THE GIFT OF FRANCIS SKINNER OF DEDHAM IN MEMORY OF FRANCIS SKINNER (H. C. 1862) Iieceived !9/o SOCIÉTÉ LIMÉEME bis byfc. (St-Maurice et St-Lazare), chef de bureau au Mi- nistère de l’instruction publique, à Paris. Widor (Charles-Marie), tfsrue Sala, 4. Berthet (Jean-Marie), quai St- Vincent , 39. Hedde (Isidore) rue de la Reine, 33. Bouchet (Henri) >£, place Bellecour, 18. De Varax, à Châlons-sur-Saône (Saône-et-Loire). Piaton (Pierre), Président de la Société des Sciences industrielles, rue Ravez, 19. 1863 Bernard (Pierre-Emile), avocat, rue Jean-de-Tournes, 8. Roman (Ernest), place des Pénitents-de-la-Croix, 1. Michel (Victorin), rue de Bourbon, 10. Brunet-Lecomte rue des Colonies , 2. Mesnil (Révérend du), receveur de l’enregistr. à Meximieux (Ain). Lacroix (François), pharmacien à Mâcon. Maurel (Célestin), cours Morand, 20. Guinon (Francisque), rue Bugeaud, 6. Viennois (l’abbé), vicaire à Saint-Nizier. Leveillé, inspecteur général de la Caisse paternelle, rue d'Abbeville, 4, Paris. Coudour (l’abbé), curé de I’Immaculée-Conception, à Lyon. Millon (Aimé), négociant, rue de l’Impératrice, 32. Dugas (Prosper), place Tholozan, 22. 1864 Piaton (Claudius), négociant, quai Tilsitt, 26. Pérouse (Honoré), avocat, place des Célestins, 3. Guichard (Joachim), place des Terreaux, 12. XII TABLEAU DES MEMBRES MM. Siméan (Pierre), rue Centrale, 42. Gaillard (Alphonse), avenue de Noailles, 61. Riaz (Auguste de), banquier, quai de Retz, 10. Fournereau, propriétaire, à Mornant (Rhône). Fabre (Léon), rue Puits-Gaillot, 4. Arthaud (le Dr), montée du Chemin-Neuf, 4. Gautier (Charles), place Saint-Clair, i. Mollard, rue du Plat, 16. Kleinmann (Edouard), au Crédit Lyonnais. Lévy (Gustave), négociant, quai Saint-Antoine, 29. Féry (Alphonse), rue du Port-du-Temple, 17. Merlet, curé de Sainte-Blandine. Newesel (Joseph de), propriétaire, ;t Givors (Rhône). Coupât (l'abbé), supérieur du Petit-Séminaire de Saint-Jean. Rat, propriétaire, à Saint-Rambert (Ain). Schuster (Philippe), rue Pizay, 6. Bonnamour (Camille), rue Grenette, 23. Charmetton (Barthélemy), quai de Retz, 9. 1865 Bernard fils, architecte, quai de l’Archevêché, 26. Pitiot-Colletta, maire de Tassin, quai de l’Archevêché, 25. Jerphanion (Victor de), place Bellecour, 28. Olivier (Aimé), ingénieur des arts et manufactures, quai Tilsitt, 13. Brunier (Louis), quai de Retz, 12. Brix (Camille de), juge, à Villefranche. Piégay (Edouard), rue du Plat, 10. Chantron (Alphonse) directeur de l’enregistrement et des domai- nes, rue Sala, 33. Goyard (François), place Sathonay, 1. Lortet (le docteur Louis), avenue de Saxe, 69. Desgraud (Louis), négociant, rue Lafont, 24. DE LA SOCIÉTÉ LINNEENNË. xru MM. Ferronillat (Auguste), , place Bellecour, 18. Ferrouillat (Prosper), place Bellecour , 18. Fourreau (Jules), cours Vitton, 57. Abeille (Fléazar), avocat, rue Grignan, 7, Marseille. Charvériat (Honoré), quai Castellane, 22. Milsom, négociant, place Tbolozan, 19. Gaynon, négociant, rue Mercière, 26. Didelet (l'abbé), curé de Notre-Dame de Valence (Drôme). Finaz (le docteur), à Marcy-le-Loup (Rhône). Durand deFrontmagne (le baron), © (St-Grégoire), à Fleurieux. Pain (Antoine), place Gerson, 3. Perraud (Louis), quai Tilsit, 23. Bethnod (Charles), avocat, rue Sainte-Hélène, 47. Faisan (Albert), rue de la Charité, 7. Tardy (James), négociant, rue Ste-Catherine, 3, à St-Etienne (Loire). Guling (Jules de), rue de Rome, 68, Marseille. Bussant (Claude), notaire, à Anse (Rhône). Duchène (Gustave), garde général des eaux et forêts, à Roanne (Loire). Faidy (Frédéric), négociant, place Saint-Nizier, 2. Marnas, chimiste, quai Castellane, 1. Chabrières, négociant, place Louis XVI, 16. Arles (Alphonse), propriétaire à Hyères (Var). Royanné, négociant, rue de l’Impératrice, 7. 1866 Domengeon, rentier, rue Ste-Hélène, 23. Missiol (Ernest), ingénieur des tabacs, rue d’Amboise, 14. Vauzelles (Ludovic de), conseiller à la Cour d'Orléans (Loiret). Genin (Auguste), rpe du Plat, 1 1 . Vernet (Laurent-Denis), propriétaire à Caluire. Perret (Michel), négociant, quai de la Charité, 34. Bourdin (l’abbé), directeur du Séminaire, à Alix (Rhône). Delafond, chef de section au chemin des Dombes. XIY TABLEAU DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ L1NNÊENNE. MM. Grand (Julien), maître de forges, à Oullins. Pichat (Emmanuel), négociant, rue de la Fromagerie, 9. Chacornac, chemin de Buers, 35, à Villeurbanne. Munet (l’abbé Elizée), vicaire à Thoissey (Ain). Blondet (Victor), rue Terme, 25 Beckensteiner (Charles), rue St-Pierre, 14. Gensoul (Paul), rue du Plat, 10. Richard-Vitton (Julien), quai Castellane, 21. Bonnefoy (le Dr), médecin à Saint-Genis-Laval. Malechard (le Dr Jean-Baptiste), rue Gentil, 12. Darnat (Pierre), rue de l’Impératrice, 19. Chazal, avocat, place Napoléon, 7. Gautier (Louis), propriétaire, à Oullins. Faure (Félix), négociant, rue Ferrandière, 27. Tissot (Auguste), brasseur à Vaise. Giraud (Jean- Jacques), propriétaire et maire à St-Hilaire-de-Bens (Isère). Dubouis (Eugène), rue Bugeaud, 19. Bazin, droguiste, rue Lanterne, 2. Gourdant (Jean), propriétaire à Chaponost (Rhône). Giraud (Théodore), négociant, place Tholozan, 19. Laval, négociant, rue de l’Impératrice, 31. Membres décédés du janvier au 30 juin 1866. Tollon (Joseph), ancien administrateur des Hôpitaux, mort le 26 avril 1866. Decurel. maire de Limonest, mort le 2 mai 1866. Bravais (l’abbé Marie-Camille, chanoine honoraire des diocèses de Viviers, Tulle et Sarnt-Flour, mort au château du Pujet, près Toulon, le 21 juin 1866. TABLE DES MATIÈRES. Iconographie et description de Chenilles et de Lépidoptères inédits, par M. P. Millière 1 Description d’une nouvelle espèce de Coléoptères ( Sphenoptera Pellcti), par MM. Mulsant et Rey 87 Histoire naturelle des Coléoptères de France. Tribu desColligères, par MM. Mulsant et Rey 89 Note pour servir à l’histoire de la Lithocolletis corylifoliella, par M. Forel . , . 283 Histoire naturelle des Punaises de France (Pentatomides), par MM. Mulsant et Rey 291 Description d’une nouvelle espèce de Géocorise ( Apterola Kunckeli), par MM. Mulsant et Rey 368 ICONOGRAPHIE ET DESCRIPTION DE CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS VA* P. MILL1ÈRK QUATORZIÈME LIVRAISON Pràientées à la Société Llnr.éenne de Lyon, le 10 avril 186S Rltoilaria (l) Sauguinalls, LIn S. N. 339. — Schaeff. Ic. I, pl. 19, f. 16. — W.-V. B. 41. — Fab. 398. — Rossi, 1191. — Scriba, 309, pl. 6, f. 7. — Hb. 33. — Tr. p. 163 et sup. p. 33. — Dup. 214, pl. 224, f. 2. — H.-Sch. p. 23. — Gn. VIII, p. 170. — Stgr. cat. 94. =Cruentalis, Scriba, fig. l,c. = Castalis , Ev. (Pl. 63, fig. 1 à 3.) Si la découverte d’une chenille inédite a de l’intérêt pour certains entomologistes observateurs, cet intérêt augmente lorsque l’espèce appartient à un genre dont aucune larve n’avait encore été observée. (1) Gu. VIII, p. 168. Annales de la Société Linnéenn*. 1 2 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. C’est ce qui vient d’arriver pour la chenille de la Sanguïnalis, L., comprise dans le genre Rhodaria de M. Guenée, dont pas une des quinze espèces tant exotiques qu’européennes n’était connue sous ses premiers états. L’auteur du Species a bien fait de dire que le premier groupe des Rhodaria, dans lequel il a placé la Sanguinalis , avait une cer- taine affinité avec les Pyrausta. En effet , la chenille de cette Rhodaria a beaucoup de rapport avec celle de la vulgaire P. Purpuralis, qui est le type du genre, aussi bien par les mœurs que par la forme, la taille et les couleurs. CHENILLE. Elle est fusiforme avec la tête petite, les points pilifères bien mar- qués ainsi que les lignes. Sur le fond d’un gris verdâtre teinté de vineux, les vasculaire et stigmatale, larges et continues, se détachent en blanchâtre du deuxième au onzième segment. La tête est globu- leuse bien qu’un peu déprimée, jaunâtre, avec les mandibules et les ocelles bruns ; on remarque derrière ceux-ci deux points noirs relativement gros. Le premier anneau, non corné, se distingue par un double collier de points ronds, noirs et surmontés de poils courts ainsi que les trapézoïdaux et autres points. Les stigmates qu’on ne voit qu’à l’aide d’une forte loupe sont blancs et cerclés de brun. Le ventre est d’un blanchâtre livide et n'a pas de lignes. Les seize pattes sont unicolores; les membraneuses sont marquées à leur naissance d’un triple point noir. Cette chenille est paresseuse et n'a pas la vivacité frétillante des larves de Pyrausta dont cependant elle se rapproche beaucoup, ainsi que je l’ai dit. On la trouve au printemps et en automne dans la campagne Rhodaria Sanguinalis. 3 d’Hyères (Var), sur le romarin officinal (1) dont elle lie les fleurs situées dans son voisinage et qui sont si abondantes dans cet arbuste. Sa croissance se fait assez rapidement, car des chenilles recueillies fort jeunes au commencement de septembre sont parvenues à leur taille en moins de trois semaines. Pour se chrysalider la petite larve descend toujours de l’arbuste et cherche dans la mousse sèche un lieu propice où elle tisse une coque de forme ovale, papyracée, d’un brun rougeâtre, mince, mais forte cependant, qu’elle fixe à un corps solide. A l’existence de cette espèce se rattache un détail de mœurs très- singulier qui toutefois n’a rien de nouveau, puisque ce fait a déjà été observé chez d’autres larves de lépidoptère de familles bien diffé- rentes. La chenille de la Sanguinalis, enfermée dans sa coque parche- minée, ne se transforme en nymphe qu’au bout d’un temps assez long. Elle demeure immobile, contournée sur elle-même pendant plusieurs mois; ce n’est que cinq ou six semaines avant l’éclosion du petit lépidoptère qu’elle forme sa chrysalide qui est d’abord d’un jaune verdâtre mat avec l’enveloppe de l’abdomen brune et l’ex- trême pointe garnie de sept à huit crins courts, très-fins et recour- bés en hameçon. L’éclosion de l'insecte parfait , pour la première génération, n’arrive qu’en mai de l’année suivante, après être de- meuré à l’état de nymphe pendant près de huit mois. INSECTE PARFAIT. Envergure : 0",017 à Om, 018. ( I ) Elle doit assurément vivre sur d’autres plantes, car l’espèce n’est pas rare dans le département du Rhône et en Bourgogne; je l’y ai prise moi-même maintes fois; elle vole aux environs de Paris et en d’autres lieux de la France où ne croît pas spontanément le romarin. Duponchel dit avec raison : c’est bien à tort que Treitschke pensait que cette chenille dût vivre dans les mousses qui tapissent les coteaux où l’on prend l’insecte parfait en Allemagne (V III, p. 215). 4 Chenilles et lépidoptères inédits. Les ailes supérieures, dont le fond est d’un jaune paille, sont tra- versées obliquement par deux bandes assez larges, d’un rouge lie de vin luisant, dont la première représente la coudée : celle-ci est très- élargie au sommet ; la seconde bande, la subterminale, part de l’apex pour aboutir à l’angle interne. Les ailes inférieures sont grisâtres avec une bande transversale indécise. Les antennes sont grises; le thorax assez robuste est, comme le fond des ailes supérieures, d’un jaune paille vif. L’abdomen est effilé et de la couleur des inférieures. Cette espèce varie beaucoup, soit pour la taille, soit pour la net- teté des couleurs. La seconde éclosion arrive en août , au moins dans les parties rocheuses et herbues de nos environs. Je crois aussi que la Virginalis , et c’est l’avis de l’auteur du Species, n’est qu’une variété locale de la Sanguinalis. J’en juge d’a- près de grands sujets de diverses provenances qui m’ont été adres- sés sous le nom de Virginalis. Je n’ai jamais rencontré à Hyèresla variété A signalée par M. Gue- née, bien que la Sanguinalis vole très-abondamment dans le voisi- nage des romarins dès le commencement d’avril. Eapitliecia Rosmarinata, Dard, et Mill. ( Species nova. ) (PI. 63, fig. 4 à 8.) CHENILLE. Elle possède la plupart des caractères propres aux espèces congé- nères observées jusqu’à ce jour. Cette larve est effilée, médiocrement longue, atténuée antérieurement, carénée sur les côtés avec le clapet anal assez bien formé. Elle est aussi très-plissée et paraît rugueuse vue Eupithecia Rosmarinata. o à la loupe. Sa couleur est le vert terne grisâtre ou bleuâtre, assez vague et mal défini ; en dessous la teinte est encore moins décidée. Sur ce fond les lignes vasculaire et sous-dorsale sont continues et largement tracées en vert glauque, du premier au onzième anneau inclusive- ment. La ligne stigmatale est plus claire que le fond. Certains sujets ont cette ligne teintée de carminé obscur. Les stigmates, à peine visi- bles à la loupe, sont bruns. Le ventre est d’un vert blanchâtre lavé de bleuâtre antérieurement; une ligne étroite et foncée le parcourt du quatrième au neuvième anneau. La tête est petite, globuleuse, jau- nâtre et maculée de nombreux points noirs régulièrement placés. Les mandibules sont d’un pourpré obscur avec les ocelles noirâtres. Les dix pattes sont d’un vert grisâtre ; les écailleuses ont le dernier article brun. Le clapet anal est taché de vert obscur ou de brunâtre. Les trapézoïdaux et autres points pilifères sont fort petits et bru- nâtres. Cette chenille doit vivre exclusivement sur le romarin officinal Rosmarinus (1 ) officinalis, L. L’œuf éclot à l'époque où la plante commence à fleurir, c’est-à-dire à la fin de décembre ou au com- mencement de janvier, peu de jours enfin après qu’il a été pon- du. La jeune chenille grossit assez vite et ne ronge que les fleurs très-abondantes du romarin, au centre desquelles elle demeure pen- dant le jour cachée et confondue à cause de sa couleur, et cela depuis l’instant de sa sortie de l’œuf jusqu’à celui de sa métamorphose, qui arrive au milieu du mois d’avril. On trouve encore en mai quelques chenilles retardataires. L’espèce parait rare et demeure cantonnée sur les pentes de certains vallons très-chauds de la Provence. Mon ami M. Dardoin, qui a toujours chassé si heureusement, et qui a enrichi la science d’un bon nombre de lépidoptères inédits, a découvert, il y a deux ans, aux environs de Marseille, la chenille de la Rosmarinata. L’espèce est demeurée rare, bien que depuis lors (1) Dont nous avons fait Rosmarinata. 6 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. M. Dardoin ait indiqué à ses collègues marseillais l’habitat de cette Eupitkecia nouvelle. Lorsque la chenille sent approcher l'époque de sa métamorphose , elle se comporte ainsi qu’il arrive chez la plupart des espèces con- génères. Elle descend de l’arbuste, se cache au pied, près du sol, lie la mousse ou plusieurs débris de feuilles sèches, se retire au centre de ce léger abri, et cinq ou six jours après se transforme en chrysalide. Celle-ci est conico-cylindrique, assez allongée, avec la tète et les ailes d’un beau vert pomme; l’enveloppe de l’abdomen est d’un jaune rougeâtre avec l’extrémité formée en bourrelet brun et terminé par sept à huit crins raides, divergents, destinés à retenir la chrysalide fixée ci la coque, lorsque l’insecte parfait en sort. L’éclosion de la phalénite n’arrive que sur l'arrière-saison et se continue pendant un mois à six semaines; du milieu de novem- bre au quinze janvier environ. INSECTE PARFAIT. Envergure : 0m,020 il Om, 022. Ainsi qu’on le voit, cette Eupithecia peut passer pour une des plus grandes du genre, où elle se place naturellement par la forme et les dessins des ailes. Les supérieures sont larges, lancéolées et prolon- gées à l’apex. Chez le type le fond est d’un gris brun lavé de rougeâtre avec les lignes ordinaires fines et nombreuses ; les bandes placées dans les intervalles se détachant à peine. L’espace médian est aussi mal accusé que le reste ; il est limité, comme toujours, par l’extrabasi- laireet la coudée; celle-ci est très-anguleuse ainsi que les lignes et les traits qui suivent. La basilaire est à peine indiquée; la subterminale est simple, droite et un peu plus claire que le fond. Le point cellulaire est ovale et bien marqué en noir. Deux traits bruns, espacés, d’iné- gale longueur, sont placés au dessous de l’apex; et un troisième trait, mieux marqué que les précédents, traverse le point cellulaire et ca- Eupithccia Rosmarinata . 7 ractérise l’espace médian. Les franges sont assez longues et conco- lores. Les ailes inférieures sont arrondies et relativement plus petites que les supérieures ; elles n’ont pas les lignes transversales ordinai- naires, si ce n’est cependant l’indice de ces lignes au bord in- terne. Le point ordinaire est petit, nébuleux et semble disparaître parfois. La frange, aussi longue que celle des ailes supérieures, leur ressemble pour la teinte. Le dessous est d’un gris luisant avec la coudée très-imparfaitement marquée à la côte ; le trait cellulaire est encore plus mal indiqué ; le contraire arrive aux inférieures où la ligne coudée existe, mais elle est finement écrite. Les traits nervu- raux qui précèdent la frange sont aux quatre ailes, en dessus et en dessous, visiblement écrits en noir. Les antennes sont crénelées. Le front et les pattes d'un gris clair. Les yeux sont gros et d'un gris bleuâtre; la tête et le thorax participent de la couleur des ailes su- périeures. L’abdomen est subcaréné, concolore, dépourvu de petites crêtes et n’a pas, ainsi que cela se voit chez la plupart des espèces du même genre, le second anneau marqué de brunâtre en dessus. Les pattes sont concolores; les postérieures sont munies de deux paires d’éperons. La femelle est un peu plus petite, avec les ailes moins élancées ; le fond est généralement plus clair et les lignes transversales moins accusées. J’ai vu une trentaine de sujets de la Rosmarinata obtenus ex larva; tous, à peu de chose près, se ressemblent pour la taille et la couleur. L’espèce paraît donc ne pas varier. Ainsi que toutes les Eupithecia que j’ai élevées de chenille, celle que je viens de décrire n’a qu’une génération (1). (1 ) Je crois même que toutes les Eupilhecia sans exception n’ont qu’une seule génération. 11 pourrait cependant arriver que certains sujets provenant de la même mère éclosent en deux époques. 11 ne doit pas s’ensuivre pour l’espèce qui présenterait cette particularité, assez fréquente d’ailleurs chez les Çhelonia et les Bombyx, que celle-là dût avoir deux générations par an, ainsi qu’on pourrait le penser, si on ne connaissait ces éclosions tardives chez quelques lépidoptères. 8 CHEMLLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. Olfndia(l) Rosmarinana (2), Mill. ( Species nova.) (PI. 63, fig. 9 à li.) CHENILLE. Elle est fusiforme, un peu aplatie en dessous, généralement d'un jaune argileux, avec la tête petite, lenticulaire et de teinte jaune ambré. Le premier anneau ainsi que le dernier sont recouverts d’une plaque écailleuse luisante. La ligne / vasculaire est large, con- tinue et d’un vineux obscur, du deuxième au onzième segment ; pas de sous-dorsale; la stigmatale est ondulée et blanchâtre. Le ventre est d'un gris bleuâtre et sans lignes. Les mandibules et les ocelles marqués en noir se détachent sur le fond ambré de la tète. La plaque du cou, également d’un jaune ambré, est cerclée de noir; celle du dernier anneau est grisâtre. Les pattes écailleuses sont brunes, les autres sont concolores. Les points ordinaires petits et foncés donnent naissance à des poils courts et blanchâtres. Cette chenille brunit d’une manière sensible au moment de la chrysalidation. Elle vit en août et septembre aux environs d’Hyères, et sans nul doute en d’autres endroits de la Provence, sur le roma- rin officinal (Rosmarinus o/jîcinalis, L.), grand arbrisseau qui croit spontanément, on le sait, dans nos provinces les plus méridionales. Cette larve réunit les feuilles et les fleurs récemment poussées, les lie à la manière de ses congénères, et sous cet abri préservée de tous (1) Genre créé par M.-Guenée et adopté depuis par tous les auteurs ( Genus Sciaphila, Dup. ) (2) De Rosmarinus (R. Officinalis ), arbrisseau qui nourrit la chenille. Olindia Rosmarinana. 9 dangers (apparents du moins), elle grossit lentement en accom- plissant son œuvre de destruction, car elle frappe d’atrophie les jeunes rameaux dont elle ronge le sommet. Lorsqu’en automne arrive l’ins- tant de la métamorphose, elle abandonne l’arbrisseau , se réfugie parmi les plantes sèches , file une coque blanchâtre, papyracée, étroite, dans laquelle elle se place horizontalement. La chrysalide est assez courte, rougeâtre, luisante, avec l’extrémité obtuse, brune et garnie de cinq à six crins recourbés en hameçon courts et divergents destinés sans doute à faciliter la sortie de l’in- secte parfait lors de son éclosion laquelle arrive dès le commence- ment du printemps, c’est-à-dire en février ou en mars. INSECTE PARFAIT. Envergure : 0m,012. Au premier abord on penserait voir un petit exemplaire de ï Olin- dia Limoniana, Mill. (1), dont il a la coupe d’ailes et à peu de chose près les dessins ; cependant, en comparant des sujets frais de chacune de ces deux espèces, on reconnaît aisément que celles- ci diffèrent notablement entre elles. Outre la taille plus petite d’un bon tiers que celle de la Limo- niana sa congénère, la Rosmarinana présente certaines différences caractéristiques dans la forme des dessins des ailes supérieures. Voici la description de celte nouvelle Olindia. Les premières ailes sont médiocrement larges ; le fond est d’un brun sombre et même noirâtre par places. Ce qu’on remarque tout d’abord, ce sont deux bandes transverses blanchâtres, salies d'atomes plus ou moins nom- breux. La première de ces bandes, placée au tiers de l’aile, est pres- que droite, plus large à la base et bleuâtre au centre. La seconde bande située aux deux tiers de la longueur de l’aile est très- (1) Iconogr., p. 134, III, pl. 4, fig. 7 et 8. 10 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. irrégulière; partant du bord costal auquel elle semble adhérer par trois litures, elle est très-étranglée vers le milieu, s’élargit brus- quement et se divise en deux ruisseaux avant d’arriver au bord interne. Dans la partie resserrée cette bande blanchâtre est traver- sée par une ligne de points bruns qui paraissent la séparer en deux. L’apex est marqué d’un gros point rond et noir. La frange est brune et médiocrement longue. Les ailes inférieures sont arrondies, blanches, sans lignes, luisantes, un peu enfumées au bord interne ainsi que la frange qui est plus longue que celle des supérieures. En dessous les ailes sont brunes et leur nébulosité ne permet pas de voir les dessins du dessus , si ce n'est un ou plusieurs points blanchâtres à la côte. Les secondes ailes ne différent pas du des- sus. Les antennes sont courtes, blanches et filiformes (4) . Les palpes sont longs, blanchâtres et bruns sur les côtés. Le front et la tète sont blanchâtres ; les yeux sont gros et noirs. Le thorax est robuste et brun. L'abdomen court, lisse, caréné, gris, bleuâtre en dessus, avec le dessous et la touffe abdominale blanchâtres. Les pattes sont ren- flées, d’un blanc jaunâtre avec deux paires d’éperons aux postérieu- res. L’espèce a, cela est supposable, plusieurs générations. Cette platyomide est lente dans ses mouvements et paraît fort peu voler. UOlindia Rosmarinana devant se placer après la Limoniana, por- tera dans le catalogue Staudinger le N° 689 ter. ( i) Elles sont noires et ciliées chez la Limoniana. Acidalia Laevigata. i 1 Voici une nouvelle petite série de quatre Acidalia; si celles-ci sont anciennement connues, ce que j’ai à en dire ne sera pas sans intérêt puisqu’on ne sait encore rien de leurs premiers états. Iciilalla Laevigata. Scop. 575? — W.-V., p. 10. — Fab. 247. — Hb. 74. — Tr. II, p. 291. — Dup. VIII, 174, fig. 6. — Bdv. 1853. — Herr-Sch., p. 15. — Lah. p. 15. — Gn. IX, p. 460. — Stgr. Cat. 65. = Renu- laria, Hb. 331 cl = Bellata) Frey. IV, pl. 323, fig. 4. (PI. 64, fig. 1 à 3.) Une Laevigata lemelle prise à Evian (Haute-Savoie), vers le milieu de juillet 1864, me pondit un petit nombre d’œufs. Onze jours après ces œufs qui étaient fécondés sont éclos ; ils m'ont paru sphériques, granuleux et jaunâtres. À sa sortie de l’œuf la petite chenille est d’un blanc terne; lors de la seconde mue elle devient jaunâtre, et rou- geâtre après la troisième. Celle-ci est arrivée vers le milieu de no- vembre. C’est alors que la chenille cesse de manger, se cache parmi les plantes desséchées et s’y confond tellement qu’il faut une attention extrême pour la distinguer. Elle passe l’hiver sans prendre de nour- riture et maigrit alors plutôt que de grossir. Elle ne sort de sa lé- thargie apparente, au mains dans l’intérieur de l'appartement, que vers les premiers jours de février, époque où elle se remet à man- ger et où elle tarde peu à atteindre la grosseur qu’elle doit avoir. Elle est alors courte, très-atténuée antérieurement, rugueuse, vue à la loupe, carénée sur les côtés du quatrième au onzième segment, avec les lignes et les dessins dorsaux en forme de losange, assez bien écrits en brun, et la teinte générale d’un verdâtre un peu glauque assez peu décidé. La ligne vasculaire est finie, mal arrêtée, incertaine. Je n’ai pas vu de sous-dorsale; la stigmatale indique sa 12 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. présence par une faible éclaircie. Les trapézoïdaux fort petits sont, ainsi que les autres points, marqués en brun. Sur les septième et huitième anneaux les points dorsaux se présentent ainsi : les deux premiers sont triangulaires et appuient un de leurs côtés à l’incision, les deux autres se montrent plus développés que les précédents. La tète est petite, aplatie en avant, concolore, et le sommet est couronné par une ligne brune qui descend jusqu’aux ocelles, ceux-ci sont foncés ainsi que les mandibules. Les pattes antérieures sont d'une longueur normale et sont un peu plus sombres que le corps ; les quatre autres sont concolores ; enfin le clapet anal est mal formé. L’espèce varie peu ; cependant elle offre des sujets qui tirent sur le brunâtre. Ainsi que la plupart des chenilles qui passent l'hiver, celle de la Laevigata m’a semblé -polyphage. Je l’ai nourrie plus spécialement avec les Galium, certains Chrysanthemum et une Gypsophila; la Muralis, L., desquelles plantes elle ronge préférablement les fleurs. Elle demeure plus de huit mois sous la forme de chenille, car ce n'est qu’à la fin de mars qu’elle s’est cachée définitivement pour se chrysalider. Elle file une coque légère où, peu de jours après, arrive la transformation. Pour la forme, la chrysalide rappelle tout à fait celle des espèces congénères : elle est d’un jaune verdâtre, luisante, avec l’extrémité qui se termine par quelques crins en hameçon. La petite Phalénite commence à éclore, en captivité, dès les pre- miers jours de juin, et dans la nature, on la rencontre pendant tout ce mois et au commencement de juillet. INSECTE PARFAIT. Envergure : 0m,015 à 0m,016. Les sujets frais de cette espèce sont rares : presque tous ceux que À cidalia Laevigata. 13 l’on prend sont plus ou moins déflorés. Obtenue d’éclosion, la Laevigata semble être une tout autre espèce que les individus pris au vol. Les ailes sont un peu élancées et, sur un fond d’un terreux obscur, les lignes basilaire et coudée, bien que fines, sont nettement indiquées en brun aux supérieures. L’espace médian est sali par une large tache brune qui s'appuie sur le bord interne et quelquefois s’étend jusqu’à la côte. Sur les ailes inférieures, la coudée seule est bien écrite, et le point cellulaire qu’on ne voit pas aux supérieures , existe ici vivement indiqué. Sur la frange même on voit une série de points bruns, relativement gros, bien accusés et correspondant aux nervures. La femelle est plus grande que le mâle ; elle a les ailes moins élancées ; l’abdomen est plus développé que chez les Acidalia appar- tenant au même groupe. La Laevigata, suivant l’opinion des auteurs qui en ont parlé, n’est commune nulle part bien qu’elle existe en beaucoup de lieux. Elle est très-rare en Suisse (Lah., p. 18). Elle a été prise sur les bords du Rhin, dans la France centrale, dans la Charente (Gn., p. 460). M. Dardoin la prend de loin en loin aux environs de Marseille. Je l’ai prise moi-même une fois dans la campagne de Lyon et une fois à Aix-les-Bains. Cependant Evian (Haute-Savoie) semblerait être sa véritable patrie. Je l’ai recueillie fréquemment dans les corri- dors des maisons, fixée contre les murs où elle demeurait tout le jour, ainsi que sa voisine YInnotata dont elle parait avoir les ha- bitudes, sauf toutefois que la Laevigata, au rebours de plusieurs de ses congénères, n’aurait qu’une seule génération. C’est au moins ce que je suis porté à admettre, puisque les chenilles de la Laevigata que je viens d’élever ab ovo ont mis près de dix mois à subir leurs diverses métamorphoses. Il est question de chenilles, on le voit, dont 1 éducation a été faite en captivité; en est-il de même à l’état libre ? 14 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. Aciilalia Riisticatn. W.-V.I5. — Fab. 218. — Bork. 195. — Hb. 241. — Haw. p. 364. — Tr. II. p. 44. et VI. p. 44. — Dup. V. p. 51. pl. 174. fig. 4. — Step. III. p. 300. — Wood. 703. — Bdv. 1849. — II. -S. p. 21. — Lah. 32. — Gn. IX. p. 466. — Slgr. cat. 73. = Vul- pinaria, Herr.-Sch , sup. p. 65. fig. 473-474. = Minutata., Fab. 280. ( Pl. Gi. , fig. 4 à 6. ) CHENILLE. Elle est ainsi que celles de ses congénères la Lœvigata dont je viens de tracer l’histoire, les Acidalia Osseata et Interjectaria que je décri- rai dans cette livraison, et les chenilles des A. Moniliata et Degene- raria qui feront partie d'une des livraisons suivantes; elle est, dis-je, régulièrement rugueuse et comme grossièrement chagrinée. A sa sortie de l’œuf, qui arrive vers le quinze juillet, la chenille de Rusticata est d’un vert jaunâtre, couleur qu’elle conserve jusqu'à la seconde mue. Un peu plus tard elle brunit, et enfin parvenue à sa taille au quinze ou au vingt août, sa couleur s’assombrit en- core ; sa peau se ride et présente la granulation dont j’ai parlé. Elle est alors assez courte, peu carénée, très-atténuée antérieurement, rigide, paresseuse, un peu courbée au repos, polyphage et vivant à découvert. La vasculaire est fine, interrompue et d'un vineux obs- cur ; la ligne sous-dorsale est de la même couleur que la précé- dente, mais celle-là est large et continue ; la stigmatale est étroite non interrompue. Les stigmates sont d'une petitesse extrême, car- nés et finement cerclés de brun. Le ventre est d’un blanchâtre livide; Acidalia Rusticata. 15 il laisse voir un dessin triangulaire noirâtre sur les cinquième , sixième, septième et huitième segments. Les dix pattes sont d’un verdâtre obscur. La tète est très-petite, globuleuse, et la chenille la rentre à moitié sous le premier anneau au moindre bruit. Vers le quinze ou le dix-huit août, cette larve disparaissait sous la mousse et au bout de peu de jours se métamorphosait sans former de coque. La chrysalide est cylindrico-conique, d’un jaunâtre luisant, avec la partie abdominale passant au rouge acajou. L’insecte parfait éclot dans le courant de septembre, le soir, après le coucher du soleil , moins de quinze ou vingt jours après sa métamorphose. Cette espèce, qui s’accouple facilement en captivité, a deux éclosions ; la seconde génération passe l’hiver en chenille. INSECTE PARFAIT. Envergure : 0m,019 à O”, 020. Cette Acidalie est toujours plus petite que l'espèce voisine la Filicata avec laquelle on la confond souvent encore. Elle a les ailes moins élancées, n’est jamais teintée de jaune rouillé et a toujours le fond des supérieures partagé par l’espace médian brun festonné et marqué au centre du point cellulaire, lequel n’existe jamais chez la Filicata que sur le bord de la coudée, ainsi que l’observe très-judicieuse- ment M. Guenée (IX, p. 466). La Rusticata se prend dans presque toute la France, depuis les environs de Boulogne jusqu’aux garigues de Marseille, où les en- tomologistes de cette ville la rencontrent chaque année ; elle n’est rare nulle part. Dès le milieu de juin on la voit voler, à la fin du jour, autour des haies de nos collines ; sa congénère la Filicata , beaucoup moins fréquente, paraît quinze ou vingt jours après. Cependant, certaines années on prend ici l’une et l’autre de ces Acidalia dans les mêmes lieux et en même temps. 16 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. Obs. Dans sa monographie (les Phalènes suisses, p. 27 , M. de Laharpe dit que la Rusticata est commune aux environs de Lau- sanne où son apparition n'a lieu qu'en juillet et en août. Ce con- sciencieux auteur ne confond-t-il pas la Filicata avec la Rusticata, puisqu’il rapporte à celle-ci la variété Vulpinaria de M. Mann (H. -S., 473-474), qui ne se distingue 'du type que par une nuance jaune rouillé à l'espace médian, laquelle teinte, je lai dit, n’appar- tient qu’à la Filicata ? Chez les Rusticata authentiques cette couleur n’existe jamais. De plus, M, de Laharpe cite une époque d'éclosion qui doit être celle de la Filicata. Dans la liste des Lépidoptères de la Belgique ( Annales de la So- ciété entomologique belge, t. III. p. 128), l’époque indiquée pour l’éclosion de Rusticata me ferait aussi craindre qu’elle n’ait été confondue avec sa voisine. Acldalla Osseata. W.-V. 22, — Fab., 276. — Bork., 134. — Hb. 102. Tr. II, p. 32. — Dup. V, p. 104, pl. 177, f. 3. — Steph. III, p. 309. — Wood., 723?— Bdv., 187. — Herr.-Sch., p. 18. — Lah., 24. — Gn. IX, p. 167. — Stgr., cat. 73. (Pl. 64, fig. 7 à 10). CHENILLE. Pendant les premiers jours de juillet 1860, dix jours environ après que les œufs de cette petite espèce ont été pondus, l'éclosion des jeunes chenilles est arrivée. Ces larves, pendant la première pé- riode de leur vie , n’ont rien qui les fasse remarquer ; elles sont d’un blanc tirant sur le verdâtre; peu à peu leur robe se fonce, et, Acidalia Osseata. 17 lors des froids, leur petitesse était encore extrême et leur rigidité était telle qu’il fallait une attention très-grande pour les recon- naître parmi les fragments de tiges sèches, de brindilles végétales flétries dont elles empruntaient la forme recourbée et la couleur ter- reuse. De novembre à mars elles ont été privées de nourriture (1 )\ cependant je n’en ai pas perdu une seule. Ce n’est qu’en avril qu’el- les ont augmenté de volume, et, au milieu de mai, elles étaient par- venues à toute leur grosseur. A cette époque, c'est-à-dire plus de dix mois (2) après son éclosion, cette chenille est courte, atté- nuée antérieurement, carénée, paraissant, vue à la loupe, ru- gueuse ou mieux grossièrement chagrinée , d’un jaune clair, lavée de verdâtre sur les premiers anneaux et de carné sur les derniers. La tête est petite, un peu triangulaire et rétractile. La région dor- sale présente une double ligne qui est plus visible sur les pre- miers segments que sur les postérieurs. Je n’ai pas vu la sous-dor- sale; une carène blanchâtre et rayée de brun en dessous remplace la stigmatale ; les stigmates placés au milieu de cette carène ne sont qu’imparfaitement visibles, même à l’aide d'une bonne loupe. En dessous il règne une ligne indécise, du quatrième au neuvième seg- ment. Les points trapézoïdaux se voient à peine à l’œil nu. Les six pattes antérieures sont brunes, les quatre autres sont verdâtres. Si on l’inquiète elle a, dans son attitude, certains rapports avec la chenille de VEuphorbiataet celle de la Berberata figurées par Ilub- ner. Elle est polyphage ainsi que la plupart des larves qui passent (1) A moins que, ainsi que certaines chenilles île Phalénite, celle de VOsseala se soit contentée de feuilles de plantes desséchées. (2) Je fais observer à mes lecteurs combien doit être grande la patience de ce- lui qui veut conserver vivants dix. mois, et quelquefois plus, d’aussi petits êtres que ceux dont je raconte la vie. Je dirai encore que ce n’est qu’au bout de la troisième année qu’il m’a été pos- sible d’amener à bien les chenilles de YOsseata, car c’est en plein air seulement que son éducation peut réussir. Pendant les deux premières années ces petites larves, élevées dans un appartement sans feu, se sont desséchées avant la fin de janvier. Annales de la Société Linnéenne. 2 18 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. l’hiver. J‘ai nourri celle de VOsseata avec les Rumex, les Taraxacum, les Veronica etautres plantes basses qui paraissent dès le premier prin- temps. Elle mange si peu à la fois qu’on ne dirait pas qu’elle touche aux plantes dont elle vit. La transformation est arrivée vers le milieu de mai, après que l’in- secte a eu formé une légère coque dans la mousse. La chrysalide est assez allongée et d’un brun jaunâtre avec cinq ou six crins à l’ex- trémité de la pointe abdominale. Vingt jours après la métamorphose de la chenille, l’insecte parfait a paru. C’était toujours le soir, aus- sitôt après le coucher du soleil, qu’arrivait l’éclosion. INSECTE f ARFAIT. Envergure : 0m,017 à 0m,018. * Il est surprenant que les auteurs du catalogue de Vienne, ni aucun des auteurs anglais n’aient mentionné un caractère aussi saillant que la côte rouge chez cette espèce » (Gn. IX, p. 468). * La couleur rouille de la côte devient quelquefois câ peine visible, tant elle pâlit» (Lah., Faune Suisse, p. 23). Les sujets chez lesquels la couleur rougeâtre tend à disparaître, sont frustes, car les indivi- dus en bon état, ceux surtout que j’ai obtenus ex larva, possè- dent cette teinte vive et caractéristique. « Il faut se défier de toutes les descriptions qui omettent ce caractère. » (Gn.) Cette petite Acidalia qui n’a qu'une seule génération est fort ré- pandue en Europe dans les taillis bien exposés et herbus de la pre- mière zone, celle des chênes. Je ne pense pas qu’elle ait jamais été prise dans la plaine, ni dans la haute montagne. Elle vole au coucher du soleil dès le 23 juin jusqu’au 13 ou 20 juillet. C’est une des espèces qui s’accouplent facilement en captivité. L ’Ac. Osseata fait également partie de la faune de Belgique ( Anna- les de la Soc. ent. belge, III, p. 129). Acidalia Interjectaria. 19 Acidalia Interjectaria. Bdv., 1873. — Herr.-Sch., p. 18, fig. 78-79. — Lah. 23. — Gn. IX, p. 468, n° 783. (PI. 64, fig. tt à 14.) L’histoire de cette espèce qui vole en mai et qui précède de quinze à vingt jours l’apparition de sa congénère YOsseata, est, à très-peu de chose près, sa propre histoire. Mêmes mœurs, même nourri- ture, même rigidité dans les attitudes, môme rusticité et même so- briété dans l’appétit ; partant , même lenteur dans le développe- ment. Les chenilles de ces deux espèces élevées en même temps et dans les mêmes conditions , se sont comportées l’une comme l’autre ; en sorte que, racontant la vie de la chenille de YOsseata , on trace celle de Y Interjectaria. Ayant assez parlé de la première, je renvoie à ce que j’en ai dit pour ce qui pourrait concerner la chenille de la seconde, me contentant de décrire cette dernière. CHENILLE. Elle est courte, atténuée antérieurement, carénée sur les côtés , très-plissée transversalement, régulièrement rugueuse et grossière- ment chagrinée; la tète est petite, globuleuse, brune et rétractile, d’un verdâtre obscur lavé de rougeâtre sur les premiers segments, et, en dessous, d’un vert bleuâtre uni. On ne voit bien la vasculaire que sur les premiers et sur les derniers anneaux. La stigmatale placée sur la carène est un peu plus claire que le fond. Les organes de la respiration sont relativement petits , et m’ont paru bruns. Les -0 CHENILLES ET LEPIDOPTERES INEDITS. pattes antérieures sont de couleur terreuse , les autres sont bleuâ- tres. Les poils, rares, courts, raides, sont peut-être plus épais au sommet qu'à la base. Elle est polyphage ainsi que la chenille de VOsseata; je l’ai nourrie de préférence avec certaines prinsulacées; VAnagallis arvensis , L., plante basse qui fleurit dès le mois de mars, lui convenait mieux que toute autre. La métamorphose s’est opérée au commencement de mai de l’année suivante, et n’a duré qu'une quinzaine de jours. L'insecte n’a pas tissé de coque, car c’est sur la terre recouverte de mousse qu’il a formé sa chrysalide. Celle-ci est renflée, d’un brun rou- geâtre, lavée de verdâtre dans le voisinage de la tête, avec la place des yeux, les incisions, le bourrelet du dernier segment et les crins qui accompagnent la pointe, brun foncé. L'éclosion arrive également le soir immédiatement après le cou- cher du soleil. INSECTE PARFAIT. Envergure : 0ra,020 à 0ra,022. Il est toujours plus grand que VOsseata ; les ailes sont arrondies, avec la côte brunâtre et terreuse, et non pas rougeâtre comme chez l’Os- seata. L’éclaircie subterminale des supérieures est ondulée et très- anguleuse extérieurement. Les quatre ailes sont de plus luisantes, et les petits traits qui précèdent la frange ainsi que les points discoï- daux sont plus gros et plus noirs que chez la précédente espèce. Le dessous est aussi plus clair et les lignes transverses plus nettement accusées. L' Inter jectaria se distingue d ’Holosericata, Dup., qui vient après et à qui elle ressemble beaucoup, par un caractère principal et cons- tant : le point cellulaire aux quatre ailes, en dessus et en dessous, qui manque toujours chez Holosericata. L’Aci. Interjectaria , qui n’a qu’une éclosion, se prend un peu par- Psyché Leschenaulti. 21 tout en France : elle ne se cantonne pas, ainsi que fait YOsseata. Nous la trouvons fréquemment dans les taillis de nos collines et dans ceux de la plaine ; dans les lieux herbus de nos petites mon- tagnes, ceux des bas-fonds, voire même dans les roseaux des bords marécageux du Rhône, et enfin jusque sur les troncs d’arbres de nos quais. Elle est commune à Châteaudun (Gn.); assez rare aux environs de Marseille (Dardouin) ; fréquente à l’orient et au sud de Lausanne (Lah.). « Elle paraît » ajoute l’auteur de la faune Suisse, « avant « YOsseata et disparaît lorsque celle-ci commence. » Ce qui a lieu également ici. Obs. Dans son Addenda à ses Phalénites, M. Guenée nous apprend, p. 543, que les Interjectaria qu’il a trouvées autour de Montpellier, de Perpignan et du Vernet, diffèrent des individus des diverses localités du centre de la France, « par la teinte noirâtre métallique des supérieures beaucoup plus prononcée, ainsi que la naissance des lignes, et par les traits terminaux plus fortement marqués en noir, surtout chez les femelles. » Psyelie liesclieimultl. Stgr. Annal. Soc. entomol. de Fr., 1860, p. 663. — Stgr. Cat. 160. (PI. 65, fig. 1 à 3.) L’insecte parfait de cette espèce a été décrit, mais nulle part figuré; on ne connaissait rien encore de ses premiers états; je ne sache pas au moins qu’il en ait été question. Je suis donc heureux de pouvoir compléter l’histoire de cette Psyché et de la faire représenter sous ses diverses formes. 22 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. CHENILLE. Elle est cylindrique, atténuée postérieurement, d’un blanc tirant un peu sur le jaunâtre, rase, sans lignes, si ce n’est cependant un très-mince filet grisâtre placé à la hauteur de la stigmatale et qu’on ne distingue pas toujours bien. La tète est petite, globuleuse, rétractile et d’un noir de jais. Il existe sur les trois premiers anneaux un écus- son corné, noir, luisant, qui occupe plus de la moitié de leur longueur respective. Ces écussons sont divisés en deux par un profond sinus plus large sur le premier anneau que sur les deux autres; celui-là est en outre taché de blanchâtre diagonalement. Le dernier segment porte aussi un écusson corné, mais il est petit et d’un noir mat. Les pattes écailleuses sont longues, concolores, marquées deux fois de noir longitudinalement avec le dernier article également noir. À la place des pattes ventrales on ne voit que de très-petits points verru- queux bruns. Les pattes anales sont aussi mal développées que les membraneuses. Les stigmates sont d’un gris foncé et fort peu visibles bien qu’assez gros. FOURREAU. Il ne ressemble nullement à ceux des Psyché Fulminella, Stgr., et Plumosella, Itamb., avec lesquelles espèces cependant l'insecte par- fait a les plus grands rapports. Ce fourreau se rapproche plutôt de ceux du genre Epichnopteryx, d’Hbner. Il aurait assez de rapport avec celui de la Nudella, Brd., bien que plus foncé. Il est tubuli- forme, un peu courbé, très-atténué postérieurement et assez peu an- térieurement ; il est de plus recouvert de parcelles de terre noirâtre et de grains de sable fins et serrés. L’intérieur du fourreau est ouaté d’une abondante soie fine et blanchâtre. Le fourreau de la Psyché Leschemulti. 23 femelle diffère fort peu de celui du mâle : il est seulement un peu plus renflé au centre. INSECTE PARFAIT. Envergure : 0m,0t6 à 0m,017. Je viens de dire que cette espèce a beaucoup de rapports avec deux de ses congénères dont l’une d'elles, la Fulminella, n’a été découverte que postérieurement. Les quatre ailes sont d’un noir fuligineux ayant quelques reflets bleuâtres. Les supérieures sont un peu falquées à la côte, s’abaissent à l’extrémité et ont l’apex sensiblement plus ob- tus. Les inférieures sont passablement allongées et sont de la cou- leur des supérieures. Les franges sont, aux quatre ailes, assez lon- gues et d’un noir de suie. Les antennes sont très-pectinées et, ainsi que la côte, d'un noir mat et prononcé. Je renvoie du reste pour la description plus détaillée de cette es- pèce, à ce qu’en a dit M. Staudinger dans nos annales entomologi- ques où l’on remarquera les judicieuses observations de ce natura- liste sur la forme des antennes; cependant je ne saurais partager son avis rapporté dans ce passage : « Les ailes et les poils du corps « sont blancs, à l’exception des franges et du bord antérieur des « premières ailes qui sont noirâtres » (1). Les divers sujets de la P. Leschenaulti que j’ai sous les yeux, dont l’un de récente éclosion, sont, je l’ai dit, entièrement d'un noir fuligineux, un peu diaphane et sans trace de poils blancs, si ce n’est cependant, et cela chez un seul individu, quelques rares poils grisâtres sur le thorax. La femelle ressemble encore plus que le mâle aux espèces ses voisines : elle est courte, molle, de couleur ambrée, avec les antennes et les pattes antérieures fort courtes. Elle est destinée, on le voit, à (1 ) Ann. de la Soc. entom. de France, 1860, p. 66Î. 2i CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. ne pas sortir du fourreau quelle a préalablement fixé et où elle pon- dra un grand nombre d’œufs aussitôt après l'accouplement. La Psyché Leschenaulti portera dans la Monographie Bruand le n° 26 bis. L’espèce a été découverte par M. Lesclienault du Yillars, magistrat àMauvezin (Gers). Cet entomologiste a bien voulu me transmettre sur cette Psyché certains détails de mœurs qu’on ne lira pas sans in- térêt. < L’accouplement, m’écrit M. Lesclienault du Yillars, s’est opéré sous mes yeux et à plusieurs reprises au Pic du Midi de Bi- gorre (Hautes-Pyrénées). Le fourreau contenant la femelle était in- sensiblement plus gros dans la partie du milieu ; cette différence n’est presque pas remarquable, et elle m’eût échappé si, étant adossé contre des rochers pour ramasser des fourreaux qui y étaient appen- dus, plusieurs mâles ne fussent venus fondre avec une rapidité ex- trême sur la main qui tenait trois ou quatre fourreaux, en choisir un qui offrait pour toute dissemblance des autres ce léger gonflement, et s'accoupler quelques secondes sur ma main. Les mâles volaient en très-grande abondance; j’en pris une centaine et aurais pu en capturer un millier. Une seconde fois, en présence d’un botaniste, M. Philippe, de Bagnères, l’accouplement eut encore lieu. J’avoue que je crus que c’était YAlbida. et laissai dans mes boîtes mes échan- tillons, n’en préparant que très-peu. Plus tard, j’eus occasion de faire connaître ces échantillons à M. Staudinger, qui démontra parfaite- ment que c’était une espèce nouvelle. * Je remarque que c’est la seule fois (l’année de mon premier envoi à M. Staudinger) que je trouvai en abondance celte espèce à 2,800 mètres au dessus du niveau de la mer. Depuis et les années qui suivirent , je m'occupai beaucoup moins de cette découverte ; mais aux mêmes époques, dans les mêmes lieux, je n’en vis pas; je m'installai pendant des semaines dans ces régions alpines et nei- geuses, je ne trouvai que quelques fourreaux. « Je remarquai, dans les régions bien plus basses, c’est-à-dire à 1, 200 mètres, quelques mâles très-rares volant et des fourreaux Psyché Leschenaulti . 2o appendus contre les rochers. J’en avais ramassé une grande quan- tité; je les portai à Bigorre, mais malgré mes soins rien n'a pu éclore. La localité où je les ai trouvés la première fois est le flanc méridional du Pic, habité par YHepialus Pyrenaicus et YEmydia Rippertii. » Obs. Feu Bruand, dans son travail sur les Psychides d’Europe, ne nous a pas dit à quelle époque de l’année éclosent les diverses che- nilles du groupe de YAlbida. Je crois devoir, pour compléter l'his- toire de quatre de ces intéressants insectes, en dire quelques mots, ayant souvent été à même d’observer moi-même les chenilles à tous leurs âges. La mère des Psyché Albida, Plumosella, Millierella, Gondebautella et plusieurs autres sans doute, la mère, dis-je, de chacune de ces quatre espèces meurt en mai, aussitôt après avoir pondu ses œufs dont elle tapisse les parois intérieures de son fourreau. Douze ou quinze jours après, les larves sortent de l’œuf, formant aussitôt, avec les débris du fourreau maternel, un petit capuchon qu'elles portent sur leur dos tout en marchant très-vite. Elles grossissent lentement d’abord et ne se nourrissent que de graminées ; elles passent l'hiver fixées provisoi- rement très-près du sol, perdues dans la mousse ou les plantes sè- ches. Puis lorsque revient le soleil du printemps, elles mangent de nouveau, achèvent de grossir et, vers le milieu de mars pour les unes, et, à la fin d’avril pour les autres, se fixent enfin pour se chrysalider et éclore quinze à dix-huit jours après. On voit donc que ces insectesont demeuré^près de onze mois à l’état de larve. Ce temps doit paraître fort long eu égard à celui des deux autres états ( 1 _) et doit sembler encore plus considérable si on place en regard de la vie de ces Psyché, celle de certains lépidoptères qui, au contraire, ne restent à l’état de chenille que trois ou quatre semaines et passent près de dix mois en chrysalide. (i) Pour la P. Leschenaulti , les diverses phases de sa vie se passent probable- ment d’une manière identique à celles que je viens de rapporter. 26 CHEN1U.ES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. Fume» Suriens. Reutti, I, e. — Stgr. , Cat. 177. = Psyché Surientella, Brd., Ann. Soc. ent. de Fr., 1858, p. 465. (PI. 65, fig. 4 et 5.) Est-il bien certain que cette espèce ne soit pas la Perlucidella , Mann. (Brd., n°52) ? (1). Le plus ou le moins de vétusté chez ces délicats insectes, peut souvent apporter une différence notable entre des sujets qui appartiennent néanmoins h la même espèce. J'ai sous les yeux des individus très-bien conservés de la Suriens, Reutti, et qui m'ont été donnés comme authentiques; je les trouve seulement un peu plus pâles que les Perlucidella (2) que nous prenons sur les collines du Lyonnais, les parapets herbus du Grand-Camp, et jusque dans le Parc de la Tête-d’Or. Je dirai de plus que les fourreaux de chacune de ces deux espèces se ressembleraient tout à fait, si ce n'é- tait la forme simplement tubulaire et un peu atténuée à l’extrémité de celui de la Perlucidella, tandis que dans l’autre elle est conique et d’une teinte un peu plus sombre. C’est sur ces faibles différences de four- reaux que Bruand a établi les principaux caractères qui séparent les deux espèces. (Ann. Soc. ent. de Fr., 1858, p. 465.) Toutefois il est nécessaire de dire que cet auteur ajoute : « Il faudrait « figurer les chenilles de l’une et de l’autre pour établir une diffé- « rence sensible et facilement appréciable entre ces deux Psychides.» Je fais représenter la Fumea Suriens mâle qui ne l’a été nulle part. ( 1 ) La figure de la Monographie Bruand est beaucoup trop enfumée, ce qui la rend méconnaissable. (2) Déterminées par l’auteur de la Monographie des Psychides. Psyché Fulminella. 27 Elle mesure Om.OI6 à Ora,OI7. Les quatre ailes sont presque trans- parentes, c’est-à-dire à peine recouvertes d 'écailles d’un gris jau- nâtre, avec les nervures d’une finesse telle qu'il faut une forte loupe pour les bien distinguer. Les franges sont étroites, d’un gris soyeux luisant plus clair que le fond des ailes. Le thorax et l'abdomen sont d’une ténuité extrême et unicolores. La femelle qui est semblable à celle de Perlucidella est vermifor- me, renflée, courte, avec une abondante touffe soyeuse qui termine l’abdomen. Psjelse Fulminella, Stgr. (PI, 65, fig. 6 à 8.) Cette Psychide récemment découverte n’est pas plus connue sous ses premiers états que ne l’était naguère la chenille et l’insecte par- fait de la Psyché dédiée à M. Leschenault du Villars. CHENILLE. Elle est un peu plus grande que celle de sa congénère la Lesche- naulti; sa couleur est le carné obscur teinté de bleuâtre à la région dorsale et présentant sur chaque segment une tache foncée rectangu- laire et transversale. La tête est petite, arrondie, rétractile et d’un noir de jais. Les trois premiers anneaux sont protégés par un écus- son corné d’un brun foncé mat, dont les deux premiers sont parta- gés par un sinus étroit de la couleur du fond. Le dernier segment est taché de brun, mais il ne porte pas d’écusson. Les pattes écailleuses sont assez longues, robustes et d’un brun foncé luisant. Les pattes ventrales n’existent pas, mais on voit à leur place des petits renfle- ments carunculiformes. Les stigmates sont proéminents et concolores. 28 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS, Cette chenille, ainsi que celles de toutes les Psyché proprement dites observées jusqu’à ce jour, doit vivre de graminées. FOURREAU. C’est peut-être, à cause de sa structure exceptionnelle, le plus ex- traordinaire de tous les fourreaux de Psychide. Il présente une réu- nion de plusieurs petites feuilles sèches de Buxus et de Qucrcus cocci- fera appliquées les unes contre les autres et fixées ensemble par de nombreux fils de soie. Cette enveloppe protectrice de l'insecte est à peu près ovale autant qu'il est possible d'assigner une forme à des fourreaux dont pas un ne ressemble à l’autre. Toutefois sa forme générale serait assez celle d’un grain de courge de grosseur moyenne et médiocrement renflé au centre. INSECTE PARFAIT. Envergure : 0ra,018 à 0,n,019. Cette espèce est un peu plus grande que la P. Leschenaulti, Stgr.; mais un peu moins que la P. Plumosella, Ramb., de qui elle dif- fère par 1° la coupe des ailes supérieures moins anguleuse: 2° la forme moins arrondie des inférieures; 3° la coloration complète- ment enfumée sans rellets bleuâtres de ses quatre ailes ainsi que de tout le reste du corps: antennes, tête, thorax et abdomen. La Fulminella qui a été rapportée de la Castille où elle ne parait pas rare, n’était pas encore publiée lors de l’impression du catalogue de M. Slaudinger, où par conséquent elle n’est pas indiquée. Placée après la P. Leschenaulti , elle devra porter dans la Monographie Bruand le n° 26 ter , et dans le catalogue Staudinger le n° 160 bis. Six mâles et deux femelles avec fourreaux. Coll. Mill. Crymodes Exulis. '29 Crymodes Exulis, Lefebv. Ann. Soc.entom. Fr. V, p. 393, pl. i0; fig. 2.— Gn. Ind., p. 238.— Bd v. 938. — Dup. Slip. III, p. 388, pl. 49, fig. 2. — Stgr. Cat. 3G4. = Polia Exulis, Herr.-Sch., Cat. 21. (Pl. 65, fig. 9 à il.) La chenille de cette noctuèlite se rapproche par ses mœurs mysté- rieuses de celles de la grande famille des Agrotides qui, pour la plu- part, vivent cachées près des racines des plantes basses ou parmi ces racines elles-mêmes; elle a de plus l'aspect vermiforme et la triste pa- rure du plus grand nombre de ces larves souterraines. Elle est allon- gée, épaisse, cylindrique, plissée, à plaque cornée sur le premier et sur le dernier anneau, d'un blanchâtre livide, luisante et sans lignes; cependant les second et troisième segments, plus ridés que les autres, sont teintés de jaunâtre en dessus et ont comme l’apparence d'une vasculaire et d'une sous-dorsale. La tête est de grosseur moyenne, globuleuse, échancrée par en haut, rougeâtre et très-luisante, avec les mandibules et les ocelles bruns. Les pattes écailleuses sont de la cou- leur de la tête et le dernier article est noir, les dix autres pattes sont concolores avec la couronne de chacune d'elles brunâtre. Les stigmates sont ovales, noirs et se détachent très-visiblement sur le fond clair de la chenille. La plaque écailleuse du premier anneau oc- cupant toute sa surface est aussi d'un jaune rougeâtre, mais elle est plus claire que 1a tête ; la plaque du dernier segment est également large et de la couleur de celle du premier. Les trapézoïdaux ne sont pas plus gros que les autres points pilifères; ils donnent naissance à des poils très-courts et noirâtres. La chenille de YExulis dont l'œuf a été déposé par la prévoyante 30 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. mère sur la tige d’une graminée, le plus souvent un Poa, et qui éclot peu de jours après, doit s’introduire au centre de la tige, au des- sous de la première articulation, en ronger lentement l’intérieur et arriver jusqu’à la racine. L'hiver, si précoce dans les régions du nord de l'Europe, tarde peu à paraître en Islande, patrie de cette Cry- modes ; il surprend l’insecte rongeur qui se hâte de s'abriter sous une abondante couche de mousse dont la presque totalité de l’ile est recouverte et où il demeurera engourdi pendant plusieurs mois. Lorsqu'arrive le printemps cette chenille a atteint toute sa taille; si on la cherche alors, on remarque les longues galeries quelle s'est formées parmi les plantes, et qui le plus souvent décèlent sa pré- sence à l’investigateur. À la mi-juin, c’est-à-dire sept à huit mois après qu’elle s’est enfouie au pied des mousses, elle tisse une légère coque où elle se transforme pour donner son insecte parfait trois ou quatre semaines après tout au plus (1). La chrysalide est pleine, luisante, sans aspérités, assez allongée, d’un brun rougeâtre, et n’aurait absolument rien qui dut la distin- guer du plus grand nombre, si ce n’était le dernier anneau abdo- minal qui est brunâtre, coupé carrément à l’extrémité et terminé par quatre pointes courtes dont les deux du centre sont un peu plus allongées que les autres. INSECTE PARFAIT. Il n'est peut-être pns de noctuelle qui ait autant de synonymes que cette Crymodes boréale qui, suivant M. Staudinger, en aurait onze. Plus que tout autre il a été à même de reconnaître et d’étudier les nombreuses et intéressantes variétés de cette espèce. Suivant donc (1) Ces renseignements de mœnrs m'ont été fournis, ainsi que la chenille et la chrysalide, par mon ami M. Staudinger. Crymodes Exulis. 31 l’opinion de ce naturaliste la Crij. Exulis, Lef., aurait pour synony- mes les noctuélites dont voici les noms : Gelata, Lef., Groenlandica, l)up.,Cervina, Germ., Marmorata, Ilerr-Sch .,DifJlua, Hb., Assimilis , Dbld., Gelida, Gn., Poli, Gn., Aretica, Thubg., Oleracea, Mohr., et enfin la Borea, Herr-Sch. (1). Or, d’après cela, toutes les espèces formant le genre Crymodes de M. Guenée, sauf la Sommeri, Lef., toutes ne seraient que des aberrations plus ou moins remarquables de YExulis que je vais décrire. Envergure : 0ra,038 à 0m,040. Les ailes sont élancées, arrondiesà l’apex, obscures, ou mieux d'un brun plus ou moins lavé de jaunâtre avec les nervures et les points nervuraux assez visiblement indiqués en clair. L’espace médian est limité par ces derniers, et les taches réniforme et orbiculaire sont toujours plus ou moins visibles. Les inférieures sont d’un gris jau- nâtre qui se prononce davantage en s’approchant de la frange; celle-ci est blanchâtre. Les antennes sont épaisses, crénelées et mé- diocrement longues. La femelle a un peu moins d'envergure que le mâle ; sa parure est plus claire, c'est-à-dire que les teintes jaunâtre - terreuses sont plus répandues sur les supérieures. Mais ce sont surtout les taches ordinaires et les nervures qui se détachent plus ou moins vivement en clair qui distinguent cette femelle ; ces taches sembleraient au pre- mier abord en faire une espèce distincte du mâle. Les inférieures sont aussi moins obscures. L’espèce a été rapportée en grand nombre de l’Islande oii elle est fort abondante. Paraissant en juillet, elle n'attend pas toujours la nuit pour voler. Dès qu’un pâle rayon de soleil se fait jour à travers l’atmosphère humide de cette brumeuse contrée, on voit butiner ces noctuelles par essaims sur les rares plantes qui croissent clair- semées et on les saisit sans peine. La Cr. Exulis habiterait aussi le (1) Catalog der Lepidopteren europa’s und der angrenzenden , lander. Von Dr O. Staudinger, p. 43. 32 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. Labrador, le Kaiutschatka, la Laponie, les régions polaires et l’Amé- rique boréale. Clroiiltana Arctatn, Gn. Serrata Hb., 8G1. — Gn.,Ind.24G. — Bdv., 1221. — Feisth. , Ann. Soc. entom., 1837, p. 299, pi. 12, fig. 2. — Dup. Sup. III, p. 42G, pi. 37. — Herr.-Sch., Cat. 53, VI, p. 161. = Stgr., Cat. G51. (Non Tr.) (PI. 6G, fig. 1 et 2.) La Clcophana Serrata de Treitschke n’est pas celle que nous con- naissons en France sous ce nom. C’est toutefois l’avis du savant au- teur du Species (VI, p. 1GO), à l’opinion duquel je me range. J’adop- terai donc le nom de Arctata ( Serrata , Hb.) pour désigner cette Cleophana, dont je vais décrire la chenille qui, ainsi qu'on va le voir, a de grands rapports avec celle de sa congénère Y Antirrhini, Hb. CHENILLE. Elle est très-allongée, sensiblement atténuée en avant, et renflée sur les huitième, neuvième et dixième anneaux, avec les seize pattes bien distinctes; cependant la première paire ventrale semble un peu plus courte que les autres. La tôle est petite, globuleuse et d'un jaune isabelle foncé. Tout l'insecte est d’un vert mat rayé longi- tudinalement de lignes fines, nombreuses, continues et plus claires que le fond. La stigmatale est blanchâtre et plus large que les au- tres lignes; elle part de la tète et aboutit au dernier segment; le de-sous qui est d’un vert bleuâtre ne présente pas de lignes. Les stigmates sont concolores et finement cerclés de brun. Les seize pattes sont d'un vert jaunâtre; les antérieures sont à peine plus CAeophana Arctata. 33 foncées que le reste; j’en dirai autant de la couronne des autres pattes. Absence complète de points pilifères et de poils; ils sont du moins invisibles. Cette chenille vit en mai et en juin, sur plusieurs espèces de Scabieuses. INSECTE PARFAIT. Envergure : 0m,026 à 0m,027. Les ailes supérieures sont presque rectangulaires, à côte droite, à apex un peu aigu, à franges épanouies et profondément entrecou- pées de blanc. Le fond est d’un gris brunâtre; il est traversé par l’espace médian qui est très-brun et sur lequel se détachent très- visiblement les deux lignes ordinaires, blanchâtres, continues, rap- prochées au centre et formant par ce rapprochement une sorte d’X. Les taches réniforme et orbiculaire sont séparées par la coudée à son point de départ. Ces taches sont de forme à peu près semblable, concolores, limit *es par un cercle noir interrompu par places et éclairées de blanchâtre intérieurement. On voit sur l’espace basi- laire deux traits fins et noirs. Les ailes inférieures sont allongées, brunes, avec la base d’un gris jaunâtre et la frange médiocrement longue et blanchâtre. En dessous les ailes supérieures sont brunes, plus claires à la côte, à frange blanche entrecoupée de brun avec l'es- pace médian bien écrit en brun foncé. Les inférieures sont à peu près la répétition du dessus ; seulement le fond, plus clair, laisse voir l'es- pace médian et les nervures. Les antennes sont longues et ciliées; les yeux sont gros et bruns ; la spiri trompe est épaisse et relative- ment longue; le thorax est robuste et concolore; l’abdomen est sur- monté de deux longues crêtes noirâtres placées perpendiculairement. Je ne connais pas la femelle qui ne doit pas beaucoup différer du mâle, ainsi qu’on le voit chez les espèces du même genre. Cette jolie Clcophana, qui vole au printemps dans le midi de Annales de la Société Liméenne. 3 34 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈUES INÉDITS. l'Europe, est encore une grande rareté. Le sujet que j’ai sous les yeux et qui a été obtenu de chenille provient des environs de Malaga. L’espèce a été primitivement rapportée de l’Espagne méridionale, mais on ne nous avait encore rien dit de sa chenille. La Cl. Arctata , Gn. fait partie de mon cabinet. Elydlrilla Oblitérât», Dal.vi. Bdv., Ind. 1117. — Gn., Ind. 236. — Gn. Y, p. 238. — Herr.- Sch., Cat. 40. — Agrntis Lœtabilis, Daim. — Zett., Ins. Lapp., p. 940. — Stgr., cat. 74. (PI. 66, fig. 3 et 4.) Le mâle de cette espèce boréale était à peine connu (1) et la femelle était restée complètement ignorée; mais tout récemment un naturaliste allemand, M. le docteur Wocke, a rapporté les deux sexes de YObliterata des montagnes centrales de la Norvège (2). Envergure : 0ra,038 à 0m,040. Les ailes sont entières bien développées et oblongues : les supé- rieures sont d’un gris foncé lavé de nuances terreuses surtout à l’es- pace médian, qui est limité par les lignes transversales ord naires les- quelles sont brunes, denticulées et éclairées de blanchâtre extérieure- ment. La ligne subte-minale est plus brune que les précédentes, mais elle est interrompue et moins régulièrement indiquée. Les taches or- biculaire et réniforme sont blanchâtres, entourées de brun et reliées par deux traits foncés. La frange qui e^t médiocrement large, est en- (1) Lors de l’impression du Species général des Lépidoptères, le seul mâle connu faisait partie de la collection de M. Boisduval. (2) Lettre du docteur Staudinger, 2 décembre 1863. Hydrilla Oblitérât a. 33 trecoupée et précédée de lisérés foncés. Les secondes ailes sont d’un gris clair ; le centre est coupé par une ligne brune aussi mal indi- quée que le point discoïdal et les traits bruns nervuraux qui précè- dent la frange. Le dessous est d’un gris blanchâtre ; la coudée des ailes supérieures, la ligne transversale des inférieures sont vigou- reusement accusées. La tête est petite et les antennes assez courtes ; les palpes sont bien développés et les yeux sont noirs. Le thorax est relativement grêle, globuleux, hérissé et concolore. L'abdomen est long, étroit, caréné, hérissé latéralement, et teinté de fauve. La femelle diffère du mâle par le peu de développement de ses ailes. Elle ne mesure que O", 030 à 0,n,031. Les supérieures sont de la même couleur que celles du mâle et les dessins sont à peu près semblables. Cependant on peut remarquer que l'espace médian est relativement plus large que chez le mâle, que les lignes ordinaires sont mal indiquées et que la subterminale se voit à peine. Si les taches orbiculaire et réniforme sont petites, la claviforme au con- traire est allongée, brune et appuie un de ses bords sur la basilaire. Les ailes inférieures sont d‘un gris blanchâtre et n'ont pas la ligne transversale qu’on remarque chez le mâle. La tache discoïdale existe, mais elle est mal indiquée. En dessous, les supérieures sont blanchâ- tres et les franges sont précédées d’un liséré brun. Les inférieures sont plus claires que les supérieures et laissent voir la tache ordi- naire mieux marquée qu’en dessus. Le thorax n'est pas très-robuste, cependant l’abdomen est renflé , conique et finit en pointe; il e t également teinté de fauve. Cette très-rare Hydrilla, qui appartient aux contrées les plus sep- tentrionales du globe, a été rapportée pour la première fois du nord de la Laponie ; et, en dernier lieu, je l’ai dit, des provinces les plus froides de la Norvège. Elle n’est pas indiquée dans les Noctuélites de la Russie, par le docteur Eversmann. Les deux sujets mâle et femelle qui m'ont servi aux descrip- tions que je viens de faire, ont été obtenus ex larva ; iis appar- tiennent à mon cabinet. 36 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. Je ne sais malheureusement rien de la chenille de VHydrilla Obliterata. Arctia (1) Sordida. Ilb. 151. — Bdv., Ic. GO, fig. 2-4. — Dup. III, 4, fig. 5, a. b. — Herr.-Sch., fig. 34-36. — Fit., p. 332, I, 2, G77. — Stgr., cat. 104. — Aberr. Carbonis Frr., p. 642, fig. 4. (PI. 66, fig. 5 à 8. ) Il n’y a pas très-longtemps qu'on ne savait pas encore ce qu’était la Sordida. Ochsenheimer la supposait appartenir au genre Lipa- ris, et M. Boisduval nous dit (Icon. II, p. 133), qu’elle semble se rapprocher de ce genre plus que de tout autre ; cependant cet au- teur la place parmi les Arctia. Feu Donzel avait, un des premiers, obtenu l'insecte parfait d'une chenille trouvée dans le Var, ressemblant beaucoup à celle de la Chelonia Casta! (Dup., Sup. III, p. 39 et 60). CHENILLE. L’œuf est sphérique, granuleux et jaunâtre; il acquiert vingt-qua- tre heures avant l’oclosion de la larve une couleur gris bleuâtre. A sa sortie de l’œuf, la chenille qui éclôt dix à douze jours après que celui-là a été pondu, est d'un vert blanchâtre avec les points ordinaires foncés et surmontés de poils gris relativement longs et (l) G Spilosoma, Stph. Stgr, Arctia Sordida. 37 d'une finesse extrême. La tête est brune. Trois jcurs après, c’est-à- dire à la fin de mai , les jeunes larves avaient doublé de grosseur. Le 5 juin, cette chenille qui se nourrit très-bien et qui grossit rapidement, était arrivée à sa troisième mue. Sa livrée est alors toute différente de ce qu'elle était précédemment : le dos et le ventre sont d'un gris bleuâtre ; les flancs sont d’un jaune isabelle présentant ainsi une ligne large et continue. Les poils toujours très- longs sont devenus d'un gris foncé. Les points pilifères sont gros et saillants. A la hauteur de la sous-dorsale on remarque, sur chaque segment, une éclaircie blanchâtre. La tête est jaunâtre et jaspée de noir. À la fin de juin, cette chenille (1) étant parvenue à toute sa taille, a un faux air de celle de la Luctifera dont elle se rapproche d'ail- leurs par les mœurs. Au premier abord elle paraît entièrement noire, cependant vue de près, la peau est d'un gris ardoisé, sur laquelle on distingue les verrues trapézoïdales et autres points pilifères qui sont saillants et très-développés. Les poils sont rela- tivement moins longs qu’ils ne l’étaient aux âges précédents; ils sont nombreux et d’un noir mat, sauf quelques-uns très-clair- semés et qui sont grisâtres. La ligne vasculaire est étroite, conti- nue, grise et marquée sur les incisions, d’un point orangé obscur qui n’est pas toujours distinct. La stigmatale, qu'on a le plus souvent assez de peine à reconnaître au milieu de l’abondante villosité dont cette chenille est enveloppée, est d’un beau jaune orangé, mais cette couleur est bien moins prononcée sur les anneaux du centre que sur les premiers et les derniers. Cette stigmatale est plutôt indi- quée par deux gros points sur chaque segment que par une ligne pro- (1) J'ai élevé une famille de cette espèce que je tenais jde l’obligeance de M. R. Zeller, de Zurich. La mère de ces chenilles provenait des Alpes suisses. Je fais observer que dans la nature les larves de cette Arctia propre aux hautes régions éclosent beaucoup plus tard que dans les éducations privées, et que ce n’est guère qu’à la fin de juillet qu’on rencontre la chenille sous les pier- res et les feuilles, dans les lieux herbus et bien exposés. (Détails fournis par M. Zeller.) 38 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. prement dite. Le ventre, à partir du quatrième au neuvième, est gris bleuâtre. Le dessous des trois premiers et des trois derniers an- neaux est d'une teinte fuligineuse. Les stigmates sont ovales, d’un blanc mat et cerclés de noir. La tète est petite, échancrée au sommet, luisante et d'un noir de jais, ainsi que les écailleuses ; les autres pattes sont d’un gris clair avec la couronne d’une teinte vineuse ainsi que les mandibules et l’extrémité des palpes. Ces chenilles sont très-voraces, polyphages et grossissent avec une rapidité remarquable. Presque toutes les plantes basses paraissent leur convenir (1). Ce sont principalement les feuilles de Plantogo, de Rumex et de Scabiosa qui leur ont été fournies et dont chaque jour elles faisaient une énorme consommation. Les soins de propreté à apporter dans leur éducation sont indispensables , autrement la muscardine les atteindrait bientôt. La vivacité de ces larves est ex- trême, et leurs mœurs sont féroces; elles se dévorent souvent entre elles, mais seulement à l’époque de leur métamorphose; on doit alors les isoler. Dans la première quinzaine de juillet elles avaient toutes disparu sous la mousse pour se métamorphoser; mais avant la formation de leur chrysalide ces chenilles avaient filé une soie très-foncée et cons- truit une coque molle ressemblant à du crêpe noir. La transforma- tion s’opère au bout de quatre ou cinq jours. La chrysalide est un peu allongée, obtuse aux extrémités, d’un rouge acajou foncé, avec le derrière de la tête et le commencement du thorax sensiblement déprimés. L’abdomen, plus renflé que le reste , se termine par deux pointes courtes, brunes, fortes et accompagnées de plusieurs crins divergents. A l’état de liberté l’éclosion de l’insecte parfait arrive vers la mi- juin et continue jusqu’à la fin de juillet, tandis que dans les éduca- tions privées, c'est de la fin d'avril à la fin de mai. (1) Elle vit encore sur le genêt d’Espagne, Dup., Sup. III, p. 60. Arctia Sordida. 39 La Sordida, me mande M. Zeller, ne se montre jamais à l'état d’insecte parfait, que l’année qui a suivi la métamorphose; en cap- tivité ou à l’état libre. Certaines personnes, ajoute-t-il, ont dit à tort que l'éclosion avait en partie lieu six semaines ou deux mois après la chrysalidation. Pendant assez longtemps 1 ’Ar. Sordida, qui n’est plus aujourd’hui une ra: été, avait été confondue avec la Mendica sa voisine dont le mâle , ainsi que celui de la Sordida , est bien différent de la femelle. Le type, on le sait, a les ailes d’un gris noirâtre obscur, et la femelle les a d’un blanc roussâtre, à demi-transparentes ; cependant les nombreux sujets que m'a soumis M. Zeller présenteraient, chez les mâles, plutl t une teinte d'un gris obscur plus ou moins accusé que celle d’un gris noirâtre. La variété de M. le docteur Boisduval, Icon. ÏI, pl. 60, lig. 3, se rencontre assez souvent dans les Alpes suisses. V Arctia Sordida fut prise par Duponchel, en Provence, au mois d’avril 1822; c’est depuis lors qu’elle a été considérée comme fai- sant partie de la faune française. Elle est restée fort rare jusqu’à l’époque où feu Anderregg, de Garnsen la répandit dans les collec- tions, où, depuis lors, tous les cabinets de quelque importance la possèdent. L’insecte parfait a été pris à Digne. On l’a également recueilli à Rive-de-Gier, volant au grand soleil; enfin, depuis qu’on sait trou- ver la chenille, il ne parait pas très-rare au Mont-Pilat, près de Lyon. 40 EXPLICATION DES PLANCHES. EXPLICATION DES PLANCHES De la 14e Livraison (1865). PLANCHE 63. EXPLICATION DES EIGURES. I. Fig. 1. Chenille.de la Rhodaria Sanguinalis. L. 2. Chrysalide à moitié sortie de la coque. 3. Insecte parfait. II. Fig. 4. Chenille de YEupithecia Rosmarinata, Dard, et Mill. o. Id. id. id. vue de dos. 6. Chrysalide. 7. Insecte parfait a". 8. Id. id. ? . III. Fig. 0. Chenille de YOlindia Rosmarinana, Mill. 10. Id. id. à moitié hors de son abri. H. Insecte parfait. AruiaJtR Je la- Société Lmnee/me Je Lyon 4mgLiv. Année- 1865, Pl. 68. X / à '■ 3. JlJwda.rui Sangnma2is , l. R 6 à 3, Eupifheoia Rosmariruita, , Dard et MSI . III g à- îz, Olindia Rosmarinana., MSI. lmp Bom.tte , .5, r, Mignon , J/7!” Mignenux cal j3 ff PMiUvr, p' I j d 3 II l/. à 6 E 7 à io I V jj à jjf. Acidadia, £ae/>iya,ta, Jcop. id Riu-hicata W V. td Osseata,, w. V id Tnler/etstariti , J3, FJii/lièrr etJJûgrtoau&p* Joyuea pLi/if , pk, I. i à. 3, PœycJle, Lefcft&uudh, , Skir. Il b et. 5, Fumea, Suriea Ul- Socitiïè Lùmè*,nn& de. Lyon i!f> m.AIior. Année l8ôi>, PL. 8t>, ArifU’daufhtr doifUfj- plant. p* [. i et 2, Cleop}uisia.Jlrpéata,£rrv.fSerrata,Tr.M,Stgr.J II. 3 et !/., Hy driüa. ObUteraAj.. Dalm,.(rn . / ’Ayrotdp LcetaJjilLa'.Styr.j III. S à. 8, Arciùv Sordide, ftb. Irnp, SouùrtA, b, r, Mû/ mm , M",‘e Mia nea.tu> col, EXPLICATION DES PLANCHES 41 PLANCHE 64. EXPLICATION DES FIGURES. 1. Fig. 1 . Chenille de Y Acidalia Laevigata, Scop. 2. Id. id. id. vue de dos. 3. Insecte parfait. II. Fig. 4. Chenille de Y Acidalia Rusticata, W.-V. 5. Chrysalide. 6. Insecte parfait. III. Fig. 7. Chenille de Y Acidalia Osseata, W.-V. 8. Id. id. id. 9. Chrysalide. 10. Insecte parfait. IV. Fig. II. Chenille de Y Acidalia Interjectaria, Bdv. 12. Id. id. id. 13. Chrysalide. 14. Insecte parfait. 42 EXPLICATION DES PLANCHES. PLANCHE f>3. EXPLICATION DES FIGURES. I. Fig. 1. Chenille de la Psyché Leschenaulli, Stgr. 2. Insecte parfait. 3. Fourreau. II. Fig. 4. Chenille de la Fumea Suriens, Reutti. o. Fourreau. III. Fig. o- Chenille de la Psyché FulmineUa, Stgr. 7. Insecte parfait. 8. Fourreau. IV. Fig. 9. Chenille de la Cnjmodes Exulis, Lef. 10. Chrysalide. 11. Insecte parfait. EXPLICATION DES PLANCHES. 43 FLANCHE 66. EXPLICATION DES FIGURES. I. 1. Chenille de la Cleophana Arctata, G.\. (Serrata, Tr.. IIb. Str. ). 2. Insecte parfait. II. 3. Hydrilla Obliterata , Dalm., Gn. ( Agrotis Laetahilft, Üalm., Stgr. ). 4. Id. id. ? . III. 5. Chenille de VArctia Sordida, Hb. 6. Id. id. id. jeune. 7. Chrysalide. 8. Insecte parfait ? . IC0N0GRAPI1IE ET DESCRIPTION 1SE CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS P. MILLIÈME QUINZIÈME LIVRAISON Présentées à la Société Linnéenne de Lyon, le 11 décembie lf 65 Kupitlteeia ÎVIassiliata , Dakd. et Mile. ( Species nova.) (PL 67, fig. 1 et -2.) Le genre si nombreux des Eupithecia européennes n’est point épuisé, et bien certainement les Phalénites qui le composent, et qui sont d’une étude si difficile, s’accroîtra encore. En attendant, M. Dar- doin et moi apportons à ce genre intéressant une nouvelle espèce à enregistrer. Il est fâcheux que je n'aie pu encore me procurer la che- nille pour la faire connaître. Notre collègue marseillais affirme l’a- voir trouvée sur un Tamarix des bords de la mer. Eupithecia Massiliata. 45 Celte petite Phalénite se place dans le voisinage des Eupithecia Castigata, IIb., Pimpinellata, Hb., et Merinata, Gn., dont elle a l'en- vergure et à peu près la coupe d’ailes. Elles sont toutefois moins aiguës à l’apex que chez les deux premières espèces que je viens de citer, et ressembleraient assez aux ailes plus arrondies de la Merinata. Voici la description de YEupit. Massiliata. Envergure : Om,OIG à 0 “ ,01 7. Les ailes sont arrondies ; les supérieures sont d’un gris obscur foncé, recouvertes d’un grand nombre de lignes fines, brunes et assez distinctes; celles qu’on voit le mieux sont: i° la coudée, qui est dou- ble, géminée et qui présente deux dents internes avant d’atteindre le bord abdominal ; 2° la bande subterminale, qui est denticulée, con- tinue et plus claire que le fond ; les petits traits noirs qui précèdent la frange sont bien marqués et séparés par une éclaircie. La tache cellulaireest un peu ovale et bien indiquée en noir; la frange est conco- loreet entrecoupée de brun. Les ailes inférieures sont de la couleur des supérieures , mais elles sont plus claires à la base; elles sont également marquées de nombreuses lignes, bien visibles seulement au bord interne. Les franges, plus longues qu’aux ailes antérieures, sont concolores; le point cellulaire est rond et i idiquéen brun. En dessous , les quatre ailes sont beaucoup plus claires qu'en dessus; c’est sans doute parce que les lignes transverses sont à peine marquées, mais la tache cellulaire et les petits traits qui pré- cèdent les franges sont vigoureusement écrits aux quatre ailes. Les antennes sont courtes et pubescenles. La trompe est longue, fine et partagée en deux dans le dernier tiers de sa longueur. Les palpes sont droits, médiocrement longs, garnis d’écailles grossières et dépassent sensiblement le front Le thorax est grêle et sembla- ble aux ailes; l’abdomen n’est pas marqué d’une bande foncée sur le deuxième anneau, mais il est muni sir les segments du mi- lieu, de très-petites crêtes latérales. Les pattes sont concolores , annelèes de clair et présentent deux paires d’éperons. La femelle est de la taille du mâle : ce qui la distingue c'est la 46 CHENILLES et lépidoptères inédits. teinte des ailes, légèrement plus claire, et, à l’abdomen, l’absence des petites crêtes latérales. Je fais ma description d’après des sujets obtenus de chenilles par M. Dardoin, et qui sont, par conséquent, dans un excellent état de conservation. VEupithecia Massiliata est encore fort rare; elle éclôt au com- mencement d’avril et sa chenille, suivant M. Dardoin qui l’a élevée plusieurs fois, vit, je l’ai dit, sur le Tamarix gallica des environs de Marseille. Dans le Species général elle viendra se placer après la Pimpinellata, Hb., et portera le n° 1428 bis; et, dans le Catalogue Staudinger, le n° 6G3 bis. Collection Dardoin : plusieurs exemplaires. Mon cabinet : un mâle. Acrobasis (1) Porpliyrella. Dup. X, pl. 279, fig. 2, Cat. 324. — Zell.-Herr.-Sch. 29. — Stgr. Cat. 514. (Pl. 67, fig. 3 4 6.) Jusqu’à ce jour on ne soupçonnait nullement les mœurs de la che- nille de cette charmante espèce. Les deux figures qui existent de l’insecte parfait sont si peu exactes, que j’ai eu beaucoup de peine à reconnaître l’identité des sujets que, cette année, j’ai obtenus ex larva. Celte Phycide est encore une très-grande rareté. Je suis heu- reux de pouvoir fournir sur les mœurs curieuses de cette Acrobasis des détails complets et qui sont tout-à-fait inédits. (1) Acrobasis, Zeller ( Phycis , Dup.). Acrobasis Porphyrella. 17 CHENILLE . Les œufs, qui sont pondus en été, n'éclosent sans doute que vers la fin de l’automne. En décembre la chenille est encore très-petite; vers la fin de janvier elle est parvenue à moitié de sa taille ; elle n’a atteint toute sa grosseur qu’à la fin de mars. A celte époque , cette larve est sensiblement atténuée postérieurement, avec la tête grosse et les lignes ordinaires vivement indiquées en blanc. La couleur générale de cette chenille est le rougeâtre ou le rouge brique plus ou moins obscur. On ne voit pas la ligne vasculaire. La sous- dorsale est large, droite et continue, du second au douzième seg- ment. La stigmatale est très-large, ondulée , continue et d’un blanchâtre un peu carné, mais à partir du second anneau seule- ment celte ligne est, sur chaque segment, échancrée par en haut, ce qui semble la faire onduler fortement. La tête est de forme triangu- laire, aussi haute que le premier anneau; elle est couronnée par de grandes taches noires cunéiformes dont la base est appuyée à l’incision. Les mandibules sont brunes et les ocelles sont visibles. Le premier anneau est corné, un; colore, et marqué de taches longi- tudinales brunes, contiguës ’ aux lignes précitées. Les stigmates sont blancs et cerclés de noir ; le ventre est carné et n'a pas de lignes; les trapézoïdaux sont bien indiqués en brun, ainsi que les autres points pilifères; ils donnent naissance à des poils noirs et courts. Cette chenille vit aux environs de Cannes, uniquement, je le crois, sur YErica scoparia, L. Malgré mes nombreuses recherches, je ne l’ai jamais rencontrée sur les autres Erica auxquelles la Scoparia est mêlée. Elle est fort délicate et il est difficile de l'amener à bien (i). (1) Pour la faire réussir il faut, de toute nécessité, élever cette larve sur l’ar- buste en pleine (erre. à8 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. Sa manière de vivre eh intéressante à observer : elle est encore très- petite que déjà elle s'enferme dans un fourreau formé en partie avec ses excréments desséchés et quelques feuilles de bruyère retenus par de nombreux fds de soie, et tapissé intérieurement par une ouate blanche et pure. Elle demeure tout le jour dans ce fourreau et n’en sort que la nuit pour manger. A mesure que la chenille grossit, elle augmente le volume de sa demeure, et, lorsqu’elle est parvenue à sa tail e, ce fourreau, qui n’est ouvert qu’au sommet et qui est toujours attaché au milieu de plusieurs petites branches réunies, est quelque- fois très-long : il a ordinairement deux ou trois fois la longueur de son habitante. Je n'ai jamais trouvé deux larves de cette espèce dans le môme fourreau, mais j’ai le plus souvent rencontré des four- reaux vides, car ceux-ci solidement construits, demeurent pendant plusieurs années fixés aux branches, jusqu'à ce qu’une cause acci- dentelle ou leur vestuté les détache de l'arbuste. L’espèce, qui n'est pas abondante ne se rencontre pas partout; elle se cantonne en certaines localités. Je l’ai trouvée dans la campagne de Cannes (Alpes-Maritimes), sur quelques collines exposées au le- vant et sur les bords de la mer, en face de l ile Sainte-Marguerite j, au mil'eu des lentisques et des pins maritimes. J'avais précédemment remarqué cette chenille à Amélie-les-Bains (Py rénées-Orientales), mais je n’avais pu la faire réussir. Elle ne reste jamais dans le fourreau pour opérer sa transformation; elle descend de l’arbuste et c'est dans les mousses qu'elle cherche un lieu convenable pour cette importante opération. La chrysalide est médiocrement allongée, d'un brun rougeâtre avec l'enveloppe des antennes descendant assez bas sur l’abdomen; celui-ci n’est pas garni de crins à l’extrémité. L'éclosion du petit lépidoptère arrive dans le courant du mois de mai; sa vie, ainsi que celle de ses congénères, est très-courte. Acrobcisis Porphyrella. 49 INSECTE PARFAIT. Envergure : Om, 027 à 0m,028. Les ailes supérieures sont médiocrement allongées, étroites, d’un rougeâtre pourpré, marquées de lignes transversales d’un jaune ter- reux et de plusieurs autres, longitudinales et blanches. Les deux premières lignes transversales sont très- obliques, la troisième, la coudée, présente extérieurement une série de pointes déliées ; elle est de plus éclairée de blanchâtre à droite et à gauche ; cependant l’éclaircie extérieure manque quelquefois. Le milieu de l’aile est occupé par une large ligne longitudinale, blanche, marquée au centre d’un gros point pourpré obscur. La subterminale est aussi d’un jaune argileux ; elle est marquée d’une série de points ner- vuraux mal écrits en brun; les franges sont médiocrement lon- gues. Les ailes inférieures sont arrondies, d’un gris noirâtre, sans lignes, éclairées de blanchâtre à la base, avec les franges d’un blanc jaunâtre et plus larges qu’aux premières ailes. Le dessous est d’un gris foncé, uniforme ; on ne voit pour tout dessin que la coudée indiquée en plus clair que le fond, laquelle ligne se prolonge sur la moitié de la largeur des secondes ailes. Les antennes sont rapprochées et noduleusesà la base, sétacées, s'amincissant et bru- nâtres. Les palpes dépassent un peu la tète; ils sont pourprés en dessus et blancs en dessous; les yeux sont gros et noirs; la tête et le collier sont jaunâtres. Les ptérygodes présentent sur un fond ocreux la teinte purpurine des ailes supérieures ; le thorax laisse voir aussi la couleur porphyrisée des ailes antérieures. L’abdomen est conique, caréné sur les côtés, brunâtre, cerclé de blanc sur chaque anneau et garni à l’extrémité d’une touffe de poils jaunâtres. Les pattes sont purpurines en dessus, blanchâtres en dessous et annelées de clair à la base. Annales de la Société Linnéenne. 4 50 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. La femelle est un peu plus grande que le mâle; elle est aussi plus foncée et a l'abdomen conique, renflé et sans carènes latérales. Cette Acrobasis varie quelquefois ; j’ai remarqué certains mâles obtenus aussi de chenilles, généralement plus clairs que le type, et chez lesquels tous les dessins existaient cependant. L ’Ac. Porphyrella est demeurée, on le sait, fort rare jusqu’à ce jour. Elle a été rapportée pour la première fois, de Corse, par M. le docteur Rambur. Obs. M. Guenée m’écrit qu'il a pris la Porphyrella à l’état d’in- secte parfait, une fois, aux environs de Châteaudun, sur les bruyères, vers 1844. Ajcrotis Agatliina. Dup. IV, p. 359, pl. 122, fig. 2. — Gn. Ind. 240. — Bdv. 770.— Herr.-Sch. 2. — Gn. V, p. 294. — Stgr. Cat. 69. = Lidia, Bdv., Ind. meth. — Iconog., pl. 77, fig. 1 (non alior). =Albimacula? St. II, p. 137, pl. 19, fig. 3. = Leucographa ? St. Sup. II, p. 199. ( Aberr . Scopariae (1), Mill. ) (Pl. 67, fig. 7 à 10. ) VAgr. Agathina n’est pas rare au centre et dans tout le midi de la France ; cependant jusqu’à ce jour on ne savait rien de la chenille de cette jolie Noctuélite. Je viens de découvrir, non la larve de YAgalhina ordinaire, mais bien celle d’une remarquable variété tel- lement constante, qu’aucun exemplaire parmi les nombreux sujets (1) 0ui rappelle YErica Scoparia. Àgrotis Agathina. 51 que j’ai obtenus ex larva, n’est venu rappeler le type par sa colora- tion. CHENILLE. Les œufs doivent être pondus à l’aisselle des branches de VErica, vers la fin de l’été; leur éclosion arrive en décembre et en janvier. A la fin de ce dernier mois, la chenille est parvenue à sa seconde mue. Vers cette époque hâtive de l’année, elle est invariablement d’un vert pomme avec les lignes vasculaire, sous-dorsale et stigmatale, larges, continues et d’un blanc mat très-vif. Lors de la troisième mue, qui a fieu à la fin de février ou au commencement de mars , cette chenille passe au brun-chocolat et conserve les lignes précitées, larges, blanches et continues. Elle ne prend sa quatrième livrée qu’au milieu d’avril ; à ce moment la couleur change encore; elle devient rose foncé ou rougeâtre vineux plus ou moins vif, avec la partie antérieure et les flancs quelque peu lavés de verdâtre : les lignes blanches ordinaires sont à peine visibles sur le fond qui est aspergé de nombreux atomes foncés. Adulte, cette larve est médiocrement longue; elle est cylindrique, avec la tète globuleuse, rétractile, d’un jaune testacé et marquée des deux croissants opposés. Le pre- mier anneau est couronné par une plaque écailleuse testacée sur la- quelle se détachent trois traits d’un blanc vif correspondant à la ligne vasculaire et aux deux sous-dorsales. La première de ces lignes est double, géminée, fine, brune et continue ; la sous-dorsale est indiquée par deux points blancs placés sur chaque segment et qui sont plus accusés sur les premiers et les derniers que sur ceux du centre. La stigmatale est très-large, carnée, blanchâtre sur les bords et om- brée de brun en dessous ; les organes de la respiration sont ova- les , blancs et cerclés de noir. Il existe en outre, à partir du quatrième au pénultième segment, une double tache dorsale noire et cunéiforme dont la pointe se dirige en avant. Le ventre est de S2 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. couleur livide; il ne présente pas de lignes. Les points trapézoïdaux et pilifères sont petits, bruns et cerclés de blanchâtre. Les pattes écailleuses sont testacées, avec le dernier article brun ; les ventrales et anales sont violacées. L'espèce varie en vineux très- foncé et en gris verdâtre avec les lignes et les taches moins visibles que chez le type. Cette chenille vit à découvert jusqu’à l’époque de sa troisième mue ; après quoi elle descend de l’arbuste lorsqu’arrive le jour et y remonte la nuit pour manger. Je l’ai trouvée en très-grande abon- dance à Cannes, uniquement sur 1 ’Erica scoparia, L., dont elle dévore les petites fleurs d'un jaune verdâtre, nombreuses et ser- rées contreles tiges. Les Erica arborea,L.,multiflora, L.,et la Calluna vulgaris, Salisb. , parmi lesquelles^ Y Erica scoparia est mêlée, ne m'ont jamais donné cette chenille. La métamorphose arrive à la fin d’avril ou au commencement de mai. La chenille se cache alors sous la mousse et forme sur la terre une coque solide dans laquelle la transformation arrive bientôt. La chrysalide est conico-cylindrique, allongée, sans aspérités, lui- sante, d'un brun rougeâtre avec l’extrémité obtuse et terminée par une pointe déliée, unique, longue de cinq à six millimètres L’éclosion du lépidoptère est arrivée, chez moi, dès le milieu de juin et s’est prolongée pendant un mois. Que penser de l’apparition si précoce de cette race d ’Agathina (1) tout en tenant compte, bien entendu, du milieu dans lequel les chenilles ont été élevées ? INSECTE PARFAIT. Envergure : 0,n,024 à 0m,02 o. Il est, on le voit, un peu plus petit que le type ; mais cette variété (l) L’espèce ordinaire n’éclot guère qu’en août et même en septembre. Larentia Thopliaceala. 53 constante s’éloigne des sujets ordinaires : 1° par le ton général très- sombre, presque noir; 2° par la réduction des taches ordinaires ; 3° par l’absence complète de la ligne transversale des ailes inférieu- res, laquelle cependant est bien écrite en dessous. Ces trois caractè- res essentiels et qui ne varient pas, sont néanmoins insuffisants pour voir en cette race enfumée d'Agathina, une espèce distincte du type. C’est aussi l’avis de M. Guenéequi, à ce propos, me mande avoir reçu d’Angleterre des variétés de cette Agrotide indentiques aux miennes. « Seulement, ajoute ce savant, cette couleur sombre s’expli- « quait par le climat de l’Ecosse ; il est curieux que la même modifi- « cation se produise dans la partie la plus chaude de la France. » L’individu de la collection Donzel, indiqué dans le Species général (Y. p. 294, Yar. A.), diffère surtout de la Var. Scopariae en ce que le bord terminal est presque droit et nullement arrondi. Cette même aberr. Scopariae ne serait donc pas propre seule- ment à la Provence, puisqu’elle se retrouve au nord de la Grande- Bretagne. Larentia Topliaeeata. Wien.-Verz. t6. — Hb. 309. — Treits. II, p. 162. — Bdv. 1776. — Herr.-Sch., p. 161, fig. 198-199. — Gn. X, p. 276. — Stgr. Cat. 539 =: Potentillaria, Fray. 609, 1, a-c. (PI. 68, fig. 1 à 4.) CHENILLE. La première génération de cette Phalénite vole en mai. Une fe- melle prise dans l’Ariége à cette époque m’a donné une ponte qui est éclose le 17 juin suivant. Les jeunes chenilles sont rases, sans CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. o4 aspérités et d’un vert blanchâtre. A mesure qu’elles grossissent, les teintes se prononcent de plus en plus et, vers le dix juillet, ces larves étaient parvenues à toute leur taille. Elles avaient alors certains rap- ports de mœurs, de forme et de couleurs avec la chenille d 'Abluta- ria leur congénère. L’une et l’autre de ces espèces ont deux éclosions par an, et, bien qu'elles se ressemblent beaucoup, les dessins de cha- cune de ces géomètres, diffèrent cependant. L'insecte parfait de la To- phaceata a d'ailleurs des caractères constants qui ne permettent pas de croire qu’elle soit une simple aberration locale de 1 ’Ablutaria. Adulte, la chenille est cylindrique, un peu aplatie et faiblement carénée latéralement , avec les anneaux distincts. Le fond de la plupart des sujets est le verdâtre clair avec les taches et les lignes mal indiquées ; la vasculaire seule est très-visiblement écrite en vert glauque ou vert bleuâtre, et encore ne l’est-elle que sur les an- neaux du milieu; ceux du quatrième au dixième. Cette ligne est, sur chaque segment, interrompue aux trois quarts de leur longueur, et suivie alors d'une éclaircie parallèle à la seconde paire de points trapézoïdaux, mieux marquée que la première. La sous-dorsale est à peine indiquée, ou n’existe pas du tout chez certains sujets. La stig- matale est représentée par un léger renflement ondulé et blanchâtre formant la carène précitée. Les stigmates, proportionnellement gros, sont noirs et nullement cerclés. La tète est petite, globuleuse, testa- cée et marquée de nombreux points bruns. Le ventre est d'un vert obscur ou bleuâtre ; une large ligne continue et blanchâtre règne dans toute son étendue. Sur les 4e, 5e, 6e, 7e et 8e anneaux on voit, au tiers caché par le bourrelet de la stigmatale qui le recouvre , un gros point noir de forme à peu près ronde. La moitié du premier anneau est marqué en dessus de nombreux points noirs donnant naissance à des poils bruns très-courts. Les pattes écailleuses sont brunes et les quatre autres sont concolores avec la couronne foncée. Enfin le clapet anal est à peine formé. Cette chenille varie en plus foncé que le type. Je l'ai nourrie avec les fleurs de plusieurs Rubiacées ; les Asperula et les Galium. L’insecte, 55 Larentia Thophaceata. depuis l’instant de sa naissance jusqu’à sa chrysalidation, vil sans cesse à découvert; ce qui n’a pas lieu pour la chenille de sa con- génère YAblutaria (1). Elle s’élève sans peine et arrive facilement à bonne fin. Vers le dix juillet, époque où cette larve a disparu dans la mousse, elle tisse une coque à claire-voie, dans laquelle, au lieu de se transformer immédiatement, elle est demeurée sans mouve- ment, contournée en demi-cercle, jusqu’au 25 août environ. Le temps de la transformation proprement dite n’a pas duré plus de dix à douze jours. La chrysalide est allongée, lisse, luisante, d’un jaune vif, lavée de rougeâtre et de verdâtre sur la tète et à l'extrémité anale. La place des yeux est indiquée en noir, celle des incisions abdominales en verdâtre, et les stigmates en brun. L’éclosion du lépidoptère est arrivée vers les premiers jours de septembre. INSECTE PARFAIT. Envergure : 0m,024 à 0m,030. Cette Larentia varie beaucoup, soit pour la taille, soit pour l'in- tensité des couleurs. Parmi les sujets de la même famille que j'ai obtenus ah ovo, il se trouve de grands individus que je considère comme le type de l’espèce; j'ai remarqué également d’assez petits exemplaires que je rapporte à la variété constante, la Mollicu- lata, Gn. Ce qui distingue la Tophaceata de certaines aberrations de YAblu- taria, avec lesquelles on pourrait la confondre, ce sont les antennes simples du mâle; sans parler de la taille du type toujours plus grande que celle d’aucune Ablutaria. (i) Iconog. I, p. 79. 56 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. L’espèce a, je l’ai dit, deux générations : la seconde passe l’hiver en chrysalide. J’ai pris contre les roches de Thiers (Puy-de-Dôme) des sujets de la variété Molliculata, Gn„ très-obscurs, moins toutefois que certains individus sombres que j'ai rencontrés près d’Ax-sur-Ariége, en mai et en juin, où l’espèce, type et variétés, sont fort répandus aux environs de la ville. La Tophaceata, qui n'a jamais été prise dans la plaine, se fixe pen- dant le jour contre les rochers placés au nord. Elle est d’une grande vivacité, extrêmement farouche et, par conséquent, se laisse difficile- ment approcher par le chasseur. Elle n'est pas très-répandue en France. Cette Larentia a été prise dès les premiers jours de juin à Saint- Sauveur (Haut.-Pyr.). Gn. Elle est assez commune dans les Alpes vers le 25 juillet (Lah.). Enfin, je l’ai trouvée à la Grande-Chartreuse (Isère), où elle af- fectionne dans les chemins creux, le dessous des rochers qui sur- plombent, qui sont couverts de végétation et où elle demeure ap- pliquée pendant son sommeil. Larentia Iflultistrlgaria Haw. p. 306. — Steph. III, p. 212. — Wood. 548. — Herr-Sch. p. 160, fig. 196, 197, 329. — Gn. 270. — Stgr. Cat. 506. (Aberr. Olbiaria (1) Mill.) (Pl. 08, fig. s à 9.) On pourrait tout d’abord considérer cette race comme tout à fait distincte du type, tant elle a l’air de s’en éloigner par la blancheur (1) Du latia Olbia; nom primitif de la ville d’Hyères. 57 Larentia Multistrigaria. plus ou moins gris bleuâtre du fond et par les lignes nébuleuses de ses quatre ailes. Pendant longtemps j’ai cru nouvelle celte variété constante : j’étais induit en erreur par la teinte argileuse des ailes, chez la Multistrigaria d’Angleterre, et parles lignes transversales tou- jours bien écrites; caractères qui n’existent jamais chez la variété que je vais décrire. Les premiers états de cette aberration sont demeurés ignorés jusqu’à ce jour ; je les raconterai aussi complets que possible. Ce n’est que lorsqu’on connaîtra la chenille de la Multistrigaria type, qu’on saura si j’ai eu tort ou raison de ne pas voir en cette race méridionale une espèce distincte. La Yar. Obliaria doit être celle que Duponchel a rapportée à la Nebulata, Tr. (Sup. IV, p. 384, fig. 2.) Au commencement de janvier de cette année, mon collègue et ami, M. Emmanuel Martin m’adressait d’Hyères une quinzaine d’œufs delà Multistrigaria, pour me mettre à même d’essayer l’éducation de la chenille. Ma tentative, ainsi que je vais le dire, a été cou- ronnée de succès. Les œufs de cette intéressante variété sont ova- laires, granuleux et d'un jaune blanchâtre; quarante-huit heures après ils sont devenus d’un rouge obscur, et entièrement bruns la veille de l’éclosion des larves, qui est arrivée le vingt du même mois de janvier. Après de nombreux et infructueux essais, je m'as- surai que les feuilles récemment développées des Galiurn (I) con- venaient à cette délicate chenille, et je soupçonnai que ces plantes devaient être sa nourriture à l’état libre. CHENILLE. Au moment de son éclosion elle est médiocrement allongée, très- vive, jaunâtre, avec une large vasculaire d’un vert indécis. (i) A cette époque de l’année, j’habitais Cannes, où les plantes basses ne gèlent jamais. 58 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. Au commencement de mars, cette larve avait atteint sa troisième mue; cependant elle avait grossi lentement et son éducation avait été difficile (1). Elle est alors, pour la couleur du fond et la disposition des lignes, ce qu’elle sera plus tard. Ce n'est que vers les premiers jours d’avril quelle a atteint toute sa grosseur. Adulte, la chenille de cette variété Olbiaria est cylindrique, rase et sans aucune aspérité, peu allongée, avec les anneaux distincts. Sa cou- leur est le carné rougeâtre largement lavé de blanchâtre ardoisé dans la partie antérieure, et surtout à la hauteur de la stigmate. Elle pré- sente, en outre, de nombreuses lignes longitudinales et continues assez mal indiquées, dont deux principales occupent de chaque côté, l'espace qui sépare la vasculaire de la stigmatale ; celle-ci, la seule qui soit bien marquée, est très-large, ondulée, continue et d’un blanc ro- sacé. La vasculaire est fine et brune. Ces diverses lignes abou- tissent au clapet anal qui est mal formé. Les stigmates sont gros, ronds et noirs ; ils sont suivis, à la même hauteur, d'un gros point brun rougeâtre; la peau, vue à une forte loupe, a un peu l’as- pect d'un granit gris-bleu. Le dessous est d’un blanc bleuâtre; il présente aussi plusieurs lignes indécises : celle du centre, qui règne du quatrième au neuvième segment, est fine, brune et liserée de chaque côté d'un filet clair. La tête est aussi haute que le premier anneau et, au repos, à moitié cachée ; elle est concotore et maculée de nombreux points noirs, avec les mandibules et ocelles noirs. Les incisions sont d’un carné prononcé et les points pilifères sont indi- qués en brun. Les dix pattes sont de la couleur du fond ; les écailleuses ont le premier article foncé et les autres sont maculées extérieurement de plusieurs points brunâtres. L’espèce n’appartient pas seulement aux environs d'Hyères; j’ai en effet trouvé cette année près de Cannes plusieurs chenilles de cette aberration constante, jeunes et adultes, sous des touffes de Galium (1) J’avais perdu plus du tiers de mes chenilles. Lnrentia Multislngnria. 59 cruciatum, Lap. Ainsi que celles que j’ai élevées ab ovo , elles ont été lentes à grossir. A la mi-avril environ, la chenille voulant se chrysalider, rassem- ble quelque tiges d’herbe sèche qu’elle lie au moyen de fils de soie et, dans cette coque légère, se transforme en moins de huit jours. La chrysalide est médiocrement allongée, d’un rougeâtre foncé et mat , presque brun , avec la gaine des antennes et celle des ailes proéminentes. La pointe abdominale est longue et très-aiguë ; elle est précédée d’un gros bourrelet noir relativement plus pro- noncé que chez les autres chrysalides de Larentia. L’éclosion de l’in- secte parfait n'arrive habituelle nent qu’à la fin du mois de novem- bre; elle se prolonge pendant les mois de décembre et de janvier. L’insecte a, de cette façon, passé le printemps, l’été et une par- tie de l’automne en chrysalide. INSECTE PARFAIT. Envergure : 0m,03Q à 0m,032. Cette Phalénite a les ailes plus aiguës à l’apex que chez ses con- génères VAustriacaria, H. -S., et la Nebulata , Tr. Elle est un peu plus grande que la première et elle est de la taille de la seconde. Les supé- rieures sont grises ou gris bleuâtre, n’ayant d'un peu visible que les deux lignes basilaires et coudées qui sont presque droites; cette dernière n'est pas denticulée. Ces lignes sont assez larges, d’un gris bleuâtre et ne sont bien indiquées que par le pré- sence de la ponctuation nervurale noirâtre. Deux autres bandes , Pextrabasilaire et la subterminale, passeraient presque inaperçues si elles n’étaient limitées par la même ponctuation noirâtre. La frange est étroite et concolore; elle est précédée d’un double point noir bien marqué qui accompagne chacune des huit nervures. Les secon- 60 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. des ailes sont de la couleur des premières et, de plus, très-faiblement teintées de gris bleuâtre au bord ; le plus souvent elles n'ont pas la ligne transversale, mais lorsque cette ligne existe, elle est nébuleuse, con- tinue, arrondie au milieu, et jamais coudée. Le contraire arrive chez Y Austriacaria et chez la Nebulata oii la ligne coudée, aux inférieures, est toujours anguleuse et bien écrite. Les quatre ailes présentent lô point cellulaire, mais on a de la peine à le distinguer tant il est petit. Le dessous est aussi d’un gris bleuâtre, mais il est un peu plus foncé que le dessus. Les supérieures sont traversées par la coudée, qui est plus prononcée qu’au revers; elle est continue et précé- dée du point cellulaire bien indiqué aux quatre ailes, alors que ce point l’est à peine en dessus. Les inférieures sont de la couleur des supérieures et laissent voir deux lignes transversales fines, mais bien marquées. Les antennes sont fortement ciliées, à lamelles fines couchées le long de la côte ; les palpes dépassent à peine le front qui est blanc; les yeux sont noirs. Le thorax est grêle, unicolore et un peu crêté; l’abdomen est long, mince, gris, blanchâtre ; les pattes sont assez longues, grises, avec des tarses aux postérieures médiocrement longs. La femelle est semblable au mâle par la couleur et la disposition des lignes; mais elle est un peu plus petite; les antennes sont sensi- blement crénelées; l'abdomen est rentlé et finit en pointe. VOlbiaria n’a, comme on l’a vu, qu’une seule génération. Elle appartient à l’extrême midi de la France, et Hyères paraît être sa vé- ritable patrie. Dans les mois de décembre et de janvier elle est fort répandue aux environs de cette ville. M. Martin me mande qu’il l’a prise fréquemment en hiver, pendant le jour, appliquée contre les rochers qui dominent la ville. Avant cette communication, nous l'avions prise assez souvent, feu Bruand-d’Uzelle et moi, en chassant à la lanterne, à la lin de décembre et jusqu’au milieu de janvier. Elle était alors posée sur les plantes, les ailes relevées à la manière de certaines Phalènes diurnes; notamment la Psodos Alpinata et la Stenia Clathrata. Pseudophia Illunaris. 61 Enfin, je dois ajouter, pour compléter les détails de mœurs de cette intéressante Larentia, qu'un mâle, éclos chez moi, en même temps que deux femelles, m'a procuré un double accouplement, et que ces deux femelles ont pondu cent cinquante-trois œufs fécondés. Cette espèce dépose ses œufs çà et là, et ne les agglomère jamais; en est-il de même dans la nature? Le mâle a vécu huit jours, et les deux femelles, l’une douze, et l'autre quinze jours. L’éclosion de l'insecte parfait arrive toujours entre neuf et dix heures du matin. Cette variété constante a été en outre prise aux environs de Mar- seille (Dard.), dans la campagne de Nice (Risso). En décembre 1864, je l’ai prise moi-même une fois aux portes de Cannes, pas très- loin de la mer, appliquée contre les rochers. Elle a été souvent envoyée aux lépidoptéristes sous le nom de Nebulata; c’est une erreur qu'il convient de rectifier. Pseutlopliia Illunaris, Un. (Aberr. A, Mill.) (PI. 68, üg. 9. ) Cette espèce méridionale varie pour la couleur, plus peut-être qu'aucun autre lépidoptère. Une des plus remarquables aberrations de Y Illunaris est sans contredit celle que je fais figurer, voici sa description sommaire: Sur les ailes supérieures, le gris de poussière aspergé de nombreux atomes bruns, est remplacé par une couleur argileuse ou mieux une teinte ocro -argileuse très -caractéristique. Les lignes médianes manquent, et la troisième est à peine indiquée au sommet. Cepen- dant les ailes inférieures rappelleraient le type par leur bord terminal foncé. 62 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. Cette curieuse variété accidentelle que je désignerai par la lettre A. provient des environs de Montpellier; elle fait partie de mon cabinet. Je possède une autre aberration de Vlllunaris, qui est aussi fort intéressante. Chez celle-ci le fond est d'un blanc mat très-faiblement argileux sur lequel se détachent en brun les trois lignes ordinaires, assez mal écrites d’ailleurs. Les inférieures sont de la couleur des premières ailes, et à peine tachées de gris au bord terminal. La chenille de cette Pseudophia vit non-seulement en septembre et en octobre sur les divers Tamarix de la Provence, mais on la rencontre en été tout aussi abondamment. J'ai élevé plusieurs fois la chenille en juin ; celles de cette époque éclosent en août et en septembre, et la seconde génération passe l'hiver en chrysalide. J'ai fait la remarque qu’on rencontre cette larve plutôt sur les Tamarix qui bordent la mer ou les lacs salés, que sur ceux qui sont éloignés du rivage. Celecliia Acuniinatella. Sircom. Zoologist. 1 850, App. 72. — Douglas, Trans. ent. Soc. London, vol. i, N. S., p. 242. — Staint. Inst. Brit. Lep. Tin., p. 113. — Herr.-Sch. Cat., p. 49. — Stgr. Cat. 1576. — Staint. vol. IX, p. 1, pl. IV, fig. 2. = Gelechia Cirsiella, Sta. Sup. Catal. Brit. Tin., p. 4. (PI. C9, fig. 1 à 3.) Une plante commune un peu partout en France, le grand chardon, (Cirsium lanceolatum, L. ), nourrit, à ma connaissance, cinq espèces de chenilles qui, toutes sont de genres bien différents (1). Lune de (1) Sans parler de deux ou trois larves de Diptères ou Hémiptères, dont j’ai remarqué le passage sur le Cirsium, et qui ont dù se nourrir de la feuille. Gelechia Acuminatella. 63 ces chenilles vit de la racine de la plante, l’antre vit dans l’intérieur de la tige, deux autres se nourrissent aux dépens du parenchyme des feuilles, mais d'une manière différente, ainsi que je le dirai. Et en- fin, la cinquième établit son domicile au sommet, dans le cœur même de la fleur. L’une de ces chenilles, celle de la Myelois Cribrella, Tr., vit, on le sa t, dans les grosses tiges du Cir. lanceolatum ; elle s’y creuse de longues galeries tout en dévorant la moelle abondante, sa seule nourriture, et passe l’hiver pour ne se transformer en chrysalide qu'au printemps de l’année suivante. Cette larve, dis-je, est depuis longtemps connue, je n'en parlerai donc pas davantage. Je ne di- rai aussi que peu de mots de celle de la Phycis Nebulella, \\ .-V. ( Homoeosomci Nebulella, S. Y. — Hb. 157 ? — Stgr. 516) qui vit au sommet de la plante, dans la tête du chardon dont ede ronge la base des fleurons placés sur le réceptacle (1). C’est des trois autres espèces, dont les mœurs sont tout-à-fait ignorées, que je veux entre- tenir mes lecteurs. Je commencerai par la Gelechia Acuminatella , Sircom . CHENILLE. Elle serait cylindrique si elle n 'était faiblement aplatie en dessous; vue à une forte loupe, elle paraît plissée et rugueuse. Sa couleur est le verdâtre glauque livide. On ne voit pas de lignes, si ce n’est le tube intestinal qui se montre sous forme d’une bande large, continue, d’un vert foncé, à la place de la vasculaire absente. La tête est lenticulaire, d’un jaune rougeâtre, avec les ocelles et mandibules indiqués en brun. Le premier et le dernier anneaux sont recouverts d’une plaque écailleuse brune; celle du premier anneau est partagée en deux par (2) Cette chenille a été observée pour la première fois parM. Tischer surl’is/er chinensis , qui, comme Duponchel l’a judicieusement fait observer, ne doit pas être la seule plante dont elle se nourrit (X, p. 198). f)4 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. an sinus, et séparée de la tète par un collier blanchâtre. La plaque du dernier segment est relativement petite et allongée. Les pattes anté- rieures sont d’un noir de jais, les ventrales et anales sont concolo- res. Les trapézoïdaux , qu’on ne distingue pas sans loupe , sont blancs. Le ventre est d’un vert livide et n’a pas de lignes. Les poils sont clair-semés et blanchâtres. Cette petite larve peut être considérée comme mineuse; on la ren- contre non-seulement sur le Cirsium lanceolatum; mais plus fré- quemment peut-être sur le Carduus nutans qui nourrit quelques fois lui-même la chenille de la Depressaria Propinquella , dont je parlerai bientôt. Ce n’est que vers le 15 mai qu’il faut chercher la chenille de la G. Acuminatella ; elle a cela de particulier qu’au lieu de se loger entre la pellicule inférieure d’une feuille et le parenchyme, ainsi que le fait celle de la Propinquella, c’est toujours sous la pellicule supérieure. Elle ne vit que de la matière colorante de la feuille, sans attaquer ja- mais l’épiderme protecteur qui la recouvre; paresseuse et nullement frétillante, elle ne se déplace que difficilement. Son éducation est facile et réussit presque toujours. La métamorphose arrive vers la fin de mai; deux jours avant cette importante opération, la petite larve, de verte qu’elle était, passe au jaune ocreux, et les anneaux sont teintés, dans la partie dorsale, de carminé obscur ; le ventre cepen- dant reste d’un vert jaunâtre. Le plus souvent la transformation a lieu dans les plis d‘une feuille, au centre d’une petite coque en soie d’un blanc jaunâtre. L’éclosion de la Tinéide a lieu vers le 15 ou 20 juin. INSECTE PARFAIT. Envergure : 0m,01 1 à 0,n,0!2. Il a un faux air de la Gelechia Terrella, S. V. Les ailes upérieu- reures sont allongées, étroites et très-aiguës à l’apex, d’un brun Gelechia Acuminatella. 65 ocracé uniforme et sans taches ou dessins appréciables ; ces ailes sont seulement saupoudrées d'atomes brunâtres, irrégulièrement placés. Les postérieures sont étroites et allongées , à angle anal pres- que nul, gris foncé, luisantes et garnies de longues franges soyeu- ses et concolores. Le dessous est sans dessins, mais la teinte est plus chaude et plus luisante qu'en dessus. La tête, le thorax et l’abdo- men sont de la couleur des ailes. Ce petit lépidoptère qui ne varie pas , est très-vif ; il se cache soigneusement pendant le jour. J’ai pu m’assurer que cette Gelechia n’a qu’une seule génération par an, au moins dans nos environs ; et, bien que commune, elle est restée, à cause de l’uniformité de sa parure, inconnue pendant longtemps ; ce n’est que depuis peu d’années qu’elle a été décrite pour la première fois. Obs. En commençant cet article, je ne pensais pas que cette Ti- néide fut connue sous ses premiers états, lorsque, peu de jours après, M. Stainton, de Londres, m’a mandé qu’il venait de publier les mœurs de cette Gelechia dans son IXe volume (1865), en restituant à l’espèce, à l’exemple de M. Douglas, le nom d’ Acuminatella, Sir- com, primitivement imposé dans le Zoologist (1850). Cette Gelechia, paraîtrait-il, fut, la même année , baptisée Cir- siella par M. Stainton qui la croyait inédite, dans son catalogue supplémentaire des Brist. Tineidae. En 1852, M. Douglas rectifia la synonymie de ce petit lépidop- tère et lui rendit, dans les transactions de la Société entomolo- gique de Londres, son nom primitif de Gelechia Acuminatella, qui fut définitivement adopté. Annales de la Société Linnêenne. 66 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. Concliylis Andorran» (1), Mill ( Species nova ) . (PI. G9, fig. 4 et b.) Envergure : 0m,019 k 0m,020. Cette Conchylis est de la taille des grands exemplaires àeYHilarana, Herr.-Sch., fig. 92, dont elle a assez la coupe d’ailes, mais elle n’a nullement sa couleur. Les supérieures sont étroites, allongées, presque rectangulaires, aiguës à l’apex, d'un jaune paille très-clair, luisantes, avec deux bandes obliques, parallèles, ocreuses, placées sur le milieu de l’aile, ne touchant pas à la côte et venant aboutir au bord interne où elles se réunissent. Vues à une forte loupe, ces bandes paraissent tachées d’atomes bruns placés çà et là, mais principalement au sommet et à la base. Enfin, à la hauteur de la l gne basilaire on voit une tache d'un ocreux très-chaud, de forme indécise et qui touche cà la naissance de l'aile. La frange est médiocrement longue, concolore, et n'est nullement précédée de liséréou de points nervuraux, les ailes inférieures sont lar- ges et arrondies, aiguës à l'angle supérieur, d’un gris fuligineux, lui- santes, et sans lignes transversales ; la frange est plus longue qu’aux supérieures ; elle est d'un jaune très-clair. En dessous, les premières ailes sont d’un gris foncé presque noir avec des traces d 'éclaircie au centre et au bord subterminal; les franges sont d'un jaune— paille. Si les supérieures ont perdu, en dessous, leur couleur paille du dessus, les inférieures, au contraire, de ful gineuses qu’elles sont, parais ent, au revers, d'un jaune très-clair presque blanc. Les antennes sont (1) Qui rappelle la patrie de cette Platyomide nouvelle. Je l’ai en effet prise pour la première fois, à la frontière nord de la vallée d’Andorre. Conchylis Andorrana. 67 courtes, à peine pubescentes, jaunes en dessus et brunes en dessous. Les palpes sont longs, aigus, horizontaux, d’autres fois incombants; ils sont recouverts d’abondantes plumulles jaunâtres. La tète est sur- montée de larges écailles concolores ; les yeux sont gros, ronds et noirs ; le thorax participe de la couleur des premières ailes ; l’abdomen est effilé, conique, garni à l’extrémité d’une touffe de plumulles jaunâ- tres. Les pattes sont longues, jaunes, munies de deux paires de tar- ses aux inférieures. J’ai pris un certain nombre de mâles de cette nouvelle Conchylis, mais pas une femelle ; je ne puis donc rien dire de cette dernière que je ne connais pas. V Andorrana varie d’une manière assez sensible ; j’ai capturé dans les mômes lieux que le type, un sujet en bon état de conser- vation que je rapporte à cette espèce. Il est de la grandeur du type; il s'en distingue par l'absence de toutes bandes ou taches aux premières ailes. Les inférieures, le des- sous des quatre ailes, le thorax et l’abdomen sont entièrement sem- blables à l’espèce ordinaire. Il est une seconde aberr.tion qui se présente avec les mêmes ca- ractères que le type ; elle est seulement d’un bon tiers plus grande. J’ai pris la C. Andorrana dans les montagnes del’Àriége, à la fron- tière de la république d’Andorre ; j’ajouterai que je l’ai reprise sur les coteaux bien exposés des environs de la petite ville d Ax-sur- Ariége. On la fait voler à la fin de mai, en battant pendant le jour les genêts et les fougères. Dans le Systema Lepidopterorum Europœ de M. Herrich Schaeffer, la Conchylis Andorrana sera placée après YHilarana de cet auteur, et, dans le Catalogue de M. Staudinger. elle portera le n° 730 bis. 68 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. Depressaria Propinquella. Treits. — F. R. p. 33, fig. 3. — Ev. Ztte. — Stgr. Cat. 1433. = Var. Gilvosa, Haw. = Yeatiella, Hb. 418. (PI. 69, fig. 6 à 9.) CHENILLE. I/œuf a dû être déposé à l'aisselle d’une feuille radicale ; il éclôt vers le milieu d’avril de l’année suivante, alors que la nouvelle plante commence à se développer. Aussitôt éclose, la petite chenille perce la feuille, s'introduit sous l’épiderme et ronge lentement le paren- chyme. Elle est d'abord d’un blanc d’os, sauf la tête qui est noire; elle grossit assez vite et, vers le quinze mai, arrivée à sa troisième mue, elle passe au vert d'eau. Jusqu’alors cette larve vit à la ma- nière des mineuses, c’est-à-dire que, placée entre les deux pellicules, elle se nourrit de la matière colorante de la feuille, sans jamais aban- donner sa retraite qu’elle agrandit à mesure qu’elle prend du dévelo- pement. Au vingt ou vingt-cinq du même mois, elle a atte nt toute sa taille. Elle est cylindrique, rase, à peine atténuée aux extrémités et faiblement aplatie en dessous. Des lignes ordinaires, on ne voit que la vasculaire qui est indiquée en vert plus prononcé que le fond ; et encore ne voit-on bien cette ligne que sur les premiers et les derniers anneaux. Le dessous est d'un vert très-clair et uniforme. La tête est cordiforme, un peu aplatie, d’un noir de jais et luisante ; le premier segment est surmonté d’une plaque écailleuse large, noire, luisante et appuyée à l’incision. Je n’ai pu distinguer les stigma- tes, les trapézoïdaux, ni aucun des points piiilères. Les seize pat- tes sont bien développées et concolores; les écuideuses ont le dernier Depressaria Propinquella. 69 article rougeâtre. C’est une chenille très-frétillante, qui s'échappe avec une grande facilité lorsqu’on croit la saisir, et cela par l’une des deux ouvertures qu’elle s’est ménagée aux extrémités de la lon- gue galerie contiguë à la côte principale, qu’elle a formée dans l’épaisseur de la feuille même. Parvenue à lage adulte, elle ne se contente plus du parenchyme; le plus souvent elle ronge la feuille dans toute son épaisseur et la troue de part en part. Cette larve, bien que de genre différent de celui de la G. Acumi - natella, a des mœurs à peu près identiques aux siennes ; pourtant j’ai presque toujours vu celle de la Gelechia logée dans les feuilles su- périeures de la plante, tandis que la chenille de la D. Propinquella s’établit de préférence dans les feuilles placées près du sol. Du reste, ces deux larves paraissent assez peu s’accommoder du voisinage l’une de l’autre, car ce n'est que très-rarement qu’on les voit habiter le même pied de Cirsium. Au moment de la chrysalidation , la chenille de Propinquella passe au jaune isabe le, et la ligne dorsale qu’on avait eu de la peine à distinguer avant, devient, ainsi que la sous-dorsale, d’un rou- geâtre vineux. Pour se transformer elle se fixe quelquefois dans les feuilles, mais le plus souvent elle descend de la plante, cherche dans le voisinage un lieu propice, file une soie blanche dont elle forme une coque serrée et solide et se métamorphose trois jours après. La chrysalide est allongée, rougeâtre avec l’enveloppe des ailes brune ainsi que l’extrémité abdominale, qui est garnie de crins courts, raides , bruns et recourbés en hameçon. L’enveloppe des ailes est proéminente et plus claire que le fond ; celle de la tête est plus ou moins brunâtre. Cette Depressaria éclôt depuis le dix jusqu’au vingt-cinq juin ; son développement n’a jamais lieu que le soir à la tombée de la nuit. 70 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. INSECTE FARFAIT. Envergure : 0m,016 à 0m,0l7. Les ailes supérieures sont allongées, rectangulaires avec la côte un peu arrondie et l’apex obtus ; elles sont d’un gris roussâtre , recouvertes d’un sablé noir de grosseur inégale. Le centre de l’aile est occupé par un très-gros point noir précédé de deux points de même couleur, mais qui sont comparativement très-petits. La frange est précédée elle-même d’une ligne de points noirs qui ne sont pas toujours bien marqués. Les ailes inférieures sont arrondies, d’un gris luisant et sans lignes ; les franges sont longues et soyeuses. Les antennes, les palpes, la trompe et l’abdomen ont, tous, les caractères des espèces congénères; la tète et le thorax participent de la couleur des ailes supérieures. La femelle ressemble au mâle. Ainsi que les espèces du môme genre, la D. Propinquella se cache dans les lieux très-sombres; en sorte qu'il serait fort difficile de la trouver si on ne la faisait déloger de sa retraite en frappant sur les plantes ou les troncs d’arbres dans les gerçures desquels l’insecte disparaît complètement. On pense généralement que cette Depressaria a deux éclosions par an ; je ne crois qu'à une seule génération. Lorsque le Cirsium qui nourrit la chenille a passé fleur, on ne rencontre plus la chenille ; cependant si la plante a été retardée dans son développement par la hauteur du lieu où elle croit, ou par toute autre cause, on trouve des chenilles alors que depuis longtemps l’insecte parfait a disparu. Ce retard exceptionnel chez certains sujets, ne doit pas faire croire pour l’espèce à deux éclosions. Partout où croît le grand chardon, vit la Propinquella. Je l'ai trouvée dans le Bugey; dans la Haute-Saône, près de Gray; aux environs d’Autun (Saône-et-Loire). Elle est fort commune ici, le long des chemins où abonde le Cirsium. Gorfyna Xanthenes. 71 Duponchel. qui n’avait jamais trouvé la D. Propinquella en France, la considérait comme de Bohème. (Cat. méth., p. 335.) Gortjna Xanthenes. Germ. Faun. XXII. pl. 22. — Gn. VU, p. 121. — Herr.-Sch. 119. — Gn. Y. p. 121. — Stgr. Cat. 425. (Pl. 69, fig. 10 et 11.) La connaissance de la chenille de cette rare Apamide, vient confir mer, à peu de chose près, ce que l'auteur du Species a dit des larves du genre Gortyna. La chenille de la G. Xantlienes vit, ainsi que celle de sa congénère la Flauago, non dans l’intérieur des tiges de certaines plantes, mais plutôt dans leurs racines, ou mieux encore, mêlée aux racines elles- mêmes. La forme et l’aspect de cette chenille sont assez semblables à ceux de l’unique espèce précédemment observée. Voici la description de cette larve inédite. CHENILLE. Elle est allongée, cylindrique, d’un jaunâtre livide, lavée de rou- geâtre dans la première moitié de chaque segment ; les trapézoï- daux et autres points pilifères sont vivement indiqués en brun. Elle présente en outre, sur le premier anneau, une large plaque ou écusson écailleux, noir, en forme de croissant partagé par un sinus étroit et concolore. Le dernier segment est aussi recouvert d’une pla- que écailleuse noire, mais moins large que celle du premier anneau. 72 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. La base des pattes anales présente également une tache d’un noir luisant, qu’on pourrait croire écailleuse. Des lignes ordinaires, on ne distingue qu’imparfaitement la stig- matale, qui est étroite, rougeâtre, à peine ondulée, et au milieu de la- quelle reposent les stigmates qui sont petits, elliptiques, grisâtres et entourés de trois gros points foncés. Le ventre, qui est plus clair, n’a pas de lignes. Les poils sont fins, brunâtres et fort courts. La tête est petite, globuleuse, d’un fauve rougeâtre et luisante, avec les mandibules et les ocelles noirs. Les pattes écailleuses sont unic.lo- res, avec le dernier article noir et luisant. Les ventrales, également concolores, ont la base brune, ainsi que la couronne. M. Staudinger, qui a découvert cette chenille, m'écrit qu’il l’a re- cueillie en Andalousie, où elle vit au printemps et en été dans les ra- cines d’un grand chardon (1), de même que dans celles de plusieurs artichauts, les Cynara scolymus, L, et carduncellus, L. qui, en Espa- gne, ainsi que dans le midi de la France, sont cultivés en pleine campagne. La chenille se change en chrysalide en août, et éclôt en octobre ou en novembre de la même année. IN’SECTE PARFAIT. Envergure : 0m,046 à 0m,048. Cette Gortyna est, on le voit, presque aussi grande que sa voisine la Lunata, Frey. Est-ce une espèce distincte de cette dernière? Ne serait-ce que la simple Yar. Borelii, Pierr. ? On ne pourra rien affirmer tant que la chenille de la G. Lunata ne sera pas connue. Dès aujourd’hui on peut cependant reconnaître chez la Xanthenes plusieurs caractères qui doivent la séparer de la Lunata ; ne serait-ce que les 1) Que je suppose le Cirsium lanceolatum ou le C. tuberosum, Risso. Gortyna Xanthenes. 73 antennes du a*, moins fortement crénelées que chez cette dernière es- pèce, et les ailes inférieures sans trace de ligne transversale ; celle-ci, chez la Lunata , est des mieux indiquées. La G. Xanthenes a les ailes supérieures allongées, presque rectan- gulaires, aiguës à l’apex. Le fond est d'un argileux foncé sur lequel se détachent en jaune ocracé, la ligne coudée, l’espace médian, les lignes basilaire et subterminale, et enfin les trois taches ordinaires qui ne se distinguent du fond que par un trait brun et délié. Les ailes inférieures sont proportionnellement très-grandes; elles sont d’un gris terreux tirant sur le violâtre, avec une bande terminale et la frange plus claire. On ne voit nulle trace de la ligne transverse et du point cellulaire qui cependant sont indiqués en dessous, mais d’une ma- nière vague. Les supérieures sont, en dessous, d'un gris foncé et sans dessins. Le thorax est robuste, bien fourni d’écailles et participe de la couleur des premières ailes. L’abdomen est très-gros, allongé et dépassant de beaucoup les ailes inférieures. Je décris cette belle et rare Apamide d’après un superbe individu mâle obtenu de chenille, et qui a été rapporté d’Andalousie. Je ne connais pas la femelle en nature; il paraît quelle est plus grande que le mâle. Germer qui, le premier, a décrit l’espèce, l’a trouvée en Si- cile. Espérons, maintenant qu’on a des données certaines sur les habi- tudes de la chenille, que le papillon se répandra dans les collections. En effet, fort peu de celles-ci possèdent la Xanthenes. Je ne désespère pas de rencontrer cette remarquable Noctuide dans le midi de la France, mais jusqu’à ce jour elle ne fait point partie de notre faune. Les Gortyna habitent surtout l’Europe et l’Amérique du Nord. On en connaît neuf espèces dont quatre européennes (Gn. Y, p. 121 ). La G. Xanthenes mâle fait partie de mon cabinet. 74 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. Plusi» Brrkeii. Stgr. Stett. ent. Zeit. 1801. — Stgr. Cat. 717. (Pi- 70, fig. i.) On n’avait encore rien appris des premiers états de deux Plusies appartenant au groupe Y. du Species , et dont les chenilles possèdent bien les caractères généraux des Plusia proprement dites. Ce sont les P. Accenlifera et Daubei. Avant de faire l’histoire de ces deux Noctuelles, je décrirai et figu- rerai une autre espèce appartenant au même genre ; la P. Beckeri, Stgr., récemment découverte et qui, bien que publiée déjà dans les Annales entomologiques de Stettin, est à peine connue. Cette charmante Plusie, qui n'avait point encore été figurée et qui appartient au groupe I. du Species, a la coupe d’ailes de la Consona, sa congénère, et dont, au premier abord , elle pourrait passer pour une variété à tons chauds. En comparant les deux espèces, on recon- naît bientôt en quoi elles diffèrent l’une de l’autre. La P. Beckeri a une envergure de 0 U,029 à 0m,031 . Les ailes su- périeures me paraissent plus étroites, moins falquées et plus aiguës à l’apex que chez la Consona. Le fond est d’un jaunâtre ocro-ferru- gineux sur lequel se détachent en clair les mêmes dessins et les mê- mes lignes que chez la Consona , seulement l’anneau qui entoure l’orbiculaire est d’un blanc mat, et non argenté; il touche presque la ligne coudée; ce qui n’arrive jamais chez l’espèce congénère. De plus, la coudée chez Beckeri est plus flexueuse; elle est surtout visi- ble dans toute son étendue. Les ailes inférieures sont d’un jau- nâtre luisant, couleur qui se prononce à mesure qu’elle approche de la frange qui, elle-même, est plus claire que le fond. Plusia Beckeri. 75 Le dessous est d’un fauve ocreux et luisant ; il n’a ni lignes ni taches, si ce n’est un point brun, carré, placé sur la frange des ailes supérieures. D’ailleurs, mêmes palpes ascendants que chez la Cun - sona, même thorax hérissé, mêmes ptérygodes saillantes, même ab- domen crêté sur les premiers anneaux. La femelle est de la taille du mâle, mais elle est un peu plus som- bre ; c’est-à-dire que l’espace médian et l'espace subterminal des pre- mières ailes, sont plus foncés. Les secondes ailes sont aussi plus rembrunies; sur celles-ci on voit la trace d’une ligne transverse. En dessous ces ailes sont semblables à celles du mâle. Ces deux Plusies, la Beckeri et la Consona, étant aussi voisines qu’elles le sont, je m’étonne que M. Staudinger n'ait pas, dans son Catalogue, placé l'une immédiatement avant ou après l’autre. M. Staudinger m'apprend que cette nouvelle Plusia, originaire de la Pmssie, a été obtenue ex larva , mais qu'il ne sait rien de la chenille, ni sur quelle plante elle vit. M. le docteur Eversmann, dans ses Noctuélites de la Russie, récem- ment publiées, ne mentionne pas la P. Beckeri. Ne serait-elle pas une simple variété de la PI. Siderifera , Nordm. ? Autant qu’on peut en juger par la description que donne de cette dernière espèce M. Eversmann (1). La Plusia Beckeri, Stgr. devra dans le Species général des Lépidop- tères, porter le n° 1144 bis. Mon cabinet : deux exemplaires a* et 9 . (i) Noctuélites de la Russie, p. 436. 76 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. Pliisia Accent i fera. Lefebvre, Ann. Soc. Linn. Paris, VI, p. 94, pl. 5, fig. 2. — Dup. V, p. 49, pl. 137, fig. 3. — Treit. Sup. p. 134. — Gn. VI, p. 331. — Stgr. Cat. 733. = Auream, Frey. I, pl. 23 = Ilieroglyphica, Frey. p. 176 = L. Album. Hb. — Gey. 836. = Circurnscripta, Heeger. Btr. I. 3, p 3. (Pl. 70, fig. 2 à 4.) CHENILLE. A sa sortie de l’œuf, qui arrive cinq ou six jours après que celui-ci a été pondu, elle e t d’un f.uve clair transpirent. Elle passe ensuite au blanchâtre, puis au jaune verdâtre ; enfin, parvenue à sa taille, cette larve ressemble assez à la chenille de la Pl. Gamma, ou mieux à celle de la Pl. Chalcites. Elle est allongée, atténuée antérieurement, sans carène latérale, un peu renflée sur le onzième anneau, à tète petite, et n’a que deux paires de pattes ventrales bien développées et fortes. Elle est d’un vert clair avec les incisions jaunâtres, sur lesquelles teintes se détachent à peine, d'une stigmatale à l'autre, de nombreuses stries blanchâtres. La ligne vasculaire est fine, continue et d’un vert un peu plus pro- noncé que le fond. La stigmatale est large, continue, claire et néan- moins se détache difficilement du fond. Les stigmates sont ovales et noirs. Le ventre est sans lignes, d'un vert bleuâtre sur lequel on dis- tingue de nombreux petits points d'un blanc mat. La tète est glo- buleuse, concolore et tachée à la partie frontale de plusieurs points bruns très-petits. Les pattes écailleuses sont vertes avec le dernier article teinté de rougeâtre ; les ventrales et anales, également Plusia Acccntifera. 77 vertes, sont carnées à l’extrémité et ont la couronne rougeâtre. Les points pilifères, qu’on ne distingue qu’à l’aide d’une forte loupe, sont noirs et donnent naissance à des poils fins, courts et bruns. Cette chenille ne varie pas. Elle se tient à découvert, et sa couleur se confond tellement avec les feuilles’ de la plante dont elles se nour- rit, qu'il faut une grande attention pour la distinguer. Elle vit sur les diverses menthes qui croissent aux bords des eaux. Je tiens de l’obligeance de M. Jacob Himmigholfen, entomologiste infatigable qui , depuis seize ans, habite les environs de Barcelone, plusieurs chenilles decette Plusie. En me les adressant, ce na'uraliste a bien voulu me transmettre sur elles les détails de mœurs que voici : On trouve la chenille de la P. Accentifera assez ordinairement dans la plaine de Barcelone et autres lieux de la Catalogne, depuis les bords de la mer, jusqu’à une certaine hauteur sur les montagnes, mais toujours dans le voisinage des lieux humides, où croissent di- verses espèces de menthes. Il n’est pas rare de rencontrer cette larve dans les jardins de la ville même. Ou peut la chercher depuis janvier et février, jusqu’à la fin de Tannée, car les générations se succèdent sans interruption. La mère dépose ses œufs à l'aisselle des feuilles, par un ou deux, par trois et quelquefois par groupes de cinq à sept. Alors qu’elle est encore jeune, la chenille d 'Accentifera indique sa présence sur la plante par de nombreux petits trous au milieu des feuilles; parvenue à sa taille, elle se tient appliquée le long d’une grosse tige. De février à mai, cette larve est rare; en juillet et en août, elle l’est bien moins ; mais de septembre à novembre, elle devient fort abon- dante ; cependant de nombreux ennemis s’opposent à la multiplica- tion de cette espèce : ce sont surtout de petits Hyménoptères parasi- tes et certains oiseaux insectivores qui en détruisent un grand nombre. La chenille descend de la plante pour se métamorphoser ; elle fde dans les détritus de feuilles sèches une coque molle et blanchâtre. La chrysalide est médiocrement allongée, jaunâtre, luisante, avec la par- tie antérieure et les incisions brunes. L’extrémité abdominale est ob- tuse et la pointe qui la termine est double, courte et noirâtre. Moins de vingt jours après la transformation, arrive l'éclosion du lépidoptère. 78 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. INSECTE PARFAIT. Envergure : 0,027 à 0,020. Les supérieures sont étroites, aiguës à l’apex, lisses, luisantes, à peine dentées, d’un gris violâtre, et à dent anale bien marquée. Le centre est occupé par une tache brune rehaussée de reflets mordorés; cette tache est limitée extérieurement par un petit trait argenté, en forme de V couché, et intérieurement, par un second trait fin, oblique, également argenté. On voit en outre plusieurs autres taches mordo- rées, répandues çà et là sur l’aile. Enfin, on peut distinguer une pe- tite tache noire placée sur le bord, à la base interne de l'aile. Le tho- rax, qui est concolore, possède bien les aigrettes propres à la plupart des Plusia, ainsi que celles plus petites qui surmontent les premiers anneaux de l’abdomen. Pour terminer ses communications, M. Himmighoffen me dit que ce lépidoptère parait très-délicat et débile, qu'il vole peu et que c’est toujours dans le voisinage de sa chrysalide vide qu'on le trouve accro- ché à une tige, la tête en bas. Enfin, que les sujets élevés à l'ombre sont dépourvus d’éclat et sont près de moitié plus petits que ceux dont l’éducation a été faite au soleil. La P. Accentifera fut découverte en Sicile, par notre compatriote A. Lefèvre, et décrite par lui-même dans les Annales de la Société Linnéenne de Paris, en 1827. L’espèce appartient en outre à la faune de la Corse et à celle du Portugal. Depuis que M. Himmighoffen l’a répandue dans les collections, elle n'est plus une rareté. Plusia Daubei. 79 PSiasia ISasibei. Bdv. Ind. met. 1281. — Gn. Ind. p. 247. — Dup. Sup. III, p. 486, pl. 42. fig. 1. — Herr.-Sch. 208. — Gn. Y I, p. 351. — Stgr. Gat. 744, Syst, And. pl. VI, fig. 6. (Pl. 70, fig. S à 7.) CHENILLE. L’œuf, qui est sphérique, granuleux et d’un jaune pâle, après avoir été déposé sur une des feuilles qui sont les plus rapprochées de l’eau, au bord de laquelle croît le Sonchus qui doit nourrir la chenille, l’œuf, dis-je, éclot six à sept jours après qu’il a été pondu. La jeune larve est alors d’un jaune clair transparent, mais peu d’heures après, elle devient grisâtre ; dès le second jour, elle a passé au brun, et enfin elle se colore en noirâtre à sa seconde mue. La chenille étant parve- nue à toute sa taille, cette teinte sombre se soutient chez le plus grand nombre des sujets, mais comme l’es œce varie beaucoup, il n’est pas rare de voir, me mande M. Himmighoffen, en outre de ces sujets d’un brun foncé, des chenilles rougeâtres, d’autres carmes et d’au- tres verdâtres. Voici la description du type; c’est cette larve que j’ai peinte. Elle est allongée, très -atténuée antérieurement, avec le pénultième segment relevé en pointe obtuse, et les anneaux dis- tincts. Le fond est généralement enfumé et les anneaux du milieu sont marqués d’un chevron noir partant de la région dorsale pour aboutir à la stigmatale; les deux chevrons réunissant leur pointe par en haut, forment ainsi un V couché. Ces chevrons sont accom- pagnés en dessus de taches blanches, mêlées de teintes rougeâtres, de formes indécises, lesquelles ne sont bien visibles qu’à partir du 80 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. cinquième au onzième anneau. Sur les troisième et quatrième seg- ments, ce sont seulement deux points blancs, accompagnant la se- conde paire de trapézoïdaux. La ligne vasculaire est fine, noire, in- terrompue, et ne se distingue guère qu’au milieu de chaque anneau. La stigmatale est très-large, grisâtre, marbrée et traversée par un liséré brun interrompu sur chaque segment. Aux incisions, cette même ligne est lavée de rougeâtre. Les stigmates sont petits, pour- prés et cerclés de noir. Le tête est globuleuse, d’un noir de jais et ca- ractérisée par deux traits fins et blancs qui descendent du sommet et s’arrêtent â la hauteur des palpes. Les écailleuses sont noires et luisantes; les six autres pattes sont d’un noir mat, avec l’extrémité carnée. Les points trapézoïdaux sont saillants, sur le onzième anneau surtout; ils sont noirs et donnent naissance cà un poil assez long et raide. Le ventre est d’un noir velouté, uniforme et n’a pas de lignes. La chenille de la Daubei a les mœurs de celle de sa congénère Ac- centifera ; cependant celle-là paraît vivre dans la nature uniquement sur le Sonchus maritimus, L.; mais élevée en captivité, on la nourrit très-bien avec les chicoracées, dont elle ronge les feuilles sans tou- cher aux fleurs. Elle est également attaquée par un petit ichneumon, qui est éclos en captivité dix jours après sa transformation. M. Himmighoffen, qui a bien voulu me procurer quelques chenilles de cette Plusie, me mande qu’ayant été induit en erreur sur leur véritable nourriture, qu’on lui avait affirmé être une plante crucifère, il avait, pendant plusieurs an- nées, vainement cherché sur toutes les crucifères des environs de Barcelone; ces plantes n’ont, ajoute-t-il, jamais dû nourrir la che- nille de la Daubei. Ce n’est que depuis peu de temps que M. Himmighoffen a trouvé cette chenille fort abondamment dans les lieux arrosés par l’eau courante, dont elle aime à fréquenter les bords, et cela jamais ailleurs que sur le Sonchus maritimus. Cette chenille qui, à tous ses âges, vit à découvert, trahit sa pré- sence sur les feuilles, alors qu’elle est jeune, par les morsures qu’elle Plusia Daubei. 81 y pratique, et qui produisent autant de petites taches brunes. Elle vole presque toute l’année, mais ses générations doivent être moins nombreuses que celles de VAccentifera, car la durée de la chrysalidation est relativement plus grande. Pour se transformer, elle descend de la plante, et tisse dans son voisinage une coque en soie très-blanche, où, avant de se métamorphoser, elle se place la tête en haut. La chrysalide est allongée, d’un brun rougeâtre foncé, presque noir, finement chagrinée, avec la gaine des ailes saillante et comme détachée à l’extrémité ; rappelant ainsi les chrysalides de certaines Cucullia. La pointe est allongée, noire, forte, et précédée d’un bourre- let granuleux. INSECTE PARFAIT. Envergure : 0m,028 à 0ra,030. Cette espèce rappelle assez la Plusia Ni, avec laquelle on a pu la confondre dans le principe ; cependant ses ailes sont un peu moins élancées et plus obtuses à l'apex ; même aspect d’ailleurs , mêmes teintes, mêmes taches, mêmes habitudes chez les insectes parfaits de ces deux espèces (I). Cette Plusie est connue depuis longtemps déjà. Elle a été décou- verte par M. Daube aux environs de Montpellier, et M. Boisduval la lui a dédiée. Non-seulement elle appartient aux faunes française et espagnole, mais encore à celle du Sénégal et à celle des Indes-Orien- tales, où les individus sont tout à fait identiques aux nôtres. ( Gn. VI, p. 352.) Obs. M. Himmighoffen signale une épidémie survenue cette année chez diverses chenilles de Plusia, notamment celles de Chalcites, (1) Prochainement je ferai connaître la chenille de la Ni, demeurée inédite jus- qu’à ce jour. Annales de la Société Linnéenne. 6 82 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INEDITS. Gamma, Ni, Accentifera et Daubei ; ce qui a rendu celles-ci fort rares cette année. Ces chenilles ne sont malades qu'à l’état adulte ; elles maigrissent alors, deviennent noires , meurent, se dessèchent et restent suspendues aux petites branches, retenues seulement par les pattes anales. J'ai été témoin moi-même de ce fait anormal : des sept chenilles de la Daubei qui m’ont été envoyées, quatre sont mortes de cette épidémie. EXPLICATION DES PLANCHES. 83 EXPLICATION DES PLANCHES De la 15e Livraison (1865). -M~ PLANCHE 67. EXPLICATION DES FIGURES. I. 1. Eupithecia Massiliata, Dard, et Mill. 2. Id. id. vue en dessous. II. 3. Chenille de YAcrobasis Porphyrclla, Dup. 4. Id. id. id. sortant de son fourreau. 5. Chrysalide. 6. Insecte parfait. III. 7. Chenille de YAgr. Agathina (Aberr. Scopariae, Mill. 8. Id. id. jeune. 9. Chrysalide. 10. Insecte parfait. 84 EXPLICATION DES PLANCHES PLANCHE 68. EXPLICATION DES FIGURES. I. Fig. 1. Chenille de la Larentia Tophaceata, W. -Y. 2. Id. id. id. vue de dos. 3. Chrysalide. 4. Insecte parfait. II. Fig. 3. Chenille de la Larentia Multistrigaria (Ab. Olbiaria, Mill .) 6. Chrysalide. 7. Insecte parfait ren/ ro. Znp HoutsU -, â,r_ .Vianan Mn!£Mu) nea/ar, cal. Années lâflfl. Pl. 6 fl. Awuile*? de, la Société Zf/t/iétnne Si 15 2 à o i « o Z « ^ 1 1 £ a .3 * 'S ï -3 « ! ï ■% » „ is*s * ï a -S d ï 5 t oe£ = ?ao.2 — .S S S § -a T3 Ongles simples. Ongles divisés. a ü O — ’ o £ 2 ® c C. O S rt Tête assez faiblement penchée. Antennes pectinées ou for- tement dentées en scie. Elytres larges, surtout après la moitié de leur longueur Elytres offrant postérieurement leur plus grande lar- geur. Prothorax presque cylindrique. Antennes grossisant vers l’extrémité Antennes souvent grêles; filiformes ou plus minces vers leur extrémité, a» .5 - Elytres souvent flexibles, souvent a o -S rétrécies postérieurement. Pénul- tième article des tarses presque subbilobé Colugères. VeSICARTS. Latifenxes. CVUNDKICOLLM. o S ^ 3 5 || ~ 2 ë eu ■ — te rt o s a. JS 2 g ia Antennes fortes ou plus grosses vers l’extrémité. Elytres de consistance solide , non rétrécies postérieure- ment. Pénultième article des tarses entier Prothorax aussi largo que les elytres. Tét# prolongée en forme de trompe ou de museau AXSOSTICOLLlt. SlMPUClTARIES. Rostmïre*. 108 C0LL1GÈRES. Les Colligères de notre pays se divisent en deux groupes : ordinairement un peu échancrée en arc à son bord postérieur; circulaire- rement concave à sa partie postérieure; accolée contre le prothorax ou ne laissant voir que d'uDe manière incomplète une espèce de cou. Pro- thorax n’offrant pas à sa partie antérieure une espèce de goulot dans lequel s’engage le cou; tranchant ordinairement, au moins près des an- gles postérieurs; généralement peu rétréci près do sa base arrondie ou tronquée à sa partie postérieure; visiblement séparée du pro- thorax par un cou et par l'espèce de goulot dans lequel ce cou est reçu. Prothorax sans tranchant sur les côtés servant à séparer son dos de ses lianes, très-sensiblement rétréci au devant do sa hase Groupe». Xylopbiudos. Antbicidus. PREMIER GROUPE. I.ES X1L0PHIL1DES. Caractères. Tête ordinairement un peu échancrée en arc à son bord postérieur; circulairement concave à sa partie postérieure; accolée contre le prothorax ou ne laissant voir que d’une manière incomplète une sorte de cou. Prothorax n’offrant pas à sa partie antérieure une espèce de goulot dans lequel s’engage le cou; ordinairement tranchant sur les côtés, au moins près des angles postérieurs; généralement peu rétréci près de sa base. Hanches intermédiaires subglobuleuses. Tarses à pénultiène article habituellement très-court : le premier des posté- rieurs de moitié environ plus long que les trois suivants réunis. Les Xylophil ides servent à lier les Colligères aux Longipèdes; ils ont une très-grande analogie avec les Scraptiens, dont ils se distinguent sans peine par leurs ély très débordant la base du prothorax du tiers au moins de la largeur de chacune; par leurs hanches postérieures séparées par la saillie antéro-médiane du premier arceau ventral ; par le premier article des tarses postérieurs beaucoup plus long, et par quelques autres caractères. Par ces considérations, ils doivent consti- tuer un groupe particulier dans notre tribu des Colligères, ou en former une famille à part (les Soléataires), comme nos Scraptiens en devraient constituer une spéciale parmi nos Longipèdes. XYLOPHILIDES. 100 Les Xylopliilides peuvent .être réduitsau Genre Xylophilus, Xylophile ; Latreille. (?v>ev, bois; ;nis, Villa (Coleop. Europ. alter. suppl. p. 63.); et c’est probable- ment cet insecte que J. Du Val a indiqué dans son Généra (t. III. p. 376), tandis qu’il l'a représenté (pl. 85. n° 481), sous le nom de neglectus. Suivant M. le docteur Aubé, possesseur d’un exemplaire typique du X, nigripennis du naturaliste milanais, ce dernier insecte différerait du X. neglectus (dont il a donné la description dans le catalogue de M. Grenier) par sa tête noirâtre; par son prothorax un peu plus long, étranglé un peu avant sa base, et offrant en avant un autre étrangle- ment plus faible; de plus, ajoute M. Aubé, la partie la plus large de ce segment, placée au tiers est assez étroite, et présente de chaque côté un tubercule arrondi; à la base existent deux fossettes longitu- dinales profondes et séparées par une carène mousse. Les élytres sont un peu plus longues que chez le neglectus , plus parallèles, moins con- vexes, moins pubescentes, à peine testacées aux épaules et en arrière. Malgré ces différences signalées par un observateur aussi habile que M. Aubé et pour lequel nous sommes plein d’estime, il n’est peut-être pas encore parfaitement démontré que les A’, neglectus et nigripennis ne soient une même espèce. Chez les exemplaires cf du A. neglectus que nous avons eu sous les yeux, le prothorax semble plus long; les élytres plus parallèles, moins convexes et plus brièvement testacées aux épaules et en arrière, que chez la liIIus nigrinus; Germai*. Yeux gros , échancrés , éloignés du bord postérieur de In tête. Antennes noires , avec les trois premiers articles d'un rouge testacé. Dessus du corps noir ou d'un noir de poix , et parfois avec les parties de lu bouche d'un rouge foncé; pubescent; plus densement ponctué , surtout sur les élytres. Prolhorax presque carré. Pieds testacés. Cuisses intermédiaires et posté- rieures noires. Tibias paifois obscurs. a " Yeux séparés l’un de l’autre, dans leur point le plus rapproché, par un espace presque égal au tiers de la largeur de la tête. Front chargé d’une petite carène entre les antennes. Antennes prolongées jusqu’aux trois cinquièmes ou deux tiers du corps; à 3e article épaissi, trois fois aussi long que le 2e. Elytres déprimées sur le dos, au moins XYLOPHILIDES. — XljlophÜHS. 121 jusqu’à la moitié de leur longueur, comprimées sur les côtés après les épaules et plus finement ponctuées que sur le dos. Ç Yeux séparés entre eux par un espace égal environ à la moitié de la largeur de la tète. Front sans carène. Antennes prolongées à peine jusqu'à la moitié de la longueur du corps : à 3e article, non épaissi , deux fois aussi long que le 2e. Elytres régulièrement et médiocrement convexes sur le dos; uniformément ponctuées, non comprimées sur les côtés. Xylophilus nigrims. Germ., Faun. insect. Eur.XXII. 7. (,0022 (1 L). Patrie : les environs d’Isium, gouvernement de Karcov, dans la Russie méridionale d'Europe. Genre Steropes, Stérope; Stéven. Stéven. Mémoires de la Soc. d. natur. de Moscou t. I (1806). p. 166. Caractères. Antennes presque de même grosseur ; de 11 articles 136 COLUGÈRES. les 3e à 8e courts, petits ou moniliformes : les 9e à 11e allongés, un peu plus larges (9) ou près de trois fois aussi longs (a*) que tous les précédents réunis. Yeux gros, assez faiblement échancrés en devant. Tête séparée du prothorax par un cou étroit. Prothorax muni en de- vant d’une sorte de goulot court, dans le lequel s’engage le cou ; sensi- blement rétréci près de sa base. Cuisses fusiformes. Tarses à pénul- tième article subbilobé, sillonné en dessus. L’espèce suivante est la seule connue jusqu'à ce jour. 1. Steropes caspius ; Stéven. Allongé; médiocrement convexe , très-finement ponctué et recouvert en dessus d’une pubescence soyeuse et luisante. Prothorax et élytres ordi- nairement d'un roux testacé. Tête , yeux et majeure partie au moins du ventre , noirs : partie de la bouche , antennes , poitrine et pieds teslacés ou d'un roux fauve. a" Antennes plus longues, offrant leurs trois derniers articles, pris ensemble, près Lde trois fois aussi longs que itous les précédents réunis. 9 Antennes moins longues, offrant leur trois derniers articles, pris ensemble, à peine plus longs que tous les précédents réunis. Steropes caspius. Stéven, Mém. de la Soc. des Nat. de Moscou, t. 1 (1806). p. 106. 10. pl. 10. fig. 9. 10. — Schoenh., Syn. ins. t. II. p. oi. 1. — La- ferté, Monogr. des Anth. p. 9. pl. n° 19. fig. 1 à 16. — L. Redtenb., Faun. aust. 2e édit. p. 630. — Lacord., Gener. t. V. p. 581. — J. Du Yal. Gener. t. III. p. 365. pl. LXXX1II. fig. 112 ((J). Anobium colon (Boeber). Bulstanus colon. Illig., Mag. t. VI (1807). p. 324. Long. 0m,00ol à 0m,0070 (2 1. 1/4 à 3 1. 1/8). — Larg. (K0018 à 0m,0022 (4/5 à 1 L). Patrie : les bords de la mer Caspienne. übs. Cette espèce offre des variations dans sa couleur. Ses élytres sont quelquefois brunes, mais paraissent d’un gris plus ou moins foncé sous ANTHICIDES. 137 le duvet plus épais et d’un brillant presque argenté dont elles sont revêtues. Le prothorax est alors d’un roux testacé plus foncé, et la base nébuleuse (var. B.). Les ély très du cd offrent souvent, près du bord latéral, vers le quart ou un peu plus de leur longueur, une petite tache d’un noir velouté. DEUXIÈME GROUPE. LES ANTHICIDES. Caractères. Tête verticalement ou presque subperpendiculairement déclive; arrondie ou tronquée à sa partie postérieure; visiblement sépa- rée du prothorax par une sorte de cou, ou par l’espèce de goulot dans lequel il est reçu. Antennes insérées près de la partie antéro-interne des yeux, sur les côtés de la partie postépistomale du front, soit à dé- couvert, soit peu voilées à leur base; subliliformes ou grossissant plus ou moins sensiblement vers leur extrémité; de 11 articles: les 4eà 10e peu inégaux en longueur. Yeux entiers ou à peu près, petits ou mé- diocres; situés sur les côtés de la tête. Prothorax offrant à sa partie antérieure une gaine courte ou goulot, dans lequel le cou est reçu; sans arête ou tranchant sur les côtés, servant à séparer le dos des flancs. Ecusson apparent. Elytres débordant la base du prothorax du tiers au moins de la largeur de chacune; ordinairement oblongues ou subova- laires; à repli extérieur, tranchant à peu près sur toute sa longueur. Hanches antérieures allongées, coniques, contiguës: les intermédiaires contiguës, subparallèles, séparées par le mésosternum : les postérieures un peu obliquement transverses, séparées par la partie antéro-médiane et avancée du premier arceau ventral; marquées d’un sillon ou d’ur. dépression plus ou moins sensible, pour recevoir la cuisse dans l’état de flexion. Cuisses peu renflées. Tibias simples. Eperons courts. Tarses antérieurs et intermédiaires de cinq articles : les postériems de quatre: premier article de ces derniers au moins aussi long que les deux sui- Annalcs de la Société Linnèenne. 10 138 COLLIGÈRES. vants réunis. Ongles simples. Ventre de cinq arceaux : le premier le plus grand. Corps oblong ou suballongé. Mandibules peu ou point saillantes. Mâchoires à deux lobes, ciliés. Palpes maxillaires de quatre articles : le dernier ordinairement sécuri- forme ou cultriforme. Languette saillante. Palpes labiaux plus courts que les maxillaires : de trois articles. Les Anthicides se partagent en deux familles : Iarnu* à sa partie antérieure d'uuo saillie corniforme, avancée, subhorizontale, denticulée en dessus sur ses bords; ovalaire dans sa périphérie au dessous de cette corne • inerme, subarrondi ou tronqué en devant; ordinairement suballongé et sen- siblement rétréci prés de sa base NeToiiiss. Anthiciixs. PREMIÈRE FAMILLE. LES NOTOXIKNS. Caractères. Prothorax armé à sa partie antérieure d’une saillie cor- niforme, avancée, subhorizontale, denticulée en dessus sur les bords; ovalaire dans sa périphérie au dessous de cette corne. Tête convexe sur le vertex, planiuscule ou déprimée entre les yeux. Epistome transverse. Labre plus étroit que l’épistome. Mandibules débor- dant très-notablement le labre sur les côtés ; bifides à l’extrémité. Pulpes maxillaires à dernier article sécurifonnc ou cultriforme. Palpes labiaux à dernier article ovoïde. Antennes insérées à découvert sur les côtés de la partie postépistomale du front; prolongées jusqu’à la moitié du corps ou un peu plus; subfiliformes ou grossissant plus ou moins sensiblement vers l’extrémité. Prothorax plus large que la tête, dans son milieu; chargé sur la seconde moitié de sa corne d’un arête ou crête denticulée. Ecusson petit, triangulaire. Elytres obtusément convexes sur le dos: à rebord latéral peu ou point visible, quand l’insecte est exa- miné perpendiculairement en dessus. Pieds simples, propres à la marche ou à la course. ANTHICIDF.S. — NotûXUS. 139 Les Notoxiens sont remarquables par leur prothorax armé de cette espèce de corne qui s’avance presque horizontalement au dessus de la tête. Ils se partagent en deux genres : Genrbi. •O I s 1 moins longs que le tibia: à pénultième article obtriangulaire, canaliculé H I en dessus. A iles développées, propres au vol Notoxus. I «O I 0 / sa. \ 1 2» I grêles, filiformes, plus longs que le tibia; à pénultième article entier, g f Ailes nulles ou rudimentaires Mecynotarsns. Genre Notoxus, Notoxe; Geoffroy. Geoffroy. Hist. abr. d. ins. (1762) t. I. p. 356. (yüzoi, dos ; ôÇu'î, pointu). Caractères. Tarses postérieurs moins longs que le tibia, à pénultième article obtriangulaire, canaliculé en dessus, subbilobé. Ailes dévelop- pées, presque au vol. Mandibules coudées à angle droit, à leur côté externe. Menton presque carré, faiblement échancré. Antennes à 2e ar- ticle court : les 3e à 10e obtriangulaires ou obconiques : le 3e ordinai- rement un peu plus long : le 11e fusiforme, comme appendicé. Tibias subcomprimés, graduellement un peu élargis de la base à l’extrémité. Ongles arqués. a Elytres parées chacune d’une bande transversale noire, outre quelques autres signes de même couleur. p Bande transversale noire des élytres antérieurement liée à une bordure suturale, noire, plus ou moins avancée. y Dessous du corps au moins en partie noir. Dessus de la corne testacée, bordure suturale noire des élytres peu avancée. yy Dessous du corps testacé. Dessus de la corne noir ou obscur. Bordure suturale noire des élytres avancée presque jusqu’à la tache scutellaire ou jusqu’à elle. Brachyceras . Monoceros. C0LL1GÈRES. 140 /S/3 Bande transversale noire des ély très isolée de la bordure suturale noire qui la précède. Platyccrus. Elytres parées chacune de deux bandes transversales noires, outre quelques autres signes de même couleur. Cornulus. 1. Xlotoviis ïîraeî»yce2'3ïs ; Faldermann. Pubescent: hérissé , en outre , en dessus de poils clairsemés. Antennes et pieds d'un blond carné ou testacé. Prothorux obtusément arrondi posté- rieurement; obscur sur les côtés , près de la corne. Elytres offrant vers les deux tiers leur plus grande largeur; d'un blond carné ou cendré testacé, ornées d'une tache scutellaire et chacune d'une tache latérale subarrondie , vers le tiers , et , vers les deux tiers, d'une bande transversale , noires ; celle-ci notablement distante de la suture dans la moiti '• postérieure ou plus de son côté interne; ant •rieurement li ;e à un bordure suturale noire. Ventre tantôt noir, tantôt pâle, avec le bord des arceaux noirâtres. a" Angles postérieurs de la léte souvent émousses. Corne prothora- cique ordinairement plus large dans son milieu qu'à sa base; à crête plus étroite et chargée de saillies ou de crénelures obliques couviant presque toute sa surface. Pygidium tronqué ou légèrement écliancréà son extrémité. 9 Angles postérieurs de la tête ordinairement saillants ou vifs. Corne prolhoracique ordinairement parallèle sur ses deux tiers postérieurs ; à crête plus large, finement crénelée sur les côtés, aplanie sur son dis- que. Pygidium terminé en angle émoussé. Monocerus brachycerus. Falderm., Faim, entorn. transcauc. part. 2. p. 103. Nolo.rus major (Dejean). Schmidt, Settin. Entom. Zeit. t. 111. (1842). p. 83. — Kust , Kæf. E irop. IX. 33. Notojus brachycerus. L)e Laferts, .Man. d Ânthic. p. 23. i. fig. 13. — Red- te.nb. , Faun. austr. 2e édit. p. 530. — Bach, Kæferfaun. t. iil . p. 283-2. Long. 0in,0345 à Ü:n,0333 (21. à 2 1. 2/3). — Larg. O™, 0314 à 0m,0018 (2/3 a 21. 4/5). Corps suballongé. Tête plus longue que large; faiblement éch ancrée A N TI j IG IDE S. — NütOXUS. 141 en arc à sa partie postérieure, avec les angles postérieurs vifs, surtout chez la 9 ; finement pointillêe; hérissée près de ses bords de quel- ques poils blonds; garnie de poils plus fins, cendrés ou d’un blond cen- dré, couchés et ordinairement d'une manière divergente de chaque côté de la ligne médiane; luisante; ordinairement d'un roux blond ou d'un roux fauve, parfois obscur. Mandibu'es , noires à leur bord externe. Antennes d un blond carné; pubescentes. P. othorax détaché des élytres, brièvement ovale; plus large dans son milieu que la tête; obtusément arrondi postérieurement; creusé d’un sillon antébasi laire ; garni d'une pubescence serrée, excepté sur son milieu; armé d’une corne; ordi- nairement fauve ou d'un fauve testacé avec les côtés, près la base de la corne, noirs ou obscurs; peu distinctement pointillé; revêtu d’une pu- bescence fine, soyeuse, luisante. Ecusson noir ou noirâtre. Elytres à peine élargies jusqu’aux deux tiers de leur longueur, rétrécies ensuite en ligne courbe, subarrondies postérieurement (a*9); d’un cendré rosâtre ou carné; parées d’une tache scutellaire et chacune dune tache et d’une bande, noires : la tache scutellaire, ou parallèle trans- verse. à peine prolongée jusqu’au cinquième de leur longueur, bilobée souvent postérieurement, ordinairement étendue presque jusqu'à la fossette humérale, d’autres fois réduite à deux taches, isolées chacune de la suture : la tache latérale suborbiculaire, couvrant un peu plus de la moitié externe de chaque élytre, du cinquième aux trois cinquièmes environ de leur longueur : la bande, transversale, couvrant des trois cinquièmes ou un peu moins aux quatre cinquièmes de leur longueur, notablement isolée de la suture sur la moitié postérieure ou plus de son bord interne, et unie en devant à une bordure suturale noire assez étroite, ordinairement à peine avancée au delà de la moitié de leur longueur ; quelquefois obscures à leur bord postérieur ; couvertes d’une pubescence cendrée, luisante, sur les parties claires, noire sur les parties noires; hérissées de quelques poils raides; presque indis- tinctement pointillées. Dessous du corps d'un blond camé ou roussâtre sur l’antépectus. Médi et postpectus ordinairement presque de la cou- leur du ventre. Celui-ci, souvent noir, parfois d’un blond carné, avec le bord des arceaux obscur ou noirâtre. Pieds d’un blond carné ou rosâtre, revêtus d’une pubescence soyeuse et luisante. Cuisses posté- rieures parfois obscures. 142 C0LL1GERES. Obs. Elle varie un peu sous le rapport de la teinte, etc. Variation (par défait). Chez les variétés par défaut, la couleur foncière est plus pâle; la tache scutellaire des ély très divisée en deux; les étuis sans tache obscure à l’extrémité; le ventre est d'un blond carné ou d’un testacé pâle, avec le bord des arceaux noir ou noirâtre. (Var. P.) Laferté, 1. c. var. s. Variation (par excès). Dans le cas opposé, la tête ordinairement d’un roux fauve est parfois obscure, le prothorax est plus ou moins largement noir ou obscur sur les cotés, et parfois sur la crête de la corne. La tache scutellaire et la latérale des élytres acquièrent un plus grand développement; l’échan- crure sulurale postérieure de la bande s’affaiblit ou devient presque nulle; la bordure suturale s’avance un peu plus; le bord postérieur de« étuis se montre noirâtre; le ventre et ordinairement le postpec- lus, sont noirs. (Var. y) -2. VoIovüs niouoceros ; Linné. Pubescent; hérissé en outre, en dessus, de poils clairsemés. Antennes pieds et dessous et dessus du corps d'un rouge jaune ou testacé. Tète d'un roux fauve plus ou moins clair. Prothorax d'un rouge tedacé souvent noir ou obscur sur les côtés de sa corne ; tronqué postérieurement. Elytres d'un rouge jaune ou testacé; parées d’une tache juxta-scutellaire sou- vent commune, d’une tache subarrondie juxta-latérale, vers les deux septièmes, et vers les deux tiers, d’une bande transversale , noire : celle- ci, presque étendue jusqu’à la suture, liée par son angle antéro-interne à une bordure suturale noire, plus ou moins avancée. ANTHICIDES. — NotOXllS. 143 o* Elvtres un peu obliquement tronquées à l’extrémité, de manière à offrir, prises ensemble, une entaille en angle rentrant très-ouvert ; chacune de ces troncatures extérieurement terminée par une saillie ou dent rudimentaire. Pygidium oblus. 9 Ely très obtusément arrondies, prises ensemble, à l’extrémité ; sans saillie dentiforrae. Pygidium en angle dirigé en arrière à son extrémité. Attelabus monoceros. Linné, Faun. suec. (1761). p. 185. 639. La cuculle. Geoffr. Hist. abr. t. 1. p. 356. 1. pl. 6. fig. 8. Meloe monoceros. Linn., Syst. nat. 12« édit. t. I. p. 681. — De Vill., C. Linn. Entom. t. I. p. 101. 10. — Donov., Brit ins. fasc. 6. fig. 182. Notoxus monoceros. Fabr., Syst. entom. p. 158. 2. — Id. Entom. Syst. t. I. p. 211. 6. — Schrank, Enum. p. 223. 421. — Herbst, Arch. p. 88. pl. 25. 4. — Gmel, C. Linn., Syst. nat. t. I, p. 1813. 4. — Rossi. Faun. etr use. t. 1. p. 139. — Id. Edit. IIelw., t. I. p. 149. — Panz., Faun. Germ. XXVI. fig. 8. — Id. Entom. Germ. p. 87. 4. — Oeiv , Enlom. t. III. n° 51. p. 3. pl. 1. fig. 2. — Id. Encycl. méth. t. VIII. p 393. 1. — Illig. Kaef. Preuss. p. 287. 1. — Cederh., Faun. ingr. prodr. p. 106. — Latr. Hist. nat. t. X. p. 353. pl 89. fig. 7. — Id. Gen. t. IL p. 202. — Lamarck, Anim. S. vert. t. IV. 420. — Sam., Entom. pl. 2. fig. 23. — Kuster, Kæf. Eur. IX. 54. — Schmidt, Stett. entom. Zeit. t. III. p 81. 1. — De Laferté, Monogr.des Anth. p. 29.1. L. Redtenb., Faun Austr. 2e édit. p. 636. — Bach, Kaeferf. t. III. p. 282. 1. Notoxus cucullatus. Foiircr., Entom. par. t. I. p. 162. Anlhicus monoceros. Paye., Faun. suec. t. II. p. 254. — Fabr. Syst. Eleuth. 1. 1 p. 288. l. — Schoenh . , Syn. ins. t. IL p. 54. 1. — Gillenh., Ins. suec. t. II. p. 490. — Zetterst., Faun. lapp. p. 274. 1. — Id. Ins. lapp. p. 158. 1. — Sahlb., Ins. fenn. p. 438. — De Gasteln., Hist. nat. t. IL p. 258. 1. Lytta monoceros. Mafsh., Entom. brit. p. 487. 8. C eratoderus monoceros. Blanch., Hist. de ins. t. IL p. 40. Long. 0,0039 à 0"\00ol (1 1. 3/4 à 2 1. 1/4). — Larg. 0®,0014 à 0ra,0018 (2 /3 à 4/5 L). Corps suballongé. Tête plus longue que large; faiblement échanerée en arc à sa partie postérieure, avec les angles postérieurs peu vifs et peu saillants; finement pointil lée ; hérissée près de ses bords de longs poils blonds; garnie de poils cendrés, plus fins, couchés et luisants; ordinairement fauve ou d’un testacé obscur, parfois d’un roux fauve, avec l'épistome, le labre et les palpes d’un blanc carné ou cendré. Man- dibules noires sur le bord externe. Antennes d’un rouge jaune ou roux C0LL1GÈRES. i 14 testacé; garnies de poils peu serrés. Prothorax détaché des él y très ; suborbiculaire; paraissant un peu plus large dans son milieu que long depuis sa base jusqu’à son bord antérieur; tronqué postérieurement; creusé d'un sillon antébasilaire. garni d'une pubescence cendrée et gri- sâtre, excepté sur son milieu, souvent marqué d’un point enfoncé aux extrémités internes de cette pubescence; armée d’une corne subarrondie ou en ogive en devant et à quatre dentelures de chaque côté; ordinai- rement noir ou obscur, sur la moitié antérieure de ses côtés; d'un rouge ou roux testacé sur le reste; peu distinctement pointillé; garni d'une pubescence fine et peu serrée et hérissée de poils livides. Écusson fauve ou obscur. Êlytres un peu élargies dans leur milieu ; de quatre cinquièmes plus longues que larges, prises ensemble; d'un rouge ou roux testacé ou d'un testacé pâle; parées chacune de deux taches et d’une bande liée à une bordure suturale, noires : la première tache, voisine de la base et de la suture, souvent dilatée et constituant une tache scutel- laire commune, prolongée quelquefois jusqu'au quart de la suture : la deuxième tache, arrondie ou ovale, voisine du bord externe, ordinaire- ment isolée de celui-ci, couvrant le second cinquième de leur longueur; la bande, en forme de grosse tache, couvrant ordinairement des quatre septièmes aux quatre cinquièmes de leur longueur, écointée à son angle postéro-interne; habituellement non étendue jusqu’à la suture; liée par son angle antéro-interne à une bordure suturale noire plus ou moins avancée et quelquefois jusqu'à la tache scutcllaire; hérissés de poils clairsemés ; garnies d'une pubescence luisante, peu serrée, cendrée sur les parties testacées, noire sur les parties noires. Dessous du corps cl pieds d'un rouge ou roux jaune. Obs. Elle a beaucoup d'analogie avec le N. brachycerus ; elle s’en dis- tingue par une taille ordinairement plus petite; par ses antennes hé- rissées de poils peu rapprochés au lieu d’être revêtus d’une pubescence ; par son prothorax tronqué postérieurement ; par sa corne prothora- cique en général, mais fortement crénelée et moins relevée sur les bords de sa moitié antérieure, chargée d’une crête plus aplanie et granuleuse sur son disque; par la tache scutellaire ordinairement un peu plus prolongée; par la tache latérale souvent plus petite, plus isolée du bord externe; par la bande transversale ordinairement plus développée, ANTHICIDES. — NotOXUS. 145 écointée et rarement sinuée à son angle postéro-interne, constituant avec sa pareille sur la suture un angle rentrant; parsa bordure su tu raie avancée presque jusqu’à la tache scutellaire et parfois liée à celle-ci ; par le dessous du corps entièrement de la couleur des pieds; par la tête plus obscure; le prothorax noir sur la corne et plus largement sur les côtés; par les ély très moins densement pubescentes, plus distincte- ment pointillés, légèrement plus larges dans leur milieu au lieu d’être faiblement élargies jusqu’au tiers; offrant à l’extrémité un caractère sexuel qui manque dans l’espèce précédente. Le N. monoceros offre dans la coloration de son corps et dans le dessin des élytres des variations plus ou moins nombreuses. (Variations par défaut). Quand la matière colorante a moins abondé, la tête est moins obscure ou plus claire, le prothorax est tantôt entièrement d’un roux teslacé, tantôt avec les dentelures de la corne ou de plus la partie antérieure, obscures; le dessin des élytres se modifie. Les taches scutellaires sont plus petites, plus nettement isolées de la base et de la suture; la bor- dure suturale noire s’avance à peine jusqu’au tiers antérieur des étuis; la bande est souvent grêle, très-isolée du bord externe, et parfois paraît formée de deux ou trois taches subponctiformes unies; la tache latérale est quelquefois presque nulle. (Yar. p.) Schmidt, 1. c. Yar. p S. Laferté, I c. Var. p. Près du N. monoceros, vient se placer le tVoloxias platycerais ; Laferté. Pubescent; hérissé en outre en dessus de poils clairsemés. Antennes , pieds et dessous du corps , d'un rouge ou roux jaune. Dessus du corps , d’un rouge jaune ou teslacé. Prothorax tronqué postérieurement. Elytres parées d’une tache suturale elliptique ou presque linéaire prolongée du tiers 146 C0LI.1GÈRES. à peine an delà de la moitié, et chacune de deux taches et d’une bande subir amversale, noires : la lre tache subarrondie, juxta-sculcllaire, peu séparée de la base et de la suture : la 2e, ovale, voisine du bord externe, du sixième aux deux septièmes : la barde, en forme de tache subariondie ou en ovale transverse , non liée à la suture, ni à la bordure sut uvale. Noloxus platycerus. Lafekté, Monogr. p. 32. G. Long. 0m.0045 (2 1.). — Larg. 0m,0017 (4/5). Patrie : l'Espagne. Cet insecte dont nous devons la communication à la bienveillance de M. le baron H. de Bonvouloir, possesseur de la collection de M. Laferté, a tant de ressemblance avec le monoceros, qu'on est d’abord à se de- mander si le N. platycerus doit constituer une espèce particulière. Cependant le caractère constant sur plusieurs individus d’avoir la bordure sutu raie isolée de la bande et la ponctuation peut-être un peu plus forte, semblent devoir le séparer du monoceros. Quant aux carac- tères tirés de la couleur, de la corne un peu plus large ou plus forte- ment dentelée. Us sont variables et peu appréciables. 3 Notoxus cornntus Pubescent, soyeux, hérissé en outre en dessus de poils clairsemés. An- tennes testacées , obscures vers l extrémité. Prothorax ordinairement noi- râtre, avec la corne et la base testacées. Elytres offrant leur plus grande largeur vers les quatre septièmes de leur longueur, testacées ; parées d'une tache scutellaire et chacune d'une tache subarrondie ou poncti forme laté- rale, souvent liée à la scutellaire, et de deux bandes transversales, noires ou brunes : la bande antérieure, couvrant des trois septièmes presque eux deux tiers de leur longueur : la bande postérieure, apicale. Dessous du corps noirâtre, pubescent. Pieds testacés, avec P s cuisses souvent obs- curs à l’extrémité. \ ANTHIGIDES. — NotO.JCUS. J 47 o* Abdomen obtusément tronqué ou subarrondi à sa partie posté- rieure, terminé en dessus par une pièce pygidiale qui manque à la 9 . Corne ordinairement étroite, terminée en ogive moins concave et moins fortement crénelée sur les bords de sa moitié antérieure, chargée sur la seconde moitié d'une crête moins saillante. 9 Abdomen terminé en angle obtus; sans pièce pygidiale. Corne ordinairement plus large, subarrondie en devant, plus fortement cré- nelée sur les côtés, plus sensiblement concave, chargée d'une crête plus saillante et plus sensiblement crénelée ou denticulée sur les bords. Sotoxus cornutus. Fabr., Entom. Syst. t. I p. 211. 7. — Panz , faun. Germ. LXX1V. 7. — Latr., Hist. nat. t. X. p. 154. — Oliv., Encycl. méth. t. VIII. p. 393. 2. — Dufour, excurs.p. 71. 423. — Schmidt, Stett. Entom. Zeil. t. III. p. 83. — Küster, Kœf. Enr. XVI. 09. L. Redtenb., faun. Austr. 2e édit, p 630. — Bach., Kæferfaun. t. III. p. 283. 3. Ânthicus cornutus. Fabr., Syst. eleuth. t. I. p. 289. 2. — Schoenh., Syn. ins. t. II. p. 53. — Gyllenh., ins. suec. t. II. p. 491. 2. — de Castels , llist. nat. t. II. p. 238. 2. pl. 20. fig. 4. Long. 0.0033 à 0,0030 (1 1. 1/2 à 1 I. 2/3). — Larg. 0"\0009 à 0m,0013 (2,/o 1. à 3/o 1.). Corps allongé ou suballongé. Tête aussi large que longue; tronquée ou faiblement échancrée à sa partie postérieure, avec les angles assez prononcés; noirâtre, luisante; finement pointillée; hérissée de longs poils obscurs; garnie d’une pubescence grisâtre. Epistomeel labre d’un fauve testacé. Antennes testacées, avec les quatre ou cinq derniers arti- cles plus foncés ou obscurs. Yeux noirs. Prothorax peu détaché des élylres; suborbiculaire, à peine aussi large que long; tronqué posté- rieurement; creusé d’un sillon antébasilaire profond, pubescent sur chaque tiers externe de sa longueur: armé d’une corne, de conforma- tion un peu variable suivant les sexes; peu distinctement pointillé; ordinairement brun ou noirâtre, à l’exception de la corne et des côtés de sa base; hérissé de longs poils; garni d’une pubescence grisâtre. Ecusson noirâtre. Elytres faiblement élargies jusqu'aux quatre septièmes de leur longueur; d’un testacé pâle, parées d’une tache scutellaire, et chacune d'une tache ponctiforme latérale et de deux bandes transver- 148 COLLrGÈRES. sales, d'un brun noir: la tache scutellaire ordinairement transverse, étendue presque jusqu’à la fossette humérale, souvent liée ou presque unie à la tache latérale : celle-ci ponctiforme, voisine du bord externe ou liée à lui, non étendue jusqu’à la moitié de la largeur d’une éhtre, couvrant la partie postérieure du calus huméral, à peine prolongée au delà du cinquième de leur longueur : la bande transversale antérieure couvrant des trois septièmes jusqu’aux deux tiers de leur longueur, anguleusement avancée sur la suture jusqu’aux deux septièmes anté- rieurs, ordinairement un peu prolongée en arrière sur la suture : la 2e bande apicale, couvrant presque le 6e postérieur de leur longueur; finement pointillées; revêtues d’une pubescence assez épaisse, cendrée sur les parties pâles, noire sur les parties noires; hérissée de poils longs et rigides. Dessous du corps brun ou noirâtre, revêtu d’une pubescence d'un gris cendré, luisante ou avec un éclat argenté, à cer- tain jour. Pieds testacés ou d’un testacé pâle : extrémité des cuisses sou- vent obscure. Cette espèce se trouve principalement dans la plupart de nos pro- vinces méridionales, et dans diverses auties contrées du midi de l’Eu- rope ou du nord de l'Af ique. Obs. Le N. cornutus se distingue facilement des deux espèces précé- dentes, par la tache ponctiforme ou subarrondie latérale des élytres située plus avant, couvrant une partie du calus huméral, ne dépassant pas le premier cinquième de leur longueur et souvent liée ou presque liée à la tache scutellaire; par les deux bandes noires ou brunes dont ses élytres sont parées : l’antérieure, couvrant depuis les trois septièmes presque jusqu’aux deux tiers: la seconde, apicale et couvrant presque leur sixième postérieur. Le N. cornutus, comme les espèces précédentes, varie sous le rapport de la coloration suivant le développement de la matière colorante. Ainsi, les antennes et les cuisses sont parfois peu sensiblement obscu- res vers leur extrémité; le prothorax est parfois presque entièrement noir, d’autres fois il est en majeure partie testacé. Les parties noires des élytres varient dans leur développement et. par conséquent dans leur conformation. La tache scutellaire, ordinairement en parallélo- gramme transverse, reste parfois plus ou moins distante de la fossette ANTH1CIDES. — NûtOXUS. 149 humérale, d’autre fois elle se lie à la tache ponctiforme latérale. La bande antérieure forme ordinairement en devant sur la suture une saillie comme en triangle, plus rarement presque en carré, ou d'autres fois cette saillie est presque nulle; son bord postérieur ordinairement en ligne à peu prés droite, est souvent entaillé ou sinué dans son milieu; son prolongement suturai, généralement étroit, est parfois presque nul ou peu distinct, etc. Ces variations peuvent être formulées de la manière suivante : (Variations par défaut). Quand la matière colorante a été moins abondante, le fond du dessus du corps est plus pâle : le prothorax est souvent tout entier d'un roux testacé; la tache scutellaire est complètement isolée de la tache laté- rale (Var. p). Schmidt, 1. c. Var. a et p. — Laferté, 1. c. Var. b et c. La bande médiane noire se montre parfois divisée en deux ta elles. (Var. x) Laferté, 1. c. Var. d. (Variations par excès). Quand au contraire la matière colorante s’est produite en plus grande abondance, la tache scutellaire couvre la base noire, en s'unissant à la tache latérale; les deux bandes acquièrent ordinairement plus de déve- loppement et s'unissent en général entre elles à la suture. (Var. Noloxus monoceros. Rossi, faan. etr. t. I. p. 139. pl. 2. fig. li. — !d. édit. Hei w. t. I. p. 149. Noloxus Irifasciatus. Rossi, Mant. t. I. p. 43. — Id. édit. Helw. t. 1. p.334. — L. Rêdtenb., Faan A istr. 2e édit. p. 635. — Bach, Kxferf. t. III. p. 2S3. 4. Noloxus cornutus. Schmidt, Var. S — Laferté, Var. p. Noloxus armatus. Schmidt, Stett. Enîom. Zeit. (184-2). p. 86. 4. 150 COLL1GÈRES. M. de Laferté cite une autre variété, chez laquelle le noir plus ou moins terne devient la couleur principale; il couvre la tête, le protho- rax, rend les antennes et. les pieds obscurs, et ne laisse sur les élytres que deux bandes transverses, étroites, d’un gris sale. Cette variété a été prise en Sardaigne par Géné. Genre Mecynotarsus, Mécyxotarse; Laferté. (Di Laferté. Monogr. d. Anlliic. (18'i8). p. 57). (firixvvu, j’allonge; raoso;, tarse). Caractères. Tarses postérieurs grêles, filiformes, plus longs que le tibia ; à pénultième article entier. Ailes nulles ou rudimentaires. Man- dibules subarrondies à leur côté externe. Menton obtusément arqué en devant. Antennes à 2e article presque aussi long que le 3e : les 2e à 10e subcylindriques: le lleovoïde. Tibias filiformes. Ongles grêles et petits. 1 Mecynotarsus rhinocéros; Fabricius. Dessus du corps revêtu d'une pubescence soyeuse. Prothorax ordinaire- ment d'un rouge testacé pâle; orné d’une corne à cinq ou six crénelures noires de chaque côté. Elytres noires, unies, paraissant d'un noir ardoisé ou grisâtre par l'effet de leur pubescence. Antennes et pieds d'un testacé pâle. o* Dernier arceau du ventre creusé d’une fossette ou point enfoncé. Ç Dernier arceau du ventre sans fossette. Notoxus rhinocéros. Fadr., Suppl, entom. Syst. p. 66. — Latr., Hist. nat. t. X. p. 334. 4. — Oliv., Encycl. méth. t. VIII. p. 593. 3. — Schmidt, Stett. entom. Zeit. t. III. 1842. p. 87 6 — Kuster, Iûef. Eur. XVIII. 69. Notoxus serricornis. Panz., faun. Germ. 31. 17. Anlhicus rhinocéros. Fabr., Syst. Eleuth. t. I p. 289. 3. — De Casteln., Ilist. nat. t. II. p. 238. 3. anthicides. — Mecynotarsus. 151 Mecynotarsus rhinocéros. De Laferté, Monogr. des Ànth. p. 58. 1. fig. 1. — L. Redtenb., Faun. Aust. 3e édit. p. 637. — Bach, Kaeferf. t. III. p. 283. 1. Long. Om,OOio à 0m,0022 (2/3 à 1 1.). — Larg. 0m.0005 à 0">,0007 (1/4 à 1/rî). Corps oblong. | Tête un peu plus longue que large; ou à peine échan- crée en arc à son bord postérieur, avec les angles postérieurs parfois assez vifs; finement pointillée; hérissée de longs poils clairsemés; garnie d’une pubescence fine; fauve ou obscure. Palpes et antennes d’un testacé pâle ou flavescent. Prothorax suborbiculaire, un peu plus large que long, rétréci en ligne presque droite ou un peu sinuée dans le tiers postérieur de ses côtés; accolé aux élytres; tronqué à la base; creusé d’un sillon antébasilaire peu profond et non tomenteux; fine- ment pointillé; garni d’une pubescence d’un cendré argenté; d’un rouge testacé pâle ou d’un testacé flavescent ; armé d'une corne pres- que en fer de lance, munie de chaque côté de cinq ou six dentelures ou crénelures noires ou relevées, garnie en dessous de longs poils fins, et chargée en dessus d’une crête finement denticulée. Ecusson noir ou obscur. Elytres débordant la base du prothorax au moins du tiers delà largeur de chacune; subarrondies aux épaules; ovalaires; de trois quarts plus longues que larges; convexes; noires ou d’un noir légèrement bleuâtre, mais paraissant d’un noir ardoisé ou grisâtre par l’effet de la pubescence soyeuse d’un cendré argenté dont elles sont revêtues. Dessous du cotps ordinairement noir, au moins sur le ventre. Pieds d’un testacé pâle ou flavescent. Obs. Celte espèce est une de celle qui varie le plus sous le rapport de la coloration du corps; on peut réduire sa variété aux suivantes : Variations (par défaut) Var. “. Entièrement d’un testacé pâle ou livide, à reflets grisâtres, produits par sa pubescence. Notoxus rhinocéros. Var. c. De Laferté, 1. c. Noloxus immaculatalus. Latr., Hist. nat. t. X. p. 355. COLLIGERES. 132 Var. p. Elytres d'un noir moins foncé, avec diverses parties, surtout l’extrémité et les épaules, roussàtres ou d’un roux fauve. Notojus rhinocéros. Var. l>. Laferté, toc. cit. übs. Dans cette variété la poitrine et même parfois la base du ven- tre sont souvent d'un rouge teslacé pâle, et le prothorax prend une teinte rembrunie. Variation (par excès). Var. s. Prothorax d’un noir brun ou brunâtre, ainsi que tout le reste du corps. Antennes souvent de même couleur en partie ou en totalité. Pattes seules d'un teslacé pâle. Notoxus rhinocéros. Var. p. I.afeiité, 1. c. Obs. Dans cette variation, la matière colorante noire des ély res en s’étendant sur les autres paities du corps a perdu de l’intensité de sa teinte. DEUXIÈME FAMILLE. LES ANTHICIENS. Caractères. Prothorax inerme, subarrondi ou tronqué à sa partie antérieure; ordinairement suballongé et sensiblement rétréci sur les cotés au devant de la base. Tête, de forme variable. Labre transverse. Mandibules médiocrement arquées; débordant médiocrement le labre sur les côtés; bifides à l’extrémité. Palpes maxillaires à dernier article sécuiiforme ou presque cultriforme. Palpes labiaux plus ou moins courts; à dernier article de forme vaiiable. Antennes prolongées un peu moins ou un peu plus que la moitié du corps; parfois subfilifor- mes, ordinairement épaissies un peu vers l’extrémité. Prolhorax de ANTHICIENS. 153 forme variable, élargi vers la partie antérieure de ses côtés, rétréci vers la base, ordinairement plus long que large. Ecusson petit. Elytres en général peu fortement convexes; à rebord latéral peu ou point visi- ble, quand l’insecte est examiné perpendiculairement en dessus. Ventre de cinq arceaux : le 1er le plus grand, anguleusement avancé entre les hanches postérieures : le 2e généralement plus grand que chacun des suivants. Pieds propres à la course ou à la marche. Tarses à pénul- tième article presque bilobé, ou creusé en dessus d’un sillon pour loger la base du dernier article. Les Anthiciens se distinguent sans peine des insectes de la famille précédente, par l’absence de cette espèce de corne dont se trouve armé le prothorax des Notoxiens. Ces petits insectes, de couleur ordinairement obscure ou rapprochée de la teinte du sol, aiment en général les bords sablonneux des eaux, où ils trouvent les aliments nécessaires à leur existence dans les ma- tières organisées que les flots rejettent sur les rives; d'autres espèces se tiennent au pied des plantes, parmi les végétaux en décompo- sition, etc. Ils se répartissent dans les genres suivants : Genres. Tète accolée contre le prothorax ne laissant pas ou laissant à peine apercevoir le cou; subarrondie à sa partie postérieure. Prothorax creusé d'un sillon transversal vers ses deux tiers, et fortement étranglé aux extrémités de ce sillon Tomoderus. a < a a O Elytres en ovale allongé, pas plus larges en devant que la hase du prothorax, élargies en- suite en ligne obliquement longitudinale jus- qu'aux épaules qui sont en angle ouvert. . Formicomus. aux extrémités de ce sillon. Leptaleus. Ochihmomus . H Anthicus. Annales de la Société Linnéenne. 184 COLLIGERES. Genre Tomoderus, Tomodère; Laferté. De Laferté. Monogr. des Antli. p. 96. ( r coupée ; Sipo, cou ). Caractères. Dessus du corps non garni de poils squammiformes. Tête accolée contre le prothorax, et ne laissant pas ou laissant à peine apercevoir le cou ; subarrondie à sa partie postérieure. Yeux séparés du bord postérieur de la tête par un espace moins grand que leur dia- mètre longitudinal. Antennes insérées à découvert; robustes, épaissies vers le sommet. Prothorax creusé, vers les deux tiers de sa longueur, d'un sillon transversal complet; fortement étranglé aux extrémités de ce sillon. Etytres tronquées en devant jusqu’aux épaules; débordant la base du prothorax du tiers ou de la moitié de la largeur de chacune ; à angle huméral subtriangulairement ouvert. Cuisses non atténuées à la base et fortement renflées à l’extrémité. Les insectes de ce genre se rapprochent des Xyloph il ides par leur tête accolée contre le prothorax; par la grosseur de leur yeux et leur rapprochement du bord postérieur de la tête. I. Tomoilerus coni}»ressicot!lls ; Motschulsky. Co'ps entièrement d'un jaune testacé luisant ou brillant, avec les yeux noirs. Prothorax plus long que large , profondément étranglé vers les dnux tiers de sa longueur , comme formé de deux parties séparées par un sillon transversal profond : l'antérieure subcordi forme, rayée d'un sillon longitu- dinal médian. Elytres subparallèles; marquées de dix rangées longitu- nales de points postérieurement affaiblis ; garnies d'une pubescence cendrée, peu épaisse. Antinous compressicollis. Mûtsch., Bulletin de Mosc. 1839. p. 39. pl. II. fig. c. Anthicus melanophlhalmus. Laferté. Ann. de la soc. entom. de Fr. t. 11. p. 233. pl. 10. fig. 0 et 7. a. anthicides. — Tomoderus. 155 Tomoderus compressicollis . Laferté, Monogr.d. Antli. p. 99. 7. pl. n° 26. fig. 8. — L. Redtenb., Faun. austr. 2° édit. p. 638. — J. DuVai., Gen. t. III. p. 369. pl. 8i. fig -ilG. Long. 0"> ,0018 à 0™,0022 (4/5 à 1 L). — Larg. 0“>,0007 (1/3 L). Corps suballongé. Tête un peu moins longue que large prise, aux yeux; subarrondie postérieurement; d’un jaune testacé luisant ou bril- lant; imponcluée; presque glabre; hérissée de quelques poils obscurs clairsemés. Pulpes cl antennes d'un jaune testacé : celles-ci, peu garnies de poils. Yeux noirs. Prothorax tronqué en devant; muni derrière la tête d’un rebord très-court, constituant un goulot peu apparent; accolé postérieurement aux ély très; sans rebord ou peu distinctement rebordé ii sa base avec le sillon antébasilaire nul ou à peine marqué; pro- fondément étranglé vers les deux tiers de ses côtés, et comme formé de deux parties séparées par un sillon transversal profond aboutis- sant aux étranglements : l’antérieure presque cofdi forme, convexe, rayée d’un sillon longitudinal médiaire, une fois plus longue que large : la postérieure transversale, trois fois aussi large que longue, un peu moins large que l’antérieure dans le diamètre transversal le plus grand de celle-ci; à peine plus large ou il peine aussi long qu’il est large, vers le tiers de sa longueur; d’un jaune testacé luisant ou brillant; glabre ou presque glabre. Ecusson transverse, arqué en arrière postérieurement; d’un jaune testacé. Elylres débordant la base du pro- thorax du tiers ou des deux cinquièmes de la largeur de chacune; à angle huméral émoussé, mais presque rectangulairement ouvert, sub- parallèles jusqu’aux cinq septièmes de leur longueur, ou à peine élar- gies à partir de leur moitié; arrondies postérieurement; une fois envi- ron plus longues que larges, prises ensemble; peu convexes sur le dos; convexement inclinées sur les côtés; marquées chacune de dix rangées de points sérialement disposés, plus gros et plus marqués près de la base, affaiblies postérieurement; d’un jaune testacé luisant; garnies d’une pubescence cendrée, fine, couchée, peu serrée et souvent peu apparente. Dessous du corps d’un jaune testacé. Pieds un peu plus pâles. Cette jolie espèce paraît être exclusivement méridionale et se plaire ISO COU.IGÈRES. dans le voisinage de la mer. On la trouve près des marais salants, au pied des végétaux, sur les roseaux ou autres plantes aquatiques, ou sous les débris de matières végétales. Genre Formicomus, Formicome; Laferté (1). Laferté. VIonogr. des Anth. 1848, p. 70. Caractères. Dessus du corps non garni de poils squammiformes. An- tennes insérées à découvert; un peu épaissies vers le sommet. Tète séparée du prothorax par un cou très-distinct; arrondie à sa partie postérieure; ovalaire. Yeux séparés du bord postérieur de la tête par un espace au moins égal à leur diamètre longitudinal. Prothorax plus long que large; renflé et arrondi en devant sur les côtés, rétréci vers les deux tiers, non creusé d'un sillon transversal entre ces points laté- raux rétrécis. Elytres en ovale allongé; pas plus larges en devant que la base du prothorax, élargies ensuite en ligne obliquement longitudi- nale jusqu'aux épaules, dont l’angle est très-ouvert et arqué. Cuisses grêles à la base, en massue vers l’extrémité. Menton près d’une fois plus large que long. Palpes labiaux à dernier article ovalaire. Obs. Les insectes de ce genre se distinguent de tous les autres Anthi- ciens par la forme de leurs élytres et par l’étroitesse de celles-ci à la base. i. Formicoiuus cœruleijieimis (Dufour); De Laferté. Tête noire. Prothorax rouge ou d'un rouge testacé , peu pubes- (t)M. de Motschulsky, dans le Bulletin, de la Société des naturalistes de Mos- cou (1845, p. 83, n° 341), avait indiqué, so us le nom de formicoma, cette coupe dont M. de Laferté a donné les caractères. Le comte Manmrl.eim (B dletin de Mosc, 1846, p. 227), avait proposéde remplacer le mot formicoma par celui plus régulièrement formé de inyrmecosoma. ANTHICIDES. Formicomus. 137 cent. EJytres d’an vert bleuâtre non déprimées transversalement ; mar- quées de points assez petits, donnant chacun naissance à un poil d’un blond cendré; hérissées de poils , obscurs , clairsemés. Antennes fauves ou testacées à la base, obscures à l’extrémité. Pieds d’un rouge testacé avec la massue des cuisses obscure. Anlhicus cæruleipennis (Dufour), Dejean, Catal. 3e édit. p. 239. — Laferté et Lucas, Expéd. sc. de l’Algérie, t. II. p. 369. Formicomus cæruleipennis. Laferté, Monogr. des Anth. p. 73. 2. — J. Du Val Gener. t. III. pl. 84. fig. 419. Myrmecosoma cæruleipennis. Truquj, Mém. de l’Acad. di Turino. 2e série. XVI. 1837. p. 343. i. Long. O'» ,0043 à 0"\0031 (2 1. à 2 1. 1/4). — Long. 0m,0013 à 0^0016 (3/5 à 3,4). Patrie : les Provinces méridionales de l’Espagne et l’Algérie. 2. Formicomus pedestris ; Rossi. Peupubescent. Antennes , tête etélytres d’un noir luisant : celle-ci dépri- mées transversalement vers le quart; parées sur cette dépression d’une bande rouge raccourcie à ses extrémités, et de poils d’un blanc cendré mi - couchés ; ornées, vers les trois cinquièmes de leur longueur, d'une bande transversale formée de poils semblables. Prothorax rouge ou d’un rouge testacé assez vif, pubescent. Pieds bruns, avec la base des cicisses d’un rouge testacé. o* Cuisses antérieures armées d'une dent vers le milieu de leur tranche inférieure. Arceau du dos de l'abdomen précédant le pygidium, fortement entaillé. 5e arceau du ventre échancré en arc, à peine plus long dans son milieu que le précédent; suivi d’un étui anal, triangu- laire, laissant entrevoir les pièces qu’il protège. Tète cà peine plus longue que large. Prothorax. un peu plus large que chez la $ . Elytres un peu plus étroites. ? Cuisses antérieures inermes. Dernier arceau du dos de l'abdo- 158 COLLIGÈRES. men obtusément anguleux. 5e arceau du ventre arqué, un peu subangu- leux en arrière; une fois environ plus long dans son milieu que le précèdent. Coràbus pedestris. Rossi, Faun. eir. t. I. p. 224. 337. — Id. Edit. Ilelw. t. I. p. 270. 337. Notoxus pedestris. Rossi, Mantiss. t. I. p. 43. 114. pl. II. fig. c. Appendix t. 11. p. 134. pl. 2. fig. C. — Id. Edit. Ilelw. t. I. p. 384. 114. pl. 2. fig. c. — Fabr , Suppl, p. 66. 9-10. — Oliv., Eucycl. métli. t. 8. p. 393. 4. Notoxus thoracicus. Panz., Faun. Genn. XXIII. 6. Anthicus pedestris. Fabr., Syst. Eleuth. t. I. p. 291. 12. — Ilug., Magaz. t. V. p. 225. — Steph., Illustr. t. V. noie. — Id. Man p. 341. 2676. — De Casteln., Hist.de ins. t. II. p. 258. 8. — Schmidt, Stett. entom. Zeit. t. III. p. 193.29. — Kuster., Kaef. Europ. XIII. 73. Anthicis nobilis. Falderm., Faun. entom. transcauc. part. 2. p. 107. 363. F ormicomus pedestris. Laferté, Monogr. p. 76. 6. — L. Redtenb., Faun. Austr. 2e édit. p. 637. — Bach, Kaef. t. III. p. 284. 1. Obs. Truqui nous semble faire erreur (Mém. de l’Acad. d. sc. di Torino, 2e série, t. XYI p. 345 2.), en ne rapportant pas à cette es- pèce le Notoxus pedestris de Rossi. Long. 0m,0033 à (K0045 (1 1. 1/2 à 2 1.).— Larg. 0m,0009 à (K0013 (2/5 à 3/5). Corps suballongé. Tête presque aussi longue que large (cd), moins brièvement ovale (2); arrondie postérieurement; noire; marquée de points assez petits donnant naissance à un poil noir et couché. Palpes et antennes noires : celles-ci, parfois moins obscures vers la base; mi- hérissée de poils médiocrement serrés. Yeux médiocrement saillants. Prothorax tronqué en devant et à la base; détaché des ély très ; muni en devant d’un goulot court, mais bien apparent; faiblement rebordé à la base et muni d’un sillon antébasilaire ; arrondi sur les côtés sur les deux tiers antérieurs, rétréci vers les deux tiers, subparallèle ou un peu renflé postérieurement; d’un quart ou d’un tiers plus long sur la ligne médiane que large vers le tiers de sa longueur, c’est-à-dire à son diamètre transversal le plus grand; à peu près aussi large dans ce point que la tête; convexe; déclive en devant sur son tiers anté- rieur, déclive en arrière sur les deux tiers postérieurs; d’un rouge anthicides. — Formicomus. 159 assez vif; lusiant ou brillant; marqué de points assez petits, médio- crement ou assez rapprochés, donnant chacun naissance à un poil cendré et couché; hérissé de quelques poils plus longs. Ecusson obs- cur ou rougeâtre, creusé d une fossette à sa base. Elytrcs en ovale oblong; à angles huméraux peu prononcés; obliquement tronquées à l’extrémité; à peine une fois plus longues que larges dans leur mi- lieu, prises ensemble ; des deux tiers ou des trois quarts plus larges que le prothorax dans son diamètre transversal le plus grand ; d’un noir luisant et comme vernissé; parées chacune d’une bande rouge ou d’un rouge obscur, transverse, située un peu après l’angle huméral , et n’atteignant ni le bord externe, ni la suture, et quelquefois réduite à une tache presque ponctiforme; transversalement un peu déprimées sous cette bande rouge ou peu après elle; marquées de points médio- crement rapprochés donnant chacun naissance à un poil : les uns, noirs, plus grossiers et hérissés, clairsemés : les autres cendrés : ceux- ci plus apparents sur la dépression transversale, et constituant vers les trois cinquièmes de leur longueur une sorte de bande transversale. Dessous du corps d’un rouge pâle ou testacé sur l’antépectus; rougeâtre ou obscur sur les médi ou postpectus; noir sur le ventre. Pieds bruns ou brunâtres, avec les hanches antérieures et intermédiaires et la base des cuisses testacées ou d’un testacé llavescent : moitié antérieure des tibias souvent d’un testacé plus ou moins nébuleux. Cette espèce est commune sur tout le littoral de la Méditerranée. On la retrouve en Corse et dans divers autres lieux. Obs. La coloration du corps varie suivant le développement de la matière colorante. Variation (par défaut). Yar. «. Tête parfois moins obscure ou même d’un fauve nébuleux ; base des élytres rougeâtre, bande transversale rouge plus jaunâtre, plus grande, étendue parfois jusqu’à la suture et jusqu’au bord externe; majeure partie des tibias teslacés. 9 Notoxns equestris. Pakz., Faun. Germ. 24. 8. — De Laferté, loc. cit. var. b. et c. 160 COLUGÈUES. Obs. Quelquefois ces diverses variations ne se trouvent pas toutes chez le même individu. Les médi et postpectus sont souvent fauves ou d’un fauve testacé; le ventre lui-même est parfois moins obscur. Variation (par excès). Var. /s. Bande transverse rouge des élytres réduite à une tache ponctiforme ou même peu apparente. De Laferté, 1. c. var. p. et y. Var. y. Prothorax brun ou noirâtre sur sa moitié antérieure. De Laferté. 1. c. var. S. Obs. La bande rouge des élytres est tantôt fine, apparente, tantôt très- réduite ou indistincte. Var. 5. Prothorax entièrement noir, ainsi que tout le reste du corps. Pieds à peine moins obscurs à la base des cuisses. De Laferté, 1. c. var. s. A ce genre appartient l’espèce suivante, répandue dans diverses collections : Formicomus ioniens; Laferté. Luisant ou brillant; presque glabre ; entièrement d'un roux de sanguine , avec l'extrémité des antennes et les trois quarts aux deux tiers postérieurs des élytres noirs ou d'un noir brun : celles-ci , parées chacune vers le quart de leur largeur d’une bande transversale formée d'un duvet blanc. Formicomus ioniens. Laferté, Monogr. des Anth. p. 81. il. Myrmecosoma ionicum. Truqui, Mem. Acad, di Torin. 1857. p. 346. 4. Long. 0“, 0033(1 1. 1/2). — Larg. 0“,0011 (1/2 L). Patrie : la Grèce. anthicides. — Leptaleus. Ifil Genre Leptaleus , Leptalée; Laferté. Laforté. Monogr. des Anth. p. 106, ( hi'jsdkoi, étroit). Caractères. Dessous du corps non garni de poils squammiformes. Antennes insérées à découvert. Tête ovalaire, subarrondie postérieure- ment; séparée du cou par un col très-distinct. Prothorax plus long que large; creusé vers les deux tiers ou un peu moins de sa longueur, d’un sillon transversal complet; fortement étranglé aux extrémités de ce sillon. Entres tronquées ou faiblement échancrées en arc, en devant, jus- qu’aux épaules; débordant la base du prothorax du tiers ou de la moitié de la largeur de chacune; à angle huméral à peu près rectan- gulairement ouvert, mais plus ou moins émoussé. Cuisses grêles à la base, renflées en massue à l’extrémité. Mandibules médiocrement arquées, peu saillantes en devant et sur les côtés; bifides à l’extrémité. Palpes maxillaires à dernier article sécuriforme ou cultriforme. Menton plus large que long, tronqué ou à peu près, en devant. Palpes labiaux à dernier article ovalaire. Yeux séparés du bord postérieur de la tête par un espace plus grand que leur diamètre longitudinal. Les Leptalées ont comme les Tomodères, le prothorax fortement étranglé vers les deux tiers de sa longueur et creusé d’un sillon trans- versal entre ces points rétrécis; mais leur tête est visiblement séparée du prothorax par un col très-apparent. 1 Leptaleus Roilriguil; Latreille. Têle noire; creusée d'une fossette occipitale. Yeux situés vers la moitié de ses côtés. Prothorax profondément étranglé vers les trois cinquièmes de ses cités et comme formé de deux parties séparées par un sillon profond ; l’antérieure subcordiforme , souvent obscure : la postérieure d’un roux tes- tacé. Elytres noires ou d’un noir brun , parées chacune de deux bandes 162 COLLIGÈRES. d’unflave testacé : l'antérieure, subhumérale, raccourcie au côté interne : la postérieure, aux trois cinquièmes, ordinairement transversale. Pieds d’un flave testacé, avec la massue des cuisses obscure. ilis ; Brisout. Dessus du corps garni d'une pubescence et de poils hérissés plus longs , d’un cendré grisâtre; noir ou d'un noir brun , luisant ou mi-brillant. Tête arrondie postérieurement. Prothorax d’un quart plus long que large; arrondi en devant jusqu'au quart , rétréci ensuite en ligne presque droite jusqu'aux trois cinquièmes, puis un peu élargi et subtuberculeux posté- rieurement; à peine déprimé sur sa pat tie étranglée; rebordé à la base; pointillé. Elytres ovales-oblongues ; fortement ponctuées; obliquement tronquées à l’extrémité. Base des antennes , tibias et tarses d’un roux ou fauve testacé. Antliicus longipilis. Brisout, Catal. des Coléopt. de Fr. par M. le docteur Genier, (1803). p. 89. 108. Annales de la Société Linnéenne. 12 170 COLMGÈRF.S. Long. 0m,0022 à 0">,002o (1 1. à I 1. 1/6). — Larg. (K0007 à 0«\0009 (1/3 1. à 2/8). Corps allongé. Tète ovale; arrondie postérieurement; médiocrement convexe; noire, luisante ; marquée de points assez fins et assez rap- prochés, donnant chacun naissance à un poil fin, couché, d’un cendré grisâtre, constituant une pubescence peu serrée. Palpes d’un roux fauve. Antennes à peine aussi longuement ou un peu moins longuement pro- longées que la base du prothorax; renflées vers l’extrémité; d’un fauve testacé, avec les derniers articles ordinairement obscurs; hérissées de poils fins, assez serrés; à 2e article plus court que le 3e; les 2e à 4e articles allongés; subcylindriques: les 5e à 7e obconiques, plus longs que larges: le 8e submoniliforme; les 9e et 10 cupriformes, à peine aussi longs que larges à l’extrémité; le dernier, subconique, renflé ou ovalaire à la base, acuminé à l’extrémité, de moitié à peine plus long que large. Yeux ovales; noirs; médiocrement saillants. Prothorax muni en devant d’un goulot apparent, mais court; tronqué ou fai- blement arqué en arrière à la base; muni à celle-ci d’un rebord très- étroit, très-léger, peu apparent, précédé d’une ligne transversale très- line; arrondi aux angles antérieurs jusqu’au quart de sa longueur, rétréci ensuite en ligne presque droite jusqu’aux trois cinquièmes ou un peu plus, assez fortement étranglé dans ce point, puis graduelle- ment un peu élargi ou renflé jusqu’à sa base : cette partie, moins large que l’antérieure; à peine déprimé entre ses étranglements latéraux ; à peine aussi large ou un peu moins large dans son diamètre trans- versal le plus grand, c’est-à-dire vers le quart de sa longueur que la tête; d’un quart ou d’un cinquième plus long que large; plus convexe sur sa partie antérieure que sur la postérieure; marqué d’une légère dépression obliquement longitudinale, naissant vers chaque étrangle- ment latéral et dirigé vers le quart externe de la base: cette dépression faisant paraître l’espace compris entre elle et chaque angle latéral comme chargé d’un léger calus; noir, luisant; marqué de points moins fins et un peu plus rapprochés que ceux de la tête, et garni d’une pubescence à peu près aussi fine. Ecusson petit, triangulaire, noir. Elytres un peu échancrées en arc à la base; un peu émous- ÀNTHICIDES. — Anthicus. 171 sées à l’angle huméral; ovales-oblongues , faiblement élargies dans leur milieu; arrondies à leur angle postéro-externe; obliquement tron- quées chacune à l’extrémité; une fois environ plus longues que larges, prises ensemble; peu convexes sur le dos, sans fossette humérale; légèrement déprimées transversalement vers le cinquième de leur lon- gueur; noires, luisantes, parfois brunâtres postérieurement; mar- quées en devant de points plus gros et plus prononcés que ceux du prothorax, affaiblis postérieurement; ces points donnent chacun nais- sance à un poil d'un cendré grisâtre couché, et à des poils hérissés, clairsemés. Dessous du corps noir; finement ponctué sur la poitrine, ruguleux ou presque lisse sur le ventre. Pieds : cuisses noires ou noi- râtres : tibias et tarses d’un fauve teslacé plus ou moins clair ou obscur. Cette espèce paraît principa’cment méridionale. Elle a été prise à Collioures, par feu Delarouzée, de qui nous l’avons reçue, et dans les environs de Béziers, par M. le docteur Grenier. Elle semble peu différente de VA. lucidulus , de M. de Laferté, et peut-être se ratlache-elle à ce dernier. Obs. Elle a quelque analogie avec Y A. humilis. Elle se distingue des variétés obscures de celui-ci par une couleur généralement plus noire; par des antennes ordinairement à peine ou un peu moins longuement prolongées que la base du prothorax; par ses ély très obliquement tronquées à l’extrémité, au moins chez la Ç; plus fortement ponc- tuées; garnies d'une pubescence un peu plus longue, et surtout par son prothorax moins fortement étranglé et à peine déprimé transver- salement entre son lobe antérieur et sa partie postérieure, au lieu d'être muni d’un sillon transverse très-marqué. ■2e Division. Tête tronquée ou faiblement arquée en arrière à sa partie posté- rieure, arrondie ou subarrondie aux angles postérieurs et sensible- ment pl us étroite au devant de ceux-ci que près des yeux. Protho- rax planiuscule; non creusé, de chaque côté, d'une fossette visible en dessus; sensiblement sinué vers les trois cinquièmes ou les deux tiers de ses côtés (S. -G. Nodolinm ). 172 C0LL1GÈRES. 1er Groupe. Prothorax d’un quart environ plus long sur sa ligne médiane que large dans son diamètre transversal le plus grand, arrondi sur les trois cinquièmes de ses côtés, plus étroit et sinué après cette partie arrondie. « Tête, prothorax et pieds, d'un roux testacé ou d’un tes- tacé pâle. p Elytres ovalaires, d’un roux testacé pâle à la base, brunes sur le reste de leur surface. 3. Minutus. pp Elytres ovales -oblongues d’un roux testacé, parées de trois bandes transversales noires : la lre basi- laire : la 2« couvrant du cinquième ou du quart à plus de la moitié : la 3e apicale, 4. Optabilis. «« Tête, protborax et cuisses noirs. Elytres presque paral- lèles, noires, parées chacune de deux taches ou ban- des raccourcies couleur de chair. 5. Lonyicollis. 2e Groupe. Prothorax d’un quart environ plus long sur sa ligne médiane que large dans son diamètre transversal le plus grand ; rétréci graduellement jusqu’aux deux tiers de ses côtés, faiblement élargi ensuite. « Cuisses arquées sur leur tranche antérieure, ordinaire- ment obscures au moins en partie. Elytres d’un fauve testacé, parfois sans taches, ordinairement pa- rées d’une bande sut orale, d’une bande transversale médiaire et d’une apicale brune ou noire. «« Cuisses grêles. p Elytres testacées, parées d’un rebord suturai et d'une tache ponctiforme, noirs : la tache, si- tuée près du bord externe, vers les quatre sep- tièmes de leur longueur et parfois transformée en bande. pp Elytres d’un flave testacé sur leur moitié anté- rieure, ensuite marquées sur leur bord externe d’une bande courte, noire ou brune, prolongée en arrière vers la suture 6. Tibialis. 7. Cracilis. 8. Schmidti. 3e Groupe. Prothorax à peine plus long sur saligne médiane q .e large dans son diamètre transversal le plus grand. Yeux séparés du bord postérieur de la tête par un espace notablement moins grand que leur diamètre transversal le plus grand. Elytres de deux tiers à peine plus longues que larges réunies, ordinairement parées chacune [d’un point noir ou brun sur le disque (S. -G. Plaly- lorus ) . 9. Bimaculalus . ANTHICIDES. — AilthiCUS. 173 3. Antliicus minutus ; Laferté. Dessous du corps ordinairement d'un roux testacé sur la tête, le protho- rax et la hase des élytres , noir ou noirâtre sur le reste de celles-ci ; luisant; garni d’une pubescence d'un cendré grisâtre , plus apparente sur les ély- tres. Tête obtusément arrondie postérieurement , un peu moins large au devant de ses angles postérieurs subarrondis que près des yeux. Prothorax d’un cinquième plus long que large; arrondi sur les trois cinquièmes anté- rieurs de ses côtés, à peine élargi depuis son rétrécissement jusqu’à la base, rebordé à celle-ci , à peine déprimé sur sa partie étranglée. Antennes et pieds d’un roux testacé. 0* Dos de l’abdomen tronqué ou à peine échancré à son extrémité. Antennes prolongées environ jusqu’à la moitié du corps. Elytres pro- portionnellement plus étroites, moins sensiblement élargies, arquées en arrière chacune à l’extrémité. Tarses postérieurs aussi larges que le tibia. 9 Dos de l’abdomen obtusément anguleux et sans pygidium à l’ex- trémité. Antennes à peine plus longuement prolongées que la base du prothorax. Elytres proportionnellement moins étroites, en ligne plus courbe sur les côtés, plus obliquement tronquées à l'extrémité. Tarses postérieurs à peine aussi longs ou moins longs que le tibia. Anthicus minutus. Laferté, Ann. de la Soc. entom. de Fr. t. XL 1842. p. 263. pi. 10. lig. 3. — Id. Monog. des Anth. p. 133. 34. Anthicus sordous. Schmidt, Stett. entomolog. Zeit. t. III. 1842. p. 175. 13. — Kuster, Kæf. Europ. XVI. 76. Long. 0“,00I8 à 0m.0020 (4/5 L à 9/10 1.). — Larg. 0“,0007 (1/3 1.). Corps allongé. Tête ovale; subarrondie postérieurement; médiocre- ment convexe; d’un rouge ou fauve testacé; marquée de points petits et peu rapprochés; garnie d'une pubescence line et clairsemée d’un cendré grisâtre; hérissée de quelques poils obscurs. Palpes et Antennes d’un flave testacé : celles-ci un peu épaissies vers l’extrémité; briève- 174 G0LL1GÈRES. ment pubescentes: à 2' article plus court que le 3e : les 3e à 5e subcy- lindriques, allongés : les 6e et 7e obconiques, un peu plus longs que lar- ges : le8e submoniliforme : les 9; et 10' cuprifonnes, à peine aussi longs ou moins longs que larges à l’extrémité : le dernier ovoïde, rétréci en cône dans la seconde moitié, de moitié plus long que large. Yeux noirs; ovales; raédiocrements saillauts. Pro thorax muni en devant d'un gou- lot très-apparent; tronqué ou faiblement arqué en arrière à la base: muni à celle-ci d’un rebord assez visible, précédé d’une ligne trans- versale assez fine; fortement élargi en ligne courbe vers la partie anté- rieure de ses côtés jusqu’aux deux septièmes, rétréci ensuite en ligne moins courbe jusqu’aux deux tiers de sa longueur, assez fortement étranglé dans ce point, puis à peine ou faiblement élargi jusqu’à la base; à peine moins large dans son diamètre transversal le plus grand, c’est-à-dire vers les deux septièmes de sa longueur, que la tête; d’un quart ou d'un cinquième plus long que large; offrant parfois près de son bord postérieur deux très-légères saillies le plus souvent indistinc- tes; assez souvent sur la partie antérieure; d’un roux testacé; marqué de points assez rapprochés, plus légers ou plus petits en devant que sur la seconde moitié; garni d’une pubescence cendrée fine, peu apparente; hérissé de quelques poils obscurs. Ecusson triangulaire, très-petit; d’un roux fauve. Elytres tronquées ou échancrées en arc à leur base; émoussées aux épaules; ovales-oblongues, faiblement élar- gies vers la moitié de leur longueur; subarrondies aux angles postéro- externes; arquées en arrière chacune (a”), ou obtusément et oblique- ment tronquées à l’extrémité (9); une fois environ plus longues que larges, prises ensemble; médiocrement ou peu fortement convexes sur le dos; marquées de points moins petits et aussi rapprochés que ceux du prothorax; sans fossette humérale: sans dépression transverse postscutellaire; d’un roux testacé à la base et souvent près de la suture sur leur seconde moitié, d’une couleur brune ou noirâtre et peu nette- ment limitée, sur le reste; garnie d’une pubescence d’un cendré grisâ- tre, moins courte et plus apparente que celle du prothorax ; hérissées de quelques poils obscurs. Dessous du corps d’un rouge ou roux testacé sur la poitrine; noir ou noirâtre et luisant sur le ventre. Pieds d'u:i roux testacé ou d’un roux testacé un peu pâle : cuisses antérieures en anthicides. — Anthicus. 175 massue; les intermédiaires moins fortement : les postérieures médio- crement renflées. Cette espèce, comme VA. humilis est principalement méridionale et, comme celui-ci, recherche le voisinage des mers ou des eaux salées. Obs. Quand la matière colorante a été moins abondante, la couleur d’un roux testacé des ély très se prolonge davantage en arrière. Variations (par défaut). Var. «. Parfois la partie noire ou noirâtre des élvtres est réduite à une sorte de tache plus ou moins étendue sur les côtés de la seconde moitié. Laferté, 1. c. Var. b. Var. /3. Ou même ses côtés sont seulement légèrement plus foncés que le reste. Laferté, 1. c. Var. c. Variations (par excès). Var. y. Quand au contraire la matière colorante a pris un plus grand développement, la partie d’un roux testacé est plus ou moins restreinte, et la tête et le prothorax se montrent plus rembrunis. Laff.rté, 1. c. Var. p. 4. Anthicus optabilis , Laferté. Suballongé; à peine pointillé, garni en dessus de poils cendrés longs; médiocrement épais , assez grossiers. Tête et Prothorax d'un rouge roux : la première, oblusément tronquée en arrière, arrondie aux angles posté- rieurs et un peu moins larges au devant de ceux-ci que près des yeux : l« second, d’un quart plus long que large, arrondi sur les trois cinquième 176 COLLIGÈRES. antérieurs de ses côtés et plus étroit que la tête. Elytres en angle ouvert et arrondi aux épaules; une fois au moins plus longues que larges réunies ; d'un brun noir , parées de deux bandes transversales d'un rouge roux : la lre, près de sa base : la 2e, des quatre septièmes presque aux trois quarts. Antennes et Pieds d'un rouge roux : les antennes noires sur les trois ou quatre derniers articles Anthicus optabilis. Laferté, Monogr. il. Anth. p. 187. 94. Long. üm,0028 à 0"\0033 (1 1. 1/4 à 1 1. 1/2). — Larg. 0m,0007 à 0m,0008 (1/3 1.) Corps suballongé. Tête obtusément tronquée à sa partie postérieure ; arrondie aux angles postérieurs et un peu moins large au devant de ceux-ci que près des yeux; un peu plus longue que large; d'un rouge roux ; marquée de points petits et peu serrés donnant chacun naissance à un poil d’un cendré grisâtre, presque couché. Antennes sensiblement plus épaissies vers l’extrémité, presque aussi longuement prolongées que la moitié du corps; pubescentes ; d’un rouge roux, avec les trois ou quatre derniers articles obscurs ou noirs : les 2e à 10e plus longs que larges : le 2e plus court, ovalaire : les 3e à 10e élargis vers leur extrémité, en partie presque noueux à celle-ci : le IIe, une fois au moins plus long que large, appendicé. Yeux ovales, noirs; séparés du bord postérieur de la tète par un espace presque égal à leur diamètre longitudinal. Prothorax muni d’un goulot court; un peu arqué en ar- rière et muni d’un rebord assez faible à la base; arrondi sur les côtés sur ses trois cinquièmes antérieurs et moins large que la tète dans son diamètre transversal le plus grand, c’est-à-dire vers la fin de sa lon- gueur; rétréci vers les trois cinquièmes et laissant parfois voir un peu en dessus son sillon latéral; subparallèle sur les deux derniers cin- quièmes; d’un quart au moins plus large que long; médiocrement convexe; d’un rouge roux; marqué de points très-petits, rendus indis- tincts par les poils cendrés et couchés auxquels ils donnent naissance. Ecusson d’un rouge roux. Elytres un peu échancrées en arc en devant; d'un tiers à peine plus larges à la base que le prothorax; arrondies aux épaules qui sont médiocrement saillantes ; graduellement et faiblement anthicides. — Anthicus. 177 élargies ensuite vers la moitié de leur longueur, obliquement tron- quées à l’extrémité; une fois au moins plus larges que longues, prises ensemble ; médiocrement convexes sur le dos; sans fossette humérale, sans dépression transverse; d'un brun noir; parées chacune de deux bandes transverses d’un rouge roux : la lre, du 10e basilaire au quart de leur longueur, un peu dirigée en arrière vers la suture : la 2e, des quatre septièmes presque aux trois quarts, un peu plus avancée du côté de la suture; à peine pointillées; garnies de poils cendrés, assez gros- siers, mi-couchés. Dessous du corps d’un rouge roux ou rougeâtre, sur la poitrine. Ventre noir, ou seulement sur la seconde moitié des arceaux. Pieds d’un rouge roux, pubescents. Cette jolie espèce a été trouvée par M. Reiehe, dans les environs de Nice. L’exemplaire qui a servi de type à la description de M. le mar- quis de Laferlé Senectère, nous a été obligeamment communiqué par M. le baron Henri de Bonvouloir. Obs. Cette espèce, comme les deux précédentes, se rapproche un peu des Formicomes, par ses élylres ovalaires, à épaules plus effacées et en angle plus ouvert que chez les espèces suivantes. 5. Anthicus longicollis; Schmidt. Pubescent ; finement ponctué ; noir ou d’un noir brun, en dessus. Tête arrondie aux angles postérieurs et plus étroite que près des yeux; marquée d'un sillon occipital. Prolhorax d'un quart plus long que large, arrondi sur les trois cinquièmes antérieurs de ses côtés, sinué ensuite et faiblement élargi vers la base. Elylres presque rectangulaires aux épaules, subparal- lèles, une fois plus longues que larges, réunies; parées chacune de deux taches couleur de chair ou d'un rose pâle l’antérieure, au cinquième, en triangle élargi : la postérieure , vers les deux tiers ou trois quarts, en forme de bande transverse, raccourcie à ses extrémités et obliquement un pr en arrière extérieurement. Antennes et cuisses brunes : tibias et taises d'un rouge testacépâle. cf Cuisses antérieures armées d’une dent vers la partie basilaire de leur tranche inférieure. 178 cou.rGF.nFS. 9 Cuisses antérieures internes. Antilicus transversalis. Villa, Coleopt. Eur. dup. (1833). p. 35. 28. Anlhiais longicollis. Schmidt, Slettin. Entom. Zeit. t. III. p. 130. b. — La- ferté, Monogr. d. Anth. p. 186. 92. — Kusteu, Kaef. Europ. WHI. 62. — Truqui, Mém. accad. di Torin. 1857. p. 358. 15. Long. 0,0035 à 0“,0039 (1 1. 3/5 à 1 1. 3/4). — Larg. 0»',0011 à 0m,0014 (1/2 1. à 2/3 1.). Corps allongé. Tète subarronûie, à peine aussi large que longue; èchancrée ou presque tronquée postérieurement; arrondie aux angles postérieurs, un peu moins large au devant de ces angles que près des yeux; creusée d'un sillon occipital plus ou moins prononcé; médiocre- ment convexe ; d’un brun de poix noirâtre; finement ponctuée et garnie d’une pubescence d’un cendré grisâtre. Antennes sensiblement renflées vers l’extrémité ; à peine ou faiblement plus longuement prolongées que la base du prolliorax ; d’un brun foncé; hérissées de poils cendrés: court; à 2e article court : les 3e à 7e allongés, graduellement rendes vers le sommet : le 7e plus sensiblement : les 8e et 10e à peine plus longs que larges, à côtés curvilignes : le dernier, parallèle sur plus de sa moitié basilaire, rétréci en pointe, postérieurement. Yeux ovales, noirs ; séparés des angles postérieurs par un espace égal environ à la moitié de leur diamètre longitudinal. Prothorax muni en devant d’un goulot apparent ; tronqué à la base et muni d’un rebord aplati précédé d’une raie transversale; dilaté et arrondi vers la partie antérieure de ses côtés ; offrant aux deux septièmes ou au tiers sa plus grande lar- geur, sensiblement moins large dans ce point que la tête; rétréci en- suite jusqu’aux trois cinquièmes ou deux tiers; d’un sixième environ plus étroit dans ce point que dans son diamètre transversal le plus grand ; faiblement élargi ensuite jusqu’à la base; d'un tiers environ plus long que large; d’un brun noir; luisant; finement ponctué et pubescent comme la tète. Ecusson en triangle aussi large que long; brun noir. Elytres tronquées à la base ; peu émoussées à l’angle huméral qui est rectangulaire; sensiblement, mais faiblement élargies vers la moitié de leur longueur ou un peu après, arrondies à la partie pos- téro-ex terne, en ligne courbe jusqu'à l’angle suturai; une fois au moins anthicides. — Ànthicus. 179 plus longues que larges ; médiocrement convexes; offrant parfois une fossette humérale déprimée et creusée d’une fossette sculellaire ova- laire, assez grande; marquées chacune d’une dépression un peu obli- quement transverse, vers le cinquième de leur longueur ; un peu moins finement ponctuées que sur le prothorax; garnies d’une pubescence cendrée ou cendré grisâtre plus claire; d’un noir brun oud’un brun de poix ; parées chacune de deux taches presque couleur de chair ou d'un rose pâle; n’atteignant ordinairement ni le bord externe, ni la suture: l’antérieure, sur la dépression transverse, plus développée de dedans en dehors : la 2e, vers les deux tiers ou presque trois quarts, en paral- lélogramme transverse une fois plus large que longue, extérieurement un peu dirigée en arrière. Dessous du corps noir, luisant. Pattes assez allongées : cuisses noires, en totalité ou en partie : tibias et tarses d’un rouge testacé pâle ou rosat. Cuisses noires, les antérieures faiblement renflées. Cette espèce parait être principalement méridionale. On la trouve, dans les environs de Lyon et surtout plus au midi, sur les bords du Rhône. Obs. Les cuisses et tibias postérieurs sont parfois d’une teinte obscure. 6. A ut liions instabilis; Schmidt. Dessus du corps pubescenl et assez de use me ni ponctué. Tête obtuséinent arquée en arrière et sans sillon occipital, ordinairement moins large au devant des angles postérieurs subarrondis que près des yeux ; le plus sou- vent brune. Prothorax d’un cinquième au moins plus long que large, offrant vers le quart sa plus grande largeur, subarrondi ou subanguleux dans ce point, rétréci ensuite jusqu’aux trois quarts; légèrement rebordé à la base; ordinairement fauve sur le disque, noirâtre sur les côtés; Elytres à peine munies postérieurement d’un rebord suturai; testacées, parfois sans taches, ordinairement arec la suture, les côtés, une bande transversale vers les quatre septièmes et une bordure apicale, noirâtres. Antennes et partie des pieds d’un roue livide ou testacé : cuisses ordi- nairement en partie obscures ; arquées sur leur tranche. 180 COLLIOERES. o* Tarses antérieurs fortement dilatés en triangle depuis le quart ou le tiers de leur longueur jusqu’à l’extrémité, avec l’angle postéro- inférieur subarrondi. Dernier segment du dos de l’abdomen tronqué. 9 Tibias postérieurs simples. Dernier segment de l’abdomen en pointe mousse. Anthicus instabilis (Hoff.mansegg) (Dejean), Catal. (1833). p. 217. — ld. (1837). p. 238. — Schmidt, Stet. Entom. Zeit. t. III. (1842). p. 184 23. — La- ferté, Ann. de la Soc. entom. de Fr. t. XI. p. 239. pl. 10. fig. 7. — Kuster, Kæf. Enrop. XIII. 74. Anthicus tibialis. Cuutis, Brit. Entom. . XV (1838) n° 714. — Steph , Man. p. 342. 2,681. — Laferté, Monogr. des Antli. 165. 67. Long. 0m,0028 à 0m,0033 (1/4 1. à 1 1. 1/2). — Larg. 0"' , 0008 à 0™ ,00 10 (2/5 1. à 1/2). Corps allongé. Tete subarrondie ; aussi longue que large; parfois tron- quée postérieurement, arquée ordinairement en arrière ou subarrondie; à angles postérieurs indiqués, mais subarrondis ; ordinairement moins large à ceux-ci que près des yeux, quelquefois aussi large; sans sillon occipital; peu convexe, densement ponctuée; peu pubescente, ordinaire- ment brune, peu luisante, parfois fauve ou d un fauve testacé. Labre et Palpes d’un fauve testacé. Antennes assez grêles, sensiblement mais faiblement renflées vers l’extrémité; prolongées jusqu a la moitié du corps (et") ou un peu moins (9); d’un roux fauve livide, hérissées de poils peu épais; à 2e article le plus court : les 3e à 5e peu élargis de la base à l’extrémité : les 6e, 7e et 8° plus sensiblement : le 9e obtrian- gulaire : le 10e à peine plus long (et") ou pas plus long (9) que large : le dernier ovoïdo-conique, près d'une fois plus long que large. Yeux ovales; noirs, médiocrement saillants, séparés des angles postérieurs par un espace à peine plus grand que les deux tiers de leur diamètre longitudinal. Prothorax muni en devant d’un goulot très-apparent; un peu arqué en arrière de la base; muni à celle-ci d’un rebord très-apparent, précédé d’une raie transversale; dilaté et un peu obtusément anguleux vers la partie antérieure de ses côtés; offrant vers le quart de sa longueur sa plus grande largeur, rétréci ensuite jusqu’à la base, en formant une sinuosité vers les deux tiers de sa Ion- ANTH1CIDES. — AïlthiCUS. 181 gueur; d’un quart ou d’un tiers plus étroit dans ce point que dans son diamètre transversal le plus grand; à peu près aussi large à ce dernier que la tète; d’un cinquième environ plus long que large; peu convexe; densement ponctué et à peine pubescent; ordinaire- ment fauve sur le disque, noirâtre sur les bords. Ecusson très-petit; en triangle au moins aussi long que large; obscur. Elytres un peu échancrées en arc à la base; émoussées aux épaules; ovales-oblon- gues; sensiblemement élargies vers la moitié de leur longueur , arrondies à leur partie postéro-externe, obliquement tronquées à l’ex- trémité; une fois plus longues que larges; très-peu convexes; sans fossette humérale, à peu près sans traces de dépression transverse; munies, à partir de la moitié de leur longueur, d’un rebord suturai peu marqué; marquées de points un peu plus gros que ceux du pro- thorax, donnant naissance à une pubescence fine, couchée, luisante, peu épaisse, d’un testacé livide; d’un roux ou fauve lestacé, luisant, ordinairement parées d’une bordure suturale et chacune d’une bordure externe, d'une bande transversale située vers les quatre septièmes de leur longueur et d’une bande apicale, noirâtres, peu prononcées, à limites souvent vagues ou indécises, et quelquefois à peine marquées. Dessous du corps brun ou noir luisant. Pieds d’un roux livide : cuisses arquées sur leur tranche externe, mais non en massue. Cette espèce habite les zones tempérées et surtout méridionales. Elle n’est pas rare dans les environs de Lyon. On la trouve au pied des plantes, dans les débris des végétaux, dans les haies; on l’obtient souvent en battant les fagots entassés dans les bois. Aucune autre espèce n’offre plus de variations dans la couleur de sa robe. Variations (par défaut.) Var. «. Dessus du corps d'un blond testacé livide, ou d'un livide tirant sur le testacé, moins pâle sur la tête et sur le prothorax que sur les élytres. Anlhicus libialis. Laferté, 1. c. Var. d. 182 COLLIGÈRES. Var. p. Elylres d'un roux ou fauve teslacé, sans taches bien appa- rentes. 06s. La tête et le prothorax sont variablement fauves ou noirâtres. Laferté. 1. c. Var. c. Var. s. Elytres d’un roux ou fauve testacé, n’offrant que des vestiges des parties noires indiquées. Obs. Quelquefois la matière colorante noire s’est portée sur la moitié postérieure, rend cette partie plus obscure et peu distincte, la tache foncière de chacune, enclose par les bandes et par les bordures. Laferté. 1. c. V. b Variations (par excès,). Var. y. Elytres offrant de plus que dans l’état normal leur seconde moitié obscure, voilant ou laissant faiblement apparaître les deux taches foncières postérieures. Obs. La tête et le prothorax sont variablement fauves ou noirâtres; les cuisses offrent aussi souvent cette teinte sombre, au moins sur leur tranche externe. Laferté. 1. c. Var. /3 et y. Var. î. Elytres entièrement noirâtres. Obs. La tête et le prothorax sont ordinairement obscurs ou noi- râtres, mais parfois d'une teinte moins foncée. Les pattes sont varia- blement d’un roux testacé ou en partie, ou presque en totalité noi- râtres. Walt avait donné avant Curtis le nom de tibialis à une autre espèce. 7. Ânthiciis gracilis; Panzer. Allongé. Tête et prothorax variablement testacés ou obscurs; densement ANTH1CIDES. Anthicus. 183 ponctués, presque glabres : la tête, obtusément arrondie postérieurement, moins large au devant des angles postérieurs subarrondis que près des yeux, sans sillon occipital : le prothorax offrant vers le quart sa plus grande largeur, rétréci ensuite, rebordé à la base. Elytres pubescentes : d’un flave teslacé , parées d'un rebord suturai et chacune d’une tache dis- cale noire ou noirâtre : celle-ci, située vers les quatre septièmes de leur lon- gueur, liée au bord externe et parfois transformée en bande. Antennes et pieds ordinairement testacés. Cuisses, même les antérieures, grêles ou à peine renflées dans leur milieu. a* Tibias postérieurs armés d'une petite dent vers le milieu de leur tranche interne. Dernier arceau du dos de l’abdomen et du ventre tronqué. 9 Tibias postérieurs internes. Dernier arceau de l’abdomen terminé en angle. Notoxus gracilis. Panz., Faun. Germ. XXXVIII. 21. — Illig., Kaef. preuss. p. 289. 5. — Oliv., Encycl. meth. t. VIII. p. 396. 18. Anthicus gracilis. Schoenh., Syii. ins. t. II. p. 57. 23. — Steph., Illustr. t. V. p. 73. — Id. Man. p. 2677. — Dejean, Catal. (1837). p. 238. — Casteln., Hist. nat. t. I! p. 238. — Schmidt, Stett. entom. Zeit. t. III (1842). p. 183. 21. — Laferté, Ann. de la Soc. entom. de Fr. t. II. p. 351. — Id. Monogr. d. Anth. p. 167. 68. — Kuster, Kaef. Europ. XVI. 78. — L. Redtenb., Fann. Austr. 2e édit. p. 649. — Bach, Kaef. t. III. p. 287. 16. Long. 0m,0028à0m,0033 (l 1. 1/4 à 1 I. 1/2). — Larg. 0m, 0009 à Om.oOil (2/5 1. à 1/2 1.). Corps allongé. Tête presque ovale; arquée ou subarrondie postérieu- rement, à angles postérieurs nettement indiqués, mais arrondis, moins large au devant de ces angles, que près des yeux; sans sillon occipital; peu convexe; densement ponctuée ou comme chagrinée; brune ou noirâtre; paraissant glabre. Palpes et antennes testacées : celles-ci, peu robustes ou assez grêles ; à peine renflées vers l’extré- mité; un peu plus longuement prolongées qee la base du piothorax; hérissées de poils livides, lins et peu serrés; à 2e' article un peu plus court que le 3e : les 2e à 93 articles plus longs que larges, un peu élar- gis de la base à l’extrémité, et plus sensiblement les 7e à 9e : le 10e 184 C0LL1GÈRES. moni'iforme, aussi large que long : le dernier, un peu obtusément conique, de moitié au moins plus long que large. Yeux ovales, noirs, médiocrement saillants; séparés des angles postérieurs de la tête par un espace égal aux deux tiers de leur diamètre longitudinal. Prothorax muni en devant d'un goulot très-apparent; un peu arqué en arrière à la base; muni à celle-ci d’un rebord aplani très-visible; dilaté et arrondi à la partie antérieure de ses côtés, offrant vers le quart de sa longueur sa plus grande largeur, rétréci ensuite en courbe légèrement rentrante, jusqu’aux deux tiers ou un peu plus de sa longueur, c’est-à- dire jusqu'au rebord basilaire qui remonte sur les côtés; d'un tiers plus large dans ce point que dans son diamètre transversal le plus grand; à peine aussi large à ce dernier que la tête; d'un cinquième environ plus long que large; densement ponctué ou comme chagriné; presque glabre; variant du brun au fauve testacé. Ecusson très-petit; enliiangle aussi long que large; testacé. Elytres un peu éch ancrées en arc à la base; émoussées aux épaules; ovales-oblongues; sensiblement élargies vers la moitié de leur longueur ou un peu après, arrondies aux angles postérieurs, peu obliquement tronquées à l’extrémité; une fois plus longues que larges, prises ensemble; planiuscules sur le dos; sans fossette humérale, sans dépression transverse bien marquée; munies, depuis le tiers ou un peu plus de leur longueur d’un rebord suturai sensiblement saillant; presque ruguleuses, marquées de points un peu moins serrés et à peine plus gros que ceux du prothorax; garnies d'une pubescence fine et médiocrement apparente; d'un fiave ou blanc tes- tacé; parées d'une bordure suturale réduite au rebord dans sa partie médiane, plus ou moins dilatée après la moitié de leur longueur, sans atteindre ordinairement l’extrémité, et souvent moins sensiblement élargie en remontant vers l’écusson; ornées chacune d une tache et d’une bordure externe noire ou noirâtre : la tache, vers les quatre sep- tièmes de sa longueur, située sur le disque, en ovale transverse, liée à une bordure externe, noire, ordinairement prolongée depuis l'épaule jusqu’à leur partie postéro-extcrne. Dessous du corps noir, luisant. Pieds d’un fiave ou blond testacé. Cuisses parfois brunes, à peine ren- flées dans leur milieu, même les antérieures. Cette espèce paraît habiter la plupart des royaumes de l’Europe. En ANTHICIDES. — AtlthiCUS. 18o France, elle semble être principalement méridionale et affectionner surtout le voisage des mers. Nous l’avons prise assez souvent dans les environs de marseille. On la trouve au pied des plantes ou sur le sable. L ' Anthicus Stevenii (De je an), Catal. 1837. p. 238, se rattache à cette espèce, comme l’a fait observer M. de Laferté. Nous en avons reçu divers exemplaires des bords de la Baltique, qui ne diffèrent pas de ceux de notre pays. Variations (par défaut). Var. a. Quand la matière colorante n'a pas eu le temps de se déve- lopper, les élytres sont sans taches ou ne montrent que de faibles traces de la tache et des bordures indiquées dans l’état normal. Anthicus gracilis. Laferté, 1. c. Var. d. Var. p. La tête ordinairement obscure ou brune, est parfois d’un rouge testacé : prothorax ordinairement testacé. Elytres à l’état nor- mal. Laferté, 1. c. Var. c. Variations (par excès). Var. y. Prothorax brun ou noir, au lieu d’être testacé. Var. ô. Tache des élytres étendue jusqu’à la suture en forme de bande transversale. Obs. La bande sulurale est souvent alors plus développée que dans l’état normal; le protliorax passe ordinairement au brun ou noirâtre; quelquefois même les antennes et les pieds montrent la même teinte. Laferté, 1. c. Var. /a et y. Annales de la Société Linnéenne, 13 186 f.OLl.lGÈRF.S. 8. Antliicus §climi s les deux tiers; rayé d’un sillon très-court à la partie antérieure de sa ligne médiane , et muni de chaque côté de celle-ci d'un très-faible tuber- cule. Elytres marquées d’une dép ession transverse vers le cinquième de leur longueur ; moins finement ponctuées. Antennes et pieds ordinaire- ment d'un rouge testacé : cuisses renflées , parfois obscures, ainsi que l'extrémité des antennes. a * Extrémité de l’abdomen obtusément tronqué, laissant apparaître le pygidium. 9 Extrémité de l’abdomen subarrondi, sans pygidium. La Cantharide fourmi. Geoffroy, Ilist . nat. t. I. p. 344. 8. Lagria floralis. Fabr. Syst. entom. p 126. 12. — Id. Spec. ins. t. i.p. 161 15. — Id. Mant. t. I. p.94. 25. — Gmel., C. Linn., Syst. nat. t. 1. p. 1732. — Rossi, Faim. etr. t. H p. 109. 279. — Id. Edit. Helw. t. I. p. 115. 279. Meloe pedicularius. Schrank, Enam. p. 224. 422. Cantharis formicoides. Fourcr., Entom. Paris, t. I. p. 156. 8. Notoxus floralis. Fabr., Entom. Syst. t. I. 1. p. 212. 10. — Panz., Faim. Genn. XXIII. fig. 4. — Illig., Kaef. preuss. p. 288. 4. — Cederh., Faun. ingr prodr. p. 35. 108. — Oliv , Encycl. méth. I. VIII. p. 396. 19 Notoxus formicarius. Ouv. Entom. t. III. n° 51. 2. pl. 1 11g. 3. a. b. — Latr , Ilist. nat. t. X. p. 356. 7. Anthicus floralis. Paye, Faun. suec. t. I. p. 256. 3. — Fabr., Syst. Eleuth. t. I. p. 291. 15. — Schoenh., Syn. ins. t. II. p. 57. 25. — Gyllenh., Ins. suec. t. II. p. 495 6. — Duméril, Dict. des sc. nat. t. II. p. 203. 5. — Zetterst., Faun. lapp. p. 254. 4. — Id. Ins. lapp. p. 159. 5. — Saiilb., Ins. fenn. p. 440. 5. — Steph., lllustr. t. V. p. 75. — Id Man. p. 341. 267. — Casteln., Hist. nat. t. II. p. 258. 5. — Schmidt., Stett. entom. Zeit. t. III. p. 131. 3. — Laferté, Monogr. d. Auth. p. 150. 51. — Truqui, Mem. d. Acad. 194 COLLIGERES. di Torino. 1857. p. 356. 1-2. — Kuster, Kacf. Enrop. XVI. 73. — L. Redtenb., Fann. austr. 2e édit, p 639. — Bach, Kaef. t. III. p. 256. 9. Lylla fusca. Marsh., Entom. brit. p. 486. 4. — Lench, Encycl. Edimb. 1. iX. p. 105. — Stem., Iltustr. t. V. p. 74. — Id. Mail. p. 3 il. 2673. Long. üm.0030 à 0"',003G (1 1. 2/S à i I. 2/3). — Larg. 0m,0009 à 0n>,0012 (2/51. à 1/2 L). Coips suballongé. Tète on carré transversal sur ses deux tiers posté- rieurs, rétrécie en devant; tronquée postérieurement; à angles posté- rieurs émoussés et rectangulairement ouverts; marquée d’un sillon occipital prononcé; médiocrement convexe; brune ou d’un brun fauve luisant; finement ponctuée; presque glabre, garnie de quelques poils sur l’épistome. Palpes et Antennes fauves ou d’un fauve testacé : les antennes à peine aussi longuement (9) ou à peine plus longuement (c f) prolongées que la base du prothorax; hérissées de poils courts et assez rapprochés; à 2° article presque aussi long que le 3e : les 2e et 3e fili- formes : les 4e, 5° et 6e élargis de la base à l’extrémité, faiblement plus longs que larges : les 7% 8e, 9e et 10% ou du moins les 8e à 10e moni- liformes, aussi larges que longs: le dernier, de trois quarts plus long que large, faiblement rétréci de la base à l’extrémité, obtus, à celle-ci. Yeux ovales, noirs, séparés des angles postérieurs de la tête par un espace presque égal à leur diamètre longitudinal. Prothorax muni en devant d’un goulot court; tronqué ou faiblement arqué en arrière à la base; muni à celle-ci d’un rebord aplani, égal au moins au 10e de sa longueur, limité en devant par une raie transversale très-apparente; élargi en ligne un peu courbe depuis les côtés du goulot jusqu’au cin- quième de sa longueur, médiocrement rétréci ensuite jusqu’à la base, mais sinué ou plus étroit vers les deux tiers; un peu plus étroit que la télé dans son diamètre transversal le plus grand ; d’un sixième ou d’un cinquième plus long que large; médiocrement convexe; creusé dans le milieu de son bord antérieur d’un court sillon, de chaque côté duquel se montre un très-léger tubercule; d'un roux flave, luisant; finement pointillé; glabre. Ecusson petit, triangulaire, aussi large que long; d’un roux fauve. Elytres un peu échancrées en arc à la base; un peu saillantes et peu émoussées aux épaules; oblongues, faiblement élargies anthicides. — Anthicus. 193 vers la moitié de leur longueur; arrondies à leur partie postéro- externe, obliquement tronquées à l’extrémité; près d'une fois plus longues que larges, prises ensemble; peu convexes sur le dos; offrant à la base les courtes traces d’une fossette humérale; marquée d’une dé- pression un peu obliquement transverse vers le cinquième ou le quart de leur longueur; brunes ou d’un brun fauve, avec la base lestacée ou d'un roux testacé jusqu’au quart de leur longueur ; glabres ou presque glabres : finement ponctuées. Dessous du corps d’un roux testacé sur l’antépeclus, brun ou noir sur le reste. Pieds d’un roux testacé; cuisses antérieures fortement en massue : les autres graduellement renflées dans leur milieu. Cette espèce est une des plus communes; elle habite non-seulement toutes les provinces de la France; mais elle est répandue dans diverses parties du monde. On la trouve sous les détritus de végétaux, dans les fumiers, au pied des plantes, et, par suite, quelquefois sur leurs tiges et sur leurs fleurs. Variations (par défaut). Var. <*. On trouve parfois des individus prématurément arrivés à leur dernier état, et chez lesquels la matière colorante n’a pas eu le temps de se développer ; les ély très sont alors entièrement lestacées ou d’un (lave testacé, parfois avec l’extrémité obscure. Obs. Les pieds sont aussi ordinairement très-pâles et le prolhorax d'un rouge pâle. Noto.rus myrmecocephalus. Rossi, Mant. t. i. p. 45. 117. — Id. édit. Heli.w. p. 387. 117. Anthicus floralis. Lafeiîté. Monogr. p. 1S3. Var. c. Var. ?. Elytres d'un jaune testacé à la base, parfois avec une tache scutellaire obscure, brune sur le reste de leur surface ou avec la suture et le bord postérieur jaunâtre. Obs. Le prothorax est d’un rouge testacé plus ou moins vif. 196 COLLIGÈRKS. Notoxus calycinus. Panz., Entom. germ. p. 87. — Id. Faon. germ. VIII. fig. 3. Anthicus floralis. Schoenh., 1. c. Var. y. — Schmidt, 1. c. Var. y. — Laferté, 1. c. Var. b. Variations (par excès). Var. y. Semblable à l’état normal, mais offrant la région scutellaire noirâtre et les cuisses brunes ou brunâtres. Laferté, 1. c. Var. p. Var. o. Elytres d'un brun noir, avec la partie antérieure d’un testacé brunâtre ou d’un rouge testacé brunâtre et sur une étendue plus ou moins faible. Obs. La partie antérieure du prolborax, la tête, les antennes et les pieds sont ordinairement obscurs ou bruns ou brunâtres. Anthicus floralis. Schoenh., 1. c. Var. b. — Schmidt, 1. c. Var. b. — Laferté, 1. c. Var. y. Var. ç. Entièrement brun ou d’un brun noirâtre en dessus et en dessous, avec tibias et les tarses seuls d’une teinte moins obscure ou d'un rouge brun ou noirâtre. Obs. Les antennes sont aussi ordinairement brunes. Laferté, 1. c. Var. d. Obs. M. de Laferté a remarqué avec raison que la description du Meloe floralis de Linné ne peut s’appliquer à l’espèce dont il est question. Si notre mémoire est fidèle, l’insecte inscrit sous le nom de floralis dans la collection de l’illustre naturaliste, serait un Antli. antherinus. Contrairement à l’opinion du savant auteur de la Monographie des Antbicides, nous pensons qu’il faut rapportera IM. floralis plutôt qu’au F. pedestris la cantharide fourmi de Geoffroy. Les étuis de couleur brune, tirant sur le rouge dans leur partie antérieure, semblent l’indiquer. AA'THICIDES. — AllthiCUS. 197 11. Autliicus bifasciatus; Rossi. Dessus du corps luisant, presque glabre; plus fortement ponctué sur les élytres. Tète noire; tronquée postérieurement et creusée d'un sillon occi- pital; à angles postérieurs rectangulairement ouverts et un peu émoussés. Prothorax d'un cinquième plus long que large , offrant vers le quart sa plus grande largeur , subarrondi et un peu anguleux dans ce point , rétréci ensuite jusqu aux deux tiers, puis subparallèle ; brun ou noir, avec sa partie postérieure d'un rouge teslacé. Elytres d'un brun noir, parées chacune d'une tache et d'une bande, variant du jaune dégommé au rouge lestacè : la tache en triangle, dont le sommet repose sur le calus et la base sur une dépression transverse : la bande transversale couvrant de la moi- tié aux quatre cinquièmes. Base des antennes, tibias et tarses ordinaire- ment lestacés. Cuisses en massue. Notoxus bifasciatus. Rossi, Mantiss. ins. t. I. p. 48. 1-22. — Id. Edit. Helw. p. 389. 122. Notoxus quadrigullatus (Latreille). Suivant Dejean, possesseur de la collection de l’illustre professeur. Anthicus quadripustulalus (Frcemch) (Dahe). Catal., p. 47. Anthicus bifasciatus Schmidt, Stett. entom. Zeit. t. Ut (1842). p. 170. 10. — La- ferté, Monogr. des Anth. p 133. 33. — Truqui, Mem. d. Acad, di Torino. 1837. p. 337. 14. — Kuster, Kaef. Eur. XVII. 74. — L. Redtenb., Faun. aust. 2e édit. p. 640. — Bach, Kaef. t. III. p. 286. 12. Anthicus Kolenaiii (Mannerh.). Kolenati, Meletem. entom. t. III. (1846). p. 33. pl. XIII. fig. 7. Long. 0m,0022 à 0m,0026 (1 1. à 1 1. I/o). — Larg. 0m,0007 à 0m,0009 (1/3 1. à 2/3). Corps allongé. Tète penchée; en carré transversal sur les quatre septièmes postérieurs, rétrécie en devant ; tronquée postérieurement ; marquée d’un sillon occipital très-apparent; émoussée ou subarrondie aux angles postérieurs, et aussi large au devant de ceux-ci que près des yeux; peu convexe; noire; luisante; presque glabre; poin- tillée ou finement ponctuée. Antennes un peu épaisses, surtout vers 198 COLLIGÈRF.S. l’extrémité; un peu moins longuement prolongées, surtout chez la 9 , que la base du prothorax ; hérissées de poils médiocrement épais ; fauves ou d’un fauve lestacé, avec les derniers articles obscurs: le 2e moins long que le 1er : les 2° à 4e subfiliformes : les 5e à 6° ou 7e un peu élargis de la base à l’extrémité : les 8e à 10e submoniliformes, à peine plus longs que larges : le dernier près d’une fois plus long que large, en cône obtus. Yeux ovales; médiocrement saillants, séparés des angles postérieurs de la tête par un espace presque égal à leur diamètre longitudinal. Prolhoiax muni en devant d’un goulot très-apparent ; tronqué ou faiblement arqué en arrière à la base; muni à celle-ci d’un rebord un peu tranchant et très-étroit, précédé d'une raie transversale très-fine; élargi en ligne courbe en devant, depuis les côtés du goulot jusqu’au quart de sa longueur, arrondi ou un peu anguleux dans ce point, rétréci ensuite jusqu’à la base, en formant une sinuosité ou un rétrécissement plus sensible vers ses deux tiers; d’un quart moins large dans ce point qu’à ses saillies latérales, un peu moins large à celles-ci que la tête ; d’un cin- quième ou d’un quart plus long que large; un peu plus convexe en devant qu’à la base; marqué de points un peu moins petits que ceux de la tôle ; presque glabre, hérissé de quelques poils obscurs clairse- més; d’un brun de poix, ou noir, avec la base d’un rouge ou blond testacé. Ecusson très-petit; en triangle aussi large que long; obscur. Elytres un peu échancrées en arc à la base ; émoussées aux angles antérieurs; ovales-oblongues, faiblement élargies un peu après leur milieu; arrondies à leur partie postéro-externe, tronquées oblique- ment à l’extrémité; une fois environ plus longues que larges, prises ensemble, peu convexes; creusées d’une fossette humérale; marquées d’une dépression un peu obliquement transverse vers le cinquième de leur longueur; plus fortement et un peu moins densement ponctuées que le prothorax; presque glabres, hérissées de poils obscurs clairse- més; luisantes; d’un brun de poix ou d’un brun noir ; parées cha- cune de deux taches ou courtes bandes d’un jaune de gomme ou d’un fiave pâle ou testacé; l’antérieure presque en triangle allongé dont la partie antérieure repose sur le calus et la partie postérieure sur la dépression transverse; la postérieure en forme de bande transverse, ànthicidës. — Anthkus. 199 couvrant de la moitié aux quatre cinquièmes de leur longueur, sans atteindre ni la suture, ni le bord externe. Dessous du corps noir ou d’un brun noir luisant. Pieds : cuisses brunes ou d’un brun noir: tibias et tarses d’un flavetestacé : cuisses antérieures, en massue : les suivants moins fortement : les postérieures médiocrement renflées dans leur milieu. Cette espèce habite principalement les zones tempérées et méridio- nales. Elle n’est pas rare dans les environs de Lyon. On la trouve, comme la précédente, parmi les végétaux en décomposition, dans les fumiers et au pied des plantes. Variation (par iléfa iti. Var. «. Quand la matière colorante a été moins abondante, la couleur des ély très est moins foncée et les taches, la postérieure surtout,, s’éten- dent jusqu’à la suture. Laferté, loe. cit. p. 136. Var. b. Variation (par excès). Var. /*. Quand au contraire la matière colorante a abondé, les antennes deviennent obscures ou brunes; la teinte des élytres plus fon- cée; les taches plus restreintes; les tibias et mêmes les tarses parfois brunâtres ou bruns. Laferté, 1. c. p. 136. Var. p. 12. AntSiicus seüatus; Panzf.r. Suballong ’’. Dessus du corps garni d'une pubescence brillante , couchée, d’un cendré liv de argenté. Tête et prothorax noirs , très-finement ponc- tués : la tète tronquée postérieurement , et sans sillon occipital; à angles postérieurs émoussés et rectangulairement ouverts : le prothorax arrondi à ses saillies latérales , vers le quart de sa longueur, presque aussi large 200 C0LL1GÈRES. dans ce point que long sur son milieu , rétréci ensuite jusqu'aux deux tiers. Elytres ovales-oblongues ; d'un rouge testacé. ordinairement parées d'une lande transversale noire , commune , un peu arquée en arriére ; couvrant du tiers aux deux tiers de leur longueur : cette bande parfois réduite à une tache sur chaque élylre , ou parfois nulle. Antennes et pieds testacés. Cuisses non en massue. o* Un peu plus étroit, extrémité de l’abdomen tronqué, laissant paraître le pygidium. 9 Un peu plus large, extrémité de l'abdomen en pointe obtuse, sans pygidium. Noloxus sella tus. Panz., Faun. Germ. XXXVIII. fig. 20. — Illig., Kaef. preuss. t. 1 p. 288. 2. — Oliv., Encycl. méth. t. VIII. p. 296. 20. Anthicus sellatus. Schoenh., Syn. ins. t. II. p. 57. 21. — Gyllenh., Ins. suec. t. II. p. 493. 4. — Sahlb., Insect. fenn. p. 439. 3. — Zettebst., Ins. lapp. p. 158. 2. — Schmidt, Stett. enlom. Zeit. t. III (1842). p. 125. 1. — Laferté, Monogr. d. Anth. p. 162. 63. — Kuster, Kaef. Europ XVI. 71. — L. Redtenb., Faun. aust. 2e édit. p. 240. — Bach, Kaef. t. III. p. 287. 15. — Anthicus arenarius (Dahl), Catal. p. 46. — (Dejean), Catal. 1837. p. 238. Long. 0m,003(i à 0m,0045 (1 1. 2/3 à 2 L). — Larg. O", 0013 à 0m,0017 (3/5 1. à 3/4). Corps oblong. Tête en carré transversal sur les quatre septièmes pos- térieurs, rétrécie en devant; tronquée à sa partie postérieure; sans sillon occipital; émousséeou subarrondie aux angles postérieurs; aussi large au devant de ceux-ci que près des yeux; planiuscule ou peu con- vexe; chargée d’une ligne longitudinale médiaire légèrement saillante; denscment ponctuée et garnie d’une pubescence couchée, d’un cendré grisâtre argenté, brillante. Antennes peu robustes; de grosseur presque uniforme, à peine plus épaisses vers l’extrémité; un peu plus longue- ment prolongées que la base du prothorax; d'un fauve testacé; héris- sées de poils fins, cendrés ou livides; à 2e article de moitié au moins plus court que le 3e; le 4e un peu moins long que celui-ci et filiforme comme lui : les 5e, 6e et 7e élargis sur la base à l’extrémité : les 8e et 9e obtriangulaires : le 10e moniliforme, aussi large que long : le dernier ANTHICIDES. — AflthiCUS. 201 ovoïdo-conique, près d’une fois plus long que large. Yeux ovales, noirs, séparés des angles postérieurs de la tête par un espace de moitié moins long que leur diamètre longitudinal. Prothorax tronqué ou faiblement arqué en arrière à la base; muni à celle-ci d'un rebord très-étroit, peu apparent, précédé d'une raie transversale très-fine; en ligne courbe depuis les côtés du goulot jusqu’au quart de sa longueur, subarrondi dans ce point, rétréci ensuite jusqu’à la base en formant une sinuosité ou un rétrécissement plus sensible vers les deux tiers; d’un quart envi- ron moins large dans ce point quedansson diamètre transversal le plus grand; à peine aussi large à celui-ci que la tête; à peine plus long que large; peu convexe; densement ponctué et garni d’une pubescence argentée, comme la tête; noir, parfois avec la base en général briève- ment d’un rouge testacé plus ou moins obscur. Ecusson petit; en trian- gle aussi long que large; brun ou noir. Elytres un peu échancréesen arc à la base; émoussées aux épaules, ovales-oblongues; faiblement élargies un peu après la moitié de leur longueur; arrondies à leur partie postéro-externe, obliquement tronquées à l’extrémité ; une fois environ plus longues que larges; peu ou très-médiocrement convexes; creusées d’une fossette bumérale; marquées d’une dépression un peu obliquement transverse, vers le cinquième de leur longueur; marquées de points plus gros que ceux du prothorax, et comme lui, garnies d’une pubescence couchée, luisante, d’un cendré livide argentée; testacées ou d'un rouge ou blond testacé; ordinairement parées d’une bande trans- versale noire commune, un peu arquée en arrière, couvrant environ du tiers aux deux tiers de leur longueur : cette bande parfois réduite sur chaque élytre à une tache, ou même parfois nulle. Dessous du corps d’un rouge jaune ou d’un roux orangé pâle : cuisses, même les anté- rieures, non en massue, médiocrement ou faiblement renilées dans leur milieu. Cette espèce paraît habiter toutes les provinces de notre pays. On la trouve sur le sable, au bord des rivières et des fleuves; elle semble y vivre des matières organisées rejetées par les eaux ou en voie de décom- position. Annules de lu Société Linnéenne. U COU.IGÈRRS. 202 Variations (par défaut). Var. î£. Elytres d’un teslacé pâle, sans trace de bande noire. Gbs. Dans cette variation, la tête et le prothorax sont parfois noirs, mais passent au rouge brun ou au rouge lestacé, chez les individus prématurément transformés. Laferté, 1. c. Var. d. Var. ,a. Bande noire des élytres réduite sur chaque élytre à une tache de grandeur variable. Laferté, 1. c. Var. c. Var. •/• Bande noire affaiblie de teinte, moins nettement détachée du fond des élytres. Laferté, 1. c. Var. b. Variations (par excès). Var. o. Bande des élytres plus développée que dans l'état normal, couvrant plus de la moitié submédiaire des élytres. Obs. Les cuisses sont souvent alors noires à l’extrémité. Laferté, 1. c. Var. p. Près de cette espèce doit être placée la suivante : Antliictis balcaïeus; Motschulsky. Dessus du corps ponctué , finement pub esc ent. Tête et prothorax noirs la tête tronquée postérieurement et marquée d’un sillon occipital ; peu émoussée aux angles postérieurs et aussi large à ceux-ci que près des yeux : le protliorax offrant vers le sixième de sa longueur sa plus grande largeur , rétréci ensuite en ligne droite jusqu’à la base; presque sans rebord et pur- anthicides. — Anthicus. 203 fois brièvement rougeâtre à celle-ci; plus large que long; planiuscule. Elytres tronquées en devant; parallèles, arrondies à l' extrémité; planius- cules sur le dus ; blondes ou d'un blond flavescent ; marquées d'une légère fossette scutdlaire. Antennes et pieds d’un blond (lave : extrémité des an- tennes et cuisses souvent un peu obscures. Long. 0m,0033 (1 1. 1/2). — Larg. O™ ,0009 (2/5 1.). Patrie : les bords du lac Baïcal. 4e Division. Tête tronquée à la partie postérieure. Prothorax convexe; rétréci à peu près en ligne droite jusqu’à la base; non creusé sur les côtés d’une fossette visible en dessus. « Prothorax aussi large à sa dilatation latérale que long s ir sa ligne médiane. p Tête et prolhorax d’un roux testacé. pp Tête et prothorax noirs. «a Prothorax plus long que large, c Elytres entièrement noires. d Antennes, tibias et tarses, testacés. dd Majeure partie des antennes, tibias et tarsesd’un fauve obscur. cc Elytres noires ornées de taches ou de bandes pâles ou testacées. e Elytres ornées chacune d’une tache subhumérale testacée ou d’un roux testacé , parfois obso- lètes. f Seconde moitié des antennes et cuisses brunes. ff Antennes et pieds d’un roux testacé. ee Elytres noires, parées chacune de deux taches pâles ou testac es. g Pieds entièrement d’un roux ferrugineux. gg Cuisses noires : tibias et tarses d’un roux testacé. 13. Genei. 14. Flavipes. 13. Lu Ici co rnis. 16. Fuscicornis. 17. Feneslralus. 18. Axillaris. 19. ’i- Macula tus. 20. Trislis. 13. Aaatlsîcïas fâeaïeï; Laferté. Suballongé; peu lonvexe; garni d’une pubescence fine, courte et cen- drée; (nement ponctué. Tète, antennes, prothorax et pieds, d’un rouge 204 COLLIGÈRE8. roux ou d'un roux orangé : la tête ruguleuse; en carré transverse sur ses deux tiers postérieurs , tronquée et sans sillon occipital à sa partie posté- rieure, subarrondie aux angles postérieurs et aussi large au devant de ceux-ci que près des yeux : le prothorax à goulot court : rétréci en ligne presque droite depuis le tiers jusqu’à la base; rebordé à celle-ci; plus long que large. Elytres noires; subparallèles, arrondies postérieurement ; près d’une fois plus longues que larges, prises ensemble. Anthicus Genei. Laferté, .Monogr. des Anth. p. 219. 130. Long. 0ra,0013 à 0™.0015 (3/5 à 2/3).— Larg. 0“>,0005 à 0«,0006 (1/4). Corps suballongé. Tête en carré transverse sur les tiers postérieurs , rétrécie en devant; un peu plus large que longue; tronquée postérieu- rement et sans sillon occipital bien distinct; peu émoussée aux angles postérieurs, et aussi large en devant de ceux-ci que près des yeux ; peu convexe; ruguleuse, assez finement ponctuée, avec la ligne mé- diane très-légèrement saillante et souvent lisse; d'un roux orangé; garnie d une pubescence cendrée ou grisâtre, fine, courte, peu épaisse. Antennes un peu épaissies vers l’extrémité; un peu moins longue- ment prolongées que la moitié du corps; d'un roux ou rouge orangé; hérissées de poils médiocrement serrés; à 2e article plus court que le 3e : les 3e à 0e faiblement élargis vers l’extrémité : les 7e à 10e submoniliformes, élargis en ligne courbe de la base au sommet, à peine aussi longs que larges : le dernier ovoïdo-conique, de moitié au moins plus long que .large. Yeux noirs; peu saillants, séparés des angles postérieurs de la tête par un espace à peu près égal à leur dia- mètre longitudinal. Prothorax muni en devant d’un goulot court ; dilaté et subarrondi vers la partie antérieure de ses côtés; offrant vers les deux septièmes de la longueur sa plus grande largeur; un peu moins large dans ce point que la tête; rétréci ensuite en ligne pres- que droite jusqu’à la base; finement marginé à celle-ci; d’un cin- quième environ plus long que large; médiocrement convexe; d’un rouge ou d’un roux orangé; marqué de points un peu moins petits que ceux de la tête; garni, comme celles-ci, d’une pubescence cendrée ou grisâtre, line et assez courte Ecusson très-petit; noir; en triangle anthicides. — Anthicus. 205 aussi large que long. Elytres un peu échancrées en arc à la base; arron- dies et en angle ouvert aux épaules ; de deux cinquièmes plus larges à celles-ci que le prolhorax à sa base; subparallèles ou faiblement élargies dans leur milieu; obtusément arrondies à l’extrémité; de trois quarts plus longues que larges; obtusément ou médiocrement con- vexes ; sans fossette humérale et sans dépression transverse; finement ponctuées; noires, mais paraissant d’un noir ardoisé par l’effet de la pubescence cendrée ou grisâtre dont elles sont garnies. Dessous du corps finement ponctué sur la poitrine, presque impointillé sur le ventre ; brièvement pubescenl; d’un roux testacé sur l’antépectus; ordinaire- ment noire sur les médi et postpectus et sur le ventre : les premiers et plus rarement le second passant au rouge ou roux orangé par défaut de coloration, Pieds d'un rouge ou d’un roux orangé. Cuisses médio- crement renflées un peu après la moitié de la longueur. Cette espèce est exclusivement méridionale. On la trouve sur les sables des bords de la mer dans notre ancienne Provence. Elle nous a été envoyée par M. Raymond, des environs de Saint-Raphaël près Fréjus. Nous l avons prise à Marseille et à Hyères. Elle a été décrite pour la première fois par M. le marquis de Laferté, d’après les exem- plaires pris en Sardaigne, et dédiée à feu Joseph Géné, de son vivant, conservateur du Muséum de Turin. 14. Antliicus llavipes; Panzer. Suballongé ; médiocrement convexe; assez finement ponctué , mais garni d'une pubescence d'un cendré argenté qui cache en partie la ponctuation. Tête et prolhorax noirs : la tête tronquée et sans sillon occipital à sa partie postérieure, émoussée aux angles postérieurs et aussi large au devant de ceux-ci que près des yeux. Prolhorax offrant vers le tiers sapins grande largeur, rétrécie ensuite en ligne droite jusqu'à la base, faiblement rebordé à celle-ci; à peine plus long que large. Elytres de deux tiers plus longues que larges réunies , un peu élargies vers la moitié; tantôt d'un roux fauve, sans taches, ou avec une tache scutellaire et une tache suturale plus pos- tciieure, noues; tantôt noires, avec une tache humérale marron , oblique . 206 COLMGÈRES. à limites indécises, plus ou moins prolongées; tantôt enfin noires sans taches. Antennes et pieds d’un roux teslacé. Ecusson parfois noirs. Notoxus flavipes (Kugelann), Panz., Faun. Cerna. XXXVIII (1707). lîg. 22. — Illig., Ivaef. preuss. p. 289. G. — Lvrn., Hist. nat. t. X. p. 357. 10. — Ouv., Encycl. méth. t. VIII. p. 397. 28. — Püméiul, Dict. des sc. nat. t. II. p. 203. 6. Anlhicus rufipes. Payk., Faun. suec. t. III. Append. (1800). p. 444. — Id. Act. Holm. (1801). p. 117. — Schoenh., Syn. ins. t. II. p. 58. — Gyixknh., Ins. suec. t. 11. p. 497. 7. — Zetteust., Ins. lapp. p. 159. 5. — Sahi.b , 1ns. fenn. p. 440. 6. — (Dejean). Calai. (1837). p. 238. Anthicus [tarifes. Schmidt, Stett. entom. Zeit. t. III (1842). p. 182. 23. — La- ferté, Monogr. des Anth. p. 222. 134. — Kuster. Kaef. Europ. XIII. 73 — L. Redtenb., Fann. austr. 2e édit. p. 640. — Bach, Kaerferfaun. t. III. p. 287. 13. Anthicus obscurus (Sturm), Catal. (1843). p. 1G8. Long. 0m.0017 à 0ra,0022 (3/4 I. à 1 1.). — Larg. 0m,0007 (1/3 1.). Corps suballongê. Tête en carré transverse sur ses deux tiers posté- rieurs, rétrécie en ogive au devant, un peu moins large que longue; tronquée postérieurement et à peu près sans traces de sillon occipital; émoussée aux angles postérieurs et aussi large au devant de ceux-ci que près des yeux; médiocrement convexe; d’un noir mat; brièvement pubescenle; finement ponctuée, avec la ligne médiane lisse. Labre et Palpes d'un roux fauve ou testacé. Antennes à peine plus longuement prolongées que la base du prothorax; un peu épaissies vers l’extrémité; d’un roux fauve ou teslacé; à 2e article plus court que le 3e : le 2Ü subfiliforme ou faiblement ovalaire : les 3e à G" un peu renflés vers le sommet : les 7e à 10° graduellement plus épais : le 11e ovoïdo-conique. Yeux ovales, petits, peu saillants et noirs, séparés du bord postérieur de la tête par un espace aussi grand que leur diamètre longitudinal. Prothorax muni en devant d’un goulot court; arrondi vers la partie antérieure de ses côtés et offrant vers le tiers de sa longueur la plus grande largeur, rétréci ensuite en ligne droite jusqu’à la base; à peine plus long que large; convexe; assez finement ponctué; noir; garnie d’une pubescence assez longue cendrée, luisante et couchée, qui lui donne une teinte d’un noir grisâtre. Ecusson petit; noir; en triangle au moins aussi long que large. Elytres faiblement échancrées en devant ; ANTHiciDES. — Anthicus. 207 à épaules assez saillantes et à angle peu ouvert; débordant la base du prolhorax, des deux cinquièmes au moins de la largeur de chacune; faiblement élargies ensuite en ligne droite jusqu’à la moitié de leur longueur, en ogive ou subarrondies postérieurement ; de deux tiers plus longues que larges, prises ensemble; médiocrement convexes; sans fossette humérale et sans dépression transverse, vers le cinquième de leur longueur ; ordinairement d’un noir ou noir brun, mat, avec une tache d’un brun marron ou d’un marron brunâtre, à limites indécises, naissant de l’épaule et obliquement dirigée en arrière vers la suture; parfois d'un roux marron ou d'un roux fauve, avec une tache scutel- laire obtriangulaire et une tache suturale ovalaire, naissant vers la moitié de leur longueur et non prolongée jusqu'à l’extrémité; quel- quefois enfin d'un roux fauve, avec une tache scutellaire à la suture, noires, ou même entièrement d’un roux fauve; marquées, comme le prothorax de points assez petits, mais en majeure partie cachés sous la pubescence couchée et grisâtre mi-argentée dont elles sont garnies. Dessous du corps noir. Pieds d'un roux ou rouge testacé, assez vif. Cette espèce paraît se plaire particulièrement dans les zones tem- pérées ou froides de l’Europe et des parties de l’Asie voisines de celles- ci. On la trouve à Lyon sur les bords du Rhône; elle se prend aussi sur les rfves sablonneuses de la Loire et de diverses autres rivières. La tête et le prothorax restent généralement noirs; mais les él yt res offrent de nombreuses variations, suivant le développement plus ou moins grand de la matière noire. Variations (par défaut). Var. a. Dans l’état le plus altéré, les élytres sont entièrement d'un roux fauve ou d’un roux marron. Obs. Les pattes sont entièrement testacées. Laferté, 1. c. Var. b. Var. y. Elytres d’un brun fauve ou testacé, sans taches. 208 COLLIGÈRES. Obs. Les pattes sont tantôt testacées, tantôt avec les cuisses brunes ou brunâtres. Laferté, 1. c. Var. c. Var. P. Elytrcs fauves, d’un roux fauve ou d’un roux testacé, parées d’une bordure suturale noire. Var. o\ Ely très d’un roux fauve ou d’un roux testacé, parées d’une tache scutellaire obtriangulaire et d’une tache suturale ovalaire, nais- sant vers le milieu de leur longueur et non prolongée jusqu'à l’extré- mité, noires : cette tache plus ou moins restreinte. Notoxus flavipes (Kugelann). Panzer, Faim. germ. XXXVIII. fig 22. Anthicus flavipes. Laferté, l.c. Var. b. Etat présumé normal. Ely très d’un noir ou noir brun terne, ornées chacune d’une tache testacée, naissant de l’épaule, à limites indécises, se prolongeant plus ou moins en arrière. Variations (par excès). Var. t. Elytres entièrement noires ou d’un noir brun. Obs. Les cuisses sont alors ordinairement noires : les tibias, tarses cl antennes sont d'un roux testacé plus foncé. Anthicus ruflpes. Paye., Faun. snec. t. III. app. p. 444. Anthicus flavipes. Laferté, 1. c. Var. p. Anthicus brunnipennis. Sturm, Catal (1843). p. 168. 15. Antiiieus luteicornis ; Schmidt. Suballongé. Dessus du corps noir ou noir brun , moins finement ponctué sur les élytres que sur la tête et le prothorax; garni d’une pubescence fine, courte et peu serrée , qui lui donne une teinte d'un noir ardoisé. Tête en carré transverse sur ses deux tiers postérieurs , souvent sans trace de ANTH1CIDES. — AuthiCllS. 209 sillon occipital ; à ligne médiane souvent lisse et un peu saillante. Protho- rax plus étroit que la tête, à sa dilatation antéro-latérale ; rétréci ensuite en ligne àpeu près droite jusqu à la base; peu marginè à celle-ci. Anten- nes, tibias et tarses ordinairement d'un (lave testacé : cuisses ordinaire- ment brunes, faiblement renflées vers l'extrémité. Anthicus ater (Dejean), Catal. (1837). p. 238. Anillicus lutcicoruis. Schmidt, Stett. Entoin. Zeit. t. 111. (184-2). p. 187. -27. — Laferté, Monog. d. Anthic. p. 217. 128. Long. 0m,0019 à 0”,0023 (7/8 1. à 1 1.). — Larg. 0,000(1 (1/4 ou presque 1/3.). Corps oblong. Tête en carré transverse sur les deux tiers postérieurs; rétréci en devant; au moins aussi large que longue; tronquée posté- rieurement; avec ou sans trace de fossette occipitale; peu émoussée aux angles postérieurs, et presque aussi large au devant de ceux-ci que près des yeux; médiocrement convexe; marquée de points donnant chacun naissance à un poil cendré luisant, souvent chargée d’une ligne longi- tudinale médiaire lisse et légèrement saillante; d’un noir luisant. Antennes un peu épaissies vers l’extrémité; prolongées presque jusqu’à la moitié du corps; d’un Hâve testacé, parfois fauve ou d'un fauve obscur; hérissées de poils lins et peu serrés; à 2e article moins long que le 3e : les 3e à 6e faiblement plus larges vers l’extrémité : le 7e obtriangulaire : les 8e à 10e submoniliforra.es, élargis en ligne courbe de la base à l’extrémité, à peine aussi longs que larges. Yeux noirs; médiocrement saillants; séparés des angles postérieurs de la tête par un espace presque égal à leur diamètre longitudinal. Prothorax muni en devant d’un goulot court; dilaté et subarrondi vers la partie anté- rieure de ses côtés; offrant, vers les deux septièmes de sa longueur sa plus grande largeur; un peu plus étroit sur ce point que la tête; rétréci ensuite en ligne droite, ou en offrant à peine une sinuosité vers les deux tiers; d’un sixième ou d’un cinquième plus étroit dans ce point qu’à sa dilatation antéro-latérale; ordinairement sans rebord apparent ou peu distinctement rebordé à la base; d'un cinquième plus long que large; médiocrement ou peu fortement convexe ; d’un noir 210 COLLIGÉ RES. luisant; à peine moins finement ponctué que la tête; garni d’une pubescence grise ou grisâtre; fine, courte et luisante. Ecusson petit; en triangle plus large que long. Elytres un peu échancrées en arc à la base; subarrondies aux. épaules; oblongues; peu élargies dans leur milieu; obtusément arquées ou tronquées postérieurement; de trois quarts plus longues que larges, prises ensemble; obtusément ou médio- crement convexes; sans fossette humérale et sans dépression trans- verse vers le cinquième de leur longueur; noires, ou d'un noir brun, luisantes ; moins finement ponctuées que le prothorax ; garnies comme lui d’une pubescence fine, grisâtre, luisante, qui leur donne une teinte d’un noir ardoisé. Dessous du corps noir, assez finement ponctué sur la poitrine, brièvement pubescenl et presque impointillé sur le ventre. Pieds.' cuisses peu renflées vers leur extrémité, brunes, avec la base parfois moins obscures : tibias et tarses d'un flave testacé, parfois bru- nes ou brunâtres. Cette espèce habite, dans notre pays, des zones différentes. Elle a été prise, dans les environs de Paris par M. Chevrotai; on la prend â Lyon et plus au midi sur les bords du Rhône. Un la trouve également en Allemagne. Variations (par défaut). Var. «. Quand la matière colorante a été moins développée, le pro- thorax et les élytres sont d’une teinte moins foncée, d’un brun plus ou moins sombre; les antennes, les tibias et les tarses sont d’un flave orangé et les cuisses sont souvent d’un jaune ou rouge testacé brunâtre. Laferté, 1. c. Var. b. Variations (par excès). Var. /3. Quand la matière colorante s’est développée en excès, les antennes, les tibias elles tarses passent du ioux au testacé fauve, plus ou moins foncé : les pattes se montrent même parfois entièrement brunes. Laferté, 1. c. Var. /?. ANTHICIDF.S. — AtlthiCUS. ‘211 Var. p. Semblable à la variété P; mais ayant en outre le prothorax brun. Près de IM. luteicornis paraît devoir se placer l’espèce suivante que nous n’avons pas vue : 16. Abb4.Sïb«*iis fuscioi'Etis ; Laferté. Noir, subopaque: glabriuscule , tronquée postérieurement cl marquée d’une fossette occipitale. Prothorax à goulot presque nul, rebordé à sa hase, convexe. Elytres tronquées en devant , presque planes en dessus; densement et finement ponctuées. Antennes peu monlifo mes; d’une teinte brune, rougeâtres ve s la base. Cuisses noires : tibias et tarses bruns. \nthicus fuscicornis. Laferté, Monogr. des Auth. p. 213. 124. Long. O"1, 0022 (1 1.).— Larg. O™, 0007 (1/3 1.). Cette espèce paraît propre aux. provinces méridionales et à l’Espagne. Elle a été prise une fois par M. de Laferté, dans les environs de Per- pignan. Le comte Dejean en avait rapporté d’Espagne un exemplaire. 17. AntSiScus feaaestratïas ; Schmidt. Suballongé ; ponctué ; noir, mais garni d' une pubescence d’un cendré argenté qui lui donne une teinte d'un noir ardoisé. Elytres marquées chacune d’une tache d'un roux testacé à limites induises et parfois nulle, naissant de l'épaule et dirigée vers le quart de la suture quelle n’atteint pas. Tète en carré transverse sur ses deux tiers postérieurs. Prothorax subarrondi à sa dilatation antèi o-latérale, rétréci ensuite en ligne droite jusqu’à sa base. Elytres comme rayées d'une strie juxta-sutu- rale qui fait relever en s lillie le rebord suturai sur une partie de sa longueur; majeure partie basilaire des antennes, tibias et tarses d’un 212 C0LL.1GÈRES. roux leslaeé : extrémité des antennes et cuisses obscures, ou noirâtres. Cuisses antérieures médiocrement renflées. c* Dos de l'abdomen faiblement échancré à l’extrémité. 9 Dos de l'abdomen terminé en angle. Anthicus fenestratus. Schmidt, Stett. Entom. Zeit. t. 111. (1842). p. 181. 2-2. — Laferté, Monogr. des Anth. p. 225. 137. Kuster, Kæf. Europ. XV11I. 65. Anthicus Pecchiolii (Melly). Long. 0 ,0018 à 0“,0022 (4/b 1. à 1 1.). — Larg. (K00U6 (1/4 1.). Corps suballongé. Tète en carré transversal sur les deux tiers posté- rieurs, rétrécie en devant; plus large que longue; tronquée postérieu • renient; marquée d’un sillon occipital souvent peu ou point distinct ; émoussée ou peu arrondie aux angles postérieurs et aussi large au devant de ces angles que près des yeux; peu convexe; lisse et légè- rement saillante sur la ligne médiane, marquée sur le reste de points rapprochés; noire, peu ou point luisante; garnie d'une pubescence d’un cendré brillant, qui lui donne une teinte d’un noir ardoisé. Antennes sensiblement épaissies vers l’extrémité; à peine aussi lon- guement ou à peine plus longuement prolongées que la base du pro- thorax; d’un roux testacé sur la majeure partie basilaire, obscures ou noirâtres vers l’extrémité, brièvement pubescentes; 2e à 5e articles faiblement renflés vers l’extrémité : les 6e et 7e plus sensiblement oblriangulaires : le 8e en ligne un peu courbe sur les côtés : les 9e et 10e moniliformes, à peine aussi larges que longs : le dernier ovoïdo- conique, de moitié plus long que large. Yeux noirs, peu convexes, séparés des angles postérieurs de la tête par un espace presque égal à leur diamètre longitudinal. Prothorax muni en devantd'un goulot très- apparent; dilaté et subarrondi vers la partie antérieure de ses côtés; offrant vers le quart de sa longueur sa plus grande largeur, à peine aussi large dans ce point que la tête; rétréci ensuite jusqu'à la base; d’un cinquième plus long que large; médiocrement convexe; ponctué, coloré et pubescent à peu près comme la tète. Ecusson petit; noir, ardoisé; en triangle au moins aussi large que long. Elytres un peu échancrées ANTmciDF.s. — Anthicus. 213 en arc à la base : arrondies aux épaules; ovales-oblongues, sensible- ment élargies un peu avant la moitié de leur longueur; obtusément tronquées ou arquées postérieurement, de trois quarts plus longues que larges, prises ensemble ; sans traces de fossette humérale et de dépres- sion transverse; médiocrement ou peu fortement convexes, avec la seconde moitié au moins de leur région suturale un peu déprimée; creusées chacune sur cette seconde moitié d'une sorte de strie juxla- suturale. qui fait ressortir le rebord suturai un peu saillant, moins finement ponctuées que le prothorax; noires, et garnies d’une pubes- cence d un cendré brillant, qui leur donne une teinte d’un noir ardoisé; ordinairement marquées sur l’épaule d’une tache d’un roux fauve ou testacé plus ou moins étendue, dirigée vers le quart de la suture qu’elle n’atteint pas, h limites indécises, et souvent obsolète ou nulle. Dessous du corps noir ou d’un noir brun ; pointillé sur la poitrine, presque impointillé sur le ventre; brièvement pubescent. Pieds : cuisses noires ou brunes : tibias et tarses d’un roux livide ou testacé : cuisses antérieures sensiblement arquées sur leur tranche externe, médiocrement renflées un peu après la moitié de leur longueur. Celte espèce est exclusivement méridionale. Nous l’avons prise sur les bords de la mer, dans notre ancienne Provence. Elle a été prise en Corse par M. Nourrisson. Variations (par défaut). Var. «. Quand la matière colorante a été incomplètement développée, la tache humérale des élytres est plus apparente et ordinairement plus étendue, et parfois on voit sur la seconde moitié une tache fauve com- mune ou divisée en deux par la suture. Obs. Les cuisses sont souvent alors moins obscures. Laferté, 1. c. Var. b. Variations (par excès). Var. £. Quand la matière noire a été plus abondamment développée, 214 COLÏJGÈRES. la tache des élytres disparaît ou devient peu apparente. On l’aperçoit même souvent à peine par transparence, en soulevant l’élytre. Ois. Les parties claires des antennes et des pieds se montrent alors ordinairement plus foncées ou obscures. Laferté. 1. c. Yar. p. 18. Ai&tliicus nxillnrts; Schmidt. Suballongé ; finement ponctué sur la tête et le prothorax, moins finement sur les clyti es. Tête carrée sur ses deux tiers postérieurs, tronquée et sans sillon occipital à sa partie postérieure, arrondie aux angles postérieurs et aussi large au devant de ceux-ci que pi es des yeu r ; lisse sur sa ligne mé- diane; noire. Vrothorax noir , avec la base et souvent la partie antérieure rougeâtre ; offrant vers le tiers sa plus grande largeur; rétréci ensuite en ligne presque droite jusqu'à la base; rebordé à celle-ci; plus long que large. Elytres ovales-oblongues , près d'une fois plus longues que larges réunies; noires, parées d'une tache ou bande subbasilaire et souvent d'une tache apicale sutui ale d'un roux fauve ou testacé : la basilaiie, naissant de l’épaule et dirigée presque transversalement vers la suture; rayée sur leur seconde moitié d'une strie juxta-suturale. Antennes et pieds d’un roux testacé. Anthicus axillaris (Marietti). Scii idt, Stett. entom. Zeit. t. lit, p. 180. 26. — Laferté, Monog. d. Anth. p. 226. 38. — Kuster, Kaef. Eut. XVIII. 06. — L Redtenb., Kaun aust. 2e édit p. 039.— JJach, Kaeferf, t. III, p. 284. 10. Long. 0m,0016 à 0.0020 (3/4 à 9/10 L). — Larg. 0m,0004à 0m.0000 (1/4 L). Corps suballongé. Tête carrée sur ses deux tiers postérieurs, rétrécie et en triangle tronqué, en devant ; tronquée sans sillon occipital à sa partie postérieure, arrondie ou subarrondie aux angles postérieurs et aussi large au devant de ceux-ci que près des yeux; peu convexe; noire, luisante; brièvement pubescente; finement ponctuée, avec la an'thicidks — Anthicus. ligne médiane souvent lisse et à peine saillante. Palpes et Antennes d’un roux testacé : celles-ci, à peine plus longuement prolongées que la base du prothorax ; sensiblement épaissies vers le sommet; à 2e article plus court que le 3e: les 3e à 6e obconiques : les 7e à 10e submonili- formes, plus larges, élargies en ligne courbe et graduellement plus courts : le 11e ovoïdo-conique. Yeux noirs, médiocrement saillants, séparés du bord postérieur de la tète par un espace à peu près aussi grand que leur diamètre longitudinal. Prothorax armé d'un goulot court, mais distinct; subarrondi; et dilaté vers la partie antérieure de ses côtés; offrant vers le tiers de sa longueur sa plus grande largeur, plus étroit dans ce point que la tète, rétréci ensuite en ligne presque droite jusqu’à la base, ou subparallèle sur son quart postérieur; muni à sa base d’un rebord étroit; d’un cinquième plus long que large; médiocrement convexe; noir; avec la base et parfois la partie anté- rieure, rougeâtres; finement ponctué; garni d'une pubescence cendré grisâtre mi-argenté. Ecusson noir ou brun; très-petit, souvent peu distinct; en triangle aussi large que long. Elytres un peu échancrées en devant; à épaules subarrondies, à angle ouvert; ovales-oblongues, graduellement un peu plus larges vers la moitié de leur longueur, ré- trécies à partir des deux tiers ; subarrondies postérieurement; médio- crement ou peu convexes sur le dos; sans fossette humérale; noires ou d’un noir brun; parées d’une tache d'un roux testacé, à limites indé- cises, naissant de l’épaule ou à peine au dessous, et transversalement dirigée vers le cinquième de la suture qu’elle n’atteint pas; paraissant parfois légèrement dépriméessur cette tache ; souvent parées à l’extrémité d’une tache de même couleur, suturale plus ou moins petite, subar- rondie ou de forme variable; moins finement ponctuées; garnies d’une pubescence cendrée; rayées sur leur seconde moitié d’une strie juxla- suturale qui fait paraître la suture légèrement saillante. Dessous du corps noir ou obscur. Pieds d'un roux testacé. Cette espèce paraît principalement propre aux régions méridionales et un peu orientales de l’Europe. On la trouve en I.alie et en Corse; mais nous ignorons si elle a été prise sur le continent de la France. 216 C0LL1GERKS. Variation (par défaut). Var. «. Quand l’insecte est plus ou moins décoloré par l’insufiisance de la matière noire, la tète se montre moins obscure, le prothorax plus incomplètement noir ou même entièrement d’un fauve testacé; les éQtres à fond d’un noir grisâtre, montrent leurs taches agrandies, réunies entre elles sur la suture, et ne laissant de la couleur noirâtre, qu’une bande médiane raccourcie du côté interne, et une apicale plus pâle. Laferté, 1. c. Var. b. Variations (par excès.) Var. y. Quand au contraire la matière noire a pris plus de dévelop- pement, le prothorax est presque entièrement noir; les taches anté- rieures des élylres restent nettement isolées de la suture : les posté- rieures sont très-réduites ou presque nulles. Laferté, 1. c. Var. p. Var. y. Le prothorax entièrement ou presque entièrement noir. Taches antérieures des ély très obsolètes, les postérieures nulles. Laferté, 1. c. Var. y. 19. Aiitliicus quatEi-inincttliUus ; Lucas. Suballongé; peu pubescent ; finement ponctué ; noir brun ou brun noir , en dessus. Tête en carré transverse sur ses deux tiers postérieurs, marquée d’un sillon occipital. Prothorax offrant vers les deux septièmes sa plus grande largeur, rétréci ensuite en ligne droite jusqu à la base; plus long que large. Elytres oblongues, subparallèles ; creusées d'une fossette humé- rale allongée; pâtées chacune de deux taches d’un rouge ferrugineux ou ÀNTHIC1DES. — Antillais. 217 rouge brun , plus ou rrâns obsaires : la lre naissant de l'épaule et dirigée vers la suture , jusqu'à la moitié ou plus de leur largeur , en obliquant un peu en arrière : la 2° naissant un peu après la moitié du bord externe , et dirigée vers la suture quelle n’atteint pas , en obliquant aussi un peu en arrière. Antennes et pieds d'un rouge roux ou fauve. Anthicus quadrimaculatus. Lucas, Revue Zool. (1843). p. 146. — Laferté el Lucas, Expi. sc. de l’Algérie, t. IL p. 374. 984. pi. 32. fig. 7. — Laferté, Monog. des Anth. p. 203. 108. — J. Du Val, Gener. t. 111. pl. 84. fig. 419. Long. 0m,0022 (1 1.). — Larg. 0“,Ü008 (2/5 1.). Corps suballongé. Tête en carré transverse sur les deux tiers posté- rieurs, rétrécie et obtuse, en devant; plus longue que large; tronquée postérieurement, avec un sillon occipital court et formant une légère échancrure; peu émoussée aux angles postérieurs et aussi large que près des yeux; assez convexe; peu pubescente; marquée de points p;tits, mais distincts, offrant ordinairement sur la ligne médiane une légère carène lisse; noire, peu luisante, avec les parties de la bouche d’un roux roux ou rouge testacé. Antennes sensiblement plus épaisses vers l’extrémité, un peu plus longuement prolongées que la base du prothorax; d’un rouge roux; hérissées de quelques poils; à 2e article plus long que large, un peu moins long que le 3e : les 4e et 5e à peine plus longs que larges : les 6e à 9e plus longs que larges : le 10e faible- ment plus long que large : le 11e subconique, de moitié au moins plus grand que le précédent. Yeux ovales; noirs; médiocrement saillants, séparés du bord postérieur de la tête par un espace presque égal à leur diamètre longitudinal. Prothorax muni en devant d’un goulot très- court; un peu arqué en arrière et muni à la base d’un rebord aplati et peu saillant; dilaté et arrondi à la partie antérieure de ses côtés; of- frant vers les deux septièmes ou un peu plus de sa longueur sa plus grande largeur; à peine aussi large dans ce point que la tète; rétréci ensuite en ligne droite jusqu’à la base; d’un quart moins large à celle- ci que dans son diamètre transversal le plus grand ; plus long que large; assez convexe, surtout en devant; d’un noir brun ou d’un brun noir, avec la base souvent moins obscure; marqué de points aussi fins que ceux de la tête et donnant chacun naissance à un poil fin, obscur, Annales de la Société Linnéenne. 15 218 C0LL1GERF.S. couché et presque indistinct. Ecusson en triangle plus large que long; noir ou noir brun. Elytres un peu échancrées en arc en devant ; subar- rondies aux. épaules; oblongues; subparallèles, à peine un peu plus larges un peu après la moitié de leur longueur; une fois environ plus longues que larges, prises ensemble; arrondies à leur partie postéro- externe jusqu’à l’angle suturai qui est un peu plus prolongé en ar- rière; médiocrement convexes; creusées d’une fossette humérale al- longée, subconvexes entre celle-ci et la suture, et parfois comme chargée d'une ligne à peine saillante au côté externe de la fossette; sans dé- pression transverse; marquées de points moins petits et moins rap- prochés que ceux du prothorax, donnant chacun naissance à un poil fauve, couché, fin, souvent usé ou peu apparent; d’un noir brun ou d’un brun noir, parées chacune de deux taches d’un rouge brunâtre ou ferrugineux à limites peu précises : l’antérieure, naissant de l’é- paule, prolongée d’une manière un peu obliquement transverse jusqu’à la moitié au plus de leur largeur : la postérieure, naissant du bord externe, vers les quatre septièmes de leur longueur, étendue d’une manière un peu obliquement transverse en arrière jusqu’à la moitié ou au quart interne de leur largeur; souvent d’un rouge brun ou ferru- gineux au côté externe de leur partie postérieure. Dessous du corps noir. Pieds d’un rouge roux; un peu pubescents : cuisses antérieures renflées dans leur milieu, au moins chez le a". Cette espèce paraît être exclusivement méridionale. M. Lucas l’a trouvée en Algérie : M. de Laferté en a pris, dans les environs de Per- pignan, un exemplaire, qu’a eu la bonté de nous communiquer M. le baron de Bonvouloir. Variations. Quand la matière colorante s’est développée avec plus d’abondance, les taches rouges deviennent plus obscures, plus indécises, moins ou même peu distinctes. A cette variation se rapporte le Anthicus brunneus. Laferté, Ann. de la Soc. entom. de Fr. t. XL p. -213. pi. lô. n° 1. fig. 1. ANTH1CIDES. Anthicus. 219 20. Anthicus tcsstis; Schmidt. Suballongé; noir ; finement ponctué et pubescent, en dessus. Elytres parées chacune de deux bandes transversales , carnées ou d'un rouge lestacé pâle : l' antérieure, subbasilaire : la postérieure , couvrant de la moitié aux quatre cinquièmes; garnies d'un duvet court et concolore sur les par- ties noires , long et cendré sur les bundes pâles. Tête en carré transverse sur les trois cinquièmes postérieurs , moins large que longue et sans traces de sillon occipital. Antennes testacées : Se à 10e articles moniliformes. Pieds d'un livide testacé. Cuisses brunes. a* Dernier arceau du dos de l’abdomen tronqué, laissant apparaître le pygydium. 9 Dernier arceau du dos de l'abdomen terminé en angle; sans traces de pygydium. Anthicus tristis. Schmidt, Stelt. Entom. Zeit. t. MI /18i2). p. 172. 11. — La- ferté. Monogr. des Anth. p. 193. 102. Obs. Peut-être faut-il rapporter à cette espèce Y A. bifasciatus de M. Kolenati, comme l'a fait observer M. Truqui. Long. 0m,0020 à 0m,0025 (9/10 à 1 1/8). — Larg. 0">.00Ü7 à 0m,0008 (1/3). Corps suballongé. Tête en carré transverse sur les trois cinquièmes postérieurs, rétrécie en angle en devant; moins large que longue; tronquée postérieurement et sans traces de sillon occipital; émoussée aux angles postérieurs; médiocrement convexe; noire; pubescente. Antennes faiblement renflées vers l’extrémité; prolongées un peu plus longuement que la base du prothorax ; testacées ou d’un testacé fauve; brièvement pubescentes et hérissées de quelques poils : à 2e article un peu moins large que le 3 ': les 3e à 6e plus longs que larges, faiblement élargis de la base à l’extrémité : le 7e plus sensiblement : les 8e à COLI.IGÈRES. 220 10e moniliformes, aussi longs que larges : le dernier parallèle sur ses trois cinquièmes basilaires, rétréci en angle obtus postérieurement. Yeux ovales, noirs; médiocrement convexes; séparés des ang! pos- térieurs de la tête par un espace presque égal à leur diamètre longitu- dinal. Prolhorax arqué en arrière et brièvement et peu distinctement rebordé à la base; dilaté et subarrondi vers la partie antérieure de ses côtés; offrant vers le quart de sa longueur sa plus grande largeur; un peu moins large ou à peine aussi large dans ce point que la tète, rétréci ensuite jusqu’aux deux tiers, d’un quart environ plus étroit dans ce point que dans son diamètre transversal le plus grand ; sub- paralèle ensuite ou faiblement dilaté à la base; sensiblement moins large à celle-ci qua sa dilatation antérieure; d’un quart plus long que large; assez convexe surtout en devant; noir, peu luisant, finement ponctué et pubescent, comme la tête. Ecusson en triangle aussi long- que large. Elytres échancrées en arc à la base; en ligne courbe depuis la base du prothorax jusqu’à l’épaule, peu saillantes à celle-ci; ovales-oblongues, faiblement élargies eten ligne presque droite jusques un peu après la moitié de leur longueur; arrondies à leur partie postéro-externe; obliquement tronquées à l’extrémité; près d’une fois plus longues que larges; obtusément ou peu fortement convexes; offrant à peine les traces d’une fossette humérale; sans traces de dépres- sion transverse, vers le cinquième de leur longueur; à peine rayées à la base d'une ligne suturale très-courte; noires; un peu moins fine- ment ponctuées que le prothorax; parées chacune de deux bandes transversales d’un blanc carminé ou couleur de chair, étendues à peu près depuis les côtés jusqu’à la suture : l’antérieure, naissant à l’épaule, et un peu dirigée en arrière, en se rapprochant de la suture : la posté- rieure, couvrant de la moitié aux quatre septièmes de leur longueur, un peu dirigée en arrière du côté externe; garnies d’un duvet conco- lore et peu apparent, sur les parties noires, et d’un duvet cendré et plus long sur les bandes pâles, et parfois disposé par quatre séries longitudinales. Dessous du corps noir. Pieds d’un livide testacé, avec les cuisses brunes. Cette espèce parait habiter toutes les zones de la France; mais jus- qu'à présent elle n’a pas été trouvée bien communément nulle part. anthicides. — Anthicus. Variations (par défaut). Var. «. Quand la matière colorante n'a pas eu le temps de se déve- lopper, le dessus du corps est rougeâtre à l’exception des bandes des élytres et quelquefois du bord latéral de celle-ci qui sont d’un blanc llavescent. Anthicus scriccus (Dejean). Catal. 1837. p. 238. Anthicus tristis. Laferté, 1. c. p. 196. Var. b. Var. p. Quand la matière colorante, sans être aussi pauvre que dans la variation précédente, n’a pas son développement complet, la tête et le prothorax sont plus ou moins d’un rouge brun ou brunâtre, tous les deux ou l’un ou l’autre, et les élytres sont parfois brunes dans les parties qui devraient être noires. Obs. Les cuisses sont variablement brunes ou d’une teinte plus pâle. Laferté, 1. c. Var. b. et c. Variations tpar excès). Var. y. Quand au contraire la matière colorante s’est développée en excès, les taches des élytres deviennent plus obsolètes ou peu appa- rentes; mais en soulevant l’élytre, comme l’a fait observer M. de Laferté, on fait reparaître la transparence des taches qui n’existent pas quand les étuis sont abaissés. Obs. Dans les variations par excès les antennes brunissent vers les extrémités, et les tibias eux-mêmes deviennent souvent obscurs. Anthicus fenestrutus (Dejean). Catal. (1837). p. 238. Anthicus tristis. Laferté, 1. c. Var. p. et y. 5e Division. Tête tronquée postérieurement. Prothorax convexe; sinué de chaque côté vers les deux tiers de la longueur, mais non creusé latéralement d’une fossette visible en dessus. a Elytres noires, parées de taches ou de bandes pâles ou testacées. 222 COLUGÈRES. b Dessus du corps pubescent et hérissé en outre de longs poils noirs. c Elytres noires avec leur partie subbasilaire et la base du prothorax d’un roux testacé cc Elytres parées chacune de deux taches ou bandes testacées. Prothorax noir. bb Elytres simplement pubescentes, non hérissées de longs poils noirs. d Elytres noires, parées 'de taches pâles ou colorées. Elytres parées chacune de deux bandes d’un rouge ou roux testacé ou en partie de cette couleur. f Elytres noires, parées chacune de deux taches d’un flave ou livide testacé. ff Elytres d’un roux fauve ou testacé, avec une ta- che scutellaire et deux bandes noires. ee Elytres noires, parées chacune de deux taches ou bandes blanches. dd Elytres entièrement noires. 21. Hispidus. 2 2. Quadriguttatus . 23 . Quadrioculatus . 24. Anlherinus. 23. Tenellus. 26. Aler. 21. Antliicus liisgïidus; Rossi. Suballongé , grossièrement ponctué surtout sur les élytres; hérissé de longs poils noirs, clairsemés ; garni d'une faible pubescence d’un cendré grisâtre; noir , avec la base du prothorax d'un rouge fauve ou testacé, et une bande transversale de même couleur , couvrant du douzième au quart ou un peu plus de leur longueur , en laissant la suture à peine obscure. Tête en carré transverse sur les deux tiers postérieurs , offrant souvent les traces d' un sillon occipital ; lisse sur la ligne médiane. Antennes et pieds d’un rouge testacé : cuisses en majeure partie noires : les antérieures un peu en massue. cf Dernier arceau du dos de l’abdomen obtusément tronqué, suivi d’un pygidium ordinairement voilé par les élytres. $ Dernier arceau de l’abdomen terminé en angle, et non suivi d’un pygydium. Notoxus hispidus. Rossi, Mant. t. I. p. 46. — Id. Edit. Ilellw. t. I. p. 386. 116. Notoxus bicolor. Oliv., Entom. t. III. n° SI. 3. pl. t. fig 4 a. b. — Latr., Hist. liât. t. X. p. 336. 8. anthicides. — Anthicus. 223 Pfoloxus hirtellus. Fabr., Suppl, p. 67. — Panz., Faun. Germ. XXXV. fig. 3. — Ouv., Encycl. méth. t. V î 1 1 . p. 397. 26. Anthicus hirtellus. Fabr., Syst. Eleath. t. I. p. 292. — Schoenh., Syn. insect. t. II. p. 38. — Gyllenh., Ins. suec. t. IV. p. 307. — Casteln., Hist. nat. t. II. p. 238. Anthicus hispidus. Schmidt, Slett. entom. Zeit. t. III. p. 132. 8. — Laferté, Monogr. des Anth. p. 209. 113. — Küst., Kaef. Europ. IX. 33. — L. Red- tenb., Fa m. austr. 2e édit. p. 639. — Bach., Kaef. t. III. p. 283. 4. Long. 0m, 0022 à (K 0026 (1 1. à I 1/5). — Larg. 0“,0307 (1/3). Corps suballongé. Tête en carré transverse sur ses deux tiers posté- rieurs, rétrécie et arrondie en devant; au moins aussi large (9) ou un peu plus large (c/)que longue; tronquée postérieurement et offrant souvent les traces d'un sillon occipital; subarrondie aux angles posté- rieurs et à peine moins large que près des yeux; médiocrement con- vexe; d'un noir luisant; lisse sur sa partie longitudinale médiaire; marquée sur le reste de points assez grossiers; garnie de poils cen- drés grisâtres couchés, peu épais; hérissée de longs poils noirs. Antennes sensiblement ou assez faiblement épaissies vers l’extrémité; un peu plus longuement prolongées que la base du prothorax; d'un rouge ou roux testacé; garnies d'une pubescence livide cendrée, fine, en partie hérissée; à 2e article plus court que le 3° : les 3e à 5e fai- blement renflés vers l’extrémité : les 6e et 7e obtriangulaires : les 8e et 9e obtriangulaires, à côtés curvilignes; le 10e submoniliforme, aussi large que long; le dernier parallèle sur sa moitié basilaire, en cône dans la seconde, une fois environ plus long que large. Yeux noirs, médiocrement saillants, séparés des angles postérieurs de la tête par un espace égal environ aux deux tiers de leur diamètre longitudinal. Prothorax muni en devant d'un goulot apparent; arqué en arrière et muni d'un rebord, à la base; dilaté et subarrondi vers la partie anté- rieure de ses côtés; à peu près aussi large (9), un peu moins large (cf) dans ce point que la tête; rétréci ensuite en formant une sinuosité sensible vers les deux tiers; d’un quart au moins plus étroit dans ce point qu'à sa dilatation antéro-latérale; d’un cinquième plus long que large; convexe; ordinairement noir ou d’un noir brun en devant, avec sa partie basilaire d'un rouge testacé sur une étendue variable; 224 COLLIGÈRES. marqué de points assez gros; hérissé de longs poils noirs; garni de poils cendrés ou d'un cendré grisâtre, couchés et peu serrés. Ecusson petit, en triangle au moins aussi large que long; subconvexe, brun. Elytres échancrées en arc à la base; subarrondies aux épaules; ovales- oblongues ; subparallèles jusqu’aux deux tiers (a”) ou faiblement élar- gies dans leur milieu (9); en ogive, prises ensemble, à leur extrémité; de trois quarts plus longues que larges, prises ensemble; médiocrement convexes; offrant variablement les traces d’une fossette humérale; peu ou point déprimées transversalement vers le cinquième de leur longueur; noires ou d’un noir brun luisant ; parées chacune d’une bande d’un rouge testacé, couvrant depuis le douzième jusqu’au quart au moins de leur longueur, transversalement étendue depuis le bord externe jusqu’à la suture, en laissant celle-ci à peine obscure marquées de points grossiers; hérissées de poils noirs, clairsemés; garnies de poils couchés d'un cendré grisâtre, peu épais. Dessous du corps noir; assez grossièrement ponctué sur la poitrine, plus finement sur le ventre; garni de poils cendrés gdsàtres assez longs. Pieds héris- sés de longs poils de cette couleur; d'un rouge ou roux testacé un peu livide : cuisses noires ou noirâtres, excepté à la base : les antérieures renflées dans leur milieu, un peu en massue : les autres, peu renflées. Cette espèce n’est pas rare en France. On la trouve sous les détritus des végétaux, et sur les bords sablonneux des rivières, parmi les débris de matières organiques, rejetés par les flots. Variations (par défaut). Var. a. Quand la matière colorante noire a été moins développée , la bande pâle de chaque élytre se réunit avec sa pareille sur la suture et s’avance parfois jusqu’à la base. Obs. Dans ces variations le prothorax est d’un rouge testacé sur une plus grande étendue basilaire, et parfois sur toute la surface. Les cuis- ses sont ordinairement d’un roux testacé ou plus paie. Anlhicus hispidus. Laferté, 1. c. var. b. et c. anthicides. — Anthicus. 225 Variations (par excès). Yar. p. Quand la matière noire a été plus abondante, la bande des ély très se raccourcit plus ou moins du côté de la suture qui reste plus distinctement noire ou obscure ; le prothorax est plus brièvement et souvent plus obscurément rougeâtre à la base. Anthicus hispidus. Laferté, 1. c. var. p et y. 22. Aiitüiicus quadriguttatus ; Rossi. Suballongé ; d'un noir luisant , grossièrement ponctué , surtout sur les ély 1res ; hérissé de longs poils noirs. Elytres marquées d'une dépression transverse ; parées chacune de deux taches d'un flave rosat : l'une , située sur sa dépression, étendue transversalement presque jusqu'à la suture qui reste noire: l'autre en ovale un peu obliquement Iransverse, sur le disque , des deux tiers aux quatre cinquièmes , isolée de la suture et du cité ex- terne ; garnies d'un duvet concolore sur les parties noires , d'un blond livide et plus long sur les taches. Tête en carré transverse sur les deux tiers postérieurs, tronqué et sans sillon occipital. Antennes et pieds d'un roux lestacé livide. Cuisses noirâtres, médiocrement renflées dans leur milieu. à" Dernier arceau du dos de l’abdomen tronqué et échancré, lais- sant apparaître le pygidium. 9 Dernier arceau de l’abdomen terminé en angle ; sans traces de pygidium. Notoxus quadriguttatus. Rossi, Mant. t. I. p. 48. et t. II. Append. p. 131. — Id. Edit. Hellw. t. I. p. 388. 21. Anthicus quadrinotatus . Gyllenh., Ins. suec. t. II. p. 498. 8. — Steph. illustr. t. V. p. 74. Anthicus bifasciatus. Casteln., Ilist. nat. t. II. p. 239 ? Anthicus gutlalus (IIoffmansegg., Dejean). Catal. 1837. p. 238. — Laferté, Ann. de la Soc. entom. de Fr. t. XII. p. 248. 226 COLLIGERES. Anthicus i-guttatus. Schmidt, Stett. ertoin. Zeit. t. III (1849). p. 1 3 ï . 0. — Laferté, Monogr. des Anth. p. 207. 114. — Kuster, Kaef. Enrop. XVIII. 58. — Redtenb , Faun. austr. 2e édit. p. 639. — Bach, Kaeferf 1. III. p. 283. 5. Long. 0“, 0022 à 0», 0029(1 l.à 1 1. 1/3). — Larg. 0m,0007 (1/3). Corps suballongé. Tête en carré transverse sur ses deux tiers posté- rieurs, rétrécie et subarrondie en devant; au moins aussi large ou un peu plus large que longue; tronquée postérieurement et sans traces de sillon occipital ; subarrondie aux angles postérieurs et à peu près aussi large que près des yeux; médiocrement convexes; d’un noir lui- sant ; lisse et légèrement élevée en carène obtuse sur la ligne médiane; marquée, sur le reste, de points assez gros; hérissée de longs poils noirâtres. Antennes assez faiblement épaisses vers l’extrémité; à peine plus largement prolongées que la base du prothorax; d’un roux tes- tacé souvent un peu moins clair vers l’extrémité; hérissées de poils clairsemés : à 2e article presque aussi grand que le 3e : les 3e à 5e fai- blement renflés vers l’extrémité : les 6e et 7e plus sensiblement obtrian- gulaires : le 8e à côtés un peu courbes : les 9e et 10e submoniliformes, à peine plus longs que large : le dernier-ovoïdo conique ou subparal- lèle sur sa moitié basilaire, rétréci postérieurement, près d'une fois plus long que large. Yeux noirs, médiocrement saillants; séparés des angles postérieurs par un espace égal à environ les deux tiers de leur diamètre longitudinal. Prothorax muni en devant d’un goulot appa- rent; assez peu arqué en arrière et muni d’un rebord non saillant, et souvent peu apparent à la base; dilaté et arrondi vers la partie anté- rieure de ses côtés ; à peu près aussi large, dans ce point, que la tète; rétréci ensuite, en formant une légère sinuosité vers les deux tiers : d’un quart au moins plus étroit dans ce point qu’à sa dilatation laté- rale antérieure; un peu plus long que large; convexe; noir luisant, mais paraissant d’un noir un peu ardoisé; marqué de points assez gros; hérissé de longs poils bruns; garni d’une pubescence d’un blanc cendré ou cendrée, constituant deux bandes longitudinales postérieu- rement un peu convergentes, mais souvent peu apparentes. Ecusson petit; en triangle aussi long que large; noir ou noirâtre. Elytres échancrées en arc à la base; arrondies aux épaules; subparallèles en- anthicides. — À nthicus. 227 suite ou faiblement élargies dans leur milieu; arrondies à leur partie postéro-externe, obliquement tronquées en ligne ovale à leur partie postérieure; de trois quarts plus longues que larges; un peu obtusé- ment convexes; ordinairement sans traces de fossette humérale; mar- quées d’une dépression un peu obtusément transverse, vers le cin- quième de leur longueur; d’un noir ou noir brun luisant; parées chacune de deux tarhes d'un blond carné ou d’un flave rosat : la pre- mière, située sur la dépression, en forme de bande transversale rétré- cie près de la suture qu’elle laisse noire : la seconde, en forme d’ovale un peu obliquement transverse, situé sur le disque, des deux tiers aux quatre cinquièmes de la longueur, presque également séparées du côté externe et de la suture; marquées de points grossiers, donnant naissance à des poils, les uns noirs, hérissés et clairsemés : les autres, couchés, obscurs sur les parties noires, d'un blond livide et plus longs sur les taches claires. Dessous du corps noir, luisant; ponctué sur la poitrine, pointillé sur le ventre; garni de poils gris assez longs et couchés. Pieds hérissés ou garnis de longs poils; d’un roux teslacé livide, avec les cuisses brunes ou noirâtres. Cuisses antérieures plus sensiblement arquées sur leurs tranches antérieures et un peu plus renflées dans leur milieu. Cette espèce parait être exlusivement méridionale. Nous l’avons prise dans les environs de la Seyne (Var). Variations (par défaut). Var. «. Quand la matière colorante n’a pas eu le temps de se déve- lopper, la tête et le prothorax sont d’un rouge brun ou brunâtre, les élytres plus ou moins décolorées, les taches plus étendues. Obs. La tache antérieure s’unit à la pareille sur la suture. Les pieds sont d’un testacé livide. Laferté, 1. c. Var. c. Var. p. Quand le corps n’a pas reçu sa coloration complète les taches sont plus pâles et plus étendues : la première est souvent complète- ment transversale. 228 COLLIGÈRES. Obs. Les antennes et les pieds sont aussi plus pâles que dans l’état normal. Laferté, 1. c. Yar. b. Variation (par excès). Yar. y. Quand la matière colorante s’est développée en abondance, les taches des ély très sont plus ou moins restreintes : les postérieures se trouvent souvent réduites à une sorte de point : les antérieures plus ou moins raccourcies du côté de la suture, sont réduites parfois à une sorte de triangle. Laferté, 1. c. Yar. /? et y. 23. Autliicus quatlrioculalus ; Waltl. Suballongé ; pubescent ; tête et prothorax densement et finement ponc- tués : la tête en carré transversal sur les deux tiers postérieurs, et sans sillon occipital ; noire, mais paraissant d’un noir ardoisé: le prothorax ordinairement fauve testacé, parfois brun noir. Elytres d’un brun noir; parées chacune de deux taches d’un flave ou livide testacé : l’antérieure, en triangle dont le sommet touche au calus : la seconde suborbiculairc, sur le disque , des trois presque ou quatre cinquièmes de leur longueur. Antennes et pieds testacés ou d’un roux testacé. Cuisses souvent noires : les anté- rieures médiocrement renflées dans leur milieu. o* Abdomen tronqué à son extrémité et laissant paraître le py- gidium. 9 Abdomen terminé en angle obtus à l’extrémité. Anthicus quadrimuculatus (Dejean), Catal. (1833). p. 216. — Id. (1837). p. 238. Autliicus quudriguttatus. Waltl, Reis. n. Span. 2e part. p. 73. Anthicus quadrioculatus. Laferté, Monog. d. Anth. p. 2U. 107. — J. Du Val, Gener. pl. 84. fig. 419. Long. 0m,0036 à 0m,0042 (1 1. 2/3 à 1 1. 7/8). — Larg. O™, 0009 à0“,0013 (2/5 1. à 3/5 1.). ÀNTHICIDËS. — Antkicus. 229 Corps suballongé. Tête en carré transverse sur ses deux tiers posté- rieurs, rétrécie et obtusément tronquée en devant; un peu plus longue (a*) ou à peine aussi longue (9) que large; tronquée postérieu- rement et sans traces de sillon occipital; arrondie aux angles posté- rieurs et presque aussi large que près des yeux; densement ponctuée; noire, garnie d’une pubescence cendrée qui lui donne une teinte d'un noir ardoisé. Antennes sensiblement plus épaisses vers l'extrémité ; à peine plus longuement prolongées que la base du prothorax; lestacées ou d’un roux fauve; à 2‘ article plus court que le 3e: le 5e aussi long que le dernier : les 3e à 6% faiblement plus épais vers l’extrémité : les 7e à 913, obtriangulaires, plus longs que larges : le 10e à peine plus long que large : le 11° subparallèle jusqu’à la moitié, rétrécie ensuite jusqu’à l’extrémité, de trois quarts plus large que long. Yeux ovales; noirs, médiocrement saillants, séparés des angles postérieurs de la tête par un espace presque aussi grand que leur diamètre longitudinal. Prothoiax un peu arqué en arrière et muni à la base d’un rebord non saillant; dilaté et arrondi vers la partie antérieure de ses côtés; offrant vers les deux septièmes de sa longueur sa plus grande largeur; à peine (cf) ou à peu près (9) aussi large dans ce point que la tête; rétréci ensuite jusqu’aux cinq septièmes; d’un quart plus étroit dans ce point qu’à sa dilatation latérale, subparallèle ensuite ou à peine renflé vers la base; d’un quart plus long que large; assez convexe surtout en devant; d’un roux fauve; densement ponctué, et garni comme la tête d'une pubes- cence cendrée ou cendré grisâtre. Ecusson petit, en triangle aussi large que long; nébuleux. Elytres un peu écbancrées en arc en devant; su- barrondies aux épaules; ovales-oblongues, faiblement élargies dans leur milieu; une fois plus longues que larges, prises ensemble; obtu- sément ou peu fortement convexes; offrant ordinairement les traces d’une fossette humérale; sans dépression transverse; ordinairement creusées sur la suture vers l’écusson, d’un sillon court, plus ou moins prononcé ; d'un noir ou brun de poix; parées chacune de deux taches d’un tlavetestacé; l’antérieure presque en triangle inéquilatéral dont le sommet repose sur le calus, dont les côtés extérieurs couvrent le bord latéral et dont la base s’étend jusqu’aux deux septièmes internes de leur largeur : la seconde, subarrondie, sur le disque, des trois presque 230 COLLIGÈRES. aux quatre septièmes de la longueur; marquées de points noirs serrés et moins petits que ceux du prothorax, un peu affaiblis postérieure- ment; garnies d'une pubescence peu serrée, grise ou obscure sur les parties noires, roussâtre sur le reste. Dessous du corps noir ou brun. Pieds d’un flave testacé ou testacés, avec les genoux obscurs ou les cuisses souvent noirâtres : cuisses antérieures médiocrement : les autres faiblement renflées dans leur milieu. Celle espèce se trouve dans les environs de Lyon, dans les saussaies: nous l’avons prise également en Provence dans les environs de Digne. Variations (par défaut). Yar. «. Quand la matière colorante n'a pas eu le temps de se déve- lopper, la tête est moins obscure et les parties noires des ély très moins foncées. Obs. Les cuisses sont ordinairement alors testacées et le prothorax d'un fauve testacé plus clair que dans l’état normal. Lafcrté, 1. c. Var. b. Variations (par excès). Var. p. Quand au contraire la matière colorante a pu se développer en abondance, le prothorax passe au brun ou au brun noirâtre : les antennes, les tibias et tarses prennent une teinte plus foncée que dans l’état normal. Laferté, 1 c. Var. p. 24 Ant2*Êcus aut!S»erimis ; Linné. Lcssus du corps garni d'une coin le pubescence grise. Tête et prothorax noirs , densement et fnement ponctués : la tête en carré transverse sur ses deux tiers postérieurs : le prolhorax plus long que large , convexe , ANTHIC1DES. — AlltfliCUS. 231 rétréci presque en ligne droite à partir du tiers. Elytres d'un roux fauve, parées d’une tache scutellaire et de deux bandes, noires : l’antérieure, vers le milieu de leur longueur, ordinairement remontant le long de la suture jusqu’à la tache scutellaire : la postérieure apicale, déhiscente en devant sur la suture avec, sa pareille ; la bande noire antérieure plus ou moins développée, mais rarement assez pour se confondre avec la posté- rieure. Cuisses noires; peu renflées: tibias et tarses d'un roux fauve. ,033b (1 1. 2/b à 1 1. 3/b). — Larg. 0“,00I0 à 0in,0013 (1/2 l. à 3/b). Corps suballongé. Tète en carré transverse sur les deux tiers posté- 232 COI.LIGÈRES. rieurs, rétrécie et obtusément arrondie en devant; au moins aussi longue que large (cf) ou plus large que longue (9); tronquée posté- rieurement et sans traces de sillon occipital; émoussée ou subarrondie aux angles postérieurs; densement ponctuée; noire et garnie d'une pubescence grisâtre qui la rend d’un noir terne. Antennes un peu plus épaisses vers l’extrémité; un peu plus longuement prolongées que la base du prothorax; brunes ou parfois d’un brun rougeâtre; briève- ment pubescentes ; à 2e article plus court que le 3e : les 3e à Ge plus longs que larges, faiblement renflés vers l’extrémité : les 7e et 8e plus sensiblement élargis à celle-ci : les 9e et 10e presque carrés, aussi larges que longs; le dernier ovoïdo-conique, de moitié plus long que large. Yeux ovales, noirs; médiocrement saillants, séparés des angles posté- rieurs de la tête par un espace presque égal à leur diamètre longitu- dinal. Prothorax arqué en arrière et muni à la base d’un rebord sou- vent peu distinct; dilaté et arrondi vers la partie antérieure de ses côtés; offrant vers le tiers de sa longueur sa plus grande largeur; à peu près aussi large (a*) ou aussi large (9) dans ce point que la tête, rétréci ensuite presque jusqu’aux trois quarts de sa longueur, d’un quart moins large dans ce point qu’à sa dilatation; subparallèle ensuite ou à peine renflé vers la base; d’un sixième plus long que large; assez convexe, surtout en devant; noir; ponctué et garni de pubescence comme la tête. Ecusson petit; triangulaire, presque aussi large que long, obscur, pubescent. Elytres un peu échancrées, en arc à la base; subarrondies aux épaules, ovales-oblongues ; assez faible- ment élargies dans leur milieu; arrondies à leur partie postéro-externe, obliquement tronquées à l’extrémité; près d’une fois plus longues que larges, prises ensemble; obtusément et peu fortement convexes; creu- sées en devant d’une fossette humérale assez faible ou peu profonde; sans dépression transverse; d’un roux fauve, parées d’une tache scu- tellaire et de deux bandes, noires: la tache scutellaire étendue en devant jusqu’à la fossette humérale, obtriangulaire, prolongée presque jus- qu’au quart de la suture : la bande noire, antérieure, couvrant du quart aux quatre septièmes ou un peu plus du bord externe, raccourcie dans le sens de la longueur de dehors en dedans, sur la moitié interne en non étendue tout à fait jusqu’à la suture, vers laquelle elle remonte ANTH1CIDES. — AflthiCUS. 233 jusqu'à la tache scutellaire, à laquelle elle s’unit, en formant avec sa pareille un angle suturai dirigé en avant, liée par la pai lie infé- rieure de son bord latéral à la bande postérieure : celle-ci formée sur chaque élytre d’une grosse 'tache en ovale transversal, liée à la bor- dure noire latérale, avancée un peu plus que le cinquième postérieur de leur longueur, et seulement unie à sa pareille sur son tiers posté- rieur du côté de la suture : les parties noires laissant de couleur d’un roux fauve, sur chaque élytre, 1° une tache ovale, un peu oblique- ment longitudinale sur la partie externe, de la première moitié; 2° entre la bande antérieure et la postérieure, une bande transversale, formant avec sa pareille un angle dirigé en avant sur la suture, et un pro- longement suturai linéaire, en arrière; marquées de points moins rapprochés que ceux du prothorax, et garnies d’une pubescence obscure sur les parties noires, et presque concolore sur les parties d'un roux fauve. Dessus du corps noir, pointillé, pubescent. Pieds assez allongés: cuisses noires, parfois avec la base fauve : tibias et tarses d’un roux fauve ou teslacé : cuisses, même les antérieures, faiblement renflées dans leur milieu. Celte espèce est commune dans toute la France, et même dans toute l’Europe. On la trouve dans les matières végétales en décomposition, dans le terreau, au pied des plantes, et parfois sur les fleurs. Variations Ipar défaut). Var. «. Quand la matière colorante n'a pas eu le temps de se déve- lopper, la tête et le pro thorax sont d'un rouge testacé ou brunâtre; les ély très d’un jaune testacé et offrant souvent à peine des traces des signes noirs. Anthicus anlherinus. Gyllenh., 1. c. Var. — Laferté, 1. c. Var. d. \ar. p. Bande transversale médiaire réduite à une tache latérale : les autres plus ou moins complètement indiquées. Couleur d un roux fauve souvent plus pâle. Anthicus anlherinus. Sghmidt, 1. c. V. y. — Laferté, 1. c. Var. c. Annales de la Société Linnéenne. 15 m COLLrGKRES. Var. y. Bande transversale médiaire grêle, réduite dans ses propor- tions, laissant prendre à la couleur d’un roux testacé un plus grand développement. Obs. La bande postérieure est réduite parfois à deux taches ovales isolées de la suture, et les cuisses sont quelquefois d’un rouge testacé ou brunâtres. Laferté, 1. c. Var. d. Variations (par excès). Var. ô. Bande noire médiaire étendue jusqu’à la suture, et ne lais- sant pas sur celle-ci avec sa pareille un angle dirigé en avant de cou- leur roux fauve. Gyllenh., 1. c. V. b. — Laferté, 1. c. Var. /3. Var. s. Bande noire du milieu des élytres notablement plus déve- loppée que dans la variété précédente, réduisant l’espace occupé par la partie d’un roux fauve antérieure, liée à la bande postérieure par une bordure suturale noire, et réduisant la bande d'un roux fauve située entre elle et la bande postérieure, à une tache ou bande transverse souvent un peu oblique, n’atteignant sur chaque élylre, ni la suture, ni le bord externe. Laferté, 1. c. Var. y. Var. ç. Bande noire du milieu des élytres confondue avec la posté- rieure, et ne laissant plus entre elle et la postérieure de traces de la couleur d’un roux fauve. Gyllenh., t. IV. p. 506. Var. d. — Laferté, 1. c. var. S. Gyllenhal indique une variété ayant le corps tout noir, à l’exception des tibias et des tarses qui restent testacés. Nous n’avons pas eu occa- sion de la voir. ANTHICIDES. — AtlthiCUS. 235 53. Antliicus teneïlus; Lafërté. Allonge, noir ou d’un noir fuligineux peu luisant, finement pointillé et garni d’un duvet cendré ou cendré grisâtre très-fin. Tête en carré trans- verse sur les trois cinquièmes postérieurs et d’un sillon occipital. Elytres creusées d’une dépression un peu obliquement transverse , vers le cinquième de sa longueur et d'un sillon suturai sculellaire ; parées chacune de deux taches transverses d’un blanc carné : la ire, sur la dépression transverse : la 2e, vers les trois cinquièmes ou un peu plus , un peu obliquement diiigée en arrière sur les côtés. Base des antennes, des cuisses , tibias et tarses d’un fauve testacé : tiers ou moitié postérieure des antennes et majeure partie des cuisses obscurs. cf Dernier segment de l’abdomen obtusément tronqué, laissant plus ou moins apparaître le pygidium. Cuisses antérieures sensiblement plus renflées. Ç Dernier segment de l’abdomen terminé en angle; sans trace de pygidium. Cuisses antérieures à peine plus renflées que les autres. Anthicus tenclius (Hoffmann). (Dejean). Catal. (1833). p. 210. — Id. (1837). p. 238. — Laferté, Ann. de la Soc. entom. de France, t. XI. (1842). p. 23t. — Id. Monogr. des Anth. p. 188. 93. Anthicus anmnus. Schmidt, Stett. entom Zett. t. III (1842). p. 176. 16. — Kuster, Kæf. Europ. XIII. 72. Long. 0m,0025 à (K0033 (1 1. 1/8 à 1 1. 1/2). — Larg. 0m,0007 à 0">,0009 (1/3 à 2/5). Corps suballongé. Tête en carré transverse sur ses trois cinquièmes postérieurs, rétrécie en angle en devant; à peine aussi large que longue; émoussée aux angles postérieurs; sans apparence de sillon occipital; médiocrement ou peu fortement convexe; noire, peu lui- sante; pointillée; garnie d’une pubescence grisâtre, parfois épilée, et paraissant alors plus luisante; offrant souvent la ligne longitudinale médiane relevée en arrière à peine appréciable. Antennes sensiblement 23G COLLlGÈRES. renflées vers l’extrémité ; à peine plus longuement prolongées que la base du prothorax; fauves ou d’un fauve testacé à la base, d’un fauve obscur ou brunâtre vers l'extrémité; hérissées de poils lins et assez serrés; à 2e article plus court que le 3° : les 3e à G0 faiblement allongés et élargis de la base à l’extrémité : les 7e, 8e et 9° plus sensiblement élargis et en ligne courbe : le 10° à peine plus long que large : le der- nier, ovoïdo-conique, un peu plus obtus à son extrémité, de moitié plus long que large. Yeux ovales; noirs; médiocrement saillants; séparés des angles postérieurs de la tête par un espace égal environ aux trois quarts, ou un peu moins de leur diamètre longitudinal. Prothorax ar- qué en arrière, à la base; muni à celle-ci d’un rebord aplani, souvent peu apparent précédé par une fine ligne transversale; dilaté et arrondi vers la partie antérieure de ses côtés; offrant vers le tiers de sa lon- gueur sa plus grande largeur; sensiblement moins large dans ce point que la tête; rétréci ensuite jusqu’aux deux tiers, d’un cinquième ou d’un quart plus étroit dans ce point que dans son diamètre transversal le plus grand, plus faiblement élargi ou dilaté vers la base; un peu moins large à celle-ci qu’à sa dilatation antérieure; d’un quart moins large que long; assez convexe, surtout en devant; noir, peu luisant, finement pointillé et pubescent comme la tète. Ecusson en triangle aussi large que long; noir. Elytres garnies à la base de cils dirigés en ar- riére; subarrondies aux angles huméraux; ovales oblongues; sensi- blement élargies vers la moitié de leur longueur ou un peu après, arrondies à leur partie postéro-externe ; obtusément tronquées à l’extré- mité; une fois plus longues que larges, réunies, obtusément convexes ; ordinairement sans traces de fossette humérale; marquées, vers le cinquième de leur longueur, d’une dépression un peu obliquement transverse; creusées d’une dépiession ou d'un sillon suturai basilaire; noires, peu luisants; finement poin tillées ; parées chacune de deux taches d’un blanc carné ou flavescent, non liées au bord externe et non étendues jusqu’à la suture; l’antérieure, sur sa dépression transverse, élargie presque en triangle de dedans en dehors : la postérieure nais- sant près de la suture, un peu après les trois cinquièmes de leur lon- gueur, un peu obliquement dirigée en arrière sur les cotés : les taches plus ou moins apparentes sous la pubescence qui les recouvre Dessous anthicides. — Anthicus. 237 du corps noir ou noir brun, brièvement pubescent : plaques latérales du mésosternum suborbiculaire ; ponctuées, parées d’une frange péri- phérique de poils cendrés très-fins. Pieds pubescents; fauves ou d’un fauve testacé, avec les cuisses en majeure partie brunes ou noires : les cuisses peu médiocrement renflées dans leur milieu. Cette espèce se trouve sur les bords du Rhône, dans les environs de Lyon, et plus particulièrement dans nos provinces plus méridionales. Elle est répandue dans tout le midi de l'Europe et dans le nord de l’Afrique. Obs. L’extrémité des antennes et les cuisses sont plus ou moins foncées. Les taches varient de teinte et passent du blanc incarnat au flave pâle. Elles sont naturellement plus visibles quand la pubescence qui l is recouvre est enlevée. 26. Antiiieus ater; Panzer. Suballongé; entièrement noir; presque glabre, garni d'une pubescence comte et peu nppare le; tète en carré transverse sur ses deux tiers posté- rieurs; arrondie aux angles postérieurs, rayée d’un sillon occipital et éihuncrèe à l'extrémité de celui-ci. Prothorax à peine sinué vers les deux liens ; légèriment relevé en rebord à la base; plus long que large , convexe. EUjlres su' parallèles, graduellement à peine élargies vers la moitié de leur longueur ; une fois plus longues que larges, prises ensemble; fortement ponctuées; sans fossette humérale. Antennes et pieds noirs : tarses sou- vent moins obscurs. Cuisses médiocrement renflées dans leur milieu. ,0030 à 0.0042 (1 1. 2/3 à I 1. 7/8). — Larg, 0“,0012 à O1" ,001 6 (3/5 1. à 2/3 1). Corps allongé ou suballongé. Tête ovalaire; faiblement arquée en arrière; arrondie aux angles postérieurs et moins large près de ceux-ci qu’au devant des yeux; un peu plus longue que large; peu convexe; finement pointillée; finement pubescente; noire, peu luisante, avec les parties de la bouche ordinairement d’un roux orangé. Antennes prolongées environ jusqu'à la moitié de la longueur du corps; médio- crement épaissies vers l'extrémité; à 2e article plus long que large, plus court que le 3e : les 3e à 6e assez grêles, un peu noueux à l’extré- mité : les 7e à 10e graduellement plus épais et plus courts : le 11e ovoïdo-conique, comme appendicé : les six ou sept premiers d’un roux orangé : les autres obscurs ou noirs. Yeux assez saillants, élargis d’ar- rière en avant; tronqués à leur bord antérieur, séparés du bord posté- rieur de la tête par un espace moins grand que leur diamètre longitu- dinal. Prothorax muni en devant d’un goulot très-court ou presque nul; dilaté et subarrondi vers la partie antérieure de ses côtés, offrant vers les deux septièmes de sa longueur sa plus grande largeur; aussi large dans ce point que la tête aux angles postérieurs; rétréci ensuite jusqu’à la base; un peu arqué en arrière et à peine rebordé à celle-ci; à peine plus long que large; médiocrement convexe; fine- ment pointillé; d'un roux orangé; garni d'une pubescence cendrée; creusé sur les côtés d’un sillon obliquement longitudinal, formant à son extrémité une fossette assez faiblement visible quand l'insecte est examiné en dessus. Ecusson petit ; au milieu aussi large que long et unis. Elytres tronquées en devant; à angles huméraux saillants, émous- ANTIUCIDES. — Anthicus. 2:'.‘ 1 sés et presque rectangulairement ouverts; une fois plus larges en devant que le prothorax à sa base ; subgraduelleraent un peu élargies jusqu’aux deux tiers de leur longeur, subarrondies postérieurement; de trois quarts plus longues que larges, prises ensemble ; peu con- vexes ou planiuscules en dessus; sans fossette humérale ; à peine déprimées vers le cinquième de leur longueur; finement poinlillées; garnies d’une pubescence cendrée; noires; parées chacune de deux bandes d’un beau jaune : l’antérieure, couvrant le bord externe du huitième aux deux septièmes de leur longueur, étendue jusqu’au tiers interne de la largeur en obliquant un peu en arrière, irrégulièrement en forme de bande ou presque de triangle : la postérieure, couvrant le bord externe depuis les deux tiers environ de leur longueur, sou- vent presque jusqu’à l’extrémité, en forme de bande transverse pro- longée presque jusqu’à la suture, d’un développement et de forme variables, suivant les individus, souvent bissinuée à son bord anté- rieur, et à son côté interne postérieur. Dessous du corps noir. Cuisses noires ou brunes : tibias et tarses d'un roux orangé ou testacé. Cette espèce semble jusqu’à ce jour étrangère aux régions méridio- nales. Suivant Olivier, on la trouverait dans les montagnes de l’Au- vergne; mais elle se trouve plus particulièrement en Allemagne, en Russie et en Sibérie. L’exemplaire que nous avons eu sous les yeux nous a été obligeam- ment communiqué par M. le baron H. de Bonvouloir. Variations (par défaut). Quand la matière colorante obscure n’a pas eu le temps de se déve- lopper. Var. a. La tête, les antennes et les cuisses passent au roux orangé ou testacé, comme le prothorax. Anthicus nectarinus, Schmidt, 1. c. var./5. — Laferté. Var. b. Le plus souvent alors, avec cette modification dans la couleur des parties ci-dessus indiquées, le dessin des élytres se modifie d’une ma- nière plus ou moins profonde. 251 COLLIGÈRES. Yar. p. Tache antérieure jaune de chaque élytre réunie à sa pareille sur la suture, et constituant sur celle-ci un angle dirigé en arrière. S;hmidt, 1. c. Yar. S. — Laferté, 1. c. Yar. c. Yar. ■/. Bande postérieure jaune de chaque élytre, réunie à sa pareille vers 1 angle apical, en enclosant en devant une tache noire suturale commune, liée antérieurement à l’espace qui sépare la bande anté- rieure de la bande postérieure. Schmidt, 1. c. Var. c. — Laferté, 1. c. Yar. d. Enfin quelquefois, suivant Schmidt, les élytres sont jaunes avec une tache basilaire carrée et l’extrémité, noires. Yariations (par excès,). Yar. *. Quand au contraire la matière noire a surabondé, le prothorax se montre obscur ou même noir, et la tache et la bande jaune des élytres sont plus restreintes : la tache antérieure est moins triangu- laire et a la forme d’une bande raccourcie au côté interne, et la bande postérieure est; d’un diamètre longitudinal presque uniforme sur sa largeur. Schmidt, 1. c. Yar. y et S. — Laferté, 1. c. Yar. p. 33. Antliieus unicolor ; Schmidt. Suballongé; peu convexe ; pointillé ou très-finement ponctué; noir ou d'un noir brun, luisant ; garni d'une fuie pubescence cendrée. Tète tronquée en arrière, arrondie à ses angles postérieurs , et à peu près aussi large au devant de ceux-ci que près des yeux. Prothorax à goulot nul ou indistinct ; arrondi vers la partie antérieure de ses côtés, bissinué vers les deux tiers et creusé latéralement d’uns fossette visible en dessus; un peu plus large que longue. Elytres oblongues , près d’une fois plus longues que larges, réunies; sans fossette humérale et sans dépression transverse. Dessous du corps, antennes et pieds noirs : tibias et tarses souvent un peu moins obscurs. ANTH.'CIDES. — AïlthiCUS. 255 cd Antennes plus longuement prolongées que la base du prothorax. Elytres marquées à leur extrémité d’une callosité lisse, glabre et bril- lante. 9 Antennes à peine plus longuement ou aussi longuement prolon- gées que les angles postérieurs du prolhorax. Elytres pubescentes et sans callosité à leur extrémité. Anthicus unicolor.* Schmidt, Stett. Entom. Zeit. t. III. p. 179. 19. — Laferté, Monogr. des Anth. p. 263. 172. — L. Redtenb., Faun. aust. 2e édit. p. 638. — Bach, Kæferf. t. III. p. 284. 2. Long. 0m,0022 à 0m,0025 (1 l.àll. 1/8). — Larg. 0™, 0007 (1/3). Corps suballongé. Tête en carré transverse sur les deux tiers posté- rieurs, rétrécie en devant, aussi large que longue; tronquée postérieu- rement et sans sillon occipital ; arrondie aux angles postérieurs et à peu près aussi large au devant de ceux-ci que près des yeux ; peu convexe; finement ponctuée, noire ou d'un noir brun, luisante, mais parais- sant d’un noir un peu grisâtre par l’effet de la pubescence fine et cen- drée dont elle est garnie. Antennes à peine plus longuement 9 ou un peu plus longuement cd prolongées que le prothorax ; graduellement un peu épaissies vers l’extrémité à partir du 5e article : noires; héris- sées de poils obscurs : à 2e article plus gros et plus court que le 3e : les 3e à 5® obconiques; plus longs que larges : les 6e à 10e élargis en ligne courbe, graduellement plus épais et plus courts, surtout chez la 9 : le 11e rétréci de la base à l’extrémité, appendicé, une fois plus long que large. Yeux suborbiculaires, noirs ou d’un noir plombé, sé- parés du bord postérieur de la tête par un espace presque égal à leur diamètre. Prolliorax peu distinctement muni d’un goulot en devant (ce goulot nul sur le dos, très-court sur les côtés); dilaté et arrondi vers la partie antérieure de ses côtés, offrant vers le tiers (cd) ou les deux cinquièmes ( 9) de sa longueur sa plus grande largeur, sinué vers les deux tiers ou un peu moins, faiblement élargi ensuite jusqu'à la base; muni d’un faible rebord à celle-ci ; un peu plus large que long; médiocrement convexe ; finement ponctué ou pointillé ; noir ou d'un noir brun, garni d’une pubescence fine et cendrée; creusé sur les côtés 256 C0LL1GÈRES. d’une fossette visible en partie quand l’insecte est examiné en dessus. Ecusson plus large que long; noir et pubescent. Elytres un peu échancrées à la base; arrondies aux épaules; débordant à celle-ci des deux cinquièmes de la largeur de chacune la base du prothorax; oblongues, subparallèles ou plutôt faiblement élargies en ligne droite jusqu’à la moitié ou aux trois cinquièmes, arrondies à leur partie postéro-externe, obliquement tronquées postérieurement, jusqu'à l’angle suturai; peu convexes; sans fossette humérale et sans dépression transversale vers les cinquièmes de leur longueur; finement poin- tillées; noires ou d’un noir brun; finement pubescentes, offrant à l’ex- trémité, chez le a*, une faible callosité lisse et brillante, qui ne se voit pas chez la 9- Dessous du corps d’un brun noir luisant. Cuisses noires : tibias et tarses d’un noir moins obscur ou un peu livide. Cette espèce parait jusqu’à ce jour très-rare. Elle a été prise dans le temps par Solier, dans les environs de Marseille. Les exemplaires que nous avons eu sous les yeux nous ont été obligeamment communi- qués par M. de Bonvouloir. A cette division appartient sans doute l’espèce suivante que nous n’avons pas vue : 34. Antliicus Falrmairei ; Biusout. D'un noir légèrement olivâtre, brillant ; garni d'une pubescence gri- sâtre; extrémité des tibias et tarses d'un teslacé obscur. Tète large, Pro- thorax court. Elylres oblongues , parées de deux bandes de poils argentés; finement et assez densemenl ponctués. Anthicus Fairmairei. Brisout, in. Grenier, Catal. p. 90. 1 09. Long. 0m,0061 à (K0067 (2 1. 3/4 à 3 L). Corps oblong ou suballongé. Tête large, transversale; très-arrondie aux angles postérieurs; couverte d’une ponctuation assez fine et peu ser- rée; revêtue de poils gris, assez longs et peu serrés. Bouche et palpes ANTUICIDES. — Anthicus. 2o7 couleur de poix. Antennes fortes; à peu près aussi longues que la tête et le prothorax; noires, aux deux premiers articles ovalaires; le pre- mier un peu plus épais et un peu plus long que le 2e : le 3e égal au 2e ou à peine plus long : les 4° et 5e oblongs, environ de moitié plus longs que larges, subégaux au 2e : les 6e à 10e obconiques, peu à peu plus courts et plus larges : le 10e à peu près aussi long que large : le 11e en ovale oblong, rétréci vers l’extrémité, égal en longueur aux deux pré- cédents réunis. Prothorax arrondi dans les deux tiers antérieurs de ses bords latéraux, distinctement rétréci dans son bord postérieur ; plus étroit dans son diamètre transversal le plus grand que la tête prise aux yeux; à peu près aussi large dans sa partie dilatée que long sur sa ligne médiane; assez convexe sur le disque; couvert d’une ponctuation fine et serrée; marquée de fossettes latérales peu appa- rentes; revêtu d'une pubescence grise, assez fine et assez serrée. Elytres un peu échancrées en devant ; à épaules légèrement saillantes; débor- dant la base du prothorax de près d'une fois la largeur de chacune; faiblement élargies vers la moitié de leurs côtés; arrondies à l’extré- mité, prises ensemble; une fois environ plus longues que larges, réu- nies; peu convexes sur leur disque; à fossettes humérales petites, mais distinctes; couvertes d’une ponctuation fine et assez serrée; revêtues d’une pubescence d’un gris olivâtre, assez courte et médio- crement serréee, et de deux bandes transversales de pubescence moins couchée, d’un gris argenté brillant : la première bande, située au tiers de leur longueur, un peu sinueuse, s’élargissant vers les bords laté- raux, et remontant le long de la suture, vers l’écusson : la seconde, située après la moitié de leur longueur, dilatée sur la suture et vers le bord latéral, sur lequel elle se réunit souvent à la première. Dessous du corps à ponctuation fine, plus écartée sur la poitrine, plus serrée sur les autres parties. Pieds d’un noir brunâtre, avec la base et le sommet des tibias, et les tarses, d'un brun ferrugineux : tibias quel- quefois presque entièrement de cette dernière couleur. Cette espèce paraît être exclusivement méridionale. Elle a été prise près de Collioures par feu Delarouzée. Obs. Suivant M. Brisout, dont nous avons reproduit la bonne des- cription, elle se rapproche de Y A. validicornis , L.yferté (Monogr. des 238 COLLIGF.RES. Anth. p. 264. 173). Elle s’en distingue par sa taille plus grande, ses antennes plus fortes; sa tête bien plus large; son prothorax à fos- settes moins distinctes; ses élytres plus parallèles, à bandes trans- versales de pubescence argentée. Genre Ochthenomus , Ochthenome ; Schmidt (1). Caractères. Dessus du corps garni en dessus de poils squammifor- mes , ou même de petites écailles couchées, plus serrées ou plus dis- tinctes sur la tète et sur le prothorax que sur les élytres. Tête aussi longue que le prot borax, presque en parallélogramme allongé; tron- quée postérieurement; munie d’un col court ; déprimée sur sa partie médiane antérieure et relevée sur les côtés de sa partie postépistomale. An tenues insérées sous ce rebord un peu relevé; ordinairement pro- longées un peu au delà de la base du prothorax; à 1er article renflé, au côté interne, souvent un peu arqué : les 2e à 6e subfiliformes : les quatre ou cinq derniers plus épais. Yeux ovalaires ou presque trian- gulairement élargis d’arrière en avant (2) ; séparés du bord postérieur de la tête par un espace double, ou à peu près de leur diamètre lon- gitudinal. Prothorax muni en devant d’un goulot court; offrant vers les deux cinquièmes de sa longueur sa plus grande largeur, rétréci ensuite; habituellement sans rebord à la base; plus long que large. Elytres débordant la base du prothorax de la moitié environ de la lar- geur de chacune. Les Ochthenomes se distinguent sans peine des autres Anthiciens par leur corps couvert de petites écailles ou de poils squammiformes ; par leur tête plus longue, presque en parallépipède allongé, convexe sur sa partie antérieure, avec les côtés de sa partie postépistomale relevés; par deux antennes, insérées sur ces côtés et un peu voilés à à leur base par ce rebord; par leurs yeux séparés du bord postérieur (1) Dejean , Catal. (1833). p. 217. — Id. (1837). p. 239. (2) Us ne sont pas réniformes comme l'ont dit quelques auteurs. ANTHiciDES. — Ochthenomus. 259 de la tête par un espace ordinairement à peu près double de leur dia- mètre longitudinal; par leur prothorax offrant au moins vers les deux cinquièmes de sa longueur sa plus grande largeur, plus étroit dans ce point que la tête. Ces insectes se plaisent généralement parmi les débris rejetés sur les bords par les eaux ; parmi les feuilles et autres matières végé- tales accumulées aux pieds des plantes, et, dans la mauvaise saison , dans les troncs ou sous les écorces de certains arbres. Les espèces de ce genre peuvent être réparties comme suit : a Tête sensiblement élargie depuis les angles postérieurs jusqu’aux yeux. Elytres parées d’uue bande transversale noirâtre, commençant aux deux cinquièmes ou trois septièmes de leur longueur. Prothorax rétréci en ligne à peu près droite sur ses trois cinquièmes postérieurs. «a Tête presque parallèle sur ses côtés. fi Elytres parées d’une bande noirâtre commençant à la moitié ou un peu plus de leur longueur. Tête marquée d’un sillon occipital Prothorax sinué sur les côtés. fifi Elytres sans bande transversale, noires. Tête sans sillon occipital. Prothorax non sinué sur les côtés. F une talus. Unifascialus. Tenuicollis. i. Oclitlienomus puiactafus; Laferté. Suballongé ; peu convexe; garni en dessus de petites écailles grisâtres. Tête ordinairement brune ; plus longue que large , graduellement un peu plus large vers la moitié de sa longueur : faiblement marquée d'une fos- sette occipitale. Prothorax habituellement brun, offrant vers les deux cin- quièmes la plus grande largeur , rétréci ensuite en ligne à peu près droite jusqu’à sa base ; de moitié plus long que lai ge à celle-ci. Elytres fauves ou d’un fauve testacé, parées d'une bande transversale noire , couvrant des deux cinquièmes aux trois septièmes de leur longueur , un peu moins avancée sur la suture , plus ou moins prolongée en arrière sur celle-ci , en forme d’angle aigu. Antennes et pieds d’un flave testacé : les antennes à l8r article arqué : le 2® un peu plus court que le 3e 260 COM.IGÈRES. Ochthenomus punctatus. Laferté et Lucas, Explor. Soc. de l’Algérie, t. IL p. 380. 992. — Laferté, Monogr. des Anth. p. 283. 1. — Redtenb., Faun. Austr. 2e édit. p. 641. — Bach, Kaeferf. t. 111. p. 288. I Long. 0m.0025 à 0® ,0028 (1 1. 1/8 à 1 1. 1/4). — Larg. O™, 0008 (2/5). Corps suballongé ; peu convexe; couvert de petites écailles grisâtres et rapprochées. Tête tronquée postérieurement , offrant souvent les traces plus ou moins distinctes d’un sillon occipital ; arrondie aux angles postérieurs, et un peu moins large au devant de ceux-ci que près des yeux; graduellement un peu élargie à ces derniers ; plus lon- gue que large; peu convexe; ordinairement brune, mais paraissant d’une teinte plus pâle, en raison des écailles grisâtres dont elle est couverte. Antennes presque aussi longues que la moitié du corps; un peu épaissies sur leurs trois ou quatre derniers articles : le 1er légè- rement arqué : les 3e à 5° subfiliformes, suballongés : le 2e un peu moins long que le 3e : les 4e et 7e graduellement un peu épaissis vers l’extrémité : les 8e à 10e graduellement plus épais, plus courts et élargis en ligne plus courbe: le 11e supparallèle dans la première moitié, rétréci en angle aigu dans sa seconde, de moitié plus long que large. Yeux bruns, assez petits, peu saillants, élargis presque en triangle d’arrière en avant; séparés du bord postérieur de la tête par un espace presque égal à deux fois leur diamètre. Prothorax muni en devant d’un goulot très-court; élargi en ligne peu courbe ou presque droite jusqu’aux deux cinquièmesou un peu plus de la longueur; moins large dans ce point que la tête prise aux yeux et même aux angles pos- térieurs, assez faiblement rétréci ensuite en ligne presque droite jus- qu’à la base; sans rebord à celle-ci; de moitié plus long sur la ligne médiane que large à la base; médiocrement convexe; ordinairement brun, couvert comme la tête de petites écailles grisâtres. Ecusson très- petit. Elytres un peu échancrées en devant; arrondies aux épaules; débordant à celle-ci la base du prothorax de près de moitié de la largeur de chacune, subparallèles ou à peine élargies vers la moitié de leur longueur, rétrécies postérieurement à partir des trois quarts jusqu’à l’angle suturai; médiocrement convexes, marquées d’une fossette hu- mérale; sans dépression transverse sensible, vers le cinquième de anthicides. — Ochtlienomus . 261 leur longueur ; fauves, d’un roux fauve ou d’un roux teslacé ; parées chacune d’une bande transversale noirâtre, couvrant des deux aux trois cinquièmes ou un peu plus du bord externe, étendue, en obli- quant un peu en arrière, jusqu’à la suture sur laquelle elle se prolonge en arrière, en forme d’angle aigu plus ou moins rapproché de l’angle suturai. Dessous du corps tantôt fauve ou d’un fauve testacé, tantôt brun, parfois avec diverses parties fauves ou d’un fauve testacé; mar- qué de points donnant chacun naissance à un poil peu squammiforme. Pieds entièrement d’un tlave testacé. Cette espèce paraît être principalement méridionale. On la trouve à Lyon et plus au sud sur les bords du Rhône et de diverses rivières. Elle habite aussi l’Espagne, la Corse, la Sardaigne et le nord de l’Afrique. Variations (par défaut.) Yar. k. Quand la matière colorante a été peu abondante tout le des- sus du corps est d'un roux Ustacé ou d’un testacé flavescent, en of- frant des traces plus ou moins apparentes de la bande noirâtre des élytres. Laferté, 1. c. Var. c. Yar. z3. Tête noirâtre. Prothorax variablement noirâtre ou d’un roux testacé. Elytres d’un roux ferrugineux ou d’un roux testacé, of- frant la bande noirâtre des élytres interrompue sur chaque élylre, et divisée en trois taches : une, suturale commune : une, marginale sur chaque étui. Laferté, 1. c. Var. s. Variations (par excès). Yar. •/. Elytres parées d’une bande scutellaire et d’une bande trans- versale noire : la bande plus élargie que dans l'état normal, et par 232 COLLlGÈnES. là, les élytres paraissant noires, avec une tache humérale et une tache apicale externe d’un roux testacé. Laferté, 1. c. Var. p. 2. OcliUienonius imniCwsciatus ; Bonnelli. Suballongé, peu convexe ; garni de poils squammiformes en dessus. Tète ordinairement brune , en parallélogramme longitudinal , creusée d’une fos- sette occipitale , souvent avancée en sillon. Prothorax habituellemetit d'un roux testacé ; élargi en ligne peu courbe jusqu’aux deux cinquièmes , ré- tréci ensuite en ligne sinuée; de deux tiers plus long que large à la base. Elytres d’un roux ou flave testacé, parées d’une bande transversale noire ou brune, naissant à la moitié de leur longueur ou un peu après, anguleu- sement prolongées en arrière sur la suture ; souvent marquées sur leur se- conde moitié d'une bordure submarginale brune. Antennes et pieds d’un flave testacé : les antennes à 1er article arqué : le 2e plus court que le 3e. Anlhicus unifascialus. Bonelli, Mem. d. Soc. d. Agr. di Torino. t. IX. 1812. p. 174. 21. pl. IV. ftg. 21. Ochthenomus elongatus (Dejean), Catal. (1837). p. 239. Anlhicus occipitalis. L. Dufour, Excurs. entom. p. 71. 429. (d’après les rensei- gnements fournis par M. Perris.) Ochthenomus sinuatus (Kunze). Schmidt, Stett. Entom. Zeit. t. III. p. 199. 2. — Laferté, Monogr. d. Anth. p. 284. 2. — Truqui, Mém. d. accad. di Torin. 1857. p. 3G8. Long. 0n\0020 à 0™,0022 (9/10 1. à 1 1. ). — Larg. 0m,000G à 0^,0007 (1/4 1. à 1/3). Corps suballongé; peu convexe; garni de poils squammiformes, et couchés, en dessus. Tète en parallélogramme allongé, d’un tiers au moins plus longue que large; prise aux yeux; tronquée postérieure- ment ; marquée d’une fossette occipitale quelquefois avancée en forme de sillon; émoussée ou subarrondie aux angles postérieurs et aussi large au-devant de ceux-ci que près des yeux; peu convexe; ordinai- rement brune. Antennes prolongées jusqu’au 5e des élytres (a*) ou à anthicides. — Ochthenomus. 263 peine plus longuement (9) que la base du prothorax ; un peu épaissies sur leurs quatre ou cinq derniers articles : les 2eà6e subfiliformes, plus longs que larges : le 2e presque égal (9) ou un peu moins large que le 3e (a*) : l’un et l’autre ordinairement moins longs que chacun des 5e et 6e : les 7e à 10e graduellement élargis, en ligne plus courbe chez la 9 : les 9e et 10e plus longs (a*) ou moins longs ( 9 ) que larges : le 11- ovoïdo-conique. Yeux petits, noirs, séparés du bord postérieur de la tête par un espace double de leur diamètre longitudinal. Prothorax muni en devant d’un goulot très-court; élargi en ligne plus courbe jusqu’aux deux cinquièmes de sa longueur, moins large dans ce point que la tête à ses angles postérieurs; rétréci ensuite jusqu’à la base en ligne légèrement sinuêe ou presque droite; sans rebord à celle-ci ; de deux tiers plus long sur la ligne médiane que large à la base; ordinai- rement fauve ou fauve testacé, parfois brun ; garni de poils squammi- formes grisâtres. Ecusson très-petit. Elytres unpeuéchancréesen devant ; arrondies aux épaules ; débordant la base du prothorax de la moitié environ de la largeur de chacune; subparallèles jusqu’aux quatre cinquièmes, ou à peine élargies vers la moitié de leur longueur; rétré- cies postérieurement en ligne courbe jusqu’à l’angle suturai; très- médiocrement convexes sur le dos; à peine marquées d’une fossette humérale; à peine déprimées vers le cinquième de leur longueur; d’un llave testacé; garnies de poils squammi formes cendrés; parées d’une bande transversale noire ou noirâtre couvrant extérieurement de la moitié aux trois cinquièmes de leur longueur et de la moitié aux trois quarts ou quatre cinquièmes et même plus de la suture, en formant sur celle-ci un angle aigu, dirigé en arrière; souvent marquées près du bord externe d’une bordure brune, prolongée jusqu’à la partie posléro- externeou presque jusqu’à l’angle suturai. Dessous du corps presque glabre, peu et brièvement garni de poils squammiformes; fauve sur l’anlépectus, ordinairement noir sur les médi et postpeclus, en partie noir ou brun sur le ventre, avec la partie médiaire de celui-ci et la base s arceaux souvent fauvesoud’un fauve testacé. Pieds entièrement d’un fauve testacé. Cette espèce se trouve principalement sur les bords des 'rivières; à Lyon on la prend sur ceux du Rhône et de quelques-unes de nos petites 264 C0LI.1GÈRES. rivières, au milieu des débris que les eaux accumulent sur leurs rives, principalement au pied des arbres. En automne et au premier prin- temps, elle se rencontre sous les écorces des platanes. Obs. Elle a de l’analogie avec l’espèce précédente. Elle s'en distingue par une taille plus petite; par son corps un peu plus étroit; garni en dessus de poils squammi formes, plutôt que par de petites écailles : celles-ci plus visibles et plus rapprochées; par sa tête parallèle non sen- siblement élargie dans son milieu ; moins arrondie à ses angles pos- térieurs et aussi large au devant de ceux-ci que près des yeux ; par ces organes séparés du bord postérieur de la tète par un espace double de leur diamètre longitudinal ; par son prothorax sensiblement sinué après la moitié de sa longueur, proportionnellement plus étroit et plus large; ordinairement d’un fauve lestacé ; par ses élytres d’une teinte plus pâle, parées d’une bande transversale noire ou brune, naissant à la moitié ou un peu plus de sa longueur au lieu de commencer vers les deux cinquièmes ou trois septièmes. Variations (par défaut). Var. «. Quand l'insecte se trouve dans l’état de décoloration le plus incomplet, il est entièrement d’un (lave testacé moins pâle sur quel- ques parties. Var. P. Tête obscure. Prothorax d’un fauve flave ou pâle. Elytres de même teinte, parées sur la suture, vers la moitié de leur longueur ou un peu après, d’une tache noire oblriangulaire, commune. Laff.rté, 1. c. Var. c. Var. y. Tête brune. Prothorax d'un roux fauve ou testacé. Bande noire des élytres divisée en trois taches : une suturale, une latérale, sur chaque ély Ire. Laferté, 1. c. Var. b. anthicides. — Ochthenomus. 265 Variations (par excès,). Yar. o. Tête et prothorax bruns ou noirâtres. Elytres fauves, parées, outre la bande transversale noire, d'une bordure marginale noire, sur leur seconde moitié. Laferté, 1. c. Var. p. Yar. e. Semblable à la précédente, mais avec la bande et la bordure marginales plus développées, et offrant en outre une tache scutellaire noirâtre. Laferté, 1. c. Var. p. 3. Oclitlienoimis tenuicollis; Schmidt. Dessus du corps garni de petites écailles d'un cendré grisâtre. Tête brune ; en parallélogramme longitudinal ; sans fossette occipitale. Protho- rax fauve ou brun; élargi en ligne un peu courbe jusqu’aux deux cinquiè- mes, rétréci ensuite en ligne presque droite ; de deux tiers plus long que large à la base. Elytres fauves ou d’un fauve teslacè sans tache. Antennes d’un roux testacé ; à 1er article épaissi et renflé d'un côté ; à 2e article un peu moins court que le 3e. Pieds d'un flave orangé. Ochthenomus angustatus (Dejean), Catal. 1837. p. 239. — Laferté et Lucas, Explor. sc. de l’Algér. t. IL p. 381. 993. — Laferté, Monog. d.Anth. p. 236. 3. — Truqui, Mém. d. Accad. d. Turin. 1837. p. 368. 2. Anthicus elongatissimus. Casteln., Ilist. nat. t. IL p. 259. 2. Ochthenomus tenuicollis. Schmidt, Stett. Entom. Zeit. t. 111. p. 198. 1. — Kus- ter, Kaef. Europ. IX. 56. Long. 0^ 0018 à 0», 0020 (4/5 à 9/101.). — Larg. 0^,0000 (1/4 1.). Corps suballongé; peu convexe: garni en dessus de petites écail’.es d’un cendré grisâtre, plus apparentes sur la tête et sur le prothorax, que sur les élytres. Tête en p rallélogramme allongé, rétrécie en de- Annales do la Société Linnéenne. 18 COLLIGÈRES. 266 vant; d’un tiers environ plus longue que large, près des yeux ; tronquée postérieurement; sans traces de sillon occipital; peu émoussée aux angles postérieurs et aussi large au devant de ceux-ci que près des yeux; peu convexe sur sa partie'antérieure, concave sur sa partie anté- rieure, avec les côtés de la partie postépistomale du front relevés; ordi- nairement brune ou d’un brun noir. Antennes prolongées jusqu’au cinquième des ély très (cf) ou un peu moins; épaissies sur leur quatre ou cinq derniers articles; d’un roux ou fauve testacé; à 1er* article épaissi, en ligne droite d’un côté, renflé en arc de l’autre : les 2e à 6e articles plus longs que larges et subfiliformes : les 2e et 3e plus courts chacun que le 4P : le 2e un peu moins court que le 3e : les 7e et surtout 8e à 10e graduellement épaissis et plus courts surtout chez la Ç : le 11° ovalaire, de moitié plus long que large. Yeux noirs, séparés du bord postérieur delà tète par un espace presque double de leur diamètre lon- gitudinal. Prothorax à goulot court; élargi en ligne un peu courbe jusqu’aux deux cinquièmes de sa longueur, moins large dans ce point que la tête à ses angles postérieurs; rétréci ensuite en ligne presque droite ou à peine sinuée jusqu’à la base; sans reborda celle-ci; de deux tiers au moins plus long sur la ligne médiane que large à sa base ; médiocrement convexe; fauve ou d’un roux fauve ou testacé, parfois brun; garni comme la tête de petites écailles d’un cendré grisâtre. Ecusson très-petit. Elytres un peu échancrées en devant; débordant la base du prothorax de la moitié environ de la longueur de chacune ; arrondies aux épaules, faiblement élargies vers la moitié de leur lon- gueur ou un peu après, subarrondies ou en ogive, prises ensemble, à l’extrémité; près d'une fois plus longues que larges, prises ensemble; médiocrement ou peu convexes sur le dos; marquées d’une fossette humérale; sans dépression transverse sur le cinquième de leur lon- gueur; fauves ou d’un fauve testacé, sans taches; marquées de points donnant chacun naissance à une petite écaille ou poil squammiforme d’un cendré grisâtre. Dessus dit corps glabre ou à peu près; ponctué; fauve sur l’antépectus, ordinairement brun ou noirâtre sur les médi et postpectus et sur le ventre; quelquefois en partie fauve sur ce dernier. Pieds entièrement d’un flave orangé. Cette petite espèce paraît être exclusivement méridionale. Nous l'a- anthicides. — Ochthmomus. 267 vons prise à Hyères sur les bords de la mer, et sous les débris de matiè- res animales et végétales, près des marais salants. Obs. Elle se distingue des deux précédentes par le 1er article de ses antennes plus court, non arqué, mais graduellement plus épais dans le milieu de l'un de ses côtés; par le 2e article un peu moins court que le 3e; par ses ély très sans taches; par le dessous de son corps garni d’é- cailles plus petites que chez le punctatus et moins rapprochées de la nature des poils que chez Yunifasciatus. Elle s’éloigne d’ailleurs du premier par sa tète plus parallèle; du second, par ses yeux moins dis- tants du bord postérieur de la tète et par son prothorax peu ou point sinué sur les côtés. Variations (par défaut). Yar. a. Quand la matière colorante ne s’est pas développée d’une manière normale, le prothorax est d'un roux flavescent et les élytres d’un flave testacé. Variations (par excès). Yar. /s. Quand au contraire la matière colorante a été plus abon- dante, le prothorax se montre brun, comme la tête. Laferté, 1. c. Yar. p. Yar. y. Les élytres moins claires ou plus foncées que dans l’état nor- mal, sont quelquefois obscures postérieurement. Laferté, 1. c. Var. /?. Oclithetwmns melanocephalus . Kuster, Kæf. Europ. IX. 57. (1847). — L. Red- tenb., Faun. austr. 2e édit. p. 641. — Bach, Kaef. t. III. p. 288. 2. Corps TRIBU UES illIPLICITAR^EÜ Tète plus ou moins prolongée en forme de rostre ou museau aplani; engagée dans le prothorax, et non séparée de celui-ci par une sorte de cou. Yeux semi-globuleux, saillants, situés sur les côtés de la tête. Antennes de 11 articles ; plus grosses vers l’extrémité, ou terminées en massue. Prothorax subcordiforme; rétréci postérieurement ; avec un rebord sur les côtés. Elytres débordant en devant la base du prothorax des deux cinquièmes de la largeur de chacune. Onyles non munis d'une dent. Mandibules bifides à l’extrémité. Mâchoires à deux lobes ciliés. Menton transversal non porté sur un pédicule du sous-menton. Tarses hétéromères : les quatre premiers, de cinq articles : les der- niers, de quatre; à avant-dernier article simple. Ces insectes se partagent en deux groupes : pubescent. Prothorax profondément écbancré en dessous de manière à ré- duire à une étroite bordure la partie de l’antépectus qui précise les hanches antérieures. Abdomen à dernier arceau de grandeur normale. Agnathides. glabre. Prothorax tronqué en dessus et en dessous, laissant au devant des hanches antérieures une partie assez longue de l’antépectus. Abdomen à dernier arceau court. • Salpingides. agnathides. — Agnathus. 209 PREMIER GROUPE. LES AGNATHIDES. Caractères. Corps pubescent. Prothorax profondément éohancré en dessous, de manière à réduire à une étroite bordure la partie de l’an- tépeclus qui précède les hanches antérieures. Abdomen à dernier arceau de grandeur normale. Ce groupe est réduit au genre suivant : Genre Agnathus, Agnathe; Germar. Caractères. Ajoutez : Tête presque perpendiculairement inclinée; engagée dans le prothorax jusqu’aux yeux; à museau court. Antennes de 11 articles, dont les trois derniers constituent une petite massue. Palpes maxillaires à dernier article sécuriforme. Prothorax plus long que large. Ecusson apparent. Elytres subparallèles; une fois au moins plus longues que larges; recouvrant des ailes propres au vol. Ventre de cinq segments : les 1er et 2e plus grands : le 1er le plus grand, en angle très-ouvert et dirigé en arrière à son bord postérieur. Pieds sim- ples : cuisses légèrement renflées. 1. AgnallsHS décorât us ; Germar. Allongé. Tête et prothorax noirs, finement ponctués, garnis d’une très- courte pubescence cendrée : la tête, marquée d’un point fossette sur le milieu du front : le prothorax de deux tiers plus long que large , sinué et rétréci vers les deux tiers et transversalement sillonné un peu après. Ecusson cendré-pubescent. Elytres subparallèles, une fois plus longues que larges , réunies; noires, parées d'une tache humérale d’un rouge pâle et de deux bandes transversales onduleuses de même couleur, revêtues d’un duvet 270 SIMPLICITARSES. blanc cendré très-serré : l'antérieure , grêle, naissant vers le tiers du bord externe, avancée jusqu’au quart et prolongée jusqu'aux deux cinquièmes de la suture : la postérieure, vers les deux tiers, plus développée sur la moitié interne de chaque étui, et prolongée jusqu à l'angle suturai, en forme de bordure sulurale bifestonnée. Notoxus decoratus. Germar, Magaz. d. Entom. t. 111 (1818). p. 129. Agnathus decoratus. Germar, Faun. ins. E irop. XII. pl. 4. — Laferté, Monogr. des Anth. p. 295. — L. Redtenb., Faun. austr. 2e édit. p. 635. — J. Du Val, Gener. pl. 100. fig. 500. Long. 0m,0045 à 0®, 0051 (2 I. à 2 1. 1/4). — Larg. 0'*,0015 à O1», 0018 (2/31. o* à 4/5 1. $). Corps allongé. Tête au moins aussi large, prise aux yeux, que la ligne médiane; perpendiculairement déclive; garnie d’une courte pubes- cence cendrée, parfois plus ou moins dénudée; finement ponctuée; marquée d’une fossette ponctiforme sur le milieu du front; noire, avec fépistome et le labre ordinairement moins obscurs. Antennes moins longuement prolongées que la base du prothorax; tantôt d’un rouge brun ou brunâtre, tantôt avec le 1er article et les trois de la massue, noirs ou obscurs. Yeux bruns, suborbiculaires, assez saillants. Piotho- rax arqué et presque sans rebord, en devant; à peine rétréci sur les côtés en ligne peu courbe, jusqu’à la moitié de sa longueur, sinueusement rétréci vers les deux tiers, puis peu élargi à la base; arqué en arrière et légèrement rebordé à celle-ci; de deux tiers plus long sur la ligne médiane que large dans son diamètre transversal le plus grand; creusé d’un sillon transversal, vers les trois quarts de sa longueur; médio- crement convexe sur le dos; finement ponctué; noir ou d’un noir brun; revêtu d’une bande longitudinale d’un duvet cendré, couvrant les trois cinquièmes ou les deux tiers médiaires de sa largeur. Ecusson subcordiforme; brun, revêtu d’une pubescence cendrée. Elytres tron- quées en devant; débordant la base du prothorax de la moitié de la largeur de chacune; émoussées aux épaules; subparallèles ou à peine sinuées après les épaules et très-faiblement élargies un peu après la moitié de leur longeur; obtusément arrondies à l’extrémité, prises AGNATiiiDES. — Agnathus. 271 ensemble; une fois plus longues que larges, prises ensemble; peu con- vexes sur le dos; marquées d'une légère fossstte humérale; finement pointillées; noires; parées chacune d'une tache humérale et de deux bandes d'un rouge pâle ou couleur de chair : la couleur foncière noire garnie d’un duvet très-court peu épais, presque concolore : la tache humérale, peu pubescente, couvrant ordinairement la moitié externe de chaque étui, moins le bord extérieur, et prolongée jusqu’au cin- quième de leur longueur : les bandes revêtues d’un duvet blanc ou blanc cendré, épais : la bande antérieure, grêle, parfois obsolète, très- irrégulière ou onduleuse, naissant près du bord externe, vers ie tiers de leur longueur, transverse, jusqu'au milieu de leur largeur, puis avancée jusqu’au quart et prolongée ensuite en arrière jusqu’aux deux cinquièmes de la suture, sur laquelle elle forme, avec sa pareille un angle très-aigu, dirigé en arrière : la seconde, couvrant d’abord des deux tiers ou cinq septièmes, aux quatre cinquièmes du bord externe, avancée en forme de feston grêle et obliquement longitudinal, jusqu'à la moitié de leur largeur et les trois cinquièmes de leur lon- gueur beaucoup plus développée sur la moitié interne de chaque étui, et constituant sur le tiers postérieur ou un peu plus de leur longueur, une bordure suturale commune, bifestonnée ou bidentée sur chaque élytre. Dessous du corps noir; finement pointillé, très-brièvement pubescent. avec le bord postérieur des arceaux du ventre, plus distinc- tement cendré. Pieds d’un rouge brun ou d’un brun rougeâtre, très- brièvement pubescents, avec la base des cuisses noire ou noirâtre. Cette espèce a été trouvée en Allemagne et en France; mais elle est jusqu’à ce jour rare dans les collections. Elle a été prise dans les envi- rons de Lyon, par l’un de nous (M. Rey) et par M. Foudras, sur les fragments d'un tronc d’aulne, mort depuis longtemps et couché dans la rivière d’Izeron. Foudras avait obtenu des insectes sortis de larves cachées dans des morceaux d’écorce de cet arbre et emportés chez lui. Depuis lors nous avons fait connaître la larve de cet insecte. Mulsant et Rey, Descript. de la larve et de la nymphe de V Agnathus decoratus, — Id. Mues., Opusc. t. VII (1836) p. 114. 118. pl. fig. 1 à 4. En voici la description : 272 S1MPLICITARSES. Larve. Long. 0m,00o7 à 0“\0067 (2 1. 1/2 à 3 1.). Corps allongé, légèrement convexe, d’une couleur testacée; marqué sur son milieu d'un sillon longitudinal très-fin qui parcourt tous les segments, excepté la tète; finement et obsolèlement chagriné en travers; cilié de quelques longs poils pâles, disposés principalement sur six séries longitudinales : la première, marginale, formée d’un seul poil pour chaque segment ; la deuxième, sur les côtés, formée de deux poils pour chaque segment ; la troisième, dorsale, formée de la même ma- nière que la précédente. Tête verticale, déprimée sur le front, où elle présente deux sillons arqués en dedans, convergeant à l’occiput, et se recourbant intérieure- ment sur eux-mêmes à leur extrémité comme pour former une espèce débouclé elliptique; obsolètement chagrinée, transversalement ridée en avant; arrondie sur les côtés qui sont faiblement gibbeux vers l’in- sertion des antennes, d'où elle se rétrécit brusquement; ciliée de quel- ques longs poils pâles; d’un jaune testacé, avec la partie antérieure et l’épistome plus obscurs; celui-ci légèrement échancrè. Labre trans- versal largement arrondi au sommet, dont le bord présente sur son milieu une très-faible pointe en angle obtus ; d'un roux de poix testacé ; cilié de six à huit poils brillants jaunâtres. Mandibules cornées, assez courtes, solides, d’un roux de poix testacé, avec le sommet plus obscur. Palpes maxillaires testacés, de trois articles apparents, diminuant gra- duellement d’épaisseur : les deux premiers courts, le troisième aussi long que les deux précédents réunis. Palpes labiaux, menton et lèvre inférieure d'un testacé très-pâle. Yeux nuis ou non apparents. Antennes insérées sur une espèce de tubercule court ou bourrelet ; d’un testacé de poix; de trois articles apparents : le premier court, épais; le deuxième un peu moins épais, mais d’une moitié plus long que le précédent; le dernier très-petit, subulé, tronqué. Les trois segments thoraciques qui portent les pieds, plus grands que les suivants : le premier d'un tiers plus grand que le deuxième, en carré transveral, postérieurement rétréci; offrant, à chaque série, un vGNATHtDES. — Agnathus . 273 fascicule de poils de plus que dans les autres segments ; les deuxième et troisième, subégaux, transversaux, plus larges en arrière qu’en avant: ce dernier postérieurement plus large que le précédent. Les six premiers segments abdominaux courts, transversaux, allant graduellement en s’élargissant un peu, épaissis en bourrelets sur les bords, et présentant chacun vers l’angle antérieur un petit stigmate arrondi, ombiliqué; marqués chacun postérieurement d’un léger sillon transversal s’affaiblissant et disparaissant sur le dos, et, en outre sur les côtés d’une impression oblique, oblongue, assez marquée. Les trois derniers segments , allant en se rétrécissant, un peu plus grands que les précédents, à stigmates semblables, à bourrelets moins épais. Le pénultième plus long que le précédent, et un peu plus lisse. Le dernier un peu plus long que le pénultième, convexe, granuleux ; à bord postérieur subbissinueusement tronqué, tranchant; creusé en dessus de deux fossettes arrondies, profondes, obscures, et en outre armé latéralement de deux crochets solides, recourbés en haut, rem- brunis à leurs pointes; garni en dessus et principalement sur les côtés de quelques longs poils d'un jaune pâle. Dessous du corps déprimé, teslacé, obsolètement chagriné en travers. Le segment anal plat, marqué à la base d’une petite strie longitudinale, obscure; orné au sommet de deux petits sillons semi-lunaires, joignant la tranche apicale qui est rembrunie. Pieds assez courts, insérés sur un prolongement coxal, assez déve- loppé, conique, composé de trois ou quatre pièces ; d’un testacé de poix; garnis de quelques rares poils jaunâtres ; composés de trois articles : le premier un peu plus large au sommet où il est tronqué : le deuxième un peu moins épais et presque aussi long que le premier, un peu plus étroit vers l’extrémité : le troisième en forme d’ongle re- courbé en dedans, fortement réuni au précédent, avec lequel il semble ne faire qu’un. Obs. Cette larve dont tous les anneaux et tous les organes sont plus ou moins rétractiles, présente plus ou moins de vides ou plis à son épiderme, suivant la tension qu’éprouve celui-ci dans les divers mou- vements du corps. Quand elle est près de se transformer elle devient plus courte, plus épaisse, et beaucoup plus voûtée. 274 SIMPLIC1TARSES. Nymphe. La Nymphe , dans laquelle on reconnaît facilement l’insecte parfait, est assez convexe. La tête infléchie en dessous est fortement engagée dans le prothorax. Les yeux , assez gros, sont à moitié voilés par les bords de celui-ci. Les palpes sont tous libres. Les antennes , dont on compte distictement tous les articles, rejetées en arrière le long des côtés du prothorax, viennent s’appliquer, par leur sommet, contre les cuisses intermédiaires. Les élytres, repliées sous le corps, dont elles atteignent les deux tiers de la longueur, présentent sur les côtés deux plis longitudinaux, parallèles. Les segments thoraciques répondant aux mésosternum et métasternum sont faiblement convexes, tandis que les segments abdominaux, le sont assez fortement en travers. Ceux-ci, sont au nombre de six, et le segment anal, arrondi à son sommet, laisse dépasser en arrière un lobe large, déprimé, terminé par quatre la- nières, dont les intermédiaires courtes, rapprochées l'une de l’autre, subparallèles; les extérieures divergentes, beaucoup plus longues, spiniformes. Les pieds antérieurs et intermédiaires sont en dehors des élytres contre lesquels ils sont appliqués, à l’exception des tibias et tarses antérieurs qui s’en détachent un peu. Les tarses présentent distincte- ment tous leurs articles et même leurs crochets. Les pieds postérieurs se trouvent engagés dans les élytres, à l’exception des genoux qui les débordent sensiblement. La larve de Y A gnathus decoratus, ainsi que l’insecte parfait, se trouve au bord des rivières, dans les vieilles souches d’aulne, en compagnie du Rhizophagus cœruleus, et d’un Bostrichus ( Bostrichus alni ) dont nous avons donné ci-devant la description. Suivant toutes nos pré- somptions, elle doit être parasite des larves de ce dernier xylophage, car nous l’avons souvent trouvée mêlée à celle-ci et au fond des gale- ries qu’elle avait creusé dans l’intérieur du bois. Les larves des Rhyzophages , trop petites et trop déprimées, ne sauraient pratiquer des chemins suffisants pour laisser passage à une larve du volume de u agnathides. — Agnathus. 275 celle de V Agnathus. D’ailleurs leurs petites galeries, peu profondes, ne s’écartent guère de la surface de l’aubier, à laquelle elles sont paral- lèles, et c’est le plus souvent dans le cœur même du bois que nous avons surpris la larve de ï Agnathus. C0LL1GERES. PLANCHE 1. Figures 1. Xyiophilus pigmaeus à". 2. - - ? • 3. Antenne du Xyiophilus nigrinus a*. 4. — — — 9 • 5. Elytres du Xyiophilus nigrinus a*. 6. - - - 9 • 7. Portion d’antenne du Xyiophilus sanguinolcntus NOTE POUR SERVIR A L’HISTOIRE DE LA LITHOCOLLETIS CORYLIFOLIELLA , How. Par M. Alexis FOREL Présentée à la Société Linséenne de Lyon, U 12 mari 1866. La chenille de ce microlépidoplère abonde quelquefois sur l’aubé- pine des haies, dans différentes localités voisines de la rive Suisse du Léman. — Souvent aussi plusieurs années se passent sans qu’on l’y retrouve. Au mois de mai, ou vers le commencement de juin, une petite tache blanche au centre de laquelle on remarque déjà un point noir ou brun , annonce la présence de l’insecte, naissant sur une feuille du végétal qu’il affectionne. Un œuf microscopique a été déposé par la mère, le plus ordinairement sur la face supérieure et près d’une des nervures principales de la feuille. — Cet œuf est jaune pâle, ovoïde, aplati (fig. I), son enveloppe est si mince et si fragile, qu’il devient souvent invisible, quand la chenille est éclose. Au bout de 10 à 12 jours, sans que l’œuf ait sensiblement changé de couleur, la petite chenille sort par un des bouts eî s’introduit, en perçant l’épide me, dans l'épaisseur de la feuille dont le paren- chyme doit lui servir de nourriture. Chaque feui.le ne renferme communément qu’une seule de ces 284 LITHOCOLLETIS CORYL1FOLIELLA. chenilles ; cependant on en voit quelquefois deux ou trois. — Après avoir percé la face supérieure de la feuille, la chenille ronge le parenchyme, toujours très-près de cette même face, laquelle se dessèche et prend l’aspect d’une pelure d’oignon blanchâtre, ou jaunâtre, parsemée de petits points bruns (lig. 1); l’animal ne s’enfonce pas assez pour attaquer la face opposée, dont la lésion ajoutée à celle de l'épiderme supérieure, produirait un dessèche- ment général, qui priverait l’insecte de la nourriture fraîche dont il a besoin. — Le champ où la jeune larve se nourrit est d’abord très-borné; ordinairement circulaire ou ovale. Elle coupe en ovale tout autour d’elle, de petites portions du parenchyme et s’entoure pendant quelque temps de ses déjections, qui, vues au travers de l’épiderme, forment le point noir qui se remarque pres- que dès les premiers jours de l’existence de l’insecte. — Peu à peu ses courses s’étendent. — Quelquefois la chenille se borne à sou- lever l’épiderme, dans un espace assez étendu, comme pour explorer les lieux, et soit qu’elle ne trouve pas une pâture qui la satisfasse, soit que quelqu’autre cause la décide à changer de demeure, elle se transporte sur un autre partie de la feuille où elle entre, en perçant de nouveau l’épiderme. On voit un grand nombre de ces premières stations de la jeune chenille entièrement désertes et où l’insecte a beaucoup agrandi son logement, sans entamer aucune partie du parenchyme, au delà du petit cercle qui lui a servi de berceau (fig. 2). — D’autres fois, il est évident qu'un accident l’a dérangée et l’a fait périr. — Tantôt l’épiderme de la feuille e.4 déchiré, tantôt on trouve la petite larve morte à la suite d’une maladie, de quelque blessure, ou de la piqûre d’un de ses nombreux ennemis. Si rien ne trouble son existence, et si la partie de la feuille pre- mièrement attaquée lui fournit une nourriture convenable, elle s’y fixe tout-à-fait et y prend son accroissement, en continuant à ron- ger et à reculer les bornes de son habitation. Au bout de quelques semaines, l’épiderme desséché se rétrécit peu à peu, au moyen d’un grand nombre de plis, qui se rappro- LITH0C0LI.ET1S C0RYLIF0L1ELLA . 285 chent incessament et se dirigent dans la longueur de ce même épiderme. Ces plis sont le résultat d'un travail de l’insecte difficile à suivre, parce qu’on l’interrompt si l’on déchire la pellicule sur la face intérieure de laquelle il s’exécute, et que d'un autre côté la transparence de cette pellicule à peine suffisante pour laisser voir la chenille, tant que la pellicule reste comme appliquée sur le vert sombre du parenchyme, s'altère de plus en plus à mesure que les plis se serrent et se multiplient. Cependant si l'on enlève avec pré- caution une petite portion de cet épiderme, au moment où il com- mence à se plisser, on s’aperçoit que la chenille, à mesure quelle grossit, a la faculté de filer un tissu si fin et si serré, qu’on aurait peine à le considérer comme un produit de l’industrie de l'animal, si l’on ne trouvait souvent la chenille appliquée contre la face intérieure de l’épiderme qui se tapisse de ce tissu. Celui-ci s'étend même ordinairement sur d’autres parties du logement de l'insecte, qu’il rend plus fortes, plus unies, plus à l'abri de l'humidité et des intempéries. — En voyant cette petite toile blanche, ou plutôt ce joli satin blanc, uni, lisse, former une doublure solide et tendue, sous la pellicule plissée, il est facile de comprendre comment l'ouvrière, tout en fabricant son tissu, attache successivement des fils, à la pel- licule mince et flexible sur laquelle elle opère. Puis elle tire ces Cls à elle, la pellicule se fronce, et à mesure que l'ouvrage avance, les plis s'allongent et se multiplient, la pellicule se rétrécit (1). — Ce rétrécissement a pour effet, de rapprocher entre eux les bords de la feuille, de courber la membrane inférieure, celle qui demeure char- gée du parenchyme. Cette membrane devient ainsi concave en de- dans, convexe en dehors, et l’insecte se procure par là, une cavité (1) Cette manœuvre, commune à plusieurs microlépidoptères, a été décrite par Réaumur. Malheureusement, faute d’une précision suffisante dans la détermina- tion des espèces, il est souvent difficile de décider à quel papillon se rapporte le travail de la chenille dont s’occupe l’auteur. 280 L1THOCOLLETIS CORYLIFOLIELLA. profonde, un logement commode et spacieux, où rien ne gène ses mouvements (fig. 3). Si on déchire la pellicule plissée, qui sert de toit à cette habitation, on peut juger de sa structure intérieure et des habitudes de l’ou- vrière qui l’a construite. — Vers le milieu de la partie, que j’appel- lerai le plancher, on voit le plus souvent une marque noire arrondie (fig. 4). C’est la place où la chenille a d’abord séjourné ; mais quelquefois ce berceau de la jeune larve a disparu quand le loge- ment est achevé. À l’une des extrémités de la loge , se trouvent rassemblés les excréments de l'insecte, formant un paquet de petits grains noirs (fig. 3), et vers l’autre extrémité, si la chenille se dispose à se transformer, ce qui a lieu avant la fin de juin ou dans le cou- rant de juillet ; on observe déjà le commencement d’une petite toile blanche et soyeuse, d’un tissu plus lâche que la doublure de l’épiderme. Cette toile s’achève rapidement et fournit à l'insecte une enveloppe appropriée à la délicatesse de sa peau (fig. 6) ; sa manière de filer ce second tissu ne diffère pas celle de la plupart des chenilles de la même tribu. — Réfugiée pour l’ordinaire vers l’extré- mité inférieure de son habitation, elle accroche successivement, soit au couvert, soit au plancher de sa demeure, des brins d’une soie fine et brillante. Ces fils entrelacés forment autour d’elle les cloisons d’une sorte de cabinet, où elle passe à l’état de nymphe. — Mais avant d’abandonner la chenille, il convient de la faire un peu mieux connaître. D’abord presque imperceptible, d'un blanc légèrement jaune et comme transparente, sa forme dans les premiers temps de sa vie, même lorsqu'elle est parvenue à la moitié de son accroissement , s'éloigne assez de celle qu’elle aura plus tard, pour qu'on soit tenté de la prendre pour une espèce différente. Cette jeune larve est apla- tie, elle a douze anneaux bien distincts, très-larges vers la tête, allant toujours en se rétrécissant jusqu’à la queue (fig. 7). La tète brune ou noire, écailleuse, pointue, est proportionnellement plus grande LITH0C0LLET1S CORYLIFOUELLA. 287 qu’elle ne le paraîtra dans la suite. — Les pattes, à l'exception des six premières écailleuses, sont peu visibles ; enfin le premier anneau vers la tête est marqué d’une ou deux taches brunes, qui paraissent au travers de la peau ; des marques semblables se retrouvent ordi- nairement dans les plis des autres anneaux. Cette organisation est parfaitement en rapport aveé les besoins d’un animal destiné à se mouvoir dans un espace presque sans hauteur et qui n'a d’étendue qu’en long et en large. — Peu à peu, et ce changement, par une coïncidence remarquable, a lieu principalement vers l'époque où le rétrécissement de l’épiderme de la feuille commence à donner plus de hauteur à l’habitation de l’insecte, tous les anneaux de la chenille s’arrondissent, sans cesser d’être distincts ; le corps acquiert la forme cylindrique commune aux larves des lépidoptères ; toutefois son plus grand diamètre est toujours vers les trois premiers anneaux, et ce diamètre diminue d’anneau en anneau jusqu’au dernier. — La peau est lisse, unie, un peu transparente, parsemée de quelques poils gris blanchâtres. Sa couleur la plus ordinaire est un joli jaune de canari, variant depuis le jaune pâle, jusqu’au jaune vif très-pro- noncé (fig. 8). La tache, ou les deux taches brunes de la jeune larve, se retrouvent souvent sur la chenille parvenue à son entier accroissement ; quelquefois elles ont disparu. Celles qui existaient dans les plis des anneaux de la jeune chenille s’effacent presque toujours, et la plupart des chenilles âgées sont toutes unies, sauf une petite raie brune le long du dos, formée par la transparence de la peau, qui laisse voir les aliments ; encore cette ligne n’est-elle pas toujours apparente. — La tête reste à peu près la même ; elle parait seulement un peu plus petite, vers la fin de l’existence de la che- nille, parce qu’elle n’a pas pris autant d’accroissement que les au- tres parties. — Les pattes sont au nombre de quatorze. Les six pre- mières brunes, écailleuses, acérées; viennent ensuite six pattes mem- braneuses, courtes, transparentes, attachées aux sixième, septième et huitième anneaux ; puis enfin les deux pattes caudales, placées sous le dernier anneau et de la même nature que les précédentes, 288 L1TH0C0LLETIS CORYL1FOLIELLA. ma:s plus courtes (longueur totale de l’animal, 0,006-7.). — Cette chenille est assez vive, son allure ne diffère pas de celle des chenilles pourvues de seize pattes. Après quelque temps d’immobilité dans sa dernière retraite, elle passe à l'état de nymphe (fig. 9), d'une forme allongée et présente antérieurement une petite pointe recourbée, comme une sorte de bec. Tous les membres de l'insecte sont assez distincts ; les anten- nes entre autres sont si longues, qu’elles atteignent presque l'extré- mité du corps. Les yeux paraissent comme deux points noirs, lui- sants. La nymphe, dans les premiers jours, est vive, sensible au moindre contact. D'abord d’une belle couleur jaune, comme la chenille, elle devient peu à peu d’un brun de plus en plus foncé. Elle est lisse, luisante, pourvue de quelques poils gris-bruns, assez longs, placés sur les anneaux de l'abdomen et plus nombreux chez quelques individus. — Au brut de 12 à 15 jours, l’insecte déchire sa petite toile et rompt son enveloppe, en entraînant sa dépouille vers l’extrémité de sa demeure, oii elle reste souvent engagée. Au sortir de son enveloppe, le papillon (1) reste d’abord en place ou cherche quelqu’autre feuille, plus exposée au soleil pour achever de se déployer. — Il vole peu dans le milieu du jour et se tient à l’abri sons les feuilles. — Vers le soir et le matin, les mâles se mettent en quête des femelles et voltigent en tous sens pour s’en rapprocher. Celles-ci paraissent moins agitées, elles demeurent long- temps immobiles et leur seule manière visible de témoigner leurs désirs, est de relever entre leurs ailes, l’extrémité de leur abdomen. — En même temps, les ailes restent serrées le long du corps et l’on voit quelquefois au bout de l’abdomen, un globule jaune et trans- parent qui sort et rentre alternativement. Ces femelles passent fré- quemment une heure et plus, le corps relevé de la sorte. — Lors- qu’un mâle, vient s’abattre auprès d’une d’elles, la femelle reprend sa position ordinaire, puis elle écarte un peu les ailes, le mâle fait (1) Ce papillon étant connu, sa description serait ici superflue. L1TH0C0LLET1S CORYL1FOLIELLA. 289 vivement deux ou trois tours, se retourne, rapproche le bout de son abdomen, de celui de sa compagne et l’accouplement s’effectue de manière que les deux papillons, placés sur le même plan, ont les têtes opposées. Cet acte, qui a lieu peu après la dernière transformation de l’in- secte, paraît être le seul fait important de sa vie, pour le mâle du moins. Il ne tarde pas à périr et la femelle, après la ponte, subit le même sort. Il n’est pas aisé de juger, si ce papillon prend quelque nourri- ture. Pourvu d’une langue assez visible, il se promène fréquemment sur les feuilles de l’arbuste où il a passé sa vie, et peut être y trouve- t-il quelque suc propre à lui servir d’aliment. — Souvent après avoir parcouru la surface d’une feuille, il s’arrête longtemps à la même place, le corps relevé sur la seconde paire de ses pattes ; la tète basse et comme appuyée sur la feuille. L’insecte applique-t-il sa langue sur la feuille? Est -ce plutôt une attitude de repos ? Cette dernière supposition paraît la plus probable, d’autant plusqu’alors il range ses longues antennes le long du corps et les tient immobiles. Dès qu'il se remet à marcher, il les porte en avant, avec un mouvement alternatif et continuel de balan- cier, et, autant qu’on peut le voir, il déploie quelquefois sa langue , et en applique le bout sur les divers objets qu’il rencontre. Du reste, on le trouve rarement sur des fleurs; celles du végétal qu'il affec- tionne, étant déjà passées à l’époque de sa dernière transformation. Dans les mois d’août et de septembre et dans les mêmes localités, on retrouve souvent sur les feuilles de l’aubépine de nouvelles lésions, qui indiquent l’apparition d’une seconde génération du même papillon. — Celle-ci est parfois aussi considérable ou plus nom- breuse que la première, et l’on peut suivre avec autant de facilité dans sa retraite, les mœurs et les métamorphoses de l’insecte, seule- ment la durée de sa vie à l’état de nymphe est naturellement plus longue. En effet, c’est en octobre et novembre seulement, qu’on retrouve 290 LITHOCOLLETIS CORYLIFOLIELLA . des chenilles âgées ou déjà transformées, et ces nymphes de l’au- tomne passent l’hiver dans le parenchyme des feuilles, entourées de toutes les précaulions indiquées ci-dessus pour celles de la génération précédente. — Le papillon reparaît au printemps suivant, mais il périt en grand nombre, par suite des intempéries et des accidents de tous genres auxquels est exposé l'insecte dans sa frêle habitation. Il a, d’ailleurs, de nombreux ennemis, dont les plus redoutables sont de petits hyménoptères, qui tuent la larve et s’emparent de sa demeure. HISTOIRE NATURELLE TES PUNAISES DE FRANCE PA P, E. MULSANT et RE Y. DEUXIÈME TRIBU I.ES PENTATOMIDE3. Caractères. Ecusson rétréci d’avant en arrière, ordinairement ob- triangulaire, parfois arrondi ou subarrondi postérieurement; prolongé environ jusqu’aux trois cinquièmes de la longueur de l'abdomen, plus ou moins sensiblement subsinué sur les côtés, ne voilant pas la corie des hémiélytres, et laissant à découvert la membrane de celle-ci. Bec de quatre articles distincts. Antennes insérées sur un tubercule, près du bord interne du repli des joues, plus avant que le bord postérieur des yeux ; de longueur médiocre. Tête engagée dans le pronolum jus- qu’aux yeux. Elytres offrant presque toujours distinctes les trois divi- sions de la corie. A ces caractères, on peut ajouter pour nos Pentatomides de France : Antennes de cinq articles, de longueur variable suivant les genres : le Ier épais : le 2e et ordinairement le 3e grêles : le 2e au moins fili- forme : les deux derniers plus ou moins épaissis, pubescents. Prono- tnm à angles postérieurs le plus souvent prononcés; marqué de cica- HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. m trices plus ou moins apparentes. Ecusson noté de stigmas de forme variable, quelquefois peu distincts ; chargé souvent d'une tuméfac- tion basilaire apparente. Ventre de sept arceaux : le 1er toujours court, parfois caché, au moins sur les côtés : les 21' à G0 pourvus chacun d'une paire de stigmates. Pieds de longueur médiocre. Tibias antérieurs ordi- nairement munis, vers les deux tiers de leur côté interne, d’une sorte de petite épine, paraissant souvent formée par quelques poils. Tarses de trois articles : le 2° plus court. Les Pentatomides se répartissent dans les familles suivantes. épineux. Pronotum non foliacé sur les côtés. Ecusson sinué latérale ; ment après la moitié de ses côtés. > 5'è2.g / Pronotuin foliacé et à peu près sans rebord sur les côtés. Flancs de l'antépectus moins avancés que le bord postérieur des yeux. Tibias souvent spinosules. - « rS O «/: C. ^ «3 c» O . G c/s iô-g S. §. '« S g- s £ g rt u ° ~ ° — rt S ’S g c g g 5 r5 O - Famille. Cvdsisns. Sciocokieüs. Ç ri S ~ S _ G ° C. S « a ° > s ia / *2 l«®co Pronotum non foliacé latéralement, muni sur les côtes d’un rebord assez épais, courbé en dessous postérieu- rement et non visible en dessus jusqu’à l’extrémité des angles latéraux. Flancs de l’antépectus arqués en devant et plus avancés que le bord postérieur des yeux. fc» G O ( ^ * S ** §^3.2 o i_ ci , û C- ri . S t- O « s s to a c C « ~ — u. -r g g. O ôr-ï = ♦c> C.OÆ'O s .- c .s ^2.2 s^s r4 2 S «o O u. ■ci -37 G a §s S =f "3 B e _ rt O = x 5 B g IB M — -B %. o a ~ ® ^ ^ Ecusson sinué vers les deux cinquièmes de de ses côtés. Stigmas formés d une rangée longitudinale de points enfoncés. Ven- tre non sillonné. Ecusson ordinairement sinué vers la moitié de ses côtés ou plus postérieurement, quel- quefois avant la moitié de ceux-ci, mais alors colyles marqués chacun d’un point noir. Stigmas rarement formés d’une ran- gée de points enfoncés, mais alors ventre sillonné. Æusms. Eys.chcohuns. Ventre armé d une épine avancée au moins jusqu’aux hanches intermédiaires. Pestatomiexs Acinthososiiems. Bord postérieur du pronotum ordinairement pas plus large que la base de l’écusson; quelquefois paraissant pas plus large, mais alors bec non reçu sous la tête dans un sillon. Ventre non armé en devant d une épine avancée jusqu'aux hanches intermédiaires Asopiems. PENTATOMIDES. — CYDMENS. 293 PREMIÈRE FAMILLE. LES CYDN1ENS. Caractères. Tibias armés d’épines : les antérieurs , au moins sur leur tranche externe : les intermédiaires et postérieurs, dans leur pour- tour, ou du moins sur leur côte extérieur. Antennes insérées moins avant que le niveau du bord antérieur des yeux ; à 1er article moins avancé que le bord antérieur de la tête. Pronotum non foliacé sur les côtés; ne débordant pas ou débordant à peine la base des él y très , à ses angles latéraux; parfois presque tronqué après ceux-ci, ordinairement assez faiblement arqué en arrière, avec les angles postérieurs peu ou à peine indiqués. Ecusson faiblement sinuê sur les côtés, et seulement vers les deux tiers de ceux-ci ou un peu après; à stigmas presque nuis, ou représentés par un petit espace lisse. Elytres voilant le dessus de l’abdomen, et ne laissant pas paraître la tranche abdominale; à cories prolongées jusqu’à l’extrémité du 4e arceau ventral ; offrant leur plus grande longueur à l’angle postéro-ex terne de l'exocorie. Bec logé sous la tête dans un sillon rostral ; rarement prolongé jusqu’aux hanches postérieures, jamais au delà. Ventre sans sillon longitudinal médiaire; non armé, vers le milieu de sa base, d’une épine ou d’une pointe diri- gée en avant. Ajoutez pour les espèces de notre pays : Tête penchée ou déclive; en demi-cercle ou presque en demi-cercle en devant, souvent entaillée dans le milieu de son bord antérieur ; munie, chez les espèces plus exclusivement fouisseuses, d’un rebord près duquel se hérissent de longs poils et même de courtes épines redressées; glabre et presque sans rebord chez les autres. Epistome souvent aussi avancé que les joues; parfois enclos par elles. Antennes n’atteignant pas ou atteignant à peine la moitié de la lon- gueur du corps, souvent beaucoup plus courtes; de cinq articles : 294 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. le 1er, épais : le 2ê, filiforme, suivant les genres ou les espèces variable- ment plus long ou plus court que le 3e : les deux derniers au moins épaissis et pubescents. Yeux de forme variable , ordinairement situés sur les côtés de la tête et visibles en dessous, quelquefois apparents seulement en dessous ou même rudimentaires. Ocelles parfois nuis ou indistincts; le plus souvent apparents. Pronolum échancré en devant; élargi sur les côtés jusqu’aux angles latéraux; rarement sinué ou entaillé latéralement; marqué de cicatri- ces parfois peu distinctes, ordinairement unies l’une à l’autre sur la ligne médiane et constituant alors une sorte de bande transverse, plus rarement séparées par une ponctuation visible; marqué d’une dépres- sion ou d’un sillon transverse ordinairement peu profond, quelque- fois presque nul ; rebordé et garni de longs cils, sur les côtés, chez les espèces fouisseuses, glabre, chez les autres. Ecusson rarement plus large que la base du pronotum, ordinaire- ment de la largeur de ce dernier entre les angles postérieurs à peine marqués ou indiqués; obtriangulaire, avec l’extrémité anguleuse ou subarrondie, souvent déclive et creusée d’une fossette; ordinairement plus long que le bord interne des cories, rarement un peu plus court ou pas plus long que ce bord ; habituellement prolongé environ jus- qu’aux trois cinquièmes de la longueur de l’abdomen, parfois à peine jusqu’à la moitié de celui-ci , chez les Brachypeltes ; le plus souvent assez étroit vers l’extrémité du bord interne des cories, rarement aussi large dans ce point que le bord postérieur de la mésocorie, et à tumé- faction basilaire nulle ou peu prononcée. Cories offrant généralement les trois divisions ordinaires, paraissant exceptionnellement d'une seule pièce, chez les Céphaloctées; parfois sinuées, ordinairement en ligne à peu près droite et obliquement transverse à leur bord postérieur; souvent chargées de nervures ou rayées de faibles stries; munies latéralement d'un rebord plus ou moins sensible, souvent non prolongé jusqu'à l’extrémité; ciliées sur les côtés, chez les espèces ayant les habitudes les plus fouisseuses, gla- bres chez les autres. Membrane très-courte ou presque nulle et dépour- vue de système vasculaire chez les premières espèces; développée, dé- PENTATOMIDES. — CYDN1EN9. 295 bordant souvent un peu l’abdomen , et plus ou moins chargée de nervures, chez les autres. Repli des cories de longueur variable, atteignant à peine parfois l’ex- trémité du 2e arceau ventral, avant d’être réduit à une tranche, d'au- tres fois prolongé jusqu’à l’extrémité du 4e arceau. Bec naissant près de la partie antérieure du dessous de la tête; reçu, sous celle-ci, dans un sillon rostral; séparant parfois à peine les hanches antérieures. Pièces basilaires peu ou faiblement relevées en lames. Repli du pronotum plus ou moins tranchant à son bord antérieur. Prosternum généralement sillonné ; de longueur variable suivant le genre de vie des espèces ; plus court que le dessous de la tête, chez celles qui ont des habitudes plus souterraines, plus long chez les autres. Antépectus moins avancé (au moins sur la moitié externe de son bord antérieur) que le bord postérieur des yeux; souvent arqué en devant et plus ou moins avancé et relevé sur la moitié interne du même bord; lisse sur les flancs chez les premières, granuleux ou simplement ponctué chez les autres. Mésosternum hérissé ou garni de poils chez les espèces ayant une vie cachée, glabre ou presque glabre chez celles qui sont moins luci- fuges; souvent chargé d’une carène ou ligne élevée; quelquefois creusé d’un sillon rostral profond, chez les Ochetostèthes. Métasternum court; rarement chargé, d’une lame verticale. Région odorifique d’un noir mat; séparée des bords la'éraux de la poitrine par un postépisternum triangulaire ou tronqué ^n devant, plus ou moins large postérieurement. Hanches antérieures globuleuses ou obliques; généralement séparées par un sillon prosternai; plus fortes chez les espèces fouisseuses. Hanches intermédiaires et postérieures ordinairement rapprochées ou presque contiguës, séparées par une lame sternale, chez les Oche- tostèthes. Tibias antérieurs quelquefois un peu arqués en dehors et toujours plus ou moins élargis de la base à l’extrémité, chez diverses e^pèces aimant à se cacher dans le sol, droits et moins élargis, chez les aitres; munis, 296 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. sur leur tranche externe, d’épines plus ou moins nombreuses; armés, vers l’extrémité de leur tranche interne de quelques épines plus lon- gues; en général épineux en dessous chez les espèces arénicoles; en toit ou comme chargés sur leur côté antérieur, d’une arête souvent garnie de cils, ou d’autres fois de petites épines. Tibias intermédiaires et postérieurs parfois épaissis, un peu arqués sur leur tranche extérieure et très-hérissés d’épines sur leur côté ex- terne et lisse sur l'interne ou antérieur, comme on le voit chez les Céphaloctées; presque de même grosseur sur toute leur longueur ou peu épaissis graduellement et plus ou moins hérissés d’épines dans leur pourtour dans les branches suivantes. Tarses très-grêles chez les espèces fouisseuses, plus développés chez les autres. Ongles dépourvus en dessous d’appendices membraneux, chez quel- ques-unes des premières, garnis de ces appendices chez le plus grand nombre. Ventre h 1er arceau ordinairement peu ou point distinct au moins sur les côtés; généralement réduit à un rebord. Stigmates souvent accompagnés d’un poil chez les espèces à vie souterraine. Les Cydniens sont faciles à reconnaître aux caractères que nous avons indiqués. Leur tête presque en demi-cercle, leur tibias épineux, les antérieurs comprimés et plus ou moins élargis vers les extrémités, suffisent pour révéler leurs habitudes. Les uns, plus particulièrement conformés pour fouir avec facilité dans le sol, recherchent les terrains arénacés, les plages maritimes , ont une vie en grande partie souterraine, et cherchent aux racines des plantes ou dans les débris de matières animales épars dans les sables , un soutien à leur obscure existence. Leur robe porte le plus souvent les lugubres couleurs de deuil ou celles qui se rapprochent du rouge brun ou du fauve. Les espèces moins lucifuges ont les tibias antérieurs moins dilatés , les autres souvent moins épineux, les tarses moins grêles, le corps gla- bre. Les uns se cachent encore au pied des plantes qui leur servent de nourriture : les autres, épars sur les rameaux des végétaux semblent se plaire aux feux du jour. Leur manteau se pare en général des couleurs PENTATOMIDES. — CYDN'IENS. — CÉPHALOCTÉAIRES . 207 d autant moins tristes ou plus joyeuses qu’ils reçoivent davantage 1 influence des rayons du soleil. Leurs élytres se montrent alors sou- vent ornées d un point ou d’une bordure blanche, ou de taches plus étendue^ de cette couleur, sur un fond de jais, et celui-ci passe parfois au bleu foncé. La plupai t des espèces de cette famille sont d’une détermination dif- ficile dans les ouvrages des auteurs, par suite des descriptions insuf- fisantes de ces derniers. Nous serions heureux si, par une étude plus approfondie, nous étions parvenus à rendre cette étude moins aride, et à permettre de reconnaître sans ambiguïté les espèces. Les Cydniens se partagent en quatre branches. a O Ocelles indistincts. Yeux peu ou point appa- rents en dessus. Ocelles distincts. Yeux très-apparents en dessus. Metasternum non chargé d’un relief longitudinal, sillonné sur sa tranche, et séparant entre elles chaque paire de hanches postérieures et meme intermédiaires. Mésosternum plus ou moins sensiblement caréné. J Metasternum chargé d'une lame longitudinale sil- | lonnée sur sa tranche, séparant entre elles cha- I que paire de hanches postérieures et meme in- termédiaires. Mésosternum creusé d'un sillon I rosirai profond. Branches. CEPHALOCTlUlKts. Cîmuiass. SeHIIUIRES. Ocüetosts raaiet». PREMIÈRE BRANCHE. LES CÉPHALOCTÉAIRES. Caractères. Cuisses garnies de cils flexibles ou spiniformes près de Annales de la Société Linnéenne. an 298 HISTOIRE NATURELLE UES PUNAISES. leur tranche postérieure. Ocelles indistincts. Yeux peu ou point appa- rents en dessus. Hanches intermédiaires et postérieures presque conti- guës, non séparées, à chaque paire, par une lame mëtasternale. Prono- tum plus court, jusqu'aux hanches, que le dessous de la tête. Antépec- tus en angle ou presque en demi-cercle dirigé en arrière à son bord antérieur, moins avancé que le bord postérieur des yeux. Les Géphaloctéaires sont les Cydniens les plus éminemment fouis- seurs. Leurs yeux sont protégés par le bord extérieur des joues, pour n'être pas blessés par les corps étrangers, quand ils s’enfoncent dans le sol; ils sont petits ou presque rudimentaires, comme étant d’une médiocre utilité à des êtres dont la vie est principalement souterraine. Les ocelles manquent sans doute dans le même but. Ils peuvent être partagés en deux rameaux : courte, laissant à découvert la partie postérieure de l'abdomen; sans système vasculaire. Cories en forme d’écai lies ; paraissant d’une seule pièce. Yeux en partie divisés par la tranche des joues, peu apparents en dessus. aussi longuement prolongée que le dos de l'abdomen; chargée de nervures. Rameaux. Oéphaloctkatbs. Ambiyottitm. PREMIER RAMEAU. LES CÉPHALOCTÉATES. Caractères. Membrane des élytres laissant à découvert la partie pos- térieure de l’abdomen; presque coriace; sans système vasculaire. Cories en forme d’écailles, paraissant d’une seule pièce, c’est-à-dire n’offrant pas les trois divisions ordinaires. Yeux en partie divisés par la tranche des joues; à fossettes nulles ou peu distinctes. Ils sont jusqu’à ce jour réduits en France au genre suivant : PENTÀTOMIDES. cydniens. — Cephalocteus. 299 Genre Cephalocteus , Céphaloctée; Léon Dufour. Léon Dufour. Ann.de la Soc. entora. de Fr. t. III (1834). p. 342. Caractères. Tête presque en demi-cercle, ou plutôt en demi hexa- gone, en devant, avec le milieu de son bord antérieur entaillé; munie d’un rebord pectiné, et hérissé de longs cils. Epistomc subparallèle , moins avancé que les joues, mais non ou à peine enclos par elles. An- tennes prolongées environ jusqu’aux deux tiers des côtés du pronotum; coudés après le 1er article : celui-ci, le plus grand : le 2e sensiblement plus court que le suivant : le 3e un peu moins long que le 1er, faible- ment obconique : les 4e et o% épaissis : le 4e presque turbiné, le plus court, paraissant offrir à la base une petite rotule : le 5e ovoïde ou oblong, appendicé. Yeux petits et peu apparents en dessus, en partie coupés et débordés par la tranche extérieure des joues; paraissant sans facettes. Pronotum débordant en devant les organes de la vision ; échancré presque en demi-cercle, en devant; paraissant presque tron- qué après les angles latéraux; à angles postérieurs peu ou point indi- qués: couvrant à sa base au moins les trois quarts médiaires de la largeur de l’abdomen; longuement cilié sur les côtés, à cicatrices peu distinctes. Ecusson obtriangulaire, prolongé jusqu'aux trois cinquiè- mes de la longueur de l’abdomen; couvrant à sa base à peine la moitié médiaire de la largeur de ce dernier. Coiies prolongées environ jus- qu’à l’extrémité du 4e arceau ventral apparent; longuement ciliées sur les côtés. Bec court; prolongé jusqu’aux hanches postérieures. Flancs de Tautépeclus lisses. Ventre de sept arceaux : le 1er peu ou pas distinct; garni sur les suivants d'une rangée transversale de longs poils. Cuisses renflées; garnies de poils. Tibias antérieurs épineux sur leur tranche externe : les intermédiaires et postérieurs subconvexes , dilatés, très- épineux extérieurement, lisses et concaves, inermes et ciliés à leur côté interne. Taises grêles. Ongles sans appendices membraneux, en dessous. Corps presque hémisphérique, se rapprochant, par sa forme, des Co- léoptères Palpicornes, connus sous le nom de Sphéridies. Ici nous retrouvons un caractère que nous avons signalé chez les premiers Scutellérides , celui d’avoir l’écusson plus large en devant 300 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. que le pronotum entre les angles postérieurs; mais ceux-ci sont à peine indiqués. Les Céphaloctées ne sont pas entièrement privés d’yeux comme on l’a dit, et ces organes ne sont pas complètement invisibles en dessus. Leur couleur conforme à celles des parties voisines, leur surface pres- que lisse et leur petitesse empêchent souvent de les distinguer; ils sont refoulés et en partie coupés par la tranche externe des joues ; mais avec un peu d’attention on peut les apprécier en dessus et en des- sous, comme l'avait déjà fait observer M. Schiœdte (1). Toute l’organisation des Cépbaloctées suffit pour révéler en eux des fouisseurs par excellence. Leur tête bordée de petites épines relevées, faisant l’office des dents d’un râteau ; les côtés de leur pronotum tran- chants et ciliés; leurs hanches robustes, leurs cuisses renflées dans le milieu; les tibias intermédiaires et postérieurs épaissis, lisses sur leur côté interne, mais armés, à l’externe, d’épines nombreuses et dirigées en arrière; leurs tarses presque nuis; leurs cories squammiformes, et dont la membrane raccourcie est passée à l’état coriace, sont merveil- leusement appropriées au genre de vie pour lequel ils ont été créés. La délicatesse des trois derniers articles des antennes qui sont d’une contexture pulpeuse, semble, comme Ta très-bien fait remarquer Léon Dufour, suppléer à l’imperfection des organes de la vue, en donnant à ces parties des qualités tactiles qu’on ne trouve pas, ou du moins au même degré, chez les autres Cydniens. 1. Oplialocteiss liisteroüdes ; L. Dufour. Dessus du corps variant du brun noir au rouge testacé ; parsemé de quelques points , près des angles latéraux du pronotum et sur l'écusson , et marqué de points plus nombreux , quoique peu rapproches sur les cories; glabre, avec les côtés du pronotum et des cories garnis de longs cils d’un roux flavescent. Dessous du corps variant de couleur comme le dessus. Tibias antérieurs munis de huit ou neuf épines sur leur tranche externe. (1) Yoy. Kroyer’s Naturh. Tidsskr. t. I\ ' (1842), p. 3-27. PENTATOMIDES. — CYDNIENS. — CephdlOCteUS. 301 o* Dernier arceau ventral garni de poils ; en demi-cercle plus large que long, arqué ou anguleux à son bord postérieur. 9 Dernier arceau ventral garni de poils; en demi-cercle plus d’une fois plus large à son bord postérieur que long sur sa ligne médiane ; divisé par une ligne transversale en deux moitiés inégales : l'anté- rieure plus grande, formée de deux pièces : la postérieure, de six : la médiane antérieure en paraléllogramme transverse : la postérieure en demi-cercle une fois plus large que long. Cydnus scarabaeoïdes. Fabr., Syst. Rhyng, p. 186. 11 (suivant M. Schioedte, d’après l’exemplaire typique). Cephalocteus histeroïdes. L. Dufour, Ann. Soc. ’entom. de Fr. t III (1834). p. 34, pl. o. G. fig. 1. 7. — Amyot et Serville, Hémipt. p. 94. 1. — Fieber, Euro^ Hemipt. p. 362. 1. Cephalocteus scarabaeoides. Blanch., Hemipt. p. 153. — Rambur, Faim. Andal. t. II. p. 108. Long. 0m,0039 à 0m,00oi (1 1. 3/4 à ^ 1. 1/4). — Larg. 0"\0033 à 0®,0036 (1 1/2 à 1 1. 2/3). Corps presque orbiculaire, convexe, offrant vers le tiers ou la moitié de ses élytres sa plus grande largeur; luisant et variant du noir brun ou du brun noir ou rouge testacé, en dessus. Tête presque en demi- hexagone en devant, obtusément tronquée et entaillée en devant, élargie d’avant en arrière sur les côtés, et paraissant ainsi presque arrondie; hérissée près du bord des joues, de cils spiniformes courts et relevés; imponctuée. Antennes d’un flave roussâtre. Pronotum élargi en ligne courbe sur les côtés jusqu’aux angles latéraux ; marqué, près de ceux- ci, de quelques points enfoncés, lisse sur le reste, excepté près des côtés ; garni le long de ceux-ci de longs poils d’un roux flavescent , glabre sur sa surface. Ecusson glabre; parsemé de quelques points peu nombreux. Elytres couvrant près des trois quarts 'de la longueur de l’abdomen; parsemées de points enfoncés peu rapprochés; glabres, mais garnies sur les côtés de cils d’un roux flavescent; à membrane courte, semi-coriace d’un blanc jaunâtre, sans nervure, laissant à découvert le cinquième postérieur environ du dessus de l’abdomen. Repli réduit à une tranche à partir de la base du ventre. Dessous du corps variant aussi du brun noir au rouge testacé ou au testacé roussâtre. Ventre 302 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. garni sur une partie au moins de ses arceaux apparents, d’une rangée transverse, de longs poils d’un roux flavescent. Cuisses variant du brun au brun rouge ou rouge testacé. Tibias souvent d’un rouge brun ou d’un rouge testacé à la base, bruns postérieurement : les antérieurs graduellement élargis, armés sur leur tranche externe de huit ou neuf épines. Les intermédiaires et postérieurs bruns ou d'un brun noir sur la majeure partie de leur longueur. Tarses d'un llave pâle. Cette espèce curieuse est éminemment fouisseuse; elle se tient cachée dans le sable sec des bords de la mer. Elle nous a été envoyée par M. Perris. Obs. Nous avons dû rejeter le nom donné par Fabricius : l’adjectif de scarabaeoides ayant été donné à une autre Cimicide par Linné. DEUXIÈME RAMEAU. LES AMBLYOTTATES. Caractères. Yeux à facettes. Membrane des élytres aussi longuement prolongée que l’extrémité du dos de l’abdomen ; chargée de nervures. Ce rameau est réduit au genre suivant : Genre Amblyottus , Amblyotte ; Amyot et Serville. Amyot et Serville. Hémip t. (1813). p. 92. ( à/iê/üuTTCj, être à moitié aveugle). Nous sommes forcés de nous réduire à l’indication trop succincte des caractères propres au rameau ; n’ayant pas eu sous les yeux l’es- pèce sur laquelle le genre a été fondé. Feu Solier l’avait découverte dans les environs de Marseille, et en avait envoyé à son ami M. Serville, deux individus qui paraissent aujourd’hui ne plus exister dans les collections. Voici ce qu’écrivait Solier : « Les yeux sont ordinairement recou- verts en dessus par une pièce latérale de la tête (une joue, sans doute) en triangle curviligne, et terminée par un poil épineux assez long. Ils PENTATOMIDES CYDNIENS. 303 — Amblyottus. sont aussi recouverts en dessous, moins en arrière, par la même pièce, qui se replie intérieurement. La partie lisse (1) est manifestement à facettes assez grandes et en triangle sphérique, dont l’angle le plus aigu serait arrondi. MM. Amyot et Serville se sont bornés à dire de ce genre : Ocelles non apparents. Tous les autres caractères sont ceux des Cyd- nes , mais taille fort petite en général. Si ces insectes ont tous les autres caractères des Cydnes, ils s’éloi- gnent des Céphaloctées par leurs élytres offrant les trois divisions li- mitées par les sutures radiale et cubitale; par leur membrane plus longue et pourvue d’une organisation vasculaire, ils doivent avoir aussi des tarses grêles, des antennes courtes. Leur écusson est-il plus large que la base du pronolum ? 11 est impossible de le dire. t. Amblyottus Dufouri, Amyot et Serville. D'un brun noir luisant. Membrane des élytres d'un jaunâtre transpa- rent. Pronotum faiblement ponctué en arrière. Cephalocleus Dufouri. Solier. Amblyottus Dufouri. Amyot et Serville, Hémipt. p. 92. 1 Long. O" ,0030 à 0*,0040 (2 1. 2/5 à 2 1. 3/4). Tête assez large, courte, arrondie, un peu échancrée au bord anté- rieur. Antennes ayant leurs deux derniers articles ovalaires, gros, assez courts, en forme de grain de chapelet, très-fins et pointus à leur base. Pronotum sans impression transverse. Membrane des élytres de moitié plus courte que la corie, très-claire, blanchâtre, dépassant de peu l’ex- trémité de l’abdomen. Amyot. Cet insecte habite un sable léger et mobile où il s’enfonce facile- ment; il se tient le plus habituellement à la racine des plantes qui vivent dans le sable, telles que YArtemisia campestris , la Centaurea aspera , etc. Solier. (t) Solier voulait sans doute dire la partie à découvert. 304 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. DEUXIÈME BRANCHE. LES CYDNAIRES. Caractères. Cuisses garnies de cils flexibles ou spiniformes près de leur tranche postérieure : les cuisses intermédiaires et postérieures au moins, marquées d’une rangée de points piligères sur leur côté anté- rieur. Prosternum plus court, jusqu’aux hanches, que le dessous de la tête. Mésosternum hérissé ou garni de poils. Ocelles distincts. Yeux apparents en dessus, plus larges que longs, en majeure partie enchâs- sés dans les bords de la tête. Antennes ordinairement à peine prolon- gées au delà des deux tiers des côtés du pronotum, ou moins lon- guement. Ajoutez : Tête en demi-hexagone ou en demi-cercle en devant. Ecusson pas plus long à la base que le pronotum entre ses angles pos- térieurs. Cories à trois divisions, indiquées par les sutures radiale et cubitale. Membrane pourvue d’un système vasculaire. Bec coudé verti- calement : le coude formé par les 2e et 3e articles; non ou à peine pro- longé jusqu’aux hanches intermédiaires. Antépectus moins avancé, au moins sur la moitié externe du bord antérieur de ses flancs, que le bord postérieur des yeux. Tibias antérieurs inermes ou seulement garni de poils flexibles sur l’arête de leur côté antérieur. Les Cydnaires présentent sur chaque exocorie une strie ou plutôt une ligne légèrement saillante, naissant de la base, et prolongée à peu près jusqu’à leur bord postérieur, presque parallèle à la suture radiale, séparée de celle-ci par un espace assez étroit, qui se montre parfois subconvexe ou comme chargé d’une nervure. La mésocorie et l’endo- corie présentent des stries ponctuées ou des rangées striales de points, savoir : une sur l’endocorie, parallèle à la suture cubitale : deux, sur la mésocorie : l'interne ou la plus voisine de la suture cubitale assez prononcée : l’autre, en dehors de la précédente, souvent obsolète. Les Cydnaires, comme les Céphaloctéaires laissent facilement devi- ner leurs habitudes, à leur organisation extérieure. Leur tête arron- die et ciliée en devant , les côtés du pronotum, des cories et ordinaire- PENTATO.MIDES. — CYDNIENS. — CVDNATES. 305 ment ceux du ventre garnis au moins de quelques longs poils ; leur prosternum court, leur mésosternum hérissé ou garni de poils; leurs hanches antérieures fortes, globuleuses, refoulant par leur volume les flancs de la poitrine , pour donner aux pieds antérieurs une plus grande puissance d'action ; leurs cuisses robustes et garnies de petites épines ou cils près de leur tranche inférieure ; leurs tibias antérieurs dilatés, parfois un peu arqués en dehors, armés sur les côtés d’épines leur servant à labourer le sol, dépourvues au contraire d 'épines sur l’arête de leur côté antérieur, pour n’offrir aucun obstacle à leur mar- che souterraine; les flancs de l’antépectus ordinairement lisses, dans le même but; tout sert à montrer en eux des insectes éminemment fouisseurs. Ils habitent généralement les lieux sablonneux et les bords des mers. Leur bec moins prolongé que chez beaucoup d’autres Pentato- mides leur permet, suivant les occasions, de se nourrir des humeurs des animaux ou des sucs des végétaux. Leur robe est ordinairement noire, ou passe au rouge de cuir, par défaut de matière colorante. Ces insectes se partagent en deux rameaux : Iplus long qne la moitié du dessus de l'abdomen; un peu plus longue- ment prolongé que le bord interne de chaque corie. moins long ou a peu près aussi long que la moitié du dessus de l'ab- domen; un peu moins longuement prolongé que le bord interne de chaque corie. Rameam. Ctdsatks. Brachypeltatis. PREMIER RAMEAU. LES CVDNATES. Caractères. Ecusson plus long que la moitié du dessus de l’abdo- men, un peu plus longuement pr olongé que le bord interne de cha- que corie. Flancs de l’antépectus lisses. Ajoutez : Trie garnie, près de son rebord, de points assez gros don- 306 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. nant naissance à des poils parfois usés; notée, en outre, d’un point piligère près de la moitié du côté interne des yeux, et d’un autre, vers la partie antéro-interne de chaque joue. Pronotum marqué sur les côtés de points piligêres; noté d’un point piligère entre entre chaque cica- trice et le bord externe, et ordinairement marqué de deux points sem- blables près de chacun des côtés de l’échancrure antérieure. Cories garnies, au moins sur la moitié basilaire de leur côté externe, de points piligêres; peu ou point bissinuées à leur bord postérieur, üepli du pronotum tranchant sur son bord extérieur; aplani ou concave en dessous. Ventre au moins garni d’un poil naissant près de chaque stigmate. Tibias antérieurs assez étroits à la base, presque triangulaire- ment élargis ensuite vers l’extrémité ; épineux sur leur tranche ex- terne, armés de trois ou quatre épines plus longues, vers l’extrémité de leur tranche interne. Tibias intermédiaires et postérieurs très-épi- neux dans leur pourtour. Les Cydnates se répartissent dans les genres suivants : o H munie, près de son rebord, de petites épines courtes et en outre de longs cils. Exocories offrant leur rebord extérieur, celui qui consti- tue le rebord externe du repli, souvent peu visible en dessus; mu- nies d’un faux rebord naissant de l’épaule et prolongé au moins jusqu’à la moitié de leur longueur; garnies sur l’espace déclive existant entre ces deux rebords de nombreux points donnant cha- cun naissance à un cil. rebord externe de chacun des côtés du prono- tum incourbé et caché sous les angles laté- raux. Exocories marquées de points pili- gères prés de leur bord. rebord externe de chacun des côtés du pro- notum visible jusqu’à l'extrémité des an- gles latéraux. Exocories marquées de points piligêres situés sur leur rebord. Genres. Cydnut. Uacroscytut Geotomus. PENTATOiMIDES. — CYDNIENS — CydflUS. 307 Genre Cydnus, Cydne; Fabricius. Fabricius, 'Syst. Rhyng. (1803). p. 184. Caractères. Tête pectinée ou munie, près de son rebord, de petites épines ou cils spiniformes courts et relevés; garnie, en outre, près de ce bord, de longs cils. Exocories offrant leur bord extérieur, celui qui constitue le bord externe du repli, souvent peu visible, quand l’in- secte est examiné perpendiculairement en dessus; munies d’un faux rebord, naissant de l’épaule, et prolongé jusqu’à la moitié ou plus de leur longueur; garnies entre ce faux rebord et le véritable bord ex- terne, et presque jusqu’à leur extrémité de points enfoncés nombreux, donnant chacun naissance à un long cil. Tibias intermédiaires et posté- rieurs subcylindriques, garnis d’épines dans leur pourtour. Antennes à peine prolongées au delà de la moitié des côtés du pronotum; à 2a article variablement un peu moins long ou un peu plus long que le 3e : les 4e et 5e ovoïdes, fusiformes ou d’une forme rapprochée. Ongles sans appendice membraneux. Le nom générique de Cydnus , créé par Fabricius pour ces Géocorises à tibias très-épineux, a été, suivant les auteurs, appliqué à des coupes diverses, qui sont aujourd’hui des démembrements du genre primitif. Nous avons dû le conserver aux premiers insectes de ce rameau, qui ré- pondent le mieux aux caractères distinctifs qui avaient frappé l’illus- tre professeur de Kiel. Le corps des Cydnes est garni de poils plus nombreux que ceux des Géotomes; leurs ongles grêles et dépourvus d’appendices membra- neux en dessous, et surtout les courtes épines dont leur tête est munie, révèlent en eux des dispositions plus prononcées pour une vie sou- terraine. Leurs épines ou cils spiniformes finissent souvent par être usés par le frottement, à tel point qu’il semble parfois n’en rester plus de traces. A. Ventre garni, presque sur tous ses arceaux apparents, d’une rangée transver- sale de longs poils. Pronotum échancré presque en demi-cercle en devant. 308 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. Hanches antérieures globuleuses, robustes. Tibias antérieurs armés de cinq à sept épines sur leur tranche externe (S. -G. Cydnus). Obs. L’écusson est déclive et terminé en angle ou en ogive, à sa partie postérieure ; h peu près égal, l’extrémité de l'endocorie, au tiers de la largeur du bord postérieur d’une mésocorie. Les hanches inter- médiaires et postérieures marquées sur le milieu de leur côté inférieur d’une rangée de points piligères : les intermédiaires au moins gar- nis de petites épines sur la dernière moitié, près de leur tranche pos- térieure. Le mésosternum est plus hérissé de poils. En tête des Gydnates doivent être placées les deux espèces suivantes qui s’éloignent de nos véritables Cydnes par divers caractères que nous allons signaler : « Tibias intermédiaires et postérieurs hérissés, en même temps, d'épines et de poils longs et nombreux. Ecusson garni de poils fins et courts, sur sa seconde moitié. Repli des cories réduit à une tranche à partir de la base du ventre. Antennes à peine prolongées au delà de la moitié des côtés du pronotum : leurs articles 3e à 3e fusiformes ou ovoïdes (S. -G. Byrsinus, Fieber). «a Tibias intermédiaires et postérieurs armés seulement d'épines et non hérissés de longs poils. Ecusson glabre. /S Tibias postérieurs épais ; élargis de la base à l’extrémité ; densement armés d’épines presque couchées. Repli des cories réduit à une tranche presque à partir de la base du ventre. Antennes à peine prolongées jusqu’à la moi- tié des côtés du pronotum : leurs articles 3e à 3e, ovoïdes ou fusiformes. Cories presque coriaces (S. -G. Psammozetus , Mulsant et Rey). /SyS Tibias postérieurs grêles, de grosseur uniforme ; armés d’épines presque relevées. Cories cornées (S. G. Cydnus). Cydnus (Byrsinus) fossor ; Mulsant et Rey. Dessus du corps d’un rouge fauve ou brunâtre; cilié latéralement de longs cils d'un roux pâle. Antennes d’un flore de gomme. Tête et prono- tum lisses et glabres sur leur surface , à part les points pilifères : la pre- mière pectinée et hérissée de poils, en devant. Ecusson glabre et lisse en devant, postérieurement ponctué et garni de poils courts. Cories ponc- tuées; en ligne droite à leur partie postérieure. Dessous du corps de la couleur du dessus , un peu plus pâle sur la poitrine et sur les pieds que sur le ventre. Tibias antérieurs armés extérieurement de six épines : les intermédiaires et postérieurs hérissés d’épines et de longs poils. PENTATOMIDES. 309 — cydmens. — Cydnus. Byrsinus scarabaeoides. Fieber, Eur. Hemipt. p. 363. 3. Long. 0m.0045 (2 1.). — Larg. 0“ 0026 (i 1. I/o). Patrie : la Russie européenne méridionale (collection Freye-Gessner). Obs. Nous avons été obligé de changer le nom spécifique, donné par M. Fieber, attendu que le Cydnus scarabaeoides de Fabricius se rap- porte au Cephalocteus Dufourii et non à cet insecte. Le B. spliaeridioides de M. Fieber nous est inconnu. Il habite la Sicile. Cydnus (psammozetns) albipennis ; Costa. Corps garni sur les côtés de longs cils blonds. Tête, pronotum et écusson, d’un brun de poix, parfois d’un brun fauve. Tête ridée, presque impoin- tillée. Antennes d'un flave livide. Pronotum offrant les traces d’une dé- pression transverse; ponctué, avec les cicatrices lisses. Ecusson ponctué, plus légèrement en devant et à l’extrémité. Cories légèrement ponctuées: d'un blanc sale, comme la membrane, paraissant coriaces ou subcornées. Dessous du corps d’un brun fauve. Pieds d’un blanc roussdtre , avec la ma- jeure partie des tibias intermédiaires et postérieurs d’un brun fauve : les antérieurs latéralement armés de six épines. Cydnus albipennis. A. Costa. Cimic. Regn. Neapol. cent. 3 fragm. 4, p. 36, 12 (306), pl. III, fig. 9. Long. 0m,00ol (2 1. 1/4). — Larg. Om, 0026(1 1. 1/8). Patrie : La Sicile, FEspagne (coll. Signoret). Nos espèces françaises sont les suivantes : « Postépisternums denseraent ponctués sur leur moitié interne voisine de la région odori tique. Tibias intermédiaires et postérieurs d’un rouge testacé. «* Postépisternums rayés de trois lignes longitudinales, sur leur moitié interne voisine de la région odorifique. Tibias intermédiaires et postérieurs bruns, au moins sur leurs deux tiers postérieurs. Flavicornis . Fuseipes. 310 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. i. Cyilnus flavicornis ; Fabricius. Corps cilié de roux sur les côtés ; variant en dessus , du brun ou du noir de poix au brun rouge ou au rouge brun, généralement moins obscur sur les cories: marqué de points moins petits , plus légers et moins serrés sur la mésocorie que sur l’écusson. Pieds roux ou d'un roux testacé : cuisses intermédiaires armées de petites épines sur leur tranche postérieure. Pos- tépisternums densement ponctués sur leur moitié interne. o" Dernier arceau ventral en demi-cercle une fois plus large à son bord postérieur que sur sa ligne médiane 9 Dernier arceau ventral en demi-cercle élargi postérieurement; divisé par une ligne transversale en deux moitiés très-inégales : l’an- térieure, trois ou quatre fois aussi grande que l’autre, lisse et carénée sur la ligne médiane, ponctuée sur le reste; formée de deux pièces : la postérieure, ponctuée; composée de cinq pièces : la médiane trans- verse, échancrée à son bord postérieur. La punaise brune luisante. Geoffr., Ilist. t. I. p. 470. 71. Cimex flavicornis. Fabr., Enlom. Syst. t. IV. p. 124.70. — Panz. Faun. germ. XXXIII. 23. — Woi.ff., Ieon. Cimic. p. 66. 63. pl. 7. fig. 63. Cydnus flavicornis. Fabr., syst. Rhyngot. p. 184. 2. — Gorski, Analect. entom. p. 60. 28. — Fieber, Eur. Ilemipt. p. 363. 1. — Flor, Rhynch. t. I. p. 163. 7. — Hahn., Wanz. t. 1. p. 170. p. XXVI. fig. 89. Pentatoma flavicornis. Latr., Hist. nat. t. XIE p. 197. 44. Long. 0m,0030 à 0m,0033 ( 1 1. 2/5 à 1 1. 1/2). — Larg. 0°\0014 à 0m,0016 (3/51. à 2/31.). Corps ovale-oblong, offrant sa plus grande largeur vers la moitié de la longueur de l'abdomen; très-médiocrement convexe. Tête en demi- cercle en devant; munie d’un rebord peu relevé; garnie, près de ce rebord, de cils courts, relevés, spiniformes, et hérissée de longs poils roux; variant du noir au brun de poix, avec le rebord d’un rouge brun, parfois presque entièrement de cette couleur; ponctuée; ruguleuse; presque lisse sur le vertex : rayée de deux ou trois lignes transverses sur l’épistome. Epistome parallèle, à peu près aussi avancé que les PENTATOMIDES. — CYDN1ENS. — CydttUS. 341 joues. Yeux d’un brun rouge ou d’un rouge brun. Antennes d’un rouge testacé. Pronotum élargi d’abord en ligne courbe jusqu’au quart, puis en ligne à peu près droite jusqu’aux angles latéraux; médiocrement convexe; muni sur les côtés d’un rebord très-étroit, peu apparent en dessus; garni près de ce rebord de cils longs et d’un roux fauve; va- riant du noir ou noir brun, au brun de poix ou même au brun rouge, surtout près des bords antérieur et postérieur et sur les côtés; luisant; lisse sur les cicatrices et sur les calus; presque sans trace de dépression transverse; peu ponctué en devant et près de la base, marqué sur le reste de sa surface de points fins et assez rapprochés. Ecusson déclive, subconcave et en angle aigu à son extrémité; à peine aussi large que le tiers du bord postérieur d’une mésocorie, quand on l’examine vers l’extrémité de l’endocorie; variant du noir au brun de poix, et dans ce cas avec l’extrémité souvent d’un rouge testacé ou rougeâtre; marqué de points assez petits et médiocrement rapprochés, avec les angles de devant lisses. Coiies parfois d’un brun noir, plus ordinairement brunes avec quelques parties, surtout de la mésocorie et de l’endocorie d’un rouge brun; garnies sur la moitié basilaire au moins de leur côté ex- terne de cils longs et nombreux, d’un roux fauve, naissant au côté interne de leur rebord externe, sur un espace déclive, limité du côté interne par un faux rebord à peine prolongé au delà de la moitié : le bord externe peu visible en dessus; marquées, surtout sur la mésoco- rie, de points plus légers et moins serrés que ceux de l’écusson. Mem- brane d'un blanc sale et livide. Bec à peine prolongé jusqu’à la moitié du mésosternum; d'un roux testacé. Dessous du corps variant du brun au rouge brun. Postépisternums densement ponctués sur la moitié in- terne de leur largeur, lisses sur l’externe. Ventre à peine pointillé sur les côtés, lisse sur la région médiane; garni sur les 2e à 5e ou 6° ar- ceaux d’une rangée transverse de longs poils. Pieds antérieurs d’un rouge ou roux testacé, avec les épines obscures. Cuisses intermédiaires et postérieures d'un rouge ou roux testacé : les intermédiaires garnies de trois ou quatre épines sur leur tranche inférieure. Tibias intermé- diaires et postérieurs d’un rouge ou roux testacé, avec les épines obs- cures. Tarses d’un flave livide. Tibias antérieurs armés de six ou sept épines sur leur tranche externe. :U2 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. Cette espèce parait habiter la plupart de nos provinces. Un la trouve dans les lieux sablonneux, dans les terrains arides ou garnis de gra- minées. 2. Cydinis fuscijies ; Mulsant et Rey. Corps cilié de roux fauve sur les côtés; noir en dessus. Pronotum ponc- tué, excepté sur les cicatrices. Ecusson et cories plus fortement et uni- formément ponctués. Pieds noirs , sur la majeure partie de leurs tibias intermédiaires, plus ou moins rougeâtres sur le reste. Cuisses intermé- diaires peu épineuses près de leur tranche postérieure. P osté pister nums rayés de trois lignes longitudinales sur leur moitié interne. 9 Dernier arceau ventral en demi-cercle élargi postérieurement ; divisé, par une ligne transversale, en deux moitiés très-inégales : l'antérieure, trois fois aussi grande que la postérieure, carénée, formée de deux parties : la postérieure, composée de cinq pièces. Long. 0“.0033 à 0m,0036 (1 1. 1/2 à 1 1. 2/3). - Larg. 0®,0022 (1 1.). Corps ovale-oblong, offrant sa plus grande largeur vers la moitié de la longueur de l'abdomen; très-médiocrement convexe. Tête en demi-cercle en 'devant; munie d'un rebord relevé et tranchant; gar- nie, près de ce rebord, de cils courts; relevés, spiniformes et hérissés de longs poils fauves ; noire ou d’un noir brun ; ruguleusement ponc- tuée, lisse sur le vertex, rayée sur l’épistome de deux lignes trans- verses. Epistcme un peu rétréci en devant, à peu près aussi avancé que les joues. Yeux d’un rouge brun. Antennes d’un rouge testacé. Pronotum élargi d’abord en ligne courbe jusqu’au quart de ses côtés , puis en ligne à peu près droite jusqu’aux angles latéraux; médiocre- ment convexe; muni sur les côtés d’un rebord tranchant et peu re- levé ; garni près de ce rebord de longs cils fauves; noir ou d’un noir brun, luisant ; lisse sur les cicatrices, peu ponctué en devant et sur les calus, marqué sur les côtés et sur les deux cinquièmes postérieurs de points assez rapprochés ; presque sans traces de la dépression trans- verse. Ecusson déclive et triangulaire à son extrémité; à peine aussi PENTATOMIDES. 313 — cydniens. — Cydnus. large que le tiers du bord pord postérieur de la mésocorie, vers l’ex- trémité de l’abdomen; noir ou d’un noir brun; lisse aux angles de devant; marqué, sur le reste, de points moins rapprochés sur le dis- que, que près des côtés. [Cories d’un noir brun, d'un brun noir, ou brunes; garnies sur la moitié basilaire de leur côté externe, de cils longs et nombreux , naissant sur un espace étroit et déclive, limité par le bord extérieur et par un faux rebord naissant de la base, gra- duellement affaibli et nul sur la moitié ou le tiers postérieur, et qui semble constituer le rebord latéral ; uniformément marquées de points au moins aussi gros que ceux de l’écusson. Membrane d’un brun sale et livide. Bec prolongé jusqu’aux deux tiers du mésosternum ; d’un rouge testacé, avec l’extrémité obscure ou noirâtre. Dessous du corps brun ou d’un brun noir, avec la partie médiane des trois ou quatre premiers arceaux du ventre parfois d’un rouge brun. Postépisternums rayés de trois lignes longitudinales sur leur moitié interne, lisse sur l’externe. Cuisses d’un rouge brun : les intermédiaires peu épineuses, ordinairement armées d une ou de deux épines près de leur tranche postérieure. Tibias antérieurs bruns ou d'un brun rouge : les autres , noirs, avec la base parfois d’un rouge brun : les antérieurs légèrement arqués en dehors, gaduellement élargis delà base à l’extrémité, armés sur leur tranche externe de cinq à six épines. Tarses d’un flave livide. Cette espèce a été prise dans les environs de Montpellier par M. Signoret. Obs. le C. fuscipes a beaucoup d’analogie avec le flavicornis. Il s’en éloigne non seulement par la couleur plus foncée du dessus de son corps et de ses tibias intermédiaires et postérieurs ; mais il s’en dis- tingue par son pronotum uniformément ponctué sur toute sa surface, excepté sur ses cicatrices ; par ses cories aussi fortement et aussi den- sement ponctuées que l’écusson ; par ses cuisses intermédiaires moins épineuses près de leur tranche postérieure, et surtout par leurs post- épisternums rayés de trois lignes longitudinales sur leur moitié in- terne, au lieu d’être densement ponctuées. Annales de la Société Linnéenne. 21 314 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. AA Ventre n’offrant pas une rangée transversale de poils sur les arceaux. B Pronotum non entaillé vers les trois cinquièmes de ses côtés; à angles postérieurs assez faiblement indiqués. Ventre de sept arceaux : le 1er, peu ou point apparent sur les côtés. Tibias antérieurs ordinairement armés de huit à dix épines sur leur tranche externe (S. -G. Trichosternus) . Obs. L’écusson, chez les espèces suivantes, est obtusément anguleux ou subarrondi postérieurement, et au moins aussi large, vers l’extré- mité de l’endocorie, que la moitié du bord postérieur d’une méso- corie. Les cuisses intermédiaires et postérieures sont marquées sur leur côté antérieur de points moins gros que chez les Cydnes. Le repli des ély très est prolongé jusqu’à l’extrémité du 3e arceau ventral (le 2e apparent). Le faux rebord de l’exocorie est au moins prolongé jusqu’à la moitié de la longueur de celle-ci. A ce sous-genre appartiennent les espèces suivantes : a Ecusson aussi large, vers l’extrémité de l’abdomen, que les trois quarts du bord postérieur d’une mésocorie. Tibias posté- rieurs noirs ou bruns. «« Ecusson aussi large, vers l’extrémité de l’endocorie, que la moi- tié du bord postérieur d’une mésocorie. Tibias postérieurs d'un roux ou rouge testacé. 3. Cydims pilosus; IIerrich-Schaeffer. Corps cilié de roux fauve sur les côtés; noir ou d’un noir brun luisant , en dessus. Pronotum ponctué sur les côtés , lisse sur les cicatrices , presque imponctué sur le reste. Écusson et cories presque uniformément ponctués : l'écusson subarrondi à son extrémité, aussi large, vers l’extrémité de l’ab- domen, que les trois quarts du bord postérieur d’une mésocorie. Cuisses d’un rouge brun. Tibias ordinairement d’un noir brun. o* Dernier arceau du ventre en demi-cercle une fois plus large à son bord postérieur que long sur sa ligne médiane. Ç Dernier arceau du ventre en demi-cercle élargi postérieurement, de moitié au moins plus large à son bord postérieur que long sur sa ligne médiane; divisé, par une ligne transversale, en deux moitiés Pilosus. Nigrita. 315 PENTATOMIDES. — CYDNIEN'S. — GljdnUS. très-inégales : l’antérieure, deux ou trois fois aussi grande que la pos- térieure, en toit et lisse sur la ligne médiane, ponctuée et ridée sur les côtés , formée de deux pièces : la postérieure rugueusement ponctuée ; garnie de cils roux fauves, paraissant composée de cinq pièces. Cydnus pilosus. Herrich- Schaeffer, Faun. Germ. CXXYI. 22 (type). — Fieber, Earop. Hemipl. p. 3G4. 4. Long. 0n\0067 (3 1.). — Larg. 0^,0036 à 0“,0039 (1 1. 2/3 à 1 1. 3/4). Corps ovale, offrant sa plus grande largeur vers la moitié de la lon- gueur de l’abdomen ; médiocrement convexe. Tête en demi-cercle en devant, ordinairement un peu entaillée dans le milieu de son bord an- térieur; munie d'un rebord relevé et tranchant; garnie, près de ce rebord, de cils courts, relevés, spiniformes, et hérissée de longs poils d'un roux fauve; d’un noir luisant; ruguleusement ponctuée, presque lisse sur le verlex ; rayée sur l’épistome de deux lignes transverses. Épistorne un peu rétréci en devant, un peu moins avancé ou à peine aussi avancé que les joues. Yeux d’un brun rouge. Antennes d’un rouge testacé et parfois en partie brunâtres. Pronotum élargi d’abord en li- gne courbe jusqu’au tiers de ses côtés, puis en ligne droite jusqu’aux angles latéraux ; médiocrement convexe ; muni sur les côtés d’un re- bord tranchant et peu relevé; garni, près de ce bord, de longs cils d’un roux fauve; d’un noir luisant; lisse sur les cicatrices 'et sur les calus, peu ponctué en devant, légèrement et éparsement ponctué sur sa seconde moitié, noté, sur les côtés, de points plus marqués et plus rappro- ché; sans traces ou presque sans traces de dépression transversale. Ecusson subarrondi, subdéprimé et peu déclive à l’extrémité ; aussi large que les trois quarts ou quatre cinquièmes du bord postérieur d’une mésocorie, vers l’extrémité de l’endocorie; d’un noir luisant, avec sa partie postérieure parfois moins obscure; lisse aux angles de devant, marqué sur son disque de points médiocrement serrés, affai- blis vers l’extrémité, marqué près des côtés, surtout vers les sinuo- sités, de points plus serrés. Cories d’un noir luisant; ma quées de points à peine plus légers, que ceux de l’écusson ; garnies sur la moi- tié basilaire de leur côté externe, les cils d’un roux fauve, longs et nombreux, sortant de points situés sur la partie déclive du côté ex- / 316 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. terne de l’exocorie, entre le véritable rebord extérieur, et un faux rebord, naissant de la base et prolongé au moins jusqu'à la moitié de la longueur de l’exocorie. Membrane d'un blanc sale ou livide. Bec pro- longé jusqu’aux hanches intermédiaires; cilié; d’un roux testacé, avec l’extrémité obscure. Dessous du corps noir ou d'un brun noir lui- sant; lisse sur les lianes de l’antépectus, presque imponctué sur le reste de la poitrine, densement ponctué sur les côtés du ventre, avec la partie médiane de celui-ci presque lisse. Postépisternums lisses, rayés d'une strie près de leur bord interne : espace compris entre chaque postépisternum et la partie matte de la région odorifique rayée de stries et de rangées de points. Cuisses d’un rouge brun ou brunâtre. Tibias noir ou d’un brun noir. Tarses d’un tlave livide. Tibias antérieurs un peu arqués en dehors, graduellement élargis de la base à l’extrémité; armés sur leur tranche externe de huit ou neuf épines. Cette espèce est médidionale. Nous l’avons prise dans les sables rap- prochés des bords de la mer, dans notre ancienne Provence. Elle nous a été envoyée des environs de Marseille par M. Wachanru. On la trouve également dans diverses parties plus méridionales de l’Europe. Obs. Elle se distingue facilement des deux espèces précédentes, par sa taille au moins double; par son ventre dépourvu de rangées de poils ; par ses cuisses intermédiaires sans épines près de leur tranche postérieure; par la largeur de son écusson, vers son extrémité, etc. 4. Cydûus nigritn ; Fabricius. Corps cilié de roux fauve sur les côtés; d’un brun noir ou d’un brun de poix , ordinairement d'un rouge brunâtre ou testacé sur les limites des sutures radiale et cubitale , ou même sur toutes les cories et au bord an- térieur de la tête. Pronotum lisse sur les cicatrices et près de la base, finement ponctué sur le reste, plus densement sur les côtés; offrant près de ceux-ci les traces d'une dépression transverse. Ecusson et cories ponc- tués : l’écusson déclive et en angle aigu postérieurement ; à peu près aussi large à l’extrémité de l’endocorie, que la moitié du bord postérieur d'une mésocorie ; celle-ci, marquée de points très-légers et moins rap- prochés que ceux de l’écusson. L’exocorie creusée d’un sillon, au côté interne de son faux-rebord. Pieds d’un rouge testacé ou livide. 4 PENTATOMIDES. — CYDN1ENS. — CydtlUS. 317 à" Dernier arceau ventral en demi-cercle, une fois plus large à son bord postérieur que long sur sa ligne médiane. 9 Dernier arceau ventral en demi-cercle élargi postérieurement, de moitié au moins plus long à son bord postérieur que long sur sa ligne médiane; divisé par une ligne transversale un peu en angle dirigé en arrière, en deux moitiés très-inégales : l’antérieure, ponctuée en toit, deux fois au moins plus longue que la postérieure sur la ligne médiane, et près d’une fois plus longue sur les côtés, formé de deux pièces : la postérieure, composée de cinq : la médiane, transverse, échancrée en arc à son bord postérieur. Cimex nigrita. Fabr., Entom. Syst. t. IV. p. 123. 169. Cimex flavicornis . Wolff, Icon. Cim. p. 66, 62. pl. VII. flg. 63. a. b. Cydnus nigrita. Fabr., Syst. Rhyng. p. 184. 1. — Herrich-Schaeff., Deutsch. Faun. 126. 23. — Gorski, Melet. entom. p. 39. 27. note. — Burjieist. Hand. 6. t. II. p. 376. 10. — Fieber. Eur. Ilemipt. p. 364. 3. Cydnus picip es. Hahn., Wanz. t. I. p. 163. pl. XXV. fig. 83. Long. 0m,0045 à 0m,00o0 (2 1. à 2 1. 1/4). — Larg. 0“,0028 à 0“,0033 (1 1. 1/4 à 1 1. 1/2). Corps ovale-oblong; peu convexe. Tête en demi-cercle en devant, ordinairement à peine entaillée dans le milieu de son bord antérieur; munie d’un rebord relevé et tranchant; garnie près de ce rebord de cils courts, relevés, spiniformes, et hérissée de longs poils roux; d’un brun noir, brune ou d’un brun rougeâtre, avec la partie antérieure parfois graduellement d’un rouge brunâtre ou testacé, et le rebord d’un rouge ou roux flave ou livide; ruguleuse et finement ponctuée, même sur le vertex ; rayée sur l’épistome de deux à quatre raies transverses. Epistome un peu rétréci à son extrémité antérieure, presque aussi avancé que les joues. Antennes d’un roux testacé ou livide, avec le bord externe des articles parfois obscur. Pronotum élargi d'abord en ligne courbe jusqu'au quart, puis en ligne droite jusqu’aux angles latéraux; médiocrement convexe; muni sur les côtés d’un rebord tranchant et un peu relevé; garni, près de ce rebord de longs cils roux ou d’un roux fauve; variant du brun noir au brun de poix, et dans ce dernier cas, avec les calus et les bords antérieur et postérieur souvent d’un roux testacé; lisse sur les cicatrices, peu ponctué en devant, sur les calus et 318 HISTOIRE .NATURELLE DES PUNAISES. à la base, marqué sur le reste de sa surface de points peu profonds et médiocrement rapprochés, plus marqués sur les côtés; offrant, surtout près des côtés, de légères traces d'une dépression transverse; légère- ment ridé sur sa seconde moitié. Ecusson déclive, déprimée et angu- leux à son extrémité; aussi large vers l’extrémité de l’endocorie que la moitié ou les trois cinquièmes du bord postérieur d’une mésocorie; noir, d’un noir brun ou d’un brun noir; lisse aux angles de devant, marqué sur le reste de sa surface de points assez gros et assez rappro- chés, affaiblis vers l’extrémité. Cories variant du noir brun au brun de poix, avec les limites de la suture cubitale, souvent la majeure partie de la mésocorie ou parfois même presque toute leur surface d’un rouge brunâtre ou d'un rouge testacé; garnies sur les côtés de longs cils d’un roux fauve, plus nombreux sur la moitié antérieure de ceux-ci, naissant sur un espace déclive, entre le véritable rebord peu visible en dessus, et un faux rebord, assez prononcé à la base, graduellement affaibli, et annihilé postérieurement; creusées sur l’exocorie, au côté interne du faux rebord, d’un sillon prolongé depuis la base jusqu’à la moitié de leur longueur. Membrane d’un blanc sale ou livide ou parfois nébuleux postérieurement. Bec prolongé jusqu’aux hanches intermé- diaires; d’un roux ou rouge livide. Dessous du corps noir ou d’un brun noir; lisse sur les flancs de l’antépectus, peu ponctué sur les autres parties pectorales. Postépisternums lisses, rayés d’une strie près de leur bord interne : espace compris entre eux et la partie matte de la région odorifîque presque lisse ou peu strié. Ventre ruguleusement ponctué sur les côtés, avec la partie médiane presque lisse. Pieds d’un roux ou rouge livide ou testacé. Tibias antérieurs un peu arqués en dehors, gra- duellement élargis; armés de huit ou neuf épines sur leur tranche externe. Cette espèce est commune dans la plupart des provinces de la France. Obs. Elle se distingue du C. pilosus par une taille plus faible, par une teinte ordinairement moins obscure; par son prothorax plus visi- blement ponctué après la faible dépression transverse, peu avant la base; par son écusson plus anguleux et moins large à son extrémité; par les cories plus légèrement et moins densement ponctuées , surtout sur la mésocorie, généralement d’un rouge de nuances diverses près de PENTATOMIDES. — CYDNIENS. — CljdnUS. 319 la suture cubitale, creusées d’un sillon au côté interne du faux rebord de l’exocorie; par la couleur de ses tibias. BB Pronotum profondément entaillé vers les trois cinquièmes de ses côtés ; sen- siblement arqué en arrière après les angles latéraux ; à angles postérieurs indiqués. Repli des èlytres prolongé au-delà de l’extrémité du 3e arceau ventral (du 2e apparent) (S. -G. Tominotus, Muls. et Rey). Obs. Si nous n’avions eu sous les yeux qu’un seul exemplaire de l’insecte décrit ci-après, nous aurions regardé l’entaille de son prono- tum comme étant accidentelle; mais nous en avons pu examiner deux individus d’une conformation pareille, et pris dans la même localité. La tête était bien marquée, près de son rebord, de points enfoncés habituels; mais les cils spiniformes étaient peu apparents : étaient-ils usés, ou manqueraient-ils? Dans ce cas l'espèce dont il est ici question formerait une transition naturelle au genre suivant; mais elle a si bien les autres caractères des Cydnes , que sa place naturelle semble ici marquée. Le premier arceau ventral quoique très-court est apparent. Les 4e et 5e articles des antennes quoique renflés dans leur milieu, sont plutôt fusiformes qu’ovoïdes ou turbinés, et semblent par leur longueur plus sensible faire pressentir la forme allongée et presque d 'égale grosseur des mêmes articles dans les genres suivants. o. Cydntis Signoretl ; Mulsant et Rey. Corps garni de cils d’un brun rouge sur les côtés : brun ou d'un brun rouge, en dessus. Pronotum , tête et partie antérieure du pronotum lisses : à petits points piligéres : le pronotum presque sans impression transverse , ponctué sur les côtés et sur sa seconde moitié ; entaillé vers les trois cin- quièmes de ses côtés. Ecusson et cories peu densement ponctués : le premier, aussi large vers l’extrémité de l’endocorie, que les deux tiers du bord posté- rieur d’une mésocorie : les cories d’un rouge testacé sur la suture cubitale, chargées d’une nervure sur l’exocorie. Tibias antérieurs armés de six ou sept épines à leur côté externe. cr" Dernier arceau ventral en demi-cercle; creusé d’une assez grosse fossette arrondie, près de chacun de ses angles postérieurs. 320 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. 9 Inconnue. Long. 0m,00b6 (2 1. 1/2). — Larg. 0m,0033 (1 1. 1/2). Corps ovale; peu convexe. Tête en demi-cercle en devant; ordinaire- ment non entaillée; munie d’un rebord relevé; brune; lisse ou à peu près; marquée, près de son rebord, de points assez gros donnant nais- sance à de longs poils parfois usés. Epistome parallèle, aussi avancé que les joues, rayé de deux lignes transverses. Antennes d’un roux tes - tacé, à 2e article moins long que le 3e. Yeux d’un rouge brun ou brun rouge. Pronotum profondément entaillé vers les trois cinquièmes de ses côtés, arqué sur la partie située avant cette entaille, élargi en ligne courbe sur la seconde, jusqu’aux angles latéraux; médiocrement con- vexe; brun ou d'un brun rouge; ponctué sur les côtés et depuis les cicatrices jusques près du bord postérieur, lisses sur les calus et sur le reste; muni latéralement de longs cils roux ou d’un roux fauve, nais- sant au côté interne de leur rebord latéral. Ecusson ordinairement d'un noir brun ou d’un brun noir ; marqué de points peu rapprochés, lisse aux angles de devant et sur une partie de la base; subarrondi et déclive postérieurement, aussi large, vers l’extrémité de l’endocorie, que les deux tiers du bord postérieur d’une mésocorie. Cories brunes, ordinai- rement avec les limites des méso et endocorie d’un rouge testacé; ponc- tuées; chargées d’une nervure sur l’espace compris entre la suture radi- cale et la strie de l’exocorie voisine de la suture cubitale; garnies sur les deux tiers basilaires de leur longueur, de cils d'un roux fauve, nais- sant de points piligères, situés sur un espace déclive, entre le vérita- ble rebord et un faux rebord, convexe et assez prononcé à la base, gra- duellement alîaibli et nul postérieurement. Membrane d’un blanc sale ou tlavescent, marquée, après la base, d’une rangée transverse de taches brunes. Repli des élytres prolongé environ jusqu’à la moitié du 4e ar- ceau ventral. Dessous du corps noir ou d’un noir brun ; lisse. Bec d'un roux testacé; à peine prolongé jusqu’aux hanches intermédiaires. Pieds , cuisses et tibias variant du brun noir au rouge ou roux testacé. Tarses d’un flave livide. Tibias antérieurs armés sur leur tranche externe de K six ou sept épines; inermes sur la moitié basilaire de leur tranche in- terne. PENTATOMIDES. — CYDiNIENS, — MaCfOSCylUS. 321 Cette espèce nous a été communiquée par M. Signoret comme ayant été prise dans les environs de Montpellier. Nous l’avons dédiée à ce savant obligeant, dont les travaux sur les Hémiptères sont connus et justement appréciés de tous les entomologistes. Genre Macroscytus , Macroscyte; Fieber. Fieber, Europ. Hémipt. p. 362. ( /xuxpos , long , <7xJto» , cuir ) . Caractères. Tête non pectinée près de son rebord, garnie seulement de longs cils, près de celui-ci. Exocories offrant leur bord externe , celui qui forme le bord externe du repli, toujours visible en dessus ; rayées d’une strie parallèle à ce bord et munie au plus de cinq points piligères sur l’espace étroit et planiuscule séparant cette strie du rebord latéral. Rebord de chacun des côtés du pronolum courbé et caché sous l’angle latéral et non visible en dessus jusqu a cet angle. Antennes aussi longuement prolongées que les angles latéraux; à 3e article moins long que chacun de ses voisins ; les trois derniers, épaissis, pu- bescents : le 3e un peu obconique : les 4e et 3e, à [peine renflés dans leur milieu : le 4e variablement un peu moins long ou aussi long que le 2e : le 5e, ordinairement au moins aussi long que ce dernier. Epis- tome ordinairement aussi avancé que les joues. Ecusson anguleux à son extrémité ; creusé d’une fossette près de celui-ci ; moins large, vers l’extrémité de l’endocorie, que la moitié du bord postérieur d'une mé- socorie. Ventre de sept arceaux : le premier très-court ou peu apparent sur les côtés ; non garni d'une rangée transversale de poils sur ses ar- ceaux. Repli des cories prolongé au moins jusqu’à la moitié ou jusqu’à l’extrémité du 4e arceau ventral (le 3e apparent). Ongles munis en dessous d’un appendice membraneux. Obs. Les Macroscytes n’ont plus sur l’exocorie le faux rebord que présentent les Cydnes; mais ils ont une strie qui le remplace. L’es- pace étroit existant entre cette strie et le bord latéral est planiuscule au lieu d’être déclive. La strie radiale est à peine prolongée jusqu’aux trois quarts de la longueur de la corie, tandis que la strie ou ligne 322 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. élevée située sur l’exocorie et parallèle à cette suture, atteint l’ex- trémité. Le pronotum n'offre plus ou presque plus de traces des deux points enfoncés et piligères situés de chaque côté de leur échancrure antérieure. L’espèce suivante sur laquelle «e genre est fondé se distingue par un caractère facile à remarquer et qui n’a cependant été signalé par per- sonne. Le rebord latéral présente une disposition que nous retrouverons plus prononcée chez les Æliens, dont elle est un des traits caractéristi- ques : il se courbe et se cache en dessous vers les angles latéraux, de telle sorte qu’il n’est pas visible jusqu’à l’extrémité de ces angles, quand l'insecte est examiné perpendiculairement en dessus; le rebord externe de l’exocorie est visible en dessus, mais entre ce rebord et la strie ou le sillon qui lui est parallèle existe un espace planiuscule garni de points piligères, qui représente l’espace déclive des espèces précédentes. 1. Macroscytus briinneus; Fabricius. Corps variant du brun noir au brun rougeâtre, en dessus. Tête imponc- tuêe , à part les points piligères. Pronotum imponctuè ; muni latéralement d’un rebord courbé et non visible en dessus vers les angles latéraux. Ecus- son et cories finement ponctués : les secondes munies d’une strie parallèle à son rebord latéral , et marquées de trois à cinq points piligères sur l’es- pace étroit existant entre cette strie et son bord externe. Dessous du corps imponctuè. Tibias antérieurs armés de sept épines sur leur tranche externe. à" Dernier arceau ventral en demi-cercle ; à bord postérieur un peu arqué en arrière et un peu relevé en rebord. 9 Dernier arceau ventral en demi-cercle, élargi d’avant en arrière en courbe rentrante; divisé, en deux moitiés inégales par une ligne transversale bissinuée, et ruguleusement prolongée en arrière sur la ligne médiane : la moitié antérieure en toit ou carénée, formée de deux pièces échancrées chacune presque en demi-cercle à leur bord postérieur; à peine plus grande que la postérieure dans le milieu de PENTATOMIDES. — CYDNIENS. — MüCrOSCytUS. 323 chacune de ces échancrures, deux fois au moins aussi longue sur la ligne médiane : la postérieure paraissant composée de cinq pièces. Cydnus brunneus. Fabr. Syst. Rhyng. p. 285. 5. — IIerrich-Sciueffer, Faun. Germ, 126. 21 (type), ilicroscytus brunneus. Fieber, Europ. Hemipt. p. 362. Long. 0m,0090 (4 1.). — Larg. 0m,004o (2 1.) aux angles latéraux du pronotum. Corps ovalaire ou ovale-oblong ; offrant la plus grande largeur vers le tiers des cories. Tête en demi-cercle en devant et munie d’un rebord obtus, peu ou point saillant; marqué près de ce bord de points assez gros donnant naissance à des cils souvent usés; marquée sur chaque joue, de deux autres points piligères, lisse sur le reste; d’un noir lui- sant. Antennes variant du rouge brun au rouge testacé, parfois macu- lées de taches obscures. Yeux bruns. Pronotum élargi en ligne courbe jusqu’au tiers des côtés, puis en ligne droite jusqu’aux angles latéraux ; émoussé à ceux-ci; muni latéralement d’un rebord tranchant, courbé aux angles latéraux et non visible en dessus à ces angles; marqué, près de ce bord, de points donnant naissance à des cils; lisse, à cica- trices peu distinctes et unies; faiblement déprimé transversalement après celles-ci ; d’un noir ou brun de poix. Ecusson un peu déclive et souvent marqué d'une légère fossette à l’extrémité ; d’un noir ou brun de poix ou brun rougeâtre; finement et peu densement ponctué, lisse aux angles de devant. Cories de la couleur de l’écusson; finement et peu densement ponctuées; à suture radiale à peine prolongée jus- qu’aux trois quarts, à strie parallèle à celte suture prolongée jusqu’à l’extrémité : Exocorie munie d’une strie parallèle à son bord latéral ; marqué sur le tiers basilaire de l’espace existant entre celte strie et le bord marginal de trois ou quatre points donnant naissance à des cils souvent usés; bord postérieur des cories échancré en arc ou sinué sur sa moitié externe, avec l’extrémité légèrement écbancrée en arc ou si nuée sur sa moitié externe, avec l’extrémité de l’exocorie terminée en angle aigu. Membrane d’un blanc sale ou livide, chargée de cinq à sept nervures assez faibles. Repli brun ; prolongé jusqu’à l’extrémité du 4e arceau ventral visible. Bec d'un rouge brun ou d’un roux tes- 324 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. tacé; prolongé à peine jusqu’à la moitié du mésosternum. Dessous du corps variant du brun de poix au rouge brun ; lisse. Postépisternums lisses. Cuisses antérieures variant du rouge de cerise au rouge bru- nâtre : les autres, bruns ou d’un brun rougeâtre. Tibias variant du brun noir au rouge de cuivre. Tarses d’un flave livide. Tibias anté- rieurs armés de sept épines sur leur tranche externe. Cette espèce est rare dans les environs de Lyon. Nous l’avons prise en Auvergne; mais elle paraît principalement méridionale. On la trouve près de Marseille, de Nîmes, etc. Obs. Le il/, brunneus se distingue facilement des espèces précédentes par le caractère générique du rebord latéral de son pronotum; par ce dernier lisse; par ses exocories munies chacune d'un rebord plan assez large vers la base, graduellement rétréci d’avant en arrière, souvent comme rebordé de chaque côté, marqué de quatre à cinq points enfon- cés sur son tiers basilaire ; par son ventre imponctué , etc. Genre Geotomus, Geotome; Mulsant et Rey. (yewrd/xoî, qui fend la terre). Caractères. Tête non pectinée près de son rebord; garnie seule- ment de cils près de celui-ci. Exocories offrant leur bord extérieur, celui qui forme le côté externe du repli toujours visible en dessus ; sans faux rebord ni strie parallèle au bord externe; marquées au plus de cinq points piligères sur leur rebord marginal. Rebord de chacun des côtés du pronotum prolongé visiblement jusqu’à l’angle latéral; peu cilié près de ce rebord. Antennes à peine aussi longuement prolongées que les angles latéraux du pronotum; à 3e article obconique ou épaissi vers son extrémité, au moins aussi grand ou plus long que le 2e : les 3e, 4e et oe presque égaux , épaissis, pubescents : les 3e et 4e obeoniques : le oe, subfusiforme : les deux derniers, ordinairement les plus longs. Epistome ordinairement aussi avancé que les joues. Pro- notum creusé en devant de deux fossettes, continuées chacune sur la tête, près du côté interne des yeux. Ventre de sept arceaux : le 1er très- court ou peu apparent sur les côtés; non garni d’une rangée de poils PENTATOMIDES. — CYDNIENS. — GeOtOmilS. 325 sur ses arceaux. Repli des cories prolongé au moins jusqu’à la moitié du 4e arceau rentrai. Les Geotomes commencent à montrer une tendance moins pronon- cée à se cacher dans le sol. Leur tête n’est plus armée de ces petites épines relevées qui aident aux précédents à se frayer une voie dans le sable ; leurs antennes sont moins courtes, leurs deux derniers articles moins épaissis ; leur pronotum et surtout leurs cories peu ciliés sur les cotés ; leur mésosternum moins hérissé de poils ; leurs ongles sont pourvus d’un appendice membraneux, mais souvent court ou peu dis- tinct chez la première espèce. Ce genre comprend les espèces suivantes : « Rebord de l’exocorie marqué parfois seulement de deux , mais plus ordinairement de trois ou même de quatre points piligères. Postépisternums imponctués. Corps ovale. a* Rebord de l’exocorie ordinairement marqué d'un seul point piligère, vers le 8e ou 10e basilairede leur longueur. Postépisternums marqués chacun, près de la région odorifique, d’une ou de rangée de petits points. Corps subparallèle depuis la moitié des côtés du pronotum , jusqu’aux deux tiers des cories. Punctulatus. Elongatus. 1. Geotoimis gtuiictulatus ; A. Costa. Ovale. Tr'es-mêdiocrement convexe; luisant, en dessus. Tête à peine pointillée , à part les points pilig'ercs ordinaires. Pronotum presque lisse, pointillé sur les côtés et sur la dépression transverse nulle ou à peine indi- quée. Ecusson et cories ponctués. Rebord de chaque exocorie ordinairement marqué de trois ou quatre points piligères. Postépisternums ordinairement imponctués. a" Dernier arceau ventral en demi-cercle de deux tiers plus large à son bord postérieur que long sur sa ligne médiane; un peu ou à peine relevé en rebord postérieurement. 9 Dernier arceau ventral en demi-cercle élargi postérieurement , une fois plus large à son bord postérieur que long sur la ligne médiane; divisé, par une ligne transversale presque droite, ou faiblement en 326 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. angle très-ouvert et dirigé en arrière, en deux moitiés très-inégales : l’antérieure en toit ou carénée, formée de deux pièces presque lisses; une fois au moins plus longue sur les côtés, et deux ou trois fois plus longues sur la ligne médiane que la postérieure : celle-ci ponctuée, pa- raissant formée de cinq pièces. Cydnus punctulatus. A. Costa, Cent. 2. decas. 6. 10 (1847). p. 30. 8 (188). pt. V. fig. 11. — Fieber, Wien. entom. Monatschr. t VIII (1864). p. 233. 44. Cydnus Helferi. Fieber, Entom. Ilemipt. p. 364. G. Cydnus bifoveoletus. IIerrich-Schaeffer, Wanz. t. IX (1833). p. 442 [type). Cydnus aciculatus. Fieber, Wien. entom. Monotschr. t. VIII. p. 233 {type). Long. 0m,0033 à 0'".0045 (1 1. 1/2 à 2 1.). — Larg. 0»\0018 à 0>\0022 (3/4 à 1 L). Corps ovalaire, offrant vers la moitié de la longueur des cories sa plus grande largeur; très-médiocrement convexe. T te en demi-cercle, en devant; munie d’un rebord obtus; marquée, près de ce bord de points donnant naissance à des poils fauves ou obscurs, assez longs, mais souvent noirs ; marquée sur chaque joue de deux points piligêres ordinaires; noire, luisante, à peine pointillée. un peu ruguleuse sur les joues ; ordinairement rayée sur l’épistome des deux lignes transver- ses. Epistome parallèle, aussi avancé que les joues. Antennes habituel- lement d’un fauve testacé ou testacée, parfois moins claires. Yeux bruns. Pronotum élargi d’abord en ligne courbe jusqu’au tiers de ses côtés, puis en ligne droite jusqu'aux angles postérieurs; médiocrement ou peu fortement convexe ; noir, luisant ; le plus souvent presque sans traces de dépression transverse ou n’en offrant point de traces sur sa région médiane; tantôt à peine pointillé sur les côtés et sur ceux de la dépression, tantôt marqué sur ces deux parties de points assez mar- qués, lisse sur le reste; noté, en devant, près du bord interne de cha- que œil, d’une fossette commune avec la partie postérieure de la tète ; muni d’un rebord latéral, près duquel naissent des cils fauves peu ser- rés. Ecusson arrondi et un peu déclive à l’extrémité ; creusé d’une fos- sette près de celle-ci ; d'un noir luisant, avec l’extrémité postérieure moins obscure ou d’un brun rouge; ponctué, avec les angles antérieurs lisses. Cories noires, souvent avec une partie postérieure plus ou moins grande des méso et exocories d'un rouge brun ou brunâtre ; marquées PENTATOMIDES. — CYDNIENS. — GeotomUS. 327 de points presque semblables à ceux de l’écusson ; munies, au côté ex- terne de l’exocorie, d’un rebord marqué rarement de deux, ordinaire- ment de trois ou même parfois de quatre points piligères : le dernier, situé un peu avant la moitié de leur longueur; à suture radiale pro- longée jusqu’aux sept huitièmes de leur longueur; planiuscule sur l’in- tervalle étroit qui sépare cette suture de la strie del’exocoriequi lui est subparallèle : cette dernière prolongée jusqu’à leur extrémité. 1 Mem- brane d’un blanc sale ou légèrement nébuleux. Repli rétréci à partir de la base du ventre, et prolongé à peine ensuite jusqu’à l’extrémité du 4® arceau ventral (le 3e apparent). Dessous du corps d’un noir luisant, flancs de la poitrine à peu près imponctués. Postépisternums à peu près imponctués. Ventre à peine pointillé ou ruguleux sur les côtés, lisse sur sa région médiane. Caisses et tibias parfois d’un brun noir, le plus souvent, en partie au moins, d’un rouge brun ou brunâtre ou même d’un rouge testacé. Tarses d’un (lave livide. Tibias antérieurs armés de cinq ou six épines sur leur tranche externe. Cette espèce est principalement méridionale. On la trouve en Sicile, en Corse, en Espagne. Nous l’avons prise dans les environs d’Hyères. Elle nous a été envoyée de Marseille par M. Wachanru et de Cannes par M. Millière. Elle vit aux racines de diverses plantes dont elle suce la sève, principalement de la Konigia maritima. Obs. Elle offre diverses variations. Le pronotum est parfois à peine pointillé, et dans ce cas la dépression transverse est obsolète ou à peine indiquée près des jcôtés ; d’autres fois ce segment présente les points plus ou moins marqués, sur les côtés et sur ceux de la dépression , dont les traces sont alors plus évidentes. Les cories sont tantôt noires, tantôt leur teinte passe au brun rouge ou rouge brun ou brunâtre, sur une partie plus ou moins grande de leur surface, surtout de la moitié postérieure des méso et exocories. Le rebord latéral de ces dernières est creusé ordinairement de trois points piligères; parfois on en distin- gue seulement deux ; d’autres fois on en compte quatre. Les cuisses et tibias sont parfois noirs ou d’un brun noir, le plus souvent ils sont au moins en partie d’un rouge brun ou brunâtre ou d’un rouge tes- tacé : les cuisses antérieures et les tibias sont généralement les plus disposés à offrir ces teintes claires. 328 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. Le Cydnus aciculatus, Fieber, dont M. Mink a eu l’obligeance de nous communiquer des exemplaires typiques, se rattache aux varia- tions ayant le pronotum presque lisse ou faiblement pointillé : chez l’un des exemplaires que nous avons eu sous les yeux, la dépression transverse est obsolète ou nulle: chez l’autre, elle offre des traces à ses extrémités. Les tibias sont d’un brun noir: les cuisses d'un brun rouge ou d'un rouge brunâtre. Le Cydnus bifoveolatus de M. Herrich-Schaeffer, a le pronotum lisse, à peine pointillé sur les faibles traces de la dépression transverse; les pieds d’un rouge testacé ou brunâtre. Mais ni l’un ni l’autre ne peu- vent être séparés du G. punctulatus par des caractères véritablement spécifiques. Nous avons reçu de M. Arias Teijeiro un Géotome provenant de l’Es- pagne, quia la plus grande analogie avec le G. punctulatus : Le prono- tum est finement mais distinctement ponctué sur les côtés et sur sa seconde moitié, excepté près de la base; les postépisternums ont des points très-petits et très-larges et presque disposés sur trois rangées sur leur moitié interne; mais cet individu qui semblerait, surtout par ce dernier caractère, constituer une espèce particulière (G. episternalis ) n’est vraisemblablement encore qu'une variété du G. punctulatus. Le G. punctulatus s’éloigne de Yelongatus , par son corps ovalaire, plus sensiblement convexe ; par sa tête lisse ou à peine pointillée ; par son pronotum offrant à peine ou n’offrant pas les traces d'une dépression transverse; imponctué ou à peine pointillé sur les côtés; parle rebord latéral de ses exocories marqué ordinairement de trois ou quatre points piligères; par ses postépisternums imponctués ou à peu près, par son ventre imponctué ; par ses tibias antérieurs généralement un peu moins épineux sur leur tranche externe. 2. Geotomus elongatus; Herrich-Schaeffer. Obi on g, par allèle depuis le tiers postérieur du pronotum jusqu'aux deux tiers des cories ; subplaniuscule ; variant en dessus du noir au brun, avec une partie des cories souvent d'un rouge brun. Pronotum assez densemenl ponctué sur les côtés et sur la dépression transversale assez sensible. Exo- PENTATOMIDES. — CVDN1ENS. — GeotomUS. 329 cories marquées sur le quart antérieur de leur bord latéral d'un 'point pili- gère. Postépisternums marqués d'une ou de deux rangées longitudinales de petits points , à leur côté interne. Ventre ruguleusement ponctué sur les côtés. Tarses d'un flûte livide. quoique paraissant souvent soudée avec cette dernière ou non séparée d’elle par une articulation, est un véritable postépisternum. 338 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. gement tronqués en devant, peu élargis d’avant en arrière. Anten- nes prolongées environ jusqu’aux angles latéraux du pronotum; à ier article le plus court : le 2e filiforme, variablement un peu plus ou un peu moins long que le 3e : les 4e et 5e épaissis, à peine renflés, les plus longs : le 5e souvent un peu plus grand que le 4e. Pronotum à cicatrices lisses et unies. Ecusson à peine aussi large à l’extrémité de l’endocorie que les deux cinquièmes du bord postérieur d’une méso- corie. Cories prolongées à leur angle postéro-externe, jusqu’à l’extré- mité du 4e arceau ventral ; non bordées ni tachées de blanc. Bec prolongé presque jusqu’aux hanches intermédiaires. Prosternum profondément canaliculé. Mésosternum caréné, glabre. Tibias antérieurs épineux sur l’arête de leur côté antérieur. Ajoutez: Tête en demi-cercle. Pronotum écbancré en devant; élargi d’avant en arrière sur les côtés, en courbe très-prononcée sur le tiers antérieur de ses côtés, plus faiblement ensuite; rebordé latéralement; chargé d’un calus médiocrement saillant. Les insectes de ce genre se lient aux Brachypcltes par les flancs de leur antépectus chargé de granulations : par leur port et par leur ma- nière de vivre, ils se rapprochent davantage que les suivants, des in- sectes delà branche précédente. Comme ceux-ci, leur robe, porte uni- formément les tristes couleurs du deuil. Les espèces de notre pays sont les suivantes : a Postépisternums marqués chacun de quatorze points environ près de la région odorifique : ces points disposés irrégulière- ment sur une ligne longitudinale. Mono, aa Postépisternums marqués chacun de vingt points environ près de la région odorifique : ces points disposés en partie sur deux rangées incomplètes. Lucluosus. 1. Selilrus morio; Linné. Noir , peu luisant en dessus , bord antérieur de la tête légèrement en- taillé. Antennes noires , à 2e article d'un rouge roux , ordinairement aussi long que le 3e. Pronotum lisse sur les cicatrices , ponctué fortement sur les côtés , moins densement sur la dépression transversale peu profonde, plus PENTATOMIDES. — CYDN1ENS. — Sehiï'US. 339 faiblement près de la base. Ecusson et cories ponctuées : le premier obtu- sément anguleux à son extrémité. Membrane d’un blanc livide. Tibias anté- rieurs armés de II à 13 épines sur leur tranche extérieure , jusqu'à la moitié de leur bord antérieur. Postépisternums marqués ordinairement de quatorze points, près de la région odorifique. Tarses d'un rouge ferrugi- neux, Bec en partie brun. o* Dernier arceau ventral obtusément arrondi en devant, élargi en courbe rentrante sur les côtés; de deux tiers plus large à son bord postérieur que long sur sa ligne médiane. 9 Dernier arceau du ventre obtusément arrondi en devant, élargi d’avant en arrière en courbe rentrante; divisé par une ligne transver- sale en deux moitiés inégales : l’antérieure, plus grande, convexe ou en toit, formé de deux pièces : la postérieure paraissant composée de cinq ou six. Cime x morio. Linné, Faun. suec. p. 250. 932. — Id. Syst. nat. 12« édit. t. 1. p. 722. 31 (type). — de Villers, C. Linn. Entom. t. I. p. 498. 60. Schaeff., Icon. pl. LXXX1I. fig. 6. Cydnus morio Fali.én., Monog. cim. p. 52. 1. id. Hémipt. suec. p. 18. 1. — Dlanch., llist nat. Hémipt. p. 152. 6. Cydnus a/finis. FIerrich-Schaeff., Deutsch. Faun. 114. 8. — Id. Wanz. t. 111. p. 11. pl. LXXVII fig. 237 (type). — Gorski, Melete. entom. p. 61. 30. Sehirus morio. Amyot et Serville, Hémipt. p. 96. 1. (en partie). — Dallas, Hémipt. p. 128. 4. Sehirus a/fnis. Fieber, Eur. Hémipt. p. 267. 2 (type). Long. 0m,0l00 à 0m,0112 (4 I. 1/2 à o 1.). — Larg. 0m,0045 à 0m,00o6 (2 1. à 2 1. 1/2), aux angles latéraux du pronotum. Corps ovalaire ou ovale-oblong; offrant vers la moitié de l’abdomen sa plus grande largeur; peu convexe. Tête en demi-cercle et relevée en rebord, au devant des yeux; ordinairement un peu entaillée dans le milieu de son bord antérieur; d’un noir peu luisant; rugueusement et plus finement ponctuée que le reste du dessus du corps. Epistome en- clos par les joues; rayé d’une ligne transverse; plus densement ponc- tué après celle-ci qu'avant. Antennes à 2,; article d’un rouge roux ou d’un roux fauve; ordinairement aussi long que le 3e. Pronotum d’un noir peu luisant, imponctué sur les cicatrices et sur les calus, marqué 340 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. de points plus faibles peu rapprochés sur la moitié postérieure, forte- ment ponctué, en devant, sur les côtés et moins densement sur la dé- pression transverse : celle-ci, peu profonde et ne débordant pas les cicatrices. Ecusson déclive, ordinairement obtusément anguleux ou subarrondi et creusé d’une fossette à son extrémité; d’un noir peu lui- sant; ponctué, avec les stigmas lisses et peu apparents. Cories ponc- tuées à peu près comme l’écusson ; ordinairement d’un noir peu lui- sant; habituellement subéchancrées prés de l’écusson à leur bord posté- rieur. Exocorie munie d’un rebord latéral saillant à la base, graduel- lement affaibli, et formant à son côté interne une gouttière graduelle- ment moins profonde. Membrane d'un blanc livide. Bec en partie brun, en partie d’un rouge ferrugineux. Dessous du corps d’un noir luisant. Antépectus tantôt échaneré en demi-cercle dirigé en arrière, à son bord antérieur , tantôt avec la moitié interne de celui de chacun de ses flancs arquée en avant et plus avancée que la moitié externe. Postépis- ternums lisses sur la majeure partie de leur surface; marqués près de la région odorifique d’environ 14 points, disposés sur une rangée lon- gitudinale irrégulière. Ventre densement et finement ponctué sur les côtés, lisse ou presque lisse sur la région médiane. Cuisses et tibias ordi- nairement noirs, parfois moins obscurs. Tarses d’un rouge beslacé. Tibias antérieurs armés sur leur tranche externe de 11 à 13 épines, jusqu’à la moitié externe de leur bord antérieur. Tibias postérieurs munis de 10 à 13 épines sur leur tranche externe. Cette espèce est principalement maritime. Nous l’avons prise, dans les lieux sablonneux voisins de la mer, dans notre ancienne Provence. Obs. Les antennes varient un peu de couleur suivant le développe- ment de la matière colorante; ordinairement le 2e seul est d’un rouge roux ou d’un roux fauve et les autres noirs; parfois la partie supérieure du Dr article et la base des 3e et 4° sont également d’un rouge fauve. D’autres fois le 2e article est nébuleux dans sa partie médiane, le bord antérieur de chacun des flancs de l’antépectus est en ligne irrégulière- ment un peu arquée en arrière; d’autres fois la moitié interne de ce bord se relève, en s’avançant d’une manière arquée. Obs. C’est bien là le Cimex morio de Linné, comme nous l’avons constaté avec M. Dallas, sur l’insecte typique de l’illustre naturaliste. PENTAT01IIDES. — CYDN1ENS. — Sehil'US. 341 Le Sehirus mono a la plus grande analogie avec le S. luctuosus ; aussi n’est-il pas étonnant que divers auteurs aient confondu ces deux espè- ces. Le morio se distingue cependant par le 2° article de ses antennes d’une couleur habituellement foncée, ordinairement aussi long que le 3e; par le bord de sa tête ordinairement un peu plus relevé; par son pronotum plus faiblement ponctué après la dépression transversale; par son écusson obtusément anguleux à l’extrémité; par la membrane descories d’un blanc livide, au lieu d’être d’un blanc fuligineux; par ses tibias antérieurs ordinairement armés de 11 à 13 épines sur leur tranche externe jusqu’à la moitié de leur bord antérieur; mais surtout par sa taille plus avantageuse et par la ponctuation de ses postépister- nums. Chez le S. morio , on compte ordinairement près de la région odorifique, quatorze points disposés sur une rangée irrégulière : chez le S. luctuosus, on en voit habituellement une vingtaine, en partie dis- posés sur deux rangées irrégulières. Près du Sehirus morio , vient se placer l’espèce suivante : Seliirus ovatus; Herrich-Schaeffer. Noir , peu luisant en dessus. Bord antérieur de sa tête sans entaille apparente. Antennes noires, à 2e article d'un rouge testacé livide, aussi long que le 3e. Pronotum lisse sur les cicatrices , ponctué fortement sur les côtés et sur la dépression transversale qui est assez marquée, obsoléte- ment près de la base. Ecusson et cories ponctués : le premier en angle aigu à son extrémité. Membrane d’un fuligineux brunâtre. Tibias anté- rieurs armés de il à 13 épines sur leur tranche extérieure jusqu’à la moitié de leur bord antérieur. Postèpisternums marqués d’environ 2o à 30 points près de la région odorifique. Bec et tarses d’un testacé livide. Cydnus ovatus. Herrich-Schaeffer, Wanz. t. Y. p. 96. pl. CLXXV1I. fig. 543. (type). Sehirus ovatus. Fieber, Europ. Hemipt. p. 367. Long. O*, 0078 (3 1. 1/2). - Larg 0m,0045 (2 1.). Patrie : la Turquie et la Dalmatie. Herrich-Schaeffer (type). Obs. Cette espèce tient le milieu par sa taille, entre le morio et le 312 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. luctuosus. Elle se distingue de tous les deux par sa tête arrondie en devant et sans entaille sensible; par la membrane de ses élytres d’un fuligineux brunâtre; par ses postépisternums marqués près de la région odorifique, de vingt-cinq à trente points, disposés en partie sur trois rangées. Obs. Nous avons vu dans la collection de M. Frey-Gessner un Sehirus provenant de Sarepta, ayant la plus grande analogie avec le S. ovatus par sa taille, par la longueur du 2e article des antennes; parla ponc- tuation du dessus du corps et par celle des postépisternums, mais dont la membrane des cories est hyaline, et dont les postépisternums n’ont guère chacun que que 22 points enfoncés. Il semblerait constituer une espèce intermédiaire (S. parens ) entre Yovatus et le luctuosus; mais il n’est vraisemblablement qu’une faible variété de Yovatus. 2. Sehirus luctuosus; Mulsant et Rey. Noir , peu luisant en dessus. Tète faiblement entaillée au milieu de son bord antérieur. Antennes noires, avec le 2° article et quelquefois partie du 1er et du 3e, d'un rouge testacé : le 2e ordinairement un peu moins long que le 3°. Pronotum lisse sur les cicatrices, assez densemenl et presque uniformément ponctué sur le reste; marqué d’une dépression transverse peu profonde. Ecusson et cories ponctuées : le premier en angle aigu à son extrémité. Membrane fuligineuse. Tibias antérieurs ordinairement armés de 9 ci 11 épines sur leur tranche extérieure jusqu’ à la moitié de leur bord antérieur. Postépisternums marqués, près de la région odorifique d’une vingtaine de points, en partie disposés sur deux rangées irrégulières. Bec et tarses d’un rouge testacé. o* et ? . Mêmes caractères que chez le S. morio. La punaise noire. Geoffr., Hist. t. I. p. 470. 70. Cimex morio. Fabr., Syst. entom. p. 716. 95. — !d. Entom. Syst. t. IV. p. 124. 171. — Wolff. , Icon. Cim. p. 67. 64. pl. VII. fig. 44. Pentatomus morio. Tigny, Hist. nat. t. IV. p. 428. — Latr., Hist. nat. t. XII. p. 197. 47. — Lepellet et Serv., Encyc. méth. t. X. p. 58. — Faun. Franc. Ilémipt. pl. IV. fig. 5. Cydnus morio. Fabr., Syst. Rhyng.p. 184. 3. — Fallén., Ilemipt. suec. p. 18. 1. Var. p. — Rurmeist., Handb. t. II. p. 375. 6. — Ramb. Fann. de FAndal. pentatomides. — cvDNiENS. — Sehirus. 343 t. II. p. 113. 3. — Gorski, Analect. entom. p. 61. 29. — Flor., Rhynch Livl. t. I. p. 159. 4. Sehirus mono. Amyot et Serville, Hémipt. p. 96. 1. (en partie). — Fieber, Eur. Hemipt. p. 367. 2. Long. 0m,00o6 à 0^,0067 (2 1. 1/2 à 3 1.).— Larg. 0m,0030 à 0“, 0036 (1 1. 2/5 à 1 1. 2/3), aux angles latéraux du pronotum. Corps ovale, offrant vers les deux cinquièmes ou un peu plus de l’abdomen sa plus grande largeur; peu convexe. Tête en demi-cercle et peu relevée en devant; souvent un peu entaillée dans le milieu de son bord antérieur; d’un noir peu luisant ; ruguleusementetplus finement ponctuée que le reste du dessus du corps. Epistome enclos par les joues; rayé d’une ligne transverse parfois peu apparente; plus densement ponctué après celles-ci qu’avant. Antennes à 2e article fauve : le 1er variant du brun au fauve: les trois derniers noirs ou d’un brun noir, parfois avec la base et l’extrémité des 4e et 5e articles et la base du 3e, brièvement d’un fauve testacé. Pronotum d’un noir peu luisant ; im- ponctué sur les cicatrices et sur les calus, marqué sur le reste de sa surface de points un serrés, un peu plus gros que ceux de l’écusson et descories; noté d’une dépression transverse peu profonde et ne dé- bordant pas les cicatrices. Écusson déclive, variablement creusé ou non d’une fossette et ordinairement anguleux à son extrémité; d’un noir peu luisant; ponctué avec les stigmas lisses et peu apparents. Cories ponctuées à peu près comme l’écusson; ordinairement d’un noir peu luisant; habi- tuellement échancrées au côté interne de leur bord postérieur. Exocorie munie, d’un rebord latéral saillant à la base, graduellement afflaibli, et formant à son bord interne une gouttière graduellement moins profon- de. Membrane d’un blanc fuligineux parfois brun ou brunâtre. Bec d’un rouge testacé. Dessous du corps d’un noir luisant. Antépectus arqué et relevé sur la moitié interne du bord antérieur de chacun de ses flancs, avancé dans lepoint le plus saillant jusqu’au niveau delà moitié des yeux, un peurelevé sur les bords du sillon rostral. Postèpistcrnums marqués près de la région odoriflque d’une vingtaine de points, ou partie disposés sur deux rangées. Ventre pointillé ou finement ponctué sur les côtés, lisse ou à peu près sur la région médiane. Cuisses et tibias variant du 344 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. brun noir au brun rouge. Tarses d’un rouge testacé. Tibias antérieurs armés de 8 à 11 épines sur leur tranche externe. Cette espèce habite les lieux sablonneux, on la trouve dans la plu- part des provinces de France. Obs. La couleur des articles des antennes varie : quelquefois le 1er est en partie ou en totalité de même couleur que le 2e: souvent la base du 3e et du 4° sont aussi d’un roux fauve ; la tête est parfois à peine relevée à son bord; l’écusson quelquefois sans fossette à son extrémité; les cories, chez quelques-uns, sont peu sensiblement échancrées ou sinuées au coté interne de leurs bords postérieurs. Le S. luctuosus souvent confondu avec le morio se distingue de ce dernier par une taille moins avantageuse , par ses tibias antérieurs armés seulement de 9 à 11 épines sur leur tranche extérieure , jusqu’à la moitié externe de leur bord antérieur; par le bord antérieur de chacun des flancs de son antépectus, en général plus constamment et plus sensiblement relevé et arqué sur sa moitié interne; par son pronotum presque aussi fortement ponctué sur sa moitié postérieure que sur le reste de sa surface; par ses cuisses plus anguleuses à son extrémité, par la mambrane de ses élytres d’un blanc fuligineux, c’est-à-dire plus ou moins couleur de suie; par ses postépisternums marqués, près de la région odorifique, d’unevingtaine de points en partie disposés sur deux rangées irrégulières. Genre Canthophorus , Canthopiiore ; Mulsant et Rey. Caractères. Yeux à moitié engagés dans les côtés de la tête ; parais- sant suborbiculaires, vus en dessus. Antépectus échancré en arc obtus et dirigé en arrière, à son bord antérieur, moins avancé que le bord pos- térieur des yeux. Antennes un peu plus longuement prolongées que les angles postérieurs du pronotum; à 1er article le plus court : les 4e et 5e épaissis, de grosseur presque uniforme, les plus longs. Ecusson moins large vers l’extrémité de l’endocorie que la moitié du bord posté- rieur d’une mésocorie. Cories prolongées à leur angle postéro-externe au moins jusqu’à l’extrémité du 4e arceau ventral, tachées ou bordées de blanc au côté externe de l’exocorie. Bec de longueur variable, prolongé au pentatomides. — cvDNiENS. — Canthophorus. 345 moins jusqu’à la moitié du mésosternum. Prosternum eanaliculé. Mésos- ternum caréné et glabre. Ajoutez : pronotum échancré en devant ; élargi d’avant en arrière sur les côtés, en ligne plus courbe sur le tiers antérieur, plus faiblement ensuite; ehafgé d'un calus médiocrement saillant, suivi d’une fossette assez faible. Ce genre peut être divisé en petites coupes secondaires destinées à indiquer la marche de la nature et à faciliter la connaissance des es- pèces. A 2e Article des antennes à peine aussi long ou plus court que les trois cin- quième du 3e. Exocories et mésocories en partie pâles. B Postépisternums presque parallèles, largement tronqués en devant. 2e arti- cles des antennes à peine plus grand que la moitié du suivant. Pronotum paré sur les côtés, d’une bordure ou d’une tache blanche. Endo- cories noires (S. -G. Tritomegas). BB Postépisternums étroitement tronqués en devant, élargis d’avant en arrière. 2e articledes antennes presque égal aux trois cinquièmes du 3<“. Pronotum sans tache ni bordure blanche sur les côtés. Endocories pâles (S. -G. Cracis.ethus). AA 2« Article des antennes au moins aussi long que les deux tiers du suivant. C Postépisternums largement tronqués en devant. Cories noires ou bleuâtre', avec le rebord extérieur blanc (S. -G. Caniho- phorus ). I. S. -G. Tritomegas, Amyot et Serville. a Bec prolongé au delà des hanches postérieures. Sexmaculatus. ** Bec prolongé jusqu’aux hanches intermédiaires. Bicolor. 1. Cantliopltorus sexmaculatus; Rambur. Antennes noires , « 2e article au moins aussi long que la moitié du 3e. Bec prolongé au delà des hanches postérieures. Dessus du corps d’un bleu foncé ou violâtre; paré d'un point blanc à la partie antérieure du repli de Annales de la Société Linnéeme. 23 346 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. chaque joue , d'une bordure sur les trois quarts des côtés du pronotum , et de deux taches au côté externe , de la corie de chaque élytre, de meme cou- leur: la tache antérieure ne couvrant pas la base de la mésocorie : la posté- rieure couvrant l'extrémité de l'exocorie et la partie externe de celle de la mésocorie. o" 2e article des antennes ordinairement à peine plus grand que la moitié du troisième. Dernier arceau ventral, arrondi en devant, élargi d’avant en arrière sur les côtés, près d’une fois plus large à son bord postérieur que long sur la ligne médiane, blanc ou paré de trois taches blanches, à son bord postérieur. $ De taille plus avantageuse. 2e article des antennes généralement plus grand que la moitié du 3e. Dernier arceau ventral arrondi en de- vant, élargi en courbe rentrante sur les côtés, d’un quart à peine plus large à son bord postérieur que long sur la ligne médiane; divisé, par une ligne transversale, en deux moitiés presque égales : l’antérieure un peu en toit ou carénée, formé de deux pièces : la postérieure de cinq ou six : la médiane antérieure, triangulaire, convexe, avec sa partie postérieure déclive, en demi-cercle : celle-ci, paraissant parfois suivie d'une petite pièce transverse séparant sur la ligne médiane les deux pièces latérales postérieures. Cimcx bicolor. Scopoli., Entom. carn. p. 122. 357. Pentatoma bicolor. Faun. Fr. geocorises, pl. III. fig. 8. Cydnus bicolor. A. Costa, Cimic. nap. spec. 1. p. 61. 87. Var. c. — Blanch. Hist. nat. t. III. p. 5. 7. fig. 4. — Kolenat., Melet. t. IV. 191. Cydnus sexmaculatus. Rameur, Faun. Andal. t. II. p. 110. 1. Sehirus sexmaculatus. Dallas, Hemipt. p. 129. 7. — Id. Fieber, Eur. Hemipt. p. 368. 8. Long. 0m,0067 à 0”,0078 (3 1. à 3 1. 1/2). - Larg. (K0036 à 0®,0045 (1 1. 2/3 à 2 I.) aux angles latéraux du pronotum. Corps ovale, offrant, et d'une manière sensible, sa plus grande lar- geur vers la moitié des côtés de l’abdomen; subplaniuscule ou très-peu convexe. Tête presque en demi-hexagone ou obtusément arrondie en devant; parfois faiblement entaillée dans le milieu de son bord anté- rieur; à peine ou faiblement relevée à «on bord; d’un bleu foncé; pentatomides. — cydniens. — Cantfiophorus. 347 rugueusement 'ou ruguleusemenl ponctuée. Epistome parallèle; varia- blement aussi avancé ou un peu moins avancé que les joues; non en- clos par elles; rayé d’une ligne transverse souvent peu distincte. An- tennes noires ou brunes; à 2e article au moins égal à la moitié du sui- vant, ou plus grand. Pronotum d’un bleu foncé ou violâtre; paré sur les trois quarts antérieurs de ses côtés d’une bordure blanche un peu graduellement rétrécie d’avant en arrière ; lisse ou superficiellement pointillée sur les cicatrices qui paraissent unies entre elles; ponctuée sur le reste; à peine marquée d’une dépression transverse. Ecusson postérieurement déclive et presque lisse postérieurement ; ordinaire- ment marqué d’une fossette transverse, avant cette déclivité; d’un bleu foncé ou violâtre; ponctué, avec les stigmas, lisses. Cories d’un bleu foncé ou violâtre; ponctuées; parées chacune de deux taches blanches : l’antérieure, couvrant les trois septièmes basilaires de l’exo- corie, peu anguleusement prolongée en arrière sur celle-ci à son angle postéro-interne, et formant sur la mésocorie, du tiers aux deux cinquièmes de cette dernière une tache transverse, avancée en forme de dent à son angle antéro-interne, et prolongée en forme de dent à son angle postéro-interne, la tache postérieure, située à l’extrémité de la corie, constituant sur l’exocorie une sorte de carré un peu entaillé, en devant, et sur le tiers externe de la mésocorie, une tache analogue, d’un tiers moins avancée. Membrane brune ou d’un fauve brunâtre, souvent un peu moins obscure à son bord postérieur ; chargée de quel- ques faibles nervures. Repli des cories blanc, et bordé de noir à son côté interne, jusqu'à l’extrémité de la poitrine, entièrement noir sur les côtés du ventre. Replis des joues parés chacun sur leur partie antérieure, d’une tache blanche, un peu apparente, quand l’insecte est examiné en dessus. Bec prolongé un peu au delà des hanches postérieures; brun, ou en partie d’un fauve testacé. Repli du pronotum paré d’une bordure blanche, sur les trois quarts antérieurs de ses côtés. Dessous du corps ponctué, avec la région médiane du ventre pointillée; noir luisant : postépisternums souvent d’un rouge fauve. Ventre paré sur les côtés, sur les deux cinquièm ; antérieurs de chacun de ses arceaux, d’une tache blanche, presque carrée, à peine prolongée en forme de dent, à son angle postéro-externe. Pieds noirs. Tibias parés, près du genou, 348 HISTOIRE NATURELLE ÜES PUNAISES. d’une tache blanche plus grande sur les postérieurs que sur les autres, couvrant l’arête extérieure et une partie des côtés, mais non l’arête interne. Tibias antérieurs armés ordinairement de huit épines sur leur tranche externe. Cette espèce se trouve dans nos provinces méridionales, dans les environs de Lyon, et dans diverses provinces au nord de celte dernière ville. Elle est un peu moins commune que la suivante. Elle vit sur diverses plantes. Obs. Le C. sexmaculatus a été pendant longtemps confondu avec le C. bicolor. M. Rambur est le premier à l’avoir signalé. Il se distingue de l'espèce suivante par son bec prolongé au delà des hanches posté- rieures; par le 2e article de ses antennes plus grand que la moitié et parfois que les trois cinquièmes du 3e; par sa couleur d’un bleu ou bleu violâtre foncé au lieu d etre noire ou d’un noir bleuâtre; par son pronotum chargé d’un calus plus saillant aux angles latéraux , paré sur les côtés d’une bordure blanche plus étroite, prolongée jusqu'aux trois quarts de ses côtés, dépourvu de point blanc aux angles latéraux; par la tache antérieure de ses élytres ne couvrant pas la base de la mé- socorie; par la tache postérieure moins allongée sur l’exocorie; par le repli de chacune de ses joues marqué à sa partie antérieure d’une tache ou point blanc; par la tache blanche des tibias embrassant moins com- plètement cette partie des pieds. Il a la taille ordinairement un peu plus avantageuse. 2. Caiitlioplioras bicolor; Linné. Antennes noires , à 2e article plus court que la moitié du 3e. Bec à peine prolongé jusqu' aux hanches intermédiaires. Dessus du corps noir ou d’un noir bleuâtre; paré d’une bordure blanche sur la moitié antérieure des côtés du pronotum , d’un point aux angles latéraux de celui-ci et de dexix taches au côté externe de la corie de chaque élylre, de même couleur : la tache antérieure couvrant la base de la mésocorie : la postérieure , cou- vrant l'extrémité de l’exocorie et la partie externe de celle de la mésocorie. cr* et 9 . Mêmes caractères que chez l’espèce précédente. 349 PENTATOMIDES . — CYDNIENS. — CanthopkorUS . Cimes bicolor. Linn., Syst. nat. 10e édit. t. I. p. 446. 42. — Id. 12e édit, t. I. p. 722. 55. — Id. Faun. suec. p. 250. 936. — Poda, Mus. graec. p. 57. 12. — de Geer. Mem. t. III. p. 268. 12. — Fabr., Syst. Enlotn. p. 715 91. — Id. Entom. Syst. t. IV. p. 121. 161 — Id. Syst. Rhyng. p. 176. 109. — Fourcr., Entom. par. p. 218. 75. — de Villers , C. Linn. Entom. t. I. p. 499. 63. — Donov, Ins. brit. t. IX. pl. XXI. fig. 297. — Woi.ff., Icon. Cim. p. G3. 60. pl. VII. fig. 60. — Panz., Faun. germ. 32. H. La punaise noire a quatre taches blanches. Geoffr., Hist. t. I. p. 470. 73. Cimes nubilosa. Harris, Exp. EDgl. lus. 90.pl. XXVI. fig. 8. Pentatoma bicolor. Latr., Hist. nat. t. XII. p. 196. 42. — Lepellet. et Aud. Serv., Encycl. méth. t. X. p. 63. 191. — Schillig., Auzug. 1843. p. 17. 32. (Cydnus). Cydnus bicolor. Fallén., Monog. Cim. p. 53. 2. — Id.Hemipt. suec. p. 19. 2. — IIahn., Wanz. t. I. p. 192. pl. XXXI. fig. 99. — Zetterst., Faun Lapp. p. 461. 4. — Id. Ins. Lapp. p. 258. 1. — Burmeist., Handb. t. II. p. 874. 1. — A. Costa, Cimic. neap. Spec. 1. p. 61. 87. — Kolen., Melet. t. IV. p. 63. 191. — Gorski, Anal. p. 63. 34. — Flor., Rhynch. Livl. t. I. p. 157. 3. Gehin, Bullet. de la Soc. d'hist. nat. de la Moselle, t. IX. p. 203. Trilomerjas bicolor. Amyot et Serv., Hémipt p. 98. 1. — Sahlb., Geoc. fenn. p. 21. 1. Sehirus bicolor. Dallas, Hémipt. p. 129. 6. Long. 0m,00o6 à 0m,0071 (2 1. 1/2 à 3 1. 1/4).— Larg. Om, 003 340®, 0039 ( 1 1. 1/2 à 1 I. 3/4), aux angles latéraux du pronotum. Corps orale offrant, et d’une manière sensible, sa plus grande largeur vers la moitié des côtés du ventre; subplaniuscule. Tête obtusément arrondie ou presque en demi-hexagone en devant, parfois entaillée dans le milieu de son bord antérieur ; à peine relevée à son bord antérieur; noire ou d’un noir ,bleuâtre; densement ou ruguleusement ponctuée. Épistome subparallèle, variablement aussi avancé ou un peu moins avancé que les joues, non enclos par elles ; rayé d’une ligne transverse. Anten- nes noires ; à 2e article plus court ou à peine aussi long que la moitié du suivant. Pronotum, paré sur les côtés d’une tache oblongue ou bor- dure blanche, prolongée jusqu’à la moitié environ de ceux-ci, en lais- sant postérieurement le rebord étroit noir, orné d’une tache poncti- forme blanche aux angles latéraux ; noir ou d’un noir bleuâtre sur le reste de sa surface, ponctué, avec les cicatrices lisses et paraissant unies entre elles ; à peine déprimé transversalement derrière celles-ci, sur sa partie médiane, mais plus sensiblement près des côtés. Ecusson déclive 330 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. et presque lisse postérieurement, marqué d’une dépression transverse avant cette déclivité; noir ou d’un noir bleuâtre, ponctué avec les stigmas petits et lisses. Cories ponctuées, noires ou d’un noir bleuâtre; parées chacune de deux taches blanches: l’antérieure, couvrant les trois cinquièmes basilaires de l’exocorie, un peu anguleusement prolongée en arrièreà son angle postéro-interne sur celle-ci, couvrant à peu près aussi longuement la mésocorie, mais en laissant sur sa partie médiane-interne nn espace noir ovalaire: la tache postérieure, située à l’extrémité de la corie, constituant sur l’exocorie un carré de moitié plus long que large, et sur les deux cinquièmes externes de la mésocorie, un paraléllogramme transverse avancé en pointe à son angle antéro-interne. Membrane d’un blanc livide; chargée de quatre à six faibles nervures. Repli des élytres blanc et bordé de noir à son bord interne sur les côtés de la poitrine, en- tièrement noir sur les côtés du ventre. Repli des joues bordé de blanc en devant et graduellement d’une manière très-étroite jusqu’à la moitié de ses côtés, noir postérieurement. Bec h peine prolongé jusqu’aux hanches intermédiaires ; brun ou en partie fauve. Dessous du corps ponctué, mais plus finement sur la région médiane du ventre ; noir, luisant. Ventre paré, sur le tiers antérieur du bord latéral de chacun de ses ar- ceaux, d’une tache blanche, prolongée à son angle postérieur en une dent presque aussi longue que le reste de son bord externe. Pieds noirs: tibias parés près du genou, d’une tache blanche, plus grande sur les postérieurs que sur les autres, laissant ordinairement noire leur tranche interne. Tibias antérieurs armés ordinairement de huit épines sur leur tranche externe. Cette espèce habite la plupart des provinces de France; elle est com- mune, durant l’été, sur diverses plantes potagères et autres et même sur les arbres fruitiers ; mais, comme la précédente, on la trouve plutôt dans les plaines ou les parties chaudes que dans les montagnes. Obs. Le C. bicolore, sans doute, été confondu par beaucoup d’auteurs avec le C. sexmaculatus ; il se distingue de ce dernier par son bec à peine prolongé jusqu’aux hanches intermédiaires; par le 2e article de ses antennes, plus court; par la couleur du dessus du corps noire ou d’un noir bleuâtre, au lieu d’être d’un bleu foncé ou violâtre; par son pronotum paré sur les côtés d’une tache blanche ovalaire, plus large et PENTATOMIDES. — CYDNIENS. — CatlthOphO) US. 351 moins longue, ayant moins l’apparence d’une bordure; marqué d’un point blanc aux angles latéraux; parla tache blanche située à la base des élytres couvrant la base de la mésocorie; par la tache postérieure blanche plus avancée sur l’exocorie; par les taches du ventre presque en triangle transverse, et dont l’angle postéro-externe se prolonge en arrière en une longue dent. 11. S. -G. Crocistethus, Fieber. 3. CanthopHorns Wall 11 ; Fieber. Antennes variant du fauve testacé au brun fauve sur les trois premiers articles , brunes sur les derniers : le 2e égal aux trois cinquièmes du suivant. Densement ponctué sur la tête et le pronotum , un peu moins densement sur l’écusson : ces parties d’un vert bronzé ou foncé ou obscur , avec les calus d’un blanc flave. Cories d’un blanc livide ou roussdtre , ordinairement parées chacune de trois taches d’un vert bronzé : une , linéaire, sur le milieu de l’exocorie: deux, sur la mésocorie : l'antérieure , triangulaire : la posté- rieure presque carrée: celle-ci parfois seule existante. Dessous du corps et cuisses, d’un vert bronzé: tibias et tarses d’un blanc flavescent, à épines bronzées : tibias antérieurs à quatre épines sur leur tranche externe. o* Dernier arceau ventral subarrondi en devant, élargi en courbe rentrante sur les côtés; divisé par une ligne transversale, formant un angle dirigé en avant sur la ligne médiane en deux moitiés très-iné- gales: l’antérieure, deux fois au moins aussi longue que la postérieure, divisée en deux pièces, un peu arquées chacun à leur bord postérieur : la moitié postérieure, paraissant formée de cinq ou six pièces : la mé- diane triangulaire, paraissant parfois suivie d’une pièce transverse très-courte. Etat normal. Cories ordinairement d’un blanc flavescent, ou d’un blanc roussâtre ou livide, parées chacune de trois taches d’un vert bronzé foncé ou obscur : une, linéaire, sur le milieu de l'exocorie: deux, sur la mésocorie : l’antérieure, subbasilaire, triangulaire : la posté- rieure, presque carrée. 352 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. Yar. “ Tache linéaire de l'exocorie ou tache antérieure de la mésocorie< ou toutes les deux , mdles ou peu distinctes. Cydnus Waltli. Fieber, Beitr. zur Kenntn. d. Schnabelk. in. Weitenweber’s. Beitr. z. nat. u. Heilk. t. I. 1836. p. 352. 34. pl. 2. fig. 30. Crocistethus Waltli. Fieber F.urop. Hemipt. p. 365. 1. Long. 0m,0036 à 0“,00i5 (1 1. 2/3 à 2 1.). — Larg. 0m,0013 (3/5 I.), vers les angles latéraux du pronotura. Corps ovalaire, offrant sa plus grande largeur vers la moitié des côtés de l’abdomen, sensiblement plus large dans ce point qu’aux angles latéraux du pronotum; très-peu convexe. Tête subarrondie ou presque en demi-hexagone; assez étroitement relevée à son bord; d’un vert bronzé obscur; marquée de points rapprochés, ou presque contigus. Epistome subparallèle, aussi avancé que les joues. Antennes à peine plus prolongées que les angles postérieurs du pronotum; variant du fauve testacé au brun fauve sur les trois premiers articles, brunes sur les deux derniers. Pronotum échancré en arc, en devant; élargi en ligne courbe jusqu’au niveau de cette échancrure, puis en ligne pres- que droite jusqu’aux angles latéraux; médiocrement convexe; muni sur les côtés d’un rebord uniformément très-étroit et non saillant; densement ponctué, même sur les cicatrices ou ne laissant sur celles-ci qu’une trace linéaire lisse; marqué d’une dépression linéaire trans- verse assez faible; creusé, au côté interne de chaque calus, d’une fossette avancée en sillon longitudinal assez faible jusqu’à la dépression trans- verse; d’un vert bronzé obscur, avec les calus d’un flave livide ou d’un blanc flave. Ecusson déclive et creusé d’une fossette à sa partie posté- rieure; d’un vert bronzé obscur; un peu moins densement ponctué que le pronotum, avec les stigmas petits, lisses et parfois creusés d’une fossette. Cories munies d’un rebord latéral très-étroit; creusées, sur l’exocorie, au côté interne de ce rebord, d’une gouttière à peine pro- longée jusqu’à la moitié de leur longueur; variant du blanc livide au flave pâle ou au blanc roussâtre; parées ordinairement chacune de trois taches d’un vert bronzé obscur : la lrc triangulaire, située sur la mésocorie, naissant vers le huitième de la longueur de celle-ci, proion- pentatomides. — cydniens. — Canthophorus . 353 gée jusqu’aux deux cinquièmes, limitée entre la suture radiale et la strie juxta-cubitale externe : la 2% linéaire, située sur l’exocorie, sur le quart presque médiaire de sa longueur, plus près de la suture radiale que du bord externe, reposant sur une ligne enfoncée et assez visi- ble : la 3e presque carrée, couvrant les deux cinquièmes postérieurs de la mésocorie; marquées de points enfoncés fauves, plus petits et moins rapprochés que ceux de l’écusson, souvent plus superficiels sur la mé- socorie et surtout sur la tache postérieure de celle-ci. Membrane d’un blanc transparent, parfois avec une ou deux lignes brunes. Repli du pronotum et repli des cories d’un vert bronzé obscur : le second pro- longé environ jusqu’à l’extrémité du 2e arceau ventral. Bec testacé ou d’un testacé fauve, prolongé à peu près jusqu’aux hanches intermé- diaires. Dessous du corps d’un vert bronzé obscur, luisant; finement ponctué. Cuisses d’un vert bronzé obscur. Tibias et tarses d’un blanc flavescentou roussâtre, avec les épines obscures. Tibias antérieurs con- vexes et sans arête sensible sur leur côté antérieur; armés de quatre ou cinq épines sur leur tranche externe. Cette jolie espèce est méridionale; on la trouve dans l’Algérie et l'Espagne. Nous l’avons reçue de M. Perris, comme provenant des envi- rons de Bône. Elle a été prise dans les environs de Montpellier par M. Signoret. III. S. -G. Canthophorus, Mulsant et Rey. « Tibias unicolores. Dessus du corps d’un bleu violet. Dubius. aa Tibias tachés de blanc. Dessus du corps noir. Maculipes. 4. Cantliopborus dubius; Scoron Antennes noires. Dessus du corps d’un bleu foncé ou violet ; orné d’un rebord blanc sur les côtés du pronotum et des cories. Repli des élytres extérieurement bordé de blanc. Dessous du corps d’un bleu foncé. Ventre paré d’une tache blanche sur les côtés de ses arceaux. Pieds d’un noir bleu. 0* Dernier arceau ventral arrondi en devant, élargi d’avant en HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. 354 arrière sur les côtés; d’un cinquième environ plus large à son bord postérieur que long sur la ligne médiane. 9 De taille ordinairement plus grande. Dernier arceau ventral arrondi en devant, élargi d’avant en arrière en courbe rentrante sur les côtés; divisé par une ligne transversale en deux moitiés inégales: l’antérieure plus grande, de deux pièces : la postérieure, de cinq : les deux latérales postérieures unies sur la ligne médiane : la médiane presque triangulaire, convexe sur la moité antérieure, déclive et en demi-cercle postérieurement. Cimex dubius. Scopol., Entom. carn. p. 121. 355. — Gmel. C. Linn., Syst. nat. t. I. p. 2159. 348. — Wolff., Icon. Cimic. p. 64. 61. pl. VU. fig. 61. Çimex albomarginatus. Schrank., Enum. p. 275. 531. — Id. Faun. boic. t. II. p. 76. 1112. — DE VlLLERS, C. LlNN., Entom. t. I. p. 504. 79. — PANZ., Faun. germ. 33. 22. Cydnus albomarginatus. Fallén., Hemipt. suec. p. 19. 4. — Ramb., Faun. Andal. t. II. p. 111. 2. — Gorski. Anal. p. 62. 32. Cydnus dubius. Hahn., Wanz. t. I.p. I9i.pl. XXXI. fig. 98. — Flor, Rhynch. Livl. t. 1. p. 160. 5. Cydnus albomarginellus. Burmeist., Ilandb. t. II. p. 374. 2. — Curtis., Brit. Entom. t. II. pl. LXXIV. — A. Costa, Cimic. Regn. neap. cent. 1. p. 61. 88. — Blanch., Ilémipt. p. 152. 4. — Schilling., Auszug. etc. 1843. p. 17.34. Sehirus albomarginellus. Amyot et Serv., Hémipt. p. 97. 2. Sehirus dubius. Dallas., Hemipt. p. 127. 1. — Fieber., Eur. Hemipt. p. 368. 5. Long. 0m,0056 à 0n>,0081 (2 1. 1/2 à 3 1. 3/4). — Larg. 0m,0030 à 0m,0045 (1 1. 2/5 à 2 1.) aux angles latéraux. Corps ovalaire, offrant sa plus grande largeur vers le milieu des côtés de l’abdomen, faiblement plus large dans ce point qu’aux angles latéraux du pronotum; peu convexe. Tête presque en demi-hexagone; d'un bleu foncé, rugueusement ponctuée; relevée en devant et sur les côtés; ordinairement un peu entaillée à son bord antérieur. Epistome un peu moins avancé que les joues et enclos par elles. Antennes noires. Pronotum muni sur les côtés d’un rebord blanc et lisse, d’un bleu foncé luisant, sur le reste de sa surface; ponctué, avec les cicatrices lisses et unies entre elles; marqué, après celles-ci, d’une faible dépression transverse. Enisson d’un bleu foncé; ponctué; déclive et lisse à l’extré- mité. Cories ponctuées; d’un bleu foncé, munies chacune d’un rebord PENTATOMIDES. — CYDNIENS. — CatlthOphorilS. 3o5 latéral blanc et lisse, graduellement rétréci d’avant en arrière. Mem- brane d’un blanc livide et en partie nébuleux. Repli bleu, extérieure- ment bordé de blanc. Bec d’un bleu noir, prolongé jusqu’aux hanches intermédiaires. Dessous du corps ponctué; d’un bleu foncé, ou d’un bleu noir luisant; paré d’une tache blanche sublinéaire à l’angle antéro- externe des 2e à 6e arceaux du ventre. Pieds d’un noir bleu. Cette espèce se trouve dans toutes les parties de la France, sur diver- ses plantes. Obs. M. Rambur a remarqué avec raison que le C. albomarçjinellus de Fabricius, ayant l’extrémité de l’écusson blanc, ne saurait être rap- porté à cette espèce. Peut-être ce caractère a-t-il été indiqué par erreur; dans tous les cas, cette synonymie doit être retranchée. o. Cantltopliortis mnculipes ; Mulsant et Rev. Antennes noires. Dessus du corps d’un noir luisant ; orné d'un rebord blanc et lisse sur les côtés du pronutum et des cories. Repli des élytres noir, extérieurement bordé de blanc. Dessous du corps d’un noir luisant, sans taches. Pieds noirs, avec les tibias et les tarses, en partie d’un blanc livide ou d’un blanc rougeâtre. et* et 9 comme chez l’espèce précédente. Cydnus maculipes. Muls. et C. Ret, Ann. de la Soc. linn. de Lyon (1830-52). p. 78. — Muls., Opusc. entom. cah. p. 97. — Fieber, Eur. Hemipt. p. 368. 6. Long. 0m,00io à 0*,00o6 (2 1. à 2 1. 1/2). — Larg. 0m,0018 à 0m,0022 (4/o 1. à 1 1.) aux angles latéraux du pronotum. Corps ovale-oblong; presque parallèle sur la moitié antérieure des cories; peu convexe. Tête presque en demi-hexagone; noire; ruguleu- sement ponctuée; relevée en devant et sur les côtés; un peu entaillée dans le milieu de son bord antérieur. Epistome ordinairement moins avancé que les joues, et enclos par elles; rayé d’une ligne transverse souvent indistincte. Antennes noires. Pronotum muni sur les côtés, d’un 356 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. rebord blanc et lisse; d’un noir luisant sur le reste de sa surface; lisse ou faiblement pointillé sur les cicatrices, assez densement ponctué sur le reste; marqué après les cicatrices d’un sillon ou d’une dépression transverse. Ecusson déclive à son extrémité; d’un noir luisant; ponc- tué. Cories extérieurement parées d’un rebord blanc et lisse; d’un noir luisant et ponctué sur le reste. Membrane d’un livide blanchâtre ou fuligineux. Repli noir, extérieurement bordé de blanc. Bec prolongé jusqu’à la moitié du mésosternum; d’un fauve ou rouge fauve testacé, avec quelques portions brunes. Dessous du corps d'un noir luisant et ponctué. Pieds noirs, avec les tibias d’un blanc livide ou rougeâtre, près de la base des antérieurs, sur une longueur moins courte sur les intermédiaires, sur la majeure partie de la longueur des postérieurs. Tarses en partie d’un blanc rougeâtre. Cette espèce est méridionale. Nous l’avons prise en Provence et en Languedoc, en fauchant les herbes. IV. S. -G. Adomerus, Mulsant etREY. Mésocories parées chacune d’un point blanc. Biguttalus. 6. Caiitltopliorus biguttatus; Linné. Dessus du corps d'un noir peu luisant, avec le rebord latéral du prono- tumet des cories blanc : ces dernières parées d’une tache ponctiforme de même couleur , sur le milieu delà mésocorie. Membrane fuligineuse. Dessous du corps noir. Pieds noirs ou d'un brun châtain : deux premiers articles des tarses et premier article des antennes, fauves ou d'un fauve testacé. ,0048 (1 1. 1/2 à 2 1. 1/8). — Larg. 0",0015 à 0m,0022 (2/3 à 1 1.) aux angles latéraux du pronotum. Corps ovalaire; peu convexe. Tête obtuséinent arrondie en devant; planiuscule; noire; marquée de points contigus, irréguliers; rugu- leuse; relevée sur les côtés des joues, très-étroilement au devant des yeux, et d’une manière graduellement élargie jusqu’à l'angle antéro- interne desdites joues. Epistome le plus souvent moins avancé que les joues, et laissant à la partie antérieure de la tête une entaille carrée. Antennes à 1er et 2e articles fauves ou d'un fauve testacé : le 3e variant du brun au fauve testacé : les deux derniers bruns ou d'un brun noir : le 2e un peu plus court que le 3°. Pronotum d'un noir peu ou un peu luisant; à cicatrices presque lisses ou superficiellement ponctuées; ponctué sur le reste de sa surface; marqué d’une dépression transverse débordant ordinairement les cicatrices. Ecusson déclive et subarrondi postérieurement; ponctué, avec un petit espace à ses angles de devant lisse; noir ou parfois d'un noir bleuâtre ou violâtre: peu ou très-peu luisant. Cories ponctuées à peu près comme l’écusson : les points moins rapprochés sur la mésocorie; noires ou parfois d'un noir bleuâtre, avec le rebord latéral et quelques faibles parties voisines de ce rebord, d'un blanc d’ivoire : ce rebord planiuscule, quatre ou cinq fois aussi large en devant que le rebord du pronotum, graduellement rétréci jusqu'à son extrémité; un peu plus large en devant que la partie anté- rieure du bord du repli du pronotum. Membrane d’un blanc fauve ou pent.vtomides. — CYDMENS. — Gnalhoconus. 3G1 roussàtre. Repli noir, avec son bord extérieur blanc. Dec d’un rouge teslacé ; prolongé à peu près jusqu’aux hanches intermédiaires. Dessous du corps luisant ; noir, avec le ventre parfois d'un noir bleuâtre ou vio- lâtre. Antêpcct is assez fortement ponctué. Médi et postpectus plus fine- ment ponctués. Région odorifique d’un noir mat. Ventre finement ponc- tué, avec la région médiane des cinq premiers arceaux apparents, lisse ou presque lisse. Pieds ordinairement noirs ou d'un noir brun sur les cuisses, bruns, d’un brun rouge ou parfois d'un rouge brun sur les tibias ; mais alors cuisses moins obscures. Taises d’un flave lestacé. Celte espèce paraît habiter la plupart des provinces de la France. On la trouve assez communément, en battant les arbres et les haies, et en fauchant les herbes. 2. {«naÜioooHHS pleines ; Fallên. Dessus du corps ponctué; noir : Exocories d'un blanc orangé sur la majeure partie de leur rebord latéral : ce rebord , convexe , assez étroit en devant graduellement rétréci et obscur postérieurement : Membrane d'un blanc hyalin : bord du repli obscur ou obscurément orangé. Tète marquée de points arrondis; étroitement ou à peine relevée sur ses boïds. Epislome ordinairement aussi avancé que les joues. Bec prolongé jusqu’à lu moitié du mésosternum. Cydnus picipes. Fali.én., Monogr. Cimic. p. Si. 4. — Id. Hemipt. snec. p. 20. 5. — Gorski, Analect. entom. p 39. 27. — Herrich-Schaeffer, Wanzen., t. IX. index, p. 77. Gnalhoconus coslalis. Fîeber, Eur. Hemipt. p. 36G. 2. Long. 0m,0039 à 0m,005G (1 1. 3/4 à 2 1. 1/2) — Larg. 0m,0018 à 0 “ ,0023 (4/o 1. à I 1. 1/8) aux angles latéraux du pronotum. Corps ovalaire; peu convexe. Tête obtu sèment arrondie en devant ; planiuscule ; noire; marquée de points arrondis, très-rapprochés; étroi- tement ou à peine relevée sur ses bords. Epislome ordinairement aussi avancé que les joues. Antennes à 1er et 2e articles fauves ou d’un fauve testacé : le 3° tantôt en partie au moins de cette couleur, tantôt brun : les deux derniers bruns ou d’un brun noir : le 2e ordinairement de moitié Annales de la Société Linéenne. 24 362 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. plus court que le 3°. Pronotum d’un noir peu ou un peu luisant ; pointillé ou plus finement ponctué sur les cicatrices que sur le reste de sa sur- face; marqué d'une dépression transverse débordant ordinairement les cicatrices. Ecusson déclive et subarrondi postérieurement ; ponctué, offrant à peine un petit espace imponctué à ses angles de devant ; d’un noir peu ou peu luisant. Cories ponctuées à peu près comme l’écusson ; noires comme lui, avec le rebord latéral d’un blanc orangé sur la ma- jeure partie de sa longueur, obscur ou noir à l’extrémité : ce rebord, deux ou trois fois plus large au devant que le rebord du pronotum, graduellement rétréci, convexe, plus étroit à sa base que la partie anté- rieure du bord latéral du repli du pronotum. Membrane d'un blanc hyalin ou vitré. Repli noir, parfois avec son rebord obscurément rous- sûtre. Bec d’un rouge testacé, prolongé à peu près jusqu'à la moitié du mésosternum. Dessous du corps d'un noir luisant. Anlépectus assez for- tement ponctué. Médi et postpeclus plus finement ponctués. Région odo- rifiqne d’un noir mat. Ventre finement ponctué, avec la région médiane des cinq premiers arceaux apparents, lisse ou presque lisse. Pieds ordi- nairement noirs ou d’un noir brun sur les cuisses et les tibias. Tarses d’un rouge testacé. Cette espèce paraît être principalement méridionale. Nous l’avons prise en Provence sur les coteaux sablonneux ou rapprochés des bords de la mer. Obs. Le G. picipes diffère du G. albomarginatus par sa tête étroitement relevée en rebord en devant et sur les côtés, au lieu d’avoir les joues relevées d’une manière graduellement élargie d’arrière en avant; par scs joues marquées de points arrondis et un peu plus gros; par son épistome ordinairement aussi avancé que les joues ; par ses antennes à 2e article plus court; par ses exocories munies d’un rebord latéral plus étroit, plus convexe, d’un blanc orangé à la base, obscur à l’extrémité, au lieu d’être d’un blanc d’ivoire jusqu’à l’extrémité; par les parties voisines de ce rebord, entièrement noires, par le rebord du repli des cories ordinairement obscur; par la membrane d’un blanc hyalin; par le bec moins longuement prolongé ; par les tarses moins clairs ; par les tibias ordinairement aussi obscurément colorés que les cuisses. Le Cydnus picipes de Fallen parait avoir été peu connu de beaucoup PENTATOMIDES. — CYDMENS. — GliatllOCOTlUS. 363 d'auteurs, ou confondu par la plupart d’entre eux avec notre Cydnus nigrila, qui paraît être celui de Fabricius. Il est vrai que la description du naturaliste suédois laisse à désirer; mais nous en avons reçu de M. Staol des exemplaires, qui lèvent tous les doutes sur l’espèce qu’a voulu décrire son savant compatriote. Cette espèce existe aussi sous son véritable nom dans la collection deM. Herrich-Schaefîer. 3. Gnatltoconus coneolor; Mulsakt et Rev. Dessus du corps noir , ponctué : Exocories munies d’un rebord presque uniformément étroit concolore ou obscurément d’un brun fauve. Membrane blanche à la base , d’un blanc fauve ou roussâtre ensuite. Tête ruguleuse marquée de points contigus irréguliers; un peu relevée sur les bords. Epistome ordinairement aussi avancé que les joues. Bec à peine prolongé au-delà des hanches antérieures. Cydnus fumigatus. A. Costa, Cinic. regn. neap. cent. 3 (1852), p. 55, n° H (305) ? Long. 0m,0029 à 0m,0033 (1 1. 1/3 à 1 1. 1/2). — Larg. 0m,00i2 à 0m,0015 (2/5 à 2/3 1.) aux angles latéraux du pronotum. Corps ovalaire; peu convexe. Tête obtusément arrondie en devant; étroitement relevée en rebord en devant et plus faiblement sur les côtés; ruguleuse, marquée de points contigus irréguliers; noire. Epis- tome ordinairement aussi avancé que les joues. Antennes à Ie1' et % ar- ticles fauves ou d’un fauve testacé : le 3e parfois en partie ou en tota- lité de même couleur, d’autres fois brun : les 4e et 5e ordinairement bruns ou d’un brun noir : le 2e variablement à peine moins long (cf) ou sensiblement moins long (9) que le 3e. Pronotum d’un noir peu ou un peu luisant; à cicatrices pointillées ou finement ponctuées ; marqué de points plus gros sur le reste de sa surface; creusé d’une dépressiôn transverse plus ou moins prononcée et débordant ordinairement les Cicatrices. Ecusson déclive et subarrondi posté- rieurement ; ponctué, même ordinairement à ses angles de devant ; d’un noir peu ou un peu luisant. Cories ponctuées à peu près comme l’écus- sôn; Poirés cômme lui, avec le rebord latéral de l’exocorie concolore ou HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. 364 d’un brun fauve jusqu’à l’extrémité : ce rebord presque uniformément étroit, à peine plus large ou moins d’une fois plus large en devant que le rebord latéral du pronotum, trois fois au moins plus étroit que la partie antérieure du bord latéral du repli du pronotum. Membrane blanche à la base, d’un blanc fauve ou roussâtre sur la majeure partie de sa surface. Repli noir ou brun noir. Bec d’un rouge testacé flaves- cent. Dessous du corps d’un noir luisant. Antépectus assez fortement ponctué. Médi et postpeclus plus finement ponctués. Région odorifique d’un noir mat. Ventre finement ponctué, avec la région médiane des cinq premiers arceaux apparents, lisse ou presque lisse. Pieds ordinai- rement d’un brun rouge ou d'un rouge brun, sur les cuisses et les tibias. Tarses d’un ilave pâle ou testacé. Cette espèce paraît être exclusivement méridionale. Nous en avons trouvé deux exemplaires seulement dans les environs de Saint-Raphaël (Var). Nous en avons vu un exemplaire dans la collection de M. Signoret. Obs. Le G. concolor dilîère des deux espèces précédentes, non-seule- ment par le bord latéral de ses exocories de même couleur ou presque de même couleur que le reste de leur surface ; mais surtout par l’étroi- tesse de ce rebord, à peine ou faiblement plus large en devant que le rebord latéral du pronotum. Sa tête diffère de celle du picipes par sa ponctuation, et se rapproche sous ce rapport de celle de Y albomargina- tus; mais elle est étroitement et assez faiblement relevée en rebord sur les côtés, comme chez le picipes. Ses cuisses et ses tibias sont ordinai- rement de teinte uniforme : les cuisses au moins sont habituellement moins obscures que chez les deux espèces précédentes. QUATRIÈME BRANCHE. LES OCHÉTOSTÉTHAIRES . Caractères. Cuisses glabres et inermes près de leur arête inférieure. Prosternum plus long jusqu'aux hanches, que le dessous de la tête. Antépectus plus avancé sur la moitié interne de son bord antérieur que sur l’externe, presque aussi avancé près du sillon rostral, que le bord antérieur des yeux. Mésosternum creusé, ainsi que le prosternum d'un PENTATOMIDES. — CYDNIEtNS. — OchetOStethllS . .30?) sillon profond pour loger le bec. Mélasternum chargé d’une lame lon- gitudinale sillonnée sur sa tranche, séparant entre elles chaque paire des hanches postérieures et même intermédiaires. Antennes insérées aussi près des lames prébasilaires que des yeux; un peu plus longue- ment prolongées que les angles latéraux du pronotum. Ecusson , à sa base, de la largeur du pronotum entre ses angles postérieurs. Bec peu ou point coudé. Cories divisées en trois parties distinctes. Mem- brane prolongée jusqu’à l'extrémité. Dessous de la tête offrant un faible relief linéaire, naissant au côté externe du tubercule antennifère, et dirigé en avant, d’une manière oblique vers le côté interne des yeux. Hanches antérieures peu volumineuses. Cuisses de devant peu renflées. Tibias antérieurs peu comprimés, peu élargis de la base à l’extrémité; médiocrement épineux ainsi que les suivants. Tarses de trois articles : le 2e très-court. Ongles munis en dessous d'un appendice membraneux. Cette branche est réduite au genre suivant : Genre Ochetostethus , Ochetostethe ; Fieber. Fiebkr, Eur. Hemipt. (1861) p. 365. (oxtro'ç, canal; arÔOo;, canal). Caractères. Ajoutez aux précédents : Tête presque en demi-cercle, en devant. Epistome moins avancé que les joues. Antennes de cinq arti- cles : les 2e, 3® et 4e presque égaux : le 3e obconique : le 4e renflé vers son extrémité : le 3e fusiforme, le plus long. Yeux à moitié enchâssés dans les côtés de la tête, presque orbiculaires, vus en dessus; à grosses facettes. Pronotum échancré en demi-cercle jusqu’au côté interne des yeux, subarrondi aux angles antérieurs; élargi jusqu’aux angles laté- raux, en ligne plus courbe sur son tiers antérieur; chargé, près des angles latéraux d’un calus suivi d’une fossette: à angles postérieurs émoussés; marqué de cicatrices séparées; noté d’un sillon transverse. Ecusson prolongé jusqu’aux trois cinquièmes environ du dos de l’abdo- men. Repli des ély très prolongé jusqu’à l’extrémité du 3e arceau ventral (le 2e apparent). Repli du pronotum aplani. Ventre de sept arceaux : le 1er le. plus souvent indistinct ou peu apparent, au moins sur les côtés. HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. 366 Obs. Les codes ont la suture radiale à peine prolongée jusqu’aux deux tiers; l’exocorie chargée depuis la base jusqu’à l’extrémité, d’une nervure presque parallèle à cette suture et plus prononcée dans sa seconde moitié : la mésocorie chargée, près de la suture radiale, d’une nervure naissant du bord postérieur, non avancée jusqu’à la moitié. 1. Oclietostetlius minus ; Herrich-Schaeffer Oblong, subparallèle sur la moitié antérieure des élytres d'un noir ou brun mat , avec une partie des corics souvent d’un rouge brun ou brunâtre; ruguleusement et densement ponctué sur la tête et le pronotum ; creusé sur celui-ci d’un sillon transverse profond. Ecusson ponctué ; muni sur les côtés d’un rebord affaibli en devant. Antépectus granuleux. Tibias antérieu rs muni sur les côtés de 4 « 6 petites épines , espacées entre elles. o* Dernier arceau ventral en demi-cercle ou en ogive subarrondi, un peu relevé à son bord postérieur. $ Dernier arceau ventral arrondi en devant, élargi ensuite en courbe rentrante; divisé par une ligne transversale, en angle rentrant en devant, en deux moitiés inégales : l’antérieure plus courte, de deux pièces : la postérieure de cinq pièces : la médiane en cône un peu saillant, déclive et en demi-cercle à sa partie postérieure. Cydnus nanus. Herrich-Schaeffer. Faun. germ. 126 (1334). 24 (type).— Gorski, Analect. entom. p. 62. 3t. — Flor, Rhynch. Livl. t. 1. p. 135. 1. Çydnus pygmaeus , Rameur, Fan. de l’Andal. t. 2 (1341 ). p. 116. p. 9. Cydnus tarsalis. Muls. et Rey, Ann. soc. lin. 1852. p. 79. — in. Muls. ôpusc. entom. ier cah (1852). p. 98. Ochelostethus pygmaeus, Fieber, Europ. Ilemipt. p. 366. 2. Long. 0m,0033 à 0^,0036 ( 1 1. 1/2 à 2 1. 1/3).— Larg. 0®,0013 à 0“, 0016 (3/5 à 2/3). Corps oblong ou ovale-oblong ; parallèle sur la première moitié des élytres; suhplaniuscule. Tête arrondie et légèrement relevée sur ses bords; glabre; d’un noir mat ; couverte de points assez gros et contigus, ruguleuse. Epistome enclos parlesjoues. Antennes brunes ou d’un bfiln PENTATOMiDKs. — CYDMENS. — Ochetostethus . 367 rouge. Yeux noirs. Pronotum muni sur les côtés d’un rebord étroit ; muni d’un rebord étroit à la base; d’un noir mat; couvert comme la tête de points arrondis et contigus ; à cicatrices ponctuées, souvent peu marquées, non contiguës sur la ligne médiane; creusé derrière eelle-ci d’un sillon transverse très-prononcé; noté au côté interne de chaque calus d’une fossette parfois avancée jusqu’au sillon transverse. Ecusson légèrement sinué de chaque côté près de l’extrémité; peu déclive, subarrondi et creusé d’une fossette à celle-ci ; muni latéralement d’un rebord nul en devant et graduellement plus saillant en arrière; un peu convexe; densemenl ponctué; d'un noir mat, avec l’extrémité parfois moins obscure. Cories de même couleur, ou souvent brunes, d’un brun rouge ou d’un rouge brun, surtout sur les méso et exocories; moins densement ponctuées que les autres parties; munies latéralement d'un rebord étroit ; munies, au côté interne de la suture radiale, d’une faible nervure naissant de la base, et s’annihilant vers le tiers; offrant, au côté externe de ladite suture, une nervure pi us prononcée, naissant presque de la base et prolongée jusqu a l’extrémité; montrant vers la moitié du bord postérieur de la mésocorie les traces d’une faible nervure, à peine avancée jusqu'aux deux tiers postérieurs; offrant une rangée striale de points de chaque côté de la suture cubitale. Membrane d’un blanc fuligineux ; à nervures obscures brunes ou brunâtres. Repli à peine prolongé jusqu'à la moitié du 2e arceau ventral. Bec d'un rouge brunâtre ou testacé. Dessus du corps d’un noir ou brun mat. Anté- pectus granuleux : médi et postépectus ponctués. Ventre finement granuleux. Pieds : cuisses noires ou brunes : tibias de même couleur ou d’une teinte moins obscure : tarses d’un rouge testacé pâle. Tibias antérieurs armés sur les côtés de quatre à six petites épines, espacées entre elles; inermesàla base de leur côté interne, et garnis de 3 à 4 épines, vers l’extrémité de celui-ci. Cette espèce paraît être principalement méridionale ou manlime, nous l’avons prise en Provence et en Languedoc. DESCRIPTION DUNE ESPÈCE NOUVELLE DE GÉOCORISE Constituant un Genre nouveau parmi les Ligéides Genre Apterola , Apterole ; Mulsant et Rey. Caractères. Antennes insérées au devant des yeux sur le bord in- terne du repli des joues; de quatre articles : le 1er débordant à son extrémité la partie antérieure de la tête, le plus court : le 2e le plus long : les deux autres presque égaux. Tète triangulaire. Ocelles petits, rapprochés des yeux. Pronotum transverse; faiblement échancré en arc à son bord postérieur; à cicatrices linéaires. Ecusson tronqué postérieurement, ne dépassant pas le méta thorax. Cories réduites à des moignons, ne dépassant pas le métathorax ; à membrane nulle. Ailes nulles. Dos de l'abdomen entièrement à découvert. Apterola K.ünckeli. Dessus du corps garni de poils fins el très-courts; d'un noir mat : bord antérieur el latéral du pronotum , ligne médiane du même segment étroite en devant , triangulairement élargie postérieurement, ligne médiane de l'écusson, bords des moignons des cories, seconde moitié des arceaux de la tranche abdominale et de son repli, rouges : bord rosirai des pièces préba- silaires, cotyles et bord postérieur des segments pectoraux, d’un rouge blanchâtre. Long. O", 0067 (3 1.). - Larg. 0* 0020 (9/10 1.). Patrie : l’Espagne. Découverte par M. Jules Künckel, à qui nous l’avons dédiée. g La Société Linnéenne publie un ou plusieurs volumes par année. Le nombre des feuilles d'impression de chaque volume est subor- donné aux matières à publier et par conséquent variable. Des planches ou des figures accompagnent le texte, toutes les fois que cela est nécessaire. 4 ► Le prix du volume est fixé: Pour la France 30 fr. Pour l’étranger 32 fr. Les auteurs ou les éditeurs delivres français ou étrangers, ayant rapport aux sciences naturelles, peuvent faire annoncer, dans ces Annales leurs publications , moyennant l'envoi d’un volume. Toutes les demandes ou envois doivent être adressés franc de port, au Président de la Société. Lyon. — lmp. de Pinier, me Tupin, 31.