DK LA 4 f f SOCIETE EIWEEWE :D:ni O 3ŒI (nouvelle série.) TOME Ql'ATORZfKME « PARIS F. SAVY , LIBRAIRE rue llaulefeuille, 24. l‘> Janvier 1K07. ANNALES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LTOTU Association typographique lyonnaise. — Regard, rue 'l upin, J1 DE LA TLYm r nnee /M'f. (nouvelle série.) TOME QUATORZIÈME PARIS F. S A V Y , LIBRAIRE rue Hauteleuille, 24. 15 Janvier 1867. - TABLEAU DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LYON AU 31 DÉCEMBRE 18(56 BUREAU : MM. Chevreau G. 0. sénateur, préfet du Rhône, président d’honneur. Mulsant président. Perroud *£, vice-président. Millière , secrétaire général. Débat, secrétaire-arch iviste. Chaurand, trésorier. Conservateurs MM. Rollet, pour la botanique. N..., pour la minéralogie. Terver , pour la zoologie. Hoffet , bibliothécaire. Membres honoraires MM. De la Saussaye 0. membre de l'Institut, recteur de l'Académie de Lyon. Vincent (l’abbé) ancien inspecteur général de l'Univer¬ sité, en retraite. Desjardins architecte en chef de la ville. Milne-Edvvards C. &, membre de l’Institut. Blanchard membre de l’Institut. VI TABLEAU DES MEMBRES Mfmferes Titulaires 1833 MM. Mulsant (Etienne) $&, sous-bibliothécaire de la ville, professeur au Lycée, quai St-Vincent, 43. 1836 Hofïet (J.-G.), officier de l'Université, avenue de Noailles, 61. 1839 Gérard (le Dr), rue Constantine, 2. 1845 Jordan (Alexis), rue de l’Arbre-See, 40. 1846 Uugas (Ozippe), rue Impériale, 00. Perroud (Benoît-Philibert) *, ( Albert-le-Valeureux), quai Saint- Vincent, 43. Beckensteiner (Christophe), rue Saint-Pierre, 14. Millière (Pierre), place Kléber, 2. Gaillard (Fleury), place Bellecour, 16. 1848 Terver (Martial), quai Pierre-Scize, 90. 1851 Forest (Jules) quai d’Albret, 25. Blanchon (Aimé), rue Bourbon, 35. Blanchon (Louis), rue Puits-Gaillot, 31. Dumortier (Eugène), avenue de Saxe, 97. Malmazet (Jean-André), place Tholozan, 24. I)E LÀ SOCIÉTÉ LIN NÉE. N NE. \II MM. Navier (Hippolyte), quai d’Herbouville, 1 . Cazenove (Raoul de), rue de l’Impératrice, 66. Girodon (l’abbé), rue de Crémieu, 26. 1855 Guinon (Nicolas) chimiste, rue Bugeaud G. Carrier(le Dr Jean-Baptiste) ^ (éperon d‘or), rueSt-Dominique, 13. Mangini (Lucien), ingénieur civil, rue St-Joseph, 2. Rollet(M.-A.), cours Bourbon, 84. Jaricot (Ernest), négociant, rue Puits-Gaillot, 21 . 185G Pallias (Honoré), rue Centrale, 25. Gabillot (Joseph), quai desCélestins, 5. Bizot (Jules), agent de change, rue Impériale, 7. Vernier (Louis), rue Bourbon, 53. Dériard (Auguste), avenue de Saxe, 412. Monterrat (Amédée), rue Royale, 29. Guichon (Jean), pharmacien, rue de l’Impératrice, 31. Arlès-Dufour (Gustave), négociant, place Tholozan, 19. Royé-Vial membre du Conseil général, rue de la Fromagerie, I . Vachon (Antoine) négociant, quai St-Vincent, 39. Poncin (Henri-Alhanase), chef d’institution, rue de la Bourse, Rambaud (André), quai des Augustins, 61. ■ 859 Fournereau (l’abbé), professeur à l’institution des Chartreux. Bonnes (Martial), régisseur à l’Ecole vétérinaire. VIII TABLEAU DES MEMBRES 1858 MM Rev (Claudius), à Villié. Jeannon (Antonin) quai Tilsitt, 22. Domingeon (L.), rue Ste-Hélène, 25. Sa la ville (Benoît), à Beaujeu. 185» Willermoz (Ferdinand), rue Bourbon, 38. Seytre (l’abbé), aumônier, à Vernaison. Eymard (Paul), rue Constantine. 22. Andrieux (Louis), place de la Bourse, 44. Revelière, receveur de l’enregistrement à Blain (Loire-Inférieure). 1860 Pariset (Ernest), quai St-Clair, 14. Riétrix (Camille), rue Lanterne, 31. Vallod (Auguste), ingénieur civil, rue de l’Impératrice, 50, à Ivry. Roë (Henri), premier avocat général, à Grenoble. Bachelet (le Dr), place de l’Impératrice, 8. Barrier (leDr) quai d’Orsay, 1, à Paris. Siebel (le Dr) (0 88 &)<. rue de la Chaussée-d’Antin, 30, Paris. Marseul (l’abbé de), rue Demours, 15, à Paris. Galicbon (Emile), rue de Rivoli, 182, à Paris. Maison, rue de Tournon, 17, à Paris. Berne (Philippe), négociant, àSt-Chamond (Loire). Chaurand (Amand)C * (Saint-Grégoire), avocat, rue Sala, 23. Débat (Louis), place Napoléon, 7. Guillermaud, villa Montmorency, à Auteuil. DE LA SOCIETE LINNEENNE. IX MM. Ravinet (le Dr Jules), rue Constantine, 5. Gervais (le D’ Jules), rue Rozier, 1. Million (Francisque), cours Morand, GO. Dardoinaîné, rue Paradis, 37, à Marseille. Charvériat (Antoine-Marie), notaire, rue d'Algérie, 27. Lagrevol (de), conseiller à la Cour, rue Martin, 4. Perez-Arcaz (Laureano), professeur à l’Université de Madrid. Chaule &, lieutenant de marine, au Sénégal. Ronvouloir (le vicomte Henri de), rue de l’Université, 13, à Paris. Mangini (Félix), ingénieur civil, place Bellecour, 6. Desgrand (Paul), place de la Charité, 9. 1*6! Oberkampff, cours Morand, 16. Herculais (le comte d’) ©, quai de la Charité, 5. Besson (Mathieu), cours Morand, 5. Faisant (Jean), quai de Retz, 10. Dubreui! (Auguste), avocat, rue de l’Impératrice, 93. Roure (Adrien), directeur de la Nationale, à Vienne (Isère). Du Marais, conseiller de préfecture, Lyon. Baudrier conseiller à la Cour impériale, rue du Plat, B. Amor (Fernand), professeur au collège de Cordoue (Espagne). Bresson (Louis), archilecte, place de la Bourse, 2. Allard (Clément), rue Saint-Polycarpe, 9. Beau (Louis), avenue de Saxe, 71. Piellat (de), procureur impérial à Villefranche (Rhône). Dupasquier (Louis) (SS. Maurice-et-Lazare), rue St- Joseph, 3. Grindon (Amédée), juge à Trévoux (Ain). Péricaud de Gravillon (Arthur), rue du Pérat, 28. X TABLEAU DES MEMBRES MM. Ghambert (Pierre), chef d’institution, quai Joinville, 1. Laplagne (Théobald de), rue Ste-Hélène, 22. Giroud (Jean-Benoit), chef d’institution, rue Jean-de-Tournes, 8. Poncins (le comte de), à Feurs (Loire). Goure (l’abbé), aux Minimes. Frachon (l’abbé), à Annonay (Ardèche). Galtier (André), place Louis XVI, 2. Félix, naturaliste, à Leipzig. Bouniols, propriétaire, rue Neuve, 17. Boissonnet (Michel), notaire, rue d'Algérie, 10. Franc (Théophile), rue Neuve, 7. Taulier (Louis-François), professeur au Lycée, quaide l’Hôpital, 2. Meaux (le vicomte Camille de), à Montbrison (Loire). Quirielle (Paul de), à Montbrison (Loire). Servaux ^ (SS. Maurice et Lazare), chef de bureau au Mi¬ nistère de l’instruction publique, à Paris. Bellaguet $*, chef de division au Ministère de l’instruction publique, à Paris. Perret (l’abbé Armand), à la maison des Chartreux. Bolfard (Joannès), place de la Bourse, 2. Mayet (Valéry), négociant à Cette, Jutet (le docteur), rue delà Bombarde, 3. Brun (Claude), avocat, quai de l’Archevêché, 18. Guirnet (Emile), place de la Miséricorde, 1 . Vachat (du), juge à Belley (Ain). Beaujeu (Benoit), place Bellecour, 3. Crolas (Ferdinand), pharmacien, rue deTrion. 10. DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE. XI MM. Duquaire (Henri), rue Impériale, 17. DeLocre (le docteur) (0 #), rue de la Reine, 47. Chartron (Jacques), rue Poullaillerie, 2. Harel, maître de forges, à Vienne (Isère). Desseilligny (Alfred) $?, direct, des mines du Creuzot (Saône-et-Loire). Binet (le docteur), à Champvert, Grandes-Terres, 31. Schneider (Henri) (G 0 &), directeur du Creuzot. Ailly (le baron d’) #, en son château près Roanne (Loire). Chanel (Joseph), rue de l’Impératrice, 99. Widor (Charles-Marie), ►R. rue Sala, 4. Berthet (Jean-Marie), quai St- Vincent, 39. Hedde (Isidore) rue de la Reine, 35. Bouchet (Henri) place Bellecour, 18. De Varax, à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire). Piaton (Pierre), Président de la Société des Sciences industrielles, rue Ravez, 19. i mis Bernard (Pierre-Emile), avocat, rue Jean-de-Tournes, 8. Roman (Ernest), place des Pénitents- de- la-Croix, I. Michel (Victorin), rue de Bourbon, 10. Brunet-Lecomte & rue des Colonies , 2. Mesnil (Révérend du), receveur de l’enregistr. à Meximieux (Ain). Lacroix (François), pharmacien à Mâcon. Maurel (Célestin), cours Morand, 20. Guinon (Francisque), rue Bugeaud, 6. Viennois (l’abbé), vicaire à Saint-Nizier. Dugas (Henri), rue Sala, 2. Leveillé, inspecteur général de la Caisse paternelle, [r ue d’Abbeville, 4, Paris. Coudour (l'abbé), curé de ITmmaculée-Conception. XII TABLEAU DES MEMBRES MM. Millon (Aimé), négociant, rue de l’Impératrice, 32. Dugas (Prosper), place Tholozan, 22. 1804 Piaton (Claudius), négociant, quai Tilsitt, 26. Pérouse (Honoré), avocat, place des Célestins, 5. Guichard (Joachim), place des Terreaux, 12. Siméan (Pierre), quai Fulchiron, 21. Gaillard (Auguste), négociant, rue Impériale, I. Riaz (Auguste de), banquier, quai de Retz, 10. Fournereau, propriétaire, à Mornant (Rhône). Fabre (Léon), négociant, rue Puits-Gaillot, 4. Arthaud (le docteur), montée du Chemin-Neuf, A. Gautier (Charles), place St-Clair, 1 . Mollard, rue du Plat, 10. Kleinmann (Edouard), au Crédit Lyonnais. Lévy (Gustave), négociant, quai St-Antoine, 29. Féry (Alphonse), rue du Port-du-Temple, 17. Merlet (l’abbé), curé de Ste-Rlandine. Newesel (Joseph de), propriétaire à Givors. Coupât (l’abbé), supérieur du séminaire de St-Jean. Rat (Anthelme), propriétaire, à St-Rambert (Ain). Ronnamour (Camille), négociant, rueGrenette, 23. Charmetton (Barthélemy), quai de Retz, 9. Bernard fils, architecte, quai de l’Archevêché, 26. Jerphanion (Victor de), place Bellecour, 28. Olivier (Aimé), ingénieur des arts et manufactures, quai Tilsilt, 13. Pitiot-Coletta $?, maire de Tassin. Brunier (Louis), quai de Retz, 12. DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE. Xlll MM. Brix (Camille de), juge à Villefranche. Piégav (Edouard), rue du Plat. 10. Chantron (Alphonse) directeur de l’Enregistrement et des Do¬ maines, rue Sala, 33. Goyard (François), place Sathonay, 1 . Lortet (le docteur Louis), avenue de Saxe, 69. Desgrand (Louis), négociant, rueLafond, 24. Ferrouillat (Auguste), place Bellecour, 18. Ferrouillat (Prosper), place Bellecour, 18. Charvériat (Honoré), quai Castellane, 22. Fourreau (Jules), cours Vitton, 57. Abeille (Eléazar), avocat, rue de Grignan, 7, à Marseille. Milsom, négociant, place Tholozan, 19. Gaynon, négociant, rue Mercière, 26. Didelot (l’abbé), curé de Notre-Dame de Valence (Drôme). Finaz (le docteur), à Marcy-le-Loup (Rhône). Durand de Fontmagne (le baron) $8, [chevalier de St -Grégoire] à Fleurieu (Rhône). Pain (Antoine), place Gerson, 3. Perraud (Louis), quai Tilsitt, 25. Bethnod (Charles), avocat, rueSte-Hélène, 47. Faisan (Albert), rue de la Charité, 7. Tardy (James), négociant, rue Ste-Catherine, 3, à St-Etienne (Loire). Bussant (Claudius), notaire à Anse (Rhône). Duchène (Gustave), garde général des eaux et forêts, à Roanne (Loire). Faidy (Frédéric), négociant, place St-Nizier, 2. Marnas, chimiste, quai Castellane, 1 . XIV TABLEAU DES MEMBRES MM Chabrières, négociant, place Louis XVI, 12. Royané (Aimé), négociant, rue de l’Impératrice, 7. 1806 Missiol, ingénieur des tabacs, rue d’Amboise, 14. Vauzelles (Ludovic de) $*, conseiller à la Cour d’Orléans. Vernet (Laurent-Louis), propriétaire à Caluire. Perret (Michel,), quai de la Charité, 34. Bourdin (l’abbé), supérieur du Séminaire, k Alix. Delafond, chef de section du chemin de fer des Bombes. Grand (Julien), maître de forges à Oullins. Pichot (Emmanuel), négociant, place de la Fromagerie, 9. Munet (l’abbé Elisée), vicaire à Thoissey (Ain). Beckensteiner (Charles), rue Saint-Pierre, 14. Gensoul (Paul), rue du Plat, 10. Bonnefoi (le Dr), à Saint-Genis-Laval. Darnat (Pierre), négociant, rue de l’Impératrice, 19. Gautier (Louis) propriétaire à Oullins. Faure (Félix), négociant, rue Ferrandière, 27. Dubouis (Eugène), rue Bugeaud, 19. Bazin, droguiste, rue Lanterne, 2. Gourdant (Pierre), propriétaire àChaponost. Tissot (Auguste), brasseur, â Vaise. Gaumont (Alfred), rue des Ramparts-d’Ainay, 17. Sonthonax (Léon), rue Centrale, 3. Bovagnet, négociant, rue Neuve, 32. Bourdon, négociant, place Tholozan, 18. !)!•: LA SOCIKTK LINNÉUNNK. XV MM. Darfeuile, architecte, avenue de Saxe, 07. Commerson (Jean) $■, chef de bataillon au 13' de ligne. Bernard (Maurice), rue de Bourbon, 3G. Gillet (Joseph), chimiste, quai St-Vincent, 27. Thevenin^, conseiller à la Cour, rue Ste-Héléne, 24. Charveriat (Léon), avocat, quai de Retz, 1 . Membre «lécétlé : M. le marquis Louis Da Via (C >8), ancien sénateur de Bologne, mort à Vichy, le 29 juillet 1866. La Société n’a point de correspondants. Elle n'admet aujourd’hui que des membres titulaires et de^ mem¬ bres honoraires. TABLE DES MATIÈRES Histoire naturelle des Punaises (Pentatomides) , suite , par M. Mulsant . 1 Iconographie et description des Chenilles et Lépidoptères iné¬ dits, par M. P. Millière . 207 Description d’une nouvelle espèce d’Oiseau- Mouche ( Diphlogena Traviesi ), par MM. Mulsant et Verreaux . 389 Description d’une nouvelle espèce de Géocorise ( Apterola Kïmc- keli ), par MM. Mulsant et Rey . 390 Essai sur la constitution de la Célulle végétale, par M. Débat . 391 Extraits des procès-verbaux durant l’année 1866 . 421 EXTRAITS DES PROCÈS- VERRAI Séance du B janvier 1866. — Présidence de M. Perroud. Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté. M. Perroud, rapporteur de la Commission des finances, rend compte de l’état des dépenses fourni par M. le Trésorier. — Ce compte est approuvé. M. Bonnes dit que chaque année le ministère de l’Instruction publique reçoit une foule d’ouvrages qui sont délivrés aux bibliothèques publi¬ ques et aux sociétés savantes qui en font la demande; il désire que la Compagnie cherche à jouir de cette faveur. Le Bureau s’empressera de mettre a profit cette observation. M. Débat appelle l’attention de la Compagnie sur divers travaux pu¬ bliés dans les Mémoires de l’Académie des sciences de Belgique. L’un est un examen critique des espèces du genre Cladonia conservées dans u extraits l’herbier d'Acharius. L’auteur promet une monographie de ce genre difficile; plusieurs espèces, aujourd’hui admises, seront ramenées à la condition de simples variétés. Ce travail est appelé à préparer un desiderata important sur la flore cryptogamique. Dans un essai sur le développement des races humaines primitives pendant la période connue sous le nom d’âge de pierre, un autre au¬ teur essaie de prouver qu’on a vu apparaître quatre types principaux de notre espèce. Les opinions énoncées dans ce travail soulèvent une discussion à laquelle prennent part divers membres. Les preuves avan' cées par l’écrivain, paraissent, les unes insuffisantes : les autres pro¬ blématiques. La question en litige est encore trop peu avancée pour recevoir une solution. M. Bonnes appelle l’attention de la Compagnie sur les habitudes de certains animaux. Il cite de curieux exemples et signale les lacunes de la science relativement à cette étude. M. Mulsant empêché d’assister au commencement de la séance, rend compte des visites officielles faites à l’occasion du jour de l’an, de l’ac¬ cueil gracieux fait, aux délégués de la Compagnie par M. le Sénateur et des espérances données parce magistrat d’une allocation plus en har¬ monie avec les dépenses et l’importance des publications de la Société. M. Bonnes désirerait voir alors la Compagnie aggrandir le cercle de ses études. La discussion soulevée par l’honorable membre a pour résultat de préciser le but de la Société Linnéenne. Aucune branche des sciences naturelles ne lui est interdite, et, par suite de la connexion étroite qui unit les divers phénomènes de la nature, les sciences sont ap¬ pelées à se prêter un mutuel secours. Il n’y a donc aucun motif pour exclure des considérations prises dans d’autres sciences, si elles sont de nature à éclairer un point quelconque de nos études spéciales. Sont admis comme membres de la Compagnie: MM. Missiol, ingé¬ nieur attaché à l’Administration des tabacs ; Ludovic de Vauzelles, conseiller à la Cour d’Orléans DES PROCÈS-VERBAUX 111 Séance du 12 février. — Présidence de M. Mulsant. Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté. M. Bonnes prend occasion de cette lecture pour informer la Société que le ministère a envoyé à l’École vétérinaire une caisse de livres. Cet envoi vient à l’appui de la communication qu’il a faite dans la der¬ nière séance et doit nous autoriser à suivre l’exemple donné par l’École. M. Mulsant promet de s’occuper, sous ce rapport, des intérêts de la Société, dans son premier voyage à Paris. M. le Président rappelle que la réunion des délégués des sociétés savantes aura lieu à la Sorbonne, dans la semaine qui suivra Pâques, et dans celle qui précédera celte réunion, c’est-à-dire du 20 au 27 mars, aura lieu rue Bonaparte, 44, le Congrès des sociétés savantes organisé par M. de Gaumont. M. Mulsant lit un travail sur les mœurs et habitudes de la Tribu des Colligères. Renvoyé à la commission d’impression. M. Débat demande la parole pour une communication. Les partisans de la génération spontanée, dit-il, ont trouvé dans M. Trécul un nouvel auxiliaire. Suivant cet infatigable savant, les granules d’amidon renfermées dans les cellules de quelques figuiers, se transformeraient au bout d’un certain temps, en spores de mucidinées. Cette transformation serait précédée d’une modification profonde dans la nature chimique. La substance amylacée serait devenue azotée. Si le fait signalé a été exacte¬ ment décrit, dit M. Débat, il mériterait d’être signalé. Toutefois le rap¬ porteur est disposé à croire qu’il y a erreur d’observation. Cette com¬ munication donne lieu à une discussion sur la question si controversée de la variabilité de l’espèce. D’après celte loi, l’espèce paraît immuable, aux yeux de la plupart des naturalistes ; mais les caractères individuels sont susceptibles de varier entre des limites quelquefois assez larges dans une même espèce, et ces variations ont pour causes les influences IV EXTRAITS locales, d’habitant et de nourriture, soit qu'elles proviennent de causes naturelles, soit qu’elles proviennent de l’industrie humaine. Dans le premier cas, toutes les causes naturelles sont permanentes, les modifi¬ cations se transmettent par voie de génération, et constituent les diffé¬ rences des races; mais, en général, alors, ces modifications ne touchent à aucun caractère essentiel à l’espèce, qui est toujours facile à déterminer ; dans le second cas, l’art humain venant en aide à la nature, peut introduire des modifications plus profondes, qui altèrent notablement la forme du type. Tels sont les croisements d’espèces voisines ; les formes créées par les besoins de l’alimentation ou du travail, etc. Mais alors la transmission par voie de génération cesse plus ou moins rapidement, suivant l’étendue des modifications apportées. Tant que la faculté de reproduire le type subsiste, il suffit d’abandonner l’animal à lui-même, ou de le replacer dans ses conditions primitives d’existence, pour voir ta forme normale de l’espèce reparaître, preuve certaine qu’il n’y a pas eu changement d’espèce, création d’espèce nouvelle, mais seulement altération d’une espèce existante. Les mêmes phénomènes s’observent chez les plantes; mais les végétaux possèdent ce que l’on peut appeler une élasticité de type plus grande que les animaux. Pour revenir au type primitif, 12, lo ou 20 générations successives sont quelquefois néces¬ saires. Des expériences insuffisantes quant au temps, expliquent l’erreur de certains botanistes, qui ont cru pouvoir transformer de sim¬ ples variétés en espèces définitives. A ces considérations directes, M. Bonnes oppose quelques objections. Les révolutions dont la surface du globe ont été le théâtre, en déter¬ minant certaines conditions différentes, auraient eu pour conséquence, non l’apparition d’espèces tout à fait nouvelles, mais la modification des espèces déjà existantes, et qui auraient survécu à ce s cataclysmes. Ces arguments n’ébranlent pas la conviction des défenseurs de l’immuabilité des espèces. Les liens de la nature sont invariables. Ce qui se passe aujourd’hui a dû se passer il y a des siècles. On ne nie pas les variations spécifiques dans certaines limites; mais alors il suffirait de revenir aux conditions primitives, pour voir se continuer les types primitifs, tels qu’ils ont été crées. Toute variation profonde, exagérée, aurait eu pour résultat la DES PROCÈS-VERDAl'X. V stérilité tic l'individu transformé. Telle est la loi actuelle. Le nier, c'est rendre la science impossible. Sont admis comme membres de la Société : MM. Vernet (Laurent-Denis), ancien pharmacien, propriétaire à Caluire; Perret (Michel), négociant; Bourdin (l’abbé), directeur du séminaire d’Alix. Séance du ï mars 1866. — Présidence de M. Mulsant. Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté. M. le Président prend occasion de cette lecture pour appuyer par de nouvelles considérations le principe de l’invariabilité de l’espèce. Le globe terrestre a éprouvé des transformations successives. Les espèces ani¬ males étaient appropriées aux conditions dans lesquelles elles devaient vivre. Alors que les mers couvraient la presque totalité de la terre, que l’air, chargé de vapeurs et de gaz délétères, était impropre à entrete¬ nir la vie des êtres respirant par les poumons, il n’y avait que des animaux aquatiques; plus tard, quand il y eut un certain nombre de terres émergées, apparurent les animaux de rivages’, les reptiles. Enfin quand se montrèrent les continents et que l’air fut devenu respirable, la terre se para d’une flore plus riche, les mammifères et les oiseaux terrestres peuplèrent les champs. Ces faits non constestés, et tant d’autres qu’on pourrait citer, ne démontrent-ils pas clairement, qu a la suite de chacun des grands bouleversements qui modifiaient pro¬ fondément les conditions de température, d’habitat, d’alimentation, etc., les espèces existantes sous chaque période précédente ont dû êtreanéan. tics, pour être remplacées par des espèces nouvelles, douées d’une organisation adaptée aux exigences du nouveau milieu. M. le Président donne lecture de la circulaire par laquelle M. le Mi¬ nistre de l’instruction publique fait connaître aux membres des sociétés VI EXTRAITS savantes les facultés qui leur sont accordées pour assister à la réunion officielle de cette année. M. Alexis Forel adresse un Mémoire pour servir à l'histoire des métamorphoses de la Lithoeolletis corytifoliella. Renvoyé à la commis¬ sion d’impression. M. Mulsant annonce la perte regrettable qu’a faite la Société dans l'un deces membres, M. le docteur Schaum, de Berlin. La Société s’as¬ socie aux regrets qu’inspire la perte de cet entomologiste célèbre par son activité, ses voyages et ses travaux. M. le docteur Jutet signale, dans les Mémoires de la Société des sciences d’Aix,un discours dans lequel le président de cette Compagnie insiste sur les avantages qu’un système de liberté largement étendue, peut apporter au sein des sociétés savantes. Le tome 13 des Annales est distribué aux membres présents. Sont nommés membres de la Compagnie : MM. Grand (Julien), maî¬ tre de forges, à Oullins; Picliat (Emmanuel), négociant^ Lyon; Mur- ret (l’abbé Elisée), vicaire à Thoissay; Barthe, négociant à Lyon. Séance du 16 Avril 1866. — Présidence de M. Mulsant. Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté. M. le Président rend compte des réunions des délégués des sociétés savantes à Paris, et de la séance présidée par Son Excellence le minis¬ tre de l’instruction publique, M. Duruy. MM. Chaurand, Hoffet et Beckensteiner étaient, avec M. Mulsant, les représentants de la Compagnie. M. Rey, l’un de nos membres, a été honoré d’une médaille d’argent, pour ses beaux travaux entomologiques , et la Société elle-même a reçu une troisième médaille de bronze. DES PROCÈS-VERBAUX. VII Le lendemain de la distribution des récompenses, huit des délégués des sociétés savantes, au nombre desquels se trouvait M. Mulsanl, ont été présentés à Sa Majesté l’Empereur, qui s’est entretenu avec chacun d’eux en particulier, et a témoigné le plus vif intérêt pour les progrès des travaux scientifiques et le développement des sociétés qui en font leur objet spécial. M. le Président présente à la Société un Essai de classification des Oiseaux-mouches, fait avec la collaboration de MM. Verreaux frères, de Paris. M. Mulsant entre à ce sujet sur les bases de cette classification, qui semble être en harmonie avec lesmœurs et les habitudes de ces êtres emplumés. Sont nommés membres de la Compagnie: MM. Gensoul (Paul), négociant, à Lyon ; Bonnefoy (le docteur), médecin, à Saint-Genis- Laval ; Malachard (le docteur), (Jean-Baptiste), de Lyon: Darnal (Pierre), négociant à Lyon. Séance dit 14 Avril 1860. — Présidence de M. Mulsant. Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté. Le Président, sur la demande de plusieurs membres, propose une légère modification à quelques articles du réglement. A la suite d’une discussion à laquelle prennent part diverses personnes, sont arrêtées les décisions suivantes : La contribution annuelle est payable au commencement de chaque année pour les membres faisant déjà partie de la Société. Quant aux membres reçus dans l’année courante, à partir de janvier, ils doivent leur annuité en recevant le diplôme. Toutefois, les membres admis après les vacances, c’est-à-dire en novembre et septembre, ne sont tenus de payer qu’au mois de janvier suivant. L ordre du jour appelle la fixation d* la localité pour la promenade vin EXTRAITS champêtre, et la détermination du jour où elle aura lieu. On arrête que cette fête aura lieu de 17 juin, à Saint-Rambert, en Bugey. M. Mulsant donne lecture d’une traduction de l’ouvrage publié en latin, en 155o, par Jean Du Clioul, sur le mont Pilât. Cet opuscule est curieux en ce qu’il montre combien les connaissances humaines étaient peu avancées à cette époque, relativement aux phénomènes naturels les plus simples. Sont admis comme membres de la Compagnie : MM. Gautier (Louis), propriétaire à Oullins ; Faure (Félix), négociant et membre de l'admi¬ nistration des hospices. Séance du 11 Juin. — Présidence de M. Mulsant. Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté. M. Hedde appelle l’attention de la Compagnie sur deux découvertes connues déjà par la voie de quelques journaux : l’une et celle d’un mam¬ mouth, trouvé en état de bonne conservation sous les glaces sibériennes en 1864. Une commission de l’Académie de Saint-Pétersbourg envoyée sur les lieux fournira sans doute une connaissance plus approfondie sur les mœurs de ce contemporain des hommes des premiers âges, et spécialement sur son genre de nourriture. L’autre découverte est celle d’un ossuaire riche en squelettes du Dronte, espèce d’oiseau perdue depuis un siècle, et dont il ne restait à Londres que des débris trop in¬ complets pour en pouvoir faire une description fidèle. Le Dronte a-t-il définitivement disparu? Si on ne le trouve plus dans l’île Maurice ou autres îles voisines, Madagascar, dont la faune est encore si peu connue, n’en renferme-t-elle pas encore des représentants vivants ? La Société remercie M. Hedde de ces communications qui soulèvent des discussions intéressantes, mais qui laissent des problèmes à résou¬ dre, faute de preuves à l’appui. DES PROCES-VERBAUX IX M. Hoiï'et mentionne quelques mémoires intéressants insérés dans le j iimal Isis. L’un d’eux donne des détails sur l’organisation des Méduses et sur leur mode de nutrition. Un autre travail a pour objet les mou¬ ches dont les larves se nourrissent de cadavres. M. Mulsant fait observer que dès que les chairs commencent à subir quelque altération, elles attirent des diptères dont la mission est de déposer dans leur sein des œufs destinés à donner le jour à des larves chargées de les faire disparaître. Quelquefois même la nature se sert de mouches ovo-vivip ires pour arriver plus promptement à son but. Pendant l’été, il est rare que les cadavres de l’espèce humaine n’em¬ portent pas dans la tombe des paquets d’œufs déposés principalement sur les membranes muqueuses. Ces œufs éclosent après l’inhumation. O et les larves dévorent les tissus. Et. lors même que le corps déposés dans la terre ne recèlerait pas déjà les germes destructeurs, souvent ils n échappent pas à la voracité des larves qui se frayent un passage, malgré les obstacles. Il rappelle que le corps du compagnon du malheu¬ reux Giraud, surpris par unéboulement à vingt-cinq pieds de profon¬ deur, avait attiré dans le lieu sablonneux où il avait trouvé la mort, diverses espèces de ces mouches amies des cadavres, et qui bourdon¬ naient autour du puisatier resté vivant dans cet abîme. M. Bachelet n’admet pas que les explications données par M. Mulsant soient con¬ formes aux faits. Lorsqu’on est obligé de déterrer un cadavre pour une autopsie, le corps est en général dans un étal de décomposition plus ou moins avancé; mais il n’y a aucune trace de larves ni de leurs rava¬ ges. La décomposition organique commence presque aussitôt après la mort: Des larves pourraient-elles vivre au sein d’éléments aussi délé¬ tères? Peut-on admettre qu’elles puissent pénétrer à une grande pro¬ fondeur, et percer les parois des cercueils qui pendant un temps protè¬ gent les corps confiés à la terre. Sans se prononcer d’une manière explicite, les objections de M. le docteur Bachelet semblent d’un grand poids dans la question. M. Mulsant lit un mémoire sur lesmœurset habitudesdes Malachies, travail fait en commun avec M. Key. M. Minière absent de Lyon depuis longtemps, propose une rectifica¬ tion au procès-verbal du lü juillet de l’année dernière. M. le docteur X EXTRAITS Perroud, en donnant quelques détails sur les larves rejetées par l'esto¬ mac d’un enfant, se serait demandé si ces larves n’appartenaient pas à des fausses chenilles : Le doute, ajoute M. Mollière, n’est pas possible; car j’ai achevé l’éducation de ces larves qui ont produit une tinea eri- nella, montrée à M. Perroud. Sont admis au nombre des, membres de la Société : MM. Dubouis (Eugène); Bazin, droguiste; Tissot (Auguste), brasseur à Yaise; Gourdan (Jean), propriétaire à Chaponost (Rhône). Séance du 9 juillet 1866. — Présidence de M. Mulsant. Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté. M. le Président rend compte de l’excursion champêtre du 17 juin dernier. L’incertitude du temps avait retenu chez eux un grand nombre de membres qui comptaient prendre part à cette fête. Ceux qui ont eu le courage de braver les menacés d’une pluie torrentielle, ont eu après le déjeuner, pris à Saint-Rambert, le plaisir de voir les nuages se dissiper, le beau temps se lever, et leur procurer jusqu’au dîner, tous les agréments d’une promenade charmante et fructueuse en conquêtes de tous genres. M. le Président annonce la perte de deux de nos membres: MM. De- curel, maire de Limonest, et l’abbé Bravais, mort dans les environs de Toulon, où il était allé passer quelques semaines de la belle saison. M. Bonnes fait connaître aux membres qui l’ignoraient que les Annales des sciences naturelles ont publié récemment des planches remarquables sur Tostéologie du Dronte. Cette remarque fournit à M. Mulsant l’occa¬ sion de tracer, en quelques mots, l’historique des races perdues contem¬ poraines de l’homme primitif. M. le docteur Jutet entre dans quelques détails sur divers travaux DES PROCÈS-VERBAUX. Xf insérés dans les Mémoires de l’Académie 'des sciences de Toulouse. Il signale une étude sur le balancement des organes, en botanique ; une autre sur les vers intestinaux, et deux travaux: L’un sur la régénéra¬ tion des os; l’autre, sur les analogies du sternum chez les vertébrés. Ces deux derniers sont l’objet d’une discussion intéressante, dans laquelle M. Mulsant entre dans quelques considérations générales résu¬ mant des faits les mieux établis sur les points de la science. M. Bonnes présente à la Compagnie un certain nombre d’individus des criquets, connus sous le nom de Sauterelles de passage, qui ont exercé de si grands ravages en Algérie durant cette année. A ces insectes étaient adjoints un certain nombre de nids recélant la ponte de ces re¬ doutables Orthoptères. Ces nids, déposés dans la terre, sont d’une forme tubulaire, et leur paroi interne est tapissée d’une multitude d’œufs agglutinés. M. Bonnes expose aux yeux de la Compagnie le nouvel Atlas des plantes fourragères publié parM. Ansbergue, atlas dans lequel les végé. taux sont figurés par un procédé particulier, inventé par l’auteur. L'examen de ce travail est confié à M. Débat. Sont admis au nombre des membres de la Compagnie : MM. Caumont (Alfred), et Sonthonax (Léon), de Lyon. Séance du 13 août 1866. — Prés cence de M. Mulsant. Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté. M. Mulsant offre à la Société le second volume de son Histoire natu¬ relle des Punaises de France , travail fait en commun avecM. Rey, et son Essai de classification méthodique des Trochilidés , fait en collaboration avec MM. Verreaux frères. M. Débat lit le rapport suivant sur l'ouvrage de M. Ansbergue : XI! EXTRAITS « La Société Linnéenne ayant pour but lcs]diverses brandies de l’his¬ toire naturelle, a toujours accueilli avec faveur tout ce qui tend à vulgariser les conquêtes de la science. A ce titre, M. Ansbergue a bien mérité des amis de la botanique. L’on sait combien les reproductions fidèles des végétaux sont difficiles à obtenir, et par suite, onéreuses au budget assez souvent modeste du savant. Combinant avec bonheur les procédés de la photographie et de l’impression sur pierre, M. Ansbergue pourra publier, à un prix modéré, des dessins irréprochables au point de vue de l'exactitude. Il y a quelques mois, ce botaniste présentait à la Société un spécimen de ses travaux, et cet heureux début avait valu à son auteur de chaleureux encouragements; aujourd’hui, c’est unalbum très-complet des plantes fourragères qu’il livre aux botanistes. On peut assurer, dès à présent, que l’inventeur a su triompher de presque toutes les difficultés du sujet ; s’il est téméraire de prétendre que les résultats obtenus ne seront point dépassés, on doit les consi¬ dérer néanmoins, comme trés-rapprochés de cette limite de perfection relative à laquelle peut atteindre l’industrie humaine. Ce n’était cepen¬ dant pas chose facile que de faire ressortir avec vérité la texture de cer¬ tains organes. Des capitules, par exemple, dans les Carduucées et autres familles de la classe des composées, presque toujours les fleurs et les feuilles, soit que l’on considère la disposition de leurs diverses parties, soit que l’on tienne compte de l’inflorescence ou de phyllotaxie, sont reproduites avec bonheur. Enfin, la physionomie de la plante, son port, sont allure, son fidèlement exprimés. « Dans une introduction placée en tête du volume, M. l'ingénieur Bonnet a parfaitement caractérisé, selon nous, l’importance du nou¬ veau procédé. Les planches, quelle que soit leur exactitude, ne peu¬ vent tenir lieu de la plante elle-même. L’herbier, sera toujours, poul¬ ie naturaliste, un accessoire indispensable. C'est que dans les répro¬ ductions photographipues les plus parfaites, on regrette l’absence de certains caractères qui ont une grande importance, et que l’art est impuissant à révéler. Ce point de vue a été très-bien apprécié par M. Bonnet : il est inutile d’y insister. Mais il en est d’autres qui méri¬ tent quelques observations. « Dans l’intérêt de la publication. M. Ausbergue a fait un choix DES PROCÈS-VERBAUX. XIII dans la flore. Cette méthode nous paraît bonne à suivre, mais à la condition que le cadre soit rigoureusement tracé. M. Ausbergue n’a- t-il pas étendu trop largement la dénomination des plantes fourra¬ gères? En se bornant aux types exclusivement cultivés dans nos prairies soit artificielles, soit naturelles son travail, plus réduit, n’aurait-il pas offert une utilité plus réelle aux cultivateurs et aux agronomes? A part cette critique de détail, l’idée qui a présidée au travail est sage, et nous espérons que cstte première série sera suivie d’autres, consacrées aux plantes alimentaires pour l’homme, aux plantes médicinales, aux plantes industrielles, aux plantes d'orne¬ ment, etc. « Quelle devrait être dans chacune de ces catégories la classification admise? Ici, nous n’approuvons le plan suivi par l’auteur, bien qu’il ait l’approbation de M. Bonnet. Chacune de ces collections ayant une utilité spéciale ; c’est à cette dernière considération qu’il faut, ce nous semble, avoir égard, pour classer les sujets figurés. Qu’il s’agisse de plantes industrielles, par exemple, l’adoption de la classification scien¬ tifique introduirait le cahos le plus complet. C’est l’ordre alphabéti¬ que des industries qu’il faut adopter, en réunissant ensemble les végé¬ taux employés dans chacune d’elles. Dans l’Album des plantes fourra¬ gères, au classement méthodique en thalamiflores, corolliflores, etc., il y aurait eu avantage d’en substituer un différent, en tenant compte de la nature des sols, de la diversité des cultures, de la vitalité de la plante, etc. « Il serait à désirer que chaque espèce ait sa planche spéciale et soit reproduite sous ses divers états, en fleurs et fruits. On aurait ainsi une figure plus complète, et, en outre, les mêmes planches pour¬ raient être utilisées dans des collections diverses, si le même végétal doit être étudié sous divers points de vue. « Telles sont les quelques observations que nous a suggérées la publication de M. Ausbergue. Nous désirons qu’il y voie un témoignage de l’intérêt qu’ont excité ses travaux, et qu’il continue à parcourir ré¬ solument la voie que lui a conquise sa persévérance. » M. Débat lit ensuite un travail sur la cellule végétale. Renvoi à la Commision de publication. XIV EXTRAITS M. le docteur Bachelet présente un spécimen de raisins malades; ils lui sont adressés par un propriétaire, qui a cru y découvrir la présence d’animaux parasites. Plusieurs membres prennent la parole et n’ont pas de peine à établir que les êtres vivants aperçus sont entièrement étrangers au développement du fléau. Le dépôt blancMtre qui se voit à une certaine période sur la plante malade, n’est en aucune façon un produit animal ; c’est un cryptogame de la classe des crysiphes, analo¬ gue à ceux qui déterminent la maladie du blanc, chez les rosiers, les pois, etc. Le cryptogame est-il la cause réelle de la maladie, ou seu¬ lement un de ses symptômes? Les avis se divisent sur cette question. Les uns, croient à une influence extérieure miasmatique : d'autres ad¬ mettent une prédisposition maladive dans la plante, surexcitée par une cellule forcée. La Société ne se prononce pour aucune de ces deux opi¬ nions. Le seul point qui paraît incontestable, c’est que le cryptogame parasite, qu’il soit ou non le principe de la maladie, contribue à la répandre, par la dissimination de ses spores innombrables. Séance du 12 novembre 1866. — Présidence de M. Mulsant. Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté. M. le Président donne communication aux membres de l’invitation qui leur est faite, de prendre part aux séances des Congrès scientifiques qui doivent avoir lieu: l’un à Aix, en Provence; l’autre à Saint- Petersbourg. M. Mulsant lit la description d’une espèce nouvelle d’Oiseau- moucbe: designée sous le nom de Diphlogena Traviesi , travail fait en collaboration avec MM. Verreaux, et fait passer sous les yeux le magnifique dessin représentant cet oiseau. Renvoyé à la commission d’impression. M. Débat fait connaître aux membres qui l’ignoraient, un intéres¬ sant article extrait du Répertoire de Pharmacie du mois d’octobre dernier. L’auteur a découvert dans la craie une assez grande quan- DES PROCÈS- VEKBAUX. XV tité d’organismes vivants. Leur petitesse extrême défie toute obser¬ vation, en ce qui concerne leur constitution intime; mais il résulte de plusieurs expérience faites par l’auteur, qu’ils jouent le rôle de ferments actifs. Cette communication donne à M. Mulsant l’occasion de rappeler l’existence des infusoires fossiles dans certains terrains presque entiè¬ rement composés de leurs dépouilles siliceuses, et du transport par les vents et les orages, d’infusoires dans des localités très-éloignées. Toutefois ces faits faciles à observer n’ont rien de commun avec la nouvelle découverte signalée plus haut. Elles tendent à faire admettre que certains organismes inférieurs placées dans des conditions impro¬ pres à conserver la vie, recèlent cependant une puissance d’énergie vitale qu’on était loin de soupçonner, puisqu’elle se serait conservée pendant des milliers d’années. M. Débat promet de tenir la Société au courant des observations subséquentes de l’auteur dont il a parlé. M. le docteur Jutet donne quelques détails sur divers travaux plus ou moins importants produits par la Société Linnéenne de Normandie. M. Mulsant lit une notice biographique sur M. Ecoffet, qui savait allier à des fonctions importantes, le goût le plus prononcé pour les sciences naturelles. Renvoi à la Commission d’impression. M. Mulsant présente à la Compagnie une suite de ses travaux sur les Coléoptères de France, la tribu des Scuticolles, travail fait en commun avec M. Rey. Renvoi à la Commission d’impression. Sont admis comme membre de la Société, MM. Bovagnet, négociant; Bourdon, négociant; Darfeuille, architecte; Commerson (Paul), chef de bataillon au 13e de ligne; Bernard (Maurice); Gillet (Joseph), chimiste; Thevenin, conseiller à la cour impériale, tous de Lyon, ou y résidant. Séance du 10 décembre 1866. — Présidence de M. Mulsant. Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté. A l'occasion de la lecture du procès-verbal. M. l’abbé Oirodon se XVI EXTRAITS rappelle avoir lu une noie concernant la découverte d’infusoires vivants, dans la tourbe, à une grande profondeur. M. le Président fait part à la Société de la perte qu’elle a faite de l’un de ses membres les plus honorables, dans la personne de M. le marquis da Via, ancien sénateur de Bologne. Il fait espérer une notice sur la vie de ce savant regretté. M. le Président offre à la Société, de la part de M. Léon Olph-Galliard, un opuscule traduit de l’allemand de M. Brehm. Ce travail a pour but d’établir que la taupe se nourrit exclusivement de Lombrics. M. Mulsant ne pense pas que l’auteur soit dans le vrai. La taupe dévore toute espèce de larves, surtout celles connues sous le nom de Vers blancs , servant à reproduire les hannetons. Lors de l’inondation de la Saône, en 1840, les prairies voisines res¬ tèrent en partie sous les eaux pendant trois semaines; la plupart des taupes furent noyées: les vers blancs s’enfoncèrent dans le sol et résis¬ tèrent à l’action des eaux. L'année suivante, les prairies subirent une diminution très-notable dans le rendement de leurs produits. Toutefois il serait à désirer que des observations prises sur les matières contenues dans l’estomac de la taupe nous éclairassent sur le régime de son alimentation. On reconnaîtrait sans doute alors que ce petit mammifère fouisseur est plus utile que nuisible. S’il coupe les racines de nos plantes en construisant ses galeries, il détruit des inver¬ tébrés souterrains auxquels nous serions impuissants à faire la guerre. Parla, disparaîtrait le préjugé qui pousse à la destructicn de cet ani¬ mal, dont la trop grande multiplication seule est nuisible à nos récoltes. M. le docteur Jutet appelle l’attention de la Société sur divers tra¬ vaux contenus dans les Mémoires de la Société d’émulation du Doubs. M. le Président invite les membres à vouloir Lien se reunir le Ier janvier, à onze heures, dans le lieu des séances, pour les visites officielles du jour de l’an. Sont admis au nombre des membres de la Société : MM. Charveiiat (Léon); Desportes (Joseph); Genevet (Antoine), de Lyon, et Thivel (Antonin), de Tarare. PENTATOMIDES (Suite) -40J- DEUXIÈME FAMILLE. LES SIOCORIENS. Caractères. Tibias le plus souvent munis de petites épines, ou cils spinosules. Antennes insérées plus avant que le niveau du bord antérieur des yeux ; à 1er article moins avancé que le bord anté¬ rieur de la tête. Tête sans rebord ; rarement ciliée ; creusée près du bord antéro-interne des ocelles, d’un petit sillon lisse. Epistome enclos par les joues. Pronotum foliacé et sans rebord sur les côtés; ne débor¬ dant pas ou débordant peu ordinairement la base des élytres, à ses angles latéraux; à angles postérieurs assez nettement indiqués. Ecusson de la largeur, à sa base, de l’espace compris entre les angles postérieurs du pronotum; faiblement ou à peine sinué sur les côtés, vers le tiers ou les deux cinquièmes de ceux-ci ; à stigmas représentés par une fossette ou un sillon court et ponctué, noir, au moins en partie; ordinairement accompagnés chacun à leur côté interne, d’un point pâle, lisse, à peine calleux. Élytres laissant à découvert la tranche abdominale et sou¬ vent les côtés du dos de l’abdomen ; à cories écointées à leur angle postéro-interne : la partie cornée ou subcornée remplacée, dans cette écointure par la cicatricule, pièce triangulaire, coriace ou membraneuse. Exocories ne dépassant pas ordinairement l’extrémité du 4e arceau ventral, parfois un peu moins ou un peu plus. Bec de quatre articles ; logé sous la tête dans un sillon rostral; à peine prolongé jusqu’eux hanches postérieures, rarement au delà. Région odorifique généralement pâle, livide. Ventre sans sillon longitudinal médiaire; non armé d’une épine ou d’une pointe dirigée en avant, à sa partie antéro-médiane ; de sept arceaux: le 1er court, mais apparent; séparé du 2e par un sillon transverse, sur sa partie médiane. Ajoutez, pour les espèces de notre pays. Annales de la Société Linnéenne. 1 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. 9 Tête toujours enchâssée dans le pronotum jusqu’aux yeux ; arrondie ou en ogive en devant; débordant notablement la naissance du bec; pla- niuscule, peu ou médiocrement penchée. Epistome à peine avancé jusqu’aux trois quarts ou quatre cinquièmes des joues. Antennes prolongées jusqu’aux angles postérieurs ou un peu plus, n’atteignant pas ordinairement la moitié du la longueur du corps; de cinq articles: le 1er épais , le 2e ordinairement un peu plus grand que le 3e, quelquefois variablement à peine aussi grand ; les deux derniers les plus longs, épaissis et pubescents. Yeux déformé variable; souvent subglobuleux et presque à moitié enchâssés dans les bords de la tête, parfois comme portés sur un pédon¬ cule et débordant le bord de la tête presque de toute leur largeur. Ocelles toujours distincts, ordinairement un peu plus rapprochés des yeux que de la ligne médiane de la tête. Pronotum échancré en devant; ordinairement tronqué ou faiblement arqué en arrière au bord postérieur de cette échancrure, avec les côtés de celle-ci obliquement avancés, tantôt jusqu’à son angle antéro-exlerne, comme chez les Oploscèles, tantôt et plus ordinairement, seulement jusqu’au côté interne des yeux, en offrant la partie postoculaire tronquée soit transversalement, soit d’une manière oblique; élargi d’avant en arrière sur les côtés jusqu’aux angles latéraux, soit en ligne faiblement courbe, avec ces angles peu ou point émoussés, soit en se dilatant laté¬ ralement et avec les angles latéraux subarrondis, comme on le voit chez lesDyrodères; marqué de cicatrices dont les contours sont souvent peu distincts, et qui semblent le plus souvent réduits à une sorte de bande linéairement Innsverse, imponctuée; marqué d’un sillon transverse, léger, peuprofond ou parfois peu apparent; chargé, chez les Sciocores, d’un calusgénéralement marqué d’un pointobscurou noirâtre, suivi au côté interne d’une fossette plus ou moins prononcée; sans caluset sans fossette, chez les Dyrodères ; rarement cilié sur les côtés. Ecusson prolongé jusqu’aux quatre septièmes ou trois cinquièmes de la longueur de l’abdomen; arrondi ou subarrondi à l’extrémité; souvent plus large qu’une corie, vers l’angle postéro-interne de celles- ci ; à tuméfaction basilaire assez faible. PENTATOMIDES. SC10C0RIENS. 3 Cories offrant toujours les trois divisions ordinaires; habituellement rétrécies à partir des deux cinquièmes de leur bord externe, rarement presque dès la base, comme on le voit chez les Dyrodères ; offrant leur plus grande largeur soit à leur angle postéro-externe , soit vers les deux cinquièmes environ de leur longueur. Leur suture radiale est prolongée jusqu’au deux tiers ou trois quarts, et parfois est accompagnée d’une nervure sur les deux cinquièmes ou le tiers postérieur de l’exocorie. Membrane pourvue de nervures ; dépassant ordinairement un peu l’extrémité du ventre, chez les cf, habituellement un peu plus courte chez les Ç . Repli des cories ne dépassant pas ordinairement la moitié du 2e arceau ventral, ou même ne dépassant pas chez les Dorydères, l’extrémité de la poitrine. Bec notablement débordé à sa naissance par la partie avancée de la tête. Pièces prébasilaires offrant généralement une petite saillie lobiforme à leur partie antérieure, peu relevées ensuite en lame, postérieurement. Repli du pronotum explané en dessous, variablement plus large ou plus étroit que le diamètre de l’œil en devant. Partie sternale de la poitrine creusée d’un sillon prolongé ordinai¬ rement jusqu’au ventre. Antépectus formant un angle rentrant à son bord antérieur et par conséquent moins avancé que le bord postérieur des yeux. Région odorifique de couleur mate et ordinairement d’un flave livide. Postépisternums ordinairement ponctués à leur côté interne, lisses à l’externe. Hanches globuleuses, les antérieures habituellement séparées par le sillon rostral : les autres souvent rapprochées et voilant ce sillon. Cuisses peu ou point renflées : les antérieures ciliées près de leur arête inférieure chez les premières espèces. Tibias parfois inermes, le plus souvent denticulés ou spinosules ; les antérieurs sur leur tranche externe . les autres, soit des deux côtés, soit dans leur pourtour. Ta ses de trois articles : le 2e court. 4 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. Ongles ordinairement pourvus d’un appendice membraneux en dessous. Ventre muni sur les 2e à 6e arceaux d’une paire de stigmates apparents. Les Sciocoriens sont faciles à distinguer au premier coup d’œil des autres familles de cette tribu, par leur pronotum foliacé et à peu près sans rebord sur les côtés ; par leur tête arrondie ou subarrondie et planiuscule, débordant notablement en devant la naissance du bec, etc. Ils se distinguentdes Cydnienspar leurs élytres débordées par la tranche abdominale et quelquefois même par les côtés u dos de l’abdomen; par¬ leurs antennes insérées plus avant que le niveau du bord antérieur des yeux; parleur tête offrant, vers la partie antéro-interne des ocelles, un petit sillon lisse, peu profond, plus ou moins apparent ; par leur écusson ordinairement plus large postérieurement, à sinuosités latérales nulles ou très-faibles, ne dépassant pas les deux cinquièmes de sa longueur; à stigmas formés d’une fossette ou d’un sillon ponctués et au moins en partie noirs; par les points subcalleux, pâles, voisins de chaque stigma; par leurs codes écointôes chacune à leur angle postéro-interne; et munies dans ce point d’une cicatricule; par leurs tibias en général moins épineux. Ils n’ont ni le ventre armé en devant d’une pointe ou d’un épine, comme les Acanlhosomiens; ni la base du pronotum plus large que celle de l’écusson comme la presque totalité des Asopiens. Ils s’éloignent des Aeliens par leur tête arrondie au lieu d’être triangulaire; par leur tranche abdominale débordant largement les élytres, et par l’absence d’un rebord latéral du pronotum courbé en dessous à son extrémité, caractère presque exclusivement propre à ces derniers Pentatomides. Enfin leur tète planiusr le et débordant notablement la naissance du bec, leur pronotum foliacé et à peu près sans rebord sur les côtés, leurs tibias le plus souvent spinosules, leurs codes écointées à leur angle postéro-interne, moins longuement prolongées à leur angle postéro- externe, suffisent pour les séparer des Pentatomiens. Les premiers Sciocoriens destinés comme les Cydniensà avoir la faci¬ lité de se cacher dans le sol, ont le bord de la tête et les côtés du pro¬ notum garnis de cils spinosules, les cuisses ciliées près de leur tranche PEVTATOÜIIDICS. SCIOCORIENS. 5 postérieure. L’absence de ces caractères et les jambes moins épineuses, indiquent chez les autres espèces des dispositions moins grandes à fouir. Les Sciocoriens sont peu remarquables par leurs couleurs. Leur robe est généralement terreuse et se confond avec facilité avec celle du sol. Ils se tiennent au pied des plantes, sous les pierres, sous les débris des végétaux, dans les herbes entassées, parmi les fagots empilés dans les bois. Leur corps aplati et leurs jambes épineuses leur permettent de se glisser comme en rampant sous des corps peu détachés du sol. Les Sciocoriens peuvent être divisés en deux rameaux : ' en demi-cercle, une fois plus large entre les yeux, prise vers la moitié du côté interne de ceux-ci, que longue depuis cette ligne transversale imaginaire, jusqu'au point le plus avancé de son bord antérieur. Pronotum non tronqué derrière les yeux. Tibias très-épineux. O J H \ subarrondie ou en ogive; moins de moitié plus large entre los yeux, que 1 longue depuis cette ligne transversale imaginaire, jusqu’au point le I plus avancé de son bord antérieur. Pronotum tronqué, soit transver¬ salement, soit obliquement, derrière les yeux. Tibias brièvement \ épineux ou presque inerme% Rameaux. Oploscelates SCIOCORATBS PREMIER RAMEAU. LES OPLOCELATES. Caractères. Tête en demi-cercle en devant; une fois plus large entre les yeux, vers la moitié du côté interne de ceux-ci, que longue, depuis cette ligne transversale imaginaire jusqu’au point le plus avancé de son bord antérieur. Pronotum offrant le côté latéral de son échancrure anté¬ rieure, obliquement dirigé jusqu’à la partie antérieure du bord latéral : conséquemment non tronqué derrière les yeux; chargé d’un calus, ordinairement marqué d’un point noir. Antennes visiblement insérées plus avant que le niveau du bord antérieur des yeux. Tibias très-épi¬ neux. Les insectes de ce rameau offrent dans la largeur de leur tête et dans 6 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. leur pronotum non tronqué à ses angles antérieurs, un faciès parti¬ culier. L’espèce de nos pays semble représenter ici les premiers Cydnaires, par le bord de la tête et les côtés du pronotum munis de cils spinifor- mes, par les cuisses ciliées vers leur tranche inférieure; caractères qui révèlent leurs habitudes fouisseuses. Ce rameau est réduit au genre suivant : Genre Oploscelis, Oplescèle; Mulsant et Rey. Mulsant et Rey, Annales de la Soc. Linaéenna de Lyon (1832), p. 80. — Muls., Opusc. Entom t. I. p. 99. (Stù.o'j, arme; axût;, jambe). Caractères. Ajoutez à ceux indiqués : Bords de la tête et côtés du pronotum munis de cils courts et spinosules. Epistome rétréci en devant; avancé jusqu’aux trois quarts ou un peu plus des joues; enclos par celles-ci. Antennes un peu plus longuement prolongées que Jes angles latéraux du pronotum; à 1er article variablement plus grand que le 30 ou égal à celui-ci, plus court que le 2e : ce dernier, ordinairement plus grand que le 3e : le 4e, subgraduellement épaissi vers son extrémité : le oe, subfusiforme, le plus long. Yeux assez petits suborbiculaires, vus en dessus; un peu débordés par les angles latéraux du pronotum. Pronotum presque en ligne droite sur les côtés; à cicatrices très-nette¬ ment limitées, lisses et imponctuées. Ecusson large; à sinuosités laté¬ rales situées vers le quart ou un peu plus des côtés; à stigmas formés par un sillon ponctué prolongé presque jusqu’aux sinuosités latérales. Cuisses garnies, vers leur tranche postérieure, de cils spiniformes. 1. Oploscelis areuicola; Scholtz. Ovalaire. D’un blanc flavescent ou d’un blanc testacè , marqué sur le pronotum, l’écusson et les cories de petits points obscurs ; ces points inco- PENTATOMIDES. — SCIOCORIENS. — OplOSCeliS. 7 loves sur la bordure latérale du pronotum, côtés de ce dernier et bord de la tête, garnis de cils spiniformes noirs et très-courts. Ecusson un peu plus courts que les cories , visiblement plus large que chacune d’elles , vers l’angle postéro-interne de celles-ci ; arrondi postérieurement. Suture ra¬ diale proh ngée jusqu'aux trois quarts des cories. Ventre pointillé d’obscur, avec une bande Longitudinale imponctuée et plus pâle, sur chacun de ses flancs. Tibias à épines noires: les antérieurs munis de douze épines sur leur tranche externe. o* Dernier arceau ventral en demi-cercle; creusé d’une fossette, et noir ou brun, sur sa moitié postérieure. Dernier arceau ventral arrondi en devant, élargi en courbe ren¬ trante sur les côtés; divisé par une ligne transvers.ue en deux moitiés presque égales : l’antérieure de deux pièces ; la postérieure paraissant composée de sept : les deux latérales submédiaires constituant, prises eusemble, à leur bord postérieur un demi-cercle dirigé en arrière et interrompu dans son milieu : la médiane antérieure échancrée à son bord postérieur : la seconde , transverse : la postérieure la plus grosse, paraissant soudées aux latérales postérieures qui semblent unies par elle sur le tiers postérieur de la seconde moitié. Sciocoris arenicolus. Scholtz, Arbeit. u. Verand. d. Schles. Gesellah. f. v. Kult. 1846. p. 32. 2. — Baerensprung., Berlin. Entom. Zeitsc-h. t. II. 1838. p.97.3. — Fieber, Eur. Hemipt. p. 356. 2. Oplosulis ciliata. Muls. et Rey., Ann. delà Soc. Entom. de Fr. 1850-52. p. 80. — Muls., Opusc. entom. t. I. p. 99. Long. 0m,0056 à 0”, 0078(2 l.l/2à31. 1/2). — Larg. 0m, 0033 à 0»,0042 (1 1. 1/2 à 1 1. 7/8) aux angles latéraux du pronotum; un peu plus large vers la moitié des côtés de l’abdomen. Corps ovalaire; peu convexe ; d’un blanc testacé ou flavescent, en dessus. Tête presque en demi-cercle; parfois à peine entaillée dans le milieu de son bord antérieur; garnie à son bord, de cils bruns ou noirs , très-courts; faiblement ou obsolètement ponctuée; à sutures génales ordinairement obscures. Yeux noirs. Ocelles rougeâtres. Antennes d’un flave testacé, avec les deux derniers articles bruns ou brunâtres. Pro- 8 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. notum échancré en devant, tronqué sur la moitié de sa longueur à la partie postérieure de cette échancrure, avec les côtés de celle-ci obli¬ quement avancés jusqu’aux angles antérieurs ; élargi d’abord en ligne courbe jusqu’au tiers de ses côtés, puis en ligne presque droite jus¬ qu’aux angles latéraux, à calus peu saillant; à fossette presque nulle; garnie sur les côtés de cils bruns, courts et parfois usés; à cicatrices lisses, un peu élargies en dehors, tronquées à leurs deux extrémités; marqué sur le reste de sa surface de points ordinairement assez petits, noirs ou obscurs, mais incolores sur les côtés, et laissant sur ceux-ci une bordure pâle, étendue en devant jusqu’à la moitié du bord posté¬ rieur des yeux et postérieurement limitée par le calus. Ecusson à peine plus longuement prolongé que la moitié du dessus de l’abdomen, arrondi à son extrémité; un peu plus prolongé que les cories; plus large que chacune de celles-ci, vers leur angle postéro-interne ; à stig¬ mas noirs; paré au côté interne de chacun de ceux-ci d’une tache à peine calleuse, lisse, allongée en se rétrécissant; chargé d’une tumé¬ faction basilaire assez faible, prolongée jusqu’aux deux cinquièmes; ordinairement un peu caréné postérieurement ; marqué de points pe¬ tits et obscurs. Cories prolongées un peu plus longuement que l’extré¬ mité du 3e arceau ventral, offrant leur plus grande longueur à l’angle postéro-externe de l’exocorie. Membrane presque concolore. Tranche abdominale marquée d’une tache noire, didyme, sur la moitié externe des intersections. Bec d’un blanc flavescent avec l’extrémité noire. Des¬ sous du corps et pieds d’un blanc flavescent. Ventre paré d’une tache à l’angle antéro-externe des arceaux de la tranche, marqué sur le reste de sa surface de petits points souvent concolores ou d’autrefois obscurs, et formant près des stigmates une bande nébuleuse. Cils ou épines des cuisses et des tibias, bruns ou noirs. Tibias antérieurs à 12 ou 13 épines sur leur tranche externe. Cette espèce parait être principalement méridionale. Nous l’avons prise en juin, dans les plaines sablonneuses d’Aiguemortes, au pied des plantes basses, et sur le Melilotus altissimus. Obs. Nous avons vu dans la collection de M. Signoret une espèce d’O- plocelate dont voici la description : PE.NTATOMIDES. — SCIOCOR1ENS. — OploSCeliS. 9 Oploscelïs tSolirniana. Ovalaire. D’un blanc flavescent ou d'un blanc testacé; inégalement marquée ou parsemée en dessus de très-petits points obscurs. Bords de la tête et côtés du pronotum sans cils. Cuisses garnies de cils flexiiles. Ecus¬ son variablement un peu plus ou un peu moins long que les cories, à peine plus large que chacune d’elles , vers leur angle postéro-interne, en ogive à l’extrémité. Suture radiale prolongée seulement jusqu’aux deux tiers des cories , obscure ou plus profonde dans la seconde moitié. Tibias à épi¬ nes brunes : les antérieures munies d’environ douze épines sur leur tran¬ che externe. Ventre sans bandes pâles sur ses flancs. Long. 0m,0048 à 0* 0059 (2 1. 1/8 à 2 1. 2/3). Patrie : la Sicile (coll Signorel). Dédiée à M. Antoine Dohrn. Obs. Cette espèce, par sa tête et les côtés de son pronotum dépourvus de cils , par les cuisses munies seulement de cils flexibles vers leur tranche inférieure, semble faire le passage aux Sciocorates et devrait constituer parmi les Oploscelates un sous-genre (S.-G. Orocephalus). DEUXIÈME RAMEAU. LES SCIOCORATES. Caractères. Tête subarrondie ou en ogive en devant ; moins de moi¬ tié plus large, prise entre les yeux, que longue depuis cette ligne tran¬ sversale imaginaire jusqu’au point le plus avancé. Pronotum tronqué, soit transversalement, soit obliquement, derrière les yeux. Tibias briè¬ vement épineux ou presque inermes. Les Sciocorates par leurs cuisses non ciliées vers leur tranche posté¬ rieure ou garnies seulement de quelques poils indistincts, par leur tête non garnie de cils spiniformes, ont évidemment moins de tendance à se cacher dans le sol que les précédents. Ce rameau se divise en deux genres. 10 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. Gtnres. plus avancé que le bord antérieur des yeux. Cories subparallèles jusqu’au tiers ou un peu plus de la longueur de leur bord externe, et no commençant à se rétrécir qu'à partir de ce point. Côtés dn pronotum non dilatés. Sciocoris. a <9 moins avancé que les bords antérieurs des yeux. Cories commençant à se rétrécir à partir du dixième basilaire de leur bord externe. Côtés du pronotum très-dilatés, angles latéraux subarrondis. Dyroderes Genre Sciocoris, Sciocore; Fallén. Fallén, Hemipt. snec. (1829) p. 20. Caractères. Bord postérieur du tubercule antennifère plus avancé que le bord antérieur des yeux. Cories commençant à se rétrécir à partir du tiers au moins de leur longueur. Antennes p'us longuement pro¬ longées que les angles latéraux du pronotum; à 1er article ordinaire¬ ment le plus court : le 2e de longueur un peu variable, suivant les espèces, mais non de moitié plus grand que le 3e : les 4e et 5e épaissis, les plus grands : le 4e souvent le plus long. Pronotum échancré en de¬ vant; habituellement près d’une fois aussi large au bord postérieur de cette échancrure, que la ligne qui serait tirée depuis l’une des extré¬ mités de ce bord, jusqu’à l’un des bords latéraux; le plus souvent presque transversalement tronqué derrière les yeux ; à bords latéraux non dilatés : chargé d’un calus marqué d’un point obscur, et suivi d’une fossette; à angles latéraux plus ou moins prononcés. Ecusson large: à sinuosités faibles, situées ordinairement vers le tiers ou les deux cinquièmes des côtés. Cuisses non distinctement ciliées, ou n’of¬ frant que quelques poils courts et indistincts. Tibias ordinairement plus ou moins brièvement spinosules. Chez les Sciocores, comme chezles Oplocèles, lasecondemoitiédu der¬ nier arceau ventral ( 9 ), offre les deux pièces latérales postérieures unies entre elles, ou par l’intermédiaire d’une troisième pièce médiane soudée avec elles ou peu distinctement distincte de celles-ci, en sorte que les pièces latérales antérieures ou internes ne peuvent arriver jusqu’au PENTAT0M1DES. — SCIOCOR1ENS. — StiOCOriS. 11 bord postérieur; caractère qui sert encore à distinguer les Sciocores des Dyrodères. La couleur presque uniformément semblable de ces insectes, rend souvent assez difficile la distinction des espèces entre elles. Les carac¬ tères fournis par le dernier arceau ventral , caractères généralement négligés , rendent ces distinctions moins difficiles. Celles de notre pays se répartissent de la manière suivante : A. Postépistemums de couleur pâle ou seulement obscure à leur côté externe. Ventre n’offrant pas deux bandes longitudinales noires, convergeant vers une grosse tache de même couleur, situé sur l’avant-dernier arceau. B. Yeux comme pédonculés débordant de tout leur diamètre le côté de la tête. Pronotum non ponctué de noir sur les côtés. Ecusson non sillonné. Macroceph'dus . BB. Yeux en partie enchâssés dans les côtés de la tête. C. Ecusson sillonné sur la ligne médiane. Pronotum non ponctué de noir sur les côtés. 2e article des antennes à peine plus grand que le 3e. Angustipennis. CC. Ecusson non sillonné sur la ligne médiane. D. Pronotum non ponctué de noir sur la moitié antérieure de ses côtés. E. Membrane des cories non maculée de brun. 2e article des antennes faiblement plus long que le 3e. Fissus. EE. Membrane des cories maculée de brun. 2® article des antennes de moitié plus long que le 3e. Auritus. DD. Pronotum ponctué de noir sur toute la longueur de ses côtés. F. Ecusson plus long que les cories : celles-ci sub¬ arrondies à leur bord postérieur ; moins lon¬ gues à l’angle postéro-externe de l’exocorie que près de celui de la mésocorie. Postépistemums pâles à leur côté externe. Curlipennis. FF. Ecusson à peine aussi long que les cories : celles-ci peu arquées à leur bord postérieur ; plus longues à l’angle postéro-externe de l’exocorie qu’à celui delà mésocorie. Posté- pisternums ordinairement obscurs extérieu¬ rement. Umbrinus. AA. Postépistemums noirs au mois à leur côté externe. Ventre marqué sur l’avant-dernier arceau , d’une grosse tache noire, vers laquelle convergent le plus souvent deux ban¬ des longitudinales de même couleur. 12 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. G. Postépisternums noirs à leur côté externe, flaves et ponc¬ tués de noir à l’interne. Suture cubitale prolongée à peu près jusqu’au niveau de la moitié de l’écusson. Helferi. GG. Postépisternums entièrement noirs. Suture cubitale pro¬ longée seulement jusqu’au niveau du tiers de l’écus¬ son. Terreus. 1. Sciocorls macroceptialus ; Fieber. D’un flave testacé ou d’un f lave pâle ou cendré en dessus, et marqué de points enfoncés nébuleux ou obscurs, excepté sur une bordure latérale du pronoam et sur le tiers basilaire des exocories. Yeux comme pédoncules, débordant de toute leur largeur les côtés de la tête. Ecusson obtusément en toit, marqué à son extrémité , d’un point noir sur une fossette; à points calleux de couleur foncière. Cories moins larges chacune que l’écusson , à leur angle postéro-interne : ce dernier vif. Repli du pronotum non ponctué de noir et sans taches noires sous les angles latéraux. Postépülei • nums flaves. Ventre d’un flave pâle, marqué de points nébuleux. o* Dernier arceau ventral arrondi en devant, parallèle sur les côtés ; très-déclive sur sa seconde moitié et creusé d’une fossette noire et avancée sur la partie postéro-médiane de son bord postérieur; offrant à chacun de ses angles postérieurs un relief, en forme de demi-cercle. ? Dernier arceau ventral arrondi en devant, élargi en ligne à peu près droite (c’est-à-dire sans angle rentrant ou saillant) sur les côtés ; divisé par une ligne transversale en deux moitiés inégales : l’antérieure un peu plus courte, de deux pièces : la postérieure, de six ou sept pièces : les deux médianes antérieures petites, un peu moins longuement pro¬ longées que les latérales antérieures : celles-ci constituant, prises en¬ semble, un demi-cercle tronqué ou obtus à leur bord postérieur : les latérales postérieures aussi longues près de la ligne médiane que les latérales antérieures. Sciocoris macroceptialus. Fieber, Rhynchot. in. Abhundl. d. Bœhm. Geselleh. 6® série, t. VII. 1862. p. 413. 12. — Id. Eur. Hemipt. p. 357. 5 (type). PENTATOMIDES. — SC10C0RIENS. — ScioCOI'is. 13 Long. 0m,0054 à 0,n,0070 (2 1. 1/2 à 3 1. 1/8). — Larg. 0m,0026 à 0m,0033 (1 1. 1/5 à 1 1. 1/2) aux angles latéraux du pronotum; — 0m,0033 à 0m,0041 (11. 1/2 à 1 1. 4/5) vers la moitié de l’abdomen. Corps ovale-oblong ; subplaniuscule; d’un flave cendré ou d’un tes- tacé livide et marqué de petits points nébuleux ou obscurs, avec les côtés du pronotum et le tiers basilaire de l’exocorie marqués de points de couleur foncière, en dessus. Tête tantôt presque ogivale, tantôt sub- arrondie en devant, avec les côtés subsinués et formant, en devant des yeux, une dent plus ou moins faible; d’un cinquième environ plus longue sur la ligne médiane que large entre les yeux ; à peine ou assez faiblement relevée à son bord; légèrement déprimé longitudinalement ent! e l’épistcme et les côtés; marquée de points petits et peu profonds, sou ent peu obscurs. Epistome avancé jusqu’au quart ou au cinquième antérieur des joues. Antennes d’un flave testacô, ordinairement avec l’extrémité du 3e article et la majeure partie des deux dernières bru¬ nes ou brunâtres; à 2e article plus long que le 3e. Yeux bruns; comme munis d’un pédoncule d’un blanc roussâtre, non engagés dans les côtés de la tête, ou débordant les côtés de celle-ci, à peu près de toute la Ion* geur de leur partie brune. Pronotum échancré en devant ; tronqué au bord postérieur de celte échancrure; à peu près une fois plus large à ce rebord postérieur qu’à chaque troncature postoculaire; élargi en ligne assez faiblement ou obtusément courbe jusqu’aux angles laté¬ raux ; peu ou point émoussé à ceux-ci ; deux fois et demie aussi large à ces derniers que long sur sa ligne médiane; à cicatrices presque réduites à une ligne lisse; creusé, après celles-ci, d’un sillon trans- verse ordinairement peu profond, surtout dans son milieu; marqué d’un léger sillon longitudinal, naissant du bord antérieur, vers le bord interne des yeux, prolongé jusqu’aux limites du sillon transverse, non lié à la fossette située au côté interne du calus; marqué de points en¬ foncés noirs ou obscurs, avec ses côtés marqués de points plus petits et de couleur foncière, paraissant ainsi paré sur les côtés d’une bordure pâle, limitée par une ligne longitudinale qui partirait du côté interne des yeux et passerait au côté interne du calus qui est obscur. Ecusson presque sans sinuosités, ou offrant de faibles sinuosités latérales vers 14 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. le tiers de sa longueur; à peine prolongé jusqu’aux trois cinquièmes de l’abdomen ; un peu plus long que les cories à leur angle postéro- externe; de moitié environ plus large que chacune de celles-ci, prises vers leur angle postéro-interne; en ogive à son extrémité; marqué de stigmas formés par des points noirs, non prolongés jusqu’aux sinuo¬ sités latérales; ordinairement paré, au côté interne de ceux-ci, d’une petite tache pâle, lisse, à peine calleuse; chargé d’une faible tuméfac¬ tion basilaire obtriangulaire; un peu en toit sur sa surface, avec l’arête de celui-ci souvent pâle ; terminé à l’extrémité par une tache noirâtre, reposant ordinairement sur un point fossette; marqué comme le pro- notum de points assez petits et noirs, quelquefois un peu plus rappro¬ chés sur certains espaces, de manière à constituer de petites taches brunes. Cories prolongées presque jusqu’à l’extrémité du 4e arceau ventral, à leur angle postéro-externe : celui-ci ordinairement assez vif et presque rectangulairement ouvert; marquées de petits points enfon¬ cés noirs ou obscurs, avec le tiers basilaire de l’exocorie noté de points plus petits et de couleur foncière et paraissant pâle sur cette partie; à suture peu saillante : la cubitale, prolongée jusqu’au tiers ou jus¬ qu’aux deux cinquièmes de l’écusson; la radiale postérieurement accompagnée, sur l’exocorie, des traces d’une nervure. Mésocorie plus large que l’exocorie. Membrane hyaline; à cinq ou six nervures. Dos de l’abdomen noir, avec les quatre derniers arceaux parés sur les côtés d’une bordure d’un roux teslacé pointiilée de noir, et graduelle¬ ment élargie. Tranche marginale de l’abdomen d’un llave testacé ou cen¬ dré; marquée sur les intersections des segments de sortes de bandes obscures ou noirâtres, formées par des points noirs ou noirâtres, mais souvent réduits à deux petites taches marginales. Bec prolongé jus¬ qu’aux hanches intermédiaires : d’un testacé pâle avec l’extrémité noire. Dessous du corps d'un üave pâle ou cendré ou d’un blanc flaves- cent, avec le sillon rostral noir. Poitrine marquée de points enfoncés, noirs, constituant près des côtés de chaque segment pectoral, une sorte de tache noire. Repli des jolies marqués de points noirs assez petits, avec la moitié ou le tiers postérieur de sa moitié externe, im~ ponctué. Repli du pronotum d’un flave testacé, marqué de points enfon¬ cés légers et concolores, ou à peine nébuleux sur leur moitié externe; PENTAT0J11DES. — SCiOCORIENS. — SdoCOris. 15 non marqués d’une tache noire, sous les angles latéraux. Repli des cories marqué de points concolores ou à peine obscurs chez le cf, paraissant souvent imponctué chez la 9 . Postêpisternums d'un flave pâle, marqués de points noirs sur plus de leur moitié interne, lisses et imponctués extérieurement. Ventre d’un (lave cendré ou testacé; mar¬ qué de petits points peu profonds et nébuleux ; noir sur la partie mé¬ diane des 1er et 2e arceaux; souvent marqué, sur le 3e arceau, de deux taches noires ou obscures près de la ligne médiane; noté sur les côtés à l’angle antéro-externe des arceaux, d’une petite tache noire. Pieds d’un flave livide. Cuisses glabres, ponctuées de roux fauve ou d’obscur. Tibias garnis de courtes épines noires : tranche externe des antérieures munies de sept à dix épines. C ette espèce habite diverses zones. Elle n’est pas rare dans notre Provence, au pied des plantes, principalement dans les lieux sablon¬ neux. On la prend aussi en fauchant les herbes. Obs. Le Sc. macrocephalus est facile à distinguer de toutes les espèces suivantes, oar ses yeux comme portés par un pédoncule court et pâle, et débordant de toute leur idigeur le côté de la tête qui les précède. Il s’éloigne d’ailleurs des terrons et Helferi par ses postêpisternums et par son ventre pâles; de Y angustipennis par son écusson non sillonné; des I issus et auritus , curtipennis et umbrinus , par les côtés de son pro- notum non ponctués de noir sur toute leur longueur; de tous eux de notre pays , par les caractères tirés du dernier arceau ventral : chez aucune autre espèce les pièces latérales postérieures de cet arceau , chez la 9 , n’ont autant de longueur près de la ligne médiane. A cette section se rattache l’espèce suivante : Sciocoris conspurcatus; Klug. D'un rouge flave et marqué de petits points bruns, en dessus, excepté sur une bordure des côtés du pronotum et sur les deux cinquièmes basilaires des exocories. Yeux comme pédoncules , débordant de toute leur largeur les côtés de la tête. Ecusson à peine plus long que les cories à leur angle postéro-externe ; noté d'un point calleux presque concolore au côté interne de chaque stigma noir. Cories moins larges chacune que !' écusson , vers iü HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. leur angle postéro-inteme ; prolongées jusqu'à la moitié du 4e arceau ventral. Replis du pronotum et des cories , flavescents , sans points et sans tache noirs. Postépisternums flaves antérieurement. Ventre et pieds d'un roux f lave : ceux-ci ponctués de brun. Sciocoris conspurcatus. Klug., Symb. phys. dec. V. (1845). pl. XLIV. fig. 2. — Fieber, Rhynch. in. Abhandl. d. proh. Geselleh. 5e série, t. VII. 1851-52. p. 413. 11. Long. 0m,0067 à 0®,0070 (3 1. à 3 1. 1/8). Patrie : Diverses parties de l’Afrique. — Tanger (coll. Signoret). Obs. La ponctuation paraît varier de force, et le dessus du corps a quelquefois des taches, qui manquaient dans l’exemplaire que nous avons eu sous les yeux. 2. Sciocoris angnstigtennis ; Mulsant et Rey. D'un f lave teslacé ou d’un flave pâle ou cendré; marqué en dessus de points enfoncés nébuleux ou noirâtres: ces points constituant parfois, sur la tête, le pronotum et l’écusson, des bandes longitudinales noirâtres : côtés du pronotum et deux cinquièmes basilaires de chaque exocorie non ponc¬ tuée d’obscur. Ecusson plus long que les cories , obtusément en toit , sil¬ lonné sur la ligne médiane ; à points calleux de couleur foncière. Coj'ies moins larges chacune, à leur angle postéro-inteme, que l’écusson : mem¬ brane débordée par les côtés du dos de l’abdomen. Repli du pronotum ordinairement marqué d’une tache noire sous les angles latéraux ; flave et non ponctué de noir au moins sur sa moitié interne. Postépisternums d’un flave pâle, extérieurement. Ventre pâle ou en partie rosé, marqué de points nébuleux. a* Dernier arceau ventral arrondi en devant, parallèle sur les côtés, prolongé postérieurement en angle peu vif à ses angles postérieurs, avec le tiers médiaire de son bord postérieur échancré sur le tiers pos¬ térieur de sa longueur, et parfois pourvu d’un petit appendice dans cette échancrure. 9 Dernier arceau du ventre en ogive en devant, élargi d’avant en PENTATOMIDES. — SCIOCORIENS. — Sciocoris. 17 arrière sur les côtés; divisé en deux moitiés inégales par une ligne en angle dirigé en arrière : la moitié antérieure carénée sur la ligne mé¬ diane; de deux pièces : la postérieure à peine plus longue que la pré¬ cédente sur la ligne médiane, plus longue qu’elle sur les côtés : de six ou sept pièces : les deux latérales antérieures formant, avec les deux médianes, un demi-cercle dirigé en arrière : les deux latérales posté¬ rieures, paraissant unies ou peu nettement séparées par une pièce pâle; à peine aussi longues près de sa ligne médiane que les latérales antérieures. Sciocuris anguslipennis . Mols. et Rey, Ann. de la Soc. Linn. de Lyon. 1850-52. p. 81. — Muls., Opusc. entom. t. I. p. 100. Sciocoris sulcatus. Fieber, Rhynchotogr. in. Abhandl. d. Geselleh. 1851-52. p. 451. 24. — Id. tiré à part. p. 27. 24. — IJ. Eur. Hemipt. p. 360. 16. Long. 0m,0056 à (>",0067 ( 2 1. 1/2 à 3 1. ).— Larg. 0m,0023 à 0m,0028 (1 1. à 1 1. l/4)aux angles latéraux du pronotum.— 0m.0028 à0m,0035 ( 1 1. 1/4 à 1 1. 2/5 ) vers la moitié de l’abdomen. Corps ovalaire; subplaniuscule ; testacé, d’un flave pâle ou testacé ou d’un flave cendré, en dessous. Tête tantôt en ogive, tantôt subarrondie en devant, parfois un peu entaillée à son bord antérieur; élargie d’avant en arrière presque en ligne droite sur les côtés, offrant au devant des yeux une petite dent plus ou moins sensible ; à peine relevée à son bord : longitudinalement déprimée ou largement et peu profondément sillonnée entre l’épistome et chaque bord latéral ; finement ponctuée : les points variablement de couleur foncière ou obscure, sur une partie de sa surface , mais ordinairement obscurs ou noirâtres sur les côtés de l'épistome et de chaque bord latéral, et constituant des bandes obscures prolongées jusqu’à sa partie postérieure; parfois noire ou obscure sur les sutures génales. surtout chez les individus ayant les points de couleur foncière. Epistome avancé jusqu’au quart ou au cinquième antérieur des joues. Antennes d’un blanc testacé, souvent à extrémité du 3e article, la majeure partie du 4e et le 5e bruns ou brunâtres; à 2° article à peine plus long que le 3e. Yeux bruns, à moitié enchâssés dans les côtés de la tête. Pronotum échancré en devant ; tronqué au bord postérieur de cette échancrure ; plus d’un tiers plus large à ce bord Annules de lu Sociélé Linnéenne. 2 18 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. postérieur qu’à chaque troncature postoculaire ; élargi en ligne peu courbe jusqu’aux angles latéraux qui sont souvent un peu émoussés; deux fois et quart à deux fois et demie aussi large à ses angles que long sur la ligne médiaire; longitudinalement déprimé ou sillonné de chaque côté à partir du côté internedes yeux jusqu’au bord interne du calus, au devant de la fossette voisine de ce dernier; faiblement sillonné longitu¬ dinalement de chaque côté delà ligne médiane, qui parfois est elle-même légèrement sillonnée; ponctué; quelquefois entièrement d’un flave testacé, avec les côtés plus pâles, ordinairement marqués de points (excepté sur les côtes), enfoncés, noirs, plus prononcés sur les quatre sillons, sur chacun desquels ils constituent une sorte de ligne ou de bande obscure; à cicatrices souvent peu distinctes et parfois à peine plus obsolètement ponctuées. Ecusson rétréci en ligne presque droite ou à peine subsinué vers les deux cinquièmes de ses côtés; prolongé environ jusqu’aux trois cinquièmes de l’abdomen; en ogive ou subarrondi à l’extrémité ; un peu plus longuement prolongé que les cories à leur angle postéro-externe ; offrant sur les deux cinquièmes antérieurs les traces d’une subconvexité basilaire subtriangulaire ; obtusément en toit après celle-ci, et creusé, sur son arête, d'un sillon plus prononcé postérieurement; déprimé longitudinalement près de ses bords latéraux qui sont à peine relevés; de la couleur du pronotum, marqué de points enfoncés parfois de couleur foncière, ordinairement obscurs ou noir⬠tres, surtout sur chaque dépression longitudinale sur laquelle ils cons¬ tituent alors une sorte débandé obscure; à stigmas représentés par un sillon ponctué, noir, souvent prolongé jusqu’aux sinuosités latérales; ordinairement paré au côté interne de chaque stigma d’une tache d’un blanc livide ou flavescent, à peine calleuse. Cories prolongées, jusqu’à l’extrémité du 4e arceau ventral, à leur angle postéro-externe: celui-ci, assez vif et à peine plus ouvert que l’angle droit; en ligne droite ou non arquée en arrière sur les deux tiers externes de leur bord postérieur; colorées et ponctuées à peu près comme l’écusson, avec le tiers basilaire de l’exocorie plus pâle, marqué de points petits, obsolètes et de couleur foncière : les points du reste de leur surface variablement noirâtres ou à peine obscurs; à suture radiale nerviforme ; chargées près de cette suture, sur l’exocorie, d’une nervure naissant vers les deux tiers de PENTATOMIDES. — SCIOCORIENS. — SciOCOriS. 19 leur longueur et prolongée jusqu’au bord postérieur; à suture cubitale prolongée jusqu’au niveau du tiers de l’écusson. Mésocorie plus large quel’exocorie : celle-ci un peu arquée en dehors. Membrane d'un blanc cendré laissant ordinairement à découvert les côtés du dos de l’ab¬ domen; au moins aussi longue que ce dernier, chez le a", ordinairement plus courte chez la 9 ; chargée de quatre ou cinq nervures saillantes. Tranche abdominale testacée, marquée, sur les intersections des segments, d’une bande obscure formée par des points noirs et souvent réduite à deux petites taches noires, près du bord externe. Bec prolongé jusqu’à l’extrémité des hanches intermédiaires ; d’un flave testacé, avec le dernier article et souvent partie du précédent, noirs. Repli dupronotum et repli des élytres d’un flave pâle ou testacé; marqués de points légers et concolores ou à peine obscurs : le premier ordinairement noté d’une tache noire sous les angles latéraux. Dessous du corps d’un flave testacé , avec le sillon rostral noir, au moins sur les méso et métas- ternum, et sur la partie médiane antérieure du ventre. Repli des joues marqué de points noirs sur la moitié longitudinale externe, imponctué sur l’interne. Poitrine marquée de points noirs assez ou très-petits, sur les côtés de ses flancs et sur les coty les des hanches. Postépislernums d’un flave pâle, marqués de points nébuleux ou obscurs à leur côté interne. Ventre d’un flave pâle ou cendré, avec la partie médiane des Ier et 2e arceaux noire; ordinairement rose en devant, chez le cT ; pointillé, souvent d’une manière obsolète: les petits points parfois noirâtres, d’autres fois concolores; à stigmates noirs ou obscurs; marqué d’une petite tache noire à l’angle an téro-externe de ses arceaux; non paré de bandes longitudinales noires. Pieds d’un flave testacé à peine ou parcimonieusement ponctués d’obscur. Tibias brièvement spinosules; ces spinules un peu obscures : huit à dix sur la tranche externe des antérieures. Celte espèce est principalement méridionale, elle est assez commune dans notre ancienne Provence. Obs. La couleur foncière est d’un flave testacé ou d’un cendré roussâtre; mais elle varie suivant que les points sont noirs, noirâtres ou à peine obscurs, dans le premier cas l’insecte paraît grisâtre : dans le second d’un jaune testacé chez les individus les plus pâles, c’est-à- 20 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. dire ceux chez lesquels la matière colorante a fait défaut, les autres sont souvent unicolores, ou seulement brunâtres à l’extrémité; ont les lignes obscures de la tête et du prothorax indistinctes , la partie tecti- formede l’écusson moins prononcée, le dessous du ventre non ponctué d’obscur; chez les individus plus foncés en couleur, le ventre est au contraire plus marqué de points obscurs ou noirâtres. Le Sc. angustipennis s’éloigne du macrocephalus par ses yeux à moitié enchâssés dans les côtés de la tête; par son écusson sillonné; des Helferi et terreus par ses postépisternums et son ventre pâle; des auritus et fissus, par les côtés de son pronotum pâles jusqu’aux angles latéraux; de Y auritus d’ailleurs, parla membrane de ses cories non maculées de brun; du fissus, parle devant de sa tête non relevé et bifide; des curtipennis et umbrinus, par les côtés de son pronotum non ponctués de noir ou de brun, par son écusson sillonné, etc. Nous avons conservé à celte espèce le nom que nous lui avions donné : notre publication ayant devancé de quelques mois celle du t. 7, des mémoires de la Société des sciences de Bohême. 3. Sciocorîs tissus; Mulsant et Rey. b' un blanc cendré ; marqué en dessus de points enfoncés bruns , excepté sur une bordure des deux tiers antérieurs des côtés du pronotum et sur le tiers basilaire des exocories. Tête relevée et comme bidentée , en devant. Ecusson plus long que les cories à leur angle postéro-externe : cet angle assez vif; à points calleux blancs, souvent marqués de quelques autres taches basilaires blanches. Cories plus larges chacune que l’ écusson, à leur angle postéro-inlerne : à membrane non maculée de brun. Repli du prono¬ tum flave, marqué d’une lâche noire sous les angles latéraux. Postépis¬ ternums flav es extérieurement. Ventre d’un blanc cendré, marqué de points obscurs constituant ordinairement quatre rangées ou bandes obscures. Sciocorîs umbrinus. Ramb., Faun. de l’Andal. t. II. p. 120. 4? Long. 0m,0045 à 0ra,0048(2 1. à 2 1. 1/8). — Larg. 0m,0024 à 0^,0026 (2 1. 1/8 à 2 1. 1/S) aux angles latéraux du pronotum. — 0m,0033 (1 1. 1/2) vers la moitié de l’abdomen. PKNTATO.UiDES. — SCIOCORIENS. — SciOCOUS. 21 Corps ovalaire; très-médiocrement convexe. Tête en ogive, un peu entaillée, livide et relevée en rebord, en devant; plus large entre les yeux que longue depuis cette ligne transversale imaginaire jusqu’au point le plus avancé de son bord antérieur; d’un blanc cendré flaves- cent; densement et presque uniformément marquée de point enfoncés noirs. Epistome avancé jusqu’aux deux tiers ou trois quarts antérieurs des joues. Yeux bruns, globuleux, assez gros, presque à moitié enchâs¬ sés dans les côtés de la tête. Antennes d’un testacé cendré ou pâle, avec les deux derniers articles brunâtres. Pronotum peu profondément échancré en devant, un peu arqué en arrière au bord postérieur de cette échancrure qui est étendue jusqu’aux yeux; trois fois aussi large à ce bord que chaque troncature postoculaire; élargi en ligne sensi¬ blement courbe jusqu’aux angles latéraux, qui sont peu émoussés; deux fois et demie aussi large à ces angles que long sur sa ligne mé¬ diane : à cicatrices transverses, en partie imponctuées; d’un brun cendré flavescent; marqué de points enfoncés noirâtres qui le font paraître d’un cendré grisâtre : ces points moins noirs et plus petits, au devant des cicatrices, plus petits et moins obscurs sur la partie médiane de cette région antérieure et sur le reste de sa surface; non ponctué de noir sur les deux tiers antérieurs de ses côtés; offrant souvent une ligne médiane pâle très-étroite; marqué de deux ou trois taches obs¬ cures sur chaque cicatrice; sans traces ou presque sans traces de sillon transverse. Ecusson faiblement sinué vers le tiers ou les deux cinquiè¬ mes de ses côtés; subarrondi postérieurement; moins large qu’une corie vers l’angle postéro-in terne de celles-ci; prolongea peine jus¬ qu’aux trois cinquièmes de l’abdomen; notablement moins long que les cories à leur angle postéro-externe; marqué de deux stigmas for¬ més d’une fossette noire obtriangulaire; paré, au coté interne de cha¬ cun de ces derniers, d’une tache d’un blanc flavescent, et parfois de deux autres petites taches basilaires de môme couleur; à tuméfaction basilaire très-faible; d’un blanc cendré flavescent; marqué de points enfoncés petits, noirs ou noirâtres, affaiblis vers l’extrémité, et consti¬ tuant souvent quelques taches basilaires brunes, et quelques autres près de la ligne médiane, qui se montre parée d’une fine ligne pâle, non prolongée jusqu’à l'extrémité. Cories prolongées jusqu a l’extré- 22 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. mité du 4e arceau ventral, à leur angle posléro-externe ; cet angle vif et aigu; en ligne à peu près droite h leur bord postérieur, depuis la moitié de la mésocorie jusqu’au bord externe; d’un blanc cendré fia - vescent, marqué de points enfoncés obscurs; à suture radiale prolongée jusqu’aux trois quarts, non accompagnée postérieurement d’une ner¬ vure sur l’exocorie. Membrane hyaline, à cinq ou six nervures. Dos de l'abdomen presque entièrement noir. Tranche abdominale d’un blanc cendré flavescent, avec les intersections parées d’une bande formée de deux lignes de points noirs. Bec testacé, avec l’extrémité obscure ; pro¬ longé presque jusqu’aux hanches postérieures. Repli des joues d’un flave roussâtre livide ; marqué de points noirs, avec un espace trian¬ gulaire au côté externe du tubercule antennifère, imponctué de noir. Repli du pronotum d'un flave roussâtre livide, marqué d’une tache noire sous les angles latéraux. Repli des élytres de la couleur de celui du pronotum, avec une tache basilaire noirâtre. Poitrme d’un blanc cendré; marqué, sur les côtés de chacun de ses segments, d’une grosse tache obscure formée par des points enfoncés noirs. Sillon rostral noir. Postépisternums flaves extérieurement; ponctués de noir au côté interne. Ventre d’un blanc cendré ou flavescent, marqué de petits points enfoncés bruns ou obscurs, presque nuis sur la partie médiane, cons¬ tituant sur les côtés deux sortes de rangées ou de bandes obscures : la latérale plus large, laissant sur chaque arceau une tache en demi-ovale pâle. Pieds d’un livide ou flave roussâtre : cuisses marquées, vers les deux tiers de leur côté antérieur, d’un demi-anneau brun, formé par des petits points noirâtres. Tibias ciliés en dessous, inermes sur leur arête externe. Cette espèce a été prise à Hyôres (Var), (coll. Signoret). Obs. Le S. fissus se distingue de toutes nos espèces françaises par sa tête relevée et bifide, en devant. Il s’éloigne d’ailleurs du macrocep liai us par ses yeux à moitié enchâssés dans les côtés de la tête; de 1 ’angusti- pennis par les côtés de son pronotum non paré d’une bordure pâle pro¬ longée jusqu’aux angles latéraux, par son écusson non sillonné lon¬ gitudinalement; de l 'auritus, par la membrane de ses cories non maculée de brun ; des umbrimts et curlipentiis, par les côtés de son pronotum non ponctués de noir sur leur moitié antérieure; par le repli PENTATOMIDES. SCIOGOR1ENS — Sciocoris. 23 de son pronotum non ponctué de noir et marqué seulement d’une tache noire sous les angles latéraux ; des S. Helferi et ter reus, par ses posté- pisternums flaves au lieu d’être noirs à leur côté interne; par son ven¬ tre non marqué, sur son avant-dernier arceau, d’une grosse tache noire, ni de deux bandes longitudinales plus antérieures. 4. Sciocoris aurittis; Mulsant et Rev. D'un flave roussâtre ou d’un flave testacé ou cendré; marqué en dessus de points enfoncés noirs ou noirâtres , qui lui donnent une teinte grisâtre : deux tiers antérieurs des côtés du pronotum et tiers basilaire de chaque exocorie , non ponctués d’obscur. 2e article des antennes de moitié plus long que le 3e. Ecusson non tectiforme, plus étroit que chaque corie, vers leur angle postéro-interne ; à points calleux blancs. Membrane des cories hyaline , maculée de brun. Repli du pronotum marqué d'une tache noire sous les angles latéraux , (lave sur le reste. Poslépislernums flaves exté¬ rieurement. Ventre testacé, pointillé de brunâtre : ces points formant le plus souvent six rangées de taches brunâtres; paré latéralement d’une tache plus foncée aux intersections des segments. Pieds ponctués de brun. cf Dernier arceau ventral arrondi ou obtusément arrondi en de¬ vant, parallèle sur les côtés; tronqué et muni d’un rebord pâle à son bord postérieur, avec la partie médiane creusée d’une fossette noire, plus large que longue, de chaque côté de laquelle part un sillon un peu obliquement transverse, dirigé vers les trois quarts du bord latéral. 9 Dernier arceau ventral arrondi en devant, en angle rentrant sur les côtés; divisé par une ligne transversale en deux moitiés presque égales: l’antérieure à peine plus longue, de deux pièces : la postérieure de six ou sept pièces : les deux antérieures latérales constituant, prises ensemble, une ogive dirigée en arrière : les postérieures soudées ; la médiane antérieure en parallélogramme transverse : la seconde médiane plus étroite, presque carrée, non prolongée aussi longuement que les latérales antérieures : celles-ci près d’une fois plus longues sur la ligne médiane que les latérales postérieures. 24 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. Sciocoris aurilux. Muls. et Rey, Ann. de la Soc. Linn. t. III. p. 1-23. — Muls., Opusc. Entom. t. VII. p. 126. Long. 0m,0045 à 0m,0056 (2 1. à 2 1. 1/2). — Larg. 0,0022 à 0®,0029 (1 1. à 1 1. 2/S) aux angles latéraux du pronotum; 0m,0026 à 0m,0033 (1 1. I/o à I. 1/4) vers la moitié des côtés du ventre. Corps ovale-oblong; subplaniuscule ; testacé, d’un flave cendré ou d’un flave testacé en dessus et marqué de points enfoncés généralement noirs, qui lui donnent une teinte grisâtre. Tête arrondie en devant, par¬ fois faiblement entaillée à son bord antérieur, à peine plus longue au- devant des yeux que large entre les organes; planiuscule, très-légère¬ ment ou peu sensiblement relevée à son bord; munie d’une dent plus ou moins sensible au devant des yeux; marquée de points enfoncés noirs, assez serrés. Epistome avancé jusqu’au quart antérieur des joues. Antennes d’un flave testacé, avec les deux derniers articles et l’extrémité du 3a ordinairement brunâtres : le 2e, de moitié environ plus grand que le 3e et le 4e, à peine ou un peu plus long que le 2e. Yeux bruns, à moitié engagés dans les côtés de la tête. Pronotum peu profondément échancré en-devant, faiblement en arc dirigé en arrière au bord posté¬ rieur de celte échancrure, deux fois et quart ou deux fois et demie aussi large entre les yeux que chaque troncature postoculaire; élargi en ligne un peu courbe jusqu’aux angles latéraux qui sont peu émoussés; deux fois et quart aussi large à ces angles que long sur sa ligne médiane: à cicatrices sublinéairement transverses, imponctuées; rayé d’un sillon transverse débordant un peu les cicatrices; marqué, comme la tête, de points enfoncés noirs ou obscurs assez serrés, mais paré de chaque côté d’une bordure flave, marquée de points plus petits et de couleur foncière : cette bordure parallèle depuis l’angle de devant jusqu’au sillon transverse, rétrécie ensuite jusqu’aux deux tiers ou un peu plus des côtés. Ecusson rétréci en ligne droite sur les côtés; ou offrant vers le tiers ou un peu plus de faibles traces de sinuosités; en ogive ou subar¬ rondi à l’extrémité; prolongé jusqu’aux trois cinquièmes de l’abdomen ; ordinairement plus longuement prolongé que les cories à leur angle postéro-externe ; aussi large que les trois quarts d’une corie vers l’angle postéro-interne de celles-ci ; chargé d’une tuméfaction basilaire assez PENTATOMI D HS . — SCIOCORIENS . — Scîocoris. 2 O friable, obtriangulaire : celle-ci parfois suivie des traces d’une faible carène très-obtuse et souvent nulle ou à peu près; marquée, comme le pronotum, de points enfoncés noirs ou obscurs, ordinairement affaiblis ou peu obscurs vers l’extrémité, qui paraît alors flavescente ou d’un flave roussâtre ou testacé; noté à chacun de ses angles de devant d’un stigma noir, en forme de sillon assez court et graduellement rétréci ; chargé au côté interne de celui-ci d’un point calleux, d’un blanc livide. Cories prolongées jusqu’au tiers du cinquième arceau ventral ; à angle postéro-externe vif et aigu; en ligne droite très-oblique, sur les deux tiers externes de leur bord postérieur; d’un flave cendré ou tes¬ tacé et ponctuées de noir comme l’écusson, avec le tiers basilaire de l’exo- corie plus roussâtre et marquée de points plus petits et de couleur foncière; ordinairement imponctuées sur une partie au moins des bords de la su¬ ture radiale; celle-ci, nerviforme, non accompagnée d’une nervure sur la partie postérieure de l’exocorie; suture cubitale prolongée jus¬ qu’au niveau du tiers ou des deux cinquièmes de l'écusson. Membrane subhyaline chargée de six à huit nervures; ordinairement maculée de taches brunes ou brunâtres sur les intervalles. Dos de l’abdomen noir, marqué sur les côtés d’une bordure de taches d’un roux testacé. Tranche abdominale marquée de points enfoncés noirs, laissant au milieu du côté externe de chaque segment, une tache d’un roux testacé anguleuse en dedans. Repli des joues presque uniformément ponctué de noir, offrant parfois un très-petit espace imponctué au côté externe du tubercule an- tennifère. Repli du prono lum subparallèle jusqu’à la moitié, rétréci en¬ suite; flave testacé: paré d’une tache noire sous les angles latéraux. Repli des dlytres flave testacé. Dessous du corps testacé ou d’un roux flave; sillon rostral noir: poitrine marquée de points enfoncés noirs, consti¬ tuant trois sortes de taches noires sur les côtés de celle-ci. Ventre d’un flave testacé, avec la partie médiane du bord antérieur du premier arceau, noire; noté d’un point blanchâtre au côté interne des stigmates; finement pointillé : les points parfois concolores, surtout chez la 9 , d’au très fois obscurs ou noirâtres et constituant le plus souvent six rangées de taches brunes ou brunâtres; marqué, de chaque côté, d’une tache plus foncée aux intersections des segments. Pieds d’un testacé li¬ vide , ponctués de brun ou de fauve : cuisses marquées sur les deux 26 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. tiers de leur côté antérieur, d'une tache formée de la réunion de deux ou trois points bruns. Tibias peu ou pas distinctement spinosules sur leur tranche externe. Cetle espèce habite nos provinces méridionales. Nous l’avons prise communément dans les environs de Marseille, Avignon et Nîmes. On la trouve sous les pierres et parmi les mousses qui couvrent les roches , dans les lieux arides et escarpés. Obs. Le S. auritus se distingue des S. macrocephalas et angusti- pennis par son pronotum ponctué de noir sur le tiers postérieur de ses côtés , par la membrane de ses cories maculées de brun ; il s’é¬ loigne en outre du macrorephalus par ses yeux à moitié enchâssés dans les côtés de la tête, par le repli de son pronotum marqué d’une tache noire; et de Vangustipennis par son écusson non sillonné sur la ligne médiane et peu ou point sensiblement en toit. Il se distingue du fissus par sa tête non bifide et relevée en devant; par la membrane de ses élytres maculée de brun; des umbrinus et curtipennis , par ce dernier caractère, par les côtés de son pronotum imponctués de noir sur leurs deux tiers antérieurs, par le repli de son pronotum non ponctué de noir, si ce n’est sous les angles latéraux, par l’angle postéro-externe des co¬ ries vif, parla mésocorienotablement plus large que l’exocorie; des Helferi et lerreus par ses postépisternums à fond flavescent; par son ventre noir paré de deux bandes longitudinales noires, convergeant vers une tache de même couleur, située sur l’avant-dernier arceau. Le Sc. Gravenhorsti , Fieber, qu’on trouve en Allemagne, mais que nous ne savons pas avoir été prise en France, a beaucoup d’analogie avec le S. auritus; mais il a le corps proportionnellement plus étroit (0m,0022 aux angles du pronotum, au lieu de 0m,0026), plus parallèle ou moins ovale; le 2e arceau de la tranche abdominale peu apparent en dessus ; l’écusson à peine plus large, vers les quatre cinquièmes de sa longueur, que les trois quarts d’une corie, au lieu d’être aussi large que l’une de celles-ci, etc. Sciocoris Gravenhorsti. Fieber, Rhynchot. in. Abhandl.d. bohtn. Geselleh.t. VII. 1831-52. p. 446. 16. — Id. tiré à part. p. 22. 16. — Fieber, Europ. Hemipt. p. 360. la. PENTATOiHDES. — SCIOCOH1ENS. — ScioCOriS. 27 Le Sc. maculatus du même auteur a le corps proportionnellement un peu plus large, plus ovalaire que celui de notre Sc. auritus ; la bordure pâle des côtés du pronotum plus large que le diamètre d’un oeil, vers le sillon transverse, au lieu de l’avoir moins large; l’écusson un peu plus large, vers les quatre cinquièmes de sa longueur que le diamètre transversal d’une corie dans le même point ; les cories en ligne moins obliquement transversale à leur bord postérieur, à peine plus longues que l’écusson à leur angle postéro-externe, dépassant à peine à cet angle la moitié ou les deux tiers du 4e arceau ventral, c’est-à-dire n’attei¬ gnant pas l’extrémité de cet arceau. Sc. maculatus. Fieber, Eur. Hemipt. p. 300 14. Patrie : la Dalmatie et la Sicile. A cette section se rattache l’espèce suivante : Sciocoris l^e Prieur! ; Perris. D’un roux testacé en dessus, et marqué de points enfoncés noirs, qui lui donnent une teinte d’un roux fauve. Deux tiers antérieurs des côtés du pronotum et base des exocories non ou à peine ponctués d’obscur. Pronotum noir à sa base jusqu’aux fos¬ settes ou jusqu’au calus. Ecusson souvent plus pâle et plus finement ponc¬ tué à l'extrémité; notablement moins long que les cories à leur angle postéro-externe, moins large que l’une d’elles à leur angle postéro-interne. Cories prolongées jusqu’ à l’extrémité du 4e arceau ventral; à angle postéro- externe aigu ; membrane maculée de taches brunâtres. Repli du pronotum non ponctué de noir, mais marqué d’une tache noire sous les angles latéraux. Postépisternums flaves à leur côté externe. Ventre flave , paré d’une bande longitudinale médiane noire , incomplète, aboutissant à une tache de même couleur située sur V avant-dernier arceau. Sciocoris Le Prieuri. Perris, in Litter. Long. 0m,004o à 0'D,0036 (2 1. à 2 1. 1/2). — Larg. 0,0022 à 0^,0026 (1 1. à 1 1. 1/5) aux angles latéraux du pronotum. — 0m,0025 à 0m,0029 (1 1. 1/8 à 1 1. 2/5) vers la moitié de l’abdomen. Patrie : BOne (Algérie) (coll. Perris). 28 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. Obs. Cette espèce se distingue de toutes les autres par son pronotum paré d’une bordure noire couvrant la base entre les deux calus; par la bande noire située sur la partie médiane des six premiers arceaux du ventre. Quelquefois cette bande est en partie effacée ou interrompue, ou d’autrefois divisée longitudinalement par une ligne claire. Le dos de l’abdomen est noir, bordé de taches d’un roux testacé sur les trois derniers arceaux. Le repli des joues est uniformément ponc- 'tué de noir. 5. Sciocoris curtipeimis ; Mulsant et Rey. Testacé ou d'un testacé roussâtre; presque uniformément marqué en dessus , de points bruns ou noirs, qui lui donnent une teinte d’un testacé fauve ou brunâtre. Pronotum deux fois et demie aussi large que long: en ligne droite , à sa base. Écusson un peu plus long que les cories; offrant les faibles traces d'une carène obtuse non prolongée jusqu’à l'extrémité; à points calleux, de couleur foncière. Cories sensiblement plus étroites cha¬ cune, vers leur angle posléro-interne, que l’écusson; subarrondics à leur bord postérieur; à exocories à peu près aussi longues chacune que la méso- cor ie vers les deux tiers de leu • longueur. Repli du pronotum non ponctué de noir, si ce n’est près des bords externe et postérieur. Postêpistcrnums {laves extérieurement. Ventre sans tache noire sur T avant-dernier arceau. cf Ventre habituellement densement et plus obscurément ponctué, et conséquemment plus noir; à dernier arceau arrondi en devant, pa¬ rallèle ou un peu rétréci en arrière sur les côtés; échancré et concave sur le tiers médian au moins de sa partie postérieure, avec les angles postérieurs munis d’un relief en forme de C, et la partie médiane bituberculée. 9 Ventre ordinairement plus clair; à dernier arceau arrondi en devant, élargi ensuite en ligne droite, sur les côtés; divisé par une ligne transversale en deux moitiés subégales : l’antérieure, plus courte, de deux pièces : la seconde de six ou sept pièces : les latérales anté¬ rieures offrant, prises ensemble, un demi-cercle dirigé en arrière, au moins aussi longues que les latérales postérieures près de la ligne mé- PENTATOMIDES. — SCIOCORIENS. — SciOCOris. 29 diane : les deux médianes, de même largeur, un peu moins longuement prolongées que les latérales qui les enclosent. Cimex umbrinus. Panz. Faun. Germ. 93. 15. — Latr., Hist. nat. t. XII. p. 190. 19. _ Hahn., Wanz. t. I. p. 193. pl. XXXI. fig. 100. — Fieber, Rhynchot. in. Abhandl. d. bohm. Geselleh. t. VII. p. 440. 7. — Id. tiré à part, p. 16 7. — Id. Eur. Hemipt. p. 353.10 (type). Long. 0m,0045 à 0m,0067 (2 à 3 1.). — Larg. 0m,0028 à 0m,0033 (1 1. 1/3 à 1 1. 1/2) aux angles latéraux du pronotum. — 0m,0030 à 0m,0045 (1 1. 2/5 à 2 1.) vers la moitié de l’abdomen. Corps ovale-oblong; subplaniuscule; testacé ou d’un testacé roussâ- tre, et presque uniformément marqué de points enfoncés noirs ou noi¬ râtres, en dessus : les points quand ils sont noirs lui donnent une teinte plus foncée. Tête subarrondie ou un peu en demi-cercle ogival, en devant, ordinairement peu ou point échancrée dans le milieu de son bord antérieur; élargie presque en ligne droite sur les côtés, et souvent sans dent sensible au-devant des yeux; plane, légèrement déprimée longitudinalement entre l’épistome et les bords latéraux : testacée ; mar¬ quée de points enfoncés noirs ou obscurs. Epistome avancé jusqu’aux trois quarts des joues. Antennes teslacées, avec les deux cinquièmes postérieurs du 3e article, la presque totalité des 4e et 5e, bruns ou bru¬ nâtres. Yeux bruns, à moitié engagés dans les côtés de la tête. Prono- tum échancré en devant; tronqué au bord postérieur de cette échan¬ crure; plus d’une fois plus large à ce bord qu’à chaque troncature post¬ oculaire; une fois environ plus large à ce même bord que l’espace compris entre l’unede ses extrémités et le bord latéral; élargi en ligne un peu courbe sur les côtés jusqu’aux angles latéraux qui sont peu émoussés; deux fois et demie aussi large à ses angles que long sur la ligne médiane; chargé d’un calus assez saillant, suivi d’une fossette assez marquée; à peine aussi long ou un peu moins long sur sa ligne médiane que la tête : tronqué en ligne droite à sa base; à cicatrices linéaires, lisses ; marqué après celles-ci, d’un sillon transverse linéaire et peu profond; testacé; uniformément marqué de points noirs ou obs¬ curs. Ecusson rétréci en ligne presque droite, sur les côtés, subarrondi à l’extrémité; à peine prolongé jusqu’aux trois cinquièmes de l’abdo- 30 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. men ; un peu plus long que les copies à leur angle postéro-ex terne ; d’un tiers plus large que l'une d'elles vers leur angle postéro-interne; chargé sur son tiers basilaire ou un peu plus d'une subconvexité basi¬ laire obtriangulaire; légèrement en toit ou offrant les faibles traces d’une carène non prolongée jusqu’à l’extrémité; à stigmas représentés par un léger et court sillon marqué de points enfoncés noirs ou parfois seulement obscurs, et alors peu distincts du reste de la couleur fon¬ cière; marqué, au côté interne de chacun de ces stigmas, d’une tache pâle à peine calleuse; testacé, marqué de points enfoncés noirs ou obs¬ curs. Cories à peine prolongées jusqu’aux deux tiers ou trois quarts du 4° arceau ventral, à leur partie postéro-externe; subarrondies ou très émoussées ordinairement à celles-ci, et moins longues à leur angle pos¬ térieur que près de la mésocorie; plus arquées que chez les espèces précédentes sur les deux tiers postérieurs de leur bord externe ; colorées et ponctuées comme le pronotum; n’offrant pas ordinairement près de la suture radiale, de traces d’une nervure sur le tiers postérieur de l’exocorie; à exocories aussi larges ou presque aussi larges chacune que la mésocorie. Membrane laissant à découvert les côtés du dos de l’abdomen; d’un cendré pâle ou testacé à trois ou quatre nervures sail¬ lantes : l’interne bifurquée. Dos de l’abdomen noir sur les deux ou trois premiers segments et sur le tiers médiaire des suivants, testacé ou d’un roux fauve et marqué de points obscurs sur les côtés de ces der¬ niers. Tranche abdominale testacée; marquée sur les intersections des segments d’une sorte de bande obscure formée par des points enfoncés noirs ou noirâtres, égale aux parties imponctuées d’obscur. Repli du pronotum d’un flavepâle ou testacé; marqué de points enfoncés noirs, le plus souvent seulement près de ses bords extérieurs et postérieurs, sans tache ponctiforme noire sous les angles latéraux. Repli des cories d’un flave pâle ou testacé, souvent presque imponctué, d'autres fois pointillé de noir. Dessous du corps d’un testacé pâle livide ou flavescent; presque uniformément marqué de petits points enfoncés noirs et peu rapprochés, sur le repli des joues et sur la poitrine. Sillon rostral noir. rostépisternums Hâves, extérieurement. Ventre noir sur le sillon trans¬ verse médian antérieur; explané sur les côtés; marqué de points enfoncés noirs plus rapprochés que ceux de la poitrine qui le font PENTATOMIDES. — SCIOCOMËNS. — ScioCOris. 31 paraître souvent presque noir, surtout chez le a", souvent blanchâtre sur la ligne médiane et paré de chaque côté de celle-ci de deux ran¬ gées de taches ponctiformes blanchâtres : la moins voisine du milieu située sur les stigmates; marqué sur les côtés de chaque arceau d’un espace ordinairement moins ponctué, constituant une tache ovalaire plus pâle. Pieds d’un flave pâle et testacé; ponctué de noir : cuisses imponctuées prés du genou. Celte espèce paraît habiter les différentes zones de notre pays. On la trouve dans les environs de Paris. Nous l’avons prise à la Chartreuse et dans le midi. Elle n’est pas rare dans les environs de Lyon. Obs. Le S. curtipennis se distingue de toutes les autres espèces de notre pays par ses codes subarrondies à leur bord postérieur, plus courtes à l’angle postéro-externe de l’exocorie que près de la méso- corie; par ses exocories aussi larges ou presque aussi larges chacune que la mésocorie. Elle s’éloigne d’ailleurs du macrocephalus par ses yeux en partie enchâssés dans les côtés de la tête; par son écusson non marqué d’une tache noire à l’extrémité; par les côtés de son pro- notum ponctués de noir sur toute leur longueur : ce caractère le dis¬ tingue des S. fissus, angustipennis et auritus. Il n’a d’ailleurs ni la partie antérieure de la tête relevée et bifide, comme le fissus, ni l’écus¬ son sillonné , comme Y angustipennis, ni la partie antérieure des côtés du pronotum dépourvu de points noirs, l'écusson plus étroit que cha¬ que code, vers leur angle postéro-externe et la membrane des cories maculée de brun, comme chez Y auritus. Il s’éloigne enfin des S. Helferi et terreus par ses postôpisternums pâles à leur côté externe et par son ventre sans bandes longitudinales noires. Il a beaucoup d’ana¬ logie avec Yumbrinus; mais il s’en distingue par son pronotum moins court proportionnellement à sa largeur, en ligne droite à sa base; par ses cories plus courtes, subarrondies à leur bord postérieur, moins lon¬ guement prolongées à l’angle postéro-externe de l’exocorie qu’à celui de la mésocorie; par scs postépisternums pâles, au lieu d’être nébu¬ leux; par le repli du pronotum entièrement marqué de points noirs ou bruns, seulement près des bords extérieur et postérieur. 32 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. 6. Sclocoris umbrinus ; Wolff. Testacé ou d’un testacé roussâtre,' et presque uniformément marqué, en dessus , de points bruns ou noirs, qui lui donnent une teinte d’un testacé fauve ou brunâtre. Pronolum trois fois aussi large que long, un peu échancré en arc à sa base. Ecusson aussi long ou à peu près que les cories : offrant ordinairement des traces d’un carène obtuse non prolongée jusqu’à l’extrémité; à points calleux blancs. Cories à peu près aussi larges chacune vers leur angle postéro-interne, que l’écusson; en angle aigu à leur angle postéro-externe ; à exocories moins large chacune que la mésocorie , vers les deux tiers de leur longueur . Repli dupronotum ponctué de noir. Postépis - ter nums flav es extérieurement. Ventre non marqué d’une large tache noire sur l’avant-dernier arceau. cf Ventre habituellement plus coloré, brun ou brun noir, avec les stigmates blancs et marqués d’une rangée longitudinale de petites taches blanches entre chaque stigma et la ligne médiane, et d’une tache pâle au milieu du bord latéral des arceaux : le dernier arrondi en devant, parallèle sur les côtés, offrant chaque tiers externe de son bord postérieur obliquement transverse, convergeant en dedans; ce bord interrompu dans son tiers médiaire et muni dans ce point d’un tubercule dirigé en arrière, de chaque côté duquel part un sillon trans¬ verse, dirigé vers la moitié des bords latéraux. 9 Ventre moins foncé. Dernier arceau arrondi en devant, élargi en ligne presque droite d’avant en arrière, sur les côtés ; divisé par une ligne transversale en deux moitiés inégales; l’antérieure plus courte, de deux pièces, et paraissant souvent offrir une petite pièce triangu¬ laire vers l’extrémité de la suture médiane : la seconde de sept pièces : les deux intermédiaires antérieures, presque confondues en une seule, rétrécies d’avant en arrière : les deux latérales antérieures plus longues près de la ligne médiane que les latérales postérieures : celles-ci sépa¬ rées par une pièce médiane dont les bords latéraux saillants constituent un V. Cimex umbrinus. Wolff, Icon. Cimic (1804). p. Ut, 136. pl. XIV. fig. 136, PENTATOMIDES. — SCIOCOR1ENS. — SciOCOriS. 33 Sciocoris brevicollis. Fieber, Rhynchot. in. Adhandl. de bobm. Gesselleh. t. VII. 1852. p. 441.8. — Id. tiré à part. p. 17.8. — Id. Eur. Hemipt. p. 458. 9 (type). Long. 0m,0051 à O® ,0061 ( 2 1. 1/4 à 2 3/4 ).— Larg. 0m,0025 à 0, 0033(1 1. 1/8 à 1. 1/2). Corps ovalaire ou ovale-oblong; subplaniuscule : testacé ou d’un testacé cendré et presque uniformément marqué, en dessus, de points noirs ou noirâtres qui lui donnent une teinte grise. Tète arrondie ou subarrondie en devant; à peine sinuée, et munie d’une faible dent, au devant des yeux ; planiuscule, un peu relevée en rebord, déprimée entre l’épistome et les bords latéraux; testacée ; uniformément marquée de points noirs rapprochés. Epistome un peu saillant, avancé jusqu’aux deux tiers ou trois quarts des joues. Antennes testacées ou d’un testa¬ cé fauve, avec les deux derniers articles presque entièrement et souvent une partie du 3e, bruns ; le 2e à peine aussi long ou un peu moins long que le 3e. Yeux bruns ou noirs; à moitié engagés dans les côtés de la tète. Pronotum échancré en devant, d’une profondeur presque égale au diamètre d’un œil ; tronqué au bord postérieur de cette échancrure; plus d’un tiers plus large à ce bord qu’à chaque troncature postoculaire; une fois environ plus large à ce même bord, que l’espace compris entre l’une de ses extrémités et le bord latéral ; élargi en ligne un peu arquée, sur les côtés, jusqu’aux angles latéraux qui sont un peu émoussés; deux fois et demie aussi large à ces angles que long sur sa ligne médiane ; à cicatrices linéaires et peu apparentes; creusé d’un sillon transverse plus ou moins faible; chargé d’un calus assez saillant, borné par une fossette avancée jusqu’au sillon transverse; cendré, testacé ou d’un testacé cendré ; uniformément marqué de points noirs ou bruns rapprochés. Ecusson rétréci en ligne à peu près droite; arrondi ou subarrondi à l’extrémité; prolongé au moins jusqu’au trois cinquièmes de l’abdomen ; un peu plus long ou à peine aussi long que les cories à leur angle postéro-ex terne ; un peu plus long que l’une d’elle à leur angle postéro-interne ; chargé sur son tiers basilaire d’une subconvexitô obtriangulaire ; offrant ordinairement, après la sub- convexilé, une carène obtuse non prolongée jusqu’à l’extrémité et parfois Annales de la Société Linnéenne. 3 34 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. obsolète ou peu sensible; à stigmas représentés par un point fossette noir ; chargé au côté interne de chacun de ces stigmas, d’un petit calus blanc, cendré, testacéou testacé cendré, et uniformément marqué comme le pronotura de points noirs ou noirâtres rapprochés. Cories prolongées jusqu a l’extrémité du 4e arceau ventral, à leur angle postéro-externe ; cet angle assez vif, peu aigu ; faiblement arquées à leur bord postérieur; colorées comme l’écusson; un peu moins densementponciuées de noir ou de brun ; à mésocorie un peu plus large que l’exocorie ; à suture radiale non accompagnée postérieurement d’une nervure; à suture cubitale prolongée jusqu’au tiers de 1 écusson. Membrane nébuleuse ou obscure ; laissant un peu à découvert les côtés du dos de l’abdomen ; ordinai¬ rement à cinq nervures saillantes; l’avant-dernière externe , ordinai- rementbifurquée. Dos de l'abdomen noir sur les trois premiers segments et sur le tiers médiaire des suivants, testacé ou d’un testacé nébuleux sur les côtés de ceux-ci. Tranche abdominale testacée, marquée de points bruns, plus petits sur la partie médiane de chaque arceau, plus foncé et plus épais près des bords antérieur et postérieur de ceux-ci, où ils forment une bande transversale brune. Bec prolongé jusqu’au métas- ternum; testacé avec l’extrémité brune. Repli des joues et pièces préba¬ silaires testacés, ponctués de noir ou de brun. Repli du pronotum et repli des cories testacés, ponctués de brun. Poitrine testacée ou d’une teinte rapprochée; peu ou point marquée de grosses taches noires sur les côtés (parfois cependant notées d’une tache nébuleuse sur les côtés de l’antépectus ) ; région odorifique couleur de chair livide ou nébuleuse, pointillée de noir. Sillon rosirai noir. Postépisternums ordinairement obscurs ou nébuleux à leur côté externe, parfois d’un testacé flavescent. Ventre parfois presque entièrement brun ou brun noir, avec une bande noire sur le milieu des deux premiers arceaux, marqué d’un point blanc sur les stigmates; ordinairement paré en outre d’une rangée d’un blanc testacé plus ou moins complète entre les stigmas et la ligne médiane, quelquefois avec celle-ci pâle et offrant au moins sur les parties antérieures de sa région médiane une couleur foncière fauve ou d’un fauve testacé ou roussâlre, entre les points bruns ; marqué sur la moitié médiaire du repli de la tranche de points noirs moins rappro¬ chés ; noir ou noirâtre sur chaque tiers antérieur et postérieur de la PENTATOMIDES. — SCIOGO RIENS. — StiOCüriS. 35 tranche. Pieds testacés ou d’une couleur rapprochée, peu ponctués de noir ou de brun. Cette espèce paraît rare en France ; nous l’avons prise seulement quelquefois dans les montagnes des Basses-Alpes. Obs. Elle se distingue de toutes les précédentes par le 2e article des antennes plus court que le 3e; par ses postépisternums ordinairement nébuleux ou obscurs à leur côté externe. Le S. urnbiinus s’éloigne des S. Helferi et terreus par son ventre non paré, sur l’avant-dernier arceau, d'une grosse tache noire, vers laquelle convergent deux larges bandes noires; des macrocephalns , angusti- pennis, auritus et fissus, par les côtés de son pronotum ponctués de noir jusqu’aux angles latéraux; sous ce rapport il se rapproche du curtipennis ; mais il s’en distingue par le 2e article de ses antennes généralement plus court que le 3e; par son pronotum proportionel- lement plus large aux angles latéraux que long sur sa ligne médiane ; par son écusson à peine àussi long que les coriesà leur angle postéro- externe; par cet angle assez vif, presque rectangulairement ouvert; non subarrondies, à leur bord postérieur; par ses postépisternums ordi¬ nairement obscurs à leur côte externe, etc. Le S. umbrinus semble avoir été méconnu par tous les entomologistes. Les Géocorises de cette famille avaient été si mal étudiées jusqu’à M. Fieber, que la plupart des écrivains avaient cru retrouver l’espèce décrite par Wollï, dans toutes celles qui leur tombaient sous la main. M. Fieber s’est le plus rapproché de la vérité ; mais il a évidemment donné le nom d 'umbrinus à celle que Panzera figurée, et celui de brevi- collis à celle qui est représentée dans l’ouvrage de Wolff : il suffit de voir les ligures données par ces auteurs, pour s’en convaincre. Le dm ex umbrinus de l 'Icônes cimicum, montre les corics un peu plus longues que l’écusson, à leur angle postéro-externe, et en angle aigu à celte partie postéro-externe, ce qui constitue les principaux caractères ser¬ vant à distinguer celte espèce de notre Sc. curtipennis ( umbrinus , Panzcr). Mais comment, dira-t-on, 1 eCimex umbrinus de Wolff n’est-il pas le même que celui de Panzer, puisque le premier tenait du second l’insecte qu'il a décrit? il est facile de répondre à celle objection: Panzer avait sans doute dans sa collection, sous le nom de C. umbrinus des histoire naturelle des punaises. 36 insectes d’espèces différentes, et l’exemplaire qu’il aura communiqué à Wolff, n’était pas identique à celui qu’il a représenté. Dans tous les cas, avec l’insuffisance des descriptions de ces deux auteurs, on ne peut avoir recours qu’aux figures, et celle de Wolfï se rapporte sans aucun doute à notre umbrinus, comme celle de Panier s’applique à notre cur- tipennis. Nous avons reçu de M. Minck, sous le nom de Sc. ochraceus, un indi¬ vidu déterminé par M. Fieber, qui ne nous a pas paru différent de notre Sc. umbrinus , ou qui semble n’en être qu’une variété. Près du Sc. umbrinus vient se placer l’espèce suivante : §ciocoB*is liomalonotiis: Fieber. Testacé ou d'un testacé cendré ou grisâtre ; presque uniformément marqué en dessus de point bruns ou noirs , qui lui donnent une teinte d'un gris brunâtre. Pronotum deux fois et deux tiers aussi large que long et à peu près en ligne droite ci sa base. Ecusson prolongé jusqu’aux quatre septièmes de l'abdomen , plus long que les cories; légèrement en toit ; à points calleux de couleur foncière. Cônes sensiblement moins larges chacune , vers leur angle posléro-interne, que l’écusson; à cmgle postérieur assez vif et presque rectangulaire; peu arquées à leur bord posléi leur. Pronotum ponctué de noir. Postèpistcr- nums fîmes extérieurement. Ventre non marqué d’une large tache noire sur V avant-dernier arceau. Sciocoris homanolotus . Fieber, Eur. Hemipt. p. 330. il. Long. 0m,0078 (3 1. 1/2). - Larg. 0^,0045 (2 1.). Patrie : l’Italie, la Dalmatie, etc. (coli. Fieber, Mink et Signoret). Obs. Le S. homanolotus a la tête obtusément arrondie en devant, à peu près aussi longue que le prothorax sur sa ligne médiane, peu sinuée sur les côtés : les yeux enchâssés seulement jusqu’au quart dans les côtés de la tête; chaque angle postérieur de l’échancrure du prono¬ tum séparé du bord latéral par un espace à peu près égal au bord pos¬ térieur de cette échancrure; les cories prolongées jusqu’à la moitié du 4e arceau ventral; le repli de chaque joue et des cories marqués de PENTATOMIDES. — SCIOCORIENS. — Sciocoris. 37 points noirs : le premier, olîrant un espace imponctué au côté interne du tubercule antennifère; le ventre marqué de points noirs constituant diverses rangées de taches noirâtres : les pieds ponctués de noir, avec un demi-anneau noir aux cuisses, suivi d’un espace imponctué. Avant le Sciocoris Helferi , se place l’espèce suivante : Sciocoris «ïistisicîus ; Fieber. Cendré en dessus , flavescent en dessous; marqué en dessus de points noirs, plus petits sur la mésocorie. Pronotum ponctué sur les côtés; paré à la base d’une bordure blanchâtre très- droite. Ecusson sensiblement plus court que les cories; à peine aussi large que chacune d'elles vers les deux tien de sa longueur; pâle sur les côtés de la ligne médiane densement ponctué de noir, et paraissant sillonné sur cette ligne. Cories prolongées jusqu'à l’extrémité du 4e arceau ven¬ tral, arquées à leur boi d postérieur ; en angle aigu à leur angle posté i o-in- terne; à mésocorie une fois plus large que l’exocorie vers l’extrémité de la suture cubitale: celle-ci prolongée jusqu’au niveau delà moitié de l’écus¬ son. Repli du pronotum marqué de points noirs. Postépislernums noirs à leur côté externe. Ventre flavescent; marqué de très-petits points nébu¬ leux, plus obscurs près des stigmates ; noté d’une tache noire sur la partie médiane de son avant-dernier arceau. Sciocoris dislinclus. Fieber, Eur. Iïemipt. p. 357. 8. Long. 0“ 0067 (3 1.). — Larg. 0m,0033 (1 1. 1/2). Patrie : l’Ukraine. 7. Sciocoris Helferi; Fieber. D’un blanc cendré ou flavescent; marqué en dessus de points noirs ou bruns, excepté sur une bordure latérale des côtés du pronotum. Ecusson à peine aussi long que les cories à leur angle posléro-exlerne ; à peine aussi large que l’une d’elles à leur ang'e poslèro -interne ; marqué souvent de cinq petites taches basilaires brunes entre les calus blancs et parsemés de points blanchâtres subcalleux. Corvs prolongées au delà du 4e arceau ventral; à angle posléro-exlerne aigu ; à suture cubitale prolongée jusqu’à 38 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. la moitié de l’écusson. Postépisternums noirs à leur côté externe , f laves et ponctués de noir à l’interne. Ventre marqué, sur V avant-dernier ar¬ ceau, d'une grosse tache noire, vers laquelle convergent deux bandes lon¬ gitudinales de même couleur. o\ 9 Dernier arceau ventral arqué ou arrondi en devant, largement élargi d’avant en arrière sur les côtés; divisé par une ligne transver¬ sale arquée ou anguleuse en arrière en deux moitiés assez inégales : l’antérieure un peu plus longue sur la ligne médiane, à peine aussi longue sur les côtés; carénée sur la ligne médiane et offrant une petite pièce triangulaire à l’extrémité de cclle-ci : la seconde moitié, de six ou sept pièces : les deux intermédiaires antérieures petites, moins lon¬ guement prolongées que les deux latérales antérieures: celles-ci une fois plus longues près de la ligne médiane que les postérieures latérales. Sciocoris Helferi. Fieber, Rbynchot. in. Abhandl. d. B. Geselleh. t. VII. p. 449 20. — Id. tiré à part p. 23. 20. — Id. Eur. Hemipt. p. 361. 17. Long. 0“,0056 à 0m,0072 (2 1. 1/2 à 3 1. 1/4). — Larg. 0“,0039 (1 1. 3/4). Corps ovalaire ou ovale-oblong; subplaniuscule; d’un blanc cendré, en dessus, et marqué de points bruns qui lui donnent une teinte gri¬ sâtre. Tête ordinairement subarrondie ou en ogive en devant, quelque¬ fois entaillée à son bord antérieur; variablement sans sinuosité laté¬ rale et sans dent au devant des yeux, ou plus rarement sinuée sur les côtés et offrant alors une dent, au devant des organes de la vision : plane, à peine déprimée entre l’épisiome et les bords latéraux; d’un blanc cendré, marquée de points noirs. Epistome avancé jusqu’aux trois quarts des joues. Antennes d’un blanc ûavescent, avec les deux derniers articles noirs ou bruns, excepté à la base. Yeux bruns, à moi¬ tié engagés dans les côtés de la tête. Pronotum échancréen devant, d’une profondeur à peine égale au diamètre d’un œil; en ligne à peu près droite au bord postérieur de cette échancrure ; près de quatre fois plus large à ce bord que chaque troncature postoculaire; une fois environ pentatomides. — sciocoriens — Sciocoris. 30 plus large à ce même Lord que l’espace compris entre l'une de ses ex¬ trémités et le bord latéral; élargi en ligne un peu courbe sur les côtés jusqu'aux angles latéraux qui sont émoussés; une fois au moins plus large à ces angles que long sur la ligne médiane; à cicatrices linéaires et peu apparentes; marqué d’un sillon transverse faibleou peu profond; chargé d’un calus assez saillant, limité par une fossette avancée jus¬ qu’au sillon; d’un blanc cendré, marqué de points noirs ou bruns, excepté sur une bordure latérale pro ongée sur toute la longueur de ses côtés : les points constituant une tache noirâtre sur le calus, et sou¬ vent six, moins marquées, sur le sillon transverse, qui semble creusé d’une fossette légère sous chacune d’elles. Ecusson rétréci en ligne presque droite, arrondi ou subarrondi à l’extrémité; prolongé jusqu'aux trois cinquièmes de l'abdomen; à peine aussi long ou un peu moins long que les cories à leur angle postéro-externe; à peine aussi large ou un peu moins large que l’une d’elles, à leur angle pos- téro-interne; chargé sur son quart ou tiers basilaire d’une faible sub¬ convexité; ordinairement ensuite un peu en toit, ou chargé d’une côte médiane obtuse, non prolongée jusqu’à l’evtrémité; à stigmas formés d’une fossette oblriangulaire ponctuée de noir; chargé d’un calus blanc sale au côté interne de chaque stigma; d’un blanc cendré ou flaves- cent, marqué de points noirs ou bruns: ces points constituant ordi¬ nairement, entre les calus blancs, cinq petites taches basilaires; habi¬ tuellement parsemé de petits points calleux d’un blanc sale plus ou moins apparents. Cories prolongées au moins jusqu’au quart du cin¬ quième arceau ventral, à leur angle postéro-externe; en angle aigu à ce dernier; en ligne droite sur la moitié externe de leur bord posté¬ rieur ou légèrement sinuées près de l’angle postéro-externe qui sem¬ ble alors légèrement incourbé; d’un blanc cendré ou llavescent; mar¬ quées de points noirs ou bruns, souvent plus petits et plus légers sur la mésocorie; quelquefois marquées de points bruns ou noirâtres, plus gros, près de la suture radiale; à suture cubitale prolongée jusqu’à la moitié de l’écusson; à mésocorie de deux tiers plus large que l’exocorie, vers les deux tiers de leur longueur ; ordinairement chargées au côté externe de la partie postérieure de la suture radiale d’une nervure prolongée jusqu’à l’extrémité. Membrane hyaline : à cinq nervures. 40 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES, Dos de l'abdomen noir, avec les côtés des trois derniers arceaux parés de taches ou d’une bordure d’un blanc flave ou testacé, graduellement plus large. Tranche abdominale d’un blanc flave ou testacé, marqué sur les intersections d’une bande formée par des points noirs ou noirâtres. Dessous du corps d’un blanc flavescentou testacé. Bec prolongé jusqu’à la moitié du mésosternum; d’un blanc flave, avec le dernier article noirâtre. Repli des joues et pièces prébasilaires marqués de points noirs, laissant un espace imponctué au côté externe du tubercule antennifère, Repli du pronotum ponctué de noir seulement vers son bord postérieur. Repli des cories non ponctué de noir. Sillon rostral noir seulement sur le mésosternum. Poitrine marquée de points noirs, constituant ordinai¬ rement une grosse tache sur les côtés de chacun des segments pecto¬ raux. Postépisternums noirs à leur côté externe, flavescents et ponctués de noir à l’interne. Ventre d’un blanc flave ou d’un flave pâle; superfi¬ ciellement marqué de points souvent à peine nébuleux ou obscurs: ces points constituant souvent, un peu plus en dedans que les stig¬ mates, une bande longitudinale nébuleuse; marqué, sur le milieu de l’avant-dernier arceau, d’une grosse tache noire, vers laquelle conver¬ gent deux bandes ou rangées de grosses taches noires, parfois brun⬠tres ou en partie obsolètes; marqué latéralement sur les intersections d’une petite tache noire, brune ou parfois obsolète. Pieds d’un blanc flavescent ou testacé, peu ponctués de brun. Cette espèce est exclusivement méridionale. Nous l’avons prise rare¬ ment dans les environs de Marseille. On la trouve aussi en Italie, en Sicile et en Algérie. Obs. Elle se distingue de toutes nos espèces précédentes par son ventre marqué, sur l'avant-dernier arceau, d’une grosse tache noire, vers la¬ quelle convergent deux bandes noires; par ses postépisternums noirs au côté externe; par les sutures cubitales prolongées jusqu’au niveau de la moitié de l’écusson ; par ses cories dépassant un peu l’extrémité du 4e arceau ventral, etc. Elle offre des variations de couleurs suivant le développement de la matière colorante. Les taches noirâtres du sillon transverse et delà base de l’écusson, sont souvent peu marquées, ainsi que les points blancs de ce dernier; les taches latérales situées sur les intersections des arceaux PENTATOMÎDES. sciocoiuens. — Sciocoris. 41 du ventre sont parfois indistinctes et les deux bandes formées de taches noires sont souvent presque effacées ou réduites à une trace d’un brun rougeâtre ou d’un rouge brunâtre représentant le côté externe de ces bandes. 8. Sciocoris terreus ; Schrank. D’un cendré testacé ou flavescent ; marqué en dessus de points noirs ou obscurs , ordinairement excepté sur les côtés du pronotum et à la base de l’exocorie. Ecusson à peine de la longueur des codes à leur angle pos- téro-exlerne ; plus large que l’une d’elles à leur angle postéro-extern e; marqué ordinairement de quelques petites taches basilaires brunes entre les calus blancs. Codes prolongées jusqu’au quatrième arceau ventral; à angle postèro-externe aigu ; à suture cubitale prolongée jusqu’ au niveau du tiers de l’écusson. Postépisternums entièrement noirs. Ventre marqué sur l’avant dernier arceau d’une grosse tache noire , vers laquelle convergent deux bandes longitudinales ordinairement de môme couleur. o* Bandes noires du ventre ordinairement très-larges. Dernier arceau arrondi en devant, parallèle sur les côtés; à angle très-ouvert et dirigé en avant, à son bord postérieur; muni à celui-ci d’un rebord d’un blanc sale, interrompu dans son quart média ire; chargé d’une petite pièce arquée en arrière, dans cette partie interrompue. 9 Bandes noires du ventre ordinairement moins développées. Der¬ nier arceau ventral arqué ou arrondi en devant, largement élargi d’avant en arrière sur les côtés; divisé par une ligne transversale en deux moi¬ tiés peu inégales : l’antérieure à peine plus longue, de deux pièces : la seconde de six ou sept pièces: les deux intermédiaires antérieures petites, moins longuement prolongées que les deux latérales antérieures : celles-ci un peu moins courtes sur la ligne médiane que les postérieures. Cimex terreus. Schrank, Faun. Boic. t. II (1803). p. 75. 1109. Cydnus umbrinus. Fai.lén, Monogr. cimic. suec. (1809). p. 54. 5. Sciocoris umbrinus. Fallén. Hemipt. suec. (1829). page 21. 1. — Burmeist, Handb. t. H. p. 373. 5. — Blanchard, Hist. nat. Ilemipt. p. 151. 4. — Flor, Rhynch. liv. I. t. I. p. 111. 1. 42 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. Sciocoris teneus. Fieber, Rhynotog. in Abhand I. d. bohmish. Gesellsch. t. VII. p. 449. 21. — Id. tiré à part, page 25. 21. — Id. Europ. Hemipt.p. 361. 18. Long. 0m,00o9 à 0m,0067 (2 1. 2/3 à 3 1 ). — Larg. 0"\0033 (1 1. à 1 1. 1/2) aux angles latéraux du pronotum. — 0m,0030 à 0m,0045 (1 1. 2/5 à 2 1.) vers la moitié du ventre. Corps ovale-oblong; subplaniuscule ; cendré ou testacé en dessus et marqué de points enfoncés noirs ou bruns qui lui donnent une teinte grisâtre ou d’un testacé grisâtre. Tête en ogive ou subarrondie en de¬ vant: élargie en ligne presque droite sur les côtés, ordinairement sans dent sensible au devant des yeux; un peu plus large entre ces organes que longue depuis sur cette ligne transversale jusqu’à son bord an¬ térieur ; testacée ou d’un testacé livide, marquée de points bruns ou noirs, tantôt uniformément disposés, tantôt en olïrant des traces plus foncées ou plus claires; ordinairement parée d’une ligne blanche prolongée de¬ puis le vertex jusqu’à un point plus ou moins avancé de l’épistome. Epistome avancé jusqu’aux trois quarts ou un peu plus des joues. Yeux bruns, à moitié enchâssés dans les côtés de la tête. Antennes cendrées ou testacées, avec les deux derniers articles et ordinairement l’extré¬ mité du 3e, bruns; le deuxieme article un peu plus long que le 3e. Pronotum éch ancré en devant, d une profondeur à peu près égale au diamètre d’un œil , en ligne à peu près droite au bord postérieur de cette échancrure; près de quatre fois aussi large à ce bord que chaque troncature particulière; une fois au moins plus large à ce même bord que l'espace compris entre l’une de ses extrémités et le bord latéral; élargi en ligne faiblement arquée sur les côtés jusqu’aux angles laté¬ raux ; deux fois et demie au moins aussi large à ces angles que long sur la ligne médiane; à cicatrices linéaires et peu marquées; creusé, un peu après le milieu de sa longueur, d'un sillon transverse peu pro¬ fond; testacé ou testacé cendré, marqué de points noirs ou bruns, tantôt presque uniformément disposés, tantôt constituant des sortes de bandes longitudinales plus obscures : offrant ordinairement sur les côtés une bordure foncière dépourvue de points bruns; chargé d’un calus ordinairement marqué d’un point noir, et limité par une fossette avancée jusqu’au sillon transverse. Ecusson rétréci d’avant en arrière et presque PENTATOMiDES. — SCIOCORIENS. — StiOCOriS. 43 sans sinuosités sur les côtés, ou n’en offrant que de faibles traces vers le tiers de la longueur ; arrondi ou subarrondi à l'extrémité: à peine aussi long ou un peu moins long que les codes vers leur angle postéro- externe ; d’un tiers environ plus large que chacune d’elle vers leur angle postéro-interne ; chargé sur son tiers basilaire d’une tuméfaction assez prononcée; ordinairement ensuite un peu en toit ou chargé d’une côte médiane obtuse, non prolongée jusqu’à l’extrémité; à stigmas formés par une fossette couverte de points noirs ou noirâtres; chargé d’un calus d’un blanc sale près de chaque stigma; ordinairement mar¬ qué d’un petit point noir au côté interne du calus blanc et souvent de trois autres points basilaires bruns ; lestacé ou d’une teinte rapprochée; marqué de points bruns ou noirs, tantôt disposés d’une manière uni¬ forme, tantôt constituant de petites taches peu apparentes ou des sortes de bandes plus obscures. Cories prolongées jusqu’au quatrième arceau ventral, à leur angle postéro-externe : celui-ci vif, un peu aigu ou presque rcctangulairemcnl ouvert; en ligne droite ou non arquée sur la moitié externe de leur bord postérieur; testacées ou d’une teinte rap¬ prochée; marquées de points bruns ou noirs, tantôt disposés d’une manière uniforme, tantôt constituant de petites taches brunes; sans points noirs sur la base de l exocorie; à suture radiale ordinairement saillante, variablement accompagnée ou non, à sa partie postérieure, d’une nervure peu marquée; à suture cubitale prolongée à peine jus¬ qu’au niveau du tiers de l’écusson : mésocorie d’un quart ou d’un tiers plus large que l’exocorie, vers le tiers de leur longueur. Membrane hya¬ line, mais paraissant teslacce; à cinq ou six nervures assez saillantes. Dos de l’abdomen noir, avec les côtés des quatre derniers arceaux testacés et ponctués de brun, sur les côtés. Tranche marginale de l’abdomen tes- tacée ou d’une teinte rapprochée, avec les angles ou les bords des inter¬ sections des arceaux marqués d une tache ou d’une bande brune. Bec prolongé presque jusqu’aux hanches postérieures; d’un cendré testacé, avec l’extrémité noire. Repli des joues testacé, marqué de petits points enfoncés bruns ou noirs. Poitiine noire sur le sillon rostral; testacée ou d’une teinte rapprochée; marquée de points enfoncés bruns ou noirs ; marquée d’une grosse tache noire ou brune au côté interne de chacun de ses segments. Repli du pronolum d’un flave pâle ou testacé , 44 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. marqué ordinairement d’une tache noire sous les angles latéraux ; va¬ riablement marqué sur le reste de points noirs ou concolores. Repli des cories souvent non ponctué de brun. Ventre noir sur le sillon médian transverse de sa partie antérieure ; paré sur la partie médiane de l’avant- dernier arceau d’une grosse tache noire presque carrée; orné su; les cinq premiers arceaux de deux bandes longitudinales noires souvent forméesde taches unies, plus développées chez le cfque chez la 9 ; d'un flavetestacé ou parfois rosâtre chez le a", entre les bandes noires, avec la ligne médiane d’un flave pâle; d’un flave pâle ou testacé au côté ex¬ terne des bandes noires ; marqué plus extérieurement de points bruns ou obscurs constituant une bande nébuleuse ou obscure sur la région des stigmates, qui sont blancs ou blanchâtres ; marqué d’une tache brune à l’angle des intersections. Pieds tlaves ou d’un flave testacé, ordinairement marqués de points bruns. Cette espèce se trouve quelquefois dans les environs de Lyon; mais elle est moins rare dans le Midi. Nous l’avons prise dans diverses lo¬ calités de notre ancienne Provence. On la trouve dans les lieux exposés au soleil, au pied des plantes ou sous les pierres. Obs. Le Sciocoris terreus offre de nombreuses variations, suivant le développement de sa matière colorante et de celui des points enfoncés bruns ou obscurs. La couleur foncière varie du cendré ou cendré blanc, au flavescent, au testacé, au flave roussâtre. La tète est tantôt uniformément ponctuée, avec une ligne pâle naissant du vertex et s’avançant sur l'épistome; quelquefois cette ligne est peu distincte; d’autres fois la tête est mar¬ quée de sortes de bandes brunes et de quatre taches brunes sur sa partie postérieure. Le pronotum offre parfois une petite tache bru¬ nâtre derrière chaque œil et deux autres entre celles-ci; quelquefois sa surface en présente d’autres ou montre des sortes de bandes longitu¬ dinales obscures ; sa ligne médiane est parfois pâle; ses côtés sont ordi¬ nairement parés d’une bordure imponctuée de brun; mais quelquefois cette partie est marquée de points nébuleux ou même bruns, ordinaire¬ ment un peu moins épais que sur le reste de sa surface. Le point noir de chaque calus est obsolète chez les variétés pâles; la ligne médiane est parfois pâle, souvent uniformément ponctuée. Les cicatrices offrent pentatoMides. — sciocoriens. — Dyroderes. 45 souvent une ligne transverse lisse , plus rarement cette ligne semble ponctuée. L’écusson offre chez la plupart, à sa base, un point noir au côté interne du calus blanc et deux ou trois autres; mais sou¬ vent ces taches sont complètement effacées; quelquefois il montre di¬ verses petites taches brunes ou des sortes de bandes longitudinales obscures. Les codes ont la suture radiale tantôt nerviforme, tantôt à peine saillante; quelquefois vers la partie posléro-interne de celle-ci se montrent les traces d'une faible nervure. Le repli du pronotum est tantôt ponctué de noir, plus souvent sans points noirs. Les deux bandes noires du ventre sont généralement plus développées chez les a*. Quand elles sont très-foncées, la partie médiane et la bande flavescente qui les borde à leur côté externe est plus pâle. Quand ces bandes sont moins obscures, souvent l'espace voisin de la ligne médiane prend une teinte rosâtre : quelquefois les bandes noires sont faiblement ou à peine indiquées. La tache noire de l’avant-dernier arceau est parfois bilobée postérieurement, ou divisée par une ligne médiane pâle. Les post- épisternums ne sont parfois noirs ou noirâtres qu’à leur côté externe. Les pieds, ordinairement ponctués en noir, n’ont parfois point de traces de ces points. Malgré ces variations, le S. terreus se distingue sans peine des S. macroreplialus , angustipennis , f issus, auritus , curtipennis et umbri- nus par son ventre marqué, sur l’avant-dernier arceau, d’une tache noire, vers laquelle convergent deux bandes longitudinales de même couleur; par ses postépisternums noirs. Il s’éloigne du S. Helferi, par une taille ordinairement moins avantageuse; par ses postépisternums le plus souvent entièrement noirs; par sa suture cubitale à peine pro¬ longée jusqu’au tiers de l’écusson ; par ses cories à peine prolongées jusqu’à l’extrémité du 4e arceau ventral, à leur angle postéro-externe. Genre Dyroderes, Dyrodère; Spinola. Spinola. Essai sur les ins. Hemipt. (1480), p. 311. Caractères. Bord postérieur du tubercule antennifère moins avancé que le bord antérieur des yeux. Cories commençant à se rétrécir à partir du 46 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. dixième de la longueur de leur côté externe. Antennes prolongées jus¬ qu’à la moitié du corps; à 1er article le plus court ou à peu près égal au 3° : le 2e presque une fois plus long que celui-ci : le 4e un peu moins grand quele 2e, graduellement et faiblement épaissi : le dernier, le plus grand. Pronotiiméchancré en devant, pas plus large au bord postérieur de cette échancrure, que la ligne transversale qui serait tirée depuis l'ex¬ trémité du bord, jusqu'à l'un des bords latéraux; obliquement tronqué derrière les yeux; subarrondi aux angles de devant; à côtés dilatés, foliacés, oblusément arqués; à angles latéraux subarrondis; sans calus huméral et sans fossette. Ecusson large; à sinuosités latérales très- faibles, situées vers les deux cinquièmes de sa longueur. Repli descorics ne dépassant pas l’extrémité de la poitrine. Cuisses non ciliées. Tibias inermes. 1. Dyroderes margiuntus; Fabricius Dessus du corps testacé ou d'un testacè livide, marqué de points fauves ou bruns rapprochés qui lui donnent une teinte fauve ou d' un faute brun⬠tre. Pronotum paré aux angles de devant d une la/ lie d'un blanc flavcs- cent, parsemé de gros points noirs et pi olongés jusqu'à la moitié des côtés; écusson blanc à l’extrémité. Ventre d’un blanc flavescent; pointillé d’obs¬ cur; marqué sur les trois cinquièmes médiaires du 2e arceau de quatre grosses taches et de deux sur le 3e arceau , unies ou presque unies ; noires ou d’un noir verdâtre. Pieds d’un livide testacé ponctués de noir. o* Ventre paré sur les trois cinquièmes médiaires des 1er et 2e ar¬ ceaux d’une tache d’un noir verdâtre ou d’un vert noirâtre ou bronzé, graduellement rétréci presque jusqu’à l’extrémité du 6e arceau où elle est tronquée. Dernier arceau ventral arrondi en devant, parallèle sur les côtés, entaillé jusqu’au tiers postérieur de sa longueur, avec la partie antérieure de cette entaille tronquée. $ Ventre paré sur les trois cinquièmes médiaires des 1er et 2e ar¬ ceaux de quatre grosses taches unies ou presque unies, d’un noir ver¬ dâtre ou d’un vert noirâtre ou bronzé, de deux taches semblables sur le 3e arceau, et d’une sur le 6e arceau. Dernier arceau arrondi en de- pentatomides. — sciocoRiENS. — Dyroderes. 47 vant, élargi en courbe rentrante sur les côtés; divisé par une ligne transversale irrégulière, en deux moitiés : l’antérieure plus courte, formée de deux pièces, échancrées chacune sur la moitié externe de leur bord postérieur : la moitié postérieure de six ou sept pièces : la médiane antérieure, transverse, échancrée à son bord postérieur : la médiane suivante très-petite : les latérales antérieures prolongées jus¬ qu’au bord postérieur, laissant entre elles un espace en triangle étroit « et allongé. Cimcx marginal us. Fabr., Suppl. Ent. Syst. p. S32. 98-99. Cimex um'jraculatus. Wolff., Ican. Cimic. p. 102. 93. pl. X. fig. 93. Edcssa marginaia. Fabb., Syst. Rhyng. p. 154. 43. Pentatoma manjinata. Latr., Hist. nat. t. XII. p. 189. 18. Penlatoma opalines. L. Dufour, Recherch. llémipt. (1833). p. 31. Sciucoris marginatus. Burheist., Ilandb. t. II. p. 373. 4. — Blanchard, Hist. nat. Hémipt. p. 151. 3. — Fieber, Rhyngotogr. in. Abhandb. d. bohm. Ge- selleh. 1851-52. p. 437. 1. — ld. tiré à part, p. 13. 1. — Id. Eur. Hemipt. p. 355. 1. Sciocoris marginata. Brullé, Hist. nat. Hémipt. p. 398. pl. XXXI. fig. 3. Dyroderes marginatus. Spinola, Hemipt. p. 311. — Dallas. List. Hémipt. p. 146. 1. Dyroderes marginatus. Amyot et Serville, Hémipt. p. 122. 1. Long. 0m,0078 à 0m,0090 (3 1. 1/2 à 4 1.). — Larg. 0™,0043 à 0^,0049 (2 1. à 2 1. 1/5) aux angles latéraux du pronotum. — 0m,0052 à 0m,0056 (2 1. 1/3 à 2 1. 1/2) vers la moitié du ventre. Corps ovalaire ; subplaniuscule. Tête arrondie en devant, légèrement sinuée sur les côtés et munie d'une faible dent au-devant des yeux; à peine aussi longue au devant de ces organes que large entre ceux-ci ; plane ou légèrement convexe; d’un teslacé fauve, marquée de petits points noirâtres. Veux bruns; à moitié enchâssés dans le bord de la tête. An¬ tennes livides sur les deux premiers articles, à 3e article nébuleux : les 4e et 5e noirs, avec le tiers basilaire d’un livide testacé. Pronotum échan- cré presque en arc obtus; subarrondi à ses angles antérieurs; obtusé- ment arqué, très-dilaté et sensiblement relevé sur les côtés; subarrondi aux angles latéraux; à cicatrices peu marquées, munies d’un bord pos¬ térieur relevé, précédant un sillon transverse plus ou moins prononcé; paré aux angles de devant d’une tache blanche, prolongée jusqu’à la 48 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. moitié des bords latéraux, étendue jusqu’au côté interne de l’œil, cou¬ pée à angle droit à son angle postéro-interne, parsemé de quelques gros points noirs; testacé sur le reste de la surface et marqué de points bruns très-rapprochés qui lui donnent une teinte fauve, ordinairement plus foncé ou noirâtre, vers la base. Ecusson prolongé jusqu’aux quatre septièmes de l’abdomen; arrondi postérieurement; moins large ou à peine aussi large qu'une corie vers leur angle postéro-interne; sensi¬ blement moins long que les cories à leur angle postéro-externe ; creusé d’un stigma noir, en forme de fossette oblriangulaire et ponctuée; chargé d’une assez faible tuméfaction basilaire obtriangulaire, suivie d’une faible arête aplanie sur sa tranche ; testacé ou d’un testacé livide, ponc¬ tué de brun comme le pronotum, et paraissant comme lui avoir une teinte fauve, avec l’extrémité d’un blanc livide, et souvent une partie de la ligne médiane pâle. Cories prolongées jusqu’à l’extrémité du 4e ar¬ ceau ventral, à leur angle postéro-externe : cet angle assez vif et un peu aigu : colorées et ponctuées comme l’écusson, avecla base del’exocorie d’un blanc livide. Membrane d'un fauve ou testacé livide, parsemée de taches poncliformes fauves ou brunâtres, à cinq nervures fauves. Dos de l’abdomen d’un noir verdâtre ou d’un vert bronzé. Tranche abdominale d’un blanc livide sur la moitié médiaire des segments, parée sur les intersections d’une bande noire ou d’un noir verdâtre, formée de deux lignes. Repli du pronnotum d’un blanc livide et parsemé de points noirs, sur sa moitié antérieure, marqué postérieurement d'une grosse tache formée de points noirs. Repli des cories d’un blanc flavescent marqué de très-petits points obscurs. Repli des joues d’un blanc testacé, marqué de points bruns, noté d’une tache noire au devant du tubercule anten- nifère. Bec prolongé jusqu’à l’extrémité des hanches postérieures, ou un peu plus; d’un testacé livide, avec l’extrémité obscure. Poitrine d’un blanc flavescent marqué sur les côtés de chacun de ses segments d’une tache formée de points noirs; moins densement marquée de points noirs sur le reste. Sillon rosirai noir. Ventre d’un blanc flavescent ; pointillé d’obscur; marqué de taches d’un noir verdâtre ou d’un vert bronzé variables suivant les sexes, comme il a été dit; noté d’une tache noire à l'angle antéro-externe de ses arceaux, paraissant offrir après celle-ci une tache ovalaire plus pâle ou moins pointillée d’obscur que le ÆLIENS. RENTAÎOMIDES. — 49 fonds. Pieds d’un livide testacé, marqué de points noirs : cuisses parées d’un demi-anneau vers les deux liers de leur côté antérieur. Cette espèce se trouve dans les environs de Lyon et surtout dans nos provinces plus méridionales. Elle vit principalement sur le Grateron ( Galium aparine, Linn.) dont elle pique et suce les fruits. La femelle, suivant les observations de Léon Dufour, fait sa ponte vers la fin de juin; dépose ses œufs hérissés d’un duvet court, qui s’ouvrent par un opercule ou calotte. Les 9 paraissent plus abondantes que les o\ Obs. Les taches d’un noir bronzé du ventre sont quelquefois en par¬ tie obsolètes. TROISIÈME FAMILLE. LES ÆLIENS. Caractères. Tibias ni épineux ni spinosules. Pronotum non foliacé sur les côtés; muni à ceux-ci d'un rebord assez épais, convexe, courbé en dessous près des angles latéraux et par conséquent non visible en dessus sur la seconde moitié de ces angles (I) : cette seconde moitié ne débordant pas ou débordant à peine la base des ély très ; à angles posté¬ rieurs nettement indiqués. Tête triangulaire. Epistome rétréci en de¬ vant, enclos par les joues. Antennes variablement insérées plus avant ou un peu moins avant que le bord antérieur des yeux; de cinq arti¬ cles : le 1er moins avancé que le bord antérieur de la tête. Ecusson sinué vers le tiers ou les deux cinquièmes de ses côtés; marqué à chacun de ses angles de devant, d’un sillon noir ou continué par des points enfon¬ cés jusqu’aux sinuosités ou à peu près : ces points, noirs au moins près de la base. Cories non prolongées jusqu’à l’extrémité du 5e arceau ven¬ tral; subarrondies à leur angle postéro-interne. Tranche abdominale peu (1) Ce caractère très-distinctif se retrouve chez tous nos Æliens de France. Il n’existe pas ch-z V Ensarcoris anqustnlus. B ierensprung, qui fait le passage des Æliens aux Ëysarcoriens. Annales de la Société Linné enne. 4 50 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES, ou point apparente en dehors des élytrcs. Bec débordé à la base par la partie antérieure du desssus de la tête; logé, sous celle-ci, dans un sil¬ lon; ordinairement prolongé jusqu’aux hanches postérieures ou un peu plus. Antépectas arqué en devant au bord antérieur de chacun de ses flancs, et constituant des lames antépectorales plus avancées que le niveau du bord postérieur et souvent même que le bord antérieur des yeux. Mésoslenuim canaliculé. Ventre, sans sillon longitudinal médiaire, ou du moins sans sillon prolongé jusqu’au 6- arceau; non armé dans le milieu de sa base d’une pointe ou d’une épine dirigée en avant. Ongles munis en dessous d’un appendice membraneux. Ajoutez, au moins pour les espèces de noire pays : Antennes prolongées jusqu’à la moitié delà longueur du corps, ou un peu plus; de cinq articles : le 1er épais: le 2° et ordinairement le 3e filiformes : les 4e et 5e subfusiformes, épaissis, pubescents. Tête convexe; à peine munie latéralement d’un rebord très-étroit. Yeuc plus larges que longs; débordant un peu les angles antérieurs du prenotum. Ocelles un peu plus rapprochés des yeux que de la ligne médiane de la tête. Pronotum peu profondément échancré à son bord antérieur, presque tronqué derrière la partie postérieure de la tète comprise entre les yeux, avec sa partie postoculaire, constituant un angle peu avancé; obtus ou non tranchant sur les côtés; marqué de cicatrices transverses en majeure parlie imponcluées. Ecusson chargé d'une tuméfaction ba¬ silaire plus ou moins faible, prolongée jusqu’au niveau des sinuosités basilaires, souvent rendue plus apparente par une dépression transver¬ sale qui la suit; chargé ou côté interne de chaque stigma d’une ligne élevée d’une sorte de côte courte ou d’un calus longitudinal lisse, d’un blanc flavescent ou d’un flave pâle. Ventre de sept arceaux : le 1er court, mais apparent ; creusé sur sa région médiane, entre le 1er et le 2e arceaux d’un sillon transverse. Repli des (lories à peine prolongé plus loin que le bord postérieur du 1er arceau ventral. Desso us du corps ponctué, moins finement sur la poitrine que sur le ventre. Pieds de longueur médiocre; simples. NosÆliens forment une famille très-naturelle et très-distincte par les caractères indiqués, savoir: par l'existence de lames antépectorales ; PENTATOMIDES. ÆL1ENS. — Ælia. 51 par leur pronotum muni sur les côtés ( chez tous ceux de France), d’un rebord courbé en dessous avant l’extrémité de ses angles latéraux ; par la forme et la longueur de leurs stigmas. Il est étonnant que ces caractères très-apparents et très-distinctifs aient en général été négligés par les auteurs. Ainsi, ils s’éloignent des Cydniens par leurs tibias non épineux, et par leur écusson sinué latéralement avant la moitié de sa longueur. Celte particularité les sépare ainsi des Pentatomiens,desAsopiensetdes Acanthosomiens. Ils se distinguent des Sciocoriens par leur tête trian¬ gulaire, par leur pronotum non foliacé et muni sur les côtés d’un rebord latéral épais; des Eysarcoriens par ce rebord non visible en des¬ sus jusqu’à l’extrémité des angles latéraux et par leur mésosternum ca- naliculé au lieu d’être chargé d’une ligne longitudinale saillante. Chez tous nos Æiiens de France les pièces latérales antérieures ou internes de la seconde moitié du dernier arceau ventral des Ç, se prolongent jusqu’au bord postérieur ou à peu près. Les Æiiens se partagent en deux genres. chargée d’une large côte, le long de la suture radiale. Poitrine marquée d'un point noir au côté externe de chaque eolyle. Genres. Ælia. noD chargée d'une côte le long de la suture radiale. Poitrine non mar¬ quée d'un point noir au côté interne de chaque cotyle. Æliodes. Genre Ælia, Ælie ; Fabricius. Fabricius, Sy>t. RhyDgot (1803), p. U8. Caractères. Exocorie chargée d’une large côte, le long de la suture radiale. Tête penchée; plus longue au devant des yeux que large entre les organes; rétrécie d’arrière en avant, en ligne à peu près droite jusqu’au niveau de la partie antérieure de l’épislome ou un peu plus, puis subparallèle ou arquée en dehorsjusqua sa partie antérieure; offrant dans le point où la direction de ses côtés se modifie, une entaille ou angle rentrant plus ou moins sensible ; comme bilobée en devant. Tvilrine marquée, au côté externe de chaque cotyle, d’un point noir, HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. constituant une rangée longitudinale de trois points, laissant un peu en dehors l’orifice de la glande odorifère également noir. Abdomen subgraduellement rétréci, jusqu’à sa partie postérieure qui est tron¬ quée. Ajoutez pour les espèces suivantes de notre pays : Epistome subconvexe; avancé environ jusqu’aux trois quarts des joues. Antennes insérées plus avant que le niveau du bord antérieur des yeux. Pronotum creusé, au côté interne du calus, d’une fossette continuée en avant par un sillon avancé jusqu’aux deux cinquièmes antérieures de la longueur de ce segment. Ecusson non plus longuement prolongé que le point le plus postérieur des cories. Cories en ogive ou subarrondies à leur angle postéro-interne. Sillon rosirai et sillon transverse de la base du ventre de couleur foncière, c’est-à-dire flave ou d’une teinte rapprochée. Chez les espèces de notre genre Ælia les pièces latérales antérieures ou internes de la seconde moitié du dernier arceau ventral des 9 est séparé postérieurement par une troisième pièce médiane qui paraît souvent soudée avec elles, caractère qui sert à séparer ce genre de celui d ’Æliodes. Dans tous les cas, la seconde pièce médiane, chez les Ælia ne se prolonge pas jusqu’au bord postérieur. Ce genre est réduit en France à deux ou trois espèces : a Mésocorie non marquée d’une ligne noire le long de la sature radiale. /S Antennes à 2® article à peu près égal au 3e. Côte médiane lisse de l’écusson ne dépassant pas les trois cinquièmes ou les deux tiers de la longueur de ce dernier. Cuisses à un puint noir. PP Antennes à 2e article près d'une fois moins long que le 3«. Côte médiane lisse de l’écusson prolongée au moins jusqu’au trois quarts de la longueur de celui-ci. Cuisses à deux points noirs. «a Mésocorie chargée d’une ligne noire le long de la suture radiale. Antennes à 2e article un peu moins long que le 3e. Côte mé¬ diane lisse de l'écusson prolongée jusqu’aux cinq sixièmes de celui-ci. C lisses à un petit point noir, souvent nul. Acuminata Rostrala. Klugii. PENTAT0M1DES. ÆLIENS . — Ælia. 53 Avant les espèces de notre pays doit être placée la suivante : Æïia Germari { Kuster. A h Situes fl 2e et 3e articles piesquc égaux. Dessus du corps d’un flai'e pâle ou d'un blanc roussâlre ; chat géd une côte blanchâtre, lisse et inégalement saillante , prolongée depuis la paitie antè- ri aire de l’épislome jusqu'aux trois quarts de l'écusson. Pronotum à rebord latéral blanchâtre; chargé entre chaque rebord et la ligne médiane d'une côte plus affaiblie postérieurement, et offrant à sa base les traces d'une autre côte entre celle-ci et chaque fossette. Ecusson plus long que les codes; chargé de quatre autres côtes basilaires courtes : une au côté in¬ terne des stigmas : une entre celle-ci et la médiane ; ponctué de noir entre ces dernières, sur la tuméfaction basilaire , et tout le long de la côte mé¬ diane jusqu’à l’extrémité : la médiane prolongée jusqu’aux deux tiers. Dessous du corps et pieds d’un flave pâle : stigmates noirs. Ælia Germari. Kuster. Stett. entom. Zeit. t. XIII. 1S32. p. 391. 1. pl. III. fig. 1 (la tête). — Fieber, Eut. Hemipt. Kaef. Eur. 35t. 2. Long. 0m,0il2 à (K0123 (5 1. à 5 1. 1/2). — Larg. 0®,00o2 à 0^,0054 (2 1. 1/3 à 2 1. 1/2) aux angles latéraux du pronotum. Patrie : l’Espagne (Perris). Obs. La tête est rétrécie en ligne presque droite jusqu’à sa partie antérieure, c’est-à-dire offre à peine sur les côtés des joues un angle rentrant très-ouvert au niveau de l’extrémité de l’épistome, et la partie antérieure des côtés des joues est subparallèle au lieu d’être arquée en dehors; ses antennes sont entièrement flaves. L’écusson est moins large postérieurement que chaque corie, vers leur angle postéro-interne. Les cories sont plus longues d’un cinquième environ que l’écusson et offrent leur plus grande longueur près de la suture radiale. Le bord rostral du repli desjouesesten ligne droite, un peu sinuê près des pièces prébasilaires; celles-ci sont assez faiblement arquées sur leur tranche. Le dos de l’abdomen est gris brun, ponctué de noir, avec la ligne mé¬ diane flave; la tranche abdominale flave. avec quelques taches linéaires noires, près de son bord interne. Pieds sans taches. HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. 54 i. Ælia aciaminata; Linné. Antennes à 2e article à peine égal au 3e. Dessus du corps d’un ( lare pâle; chargé d’une côte lisse et plus pâle , inégalement saillante , depuis la partie antérieure de V épisto me jusqu’ aux tro's quarts de l’écusson : celte côte parée de chaque côté d’une bordure formée de points noirs , inter¬ rompue sur la seconde moitié du pronotum ; et réduite à des points obscurs après la tuméfaction de l’écusson. Pronotum chargé , sur sa moitié anté¬ rieure, de d mx autres côtes en dehors de la médiane ( l’interne souvent fai¬ ble). Ecusson chargé à la base de deux courtes côtes en dehors de la mé¬ diane : celle-ci d peine prolongée jusqu’aux deux tiers : tranche abdomi¬ nale (lave, avec la moitié interne noire. Dessous du corps (lave pâle; tepli des joues presque imponctué de noir : stigmates noirs, cuisses ordinaire¬ ment d un point noir. a" Dernier arceau ventral arrondi en devant, parallèle sur les côtés, offrant à son bord postérieur trois petites échancrures en demi-cercle allongé, noté de deux taches ponctiformes, noires. 9 Dernier arceau ventral arrondi en devant, élargi sur les côtés en ligne presque droite; divisé en deux moitiés par une ligne transver¬ sale arquée en arrière; la moitié antérieure, de deux pièces, ordinaire¬ ment séparées vers l’extrémité de la médiane par une très-petite pièce triangulaire : la moitié postérieure, un peu plus grande, de six ou sept pièces, la médiane antérieure plus grande, transverse, rétrécie d’avant en arrière; la médiane postérieure presque carrée : la 3e médiane, transverse, unissant les deux latérales internes ou antérieures. Cimex acuminatus. Linné, Syst. nat 10e édit. t. I. p. 444. 43. — Id. 12® édit, t. I. p. 723. 59. — Panz., Faim. Garni. XXXII. 17. — Wolff., Icon. Cimic. p. 19. 19. pl. IL fig. 19. . Schaeffer, Icon. Cimic. pl. XLIL fig. 11. Ælia acuminuta. II\hn., Wanz. t. I. p. 120. pl. XIX. fig. 63. — Blanch., Hist. nat. t. 111. Hémipt. p. 154. 1. pl. VIL fig. 5. — Ramb., Faun. d. l'Andal. t. 11. p. 105. I. — Costa, Cimic. centar. 2.dee. 6-10. p.2ù. 1. fig. 7. — Kolén., Melatem. entom. t. IV. p. 20. 140. — Dallas, Ilemipt. p. 223. 2. — PENTATOMIDLS. — Æî.lENS — Ælia. 55 Kuster., stett. entom. Zeit. 1852. p. 392. 2. pl. III. fig. 2 (tôle). — Fjeber, Eur. Ilemipt. p. 352. 3. Ælia rostrata. Bohem., in. Ofvers. k. Yetens. akad. forhandl. (1832). p. 50. l. Long. 0m,01Q5 à 0®,01i2 (4 1. 3/4 à 5 1.). — Larg. üm,0032 ù 0m,0056 (2 1. 1/3 à 2 1. 1/2) aux angles latéraux du pronotum. Corps oblong; médiocrement convexe. Tête un peu arquée sur la partie antérieure des joues ; lisse sur l’épistome et sur une bande mé¬ diane faisant suite à celle-ci; ponctuée ou ruguleusement ponctuée sur le reste de sa surface; d’un jaune ou (lave orangé; ornée de chaque côté de la bande médiane d une bordure noire ou formée de points en¬ foncés noirs, rétrécie d’arrière en avant sur les côtés de l’épistome et ordinairement avancée jusqu’à la moitié de la longueur de celui-ci : ces bordures noires, parfois obsolètes sur le front et le vertex, et réduites, sur les côtés de l’épislome, à une suture génale noire, dans les varia¬ tions par défaut. Antennes brièvement ciliées; à 1er article le plus court: les 2e et 3e presque égaux : les 4e et 5e plus longs, presque égaux : le 40 ordinairement le plus long : les trois premiers d’un (lave pâle : les deux derniers et parfois l'extrémité du S" rose. Pronotum élargi en ligne soit droite, soit un peu en angle rentrant, jusqu’à l’extrémité visible en dessus du rebord latéral d’un blanc flavescent; creusé vers les deux cinquièmes de sa longueur, d’un sillon transverse étendu jusqu’aux rebords latéraux; chargé de trois côtes longitudinales, lisses : la mé¬ diane faisant suite à celle de la tête, prolongée en s’affaiblissant jus¬ qu’au bord postérieur : chacune des autres, naissant du bord postéro- interne de chaque cicatrice, rétrécie et plus ou moins raccourcie posté¬ rieurement; offrant ordinairement en devant, au côté interne des cica¬ trices, et postérieurement entre chaque fossette et chaque côte submé- diaire les traces d’une ligne courte et peu saillante ; marqué sur le reste de sa surface de points enfoncés assez rapprochés : d un jaune ou flave pâle sur les côtés, d’un roux testacé sur le reste; ordinairement noir ou marqué de points enfoncés noirs, en devant, entre la côte médiane et chacune des autres, jusqu’au sillon transverse et surtout près de ce sillon : cette partie noire presque concolore chez les variations par dé¬ faut. Ecusson ordinairement un peu moins longuement prolongé que 56 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. les codes; en ogive obtuse sur les deux septièmes postérieurs; plus large que chaque corie vers leur angle postéro-interne; chargé de cinq côtes lisses : la médiane faisant suite à celle du pronotum, prolongée en s’affaiblissant jusqu’aux deux tiers à peine de la longueur de l’écus¬ son : chacune des autres naissant de la base, prolongée seulement jus¬ qu’au bord postérieur de la tuméfaction : chacune des externes, située au côté interne des stigmas : chacune des intermédiaires un peu plus rapprochée de la médiane que de la latérale, offrant souvent entre la côte médiane et les intermédiaires les traces d’une ligne ou côte rudi¬ mentaire; marqué sur le reste de sa surface de points plus prononcés près de la base, affaiblis postérieurement; à stigmas noirs, ponctués, prolongés jusqu’aux sinuosités; d’un jaune ou ffave pâle sur les côtés : noir ou marqué de points enfoncés noirs entre la côte médiane et cha¬ cune des intermédiaires, jusqu’à l’extrémité de la tuméfaction basi¬ laire, puis paré, de chaque côté de la côte médiane, d’une bordure for¬ mée par des points noirs, qui se réunissent postérieurement en une bande unique plus noire à l’extrémité; d’un blanc cendré ou rosâtre sur le reste. Cories en ligne courbe à leur bord interne postérieur, presque depuis la moitié des côtés de l’écusson, jusqu’à un point de la mésocorie, presque aussi distant de la côte radiale que la largeur du bord postérieur del’exocorie; un peu moins longuement prolongées à leur extrémité apicale que la moitié du 5° arceau ventral ; chargées sur la mésocorie au côté interne de la suture cubitale, d’une faible ner¬ vure émettant, après le milieu de sa longueur, une ramification dirigée vers le bord postérieur; ponctuées; variant du blanc cendré au blanc rosâtre, avec la nervure de l’exocorie d’un blanc flavescent. Membrane d’un blanc vitreux. Dos de l’abdomen noir, paré sur les deux derniers arceaux d’une ligne médiane d’un testacépàle. Tranche abdominale d’un flave pâle, avec la moitié interne irrégulièrement noire. Bec prolongé au moins jusqu’à l’extrémité des hanches postérieures; d’un flave tes- tacé, avec l’extrémité noire. Repli des joues arqué sur la partie anté¬ rieure, sinué près des lames prébasilaires; flave, marqué d’une rangée de petits points noirs près de son bord externe. Pièces prébasilaires offrant, vers la partie antérieure de leur tranche, un angle médiocre¬ ment saillant; subhorizontales postérieurement. Lames antépectorales PENT AT0MIDES . ÆL1ENS. Ælia. 57 presque aussi avancées que le bord antérieur des yeux. Dessous du corps d’un jaune ou flave pâle : ventre offrant parfois les traces de deux ou quatre rangées de très-petites taches noires : stigmates noirs ou bruns. Pieds d’un jaune ou flave pâle; cuisses marquées, vers les deux tiers de leur côté antérieur, d’un petit point noir, parfois effacé. Cette espèce se trouve sur diverses plantes, principalement sur les c'iréales. Elle habite la plupart des provinces de la France, surtout les parties méridionales, ou les endroits des zones tempérées exposées au soleil. Linné, comme la plupart des autres naturalistes de son temps, a sans doute confondu celte espèce avec la suivante; il avait vraisemblable¬ ment reçu de diverses provenances, des exemplaires des deux espèces, puisqu’il donne à cette Pentatomide l’Europe pour patrie; mais dans sa collection, comme nous avons pu le constater avec M. Dallas, l’insecte portant l’étiquette écrite de sa main, est bien notre Ælia acuminata ; à côté de celui-ci s’en trouvent deux autres individus appartenant à YÆ. rostrata. 2. Ælia rostrata; de Geeu. Antennes à 2e article une fois environ plus court que le 3e. Dessus du corps d’un (lace pâle; chargé d’une côte lisse inégalement saillante, pro¬ longée depuis la partie antérieure de l’êpistome jusqu’aux trois quarts de l’écusson : cette côte parée de chaque côté sur toute sa longueur , d’une bordure formée de points enfoncés noirs, graduellement rétrécie sur l’é¬ cusson. Pronotum offrant jusqu’au sillon transverse les traces de deux autres côtes en dehors de la médiane ( l’interne souvent peu distincte ). Ecusson moins long que les cories; offrant ci la base des traces de deux courtes côtes, en dehors de la médiane : celle-ci prolongée au moins jus¬ qu’aux trois quarts Dessous du corps flave pâle : repli des joues bordé de points noirs : stigmates noirs : ventre parsemé de petites taches noires, cuisses à deux points noirs. Dernier arceau ventral arrondi en devant, un peu élargi d’avant en arrière sur les côtés; tronqué à son bord postérieur, en offrant dans 58 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. le milieu de celui-ci une seule petite échancrure, ou fente avancée jus¬ qu’au quart postérieur de sa longueur. 9 Dernier arceau ventral conformé d'une manière analogue à celui de l’Æ. acuminata; noir avec la ligne transversale moins arquée, la moitié antérieure un peu carénée sur les trois cinquièmes médiaires : la pièce antérieure médiane près d’une fois plus large que la médiane qui la suit : celle-ci plus large que longue. La punaise à télé allongée. Geoffr., Itist. nat t. I. p. 472. 77. Cimex roslralus. de Geer, Mém. t. ilî. p. 271. 16. pl XIV. tig. 12 et 13. Ælia acuminata. Curtis, Brit. Enlom. t. XV. 704. Ælia neglecta. Dallas, List. Hemipt. p. 223. 3. Ælia pallida. Kuster, Stett. Entom. Zeit. t. XIII (1832) p 394. pl. III. fig. 4. (tête). — Fieber, Eur. Hemipt. p. 332. S. — Flor., Rhyng. livl. t. I. p. 121. Long. 0m,0072 à 0m,0090(3 1. 1/4 à 4 1.). — Larg. 0m,0036 à 0ra,0045 (11. 2/3 à 2 1. ) aux angles latéraux du pronotum. Corps oblong ; médiocrement convexe. Tête offrant la partie anté¬ rieure des côtés des joues un peu arquée en dehors, séparée par un angle rentrant assez marqué de la partie postérieure de ses côtés, qui est en ligne légèrement sinuéedans son milieu; densement et un peu ruguleusement ponctuée ; d’un jaune ou fia ve pâle ; parée d’une bor¬ dure noire, très-étroite sur les côtés et ornée de deux bandes longitu¬ dinales assez larges, formées par des points enfoncés noirs, situées chacune sur les côtés internes des joues et prolongés jusqu’au verlex, en laissant de couleur foncière la partie médiane qui suit l'épislomc. Antennes brièvement ciliées ; à 1er article le plus court ; le 2° un peu plus long que celui-ci : à peine plus grand que la moitié du 3e : le 3° à peine aussi long que celui-ci : le 4e un peu moins grand : le 1er pâle; les autres d’un rose plus foncé sur les deux derniers. Pronotum élargi un peu en angle rentrant très-ouvert jusqu’à l’extrémité, visible en dessus du rebord latéral, d’un jaune pâle; chargé d’un calus saillant ; marqué, vers les trois cinquièmes de sa longueur , d’une dépression transverse étendue jusqu’aux rebords latéraux ; chargé d’une côte longitudinale médiane peu saillante, lisse et d’un jaune pâle ou blanc flavescent, faisant suite à celui de la tête ; offrant, entre celle-ci et PENTATOMIDES. æliexs. — Ælia. 59 chaque rebord latéral, les traces plus ou moins apparentes d’une ou de deux faibles lignes élevées, affaiblies on peu distinctes postérieure¬ ment, à couleur foncière d'un blanc ou (lave roussâtre pâle; marqué de points enfoncés en partie coacolores mais en partie noirs et constituant quatre bandes noirâtres; savoir: une, au côté interne de chaque rebord atéral ; une entre la côte médiane et chaque ligne intermédiaire. Ecus¬ son moins longuement prolongé que les cories; chargé d’une côte mé¬ diane et longitudinale lisse, d’un blanc fiavescent, faisant suite à celle du pronotum et prolongée, en s’affaiblissant, jusqu’aux, trois quarts au moins de sa longueur; offrant en outre sur la tuméfaction basilaire quatre nervures ou côtes faibles et courtes, une, au côté interne de chaque stigma : une entre celle-ci et la côte médiane, mais un peu plus rappro¬ chée de celle-ci; offrant parfois entre chacune des côtes intermédiaires et la médiane, les traces d’une autre ligne élevée; ponctué; d’un flave pâle; paré de chaque côté de la côte médiane d'une bande noirâtre formée de points noirs : chacune de ces bandes graduellement rétrécie et réunies en une seule vers l’extrémité; offrant quelquefois des points enfoncés noirs ou obscurs entre les côtes intermédiaires et les latérales ; ou même offrant d’autres fois presque tous les points enfoncés noirs ou obscurs. Cories en ligne courbe à leur bord interne postérieur, depuis les deux, tiers au moins des côtés de l’écusson jusqu’à unpointdela mésocorie assez rapproché de la suture radiale, assez faiblement rac¬ courcies ensuite de ce point à l’extrémité du bord latéral de l’exocorie ; prolongées, dans leur plus grande longueur, jusqu’au niveau de l’extré¬ mité du 4e arceau ventral ; chargées au côté interne de la mésocorie, joignant la nervure cubitale, d’une faible nervure, émettant une ramifi¬ cation prolongée jusqu’au bord pistérieur de la corie; à couleur fon¬ cière ordinairement d’un (lave pâle sur l’exocorie, d’un blanc sale ou cendrésur le reste; marqué de pointsenfoncés, concolores sur l’exocorie, noirs ou obscurs, plus petits et un peu moins rapprochés que ceux du pronotum sur les méso et endocories. Membrane d’un blanc vitreux ; à six ou huit nervures assez fines. Dos de l’abdomen noir ; paré sur les deux derniers arceaux d’une ligne médiane d’un testacé fauve livide, élargie postérieurement. Tranche abdominale d’un (lave pâle à peine bordée de noir sur la partie antérieure de son côté interne. Bec pro- 60 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. longé au moins jusqu’à l’extrémité des hanches postérieures ; d’un flave pâle, avec l’extrémité noire. Bord lostral du repli des joues hori¬ zontal, jusqu’à la sinuosité voisine des lames prébasilaires : celles-ci arquées sur leur tranche, près du repli précité. Lames antépectorales plus avancées que le bord antérieur des yeux, au moins à leur côté inter¬ ne. Dessous du corps d’un livide flave ou flavescent ou d’un flave pâle: stigmates noirs. Ventre ordinairement paré sur la région médiane de deux ou quatre rangées de petites taches ou points noirs. Repli des joues bordé de points noirs. Pieds d'un livide flave ou flavescent: cuisses ordinairement marquées de deux points noirs vers les deux tiers de leur côté antérieur. Celte espèce se trouve sur les herbes, sur les épis de blé, sur diverses plantes. Elle est plus commune que la précédente. Obs. L’Æ. rostrata a été confondue, à n’en pas douter, par Fabricius et les autres auteurs dont nous avons négligé la synonymie , avec YÆ. acuminata. La figure donnée par de Geer montre bien que c’est elle qu’il a décrite sous le nom de C. rostralus. Elle paraît-être YÆliu acuminata de Fallén et des autres hemiptérologes suédois. Elle se distingue de Yacuminata par une taille généralement moins avantageuse ; par le bord latéral de chacune de ses joues légèrement sinué entre sa base et l’angle rentrant antérieur ; par la côte médiane parée d’une bordure formée de points enfoncés noirs, rarement in¬ terrompue sur la moitié postérieure du pronotum : cette bordure, avan¬ cée jusqu’à la partie antérieure de l’épistome, n’étant pas complètement noire à la base de l’écusson ; par son pronotum paré d’une bordure de points noirs près des côtés, offrant de plus faibles traces des autres nervures ; par son écusson plus arrondi postérieurement ; chargé à la base de nervures plus faibles ; offrant les stigmas plus étroits et ordinairement non ponctués de noir jusqu’à l’extrémité; par ses cories contiguës au bord de l’écusson jusqu’aux deux tiers de la longueur de celui-ci, au lieu de s’en éloigner à partir de l’extrémité de la suture cubitale; parla mésocorie chargée près de celte suture d'une ner¬ vure très-faible; par les mésoet endoeories ordinairement grisâtres ; par la plus grande longueur des cories plus rapprochée de la suture cubitale ; par la tranche marginale bordée de noir seulement au côté PENTATOIIIDËS. ÆL1ENS. — Ælia. 61 interne de sa base ; par le repli des joues bordé de points noirs; par la tranche des pièces prébasilaires arquée mais non anguleuse; par le ventre marqué ordinairement de quelques rangées de petites taches noires; par les cuisses marquées de deux points noirs, et surtout parle 2e article des antennes près d’une fois moins long que le 3e. 3. Ælia ftlugii ; IIahn. Antennes à 2e article d'un quart environ plus court que le 3e. Dessus du corps flave; chargé d'une côte médiane d’un flave blanchâtre prolongée depuis la partie antérieure de Vèpistome jusqu'aux quatre cinquièmes au moins de l'écusson; d'une autre faible côte entre la médiane du pronolum et ses bords latéraux et d’une autre courte , au côté interne des stigmas noirs; paré d'une bordure formée de points noirs, 1° sur les côtés des joues ; 2° au côté interne de chaque rebord latéral du pronolum ; 3J de chaque côté de la ligne médiane de celui-ci : cette dernière et celle des côtés du pronolum ordinairement divisées postérieurement. Cories plus longues que l’écusson; parées d'une ligne noire ou formée de points noirs au côte interne de la suture radiale. Dessous du corps d'un blanc jaune : repli des joues, côtés de l’antépeclus et des poslépislernums marqués de points noirs. Ventre paré de traces de bandes formées de points noirs. Pieds d’un jaune orangé. o* Dernier arceau ventral analogue à celui de la rostrata ; mais avec le bord postérieur offrant sur la partie médiane seulement une très- petite échancrure en demi-cercle. 9 Dernier arceau ventral analogue à celui de la rostrata. AeliaKlugii. IIahn., Wanz. t. I (1831). p. 122. pl. XIX. fig. 64. — Germar., Stettin. Entom.Zeit. t. 111(1842). p. 68. — A. Costa, Cimic. Centur. Secunda. decas. 6-10. p. 27. 2 ,(182). — Kuster, in. Stett. Entom. Zeit. t. XIII. 1852. p. 396. 5. — Koi.en., Melet. Entom. IV. p. 20. 138. — Sahlb., Monog. Geoc. p. 28. 8. — Fieber, Eut. Ilemipt. p. 332. 4. — Flor., Rhynch. Livl. t. I. p. 119. 1. Long. 0m,00o6 à 0™,00G7 (2 1. 1/2 à 3 1.). — Larg. 0"h0030 à 0ra,0U33 (1 1. 2/5 à 1 1. 1/2). 62 HISTOIRE NATO rua RE DES PUNAISES. Corps oblong; médiocrement convexe. Tl te offrant la partie antérieure des côtés des joues arquée en dehors, et séparée, par un angle rentrant assez prononcé, de la partie postérieure de ces côtés qui est en ligne à peu près droite; assez densement ponctuée; d’un jaune ou flavepâle; parée sur les côtés du rebord qui est noir, d’une bordure formée par des points enfoncés noirs; parée au côté interne de chaque joue d’une bordure pareille, avancée jusqu’à la partie antérieure de l’épistome. et prolongée jusqu’au vertex, en laissant de couleur foncière la côte médiane qui suit l’épistome. Antennes à lor article le plus court : le 3° d’un quart environ plus long que le 2e : les 4e et 5e pubescents et plus longs : le 6e ordinairement le plus grand: les trois premiers, d’un (lave pâle ou d’une nuance rapprochée: les deux derniers ordinaire¬ ment bruns ou d’un roux fauve, parfois noirs, foncés. Pronotum élargi soit en ligne presque droite, soit un peu en angle rentrant, jusqu’à l'extrémité visible en dessus du rebord latéral d'un blanc flavescent; sillonné au côté interne de ce rebord; chargé d'un calus saillant; mar¬ qué d’une dépression transversale tantôt prononcée, tantôt à peine indiquée, étendue jusqu’au sillon juxt. -marginal; chargé d’une côte longitudinale médiane lisse, obtuse, d’un (lave blanchâtre, élargie dans son milieu, affaiblie et rétrécie postérieurement, faisant suite à celle de la tête; offrant souvent les traces d’une autre faible côte entre celle-ci et chaque bord latéral; à couleur foncière (lave ou d’un (lave roussâtre; paré d’une bordure noire formée de points enfoncés au côté interne de chaque rebord latéral et au côlé externe de la côte médiane; ces bordures divisées et raccourcies postérieurement; marqué de points concolores sur le reste de sa surface. Ecusson moins longuement pro¬ longé que les cories; parfois à peine plus long que celles-ci à leur an¬ gle postéro-in terne; chargé d’une côte médiane lisse et d’un (lave blan¬ châtre, prolongée jusqu’aux quatre cinquièmes de sa longueur; offrant en outre, sur la tuméfaction basilaire les traces de quatre autres côtes ou lignes courtes, lisses, et d’un livide flavescent: une, au côté interne de chaque stigma : une, plus affaiblie ou parfois peu distincte entre celle-ci et la médiane, mais un peu plus rapprochée de cette dernière; d’un (lave orangé pâle; ponctué; paré d’une bande noire, ou formée de points enfoncés noirs, de chaque côté de la côte médiane, plus foncée à PËNTAT0M1DES. .ELIENS. — Ælia. 63 la base et couvrant tout l’espace compris entre la côte médiane et la submédiaire, prolongée en se rétrécissant, jusqu’à l’extrémité où elle est unie à sa pareille. Cories en ligne un peu courbe à leur bord posté¬ rieur depuis leur angle postéro-interne jusqu’à l’extrémité de la ner¬ vure radiale, raccourcies ensuite de ce point à l’extrémité du bord laté¬ ral de l’exocorie; prolongées dans leur plus grande longueur jusqu’au niveau de l’extrémité du 4e arceau ventral; n’offrant pas au côté in¬ terne de la mésocorie les traces d’une nervure parallèle à la suture cubitale ou n'en offrant que des traces à peine distinctes; à couleur foncière d’un fluve jaune sur l’exocorie, d’un llave pâle ou cendré sur le reste; parées sur la mésocorie, près de la suture radiale, d'une ligne ou bande noire très-étroite, ordinairement raccourcie à ses extrémités; marquées sur le reste de la mésocorie de petits points enfoncés en par¬ tie noirs. Membrane d’un blanc vitreux; à cinq nervures. Dos de l’ab¬ domen d'un noir gris; marqué de points enfoncés noirs, postérieure¬ ment paré d’une ligne médiane pâle. Tranche abdominale flave, à peine bordée de noir à son côté interne. Bec prolongé jusqu’aux hanches in¬ termédiaires; d’un testacé nébuleux avec l'extrémité noire, parfois entièrement obscur ou noirâtre. Bord rostral du repli des joues saillant, en forme de dent obtuse sur sa tranche, et sinué près des lames préba¬ silaires : celles-ci un peu avancées sur leur tranche. Lames antipecto¬ rales un peu moins avancées que le bord antérieur des yeux. Dessous du corps d’un jaune ffave ou d’un flave orangé; marqué de points noirs sur les replis des joues; parés, sur les côtés de l’antépectus, d’une sorte de tache formée de points noirs; marqué de quelques points noirs au côté interne des postépisternums. Ventre offrant les traces de quatre ou six bandes longitudinales formées par des points noirs. Stijmates noirs. Pieds d’un jaune orangé; à peine marqués de quelques points noirs très-petits, ou sans taches. Cette espèce se trouve en Allemagne; mais nous ne savons pas quelle a.t été prise en France. Obs. Elle se distingue facilement des Æ. acuminata et rostrata par ses joues bordées de noir et par les mésocories offrant, près de la suture radiale, une ligne noire ou formée de points noirs. Elle se distingue en outre de cette dernière à laquelle quelques entomologistes veulent la 64 HISTOIRE NATURELLE 1)ES PUNAISES. réunir, par le 2e article de ses antennes moins court; par son prono- tum marqué d’une dépression transversale plus faible; chargé près des angles latéraux d’un calus moins saillant; creusé, au côté de celui-ci, d’une fossette non visiblement avancée jusqu'au sillon transverse; par ses cories offrant leur plus grande longueur près de l’extrémité de la suture radiale; par la nervure voisine de la suture cubitale très-faible et souvent sans ramification; par le repli de ses joues formant sur sa tranche une dent obtuse très-marquée ; par les cuisses non marquées de deux points noirs. L’espèce suivante n’offre plus sur les flancs de sa poitrine la rangée de points noirs située au côté externe de chaque cotyle. Elle semble ainsi faire le passage aux Aeliodes et former un sous-genre ( Seminia ). Ælia virgata; Merrich-Schaeffer. Antennes à 2e article à peine moins long que le 3e. Dessus du corps d'un flave pâte ou d’un blanc roussâtre , char¬ gé d’une côte obtuse , lisse et peu saillante, prolongée depuis la partie an¬ térieure del'èpistome presque jusqu'à l’extrémité de l'écusson , interrompue sur la partie antérieure et sur la moitié postérieure du pronotum : cette cote parée de chaque côté d’une large bordure noire, excepté sur ses parties interrompues. Pronotum paré au côté interne du rebord flave de ses côtés, d’une bande noire prolongée jusqu' au sillon transverse. Cories plus courtes que l’écusson .-mésocorie brune ou noire, surtout postéi ieurement; chargées d’une côte parallèle à la suture cubitale. Postépisternums noirs et ponctués, avec le côté externe lisse et flave. Ventre paré de six rangées de taches brunes ou noires. Cimex virgatus (Klug), Herrich-Schaeffer, Wanz. t. 6 ( 1842). p. 67. pl. CCII. fig. 632. Ælia virgala. Klug, Symb. physi dec. V. ( 1843) n° 4. — FiEBER,Ent. Hemipt. p. 831. 1. Long. 0m,0090 ( 41.). — Larg. 0“,0045 (21.). Patrie : la Turquie et la Syrie ( Herrich-Shaeffer (type), Signoret). Obs. La tête est rétrécie en ligne à peu près droite jusqu’à sa partie antérieure, le pronotum offre, sur le sillon transverse, les traces d’une PENTATOMIDES. — ÆL1ENS. — ÆliodôS . 65 côte au côté externe de chacune des bandes noires juxta-mêdiaires ; les stigmas sont noirs jusqu’aux sinuosités, et à peine bordés d’une côte ; les pièces prébasilaires forment une saillie anguleuse sur les côtés du sillon rostral. Cette espèce est très-distincte de.s suivantes par son écusson plus long que les cories; par ses mêsocories noirâtres et surtout par la forte côte dont chaque mésocorie est marquée près de la suture cubitale. Genre Æliodes, Æliode; A. Dohrn. Antoine Dohrn, Stettin, Entom. zcit. t. 21 (18GO). p. 101. Caractères. Exocories non marquées d’une côte le long de la suture radiale. Tête convexement déclive; moins longue au devant des yeux que large entre les organes ; rétrécie d’arrière en avant jusqu’à sa partie antérieure, en ligne courbe un peu irrégulière, plus ou moins sensi¬ blement bissinuée sur ses côtés, et obtusément subanguleuse un peu après la moitié de sa longueur, en partant de sa base; tantôt entière, tantôt et plus ordinairement un peu entaillée en angle aigu, en devant. Abdomen peu ou point rétréci sur sa moitié antérieure ; subarrondi à l’extrémité. Ajoutez pour les espèces suivantes. Epistome avancé jusqu’aux trois quarts ou quatre cinquièmes des joues et enclos par elles. Pronolum chargé près des angles latéraux, d’un calus souvent faible, suivi d’une fossette non continuée en devant sous la forme d'un sillon, comme dans le genre précédent. Sillon ros¬ tral et sillon transverse de la base du ventre, noirs. Obs. La couleur de ces deux sillons, quoique fournissant un carac¬ tère en apparence de peu d’importance, suffit pour distinguer, au premier coup d’œil, les Æliodes de notre pays, des espèces du genre Ælie, qui ont les sillons de couleur flave ou d’une teinte rapprochée. La longueur proportionnelle des 2" et 3° articles des antennes varie souvent dans la même espèce. Annales de la Société Linnéenne. 5 66 ' HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. Chez les Æiiodes la seconde moitié du 2o arceau ventral des 9 semble n’offrir le plus souvent que deux pièces médianes au lieu de trois ; et, dans ce cas, la 2e pièce médiane se prolonge à peu près jusqu’au bord postérieur; mais quelquefois les pièces latérales posté¬ rieures semblent unies par une 3e pièce médiane soudée avec elle. Les espèces de notre pays se répartissent ainsi : « Ecusson moins long on à peine aussi long que les cories. p Exocories et côtés du ventre, en dehors des stigmates ponctués de brun. y Cories offrant leur plus grande longeur à l’angle postéro- externe des exocories qui est aigu. yy Cories subarrondies à leur extrémité, offrant leur plus grande longueur à l’extrémité de la suture radiale. S Ventre entièrement d’un noir bronzé SS Ventre d'un noir bronzé s :r la région médiane, paré d’une large bande pâle longitudinale entre cette région et la latérale. pp Exocories et côtés du ventre en dehors des stigmates, flaves, non ponctués de brun. «a Ecusson d’un cinquième environ plus long que les cories. Exocories et côtés du ventre flaves. t. Æiiodes alfoo-margiuata ; Lucas. Antennes d\in livide roussâtre avec les deux derniers articles d'un roux fauve. Dessus du corps à couleur foncière d'un livide testacé , marqué de points enfoncés bruns , qui le font paraître d’un brunâtre testacé ; paré d'une ligne médiane d’unblanc flnvescent, prolongée depuis le vertex ou la partie postérieure de l’épistome jusqu'aux quatre cinquièmes de l’écusson , celui-ci un peu moins long que les cories; paré au côté interne des stigmas d’une ligne élevée d'un blanc (lavescent , prolongé au moins jusqu’aux sinuosités. Cories offrant leur plus grande longueur à l’angle posléro-ex- terne de l’exocorie. Ventre d’un testacé livide ou rougeâtre , plus densement Albomarginata Inflexa. Lineoluta. Bifida. Leporina. PENTAT0M1DES. — ÆLIENS. — Æliodes. 67 ponctué de brun sur les côtés jusqu’au repli d’un blanc flavescent de la tranche. a” Dernier arceau du ventre en demi-cercle un peu élargi posté¬ rieurement; ponctué de fauve brunâtre, excepté souvent sur un es¬ pace en demi-cercle sur la partie médiane de son bord postérieur. Obs. Quelquefois le milieu de la ligne médiane est caréné ou tuber¬ culeux. Ç Dernier arceau ventral ponctué; arrondi en devant, élargi d’avant en arrière sur les côtés; une fois plus large à son bord posté¬ rieur que sur la ligne médiane; divisé en deux moitiés par une ligne transversale bissinuée : la moitié antérieure de deux pièces : la posté¬ rieure de six, souvent peu distinctes : les deux médianes transverses : l’antérieure une fois plus large que longue : la postérieure aussi longue que large. Obs. Quelquefois la moitié antérieure est carénée sur la ligne mé¬ diane, et déprimée de chaque côté. Pentatoma albo-marginalus. Lucas. Explor. Sc. de l’Algérie (Sc. phys. ). t. 3. p. 89. 132. pl. 3. fig. 10 (type). Platyslolen griseus, Fieber. Eur. Ilemipt p. 333. 1. Long. 0m,0087 à 0">,0072 (3 1. à 3 1. 1/4). — Larg. (K0033 (1 1. 1/2). Corps ovalaire ; médiocrement convexe. Tête ordinairement à peine entaillée en devant; d’un livide testacé; marquée de points enfoncés noirs ou bruns très-rapprochés, plus pâles près des côtés, parfois uni- colores; souvent parée sur la moitié postérieure d’une ligne médiane d’un blanc testacé; cette ligne quelquefois avancée sur l’épistome : celui-ci, subconvexe, séparé des joues par des sutures enfoncées. Antennes brièvement ciliées; à 1er article court : le 2U ordinairement d’un quart ou d’un cinquième plus long que le 3e, parfois à peine aussi long que lui : les 4e et oe les plus longs, presque égaux : le 5e ordinai¬ rement le plus grand : les trois premiers d’un livide tirant sur le tes¬ tacé : les deux derniers d’un testacé roussâtre. Pronotum élargi d'abord en ligne un peu courbe, puis en ligne droite, jusqu a l’extrémité visible G8 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. en dessus du rebord latéral d’un blanc flavescent; chargé d'un calus saillant, suivi d'une fossette profonde; marqué, au devant de celle-ci, d’une dépression assez légère, avancée jusqu’aux deux cinquièmes antérieurs, mais non unie postérieurement à elle; offrant d’assez faibles traces d'une dépression transverse, étendue jusqu’aux rebords latéraux ; coloré et ponctué comme la tête, avec une ligne longitudinale médiane d’un blanc sale. Ecusson un peu moins longuement ou à peine aussi longuement prolongé que la partie la plus postérieure des cories; à stigmas noirs, densement ponctués et prolongés jusqu’aux sinuosités ou presque jusqu’à elles; puis, au côté interne des stigmas, d’une côte ou ligne saillante, lisse, d’un blanc flavescent, prolongé jusqu à l’extré¬ mité des stigmas ou parfois un peu plus ; orné d'une ligne longitudi¬ nale médiane, à peine saillante, d’un blanc sale prolongée presque jusqu’à l’extrémité; coloré et ponctué sur le reste de sa surface comme le pronotum : les poinls un peu affaiblis postérieurement. Cories rétré¬ cies en ligne courbe à leur bord postérieur, depuis la moitié environ des côtés de l’écusson, jusqu’à l’angle postéro-externe de l’exocorie : cet angle aigu; offrant dans ce point leur plus grande longueur, et pro¬ longées jusqu’à l’extrémité du 4e arceau ventral; colorées et ponctuées comme l’écusson, avec la moitié antérieure du bord externe de l’exo- coried’un blanc flavescent. Membrane d’un blanc vitreux; à6 ou 8 nervu¬ res. Dos de l'abdomen d’un noir verdâtre. Tranche abdominale noire, bor¬ dée extérieurement de blanc flavescent. Bec prolongé au moins jusqu’à l’extrémité des hanches postérieures ; d'un fauve livide, avec l'extré¬ mité noire. Replis des joues en ligne horizontale à leur bord rostral ; flaves, ponctués de noir, avec la partie basilaire imponcluée. Lames prébasilaires arquées sur leur tranche, ovalairement écartées entre elles. Lames antépectorales ordinairement à peine aussi avancées que le bord antérieur des yeux. Dessous du corps d’un livide testacé. Poitrine marquée de points enfoncés bruns plus obscurs et plus serrés sur les côtés. Postépisternums ponctués de brun sur leur partie interne lisse et imponctués à l’externe. Ventre d’un livide testacé ou rougeâtre; mar¬ qué de points enfoncés bruns, plus obscurs et plus serrés sur les côtés jusqu’au repli d’un blanc flavescent de la tranche. Stigmates bruns. Pieds d’un flave roussâtre livide : cuisses marquées de deux très-petits PENTATOMIDES — ÆLIENS. — Ællodes. 60 points noirs, vers les deux tiers de leur côté antérieur ou interne : ces points souvent peu apparents. Cette espèce est méridionale. On la trouve dans les environs d’Hyères, de Marseille, de Nimes. Elle est peu commune. Obs. Elle se distingue de toutes les suivantes par sa taille moins faible; par son écusson sans tache noire à l’extrémité; par ses cories offrant leur plus grande longueur à l’angle postéro-interne de l’exo- coriequi est aigu. Elle s’éloigne d’ailleurs de la leporina par son écus¬ son plus court ou à peine aussi long que les cories; de la bifida par son ventre obscur sur les côtés jusqu'au repli de la tranche; de la lineolata par les deux derniers articles de ses antennes non noirs; par son ventre plus obscur sur la région médiane que sur les côtés et non paré d’un bande flave entre cette région et la latérale; de Yinflexa par ses joues et son ventre non d’un noir verdâtre; par la côte d’un blanc flavescent voisine des stigmas plus prononcée et plus saillante que la ligne mé¬ diane et prolongée jusqu’aux sinuosités. 2. Ælioifes indexa; Wolff. < Antennes d’un flave roussdtre avec les deux derniers articles noirs. Dessus du corps presque entièrement noir sur la tête, d’un flave livide et marqué de points bruns, avec une ligne médiane prolongée depuis le front ou le verlex jusqu’aux quatre cinquièmes de l’écusson, les rebords latéraux du pronotum , une tache ponctiforme derrière les cicatrices, une tache au côté interne des stigmas, et la base du rebord de l’exocorie, d'un blanc fla- vescent. Ecusson à peu près aussi long que les cories; noté d’une tache noire à l’extrémité. Repli des joues noir. Ventre d’un violet métallique Jusqu’au repli d’un blanc flavescent de la tranche. a* Dernier arceau ventral arrondi en devant, un peu élargi d’avant en arrière sur les côtés; brièvement échancré en demi-cercle dans le milieu de son bord postérieur. 9 Dernier arceau ventral en ogive en devant, élargi d’avant en arrière sur les côtés ; divisé par une ligne transversale arquée en ar¬ rière en deux moitiés inégales : l’antérieure plus grande, un peu caré¬ née sur la ligne médiane, de deux pièces concaves chacune sur leur 70 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. disque : la postérieure formée de six pièces souvent peu distinctement séparées : la médiane antérieure transverse : la postérieure presque aussi large : chacune des latérales antérieures ou internes légèrement concaves. Cimex griseus nigro-punctatus . de Geer, Mém. t. III. p. 270. 15. Cydnus inflexus. Wolff., Icon. Cimic. p. 183. 182. pl. XVIII. fig. 182. Cimex perlatus. Fallén.. Mouog. Cimic. p. 50. 18. — Id. Hemipt. suec. p. 32. 18. — Panz., Faun. Germ. 33. 24. Eysarcoris infleius. Hahn., t. II. p. 129. pl. LX1X. fig. 210. Ælia inflexa. Rajib., Faun. de l’Andal. t. II. p. 105. 2. — Amyot et Serville, Hémipt. p. 134. 2. — A. Costa, Cimic. centur. 2e decas. 6-10. p. 28. 4. (184). Platystolcn inflexus. Fieber, Eur. Hemipt. p. 234. 3 (type). Long. 0m,0061 (2 1. 3/4). - Larg. 0“,0030 (1 h 2/5). Corps ovale-oblong; médiocrement convexe. Tête brune fortement marquée de points noirs et serrés : côté interne du rebord noir des joues, et la ligne médiane du front ou du vertex, d’un flave blanchâtre. Sutures génales sulciformes. Antennes à 2e article plus long que le 3°, un peu moins long que le 4° : le 5e le plus long : les trois premiers d’un flave livide : les deux derniers noirs. Pronotum presque tronqué à son bord antérieur, avec les angles à peine avancés ; élargi très-légè¬ rement en courbe rentrante jusqu’à l'extrémité, visible en dessus du rebord latéral, d’un blanc flavescent; chargé d’un calus tuberculeux, suivi d’une fossette; sans dépression bien visible au devant de celle-ci ; marqué d’une dépression ou sillon transverse ordinairement très-appa¬ rent; d’un blanc flave ou d’un flave livide, marqué de points enfoncés bruns, moins serrés, un peu moins gros et moins enfoncés que ceux delà tête; paré d’une ligne médiane d’un blanc flave. Ecusson à peu près aussi long que les cories; paré au côté interne des stigmas d’une tache ou ligne saillante lisse, entrecoupée et non prolongée jusqu’aux sinuosités, d’un blanc flavescent; orné d’une ligne médiane d’un blanc flavescent, lisse, prolongée presque jusqu’à l’extrémité, suivie d’une tache ponctiforme noire ; ponctué et coloré sur le reste de sa surface, comme le pronotum. Cories rétrécies en ligne courbe, à leur bord pos¬ térieur, depuis la moitié environ des côtés de l’écusson, jusqu’à l’extré- PENTAT0M1DES. æliens. — Æliodes. 71 mité delà suture radiale; subarrondies dans ce point; prolongées un peu plus loin que l’extrémité du 4e arceau ventral; colorées comme l’écusson, avec la moitié antérieure du bord de l’exocorie d’un blanc flavescent. Membrane d’un blanc vitreux. Dos de L'abdomen d’un noir verdâtre. Tranche abdominale flave, bordée de noir au côté interne. Bec prolongé environ jusqu’à l’extrémité des hanches postérieures; d’un fauve livide, avec l’extrémité obscure. Repli des joues ponctué; noir; en ligne horizontale à son bord rostral; séparé par une sinuosité profonde des pièces prébasilaires : celles-ci arquées sur leur tranche. Lames antépectoralts à peine aussi avancées que le bord antérieur des yeux. Poitrine d’un blanc flavescent, marquée de points enfoncés noirs. Ventre d’un violet métallique obscur, irisé de cuivreux, jusqu’au repli delà tranche abdominale, qui est d’un blanc flavescent. Stigmates de cette dernière couleur. Pieds d’un blanc flavescent : cuisses marquées de petits points enfoncés noirs; parées vers les deux tiers de leur côté antérieur de deux taches poncliformes noires : extrémité du dernier article des tarses noirâtre. Cette espèce se trouve sur les côteaux garnis de gazon. L’Æ. inflexa se distingue de toutes les autres par son écusson delà longueur des cories; par le repli noir de ses joues ; par son ventre d’un violet métallique obscur, un peu irisé de cuivreux, jusqu’au repli flave de la tranche abdominale; par ses cuisses ponctuées de noir. Elle s’éloigne d’ailleurs de l’Æ. albo-marginata par sa taille plus faible; par la teinte du dessus du corps, par ses cories offrant leur plus grande longueur à l’extrémité de la suture radiale au lieu de l’a¬ voir vers l’angle postéro-externe de l’exocorie; par sa tranche moins noire. Elle se distingue de l’Æ. lineolata par la couleur du dos de l’abdo¬ men; par la tranche abdominale non parée d’une bordure noire den¬ tée; par son écusson aussi long que les cories; par la brièveté de la tache flave située au côté interne des stigmas; par la couleur du repli des joues et du ventre. Elle ne peut être confondue avec les Æ. bifida et leporina, dont le ventre offre en dehors des stigmates une bande flave ou roussâtre non 72 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. ponctuée de noir, et dont le repli des joues est fïave, avec une bordure de points noirs près de ses côtés. Elle s’éloigne en outre de la leporina , par son écusson ne dépassant pas la longueur des cories. 3. Æliodes lincolata; Mulsant et Rey. Antennes d'un f lave roussâtre, avec les deux derniers articles noirs. Dessus du corps flave ou d'un fiave roussâtre, marqué de points enfoncés bruns, médiocrement rapprochés . Tels concoure au côté interne du rebord noir des joues. Rebords latéraux m pronoium et une saillie au côté interne des stigmas prolongés presque j isqu’aux sinuosités, d'un blanc flavescent; une ligne médiane prolongée depuis le front jusqu'aux deux tiers ou plus de l'écusson et ordinairement un point tuberculeux derrière les cicatrices d’un flave livide. Ecusson moins long que les copies ; noté d'une tache noire à l’extrémité. Repli des joues flave,, ponctué de noir. Ventre paré sur les six premiers arceaux d'une bande médiane noire, séparée de chaque côté par une bande flave de la région latérale : celle-ci, ponctuée de noir jusqu’au repli de la tranche , avec un point noir à l'anglepostèro-exlerne des arceaux . Stigmates flavcs. cf Dernier arceau ventral en demi-cercle presque régulier ; briè¬ vement entaillé en demi-cercle dans le milieu de son bord postérieur, marqué d’une courte ligne noire, au devant de cette petite entaille. 9 Dernier arceau ventral plus densement ponctué; arrondi en devant, élargi d’avant en arrière sur les côtés; une fois plus large à son bord postérieur que long sur sa ligne médiane ; divisé par une ligne transversale en deux moitiés : l’antérieure, de deux pièces, la pos¬ térieure de six, souvent peu distinctes; les deux médianes transverses: les latérales postérieures ordinairement marquées chacune d’une tache noire à leur angle postéro-interne. Penlaloma lineolala. Muls. et Rey., in. Ann. de la Soc. linn. de Lyon, 1830-52. p. 84. -Id. in. Muls. opusc. Entom. t. 1. p. 103. Plalystolen inflexus. Fieber., Eur. Hemipt. p. 354. 3 ? ( en partie ). PEXTATOMIDES. ÆLIENS. Æliûdes. 73 Long. Om,O045 à 0m,00o6 (2 1. à 2 1. 1/2).— Larg. 0« 0025 à 0™,0030 ■ ( 1 1. 1/4 à 1 1.2/5). Corps ovale-oblong ; médiocrement convexe. Tête variablement en¬ tière ou entaillée à sa partie antérieure; d’un flave pâle et roussâtre ; à rebord latéral noir ; marquée de points enfoncés noirs, nuis ou moins nombreux sur certaines parties, et laissant entièrement ou presque entièrement de couleur foncière, une bande longitudinale laté¬ rale, uneligne médiane sur la partie postérieure: cette ligne plus ou moins avancée sur l’épistome; et souvent deux ou quatre petites taches, joignant le bord antérieur du pronotum. Antennes à 1er article le plus court : le 2e d’un cinquième environ plus long que le 3e : les 4e et 5® épaissis, les plus longs : le 3e ordinairement le plus grand ; les trois premiers d’un livide flavescent : les deux derniers noirs. Fronotum tronqué en ligne presque droite à son bord antérieur jusqu’aux angles antérieurs; élargi en ligne droite, jusqu’à l’extrémité visible en dessus du rebord latéral d’un blanc flavescent ; chargé d’un calus sail¬ lant, suivi d’une fossette très-prononcée ; à sillon transverse plus ou moins faible; à couleur foncière flave ou d’un flave pâle, avec la ligne médiane et un point tuberculeux derrière la moitié de chaque cicatrice d’un blanc flavescent ou livide ; marqué sur le reste de sa surface de points enfoncés bruns ou noirs. Ecusson un peu moins longuement pro¬ longé que les cories ; flave ou d’un flave pâle; à tuméfaction basilaire assez faible, chargée au côté interne de chaque stigma, d’une côte ou sail¬ lie lisse et d’un blanc flavescent, ou d’un flave blanchâtre, prolongée presque jusqu’aux sinuosités latérales ; paré d’une ligne médiane d’un blanc flave ou livide, prolongée environ jusqu’aux deux tiers ou trois quarts de sa longueur, suivie d’une tache noire ou noirâtre; marqué de points enfoncés bruns ou noirs : les points plus gros ou plus rapprochés sur la tuméfaction basilaire de chaque côté de la ligne médiane, plus affaiblis vers l’extrémité, et laissant le bord postérieur d’un blanc fla¬ vescent. Cories rétrécies en ligne courbe depuis les deux tiers de l’écus¬ son ; arrondies postérieurement ; offrant leur plus grande longueur à l’extrémité de la suture radiale ; peu raccourcies de dedans en dehors 74 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. à l’extrémité de l’exocorie; prolongées jusqu a l’extrémité du 4e arceau ventral ; d’un flave pâle ; marquées de points enfoncés bruns ou noirs médiocrement rapprochés comme ceux de l’écusson ; notées souvent d’une petite tache noire à l’extrémité de la suture radiale et ordinai¬ rement d’une autre moins petite, vers les deux tiers de l’écusson. Membrane d’un blanc vitreux. Dos de l'abdomen d’un vert bronzé. Ti anche abdominale flave, marquée au côté interne d’une bordure noire dentée. Dec prolongé jusqu’à l’extrémité des hanches postérieures; d’un flave pâle, avec l’extrémité noire. Repli des joues marqué de points en¬ foncés noirs, avec leur partie postérieure flave; en ligne horizontale à leur bord rostral. Pièces prébasilaires arquées sur leur tranche. Lames antépeclorales presque aussi avancées que le bord antérieur des yeux. Poitrine d’un blanc flave, marquée d’assez gros points enfoncés noirs. Ventre peu ou point distinctement sillonné à la base; paré sur sa région médiane d’une bande obtriangulaire, d’un noir verdâtre cou¬ vrant en devant le tiers médiaire au moins de sa longueur, graduelle¬ ment rétrécie jusque sur l’avant-dernier arceau ; paré, de chaque côté, d’une bande longitudinale flave entre cette bande noire et la région latérale: celle-ci, marquée de points noirs ou bruns : ces points consti¬ tuant une tache noire vers l’angle postéro-externe de chaque arceau, et laissant en devant, de couleur flave, la partie la plus voisine du repli d’un blanc flavescent de la tranche. Stigmates d’un flave pâle. Pieds d'un blanc flave ou d’un flave pâle : cuisses marquées de deux points noirs, vers les deux tiers de leur bord antérieur. Cette espèce se trouve dans les bois de chêne, dans les environs de Lyon, dans ceux de la Bourgogne et vraisemblablement de diffé¬ rentes autres provinces. Elle est assez rare. Obs. L’Æ. lineolata se rapproche des Æ. flavo-marginata et inflexa par son ventre paré, sur les côtés, d’une bande brune, formée par des points enfoncés noirs ou noirâtres, étendue jusqu’au repli flave de la tranche abdominale, mais en laissant la partie antérieure des côtés des arceaux flave; elle se distingue, par là, des Æ. bifida et leporina dont le ventre offre, en dehors des stigmates, une assez large bande flave. Elle s’éloigne de l’Æ. flavo-marginata par sa taille beaucoup plus PENTATOMIDES. — ÆLIENS. — ÆUodeS. 75 faible ; par sa couleur ; par son écusson marqué d’une tache noire ou noirâtre à l’extrémité de la ligne médiane pâle ; par ses cories marquées de deux petites taches noires, offrant leur plus grande longueur à l’ex¬ trémité de la suture radiale ; par sa tranche parée, à son côté interne, d’une bordure noire dentée ; par la bande médiane noire de son ventre. Sous le rapport de la taille elle a plus d’analogie avec les autres espè¬ ces ; mais elle se distingue de VÆ. inflexa par la couleur d’un vert bronzé du dos de l’abdomen ; par la bordure noire dentée à la tranche abdominale ; par le repli de ses joues à couleur foncière flave, marqué de points enfoncés noirs, excepté vers la base ; par la large bande flave ou à peine pointillée d’obscur, qui sépare sur son ventre la bande noire médiane de la bande formée de points bruns qui passe sur les stigmates. Enfin elle s’éloigne des Æ. bifida et leporina , outre les caractères déjà indiqués, par la bande noire de son ventre ; par le repli des joues uni¬ formément ponctué de noir excepté vers la base ; par la bordure noire dentée de la tranche abdominale ; par ses exocories ponctuées de noir; par ses stigmates flaves. 4. Ælioiïes Costa. Antennes d’ un flave roussdtre. Dessus du corps flave ou d’un flave pâle ouroussâlre; marqué de points bruns : ces points , concolores au côté interne du rebord noir des joues et sur quelques autres espaces varia¬ bles : bords latéraux du pronolum et les saillies voisines des stigmas, lisses et flaves ou flavescents; ordinairement paré d'une ligne médiane pâle inégalement apparente, depuis le front ou le vertex jusqu’aux deux tiers de l’écusson. Celui-ci , à peine aussi long que les cories , noté d’une tache poncliforms noire à l’extrémité. Repli des joues flave, ponctué de noir sur les bords. Ventre flave, paré de chaque côté, jusqu’aux stigmates bruns, d’une bande concolore , marqué sur le reste de sa surface de points bruns ordinairement plus épais près de la région médiane et près des stigmates. Pieds fl ives : cuisses notées de deux points noirs. Stigmates bruns. o* Dernier arceau ventral en demi-cercle, d’un cinquième moins 76 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. long sur la ligne médiane que large à son bord postérieur ; sans échan¬ crure dans le milieu de celui-ci. $ Dernier arceau ventral obtusément arrondi en devant; élargi d’avant en arrière sur les côtés; plus d'une fois plus large à son bord postérieur que long sur la ligne médiane; divisé en deux moitiés par une ligne transversale, obtusément arquée en arrière sur sa moitié médiaire : la moitié antérieure de deux pièces : la postérieure de six : la lre médiane transverse : la 2e médiane et les deux latérales antérieures n’arrivant pas ordinairement au bord postérieur : les deux pièces laté¬ rales postérieures sont unies entre elles par une pièce intermédiaire. Ælia bifida. A. Costa, Cimic. centur. 2e decas. 6-10 (1847). p. 27. 3 (183). pl. VI. fig. 9. Long. 0m,00o6 à 0m,0067 (2 1. 1/2 à 3 1.). — Larg. 0m,0029 à 0m,0036 (1 1. 1/3 à 1 1. 2/3) aux angles latéraux du pronotum. Corps ovale-oblong; très-médiocrement convexe. Tête ordinairement entaillée en devant; flave ou d’un flave roussâlre; avec le rebord laté¬ ral noirâtre; marquée de points noirs assez petits : ces points laissant près des côtés une bande de couleur foncière. Epistome subconvexe; ordinairement plus faiblement ponctué, et parfois aussi la partie mé¬ diane du front et du vertex. Antennes d’un flave roux : à 1er article le plus court : le 2S plus grand que le 3e : les 4e et S6 plus longs, épaissis : le 5e le plus grand. Pionotum élargi en ligne à peu près droite jusqu’à l’extrémité visible en dessus du rebord latéral d’un blanc flavescent ; chargé d’un calus assez saillant, suivi d’une fossette assez prononcée; marqué au devant de celle-ci d’une dépression assez légère, avancée jusqu’aux deux cinquièmes ou au tiers antérieur, mais non unie à la fossette; offrant une dépression ou un sillon transverse ordinairement nul ou presque nul sur la moitié médiane de sa largeur, plus ou moins marqué sur les côtés ; ponctué et coloré comme la tête, souvent avec la ligne médiane et quelques petits espaces var iables plus pâles. Ecusson à peine aussi longuement ou un peu moins longuement prolongé que les cories; à tuméfaction basilaire ordinairement peu marquée, d’autres fois rendue plus apparente par une dépression transversale assez fai- PENTATOMIDES. æi.iens — Æliodes. 77 ble qui la suit; marqué de stigmas ponctués de noir jusqu’aux sinuo¬ sités et à fond noir sur une partie de leur longueur; paré au côté in¬ terne des stigmas d’une côte ou ligne peu saillante, lisse, d’un blanc flavescent, un peu moins longuement prolongée ; flave ou d’un flave roussâtre, marqué, comme le pronotum de petits points enfoncés noirs ou bruns: cette ponctuation parfois inégalement répartie, laissant plus pâle, soit une bande longitudinale médiane prolongée jusqu’aux deux tiers, soit une courte ligne basilaire située entre celle-ci et les côtes latérales; les points plus serrés entre ces traces plus pâles. Cories subarrondies à l’extrémité, offrant leur plus grande longueur à l’extré¬ mité de la suture radiale; prolongées dans ce point jusqu’à l’extrémité du 4e arceau ventral; d’un flave pâle; concolores sur l’exocorie; mar¬ quées de petits poinls noirs sur les méso et endocories. Membrane d’un blanc vitreux. Dos de l’abdomen d’un vert bronzé, avec la partie anté¬ rieure noirâtre. Tranche abdominale d’un flave roussâtre, marquée d’un point noir aux intersections des segments : celui du 2e arceau moins petit. Bec prolongé au moins jusqu’à l’extrémité des hanches posté¬ rieures; d’un flave livide, avec l’extrémité noire. Repli des joues flave, bordé, de chaque côté, d’une rangée de points noirs ; en ligne horizon¬ tale à son bord rosirai. Pièces prébasilaires anguleuses ou subaiiguleuses sur la moitié’antérieure de leur tranche, horizontales ou déclives sur la moitié postérieure. Lames antépectorales ordinairement à peine plus avancées que la seconde moitié des yeux. Dessous du corps flave ou d’un flave roussâtre. Poitrine marquée de points bruns plus gros et moins rapprochés que ceux du ventre, constituant parfois une tache noirâtre sous les angles latéraux. Ventre creusé sur les deux premiers arceaux d’un sillon longitudinal médiaire souvent prolongé, en s’affaiblissant, sur les arceaux suivants; sans points noirs et comme paré d’une bande flave, dechaquccôté, en dehors des stigmates; marqué sur le reste de sa surface de points bruns ou noirs, plus serrés et comme constituant de chaque côté deux bandes longitudinales plus foncées : une, près de la ligne médiane, qui souvent est pâle: une autre au côté interne des stigmates : ceux-ci bruns. Pieds (laves : cuisses marquées de deux points noirs, quelquefois réunis en un seul, vers les deux tiers de leur longueur. 78 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. Celte espèce paraît habiter la plupart des parties de la France, sur tout les zones tempérées et méridionales. On la trouve communément en battant les taillis. Obs. Elle se distingue des Æ. flavo-marginata, inflexa et lineolala, par le repli de ses joues flave et paré seulement d’une rangée de points noirs près de chacun de ses bords latéraux; par son ventre offrant, en dehors des stigmates, une bordure flave ou flave roussâtre non mar¬ qué de points noirs; par sa tranche abdominale flave, marquée d’une ligne noire sur le premier segment et d’un point noir sur les autres intersections; delà lineolata par ses stigmates bruns; et son écusson un peu plus court que les cories ne permet pas de la confondre avec la leporina. 5. Ælioaïes leporina; Herrich-Schaeffer. Antennes d’un flave pâle ou roussâtre, avec les deux derniers articles brunâtres. Dessus du corps variant du flave grisâtre au roussâtre; mar¬ qué de points enfoncés bruns ou noirs : tête parce d’une bande concolore au côté interne du rebord noir des joues .-.bords latéraux du pronolum et saillies voisines des stigmas, lisses et d'un flave pâle; ordinairement paré d’une ligne médiane pâle, inégalement apparente , depuis le front jusqu’à la moitié au moins de l’écusson : celui-ci, d’un cinquième plus long que les cories , marqué d'une tache noire à l’extrémité. Repli des joues flave , ponctué de noir sur les bords. Ventre flave stir les côtés jusqu’ aux stigmates bruns, marqué sur le reste de sa surface de points bruns plus épais près de la région médiane et près des stigmates. Pieds flaves. Cuisses notées d'un ou de deux points noirs. o* Analogue à celui de YÆ. bifida. 9 Analogue à celui de YÆ. bifida, noir avec le dernier arceau ordi¬ nairement plus tronqué en devant. Obs. Les pièces latérales postérieures de la 2e moitié sont parfois marquées d’une tache formée par des points enfoncés noirs. Pentatoma leporinum. Herrich-Schaeffer, Faun. Germ. 113. 7 (type). Plalyslolen leporina. Fieber, Eji\ Hemipt. p. 334. 2 (type). PENTATOMIDES. ælien’S. — Æliodes. 79 Long. 0m,0036à 0m,0067 ( 2 1. 1/2 à 3 1.).— Larg. 0°>,0026 à 0“,0031 (11. 1/5 à 1. 2/5 ). Corps ovale-oblong. Tête variablement un peu ou non entaillée à sa partie antérieure ; d’un flave pâle roussâtre ; à rebord latéral noir . marquée de point enfoncés noirs, nuis ou moins nombreux sur certai¬ nes parties , laissant de couleur foncière une bande longitudinale près du rebord des joues, une bande moinsponctuée sur l’épislome et souvent jusqu’à la partie postérieure ou d’autrefois, seulement sur cette der¬ nière. Antennes à 1er article le plus court : le 2e plus grand que le 3e; les 4e et 5e les plus grands : le 5e ordinairement le plus long : les trois premiers d’un livide flavescent : les deux derniers épaissis, d’un roux nébuleux, ou brunâtres. Pronotum tronqué en ligne à peu près droite derrière la tête, avec les angles plus avancés; élargi en ligne droite jusqu’à l’extrémité visible en dessus du rebord latéral d’un blanc fla¬ vescent ; chargé d’uncalus saillant, suivi d’une fossette très-prononcée; sans dépression au devant de celle-ci ; creusé d'un sillon transverse médiocrement prononcé; variant du flave au livide ou flave pâle ou grisâtre, ordinairement marqué d’une ligne médiane étroite, pâle, par¬ fois peu distincte ; noté derrière chaque cicatrice d’un ou de deux points lisses et pâles plus ou moins distincts; marqué sur le reste de sa surface de points enfoncés bruns ou noirs assez petits. Ecusson pro¬ longé jusqu’au niveau de l’extrémité du 5e arceau ventral, d’un cin¬ quième au moins plus long que lescories; à tuméfaction basilaire assez faible mais ordinairement suivie d’une dépression transversale plus ou moins sensible; à stigmas ponctués de noir et prolongés jusqu’aux sinuo¬ sités, à fond en partie noir ; chargé, au côté interne de chaque stigma, d’une côte ou ligne élevée lisse et d’un blanc flavescent; d’un flave pâle, marqué de points enfoncés non affaiblis vers son extrémité, ordinaire¬ ment plus serrés sur la tuméfaction basilaire, laissant ordinairement plus pâles une ligne médiane prolongée jusqu’à la moitié de sa longeur plus ou moins, et souvent une ligne ou trait basilaire entre cette ligne médiane et les côtés ; noté d’un point noir à son extrémité. Cories subarrondies à l’extrémité, offrant leur plus grande longueur sur un 80 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. point de lamésocorie rapproché de la suture radiale ; prolongées dans ce point jusqu’à l’extrémité du 4e arceau ventral ; d’un llave pâle ; marquées de points enfoncés concolores, sur l’exocorie; noirs ou bruns sur les môsocorie et endocorie ; notées vers l’angle postéro-externe de la mêsocorie d’une tache noire, plus ou moins distincte, formée par ces points. Membrane d’un blanc vitreux. Dos de l’abdomen d’un vert bronzé. Tranche abdominale (lave; notée d’une ligne noire sur le 2e segment, et ordinairement d’une tache ponctiforne noire sur les intersections des segments, cette tache parfois nulle. Bec prolongé jusqu’à l’extrémité des hanches postérieures; d’un flave pâle avec l’extrémité noire. Repli des joues flave et lisse sur sa partie longitidunale médiane, marqué d’une rangée de points noirs près de ses bords; horizontal à son bord lostral. Pièces prébasilaires arquées ou subarrondies sur leur tranche. Dessous du corps d’un flave pâle ou d’un blanc flave. Poitrine marquée de points enfoncés noirs moins petits et moins rapprochés que ceux du ventre. Ventre noir sur le sillon basilaire transverse; souvent creusé d’un sillon longitudinal à la partie antérieure de sa ligne médiane; paré d’une bande flave de chaque côté en dehors des stigmates ; souvent paré d’une ligne médiane flave ; marqué sur le reste de sa surface de points bruns plus serrés près de la ligne médiane et au côté interne des stig¬ mates et constituant sur chacune de ces régions une sorte de bande brune. Stigmates bruns. Pieds d’un blanc flave ou d’un flave blanchâtre. Cuisses marquées d’un ou de deux points noirs vers les trois quarts de leur côté antérieur. Cette espèce paraît habiter la plupart de nos provinces, on la trouve en battant les taillis, en fauchant les herbes; elle est commune. Obs. Elle se distingue de toutes les autres par la longueur de son écusson, prolongé jusqu’au niveau de l’extrémité du 5e arceau ventral, et dépassant au moins d’un cinquième la longueur des cories. Elle s’éloigne desÆ. flavo-marginata , lineolata et inflexa , par le repli de ses joues flave et imponctué sur toute la partie médiane de sa longueur ; par son ventre, paré en dehors des stigmates, d’une bande flave non marquée de points noirs; elle a beaucoup d’analogie avec l’Æ. bifida , mais elle offre une ou deux petites taches lisses et pâles ou d'un livide roussàtre derrière chaque cicatrice; elle ne montre point de trace sul- pentatomides. — æliens. — Crypsinus 81 ciforme au devant de la fossette du pronotum ; et la longueur de ses cories ne permet pas de la confondre avec celte dernière. Ici se place naturellement le genre Crypsinus, A. Dohrn. La seule espèce connue est un véritable Ælien, par le développement de sesplaquesantépectorales, au moins aussi avancées que le bord anté¬ rieur des yeux. Elle se rapproche des Ælia par sa tête en triangle à côtés presque droits; par la suture radiale des cories saillante et comme char¬ gée d'une ligne élevée à son côté interne ; elle a plus d’analogie avec les Æliodes par sa tête plus déclive et plus arrondie en devant que chez les Ælia, par sa faible taille et par la forme générale de son corps. Elle s’éloigne de l’un et de l’autre de ces genres par le rebord latéral de chacun des côtés du pronotum prolongé d’une manière visible en dessus jusqu’aux angles latéraux de ce segment. Sous ce rapport le genre Crypsinus sert naturellement depassagede la famille des Æliens à celle des Eysarcoriens. Crypsinus angustatus, Baerensprüng- Antennes d’un cendré flavescent ou roussûtre. Dessus du corps variant du cendré au cendré flu- vescent ; marqué de points bruns ou noirs ; pronotum à rebords latéraux d’un blanc flavescent, et ordinairement marqué d’une tache ponctiforne de même couleur sur les cicatrices tuméfiées. Ecusson à peine aussi long que les cories ; chargé d’un large calus au côté interne des stigmas ponctués de noir, d’une ligne médiane basilaire et d'une bordure latérale linéaire, d’un blanc flavescent ; paré de deux lignes noires convergeant vers l'extrémité où elles se réunissent. Cories prolongées jusqu’au 40 arceau ventral , offrant leur plus grande longueur à leur angle postéro-externe qui est aigu ; à rebord latéral en partie blanc ; à suture radiale un peu saillante. Dessous du corps d'un flave cendré. Poitrine marquée de points bruns. Ventre à peine pointillé d'obscur; paré de chaque côté, entre la ligne médiane et les bords latéraux, d’une bande noire sur les cinq premiers arceaux. Eysarcoris anguslatus. Baerensprung, Berlin. Entom. Zeit. t. 3 (1839) p. 337. pl. VI. fig. 2. — Fieber, Eur. Hemipt. p. 414. Crypsinus anguslatus. A. Dohrn. Stett. Entom. Zeit. 1860. p. 102. Platyslolcn angustalus. Fieber, Eur. Hemipt. p. 334. 4. Annales de la Société Linnéenne. 6 HISTOIRE NATURELLE DES EENAISES. 52 Long. 0m,0Q39 (1.3/4 ).- Larg. (KOOlo ( 2/3 ). Pairie : Sarepta (Frey-Gessner ). Obs. Le 2° article des antennes varie de longueur, il est-souvent plus long que le 3e, d’autres fois presque égal à ce dernier. Les replis des joues sont marqués de points à peine obscurs. La poitrine est marquée d’une tache noire sur les angles latéraux. Les cuisses sont ponctuées de noir, avec deux taches de cette couleur vers les deux tiers du bord antérieur : les tibias sont d’un flave pâle. QUATRIÈME FAMILLE. LES EYSARCORIENS. Caractères. Tibias ni épineux ni spinosules. Pronotum non foliacé sur les côtés; muni latéralement d'un rebord assez étroit, visible en dessus jusqu a l’extrémité des angles latéraux; à angles postérieurs assez nettement indiqués. Antennes insérées tantôt moins avant ou à peine aussi avant que le bord antérieur des yeux, chez les uns, tantôt sensiblement plus avant, chez les autres; à 1er article moins avancé que le bord antérieur de la tète : celle-ci, de forme variable, en triangle ou tronquée en devant. Êpistome parfois enclos, ordinairement non enclos par les joues. Ecusson sinué sur les côtés, avant la moitié de sa lon¬ gueur; arrondi ou subarrondi postérieurement; souvent plus large qu’une corie vers l’angle postéro-inlerne de celle-ci; à stigmas repré¬ sentés par une rangée longitudinale de points enfoncés, ordinaire¬ ment non prolongée jusqu’aux sinuosités de l’écusson. Elytres voilant la tranche abdominale ou la laissant assez faiblement apparaître. Membrane des cories offrant à son angle antéro-inlerne une cicatricule ou partie lisse presque triangulaire, qui écomte l’angle postéro-interne de la corie. Bec naissant le plus souvent près du bord antérieur de la tête, logé, sous celle-ci, dans un sillon prolongé environ jusqu’aux hanches postérieures ou un peu plus loin. Antépectus formant ordinai¬ rement un angle rentrant avec le bord antérieur de chacun de ses PENTATOMIDES. EYSARCOMENS. 83 flancs, rarement arqué en avant sur la moitié interne de chacun de ceux-ci. Mésosternum chargé d’une ligne longitudinale plus ou moins saillante. Ventre de sept arceaux : le lor court, souvent indistinct sur les côtés ; creusé entre le 1er et le 2e arceau, d’un sillon transverse, sur sa partie médiane; sans sillo i longitudinal médiaire; non armé dans le milieu de sa base, d’une pointe ou d’une épine dirigée en avant. Ajoutez pour les espèces suivantes : Tête munie latéralement d’un rebord très-étroit, à peine indiqué ou parfois même peu apparent. Antennes prolongées environ jusqu’à la moitié du corps, un peu moins ou un peu plus; à 2e article filiforme : le 3e subfiliforme, à peine épaissi extérieurement : les 4e et 5e épaissis, pubescents. Pronotum échancré derrière la tête, en arc ou presque en demi-cercle plus ou moins obtus, avec la partie postoculaire tronquée ou obliquement tronquée; marqué de deux cicatrices; chargé d’un calus plus ou moins saillant, suivi à son côté interne d’une fossette. Ecusson plus longuement prolongé que le bord interne des cories, moins longuement que le bord externe. Curies en ligne courbe sur la partie interne de leur bord postérieur; terminées en angle plus ou moins aigu à leur angle postéro-externe; non prolongées jusqu’à l’ex¬ trémité du f*e arceau ventral. Bord externe des pièces prébasilaires ou bord interne du repli des joues ordinairement un peu saillant. Pieds sim¬ ples; d’un livide flavescent : cuisses marquées de points noirs, et le plus souvent avec une tache de même couleur vers les deux tiers de leur côté antérieur. Tibias ciliés ou garnis de poils fins. Ongles munis en des¬ sous d’un appendice membraneux. Les Eysarcoriens constituent une petite famille assez naturelle, malgré les tendances qu’ont plusieurs espèces à s’écarter des autres par quelques particularités accessoires. Ils s’éloignent des Cydniens par leurs tibias non épineux et par les sinuosités des côtés de l’écusson situées avant la moitié de la longueur de cette pièce. Ce dernier carac¬ tère suflit pour les distinguer des Asopiens, des Acanlhosomiens et de la plupart des Penlalomiens; ils n’ont pas le côté externe des cotyles marqué d’un point noir, comme les Carpocorates, chez lesquels les sinuosités de l’écusson se prolongent à peine jusqu’à la moit e des 84 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. côtés de celui-ci. Ils n’ont d’ailleurs ni le ventre armé d’une pointe ou d’une épine, dans le milieu de sa base, comme les Acanlhosomiens, ni le bec libre ou presque libre, comme presque tous les Asopiens. Ils ne peuvent être confondus avec les Sciocoriens; car ils n’ont pas, comme ces derniers, le pronotum foliacé sur les côtés, la tête arrondie en devant, et les tibias ne sont pas spinosulcs. Ils ont plus d’analogie avec les Æliens; mais leur pronotum est muni latéralement d’un rebord visible en dessus jusqu’à l’extrémité des angles postérieurs; leur anlépectus n’est pas arqué en devant sur toute la largeur du bord antérieur de chacun de ses flancs et leur mésosternum est chargé d’une ligne saillante. En dehors des caractères principaux qui les distinguent, ces insectes offrent des modifications qui en varient un peu la physionomie. Ainsi les Rubiconia et les Staria ont la tête triangulaire des Aelindes : les premiers ou les Rubiconia semblent se lier aux Æliens par leur épis- tome notablement moins avancé que les joues, enclos ou presque enclos par elles; les seconds, ou les Staria , par leur antépectus qui présente sur la moitié interne du bord antérieur de ses flancs, une saillie en arc dirigé en avant. Les autres Eysarcoriens ont entre eux plus d’ana¬ logie par leur tête presque carrée, par leur écusson muni d’une blanche callosité au côté interne de chaque stigma, par leur épistome aussi avancé que les joues. Mais chez les Daleria et les Onylia, la base du pronotum déborde celle de l’écusson, caractère que nous retrouverons plus général chez d’autres Pentatomides. Les Eysarcoriens peuvent être partagés en deux branches : © '© t- branches. triangulaire. Ecusson pas plus large à sa base que l'écusson à la sieuue. Rubiconiaires. presque carrée au devant des yeux. Epistoir-e aussi avancé que les joues. Eysarcoraires. PREMIER RAMEAU. LES RUBICONIAIRES. Caractères. Tête triangulaire. pjîntatomides. EYS VRCORIEXS. Rubicônia. 85 Ces insectes se partagent en deux genres : Genres en angle rentrant très-ouvert, en devant, avec le bord antérieur de ses flancs (formant chacun l'un des côtés de cet angle rentrant) en ligne presque droite. Epislome rétréci en devant, avancé seulement jusqu'aux quatre cinquièmes des joues. Rubicônia. a •< offrant sur la moitié interne du bord antérieur de chacun de ses flancs un lobe ou une saillie presque en demi-cercle. Epistome parallèle , à pen prés aussi avancé que les joues. Staria. Genre Rubicônia, Rubiconie; A. Dohrn. Antoine Dohrn. Stettin. Entomol. Zeit. t. XXI (1860). p. 102. Caractères. Ongles simples. Tête en triangle à côtés curvilignes moins longue que large, au devant des yeux; entaillée en angle aigu à sa partie antérieure. Epistome rétréci en devant, avancé seulement jusqu’aux quatre cinquièmes de la longueur des joues, c’est-à-dire jusqu’à la partie postérieure de l’entaille antérieure de la tête; à peine ou presque enclos par les joues. Pronotum pas plus large à sa base que l’écusson à la sienne. Antépectus offrant en devant un angle rentrant très-ouvert, dont les côtés formés par le bord antérieur de chacun de ses flancs, sont en ligue droite ou à peine arquée en devant, et sans saillie près du sillon rostral. Pièces prébasilaires peu ou point arquées sur leur tranche, vers leur partie antérieure. i. Rubicônia intermedia ; Wolff T le triangulaire; entaillée; fortement ponctuée ; d' un vert bronzé ou roi’ dire, avec des taches pâles sur la partie postérieure de la ligne mé¬ diane. Dessus du corps d'un fauve teslacé, marqué de points enfoncés noirs ou obscurs , avec le rebord des côtés du pronotum , et ordinairement l' extrémité de l’écusson , d'un blanc livide ou flavescent. Pronotum dé¬ primé et vert ou noi dire, sur les cicatrices et près du rebord. Repli des joues d'un vert biouzé obscur. Ventre d'un flave roussâtre , ponctué de 86 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. vert obscur ; marqué d'une tache noire sur les intersections de la tranche marginale flave. Sillon rostral noir. à" Dernier arceau ventral en demi-cercle élargi; échancré en arc à son bord postérieur : tronqué ou brièvement bilobé sur le tiers mé- diaire, obliquement dirigé en arrière, puis déclive ou comme rebordé sur chaque tiers externe. 9 Dernier arceau ventral très-obtusément arqué en devant, élargi sur les côtés un peu en courbe rentrante; divisé par une ligne trans¬ versale, en deux moitiés : l’antérieure, un peu plus grande, composée de deux pièces, chargée d’une carène ou d'une bande linéaire sur la suture : la moitié postérieure de six pièces : la médiane antérieure transverse, près de trois fois aussi large que la postérieure : celle-ci presque carrée : chacune des latérales antérieures atteignant le bord postérieur. Çydnus intermedius. Wolff, Icon. Cimic. p. 182. pl. XVII!. fig. 181. Eysar coris intermedius. IIahn, Wanz. t. II. p. 128. pl. LXX. fig. 209. Pentatoma neglectum. (IIerrich-Schaeffer). Pentatoma intermedia. Gorski, Analect. Entom. p. 74. 4L. Ælia ( Eusar coris ) intermedia. Flor, Rhynch. Livl. p. 126. 1. Apariphe intermedia. Fieber, Eur. Hemipt. p. 338. 1. Long. 0m,0061 à 0m,0072 (2 1. 3/4 à 3 1. 1/4). — Larg. 0m,0033 à 0">,0036 (1 1. 1/2 à 1 1. 3/4) aux angles latéraux du pronotum. Corps ovale; très-médiocrement convexe. Tête en triangle à côtés curvilignes; cà peine aussi longue au devant des yeux que large entre ces organes; entaillée en devant; subconvexe ; couverte de gros points enfoncés très-rapprochés; variant du vert bronzé au noir, avec la par¬ tie postérieure médiane au moins en partie d’un flave roussâtre. Sutures génales subsulciformes.Epistojue avancé, à peu près jusqu’au bord posté¬ rieur de l’entaille antérieure. Antennes insérées plus avant que le niveau du bord antérieur des yeux; à 1er article le plus court : les 2e et 3e presque égaux : le 4e à peine plus grand : le 5e le plus long : les deux ou trois premiers testacés ou d’un testacé nébuleux : le 3e souvent noir à l’extrémité ou en majeure partie : les deux derniers noirs. Pro¬ notum élargi en ligne à peu près droite jusqu’aux angles latéraux; PENTATOMIDKS. — LTSARCOIUESS — RuMconia. 87 muni sur les côtés d’un rebord d’un blanc flavescent, rétréci ou pres¬ que nul aux angles latéraux déprimé de chaque côté près de ce rebord ; marqué de points enfoncés noirs ou noirâtres, serrés ou contigus sur ces dépressions et à sa partie antérieure, moins rapprochés sur le reste de sa sur-face; à couleur foncière variant du vert bronzé au noir brun, sur les parties densement ponctuées, d’un roux ou fauve testacé ou d’un testacé nébuleux ou verdâtre, sur le reste; à dépression transverse faible ou à peine indiquée dans son milieu. Ecusson paré d’un point calleux, lisse et d’un blanc flavescent, au côté interne des stigmas colorés, et ponctue comme la moitié postérieure du pronotum ; paré postérieurement d’une bordure lisse, d’un blanc sale ou flavescent. Cories prolongées jusqu’à la moitié du 5e arceau ventral; en ligne arquée à leur bord postérieur; colorées et ponctuées comme l’écusson, avec le bord cxlerne.de l’exocorie d’un blanc flavescent presque jusqu’à l’extrémité du l'r arceau ventral. Membrane d’un blanc roussâlre, parée d’une tache fauve ou brune vers ou sur la cicatrice; à six ou sept nervures. Dos cle l'abdomen noir. Tranche abdominale noire; exté¬ rieurement parée d'une étroite bordure blanche, laissant noire les intersections des segments. Bec prolongé jusqu’aux hanches posté¬ rieures : testacé, avec l’extrémité noire. Dessous de la télé noir ou vert obscur, avec une tache d’un blanc flavescent sur la partie postéro-in- terne. Pièces prébasilaires tronquées en devant et en arrière, dépas; ant à peine la hauteur du bec. Repli du pronotum d'un blanc flavescent, avec l’angle antéro-interne vert obscur. Poitrine d'un livide flavescent, marquée de points verts ou d’un vert obscur et notée, sur les côtés, de trois taches de même couleur ou formées par des points plus serrés. Postêpisternums d’un blanc livide, marqués de points verts, avec le bord externe lisse, imponclué. Sillon rostral et sillon transverse de la base du ventre, noirs. Repli de la tranche (lave ou flavescent, marqué d’un point noir sur les intersections. Ventre coloré et ponctué comme la poitrine; à 1er arceau apparent sur les côtés. Pieds d’un livide rous- sâtre. Cuisses ponctuées de noir et marquées d’une tache plus grosse vers les deux tiers de leur côté antérieur. Tarses noirs ou noirâtres sur leur dernière moitié et sur la seconde moitié des ongles. Cette espèce paraît habiter la plupart des provinces de la France. 88 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. Elle n’est pas rare dans les environs de Lyon. On la trouve surtout en battant les taillis. Obs. A noir e Rubiconia intermedia se rapporte le Pentat. neglectiim de divers catalogues. Genre Staria, Starie; A. Dohrn. Antoine Dohrn. Stettin. Entom. Zeitung. t. XXI (1860). p. 101. Caractères. Ongles simples. Tête en triangle obtus, à côtés un peu curvilignes ou presque droits; à peine aussi longue au devant des yeux que large entre les organes. Epistome parallèle : presque aussi avancé que les joues, non enclos par elles. Pronotum pas plus large à sa base, que l’écusson à la sienne. Anlépectus offrant au bord antérieur de chacun de ses flancs, près du sillon rostral, une saillie ou petite lame avancée presque en demi-cercle, cachant l’extrémité postérieure des pièces prébasilaires: celles-ci peu ou point arquées sur leur tranche vers leur partie antérieure. 1. Staria lunata; Hahn. Tête triangulaire , non entaillée. Dessus du corps d'un flâne jaune , r oussâtreou lestacé, marqué de points noirs assez petits, moins nombreux sur les cicatrices, entre celles-ci et sur la seconde moitié du dos de Vécus- son : celui-ci paré postérieurement d'une bordure lisse d’un blanc flaves- cenl , et d'un point calleux de même couleur au côté interne des stigmas. Nervure radiale ordinairement prolongée jusqu'au bord postéi ieur de la code et bifurquée. Tranche abdominale flave, avec une bande noire sur les intersections. Dessous du corps d'un blanc flave, ponctué de noir. Ventre marqué d'une tache ponctiforme noire, sur les intersections d’ sa tranche marginale flave. Sillon rostral pâle. o* Dernier arceau ventral arqué en devant, parallèle sur les côtés, offrant sur chaque tiers externe de celui-ci une saillie naissant de l’an¬ gle postéro-externe et obliquement avancée presque jusqu’à la moitié PENTATOMIDES. — EYSARCOR1ENS. — Staria. 89 de sa longueur, garni entre ces deux saillies d’une partie presque mem¬ braneuse, entaillée dans son milieu. $ Dernier arceau ventral arrondi en devant, élargi en courbe ren¬ trante sur les côtés; divisé par une ligne transversale en deux moitiés : la lre plus grande, de deux pièces : la 2e de six : les deux médiaires plus larges que longues : l’antérieure une fois plus large que la posté¬ rieure : les deux latérales antérieures atteignant le bord postérieur. Eysarcoris lunatus. Hahn, Wanz. t. II (1834). p. 127. pi. LXX. fig. 208. — Dallas, List, of Hemipt. p. 229. 13. Pcntnloma impression. Herrich-Schaeffer, Faun. Germ. 115. 10. — Id. Wanz. t. VII. p. 93. Pcntatoma lunata. A. Costa, Cimic. cent. 2e Decas 6-10. p. 22. 9 (174). Sciocoris lunatum. Kolenat., Meletem. Entom. t. IV. p. 31. 154. ? Cimez lobulatus. Ramb., Faun. d. l’Andal. t. H. p. 120. 5. Rhacosthetus lunatus. Fiecer, Europ. Ilemipt. p. 331. 1. Long. 0m,0067 à 0®,0072 (3 1. à 3 1. 1/4). — Larg. O” ,0042 à 0m,0045 (2 1. à 2 1. 1/2). Corps ovale; très-médiocrement convexe. Tête en triangle obtus, à côtés curvilignes ou subanguleux ; un peu moins longue au devant des yeux que large entre ces organes; d’un flave ou jaune roussâtre ou tes- tacé; inégalement marquée de points enfoncés noirs assez petits. Epis- tome faiblement moins avancé que les joues qui sont terminées en angle aigu. Ardennes insérées à peine aussi avant ou à peine plus avant que le niveau du bord antérieur des yeux ; à 1er article le plus court : le 2e moins long que le 3e : le 5e ordinairement le plus grand : le 1er et souvent les trois premiers, d’un livide teslacé : les deux der¬ niers et plus rarement les quatre derniers, d’un nébuleux brunâtre ou roussâtre. Pronotum élargi en ligne droite jusqu’aux angles latéraux; émoussé à ceux-ci et débordant à peine la base des élytres; chargé d’un calus assez saillant, suivi d’une fossette prononcée; marqué au devant de chacune de celles-ci d’une dépression sensible; creusé d’un sillon transverse plus ou moins faible ou prononcé, aboutissant à chacune des dépressions précitées; ordinairement d’un flave ou jaune roussâtre, quelquefois d’un flave ou livide testacé; marqué de points enfoncés noirs ou obscurs inégalement rapprochés, plus serrés près du bord an- 00 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. téiieur, sur la fossette et sur la dépression située au devant d’elle: ces points peu rapprochés entre les cicatrices et laissant sur celui-ci une ligne ou bande transverse lisse; paré sur les côtes d’un rebord lisse, de couleur foncière ou d’un flave pâle. Ecusson arrondi postérieure¬ ment; aussi large qu’une corie, vers l’angle postéro-interne de celle-ci; coloré comme le pronotum et marqué comme lui de points noirs peu nombreux sur la seconde moitié de la ligne médiane; paré à l’extrémité d’une bordure lisse, d’un blanc flavescent; marqué d’un point calleux d'un blanc flavescent, au côté interne de chaque stigma, et souvent d'un point d’un blanc flavescent au milieu de sa base. Cories prolongées jusqu’à l’extrémité du 4e arceau ventral ou jusqu'au quart du 5e; à suture radiale paraissant prolongée sous forme de nervure jusqu’au bord postérieur, et paraissant souvent émettre, à partir des trois quarts des cories, une nervure dirigée vers le milieu du bord postérieur de la mésocorie : bord postérieur des cories souvent un peu entaillée à l’ex¬ trémité de la nervure radiale. Membrane d’un livide roussâtre, ordi¬ nairement chargée de six à huit nervures : les internes, naissant d’une tache d’un fauve brunâtre située au bord postérieur de la cicalricule. Dos de l’abdomen noir. Tranche abdominale noire sur les intersections, et très-étroitement à son bord interne, jaune ou flave sur le reste. Bec prolongé jusqu a l’extrémité des hanches postérieures ou un peu plus loin ; d’un livide roussâtre, avec l’extrémité obscure ou noire. Dessous delà tête d’un jaune ou flave pâle, marqué d’une rangée de points noirs au côté interne du repli des joues, et de quelques points sembla¬ bles au côté interne des pièces prébasilaires, celles-ci, tronquées pos¬ térieurement, mais non en devant. Repli du pronotum d’un blanc flave ou jaune pâle marqué d’une tache noire sous les angles latéraux. Repli des cories d'un blanc flave; prolongé jusqu’au ier arceau ventral. Poi¬ trine d’un jaune ou flave roussâtre inégalement marquée de points enfoncés noirs : sillon rostral flavescent. Postépistcrnums ponctués de noir, parés antérieurement d'une bordure lisse et blanche. Repli de lu tranche blanc, paré d’une double tache poncliforme noire aux intersec¬ tions. Ventre à ler arceau apparent sur les côtés; coloré et ponctué comme la poitrine ; à stigmates noirs, sillon transverse basilaire flave. Pieds d’un jaune ou flave roussâtre. Cuisses marquées vers les deux Pronotum PE.NTATOMIDES — EYSARC0R1ENS. — ElJSarCOriS. 91 tiers de leur côté antérieur d’une tache formée par des points noirs; parsemées de points noirs plus petits. Tibias garnis d’assez longs poils, à peine marqués de points obscurs. Tarses noirs ou noirâtres à l’extré¬ mité du dernier article et sur la seconde moitié des ongles. Cette espèce se trouve dans les environs de Lyon et dans la plupart de nos provinces du centre et du midi de la France, sur les cail le-lait, le thym et diverses autres espèces d'herbes. Obs. Elle est très-distincte de la R. intermedia par son épistome à peu près aussi avancé que la tête; par celle-ci non entaillée en devant; par la couleur de la tête, de ses cicatrices, de son écusson et du dessous de la tête; par la suture radiale ordinairement prolongée jusqu’au bord postérieur des cories, par la couleur de sa tranche abdominale et par celle du sillon rostral qui rappelle la teinte qu’il a chez lesÆliens, tandis que ce sillon est coloré en noir chez la R. intermedia, comme chez les Æliodes. Elle s’éloigne des espèces suivantes par sa tête triangulaire. M. Flor rapporte à la Rab. intermedia le Sciocoris lunatum, de M. Kolenati, cependant les expressions capite griseo qui se trouvent dans la descrip¬ tion très-insulFisantede ce dernier auteur, semblent se rapporter à notre S. lunata. DEUXIÈME RAMEAU. LES EYSARCORAIRES. Caractères. Tête presque carrée au devant des yeux. Epistome aussi avancé que les joues (1). Ces insectes se répartissent dans les genres suivants : pas pins large à sa base que l'écusson à la sienne. couvrant à sa base la moitié au moins de celle de l’endo- corie, c'est-à-dire débordant sensiblement la base de l’é¬ cusson. ongles simples. munis chacun d’une dent vers la moitié de leur côté interne. Genres. Eysarcuris. Daleria. Onylia. (1) L’épistome offre souvent, en (levant, une partie pâle et paraissant séparée du reste par une ligne transverse : cette partie antérieure semble être alors le vé¬ ritable épistome et la partie suivante serait un postépistorne. 92 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. Genre Erjsarcoris, Eysarcore ; Hahn. Hahn. Wanzen, t. 2(1834). p. 66. Caractères. Ongles simples. Tête presque carrée au devant des yeux. Epistome aussi avancé ou presque avancé que les joues. Pronotum pas plus large à sa base que l’écusson à la sienne. Antépectus offrant en devant un angle rentrant très-ouvert, dont les côtés sont à peu près droits. Pièces prébasilaires offrant à leur partie antérieure une saillie en forme de lobe ou de dent; à peine plus saillantes ensuite que le niveau du bec. Ongles simples. Ajoutez pour les espèces suivantes : Antennes à ier article le plus court : le 2e au moins égal au 3° ou un peu plus grand : le 4e plus long que le 3e : le 5e le plus grand. Obs. Le genre Eysarcoris se distingue aisément des deux, précédents par sa tête presque carrée au devant des yeux; il s’éloigne d’ailleurs des Rubiconia par son épistome à peu près aussi avancé que les joues, et des Staria par le bord antérieur de chacun des flancs de son antépectus non avancé en lame arquée sur sa moitié interne. Son pronotum pas plus large à la base que lecusson à la sienne, ne permet pas de la con¬ fondre avec les espèces des deux genres suivants. a Ventre d’un vert bronzé ou cuivreux jusque près de ses bords latéraux, qui sont d'un blanc flavescent, et marqués d’une tache bronzée sur les intersections. Dessous de la tête et postépisternums d’un vert bronzé. Anten¬ nes insérées moins avant que le bord postérieur des yeux. • Melanocephalus. aa Ventre en partie ou en totalité d’un blanc flavescent ou roussâtre. p Antennes insérées plus avant que le bord antérieur des yeux. Ventre paré de trois bandes longitudinales bronzées ou noirâtres, unies à la base. Epistome moins avancé que les joues. Postépisternums entière¬ ment d’un vert bronzé. Perlatus. pentatomides. — eysarcoriens. — Eysarcoris. 93 pp Antennes insérées moins avant que le bord antérieur des yeux. Ventre paré d’une bande longitudinale médiane noire ou bronzée; offrant en outre, entre celle-ci et les stigmates, les traces d’une sorte de bande formée de points noirs. Epistome plus avancé que les joues. Postépisternums d’un vert bronzé, extérieurement bordés de blanc. Epistomalis. 1. Eysarcoris melamocepltalus ; Fabiuchjs. Dessus du corps d’un blanc cendré ou flavescenl, avec la tête, une tache sur chaque cicatrice et une tache ob triangulaire couvrant la tuméfaction basilaire de l'écusson , d’un vert bronzé ou violâtre, rebords latéraux du pronotum et points calleux de l’écusson , blancs. Ventre d’un vert bronzé. Epistome moins avancé que les joues. Angles de devant du pronotum munis d’une dent. Antennes moins avancées au bord postérieur de leur insertion que le bord antérieur des yeux. ,0036 à 0“>,00i2 (i 1. 2/3 à 1 1. 7/8). Corps ovalaire; très-médiocrement convexe. Tête presque carrée, arquée en devant, sinuée sur les côtés, puis élargie en devant des yeux ; variant du blanc rosâtre au blanc flavescent, sale ou livide; presque uniformément marquée de points noirs ou obscurs. Epistome aussi avancé, ou plus avancé que les joues. Antennes insérées plus avant que le bord antérieur des yeux; d’un livide blanchâtre sur les trois pentatomides. — evsarcorievs. — D aller ia . 105 premiers articles et sur la base du 4e, noires sur le reste. Pronotum élargi en ligne presque droite sur les côtés, ou en offrant seulement les faibles traces d’un angle rentrant; émoussé ou subarrondi aux angles latéraux et débordant à peine à ceux-ci la base des élytres; couvrant à sa base la moitié de celle de l’endocorie; chargé d’un calus médiocre, suivi d’une fossette assez faible; muni d’un rebord latéral rétréci d’avant en arrière, convexe, peu saillant, d’un blanc livide ou flavescent; à couleur foncière variant du rouge brunâtre ou du rouge rosâtre au blanc grisâtre ou livide; marqué, même sur les cicatrices et le faible rebord antérieur, de points noirs ou obscurs et médiocrement rappro¬ chés, qui lui donnent une teinte plus ou moins grisâtre. Ecusson à peine sinué vers les deux cinquièmes de sa longueur; à peine aussi large qu’une corie, vers l’angle postéro-interne de celles-ci; en ogive obtuse à, l’extrémité; paré à celle-ci d’une bordure d’un blanc sale ou livide, lisse et imponctuée, assez étroite, remontant jusqu’au quart postérieur des côtés; noté en devant de celte bordure d’une tache noire, ordinairement subarrondie et souvent couvrant les trois cinquièmes médiaires de sa largeur, mais plus réduite chez les variations par dé¬ faut; à couleur foncière du reste de sa surface variant du rouge bru¬ nâtre, au rouge rosâtre ou au blanc grisâtre ou cendré; marqué de points noirs médiocrement rapprochés; chargé d’une tuméfaction basi¬ laire assez faible, ordinairement brunâtre ou plus foncée que le reste; paré, au côté interne de chaque stigma, d’une callosité ordinairement grosse, presque carrée, lisse, d’un blanc livide ou flavescent; à stigmas réduits à une étroite rangée de points noirs, ne dépassant pas ordinai¬ rement la longueur de la callosité. Cories prolongées jusqu’à l’extré¬ mité du 4e arceau ventral ; à angle postéro-externe aigu; variant de couleur foncière comme l’écusson, avec le bord externe de l’exocorie d’un blanc livide ou flavescent jusqu’à l’extrémité des postépisternums. Membrane d’un blanc hyalin, à six ou sept nervures. Dos de l'abdomen d’un noirverdâtre. Tranche abdominale ne débordant pas ou débordant à peine les élytres; d’un blanc flavescent; marquée d’un point noir sur les intersections des segments. Dec prolongé jusqu’à '.'extrémité des hanches postérieures; d'un blanc testacé, avec l’extrémité noire. Des¬ sous de la tôle d’un blanc rosâtre ou livide; finement ponctué de brun 106 HISTOIRE NATURELLE DES HJNAISES. ou de noir. Poitrine, d’un rosâtre livide ou d’un livide cendré ou gris⬠tre, ponctuée de noir. Repli du pronotum lisse et imponcluô sur une largeur graduellement moins étroite jusqu’aux deux tiers de sa lon¬ gueur, ponctué poslérieuremement. Repli des cories rosâtre ou d’un blanc cendré ou flavescent, imponclué. Sillon rosirai noir ou obscur. Postépisternums d’un blanc sale ou rosâtre, marqués de points noirs, avec leur côté externe lisse. Repli de la tranche d'un blanc flavescent ou rosâtre, marqué, sur les intersections des arceaux, d’une tache ponc- tiforme noire, parfois didyme. Ventre d’un flave pâle ou livide, souvent en partie au moins rosâtre ou rosé ; pointillé de noir ou de brun. Pieds d’un livide ou blanc rosâtre, ou d'un blanc ou flavescent : cuisses et tibias ponctués de noir. Cette espèce paraît assez rare en France. Nous l’avons prise dans nos montagnes des environs de Lyon, au pied des plantes connues sous le nom de Bouillon-blanc; mais on la trouve aussi sous d'autres zones. Obs. Elle se distingue des Eijs. melanoceplialus, perlalus et cpistomalis par un caractère organique qui avait échappé aux regards de tous les entomologistes, celui d’avoir la base du pronotum débordant celle de l’écusson, et couvrant au moins la moitié de la base de chaque endo- corie. La couleur foncière du dessus ;lu corps varie du rouge brunâtre au blanc cendré ou au livide flavescent : souvent alors la bordure blanche de l’extrémité de l’écusson est plus restreinte, moins nette, moins distincte. Nous devons à l’obligeance de M. Signoret, la communication d’une Dallérie, qui peut être caractérisée ainsi : Dalleria Grenier!; Signoret. Dessus du corps à couleur foncière d'un blanc flavescent; marqué de points noirs ou obscurs. Trie arquée en devant ; sinuée d'abord sur les côtés , puis élargie au devant des yeux. Pronotum d'une teinte moins claire et ponctuée sur les cicatrices ; à rebord latéral blanc; débordant à la base celle de l’écusson. Celui-ci un peu moins large qu’une code , vers les deux tiers de sa longueur; arrondi postérieurement ; ponctué presque jusqu’à l'extrémité; marqué au devant de celle-ci de deux petites taches noires; EYSAnco?.!EN’S. — DaUeriu. 107 PEXTATOJIIDES. — charge de callosités blanches assez petites, au côté interne des stigmas noirs. Dessous du corps d'un blanc flavescenl; marqué de points noirs sur la poitrine, presque concolores sur le ventre. Repli blanc de la tranche marqué d’une tache noire sur les intersections. Pieds à peine marqués de points obscurs. Antennes insérées plus avant que le bord antérieur des yeux. Eusarcoris Grcnieri. Signoret, Ann. delà Soc. Entom de France. 4e série, t. V, 1865. p. 116. Long. 0m,0056 (1 1. 1/2). - Larg. 0">,0033 (1/2 1.). Prise dans les provinces méridionales delà France p.rrM. Grenier. A première vue l’individu que nous avons eu sous les yeux., par sa couleur foncière d’un blanc livide ou peu llavescent, par son écusson ponctué presque jusqu’à l’extrémité, marqué au devant de celle-ci d’une petite tache noire ou noirâtre de chaque côté de la ligne médiane, par ses callosités assez petites, semble constituer une espèce distincte. Cet exemplaire offre les mésocories très-légèrement échancrées en arc sur la moitié interne de leur bord postérieur; l’exocorie en angle moins aigu à l’extrémité, l’écusson imponctué sur un espace étroit du milieu de la base et plus densement ponctué entre celui-ci et les callosités. Mais à part ces trois dernières particularités qui sont sans doute individuelles, la D. Grenieri a tant d’analogie de conformation, tant de ressemblance dans ses caractères principaux et dans la configuration du dernier arceau ventral, avec la D. pusilla, qu’elle semble n’en être qu’une variété immature, chez laquelle la matière colorante n’a pas eu le temps de se développer. Par suite de ce défaut, les points de la tête sont moins noirs sur la partie postérieure de celle-ci et concolores sur la partie antérieure; le pronotum est d’un blanc livide flavescent, avec les cicatrices moins claires; la tache noire de l’extrémité de l’écus¬ son s’est non-seulement rapetissée, mais divisée en deux; les callosités sont devenues à peine saillantes et restreintes par la ponctuation; le dessous du corps est plus pâle et les pieds d’un fiave livide à peine marqués de points obscurs. De nouvelles observations apprendront quelque jour si ces supposi- 108 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. tions sont justes, ou si la D. Grenieri doit constituer une espèce particu¬ lière. Genre Onylia , Onylie; Mulsant et Rey. Caractères. Pronotum couvrant à sa base la moitié au moins de la base de l’endocorie, c’est-à-dire débordant sensiblement la base de l’écusson. Ongles munis chacun d’une dent, vers la moitié de leur côté interne; pourvus en dessous d’un appendice membraneux. Têle pres¬ que carrée au devant des yeux, obtusément arquée en devant. Epistome aussi avancé que les joues. Antépeclus offrant en devant un angle ren¬ trant très- ouvert, dont les côtés formés par le bord antérieur de cha¬ cun des flancs, est en ligne à peu près droite et sans saillie près du sillon rosirai. Pièces prébasilaires offrant en devant une sailllie lobi- forme; puis en ligne à peu près droite sur leur tranche. Ventre terminé en pointe chez la 9 . 1. Onylia bijpnnctata ; Fabricius. Antennes à 2e article au moins aussi long que le 3e ; d'un blatte f laves- cent , avec les deux derniers articles, moins la buse du 4°, noirs. Tête d’un blanc flavescent , densemenl ponctuée de noir : reste du dessus du corps , ponctué de noir, d’un rouge brunâtre , avec quelques taches entre les cica- tnces du pronotum et sur les cotés de celles-ci , le rebord des cotes du pro¬ notum, un gros point calleux subarrondi au côté interne de chaque stigma , une bordure en demi-cercle à l'extrémité de l’écusson , et le bord de l'exo- corie d'un blanc flavescent. Pronotum débordant , à sa base, celle de l’écusson. Tranche abdominale et rebord latéral du ventre, d'un blanc flavescent, avec une tache noire aux intersections. Ventre d’un blanc livide ou flavescent , ponctué de noir. o* Avant-dernier arceau ventral en angle dirigé en avant à sa partie antérieure; tronqué postérieurement quand il est vu d’une manière perpendiculaire : le dernier arceau arrondi en devant, parallèle sur les côtés, postérieurement rebordé et entaillé en angle très-ouvert PENTATOMIDES. — EYSARCORIENS. — Otlljlia. 109 et peu avancé à son bord postérieur. Membrane des cories dépassant le dernier segment abdominal. 9 Avant-dernier arceau ventral obtusément arrondi en devant; prolongé en angle dirigé en arrière à son bord postérieur : le dernier arceau en angle aigu à sa partie postérieure; composé sur sa page inférieure de deux lames enclosant en dessus quelques petites pièces : savoir: une, tuberculiforme, à chaque angle antêro-externe, séparée par une pièce transverse, puis une pièce obtriangulaire étroite. Membrane des cories débordées par l’extrémité du dernier arceau ventral. Cimex bipunctatus. Fabr., Spec. ins. t. 2 (1781). p. 358. — Id. Ent. syst t. 4. p. 121. ICO. — Id.Syst. Rhyng. p. 176. 108 (Ç). — De Villers. Linn.Entom. t. 1. p. 503. 73.— Cûqueb. Illustr. icon. decas. 2. pl. XIX. fig. 1 ( $). — Rossi. Faun. etrusc. t. 25. p. 1310 (,0045 ( 2 1.). Corps ovalaire ; tronqué postérieurement chez le o", terminé en pointe aiguë chez la 9 , très-médiocrement convexe. Tête presque carrée ; obtusément arquée en devant, parallèle sur la partie antérieure de ses côtés, puis sinueusement élargie au devant des yeux; d’un blanc flaves- cent; marquée de points enfoncés noirs très-rapprochés, laissant le bord antérieur et parfois une trace sur l’épistomeou sur le vertex, de couleur foncière. Epistome aussi avancé que les joues; blanc ou blanchâtre à sa partie antérieure. Antennes insérées un peu plus avant que le niveau du bord antérieur des yeux ; prolongées jusqu’à la moitié du corps ; à 1er article le plus court : le 2e au moins égal au 3e ou un peu pl us long : le 3e le plus grand ; les trois premiers d’un blanc rous- 110 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES, sâtre : les deux derniers épaissis, pubescents, noirs, avec la base du 3e pâle. Yeux bruns ou brunâtres, bordés de pâle. Pronotum échancré en devant en arc dirigé en arrière, avec la partie postoculaire tronquée ; élargi en ligne presque droite jusqu’aux angles latéraux ; émoussé ou subarrondi à ceux-ci et débordant à peine les élytres; débordant à sa base celle de l’écusson jusqu’à la moitié au moins le celle de l’endoco- rie; chargé d’un calus assez saillant, suivi d’une fossette prononcée ; muni latéralement d’un rebord rétréci d’avant en arrière, convexe, peu saillant, d’un blanc livide; d’un rouge brunâtre et marqué de points enfoncés noirs ; à cicatrices presque ponctuées; offrant souvent, entre celles-ci et leurs côtés, quelques intervalles des points, d’un blanc tlavescent. Ecusson moins longuement prolongé que les codes à leur angle postéro-externe; arrondi postérieurement; au moins aussi large que les codes vers l’angle postéro-in terne de celles-ci , à subcon¬ vexité basilaire plus ou moins marquée et prolongée jusqu’au quart basilaire ou un peu plus; d'un rouge brunâtre, ponctué de noir, avec la tuméfaction plus foncée, et sa partie postérieure parée d’une bordure en demi-cercle d’un blanc flavescent remontant jusqu’au quart postérieur des côtés; paré au côté interne de chaque stigma, d’une callosité lisse, subarrondie, presque d’un blanc de lait; à stigmas réduits à une étroite rangée de points enfoncés noirs, à peine plus longuement prolongés que les points calleux. Cories prolongées jusqu’à l’extrémité du 4e arceau ventral; à angle postéro-externe de l’exo- corie aigu ; d'un rouge brunâtre, ponctuées de noir, avec le bord ex¬ terne de l’exocorie d’un blanc livide à la base jusqu’à l’extrémité des postépisternums. Membrane livide, roussâtre ou paraissant parfois brunâtre; à cinq ou six nervures. Dos de l’abdomen noir. Tranche abdominale d’un blanc flavescent, avec une tache noire sur les intersec¬ tions des segments. Bec prolongé jusqu’à l’extrémité des hanches pos¬ térieures ; d’un blanc roussâtre avec l’extrémité obscure. Pièces préba- silaires relevées en espèce de petit lobe, à leur partie antérieure, puis horizontales sur leur tranche et ne dépassant pas le niveau du bec. Dessous de la tête d’un blanc flavescent, ponctué de noir, avec le bord extérieur des joues bordé de blanc flavescent lisse. Pxpli du pronotum d’un blanc flavescent; ponctué de noir sous les angles latéraux. Bepli PENTATOMIENS. PENTATOMIDES. — 111 des cories d’un blanc flavescent. Poitrine d’un blanc flavescent, ponctuée de noir : région odorifique d’un blanc rosé. Postépisternums d’un blanc flavescent, marqué de points noirs, et parés extérieurement dune bordure lisse de couleur foncière ou d’un blanc sale. Repli de la tranche d’un blanc flavescent, avec une tache noire sur les intersections. Ventre d’un blanc flavescent ou rosat et ponctué de noir. Pieds d’un livide flavescent ou d’un blanc roussâtre, avec les tarses et ordinai¬ rement l’extrémité des tibias postérieurs moins clairs. Cuisses ponctuées de noir jusqu’aux deux tiers, où se montre un point plus gros, pointil- lées ou imponcluées ensuite. Tibias pointillés de noir. Cette espèce est exclusivement méridionale. Nous l’avons prise dans le département du Var. Elle nous a été envoyée des environs de Marseille par M. Wachanru, et du département des Landes par M. Perris. CINQUIÈME FAMILLE. LES PENTATOMIEXS. Caractères. Tibias non épineux. Mésosternum chargé d’une ligne longitudinale saillante. Pronolum échancré en devant; non foliacé sur les côtés ; pas plus large à son bord postérieur que la base de l’écusson. Ventre non armé en devant d’une épine avancée jusqu’aux hanches intermédiaires; rarement muni d’une saillie ou d’un cône obtus, à peine avancé entre les hanches postérieures. Ecusson ordinairement sinué après la moitié de sa longueur; quelquefois plus avant, mais alors à stigmas non formés d’une rangée longitudinale de points enfoncés noirs ou obscurs et poitrine le plus souvent marquée d’un point noir au côté externe des colyles; plus long que les cories à leur angle postéro-interne; plus court que celles-ci à leur angle postéro- externe. Cories prolongées au-delà de l’extrémité du 4° arceau ventral. Dec reçu dans un sillon sur toute la longueur du dessous de la tète. Ajoutez pour les espèces de notre pays : 112 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. Tête arrondie en devant chez les uns, tronquée ou presque bilobée chez plusieurs, subtriangulaire chez les autres; creusée, près du côté interne des yeux, d’un sillon lisse, court et plus ou moins apparent. Antennes insérées au moins au niveau du bord antérieur des yeux ou un peu plus avant : de cinq articles : le dernier ou les deux derniers, épaissis. Pronotum échancré en arc obtus à son bord antérieur, avec la partie postoculaire le plus souvent tronquée; rarement dilaté à ses angles latéraux; marqué de cicatrices séparées; à sillon transverse ordinairement assez faible ou peu marqué, parfois précédé d’une sorte de pli; à calus ordinairement médiocre, parfois nul ou très-faible. Ecusson chargé d’une tuméfaction basilaire assez faible. Membrane des cories dépassant le plus souvent un peu la partie postérieure de l’abdo¬ men; chargée de nervures. Tranche abdominale débordant les élylres chez les uns, voilée ou à peu près chez les autres. Ventre de sept ar¬ ceaux : le 1er court, mais apparent, au moins sur sa partie médiane. Repli des cories à peine prolongé au-delà de l’extrémité du postpectus ou du ier arceau ventral. Pieds simples. Tarses de trois articles : le 2e le plus court. Ongles munis en dessous d’un appendice membraneux. Les Pentatomiens se partagent en trois branches : creusé d’un sillon longitudinal médiaire. Pronotum muni à son échan¬ crure antérieure d'un rebord limité postérieurement par une ligne en¬ foncée très- marquée : ce rebord plus épais dans le milieu que sur les côtés. Tète sans rebord. Epistome libre. Aulacétraires, Pronotum muni à son échancrure antérieure d’un rebord limité postérieurement par une ligne enfoncée trés-marquée : ce rebord saillant et plus épais dans le milieu que sur les côtés. Tete re¬ bordée, courte. Epistome enclos par les joues. Premier article des antennes aussi avancé que le bord antérieur de la tète. Strachiaires. 3 — a o a Pronotum à peine rebordé ou sans rebord à son échancrure anté¬ rieure: le rebord, quand il existe, non limité postérieurement par une ligne enfoncée. Tete à peu prés sans rebord. Premier article des antennes notablement moins avancé que le bord an¬ térieur de la tête. Pentatomaires PENTATOMIDES. — PENTATOM1ENS. — AüldCetrUS. 113 PREMIÈRE BRANCHE. v LES AULACÉTRAIRES. Caractères. Ventre creusé d’un sillon longitudinal sur sa ligne mé¬ diane; tronqué à la partie antérieure de celle-ci. Vronolum muni à son échancrure antérieure d’un rebord limité postérieurement par une ligne enfoncée très-marquée : ce rebord plus épais dans son milieu que sur les côtés. Tête non rebordée. Epislome parallèle ou un peu élargi en devant, un peu plus avancé que les joues. Ecusson sinué après le milieu de ses côtés; à stigmas formés d’une rangée longitudinale de points enfoncés et obscurs. Ces insectes sont réduits en France au genre suivant: Genre Aulacetrus, Aulacètre; Amyot. Amyot, Ann. de la Soc. entom. de France. 2® série, t. III (1845). p. 434. Caractères. Ajoutez à ceux de la branche : Tête au moins aussi lon¬ gue ou plus longue au devant des yeux, que large entre ces organes. Epistome parallèle ou presque parallèle, ordinairement un peu plus avancé que les joues. Antennes insérées plus avant que le niveau du bord antérieur des yeux; presque aussi longuement prolongées que la moitié du corps; à 1er article épaissi, moins avancé que le bord anté¬ rieur de la tête : les 2° et 3° filiformes : les 4e et 5e épaissis, pubeseents : le 1er presque aussi grand que le 2e : celui-ci moins long que le 3e: le 5e à peine plus grand que ce dernier : le 5e le plus long. Yeux sub¬ arrondis. Ocelles plus rapprochés des yeux que de la ligne médiane de la tête. Pronolum échancré en arc jusqu’aux angles de devant, à sa par¬ tie antérieure, ou à peine très-obliquement tronquée derrière les yeux; à angles latéraux débordant à peine la base des ély très. Ecusson offrant les sinuosités latérales vers les trois cinquièmes de sa longueur; Tranche abdominale débordant un peu les élytres. Bord antérieur de Tanlépectus en angle rentrant; non sinué derrière chaque œil ; en ligne Annules de la Société Linnéenne. 8 114 histoire Naturelle des punaises. droite au bord antérieur de chacun de ses flancs. Repli des cories ne dépassant pas le bord postérieur du poslpectus. Pièces prébasilaires ordinairement munies d’une petite dent à la partie antérieure de leurs lames peu saillantes. Les Aulacètres se rapprochent des derniers insectes de la famille précédente, par leur épistome subparallèle, et paraissant, par là, plus avancé que les joues; par la forme de leur pronotum; par leurs stig¬ mas formés d’une rangée longitudinale de points enfoncés obscurs ou noirs; mais leur écusson est moins large postérieurement; il n’offre pas de point calleux au côté interne des stigmas, et ses sinuosités sont situées un peu après la moitié de la longueur des côtés. Ils commencent donc naturellement la série des Pentatomiens. Ils se lient aux Strachiaires par leur pronotum muni en devant d’un rebord plus épais dans son milieu que sur les côtés et limité postérieu¬ rement par une ligne enfoncée très-marquée; ils s’en rapprochent encore par ce même pronotum inuni sur les côtés d’un rebord saillant. Mais ils s’éloignent de tous les autres Pentatomiens par la forme de leurs stigmas, et surtout par leur ventre creusé d’un sillon sur sa ligne médiane. L’espèce unique de notre pays présente en outre un caractère distinctif particulier: chacune de ses mésocories offre au côté interne de la suture radiale une sorte de nervure ou de côte lisse, aplatie, peu saillante, émettant à son côté interne, d’une manière plus ou moins apparente, une branche obliquement transverse, vers la moitié de la longueur de la mésocorie, et souvent une autre vers l’extrémité de la suture radiale. 1. Aulacetrus fibulatus ; Germar. Dessus du corps d'un blanc sale; souvent paré de taches d’un rouge rosat; marqué de points enfonces noirs : ceux-ci constituant ordinaire¬ ment quatre bandes longitudinales sur le pronotum, et trois taches sur chaque corie. Epistome d’un blanc sale sur sa moitié antérieure, noir sur la postérieure. Tête creusée d'un sillon noir juxla-oculaire. Ecusson mar¬ qué d'une petite tache blanche au côté interne des stigmas , d’un blanc sale et plus ou moins lisse à l’ extrémité. Cories chargées, au cjlé interne de la pentatomides. — pentatomif.ns. — Aulacetrus. 1 15 suture radiale d'une sorte de nervure lisse émettant deux branches obli¬ ques au côté interne. Tranche abdominale alternée de noir et de blanc sale. Ventre rosat ou blanc sale, paré de chaque côté d'une bordure noire et blanche. o* Dernier arceau ventral en demi-cercle un peu élargi , entaillé, à son bord postérieur, en angle rentrant, avancé jusqu’à la moitié de sa longueur, longuement cilié à ce bord. $ Dernier arceau ventral arrondi en devant, élargi en courbe ren¬ trante sur les côtés ; divisé par une ligne transversale en deux moitiés : l’antérieure de deux pièces; arquées chacune sur la moitié interne de leur bord postérieur, et un peu sinuée sur l’externe : la moitié posté¬ rieure de six pièces : la médiane antérieure, transverse, rétrécie d’avant en arrière : la médiane postérieure, carrée, aussi longue que large. Etat normal. Joues d’un blanc sale ou cendré, ponctuées de noir, avec une tache d’un rouge rosat ou orangé, au devant des yeux. Front et vertex d’un blanc cendré, ponctués de noir : le front, creusé d’un sillon noir au côté interne de chaque œil : le vertex paré d’un court bandeau noir bifestonné. Epistome noir sur sa moitié postérieure, d’un blanc flavescent sur l’antérieure. Antennes à 1er article nébuleux: le 2e d’un livide roussâtre ou verdâtre : le 3e de même couleur, avec l’ex¬ trémité noire; les 4e et 5e noirs, avec la base plus ou moins brièvement d’un livide verdâtre ou roussâtre. Pronotum d’un blanc cendré ou fla¬ vescent, marqué de points noirs; paré de quatre bandes noires, formées par des points disposés par rangées transverses : ces bandes, naissant près de son bord antérieur ou des cicatrices, et prolongées jusqu’à la moitié ou aux trois quarts de sa longueur, ou parfois même jusque près de sa base : chacune de ces bandes séparées par des intervalles plus étroits quelles, et moins densemenl ponctués : chacune des internes, •constituant une tache noire sur la partie interne de chaque cicatrice: chacune des externes débordées extérieurement par celles-ci; ordinaire¬ ment d'un rouge orangé sur la moitié antérieure de ses rebords laté¬ raux, et marqué d’une tache de même couleur entre les cicatrices. Ecusson arrondi postérieurement; moins large qu’une corievers l’angle postéro-interne de celles-ci; d’un blanc cendré ou flavescent; maïquè 116 HISTORIE NATURELLE DES PUNAISES. de points noirs en partie disposés par rides ou rangées transverses ; en laissant une petite tache blanchâtre au côté interne des stigmas, et, sur la ligne médiane une trace pâle prolongée au moins jusqu’à la moitié : les points noirs, constituant le plus souvent une sorte de tache de chaque côté, après les sinuosités latérales : ces mômes points plus petits ou nuis à l’extrémité, qui reste plus ou moins blanche; souvent marqué d’une tache d’un rouge orangé, de chaque côté de la ligne mé¬ diane, vers le sixième de sa longueur. Caries d’un blanc cendré ou fla- vescent densement marquées de points noirs, avec le tiers antérieur du bord externe de l’exocorie, d’un rouge pâle; chargées sur la mésocorie, au côté interne de la suture radiale, d’une nervure ou sorte de côte aplatie, ordinairement couleur de chair ou d’un rouge pâle, émettant au côté interne une ou deux branches obliquement transverses, dirigées en arrière : l’une, vers la moitié ou aux trois cinquièmes : l’autre, aux deux tiers ; marquées de trois taches noires ou brunes : une sur l’exo- corie : deux sur la mésocorie : la seconde de celle-ci, entre les deux branches précitées : l’antérieure, avant la première branche : celle de l’exocorie, au niveau de cette dernière. Dessous du corps et replis d’un rouge pâle ou rosat. Variations. Quand la matière colorante a été peu abondante, la couleur foncière du dessus du corps est généralement d'un blanc sale ou cendré; les taches basilaires d’un rouge orangé; les joues sont d’un blanc flave; la partie noire delà moitié basilaire de l’épislome est presque réduite aux sutures génales qui sont noires sur celte moitié ; le rosat de la tache antéro-médiane et de la moitié antérieure du rebord latéral a passé au blanc llavescent ou au flave blanc; les quatre bandes noires antérieures sont peu ou point marquées, ou réduites à deux ou quatre taches; le rebord latéral est à peine noirâtre sur les angles latéraux. L’écusson est peu ou point ruguleux sur la tuméfaction; les points enfoncés noirs sont plus petits, moins rapprochés, moins obscurs; la partie noire de la base et les taches rosat ont disparu. La couleur foncière est presque uniformément d’un blanc sale ou cendré avec la partie postérieure plus blanche. Les cories sont aussi plus finement ponctuées; uniformément PENTAT031IDES. — PENTATOMIENS. — AuldCClrUS. 117 d’un blanc sale ou cendré, avec la partie antérieure du rebord de l’exo- corie d’un blanc sale ou flavescentet l’empâtement ramifié de l’exocorie d’un rose pâle ou d’un livide rosat. Le dessous du corps et les replis ont passé au blanc cendré (Yar. fi.). Obs. Dans les variations par défaut les antennes sont tantôt entière¬ ment vertes, ou avec les deux derniers articles en majeure partie un peu obscurs. Quand au contraire la matière colorante a été plus abondante, la tête est presque entièrement noire sur sa partie postérieure, sauf un trait d’un blanc cendré situé au côté interne de chaque sillon noirjuxta- oculaire. Les bandes noires du pronotum sont plus marquées et sem¬ blent se prolonger jusqu’à son bord postérieur. L’écusson est noir à la base, jusqu’au sixième de sa longueur, sauf la ligne médiane et la tache pâle située à côté des stigmas; les points noirs laissent parfois à peine l’extrémité blanchâtre. Les taches des cories sont mieux mar¬ quées. Les parties blanchâtres de la tranche abdominale sont plus res¬ treintes (Yar. y.). Obs. Dans les variations par excès les antennes sont en majeure partie obscures, ou même noires en totalité. Penlatoma fibulatum. Germar, Faun. Ins. Eur. 14. 10. Aulaccirus (, pini . Peruis/, Amyot, Ann. Soc. Entom. d. Fr. -2« série, t. III. p. 424. 43. Pentnloma fibulala. Gorskt, Analect entom. p. 91. 32. Ilalcogaster fibulalum. Fieber, Eur. Hemipt. p. 337. 1. Long. 0ra,00o6 à 0'n,008i (2 1. 1/2 à 3 1. 3/4). — Larg. 0®,0033 à Om ,0043 (1 1. 1/2 à 2 1.). Corps ovale; très-médiocrement convexe. Tête subarrondie en devant, sinueusement élargie sur les côtés; plus convexe que le reste du corps; munie latéralement d'un rebord étroit; ponctuée et colorée comme il a été dit. Epistome parallèle ou un peu élargi en devant, plus avancé que les joues. Antennes colorées comme il a été dit; à 2e article moins long que le 3e : le 5° le plus long. Pronotum élargi en ligne droite ou à peine en angle rentrant jusqu’aux angles latéraux; émoussé à ceux-ci et débordant à peine la base des élytres; muni d’un rebord latéral 118 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. tranchant, étroit, peu saillant; muni en devant d’un rebord obtus, sans rebord à sa base ; en partie lisse sur les cicatrices ; coloré et peint comme il a été dit. Ecusson subarrondi postérieurement; marqué de stigmas formés par une ligne ou sillon ponctué de noir et assez court; chargé, sur son quart antérieur, d’une faible tuméfaction basilaire; offrant souvent les traces d’une faible carène obtuse; ruguleux sur la tuméfaction basilaire, uni vers l’extremitê; marqué de points consti¬ tuant ordinairement sur la moitié antérieure de courtes rangées trans¬ verses séparées par des espaces lisses vermiculaires; coloré et peint comme il a ôté dit. Cônes prolongées jusqu’à l’extrémité du 5e arceau ventral; colorées et ponctuées, comme il a été dit. Membrane d’un blanc vitreux, parfois fuligineuse; parée d'une grosse tache d’un brun fauve, couvrant la cicalricule et une partie de sa base. Dos de l’abdomen noir. Tranche abdominale débordant un peu les élytres ; noire sur les deux tiers ou la moitié antérieure de chaque segment, d’un blanc sale sur le reste. Bec prolongé jusqu’à une partie du 3e arceau ventral. Repli des joues d’un blanc sale, imponclué. Pièces prébasilaires peu ponctuées; d’un blanc flavescent. Repli du pronotum rosat ou blanc sale ou (lavescent, ponctué et taché de noir sous les angles latéraux. Repli des caries prolongé jusqu’à l’extrémité du postpeclus; rosat ou d’un blanc cendré. Toitrine d'un blanc rosat, ponctuée de noir, et marquée d’une tache noire au côté externe de chaque segment. Repli de la tranche fla¬ vescent ou rosé; marqué d’une tache noire obtriangulaire, à l’angle antéro-externedes arceaux. Ventre sillonné sur la ligne médiane; ordi¬ nairement plus rose que la poitrine ou parfois d’un blanc sale flaves¬ cent ou cendré; lisse sur sa région médiane, ponctué de noir ou d’obs- cursur les côtés. Cuisses d’un livide cendré, flave ou verdâtre; marquées d’un anneau ou de deux points noirs vers les deux tiers de leur côté antérieur. Tibias et tarses d’un vert livide ou d’un livide verdâtre. Cette espèce paraît se trouver dans toutes les parties de la France, sur les pins. Obs. Elle varie passablement par la taille et par la coloration. PENTVT ï.MIDES. STRACHIAIRES. 119 DEUXIÈME BRANCHE. LES STRACHIAIRES. Caractères. Ventre, non creusé d'un sillon longitudinal sur la ligne médiane. Pronotum muni, à son échancrure antérieure, d’un rebord ordinairement saillant, plus épais dans son milieu que sur les côtés, suivi d’une ligne enfoncée et transversale qui lui sert de limites; rebordé sur les côtés ; creusé d’un sillon transverse souvent faible, et ordinairement précédé d’un pli transverse plus ou moins saillant. Tête rebordée; obtusément tronquée, ou presque bilobée en devant ; nota¬ blement plus large entre les yeux que longue sur sa ligne médiane jusqu’à ces organes. Epistome rétréci d’arrière en avant, à peine plus long que les trois quarts des joues; ordinairement enclos ou presque enclos par celles-ci. Antennes de cinq articles: le premier, à peu près aussi avancé que le bord antérieur de la tête. Ecusson sinué ordinai¬ rement vers les trois cinquièmes de ses côtés ; plus étroit que la moitié du bord postérieur d’une corie, vers l’angle postéro-interne de celle-ci ; à stigmas petits, obtriangulaires, non formés par une rangée longitudinale de points enfoncés. Corics prolongées au delà de l’ex¬ trémité du 4e arceau ventral ; à suture radiale non prolongée jusqu’à l’extrémité : mésocorie chargée d’une saillie transversale plus ou moins marquée, naissant de l’extrémitéde la suture radiale, et dirigée vers son bord postérieur, plus ou moins près de son angle postéro-interne. Bord antérieur de l’anlépeclus en angle rentrant ; non sinué derrière les yeux au bord antéro-externe de chacun de ses flancs; généralement chargé d’un pli transversal à son bord antérieur. Les Strachiaires sont des insectes généralement parés de couleur agréables et vives, tantôt le rouge forme le fond principal de leur robe, en se mêlant parfois au flave ou au blanc, varié de taches noires ou d’un bleu ou vert métallique; tantôt, sur ces dernières couleurs qui constituent la teinte principale de leur manteau, se montrent des lignes ou des points rouges, blancs ou orangés ; quelquefois le dessin de leur cuirasse se modifie de telle sorte, par l’extension des taches ou 120 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. les variations de nuances, que ces changements capricieux trompent les yeux peu exercés; et rendent difficiles la délimitation des espèces. Ces insectes se plaisent généralement sur les crucifères et semblent, suivant les espèces, rechercher plus particulièrement certaines plantes de celte famille. Les Strachiaires se partagent en deux groupes : un peu plus avancé que la partie antérieure des joues (1). Tète trian¬ gulaire. enclos par les joues. Tète très-obtuse ou presque bilobée eu devant. Genres Nitilia. Stracliia. Genre Nitilia, Nitilie ; Mulsant et Rey. Caractères. Epistome un peu plus avancé que la partie antérieure des joues. Tête triangulaire. Obs. Les insectes de ce genre semblent se lier par leur épislome non enclos par les joues à quelques espèces ù'Eysarcoris ; mais ils appar¬ tiennent aux Strachiens par leur conformation générale. a Ecusson offrant les sinuosités latérales avant la moitié de sa longue.tr (S. -G. Nitilia). Nitilia staïMa ; Herrich-Schaeffer. Dessus du corps orné de deux couleurs : l’une flave, l'autre variant du noir bleuâtre au noir vert : la flave, formant une bande transversale sur la tête, les bords antérieur et latéiaux, la ligne médiane, et souvent deux taches triangulares basilaires , sur le pronotum , une large bordure , parfois interrompue, sur les côtés de l'écusson , et enfin couvrant l'exocorie. Membrane brune, largement bordée de blanc. Dessous du corps et pieds, d'un flive blanchâtre: ventre paré de deux ou trois bandes longitudinales noires : cuisses ornées de quelques lignes étroites ou rangées de points noirs. Repli des coiies dépas¬ sant à peine le postpectus. (1) Là comme chez les Aula^ètres, l’épistome semble formé de deux parties : le postépistome en arriére, et l'épisloine en devant. PENTATOSIIDES . strachiures. — Nitilia. 121 es” Dernier arceau ventral oblusément en demi-cercle, creusé d’un sillon, ou tnangulairement échancré sur sa partie longitudinale médiane, flave sur les bords latéraux de cette cavité, noir sur le reste. $ Dernier arceau ventral en demi-cercle élargi postérieurement; divisé en deux moitiés par une ligne bifestonnée formant sur la ligne médiane un angle rentrant dirigé en avant: la moitié antérieure, de deux pièces prolongées chacune jusqu’aux deux tiers, sur les côtés, jusqu’au tiers près de la ligne médiane : la moitié postérieure, de six pièces; les deux latérales antérieures presque aussi grandes que les latérales postérieures, aboutissant comme celles-ci au bord pos¬ térieur. Eurydema stolidum (Frivalestky). Heriuch -Schaeffer. Wanz. t. 4 ( 1339 ) . p. 601. pl. CXLII. fig. 448. Slrachia albo-picla (Nitsch.). Strachia slolida. Fiebeu. Europ. Ilemipt. p. 344. 8. Long. 0m,0045 ( 2 1.).— Larg. 0m,0025 ( 1 1. 1/8). Patrie : la Grèce et la Turquie ( Heriuch-Schaeffer (type.), Frey- Gessner, Mink ). Obs. La couleur llave paraît être quelquefois teintée de rouge. Le dessin du dessus du corps varie. La tête est d’une couleur noire depuis le milieu du front jusqu'à sa partie postérieure, et parée d’une tache de môme couleur à la partie antérieure de chaque joue ; mais la bande transversale llave qui existe entre cette tache et la partie posté¬ rieure est souvent plus ou moins restreinte ; le pronotum est parfois de couleur noire, sauf une bande longitudinale médiane et les bords antérieurs et latéraux jaunes; d’autres fois la partie obscure est réduite de chaque côté de la ligne médiane à une bande longitudinale d’une largeur double de celle-ci , et à un trait couvrant la fossette voisine du caluset avancée jusqu’à la bande foncée précitée, en sorte qu’il reste de chaque côté, entre la fossette et celte bande, une tache triangulaire llave assez grande. La bordure flave des côtés de l'écusson se prolonge parfois jusqu’à l’extrémité; mais d’autres fois elle est interrompue et réduite à une bordure prolongée depuis les angles antérieurs jusqu’aux 122 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. deux cinquièmes et à une lunule postérieure. Les endo et mésocories sont entièrement de couleur noire : l’exocorie d’un (lave pâle, avec une tache ponctiforme carnée vers l’extrémité de la suture radiale, sur la mésocorie. La bande noire de la région médiane du ventre manque souvent. La tranche abdominale est étroite, (lave, sans taches; le premier arceau du ventre étroit, non ou à peine apparent, et seulement sur les côtés, tandis qu’il égale au moins le quart ou le tiers de la longueur du 2e arceau, chez les Strachia ; le ventre est flave, paré de chaque côté, près des stigmates, d’une bande longitudinale noire ; rayé sur les côtés de chaque arceau d’une ligne oblique, dirigée d'avant en arrière vers le repli de la tranche, enclosant en devant un petit espace tuméfié. ax Ecusson offrant ses sinuosités latérales après la moitié de ses côtés (S. -G. Minodia). 2. Nitilia varierai» ; Klug Dessus du corps d’un noir luisant. Tête blanche ou pâle sur le côté interne des joues, la ligne médiane du front et le bord interne des yeux. Pronotum creusé d'un sillon transverse interrompu dans son milieu, et continué sur la partie antérieure des côtés en formant un demi-cercle : paré d’une ligne médiane blanche en forme de verre à pied et de diverses taches blanches. Ecusson orné d’un point au côté interne des stigmas, d’unebande transverse et d'une tache apicale, blanche ou rosâtre. Curies marquées de deux taches sur la mésocorie et sur l’exocorie, pâles. Tranche abdominale noire entrecoupée de blanc. Ventre en partie blanc ou d'un blanc flavescent, avec une tache noire en carré transverse, sur les côtés. Piepli des cories dépassant à peine le bord du postpectus. en $ Dernier arceau ventral arrondi en devant, élargi en courbe rentrante sur les côtés ; divisé par une ligne transversale en deux moitiés : l’antérieure formée de deux pièces : la postérieure, de six : la médiane antérieure transverse, arquée en arrière : la médiane posté- PE.X'T XTO.YI'DES. — STUACH'.AIRES. — Xililia. 123 rieure presque en carré élargi d’avant en arrière : les deux pièces de la moitié antérieure noires, bardées postérieurement de blanc: chacune des pièces delà moitié postérieure noire, avec une tache blanche. Etat normal. Tête, d’un noir luisant; ornée d'un trait longitudinal d’un pâle orangé, sur la ligne médiane du front. Joues parées vers leur partie postéro-in terne, c’est-à-dire près du front, d’une tacha blanche, continuée jusqu’au bord antérieur, par leur rebord interne et arqué en dedans. Yeux noirs ou bruns, bordés de blanc à leur côté interne. Prono- lum d’un noir luisant, paré d’un rebord antérieur aplati, blanc sur les côtés, noir sur le tiers médiaire de sa largeur; orné sur les côtés, d'une bordure blanche très-étroite en devant, subtriangu- lairement élargie jusqu’aux deux tiers de sa longueur, où elle s’arrête; marqué sur la ligne médiane d’une bande presque en forme de verre à pied, c’est-à-dire en forme de coupe sur sa moitié antérieure, très- rétrécie ensuite et triangulairement élargie à la base : la coupe, munie de chaque côté d’un appendice linéaire naissant de chaque angle antéro-externe, prolongé sur les côtés d’une manière un peu diver¬ geante et recourbé extérieurement à son extrémité; marqué d’une tache blanche triangulaire sur la fossette peu profonde, au devant du stigma : cette tache indiquant la séparation incomplète des deux taches postérieures qui parent le pronotum des autres espèces de ce genre, de chaque côté de la ligne médiane, et faisant comprendre que chez la F. vtiricgüa le pronotum peut offrir quelquefois ces taches plus sensi¬ blement isolées. Ecusson noir, luisant; paré d’une tache ponctiforme blanche de chaque côté des stigmas; orné d’une bande transversale blanche ou en partie d’un blanc orangé, couvrant des deux septièmes aux deux tiers de sa largeur ; noté d’une tache blanche, à l’extrémité ; paré d’une ligne médiane d’un blanc orangé, prolongée depuis la base jusqu a la bande transversale, puis presque jusqu’à la tache apicale. Cories d'un noir luisant ; parées de taches blanches ou en partie d’un blanc orangé: l’endocorie noire, bornée par la suture cubitale ordinai¬ rement relevée en forme de faible nervure blanche : la mésocorie noire, parée d’une tache et d’une bande obliquement transverse, blanchâtres, couleur de chair ou d’un blanc orangé : la tache subponctiforme ou m HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. subarrondie, située vers les deux cinquièmes de sa longueur, près de la suture radiale : la bande, naissant sur la saillie transverse à l’extrémité de la suture radiale, et dirigée vers le milieu du bord postérieur : l’exo- corie, noire, offrant son rebord externe blanc sur son sixième antérieur : ce rebord blanc lié à une tache blanche prolongée jusqu’au tiers de sa longueur ; notée d’une autre tache blanche, liée au côté externe anté¬ rieur de la bande obliquement transverse de la mésocorie. Tranche abdominale noire, ornée sur le quart ou le tiers postérieur de chaque segment, d’une tache ou bande transverse blanche, atteignant à peine le bord interne. Dessous de la tête varié de noir et de blanc. Repli du pronotum blanc, marqué d’un trait basilaire longitudinal noir. Repli des cories blanc avec la base noire. Poitrine noire, avec les colyles or¬ dinairement blancs, et le bord postérieur de chaque segment souvent blanc. Ventre en majeure partie d’un blanc flavescent avec les lignes articulaires des arceaux, noires; offrant de chaque côté un carré transverse noir, limité extérieurement par un sillon longitudinal noir formé par des points enfoncés, et postérieurement, vers les trois cin¬ quièmes de chaque arceau par une ligne enfoncée noire : 6e arceau marqué d'une grosse tache médiane noire, presque carrée. Pieds noirs, avec la base des cuisses, leur tranche inférieure et une tache en demi- anneau sur leur côté antérieur, près de l’articulation fémoro-tibiale, blanches. Variations. Le dessus du corps doit varier nécessairement suivant le développe¬ ment plus ou moins abondant de la matière colorante noire. Peut-être, chez quelques individus, la tache postérieure blanche de la fossette du pronotum s’avance-t-elle quelquefois assez pour montrer ce segment paré de chaque côté de la ligne médiane de trois taches noires sur un fond blanc, et dont les deux postérieures sont unies à l’anté¬ rieure : l’interne de celles-là, plus grosse. L’écusson au lieu de paraître noir, marqué d’une ligne médiane blanche, entre la bande trans¬ versale et la tache apicale paraît noté de deux taches noires, sur un fond blanc, quand la ligne médiane acquiert plus de largeur. La mésocorie montre souvent les traces plus ou moins incomplètes, d’une PENTATOMIDES. — STRACHIAIRES. — Nitilia. 125 ligne très-étroite et peu saillante, blanche ou carnée, naissant vers l’angle antéro-externe de la mésocorie et dirigée vers son angle pos- téro-interne : cette ligne n’offrant ordinairement qu’à ses extré¬ mités et parfois en outre dans son milieu, des traces de son exis¬ tence. Le dessous de la tète blanc sur les pièces prébasilaires , offre des taches blanches plus ou moins nombreuses sur le reste de ces pièces et sur le repli des joues. La poitrine est parfois presque entiè¬ rement noire, avec les cotyles blanchâtres; d’autres fois les cotylessont plus visiblement blancsainsi que le bord postérieur de chaque segment. Les taches latérales du ventre sont parfois noires seulement dans leur périphérie ou seulement sur leurs bords latéraux et postérieurs : d’autres fois elles sont presque entièrement noires ou avec une tache médiane pâle. Les cuisses n’ont parfois qu’une petite tache blanche, au lieu d’un demi-anneau, près de leur articulation fémoro-tibiale. Long. O"1, 0056 à 0m,0067 (21. 1/2 à 3 L). — Larg. 0«\0023 à 0"\0026 (1 Là 11. 1/5) aux angles latéraux du pronotura, un peu plus large vers la moitié de l’abdomen. Corps ovalaire; très-peu convexe. Tête à peine rebordée; colorée comme il a été dit, lisse sur les parties blanches etsurTépistome, ponc¬ tuée sur les joues et un peu moins sur le front : les joues, arquées en dedans à leur côté interne, au devant de la partie antérieure de l’épis- tome, et laissant apercevoir entre elles la partie antérieure de celui-ci, obtriangulaire, noire, constituant l’épistome et postépislome avancés jusqu’aux deux tiers des joues. Antennes noires. Pronotuni échancré en angle obtus derrière la tête, avec la partie postoculaire tronquée trans¬ versalement; muni, sur la partie échancréeen arc, d’un rebord aplani, étroit sur les côtés; creusé de chaque côté de la ligne médiane d’une ligne enfoncée limitant postérieurement les côtés du rebord antérieur, le côté interne du rebord latéral, et s’unissant au sillon transverse: celui-ci interrompu dans son milieu; sans rebord sur les côtés après le sillon précité; coloré et peint comme il a été dit; lisse sur les parties blanches et sur la partie antérieure jusqu’au sillon transverse, grossiè¬ rement ponctué ensuite; à calus et à fossette peu prononcés. Ecusson 120 des ri vusr.s. HISTOIRE N VTl’RP.I.Ï.E situé vers les trois cinquièmes ou un peu plus des côtés; assez étroit et en ogive à l’extrémité; chargé d’une tuméfaction basilaire grossière¬ ment ponctuée; lisse sur les points blancs basilaires, obsolètement ou finement ponctué sur le reste; coloré et peint comme il a été dit. Cories prolongées jusqu’à l’extrémité du 5e arceau ventral; assez densement ponctuées; colorées et peintes comme il a été dit. Membrane d’un blanc hyalin ou roussâtre, avec les nervures obscures et une tache noi¬ râtre à la base. Dos de l'abdomen en partie d’un blanc flavescent ou rous¬ sâtre. Tranche abdominale débordant parfois à peine les élytres, d’autres fois plus apparente. Repli des cories dépassant à peine le bord posté¬ rieur du postpectus. Bec prolongé jusqu’aux hanches postérieures. Des¬ sous du corps et pieds colorés comme il a été dit. Poitrine en partie ponctuée. Ventre lisse, marqué de chaque côté, près du bord latéral, sur les deux tiers antérieurs des 2e à 6e arceaux, d’une dépression ou d’un sillon ponctué, noir, formant le côté externe du signe noir en carré transverse, indiqué dans l’état normal. Cette espèce est exclusivement méridionale et paraît rare en France. Elle a été prise dans les environs de Montpellier par M. Signoret, qui a eu l’obligeance de nous la communiquer. Obs. Elle se distingue de toutes les suivantes de ce genre par ses joues arquées du côté interne sur la moitié antérieure de leur côté intérieur; par la brièveté du repli des cories et par le dessin du dessus et du des¬ sous du corps. Genre Struchia, Stracmie; Hahn. Hahn, Wanz. t. I (1833). p. 180. pl. XXIX. fig. A.-D. Caractères. Epistome enclos par les joues. Tête obtuse ou comme bilobée, en devant. Les espèces de notre pays se répartissent de la manière suivante : a Mésocories parées chacune de deux taches rouges, jaunes ou blan¬ ches : la seconde, sur la saillie transverse. p Exocories de couleur rouge ou pâle à l’extrémité. Ecusson de couleur foncière claire, marqué de taches obscures. PENTATOJttDKS. STi; vCHIaiiU'-S. — Strachia. 127 x Exocories parées chacune d’une tache ponctiforme noire, vers la moitié ou un peu moins de leur longueur S Ventre paré d’une tache noire à l’angle antérieur des 3e à 6e arceaux du repli de la tranche. Exocories rouges pos¬ térieurement. Ornata. SS Ventre n’offrant pas ordinairement une tarhe noire à l’angle antérieur des 3e à 6e arceaux du repli de la tranche. e Exocorie d’un blanc flavescent, après la tache poncti¬ forme noire. Dos de l’abdomen noir. Picta. te Exocories rouges, après la tache ponctiforme noire. Dos de l’abdomen au moins en partie rouge. Decorata. xx Exocories entièrement rouges, c’est-à-dire non marquées d’une tache noire vers la moitié de leur longueur. Ventre ordinairement sans tache noire sur les arceaux du repli de la tranche. Dos de l’abdomen au moins en partie rouge. Festiva. PP Exocoriesde couleur obscure à l’extrémité. Ecusson de couleur foncière obscure, paré de trois taches rouges. Dominula. «a Mésocories parées chacune d’une seule tache rouge, orangée ou blanche , sur la saillie transverse. Oleracea. ««a Mésocories sans taches. Cyanea. 1. § rsit'Esia ornata; Linné. Joues noires. Pronotum et écusson rouges ou flavescenls, parés de taches d’un bleu noir ou verdâtre : trois , souvent unies , de chaque côté de la ligne médiane du pi onotum : une grosse basilaire sur l’écusson et une oblongue vers les quatre cinquièmes de chacun de ses côtés. Endocorie d’un bleu noir ou verdâtre : méso et exocories rouges ou flavescenles : la méso- corie parée, le long de la suture cubitale, d’une large bordure couvrant sa base et liée postérieurement à une bande un peu obliquement transverse, et d'un point après l’extrémité de la suture radiale, d’un bleu noir ou verdâtre : l’ exocorie marquée d'un point de même couleur, vers la moitié de sa longueur. Dos de l’abdomen et tubercule antennifère en partie rouge ou {lave. Ventre rouge ou d’un blanc f lave , paré souvent d une bande mé¬ diane, et de chaque côté de celle-ci, de deux rangées de taches noires ■ les taches de lu rangée latérale, placées sur les arceaux du repli de la tran¬ che. HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. 128 a" Dernier arceau ventral en espèce de demi-cercle obtus, trois fois aussi large postérieurement que long sur son milieu; échancré en arc obtus, sur la moitié médiaire de son bord postérieur; relevé et creusé de deux fossettes au devant de cette échancrure; rouge, avec deux taches près du bord antérieur et une sur chaque fossette, noires. Dos de l’abdomen parfois tout rouge ou peu marqué de taches noires sur la partie médiane des derniers arceaux. 9 Dernier arceau ventral obtusément arqué en devant, élargi sur les côtés en courbe rentrante, une fois plus large à son bord postérieur que long sur sa ligne médiane; divisé, en deux moitiés presque égales, par une ligne transversale bifeslonnée, en angle rentrant dirigé en devant sur la ligne médiane: la moitié antérieure formée de deux pièces arquées en arrière chacune à leur bord postérieur : la .seconde moitié composée de six pièces : la médiane antérieure, transverse, arquée en arrière à son bord postérieur : la médiane postérieure en cône tronqué ne laissant après elle qu’un bord linéaire; rouge, parée d'une tache noire sur la plupart des pièces. Dos de l’abdomen généralement mar¬ qué de taches noires plus nombreuses et plus grandes sur la partie médiane de ses arceaux. Etat normal. Tête noire, avec le rebord rouge. Pronotum rouge, paré, de chaque côté de la ligne médiane, de trois grosses taches noires, ou d’un bleu noir ou verdâtre, disposés en quinconce sur deux rangées : une, sur la première : deux sur la seconde. Ecusson rouge, orné d’une tache oblriangulaire et de deux taches oblongues, d’un bleu noir ou Ver¬ dure; la tache obtriangulàire, étendue jusqu'aux stigmas noirs, les¬ quels émettent souvent en arrière une petite languette prolongée jus¬ qu’aux deux cinquièmes ou un peu plus de la longueur de l’écusson : chaque tache oblongue couvrant le bord latéral, sur le quatrième cin¬ quième de sa longueur ou un peu plus: cette tache souvent liée par une bordure latérale noire à la languette des stigmas. Endocoric d’un bleu noir ou verdâtre. Mésocorie rouge, parée de deux grosses taches et d’une tache poncliforme d’un bleu noir ou verdâtre: la tache antérieure couvrant toute la base de la mésocorie jusqu’au quart de sa longueur, graduellement rétrécie en formant une bordure à la suture cubitale, jus- PENTATOMIDES. — STRACHI AIRES. — Strackia. 129 qu’à la seconde tache à laquelle elle s’unit : celle-ci, grosse, un peu obliquement transversale, parallèle à la saillie transverse qu’elle joint postérieurement, plus prolongée en arrière à son bord interne qu’à l’externe, couvrant le quart postérieur ou plus du bord interne de la mésocorie et le quatrième cinquième de son bord externe : la tache ponctiforme noire, située près de l’extrémité de la suture radiale, et par¬ fois en partie sur l’exocorie : celle-ci, rouge, ornée d’une tache d’un bleu noir ou verdâtre, ovalaire un peu avant la moitié de sa longueur. Tranche abdominale ordinairement visible, entrecoupée de noir et de rouge. Dos de l’abdomen noir sur le 1er arceau, rouge au moins sur les côtés des suivants. Dessous de la tête noir, ordinairement avec le tuber¬ cule antennifère et la tranche des pièces basilaires rouges. Repli du pronotum rouge. Antépedus noir, avec ses angles postéro-externes, rouges. Médipectus noir, avec les parties latérales, au moins en partie, rouges. Postpectus noir, avec le bord postérieur, rouge. Ventre rouge, avec la région longitudinale médiaire des six premiers arceaux, parée d’une bande noire, ou formée de taches unies, dentée latéralement; orné de chaque côté, de deux rangées longitudinales de taches noires : celles de la rangée extérieure, située à l’angle antérieur des 2e à 6e ar¬ ceaux du repli de la tranche : la première, ponctiforme : les autres presque carrées ou en triangle transverse : celles de l’autre rangée, arrondies, situées sur les stigmates des 2e à 6e arceaux. Pieds noirs. Cimex ornatus. Linn. Syst. nat. 10e édit. t. I. p. 446. 43. — Id. 12e édit. t. I. p. 723. 56. — Id. Faun.suec. p. 251. 917. — Scopol., Entom. carn. p. 123. 361. — P. S. L. Muller, C. Linn., Natursyst. t. V. p. 498. 56. — Fabr., Syst. entom. p. 714. 86. — Id. Entom. syst. t. IV. p. 118. 50. — ld. Syst. Rhyngot.p. 172. 93. — Fourcr., Entom. paris, t. I. p. 217. 71. — G.uel., C.Linn., Syst. nat. t. I. p. 2156. 56. — de Villers, G. Linn., Entom. t. I. p. 500. 64. — Pëtagn., Inst, entom. p. 654. 26. — Panz. Faun. Germ. 33.21. — Wolff . , Icon. cim. p. 15. 15. pl. IL fig. 15. — Fallén, Monog. cimic. p. 49. 15. — ld.Hemipt. suec. p 30 15. — Burmeist., Ilandb. t. II. p. 368. 12. Var. «. — Ramb., Faun. d. l’Andal. t. IL p. 118. 1. La punaise rouge du choux. Geoffr., llist. t. I. p. 469. 69. La punaise mignonne du choux. Stoll., Pun. p. 15. pl. II. fig. il. Pentatoma ornatus. Tigny, llist. nat. t. IV. p. 301. pl. fig. 2. Pcntatoma ornata. Latr., llist. nat. t. XII. p. 194. 35. — Id. Regn. anim. de Cuv. t. III (1817). p. 388. — Id. 2e édit. t. IV. p. 194 — L. Dufour., Rech. p. 30. C. Annales de la Société Linnéenne. 9 130 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. Strachia ornata. Hahn., Wanz. t. III. p. 12. pl. LXXVII. fig. 238. — Dallas., Ilemipt. p. 237. 1. — Fieber, Eur. Hemipt. p. 342. 2. Pentaloma ornatum. Blanch., Hémipt. p. 148. 7. Eurydcma ornata. Amyot et Serville, Hémipt. p. 126. 1. Eurydema ornatum. Kolen., Melet. entom. t. IV. p. 23. 144. — Flor., Rhynch. Livl. t. I. p. 144. 1. Variations (par excès). Obs. Quelquefois le rebord de la tête est noir au lieu d’être rouge (Var. ce). Les taches antérieures noires du pronotum, au lieu de laisser le rebord antérieur de ce segment entièrement rouge, s’avancent chacune sur lui (Var. £). Les deux taches postérieures noires situées de chaque côté de la ligne médiane du pronotum, souvent séparées des antérieures par une ligne saillante et transverse rouge, envahissant cette ligne pour s’unir à l’antérieure, soit toutes les deux, soit l’une ou l’autre (Var. y). L’écusson offre souvent chaque tache noire latérale isolée; parfois chacune d’elles est unie par une bordure latérale noire à la languette de même couleur située aux angles latéraux antérieurs (Var1 5). Le tubercule antennifère est parfois presque entièrement noir. Les taches noires constituant la bande médiane noire du ventre, s’unissent en se dilatant à celles delà rangée voisine (Var. e). Variations (par défaut). Quand la matière noire s’est un peu moins développée, chaque joue présente souvent, à sa partie postérieure, une ligne transverse sail¬ lante rouge, les taches du pronotum sont isolées ou à peu près (Var. ç). D’autres fois l’écusson dont la base est brièvement ou peu distincte¬ ment noire jusqu’aux stigmas, offre sa tache obtriangulaire noire isolée de ceux-ci. Les taches latérales, situées vers les quatre cinquiè¬ mes de sa longueur sont isolées, c’est-à-dire ne se lient pas par un rebord latéral noir aux stigmas. La poitrine est rouge, lâchée de noir; la bande noire médiane du ventre est réduite à des gouttes ou à des taches pres¬ que ponctiformes, unies au bord antérieur des arceaux et non liées les PENTATOMIDES. — STRACHIA1RES. — Strachia. 131 unes aux autres. La tache du 2e arceau de la tranche fait souvent défaut. Les cuisses sont parfois rougeâtres à la base (Yar. »?). Cimex ornatus. Falrén, 1. c. var. /3. etc. Strachia ornata. var. pectoralis. Fieber, 1. c. Quand la matière noire a fait plus sensiblement défaut, les parties rouges du corps passent au rosat et celles du dessous du corps au jaune pâle. La base des cuisses est rougeâtre ou d’un rouge pâle. Le dos de l’abdomen est en partie de cette couleur (Yar. 0). Enfin, dans les parties les plus chaudes de l’Europe, en Espagne, en Sicile, cette espèce prend une coloration si différente qu’on serait tenté de la considérer comme une espèce particulière. La tête est noire, avec les rebords latéraux et la saillie transverse des joues et souvent une tache sur le front, jaunes ou flaves : le pronotum flave ou jaune, avec les taches noires isolées. La partie de l’écusson qui est rouge chez les espèces de nos pays a passé au flave ou au jaune, ou se montre parfois blanche depuis les stigmas jusqu’à la tache ponctiforme latérale noire. Les parties des cories et de la tranche abdominale, rouges dans l’état normal, sont flaves, jaunes ou d’un jaune orangé : dos de l’abdomen en majeure partie flave ou d’un rouge pâle, avec la base et l’extrémité, noires: repli des joues, du pronotum et des cories d’un blanc flaves- cent ou flave : celui des joues marqué en devant d’une tache poncti¬ forme noire. Poitrine d’un flave blanchâtre ou jaunâtre, parée sur les flancs de chacun de ses arceaux d’un anneau noir plus ou moins incom¬ plet. Yentre flave ou jaune, soit sans taches sur la région longitudinale médiane, soit paré d’une tache noire sur quelques-uns des 2e à 6e ar¬ ceaux, ou sur tous; orné, comme dans l’état normal, de deux rangées détachés noires; mais celle du 2e arceau de la tranche fait ordinaire¬ ment défaut. Cuisses, d’un blanc flavescent sur plus de leur moitié basilaire, ornées vers l’extrémité d’une ligne noire sur les côtés anté¬ rieurs et postérieurs : ces lignes unies souvent en demi-anneau, près du genou. Tibias noirs aux extrémités, souvent d’un blanc flavescent au milieu. Tarses noirs en dessus ( Var. <). Strachia ornata. var. dissimilis. Fieber, l. c. 132 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. Cette variété singulière rappelle les variations de couleurs que pré¬ sente la S. picta, dont elle se rapproche beaucoup sous ce rapport. Long. 0“, 0078 à 0m,0100 (3 1. 1/2 à 4 1. 1/2). — Larg. 0m,0045 à 0m,0056 (2 1. à 2 1. 1/2) aux angles latéraux du pronotum. Corps ovale-oblong; très-peu convexe ou subplaniuscule. Tête noire, avec le rebord ordinairement rouge; ponctuée; ruguleuse. Joues plus ou moins sensiblement relevées en rebord transverse à leur partie pos¬ térieure. Antennes noires, avec la partie antérieure du tubercule anten- nifère, rouge. Pronotum rebordé en devant et sur les côtés; à cicatrices en partie imponctuées; marqué de points assez gros sur le reste de sa surface; creusé d’un sillon transverse assez prononcé; précédé d’un pli transverse un peu onduleux, affaibli sur la ligne médiane; coloré et peint comme il a été dit. Ecusson subsinué vers les trois cinquièmes de sa longueur; ponctué, ridé, subcaréné, sur la seconde moitié; coloré et peint comme il a été dit. Cories prolongées presque jusqu’à l’extré¬ mité du 5e arceau ventral; ponctuées; colorées et peintes comme il a été dit. Saillie transverse de la mésocorie dirigée vers l’angle postéro- interne de celle-ci. Membrane noire, brune ou d’un brun fuligineux, avec le bord postérieur d'un blanc hyalin. Tranche abdominale débor¬ dant les ély très ; rouge, avec la moitié antérieure des segments noirs, Dos de l’abdomen noir sur le 1er arceau, rouge au moins sur les côtés des divers arceaux suivants. Repli du pronJum et celui des cories rouges ; celui-ci prolongé au moins jusqu’à la moitié du 3e arceau ven¬ tral. Bec noir, prolongé jusqu’aux hanches intermédiaires. Dessus du corps ponctué, moins grossièrement sur le ventre que sur la poitrine; coloré et peint comme il a été dit. Pieds ordinairement noirs : parfois rouges ou blancs à la base des cuisses et sur le milieu des tibias, arti¬ culation fémoro-tibiale blanchâtre, chez les variétés par défaut. Cette espèce est commune dans toute la France sur divers crucifères, principalement sur les choux. Elle dépose ses œufs sur les feuilles. Ils s’y trouvent disposés par bandes serrées. Leur forme est oblongue; ils ont une couleur grise, sur laquelle se montrent des points bruns, et une bande de même couleur à l’extrémité. La larve en sort, en soulevant la partie supérieure qui se détache comme une calotte, ou comme une PENTAT0M1DES. — STR ACIII AIRES. — Strachia. 133 sorte de couvercle, fixé par une espèce de charnière au corps principal de la coque. Obs. Elle a été confondue par divers auteurs avec quelques autres espèces surtout avec la decorata. Mais elle constitue bien une espèce distincte. Elle s’éloigne des S. picta, decorata , festiva et dominula, par la conformation du dernier arceau du ventre chez la Ç . Chez l’ornata , chacune des pièces de la moitié antérieure de cet arceau est arquée en arrière, en sorte que leur bord postérieur forme sur la ligne médiane un angle rentrant : chez les autres espèces précitées, chacune de ces pièces est comme bifestonnée à son bord postérieur, en offrant le feston externe plus prononcé et plus prolongé en arrière que l’interne. La S. ornala se distingue d’ailleurs de la pictu par ses joues noires, bordées de rouge ou de blanc; par le dos de son abdomen en partie rouge; par les taches noires du pronotuin ordinairement liées; par son ventre paré d’une tache noire sur les arceaux du repli de la tranche; de la decorata par les mêmes caractères précités; par la seconde tache noire de la mésocorie constituant une bande oblique, au lieu d’être transversalement droite; de la festiva par son exocorie marquée d’une tache ponctiforme noire; de la dominula par son exocorie rouge à l’ex¬ trémité, etc. 2. StracSsi» picta; Herrich-Schaeffer. Joues rouges ou blanches , mai quées d'une tache noire. Pronotum et écusson rouges , ou taries de blanc ou d'or itigé et parés de taches noires ou d'un bleu foncé ou verdâtre . trois , ordinairement isolées , de chaque côté de la ligne médiane du pronotum : une gi osse basilaire , et deux ponctifonnes vers les quatre cinquièmes de l'écusson. Endocorie biune ou verdâtre: mésocorie ordinairement rouge , parée d’une bo durecubitale couvrant la base, d’une bande tramer sale postérieurement liée à la saillie et d’un point, vers l'extrémité de la suture radiale, d’un bleu foncé ou verdâtre. Endocorie marquée d'un point de même couleur vers la moiti de sa lon¬ gueur; ordinairement rouge avant , blanchâtre apres le point bleu. Dos de l’abdomen noir. Ventre rouge ou blanc, paré d'une rangée de taches noires sui les stigmates, sans taches sur le repli, de a tranche. 134 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. » ) ou même à une seule: l’antérieure (Var. s)- Pentatoma decoratum. IIerrich-Schaeffer. Faun. Germ. 116. 14. L’écusson manque souvent de la tache noire située vers les quatre cinquièmes de ses bords latéraux (Yar. ç ). La tache postérieure ou transverse de la mésocorie est parfois divisée en deux, ou réduite à une tache ponctiforme près de son angle postéro- interne, ou même les deux grosses taches de la mésocorie ou la tache ponctiforme de cette partie font défaut (»). Long. O®, 0078 à O® ,0090 (3 1. 1/2 à 4 1.). — Larg. 0®,0036 à 0®,0045 (1 1. 2/3 à 21.). Corps ovale-oblong ; très-peu convexe. Tête noire , avec rebord ordinairement rouge; ponctuée; ruguleuse. Antennes noires, avec la partie antérieure du tubercule antennifère de même couleur. Pronotum rebordé en devant et sur les côtés ; coloré et peint comme il a été dit ; assez grossièrement ponctué sur les taches noires postérieures, lisse sur les cicatrices et sur la partie anté¬ rieure de la ligne médiane, assez finement et un peu superficiellement ponctué près de la base ; marqué d’un sillon transverse ; chargé au devant de celui-ci d’un pli transverse imponctué. Ecusson subsinué vers les trois cinquièmes de ses côtés; ridé et ponctué à la base, super¬ ficiellement ponctué à l’extrémité ; coloré et peint comme il a été dit. Cories ponctuées; colorées et peintes comme il a été dit. Membrane noire ou d’un noir brun, bordée de blanc. Tranche abdominale débor¬ dant un peu les élytres. Dos de l’abdomen noir. Bec noir, prolongé jus¬ qu’à la moité du métasternum. Dessous de la tête noir, avec la tran¬ che des lames prébasilaires, rouge ou pâle. Repli du pronotum rouge. Repli des cories rouge; prolongé jusqu a l’extrémité du 2e arceau ven¬ tral. Dessous du corps coloré et peint comme il a été dit. Cotyles blancs. Pieds noirs, avec l’articulation fémoro-tibiale blanche ou blanchâtre. 140 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. Cette espèce paraît habiter la plupart de nos provinces, elle n’est pas très-rare dans les environs de Lyon, ni dans le midi de la France. Obs. Son pronotum et ses cories offrent parfois des variations qui dénaturent le dessin primitif au point de le rendre peu reconnaissable; mais les caractères que nous avons indiqués suffisent pour permettre de la distinguer des espèces voisines. Obs. La S. decorata a vraisemblablement été confondue par divers auteurs avec la S. ornata. Elle se distingue de celle-ci par une taille généralement moins avantageuse; par la seconde tache des mésocories en ligne plus transverse ou moins oblique; par la seconde moitié de ses exocories blanchâtres; parle dos de son abdomen noir; par son ventre manquant des taches noires sur les arceaux de la tranche. Elle s’éloigne de la picta par ses joues noires; par son ventre paré d’une bande longitudinale médiane noire; de la festiva, par ses exoco¬ ries marquées d’une tache ponctiforme noire ou d’un bleu noir ou verdâtre, vers la moitié de la longueur; par la seconde moitié des mê¬ mes pièces d’un blanc sale; par le dos de son abdomen noir; des dominuia et suivantes, par ses exocories pâles à l’extrémité, etc. 4. Stracliîa festiva; Linné. Jolies d'un noir bleuâtre. Pronotum et écusson rouges , parés de taches d’un noir bleu : trois , de chaque côté de la ligue médiane dupronotum, or¬ dinairement isolées : une grosse basilaire sur l’écusson, et une ponctiforme , vers les quatre cinquièmes de chacun des côtés de ce dernier. Endocories d’un noir bleu : méso et exocories , rouges : T ex ocorie suns taches : la mésocorie parée , jusqu’à la saillie obliquement transverse, de deux grosses taches noii es à son côté interne, et d'un point, après l’extrémité de la suture radiale, d’un noir bleu. Dos de l’abdornen en grande partie rouge. Tubercule antennifère et ventre rouges : celui-ci paré de trois rangées de grosses taches noires : les latérales, liées aux stigmates. Pieds noirs. o" Dernier arceau ventral noir; en demi-cercle au moins une fois plus large que long ; échancré ou raccourci sur les deux tiers mé- diaires de son bord postérieur, relevé sur les côtés, entaillé à chaque PENTATOMIDES. — STRACHI VIRES. — Strachia. 141 quart externe de ce bord, et assez faiblement échancré en arc à la partie médiane, située entre ses entailles. $ Dernier arceau ventral obtusément arrondi en devant, élargi sur les côtés un peu en courbe rentrante; une fois plus large à son bord postérieur que long sur son milieu; divisé par une ligne transversale, en deux moitiés un peu inégales: la moitié antérieure, formée de deux pièces, raccourcies presque à angle droit vers chaque quart externe de leur bord postérieur, avec la partie médiane plus courte, en ligne trans¬ verse droite : la moitié postérieure composée de six pièces; la médiane antérieure transverse, en demi-hexagone dirigé en arrière : la médiane postérieure un peu élargie d’avant en arrière, un peu plus large que longue, ne laissant après elle qu’un rebord linéaire ; rouge, paré ordi¬ nairement de cinq taches noires : une sur chacune des pièces de la moi¬ tié antérieure : une sur la médiane postérieure et sur chacune des latérales antérieures de la moitié postérieure. Etat normal. Tête noire, avec une partie au moins du rebord rouge. Pronotum rouge, paré, de chaque côté de la ligne médiane, de trois taches d’un bleu noir, ou verdâtre, isolées : une, au devant du repli trans¬ versal : deux, après celui-ci : l’antérieure, ne s’avançant pas sur le re¬ bord : l’interne des postérieures la plus grosse. Ecusson rouge, orné sur les quatre cinquièmes médiaires de sa base d’une tache d’un bleu noir ou verdâtre presque en demi-cercle dirigé en arrière; marqué, sur les stigmas d’une très-petite tache noire liée à la précédente par une ligne basilaire ; noté, sur les quatrième cinquièmes de chacun de ses bords latéraux, d’une tache oblongue d’un bleu noir ou verdâtre. Endocorie de cette dernière couleur. Mésocorie rouge, parée d’une bordure cubitale, liée à une bande transversale et d’une tache poncti- forme, d’un bleu noir ou verdâtre: la bordure, couvrant au moins le cinquième externe de la mésocorie, graduellement rétrécie jusqu’à la bande transversale : celle-ci, aboutissant à l’angle postéro-interne de la mésocorie, postérieuremeut limitée par la saillie transverse : la tache poncliforme , située vers la moitié du côté externe de ce triangle, dans la direction de la suture radiale. Exocorie rouge, sans tache. Tranche abdominale débordant peu les élytres , par- 142 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. fois peu visible ; rouge, avec la partie antérieure des segments parfois parée d’un point noir. Dessous de l’abdomen noir sur le premier ou les deux premiers arceaux, rouge ou en majeure partie rouge sur les autres. Dessous de la tête noir, avec le tubercule anlennif'ere et ordinai¬ rement la tranche des pièces prébasilaires, rouges. Repli du pronolum rouge; chacun des flancs de la poitrine rouge, avec la région médiane, noires. Sillon rostral noir. Bepli des cories rouge. Ventre rouge, paré , sur les premiers arceaux, de trois rangées de grosses taches en ovale transverse, noires : celles de la rangée médiane souvent unies : celles de chacune des rangées sublatérales attenant par leur côté externe à chaque stigmate. Pieds noirs. Obs. Cette espèce nous a offert peu de variations. Le rebord de la tête est tantôt rouge, tantôt partiellement ou totalement noir (var. a ). Les taches du pronotum paraissent être toujours isolées, et l’antérieure n’envahit pas le rebord antérieur. La tranche abdominale, ordinaire¬ ment marquée d’un point noir, ou un peu entrecoupée de noir, est parfois entièrement rouge (var. p). Les taches de la rangée médiane du ventre sont souvent isolées les unes des autres, quoique moins sensiblement que les latérales, d’autres fois elles se touchent (var. y). Enfin, quelquefois la tranche offre une tache noirâtre sur quelques- uns des arceaux. Cimex dominulus. Scopol., Entom. carn. p. 124. 362 ? Cimex feslivus. Linn., Syst. nat. 12e édit. t. I. p. 723. 57. — P. S. L. Muller, C. Linn., Naturs. t. V. p. 491. 57. — Fabr., Syst. entom. p. 714. 87. — Id. Entom. syst. t. IV. p. 118. 151. — Id. Syst. Rhyng. p. 173. 95. — Schrank., Enum. p. 278 537. — Id. Faun. boic. t. II. p. 75. 1110. — Giiel. C. Linn., Syst. nat. t. I. p. 2156. 57. — De Villers, C. Linn,, Entom. t. I. p. 500. 65. — Rossi, Faun. etr. t. I. p. 255. 1309. — Id. édit, illig. t. II. p. 337. 1309. — Panz., Faun germ. 6. 19. — Wolff, Icon. cimic. p. 61. 58. pl. VI. fig. LXI. Pentatoma festiva. Latr. Hist. nat. t. XII. p. 194. 36. Pentaloma fimbriolata. Germar, Faun. ins. Eur. 17. 9. Strachia festiva. IIann, Wanz. t. I. p. 181. pl. XXIX. fig. 93. — Fieber, Europ. Ilemipt. p. 342. 1. Cimex ornalus. Burmeist., Ilandb. t. II. 368. var. b. Pentatoma ornatum. Blanch. Hemipt. p 149. 7. var. feslivum. Eurydema festivum Kolenat., Melet. entom. t. IV. p. 26. 146. Long. 0m ,0061 à 0™,0078 (2 1. 3/4 à 3 1. 1/2). — Larg. 0ra,0030 à 0m,0036 (1 1. 2/5 à 1 1. 2/3). pentatomides. — strachiaires . — Strachia. 143 Corps ovalaire ; peu convexe. Tête noire, avec une partie antérieure au moins du rebord rouge ; ponctuée ; ruguleuse. Epistome en triangle allongé, avancé jusqu’aux trois cinquièmes des joues. Sutures gênâtes approfondies en devant. Antennes noires, avec la partie antérieure du tubercule antennifère rouge. Pronotum rouge; marqué de trois taches noires isolées, de chaque côté de la ligne médiane : imponctuées sur la partie antérieure de cette ligne et sur le disque des cicatrices, qui constituent la tache antérieure ; marqué sur le reste de points assez gros; rebordé en devant et sur les côtés; creusé d'un sillon transverse assez prononcé; ordinairement relevé en une sorte de pli transverse au devant de ce sillon. Ecusson obtriangulaire, sinuê vers les quatre septièmes de ses côtés, un peu déclive et rétréci en angle aigu à son extrémité; à peine subcaréné depuis sa moitié jusqu’à la partie déclive; ponctué, ridé; coloré et peint comme il a été dit. Cories prolongées à peu près jusqu’à l’extrémité du 5e arceau ventral ; ponctuées; colorées et peintes comme il a été dit. Membrane noire, brièvement bordée de blanc livide. Tranche abdominale débordant un peu ou faiblement les élytres; rouge, ordinairement avec la partie antérieure des segments, noire, ou marquée d’un point noir. Dos de l’abdomen rouge, avec la base et le milieu du dernier segment, noir. Repli du pronotum et des élytres rouges. Dessous du corps luisant, ponctué sur la poitrine et sur les côtés du ventre, presque impointillé sur la région médiane de celui-ci. Cotyles rouges ou d’un rouge pâle. Pieds noirs. Obs. Elle se distingue aisément de toutes les autres espèces par son exocorie entièrement rouge, sans tache. Elle s’éloigne d’ailleurs de la S. ornata, par son ventre non paré d’une rangée de taches noires, à l’angle antéro-externe des arceaux de sa tranche ; des decorata et picta, par son tubercule antennifère rouge au moins en devant; par le dos de l’abdomen en majeure partie rouge; et de la dernière par ses joues et ses tibias, noirs. Ses exocories rouges à leur angle postérieur, ne per¬ mettent pas de la confondre avec les espèces suivantes. L ’Euridema lhesgicum. Kolenati (Meletem. entom. t. IV. p. 28. l47.pl. XV. fig. XXXI), qui paraît se rapporter à la festiva , a les taches noires du pronotum unies ; la base des cuisses et le milieu des tibias, obsolètement blanchâtres. 144 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. Cette variété se trouve dans le Caucase. 5. Stracliia domiiiula ; Harrer. Tête d'un vert foncé. Pronolum rouge, paré de chaque côté de la ligne médiane de trois taches d'un vert foncé , dont les deux postérieures unies à l'antérieure ; ou d'un vert foncé avec la ligne médiane et les bords, rouges. Ecusson et cories d'un vert foncé : l'écusson paré de trois taches rouges, une, vers la moitié de chacun de ses côtés, parfois avancée vers la base : une, apicale ou subapicale : les cories rouges à la base de l'exocorie et parées de deux taches de même couleur sur la mésocorie: une , vers la moitié du bord interne : Vautre , sur la saillie obliquement transverse. Majeure partie de la poitrine et du ventre et pieds, d’un vert noir. a* Dernier arceau ventral obtusément en demi-cercle, élargi sur les côtés en courbe rentrante; une fois plus large postérieurement que long sur la ligne médiane ; comme divisé en deux moitiés par un re¬ lief transversal aflaibli ou interrompu dans son milieu : la moitié anté¬ rieure creusée de deux fossettes : la postérieure offrant à chacun de ses angles postérieurs un relief en demi-cercle, échancrée en arc entre ces reliefs, avec la partie médiane échancrée elle-même dans son milieu ; noir ou bleu, avec les reliefs rouges. 9 Dernier arceau ventral obtusément arrondi en avant, élargi en courbe rentrante sur les côtés ; une fois et demie plus large à son bord postérieur que long sur sa ligne médiane; divisé en deux moitiés iné¬ gales, par une ligne transversale obtusément arquée en devant sur les deux tiers médiaires de sa largeur et recourbée en avant à ses extré¬ mités : la moitié antérieure, plus grande, de deux pièces : la postérieure de six ; noir, bleu ou vert, avec le bord postérieur des deux pièces de la moitié antérieure et celui des pièces latérales et médiaires antérieures de la moitié postérieure, rouges ou jaunes. Etat normal. Dessus du corps varié de rouge, sur une couleur fon¬ cière, noire, d’un noir vert, d’un vert foncé ou d'une teinte moins sombre, ou d’un noir bleu ou bleu foncé : le rouge variant du rouge pentatomides. — strachiaires. — Strachia. 145 carmin au rouge orangé. Tête de couleur foncière, étroitement bordée de rouge. Pronolum rouge, paré, de chaque côté de la ligne médiane, de trois taches de couleur foncière : une, antérieure, sur la cicatrice : deux, après le sillon transverse, généralement unies à la précédente; offrant ordinairement le rebord antérieur rouge, de couleur foncière derrière les yeux. Ecusson de couleur foncière, avec l’extrémité-et une tache sur les côtés, rouges : celle-ci, située vers la moitié des bords latéraux, le plus souvent courte. Stigmas petits, noirs, obtriangulaires. Cories de couleur foncière : l’endocorie, sans tache : la mésocorie mar¬ quée de deux taches rouges : l’antérieure, vers la moitié de la longueur, attenante à la suture radiale, subtriangulaire: la postérieure, sur la saillie obliquement transverse, naissant vers l’extrémité de la suture radiale et prolongée jusqu’au milieu du bord postérieur : l’exocorie rouge, sur les deux cinquièmes antérieurs, de couleur foncière sur le reste, avec le rebord seul rouge. Dos de l’abdomen en partie rouge. Membrane noire, brièvement bordée de blanc cendré. Tranche abdomi¬ nale à bord externe rouge, souvent avec le bord interne et une tache sur les intersections, foncées ; ou rouge avec la moitié antérieure des arceaux, foncée. Tubercule antennifère rouge au côté externe, foncé à l’interne. Dessous de la tête de couleur foncée. Poitrine en majeure partie d’un vert foncé ou d’une teinte rapprochée, ordinairement avec le bord postérieur des segments en partie rouges. Ventre rouge ou orangé, paré, sur les six premiers arceaux, de trois rangées de taches d’un vert de nuances variables ou d’un bleu foncé : l’une, sur la ligne médiane : chacune des autres, couvrant les stigmates et étendue au côté interne de ceux-ci : les taches, en ovale transverse; orné ordinai¬ rement d’une petite tache près du bord antéro-externe des six premiers arceaux de la tranche. Pieds de couleur foncière. Strachia dominula. Fieber, Eur. Hemipt. p. 343. Variations. La tête a parfois son rebord de couleur foncière (Var. «). Rarement la moitié externe des joues est rouge (Var. /*). Le pronotum offre souvent plus grosses les taches noires ou bleuâtres : Annales de la Société Linnéenne. 10 146 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. Les deux postérieures sont le plus souvent unies chacune à l’anté¬ rieure, et l’espace qui les sépare est plus ou moins restreint (Yar. y). Penlatoma herbaceum. Herricii-Schaef., Faun. Germ. lis. 12. Quelquefois l’espace rouge servant à séparer chacune des taches pos¬ térieures est interrompu dans son milieu par la couleur foncière. Eurydema armeniacum Koi.enat., Meletem. Entom. t. IV. pl. XV. fig. 32. Strachia cognata. Fjeber, Wien. entom. Monatsch. 18G1. p. 231. Chez quelques individus, l’espace rouge qui sépare l’une de l’autre, chacune des taches postérieures, ne laisse qu’une sorte d’échancrure postérieure rouge, pour traces de son existence (Yar. s). D’autres fois les trois taches situées de chaque côté de la ligne mé¬ diane du pronotum sont unies en une seule, et ce segment est alors de couleur foncière, paré d'une ligne médiane et d’une bordure périphé¬ rique, rouges (Var. *). Cimex dominulus. Harrer, Beschreib. d. Schaeff. 1ns. n° 4G8. Penlatoma dominulus. Herrich-Schaeff., Faun. Germ. 112. 16. Eurydema dominula Fieber, in. Weitenweb., Beitr. t. II. fig. 33. 4. Eurydema Heeri (Meyer-Diir). Slrachia rolundicollis. A. Dohrn., Stett. Entom. Zeit. 1860. p. 108. 8. pl. III. fig. 4. L’écusson est ordinairement paré de trois taches rouges : une, api¬ cale; une, vers la moitié de chaque bord latéral. Eurydema dominula. Fjeber, in. Weitenw. Beit. 1. c. fig. 33 et 33. a. Chacune des taches latérales se termine postérieurement vers la moitié de la longueur des côtés; mais d’autres fois elle forme une bor¬ dure latérale plus ou moins longue, ou même s’avance jusqu’à la base, en rasant le bord interne des stigmas (Var. ?)• Penlatoma dominulus. Herrich-Schaeff., Faun. Germ. 112. 16. Eurydema dominula. Fjeber, Beitr. 1. c. fig. 32. Quelquefois l’écusson offre un petit point rouge au côté interne de chaque stigma (Var. »). Penlatoma herbaceus. Herrich-Schaeff., Faun. Germ. 113. 12. pentatomides. — strachiaires. — S'rachia. 147 D’autres fois la tache apicale n’atteint pas l’extrémité de l’écusson (Var. fl). Les cories sont ordinairement parées chacune de trois taches rouges indiquées dans l’état normal. Quelquefois la partie basilaire de l’exocorie est à peine rouge (Var. «). D’autres fois la tache antérieure de la mésocorie s’unit par sa partie antérieure à l’angle postéro-externe de la partie rouge de l’exocorie (Var. *) Pentatoma dominulus. Herrich-Schaeff., Faun. Germ. 112. 16. Plus rarement, cette tache antérieure de la mésocorie, située vers la moitié de la longueur de celle-ci, s’unit à la partie antéro-externe de la bande obliquement transverse (Var. i). Eurydema armeniacum. Ivolenat., Melet. Entom. t. IV. p. 28. pl. XV. fig. 32. Quand la matière colorante de couleur foncière a fait plus complète¬ ment défaut, la partie rouge de l’exocorie et les deux signes rouges de la mésocorie sont plus largement unis. La poitrine de couleur foncière verte ou d’une nuance rapprochée avec une paitie au moins du bord postérieur des arceaux, rouge, offre parfois les cot\ les de cette dernière couleur (Var. p). Le ventre, quand la couleur verte a pris le moins d’extension, offre sur un fond rouge, trois rangées de taches en ovale transverse, et d’un vert de nuances variables, sur chaque arceau, plus une petite tache soit transverse, soit allongée, près de l’angle antéro-externe des arceaux de la tranche; mais quand la matière colorante a pris plus de développe¬ ment, les taches de la rangée médiane s'unissent aux latérales, et celles-ci souvent à la tache des arceaux de la tranche, qui prend alors elle-même plus de développement (Var. Long. 0,0072 à 0m,0090 ( 3 1. 1/8 à 4 1. ).— Larg. 0^,0036 à 0m,0045 (11. 2/3 à 2 1. ) aux angles latéraux du pronotum. Corps ovalaire ou ovale-oblong; très-peu convexe; varié de deux couleurs pnncipales, en dessus : l’une, foncée, noire, d'un bleu noir, d’un bleu ou d’un vert obscur : l’autre rouge. Télé ponctuée; rugu- 148 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. leuse ; rebordée; de couleur foncière, avec le rebord parfois étroitement rouge. Antennes noires, ordinairement avec le côté externe du tuber¬ cule antennifère, rouge. Pronotum rebordé en devant et sur les côtés; pointillé ou presque lisse sur les cicatrices; marqué sur le reste de sa surface de points médiocrement rapprochés, affaiblis près du bord postérieur, presque nuis sur la ligne médiane ; coloré et peint comme il a été dit. Ecusson subsinué vers les trois cinquièmes de sa longueur; ponctué ; 1 idé près de la base, obsolèlement ponctué à l'extrémité; coloré et peint comme il a été dit. Cories prolongées environ jusqua la moitié du 5° arceau ventral ; ponctuées ; colorées et peintes comme il a été dit. Membrane brune ou d’un brun fuligineux, à reflet souvent verdâtre, bordée de blanc hyalin postérieurement. Dos de l’abdomen, en partie rouge. Tranche abdominale rouge, marquée sur chaque segment d’une tache verte laissant le bord marginal rouge. Repli du prono¬ tum et celui des cories , rouges: celui-ci prolongé jusqu’à la moitié du 2e arceau. Bec. noir, prolongé jusqu'aux hanches postérieures. Dessous du corps, marqué de points plus gros sur la poitrine que sur les côtés du ventre, presque lisse sur la région médiane de celui-ci ; coloré et peint comme il a été dit. Pieds noirs ou d’un noir vert, avec les cuisses souvent bleues. Cette espèce paraît principalement méridionale, on la trouve dans les lieux sablonneux exposés au soleil, sur YAlyssum saxatile et principa¬ lement sur les bords de la mer sur la Psamma arenaira. M. Perris l’a trouvée quelquefois en grande abondance sur cette dernière plante. Obs. Elle varie de teinte depuis le noir verdâtre ou bleu noirâtre, jusqu’au vert pur, mais non d'une teinte claire. La Strachia rotundicollis , Dohrn, qui présente cette dernière teinte est propre aux sommets alpestres. Les individus que nous avons eu sous les yeux et que nous devons à l’obligeance de M. Frey-Gessner, nous ont offert contrairement aux autres exemplaires de la S. dominulu le rebord rouge des joues prolongé sur le bord postérieur et saillant du repli des joues jusqu'au tubercule antennifère : le pronotum paré d’un rebord antérieur entièrement rouge, c’est-à-dire non de couleur fon¬ cière derrière les yeux; creusé d’un sillon transversal très-marqué et par suite d’un repli transversal moins faible ; ses cories prolongées PENTATOMIDES. — STRACHIA1RES. — Strachid. 149 au delà de la moitié du 5e arceau ventral; la tache ronge posté¬ rieure ne couvrant que la partie postérieure de la saillie transversale, au lieu de couvrir en entier cette dernière; le dos de l’abdomen en majeure partie ronge. Malgré ces différences de tels individus se ratta¬ chent vraisemblablement à la dominula dont ils sont une des variétés les plus remarquables. Entre la S. dominula et la suivante, semble devoir se placer la S. Gebleii, Kolenati, que nous n'avons pas vue, et dont voici la description donnée par les auteurs. Tête d’un noir bronzé avec le bord et une tache sur chaque joue, blancs ou jaunes. Pronotum varié de rouge et de blanc , paré de chaque côté de la ligne médiane de tiois taches d’un noir bronzé , libres ou unies. Ecusson et cories d’un noir bionzé : l'écusson, avec les c lés et l’extrémité, rouges, jaunes ou blancs : cories blanches ou orangées à la base de l’exocorie et sur la saillie transverse de la mèsocorie. Dos de l’abdomen noir. Tranche marginale et son repli, rouges. Ventre (lave, paré de quatre rangées de ta¬ ches d’un noir bronzé; cuisses et tibias en partie (laves ou blancs : tarses noirs. Çimex sex punctatus. Gebler, ïns.sib. dec. II. p. 332. 9. in. Mem. de Mosc. 1817. Eurydcma ornalum. Kolenati, Melet. entom. t. 4. p. 23. 143. Long. 0m,Q067 ( 3 1. ).— Larg. 0^,0045 ( 2 1. ). Patrie : le Caucase et les provinces transcaucasiennes. Obs. Elle s’éloigne des espèces précédentes par ses inésocories parées d’une seule tache claire ; de l’oleracei par ses joues parées d’une tache jaune; par son pronotum à couleur foncière claire, orné, de chaque côté delà ligne médiane, de trois taches d’un noir bronzé. 7. Stracliin «lecacea ; Linné. Dessus du corps vert, bleu, violet ou presque noir, offrant de couleur blanche , rouge, orangée ou jaune, savoir: le rebord de la tête, les rebords antérieurs et latéraux et une bande longitudinale médiane, et au moins une partie du bord postérieur du pronotum; l’extrémité de l'écusson et 150 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. parfois une bordure prolongée jusqu aux trois cinquièmes de ses côtés, bordure souvent nulle ou réduite à une ou deux taches ; une bande sur la saillie transverse de ses mésocories, la base ou au moins le rebord des exo- cories. Tibias annelés de couleur claire. Repli des cories prolongé jusqu’à l’extrémité du 3e arceau ventral. a" Dernier arceau ventral obtusêment en demi-cercle élargi; échan- cré en arc à son bord postérieur , et laissant un espace vide entre ce bord et le bord postérieur du dos de l’abdomen : une fois au moins plus large sur les côtés et trois fois sur le milieu de ce bord que long sur la ligne médiane; perpendiculaire, inégal, chargé de deux oreillettes transverses vers les côtés de son bord postérieur; d’un vert foncé avec le rebord antérieur des oreillettes, blanc. 9 Dernier arceau ventral obtusêment arrondi en devant, élargi en courbe rentrante sur les côtés; plus d’une fois plus large à son bord postérieur que long sur sa ligne médiane ; divisé en deux moitiés presque égales par une ligne transversale bissinuée : la moitié anté¬ rieure, de deux pièces presque unifestonnées chacune sur leur moitié externe, un peu plus courtes et en ligne transverse presque droite sur l’interne : la moitié postérieure de six pièces : la médiane antérieure obtusêment arquée en arrière : la médiane postérieure presque carrée, un peu élargie d’avant en arrière ; en partie de couleur claire : les deux pièces de devant marquées d’une tache verte: les latérales antérieures et la médiane postérieure, d’un vert foncé. Etat normal. La couleur foncière du dessus du corps varie : elle est, suivant les individus, verte, d’un vert bleuâtre, d’un bleu verdâtre , bleue, d’un bleu violet, violette ou noire, avec les bordures ou des taches de trois couleurs principales : B. rouges.— C. blanches.— D. jaunes ou orangées. A celte dernière couleur se rapporte le Cimex flavatus, ScHRANK,Enum. p. 270. 533. La couleur blanche et surtout la jaune ont généralement plus de dé¬ veloppement que la rouge : celle-ci, plus restreinte, semble constituer les variations par excès. PENTATOMIDES. — STRACHIAIRES. — Strachîa. iol Tète de couleur foncière, à rebord rouge, blanc ou jaune. Pronotum de couleur foncière, avec une ligne médiane et les rebords antérieurs et latéraux de l’une des couleurs joyeuses, les rebords laté¬ raux élargis à leur côté interne, depuis le sillon transverse, et prolongés plus ou moins sur le bord latéral postérieur. Ecusson de couleur foncière, avec l’extrémité de couleurjoyeuse. Cories de couleur foncière : la mésocorie parée d’une bande sur la saillie transverse, dirigée vers le tiers du bord postérieur; l’exocorie, avec la base et le rebord extérieur, de couleurjoyeuse. Tranche abdominale de, couleur foncière plus ou moins interrompue de couleur joyeuse, vers l'angle postérieur des arceaux. Dos de l'abdomen de couleur foncière. Repli du pronotum et celui des cories, de couleur joyeuse. Dessous du corps de couleur foncière : ventre paré sur le repli de la tranche d’une ligne ou bordure joyeuse. Pieds de couleur foncière, cuisses, avec l’articulation fémoro-tibiale , les tibias, avec le tiers média ire, blanc, orangé ou rouge. Variations (par excès). La couleur foncière envahit les bords latéraux postérieurs et la base du pronotum. de manière à ne laisser qu’une étroite bordure claire après les angles latéraux (var. B ). (Cette variation est presque l’état normal des individus parés de rouge). La tranche et son repli offrent la couleur claire plus ou moins res¬ treinte (Var. y). Variations (par défaut). La ligne médiane du pronotum s'élargit plus ou moins en se rappro¬ chant de la base, et celle-ci est parée d’une boidurc claire depuis les angles Méraux (Var. ® ). L’écusson offre une bordure latérale claire prolongée d 'puis les stig¬ mas jusqu’aux trois cinquièmes de ses côtés (Var. *) : bordure réduite parfois à deux taches punctiformes (Var. ?) ou à une seule (Var. n). La poitrine est quelquefois de couleur claire au bord postérieur des 152 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. flancs du postpeclus ou même des trois parties pectorales, avec quel¬ ques petites taches sur les côtés de ces parties (Var. 0). D’autres fois les anté, médi et postpectus offrent une tache claire sur leur disque (Yar. <). Enfin, quand la matière colorante a été moins abondante, la poitrine est jaune ou d’un blanc jaune, avec un anneau plus ou moins incom¬ plet sur les flancs de ses trois arceaux (Yar. *). Le ventre, ordinairement de couleur foncière, montre parfois une tache blanchâtre ou flavescente sur sa région médiane ou sur celle de quelques-uns de ses arceaux (Var. >). D’autres fois, soit que cette région médiane soit de couleur foncière ou qu’elle présente une -trace pâle ou livide, le ventre présente entre celle-ci et la région latérale, une bande longitudinale plus ou moins blanchâtre ou jaunâtre (Var. /*). A mesure que la matière foncière fait plus ou moins défaut, cette bande prend une teinte plus claire et plus étendue (Var. v). Enfin, dans son état de décoloration le plus avancé, le ventre se montre d’un jaune pâle ou blanchâtre, paré de trois rangées longitudinales de taches d'un vert foncé: une sur la région médiane; une sur les stigmates, et les bords du ventre sont de couleur claire parée d’une tache verte près du bord antérieur de quelques-uns des arceaux de la tranche (Var. «). Obs. Ces variations du ventre concordent avec la décoloration plus ou moins avancée de la poitrine. Les cotyles, ordinairement de couleur foncière, se montrent pâles ou blanchâtres, dans les variations les plus affaiblies de la poitrine (Var.?). Les cuisses passent parfois au fauve livide ou au blanc obscur sur leur première moitié; à mesure que la moitié colorante foncière fait défaut, elles passent au blanc flavescent, avec un anneau incomplet d’un vert obscur, près du genou (Var. «). Les tibias et les tarses conservent leur couleur normale, seulement l’anneau blanc des tibias prend plus d’extension. Nous avons vu dans la collection de M. Perris une variété singulière, qui semblerait constituer une espèce particulière (S. insidiosa). Ses couleurs claires sont le rouge noté d’orangé sur la ligne médiane du pronotum. Elle présente, de plus que dans l’état normal, sur chaque mésocorie, un point rouge, rapproché de la suture radiale, vers la moi¬ tié de la longueur de celle-ci, et l’extrémité de chaque exocorie, briève- PENTAT0MIDES. — STRACHIA1RES. — StracMa. 153 ment rouge. Mais sa tête de couleur foncière; son pronotum paré seu¬ lement de la bande médiane et des rebords latéraux jusque après les angles latéraux, rouges; son écusson rouge seulement à l’exlrêmité; le dos de son abdomen et le dessus de son corps de couleur foncière ; ses tibias annelés de rouge ou d’orangé la font sans peine reconnaître pour une variété anormale de 1 'oleracea. Cimex oleraceus. Linn., Syst. nat. 10e édit. t. I. p. 446. 40. — Id. 12® édit. 1. 1. p. 722. 53. — Id. Faun. Suec. p. 250. 914. — Poda, lus. Mus. Graec. p. 57. 11. — de Geer, Mem. t. III. p. 266. 10. pl. 15. flg. 22 et 23. — P. L. S. Muller, C. Linn., Natursyst t. V. p. 490. 53. — Fabr. Syst. Entom. p. 715. 92. — Id. Entom. Syst l. IV. p. 121. 162. — td. Syst. Rhyng. p. 177. 112. — Schrank., Enum. p. 276. 532. — Id. Faun. boic. t. II. p. 77. 1114. — Fourcr., Entom. Paris, t. I. p. 218 76. — Gmel., C. Linn., Syst. nat. t. I. p. 2155. 53 — de Vill., C. Linn., Entom. t. I. p. 498. 61. — Rossi, Faun. et. 1313. — Id. édit, illig. t. IL p. 376. 1313, — Petagn. Inst, entom. p. 635. 29. — Panz., Faun. ins. Germ. 32. 12. — Wolff., Icon. Cimic. p. 16. 16. pl. II. Fig. 16. — Fallén, Monog. Cimic. p. 49. 16. — Id. Hemipt. suec. p. 31. 16. — Zetterst., Faun. ins. lappon. p. 465. 8. — Id. ins lapp. p. 260. 8. — Burmeist., Ilandb. t. II. p. 368. 11. La punaise verte, à raies et taches rouges ou blanches. Geoffr., Hist. t. I. p. 471. 74. . Schaeffer, Icon. pl. XLVI. fig. 4. 5. (Var. C). 6. (Var. B). Penlatoma oleracea. Tigny, Hist. nat. t. IV. p. 300. — Latr., Hist. nat. t. Xli. p. 195. 38. — Id, Règne, anim. de Cuv. (1817). t. III. p. 338. — S. Farg. et Serville, Encycl. méth. t. X. p. 56. 18. — Schilling., Arb. und. Verand. (1844). p. 182. 23. — Gorski, Analect. p. 83. 41. Strachia oleracea. IIahn, Wanz. t. I. p. 182. pl. XXIX. fig. 9 4. — Dallas, Hemipt. p. 258. 4. — Fieber, Ear. Hemipt. p. 345. 9. Pentatoma oleraceum. Blanch., Hemipt. p. 149. 8. pl. VI. Fig. 5. Eurydema oleracea. Kolenat., Melet. t. IV. p. 22. 141. — Sahlb., Geoc. fenn. p. 25. 2. Eurydema oleraceum. Flor., Rliynch., Livland. t. I. p. 146. Long. 0m,0056 à 0m,0070 (2 1. 1/2 à 3 1. 1/8). — Larg. 0m,0029 à (R® ,0039 (11. 1/3 à 1 1. 3/4). Corps ovalaire; très-peu convexe ou subplaniuscule. Tête ponctuée, ruguleuse; rebordée; colorée comme il a été dit. Antennes noires, avec le tubercule antennifère de couleur variable. Pronotum rebordé en de¬ vant et sur les côtés; pointillé sur les cicatrices, lisse ou à peine et superficiellement ponctué sur la ligne médiane, marquéde pointsassez 154 HIST01HE NATURELLE DES PUNAISES. gros sur le reste de sa surface; creusé d’un sillon transverse inter¬ rompu dans son milieu; coloré et peint comme il a été dit. Ecusson à peine subsinué vers les trois cinquièmes de sa longueur; marqué de points assez gros; coloré et peint comme il a a été dit. Cories prolon¬ gées jusqu a la moitié du 5e arceau ventral; ponctuées; colorées et peintes comme il a été dit. Membrane d’un noir ou brun noirâtre; bor¬ dée de blanc. Tranche abdominale ordinairement voilée; d'un vert foncé, parée sur chaque segment d’une tache triangulaire de couleur claire. Dos de l'abdomen bleu, vert ou noir. Repli des cories prolongé environ jusqu’à l’extrémité du 3e arceau ventral. Dessous du corps mar¬ qué de points assez gros sur la poitrine, plus finement ponctué sur les côtés du ventre et souvent presque lisse sur la région médiane de celui-ci; coloré ainsi que les pieds, comme il a été dit. Tibias annelés. Cette espèce est commune sur les crucifères. Suivant Linné, les choux et les raves furent en partie détruits par elles, en 1760, dans les pro¬ vinces de la Suède. Obs. Elle offre un caractère particulier dans le repli de ses cories prolongé jusqu’à l’extrémité du 3e arceau ventral. Elle se distingue d’ailleurs aisément des S. ornata, picla, decorata et festiva , par ses cories de couleur foncée; parées sur chaque mésocorie d’une bande transverse claire, naissant du tiers interne de son bord postérieur et aboutissant à l’extrémité de la suture radiale; par ses exo- cories de couleur foncée à l’extrémité; par son pronolum de couleur foncée, avec la ligne médiane, les rebords antérieurs et latéraux, et ordinairement une partie seulement du bord postérieur, de couleur claire. Ses mésocories parées d’une seule tache claire et le repli de ses élytresun peu plus longuement prolongé, l’éloignent de la S. dominula, avec laquelle la var. s, pourvue d’une tache ponctiforme rouge, a beau¬ coup d’analogie; mais chez cette dernière, le bord postérieur du prono¬ lum est en grande partie envahi par la couleur des taches claires, ce qui n’a pas lieu chez la précédente. Baerensprung a publié la description d’une Strachie que nous n’avons pas vue ; mais qui paraît se rapprocher beaucoup de Volerai ea. En voici la phrase diagnostique : PENTATOMIDES. — STÎUCHIA1RES. — Strachia. loo Æneo-ccerulea, albo-marginata , lineola media pronoti angusta, postice abbreviata, linea transversa ante apicem hemelytrorum , maculis nonnulis pone rostri basin et pone coxis albis ; nntennis nigris ; pedibus nigris albo- macidatis ; abdomine nigro , margine albo marginato , subtus interdum croceo vancgata. Strncliia lineola. Baerexsprcsg, in. Berlin, entom. Zeitschr. t. II (1839). p. 203. Patrie : l’Andalousie. 8. Stracliia ey aueas Fieber. Dessus du corps d’un bleu violet , d’un bleu vert ou varié de ces deux couleur. Pronotum à peine ou non bords de blanc sur les côtés ; offrant , entre les cicatrices , les traces d’une ligne rouge étroite. Ecusson et cories sans taches. Membrane d'un noir bleu ou vert, à peine bordées de blanc. Tranche abdominale bordée de blanc. Dessous du corps bleu ou bleu vert. Repli de la tranche flave. Ventre d'un bleu ou vert foncé sur les côtés et sur les deux derniers arceaux ; paré sur la ligne médiane des cinq premiers d’une rangée de taches vertes ou bleues, séparées, par une bande rouge, de la région latérale. cT Inconnu. ? Dernier arceau ventral à peu près comme chez la S. oleracea. Strachia cyanea. Fieber, Wien. entom. Monatschr. 1861. p. 732. Long. 0m,00S7 à O™ ,0070 (3 1. à 3 1. 1/8). — Larg. 0m,0033 à 0^,0036 (1 1. 1/2 à 1 1. 2/3) aux. angles du pronotum. Corps ovalaire ; très-peu convexe ; d'un bleu violet, d’un bleu d’acier d’un bleu vert ou bronzé ou varié de bleu ou bleu foncé et de vert, en dessus. Tête rebordée ; ponctuée; unicolore. Antennes noires. Pronotum rebordé en devant et sur les côtés ; presque imponctué sur les cicatri¬ ces, marqué sur le reste de sa surface de points assez gros ; creusé d'un sillon transveise prolongé presque jusqu’aux côtés; ordinairement bleu 156 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. violet ou bleu d’acier, offrant entre les cicatrices les U es d’une ligne médiane étroite, rouge ou orangée, à peine prolongée j squ’au sillon transverse: rebord latéral tantôt de couleur foncière, tantôt étroitement blanc. Ecusson ordinairement bleu violet ou bleu d’acier, ponctué; ridé sur sa moitié antérieure, subcaréné postérieurement. Co: ies ordinai¬ rement d’un bleu violet ou d’un bleu d’acier, parfois irisées de vert ; ponctuées; sans taches. Membrane d’un noir bleu ou vert, brièvement ou à peine bordée de blanchâtre. Tranche abdominale débordant un peu les élytres ; d'un bleu d’acier, bordée de blanc. Repli des élytres prolongé jusqu’à l’extrémité du 2° arceau ventral. Bec noir, prolongé jusqu’aux hanches postérieures. Dessous du corps bleu, bleu d’acier, bleu vert ou d’un vert foncé bleuâtre; plus fortement ponctué sur la poitrine que sur les côtés du ventre : ce dernier, offrant sur le repli de la tran¬ che une bordure linéaire blanche un peu dentée ; parcimonieusement et faiblement ponctué sur sa région médiane : celle-ci, parée, sur chacun des cinq premiers arceaux, d'une tache en ovale transverse bleue ou verte; orné entre cette rangée de taches et les côtés, d’une bande longitudinale rouge ou orangée. Pieds noirs, sans taches qui sont éga¬ lement verts ou d’un bleu violet. Cette jolie espèce a été trouvée dans les Pyrénées par notre ami M. de Kiesenwelter. Entre les Strachiaires et les Pentatomaires semble se placer naturel¬ lement la branche des Aspongopaires, composée d'insectes jusqu’à ce jour étrangers à la France ou du moins à la France continentale. Ces Pentatomiens se distinguent de tous les autres par leur bec court, ne dépassant pas, ou dépassant à peine les hanches antérieures. Ces insectes se divisent en deux rameaux : Rameaux. I courte, moins longue au-devant des yeux que large entre ces organes; presque bilobée en devant. Antennes à 1er article au moins aussi avancé que le bord antérieur de la tête. Aspongopates. en triangle aussi long au devant des yeux que large entre ces organes. Antennes à 1er article sensiblement moins avancé que le bord anté¬ rieur de la tète. Pbyixocepbalatej. Les Aspongopaires sont réduits, en Europe, au genre suivant : PKXTÀTOMIDES. — ASPONGOPAIRËS. — Aspongopus. 157 Genre Aspongopus , Aspongope ; Laporte. Laporle. Essai d’une classifie, p. 58. Caractères. Tète obtusément arrondie ou presque bilobée en devant, moins longue au devant des yeux que large entre les organes. Joues relevées en rebord sur les côtés. Epistome triangulaire, à peine avancé jusqu’aux deux tiers des joues; enclos par elles. Antennes épaissies ; in¬ sérées au devant des yeux; à 1er article le plus court, débordant fai¬ blement la partie antérieure de la tête : le 2e plus long que le 3e : les 4e et 5e presque égaux, une fois au moins plus longs chacun que le 3e. Pronotnm à peu près sans rebord en devant ; relevé en rebord saillant sur les côtés, ne débordant pas ou débordant à peine à ses angles laté¬ raux la base des ély très. Ecusson sinué vers les trois cinquièmes de ses côtés. Bec prolongé à peine jusqu’à la moitié du mésosternum. Cuisses munies près de leur tranche postérieure de très-courts poils spinosules. Tibias garnis de poils semblables, moins courts sur leur tranche externe et surtout sur l’inférieure. L’insecte suivant sur lequel ce genre est constitué, se rapproche des Stracliia par la forme de sa tête, par son épistome court et enclos par les joues; par les angles postérieurs de son pronotum n’offrant en devant que des traces d’un rebord postérieurement limité par une ligne enfoncée. Il diffère de tous les Pentalomaires par les poils spinosules dont ses cuisses et ses tibias sont garnis. Asgiongogius niger, Fieber ; entièrement noir ou d’ un noir brunâtre. Joues canaliculèes longitudinalement. Pronotum élargi en ligne à peu près droite jusqu’aux angles latéraux qui sont vifs et débordent à peine les ély 1res ; muni sur les côtés d'un rebord tranchant et relevé; sans rebord à la base ; finement chagriné. Ecusson arrondi postérieurement. Cories voilant à peu près la tranche abdominale ; à angle poster at-exter ne aigu, prolongé à peine jusqu’ à la moitié du 4° arceau ventral. Membrane d' un noir brun⬠tre : à sept ou huit nervures à la base, plus nombreuses postérieurement. Aspongopus niger. Fieber. Eur. Hemipt p. 330. 158 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. Long. 0m,0074 à 0®,0180 (7 1. 3/4 à 8 1. ).— Larg. 0m,0090 (4 1.). Patrie : la Syrie. Nous ne mentionnerons des Phyllocéphalates que le genre suivant : Genre Schizops , Schizops ; Spinola. Spinola. Essai p. 297. Caractères. Tête en triangle aussi long au devant des yeux que large entre les organes; fendue à sa partie antérieure. Joues à bords tran¬ chants. Epistome à peine plus avancé que les deux tiers des joues, en¬ clos par celles-ci. Pronotum échancré presque en demi-cercle en devant, avec la partie postoculaire tronquée; sans rebord en devant; à angles latéraux subarrondis, débordant peu la base des élylres. Ecusson sinué vers la moitié de ses côtés. Bec ne dépassant pas les hanches anté¬ rieures. Ventre non sillonné. Scliizofis ægyptiaca ; Lefebvre. Dessus du corps br un , ru gideu sè¬ ment ponctué. Ecusson paré, de chaque côté, d’une bande d’un jaune orangé ou roussâlre, naissant au côté interne des stigmas , laissant , en dehors d’elle une bordure brune, jusqu’aux sinuosités , et foi niant ensuite une bordure marginale jusqu’à son extrémité. Exocorie par ]e dune bordure également d'un jaune orangé, sur sa moitié externe de leur largeur. Pcntaioma œgypliaca. Lefebvr. Mag. de zool. de Guérin, pl. XX. Ælia œgyptiaca. Bcrmëist. Ilandb. t. il. p. 358. 5. Phyllocephala œgyptiaca. Blanch. Hemipt. p. 144. 2. Schizops œgyptiaca. Amyot et Serv., llémipt. p- 177. 1.— Fieber. Furop. Hemipt. p. 341. Long. 0”, 0168 à 0m,0180 (7 1. 1/2 à 8 1. ). Patrie : l'Egypte, la Turquie, et la Corse, suivant M. Amyot. PENTATOJIIDES. — PENTATOMAIRES. 159 TROISIÈME BRANCHE. LES PENTATOMAIRES. Caractères. Ventre non creusé d’un sillon longitudinal sur sa ligne médiane. Tête à peu près sans rebord. Antennes à 1er article notable¬ ment moins avancé que le bord antérieur de la tête. Pronotum à peine rebordé ou sans rebord à son échancrure antérieure : le rebord quand il existe, non limité postérieurement par une ligne enfoncée. Les Penlatomaires peuvent être partagés en deux rameaux : O CU marquée d’une lâche ponctiforme noire , au bord externe de chaque cotyle : ces points constituant une rangée longitudinale, passant sur l’orifice également noir de l’organe odorifique. Ecusson à sinuosités latérales situées vers la moitié, ou moins, des deux côtés. Tranche abdominale en¬ trecoupée de noir sur une couleur pâle. non marquée d’une tache ponctiforme noire au côte externe de chaque cotyle. Ecusson à sinuosités latérales situées vers les trois cinquièmes de ses côtés. Tranche abdominale non entrecoupée de noir sur une couleur pâle. Carpocorates. Pentatomales . PREMIER RAMEAU. LES CARPOCORATES. Caractères. Poitrine marquée d’un point noir vers le milieu de la base de chaque colvle : ces points constituant une rangée longitudinale passant sur l'orifice également noir de l’orifice odorifique; ordinai¬ rement marquée d'un point noir plus petit, vers le milieu du bord antérieur des flancs du médipectus. Ecusson à sinuosités latérales situées vers la moitié, ou moins, de la longueur de ses côtés. Tranche abdomi¬ nale entrecoupée de noir et d'une couleur pâle sur chaque arceau, et débordant les élylres. Dos de l’abdomen noir. Ces caractères qui semblent au premier coup d’œil offrir une impor¬ tance médiocre, et qui sans doute par cette raison ont été négligés par les auteurs, révèlent cependant dans l'organisation des insectes de ce 160 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. premier rameau, des particularités qu’on ne trouve pas chez ceux du second, et semblent justifier la division que nous avons établie. Les Carpocorates peuvent être réduits aux genres suivants : si o de moitié environ plus long que le 3e. Tète en triangle obtus, aussi « longue au devant des yeux que large entre ces organes. Epistorae non | enclos par les joues. Epistome d’un cinquième moins long que les joues et enclos par elles. Epistome à peine moins long que les joues et non enclos par elles. Genees. Carpocoris. Preibalus. Dryocoris. Genre Carpocoris , Carpocore ; Kolenati. Kolenati. Melet. entom. t. IV (1846). p. 45 (I). Caractères. Antennes à 2e article de moitié environ plus long que le 36. Tête en triangle obtus, aussi longue au devant des yeux que large entre ces organes. Epistome non enclos par les joues. Les Mormédiens peuvent être divisés comme suit : A Desstts du corps glabre ou à peu près. Ecusson généralement sinué avant la moitié de sa longueur. B. Angles latéraux du pronotum aigus et saillants, débordant la base des ély- tres d’une largeur égale à celle des méso et endocories réunies. Tubercule antennifère marqué d’une ligne noire à son côté externe (S. -G. Car¬ pocoris). BB. Angles latéraux du pronotum plus ou moins obtus, ne débordant pas la base des élytres d’une largeur égale à celle des méso et endocories réu¬ nies. C. Ecusson sinué vers les trois septièmes de sa longueur. Tubercule anten¬ nifère marqué d’une ligne noire à son côté externe (S. -G. Codophila). (t) Le genr eMormidea, ayant pour type le Cimex ypsilon de Linné, forme une coupe différente de celle-ci. PENTATOMIDES. 161 — PENTATOM AIRES. — CarpoCOUS. CC. Ecusson sinué vers les deux, cinquièmes de sa longueur. Tubercule anlennifère à peine marqué d’un point noir à son côté externe (S. -G. Antheminia). AA. Dessus du corps hérissé de poils fins sur la tête, le pronotum et l’écusson : celui-ci sinué un peu après la moitié de ses côtés. Tubercule anlennifère marqué d’une ligne noire à son côté externe (S. G. Dolycoris). i. S -G. Carpocoris. 1. €arj(©caris baccarum ; Linné. Antennes noires , à premier aiticle pâle. Dessus du corps glabre ; ponc¬ tué; à couleur foncière or dinairement en partie flave et rosâtre. Joues extérieurement bordées de noir. Pronotum à angles latéraux aigus , re¬ levés , et débordant les élylres d'une largeur égale à celle de la base des méso et endocories; paré en devant de quatre courtes bandes formées de points noirs; marqué aux angles latéraux d'une tache noire prolongée en forme de bordure jusqu’aux angles postérieurs. Membrane des cories d’un livide flavescent marquée d’une ligne obscure obliquement longitudinale dirigée vers l’angle poster o-exter ne. a* Dernier arceau ventral en demi-cercle, fendu sur la ligne mé¬ diane, échancré presque en demi-cercle à son bord postérieur, entaillé à celle-ci, de chaque côté, près de la ligne médiane et près de l’angle posléro-ex terne et sinué entre ces deux entailles. Ç Dernier arceau ventral obtusément arrondi en devant, élargi d’a¬ vant en arrière sur les côtés légèrement en courbe rentrante, une fois environ plus large à son bord postérieur que long sur la ligne médiane ; divisé, par une ligne transversale arquée en arrière, en deux moitiés : l’antérieure, plus courte surtout sur les côtés, formée de deux pièces principales arrondies chacune à leur angle postéro-interne, et séparées entre elles par une troisième pièce, étroite, rétrécie d’arrière en avant en triangle très-allongé : la moitié postérieure, comme quadrilobée postérieurement, formée de six pièces : la médiane antérieure trans¬ verse, rétrécie d’avant en arrière, tronquée ou subéchancrée à son Annules de In Société Lhnfenr.e. Il 1G2 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. bord postérieur: la médiane postérieure ordinairement à peine aussi longue que large. Etat normal. Tête rosâtre; parée d’une assez large bordure noire au côté interne des joues; marquée de points noirs sur le vertex jusqu’à la base de l’épistome. Antennes noires, à 1er article rosat. Pronotum rosal, avec la partie antérieure plus pâle : paré sur celle-ci de quatre sortes de bandes formées par des points enfoncés noirs : ces bandes naissant au bord antérieur et ne dépassant pas les cicatrices; marqué aux angles latéraux d’une tache noire, prolongée en forme de bordure sur le bord latéral postérieur, jusqu’aux angles postérieurs. Ecusson rosat, avec la moitié postérieure souvent flave, et l’extrémité ordinairement un peu plus pâle; paré à la base de quatre taches subponcti formes noires, et de deux autres après les deux médiaires précédentes. Elytres rosâtres, sans tache. Tranche abdominale marquée d’une sorte de bande trans¬ versale formée de points noirs, sur le tiers antérieur et sur le tiers postérieur de ses arceaux. Dessous du corps d’un llave plus ou moins pâle : replis du pronotum et des cories et repli de la tranche marginale d’un rouge pâle. Pieds rosats, avec les cuisses plus pâles surtout à la base. 5 Variations (par défaut). Quand la matière a été moins abondante, la couleur du dessus du corps varie du livide verdâtre au livide flave; la base du 2e article des antennes est pâle; les taches ponctiformes de la base de l’écusson sont souvent peu marquées: les bandes de la tranche sont parfois nulles ou formées de très-petits points obscurs : les replis du pronotum et des cories varient du livide verdâtre au flavescenl, ainsi que le dessous du corps et les pieds ou du moins les cuisses : celles-ci, offrent souvent une ligne obscure ou noirâtre sur leur tranche antérieure. Variations (par excès). Quand au contraire la matière colorante a été plus abondante le des¬ sus du corps prend une teinte moins joyeuse, plus nébuleuse : les taches de la partie antérieure du pronotum et celle de la base de l’écus- pentatomides. — pentàtojU aires — Carpocoris. 163 son deviennent moins nettes ou moins distinctes: les tarses ou du moins le dernier ou les deux derniers articles passent au brun ou au noir. Cimex baccarnm. Faun. suec. p. 249. 928. — Id. Syst. nat. 10e édit. t. !. p. 443. 34. — Id. 12e édit. t. I. p. 72. 43 (suivant l’exemplaire type). Cimex nigricornis. Wolff, Icon. Cimic. p. 137. 132. pi'. XiV. fig. 132 a, b. — Durai., Zool.Hand atlas, pl. XXIX. fig. 2. — Ramb., Faun. Andal. t. II. p. 124. 11. Penlatome à antennes noires Faun. fr. (géocorises). pl. 2. fig. 8. Penlatoma nigricornis. Hahn, Wanz. t. II. p. 38. pl. XLV11I. fig. 47. Pcntutomanigricorne. Blanch., Hi»t. nat. t. III. Hémipt. p. 130. 14. — Herrich- Schaeff., Faun. Cerm. 113. 9. Carpocoris nigricornis. Kolenat., Melet. Entorn. t. IV. p. 40. 170. Cimex fusispinus. Bohem., Handling. 1849. p. 241. Mormidea nigricornis. Fieber, Eur. Ilemipt. p. 333. 3. Penlatoma baccarum. Dallas, List. Ilemipt. p. 233. 6. Long. 0m,0112 à 0m,0135 (o i. à 6 1.). — Larg. 0m,0067 h 0m,0078 (3 1. à 3 1. 1/2). Corps ovalaire; peu convexe. Tête sublriangulaire; rétrécie d’arrière en avant ; plus longue au devant des yeux que large entre ces organes; densement ponctuée; à sutures épistomales noirâtres; colorée et peinte comme il a été dit. Epistome un peu rétréci d’arrière en avant, ordi¬ nairement un peu moins avancé que le bord antérieur des joues. Antennes noires, à 1er article pâle : le 1er à peine plus grand que le tiers du 2e : celui-ci de moitié au moins plus long que le 3e, variable¬ ment un peu plus long ou plus court que le 5e: le 4e le plus grand. Pronotum élargi d’avant en arrière, jusqu’aux angles latéraux en for¬ mant un léger angle rentrant vers le niveau des cicatrices; à angles latéraux aigus, un peu relevés, débordant la base des élytres d’une lar¬ geur égale à celle des méso et cndocories réunies; rétréci en ligne courbe à chacun de ses bords latéraux postérieurs; à peine rebordé à la base; trois fuis environ plus large à ses angles latéraux que long sur la ligne médiane; à cicatrices ponctuées sur leur partie centrale, lisses dans leur périphérie; lisse sur ses tranches latérales; rugu- leuscment ponctué sur le reste; coloré et peint comme il a été dit. Ecusson offrant les sinuosités en angle rentrant, vers la moitié ou un peu moins de la moitié de sa longueur; à peine plus large vers l’angle 164 HISTOIRE NATURELLE UES PUNAISES. postéro-interne dos copies que la moitié du bord postérieur de celles-ci ; chargé d’une tuméfaction basilaire prolongée jusqu’aux deux cinquiè¬ mes ; ordinairement creusé, après celle-ci, d’un sillon assez large pro¬ longé presque jusqu’à l’extrémité; parfois chargé sur ce sillon d’une carène obtuse et peu saillante; à stigmas peu distincts; ponctué, d’une manière ordinairement rugueuse ou ruguleuse sur la tuméfaction ; coloré et peint comme il a été dit. Cories prolongées ou à peu près jus¬ qu’à l’extrémité du S° arceau ventral ; ponctuées ; colorées comme il a été dit. Membrane d'un livide mi-cuivreux; à cicatricule brune; parée près de son angle postéro-cxterne, d'une ligne ou tache brunâtre un peu obliquement longitudinale. Dos de l'abdomen noir. Tranche abdo¬ minale et dessous du corps colorés et ponctués comme il a été dit. Tuber¬ cule antennifère marqué d’une ligne noire à son côté externe. Bec pro¬ longé jusqu’aux hanches postérieures ; à soies noires; gaine d'un blanc flave, avec l’extrémité noire. Poitrine marquée d’un point noir près du côté externe de chacun de ses colyles : quelques-uns de ces points par¬ fois peu marqués. Ventre sensiblement moins large vers son 3e arceau que le pronotum à ses angles latéraux. Pieds colorés comme il a été dit : cuisses parfois marquées d’un point noir, vers les deux tiers de leur côté antérieur. Cette espèce est commune dans toute la France. On la trouve sur les baies de divers arbrisseaux, sur les blés et sur différentes plantes. Obs. Linné, dont la description est très-obscure, a probablement confondu cette espèce avec d’autres; mais l’insecte qui, dans sa collec¬ tion, porte le nom de baccarum, écrit de sa main, appartient bien à cette espèce, ainsi que nous avons pu nous en convaincre. M. Dallas avait au reste déjà restitué à cet insecte son véritable nom, et M. Dohrn a eu raison de suivre cette indication. Notre ami, le savant M. Boheman, regardant avec tout le monde notre C. verbasci comme étant le C. baccarum de Linné, avait donné à cette espèce le nom très-caractéristique de fuscispinus, que nous regrettons de ne pouvoir adopter. Le C. baccarum diffère de toutes les espèces suivantes par les angles latéraux de son pronotum relevés aigus et plus saillants; par les sinuosités de l’écusson ordinairement situées vers la moitié de la Ion- TENTATOMIDES. — FENTATOM AIRES. — CdrpOCOris. IG*) gueur de celui-ci; du nigricomis et des suivants, par la tache noire des angles latéraux du pronotum, prolongée en forme de bordure, sur les côtés latéraux postérieurs jusqu’aux angles postérieurs. II. S. -G. Codophila. a Quatre derniers articles des antennes noirs. Tubeicule antenni- fère marqué d'une ligne noire à son côté externe. /9 Ecusson chargé d'une tuméfaction basilaire. Nigricomis. pp Ecusson déprimé sur la tum -faction basilaire et tuméfié sur les côtés de celle -ci. Melanocera. az Trois premiers articles des antennes roses ou flavescents. S Ecusson marqué à la base de deux lunules blanches. Tranche abdominale parée d'une bande transversale noire sur les intersections. Tubercule antennifère marqué d’une ligne noire à son côté externe. Lunula. So Ecusson non paré de deux lunules blanches à sa base. Tran¬ che abdominale marquée aux intersections d’une tache noire rétrécie de dehors en dedans et ordinairement raccourcie. Tubercule antennifère à peine marqué d’un point noir à son côté externe. Lynx. 2. Carjtweoris sdgi'icornls ; Fabiucius. Antennes nov.es , à premier article rouge, souvent marqué extérieure¬ ment d'un trait noir. Dessus du corps variant du flave pâle ou flavescent verdâtre au rouge rosat, ou varié de ces couleurs ; marqué de points enfoncés en majeure partie eoncolores. Joues parées d’une bordure exté¬ rieure noire. Proilotum à angles latéraux non relevés, plus ou moins obtus, débordant la base des élrgles d'une largeur à peine égale à la moitié de la base d’une corie ; noir à ces angles, et paré en devant de quatre courtes bandes formées par des points noirs. Membrane des cories d’un livide mi-cuivreux , parée d’une bande longitudinale brune près du bord externe. Dessous du corps flave pâle, avec les côtés d’un rouge pâle. Ventre ordinairement moins large dans son milieu que le pronotum à ses angles latéraux. çf Dernierarceau ventral en demi-cercle; fendu sur la ligne médiane, 166 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. échancré presque en arc à son bord postérieur, offrant de chaque côté, près de la ligne médiane, une petite languette dirigée en arrière, entaillé au côté externe de cette languette, et près du bord postéro-externe et sinué entre ces deux entailles. Ç Dernier arceau ventral obtusément arrondi en devant, élargi presque en ligne droite sur les côtés , près d’une fois plus large à son postérieur que long sur sa ligne médiane; divisé par une ligne transversale arquée en arrière en deux moitiés : l’antérieure plus courte, surtout sur les côtés ; formée de deux pièces principales, arrondies cha¬ cune à leur angle postéro-interne, et séparées entre elles par une troisiè¬ me pièce, étroite, rétrécie d’arrière en avant en triangle très-allongé : la moitié postérieure comme quadrilobée postérieurement, formée de six pièces. La médiane antérieure transverse , rétrécie d’avant en arrière, tronquée et échancrée à son bord postérieur : la médiane postérieure en carré un peu plus long que large. Etat normal. Dessus du corps variant du flave livide verdâtre au rosat ou rouge pâle, soit sur toutes les parties cornées, soit sur quelques-unes de celles-ci, avec l’écusson plus pâle à l’extrémité. Joues parées d’une bordure extérieure noire. Antennes noires, avec le 1er article rose, marqué d'un trait noir à son côté externe. Pronotum offrant sur chacune de ses tranches latérales une étroite bordure pâle ou rose imponcluêe; paré en devant de quatre courtes bandes formées par des points noirs et ne dépassant pas ordinairement les cicatrices; marqué aux angles latéraux d’une tache noire ou formée de points noirs, souvent réduite à une bordure assez étroite , ou d’autres fois laissant le bord externe étroitement pâle; cette tache noire, peu avancée au devant des angles et non prolongée après eux. Ecusson marqué, à la base, de quatre taches subponcliformes noires, et souvent de deux autres, également noires, près de la ligne médiane, après les médiaires précédentes. Variations principales. Var. a Dessus du corps d’un livide flavescent verdâtre, ou d’un flave pâle, avec les codes de même couleur ou à peine teintées de rose. PENTATOMIDES. — PENTAT0MA1RES. — CarpOCOI'is. 167 Obs. Le premier article des antennes manque souvent alors du trait noir latéral. Mormidca nigricornis. Fieber. Eur. Hemipt. p. 335. 3. Var. /s Dessus du corps d'un flave pâle sur la tête et la partie antérieure du pronotum et sur V écusson ( dont l’extrémité est plus pâle ou blanchâtre ), d’un rouge pâle sur la moitié antérieure du pronotum , rosat sur les cories. Cimex purpureipennis . de Geer, Mem. t. III. p. 358. 5. pl. XIII. fig. 15. Cimex nigricornis. Fabr., Entom. Syst. t. 4. p. 94. 59. — Schrank, Faun. Boic. t. 2. p. 70 1097. — Fallén, Hemipt. Suec. p. 27. 9. Cimex eryngii. Germar, Reise. n. Dalmat. p. 233. 479. — Ahrens. Faun. Ins. Europ. 2. 21. Pcntatoma eryngii. Hahn, Wanz. t. 2. p. 59. pl. XLVIII. fig. 148. — Gorski, Analect. Entom. p. 97. 56. Note 1. Mormidea nigricornis. Fieber, Eur. Hemipt. p. 335. 3. Var. 6. Var. •/ Dessus du corps à couleur foncière entièrement ou à peu près d’un rouge pâle. Il faut probablement rapporter à cette variété le Cimex pudicus. Poda, Ins. Mus. .Ginel. p. 56. 9. — Schrank, Enum. p. 271. 524. — Id. Faun. Boic. t. 2. p. 73. 1106. Var. s Quand la matière colorante a été plus abondante la couleur foncière est généralement plus obscure, d’une teinte souvent équivoque d’un fauve rougeâtre ou d’un cendré rougeâtre, et alors les bandes antérieures du pr notum et les taches noires de la baSi de l’écusscn sont affaiblies ou peu marquées; parfois au contraire la matière noire en se concentrant sur ces taches, les a rendu plus noires et plus développées, et sa couche foncière est généralement d’un rouge pâle. Pentalomu nigricornis. Latr., Hist. nat. t. 12. p. 187. 11. Var. « Chez d’autres variétés , mais qui paraissent étrangères à la France, le dessus du corps est également d’un rouge pâle; mais les bandes antérieures noires du pronotum ont pris plus de dévelop¬ pement ; les latérales s’unissent à la tache des angles latéraux : les médiaires se prolongent parfois jusqu’à la base. L’écusson montre 168 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. vers les trois cinquièmes de ses côtés une tache noire, et quelquefois les deux taches médiaires de la base s’unissent à celles qui les suivent près de la ligne médiane et celles-ci aux latérales. Var ç Enfin l’on trouve des variétés dont la couleur foncière est grisâtre et marquée de points noirs qui lui donnent une teinte d'un gris noirâtre. Long. 0m,0112 à 0>“,0135 (5 1. à 6 1. ). — Larg. 0'“,0061 à 0™,0037 (2 1. 3/4 à 3 1. ). Corps ovalaire; peu convexe. Tète rétrécie d’arrière en avant ; plus longue au devant des yeux que large entre les organes ; planiuscule ; à peine relevée en rebord à ses côtés; ruguleusement ponctuée; marquée d’un sillon lisse au côté interne des yeux ; à couleur foncière variant du livide flavescent verdâtre au rouge pâle ; parée d’une assez large bordure noire au côté interne des joues; postérieurement marquée de deux bandes formées par des points noirs, avancées jusqu’à la partie postérieure des sutures épistomales, ou se rétrécissant graduellement. Epistome un peu rétréci d’arrière en avant, aussi avancé ou presque aussi avancé que les joues. Antennes à 1er article, le plus court à peine plus avancé que les deux tiers des joues : le 2e près de la moitié plus long que le 3e : les 4° et 5e presque égaux, plus longs chacun que le 2e: le 1er d’un rose pâle, ordinairement marqué d’un trait noir à son côté externe: les autres, noirs. Pronotim élargi en ligne presque droite ou à peine rentrante jusqu’aux angles latéraux ; ceux-ci en angle émoussé, non relevés et débordant les élytres à peine de la largeur de la moitié de la base d’une corie ; à bord latéral tranchant, à peine relevé en rebord ; à cicatrices ponctuées dans leur milieu, lisses dans leur périphé¬ rie; ruguleusement ponctué sur le reste de sa surface; coloré et peint commeil a été dit. Ecusson à sinuosités ordinairement en forme d’angle rentrant ou d'entaille, situées vers la moitié ou un peu moins de sa lon¬ gueur; ponctué; ridé sur 1a tuméfaction basilaire: celle-ci plus ou moins saillante, quelquefois prolongée en arrière sur la ligne médiane d'autres fois sillonnée sur cette ligne jusqu’aux deux tiers, et parfois un peu tuméfiée sur les parties latérales de la tuméfaction et de ce sillon ; PEXT.VTOMIDES. — l'EVl'ATOM MUES. — CarpoCOris. K 9 coloré et peint comme il a été dit; toujours plus pâle à l’extrémité. Cories ponctuées ; colorées comme il a été dit. Exocories prolongées à peu près jusqu'à l’extrémité du 5e arceau ventral. Membrane d’un livide mi-cuivreux Dos de l’abdomen noir. Tranche abdominale flave ou d’un flave rouge sur la partie médiane de ses arceaux, noire sur chaque tiers antérieur et postérieur de ceux-ci. Dessous du corps d’un flave pâle ou blanchâtre ou parfois d’un blanc flavescent verdâtre sur le ventre; marqué de points concolores. Poitrine marquée d'un point noir, au côté externe de chaque cotyle. Ventre généralement moins large vers le 3e arceau que le pronotum à ses angles latéraux; offrant souvent sur les arceaux de la tranche une tache ovalaire plus flave ou rougeâtre et paraissant parfois un peu tu méfiée. Tibias et tarses d’un rouge pâle ou d’un flave rouge : cuisses plus pâles, souvent notées d’un point noir vers les deux tiers de leur côté antérieur ; parfois marquées d'une ligne noirâtre sur leur tranche postérieure. Cette espèce paraît commune dans toutes les parties de la France. Obs. Elle a été confondue souvent avec le C. baccarum; mais elle pa:’ait devoir constituer une espèce particulière. Elle se distingue du C. baccarum par ses angles latéraux non relevés, plus obtus, débordant à peine les élytres d’une largeur égale à la moitié de la base d’une corie, au lieu de le faire d'une largeur égale à celle des méso et endocorie réunies ; par les angles latéraux marqués d’une tache noire (réduite souvent à une étroite bordure) non prolongée ordinairement après les angles, au lieu de former une large bordure noire près des angles laté¬ raux postérieurs, etc. Nous avons pris dans le Midi un Carpocore qu’on pourrait caractériser ainsi : Carpacoris «arsata. Antennes noires à premier article rouge, extérieurement marqué d’une ligne noire. Dessus du corps glabre : à couleur foncière d’un livide cendré, mais densement couvert de points enfoncés noirs, qui le font paraître d’un gris noir. Pronotum à angles latéraux vifs, débordant la base des élytres d'une largeur égale à la moitié à peine de la based'une corie; à bord latéral tranchant ; rouge, noir en dedans de ce bord depuis les cicatrices jusqu’aux angles postérieurs. Ecusson sillonné après 170 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. la faible tuméfaction. Membrane des caries d’unbrunâtre mi-doré, marquée d'une tache brune prés du côté externe. Ventre flave, ponctué de noir ; au moins aussi large dans son milieu que lepronotum à ses angles latéraux, Cuisses pâles, tibias rouges, tarses noirs. Long. 0m,0135 (61. ).— Larg. 0m,0072 (3 1. 1/4) aux angles latéraux du pronotum 0m,0078 (3 1. 1/4 ) vers le 3e arceau de l’abdomen. Obs. Cet individu s’éloigne des C. baccarum et nigricornis par la membrane brune de ses cories et par des postépisternums marqués de points enfoncés noirs, il semble se rapprocher du baccarum par son pronotum noir, aux angles latéraux et sur les côtés de chaque bord latéral postérieur jusqu’aux angles postérieurs ; il s’éloigne du nigri¬ cornis par les angles latéraux de son pronotum plus vifs et un peu plus saillants, ; par son ventre au moins aussi large vers son 3e arceau que le pronotum à ses angles latéraux; mais probablement n’est-il qu’une variété méridionale de ce dernier, chez laquelle la matière colorante a rendu la tête presque uniformément noire, a fait disparaître ou rendu indistinctes les quatre bandes antérieures noires du pronotum, a donné à tout le dessus du corps, même à l’extrémité de l’écusson une teinte d’un gris noir, en laissant une bordure noire près des côtés latéraux posté¬ rieurs du pronotum, a marqué le ventre d'assez gros points noirs, et donné aux tarses cette dernière couleur. 3. Carpocorls nielaiiocera ; Mulsant et Rey. Antennes noires, à premier article rouge, ordinairement marqué d’un trait noir à son côté externe. Dessus du corps glabre, variant du cuivré au grisâtre ou fauve rougeâtre, presque uniformément marqué de points enfoncés noirs. Joues parées d'une bordure extérieure noire. Pronotum à angles latéraux subarrondis ou obtusément anguleux, débordant la base des élytres d'une largeur à peine plus grande que le tiers delà base d'une corie ; ordinairement marqué à ces angles d'une tache noire ou formée de points noirs, souvent avancée jusqu’ aux cicatrices. Ecusson obtriangulaire- ment déprimé sur la tuméfaction basilaire et tuméfié sur les côtés de cette dépression et de la ligne médiane. Dessous du corps et pieds d'un livide pentatomides. — pentatomaires. — Ca>pocoris. 171 flave ou rougeâtre. Ventre plus large dans son milieu que le pronotum aux angles latéraux. a" Dernier arceau ventral en demi-cercle élargi ; caréné sur sa ligne médiane : cilié et échancré en arc à son bord postérieur, bissinué de chaque côté de la partie médiane de ce bord, et de plus entaillé près de ses angles postérieurs. 9 Dernier arceau ventral obtusôment arrondi en devant, élargi légèrement en courbe rentrante sur les côtés, près d’une fois plus large à son bord postérieur que sur la ligne médiane ; divisé par une ligne transversale un peu arquée en arrière en deux moitiés: l’anté¬ rieure plus courte, formée de deux pièces principales , subarrondies chacune à leur angle postéro-in terne, et séparées entre elles par une pièce étroite, rétrécie d’arrière en avant en triangle, très-allongé: la moitié postérieure comme quadrilobée postérieurement, formée de six pièces : la médiane antérieure transverse, rétrécie d’avant en arrière échancrée ou entaillée à son bord postérieur: la médiane postérieure plus longue que large. Etat normal. Dessus du corps variant du cendré au grisâtre ou fauve rosâtre ou rougeâtre, presque uniformément marqué de points noirs. Joues marquées extérieurement d’une bordure noire. Télé offrant au côté interne des yeux une trace ou sillon longitudinal imponclué et plus pâle; souvent plus obscure entre ces sillons. Pronotum marqué aux angles latéraux d’une tache noire ou plus ordinairement formé de points noirs, ne dépassant pas l’angle en arrière, et souvent avancée jusqu’à l’angle postéro-ex terne des cicatrices. Pentatonamelanocera. MuLSANTet Rey, Ann. delà Soc. Linn. de Lyon, 1830-52. p. 50. — Muls., opusc. Entom. t. I. p. 108. ilormidea nigricornis. Yar. Fieber, Enrop. Hemipt. p. 393. Long. 0m,0128 à 0ra,0135 (3 1. 3/4 à 6 1.) — Larg. 0“,0067 à 0,0072 (3 1. à 3 1. 1/4) aux angles latéraux du pronotum. — 0m,0078 (3 1. 1/2) vers le milieu de l’abdomen. Corps ovale ou ovalaire ; peu convexe. Tète rétrécie d’arrière en 17-2 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. avant ; obtuse à sa partie antérieure, avec le milieu à peine échanc-ré ; un peu plus longue au devant des yeux que large entre ces organes ; planiuscule; légèrement relevée en rebord sur les côtés; marquée de points enfoncés noirs ou obscurs; parée d’une bordure noire au côté externe des joues; ordinairement plus obscure ou marquée de deux taches noires sur le vertex ; creusée au côté interne des yeux d’un faible sillon, parallèle, avancé à peu près jusqu’au niveau du bord an¬ térieur des yeux, livide, imponctué, et dont le côté interne correspond au milieu de la partie postérieure des joues. Epistome assez large, ordinairement peu rétréci en devant, à peine moins avancé que les joues, mais non enclos par elles. Antennes à 1er article court, moins avancé que le bord antérieur de la tête : le 2® de moitié plus long que le 3° : les 4e et 5e presque égaux, à peine aussi long chacun que le 2° : le 1er rose pâle, avec un trait noir au côté extérieur : les autres noirs. Pronotum élargi en ligne à peu près droite jusqu’aux angles latéraux ; subarrondi ou obtus à ceux-ci ou légèrement subsinué à leur partie postérieure, et débordant les ély très d’une largeur égale au tiers de la base d’une corie ; à peine relevé en rebord tranchant sur les côtés, sans rebord à la base ; à cicatrices ponctuées sur leur partie centrale im- ponctuées dans leur périphérie; marqué sur le reste de sa surface de points enfoncés bruns ou noirs : marqué aux angles latéraux d’une tache noire ou formée de points noirs, souvent avancée jusqu’à l’angle postéro-externe des cicatrices, laissant le rebord latéral d’un jaune de gomme ; coloré sur le reste comme il a été dit. Ecusson marqué de points enfoncés bruns ou noirs ; égal environ aux trois cinquièmes de la lar¬ geur du bord postérieur d’une corie, vers l'angle postéro-in terne de celle-ci ; creusé à la base d’une dépression obtriangulaire une fois plus large que longue, étendue en devant presque jusqu’aux angles de devant, prolongée à peine jusqu’aux deux cinquièmes de sa longueur ; tuméfié sur les côtés de celle-ci et sur ceux de la ligne médiane; planiuscule et parallèle sur celle-ci jusque près de l’extrémité ; ordinai¬ rement rayé d'une ligne à cette dernière; de couleur uniforme. Cories marquées comme l’écusson de points enfoncés bruns ou noirs; colorées comme il a été dit. Exoeorie prolongée jusqu’à l’extrémité du 5® arceau ventral. Membranes translucides; ordinairement d’un livide mi- 173 PENTATOMIDES. — PEN l'ATOMAUiËS. — CarfOCOlis. cuivreux; marquées à leur côté externe d’une tache longitudinale nébu¬ leuse, assez large. Dos de l’abdomen noir. Tranche abdominale un peu plus large vers le 3e segment que le pronotum à ses angles latéraux, d'un flavc rougeâtre ou roussâtre et parsemée de points enfoncés bruns ou noirs, sur la partie médiane de chaque segment : ces points plus serrés sur le reste et constituant des bandes noires ou noirâtres sur les intersections. Repli du pronotum et celui des élytres, d’un flave livide ou rosé : le dernier à peine prolongé au delà de l’extrémité du 7e arceau ventral. Dessous du corps peu profondément ponctué sur la poitrine, obsolètement ponctué ou presque lisse sur le ventre; d’un blanc sale ou flavescent sur la poitrine, un peu plus jaunâtre sur le ventre. Poitrine parée d’un point noir près du côté externe de chaque cotyle. Ventre un peu explané sur les côtés. Stigmates de couleur foncière. Cuisses livi¬ des ou d’un livide flavescent : tibias et tarses d’un flave pâle ou d’un rouge livide. Cette espèce paraît alpine ou subalpine. Nous l’avons prise à la Grande-Chartreuse. On la trouve également à Chamounix. ûbs. Elle se distingue de toutes les précédentes par les angles latéraux de son pronotum obtus et parfois presque arrondis, débordant plus faiblement la base des élytres; par son écusson creusé sur l’espace occupé par la tuméfaction basilaire d’une dépression obtriangulaire, fortement tuméfié sur les côtés de celle-ci et sur ceux de la ligne médiane qui reste plane ; par l’extrémité de cet écusson ordinairement rayé d’une ligne longitudinale plus ou moins légère; par son ventre plus large, vers l’extrémité du 3e arceau, que le pronotum à ses angles latéraux; par la tache de ces angles parfois nulle et ordinairement formée seule¬ ment de points noirs; parla couleur pâle de la tranche latérale du pro¬ notum ne dépassant pas le rebord ; par le dernier arceau ventral du cf caréné sur la ligne médiane. 4. Cai’iiocaris luuula; Fabriciüs. Antennes rouges sur les trois premiers articles , noires sur les deux der¬ niers. D ssus du corps glabre. Joues / laves ou roses sur la ligne médiane , noires ou ponctuées de noir sur les côtés. Reste du dessus du corps variant 174 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. du cendré flavescenl au gris, au rosâtre ou au rouge brunâtre. Pronotum subarrondi à ses angles latéraux et déboi'dant la base des élylres du quart environ de la largeur de la base d’une corie ; marqué de quatre courtes bandes en devant , et d'une tache aux angles latéraux, noires. Ecusson blanc ou blanchâtre à son extrémité, et garé à la base de deux lunules blanches entourant chacune une tache noire, fortement ponctuée. Tranche abdominale (lave sur la moitié médiaire des arceaux, noire sur les inter¬ sections. Dessous du corps et cuisses d'un flave pâle : tibias rosats. a* Dernier arceau ventral en demi-cercle élargi ; chargé de chaque côté d’un rebord convexe duquel naît un appendice formé de poils serrés en alêne et recourbé en forme de hameçon ; cilié et échancré en angle ouvert à son bord postérieur; fendu sur la ligne médiane de ce bord, sinué entre celte ligne et l’entaille voisine des angles postérieurs. Ç Dernier arceau ventral oblusément arrondi en devant, élargi un peu en courbe rentrante sur les côtés; une fois environ plus large à son bord postérieur que long sur sa ligne médiane ; divisé par une ligne peu arquée en arrière en deux moitiés : l’antérieure plus courte, formée de deux pièces subarrondies, chacune à leur angle postéro-interne et n’offrant pas entre elles de pièce intermédiaire : la moitié postérieure comme quadrilobée postérieurement; formée de six pièces: la médiane antérieure transverse, échancrée postérieurement : la médiane posté¬ rieure un peu plus longue que large. Cimex lunula. Fabr., Entom syst. t IV. p. 96. 64. — Id. sysl. Rhyng. p. 158. 14. Pentatoma lunula. Latr., H st. nat. t. XII. p. 187. 7. Pentatoma varium. Hr.rrich-Schaeff., Faun. germ. 126. 20. Carpocoris Ulunulata. Kolenat, Melet. entom. 176. pl. XVI. fig. 35. Mormidea varia. Fiebeii, Eur. hemipt. p. 335. 2. État normal. Joues Hâves ou roses sur leur partie longitudinale médiaire, noires ou ponctuées de noir sur chacun de leurs côtés. Epistome noir ou ponctué de noir. Partie postérieure de la tête marquée d’un sillon juxta-oculaire d’un flave blanchâtre, lisse; marquée sur le reste de points noirs, ou parfois avec une tache pâle sur le ventre. Pronotum variant du livide cendré au flavescent, au Hâve, au rouge t'ËNTÀTOMIDES. — PËVfÀTOMAIRËS. — CarpOCOris. 175 pâle ou même au rouge brunâtre; marqué de points concolores ou nébuleux; paré en devant de quatre courtes bandes noires ou formées par des points noirs, ne dépassant pas les cicatrices; marqué aux angles latéraux d’une tache noire , ne dépassant pas en arrière le point le plus saillant de ces angles, et ordinairement liée en devant à la bande noire antérieure externe, en laissant au bord externe une bordure flave ou pâle, élargie vers la moitié de la longueur des bords externes. Ecusson blanc ou blanchâtre à l’extrémité, variant de couleur comme le pronotum; paré à la base de deux lunules blanches ou blan¬ châtres et un peu saillantes, enclosant chacune une tache basilaire noire densement ponctuée : cette tache parfois divisée en deux ; paré sur sa ligne médiane, après les lunules précitées, d’une tache noire ou noirâtre, subarrondie, prolongée jusqu’au tiers de sa longueur; parfois marqué sur les côtés, d’une tache brunâtre, après les sinuosités. Stigmas noirs et petits. Cônes variant du livide cendré au rosatou rou¬ geâtre brunâtre. Variations. Quand la matière colorante a été peu abondante, la couleur foncière du dessus du corps est d’un livide cendré ou grisâtre ; les points enfon¬ cés sont concolores ou brunâtres, excepté sur les taches, sur lesquelles ils prennent la teinte noire (Var. £). Chez d’autres individus la couleur foncière passe au tlave plus ou moins pâle (y). Plus ordinairement la teinte générale des deux tiers postérieurs du pronotum, la majeure partie de l’écusson et les cories passent au rose cendré ou rosâtre (Var. 5). On arrive ainsi par des transitions insensibles à une couleur foncière d’un rouge brunâtre plus ou moins prononcée (Var. «). Obs. Parfois alors les trois articles basilaires des antennes se mon¬ trent presque entièrement noirs, mais le plus souvent on peut recon¬ naître encore la couleur rouge normale qui s’est assombrie. Les lunules blanches de l’écusson sont moins complètes, et ce dernier offre souvent sur les côtés, après les sinuosités une tache noire. Il faut probablement rapporter à l’une de ces variations par excès le 176 HISTOIRE NATURELLE DF. S PUNAISES. Cimex varias. Fabr., Entom. Syst. t. 4. p. 93. 03. Enfin chez quelques individus de nos provinces méridionales la couleur foncière est cendrée ou«d’un livide grisâtre, mais le dessus du corps est couvert de points enfoncés noirs, qui lui donnent une teinte d’un gris noirâtre, comme chez le C. tarsata. Les lunules de l’écusson sont alors moins blanches et moins complètes ; et le dernier ou les deux derniers articles des tarses sont noirs (Var. ç). Long. 0m, 0100 à 0™, 0123(4 1. 1/2 à S 1. 1/2).— Larg. 0m,00S6 à 0™,0067 (2 1. 1/2 à 3 I. ) aux angles latéraux du pronotum.— 0,0056 ( 2 1/2 ). (cd). 0,0070 ( 3 1. 1/8) (9) vers la moitié de la longueur du ventre. Corps ovalaire un peu convexe. Tète rétrécie d’arrière en avant, un peu plus longue que large au devant des yeux; planiuscule ; à peine relevée en rebord étroit sur les côtés; ruguleusement ponctuée ; ordi¬ nairement noire sur l’épistome ; noire sur les côtés externe et interne de chaque joue, avec la partie longitudinale médiaire de celle-ci, flave ou d’un rouge incarnat; creusée au côté interne des yeux d’un léger sillon flave livide, lisse; marquée, entre ces sillons, sur la partie postérieure, de points noirs disposés souvent sur deux ou quatre lignes, et laissant parfois une partie du vertex flave ou rouge. Epistome ordi¬ nairement subparallèle et aussi avancé que les joues. Antennes à 1er article variablement aussi grand que le 3e : le 2e de moitié ou parfois près d’une fois plus grand que le 3e : le 4e un peu plus long et le 5°, un peu moins long que le 2e : les trois premiers d’un rouge incarnat: les deux derniers noirs. Pronotum élargi un peu en angle rentrant (surtout chez la 9 ) jusqu’aux angles latéraux; subarrondi à ceux-ci et débordant les ély très d’une largeur égale à environ le quart de la base d’une corie; sans rebord ou à peine relevé en rebord étroit sur les côtés; sans rebord à la base; à cicatrices ponctuées sur leur partie centrale , imponcluées dans leur périphérie : ruguleusement ponctuée sur le reste de sa surface; coloré et peint comme il a été dit. Ecusson presque lisse sur les lunules basilaires, obsolètemenl ponctué ou pointillé à l’extrémité, assez densement ponctué sur le reste de la surface, et surtout sur les taches noires basilaires; coloré PENTATOMIDES. — PENTATOMA1RES. — CaipOCOriS. 177 et peint comme il a été dit. Cories ponctuées; colorées comme il a été dit. Exocorie à peine prolongéejusqu’à l’extrémité du 5e arceau ventral. Membrane d’un blanc vitreux ou d’un livide mi-cuivreux; peu ou point marquée d’une tache nébuleuse près du côté externe. Dos de l’abdomen noir. Tranche abdominale flave ou d’un flave d’ocre sur la moitié médiaire des segments, noire sur le reste. Bec prolongé jusqu’à l’extrémité des hanches postérieures ou un peu plus: soies noires : gaine couleur de chair ou pâle, avec l’extrémité noire. Repli du prono- tum et celui des cories variant du flave pâle au rouge incarnat. Dessous du corps peu profondément ponctué sur la poitrine, obsolètement ponctué sur le ventre ; d’un blanc flave sur la poitrine, flave ou d’un flave pâle sur le ventre. Poitrine marquée d’un point noir au côté externe de chaque cotyle. Ventre marqué d’un trait noir , sur les intersections des arceaux de la tranche. Pieds d’un rose de chair, avec les cuisses pâles. Cette espèce est méridionale. Nous l’avons prise en Provence où elle est médiocrement commùne. Obs. Elle se distingue des espèces précédentes par les trois premiers articles de ses antennes ordinairement rouges; par des joues bordées de noir à leur côté interne aussi bien qu a l’externe ; par les angles latéraux de son pronotum subarrondis et moins saillants ; par les lunules blanches de la base de son écusson et par les caractères tirés du dernier arceau du ventre du a" et de ia 9 , caractères qui forcent à reconnaître en elle une espèce particulière et non une variété de l’une des précédentes, avec lesquelles elle a été souvent confondue. III. S. -G. Antheminia. 5. Carjiocoris lynx; Fabricius. Antennes pâles ou roses sur les trois, premiers articles d’un rouge foncé ou noir sur les deux derniers. Dessus du corps glabre; finement et peu profondément ponctué ; d'un pale ou livide verdâtre, avec les cories au moins rosâtres. Tête noire sur les rebords externe et interne des joues et parce postéi ieurement de deux bandes formées de point nous. Pronotum obtus ou subbarrondi aux angles latéraux et débordant les Annales de la Sociélé L n néctuie. 1 1 178 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. élytres d’une largeur égale au sixième de la base d’une corie ; marqué de quatre courtes bandes, en devant, et d’un rebord aux angles latéraux, noirs, tranche abdominale marquée sur les intersections d’une tache ou bande noire, rétrécie de dehors en dedans. Dessous du corps et pieds d’un livide {lavescent. cr* Dernier arceau ventral en demi-cercle un peu élargi ; cilié et échancré en angle très-ouvert à son bord postérieur, caréné et fendu sur la partie postérieure de la ligne médiane, sinué ou entaillé près de cette fente et près des angles postérieurs; et arqué en arrière entre les sinuosités. $ Dernier arceau ventral oblusément arrondi en devant; élargi en ligne presque droite ou un peu sinuée sur les côtés; de deux tiers plus large à son bord postérieur que long sur la ligne médiane ; divisé par une ligne transversale en deux moitiés : l'antérieure plus courte; for¬ mée de deux pièces, tronquées chacune derrière la pièce antéro-médiaire de la moitié postérieure et un peu arquées en arrière sur la moitié ex¬ terne de leur bord postérieur : la moitié postérieure, comme quadrilobée en arrière; de six pièces : les deux médianes transverses : l’antérieure, presque égale au tiers médiaire de la base de cette moitié postérieure, rétrécie d’avant en arrière. Etat normal. Tête d’un livide ou flavescent verdâtre, avec le rebord externe et interne de chaque joue, et parée sur toute sa partie posté¬ rieure de deux bandes formées de points, noirs. Pronotum de la couleur de la tête, avec les calus souvent rosâtre; paré, en devant, de quatre courtes bandes formées de points noirs : les deux externes naissant cha¬ cune des angles de devant, et prolongées à peine jusqu a la moitié de sa longueur : les deux médianes faisant suite à celles de la tête, non prolongées après les cicatrices; noir sur le rebord des angles latéraux. Ecusson d’un livide ou flavescent verdâtre, avec le bord de son tiers postérieur et souvent les angles latéraux blanchâtres ; marqué à la base, près de la ligne médiane, de deux petits points noirs. Cories roses ou rosâtres, avec l’exocorie ou du moins la moitié basilaire de celle-ci pâle ou d’un livide flavescent. PENTATOMIDES. — PENTATOMAIRES. — CarpOCOUS . 179 Obs. Dans cet état, les antennes ont ordinairement le 1er article d’un livide verdâtre les 2e et 3b d’un flave pâle ou rosâtre : le 4e rose ou en partie noir : le 5e en majeure partie rouge, brun ou noirâtre; mais ces couleurs varient. Variations. Quand la matière colorante a été peu abondante, les points de la tête sont presque tous concolores : le rebord latéral et les sutures génales sont presque les seules parties noires. Le pronotum est uniformément d'un livide ou flavescent légèrement verdâtre, avec le rebord des angles latéraux noirs. Les bandes antérieures ont disparu, ou le segment ne montre que de faibles traces des bandes latérales; partout ailleurs les points sont concolores. L’écusson est de la couleur du pronotum et offre à peine des traces des points ou taches basilaires, les cories sont d’un flave verdâtre, comme l’écusson. La tranche abdominale est de même couleur et les taches noires constituent, près du bord latéral des intersections, une tache presque ocellée, non prolongée jusqu’à la moitié de sa largeur (Var. /*). Obs. Les antennes sont alors tantôt comme dans l’état normal, tan¬ tôt les 2e, 3e et 4e articles sont d’un rouge carné et le dernier en ma¬ jeure partie noir. Quand au contraire la matière colorante a été plus abondante, la tête est rose en partie ou en totalité, les deux bandes génales sont plus lar¬ ges et plus noires ; la bande latérale du devant du pronotum s’unit avec le rebord noir des angles latéraux, ou d’autres fois les quatre bandes antérieures deviennent moins distinctes ; la moitié postérieure du pronotum se montre plus verdâtre ou rosée; l’écusson est plus foncé sur la tuméfaction basilaire; il montre au lieu de deux petits points quatre taches basilaires noirâtres, ou formés par des points noirs, plus ou moins distincts. Les cories sont plus roses, avec la base seule de l’exocorie pâle; les intersections de la tranche abdominale sont souvent noires jusqu’à leur bord interne (Var. •/). Obs. Dans cet état, les antennes se rapprochent tantôt de l’état nor¬ mal, tantôt elles sont d’un livide verdâtre et flavescent sur le 1er arti- 180 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. cle, d’un rouge carmin sur tous les autres; tantôt enfin les 2®, 3e et 4® articles sont d’un rouge carmin et le 5e noir. Cimex lynx. Fabr., Entom. Syst. t. IV. p. ItO. 118. — Id. Syst. Rhyng. p. 168. 68. — Wolf F, Icon. Cimic. p. 100. 94. pl. X. fig. 94 (non reconnais¬ sable) Pentatoma lynx. Panz., Faun. Germ. 113. 8. — Gof.ski, Anaiect. Entom. p. 90. 51. Penlatoma helianthemi. (L. Dufour). Carpocoris pusio. Kolenat., Melet. Entom. t. IV. p. 48. 172. pl. XVI. fig. 39. Mormidèa lynx. Fieber, Eur. Hemipt. p. 336. 4. Mormidea pusio. Fieber, Eur. Hemipt. p. 336. 5. Long. 0m,0078 à 0m,0084 (3 1. 1/2 à 3 1. 3/4). — Larg. 0m,0048 à 0ra,0056 (2 1. 1/8 à 2 1. 1/2) aux angles latéraux du pronotum, un peu plus vers le 3e arceau ventral. Corps brièvement ovale; peu convexe. Tête rétrécie d’arrière en avant, subsinuée sur la seconde moitié de ses côtés; plus longue que large au devant des yeux ; subruguleusement ponctuée ; peu convexe; colorée et peinte comme il a été dit. Epistome rétréci en devant; géné¬ ralement un peu moins avancé que les joues. Antennes brièvement pubescentes;à 2e article demoitié elparfoisdu double plus grand que le 3® : le 4e ordinairement à peine moins long que le 5e; celui-ci, à peine aussi long ou à peine plus long que le 5e; colorées comme il a été dit; à tubercule antennifère à peine marqué d'un point noir à son côté externe. Pronotum élargi en ligne presque droite jusqu’aux angles latéraux; émoussé ou subarrondi à ceux-ci et débordant les ély très d une largeur égale au sixième ou au cinquième de la base d’une corie; chargé d’un calus prononcé, suivi à son côté interne d’une fossette très-marquée; déprimé vers la moitié de ses bords latéraux; à cicatrices imponctuées ou ponctuées seulement sur leur partie centrale; marqué sur le reste de sa surface de points peu profonds; coloré et peint comme il a été dit. Ecusson sinuô en angle rentrant très-ouvert, ordinairement vers les deux cinquièmes de sa longueur; en ogive étroite à l’extrémité; aussi large environ qu’une corie, vers l’angle postéro-interne de celles- ci; chargé d’une tuméfaction basilaire prolongée au moins jusqu'aux deux cinquièmes; assez faiblement ruguleux et ponctué sur celle-ci, PENTATOMIDES. — PENTATOMAIRES. — CarpOCOl'is. i8i presque lisse ou peu ponctué vers l’extrémité; ordinairement creusé, près de celle-ci, d'un point fossette; coloré et peint comme il a été dit. Cories assez finement ponctuées; colorées comme il a été dit. Exocorie prolongée jusqu’à l’extrémité du cinquième arceau ventral. Membrane d’un blanc vitreux ou d’un livide mi-cuivreux ; à cicatricule noire. Dos de L'abdomen noir. Tranche marginale débordant assez largement les élytres ; colorée comme il a été dit. Bec prolongé jusqu’aux hanches postérieures; d’un livide flavescent, avec l’extrémité et les soies, noires. Dessous du corps d’un livide blanchâtre, flavescent ou légèrement ver¬ dâtre; peu profondément ponctué sur la poitrine, plus obsolètement sur le ventre: en partie, concolore, mais parfois en partie noir sur la poitrine. Repli du pronotum et des élytres variant du livide verdâtre au flave pâle ou rosat. Poitrine marquée d’un point noir au côté externe de la base des cotyles. Ventre plus large vers le 3earceau de sa tranche, que le pronotum à ses angles latéraux; faiblement denté sur les côtés ; marqué d’une petite tache noire à l’angle postérieur de ces dents. Pieds d’un livide flavescent, souvent avec l’extrémité des tibias et des tarses rose ou rosat : cuisses ordinairement marquées d’un point noir vers les deux tiers de leur côté antérieur. Cette espèce est principalement méridionale; mais on la trouve aussi quelquefois dans les environs de Lyon. Obs. Elle se distingue des précédentes par sa taille moins avantageuse ; par son pronotum offrant généralement vers les deux cinquièmes seu¬ lement de sa longueur les sinuosités latérales : par le tubercule anten- nifère offrant à peine un point noir, au lieu d une ligne, à son côté externe; par sa tranche abdominale marquée aux angles externes de ses arceaux d’une tache non prolongée jusqu’à sou côté interne ou d une bande rétrécie de dehors en dedans; par les angles latéraux de son pro¬ notum débordant peu la base des cories : par les caractères tirés du dernier arceau ventral du 67. Rhaphiy aster geniculalus. Dallas, List. Ilemipt. t. I. p. 279. 13. Long. 0m,013a (Cl.). — Larg. 0m,0067 (3 1.) aux angles latéraux du pronotum et à peu près aussi large à la base des élylres. Patrie: la Sicile ( Ghiliani ) ( muséum de Paris, type ). Obs. Le ventre n’est pas chargé d’une carène et la saillie antérieure est très-faible. Les espèces de notre pays sont les suivantes : « Ventre sans traces de carène, même à sa partie antéro-mêdiane. Bec prolongé à peu près jusqu’à l’extrémité des hanches postérieures. Millierci. «x Ventre offrant, à sa partie antéro-médiane, le commencement d'une carène. Bec prolongé à peu près jusqu’à l’extrémité du 2e arceau ventral . Heegeri «xx Ventre chargé d’une carène sur toute sa longueur. Bec prolongé jusqu’à la partie antérieure ou jusqu’à la moitié des hanches postérieures. Brasilia. PENTATOMJDES. PENTATOMAIKES. — Nezara. 213 1. TVeznra MilBiercE; Mclsant et Iîey. Dessus du corps , dos de l’abdomen , tranche de l’abdomen et pieds, a un vert pâle ou blanchâtre. Bords latéraux dupronotum et deux cinquièmes basilaires du bord externe de l exocorie roses ou (lares. Tranche abdomi¬ nale d’un vert pâle, marquée à l’angle postéro-interne des arceaux, d'un petit point noir commun avec son repli. Tète moins longue que large au devant des yeux. Pronotum à bords latéraux postérieurs non sinués. Ecus¬ son à stigmas d’un vert blanc. Bec prolongé jusqu’à l’extrémité des han¬ ches postérieures. Ventre d’un vert blanchâtre ou blanc verdâtre, avec la pamie antérieure d’un blanc livide ; non marqué de points obscurs ; sans traces de carène. a " Ventre d’un vert pâle souvent rosat sur le tiers médiaire de sa largeur. Dernier arceau ventral, subarrondi en devant, élargi en ligne droite sur les côtés; deux fois et demie aussi large à son bord posté¬ rieur que long sur sa ligne médiane; échancré jusqu’aux deux tiers antérieurs de sa longueur, sur les trois cinquièmes média ires de son bord postérieur; cilié au côté interne de cette échancrure. 9 Ventre ordinairement d’un blanc verdâtre. Dernier arceau ventral arrondi en devant, élargi un peu en courbe rentrante sur les côtés ; deux fois et demie aussi large à sou bord postérieur que long sur la ligne médiane; divisé, par une ligne transversale un peu arquée en arrière, en deux moitiés : l’antérieure, à peine aussi longue, formée de deux pièces, presque séparées postérieurement sur la ligne médiane, par une pièce très-étroite : la moitié postérieure de six pièces : la mé¬ diane antérieure, transverse, large en devant, rétrécie d’avant en arrière : la médiane postérieure au moins aussi longue que large : les latérales antérieures un peu plus longuement prolongées, atteignant ou dépassant un peu le bord postérieur du ventre. Long. 0m,0100 (4 1. 1/2). — Larg. 0m,0!)56 (2 1. 1/2) aux angles du pronotum, un peu moins vers la moitié du ventre, Corps ovale-oblong; peu convexe; d’un vert pâle ou blanchâtre, en 214 HISTOinE NATURELLE DES PUNAISES. dessus. Tête arrondie en devant, moins longue au devant des yeux que large entre ces organes; assez densement marquée de points conco¬ ures. Epistome un peu rétréci en devant et à peu près aussi avancé que les joues, souvent llave en devant. Antennes à peine aussi longues que la moitié du corps; vertes à la base, avec la seconde moitié du 3e article rose : le 4e en majeure partie au moins de même couleur : le 3® obscur ou noirâtre : le 2e à peu prés égal au 3e : les 4e et oe à peine plus longs : le 4e ordinairement le plus grand. Yeux gros, bruns. Ocelles rouges. Pronotum échancré en arc en devant, avec la partie postoculaire un peu obliquement tronquée; élargi en ligne droite jusqu’aux angles latéraux; émoussé et débordant à peine les élytres à ceux-ci; à bords latéraux postérieurs peu ou pas sensiblement sinués; lisse sur les cicatrices; marqué sur le reste de points concolores; vert, avec la tranche de ses côtés rose ou llave. Ecusson offrant ses sinuosités vers les deux tiers ou un peu plus de ses côtés; à peine plus large vers celles-ci que le tiers d’une corie ; en ogive à l’extrémité; ponctué; d'un vert pâle; à stigmas presque nuis, d’un blanc vert. Cories ponctuées et colorées comme l’é¬ cusson, avec les deux cinquièmes basilaires de l’exocorie llave; bordant l’écusson, à leur côté interne, jusqu’aux cinq sixièmes de celui-ci. Exocorie prolongée jusqu’à la moitié du 5° arceau ventral, à angle postéro-externe aigu. Membrane hyaline, sans taches. Dos de l’abdomen d’un vert pâle. Tranche abdominale débordant peu les élytres : denli- culée : verte ou d’un vert pâle, marquée, à l'angle postéro-externe des arceaux, d’un très-petit point noir, visible en dessus et en dessous. Bec vert, obscur à l’extrémité; prolongé à peu près jusqu’à l’extrémité des hanches postérieures. Repli du pronotum d’un vert pâle; bordé de rose ou de llave. Repli des cories d’un vert pâle. Dessous du corps d’un vert tendre et pâle sur la poitrine, d'un vert blanchâtre ou d’un blanc ver¬ dâtre sur le ventre, surtout sur la partie antérieure de celui-ci; mar¬ qué de points presque concolores; sans traces de carène; à partie antéro-médiane, à peine avancé en angle jusqu’aux hanches postérieu¬ res. Pieds d’un vert pâle. Cette espèce est méridionale. Elle a été prise dans les environs de Cannes (Alpes maritimes), par notre ami M. Millière, à qui la science doit, sur les Lépidoptères, de PENTATOMAIKES. PENTATOMIDES. — — Nezara . 215 beaux travaux enrichis d’aduiirables planches. Nous la lui avons dédiée. O'os. La Nez. Millierei se distingue des deux espèces suivantes par sa taille moins avantageuse; de la N. Heegeri, par sa couleur d’un vert tendre ou blanchâtre, par sa tête un peu plus courte; par ses stigmas plus pâles; par son écusson concolore et moins arrondi à l’extrémité; par sa tranche abdominale entièrement d’un vert tendre, avec un point noir très-petit à l’angle postérieur des arceaux; par son ventre sans traces de carène, marqué de points presque concolores; par ses pieds à peine plus pâles à la base; par les caractères tirés du dernier arceau du ventre. Elle s’éloigne de la N. prasina par sa tête moins longue, plus arrondie en devant; par son pronolum non sinué à ses bords latéraux posté¬ rieurs; par ses stigmas non marqués d’un point noir; par son ventre non chargé d’une carène; par ses pieds presque concolores à leur base, etc. 2. Nezara Meeger! ; Fieber. Dessus du corps assez densement ponctué; d’un vert tendre et livide : cette couleur parfois rembrunie ou d’autres fois passant au vert tendre flavescent : rebord des côtés du pronolum et des deux tiers basilaires des exocories (laves ou d’un blanc {lave : extrémité de l’écusson ordinairement étroitement blanchâtre ; tête obtusèment arrondie en devant , moins lon¬ gue que large au devant des yeux. Epistome aussi avancé que les joues. Pronolum débordant à peine les élytres. Stigmas presque nuis. Dos de l’ab¬ domen vert. Tranche abdominale d’un flave pâle ou d'un (lace verdâtre, marquée à l’angle poster o-exter ne des segments, d’un point noir commun avec son repli. Dessous du corps et pieds d’un vert pâle ou livide. Bec pro¬ longé jusqu’à ï extrémité du 2e arceau ventral. Ventre un peu avancé en pointe obtuse d’un roux brunâtre, en devant. cf Dernier arceau ventral élargi en ligne droite sur les côtés; plus large postérieurement que long sur la ligne médiane; échancré jusqu’à la moitié de sa longueur sur les trois cinquièmes médiaires de sa lar¬ geur, avec la partie médiane antérieure déclive et creusée de deux 216 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. grosses fossettes; cilié postérieurement sur les côtés de cette échan¬ crure. 9 Dernier arceau ventral élargi en courbe rentrante sur les côtés; une foi-, plus large postérieurement que long sur la ligne médiane; divisé par une ligne transversale en deux parties : l’anté¬ rieure, de deux pièces, ciliées à leur bord interne : la postérieure de six : la médiane antérieure transverse, rétrécie d’avant en arrière, échancrée à son bord postérieur : la médiane postérieure parallèle, plus longue que large, les latérales internes lobiformes postérieure¬ ment. Long. 0®,0100 à 0*,0U2 ( 4 1. 1/2 à 5 1.). — Larg. 0m,00o7 à 0m,0Qa9 (2 1. 1/2 à 2 1. 2/3) aux angles latéraux du pronotum, — presque aussi large à la base des élytres. Corps ovale-oblong; peu convexe; ordinairement d’un vert tendre et livide, parfois d’un vert tendre grisâtre ou nébuleux, d’autres fois d’un vert pâle flavescent, en dessus. Tête obtusément arrondie en de¬ vant, élargie d’avant en arrière sur les côtés; moins longue que large au devant des yeux; colorée comme il a été dit; à bord blanchâtre et non saillant; ruguleuse; couverte de points enfoncés concolores et assez petits. Epistome graduellement un peu rétréci sur sa moitié anté¬ rieure, aussi avancé que les joues, souvent un peu blanchâtre à sa partie antérieure. Antennes ordinairement d’un vert tendre livide sur le 2e article et à la base du 3e, plus brièvement et moins distinctement à celle des 4e et 5°, et d’un rose rosat ou couleur de chair sur le reste de ces trois articles; parfois presque entièrement d’un vert pâle ou d’un livide vert, ou d’un rosat livide ou d’un livide rosat: à 1er article court : le 2e variablement un peu plus grand ou à peine aussi grand que le 3e : les 4e et 5° ordinairement un peu plus longs : le 4e ordinai¬ rement le plus grand. Yeux gros, saillants, hémisphériques, variant du brun verdâtre au brun fauve, bordés de pâle postérieurement. Prono¬ tum échancré en devant en arc obtus, avec la partie postoculaire tron¬ quée presque transversalement; élargi en ligne droite jusqu’aux angles latéraux; émoussé à ceux-ci et débordant peu la base des élytres; coloré PK.N’TATOMIDES. — PENTATOMAIRES. — Nezara. 217 comme il a été dit; muni d’un rebord latéral étroit, convexe, non saillant, d’un blanc flavescent; en partie au moins lisse sur les cica¬ trices, ruguleux et marqué sur le reste de sa surface de points serrés, et aussi petits que ceux de la tête au devant des cicatrices, un peu moins petits et moins rapprochés, postérieurement. Écusson offrant ses sinuosités vers les deux tiers ou trois quarts de ses côtés; arrondi à l’extrémité; à peine égal au tiers de la largeur d'une corie, vers l’an¬ gle postéro-in terne de celles-ci; ponctué comme la moitié postérieure de l’écusson, avec l’extrémité plus faiblement ponctuée; coloré comme il a été dit, avec le bord postérieur ordinairement marqué de chaque côté d’une petite tache blanche, ou paré d’une étroite bordure blanche, interrompue dans son milieu; à stigmas presque nuis, petits, lisses, obtriangulaires, peu apparents, ordinairement bordés au côté interne par un trait ou courte ligne pâle ou blanchâtre. Cories ponctuées et colorées comme l’écusson, avec les deux cinquièmes basilaires du bord antérieur de l’exocorie étroitement flave ou d’un blanc flave. Exocorie prolongée jusqu’à la moitié du 5e arceau ventral. Membrane hyaline, vitreuse, sans taches. Dos de l’abdomen d’un vert pâle. Tranche abdomi¬ nale débordant sensiblement les ély très; subdenticulée; d’un vert pâle flavescent ou d’un flavescent verdâtre; marquée, à l’angle postéro- externedes segments, d’un point noir commun avec son repli et appar¬ tenant plutôt à ce dernier. Bec prolongé jusqu’à l’extrémité du 2e ar¬ ceau du ventre. Repli du pronotum d'un vert pâle, avec son rebord d’un blanc flave. Repli des cories coloré de même. Dessous du corps d’un vert tendre et pâle, passant souvent au rosâtre sur la région médiane, surtout de celle du ventre, marqué de points enfoncés assez gros sur l’antépectus, pointillé ou presque lisse sur le ventre : celui-ci avancé en pointe courte, obtuse et d’un roux fauve à sa partie antéro-médiane ; à stigmates de couleur foncière. Pieds d’un vert pâle, tendre ou livide’: cuisses non marquées d’un point noir. Cette espèce est méridionale. Nous l’avons prise, mais en petit nom¬ bre dans les parties les plus chaudes de notre ancienne Provence. Obs, Elle se distingue de la N. Millierei par les caractères indiqués précédemment. Le rasina ; Linné. Dessus du corps, dos et tranche de l'abdomen et pieds d'un vert tendre ou flavescent. Tranche des joues, des côtés du pronotum , deux cinquièmes basilaires de celle de Vexocorie et celle de la t ranche abdominale, f lares : celle- ci marquée , vers l'angle poster o-externe de ses arceaux , d'iin point noir, commun avec son repli. Te le aussi longue que large au devant des yeux, sinuce sur les côtés. Pronotum sinus à ses boids latéraux postérieurs. Ecusson à stigmas verts, suivis d'un point noir ; ordinairement marqué de de trois points flaves , à sa base. Bec prolongé jusqu’aux hanches posté¬ rieures. Hanches et base des cuisses d'un livide verdâtre. Ventre d’un vert tendre, chargé d’une faible carène livide ou flave , passant souvent au bru¬ nâtre en devant. a" Dernier arceau du ventre arrondi en devant, élargi sur les côtés, d'un tiers au moins plus large postérieurement que long sur son milieu; échancré sur les trois cinquièmes postérieurs de sa longueur et la moitié médiaire de sa largeur : déprimé sur sa partie médiane antérieure, cilié sur les côtés de l’échancrure. $ Dernier arceau ventral obtusément arrondi en devant, parallèle jusqu’à la moitié environ de sa longueur, élargi ensuite en angle ren¬ trant sur les côtés; près dune fois et demie plus large à son bord pos¬ térieur que long sur son milieu , divisé en deux moitiés par une ligne transversale bissinuée; la moitié antérieure plus courte, arquée en arrière sur la moitié médiaire de son bord postérieur, formée de deux pièces : la postérieure, de six : la médiane antérieure transverse, échancrée à son bord postérieur : la médiane postérieure, plus longue que large, élargie d’avant en arrière, n’atteignant pas le bord posté¬ rieur du ventre. État normal. Dessus du corps à couleur foncière d’un vert tendre, marqué de points enfoncés concolores, avec la tranche latérale des joues et celle des côtés du pronotum et trois points sur la base de PENTATOMIDES. — PENTATOMAIRES. — Nezara. 219 l’écusson, flaves : un sur la ligne médiane : un autre entre celui-ci et chacun des angles latéraux. Cirncx smaragdulus . Fabr., Syst. entom. p. 71t. 69. — Id. Entom. t. IV. p. 109. 114. — Id. Syst. Rhyng. p. 117. 61. Pentatoma smaragdula. L. Duf. Recherch p. 159. 4. Pentaloma plicalicollis. Lucas, explor. sc. de l’Algérie, t. VIII. p. 87. 125. pl. 3. fig. 9. Rhaphigaster smaragdulus. Kolen. Melet. entom. t. IV. p. 55. 182. Nezara smaragdula. Fiebeu. Eur. Ilemipt. 330. 1. Yar. « Couleur foncière flavc au lieu d'être verte et marquée de points d’un vert tendre. Cimex viridulus. Fabr. Entom. Syst. t. IV. 109. 110. Nezara smaragdula. Var. a. Fieber. 1. c. Var. fl Semblable à l’état normal, mais avec les trois points blancs ou flaves de la base de l’écusson peu ou point apparents , bord latéral des joues souvent ccncolore au lieu d’être flave. Cimex prasinus. Linn. Syst. nat. 12® édit. t. I. p. 722. 49 (type). Rhaphigaster (Nezara) prasinus. Dallas. List. Hemipt. p. 274. 2. Var. y Dessus du corps d'un vert tendre, avec la moitié antérieure de la tête , le bord postérieur des yeux, la partie antérieure du pronotum, or¬ dinairement trois petits points à la base de l’écusson et souvent le tiers basilaire de l'exocorie, flaves : la partie verte du pronotum arquée et légèrement festonnée en devant, avancée jusqu’au quart ou au tiers sur la ligne médiane, et, sur les côtés, jusqu’aux angles latéraux, dont le bord est également flave jusqu’à la partie postérieure de ceux-ci. Obs. La partie flave passe quelquefois au rose. Cimex torqualus. Fabr., Syst. entom. p. 710. 65. — Id. entom. Syst. t. IV. p. 108. 107. — Id. Syst. rhyng. p. 166. 56. — Petagn., inst. entom. t. II. p. 633.17. — Ramb., Faun. Andal. t. II. p. 125. 12. Pentaloma lorquala. Latr , Ilist. nat. t. XII. p. 190. 20. Pentaloma flavicollis. Palis., de Beauv. Ins. p. 185. Hemipt. pl. II. fig. 4? Rhaphygaster torqualus. Herrich-Schaeff , Wanz t.IV. 100. pl.CXLII. fig. 447. Nezara smaragdula. Amyot et Serv., Hemipt. p. 144. 1. — Fieber. Eur. Hemipt. p. 330. Var. fl. 220 HISTOIRE NATURELLE DES TUNA1SES. Var. S Dessus du corps d'un veri brun ou d’un brun vert , avec la moitié antérieure de la tête et la partie antérieure du pronotum f lave . Obs. Elle est à peu près semblable à la variété > par le dessin ; mais la couleur verte a passé au vert brun ou brunâtre ou au brun vert, le dessous du corps au lieu d'être vert pâle est d’unAmrt rosé ou couleur de chair. Long. 0ra,01 35 à 0®,0157 (6 1. à 7 1. ).— Larg. 0ra,0070 à 0™,0078 ( 3 1. 1/8 à 3 1. 1/2) aux angles latéraux du pronotum. Corps oblong; peu convexe. Tête en ogive en devant ; à peine plus longue au devant des yeux que large entre ces organes ; sans rebord ; plane, densement et finement ponctuée; ordinairement verte avec le bord des côtés des joues, flave. Epislome subparallèle au moins aussi avancé ou un peu plus avancé que les joues, souvent flave, en devant. Antennes d’un vert tendre, avec la base du 3e article et la majeure partie du 4e et du 5e, rose, d’un rosat brunâtre, ou brune : le 1er très- court, d'un tiers moins avancé que le bord antérieur de la tête : le 2e à peine aussi long que le 3e : les trois derniers presque égaux. Yeux verts, gris ou bruns, avec le bord postérieur flave. Pronotum élargi en ligne droite jusqu’aux angles latéraux, obtusément arrondi à ceux-ci; chargé près de ces derniers d’un calus ordinairement un peu comprimé et tranchant; densement et finement ponctué; d’un vert tendre avec les points enfoncés concolores, et les côtés parés d’une bordure flave, li¬ néaire. Ecusson densement et finement ponctué; d’un vert tendre avec les points concolores; ordinairement orné à la base de trois points flaves : l’un sur la ligne médiane : chacun des autres Rentre celui-ci et les angles de devant ; marqué, à ceux-ci, d’un petit stigma obtriangulaire terminé par un point noir ou obscur. Codes ponctuées et colorées comme l’écusson. Exocorie prolongée ordinairement jusqu’à l’extrémité du 5° arceau ventral. Membrane d’un blanc vitreux, sans taches. Dos de l'ab¬ domen vert. Tranche abdominale laissée en partie visible par les ély très; verte ou d’un vert pâle; parée à l’angle postérieur des segments, d’un point noir commun avec son repli et appartenant plutôt à ce dernier. Bec prolongé jusqu’à l’extrémité des hanches postérieures: soies rouges; PENTATOMIDES. — PËNTATOMAIRES, — PiCZOdoVUS. ^c21 gaine d’un blanc flavescent ou verdâtre, avec l’extrémité noire. Dessous du corps ponctué sur la poitrine, obsolètement sur le ventre ; d’un vert tendre, avec le bord externe du repli des joues, du pronotum et des élytres, flaves. Ventre ordinairement vert pâle ; blanchâtre et caréné sur sa ligne médiane ; muni en devant dune pointe obtuse, d’un roux brunâtre, à peine avancée entre les hanches postérieures. Pieds d’un vert tendre, avec les hanches pâles, et les tarses parfois en partie roses : cuisses non marquées d’un point noir. Cette espèce est exclusivement méridionale. Elle n’est pas rare dans notre ancienne Provence. Obs. Elle se distingue facilement des deux espèces précédentes par la carène dont son ventre est chargé. Elle semble par là, faire une transi¬ tion naturelle aux Acanthosomiens. La Pentatoma plicaticollis de M. Lucas, repose sur un individu dont le pronotum et l’écusson sont accidentellement couverts de plis très- marqués. SIXIÈME FAMILLE. LES ACANTHOSOMIENS. Caractères. Tibias non épineux. Mésosternum chargé d’une ligne longitudinale saillante ou d’une carène. Antennes insérées plus avant que le niveau du bord postérieur des yeux; un peu plus ou un peu moins prolongées que la moitié de la longueur du corps ; de cinq arti¬ cles : les 4e et o» peu épaissis. Pronotum non foliacé sur les côtés; par¬ fois plus large, à sa base, que l’écusson. Ecusson sinuê latéralement après la moitié de la longueur de ses côtés. Stigmas ordinairement nuis ou très-petits, ou parfois représentés par un point fossette. Tranche abdominale le plus souvent ne débordant pas ou débordant à peine les élytres. Ventre de sept arceaux : le 1er court, mais apparent; orné, à sa partie antéro-médiane d’une épine avancée au moins jusqu’aux hanches intermédiaires. Sixième ou dernier arceau de la tranche abdominale en angle vif et souvent aigu, à sa partie postéro-externe, séparé par un espace en forme d’entaille du dernier arceau ventral qu’il déborde. HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. m Tarses de trois articles, chez les uns; paraissant n’en avoir que deux, chez les autres. Nous avons vu, chez les derniers Pentatomaires le ventre présenter unesaillieObtuse plus ou moins rudimentaire et se charger quelquefois d’une carène. La nature semblait vouloir, par ces premiers essais, nous préparer aux appendices singuliers qu’elle allait nous offrir chez les Acanthosomiens. Ici, le ventre, au lieu de former en devant un cône obtus, est armé d’une forte épine s’avançant plus ou moins sur la poitrine. Celle-ci se charge quelquefois elle-même d'une lame saillante, et la carène ven¬ trale qui semblait un ornement accidentel chez l’une des Nézares, de¬ vient un des caractères distinctifs des insectes de la seconde branche de cette famille. Les Acanthosomiens sont des insectes de grande ou de médiocre taille, parés souvent de couleurs gaies ou variées. On les trouve principalement sur les arbres ou sur les arbrisseaux. Les Acanthosomiens se partagent en deux branches : Branches. de trois articles apparents. Ventre non chargé d’une carène. Mésoster¬ num chargé seulement d'une liguesaillante,non avancée sur une partie du prosternum. RuAPniGASTÉRAtRss. paraissant n'avoir que deux articles. Ventre chargé d'une carène médiane. Mésoternum chargé d'une lame verticale, avancée sur une partie du prosternum. Acantiiosomaires, PREMIÈRE BRANCHE. LES RHAPHIGASTÉR AIRES. Caractères. Tarses de trois articles apparents. Mésosternum chargé seulement d’une ligne saillante, plutôt que d’une lame verticale, et non avancée sur une partie du prosternum. Pronotum pas plus large à sa base que l’écusson à sa partie antérieure. Ajoutez à ceux indiqués : Antennes à 1er article le plus court, un peu moins avancé que le bord antérieur de la tête. Epistome subparallèle, pentatomides. — a c. \ N t h o s o M i en s . — R haphigaster. 223 au moins aussi avancé que les joues. Pronotum à angles postérieurs correspondant à chacun des angles antérieurs de l’écusson ; à angles latéraux débordant à peine la base des élytres. Ecusson à sinuosités situées vers les trois cinquièmes de ses côtés; à stigmas nuis ou repré¬ sentés par un point fossette. Tranche abdominale un peu dentelée sur ses côtés. Venlre ordinairement non chargé d’une carène; orné d’une épine avancée au moins jusqu’aux hanches intermédiaires. Dos de l’ab¬ domen noir. Les Rhaphigastéraires se rapprochent par leur forme des derniers Pentatomaires; mais le ventre qui n’offrait chez ces derniers qu’une saillie courte et obtuse, est ici, armé d’une épine plus ou moins lon¬ gue, et le sixième arceau de la tranche se termine en pointe à son angle postéro-externe et se montre séparé, par un espace vide, du dernier arceau ventral. Ces Pentalomides, généralement d’assez grande taille, se tiennent principalement sur les arbres, mais ils ne se bornent pas toujours à se nourrir de la sève des végétaux; ils attaquent souvent d’autres insectes et les percent de leur bec pour en sucer les humeurs. Les Rhaphigastéraires peuvent être partagés en deux genres. avancécseulement'jusqu’aux hanches intermédiaires. Tranche abdominale pâle extérieurement, bordée de noir à son côté interne. Genres. Piezodorus. avancée jusqu'aux hanches anterieures. Tranche abdominale de couleur pâle, entrecoupée de noir sur les intersections des arceaux. Rhaphigasler. Genre Piezodorus, Piézodore; Fieber. Fieher, Eur. Hemipt p. 329. (msïoj, je presse; ôàpo, pique). Caractères. Epine du ventre avancée seulement jusqu’aux hanches intermédiaires. Tranche abdoininale pâle extérieurement, bordée de noir à son côté interne; presque entièrement voilée par les élytres. Tête moins longue au devant des yeux que large entre ces organes. Epistome subconvexc. 224 IIISTOmE NATURE!, L2 DES M'AISES. Les Piézodores, comme les Penla tomates, n’ont pas la tranche abdo¬ minale entrecoupée de noir et de couleur pâle. Ils semblent par là se rapprocher plus que les Rhaphigastrcs, de la seconde branche de la famille précédente. 1. B®£ezoÆoa*sss Sucai'natias ; Germar. Antennes roses. Dessus du corps marqué de points noirs ou obscurs ; à couleur foncière souvent entièrement d’un vertpâle ou livide ; ordinairement avec lapartie postérieurement déclive du pronotum et les endo et méso- cories, d’un rose incarnat; quelquefois entièrement rosat ; rebord des côtés du pronotum et moitié basilaire de celui de l’exocorie d’un jaune d’ambre. Antennes d'un rouge carminé. Ecusson sans stigmas. Tranche abdominale voilée ; flave, avec le bord interne noir . Dessous du corps d'un livide vert ou rosat , non ponctué de noir. Epine ventrale avancée jusqu aux hanches intermédiaires. a * Dernier arceau ventral obtusément en demi-cercle, une fois au moins plus large que long; paraissant, quand il est examiné d’un regard perpendiculaire, échancré sur le tiers médiaire ou un peu plus de sa largeur, et le tiers postérieur de sa longueur : le bord de cette échancrure un peu arqué en arrière et cilié; perpendiculairement coupé après cette échancrure, et creusé de deux fossettes sur cette partie déclive. 9 Dernier arceau ventral tronqué ou obtusément arqué en devant, élargi en ligne à peu près droite sur les côtés; trois fois au moins aussi large à son bord postérieur que long sur sa ligne médiane ; divisé en deux moitiés par une ligne transversale un peu arquée en arrière sur les côtés, et formant sur la ligne médiane un angle très- ouvert dirigé en avant: la moitié antérieure à peine plus grande que le quart de la longueur de l’arceau, de deux pièces : la postérieure de six : la médiane antérieure transverse, rétrécie d’avant en arrière, échancrée à son bord postérieur: la médiane postérieure parallèle, près d’une fois aussi longue que large ; les latérales antérieures atteignant à peine le bord postérieur ou ne l’atteignant pas, et montrant alors les postérieures unies par un lien très-court. PENTATOMIDES. — ACANTHOSOMIENS. — PieZûdorUS. 225 Etat normal. Dessus du corps d’un vert pâle, avec la partie posté¬ rieure du pronotum, l’endocorieetla mcsocorie d’un rouge incarnat. . Schaeffer, icon. f. 1. pl. LVII. fig. 1. Penlaloma purpureipennis. Hahn, Wanz. t. II. p. 62. pl. LI. fig. loi. Cimex incarnalus. GEHM.,Faun. ins. Eur. 4. 23. Cimes liluralus ( Klug). Burmeist. Handb. t. II. p. 363. 3. Rhaphigaster purpureipennis. Dallas, List. Ilemipt. p. 282. 24. Ruphigasler incanuitus , Nornencl.p.37.et 94. — Kolenat. Melet. entom. t. IV. p. 56. 183. Piezodorus Degeeri. Fieber., Enr. Hemipt. p. 320. 1. Var. a Dessus du corps entièrement d'un vert pâle ou livide. Pentaloma alliaceus. Germar, Faun. ins. Enr. 9. 14. Penlatoma juniperina. L. Dufour, Rech. p. 136. 2. Rhaphigaster purpuripennis. Rambur, Faun de l’Andal. t. II. p. 123. 1. Var. p Dessus du corps entièrement, ou à peu près, d'un rouge rosat. Long. 0m,0I12 à 0m,0123 (5 1. à 5 1. 1/2 ).— Long. 0"\0056 à 0m,0067 (2 1. 1/2 à 31.) aux angles latéraux du pronotum.— Presque aussi large à la base des élytres. Corps ovalaire ou ovale-oblong ; peu convexe; marqué de points noirs ou obscurs assez petits, médiocrement rapprochés ; coloré et peint comme il a été dit. Télé obtusément arrondie en devant ; élargie d’avant en arrière sur les côtés; moins longue que large au devant des yeux ; sans rebord; planiuscule. Epistome presque déprimé. Antennes d’un rouge ou rose carminé ; à 1er article court : les 2e et 3e presque égaux: les 4e et 5e ordinairement un peu plus longs. Pronotum échancré presque en demi-cercle, avec la partie postoculaire peu obliquement tronquée; élargi en ligne droite jusqu’aux angles latéraux; obtus et débordant à peine à ceux-ci la base des élytres; chargé, près de ceux-ci, d’un faible calus suivi d’une fossette; muni latéralement d’un rebord flave, convexe sur son bord, peu ou point saillant; coloré et ponctué sur le reste de sa surface comme il a été dit. Ecusson offrant les sinuosités basilaires presque aux deux tiers des côtés; subarrondi à l’extrémité; au moins aussi large que le tiers d’une corie, vers l’angle postéro-interne de Annules de la Société Linnécnne. 13 * 22G HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. celles-ci; sans stigmas; offrant les traces plus ou moins faibles d’une tuméfaction basilaire; coloré et ponctué comme il a été dit. Cories ponctuées et colorées comme il a été dit, avec les deux cinquièmes basilaires du bord externe de l’exocorie, flaves: celle-ci prolongée jusqu’à l’extrémité du 5^ arceau ventral. Membrane d’un blanc ou livide vitreux, sans taches. Dos de l'abdomen, noir. Tranche abdo¬ minale dentelée; flave ou rosâlre, avec le bord interne noir. Bec prolongé jusqu’aux hanches intermédiaires. Dessous du corps variant du livide vert, au vert ou flave pâle, ou au rosat; densement marqué de points peu profonds et ordinairement concolores. Ventre non caréné; armé d’une épine avancée jusqu’aux hanches inter¬ médiaires. Stigmates noirs. Pieds d'un livide verdâtre ou rosat. Cette espèce paraît habiter toutes les zones de notre pays. On la trouve principalement sur les arbres. Obs. L’épistome montre une dépression plus ou moins sensible, qui semble laisser pressentir le sillon qu’il présentera dans le rameau suivant. Genre Rhaphig as ter, Rhaphigvstre ; Laporte Laporte, Essai d’un classif. de l'ordre des Hémipt. in Magaz de zool. ( 1832 ). p. 59. ( pz-jh, alêne ; yzerjp, ventre). * Caractères. Epine du ventre avancée jusqu’aux hanches antérieures. Tranche abdominale entrecoupée de noir et de couleur pâle; débordant un peu les côtés de l'abdomen. 'Tête aussi longue au devant des yeux que large entre les organes. Epislome planiuscule ou subdéprimé. Les Rhaphigaslres, par leur tranche abdominale entrecoupée de noir et de couleur pâle, semblent ici les représentants des Carpocorates de la famille précédente; par leur épistome planiuscule ou légèrement déprimé, ils se lient naturellement aux Acanthosomaires, chez lesquels cet organe se montre ordinairement creusé d’un sillon. 1. ÏIS»aj»2»îgasier griseus; Fabricius. Antennes noires, avec les trois derniers articles blancs ou flaves à la pentatomides. — acanthosomiens — Rhaphigaster. 227 basp. Dessus du corps à couleur foncière ordinairement testacêe ou d'un flave cendré , et marqué de points noirs qui lui donnent une teinte d'un gris foncé : tête et tuméfaction basilaire de l’écusson habituellement plus obscures : extrémité de celui-ci, plus pâle. Membrane hyaline, mouchetée de brun. Tranche abdomintde alternée de noir et de rouge lestacé. Dessous du corps variant du blanc flavescent au livide rosat : ventre parsemé de gros points enfoncés noirs : épine avancée presque jusqu’aux hanches de devant. o* Dernier arceau ventral en demi-cercle, deux, fois et demie aussi large à son bord postérieur que long sur sa ligne médiane; souvent comme divisé en deux parties par une ligne élevée transversale: la partie antérieure chargée des trois saillies: la médiane plus prononcée, en toit: chacune des latérales tuberculiforme : la seconde partie offrant trois sinuosités profondes à son bord postérieur : la médiane plus avancée. 9 Dernier arceau ventral obtusément arrondi en devant, élargi sur les côtés en courbe ou un peu en angle rentrant; une fois environ plus large à son bord postérieur que long sur la ligne médiane: di¬ visé par une ligne transversale bissubsinuée en deux moitiés : l'an¬ térieure de deux pièces un peu plus courtes sur les côtés que près de la ligne médiane, offrant souvent une petite pièce linéaire vers l’extrémité de celle-ci : la moitié postérieure plus longue que l’antérieure, comme quadi ilobée à son bord postérieur : la pièce médiane antérieure trans¬ verse, rétrécie d’avant en arrière, échancrée en arc à son bord pos¬ térieur : la seconde médiane parallèle, plus longue que large, n'arrivant pas au bord postérieur: les latérales antérieures dépassant un peu le bord postérieur du ventre. État normal. Dessus du corps, à couleur foncière grise ou cendré flavescent, marqué de points noirs qui lui donnent une teinte d’un gris foncé, ordinairement plus sombre sur la tête et sur la partie antérieure du pronolum et de l’écusson : ce dernier, marqué d’une tache noire sur les côtés, après chaque sinuosité; plus pâle et moins marquée de points noirs à l’extrémité. 228 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. Variations. Quand la matière colorante a abondé, la teinte du dessus du corps est d’un gris noirâtre, ou quelquefois la couleur foncière, entre les points noirs, prend une couleur rosâtre (Var. /s ). Quand au contraire la matière colorante a moins abondé, la couleur foncière est d'un flavc pâle, d’un flave cendré ou d'un tlave blanchâtre : la partie postérieure du pronotum, depuis les cicatrices, est marquée de points concolores, à part la tranche de ses côtés, ou du moins une courte et étroite bordure au devant des angles latéraux, noires; l'extrémité de l’écusson et la partie qui suit la tuméfaction sont moins ponctués de noir (Yar. y). D’autres fois enfin la tête est noire ou noirâtre, le pronotum noir sur la tranche de ses côtés ou du moins à ses angles latéraux, l’écusson noir⬠tre sur la tuméfaction basilaire et marqué de deux taches noires laté¬ rales après les sinuosités, et tout le reste des parties cornées du dessus du corps est d’un roux cendré ou d’un testacé livide et marqué de points concolores (Var. s). Obs. Ces deux dernières variétés sont ordinairement propres aux pro¬ vinces méridionales et semblent, quand la teinte de la couleur foncière est plus ou moins claire, offrir au premier coup d’œil une espèce par¬ ticulière. Cimex nebulosus. Poda., ins. Mais. Grœc. p. 56. 8? Lapunaise brune à antennes et bords panachés . GeoFFR. t. I. p. 466. 64 (en partie seulement). Cimex griseus. Fabr., Spec. 1ns. t. II. p. 356. i 10. — Id. Entom. Syst. t. IV. p. Ü6. 140. — Jd. Syst. Rhyng. p. 171. 87. — Schrank., Enum. p. 271.523. — Panz., Faun. Germ. 33. 19. — Wolff. Ieon. Citnic. p. 59. 56. pl. VI. fig. 56. La punaise des groseillers. Stoll., Pun. 32 pl. VI. fig. 46. Cimex punctipennis. Illig. Rossi., Faun. étrusc. 2eédit. t. II. p.372. — Burmeist. Ilandl. t. II. p. 335. 2. Penlaloma sigmalica. Palis de Beauv. Hemipt. pl. IX. fig. 3. Pentatomagrisea. L atr., Ilist. nat. t. XII. p. 192. 29. — Lepel. et Serv. Encycl. méth. t. X. p. 54. 6. — L. Dufour., Recherch. p. 155. 1. Rhaphigasler griseus. A. Costa., Cimic. Centur. la. p. 56. 1 (80). — Ramb., Faun. de l’Andal. t. II. j . 126. 2. — Kolenat. Melet. Entom. t. IV. p. 57. 185. Dallas., List. Hemipt. p. 281. 2J. — Fieber. Eur. Ilemipt. p. 329. 1. pentatomides. — acanthosomiens, — Rliaphig aster . 229 Rhapliigaster punclipemis. Amyot et Seuv. Hemipt. p. i 48. i. Pentaluma punclipemis. Gouski., Analect. entom. p. 100. 58. Long. 0,0123 à 0,0157 (5 1. 1/2 à 7 1.) Larg. 0,0964 à 0,0070 (2 I. 7/8 à 3 1. 1/8) aux. angles latéraux du pronotum — 0,061 à 0,067 (2 1. 3/4 à 3 1.) à la base des élytres. Corps en ovale oblong; faiblement convexe, à couleur foncière ordi¬ nairement grisâtre ou d’un gris livide, mais variant du flave pâle au testacécendréouau grisâtre ou testacé rosé ou vineux; marqué de points enfoncés ordinairement noirs, parfois concolores sur certaines parties. Tête arrondie en devant, élargie d’avant en arrière sur les côtés; à peu près aussi longue que large au devant des yeux ; à peine rebordée, planiuscule; ruguleuse. Epistome déprimé ou subsillonné sur sa moitié antérieure. Antennes à 1er article le plus court : les 2e, 4° et 5e souvent presque égaux: le 3e plus court; noir, avec presque la moitié ba¬ silaire des trois derniers articles d’un blanc flave, rosat, ou orangé, et la partie inférieure du 1er article d’un livide grisâtre. Pronotum échancré en arc obtus en devant, avec la partie postoculaire tronquée presque transversalement ; élargie en ligne droite jusqu’aux angles latéraux ; obtus etsubsinué sur la moitié postérieure de ceux-ci, et débordant les élytres du tiers à peine de la base d’une corie; à bords latéraux à peine relevésen rebord, mais offrant sur les côtés une tranche un peu aplanie; coloré et ponctué comme il a été dit. Ecusson offrant les sinuosités basi¬ laires vers les trois cinquièmes de ses côtés, en ogive postérieurement ; à peu près égal aux deux cinquièmes de la largeur d’une corie, vers l’angle postéro-interne de celles-ci; creusé d’un point enfoncé à ses stigmas; offrant une tuméfaction basilaire plus ou moins sensible, suivie d’un sillon chargéd'une carène obtuse; marqué de points enfoncés noirs moins nombreux, plus clairsemés ou parfois presque nuis sur la région médiane; plus pâle à l'extrémité, plus obscur sur la tuméfaction, et marqué sur les côtés d’une tache noire après chacune de ses sinuosités. Coiies ponctuées et colorées comme il a été dit. Exocorie terminée en angleaigu, prolongée jusqu’à l’extrémité du 5e arceau ventral. Membrane d’un blanc vitreux, mouchetée de taches poncliforines noires ou brunes. Üjs de l'abdomen noir. Tranche abdominale dentelée; débordant les 230 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. élytres; variant du blanc flavescent au rouge lestacé, sur le tiers sub- médiairedc ses segments, noire sur le reste de ceux-ci, plus brièvement sur la moitié postérieure que sur l’antérieure. Dessous du corps ordinaire- mentd'un blanc flavescent ou rosat, parfois d’un livide grisâtre ou d’un livide rosâtre; marqué de points enfoncés moins gros et parfois conco- lores sur la poitrine, plus espacés, plus gros et noirs sur le ventre. Ventre non caréné, marqué d’une tache noire aux angles antérieurs et posté¬ rieurs de la tranche. Epine ventrale d’un blanc livide; avancée jusque près des hanches de devant. Pieds variant du livide flavescent au livide carné ou rosat, pointillés de noir. Tarses noirs, à l’extrémité du dernier article et parfois des autres. Celte espèce paraît commune dans toutes les parties de la France. Elle est connue de tout le monde sous le nom de Punaise grise. En automne, aux approches des froids, on en voit parfois des passages considérables. Elle vient souvent alors se réfugier dans nos maisons, et s’y cacher jusqu’au retour du printemps. Elle exhale une odeur pénétrante et désagréablement odorante. DEUXIÈME BRANCHE. Les Acanthosomaires. Cvrvctères. Tarses paraissant n’avoir quedeux articles. Mésosternum chargé d une lame longitudinale verticale, avancée au moins sur une partie du prosternum. Ventre chargé sur sa ligne médiane d’un carène continuée en devant par uneôpineavancée au moins jusqu’à l’extrémité de la lame sternale. Ajoutez pour les espèces suivantes: Epistome au moins aussi avancé ou plutôt un peu plus avancé que les joues ; ordinairement un peu élargi d’arrière en avant ; habituellement sillonné sur sa partie anté¬ rieure. Bord antérieur des flancs de l’antépectus sinué derrière les yeux et plus ou moins sensiblement arqué entre celte sinuosité et la ligne sternale. Les 0* présentent chez les Acanthosomaires un caractère nouveau PENTATOMIDES. — ACANTHOSOMIENS . — AcantllOSOVia . 231 parmi lesPentatomides, leur dernier arceau ventral est en triangle, divi¬ sé en deux moitiés par une ligne transversale plus ou moins apparente. Les Acanthosomaires peuvent être partagés en deux rameaux : au moins aussi avancée que le bord anterieur du prosternum. Acanthosomates. moins avancée que le bord antérieur du pronotum. Sastragalates. •A s I B 3 O *■" / S I i J O hJ W V PREMIER RAMEAU. Les Acantiiosomates. Caractères. Lame mésosternale au moins aussi avancée ou plus avancé que le bord antérieur du prosternum. Epine du ventre avancée presque jusqu’aux hanches antérieures. Ce rameau est réduit au genre suivant : Genre Acantliosoma, Acanthosome ; Curtis. Curtis. Brit. Entomol. t. I (1824). 28. (suavSx, épine; corps). Caractères. Ajoutez à ceux indiqués. Pronotum à angles postérieurs correspondant exactement à ceux de la base de l’écusson; à angles latéraux un peu relevés et débordant les élytres de la moitié au moins de la base d'une corie. Tranche abdominale à peu près voilée par les élytres. 1. Acaiiltiosoma Biaemorriioialalis ; Linné. Dessus du corps ordinairement d'un roux, fauve ou testaci en partie (lavescent , souvent d'un vert tendre ou pâle sur une put lie du pronotum , de l’écusson et même des caries; marqué de, points noirâtres plus rap¬ prochés sur les codes que sur le pronotum et surtout sur T écusson, lisse à T extrémité de celui-ci. Antennes à 1er article dépassant le bord antérieur de lu tête de plus de la moitié de sa longueur. Pi onolum à angles latéraux un 232 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. peu oblus et sensiblement relevés et débordant les élylres environ de la moitié de la base d'une corie. Tranche abdominale flave ou rosâtre; voilée. Dessous du corps d'un flave ou flave roux, avec le ventre souvent rosat ou verdâtre : tranche et stigmates concolores. o* Dernier arceau ventral en triangle un peu plus long que large et à côtés un peu curvilignes; plus ou moins distinctement divisé par une ligne transversale en deux moitiés : la postérieure, un peu plus longue, échancrée avec les côtés de cette échancrure assez étroite, longuement ciliés à leur côté interne, dépassant les angles postérieurs du 4® arceau: la partie antérieure de cette échancrure très-courte, tron¬ quée, un peu arquée en arrière et ciliée. 9 Dernier arceau ventral subarrondi ou en ogive en devant, élargi en formant un angle rentrant vers la moitié de ses côtés; divisé en deux moitiés: l’antérieure plus grande sur la ligne médiane, égale à la seconde sur les côtés, carénée sur celle-là, formée de deux pièces : la postérieure paraissant composée de six : les deux latérales externes contiguës postérieurement: la médiane postérieure en triangle plus large que long, creusée d'un sillon longitudinal, et paraissant souvent par là, formée de deux pièces: les latérales antérieures ou internes obtriangulaires, pas plus longuement prolongées que la médiane posté¬ rieure. Cimex haemorrhoidalis. L\m. Syst. na.t. 10e édit. t. î. p. 444. 24.— Id. 12e élit, t. I. p. 720. 35 — Id. Faun. suee. p. 243. 923. — De Geër, Mém, t. III. p. 254. 3. pi. XIV. fig. 7. — Faisr., Syst. Entom. p. 703. 36. — Id. Entom. Syst. t. IV. p. 98. 76.— kl. Syst. Rhyng. p. 170. 27. — Schrank, Enum. p. 267. 115. — Id Fa in. boie. t. II. p. 70. 1099. — De Vii.lers. C. Linn. Entom. t. I. p. 490. 34. — Donov. Brit. ins. t. VII. V pl. CCXVIII. fig. 2. — Wolff. Icon. cimic p. 10. 10. pl. 1. fig. 10.— Fallén, Monogr. cimicp. 44. 3. — Id. Hemipt. suec. p. 23. 3. La punaise verte lavée de rouge. Geoff., Ilist. t. I. p. 463. 63 ? Cimex pabulinus. Harris, Ex.p. engl. Ins. p. 83. pl. XXVI. fig. 2. La punaise ensanglantée. Stoll. Pan. p. 31. pl. VI. fig. 44. Penlatoma haemorrhoidalis. Latr., Ilist. nat. t. XII. p. 189. 17. — Id. Règn. anim. de Cuvier (1817). t. III. p. 389.— Lepel. et Servillë, Encycl. méth. t. X. p. 53. 1. Pentatomahaemorrhoidale. Herrich-Sciiaeffer. Faun Germ. l ! 4. 12. Acanthosoma haomorrhoidalis.Cutnis, Brit. entom. t.I.p. 23. — Burmeist. Handb. pentatomides. — acanthosomiens. — Acanthosoma. 233 t. II. p. 360. 3.— Blanch. Hemipt. p. Ü7. 2.— Amyot et Serv., Ilémipt. p. 154. 1. — Ivolenat. Meletem Entom. t. IV. p. 58. 186. — Gorski, Analect. entom p. 106. 62. — Fieber. Europ. Hemipt. p. 327. 1. Clinocoris hacmorrhoidalis. IIahn, Wanz. t. II. p. 71. pl. 52. fig. 158. Acanlhosoma haemorrhoidale. Dallas, Entom. Trans. n. ser. t. I. n° 1. — Id. tiré à part p. 4. 1. — Id. List. Hemipt. p. 303. 1. — Flor. Rhyneh. Livl. t. I. p. 99. 1. Long. 0m,0135 à 0^,0168 (6 I. à 7 1. 1/2).— Larg. 0«\0061 à 0m,0070 (2 1. 3/4 à 3 1. 7/8 ) aux angles latéraux du pronotum — 0’“,0056 à 0m,0072 (2 1. 1/2 à 3 1. 1/4) à la base des élytres. Corps oblong ou suballongé ; planiuscule. Tête en triangle sub¬ arrondi en devant ; aussi longue que large au devant des yeux ; à peine ou faibement rebordée sur les côtés; variant du rouxtestacé ou rosat au flave, ou du jaune orangé au vert tendre; marqué sur les joues de points enfoncés noirs, assez petits : cette ponctuation réduite à deux rangées parallèles aboutissant chacune à un ocelle. Antennes à 1er article dépassant de plus de la moitié de sa longueur le bord antérieur de la tête, variablement un peu plus long ou un peu plus court que le 2e : les 4c et 5e à peu près aussi longs : le 3e un peu plus court : le Ier variant du livide vert ou flave au roux brûlé : la 2e de couleur souvent analogue ; les autres ordinairement bruns. Yeux bruns. Ocelles d’un rouge vif et clair. Pronotum échancré en devant, avec la partie post¬ oculaire un peu obliquement tronquée; à angles postérieurs assez vifs et correspondant exactement à ceux de la base de l’écusson ; à calus nul; à cicatrices unies, lisses ou à peine marquées de quelques points sur la ligne médiane; marqué sur le reste de sa surface de points enfoncés noirs, médiocrement rapprochés; variant du roux au fauve testacé livide au livide verdâtre, avec les angles latéraux noirs ou noirâtres. Ecusson offrant les sinuosités vers les trois quarts de ses côtés ; à peine aussi large que le septième ou le huitième d’une corie, vers l’angle postéro- internc de celles-ci ; à stigmas nuis; sans trace apparente de tuméfaction basilaire; variant du fauve ou roux testacé livide au livide flavescent ou verdâtre; marqué de points enfoncés noirs, moins rapprochés que sur les autres parties, nuis à l’extrémité : intervalles lisses ; ordinai¬ rement creusé d’un sillon, chargé d’un carène obtuse, sur une partie 234 HISTOIRE NATURELLE DES TUNAISES. de sa seconde moitié. Cories de la couleur de l’écusson ou à peu près ; marquées de points enfoncés noirs plus serrés que sur le pronotum : exocorie terminée en angle aigu, prolongée jusqu’à la moitié du S0 arceau ventral. Membrane d’un livide fauve roussâtre, marquée d’une tache nébuleuse vers la moitié externe. Dos de l’abdomen parfois presque entièrement d’un rose carminé ; ordinairement marqué sur la ligne médiane d’une bande noire dentée ou ramifiée sur les côtés; parfois entièrement ou presque entièrement noir. Tranche abdominale voilée par les élytres; dentelée sur les côtés; d’un flave rosat. Dec prolongé jusqu’aux hanches postérieures. Dessous du corps flave ou d’un flave roux sur la poitrine, flave, rosat ou d’un rose rosat sur le ventre; marqué de points concolores sur l’antépeclus, lisse et luisant sur le ventre: celui-ci, caréné; muni d’une épine avancée presquejusqu'aux hanches antérieures. Tranche du ventre et Stigmates de la couleur du ventre. Pieds d’un jaune d’ambre ou d’un flave jaune ou rosat. Cette espèce paraît habiter la plupart des provinces de la France. Elle est médiocrement commune dans les environs de Lyon. On la trouve principalement en battant les haies et les arbres. DEUXIÈME RAMEAU. Les Sastragalates. Caractèers. Lame mésosternale moins avancée que le bord antérieur du prosternum. Antennes à premier article ne débordant pas de la moitié de sa longueur le bord antérieur de la tête. Epines du ventre ne dépassant pas ou dépassant à peine les hanches intermédiaires. Premier arceau du ventre ordinairement un peu plus développé ou moins court sur les côtés. Les premiers Sastragalates présentent un caractère que nous trouverons plus général dans la famille suivante, celui d'avoir le bord postérieur du pronotum plus large que la partie antérieure de l’écusson. La nature reproduit également ici sous un autre rappport la marche qu’elle suivra chez les Asopiens. Le pronotum d’abord dilaté et épineux à ses angles latéraux, finit par déborder à peine la base des élytres. PENTATOMIDES. ACANTHOSOMIENS. SASTRAGALATES. 235 Les Sastragalates nous montrent dans les modifications de leurs caractères distinctifs des moyens assez faciles de les classer dans leur ordre naturel. Les trois premières espèces ( ferrugalor, intestinctus et lituratus), présentent une particularité que nous avons déjà vue chez les premiers Scutellérides, et même chez quelques Pentatomides précédents, mais qui deviendra presque générale chez les Asopiens: la base de leur prcnolum déborde visiblement celle de l’écusson : chez la dernière es¬ pèce ( dentatus ), ce caractère s’efface, comme il disparaît ou à peu près chez le dernier insecte de la famille suivante ( Zicr. cœrulea). Chez la première espèce ( ferrugator ) les angles latéraux du prono- tum se montrent armés d’une épine, qui rappelle en l’exagérant celle des Acanthosomes : celle saillie anguleuse devient rudimentaire chez les espèces suivantes. Chez les deux premières espèces ( ferrugator et intestinctus ), la tranche de l’abdomen est marquée d’une bande noire sur les intersections: cette bande est réduite à une ligne noire, souvent obsolète, chez la troisième espèce ( lituratus ) et disparaît chez la quatrième ( dentatus ). M. Fieber a reparti les trois dernières espèces en deux genres : Cypliostethus, dans lequel se trouve placé le lituratus ; et Elasmostetlius, dans lequel figurent les interstinctus et dmtalus. D’après notre manière de voir, ce dernier présente dans le moins grand développement de la base de son prouolum un caractère dominateur, qui doit le faire isoler des deux espèces précédentes. Ces considérations feront comprendre pourquoi nous n’avons pu adopter ni l’une ni l’autre des dominations génériques proposées par le naturaliste allemand : la manière dont il a distribué ces espèces nous semble plutôt systématique, que répondre à la marche de la nature. Nous répartirons donc les Stragalates dans les genres suivants : Genres. — .2 [ Pronotum dilaté àscs angles latéranxen u«eépine au moins ^ C l aussi longue que la largeur de la base d'une corie. Sastragala. Pronotum brièvement anguleux à ses angles latéraux, ne dé¬ bordant par les élylres d'une largeur égale à la moitié de la base d'une corie. ileadorua. pas plus large à sa base que celle de l'écusson; brièvement anguleux à ses angles latéraux. Oxydalus. 236 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. Genre Sastragala, Sastragale ; Amyot et Serville. Amyot et Serville, Hémipt. (1843) p. ISS. Caractères. Pronotum à angles postérieurs dirigés en arrière et dé¬ bordant sensiblement la base de l’écusson ; à angles latéraux dilatés en une épine subhorizonlale ou un peu relevée, débordant les ély très d’une largeur au moins égale à la base d’une corie. l. Sftsti’ngala ferrugator 5 Fabricius. Antennes à premier article de moitié plus avancé que le bord antérieur de la tête. Ecusson sans tache calleuse au côté interne des stigmas. Cories terminées en angle aigu ou émoussé, à leur partie postéro-externe. Tranche abdominale marquée d'une bande ou d’une tache noire aux intersections, débordant faiblement les élytres. Dessus du corps d’un roux fluve, ou d'un roux testacé, avec la tête , les angles épineux du pronotum et une tache sur la moitié antérieure de la ligne médiane de l'écusson , noirs. Ventre d’un rouge ou d’un roux flave. Stigmates noirs. c* Dernier arceau ventral en triangle environ aussi long que large ; paraissant divisé par une ligne transversale en deux pièces de longueur presque égale : la postérieure écliancréc, étroite sur les côtés qui se terminent en cornicule incourbé : la partie médiane à peine de moitié aussi longue que les côtés, tronquée à son bord postérieur, et séparée des côtés par une échancrure ou sinuosité. 9 Dernier arceau du ventre en triangle émoussé en devant, élargi en courbe ou en angle rentrant sur les côtés, une fois plus large à son bord postérieur que longue sur sa ligne médiane ; divisée par une ligne transversale un peu arquée en arrière, en deux parties : l’antérieure, un peu en. toit, de deux pièces : la postérieure paraissant formée de sept pièces : la médiane antérieure obtriangulaire, sillonnée : la médiane postérieure paraissant divisée en deux pièces, qui paraissent chacune être la suite de chaque latérale antérieure : ces pièces médianes posté- pentatomides. — acanthosomiens. — Sastragala. 237 rieures atteignant presque le bord postérieur du ventre : les latérales antérieures moins longuement prolongées. Cimei ferrugator. Fabr., Entom. syst. t. IV. p. 101. 80. — Id. Syst. Rhyng. p. 162. 37. — Schellenb. , Cimic. p. 6. pl. I. fig. 4. Cimex bispinus. Panz., Faim. germ. 26. 23. — Wolff, Icon. cimic. p. 8. n° 8. pl. I. fig. 8. — Fallén., Monog. cimic. p 43. 2. — Id. Hemipt. suec. p. 22. 2. Pentalomri ferrugator. Latr., Ilist. nat. t. XII. p. 188. S. Clinocoris ferrugator. IIahn., Wanz. t. II. p. 72. pl. LII. fig. 139. Acmithosomu bispina. Burheist, Handb. t. II. p. 360. 3. — Blanch. Hist. nat. Hémipt. p. 147. 2. — Gorsiu, Analect. entom. p. 103. 61. Sastragala bispina. Sahlb. Geoc. fenn. p. 33. 1. Sastragala ferrugator. Fieber, Eur. Hemipt. p. 327. 1. Acantlwsoma ferrugator. Dallas, Hemipt. p. 309. 18. Acanlhosoma ( sastragala ) bispiuum. Flor, Khynch. livl. t. I. p. 103. 4. Long. 0m,0090 à 0m,0100 (4 1. à 4 1. 1/2) — Larg. 0m,00oG à 0m,008l (2 1. 1/2 à 2 1. 3/4) aux épines du pronotum. — 0m,0036 à 0m,0045 (1 1. 2/3 à 2 1.) à la base des élytres. Corps oblong; très-peu convexe. Tête triangulaire aussi longue que large au devant des yeux ; ruguleuse, marquée de points assez serrés ; à peine rebordée; noire ou brune, avec le rebord ordinairement pâle. Epistome dépassant les joues en devant ; creusé sur sa partie antérieure d’un sillon ponctué. Antennes à dernier article brun ou nébuleux : le 1er obscur au moins à la base : les autres d’un rouge ou roux testacé : le 2e égal au 3e ou à peine plus long : celui-ci à peine moins long que le 2® : les 4e et 5° les plus longs. Pronotum assez faiblement échancré en arc, en devant, avec la partie postoculaire presque transversalement tronquée; sans rebord jusqu’aux angles latéraux : ceux-ci, en forme d’épine dirigée de côté, peu relevée, débordant la base des élytres d’une longueur plus grande que la base d’une corie : à angles postérieurs dirigés en arrière et débordant un peu les côtés de l’écusson ; re¬ bordé à ses bords latéraux postérieurs ; marqué de points noirâtres ou obscurs moins rapprochés que ceux de la tète; noir sur les épines, d'un roux flave ou d’un roux testacé, plus pâle sur les côtés, sur les intervalles des points ; souvent nébuleux ou d’un fauve brunâtre sur une partie de la région médiane; à cicatrices lisses. Ecusson sinué presque vers les 238 HISTOIRE NAITRE!.. LE DES PUNAISES. deux tiers de ses côtés, en ogive étroite postérieurement ; à peine plus large que le quart d’une corie vers l’angle postéro-interne de celle-ci ; d'un roux testacé livide ou flavescent, avec l’extrémité lisse, ordinai¬ rement plus pâle ou d’un blanc flavescent; paré sur la moitié antérieure de la ligne médiane d’une tache noire ; marqué, excepté à l’extrémité, de points enfoncés noirâtres, peu rapprochés, laissant sur la seconde moitié de la ligne médiane une sorte de bande lisse ; intervalles lisses. Cories terminées en angle aigu, mais un peu émoussé ; teslacées ou d'un roux testacé ; marquées de points enfoncés noirs ou noirâtres; offrant la suture radiale continuée par une saillie, lisse, obliquement dirigée vers le milieu du bord postérieur de la mésocorie. Ex. corie prolongée jusqu'à la moitié du 5° arceau ventral. Membrane iiyaline marquée d’une tache brunâtre vers le milieu de son bord postérieur et de deux rangées obliquement transversales de taches plus antérieures de même teinte : ces rangées offrant une tache couvrant les trois cinquièmes postérieurs du bord externe. Dos de L'abdomen ordinairement testacé ou rose. Tranche abdominale débordant un peu les élytres; subdenticulée ; d'un roux testacé livide, avec une tache noire vers l’angle postérieur des arceaux. Bec prolongé jusqu’aux hanches postérieures. Dessous du corps d’un livide testacé, ourosat; marqué de points enfoncés noirs plus petits et plus serrés sur la poitrine que sur le ventre : celui-ci, caréné; marqué d’une tache noire aux angles postérieurs, c’est-à-dire aux dents de la tranche ; orné d’une épine avancée jusqu’aux hanches intermédiaires. Pieds d’un roux flave ou d'un flave orangé. Cette espèce habite particulièrement les zones tempérées ou les mon¬ tagnes. Elle n’est pas rare en mai, juin et juillet sur les groseilliers. On la trouve sur quelques autres plantes. Genre Meadorus, Meadore ; Mulsant et Rey. Caractères. Pronotum débordant sensiblement à sa base celles de l’écusson, voilant une partie de la base de l’endocorie ; brièvement an¬ guleux à ses angles latéraux, ne débordant pas les élytres d’une largeur égale à la moitié de la base d’une corie. Les espèces de notre pays sont les suivantes : pentatomides. — ACANTHOSOMIENS. — Meadorus. 239 « Tranche abdominale débordant les élytres pâle, parée d'une ba: de noire s ir les intersections. Cories terminées en angle aigu à leur partie postéro-externe. «a Tranche abdominale ne débordant pas ou débordant à peine les élytres, pâle ou à peine marquée d’une ligne noire sur les intersections. Cories obtusément arrondies à l’extrémité, sur l’exocorie et le tiers externe de la mésocorie. 1. Meadorus IsaSerstlnctus ; Linné. Antennes à p-emier article un peu plus avancé que le bord antérieur de la tête. Angles latéraux du pronotum subsinués postérieurement et débordant les élytres. Ecusson presque sans tache calleuse au côté interne des stigmas. Cories terminées en angle aigu à leur partie postéro-externe. Tranche abdominale débordant les élytres , pâle, marquée d une bande transversale nuire sur les intersections. Dessus du corps marqué de points assez profon¬ dément enfoncés ; variant du livide cendré, flavescent ou grisâtre, au rosat. Stigmates noirs. o" Dernier arceau ventral en triangle à peu près aussi large que long ; divisé par une ligne arquée en devant en deux moitiés inégales : la postérieure, trois fois aussi grande que l’antérieure, échancrée et concave sur la majeure partie de sa surface ; à bords latéraux étroils et déclives en dedans, terminés aux angles postérieurs par une partie transverse couverte de poils : l’échancrure avancée jusqu’à la moitié de l’arceau, un peu arquée en arrière à la partie médiane de son bord antérieur. $ Dernier arceau ventral arrondi en devant, élargi en angle rentran sur les côtés: près d’une fois plus large à son bord postérieur que long sur sa ligne médiane ; divisé par une ligne transversale en angle dirigé en arrière, en deux moitiés très-inégales : l’antérieure, trois fois plus longue sur sa ligne médiane, de moitié plus longue sur les côtés, que la seconde : celle-ci paraissant divisée en six pièces : la médiane anté¬ rieure obtriangulaire, assez petile, sillonnée: la médiane postérieure formée de deux pièces aboutissant au bord postérieur et paraissant être chacune la suite des pièces latérales antérieures. Interstinctus. Lituratus. 2â0 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. Cimex griseus. Linn. Syst. nat. 10® édit. t. I. p. 445. 32. — Id. 12e cdit. t. I. p. 721. 43. — Id. Faun. Suec. p. 248. 926. — de Villers. C. Linn. Entom. t. I. p. 494. 53. Cimex interstinclus. Linné. Syst. nat. 10e édit. t. I. p. 445. 33. — Id. 12e édit, t. I. p. 721. 44. — Id. Faun. Suec. p. 248. 926. — de Villers. C. Linn. Entom. t. I. p. 493. 54. — Schrank. Faun. Boic. t. "I. p 74. 1103. Cimex betulae. de Geer. Mem. t. III. p. 261. 3. pl. XIV. fig. 9. Cimex agalhinus. Fabr. Entom. Syst. t. IV. p. 114. 133. — Id. Syst. Rhyng. p. 170. 82. — Woi.ff. Icon. Cimic. p. 58. 55 pl. V*. fig. 55. a. b. — Fallén. Monogr. Cim. p. 43. 5. — Id. Hemipt. Suec. p. 24. 5. — Zetterst. Faun. lapp. p. 464. 4. — !d. 1ns. Lapp. p. 260. 4. Pentatoma griseus. Tigny. t. IV. p. 293. Pentatoma agathina. Latr. Hist. nat. t. XII. p. 191 26. Pentatoma inlerstincta. Latr. Ilist. nat t. XII. p. 192. 30. Acanthosoma agathinum. IIerrich-Schaeff. Faun. Germ. 114. 10 et 11. Acanthosoma grisea. Burmeist. Handb. t. IL p. 360. 6. — Sahlb. Geoc. Fenn. 33. 2. Acanthosoma interstinclum. Ivolenat. Melet. entom. t. IV. 6. 189. Acanthosoma griseum. Dallas. Entom. Trans. t. I. p. 113. 4. — Id. tiré à part. p. 7. n. 4. — Id. List. Ilemipt. p. 307. II. Flor. Rhynch. Livl. t. I. p. 102. 3. Elasmoslelhus griseus. Fieber, Eut. Hemipt. p. 328. Long. 0,0078 à 0,0090 (3 1. 1/2 à 4 1. ). - Larg. 0,0033 à 0,0043 (1 1. 2/5 à 2 1.) aux angles latéraux du pronotum. — 0,0030 à 0,0037 (1 1. 1/3 à 1 1. 2/3) à la base des élytres. Corps oblong ou suballongé, très-peu convexe. Tête subarrondie en devant, élargie d’avant en arrière sur les côtés ; à peine aussi longue que large au-devant des yeux à peine ou pas sensiblement rebordée sur les côtés ; marquée de points enfoncés noirs assez nombreux, constituant postérieurement trois rangées ordinairement doubles ; cà couleur fon¬ cière variant du vert pâle ou du livide verdâtre au livide lestacé ou li¬ vide rosé. Epislome sillonné sur sa partie antérieure, et marqué ordi¬ nairement de quelques petits points noirs sur le sillon. Antennes à 1er article un peu moins long que le 3e, dépassant du quart de sa longueur le bord antérieur de la tête : le 2e un peu plus long que le 48 : celui-ci variablement plus court ou aussi long que le 4e : les icr, 29 et 3e ordinairement d’un vert pâle ou d’un livide roussâlre: le 3e souvent nébuleux à l’extrémité: les 4e et 5e pâles à la base, brunâtres sur leur seconde moitié au plus. Ocelles d’un rouge carminé. Pronotum PENTATOMIDES. — ACANTHOSOMIENS. — MeadoVUS. 241 échancré en arc obtus, en devant, avec la partie postoculaire tronquée presque en ligne transverse : élargi en ligne droite jusqu’aux angles latéraux ; peu obtusément anguleux à ceux-ci et débordant les él> très de la moitié environ de la base, d’une corie; subsinué après les angles latéraux ; à angles postérieurs dirigés en arrière en forme de dent obtuse et débordant sensiblement les côtés de l’écusson ; creusé, depuis le bord externe de chaque cicatrice, d’un sillon longitudinal dirigé vers chaque angle latéral, et faisant paraître ses côtés rebordés sur cette partie ; à calus nul , à cicatrices lisses, paraissant unies, et marquées seulement de quelques points sur la ligne médiane; marqué sur le reste de sa surface de points enfoncés noirs ou noirâtres, médiocrement rapprochés mais très-apparents; à couleur foncière variant du livide flavescent verdâtre, au rose pâle, souvent de la première de ces couleurs sur sa moitié antérieure, et de la seconde sur sa partie postérieu rement déclive; plus rarement brunâtre sur celle-ci. Ecusson sinuô vers les deux tiers de ses côtés; en ogive étroite, à son extrémité ; à peine plus large ou aussi large qu’une corie, vers l’angle postéro-inlerne de celles-ci ; à stigmas nuis ou à peu près ; offrant les faibles traces d’une tuméfaction basilaire, suivie d’une carène aplatie ou d’un sillon, non prolongé jnsqu’à l’extrémité; marqué, comme le pronotuin, de points enfoncés noirs ou noirâtres, peu nombreux à l’extrémité ; à couleur foncière variant du livide cendré au cendré verdâtre au livide rosat ou au rouge pâle; ordinairement marqué d’une tache transversale brune ou noire, un peu après la base, sur la tuméfaction basilaire. Cories terminées en angle aigu ; variant de couleur du livide cendré au rouge pâle ou rose ; marquées de points enfoncés noirs plus serrés que ceux du pronotuin ; offrant à l’extrémité de la suture radiale une sorte de nervure dirigée vers le milieu du bord postérieur de la mésocorie. Exocorie prolongée jusqu’au tiers du 5e. arceau ventral. Membrane d’un blanc vitreux ; marquée des deux aux quatre cinquièmes de son bord externe d’une tache grosse brune ou brunâtre, presque obtriangulaire , terminant ordinairement une ligne transversale festonnée, plus pâle. Dos de {'ab¬ domen tantôt noir, tantôt rouge, avec une partie de la région médiane et la suture des arceaux, noirs; tantôt entièrement d’un rouge pâle. Tranche abdominale débordant les ély très ; dentelée; flave pâle, avec les Annules de la Suciélé Liunéenne. 16 242 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES, intersections des segments, noires. Bec prolongé à peu près jusqu’aux hanches postérieures. Dessous du corps variantdulivide jaune au rouge pâle: marqué de points noirs sur la poitrine, lisses ou à peu près sur le ventre; celui-ci, caréné, marqué d'un point noirà l’angle postéro-externe des arceaux de la tranche. Stigmates obscurs ou noirâtres. Pieds variant du livide flavescent ou verdâtre au livide rosâtre. Cette espèce parait habiter toutes les zones de la France. Nous l’avons prise dans le Midi, dans les Alpes, autour de Lyon et dans les environs de Paris. On la trouve sur divers arbrisseaux. Le Cimex interstinctus de Linné n’est qu’une variété du griseus ayant le dos de l’abdomen d’un rouge pâle; variation qui se montre chez le o", aussi bien que chez la 9 . Nous avons adopté le premier de ces noms, pour laisser l’épithète de griseus à l’espèce de Rliaphig aster connue de tout le monde sous le nom de Punaise grise. Le M. interstinctus se distingue de VOxydalus dentatus , par la base de son pronotum débordant celle de l’écusson, par son épistome sillonné ; par sa tranche abdominale débordant les élytres et entrecoupée de noir et de couleur pâle. Il s’éloigne du lituratus , par la base de son prono¬ tum débordant plus sensiblement celle de l’écusson; par sa tranche abdominale offrant une bande transversale noire, au lieu d’une ligne noire sur les intersections des arceaux; par le dessus de son corps marqué de points plus profonds et en majeure partie noirs; par ses cories terminées en angle aigu à leur angle postéro-externe. 1 jfleaiSorus lituratus; Panzer. Antennes à premier article à peine aussi avancé que le bord antérieur de la tête. Angles latéraux du pronotum subarrondis et débordant à peine les élytres. Ecusson chargé d'une tache calleuse blanchâtre et très-apparente au côté interne des stigmas. Cories obtusémenl arrondies ou presque tron¬ quées à l’extrémité de l'exocorie et du tiers externe de la mésocorie. Tran¬ che abdominale ne débordant pas les élytres ; pâle ou à peine marquée d’ une ligne noire sur les intersections. Dessus du corps marqué de points petits, presque obsolètes, concolores au moins sur la tête et sur le devant du pronotum ; d’un vert paie ou flavescent, avec les bords latéraux posté- PENTATOMIDËS. — ACANTHOSOMIENS. — MeadorUS. 243 rieurs d’un rouge carminé et l’endocorie et la mésocorie en majeure partie d’un rose pâle. Stigmates pâles. o* Dernier arceau ventral en triangle à peu près aussi large que long; divisé par une ligne transversale sinuée ou échancrée dans son milieu, en deux moitiés inégales : la postérieure, plus courte, échancrée en arc à son bord postérieur, avec les angles postérieurs de cette échan¬ crure tronqués et non prolongés jusqu’aux angles épineux de l’arceau précédent. 9 Dernier arceau ventral arrondi en devant, élargi un peu en an¬ gle rentrant sur les côtés; un peu plus large à son bord postérieur que long sur sa ligne médiane; divisé par une ligne transver¬ sale un peu en angle dirigé en arrière en deux moitiés : l’antérieure en toit ou carénée, près d'une fois plus longue que la postérieure sur la ligne médiane, de deux tiers plus longue que celle-ci, sur les côtés : de deux pièces : la moitié postérieure paraissant formée de six pièces : la médiane antérieure petite, obtriangulaire, sillonnée : la médiane posté¬ rieure représentée par deux pièces non prolongées jusqu'au bord pos¬ térieur et paraissant chacune être la suite des pièces latérales anté¬ rieures ou internes. Etat normal ou le plus développé. Tête, Pronotum et Ecusson d’un vert pâle, passant souvent au flave sur quelques parties. Cories d’un vert pâle extérieurement, d’un rose pâle sur leur majeure partie inter¬ ne : la région rose, prolongée depuis sa base jusqu’à l’angle postéro- externe de l’exocorie, formant à son côté externe un angle rentrant très-ouvert, vers la moitié de la longueur de la mésocorie ; marquées de points noirs, constituant une bande noire obliquement trans¬ verse, reposant chacune sur une légère dépression, avant et après la saillie transverse de la mésocorie, et une sorte de bande noire, bordant le bord extérieur de la partie rose, jusqu’à l’angle rentrant précité, et dirigé de là vers les deux tiers ou un peu plus de l’endocorie. Obs. Les cories ne présentent ordinairement cette parure remarquable que chez les individus de nos provinces méridionales. La partie rose ou d’un rose pâle passe souvent au blanc rosé, surtout sur l’endocorie. HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. 244 Dans les contrées plus tempérées, ordinairement les points noirs qui forment les bandes précitées sont plus petits et moins marqués, de telle sorte que ces bandes s'effacent où ne montrent que des taches très- affaiblies. Cïmex lituratus. Panz., Faun. Germ. 40. 19 (fig.). — Wolff., Icon. cimic. p. 14. 14. pl. II. fig. 14. Acmilhosoma picla. Newm., Entom. mag. t. 1. p. 287. Cimcx collaiis. FAbr., Syst. Rhyng. p. 170. 33? Acanlhosoma clypeala. Burm., Ilandb. t. II. p. 301. 7. — Gorski, Analect. en¬ tom. p. 109. 04. Acanlhosoma clypeatum. Ramb., Fann. Andal. t. II. p. 127. Acanlhosoma lituralum. Ivolen. , lielet. entom. t. IV. p. PO. ISS. — Dallas, Entom. trans. R S. î. I. nouv. sér. (1831). p. 112. 3. — Id., tiré à part, p 6. 3. — Id. List., Ilemipl p. 303. 8. Cyphosleihus lituratus. Fieber, Eur. Ilemipt. p. 288. 1. Long. 0m,0090 à 0m,0I00 (4 1. à 4 1. 1/2). — Larg. 0m,0045 à Om,CO’.3 (2 1. à 2 1. 1/8) aux angles latéraux du pronotum à peu près aussi large à la base des élytres. Corps oblong; très-peu convexe. Tête en triangle un peu plus long que large au devant des yeux; à peu près sans rebords; marquée de points superficiels et concolores; variant du vert pâle au llave. Epistome élargi d’arrière en avant, un peu plus avancé que les joues; tantôt aplani, tantôt légèrement sillonné en devant. Antennes à premier ar¬ ticle moins long que le 3e, un peu moins ou à peine aussi avancé que le bord antérieur de la tête : le 2e un peu plus long que le 3^ : le 4e à peine plus grand que celui-ci : le 5e ordinairement un peu moins long: les trois premiers variant du vert tendre au pâle, au livide flavescent : les deux derniers pâles à la base, d’un rouge carminé brunâtre ou brun postérieurement. Yeux bruns ou brunâtres. Ocelles d un rouge de car¬ min. Pronotum échancré en devant en arc presque régulier jusqu’aux angles antérieurs avancés en angle aigu ; élargi en ligne presque droite ou à peine en courbe rentrante jusqu’aux angles latéraux; émoussés ou subarrondis à ceux-ci et ne débordant pas ou débordant à peine les élytres; à angles postérieurs vifs, souvent un peu dirigés en arrière , PENTATOMIDES. — ACANTHOSOM1ENS. — MeCldot'US. 245 débordant les côtés de l’écusson, correspondant aux deux, cinquièmes internes de l'en locorie ; déprimé ou marqué d'un sillon juxta-margi- nal plus ou moins léger, naissant au bord exte. ne de chaque cicatrice et prolongé presque jusqu’à l’angle latéral; à cicatrices unies, lisses et d’un fhve livide ou d'un blanc verdâtre; marqué sur le reste de sa surface de points superficiels ou peu profonds et concolores; chargé d’un calus médiocre, suivi d’une fossette assez faible; à couleur fon¬ cière. ordinairement d’un vert pâle, parfois d'un livide verdâtre fla- vescent ou rosat, sur sa moitié antérieure, ordinairement noir pâle; d’un vert tendre ou parfois d’un llavescent rosat, sur la postérieure; orné à ses bords latéraux postérieurs, c’est-à-dire depuis scs angles latéraux jusqu’aux postérieurs, d’une bordure d'un rouge carminé. Ecusson sinué après les deux tiers de ses côtés; en ogive étroite ou pointue à son extrémité; à peine plus large que les deux septièmes dune corie, vers l’angle postéro-interne de celle-ci; presque sans tra¬ ces de tuméfaction basilaire ; puis chargé d’une faible carène, repo¬ sant p i. fois dans un sillon, et non prolongée jusqu’à l’extrémité; ordi¬ nairement d'un vert tendre ou d’un livide verdâtre, flavescent, rosat on même carminé, avec l’extrémité plus pâle; chargé au côté interne de chaque stigma, d’une tache calleuse d’un flave pâle; presque lisse, marqué de points enfoncés très-petits, ordinairement concolores ou seulement en partie obscurs. Cories prolongées jusqu’à l’extrémité du 4e arceau ventral; subarrondies ou presque tronquées à l’extrémité de l’exocorie et sur le quart ou tiers externe du bord postérieur de la mésocorie; lisses sur la moitié médiaire de la longueur de la partie de la mésocorie voisine de la nervure radiale; marquées sur le reste de leur surface de points enfoncés obscurs ou noirâtres, petits, mais ordinairement moins superficiels que ceux de l’écusson; colorées et peintes comme il a été dit. Membrane d’un blanc vitreux, marqué d’une tache noire ou brune près de l’angle interne de la troncature posté¬ rieure des cories, puis d’une rangée obliquement transversale de taches semi-lunaires d'un roux cendré. Dos de L’abdomen parfois noir sur les quatre ou cinq premiers arceaux, vert ou rose sur les suivants; d’au¬ tres fois flave, marqué de chaque côté de la ligne médiane, d’une tache noire, plus ou moins développée sur chaque arceau, avec l’extrémité 216 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. fl ave ou d’un rouge carminé. Tranche abdominale non ou à peine denti- culée, flave ou d’un (lave carmin, souvent avec une ligne noire sur les intersections. Bec prolongé un peu au delà des hanches postérieures. Dessus du corps variant du vert pâle ou tendre, au livide flavescent ou rosat, et marqué de points concolores et surperficiels, sur la poitrine. Ventre presque lisse, tantôt vert ou d’un vert pâle ou d’un livide fla¬ vescent, tantôt d’un rose carminé plus ou moins foncé, offrant de cha¬ que côté, entre la carène médiane et chaque bord externe, une rangée de lignes longitudinales saillantes, flaves ou blanchâtres, interrompues vers le bord postérieur de chaque arceau. Stigmates concolores ou peu obscurs. Pieds variant du blanc vert au blanc flavescent ou rosâtre. Cette espèce se trouve aussi presque partout, sur divers arbrisseaux. Elle abonde souvent sur le genevrier. Obs. C’est bien là le Cimex liluratus de la gravure donnée par Panzer; mais le texte qui n’est que la reproduction de la phrase diagnostique et trop abrégée du professeur de Kiel, ne' permet pas de reconnaître l’insecte d’une manière certaine. Vraisemblablement ce n’est pas le Cimex liluratus de Fabricius, ou ce dernier auteur, et plusieurs autres de ceux qui l’ont suivi, ont-ils confondu le il/, lituratus et l’O. den- tatus. Ces considérations ont sans doute porté M. Burmeister à donner une nouvelle dénomination à cette espèce (clypeata). La figure donnée par Panzer laissant très-bien reconnaître son Cimex lituratus , nous conservons le nom appliqué à cet insecte par ce dernier écrivain. Obs. Le il/, lituratus se distingue de 1 ' inter stinctus par sa tête plus triangulaire, un peu plus longue que large au devant des yeux ; par son épistome ordinaire peu ou moins sensiblement sillonné à sa par¬ tie antérieure ; par le premier article de ses antennes n’arrivant pas ordinairement ou arrivant à peine au niveau du bord antérieur de sa tète; par l’échancrure antérieure de son pronotum non tronquée der¬ rière les yeux; par son corps marqué de points petits, superficiels et concolores au moins sur la tête et sur la majeure partie du pronotum ; par son écusson orné au côté interne de chaque stigma, d’une tache calleuse flave; par les angles latéraux de son pronotum débordant peu les élytres ; par sa tranche abdominale non entrecoupée de noir et de flave et non dentelée; par la tache noire de la membrane des cories , PENTAT0M1DES. — ACANTHOSOM1ENS. — OxijdalUS. 247 suivie d’une rangée de taches semi-lunaires ; par ses stigmates pâles , / par ses cories obtusément arrondies ou presque tronquées à l’extré¬ mité de l’exocorie. Genre Oxydalus , Oxydale; Mulsant et Rey. Caractères. Pronotum pas plus large à sa base que celle de l’écusson ; brièvement anguleux à ses angles latéraux. 1. Oxydalus deutatus ; de Geer. Antennes à 1er article débordant du tiers au moins de sa longueur le bord antérieur de la tête. Angles latéraux du pronotum obtusément anguleux et débordant les élylres du tiers de la base d'une corie. Ecusson, sans calus au côté interne des stigmas. Cories terminées en angle aigu à leur partie postéro-cxlerne. Tranche abdominale ne débordant pas les ély- tres, pâle , non entrecoupée de bandes noires. Dessus du corps marqué de points noirs très-apparents ; ordinairement d'un vert tendre , avec les cories d'un vert fluvescent et d’un rouge carminé à leur bord postérieur. Stigma¬ tes noirs. o* Dernier arceau ventral en triangle subarrondi en devant; à peu près aussi large que long; divisé par une ligne transversale à peine sinuêe dans son milieu, en deux moitiés inégales : la postérieure près d’une fois plus courte que l’antérieure, tronquée, pourvue de chaque côté de la ligne médiane de son bord postérieur de deux fascicules de poils, débordée sur les côtés par les angles épineux de l’avant-dernier arceau, par une longueur à peu près double de la sienne. 9 Dernier arceau ventral en ogive en devant, élargi un peu en angle rentrant sur les côtés; une fois environ plus large à son bord posté¬ rieur que long sur la ligne médiane; divisé par une ligne transversale arquée en arrière et un peu sinuée sur la ligne médiane, en deux moi¬ tiés inégales : l’antérieure, plus grande sur la ligne médiane, à peine plus longue sur les côtés, carénée, de deux pièces : la postérieure, paraissant formée de six : la médiane antérieure, petite, obtriangu- 218 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. laire, sillonnée : la médiane postérieure représentée par deux pièces n’arrivant pas au bord postérieur et paraissant chacune faire suite aux pièce latérales antérieures. Etat normal ou le plus coloré. Cories d’un rouge carminé à leur bord postérieur, sur l’endocorie, le bord interne delà mésocorie; d’un livide flavescent ou verdâtre sur le reste de la mésocorie d’un vert pâle ou d'un livide verdâtre sur l’exocorie. Bords latéraux postérieurs du pronotum ordinairement d’un rose carminé. Cime. v dentutus. de Geer, Mem. t. III. p. 2(50. 7. Cimex hacmugaster. Schrank., Enum. p. 270. 520. La punaise ensanglantée. Stoll., Pan. p. 129. pl. XXXIII. 229. — Id. Faun. Fr. pl. III. fig. 3. Cimex lituratus. Fabr., Entom. syst. t. IV. p. 114. 134.2? — Id. Syst. Rhyng. p. 170. 84? — Fai.lén, Monogr. Cimic. p. 44. 4. — Id. Ilemipt. stiec.p. 24. 4(en partie). — Zetterst., Faun. Lapp. p. 4(53. 3. — Id. 1ns. lapp. p. 239.3. Penlatoma lilurata. Latr., Hist. nat.t. XII. p. 192. 28. Pentaloma Slollii. Lepell. et Serv. , Encycl. méth. t. X. p. 53. 2. Penlatoma hœmag aster. Herrich-Schaeff., Faun. Gerin. 115. 13 (type). Acanlhosoma dentatum. Dallas, Eniom.trans.n-5. t. I.p. Ulr-2. — Id. tiré à part. p. 6. 2. — Id. List. Ilemipt. p. 305. — Flor., Rtiync. livl. t. I. p. 101. 2. Elasmostethus dent dus. Fieber, Eur Ilemipt. p. 328. 1. Var. P. Parties d’un rose carmin? passant au brunâtre ou au brun. Angles latéraux du pronotum parfois brunâtres. Var. y. Cories d’ui vert pâle ou tendre. Angles latéraux dn pronotum parfois brunâtres. Acanlhosoma hœmatogaster. Rurmeist., Ilandb. t. II. p. 300. 4. — Kolenat., Melet. entom. t. IV. p. 59. 187. — Saulb., Geoc. fenn. p. 32. 1. — Gorski , Analect. entom. p. 107. 63. Obs. Quelquefois les cicatrices d’un jaune de gomme forment sur le pronotum d’un vert moins pâle, une bande transversale d’une couleur plus tranchée. Long. 0m,0090 à 0,0100 (4 I. à 4 1. 1/2). — Larg. 0m,0045 à 0™,0048 (2 1. à 2 1. 1/8) aux angles latéraux du pronotum — 0m,0039 à 0m,0042 (1 1. 3/4 à 1 1. 7/8) à la base des élytres. Corps oblong; très-peu convexe. Tète en triangle à côtés curvilignes, pevtato.'iidës. — acvnthosom(e.\s. — Oxydalus. 249 moins longue que large au devant des yeux ; à peu près sans rebords; ruguleusement ponctuée; d'un livide verdâtre ou flavescent verdâtre. Epistome plus avancé que les joues; sillonné ou parfois seulement aplani sur sa partie antérieure. Antennes à 1er article un peu moins long que le 3a, dépassant le bord antérieur de la tête du tiers au moins de sa longueur : le 2° plus long que le 38, à peine aussi long que le 4e : leN5® un peu moins grand que ce dernier : les 2° et 3J d un livide da- vescent ou vert tendre : les 4® et 5® pâles à la base, et bruns ou brun⬠tres postérieurement. Y ne bruns. Ocelles d’un rouge de rubis. Prono- tum échancré en arc en devant, avec la partie postoculaire obliquement tronquée; élargi en ligne droite jusqu’aux angles latéraux; un peu obtusément anguleux à ceux-ci et débordant les ély très au moins de la largeur de la moitié d’une corie, à angles postérieurs correspondant exactement à chacun de ceux de l’écusson ; à cicatrices unies, lisses et jaune de gomme verdâtre; d’un vert pâle ou tendre et marqué de points enfoncés noirs, petits et peu rapprochés: ruguleux au moins sur la région déclive; offrant parfois de faibles traces d’un sillon transverse; quelquefois d'un rose carminé sur la suture des bords latéraux posté¬ rieurs. Ecusson sinuô un peu après les deux tiers des côtés; terminé en pointe; à peine plus large que le sixième d’une corie vers l’angle pos- téro-interne de celles-ci; marqué de points enfoncés noirs, paraissant un peu plus petits que ceux du pronotum; peu rapprochés et séparés par des intervalles tantôt plans, tantôt ruguleux; sans traces de stig¬ mas ; sans calus et à peu près sans traces de tuméfaction basilaire ; d'un vert pâle ou tendre, avec l’extrémité plus claire. Codes marquées de points noirs comme l’écusson; ordinairement d’un vert tendre comme lui; parfois d’un rose carminé sur l’endocorie, sur le bord interne de la mésocorie et à leur bord postérieur, d un vert pâle sur l’exocorie et d’un livide flavescent ou davescent verdâtre sur la partie médiane ou sur la moitié médiane externe de la mésocorie : les parties d'un rose carminé passant plus rarement au brunâtre. Exocorie prolongée jusqu’à la moitié duoe arceau ventral; à angle postéro-externe aigu. Membrane subhyaline, marquée d’une grosse tache nébuleuse ou brunâtre, sur le milieu de son côté externe, et de quelques autres petites taches de même teinte. Dos de V abdomen d’ un rouge carminé à l’extrémité; tantôt 250 HISTOIRE NATURIXI.E DF.S ITNAISES. noir sur le reste de sa surface; tantôt marqué d’une tache noire sur chaque arceau, de chaque côté de la ligne médiane et flave sur les côtés. Tranche abdominale, ne débordant pas les ély très ; flave. Dec prolongé jusques un peu après les hanches intermédiaires. Dessous du corps d’un livide verdâtre ou llavescent, parfois en partie d’un livide rosat sur le ventre; lisse sur ce dernier, marqué sur l’antépectus de points conco- lores. Ventre caréné, non dentelé sur les côtés. Stigmates ordinairement obscurs. Pieds d’un livide flavescent ou verdâtre. Cette espèce, comme les précédentes, paraît se trouver dans la plu¬ part de nos provinces. Elle est commune dans les environs de Lyon, sur diverses sortes d’ar¬ brisseaux. Obs. Elle varie sous le rapport de la couleur; mais elle offre pour la distinguer des deux précédentes, un caractère constant et facile, et qui n’a cependant été signalé par personne : celui d’avoir la base du pro- notum pas plus large que celle de l’écusson, au lieu de déborder ce dernier en couvrant une partie de l’endocorie. Elle s’éloigne en outre des deux Méadores, par son bec à peine ou assez faiblement prolongé après les hanches intermédiaires; par son prono- tum souvent presque sans traces de sillon latéral, depuis le côté externe des cicatrices, jusque près des angles latéraux, ou offrant ce sillon, quand il existe, parallèle avec le bord externe, au lieu de converger vers lui d’avant en arrière. Notre Oxy. dentalus se distingue d’ailleurs du il/, interstinctus par sa tranche abdominale flave ou pâle, c’est-à-dire non entrecoupée par les bandes noires et à peine dentelée extérieu¬ rement; et du il/, lituratus par sa tête moins longue que large; par le premier article de ses antennes notablement plus avancé que la tête; par son pronotum obliquement tronqué derrière les yeux; par son écusson plus étroit après les sinuosités, et non paré d’une tache cal¬ leuse llave au côté interne des stigmas; par ses cories terminées en y angla aigu. M.Kolenati a rapporté, probablement avec raison, à cette espèce le Cimex lituratus de Fabricius : les expressions suivantes de la description assez obscure de ce dernier écrivain : Thorax et elytra punctis numerosis ♦ fustis, et abdomen utnnque linea punctarum nigiorum ne peuvent pas PEXTATOMIDES. ASOPIENS. 231 s’appliquer au Cimex lituratus de Panzer, dont le'pronotum est marqué de points superficiels et concolores, dont les' stigmates ne sont pas noirs. Quant au Cimex lituratus de Fallén, il est identique avec notre Oxy. dentalus , au rapport de AI. Staol. SEPTIÈME FAMILLE Les Asopiens Caractères. Tibias non épineux. Pronotum non foliacé sur les côtés ; à angles postérieurs débordant ordinairement la base de l’écusson et aboutissant presque à la suture cubitale des codes ; rarement pas plus large que la base de l'écusson, mais alors bec non logé dans un sillon surplus de la moitié postérieure du dessous de la tête. Antennes insérées plus avant que le bord antérieur des yeux; à premier article moins avancé que le point le plus avancé du bord antérieur de la tête. Ecusson obtriangulaire ; plus étroit qu une corie, vers l’angle postéro-inlerne de celles-ci ; sinué sur les côtés après la moitié de sa longueur; à stigmas représentés ordinairement par une fossette ou par un point enfoncé. Elytres plus ou moins débordées par la tranche abdominale. Bec tantôt libre, c’est-à-dire non engainé dans un sillon sous la majeure partie du dessous de la tête; tantôt enchâssé entre des lames ou pièces prébasi¬ laires gradueliement affaiblies d’avant en arrière; prolongé au moins jusqu'aux hanches postérieures, et môme au delà, chez les premières espèces, atteignant ou dépassant à peine les hanches intermédiaires chez les dernières. Antépectus un peu sinué derrière chaque œil, tronqué ou un peu arqué en arrière à son bord antérieur. Mésosternum chargé d’une ligne longitudinale plus ou moins saillante. Ventre de sept arceaux : le 1er court, plus ou moins apparent; quelquefois tronqué, d’autres fois un peu avancé en pointe entre les hanches postérieures. Ajoutez pour les espèces de notre pays : Tête toujours enfoncée dans le prothorax jusqu’aux yeux ; ordinai¬ rement presque carrée, rarement arrondie ou en ogive au devant de ces histoire nàtireli.e des finaises. 252 organes; ponctuée; parfois échancrée, en devant; presque sans rebord, Epistome tantôt aussi avancé que les joues; tantôt un peu enclos par celles-ci. Anton es prolongées jusqu’à la moitié ou aux trois quarts de la longueur du corps ; de cinq articles : le 1er épais : le 2e filiforme : le 3® à peine renflé vers l’extrémité : les 4e et 5e assez faiblement épaissis. Yeux subglobuleux, parfois un peu saillants; situés sur les côtés de la tête. Ocelles apparents; ordinairement un peu plus ou à peine plus rapprochés des yeux que de la ligne médiane de la tête. Pronotum échancré en arc derrière la tête, tantôt jusqu’aux angles de devant, plus ordinairement avec la partie postoculaire tronquée ; à peu près sans rebord en devant; élargi sur les côtés, soit d’une manière presque régulière jusqu’aux angles latéraux, qui débordent alors à peine la base des élytres, soit en ligne droite seulement jusqu’aux deux cinquièmes des côtés et denticulés sur cette partie, avec les angles laté¬ raux dilatés, auriculés ou épineux, et formant avec la partie antérieure des côtés un angle rentrant très-ouvert; à angles postérieurs souvent vifs; à base ordinairement étendue presque jusqu’à la sulure cubitale des codes, exceptionnellement pas plus large chez les Zicrones; à calus huméral nul chez les espèces à angles latéraux épineux, peu marqué chez les autres ; à cicatrices indiquées ; à sillon transversal nul ou presque nul. Ecusson prolongé environ jusqu’aux trois cinquièmes de l’abdomen ; subarrondi postérieurement; plus long que les codes vers leur angle posléro-interne; plus court que celui-ci à leur angle postéio-externe; offrant parfois les traces d’une tuméfaction basilaire. Codes offrant les trois divisions ordinaires ; à suture radiale à peine prolongée jusqu’aux trois quarts de la code. Membrane à nervures. Repli des élytres à peine prolongé jusqu’à l’extrémité du 1er ou du 2e arceau ventral, avant d’être réduit en tranche. Bec naissant près de la partie antérieure du dessus de la tête. Pièces prébasilaires peu ou pas relevées en avant ; à peine saillantes ou sans lames relevées postérieurement. Région odorifique largement étendue. PENTATOMIDES. ASOPIENS. 253 Hanches antérieures globuleuses. Cuisses antérieures ornées, chez plusieurs, d’une épine vers les deux tiers de leur tranche inférieure, inermes chez les autres. Tibias inermes, ou n’offrant que la petite dent ou épine habituelle, vers la moitié de leur tranche inférieure; ciliés en dessous, parfois chargés d'une lame sur une partie de leur tranche externe. Ongles munis en dessous d’un appendice membraneux. Ventre parfois avancé en pointe obtuse dans le milieu de sa partie antérieure ; sans sillon sur sa ligne médiane chez nos espèces françaises. Les Asopiens n’ont pas les tibias épineux des Cyduiens. Ils se dis¬ tinguent des Sciocoriens et des Æliens par leur môsosternum chargé d'une carène, par les sinuosités de l’écusson situées après la moitié de la longueur de cette pièce, etc. ; des Eysarcoriens par ce dernier carac¬ tère et par leur écusson moins large près de l’extrémité ; des deux premières familles, de la plupart des Eysarcoriens et des Penlatomiens par leur écusson moins large en devant que la base du pronotum ou par leur bec en majeure partie non engagé dans une gaine, sous la partie inférieure de la tète. Celle dernière particularité sert aussi à les éloigner des Acanthosomiens avec lesquels ils ont plus d’analogie, car quelques-uns ont le ventre armé en devant d’une pointe obtuse; mais reu\ qui présentent ce caractère ont la base du pronotum plus large que celle de l’écusson, et se distinguent par là des Raphigastéraires et des Acanthosomates, ou montrent trois articles aux tarses, ce qui ne permet pas de les confondre avec les Sastragalates. Les Asopiens constituent donc une famille naturelle, facile à re¬ connaître aux caractères indiqués. Cependant malgré l’analogie qu’ils ont entre eux, ils présentent nécessairement dans leur organisation des modifications particulières. Ainsi, chez les Tropicoris, le bec est encore ’ en majeure partie logé dans un sillon, sous la partie inférieure de la tête; mais il commence déjà à montrer, vers la partie postérieure de celle-ci, la liberté dont il jouira chez les espèces suivantes. Le pronotum dilaté à ses angles latéraux et denticulé sur la partie antérieure de ses côtés, chez les Asopaires devient lisse latéralement et à peine plus large que les élytres chez les Jallaires. La base visiblement plus large que celle de l’écusson, dans tous les premiers genres, finit par ne pas dé¬ border les côtés de cette pièce chez les Zicrones. 254 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. Ces insectes sont d’une taille ordinairement assez avantageuse. La plupart ont une robe qui se rapproche des teintes de la bure : la dernière espèce cependant offre de plus riantes couleurs. On les trouve principalement sur les arbres et sur les arbrisseaux. La liberté dont leur bec jouit, leur permet d’avoir des mouvements plus variés. Ils vivent non-seulement du suc des végétaux ; mais ils font aussi la guerre aux insectes mous, et osent même attaquer les Coléoptères, percer leur cuirasse et se repaître des fluides de leur corps. Les Asopaiens se partagent en deux branches : I élargi en courbe ou en angle rentrant sur les côtés, ordinairement den¬ telé sur la moitié antérieure de ceux-ci ; à angles latéraux dilatés, auri- culés ou anguleux, débordant notablement la base des élylres. £ élargi en ligne droite ou arqué en dehors sur les côtés; non dentelé sur la moitié antérieure de ceux-ci ; à angles latéraux émoussés ou obtus, ne débordant pas ou débordant à peine les élytres. Branches. Asopaires. Jallaires. Les Asopaires se répartissent dans les genres suivants : Genres. élargi en courbe rentrante sur les côtés; offrant la sinuosité vers le tiers, à peine denticulé sur ce tiers anterieur; à angles latéraux relevés et auriculés; à angles postérieurs subarrondis. Tete en ogive ou subar¬ rondie en devant. Epistome presque enclos Tropicoris. Tibias antérieurs chargés d’une lame sur leur tranche externe. Epistome rétréci en devaut et enclos par les joues. Tibias antérieurs simples. Epistome subparalléle, aussi avancé que les joues. Plalynopus. Picromerus . Ventre tronqué àsa partie antcro-médiane. Ventre avancé en pointe à sa partie antéro-mé- diane. 2e article des antennes à peine plus grand ou à peine aussi grand que le 3e. Ventre tronquera sa partie antcro-médiane Arma. Pudisus. Aiopus. PENTAT0M1DES. — ASOPIENS. — Tropicoris. Genre Tropicoris , TaowcoRE ; Halin. Hahn, Wan i. t. II (1835). p. 52. Caractères. Prouotum élargi en courbe rentrante sur les côtés; offrant son sinus vers le tiers de la longueur de ceux-ci; à peine denti- culé sur ce tiers antérieur; à angles latéraux relevés et auriculés, arqués en devant, échancrés en arrière; à angles postérieurs subar¬ rondis, débordant la base de l’écusson. Téta en ogive, ou subarrondie en devant. Epistomc rétréci en devant, enclos ou presque enclos par les joues. Yeux ovalaires, obliques. Ecusson à stigmas marqués de points enfoncés. Bec prolongé jusqu’à l’extrémité du 2° arceau ventral. Ventre avancé en pointe entre les hanches postérieures. Cuisses de devant iner- mes. Tibias antérieurs simples. 1. Tropicoris rufî|»es; Linné. Tête en ogive. Antennes d’un roux fauve sur les trois premiers articles et à la base des 4e et 5e, bruns sur le reste de ceux-ci. Prothorax auriculé à ses angles latéraux; ceux-ci arqués en devant , échancrés en arrière et terminés en pointe. Dessus du corps variant du fauve brunâtre ou bronzé souvent en partie d’un vert bronzé , marqué de points enfoncés obsetirs : moitié antérieure des bords latéraux du pronotum , extrémité de T écusson, et un point au côté des stigmas, d’un roux orangé. Tranche abdominale entrecoupée de noir et de flave. Dessous du corps et pieds d'un livide rous- sâtre. aTÙvw, je dilate ; pieds). Caractères. Pronotum élargi en angle rentrant sur les côtés ; offrant cet angle rentrant après la moitié de la longueur de ceux-ci ; dentelé sur la moitié antérieure de ces côtés ; à angles latéraux vifs; en ligne droite à la base; à angles postérieurs vifs et débordant la base de l’é¬ cusson. Tête presque carrée. Epistome rétréci en devant et enclos par les joues. Yeux ovalaires, obliques. Ecusson à stigmas creusés d’une fossette. Bec prolongé jusqu’à l’extrémité des hanches postérieures. Ventre avancé en cône ou en saillie obtuse à sa partie antéro-médiane. Cuisses antérieures armées d’une épine, vers les trois quarts de leur PENTATOMIDES. — ASOPIENS. — PldtynOpUS. 259 tranche inférieure. Tibias armés d’une lame sur leur tranche externe. l. Platynopus sanguinipes ; Fabricius. Tète presque carrée. Epistome enclos. Antennes noires, à 1er article et base du dernier et souvent du 2e d'un roux f pâle. Pronotum à angles de devant munis d’une petite dent; à angles latéraux vifs et saillants ; en ligne droite d sa base. Dessus du corps d’un fauve testacé, marqué de points enfoncés noirs ou obscurs : majeure partie de la tête, partie anté¬ rieure et angles latéraux du pronotum noirs ou noirâtres. Ecusson flave à l’extrémité ; marqué d’un point calleux rosat au côté interne des stigmas. Tranche abdominale entrecoupée de noir et d’orangé. Dessous du corps et pieds couleur de chair : extrémité des tarses noire. o* Avant-dernier arceau du ventre en angle dirigé en avant, sur la ligne médiane, le dernier en demi-cercle ; creusé d’une fossette sur la ligne médiane ; tronqué et un peu échancré à son bord postérieur, re¬ courbé en forme de C à ses angles postérieurs. 9 Avant dernier arceau du ventre arrondi sur la ligne médiane; le dernier en demi-cercle élargi en courbe rentrante d’avant en arrière ; divisé par une ligne transversale arquée en arrière et bissinuée, en deux moitiés ; l’antérieure, plus grande, formée de deux pièces, et d’une troisième, étroite, en triangle allongé, située vers l’extrémité de la suture ; la moitié postérieure de six pièces : les deux médianes transverses : les deux latérales antérieures non concaves, atteignant le bord postérieur du ventre. Cimex sanguinipes. Fabr., Spec. 1ns. t. II. p. 344. 36. — Id. Entom. syst. t. IV. p. 93. 53. — Id. Syst. Rhyng. p. 151. 3. — De Villers, C. Linn., Entom. t. I. p. 491. 39. — Fieb., Rhyng. Livl. p. 107. Penlatoma sanguinipes. Latr., Ilist. nat. t. XII. p. 188. 15. Plalynopus sanguinipes. IIerrich-Schaff., Wanz. t. IV. p. 101. pl. 142. fig. 449. — Fieb., Eur. Hempit. p. 348. 1. Asopus Genei. A. Costa, Ann. Soc. entom. d. Fr. t. X (1841). p. 299. 11. pl. VI. fig. 7. — Id. Cimic. centur. 2e sér. 6. 10. p. 32. 2 (190). Asopus sanguinipes. Gorski, Analect. entom. p. 120. 71. Long. 0 111 ,0135 à 0™,0157 (6 1. à 7 1.). — Larg. 0*,0067 à 0“,0078 (3 1. à 3 1. 1/2) aux angles latéraux du pronotum. HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. 2G0 Corps oblong; subplaniuscule. Tête presque carrée au devant des yeux, un peu arquée en devant; sans rebord; faiblement concave; ponctuée; noire ou noirâtre, avec ses bords antérieurs et latéraux et la partie antérieure au moins de l’épistome d’un rouge pâle. Epistome enclos par les joues. Antennes noires, avec le 1er article, le tiers ou les deux cinquièmes du dernier et souvent la base du 2e, d'un rouge pâle ; à 2e article un peu moins long que le 3e. Yeux bruns, bordés posté¬ rieurement de fauve testacé. Pronotum échancré en devant, avec la partie postoculaire obliquement tronquée; à angles de devant armés d’une petite dent dirigée en dehors; élargi jusqu’aux angles latéraux, en formant un angle rentrant très-ouvert, vers la moitié de ses côtés ; denticulé sur la partie antérieure de ceux-ci, anguleux à ses angles la¬ téraux qui sont vifs un peu relevés; débordant, à ceux-ci, les _ély très d’une largeur égale environ aux deux tiers de la base d’une corie; en ligne droite à sa base ou à peine dirigée en arrière en forme de dent à ses angles postérieurs : ceux-ci, vifs; creusé d'un sillon transverse ne débordant pas les cicatrices ; offrant ordinairement une trace médiane lisse, prolongée depuis le bord antérieur jusqu’au sillon transverse; marqué de points noirs moins gros et plus serrés sur les cicatrices et au devant qu’aprôs le sillon transverse; avec les intervalles ordinaire¬ ment d’un fauve testacé, avec la région située au devant du sillon, noi¬ râtre, et le bord latéral d’un rouge rosat. Ecusson offrant des sinuosités entre les trois cinquièmes et les deux tiers des côtés; arrondi posté¬ rieurement : à peu près égal aux deux cinquièmes de la largeur d’une corie, vers l’angle postéro-interne de celles-ci ; offrant les traces d’une tuméfaction basilaire ; ponctué et coloré comme le pronotum, avec la tuméfaction obscure et l’extrémité peu ponctuée, et d’un blanc flaves- cent , paré d’un point calleux d’un rouge pâle, au côté interne des stigmas : ceux-ci creusés d’une fossette ponctuée; marqué de points nébuleux ou obscurs; d’un testacé fauve ou brunâtre, avec la base du rebord de l’exocorieet de la nervure radiale plus pâle. Exocorie prolon¬ gée jusqu’à la moitié du 5e arceau ventral. Membrane d’un livide mi- bronzé ou mi-doré, marqué d’une tache nébuleuse vers sa partie postéro- externe. Dos de l’abdomen noir. Tranche abdominale débordant en majeure partie les élytres ; à segments flaves ou d’un flave testacé sur leur tiers pentatomides. — asopiens. — Picromerus. 261 médiaire, noirs à leurs extrémités. Dessous du corps rosat’ou couleur de chair: moitié interne du repli des joues, noir. Bec prolongé jusqu’à l’ex¬ trémité des hanches postérieures. Poitrine marquée de points enfoncés noirs : ces points formant souvent une ligne noire près du hord interne du repli du pronolum. Ventre avancé en cène entre les hanches posté¬ rieures; marqué de points enfoncés superficiels et concolores; paré sur les côtés d’une tache noire aux angles des arceaux de la tranche ; à stigmates noirs; orné d’une rangée longitudinale de taches noires sur la ligne médiane du ventre, et de deux rangées moins marquées, de chaque côté de celle-ci. Pieds d’un rouge ou roux orangé : seconde moitié du dernier article des tarses noirs. Cette espèce est principalement méridionale, mais on la trouve aussi quelquefois dans les environs de Lyon. Elle est peu commune. Genre Picromerus, Picromère ; Amyot et Serville. Amyot et Serville. Hémipt (1843). p. 44. (nixpài, piquant, pzpôs, cuisse). Caractères. Pronotum élargi en angle rentrant sur les côtés ; offrant cet angle rentrant après la moitié de la longueur de ceux-ci; dentelé sur la moitié antérieure de ces côtés; à angles latéraux vifs et saillants ; à angles postérieurs débordant la base de l’écusson, vifs et prolongés en arrière en forme de dent. Tête presque carrée. Epistome subparal¬ lèle en devant, aussi avancée que les joues. Yeux subarrondis. Ecus¬ son offrant ses sinuosités latérales vers les trois cinquièmes de ses côtés; à stigmas creusés d’un point enfoncé. Bec prolongé jusqu’aux hanches postérieures ou jusqu'à l’extrémité de celles-ci. Ventre ordi¬ nairement avancé en saillie obtuse à sa partie antéro-médiane. Cuisses antérieures armées d’une épine, vers les trois quarts de leur tranche inférieure. Tibias antérieurs simples. « Bec prolongé jusqu'à l'extrémité des hanches postérieures. Antennes d’un ro :ge pâle. Extrémité de l’écusson et un point calleux au côté interne de chaque stigma, rosats. Bidens. 0.0. Bec prolongé jusqu’à la partie antérieure des hanches 262 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. postérieures. Antennes roses, avec la seconde moitié des 3e, 4* et se articles, noire. Ecusson unicolore. Nigridens. i Ficromeras bidens ; Linné. Antennes d'un rouge pâle ; à 2e article faiblement plus long que le 3e. Dessus du corps marqué de points enfoncés obscurs ; variant du gris au brun métallique ou bronzé , plus obscur sur la tête : épines des angles latéraux du pronotum, noires : un point calleux derrière chaque cicatrice, un autre au côté interne des stigmas et extrémité de V écusson, rosats. Tranche abdo¬ minale d'un rose bronzé, souvent avec la partie médiaire des segments d’un roux rougeâtre. Ventre fauve testacé, marqué de points concolores. Bec prolongé jusqu’ à l’extrémité des hanches postérieures. a* Dernier arceau du ventre arrondi en devant, parallèle sur les côtés; cilié et à trois faibles échancrures à son bord postérieur; bombé en devant, déprimé postérieurement. $ Dernier arceau du ventre obtusêment arqué en devant, élargi presque en ligne droite sur les côtés; divisé par une ligne transversa’e en deux moitiés: l’antérieure, un peu plus grande, de deux pièces déprimées près de la suture : la postérieure de six pièces : la médiane antérieure transverse : la postérieure en parallélogramme plus longue que large : les deux latérales internes atteignant le bord postérieur du ventre : les latérales externes un peu relevées en rebord postérieure¬ ment. Cimex bidens. Linné, 10e édit. 1. 1 . p. 443. 18. — 12e édit t. I. p. 718. 23.— Id. Faun.suec. p. 247. 921. — De Geer, Mém. t. lit. p. 239. pl. XIII. fig. 9.— Fabr., Syst. entom. p. 701.23.— Id. Entom. Syst. t. IV. p. 93.54. — Id. Syst. Rhyng. p. 153. 2. — De Villers, C. Limi. Entom. t. I. p. 488. 30. — Rossi, faun estr. t. II. p. 230. 1297. — Panz. faun. Germ. 26. 22. — Wolff, Icon. cimic. p. 7. 7. pl.I. fig. 7. — Fallén, Monogr. cimic. p. 43. 1. — ld. Hemipt. suec. p. 22. 1. — Zetterst. Faun. lapp. p. 463. 1. — Id. Ins. lapp. p. 259. 1. Pentatoma bidens. Tigny, Hist. nat. t. IV. p. 294. — Latr. Hist. nat. t. XII. p. 188. 16. — Id. Gener. t. III. p. 116. Armabidens. ÜAHN.Wanz. t. I. p. 92. pi. XV. fig. 51. — Kolenat. Melet.t. IV. p. 39. 163. Asopus bidens. Burmeist, Handb. t. II. p. 379. 6. — Herrich-Schaeff. Wanz. t. VII. p. 113. — A. Costa, Cimic. centur. 2e dec. 6-10. p. 33. 4. ( 192 ).— Gorski, Analect. entom. p. 120. 72. pentatomides. — ASOPiENS. — Picromerus. 263 Picromerus bidens. Amyot et Serv. Hémipt. p. 84. 1 — Sahlb. Geoc fenn. p. 18. 1. — Dallas. Hemipt. p. 93. 2. — Fieber, Eur. Hemipt. p. 3 49. 1. Stirelrus bidens. Blanch. Hist. nat. Hémipt. p. 153. 2. Asopus ( picromerus ) bidens. Flor. Rhynch. Livl. p. 92 3. Long. 0m,0090 à 0m,0135 ( 4 1. à 6 1. ).— Larg. O» ,0067 à 0”,00£ (3 1. à 3 1. 1/2) aux angles latéraux du pronotum. Corps oblong; subplaniuscule. Tête en carré un peu plus long que large et subarrondi aux angles de devant, au devant des yeux; rugueu- sement ponctuée ; d'un brun métallique. Epistome subparallèle, aussi avancé que les joues. Antennes d’un rose ou d’un rouge pâle; à 2e article au moins aussi long que le 3e. Pronotum obtusément écliancré en devant, avec la partie postoculaire un peu obliquement tronquée; denticulé et élargi d’abord en ligne droite jusqu’aux trois cinquièmes de ses côtés, dilaté ensuite aux angles latéraux, en un angle spiniforme et un peu relevé; débordant à ces angles, la base des élytres, d’une largeur égale aux trois quarts de la base d’une corie ; à angles postérieurs vifs, débordant la base de l’écusson , et un peu dirigés en arrière en forme de dent; presque sans traces de sillon transverse; moins den- sement ponctué sur les cicatrices; couvert sur le reste de sa surface de points enfoncés médiocres, rapprochés et noirâtres ou obscurs, avec les intervalles fauves ou d’un fauve testacé, noir brun ou brunâtre en devant etaux épines des angles latéraux : la couleur générale paraissant d’un brun fauve métallique; noté d’un petit point tuberculeux rosat, derrière chaque cicatrice, avec les dentelures latérales de mêmecouleur. Ecusson arrondi à l’extrémité; à peu près aussi large que la moitié d’une corie, vers l’angle postéro-interne de celles-ci; offrant les traces d’une tuméfaction basilaire; et ensuite d’une légère carène ; marqué de points obscurs ruguleuxsur la tuméfaction, coloré comme le pronotum, avec l’extiéinilé presque lisse et d’un rouge orangé ou rosat ; orné d’un point calleux de même couleur au côté interne de chaque stigma. Cônes un peu moins foncées que l’écusson, marquées de points obscurs, séparés par des intervalles plus unis. Exocorie prolongée jusqu’à la moitié du 5e arceau ventral. Membrane d’un livide fauve roussâtre, avec la cicatricule nébuleuse; notée d’une ligne d’un brun fauve vers 264 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. sa partie postéro-externe. Dos de l’abdomen noir. Tranche abdominale d’un brun métallique ou bronzé, ordinairement avec la partie médiaire de chaque segment plus ou moins visiblement d’un roux fauve. Dessous du corps souvent à reflets cuivreux ; ordinairement d’un fauve ou d’un testacé rosat. Bec prolongéjusqu’à l’extrémité des hanches postérieures. Poitrine marquée de points enfoncés noirâtres, constituant quelques taches, et avec les épines du pronotum noires; marquée de quelques taches roses : région odorifique de même couleur. Ventre avancé en saillie obtuse à sa partie antéro-médiane : pointillé : ces points tantôt obscurs, tantôt concolores; orné d’une tache noire sur la ligne médiane des Se et 6e arceaux : ces taches parfois inconstantes. Pieds d’un rouge testacé: cuisses pointillées d’obscur: dernier article des tarses noirâtre : tibias ciliés. Cette espèce paraît habiter toutes les parties de la France. Elle n’est pas rare dans les environs de Lyon. 2. Picromerus nigridens ; Fabricius. Antennes d'un rouge pâle, avec la seconde moitié des trois derniers arti¬ cles, noire : le 2« faiblement plus long que le 3a. Dessus du corps marqué de points enfoncés obscurs ; variant du gris au fauve ou testacé grisâtre , avec l’épine des angles latéraux du pronotum , noire : bords latéraux du pronotum et bord externe de la tranche abdominale d’un rouge testacé pâle. Ventre rosat; parsemé de gros points enfoncés noirs. Bec prolongé jusqu’à la partie antérieure des hanches postérieures. Dernier arceau ventral en demi-cercle un peu élargi d’avant en arrière sur les côtés ; trois fois aussi long que large ; échancré en arc subfestonné et cilié à son bord postérieur; fendu dans le milieu de ce dernier. Ç Dernier arceau ventral arqué en devant, élargi d’avant en ar¬ rière sur les côtés ; un peu plus large à son bord postérieur que long sur la ligne médiane; divisé par une ligne transversale en deux par¬ ties : l’antérieure, de deux pièces , parfois rayées chacune d'une ligne près de la suture : la postérieure de six pièces : la médiane antérieure pentatomïdes. — asopiens. — Picromerus. 26o transverse ; la postérieure en carré plus long que large : les latérales internes en parties déprimées, prolongées jusqu’au bord postérieur du ventre. Cïmex nigridcns. Fabr., Syst. Rhyng. p. 156. 4. Stirelrus maculicornis. Muls. et Rev, Ann. Soc. linn. de Lyon. 1850-52. p. 76. — Muls., Opuse. entom. t. I. p. 95. — Voy. Bærensp., Berlin Entom. Zeitsch. t. II (1858). p. 79. Asopus nigridens. A. Costa, Cimic. centur. 2e. dec. 6-10. (1847). p. 33. 5 (193). Picromerus nigridens. Fieb., Enr. Ilemipt. p. 340. 2. Long. 0m,010o à 0m,0135 (4 1. 3/4 à 6 1.). — Larg. 0m,00o9 à 0®,067 (2 1. 2/3 à 3 1.) aux angles latéraux du pronotum. Corps oblong; subplaniuscule. Tête, au devant des yeux, en carré un peu plus long que large, subarrondie aux angles de devant ; rugueuse- ment ponctuée; d’un brun submétallique. Epistome subparallèle, pres¬ que aussi avancé ou aussi avancé que les joues. Antennes à 1er article court, souvent grisâtre : le 2e rosat ou d’un rouge pâle : les trois sui¬ vants de même couleur à la base, noirs sur la seconde moitié : le 2e fai¬ blement plus long que le 3®. Pronotum échancré presque en demi- cercle en devant, avec la partie postoculaire très-oblique ; denticulé et élargi presque en ligne droite jusqu’à la moitié de ses côtés, dilaté en¬ suite aux angles latéraux en un angle spiniforme et peu relevé, débor¬ dant les élytres d’une largeur égale aux deux tiers de la base d’une corie;à angles postérieurs vifs, mais prolongés en arrière en forme de dent; offrant les traces apparentes d’un sillon transverse ; moins dense- ment ponctué sur les cicatrices; couvert sur le reste de sa surface de points enfoncés, rapprochés, noirâtres ou obscurs, avec les intervalles gris ou fauves, souvent pl us foncés en devant : bords denticulés d’ un rouge testacé pâle : épines noires. Ecusson obtuséinent arrondi à l’extrémité; moins large que la moité d’une corie, vers l’angle postéro-externe de celles-ci; offrant les traces d’une tuméfaction basilaire et ensuite d’une légère carène ; marqué de points obscurs, ruguleux sur la tuméfaction ; uniformément coloré, à peu près comme le pronotum. Cories d’un gris un peu plus pâle, ponctuées; base du bord de l’exocorie, rosat. Exocorie prolongée jusqu’à l’extrémité du 5e arceau ventral. Membrane d’un 266 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. livide fauve ou roussâtre, cuivreux, avec une tache nébuleuse vers la partie postéro-exlerne. Dos de l'abdomen noir. Tranche abdominale d’un rouge testacé, densement marquée de petits points noirs, avec le bord rosatet notée d’un point noir aux angles postérieurs des segments. Dessous du corps d’un livide rosat ; marqué de points enfoncés, moins gros et plus rapprochés sur la poitrine, plus gros et moins rapprochés sur le ventre : celui-ci avancé en pointe, en devant ; subdenticulé sur les côtés ; marqué d’un point obscur à l’angle postérieur des segments; ordinairement marqué sur la ligne médiane d’une rangée de taches noires, qui font parfois défaut, au moins en partie. Bec prolongé jus¬ qu’à la partie antérieure des hanches postérieures. Pieds d’un livide tirant sur le fauve. Ctiisses ponctuées d’obscur : dernier article des tarses noirâtres. Tibias ciliés. Cette espèce est moins commune que la précédente. Obs. Le P. nigridens se distingue aisément du P. bidens, par ses an¬ tennes noires sur sa seconde moitié des trois derniers articles ; par son pronotum dépourvu d’un point tuberculeux rosat, derrière chaque cica¬ trice ; par son écusson unicolore ; par son ventre offrant à sa partie antéro-médiaire, une pointe plus aiguë; parsemé de gros points en¬ foncés noirs ; par sa tranche abdominale d’un rouge pâle extérieure¬ ment; par l’absence de taches roses sur la poitrine; par son bec pro¬ longé seulement jusqu’à la partie antérieure des hanches postérieures. Picromerus conformis. Herrich-Schaeffer. Antennes à 2e ar¬ ticle noir , au moins en dessus : le 3e noir à ses extrémités , d'un blanc sale , au milieu : les 4e et 5e de cette dernière couleur à la base, noirs à l’extrc- mité. Dessus du corps d’un cendré flavescent, marqué de points noirs, avec l’épine des angles latéraux noires et l’extrémité de l’écusson , pâle. Ecus¬ son marqué d’un calus blanc au côté interne des stigmas. Dessous du corps d’un cendré flavescent ; parsemé d’assez gros points noirs. Ventre ordi¬ nairement marqué d’une tache d’un noir bronzé sur la partie médiane de T avant-dernier arceau, et d’un point noir sur la partie antéro-médiane des deux arceaux précédents. Bec prolongé presque jusqu’à l’extrémité des han¬ ches postérieures. Asopus conformis. Herrich-Schaeffer, Wanz. t. VI. p. 72. pl. 204. fig. 640. pentatomides. — asopiens. — Arma. 267 Patrie : la Turquie (Friwaldski). Herrich-Schæffer (type). Epistome aussi avancé que les joues. Pronolum à angles latéraux dé¬ bordant les élytres de la moitié à peine de la base d’une corie; à angles postérieurs vifs et prolongés en arrière en forme de dent. Ecusson subcaréné sur une partie de la seconde moitié. Cories offrant la suture radiale continuée par une nervure jusqu’au bord postérieur de la corie; à angle postéro-externe aigu ; prolongées jusqu’au tiers du cin¬ quième arceau ventral. Tranche abdominale d’un testacé flavescent sur presque la moitié médiaire des arceaux, noire à l’extrémité de ceux- ci. Repli de la tranche marqué d’un point noir à chacun de ses arceaux postéro-externes. Bec prolongé jusqu’à l’extrémité des hanches posté¬ rieures. Pieds d’un blanc flavescent : cuisses et extrémité des tibias ex¬ térieurs ponctués de noir. M. Fieber n’a sans doute pas connu le P. conformis, quand il l’a con¬ sidéré comme identique avec le P. nigridens ; car il constitue bien un® espèce particulière, distincte de la précédente par sa couleur foncière d’une teinte plus pâle en dessus et en dessous; par le 2e article de ses antennes noir, par le 3e noir à ses deux extrémités; par les angles la¬ téraux de son pronotum débordant moins sensiblement la base des élytres; par son écusson chargé d’un point calleux blanc au côté in¬ terne de ses stigmas, ordinairement non ponctué de noir à son extré¬ mité, et par conséquent pâle à cette dernière ; par le repli de sa tran¬ che marqué d’un point noir à chacun de ses angles postéro-externes; par le ventre marqué d'un point noir, faiblement plus gros que les au¬ tres, sur la partie antéro-médiane des 4e et 5e arceaux; par la tache noire du 6e arceau : cette tache parfois nulle ; par son bec prolongé à peu près jusqu’à l’extrémité des hanches postérieures. Genre Arma, Arme; Hahn. Habn. XVanz. t. I. 1831 p. 91. Caractères. Pronolum élargi en angle rentrant sur les côtés ; offrant cet angle après la moitié de ceux-ci ; denticulé sur la moitié antérieure de ces côtés ; à angles latéraux vifs et saillants ; à angles postérieurs vifs, di¬ rigés en arrière en forme de dent et débordant la base de l’écusson . 2fi8 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. Antennes à 2e article près de trois fois aussi long que le 3e. Epistome un peu moins avancé que les joues, Ecusson à stigmas creusés d’un point % fossette. Ventre tronqué à sa partie anléro-médiane. Bec prolongé à peu près jusqu'à l’extrémité des hanches postérieures. Cuisses inermes. Tibias simples. 1. Arma Custos 5 Fabricius. Antennes d'un rouge ou rosat pâle , avec les 3e et 4<= articles ordinaire¬ ment noirs en dessus , vers leur extrémité : le 2e plus de deux fois aussi long que le 3e. Pronotum dilaté en angle aigu à ses angles latéraux. Dessus du corps marqué de points enfoncés obscurs sur un fonds d’un fauve testacé; unicolore. Ecusson à peine plus large que le tiers d'une corie , vers l'angle postéro-interne de celles-ci. Ventre d'un livide rosat ou testacé. Pieds d’un livide tirant sur le fauve. Tibias unicolores. a ” Dernier arceau du ventre obtusément arqué en devant, élargi sur les côtés ; trois fois au moins aussi large que long; échancré en arc à son bord postérieur : ce bord éqhancré lui-même et cilié sur son quart médiaire, et sinué entre cette échancrure et ses angles posté¬ rieurs. Ç Dernier arceau ventral en ogive en devant, élargi en courbe rentrante sur les côtés; une fois environ plus large à son bord postérieur que long sur sa ligne médiane; quadrifestonné postérieurement; divisé en deux moitiés par une ligne transversale sinuée sur son milieu et un peu courbée en devant sur les côtés : la moitié antérieure de deux pièces : la postérieure de six : la médiane antérieure transverse, échancrée en arc à son bord postérieur : la médiane postérieure en parallélogramme de moitié plus long que large. Cimex custos. Fabr. Entom. Syst. t. IV. p. 94. 58. — Id. Syst. Rhyngot. p. i57. 7. — Wolff. Icon. Cimic. p. 136. 131. pl. XIV. fig. 131. Pentatoma custos. Latr. Hist. nat. t. XII. p. 188. 12. — Lepellet et Serv. Encycl. méth. t. X. p. 56. 14. Arma custos. IIahn. Wanz. t. I. p. 95. pl. XV. fig. 52. — Amyot et Serv. Hémipt. p. 83. 1. — Kolenat. Melet. ent. t. IV. p. 41. 166. — Dallas. Hemipt. p. 96. 1. Fieber, Europ. Hemipt. p. 348. 1. pentatomides. — asopiens. — Arma. 269 Asopus custos. Burmeist., Handb. t. Ii. p. 379. 3. — Costa. Cimic. center. 2a. dec. 6-10. p. 34. 6. p. 34. 6 (194). — Gorski. Analect. entom p. 119. 70. Sliretrus custos. Blanchard. Hist. nat. Hémipt. p. 133. 4. Asopus (arma) custos. Fi.or., Rhyng. Livl. t. I. p. 94. 4. Long 0“,0100 à 0m,0147 (4 1. 1/2 à 6 1. 1/2) — Larg 0°\00o6 à 0">,00G7 (2 1. 1/2 à 3 1.) aux angles latéraux du pronotum. Corps oblong; subplaniuscule. Tête aussi longue au devant des yeux que large entre ces organes, presque carrée, un peu rétrécie d’arrière en avant, souvent presque bilobée en devant ; d’un fauve testacé, mar¬ quée de points enfoncés obscurs ou noirâtres. Epistome un peu rétréci en devant et ordinairement un peu moins avancé que les joues, mais non enclos par elles. Antennes roses, d’un rouge ou rosat pâle; ordinai¬ rement avec les 3e et 4° articles hoirs en dessus vers l’extrémité, mais parfois à peine obscurs : à 2e article le plus long, plus de deux fois aussi long que le 3e : le 4e plus grand que le 5fi. Pronotum écliancré presque en demi-cercle, en devant, avec la partie postoculaire peu obliquement tronquée; denticulé et élargi presque en ligne droite jusqu’à la moitié de ses côtés, dilaté ensuite aux angles latéraux en un angle aigu et peu relevé, débordant les élytres d’une largeur égale environ aux trois cin¬ quièmes de la base d’une corie; à angles postérieurs vifs et parfois un peu prolongés en arrière ; sans traces ou à peu près de sillon transversal et de calus; ponctué et coloré comme la tète, parfois avec les épines obscures. Ecusson offrant les sinuosités latérales vers les trois cin¬ quièmes de ses côtés; arrondi à l’extrémité; à peine plus large que le tiers d’une corie, vers l’angle postéro-ex terne de celles-ci ; offrant les traces d’une tuméfaction basilaire, suivie d’une ligne ou carène médiane sensible; coloré et ponctué comme le pronotum, mais un peu plus obscur et ruguleux sur la tuméfaction. Cories colorées et ponctuées comme l’écusson. Exocorie prolongée jusqu’aux deux tiers du 5“ arceau ventral. Membrane d’un livide tirant sur le fauve; avec une tache d’un fauve brunâtre vers l’angle antéro-interne. Bec prolongé environ jusqu’aux hanches postérieures. Dos de l’abdomen noir. Tranche abdo¬ minale d’un rouge testacé sur la partie médiaire des segments, noire aux extrémités de ceux-ci : la partie médiane ponctuée de noir sur sa moitié interne. Dessous du corps variant du livide fauve au livide lia- HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. 270 vescent; marqué de points enfoncés, ordinairement noirâtres, parfois concolores. Bec prolongé jusqu’à la moitié ou jusqu’à l’extrémité des hanches postérieures. Ventre ordinairement tronqué à sa partie antéro- médiaire; marqué sur les côtés d’une tache noire aux angles des segments; paré sur les flancs des 2e à 6e arceaux d’une rangée de taches ponctiformes noires, plus rapprochées de la ligne médiane que du bord latéral : stigmates noirs. Pieds ordinairement d’un livide rosat sur les cuisses, roses ou rosat sur le reste : dernier article des tarses obscur : cuisses ponctuées de noir ou obscur. Cette espèce paraît habiter toutes les zones de la France. Elle n’est pas rare dans les environs de Lyon. Genre Podisus, Podise; Herrich-Schaeffer. H errich- Schaeffer, Wanz. t. IX. p. 296. Caractères. Pronotum en angle rentrant sur les côtés; offrant cet an¬ gle rentrant après la moitié de la longueur de ceux-ci ; denticulé sur la moitié antérieure de ces côtés; à angles latéraux débordant la base des élytres des deux tiers environ de la base d’une corie, un peu arqués en devant ; en ligne droite en arrière ; à angles latéraux vifs et un peu prolongés en arrière en forme de dent, et débordant la base de l’écusson, Antennes à 2e article près d’une fois plus long que le 3e. Epistome sen¬ siblement moins avancé que les joues. Ecusson h stigmas creusés d’un point fossette. Bec prolongé jusqu’aux hanches postérieures. Ventre avancé en pointe à sa partie antéro-médiane. Cuisses inermes. Tibias simples. L’insecte qui rentre dans ce genre présente aux angles latéraux de son pronotum une conformation qui rappelle un peu celle du Tropicoris rufipes. Le 2e article des antennes est moins long que chez les Arma ; les angles postérieurs du pronotum moins prolongés en forme de dent ; le ventre avancé en pointe. 4 . Podisus luridus ; Fabricius. Antennes d'un noir vert . avec le dernier tiers du 4e article et souvent PENTATOMIDES. — ASOPIENS — PûdiSUS. 271 L’extrémité du 2e d’un roux flave : le 2° près d’une fois plus long que le 3e. Pronotum dilaté à ses angles latéraux en un angle arqué à son bord an¬ térieur. Dessus du corps marqué de points enfoncés verdâtres, ordinai¬ rement d’un vert bronzé ou cuivreux sur la tête et sur les côtés du prono¬ tum , d’un fauve testacé sur le reste. Ecusson égal aux deux cinquièmes d’une corie , vers l’angle postéro-interne de celle-ci. Ventre d’un livide fauve. Pieds d'un livide tirant sur le fauve. Tibias unicolores. o* Dernier arceau ventral presque en demi-cercle élargi ; trois ou quatre fois aussi large postérieurement que long sur sa ligne médiane jusqu’au niveau de l’extrémité de ses côtés; échancréen arc à son bord postérieur. Cimex luridus. Fabr., Syst. entom. p. 701. 25. — Id. Entom. syst. t. IV. p. 94. 57. — Id. Syst. Rhyngot. p. 157. 6. — De Vjllers, C. Linn., Entom. t. I. p. 491. 40. — Panz., Faun. Germ. 92. 9. — Wolff, Icon. cimic. p. 135. 130. pl. XIII. fig. 130. — Fai-lén., Monog. cimic. p. 46. 8. — Id. Hemipt. suec. 26. 8. Pentatoma lurida. Latr., Hist. nat. t. XII. p. 188. 13. Arma lurida. Hahn, Wanz., t. I. XCVII. pl. XV. fig. 53. — Dallas, Hemipt. p. 96. 2. Podisus luridus. Herrich- Schaeffer, Wanz. t. IX. (alphab. Verz.) p. 19. Asopus luridus. Burm., Handb. t. II. p. 379. 4. — Herrich-Schaeffer, Wanz. t. VII. p. 114. — Gorski, Analect. entom. p. 117. 69. — Fieber, Eur. Hemipt. p. 348. 1. Arma luridum. Kolen., Melet. t. IV. p. 40. 164. Asopus (podisus) luridus. Flor, Rhynch. livl. t. 1. p. 95. 5. Long. 0m,0090 à 0m,0112 (4 1. à 5 1.). — Larg. 0m,00o6 à 0m,0061 (2 1. 1/2 à 2 1. 3/4) aux angles latéraux du pronotum. Corps oblong; subplaniuscule. Tête un peu moins longue au devant des yeux que large entre ces organes; bilobée en devant, parallèle sur les côtés; ruguleusement ponctuée; ordinairement d’un vert métallique bronzé ou bleuâtre, parfois d’un fauve testacé sur quelque parties, surtout sur le vertex. Epistome rétréci à sa partie antérieure, moins avancé que les joues, mais non enclos par elles. Antennes à 1er article en partie brun, en partie d’un livide testacé : le 2° brun, souvent d’un *ivide testacé à l’extrémité et parfois à la base : les autres noirs, avec le dernier tiers ou les deux cinquièmes du 4e d’un rouge flave : le 2'* le tl'i HISTOIRE .NATURELLE DES PUNAISES. plus long, près d’une fois plus long que le 3e : le 4e plus grand que le 5e Pronotum échancré presque en demi-cercle en devant, avec la partie postoculaire un peu obliquement tronquée ; dentelé et élargi en ligne droite jusqu’à la moitié au moins de ses côtés, dilaté, subarticulé et sensiblement relevé à ses angles latéraux, c’est-à-dire arqué au bord antérieur de ceux-ci et en ligne droite à leur bord postérieur et débor¬ dant les élytres de la largeur des deux tiers d’une corie à la base ; à angles postérieurs vifs et parfois un peu prolongés en arrière en forme de courte dent ; marqué d’une dépression transversale, paraissant approfondie en large fossette de chaque côté de la ligne médiane; sans traces de calus ; en partie lisse sur les cicatrices, assez densement ponctué sur le reste de sa surface, un peu plus finement sur sa partie antérieure ; d’un vert métallique ou bleuâtre sur les fossettes et aux an¬ gles latéraux, et parfois en devant et sur toute la longueur des côtés, avec les dentelures de ceux-ci d’un rouge testacé pâle ; ordinairement d’un fauve testacé sur les intervalles du reste de sa surface, mais mar¬ qué de points verdâtres qui font dominer celte couleur. Ecusson offrant ses sinuosités latérales vers les trois cinquièmes de ses côtés; obtusé- ment arrondi à l’extrémité; égal environ aux deux cinquièmes de la largeur d'une coiie, vers l’angle postéro-interne de celles-ci; offrant les traces d’une tuméfaction basilaire, suivie d’une carène obtuse ordi¬ nairement prolongée jusqu’à l’extrémité; coloré et ponctué comme la seconde moitié du pronotum, souvent un peu ruguleux sur la tumé¬ faction; ordinairement marqué de points un peu moins rapprochés avec les intervalles rosats ou testacés sur une partie de la carène ; offrant parfois au côté interne de chaque stigma un point rosat. Cories colo¬ rées et ponctuées comme l’écusson. Exocorie prolongée au moins jusqu’à la moitié du 5e arceau ventral. Membrane d’un livide tirant sur le fauve bronzé ou cuivreux ; marquée d’une tache nébuleuse vers l’angle antéro- interne, et d’une autre vers la partie postéro- externe. Dos de l'abdomen noir. Tranche abdominale d’un noir vert ou d'un vert bleuâtre, avec le tiers médiaire d’un rouge ou roux orangé. Bec prolongé jusqu’aux han¬ ches pdstérieures ou jusqu’à l’extrémité de celles-ci. Dessous du corps ordinairement d’un livide cendré sur la poitrine, et d’un livide tirant sur le fauve, sur le ventre; marqué de points enfoncés noirs sur la PENTATOMIDES. — ASOPIF.NS. — Asopus. 273 trine; en partie pointillé de noir sur le ventre : ces petits points constituant souvent des sortes de taches. Ventre avancé en pointe à sa partie antéro-médiaire; marqué, sur les côtés, d’une tache noire aux angles des arceaux ; paré sur les 2e à 6e arceaux, entre la ligne médiane et chaque bord latéral, mais plus près de celle-ci, d’une rangée de ta¬ ches noires subarrondies. Pieds d’un livide tirant sur le fauve ou le cendré; ponctués de brun sur les cuisses et les tibias : ceux-ci assez longuement ciliés en dessous. Celte espèce habite principalement les zones tempérées et méridiona¬ les. Elle est peu commune dans les environs de Lyon. Genre Asopus, Asope; Burmeister. Burmeister. Handbuch. t. II ( 1835) p. 377. Caractères. Pronotum élargi en angle rentrant sur les côtés; offrant cet angle rentrant après la moitié de ceux-ci ; denticulé sur la moitié antérieure de ses côtés; à angles latéraux vifs et débordant les élylresdu tiers ou de la moitié à peine de la base d'une corie; en ligne droite à sa base; à angles postérieurs vifs et non prolongés en forme de dent. Antennes à 2e article à peine plus long ou à peine aussi long que le 3e. Epistome moins avancé que les joues. Ecusson à stigmas creusés d’un point fossette. Bec prolongé jusqu’aux hanches intermédiaires ou jusqu’aux postérieures. Ventre tronqué à’ sa partie antéro-médiane. Cuisses inermes. Tibias simples. Le 2e article des antennes qui était déjà moins long chez les Podises que chez les Armes, s’est encore raccourci dans ce genre ; les angles latéraux du pronotum sont devenus moins saillants et laissent pressentir ce qu’ils seront chez les Jallaires; les angles postérieurs du même seg¬ ment ne sont plus dirigés en arrière en forme de dent; le hec commence à se raccourcir. 1. Asopus punctatus $ Linné. Antennes d’un noir brun , ou avec la base des 3e et 4® articles très- brièvement rosâtre ; à 2e article va) iableme.nl plus court ou aussi long que Annules de lu Société Linnéenne. 18 274 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. le 3e, et le 5e le plus long. Têteel partie antérieure du pronotum ponctués ; d’un brun vert métallique : reste du dessus du corps marqué de points enfoncés de même couleur sur un fonds fauve, avec les dentelures et la ligne médiane du pronotum , souvent la ligne médiane et partie de l’extré¬ mité de l’écusson testacé. Ecusson postérieurement presque aussi large qu’une corie. Tibias d’un brun vert, avec la paitie médiaire d'un Uv ale rosat. o" Ventre assez densement et presque uniformément ponctué; d’un noir verdâtre ou violâtre, maculé, à la base, de taches d’un flave fauve ou testacé, avec le tiers médiaire des côtés des arceaux, de même couleur. Dernier arceau du ventre presque en demi-cercle, faiblement échancré en arc à son bord postérieur. 9 Ventre plus faiblement ponctué , presque lisse sur la partie médiane des arceaux ; d’un flave fauve ou d'un testacé livide, sur la majeure partie de la région longitudinale médiaire et sur la moitié médiaire au moins des côtés des arceaux; d’un vert métallique aux angles de ceux-ci et marbré ou maculé, sur le reste, de taches de même couleur. Dernier arceau du ventre arrondi en devant, un peu élargi sur les côtés; divisé par une ligne transversale en deux moitiés; l’antérieure, de deux pièces : la postérieure de six : la médiane antérieure transverse : la postérieure en parallélogramme plus long que large. Cimex punctatus. Linné, Syst. Nat. 10e édit. t. I p. 444. 23. — Id. 12e édit, t. I. p. 720. 34. — Id. Faun. suec. p. 243. 924. — De Geeh, Mem. t. III- p. 209. 14. — Fabr., Spec. Ins. t. II. p. 343. 4t. — Id. Entom. Syst. t. IV. p. 93. 62. — Id. Syst. Rhyng. p. 137. 12. — de Yillers. C. Linn. Entom. t. I. p. 439. 33. — Wolff, Icon. Cirnic. p. 173. 17 >. pl. XVIII. fig. 173. — Fallén. Monog. Cirnic. p. 43. 6. — Id. llemipt. Suac. p. 23. 6. — Zetterst. Faun. lapp. p. 464. 3. — Id. Ins. lapp. p. 239. 3. Pentatoma punclata. Latr.. Ilist. nat. t. XII. p. 137 9. Pentatoma punctatum. IIerrich-Schaeff. Faun. genn. 1 13. 3. Eysar coris punctatus. Hahn. Wanz. t. II. p. 69. pl. LI. lig. 137. Asopus punctalus. Burmeist. Handb. t. II. p. 378. 2. — IIerrich-Schaeff. Wanz. t. 7. p. 112. — Gorski. Analect. entom. p. 113. 67. Slirelrus punctatus. Blanch , Ilist. nat. Hémipt. p. 133. !. Arma punctatum. Kolenat. Melet. t. 4. p. 40. Zicrona punclata. Sahlb. Geol. fenn. p. 19. 1. — Dallas. Hemipt. p. 109. 4. Asopus punctatus. Baerenspr , Calai. Iiemipt. p. 3. 275 PENTATOMIDES. — ASOPTENS. — ÂSOpUS. Asopus (Zicrona) punctatus. Flor. Rhynch. Livl. t. 1. Rhacognathus punctatus. Fieber, Eur. Ilemipt. p. 347. Long. 0,0078 à 0,0090 (3 1. 1/2 à 4 1.). Larg. 0,0045 à 0,0051 (2 1. à 2 1. 1/4.) aux angles latéraux du pronotum. Corps ovalaire ; subplaniuscule. Tête un peu moins longue au devant des yeux que large entre ces organes; presque bilobée en devant, sub¬ parallèle sur la moitié antérieure de ses côtés, élargie postérieurement ; rugueusement ponctuée; d’un brun verdâtre un peu métallique, avec la ligne médiane du vertex ordinairement d’un roux testacé. Epistome rétréci en devant, un peu moins avancé que les joues, mais non enclos par elles. Antennes d’un noir brun, ordinairement avec la base du 3° article et le pédicule du 4e d’un roux testacé ou rosat; le 2e variablement aussi long que le 3®, ou ordinairement plus ou moins sensiblement plus court : le 4° pourvu d’un petit pédicule à la base ; le 5e le plus grand. Pronotum échancré en arc , en devant, avec la partie postoculaire obliquement tronquée; denticulé et élargi en ligne droite jusqu’à plus de la moitié de ses côtés ; anguleusement dilaté à ses angles latéraux et débordant les ély très, à ceux-ci, d’une largeur égale au tiers de la base d une corie ; à angles postérieurs vifs et à peine prolongés en arrière en forme de petite dent ; à peu près sans traces de dépression trans¬ versale ; chargé d’un faible calus; en partie lisse sur les cicatrices; assez densement et ruguleusemenl marqué, sur le reste, de points d’un brun vert ou d’un vert brun métallique, plus petits au devant des cicatrices que sur le reste; à couleur foncière de la couleur des points en devant et sur les côtés, fauve sur le reste, avec les dentelures et partie au moins de la ligne médiane d’un flave testacé. Ecusson offrant les sinuosités latérales peu après la moitié de sa longueur; arrondi à l’extrémité ; aussi large que les cinq sixièmes d'une corie, vers l’angle postéro-interne de celles-ci; offrant les traces dune tuméfaction basi¬ laire, et parfois celle d’une carène postérieure; coloré et ponctué comme la seconde moitié du pronotum : les intervalles rugulcux surla tuméfac¬ tion plus lisses ensuite, plus larges à l’extrémité; offrant souvent une partie de la ligne médiane d’un flave fauve ou testacé et une partie des intervalles de l’extrémité de même couleur; pas fois noté d'un point de HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. 276 couleur semblable, au côté interne des stigmas. Cories ponctuées et colorées comme l'écusson. .Exocormprolongée jusqu’à la moitié du 5e ar¬ ceau ventral. Jl/etw&ra«ed’un livide tirant sur le fauvebronzéou cuivreux, avec une tache basilaire nébuleuse. Dos de l’abdomen noir. Tranche abdominale d’un brun vert, avec une tache submédiane d’un roux testacé rétrécie de dedans en dehors et parfois réduite à une petite tache. Bec prolongé environ jusqu’aux hanches intermédiaires. Repli des joues d’un vert brun. Pièces prébasilaires d’un blanc tlavescen t. Poitrine d’un blanc flavescenl ou tirant sur le roussàtreou sur le fauve; inégalement marqué de points enfoncés d’un vert brun ; marquée d’une tache de cette couleur sous les angles latéraux du pronotum, et marquée quel¬ quefois de taches semblables sur les côtés. Bec prolongé jusqu'aux hanches postérieurs (Ç ) et souvent seulement jusqu’à l’extrémité des hanches intermédiaires (cd). Ventre coloré et ponctué comme 1 a été dit. Cuisses d’un livide tirant sur le fauve ou le roussâtre, marquées de taches ponctiformes d’un vert foncé, en partie confluentes et couvrant presque toute la tranche antérieure des cuisses de devant. Tibias d’un vert brun, avec un anneau d’un blanc flave ou roussâtre, couvrant environ la moitié médiaire de sa longueur. Tarses d’un vert brun. Cette espèce habite principalement les zones tempérées ou les montagnes. On la trouve sur le chêne, le sorbier et diverses autres sortes d’arbres; elle est peu commune dans les environs de Lyon. Le 2e article des antennes varie sensiblement de longueur. La ligne médiane du pronotum et de l’écusson , celle du dernier surtout sont par- foisconcolores, maisordinairementenpartied’un flave fauve ou testacé. Les stigmas sont parfois marqués d’un point de même couleur parfois nul. A la suite de nos Asopes se range naturellement le genre Apodiphus. L’insecte placé dans cette coupe appartient aux Asopiens, par son bec libre, ou à peu près sous la tête, il se lie aux derniers Asopaires, par son pronotum élargi en angle rentrant très-ouvert et denticulé sur la moitié antérieure de ceux-ci ; à angles latéraux vifs et débordant sensiblement la base des éljtres; par sa tête tronquée en devant et presque carrée ; par son épistome un peu moins avancé que les joues ; PENTATOMIDES. — asopiens. — Apodiphus. 277 par la base de son pronotum débordant encore, quoique d’une manière moins prononcée, celle de l’écusson; il s’éloigne de toutes les autres espèces de cette famille, par son ventre canaliculé sur sa ligne médiane, et, sous ce rapport, il doit constituer un rameau, ou une branche inter¬ médiaire entre celle des Asopaires et celle des Jallaires. Genre Apodiphus, Apodiphe ; Spinola. Spinola, Hemipt (1840). p. 296. Caractères. Pronotum élargi en angle très-ouvert sur les côtés; offrant cet angle après la moitié de la longueur de ceux-ci ; denticulé sur la moitié antérieure de ses côtés; à angles latéraux anguleux, débordant les élytres d’une largeur à peu près égale à la base d’une exocorie ; obtus à ses angles postérieurs, et débordant faiblement à ceux-ci la base de l’écusson. Tête presque carrée; échancrée en devant. Epislome moins avancé que les joues. Antennes à 1er article le plus court, moins avancé que le bord antérieur de la tête; à 2e article faiblement plus long que le 3». Bec prolongé jusqu’à l’extrémité des hanches posté¬ rieures. Ventre canaliculé sur sa ligne médiane; non avancé en pointe, en devant. Cuisses inermes. Tibias simples. A|»odi|tlius amygdali; Germak. Antennes et pieds . variés de bi un et de f lave roux. Tranche abdominale varice de ces deux couleurs. Dessus du corps d’un fauve brun ou d’un brun fauve ; ponctué. Halys amygdali. Germar, Reis. n. Dalmat ( 1817). p.284. 481. pl. IX. fig. 4. Halys hellenica. Lefebvre, Mag. de zool. de Guérin ( 1831 ). pl. XXIV. — Herrich-Schaeffer, Wanz. t. V. p. 67. pl. CLXVI. fig. 51-2. — Kolenat, Melet. entom. t. IV. p. 43. 168. Halys exsculpta. Burmeist, Handb. t II p. 362. 1. Apodiphus hellenicus. Spinola, Hemipt. p. 296. — Dallas, List Hemipt. t. I. p. 190. 1. Apodiphia hellenica. Amyot et Serv. Ilémipt. p. 108. 1. Apodiphya amygdali. Fieber, Eur. Hemipt. p. 337. 1. Long. 0m,0168 à (K0200 ( 7 1. J/2 à 9 1. ). Patrie : la Grèce, la Turquie, la Perse. 278 HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES. DEUXIÈME BRANCHE. LES JALLAIRES. Caractères. Pronotum élargi en ligne droite ou arquée en dehors, sur les côtés; à bord latéral lisse sur toute sa longueur, et consé¬ quemment non denticulé sur sa moitié antérieure; à angles latéraux émoussés ou obtus, et ne débordant pas ou débordant à peine les élytres. Ces derniers Asopiens s’éloignent des précédents non seulement par la direction des côtés de leur pronotum et l’absence de dentelures sur la partie antérieure de ceux-ci ; mais ils montrent d'une manière décrois¬ sante quelques-uns des autres caractères les plus frappants qui dis¬ tinguent les Asopaires. Les angles latéraux du même segment thoracique débordent à peine la base des ély très ; les angles postérieurs du même anneau qui couvrent encore une partie de la base de l’endocorie, chez les Jalla, finissent chez les Zicrones par avoir pour limites la base de l’écusson. Le bec s’est raccourci. Ces insectes se répartissent dans les deux genres suivants : c armées d'une épine. Pronotum plus large à sa base que l’écusson à la sienne, à angles postérieurs vifs. GENnES. Jcilla. inermes. Pronotum à peine plus large à sa base que l’écusson à la sienne; à angles postérieurs émoussés ou subarrondis. Zicrona. Genre Jalla, Jalle; Hahn: Hahn. Wanz. t. I (1831J. p. 100. Caractères. Cuisses de devant armées d’une épine, vers les troisquarts de leur arête inférieure. Tête presque carrée. Epistome aussi avancé, ou à peu près, que les joues. Pronotum plus large à sa base que l’écusson à la sienne; à angles postérieurs vifs, et ordinairement dirigés en arrière en forme dent. Ecusson chargé d’un calus au côté interne des P E.NTATO M 1 D ES . — ASOPIENS. — Jalla. 279 stigmas : ceux-ci, creusés d’une fossette. Dec prolongé jusqu’aux hanches intermédiaires. Ventre avancé en triangle obtus à sa partie antéro- médiane. Tibias simples. Les Jalles, par lenrs cuisses armées d'une dent, semblent ici les représentants des Plat , topes et des Picromères. Comme ces derniers, les angles postérieurs de leur pronotum se prolongent ordinairement en arrière en forme de dent. i. «Falla ilumosa ; Linné. Antennes noires. Dessus du corps paré d’une bande longitudinale médiane d'un roux flave, parfois prolongée depuis la partie antérieure de la tête presque jusqu’à l’extrémité de l’écusson, d’autres fois réduite aux vertex ; rarement tout noir, ordinairement en partie fauve ou d’un flave fauve ou testacé, marqué de points noirs: ces points gros et peu rapprochés sur les parties du pronotum postérieures aux cicatrices , moins gros sur l’écusson , plus petits sur les cories. Pronotum chargé en devant d’une ligne médiane plus ou moins saillante et muni d’un rebord latéral épais , d'un roux flave. Ecusson marqué d’un point calleux de même couleur, près des stigmas. Ecusson uussi large vers les quatre cinquièmes de sa longueur que les cinq sixièmes d' une cône ; chargé d’un calus près des stigmas. • ’/t . Chenille de la Depressaria Fendue, Zell. 7. Insecte parfait. IV. Fig. 8. Chenille de la Depressaria NodifloreUa , Mili 9. Id. ül. vue de dos. 10. Chrysalide. 1 1. Insecte parfait. Tige de la Ferula nodi/lora, üisso. EXPLICATION DES PLANCHES. 332 PLANCHE 74. EXPLICATION DES FIGURES. I. Fig. 1 . Hibernia Ankeraria , Stgr. IL Fig. 2. Chenille de VAspilates Citraria, Ho. 3. Ici. id. (Yar. ). 4. Chrysalide. 5. Insecte parfait III. Fig. f>. (Chenille de la Noctna Leucogaslrr , Fri 7. Chrysalide. 8. Insecte parfait. Tige lion rie du Lo/hs ongustissimns? L. EXPLICATION DES PLANCHES. 353 PLANCHE 75. explication des figures. I. Fig. i. Chionobas Aëllo, Esp. (Aberr. A.). II. Fig. 2. Chenille de Laphygma Exigua, Esp. 3. Insecte parfait. III. Fig. 4. Chenille de la Grammodes Geometrica , Rossi. 5. Chrysalide. G. Insecte parfait. IV. Fig. 7. Amphidasys Betularia, L. (Aberr. Ç A.). Tige du Polygonum persicaria, L. I.XI'UCV Tl<>\ DES im.wchls. 3:54 PLANCHE 76. EXPLICATION DES FIGURES. Fig. I. Chenille de VAcidalia Ochrata, Scop. 2. Chrysalide. 3 Insecte parfait. If. Fig. 4. Chenille de VAcidalia Obsoletaria, Ram». 5. Chrysalide. G. Insecte parfait. III. Fig. 7. Chenille de VAcidalia Politaria, I lu. 8. Chrysalide. 9. Insecte parfait IV. Fig. 10. Chenille de VAcidalia Moniliata. W.-V. 11. Chrysalide. 12. Insecte parfait. V. Fig. 13. Chenille de VAcidalia Incanaria, Hb. (Var. Canhnc caria. Pnv.). 1 4. Insecte parfait. Myosotis hispida. Sch. Annales de la, S caété Linneeruie de Lyo> i6m>‘ liv r . Année 1866. PL. 7 P Mi livre et ./ Mynemu. p! Jni/ue.r plant p‘ I 1. Anthocharis Beüe-yxna,? Bdtf./AberrJ II 2 à. 6 , S n) animer donna Eqreyiella-, l)up. III 7, Omùi XheophUti, Star. IV H à i.'l, Eupithecia MultiflorcUa, MM . Debray , Annale# de J/i Société Zmnéenne delyon , j.0 ^ Livr Année .1866 PI 72 I. J et 3. A cijj.tl.iut. JmmuttUa.,1. R. 4 à j. ui. Caricaria., Hrrr.Sc/i JD .fi à. u. ici. Inuiaria , Mb. IV. iz à iS. ids. B epunctata, , Sco/i. lmp H oui.! le , S, r Müjnon .Paru . M Miyne/iu.r cal - ,mp doués U?., ?, r.Mjjryon+I'aris . A/isie^s 186 6. PL. j 3 . Debray sc . bf7** MùjncaiLc. col P. Militer c cY* J ' Miyntauas p doyues php1" I 1 a .3, Dcpressaruz- FeruûphiJas, ITM. II. 4 cL 5, Lycœrui' A/y us, 1. fAberr.p / III. 6 et. 7, DepressarLOs Forula-y, ZM. n,' fi a. //. uL Nocü/7sirMa,,MM. An/iales des la. Soaete'Lifineerme des Lyon*. i6"«'Lwr. Annales d& la/Société/ Li/vieeane- de Lyon, i6 n.u’y L cor. Année/ 1866. PL. 74 . P MUIure et J fuît pl Joyues pLpL’ L /, ffiberrua, Anherana,, Sÿr. II. 2 a, 5. Asp liâtes Citrarui-, ftb. 111. 6 a. ô . Nocliuv I. eucoqas ter t Fret/ , Dobray se. Imp. Uouitlct .5 r Mignon,. Parts . M^MufnesaLZ. col- -Annales d&Us S ociètA Lmneen/ie A&Luoru. 16? Lear. Année v. 1 36 6 . PL. yô . P. Millier e et (fuse p . loquet, p Lwt /* . L) drap te. I. 1 CAionobair A allô. Esp. t Aberr. A./ H- 2 eE 3. Lap/u/ij /na Exipiia,, Hb. III . ^ a, 6. Gram/node , (Vas. Can/eneraruis. B do. J Tmp.ffauûU'. 5 r. Mtg> M™* Nigneaux col. ICONOGRAPHIE ET DESCRIPTION DE CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS P. MILLIERS DIX-SEPTIÈME LIVRAISON (Présentées à la Société Linnéenne de Lyon, le 12 juillet 1866 ) - — — liUperlna Rubella. Dup. Sup. III, p. 249, pl. 23, fig. 1. — Gn. 238. — Bdv. 870. — Herr. — Sch. 431, 432. — Gn. V, p. 182. — Stgr. Cat. 338. (PL 77, fig. 1 à 5.) CHENILLE. Cette mystérieuse larve qui pendant bien des années a échappé à mes constantes recherches, vient enfin d’être découverte; grâce, je dois le dire, aux investigations soutenues et à l’ardeur infatigable de nos jeunes et intelligents collègues, MM. Ferrouillat frères. Au 15 ou 20 juillet, cette chenille, dans les années ordinaires, a atteint son entier développement ; e’. le est épaisse, cylindrique, rase, à peine atténuée aux extrémités, d’un gris jaunâtre obscur lavé de Annales de la Société Linnéenne. 24 350 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. verdâtre antérieurement et de rougeâtre sur les derniers anneaux. Le premier et le dernier sont recouverts d’une plaque écailleuse concolore et luisante ; celle du premier segment est large, robuste, et le recouvre en presque totalité ; cette plaque est traversée par un sinus étroit, concolore, mais teinté de brun postérieure¬ ment. La ligne vasculaire est imparfaitement indiquée ; la sous- dorsale est nulle ; cependant la stigmatale est large, ondée, plus claire que le fond ; les stigmates qui s’appuient sur cette ligne, sont relativement gros, noirs et de forme arrondie. Le ventre est d’un jaune verdâtre. La tête est grosse, de la largeur du premier anneau, échancrée au sommet, d’un jaunâtre indécis, lavée de rougeâtre obscur sur les bords, avec les mandibules foncées, les pal¬ pes courts et carnés. Je n’ai pu distinguer les ocelles. Les seize pattes sont de la couleur du corps. Enfin, on voit une sorte de clapet anal assez large, mais mal formé et que recouvre imparfaitement la pla¬ que écailleuse postérieure. Jeune, la chenille de Rubella est relativement courte, et la cou¬ leur dorsale se prononce en carminé plus ou moins obscur. Cette larve est assurément une des plus souterraines de toutes les chenilles de noctuelles. Je ne suppose même pas qu'il y en ait d’autres vivant à une pareille profondeur. Nous l’avons en effet trouvée parmi les racines, enfoncée dans la terre à une profondeur de dix, quinze et même vingt centimètres. Elle ne doit vivre que de la racine de certaines graminées sans jamais attaquer les feuilles. Les collines brûlées en été, où l’herbe courte et rare ne peut préserver la terre des rayons du soleil très-ardents à cette époque de l'année, sont les lieux que préfère cette chenille très-robuste d’ailleurs. C’est à la fin de juillet qu’elle forme une coque molle, composée de soie, de grains de terre et de radicules de graminées, dans laquelle huit ou dix jours après arrive la transformation. La chrysalide qui s’agite beaucoup est conico-cylindrique, d’un rouge acajou, avec l’extrémité abdominale terminée par deux pointes aiguës et fortes. L'insecte parfait commence à paraître dès le quinze ou le vingt août; Luperina Rubella. 357 mais on ne le voit en certain nombre que vers les premiers jours de septembre. Il continue à voler pendant un bon mois. INSECTE PARFAIT. Les ailes supérieures bien fournies d’écailles très-faciles à se détacher au plus léger contact, sont d’un carné vif, avec l’espace médian traversé par une large ligne coudée d’un rouge obscur qui certaines fois passe au brun plus ou moins prononcé. Les au¬ tres lignes sont fines, rougeâtres et le plus souvent mal indiquées même chez les sujets obtenus d’éclosion. Les ailes inférieures sont grandes, arrondies, sans lignes transversales, d’un blanchâtre lui¬ sant et d’une teinte faiblement carnée dans le voisinage de la frange qui est elle-même assez large. En dessous les quatre ailes sont blan¬ châtres, sensiblement carnées sur les bords avec un commencement de ligne transverse. Les antennes sont garnies de lames pubescentes et le thorax est bien fourni d’écailles concolores. La 9 est plus grande que le ; elle a l’abdomen très-développé et lisse, vole lourdement, ou mieux elle demeure le plus souvent fixée à une tige de brome et, par les chaudes nuits, dans les lieux circonscrits de son habitat, il n’est pas rare de voir les mâles voler en abondance autour des femelles presque toujours immobiles. Cette Luperina se distingue par des habitudes qui lui sont propres; celle entr’autres de ne pas paraître avant la neuvième heure de la nuit alors que les autres noctuelles volent depuis deux heures et plus. La Rubella qui est considérée comme de la France méridionale, semble appartenir plus spécialement aux environs de Lyon quelle ne doit pas trop dépasser. Les collines les plus chaudes de la Pape, celles de Crépieux et, au sud, les coteaux de Corendin ; de même que certaines parties incultes du territoire de Vaugneray; notamment les garigues qui avoisinent le château de la famille Ferrouillat, nous l’ont plus particulièrement fournie. 358 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. Obs. Les L. Rubella de l’Ardèche et de toute la Provence où l’es¬ pèce semble commune, présentent une coloration différente de celles de nos environs ; en effet, sur le fond qui est d’un argileux terne, sans trace de couleur carnée, les lignes transverses des supérieures se détachent en brun et sont par ce fait plus crûment indiquées que chez le type. J’ai rencontré cette variété constante aux environs de Marseille, d’Hyères, de Cannes et surtout près de Celles-les-Bains. Deux nouvelles Psychides viennent augmenter le nombre déjà con¬ sidérable des insectes de cette division dont la parure, on le sait, est si uniforme et si sombre ; mais dont les larves ont des mœurs si intéressantes. L’une de ces Psychides inédites appartient au genre Psyché de Schrank, et l’autre au genre Fumea de Haworth. Malheu¬ reusement on ne connaît de leurs premiers états que les fourreaux qui ont servi de demeure à chacune des deux larves. On sait aussi la patrie des deux espèces. PsycSte Valestella, Mill. ( Species nova. ) (PI. 77, fig. 6 et 7.) Par la coupe de ses ailes, cette Psyché ne ressemble à aucune de ses congénères, cependant ce serait de la Muscella, S.-V. et de la Gondebautella, Mill. qu’elle s’éloignerait le moins ; mais elle est tou¬ jours plus petite que ces deux espèces et sensiblement moins robuste ; Psyché Valesiella. 359 les ailes sont conséquemment plus minces, plus ténues, moins four¬ nies d'écailles. Voici sa description : Envergure : 0ra,015 à 0m,016. Elle a les ailes très-allongées et par là relativement étroites. Elles sont presque vitrées, à peine recouvertes d’écailles, d’un aspect uni¬ formément enfumé, et munies de longues franges soyeuses et noires. Les antennes sont longues et très-plumeuses. Les palpes sont allon¬ gés et se terminent par des soies longues, serrées et noires , ce qui donne à ces palpes un aspect anormal. La tête, le thorax et l’ab¬ domen bien que fort grêles, sont recouverts de poils longs, soyeux et d’un noir profond. Les ailes en dessous sont peut-être d’un aspect plus vitreux qu’en dessus ; des deux côtés les nervures sont bien distinctes. La femelle est encore inconnue. Le fourreau est médiocrement allongé, brun, formé d’esquilles et de parcelles de mousse fixées avec une soie brune. Plusieurs individus de cette Psychide nouvelle m’ont été offerts par M. de La Harpe, de Lausanne, qui m’a dit les tenir d’un natura¬ liste qui les avait rapportés du mont St-Gothard. L’année suivante, je reçevais de mon ami M. Constant, d’Autun, deux exemplaires de la P. Valesiella en tout semblables à ceux du St-Gothard. M. Cons¬ tant avait recueilli lui-même cette espèce en certain nombre dans le Valais où, m’a-t-il dit, elle paraît commune sur les pelouses qui avoi¬ sinent le sommet du Gornergrat et où elle vole aux premiers rayons du soleil. Le fourreau est fixé, la pointe postérieure en l’air, à travers les herbes courtes qui tapissent le sol. La Psyché Valesiella devant trouver place après la P. Gondebau- tella qui suif elle-même la Plumistrella, Hb. dans la monographie Bruand, portera le n° 46 ter. 360 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. Fuuaea Graceella, Mill. (Species nova.) (PI. 77, fig. 9 et 10.) Envergure : 0m,014 à 0m,015. Elle est de la taille des exemplaires moyens de la Pulla ( Pullella , Brd.) à laquelle cette Psychide ressemblerait si les ailes supérieures étaient arrondies à l’apex et au bord extérieur. Ce seul caractère, sans parler des autres qui sont il est vrai moins importants, empê¬ chera toujours de confondre cette nouvelle espèce. La F. Graecella est d’un noir de suie mat et comme pelucheux ; les ailes supérieures sont passablement allongées, larges à l’extrémité, à pointe apicale prononcée, avec le bord externe coupé oblique¬ ment. Les ailes inférieures sont bien développées, larges et arrondies. Les franges, aux quatre ailes, sont assez longues et d’un noir encore plus prononcé que le fond des ailes. Les antennes sont d’une longueur normale, avec de nombreuses et fines barbules ; elles sont, ainsi que la tête et le thorax, d’un noir profond. L’abdomen est grêle et recou¬ vert de poils noirs soyeux, de médiocre longueur ; il est très-faible¬ ment teinté de fauve à l’extrémité. En dessous cette couleur est plus sensible. La femelle n’est pas connue. Le fourreau est revêtu de petites pailles cylindriques et agglomé¬ rées. Ce fourreau quelque peu renflé au centre, ressemble à celui de la Comitella, Brd. ou de la Crassiorella, Gn. J’ai sous les yeux plusieurs exemplaires identiques de cette Fumea nouvelle, qui m’ont été adressés par mon ami M. Staudinger, de Dresde, avec cette simple annotation : « Species nova. De la Grèce. » Leucania Panetosa. 361 Cette Fumea nouvelle trouvera place après la Crassiorella de la monographie Bruand et portera le n° 61 ter (I). Obs. J'ai pris cette année, à la fin d’avril, sur le versant est de l’Es- térel (Alpes-Maritimes) plusieurs petits fourreaux appendus aux rochers : moins de trois semaines après, j’obtenais plusieurs mâles de la F. Inter mediella, et parmi eux deux exemplaires que je rapporte à la F. Graecella. Ijeucastêa Pimctosa. Tr. — Gn. — Herr.-Sch. iig. 310. — Fray. 408. fig. 4. — Stgr. Cat. 468. (PI. 77, fig. 10.) CHENILLE. Elle doit éclore en automne. A la fin de février ou en mars de l’an¬ née suivante elle a atteint son entier développement. Elle est plus cylindrique, moins atténuée en avant que les chenilles de ses congé¬ nères YAlbipuncta, la Pudorina et autres ; elle aurait plutôt la forme de certaines larves d’Orthosides; cependant les chenilles de la Punc- tosa et de la Putrescens qui se ressemblent grandement, présentent dans leurs divers âges, le fond gris jaunâtre et les lignes ordinaires continues et bien marquées de leurs congénères, indépendamment d’autres lignes intermédiaires plus fines. La plaque écailleuse du pre¬ mier anneau est traversée par la vasculaire et les deux sous-dorsales. La première de ces lignes, indiquée sur toute la région dorsale, est fine, blanche et liserée de brun sur chaque côté. La sous-dorsale qui (1) Dans la monographie Bruand il existe un n° 61 lcr ( Psy . Radiella, Cur- tis) : ce qui doit être une erreur typographique puisque le n° 61 bis n’existe pas. 30-2 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. n’est bien écrite qu’à partir du quatrième segment, est large, inter¬ rompue aux incisions, noire et finement liserée de blanchâtre en dessous. La stigmatale est étroite, continue, claire , au dessus de la¬ quelle reposent les stigmates ; ceux-ci sont circulaires, bruns et cer¬ clés de rougeâtre. Le ventre est d'un carné obscur ; cette teinte est due à un semé d’atomes bruns. Les incisions sont d'un carné vif, presque rose. La tête est de grosseur ordinaire, testacée, maculée de points bruns en outre des deux croissants noirs opposés. Les pattes écailleuses sont testacées ; les autres sont concolores ; les tra¬ pézoïdaux sont bruns et visibles sans loupe. La métamorphose a lieu dans une coque molle. La chrysalide est rougeâtre, luisante et de forme ordinaire ; l’éclosion arrive vers le 15 ou le 20 juillet suivant. La Pmctosa appartient à la France méridionale, à la Sicile, à l’Espagne. Je l’ai prise en certain nombre aux environs de Cannes (Alpes-Maritimes) et à Celles-les-Bains (Ardèche). Leucnnl» Putrescens. Tr. — Gn. — Herr.-Sch. 310. (PI. 77, fig 11.) La chenille, je l’ai dit à l’article précédent , ressemble beaucoup à celle de sa voisine la Punctosa ; cependant elle en diffère 1° par la tête plus cordiforme dont la ligne du sommet présente une courbure antérieure, tandis que cette ligne est droite chez la chenille de la Punctosa ; 2° par la sous-dorsale qui est fine, double, brune, non interrompue aux incisions et surtout jamais noire aux centre des anneaux ; 3° par le fond qui est carné au lieu d’être jaunâtre et qui est en outre lavé de bleuâtre antérieurement et posté¬ rieurement. Tortrix Croceana. 363 Cette espèce présente une particularité digne de remarque, qu’elle partage sans doute avec plusieurs de ses congénères ; elle reste enfermée dans sa coque sans se chrysalider, depuis la mi-mars jus¬ qu’au 15 ou 20 juillet suivant, époque où arrive la transformation qui s’opère de la même manière que pour la chenille de la Panctosa. La chenille de la Putrescens m’a été adressée de Barcelone par M. Himmighoffen qui l’élève chaque année. La chrysalide de la Putrescens ressemble identiquement à celle de sa voisine. L'éclosion de l’insecte parfait a lieu du 15 au 25 août, et se prolonge pendant quatre à cinq semaines. Cette Leucanide est rare en Provence , mais elle est répandue dans l’ouest de la France où M. Guenée l’a prise en certaine quan¬ tité dans les dunes de la Bretagne. Je l’ai rencontrée moi-même assez abondamment dans l’Ardèche. Obs. Duponchel en publiant sa L. Boiduvalii n’a pas reconnu en elle la Putrescens de Hubner. La Caricis, Tr., ne serait elle-même que cette Putrescens ; Leucanide, il faut en convenir, sur laquelle on a de la peine à s’entendre, puisqu'elle a encore été nommée Punctosa par M. Boisduval. Tortrix Croceana. Hb. fig. 120. — Haw. — Stgr. Cat. 636. = Ochream, var. Dup. 265. f. 6. = Cupidinam, Stgr., Stett. e. — Z. 1859. (PI. 78, fig. I à 3.) Le Pistacia lentiscus, grand arbrisseau méridional, à odeur forte et nauséabonde, nourrit plusieurs espèces de chenilles ; sans parler des larves de quelques Coléoptères et Hémiptères. Ces chenilles sont rares, il est vrai, mais par cela même, leur étude pique d’autant plus la curiosité du naturaliste. Il ne sera aujourd’hui question que de trois espèces: la Tortrix Croceana , VEurhipia Adulatrix et la Liparis 364 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. Rubea; ajournant de raconter bientôt les mœurs d’une très-petite mi¬ neure qui vit du parenchyme des feuilles duLentisque, et qui doit être la chenille d'une Nepticula, ou plutôt celle d’une Bucculatrix. Je commencerai par la Torlrix Croceana. CHENILLE. Parvenue à sa grosseur, elle a, sauf la taille un peu plus grande , tout l’aspect de la chenille de la Pronubana, décrite dans la Xe Liv. p. 382 ; mais les mœurs de cette larve inédite, ne sont pas préci¬ sément celles de sa congénère. Dans le jeune âge, les chenilles de la Croceana sont réunies par petits groupes de deux, de trois ou de quatre au plus, et, entre plusieurs feuilles fixées par des fils de soie, elles rongent sans se déplacer la pellicule supérieure d’une feuille et la matière colorante, sans attaquer la pellicule inférieure. A cette époque cette petite larve est d’un vert bleuâtre ; ce n’est qu’a- près la troisième mue qu’elle devient d’un grisâtre mat. Ce qui la distingue, ce sont les taches noires du premier anneau beaucoup plus larges que chez la chenille de la Pronubana, et les points trapé¬ zoïdaux mieux indiqués en brun. Cette larve est fusiforme, faiblement aplatie en dessous avec les lignes dorsale et sous-dorsale à peine plus accusées que le fond; la stigmatale est ondulée, continue et d’un vert très-clair. Les stig¬ mates sont noirs et cerclés de blanchâtre ; les 3seize pattes sont concolores. Parvenue à toute sa taille, cette chenille lie et roule les feuilles en paquet et se comporte ainsi que la plupart de celles du genre. J’ai trouvé cette Tortricide à Amélie-les-Bains, sur le Pistacia lentiscus; mais c’est en vain que je l’ai cherchée aux environs de Cannes où cet arbrisseau abonde. Il est essentiel cependant de signaler une autre plante méridio¬ nale qui nourrit cette espèce; c’est le Dorycnium suffruticosum , plante sur laquelle, à Cannes et à Celles-les-Bains, je l’ai rencon- Tortrix Croceana 365 trée de loin en loin sur des terrains rocheux. Cette Platyomide arrive après la Prombana ; on doit chercher la chenille seulement en mars et avril ; elle ne se métamorphose jamais dans les feuilles; c’est toujours au pied de la plante, parmi les détritus de végétaux qu’elle forme une toile légère où la transformation a lieu trois ou quatre jours après. La chrysalide est en tout semblable à celle de la Prombana ( I, pl. 46, üg. 1 ). Le lépidoptère paraît au commen¬ cement de mai. INSECTE PARFAIT. Envergure : 0m,020 à 0m,021 . Cette Tortricide est une des plus remarquables du genre : elle est assez voisine, par la coupe d’ailes et les dessins des supérieures, de sa congénère YOchreana, Hb. Les premières ailes sont allongées, larges, coupées carrément et d’un beau jaune ochreux, largement lavées au bord interne et dans le pourtour de la frange, de la teinte appelée terre de Sienne. Ces ailes sont en outre recouvertes d’un dessin brun fin, représentant un canevas régulier. L’espace médian est interrompu au milieu de l’aile; une large bande, couleur de terre de Sienne brûlée, la traverse obliquement ; une tache cunéiforme de la même teinte qui est appuyée à la côte, tend à réunir sa pointe à l’apex. Les ailes inférieures sont uniformément d’un gris blanch⬠tre lavé de carné à la pointe. Les antennes sont courtes et ochreu- ses ; l’abdomen est recouvert de poils blancs et teinté d’ochreux cà l’extrémité. La femelle est d’un bon tiers plus grande que le mâle ; elle est généralement d’un ton plus chaud. La Croceana n’a sans doute qu'une génération. Cette Platyomide qui appartient à diverses parties de la France mé¬ ridionale, avait primitivement été rapportée de la Sicile, puis de l’Espagne. Elle est encore bien peu répandue dans les collections. 366 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. jLitjparis ÎSuSiea. S-V. — Hb. fig. 60, 61, 210. — Esp. pl. 89, fig. 3. — God. IV, Pl- 26, fig- 5 et 6. — Frey. fig. 132.— Herr.-Sch.— Stgr. Cat. 201. ( Var. rose. ) (Pl. 78, fig. i à 6.) Voici une jolie Liparis , la Rubea, S. V. (variété rose constante), dont la chenille est différente de celle du type et dont elle s’éloigne plus encore que les insectes parfaits ne diff rent enb’e eux. Je ne crois cependant pas à une espèce distinc'e, car forme et caractères spécifiques se retrouvent chez la variété méridionale dont il va être question. CHENILLE. Elle éclot en novembre ou en décembre; sa croissance est fort lente, puisqu’en février elle est encore très-petite. Dès la première mue elle est recouverte d’une abondante, mais courte villosité. Parvenue à toute sa grosseur à la fin de mai, elle est à cette époque d’une longueur normale, atténuée postérieurement avec la tête petite et les premiers anneaux, notamment le second, plus élevés que les suivants. Le corps est recouvert de plusieurs rangées de verrues fauves surmontées de faisceaux de nombreux poils raides rayonnants et rougeâtres d’une médiocre longueur, auxquels sont mêlés quelques poils entièrement noirs. La peau est d’un brun clair où se détache à peine la vascu¬ laire qui est étroite, carnée, finement liserée de brun et coupée sur les neuvième et dixième segments par un point blanchâtre placé au centre des trapézoïdaux. Le dessous est plus clair que le reste du corps. La tête est cordiforme, rougeâtre, luisante, et disparait à la volonté de l’insecte sous le premier anneau. Les pattes antérieures Liparis Rubea. 367 sont de la couleur de la tête ; les membraneuses ont celle de la peau; les stigmates sont blanchâtres et cerclés de noir. Cette race ou variété constante habite la Provence et le départe¬ ment de l’Ariége où je l’ai recueillie moi-même. Elle vit à découvert sur plusieurs espèces d’arbrisseaux, mais jamais sur des plantes herbacées. A Ax (Ariége), ce sont les Rubus qui la nourrissent, tandis qu’aux environs de Marseille, d’Hyères et de Nice, il convient de la chercher sur 1 ’Arbatus unedo, le Pistacia lentiscus, les divers Cistus et même les Erica. Pour se transformer, cette chenille se comporte comme celles de beaucoup de Bombyx : elle descend le plus souvent au pied de l’arbuste ; cependant elle se fixe parfois dans les petites branches, la tête en haut, après s’être entourée d’un réseau à mailles lâches. La chrysalide est rougeâtre avec les incisions abdominales plus claires ; elle est de plus garnie sur toute la surface de poils rougeâtres. C'est à la fin de juin ou au commencement de juillet qu'éclot le Bom- bycide, vingt à vingt-cinq jours après sa métamorphose. INSECTE PARFAIT. Cette variété de la Rubea paraît un peu plus grande que le type ; ce qui la distingue de ce dernier, c’est sa coloration qui est toujours d’un rose rouge brique sur toutes ses parties. Le mâle et la femelle participent toujours de cette couleur caractéristique qui fait de cette variété une race remarquable Elle appartient plutôt à l’Ariége qu’à la Provence propre, car si on rencontre dans cette dernière partie de la France, le type et la variété rose, je n’ai jamais, à Ax-sur-Ariége, recueilli que cette dernière. L'espèce ordinaire appartient à la faune lyonnaise, bien qu’elle soit fort rare. Ici j’ai trouvé deux ou trois fois la chenille sur les 368 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. Quercus. Cette Liparis appartient également au centre (1) et au nord de la France, à l’Angleterre, à l’Autriche, à l’Espagne. Obs. M. Himmighoffen m’a envoyé de Barcelone des Rubea telle¬ ment foncés, que ce naturaliste inclinait à voir en eux une espèce distincte de la Liparis Rubea. Eurliigiin Adulatrix. flb. 517, 649, 650. — Tr. I, p. 370 et VI, p. 395. — Dup. III, p. 352, pl. 94 et IV, p. 331, pl. 120, fig. 3 et 4.— Frey, pl. 195. — Gn. Ind., p. 245. — Bdv. 967. — Gn. VI, p. 306. — Stgr. Cat. 703. (Pl. 78, fig. 7 à 11.) Les premiers états de cette charmante noctuelle sont imparfaite¬ ment connus; c’est ce qui me décide à faire part aux entomologistes de mes observations et de ce que j’ai appris des mœurs de cette es¬ pèce. Je joindrai au type de la chenille, la figure de deux variétés dont l’une vernale et l’autre automnale. Cette dernière, par sa cou¬ leur anormale, est, ainsi qu’on eh jugera, vraiment extraordinaire. CHENILLE. Dans le jeune âge elle est, à peu de chose près pour la forme et la couleur, ce qu’elle sera parvenue à tout son développement. A son état adulte, elle est cylindrique, d’une longueur médiocre, rase, avec la tête grosse et le premier anneau recouvert d’une plaque écailleuse qui est ordinairement de la couleur de la tête. La génération de l’été (!) Environs d’Autun (A. Constant, Catalogue des lépidoptères du département de Saône-et-Loire). Eurhipia Adulatrix 369 qui représente le type est relativement pins abondante que les deux autres. La chenille ordinaire de Y Adulatrix est d’un vert clair et on n’aperçoit des lignes, que des traces de la vasculaire , et encore ces traces de ligne sont elles parfois nulles ; les sous-dorsales sont fines, continues et toujours visiblement écrites en jaune verdâtre. La stigmatale est ondulée, continue, d’un carné vineux faible. Les stigmatales qui s’appuient à cette ligne sont gros, ovales et carnés. La tête et l’écusson du premier anneau sont d'un vert plus accusé que le fond de la chenille. Le collier et la couronne des pattes ventrales sont lavés d’une teinte vineuse. Examinée à une forte loupe, cette larve paraît aspergée de blanc. La variété du printemps, celle qui paraît en mai et en juin, est d’un vert bleuâtre mat. Chez cette variété constante, la tète et la pla¬ que du premier segment sont d’un vert clair qui rappelle la couleur du type. Ainsique je l’ai dit, il existe une seconde variété de la chenille ü Adulatrix qui je crois ne paraîtqu’en automne. Cette seconde variété est moins abondante que la première. Elle est d’un beau rouge mat qui rappelle assez la couleur de la brique foncée. Cette chenille a exac¬ tement la forme du type; mais elle m’a toujours paru plus petite; elle semble maladive et réussit ordinairement moins bien que les sujets ordinaires. C’est parmi les fruits rouges du Lentisque, mûrs à cette époque, que, pendant le jour, elle se tient immobile; dans le but peut-être d’échapper à la vue de ses nombreux ennemis. Type et variétés vivent sur les Pistacia lentiscus et terebinthus dont elles rongent les feuilles les plus récentes. On trouve la chenille de Y Adulatrix à partir de mai jusqu’en no¬ vembre et même décembre. Elle se métamorphose dans la terré après avoir formé une coque molle. La chrysalide est assez courte, d’un rougeâtre foncé et luisant, à tête tronquée, avec les yeux sail¬ lants, et la partie postérieure obtuse et sans pointe. cheniu.es et lépidoptères inédits. 370 INSECTE PARFAIT. Si la chenille de cette espèce nous montre deux variétés remar¬ quables et constantes, l’insecte parfait ne varie pas même acciden¬ tellement. En outre des charmantes couleurs qui ornent les ailes de cette jolie Eurhipide, où le blanc hyalin, le brun pourpré sont re¬ haussés par le bleu métallique, le corps se recommande par des ca¬ ractères dignes d’un certain intérêt, lesquels ont dû suffire à la création d’un genre pour les deux seules espèces qui le composent. Les antennes de YAdulatrix 1 77 I là 5. luperiruL Pi/Fella, , Dup. fj fi et 7 Psyché Vulesiella, , Mill DI fi et g Fumea CrcreeMa Mill I\ jo. Chenille c/e h/ / eu en nia P/c n cto s n., Tr V jj ici /ci Putr&fcen*r , Hb. Imp /louu/r . f, r Mujr M'"' Mtipuuiiur tut/ P MlRisse et //us* pf .fopuot pl p* I j à, 3 Tortrùc Croceana, , ffb II (.ci 6. Liparù Hubea , S V ( Var R».rr66. Pi. ng. Irnp [{ouïs te , fi.r Mùirut M ilûfrutuur ool. Annales de, la Société, Lmnéerine, de Lyon, . ±8?Lio . Armée, 1866. PI. 80 . P.Miltire e/ffud/ p P JoguAr />!. fd Debray ■a>. Y t et 2. Folia, FUwoàncta,, iW. / Var. MeridionaJiœ, 3du.) ïï. 3 à 3, Polia, Ruf'ocùuUa. , Bb. III. tl à, 8 , (releohùa, ArUirrhineüa,, MUl. Imp. Ho ujs te . b, r Mtyrum M".*' Mioneaus roi . DESCRIPTION ESPÈCE NOUVELLE D’OISEAU-MOUCHE PAR E. MULSANT, JULES ET EJ. VERREAÜX (Présentée à la Société Linnéenne le 12 novembre 1306,) - - =«■ Oi|ililofæna (HldAÜRüSBilse;*) Traviesi cf Adulte. Bec droit; de moitié plus long que l’espace compris entre sa commissure et la région anale; subcylindrique; noir. Tête parée sur le front d’une plaque de plumes squammiformes, d’un bleu azuré, brillantes, continuées, sur sa ligne médiane, par des plumes vertes, également squammiformes. Nuque, lectrices alaires et dos d’un vert luisant, passant au vert cuivreux ou mêmeau cuivreux sur les lectrices alaires. Ailes plus longues que les rectrices médiaires, un peu moins loques que les externes, à baguettes des Ie et 2e assez fortes, graduel¬ lement rétrécies. Queue entaillée, à rectrices d’un vert bronzé obscur. Dessous du corps couvert, sur la gorge, de plumes squammiformes vertes; paré, sur le devant du cou, d’une plaque transverse de plumes squammiformes de couleur améthyste, brillantes ; garni, après cette pa¬ rure, et presque jusqu’au niveau des épaules, de plumes blanches, soyeuses; revêtu sur le reste de plumes d’un vert luisant. Tetrices sous- caudales vertes, brièvement bordées de blanc. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure, mais moins obscure. Tarses blancs. Celle belle espèce habite la Nouvelle-Grenade. Nous l’avons dédiée à M. Edouard Traviés, le plus célèbre de nos peintres d’histoire naturelle. Annules de la Société Linnéenne. 20 DESCRIPTION d’une ESPÈCE NOUVELLE DE GÉOCORISE Constituant un Genre nouveau parmi ies Ligéides Présentée à]ia Société Linnéenne, le 9 juillet 1866. Genre Apterola , Apteroi.e. Mulsant el Rey. Caractères. Antennes insérées au devant des yeux sur le bord in¬ terne du repli des joues; de quatre articles : le 1er débordant à son extrémité la partie antérieure de la tête, le plus court ; le 2e le plus long : les deux autres presque égaux. Tête triangulaire. Ocelles petits rapprochés des yeux. Pronotum transverse, faiblement échancré en arc à son bord postérieur; à cicatrices linéaires. Ecusson tronqué postérieurement, ne dépassant pas le métathorax. Cories réduites à des moignons, ne dépassant pas le métathorax; à membrane nulle. Ailes milles. Dos ileTabilomen entièrement à découvert. Apteola Hiiiickelli. Mulsant et Rey. Dessus du corps garni de poils fi ns et très-courts ; d’un noir mat : bords antérieur et latéraux du pronotum , ligne médiane du même segment étroite en devant , triangulairement élargie postérieurement, ligne médiane de l’écusson, bords des moignons des cories, seconde moitié des arceaux de la tranche abdominale et de son repli, rouges : bord rostral des pièces préba¬ silaires, colgles et bord postérieur des segments pectoraux, d’un rouge blanchâtre. Long. Om, 00(57 (3 1.)— Larg. 0m,0020 (9/10 1.). Patrie : l'Espagne. Découverte par.M. Jules Kiinckel. à qui nous l’avons dédiée. ESSAI SBR LA CONSTITUTION DE ],A CELLULE VÉGÉTALE D'APKftS LI S TRAVAUX I.I.S PLUS RÉCENTS Par M. L. DEBAT. Depuis qu’une observation plus approfondie a mis en relief le rôle delà cellule au sein des organismes, elle est devenue l’un des objets les plus intéressants à étudier en physiologie. A l’origine, on n’avait vu dans le vaste système cellulaire qu’une espèce de charpente admi¬ rablement construite, une façon de squelette dont les parties diverse¬ ment agencées constituaient les divers organes. Aujourd’hui, les rôles semblent changés. Les cellules paraissent être le théâtre de transforma¬ tions multiples dues à cette force mystérieuse qu’on appelle la vie, et, bien qu’unies entre elles par des liens de solidarité qui font de leur réunion totale un tout harmonique et complet, elles offrent isolément une scène vivante où l’on voit se dérouler, comme sous l'influence d’une énergie intrinsèque, les diverses phases du développement organique. L’on conçoit qu’en élargissant d’une manière considérable le rôle de la cellule, ce nouveau point de vue rend son étude très-attrayante; mais en même temps il ajoute aux difficultés de nos recherches, et nous ne serons point taxés de timidité en faisant pressentir d’avance que nous n’avons point la prétention de tracer un tableau complet de la 392 ESSAI SUR LA CONSTITUTION science cellulaire. Néanmoins beaucoup de faits ont été découverts de¬ puis que l’on est entré dans celte nouvelle voie; beaucoup d’erreurs ont été redressées et, s’il reste encore beaucoup à découvrir, il n'est point inutile de résumer ce que les travaux les plus accrédités ont fait connaître sur cette importante question. Dans ce qui va suivre, nous étudierons spécialement la cellule chez les végétaux, attendu que sa conformation se prête mieux que celle des animaux à des observations aussi délicates que nombreuses. Malgré les travaux d’un incontestable mérite, qui ont eu pour but de déterminer, chez les êtres doués de la vie animale, les phénomènes cellulaires, l’é¬ tude de ces phénomènes est encore peu avancée par suite de difficultés matérielles que l’on n’a pu vaincre. Les tissus animaux sont en général imprégnés d’une substance graisseuse ou faiblement translucide qui masque en grande partie les détails intérieurs. L’adhérence des élé¬ ments cellulaires y est assez grande, et môme dans les circonstances le plus favorables, on devine plutôt qu’on n’aperçoit réellement les faits qu’il serait si important de constater avec précision. Les réactifs em¬ ployés pour faciliter la dissociation des cellules, augmenter leur translucidité, sont eux-mêmes une cause d’erreur par suite des alté¬ rations qu’ils déterminent dans les tissus organiques. Chez les végé¬ taux, au contraire, les masses cellulaires sont en général d’une grande transparence, quand on opère sur des tranches minces. La lumière, en pénétrant sans peine dans leur profondeur, permet d’en saisir avec fa¬ cilité les particularités les moins apparentes. Les réactions y sont plus caractéristiques même en employant des doses très-étendues de réac • tif. La forme des organes eux-mêmes beaucoup moins compliquée est une circonstance heureuse qu'on peut mettre à profit pour se procurer par des dissections très-simples, les éléments nécessaires ù de bonnes observations. Pour ces divers motifs et beaucoup d’autres qu'il est superflu d’énumérer, nous avons dû nous circonscrire dans le cadre de l’organographie élémentaire végétale ; le sujet est assez vaste, même dans ces limites, pour que nous n’ayons pas la prétention de ne rien omettre. Lorsqu’on examine avec soin, à un fort grossissement, un tissu végé¬ tal jeune et en voie d’accroissement, une coupe faite sur un jeune DE LA CELLULE VÉGÉTALE. 393 embryon, par exemple, on y remarque des éléments de diverses natures. Ce sont d’abord des granulations en nombre considérable, nageant au sein d’un liquide mucilagineux et dont les dimensions ne dépassent guère 1/100 de millimètre , la plupart étant môme beaucoup plus petits; ces granules paraissent en général pleins, ou du moins, il est impossible d’apercevoir une cavité intérieure. Ils sont formés en appa¬ rence d’une substance homogène, et leur forme est presque toujours globuleuse ou ovoïde, bien que souvent aussi, comme nous l’indique¬ rons plus tard, ils présentent dans certaines circonstances des figures très-remarquables. En nombre beaucoup plus restreint, on aperçoit dans le même liquide des corpuscules d’une grosseur plus considérable et qui offrent ceci de caractéristique, c'est qu’ils ont une enveloppe et un contenu distinct; ce contenu est souvent parfaitement transparent, souvent aussi il est constitué par des granulations analogues à celles que nous venons de décrire. L’enveloppe est très-délicate et la moindre pression la déforme, ou meme la fait éclater sur un ou plusieurs points; elle est en outre parfaitement transparente et doit à cette der¬ nière circonstance d’être quelquefois difficilement discernable. Ces élé¬ ments faciles à distinguer des granulations, par leur volume et leur plus grande complication sont des vésicules. Enfin la masse du tissu pa¬ rait constituée par l’assemblage d’un grand nombre de corps ovoïdes, rectangulaires on polyédriques étroitement unis les uns aux autres dans l’état naturel, mais qu’il est possible de séparer en agissant comme nous l’avons dit, sur un tissu jeune et en voie décroissance rapide. Un examen attentif fait alors découvrir que chacun de ce s corps est un sac clos, dont l’enveloppe offre une consistance plus considérable que celle des vésicules; que leur dimension, assez variable, du reste, est beaucoup plus grande que chez ces dernières; que leur contenu paraît avoir une composition plus complexe, enfin, que la membrane enveloppante est loin d’offrir la même simplicité que celle des simples vésicules. Le nom de cellules leur a été exclusivement réservé. Nous pouvons même dire, dès à présent, que la distinction que nous venons d’indi¬ quer entre les simples granulations, les vésicules et les cellules est plus apparente que réelle. Il a fallu en quelque sorte désorganiser, détruire le tissu pour l’établir; en effet, une fois ces distinctions établies, exa- 30 1 ESSAI Sun LA CONSTITUTION minons de nouveau un tissu semblable, mais sans exercer sur sa tran¬ che mince une pression qui l’altère, et nous verrons qu’il ne se com¬ pose en réalité que de cellules accolées les unes aux autres : les granu¬ lations, les vésicules apparaîtront à l’intérieur des cellules et feront partie intégrante de leur contenu. Leur histoire ne peut donc pas se séparer de celle de la cellule, dont elles sont un élément constituant, et si nous avons paru un instant les en distinguer, c’était pour faire comprendre qu’une description complète de la cellule doit avoir deux chapitres principaux : l’un qui traitera de l’enveloppe, de la membrane q ui forme la paroi cellulaire; l’autre où l’on étudiera le contenu, les divers éléments que l’on aperçoit dans la cavité intérieure. Cette dis- tinction entre l’enveloppe et le contenu de la cellule ne repose pas seu¬ lement sur la diversité de caractères bicntranchéequ’otîrcntau premier aspect ces deux parties d’un même tout; elle acquiert une nouvelle im¬ portance depuis que la chimie nous a révélé, dans leur composition intime, des différences essentielles; si, en effet, nous humectons le jeune tissu que nous avons pris pour exemple avec de la teinture d’iode, l'ac¬ tion du réactif s’exerce tout autrement sur le contenu que sur l’enve¬ loppe. Le premier se contracte, se durcit, et se colore en jaune; la membrane prend une belle couleur bleue, indice du principe amylacé, tandis que le bleuissement de l’enveloppe nous apprend que nous avons affaire à une substance qui rappelle l’amidon par sa composition; la coloration en jaune du contenu, sa contraction cl son durcissement nous révèlentqu’ilades rapports avec la substance animale dont les réactions sont identiques, et que par conséquent il renferme des éléments azotés. Il ne faudrait pas s’imaginer, cependant, que l’on puisse obtenir dans tous les cas ces réactions caractéristiques, elles ne réussissent que poul¬ ies tissus nouvellement formés, et nous verrons plus tard quelles cir¬ constances peuvent les modifier. En tous cas, il est certain que la diffé¬ rence que nous venons designaler entre l’enveloppe et le contenu de la cellule est fondamentale; elle subsiste indépendamment des phénomè¬ nes accessoires qui peuvent la dissimuler plus ou moins complètement. Celte distinction admise comme base d’une élude de la cellule, procédons à l’examen successif de ces deux parties constituantes de l’élément végétal. DE LA CELLULE VÉGÉTALE. 393 DU CONTENU CLLLUL.V1RU. Il semble, au premier abord, que nous devrions commencer par l'étude des membranes cellulaires. Situées à l’extérieur, elles se présentent pour ainsi dire les premières à nos regards, et leurs apparences variées ont dû provoquer les premières observations. Mais, d’un autre côté, quand on suit pendant quelque temps le développement d’une portion de tissu cellulaire, il est imposible de ne pas voir dans le contenu intérieur le siège et l’origine des diverses modifications qui se manifestent dans ce tissu. La cellule est un véritable laboratoire microscopique, théâtre des réactions les plus variées; mais c’est surtout son contenu qui parait renfermer les principes auxquels la plante emprunte ses éléments nutritifs pendant les diverses phases de son développement. L’enveloppe ne semble jouer qu’un rôle secondaire. Il est donc rationnel d’étudier d’abord le contenu cellulaire, les phénomènes qui s’y produisent devant nous éclairer sur la formation de la cellule elle-même tout entière. Au début, nous avons indiqué que le contenu cellulaire se composait d’un liquide mucilagineux au sein duquelapparaissaient de nombreuses granulations, et assez généralement aussi des vésicules. Le liquide est presque toujours parfaitement limpide. Le plus souvent il est incolore; parfois il est coloré en vert, en rouge, en bleu ou couleurs analogues : mais sous toutes ces formes, sa limpidité parfaite rend son observation directe inutile. Sous le microscope les corps à étendue circonscrite, définie, sont les seuls qui soient susceptibles d’une description scien¬ tifique. Les liquides homogènes échappent à nos recherches par le fait de leur simplicité. La chimie ne nous fournit pas beaucoup plus de renseignements que la vision directe, vu l’impossibilité d’isoler la partie liquide des granulations innombrables et d’une ténuité excessive qui s’y trouvent renfermées. Ce qui est probable, c’est que ce liquide est l'excipient des divers principes solubles que nous verrons, plus lard, contribuer à la formation des granulations des vésicules et des cellules. Aussi les physiologistes n’ont point séparé son élude de celle des gra- 30H ESSAI SUR LA CONSTITUTION nulations elles-mêmes, première manifestation de l'organisation. Ainsi considérés, le mucilage et les innombrables particules qu’il renferme sont connus sous le nom générique de protoplasma par lequel nous les désignerons désormais. Ils constituent presque en totalité ce que Mirbel appelait le cambium, dans les portions de tissu en voie de formation, ce que plus lard on a appelé le blastème, en observant que même dans les lissus anciens il se produit des phénomènes vitaux d’assimilation, et que le travail d’organisation n’est pas concentré dans une couche étroite de cellules végétales. Le Protoplasma est, comme on peut le concevoir déjà, une substance passablement complexe, et même, sans avoir recours à l’analyse chi¬ mique on peut, à l’aide de la simple vision, y discerner un assez grand nombre d’éléments. Malgré les perfections qu’ont atteint, dans ces dernières années, les instruments d’optique, la petitesse des granulations est un obstacle in¬ surmontable à leur étude descriptive. La chimie nous y dévoile la présence de diverses substances que nous indiquerons en leur lieu : mais pour le moment nous ne pouvons que déplorer les limites assi¬ gnées à la pénétration de notre vue. Pour que les granulations puissent offrir à ce point de vue des faits intéressants à noter, il faut que leur accumulation ou leur disparition en certaines places témoigne de cette action vitale dont nous cherchons à étudier les manifestations ; nous les considérerons seulement comme la première phase du travail orga¬ nique. Dès que le liquide hyalin devient granuleux, la vie cellulaire est en pleine activité; elle se termine quand les granulations ont dis¬ paru à leur tour. Parmi les éléments que renferme le contenu cellulaire, il en est un que nous avons omis pour y revenir ici avec plus de détail, parce qu’il mérite une mention particulière. Nous voulons parler du nu¬ cléus ou noyau que l’on aperçoit dans la presque totalité des cellules encore jeunes. Le nucléus n’est réellement connu que depuis 1833, où son existence fut signalée dans les cellules d’un grand nombre de fa¬ milles végétales par Robert Brown. Il lui apparut comme une petite aréole légèrement convexe, plus ou moins granulaire, insérée à la face interne de la membrane cellulaire ou vers le centre de la cellule. DE LA CELLULE VÉGÉTALE. 397 R. Brown crut apercevoir qu’en se divisant dans les cellules-mères du pollen, il se transformait en granules polliniques; en 1838, Schleiden assigne au nucléus un rôle capital. 11 en fait l’origine de la cellule elle- même. Au début, un grain ou nucléole , s’entoure d’autres granulations invisibles, et de cette union résulte le cytoblaste , mot nouveau par lequel le célèbre physiologiste désigne le nucléus. Dès que le cytoblaste est complètement formé, on voit apparaître à la surface une membrane délicate qui le recouvre d’un coté comme le verre d’une montre. Bientôt un vide de plus en plus grand se manifeste entre le cytoblaste et la membrane. Celle-ci s’agrandit et devient plus consistante ; elle finit par entourer le cytoblaste qui, toutefois, reste fixé à l’une des parois, et disparaît lorsque la vésicule s’est transformée en véritable cellule par le dépôt d’une couche de cellulose. M. Nageli admet que le nucléus est une vésicule ; il naît dans une cel¬ lule déjà formée par un dépôt de protoplasma autour d’un grain ou nu¬ cléole, dépôt qui serait limité au bout d’un certain temps par une membrane propre. Quelquefois, dans un nucléus formé, naîtraient deux nucléoles qui se comporteraient de la même manière et produi¬ raient deux nucléus: M. Nageli admet donc, contrairement à M. Schlei¬ den, que le nucléus apparaît plus tard que la cellule ; néanmoins il affirme ailleurs que dans une cellule-mère, un ou plusieurs nucléus peuvent, en attirant autour d’eux le protoplasma de cette cellule, déter¬ miner la formation de nouvelles cellules. Modifiant un peu sa première théorie, M. Schleiden, en 1849, fait naître le nucléus par la condensation du protoplasma; il n’est plus question de nucléole. Dans le même travail, la cellule elle-même paraît se former sans le concours du nucléus, par le seul développement d’une membrane cellulosique autour de masses arrondies du protoplasma ; ce dernier semble donc avoir pris, dans le nouveau système de l’auteur, toute l’importance qui avait d’abord été assignée au nucléus. Celui-ci, quand il apparaît, serait plus jeune que la cellule elle-même. Bien que Schleiden ait assez souvent varié, la plupart des savants ont adopté sa première théorie et nous la trouvons admise par Hof- meïster, par Hugo Molli, par Schacht, Jussieu, etc.; elle a pris rang dans la science. S’il y a quelques variantes entre les opinions des 398 ESSAI SlJil LA CONSTITUTION savants cités, elle se borne à des faits accessoires. Schachl et Nageli admettent que les nucléoles naissent avant le nucléus. Hofmeïster assure qu’ils lui sont postérieurs. Ce dernier et Nageli voient dans le nucléus une vésicule. Les autres rejettent la formation vésiculaire et font consister le nucléus en un amas de granulations. Ces divergences de la part d’observateurs habiles devaient provoquer de nouvelles recherches ; c’est ce qu’entreprit M. A. Trécul en 1837, et les faits que nous allons analyser, en suivant ses indications, vont nous rendre raison de la diversité des opinions précédentes. Le nucléus apparaît en réalité tantôt comme un amas granulaire sans membrane propre, tantôt comme une vésicule : mais sous chacune de ces formes il remplit un rôle différent. Là, où la multiplication des cellules est active, dans les tissus de l’extrémité des tiges ou des jeunes racines par exemple, le protoplasma subit des changements rapides dans sa composition. La partie centrale et la partie périphérique offrent peu de différence d’aspects, et le noyau n’apparaît que comme une réunion de granules que leur plus grand rapprochement distingue des granulations qui l’entourent. Il est en quelque sorte le centre vital d’où rayonne l’énergie organisatrice. Une comparaison empruntée aux forces chimiques, dont le rôle n’est peut- être point étranger à ce phénomène, fera encore mieux comprendre notre idée. On sait que certaines réactions se produisent lorsqu’on in¬ troduit au sein des substances soumises à l’expérience, une dose très-minime de ferment. Berzelius qui, le premier, a insisté sur ce fait, a imaginé pour l’expliquer la force catalytique. Sans insister sur la va¬ leur de cette explication, le fait en lui-même n’est pas contestable. Cha¬ que particule de ferment ajouté devient donc un espèce de centre au contact duquel les décompositions s’opèrent, etd’où elles rayonnentpeu à peu dans le reste de la masse. A l’origine, chacun de ces centres et de la petite sphère qui les entoure, se distinguentdes couches plus éloi¬ gnées, où la décomposition n’a pas encore eu lieu. C’est par une raison analogue que le nucléus ou amas granuleux cen¬ tral apparaît visible au sein du protoplasma ambiant. Si, au contraire, la multiplication utriculaire est lente, ou si le proto- plasma subit des modifications très-rapides, la majeure partie de ce DE LA CELLULE VÉGÉTALE. 399 dernier paraît homogène et l’on n’aperçoit pas de noyau central ; mais alors, en général, quand la cellule grandit, la petite quantité de protoplas¬ ma granuleux qui subsiste se répartit sur la circonférence, ou s’accumule seulement sur quelques points de cette circonférence, il s’v dispose en petites masses ovoïdes qui se recouvrent d’une membrane et deviennent de véritables vésicules. Dans un grand nombre de cas, la reproduction du protoplasma granu¬ leux, ne marchant pas aussi vite que le développement de la cellule, le nucléus granulaire, né d’abord au centre de la cellule, est transporté à la périphérie de l’utricule et s’y revêt d’une membrane. Loin donc que le nucléus, ainsi que le prétendaient MM. Schleiden et Nageli, attire le protoplasma autour de lui, il serait entraîné par celui-ci, qui ne rem¬ plissant plus la totalité de la cavité utriculaire se dispose de préférence sur la surface interne. Le fait est surtout évident quand il se développe plusieurs centres nucléaires granuleux dans la même utricule, phéno¬ mène facile à observer dans les cellules-mères du pollen. A l’origine, il n’existe qu’un seul nucléus, d’abord homogène, à peine granuloïde; mais on distingue bientôt une douzaine de masses granuliformes au sein du protoplasma, qui dans la première période offrait une grande limpidité, et où se développent des granulations très-fines. Onlesaperçoil surtout dans la partie centrale, et elles ne tardent pas à s’interposer entre les masses granuleuses du nucléus, quelles divisent en deux par¬ ties à peu près égales, en les écartant progressivement l’une de l’autre. Les deux portions du nucléus central sont refoulées insensiblement vers la périphérie où l’on n’observe encorequ’un proloplasma homogène, par conséquent moins élaboré, tandis que la portion diamétrale de la cellule est occupée par un protoplasma transformé et riche en granula¬ tions. Encore quelque temps, et une membrane délicate apparaît dans ce protoplasraa en partageant la cellule en deux parties, qui à leur tour peuvent offrir une division semblable par une répétition des mêmes phénomènes. Nous voyons ici le rôle et la composition du nu¬ cléus sous sa forme granulaire. Il fournit à l’élaboration du proloplas¬ ma les éléments nécessaires; mais à part cette fonction importante, il n’en n’est point indépendant. La puissance organisatrice y trouve son point de départ, mais non son siège unique. Le protoplasma tout entier 400 ESSAI SUR LA CONSTITUTION participe au développement final qui a pour résultat la constitution de la cellule. En esl-il de même lorsque le nucléus se présente sous la forme vésiculaire: c’est ce qu’il faut maintenant examiner. Nous avons déjà dit que le nucléus affecte spécialement la forme de vésicule lorsqu’il est placé dans la couche périphérique, soit qu’il s’y soit développé dès l’origine, soit qu’il y ait été transporté par suite du développement cellulaire. En cet état, il apparaît d’abord comme un corps lenticulaire qui bientôt devient globuleux et se revêt alors d’une fine membrane enveloppant un contenu liquide et granuleux. On voit alors apparaître à son intérieur un ou deux granules plus gros que les autres. Ce sont les nucléoles. Quelquefois mêmes ceux-ci sont assez développés pour qu’on y reconnaisse des vésicules semblables à la vésicule nucléaire, et à l’intérieur desquelles se montrent des nucléolules. C’est, sous un volume plus petit, la reproduction des mêmes phénomènes. Comme ces diverses apparences dépendent du plus ou plus moins de dévelop¬ pement de la vésicule nucléaire, on comprend que celle-ci doit offrir une assez grande variabilité de grandeur. Cette variabilité est assez grande pour que, dans certains cas, le nucléus vésiculaire atteigne la dimension d’une cellule parfaite. Dans certaines espèces A’Allium, on en voit qui mesurent 0,01 de millimètre. Le contenu nucléaire est lui-même aussi très-variable de compo¬ sition, il est limpide ou granuleux, incolore ou coloré en jaune, bleu, vert ou rose. Ces modifications dans la couleur correspondent à des productions de chlorophylle, d’amidon et de diverses matières colo¬ rantes. On peut se demander si ces nouvelles combinaisons sont produites par la vésicule nucléaire elle-même, ou si celle-ci subil l’influence du contenu cellulaire environnant. Bien qu'il y ail lieu d’admettre une action réciproque, certains faits semblent établir que le rôle du nucléus est en général prépondérant. Il arrive fréquemment, en effet, que les matières vertes ou amylacées s’accumulent autour de la vésicule nucléaire et paraissent en être excrétées sous forme de gouttelettes qu’on aperçoit suinter à travers la membrane délicate qui constitue son enveloppe. Les observations de M. A. Trécul sur la Vanilla planifolia ne laissent pas subsister de doutes à cet égard. DE LA CELLULE VÉGÉTALE. 401 Nous avons aperçu nous-mêmes les poils glanduleux du Viola tricolor des vésicules nucléaires isolées dans une cellule vide en apparence, le protoplasma granuliforme ayant presque complètement disparu, des expansionsplus ou moins ramifiées et semblables à des processus de spo¬ res en voie de germination perçaient la membrane vésiculaire, et en déversaient le contenu dans le liquide hyalin qui remplissait l’utricule. Le même végétal nous a offert de beaux exemples de transformation du nucléus central en vésicule. Nous avons maintenant à indiquer une fonction du nucléus vési¬ culaire beaucoup plus remarquable, et qui le distingue nettement du nucléus granuleux que nous avons étudié en premier lieu. Nous avons déjà dit que la dimension de la vésicule nucléaire est très- variable et que, dans certains cas, elle atteignait celle d’une celullc. Mais la ressemblance ne se borne point à ce fait de peu de valeur; à un certain moment de son développement, l’enveloppe de la vésicule se revêt d’une couche de cellulose : elle est devenue alors une véritable cellule. Or, comme il arrive souvent que plusieurs vésicules nu¬ cléaires de grande dimension se produisent dans la même utricule, chacune se transformant en cellule, si l’utricule-mère est résorbé, nous découvrons, dans ces importants phénomènes, un nouveau mode de multiplication cellulaire. Les albumens de plusieurs plantes se pré¬ sentent dans des circonstances spécialement favorables à l’observation de ces faits. Tels sont ceux du Sparganium ramosum, du Zea maxgas et du Pisum sativum. Toutefois, dans ces deux derniers, d’autres modes de multiplication cellulaire se combinent à celui que nous décrivons , et nous aurons à y revenir. La vésicule nucléaire transformée en cellule, l’énergie vitale ne s’arrête pas. Le nucléole joue le même rôle qu’a rempli le nucléus. Bientôt il acquiert la dimension de la vésicule nucléaire primitive, et si celle-ci devenue cellule dis¬ paraît à son tour, le nucléole la remplace dans le tissu cellulaire, et son nucléolule devient une vésicule nucléaire. La marche des phéno¬ mènes est quelquefois assez rapide pour que Ton puisse voir ainsi dans l’intérieur de la même cellule plusieurs granulations de nucléus et nucléoles en voie de développement cellulaire. Une circonstance im¬ portante à noter, c’est que les vésicules nucléaires qui subissent cette 402 ESSAI SUR LA CONSTITUTION transformation importante ne sont point nées sur la périphérie de la cellule même: elles naissent dans le sein de la masse protoplasma- lique elle-même, mais se distinguent facilement des noyaux: granuleux décrits précédemment par la présence d’une membrane propre. 11 nous reste à résumer ce que les observations précédentes nous apprennent sur le nucléus, Nous cilcrons les conclusions de M. A. Trécul, qui nous a servi de guide : « On a donné le nom de nucléus: 1° soit à un amas de protoplasma « imparfaitqui s’élabore au centre de la cellule et fournit au protoplasma « périphérique les éléments propres à la production des membranes « cellulaires; 2° soit à des vésicules nées du protoplasma central ou « du protoplasma périphérique qui sont chargées de produire des sécrè¬ te tions de nature diverse; 3° soit à des vésicles nucléaires semblables « aux précédentes bien que nées dans des circonstances un peu « différentes et qui concourent à la multiplication utriculaire. Dans « ce dernier cas surtout, la membrane de cellulose apparaît autour « du nucléus quand la cellule-mère a disparu ( Sparganium ramo- « sum); tantôt elle se montre même avant l’absorption de rutricule « mère (Pistm sativum). » Les vésicules nucléaires et les nucléoles éprouvent quelquefois une transformation qui doit être mentionnée à cause de sa singularité. Si la multiplication utriculaire vient à cesser, ils perdent leur forme arrondie et affectent une figure cristalline très-caractérisée. Ordinaire¬ ment, ilsprésentent l’apparence de rhomboïdes ou de lames hexagonales. Cette tendance de certaines vésicules à se rapprocher des formes qui appartiennent au règne minéral n’est point aussi rare qu’on pourrait le croire; certaines graines d’amidon en fournissent de beaux exem¬ ples. Nous citerons, entr’autres, l’amidon de riz, que nous avons eu l’occasion d’examiner il y a peu de temps, et dont chaque granule est un tétraèdre bien conformé. Les planches de la chimie industrielle de Payen nous représentent l’amidon du maïs , du sorgho rouge, du pani- cum italicum , du cactus tuna , de l'alyantus glandulosa (écorce) avec des formes qui appartiennent au système cristallin hexagonal. Le principe amylacé paraît éminemment favorable à ce développement spécial du nucléus. Si on observe avec soin les diverses phases de cette transfor- DE LA CELLULE VÉGÉTALE. 403 mation, on remarque que c’est tantôt le nucléus, tantôt le nucléole qui affecte la forme cristalline. Dans un nucléus développé, la configura¬ tion vésiculaire persiste; c’est le nucléole qui échange sa forme globu¬ leuse contre des faces polyédriques. Que le cristal primitif provienne d’un nucléus ou d’un nucléole on voit s’accumuler sur ses diverses faces des granulations amylacées, que leur réaction caractéristique par la teinture d’iode, distingue facilement du noyau cristallin central. Ce dernier jaunit sous l’influence du même réactif qui bleuit les parti¬ cules d’amidon. Ces vésicules cristalligères sont loin d’être uniformes. Souvent le cristal est simple, mais, souvent aussi, certaines de ces faces semblent grandir par des dépôts successifs, et offrir elles-mêmes des figures géométriques; en sorte qu’on a toujours sous les yeux un cristal composé. Tantôt encore, ce développement du premier cristal altère sa forme régulière, et des protubérances arrondies, mamelonnées, apparaissent à la place d’une ou de plusieur faces planes. Il n’est pas rare devoir, à l’origine, la surface interne du nucléus ou du nucléole se transformer seule en cristal. La membrane vésiculaire persiste assez longtemps et finit par disparaître. Les vésicules nucléaires ou nucléolaires ne sont pas les seules où l’on puisse découvrir la transformation cristalline. Il est bien entendu qu’il ne s’agit pas ici, comme dans ce qui précède, de cristaux appartenant au règne minéral, dont on trouve de nombreux exemples chez cer¬ taines familles de plantes. Les cristaux dont nous parlons constituent une forme spéciale des granulations et vésicules protoplasmatiques de la cellule; ce ne sont pas seulement des substances organiques, ce sont des substances organisées. Ceci bien compris, revenons à nos vésicules cristalligères différentes du nucléus. La présence de ce dernier dans la même cellule ne permet pas de les confondre avec les précédentes, mais, à part cette distinction, elles offrent les mêmes séries de phéno¬ mènes que nous avons décrits. Tantôt c’est la vésicule entière qui, de globuleuse, devient polyédrique, et affecte les formes propres au système cubique, le cube, l’octaèdre, le dodécaèdre rhomboïdal; tantôt la cristallisation se produit à l’intérieur de la membrane vésiculaire, et alors, en général, on a un groupe globuleux de cristaux enchevêtrés. La membrane résorbée, la masse cristalline Hotte libreau milieu de la 404 ESSAI SUR LA CONSTITUTION cellule. Les baies de chèvrefeuille des jardins nous ont offert de nombreux spécimens de cette dernière forme; dans ce cas, peut-être, a-t-on affaire à de véritables cristaux de composition minérale. C’est un doute quenous soulevons, les études sur les vésicules cristalligères étant encore très-incomplètes. Passons maintenant à un autre ordre de faits. Il n’est pas rare de voir se produire au sein du protoplasma granuliforme des cavités varia¬ bles en dimension et remplies d’un liquide hyalin dont la transparence tranche nettement avec la plus grande opacité du protoplasma environ¬ nant. Si l’on a affaire à de véritables vacuoles nées au sein du liquide granuleux, le phénomène n’a pas une grande importance; mais il ar¬ rive souvent que l’on distingue à la périphérie de la cavité une mem¬ brane véritable, qui donne naissance à une vésicule bien déterminée. La membrane vésiculaire échappe quelquefois à l’observation par sa té¬ nuité, et lorsque le protaplasma est riche en granulations, elle seconfond avec lui. C’est ce qui a trompé plusieurs observateurs, entr’autres M. Nageli, qui n’a pas cru à l’existence des vésicules dont nous faisons l’histoire. Lorsqu’au contraire le protoplasma granuleux disparaît, on aperçoit nettement le linéament membraniforme, et l’on ne peut nier la présence d’une enveloppe. M. A. Trécul recommande leur étude spécia¬ lement dans les fruits pulpeux du Solanum nigrum et du Lycopersicum esculentum. Ce dernier fruit, et celui du merisier, nous en ont présenté de beaux exemples. La limpidité du contenu cellulaire, à une certaine époque du développement, permettait de voir avec une netteté parfaite la membrane vésiculaire. Ces vésicules que nous appellerons avec M. A. Trécul, vésicules fausses vacuoles jouent quelquefois un rôle important dans la multiplication cellulaire. Nous savons déjà, par ce qui précède, que le protoplasma gra¬ nuleux n’étant plus assez abondant pour remplir la cellule se répartit sur la périphérie. Mais il arrive souvent, et le phénomène se produit spécialement dans les cellules de forme allongée, qu’une bande de protoplasma traverse l’utricule suivant un plan méridien, partageant ainsi la cavité cellulaire en deux grandes vacuoles. Quand ce cas se pré¬ sente, on ne tarde pas à voir apparaître une membrane du cellulose là où n’existait que le protoplasma méridien, et cette menibraneen se conti- DE LA CELLULE VÉGÉTALE. 405 nuant à la périphérie des deux vacuoles détermine la formation do deux cellules au sein de la cellule primitive. Nous avons ici un mode de division utriculaire essentiellement différent de celui déjà examiné, bien qu’il y ait ceci de commun, la transformation du protoplasma en membrane cellulosique. Au lieu d’une cavité, concevons une petite masse arrondie de proto¬ plasma très-finement granuleux, isolée au sein du mucilage utriculaire, on verra fréquemment, si l’on a pris pour sujet d’observation le l'ontenu d’un fruit pulpeux de la famille des solanées, une fine mem¬ brane se dessiner autour du noyau protoplasmatique. Ce noyau ou ces noyaux, car il en existe plusieurs en général dans la même cellule, ne doiventpoint être confondus avec le nucléus que l’on aperçoit distincte¬ ment dansl’ulricule : mais l’analogie de constitution leur a fait donnerle nom de vésicules pseudo-nucléaires quand ils sont entourés d’une membrane propre. Ces vésicules offrent de nombreuses variations. Un peut néanmoins les ramener à deux types. Ou bien la membrane for¬ mée, le protoplasma interne est refoulé peu à peu à la périphérie, et la cavité intérieure est occupée par une vacuole qui se transforme elle- même en vésicule fausse vacuole ; ou bien il se divise en plusieurs petites masses arrondies qui se revêtent à leur tour d’une enveloppe et deviennent de nouvelles vésicules. Les vésicules pseudo-nucléaires présentent donc en petit les mêmes phénomènes que la cellule elle- même. Nous n’étonnerons par conséquent personne en disant que cer¬ taines de ces vésicules se transforment en véritable cellule, c’est-à-dire se revêtent d’une membrane cellulosique au sein de la cellule-mère. Celle-ci résorbée est remplacée par ses filles qui deviennent mères au même titre et reproduisent les mêmes phases de développement. A côté des vésicules pseudo-nucléaires, il faut en placer d’autres qui forme¬ raient un troisième type. M. A. Trécul les a observées dans le pédoncule charnu du Podocarpus sinensis ; mais nous les avons vues nettement aussi dans les baies du Lycopersicum esculentum. Leur contenu est hyalin. Leur membrane, en général épaisse, s’amincit en certaines places : à la surface des parties amincies on voit poindre des renflements qui affec¬ tent la forme d’ampouleset deviennent eux-mêmes des vésicules complè¬ tement closes. Tantôt ce développement périphérique de jeunes vési- Annales de la Société Linnéenn*. 27 ESSAI SUR LA CONSTITUTION 406 cules a lieu à 1 intérieur , tantôt à l’extérieur. On peut quelquefois observer plusieurs générations successives de vésicules nées les unes des autres, et dont l’âge est d’autant moins avancé que la dimension est plus faible. Jusqu’à présent nous avons étudié le protoplasma cellulaire sous sa forme la plus générale, celle qui est représentée par un amas de gra¬ nulations ou de vésicules incolores, entouré d’un liquide également dépourvu de toute espèce décoloration. Mais il existe dans les plantes un grand nombre d’organes où le contenu intra-cellulaire manifeste une coloration constante, d’où l’on doit conclure que sa composition chimique est notablement différente. Les couleurs appartiennent, en général, aux diverses nuances de vert, de jaune, de rouge et de violet. La première est de toutes la plus abondante, et mérite, en conséquence, une mention spéciale. Il est fort probable, d’ailleurs, que la multipli¬ cité des matières colorantes tient à des degrés divers d’oxidation d’un principe unique; c’est ce qui semblerait résulter des travaux les plus récents sur les transformations que peuvent subir les principes colo¬ rants d’origine végétale. Quoi qu'il en soit, nous avons à étudier ici les apparences variées sous lesquelles se montrent, au sein de la cellule, ces nouveaux éléments du proloplasma et les circonstances qui prési¬ dent à leur naissance. Commençons par la matière verte, connue sous le nom de chloro¬ phylle, attendu que leurs feuilles lui doivent leur coloration. La matière verte a été l’objet de nombreuses observations : nous passerons sous silence la plupart des opinions qui ont été émises pour expliquer sa formation. Pour les unes, les faits ont été mal décrits, par suite de l’imperfection des moyens d’observation ; pour les autres, ils l’ont été incomplètement et sous l’empire d’un système préconçu. Avant les travaux de M. Trécul, les recherches les plus complètes sur la chloro¬ phylle sont renfermées dans les mémoires de MM. Arthur Gris et Ch. Morren. Ayant eu l’occasion de rendre compte, ici même, de l’ou¬ vrage de M. Charles Morren, et d’en comparer les résultats à ceux obtenus par M. A. Gris , nous ne reviendrons pas sur ce sujet, et nous aborderons immédiatement, avec M. A. Trécul, l’étude des faits. La chlorophylle apparaît en dissolution, soit au sein du protoplasma DE LA CELLULE VÉGÉTALE. 407 qui remplit les cellules, soit dans le nucléus, soit à la périphérie dans les petites masses du protoplasma vésiculeux que nous avons vu s’y déve¬ lopper. Est-elle due à une modification chimique de ce protoplasma, ou à l’existence, dans certaines cellules, d’un principe spécial? C’est ce qui échappe à l’observation; néanmoins, cette circonstance bien connue que la chlorophylle ne se développe que dans les parties de la plante en contact avec l’air et sous l’influence de la lumière, doit faire pencher en faveur de la première hypothèse. Sous sa première forme, la chlorophylle ne serait donc autre chose que le liquide protoplas¬ matique lui-même coloré en vert au lieu d’être incolore; mais nous savons que la puissance vitale fait naître rapidement au sein de la partie liquide des produits révélant une organisation plus avancée. Les granulations apparaissent et se montrent revêtues de la couleur verte due au nouvel élément introduit dans la cellule. Assez souvent, la couleur paraît être l’effet d’un dépôt extérieur. La matière verte ne constitue pas la substance des granulations, elle n’en n’est que le revêtement; mais il est d’autres cas où les grains et granules paraissent bien réellement être formés tout entiers par la coagulation de la chlorophylle amorphe; le fait apparaîtra surtout évident si les obser¬ vations embrassent un autre ordre de phénomènes. Nous avons dit, en effet, que la chlorophylle paraissait, dans plusieurs circonstances, se former au sein du nucléus ou à la périphérie interne des cellules ; dans ce dernier cas, on voit se produire des niasses vertes isolées ou confluentes. Après s’être maintenues quelques temps adhérentes à la paroi où elles sont nées, quelques-unes s’en détachent et nagent libre¬ ment dans la cellule; d’autres restent fixées par une de leurs extrémités plus ou moins atténuées; mais sous l’une et l’autre forme, il est impos¬ sible de méconnaître que ces petites masses arrondies ou fusiformes sont entièrement formées de matière verte. Le même phénomène peut se produire au sein du nucléus ou autour de cet organe, et c’est pour avoir seulement étudié ce cas spécial que M. Arthur Gris s’est cru en droit de conclure que toute la chlorophylle était un produit d’élabo¬ ration du nucléus. Nous venons d’indiquer le mode de formation des grains de chlorophylle. Ces grains sont-ils oui ou non de nature vési¬ culaire? en d’autres termes, sont-ils limités par une membrane, une 408 ESSAI SITU LA CONSTITUTION enveloppe spéciale? Dans beaucoup de circonstances la négative n’est pas douteuse. Le contact de l’eau suffit, en effet, alors pour délayer ces petites masses vertes sans qu’il subsiste, après leur dissolution, aucune trace de membrane. Mais souvent aussi l’aspect vésiculaire prend un caractère d’évidence que l’on ne saurait nier. C’est ainsi que l’on voit se développer autour du nucléus, dans les baies du solanum tubs- rosum des vésicules ovoïdes entourant des grains d’amidon. Ces vési¬ cules acquièrent en général une grande dimension, mais comme on peut en suivre le développement, on voit qu’elles débutent par être semblables, au début, à ces petits masses vertes que nous savons se produire autour du nucléus; si, dans les premiers instants de leur apparition, l'existence de la membrane qui les limite peut être con¬ testée, il n’en n’est plus de même lorsque, plus tard, la vésicule a grandi et se révèle avec tous ses caractères. Nous avons vu que les vésicules nées au sein du protoplasma contri¬ buaient à la multiplication cellulaire par leur transformation en véri¬ tables cellules. Les faits observés pendant la maturation des baies du Solanum nigriim semblent établir que la vésicule chlorophyllienne est apte à jouer le même rôle que ses analogues. En comparant avec soin les observations correspondantes à divers degrés de développement, on reconnaît, en effet, qu’il y a un passage graduel et constant du simple grain de chlorophylle, ne dépassant pas deux millièmes de millimètre à la vésicule atteignant quatre centièmes, dimension de beaucoup de cel- I ules. A ce degré dedéveloppemen t, la vésicule colorée présente, d’ailleu rs, toutes les apparences d’une organisation très-avancée. Elle renferme des granulations et d’autres vésicules, ces dernières offrant à leur tour s une composition plus ou moins complexe. En présence d’une série de formes si analogues à celles que nous avons eu l’honneur d’étudier au début de notre travail, il est difficile de ne pas y voir l’expression nou¬ velle d’une loi générale de l’organisation cellulaire. Bien que nous ayonsglissé assez rapidement sur l’histoire de la chloro¬ phylle, le résumé qui précède nous permettra d’être plus concis encore à l’égard des autres matières colorantes. Pour les étudier, il faut s’adresser aux végétaux dont le fruit est une baie colorée, auxso/a/tres, par exemple, que nous avons déjà eu l’occasion d’indiquer. Les caprifolariées, les aspa- DE LA CELLULE VÉGÉTALE. 409 rayées , certains genres de rosacées, etc., fournissent aussi d’amples sujets d’observations. Mais comme il ne saurait entrer dans notre plan de décrire les formes excessivement variées sous lesquelles la matière colorante peut apparaître au sein des cellules, il nous suffira d’indiquer les relations étroites qui rapprochent des faits qui précèdent ceux que nous aurions à décrire. Qu’elle soit rouge, orangée, jaune, etc., la matière colorante se produit dans des conditions analogues à celles où nous avons vu se développer la chlorophylle. Une matière amorphe en dissolution pour point de départ; puis ensuite les granulations, les grains et les vésicules. Ces dernières sont très-faciles à reconnaître dans la plupart des familles de végétaux que nous avons mentionnées. Les sola- mm nigrum , dulcamara , lycopersicum esculentum, divers lonicera et cerasus nous en ont offert de beaux exemples. Inutile d’ajouter que ces vésicules atteignent quelquefois la dimension énorme de quinze cen¬ tièmes de millimètre; elles doivent servir à remplacer les cellules au sein desquelles elles sont nées. Dans le fruit de l 'abricotier, cette trans¬ formation nous a paru évidente. Entre certains organes dont la cons¬ titution vésiculaire n’était pas douteuse lorsqu’on observait leur filiation, et d’autres que leur revêtement de cellulose rangeait définitivement dans la catégorie des cellules véritables, il n’y avait aucune autre différence appréciable que l’organisation plus complexe de l’enveloppe. Il était même quelquefois possible de saisir le passage, en voyant un faible linéament bleuâtre se dessiner à la surface de la membrane vésiculaire au contactée l’iode. Les diverses substances que nous avons examinées jusqu’à présent appartiennent au groupe des matières proteïques ou azotées; il en est d’autres qui ne rentrent point dans ce cadre, et qui, néanmoins, jouent un rôle trop important dans le développement des organismes végétaux pour que nous puissions les négliger. Toutefois, pafmi ces divers com¬ posés, un seul a été assez étudié pour que son histoire offre de l’intérêt dans un travail destiné à résumer des faits acquis et non à provoquer des recherches. Nous voulons parler de la matière amylacée, de l’ami¬ don. Il est peu de sujets scientifiques qui aient donné lieu à de plus nombreux travaux, et malgré le talent incontestable des observateurs, il suffit de comparer entre elles leurs assertions souvent contradictoires 410 ESSAI SUR LA CONSTITUTION pour être assuré d’avance que la science n’a pas dit son dernier mot sur cette importante question. La matière amylacée apparaît tantôt sous l’état de substance amorphe dissoute dans le liquide protoplasmatique, tantôt sous forme de granulations, atteignant quelquefois un volume assez* considérable, tantôt comme élément essentiel de la membrane cellulosique qui circonscrit la cellule. Il est admis depuis longtemps que le réactif le plus sûr pour décéler la présence du principe amylacé est l’iode. Toutefois l’expérience nous fournit à cet égard un renseignement précieux. Dans certains cas, le contact de l’iode détermine immédiatement la coloration bleue carac¬ téristique de l’iodure d’amidon; en d’autres circonstances, l’addition d’un acide est nécessaire. Frappé de cette différence, M. Nagéli a cru devoir affirmer que la membrane des cellules n’était pas, comme on l'avait cru, constituée uniquement par le principe amylacé, mais qu’elle se composait de deux substances: la granulose ou amidon chimique¬ ment pur, et la cellulose ou amidon impur. En s’associant en diverses proportions, ces deux substances granulose et cellulose donneraient lieu ci des composés variables quant à leur réaction. Pure, la granulose serait l’amyloïde bleuissant immédiatement au contact de l’iode seul. Une addition de cellule, la transformerait en mesamylin exigeant pour bleuir l’intervention de l’acide sulfurique. Une plus forte proportion de cellulose constituerait le dysamilin qu’il faut traiter préalablement par l’acide nitrique pour obtenir la coloration bleue par l’iode. L’amyloïde, le mesamylin et le dysamilin peuvent à leur tour se mélanger en proportions diverses et constituer le gelin qui se gonfle dansl’eau froide, lemedullin qui se ramollit sans gonflement, le lignin. qui ne dissout que dans les acides concentrés. Celte classification savante perd de son autorité quand on la soumet au contrôle de l’expé¬ rience. Il est très-difficile, en effet, de saisir les limites où l’amyloïde cesse d’exister pour faire place au mesamylin et au dysamilin ; et, quant à ce qui concerne la distinction du gelin, du medullin et*du lignin, les lignes de démarcation sont illusoires. N’est-il pas alors rationnel de rejeter des dénominations qui ne satisfont pas aux exigences des faits, et, puisque les nuances si délicates de la composition chimique nous échappent, de nous en tenir à l’élude purement organographique. DE LA CELLULE VÉGÉTALE. 411 Pour le même motif, nous n’admettons point la distinction faite récem¬ ment par M. Frén y, entre la cellulose qui se dissout dans l’ammoniure de cuivre, et la paracellulosc qui ne s’y dissout point. Dans l’une et dans l’autre, la matière amylacée existe. Dans quelles proportions exactes? nous l’ignorons. La cellulose de M. Frémy comprend, sous un même nom, l’amidon qui bleuit immédiatement par l’iode et celui qui no bleuit pas. Il y aurait à distinguer. La chimie seule ne nous donne donc ici que des résultats incomplets, et, comme il s’agit d’éléments anatomiques, il est préférable de les étudier au point de vue de la forme qu’ils affectent pendant la vie cellulaire. Ceci admis, nous pou¬ vons reconnaître l’existence de la matière amylacée sous trois formes différentes: elle est amorphe, granuleuse ou cellulaire. Sous cette der¬ nière apparence, son histoire appartient à celle des enveloppes de la cellule, et trouvera sa place dans la deuxième partie de notre travail. A l’état amorphe, la matière amylacée est dissoute et se révèle par la coloration que produit l’introduction de l'iode au sein du liquide protoplasmatique. Dans certains cas elle est assez abondante pour transformer le liquide dissolvant en une espèce d’empois, qui n’est autre chose que le gelin de M. Nagéli. Le caractère d'une matière amor¬ phe étant de ne présenter aucune trace d’organisation, il est inutile de s’arrêter plus longtemps sur cette première forme de la substance amylacée. La forme granuleuse de l'amidon est depuis longtemps connue, soit à cause des nombreuses variétés qu’elle présente, soit à cause du rôle important qu’elle joue dans l’alimentation. Néanmoins les observateurs ont émis à ce sujet des opinions très-diverses. C’est qu’en effet la structure de certains grains d’amidon est, au premier abord, des plus singulières. Si les plus petits présentent une assez grande simplicité, et affectent la forme sphérique ou ovalaire commune à la plupart des granules protoplasmatiques, il en est d’autres qui présentent des faces cristallines et constituent des polyèdres réguliers ou hémiédri- ques. Chez les grains d’un plus grand volume, on aperçoit des lignes ou stries tantôt concentriques tantôt excentriques qui ont exercé à l'envi la perspicacité des observateurs; enfin, la lumière polarisée y détermine des effets analogues à ceux observés dans certains cristaux 412 ESSAI SUR LA CONSTITUTION doublement réfringents. Toutes ces apparences dénotent chez les grains d’amidon une structure assez compliquée, et rendent leur étude d’autant plus attrayante. Raspail les considérait comme des vésicules à membranes insolubles à froid dans l’eau et les acides, enveloppant une substance soluble et gommeuse. Uue partie du contenu venant à s’évaporer, la membrane se ride et détermine l’apparence de stries concentriques. L’action de la lumière polarisée fit affirmer à Biot que les grains de fécule se composent de couches d’inégale densité. Cette affirmation était d’une haute valeur scientifique et introduisait un élément pré¬ cieux dans l'étude intime de l’amidon. L’idée de couches superposées admise, on dut se demander comment elles se forment. Frilzche, en 1834, après avoir déclaré qu’il était inutile de consulter l’observation sur ce point, n’hésita pas à conclure que la plus extérieure était la plus récente. M. Payen est de l’avis diamétralement contraire. Les couches sc déposent intérieurement. Le grain constitué ci l’origine sous forme de vésiculaire s’accroît par l’absorption de substance amylacée am¬ biante. Des dépôts se produisent sur la face interne. Tant que la première membrane offre assez de superficie pour s’étendre, le nombre des couches internes augmente, à un certain moment elle résiste, et le grain crève sur un ou deux points correspondant au hile, c’est-à-dire à l’endroit par où l’absorption avait été la plus active. Schleïden adopte les idées de Fritzche, tandis que Hugo Molli penche plutôt pour celles de Payen. Pour M. Hartig, à l’intérieur d’un grain d’amidon qni se développe, le contenu se divise en plusieurs autres granules, qui grandissent à leur tour et passent par les mêmes phases. Pour expliquer l’apparence de couches stratifiées, cet observateur affirme qu’un granule intérieur se développant seul, son enveloppe viendrait à doubler la membrane vésiculaire du grain primitif; mais comme son développement est en retard, elle se découperait en lame spirale, comme cela s’observe dans les cellules à réticulations annulaires. M. Nagéli croit comme M. Payen que ,1e développement de l’amidon a lieu de la circonférence au centre. Mail sa théorie diffère par un DE LA CELLULE VÉGÉTALE. 413 point essentiel. M. Nagéli n’admet point de membrane vésiculaire. Les atomes amylacés qui existaient d’abord dissous dans le liquide intra¬ cellulaire se groupent en une petite masse qui s’entoure d’une enve¬ loppe d’eau et d’une athmosphère de dissolution plus dense. De nouvelles molécules se précipitent et se concentrent autour de ce centre d’attraction. La solution pénètre dans l’intérieur de la masse par endos¬ mose, et y trouve les éléments nécessaires à une transformation rapide de l’amidon en matière solide. Une fois formé, l’amidon solide est repoussé vers la circonférence en refoulant en dehors de lui les couches précédemment constituées, et ainsi de suite. Dans toutes ces interprétations, l’hypothèse a plus de part que l’ex¬ périence. Il convient donc d’observer les faits avec la plus scrupuleuse attention. Si l’on examine, à divers degrés de développement, l’évolution du périsperme farineux d’un grand nombre de graines, spécialement chez les graminées, on ne tarde pas à reconnaître au moyen de l’iode que la matière amylacée se produit soit dans le protoplasma cellulaire soit à la surface du nucléus, soit dans l’intérieur du nucléus, mais son apparition a lieu sous trois formes différentes: nous les désignons sous le nom de grains multiples, de grains simples et de grains composés. Les grains multiples naissent en général au sein du protoplasma, soit que celui-ci remplisse la cavité cellulaire, soit que, ne se multipliant pas en quantité suffisante, il soit réparti en couches ou en masses isolées sur la paroi interne de l’utricule. Dans ces divers cas, on voit appa¬ raître, à un certain moment, une réunion de petits grains contituant un petit groupe arrondi. Ces grains accusent la réaction propre à l’amidon et croissent pendant un certain temps. S’ils se sont produits dans des portions isolées du protoplasma, les groupes restent séparés. Mais si le protoplasma remplit la cavité cellulaire, il peut se présenter deux cas. Tantôt ils apparaissent sur tous les points à la fois, et alors quand ils ont acquis leur grosseur définitive, les groupes, isolés au dé¬ but, finissent par se toucher et remplir la capacité interne de l’utricule. 11 est alors impossible, à qui n’a pas vérifié leur origine, de se rendre un compte exact de leur mode de formation. Tantôt encore les groupes res¬ tent toujours séparés les uns des autres et semblent se former autour de certains centres d’attraction déterminés. Le protoplasma ambiant ve- ESSAI SUR LA CONSTITUTION 414 nant à se résorber, les petites masses arrondies de granules nagent dans l’intérieur du liquide cellulaire, les granulations dont elles sont for¬ mées semblent retenues les unes sur les autres par une force molécu¬ laire qui les empêche de se dissocier, sans leur interdire certains mou¬ vements propres. C’est ainsi qu’il n’est pas rare de les voir s’agiter, s’écarter même à une certaine distance pour se réunir de nouveau : mais il est en tout cas impossible S’apercevoir la trace d’une enveloppe commune aux granulations d’un même groupe. Indépendamment de ces grains, auxquels nous donnons le nom de multiples pour rendre raison de leur apparence, il se produit, soit au¬ tour du nucléus soit sur la périphérie interne de la cellule, des granu¬ lations isolées, qui grandissent assez rapidement, en affectant généra¬ lement une forme plus ou moins ovoïde ou allongée. Ces grains appa¬ raissent au premier moment comme de petites éminences constituées par un liquide coagulé, qu’entoure après un certain temps une mem¬ brane très-fine que l’iode colore à peine, tandis qu’il réagit très-bien sur le contenu. La nature vésiculaire est ici nettement caractérisée. Ces grains naissent en nombre plus ou moins considérable dans l’inté¬ rieur de la cellule et leur grosseur est successivement variable chez les divers végétaux. Ce sont eux qui constituent la fécule de la pomme de terre; nous aurons bientôt à étudier d'une manière plus intime leur structure. Ce qu’il importe seulement de constater, pour le moment, c’est la distinction bien tranchée qui sépare les grains multiples des grains simples indépendamment delà différence qui résulte du nombre des éléments granulaires : les grains simples dénotent toujours une constitution vésiculaire. Ils se composent toujours d’une membrane plus ou moins épaisse renfermant un liquide, tantôt limpide, tantôt gélatineux, suivant la richesse des principes amylacés. Dans certaines cellules, où lenucléusest apte à produire de l’amidon, les granes peuvent se former à son intérieur ou à sa surface. Il n’est pas rare de les voir apparaître dans des points où le protoplasma forme au sein du liquide des traînées granuleuses unissant le nucléus central à la périphérie. D’une structure assez simple, quand ils sont de petite dimension, ils offrent quand ils sont susceptibles d’atteindre un fort volume une com¬ plication qui a fort embarrassé les observateurs et qui nes’est expliquée DE LA CELLULE VÉGÉTALE. 415 que depuis peu d’années. La plus simple observation suffit pour faire distinguer dans les gros grains d’amidon des stries tantôt concentriques si le grain est arrondi, tantôt excentriques si le grain est allongé ou ovale. En faisant l’historique de l’amidon, nous avons indiqué les prin¬ cipales explications données de ces apparences. Mais depuis que l’action de la lumière polarisée d'une part, et la connaissance plus approfondie de l’organisation cellulaire de l’autre, ont révélé dans cette structure du grain d’amidon l’existence de plu¬ sieurs couches superposées, les observateurs n’ont plus hésité [qu'entre deux hypothèses: les couches se produisent-elles de l’intérieur à l’exté¬ rieur par dépôts externes successifs, ou de la circonférence au centre par dépôts internes? Le vrai n’est ni dans l’une ni dans l’autre hypothèse, et c’est ce qu'un examen plus délicat permet d’établir. Si l’on fait agir sur un grain de fécule du ferment de salive ou une dissolution de chlorure de chaux, on arrive à se faire une idée très-nette de la struc¬ ture de ce grain. L’action des réactifs, celle du chlorure spécialement, étant très-lente, il faut attendre quelquefois plusieurs semaines avant d’observer; mais alors aussi la vision est plus nette et plus distincte. Après un laps de temps convenable, le grain nous apparaît comme constitué par des couches plus ou moins épaisses, séparées par des intervalles où l’action du réactif paraît s’être exercée plus spécialement en dissolvant une matière moins consistante. Dans les grains arrondis, il est assez ordinaire que les couches soient d’une épaisseur à peu près uniforme; mais dans les grains allongés il en est autrement. Le point organique autour duquel s’étendent les couches est placé excentrique¬ ment, d’où il résulte que dans un certain sens l’épaisseur des couches devient très-considérable. Dans ce cas, au lieu d’offrir une composition homogène, on voit qu’elles se dédoublent en deux ou trois couches secondaires, séparées comme les couches primaires par des intervalles. Plus le grain est gros, plus il est excentrique, et plus ces subdivisions, en couches de première formation et en couches de seconde formation, sont nombreuses et perceptibles. En présence de ees phénomènes, il est difficile d’admettre l’hypothèse d’une multiplication de couches par simples dépôts successifs. Si cette explication suffit quand il s’agit des couches primaires, la formation de couches secondaires au sein des 416 ESSAI SUR LA CONSTITUTION précédentes indique que celles-ci sont le siège d’une action végétative spéciale. Sous cette influence , les couches de première formation s’épaississent, se dédoublent, dans les points où l’épaississement est le plus considérable. De là ces apparences singulières, souvent difformes, dont on ne peut se rendre compte en admettant une succession de couches uniformes, et que l’action du chlorure de chaux rend évidentes, en isolant les strates superposés. Cette action du réactif met encore en relief un autre fait, c’est que durant la période d’épaississement d’une couche, la matière accroissante était plus ou moins riche en principe amylacé. En général, dans chaque couche primaire, la partie interne est la plus dense et la plus brillante. La succession des couches corres¬ pondrait donc à des alternatives de variation dans la densité de la substance amylacée. Si le protoplasma cellulaire est riche sous ce rapport, les couches du grain sont plus épaisses, et la cavité centrale peut disparaître. Si le protoplasma est pauvre, les couches sont plus minces, moins dédoublées, et la cavité intérieure plus large. La différence d'aspect que présentent les couches ne tient pas d’ailleurs à cette circonstance unique que la richesse en principe amylacé a varié pendant la période d’accroissement. N’oublions pas que les réactions chimiques indiquent dans la composition moléculaire des substances connues sous le nom générique d’amidon certaines différences ; cette variabilité dans l’agrégation des molécules, en expliquant celle de la densité, nous révèle comment à certains points ces dépôts ont pu faire défaut, ou du moins la matière déposée être facilement dissoute. De là des fentes, des pores qui traversent les couches, et donnent à certains grains une apparence rayonnée caractéristique. Ces fentes donnent lieu, plus tard, à un phénomène remarquable. A une certaine époque, en effet, les grains d’amidon sont résorbés et finissent par disparaître. Sur les petits grains, cette résorption est accusée par une diminution graduelle du volume; mais sur les gros grains, il semble que ce soit un agent extérieur qui attaque les grains sur des points déterminés de la surface, et, en général, sur les points qui correspondent aux fentes. Celles-ci s’élargissent en entonnoir et font apparaître successivement les couches dénudées qui résistent un peu plus longtemps que la substance inter¬ médiaire à l’action de l'agent dissolvant. DE LA CELLULE VÉGÉTALE. 417 11 nous reste à parler de la troisième forme que peuvent présenter les grains d’amidon, et que nous avons désignée sous le nom de grains composés. Nous seront brefs, parce qu’à part quelques différences de peu d’importance, nous voyons ici se reproduire des faits connus. Étant admis qu’un grain simple d’amidon est une vésicule, il est facile d’ad¬ mettre que le contenu de cette vésicule soit susceptible de se transfor¬ mer en granulations et en vésicules plus petites. Celles-ci, en croissant avec la vésicule-mère, finissent par en remplir la capacité. On a donc sous les yeux une collection de grains renfermés dans une enveloppe commune qui n’est autre que la vésicule primitive très-agrandie. Une seconde génération de grains peut se former au sein delà première et aug¬ menter le nombre des grains composants, si les membranes des grains secondaires viennent a être résorbées. N’insistons pas davantage sur ces faits qui sont la répétition de lois connues. Qu’il nous suffise d’ajou¬ ter, comme cas spécial, que la production des grains composés peut concorder avec l’existence de couches multiples. Pour épuiser la liste des éléments qui constituent le contenu de la généralité des cellules, nous devrions parler de l’aleurone, principe dé¬ couvert nouvellement par M. Hartig, et qui avait échappé jusqu’à ce jour aux observations par suite d’une propriété remarquable. Pour ren¬ dre plus facile l’étude des objets soumis à l’examen microscopique, on a l’habitude d’ajouter de l’eau. Or, l’aleurone se dissout facilement dans l’eau, et comme ses réactions sont analogues à celles de toutes les subs¬ tances azotées du protoplasma, aucun indice n’avait décélê sa présence. En substituant l’huile à l’eau, l’aleurone apparaît sous les formes déjà étudiées de granulations et de vésicules. Vu l’absence de notions pré¬ cises sur les propriétés et les formes de ce nouvel élément cellulaire, nous ajournerons à plus tard ce sujet digne de nouvelles études. Nous n’avons point à parler ici des éléments spéciaux à certaines cellules, dans certaines espèces de végétaux, tels que les produits oléa¬ gineux, résineux, etc. Ce serait franchir les limites du cadre que nous nous sommes tracé. Nous avons voulu examiner les conditions géné¬ rales sous lesquelles se présente le contenu cellulaire. Il nous reste à étudier sous le même point de vue général l’enveloppe de la cellule. 418 ESSAI SUR LA CONSTITUTION DES ENVELOPPES CELLULAIRES. L’existence d’une enveloppe propre à chaque cellule est assez facile à constater dans un grand nombre de cas ; c,est ce qui a lieu par exemple lorsque les cellulles d’un tissu jeune ou en voie de formation se dissocient les uns des autres, ou bien encore lorsqu’on a affaire à des cellules dont la destinée est de vivre isolées, sans lien les unes avec les autres : telles sont les utricules qui constituent les grains de pollen, les spores des cryptogames etc. Mais en ce qui concerne ce dernier genre d’organes , il a été fait une objection qui mérite d’être exami¬ née. Partant de cette idée que toute cellule possédait une enveloppe de cellulose, on a refusé aux grains de pollen et aux spores qui pa¬ raissent en être dépourvus la dénomination de cellule. Nous ne sau¬ rions admettre cette exclusion. Que dans les tissus cellulaires, composés de cellules adhérentes, la cellulose soit toujours au moins pendant une certaine période de leur existence un élément constant, nous ne le nions pas : mais, lorsque plus tard, la substance des enveloppes cellu¬ laires est imprégnée de matières ligneuses qui en modifient la com¬ position au point de ne plus accuser aucune réaction cellulosique, fau¬ dra-t-il alors refuser le nom de cellules aux utricules ainsi modifiés? Evidemment non. La composition chimique de l’enveloppe pas plus que celle du contenunepeut donc suffire quand il s’agit d’organes vivants pour établir des distinctions sérieuses. Ce qu’il faut considérer surtout, c’est la forme anatomique de l’élément, son rôle physiologique. Les forces vitales ont leurs lois spéciales qui ne sont pas celles de la chimie, et vouloir en faire abstraction pour ne considérer que ces dernières dans une question où il s’agit spécialement d’étudier leur rôle et leur mode d’agir, ce serait s’exposer à de singulières illusions. Pour nous, la cel¬ lule est cet organe élémentaire essentiellement composé d’une enve¬ loppe close et d’un contenu, au sein duquel s’élaborent divers produits appelés à concourir au grand acte de la production des tissus orga¬ nismes plus compliqués, soit qu’elles remplissent ce rôle dès leur nais¬ sance, soit qu’elles doivent être placées dans des circonstances spéciales DE LA CELLULE VÉGÉTALE. US) pour accomplir leurs fonctions définitives. En se plaçant à ce nouveau point de vue, des observateurs d’un mérite incontestable en ont conclu que les grains de pollen et les spores étaient non des cellules, mais des organes doués d’une fonction sui generis : cette raison est spécieuse. A l’origine, les uns et les autres débutent par être de simples utricules ne différant en rien de leurs congénères. En outre, les spores comme les cellules proprement dites sont, au moment de la germination, le théâtre d’une véritable multiplication cellulaire analogue à celle qui a lieu au sein des tissus. Les grains de pollen ont, il est vrai, une destinée différente. Néanmoins, avant d’y voir des organismes d’une nature plus développée, il est légitime de les considérer comme cle simples cellules. Etant admis par expérience que dans tous les cas où les cellules se montrent isolées, elles apparaissent pourvues d’une enveloppe, en est- il de même lorsqu’elles constituent par leur réunion un tissu végétal? L’observation directe ne permet pas toujours de résoudre facilement cette question, nous verrons même plus tard que, dans les tissus très- jeunes, les utricules contigües possèdent une enveloppe commune. Mais dans les tissus plus âgés, il suffit en général d’une amplification puissante unie à une grande netteté de vision pour vérifier l’existence à peu près constante d’une enveloppe spéciale à chacune des utricules. D’ailleurs l’emploi des réactifs facilite le plus souvent les recherches, et dans plusieurs circonstances où l’étroite connexion des cellules ne per¬ mettrait pas d’apercevoir sans préparation aucune la ligne de démar¬ cation des membranes juxtaposées, il est possible de déterminer méca¬ niquement la séparation en faisant macérer le tissu dans un liquide acidulé. Non-seulement l’observation nous fait découvrir dans chaque cellule une enveloppe propre, elle nous autorise encore à admettre que cette enveloppe se compose sous sa forme la plus parfaite de plusieurs couches , séparables quelquefois , mais en tout cas offrant des réactions caractéristiques qui permettent d’en assigner les limites distinctes. Nous devons toutefois faire, dès à présent, une remar¬ que dont l’étude des faits justifie la convenance, et dont il faudra tenir compte pour apprécier les lacunes de notre travail. On admet généra- 420 ESSAI SUR LA CONSTITUTION lement que chaque cellule possède trois membranes étroitement su¬ perposées, et nous verrons bientôt que si l’existence de l’une d’elles, l’intérieure, a pu être contestée, l’existence des deux autres est un fait assez constant. Mais il arrive souvent aussi, et dans certains tissus spéciaux, c’est le cas normal, on peut apercevoir quatre, cinq ou plu¬ sieurs couches distinctes. Nous ne pouvons avoir la prétention d’exa¬ miner toutes les circonstances particulières dans lesquelles s’exerce l’activité vitale de la cellule. Ce n’est pas d’ailleurs le nombre plus ou moins considérable de couches qui importe; il ne s’agit point de savoir si chacune de ces couches ou membranes a une fonction rigou¬ reusement déterminée, puisque nous n’avons jusqu’à présent aucun moyen de la préciser ; il est beaucoup plus rationnel de chercher la loi qui préside à la multiplication des enveloppes, dans quelles conditions générales elles se constituent, et de suivre les phases diverses de leur développement. En procédant dans cette étude de l’intérieur à l’extérieur, la première couche membraniforme dont nous avons à nous occuper est, grâce aux travaux de M. Hugo Molli devenu, le point de départ d’une théorie cé¬ lèbre dans la science. M. Hugo Molli admet que, dès l’origine, le proto¬ plasma cellulaire est renfermé dans un sac parfaitement clos, constitué par une substance azotée comme son contenu. L’ensemble constituerait ce qu’il appelle l’utricule primordiale. Pendant la première période de croissance, il n’y aurait pas d’autre membrane utriculaire que la membrane azotée; mais elle ne tarderait pas à sécréter sur sa surface externe une ou deux couches de cellulose, et la cellule, lors même qu’elle serait encore susceptible de s’accroître en volume, aurait acquis néanmoins sa constitution définitive. Dans cet ordre d’idées , les grains de pollen , les spores des cryptogames n’étant point revêtus d’une enveloppe de cellulose, sont restés à l’état d’utricule primordiale, et ne méritent point le nom de cellules par¬ faites. Il y aurait arrêt de développement : toute cellule parfaite, au contraire, débute par naître sous forme d’utricule primordiale, et la membrane qui est spéciale à celle-ci subsiste pendant toute la vie cel¬ lulaire, bien que souvent à peine distincte, tant est grande son union avec celle des membranes de cellulose qui est la plus interne. Les réac- 421 DE LA CELLULE VÉGÉTALE, tifs ont toutefois la propriété de la mettre en évidence. Sous leur in¬ fluence, elle se contracte comme le protoplasma lui-même dont [elle possède la composition chimique et le sépare de ses voisines. En d’au¬ tres circonstances, cette séparation a lieu en vertu des seules forces vitales. Dans une cellule déjà formée, et appartenant au tissu en voie décroissance, le protoplasma ne remplissant plus la capacité utricu- laire, se condense dans l’une des extrémités de la cellule, et l’on aper¬ çoit une portion plus ou moins étendue de l’utricule primordiale déta¬ chée de la membrane de cellulose. Une nouvelle couche de celle der¬ nière substance est alors sécrétée à la surface libre. En s’unissant auv couches de la cellule primitive, elle partage celle-ci en deux nouvelles cellules. La multiplication cellulaire peut se faire par un autre mode. Un étranglement se manifeste suivant un plan méridien de la cellule. La surface de l’utricule primordiale parait traversée par un sillon qui augmente peu à peu de largeur. Une cloison de cellulose s’organise dans ce sillon, et la scission définitive en deux cellules s'opère. Au lieu d’une seule division transverse, il peut s’en produire deux, suivant des plans perpendiculaires, et alors ce sont quatre cellules et non deux qui remplacent la première. Telle est, réduite à sa formule la plus simple, la théorie de l’utricule primordiale. La réputation de son auteur l’a fait adopter sans beaucoup d’hésitation, et un grand nombre de faits semblent la justifier. 11 est certain, en effet, que chez les grains de pollen et chez les spores des végé¬ taux inférieurs, l’enveloppe cellulaire est constituée par une substance plus ou moins azotée. 11 est certain que grand nombre de cellules dé¬ butent par être des vésicules à enveloppe simple et sans revêtement de cellulose : nous en avons décrit de nombreux exemples dans la pre¬ mière partie de ce travail. Il est facile aussi de vérifier que l’action d’un réactif acide détermine une contraction du protoplasma cellulaire, ou bien encore que dans certaines circonstances de la vie organique ce protoplasma refoulé n’occupe plus qu’une partie de la cavité primitive et paraît circonscrit par un linéament membraneux. Malgré l’impor¬ tance de ces faits en faveur de l’existence d’une enveloppe azotée pri¬ mordiale, plusieurs observateurs, et dans ces derniers temps M. Pris- gheirn, ont nié son existence. Ils ont affirmé que toute membrane cellu- Annales de la Société Linnéenne 28 \ 22 ESSAI SUR LA CONSTITUTION laire avait pour élément constituant la cellulose. Si la réaction carac¬ téristique de cette dernière substance n’est pas un fait constant, c’est que d'autres principes chimiques en altèrent la pureté. Mais, en thèse générale, sa présence est liée intimement à celle d’une membrane. Nous n’insisterons pas davantage sur les arguments employés par les défenseurs comme par les adversaires de l’utricule primordiale. Ceux tirés de la composition chimique ne nous touchent surtout que mé¬ diocrement tant que les désidérata de cette science ne seront point plus largement effacés. Mais qu’elle soit ou non formée en totalité d'une substance azotée, l’utriculo primordiale existe-t-elle dans toutes les cellules ainsi que l’affirme M. Hugo Molli ? Si l’on compare au point de vue physiologique l'enveloppe qui circonscrit le contenu des diverses vésicules, on remarquera entre elles des différences assez tranchées. Chez les unes, la consistance du sac vésiculaire est nulle. La moindre pression le déforme et le fait éclater sur un ou plusieurs points : mais aussitôt, les divers fragments de la masse rompue se condensent en forme de sphère, et apparaissent de nouveau entourés d'une enveloppe parfaitement close. Le même phénomène se manifeste chez les spores des algues et de la plupart des végétaux cryptogames avant leur fécon¬ dation. Ainsi les spores des vauchéries, à peine échappés des filaments qui les contiennent, se montrent sous forme d'un corps sphérique composé d’une multitude de grains verdâtres emprisonnés dans une enveloppe excessivement tenue. Le plus faible effort suffit pour rompre cette enveloppe: les petites niasses fragmentaires se transforment de nouveau en autant de globules à la périphérie desquels on voit se dessiner comme autour de la masse primitive un linéament membraniforme. L’ana¬ logie de ces spores avec certaines vésicules nées au sein des cellules est évidente. A-t-on affaire ici à une membrane véritable ? ne serait-ce pas plutôt une simple pellicule produite par la coagulation de la por¬ tion externe du mucilage utriculaire? Cette dernière explication nous semble résulter avec évidence d’une observation multipliée. Il serait donc plus juste de refuser le nom de membrane à cette couche si peu consistante qui n’a aucun des caractères propres à une enveloppe véri¬ table. Chez d’autres vésicules les faits se présentent sous un tout autre DÉ [.A CELLULE VEGETALE. m aspect. L'enveloppe delà vésicule chloryphyllienne, de la vésicule amy¬ lacée offre une certaine solidité, qui maintient la régularité de lu forme. La dernière présente d’ailleurs une réaction spéciale qui rappelle celle de la cellulose. Or, comme les conditions dans lesquelles naissent ces vésicules ne diffèrent pas sensiblement entre elles, nous sommes en droit d’en conclure que la composition chimique doit être d’une faible considération quand il s’agit de comparer des éléments organiques soumis aux mêmes lois de formation. Si l’on voulait expliquer la supé¬ riorité d’organisation que présente l’enveloppe de la vésicule amylacée en s’appuyant sur la nature cellulosique, cette explication fait complète¬ ment défaut si l’on considère les utricules polléniques, Chez les grains de pollen, les réactions de l’enveloppe n’accusent pas l’existence de la cellulose, et cependant , nous'voyons ici une organisation très-déve- loppé dans la membrane enveloppante. Cette membrane est double: la plus extérieure est pourvue de pores fermés par des opercules, et dans un certain nombre de familles végétales offre une structure assez com¬ pliquée. Non-seulement l’étude des faits nous révèle qu’en proclamant l’exis¬ tence d’une membrane azotée chez les cellules naissantes, les spores des cryptogames, les grains de pollen, les défenseurs de l’utriculc pri¬ mordiale ont confondu des organes de nature diverse, et qui sont loin de présenter des caractères identiques, elle va nous permettre d’affirmer qu’ils ont dépassé le but en généralisant outre mesure. Dans toute cellule parfaite, le contenu protoplasmatique est renfermé, suivant M. H. Molh, dans un sac parfaitement clos et distinct des membranes de cellulose. Si ce contenu se rétracte, soit sous des influences naturelles, soit par l’effet de réactifs convenables, l’on aperçoit distinctement le contour de ce sac, lorsqu’il se détache de la paroi cellulaire. Malheureu¬ sement, une observation rigoureuse et faite sans parti pris n’autorise ' pas une affirmation aussi précise. Chez les végétaux supérieurs nous n’avons jamais aperçu le protoplasma entouré d’une membrane. Lorsque par l’effet des réactifs la substance azotée dont il se compose se contracte et se durcit, la surface de la matière contractée simule quelquefois une apparence membraniforme : même à l’état naturel, quand le proto¬ plasma ne remplit qu’une portion de h cavité cellulaire, la même illu- ESSAI SUR LA CONSTITUTION A'U sion se produit : mais en l'un et l’autre cas, l'habitude de l'observation microscopique met en garde contre ces apparences; en réalité, aucune membrane ne délimite le protoplasma. Chez les végétaux cryptogames, l'erreur est encore plus facile à faire. De nombreuses vérifications nous permettent cependant d'affirmer que, chez ces derniers comme chez les phanérogames, aucun fait ne justifie d’une manière certaine et évidente les assertions de M. H. Molli. Ces faits, s'il en existe, seraient en tous cas l’exception et non la règle. Indépendamment de l’observation directe, il est d’ailleurs d’autres motifs de rejeter dans ce qu’elle a d’absolu l’hy¬ pothèse de l’utricule primordiale. Toute utricule primordiale dans le système de M. H. Molli apparaît autour d’un nucléus, que la matière du protoplasma enlace comme une athmosphère limitée par une enve¬ loppe extensible. Or, il n’est pas rare detrouver des cellules sans nucléus. Chez d’autres, un second ou troisième nucléus, etc., naissent dans le sein dn protoplasma, et déterminent la formation de jeunes cellules au sein delà première. Il faudrait dans ce dernier cas admettre une pro¬ duction successive d’ulricules primordiales renfermées dans la même cellule, ce qui serait line contradiction. Ce mode de multiplication cellulaire est d’ailleurs radicalement différent de celui admis par M. H. Molli. Enfin une dernière objection que nous ferons à la théorie de l’utricule primordiale est celle ci. Elle nous paraît décisive. Si la membrane de celte utricule est la première formée, si c’est elle qui sécrète plus tard les membranes cellulosiques, comment expliquer que cos dernières membranes puissent y puiser des éléments amylacés quelle ne possède point? Une membrane azotée produisant de la cellulose nous paraît un fait essentiellement anormal, et quand une observation précise ne concorde pas avec une pareille hypothèse, il est peu rationnel de l’admettre. Si nous avons donné autant d’importance à la question de l’ulricule primordiale, c’est qu'elle compte encore parmi les savants un grand nombre d’illustres partisans. Son créateur, M. H. Molli, la défend avec autant de conviction que de persévérance contre les attaques de ses adversaires. Espérons que du choc de ces idées jaillira une connaissance plus intime des mystérieux phénomènes qui marquent les débuts de l’organisation végétale. DE LA CELLULE VÉGÉTALE. 423 Les enveloppes dont on ne peut contester l’existence se montrent en général sous la forme d'une ou plusieurs couches minces, homogènes, dans lesquelles, à part l’existence des formations spirales, annulaires, etc., que nous aurons à examiner plus loin , l’œil n’aperçoit même à la plus puissante amplification aucune trace de structure. Néanmoins dans les couches d’une épaisseur suffisante, il est possible de recon¬ naître que celle homogénéité est plus appareille que réelle. L’on sait en effet que les substances perméables à la lumière sont plus ou moins réfringentes suivant que leur densité est plus ou moins considérable. Quelque faible qu’elle soit, toute différence dans la densité se traduit sous le miscroscopc par un changement de nuance dans l’intensité delà lumière éclairante, nuance qu’un œil exercé saisit sans peine, et qui est pour l’observateur un indice certain de l’hétérogénéité (1). Les réactions chimiques viennent d’ailleurs confirmer ici les indications basées sur les seuls effets de la lumière. En ce qui concernées réactions, nous renvoyons à ce qui a été dit dans la première partie de ce travail à pro¬ pos des réactions de la cellulose. Bornons-nous à dire que pour les membranes où ce principe existe, la coloration bleue produite au contact de l’iode est plus ou moins intense suivant que la cellulose est plus ou moins pure; que dans certaines couches où la substance amylacée est mélangée d’autres éléments, la coloration ne se manifeste qu’après l’addi¬ tion préalable de l’acide sulfurique ou de l’acide nitrique. Il est enfin certaines membranes où la prédominance des matières azotées est telle qu’aucun bleuissement n’apparaît même après le traitement acide. Dans ce cas, on obtient des réactions diverses. Si la substance se dis¬ sout avec facilité et complètement dans la plante caustique, tout en se (1) Il ne fa i drait point se hâter de conclure que la substance la moins dure est celle dont la nuance est la plus claire. La différence de teinte est simplement un indice. Pour apprécier la densité, il faut éloigner ou rapprocher la lentille objective jusqu’à ce que la nuance la plus pâle soit devenue semblable à la plus foncée. Si, pour atteindre ce résultat, il a fallu éloigner l’objectif, la nuance pri¬ mitivement plus claire comprend une plus grande densité. S’il faut, au contraire, rapprocher l’objectif, la densité est plus faible. Î2G ESSAI SUR LA CONSTITUTION montrant réfractaire à l’action de l’acide sulfurique, il faut y recon¬ naître le principe appelé xylogène ou substance lignifiante. La subèrine est, comme le xylogène, soluble dans la potasse caustique, insoluble dans l’acide sulfurique ; mais elle ne se dissout pas comme lui par coction dans un mélange de chlorure potassique et d’acide sul¬ furique. Les mêmes procédés qui nous font découvrir la non-homogénéité d’une couche membraneuse nous permettent d’affirmer l'existence de plusieurs membranes distinctes lors même que la ligne de démarcation qui la sépare échapperait par sa délicatesse à la pénétration du mi¬ croscope. En thèse générale, toute variation dans la densité amenée par une différence dans l’intensité de la lumière est un indice dont on doit tenir compte, parce qu’elle révèle une tendance à la séparation en deux couches distinctes. Lorsque les réactions chimiques révèlent une grande analogie entre les couches voisines d’une même membrane, ou entre deux membranes contiguës, la différence de densité fournit une précieuse indication en ce qui concerne l’âge relatif de ces couches ou de ces membranes. Dans un tissu jeune, tous les produits de l’élabo¬ ration vitale offrent, toute chose égale d’ailleurs, une densité plus faible que dans les tissus plus âgés. 11 est donc légitime de conclure que toute couche ou membrane moins réfringente à la lumière est de date plus récente que celle douée d’une densité plus considérable, pourvu que sa composition n’offre pas de différence essentielle. Ces principes nous serviront de guide dans nos recherches ultérieures. Nous venons de décrire les formes les plus générales sous lesquelles apparaissent dans les tissus cellulaires les membranes enveloppes de la cellule. Quelle marche suivent-elles dans leurs évolutions ? Question délicate et qu’il est plus facile de poser que de résoudre. Nous pouvons cependant en étudiant les données même du problème tracer la méthode à suivre. 11 est bien certain en effet qu’il ne peut être question ici de chercher comment se groupent les éléments chimiques qui enlrent dans la composition des membranes. Mais si individuellement les atomes échapent à l’observation, leur aggrégation constitue des formes organiques visibles qu’il est possible d’étudier. S’il est vrai, comme nous l’avons déjà dit, que dans un grand nombre de cas, les membra- DE LA CELLULE VÉGÉTALE. 427 nés sc présentent sous l’apparence cl’un tissu homogène dont la struc¬ ture intime se soustrait à toute définition, très-souvent aussi, cette simplicité d’organisation n’existe point. Nous avons signalé un pre- mierdegré d’hétérogénéité dans la présence de plusieurs couches cons¬ tituant une membrane unique. En outre, l’enveloppe cellulaire, soit simple soit multiple, offre chez un grand nombre de cellules les appa¬ rences connues sous le nom de porcs, de raies, d’anneaux, de spires, etc. Les hypothèses n’ont point manqué pour expliquer ces formes variées. Dans l’impossibilité de les indiquer toutes, nous nous bornerons à signa¬ ler les principales. Dans ce qui va suivre, nous ne distinguerons point les cas où il s’agit de couches multiples dans la même membrane, et ceux dans lesquels il y a plusieurs enveloppes, la même théorie suf¬ fisant à les expliquer. L’existence de couches ou de membranes distinc¬ tes a été généralement considérée comme le résultat d’un dépôt, soit que les éléments aient été primitivement à l’état de dissolution dans les liquides du tissu, soit qu’ils aient été le résultat d’une sécrétion du nucléus ou des membranes préexistantes. Cette idée des dépôts répond naturellement aux données de la plus simple observation, et nous ne voyons aucun motif de l’exclure d’une manière absolue. Les expériences de M. Boucherie, pour la conservation et la coloration du bois, la con¬ firment dans ses points essentiels , et l’accroissement des cellules ligneuses au sein des végétaux paraît réellement dû à ce mode de for¬ mation. Mais doit-il être admis à l’exclusion de tout autre? L’étude de l’enveloppe dans la vésicule amylacée nous a déjà fourni un exemple d’un développement qui, loin de s’effectuer par simple dépôt, suppose un travail interne d’organisation au sein même du tissu membraneux. Nous aurons bientôt l’occasion d’en indiquer d’autres. Mais pour nous tenir momentanément aux cas où l’hypothèse des dépôts successifs peut être admise, il convient de se demander dans quel ordre procèdent ces dépôts. Sc font-ils de l’extérieur à l'intérieur? La couche ou la membrane interne est-elle la première formée, les couches externes sont-elles les dernières déposées ? A cette double question, les obser¬ vateurs, faute de faits concluants, ont répondu diversement. Valentin admit le premier que la coucbe externe est la plus ancienne, et que l’accumulcment a lieu par le dépôt de couches secondaires internes au 428 ESSAI SUR LA CONSTITUTION moyen d’éléments puisés dans le liquide même de la celulle. Cette théorie fût acceptée presque sans constestalion, et Schleider, Unger, Hugo Molli lui donnèrent l’appui de leur grave autorité. Un consente¬ ment si unanime ne parut point suffisant à M. Hartig. Interrogeant de nouveaux les faits, il arrive à une conclusion fort différente. Au commencement do la période de consolidation, les membranes primi¬ tives des cellules adjacentes sont appliquées l’une contre l’autre. Ces membranes les premières nées sont les Ptychodes, chaque cellule sécrète bientôt des matières qui se déposant à l’extérieur des Ptycho¬ des constituent une seconde membrane dite astathe; une troisième couche sépare les astathes contiguës des cellules voisines et forme entre les utricules un ciment commun qui est l’eustathe. On voit que ce mode de développement des membranes est précisément l’inverse de celui adopté par Valentin. La théorie de M. Hartig provoqua de nouvelles recherches de la part de M. Hugo Molli. En s’appuyant sur sa théorie de l’utricule primordiale, M. Molli identifie la membrane azotée de cet utricule avec le Ptvchode; à sa surface est sécrétée une membrane de cellulose dite membrane primaire, que des dépôts secon¬ daires viennent accroître à l’intérieur. M. Hugo Molli comme il est facile de s’en convaincre a voulu concilier la théorie de Valentin et celle de M. Hartig. Le développement marche d’abord du centre à la circonférence, puis se modifiant en sens inverse, devient centripète de centrifuge qu’il était à l’origine. Toutes ces divergences entre des observateurs d’un mérite éminent montrent combien en ces questions délicates de l’organisation, il est difficile de discerner les faits avec ce degré de précision qui dissipe toutes les incertitudes. Ce qui va suivre nous en fournira de nouvelles preuves. C’est par l’étude des autres particularités que présentent les membranes cellulaires que nous allons chercher la loi générale qui préside à la formation de ces mem¬ branes. En s’éclairant les uns par les autres, les faits se grouperont dans un cadre plus harmonieux et que les caprices de l’hypothèse ne viendront plus déformer. Quiconque a entrepris des études d’organographie végétale a pu voir les apparences remarquables que présentent un grand nombre de cel¬ lules et de vaisseaux. Tantôt ce sont des ponctuations isolées, simulant DE LA CELLULE VÉGÉTALE. 129 des pores, tan tôt ce sont des lignes épaisses plus ou moins allongées, disposées parallèlement dans un ordre symétrique. Si ces lignes forment un tout complet, elles ont l’apparence d’anneaux parallèles courant comme des festons sur la périphérie de la cellule ou du vaisseau. Ailleurs elles sont contournées en spires élégantes à tours plus ou moins écartés. La spiricule ou fil hélicoïde paraît généralement simple mais souvent aussi elle semble formée de deux filaments parallèles. En- lin, dans les vaisseaux respiratoires ou trachées, toute la paroi du vais¬ seau tout entier est formée uniquement par cet élément spiral, et il suffit d’une légère traction exercée dans le sens longitudinal sur le vaisseau pour voir les tours de spire s’écarter sans effort les uns des autres, preuve évidente qu’ils ne sont unis entre eux par aucune mem¬ brane. L’explication deces remarquables formations cellulaires a exercé vivement la sagacité des observateurs. De là une foule d’hypothèses. Parmi les plus curieuses, nous citerons celles deGrew qui date de 1682. Selon cet anatomiste, les enveloppes des cellules et des vaisseaux sonl un tissu formé d’une chaîne longitudinale et d’une trame transver¬ sale. L’enveloppe venant à s’accroître en dimension, il se fait des déchirures en spirale des fils composant la trame, pourvu que les fils de la chaîne possèdent une plus grande ténacité. Si elle est peu exacte, l’explication est au moins ingénieuse. D’autres observateurs, tel que Duhamel et Meyer .voient dans la spiri¬ cule une fibre déliée analogue aux fibres ligneuses. Or, comme ces der¬ nières ne sont que descellules très-allongées, et par conséquent creuses, les auteurs cités admettent l’existence d’une cavité interne dans la spi¬ ricule, bien qu’ils n’aient pu la constater expérimentalement. Rudolphi et Lineti considèrent le fil spiral comme aplati. Le dernier n’y voit même qu’une simple lame membraneuse. Celte nouvelle hypo¬ thèse diffère notablement de la précédente et s’explique par les progrès faits dans l’étude des vaisseaux. Étant reconnu, en effet, que ces der¬ niers organes ne sont autre chose que des cellules modifiées, on dul leur appliquer la même organisation qu’aux cellules. Or, celles-ci pos¬ sèdent en général une double enveloppe. Que la membrane interne soit plus lente à s’accroître que la membrane externe, et alors il arrivera que ne pouvant suivre celte dernière dans son développement, elle se 430 ESSAI SUR LA CONSTITUTION déchirera et ne recouvrira que par places la membrane externe. Ces déchirures s’effectuent toujours suivant un ordre régulier, mais néan¬ moins variable suivant les divers ordres de cellules. De là les apparences de ponctuations, de raies, d’anneaux, etc. Telle est la théorie qui dans ces derniers temps était admise par les savants faisant autorité dans la science, et que Jussieu adoptait dans sa botanique classique. A cette doctrine se rattache celle de Hugo Molli. Schleiden s’en écarte peu lors¬ qu’il affirme que les courants intérieurs déterminent des dépôts en spi¬ rale qui épaississent par places la membrane cellulaire. Quelle que soit l’opinion émise sur la nature de la spiricule, qu’on la considère comme une fibre déliée ou comme une lame mince, on s’accorde donc généralement à dire aujourd’hui, qu’aux points où elle existe correspond un épaississe ne , t de la membrane utriculaire. Qu’il s’agisse, au contraire, de ponctuations ciselés, la menbrane interne ou les dépôts secondaires ont fait défaut, et c’est à la plus grande trans¬ parence de la membrane aux places indiquées qu’est due l’apparence ponctuée. Il en est même qui croient à l’existence d’une perforation complète. Les ponctuations seraient des pores véritables : c’était l’opi¬ nion de Mirbel. Poursuivant le même ordre d’idées, Mirbel affirmait que les ponctuations allongées en forme de raies étaient également des fentes. Sans être aussi absolue, la science moderne admet que les raies correspondent à des épaisseurs moindres d’enveloppe cellulaire. Duha¬ mel soutenait, au contraire, que toutes ces apparences étaient dues à des petits organes utriculaires, vésiculeux, déterminant des rende¬ ments ponctiformes ou linéaires sur la périphérie interne de la cellule. La spirale était l’espace compris entre deux renflements hélicoïdes. Où Mirbel voyait une fente, Duhamel voyait un épaississement , et vice veisa. L’apparence annulaire a suscité les mêmes divergences. Pour les uns, les anneaux correspondent à des dépressions, à des lacunes dans les dépôts; pour les autres, au contraire, les anneaux sont constitués par des bourrelets faisant saillie dans l’intérieur delà cellule. En présence d’affirmations aussi contradictoires , il était important de vérifier de nouveaux les faits et de les soumettre à une impartiale analyse. C’est ce qu’entreprit M. A. Trécul, dont nous allons résumer les travaux. Si l'on examine les cellules placées à la face interne de la DE LA CELLULE VÉGÉTALE. 431 couche dite génératrice dans les Echinocactus elles Mamillaria, on s’aperçoit quelles renferment presque toutes des lames minces dont les unes sont contournées en hélice, dont les autres isolées et disposées dans des plans parallèles partagent la cellule en trois ou quatre seg¬ ments. En remontant à l’origine de ces singulières formations, on dé¬ couvre qu’elles débutent par des sillons très-délicats qui se dessinent sur la surface interne de la membrane utriculaire, sillons hélicoïdes ou transversaux, suivant la nature de la formation qui doit en résulter. Plus tard, ce sillon a pris l’apparence d'une lamelle faisant saillie à l’intérieur de la cellule : mais en même temps on voit plus nettement qu’elle est une dépendance de la membrane cellulaire externe et non un simple dépôt. Ce qui le démontre encore mieux, c’est qu’en prenant de l’accroissement, cette lamelle, quelle soit contournée en spire, ou con¬ formée en anneau, présente à son intérieur une cavité tubulaire rem plie d’une matière gélatineuse, d’une couleur un peu plus foncée que celle de son enveloppe. Cette matière en augmentant de volume par intussuception, détend les parois de la spiricule ou de l’anneau; de telle sorte qu’on ne peut se refuser à admettre que ces formations crois¬ sent par l’effet d’une élaboration interne et non par un dépôt externe. Les faits analogues peuvent être observés chez un grand nombre de végétaux. Avec les Cactées, ce sont les Balsaminées qui en offrent les plus remarquables exemples. Il arrive souvent que la membrane des cellules au sein desquelles s’est développée une spiricule est résorbée , et alors, la spiricule reste isolée au sein du tissus sans qu’on puisse s’expliquer son origine, si on a négligé d’en observer l’évolution, c’est ce qui a lieu sans doute de bonne heure pour les vaisseaux aériens dits trachées véritables. Ces vaisseaux ne se composent, en effet, que de l’élément spiral. Il n’en est pas de même des vaisseaux dits fausses trachées et des vaisseaux annulaires. En général, une seule membran existe, et l’observation révèle que les tubes hélicoïdes ou annulaires sont nés dans son épaisseur et non simplement à sa surface. Dans les cas plus rares où il y a deux membranes, elles sont adhérentes aux points situés entre les spires et les anneaux, et écartées là où se sont développées les formations secondaires spirales ou annulaires- Une autre espèce de vaisseaux nous fournira matière à des explications 432 ESSAI SUR LA CONSTITUTION analogues. Au lieu de se continuer en hélice ou en anneau, l’élément né au sein de la membrane affecte la forme de mailles entre croisées qui constituent ce qu'on appelle un vaisseau réticulé. Cet élément est, du reste, tubuleux comme dans les cas précédents et offre les mêmes phases de développement. La membrane est souvent résorbée entre ces mailles, et le vaisseau se montre criblé de trous ou de fentes. On peut se convaincre qu’il n’y a pas illusion en humectant le tissu avec de la teinture d'iode. Les perforations restent incolores, tandis que les par¬ ties subsistantes de la membrane prennent une coloration jaunâtre. Les anneaux et les spiricules auraient donc pour origine, suivant M. Trécul, un travail d’organisation interne de la membrane elle-même, phénomène analogue à celui qui détermine la formation de couches secondaires dans la vésicule amylacée. D’autres faits vont justifier celte manière de voir. En étudiant une série horizontale de fibres ligneuses à partir de la couche génératrice chez les conifères et spécialement chez le Taxus baccata, on observe que chez les plus jeunes la membrane des cellules contigües est commune. Un peu plus tard, cette membrane commune se distend et s’épaissit : puis une division apparaît, la sépa¬ ration en deux membranes est faite. Mais le phénomène ne s’arrête pas là. Entre les deux membranes adjacentes, une nouvelle matière s’organise et finit par entourer chaque cellulle, c’est la matière inter- cellulaire. Or dans l’un et l’autre cas, il ne peut être question de dé¬ pôts. Evidemment il y a d’abord dédoublement d’une membrane com¬ mune, puis en second lieu sécrétion d’une seconde matière par ces membranes dédoublées. Cette différence d’origine est d’ailleurs établie par l’observation de la densité : deux membranes provenant par dé¬ doublement d’une membrane primitive unique doivent offrir une den¬ sité identique. Toute membrane sécrétée est moins dense, au contraire, que la membrane sécrétante. Mais qu’il y ait dédoublement ou sécré¬ tion, le fait principal que nous voulons mettre en relief c’est le travail d’organisation propre à la membrane cellulaire. Dans ces derniers exem¬ ples, l’énergie productrice a pour résultats des formations secondaires externes. Dans les premiers, les formations secondaires étaient internes. Il ne faut pas croire cependant que les spiricnles et les anneaux appar¬ tiennent toujours à cette dernière catégorie. Les cellules de certaines DE LA CELLULE VÉGÉTALE. 133 orchidées offrent des éléments hélicoïdes nés à l’extérieur, soit dans l’épaisseur de la membrane commune si les cellules sont jeunes, soit au sein de la matière sécrétée entre les deux membranes voisines. 11 peut se développer à la fois dans les tissus cellulaires des forma¬ tions secondaires externes et des formations secondaires internes : en d’autres termes, la môme force de sécrétion qui a produit extérieure¬ ment de la matière intercellulaire, peut à l’intérieur déterminer l’ap¬ parition d’une seconde couche membraneuse. Que cette couche soit réellement sécrétée et non déposée, c’est ce dont on peut se convaincre lorsqu'on la voit accompagnée d’éléments spiraux ou annulaires nés par le mode précédemment décrit. A côté de ces cellules où les spires et les anneaux sont développés, on en découvre qui ne présentent que des rudiments de spiricules et de formations annelées, mais où la nou¬ velle couche interne se montre avec une netteté parfaite. Chez d’autres, la membrane produit de la sécrétion existe seule; mais il est impos¬ sible à qui a suivi les passages successifs de contester son origine commune. Cette membrane secondaire interne peut sécréter à son tour une membrane tertiaire : mais la nouvelle sécrétion, au lieu de s’ef¬ fectuer à la surface interne de la membrane secondaire se produit à l’extérieur, en sorte que la troisième couche se trouve inlercallée entre cette dernière et la membrane primaire. En résumé, sous son complet développemenl, la cellule se trouverait munie de trois enveloppes, Tune primaire qui en sécréterait une secondaire interne: de celle-ci naîtrait par sécrétion une membrane tertiaire placé entre les deux. Enfin, la membrane primaire sécréterait à l’extérieur une matière intercel¬ lulaire. Nous n’avons point jusqu’à présent parlé des simples ponctuations : il est temps de les examiner. Correspondent-elles à une perforation véritable, ou simplement à une épaisseur plus faible de la membrane ? La petitesse des ponctuations, nous empêche d’employer pour résoudre cette question la réaction produite par la teinture d’iode. Mais si dans certains cas, la délicatesse des membranes cellulaires est un obstacle sérieux à l’observation, il en est d’autres où il n’est pas possible de se refuser à l’évidence des faits. Considérons par exemple les cellules à membranes épaisses et multiples qui constituent le parenchyme de 434 ESSAI SUR LA CONSTITUTION certains fruits, et spécialement de quelques espèces de poires. Sans aucune préparation, ces cellules offrent une petite cavité intérieure, remplie presque entièrement par un gros nucléus de forme polyédrique. L’enveloppe membraneuse paraît composée de quatre ou cinq couches assez épaisses, et la surface extérieure est semée de ponctuations qui correspondent à des canalicules traversant l’épaisseur des couches et disposées en rayons autour du centre organique de la cellule. Si l’on additionne d’acide sulfurique l’eau avec laquelle on a humecté ces cel¬ lules, l'action énergique du réaclif distend les membranes de cellulose; le volume de la cellule s’accroît, et la substance ramollie s’étale en révélant d'une manière plus précise les détails de sa configuration. En cet état on voit la niasse des couches constituer une série de bourrelets épais faisant une forte saillie à l’intérieur et séparés les uns des autres par des canaux qui s’avancent jusqu’à la membrane externe sans la pénétrer. Cette dernière reste intacte, mais à chacun des points où aboutit un canal, la faible épaisseur de l’enveloppe se trahit par une apparence ponctuée. Il n’y a pas là perforation. Cet exemple peut ser¬ vir à expliquer une foule d’autres apparences analogues. Mais à côté de ces exemples, il en est un où Ion ne peut nier l’exis¬ tence d’une ouverture véritable. Sans parler des utricules pol Uniques, où la présence de pores véritables ne saurait être révoquée en doute, nous pourrions rappeler certains faits cités plus haut, et où, grâce à la réac¬ tion de la teinture iodée, il était possible de discerner les places où la membrane subsistait encore, et celle où elle faisait défaut. Nous pré¬ férons toutefois indiquer un mode remarquable de perforation dont M. Trécul a suivi les phases avec sa perspicacité habituelle. On sait que les cellules ligneuses des conifères ont une structure très-caracté¬ ristique, et que sous leur forme la plus parfaite, elles communiquent les unes avec les autres par des ouvertures entourées d'une aréole dis¬ tincte. Si l’on observedeux cellules contiguës à l’étatjeune, on remarque ainsi qu’il a été déjà expliqué, qu’elles possèdent à l’origine une mem¬ brane commune. Peu à peu cette membrane s’épaissit, et alors on voit naître en certains points de son épaisseur une espèce de vésicule rem¬ plie d’une substance gazéiforme. A partir de ce moment la membrane ne croît pas en épaisseur aux points correspondants à ces vésicules. DE LA CELLULE VÉGÉTALE. 433 Partout ailleurs, son développement interne continue, et elle finit par se dédoubler. Toutefois ce dédoublements’arrêteàune très-petite distance des vides vésiculaires, en sorte que la membrane d’une cellule paraît, être en continuité avec celle de la cellule voisine. Lorsque ce dédouble¬ ment est opéré, la faible pellicule qui séparait les vésicules des cavités cellulaires a disparu, et un petit canal fait communiquer les deux cel¬ lules contiguës. En même temps que nous voyons ici apparaître une véritable perforation, nous y découvrons une nouvelle preuve de cette force organisatrice qui réside dans les membranes elles-mêmes, et qui leur permet d’être le siège de modifications essentielles. Telle est la conséquence rigoureuse à laquelle nous conduit l’examen des faits énoncés dans ce chapitre. Les enveloppes cellulaires ne sont pas des récipients inertes uniquement destinés à renfermer les éléments de la vie cellulaire. Elles concourent activement à l’évolution générale des tissus, et s’il faut reconnaître qu’elles empruntent probablement à leur contenu les principes immédiats quelles s’assimilent, leur rôle n’en est pas moins très-réel et très-varié. Indépendamment des formes multiples qu’elle présentent, elles constituent des organismes compli¬ qués, tels que les vaisseaux spirifères, annulaires, réticulés; les cellules à spires, à anneaux, à ponctuation, etc. Or, en considérant avec quelle régularité constante ces formations diverses, apparaissent au sein des tissus végétaux, on ne peut y méconnaître les effets d'une loi aussi rigoureuse que générale. L'énergie vitale agit avec une inten¬ sité égale au centre de la cellule et à sa circonférence. Tant que le but de la nature n’est pas atteint, elle exerce sans relâche son activité créa¬ trice. Nous avons essayé de retracer les phases principales des phéno¬ mènes au sein des cellules, tels que les travaux les plus récents nous les faisaient connaître. En des questions si complexes, les lacunes sont nombreuses et les hésitations permises. Qu’il nous suffise d’avoir signalé quelques points litigieux et interprété quelques faits. Une analyse aussi persévérante que sérieuse, peut seule dissiper tous les doutes en écartant les hypothèses hasardées, et asseoir une théorie définitive sur le contrôle impartial de l’expérience. La Société Linnéenne publie un ou plusieurs volumes par année. Le nombre des feuilles d'impression de chaque volume est subor¬ donné aux matières à publier et par conséquent variable. Des planches ou des figures accompagnent le texte, toutes les fois que cela est nécessaire. Le prix du volume est fixé: Pour la France. . 30 fr. Pour l’étranger . 32 fr. Les auteurs ou les éditeurs delivres français ou étrangers, ayant rapport aux sciences naturelles, peuvent faire annoncer, dans ces Annales leurs publications, moyennant l’envoi d’un volume. Toutes les demandes ou envois doivent être adressés franc déport , au Président de la Société. Association typographique lyonnaise à rcsp. lindli'e. — Regard, rue Tupin, 31 \ P; vV« M ' ;'r, \ \ .1*1 : i *. . • • *\'\\\-\ :