date du 9 janvier 1840, ce voya- geur dit avoir séjourné deux ans et demi à Lima; il a parcouru en- suite l’intérieur du Pérou jusqu’à Cusco. Il ne paraît pas trop content des récoltes qu’il a faites dans ce long trajet, le chemin qu’il a par- couru r’offrant que des régions sèches et stériles. Les environs de Cusco même sont d’une grande aridité; mais il n’en est pas de même des val- lées bordant les Cordillères orientales de ces contrées, et qui s’éten- dent en plaines jusqu’au fleuve des Amazones. Ces localités présentent beaucoup d’analogie avec l’entomologie du Brésil, et le voyageur pa- raît y avoir fait de meilleures récoltes. Sa santé a résisté à l’insalubrité de ces vallées humides, où il a perdu deux domestiques sur quatre, et dont un troisième avait les fièvres lorsque M. Gay écrivait. — M. Aubé donne quelques détails sur la Donacia crassipes, qu'il a eu occasion d'étudier vers la fin de l’été aux environs DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE. XXXVIE de Crespy (département de l'Eure), à une quinzaine de lieues de Paris. C’est en se baignant que M. Aubé observa sur les radicules du Nymphea lutea des cocons assez petits, d’une couleur brune - translucide , et qui ouverts présentèrent dans leur intérieur l’insecte parfait de la Donacia crassipes. Cette espèce de Donacie, très rare aux environs de Paris, se trouvait abondamment à Crespy, surtout sur les feuilles des Nymphea, dont elle se nourrit. Malgré toutes ses recher- ches, M. Aubé n’a pu découvrir la larve de la Donaciu crassi- pes, qu’il pense devoir vivre sous l’eau et se nourrir de raci- nes immergées du Nymphea lutea; car un grand nombre de racines de cette plante lui ont paru avoir été mangées par des larves d'insectes. M. Aubé se propose de faire, dès le com- mencement de l'été prochain, de nouvelles recherches sur ce sujet. — M. Pierret annonce à la Société que l’on vient de trou- ver dans le nord de la France la Polia polymita, qui jusqu'ici n'avait été indiqué que comme appartenant à la Suède, à la Russie et à la Hongrie. Ce Lépidoptère a été envoyé à M. Pier- ret par notre collègue M. Collin, qui l'avait trouvé aux envi- rons d'Arras. M. Boisduval prend la parole à ce sujet, et dit que la Po- lia polymita a été prise par M. Rambur aux environs de Mont- pellier. ; (Séance du 16 décembre 1840.) Présidence de M. BoispuvaL, vice-président. Correspondance. — Le Secrétaire lit une lettre de M. de Ro- mand, dans laquelle il demande que la Société fasse placer dans le dernier numéro des Annales de chaque année le cata- logue, par ordre alphabétique, des ouvrages qui composent sa bibliothèque. XXX VIH ANNALES Cette proposition est adoptée par la Société, qui charge son Archiviste de fure le catalogue des livres de la bibliothèque, pour l’insérer dans un des prochains numéros des Annales. Lecture. — M. Goureau donne lecture d’un Mémoire inti- tulé : Note pour servir à l'histoire de L'Attelabus curculionoïdes. Nominations. — Aux termes de l’article 14 de son règle- ment , la Société procède au renouvellement annuel des mem- bres de son bureau. Ont été nommés: Président, M. le baron Walckenaer. Vice-Président, M. le docteur Aubé. Secrétaire, M. E. Desmarest. Secrétaire-adjoint, M. Pierret. Trésorier, M. Ch. Pitois. ; Trésorier-adjoint, M. Reiche. Archiviste, M. Duponchel. Membre reçu. — M. l'abbé Bourlet, de Lille (Nord), pré- senté par M. E. Desmarest. DE LA SOCIÉTE ENTOMOLOGIQUE. XAXIX AA AA AA AE AU AAA AR VAS AAA AVR AA SAR RAA UT AL RAT AAA AVI AS AN AA AAA AA AA AAA AA AA OUVRAGES OFFERTS A LA SOCIÉTÉ PENDANT LES ANNÉES 14839 Er 1840. 1839. Acad des Sc. Agr., Arts et Belles-Lettres d'Aix. Relation de la séance publique de 1839. Acad. roy. des Sc. de Berlin. Mém. de cette acad, pour 4837 ; et Bulletin de juillet 1838 à juin 1839. Acad. roy. des Sc. de Stockholm. Mém. pour 1836 et 1837. Audouin. Remarques sur la Cochenille du Nopal. Audouin et Brullé. Description des espèces nouvelles ou peu connues de la famille des Cicindélètes, faisant partie de la collection du Muséum. Blisson. Essai sur une méthode propre à faciliter la re- cherche et l’étude des larves des Lépidoptères. Boheman. Calodromus genus et familia Curculionidum adumbratum et descriptum. Brullé. Sur le gisement des insectes fossiles, et sur les ser- vices que l'étude de ces animaux peut fournir à la géologie ( Thèse pour le doctorat ès sciences). Brullé. Sur quelques points de la Méthode en hist. nat., et en particulier sur les limites du genre et de l’espèce. (Thèse pour le doctorat ès sciences.) Buquet. Notice sur deux Longicornes nouveaux de la tribu des Lamiaires. (Extr. du Mag. de zool.) Buquet. Notice sur le genre Sphænognatus (Orthognatus , XL ANNALES Dej.), fondé sur une espèce nouvelle de la Colombie, le Prio- noïdes, Buq. (Extr. du Mag. de z0ol.) Castelneau ( Laporte de). Traité élémentaire d’entomologie. Castelneau ( Laporte de) et Gory. Iconogr. et Hist. nat. des Coléoptères (Buprestides). Livr. 25 à 35. Chevalier (Charles). Manuel complet du Micrographe. Démary. Thèse pour le doctorat en médecine. Dupont. Monogr. des Trachydérides (Extrait du Mag. de zool.), les deux dernières parties. Fehz. Catalogue de Lépidoptères d'Europe. Garnier. Essai sur les Carabiques du dépt. de la Somme. Garnier. Entomologie du département de la Somme. Germar. Journal entomologique, 1839, 2° numéro. Gervais. Notice sur Fr. Cuvier. (Extr. des Ann. d’anat. et de physiol.) Guérin-Méneville. Premier numéro de 1839 de la Revue de la Soc. cuviérienne, contenant un Mém. de M. Waga sur les Myriapodes. Guérin-M éneville. Desc. d’une nouv. espèce de Procellion, et observations sur ce genre de Crustacés. (Extr. du Dict. pitt. d'Hist. nat.) Harris. Cat. descr. des ins. du nord de l’Amérique appar- tenant au genre Sphynx de Linné, et qui se trouvent dans le cabinet de M. Harris. Harris. Remarques sur le Scarabæus Goliathus et autres espèces qui ont du rapport avec lui. Hope. Manuel du coléoptériste. 2° partie. (En anglais.) Hope. Descr. du Scarabæus torquatus. In-8. (En anglais.) Macquart. Diptères exotiques nouveaux et peu connus; t. 1, part. IT. Nova acta naturæ curiosorum; t. XVII, part. II. Nordmannus (Alexander). Symbolæ ad monographiam Staphylinorum. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. XLI Romand. Tableau de l’aile supérieure des Hyménopteres. Schœnherr. Genera et Species Curculionidum cum synony- mia hujus familiæ ; t. V, part. I. Soc. agr. et ind. du dépt. du Lot. Bulletin, numéros de janvier à décembre 14838, et de janvier à juillet 1839. Soc. d’Agr., Commerce, Sc. et Arts du dépt. de la Marne. Relation de la séance publique tenue à Châlons le 1°° sep- tembre 1838. Soc. d’Agr., Sc., Arts et Belles-Lettres du dépt. du Bas- Rhin. Recueil de la Soc., 4° et 2° cahiers, trim. de 1838. Soc. de Phys. et d’Hist. nat. de Genève. Mém. de la Soc. Soc. entomologique de Londres. Transactions de la Société ; Ile et II° parties du 2e vol. 14839. Soc. impér. des naturalistes de Moscou. Bulletin de la Soc. Soc. libre d’Agr., Sc., Arts et Belles-Lettres du dépt. de l'Eure. Recueil de la Société, numéros 35 et 36. Walker. The entomological Magazine, n° 35. Oct. 1838. Walker. Monographia Chalciditum. Wesmaël. Notice sur la synonymie de quelques Gorytes. Wesmaël. Notice sur les Chrysides de la Belgique. Wesmaël. Notice sur un cas de renversement de la jambe, compliqué de brièveté, chez un Coléoptère. W'esmaël. Notice sur une nouvelle espèce de Fourmis. 1840. Academia Cæsareæ Léopoldino-Carolinæ naturæ curiosorum . Nova acta physica. Tomus undevicesimus. Acad. des Sc., Arts et Belles-Lettres de Dijon. Mém. de cette académie. Acad. des Sc. de Stockholm. Mém. de cette académie. 6 vol. in-8 , 4839-1840. Acad. des Sc., Belles - Lettres et Arts de Rouen. Précis analytique des travaux de cette académie. Année 1839. XETI ANNALES Acad. roy. des-Sc. de Turin. Mém. de cette académie, Sé- rie E,:t. I: Bourlet (l'abbé). Mémoire sur les Podures. (Extr. des Mém. de la Soc. roy. des Sc. Agr. et Arts de Lille.) Buquet. Desc. du Scarabæus Jupiter. (Extr. du Mag. de zoo!.) Burmeister. Manuel d’entomologie (en allemand); t. I, part. Il et HT. Castelneau ( Laporte de) et Gory. Iconog. et Hist. nat. des Ins. coléoptères (Buprestides). Liv. 36 à 42. In-8, avec pl. color. Dejean. Cat. des livres, la plupart relatifs à l’entomologie , provenant de la bibliothèque de M. le comte Dejean. Duponchel. Réflexions sur l’usage des antennes dans les in- sectes. (Extr. de la Revue de la Soc. cuviérienne.) Dupont. Suppl. à la Monog. des Trachydérides. (Extr. du Mag. de z0ol.) In-8, avec pl. col. Faldermann. Éuiee novæ Coleopterorum Mol et Si- biriæ incolarum. Feisthamel. Suppl. à la Zool. du Voy. de la Favorite, com- prenant la desc. de Lépidoptères nouv. (Extr. du Mag. de zool.) Heer. Fauna Coleopterorum Helvetica. Pars I, fasciculus I. Hombres-Firmas (d’). Recueil de Mém. et d’Obs. de phys., de météorol., d’agr. et d’hist. nat. 2 vol. in-8. Ludwig. Nees von Esenbeck, zur Erinnerung an den, 26 juli 1787, und den 12 december 1839. Den Fruenden des Verstorbenen gewidmet von Christian Bottsried nees von Esenbeck. Mannerheim. Desc. de 40 espèces de Scarabées du Brésil. Mannerheim. Notice sur M. le docteur Faldermann. Mannerheim. Die kafer der Mark Brandenburg, brseanie, ben von Wilhelm Fred. Erickson. Mulsant. Hist. nat. des Coléoptères de France. [° liv. Lon- gicornes. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. XEHI Payer. Thèse pour le doctorat ès-sciences naturelles. Rondani. Memoria per servire alla Ditterologia italiana. So- pra una specie di insetto dittero. Rondani. Memoria secunda per servire alla Ditterologia ita- liana. Sopra alcuni nuovi generi di insetto ditteri. Schænherr. Genera et Species Curculionidum cum synony- mia bujus familiæ ; t. V, part. Il; t. VI, part. I. Siebold. Beitrage zur Naturgexhichte der Wirbettoren thiere. (Extr. des Mém. de la Soc. des curieux de la nature de Dantzig.) Soc. agr. et indust. du dépt. du Lot. Bulletin de cette Société. Numéros de juin 4839 et d’août à décembre 1839. Soc.de Bot. de Londres. Proceedings de cette Soc.;t.1, part. I. Soc. imp. des Naturalistes de Moscou. Bulletin, 1837, nu- méros V, VI, VII, VII, et 4838, numéros I, Il et IN. Soc. roy. de Londres. Transactions, années 1838 et 1839, et Proceedings de 1839. 18 rt | Sat shit Fe At Hi 0 a Sa AE he nQuls : Jui nn ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. XLV MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. Nota. 1837. 1834. 1835. 1833. 1835. 1835. 1837. 1832. ANNÉE 1840. — NEUVIÈME DE SA FONDATION. * indique les Membres fondateurs. Les noms en majuscules sont ceux des membres honoraires. MM. AHRENS, Professeur de Mathématiques à Augsbourg. AMYOT, Avocat, rue Neuve-Saint-Roch, 24. Asmuss, Bachelier en Philosophie à Dorpat (Livonie ). * AUBÉ, Docteur en Médecine, rue de Tournon, 8. * AUDOUIN, Membre de l’Institut et de la Légion- d'Honneur, Professeur au Muséum d'Histoire natu- relle de Paris, etc. ; au Muséum. Bassy (le Chevalier), à Milan (Lombardie). BECKER, Naturaliste, à Wiesbaden (Duché de Nassau). BERCE, Graveur, place de Laborde, 10. BERNARD-DESCHAMPS, à Auxerre (Yonne). BLAIN VILLE (DucrOTAY DE), Membre de l’Institut et de la Légion-d’'Honneur, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle et à la Faculté des Sciences de Paris, etc. ; au Muséum. XL VI 1337 1838 1833 1839. 1835. 1840. 1833. 1838. 1832. 1832. 1833. 1838. 1837. 1833. ANNALES . BLANCHARD, Aïde naturaliste d’Entomologie au Mu- séum d'Histoire naturelle de Paris, rue Saint-Jac- ques, 161. . BLISSON, propriétaire, au Mans (Sarthe). . BLUTEL, Directeur des Douanes, à La Rochelle ( Cha- rente-Inférieure ). BOHEMANN, Lieutenant, etc. ; à Grenna et Anneberg (Suède). * BoispuvaAL, Docteur en Médecine, Chevalier de la Légion-d'Honneur , Membre de plusieurs Sociétés savantes, etc. ; rue de la Vieille-Estrapade, 15. BOuULARD (Désiré), Attaché au Laboratoire d'Entomolo- gie du Muséum d'Histoire naturelle de Paris; rue du Jardin-du-Roi, 9. BOURASSE, Professeur d'Histoire naturelle au petit Sé- minaire de Tours (Indre-et-Loire ). BOURLET (L'abbé), Membre de la Société royale d’A- griculture de Lille ; à Lille (Nord). BOYER, Pharmacien, à Aix (Bouches-du-Rhône). BRÈME (le Marquis de), rue de Poitiers, 8. BRONGNIARD (ALEXANDRE), Membre de l’Institut et de la Légion-d'Honneur, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle de Paris; Directeur de la Manu- facture de Porcelaines de Sèvres, etc; au Mu- séum. * BRULLE, Professeur de Zoologie à la Faculté des Sciences de Dijon, Chevalier de la Légion-d’Honneur et de l'Ordre grec du Sauveur, etc.; à Dijon (Côte- d'Or). BUGNION, Membre de la Société Helvétique des Scien- ces naturelles, etc. ; à Lauzanne (Suisse). BuQuET (Lucien), Naturaliste, rue Dauphine, 35. CALLOIT , Pharmacien, à Châteaudun (Eure-et-Loir). CARRE, ancien Major du génie, Officier de la Légion- d'Honneur ; à Dijon (Côte-d'Or). CARTIER (Ah), à Morteau (Doubs). 1834. 1833. 1839. 1840. 1839. 1833. 1836. 1832 1840. 1837. 1839. 1837. 1338. 1833. 1834. 1833. DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. XL VII CHaupoir (le Baron Maximilien de), à Dorpat (Li- vonie). * CHEVROLAT, Vérificateur à l'Administration de l’Oc- troi de Paris ; membre de plusieurs Sociétés Scienti- tiques , rue Fontaine-Saint-Georges, 25. CHILDREN (J.-G), Esq., Secrétaire de la Société royale et Membre de la Société Entomologique de Londres; à Londres (Angleterre). | CoLin, Avocat, Directeur du Muséum d'Histoire natu- relle d’Arras ; à Arras (Pas-de-Calais). CoppiEr, Professeur d'Histoire naturelle au collége royal de Bonneville; à Bonneville (Savoie). CRÉPU, Docteur en Médecine, Professeur de Botanique à la Faculté des Sciences de Grenoble ; Conservateur du Muséum d'Histoire naturelle de cette ville; à Gre- noble (Isère). DAHLBOM , Docteur en Philosophie, à Lund (Suède). DARDOIN , Peseur du Commerce à Marseille (Bouches- du-Rhône). DAUBE, à Montpellier (Hérault). DAUVERGNE, Ancien Notaire à Meudon, à Passy (Seine). DEJEAN (le Comte), lieutenant-général, Pair de France, Officier de la Légion-d'Honneur, etc. ; rue de l’Uni- versité, 17. L DELACOUR, Juge d’Instruction , à Beauvais (Oise ). DEMARY, Docteur en Médecine, rue Cadet, 6. DESMAREST (Eugène), Attaché au Laboratoire d'Ana- tomie Comparée du Muséum; rue de l’Ecole-de-Mé- decine, 18. DowzEL (Hugues), à Lyon (Rhône). DougLEDAY (E.), Membre de la Société Entomologique de Londres; à Londres (Angleterre). DouE , Chevalier de la Légion-d'Honneur, Chef de bu- 1x. 2 XL VIII 1838. 1834. 1832. 1832. 1832. 1836. 1832. 1833. 1836. 1837. ANNALES: reau au Ministere de la Guerre; rue des Beaux- Arts, 8. * DouMERC, Docteur en Médecine, Chevalier de la Légion-d’Honneur, rue Montholon, 18. DREER (le Chevalier), Docteur en Médecine, à Trieste (Hlyrie). DREWSEN, Fabricant de Papiers, à Strendsmollen, près Cohonhacte (Danemarck). DUFOUR (Léon), Docteur en médecine, Correspondant de l’Académie des Sciences et de l’Académie royale de Médecine, Chevalier de la Légion-d'Honneur, ete. ; à Saint-Sever (Landes). DUMÉRIL, Membre de l’Institut et de la Légion- d'Honneur: Professeur au Muséum d'Histoire natu- relle et à l'Ecole de Médecine de Paris, etc.; au Muséum. * DuponcHEL, Chevalier de la Légion-d'Honneur, membre de la Société des Georgofili de Florence, ete.; rue de Sèvres, 45. DuponT, Naturaliste, quai Samt-Michel, 25. ELISALDE, Docteur en Médecine, à Cadix (Es- pagne ). Emy, ancien Capitaine d’Artillerie, Officier de la Le- gion-d'Honneur; à Rouvray. FARHOEUS, Ministre de l'Intérieur en Suède, Chevalier de l'Etoile polaire; à Gœthembourg (Suède). * FEISTHAMEL (le Baron), Maréchal-de-camp, Officier de la Légion-d'Honneur, Chevalier de Saint-Louis, Membre correspondant de l’Académie royale des Sciences et Arts de Barcelonne, etc.; à Amiens (Somme). FISCHER DE WALDHEIM, Directeur du Muséum in toire naturelle de Mo etc.; à Moscou (Russie). FoL, Négociant, rue de Cléry, 15. 1840. 1832. 1838. 1839. 1833. 1833 1832. 1840. 1833. 1835. 1835. 1833. 1832. 1833. 1837. 1833. 1836. DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. XLIX Fo, Docteur en Médecine, à Vandœuvre, près Genève (Suisse). FONSCOLOMBE (BOYER DE), à Aix (Bouches-du-Rhône). FRIDWALSKY, Docteur en Médecine, à Pesth ( Hon- grie ). GARNIER, Bibliothécaire et Conservateur du Muséum d'Histoire naturelle d'Amiens ; à Amiens (Somme). GAY, Voyageur, au Chili. GÉNÉ, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle de Turin (Piémont). GEOFFROY-SAINT-HILAIRE (ÉTIENNE), Membre de l’Institut et de la Légion-d'Honneur, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle età la Faculté des Scien- ces de Paris, etc. ; au Muséum. GÉRARD, Attaché aux Subsistances de la Guerre, à Versailles (Seine-et-Oise). GERMAR, Professeur d'Histoire naturelle, à Halle(Prusse). GERVAIS, Membre de la Société Philomatique de Pa- ris; Professeur de Zoologie à l’Athénée; rue Neuve Saint-Etienne , 5. * * GORY, Chevalier de l'Ordre royal de Saint-Ferdinand Capitame de Cavalerie; rue Castelane, 15. GoOUREAU, Membre de la Légion-d'Honneur, Lieute- nant-Colonel du Génie, etc.; rue de Verneuil, 38. GRAELLS, Professeur de Zoologie au Muséum d’His- toire naturelle de Madrid; à Madrid (Espagne). GRASLIN, Propriétaire , à Château-du-Loir (Sarthe), GRAVENHORST, Docteur en Philosophie, Conseiller privé de la Cour de Prusse, Professeur de Zoologie et Directeur du Musée Zoologique de l’Université de Breslau (Silésie). GREVILLE, Botaniste, à Edimbourg (Ecosse). GREY , Attaché au Jardin d'Horticulture de l'Empereur de Russie ; à Ropska, près Saint-Pétersbourg (Russie). GUÉNEAU D’AUMONT, Officier au 9° régiment d’Infan- terle. L 1832. 1835. 1833. 1840. 1835. 1835. 1834. 1839. 1833. 1838. 1832. 1834. 1838. 1832. 1832. 1835. 1836. 1832. 1837. 1839 1840 ANNALES GUEÉNEE , Avocat, à Chateaudun (Eure-et-Loir). GUTCH, Docteur en Médecine, à Londres (Angleterre). HaAAN (de), Docteur en Philosophie, Conservateur du Muséum d'Histoire naturelle de Leyde (Hollande). HÆFELI, Docteur en Médecine, à Baltimore. HaAnsonw, Esq., à Londres (Angleterre). HEEGER, à Mœdling, près Vienne (Autriche). HÉRETIEN, Contrôleur des Contributions directes, Mem- bre du Conseil-Général du département du Lot, à Ca- hors (Lot). HomgrEes-FirMAS (le Baron d’), Correspondant de l'Institut, etc. ; à Alais (Gard). Hope, Membre de la Société Entomologique de Lon- dres ; à Londres (Angleterre). HorEAU, Docteur en Médecine et Pharmacien principal, à Alger. 3 HUMBOLDT (le Baron de), Membre des Académies des Sciences de Paris et de Berlin, etc. ; à Berlin (Prusse). JURINE, à Genève (Suisse). KAY (James), à Redwales (Angleterre). KIRBY, Président honoraire de la Société Entomolo- gique et Membre de la Société Linnéenne de Londres ; Recteur de Barham, etc. ; à Barbam (Angleterre). KLue, Docteur en Médecme, Directeur du Muséum d'Histoire naturelle de Berlin, ete, ; à Berlin (Prusse). KozLar, Conservateur du Muséum d'Histoire naturelle de Vienne; à Vienne (Autriche). KUNZE, Professeur de Botanique à l'Université de Liepsig ; à Liepsig, LACORDAIRE, Professeur de Zoologie et d’Anatomie comparée à l’Université de Liége ; à Liège (Belgique). LAFERTÉ-SÉNECTÈRE (le Marquis de), à Azay-le-Rideau {Indre-et-Loire). ; . LAMOTTE-BARACE (le Vicomte de), au château du Coudray, près Chinon (Indre-et-Loire). . LANGLE, rue de Touraine, 4. 1838. 1833. 1834. 1837. 1836. 1832. 1837. 1832. 1833. 1835. 1832. 1835. 1832. 1832. DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE. LI LANGLOIS- LONGUEVILLE, Chevalier de la Leégion- d'Honneur, Capitaine de la garde Municipale, rue de Tournon, 10. * LAPORTE (Comte de CASTELNEAU), Auditeur au Con- seil d'Etat; Membre de plusieurs Sociétés savantes; rue de l’Université, 67. LEFEBURE DE CERISY, Ingénieur de la Marine, Officier de la Légion-d'Honneur ; à Toulon (Var). * LEFEBVRE ( Alexandre), Correspondant du Muséum d'Histoire naturelle de Paris, des Académies et So- ciétés savantes de Lille, Catane, Moscou, Barce- lonne; Membre honoraire de la Société Entomologi- que de Londres,etc.; rue du Faubourg-Poissonnière, 30. LEPAIGNE, ancien Député, Chevalier de la Légion- d'Honneur, à Darney (Vosges). * LEPELLETIER DE SAINT-FARGEAU (le Comte ), Membre des Académies de Moscou et de Dijon; à Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise). LEPRIEUR jeune, Pharmacien, à Dieuze (Meurthe). LOCHES (le Comte de), Membre des Académies royales des Sciences et des Beaux-Arts, Président de la So- ciété Académique de Savoie ; à Chambéry (Savoie). Lucas, Membre de la Commission scientifique de PAI- gérie, à Alger. LuCerANI, Pharmacien, à Castel-Nuovo (Toscane). MACQUART, Membre de plusieurs Sociétés savantes, à Lille (Nord). MANNERHEIM (le Comte de), Gouverneur deWiborg, Che- valier del’OrdredeSt.-Wladimir ; à Wiborg (Finlande). Marc, Négociant, au Havre (Seine-Inférieure). MARCHAND, Propriétaire , à Ghartres (Eure-et-Loir). MaRrSEUIL (de), Professeur d'Histoire naturelle, à Sainte -Croix-lès-Le-Mans (Sarthe ). MELLY, Esq., Négociant, à Liverpool (Angleterre). MERCK, Membre de la Société Linnéenne du départe- ment du Rhône, etc. ; à Lyon (Rhône). LI 1834. 1838. 1835. 1833. 1835. 1833. 1833. 1839. 1837. 1834. 1833. 1838. 1837. 1833. 1838. 1837 ANNALES MICHEL, Capitame en retraite, à Toulon (Var). * Mie EvwarDs, Membre de l’Institut et de la Légion-d’Honneur, Docteur en Médecine, etc. ; rue Neuve Saint-Etienne, 19. MONTANDON, Secrétaire du Conseil de l’administration des Postes, rue des Fossés-Saint-Victor, 19. MONTAULT-DESYLLES , à Loudun (Vienne). MONTET-DE-LAROCHE, Percepteur et Receveur des Contributions à Crucheray-la-Vendôme (Loir-et-Cher). MORISSE, Membre de la Société Géologique de France, etc. ; à Graville, près le Havre (Seine-Inférieure). NEWMANN, Esq., à Londres (Angleterre). NopiER (Charles), Membre de l'Institut, Bibliothécaire de l’Arsenal, Chevalier de la Légion-d'Honneur, etc. ; à l’Arsenal. OcsKkAY (Baron de OcsKko), Chambellan de l'Empereur d'Autriche, Membre de l’Académie des Curieux de la Nature, de la Société impériale des Naturalistes de Moscou, de la Société Entomologique de Lon- dresÿetc. ; à OEdembourg (Hongrie). OLNHAUSEN , Professeur de Chimie, à Augsbourg (Ba- vière). È « PARIS, Avoué, à Epernay (Marne). PASSERINI, Professeur agrégé de Zoologie au Muséum d'Histoire naturelle de Florence (Toscane). PAYER, Professeur de Géologie et de Minéralogie à la Faculté des Sciences de Rennes; à Rennes (Ille-et-Vi- laine). PECCHIOLI, à Pise (Toscane). PEIROLERI (le Baron), Maitre-Auditeur à la Cour des Comptes de Turin (Piémont). PErRIS, Chef de division à la Préfecture de Mont-de- Marsan (Landes). PERROCHEL (le Comte de }, au château de Saint-Aubin (Sarthe), ou à Paris, quai Voltaire, 15: 1833. 1833. 1840. 1834. 1835. 1835. 1833. 1832. 1840. 1833. 1833. 1834. 1835. 1832. 1837. DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE. Lili Picrer, Membre de l'Administration du Muséum d’His- toire naturelle de Genève; à Genève {Suisse). PIERRET, rue Corneille, 3. Prrois (Charles), Editeur, Membre de la Société Géo- logique de France, etc. ; rue de la Harpe, 81. * Pory, Avocat à la Cour royale de la Havane; à la Ha- vane (Cuba). *RamBuR, Docteur en Médecine, rue Mouffetard, 73. RAMON DE LA SAGRA, à Madrid (Espagne). Reicx, Docteur en Médecine, Professeur à l’Université et à l’Académie militaire de Berlin; Chevalier des Ordres de la Croix-de-Fer, de Saint-Wladimir et de la Légion-d’Honneur, etc. ; à Berlin (Prusse). * REICHE, Négociant, rue du Marché Saint-Honoré, 4. REICHENBACH, Professeur et Directeur du Muséum d'Histoire naturelle du Roi de Saxe, Docteur en Phi- losophie et en Médecine, etc.; à Dresde (Saxe). ROBINEAU-DESVOIDY, Docteur en Médecine, à Saint- Sauveur (Yonne). RoByns, à Bruxelles (Belgique). * ROMAND (le Comte de), Chevalier de Ï Légion-d'Hon- neur, etc., rue de l'Ouest, 24. RONDANI (Camillo), Négociant, à Parme. SAHLBERG, Docteur en médecme, Professeur de l’Aca- démie impériale d'Alexandre, Chevalier de l'Ordre de Saint-Wladimir ; à Helsingfors (Suède). SAINT-FLORENT (DOMERGUE DE), Propriétaire, à Van- dœuvres, près Nancy (Meurthe). SANS (Mariano de), Secrétaire de la section d'Histoire naturelle de l’Académie royale des Sciences et Arts de Barcelonne ; à Barcelonne (Espagne). SAUNDERS , à Londres (Angleterre). SAVIGNY, Membre de l’Institut et de la Légion-d' Hon- neur, etc. ; à la ferme de Gely, près Versailles (Seine. et-Oisce). SCHMIDT, Docteur en Médecme, à Bréme. LIV 1839. 1832. 1834. 1832. 1833. 1834. 1833. 1834. 1835. 1831. 1839. 1834. 1832. 1840. 1330. ANNALES SCHOEFFER, Docteur en Médecine et en Chirurgie, à Ra- tisbonne (Bavière). SCHOENHERR, Conseiller du Commerce, Chevalier de l'Etoile polaire, etc. ; à Skara et Sparresæter (Suède). SELYS-LONGCHAMPS (de) Membre, de la Société des Sciencesnaturelles de Liège, etc. ; à Liège (Belgique). * SER VILLE (AUDINET), Membredela Société Impériale des Naturalistes de Moscou, etc. ; avenue Trudaine, 6. SILBERMANN, Avocat, Directeur du Muséum d’His- toire naturelle de Strasbourg, etc.; à Strasbourg (Bas-Rhin). SOLIER, Capitaine du Génie en retraite, à Marseille (Bou- ches-du-Rhône). SOMMER, Membre de plusieurs Sociétés savantes, à Altona, près Hambourg. SPENCE (Willam, Ancien Secrétaire pour l'étranger de la Société Entomologique de Londres, ete. ; à Florence (Toscane). SPENCE fils (Henry), Membre de la Société Entomolo- gique de Londres, etc; à Florence (Toscane). SPINOLAle Marquis Maximilien de), à Gênes (Piémont). * THEIS(le baron de), Consul de France à Varsovie, Mem- bre de la Société des Sciences et Arts de Saint-Quen- tin; à Varsovie (Pologne). TROBERT, Docteur en Médecine, Chirurgien de pre- mière, classe, entretenu de la Marine, Membre corres- pondant de la Société Anatomique et du Cercle Médi- cal de Montpellier; à Brest (Finistère) UNGHER, rue du Faubourg-Saint-Denis, 76. ViLLA (Antonio), à Milan (Lombardie). ViLLieRs (de), Chef de bataillon au 4° de ligne, en gar- nison à Vincennes (Seme). VUILLEFROY (Léon de), Employé au Ministère de l'In- térieur, rue Saint-Lazare, 21. WaGaA (de), Professeur d'Histoire naturelle à Varsovie (Pologne). 1838. 1838. 1834. 1840. 1835. 1834. 1834. 1333. DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. LY * WALCKNAER (le Baron), Secrétaire perpétuel de l’'A- cadémie des Inscriptions et Belles-Lettres ; Membre de la Légion-d'Honneur, etc. ; rue Laflitte, 45. WEINDENBACH (Charles de), Docteur en Médecine, à Augsbourg (Bavière). WELLENBERG, Docteur en Médecine, à Leyde (Hol- lande). WESTERMANN , à Copenhague (Danemarck). WESTRING, Employé des Douanes, à Gothembourg (Suède). WESTWOOD, Membre des Sociétés Lmnéenne et Ento- mologique de Londres, etc.; à Londres (Angleterre). WILSON, Esq.; à Edimbourg (Ecosse). ZANELLA , à Milan (Lombardie). ZETTERSTEDT, Professeur de Zoologie, à Lund (Suède.) MEMBRES RECUS DEPUIS LE 1‘ JANVIER 1841. 1841. 1841. 1841. 1836. 1836. 1839. 1837. 1332. 1833. ABIcOT , Notaire, à Gien (Loiret). CARRÈNO (Edouard), Membre de l’Académie de Bar- celonne, etc.; rue Descartes, 47. ScHMID (le Chevalier Louis de), à Florence (Toscane). MEMBRES DÉCÉDES PENDANT L'ANNÉE 1840: ARNAUD, Directeur des Douanes, à Chambéry (Suisse). CHRISTY, à Londres (Angleterre). DESJARDINS, Ancien Directeur du Musée de lfle-de- France, à Paris. FALDERMANN , à Saint-Pétersbourg (Russie). GYLLENHALL, à Hœberg, près Skara (Suède). NYBLOEUS, à Stockolm (Suède). LVI ANNALES MEMBRES DEMISSIONNAIRES PENDANT L'ANNÉE 1840. 1836. BOTTIN-DESYLLES, Avocat, à Saint-Sauveur-le-Vi- comte (Manche). * GODET , à Neuchâtel (Suisse). 1836. GuYoOT, Docteur en Philosophie, à Neuchâtel (Suisse). MEMBRES RAYÉS DE LA LISTE COMME N'AYANT PAS SATISFAIT À LEURS ENGAGEMENTS. (Décisions des 7 avril et 5 mai 1841.) 1836. BADHAM, Docteur en Médecine, à Paris. (Il doit deux ans et demi.) 1833. BARTHÉLEMY , Directeur du Muséum d'Histoire natu- relle de Marseille (Bouches-du-Rhône), (trois ans). 1836. BECK, Médecin, à Copenbague (Danemarek, (quatre ans). 1836. BOUCHARD-CHANTEREAU, à Boulogne-sur-Mer (Pas- de-Calais) (trois ans). 1832. BRUGUIÈRE, Négociant, à Nimes (quatre ans) (Gard . 1834. CARLIER, Conservateur du Cabinet de Zoologie de Liège (Belgique), (cinq ans). 1834. CHAUDOUET, Avocat, à Paris (deux ans et demi). 1832. COULON, à Neuchâtel (Suisse), (quatre ans). 1884. CURTIS (JOHN), Membre honoraire de la Société d’His- toire naturelle d'Oxford, à Londres (Angleterre), (quatre ans). ver 1834. DAVIS (A. H.) Esq.; à Londres(Angleterre), (quatre ans). 1832. Dugus (le Chevalier), à Bruxelles (Belgique), (quatre ans). 1837. 1833. 1833. 1836. 1838. 1838. 1833. 1837. 1835. 1832. 1838. 1835 DE LA SOCIÉTE ENTOMOLOGIQUE. L VII Dupin, Docteur en Médecine, à Ervy (Aube), (trois ans). ESCHER-ZOLLIKOFER, Banquier, à Zurich (Suisse), (cinq ans). HELFER, Docteur en Médecine, à Prague (Bohême), (cinq ans). LECONTE, Négociant, au Havre (Seine-Inférieure) (trois ans). LECORBEILLER, Docteur en Médecine, à Meaulne (Al- lier), (deux ans). Lucas, Professeur d'Histoire naturelle, à Verdun (Meuse), (deux ans). MEISSONNIER, à Hyères (Var), (quatre ans). PaccarD, Négociant, à Ghälons-sur-Saône (Saône-et- Loire), (deux ans). REINHART, Professeur de Zoologie, à Copenhague (Danemarck), (quatre ans). RIPPERT, Propriétaire, à Beaugency (Loiret), (quatre ans). ROHMER, Professeur d'Histoire naturelle, à Layrac (Lot-et-Garonne), (deux ans). TREITSCHKE, à Vienne (Autriche), (trois ans). CEE ht ANNALES DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. LIX AUS LA LU LUS LL LE RELEVÉ LEUR LE LE VE LELE LEUR LE LS VERRE VE LE LE LE LEUR LA ARMELLE NELE ER UE LELELELAVE ETES TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS CE VOLUME Abeilles maçonnes (notes pour servir à l’histoire de ces insectes et à celles de leurs parasites), par M. Goureau. 117. Acare de la gale des Chameaux (observation sur |”), par M. Ger- VaiS. XXXIL. Anacolus (notice sur ce genre et description de trois espèces nouvelles), par M. Buquet. 379. Andrena lagopus, Latr. (cbservation sur l’}, par M. deRomand. XXVI. | Annonces. XVI. Bdelle (nouvelle espèces de), signalée par M. Gervais. xxx. Bulletin entomologique de 4840. 1°" trimestre. 1. — 2e tri- mestre. xvi.— 3° trimestre. XXV.— 4" trimestre. XXx1. Caprophages (remarque sur le vol des), par M. Reiche. xvur. Chelonia maculosa (remarque sur la), par M. Pierret. 1v. Cleophana platyptera (observations sur la), par M. Pierret. xx. Coléoptères nouveaux appartenant aux genres Lebia, Vatellus, Acmæodera, Hammaticherus et Leptura (description de plu- sieurs), par M. Buquet. 393. Communications. 11, 11, 1V, V, VI, VIII, IX, XVII, XVIII, XX, XXI, XXI, XXL, XXIV, XXVI, XXVII, XXVIII, XXIX, XXXIH, XXXIN, XXXIV, XXXVI, XXXVIL. Composition du bureau pour 4844. xxxvin. Correspondance. vi, XXII, XXVI, XXXHL, XXXV, XXXVI, XXXVIL. LX ANNALES Crabronites (notes pour servir à l’histoire des), par M. Edouard Perris. 407. Crocallis dardoinaria (description de cette nouvelle espèce de Phalène), par M. Hugues Donzel. 59. Cychrus italicus (communications au sujet du), par M. Pier- ret. XXXHI. Cyphonota Buquetti (notes sur un cas de monstruosité du), par M. Buquet. xxvn. Donacia crassipes (communications au sujet de la), par M. Aubé. xxxvi. Essai sur une méthode propre à faciliter la recherche et l’é- tude des larves des Lépidoptères, par M. Blisson (rapport de M. Démary sur le mémoire intitulé). 1x à x1v. Ergates Huberti(descripuon del’), par M. Buquet. xxvI, XXVHL. Hexaphyllum æquinoctiale (description de l), par M. Buquet. 315. Histoire naturelle des Coléoptères de France de M. Mulsant (observations sur [a première livraison de l”), par M. De- jean. 69. Hyménoptères qui nichent dans l’intérieur des tiges sèches d': la ronce; mémoire.par MM. Léon Dufour et Edouard Per- IS at Hyménoptères recueillis à Cayenne en 1839 par M. Leprieur, pharmacien de la marine royale; décrits par M. Maximilien Spinola. Première partie, Térébrants. 129. Insectes qui attaquent l'olivier, second mémoire; par M. Boyer de Fonscolombe. 101. Insectes qui habitent les galles de l'Ulex nanus et du Papaver dubium; mémoire par M. Edouard Perris. 89. Insectes qui vivent dans la galle de l’Ortie dioique, Urtica dioica, - Linn. (observations sur les); par M. Edouard Perris. 401. Tulus nuscorum (description de cette nouvelle espèce trouvée aux environs de Paris), par M. Lucas. 55. DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE. LXI Lectures. 11, HE, V, VH, VAE, IX à XIV, XV, XVIL, XIX, XX, XXI, XXIV, XXVII, XXVII, XXIX, XXX, XXXHII, XXXVI, XXX VIN. Lépidoptère fossile (Cyllo sepulta, Boisd.) (rapport sur un), par M. Boisduval. 371. Liste des Membres de la Société Entomologique. xLv. Malachius d'Europe (notes sur les différences sexuelles des), par M. Dejean. 205. Membres reçus. vi, VIII, XV, XVIHI, XXII, XXVIL, XXXV, XXXVIH, LV. Nevropières (extrait d’un travail général sur l’ordre des), par M. Pictet (d2 Genève). xx à xx11. Nominations. xIX, XXI, XXAV, XXVII, XXXIV, XXXVI, XXXVIIL. Nouvelles diverses. 11, V, VII, XXIV, XXXVI. Observations de M, Démary au sujet de la note de M. Dupon- chel intitulée : Réflexions sur l’usige des antennes dans les insectes. v et VI. Osmia bicolor (notes sur l), par M. Goureau. 123. Ouvrages offerts. 1, 11, 1V, VII, VIU, IX, XVI, XIX, XX, XXII, XXIV, XXV, XXVII, XXIX, XXXI, XXXIV, XXXV, XXXIX À XLHI. Planches (explication des). PI. 1, p. 51.—PI. 11, p. 51 et 52. Pl: un, p-b2et 53. —PL iv, p. b9 à 64.—PI vp:07. — PI. vi, p.99.— PI. vu, p. 204. — PI. vi, p.371 à 374. — PL. 1x, p. 369 et 370. — PI. x, p. 370. —PI. x1, p. 406 et A12.—PI. xu, p. 419. Polia polymita (communication sur la), par M. Pierret. xxxvir. Préparation des Æshnes et les Libellules; mémoire par M. Blis- son. 413. Pteroplatus (notice sur ce genre de Longicornes, de la tribu des Cerambycius, description de plusieurs espèces qui s’y rattachent) ; par M. Buquet. 385. Satyrus arcanius (description d’une variété de cette espèce) ; par M. Pierret, 11. LXI ANNALES DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE. Scolopendrella (nouvelle espèce de ce genre), signalée par M. Gervais. xxx11. Séances de l’année 1840. 4": (8 janvier), p. 1.—2° (45 jan- vier), p. ur. —3° (5 février), p. 1v. — 4e (49 février), p. vir. —5° (4 mars), p. vi. —6° (148 mars), p. vu. —7° (A avril), p. xvu.—8°1(45 avril), p. xvur. —9° (6 mai), p. xx. — 40e (3 juin), p. xxu1.—14° (1° juillet), p. xxv. — 12° (5 août), p. xxvu.—13° (2 septembre), p. xxix.—14° (7 oc- tobre), p. xxx1. —15° (4 novembre), p. xxx1.—16° (10 no- vembre), p. xxx1v. — 17e (18 novembre), p. xxxv. — 18° (2 décembre), p. xxxvi. —19° (16 décembre), p. xxxvir. Sphinx atropos (note sur la stridulation du); par M. Goureau. 125. Stenocorus inquisitor (description des métamorphoses du); par M. Léon Dufour. 63. Therenthome (description d’un nouveau), par M. Aubé. v. Theridion triangulifer, Walck. (Notice sur les cocons à pontes unisexuellipares de cet aranéide) ; par M. Doumerc. 424. Tinea aglaella (description de cette nouvelle espèce); par M. Boyer de Fonscolombe. 61. Tortrix compressana (description de la chenille de la); par M. Boyer de Fonscolombe. 62. Zygæna filipendulæ (description d’une variété de la); par M. Pierret. 1 et 1v. mn. 4 FT a < 4 1 LUN 1ñ s65 ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. Lxu ARRMARARRR AARAIUE AURA PA CR RAR AR ARR AR AR RAR AA ARR RAA AA A LDSSSSUTE STE TE" ARR LULOS UE ETES UT EST CU UE ERRATA ET ADDENDA DU TOME IX. MEMOIRES. Page 62, ligne #4, au lieu de: TORTRIX COMPRESSANA, lisez : Tor- TRIX CUPRESSANA. 199, 14, au lieu de : M. BUQUET a l'attention, Lisez : M. Bu- QUET a eu l'attention. BULLETIN. Li, 10, au lieu de : croix de Flanchard, Lisez : croix de Franchard. XIV, 31, 52, au lieu de : entre autres celle de l’Hupya milhau- sen} surnommée T'errifica par Wiennergegend, lisez :entre autres cellede lÆarpyia milhauseri, surnommée T'errifica par les auteurs du Cata- logue des Lépidoptères des environs de Vienne. XVI, 27, au lieu de : Caprophages, lisez : Coprophages. IX. LXIV ANNALES Pag. xx, ig. 25, au lieu de : Fauna Coleopterorum Hervetica, lisez : Fauna Coleopterorum Helvetica. XXX, 9, au lieu de : tribu des Cerambicins, lisez : tribu des Cerambycins. xxx, 19 à 22, au lieu de: M. Duponchel prend la parole au sujet de cette communication , et dit que lui-même a trouvé, il y a plusieurs années, le Cychrus ita- licus dans la chaîne des Apennims, sur les bords du lac Némi, entre Spezia et Livourne, lisez : M. Duponchel prend la parole au sujet de cette communication, et dit que lui-même a trouvé le Cychrus üalicus dans la chaîne des Apen- ins, entre Spezia et Livourne, ainsi que sur les bords du lac de Némi, à 6 lieues de Rome, sur la route de Naples. XL VI, 22, au lieu de : BRONGNIARD, Lisez : BRONGNIART. xLvir, 24, 25, au lieu de : DEJE AN (le Comte), Lieutenant-gé- néral, Pair de France, Officier de la Légion- d'Honneur, etc., lisez : DEJEAN (le Comte), Lieutenant-général , Pair de France, grand Officier de la Légion-d’Honneur, etc. EL, 25, au lieu de : KLUG, lisez : KLUG. Ft D, au lieu de : LAPORTE (Comte de CASTELNEAU), lisez : LAPORTE (Comte de CASTELNAU.) IA 15, au lieu de : LEPAIGNE, ancien Député, etc., & sez : LEPAIGE, ancien Député, etc. LIN, 9, au lieu de : RamBur, Docteur en médecine , rue Moufletard, 75, lisez : Rameur, Docteur en mé- decine, rue de l'Ouest, 26. LIN, 22, au lieu de : Romanp (le Comte de), lisez : Ro- MAND (de). LIV, 232, 33, uu lieu de: ViuiErs (de), chef de bataillon au 4 de ligne, en garnison à Vincennes (Seme), lisez : ViuLiers (de), chef de bataillon au # de ligne au camp de Romainville (Seine). DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. LXV Page Lv. 2, au lieu de : * WALCKNAER (le Baron), lisez : * WALKENAER (le Baron.) LIX, 18, au lieu de : Caprophages, lisez : Coprophages 3 AUC 10, 1865. Loue | " + ' l ATEN Ÿ r } (PAR | / 1297 | Hi " AN AERS tt 14} {1 AU 1 don 3 9088 00843 4136