SOCIÉTÉ ~yé-. 'mzee LYO^. IMPRIMERIE TYPOGRAPHIQUE ET LITHOGRAPHIQUE DK LOUIS PKRRIN , Rue d’AmhnitCi li , (jiiaîti'T îles Cé1i'oii;^(; :T•-;^'■tr^fA‘ > ,» ■ ' • - • ti ; H ',: , ! ( I '; , • . - •|.j|jp.,|rj^;.ii .1' M/j'*!.i/j .'i ' 'f JI • 1. ^ ! . ‘j; .7 •j[.V:i<»vM ■ .f>'..i t. #ii ‘Ovp-jsf’- i‘) rjj ' • ^■*-. :*■/.; - , ^ -ÿti-/' ^■-■- v:*..r.w-^ .fj vili .‘SI h;. li. 1} . ..-ü.' ü/ ('/>•>' «v'ti' r’il . '-M l’"' -l . " ^<{' .,• c:s.:. •- -ir; '* -;y'y> - ' ' / r. i-ii U,,..' h .•- . -;^fl»f...-r •’ >/\)ii -^(Î . ' ^ ^ ^ . - : • . . _ ' ' ‘ " * ■■ "^ _ ,. , r * ' , ^rty* ''■' J •" ■ ïr • i ; ‘l ih'ivj.ÿ. ■ u)! ^ }!' ' fi )♦;• .'in , »»/ * U atii', ., , Jl V ;, .'f,i>l'- 'Il, Tf 'u ■.''^:■{Ty: •.; / ! . ;i 'i^‘ î s i. -^LhCh K-: 'j[i T , 'IrjVUKJ'*: • ' ' ' ' /J[- , . ' ' '. • ”. « *' ‘ " • . * ■ • ■■ 1 ; I f ; )fjii Uft} > rf<;Jri: . . }füti. ^>v twptj ‘jitV/i . *■• r ' *. “ -./ ' - . ;j.\; nf ■ f . 'jjv,-;»- ‘p *> < Î/Ü : ' ■% >1» 'V < ^ , '. 'T' .' *. J • . QUELQUES OBSERVATIONS SUR L’ANATOMIE et l» PHYSIOLOGIE DE rAscaride lombricoïde DU CHEVAL, Par M. le Docteur GERARD. M. Rey ayant eu Tobligeance de m’envoyer quel¬ ques ascarides lombricoïdes , recueillis dans l’intestin d’un cheval, je viens. Messieurs, vous présenter quel¬ ques observations sur l’anatomie et la physiologie de cet entozoaire , comparées à celles de l’ascaride lom¬ bricoïde du corps humain. Les trois mamelons, situés au sommet de l’extré. mité céphalique , caractère distinctif du genre lom¬ bric, peuvent servir également, par la différence de leur forme, à distinguer le lombric de l’homme du 24 w lombric du cheval. En effet , les trois mamelons, en forme de triangle sphérique, du premier de ces deux entozoaires, sont surmontés chacun, dans le lom¬ bric du cheval, d’un triangle rectiligne isoscèle dont le plus petit côté repose sur le sommet du mamelon, et s’en distingue par une légère échancrure qui en¬ taille en même temps de chaque côté et sa basé et l’extrémité supérieure du mamelon, tandis que son sommet est libre et divisé en deux parties par une rainure qui descend perpendiculairement jusqu’au milieu de sa hauteur. Ainsi, étant données une partie du tube intestinal de l’homme et une partie de celui du cheval, conte¬ nant chacune un ascaride lornbricoïde qui lui soit propre, on pourrait rendre chaque partie au corps auquel elle appartient, à l’aide de l’inspection seule de chaque entozoaire : que, dans un cas de médecine légale, on retrouve donc une anse intestinale assez mal conservée pour qu’on hésite à en rapporter l’ori¬ gine à un être humain , si cette anse contient un lombric, l’inspection de ce parasite deviendra, pour le médecin légiste, sinon une preuve péremptoire, du moins un indice important. La grandeur et la grosseur énormes auxquelles peut arriver le lombric du cheval , puisqu’il atteint jusqu’à 32 centimètres de longueur et 1 centimètre de dia mètre, pourraient le différencier encore du lombric de l’homme, lequel lombric présente de 25 à 26 cen- 25 timètres de longueur sur 1 ou 2 millimètres de dia¬ mètre. Mais, s’il est impossible de tirer parti de ce caractère, par la difficulté que l’on éprouve à compa^ rer ces deux* individus au meme instant de leur exis¬ tence, la différence de leurs dimensions prouve du moins l’incontestable influence du climat sur le plus ou le moins de développement de l’espèce. La peau de ce lombric, comme celle du lombric humain, est lisse, luisante, semblable à celle d’un reptile, divisée par des lignes transversales visibles au microscope et formées par des séries de petits glo¬ bules disposés en losange, qui lui donnent l’aspect d’un tissu artificiel. D’autres rides plus profondes, visibles à l’œil nu, y dessinent des anneaux incom¬ plets qui paraissent être, comme chez le lombric de l’homme, le résultat des contractions d’un muscle sous-cutané longitudinal. Ces lignes s’infléchissent parfois, les unes au-dessus et les autres au-dessous, de points, noirs microscopiques, semblables à des pores. Cette membrane, lisse et luisante, repose sur une autre membrane mince , transparente , granuleuse et semblable à un tissu muqueux , de telle sorte qu’elle paraîtrait constituer la peau proprement dite, dont la première membrane ne serait que l’épiderme. Cette peau est percée pour l’ouverture du vagin , du pénis et de l’anus. Quelques-uns des lombrics du cheval, conservés 26 dans l’alcool, deviennent quadrangulaires de sphéri¬ ques qu’ils étaient pendant la vie, sous l’influence du raccornissement de quatre muscles longitudinaux sous-cutanés, qui divisent le corps en quatre bandes longitudinales égales entre elles. Ces quatre bandes sont séparées l’une de l’autre par quatre cordons, deux blancs , du diamètre de 1/3 de millimètre , et deux gris- rosés très fins, alternant avec les deux premiers. Au niveau du rétrécissement qu’éprouve le corps pour former le col du lombric, les deux gros cordons blancs s’épanouissent en une membrane qui enveloppe la naissance de l’œsophage et tapisse la face externe des mamelons. Cuvier regarde ce cercle membraneux comme un cerveau en anneau, duquel partent les deux cordons qui composent tout le système ner¬ veux de l’animal. La face interne des quatre muscles longitudinaux sous-cutanés est recouverte par quatre autres muscles à fibres transversales, lesquelles, très épaisses pen¬ dant l’espace de 7 à 8 centimètres, à partir de l’extré¬ mité céphalique tout comme à partir de l’extrémité caudale, fixent en ces deux points le tube intestinal, tandis que, dans le milieu de leur trajet, elles présen¬ tent une moindre épaisseur et une surface lisse, polie et sans adhérence. Le tube intestinal peut se diviser en quatre parties: la première, que nous nommerons œsophage, par analogie de position avec les mêmes parties chez 27 l’homme, paraîtrait plutôt tenir lieu d’estomac; car elle est constituée par un muscle creux, long de 7 à 8 millimètres, d’un rayon de 2 millimètres, dont la cavité, large de 1/2 millimètre de diamètre , est verte, anguleuse, parfois triangulaire, et parsemée de rides transversales , analogues aux valvules conniventes des intestins de l’fiomme. L’extrémité céphalique de ce tube se trifurque pour former les trois mamelons , tandis que l’extrémité opposée se rétrécit brusque¬ ment d’abord et augmente ensuite de volume pour se terminer par un bourrelet arrondi, qui entoure l’ou¬ verture évasée de l’organe. Une membrane blanche, transparente, qui s’atta¬ che au rétrécissement inférieur de l’œsophage et lui forme une tunique dans laquelle plonge cette extré¬ mité libre, constitue l’intestin et s’étend, en ligne droite , de l’extrémité céphalique à l’extrémité cau¬ dale. Ce tube, dans une longueur de /i à 8 centimè¬ tres, comme nous l’avons déjà dit, est retenu dans sa position par une multitude de petites fibres trans¬ verses qui se déchirent à mesure qu’on enlève l’in¬ testin, et donnent un aspect lomenteux à la surface du muscle transverse. A partir de ce point, qui est ordi¬ nairement le point d’insertion du tube prolifère, l’in¬ testin se rétrécit brusquement d’abord pour s’élargir ensuite insensiblement et former la troisième partie de l’intestin , qui ac(|uiert alors de à à 5 millimètres de largeur quand il est entièrement développé. Dans 28 Je milieu de son trajet l’intestin est complètement enveloppé par l’organe généiateur, male ou femelle, dont les nombreuses circonvolutions s’impriment dans son tissu. Enfin , la quatrième partie de l’intes¬ tin, comprenant le tiers inférieur de cet organe, re¬ prend son adhérence avec les fibres du muscle trans¬ verse, va en se rétrécissant insensiblement, et se tei- mine par. une large ampoule à l’extrémité caudale. Cette ampoule communique avec la face externe de l’enveloppe cutanée par une ouverture à triangle sphérique et à côtés égaux, large de 2 à 6/5 de milli¬ mètre; un d’eux'occupe le fond du dernier anneau transversal ,' à 2 ou 3 millimètres de l’extrémité cau¬ dale : cette extrémité se rétrécit brusquement et de¬ vient concave au-dessous et au-devant de l’anus tandis qu’en arrière elle devient légèrement con¬ vexe, et le corps se termine par un petit tubercule de i/10 de millimètre cube. Ainsi, la disposition des organes internes du lom¬ bric du cheval ne diffère pas moins que la forme de son extrémité céphalique, de la forme et de la dispo¬ sition des mêmes parties dans le lombric de l’homme lombric chez lequel l’intestin est constamment séparé de l’organe générateur par une cloison musculeuse à fibres transversales. Le genre lombric peut donc for¬ mer un groupe divisible en espèces, peut-être même en autant d’espèces, contenant elles-mêmes des sous- divisions, qu’il y a d’animaux différents affligés de ce 29 parasite. La grande division, par exemple, des mam¬ mifères en herbivores et en carnivores doit se repro¬ duire encore jusque dans les habitants de leur tube intestinal, quand même la forme extérieure de ces entozoaires semblerait au premier coup d’œil, com¬ me dans le lombric de l’homme et celui du cheval, devoir assigner à leurs organes intérieurs une dispo¬ sition et une forme identiques. L’organe mâle, comme l’organe femelle, se com¬ pose de tuyaux blancs, cylindriques, repliés sur eux- ' mêmes, et remplis d’une masse énorme de globules. Le premier de ces deux organes, toujours unique, ne présente qu’un à deux mètres de longueur; tandis que le second, ordinairement bifurqué à quelques centimètres de son point d’attache, se compose de deux tuyaux longs, chacun séparément, autant et plus que le tuyau unique du mâle, c’est-à-dire de U à 5 mètres et souvent plus encore. De là vient sans doute la différence de grosseur et de longueur du mâle et de la femelle, celle-ci devant être et plus grosse et plus longue pour être proportionnée au nombre et à la grosseur des organes qu’elle doit con¬ tenir : ce ne serait pas, du moins, le premier exemple d’application de cette loi mathématique au règne animal, puisque les femelles fécondes des abeilles et des fourmis nous en offrent un exemple encore plus remarquable. l/organe femelle se compose d’abord d’un tuyau 30 unicjue, long de 2 à centimètres, large de 2 à 3 mil¬ limètres à son extrémité libre et de 2 à 3/5 de milli¬ mètre à son extrémité adhérente à la peau. L'extré¬ mité la plus étroite de ce tube , dirigée de l'extrémité caudale vers l'extrémité céphalique, se retourne brus¬ quement à angle presque droit au niveau du tiers antérieur à peu près de l’animal, pour s’insinuer en¬ tre les fd3res des muscles transverse et longitudinal, et s'infléchit encore pour glisser transversalement entre ces fibres jusqu'à son ouverture, située sur la surface cutanée, dans le milieu de l'espace qui sépare les deux cordons nerveux. Cette ouverture, ovale, plus large du côté caudal que du côté céphalique, offre un diamètre de 3 à ^/5 de millimètre , situé transversalement au fond de la rainure de l’un des anneaux du lombric. L'extrémité la plus large de ce tube se divise en¬ suite en deux autres tuyaux, larges aussi de 2 à 3 milli¬ mètres et longs de 15 à 30 centimètres, lesquels des¬ cendent, en décrivant de nombreuses flexuosités , le long de l'intestin , dans les plis longitudinaux duquel ils se logent parfois entièrement. Mais tout comme un des testicules humains, le gauche, descend tou¬ jours plus bas que l’autre , de meme ici un de ces deux tubes prolifères descend toujours plus bas que l’autre d’au moins 2 à 3 centimètres ; et comme on ne peut pas assigner pour but , à cette disposition particulière, de garantir ces orga- 31 nés des froissements auxquels les exposeraient, Fun contre Fautre, les mouvements continuels de Findi- vidu, il s’ensuit que cette particularité a peut-être encore un autre but , ignoré jusqu’à ce jour. Chacun de ces deux nouveaux tuyaux se rétrécit insensiblement en un troisième tuyau, du diamètre d’I millimètre et de 2 à 3 mètres de longueur, lequel monte , descend , remonte, redescend et remonte le long de l’intestin en formant des replis longs de 2 à 3 centimètres, et accolés les uns aux autres. Ce troisième tuyau se rétrécit en un quatrième tuyau, large à peine d’un demi-millimètre et long de 10 à 15 centimètres, lequel se rétrécit quelquefois à son tour en un cinquième tuyau d’un cinquième de millimètre et de 2 à 3 centimètres de longueur. Ces derniers tuyaux, si déliés, sont remplis, comme ceux du lombric de l’homme, par des cylindres com¬ posés d’une multitude de disques surperposés : ces disques se composent, à leur tour, de trente à qua¬ rante onglets à surface plane, à deux côtés rectilignes allongés; le troisième côté sphérique est très petit; les angles aigus sont réunis en un centre commun situé dans l’axe du petit tuyau. Le lombric de l’homme nous a déjà montré ces onglets comme autant de tro- phospermes, sur la surface desquels se développent les germes ovoïdes. La somme des tuyaux de Fun de ces lombrics femelles était de 5 mètres et 30 centimètres de Ion- 32 ^ueur. Les gros tuyaux étaient pleins de globules, au point que Ton en comptait cinquante sur un diamè¬ tre de J/2 millimètre, et par conséquent cent pour J millimètre de longueur et cinq mille pour 1 milli¬ mètre caiTC, cinq millions pour 1 mètre et vingt-cincj millions pour 5 mètres. Il était curieux de voir Torgane male ne différer de l’organe femelle que par la forme de son tuyau sémi- nifère, lequel était unique au lieu d’être bifurqué, et se rétrécissait néanmoins aussi en tuyaux de trois grosseurs différentes : le plus gros long de 60 centi¬ mètres , ■ le moyen et le petit longs ensemble de 80 centimètres, en tout 1 mètre ^0 centimètres. Le diamètre du gros tuyau, large d’un demi-milli- mètre, était occupé par vingt globules : donc un espace d’un millimètre en contenait quarante, 1 millimètre carré huit cents, 1 mètre huit cent mille , 1 mètre ^0 cerîtimètres un million cent vingt mille. A i centimètre de l’extrémité caudale on aperce¬ vait un corps allongé, cylindrique, terminé en olive, semblable. à un pénis, saillant de 1/5 de millimétré hors du corps de l’animal, et dirigé obliquement de. l’extrémité céphalique vers l’extrémité caudale. Cette extrémité, brusquement rétrécie, n’offrait plus que 2/5 de millimètre âù-dessous du. point d’émergence du pénis, tandis qu’au-dessus elle avait encore 1 mil¬ limètre de diamètre*. 'En poursuivant l’anatomie de cet organe jusque dans le corps de l’animal , on dé- 33 couvrait un véritable pénis, long de 2 centimètres, large de 1/5 de millimètre, et glissant dans un four¬ reau protecteur, analogue au prépuce. Mais comment un million cent vingt mille globules mâles eussent-ils pu féconder vingt-cinq millions de globules femelles? D’abord, les globules femelles, plus petits que les globules mâles , paraissaient rem¬ plis par un corps allongé, ployé en un cercle assez irrégulier pour présenter trois ou quatre bosselures à sa circonférence , tandis que les globules mâles res¬ semblaient à des poches pleines de globules infini¬ ment petits et entièrement isolés les uns des autres On comptait de douze à quinze petits globules sur une des surfaces de cette pocbe'spbérique. Supposant donc que, réduite en cube, elle me présentât plus que dix globules sur chaque face , et élevant seule¬ ment ce nombre à la puissance carrée , nous avions cent globules pour chaque poche, et partant cent douze millions pour le nombre total des petits glo¬ bules contenus dans tout Torgane mâle, nombre bien supérieur à celui des œufs contenus dans Torgane femelle. L’expérience , d’accord avec cette supposition , montrait, à l’aide de l’examen successif de chacune de ces petites poches, grand nombre d’entre elles entrouvertes et laissant jaillir , hors de leur cavité les petits globules dont elles étaient remplies : ils en sortaient en se tenant les uns aux autres comme 34 agglutines par du mucus, et se séparaient ensuite pour se répandre dans le liquide ambiant sur Tobjectif du microscope. Aucun animal n’ayant encore présenté une matière séminale semblable à celle-ci , il eût été bien diffi¬ cile de se faire une idée du mode de fécondation des lombrics intestinaux, si l’on n’avait déjà un exemple de ce mode de fécondation dans la physiologie des plantes. Là aussi M. Raspail a démontré (jue la matière séminale était composée de petites utricules pleines de grains polliniques, lesquels, à un instant et dans des circonstances donnés , rompent leur enveloppe et s’échappent sous forme de boyaux pour s’intro¬ duire dans les pores du stigmate au moment de la fécondation. Voilà donc un nouveau point de ressemblance entre le règne végétal et le règne animal, auxquels il est déjà si difficile d’assigner des limites précises! Et , de ce qu’il y a similitude dans les organes de reproduction des plantes et des lombrics, il doit y avoir similitude dans leur mode de fécondation, et, parlant, dans leur mode de génération; et l’on ne peut pas mieux attribuer à une génération spon¬ tanée la présence de l’ascaride lombricoïde dans l’in, test in d’un animal, que l’apparition fortuite d’une plante dans une région éloignée de quelques mille lieues de la patrie originaire. Zon,ùurc/ 1 DEUX EXEMPLES D'HERMAPHRODISME DANS LE CHEVAL, Fréquent dans les classes des animaux inférieurs, dont quelques-uns , dans Fimpossibilité de se fécon¬ der eux-mémes, subissent un double accouplement, l’hermaphrodisme complet n’existe pas réellement chez les êtres haut placés dans l’échelle zoologique. Aux yeux du vulgaire , la réunion des deux sexes dans un même individu est un fait encore admis ; mais un examen attentif de la conformation extérieure de l’animal permet bientôt de reconnaître le sexe auquel il appartient, et, quand il est possible d’avoir recours à l’autopsie , il ne reste plus de doute et l’on trouve les organes génitaux internes avortés ou peu développés. Les exemples de monstruosités des parties sexuel¬ les , dans le cheval , sont assez rares ; aussi , peut- être accueillera-t-on avec intérêt quelques détails 36 • sur deux cas (jui, dernièrement, se sont présentés à notre clinique. La planche ci-jointe , due au crayon de rélèye Monclar , représente fidèlement l’aspect extérieur de chaque animal. Le 29 avril 18^2, on déposa dans les infirmeries de l’Ecole un cheval de trait de race comtoise, ayant la robe bai-cerise , âgé de li ans, de la taille d’un mètre cinquante-cinq centimètres, appartenant au sieur Laily , voiturier à la Croix-Rousse. Pendant cinq jours ce cheval séjourna dans les hôpitaux, et succomba , atteint de la morve aiguë compliquée de farcin phlycténoïde et d’une affection ancienne de la poitrine. Laissant de côté les symptômes émanant des lé¬ sions qui ont amené la perte du malade, les désordres cadavériques leur appartenant, nous étudierons seu¬ lement l’état des organes génitaux. Quelques renseignements ont été obtenus sur l’exis¬ tence antérieure du sujet de cette observation et sur les services qu’il a pu rendre. Un marchand, qui le connaissait depuis plusieurs années, dit qu’il l’a tou¬ jours vu présenter la conformation d’un cheval hon¬ gre , et ajoute que jamais il n’a fait la moindre tenta¬ tive pour s’approcher des juments. Le dernier pro¬ priétaire, qui le possédait depuis six mois, a confirmé cet état d’inertie sexuelle , cet éloignement pour les femelles de son espèce , et assure que les chevaux entiers le recherchaient. Regardé comme hermaphro- 37 dite, cet animal était rarement malade et suffisait à de pénibles travaux, mais sans annoncer une grande vigueur. Les parties extérieures génitales offraient les dispo¬ sitions suivantes (fig. i). A 2 décimètres au-dessous de l’anus était une espèce de fourreau peu saillant , dont l’ouverture de 8 centimètres contenait la tète du pénis : celle-ci , peu saillante , avait k centimè¬ tres de longueur , U de diamètre. Brune sur quel¬ ques points, rosée sur d’autres, l’extrémité du mem¬ bre avait une conformation normale : la fossette na- viculaire contenait une matière sébacée , de consis¬ tance solide. Situé au-dessus et en arrière , le canal de l’urètre offrait une ouverture assez grande (2 cen¬ timètres), permettant l’introduction facile du pouce de l’explorateur : après avoir introduit le doigt, on sentait le canal se dilater beaucoup à partir de son entrée ; le périnée était saillant, le raphé plus pro¬ noncé que dans les autres mâles. Entre les membres abdominaux (fig. 2), en avant du pubis , à la place du fourreau, se trouvaient deux mamelons tenant à des mamelles aussi grosses et aussi prononcées que dans la jument qui a mis bas récemment : on en retirait, par la pression , un fluide séreux légèrement blanchâtre. La peau, près de ces parties, était fortement plissée et contenait dans ses replis une abondante matière sébacée; en arrière on sentait de chaque coté, par le toucher, un petit corps 3 38 dur, arrondi, qu'on aurait pris pour les testicules atro¬ phiés; mais Tautopsie nous a montré que ce n'était autre chose que des ganglions lymphatiques hyper¬ trophiés. A ces signes extérieurs, suffisants pour reconnaître le sexe de l’animal, ajoutons l’inspection de la bou¬ che, qui montrait des canines bien développées, of¬ frant cependant une anomalie : le crochet droit supé¬ rieur avait la moitié du volume de celui correspon¬ dant de la meme mâchoire. Pendant le séjour de ce cheval à l’Ecole on a pu remarquer que, dans le repos, le pénis pendait quel¬ quefois hors de son fourreau rudimentaire, et donnait alors une longueur d’un décimètre : pour l’émission des urines, la béte se campait comme une jument , mais le liquide était projeté beaucoup plus loin , à un mètre et demi de distance. Après la mort nous avons rencontré, par la dis¬ section des organes génitaux , les particularités sui¬ vantes : L’anneau inguinal droit était très étroit près de son ouverture péritonéale , et complètement obstrué dans le fond; celui du côté gauche, plus dilaté, laissait passer une partie du testicule correspondant, engagé dans sa gaine. Entièrement atrophiés , les deux testi¬ cules avaient le meme volume et pesaient chacun 21 grammes : le droit se trouvait dans l’abdomen. Leur substance glanduleuse, assez apparente , présentait 39 des vaisseaux flexueux sur la grande courbure : l’épi- dydime, presque aussi gros que l’organe, laissait bien distinguer les flexuosités du canal efférent. Dans leur état normal, les vésicules séminales contenaient une humeur blanchâtre, visqueuse, analogue a celle des prostates , semblable à celle qu’on trouve chez les chevaux hongres. Les prostates s’ouvraient dans le canal de l’urètre par une ouverture quatre fois plus grande qu’ordinairement ; la grande prostate seule semblait légèrement atrophiée. Entre les vésicules , là ou doit se trouver placée la troisième, était un canal cylindrique, sorte de cavité digitale, s’étendant dans la même direction, dans une longueur de M centimètres. Terminé par un cul- de-sac, ce canal à jjarois plissées, ne contenant aucun liquide, légèrement lubrifié par un fluide muqueux, venait s’ouvrir dans l’urètre près du veru-montanum, et pouvait être considéré comme un utérus à l’état rudimentaire. Une tunique ou membrane fibreuse formait le coips du fourreau, au milieu duquel était la tête du pénis ; le canal de l’urètre se dirigeait d’arrière en avant, et remontait vers le rectum en formant un angle obtus : les muscles du pénis, le corps caver¬ neux et ses racines n’avaient rien d’irrégulier. Aussi développées que dans les femelles ordinaires, les glandes mammaires présentaient au milieu de leur structure glanduleuse des sinus galaclophores bien 40 apparents: elles pesaient ensemble 5^0 j>rammes. En avant du bassin , à la symphise pubienne, était une petite épine longue de U millimètres. Un second exemple de monstruosités semblables s’est offert à la clinique du trois juillet. Le sieur Dayer, voiturier a la Croix-Rousse , nous présenta, pour lui faire pratiquer une saignée, dite de précaution , un cheval bai, propre au trait , de taille moyenne, âgé de 1^1 ans. Nous fumes frappés par la conformation de ses organes génito-urinaires, et surtout l’analogie avec le sujet de l’observation précédente. Au-dessous du rectum, à 25 centimètres sur la ligne médiane , était la tète du pénis, plus longue et pendante de 8 centimètres (fig. 2). La fossette naviculaire et l’ou¬ verture de l’urètre n’avaient rien d’anormal; celle-ci s’ouvrait au milieu de la. tête du pénis : le périnée était fortement saillant dans sa partie inférieure, et plissé sur les côtés. Dans la région inguinale, en avant du pubis, étaient des mamelles bien développées : il y avait absence de testicules; les mâchoires étaient pourvues de crochets ou canines semblables à celles des autres mâles. Le sexe de cet animal était plus facile à déterminer que celui du premier , qui avait le pénis plus court et fixé plus haut, presque à la place du clitoris. Au dire du conducteur , ce cheval était robuste, d’un caractère doux et facile ; il ne recherchait pas les juments. Pendant l’excrétion des urines, le liquide était projeté à une assez grande hauteur. 41 Cet animal, sacrifié huit mois après comme far- cineux incurable, avait les testicules atrophiés et situés run dans la cavité du bassin , l’autre dans l’infundibulum de Fanneau inguinal. Ainsi, dans les deux hermaphrodites dont il s’agit, l’ambiguité des sexes ne porte que sur les organes extérieurs, les recherches anatomiques ayant trouvé les attributs du mâle , tels que dents canines , pénis rudimentaire , testicules, etc. — Les analogies avec la femelle étaient, dans le caractère de chaque sujet, les formes extérieures du corps ; il y avait développe¬ ment marqué des glandes mammaires, plus haut fissure figurant une vulve, la tête du pénis simulant le clitoris , le tout venant d’un arrêt de développe¬ ment dans les organes externes : ce serait donc , en résumé , deux hermaphrodismes apparents chez le sexe mâle. D’après la classification de M. Geoffroy de St-Hilaire, ces sujets appartiendraient à l’herma¬ phrodisme sans excès, masculin , parce qu’il y a seu¬ lement modification dans le développement des par¬ ties sexuelles, dont le nombre n’est pas changé; parce que, essentiellement mâle, l’appareil géné¬ rateur offre dans quelques-unes de ses parties la forme des organes femelles. Comme il arrive le plus souvent dans les mons¬ truosités des organes génitaux , la stérilité a dû être la consécpience inévitable de la conformation défec¬ tueuse qui vient d’être mentionnée. Hermaphrodites 42 sans nul doute plus nud partagés que les animaux chez lesquels il y a naturellement réunion des deux sexes pour un accouplement double ou simple , ils ne peuvent reproduire Tespèce , non-seulement par l’atrophie des testicules, mais encore [)ar l’impossi¬ bilité de tout rapprochement avec la femelle, vu la position en arrière et le peu de longueur du pénis. Enfin, nous observerons (ju’il est possible peut- être d’expliquer pourquoi l’on voit plus souvent l’hermaphrodisme dans l’espèce humaine (jue chez les grands animaux. Dans ces dei niers les mamelles ou les mamelons rudimentaires sont , il est vrai, pour les deux sexes, situés sous l’abdomen , en avant du pubis ; mais la distance entre le rectum et la tête du pénis , dans le mâle, est beauconp plus étendue com¬ parativement que celle qui , dans les femelles , existe au-dessus de la vulve. Dans l’espèce bumaine , les parties sexuelles extérieures sont plus rapprochées de l’intestin ; aussi les moindres difformités -de ces organes sont-elles prises pour des cas d’hermaphro¬ disme apparent , tandis qu’il n’en est pas de même pour les animaux : là , la réunion des sexes ne peut être simulée que par une anomalie plus prononcée , une déviation organique plus grande des parties , et surtout un arrêt de développement. TABLEAU . DE L4 SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LYON EN 1843. LA SOCIÉTÉ TIENT SES SÉANCES A l’hOTEL DE LA PRÉFECTURE DU RHONE , OU LES LETTRES DOIVENT ETRE ADRESSÉES. MEMBRES TITULAIRES. Messieurs 1822 AUNIER (Noël-Antoine). CHAMP AGNEUX (Anselme-Benoît). LACÈNE (Antoine). PAGÈS (l’abbé Étienne) , doyen de la Faculté de théologie. llOFFAVIEll (Georges). TISSIER (Nicolas) , professeur de chimie. 1823 DUG AS ( Thomas ). 1825 CLÉMENÇON (Toussaint), docteur-médecin. 1826 BRIFFANDON ( Antoine ). 1829 PUVIS ( César ) , ingénieur en chef des mines. SERINGE ( Nicolas-Charles ), directeur du Jardin- des-Plantes, professeur à la Faculté des sciences. 1831 MERCK ( Paul ). VIALLON ( François-Catherin ). 1832 CHAMPAVERT ( Joseph ) , chef d’institution. BRUN ( Pierre-Marie ) , avoué. 1833 MULSANT (Étienne), bibliothécaire adjoint de la ville. 1836 HOFFET ( Jean-Georges ) , chef d’institution. 1837 MAGNE ( Henri ) , professeur à l’École royale vétérinaire. 1839 REY ( Alfred-Augustin ) , professeur à FÉcole royale vétérinaire. CLERMONT , chef d’institution. GÉRARD , docteur-médecin. 1841 GIRODON (l’abbé), professeur à l’institution de St-Alban. MADENIS ( l’abbé ), professeur au petit séminaire de Notre-Dame. MEMDRES DU BUREAU EN 1843 Président , Vice-Président , Secrétaire général , Secrétaire archiviste Trésorier , M. CLEMENCON. M. MULSANT. M. REY. M. CLERMONT. M. GÉRARD. 45 CONSERVATEÜUS De botanique, De minéralogie, De zoologie , De la bibliothèque, M. ROFFAVIER. M. BRIFFANDON M. GÉRARD. M. AUNIER. MEMBRES. CORRESPONDANTS. Messieurs, 1822 FEE, professeur de botanique, Strasbourg. JIJLIA, professeur, Paris. LADEVÈZE, docteur-médecin, St-Galmier (Loire). BONAFOUS (le docteur Matthieu), Turin. CAP (Paul-Antoine), Paris; ancien titulaire. FILLEUX (Henri), Paris; ancien titulaire. 1824 DEGANDOLLE , professeur de botanique , à Genève. DELILLE, professeur de botanique, Montpellier. COLLA, membre de l’Académie royale des sciences, Turin. CARENA, professeur de physique, Turin. MÉRAT, docteur-médecin , Paris. LOISELEUR DESLONGSCHAMPS , docteur-mé¬ decin , Paris. COULTER, docteur, Londres. MOBIS, docteur, directeur du Jardin de botanique, Turin. 46 UEQUIEN, Avignon. DEVAUX, professeur de botanique, Angers. RICHARD, docteur-niédeciu , Paris. GAY, Paris. KNUN TH , Paris. DCNAL, professeur, Montpellier. RISSO, naturaliste, Nice. MORETTl, professeur d’agriculture, Pavie. VIGNAL, docteur-médecin, Paris. MORICAND, Genève. BONJEAN père, Chambéry. DE CAUMONT, Caen. DE JUSSIEU (Adrien), professeur de botanique, Paris. SMITH (André), Londres. MICHEL (Claude-Louis), Paris ; ancien titulaire. VATEL (Pierre), ancien professeur de l’Ecole d’Alfort ; ancien titulaire. 1825 Le comte DE LAIZER, Clermont. 1826 CAILLAUD, voyageur naturaliste, Nantes. 1827 CHEREAU, pharmacien, Paris. MOQUIN-TANDON , professeur de botanique à la Faculté des sciences, Toulouse. 1828 TOURNAL fils, pharmacien, Narbonne. DIERBACK, professeur à l’Université , Heidel¬ berg. 1829 MONTAGNE, docteur-médecin , Paris. FARINE, pharmacien, Perpignan. 1830 MICHAUD, capitaine au 10® régiment de ligne. BERTRAND de Doue, Le Puy. 47 BOUILLET, Clermont. DEBROSSES (Charles-Ernest) fils, Paris. DESMOULIN, Bordeaux. LECOQ, professeur et directeur du Jardin de botanique , Clermont. DE CHRISTOL, secrétaire de la Société d’histoire naturelle, Montpellier. LAURENT DE VALOIS, Ternay (Isère). 1831 RECLUZE, pharmacien, Paris. PEGHOUX , docteur-médecin, Clermont. COGORDAN , Meyronnes (Hautes- Alpes). LOREY, docteur-médecin, Dijon. 1832 RUELLE, payeur-général, de Mâcon. 1834 NOTARIS (De), docteur, et directeur du Jardin de botanique , Gênes. COLLARD DES CHÈRES, capitaine au 52® régi¬ ment. COMPANYO, docteur-médecin , Perpignan. 1835 LEYMERIE ( Alexandre), Paris ; ancien titulaire. 1836 ALBERTO TAGLIABUE , directeur du Jardin botanique de Litta. 1837 AGARD ( J.-G.) fils, en Suède. AGUILLON (Camille), Toulon. GARNIER, Amiens. 1839 BONJEAN (Joseph), Chambéry. 1841 D’HOxMBRES-FIRMAS (le baron). BOUTEILLE, pharmacien, Grenoble. GRAS (Albin), professeur à l’École secondaire de médecine de Grenoble. 48 1842 CHIRAT (l’abbé), professeur au petit séminaire de l’Argentière. BRAYAIS (l’abbé), professeur d'histoire naturelle à l’institution de Feyzin , près Lyon. BOULEY (Henri), professeur à l’Ecole vétérinaire d’Alfort. WELLENBERG, docteur-médecin, professeur à l’Ecole vétérinaire d’Utreclit. ECORCHARD, directeur du Jardin de botanique de Nantes. TABLE DES MATIÈRES. Pages. Compte-rendu des travaux de la Société Linnéenne pendant l’année 4842 , par M. Rey . 5 Quelques observations sur l’anatomie et la physiologie de l’ascaride lombricoïde du cheval, par M. le docteur Gérard . 25 Monstruosités des organes génitaux. Deux exemples d’hermaphrodisme dans le cheval, par M. Rey. . . 35 Tableau des Membres de la Société Linnéenne pendant l’année 1845 . 45 ’ < ■ " I •'KH * ' fcf'y’î’' • - .... .p, * ... ...., ' , ^ .r: .éîanâlTA^^^fcKl MJtlAT , , ; .. î I‘e^n ».> " fc»f^ v.4:^ 9t» ^ jFiHttml «oi iH^(W?tfgorotrfïlq fit lo dfitiolBafi*( itré f.aoitéy/9^o%3tfptiHfi} 'J! ■' ■'■,* •> > ' '* i> ■ thoJ'KiB Tuq Jfij'Mia'ub ^hVb'^fWiiiol ■ V > ^''■' , „ ^iV..o'' ' H^^moxa ZU9U a4aji^Q(73!»j> éittfàJi'titnnH ■A * ' * '- * Qj 85 . •t/.'içitil ..R ifiq «)fiMfi;’4i s/ffifk >;ijrj riT si' .«À, i»!‘4 i^b / \ *' ..‘^ tnfibnfiq 9fi«->^anlvtêi,H^»^5 tl ob e»T , .'' -, _ .J' ._ .. '_■ 'r 's. A - ' '• ’ü ■/ s • - t «.-• ^ ' / -Tl •*’ - ^ - , » • iî^;- * *“ r ., * » 0 ’ f • , • ' 7^''/ _ ' , ■'. iHî *.' ■* i/'l- -‘‘ ^ ' '* ■ ■ / - ■ ...lis'i. jf'-’’.®'" . . '/ *’ . •. '-îv v'4i-'» “ ■ > ■ :-.. • ^ . ,, .* ■1 £' •«'•'‘i '. r'v'-i''. ' .'Æ . . 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