«à HARVARD UNI VERSITY LIBRARY OF THE MUSEUM OF COMPARATIVE ZOÔLOGY ÎDKi L'2 DH (nouvelle série) r — TOME VINGT-NEUVIÈME LYON II. GE O R G, LÎB RAI RE- ÉDIT EU H Ci), R i: E DE LA RÉPUBLIQUE MÊME MAISON A GENÈVE ET A BALE PARIS J. -B. BAI EL 1ÈRE ET FILS, ÉDITEUR 19, R U K II \ U T R F K U 1 1. !. K 1883 J-* -AT * >'■ ... V. .’v'V#'*' * 7 •• •• ' v V ^y. * " • ‘ \ » ► ► > mam ANNALES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LYON AVIS AUX SOCIÉTÉS CORRESPONDANTES La Société d'Études scientifiques étant fusionnée avec la Société linnéenne de Lyon, on est prié, afin d’éviter les doubles emplois, d'envoyer à l’avenir toutes les commu¬ nications, livres, annales, bulletins, mémoires, lettres, destinés à la Société d'Études scientifiques, ù l’adresse du Président de la Société linnéenne, place Sathonay, à Lyon. AVIS AUX SOCIÉTAIRES Les membres de la Société linnéenne sont priés de faire parvenir au trésorier de la Société, rue Je Vendôme 233, le montant de leur cotisation . Fassé le 30 juin, ce montant sera recouvré par la voie de la poste et les frais seront ajoutés au mandat. Les Sociétaires non résidants à Lyon qui désirent qu’on leur envoie le volume des Annales voudront bien en donner avis au secrétaire et joindre à leur cotisation le piixde l’envoi par colis postal, soit 00 centimes en gare, ou 83 centimes ü domicile. B B (nouvelle série) TOME VINGT-NEUVIÈME LYON H. G E O K G, LIBRAIRE-ÉDITEUR 6 5', RUE DE LA RÉPUBLIQUE MÊME MAISON A GENÈVE ET A BALE PARIS J. -B. BAILLIÈRE ET FILS, ÉDITEUR 19, RUE HAUTE FEUILLE 1883 7 1 70 TA B BEAU DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LYON >00^0 0-= BUREAU POUR L’ANNÉE 1882 MM. Locard (Arnould), président. Chassagnieux (F.), vice-président.. Roux (Nizius), secrétaire-général. Nicolas (J.), secrétaire. Reynaud, trésorier. LISTE DES MEMBRES EN 1883 MM. 1856. Arlès-Dufour (Gustave), rue du Bàt-d’Argent. 1866. Beckensteiner (Charles), rue de PHôtel-de-Ville, 9. 1881. Belon (Rév. père), place Saint-Michel, 4. 1867. Bénier, cours Vitton, 1. 1860. BERNE(Philippe),Chàteaude laCondamine.Mornant (Rhône). 1882. Bertoto, place des Hospices, 5. 1878. Berthet (Louis), grande rue des Charpennes, 15. 1869. Bertholey (Martial), notaire à Mornant (Rhône). 1860. Biétrix (Camille), rue Lanterne, 21. 1869. Billoud (Gabriel), rue du Peyrat, 1. 1875. Blanc (Léon), interne des hôpitaux, rue de la Charité, 33. 1852. Bonvouloir (le vicomte Henri de), rue de l’Université, 15 (Paris). VIII TABLUAU DUS MEMBRES MM. 1861. Bressün (Louis), architecte, place de la Bourse, 2. 1863. Brunet-Lecomte, négociant, rue des Colonies, 2. 1881. Carret (l'abbé), professeur à l’institution des Chartreux. 1881 . Carrier (Edouard), docteur en médecine, rue de l’Hôtel-de- Ville, 101. 1866. Ciiabrières, négociant, Oullins. 1879. Chaffanjon (Philibert), rue de la Tbihaudière, 55. 1880. Chanay (Pierre), boulevard de la Croix-Rousse, 83. 1882. Chanrion (l'abbé), professeur au Petit-Séminaire de l’Ar- gentière (Rhône). 1860. Charvériat (Antoine), notaire, rue d’Algérie, 27. 1871. Chassagnieux (Félix), chimiste, à Fontaines-sur-Saône (Rhône). 1872. Coquet (Adolphe), architecte, quai de la Guillotière, 21. 1879. Courbet (Jules), rue Bourbon, 28. 1871. Coutagne (Georges), ingénieur des poudres et salpêtres, à Saint-Chamas (Bouches-du-Rhône). 1876. Dardouielet (Jules), chimiste, à Fontaines-sur-Saône (Rhône). 1862. Delocre, ingénieur en chef des ponts et chaussées, 38, rue Franklin. 1865. Desgraxd (Louis), négociant, rue La font, 24. 1872. Üesgeorgks (Alphonse), négociant, rue Puits-Gaillot, 19. 1881. Donat-Motte, préparateur au Muséum d’histoire naturelle. 1883. Boyon, étudiant en médecine, rue de Jarente, 7. 1882. Urivon (Jules), médecin des Hôpitaux de Lyon, quai de la Guillotière, 30. 1846. Uugas (Ozippe), rue de la République, 52. 1863. Dugas (Henri), rue Sala, 2. 1870. Duranu (Victor), rue Lafond, 6. 1875. Durval (Charles-Henri), fabricant d’acide borique, à Mon- te-Rotundo (Massa-Maritima), Italie. 1)E L 4 SOCIÉTÉ LINNÉENNE IX MM. 1869. Ebrard (Sylvain), à Unieux (Loire). 1866. Falsan (Albert), à Colionges-sur-Saône (Rhône). 1877. Faure (Victor), préparateur de chimie à l’Ecole polytech¬ nique (Paris). 1881. Favarcq, propriétaire, 48, rue du Vernay à Saint-Étienne (Loire). 1882. Fellot, propriétaire à Rivollet, par Villefranche (Rhône). 1883. Fleutiaux, rue Malus, 1 (Paris). 1881. Floccard (Georges), quai de Retz, 16. 1882. Flory, avoué, place de la Préfecture. 9. 1877. Fond (l’abbé), professeur à l’institution des Chartreux. 1873. Fontannes (Francisque), rue de la République, 4. 1857. Fournereau (l’abbé), professeur à l’institution des Char¬ treux. 1867. Fournet, à Émeringes (Rhône). 1879. Fréminville (Paulde), rue Sala, 2. 1856. Gabillot (Joseph), quai des Célestins, 5. 1881. Geandey (Ferdinand), négociant, rue de Sèze, 11. 1866. Genevet (Antoine), place Kléber, 9. 1851. Gensoul (André-Paul), rue Vaubecour, 42. 1839. Gérard (le Dr) , rue des Missionnaires, 12. 1866. Gillet (Joseph), quai de Serin), 9. 1881. Girerd, médecin, rue Constantine, 1. 1873. Gleyvod, place Bellecour, 14. 1881. Gonnard, ingénieur des Hospices, quai St-Vincent, 54. 1881. Grilat (Réné), rue Rivet, 19. 1883. Grilat (Victor), rue Rivet, 19. 1881 Grouvelle (Antoine), directeur de la manufacture des tabacs, à Nice. 1859. Guichon, rue de l’Hôtel-de-Ville, 46. 1862. Guimet (Emile), place de la Miséricorde, 1. X TABLEAU DES MEMBRES MM. 1869. Heyden (le baron de), à Bockenheim, près Francfort-sur- Mein, 54, Schlosstrasse (Allemagne). 1881. Jacquet (le Dr), cours Lafajette, 3. 1882. Jacquet, imprimeur, rue Ferrandière, 18. 1883. Jaricot (Ernest), rue Puits-Gaillot, 21. 1845. Jordan (Alexis), rue de l’Arbre-Sec, 40. 1879. Lagaite (Adrien), étudiant en médecine, rue Sala, 5. 1881. Lachmann, chargé de conférences pratiques de Botanique. à la Faculté des sciences, 1868. Laval (Henri), juge de paix à Beaujeu. 1881. Lémonon (Michel), quai de Vaise, 9. 1882. L’Hermier des Plantes, rue de la République, 45. 1882. Lombard-Morel, notaire, rue de la République, 26. 1882. Lombard-Morel fils, rue de la République, 26. 1881. Locard (Arnould), ingénieur, quai de la Charité, 38. 1882. Lortet (Louis), directeur du Muséum d’histoire naturelle, quai de la Guillotière, 1. 1881. Mabille (J.), rue des Tanneries, 8, h Paris (Seine). 1873. Magnin (Antoine Dr), directeur du jardin botanique, quai de l’Est, 6. 1877. Magnin (Eugène), pharmacien, rue Bât-d’Argent, 5. 1860. Maison (Louis), rue de Tournon, 17 (Paris.) 1860. Mangini (Félix), ingénieur civil, place Bellecour, 6. 1855. Mangini (Lucien), ingénieur civil, sénateur, rue Saint- Joseph, 2. 1881. Marmorat (Gabriel), négociant, rue Lafond, 18. 1866. Marnas, teinturier, quai des Brotteaux, 12. 1883. Mehier (Camille), rue Ste-Catherine, à St-Étienne (Loire). 1878. Meyran (Octave), rue de lTIôtel-de-Ville, 39. 1882. Miciol (Léon), cours Vitton prolongé. 1846. Millière (Pierre), villa des Phalènes, à Cannes. 1881. Moitier, répétiteur au lycée de Lyon. DE LV SOCIÉTÉ LIüSNÉENNE XI MM. 1876. Monvenoux (Frédéric), rue Grenette, 35. 1881. Mulsant (l’abbé), directeur de l’institution Sainte- Marie, à Saint-Chamond (Loire). 1881. Nicolas (Jacques), secrétaire de la Société botanique de Lyon, rue Passet, 10. 1882. Oliver (Paul), naturaliste àCollioures(Py rénées- Oriental es). 1866. Pain (Antoine), place Gerson, 6. 1856. Pallias (Honoré), rue Centrale, 25. 1879. Pasteur (Joseph), rue de Sèze, 17. 1882. Perret (Aimé), rue François-Dauphin. 1881. Perrin (l’abbé), curé de Montagny, canton de Givors (Rhône). 1879. Perroüd (Charles), avocat, rue de l’Hôtel-de-Ville, 105. 1866. Pichot (Emmanuel), négociant, place de la Fromagerie, 9. 1880. Regalia (Ettore), secrétaire de la Société d’Anthropologie de Florence (Italie). 1881. Redon, quai de la Charité, 38. 1881. Renaud (Jean-Baptiste), cours d’Herbouville, 21. 1883. Revel (Camille), rue d’Algérie, 11. 1872. Reynaud (Lucien), rue de Vendôme, 235. 1881. Reymond (Ferdinand), quai des Brotteaux, 1. 1873. Rérolle (Louis), rue Duquesne, 11. 1858. Rey (Claudius), officier d’académie, place Saint-Jean, 4. 1870. Rhenter (Désiré), docteur en médecine, quai Tilsitt, 29. 1864. Riaz (Auguste de), banquier, quai de Retz, 10. 1882. Riche (Attale), place Perrache, 18, 1883. Rochas (le Dr), licencié es-sciences naturelles, rue Saint- Pierre, 4. 1863. Roman (Ernest), place des Pénitents-de-la-Croix, 1. 1881. Roüast (Georges), quai de la Charité, 23. \ 1 1 TABLEAU DES MEMBRES MM. 1870. Roux (Gabriel), docteur en médecine, à Ardes (Puy-de- Dôme). 1873. Roux (Nizius), rue du Bât-d’ Argent, 5. 1882. Roy, horticulteur, chemin de Montagny, au Moulin-à-Vent, près Lyon. 1868. Saint-Lager (le Dr), cours de Brosses, 8. 1882. Schwartz (Joseph), horticulteur -rosier iste , route de Vienne, 7, Lyon (Guillotière). 1866. Sonthonax (Léon), rue de la République, 12. 1S82. Terras (Marius), avoué, rue de la Bourse, 39. 1879. Tiluet (l’abbé Paul), professeur àl’institution des Minimes, 1 . 1881. Tommasi (D' Donato), avenue de Wagram, 50, Paris. 1862. Vachat (du), juge au tribunal de Belley (Ain). 1872. Verchère (Ernest-Antoine), cours de Brosses, 7. 1878. Vksseli.e (Ferdinand), docteur en médecine à Saint-Dizier (Haute- Marne). 1881. Vêtu (Louis), rue Octavio-Mey, 7. 1881. VALLA,professeurau Petit-Séminairedel'Argentière(Rhône). 1868. Vidai, (Cyprien), rue de THôtel-de-Ville, 38. 1869. Vidai, (Maurice), rue de l’Hôtel-de-Ville, 38. 1872. Wettengel, rue Gonstantine, 5. 1881. Xambeu, capitaine adjudant-major au 22e de ligne, kMon- télimar (Drôme). DE LA SOCIETE LUNNEENNE XIII II c ni II res corresiionilaiits 1849. Lejolis, directeur de la Société des sciences naturelles de Cherbourg. 1850. Renard, conseiller d’Etat, Secrétaire perpétuel de la Société des Naturalistes de Moscou. 1863. Milne Edwards, membre de l'Institut, à Paris. 1863. Elanchard, membre de l’Institut, à Paris. 1875. Merget, professeur à la Faculté de médecine de Bordeaux. 1875. Hayden, Directeur du geological and geographical Survey,à Washington. y o 7 ç. NOTE L’EMPLOI DE CARTES GEOLOGIQUES SPECIALES POUR l’étude des ploiements, contournements, et ruptures QUE PRÉSENTENT LES TERRAINS STRATIFIÉS M. GEORGES COUTAGNE Lu à la Société Linneenne de Lyon, dans sa séance du 7 novembre 1881 Les cartes géologiques ne donnent ordinairement que des renseigne, ments très sommaires sur les ploiements et contournements que pré¬ sentent les terrains stratifiés; quelques signes conventionnels, épars çà et là, fournissent la direction du plongement des couches, et l’angle d’inclinaison n’est presque jamais indiqué. Aussi les coupes sont-elles le complément indispensable de toute carte géologique, et pour l’étude de certaines régions à stratigraphie un peu compliquée, on est obligé de multiplier considérablement leur nombre, comme dans le procédé que M. L. Collot a imaginé pour faire connaître la structure de la vallée de Vauvenargues, près d’Aix en Provence (1). Ne serait-il pas possible d’établir des cartes donnant en chaque point les éléments de la strati¬ graphie superficielle d’une région, cartes résumant, par conséquent, tout ce que l’examen minutieux du sol peut apprendre au géologue rela¬ tivement à la disposition géométrique des strates? Telle est la question que je me propose d’examiner dans la présente note (2). (1) Description géologique des environs d'Aix en Provence, 1880, pl. II, p. 158 et suiv. (2) M. Pillet s'est également préoccupé de cette question, mais î» un point de vue un peu différent. Les cartes articulées, dont il a présenté un spécimen à la Société géologique de France (séance du 21 avril 1881, Bulletin, 3”* série, t. IX, p.359), sont destinées principale¬ ment, ainsi qu'il le dit lui-méme, à vulgariser les connaissances géologiques, cl à servir de moyen de démonstration pour l’enseignement de cette science. Soc. LlNN. — T. XXIX. 1 2 CARTES STRATIGRAPHJQUES L’orientation et l’inclinaison des couches stratifiées en chaque point du sol sont définies complètement par la position d’un plan : le plan tangent aux surfaces de lit. Le problème revient donc à déterminer un plan en chacun des points de la surface du terrain, c’est-à-dire en cha¬ cun des points d'une carte spéciale, destinée à être superposée à la carte topographique de la région considérée. Or, on sait qu’une surface étant représentée sur un plan à l’aide des procédés ordinaires de la topographie, il est facile, au moyen de simples constructions graphiques, d’obtenir en un point quelconque l’orientation et l’inclinaison (1) de son plan tangent. On est donc conduit naturellement à envisager une surface auxiliaire définie par cette condition d’avoir son plan tangent paralèlle à l’élément stratifié qui affleure au pied de la projetante verticale sur le sol de son point de contact. Mais une telle surface existe-t-elle toujours? On ne peut l’affirmer à priori. En effet, adoptons pour un moment les notations ordinaires de la géométrie analytique, et considérons trois axes de coordonnées Ox, Oy et Oz, dont l’un, Oz, est vertical. Soient : t m = 9. (3) Ces expériences si intéressantes ont été inaugurées en 1813, par sir James Hall; elles Ont été reprises dans ces derniers temps par MM. Daubrée, de Cliancourtois, Alpli. Fabre, etc. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, 1878, t. LXXXVI, p.77, 283, 428, 733, 864, 928, 1091, 1 092 ; t. LXXXVII, p. 81 ; 1879, t. LXXXVIK, p. 728 ; et : Études synthéliq ues de Géologie , expérimentale, par M. A. Daubrce, première partie, 1879). 12 CAIITES STRATIGRAPHIQUES lorsqu’on possédera des cartes géologiques spécialement dressées en vue de l'étude de ces phénomènes. Les considérations que je viens d’exposer sont, il est vrai, bien insuffisantes pour permettre de juger des avantages pour l’étude et des difficultés d’exécution que présenteraient des cartes stratigraphiques établies d’après les règles que j’ai posées. Mais l’expé¬ rience seule pourra renseigner d’une manière certaine à cet égard; et pour élucider la question, il sera nécessaire de dresser la carte stratigra- phique de quelque région à couches nettement ployées et contournées, afin de mettre à l’épreuve les conclusions auxquelles je suis arrivé dans les pages précédentes. Tel est le but que je me proposerai dans un tra¬ vail ultérieur. TRIBU DES BRÉVIPENNES DEUXIEME RAMEAU BOLITOBIATES Caractères. Corps plus ou moins allongé. Tête aussi longue ou plus longue que large, ordinairement non engagée dans le prothorax jusqu’aux yeux. Tempes rebordées sur les côtés. Le 1er article des antennes plus long ou au moins presque aussi long que les 2 suivants réunis. Pro- thorax assez grand, non ou légèrement transverse, paré vers chaque bord de 4 pores sétigères. Élytres dépassant un peu la poitrine, généralement glabres et lisses, avec 3 séries de points enfoncés sétigères (1) et par¬ fois d’autres séries accessoires ; creusées d’une strie suturale profonde. Abdomen non rétractile, à 6e segment simple et entier dans les 2 sexes. Mésosternum peu développé au devant des hanches intermédiaires. Mé- tasternum court ou très court, resserré par les hanches intermédiaires et postérieures, à peine échancré pour l’insertion de celles-ci. Posiépim'eres le plus souvent cachées. Hanches postérieures à lame supérieure rebordée en dedans. Tarses postérieurs sensiblement ou bien plus longs que les tibias. Obs. Ce rameau, suffisamment caractérisé par sa tête moins courte, par ses tempes rebordées, par ses élytres unistriées le long de la suture et par (1) Ces trois séries ordinaires sont disposées ainsi : t suturale, 1 intra-liumérale et 1 margi¬ nale. De plus, les élytres sont plus ou moins épineuses ou hispido-sétosellées sur leur rebord latéral. Soc. Linn. — T. XXIX. 2 14 BRÈVIPENNES ses tarses intermédiaires et postérieurs très allongés, présente, en outre, d’autres différences importantes, telles que : le métasternum plus court, fortement resserré de chaque côté de son milieu par les hanches inter¬ médiaires et postérieures qui par là se trouvent très rapprochées l’une de l’autre : le 6e segment abdominal toujours entier : le développement notable des hanches postérieures et surtout de leur lame inférieure, avec la su • périeure rebordée en dedans : les cuisses armées de plusieurs aiguillons à leur sommet, etc., caractères ayant tous trait à la vie de relation et partant d’une importance primordiale. Les Bolitobiates comprennent 6 genres, dont suit le tableau •tf s épineux en dessous, outre la pubescence. Palpes maxillaires épais, à dernier article conique : le dernier des labiaux très grand, épais, sécuriforme (1). Prothorax non rebordé à sa base. Tarses anté¬ rieurs çf souvent dilatés . Bryocharis. « 2 ft, i J '2 <5 es •-» Itj O ^ courls, épais, à dernier article conique, aussi large à sa base que le sommet du 3e. Antennes courtes, robustes. Prothorax finement rebordé en arrière. Les 3 premiers segments de l'abdomen impressionnés en travers à leur base. . Megacronus. ? J> o. s* '£ ^1 S .*> c « •- r ** â 3 - •ÔT « s 2 ^ a> s s- O H 2 £> 3 e ^ o « s- 3 " o :£ ^ «O fc, S § * ^ a ® *« = £ •2 •§ 2 S « ’§ . « « s in «•* •Sa,» a Ja » I c fa ». ■S 2 S aü 8, sublinéaire ou subfusiforme, ou bien en cône atténué, mais non ou à peine plus étroit à sa base que le sommet du 3” : celui-ci non plus épais que le 2’. Tête plus longue que large . Bolitobius. en cône atténué, évidemment plus étroit à sa base que le sommet du 3' : celui-ci plus épais que le 2'. Tête non ou à peine plus longue que large . Bryoporus. 3 « « tô . . OJ — ^ 3 w 6- C* o S C* O çj O tfï t- •OJ ** Sm J3 ‘V *o t/3 3 .= s o ■» a * - 3 - £ tS ja 3 s « 3 o -, Cfa w fa courtes, ne dépassant pas la base du prothorax. Tète non ou à peine plus longue que large. Repli des élytres non atténué en avant. Le 5' article des tarses postérieurs plus long que le 4' . Mycetoporus. longues, dépassant sensiblement la base du prothorax. Tête oblongue. Repli des élytres atténué en avant. Le 5' article des tarses postérieurs non plus long que le 4* . Ischnosoma. (1) M. Fauvel, dans son tableau (p. 545), comprend son genre Megacronus sous la lettre B : Palpes labiaux à 3* article plus étroit. Mais ce caractère est inexact quant aux cingulatusj analis.fornxosus, chez lesquels ce 3* rticle est très gros, ainsi que l’ont reconnu J. Duvali(28) et | Kraatz (489 J. t ac h ypo mens. — Bnjocharis 15 Genre Bryocharis, Bryochare; Boisduval el Lacordaire. Boisduval et Lacordaire, Ent. Par. 502. Étymologie : fipôov, mousse; ‘/“'P10) je nie plais. Caractères. Corps allongé, fusiforme, subtransverse, ailé, parfois aptère, ordinairement lisse et presque glabre, excepté sur l’abdomen et parfois les élytres. Tête aussi longue que large ou subovale, assez saillante, inclinée ou subverticale, rétrécie en avant, non ou peu resserrée en arrière, engagée dans le prothorax jusque près des yeux. Tempes un peu développées en arrière, distinctement rebordées sur les côtés, séparées en dessous par un intervalle large, plus évasé aux deux extrémités. Êpistome assez grand, tronqué en avant. Labre assez court, transverse, tronqué à son bord antérieur. Mandibules petites, non saillantes, arquées. Palpes maxil¬ laires peu allongés, robustes, à Ie1’ article très petit : le 2e épaissi en massue oblongue et subarquée : le 3e à peine plus court, plus épais, obconique : le dernier ô peine plus long que le précédent, conique, aussi large à la base que le sommet de celui -ci. Palpes labiaux courts, de 3 articles : le Ur peu distinct : le 2e court, épais : le dernier bien plus grand, sécuriforme, obliquement tronqué et creusé en cuiller à son sommet. Menton grand, transverse, trapéziforme, plus étroit et tronqué en avant. Base des mâchoires à peine angulée. Yeux médiocres, subovales, peu saillants, ne touchant pas tout à fait au prothorax, marqués d un pore sétigère sur leur bord postéro-interne. Antennes suballongées, subépaissies vers leur extrémité, de 1 1 articles : le 1 plus grand et plus épais, environ de la longueur des 2 suivants réunis : le 3e plus long que le 2e : le 4e non plus court que le 5e : les 5e à 10* graduellement un peu plus courts, avec les pénultièmes subcarrés ou subtransverses : le dernier subovalaire ou oblong, parfois allongé. Prothorax assez grand, subtransverse, rétréci en avant, aussi large ou un peu plus large en arrière que les élytres ; subéchancré au sommet, à peine arrondi ou à peine subtrisinué à la base ; non rebordé sur celle-ci, finement et distinctement rebordé sur las côtés ; paré de quelques pores 16 BRÉV1PENNES sétigèresdans son pourtour et parfois sur le dos. Repli assez grand, enfoui, visible vu de côté, à stigmates découverts. Écusson assez grand, subogival. Élylres subcarrées ou suboblongues, dépassant un peu la poitrine, simultanément subéchancrées à leur bord apical, et puis obliquement coupées vers leur angle postéro-externe qui est presque droit ; triséria- lement sétosellées, parfois avec des points intermédiaires; rebordées sur les côtés; creusées d’une strie suturale. Repli assez étroit, redressé en arrière où il est terminé en languette, à bord inférieur doublé. Épaules effacées, à calus assez marqué. Prosternum peu développé au devant des hanches antérieures, sensi¬ blement tuméfié et subaigument angulé entre celles-ci (1), bisétosellé en avant sur son milieu, à soies rapprochées. Mésosternum médiocre, forte¬ ment échancré antérieurement, plan ou subexcavé sur son disque ; à anneau articulaire saillant, subangulairement épaissi dans son milieu; à pointe postérieure subgraduée, subaciculée, canaliculée, prolongée envi¬ ron jusqu’aux trois quarts des hanches intermédiaires. Médiépisternums très grands, séparés du mésosternum par une suture subtransversale. Médiépimères médiocres, oblongues, longitudinales. Métasternum très court, à peine échancré pour l’insertion des hanches postérieures, évidemment angulé entre celles-ci, plus fortement et aigument entre les intermédiaires, fortement étranglé et resserré par les unes et les autres de chaque côté du disque qui est réduit en son milieu à un losange trans¬ verse. Postépisternums assez larges, postérieurement rétrécis en lan¬ guette. Postépirnères cachées. Abdomen assez fortement prolongé, subatténué en arrière, fortement rebordé sur les côtés, non rétractile, se recourbant en dessous ; forte - ment sétosellé sur les côtés ; à 3 premiers segments rarement subimpres¬ sionnés en travers à leur base ; le 1er normal, le plus souvent découvert : les 4 premier» subégaux : le 5e bien plus grand, muni à son bord apical d’une très fine membrane pâle : le 6e plus ou moins saillant, entier : celui de l’armure parfois apparent. Ventre aigument caréné-denté ou mucroné à sa base (2), à 4 premiers arceaux subégaux, le 5e bien plus grand, le 6e plus ou moins saillant, entier. Hanches antérieures grandes, de la longueur des cuisses, saillantes, (1) L'angle se prolonge postérieurement en forme de faite ou de carène peu tranchante. (2) Dans le Br. analis, la carène n’occupe que le 1" segment basilaire, mais elle est prolongée en dent comprimée, au-dessous du 2* qui est obtusément subcaréné lui-mème. 17 tach yporiens — Bryocharis coniques, contiguës au sommet. Les intermediaires assez grandes, conico-subovales, peu saillantes, très rapprochées. Les postérieures très grandes, subcontiguës intérieurement; à lame supérieure en cône allongé, rebordé en dedans, subéchancré au sommet et recourbé en dent à l’angle externe de celui-ci; à Lame inférieure très grande, à peine arquée à son bord postérieur qui dépasse même le lobe externe des postépi- mères (1). Pieds médiocres. Trochanters antérieurs et intermédiaires petits, sub¬ cunéiformes ; les postérieurs grands, en ovale subacuminé, souvent détachés au sommet. Cuisses plus ou moins comprimées, élargies vers leur milieu, armées au moins de 3 aiguillons en dessous, à leur extré¬ mité. Tibias assez robustes, rétrécis à leur base, éparsement mais forte¬ ment épineux, munis au bout de leur tranche inférieure de 2 forts éperons, dont l’interne plus long ; les antérieurs et intermédiaires plus courts, les postérieurs presque aussi longs que les cuisses. Tarses subatlénués ou sétacés, de 5 articles ; les antérieurs non ou à peine plus longs que les tibias, à 3 premiers articles grand; xpôvoç, fou. Caractères. Corps suballongé, subfusiforme, subconvexe, ailé, lisse et presque glabre, excepté sur l’abdomen. Tête subovale ou au moins aussi longue que large, assez saillante, in¬ clinée, rétrécie en avant, non resserrée en arrière, non engagée dans le prothorax jusqu’au yeux. Tempes sensiblement développées eu arrière, distinctement rebordées sur les côtés, séparées en dessous par un in- 26 BRÉVIPENNES tervalle assez large, plus évasé en avant. Epistome assez grand, tronqué au sommet. Labre assez court, transverse, tronqué à son bord antérieur. Mandibules médiocres, peu saillantes, mutiques, falciformes, acérées. Palpes maxillaires courts, robustes, à lCi' article petit : le 2e suboblong, obconique, épais : la 2e plus court, épais, obconique ; le dernier plus long, assez épais, conique, subémoussé au bout, aussi large à sa base que le sommet du précédent. Palpes labiaux assez courts, de 3 articles assez épais : les 2 premiers courts : le 3e plus long, normal, subcy¬ lindrique, subtronqué au sommet. Menton grand, transverse, trapézi— forme, plus étroit et tronqué en avant. Base des mâchoires presque rec- tangulée. Yeux médiocres, subovales, peu saillants, séparés du prothorax par un intervalle sensible, marqué d’un pore sétigère près de leur bord pos- téro-interne. Antennes courtes, robustes, fortement épaissies vers leur extrémité, de 11 articles : le 1er plus grand et plus épais, presque aussi long que les 2 suivants réunis : le 3e à peine plus long que le 2e : le 4e moins court que le 5e : les 5e à 10e plus ou moins fortement transverses : le derniercourtement ovalaire. Prothorax assez grand, subtransverse, rétréci en avant, aussi large à sa base que les élytres ; tronqué ou à peine échancré au sommet, subar¬ rondi à sa base ; finement et distinctement rebordé sur celle-ci et sur les côtés ; paré de quelques pores sétigères dans son pourtour. Repli assez étroit, enfoui, non visible vu de côté, offrant en arrière un petit opercule subovale, subcorné, ne recouvrant pas les stigmates. Ecusson médiocre, subogival. E/.ytmsublransverses,dépassantunpeulapoitrine,lronquées àleurbord apical et subarrondies à leur angle postéro-externe ; trisérialement sé- tosellées ; rebordées sur les côtés, creusées d’une strie suturale. Repli assez étroit, déclive, terminé en languette, à bord inférieur doublé. Prosternum peu développé au devant des hanches antérieures, subtu¬ méfié etaigument angulé entre celles-ci (I), bisétosellé en avant dans son milieu, à soies écartées. Mésosternum médiocre, fortement échancré an¬ térieurement, plan sur son disque ; à anneau articulaire émettant une petite pointe du milieu de son rebord ; à pointe postérieure assez brusque, très fine, aciculée, non visiblement canaliculée, prolongée au moins (1) L’angle se prolonge entre les hanches entonne de carène asseï tranchante. 27 tac (i ypori ens . — Mecjucroiius jusqu’aux deux tiers des hanches intermédiaires. Médiépisternums grands, séparés du mésosternum par une suture suboblique. Médiépimères mé¬ diocres, en forme de parallélogramme oblong, longitudinal. Métasternum très court, à peine échancré pour l’insertion des hanches postérieures, subangulé entre celles-ci, aigument angulé entre les intermédiaires, forte¬ ment resserré par les unes et les autres de chaque côté du disque qui est réduit dans son milieu à un losange transverse. Postèpisternums assez larges, postérieurement rétrécis en languette. Postépimères cachées. Abdomen assez prolongé, faiblement atténué en arrière, fortement rebordé sur les côtés, non rétractile, se recourbant en dessous ; forte¬ ment sétosellé sur les côtés ; à 3 premiers segments impressionnés en travers à leur base : le 1er plus ou moins découvert : les 4 premiers subégaux : le 5e plus grand, muni à son bord apical d’une très fine membrane pâle : le 6e plus ou moins saillant, entier : celui de l’ar¬ mure rarement apparent. Ventre finement carinulé à sa base sur les 2 segments basilaires ; à 4 premiers segments normaux subégaux, le 5e plus grand : le 6e plus ou moins saillant, entier. Hanches antérieures grandes, de la longueur des cuisses, saillantes, coniques, convexes en devant, contiguës au sommet. Les intermédiaires grandes, conico-subovales, peu saillantes, très rapprochées ou subcon¬ tiguës. Les postérieures très grandes, subconliguës intérieurement : à lame supérieure en cône suballongé, rebordé en dedans, subéchancré au sommet et subdenté à l’angle externe de celui-ci ; à lame inférieure très grande, lisse, à peine arquée ou subrectiligne à son bord postérieur qui dépasse même le lobe externe des postépimères. Pieds médiocres. Trochanters antérieurs et intermédiaires petits, sub¬ cunéiformes; les postérieurs grands, en ovale acuminé, détachés au sommet. Cuisses subcomprimées, élargies à leur base ou vers leur milieu, armées au moins de 3 aiguillons en dessous, à leur extrémité. Tibias assez robustes, sensiblement et graduellement élargis de la base au sommet, éparsement mais fortement épineux, munis au bout de leur tranche inférieure de 2 forts éperons, dont l’interne plus long ; les antérieurs et intermédiaires plus courts, les postérieurs assi longs que la cuisse. Tarses subatlénués vers leur extrémité, de 5 articles ; les an¬ térieurs environ de la longueur des tibias, presque simples ou à peine dilatés, à 1er article oblong : les 3e à 4e courts, graduellement à peine plus étroits : le dernier un peu en massue, subégal aux 3 précédents réunis : les intermédiaires et postérieurs plus développés, sensiblement plus longs 28 BREVIPEMNES que les tibias, à Ie’’ article très allongé presque égal aux 3 suivants réunis, simplement pubescents ou ciliés en dessous ; les 2e à 4e graduel¬ lement moins longs; le dernier sublinéaire, subégal aux 2 précédents réunis. Ongles assez petits, grêles, subarqués. Obs. La seule espèce de ce genre est peu agile. Elle habite les cham¬ pignons. Le prothorax rebordé à la base, les palpes et les antennes robustes, les 3 premiers segments de l’abdomen impressionnés à leur naissance, tels sont les signes principaux de ce genre remarquable, le plus tranché de tous les Bolitobiutes. I. IVIegacronug striatus, Ouvier. Suballongé, subfusiforme, subconvexe, d'un noir de poix brillant, avec la bouche, la base et le sommet des antennes, les pieds, la marge apicale des segments abdominaux et les élytres, roux, celles-ci avec une grande tache apicale noire couvrant les angles externes. Tête lisse. Prothorax subtransverse, fortement rétréci en avant, aussi large en arriéré que les élytres, lisse. Élytres subtransverses, un peu plus longues queleprothorax, lisses, avec 3 séries de pores sétigères. Abdomen longuement pubescent, fortement et peu densement ponctué. Le 5e segment abdominal tronqué à son bord apical. Le 5e arceau ventral subdéprimé et lisse en arrière, à peine bisinué à son bord pos¬ térieur. 9 Le 6e segment abdominal subarrondi à son bord apical. Le 6e arceau ventral non subdéprimé en arrière, éparsement ponctué avec les points de l’extrémité parfois en série transversale irrégulière, arrondi à son bord postérieur. Staphylinus striatus, Olivier, Ent. III, n° 42, 28, 87, pl. V, fig. 47. Tachinus striatus, Gbaveinhorst, Micr. 146, 17; — Mon. 27, 6. — Latreille, Hist. nat. Crust. et Ins. IX, 898, 17. — Gyllenhal, Ins. Suec. II, 272, 18. Staphylinus angularis, Paykcll , Faun. Suec. III, 395, 35. Bolitobius striatus, Mannerheim, 64, 6. • — Boisduval et Lacordaire, Faun. Par. I, 500, 4. — Runde, Brach. Hat. 26, 33. — Redtenbaciier, Faun. Austr. 686, 5. — Heer, Faun. Helv. I, 299, 5. — Kraatz, Ins. Deut. II, 448, 9. — Panoellé, Ann. Ent. Fr. 1869, 353, 34. Bolelobius striatus. Eiuchson, Gen. et Spec. Staph. 275, 12. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Fr. I, 488, 5. TACHYPoniENs. — Megacronus 29 Mer/acronus striatus , Thomson, Skand. Col. III, 166, 1. — Fauvel, Faun. Gallo- Rhén. III, 564, 1, pl. VI, fig. 6. Long., 0,0055(2 1/21.). — Larg., 0,0020(1 1.). Corps suballongé, subfusiforme, subconvexe, d’un noir de poix brillant avec les élytres rousses, parées d’une grande tache noire vers leur angle postéro-externe ; longuement pubescent sur l'abdomen. Tête subovale ou au moins aussi longue que large, bien moins large que le prothorax, subconvexe; lisse avec une soie juxta-oculaire pos¬ térieure, courte ou obsolète ; d’un noir de poix luisant. Bouche rousse. Yeux noirs, souvent lavés de gris micacé. Antennes plus courtes que la tête et le prothorax réunis, robustes, fortement épaissies vers leur extrémité, finement duveteuses et briève¬ ment pilosellées, obscures avec les 3 ou 4 premiers articles et le dernier d’un roux testacé ; le 1er subépaissi en massue suballongée et sub¬ aplatie, presque aussi long que les deux suivants réunis : ceux-ci un peu plus étroits, oblongs, obeoniques : le 3e à peine plus long que le 2e : le 4e environ aussi long que large, obeonique, moins court que les sui¬ vants : ceux-ci plus épais, graduellement à peine plus larges, très courts, très fortement transverses, non contigus, avec le 5e néanmoins un peu moins court : le dernier courlement ovale, subcomprimé, mousse. Prothorax subtransverse, fortement rétréci en avant, environ aussi large en arrière que les élytres ; tronqué ou à peine échancré au sommet avec les angles antérieurs à peine avancés, subarrondis ; légèrement arqué sur les côtés; subarrondi à la base (i), à angles postérieurs effacés ou très largement arrondis ; assez convexe ; lisse ; paré dans son pour¬ tour de quelques rares soies courtes ou obsolètes ; d’un noir de poix luisant, avec l’extrême base un peu rous-âtre. Écusson lisse, d’un roux de poix brillant. Élytres subtransverses, un peu plus longues que le prothorax, à peine plus larges en arrière qu’en avant, peu convexes, lisses ; brièvement hispido-sétosellées sur les côtés, surtout derrière les épaules ; parées de 3 séries longitudinales de 6 à 8 gros pores sétigères, à soies obso¬ lètes ; d’un roux brillant, avec une grande tache postérieure noire, (I) Celte même base, bien que subaiTOiulic dans son ensemble, parait parfois tronquée ou même subcchancréc au-devant de l’écusson. Soc. Linn. — T. XXIX. 3 30 BRÉVIPEISNES transversale, souvent subélargie en dehors, ne touchant pas au bord apical qui reste roussâtre. Repli presque lisse, d’un noir de poix. Abdomen suballongé, moins large à sa base que les élytres, faiblement atténué en arrière, convexe ; revêtu d’une longue pubescence grise et modérément serrée ; éparsement et longuement sétosellé sur les côtés et au sommet ; fortement, modérément ou peu densement ponctué, presque lisse sur le dos des 2 premiers segments, avec les 3 premiers impres¬ sionnés en travers à leur base et le fond des impressions plus fortement ponctué; d’un noir de poix brillant, à marge apicale des segments, le 4U plus largement, le 6e entièrement roux : celui-ci sublronqué ou à peine arrondi au sommet. Dessous du corps d’un noir de poix brillant, avec l’extrémité du ventre largement et la marge apicale des arceaux plus étroitement, rousses. Métasternum subconvexe, presque lisse. Ventre convexe, longuement pubescent, longuement sétosellé au bord apical des derniers arceaux, fortement et peu densement ponctué, à premiers arceaux impressionnés en travers à leur base. Pieds éparsement pubescents, éparsement ponctués (1), d’un roux subtestacé, avec les hanches intermédiaires et surtout les postérieures, rembrunies. Cuisses armées à leur sommet inférieur de 3 aiguillons au moins. Tibias éparsement et fortement épineux. Tarses postérieurs sensiblement plus longs que les tibias, à ler article très allongé, presque égal aux trois suivants : les 2e à 4e graduellement moins longs. Patrie.- Cette espèce, peu commune, se prend, en été, dans les forêts, dans les champignons décomposés elles plaies des arbres, dans plusieurs provinces de la France : la Flandre, l’Alsace, la Lorraine, la Champagne, les environs de Paris, la Touraine, le Limousin, la Bourgogne, les Alpes, etc. Obs. Elle est remarquable par l’épaisseur et la brièveté de ses an¬ tennes . Chez les immatures, la couleur foncière est d’un roux subtestacé, avec la tète, le disque du prothorax, la tache apicale des élytres et la base du 5e segment abdominal, d’un noir ou brun de poix. (t) Les hanches antérieures plus densement et même rugueusement. tacii ypoiuens. — BolÜobius 31 Genre Bolitobius, Bolitobie ; Mannerheim. JIannerueim, Bracli., 64. — Jacq. Duval, Gen. Staph. 27, 39, pl. 10, fig. 49. Étymologie : PwXi'tyiç, bolet; (3c6to, je vis. Caractères. Corps plus ou moins allongé, fusiforme, légèrement con¬ vexe, ailé, lisse et glabre, excepté sur l’abdomen. Tète ovale, oblungue ou même allongée, assez saillante, inclinée, atténuée en avant, non resserrée, mais plutôt subélargie en arrière, nulle¬ ment enfoncée dans le prothorax jusqu’aux yeux. Tempes plus ou moins développées en arrière, rebordées sur les côtés, séparées en dessous par un intervalle médiocre ou assez large, peu évasé en avant. Epistome grand, plus ou moins prolongé, tronqué au sommet. Labre carré ou sub¬ transverse, subtronqué à son bord antérieur. Mandibules médiocres, peu saillantes, arquées, mutiques, acérées, falciformes. Palpes maxillaires plus ou moins allongés, assez grêles, à ler article petit : le 2e suballongé, en massue subarquée : le 3e aussi long ou un peu moins long que le 2e, obconique, parfois subépaissi vers son sommet : le dernier subégal au 3« ou un peu plus long, subfusiforme et à peine plus étroit à sa base que le sommet du précédent, ou bien en cône atténué et aussi large à sa base que le sommet du 3e. Palpes labiaux petits, de 3 articles variables : les 2 premiers courts, subégaux, le dernier plus long, subfusiforme, parfois oblong et mousse au bout. Menton transverse ou triangulaire, tronqué en avant. Base des mâchoires subrectangulée. Yeux médiocres, subovales ou oblongs, déprimés, subdéprimés ou peu saillants, séparés du prothorax par un intervalle plus ou moins grand. Antennes suballongées, parfois assez courtes, subépaissies vers leur extrémité, de 11 articles ; le 1er plus long ou aussi long que les 2 sui¬ vants réunis, en massue, grêle et subarquée : le 3e aussi long ou plus long que le 2e : le 4e non ou à peine plus court que le 5e : les 5e à 10« plus épais, avec les pénultièmes non ou rarement transverses : le dernier ovale ou ovale- oblong. Prothorax à peine transverse, fortement rétréci en avant, aussi large ou un peu moins large en arrière que les élytres ; à peine échancré au sommet, subtronquê ou subarrondi à la base ; non ou très finement 32 BRÉVIPENNES rebordé sur celle-ci. plus distinctement sur les côtés ; paré de quelques pores sétigères dans son pourtour, Répit médiocre, enfoui, non visible vu de côté ; les stigmates découverts. Écusson assez grand, subogival. Élytres subcarrées ou suboblongues, dépassant la poitrine, simulta¬ nément subéchancrées à leur bord apical et puis subobliquement coupées vers leur angle postérû-externe qui est obtus ou subobtus ; trlsérialement ponctuées-sétosellées ; rebordées sur les côtés ; creusées d’une strie suturale. Repli assez étroit, déclive, subredressé en arrière, terminé en languette, à bord inférieur double. Epaules à calus assez marqué (1). Prosternum peu développé au devant des hanches antérieures, gra¬ duellement rétréci entre celles-ci en triangle large, souvent relevé en faite sur sa ligne médiane et submucroné au sommet ; bisétosellé au milieu de son bord antérieur. Mésosternum médiocre, fortement échancré en avant, plan sur son disque, à anneau articulaire rebordé, émettant parfois de son milieu comme un rudiment de carène ; à pointe postérieure graduée ou assez brusque, plus ou moins effilée, caniculée, prolongée environ jusqu’aux deux tiers des hanches intermédiaires. Médiépisternnms très grands, séparés du mésosternum par une suture subtransversale. Médiépimères médiocres, oblongues, en forme de parallélipipède longitu¬ dinal. Mêtasternum très court, à peine échancré pour l’insertion des hanches postérieures, plus ou moins subangulé entre celles-ci ; plus aigument avancé entre les intermédiaires; fortement étranglé par les unes et les autres de chaque côté du disque qui est réduit en son milieu à un losange transverse. Postépisternurns assez larges, postérieurement ré¬ trécis en languette. Postépimères cachées ou très réduites. Abdomen suballongé, atténué en arrière, fortement rebordé sur les côtés; non rétractile, se recourbant en dessous; fortement sétosellé (2) : à l«r segment normal plus ou moins découvert: les premiers subégaux (3); *e 5e bien plus grand, muni à son bord apical d’une très fine membrane pâle : le 6e plus ou moins saillant, entier : celui de l’armure rarement apparent. Ventre aigument caréné à sa base ; à 4 premiers arceaux sub¬ égaux, le 5e bien plus grand, le 6e plus ou moins saillant, entier. Hanches antérieures grandes, de la longueur des cuisses, saillantes, (1) Chez tous les Bolitobiates où le calus est assez marqué, celui-ci esl séparé du reste de la surface par une légère impression. (2) Les soies sont insérées au bord apical des segments, en dessous comme en dessus. (3) Parfois les 2 premiers segments sont à peine impressionnés en traversa leur base. TACHYPORIENS. - BoHtoblllS 33 coniques, convexes en avant, contiguës au sommet. Les intermédiaires presque aussi grandes, subovales, peu saillantes, très rapprochées. Les postérieures très grandes, subcontiguës et rebordées intérieurement ; à lame supérieure très étroite en dehors, brusquement dilatée en dedans en cône suballongé et subtronqué ; à lame inférieure très grande, lisse excepté à son angle externe, subrectiligne à son bord postérieur qui dépasse même le lobe externe des postépimères. Pieds médiocres. Trochanters antérieurs et intermédiaires petits sub¬ cunéiformes ; les postérieurs assez grands, en ovale oblusément acuminé, subdétachés au sommet et terminés par une soie. Cuisses subcomprimées, subélargies vers leur milieu, armées en dessous, à leur extrémité, de 3 à 5 aiguillons. Tibias assez robustes, rétrécis à leur base, épar- sement et fortement épineux, munis au bout de leur tranche inférieure de 2 forts éperons, dont l’interne plus long ; les antérieurs moins longs, les intermédiaires un peu moins longs, les postérieurs au moins aussi longs que les cuisses. Tarses subatténués ou sétacés, de 5 articles ; les antérieurs de la longueur des tibias, simples ; à Ie1' article suballongé ou oblong, subégal aux 2 suivants réunis : les 2e à 4* courts ou assez courts, graduellement plus courts : le dernier en massue, plus long que les deux précédents réunis : les intermédiaires et posté¬ rieurs plus ou moins allongés, bien plus longs que les tibias, à 1er article notablement allongé, subégal aux 3 suivants réunis ou à peine moins long; simplement pubescent ou cilié en dessous : les 2e à 4e graduelle¬ ment moins longs : le dernier sublinéaire ou en massue grêle, bien plus long que le 4e. Ongles assez petits, grêles, arqués. Obs. Les Bolitobies sont assez agiles. Ils vivent dans les champignons et les bolets. Ils se distinguent des Bryochares par les à 1er article des tarses in¬ termédiaires et postérieurs sans épines en dessous, par la conformation des palpes qui sont plus développés et moins épais avec le dernier article des labiaux non sécuriforme, par les tarses antérieurs toujours simples. La tête n’offre point de pore juxta-oculaire postérieur, etc. (1). La structure des antennes et des palpes moins courts et moins épais les sépare suffisamment des Mégacrones, sans compter les signes acces¬ soires. 0) La forme de la lête el la structure des palpes varient d’une espèce à l’autre, ce qui m’a forcé de rejeter le genre Lordilhon. de Thomson (Skand. Col. III, 171). 34 BRÉVIPENNES Les espèces du genre Bolitobius sont assez peu nombreuses. J’en donnerai deux tableaux. a. Tête allongée ou oblongue. Yeux oblongs, déprimés. Prothorax roux. Élytres noires, avec une bande ou tache basilaire pâle. Abdo¬ men roux, avec les 5° et 6e segments noirs. Angle mètasternal antérieur très aigu, touchant à la pointe mésosternale sans inter¬ mède. b. Prothorax très finement rebordé à sa base. Tête allongée, poin- tillée au moins sur les côtés. Écusson d’un roux testacé. Bande basilaire des élytres interrompue seulement sur la strie suturale. Série dorsale de 8 à 12 points. Taille très grande. . . 1. speciosus. bb. Prothorax non rebordé à sa base. Tête lisse. c. Écusson noir. Tâte suballongée. Bande basilaire des élytres largement interrompue à la suture; série dorsale de 6 à 8 points. Taille assez grande . 2. lunulatus. cc. Écusson testacé. Tête oblongue. Bande basilaire des élytres non ou à peine interrompue à la suture ; série dorsale de 4- à S points. Taille moyenne . 3. pulchellus. I. Bolitobius speciosus, Erichson. Allongé, fusiforme , légèrement convexe, d'un roux brillant, avec la tête, la poitrine, les 5e et 6e segments de l'abdomen et les élytres, noir s, celles-ci à base largement et marge apicale étroitement d'un testacé pâle, les an¬ tennes noirâtres à base et sommet testacés. Tête allongée, distinctement pointillée, surtout sur les côtés. Prothorax à peine trausverse, fortement rétréci en avant, à peine moins large en arrière que les élytres, très fine¬ ment rebordé à sa base, lisse. Élytres suboblongues, d'un tiers plus longues que le prothorax, épineuses latéralement, lisses, avec 3 séries de S à 12 points sétigères. Abdomen longuement et ép ar sèment pub escent, fortement sétosellé, fortement et éparsement ponctué, un peu plus densement sur les deux tiers antérieurs du 5e segment. c* Le 5e arceau ventral tronqué ou à peine sinué dans le milieu de son bord apical, plus largement et rugueusement ponctué au devant du sinus. Le 6e légèrement échancré au sommet, plus densement et rugueu¬ sement ponctué en arrière sur son disque. Ç Le 5e arceau ventral entier, simplement ponctué. Le 6e subarrondi au sommet, très éparsement ponctué. TACHYPORIENS. - BolitobillS 35 Bolitobms lunulatus, Mannerheim, Brach. 64, 6. Boletobius speciosus, Erichson, Gen. et Spec. Staph. 277, 15. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Fr. I, 489, 9. Bolitobius speciosus, Kraatz, Ins. Deut. 11,446, 6. — Thomson, Skand. Col. III, 171. 2. — Pandellé, Ann. Ent. Fr. 1869, 359, 42. — Fauvel, Faun. Gallo- Rhén. III, 548, 2, pl. VI, fig. 4. Long. 0,0087 (4 1.). — Larg. 0,0025 (1 1/6 1.). Corps allongé, fusiforme, assez large dans son milieu, légèrement convexe, d’un roux brillant avec la tête, la poitrine, l’extrémité de l’ab¬ domen et les élytres noires, celles-ci à base largement et marge apicale étroitement d’un testacé pâle; éparsement pubescent et fortement séto- sellé sur l’abdomen. Tête allongée, subélargie en arrière, notablement moins large que le prothorax, subconvexe, finement et modérément pointillée sur les côtés, à peine pointillée ou presque lisse sur son milieu, d’un noir luisant. Bouche testacée. Yeux ovales -oblongs, obscurs, parfois lavés de gris micacé, déprimés. Antennes environ de la longueur de la tète et du prothorax réunis, légèrement épaissies vers leur extrémité, finement duveteuses et éparse¬ ment pilosellées, noires ou noirâtres, avec les 4 premiers articles et le dernier testacés : le 1er en massue allongée, grêle et subarquée, un peu plus long que les 2 suivants réunis : ceux-ci à peine plus étroits, obco- niques : le 2e oblong ; le 3e suballongé, sensiblement plus long que le 2e : le 4e oblong, obconique, à peine moins long que le 5<> : les 5e à 10° graduellement à peine plus épais, obconiques, peu contigus : le 5e oblong, les 6e et 7e suboblongs : les 8e à 10e subégaux, presque aussi larges que longs, vus de côté : le dernier en ovale comprimé, presque mousse au bout. Prothorax à peine transverse, fortement rétréci en avant, à peine moins large en arrière que les élytres; à peine échancré au sommet, avec les angles antérieurs à peine avancés, subarrondis ; subarqué sur les côtés ; très finement rebordé à sa base ; subarrondi à celle-ci, mais plus platement ou subtronqué au devant de l’écusson; à angles postérieurs obtus et subarrondis; légèrement convexe; lisse; paré dans son pourtour de quelques gros pores sétigères; d’un roux luisant, parfois subtestacé- Écusson lisse, d’un roux testacé. Élytres suboblongues,d’un tiers plus longues que le prothorax, à peine 36 BRÉVIPENNES plus larges et subarquées en arrière sur les côtés ; peu convexes, sub- impressionnées sur la suture derrière l’écusson ; lisses ; brièvement épi¬ neuses sur leur tranche latérale (1) ; parées de 3 séries longitudinales de gros pores sétigères, à soies médiocres : la suturale de 7 ou 8, les intra-humérale et marginale de 8 à 12 environ ; d’un noir luisant, avec une large bande basilaire, transversale, d’un testacé pâle, plus ou moins sinueuse en arrière, interrompue au milieu, seulement sur la strie sutu¬ rale, avec une étroite bordure posticale de même couleur, ordinairement subdilatée aux angles suturai et postéro- externes. Repli presque lisse, noir, à base d’un testacé pâle. Abdomen suballongé, moins large à sa base que les élytres, graduel¬ lement atténué en arrière, convexe, longuement et éparsement pubescent; fortement et longuement sétosellé ; fortement et éparsement ponctué, plus densement sur les deux tiers antérieurs du 5e segment, plus lisse sur le dos des 2 premiers qui sont subimpressionnés en travers à leur base avec le fond des impressions et l’extrême base du 3e plus ponctués; d’un roux brillant, avec les 5e et 6e segments noirs : celui- ci à peine arrondi au sommet. Dessous du corps d’un roux brillant, avec le postpectus et les 5e et C° arceaux du ventre noirs. Mésosternum à disque plan, à peine rugueux, sétosellé. Métasternum subconvexe, fortement ponctué-pileux sur les côtés et sur les pièces latérales, moins fortement et moins densement sur son milieu, avec quelques soies en arrière. Ventre convexe, longuement et éparsement pubescent, longuement sétosellé, très fortement et éparse¬ ment ponctué, un peu moins lâchement sur le 5e arceau, les premiers à peine impressionnés en travers à leur base. Pieds légèrement pubescents (2), à peine chagrinés, très éparsement ponctués (3), d’un roux testacé, à hanches postérieures noires, excepté l’angle postéro-externe de la lame inférieure. CAiisses antérieures armées à leur sommet de 5 aiguillons, les intermédiaires et postérieures de 3, plus grêles dans ces dernières. Tibias éparsement et fortement épineux. Tarses postérieurs bien plus longs que les tibias, à 1er article notablement allongé, subégal aux 3 suivants réunis: les 2e à 4e graduellement moins allongés. (1) Il ne faut pas confondre ces épinesqui sont horizontales, avec les soies des côtés qui son verticales. (•2) Les tibias antérieurs sont toujours plus densement pubescents. (3) Les hanches antérieures et postérieures saut plus fortement et ràpeusement ponctuées. tachyporiejns. — Bolitobius 37 Patrie. Cette espèce, qui est rare, se trouve, en juillet et août, dans les bolets des sapins, à la Grande-Chartreuse, dans les Pyrénées, etc. Obs. Elle est remarquable par sa grande taille, par son prothorax très finement rebordé à la base, et surtout par sa tête allongée, dont toutes les parties s’allongent en même temps, yeux, épistome, tempes, au point que celles-ci étant très développées, les yeux se trouvent séparés du prothorax par un intervalle notable. £. Bolitobius lunulatus, Linné. Allongé, fusiforme, légèrement convexe, d'un roux brillant, avec le milieu des antennes, la tête, la poitrine, les 5e et 6° segments de l'abdo¬ men, l'écusson et les élytres, noirs, celles-ci avec une grande lunule basi¬ laire et la marge apicale blanchâtres, la bouche et le sommet des antennes et les pieds testacés. Tête suballongée, lisse. Prothorax transverse, forte¬ ment rétréci en avant, presque aussi large en arrière que les élytres, non rebordé à la base, lisse. Élytres subcarrées, un peu plus longues que le prothorax, épineuses latéralement, lisses, avec 3 séries de Q à 8 points sétigères. Abdomen longuement et éparsement pubescent, fortement séto- sellé, assez fortement et vaguement ponctué, plus régulièrement sur le 5e segment. cf Le 6e arceau ventral lisse sur sa région médiane, assez densement ponctué sur les côtés, tronqué ou à peine sinué dans le milieu de son bord apical. 9 Le 6e arceau ventral très éparsement ponctué et d’une manière uniforme, subarrondi à son bord apical. Stapylinus lunulatus , Linné, Faun. Suec. n° 845; — Syst. nat. I, II, 684, 7. — De Viller?, Ent. I, 413, 7 (1). Staphylinus atricapillus, Fabricius, Syst. Ent. 267, 15. — Olivier, Ent. n« 42, 29, 20, pl. 4, fig. 39. Tachinus atricapillus, Gravenhorst, Micr. 148, 19 ; — Mon. 30, 14. — La- treille, Hist. nat. Crust. et Ins. IX, 399, 19. — Gyllenhal, Ins. Suec. II. 273, 19. Bolitobius atricapillus, Mannerheim, 04, 7. — Boisduval et Lacordaire, Faun. 1) Contre mou habitude, j'ai cru devoir, en faveur de Linné, maintenir le nom de latui que Thomson et John Sahlberg ont reconnu convenir à l'espèce en question, à laquelle cette dénomination s’adapte d'ailleurs plutôt qu’à toute autre. 38 brévipennes Par. I, 497, 1. — Ronde, Brach. Hall. 27, 5. — Redtenbacher, Faun. Austr. 687, 9 — Heer, Faun. Helv. 296, 6. — Kraatz, Ins. Deut. II, 446, 7. — J. Duval, Gen. Staph. pl. 10, fig. 49. — Pandellé, Ann. Ent. Fr. 1869, 360,43. — Seidlitz, Faun. Balt. 288. Tachmus lunulatus, Zetterstedt, Faun. Lapp. I, 65, 9; — Ins. Lapp. 58,' 10. Boletobius atricapillus, Erichson, Col. March. I, 408, 6 ; — Gen. etSpec. Staph. 276, 14. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Fr. I, 489. Bolttobius lunulatus, Thomson, Skand. Col. III, 170, 1. — Fauvel, Faun. Gallo- Rhén. III, 547, 4. Long. 0,0059 (2 2/3 1.). — Larg. 0,0017 (3/41.). Corps allongé, fusiforme, légèrement convexe, d’un roux brillant, avec la poitrine, l’extrémité de l’abdomen, l’écusson et les élytres noires, celles-ci à lunule basilaire et marge apicale blanchâtres; éparsement pu- bescent et fortement sétosellé sur l’abdomen. Tête suballongée, bien moins large que le prothorax, peu convexe, lisse; d’un noir luisant (1). Bouche d’un flave testacé (2). Yeux ovales- oblongs, obscurs, déprimés. Antennes environ de la longueur de la tête et du prothorax réunis, subépaissies vers leur extrémité, très finement duveteuses et éparsement pilosellées, noirâtres, avec les 4 premiers articles et le dernier d'un flave testacé ; le 1er en massue allongée, grêle et subarquée, plus long que les 2 suivants réunis: ceux-ci non ou à peine plus étroits, fortement oblongs, obconiques : le 3e un peu plus long que le 2e : le 4e oblong, obconique, presque aussi long que le 5° : les 5e à 10e graduellement un peu plus épais et à peine plus courts, subobconiques, peu contigus : le 5e oblong, les 6e et 7e suboblongs, les 8° et 10e presque aussi larges que longs, vus de côté : le dernier ovale-oblong, subcomprimé, presque mousse au bout ou obtusément acuminé. Prothorax subtransverse, fortement rétréci en avant, presque aussi large en arrière que les élytres ; à peine échancré au sommet, avec les angles antérieurs peu avancés, subarrondis ; subarqué sur les côtés ; non rebordé à la base; subarrondi sur celle-ci; à angles postérieurs obtus et arrondis; légèrement convexe; lisse; paré dans son pourtour de quelques rares pores sétigères ; d’un roux testacé luisant. (I) Ainsi que dans l'espèce précédente et plusieurs autres, on aperçoit quelques légères soies en devant des antennes . (*2) Même le sommet de l’épistome, et cela également dans l'espèce précédente et la sui¬ vante. TACHYPORIENS. — BoUtobillS 39 Écusson lisse, d’un noir luisant. Éiytres subcarrées, un peu plus longues que le prothorax, à peine plus larges et à peine arquées en arrière sur les côtés ; peu convexes ; subimpressionnées sur la suture derrière l’écusson ; lisses ; très briève¬ ment et éparsement épineuses sur leur tranche latérale; parées de 3 séries longitudinales de gros pores sétigères, de 6 à 8 au plus chacune ; d’un noir luisant, avec une grande tache humérale, transversale ou semilunaire, et la marge apicale d’un blanc paille, la première non étendue jusqu’à la région suturale qui reste largement noire. Repli presque lisse, brunâtre, à base plus claire. Abdomen suballongé, un peu moins large à sa base que les éiytres, sensiblement atténué en arrière; assez convexe; longuement et éparse¬ ment pubescent ; fortement et longuement sétosellé ; assez fortement mais très éparsement ou vaguement ponctué ; un peu moins lâchement sur le 5e segment, presque lisse sur les 2 premiers qui paraissent parfois à peine impressionnés en travers sur le milieu de leur base; d’un roux brillant, avec les 4e et 5e segments noirs, le sommet du 5e pourtant moins foncé ou d’un testacé de poix souvent assez pâle : le 6e subtronqué ou à peine arrondi au bout. Dessous du corps d’un roux brillant, avec la lame mésosternale, le postpectus et les 5e et 6e arceaux du ventre noirs, moins le sommet du 5e. Mésosternum à disque plan, subréticulé, pileux, noir, avec les mè~ diépisternums d’un roux de poix, Métasternum subconvexe, fortement ponctué sur les côtés et sur les pièces latérales, plus lisse sur son milieu qui offre en arrière une fine ligne transversale arquée et quelques soies légères. Ventre convexe, longuement et éparsement pubescent, longue¬ ment sétosellé, fortement et éparsement ponctué, à premiers arceaux à peine impressionnés en travers à leur base. Pieds légèrement pubescents, éparsement ponctués, d’un testacé parfois assez clair, avec les hanches intermédiaires et postérieures noires, à sommet moins foncé. Omisses armées à leur sommet de 3 ou 4 aiguillons. Tibias éparsement et fortement épineux. Tarses postérieurs bien plus longs que les tibias, à 1er article notablement allongé, subégal aux 3 sui¬ vants réunis : les 2e à 4e graduellement moins longs. Patrie. Cette espèce est commune pendant toute la belle saison, dans les agarics et les champignons décomposés, dans une grande partie de la France. Obs. Elle diffère du speciosus par sa taille moindre, sa tête moins 40 BRÉVIPENNES allongée et plus lisse; par son prolhorax non rebordé à la base; par sa plaque mésosternale et son écusson noirs, et par ses élytres à tache pâle largement interrompue à la suture, et à points des séries moins nom¬ breux, etc. Chez les immatures, la couleur rousse est plus pâle. 3. Bolitobius |»ulcliellus, Mannerheim. Allongé, fusiforme, légèrement convexe, d'un roux brillant, avec le milieu des antennes, la tête , la poitrine, les 5e et 6e segments de l’abdomen et les élytres, noù-s, celles- ci avec une large bande basilaire non ou à peine interrompue à la suture et la marge apicale d’un flave testacé, la bouche, la base et le sommet des antennes, l'écusson et les pieds testacês. Tête oblongue, lisse. Prothorax à peine transverse, fortement rétréci en avant, presque aussi large en arrière que les élytres, non rebordé à la base, lisse. Élytres subcarrées, un peu plus longues que le prothorax, épineuses latéralement, lisses, avec 3 séries de 4 ou 5 points sétigères. Abdomen longuement et éparsement pubescent, assez fortement sétosellé, assez fortement et éparsement ponctué. 0" Le 6e arceau ventral tronqué au sommet. 9 Le 6e arceau ventral subogivalement arrondi au sommet. Bolitobius pulchellus, Mannerheim, Brach. 64,8. — Thomson, Skand. Col. III, 171, 3. — Fauvel, Faun. Gallo-Rlién. III, 348, 3. Boletobius lunulatus, Erichson, Col. March. 1, 408, 7 ; — Gen. et Spec. Staph . 278, 16. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Fr. I, 489, lt). Bolitobius lunulatus, Redtenbacher, Faun. Austr. 687, 9. — Heer, Faun. Helv. I, 299, 7. — Kr\atz, Ins. Dent. II, 447,8. — Pandellé, Ann. Ent. Fr. 1 869 » 339, 41. — Seidlitz, Faun. Bail. 288. Long. 0,0051 (2 1/3 1.). — Larg. 0,0014 (2/3 1.). Patrie. Cette espèce se prend, rarement, en été et. en automne, dans les champignons et sous les mousses, sur plusieurs points de la France : l’Alsace, la Lorraine, les environs de Paris, l’Anjou, les montagnes lyon¬ naises, les Alpes, les Pyrénées, etc. Obs. Bien que très voisine du lunulatus pour la coloration, elle s’en distingue par une taille moindre, par son écusson testacé et par ses élytres à bande pâle non ou à peine interrompue à la suture et à points TACHYPORIENS. — BolitobiuS » 4t des séries plus espacés et moins nombreux. La tête est moins allongée, etc. La bande basilaire des élytres s’étend parfois jusqu’au milieu. aa. Tête ovalaire, un peu ou à peine plus longue que large. Yeux ovales. Angle métasternal antérieur moins aigu, touchant à la pointe mésosternale au moyen d'un intermède linéaire ou lancéolé (s. -genre Lordithon, Thomson, Skand. Col. III, 171). d. Tête rousse. Yeux un peu saillants. Élytres creusées d'un sillon intra-huméral Le 5 c arceau ventral çf caréné. Taille très grande . 4. bicolor. dd. Tête noire. Yeux subdéprimés. Elytres avec une faible et simple impression intra-humérale. Le 5° arceau ventral çf non caréné, e. Prothorax très finement, rebordé à sa base, roux, à disque par¬ fois enfumé. Tête ovalaire. Les pénultièmes articles des an¬ tennes non transverses. Élytres d’un roux testacé, à taches scutellaire et apicale-externe noires, à série dorsale de 8 à 12 points. Abdomen e n majeure partie roux. Taille moyenne. 5. trinotatus. ee. Prothorax non rebordé à sa base. Tête brièvement ovalaire, f. Les pénultièmes articles des antennes non transverses, le 4e oblong. Prothorax roux. Elytres d’un roux testacé , à tache apicale externe noire, à série dorsale de 1Ü à 12 points. Taille petite . 6. exoletus. ff. Les pénultièmes articles des antennes subtransverses ou transverses, le 4e presque aussi large que long ou à peine oblong. Abdomen en majeure partie noir ou brunâtre, g. Tête à petit pore juxta-oculaire. Les 7e à 9e articles des antennes légèrement transverses, le 10e un peu moins court. Prothorax d'un noir de poix, à pourtour plus clair. Élytres testacées, à suture et tache apicale-externe noires, à série dorsale de 8 à 10 points . 7. dorsalis. gg. Tête sans pore juxta-oculaire apparent. Élytres à série dorsale de 3 à 6 points. Corps noir ou brunâtre, à disque des élytres d’un roux testacé. h. Les pénultièmes articles des antennes médiocrement transverses. Métasternum à angle postérieur bituberculé à sa base . . 8. pygmaeus. hh. Les pénultièmes articles des antennes assez fortement Iransverses. Métasternum à angle postérieur ordinaire¬ ment trituberculé . 9. intrusus. 4. Bolitobiiis (Lortlitlion) liicolor. Gp.avenhorst. Suballongé , fusiforme, légèrement convexe, d'un roux brillant, avec le postpectus, l'abdomen et l'angle postéro -externe des élytres noirs. Tête 42 BRF.VIPENNES subovalaire, lisse, avec 1 longue soie juxta-oculaire. Pénultièmes articles des antennes subtransverses. Prothorax subtransverse, fortement rétréci en avant, presque aussi large en arrière que les élytres, très finement rebordé à la base, lisse. Élytres subcarrées, un peu plus longues que le prothorax, hispides sur les côtés, lisses, avec 3 séries de 6 à 10 gros points sétigères, et 1 sillon intr a -huméral. Abdomen longuement et épar- sement pubescent, sétosellé, fortement et ■ assez densement ponctué. cf Le 5e arceau ventral armé avant son sommet d’une petite carène subdentiforme. 9 Le 6e arceau ventral simple, mutique. Tachinus bicolor, Gravenhorst, Mon. 28, 9. Boletobius bicolor, Erichson, Gen. et Spec. Staph. 274, 9. — Redtenbacher, Faun. Austr. 824. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Fr. I, 488, 6. Boletobius bicolor, Kraatz, Ins. Deut. II, 448, 8. — Pandellé, Ann. Ent. Fr. 1869, 334,38. — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 349,4, pl. VI, fig. 8. Long. 0,0078 (3 1/2 1.). — Larg. 0,0026 (1 1/5 1.). Corps suballongé, fusiforme, légèrement convexe, d’un roux brillant, avec le postpectus, l’abdomen et l’angle postéro-externe des élytres noirs ; éparsement pubescent sur l’abdomen. Tête subovale, moins large que le prothorax, peu convexe, d’un roux luisant, parée d’un pore juxta -oculaire à longue soie. Bouche d’un roux testacé, à pointe des mandibules plus foncée. Yeux ovales, noirs, un peu saillants. Antennes à peine aussi longues que la tête et le prothorax réunis, subépaissies vers leur extrémité ; très finement duveteuses et éparsement sétosellées; noirâtres, avec les 3 ou 4 premiers articles d'un roux testacé, les 2 premiers plus pâles ; le l01' en massue allongée, assez grêle et sub¬ arquée, subégal aux 2 suivants réunis: ceux-ci obconiques: le 2e oblong, à peine plus étroit que le 1er: le 3a plus long que le 2e; le 4e oblong, obconique, sensiblement plus étroit que le 5e : les 5e à 10e subépaissis, graduellement un peu plus courts, subobconiqucs ou subtriangulaires, peu ou non contigus : le 5e à peine moins large que long : les 6e à 10e subtransverses: le dernier ovalaire-oblong, mousse au bout. Prothorax subtransverse, fortement rétréci en avant, presque aussi large en arrière que les élytres ; subéchancré au sommet, avec les angles antérieurs assez avancés mais émoussés ou subarrondis ; modérément TACHYPORIENS. — BolitobiuS 43 arqué sur les côtés ; très finement rebordé à la base ; subarrondi sur celle-ci; à angles postérieurs obtus et arrondis; légèrement convexe, lisse ; paré dans son pourtour de quelques pores sétigères assez forts ; d’un roux luisant. Écusson lisse, d’un roux brunâtre, luisant. Êlytres subcarrées, un peu plus longues que le prothorax, évidem¬ ment plus larges en arrière qu’en avant et subarquées postérieurement sur les côtés ; peu convexes ; impressionnées sur la suture derrière l’écusson ; distinctement hispides sur leur tranche latérale ; lisses; parées de 3 séries longitudinales de pores sétigères à soie médiocre, de 6 à 10 points chacune, l’intra-humérale située dans le fond d’un sillon qui s’affaiblit en arrière'; d’un roux brillant, avec une grande tache triangu¬ laire noire, couvrant l’angle postéro-externe depuis le milieu des côtés jusque vers l’angle suturai. Repli presque lisse, noir, à base rousse. Abdomen oblong, un peu moins large à sa base que les élytres, assez fortement atténué en arrière, assez convexe, longuement et éparse- raent pubescent; assez densementsétosellé au bord apical des 4 premiers segments ; fortement et assez densement ponctué, plus lisse sur le dos du 1er et même du 2e segment ; d’un noir brillant ; le 6° segment sub¬ arrondi au sommet. Dessous du corps d’un roux brillant, avec le postpectus et le ventre noirs. Métaslernum assez convexe, fortement ponctué -pileux sur les côtés et sur les pièces latérales, plus lisse sur son milieu. Ventre convexe, lon¬ guement et éparsement pubescent, éparsement sétosellé, fortement et assez densement ponctué. Pieds ■ peu pubescents, peu ponctués, d’un roux testacé assez clair. Cuisses armées à leur sommet de 3 forts aiguillons, plus grêles dans les postérieurs. Tibias fortement épineux. Tarses postérieurs bien plus longs que les tibias, à 1er article notablement allongé, aussi long ou même plus long que les 3 suivants réunis : ceux-ci suballongés ou oblongs, graduellement moins longs. Patrie. Cette espèce, qui est fort rare, se prend dans les champignons, dans les forêts des régions montagneuses, dans l’Alsace et les Vosges. Elle m’a été obligeamment communiquée par MM. Puton, de Remiremont et Lethierry, de Lille. Obs. Elle est remarquable par sa coloration mi-partie de roux et de noir. Elle est, avec le speciosus, la plus grande du genre. 44 BREVIPENNES 5. Bolitobius (Lorilitlioii) trinotatus, Erichson. Suballongé, fusiforme, légèrement convexe, d'un testacé brillant, avec l'extrémité des antennes rembrunie, la tête, la poitrine, la région scu- tellaire et une tache apicale externe des élylres, noires, l'abdomen roux à base du 5e segment plus ou moins obscurcie. Tête ovalaire, lisse, avec une courte soie juxta- oculaire. Pénultièmes articles des antennes non transverses. Prothorax subtransverse, fortement rétréci en avant, un peu moins large en arrière que les élytres, très finement rebordé à la base, lisse. Élytres suboblongues, d'un tiers plus longues que le prothorax, lisses, avec 3 séries de 8 à 12 points sétigères. Abdomen longuement et très éparsement pubescent, éparsement sétosellé, assez fortement et très éparsement ponctué. a". Le 6e arceau ventral longitudinalement et obsolètement impres¬ sionné, tronqué au sommet de l’impression, avec celle-ci relevée à sa base en forme de carène ou de tubercule oblong. 9 . Le arceau ventral simple, arrondi au sommet. Boletobius trinotatus, Ericiison, Col. March. I, 309, 8; — Gen. et Spec. Staph. 279, 19. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Fr. I, 490, 13. Bolitobius trimaculatus, Boisduval et Lacordaire, Faun. Par. I, 498, 2. — Heer, Faun. Helv. I, 300, 8. Boletobius trinotatus, Redtenbacher, Faun. Austr. 687, 8. — Kraatz, Ins. Deut. II, 449, 11. — Pandelié, Ann. Ent. Fr. 1869, 337, 39. — Fauvel, Faun. Gallo- Rhén. III, S49, î>. Variété a. Prothorax rembruni sur son disque. Forme plus étroite. Taille moindre. Long. 0,0052 (21. 1/3. 1.). — Larg. 0,0017 (3/4 1.). Corps suballongé, fusiforme assez large aux élytres, légèrement con¬ vexe, d’un testacé brillant, avec la tète, la région scutellaire et une tache apicale externe des élytres noires; très éparsément pubescent sur l’ab¬ domen. Tête ovalaire ou à peine oblongue, moins large que le prothorax peu convexe, lisse, d’un noir luisant, parée d’un pore juxta- oculaire posté¬ rieur à soie courte. Bouche testacée. Yeux ovales noirs, subdéprimés. TACH YPOKIENS. - BolitobiuS 15 Antenne s de la longueur de la tête et du prothorax réunis, subépaissies vers leur extrémité, finement duveteuses et assez fortement pilosellées ; brunâtres ou d’un brun ferrugineux, à 4 ou 5 premiers articles plus clairs; le 1er subépaissi en massue allongée, subégal aux 2 suivants réunis : ceux-ci obconiques : le 2e oblong, un peu plus étroit que le 1er : le 3e un peu plus grêle, non ou à peine plus long que le 2e, forte¬ ment oblong : le 4e oblong, obeonique, non plus court que le 5e : les 5° à 10e graduellement un peu plus épais et un peu plus courts, sub- obeoniques, non contigus, avec les pénultièmes nullement transverses : le dernier ovalaire, obtusément acuminé au sommet. Pro thorax subtransverse, fortement rétréci en avant, un peu moins large en arrière que les élytres ; à peine échancré au sommet, avec les angles antérieurs très peu avancés, subarrondis; subarqué sur les côtés; très finement rebordé à la base ; subarrondi sur celle-ci, à angles postérieurs obtus et subarrondis (1); légèrement convexe; lisse; paré dans son pourtour de quelques pores sétigères assez forts et à soie longue ; d’un roux testacé brillant, plus ou moins clair. Écusson lisse, testacé. Élytres suboblongues ou même oblongues, d’un bon tiers plus longues que le prothorax, à peine plus larges en arrière qu’en avant et à peine arquées sur les côtés ; peu convexes ; subimpressionnées sur la suture derrière l’écusson ; lisses; obsolètement épineuses latéralement; parées de trois séries longitudinales de pores sétigères à soie assez longue, de 8 â 12 au plus chacune (2); d’un testacé brillant, avec la région scutel- laire plus ou moins rembrunie et une grande tache noire, subtriangu¬ laire, située dans l’ouverture des angles postérieurs, souvent étendue jusqu’aux côtés, rarement jusqu’au bord apical. Repli presque lisse, d’un brun ou foux de poix. Abdomen peu allongé, un peu moins large à sa base que les élytres, for¬ tement atténué en arrière ; assez convexe; longuement et très éparsement pubescent; a-sez longuement et éparsement sétosellé; assez fortement et très éparsement ponctué, plus lisse sur le dos des 2 premiers segments ; d’un roux brillant, à base du 4e segment plus ou moins largement rembruni; le Ge à peine arrondi ou subtronqué au sommet. (1) Les côtés, vus latéralement, paraissent subsinués en arrière, au devant des angles postérieurs (2 ) Les points des séries suturalc cl marginale sont de 8 à 10 au plus. La série dorsale parait parfois située dans une stiic très obsolète. L’cxlrémilé des élytres elle-même offre quelques, légères slriolcs effacées et raccourcies. Soc. Linn. — T. XXIX. 4 BKEVIPKINiNES 4b Dessous du corps d’uu roux testacé brillant, avec la base des arceaux, surtout du 4e souvent plus foncée, et les raédipectus et prostpectus noirs. Mésosternum à disque plan, subrugueux. Métasternum assez convexe, fortement ponctué-pileux sur les côtés, un peu moins fortement et plus densement sur les pièces latérales, plus lisse sur son milieu, transversale¬ ment subimpressionné au devant de son angle postérieur. Ventre convexe, longuement et très éparsement pubescent, éparsemenl sétosellé, forte¬ ment et assez densement ponctué, surtout à la base des arceaux. Pieds peu pubescents, peu ponctués, lestacés, à hanches postérieures rembrunies à leur base. Cuisses armées à leur sommet de 3 aiguillons, plus grêles dans les postérieures. Tibias éparsement et fortement épineux. Tarses postérieurs sensiblement plus longs que les tibias, à 1er article notablement allongé, subégal aux 3 suivants réunis: les 2° à 4e gra¬ duellement moins longs. Patrie. Cette espèce habite les champignons et les bolets en décom¬ position. Elle se trouve assez communément, presque toute l’année, dans presque toute la France, Obs. Elle se distingue du bicolor par sa taille bien moindre, sa tète noire, ses yeux moins saillants, ses ély très sans strie intrahumérale, son 5e arceau ventral o* non caréné, etc. Elle varie beaucoup pour la couleur foncière qui passe du roux tes¬ tacé au blanc d’ivoire. La tache des élytres est parfois réduite à une tache isolée, lacrymale, d’autres fois tout à fait nulle, ainsi que la scu- tellaire. Plus rarement, tout le corps est testacé en dessus comme en dessous, excepté la tète qui est noire supérieurement. Un exemplaire, de cette dernière variété, provenant du Beaujolais, a le sommet de l’angle postérieur du métasternum épaissi en tubercule. La variété à fond blanc est méridionale. Quant à la variété «, elle pourrait bien être une espèce distincte. Elle est moindre, plus étroite, le prothorax est plus ou moins rembruni sur (1) Le IriHiaculatus, Paykull (Faun. Suec. III, 422, 08 ; — F.i'iclison, Gen. et Spec. Slapli. 279, 18) est de la taille des grands trinotalus, d'un roux moins clair, avec la suture rembrunie, la taclic des élylres plus grande, d'un noir azuré, occupant souvent toute l’extrémité, de la su¬ ture aux cotés et remontant parfois en dehors.jusqu’au milieu de ceux-ci. La strie dorsale est d’environ 12 points. Le disque du protliorax et l’abdomen sont ordinairement noirs. — Long., 0,0055. — Suède, Finlande. Le Kraatzi de Pandellé (Ann. Fr. 1809, 356, 36) est pour moi une espèce bien distincte par sa forme un peu plus ramassée, par son protliorax moins visiblement rebordé à la base, par scs élytres sans tacite scutellaire mais à tache apicale grande, étendue jusqu’à la suture où elle se réunit largement à sa semblable. — Long., 0,0050. — Corse, Sicile. TACHYPCHUENS. — BolHobiUS 47 son disque, l’abdomen esl d’un roux foncé : la série dorsale ofl’re 8 à 1U points au plus; le 3° article des antennes est un peu [dus long que le 2e (B. discophorus, R) (1). On rapporte au trinotatus les trimaculatus de Stephens (111. Brit. V. 172) et bimaculatus de Schrank (Faun. Boïc. 1, 644. 872?). Bolitobius «listigina, Fairmaire Suballongé, fusiforme, peu convexe, d'un blanc d'ivoire brillant, avec l'extrémité des antennes un peu rembrunie, la tête, le disque du pro¬ thorax , la poitrine, la suture et une tache subapicale externe des élytres, et l'abdomen d'un noir de poix, celui-ci à marge apicale des segments testacée. Tète courtement ovalaire, lisse. Prothorax transverse, rétrécie en avant , un peu moins large en arrière que les élytres, à peine rebordé à la base, lisse. Élytres sîiboblongues, presque d'une moitié plus longues que le prothorax, lisses, avec 3 séries de 8 à 10 points sétigères. Abdomen éparsement pubescent, éparsement sétosellé, assez finement et modérément ponctué à la base des 2e et 5e segments, éparsement sur le 5e, lisse sur le 1er. cd Le 6e arceau ventral obsolètement impressionné sur sa région médiane, subtronqué au sommet. 9 Le 6e arceau ventral simple, arrondi au sommet. Boletobius distigma, Fairmaire, Ann. Ent. Fr. 1852, 72. pl. 3, tig. 1. Long., 0,0044 (2 1.). — Larg., 0,00073 (2/3 1.). Patrie. La Corse, la Sicile (1). Obs. Cette espèce, remarquable par la couleur foncière des élytres d’un blanc d’ivoire ou d’un blanc paille, diffère du trinotatus par sa taille moindre et sa forme un peu plus étroite ; par les antennes un peu moins obscures, à pénultièmes articles un peu plus courts et légèrement transverses ; par son prothorax un peu plus transverse ; par les élytres sans tache scutellaire, à suture plus ou moins rembrunie, <1 tache subapicale étranglée ou parfois interrompue sur les côtés ; p tr son (I) Les échantillons indupiés de E rance, tpie nous avons vus, se rapportent ii mon doisnlit décrit ci-après. 48 BRÉVIPENINES abdomen moins fortement mais plus densement ponctué. La tète m'a paru sans pore juxta-oculaire, etc. (1). 6. Ifoli toi) ius ( LorditSuon) exolctiis, Erichson. Allongé, fusiforme, légèrement convexe, d'un testacè brillant, avec l'extrémité des antennes un peu rembrunie, la tête et une tache subapicale aux élytres , noires. Tête brièvement ovalaire, lisse, à soie juxta-oculaire courte et peu distincte. Pénultièmes articles des antennes subcarrés. Pro¬ thorax subtransverse, fortement rétréci en avant, presque aussi large en arrière que les élytres, non rebordé à la base, lisse. Elytres suboblongues, d’un tiers plus longues que le prothorax, à peine épineuses latéralement vers les épaules, lisses, avec 3 séries de 10 à 12 petits points séligères. Abdomen longuement et éparsement pubescent, éparsement sétosellé, assez fortement et éparsement ponctué. a* Le 6e arceau ventral déprimé et plus lisse vers son sommet, échancré à celui-ci dans son milieu. 9 Le 6e arceau ventral simple, arrondi à son sommet. Boletobius exoletus , Erichson, Col. Mardi. I, 409, 9. — Gen. et Spec. Staph. 280, 20. — Fairmaire et Laboulbène. Faun. Fr. I, 490, 14. Bolitobius exoletus, Redtenbacher, Faun. Austr. 687, 8. — Kraatz, Ins. Deut. II, 460,12. — Pandellé, Ann. Ent. Fr. 1869, 358, 40. — Fauvel, Faun. Gallo- Rhén. III, 551, 6. Lordithon exoletus. Thomson, Skand. Col. III, 174, 5. Long., 0,0040 (1 3/4 1.). — Larg., 0,0012 (1/2 1.). Corps allongé, fusiforme, assez étroit, légèrement convexe, d’un testacé brillant, avec la tète et une tache subapicale aux élytres, noires; longuement et éparsément pubescent sur l’abdomen. Tête brièvement ovalaire, moins large que le prothorax, peu convexe, lisse, d’un noir luisant, parée d’un pore juxta-oculaire postéro- externe, (1) M. Revclièi'e m'a communiqué un exemplaire de Norvège, de la taille, de la forme et de la couleur du pygmxus, muis se rapprochant du trinotalus, var. disrophorus, par son prolhorax très finement rebordé à sa hase, avec les pénultièmes aiticlcs des antennes moins longs que chez ce dernier et moins courts que chez pyynueus, et la série intra-huméralc des élytres un peu plus ponctuée (4-6) que (dans celui-ci. Bol. frigidus, R. — Long., 0,0035. tac n yporie ns . — BolUobius 49 très petit, souvent peu distinct, à soie courte. Bouche testacée. Yeux ovales, d’un noir brillant, subdéprimés. Antennes non ou à peine plus longues que la tète et le prothorax réunis, subépaissies vers leur extrémité, finement duveteuses et distinc¬ tement pilosellées ; d’un roux testacé avec les articles intermédiaires et pénultièmes plus foncés ; le 1er à peine subépaissi en massue grêle et allongée, subégal aux 2 suivants réunis :les2eet3eobconiques : le2eoblong, non plus étroit que le 1er : le 3e plus grêle et un peu plus long que le 2e: le 4e oblong, obeonique, aussi long que le 5e : les suivants plus épais, suboconiques, non contigus : le 5e suboblong : les 6e à 10e subégaux, subcarrés ou non visiblement plus larges que longs : le dernier ovalaire, subacuminé au sommet. Pruthorax subtranverse, fortement rétréci en avant, presque aussi large en arrière que les ély très ; à peine échancré au sommet, avec les angles antérieurs très peu avancés, subarrondis ; faiblement arqué sur les côtés ; non rebordé à la base ; subarrondi sur celle-ci, plus platement dans son milieu, à angles postérieurs obtus et arrondis; légèrement convexe; lisse; paré dans son pourtour de quelques pores sétigères à soie assez longue ; d’un testacé brillant. Ecusson lisse, d’un testacé de poix brillant. Etytres suboblongues, d’un bon tiers plus longues que le prothorax, h peine plus larges en arrière qu’en avant et presque subrectilignes sur les côtés ; peu convexes, subimpressionnées sur la suture derrière l’écusson ; lisses ; obsolètement et très brièvement épineuses sur leur tranche la¬ térale vers les épaules ; parées des 3 séries longitudinales de petits pores sétigères à soie assez longue, rapprochés, de 10 èi 12 chacune ; avec quelques strioles obsolètes vêts l’extrémité ; d’un testacé brillant; parées d’une tache apicale noire, plus ou moins grande, située dans l’ouverture des angles postéro-externes, souvent étendue jusqu’aux côtés, mais non jusqu’au sommet qui présente une légère bordure testacée. Repli presque lisse, d’un brun de poix, à base plus claire. Abdomen suballongé, un peu moins large à sa base que les ôlytres, assez fortement atténué en arrière ; assez convexe ; longuement et épar- sement pubescent ; éparsement sétosellé ; a§sez fortement et éparsement ponctué, plus lisse sur le dos des premiers segments ; d’un roux testacé brillant, avec la base de chaque segment plus foncée; le 6e peine arrondi au sommet. Dessous du corps d’un roux testacé brillant, avec les antépectus et 50 BRÉVIPENNES médipectus plus pâles, le postpectus et la base des arceaux du ventre plus foncés. Mésosternum à disque plan et plus ou moins rugueux, à pointe fine. Métasternum subconvexe, assez fortement ponctué-pileux sur les côtés, ainsi que sur les pièces latérales, plus obsolètement sur son milieu, faiblement impressionné au devant de son angle postérieur. Ventre convexe, longuement et éparsement pubescent, distinctement sétosellé, fortement et éparsement ponctué. Pieds légèrement pubéscents, éparsement ponctués, d’un flave testacé, avec la base des hanches postérieures parfois un peu plus sombre. Cuisses armées â leur sommet de 3 à 4 aiguillons grêles. Tibias épar¬ sement et fortement épineux. Tarses postérieurs bien plus longs que les tibias, à 1er article notablement allongé, à peine égal aux 3 suivants réunis ; les 2e à 4e graduellement moins allongés. Patrie. On prend cette espèce, assez communément, tout l’été, dans les agarics et les champignons, dans presque toute la France. Obs. Sa taille moindre et son prothorax nullement rebordé sur les côtés la distinguent suffisamment du trinotatus. Chez les immatures, la tache des élytres tend à disparaître ; chez les plus adultes, au contraire, elle devient plus grande et le dos du pro¬ thorax affecte une teinte bleuâtre. On réunit à Vexoletus Yangularis de Stephens (III. Brit. V. 173). 7. Bolitohiiis (Lorditlion) «lorsalis , Rev. Suballongé, fusiforme, légèrement convexe, d'un noir de poix brillant, avec la bouche , la base des antennes et la marge apicale des segments abdominaux testacés, les pieds, le pourtour du prothorax et les élytres, d'un testacé pâle : celles-ci à suture et tache subapicale noires. Tête sub¬ ovalaire, lisse, à soie juxta-oculaire courte. Pénultièmes articles des antennes légèrement transverses, le 10e un peu moins court. Prothorax subtransverse , fortement rétréci en avant , à peine moins large en arrière que les élytres, non rebordé à la base, lisse. Élytres suboblongues, d'un tiers plus longues que le prothorax, A peine épineuses latéralement vers les épaules, lisses, avec 3 séries de 8 A 10 points séligères. Abdomen lon¬ guement et éparsement pubescent, éparsement sétosellé, assez fortement et éparsement ponctué. a* Le 5e arceau ventral lisse sur sa région médiane, à peine sinué au tachyporiens. — Bolitobius 51 sommet dans son milieu. Le 6° longitudinalement déprimé et lisse sur sa région médiane, subtronqué au sommet, dans son milieu. Ç Les 5e et 6e arceaux du ventre simples; le 6e arrondi au sommet. Long., 0,0044 (2 1.). — Larg., 0,0015 (2/3 1.). Corps suballongé, fusiforme, légèrement convexe, d’un noir de poix brillant, avec le pourtour du prothorax et les élylres d’un testacé pâle, celles-ci à suture et une grande tache subapicale noires; longuement et é parsèment pubescent sur l’abdomen. Tête subovalaire, moins large que le prothorax, peu convexe, lisse, d’un noir luisant, parée d’un petit pore juxta- oculaire postéro-interne, à soie médiocre ou assez courte. Bouche testacée. Le dernier article des palpes maxillaires bien plus long que le pénultième. Yeux ovales, noirs, subdéprimés. Antennes presque aussi longues que la tête et le prothorax réunis, subépaissies vers leur extrémité ; finement duveteuses et distinctement pilosellées, obscures avec les 3 ou 4 premiers articles testacés ; le 1er faiblement épaissi en massue grêle et allongée, subégal aux 2 suivants réunis : ceux-ci obeoniques : le 2e à peine plus étroit que le 1er, oblong : le 3e un peu plus grêle, à peine plus long que le 2e : le 4e à peine oblong, obeonique, à peine aussi long que le 5e : les suivants plus épais, sub- obeoniques, non contigus : les 5e et 6e presque aussi larges que longs, le 7e à peine, les 8e et 9e légèrement transverses : le 10e un peu moins court, subcarré ou à peine transverse : le dernier ovalaire, obtusément acuminé au sommet. Prothorax subtransverse, fortement rétréci en avant, à peine moins large en arrière que les élytres ; à peine échancré au sommet, avec les angles antérieurs non avancés, presque droits et à peine arrondis ; faiblement arqué sur les côtés ; subarrondi à sa base, plus platement au devant de l’écusson; à angles postérieurs obtus et subarrondis ; légère¬ ment convexe; lisse; paré dans son pourtour de quelques gros pores sétigères à soie assez longue; d’un noir de poix brillant, â marges laté¬ rales largement, la postérieure moins largement, l’antérieure très étroi¬ tement, d’un testacé plus ou moins pâle. Écusson lisse, d’un noir ou brun de poix luisant. Élytres suboblongues, d’un tiers plus longues que le prothorax, â peine plus larges en arrière qu’en avant, presque subrectilignes et â 52 RRÉVIPEININES peine arquées sur les côtés; peu convexes; subimpressionnées sur la suture derrière l’écusson ; lisses ; à peine et très finement épineuses sur leur tranche latérale vers les épaules ; parées de 3 séries longitudinales de gros pores sétigères, à soie médiocre, assez rapprochés, de 8 à 10 chacune, avec quelques strioles très obsolètes vers l’extrémité ; d’un tes- tacé pâle, avec la suture rembrunie, et une grande tache noire située dans l’ouverture des angles postéro-externes, isolée de la suture, étendue jus¬ qu’aux côtés, mais non jusqu’au sommet qui présente une bordure testacée sensible. Repli presque lisse, d’un noir ou brun de poix. Abdomen suballongé, un peu moins large à sa base que les élytres, assez fortement atténué en arrière, assez convexe ; longuement et épar- sement sélosellé ; assez fortement et éparsement ponctué, plus lisse sur le dos des premiers segments; d’un noir de poix brillant, avec la marge apicale des segments plus ou moins testante; le 6e subtronqué ou à peine arrondi au sommet. Dessous du corps d’un noir de poix brillant, avec la marge apicale des arceaux du ventre plus ou moins largement rousse ou testacée. Mésosternum à disque plan, obsolètement ruguleux. Métasternum subcon¬ vexe, ponctué-pileux sur les côtés et sur les pièces latérales, presque lisse sur son milieu, à peine impressionné au devant de son angle pos¬ térieur. Ventre convexe, longuement et éparsement pubescent, distinc¬ tement sétosellé, assez fortement et éparsement ponctué. Pieds légèrement pubescents, éparsement ponctués, d’un tlave testacé, avec les hanches, surtout les postérieures, souvent plus foncées. Cuisses armées à leur sommet d’au moins 3 fins aiguillons. Tibias éparsement et fortement épineux. Tarses postérieurs bien plus longs que les tibia--, à 1er article notablement allongé, presque égal aux 3 suivants réunis : les 2e à 4e graduellement moins allongés. Patrie. Cette espèce est assez rare, en automne et en hiver, dans les champignons desséchés, aux environs de Fréjus et de Saint-Raphaël, ainsi que dans d’autres localités de la France méridionale. J’en ai pris un exemplaire à Collioure (Pyrénées-Orientales). Obs. Elle se distingue de Yexoletus par sa taille un peu plus grande et sa couleur plus noire ; du trinotatus var. discophorus, par son pro¬ thorax nullement rebordé à la base; de l’un et de l’autre, par ses antennes à articles intermédiaires et surtout pénultièmes, plus courts, et:. Les plus immatures ont toujours le disque du prothorax, sinon noir, du moins largement brunâtre. 53 TAC II vpouiens . — Bolitobius Très rarement, la tache des élytres est nébuleuse ou isolée. Quelquefois le prothorax n’ofi're aucune teinte testacée à son bord antérieur, avec la lisière postérieure très étroite, 8. Rolitoliius (liorilitliuii) pygmaeus, Fabkicius. Suballongé, fusiforme, légèrement convexe, d'un noir brillant, avec la bouche . la base des antennes et les pieds testacés, la marge apicale des segments abdominaux, le pourtour du prothorax et les élytres , d'un roux testacé, celles-ci à suture rembrunie et une grande tache apicale noire. Tête brièvement ovalaire, lisse, sans soie juxta-oculaire. Pénultièmes ar¬ ticles des antennes médiocrement transverses. Prothorax subtransverse, fortement rétréci en avant, un peu moins large en arrière que les élytres, non rebordé à la base, lisse. Elytres à peine oblongues, près d'un tiers plus longues que le prothorax, obsolètement épineuses latéralement vers les épaules, lisses, avec 3 séries de points sétigères, l'intrahumérale de 4 à 6. Abdomen éparsement pubescent, sélosellé, assez fortement et sub- éparsement ponctué, plus densement sur le 5e segment. Métaslernum bituberculé. çf Le 5e arceau ventral lisse sur sa région médiane. Le 6° subtu- berculé sur le milieu de sa base et puis légèrement et longitudinalement impressionné, avec l’impression lisse ; subtronqué au sommet après celle ci. 9 Les 5e et 6e arceaux du ventre simples ; le 6e arrondi au sommet. Oxyporus pygmaeas, Fabricius, Spec. Ins. I. 339, 4 : — Syst. El. Il, 606, 12. — Pa.nzer, Ent. Germ. 360, 10. Tachinus pygmaeus, Gyllenhal, Ins. Suec. II, 277, 22. Bolitobius pygmaeus, Mannbkheim, Brach. 65, 10. — Redtenbacher, Faun. Auslr. 086, 6; — Heer, Faun. Helv. I, 300, 9. — Ka.urz, Ins. Deut. II, 431, 13. — Pandellé, Ann. Ent. Fr. 1869, 357, 38. — Falvel, Faun. Gallo-Rhén. 111,551,7. Boletobius pygmaeus, Eiuchson, Col. .Mardi. I, 410, 10; — Gen. et Spec. Stapli. 280, 21. — Fairmaire et Laboulbè.ne Faun. Fr. I, 491, 15. Lordithon pygmaeus, Thomson. Skand. Col. III, 174, G. Variété a. Corps presque entièrement testacé, avec la tète et l'abdomen plus foncés. Métasternum à tubercules obsolètes ou avec. un seul tuber¬ cule terminal. 54 BRÉV1PENNES Tachinus melanocephalus, Gravenhorst, Micr. 1 44, IG; — Mon. 27, 7.— La- treille, Hist. nat. Crust. et Fns. IX, 398, IG. Bolitobius merdarius, Runde, Bracli. Hall. 26, 2?, Long., 0,0040 (1 3/4 1.).— Larg., 0,0014 (2/3 1.). Corps suballongé, fusiforme, légèrement convexe, d'un noir brillant, avec le pourtour du prothorax et les élvtres d’un roux testacé, celles-ci à suture rembrunie et grande tache apicale noire ; assez longuement et éparsement pubescent sur l’abdomen. Tête brièvement ovalaire, moins large que le prolhorax, peu convexe, lisse, d’un noir luisant. Bouche testacée. Le dernier article des palpes maxillaires un peu plus long que le pénultième. Yeux ovales, noirs, parfois lavés de gris, subdéprimés. Antennes un peu moins longues que la tête et le prothorax réunis, subépaissies vers leur extrémité, finement duveteuses et distinctement pilosellées, obscures avec les 4 ou 5 premiers articles testacés ; le 1er à peine épaissi en massue grêle et allongée, subégal aux 2 suivants réunis: les 2e et 3e oblongs, obeoniques, subégaux, à peine plus étroits que le ler : le 4° presque aussi large que long, obeonique, un peu moins long que le 5e : les suivants graduellement à peine plus épais, subobeoniques, peu contigus : le 5e non, les 6e et 7e légèrement, les 8e à 10e médiocrement trans verses, avec le 10e pourtant à peine moins court: le dernier ovalairè, presque mousse au sommet. Prothorax subtransverse, fortement rétréci en avant, un peu ou à peine moins large en arrière que les élytres ; à peine échancré au sommet, avec les angles antérieurs non avancés, subarrondis ; subarqué sur les côtés ; subarrondi à la base, plus platement au devant de l’écusson, à angles postérieurs obtus et arrondis; légèrement convexe; lisse; paré dans son pourtour de quelques pores sétigères à soie médiocre ; d’un noir de poix brillant, avec les côtés largement, la marge postérieure moins largement, l’antérieure étroitement d’un roux testacé. Écusson lisse, d'un brun de poix luisant. Elytres à peine oblongues, près d’un tiers plus longues que le pro¬ thorax, un peu plus larges en arrière qu’en avant et presque subrecti¬ lignes sur les côtés; peu convexes; subimpressionnées sur la suture derrière l’écusson ; lisses ; à peine épineuses sur leur tranche latérale vers les épaules ; parées de 3 séries longitudinales de pores sétigères assez gros, à soie médiocre, la marginale de 8 h 10, les intrahumérale et sutu- TACII VPORIENS. Bolitobius 55 raie de 4 à G écartés, avec quelques strioles obsolètes vers l’extrémité ; d’un roux lestacé luisant, avec la suture plus ou moins rembrunie, et une grande tache apicale noire, ovale ou subarrondie, rapprochée inté¬ rieurement delà suture sans y toucher, étendue jusqu’aux côtés et jus¬ qu’au sommet, en laissant néanmoins l’angle postéro-externe, roussâtre. Repli presque lisse, d’un noir brillant: Abdomen suballongé, moins large à sa base que les élytres, sensi¬ blement atténué en arrière, assez convexe, assez longuement et éparse- ment pubescent, un peu plus densement sur le 5e segment; distincte¬ ment sétosellé ; assez fortement et subéparsement ponctué, plus densement sur le 5e segment, un peu plus lisse sur le dos des premiers; d’un noir brillant, avec la marge apicale des segments d’un roux testacé : le 6° subtronqué ou à peine arrondi au sommet. Dessous du corps d’un noir brillant, avec la marge apicale des arceaux du ventre roussâtre. Mésosternum à disque plan, subruguleux. Métasler- num assez convexe, ponctué-pileux sur les côtés et sur les pièces laté¬ rales, plus lisse sur son milieu, plus ou moins bituberculé à la base de son angle postérieur qui est mousse ou subtronqué au sommet. Ventre convexe, assez longuement et éparsement pubescent, distinctement sé¬ tosellé, fortement et assez densement ponctué. Pieds légèrement pubescents, éparsement ponctués, testacés, avec les hanches, surtout les intermédiaires et postérieures, rembrunies excepté à leur sommet. Cuisses avec au moins 3 aiguillons à leur sommet. Tibias éparsement et fortement épineux. Tarses postérieurs bien plus longs que les tibias, à 1er article notablement allongé, subêgal aux 3 suivants réunis, ceux-ci graduellement moins allongés. Patrie. Cette espèce est commune, toute l’année, dans les agarics et. les champignons, dans presque toute la France. Obs. Avec la couleur et les dessins du dorsalis, elle en diffère par une taille un peu moindre ; par sa tête plus courte, sans soie juxta- oculaire ; par ses antennes un peu moins longues, à articles 8 et 9 un peu plus transverses ; par ses élytres à série dorsale à points moins nombreux ; par son métasternum généralement bituberculé en arrière. Les teintes testacées sont moins pâles, etc. Elle varie beaucoup pour la taille et la couleur. Chez les plus déve¬ loppés, la teinte noire envahit presque tout le prothorax moins les côtés, la majeure partie des élytres moins une tache humérale d’un roux testacé. 56 BnÊVIPENNES Chez les immatures, le prothorax est plus ou moins roux, et la tache des élytres est plus ou moins réduite. Les tubercules du métasternum tendent à s’affaiblir et même à dispa¬ raître. La variété a pourrait bien constituer plus tard une espèce différente. Elle est presque entièrement testacée, avec la tète et l’abdomen plus foncés. Le 3e article des antennes parait un peu plus long et à peine plus grêle, avec les pénultièmes plus fortement transverses. La pointe méta- sternale postérieure est souvent épaissie en tubercule plus ou moins apparent ( melanocephalus , Grav.). Peut-être doit-on réunir au pygmaeus les apicalis , marginalis, brunni- pennis et discoïdeus de Stephens (M. Brit.. V, 173, 174, 175)? Les mêla- noeephalus et ochraceus du même auteur se rapportent sans doute à la variété a, ainsi que le pallidus de Uossi (Faun. Etr. Mant, 99, 221)? 9. Bitlitubiiis ( J.oimI iilion ) iiiti'iisus, Hampe. Suballongé, fusiforme, légèrement convexe , d’un noir brillant, avec la bouche, l'a base des antennes et les pieds d’un flave testacé, la marge apicale des segments abdominaux, le pourtour du prothorax et les élytres d'un roux testacé, celle-ci à suture rembrunie et une grande tache apicale noire. Tète brièvement ovalaire, lisse, sans soie juxta-oculaire. Pénultièmes articles des antennes assez fortement transverses. Prothorax subtransverse, rétréci en avant, à peine moins large en arrière que les élytres, non rebordé à la base, lisse. Élytres à peine oblongues , près d'un tiers plus longues que le prothorax, non visiblement épineuses latérale¬ ment vers les épaules, lisses, uvec 3 séries de petits points sétigères, l'inlr allumé raie de 4 a 6. Abdomen éparsement pubescent, sétosellé, assez fortement et éparsement ponctué. Métasternum trituberculé. cf Le 6e arceau ventral à peine tubercule sur le milieu de sa base et puis lisse et longitudinalement déprimé, subtronqué au milieu de son bord apical. 9 Le 6e arceau ventral simple, arrondi au sommet. Bolilobius intrusus , Hampe, Stelt. Ent. Zeit. XI, 349, 8. — Pandellé, Ann. Ent. Fr. 1869, 356, 37. Bolilobius pygmaeus , var. Kiiaatz, lus. Dent. II. 451. Bolilobius pygmaeus, var. (I, Fauvel, Faun. Gallo.-Rhén. lit, 555. tac ii YPouiENs. — Bryoporus 57 Long., 0,0028 (1 1/4 1.). — Larg., 0,0010 (1/2 1.). Patrie. Cette espèce est médiocrement commune, en été, dans les champignons et les agarics, dans les lieux boisés, dans les environs de Lyon, le Beaujolais, les Alpes, les Pyrénées, etc. Obs. Je ne la décrirai pas plus longuement, car elle est peut-être une variété de la précédente. Toutefois, je ferai observer qu’elle est con¬ stamment moindre; que les pénultièmes articles des antennes sont plus fortement transverses et le dernier relativement plus courl ; que les élytres, impressionnées presque tout le long de la strie suiurale, sont encore moins visiblement épineuses sur les côtés vers les épaules ; que le méta- sternmn est généralement trituberculé sur son angle postérieur ; que le 6e arceau ventral çf , moins sensiblement luberculé à sa base, est moins visiblement impressionné sur sa région médiane, avec le 5e moins lisse sur son milieu, etc. Les tubercules du métasternum sont parfois obsolètes. Les immatures ont le prothorax et l’abdomen moins foncés. On rapporte à l 'intrams le biguttntus de Stephens (111. Brit. V, 175). Genre linjopdrus, Bryopore ; Kraaiz. Iÿraatz, Ins. Dcut. II, 452. Etymologie.: PpOov, mousse ; irnpoç, qui pénètre. Caractères. Corps suballongé, fusiforme, peu convexe, ailé, le plus souvent lisse et glabre, excepté sur l’abdomen. Tête non ou à peine plus longue que large, subarrondie ou très brièvement ovalaire, assez saillante, inclinée, subatténuée en avant, non resserrée en arrière, non enfoncée dans le prothorax jusqu’aux yeux. Tempes médiocrement développées en arrière, rebordées sur les côtés, séparées en dessous par un intervalle assez large, subétranglé au milieu, convexe en avant, et en arrière. Épistome assez grand, tronqué au sommet. Labre transverse, tronqué ou à peine sinué à son bord antérieur. Mandi¬ bules peu saillantes, arquées, nautiques, aiguës, subfalciformes. Palpes maxillaires peu allongés, à 1er article petit: le 2e oblong, un peu en massue : le 3e subégal au 2,: mais plus épais, oblong, obeonique : le 58 bkevipkjnnes dernier en cône atténué, aussi long ou à peine moins long que le 3e (1), évidemment plus étroit à sa base que le sommet de celui-ci . Palpes labiaux petits, peu distincts, de 3 articles, le dernier plus étroit. Menton assez grand, transverse, tronqué en avant. Base des mâchoires subangulée. Yeux médiocres, ovales, subdéprimés ou à peine saillants, séparés du prothorax par un intervalle sensible, à pore juxta-oculaire nul ou à soie très courte. Antennes assez courtes, subépaissies vers leur extrémité, de 1 1 articles; le te'' subégal aux 2 suivants réunis, en massue plus ou moins grêle : le 3° plus long que le 2e : le 4e non plus court que le 5° : les 5« à 10e graduel¬ lement un peu plus épais, avec les pénultièmes fortement transverscs: le dernier subovale. Prothorax subtransverse ou transverse, fortement rétréci en avant, environ aussi large à sa base que les ély très ; subéchancré au sommet; subarrondi à la base; finement rebordé sur les côtés; paré de quelques pores sétigères dans son pourtour (2). Repli médiocre, enfoui, non visible vu de côté; les stigmates apparents. Ecusson assez grand, subogival. Élytres subcarrées ou suboblongues, dépassant plus ou moins la poi¬ trine, simultanément subéchancrées à leur bord apical et puis subobli- quement coupées vers leur angle postéro-externe qui est subobtus; tri- sérialement ponctuées-sélosellées, avec quelques légères séries acces¬ soires de petits points ; rebordées sur les côtés; creusées d'une strie suturale. Repli assez étroit, déclive, subredressé en arrière, terminé en languette, à bord inférieur assez largement doublé. Epaules à calus assez marqué. Prosternum peu développé au devant des hanches antérieures, rétréci entre celles-ci en triangle prononcé ; relevé en carène sur sa ligne mé¬ diane depuis son bord antérieur jusqu’au sommet du triangle; longuement bisétosellé en avant dans son milieu. Mésosternum médiocre, fortement échancré antérieurement, 'plan sur son disque, à anneau articulaire re¬ bordé ; à pointe postérieure brusque, étroite, canaliculée, prolongée environ jusqu’aux trois quarts des hanches intermédiaires. Médiépisler- nums très grands, séparés du mésosternum par une suture transversa- (t) M. Kraalz dit dans son tableau (381) : articulo quarto tertio multo breviorc, et, dans le texte (482) : articulo quarto præcedente vix longio'-e. Il y a évidemment lit contra¬ diction. (2) Les pores postérieurs sont assez distants de la marge, plus rarement les antérieurs. • TAC II YP0 RI EINS . 59 — Bryoporus lemeul oblique. Médiépim'eres assez grandes, en forme de parallélipipède suballongé et longitudinal. Métasternum court, à peine échancré pour l’insertion des hanches postérieures, subangulé entre celles-ci, plus for¬ tement angulé (1) entre les intermédiaires ; plus ou moins fortement resserré par les unes et les autres de chaque côté du disque. Postépi - sternums assez larges, postérieurement rétrécis en languette. Postépim'eres très réduites. Abdomen suballongé ou oblong, atténué en arrière, fortement rebordé sur les côtés, non rétractile, se recourbant en dessous; légèrement séto- sellé ; à 1er segment normal plus ou moins découvert: les 4 premiers subégaux; le 5e plus grand, muni à son bord apical d'une très fine mem¬ brane pâle : le 6e plus ou moins saillant, entier : celui de l’armure rare - ment apparent. Ventre caréné à sa base, à 4 premiers arceaux subégaux, le 5e plus grand : le 6e plus ou moins saillant, entier. Hanches antérieures grandes, de la longueur des cuisses, saillantes, coniques, convexes en avant, contiguës au sommet. Les intermédiaires aussi grandes, subovales, peu saillantes, très rapprochées. Les posté¬ rieures très grandes, subcontiguës et rebordées intérieurement ; à lame supérieure très étroite en dehors, brusquement dilatée en dedans en cône suballongé et subtronqué; à lame inférieure très grande, lisse, excepté parfois à son angle externe, à peine arquée à son bord postérieur qui dépasse le lobe externe des postépimères. Pieds médiocres. Trochanters antérieurs et intermédiaires petits, subcunéiformes; les postérieurs assez grands, en ovale subacuminé et subdétaché au sommet qui est terminé par une soie. Cuisses subcompri¬ mées, subélargies avant leur milieu, armées en dessous à leur extrémité de 3 à 5 aiguillons. Tibias assez robustes, rétrécis à leur base, éparse- ment épineux, munis au bout de leur tranche inférieure de 2 forts éperons dont l’interne plus long ; les antérieurs moins longs, les inter¬ médiaires un peu moins longs, les postérieurs au moins aussi longs que les cuisses. Tarses subatténués ou sétacés, de 5 articles; les antérieurs de la longueur des tibias, simples, à 4 premiers articles graduellement plus courts : le dernier un peu en massue, au moins égal aux 2 précé¬ dents réunis ; les intermédiaires et postérieurs sensiblement ou bien plus longs que les tibias, à 1er article notablement allongé, subégal aux 3 sui- (I) Le soinmel de l’angle, peu aigu, est séparé de la pointe inésoslernale par un intermède linéaire ou lancéolé. 60 BltÉVIPEJNINES vants réunis ou à peine moins longs : les 2e à 4e graduellement moins longs : le dernier sublinéaire ou à peine en massue, un peu ou à peine moins long que les 2 précédents réunis. Ongles petits, assez grêles, arqués. Obs. Les Bryopures, à démarche assez lente, se tiennent cachés prin¬ cipalement sous les mousses et les feuilles mortes. Ce genre est assez distinct par la conformation des palpes qui est constante chez toutes les espèces, par les séries accessoires des élytres et par l’abdomen bien moins fortement sétosellé. 11 lie naturellement les Bolitobius aux Mycetoporus. 11 renferme un petit nombre d’espèces, dont suit le tableau : a. Prothorax très finement et assez densement pointillé. Le 4e article des antennes oblong. Taille moyenne. b. Tète et prothorax noirs, élytres rousses. Les pénultièmes arti¬ cles des antennes a peine transverses . 1. cernuus. bb. Tête, prothorax et élytres d’un roux testacé. Les pémdtièmes articles des antennes fortement transverses . 2. rufus. aa. Prothorax lisse ou presque lisse. Taille moindre. c. Élytres substriolées-pointillées entre les séries. Le 4e article des antennes oblong . 3. rugipennis. ce. Élytres lisses entre les séries. Le 4e article des antennes sub¬ carré ou subtransverse . 4. castaneus. 1. Itrjoporns ccriiiiug, Gravenhohst. Suballongé, fusiforme, peu convexe , d'un noir brillant, avec les élytres et la marge apicale des segments abdominaux rousses, la bouche, la base des antennes et les pieds testacés. Tête très brièvement ovalaire, lisse. Protliorax subtransverse, rétréci en avant, aussi large en arrière que les élytres, très finement et assez densement pointillé. Elytres à peine o'olongues -, d'un tiers plus longues que le protliorax, légèrement épineuses sur les côtés vers les épaules, lisses, avec 3 séries de 5 à 10 points sétigères , et 1 série accessoire entre la sulurale et l’intra- humérale, et 1 entre celle- ci et la marginale. Abdomen éparsemént pubcscent, assez fortement et éparsement ponctué. cf . Le 5° arceau ventral déprimé sur son disque, obtusément et sub- angulairemcnt prolongé, muni vers son sommet de 2 petits grains sétigères. 61 TACHYPOIIIENS. - BvyOJiOVUS 9 . Le 6e arceau ventral simple, arrondi au sommet. Tachinus cernuus , Gravenhorst, Mon. 31. — Gyllbnhal, Ins. Suec. II, 271, 17. Bolitobius cernuus , Mannerheim, Brach. 64, 4. — Boisduval et Lacordaire, Faun. Par. 500, 5 — Heer, Faun. Helv. I, 298, 3. — Pandellé, Ann. Ent. Fr. 338, 8. Boletobius cernuus , Erichson, Col. March. I, 400, 4; — Gen. et Spec. Staph. 272, 7. — Redtenbacher, Faun. Austr. 686, 3. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Fr. I, 487, 4. Bryoporus cernuus, Kraatz, Ins. Deut. II, 453, I. — Thomson, Skand. Col. III, 169, 1. Megacronus cernuus, Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 558, 5. Variété a. Prothorax et élytres roux. Stapliylinus me rdarius, Olivier, Ent. III, n° 42, 29,39, pl, V, fig. 45. Long., 0,0049 (2 1/4 1.). — Larg., 0,0014 (2/3). Corps suballongé, fusiforme, peu convexe, d’un noir brillant, avec les élytres et la marge apicale des segments abdominaux rousses ; recouvert sur l’abdomen d’une pubescence assez longue, peu serrée et d’un gris blond. Tête très brièvement ovalaire, moins large que le prothorax, peu convexe, lisse, d’un noir luisant, marquée de chaque côté d’un pore juxta-oculaire à soie longue. Bouche testacée. Yeux noirs. Antennes de la longueur de la tête et du prothorax réunis, faiblement épaissies vers leur extrémité, finement duveteuses et éparsement pilo— sellées, obscures à 3 premiers articles testacés; le 1er à peine épaissi en massue grêle et allongée, subégal aux 2 suivants réunis : le 2e un peu plus étroit, oblong, obconique : le 3e évidemment plus long, fortement oblong, obconique : le 4e oblong, subobconique, au moins égal au 5e : les suivants graduellement un peu plus courts et un plus épais, subob- coniques, peu contigus : les 5e à 7e suboblongs (o*) ou subcarrés ( 9 ), les pénultièmes subcarrés (cf) ou à peine transverses ( 9 ) : le dernier subovalaire, obtu sèment acuminé au bout, parfois roussâtre. Prothorax subtransverse, rétréci en avant, aussi large en arrière que les élytres ; subéchancré au sommet avec les angles antérieurs un peu avancés, subinfiéchis et subarrondis ; subarqué sur les côtés ; subarrondi à la base, à angles postérieurs obtus et arrondis ; subconvexe; paré dans son pourtour de quelques pores sétigères à soie assez longue, les an¬ térieurs médians très distants de la marge; très finement et assez den- Soc. Linn. — T. xxix. 5 62 BRÉVIPENNES sement pointillé, mais d’une manière vague ou irrégulière ; d’un noir luisant, et parfois d’un brun rougeâtre. Écusson lisse, d’un noir de poix luisant. Élytres à peine oblongues, d’un tiers plus longues que le prothorax, à peine plus larges en arrière qu’en avant et faiblement arquées sur les côtés; peu convexes; à fond lisse; légèrement épineuses sur leur tranche latérale vers les épaules ; parées de 3 séries longitudinales de pores sétigères médiocres, à soie assez courte, de 5 à 10 chacune, avec 1 série accessoire irrégulière, de 4 à 6 points, entre la suturale et l’intra- humérale et un autre semblable entre celle-ci et la marginale; d'un rouge de vin brillant. Repli presque lisse, d’un noir de poix. Abdomen suballongé, un peu moins large à sa base que les élvlres, graduellement atténué en arrière, a'sez longuement et éparsement pubescent; éparsement sétosellé; assez fortement et éparsement ponctué; d’un noir brillant, avec la marge apicale des segments et le Ce entièrement roux : celui-ci subarrondi au sommet. Dessous du corps d’un noir de poix brillant, avec l’antépectus, l’ex¬ trémité du ventre et la marge apicale des arceaux roux. Métasternum assez convexe, ponctué-pileux sur les côtés et sur les postépisternums, pluslissesur son milieu. Ventre convexe, assez longuement et éparsement pubescent, éparsement sétosellé, assez fortement et éparsement ponctué. Pieds légèrement pubescents, éparsement ponctués, d’un roux testacé, avec les hanches postérieures rembrunies. Cuisses avec 3 à 5 aiguillons en dessous, à leur sommet. Tibias éparsement épineux. Tarses postérieurs bien plus longs que les tibias, à 1er article notablement allongé, au moins égal aux 2 suivants réunis : les 2e à Rallongés, graduellement moinslongs. Patrie. Cette espèce est rare. Elle se prend en été, sous les mousses, les feuilles mortes et les détritus, dans les lieux boisés ou montagneux : l’Alsace, la Lorraine, la Normandie, les environs de Paris, les Alpes, les Pyrénées, etc. Obs. Le type a le prothorax entièrement noir. D’autres fois, il est d’un rouge brun à disque plus foncé sur son milieu. Plus rarement, il est entièrement d’un rouge acajou ou même d’un rouge de vin, comme les élytres ( merdarius , 01.) Les 9 ont les antennes un peu moins longues, à articles intermédiaires et postérieures un peu plus courts. On rapporte au cernuus le carus de Sperk (Bull. Mosc. 1835, 155) et le piceus de Thomson (Skand. col. III, 172). TÀCIIYPORIENS. — BvyopOVUS 63 ». Bryoporus rufus, Erichson Suballongé , fusiforme, peu convexe, d'un roux testacé brillant, avec la base des segments abdominaux, la poitrine et l'extrémité des antennes rembrunies. Tête très brièvement ovalaire, presque lisse. Prothorax transverse, fortement rétréci en avant, presque aussi large en arrière que les élytres, très finement et assez densement pointillé. Elytres à peine oblongues, d'un -tiers pius longues que le prothorax, légèrement épineuses sur les côtés vers les épaulés, lisses, avec 3 séries de 7 à 8 points se- tigères et quelques séries accessoires de petits points obsolètes. Abdomen éparsement pubescent, fortement et vaguement ponctué. ' article notablement allongé, subégal aux 3 suivants réunis : ceux-ci graduellement moins longs. Patrie. Cette espèce est commune, toute l’année, sous les pierres, parmi les mousses et dans les détritus des inondations, dans presque toute la France. Obs. Cette espèce, avec la couleur du splendens, s’en distingue aisé¬ ment par une forme un peu plus étroite, par son prothorax marqué sur les côtés du disque de 2 ou 3 points accessoires, et surtout par la con¬ formation du dernier article des palpes maxillaires, lequel est moins grêle, bien plus court, conique au lieu de subcylindrique, etc. Les élytres sont sans ou avec 1 seul point accessoire. Chez les imma¬ tures, elles sont d’un testacé pâle, ainsi que la marge apicale des segments abdominaux et les pieds, avec le prothorax roux à disque rembruni. 8. illyccto|»orus ruficomis, Kraatz. Allongé, fusiforme, peu convexe, d'un noir brillant, avec les élytres rouges, l'extrême base du prothorax, la marge apicale des segments abdominaux et les antennes d'un roux de poix, la base de celles-ci, la tachyporiens. — Mycetoporus 87 bouche et les pieds testacés. Tète lisse. Le 3ü article des antennes évidem¬ ment plus long que le 2e, le 4e subcarré. Prolhorax presque aussi long que large, rétréci en avant , à peine moins large en arrière que les élytres, lisse, avec 2 ou 3 points accessoires sur les côtés du disque. Élytres sub¬ carrées, d’un quart plus longues que le prothorax, à peine épineuses sur les côtés, lisses ou avec 1 ou 2 points accessoires. Abdomen éparsement pubescent, assez fortement et subéparsement ponctué. a" Le 6e arceau ventral légèrement arrondi an sommet. 9 Le 6e arceau ventral plus sensiblement arrondi au sommet. Tachinus lepidus, var. c, Gyllenhal, Ins. Suec. II, 248. Mycetoporus lepidus, Boisduval et Lacordaire, Faun. Par. I, 504. 2. Mycetoporus lepidus, var. a, Erichson, Gen. etSpec. Staph. 284. Mycetoporus ruficornis, Kraatz, Ins. Deut. II, 401,8. — Thomson, Skand. Col. IX, 306, 9. Mycetoporus punctiventris, Thomson, Skand. Col. III, 164, 9. r Variété a. Élytres avec une tache brune sur la moitié postérieure de leur disque, plus ou moins liée au bord externe. Antennes testacées. Mycetoporus bimaculatus, Boisduval et Lacordaire, Faun. Par. 1,505, 3. Bolitobius bimaculatus, Pandellé, Ann. Ent. Fr. 1869, 350, 28. Long., 0,0033 (1 1/2 1.). - Larg., 0,0007 (1/3 1.). Patrie. Cette espèce est assez rare. Elle se rencontre, en été et en automne, sous les mousses, au mont Pilât, dans les Alpes, les Pyré¬ nées, etc. Obs. On la réunit parfois au longulus, dont elle est peut-être une va¬ riété. Toutefois je constate qu’elle est toujours moindre et relativement plus étroite. Les antennes, un peu plus courtes, ont leur 4e article moins oblong, le 5e plus court et les pénultièmes plus fortement transverses. Le prothorax, évidemment moins transverse, est aussi long ou presque aussi long que large, etc. Dans la variété bimaculatus, les antennes sont d’un testacé assez pâle, au lieu que dans le type elles sont d’un roux brunâtre à base plus claire. La tache des élytres, parfois assez tranchée, est souvent nébuleuse ou obsolète. Les cuisses postérieures sont souvent rembrunies, au moins dans leur milieu. 88 BREVIPENNES O. IWyeetoponis lepirius, Gravenhorst. Allongé , étroit, subfusiforme, peu convexe, d’un brun de poix brillant, avec la bouche, la base des antennes et les pieds testacés. Tête lisse. Le 3e article des antennes évidemment plus long que le 2e, le 4e subcarré. Prothorax presque aussi long que large, rétréci en avant, presque aussi large en arrière que les élytres, avec 2 ou 3 points accessoires sur les côtés du disque et souvent 2 autres sur le milieu. Élytres subcarrées, un peu plus longues que le prothorax, à peine ou nullement hispido -ciliées sur les côtés, lisses ou avec 1 ou 2 points accessoires. Abdomen à peine atténué en arrière, éparsement pubescent , assez fortement et éparsement ponctué. cf" Le 6e arceau ventral légèrement arrondi au sommet. Ç Le 6e arceau ventral plus sensiblement arrondi au sommet. Staphylinus merdarius, Fabricius, Syst. Ent. 260, 14; — Spec. Ins. I, 337, 1S, — Schrank, Faun. Boic. I, 647, 884. Tacliinus lepidus, Gravenhorst, Mon. 26, 4. Tachyporus lepidus, Gyllenhal, Ins. Suec. II, 247, 12. Mycetoporus lepidus, Mannerheim, Bracb. 63, 1. — Erichson, Col. March. I. 413, 4; — Gen. et Spec. Staph. 284, 4. — Redtenbacheh, Faun. Austr. 688, 3. Heeh, Faun. Helv. I, 296, 2. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Fr. I, 495. — Kraatz, Ins. Deut. II, 462, 9. — Thomson, Skand. Col. III, 163. Bolitobius lepidus, Pandellé, Ann. Ent. Fr. 1869, 349, 27. Mycetoporus brunneus, Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 867, 7 (partira). Variété a. Taille moindre. Corps d'un noir de poix. Élytres sans pores accessoires. Tachinus tristis, Gravenhorst, Mon. 29, 10. Mycetoporus brunneus, Maekun, Syrab. 5, 5. Long., 0,0036 (1 2/3 1.). — Larg., 0,0007 (1/3 1.). Patrie. Cette espèce, assez rare, se trouve, en été, sous les pierres et les mousses, dans la France septentrionale, aux environs de Paris, dans l'Alsace, la Lorraine, la Bourgogne, etc. Obs. Elle diffère du ruficornis par sa forme encore plus étroite, presque sublinéaire; par son prothorax et ses élytres d'une couleur uniforme, d’un brun ou roux de poix, et par son abdomen subparallèle ou à peine atténué en arrière, etc. tachyporiens. — Mycetoporus 89 Les mêmes caractères la séparent du longulus, avec, en outre, une taille moindre et les 4e et 5e articles des antennes plus courts, etc. La couleur générale passe du brun de poix au roux châtain, avec la tète et la base des segments abdominaux toujours plus foncées. Chez les immatures, le corps est presque entièrement d’nn roux testacé. Des exemplaires, à taille moindre et à couleur plus sombre, semblent répondre au piceus de Maeklin ; ils sont le plus souvent dépourvus de points accessoires sur les élytres, tandis que le type en offre presque toujours 1 ou 2. 10. lljcetoporug pacliyrapliis, Pandellê. Suballongé, fusiforme, peu convexe, d'un roux brillant, avec la tête et la base des segments abdominaux d’un noir de poix, les antennes brunâtres, la base de celles-ci, la bouche et les pieds testacés. Tête lisse. Le 3e article des antennes évidemment plus long que le 3°, le 4e obeonique. Prothorax à peine transverse, rétréci en avant, presque aussi large en arrière que les élytres, lisse, avec 1 ou 2 points accessoires sur les côtés du disque. Élytres subcarrées, un peu plus longues que le prothorax, èparsement ciliées sur les côtés, lisses ou avec 1 seul point accessoire. Abdomen épar- sement pubescent, assez fortement et èparsement ponctué. a" Le 6e arceau ventral légèrement arrondi au sommet. •? Le 6U arceau ventral plus fortement arrondi au sommet. Bolitobius p ichyraphis, Pandellê, Ann. Eut. Fr. 1869, 351, 30. Mycetoporus pachyraphis, Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 569, 8. Long., 0,0040 (1 3/4 1.). — Larg., 0,0012 (1/2 1.). Corps suballongé, fusiforme, peu convexe, d’un roux brillant, avec la tête et l’abdomen rembrunis ; èparsement pubescent sur celui-ci. Tête aussi longue que large, moins large que le prolhorax, peu convexe, lisse, d’un noir ou brun de poix luisant; marquée d’un pore juxta- oculaire assez fort et à soie assez longue. Bouche testacée. Le dernier article des palpes maxillaires peu grêle, assez long, conique, plus long que la moitié du précédent : celui-ci oblong, assez renflé, plus épais que le 2e. y eux noirs. Antennes un peu moins longues que la tête et le prothorax réunis ; 90 BREVIPENNES subépaissies vers leur extrémité, finement duveteuses et éparsemeut pilo- sellées, brunâtres avec les 2 ou 3 premiers articles plus clairs ; le 1er en massue allongée et assez grêle, subégal aux 2 suivants réunis : les 2e et 3e obeoniques : le 2e suboblong : le 3e évidemment plus long, fortement oblong : le 4e obeonique, aussi long que large : les suivants graduelle¬ ment plus épais et un peu plus courts, subobeoniques, non contigus : le 5e à peine, le 6e sensiblement, les 7e à 10e fortement transverses : le dernier courtement ovalaire, presque mousse au bout. Prothorax à peine transverse, rétréci en avant, presque aussi large en arrière quelesélytres ; subéchancré au sommet, avec les angles antérieurs un peu avancés, subarrondis ; subarqué sur les côtés; subarrondi à la base, plus platement au devant de l’écusson ; à angles postérieurs très obtus et largement arrondis ; subconvexe ; lisse ; paré dans son pourtour de quelques pores sétigères assez gros mais à soie courte ou obsolète : les antérieurs médians assez distants, les antérieurs externes et les posté¬ rieurs plus ou moins rapprochés de la marge ; offrant, en outre, sur les côtés du disque, 1 ou 2 points accessoires, disposés sur une ligne trans¬ versale (1); d’un roux luisant, à disque parfois un peu rembruni. Écusson lisse, d’un roux luisant. Élytres subcarrées, un peu plus longues que le prothorax, un peu plus larges en arrière qu’en avant et subrectilignes sur leurs côtés ; peu con¬ vexes ; lisses ; éparsement ciliées sur leur tranche latérale , parées de 3 séries longitudinales de pores sétigères à soie courte ou obsolète, l’intra-humérale de 5 à 10 points, les suturale et marginale à points plus petits et ordinairement plus nombreux, avec 1 ou très rarement 2 points accessoires en dedans de l’intra -humérale, et quelques strioles termi¬ nales, obsolètes ; d’un roux luisant, à marge latérale rembrunie. Repli presque lisse, d’un brun ou roux de poix brillant. Abdomen oblong, un peu moins large à sa base que les élytres, sensi¬ blement atténué en arrière, assez convexe ; éparsement pubescent et éparsement sétosellé; assez fortement et éparsement ponctué, plus lisse sur le dos du 1er segment et vers l’extrémité des autres ; d’un noir de poix brillant, à marge apicale des segments d’un roux subtestacé : le 6e à peine arrondi au sommet. Dessous du corps d’un noir brillant, avec le sommet du ventre et la (4) Parfois un des deux et même tous les deux font défaut sur un des côtés, plus rarement de chaque côté. 91 tach ypokiens. — Mycetoporus marge apicale des arceaux d’un roux plus ou moins testacé. Mésostemum à disque plan, à peine ruguleux. Métasternum convexe, fortement ponctué-pileux sur les côtés et sur les postépisternums, presque lisse sur son milieu. Ventre convexe, éparsement pubescent, légèrement sétosellé, fortement et éparsement ponctué, plus densement à la base des pre¬ miers arceaux. Pieds légèrement pubescents, éparsement ponctués, testacés avec les hanches postérieures d’un noir de poix. Cuisses avec 3 à 5 petits aiguil¬ lons à leur sommet. Tibias éparsement épineux. Tarses postérieurs bien plus longs que les tibias, à 1er article notablement allongé, presque égal aux 3 suivants réunis : ceux-ci graduellement moins longs. Patrie. Cette rare espèce se rencontre, en été, parmi les mousses au pied des arbres, au mont Pilât, dans les Alpes, les Pyrénées, etc. Obs. Outre sa couleur, elle se distingue des longulus , ruftcornis et lepidus par sa forme un peu moins allongée et surtout par la structure des palpes maxillaires, dont le dernier article est plus long que la moitié du précédent, avec celui-ci encore plus épais, etc. Chez les adultes, les cuisses postérieures sont un peu enfumées, et le disque du prothorax est plus ou moins rembruni. Chez les immatures, l’antépectus et le médipectus sont d’un roux testacé. aa. Le 3e article des antennes suboblong, non ou à peine plus long que le 2e Prothorax sans points accessoires. k. Êlytres avec 1 série accessoire d’au moins 3 points entre les sutu- rale et intra-humérale. Le 3e article das palpes maxillaires moins épais que le 2e : celui-ci renflé; le dernier court, subatté¬ nué. Prothorax au moins aussi long que large. 1. Corps presque entièrement noir ou brun de poix. Tête à peine oblongue, brièvement atténuée en avant Antennes obscures à base testacée. Taille petite. m. Antennes à base d’un testacé brunâtre, à 3e article à peine plus long que le 2e, les pénultièmes sensiblement transverses. Marge apicale des êlytres étroitement couleur de poix. 11. nanus. mm. Antennes à base d’un testacé pâle, à 3e article non plus long que le 2e, les pénultièmes sensiblement transverses. Marge apicale des êlytres assez légèrement d'un roux de poix. Forme plus étroite . 12. Baudueri. II. Corps d’un roux testacé, avec la tête et l’abdomen rembrunis. Tête oblongue, assez longuement atténuée en avant. Antennes testacées. Taille très petite. . . * . . . 13. tenuis. 92 BRÉVIPEISMES kk. Élytres sans série accessoire de points. Le 3e article des palpes maxillaires plus épais que le 2e : celui-ci peu épaissi : le dernier assez long, très grêle, subcylindrique. Prothorax subtransverse ou transverse. n. Corps noir ou en majeure partie, avec le calus huméral et la marge apicale des élytres testacés. o. Corps large aux élytres. Prothorax transverse, à pores anté¬ rieurs subégalement distants de la marge d’un 7e ou 8e. Abdo¬ men presque lisse. Taille moyenne . 14. Niger. oo. Corps assez étroit. Prothorax subtransverse, à pores anté¬ rieurs inégalement distants de la marge, les médians d’un 5e. Abdomen assez finement et éparsement ponctué. Taille pe¬ tite . 15. angularis. nn. Corps noir ou brun, à prothorax et élytres roux : celui-là à disque souvent rembruni : celles-ci avec une grande tache ou bande noire. Pores antérieurs du prothorax subégalement distants de la marge, les médians d’un 7e . 16. Reichei. nnn. Corps noir, à prothorax et élytres d'un roux tcstacé. Pores anté¬ rieurs du prothorax inégalement distants de la marge, les médians d’un 7e. p. Tête testacée. Les ieet 5e articles des antennes aussi longs que larges. Abdomen fortement et modérément ponctué. Taille moyenne . 17. forticornis pp. Tête d’un noir ou brun de poix. Les 4e et 5e articles des antennes assez fortement transverses. Abdomen assez for¬ tement et éparsement ponctué. Taille petite. ... 18. pronus. 11. Mycetoporus iiaiiu», Erichson. Suballongé, fusiforme, subconvexe, d’un noir brillant , avec la bouche, la base des antennes , les pieds, la marge apicale des élytres et des seg¬ ments abdominaux, d’un brun de poix parfois roussâtre. Tête à peine oblongue, lisse. Le 3e article des antennes suboblong, à peine plus long que le 2e. Prothorax aussi long que large, rétréci en avant, aussi large en arrière que les élytres, lisse. Élytres à peine oblongues, un peu plus longues que le prothorax, éparsement ciliées sur les côtés, lisses, avec 1 soie accessoire de 5 à 10 points. Abdomen éparsement pubescent, assez finement et éparsement ponctué. o* Le 6e arceau ventral légèrement arrondi au sommet. ï Le 6° arceau ventral plus fortement arrondi au sommet. 93 tachyporiens. — Mycetoporus Mycetoporus nanus, Erichson, Col. March. I, 41b’, 6; — Gen. et Spec. Staph. 286, 7.— Redtenbacher, Faun. Austr. 689, 7. — Heer, Faun. Helv. I, 297, 7. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Fr. I, 493, b. — Kraatz, Ins. Deut. II, 463, 10. — Fauvel, Faun. Gallo-P.hén. III, S6o, 5. Bolitobius nanus, Pandkllé, Ann. Ent.Fr. 1869, 342, 12. Variété a. Prothorax d’un brun de poix. Élytres d’un roux châtain. Long., 0,0032 (1 1/2 1.). — Larg., 0,0007 (1/3 1.). Corps suballongé, fusiforme, subconvexe, d’un noir brillant, éparse- ment pubescent sur l’abdomen. Tête à peine oblongue, brièvement atténuée en avant, non ou à peine plus large en arrière qu’au niveau des yeux, moins large que le pro¬ thorax, peu convexe, lisse, d’un noir luisant ; marquée d’un pore juxta- oculaire, assez gros et à soie assez longue. Bouche d’un brun de poix. Le dernier article des palpes maxillaires court, subatténué : le 3e moins épais que le 2e : celui-ci renflé. Yeux noirs. Antennes plus courtes que la tête et le prolhorax réunis, légèrement épaissies vers leur extrémité, très finement duveteuses et à peine pilosel- lées, noires à base d’un testacé de poix; à UT article en massue allongée et assez grêle, au moins égal aux 2 suivants réunis : le 2e assez court, à peine plus étroit que le 1er : le 3e suboblong, obconique, plus grêle et à peine plus long que le 2e : les suivants graduellement un peu plus épais, subcontigus : le 4e non, le 5e à peine, les 6e et 7e légèrement, les 8e à 10e sensiblement ou même assez fortement transverses, vus de côté : le dernier courtement ovalaire, subcomprimé et obtusément acuminé au sommet. Prothorax au moins aussi long que large, rétréci en avant, aussi large en arrière que les élytres ; subéchancré au sommet, avec les angles anté¬ rieurs un peu avancés, subarrondis ; subarqué sur les côtés ; subarrondi à la base, plus platement au devant de l’écusson ; à angles postérieurs très obtus et subarrondis ; subconvexe ; lisse ; paré dans son pourtour de quelques pores sétigères, assez forts et à soie médiocre, plus ou moins rapprochés de la marge, avec les antérieurs médians néanmoins un peu plus écartés de celle-ci que les deux antérieurs externes ; d’un noir luisant. Ecusson lisse, d’un noir luisant (1). (t) Accidentellement, l’ecusson offre en arriére une petite fossette ponclifoimr. Soc. Linn. — T. XXIX. 7 94 BRÉVIPENNES Élytres à peine oblongues, un peu plus longues que le prothorax, à peine ou un peu plus larges en arrière qu’en avant et à peine arquées sur les côtés; faiblement convexes; lisses; éparsement hispido-ciliées sur leur tranche latérale; parées de 3 séries longitudinales de pores sétigères à soie courte et obsolète, variant de 5 à 12 points, avec t série accessoire de 5 à 10 points entre l’intra-humérale et la suturale, et quelques strioles ou fovéoles terminales obsolètes ; d’un noir luisant, parfois brunâtre, à marge apicale couleur de poix. Repli presque lisse, d’un noir de poix brillant. Abdomen oblong, un peu moins large à sa base que les élytres, sensi¬ blement atténué en arrière, convexe ; éparsement pubescent et distinc temcnt sétosellé ; assez finement et éparsement ponctué, lisse sur le dos du 1er segment et sur l’extrémité des autres; d’un noir brillant, avec la marge apicale des segments d’un brun roussàtre : le 6e à peine arrondi au sommet. Dessous du corps d’un noir brillant, avec le sommet du ventre et la marge apicale des arceaux d’un brun de poix un peu roussàtre. Mésoster¬ num à disque plan, subrugueux, à pointe fine, aciculée. Métasternum convexe, légèrement ponctué-pileux sur les côtés et sur les postépis- ternums, lisse sur son milieu. Ventre convexe, éparsement pubescent, distinctement sétosellé, assez finement et éparsement ponctué, plus for tement et plus densement vers la base. Pieds légèrement pubescents, éparsement pointillés, d’un brun de poix plus ou moins roussàtre, avec les tarses généralement plus clairs. Cuisses avec au moins 3 aiguillons à leur sommet. Tibias éparsement épineux. Tarses postérieurs bien plus longs que les tibias, à 1er article notablement allongé, subégal aux 3 suivants réunis, ceux-ci graduellement moins longs. Patrie. Cette espèce est commune, presque toute l’année, sous les mousses et les détritus, principalement sur le bord des ruisseaux, dans presque toute la France. Obs. Elle diffère des précédentes par sa taille moindre et son corps presque entièrement noir. Le prothorax est au moins aussi long que large. Le 3e article des antennes est à peine plus long que le 2e. La variété a est remarquable par une forme relativement plus étroite, par son prothorax d’un brun de poix à pourtour plus pâle, par ses élytres d’un roux châtain, par les palpes, la base des antennes et les pieds d’un roux plus clair. Elle simule une espèce distincte (M. piceolus, R.), et TACHYPORiENS. — Mycetoporus 95 elle se rapproche beaucoup du debilis, Maerkel (Symb. 14), mais l'abdomen est moins parallèle. 12. Mycetoporus Bauducrl, Mulsant et Rey. Allongé , fusiforme, subconvexe, d'un noir très brillant, avec la bouche, l'exlrèmitè des élytres assez largement, la marge apicale des segments abdominaux et les pieds d’un roux de poix, les antennes obscures à base testaeêe. Tête oblongue , lisse. Le 3e article des antennes suboblong, plus grêle mais non plus long que le 2e. Prothorax au moins aussi long que large, rétréci en avant, aussi large en arrière que les élytres, lisse. Élytres suboblongues, d’un quart plus longues que le prothorax, éparsement ciliées sur les côtés, lisses, avec 1 série accessoire de 4 ou 5 points. Abdomen éparsement pubescent, éparsement et râpeusement ponctué. cf" Le 6e arceau ventral légèrement arrondi au sommet. $ Le 6e arceau ventral plus fortement arrondi au sommet. Mycetoporus Baudueri, Mulsant et Rey, Op. Ent. XVI, 200. Long., 0,0031 (1 1/3 1.). — Larg., 0,0006 (1/3 1. faible). Patrie. Cette espèce, qui est très rare, a été trouvée à Sos (Lot-et- Garonne), par M. Bauduer, qui nous l’a jadis communiquée. Obs. Elle ressemble beaucoup au M. nanus, dont elle est peut-être une variété. Elle est d'une taille un peu moindre, mais plus étroite. Les antennes, plus courtes, sont plus obscures vers leur extrémité, plus claires à leur base, avec leurs pénultièmes articles surtout plus fortement trans¬ verses. Les élytres sont plus largement d’un roux de poix à leur sommet. La bouche et les pieds sont d’une couleur moins sombre, etc. La teinte rousse de l’extrémité des élytres remonte sur la suture envi¬ ron jusqu’au milieu (1). ()) J'ai vu dans la collection Reveüère une forme bien voisine, mais constante, et qui pourrait bien constituer une espèce distincte ( Revelieri , R). Elle est un peu moindre, plus convexe et encore un peu plus étroite. Les antennes sont moins obscures à leur extrémité. Le prothorax est toujours marginé de roux sublestacé à sa base. Les épaules offrent constamment une légère teinte rousse, moins pâle et moins tranchée que chez angularis. Les élytres sont un peu plus courtes, subcarrées, à peine plus longues que le prothorax, il série accessoire com¬ posée de points plus fins et plus nombreux (6-8), à marge apicale moins largement rousse. L'abdomen est un peu moins lâchement cl moins rùpeusement pomlué. La base des antennes et les pieds su ni d'un teslacé plus pâle, etc. — Long., 0,0027. — Corse. — Parfois les élytres sont entièrement d’un roux châtain. 96 BRÉVIPENNES 13. Mycetoporus tennis, Key. Allongée, subfusiforme , subconvexe, d'unroux châtain brillant, avec la tête, le postpectus et la base des segments abdominaux d’un noir de poix’ la bouche . les antennes et les pieds testacés. Tête oblongue , lisse. Le 3e article des antennes nullement oblong, de la longueur du 2e. Prothorax aussi long que large, rétréci en avant, aussi large en arrière que les ély- tres, lisse. Êlytres subcarrées, un peu plus longues que le prothorax, obsolètement ciliées sur les côtés, lisses, avec 1 série accessoire de 4 à 6 points. Abdomen longuement et éparsement pubescent, finement et sub- éparsement ponctué. o* Le 6e arceau ventral légèrement arrondi au sommet. $ Le 6e arceau ventral plus fortement arrondi au sommet. Mycetoporus tenuis, Mulsant et Rey, Ann. Soc. Linn. Lyon, 1853, 54; — Op. Ent. II, 67, 1. — Fairmaire et Laboulbènk, Faun. Fr. I, 492, 2. — Kraatz ; Ins. Dent. II, 464, 11. — Thomson, Scand. Col. III, 163, 5. — Pandellé, Ann. Ent. Fr. 1869, 342, 13. Mycetoporus nanus, var. Fauvel, Faun. Gallo Rhén. III, 566. Variété a. Corps d’un roux testacé, avec la tète et l’abdomen obscurs. Long., 0,0025 (1 1/6 1.). — Larg., 0.0004 (1/5 1.). Patrie. Cette espèce, assez rare, se prend, en juillet et août, parmi les lichens des branches de sapin, au Mont-Dore, dans les Pyrénées, etc. Obs. Quelques auteurs la regirdent comme une variété claire du nanus. Mais, avec MM. Fairmaire, Kraatz, Thomson et Pandellé, je l’en crois distincte. En effet, outre la coloration, elle est moindre et propor¬ tionnellement plus étroite. La tète, plus oblongue, est plus longuement atténuée au devant des yeux, plus sensiblement élargie en arrière. Les antennes, plus courtes, ont leur 3e article moins grêle, aussi long que large, obeonique, non plus long que le 2, 37, 40 | Maerkeli. . . 75 i melanocephalus. 36 merdarius. 34 1 nanus . ... 93 pacliyraphis. . ... 89 piceolus. ... 94 pronus . . . . 108 ptilchellus. . . . ... 40 punctus. . . . ... 82 pygmaeus. . . . ... 33 Reichei. . . . 102 Reyi. ... 99 ru fus . ... 63 rugiptrmis . . . 63 speciosus. . . . ... 34 splrndens . . ... 72 splendidus. ... 114 striatus. . . . ‘ 28 trimaculaiu . . . . 44. 46 Irinotatus. . . . . . . 44 i'ryoeliaris. . . . . 13 analis . . . 18, 20 cingulata. . . . ... 18 formosa. . . . ... 24 Inclinans. . . ... 22 ISryoporus. ... ... 37 caslaneus. . . . ... 67 cernuus. . . . ... 60 rufus . ... 63 îugipennis. . . . ... 63 Cilea. ..... . . . * 249 Colchica. . . . . . . * 247 silphoïdes. . . . . . .*231 TABLE ALPHABETIQUE 125* CONOSOMA, bipunctatum. . . . *196 bipastulatum. . *194 fusculum . . *185 liltoreum . . *177 pedicularium. . *191 pubescens. . . . *182 Conurus . . *173 aestivus . GO T"* binotatus . . ‘195 bipunctatus. . . . . *196 bipustulatus . . *193 cryplicola . . *179 fusculus. .... . *185 immaculatus. . . ‘185 littoreus . . *176 lividus . . *187 monticola . . *190 Lethierryi. . . . . *190 pedicularius. . * 190 pubescens .... . *181 rufus . . ‘185 Coproporus . . . Colcliicvs . . *247 Gallicus . . *247 Ilrymoporus ... . *300 discoideus. . . *306 elongatus . . *303 Erclioinus. . *244 Colchicus .... . *247 HÂBROCÉRIEN3 . *135 Bahrocci'iis. .... . *136 capillaricorni' . . . . . *138 IIYPOCYPTAlilE à. . . *144 Hypocy plus . . * 1 44 aprilis . . * 155 apicalis . . *161 discoideus . . *165 globulus . . * 148 granulum. . ‘148 laeviusculus. . . . • 53, 158 lancifer. . . longicornis. . nigripes. ovulum. . . Pirazzolii. pulicarius. . punctum. pygmœus. . rubripennis. rufipes. . . seminulum . Ischnosoma. ■ longicornis. . splendida. . Lamprinus- erythropterus. Iiaematopterus. Lasser rei . . pictus. . saginatus. . Leucoparyphus. silphoides . Lorditiion. . . exoletus. Mæklini. pygmæus. . Megacronus. . analis. . . castaneus. . cernuus. cingulatus. . formosus. . inclinans. . ru fus. . rugipennis . striatus. . . Jlycetoporus. . australis. . angularis. Baudtteri. bimaculatus . biplagiatus. *156 * 148 *160 * 158 *150 *161 *165 * 160 *150 *151 * 1C3 110 116 113 *198 *201 *206 *202 *207 *203 *252 41 48 53 65 25 21 67 61 18 25 23 63 65 28 es 74 99 95 87 114 DES ESPÈCES DÉCRITES 125’ boreellus. . . 104 1 melanocephalus. .... *220 Brucki. . . . . . 76 ; minutus. . . brunneus. . . . 84, 88 ! pygmaeus. . . . . 53 calidus. . . 104 rufipes. . . .... *278 clavicornis. . . 108 subterraneus. . . . *281 confiais. . . . . . 75 suturulis. . ... . . . *252 forticornis. . . . . 104 testaceus. . . . . *182 ü lepidus. . . . . 87, 88 Porodrymus, s. -genre. . . . . *303 longicornis. . . 116 SCAPIIIDIUM. longulus. . . . . 84 acuminatum. . . . . . *148 lucidus . . . . 79 Maerkeli, . . . . 75 longicorne. . . . . *148 marginatus. . . . 81 Staphylinus. nanus. . . . . . 92 analis. . .... 21 niger. . . . . 97, 99 angularis. .... 28 pacfiyraphis. . . 89 atricapillus. . .... 37 perlætus. . . . . 75 cellaris. . . . . *177 piceolus. . . 94 chrysomelinus . .... *220 piceus. . . . 89 cinctus. . . . . . . *266 pronus. . . . . . 107 conicus. .... *225 punctatus. . . 82 dispar. . . .... *252 punctipennis . . . 84 fuscipes. . .... ‘286 punclicentris . . . 87 hypnorum . . . *225 punctus. . . . . . 81 latus. . . .... *282 Reichei. . . . . . 102 littoreus. . . . . . . *176 Revelieri. . . . 95 lunulatus . . . . 37 rufescens. . . . . 79 maculatus. . . . . *177 ruficornis. . . . . 86 marginellus. . .... *293 scutellaris. . . 107 merdarius.. . 61, 62, 88, *220 semirufus. . . 84 nitudulus. .... *233 splendens. . . . . 72 obtusus . . .... *211 splendidus. . 72, 113 rufipes. . . *260, 278 subjectus. . . . 107 silphoides. . . . . . ‘252 tenuis. . . . . . 96 splendens. .... 72 Oxyporus. striatus. . . .... 28 subterraneus. . .... *281 analis. . . . *211 bipjustulalus. . . . *275 Tachinus. . .... *254 brunneus. . . . *233 analis. . . . 18, 21 cellaris. . . . . *177 atricapillus . , .... 37 ch rysomelinits. . . * 220 bicolor. . . , . . 4 '2 erytkr opter us. . . . *202 bipAagiatus . . . . ‘282, 284 flavipes. . . *260 bipustulatus. .... *274 hypnorum. . . * 225 Bonvouloiri. .... *288 marginatus. . . . ‘225 castaneus. . . *260, 262 marginellus. . . . *293 1 cernuus. 1256 TABLE ALPHABÉTIQUE collaris . . . . *297 tachyporatek . . . *171 corticinus. . . . *298 discoideus. . . . *306 Tacliyporus. . . . *207 dukius . . . . *260 abdominalis. *214, 216, 233, 239 elongatu <’. . . . . *303 A bner . *227, 229 ferrugineux . , . . . 63 analis . . . *211 timeiarius. . . . . . . *283 atriceps. . . *222 fiavcUus. . . . . *298 bicolor . . . *282 flavipes . . . . ‘259 bimaculatus. . . . *193 Ilavolimbatus. . . . . *295 bipunctatus. . . . *196 formosus. . . . . 25 bipustulatus . ’ 193, 275 Iiumeralis. . . *265, 269 brunneus. . . . . . *232 immaturus. . . . *290 capillaricornis . . . . *138 inclinons. . . . . 23 cellaris . . . *177 inter médius. . . . . *294 chrysomelinus. . . . . *219 laticollis. . . . *279, 289 corticinus. . . . *298 latiusculus. . . . . . *202 dis eus . *217, 219 lepidus. . . . . . . 88 Erichsonis . . . . . *216 lunulatus. . . . 38 erypthropterus. . . . *202 marginalis. fimetarius. . . *286 marginatus. . . . . *265 formosus. . . . . . *213 marginellus. . . . *292, 296 fusculus. . . . *185 melanocephcdus. . . . 54., 56 granulum. . . *148 merdarius . . . 21,25 haematopterus . . . . ‘207 pallens . . . . *279 Iiumeralis . . . . *266 palliolatus. . . . • . . *273 humerosus. . . . . . *222 pallipes . . *270. 274 h)pnorum. . . . . . *221 proximus. . . . • • • *2G8 immaturus . . *290 pictus . . . . *207 lateralis. . . ‘222 pullus . . . . *278 laticollis. . . *290 pygmaeus . . . 53 lepidus. . . 88 rufescens . . . . *266 limbatus. . . . *252 rntipennis. . . . . . *262 littoreus. . . *177 rufipes . . *260, 277 macropterus. . ■ . *227 scapularis. . . . *274 marginatus. . . . *225 silphoidcs. . . . . *252 marginellus . . • ■ *294 signatus. meridionalis. . . . *223 sordidus. . nitidulus . . . . *233 splendidus, . , obtusus . . . *211 striatus. ... . . . 28 pallidus. 114, *217 subterraneus . . . . *28! pallipes. . . . . . *271 tristis . . . . 88 pedicularius. . *185, 191 pisciformis. . . *238 TACHYPORIENS . . . *143 postions. . . *238 pubescens. . . . . *182 TACHYPORAIRES. . . . ' 170 pullus . . . *278 DES ESPÈCES DÉCRITES 1257 punctus. . . . . 82 pusillus. . . . . . . *229 quadriscopulatus. . . . . *243 ruficeps. . . . ruficollis. . . *222,233, 238 rufipes. . . . . *260 rufus. . . . . . . . *214 saginatus. . . . *20'., 217 scitulus. . . . . . . *227 sericeus. . . . . . . *182 signatus, . . . . . *278 solutus. . . . . . . . *217 splendidus. . ... 113 subterraneus. . . . . ‘231 suturalis. . tersus. . , . • , , ■ *241 transversalis . '235 truncatellus . *191 Trachyopus, s. -genre . ‘237 TRICHOPHYENS . . .‘lis Trioliopli va . *119 pilicornis . . . . . *121 Typlilocyptus . *168 atomus . *168 Pandellei . *170 Larve de l’ Habrocerus capillari- cornis. . .... *140 Larvedu Tàchinus subterraneus . *284 Larve du Tàchinus flavolim- batus. *206 FIN DE LA TABLE ALmABÉTIQLE EXPLICATION DES PLANCHES Pinnclie I. i; 1. Mandibule du genre Habrocerus. 2. Palpe maxillaire du genre Habrocerus. 3. Prosternum du genre Habrocerus. 4. Mésosternum du genre Habrocerus. 5. Effet des hanches postérieures du genre Habrocerus. 6. Sommet du ventre de YHabrocerus capillaricornis o*9- 7. Antenne et palpe maxillaire de la larve de l' Habrocerus capillaricornis. 8. Sommet de l'abdomen de la larve de YHabrocerus capillaricornis. 9. Sommet du ventre de Y Hypocyptus longicornis cl* 9 et de plusieurs autres. 10. Effet des hanches postérieures du genre Hypocyptus en général. 11. Mésosternum du genre Hypocyptus. 12. Palpe maxillaire du genre Hyppocyptus. 13. Labre du genre Hypocyptus. 14. Les derniers articles des antennes de Y Hypocyptus longicornis. 15'. » » » de Y Hypocyptus rufipes. 16. Les 6°, 7e et 8e articles des antennes de Y Hypocyptus laeviusculus. 17. Les 5e, 6e, 7e et 8e articles des antennes de VHypocyptus ovulum et à peu près aussi du nigripes. 18. Les 5e, 6e, 7e et 8e articles des antennes de Y Hypocyptus pulicarius et à peu près aussi du seminulum. 19. Les 5B, 6e, 7e et 8e articles des antennes de Y Hypocyptus aprilis et à peu près aussi des lancifer, punctum et discoideus . 20. Effet des hanches postérieures du genre Conurus, en général. 21. Palpe maxillaire du genre Conurus en général. 22. Mésosternum du genre Conurus , en général. 23. Mandibule du genre Conurus, ». 24. Prosternums des Conurus littoreus et pubescens. 25. Tarse antérieur du Conurus littoreus 3* et à peu près aussi du crypti- cola cl*' 26. Tarse antérieur du Conurus 'pubescens <3". 27. » » du Conurus lividus cl* et à peu près aussi des fusculus et pedicularius <3". 28. Tarse antérieur du Conurus bipunctatus o*. 29. Sommet de l’abdomen et du ventre chez le Conurus littoreus et plusieurs autres. 30. Le 6l segment abdominal du Conurus littoreus 9 • 31. Le Gc arceau ventral du Conurus littoreus 9 et de la plupart des Conu~ rus 9 • 32. Sommet du ventre du Conurus pubescens o* et à peu près aussi du cryp- ticola o*- 33. Le 6e segment abdominal du Conurus crypticola 9 • 34. Le » » du Conurus pubescens 9 • BREVI PENNES H&brocénens -Tachyponens 3 Lyon, fmpr. Fuçor, 33 34 • ' ra / l . . . • . . . Planche II. Fig. 1. Palpe maxillaire du Lamprinus erythr opterus . 2 » » des Lamprinus saginatus et haematopterus. 3. Labre du genre Lamprinus. 4. » du genre Tachyporus. 5. Mandibule du Lamprinus saginatus. 6. » du genre Tachyporus en général. 7. Tarse postérieur du Lamprinus erythropterus et à peu près aussi des autres. 8. Tarse postérieur des premiers Tachyporus. !). Prosternum du genre Lamprinus et à peu près aussi du genre Tachyporus. 10. Mésosternum du genre Lamprinus et à peu près aussi du genre Tachy¬ porus. 11. Sommet de l’abdomen et du ventre des Lamprinus çj*. 12. » » » » » du Lamprinus erythropterus 9 • 13. Palpe maxillaire du genre Tachyporus. 14. Sommet du ventre du Tachyporus obtusus çf ainsi que de plusieurs autres. 15. Sommet du ventre du Tachyporus humerosus çf et de quelques autres. 16. Tarse antérieur des Tachyporus ruficollis, tersus et h-scopulcitus çf. 17. Sommet de l’abdomen (1) des Tachyporus obtusus, formosus 9> etc. 18. » » du Tachyporus transversale 9 el à Peu Pr^s aussi des pusiilus et tersus 9 • 19. Palpe maxillaire du genre Erchomus, 20. » » du genre Cilea. 21. Postépisternum et postépimère du genre Erchomus. 22. » » » du genre Cilea. 23. Prosternum du genre Erchomus et à peu près aussi du genre Cilea. 24. Mésosternum du genre Erchomus et à peu près aussi du genre Cilea. 25. Mandibule du genre Cilea. 26. » du genre Tachinus, en général. 27. Proslernum du genre Tachinus , en général. 28. Mésosternum du genre Tachinus, en général. 29. Palpe maxillaire de certains Tachinus. 30. » » de quelques autres Tachinus. 31. Labre du genre Tachinus et à peu près aussi du genre Cilea. 32. Mandibule gauche du Drymoporus elongatus. 33. Palpe maxillaire du Drymoporus elongatus. 34. Pointe mésosternale du Drymoporus elongatus . 35. » » du Drymoporus discoideus. H ) Quand nous employons le mot abdomen tout seul, nous entendons le dessus, car, pour le dessous, nous nous servons du nul ventre. PL II BREVIPENN ES Tachyponens Déchue Lyon, Irnpr. FuoÀrs. . • ! ■ tg ■ i ' t ■ ■ ... . . • •* ^ J •' •' U' t- :> . ■■■ :: - v . ' v. A SM , . * iW ' i _• ■» In ne lie III. Fig. 1. Sommet de l'abdomen et du ventre de X'Erchomus colchicus çf. 2. » » » de la Cilea silphoid.es et”. 3. » » » de la Cilea süphoides 9 • 4. » » » du Tachinus flavipes et* et à peu près aussi des humeralis et proximus et”. 8. Sommet de l’abdomen et du ventre du Tachinus flavipes 9 • 0. » » » du Tachinus humeralis 9 • 7. » » » du Tachinus proximus 9 • 8. » » » du Tachinus pdllipes et* . 9. » » » du Tachinus pallipes 9 • 10. » » » du Tachinus palliolatus et"- 11. » » » du Tachinus palliolatus 9- 12. Sommet de l’abdomen (e'n dessus) du Tachinus hipustulatus o*9- 13. Sommet de l’abdomen et du ventre du Tachinus rufipes çf. 14-. » » » du Tachinus ruftpes 9. 13. » » « du Tachinus subterraneus et*. 16. » » » du Tachinus subterraneus 9- 17. » « » du Tachinus fimetarius q . 18. « « » du Tachinus fimetarius 9 • 19. v » » du Tachinus Bonvouloiri . 20. » » >i du Tachinus Bonvouloiri 9 ■ 21. » i) » du Tachinus laticollis et*- 22. » » » du Tachinus laticollis .9 23. » » » du Tachinus marginellus et*. 24. » w » du Tachinus marginellus 9 • 23. Sommet de l’abdomen (en dessus) du Tachinus flavolimbatus et* 9 • 26. Sommet de l’abdomen et du ventre du Tachinus collaris et*. 27. )> » » du Drgmoporus elongatus et*. 28. » » » du Drgmoporus elongatus 9. 29. Labre des genres Brgocharis, Megac onus et de quelques Bolitobius. 30. Labre du Bolitobius lunulatus . 31. Labre des genres Bruoporus, Mycetoporus et Ischnosoma ou à peu près. 32. Mandibule de la plupart des Bolitobiates. 33. Palpe labial du genre Brgocharis. 34. » » du genre Megacronus. B REVI PENNES 777 Tachyponens 21 Rzy d/l 32 4 W> 7 MTtT7 8 v. V "WW"? 12 W? 16 Wf Xtt7^ 20 X / X/7"? \ / 7W 24 27 W? N v ' 28 Lyon, Jrnpr Fuyere, . ' 1 . • - - - Planche IV. Fig. 1. Palpe maxillaire du genre Bryocharis. 2. » » du genre Meyacronus. 3. Prosternum du genre Bryocharis et à peu près aussi du genre Meyacronus. 4. Pointe mésosternalc du genre Bryocharis et à peu près aussi du genre Megacronus. 5. Prosternum du genre Bolitobius et à peu près aussi du genre Bryoporus. 6. Pointe mésosternale du genre Bolitobius et à peu près aussi du genre Bryoporus. 7. Palpe maxillaire du Bolitobius speciosus, etc. 8. » » du Bolitobius pygmaeus, etc. 9. Pointe mésosternale et pointe métasternale antérieure du Bolitobius lunu- latus et à peu près aussi du speciosus. 10. Pointe mésosternale et pointe métasternale antérieure du Bolitobius trino- tatus. 11. Pointe mésosternale et pointe métasternale antérieure du Bolitobius pyg¬ maeus. 12. Sommet du ven re du Bolitobius speciosus çf 9 . 13. » » du Bolitobius lunulatus çf. 14. » )) du Bolitobius trinotatus çf. 15. » )) du Bolitobius exoletus et pygmaeus et* • 16. Palpe maxillaire du Bryoporus rufus. 17. )) du Mycetoporus splendens. 18. )) )) du Mycetoporus longulus. 19. )> )) du Mycetoporus pachyrapliis . 20. » » du Mycetoporus nanus. 21. » )) des Mycetoporus forticornis et pronus. 22. Sommet du ventre des Mycetoporus en général 23. )) )) du Mycetoporus splendens çf 9 • 24. Repli des élytres du genre Ischnosoma . 2 5. Palpe maxillaire du genre Ischnosoma. 26. Prosternum du genre Ischnosoma. 27. Mésosternum du genre Ischnosoma . 28. Sommet du ventre de Y Ischnosoma splendidula tf- 29. » >; de Y Ischnosoma longicornis cf . 30. Palpe maxillaire du genre Trichophya. 31. Labre du genre Trichophya. 32. Tarse postérieur du genre Trichophya. 33. Prosternum du genre Trichophya. 34. Mésosternum du genre Trichophya. +o k. BREVI PENNES Pi iv TacKyporiens -Trichophyens 34 Dèoiaad sc Lyon, Jrnpr Fuow NOTICE SUR LE MELANOPHILA GYANEA ET LE CLERUS RUFIPES PAR M XAMBEU CAPITAINE ADJUDANT-MAJOR AU 22' DE LIGNE Présente à la Société I.rnnécnne de de Lyon. _ _ -S.A.-S _ En février 1879, une violente tempête de vent déracinait une grande quantité de pins dans les bois des environs du Poirier, hameau près de Lentilly, à IG kilomètres nord-ouest de Lyon. Ces bois, avec la moitié de leurs arbres renversés, me parurent offrir un vaste champ d’exploration pour un entomologiste, et c’est à ce titre que je les visitai très fréquemment pendant l’année 1879-1880; une année passée au camp de Sathonay me força à cesser mes investigations que je repris en 1881 ; je partais de chez moi à six heures du matin pour arriver au bois à dix heures ; dès deux heures du soir, je reprenais le chemin de la maison. Durant ces quatre heures, il me fut donné de re¬ cueillir de bonnes espèces d’insectes de tous ordres, de faire de grandes remarques sur les espèces qui sont nuisibles aux plantations de pins ; ce sont ces remarques particulières à deux espèces de Coléoptères que je fais connaître aujourd’hui à la Société qui vient de m’admettre parmi ses membres auxquels j’adresse ici tous mes remerciements. Certains arbres renversés, d’autres sur pied avaient attiré mon atten • tion ; leurs feuilles jaunissaient d’abord avec une rapidité extraordinaire, puis l’arbre mourait. Une inspection sérieuse me fit remarquer que, vers le pied, l'écorce était habitée par une innombrable quantité de larves de Soc. Linn. — t. xxix. 9 126 NOTICE SUR LE MELANOPHILA CYANEA Buprestides ; dans les galeries de ces mêmes larves se trouvaient d’autres larves brunes, pubescentes, que je soupçonnai fort être parasites des premières. Ce point piqua ma curiosité; ce fut assez pour qu’à chaque visite je fisse ample provision d’écorces; j’en portai autant que pouvait en contenir mon sac de chasse, et, arrivé chez moi, je les déposais à l’abri dans une grande boîte bien jointe. Dès le début, j’attribuai la mort des arbres sur pied aux. larves de Buprestides, mais il sortit tant d’autres insectes de ces écorces que mon opinion aurait pu plus tard se modifier à cet égard. Je suivis assez exactement les différentes phases de l’existence des deux larves qui eurent le don d’attirer mon attention, et en juillet j’eus la satisfaction de savoir à qui j’avais eu à faire. La larve de Buprestides me donna le Melanocephila cyanea, du groupe des Anthaxides ; j’obtenais de l’autre larve le Thanasimus rufipes, de la tribu des Angusticolles de Mulsant. Maintenant que le point de mes remarques est posé, je vais procéder à la description des différentes phases biologiques par lesquelles l’une et l’autre larve sont passées. Melaiiopiiila eyaaira, Far. 1° LARVE Longueur, 20 millimètres ; charnue, en forme de pilon aplati. Tête subcornée, roussâtre, enchâssée dans le prothorax. Front marqué d’une fossette large, peu profonde sur laquelle passe un petit sillon en arc renversé. Labre arrondi. Epistome trapézoïdal. Mandibules noires. Lobe des mâchoires tomenteux, surmonté d’une épine unguiforme. Lèvre inférieure peu profondément échancrée. Antennes courtes, coniques, à trois articles, le 1er grand, le 2e plus étroit à la base qu’à l’extrémité, le 3e tomenteux et arrondi au bout. Prothorax portant en dessus comme en dessous une plaque coriace, couverte d’aspérités subcornées et rous- sâtres, la supérieure elliptique, l’inférieure en carré long. Abdomen ayant ses huit premiers segments égaux, marqués en dessus et en dessous d’un pli médian transversal, et, de chaque côté, d’une fossette roussâtre, dessinant un bourrelet qui parcourt les flancs ; 9e segment un peu plus court et un peu plus étroit que les précédents, sans pli transversal, à ET LE CLERUS RUFIPES 127 fossette et bourrelets latéraux moins marqués; 10e de moitié plus court que le 9e, en forme de mamelon. Stigmates roussâtres, la Impaire en forme de croissant placé près du bord antérieur du 1er segment thora¬ cique, les autres orbiculaires, sis au tiers antérieur des huit premiers segments abdominaux. Pattes nulles, de petits mamelons rétractiles placés sous les segments thoraciques et sous le premier segment abdominal semblent les remplacer. Cette larve vit le corps replié en deux, et, ainsi que je l’ai dit, dans l'écorcé des pins malades; tant qu’elle est jeune, elle dévore le dessous de l’écorce ; lorsqu’elle est prête d’arriver au terme de sa croissance, elle quitte le dessous de l’écorce pour se rapprocher de la surface : elle opère alors sa nymphose. 2° NYMPHE Longueur, 10 millimètres. A déjà la forme de l’insecte parfait; telle est molle, blanche avec les yeux un peu rougeâtres ; elle porte sur le bord postérieur des six premiers segments abdominaux un petit mamelon latéral et un dorsal, bien saillant, un peu incliné en arrière, les uns et les autres ayant sans doute pour but d’amortir les chocs que la nymphe pourrait recevoir ; insensiblement sa couleur s’obscurcit jusqu’au moment où l’insecte arrive à l’état parfait; la durée de la nymphose ne paraît pas se prolonger au delà d’une quinzaine de jours. 3° INSECTE PARFAIT 0 Longueur, 9 à 10 millimètres. Tête verdâtre, marquée de gros points antérieurement et sur le vertex, oblongs et plus forts sur le front. Antennes et pièces buccales bronzées. Êpistome cuivré. Prothorax bleu en dessus bronzé verdâtre aux angles antérieurs et en dessous, couvert de poils au milieu et sur les côtés, marqué sur le milieu de quatre fossettes transver¬ sales et d’une autre à chaque angle postérieur. Êlytres bleues, chagrinées ou plutôt couvertes de rides irrégulières et transversales. Dessous de l'abdomen et pattes bronzé verdâtre brillant, avec pubescence un peu couchée. S’abat au mois de juillet sur les troncs des pins malades ou récemment morts, s’y accouple et la ponte a lieu dans l’intérieur de l’écorce, que la femelle perce au moyen de sa tarière. 128 NOTICE SUR LE MELANOPIIILA CVANEA Un moyen de destruction des larves et des nymphes nous est donné par la nature, les Pics et surtout le Pic vert (Picus viridis) les recherchent avec avidité; aussi paient-elles souvent un peu cher la convenance qu’elles trouvent à se loger sous l’écorce; les Pics, guidés par leur odorat ou par le bruit que font les larves en rongeant les feuillets corticaux, éventent leur retraite, surtout aux parties moyennes et supérieures des arbres où l'écorce est moins épaisse; ils pratiquent à coups de bec une brèche au rempart qui protège la larve et en font leur proie. On peut quelquefois remarquer dans les forêts des arbres qui sont, criblés de ces cavités, ce qui est un signe certain de la destruction d’un grand nombre de larves. Le Melanophüa cyanea ne se prenl pas aussi facilement qu'on pourrait le croire; sa démarche est rapide, son vol l’est davantage et il fuit à la moindre approche; par sa couleur sombre, il déroute les yeux de l’obser¬ vateur ; le moyen de se le procurer en abondance consiste à emporter chez soi et mettre en lieu sûr les parties des écorces de pin habitées par sa larve. Clci’iis rufipes, Brahm. 1° LARVE Longueur, 12 millimètres. Corps rougeâtre, à pubescence brunâtre. Tête noirâtre. Labre et mandibules noires ; le dessous de la tête porte une plaque cornée ayant au milieu deux sillons longitudinaux peu distants l'un de l’autre, mais se rapprochant presque à se toucher en arrivant à la base du premier anneau. Palpes, bouche, mâchoires et antennes rouge testacé ; premier anneau écailleux, brun rougeâtre en dessus, les autres membraneux jusqu’au dernier qui est écailleux et se termine par deux crochets noirâtres; à partir du 4e anneau et jusqu’au dernier, chaque segment porte un bourrelet à sa partie supérieure et un autre à chaque côté, destinés à aider à la marche de la larve. Pattes testacées, dessous rougeâtre. 2° NYMPHE J’ai bien vu la nymphe, j’en avais plusieurs ; je les ai toutes laissé éclore sans en prendre la caractéristique. Je sais que c’est un maillot informe, noirâtre, logé au milieu de l’écorce, dans un trou rond dont l’extrémité se rapproche de la paroi supérieure. C’est fin juin qu’a lieu la nymphose. ET LE CLERUS RUFIPES 129 3° INSECTE PARFAIT Longueur, 7 1/2 à 8 millimètres. Tête noire, hérissée de poils obscurs. Palpes et antennes rouges. Prothorax noir sur son tiers antérieur, rouge pâle postérieurement, plus long que large, finement ponctué. Écusson parallèle, aussi large que long, arrondi en arrière, rouge pâle. Elytres rouge pâle sur le tiers antérieur, noires postérieurement, avec deux bandes transversales d’un duvet blanc, l’antérieure faisant suite à la tache rouge pâle, la postérieure presque à l’extrémité des élylres qui sont pa¬ rallèles jusqu’aux trois quarts, puis arrondies; peu convexes et grossiè¬ rement ponctuées, dessous pubescent, noirâtre. Poitrine et abdomen rougeâtres. Pattes rouge pâle. C’est du 15 au 20 juillet qu’a eu lieu chez moi l’éclosion de la nymphe. Nous avons donc devant nous un insecte éminemment utile, nous ren¬ dant de très bons services à l’état de larve comme à l’état d’insecte parfait; à l’état de larve d’abord, en détruisant une quantité de larves d’insectes nuisibles aux forêts; à l’état d’insecte parfait, en débarrassant nos arbres d’une multitude d’insectes divers, tous ennemis des forêts, qu’il va chercher sous les écorces où ils viennent se réfugier ; malheureu¬ sement, il ne paraît pas très commun, mais il est bien aidé par son congénère le Thanasimus fonnicarius qui vit à la même table et a les mêmes mœurs. DESGRISTION DE LA LARVE ET DE LA NYMPHE DE LA CICERIDELA FLEXUOSA PAR M XAMBEU CAPITAINE ADJUDANT-MAJOR AU 22' DE LIGNE Présenté à la Société Linnéennc (te Lyon 1° LARVE. Longueur, 14 à 16 millim. Allongée, pubescente, presque parallèle, un peu plate. Épistome et base des mandibules bleu brillant. Tête et prothorax vert brillant, le reste du corps brun, plus foncé aux parties écailleuses. Dessous de la tête marron, brun au-dessous des autres parties du corps. Tête triangulaire, fortement concave, relevée sur tout son pourtour, un peu plus à l’épistome, de la base duquel s’échappent deux sillons creusés en forme de gouttières parallèles jusqu’au milieu, puis dirigés oblique¬ ment vers les angles postérieurs ; quelques poils blanchâtres sur les côtés et en arrière. Mandibules falciformes, dentées aux deux tiers, fortes, brunes à la base, noires à l’extrémité où elles sont acuminées. Labre noir, saillant, relevé. Mâchoires brunes. Palpes maxillaires de trois articles : Ie' brun, droit; 2e brun, oblique, fortement cilié à l’extrémite ; dernier noir, terminé en pointe obtuse. Menton carré, brun ainsi que les palpes labiaux qui comprenent 6 ar ¬ ticles ainsi formés: 1er grand, aussi long que les suivants réunis, légè¬ rement cilié ; 2° se bifurquant au tiers de sa longueur pour détacher une pièce composée de trois articles ciliés, le dernier de forme arrondie ; de chaque côtéjdu 2e sont de gros cils noirs terminés en pointe; le 3<= article de la tige principale est un peu plus foncé et surmonté d’une forte spinule. DE LA CICEIUDELA FLEXUOSA 131 Antennes de 4 articles, noires à la base, brunes à l’extrémité: 1er article gros, à base métallique; 2e presque égal au 1er, les deux autres plus petits, le 4e à pointe obtuse ; les uns 1 1 les autres garnisse cils blanchâtres. Deux ocelles noirs de chaque côté de la tête, séparés par le rebord postérieur occipital. Dessous de la tête lisse, fortement convexe, marron, plus foncé vers le bord antérieur qui est légèrement cilié; un sillon profond part de la partie postérieure, se bifurque au milieu de la tête où il est arrêté par un léger rebord, l’espace compris entre les deux sillons est cordiforme et séparé par un très léger trait noirâtre. 1er segment thoracique clypéiforme, cilié sur tout son pourtour de soies blanchâtres, bisinué à son bord antérieur, arrondi postérieurement, tra¬ versé par une ligne médiane; surface irrégulièrement mamelonnée; les parties convexes surmontées de poils blanchâtres. 2e et 3e segments thoraciques bruns, écailleux, fortement ciliés de poils roussàtres, à bords arrondis antérieurement, marqués d’une ligne mé¬ diane plus claire et peu visible. Tous les segments abdominaux sont d’un gris sale, devenant blan¬ châtre avec l’âge; ils portent en dessus deux petites plaques foncées, ciliées, séparées par une ligne médiane de la couleur du fond, laquelle s’arrête à hauteur du 12e segment qui en est dépourvu, et qui est, pro¬ portionnellement, plus cilié que les autres; et, sur les côtés, un mamelon membraneux hérissé de cils; le 5e segment est, en outre, binuamelonué, la base du mamelon postérieur ornée d’une couronne de cils, surmontée d’une légère protubérance membraneuse ciliée et précédée de deux appendices bruns en forme de crochet, très pointus, garnis latéralement de quelques cils. Anus brun, fortement cilié surtout au pourtour. Dessous de la couleur du fond, avec plaques ciliées, au nombre de 9 ; 4 postérieures, petites ; 4 latérales ; une médiane, grosse. Une paire de pattes à chaque segment thoracique: la Impaire en partie couverte par le rebord du prothorax; toutes trois brunes, pubes- centes, à hanche et trochanter fortement prononcés, terminés par un tarse composé de 3 articles : le dernier bifide. Stigmates peu apparents. On trouve cette larve à toute époque de l'année et à différents degrés de développement, dans le talus sablonneux qui longe, à l’est, la voie un peu au-dessous de Saint-Fonds. On la trouve aussi au camp de La 132 DESCRIPTION DE LA LARVE ET DE LA NYMPHE Valbonne ; elle se tient dans des trous quelle pratique dans la partie sablonneuse du talus, et dont la profondeur varie de 15 à 20 centimètres; elle change plusieurs fois de peau; parvenue à son entier dévelop¬ pement elle accomplit sa nymphose dans une cavité oblique que pratique la larve dans le sable même. 2° NYMPHE Longueur, 12 millimètres ; largeur, 5 millimètres. Cdabre, luisante, fortement arquée, jaune paille en dessus, thorax jaune clair, dessous jaune pâle ; toutes les parties libres du corps, pattes, antennes, mâchoires, palpes, ont un aspect crystallin, le tout recouvert d’une mince peau qui laisse voir les formes de l’adulte. Tête infléchie en dessous, pattes et ailes contractées et repliées les unes contre les autres, les deux premières paires de pattes accolées, les cuisses de la première paire rasent les parties buccales qui sont bien visibles ; les antennes adhèrent à la tête, la contournent, passent par derrière les deux premières paires de pattes, les enlacent, puis viennent les ailes supérieures et membraneuses ; enfin la troisième paire de pattes, dont le dernier tarse aboutit à la partie anale. Yeux gros et proéminants, passant du jaune pâle au brun foncé ; les segments thoraciques n'offrent aucune particularité, les ailes s’en déta¬ chent pour se placer sous le corps, entre les 2° et 3° paires de pattes ; les 5 premiers segments abdominaux portent un bourrelet transversal à l’extrémité duquel est implantée une épine subcornée, membraneuse, surmontée de 5 à 9 cils qui peuvent disparaître par le frottement; la 5e épine est un peu plus longue ; elle a 2 millimètres, les autres 1 mil¬ limètre seulement ; les anneaux suivants diminuent de grosseur pour se terminer par le segment anal, qui est tronqué, divergent, se terminant par deux tubercules en pointe mousse. Stigmates difficilement perceptibles. Dans sa cavité, la nymphe repose légèrement inclinée sur le côté ; les épines implantées sur les 5 premiers anneaux de l’abdomen ont pour particularité d'empêcher le corps de la nymphe de reposer directement sur le sol. C'est en août que se termine la nymphose , c’est alors que l’insecte parfait éclôt. La loge de la nymphe est toujours à une profondeur moindre que celle où se trouve la larve. NOTE SUR LES LARVES DU GENRE OREREA ET DESCRIPTION DE LA LARVE DE L’OBEREA ERYTHROCEPHALA, Fabricius PAR M. XAMBEU CAPITAINE ADJUDANT-MAJOR AU 32' DE LIGNE Présente à la Société Linnéenne de Lyon — - ><>< - — Le genre Oberea contient, d’après le catalogue le plus récent, quatre espèces françaises qui sont : 1° Oberea Aculata, Linné; 2° 0. pupillata, Gyllenh; 3° 0. erythrocephala, Fab; 4° 0. linearis, Linné. La larve et la nymphe de VOb. aculata ont été décrites par Perris, à la page 509 de son ouvrage sur les larves de Coléoptères de France, paru en 1877. La larve vit aux dépens de l’osier, du saule ordinaire, du saule pleureur, dont elle attaque les tiges encore vivantes; j'ai pris la nymphe dans les fossés du fort de la Vitriolerie, à Lyon, dans une branche de saule, en juin, et l’insecte parfait sur l’osier, à Montélimart. La description de la larve de VOb. pupillata a été faite par le colonel Goureau, dans son livre sur les insectes nuisibles aux arbustes et aux plantes de parterre (année 18G9, p. 20). Elle se nourrit dans les tiges vivantes de divers chèvrefeuilles dont elle ronge la moelle et qu’elle fait quelquefois périr. Le même auteur, dans un autre livre qu'il a fait paraître en 1861 sur les Insectes nuisibles aux arbres fruitiers, décrit, p. 28, la larve de l’O. linearis , laquelle vit dans les branches du noisetier et dans celles du noyer. Je vais essayer de décrire la larve et la nymphe de YObevea erythro- ce.phala, c’est-à-dire de la 4e espèce du genre, dont voici la description : LARVE Longueur, 20 millimètres. Presque cylindrique, renflé antérieurement, \:u NOTE SUI5 LES LARYES diminuant ensuite de grosseur, mais d’une manière peu sensible, couverte d’une légère pubescence noirâtre, entièrement apode. Tête petite, écailleuse, jaune, à bords ferrugineux, saillante, quelques poils brunâtres, épars sur les côtés: épistome trapézoïdal, bords arrondis, un tiers moins larges que lebord antérieurde la tête; labre semi-elliptique, fortement cilié de poils roussâtres; mandibules fortes, noires à l’extré¬ mité, â base ferrugineuse, de forme triangulaire, sinuées et presquebidentées à la partie interne, à tranche extérieure arrondie ; mâchoires droites de la même couleur que la lèvre inférieure et les palpes qui sont testacés. Antennes courtes, rétractiles, paraissant formées de 4 articles dont le premier plus gros est surmonté d’un cil raide, le dernier le plus petit est arrondi. Quelques traces d’ocelles entourées de cils. Prothorax bombé, à protubérance saillante, latéralement marqué de deux traits noirs légèrement sinués et dirigés vers le milieu de la partie dorsale à laquelle viennent affluer une quantité de points noirâtres, fer¬ rugineux, cornés, lisses, les postérieurs moins marqués. Le segment suivant et tous les autres jusqu’au pénultième se font remarquer par leurs ampoules ambulatoires grosses et arrondies, et sont séparées l’une de l’autre par des étranglements bien marqués; les deux derniers pa¬ raissent en être dépourvus et n’offrent de particularité autre que celle d’être un peu plus ciliées en dessous que les autres. Neuf stigmates visibles, de couleur brunâtre, en ovale allongé ; le premier entre les deux premiers segments, les autres aux 4e et anneaux suivants. Pas de traces apparentes de pattes. La larve vit aux dépens de diverses espèces d’euphorbes dont elle attaque l’intérieur des racines : à l’époque de la nymphose qui a lieu fin mai, elle se construit une petite loge dans la partie médullaire de la racine et y opère sa transformation. NYMPHE Longueur, 14 millimètres. La nymphe n’offre rien de particulier; c’est un corps blanchâtre d’abord et qui devient d’autant plus brun qu’approche la fm de la nymphose; l’insecte y apparaît avec sa forme, quoique avec les élytres plus courtes, les pattes et les antennes repliées ; ces dernières arrivées à hauteur du deuxième segment abdominal remontent jusqu’au dessous de la tète ; les anneaux de l’abdomen, d'abord très renflés dimi¬ nuent par la suite. DU GENRE OBEREA 135 Quelques poils rares sur le corps; troisième segment abdominal et les suivants garnis en dessus de fortes spinulés courtes, acuminées, noires, disposées sur chaque anneau en deux séries dont la première en forme de croissant; extrémité du dernier segment abdominal cilié. Quelques jours avant l’éclosion de la nymphe, les yeux deviennent bruns, puis l’extrémité des mandibules, les ailes ensuite et successivement le dessus du corselet. C’est en juin et juillet que l’on trouve assez communément l’insecte parfait aux environs de Lyon, sur les tiges mêmes de l’euphorbe. L’état de larve dure dix mois environ ; la nymphose a lieu en mai et dure deux mois, puis apparaît l’insecte parfait. C’est pendant mon séjour au camp de la Valbonne que j’ai pu observer les premiers états de cet insecte. Les larves des quatre espèces françaises dont se compose le genre Oberea se trouvent ainsi décrites: deux nymphes restent encore à trouver. Au point de vue de l’entomologie appliquée, on peut remarquer que ces larves sont lignivores, qu’elles vivent de substance médullaire dans les rameaux des arbres et des arbrisseaux ou dans les tiges de plantes vivaces; une seule parait causer quelques dégâts, c’est la linearis, qui détruit les branches du noisetier et dont on peut combattre ou tout au moins atténuer les effets en coupant les bourgeons et les rameaux au fur et à mesure qu’ils se flétrissent, de manière à enlever en même temps les larves qui s’y trouvent. Les ravages occasionnés par les autres larves ne sont pas sensibles, en ce sens que les arbres attaqués continuent à croître sans que la plante paraisse en souffrir; celle dont je viens de donner la description serait plutôt utile, puisqu’elle nuit à une plante qui fait du mal à nos cultures et dont le bétail ne veut même pas; si elle ne détruit pas la plante, elle en arrête la croissance. Certaines parties du camp de la Valbonne, dont les terres anciennement cultivées sont aujourd’hui en friche, en sont couvertes au point d’arrêter toute végétation. A l’état parfait, on trouve les espèces du genre Oberea sur les arbres on arbrisseaux qui leur ont servi de nourriture, ainsi : L’O. oculata, sur l’osier; l’O. pupillala, sur le chèvrefeuille; 1 ’O. Linearis , sur le noisetier; l’O. erythrocephaia, sur les tiges d’euphorbe. NOTICES MINERALOGIQUES LYONNAISES DE L’EXISTENCE D’UNE VARIÉTÉ DE GÉDRITE DANS LE GNEISS DE BEAUNAN PRÈS DE LYON PAR FERDINAND GONNARD Présenté à la Société Linnéenne de Lyon - Le minéral dont il s’agit ici a été découvert par le frère Euthyme, de Saint-Genis- Laval, dans une carrière située sur l'ancienne route d'Oullins à Chaponost. Ce géologue cherchait à retrouver la Dumortiérite; mais, étant entré dans une carrière autre que celle que je lui avais indiquée, il y rencontra quelques fragments de roche contenant une substance mi¬ nérale, qui frappa son attention ; il les ramassa, et peu de temps après, m’en fit part ainsi qu’à diverses autres personnes. A mon tour, je les montrai à M. Berthaud, professeur de minéralogie à la Faculté, et nous fîmes ensemble, à son laboratoire, quelques essais qualitatifs sur la faible quantité de matière dont je disposais. Le minéral m’ayant paru mériter un examen sérieux, je fis, au gisement d’où il provenait, plusieurs excursions, afin de me procurer des échan¬ tillons pins nombreux et surtout plus frais. Malheureusement, de même d’ailleurs que pour la Dumortiérite, et moins encore, je ne parvins à obtenir que des morceaux fort petits et plus ou moins altérés. Je pris alors le parti de les coin nuniquer à MM. Bertrand et Damour. En me répondant avec leur habituelle obligeance, ces savants minéralo¬ gistes m’adressèrent des fragments de l’Anthophyllite d’Hermannschlag, en Moravie ; ils pensaient que le minéral de Beaunan devait être rap- DE L’EXISTENCE D’UNE VARIÉTÉ DE GEDRITE 137 porté à cette espèce, et M. Damour, d’après ses propres essais, le rapport à la variété connue sous le nom de Gédrite. Le minéral de Beaunan et l’Ànthophyllite de Moravie ont, en effet, une grande analogie d’aspect, quoique présentant, comme me le lit remar¬ quer M. Bertrand, des dispositions pour ainsi dire inverses; car, tandis que l’anthophyllite constitue une agglomération fibreuse disposée autour d’un noyau formé de mica, le minéral de Beaunan, au contraire, est en amandes revêtues d'une enveloppe micacée. Ce dernier se trouve dans les gneiss, comme la Dumortiérite. Les amandes ont des dimensions très variables ; depuis 2 à 3 millimètres jusqu’à 5 centimètres de grand axe; elles sont à structuie laminaire et fibreuse. La partie de Gédrite est entourée d’une auréole micacée de 1 à 2 millimètres d’épaisseur avec laquelle elle se fond insensiblement; un clivage facile. Suivant l’état de fraîcheur de la cassure, la couleur du minéral varie du jaune paille au brun ; éclat soyeux très marqué sur les parties non altérées. Comme il arrive pour certains minéraux, l’orthose, par exemple, le centre du noyau est parfois altéré profondément, tandis que les parties voisines de l’enveloppe sont encore conservées ; il sem¬ blerait que cesoit une géode, en partie remplie d’une fmepoussièreocreuse. La Gédrite de Beaunan est fragile ; les fibres se séparent au moindre effort, ce qui rend incertaine h détermination de sa dureté; toutefois, elle est facilement rayée par le Spath d’Islande. Nous avons trouvé, M. Berthaud et moi, que la densité des parties les plus fraîches était comprise entre 2,90 et 3. Traité par l’acide chlorhydrique, ce minéral devient blanchâtre comme l'Anthophyllite de Moravie. Il laisse, d’après M. Damour, dissoudre beau¬ coup d’oxyde ferrique, un peu d’alumine, des traces de chaux et une notable quantité de magnésie. A la flamme réductrice du chalumeau, une esquille fond très difficile¬ ment sur les bords en devenant noire et magnétique ; avec le borax, perle d’un vert clair; avec le sel de phosphore, léger squelette de silice. En attendant qu’une exploitation plus avancée de la carrière où cette espèce a été trouvée permette de récolter des matériaux pour une analyse complète, j’ai tenu à faire enregistrer l’intéressante découverte du frère Euthyme et à indiquer le gisement et les principaux caractères extérieurs de la Gédrite lyonnaise. QUELQUES MOTS SUR LE VESPERÜS XATARTI — MULSANT — PAR M. C. REY Lus à la Société Linnéenne de Lyon, le 24 avril 1882 Les mœurs et habitudes du Vesperus Xatarti ont été longtemps l’objet de bien des conjectures et de bien des controverses. Mais, depuis quelques années, elles ont été mieux étudiées, mieux connues et mieux décrites par MM. Lichstenstein et Valéry Mayet, et surtout par M. Paul Oliver. Ce dernier, botaniste et viticulteur à Collioure, a fait paraître à ce sujet, en 1879, un mémoire qui a obtenu un prix agronomique de la Société des Agriculteurs de France, mémoire dans lequel l’auteur a à peu près fixé définitivement la biologie de ce Longicorne si funeste à la vigne. Je lui emprunte les quelques mots qui vont suivre. L’œuf éclôt du 15 au 30 avril, et donne le jour à une petite larve poilue, suballongée, ne ressemblant en rien à ce qu’elle doit être plus tard et rappelant un peu celle de la Lagria hirta, mais à pubescence encore plus longue et à couleur plus pâle. A peine éclose, elle mange la coque de son œuf, puis s’enfonce en terre où elle subit plusieurs mues avant d’arriver à son dernier état, quia lieu au bout de trois ans et demi. La larve a deux périodes d’activité, du 15 mars au 15 mai environ, et du 15 septembre à la fin d’octobre, périodes pendant lesquelles elle exerce ses ravages, qu’elle suspend pendant les fortes chaleurs et les grands froids. Elle ne se creuse point, comme celle des autres Longi- cornes, des galeries dans l’intérieur du bois des végétaux ligneux ou des tiges des plantes herbacées, mais elle opère à la manière de la larve du VESPEMJS XATARTI 139 Hanneton ou Ver blanc et de celle des Rhizotrogus, en pratiquant une incision annulaire autour des racines. A la fin de la troisième année, alors qu’elle a acquis tout son développement et qu’elle est devenue grosse et trapue, elle se construit une coque de terre pour y subir ses dernières métamorphoses, se transforme en nymphe dans les mois de juillet et août et passe à l’état parfait à la fin de septembre et en octobre. L’insecte parfait reste dans sa cellule jusqu’à fin décembre, époque à laquelle il commence à se montrer hors de terre pour accomplir ses destinées, et c’est dès la fin de la première semaine de janvier jusqu’à la fin de la pre¬ mière de février qu’il est donné à l’amateur de |lui faire la chasse. On le dit crépusculaire, il est plutôt nocturne, car c’est surtout de six heures et demie à sept heures et demie qu’il sort, et, à cette heure-ci, la nuit est tout à fait complète à cette époque de l’hiver. On le trouve courant ou immobile sur le tronc des arbres, attendant sans doute la manifestation de la femelle, qui se tient par terre ou dans les parties basses. Celle-ci, de même que la femelle des Hannetons, a besoin de plusieurs mâles pour être fécondée. Elle pond jusqu’à cinq cents œufs qu’elle dépose sous les exfoliations et dans les fissures des souches et des branches et même sous les pierres. Ces œufs sont assez gros et assez allongés, blanchâtres, serrés les uns contre les autres, disposés en larges plaques à peu près en forme d’éventail. C’est dans les communes de Collioure, Port-Vendres et Banyuls-sur- Mer que la larve du Vesperus Xatarti occasionne le plus de dégâts. Elle est connue dans la première de ces communes sous le nom de Menge- ïïallols et dans la dernière sous celui de le Bouton (1). Pour donner une idée de l’abondance des larves, M. Oliver, en présence de M. Planchon, professeur à la Faculté des sciences de Montpellier (2), fit déchausser deux souches de vigne ; l’une en offrit dix-sept et l’autre cinq, encore cram¬ ponnées aux racines, car elles sont excessivement tenaces. On peut juger par là des ravages qu’elles doivent causer, et, d’après les renseignements, il a été reconnu quelles détruisent annuellement de 50 à 60 hectares de vignes dans les trois communes susnommées. De tout temps les vignerons ont connu les larves, mais ils ne connais¬ saient nullement l’insecte parfait qu’ils dédaignaient et laissaient se repleupler à son aise, et M. Oliver eut à lutter longtemps contre leur (1) Dans la commune de Banyuls-sur-Mcr, l’abondance des larves a été une fois telle dans certain territoire que celui-ci en a reçu le nom de Le Boulou. (2) M. Planchon est le premier qui ait nommé et décrit le Phylloxéra vastatrix. 140 VESPERUS XATARTI entêtement avant de pouvoir leur persuader à lui faire la chasse. 11 alla jusqu’à les intéresser en leur payant 10 centimes pièce chaque tête de Vesperus. Dans l’espace de trois ans, il en acheta plus de 8.000, c’est- à-dire pour plus de 800 francs, et, depuis lors, les vignerons convaincus font la guerre à l’insecte parfait aussi bien qu’à la larve (1). 11 ne suffisait pas de détruire l’insecte parfait, il fallait aussi combattre les larves jusque dans leur demeure souterraine. M. Oliver, après plu sieurs essais infructueux, employa et emploie encore avec succès les injections de sulfure de carbone au moyen du pal injecteur de Gastine de Marseille, ce qui est aussi le meilleur remède contre le Phylloxéra , ennemi autrement redoutable, qui commence à exercer ses dévastations dans les vignobles du Roussillon déjà en grande partie éprouvés par la larve du Vesperus dont je viens de vous rapporter l’histoire très abrégée, et, en outre, par l’oUiurn, la pyrale et la larve du llhizotrogus margi- nipes. (1) Ce qui acheva de les convaincre que le Vesperus provenait du ver, c’est que qnc'.qurs- uns d'entre eux curent la chance de trouver l’insecte parfait dans sa coque a\cc la dépouille de la larve. DESCRIPTION DE LA LARVE D E L’ANTHICUS F L O R A L 1 S LINNÉ PAR M. C. R EY l-uc à la Société Liiiuécnnc de Lyon, le 22 mai IS82 - - - Dans une des séances de l’an passé, j’ai eu l’honneur d’entretenir l’assemblée des premiers états de YAnthicus quisquilius et de donner la description de sa larve, la première de ce genre nombreux dont il ait été fait mention. Le 29 mars dernier, j’eus l’heureuse chance de dénicher une autre larve que je reconnus appartenir à l’espèce voisine, à YAnthicus floralis.- La découverte à la fois de plusieurs exemplaires morts do l’insecte parfait, de quelques autres vivant encore, ainsi que de la nymphe, sa similitude avec celle du quisquilius, ne me permirent aucun doute sur son identité J’en donne ici la description : LARVE Corps hexapode, allongé, convexe, subcylindrique, un peu plus étroit eu avant, un peu étranglé à l'insertion des segments, pâle, un peu bril¬ lant, parsemé de quelques longs poils redressés. Tète transverse, un peu moins large que le prothorax, peu convexe, d’un teslacé très pâle avec la région de l’épistome plus foncée. Front lisse, creusé sur le disque d’une grande impression en fer à cheval à ouverture en arrière et à fond obsolètemcnt ridé. Êpistome subtronqué. Labre très court. Mandibules solides, peu saillantes. Palpes maxillaires assez épais, de 3 articles graduellement plus étroits, subcylindriques : le dernier subatténué, mousse au bout. Palpe s labiaux très petits, peu distincts. Yeux peu distincts. Antennes courtes, assez épaisses, pâles, de 4 articles graduellement plus étroits; le 1er très court, en formede socle : le 2e subtransverse : le 31' suboblong : le 4,; plus étroit, sublinéaire, terminé par une fine soie et accompagné à sa base d’un tout petit article supplémentaire. Soc. Linn. — T. XXIX. 10 142 LARVE DE L AXTIIICUS FLORALIS Prothorax transverso, tronqué au sommet, à peine arqué à la base, subarrondi sur les côtés, subconvexe, à peine ridé, subsillonné-canaliculé sur sa ligne médiane, plus ou moins impressionné et cicatrisé latéralement. Mésothorax ou mètathorax courts, subégaux, subtronqués au sommet et à la base, à peine plus larges que le prothorax, arcuément subélargis en arrière, convexes, obsolètement ridés ou chagrinés, très finement canal iculés sur leur ligne médiane et fortement impressionnés-cicatrisés au dessus des stigmates. Abdomen assez allongé, à peine arqué latéralement et assez brusque¬ ment atténué vers son extrémité; convexe; composé de 9 segments courts, subégaux, un peu étranglés à leur intersection, subdilatés en arrière excepté les derniers qui sont plutôt subrétrécis postérieurement; transversalement sillonnés sur le dos; très finement chagrinés à leur base et puis presque lisses derrière le sillon; creusés de chaque côté de celui-ci d’une forte impression ou cicatrice au-dessus des stigmates ; offrant, en outre, sur leur ligne médiane un léger canal graduellement plus effacé sur les derniers segments: le 8e à peine moins court, à sillon transversal très obsolète : le dernier plus étroit, sans sillon transversal, armé à son sommet de 2 crochets solides, recourbés en l’air, à pointe subcornée et un peu roussâtre, et séparés entre eux par une échancrure profonde et subsemicirculaire. Dessous du corps peu convexe, pâle et assez brillant, à arceaux du ventre transversalement impressionnés à leur base, avec 2 séries de cicatrices sur les côtés. Prosternum grand, sillonné en travers, à pointe angulaire. Mamelon anal non saillant, subdéprimé, ombiliqué. Pieds courts, assez épais, pellucides. Hanches épaisses, coniques. Trochanters médiocres, en onglet. Cuisses suboblongues, subcomprimées, subélargies vers leur sommet, avec 1 soie en dessous. Tibias moins longs, moins épais, éparsement sétosellés en dedans, subatténués et terminés par un crochet solide, subcorné, à peine arqué, acéré. Obs. J’ai capturé cette larve, le 29 mars, dans un tas de balles (ou ballous) de blé qui avait passé l’hiver en plein air. Très voisine de celle de l 'Anihicus quisquilius, elle s’en distingue par une couleur plus pâle, par sa tète autrement sculptée, par son corps moins lisse, plus inégal, à canal dorsal très fin, mais plus distinct et plus régulier. La nymphe ressemble presque en tous points â celle du quisquilius ; seulement, elle est plus pâle, relativement un peu plus ramassée et parée de soies un peu plus longues. DESCRIPTION DE LA LARVE D E LA LAMPRORHIZA MULSANTI p An M. C. REY Présentée à la Sociélé Linnéenne de Lyon, le 2G juin 1882 Depuis longtemps, j’avais trouvé, à plusieurs reprises, une larve légè¬ rement luisante que je soupçonnais appartenir à un Lampyride, bien que sa forme me parût différer beaucoup des larves de cette même famille. Je la soumis plus lard à l’examen de feu M. Perris, qui me confirma dans mon avis sans pouvoir me préciser l’espèce qui devait en provenir, et c’est là ce qu’il s’agissait de savoir. Depuis que je passe les élés à Saint- Genis-Laval, j'avais rencontré, vers la fin de mai, çà et là, près des habitations, une espèce de Lampy¬ ride cf .bien moindreet d'un tout autre aspect que le Lnmpyris noctiluca. Après l’avoir étudiée, je reconnus, à mon grand étonnement, que c’était la Lamprorhiza Mulsanli, espèce découverte, il y a une trentaine d’années, dans les Pyrénées-Orientales, par M. de Kiesenweller, célèbre entomo¬ logiste de Baützen (1). Je me mis alors, tous les soirs, de 8 à 9 heures, à chasser assidûment cet insecte, et je parvins à en recueillir quelques exemplaires de l'un et de l’autre sexe, sans me douter que la larve dont j’ai fait mention plus haut pût lui être rapportée. Mais, il y a quelque temps, le 3 juin de l'année courante, une circonstance inattendue vint lever toute incertitude à ce sujet, savoir : la découverte simultanée de deux femelles immatures et de cette même larve, à quelques pas les unes unes des autres. La 9 de la Lamprorhiza Mulsanli, bien que moindre que celle du Lampyris noctiluca, répand de presque toute la moitié postérieure de (I) Défunt depuis (|ueli|iip temps. 144 LVltVE l)E LV LAMPUORIIIZV MULSAXTI son ventre une lumière de 2 à 3 fois plus grande et plus vive. Tous les catalogues et ouvrages qui ont paru depuis sa découverte, mentionnent cet insecte des Pyrénées-Orientales. Mais il paraît que son habitat n’est pas aussi restreint,, puisque j’en ai reçu, il y a un mois, quelques échan¬ tillons, pris à Aubenas (Ardèche), et que, d’après ce que je viens de dire, cette espèce serait acquise à la faune lyonnaise. Elle doit aussi exister sur divers autres points de la France. Si elle a échappé si longtemps aux recherches, c’est que le plus souvent les amateurs sont rentrés de leurs excursions avant la nuit, c’est-à-dire avant l’heure où notre insecte com¬ mence à se montrer, et que les entomologistes, en villégiature, ne songent pas à le chasser assez tôt, car il apparaît dès le mois de mai pour dispa¬ raître après la première semaine de juin, alors que le noctiluca est loin de lui succéder immédiatement. La Lamprorhiza Mulsanti ressemble beaucoup à la splendiclula et s’en distingue par ses deux avant-derniers arceaux du ventre non d’un blanc d’ivoire comme chez celle-ci, espèce principalement du Nord et des mon¬ tagnes. LARVE Corps hexapode, suballongé, subelliptique, d’un brun parfois roussâtre et un peu brillant, avec les marges latérales un peu plus claires et large¬ ment relevées en gouttière ; recouvert d’une fine granulation subrugu- leuse et d’une pubescence cendrée, assez courte et subredressée. Tête petite, rétractile, non visible de dessus, recouverte par le protho¬ rax, brunâtre. Labre bilobé, à lobes rou x. Mandibules saillantes, ouvertes, assez larges à leur base, terminées en faux très acérée. Menton très grand, recouvrant les autres parties delà bouche, celles-ci peu distinctes. Palpes à dernier article étroit, subulé. Yeux petits, noirs. Antennes peu développées, assez épaisses, éparsement pilosellées, brunâtres, de 4 articles : le 1er court, épais : les 2ü et 3e suballongés, subcylindriques, subégaux : le 3° parfois à peine plus étroit, obliquement coupé à son sommet: le dernier pâle, petit, grêle, subulé, trisétosellé au bout, accompagné à sa base d’un petit article supplémentaire également pâle, plus court, inséré sur le milieu de la troncature oblique et muni au bout d'une très courte soie déjetée en dehors. Prothorax très grand, en triangle oblusôment et arcuément tronqué au sommet où il présente une petite tissure médiane; à peine sinué sur le milieu de sa base; largement rebordé en avant et sur les côtés en forme LARVE DE LA LAMPRORHIZA MULSANTI M5 de gouttière à tranche très finement crénelée et finement ciliée; relevé sur sa ligne médiane en une espèce de faite, lequel se prolonge sur les seg¬ ments suivants et est parcouru par une très fine ligne longitudinale en¬ foncée, parfois obsolète; creusé de chaque côté de 2 larges impressions : la lre très grande, irrégulière, située à peu près vers le milieu de la lon¬ gueur : l’autre moindre, transversale , oblique, située derrière la précéd ente. Mésothorax et métathorax courts, subégaux ; à peine plus longs, pris ensemble, que le prothorax; largement impressionnés sur les côtés; subsinués sur le milieu de leur base ; à tranche latérale subrectiligne et finement ciliée. Abdomen subarqué sur les côtés, marqué de 4 séries longitudinales d’impressions plus ou moins légères ; composé de 9 segments: les 8 pre¬ miers très courts, subégaux, relevés en faîte sur leur milieu, graduelle¬ ment plus fortement échancrés à leur bord postérieur, relevés-explanés sur les côtés en larges oreillettes subarrondies et finement ciliées sur leur tranche : le 9e subtriangulaire, subtronqué au sommet, subexcavé sur son disque, avec l’excavation marquée d’une fine carène longitudinale, souvent obsolète. Dessous du corps brunâtre ou roussâtre, à côtés moins foncés. Proster ¬ num très grand, éparsement granulé, longitudinalement fendu dans son milieu. Ventre déprimé, inégal, avec 5 séries de fossettes : la médiane à fossettes moins nombreuses : les extérieures à fossettes en forme de cupule ou d’oreillette, représentant les stigmates. Mamelon anal court, peu saillant, tronqué. Pieds courts, subhispido-sétosellés, d’un brun plus ou moins roussâtre. Hanches assez grandes, cunéiformes. Cuisses subcylindriques. Tibias à peine plus courts, atténués, termines par un crochet solide, acéré, subarqué. Obs. Cette larve se trouve en mai et commencement de juin, avec l’insecte parfait, au pied des haies et dans les broussailles. Sa lueur est légère, non pas uniforme mais par taches. Elle est bien distincte de la larve du noctiluca par sa taille moindre, par sa forme moins allongée, moins déprimée et plus arrondie sur les côtés, qui sont largement relevés en gouttière tranchante. La teinte est plus brillante, etc. Comme toutes les larves de Lampyrides, elle doit faire la guerre aux jeunes Limaces, aux Hélices et autres Mollusques. NOTES SYNONYMIQUES SUR PLUSIEURS ESPECES DU GENRE STENUS DE LA TRIBU DES BRÉVIPENNES PAR M.C. REY Lues à la Société Linnéenne de Lyon, le 10 juillet 1882 MM. Stein et Weise, s’inspirant des auteurs les plus récents, ont fait paraître, en 1877, un excellent catalogue où la synonymie se trouve indiquée d'une manière, sinon plus complète, du moins plus exacte que dans le volumineux travail de Gimminger et de Harold. Comme je viens d’étudier le groupe des Stênides, je me permettrai d’exprimer mon opinion relativement à quelques-unes des synonymies du genre Stenus. 1° D’abord, à propos du Stenus speculator Erichson, j’ai cru, à l’exemple de Heer et de Thomson, devoir adopter le nom de boops de Gyllenhal, dont la description ne laisse rien à désirer, plutôt que celui de clavicornis Scopoli, qu’on lui a imposé dernièrement : dénomination antérieure, il est vrai, mais dont la description est courte et douteuse, si bien qu’Erichson, tout en la citant, n’a pas jugé à propos de l’admettre. Quant à leur Stenus speculator, Lacordaire (p. 445) et Erichson (p. 706) citent boops Gyllenhal, nom antérieur qu’ils rejettent sans en donner les motifs, peut-être parce qu’il en existe déjà de semblables et entre autres un de Gravenhorst, dont les travaux sont antérieurs à ceux de Gyllenhal ; mais ce dernier a été reconnu synonyme de Juno Fabricius, qui a la priorité. 1» Itlî V I P E \ N E S 1 <7 Le nom de boops Grav. doit donc être considéré comme non avenu, et, loin de voir un inconvénient à employer une dénomination regardée comme telle, j’y vois, au contraire, l’avantage de soulager la mémoire, car c’est un nom de moins à retenir. 2° Selon moi, c’est à tort qu’on réunit au Stenus providus Er. le Rogeri de Kraatz(p. 764), adopté par Thomson (p. 369). Comme on pourrait le croire, à cause de ses élytres plus courtes et plus brillantes, celui-ci n’est nullement une forme brachytère du providus, dont il diffère con¬ stamment par son prothorax plus lisse et moins ponctué vers son sommet que sur le reste de sa surface. L’impression du 5° arceau ventral . 74, pl. IV; fig. I PI. I. fig. 2 Cette espèce, capiurée à Saint-Martin-Lantosque (Alpes-Mari¬ times) en août 1881, a été, très peu de temps avant cette époque, envoyée de Sibérie au docteur Staudinger. C’est avec les Lenta et Alsines que cette Caradrina a le plus de rapports ; soit pour la taille, l’envergure, la disposition des lignes, etla couleur; toutefois les ailes supérieures sont plus obtuses à l’apex que chez les espèces voisines, et les lignes transversales ne sont pas disposées de même. Envergure : 30mm. Les quatre ailes sont médiocrement allongées ; les supérieures sont presque rectangulaires, d’un brun jaune de cuir, avec l’espace médian limité par deux lignes brunes et continues, partagé par une ombre sinueuse également brune. Un point blanchâtre, rond, assez grand est placé sur le côté externe de l’ombre précitée, et les ner- \ures sont indiquées par de très petits points bruns. Les ailes in¬ férieures sont d’un gris brunâtre et traversées par uneligne à peine visible. En dessous, les ailes sont plus claires qu’en dessus; LEPtDOPTERO LOCHE 155 mais ici le point blanc a disparu ; en revanche un point brun cel¬ lulaire bien marqué existe sur les quatre ailes, ainsi que la ligne transversale coudée. Les antennes sont courtes et finement ciliées ; la tête et le thorax sont bruns ; l’abdomen est concolore. On ne sait rien encore des premiers états de la Car. Albosignata. Dans les collections, elle doit trouver place après 1 ’Alsines, Bork. Obs. Je viens d’apprendre que cette Garadrine a été trouvée par le naturaliste Jankowski à l’île Askold, « ce rocher détaché du grand continent asiatique, » d’une longueur de dix kilomètres sur deux ou trois de largeur, espèce que M. Ch. Oberthur, dans sa splendide Iconographie, a figurée depuis deux ans déjà. Cepen¬ dant, comme il devient fort intéressant de retrouver en France, dans les Alpes Maritimes, une espèce asiatique et sibérienne, je crois être agréable aux lépidoptéristes de la faire représenter dans ce fascicule. M. Oberthur me mande que Y Albosignata dont il possède un certain nombre d’exemplaires, varie beaucoup pour la disposition des lignes aux ailes supérieures. Cet auteur cite, dans son texte, une variété constante de cette Caradrina : « Yar. Cæca, Oberthur, » qui est plus rare que le type et qui s’en distingue par l’absence du point blanc à l’aile supérieure. Cette Yar. Cæca fait également partie de notre département, car je l’ai prise au même lieu, et en même temps que le type. THERA U LIC AT A, PI. I, fig. 3-6. Est-ce une variété de la Thera Firmata, Hb. ? est-ce une espèce indépendante ? Malgré mes soins à étudier ces insectes sous leurs divers états, je suis toujours indécis. J’incline toutefois à ne pas séparer ces deux Phalènes. Duponchel, Rambur, Boisduval, Herrich-Schæfler ont considéré Ulicata comme espèce séparée de Firmala. Guenée, docteur Stau- dinger et Berce n’ont vu en elle qu’une race ou aberration géo- 156 I.BPIDOPTÉROLOGIE graphique. Quoi qu’il en soit, la chenille de cette remarquable Ulicata étant resté inédite, je la fais connaître sans espérer néan¬ moins de trancher définitivement la question demeurée irrésolue, je le répète, aux yeux de certains lépidoptérologues. Vers la fin de mai, les chenilles de la première génération à' Ulicata sont adultes; c’est alors qu’ils convient de les chercher. Cette Arpenteuse est médiocrement allongée, d’un vert pomme, et rayée de blanc. La tète est grosse, subglobuleuse, et dépas¬ sant en hauteur le premier segment. Le 12e anneau présente deux pointes anales déliées, horizontales, concolores, légèrement teintées de vineux à l’extrémité. Les lignes longitudinales et continues se montrent ainsi : la vasculaire est très étroite, d’un vert glauque et finement liserée de blanc à droite et à gauche. La sous-dorsale est large, blanche et se ressert sur les derniers anneaux; la stigma- tale est ondulée et blanche. Le ventre est marqué de trois lignes blanchâtres; celle du milieu est sensiblement plus large que les deux autres. Les stigmates sont petits et blancs. Cette chenille, qui vit à découvert depuis son éclosion jusqu’à sa transformation, se chrysalide entre les feuilles du Pin d'Alep ( Pinus Halepensis , L.) où elle m’a semblé vivre exclusive¬ ment sur le littoral méditerranéen. Assez rare aux environs de Cannes, elle ne hante que les lieux les plus chauds ; notamment la vallée du Cannet et les îles Lérins où ne croît que le pin d’Alep. Cette larve est fréquemment décimée par celle d’un Hyménop - tère ; je figure celui-ci et son cocon (nos 5 et 6). Les chenilles de la seconde génération ne deviennent adultes que pendant les premiers jours de septembre. Les œufs de cette seconde éclosion passent l’hiver. Le 15 août 1882, j’ai reçu de mon très obligeant collègue de la Société entomologique de France, M. Jourdheuille, un certain nombre de chenilles de la T. Firmata, qui ne diffèrent pas d’une manière appréciable de celles de Y Ulicata. Les deux chenilles sont si voisines l’une de l’autre qu’il faut une grande attention pour saisir les légers caractères différentiels qui peuvent exister, LÉPIDOPTÉROLOGIE 157 La Firmata se montre un peu moins allongée peut-être que YUlicata, avec les pointes du dernier anneau relativement plus courtes ; elle est aussi d’un vert un peu plus bleuâtre. Selon toute probabilité, Ulicata ne doit être qu’une aberration elimatérique de Firmata. Guenée aurait donc eu raison de nous dire (II, p. 375) : « Je ne puis trouver entre Ulicata et Firmata aucun caractère spécifique sérieux. » Obs. M. Jourdheuille me mande se procurer les chenilles de Firmata dans une forêt de pins sylvestres située à 5 kilomètres de Troyes (Aube) où cette Arpenteuse est ordinairement abondante, mais où elle est devenue rare depuis quelques années. . . • •*'i 1 PANOLIS PINIPERDA, Panz. PI. I, fig. 7-8 Cette Orthoside, si bien présentée dans la description de son état parfait, par l’auteur du Species général (V. p. 341), ne laisse rien à désirer en ce qui la concerne. Cependant la chenille, qui a été également décrite par notre savant lépidoptériste français, diffère quelque peu de celle des îles Lérins, près de Cannes, si toutefois je compare cette dernière à la description que Guenée nous a trans¬ mise de la Piniperda type. Je crois devoir compléter l’histoire de cette Noctuélite en figurant la chenille qui, je crois, n’a été représentée nulle part en Europe, bien qu’étant répandue partout. Cette chenille est allongée, cylindrique, lisse, rase, d’un vert pomme, avec les trois lignes ordinaires larges, continues et blan¬ châtres, se détachant vivement sur le fond. La stigmatale n’est pas « d’un rouge ferrugineux », mais elle est blanche et seulement liserée de rose en dessous ; couleur qui s’accentue sur les trois premiers anneaux. La tête est grosse et n’est pas rousse ; elle est de couleur acajou clair et les pattes écailleuses sont teintées de rose au dernier article. La couronne des membraneuses est également rose. La plaque de premier segment est concolore. Les lignes sous-dorsales et stigmatales sont finement liserées de noir en dessus. Les stig¬ mates assez grands sont carnés et cerclés de noir. A l'époque de Soc. Linn. — ii xxm. 11 158 LÉPIDOPTÉROLOGIE la transformation, cette chenille passe au vert foncé ; le blanc des lignes s’oblitère, et un liseré fin, clair, et interrompu, apparaît entre les sous-dorsale et stigmatale. La Piniperda qui n’est pas précisément commune aux environs de Cannes, paraît y vivre exclusivement sur le Pinus Halepensis aux dépens des feuilles. Elle est parvenue à sa taille vers les premiers jours de mai, descend de l’arbre qui l’a nourrie et où elle a vécu à découvert depuis sa sortie de l’œuf, et se transforme dans la terre sans former de coque. Le papillon éclôt dès le pre¬ mier printemps de l’année suivante. La Var. A. Gn. de cette jolie Pan. Piniperda , dont la couleur rouge brique des ailes supérieures est remplacée par le gris-ver- dàtre, cette variété, dis-je, paraît inconnue sur notre littoral. AGROTIS RIPAE, Hb. (Yar. Desillii. Pierr.) PI. I. fi g. 9-10. A juger cette espèce par les diverses figures, si différentes les unes des autres qui ont été publiées, on doit croire à une grande variabilité chez cette Agrotide. Ce dont on peut se convaincre à la vue des deux figures de la Weissenbornii de Freyer, T. 466, rap¬ portées à la Ripæ, et par celles d ’Obotritica, Freyer : chenille et papillon, T. 697, rapportées aussi à la Ripæ. D’autre part, je m’assure que la Desillii , Pierr. (Dup. III, p. 476, pl. 41, f. 3) re¬ présente non le type, mais une variété constante propre à la Nor¬ mandie et à l’Angleterre. L’A gr. Ripæ de Hubner, fig. 702-703, sera celle que nous de¬ vrons considérer comme l’espèce type. La chenille d’Agrotide queje figure aujourd’hui, m’a été envoyée d’Angleterre par Henry Doubleday, quelques mois avant sa mort : c’est celle de la variété constante Desilii. Voici la description de cette chenille, également aberrante. Elle est cylindrique, pleine, avec 16 pattes, et écusson corné sur le premier et sur le douzième segment. Le fond est d’un jaune argileux clair, et ‘les lignes ordi¬ naires sont à peine indiquées. La vasculaire et la sous-dorsale sont LÉPIDOPTÉROLOGIE 159 larges, continues, testacées ; la stigmatale est représentée par un bourrelet concolore au haut duquel existent les stigmates gros, bruns, cerclés de noir. La tête, les pattes écailleuses et les deux écussons sont d’un jaunâtre testacé. Les poils sont très courts et blonds. Cette chenille parvient a tout son développement pendant la seconde quinzaine de septembre, époque où elle s’enterre pour se transformer. C’est parmi les plantes qui croissent au bord de la mer qu’il faut la chercher. Celles qui la nourissent sont les Atriplex IÀttoralis et Marina , la Suæda Maritima et le Chenopodium Rübrum. L’insecte parfait éclôt en juin de l’année suivante. ARGYRESTHIA WALSINGHAMELLA pi. il, fig. î. Cette nouvelle espèce a l’envergure de sa congénère Semitesta- cella, Curt. (12*"'"), dont elle possède la couleur, mais avec une teinte violacée. Les ailes supérieures de cette Argyresthia sont allongées, étroites, aiguës à l’apex, d’un ochracé vineux obscur, luisantes, sans dessins, mais saupoudrées de rares atomes bruns. Les ailes inférieures sont uniformément d’un gris un peu vineux. La tête est blanche. Le thorax est de la couleur des ailes supérieures ; l’abdo¬ men est gris. En dessous, les quatre ailes sont d’un ochracé obscur, les pattes sont d’un gris vineux. Cette Tinéidevole en hiver, aux environs de Cannes, dès la fin de janvier jusqu’en mars. Pendant le jour, elle se tient au repos parmi les buissons de Juniperus Oxycedrus aux dépens duquel doit vivre la chenille. L’honneur de cette découverte revient à Lord Walsingham. C’est, en effet, ce savant naturaliste qui, le premier, a capturé cette jolie Tinéide dont il m’a obligeamment fait connaître l’habitat qui est très restreint. 160 LÉPIDOPTÉROLOGIE OROBENA SUBMUNDÀLIS (Sp. nov.) ' PI. Il- ûg. 2 C’est avec la Mundalis l, Gn. que cette nouvelle Orobena me paraît avoir le plus de rapport ; il pourrait même se faire qu’elle n’en fût qu’une variété locale ; voici sa description : Envergure : 24 à 25mm. Les ailes supérieures sont allongées, d’un gris testacé, moins obtuses à l’apex que chez Mundalis etJEnealis. Les lignes trans¬ versales des quatre ailes sont doubles, toujours visibles, bien que très faiblement indiquées en gris brun. Les premières de ces lignes sont droites, les secondes obliques, mais non coudées. Les ailes inférieures sont un peu plus claires que les supérieures, avec une seule ligne transverse à peine marquée, mais continue et denticulée. En dessous, les quatre ailes sont d’un ton plus clair qu’en dessus, avec des traces de lignes transversales ; les supérieures marquées d’un petit point cellulaire clair , nuageux, également visible en dessus. Les antennes sont courtes, simples, moniliformes, mais sans ciliation. Palpes assez courts, horizontaux, unicolores. Thorax d’un gris brun. Abdomen effilé et gris. Ç un peu plus obscure que le o* L ’ Orobena Submundalis, dont on ne connaît rien des premiers états, se montre pendant la seconde quinzaine d’août, aux environs de Saint-Martin-Lantosque (Alpes-Maritimes), à mi-chemin de Venançon, au milieu des Buis et des Coudriers, à une altitude d’environ 1.000 mètres. Je n’ai pas retrouvé ailleurs que là cette sombre Pyralite. PEMPELIA ITALO-GALLICELLA (Sp. nov.: PI. Il, fig. 3 Elle est assez voisine des Pemp. Jucundella et Nucleolellat Mœsch., plutôt de la seconde que de la première de ces deux 1 La Mundalis, Gn., n'a été figurée nulle part. LÈPIDOPTÉROLOGIE i 1 6 1 L.jj _ LliL-U espèces, suivant M. Ragonot, qui présentement s’occupe d’un travail monographique sur les Phycidæ d’Europe. Envergure : 22 à 23 mm. Les ailes supérieures sont étroites, presque rectangulaires, d’un gris uniforme, quelque peu carné chez certains sujets. Ces ailes sont traversées par deux bandes obscures assez mal indiquées ; la première falquée, la seconde, qui est la subterminale, oblique, . brisée dans son parcours, traversée par un large trait ochracé et suivie d’une série de points marginaux noirs à peine visibles. Le double point cellulaire existe, mais il est imparfaitement écrit. Les secondes ailes sont d’un gris clair, légèrement enfumées au bord supérieur. Les antennes, et le thorax assez robuste, sont de la couleur des premières ailes. Le corps est long et effilé, grisâtre, et dépasse les inférieures. Le dessous des ailes est uniformément d’un gris très obscur, surtout aux ailes antérieures. La Pempelia Italo-Gallicella, qui doit se placer après la Jucundella , portera le n° 462 bis. Elle vole pendant la seconde quinzaine d’août, sur la frontière de France, au delà de Saint- Martin-Lantosque, à la station de la douane située à une hauteur de 1.400 mètres. GELECHIA FULMINELLA (Sp. nov.) ■ — PI. Il, fig. 4 C’est, en effet, « près de Pinguinella » que doit se placer cette nouvelle Gelechia , dont elle possède assez le faciès, mais dont elle s’éloigne par plusieurs caractères sérieux: 1° étroitesse relative des quatre ailes ; 2° brièveté comparative de l’abdomen; 3° absence de toute ligne transversale ainsi que du point noir cellulaire cerclé de blanchâtre; 4° et, enfin, couleur générale toujours plus claire. Les ailes de Fulminella sont donc étroites, garnies de longues franges ; les supérieures sont d’un gris clair obscurci au bord externe, avec deux points noirs mal indiqués : l’un au premier tiers de l’aile, l’autre à sa moitié. Une tache blanchâtre, triangu¬ laire, appuyée à la côte, près de l’apex, caractérise cette Géléchie. 162 LÉPIDOPTÉROLOGIE Les secondes ailes sont d’un gris argileux plus obscur qu’au bord supérieur. Le dessous des quatre ailes est uniformément d’un gris jaunâtre ; cependant la petite tache claire, placée à la côte en dessus, existe en dessous, mais elle est mal indiquée. C’est vers le commencement de septembre que vole cette espèce nouvelle dans les taillis, sur les pentes escarpées qui conduisent de Saint-Martin à Venançon (Alpes-Maritimes). Son vol est d’une rapidité extrême et sa capture toujours difficile. La Gelechia Fulminella devant trouver place après Pingui- nella portera le n° 1790 bis. TORTRIX AERIFERANA, HS. PI. Il, fig. 5 Avant que j’eusse capturé ce joli Tortricide, il était considéré comme étranger à la France; il n’avait été observé qu’en Styrie et en Silésie. Je crois devoir figurer ce rare lépidoptère qui vient enrichir notre faune entomologique. Bien que plus sombre que Aeriferana, Haer.-Schaef., et quoi¬ que ayant l’apex des supérieures moins aigu et l’abdomen garni de poils blanchâtres à l’extrémité, je ne crois pas ce Tortrix de France autre espèce que celltf du docteur allemand, dont celle-là n’est sans doute qu’une variété locale. C’est en août 1880 que j’ai capturé Aeriferana aux thermes de Gréoulx (Basses-Alpes), dans le parc de l’établissement. GNOPHOS DILUCIDARIA, W.-V. PI. Il, fig. G et 7 Cette Phalène si fréquente dans les Alpes, n’était cependant point encore connue sous ses nouvelles formes. Les mœurs de la Dilu- cidaria sont assez celles du plus grand nombre des Gnophos que LÉPIDOPTEROLOGIE 163 j'ai étudiées. Je ne dirai rien de l’insecte parfait que tout lépidop tériste connaît aujourd’hui ; mais peut-être ne lira-t-on pas sans intérêt ce qui concerne la chenille. Au mois de décembre 1881, M. Rodolphe Zeller, de Zurich, voulut bien me faire parvenir une ponte de la Gno. Diluddaria, éclose au mois de septembre précédent. Les chenilles sont demeu¬ rées très petites pendant tout l’hiver, époque où elles m’ont paru ne rien manger. Au mois de mars, c’est à peine si ces chenilles avaient touché aux plantes basses qui leur étaient fournies. Ce n’est qu’à la fin de mai ou le commencement de juin, que ces larves, élevées à Cannes, en plein air, ont atteint leur entière grosseur. Adulte, cette chenille est courte, renflée, ramassée, rugueuse, carénée sur les côtés, entièrement rase, rigide, avec la tête petite, concolore, laissant voir la continuation de la ligne sous-dorsale. Il existe, en outre, deux petites éminences sur les 11e et 12e seg¬ ments. Cette Arpenteuse varie : certains sujets sont d’un jaune de cuir, avec les lignes ordinaires assez bien marquées. D’autres che¬ nilles sont d’un vineux plus ou moins prononcé. Les deux pre¬ mières lignes: fines, brunes, continues. La vasculaire est à peine indiquée, sauf sur les derniers anneaux; la sous- dorsale est mar¬ quée sur chaque incision du milieu d’un gros point noirâtre ; la stigmatale est large, claire et accompagnée en dessus et en dessous d’un large liseré noir. Le liseré du dessus laisse voir sur les anneaux du centre une éclaircie où se montre distinctement le stigmate gros et noir. La Diluddaria est polyphage ; elle a été plus spécialement nourrie avec les Hypericum, Cistus, Linaria et Genista. Elle se transforme dans la mousse, après avoir formé une coque légère, liée avec des fils de soie. La chrysalide est d’un brun rougeâtre et ressemble à toutes celles des espèces congénères ; elle n’a donc rien de remarquable. Cette Gnophos vole abondamment, m’écrit M. Zeller, dans les vallées de 2.000 à 2.500 mètres d’altitude. 164 LÉPID0PTÉR0L0G1E CIDARIA ÀQUEATA, Hb. PI. Il, fig. 8 et 9 Vers la fin de septembre 1880, je prenais au réflecteur, à Saint- Mar tin-Lantosque, une ? de la Cid. Aqueata dont j’obtenais dix à douze œufs blanchâtres et sphériques lesquels sont éclos le 7 octobre suivant. Les chenilles qui ont passé l’hiver â Cannes, en plein air, ont fort peu grossi pendant cette saison. Ce n’a été que vers les premiers jours d’avril quelles sont devenues adultes, après s’être nourries de diverses plantes herbacées ; notamment de Chicoracées et de Rubiacées. Parvenue à sa taille, Aqueata est médiocrement allongée, atté¬ nuée antérieurement, très plissée, d’un verdâtre argileux livide, avecla tête petite, globuleuse, brune et très rétractile. Elle a comme caractère distinctif celui d’être munie d’une plaque écailleuse étroite, brune, placée eh travers sur le premier segment. Les deux derniers anneaux présentent la seconde paire de trapézoïdaux , relevés sous forme de caroncule, ayant quelques rapports avec celles des chenilles de Gnophos. Le clapet anal est bien formé, mais les lignes ordinaires sont peu visibles, sauf la stigmatale, La ligne vasculaire est seulement indiquée par un trait fin, rectangu¬ laire, occupant le milieu de chaque anneau ; la sous-dorsale est représentée par deux traits bruns foncés ; la stigmatale est large, continue, ondulée, d’un vert livide plus clair que le fond. Les stig¬ mates sont très petits et noirs. La transformation a lieu dans les plantes sèches retenues par quelques fils de soie. L’état léthargique n’a duré que dix-neuf jours. Aqueata se montre dans nos montagnes, de loin en loin, à 1.000 mètres d’altitude; mais à 1.500, 1.800 et 2.000 mètres , elle y paraît abondante. L’insecte parfait ne varie pas. La connaissance de la chenille complète aujourd’hui l’histoire de la Cidaria Aqueata. LÉPIDOPTÉROLOGIE 165 EUPITHECIA LATONIATA (Sp. nov.) . Pl-ll fig. 10 C’est effectivement « près de Sobrinata que doit être placée cette espèce inédite », dont elle diffère par la grandeur relative de l’en¬ vergure qui est celle de 28 mill., parla teinte d’un gris vineux, et surtout par les lignes transversales des quatre ailes qui sont continues et vigoureusement accusées en noir ainsi que le point cellulaire assez grand, elliptique, placé à l’angle interne de la ligne extra-basilaire, sans toutefois toucher celle-ci. Les secondes ailes sont moins chargées d’atomes bruns que les premières, mais la bande transversale noire et continue, est accompagnée en dessous, d’une seconde bande festonnée, noire, mal accusée et interrompue aux extrémités. Ici, manque le point cellulaire. Les franges sont concolores et à peine entrecoupées. Le dessous est plus clair que le dessus, mais les lignes transversales sont continues, presque aussi noires qu’en dessus, et le point cellulaire existe aux quatre ailes, noir et bien écrit. Les antennes, la tête, le thorax et l’abdomen participent de la couleur générale de l’insecte. 5 semblable au o* . Je ne sais rien des mœurs de la chenille. C’est aux environs de Saint-Martin-Lantosque, en août et septembre, que vole assez communément Y Eupithecia Latoniata laquelle, placée après Sobrinata du grand catalogue allemand, portera le n° 2845 bis. - - - . is.'J . . ' THERA SIMULATA, Hb. pi. il, fig. il Je ne puis croire que la Simulata ait pour variété constante la Geneata, Feisth., qui, selon moi, est une espèce indépendante. En effet, cette Geneata est toujours plus grande ; de plus, elle présente un espace médian plus élargi et une teinte générale d’un aspect vineux prononcé qui n’existent jamais chez Simulata ; ce 166 LÉPIDOPTÉROLOGIE dont je juge par un certain nombre d’exemplaires de chaque espèce, placés sous mes jeux. ün ne doit pas confondre davantage Simulala avec Juniperata qui est d’un aspect si différent. L’habitat de ces trois Thera n’est pas le même ; nouveau motif de les séparer spécifiquement. Juniperata appartient aux petites collines du centre de la France1; elle est notamment commune dans le Lyonnais, voire même aux portes de la ville de Lyon, où elle vit sur le Juniperus Commuais . Geneata ne vole qu’à de grandes hauteurs, à 2.000 ou 2.500 mètres dans |nos Alpes-Mari¬ times. Simulata est étrangère à la France, elle n’y a toutefois point encore été rencontrée. Cependant elle est fréquente en Écosse sur la lisière des forêts. Je l’ai reçue de feu Henry Doubleday. La couleur ferrugineuse de cette Thera et sa taille toujours plus petite que celle des espèces congénères auxquelles je la compare, doivent empêcher de la confondre avec l’une ou l'autre de ses deux voisines. En figurant la Th. Simulata , je comble une lacune, car elle n’a été représentée nulle part. Sa chenille et celle de Geneata restent encore inédites. COCHYLIS ZEPHYRANA (Yar. Maritimana ? Gn.) PI. Il fig. 12 Voici une variété qui semble assez fréquente aux environs de Cannes. Je ne puis affirmer que ce soitla Maritimana de Guenée, mais il me paraît certain que cette sombre aberration est une Zéphyr ana; Cochylis qui, en Provence, varie extrêmement. Chez l’aberration que je figure, le point cellulaire se détache en clair plus ou moins vif. 1 Je reçois au dernier instant, par l'obligeance de M. Mackenzie, des chenilles et des chrysalides de Juniperata, de la haute montagne d'Ecosse, ayant vécu sur le Juniperus Alpina , Phil. (environ cinquante sujets) dont les insectes parfaits sont tous sensiblement plus petits que les Juniperata de France. LÉPIDOPTÉROLOGIE 167 J’ai reçu de M. Seebold, de Bilbao (Espagne), cette même variété obscure qui semblerait particulière aux provinces orientales d’Eu - rope. ORTHOLITHA COARCTATA, H b. PI. III, fig. 1 et 2 Charmante Phalène dont la chenille n’avait pas jusqu’à présent été observée, soit en France, soit à l’étranger. Je viens de découvrir cette larve dans les montagnes des Alpes-Maritimes, où elle ne m’a pas semblé rare. On doit la retrouver partout, dans notre départe¬ ment, à une altitude de 1.000 à 1.200 mètres ; hauteur qui paraît être, en Provence, la région du Sorbus aucuparia, Ail., dont Coarctata ronge les feuilles et où elle demeure à découvert jus¬ qu’à l’époque de l’éclosion du lépidoptère. Cette chenille est peut-être relativement la plus longue qui se puisse voir, et la conformation de son dernier anneau qui se termine par deux pointes saillantes, horizontales, rappelle assez la Citra- ria : le. II, pl. 74 ; en sorte qu’à sa vue, on se demande si on n’est pas plutôt en présence d’une Aspilates. Voici la description de Coarctata : Très allongée, atténuée antérieurement, très rigide, sans émi¬ nences, mais ayant les trois derniers anneaux épais, se terminant par une double pointe horizontale. Jeune, cette chenille, est d'un blanc bleuâtre; adulte, elle passe au vert d’eau pâle lavé de bleuâtre en dessous et sur les côtés. La tête est petite, aplatie en avant, et teintée de jaunâtre ; les pattes écailleuses, presque dia¬ phanes, sont fort éloignées des anales. Celles-ci sont légèrement rosées à la couronne. Il n’existe pas de lignes ; mais on voit une carène qui occupe la place de la stigmatale. Cette carène porte les stigmates concolores, invisibles à l’œil nu. La transformation s’opère toujours dans les feuilles, et l’état léthargique ne dure que dix -huit à vingt jours. L’insect parfait varie beaucoup; au point que Hubner a figuré une variété obscure entièrement d’un brun fuligineux, sous le nom 168 LÈPID0PTÉR0L0G1E de Tenebraria ; aberration que j’ai capturée dans le haut Bugey où le type n’est pas plus rare que sur les petites montagnes du Lyonnais. ACIDALIA INCANARIA (Var. Obscura, Brd.) pi. III, fig. 3 Parmi quelques dessins que m’a laissés Bruand-d’Uzelle, se trouve celui d’une Acidalia remarquable par sa couleur fuligineuse. Ce dessin porte en tête : Acidalia Incanaria. Yar. Obscura. Ru- picolaria in museo, Dr Th. Bruand; et, au bas de la figure : Th. Bruand ex nat. fecit , 1850. Comme on peut le voir par ce dessin que je fais représenter, cette variété est caractérisée par une teinte fuligineuse prononcée aux quatre ailes. Je possède en collection des variétés de cette vulgaire Acidalie, moins obscures que celle qu’à peinte Bruand, mais elles la rap¬ pellent assurément. Ces variétés proviennent des petites montagnes du Lyonnais où je les ai prises le soir, volant autour des étables qui devenaient leur refuge pendant le jour. CHAULIODUS INIQUELLUS, Wk. PI. III, fig. 4 à 6 La chenille est courte, plissée, avec 16 pattes, d’un jaune citron, et lavée d’orangé sur le dos. La tête est grosse, aplatie et d’un brun rougeâtre. La plaque du cou occupe tout le haut du premier anneau ; celui-ci est maculé de rougeâtre près de l’incision. Les pattes sont unicolores; les ventrales sont très courtes. La ligne stigmatale est remplacée par un bourrelet concolore; les poils sont rares, courts et blanchâtres. Cette petite chenille qui est d’une lenteur extrême, vit, pendant la première quinzaine d’août, aux environs de Saint-Martin-Lan- tosque, sur le Laserpitium gallicum, L., grande Ombellifère dont elle ronge les graines récemment formées, après s’être entourée LÉPIDOPTÉROLOGIE 169 de nombreux fils de soie blanchâtre. Elle descend toujours à terre pour se transformer ; ce qui a lieu vers la fin d’août. Depuis que la chenille d ’lniquelliis a été rapportée de nos mon¬ tagnes d’une altitude de 1.000 à 1.200 mètres, M. Constant m’a dit l’avoir rencontrée fréquemment aux environs de Cannes, sur plusieurs espèces d’Ombellifères ; mais particulièrement sur le Peucedanum officinale de l’Estérel. Le Chauliodus Iniquellus est peut-être le plus petit du genre : il a l’envergure de sa voisine Ochreomaculella. Il ne varie pas. Avant de l’avoir observé dans notre département, ce Micro n’avait été rencontré qu’en Silésie. Iniquellus n’a été figuré nulle part, et ses premières formes étaient, je crois, restées inconnues jusqu’à ce jour. INO AMPELOPHAGA, Bayle PI. III. fig. 7 et 8 Cette espèce est nouvelle pour la faune entomologique de France. Elle vole assez abondamment dans la vallée du Cannet, parmi les vignes anciennes. La chenille vit aux dépens de leurs feuilles, et certaines années elle cause à la vigne un dommage très appréciable. Contrairement à ce qui a lieu chez la plupart des chenilles, celle d ' Ampelophaga ronge, non les bords de la feuille, mais troue celle-ci en diverses parties de son milieu , à la manière des Hélix. Elle ressemble assez aux chenilles de ses congénères : Globula- riæ, Statices et Pruni; elle est toutefois moins convexe que cette dernière. A sa seconde mue, elle rappelle la chenille adulte de Globidariæ ; mais, parvenue à toute sa grosseur, elle n’a plus que deux couleurs ; le dos et les flancs sont d’un brun rougeâtre et le dessous est devenu jaune de Naples. La tête est très petite et noire ; les seize pattes sont d’un jaune clair et tout le corps est recouvert de gros points pilifères bleuâtres donnant naissance à de nombreux poils bruns médiocrement longs. 170 LÈP1DOPTÉROLOGIE Au commencement de juin, Ampelophaga descend de la vigne qui l’a nourrie et file une toile épaisse, blanchâtre, dans les feuilles sèches où elle demeurera dix-huit à vingt jours en chrysalide. Obs. Je croisa une erreur de Duponchel (III, p. 94), qui donne deux et même trois générations à YIno Ampelophaga. Mes recherches pour rencontrer la chenille de cette Atychia une seconde fois, en été, dans les lieux qui me l’avaient fournie abondamment en mai, ont toujours été infructueuses. Ampelophaga qui, à l’état d’insecte parfait, est d’une grande vivacité, ne varie pas. Elle présente cette particularité inexpliquée à mes yeux jusqu’à ce jour : de même que toutes les Zygsena, elle ne peut périr plongée dans le fiacon à cyanure de potassium Même effet se produit à l’égard d’un très petit lépidoptère : le Æcophora Cryptogamorum. LARENTIA GY AN AT A, Hb. PI. III, fi g. 9 à 10 La chenille de cette intéressante Phalène est demeurée jusqu’à ce jour inédite. C’est àM. F. de Rougemont, de Neuchâtel (Suisse), que je dois de la connaître et de la publier. La description et la figure que je donne de cette Arpenteuse, serviront, je l’espère, à lever les doutes qui existent encore sur la validité de l’insecte parfait, car certains lépidoptéristes le considèrent comme simple aberration de la Larentia Cæsiata 1 Lang. Parvenue à son entier développement dès la fin de mai, la Cyanata est alors assez courte, cylindrique, sans lignes, unifor- mément d’un vert d’herbe, sauf la tête ; celle-ci est d’un jaune ambré, petite et globuleuse. Les pattes écailleuses sont jaunâtres et diaphanes; les anales sont concolores. Les stigmates sont de 1 La chenille de la Cæsiata que j'ai étudiée et peinte autrefois, est bien différente de celle de la Cyanata. En effet, cette chenille de Cæsiata est allongée, verdâtre et présente un dessin triangulaire, rougeâtre sur chaque incision dorsale, avec une ligne stigmatale blanchâtre et Icontinue, alors que rien de semblable ne se voit che2 la Cyanata , ainsi que je vais le dire. LF.PIDOPTÉROLOGIE 171 couleur ambrée, et cerclés de noir. Tout le corps de cette chenille est, sauf le dessous, recouvert de très petits points noirs surmontés d’un poil Un, court et blanchâtre. M. Le Pasteur de Rougemont m’écrit qu’il trouve cette chenille dans son voisinage, à Dombresson,prés de Neuchâtel, sur Y Ara- bis alpina dont elle paraît vivre exclusivement1. La transformation s’opère rapidement : elle a eu lieu chez moi, à Cannes, vers la fin de mai. Après quinze jours à peine, s’est montré l’insecte parfait. Cette jolie Palène appartient à notre département. Je l’ai observée une fois aux environs de Berthemont-les-Bains, à une altitude d’environ 1.500 mètres, appliquée contre un rocher. L’année précédente, en juillet 1880, M. l’Abbé Clair m’a offert une Cyanata capturée par lui à 1.800 mètres. ORGYIA JOSEPHINA, Austant Ch. OBERTHUR, Lépidopt. d'Algérie, p. 77, pl. II, tig. 5 Chenille, Pl. III, fig. 12 Cette Orgyia, une des plus remarquables parmi les jolis lépi¬ doptères qui composent le genre, a été découverte en Algérie, au lac Sebgha, au mois d’avril 1880, par M. Ed. Austant. La chenille, point encore figurée, a été décrite par M. Léon Austant dans Le Naturaliste, n° 28, 15 mars 1880. « Cette chenille très jolie dans toutes ses parties, a été trouvée sur une plante grasse dont il n’a pas encore été possible d’obtenir la détermination ; elle s’en est nourrie à l’exclusion de tout autre végétal. » Je suis de l’avis de mon ami M. Ch. Oberthur faisant observer, p.77, que les chenilles des Orgyia Splendida et Dubia n’ont pas les deux pinceaux de poils en forme d’antennes placés de chaque côté de la tête, si remarquables dans Antigua, par exemple. Il 1 Je fais observer que la chenille de Cxsiata n’a jamais été rencontrée que sur les sapins de la haute montagne. 172 LÉPID0PTÉR0L0G1E s’ensuit, selon ce naturaliste et selon moi, que la chenille de Josephina qui est dépourvue de ces pinceaux, ne s’écarte pas notablement de celles des Orgyia Splendida et Dubia. Je conclus de ce fait qu’il ne me paraît pas absolument certain que Y Orgyia Josephina récemment découverte soit indépendante de la Dubia , dont, au reste, elle diffère assez peu. Mais la con¬ stance de sa variabilité lui assure la conservation de son nom. Obs. J’ai reçu de M. Léon Austant deux jolis dessins de la chenille de Josephina ; c’est le mieux réussi des deux que je fais représenter. APAMEA CH LORIS (Sp. nov.) PI. IV, fig. 1 et 2 Elle est plus petite que les Apamea Testacea, Hb. et Nickerlii Frey ; pour la taille elle représente assez la Dumerilii, Dup. Cependant elle ne pourra jamais être confondue avec l’une ou l’autre de ces espèces, par la raison que les ailes supérieures de la nouvelle Apamea sont relativement plus étroites que celles de ses congénères. Voici, au reste, la description de la Chloris. Envergure : $ , 32 à 33 mill. ; 25 à 26 mill. Ailes supérieures allongées, rectangulaires d’un gris clair rous- sàtre, avec les lignes et les taches mal indiquées \ Les taches ordinaires sont blanchâtres avec le centre brun ; elles reposent sur un fond gris roussâtre. La ligne coudée, très rentrante au sommet, seule visible, est large, claire, dentelée à droite et à gauche ; elle précède une série de traits noirs très petits. La frange est fauve, à peine entrecoupée. Les ailes inférieures, d’un blanc carné, sont sans lignes. En dessous, les quatre ailes sont d’un blanc roussâtre et la ligne coudée est à peine visible ; cependant une tache dis— coïdale noire est très apparente aux secondes ailes. Antennes d’un gris roussâtre, garnies de petites dents visibles à l’œil nu. Thorax 1 Les sujets qui servent à ma description ont été capturés au moment de leur éclosion ; ils n'ont donc pas volé. LÉPIDOPTÈROLOGJE 173 velu, hérissé, arrondi, d’un gris obscur. Abdomen épais, lisse, d’un gris blanchâtre, avec touffe de poils à l’extrémité. La 9 est sensiblement plus petite que le cf, et, par ce carac¬ tère, la Chloris se rapprocherait de Dumerilii sa voisine. L’ab¬ domen, assez mince, dépasse les ailes inférieures. Les antennes sont filiformes et l’ousses. Cette nouvelle Apamea, dont je ne connais pas la chenille, éclôt en septembre. Elle ne doit pas être rare à Acqui-les-Bains (Italie) sur les promenades de l’établissement, où je l’ai trouvée au repos fixée au tronc des gros arbres. Sa place doit être après la Nickerlii. ACIPTILIA SICELIOTA , Z. PL IV, fig. 3 à 5 Est-ce bien l’espèce dont il va être question ? Est-ce la Siceliota de Zeller, que Herrich-Schaeffer nous dit vivre (V. p. 382), sur le Poterium Spinosnmï Cela me paraît douteux, caria Siceliota vit aux environ de Cannes sur les Cistus Montspeliensis et Sal- vifolius1 2. Quoiqu’il en soit, je fais connaître l’insecte sous ses divers états, tout en racontant ce que j’ai appris, par le baron de Nolcken, des mœurs de cette espèce italienne. La chenille éclôt en hiver, d’un œuf déposé sur une tige ré¬ cente de Cistus. Au moment où cette larve éclôt, elle attaque les nouvelles pousses de la plante qu’elle ne quittera plus jusqu’au jour de sa transformation en chrysalide. Elle grossit très lente¬ ment et ne parvient à l’état adulte que dans la première quinzaine de mai. Jusqu’à sa troisième mue, elle conserve un aspect obscur, presque noirâtre ; après quoi, la couleur passe au rougeâtre en dessus et sur les côtés. Le ventre est uniformément d’un carné plus ou moins obscur. 1 Lord Walshingham me mande que cette Pterophorina appartient à son nouveau genre Trichoptilus (Pterophoridæ of Californica et Orejan 1880). 2 La découverte de la chenille est due à mon ami, le général de Nolcken qui, pen¬ dant l’hiver de 1880-81, l'a rencontrée dans [mon voisinage, à Cannes, sur le Cistus Monspeliensis. Soc. Linn. — T. XXIX. 12 174 LÉPID0PTÉR0L0G1E Cette chenille a seize pattes normales ; elle est courte, atténuée aux deux extrémités et recouverte sur tous les anneaux d’une rangée de points verruqueux noirs surmontés d’un petit faisceau de poils raides, noirs et divergents. La tète est très petite, globuleuse et noire ; les 16 pattes sont relativement longues ; les écailleuses sont d’un brun presque noir. Lors de sa métamorphose, cette petite larve descend de l’arbuste qui l’a nourrie, et se transforme la tête en bas. La chry¬ salide, retenue par la pointe abdominale, est d’une forme singu¬ lière ; son aspect est brunâtre avec les anneaux d’un rouge acajou. L’éclosion de l’insecte parfait n’a lieu que cinq à six semaines après la chry salidation . Envergure: 11 à 12 mill. Il est un peu plus grand que les Paludum, Z. et Baptodactyla, Z. Les ailes supérieures sont d’un brun ochracé, avec la nervure de la première division d’un blanc vif; les franges sont entrecou¬ pées de noir et de blanc. Les secondes ailes sont d’un noir pro¬ noncé, avec leur longue frange d’un noir fuligineux. Le dessous de l’insecte rappelle assez le dessus sur toutes ses parties. Les antennes sont noires et à peine annelées de blanc, même chez les sujets obtenus ex larva. Les palpes sont blancs ; la tête et le thorax sont de la couleur des premières ailes. L’abdomen qui est médiocrement allongé, est brun rougeâtre en dessus, accompagné d’un fin liseré blanc à droite et à gauche, et d’une bande brune, suivie elle -même d'une large éclaircie d’un blanc douteux. Les pattes sont blanches, sauf les nodosités qui sont brunes. La Ç est semblable au ' — Le genre Lartctia, dédié au savant anthropologiste Édouard Lartet, a été créé en 1869 par M. J. -R. Bourguignat (1) pour un groupe de petites coquilles d’eau douce affectant une disposition toute particulière dans leur ouverture. Il prend rang dans la famille des Melanidœ (2), après les Pyrgula et les Paladühia. Les formes vivantes et fossiles ont tour à tour été confondues avec des Paludestrina, Paludina, Rylhinia, Hydrobia, Vilrella et Littoridina. Et cependant on n’en connaît encore qu’un très petit nombre d’espèces, presque toujours vivant en colonies peu popu¬ leuses, dans des habitats bien déterminés. Laissant de côté les formes fossiles très bien décrites et figurées par M. Bourguignat, et toutes localisées dans les dépôts quaternaires supé¬ rieurs du bassin de Paris, nous nous proposons, dans celte notice, de (IJ Bourguignat, 1869. Cala I. moll. lerr. fluv. diluvium des env. de Paris , p. 15-17, in Belgrand, le Dassin parisien aux âges préhistoriques. — Paladillie, 1869. Nouv. miscel. malac., p. 137,4* fascic. (2J Bourguignat. Los. cil. — 1877. Dcscr. deux noua, genres algériens, suivie d'une classiffic. des familles et des genres démoli, terr. et fluv. du syst. europ., p. 45. Soc. Linn. — T. XXIX. 13 190 FAUNE FRANÇAISE passer en revue les seules formes actuellement vivantes. Leur nombre en est fort restreint. Mais aux formes déjà connues nous avons cru devoir en ajouter quelques-unes qui nous ont paru nouvelles, par suite des carac¬ tères particuliers qu’elles présentent, non seulement dans la disposition de leur ouverture, mais encore dans leur galbe général. Les Lartetia vivent dans les eau^. fraîches et limpides des sources, à travers les plantes aquatiques sur lesquelles elles aiment à grimper; plus rarement elles rampent sur les pierres couvertes de conferves. On peut les récolter en arrachant délicatement ces plantes et en en secouant les racines lorsqu’elles sont séchées. Plusieurs Lartetia, notamment les Lartetia diaphana, L. Michaudi, L. Tervrri, n’ont encore été recueillis que dans les alluvions des cours d’eaux. Mais un fait bien digne de remarque, c’est que les différentes formes que nous aurons à signaler, sont toutes localisées dans le nord-est de la France. La forme la plus septentrionale, le Lartetia Rayi , a été trouvée dans l’Aube, tandis que les plus méridionales comme les Lartetia dia- phana, Michaudi et Terveri proviennent des alluvions du Rhône pris à Lyon. Les autres sujets appartiennent à des stations intermédiaires de l’Alsace, du Jura, ou de la Bourgogne. Si donc une telle forme a fait son apparition première à la fin de l’époque quaternaire, dans le bassin de Paris, son aire de dispersion géographique s’est peu étendu; et, vu la rareté des individus et leur mode d’habitat, il est peu probable qu’ils se dispersent davantage, si leurs conditions biologiques ne viennent pas à se modifier. Les formes fossiles connues sont au nombre de sept, toutes décrites, comme nous l’avons dit, par M. Bourguignat; ce sont: Lartetia Belgrandi (toc. cit., p. 15, pl. IL, f. 38-43). — Joinvillensis (toc. cit., p. 1 G , pl. II, f. 50-52). — Radigueli (loc. cit., p. 16, pl. Il, f. 44-46). — Roujoni (loc. cit., p. 16, pl. II, f. 47-49). — Mabiltei (loc. cit., p. 16, pl. II, f. 56-58). — Sequanica (loc. cit., p. 17, pl. II, f. 59-61). — Noulletiana (loc. cit., p. 17, pl. II, f. 53-55). Toutes ces coquilles sont en général de taille plus grande que les formes actuellement vivantes; quelques-unes comme les Lartetia Belgrandi, L. Radigueli, L. Roujoni, L. Mabillei , atteignent ou dépassent 6 millim. de hauteur; le plus grand de tous, le Lartetia Radigueli a jusqu’à 9 millim., 191 FAUNE FRANÇAISE alors que nous ne connaissons aucune forme actuellement vivante qui atteigne 5 millim. On voit donc qu’au point de vue de la taille il y a en une véritable dégénérescence dans ce genre depuis sou apparition jusqu’à nos jours. Quant à la diversité ou à la multiplicité des formes vivantes, on ne saurait entièrement l’attribuer à l’influence des milieux dans lesquels elles se plaisent à vivre. Si telle forme, déplacée de son milieu normal, se modifie par la suite des temps en s’adaptant au nouveau milieu dans lequel elle est condamnée à vivre, nous voyons par contre des Lartetia d’un galbe pourtant bien différent vivre dans le même milieu. Tel est, par exemple, le cas des Lartetia Lacroixi et L. Burgundina, formes bien distinctes, qui toutes deux ont été trouvées dans la même source. Rap¬ pelons également que les Lartetia Bourguignati et L. Moussoniana vivent ensemble dans les sources de l’Ain. 11 peut en être de même sans que nous puissions toutefois l’affirmer des Lartetia diaphana , L. Michaudi et L. Terveri que nous avons trouvées dans le même lot d’alluvions. Par suite de l’exiguïté de la taille de ces petites coquilles, on comprend qu’elles aient pu souvent échapper à l’œil d’un observateur encore inexpérimenté. Aussi sommes-nous persuadé que de nouvelles recher¬ ches faites dans des conditions convenables amèneront la découverte d’un nombre plus grand encore de formes nouvelles de Lartetia. Genre LARTETIA , Bourguignat 1869. Cal. moll. diluvium Paris, p. 1S. Description. — Coquille de petite taille, d’un galbe conique ou cylindroïde, lancéolé, plus ou moins acuminé. — Test relativement solide, mince, subtransparent ou même transparent, d’un blanc légèrement corné ou vitré, rarement encroûté de matières verdâtres, très finement rayé, devenant d’un blanc hyalin après la mort de l’animal. — Spire composée de cinq à sept tours plus ou moins convexes, séparés par une suture assez profonde, à croissance en général assez régulière; sommet obtus, mam- melonné, lisse et brillant. — Ouverture de forme variable, patulescente, avec une saillie du bord inférieur par rapport au bord supérieur; le bord externe dilaté, arqué, plus ou moins projeté en avant, de telle sorte 192 FAUNE FRANÇAISE qu’entre cette dilatation et le point d’insertion, il existe une partie du bord plus ou moins concave. — Péristome continu, libre, détaché vers l’insertion du bord externe, droit, sans bourrelet ni saillie intérieure, sans gibbosité extérieure. — Ombilic presque nul, réduit à une simple fente ombilicale. — Opercule profond. Observations. — Comme on le voit par cette description générale, la caractéristique de ce genre porte surtout sur la forme toute spéciale de l’ouverture, dont la dilatation du bord externe fait qu’il existe vers l’in¬ sertion une sorte de canaliculation qui rappelle la fente pleurotomoïdale propre à certains genres. On peut d’après cela rapprocher le genre Lartetia du genre Paladilhia (l). Chez les individus de ces deux genres, en effet, on voit que la base de l’ouverture est plus avancée que la partie supérieure; chez tous deux le bord externe de cette ouverture est plus ou moins développé en avant, et s’avance en saillie par rapport au plan normal d'insertion, de manière à former vers la suture une partie creuse ou en retraite. Mais chez les Paladilhia, il existe en ce point une véritable fente pleu¬ rotomoïdale plus ou moins étroite, accompagnée d’une sorte de méplan qui suit la ligne suturale au-dessus de chaque tour de spire. Chez les Lartetia, au contraire, les tours sont toujours arrondis vers la suture, et la fente pleurotomoïdale est remplacée par un simple sinus, plus ou moins large, mais toujours peu profond. Enfin, comme distribution géographique, d’après les données actuelles, nous voyons que les Paladilhia semblent propres au midi de la France, et plus particulièrement au département de l’Hérault, tandis qu’au contraire les Lartetia sont dispersés dans le nord-est. Classification. — D’après le galbe général plus ou moins conique ou cvlindroïde, nous classerons les Lartetia vivants, en deux groupes : A. — Groupe du Lartetia Michaudi. — Ce groupe est caractérisé par un galbe subcylindrique, allongé, non ventru, avec des tours de spire peu arrondis ; il comprend les formes suivantes : Lartetia Michaudi, Locard. — Terveri, Locard. — Lacroixi, Locard. — Charpyi, Paladilhe. — Drouetiana, S. dessin. ^ 1) Bourguignat, 1865. Mo aogr ■ du nouv. genre Paladilhia. 193 faune française B. — Groupe du Lartetia diaphana. — Ce groupe renferme des coquilles affectant un galbe conoïde, un peu court, ventru à la base, avec des tours de spire bien arrondis : Lartetia diapliana, Michaud. — Bourguignati, Paladilhe. — Moussoniana, Paladilhe. — Rayi, Bourguignat. — Burgundina , Locard. 11 y aurait, en outre, à indiquer une forme nouvelle dont nous parle¬ rons plus loin, et que nous avons décrite dans un autre travail (1) sous le nom de Lartetia Charpyi; ne connaissant qu’un seul individu de cette espèce, nous n’avons pas cru devoir l’ériger au rang d’espèce. A. — Groupe du LARTETIA MICIIAUDI LARTETIA MICHAUDI, Locard Fig. 1-2. Paludina diaphana, Michaud, 183). Compl. hist. moll., p. 97 (pars). Lartetia Michaudi, Locaud, 1881. Mss. Description. — Coquille d’un galbe cylindroïde lancéolé, allant en s’amoindrissant progressivement de la base au sommet. — Test un peu mince, assez fragile, transparent, d'un blanc à peine corné, passant au blanc hyalin après la mort de l'animal, brillant, à peine striolé longitudi¬ nalement, stries extrêmement fines, visibles seulement au microscope sous un fort grossissement. — Spire composée de six tours et demi, croissant assez régulièrement, l’avant-dernier un peu plus grand que le tour pré¬ cédent; tours un peu méplans dans la partie médiane, arrondis vers la suture ; suture bien marquée; sommet obtus, lisse, brillant. — Ombilic réduit à une simple fente, en partie masquée parle développement du bord columellaire. — Ouverture patulescente, subovale allongée, avec le grand axe oblique de droite à gauche ; partie supérieure un peu plus étroite que la partie inférieure, celle-ci bien arrondie. — Péristome con- (1) A. Locard. 1881. Etudes variai, malac., t. I, p. 376. 194 FAUNE FRANÇAISE tinu; bord colamellaire légèrement réfléchi sur toute sa hauteur, et plus particulièrement à sa base ; bord extérieur arqué, projeté en avant, laissant une encoche pleurotomoïdale assez prononcée ; bord inférieur à peine projeté en avant. — Opercule inconnu. Dimensions. — Longueur totale : 3 1/4 — 3 3/4 millim. Diamètre maximum: 1 — 1 1/4 millim. Observations, — Cette forme nouvelle doit avoir ôté confondue par Michaud avec son Paludina diaphana. Récoltées dans les mêmes conditions, Michaud avait réuni sous cette même dénomination plusieurs formes pourtantbien différentes. C’est, en etfet, sous ce titre qu’il nous avait donné il y a quelques années, de véritables Lartetia diaphana avec des L. Michaudi et L. Terveri. Depuis, nous l’avons également recueilli nous-même dans les mêmes conditions; mais nous ne saurions dire quel est son véritable habitat. Nous avons conservé le nom de diaphana à la forme qui se rapprochait le plus de celle figurée dans le Com¬ plément des Mollusques de Draparnaud, et nous avons donné aux deux formes nouvelles, les noms des deux collaborateurs à ce grand ouvrage. L’étude d’un certain nombre d'individus nous a permis de constater quelques variations dans les caractères aperturaux. Le galbe général restant toujours le même avec sa forme bien typique, on trouve des sujets chez lesquels l’obliquité de l’ouverture est plus ou moins pro¬ noncée; de même, il arrive parfois, que le haut de l’ouverture paraît plus étranglé, elle devient alors plus subpyriforme ; mais de tels cas ne sont que des modifications individuelles, propres sans doute à des habitats différents. Dans notre figuration nous avons donné la forme la plus générale et la plus commune. Rapports et différences. — Quoique récoltés dans les mêmes condi¬ tions, les Lartetia Michaudi et L. diaphana sont essentiellement différents, même à l’œil nu ; ils appartiennent à deux groupes distincts ; le premier est caractérisé par son galbe plus cylindroïde, non renflé à la base, avec un faible diamètre maximum, des tours de spire non arrondis, mais bien presque méplans dans leur partie médiane, tandis que le second quoique de même taille, est beaucoup plus conique, avec un diamètre maximum plus fort, ce qui lui donne un galbe plus ventru, et des tours bien arrondis ; etc. Habitat. — Peu commun ; dans les alluvions du Rhône, sur les deux rives, au nord et au sud de Lyon, mais plus particulièrement sur la rive gauche. FAUNE FRANÇAISE A 195 LARTETIA TERVERI, Locard Fig. 3-4. Paludina diaphana, Michaud , 1831. Compl. hist. moll., p. 97 (pars). Lartetia Terveri, Locaud, 1881. Mss. Description. — Coquille d’un galbe cylindroïde allongé, subtronqué au sommet. — Test relativement solide, un peu épais, d’un blanc hyalin (nous ne connaissons pas la nature du test des coquilles fraîches), peu brillant, orné de striations très fines, longitudinales, assez rappro¬ chées les unes des autres, donnant au test un caractère d’irrégularité. — Spire composée de six tours, les premiers à croissance un peu lente, les derniers croissant plus rapidement; tours de spire à profil méplan dans la partie médiane, légèrement arrondis vers la suture; suture profonde, bien marquée; sommet obtus, lisse, brillant. — Ombilic réduit à une simple fente ombilicale, assez accentuée, bien visible, malgré le développement du bord columellaire du péristome. — Ouverture patulescente, subpyri- forme avec son grand axe fortement incliné de droite à gauche, un peu étranglée dans le haut, arrondie dans le bas. — Péristome continu, assez saillant dans son ensemble, réfléchi sur l’ombilic et dans la partie infé¬ rieure; bord extérieur bien arqué, laissant une encoche pleurotomoïdale assez profonde; bord inférieur projeté en avant. — Opercule inconnu. Dimensions. — Longueur totale: 3 1/4 millim. Diamètre maximum: 1 1/4 millim. Observations. — Comme nous l’avons expliqué précédemment, Michaud avait dû confondre cette forme avec son Paludina diaphana. C’est pourtant une forme bien typique et facile à séparer des autres Lartetia. Nous lui avons donné le nom de Ange-Paulin Terver, l’habile dessinateur des planches de Michaud. qui a si bien contribué à faire connaître la faune malacologique des environs de Lyon. Rapports et différences. — Les caractères généraux du Lartetia Terveri l’éloignent plus encore du Lartetia diaphana que 1 e L. Michaudi. Rap¬ proché de cette dernière coquille avec laquelle il a été récolté et con¬ fondu, il s’en distingue par son galbe moins cylindroïde; pour une plus petite hauteur ou même pour une hauteur égale, son diamètre maximum 196 FAUNE FRANÇAISE est plus grand, mais sans avoir pour cela le galbe ventru des formes du groupe du Lartetia diaphaua; ses tours sont encore plus méplans dans leur partie moyenne; son ouverture est plus oblique, plus pyriforme ; la fente ombilicale plus prononcée; enfin son test n’est pas lisse et brillant, mais bien orné de fines striations longitudinales; etc. Habitat. — Cette forme paraît rare ; elle avait été trouvée dans les alluvions du Rhône aux environs de Lyon ; nous en avons donné la description et la figuration d’après des échantillons qui nous avaient été cédés par Michaud. Depuis lors, nous ne l’avons pas retrouvée dans nos différentes récoltes d’alluvions. LARTETIA LACROIXI, Locard Fig. 5-6. Description. — Coquille d’un galbe cylindroïde, très obtus au sommet comme subtronqué. — Test assez solide, un peu épais, d’un blanc corné, le plus souvent encroûté de matières verdâtres, devenant blanc hyalin après la mort de l’animal ; orné de striations longitudinales très fines, assez rapprochées, visibles à l’aide d’une forte loupe sur tous les tours. — Spire composée de six tours et demi, croissant lentement et assez ré¬ gulièrement du sommet à la base; tours de spire très légèrement méplans dans leur partie médiane, puis arrondis vers la suture; suture assez pro¬ fonde, bien accusée par suite delà courbure des tours dans cette région; sommet obtus, lisse, brillant. — Ombilic réduit à une fente ombilicale très étroite, en partie masquée parle développement du bord columellaire du péristome. — Ouverture patulescente, subquadrangulaire, avec son grand axe presque parallèle à l’axe de la coquille ; partie supérieure doublement anguleuse, l’angle supérieur correspondant avec l'insertion du bord exté¬ rieur sur l’avant-dernier tour; l’angle inférieur correspond à lacolumelle; ces deux angles reliés par un bord columellaire presque rectiligne; partie inférieure sub-arrondie. — Péristome continu, peu saillant dans son ensemble; bord extérieur descendant verticalement, bien arqué dans son profil, formant dans le haut une encoche pleurotomoïdale assez pro¬ fonde ; bord supérieur incliné de droite à gauche, et réfléchi ainsi que le columellaire sur l’ombilic; bord columellaire à peu près vertical; bord inférieur légèrement projeté en avant. — Opercule inconnu. FAUNE FRANÇAISE 197 Dimensions. — Longueur totale: 2 — 2 1/4 millim. Diamètre maximum : 3/4 — 1 millim. Rapports et différences. — Le Lartetia Lacroixi peut être rapproché des Lartetia Terveri et L. Michaudi; mais on le distinguera toujours facilement à sa taille beaucoup plus petite; à son galbe moins élancé, plus trapu, avec un sommet plus obtus; à son ouverture plus quadran- gulaire avec le grand axe parallèle à l’axe général de la coquille ; il est strié comme le Lartetia Terveri, mais ses stries sont plus fines, - plus rapprochées ; ses tours de spire sont plus arrondis, la croissance des tours plus régulière.. Comparé à des Lartetia Michaudi de même taille, on voit qu’il en diffère : par la présence des stries qui semblent faire défaut chez 1 e Lartetia Michaudi; par son test moins délicat, plus solide; par ses tours plus arrondis, séparés par une suture plus profonde ; par son sommet plus obtus, etc. Habitat. — Celte jolie Lartetia a été récemment découverte dans les eaux de la fontaine froide près de Beaune, dans la Côte-d’Or, par notre ami M. F. Lacroix, naturaliste distingué. LARTETIA CHARPYI , Paladilhe Fig. 7-8. Hydrobia Charpyi, Paladilhe, 1867. Nouv. miscel. malac ., p. 58, pl. II, f. 7-9. Vilrella Charpyi, S. Clessin, 1882. Mon. yen. Vilrella, in Malac. Bliitt., t. V, p. 124, pl. I, f. 8. Littoridina Charpyi, Locard, 1882. Prodr. malac. Franç., p. 235. Lartetia Charpyi, BouacuiCNAT, 1882. In Litt. Description. — Coquille d’un galbe cylindroïde allongé, terminé par une partie conoïde, émoussée au sommet. — Test assez solide, un peu épais, très finement strié, d’un blanc corné, devenant crétacé opaque, lorsque l’animal est mort et que la coquille est demeurée quelque temps dans les alluvions. — Spire composée de six tours et demi ; les premiers croissant lentement et régulièrement, les trois derniers croissant plus rapidement et partant plus développés en hauteur, ce qui donne à cette partie de la coquille son galbe cylindroïde par rapport aux premiers tours qui sont plutôt conoïdes - tronqués ; tours à profil légèrement arrondi, séparés par une suture profonde; sommet très obtus, lisse, brillant. — 198 FAUNE FRANÇAISE Ombilic réduit à une simple fente très étroite. — Ouverture patulescente, subovale, un peu allongée, avec son grand axe légèrement incliné de droite à gauche; partie supérieure plus étroite; partie inférieure large¬ ment arrondie. — Péristome continu, mince, tranchant, détaché de l’avant- dernier tour; bord columellaire un peu rectiligne, passablement dilaté et réfléchi sur la fente ombilicale ; bord externe faiblement arqué et projeté en avant, laissant près de l’insertion une encoche pleuroto- moïdale large et peu profonde ; bord inférieur formant une légère saillie par rapport au bord supérieur. — Opercule inconnu. Dimensions. — Longueur totale: 3 — 4 millim. Diamètre maximum : 13/4 — 2 millim. Observations. — Si nous avons cru devoir donner une nouvelle description du Lartetia Charpyi après celle déjà donnée par Paladilhe, c’est que cet auteur, pourtant si conscencieux, n’a pas, selon nous, assez insisté soit dans sa description, soit dans sa figuration sur certains carac * tères particuliers de celte espèce. Ainsi il figure une coquille à peu près régulièrement conique, élancée, à peine émoussée à son extrémité, tandis qu’en réalité le Lartetia Charpyi est plus cylindroïde dans ses derniers tours, et son extrémité est notablement plus tronquée. Dans sa description, il reconnaît bien en partie les caractères aperturaux, « margine externe antrorsum leviter 'arcuato ac provecto, » propre aux Lartetia, mais sans constater la patulescence de la base de l’ouverture. Nous sommes surpris de voir qu’après avoir ainsi décrit en 1865 cette coquille, Paladilhe l’ait, en 1870, maintenue parmi les Hydrobies, dans son Étude monographique sur les Paludinidées françaises, alors qu’à la même époque, il avait si bien su reconnaître les caractères du même genre Lartetia, dans le Paludina diaphana de Miehaud. Chez ces deux formes, les caractères aperturaux sont tout aussi marqués, et ne sauraient être mis en doute. Quant à la figuration de M. S. dessin, ce n’est qu’un simple croquis, qui ne peut donner qu’une idée très imparfaite de cette élégante et mignonne coquille. Rapports et différences. — Par sa grande taille, le Lartetia Charpyi ne peut être rapproché que des Lartetia Terveri et L. Michaudi. Mais si son test est plus solide, plus épais, moins brillant et non striolé comme celui du Lartetia Michaudi, il en diffère encore par son galbe moins régulier, avec ses tours plus arrondis, son ouverture un peu moins FAUNE FRANÇAISE 199 patulescente. Comparé au Lartetia Terveri, il s’en distingue par son galbe particulier, par son ouverture plus arrondie, moins étroite dans le haut, par le bord externe de l’ouverture moins saillant, avec une encoche pleurotomoïdale moins profonde. Enfin, dans le même groupe, sa taille plus grande, le nombre des tours de spire et la forme de l’ouverture le distingueront toujours facilement du Lartetia Lacroixi. Dans un autre ouvrage (1) nous avons indiqué sous le nom d 'Hydrobia Charpyi une coquille différente du type, trouvée par M. Tournouër, dans les alluvions du Rhône, à Miribel. « Sa taille, disions -nous, est un peu plus petite, l’ouverture plus déjetée lattéralement, et la partie sub-angu- leuse qui avoisine la suture un peu plus prononcée. » Mais comme nous ne connaissons encore que cet unique individu, nous nous bornerons à le signaler, n’osant pas l’ériger au rang d’espèce malgré ses caractères diffé¬ rents des sujets déjà connus. Habitat. — Le type du Lartetia Charpyi, a été trouvé pour la première fois, par M. Charpy, de Saint-Amour, dans les ruisseaux de la grande Combe-des-Bois, vis-à-vis la Chaud-de-Fond, dans le département du Doubs. M. le Cl Morlet l’a également recueilli bien typique, dans un petit ré¬ servoir du village de Pérouse, près de Belfort. Nous avons pu nous assurer de visu de l’identité spécifique des individus récoltés dans ces deux stations. LARTETIA DROUETIANA, S. Clessin Vitrella Drouetiana, S. Clf.s^in, 188-2. In, Malac. Blàu., t. V, p. 176, pl. 1, f. 9. Description. — Coquille d’un galbe cylindroïde très allongé, allant progressivement en s’atténuant de la base au sommet, celui-ci émoussé. — Test assez solide, un peu mince, paraissant à peine striolé même sous le foyer d’une très forte loupe, d'un blanc corné pâle, un peu brillant après la mort de l’animal. — Spire composée de six tours et demi à sept tours, à croissance lente et régulière, le dernier et l’avant-dernier croissant un peu plus rapidement que les autres; tours régulièrement, mais faiblement convexes, séparés par une ligne suturale bien marquée mais peu profonde ; sommet lisse, obtus, brillant. — Ombilic réduit à une simple fente très (i) A. Locarü, 1880. Éludes var. malnc., t I, p. 376. 200 FAUNE FRANÇAISE étroite et peu prolongée. — Ouverture faiblement patulescente. subcircu¬ laire. avec son grand axe très légèrement incliné de droite à gauche ; partie supérieure arrondie, ou un peu subanguleuse, plus étroite que la partie inférieure; partie inférieure largement arrondie. — Péristome continu, mince, tranchant, détaché de l’avant-dernier tour; bord columellaire arrondi, couvrant en partie la fente ombilicale, faisant une très faible saillie dans sa partie supérieure en contact avec l’avant-dernier tour; bord externe très légèrement arqué et projeté en avant, laissant près de l’inser¬ tion une encoche pleurotomoïdale large, mais peu profonde; bord infé¬ rieur à peine projeté en avant. — Opercule inconnu. Dimensions. — Longueur totale: 3 1/2 — 4 millim. — Diamètre maximum : 1 millim. Observations. — Cette coquille avait été décrite primitivement par M. S. dessin sous le nom de Vitrella; un examen attentif de ses carac¬ tères aperturaux et sa comparaison avec d'autres Lartéties nous permet¬ tent d’affirmer quelle appartient bien réellement à ce genre. Mais nous devons ajouter que de toutes les formes que nous connaissons, c’est celle dont les caractères sont le moins tranchés. Cependant lorsque la coquille est convenablement placée sous le foyer d’une bonne loupe ou recon¬ naît bien que le bord droit de l’ouverture forme une légère saillie, lais¬ sant ainsi vers son extrémité supérieure, au point d’insertion avec l’avant dernier tour, une encoche large, mais très peu profonde, propre aux véritables Lartetia. Nous avons malheureusement reçu communication trop tardivement de cette coquille pour que nous ayons pu la faire figurer. Rapports et difeérences. — Le Lartelia Drouetiana se distinguera tou¬ jours de ses congénères, non seulement à ses caractères aperturaux, mais surtout à son galbe grêle, étroit, très allongé. C’est de toutes nos Lartéties celle qui est la plus grande, et dont le diamètre maximum est le plus faible ; partant, c’est celle qui a le galbe le plus élancé. Son test est plus brillant que celui du Lartelia Charpyi; en même temps son galbe est plus régulièrement cylindroïde. Habitat. — Le Lartetia Drouetiana a été signalé par M. Drouet, à Châ- tillon, dans le Jura. FAUNE FRANÇAISE 201 1. — Groupe du LARTETIA DIAPHANA LARTETIA DIAPHANA, Michaud Fig. 9-10. Paludina diaphana, Michaud, 1831. Compl. hist. moll., p. 97, pi. XV, f. 50-51. Bithinia diaphana , Dupuy, 1849. Cal. extramar. Gall ., n“ 38. Hydrobia vitrea, Dupuy, 1851. Hist. moll., p. 570 (pars). Bylhinia vitrea, Moouin-Tandon, 1855. Hist. moll., II, p. 518 (pars). Lartetia diaphana, Paladilhe, 1870. Monogr. Palucl., p. 66. — — Locard, 1882. Prodr. malac. (rang., p. 246. Description. — Coquille d’un galbe conoïde-allongé, progressivement et régulièrement lancéolé, obtusément tronqué au sommet. — Test solide, assez épais, brillant, lisse ou à peine très finement striolé ; stries longitu¬ dinales visibles seulement sous le foyer d’une très forte loupe, et irrégu¬ lièrement espacées ; d’un blanc corné passant au blanc crétacé après le séjour de la coquille hors de l’eau. — Spire composée de six tours et demi, les premiers croissant régulièrement et lentement, le dernier et l’avant- dernier à croissance un peu plus rapide ; profil des tours arrondi ; suture profonde ; sommet obtus, lisse et très brillant. — Ombilic réduit à une simple fente ombilicale assez large, mais en partie recouverte par le développement du bord columellaire du péristome. — Ouverture patules- cente, ovale-arrondie, à peine plus étroite dans le haut, avec le grand axe légèrement incliné de droite à gauche. — Péristome continu, mince, tranchant, bien nettement détaché de l’avant-dernier tour; bord colu¬ mellaire arrondi, en partie réfléchi vers la fente ombilicale; bord externe faiblement arqué et projeté en avant, de manière à laisser une encoche pleurotomoïdale large et peu profonde; bord inférieur faisant une légère saillie par rapport au bord supérieur. — Opercule inconnu. Dimensions — Longueur totale : 3 — 3 3/4 millim. Diamètre maximum : 1 1/4 — 11/2 millim. Observations. — C’est d’après des échantillons provenant de la collection Michaud, que nous avons donné la description qui précède. Sont-ce bien là réellement les échantillons dont il s’est servi pour sa diagnose et que Tervcr a voulu dessiner? Nous ne saurions l’affirmer, 202 FAUNE FRANÇAISE Quoi qu’il en soit, ils nous ont été donnés par Michaud peu de temps avant sa mort, sous le nom de Paludina diaphana, et ils proviennent des alluvions du Rhône. Mais, comme nous l’avons dit, avec ces mêmes échan¬ tillons et sous le même vocable se trouvaient d’autres formes, les Lartetla Michaudi et L. Tcrveri , que nous avons cru devoir en séparer, gardant le nom de Lartetia diaphana pour la forme qui se rapprochait le plus de la description et de la figuration de l’ouvrage de Michaud. Quant à la diagnose un peu générale de Michaud, elle ne fait aucune mention de la patulescence de l’ouverture (1), patulescence qui est, du reste, moins accentuée chez le Lartetia diaphana que chez les deux autres formes que Michaud avait confondues avec lui dans les échantillons qu’il nous a remis. Mais on a la preuve évidente de cette fâcheuse confusion en examinant de près sa diagnose, car il dit de sa coquille : « Testa turrito-subcylindrica, suhtilissime longitudinaliter striata, caractères qui s’appliquent plutôt au Lartetia Terveri, tandis que la spécification « nitida, avfractibus rotundatis, apertura obliqua » est propre au Lartetia diaphana. Après Michaud, ni M. l’abbé Dupuy ni Moquin -Tandon n’ont compris celte forme. Ils ne semblent même pas en avoir eu une réelle connais¬ sance. M. l'abbé Dupuy, après avoir signalé, en 1849, les Bithinia vitrca et B. diaphana , confond ensuite, en 1851 , dans son Histoire des mollusques de France, ces deux formes pourtant si distinctes, sous le nom d ’Hydrobia vitrea. De même, Moquin-Tandon réunit dans une seule synonymie le Cyclostoma vitreum de Draparnaud et le Paludina diaphana de Michaud. Il est probable que ces deux auteurs n’ont pas eu entre les mains des types convenables, car ils auraient bien certainement évité une pareille confusion. Il existe, en effet; dans les alluvions du Rhône, pris à Lyon, un Bel- rjrandia qui n’est aulre que le Cyclostoma vitreum de Draparnaud (2) et le Paladina diaphana de Michaud. De telles formes, avec les données actuelles de la malacologie ne sauraient être confondues. Du reste, Draparnaud lui-même en décrivant, en 180-4, son Cyclostoma vitreum, avait en quelque sorte fait pressentir qu'il y avait plusieurs formes réunies sous ce même vocable, puisqu’il prend soin de dire : « Cette coquille varie (1) « Testa parvulâ, lurrito-subcylindricfi, diaphanâ, albidd , nilidâ, perforatâ, subtilis- sime longitudinaliter striata, anfractibus quinis rotundatis ; apertura ovatâ, obliqua, péri- stomate acuto ; apice obluso, papilloto. Operculo ignolo. » (2) Paladillie. 1870. Et, mon. Paludin p. 62. T A UNE FRANÇAISE 203 singulièrement dans sa longueur et dans le plus ou moins de rappro¬ chement des tours de spire. Lorsqu’il les a distancés, l’ouverture est plus ovale; lorsqu’ils sont plus rapprochés, l’ouverture est plus ronde(l). » Comment, après un tel aveu, ne pas s’attendre à trouver des formes appartenant non seulement à des espèces, mais peut-être môme à des genres aujourd’hui différents , puisque c’est précisément sur le mode d’enroulement des tours de la spire, et surtout sur les caractères aper- turaux qu’ espèces et genres sont en grande partie basés. De telles erreurs ont parfaitement été rectifiées par le docteur Paladilhe qui a fait du Gjclostoma vitrcum de Draparnaud un Belgrandia, et qui le premier a rapporté au genre Lartetia le Paladina diaphana de Michaud (2). C’est, comme il le déclare lui-même sur l’examen d’un échantillon que Michaud lui avait envoyé, qu’il a reconnu dans cette forme le genre Lartetia. L’examen d’un certain nombre de sujets nous a amené h constater chez le Lartetia diaphana certaines variations, mais alors purement indivi¬ duelles ; elles portent toutes sur la forme et la position de l’ouverture; sa forme varie, en effet, suivant les individus ; elle est plus ou moins rétrécie dans le haut, mais sans jamais pour cola affecter les caractères de celles du Lartetia Terveri. Quant à sa position, on voit que parfois, par suite d'un plus grand allongement du dernier tour, elle s’écarte davantage de l’axe de la coquille, et paraît plus ou moins en dehors par rapport à l’avant- dernier tour ; en même temps, son grand axe peut être plus ou moins oblique, mais jamais il n’est ni aussi droit que celui du Lartetia Michaudi, ni aussi incliné que celui du Lartetia Terveri. Habitat. — Le Lartetia diaphana n’a encore été récolté que dans les alluvions du Rhône, soit au nord, soit au sud de Lyon ; c’est, du reste, une coquille rare, mais que cependant plusieurs de nos amis et nous-mème avons recueillie à différentes reprises. Plusieurs auteurs ont signalé la présence du Paludina diaphana dans le Midi; une telle assertion est au moins douteuse et demande confir¬ mation. M. Gassies (3) a décrit et même figuré une coquille qui ne nous parait avoir aucun rapport non seulement avec l’espèce eu question, mais même avec le genre Lartetia. 11 en est de même des prétendus (1) Draparnaud, 1804. Histoire des Mollusques, p. 40. (2) Paludillie, 1870. Loc. cil ,, p 66. (3) Gassies, 1849. Tabl. Milh. descr. moll. agenais, p. 170, pi, II, f. VI 204 FAUTE FRANÇAISE Paludina diaphana de Ileynies (1), et Paludina diaphana anliqua de Bouillet (2). LARTETIA B O U RGU I GN ATI , Paladilhe Lartelia Bourguignati, Paladiliie, 1869. Nouv. miscel. malac., p. 136, pl. VI, f. 24-27. Description. — Coquille d’un galbe cylindro conoïde, croissant irré¬ gulièrement, mais atténué vers le sommet. — Test assez solide, mince, brillant, d’un blanc corné transparent, passant au blanc laiteux opaque, après la mort de l’animal, orné de stries longitudinales très fines, visibles seulement sous un fort grossissement. — Spire composée de six tours croissant à peu près régulièrement, les premiers lentement, les deux derniers un peu plus vite; tours de spire un peu arrondis, surtout vers la suture ; suture bien marquée; sommet obtus, lisse, brillant, comme mammelonné. — Ombilic réduit à une fente ombilicale peu profonde, en partie masquée par le développement du bord columellaire. — Ouverture patulescente, ovale-arrondie, à peine plus étroite dans le haut que dans le bas; son grand axe presque parallèle à l’axe de la coquille, ou légè¬ rement infléchi de droite à gauche. — Péristome mince, continu, un peu évasé sur le bord inférieur et réfléchi sur la columelle ; bord externe faiblement arqué en avant, laissant vers le point d’insertion une encoche pleurotomoïdale assez large et un peu profonde ; bord inférieur projeté en avant. — Opercule inconnu. Dimensions. — Longueur totale : 2 1/2 — 3 millim. Diamètre maximum: 3/4 — 1 millim. Observations. — Le Larietia Bourguignati a été bien compris par Paladilhe; mais, dans sa figuration, il nous semble avoir un peu exagéré l’importance de l’encoche pleurotomoïdale et de la patulescence; du moins nous n’avons pas rencontré d’individus chez lesquels ces caractères soient aussi vigoureusement accentués ; il conviendra donc de les con - sidérer plutôt comme un maximum que comme un type normal. Cette forme, du reste, varie peu; ses caractères sont assez constants; les seules variations que nous ayons eu à constater résident dans la taille, (1) Paul de Reynic.-, 1843. Lettre à Moquin- Tandon, p. 7. (2) Itoulllet, 1836. Calai, mollusques de la haute et basse Auvergne, p. 142. FAUNE FRANÇAISE 205 ou dans le plus ou moins d’inclinaison du grand axe de l’ouverture par rapport à l’axe vertical de la coquille. Rapports et différences. — Le Lartetia Bourguignon peut être rap¬ proché du Lartetia diaphana; mais on le distinguera toujours : à sa taille plus petite; à son galbe moins nettement conoïde, de telle sorte que pour une même hauteur de la coquille, son diamètre maximum est moindre; à son sommet plus obtus; à ses tours de spire un peu moins arrondis dans la partie médiane du profil; à son test plus striolé, moins lisse en appa¬ rence; à son encoche pleurotomoïdale plus accentuée, plus profonde, etc. Habitat. — Le type a été trouvé par M. Gharpy dans les alluvions de la source de l’Ain, dans le Jura; nous l’avons également reçu de ce même naturaliste dans un lot d'alluvions du Besançon récolté à Saint-Amour, dans le même département. LARTETIA M O U S S O NI AN A , Paladilhe Lartetia Moussoniana, Pai.adii.iie, 1869. Nouv. miscel. malac., p. 138, pi. VI, fig. 28-30. Description. — Coquille d’un galbe conoïde un peu court, très obtus au sommet, ventru à la base. — Test un peu mince, d’un blanc vitré, légèrement corné, passant au blanc luisant après la mort de l'animal; presque lisse, à peine striolé longitudinalement, brillant. — Spire com¬ posée de cinq tours, à croissance variable ; les premiers croissant rapi¬ dement, les trois derniers à croissance de plus en plus lente, l’avant- dernier proportionnellement plus grand que les autres; tours affectant un profil arrondi, surtout vers la suture ; suture profonde ; sommet très obtus, lisse, brillant. — Ombilic réJuit à une fente ombilicale peu profonde, très étroite et très courte. — Ouverture patulescente, ovale -arrondie, Un peu étroite dans le haut, avec son grand axe faiblement incliné de droite à gauche. — Péristome mince, droit, continu, faiblement renversé sur le bord eolumellaire ; bord columellaire à peine rectiligne dans la partie contiguë avec l’avant-dernier tour; bord externe faiblement arqué en avant, laissant près de l’insertion une encoche pleurotomoïdale assez large, mais peu profonde ; bord inférieur faisant une assez forte saillie par rapportai! bord supérieur. — Opercule inconnu. Dimensions. — Longueur totale : 2 millim. Diamètre maximum: 1 millim. Soc. Linn. — T. XXIX. H •206 FAUNE FRANÇAISE Observations. — Quoique vivant avec le Lartetia Bourguignati, le Lor- tetia Moussoniana nous parait bien répondre à une espèce différente, et non à une simple modification individuelle. En effet, nous nous sommes assuré de la régularité et de la constance de ses caractères, et leur différence avec ceux du Lartetia Bourguignon sont tels, que cette espèce ne saurait même être envisagée comme une variété d’un type déjà connu. Rapports et différences. — Le Lartetia Moussoniana diffère du Lar¬ tetia Bourguignati : par sa taille toujours plus petite ; par son galbe beau¬ coup plus ventru ; nous voyons, en effet, que, pourune hauteur de un tiers plus petite, le Lartetia Moussoniana a le même diamètre maximum que le Lartetia Bourguignati ,• par le mode d’enroulement de ses touis, toujours plus irréguliers, à croissance d’abord lente, ensuite de plus en plus rapide; par son test plus lisse, plus brillant, moins slriolé longitudina¬ lement; par son ouverture plus oblique et généralement nio ns réguliè¬ rement arrondie ; enfin par son encoche pleurotomoïdale moins profonde, tandis que la base de l'ouverture est proportionnellement plus palu- lescente. Habitat. — Cette forme parait plus rare que la précédente. Le docteur Paladilhe l’a signalée dans les allnvions de la source de l’Ain dans le Jura; nous l’avons également reconnue dans les alluvions de Besançon, récoltés à Saint-Amour, dans le même département. LARTETIA RAYI, Bourguignat Fig. 11-12. , Lartetia Iiayi. Bourcüicnat, 1870. Mss. Description. — Coquille d’un galbe conoïde régulier, atténué au sommet. — Test mince, brillant, lisse, diaphane. — Spire composée de six tours à croissance régulière, séparés par une suture très profonde; tours à profil bien arrondi; sommet très obtus, lisse, brillant. — Ombilic réduit à une simple fente ombilicale petite et étroite. — Ouverture patulescente surtout à la base, presque ronde, son grand axe à peu près parallèle avec l’axe général de la coquille. — Périslome continu, légèrement évasé ; bord externe arqué en avant, et laissant vers l’insertion une encoche pleuroto¬ moïdale, large et assez profonde; bord inférieur projeté en avant; bord columellaire légèrement réfléchi sur l’ombilic. — Opercule inconnu. FAUNE FRANÇAISE 207 Dimensions. — Longueur totale : 2 1/2 millim. Diamètre maximum: 1 millim. Observations. — Nous devons la connaissance de cette forme nouvelle à notre savant ami, M. Bourguignal, quia bien voulu nous en envoyer la description et la figuration, en même temps que les dessins des Lartetia Charpyi , L. Lacroixi et L. Burgundina. Nous sommes heureux de saisir ici cette nouvelle occasion de lui exprimer tous nos remerciements pour son inépuisable complaisance. Rapports et différences. — Le Lartetia Rayi, par ses caractères si tranchés, diffère nettement des formes que nous venons d’examiner jusqu’ici ; son galbe général ne peut le rapprocher que des Lartetia dia~ phana et L. Bourgaignati. Mais, tout en étant plus ventru, ses tours de spiie sont, en outre, plus arrondis, plus bombés, et séparés dès lors par une ligne suturale plus profonle. Son test paraît plus lisse que celui du Lartetia Bourgaignati ; son ouverture est en même temps plus arrondie avec son grand axe plus vertical. Enfin, son encoche pleurotomoïdale est plus profonde que celle du Lartetia diaphana , et la base de son ouverture plus patulescente. Habitat. — Cette forme nouvelle a été récoltée par M. Bourguignat, dans les alluvions de 1 1 Seine, à Verrières, dans le département de l’Aube. LARTETIA BURGUNDINA. Locard Fig. 13-14. Description. — Coquille de petite taille, d’un galbe conique, court et ventru, tronqué au sommet. — Test solide, un peu épais, opaque, un peu brillant après la mort de l’animal, d’un blanc corné pâle, orné de stries longitudinales extrêmement fines et assez espacées. — Spire composée de cinq tours et demi, les premiers croissant progressivement, l'avant- dernier à croissance plus rapide; tours à profil arrondi, séparés par une suture très profonde; sommet très obtus, lisse, brillant. — Ombilic réduit à une fente ombilicale à peine visible, en partie masquée par le dévelop¬ pement du bord columellaire. — Ouverture patulescente, subarrondie, un peu anguleuse vers la columelle. — Péristome continu, mince, évasé sur 208 FAUNE FRANÇAISE la columelle; bord columellaire ayant une direction à peu près rectiligne et dans le prolongement de l’axe columellaire; bord externe assez fortement projeté en avant, laissant vers l’insertion une encoche pleurotomoïdale assez large, mais peu profonde; bord supérieur faiblement arrondi; bord inférieur faisant une légère saillie par rapport à la partie supérieure de l’ouverture. — Opercule inconnu. Dimensions. — Longueur totale : 1 3/4 — 2 millim. Diamètre maximum : 1/2 — 3/4 millim. Observations. — Cette nouvelle Lartetia nous paraît assez régulière et constante dans ses différents caractères; les seules variations que nous puissions constater portent sur sa taille qui paraît varier de un quart de millim. environ en longueur, et sur le plus ou moins d’obésité des der¬ niers tours; il est à remarquer que le plus souvent ce sont les formes les plus courtes qui, toutes choses égales d’ailleurs, sont les plus ventrues. Quant aux caractères aperturaux, ils nous ont paru varier fort peu. Rapports et différences. — Le Lartetia Burgundina est le plus petit des Lartetia que nous avons examinés jusqu’à présent ; sons ce rapport- là déjà, il sera facile à distinguer de ses congénères. Mais, en outre, tout en se rapprochant des Lartetia Bourguignali et L. Rayi, il en diffère : par le nombre des tours de la spire ; par sa croissance régulière, plus rapide dans les derniers tours ; par le profil bien arrondi de ses tours de spire ; par son galbe essentiellement court et ventru ; parla forme de son ouver¬ ture, etc. Habitat. — Cette forme a été trouvée par M. F. Lacroix, de Mâcon, dans les eaux de la fontaine froide, près de Beaune, dans la Côte-d’Or, avec le Lartetia Lacroixi. EXPLICATION DE LA PLANCHE EXPLICATION DE LA PLANCHE 1-2. Lartetia Michaudi, Locard, des alluvions du Rhône, au nord de Lyon ( Rhône). 3-4. Lartetia Terveri , Locard, des alluvions du Rhône, au nord de Lyon (Rhône). 5-6. Lartetia Lacroixi, Locard, de la fontaine froide, près Beaune (Côte- d'Or). 7-8. Lartetia Charpyi, Paladilhic, de Pérouse, près Belfort. 9-10. Lartetia Diaphana, Michaud, des alluvions du Rhône, au nord de Lyon (Rhône). 11-12. Lartetia Rayi, Bourguignat, des alluvions de la Seine, à Verrières (Aube). 13-14. Lartetia Burgundina, Locard, de la fontaine froide, près Beaune (Côte-d’Or). Annales de la Soc. Lnrnéerme de Lyon 5 11 lmp A Poux, Lyon L Gauthier ciel et litlt. A. Locard drrexit IV "7 C 7 C SUR LA PRESENCE D UN CERTAIN NOMBRE D’ESPÈCES MÉRIDIONALES LA FAME HALACOLOGIQUË DES ENVIRONS DE LYON PAR M. ARNOULD LOCARD Lu à la Société Linnéenne de Lyon, dans sa séance du 27 novembre 1882 - Il y a quelques années, nous avons déjà signalé dans une petite notice (1) la présence d’un certain nombre d’espèces malacologiques, faisant nor¬ malement partie de la faune littorale méditerranéenne, et qui, remontant la vallée du Rhône, étaient parvenues, soit naturellement, soit artificiel¬ lement, jusqu’aux environs immédiats de la ville de Lyon. Nous citions notamment les Hélix trochoïcles Poiret, 11. acuta Muller, et Pupa quin- quedentata Born. Depuis lors, de nouvelles recherches nous ont permis d’augmenter cette liste dans de notables proportions. Estimant qu’il serait intéressant pour l’histoire delà faune malacolo- gique lyonnaise, de relever des faits aussi curieux, nous nous proposons, dans ce nouveau travail, de donner l’énumération de toutes les formes propres à la faune méridionale dont la présence a été constatée jusqu’à (1) A. Locard, 1878. Noie sur les migrations malacolog igues aux environs de Lyon,\ br. gr. in-8', Lyon. Soc. Linn. — T. XXIX. 15 212 FAUNE FU ANC, AISE ce jour aux environs de Lyon. Nous rechercherons en meme temps la date de leur apparition première dans ce nouvel habitat, et quelles causes ont pu présider à ce mouvement migratoire. HELIX RUBELLA, Risso , Tlieba rubéfia, Risso, 18Ï6. Hist. nat. Eur. mériiJ., IV, i>. 75, n 169. Hélix rubéfia, I ocahd, 188-2. Prodr. molac. franç , p. 6-3. Nous suivrons comme ordre, dans l’énumération des espèces, celui que nous avons adopté dans notre catalogue général , renvoyant le lecteur à ce travail pour la synonymie plus complète de chaque forme. Cette coquille, d’un caractère bien méridional, signalée exclusivement dans les Alpes maritimes, parait vivre normalement au nord de Lyon. Nous en avions récolté, à différentes reprises, plusieurs individus mort dans les alluvions du Rhône, et sur bs bords du fleuve au nord de ls ville. Un de nos amis, M. Georges Rouast en a recueilli, à la fin du moia d’octobre de l’année 1882, plus de vingt cinq sujets vivants, parfaitements adultes, à Saint-Clair, non loin du lit du Rhône. Ils forment dans cette station une colonie assez dispersée, et qui doit s’étendre jusqu’à la Pape; nous avions trouvé, deux ans auparavant, deux individus morts dans cette dernière station. Les sujets sont de belle taille, bien caractérisés ; lorsque la coquille est fraîche, l'ouverture est d'un rose tendre qui se détache élégamment sur le fond corné clair du reste du test; malheureusement ces tons délicats disparaissent rapidement, même lorsque la coquille est conservée à l’abri de l’air et de ia lumière dans les tiroirs de nos collections. HELIX GEMENELEA, Risso Theha cemenelei , Risso, 18-26. Hist. nat. Eur. méritf., IV, p. 75, n 168. Hélix cemenelea, Locauo, 1882. Prodr malac. franç., p. G3. L 'Hélix cemenelea est un peu plus rare dans les environs de Lyon, ou tout au moins son habitat semble plus dispersé. Ce sont surtout des coquilles mortes qui ont été récoltées; on les rencontre sur les deux rives du fleuve au nord de Lyon, jusqu’à Miribel. Nous l’avons retrouvé vivant sur les bords du Rhône, durant i’automne de 1870, dans cette dernière FAUNE FRANÇAISE 213 station, et M. Georges Rouàst l’a récolté cette année à Saint-Clair avec l' Hélix r libella. Ce sont en général des coquilles d’assez grande taille, mais présentant cependant ce polymorphisme particulier propre à toute colonie en voie d’acclimatation définitive. Ainsi, ou trouve des coquilles qui ont jusqu’à 15 millim. de diamètre, alors que d'autres n’en ont que 1 1 seulement. Quant au galbe, il est-bien conforme au véritable type méridional. On remarquera que YHelix cemenelea a une extension géographique plus grande que Yllelix rubella. 11 n’est pas comme lui exclusivement cantonné dans les Alpes maritimes. Nous l’avons signalé, d’après divers auteurs, dans le Var, les Bouches -du-Rhône, Vaucluse, l’Hérault, les Pyrénées-Orientales, etc. Dans la vallée du Rhône, nous le connaissions jusqu’à Avignon. Il est probable que de nouvelles recherches le feront retrouver encore dans d’autres stations intermédiaires delà même vallée. HELIX PUTONIANA, J. Mabille Hélix Putoniana, J. Marille, 1878. in Sched.— 1880. lu Locard, Et. var. malac. I, p. 124 pl. III, fis. 13-14. — I.ocaud. 1882. Prodr. malac. franç., p.G4. Cette petite coquille, qui appartient encore au même groupe que les deux précédentes, paraît vivre accidentellement aux environs de Lyon. Mlle a été récoltée à plusieurs reprises dans les alluvions du Rhône et toujours dans les mêmes stations que les llelix cemenelea et II. rubella. Nous ne croyons pas qu’on l'ait encore trouvée vivante. C’est une forme plus commune dans le Midi. On l’a signalée dans les Alpes-Maritimes et dans Vaucluse. HELIX AGOSMETA, Bourguignat Hélix acosmeta, BoürcuicNat, 1870. — lu Locard, 18S2. Prodr. mxlac. franç , p. 78 et 325. M. Roy a récolté, au commencement du mois d’octobre 18&2,une sixaine d 'Hélix acosmeta vivants, dans une colonie composée d’il, cespitum et II. Mantinica. à l’octroi de la Mouche, à Lyon. Ils reposaient sous des plantes, non loin des talus du chemin de fer de Lyon à Marseille. Plusieurs n’étaient pas tout à fait adultes et ont été élevés en captivité. 214 FAUNE FRANÇAISE U Hélix acosmeta, forme très voisine de 1 ’Helix neglecta, dont elle diffère surtout par une taille deux fois plus grande avec un galbe moins conique, vit dans le midi de la France ; en dehors des stations déjà connues de l’Ariège et de la Haute-Garonne, nous pouvons l’indiquer dans le bassin du Rhône, dans les départements du Var, de Vaucluse, du Gard et de l'Hérault. HELIX NEGLECTA, Draparnaud Hélix neglecta, Draparnaud, 1805. Hist. moll., p. I08.pl. VI. fig. 12-13. — — Locard, 1882. Prodr. malac. franç., p. 97. L’ Hélix neglecta vit en colonie sur les talus des fossés du chemin de ronde compris entre le cours Lafavette.à Lyon, et le fort de Villeurbanne. Gomme nous l’expliquerons plus loin, il se trouve là avec toute une flore méridionale. Ce n'est que cette année que nous en avons constaté la présence. Nous avons pu en récolter un très grand nombre d’individus. Ils se tiennent de préférence dans les parties les plus chaudes, les plus exposées au soleil. En général, leur forme est un peu déprimée; la taille est moyenne et régulière ; mais le test est un peu plus mince, moins opaque, plus fragile que chez les sujets méridionaux. On peut récolter un assez grand nombre de sous-variétés basées sur la disposition des bandes ornementales. Très souvent, les bandes inférieures sont soudées au moins en partie. Elles sont, du reste, chaudement colorées. Quoique celte forme ait une réelle analogie avec la précédente, elle n’a pas encore été trouvée à Lyon dans les mêmes stations; ces deux coquilles semblent constituer des colonies parfaitement distinctes. Cette coquille essentiellement méridionale, localisée dans le midi de la France, le long du littoral méditerranéen ou au pied de la chaîne des Pyrénées, ne remonte pas à l’est au delà de l’Hérault, et à l’ouest au delà de la Lozère. HELIX TREPIDULA, Servain Hélix trépidula, SkkvaiN, 1880. il/s s. — la Coutagne. 1881. Not, faune malac. bass. Rhône , p. 12. — — Locard, 1882. Prodr. malac. franç., p. 97. Nous avons récolté dans le courant du mois d'octobre de cette année, un grand nombre d’individus de l 'Hélix trépidula, tous vivants avec les FAUNE FRANÇAISE 21 5 Hélix neglecta et H. lauta, sue les talus des fossés du chemin de ronde compris entre le cours Lafayette, à Lyon, et le fort de Villeurbanne. Nos plus grands sujets ne dépassent pas 15 millim. de diamètre maximum, pour une hauteur de 8 millim., tandis que la moyenne des individus n'est que de 12 millim. de diamètre pour une hauteur de 7 millim. C’est donc une taille normde, ou tout au moins un peu inférieure, car nous savons qu’il existe dans les Alpes-Maritimes et dans le Var, une variété major dont la taille est beaucoup plus forte. Nous ne saurions, du reste, établir de différences entre les échantillons récoltés à Lyon, et ceux que l’on trouve notamment aux Catalans, près de Marseille. Ils ont absolument la même taille, le même galbe, la même coloration. La plupart sont monochromes, quoique quelques-uns portent des traces de bandes d’un fauve très pâle en dessous de la coqu lle, avec quelques taches flammulées en dessus. Jusqu’à ce joui', Y Hélix trepidula paraissait exclusivement cantonné dans les Alpes-Maritimes, le Var et les Bouches-du-Rhône. HELIX CESPITUM, Draparnaud Hélix cespitum, Draparnaud, 4801. Tabl. moll., p. 92. — — Locard, 4882. Prodr. malac. franç., p. 400 CJn bel individu de Y Hélix cespitum a été découvert à l’octroi de Lyon, à La Mouche, par M. Roy, au mois d’octobre 1882, vivant sur un buisson servant de clôture à de petits jardins cultivés au pied des talus du chemin de fer. Il a pu y récolter, en même temps, une vingtaine d’autres sujets appartenant à des espèces méridionales, dont quelques-uns n’étaient malheureusement pas complètement adultes, mais pour la détermination desquels aucun doute n’était possible. M. Roy les a élevés chez lui, et nous avons pu constater que son H dix cespitum mesurait 24 millim.de diamètre et 15 millim. de hauteur; il atteignait donc la taille ordinaire de Y Hélix cespitum du midi de la France, du Var et des Alpes-Maritimes. L 'Hélix cespitum paraît s’acclimater assez facilement, même lorsqu’il est loin de son centre normal. Si dans le sud-est de la France, il n’a pas encore été signalé en dehors des départemen's des Alpes-Maritimes, du Var, des Bouches-du-Rhône, de Vaucluse, des Basses-Alpes et de l’Hé¬ rault, dans l’ouest., nous lo-voyons remonter depuis les Basses-Pyrénées 216 faune française et la Gironde, jusque dans le Morbihan où sa présence a été reconnue par M. Bourguignat (1). HELIX MANTI ICA, J. Mabille Hélix Manlinica, i. Mabille, 1881. In Bull. sor. phil. Paris. — — Locaud, 1882. Prodr. mnlac. franç. , p. 101. M. Iloy a récolté durant l'automne 1882, plusieurs individus d’un Hélix que nous croyons devoir rapporter à \' Hélix Manlinica de M. J. Mabille; ils vivaient avec les Hélix acosmeta et II. cespitum. Com¬ parés aux individus que l’on trouve dans le Var, les sujets lyonnais sont un peu plus globuleux; ils semblent passera Y Hélix Arigoi (2) tout en avant cependant les tours de la spire séparés par une suture plus profonde ; ils sont moins striés que les véritables Ilelix Mantinica, avec le test un peu plus brillant, la spire moins surbaissée, le dernier tour plus dilaté, et partant l’ouverture plus ovalaire. Mais nous devons dire que ces échantillons, lorsqu’ils ont été recueillis, n’étaient pas adultes, et que l’élevage avec une nourriture et dans un milieu particulier a très bien pu en modifier les caractères. Nous ne voyons aucune forme française avec laquelle ils aient plus d’affinités. Le type de 1 ’Helix Mantinica a été récolté en Corse aux environs de Bastia. Mais nous retrouvons cette même forme dans plusieurs stations du département du Var, où elle n’est pas rare; nous ne pensons pas quelle ait été signalée jusqu’à présent dans d’autres départements. HELIX LAUTA, Lowe Hélix lauta. Lowe, 1831. Prim.il. faun. Mader ., p. 53, pl. V, lig. 9. — Locaud, 18S‘2. Prodr. malac. franç.. p. 117. En 1840, Terver avait déjà récolté dans les jardins de la presqu’île de Perrache et aux Étroits, c’est-à-dire dans la partie sud de la ville, quel¬ ques rares individus de 1 ’Helix lauta, alors confondu avec V Hélix variabilis de Draparnaud(3j. Depuis lors cette espèce paraissait avoir (1) Bourguignat, 1800. Malacologie terrestre et flueiatile de la Bretagne, p. 58. (•2) Hélix Arigonis, Rossmâssler, 18">4. Iconogr., XIII, p. 91, pl. LXVI, f. 823-834. (3) A. Locard, 1877. Malacologie lyonnaise, ou descrip. des moll. des env. de Lyon, d'après la collection de A. -P. Terver, p. 48. FAUNE FRANÇAISE ‘217 complètement disparu. Malgré toutes les recherches faites pendant plusieurs années par nos amis et par nous, nous n’avions pu retrouver cette coquille. Mais en 1880, nous pûmes en récolter un individu mort, dans la losne Béchevelin, près des talus sud du chemin de fer de Lyon à Marseille. Mais, comme il était absolument unique, nous ne crûmes pas devoir y attacher une grande importance. L’année suivante, trois ou quatre échantilons morts furent recueillis dans la même station. Enfin, durant l’automne de 1882, tous les malaco- logistes lyonnais ont pu récolter en grande abondance V Hélix lauta, sur toute la rive gauche du Rhône, depuis le parc de la Tète-d’Or, jusqu’au delà du fort de la Vitriolerie, et plus particulièrement sur les talus des fossés des forts et de leurs chemins de ronde. Mais c’est surtout près du cours Lafayelte, que la colonie était plus particulièrement populeuse au mois d’octobre 1882. Comparés aux individus de 1840, certains Ilelix lauta récoltés en 1882, sont absolument identiques ; c’est à croire que la môme colonie que l’on croyait perdue, s’est cependant propagée, tout en changeant de quartier, échappant ainsi aux investigations des malacologistes comme aux envahissements des édiles lyonnais, jusqu’au moment où, grâce au peu de rigueur des deux derniers hivers, elle a pu prendre tout à coup un déve¬ loppement considérable. En présence d’une telle abondance d’individus, dispersés et répartis aujourd’hui sur un parcours de plusieurs kilomètres d’étendue, il est à présumer que l 'Hélix lauta est une forme désormais acclimatée dans nos régions et acquise définitivement à la faune lyonnaise. L 'Hélix lauta de Lyon est de taille et de forme très variables. Les plus beaux échantillons ont 16 à 20 millim. de diamètre maximum pour une hauteur de 11 à 15 millim. Le plus souvent, lorsque la taille diminue, le galbe général de la coquille devient alors plus élancé, plus conique, sans jamais pourtant arriver à la forme type de V Ilelix variabilia de Drapar- naud(l). Ces variations dans la taille et le galbe s’observent chez des individus vivant sur le même point; cependant nous devons reconnaître que ceux qui ont été récoltés près du fort de la Vitriolerie avaient une taille plus grande et plus régulière que tous les autres, quelle que soit leur provenance. Quant à la coloration, ce sont les sujets monochromes d’un blanc crétacé ou isabellequi dominent. A Béchevelin et près du fort (I) Di-aparnauri, 1801. Tabl. Moll., p. 73. *218 FAUNE FRANÇAISE de la Vitriolerie, on trouve cependant quelques sujets à bandes co¬ lorées. Au point de vue de la dispersion géographique de cette espèce, rap¬ pelons que, dans la vallée du Rhône, elle ne paraissait pas remonter au delà du Gard et de Vaucluse. Mais en suivant le littoral océanique, elle s’est progressivement dispersée depuis la Gironde jusque dans la Loire-Inférieure, le Morbihan, le Finistère, les Côtes-du-Nord, l’ille- et - Vilaine, etc. Elle s’acclimate, du reste, assez facilement loin de son centre normal. C’est ainsi qu’on la retrouve aujourd’hui aux environs de Paris, dans la Seine, Seine-et-Marne, et dans l’Aisne. : HELIX LINEATA, Olivi Hélix lineata, Olivi, 1799. Zool. Adrial., p. 77. — — Locard, 1882. Prodr. malac. franç.,p. 117. Nous avons indiqué dans notre Catalogue des mollusques de l’Ain (1) le fait de la présence de trois llelix lineata morts et bien adultes, récoltés par notre ami M. de Fréminville, dans le parc de son château, à l’Aumusse, près de Mâcon, dans l’Ain, mais sans en expliquer la présence. Depuis cette époque, aucune trouvaille nouvelle n’a été faite à notre connaissance. HELIX PISANA, Müller Hélix Pisana, Muller, 1774. Verm. lerr. et fluv. hist.. Il, p. 60. il* 255. — — Locaed, 1882. Prodr. malac. franç.. p. 118. Vers 1878, Michaud, le digne continuateur de l’œuvre de Draparnaud, avait récolté sur les talus du chemin de fer, au sud de Lyon, une trentaine d’individus bien adultes de Yllelix Pisana; ils vivaient dans un espace assez restreint, sur une pente exposée au midi, au milieu de plantes également méridionales. Depuis lors, quelques individus morts ont été récoltés non loin de là sous les buissons et sous les haies qui bordent les chemins. Mais il ne semble pas que la colonie ait aussi bien prospéré que celle de 1 ’ Hélix lauta . Les individus récoltés par Michaud ôtaient de taille moyenne, mais (1) A. Locard, 1881. Calai, moll. dép. de l'Ain , p. 50. FAUNE FRANÇAISE 219 faiblement colorés, sans bandes ni tlammules; l’ouverture était à peine rosée intérieurement. Tout semblait faire croire qu’il avaient souffert dans leur développement. Nous avons tenté à deux reprises différentes d’acclimater YHelix Pisana aux environs de Lyon. Nous devons avouer que ces tentatives ne paraissent pas, jusqu’à présent du moins, avoir été couronnées d’un bien grand succès. Quatre ou cinq cents individus de tout âge ont été mis au printemps de cette année, les uns à la Mouche, dans un jardin clos de murs, non loin de la station où Michaud avait découvert sa colonie, les autres à Oullins, sur une pente de la vallée de l’Iseron bien exposée au midi. Au bout de peu de temps, et dans ces deux stations, les Jlelix Pisana se sont dispersés ; et c’est à peine si, cet automne, nous avons pu retrouver quelques rares individus, assez malingres, paraissant fort regretter la mère patrie. Quant au fait de la disparition complète des mollusques que l’on tente parfois d’acclimater, il n’est point nouveau ; nous l’avons déjà constaté (1), mais sans pouvoir lui donner la moindre explication. La dispersion géographique de YHelix Pisana en France est assez considérable, pour que l’on puisse espérer qu’il s’acclimatera un jour à Lyon. On sait, en effet, que cette coquille vit aujourd’hui sur tout le littoral méditerranéen et océanique. Il vit par milliers, dit M. Bourgui- gnat (2), aux environs de Dinard, dans l’Ille-et-Vilaine. Depuis quelques années, il est acclimaté aux environs de Paris, et a pu supporter les rigueurs du terrible hiver de 1880. HELIX TROGHOIDES, Poiret Hélix trochoides, Poiret, 1 78*1. Voy. Barb., Il, p. 29. — — Locaro, 1882. Prodr. malac. franç., p. 121. Huit échantillons seulement ont été trouvés vers 1876, dans les allu- vions du Rhône, sur les digues, entre l’ancien pont de la Boucle et le pont du chemin de fer de Genève (3). Nous avons recueilli depuis cette époque des alluvions à peu près toutes les années, mais sans pouvoir y retrouver cette espèce. f\) A. Lucard, 1881. Eludes sur les variations malacologiques , t. 1F, p. 143. (2) Itourguignat, 1 800. Malacologie de la Bretagne , p. 1S5. (3) A. Locard, 1877. Malac. lyonnaise, p. 49. Soc. Lim — t. xxix. 16 220 FAUNE FRANÇAISE Nous rappellerons que Y Hélix acuta vit sur tout le littoral méditerranéen, et qu’il n'a jamais été signalé en dehors de cette zone. HELIX ACUTA, Müller Hélix acuta, Muller, 1776. Verni, terr. /!uv. hist., II, p. 100. — — Locard, 1882. Prodr. malac. fran j., p. 122. Six échantillons de YHelix acuta ont été récoltés à la même époque, et dans les mêmes conditions que Yllelix trochoides dont nous venons de parler. 11 est probable qu’ils ont dû vivre simultanément. Depuis ce moment, nous n’en avons retrouvé aucun individu. La dispersion géographique d eYlIelix acuta est beaucoup plus grande quecelle de Y Hélix trochoides. C’est également une forme particulièrement méridionale, mais s’étendant plus avant dans l’intérieur du continent. Elle est aujourd’hui dispersée sur tout le littoral français. On la trouve, en effet, dans tout le Midi, puis remontant les côtes de l’Océan, jusque dans la Manche. Comme dans la vallée du Rhône, Yllelix acuta tendrait à remonter les grands cours d’eau. On le rencontre, en effet, assez loin de la mer, sur les bords de la Garonne et de la Loire, et M. Bourguignat l’a récolté sur les bords de la Seine, à Javel, dans Paris. FERUSSACIA LOCARDI, Bourguignat Ferussacia Locardi, BourcUionat, 1880. lu Locard, Éludes var. malac , II, p. 251, pl. III, fig. 10. — — Locard. 18S2. Prodr. malac. franç., p. 125. Cette forme, qui diffère totalement de toutes nos Ferussacies françaises, se rattache par son galbe et ses caractères généraux à YAchatina Ilohenwarti de la Dalmatie. Nous en avons récolté deux individus dans les alluvions du Rhône, au nord de Lyon, en 1877. M. Bourguignat les a reconnus identiques à ceux qu’il possédait de la Lombardie. C’est donc bien là encore une forme méridionale introduite dans nos pays. Depuis cette époque, nous n’avons pas retrouvé, ni dans les alluvions ni sur les bords du lleuve, le Ferussacia Locardi. FAUNE FRANÇAISE 221 PUPA QUINQUEDENTATA, Born Turbo qu.inqucdenta.tus, Born, 1778. Mus. Vindobon. teslac., p. 370. Pupa quinquedentata , Locard, 188?. Prodr. malac. franç., p. 138. Depuis l’époque où nous avons signalé pour la première fois la pré¬ sence du Pupa quinquedentata aux abords de Lyon dans les alluvions du Rhône(l), nous en avons retrouvé deux individus vivants et bien adultes, un peu au nord de la même station, à la Pape non loin des bords du fleuve. C’est du reste, toujours une forme très rare, peut-être localisée sur quelques points seulement, mais qui jusqu’à présent semble s’acclimater assez difficilement. Les sujets sont de taille assez petite; mais, quant au reste, ils sont absolument conformes, comme galbe général et comme coloration, à ceux de certaines colonies du midi. 11 est à remarquer, pour cette coquille, que son habitat est aujourd’hui reconnu dans toute la vallée du Rhône. Il a donc pu remonter de proche en proche et se propager depuis le midi jusqu’au nord de Lyon. Nous le connaissons, en effet, dans les Alpes-Maritimes, le Var, les Bouches- du-Rhône, le Gard, Vaucluse, l'Ardèche, la Drôme, l’Isère et le Rhône. Les colonies où on l’a observé dans ces divers départements sont parfois assez distantes les unes des autres; mais néanmoins ce sont en quelque sorte les premiers jalons entre lesquels il sera sans doute possible de trouver plus lard des points intermédiaires. PUPA MEGACHEILOS, de Cristofori et Jan Chondrus megacheilos, de Cristofori et JaN. 183'?. Calai., XII, n” 13. Pupa megacheilos, Loc.vRi). 1882. Prodr. malac. franç., p. 159. Nous ne possédons qu’un seul individu du Pupa megacheilos, récolté en 1879 par nous dans les alluvions du Rhône, au nord de Lyon. Il ne mesure que 8 milliin. de longueur totale ; mais, quant au reste, il est absolument conforme au véritable type italien. C’est, à notre connaissance, le seul sujet qui ait été récolté dans nos régions. Le Pupa megacheilos, en dehors de l’Italie a un habitat fort restreint, (1) l.ocani, 1877. Malacologie lyonnaise, p. 59. •222 FAUNE FRANÇAISE et toujours exclusivement méridional. Nous ne le connaissons, malgré les citations erronées qui ont pu être faites, que dans le Var, près de Grasse, et au cirque de Gavarnie dans les Hautes-Pyrénées. PUPA FARINESI, des Moulins Pupa Farinesi , Des Moulins, 183j. Doser. moll., in Soc. I inn. Bord.,l. VII, p. Ib6, pl. Il, fig. E, 1-3. — — Locaud, 1882. Prodr. malac. franç., p. 161. Il a été trouvé dans les alluvions du Rhône, il y a déjà quelques années, plusieurs individus du Pupa Farinesi. Ce fait nous a été confirmé par plusieurs malacologistes de nos amis; c’est, du reste, une forme rare ; nous n’avons pas été assez heureux pour la récolter jusqu’à ce jour. La présence du Pupa Farinesi dans les alluvions du Rhône n’a, du reste, rien de bien anormal. On sait, en effet, que cette coquille, plus particuliè¬ rement abondante dans les Pyrénées, a été signalée sur plusieurs points du département de l'Isère, notamment à la Grande-Chartreuse et aux environs de .Grenoble; mais, dans le Dauphiné, c’est toujours une forme rare, relativement à ses habitats des Pyrénées-Orientales, des Hautes- Pyrénées, de la Lozère, etc. Voici donc une petite faunule composée de dix-sept espèces faisant nor¬ malement partie d'une faune malacologique méridionale, et qui pourtant ont été récoltées aux environs immédiats de Lyon, les unes mortes et le plus souvent en petit nombre, dans les alluvions du Rhône ; les autres parfaitement vivantes et en colonies populeuses. Parfois quelques-unes de ces formes n’ont fait qu’apparaître pour disparaître ensuite rapidement; d’autres, au contraire, semblent avoir fait souche définitive, et paraissent devoir être désormais acquises à la faune locale. Sans entrer dans d’inutiles discussions sur le mode de migration des mollusques (1), examinons donc dans quelles conditions générales vivent ces colonies, et cherchons à quelles causes on doit en attribuer la présence. (I) Pareil sujet a été déjà traité par plusieurs auteurs. Nous croyons devoir renvoyer ceux de nos lecteurs qu'un tel sujet peut intéresser au chapitre V du deuxième vol. de notre travail sur les Variations malàcologiques. FAUNE FRANÇAISE 223 On remarquera tout d’abord que cette faunule peut être groupée, d’après les divers habitats des mollusques qui la composent, en trois sections correspondant chacune à un milieu différent. 1° Faunule des bords du Rhône, au nord de Lyon. — Cette faunule se rapporte à une station comprise entre Saint-Clair etMiribel, et présentanl des conditions topographiques toutes spéciales. La vallée du Rhône, qui depuis son embouchure jusqu’à Lyon affecte une direction à peu près constante nord-sud, s’incline, à partir de ce point, suivant une nouvelle direction est-ouest, de telle sorte que les collines qui bordent sa rive droite ont leurs flancs exposés au midi. Les espèces malaeologiques méridionales propres à cette région sont : Hélix rubella, Risso. Hélix Putoniana, Mabille. — cemenelea , Risso. Pupa quinquedentata, Born. A cette liste, nous pourrons encore ajouter Y Hélix cinctella, Drap., qui, sans être aussi exclusivement méridionale, vit cependant de préférence dans le Midi, et ne constitue dans le centre de la France que des colonies isolées et généralement peu populeuses. Mais en même temps, si l’on examine la flore de cette station, on y trouve toute une série de plantes méridionales faisant défaut pour la plupart dans les contrées voisines, et localisées depuis quelques années dans cette région. Notre savant ami M. le Dr Saint-Lager a bien voulu nous en dresser la liste; ce sont plus particulièrement: Sinapis incana. Lin. Cistus sauvifolius, Lin. Helianthemon salici folium, Pers. — canum, Dun. — guttatum, Mill. Trifolium Boceoni, Savi. Trigonella Munspeliaca, Lin. Valerianella coronata, Cand. Centaurion solstiiiale, Lin. Cuprina vulgaris, Cass. Xeranthemon inapertum, Wild. Linosyris vulgaris, Cass. Pterothece nemausensis, Cass. Helminthion echioideum, Gœrtn. Crépis Nicœensis, Balbis. Convolvulus Cantabricus, Lin. Onosma arenarium, W. Kit. Orchis variegatus, AU. — papilionaceus, Lin. — fragrans , Poil. Phalaris Canariensis , Lin. Andropogon gryllus, Lin. Stipa pennata, Lin. Barbula membrani folia, B. Sch. En même temps, on trouve également dans la même localité toute une faune enlomologique spéciale, dont plusieurs espèces font partie de la 224 FAUNE FRANÇAISE faune exclusivement méridionale. Nous citerons notamment, d’après les indications que nous devons à M. l’abbé Carret et à M.Rey les coléoptères suivants : Cicindela flexuosa, Fabr. Chlcenius spoliatus, Rossi. Dinodes rufipes , Dejean. Acinopus tenebrioides, Duft. Zabrus piger, Dej. Dembidiiim fasciolatum, Duft. — eques. Sturm. Dytiscus piscmus, Casteln. Eunectes sticticus, Linné. Luccophilus variegatus, Germ. Lathrobium labile, Erichs. Achenium rufulum, Fairm. Platystlietus spinosus, Erichs. Ilister iiiœqualis, Oliv. Lampra festiva, Linné. Malachius lerminatus, Menetriès. llenicopus hirlus, Linné. Denops albofasciatus, Charpy. Corynelusruficollis, Oliv. Lamia funesta, Fabr. Pachycerus Faldermanni, Fahrs. Conialus répandus, Fabr. Clythra flavicollis, Charp. Cynandrophthalma nigntarsis, L. Cryptocep halus fus datas, Schœlï. En outre de ces coléoptères qui appartiennent, comme on le voit, à une faune essentiellement méridionale, on peut aussi indiquer les espèces suivantes, qui, bien que méridionales également, se rencontrent non seulement entre La Pape et Saint-Clair, mais aussi dans des stations encore plus septentrionales que celles qui nous occupent: Lionychus qua&rillum, Duft. Necrodes littoralis, Linné. Deleastes dichrous, Gravenh. Blemus areolatus, Crentz. Ateuchus laticollis, Linné. Triodonta aquila, Mulsant. Téléphones assimilis, Payk. Malachius scutellaris, Erichs. Cololesmaculatus, Casteln. Tarsoslenus univittatus, Rossi. Mylabris gerninata, Fabr. — variabilis, Bilb. Zonitis prœusta, Fabr. — sex-maculata, Oliv. Epicauta verticalis, Illig. Sitaris muralis, Forst. Cryptocephalus imperialis, Fabr. — flavescens, Schn. Avec les Coléoptères que nous venons d’énumérer, nous pouvons éga¬ lement citer un certain nombre de Lépidoptères tout aussi méridionaux, dont Chenilles et Papillons ont été récoltés dans les mêmes conditions d’habitat, par notre ami M. Georges Rouàst; ce sont : Lyccena Bœlica, Lin. Parage œgeria, Lin. — Telicanas, Syst. Verz. — var. meone, Esp. faune française 225 Deilephila Livornica,Esp. Zygœna fansta, Lin. Nadia punctata, Fabr. Deiopeia pulchdla, Lin. Euprepia pudica, Esp. Aretia casta, Esp. Spilosoma luctifera, Syst. Verz. Cnethocampapilyocampa, Syst.V. Cleophana anthirrhinii , Hub. — Yvanii, Drap. Catocalapuerpera, God. Pellonia calabrariæ, Ent. Stettin . Eucroslis indigenata, Vill. Gnophos glaucinaria, Hub. — mucidaria, Hub. Sterrha sacraria, Lin. Agrotiscos, Hubn. Après une pareille énumération, il n’est donc point surprenant que dans un tel milieu, véritable petite Provence, on trouve des mollusques appartenant également à la faune méridionale. Gomment tout ce monde zoologique et botanique a-t-il été amené du midi dans cette région? Y est-il venu naturellement, de lui-même, émi¬ grant de proche en proche, ou chassé dans sa frêle et légère progéniture par les vents du midi, qui, suivant la vallée du Rhône, viennent battre toute la côtière? Ou bien faut-il admettre que toutes ces formes ont été apportées depuis quelques années seulement par la main inconsciente de l’homme? Nous ne saurions le dire. Mais il est probable que plantes et mollusques ont dû venir en même temps et se développer simultanément, tandis que les insectes au déplacement plus facile ont dû s’établir plus tard dans ce nouvel habitat, trompés sans doute par les apparences d’une flore anormale croissant sous l’influence d'une température plus douce que dans les stations voisines. C’est probablement dans ce même milieu qu’ont dû vivre les Hélix trochoïdes, H. acuta et Papa Farinesi, etc., que nous retrouvons épars dans les alluvions arrachées par les débordements du fleuve sur ces mêmes rives. 2° Faunule des talus des fortifications et des chemins de fer. — Nous avons vu qu’un certain nombre de mollusques du Midi avaient été récoltés soit sur les talus des chemins de ronde des anciennes fortifications établies à l’est de la ville, soit sur les talus du chemin de fer. Ces espèces sont les suivantes : Hélix acosmeta, Bourg. Hélix Mantinica, Mab. — neglecta, Drap. — lauta, Lowe. — trepidula , Serv. — Pisanu, Millier. — cespitum. Drap. 226 FAUNE FRANÇAISE Dans cette faunule, les Hélix neglecta. H . trepidula et H. lauta ont été trouvés ensemble. Il en est de même des H. acosrnela, H. Muntinica et II. cespilum. Parfois, il est vrai, on trouve des colonies où Y Hélix lauta vit seul ; ce groupement est assez singulier ; il se manifeste ici tout comme dans la faunule précédente ; l’acclimatation ou tout au moins l'importation des formes méridionales dans nos pays semble avoir toujours porté sur plusieurs espèces il la fois. Dans les talus du fossé qui borde le chemin de ronde, entre le cours Lafayette et le fort de Villeurbanne, les llelix neglecta, H. trepidula el II. lauta sont en très grande abondance. A la fin du mois d’octobre 1882, nous avons compté 59 individus dans un espace de 1 mètre carré, tout au bord du cours Lafayette, exposé au midi, et comprenant: 37 Hélix lauta; 12 — trepidula ; 10 — neglecta. C’est, du reste, surtout sur les parties des talus exposées au midi ou au couchant que ces mollusques abondent et que les sujets atteignent le plus grand développement. Nous y trouvons en même temps : Hyalinia lucida, Drap.; sous les pierres, quelques individus morts ; r. — nitida, Müll. ; sous les arbrisseaux, au bord de l’eau ; ar. Succinea putris, Lin.; quelques individus morts; ar. Hélix aspersa, Muller ; cc. — nemoralis, Linné ; ac. — hortensis, Muller ; un seul individu. — plebeia, Drap.; sous les herbes et sur les arbrisseaux ; ccc. — carlhusiana, Müll.; sur les graminées ; ac. — loroglossicola, Mab., var. minor ; sous les graminées; ac. Mais là encore, dans cette station croît toute une flore méridionale. Dès 1872, M. le D1' Saint Lager avait pu constater que sur ces mêmes talus un certain nombre de plantes du midi avaient fait invasion. 11 publia une note à ce sujet, dans laquelle, après avoir fait l'énumération des plantes méridionales déjà observées dans le domaine de la flore lyon¬ naise (1), il indiqua les plantes suivantes comme se trouvant plus commu¬ nément dans cette même station: (1) Saînt-Lager. Note sur V introduction, de quelques plantes méridionales à Lyon et dans ses environs, in Ann. soc. Bot. Lyon , t. I, Lyon, 1872. FAUNE FRANÇAISE 227 Nigella damascena, Lin. Réséda alba, Lin. Raphanis landra, Mor. Diplotaxis erucoidea, Cand. Iberis linifolia , Lin. Giaucion luteum, Scop. Erodion ciconium, Wild. Vterolhece nemansensis, Cass. Uelminthion echioideum, Gœrln. Crysanthemon segetale, Lin. Anthémis tinctoria, Lin. AchUlios ligusticus . Ail. Scolymo shispanicus, Lin. Hyssops officinalis, Lin. Amaranton album , Lin. Phalaris cœrulescens, Desf. Agrostis verticillata, Vill. Polypogon monspeliensis, Desl. Andropogon distachyus , Lin. Avena barbata, Brot. Ægilops ovata, Lin. — malacoideum , Willd. Trifolium angustifolium, Lin. stellatum, Lin. resupinatum, Lin. Lotos hirsutus, Lin. Trigonella monspeliaca, Lin. Centaurion album, Lin. Urospermon Dalechampianum ,D . triuncialis, Lin. Aujourd’hui encore, on retrouve la plupart de ces mêmes plantes. Elles sont donc définitivement acclimatées, tout comme nos mollusques. Nous devons avouer malheureusement que, lorsque M. le I> Saint- Lager découvrit pour la première fois la présence de cette flore, aucune observation malacologique ne fut faite, de telle sorte que nous ne pouvons dire si cette acclimatation des plantes et des mollusques a été simultanée ou successive. Quoiqu’il en soit, relativement auxplantes, on peut en expliquer la présence, d’une part, par le voisinage de la gare de chargement et de déchargement de marchandises de toutes prove¬ nances, et, d’autre part, par la proximité des grands magasins de fourrage des casernes de cavalerie de la Part-Dieu. Les wagons du chemin de fer viennent jusqu’au pied même des talus; ils ont donc très bien pu servir de véhicule à cette flore comme à cette faune. En outre, il suffira de rappeler que,lorsde la guerre de 1870-71, il futfait, précisément dans ce quartier, des approvisionnements considérables de fourrages du Midi. C’est là, sans doute, qu’il faut rechercher la cause première de cette importation; de telle sorte queprobablement faune et flore ont été intro¬ duites ensemble, à la même époque. Durant les premières années, les mollusques du Midi ont dû rechercher de préférence les plantes méridionales ; mais aujourd’hui que l’acclima- tationest aussi complète que possible, ils vivent indistinctement, aussi bien sur ces plantes que sur celles de nos pays. En même temps, nous voyons X Hélix plebeia, forme particulière à nos régions, vivre à la fois sur les 228 FAUNE FRANÇAISE plantes de nos pays ou sur celles du Midi. De tels faits semblent bien prouver que l’acclimatation des mollusques est déjà bien ancienne. Mais, il est une plante que Y Hélix lauta semble plus particulièrement affectionner: c'est YHelodea canadensis, Michx. ; cette plante aquatique envahit les fossés; souvent les enfants l’arrachent avec des rateaux pour y prendre de rares petits poissons qui s’enchevêtrent à travers ses innom¬ brables tiges ; les plantes, rejetées sur les bords, finissent par pourrir ; c’est à ce moment que l 'Hélix lauta vient en sucer les petites feuilles. Ajoutons que dans ces mêmes lieux, on trouve les Dytiscus pisanus Cast., Eunectes slicticus Lin., Laccophüus variegatus Germ., insectes hydro- canthares propres à la région méditerranéenne, acclimatés dans nos pays. Quant aux Hélix acosmeta, II. Mantinica , //. cespitum et H. Pisana, récoltés ensemble au pied des talus du chemin de fer, ils ne vivent pas avec une flore méridionale aussi nettement caractérisée. Du reste, leur acclima¬ tation ne paraît pas aussi définitive que celle des espèces dont nous venons de parler. On trouve bien, il est vrai, non loin de leur habitat, des Salsola Iiali Lin., et Psoralion bituminosume Lin., plantes méridionales récemment importées à Lyon ; mais les mollusques récoltés dans cette station vivent sur des arbrisseaux et des plantes basses du pays. Relativement à ces dernières espèces, nous sommes porté à croire qu’elles ont dû, comme nous l’avons déjà rapporté à propos de V Hélix Pisana (1), être introduites à Lyon avec des légumes provenant du Midi, dont nos maraîchers des environs font emplette pour les revendre ensuite avec leurs propres légumes sur les marchés de la ville. 3° Faunule des alluvions. — Disons d’abord que la faune alluviale de la Saône est à peu près nulle. C’est tout au plus si on peut lui attribuer l’ Hélix lineataivoüvé à l’Aumusse. La faune alluviale du Rhône est beau¬ coup plus riche ; nous y avons récolté les espèces méridionales suivantes: Hélix rubella, Risso. — cemenelea, Risso. — Putoniana , Mab. — trochoides, Poiret. Ilelix acuta, Müll. Ferussacia Locardi, Bourg. Papa megacheilos. Crist. — Farine si, Des Moul. Les indications fournies par un-; telle faunule sont fort restreintes. 11 est, en effet, bien difficile, même après l’étude topographique des bords du (1) A. I.ocard, 1881. Eludes sur les variations malacolog iques , 1. Il, p. 130, FAUNE FRANÇAISE 229 fleuve et de la direction de ses courants, de se rendre un compte bien exact du point où ces mollusques ont vécu avant d'avoir été entraînés. De tels transports peuvent s’effectuer sur de grandes distances ; nous voyons, par exemple, qu’après des inondations, ou simplement un gros¬ sissement du Rhône, on retrouve au sud de Lyon, les mêmes alluvions qu’au nord de la ville, c’est-à-dire après un parcours de plusieurs kilo¬ mètres à travers des quais ou des digues, où nos mollusques ne sauraient vivre normalement. Nous estimons qu’avec les Hélix rubella et II. cemenelea ont dû vivre les Hélix Putoniana, H. trochoides et II. acuta. Le Papa Farinesi a pu être apporté du département de l’Isère où nous savons qu’il est acclimaté. Quant au Ferussacia Locardi et Papa megacheilos, deux formes plus particuliè¬ rement italiennes, leur présence dans les alluvions du Lyonnais est plus difficile à expliquer. En résumé, de telles anomalies dans la répartition géographique de la faune malacologique française semblent faites pour dérouter les natu¬ ralistes en contredisant les lois générales jusqu’alors admises. Il semble¬ rait. en voyant de tels faits, qu’il n’y a plus d’area pour les faunes, et qu’un jour doit venir où faunes septentrionales et méridionales seront toutes confondues. Ce serait une grave erreur de croire qu’il en est ainsi. En effet, ces prétendues anomalies nous permettent de tirer quelques conclusions sinon bien nouvelles, du moins assez précises. Nous voyons d’après ce qui précède qu’un certain nombre d’espèces méridionales ou méditerranéennes tendent d’une part, à remonter vers le nord, jusqu’à une certaine limite, mais toujours en suivant le littoral océanique. Tels sont, par exemple, les Hélix cespitum, H. enhalia , II. Pisana, II. lineata, II. lauta, II. variabilis , II. sphœrila. acuta, etc. D’autre part, un certain nombre de ces espèces subcosmopolites tendent également à remonter les gran ds cours d’eau qui aboutissent à la mer, quelle qu’en soit la direction. Nous venons de voir ce qui se passait pour la vallée du Rhône, il en est absolument de même pour les grandes vallées de la Garonne, de la Loire, de la Seine, etc. Mais, dans cette extension littorale des mollusques, qui passent ainsi de la médi- terranée à la Manche, il paraîtrait, jusqu’à présent du moins, que toutes ces espèces s’arrêtent précisément à cette même vallée de la Seine, qu’ils peuvent remonter, mais qu’ils ne sauraient franchir pour s’étendre au delà du littoral de la Manche. 230 FAUNE FRANÇAISE Une autre conclusion qui semble découler de tout ce que nous venons de voir, c’est la parfaite similitude qui existe entre les phénomènes migra¬ toires propres aux mollusques et ceux propres aux végétaux. De part et d’autre, nous observons les mêmes faits; plantes et bêtes émigrent ensemble. C’est là une grande loi de corrélation entre le monde animal et le monde végétal que nous laissons à d’autres, plus expérimentés que nous sur un tel sujet, le soin de confirmer encore par de nouveaux ( xemples. I) U GROUPE DE L’HELIX NEMORALIS PAH ARNOULD LOCARD Présenté h la Société Linnéenne de Lyon, dans sa séance du 3 novembre 1882 Parmi les Hélices françaises, il en est peu qui soient aussi communes et aussi répandues que certaines formes du groupe de l’ Hélix nemo- ralis. Et pourtant il en est peu aussi qui aient été plus mal interprétées par la plupart des auteurs français. Nous nous proposons, dans cette note, de faire connaître et de préciser les caractères spécifiques propres à chacune des formes aujourd’hui admises dans ce groupe. HISTORIQUE DU GROUPE Lorsque Linné, en 1758, créa le type du groupe sous le nom d ’ Hélix nemoralis, vulgairement connu en Danemark sous le nom de Skov- snekken, en allemand die walde Schneche, et en français La Livrée, la diagnose qu’il en donna était assez générale pour comprendre un certain nombre de formes affines: « lleiix testa imperforata, subrotunda, lævi , diaphana fasciata, apertura subrolonda, Lunata » (1). Une telle défi- (1) Linné, <758. Systema naluræ, édit. X, I, p. 773. SOC, LlNN. — T, XXIX. 17 232 FAUNE FRANÇAISE nition pouvait s’appliquer non seulement à toutes les formes aujourd’hui admises dans ce groupe, mais même encore à bien d’autres formes appartenant à des groupes voisins. En même temps, il renvoyait aux descriptions et aux figurations de Lister (1). Or, l’examen de ces figures qui toutes laissent beaucoup à désirer sous le rapport de la fidélité et de l’exactitude, montre bien que Linné avait dû confondre sous une seule et même dénomination, au moins deux formes différentes aujourd’hui désignées sous les noms d ’ Hélix hortensis et H. nemoralis, habitant toutes les deux l’Europe septentrionale dont la faune était plus particulièrement connue de Linné. Muller, le premier, en 1774, éleva au rang d’espèce une forme minor que soit Linné, soit d’autres auteurs avaient reconnue avant lui. Après avoir relevé à ce sujet un lapsus de Linné qui a appelé major, Y Hélix grisea labro albo, et minor Y Hélix flava labro fusco, voici sur quels caractères Millier base sa distinction spécifique : « Parmi les caractères qui, au premier aspect, portent à séparer Y Hélix hortensis de YH. nemoralis , je signalerai d’abord la petitesse (en effet, à l’état adulte, la première est toujours moins grande), puis l'éclat de la coquille et la couleur du labre qui est toujours fauve chez Y Hélix nemo¬ ralis ou major, et blanc chez Y Hélix hortensis ou minor. J’ajoute que, pendant plusieurs années d’observation, il ne m’est jamais arrivé de trouver des intermédiaires entre les variétés de Yllelix hortensis et celles de YHelix nemoralis » (2). Ainsi donc, pour le créateur de l’espèce, YHelix hortensis diffère de YHelix nemoralis, d’abord par la différence de taille, puis par l’éclat du test, entinpar la coloration du péristome. En outre, il a soin de renvoyer pour chacune de ces deux espèces aux différentes figurations de Lister, de Gève, de Schrôter, de Gualtieri, etc., tous auteurs qui, sans employer la méthode binominale créée par Linné, ont donné des représentations de ces deux formes avec leurs différentes variétés. Draparnaud est véritablement le seul auteur français qui ait bien compris ces deux coquilles. Avant lui, en France, Geoffroy (3) en décri¬ vant sa Livrée n’avait pas fait mention des caractères du péristome. Mais il est à remarquer que, dans les planches de Duchesne, planches que (1 y Lister, 1678. Hist. anlrn. Angliæ, p. 116, pl. II, f. 3. —1783. Hist. syn. meth. conch., pl. 37, f. 54. — 1694. Exerc. anatom ., t. V, f. 1-3. (2) Millier, 1774. Verm. t err. / luv . hist., II. p. 53. (3) Geoffroy, 1767. Traité sommaire des coq. env. Paris, p. 31. FAUNE FRANÇAISE 233 l’on trouve quelquefois jointes à l’ouvrage de Geoffroy, la Livrée figurée pl. II, fig. 5 et 6, est une coquille de grande taille à péristome blanc et sans tache ombilicale. Draparnaud, dans son Histoire des mollusques, a très bien séparé et divisé ces deux formes de l’ Ilelix nemoralis et H. hortensis ; non seulement il en distingue exactement les caractères généraux, mais encore il montre les différences qui existent dans la taille, dans le galbe, dans le nombre des tours, dans la coloration aperturale. Quant aux caractères de coloration du péristome, il a bien soin de ne pas y attacher autant d’importance que Millier voulait leur en accorder. Il dit dans une note: « De même que l’on rencontre, quoique bien rare¬ ment, l'Hélice némorale avec un péristome et un bourrelet blanc, de même on trouve quelquefois l 'Hélice des jardins avec un bord jaunâtre; ce qui semblerait confondre ces deux espèces, d’ailleurs très ressemblantes l’une à l’autre. Cependant elles sont distinctes; car on ne les voit guère mêlées dans l’accouplement ; c’est une remarque de M. Faure -Biguet »(1). Il est bien probable que fort peu de malacologistes français ont pris soin de lire cette note, et même le texte de Muller, car, pour la plupart, ils se sont bornés à classer sous le vocable d'Helix nemoralis toutes les coquilles de ce groupe à péristome brun, et sous celui d'Helix hortensis toutes les formes à péristome blanc, sans tenir compte le moins du monde des autres caractères spécifiques. De là une épouvantable con¬ fusion de formes bien distinctes et bien différentes. Ainsi, en 1838, Deshayes, dans la seconde édition de Lamarck, voulut confondre en une seule et même forme les Hélix nemoralis, H. hortensis et H. sylvatica. « Nous avons rassemblé, dit-il, une grande série de variétés des trois espèces nemoralis, hortensis et sylvatica, et nous y voyons des passages assez nombreux les uns avec les autres, pour avoir l’opinion que ces trois espèces n'en forment qu’une seule (2). » Et. pourtant, plus tird, le même savant auteur, en publiant le texte de l'Histoire naturelle des mollusques laissé inachevé par de Ferussac, admet au rang d’espèces ces trois mêmes formes, en en donnant de bonnes descriptions. (1) Draprnaud, 1804. Histoire il, es mollusques, p. 96. Déjà dans son Tableau des mollusques, p. 81, ouvrage aujourd'hui fort rare, on voit que Draparnaud admettait une telle modification des caractères donnés par Linné ou Müller, puisqu'il cite une var. f. jaune, marquée de cinq bandes peu colorées, péristome réfléchi, blanc, large, ete. (2 ) Deshayes, 1838. In Lamarck, Anim. sans vert,, t. VII, p. 96. ?34 FAUNE FRANÇAISE Moquin-Tandon, en 1855, après avoir décrit d’une façon fort incom plète YHelix nemoralis, en est réduit à copier textuellement la même diagnose lorsqu’il arrive à l 'Hélix hortensis , en se bornant à changer le nombre des tours, les dimensions de la coquille et la couleur du péristome. Puis il ajoute à propos de V Hélix hortensis: « Cette espèce n’est bien certainement qu'une forme de V Iielix nemoralis; la plupart des malacologistes modernes ont du moins cette opinion ; les différences qui la séparent de cette dernière sont sa taille plus petite, et son péris¬ tome d’un blanc pur (1). » Comment se fait-il alors, après un tel dire, que Moquin-Tandon qui n’a jamais eu en vue qu’une étroite simplification de la malacologie fran¬ çaise, ait admis ces deux espèces au même rang? Comment ne les a-t-il pas réunies sous une même dénomination, comme il l’a fait si souvent et si malheureusement pour tant d’autres espèces ou prétendues espèces de notre faune? C’est que Moquin- Tandon. il faut bien le reconnaître, plus fort et plus habile lorsqu’il s’agit de faire l’anatomie d’un mollusque que lorsqu’il faut en établir la diagnose, a bien su trouver entre ces deux formes des différences anatomiques suffisantes chez l’animal pour les séparer spéci¬ fiquement, mais sans savoir en faire convenablement ressortir la valeur. Pour M. l’abbé Dupuy, YHelix hortensis a son « animal entièrement semblable à celui de YHelix nemoralis , mais d’ordinaire un peu plus délicat ». Quant à la coquille, elle est « entièrement semblable à celle de YHelix nemoralis, mais ordinairement un peu plus petite et toujours à péristome blanc (2). » Ainsi donc, pour borner nos citations aux auteurs qui ont écrit les raités généraux les plus autorisés sur la malacologie française après Draparnaud, il faudrait bannir it jamais ce nom d 'Iielix hortensis, ou tout au plus lui rapporter toutes les Hélices du groupe, ornées d’un péristome blanc. Quant aux auteurs des nombreuses monographies des faunes locales françaises, ils ont pour la plupart suivi les mêmes errements, de telle sorte qu’aujourd’hui il est souvent bien difficile de se rendre compte, d’après eux, de la véritable dispersion géographique des deux formes qui nous occupent. A l’étranger, en Angleterre et en Allemagne, ces formes ont été mieux (1) Moquin-Tandon, 1855. Histoire des mollusques, II. p. 169. (2) Dupuy, 1848. Histoire des mollusques, p. 138. FAUNE FRANÇAISE 235 comprises. Montagu (1), en 1803, aprèsdiscussionde la question, se basmit sur les mêmes données que Millier, conclut en déclarant que lés deux formes de l 'Hélix nemoralis et //. hortensis sont « parfaitement distinctes ». Cari Pfeiffer, en 1821 (2), distinguant 1 ’ Hélix nemoralis de VH. hortensis nous montre, dans sa planche II, fig. 11, un Hélix nemoralis , dont le pé- ristome n’est pas coloré en brun, comme celui de la figure 10 ; et plus tard, en 1828, il figure dans sa planche III, fig. 2, V Hélix nemoralis labro albo, et, fig. 7, VH elix nemoralis labro roseo. Rossmassler, en 1833, dans la première planche de son Iconographie, fig. 6, avait bien représenté 1 Hélix hortensis avec un péristome blanc; mais, plus tard, en 1837, il donne, pl. XXII, fig. 299, un autre Hélix hortensis avec un péristome brun. Ludovic Pfeiffer admet d’abord, en i 84-8 (3), l’ Hélix hortensis comme variété fi, peristomate albo vd roseo, plerumque minor de VHelix .nemo¬ ralis; mais, plus tard, en 1853 (4), il distingue ces deux formes et en fait deux espèces. Dans Martini et Chemnitz (5), il figure, en 1846, un Hélix nemoralis (fig. 16), à péristome blanc et sans tache ombilicale et deux Hélix hortensis (fig. 20 et 23), avec des péristomes colorés. Enfin, dans les publications plus récentes de MM. Clessin, Kobelt, Kreglinger, Turton, Westerlund, etc., nous voyons ces deux formes admises au rang d’espèce. Quant à Yllelix sylvatica, décrit par Draparnaud (6), Deshayes est le seul auteur qui ait mis en doute la validité de cette espèce en proposant de la confondre avec les Hélix nemoralis et II. hortensis. Plus tard, du reste, dans la publication de Ferussac(7), il est revenu comme nous l’avons vu, sur ses premières conclusions. La plupart des auteurs français ou étrangers qui ont eu en main de bons échantillons de celte coquille n’ont pas hésité à la considérer comme une bonne espèce. Dans ce même groupe, M. l’abbé Dupuy avait cru reconnaître pour la faune française (8) une forme qui jusqu’alors avait été considérée comme essentiellement étrangère, VHelix Vindobonensis (9). (t) Montagu, 1803 ..Testacea britannica , II, p. 413. (2) Cari Pfeiffer, 1821-28. Syst. Land- und Wasser-Schnechen. (3) L. Pfeiffer, 1648. Monogr. Helic. vivent., t. I, p. 276. (4) L. Pfeiffer, 1 853. Monogr. Helic. vivent., 1. 1 II. p. 135. (5) Martini und Chemnitz, 1846. Die Qaltang Hélix, pl. 1 18. (6) Draparnau'i, 1801. Tabl. moll., p. 79. — 1804. Hist. moll., p, 93, pl. VI, f. 1-2. (7) De Ferussac. Hist. nat. moll., 1. I, p. 222. (8) Dupuy, 1848. Hist. moll., p. 130. (9) C. Pfeiffer, 1828. Syst. Land- und Wasser-Schnechen, l. III, p. 15, pl. IV, f. 6-7. Soc. LlNN. — T. XXIX. 18 236 FAUNE FRANÇAISE Tout récemment, M. Bourguignat (1) a définitivement rectifié cette erreur, en établissant dans ce même groupe une espèce nouvelle, V Hélix subaustriaca, différente des formes jusqu’alors connues, et devant corres¬ pondre, comme on le verra plus loin, au prétendu Hélix Vindobonensis de M. l’abbé Dupuy. Pour terminer cet historique du groupe de Y Hélix nemoralis, rappelons encore que quelques auteurs avaient cru devoir établir dans ce même groupe d’autres formes basées soit sur la coloration, soit sur des modi¬ fications peu importantes. Ces différentes formes sont aujourd’hui unani¬ mement considérées comme de simples synonymes. Telles sont notam¬ ment: les Hélix helicoyena, libellula, imperfecta et olivacea de Risso (2), les deux premières rapportées à l'Helix nemoralis et la troisième à V Hélix sylvatica (3); les Hélix hybrida et H. fusca, de Poiret (4), simples variétés de l'Helix hortensis, etc. (5). Ainsi donc, le groupe français de Y Hélix nemoralis comprend actuel¬ lement quatre formes : Ilelix nemoralis , Linné ; — hortensis, Muller ; — subaustriaca, Bourguignat; — sylvatica, Draparnaud. Nous allons établir les rapports et différences qui existent entre chacune de ces différentes formes. Mais auparavant, il importe de préciser sur quelles bases les caractères distinctifs ou spécifiques doivent être établis. Selon nous, pour qu’une espèce soit valable, pour qu’elle constitue réellement une manière d’être spécifiquement différente d’une espèce donnée, il faut qu’elle présente une somme de conditions élémentaires, suffisamment distinctes de celles déjà reconnues et admises pour ses congénères. En outre, ces caractères doivent être tels, qu’après la fossilisation de l’individu, ils soient encore distincts. En d’autres termes, nous ne saurions admettre comme caractère spécifique d’une coquille, des conditions basées sur des éléments non constants, et que la fossilisation peut faire (1) Bourguignat, 1880. Descript. moll. Saint- ftf art in-de-Lanlosquc, p. ). (2/ Risso, 1820. Hist. nat. Eur. inérid., t. IV, p. 02 et 63, n* 134, 135 cl 136. (3) Bourguignat, 1861. Etude syn. moll. Alpes- Mar it„ p. 3. (4) Poiret, 1801. Cog. fluv. terr. de l’Aisne, Prodr., p. 1. (5) Pour la synonymie île chacune de ces espèces, nous renvoyons le lecteur à noire Pro¬ drome de malacologie française. FAUNE FRANÇAISE 237 disparaître, comme les accidents épidermiques, la coloration du test, du péristome ou de l’ombilic. 11 faut évidemment distinguer une espèce donnée, d’une autre espèce voisine, quel que soit son état, qu’elle soit vivante ou fossile. Si lorsqu’elle est vivante, sa coloration ou toute autre manière d’être passagère ou transitoire peut nous seconder dans nos déterminations, nous devons évidemment en tenir compte et nous en servir. Mais il est bien certain que puisqu’il faut arriver à classer les formes fossiles aussi bien que les formes vivantes, les caractères spécifiques devront être tels qu’ils subsistent encore même après la fossilisation du test. Ceci étant établi, et étant donnée la forme-type primitive de YHelix nemoralis, examinons si les autres formes françaises de ce groupe rem¬ plissent bien de pareilles conditions. HELIX NEMORALIS, Linné Hélix nemoralis, Linné. — Locaiw, 1880. Prodr. malac. franc-, p. 56. Observations. — Après les descriptions qui ont été données par Dra- parnaud, par Pfeiffer, par Westerlund et bien d’autres, il nous semble inutile de revenir sur la diagnose d’une forme aussi connue. Nous ne chercherons donc pas à en formuler une nouvelle ; mais comme YHelix nemoralis est très polymorphe, nous croyons intéressant de montrer en quoi et comment il peut varier.. 11 existe, en effet, chez cette coquille, un grand nombre de variétés ou modifications plus ou moins complexes, affectant le galbe général ou l’allure du test, et des sous- variétés basées sur des modifications épidermiques, par conséquent de moindre importance et pouvant disparaître avec la fossilisation. Variétés. — La taille varie chez Y Hélix nemoralis suivant l’habitat. Les sujets du Midi sont généralement plus gros que ceux du Nord. La hauteur totale peut varier de 12 à 29 millimètres et le diamètre de 18 à 32. Ces dimensions extrêmes que nous donnons d’après des sujets de notre col¬ lection se rapportent, pour la forme la plus petite à un individu de Ma- nonville, dans la Meurthe-et-Moselle, et, pour la forme la plus grosse, à un spécimen des Pyrénées-Orientales. Mais, entre de telles limites, il y a place, comme on le voit, pour une foule d’intermédiaires. Le galbe est tout aussi variable que la taille. Il existe des var. depressa et des var. alla, chez des sujets de toutes tailles. Mais, en général, les formes les plus extrêmes semblent le propre de certains individus, plutôt 238 FAUNE FRANÇAISE que d’une colonie entière. Nous avons cependant indiqué dans un autre travail (1) une var. depressa bien caractérisée, et manifeste chez une colonie tout entière. Pour mieux faire comprendre ces variations dans la taille et le galbe, nous donnons ici quelques dimensions comparatives de hauteur totale et de diamètre maximum, et nous renvoyons à la planche V donnée dans le même ouvrage : S. VARIÉTÉS LOCALITÉS HAUTEUR DIAMÈTRE Quinquefasciata Pyrénées-Orientales 29,00 32,00 Libellula Basses-Pyrénées 28,50 30,00 Quinquefasciata Pyrénées- Orientales 25,00 28,00 Rumphia Isère 23,00 28,00 Libellula Rhône 19,50 27,50 Olivia Ain 15,00 20,50 Quinquefasciata Savoie 14,50 23,50 Listeria Rhône 14,00 18,50 Poupartia Côte-d’Or 13,25 18,00 Libellula Meurthe-et-Moselle 12,00 18,00 Les trois individus marqués du signe * ont le péristome blanc et sont dénués de tache ombilicale. Sous- variétés. — Les sous-variétés que l’on peut établir pour YHelix nemoraUs sont pour ainsi dire indéfinies. Elles portent sur la coloration de la coquille qui peut être brune, fauve, rouge, rose, violacée, olivâtre, jaune ou blanche ; sur la présence ou l’absence de bandes colorées de largeur variable, diversement groupées, libres ou soudées, continues ou discontinues, opaques ou transparentes, etc., sur la coloration du péristome. Quelques auteurs ont essayé de déterminer le nombre de sous-variétés possibles; adoptant à ce point de vue le mode de classification proposé par Moquin-Tandon (2), mode qui nous paraît le plus rationnel ; on peut grouper les sous-variétés ainsi qu’il suit : 1° Coquilles à bandes très distinctes; 2° Coquilles à bandes soudées ; 3° Coquilles à bandes interrompues réduites à des taches ou à des points; (1) A. Locard, 1880. Etudes var. malac., I, p. 172, (2) Moquin-Tandon. 185S. /lisl. mol/., I. Il, p. ICS cl 1 70. FAUNE FRANÇAISE 239 4° Coquilles à bandes transparentes ; 5° Coquilles sans bandes. Dans les environs de Lyon, où Y Ilelix nemoralis est très répandu, nous avons compté plus de cent sous-variétés. Quant au péristome, il peut être noir, violacé, fauve, rosé ou blanc; quelquefois même, on trouve des individus chez lesquels le péristome a deux couleurs; telle est la var. 7. Rapports et différences. — Étant admis la forme type de l 'Hélix nemoralis , examinons quels rapports et différences existent entre l'Helix hortensis et cette espèce. L'Helix hortensis a une incontestable affinité avec l'Helix nemoralis; comme lui, il présente des variations dans le galbe et la taille, et offre des sous-variétés similaires. Mais en même temps il en diffère par un grand nombre de points qui permettent toujours de le séparer et de le distinguer ; en outre, son habitat, comme son mode de dispersion sont différents. L’Helix hortensis diffère de l'Helix nemoralis : 1° Par sa taille plus petite ; l’Helix hortensis, comme l’a fait observer Müller, son créateur, est toujours de petite taille ; sa hauteur varie entre 10 et 18 mill., et son diamètre maximum est de 14 à 20 mill. 11 existe bien des individus appartenant à l’Helix nemoralis et qui sont, comme nous l’avons vu, également de petite taille; à ce point de vue, ils pour¬ raient être confondus avec l'Helix hortensis ; mais comme ils affectent d’autres caractères particuliers que nous allons examiner, il sera toujours possible de les distinguer. Réciproquement, on trouve également des Hélix hortensis dont la taille égale celle de certains Hélix nemoralis, mais ce sont là de simples exceptions. 2° Par son galbe plus globuleux ; chez l'Helix hortensis, la coquille est plus ramassée, en quelque sorte plus trapue, plus arrondie que chez l'Helix nemoralis ; 3° Par le nombre des tours de la spire ; on compte, en effet, chez l’Helix nemoralis cinq tours à cinq tours et demi, tandis que chez l'Helix hortensis 11 y a toujours un demi-tour de moins. 4° Par la hauteur proportionnelle plus grande ; si l’on compare la hauteur totale maximum au plus grand diamètre, on voit que chez l'Helix hortensis, cette hauteur totale est toujours plus grande que chez l'Helix nemoralis, et partant le rapport de ces deux cotes toujours plus petit. 5° Par une spire plus conique ; les formes déprimées sont toujours beaucoup plus rares chez l'Helix hortensis que chez l’Helix nemoralis ; en revanche, les formes hautes à spire élevée sont plus communes chez l'Helix hortensis. En général, chez l'Helix hortensis , la hauteur de la 242 FAUNE FRANÇAISE spire au-dessus du plan perpendiculaire à l’axe de la spire et passant par le milieu de l’ouverture est plus grande que chez YHelix nemoralis. 6° Par la plus grande hauteur des tours de spire ; par suite de la plus grande élévation de la spire et du nombre de ses tours, chaque tour de spire, chez XUelix hortensis, est proportionnellement plus haut que chaque tour correspondant chez i'IIelix nemoralis. 7° Par h forme plus arrondie des derniers tours ; cheiY Hélix hortensis, le dernier tour, à sa naissance, est toujours plus arrondi, plus globuleux ; vers l’ouverture, il conserve ce même caractère ; chez YHelix nemoralis, au contraire, ce même tour, à sa naissance, est ordinairement plus déprimé ; sa section transversale est plus elliptique : enfin, vers l'ouverture, et par suite même de la forme de cette ouverture, il est nécessairement moins arrondi que chez YHelix hortensis. 8° Par h forme de l’ouverture; Draparnaud a fait observer que pour YHelix nemoralis, l’ouverture était un peu plus haute que large, tandis que celle de YHelix hortensis était un plus peu longue que large ; YHelix nemoralis, sauf de rares exceptions, a son ouverture plus allongée dans le sens de la longueur perpendiculaire à l’axe de la coquille; sa forme est elliptique, tandis que celle de YHelix hortensis est plus arrondie dans son ensemble. 9° Par la disposition du bord columellaire ; YHelix nemoralis a le bord columellaire de son ouverture toujours droit, sur une longueur plus grande que la moitié du grand axe de cette ouverture, comptée à partir de l’ombilic, tandis que chez YHelix hortensis, *.e même bord est plus arrondi; et si dans quelques individus on retrouve cette même partie droite, elle est toujours plus courte que la moitié de la longueur totale du grand axe de l’ouverture. 10° Enfin par la saillie du bord columellaire; toujours, chez YHelix nemoralis, on observe, sur le milieu de la partie droite du bord columel¬ laire, un pli ou une petite saillie logée dans l'ouverture; cette saillie peut faire défaut chez YHelix hortensis, ou lorsqu’elle existe, elle est toujours proportionnellement beaucoup moins considérable. Tels sont, dans leurs détails, les caractères différentiels de ces deux formes. Ils sont nombreux, comme on le voit, et reposent sur l’obser¬ vation d’un très grand nombre d’individus, pris non pas isolément, mais dans leur ensemble. Il peut arriver que, dans l’individualité, un ou plusieurs de ces caractères fassent défaut; dans ce cas, il en reste toujours assez d'autres pour que l’on puisse distinguer facilement ces deux espèces, FAUNE FRANÇAISE 243 et cela sans avoir recours aux caractères donnés par les dispositions épidermiques. Si des caractères différentiels fournis par la coquille nous passons à ceux que nous donne l’animal, il nous suffira, pour les caractères exté¬ rieurs, de renvoyer aux descriptions très complètes et très exactes des faciès généraux extérieurs de l’animal données par Moquin -Tandon (1). Quant aux caractères anatomiques internes, ils ont été établis et figurés avec un soin tout particulier par Lehmann et par A. Schmidt (2). Nous croyons inutile, après de tels travaux, de nous étendre davantage sur un pareil sujet. Variations. — Les variations que l’on peut observer chez YHelix hor- tensis, sont sensiblement les mêmes que celles de YHelix nemoralis, avec cette différence pourtant que dans la taille nous ne retrouvons pas les mêmes écarts que ceux que nous avons signalés. En général, YHelix hortensis a un galbe plus régulier, plus constant ; ses variations propres & des colonies existent bien, il est vrai, mais avec des caractères moins tranchés, moins exagérés ; son galbe tend à s’élever et non à s’abaisser, tandis que sa taille présente des variations dont nous allons donner quelques exemples: 8. -VARIÉTÉS LOCALITÉS HAUTEUR DIAMÈTRE Lutea Meurthe-et-Moselle 18,00 20.00 Baudonia Côte-d’Or 17,25 19,50 Quinquevittata Rhône 16,00 20,50 Quinqueviltata Savoie 14,00 19,75 Philiberlia Rhône 11,75 16,00 Aleronia Jura 10,00 14,50 Quant aux sous-variétés, elles sont absolument les mêmes que celles que l'on constate chez YHelix nemoralis ; le nombre des bandes, leur allure, leur disposition sont exactement les mêmes. Toutefois nous ferons observer que certaines de ces sous-variétés sont beaucoup plus communes chez YHelix hortensis que chez YHelix nemoralis. Telles sont, par exemple, les sous-variétés correspondant aux formules suivantes: 100/40; 100/05; 103/45; 100/45; 103/05; 003/ : 5 ; 00:/::; etc. (1) Moquin-Tandon, 1855. Hist. molt., II, p. 182 et 1G8. (2) Lehmann, 1873. Die lebenden Schnechen und Muscheln... ihres A natom. Battes, p. HO, pl. XII, f. 39 (H. nemoralis); et p. 119, pl. XII, f. 40 (H. hortensis). A. Schmidt, 1855. Der Geschleelits-Apparat d. Stylommalophorea, p. 19, pl, !U, f. 16 (H. nemoralis); et p.;i9, pl. III, f. 1 5 (II. hortensis ). 244 FAUNE FRANÇAISE Le péristome, comme chez YHelix nemoralis , peut être noir ou d’un brun très foncé, violacé, rose ou blanc; le plus souvent, il est blanc; mais il n’est pas rare de rencontrer des individus ayant un péristome noir ou une tache ombilicale colorée, au milieu d’une colonie dont tous les autres individus ont le péristome blanc et point de tache ombilicale. Mais ici, contrairement à ce que nous avons vu pour YHelix nemoralis , ces individus ne constituent pas des colonies à proprement parler; ce sont des sujets isolés, plus ou moins rares, vivant au sein d’une colonie normale, et affectant exactement le même galbe, de telle sorte que par la fossilisation Userait absolument impossible de distinguer ces individus à péristome noir de ceux à péristome blanc. Cette coloration du péristome peut s’observer chez un assez grand nombre de sous-variétés. Nous l’avons plus particulièrement constatée chez les sous-variétés suivantes: 123/45, jaune ou fauve; 123/45; 103/45; 103/05; 003/05 ; 100/05, rose ou jaune ; 100/45. jaune ou fauve; 003/45 jaune ou rose; :::/::, rose; enfin dans toutes les sous-variétés mono¬ chromes. Comme l’a fort bien fait observer Millier, chez YHelix hortensis, l’épi¬ derme est toujours plus lisse, plus brillant, que chez YHelix nemoralis, non point comme il le prétend parce que l’animal polit lui-même sa coquille, « caute vero inquirens, vermem in poliendo super ficiem testœ occupatissimum deprehendi, » mais bien par suite de sa manière d’être normale. De même, on trouve plus fréquemment des Hélix hortensis à test plus mince, même dans les pays calcaires, et à bandes plus souvent transparentes. Mais, comme nous l’avons dit, ce sont là des manières d’être secondaires, auquelles on doit attacher moins d’importance, puisqu’elles peuvent disparaître par la fossilisation du test. Quelques auteurs, mais sans pouvoir à ce sujet donner des preuves bien précises, ont cru devoir prétendre que les Hélix nemoralis à péristome blanc et les Hélix hortensis à péristome coloré étaient le fruit du rappro¬ chement d’un Hélix hortensis avec un Hélix nemoralis. Quant ànous,nous devons déclarer que nous n’avons jamais rencontré dans la nature ces deux formes accouplées ensemble ; bien mieux, pendant deux ans, nous avons essayé d’obtenir cet accouplement, et nous devons avouer que nous avons complètement échoué. Mais loin de nous de prétendre pour cela que l’on ne puisse pas y arriver. Dans tous les cas, à ceux qui soutiennent cette théorie, nous nous bor¬ nerons à dire: Comment se fait-il que le même accouplement puisse FAUNE FRANÇAISE 245 donner tantôt des formes aussi volumineuses, comme celles des Hélices à péristome blanc affectant la taille et le galbe de Y Hélix nemoralis, tantôt des formes à péristome noir ayant, au contraire, même taille et même galbe que YHelix hortensis, et cela dans les mêmes pays, sur les mêmes terrains, en un mot, dans les mêmes conditions d’habitat ? Nous leur signalerons des colonies soit d 'Hélix hortensis, soit d ’Helix nemoralis, où toutes les coquilles ont absolument la même taille et le même galbe, et dont les péristomes sont tantôt blancs, tantôt noirs. Enfin nous leur indi¬ querons également des colonies où ces deux mêmes espèces vivent abso¬ lument loin l’une de l’autre, sans le moindre mélange, et où les péristomes sont également diversement colorés. 11 nous paraît bien plus logique d’admettre que, puisque dans une colonie donnée, d’une forme quelconque de coquille, il se produit dans la même portée des sujets monochromes, avec ou sans bandes, et ces bandes en nombre variable, il peut se produire également des sujets à péristome coloré tantôt d’une façon, tantôt d’une autre, par le seul fait d’un accident épidermique ; et de même qu’il existe des colonies où les individus monochromes ou à bandes dominent par le seul fait de la sélection, de même aussi, un mode de coloration normal ou anormal du péristome pourra, par la même raison, prendre plus de fixité, et se manifester chez un plus ou moins grand nombre de sujets de la colonie. Une des raisons qui tendent bien à prouver qu’il existe une corrélation des plus directes entre la coloration des bandes d’une part, et celles du péristome et de la tache ombilicale, d’autre part, c’est que, aussi bien chez YHelix nemoralis que chez YHelix hortensis , presque toujours, lorsque les bandes sont transparentes, le péristome est blanc et la tache ombilicale fait défaut. Enfin, au point de vue anatomique, en dehors même des différences constitutionnelles qui existent dans les organes génitaux de ces deux espèces, il est à remarquer que, vu la différence de taille, l’acte de l’ac¬ couplement par lui-même doit présenter de réelles difficultés. Il serait tout au plus possible, entre un Hélix nemoralis, var. minor , et un Hélix hortensis, var. major. On sait, du reste, que dans la nature, toutes les fois que des êtres d’une même espèce, mais de taille ou d’allure différente, sont réunis, les accouplements ont toujours lieu entre les sujets les plus semblables entre eux ; les formes dissemblables ne se recherchent pas chez les êtres bisexués. 248 FAUNE FRANÇAISE Si donc, dans une colonie en voie de formation, il y a eu mélange d 'Hélix nemoralis et d' Hélix hortensis, les accouplements se feront tou¬ jours de préférence entre les Hélix nemoralis, d’une part, et entre les Hélix hortensis, d’autre part ; dès lors leurs descendants conserveront ainsi les caractères de la forme ancestrale. Habitat. — De même que l 'Hélix nemoralis , YHelix hortensis vit à peu près dans toute la France, mais dans des conditions un peu diffé¬ rentes. Contrairement à l 'Hélix nemoralis , il est plus répandu dans le nord, l’est et le centre, que dans l’ouest et surtout que dans le midi. C’est une forme plus montagnarde. Si on le retrouve en colonies populeuses dans la* région des plaines basses et des vallées, c’est par suite d’une acclimatation; on le rencontre alors surtout au bord des cours d’eau qui ont servi de véhicule aux premiers auteurs de la colonie. Son altitude normale parait être entre 500 et 1.200 mètres. Dans ces conditions, les formes individuelles prennent plus de régularité et plus de constance. Il vit en colonies parfois très populeuses, tantôt avec YHelix nemoralis tantôt loin de lui. Dans le premier cas, surtout lorsqu’il s’agit de colonies déjà anciennes, chez lesquelles, par conséquent, les formes ont acquis une certaine fixité, il arrive souvent que les deux espèces sont parfai¬ tement distinctes, sans que l’on observe une seule forme intermédiaire. De tels faits s’observent très fréquemment surtout dans les régions montagneuses. Mais si, au contraire, les colonies sont en voie de forma¬ tion, on peut trouver non pas des formes de passage, mais des Hélix nemoralis minor vivant avec des Hélix nemoralis normaux, mélangés ou associés à des Hélix hortensis major vivant également avec des Hélix hortensis types, et toujours sans que l’accouplement des deux espèces soit démontrée. Origine. — Avec les données actuelles des sciences paléontologiques, nous ne pouvons pas dire lequel est le plus ancien de YHelix nemoralis ou de YHelix hortensis. Tous deux sont connus à l’époque des dépôts du pleistocène moyen du Wurtemberg. Mais en France, il semblerait que l’ apparition de l’ Hélix nemoralis a précédé celle dçYHelix hortensis , FAUNE FRANÇAISE o 247 HELIX SUBAUSTRIAGA, Bourguignat Hélix subaustriaca, Bourse, uignat. — LocAltn. 1880. Prodr. malac. franç., p. 58. Rapports et différences. — Ainsi que l’a très bien fait observer M. Bourguignat, l 'Hélix subaustriaca est une forme constante, intermé¬ diaire entre V Hélix Vindobonensis d’Autriche, et Y Hélix nemoralis. « L’Helix subaustriaca, dit M. Bourguignat, se distingue de la Vindo¬ bonensis par sa spire moins élevée, non conoïde ; par son test plus brillant, un peu plus grossièrement strié; par ses tours moins convexes; par son dernier tour descendant plus brusquement à l’insertion du bord externe et offrant en dessous une surface peu striée, presque lisse et légèrement concave vers la région ombilicale; par son ouverture plus transversalement allongée, à base plus rectiligne; par son bord externe, ne présentant pas, comme chez la Vindobonensis, vers le point d’insertion, un léger contour en forme d’avant- toit, mais une direction droite et régulière, comme chez les nemoralis. Mais les caractères qui distinguent surtout la. subaustriaca de la Vindo¬ bonensis sont ceux de son bord columellaire. Chez la subaustriaca, le bord columellaire (qui forme la base de l’ouverture) descend obliquement presque en ligne droite jusqu’à la base externe en présentant un bord émoussé, légèrement calleux. A cette extrémité, le bord columellaire devient subitement patulescent. Or, chez la Vindobonensis, le bord columellaire, très court, devient patulescent à moitié de sa longueur. En un mot, je ne puis mieux caractériser la subaustriaca qu’en disant que c’est une Vindo¬ bonensis à spire déprimée, possédant un bord columellaire de nemoralis. » Comparé à Y Hélix nemoralis, on voit qu’il en diffère: 1° Par ses stries ; puisqu’en effet, Y Hélix subaustriaca est déjà plus fortement strié en dessus que YHelix Vindobonensis, quoique restant lisse en dessous, ces stries étant toujours persistantes après la chute de l’épiderme. 2° Par la forme de son ouverture ; celle-ci est plus arrondie, et rappelle davantage celle de YHelix Vindobonensis ou de 17/. sylvatica; dans sa diagnose, M. Bourguignat l’a ainsi définie: aperlura obliqua, lunata , semiovata, inferne oblique retiuscula, externe (e insertione labri usque ad marginem columellarem) exacte rolundata. 248 FAUNE FRANÇAISE 3° Par son galbe plus globuleux ; sans être une forme à spire élevée» au galbe conoïde, YHelix subaustriaca a une allure générale plus globu¬ leuse que la plupart des llelix nemoralis ; en cela, il se rapproche des Hélix sylvatica et II. hortensis ; mais sa taille est toujours plus forte que les var. major de cette dernière espèce. 4° Par la forme de son dernier tour ; celui-ci est toujours plus arrondi, surtout à son extrémité ; sa section verticale est moins elliptique ; en même temps, il affecte dans cette même partie une allure plus descen¬ dante que chez YHelix nemoralis, etc. Variations. — La plupart des individus que nous avons examinés présentent peu de variations, ou du moins celles-ci semblent-elles plus particulièrement individuelles. C’est toujours une coquille de grande taille, affectant un galbe constant. Nous avons cependant reçu de Suisse, des individus de taille un peu plus petite, ayant bien le galbe de YHelix subaustriaca, mais chez lesquels les stries n'étaient point aussi accentuées. Ce n’est là probablement qu’une simple variété. Habitat. — L’Hélix subaustriaca est encore une forme peu connue, mais qui parait localisée en France dans la partie méridionale des Alpes; elle vit en colonies peu populeuses et assez dispersées, et le plus ordi¬ nairement à une altitude supérieure à 1.000 mètres. Nous la connaissons dans l’Isère, la Savoie, la Haute-Savoie, les Basses- Alpes et les Alpes-Ma¬ ritimes. Cette espèce n’a pas encore été signalée à l’état fossile. HELIX SYLVATICA, Draparnaud Hélix sylvatica, Draparnaud. — Locard. 1880. Prodr. malac. fvanç,., p. 58. Observations. — Nous avons fort peu de choses à dire au sujet de YHelix sylvatica. C’est aujourd’hui une forme bien définie, bien connue, que tout naturaliste sait distinguer des autres formes de ce même groupe. Nous ferons cependant observer que lorsque Draparnaud a créé son type dans son Tableaux des mollusques (1), il a donné Y Hélix sylvatica comme étant plus grand que YHelix nemoralis. (I) Drapainaud, 1800 Tableau, des mollusques, p. 80. FtUNE FRANÇAISE 249 Plus tard, dans son Histoire des mollusques (1), il représente une coquille de très grande taille. Un tel fait provient de ce qu’il a reçu son type de la Drôme, d’où il lui avait été envoyé de Crest, où habitait son ami Faure -Biguet, et que précisément dans la Drôme Y Hélix sylvatica atteint une très grande taille. Mais à mesure que l’on remonte en altitude, cette même coquille devient de plus en plus peiite, comme le montre le tableau suivant • SOUS* VARIÉTÉS LOCALITÉS HAUTEUR DIAMÈTRE Inornata Saint-Nazaire (Drôme) 18,50 26,50 Punctalo-fasciata Salins (Savoie) 16,25 22,50 Lactea Volognat (Ain) 14,25 19,25 Punctato-fasciala La Grande-Chartreuse (Isère) 13,00 18,75 Punctato-fasciata La Grande-Chartreuse (Isère) 11,00 15,75 En présence d’un tel polymorphisme, on voit qu’il existe des individus dont la taille passe depuis celle de l’ Hélix hortensis jusqu’à celle de V Hélix nemoralis. Le péristome, au point de vue de la coloration présente les mômes variations que celui des Hélix nemoralis et H. hortensis, Draparnaud assigne à cette coquille un péristome d’un brun-violet au bord, et garni en dedans d’un bourrelet blanc. On trouve très souvent des colonies à péristome rose et d’autres à péristome blanc. Nous l’avons observé dans différentes colonies de l’Ain, de l’Isère et de la Savoie. Les coquilles à bandes transparentes notamment ont le péristome blanc. Enfin, il est également à remarquer que cette coquille, quoique ornée de cinq bandes tout comme les Hélix nemoralis et H. hortensis , présente un bien moins grand nombre des sous-variétés que ces deux espèces. En outre, dans une même colonie, ces sous-variétés sont toujours beaucoup moins nombreuses. Dans le type, les bandes supérieures sont toujours ponctuées ou flam- mulées ; si parfois elles sont continues, c’est tout à fait arnomalement et chez des individus isolés. Quant aux bandes inférieures, elles sont le plus souvent continues. Il est à remarquer que les coquilles à bandes soudées sont toujours beaucoup plus rares que chez les espèces précédentes ; mais elle constituent de véritables colonies. (1) DrapiU'iimid, 1804. Histoire des mollusques, |>. 93, pi. VI, llg. 1 el 2. 250 FAUNE FRANÇAISE Habitat. — L’area géographique de l 'Hélix sylvatica est beaucoup moins étendu que celui des Hélix nemoralü et II. hortensis. On le trouve surtout dans l’est, dans les Alpes et le Jura ; il passe également dans les Cévennes; on l’aurait retrouvé dans les Pyrénées-Orientales. Il vit accidentellement dans la région des plaines basses et des vallées, mais son véritable centre d’habitat est supérieur à 500 mètres d’altitude. Dans les Alpes, il remonte jusqu’à 2.000 mètres, au voisinage des glaciers. Là il est toujours de petite taille; ce n’est que dans la Drôme qu’il atteint de grandes dimensions. Origine. — L’Helix sylvatica serait la forme la plus ancienne de ce groupe; il apparaît en Allemagne pour la première fois, dès les formations du pleistocènc inférieur de Mosbach et de Cannstadt. On ne le voit en France et même en Suisse qu’à la fin du pleistocène moyen. CATALOGUE CHENILLES EUROPÉENNES CONNUES P A R GEORGES ROÜAST Présenté à la Société Linnéenne de Lyon - PRÉFACE Le Catalogue des Chenilles européennes que je soumets à l’appré¬ ciation du public compétent avait été d’abord composé pour mon usage personnel et n’était point destiné à la publicité. Cédant aux conseils de mes amis qui ont jugé que ce travail pouvait être utile aux lépidoptéristes en leur épargnant de longues recherches dans une multitude de monographies et de recueils, je me suis décidé à le publier. Comme on le verra, j’ai placé en regard du nom de chaque espèce les deux indications qu’il importe le plus de connaître, à savoir l’habitat et l’époque. Du reste, dans l’énumération des espèces, j’ai suivi l’ordre méthodique des familles et des genres adopté par M. Staudinger dans son grand Catalogue, et par con¬ séquent j’ai cru pouvoir supprimer la mention des noms d’auteurs. L’ordre méthodique des familles, genres et espèces me paraît de beaucoup préférable à celui du calendrier qu’ont suivi MM. Jour- dheuille et Merrill, et même à celui des plantes adopté par M. Kal- tenbach pour tous les insectes. En effet, d’une part, les différences Soc. Linn. — T. xxix. 19 252 PUE FACE de température d’une contrée à l’autre peuvent faire varier de plusieurs mois l’époque d’apparition d’une espèce, et, d’autre part, il est des chenilles qui ont un habitat différent suivant les pays. C’est ainsi, par exemple, qu’en Espagne, c’est sur YUlex et le liosmarinus que vit la chenille du Lycæna bætica, tandis qu’en France c’est sur les gousses du Colutea arborescens. En outre, ce Catalogue s’adressant aux lépidoptéristes et non aux botanistes doit présenter en premier lieu l’indication de l’animal qui est l’objet principal de l’étude, et en second lieu la plante. Malgré tous les soins que j’ai mis pendant quatre années à réunir les matériaux de ce travail, je crains que quelques erreurs de détail s’y soient introduites à mon insu; aussi je prie mes collègues de vouloir bien me signaler les inexactitudes ou omissions qu’ils relèveront dans ce Catalogue afin de me mettre à même de publier les rectifications ou additions dans un supplément. Je ne veux point terminer cette courte préface sans exprimer ici tous mes remerciements à M. Ragonot, qui a bien voulu revoir la partie concernant les Micro-lépidoptères. Grâce à cet excellent et savant collègue, qui s’est adonné tout spécialement à l’éducation de ces petits êtres, la dernière partie de ce travail sera de beaucoup supé rieure à la première. OUVRAGES CONSULTÉS Godàrt et Duponchel — Histoire naturelle des Lépidoptères. Duponchel. — Iconographie des Chenilles. Miel ière. — Iconographie et description de Chenilles et Lépidoptères inédits. — Lépidoptérologie. Sept fascicules. — Catalogue des Lépidoptères des Alpes-Maritimes. De Réaumur. — Mémoires pour servir à l’histoire des insectes. De Yillers. — CaroliLinnæi entomologia, faunæ Sueciæ descriptionibus aucta. Stainton. — The natural liistory ot' the Tineina. — Insecta Britannica. Lepidoptera (Tineina et Pterophorina). Staudinger.— De Sesiis agri Berolinensis. — Catalogue des Lépidoptères qui habitent le territoire de la faune européenne. Berce. — Faune entomologique française. Boisduval. — Monographie des Zygénides. — * Index methodicus. Boisduval et Guénée. — Species general des Lépidoptères. Boisduval, Rambur et Graslin. — Collection iconographique et historique des Chenilles d’Europe. BrUand. — Monographie des Psychides. H. Frey. — Die Tineen und Pterophoren der Schweiz. — Die Lepidopteren der Schweiz. Rambur. — Catalogue systématique des Lépidoptères de l’Andalousie. — Catalogue de l’ile de Corse. — Notice sur plusieurs espèces de Lépidoptères nouveaux du midi de la France. Heinemann. — Faune des Lépidoptères d’Allemagne et de Suisse. Ch. Oberthur. — 'Faune des Lépidoptères d’Algérie. O. Hofmann. — L’eber die Naturgeschichte der Psychiden. — Beitrage zur Naturgeschichte der Coleophoren. Heylaerts. — Notice sur l’Epichnopteryx Tarnierella. Zeller. — Chilonidarum et Crambidarurn généra et species. — Die Gattungen der mit Augendeckeln versehenen blattminirenden Schaben. — ■ Die Arten der Blattminirergattung Lithocolletis. — * Beitrag zur Kenntniss der Coleophoren. 254 OUVRAGES CONSULTÉS Zeller. — Révision der Pterophoriden. — Die Depressarien und einige ihnen nahe stehende Gattungen. — Die Schaben mit langen Kiefertastern. — • Die Argyresthien. Menetriès. — Enumeratio corporum animalium Musei imp. Petropoli. — Lépidoptères de la Sibérie orientale et en particulier des rives de l'Amour . .1. Lederer. — Contributions à la faune des Lépidoptères de la Transcaucasie. J. Merrin. — The Lepidopterist’s Calendar. Jourdheuille. — Calendrier du Microlépidoptériste. De Peyerimhoff. — Catalogue des Lépidoptères d’Alsace. Cuni y Martorell. — Catalogue des Lépidoptères de Catalogne. Foucart. — Catalogue des Lépidoptères des environs de Douai. G. Le Ror. — Catalogue des Lépidoptères du département du Nord. Rruand. — Catalogue des Lépidoptères du Doubs. Stefanelli. — Catalogo illustrativo di Lepidotteri Toscani. Constant. — Catalogue des Lépidoptères du département de Saône-et-Loire. Dujardin. — Catalogue des environs d’Amiens. Maurice Sand. — Catalogue des Lépidoptères du Berry et de l’Auvergne. Donzel, — Notes relatives aux Lépidoptères, manuscrit. — • Notice sur les environs de Digne et quelques points des Basses- Alpes. Keferstein et WerneburCt. Catalogue des Lépidoptères d’Erfurth. Ch. et Alp. Dubois. — Les Lépidoptères de l’Europe, leurs chenilles et leurs chysalides, Cantener. — Catalogue des Lépidoptères du Var. Annales. — Société entomologique de France. — Société linnéenne de Lyon. — Société entomologique de Belgique. — Petites nouvelles entomologiques. — Petite feuille des jeunes naturalistes. CATALOGUE DES CONNUES RHOPALOCERA PAPILIO Podalirias. — Pommier, Pécher, Amandier, Berberis vulyaris , Prunus spinosa, Prunus communis ; juin, juillet, août et septembre. ( Var.) Festhameli. — Prunus spinosa ; février et mars; Martorell. Alexanor. — Seseli montanum; du 20 juillet au 15 août. Machaon. — Daucus carota, Peucedanum , Ferula, Anethum fœni culum , Seseli, Ruta yraveolens,etc.; juin à août; Merrin. — Je l’ai trouvée jusqu’à tin octobre. Hospiton. — Ferula nodiflora ? THAÏS polyxena. — Aristolochia pistolochia ; en mai ; mais il ne faut la cher¬ cher que les premiers jours de juillet ou d’août. — Aristolochia rotunda; Boisduval, Rambur et Graslin. — Variété polyrn- nia, Mile.; Aristolochia clematitis ; avril, mai. rumina. — Aristolochia pistolochia ; parvenue à toute sa taille, juillet et août; d’après Berce, mai et juin. — Vit sur A. bætica suivant Rambur. DORITIS Apollina. — A ristolochia ; Herrich Schcekfer, 256 CATALOGUE P ARN AS SI U S Apollo. — Plusieurs espèces de Sedurn et de Saxifraga ; avril, mai et juin. Mnemosyne. — Corydalis Halleri; H. Schœffer ; avril, mai et juin. — Sedurn et Saxifraga ; Martorell. Delius. — La chenille vit sur le Saxifraga aizoides ; Heinrich Frey. A P O R I A cratægi. — Cratægus oxyacantha , Cerasus mahaleb , Prunus spin osa: plusieurs arbres fruitiers, quelquefois sur le Quercus robur : mars, avril et mai. PIERIS brassicæ. — Toutes les Crucifères et notamment sur les différentes variétés du Brassica oleracea; depuis le commencement de l’été jusqu’à la fin de l’automne. rapæ. — Crucifères, Tropœolum majus, Réséda, etc.\ juin et septembre. napi. — Rapa, Réséda lutea et R. luteola, la Capucine; dans les champs et les jardins ; juin et septembre. Callidice. — Crucifères près des neiges éternelles ; août et septembre. Daplidice. — Réséda lutea, Turritis glabra, Sisymbrium erucastrum et S. sophia, Thlaspi arvense, Erysimum cheiranthoides , Brassica clieiranthus ; juin et septembre. ANTHOCHARIS belia — Sisymbrium erucastrum ,Sinapis incana; suivant M. Constant elle doit vivre sur le Barbarea vulgaris ; les derniers jours de juillet, elle a acquis toute sa taille. Tagis. — Iberis pinnata ; juin. cardamines. — Sur plusieurs Crucifères principalement les Cardamine impatiens et C. pratensis ; juin et juillet. Damone. — Isatis tinctoria ; Herrich Schceffer. euphenoides. — Biscutella didyma; milieu de l’été (en juillet). Z ECRIS Eupheme. — • Sisymbrium sophia, Lepidium per foliatum ; Eversmann. — Sinapis incana, Rhaphanus, Brassica ; Rambur. — A toute sa taille en mai. DES CHENILLES EUROPÉENNES 257 LEUGOPHASI A sinapis. — Lotus corniculatus, Vicia cracca , les Latnyrus et les Orobus; juin et septembre. COPIAS Palœno. — Vaccinium uliginosuni ; en mai. Hyale. — Coronilla varia et sur différentes Légumineuses du genre Vicia; Alp. Dubois. — Trifolium , Medicago et diverses Légu¬ mineuses herbacées; Donzel. — Juin et septembre. Edusa. — Plusieurs espèces de Trifolium et Cytisus ; juin, août et septembre; Coronilla; Martorell. Aurorina. — Astragalus caucasiens; avril; Haberhauer (Lederer). rhamni. — Rliamnus catliartica et Rh. frangula; plusieurs fois dans l’année, plus sûrement, en septembre. — Rliamnus alaternus ; Martorell. Cleopatra. — Rliamnus alpina et Rh. alaternus ; juin et août. THECLA betulæ. — Betula alba, Prunus domestica, P. spinosa ; juin et juillet, depuis avril jusqu’à la fin de juin ; Alp. Dubois. spini. — Cratægusoxyacantlia, Prunus spinosa, et Rliamnus cathar¬ tica; Ch. Dubois; mai, juin et juillet. — Donzel ne mentionne que mai. w. album. — Ulmus campestris ; fin mai-commencement de juin; Cra- tægus oxyacantha ; Boisduval, Rambur et Graslin. ilicis. — Ulmus campestris , Acacia , Quercus robur , Quercus ilex ; Donzel. — Quercus coccifera ; avril; Martorell. — A toute sa taille en juin ou en mai; Berge, Donzel. a aciæ. — Prunus spinosa ; Donzel. pruni. — Prunus spinosa , Berberis vulgaris, Corylus avellana, Quercus robur , Betula alba ( Prunus padus, catalogue des Lépidoptères d’Alsace de Peyerimhoff); mai. — Mai et juin; Alph. Dubois. roboris. — La chenille vit sur le Fraxinus exeelsior ; Donzel. quercus. — Quercus robur; courant de mai au 15juin. rubi. — Rubus cæsius et R. fruticosus, Genista scoparia et G. tinc- toria , Hedysarum onobrycliis ; a toute sa croissance en juillet et août. 258 CATALOGUE THESTOR Ballus. — Lotus hispidus, Légumineuses herbacées; les chenilles se mangent entre elles ; Rambur ; ont acquis toute leur taille à la fin de mai. POLYOMMATUS virgaureæ. — Solidago virgaurea, Rumex août us ; juin et septembre. — Les Rumex crispus, acetosa et acetosella ; Gh. Dubois. Hippothoë. — Rumex acetosa et R. acetosella ; fin mai et juin. — On la rencontre une deuxième fois en septembre ; Alph. Dubois. Alciphron. — Rumex acetosa ; avril et mai. Dorilis. — Rumex acetosa , Genista scoparia ; fin juin, courant de septembre. Phloeas. — Rumex acetosa (et R. obtusifolius, crispus, acetosella, scu- tatus\ avril et mai ; Gh. Dubois); à différentes époques de l’année. — Rambur dit quel a chenille vit surtout sur 1 e Rumex acetosella. Amphidamas. — Principalement Polygonum bistorta et aussi sur les Rumex maritimus, ci'ispus , obtusifolius, acetosa; juillet et août ; Gh. Dubois. LYGÆNA bætiea. — Gousses du Colutea arborescens, Lupinus mutabilis ; on la nourrit en captivité , de pois verts ; fin juillet à septembre et octobre. — En Espagne, m’écrit M. Martorell, elle vit sur toutes les plantes, mais principalement sur les Genista, Ulex et Rosmarinus. — Selon Rambur, sur la plupart des Légumineuses. Telicanus. — Est polvphage, quoique se trouvant surtout sur le Lythrum salicaria ; Rambur. — Les chenilles s’entre-dévorent. — Calluna vulgaris ; Millière. Argiades. — Lotus corniculatus, Onobrychis sativa et Rhamnus frang-ula ; juin, août et septembre ; Alph. Dubois. — Trifolium pratense et T. arvense, Pisum sativum , Anthyllis vulne- raria, Medicago falcata et M. lupulina ; Frey. Ægon. — Colutea arborescens , Genista scoparia ; et aussi, dit Gliarles Dubois, sur Genista germanica , Cytisus laburnum, Melilotus officinalis, Ulex europæus ; mai. Argus. — Les Genista, Hedysarum, Onobrychis. Melilotus officinalis et autres Légumineuses ; courant mai. DES CHENILLES EUROPEENNES 259 Optilete. — Vaccmmm uliginosum, peut-être aussi sur les V. myr- lillus et V. oxycoccos ; Fret. Orion. — Sedum telephium ; juillet. Bâton. — Thymus vulgaris et probablement sur le Thymuy serpyllum, éclôt vers le milieu et la fin d’avril; a son entier développement le 15 ou le 20 mai. — Coronilla varia ; Frey. Astrarche. — Vit, dit-on, sur les Trifolium ; Alph. Dubois. — Erodium cicutarium ; de septembre à avril ; Merrin, Frey. (Var.) Artaxerces. — Helianthemum vulgare ; mai ; Merrin. Icarus. — Ononis spinosa, Medicago sativa, Fragaria vesca, Astra- galus glycyphyllos, les Trifolium , les Onobrychis ; mai et fin juillet. Eamedon. — Vit probablement des fruits du Géranium sanguineum ; Frey. Escheri. — Selon Saporta, la chenille doit vivre sur l’ A sir ag alu s incanus; sa nourriture consiste en Plantago selon Himmighoffen et probablement aussi en Cynoglossum ; mars et avril; Marto- rell. — Astragalus monspessulanus ; Donzel. Bellargus. — Hippocrepis comosa, Genista sagittalis, les Trifolium et d’autres Légumineuses; avril et mai. Coridon. — Les Trifolium , Lotus , Hippocrepis {Plantago ; Martorell) ; mai et juin. Hylas. — Thymus vulgaris, probablement serpyllum. — Le 15 ou le 20 mai, la chenille se métamorphose. — Trifolium etMelilotus officinalis ; Frey. Meleager. — Thymus latifolius, Orobus niger. Admetus. —La variété Rippartii vit sur Y Onobrychis saxatilis ; Donzel. Dolus. — Onobrychis sativa ; mai. Damon. — Onobrychis sativa et O. supina ; fin mai. Argiolus. — Les Dorycnium {Hedera hélix , Rhamnus frangula ; Ochsenheimer) ; elle se transforme, fin mai, premiers jours de juin; puis en septembre. Sebrus. — Onobrychis montana; la femelle dépose ses œufs sur les fieurs en boutons ; Donzel. minima. — Astragalus cicer ( Onobrychis sativa, Melilotus arvensis et M. officinalis , Trifolium procumbens et T. campestre, Coronilla varia; Alph. Dubois); mai et juillet. semlargus. — Melilotus officinalis et M. arvensis, Astragalus gly- 260 CATALOGUE cyphyllos ; Alph. Dubois. — Anthyllis vulneraria , Armeria vulgaris; Frey. Cyllarus. — Plusieurs Astragalus, Medicago, Trifolium , Onobrychis, Melilotus officinalis, Genista sagittalis ; mai et août. melanops. — Les Dorycnium suffruticosum, etc.; parvenue à toute sa grosseur fin mai, premiers jours de juin. Jolas. — Colutea arborescens dans les capsules; Berce; août et sep¬ tembre. Erebus. — Sanguisorba officinalis ; Frey. Arlon. — Sur les Papilionacées, selon Quaedvlieg. — Thymus ser- pyllum ; mars ; Merrin. Euphemus. — Extrémité des graines du Sanguisorba officinalis ; A. SCHMID. NEMEOBIUS Lucina. — Différentes espèces de Primula et de Rumex ; juin et septembre. — Juillet et août; Alph. Dubois, d’après Freyer. LIBYTHEA celtis. — Celtis australis ; en captivité, on peut la nourrir avec le Ceri ¬ sier; Godart; avril, mai et juillet. CHARAXES Jasias. — Arbutus unedo. Eclôt fin septembre, passe l’hiver et arrive à toute sa taille en mai, puis en juillet. APATURA Iris. — Le Tremble, les Peupliers noirs et blancs et les grands Chênes! se chrysalide vers le 15 mai. — Mai et juin, Berce. Ilia. — Populus tremula et autres Populus, les Salix ; mai et juin. LIMENITIS populi. — Les Populus et Salix (Charles Dubois: Populus tremula seulement); se chrysalide vers le 20 mai, après avoir passé l'hiver. Camilla. Les Lonicera, principalement les xylosteum (et periclyme- num ; Martorei.l); passe l’hiver et arrive à toute sa taille en avril et courant de juillet. Sibylla. — Lonicera periclymenum et L. xylosteum ; mai. — Lucilla neptis, Spiræa salici folia ; Frey. DES CHENILLES EUROPEENNES 261 VANESSA Levana. — Urtica dioica; septembre et juin. Egea. — Parietaria of ficinalis ; mai. C. album. — Ulmus campestris, Urtica dioica, Cor y lus avellana, Ribes rubrum , Lonicera xylosteum , Prunus spinosa, Humulus lupulus ; vit solitaire ; juin et août. polychloros. — Sur le Saule, l’Orme, l’Alisier, le Cerisier, le Chêne, en petite société ; juin et août. — La larve mange souvent le Celtis australis ; Rambur. xanthomelas. — Salix caprea et S. vitellina; juin et juillet. L. album. — Salix hélix , Hypophae rhamnoides. urticæ. — Urtica dioica, en famille; depuis tin avril jusqu’en septembre. ( Var.) Ichnusa. — Même époque que le V. urticæ ; la chenille, dit Rambur, vit sur Y Urtica hispida,e n captivité; quoique préférant Yhispida elle s'accommode des Urtica pilulifera, membra - nacea et dioica. Jo. — Plusieurs sortes à' Urtica, Y Humulus lupulus ; vit en société; lin juin et commencement août. Antiopa. — Les Saules, les Peupliers, les Bouleaux, l’Osier, l’Orme; vit en société; fin juin et fin août. Atalanta. — Les Urtica urens et U. dioica. ( Parietaria diffusa; Martorell) ; juillet, août et septembre. Callirhoe. — Vit sur les Orties ; juillet, août et septembre. cardui. — Cirsium , Carduus, Malva, Urtica, Echium vulgare ; vit solitaire ; juin, juillet à septembre. MEL1TÆA Cynthia. — Plantago lanceolata ; en juin; est polyphage, d’après Frey. Maturna. — Populus alba et P. tremula, Salix caprea, Fagus syl vatica , Scabiosa succisa , les Plantago, Fraxinus excelsior ; hiverne et se chrysalide en mai. Aurinia. — Les Plantago, Scabiosa; vit en société dans le jeune âge, passe l’hiver sous une toile; avril, juillet et septembre. (Var.) Merope. — Primula viscosa ; juin. (Var.) Desfontainii. — > Chen. sur le Plantain; Rambur. — D’après Lorquin, elles vivraient en société sur le Lonicera. 262 CATALOGUE Cinxia. — Les Plantago, principalement le P. lanceolata , Centaurea jacea , Veronica agrestis , Hieracium pilosella ; vit en famille; mars, avril, août et septembre. Phœbe. — Centaurea scabiosa, C. jacea ; mai, juin et septembre. — Je l’ai toujours trouvée sur la Centaurea paniculata, en société, au mois de juillet. — Centaurea aspera ; Martorell. trivia. — Verbascurrithapsus ; Ochsenheimer. — Se chrysalide vers la fin de mai. Didyma. — Les Veronica, Artemisia, Linaria vulgaris, plusieurs espèces de Plantago ; mai et juin. Dictynna. — Veronica agrestis. — Les Melampyrum pratense,sylva- ticum, cristatum, nemorosum, les Plantago major , lanceo lata , media ; Ch. Dubois. — A toute sa taille tin mai. Dejone. — Linaria monspeliensis ; Bellier de la Chavignerie. — Rambur mentionne les Linaria en général. Athalia. — Plusieurs sortes de Plantago, Melampyrum pratense et M. sylvaticum, Centaurea nigra, Hieracium pilosella , V ale riana dioica ; mars, avril, mai et septembre. Parthenie. — Plantago lanceolata , d’après Ochsenheimer ; mai. — Plantago major ; à la fin de juin, commencement juillet; Rambur. — Sur les Scabieuses; Frey. Aurélia. — Sur le Melampyrum et le Plantago ; Frey. ARGYNNIS Aphirape. — Polygonum bistorta; mai et juin ; Alph. Dubois. Selene. — Plusieurs espèces de Viola ; avril et septembre. — Juin et et septembre; Donzel. — En juin seulement, suivant M. Berce. — Depuis juillet à mars; M. Merrin. Euphrosyne. — Plusieurs espèces de Viola ; juin et septembre. — Avril et mai; Ch. Dubois. — Fr ag aria; Frey. Pales. — Viola montana ; principalement en mai. Dia. — Différentes espèces de Viola; juin, juillet et septembre. Amathusia. — Polygonum bistorta ; fin mai ; Ochsenheimer. Daphné. — Rubus idæus ; mai et juin. — Framboisier commun: Berce. Ino. — Rubus idæus et l 'TJrtica; fin mai. — Ch. Dubois n’indique que la Sanguisorba officinales et la Spiræa aruncus. — Sur le Framboisier; Donzel. — DES CHENILLES EUROPEENNES 263 Lathonia — Borrago officinalis , Viola tricolor, V. canina, Ono- brychis sativa; mai, juillet et août. Aglaja. — Viola canina (Les Viola odorata, palustris , sylvestris et tricolor ; Ch. Dubois); premiers jours de juin. Niobe. — Les Plantago, les Viola odorata et tricolor ; mai et juin. Adippe. — Les Viola tricolor et canina (V. odorata , arvensis, hirta; Ch. Dubois); mai et juin. Paphia. — Viola canina , Rubus idæus, Cheiranthus tristis, quelque¬ fois YUrtica (et aussi Cratægus oxyacantha , Hesperis matro- nalis , Dentaria bulbifera ; Gh. Dubois); mai et juin. Pandora. — Viola tricolor ; Freyer. DAN AIS Cbrysippus. — Plusieurs Asclepias, principalement Y Asclepias fru - ticosa. MELANARGIA Galathea. — Rhleum pratense et plusieurs autres Graminées; avril, mai et juin. Lachesis. — Lamarckia aurea principalement, et diverses Graminées. Japygia. — Diverses Graminées; semble préférer la Lamarckia aurea. Syllius. — Brachypodium pinnaturn ; se chrysalide commencement mai. — Selon d’autres auteurs, elle vit sur diverses Graminées ; s’enterre assez profondément pour se transformer. EREBIA Epiphron. — Poa armua, Festuca ovina ; août; passe l’hiver, se chry¬ salide en mai ; Merhin. Médusa. — Panicum sanguinale; arrive à toute sa taille à la ün de mai. Evias. — Donzel a vu la femelle déposant ses œufs sur une Graminée, très dure, en touffe. Æthiops. — Dactylis glomerata et quelques autres Graminées ; mai et juin ; Alph. Dubois. Ligea. — Panicum sanguinale ; Alph. Dubois; a toute sa taille fin juin, après avoir passé l'hiver. — Milium effusum; Frey. SATYRUS Hermlone. — Vit sur les Graminées, particulièrement Y Holcus mollis ; mai et commencement juin. -= Holcus lanatus; Frey. 264 CATALOGUE Alcyone. — Brachy podium pinnatum exclusivement ; passe l’hiver, parvient à toute sa taille à la mi-mai. Circe. — Anthoœanthum odoratum , Lolium perenne et 'plusieurs . espèces de Bromus ; a toute sa taille à la fin de mai. Briseis. — Sur les Graminées; Martorell. — Se nourrit de racines de Graminées, principalement : Sesleria cærulea. — A toute sa taille mai et juin ; Freyer. Semele. — Graminées, principalement : A ira cæspitosa et A. mon tana; mai. — Avril et mai ; Berce. Fidia. — Vit sur diverses Graminées, sur 1 ePiptatherum multiflorum ; éclôt du 10 au 15 juillet; en mai suivant, parvient à toute sa taille. Dryas. — Avenu elatior ; et probablement, ajoute Donzel sur plusieurs Graminées; en juin. Climene. — Vit uniquement de Graminées. Mæra. — Les Graminées, notamment le Pou annua, P. fluitans, Hordeum murinum ; avril et juin. Megæra. — Se nourrit de Graminées, Poa, Hordeum, Festuca ; avril et juin. (Var.) Tigelius. — Vit de Graminées ; paraît presque toute l’année. Ægeria. — Triticum repens et d’autres Graminées, Poa trivialis, P . nemoralis, etc.; fin de l’été, et en mai et juin, — Depuis sep¬ tembre jusqu’en mars; Merrin. Achine. — Lolium perenne; avifil et mai. EPINEPHELE Lycâon. — Les Graminées; mai et juin. Janira. — Plusieurs Graminées, particulièrement les Poa pratensis. annua , trivialis; passe l’hiver et croît jusqu’à la fin de mai ou au commencement de juin. Ida. — Les Graminées, principalement le Triticum cæspitosum ; avril et mai. Tithonus. — Les Graminées, principalement les Poa annua et tri- vialis ; mai et juin. Pasiphae. — Vit isolément sur les Graminées; parvient à toute sa taille, fin avril commencement mai. Hyperanthus. — Les Graminées, principalement le Milium effusum, Poa annua , Carex sylvatica. C. cæspitosa ; mai et juin. DES CHEiMLLES EUROPEENNES 265 G Æ N O N Y M P H A Hero. — Elymus europæus et plusieurs Graminées ; Frey. Iphis. — Les Graminées, principalement le Melica eiliata ; avril et mai. Arcania. — Les Graminées, surtout les Melica eiliata et M. nutans; vers le milieu de mai, elle se chrysalide. Corinna. — Carex gynomane , Triticum cæspitosum', mai et juillet; Boisduval, Rambur etGRASLiN. — Mai, juillet et août; Donzel. Pamphilus. — Les Graminées en particulier, Alpli. Dubois. — Cyno- surus cristatus et les Poa; avril, mai, août et septembre. Tiphon. — Rhynchospora alla ; août; se chrysalide en mai, après avoir passé l’hiver; Merrin. — Festuca elatior ;Frey. SPILOTHYRUS Alceae. — Différentes espèces de Malva , 1 ’Althæa rosea ; juin et sep¬ tembre. Altheæ. — Marrubium vulgare ; Martorell. — Selon Rambur, Mar- rubium hispanicum. — Elle se rencontre dès la fin de l’hiver, au printemps et à la fin de l’été. Lavateræ. — Stachys recta ; entre les feuilles qu’elle lie; Frey. SYRIOHTHUS PrûtO. — Phlomis lychnitis ; elle réunit les feuilles des extrémités pour s’y loger; mai; Donzel. Sao. — Poterium sanguisorba, le Framboisier. Alveus. — Vit de Graminées xet de Malvacées; Martorell. — Rubus idæas, Rambur. — Potentilla incana; Zeller. malvæ. — Fragariavesca; avril. — Rubus fruticosusei R. idæus ; Mer¬ rin. — Potentilla , Fraisier des bois, Comarum palustre ; Zeller, NISONIADES Tages. — Eryngiwn campestre , Lotus corniculatus ; mai, juin et septembre; Ochsenheimer. HESPERlA thaumas. — A ira montana et plusieurs Graminées ; Juin, juillet, août et septembre. — Juin ; Berce. — En mai et juillet; Alph. Dubois. lineola. — Les Graminées; dans les lieux secs et arides; juin. 266 CATALOGUE Actæon. — Calamagrostis epigeios ; juin ; Merrin. sylvanus. — Triticum regens ; hiverne et se métamorphose en mai ; Freyer. — Festuca, Poa, Avena et Holcus ; Frey. Comma. — Coronilla varia; à acquis toute sa taille vers le milieu de juillet. — Coronilla varia , Hippocrepis comosa et sur diverses Graminées ; mai et juillet; Alph. Dubois. GYGLOPIDES Morpheus. — Graminées dans les bois; mai et juin. CARTEROCEPIIALUS Palæmon. — Plantago major; passe l’hiver et se chrysalide, courant avril. DES CHENILLES EUROPEENNES 267 HETEROCERA V SPHINGES AGHERO NTIA Atropos. — Solanum tuberosum-, S. dulcamara , Lycium barbarum , L. europæum, Amomum, Ratura stramonium , Evonymus europæus, Pyrus malus , Jasminum fruticans , J. officinale , Cannabis sativa, Fabavulgaris ; mi-juillet jusqu’en octobre. SPHINX convolvuli. — Les Convolvulus, particulièrement Y arvensis , Ylpomea coccinea, Convolvulus tricolor ; juin, juillet, août et septembre, ligustri. — Ligustrum vulgare , Syringa vulgaris, Fraxinus excelsior, Viburnum tinas, quelquefois Nerium oleander, Sambucus nigra , Spiræa aruncus; depuis fin juillet jusqu’en septembre, pinastri. — Différentes espèces de Pinus; juin, juillet, août et septembre. — Seulement août et septembre; Berce. DEILEPHIL A vespertilio. — Epilobium angusti folium, Galium ver uni; juillet et fin septembre. hippophaës. — Hippophae rhamnoides, Epilobium angusti folium; juin, juillet, août et septembre, zygophylli. — Zygophyllum fabago. galii. — Rubia tinctorum, Galium verum, Epilobium palustre et E. hirsutum, les Escalonia ; en juin et en juillet. — Alph. Dubois, ajoute Euphorbia cyparissias ; depuis juillet jusqu’en septembre. tithymali. — Euphorbia par alias ; en captivité E. cyparissias ; pen¬ dant une grande partie de l’année. euphorbiæ. — Ces Euphorbia Gerardiana, cyparissias, esula, paralias; juin, juillet et août. Soc. Linn. — • T. xxix. 20 268 CATALOGUE Nicæa. — Plusieurs Euphorbia, principalement Yesula, characias et pinifolia ; juillet et septembre. — Euphorbia peplis, pilosa, nicæensis et serrata ; Boisduval et Guenée. Dahli. — Euphorbia paralias, E.myrsinites, etc., au bord de la mer, jamais dans l’intérieur des terres ni dans les montagnes; mai et juin, septembre et octobre. Livornica. — Polyphage, Galium verum, les Rumex, les Linaria, Sonchus arvensis, Vitis vinifera, les Fuchsias; se transforme vers la lin de juillet. celerio. — Vitis vinifera , Galium verum , Ampélopsis hederacea, et aussi, selon Freyer, Daucus .carota; juin, août et septembre. Alecto. — Dans l’Inde, la chenille est commune sur différentes espèces de vignes. elpenor. — Epilobium palustre et E. hirsutum, Polygonum persi- caria, Vitis vinifera , Galium verum et G. aparine; fin juillet à mi-septembre. porcellus. — Galium verum, Epilobium angustifolium ; juillet et août. — Je l’ai nourrie avec le Galium mollugo. nerii. — Neriumoleander, Vinca minor ; à la fin de l’été et à l’automne. SMER1NTHUS tiliae. — Ulmus campestris, Tilia europæa , quelquefois Æsculus hippocastanum ; milieu août jusqu’à la fin de septembre. quercus. — Quercus ilex (et aussi, selon Boisduval et Guénee, Quercus robur et Q. austriaca ;) est fort délicate; fin juillet jusqu'en septembre. OCellata. — Les Salix babylonica, alba, vitellina, Persica vulgaris , Amygdalus communis , Pyrus malus , les Populus nigra, tre- mula et fastigiata, Prunus spinosa ; se chrysalide courant juillet. populi. — Différentes espèces de Populus et de Salix, Betula alba ; juillet, septembre et octobre. tremulæ. — Populus tr émula, Populus fastigiata. — Selon Fischer, vit exclusivement sur le Populus tremula. P T E R O G O N CB'Otheræ. — Les Epilobium rosmarini folium, roseum et montanum, Œnothera biennis ; se métamorphose en juillet et août. Gorgon. — Plusieurs espèces de Galium. DES CHENILLES EUROPEENNES 209 MAGROGLOSSA stellatarum. — Galium mollugo ; mai et août. croatica. — Asperula calabrica ; Dahl. — Scabiosa cephalaria ; S. centaureoides, certaines Centaurées. — Commencement juillet à mi-août ; Millière. bombyliformis. — Plusieurs Lonicera , Galium verum , Scabiosa succisa; juillet et août. fnciformis. — Les Scabiosa succisa , sylvatica , columbaria, arvensis, Lychnis dioica; juin, juillet, septembre et octobre. TROCHILIUM apiforme. — Dans les tiges ou dans les racines desSata» et des Populus; mars et avril. craboniforme. — Intérieur des Saules, Salix caprea , etc.; mars e avril. melanocephalam. — Tronc du Populus tremula;yii deux ans, se trans¬ forme en avril ou mai. SGIAPTERON tabaniferme. — Tronc du Betula alba , Populus nigra et P. tremula , sous l’écorce et dans les racines; se transforme en mai ou au commencement de juin. (Var.) rhingiiforme. — Le papillon a été pris sur le Sambucus ebulus, Stefanelli, ce qui fait croire que la chenille s’y trouverait. SESIA scoliæformis. —Troncs pourris du Betula albaet Alnusviscosa; Berce; v passe deux hivers, se transforme ordinairement en mai. — Juin; Staudinger. spheciformis. — Troncs abattus de 1 ’Alnus incana et A. glutinosa (peut-être même dans le Betula alba; Staudinger). — Avril; Merrin. — Passe deux hivers. cephiformis. — L’abbé Fettig croit qu’elle doit vivre dans les tiges ou les racines des Rubus. — Pinus abies ; Ochsenheimer. tipuliformis. — Intérieur des Ribes rubrum , nigrum (et aussi des Corylus avellana,'se Ion Alph. Dubois). — Vit en été et en au¬ tomne; se métamorphose vers le 20 avril. •270 CATALOGUE conopiformis. — Les vieilles souches de Quercus robur y se transforme vers le 20 mai. asiliformis. — Troncs du Bouleau et du Peuplier d’Italie; en septembre. — Dans les gros troncs et les vieilles souches de Quercus robur et souvent dans les excroissances malades ; passe deux hivers, selon Berce. — Se chrysalide en mai et commencement juin; Staudinger. myopæformis. — Troncs des Pyrus malus vieux; passe deux hivers; Staudinger. — Pyrus communis, Prunus domestica , Cra- tægus oxyacantha , dans les tiges; Merrin. — Se métamor¬ phose en juin. typhæformis. — Troncs et rameaux du Pyrus malus ; se transforme en chrys lide commencement de juin; Staudinger. — Passe deux hivers. culiciformis. — Üansl’écorce du Prunus domestica et du Pyrus malus. — Selon d’autres auteurs, la chenille vivrait dans le tronc et les branches du Betula alba et très rarement Alnus viscosa. — Ne asse qu'un hiver, se transforme fin qyril ou mai. formicæformis. — Troncs et racines des Salix alba, triandra et vimi- nalis; rarement sur le premier ; se chrysalide en mai, juin ou juillet; passe deux hivers. — Selon Staudinger, elle ne passerait qu’un hiver. ichaeumoniformis. — Les gros troncs et les vieilles souches de Quercus robur et souvent dans les excroissances malades; passe deux hivers; la chenille a toute sa taille dans les vingt premiers jours d’avril. empiformis. — Passe deux hivers; vit dans les racines de Y Euphorbia cyparissias , y pénètre par les tiges endommagées; se transforme en mai (en juin; Staudinger). muscæformis. — Tiges du Statice armeria; juillet et septembre ; Merrin . affinis. — • Dans les racines de l’ Helianlhemum ; vit tout l’été et jusqu’à novembre; Martorell. leucopsiformis. — Vit dans les racines d 'Euphorbia et hiverne proba¬ blement deux fois. anthraciformis. — Euphorbia myrsinites ; Rambur. chrysidifonnis. — Racines de Y Artemisia campestris et de Y Heli- chrysum; Graslin. — Rumeoc cris pus ; P. Mabille. — Avril; Merrin. DES CHENILLES EUROPÉENNES 271 BEMBEGIA hylæiformis. — Intérieurdes jeunes branchesdu Rubusidæus ; Laspeyres et Rubus fruticosus ; Hubner. — Se transforme en mai ou juin. — Racines, passe sûrement un hiver: Staudinger. PARANTHRENE tineiformis. — Selon Adrien de Villiehs, vivrait dans les tiges de YEchium vulgare. THYRIS fenestrella. — Clematis vitalba; juillet, août et septembre. — Le Sam- bucus et peut-être les Lactuca; Martorei.l. — Dans les tiges de Sambucus ebulusetS. nigra, etaussi Arctium lappa; Ochsen- hei.mer. diaphana. — Tiges des Phaseolus ; Boisduval et Guénée; quelquefois même entre les feuilles de cette plante. H ETE ROG YNIS penella. — Les Genista purgans , scoparia et sagittalis ; surtout cette dernière espèce. — Ulex ; Martorell. — A toute sa taille en mai. paradoxa. — Sur un Genista ; avril, mai, juin. AGLAOPE infausta. — Prunus spinosa, Cratægus oxyacantha, Amygdalus commumis, Armeniaca vulgaris et autres arbres fruitiers; mai. INO pruni. — Prunus spinosa , Quercus robur, Cratægus oxyacantha , Callu/na vulgaris • mai. chloros. — Globularia vulgaris et sur différentes plantes basses; mai. globulariæ. — Globularia vulgaris et sur différentes plantes basses ; mai. statices. — Rumeo- acelosa, Globularia vulgaris et plusieurs plantes basses. (Ver.) micans. — Berce en fait une espèce distincte. Staudinger la regarde comme une synonymie du I. statices. — La chenille du 1. micans vit, selon E. Martin, sur le Cistus salviæfolius ; en mars et avril. Geryon. — Helianthemurn vulgare ; mai. 272 CATALOGUE Z YGÆN A Erythrus. — Thymus serpyllum. — Eryngium campestre; Donzel. — A tout son développement fin mai ou les premiers jours de juin, pilosellæ. — Trifolium montanum; Hippocrepis comosa , Lotus corni- culatus. — Eryngium campestre ; Millière. — Mai et juin. (Var.) nubigena. — Merrin ne mentionne que le Thymus serpyllum ; Juillet; passe l’hiver, se chrysalide en mai. scabiosæ. — Sur le Trifolium et plusieurs autres Légumineuses herbacées; en mai et juin. Sarpedon. — Eryngium campestre et E. maritimum, Dorycnium suffruticosum ; avril, mai et juin. — Mars et avril; Rambur. Contaminer — Sur les Eryngium. achillæ. — Lotus corniculatus, Trifolium , Hippocrepis. — Onobry- chis sativa, Astragalus glycyphyllos ; Donzel. — Mai et juin, exulans. — Les Lotus et d’antres plantes basses, corsica. — Santolina incana, Bruyères; au printemps; Rambur. meliloti. — Lonicera , Lotus corniculatus , plusieurs espèces de Tri- folium , Vicia; juin ; Merrin. Charon. — Chenilles sur les Lotus. trifolii. — Lotus corniculatus , Trifolium procumbens , Hippocrepis comosa, etc.; mai. loniceræ. — Lotus corniculatus , Trifolium, Hippocrepis comosa; prairies humides, allées ombragées; avril et mai. stæchadis. — Dorycnium suffruticosum; ont tout leur développement à la mi-juin. fllipendulæ. — Spiræa filipendula, Trifolium, Veronica, Hieracium pillosella, Taraxacum dens-leonis, Briza minor ; se méta¬ morphose vers la mi-mai. angelicæ. — Trifolium montanum ; Ochsenheimer. transalpina. — Hippocrepis comosa, Astragalus glycyphyllos, Lotus corniculatus ; mai et juin; Boisduval. ephialtes. — Peucedanum officinale , Trifolium pratense, Hippo- crepis comosa, Lotus corniculatus et L. siliquosus, Coronilla varia , Medicago falcata ; en mai. — Mai et juin; Boisduval. lavandulæ. - Dorycnium suffruticosum ; éclôt en septembre, atteint toute sa grosseur mars ou avril. Rhadamanthus. — Dorycnium suffruticosum ; février. DES CHENILLES EUROPEENNES '273 hilaris. — Les Ononis ; juin. — O. natrix et O. arvensis dans les Basses- Alpes; Donzel. bætica. — Coronilla juncea ; avril et septembre; Rambur. fausta. — Ornithopus perpusillus, Coronilla minima, Hippocrepis comosa, Genista juncea; juin. carniolica. — Hedysarum onobrychis , Aslragalas glycyphyllos, Do- rycnium sufj'ruticosum ; mai. — Lotus corniculatus; Boisduval. occitanica. — Dorycnium suffruticosum ( D . monspeliense ; Rambur). juin et juillet. — En Espagne la transformation a lieu en mai; Martorel . S YNTOMIS Phegea.— Rumex acetosaet autres, Plantago lanceolata, Scabiosa suc- cisa, Taraxacum dens-leonis ; Mars et avril. — Selon Ochsen heimer on la nourrit en captivité avec le Prunus padus. » NAGLIA ancilla. — Les Lichens tels que les Parmelia parietina, caperata, oli- vacea et sur la Jungermannia complanata ; Alph. Dubois; mai et juin; se chrysalide dans un léger tissu. punctata. — Les Lichens: Lecanora et le Parmelia ; passe l’hiver, se chrysalide mai. SARROTHRIPA undulana. — Salix caprea ; fin juin et juillet ; vit sur le Chêne et les Saules ; le Chêne donnerait le type. — La var. degenerana , semble provenir du Salix caprea; de Peyerimhoff. — Se lient à l’extré ¬ mité des rameaux dans un paquet de feuilles fortement liées. EARIAS chlorana. — Différentes espèces de Salix; a toute sa taille fin juillet-com mencement août. — Du 15août jusqu’en octobre; de Peyerimhoff. H YLOPHI LA prasinana. — Fagus sylvatica, Betula alba, A Inus glutinosa.Quercus robur ; a toute sa taille en août, septembre et octobre. bicolorana. — Plusieurs espèces d’arbres, mais principalement \e(Juercus robur ; passe l’hiver; a toute sa taille vers le milieu de mai. 274 CATALOGUE N Y CTEOLA togalulalis. — Sur les Lichens des arbres et des rochers; au printemps. cucullatella. — Prunus spinosa , Cratægus oxyacantha , Sorbus aucu- paria ; mai. strigula. — Se nourrit de préférence du Lichen des Chênes; tin mai, commencement de juin. confusalis — Quercus robur, Mentha aquatica ; fin mai, commencement de juin. thymnla. — Thymus vulgaris; P. Millière ; a son entier développe¬ ment vers la fin de mai. chlamydulalis. — Fleurs et graines d 'Odontites lutea et dans les fleurs des Scabiosa; juin et juillet. — D’autres auteurs disent que la chenille éclôt courant septembre, et que quinze ou dix-sept jours lui suffisent pour acquérir son entier développement. albula. — On présume Mentha aquatica. — Rubus cæsius ; Buckler. cristatula. — Chen. sur le Quercus robur et la Mentha aquatica. NUDARIA senex. — Lichens des marais et fondrières ; mai et juin;MERRiN. mundana. — Sur les vieux murs en pierres sèches; juin. murina. — Lichens dés pierres ; avril mai, juin et juillet. CALLIGENIA miniata. — Les Lichens des arbres; se métamorphose courant mai. SETINA irrorella. — Lichens des arbres et des pierres : Parmelia parietina , P. olivacea , Cetraria prunastri , Lotus corniculatus avec lequel on l’élève très bien en captivité et sur lequel elle vivrait selon Boisduval ; mai. anrita. — Elle ne paraît vivre que de divers Lichens qui croissent en abondance sur lesrochers, on la nourrit avec la Peltigera canina; se chrysalide en août. mesomella. — Vit de Lichens, il faut la chercher pendant le jour au pied des Quercus robur , dans les feuilles sèches, endroits chauds, août à mai ; Mehrin. LITHOSIA muscerda. — Lichens des Frênes; mai etjuin. — Lichensdes Saules dans les marais^; Merrin. DES CHENILLES EUROPÉENNES 275 griseola. — Lichens sur Prunus spinosa, Quercus robur, Salix, etc.; août et juin ; Merrin. deplana — Paraît vivre sur les Lichens qui croissent sur les Pins et les Sapins. — Juin ; Merrin. lurideola. — Après les pluies dans les bois sur les écorces des Quercus robur ; avril, mai. complana. — Lichens des Quercus robur. Prunus spinosa, Berberis vulgaris, Spartium scoparium ; se métamorphose entre la mi¬ mai et le commencement de juin. sericea. — Probablement sur les Lichens des Bruyères ;juin. caniola. — Lichens sur les tuiles des vieux toits; mars, avril et mai ; fin juillet, commencement août sur les vieux murs. — Selon moi, elle aurait deux époques. unita. — Sur les Lichens de différents arbres et des rochers en mon tagnes, Genista purgans; juin, juillet, août. lutarella. — Lichen fusco-ater ; Doubleday. — Avril à juin ; Merrin. sororcula. — Abies excelsa , Pinus sylvestris ; Ochsenheimer. — Li¬ chens des arbres; Berce. — Passe l’iiiver, se chrysalide en mai. — Sur les Lichens du Quercus robur , Larix europæa; Merrin. GNOPHRIA quadra. — Betula alba, Castanea vulgaris, Quercus robur, dont elle mange les lichens. — Gh. Dubois ajoute : Fagus sylvatica , Quercus sessili folia et Q. pedunculata, Tüia europæa sau¬ vage, Pinus sylvestris ; mai ou juin. — Carpinus betulus, et quelquefois aussi sur les arbres fruitiers. rubricollis. — Lichen pubnonarius , L. olivaceus, Lichens des mu¬ railles, Jungermannia complanata ; a toute sa taille courant octobre. — Juin et juillet ; Donzel. EMYDIA striata. — Artemisia vulgaris et A. campestris, Galium verum , Hieracium pilosella , Erica vulgaris, Festuca duriuscula, Lamium album., Prunus spinosa, TJrtica; particulièrement dans les clairières des bois. — La chenille se montre. dès les pre¬ miers jours d’avril et a acquis toute sa taille fin mai à commen¬ cement de juin. bifasciata. — Polyphage ; aime surtout les Graminées, les Ghicoracées ; mai, juin, juillet et août. 276 CATALOGUE cribrum. — Artemisia vulgaris et A, campestris, Galium verum , Hieracium pilosella, Erica vulgaris , Festuca duriuscula, Lamium album , Prunus spinosa, Urtica ; a toute sa taille en mai et juin. DEIOPEIA pulchella. — Heliotropium europæum, Myosotis arvensis , Solanum nigrum. — J’ai trouvé la chenille commencement juin et com mencement octobre. EUGHELI A jacobeæ. — Senecio vulgaris; depuis juillet jusqu’en octobre. NEMEOPHILA russula. — Scabiosa succisa, Taraxacum officinale, Plantago lan- ceolata, Cynoglossum officinale, Hieracium umbellatum et H. sylvaticum, Alsine media, Lactuca ; hiverne; a toute sa taille en mai. plantaginis. — Plantago lanceolata , Lychnis dioica, Silene noctifiora; en captivité. Lactuca sativa; commencement mai et en août. GALLIMORPHA dominula. — Chenille sur un grand nombre de plantes basses et quel¬ quefois sur les jeunes arbustes; on l'élève très bien avec des Borraginées et même avec de la Laitue; passe l’hiver et a toute sa taille en mai. hera. — Cynoglossumofficinale, Quercus robur , Fagus sylvatica, Salix alba, Pyrus malus, Ribes uva crispa , Rubus idæus, Spartium scoparium, Sisymbrium officinale, Trifolium, Plantago, Urtica, Epilobium, Lactuca ; à toute sa taille fin mai, juin. PLERETES matronula. — Corylus avellana, Tilia europæa, Rhamnus cathar tica et R. frangula, Cerasus padus, Plantago major , Arte¬ misia vulgaris, Hieracium umbellatum. Viola tricolor, Lactuca. — Cynoglossum officinale ; Bruand. — Passe deux fois l’hiver. ARGTIA Caja. — Poljphage: Urtica, Lamium, Euphorbia, les Chicoracées,e te. DES CHENILLES EUROPÉENNES 277 Se chrysalide en mai, après avoir passé l’hiver ; seconde géné¬ ration en juillet, août. Flavia. — Le papillon n’éclôt que la troisième année ; les chenilles de la seconde année périssent en captivité après avoir passé l’hiver; mais en les élevant ab ovo, on réussit très bien ;en captivité, elles refusent toute nourriture, excepté le Taraxacum officinale. A l'état libre, elles s’accommodent d’un grand nombre d’autres plantes, notamment VAconitum napellus; il ne faut jamais leur présenter des feuilles fraîches, ce qui les ferait mourir en peu de temps, mais des feuilles que l’on a laissé faner douze à vingt- quatre heures ; le soleil et la pluie ne doivent pas leur être favo¬ rables, car elles sont toujours à l’abri dans la nature. On trouve en même temps, teut le mois de juillet et le mois d’août, le papil¬ lon, la chrysalide et la chenille, à 1.800jusqu’à 2.000 mètres au- dessus du niveau de la mer. C’est à M. Rodolphe Zeller-Dolder, entomologiste savant et zélé, que je dois ces précieux rensei¬ gnements. Villica. — Ulmus campestris , Alsine media , Achillea mille folium, Spinacia oleracea, Urtica, Genista ; passe l’hiver; a toute sa taille tin avril, mai. pnpurata. — Spartium scoparium, Ulmus campestris, Quercus robur, Carpinus betulus, Pt/rus malus, Prunus cerasus, P. domes- tica, Vitis vinifera, Ribes uva crispa , Lamium album, Galium verum et G. mollugo, Anchusa offcinalis, Cynoglossum - officinale, Plantago major, Alsine media ; avril et juin. fasciata. — Polyphage : Syringa vulgaris, Eupliorbia oleæfolia ; mai et juin. — En avril, atteint toute sa grosseur; Donzel. Hebe. — Achillea millefolium, Artemisia, Medicago, Cynoglossum officinale, Euphorbia cyparissias, Lactuca, Senecio vulgaris. Taraxacum dens-leonis, Alsine media, Onopordon acan- thium, les Pisum; passe l’hiver et se métamorphose, avril et mai. anlica. — Achillea millefolium, Cynoglossum officinale , Galium aparine , Alsine media, Lamium album, Urtica urens. — Je pense qu’il faut la rechercher en avril et mai comme la Civica (Maculania). maculania. — Achillea mille folium, Plantago major, Lamium album, Alsine media, Lysimachia vulgaris ; est polyphage, mais elle 278 CATALOGUE préfère les Luzula , Rumex acetosella ; en captivité Cichorium intybus ; à toute sa taille fin avril, commencement de mai. maculosa. — Galiurn aparine. casta. — Asperula cynanchica, Galium mollugo ; juin et juillet. _ H. pilosella ; Bruand. Latreillei. — Plantago lanceolata ; est polyphage : Genista hispanica, les Ghicoracées, les Picris stricta et P. liieracioides; juin, juillet et août. — Plantago psyllium ; Martorell. Cervini. — Geum montanum; en captivité: Rumex, Alsine , Plan¬ tago, etc.; se rencontre toute la belle saison. spectabilis. — Doit être polyphage; elle semble préférer les Artemisia. — Cette espèce est figurée à l’état de larve dans Menetries. EUPREPIA pudica. — Briza media et B. minor ; on la nourrit très bien avec le Poa annua; parvient à toute sa taille fin avril. Il faut bien se garder de déranger les chenilles, sous peine de ne pas obtenir l’insecte parfait. rivolaris. — Vit uniquement de Graminées; Rambur. — Selon Lederer, elle vivrait en été de Graminées desséchées. O G N O G Y N A corsica. — Est polyphage; a toute sa croissance à la fin de l’hiver ; se récolte en mai. bætica. — Plantes hexbacées; a pris tout son accroissement vers la fin de l’hiver. — En captivité : Plantago et Taraxacum. — Reste souvent deux ans en chrysalide; Oberthur. parasita. — Plusieurs Graminées, Gentiana lutea; Millière ; tin juillet. — Mange les feuilles, atteint en peu de jours son entier dévelop¬ pement; se transforme commencement août dans la mousse. bemigena. — Plantes herbacées; est polyphage ; en captivité s’accommode très bien de Plantago lanceolata: parvient à toute sa grosseur au mois d’août. zoraida. — Polyphage; l’insecte parfait paraît en mai.1 Lœvii. — Dans les dunes des bords de la mer, réunies en société; Lederer. SPILOSOMA fullgicosa. — Rumex a.cetosa et R. patientia,Geumurbanum,Brassica DES CHENILLES EUROPÉENNES 279 rapa et B. napus , Plantayo major , Epilobium, Urtica urens, Evonymus europæus , Rubus fruticosus, R. idæus, Ribes uva-crispa, Lamium album ; en été et à la fin de l’automne, et souvent même pendant l’hive r. luctifera. — Plantago lanceolata , Scabiosa columbaria, Hieracium pilosella,Cynoglossum officinale , Veronica, Taraxacum off- cinale, Alsine media , Gnaphalium arenarium , Delphinium A jacis ; mai et septembre. — Je l’ai toujours trouvée en juillet et août, puis octobre et novembre. sordida. — Sur les plantes basses, principalement les P lantago , Rumex , Scabiosa, sous les herbes et les pierres pendant le jour; juin, juillet. mendica. — Plantago lanceolata, Taraxacum offcinale, Rumex acetosa , Urtica, Lamium album, Bals amita major; se méta¬ morphose en juillet et août. lubricipeda. — Sambucus nigra, Rubus idæus, Hieracium pilosella , Epilobium, Urtica ; depuis juillet jusqu’en octobre. menthastri. — Mentha sglvestris tPolygonum persicaria et P. hydro piper , Nepeta cataria , Balsamita major, Lamium album, U) tica; depuis la fin de juillet jusqu'en octobre. urticæ. — Plusieurs plantes aquatiques: Ma.rsha.m. — Plantesbasses ; est polyphage ; août et septembre. — Mentha sylvestris, Menyantlies tri foliata, Nepeta cataria, Polygonum persicaria, les Plan¬ tago, Rumex aquatica, Carex, etc.; Ch. Dubois. HEPIALUS humuli. — Racines de Humulus lupulus , peut être Bryonia dioica; se chrysalide fin avril. — Arctium lappa; Bardane. — Urtica; Merrin. sylvinus. — Racine de Rumex; vit deux ans; juillet; Merrin. Velleda. — Racines de Pteris aquilina; depuis août à avril; Merrin. lupulinus. — Les Daucus, les Bryonia, les Valeriana ( Plantago major, lanceolata, Triticum vulgare et repens, Humulus lupulus ; Ch. Dubois); Racines des Orties languissantes ; Merrin. — Éclôt à la fin de l’été, passe l’hiver et est parvenue à toute sa taille fin mars-commencement avril. — Selon Raspail, racines de diffé¬ rentes plantes basses à une profondeur de 6 à 8 centimètres. hecta. — Erica vulgaris. — Racines de Pteris aquilina ; vit deux ans, ‘280 CATALOGUE se chrysalide en mai et juin ; Merrin. — Racines de Primula , Rumex, Bruyères et froment ; Frey. COSSUS cossus. — Quercus robur, Betula alba, Ulmus campestris , Populus , Salix; j’en ai trouvé beaucoup dans les Cognassiers ; en captivité on les élève très bien avec des pommes pourries; juin et juillet. Terebra. — Populus nigra et P. tremula ; Ochsenheimer. ZEUZERA pyrina. — Æsculus hippocastanum, Ulmus campestris, Tilia europæa, Pyrus malus, Sorbus aucuparia, Corylus avellana, lier aqui- folium. — D’après Le Roi, la chenille ne vivrait dans le Nord que dans le tronc du Fraxinus excelsior. — En septembre; se chrysalide l’été de l’année suivante. PHR ACM AT CE CIA Câstaneæ. — Vit dans les tiges d’ Arundo phragmites. H YPOPTA thrips. — Les racines de diverses plantes basses; Eversmann. cœstmm. — Celtis australis; Daube. S T Y G I A australis. — Tiges et racines des Echium italium, violaceum et vul - gare. — Adrien de Villiers prétendait que la chenille vivait dans les tiges du Morus alba. — Mai. HETEROGENEA limacodes. — Quercus robur, Fagus sylvatica, C astanea vulgaris; fin de l’été; se chrysalide avant l’hiver. — Arbutus une do ; sep¬ tembre à mai ; Martorell. asella. — Prunus spinosa et Populus, selon Godart. — Probablement aussi sur le Quercus robur ; Berce. — Août et septembre; Merrin. PSYCHE ilnicolor. — Se nourrit de diverses Graminées, principalement Poa annua et P. trivialis ; contre les arbres, les murs, les bar¬ rières, les rochers; avril et mai. DES CHENILLES EUROPEENNES 281 villosella. — Ordinairement sur la Bruyère, le Prunellier et, dit Dou- bleday, sur le Saule; à toute sa taille en novembre, passe l’hiver et ne se transforme qu’en avril. febretta. — Les Scorzonera, dès les premiers jours du printemps ; Bruand ; éclôt en août le matin entre sept et huit heures, sur les tiges fraîches du blé; a toute sa taille commencement juillet. viciella. — Fourreau composé de pailles courtes placées transversalement, et entrelacées avec régularité. Constancella. — Vicia sepium;]Q l’ai toujours élevée avec le Poa annua; se chrysalide du quinze au trente mars. apiformis. — Rabus fruticosus ; Ochsenheimer. — Vicia; Bruand. Berberis vulgaris ; Lederer. — Je l’ai nourri avec la Vicia sepium. — Commencement de mars, avril. — Semble ne vivre que de graminées ; Rambur. præcelltns. — Erica arborea ; mai; Staudinger. Graslinelli. — Est polyphage et vit sur diverses plantes basse ; a toute sa taille en mars ou en avril. — Vit deux ans, d’après Heylaerts de Bréda, sur les Saliæ alba, caprea, etc., Callima vulgaris et diverses Graminées. Opacella. — Trouvée dans un bois de Sapins, la chenille se nourrit-elle de celte essence ? au printemps. — Sur les troncs de Sapins tombés; Merrin. — Pour moi, je crois cette espèce polyphage; se prend contre le tronc des arbres. — Se fixe, en avril contre, les Chênes et autres arbres près du sol, doit vivre de Graminées ; Hofmann. Zelleri — Fourreaux trouvés sur des buissons qui rampent et qui végètent sur une pelouse sèche, près d’une montagne, Pyrenella, — Fourreau ressemblant un peu à celui du P . plumosella ; comme lui, forme presque globuleuse, mais pailles très grêles, implantées plus à angle droit, leur base est garnie de soie, il forme davantage la pelotte. albidâ. — Poa trivialis dans les localités montagneuses. Je l’ai trouvée dans des localités arides, même en plaine et sur diverses Gra¬ minées; mars, avril, mai et juin. Millierella. — Je ne l’ai jamais trouvée avec le type ; vit aussi de Gra¬ minées. Lorquinella. — Lieux incultes; le fouireau e&t composé de brins d’herbe et de mousse ; la chenille vit sur les Graminées ; Millière. 282 CATALOCUè Lescbenaulti. — Ne se nourrit que de Graminées ; passe l’hiver en mars et avril, se fixe pour se chrysalider. malvinella. — Se nourrit de plantes basses principalement d'un Ero- dium; fin janvier commencement avril. quadraDgularis. — Alhagi persarum, A. camelorum, Peganum harmala et une Arteniisia ; se sont fixées commencement juillet, atra. — Festuca ovina et F. elatior, Tussilago alpina ; Ochsen- heimer. — Je l’élève facilement avec les Poa annua et P. tri- vialis; fin mai- commencement juin, vesubiella. — Vit de Graminées se fixe du quinze au vingt-cinq juillet; Millière. Schiffermuelleri. — Graminées. — Suivant quelques auteurs sur le Tussi¬ lago alpina; avril et mai. — Vit deux ans, selon Bruand. Muscella. — Se nourrit de Graminées : Festuca ovina, Brachypodium pinnatum, etc.; mars et avril; se fixe près du solia tête en bas et cachée dans les herbes; Hofmann. fulminella. — Fourreau, forme de petites feuilles sèche de Buxus et de Quercus coccifera ; doit vivre de Graminées; Millière. Silphella. — A toute sa taille à la fin de mars; se nourrit de Plantago. Rumex, Dorycnium ; Millière. mediterranea. — Thymus Serpyllum , endroits pierreux et rocailleux, au pied de la plante près de la racine. Goadebantella. — Vit de Graminées; en captivité, je l’élève facilement avec les Port annua et trivialis; passe l’hiver ; on la prend en février et se chrysalide commencement de mars, plumifera. — Fourreau médiocrement allongé, brun, formé d’esquilles et de parcelles de mousse, sur les collines sèches et arides; février et mars. plumistrella. — Fourreau revêtu de pailles courtes et ne se prolongeant qu’au tiers de sa longueur, les deux autres tiers sont recouverts de grains de sable fin, serré et brun, tenella. — D’après la conformation du fourreau, doit vivre de Graminées; fourreau formé de parcelles de micaschiste et de quartz, hirstltella. — Sur les arbres forestiers, dans les bois; très abondant en automne, l’est beaucoup moins après l’hiver ; préfère le Chêne et le Noisetier; se récolte en avril et mai, écloten juin. Standfosii. — Fourreau fait de pailles courtes disposées transversale ment, DES CHENILLES EUROPEENNES 283 EPIGHN OPTERYX bombycella. — Se tient tout près du sol, dans les prés humides, sur la mousse, dans les localités exposées du nord au couchant ; mars et avril. L’éclosion se fait en mai, le soir avant la tombée de la nuit, du moins c’est ce qui a lieu en captivité. pulla. — Vit de Graminées; pas rare dans les prairies surtout en mon¬ tagnes ; avant l’époque de la chrysalidation, se tient dans l’herbe à 5 ou 6 centimètres du sol; a toute sa grosseur fin avril. Tarnierella. — Sur les Peupliers moussus et chargés de Lichens. — La chenille, m’écrit M. Heylaerts de Bbéda, vit comme le Pulla parmi et sur les Graminées, sur les pentes du côté du midi, de dix heures à quatre heures et jamais sur le trocc des arbres. Sieboldii. — La chenille doit se nourrir de Graminées ; le fourreau res¬ semble à celui des Pulla, formé de tiges d’herbes sèches appli¬ quées les unes contre les autres. hélix. — Il faut récolter les fourreaux contre les rochers; mai. helicinella. — Semble polyphage ; vit surtout de Lavandula, Thymus , Teucrium et Cistus ; mai, juin, commencement juillet. — Le fourreau a la forme d’une petite hélice subconique présentant à peu près trois tours de spire ; il est composé de grains de sable et de terre. FUME A pectinella. — Graminées basses; avril. nudella. — Fourreau conique d’une teinte un peu sombre; la chenille habite les côtes rocailleuses et montagneuses; vit de Graminées tendres, se tient sur la mousse toujours près du sol ; avril, mai, juin. intermediella. — Se trouve contre les arbres, les barrières, sur les buissons, etc.; avril et mai. affinis. — La chenille est à toute sa taille à la fin de mai ; le genre de vie est le même que celui de l 'Intermediella ; Hofmann. crassiorella. — Mange les Plantains en mars; Martorell. — La chenille, après avoir hiverné, paraît dès les premiers beaux jours du printemps, au pied des rochers tournés au levant ou au midi et contre les vieux murs couverts d’herbes et de ronces; se chrysa¬ lide en mai. Soc. Linn. — T. XXIX. 21 284 CATALOGUE betulina. — Chenille sur les vieilles barrières en chêne et contre les troncs de Peuplier ; fourreau recouvert de débris ligneux et de petites parcelles d’écorce. — Se rencontre aussi, dit Heylaerts, sur les Frênes, les Chênes, etc. — D’éducation difficile; fin mai, on trouve les fourreaux chrysalidés; les chenilles se nourrissent de Lichens. — Je l’ai toujours trouvée sur le tronc des Ulmus campestris. — Vit aussi, ajoute Heylaerts, d’insectes morts. sepium. — Lichens de différentes espèces qui croissent sur l’écorce des arbres ; vit au delà d’une année; se chrysalide fin juin; le papillon éclôt quinze jours à trois semaines après. salicicolella. — Chenille sur le Saule à lier, coteaux en vignobles ; Bruand. — En captivité, m’écrit M. Foucard, ne s’élève qu’avec la Stellaria holostea ; en mai. roboricoleila. — Chenille sur Chêne, quelquefois sur les vieilles barrières ; en mai et commencement juin ; Bruand. comitella. — Sur les Salix; a toute sa taille fin avril, commencement mai, après avoir hiverné. subflavella. — Le fourreau a la forme de ceux des Roboricoleila et Comi¬ tella; les pailles sont plus nombreuses et moins agglomérées; fin avril ; contre les vieilles murailles ; Millière. O R G Y A auroiimbata . — Différentes espèces de Genista, principalement le pur g ans ; se trouve aussi sur le Salix caprea; fin avril, mai; se chrysa - lide commencement de juin. gonostigma. — Quercus robur, Prunus clomestica et P. spinosa, A Inus, Rubus idæus, Vaccinium myrtillus, Rosa canina, Cratægus oxy acantlia /mai , juillet, août, septembre et octobre. antiqua. — Quercus robur, Pyrus malus, Prunus domestica, Arme- niaca vulgaris, Corylus avellana ; mai, juillet, août, septembre et octobre. rupestris. — Statice articulata, Lotus creticus et les Genista : tout le mois de mai; Rambur. trigotephras. — Quercus cocci fera, ilex, suber , les Genista (Coriaria myrli folia et le Chêne , AIartorell); mai et juin. Ramburi. — Genista Lobelii ; a atteint toute sa grosseur vers les premiers jours de juillet. ericæ. — Erica tetralix, Calluna, Saule argenté; juillet, DES CHENILLES EUROPÉENNES 285 dnbia. — Polyphage, préfère cependant les Genista épineux; a toute sa taille fin mai commencement dejuin. DASYCHIRA fascelina. — Prunus domestica, Rubus fruticosus, principalement les Genista , Trifolium, Ribes, Plantago, Fragaria vesca , Taraxa- cum dens-leonis, Erica vulgaris, Hippophae rhamnoides ; se métamorphose fin mai, première quinzaine dejuin. Abietis. — Pinuspicea. pudibunda. — Quercus robur, Fagus sylvatica, Populus alba, Ulmus campestris, Corylus avellana, Juglans regia , Salix viminalis, Salix alba; juillet à mi-octobre. — Fin juin ; Guénée. LÆLIA cœnosa. — Phragmites et Carex ; août; Merrin. L ARIA L. nigrum. — Tilia europæa, Betula alba , Quercus robur , Fagus sylvatica; se métamorphose en juin. — Dubois prétend que cou¬ rant avril la chenille a atteint toute sa croissance. LEUGOMA salicis. — Salix et Populus ; juin. PORTHESIA chrysorrhæa. — Arbres fruitiers et forestiers; éclôt fin août, passe l’hiver et se chrysalide fin juin, commencement juillet. similis. — Quercus robur , Carpinus betulus, Ulmus campestris, Betula alba, Salix alba, Populus , Cratægus oxyacantha , Prunus spinosa; passe l’hiver en chrysalide et subit sa méta¬ morphose fin juin. PSILURA monacha. — Pinus sylvestris principalement, puis Quercus robur, Betula alba, Pyrus communis, Fagus sylvatica; fin juin, commencement juillet. OGNERIA dispar. — Toute espèce d’arbres fruitiers et forestiers; se métamorphose en juillet. 286 CATALOGUE Atlantica. — La chenille, dit Oberthur, a été élevée sur plantes basses. detrita. — Quercus robur et Q. ilex. rubea. — Quercus robur , les Rubus, Arbutus unedo, Pistacia len- tiscus, divers Cistus, même les Erica. — Berce ne mentionne que les Quercus robur et ilex. — Eclôt en novembre ou en décembre ; a toute sa grosseur fin mai, juin. BOMBYX Ilicis. — Quercus ilex et Q. coccifera , dont elle semble ne manger que les parties desséchées; Rambur. — Selon Millière, elle vivrait exclusivement de Quercus ilex. — Mai et juin (avril et mai; Martorell.) cratægi. — Cratægus oxyacantha, Prunus spinosa, Pyrus malus , Prunus cerasus, Betula alba, Salix alba (Ulmus campestris, Salix caprea, Populus tremula, Quercus robur ; Alp. Dubois) : se métamorphose fin mai ou au commencement de juin. populi . — Betula alba, Populus tremulaet P. nigra, Tilia europæa, Castanea vulgaris, Quercus robur, Berberis vulgaris, Fagus sylvatica, Acer platanoides, Quercus ilex; se métamorphose en mai, juin et juillet. franconica. — Statice limonium, Dorycnium sufj r uticosum , les Plan- tago, les Euphorbia ; é clôt en février, arrive à toute sa taille les derniers jours de mai. alpicola. — Rosa pimpinelli folia, diverses Euphorbia, Dorycnium decumbens et D. suffruticosum ; a son entier développement à la fin de juin. castrensis. — Helianthemum vulgare et II. guttatum, Euphorbia cyparissias et E. sylvatica, Centaurea jacea , Géranium dis- sectum, Erodium cicutarium, Hieracium pilosella, Quercus robur, Berberis vulgaris, Betulaalba ; on J’élèvetrès bien avec ÏEuphorbia cyparissias. — Donzel prétend non seulement qu’on l’élève avec le cyparissias , mais qu’on l’y trouve prin¬ cipalement. — Sa métamorphose a lieu commencement juillet. nenstria. — Arbres fruitiers et forestiers; a toute sa croissance en juin. loti. — Cistus salviæfolius ; de mai à septembre; Martorell. — Fin février et août ; Rambur. Vandalicia. — Plantes basses; très peu connue. lanestris. — Berberis vulgaris , les Prunus spinosa, et domestica DES CHENILLES EUROPÉENNES 287 et cerasus, Betula alba , Salix alba ; se chrysalide fin mai, commencement juin. catax. — Berberis vulgaris , Prunus spinosa. Pyrus communis, Betula alba ; fin mai, commencement juin. rlmicola. — Quercus robur ; en mai et juin. Eversmanni. — Les Scabiosa, suivant Freyer. — Sur un Acacia et sur le Caragana frutescens, suivant Herrigh Schœffer. — Juin. trifolii. — Trifolium medicag o , Oenista et autres Légumineuses; passe l’hiver et subit sa métamorphose courant juin. (Var.J Codes. — Les Trifolium , Lotus, Vicia, Genista; mars à fin juin; Treitschke. quercus. — Salix alba et S. vitellina, Populus , Syringa vulgaris, Prunus domestica . Berberis vulgaris, Quercus robur, ZJlmus campestris, Spartium scoparium, Rubus fruticosus, Ribes rubrum , Prunus spinosa; passe l’hiver et se trans¬ forme en juin. (Var.) Spartii. — Rhamnus alaternus ;î ait son cocon vers la fin de juin. rubi. — Rubus fruticosus , Trifolium repens , Potentilla reptans ; passe l’hiver, se métamorphose fin mars et avril. CRATERONYX taraxaci. — Taraxacum dens-leonis, Lactuca sativa; éclôt au prin¬ temps et subit sa métamorphose fin juillet. Baleanica. — Dans les régions alpestres, près des neiges, dit Haberhauer (Lederer). dumi. — Plusieurs Hieracium, particulièrement Y Hieracium pilosella et H. murorum, Taraxacum dens-leonis, Hippochœris radi- cata. L AS IOCAMP A potatoria. — Bromus sterilis, Alopecurus agrestis, Phragmites communis, et autres Graminées ; lieux humides; se transforme en mai, juin, commencement juillet. — Il faut la chercher en juillet; Donzel. ( runl. — Prunus domestica, P. spinosa, Pyrus communis, P. malus, Ulmus campestris , Betula alba, Quercus robur, Populus ( Tilia europosa ; Alph. Dubois). — C’est sur l’Orme, dit Le Roi, qu’il faut principalement la chercher. — Sa métamorphose a lieu fin mai, courant juin. 288 CATALOGUE quercifolia. — Pyrus malus et P . communis, Persica vulgaris, Amyg- dalus communis , Prunus domestica, P. cerasus, Berberis vulgaris, Rhamnus alaternus, les Salix alba, caprea et vitel- lina, Quercus robur ; se métamorphose en juin, commencement juillet. popnlifolia. — Les Populus, principalement le fastigiata , Salix alba , Fraxinus excelsior ; passe l’hiver et se métamorphose tin mai à commencement juin. tremulifolia. — Betula alba, Fraxinus excelsior, Salix alba, Populus nigra , Quercus robur, Sorbus aucuparia ; juillet, août et septembre. ilicifolia. — Salix alba, S. vitellina, V accinium myrtillus ; se chry¬ salide en juin, commencement juillet.' suberifolia. — Les Quercus suber , robur , pubescens, Auzendi ; à fin juin, elle a acquis toute sa taille. — Quercus ilex; mai j Rambur. lunigera. — Pinus sylvestris et P. picea. pini. — Les Pinus sylvestris, maritima et picea ; passe l’hiver, se transforme, mai à commencement juin. lineosa. — Cupressus fastigiata. — Donzel l’a trouvée sur le Juni- perus oxycedrus ; se transforme en mai. — Sort de l’œuf en juillet et parvient à toute sa taille vers la fin d’avril. MBGASOMA repanda. — Genista juncea, Spartium virens, S. monospermum. — A Alger, selon Donzel, elle vit essentiellement sur le Pistacia lentiscus ; elle se trouve, selon ce lépidoptériste, toute l’année, même en hiver. — Spartium sphærocarpum et aussi monos¬ permum de janvier à fin mai, Rambur. — Sur le Tamarix, dit Oberthur, d’après M. Allard. — Le colonel Levaillant prétend qu’elle est polyphage. ENDROMIS versicolor. — Betula alba, Salix caprea, A Inus glutinosa, Car pinus letulus, Corylus avellana ; e lie atteint toute sa croissance fin de juillet ; file en terre une légère coque de soie. DES CHENILLES EUROPEENNES 289 SATURNIA pyri. — Pyrus communis, P. malus, Ulmus campestris, Fraxinus excelsior, Prunus domestica, Amygdalus communis, Alnus glutinosa; se chrysalide commencement août. spini. — Prunus spinosa et aussi, selon Donzel. Pommier sauvage ; se transforme fin juillet, commencement août. pavonia. — Rubus fruticosus et R. cæsius, Berberis vulgaris. Prunus spinosa, Querctts robur, Ulmus campestris, Fagus sylvatica, Carpinus betulus, Fraxinus excelsior, Betula alba, Salix alba et S. vitellina, quelquefois Genista; depuis mai, jusqu’à fin juillet. ccecigena. — Quercus apennina; en juin; Treitschke. Isabellæ. — ■ Pinus maritima ; se transforme fin juin. AGLI A Tau. — Fagus sylvatica, Carpinus betulus, Betula alba, Tiliaeuropœa, Salix caprea, Corylus avellana, Quercus robur, Pyrus malus et P. communis ;e n Allemagneetdanslenord de la France, habite les bois de plaine; à partir de Lyon, bois de montagne d’une certaine élévation. DREPANA falcataria. — Betula alba, Alnus glutinosa, Populus tremula, Salix alba, Quercus robur ; mai et septembre, curvatula. — Alnus viscosa, Betula alba, Quercus robur ; mai et septembre. harpagula. — Quercus robur, Betula alba, Tilia europæa ; mai; juin, lacertinaria. — Betula alba ; en juin et en septembre, binaria. — Quercus et Betula, Quercus ilex ; se nourrit de feuilles anciennes; juin septembre et octobre; Millière. — Sur tous les Chênes y compris Y ilex et le suber ; Donzel. cultraria. — Quercus robur , Fagus sylvatica principalement, Prunus spinosa; juin, septembre et octobre. CILIX glaucata. — Prunus spinosa, Cratægus oxyacantlia ; mai, juin, juillet, août et septembre. 290 CATALOGUE HARPYIA verbasci. — Les Salix hélix, monandra et hippophaeoides ; du 15 juin au 15 juillet et du 15 août à la rai-sepembre. bicaspis. — Fagus sylvatica; en juin, puis en août et septembre. furcula. — Les Populus et Salix ; en juin, puis en août jusqu’en novembre. biflda. — Populus tremula, et P. fastigiata , Salix , etc. ; juin et août jusqu’en octobre. erminea. — Betula alba, Populus tremula , P. fastigiata , et arbres des bois; depuis la mi-avril, jusqu’en juillet. — Juin et sep¬ tembre; Donzel. vinula. — Différentes espèces de Populus et de Salix ; depuis le mois de juin, jusqu'au commencement de septembre. STAUROPUS fagi. — Fagus sylvatica, Quercus robur, Alnus glutinosa, Betula alba, Corylus avellana, Prunus domestica, peut être Ulmus campestris. — Arbutus unedo ; juin et juillet ;Martorell. — Carpinus betulus ; juillet août et septembre ; Alph. Dubois. UROPUS ulmi — Ulmus campestris ; a toute sa croissance en juillet. HYBOGAMPA Milhauserl. — Quercus robur, Betula alba. — L’Orme et le Peuplier; Alph. Dubois. — Se transforme au mois d’août et en septembre. NOTODONTA tremula. — Populus tremula et divers Populus, des Salix vitellina, alba, caprea, Betula alba; en juin et à la fin de septembre. dictæoides — Betula alba, Populus tremula, Alnus glutinosa, Salix alba, Populus ; en juin, septembre et octobre. ziczac. — Les Salix vitellina, caprea, alba, Populus fastigiata, Betula alba — Les Salix bicolor, babylonica. cinerea, purpurea, pentandra , viminalis, incana, Populus tremula ; Ch. Dubois . — En juin, septembre et octobre. tritophus. — Populus tremula, divers Populus, Betula alba, Salix : en juillet et en septembre. DES CHENILLES EUROPEENNES 291 trépida. — Quercus robur (et le Quercus ilex ; Martorell). — Se métamorphose fin juillet, août. — Juin et juillet; Donzel. torva. — Betula albçi, Populus tremula et divers Populus; en juillet et en septembre. — Juin et septembre, Donzel dromedarins. — Betula alba, Alnus glutinosa, Corylus avellana, Quercus robur ; en juin et commencement septembre, octobre, chaonia. — Quercus robur et Q.pedunculata ; mai,juinet finseptembre. Donzel n’indique que mai et juin. querna. — Quercus robur; s'enterre pour se transformer; août et septembre. trimacula. — Quercus robur , et, ajoute Dubois, Betula alba ; se trans¬ forme en terre ; juillet, août et septembre, bicoloria. — Betula alba,; août et septembre, argentina. — Quercus robur ; se transforme en juillet ou en août. LOPHOPTERIX carmelita. — Ulmus campestris ; Berce. — Betula alba ; du 20 au 30juin a toute sa taille. Sieversi. — Il estpropabiequela clienillevit suri?e^aa/&a;MENESTRiES. camelina. — Quercus robur , Ulmus campestris , Carpinus betulus, Betula alba, Tilia europæa, Populus tremula , Alnus gluti¬ nosa ; depuis juillet à fin octobre. cnculina. — Cratægus terminalis, Acer campestre, Ulmus campestris ; août et septembre. PTEROSTOMA palpina. — S alix alba, Populus fastigiata , Tilia europæa; juin, août septembre et octobre. DRYNOBIA velitaris . — Quercus robur, et, ajoute Dubois, Fagus sylvatica, Populus; de préférence sur les jeunes pousses, au pied des arbres ; le même auteur ne mentionne qu’une génération ; juillet et août. — De juillet à octobre, d’après d'autres auteurs, melagona. — Quercus robur , Fagus sylvatica; en juillet et septembre. GLUPH1SIA crenata. — Populus nigra et autres; en septembre et octobre. — En août sur les Populus et les S alix ; Donzel. 992 CATALOGUE PTILOPHORA plnmigera. — Acer campe stre, Salix caprea, Betula alba ; s’enterre à la fin de mai. GNETHOGAMPA processionea. — Quercus robur ; mai, commencement juin. pityocampa. — Pinus sylvestris ; se chrysalide au milieu de mars, quelquefois avril et même en mai. Hercnleana. — Géraniacées; commencement janvier ; Rambur, PHALERA Bucephala. — Quercus robur , Betula alba , Ulmus campestris, Fagus sylvatica, Tilia europæa ; depuis le mois de juillet, jusqu’au mois d’octobre. Bacephaloides. — Quercus robur , Q. ilex ; depuis le mois de juillet jus¬ qu’à fin octobre. P Y G Œ R A Timon. — Depuis fin août jusqu’au milieu de septembre, sur Populus tremula; se transforme entre deux feuilles. anastomosis. — Salix et Populus alba; mai, juin et juillet, puis en août et septembre. cnrtnla. — Tilia europæa, Ulmus campestris, Quercus robur , Acer campestre , Alnus glutinosa, Salix alba, Populus ; mai, juin, juillet, août, septembre et octobre. anachoreta. — Salix et Populus , mais plus particulièrement sur les Salix ; mai et juin, juillet, août septembre et octobre. pigra. — Populus tremula, Populus et Salix; mai et juin. GONOPHORA derasa. — Les Rubus fruticosus , idœus, cæsius ; en septembre. THYATIRA bâtis. — Les Rubus; juillet, août, septembre et octobre. GYMATOPHORA octogesima. — Populus; entre deux feuilles qu’elle lie; septembre et octobre, juin et juillet. DES CHENILLES EUROPEENNES 293 or. — Populus tremula et divers PopulUs ; entre deux feuilles ; juin et juillet, août, septembre et octobre. — Juin et septembre ; Donzel. duplaris. — Populus nigra , Alnus glutinosa et A. incana ; juin, juillet, août et septembre. flactuosa. — Betula alba ; auteurs allemands. — Septembre et octobre ; Merrin. ' ASPHALIA ruflcolis. — Quercus robur, Betula alba ; a toute sa grosseur à la lia de juin. dilata. — Quercus robur , Betula alba; a toute sa taille fin juin. flavicornis. — Arbres fruitiers, Quercus robur , Betula alba , Populus ; juin, juillet, septembre. zidens. — Quercus robur et autres espèces de Quercus ; en juin et septembre. NOCTUÆ DILOBA cærnleocephala. — Tous les arbres fruitiers, Cerasus et Amygdalus, Cratægus oxyacantha ; a toute sa croissance à la fin de juin. SIMYRA dentinosa. — La larve est figurée dans Menetries. nervosa. — Les Euphorbia,\es Rumex et quelques autres plantes basses ; en juin. — La variété argentacea est figurée à l’état de larve dans Menetries. ARSILON GHE albovenosa. — Graminées; fin juillet selon Degeer. — Qlyceria aqua- tica ; août et septembre ; Merrin. EOGENA Contaminai. — La larve est figurée dans Menetries. GLIDI A geographica. — Linaria vulgaris. chamæsyces. — Vit en famille nombreuse sur les Euphorbia characias nicæensis et chamæsyce ; en juillet. 294 CATALOGUE RAPHIA hybrls. — Populus nigra ; a toute sa taille vers le 10 juin. DEMAS coryll. — Corylus avellana, Prunus insititia, Cratægus oxyacantha, Betula alba, Carpinus betulus, Fagus sylvatica, Quercus robur, Salix alba ; mai, juin et septembre. ACRONYCTA leporina. — Alnus glutinosa, Salix alba, S. vitellina, Betula alba> Populus tr émula et autres, et quelquefois 1 ’ Ulmus campestris ; depuis le mois de juin jusqu’en octobre, acerls. — Acer campestre , Æsculus hippocastanum . Ulmus cam¬ pestris, Tilia europæa ; juillet et août, megacephala. — Populus tr émula, Betula alba , Populus et Salix ; depuis fin juillet jusqu’en octobre. alni. — Salix vitellina et S. alba, Alnus glutinosa, Tilia europæa , Betula alba, les Populus; juin, juillet et août ; se transforme à terre dans la mousse, dans les débris, strigosa. — Betula alba; Berce, Donzel. — Sorbier des oiseleurs et Prunus spinosa; Treitscheke. — Cratægus oxyacantha ; juillet août et septembre ; Merrin. tridens. — Prunus spinosa, Cratægus oxyacantha , Ulmus cam¬ pestris, Pyrus communis, Rubus fruticosus, Rosa canina ; se change en chrysalide en septembre et octobre, psi. — Arbres fruitiers et forestiers; Tilia europæa , les Populus, Cratægus, Betula alba, Ulmus campestris . — Prunus spi¬ nosa /de Peyerimhoff. — Depuis aoûtjusqu’à la fin de l’automne, cuspis. — Alnus glutinosa ; en septembre. menyanthidis. — Menyanthes trifoliata. — Myrica gale; Guénée. — Juin et juillet. auricoma. — Salix caprea, Rubus, Populus tremula, Erica vulgaris. Betula alba, etc. — A Hyères, sur Arbutus une do ; Donzei.. Milieu de juin, juillet et septembre, myricæ. — Myrica gale, Salix, Betula alba, Bruyère ; août et septembre ; Merrin. DES CHENILLES EUROPEENNES 295 euphorbiæ. — Euphorbia cyparissias ; juillet et août. — Vit en automne sur divers Euphorbia ; Donzel. euphrasiæ. — Cratægus oxyacantlia , Euphrasia officinalis E. odon- tites, Euphorbia cyparissias et E. Gerardiana, Helianthemum vulgare, Rubus fruticosus , Vaccinium myrtillus. — Erica vulgaris ; Oberthur. — A toute sa taille lin septembre. — En juin et en septembre; Berce. rmnicis. — Rumex patientia, les Malva , Urtica, Sonchus, Rubus, et Rosa, Syringa vulgaris, Populus fastigiata, Betula alba, Polygonum persicaria; depuis juin jusqu’en automne. ligustri. — Ligustrum vulgare, Fraxinus excelsior, Syringa vul¬ garis; en juillet; se transforme en terre. BRYOPHILA raptricula. — Sur les Lichens des pierres et des vieux murs — Lieux exposés à toute l’ardeur du soleil; Donzel. — En mai. strlgula. — Lichens des pierres et des vieux murs ; en mai. algæ. — Lichens des arbres. muralis. — Lichens du genre Parmelia, principalement sur P. olivacea, grisea et parietina ; commencement du printemps, mai et juin; difficile à élever en captivité. perla. — Lichens des murs et des pierres exposés au soleil ; mange le soir et surtout le matin au lever du soleil; mai et juin. MOM.A Orion. — Quercus robur, Betula alba , Fagus sylvatica. — Quercus pedu/nculata , Q . sessilifolia , Carpinus betulus ; Gh. Dubois. — Août, septembre et octobre. DIPHTERA ludifica. — Quercus robur , Salix , Sorbier des oiseleurs, Prunus spinosa; est arrivée à toute sa taille en juillet et août; Treits- chke. — Pommier, Prunus padus , Salix caprea ; Heinrich Frey. — Cratægus oxyacantlia ; i.e Paige, PANTHEA cænobtta. — Abies picea; a toute sa taille en septembre ou octobre. 296 GATALOGUE AGROTIS strigula. — Erica herbacea, E. cinerea. — Sur différentes espèces de Bruyères; Berce. — Mai et juin. — Juillet et août; passe l’hiver en chrysalide ; Donzel. polygona. — Plantago media et probablement sur d’autres plantes basses ; Berce. — Polygonum et Rumex; Frey. sigma. — Brassica oleracea, Atriplex des jardins sur plantes basses; Berce ; au prinptemps. subrosea. — Myrica gale , Salix ; mai et juin ; Merrin. jantina. — Aram maculatum , Primula veris. — Cytisus scoparius, Alsine media ; Merrin. — Mars et avril. linogrisea. — Primula veris , Rumex acetosella, Glechoma hederacea ; février et mars. — En avril sur les plantes basses, après avoir passé l’hiver; Donzel. fimbria. — Primula veris, Cynoglossum officinale , Faba vulgaris, Solanum tuberosum, Valerianella locusta,Leontodon taraxa¬ cum; est polyphage; dans les bois, a toute sa taille; mars com¬ mencement avril, eu secouant les feuilles sèches. interjecta. — Dans les herbes et les broussailles, surtout dans les terrains en talus ; avril et mai. panicea. — Ronce, Plantin; se chrysalide en mai. augur. — Taraxacum dens-leonis et autres plantes basses; hiverne et vit au printemps. obscnra. — Sous les plantes basses, Carduus, Taraxacum dens-leonis ; avril et mai ; Merrin. pronnba. — Plusieurs Crucifères et principalement Thlaspi, Senecio vulgaris , Primula officinalis ; sur toutes les plantes basses; Donzel, Berce. — Se transforme mars et commencement avril dans les bois et les jardins. orbona. — Sur les Graminées et quelquefois sur les plantes basses; mars, avril et mai ; dans les bois et les jardins sur une foule de plantes potagères. cornes. — Plantago lanceolata, plantes basses et potagères ; mars et et avril. — Avril et mai sur les Graminées et quelquefois sur les plantes basses ; Berce. castanea. — Sur les plantes basses; avril et mai. — Calycotome spi - nosa ; Millière. DES CHENILLES EUROPEENNES 297 hyperborea — Empetrum nigrum ; fin juillet, août; Meck. agathina. — Les Erica vulgaris, cinerea, scoparia et arborea; éclôt fin de l’automne, passe l’hiver et on commence à la trouver fin février commencement de mars, jusqu’en mai. triangnlum. — Bellis perennis et plusieurs plantes basses dans les alléesdesbois ; est polyphage. — Salix, Rubus fruticosus, etc.; avril ; Merrin. baja. — Primula verts, Atropa belladona, Fraisier, Pissenlit; avril et mai. — Sur plusieurs plantes basses et arbustes ; Berce. candelarum. — Taraxacum dens-leonis, Plantago media ; Hubner. Asbworthii. — Se nourrit de Graminées et d’un Sedum. — Festuca ovina, Picris hieracioides, Helianthemum vulgare, Thymus , Erica , Taraxacum dens-leonis ; Merrin. — Passe l’hiver et n’est parvenue à toute sa taille qu’à la fin de mars ou les premiers jours d’avril. C. nigrum. — Lonicera xylosteum, sous les plantes basses et dans les feuilles sèches; février et mars. ditrapezium. — Sur plusieurs plantes basse ; Primula, Lamium, etc.; mars. stigmatica. — Plantago lanceolata; elle est polyphage, selon Berce; mange les Rumex, selon de Peyerimhoff ; mars et avril, xanthographa. — Se nourrit de Plantago ; Martorell. — Sur les Graminées et autres plantes basses, Le Roi et Berce. — Polium perenne ; Bruand. — Depuis octobre à mars ; Merrin. umbrosa. — Gazon et autres plantes basses; avril. — Depuis août à février, Rumex et différentes plantes basses ; Merrin. rubi. — Bois humides, plantes herbacées ; avril, mai et juin. Dahlii. — Plantago lanceolata ; Hubner: mai ; dans les hivers doux se nourrit sans hiverner. brunnea. — Pisum arvense, Primula elatior, P. of ftcinalis , Rubus fruticosus, Lonicera, Geum urbanum et diverses plantes basses; avril et mai. — Au printemps et en automne; Ch. Dubois. festiva. — Rumex acetosa et diverses plantes basses, dans les feuilles sèches; mars, avril et mai. — Depuis juillet à février compris, sur Viola , Salix, Digitalis purpurea et racines des plantes basses; Merrin. conflua. — Polyphage, préfère le Silene acaulis et les Leontodon ; a toute sa taille fin mai. 298 CATALOGUE depuncta — Sur plusieurs plantes basses, Rumex , etc.; au printemps, glareosa — Sur les plantes basses, principalement les Rumex, Ficaria ranunculoides, Sparfium scoparium ; au printemps. — En mars trouvée abondamment dans les herbes des vignes; Donzee. — Les Galium ; Martorell; margaritacea. — Plantago media et différentes plantes basses; au printemps. multangula. — Différentes espèces de Galium ; mai. rectangula. — Principalement les Melilotus , Trifolium et Medicago : Godart. cuprea. — Taraxacum et sur plusieurs plantes basses; Frey. ocellina. — Phyteuma. plecta. — Cichorium intybus , Galium verum et d'autres plantes amères; en captivité, Persica vulgaris ; en automne, leucogaster. — Lotus angustissimus et aussi plusieurs plantes basses: éclôt en janvier ; a toute sa taille fin février, musiva. — Cichorium intybus ; Godart. — Picris et sur plusieurs plantes basses; Frey. fiammatra. — Sur le Taraxacum et le Potentilla; Frey. candelisequa. — Peucedanum paniculatum. — Plantago media ; Hubner. — Fin mai, commencement dejuin. slmulans. — Sous les plantes basses, Graminées, Bruyères et autres plantes basses; août; Merrin. lucernea. — Campanula rotundi folia, Taraxacum dens-leonis ; février, mars, avril, mai; Merrin. nyctimera. — Festuca ovina; passe l’hiver sous les pierres, dans les lieux secs et arides; se métamorphose fin avril; Berce. helvetina. — Triticum repens ; s’enterre en juillet, lucipeta. — Plantes herbacées, printemps ; Tussilago farfara, Petasites officinalis, Euphorbia cyparissias ; Frey. fugax. — Vit sur les plantes basses et principalement sur les Graminées; GuÉnée. putris. — Ronge les racines de diverses Graminées, notamment le Triticum repens; a toute sa grosseur fin avril, commencement de mai, et pour la deuxième fois en août, signlfera. — Draba verna, Cochlearia armoracia , Plantago; Frey. forcipula. — Différentes espèces de Rumex ; Wullschi.egel. DUS CHENILLES EUROPEENNES '299 fimbriola. — Différentes plantes basses dans les prés exposés au soleil ; avril. latens. — Vit de Graminées dans les lieux montagneux ; avril, birivia. — Triticum repens ; juin; Donzel. cinerea. — Sous les plantes basses, de septembre à mars ; Merrin. puta. — Sur les Graminées, aux bords des marais et des rivières ; Trimoulet; en mai et septembre. — Fin février, a toute sa taille ; Miluère. exclamationis. — Senecio vulgaris; au pied de toutes les plantes basses ; août. spinifera. — Au pied des Graminées dont elle ronge les feuilles. — Plantago, Scabiosa, Cichorium ; Martorell. arenosa. — Plantago, Scabiosa , Rumex, etc.', Martorell. ripæ. — Cynoglossum officinale ; août, septembre et octobre; Merrin. cursoria. — Les Euphorbia esula, Gerardiana et cyparissias; mai et juin, nigricans. — Sous les plantes basses ; au printemps, tritici. — Origanum vulgare, Centranthus ruber, Dianthus armeria, Cichorium intybus, Galiumverum ; avril et mai. — Dans les racines des Graminées; Berce. obelisca. — Galium verum , racines de Graminées ; en avril, saucia. — Racines de Graminées, sous les Luzernes et les Trèfles, Centranthus ruber , Plantago, Rumex , Daucus , Carduus; hiverne et vit au printemps. — Miluère dit qu’elle ne vit pas de racines, mais de feuilles. trux. — Lieux arides, presque toutes les plantes basses, feuilles cauli- naires et racines; au printemps. — Melilotus vulgaris ; Frey. lunigera. — S’élève très bien avec le Polygonum aviculare ; août, septembre et octobre; Merrin. ypsilon. — Sonchus arvensis et différentes plantes basses ; au printemps, segetum. — Vit aux dépens de presque toutes les plantes-racines, après avoir hiverné en terre; se transforme en mai. cortlcea. — Vit de racines. — Chenopodium, depuis septembre à mars; Merrin. — Se chrysalide avril et mai. cfassa. — Sur les Graminées; Wullsciii egel. obesa. — Vit sous terre, s’attaque de préférence aux racines du Camphorosma monspeliacum et à son défaut à d’autres racines, quelquefois à celles du Vitis vinifera. vestigialis. — Euphorbia cyparissias ; Godart. — Pied des Carduus; Soc. Linn. — t. xxix. 22 300 CATALOGUE lieux arides et sablonneux; tin septembre, hiverne; se trouve en mai mangeant les racines de gazon. fatidica. — Ronge de préférence les racines plutôt que les feuilles des Graminées ; a son entier développement commencement d’août. præcox. — Sonchus oleraceus et plantes basses, dans les endroits sablonneux, principalement au bord delà mer ; fin mai; s’enfonce en terre au commencement de juin. prasina. — Cochlearia armoracia, Anchusa of/îcinalis, Primula vérin et P. elatior , Cynoglossum officinale, Lonicera; Constant. — Vaccinium myrtillus et V. uliginosum; Ch. Dubois. — Passe l’hiver et n’acquiert toute sa taille qu’en mars, avril ou mai. — Dans les feuilles sèches; M. Le Roi. occulta. — Lactuca sativa, Taraxacum dens-leonis ; mai. BRITHYS pancratii. — Pancratium maritimum ; juin. — La chenille vit en automne sur Pancratiam maritimum, qui croit dans les sables près de la mer ; Donzel. encaustus. — Donzel croit qu’elle a les mêmes mœurs que la précédente. CI1ARŒAS graminis. — Ronge les racines des Graminées. NEURONIA popularis. — LoLum perenne, Triticum repens, et T. æstivumj mars, avril et mai. Presque enterrée à la base des Graminées dont elle mange les racines et les feuilles basses; Berce. cespitis. — Racines des Graminées, principalement Triticum repens , Aira cæspiwsa; a toute sa taille en juillet ; les chenilles s’entre-dévorent; pour élever les chrysalides, il est bon de les tenir dans un endroit humide. MAMESTRA leucophæa. — Achillea mille folium, Spartium scoparium ; en été et en automne. — Vit de Graminées dans les bois; a toute sa taille courant avril; Berce. serratilinea. — Plantago lanceolala, Verbascum; a toute sa taille en juin. S’enterre selon Treitschke. DES C11EJN ILLES EUROPEENNES 301 advena. — Lactuca sativa, Taraxacum dens-leonis ; en société; Treitschke. — Polygonum aviculare et diverses plantes basses ; Merrin. — Entre en terre à la fin de l’automne et arrive à toute sa taille en avril. tincta. — Les Ononis spinosa et autres ; fin de l’automne; Duponchel. — Passe l’hiver et a toute sa taille au mois d’avril ; Berce. nebulosa. — Verbascum thapsus, Primula veris, Rumex. — Betula alba; Merrin. Mars et avril. contigua. — Senecio Jacobæa, Chenopodium Bonus-H enricus , Genista et Rumex, même sur les jeunes pousses de Corylus avellana ; s’enfonce en terre en septembre et octobre, thalassina. — Betula alba, Genista et Rumex ; en septembre, dissimilis. — Différentes espèces de Plantago , Atriplex hortensis et différentes plantes herbacées (épis de Maïs; Jourdheuii.le) ; se chrysalide très profondément en terre, depuis juin jusqu’à fin octobre. pisi. — Pisum sativum,axis$\ sur les autres plantes Légumineuses, même le Spartium scoparium ; Delphinium consolida , Trifolium , Populus, Plantago , Scabiosa sylvatica, Myrica gale ; a toute sa grosseur en septembre. brassicæ. — Toutes les plantes Potagères, principalement les Brassica ; depuis juillet à fin septembre. persicariæ. — Polygonum persicaria, Sambucus nigra , Humulus lupuius, quelquefois les Atriplex , Lamium album , Brassica, Uriica; septembre et octobre. albicolon. — Chenille dans les rides et sous les écorces des Peupliers ; Berce. — Atriplex et Chenopodium ; juillet et août; Merrin. aliéna. — Aime les lieux exposés au soleil sur le Melilotus et YHippo - crépis comosa ; Frey. oleracea. — Polygonum per sicaria , P. hydropiper , Verbascum thapsus , Ribes uva- crispa; sur presque toutes les plantes Potagères; depuis juin jusqu’au milieu d’octobre, genistæ. — Vit sur les Genista germanica,pilosa , sagitt alis et tinctoria, Vaccinium myrtillns; s’enfonce en terre en août. — Août et septembre; Berce. glauca. — Cypripedium calceolus ; IIubner. — Tussilago farfara ; Treitschke. — A toute sa grosseur en juillet et août, dentina. — Taraxacum d.cns- leonis et sur plusieurs plantes basses; 302 catalogue Ranunculus acris, R.repens ; a atteint toute sa grosseur en mai et juin. — Elle ronge de préférence les racines; Donzel. peregrina. — Differentes plantes basses ; en juin. — Salsola etChenopo- dium maritimum ; en juin, août et septembre; se transforme en terre; Rambur. marmorosa. — Hippocrepis comosa, Ornithopus perpusillus ; vit pen¬ dant l’été. Treitschkei. — Hippocrepis comosa, Anarrhinum bellidifolium , Lotus corniculatus ; en juin. trifolii. — Apium gramo'ens, Lactuca satina, Brassica oleracea, Sonchus oleraceus , Asparagus satinas, Spartium scoparium , Atriplex hortensis, C/ienopodiun Bonus-Henricus ; depuis le mois de juillet jusqu’en octobre. sociabilis. — Artemisia campestris , A . cærulescens; juin, juillet et août, sodæ. — Différentes espèces de Salsola et de Chenopodium. reticulata. — Saponaria of fîcinalis . Dianthus armer ia, D. carthusia- norum, Silene inflata , Cucubalus baccifer; a toute sa taille en juillet et en août. chrysozona. — Fleurs et boutons des Lactuca satina, virosa et perennis , Aquilegia valgaris,A piam petroselimcm, Artemisia ; fin avril, juin, juillet et août. — Donzel ne mentionne que le mois d’avril, serena. — T ilia europæa, Hieracium umbellatum, Leontodon hispi- dus, L. hirtus, Sonchus palustris, Crépis tectorum, Lactuca perennis; se change en chrysalide en juillet, cappa. — Delphinium staphisagria, D. Ajacis; mange les fleurs, les graines et les capsules vertes: mai, juin et août. D I A N T H Æ G I A luteago. — Tige et racine du Silene inflata; en juillet et août, cæsia. — Aux pieds des plantes basses; au printemps. — Capsules du Silene maritima ; juin; Porrit. flligramma. — Silene inflata et *S. nutans. Magnolii. — Les Silene nicæensis et noctiflora ; Boisduval. — Silene nutans; Frey. — Wullschlegel dit quelle vit de la graine, nana. — Graines des Lgchnis dioica, les Silene inflata et nutans , les Lgchnis flos-cnculi et sylvestris; en juin et juillet, albimacula. — Préfère les Silene nutans ; se trouve aussi sur le Silene DES CHENILLES EUHOPEENNES 303 inflata, les Lychnis flos cuculi et dioica ; juin et juillet. — Capsules des Silene; en mai; Martorell. compta. — Lychnis dioica, Dianthus prolifer, D. caryophyllus ; en juin et juillet; deux pontes par an suivant Treitschke. capsincola. — Lychnis dioica, Silene inflata, Saponaria of/îcinalis ; de juin à octobre. cucubali. — Silene inflata, et, selon de Peyerimhoff, Ayrostemma coro- naria ; juillet, août, septembre et octobre. carpophaga. — Silene inflata, S. noctiflora, Cucubalus belien, Sapo¬ naria of/îcinalis ; se chrysalide en terre, en août. capsophila. — Attaque les Silene ; Martorell. — Graines des Silene maritima et inflata ; mai, juin à septembre; Merrin. silenes. — Capsules du Silene viscosa. — Silene crassicaulis ; juillet à septembre ; Martorell. irregularis. — Gypsophila paniculata et G. saxifraya ; dans les fleurs; août. METOPOCERAS Canteneri. — Les Plantayo et les Chicoracées ; en octobre; Martorell. CLADOCERA optabilis. — Pterotheca nemausensis, de préférence à toutes autres plantes herbacées; atteint son entier développement fin avril; racines dans les terrains incultes. EPISEMA glaucina. — Muscari racemosum, Anthericum ramosum; Frey. scoriacea. — Quercus robur; mai. — Selon Guinard, de Montpellier, elle vivrait des fleurs de l’Asphodèle rameux. HELIOPHOBUS hispidus. — Graminées, aux pieds desquelles elle se cache après la troi¬ sième mue; vit aussi de plusieurs plantes basses ; en automne; Berce. ULOCHLÆNA hirta. — Ne mange que la nuit et se nourrit de Graminées ; parvenue à toute sa taille en avril; ne se métamorphose qu’en août. CATALOGUE 304 APOROPHYLA lutulenta. — Sur un grand nombre de plantes basses dans les jardins et les champs, les Genista. — A Hj'ères, se trouve abondamment en mars, dans le cœur des Asphodèles rameux; Donzel. — Lithospermum arvense et autres plantes basses ; Merrin. — Avril et mai. nigra. — Alsine media, différentes espèces de Rumex, préfère les Genista ; se trouve aussi sur différentes plantes basses; a toute sa taille en juin et juillet. catalaunensis. — Ononis ramosissima ; elle vit enterrée sous les pieds de la plante. australis. — Aspliodelus microcarpus et les Ghicoracées; Rambur. — Selon Millière, plusieurs espèces de Graminées et de Carex. — S’élève très bien, disent les auteurs, avec les Carex et les Gra¬ minées. — Mars; a toute sa taille en septembre. AMMOGONIA cœcimacula. — Sium f aie aria, Taraxacum dens-leonis, Spartium scoparium ; mai. vetula. — Calycotome spinosa ; vers le milieu de mai, elle a atteint toute sa grosseur. j EPUNDA lichenea. — Sur les Rumex ; en avril. — Senecio; Merrin. P O LIA serpentina. — Ghenille figurée par Frever sur les plantes basses; en avril. polymita. — Arctium lappa. — Selon Treitschke. vit en société. — Primula elatior ; Frey. flavicincta. — Ribes grossularia , Lactuca sativa, L. virosa, Rumex patientia, Salix, Artemisia , Cichorium intybus, Prunus ce - rasus, Antirrhinum asarina ; juin et juillet. — Sur une foule de plantes et d’arbustes ; en mai; Berce. rufocincta. — Sur plusieurs espèces de plantes basses de genres bien éloignés ; Asplénium ruta-muraria, les Hieracium , Silene DES CHENILLES EUROPEENNES 305 nutans , Crépis biennis, Campanula ; éclôt à la fia de mars et n’est parvenu à toute sa taille que vers les premier jours de mai. diibia. — Les Centranfhus ruber et ealcitrapa, Cistus albidus,Atriplex humilis, Buxus sempervirens, Hyosciamus niger ; décembre et janvier. — En mars, selon Martorell. anthomista. — Plantago lanceolata ; en mai. — Spartium scoparium; Guillemot, Constant. venusta. — Ulex parviflorus , Spartium junceum, Cistus albidus, C. salviæfolius ; éclôt en octobre; passe l’hiver et parvient à toute sa taille vers la fin mars. canescens. — Diverses plantes, principalement sur Y Asphodelus micro- carpus ; en février, mars et avril, selon Rambur ; en mai et juin, d’après Berce. suda. — Sur les Galium. chi. — Aquilegia vulgaris , Sonchus oleraceus, S. arvensis, Lactuca sativa, Arctium lappa, Salvia pratensis, Genista; a toute sa grosseur dans le milieu dejuin. Dît Y O B O T A furva. — Sur les fleurs des Quercus ilex et suber ; se change en chry salide, fin octobre. — Avril et mai; Millière. roboris. — Quercus robur ; en mai et juin. Saportæ. — Quercus ilex ; en juin. monochroma. — Quercus suber et Q. ilex; en mai et juin. protea. — Quercus robur ; en mai et juin. D I C H R O N I A convergens. — Quercus robur ; a toute sa grosseur fin mai. æruginea. — Quercus austriaca ; a toute sa taille en mai. — Quercus robur ; Donzel, Delamain. aprilina. — Quercus robur, Prunus spinosa. Cratægus oxyacantha ; a toute sa taille fin août. — Mai ; Berce. CHARIPTERA viridana (cultaj. — Cratægus oxyacantha , Prunus spinosa, P.domes- tica, Pyrus communis ;a toute sa grosseur en août et septembre. 306 CATALOGUE MISELIA bimaculosa. — Ulmus campestris ; 'a toute sa taille tin juin. — Avril et mai, à Hyères; Donzel. oxyacanthæ. — Cratægus oxyacantha , Prunus spinosa et P. dômes - tica, Persica vulgaris ; mai et juin. VALERIA jaspidea. — Prunus spinosa; mai, juin et juillet, suivant les localités. oleagina. — Prunus spinosa: mai et juin. APAMEA testacea. — Racines des Graminées ; de Peyerlmooff. — Marrubium vulgare ; Trimoulet. — Juin et octobre. — En mars; Merrin. — Selon Donzel ,vit en été de la partie inférieure des plantes basses. Nickerlii. — Graminées ; se tient cachée dans les racines, dans les en¬ droits sabloneux; a toute sa grosseur dans le mois de juin. Dumerilii. — Vit certainement, selon moi, dans la terre des racines des Graminées. LUPERINA Haworthii. — Vit sur des plantes marécageuses du genre Eriophorum ; Stainton. — En juin et juillet, sur Y Eriophorum vaginatum ; Merrin. matura. — Plusieurs Graminées ; vit très cachée sous les touffes, aime les lieux arides et le bord des routes. — Vit sur les Primula et probablement sur d’autres plantes basses ; Donzel. — Depuis le mois de septembre jusqu’au mois d’avril. rubella. — Racines de Graminées ; a toute sa taille du 15 au 20 juillet ; Millière. verens. — Alsine media, Plantago lanceolata et sur les Graminées; se transforme commencement de juin. — Sur les Graminées dans les lieux arides ; Goossens. chenopodiphaga. — Chenopodium fruticosum, Salsola soda, Atriplex portul acoides: en hiver et au mois de mai; Rambür. — A toute sa taille, milieu de mars, avril et mai. DES CHENILLES EUROPEENNES 30? HADENA porphyrea. — Lonicera alpigena , Hubner. — Lonicera periclyme - num; juin ; Merrin. adusta. — Vit sur diverses plantes basses, mange aussi les feuilles du Quercus robur ; août et septembre ; hiverne. Sommeri. — Divers Hieracium, Leontodon et certaines Graminées ; met tout l’été à grossir, et ne parvient à toute sa taille qu’en septembre. Solieri. — Vit de plusieurs plantes basses et surtout de plantes potagères ; Cyclamen europæum , C. neapolitanum ; hiverne; a toute sa taille en janvier.— Sous les Genistaç en juillet; Société entomol. de France. ochroleuca. — Sur diverses Graminées, dans les prairies, les champs de blé, autour des granges ; mai et juin, exulis. — Les Poa: passe l’hiver, a toute sa taille à la mi-juin, furva. — A la base des Graminées; en juin. — Aira canescens; en mai ; Merrin. abjecta. — Vit de plantes basses ; Berce. — Racines de Triticum repens ; en mai ; Merrin. lateritia. — Vit de plantes basses et de gazon, cachée sous les pierres; mai. monoglypha. — Se nourrit de racines de différentes plantes potagères; passe l’hiver et croît jusqu’en avril et mai. lithoxylea. — Sur les racines des Graminées ; fin mars ; W. Machin. sordida. — Betula alba et Al nus ; septembre. — Graminées; Frey. basilinea. — Triticum repens et spécialement les céréales; en septembre et octobre. — Dévore les chenilles avec lesquelles on la met; février ; Merrin. rurea. — Plusieurs espèces de plantes., principalement Lolium perenne, Primula veris, Triticum repens ,Uumex(\M Roi ne mentionne que les Rumeæ) ; a toute sa grosseur fin mars, scolopacina. — Racines de Graminées et de plantes basses, Ajoncs; se transforme au commencement de juin, hepatica. — Racines et jeunes pousses de Graminées; Treitschke ; passe l’hiver et ne se chrysalide qu’au printemps suivant. — Plantes basses, Alsine media; Merrin. gemina. — Se nourrit de plantes basses; avril, mai, juin et septembre. 308 CATALOGUE unanimis. — Sur les plantes basses et les Gi’aminées. — Se cache sous l’écorce des Salix et Populus, ou dans le sol parmi les racines de ces arbres ; depuis septembre en mars; Merrin. — Princi¬ palement sur le Phalaris arundinacea ; Frey. didyma. — Sur différentes plantes basses, principalement le Dactylis g l orner ata ; au printemps. literosa. — Dans les tiges des Graminées; vit en avril. strigilis. — Tiges des Graminées, dans les parties humides et basses; mars et avril. fasciuncula. — Air a cæspilosa; trouvée le 23 avril; continua de manger jusqu’au 1er mai ; Buckler. bicoloria. — Dans les tiges de Festuca; avril, mai et juin; Merrin. DIPTERY GIA scabriuscula. — Plusieurs Rumex, principalement Yacetosa; a toute sa taille fin septembre commencement d’octobre et pour la deuxième fois en avril. H Y P P A rectilinea. — Lonicera xylosteum , Rubus idæus, Fragaria vesca, Vciccinium myrtillus , Salix caprea ; septembre et octobre. — Treitschke dit quelle passe l’hiver; a toute sa taille. — Depuis août en mars; Merrin. — Pteris aquilina, Anthriscus sylves- ti'is\ Frey. RHIZOGRAMMA detersa. — Se nourrit de plusieurs plantes herbacées, préfère le Berberis vulgaris ; hiverne et s’enterre à la fin de mai. G H LOA N TH A hyperici. — Les Hypericum perforatum , montanum, et Richeri; juin. polyodon. — Sur les Hypericum hirsutum , perforatum et quadran- gulum,Aslragalus cicev, depuis juin jusqu’en août. — Goossens la prend en septembre et octobre, surtout à la brume. radiosa. — Hypericum perforatum , II. montanum ; juillet et août. — Juin ; Donzel. DES CHENILLES EUROPÉENNES 309 ERIOPUS purpureo-fasciata. — Pteris aquilina; juillet, août et septembre; ne se chrysalide qu’au printemps suivant. Latreillei. — Ceteracli officinarum ; ne ronge que les fructifications; quatre à six générations par an. — Adiantum capillus- Veneris ; en automne et par les temps de pluie ; Martorell. — Selon d’autres auteurs, en juin et juillet. POLYPHŒNIS sericata. — Les Lonicera caprifolium et xylosteum, Phillyrea angus - ti folia ; avril; ne mange que la nuit. TRACHEA atriplicis. — A triplex hortensis, Rumex acetosa, Polygonum persi- caria, P. hydropiper ; dans les basses-cours, au bord des marais et des ruisseaux, le jour se cache sous les plantes ; depuis le mois de juillet, jusqu’en octobre. TRIGONOPHOR A flammea. — Vit sur plusieurs plantes basses;- Ficaria ranunculoides , TJrtica et Rumex, les Genista; Guillemot. — Selon Martorell, entre les feuilles sèches des Centaurea. — Passe l’hiver et par¬ vient à toute sa taille au mois de mai. — Mars, Merrin. Jodea. — Prunus spinosa et les Genista ; avril et mai. EUPLEXIA lucipara. — Rubus fruticosus, R. saxatilis, Rumex acetosa , Lac- tuca sativa, Matricaria , Chamomilla, Trifolium, Melilotus, Echium vulgare , Anchusa of/ïcinalis, Chelidonium majus ; dans les endroits ombragés ; août, septembre et octobre. H A B R Y N T I S scita. — Fr ay aria vesca, Viola odorata, Pinus abies ; Bruand ; en juin. — En mai ; Donzel. BROTOLOMIA meticulosa. — Différentes Giroflées, Absinthe, Beta vulgaris, Urtica 310 CATALOGUE urens et U. dioica, Mercurialis annua, Poterium sanguisorba , Primula verts ; a atteint toute sa taille au mois d’avril. — Vit sur une foule de plantes basses, presque toute l’année; Berce. MANIA maura. — Cratægus oocyacantha, Prunus spinosa, A Inus glutinosa, Salix, Populus, Rubus, Rumex , Alsine ; avril et mai. NÆNIA typica. — Yerbascum lychnitis, Cynoglossum officinale , Urtica urens , Salix pentandra, Scrophularia aquatica, Sonchus , Vitis vinifera ; vit en petite famille dans son jeune âge ; passe l’hiver; en mai a toute sa taille. NYSSŒNEMIS obesa. — Se nourrit la nuit des nombreuses fleurs d e Pterotheca nemau- sensis; le jour elle s’enfonce en terre ; au commencement de mai, elle entre en terre pour ne se transformer qu’en juillet. JASPIDE A celsia. — Typha latifolia; racines des arbres forestiers; Fret. HELOTROPHA leucostigma. — Iris pseudo -acorus, dans les tiges; en juin; Donzel. — En avril ; Merriw. HYDRŒCIA nictitans. — Vit de Graminées, principalement :Aira cæspitosa ; se tient toujours cachée sous terre; mai et juin. micacea. - Racines de Cypéracées ; se chrysalide en terre, et le papillon éclôt en août et septembre. — Rumex conglomeratus et R. crispus ; dans les tiges et racines; Mabille. petasitis. — Tiges et racines de Petasites vulgaris et Arctium lappa; juin et juillet ; Merrin. xanthenes. — Cirsium lanceolatum, peut-être le C. tuberosum , les Cynara scolymus et C. carduncellus ; au printemps et en été; Millière. leucographa. — Passe l’hiver dans les tiges de Peucedanum officinale ; se chrysalide dans la racine, en juillet. DES CHENILLES EUROPÉENNES 311 G O R T Y N A ochracea. — Arctium lappa,Verbascum thapsus, Scrophularia aqua- iicci, Sambucus nigra, S. ebulus, Cirsium palustre , dans les tiges ; a atteint toute sa croissance en juillet. NONAGRIA cannae. — Typha lati folia, Car ex riparia ; se transforme en chrysa - lide commencement juillet. sparganii. — Sparganium ramosum , Typha angusti folia le plus sou ¬ vent; juillet. amodiais. — Typha latifolia, quelquefois les T. intermedia et angus - tifolia. Les Sparganium; Martorell; juillet, août. geminipuncta. — Intérieur des tiges de Y Arundo phragmites. — Iris pseudo-acorus ; Renard. — A toute sa taille en juillet. neurica. — Intérieur des Joncs; se transforme en juin et juillet. SENTA maritima. — Spergularia marina et S. media; août. — Depuis sep - tembre en avril sur Phragmites communis ; Merrin. M Y GTE RO PL U S puntceago. — Atriplex nitens, Chenopodium polyspermum, graines vertes; octobre et novembre. TAPINOSTOLA fulva. — Dans les Carex et le Poa aquatica ; juin et juillet. Hellmanni. — Racines de Y Arundo phragmites ; juin ; Merrin. extrema. — La chenille vit dans les Roseaux ; Donzgl. elymi. — Elymus arenarius ;mai; Merrin. JESAMIA nomagrivides. — Tiges du Maïs, dont elle mange la moelle et aussi, dit- on, dans les tiges du Sorgho ; deux ou trois générations se suc cèdent par année ; Berce. cretica. — Champs de Maïs; depuis octobre, jusqu’en mai. 312 CATALOGUE CALAMIA lutosa. — Dans les racines de X Arundo phragmites ; du 15 juin au 15 Juillet; octobre à avril; Merrin. phragmitidis. — Arundo phragmites; se retire pendant le jour dans les tiges sèches de cette plante; se transforme en chrysalide en juin. LEU GAN IA impudens.— Eriophorum angusti folium; Donzel.— Graminées; Bois- duval, Rambur et Graslin. — Arundo phragmites , Glyceria aquatica , Graminées ; mars. — Se métamorphose au printemps, après avoir passé l'hiver. impura. — Dans les bois humides, les prairies marécageuses et le bord des étangs ; Carex ; avril et mai. — Mai et juin ; Donzel. — Carex , Dactylis glomerata; Merrin. pallens. — Rumex acetosa, Alsine media, et sur les Graminées; au premier printemps et en juin, juillet et août. — Surles Graminées et autres plantes basses ; mars, avril et août; Berce, — Des- champsia cæspitosa ; d’octobre en mars; Merrin. obsoleta. — Intérieur des Joncs, brisés ou tordus, principalement X Arundo phragmites ; y passe l’hiver ; août et septembre, straminea. — Dans les prairies basses et au bord des ruisseaux; dès février; Arundo phragmites et Graminées grossières; mars, avril ; Merrin. hispanica. — Graminées, peut être exclusivement sur les Piptatherum, notamment le P. multiflorum ; août, septembre et décembre, sicula. — La chenille vit sur les bords de la mer ; en août; Berce. zeæ. — Champs de Maïs, Zea. punctosa. — Sur les Graminées ; en mars ; doit éclore en automne, a atteint son entier développement fin février ou mars, putrescens. — Sur les Graminées; en mars; reste enfermée dans sa coque sans se chrysalider, depuis la mi -mars jusqu’au 15 ou 20 mai. comma. — Rumex acetosa, et différentes plantes basses ; en juillet et au printemps suivant. conigera. — Bellis perennis et Graminées, a toute sa taille en avril et mai. — Février et mars ; selon Berce. — Triticum repens et autres Graminées ; Merrin. DES CHENILLES EUROPEENNES 313 vitellina. — Sur les Graminées; les Rnmex, Plantago , Laotuca; com¬ mencement du printemps et en automne. littoralis. — Calamagrostis arenaria et quelquefois Triticum acutum ; mange les feuilles et surtout les graines ; de janvier à mai. Loregi. — Graminées; au printemps et en automne. riparia. — Avril ; Berce. 1. album. — Carex pallescens et différentes plantes basses ; avril, mai, juin, août. — Particulièrement, Milium multiflorum ; Mar¬ torell. — Vivant de plantes basses dans le voisinage des marais et dans les prairies humides ; Berce. congrua. — Dans les prairies et les endroits herbeux; fin de l’automne; encore très petite sur les tiges de maïs où elle se tient cachée entre les feuilles; puis dans le courant de l’été. albipuncta. — Plantago major, Bromus mollis, et autres Graminées à feuilles molles ; avril et mai ; reparaît de nouveau pendant l’été. — En août, dit Martorell. lithargyria. — Alsine media, Plantago , Bromus pinnatus ; passe l’hiver ; avril et mai. — En décembre, suivant Martorell. — En janvier ; Merrin. turca. — Principalement Briza media, Luzula vernalis ; les Graminées des bois, dans les tiges, passe l’hiver; se trouve février, mars et avril; se chrysalide en juin. MITHYMNA imbecilla. — Genliana ; et plusieurs plantes basses; juillet; se méta¬ morphose commencement octobre. GRAMMESIA trigrammica. — Plantago lanceolata ; de mai à octobre; croit lente¬ ment ; passe l'hiver en société. — Plantago major et autres plantes, se cache le jour dans les racines ; Merrin. S T I L B I A anomala. — Vit exclusivement de Graminées; dans les clairières des bois; a toute sa grosseur dans le courant de février. 314 CATALOGUA CARADRINA exigua. — Plusieurs espèces de Convolvulus ; en automne ; Berce. — Sur le Polygonum persicaria ; suivant Himmighoffen. — Champs de blé; Daube. morpheus. — Convolvulus sepium et plantes basses ; septembre et octobre. quadripunctata. — Plantes basses; au printemps. fuscicornis. — Scrophularia ramosissima ; en juillet ; Rambur. Kadenii. — Différentes plantes basses ; mars et avril; Berce. Germainii. — Chrysalide au pied d’un Cyprès ; printemps, pnlmonaris. — Pulmonaria an gusti folia — Guénée pense qu’elle doit vivre d’adord dans les chatons, d’où elle descend ensuite sur les Pulmonaria ; au printemps. respersa. — Taraxacum dens-leonis ; Graminées, Joubarbe blanche ; Bruand; passe l’hiver sous des pierres; au printemps, principa¬ lement dans les pâturages secs ; se transforme fin avril, alsines. — Stellaria media, Plantago et Rumex. — Scabiosa ; Mar- torell. — Février et mars. superstes. — Stellaria media , Plantago et Rumex ; février et mars, ambigua. — Plantago major, Urtica urens et V. dioica ; s’élève bien avec le Stellaria media ; mars, taraxaci. — Plantago , Rumex et Alsine ; février et mars, lenta. — Sur les plantes basses; mai ; Guénée. pallustris. — Plantago et autres plantes basses ; en juillet et août, arcuosa. — A ira cæspitosa ; mai ; Merrin. ACOSMETIA caliginosa. — Sur les Graminées ; vit en hiver. RUSINA tenebrosa. — Plantago lanceolata ; les plantes basses, principalement les Viola y février et mars. A M P H I P Y R A tragopogonis. — Tragopogon , Spinacia oleracea, Rumex patientia, DES CHEiMLLES EUROPEENNES 3 i 5 Brassica oleracea, Serratula; sur une multitude de plantes basses, sans en affectionner aucune ; Berce ; en juin. tetra. — Alsine media , Fabricius. — Stellaria, Hieracium ; Frey. livida. — Taraxacum officinale et différentes plantes basses. pyramidea. — Prunus domestica, Juylans regia, Cratœgus oxyacan- tha, Salix alba, Quercus robur, Prunus spinosa , Ulmus cam¬ pestris, Populus ; mai et juin. effusa. — Les Cytisus argenteus , candicans et spinosus, Daphné gnidium, les Erica arborea et scoparia , Lavatera olbia , les Cistus albidus, salvifolius et monspeliensis ; éclôt en décembre, passe l’hiver et se chrysalide fin avril. perflua. — Ulmus campestris. Prunus domestica, Quercus robur. Prunus spinosa, Cratiegus oxyacantha ; se chrysalide milieu de juillet. cinnamomea. — Principalement smA'Ulmus campestris et aussi sur le Prunus spinosa, Populus et peut-être Quercus robur ; mai et juin. — Juin et juillet; Donzel. PERICtRAPHA cincta. — Plusieurs espèces de Rumex ; Hubner. — Chenille glabre, d’un violet pâle, avec quatre lignes latérales et une dorsale jaune, la tête est fauve. TÆNIOCAMPA gothica. — Lonicera xylosteum , Corylus avellana , Galium apa rine, Medicago sativa, Rumex acetosa. — Genista ; Berce. — en juin, juillet et octobre. — Mars et avril ; Martorell. miniosa. — Quercus robur ; mai. — Vit en juin sur le Thymus com - munis , Anemone stellala, Erica arborea, etc.-, Miluère. pulverulenta. — Quercus robur, Ulmus campestris, Tilia europæa ; juin et juillet. populeti. — Les Populus tremula , fastùjiata et alba ; juin, juillet ; Merrin. stabilis. — Cerasus, Prunus, Quercus robur, Ulmus campestris , Alnus gluiinosa, etc.-, mai et juin. gracilis. — Lysimachia vulgaris , Quercus robur et différentes plantes basses ; mai et juin. incerta. — Quercus robur , Amygdalus communie, quelquefois Cra- Soc. Linn. — T. xxix. 23 316 CATALOGUE tægus oxyacantha. — Je l’ai trouvée et élevée sur le Centaurea jacea. — En mai ; les auteurs indiquent juillet, août et septembre. opima. — Salix caprea ; juin. — Quercus ; Frey. munda. — Quercus robur ; juin et juillet. — Polyphage : arbres frui¬ tiers, Chêne, Hêtre, Peuplier, Tilleul ; Frey. PANOLIS piniperda. — Pinus sylvestris, P. abies. — Les Pins et les Sapins ; Berce. — Mai, juin, juillet et août. PACHNOBIA leucographa. — Plantago ; juin et juillet ; Merrin. — Aussi Stellaria, 7'araxacum, Bruyères : Frey. rubricosa. — Fragaria vesca , Digitalis parviflora et sur un grand nombre de plantes basses; juin et juillet. — Selon Millière, sur diverses Anémones, le Ficaire à grandes fleurs, et une fois sur la Bruyère arborescente. MESOGONA oxalina. — Plantes basses; en captivité, jeunes pousses de Salix; a toute sa taille à la fin de mai. acetosellæ. — Se nourrit de plantes basses et se cache pendant le jour ; fin mai, commencement de juin. — Quercus; Frey. DICYCLA oo. — Quercus robur ; elle se tient entre des feuilles reliées par de la soie à la manière des Micros ; mai et juin. CALYMNIA pyralina. — Ulmus campestris , Cratægus oxyacantha , Quercus robur. — Pommier sauvage ; Bruand. — Septembre, mai. — En juin sur le Poirier ; Donzel. diffinis. — Ulmus campestris ; principalement ceux des routes ; mai et juin. affinis. — Ulmus campestris ; principalement ceuxdes routes. — Bruand dit dans les bois. — Mai. trapezina. — Quercus robur , Ulmus campestris, Tilia europæa , Fagus sylvatica, Acer campestre , Corylus avellana, Betula alba, Carpinus betulus ; mai et juin. UES CHENILLES EUROPEENNES 31 GOSMIA paleacea. — Betula alba , Quercus robur ; juin. abluta. — Salix alba et Populus ; a toute sa taille fin mai. DYSCHORISTA suspecta. — Betula alba, Populus ; mai ; Merrin. fissipuncta. — Populus et Salix-, Acer campestre , selon Treitschke • se tient cachée le jour sous les Lichens et les Mousses; mai. — Juin ; MilliÈre. PLASTENIS retusa. — Salix et Populus; mai et juin. subtusa. — Les Populus et les Salix; entre les feuilles ; mai et juin. CIRRŒDIA ambusta. — Pyrus nivalis, Prunus domestica ; mai. xerampelina . — Fraxinus excelsior ; Constant. — Aussi sur le Syco¬ more, pendant le jour se cache au pied, sous les feuilles sèches ou les mousses du tronc; avril, mai ; se chrysalide en juillet. G LEOGERIS viminalis. — Les Saules, l’Osier, à l’extrémité des branches, entre les feuilles qu’elle roule et attache, avec des fils de soie; avril et mai. ANGHOGELI S lunosa. — Mange des Graminées, dans les endroits arides et élevés, se cache sous les pierres ; en avril. ORTHOSIA ruticilla. — Quercus ilex, Quercus suber ; mai et juin. Iota. — Salix peut andr a et d’autres espèces de Salix; Coriaria myr- ti folia, d'après Mautorell ; mai et juin. macilenta. — Plantayo lanceolata, Alsine media, Fayus sylvatica, probablement les Salix, les Populus; dans les mousses et les feuilles sèches, principalement au pied des Fayus ; mai et juin. cercellaris. — Quercus robur, Populus tremula, Salix capren, Rumex acetosa ; s’enterre. — Le Roi ne mentionne que les Rumex. 318 C \TALOGUE helvola. — Quercus robur ; s’enterre; mai. pistacina. — Lychnis dioica ; sur différentes plantes basses : Les Rumex crispus, acetosa, patientia, et quelquefois sur les Ulmus cam- pestris qui bordent les routes ; avril, mai, juin. — Pistacia len - tiscus et Phillyrea angustifolia ; en hiver et en automne ; Martorell. hœmatidea. — Rhamnus alaternus ; en hiver. nitida. — Différentes espèces de Veronica, Primula officinalis, et diverses plantes basses; mars, avril, mai. humilis. — Triticum repens , Sonckus oleraceus et plusieurs autres plantes herbacées ; mai et juin ; Donzel. lævis. — Vit, dit-on, sur le Quercus robur ; Berce.. litura. — Les plantes basses; se tient cachée le jour sous les feuilles sèches et les broussailles, surtout au pied des Genista ; en mai. XANTHIA citrago. — Vit en société sur le T ilia micropliylla, dont elle mange les feuilles les plus basses. — Tilia en général ; Berce. — Chatons de Salix caprœa ; Le Roi. — D'après Donzel, il faut mouiller les chrysalides pour qu’elles n'avortent pas. En mai et juin, sulphurago. — Acer campestre ; mai. aurago. — Fagus sylvatica, entre les feuilles qu’elle lie ensemble ; Treitschr'E. — Sur les Populus ; Esper ; mai. flavago. — Salix caprea , suivant Esper ; avril. — Le Roi ne déter¬ mine pas quel Salix, je suppose que dans le nord elle se prend ailleurs que sur le Salix caprea. fulvago. — Betula alba, chatons du Salix caprea ; juin. — Avril, sui¬ vant Guénêe. gilvago. — Se nourrit de diverses plantes, mais elle préfère les jeunes pousses des Populus, Ulmus campestris ; en juin, dans les feuilles sèches et les broussailles, ocellaris. — Bourgeons des Peupliers; mai, juin; le Roi. HOPORINA croccago. — Quercus robur ; fin mai, commencement juin. ORRHODIA fragariæ. — - Sur les plantes basses; Frey. DES CHENILLES EUROPÉENNES 3J9 erythrocephala. — Toutes les plantes basses, sous les feuilles sèches; mai. vau punctatum. - — Cratægus oxyacantha , Prunus spinosa, Ribes uva- crispa, Br assica oleracea; avril et mai. Daubei. — Buxus sempervirens, dont elle ronge les jeunes pousses; se tient cachée; commencement mai. vaccinii. — Plantago media, Prunus spinosa, Cratægus oxyacantlia , les Rumex , les Alsine, Quercus robur ; assez commune au pied des Chênes, sous les mousses et les feuilles sèches ; avril, mai, juin et juillet. — Suivant Treitschke, dit Donzel, sur les Rubus et Vaccinium. ligula . — Les plantes basses dans sa jeunesse; Prunus spinosa , Cratægus oxyacantha , Erica vulgaris ; se cache le jour sous les feuilles sèches et sous les pierres ; en mai. rubiginea. — Toutes sortes d’arbres fruitiers sauvages, diverses plantes basses principalement les Chicoracées et le Quercus robur; mai, juin et juillet. — Mai; Berce. Staudingeri. — Chicoracées et Plantago ; commencement de juin. SCOPELOSOMA satellitia. — Quercus robur, JJlmus campestris, Cratægus oxyacantha, Rubus ; surtout au pied des Ormes, sous les feuilles sèches et les broussailles ; a toute sa taille en juin. SCOLIOPTERYX libatrix. — Les Salix et les Populus ; en été et en automne. XYLINA semibrunnea. — Fraxinus excelsior; mai. socia. — Quercus robur, Tilia europæa, Ulmus campestris, Prunus domestica ; mai et juin. • furcifera. — Les Alnus glutinosa et viscosa, Betula alba, Quercu* robur , Populus ; juin et juillet. — Avril; Merrin. lambda. — Myrica gale ; mai et juin; Merrin. ornitopus. — Quercus robur , Populus tremula et plusieurs Salix; mai, commencement de juin. 1 apidea. — Les Juniperus virginea , sabina, cupressifolia et tamarisci- folia ; les Cyprès horizontal et pyramidal; mai et juin. 3*20 CATALOGUE Merckii. — Alnus viscosa; mai, se chrysalide en terre ; Rameur. CALOCAMPA vetusta. — Scabiosa succisa, Statice limonium, les Car ex, Urtica dioica et Populus ; Merrin ; mai, juin et juillet. exoleta. — Urtica dioica , sur un grand nombre de plantes de familles très éloignées tels que Scabiosa succisa , Cucubalus beften, Ononis arvensis, Silene otites, les Genista ; juin et juillet. — Avril ; Merrin. solidaginis. — V accinium vitis idæa, Myrtillus ; on peut la nourrir à son défaut de Pyrus malus ; a toute sa taille fin juin . X YLOMYGES conspicillaris. — Sur presque toutes les plantes, mange aussi des racines de Graminées, s'enterre en août. — Plantes basses, Genista; juin; Berce. SGOTOCHROSTA pulla. — Sur les plantes basses en mai; Treitschke. ASTEROSGOPUS nubeculosus. — Betula alba, Ulmus campestris , Quercus robur, Tilia europæa , Cratæyus oxyacantha, Prunus spinosa, Populus tremula, Prunus cerasus, etc. ; Berce ; mai et juin ; passe l’hiver en chrysalide. sphinx. — Quercus robur, Tilia europæa, Salix caprea , Fayus syl~ vatica. Prunus cerasus , Ulmus campestris. — Se prend fré¬ quemment sur le Cratæyus oxyacantha. Prunus spinosa ; Berce. — Du 20 mai au 15 juin, selon Donïel et moi ; principalement sur l’ Ulmus campestris. DASYPOLIA templi. — Heracleum spltondylium, tiges et racines; éclôt au printemps, acquiert pendant l’été son développement complet. XYLOCAMPA areola (lithoriza). — Les Lonicera caprifolium, peryclymenum et DES CHENILLES EUROPÉENNES 321 principalement le xylosteum ; juin et juillet. — Mars et avril ; Martorell. LITHOGAMPA ramosa. — Les Lonicera, dans les montagnes ; juillet et août. Millierei. — Lonicera xylosteum ; septembre et octobre. — En mai et septembre ; Martorell. EPIMECIA ustula. — Scabiosa leucantha , dévore les fleurs ; mai et août. — De juillet à septembre ; Martorell. GALOPHASIA casta (opalina). — Les Linaria et Y Antirrhinum majus. — Scabiosa; Martorell. — Toute la belle saison; quelques-unes passent l’hiver. platyptera . — Lynaria vulgaris. lunula (linariæ). — Les Linaria vulgaris, pelliceriana, repens ; juillet et milieu d’octobre. — Juin, juillet, puis août et septembre; Berce. GLEOPH ANA anterrhini. — Linaria vulgaris , Euphorbia cyparissias, Scabiosa leucantha , Antirrhinum linaria. — Les Lonicera ; Martorell croit qu’elle a deux générations ; au printemps et en octobre. — A la mi-septembre. serrata. — - Sur plusieurs espèces de Scabiosa ; en mai et juin. GÜGULLIA verbasci. — Les Verbascum thapsus, phlomoides, lychnitis et nigrum , les Scrophularia canina et aquatica ; depuis le mois de maj jusque vers la fin d’août. scrophulariæ. — Les Scrophularia aquatica et nodosa. quelquefois Ver¬ bascum blattaria; juillet et août. lychnitis. — Les Verbascum lychnitis, pulverulentum, nigrum, phlo¬ moides et sinuatum; fleurs et fruits ; juillet et août; Rambur. — Juillet, août et septembre; Berce. f Var.J rivularum. — Exclusivement sur les Scrophularia ; en juillet et 322 CATALOGUE dans les endroits humides. — Le type sur les terrains pierreux arides et élevés ; Guénée. thapsiphaga. — Verbascum thapsus , Scrophularia canina, Verbascum lyclmitis ; en juin et août ; Guénée. scrophulariphaga. — Scrophularia ramosissima ; se cache souvent au bas des tiges sous les feuilles inférieures; mai, juin, blattariæ. — Les Scrophularia canina et ramosissima, les Verbascum lyclmitis , thapsus et quelques autres espèces rameuses, quel¬ quefois le Scrophularia aquatica : aime surtout les fleurs et les fruits; juin, juillet, août. asteris. — Solidago virgaurea, les Aster e t différents Chrysanthemum sauvages et cultivés ■ juillet, août, septembre, balsamitæ. — Sur un Hieracium ; en mai ; Guénée. umbratica. — Les Sonchus oleraceus et arvensis, Peucedanum, Cam- panula , Cicliorium ; depuis juillet jusqu’en septembre, lactucæ. — Lactuca saliva , Lampsana communis, Les Sonchus arvensis et oleraceus, Prenanthes muralis. — Je l’ai surtout remarquée sur les Sonchus arvensis et oleraceus , dans les vignes; depuis juillet jusqu’en septembre. ltfcifuga. — Prenanthes purpurea ; août; Boisduval, Rambur et Graslin. — Vit sur les Ghicoracées ; Donzel. campanulæ. — Matricaria chamomilla : a toute sa tailie en août. — Campanula rotundi folia ; Frey. santolinæ. — Les Artemisia arborea et campestris ; juin, juillet et avril, chamomillæ. — Matricaria chamomilla , les Anthémis cotula, arvensis et nobilis, les Chrysanthemum ; avril et en juin. — Juin, juillet et premiers jours d’août, sur les fleurs ; Berce. anthemidis. — De la mi-septembre à fin octobre, Aster acris ; passe souvent deux ans en chrysalide; Millière. tanaceti. — Tanacetum vulgare, les Artemisia absinthium, vulgaris eiabrotanum, Matricaria chamomilla, Parthenium, Achillea mille foli uni ; a toute sa taille en août et septembre, santonici. — Artemisia absinthium ; Boisduval. xeranthemi. — Aster acris; Millière. gnaphali. — Sur les même plantes que le C. asteris; principalement Solidago virgaurea ; courant juillet et dans le commencement du mois d’août. scopariæ. — Artemisia scoparia. DES CHEM ILLES EUUOPEEMNES 323 artemisiæ. — Les Artemisia abrotanum , absinthium, campestris, les Matricaria chamomilla, et dracunculus ; ne mange que les fleurs ; en août. absinthii. — Les Arthemisia absinthium et vulgaris ; mange les fleurs ; en automne. formosa. — Artemisia camphorata. argentea. — Artemisia campestris ; depuis juillet jusqu’en septembre, argentina. — Vit sur diverses espèce d’Absinthe dans les steppes; Guénée. EURHIPIA adulatrix. — Les Pistacia terebintlms et lentiscus : mai à novembre et même décembre. GALPE capucina. — Les Thaliclrum flavum, minus et angustifolium ; dévore les fleurs ; mai, juin, juillet. — Berce indique seulement le mois de mai. TELESILLA amethystina. — Peucedanum officinale ; juillet et août. PLU SI A triplasia. — Urtica dioica, Humulus lupulus; Guillemot; juillet, août, septembre et octobre. — Juillet et octobre; Berce. asclepiadis. — Asclepias vincetoxicum ; ne mange que la nuit ; en juillet, tripartita. — Asclepias vincetoxicum ; juillet et août. — En juillet et en octobre sur les Urtica; Berce. c. aureum. — Les Thalictrum aquilegi folium et flavum ; mai et juin, moneta. — Les A conitum lycoctonum etnapellus, les Helianthus tube- rosus et annuus , Arctium lappa , Cucumis saliva; en juillet, cheiranthi. — Thalictrum flavum ; avril et mai. uralensis. — Aconitum anthora ; a toute sa taille fin juin, illustris. — Les Aconitum lycoctomtm et anthora , Thalictrum aqui- legi folium ; a toute sa taille en juin, modesta. — Pulmonaria angusti folia, Arum maculatum ; avril et mai. chrysitis. — Urtica dioica, Lamium album , Galeopsis tetrahit, Arc¬ tium lappa; de mai à septembre. CATALOGUE 324 chryson. — Eupatorium cannabinum ; juin et juillet. bractea. — Eupatorium cannabinum ; mai, juin; Merrin. — Hiera - cium pilosella , Taraxacum et Picris hieracioides ; Wuli.s- CHLEGEL. festucæ. — Festuca fluitans, Iris pseudo- acorus, Sparganium ramo- sum, Arundo phragmites, Carex riparia. — Le Roi n’indique que Carex. — En juin et juillet. accentifera. — Diverses Mentha : M. aquatica , insularis ; depuis janvier et février, jusqu’à la fin de l’année. gutta. — Les Urtica. — Une grande partie de l’année sur les Mentha ; Martorell. chalcytes. — Parietaria of/icinalis, les Urtica dioica et urens, Cytisus argenteus , les Solanum nigrum et dulcamara , Lgcopersicum esculentum ; pendant neuf ou dixmois de l’année. — En Espagne, particulièrement le Solanum miniatum. iota. — Les Urtica dioica et urens , les Lamium album et hirsutum, Arctium lappa, G aleobdolon luteum , les Lonicera periclyme- num et caprifolium, Senecio vulgaris ; avril, juin et juillet. pulchrina. — Les Lonicera ; avril, juin et juillet. gamma. — Urtica dioica, Lamiitm album , et sur presque toutes les plantes basses ; premier printemps jusqu'en automne. circumfiexa. — Plantes basses. Daubei. — Sonchus maritimus ; en captivité avec les Chicoracées ni. — Est polyphage; peu connue. interrogationis. — Urtica urens ; mai et juin. — Vacciniumuliginosum ; Frey. de ver gens- • — Guénée suppose que la chenille est polyphage. ANOPHIA leueomelas. — Convolvulus sepium et la plupart des Convolvulus spontanés de la Provence, fleurs et feuilles; Millière; en mai. — Avril et mai, juillet à décembre, suivant Martorell. ŒDIA funesta. — Convolvulus sepium. A MAR T A myrlilli. — Les Vaccinium myrtillus et ïcliginosum, les Ericavulgaris DES CHENILLES EUROPÉENNES 325 et tetralix ; depuis juin jusqu’à octobre. Ces dernières passent l’hiver. cordigera. — V actinium uliginosum ; août. HELIACA tenebrata. — Cerastiurn arvense , mange les capsules ; juin. H ELI O T HI S cognatus. — Prenanthes purpurea. cardui. — Jacobæa vulgaris, Picris hieracioides et plusieurs Chicora- cèes; juillet et août. ononis. — Ononis spinosa, Salvia pratensis ; vit en été. dipsaceus. — Ramex acutas , l es Dipsacas fitllonum, arvensis eipilosus , Cichoriumintybus, les Centaurea nigra,jacea, scabiosa et cal- citrapa, les Planlago major , media et lanceolata, Lgchnis dioica, Silene infiata, Cucubalus baccifer ; mars, juin, août et septembre. — Principalement les Linaria ; Berce. maritimus. — Spergularia marina et S. media ; juillet et août; Berce. scutosus. — Artemisia campestris ; commencement de mai à la mi- juin ; fin août à mi-septembre. peltiger. — - H gosciamus niger ; Stainton. — Senecio viscosus ; Bellier de la Chavignerie et Guillemot. — Ulex europœus ; Trimoulet. — Salvia pratensis ; carnassière. — Juin et juillet. — Sur diverses plantes basses, principalement Bellis sgloestris,à Hjères ; novembre, décembre; Donzel. — A Lyon, se prend sur le Souci des jardins ; Austaut. armiger. — Plantago, Cncurbita, Nicotiana , Medicago , Cannabis sativa, ZeaMais, Ulex çuropveus, Réséda latea ; Stainton, — Sur une multitude dépiautés basses; Donzel. — Août, septembre et octobre. — Inula viscosa ; avril, mai et août ; Martorell. incarnatus. — La larve est figurée dans Menetries. CHARICLEA delphinii. — Les Delphinium consolida, et Ajacis, Aconit um napellus et A. Igcoctonum, dont elle mange les fieurs et surtout les fruits ; très carnassière; de juin à fin septembre. victorina. — Sur la semence d’un Salvia; au mois de juin; J. Lederer. 326 CATALOGUE umbra. — Ononis spinosa, Géranium, pratense, les Ononis repens et arvensis, Robinia hispida, fleurs et boutons ; fin juillet et août. XANTHODES malvæ. — Lavatera olbia, Malva officinalis et M. moschata", la géné¬ ration d’été en mai, opère rapidement sa transformation; la géné¬ ration d’automne se chrysalide quelquefois avant l'hiver. Graelsii. — Les Lavatera, principalement le L. olbia, se métamorphose en août. EUTERPIA laudeti. — Silene otites; juin. — Silene otites, variété volgensis, Spr.; en juillet; Lederer. — Gypsophila et Silene; Fret. ACONTIA urania. — Se tient en repos sur la surface supérieure des feuilles d’une Althæa; J . Lederer. lucida (solaris). — Plusieurs espèces de Trifolium et Chenopodium, Taraxacum dens -leonis, les Convolvulus ; en juin et septembre. — Les Malvacées; fin juillet ; Millière. luctuosa. — Plantayo major, les Convolvulus, les Malva ; mai et juin. viridisquama. — Sur une Malvacée; juillet ; de Graslin. TIJALPOCHARES Dardouinl. — Dans les capsules de Y Antliericum ramosum , Frey. lacernaria. — Vit sur les Pldomis, dont elle lie les feuilles; Guénée. hansa. — Haberhauer a découvert, dit Lederer, la chenille de cette espèce sur un Ecliinops ; elle est adulte fin juin. ostrina. — La chenille vit sur les Carlina et autres plantes analogues ; Martorell. parva. — Réceptacle des Inula montana et viscosa , Centaurea calci- trapa ; octobre et novembre. paula. — Gnaphalium dioicum; Treitschke. helychrysi. — Helichrysum anyustifolium , se tient à l’extrémité des tiges ; avril, juin et juillet ; Rambur. Himraighoffeni. — Himmighoffen suppose qu’elle doit vivre sur quelques plantes basses, telles que Plantayo, Ilelychrysum ou Scabiosa. DES CHENILLES EUROPEENNES 327 ERASTRIA argentula. — Différentes espèces de Graminées; en mai; Duponchel. — Août et septembre ; Berce. — Juillet ; catalogue de Belgique. uncula. — Carex, dans les prés humides; en août. — Cyperus et diffé¬ rentes espèces de Carex ; Frey. obliterata. — Les Ar terni sia cærulescens et absintliium ; a tout son développement fin juin. venustula. — Corylus avellana, Quercus robur, Prunus spinosa, Juniperus communis ; août. scitula. — Vivrait, selon Himmighoffen, sur les pêchers ; Millière. numerica. — Santolina; juillet. — ■ De mai à juillet, sur des plantes aro¬ matiques ; Berce. deceptoria. — Sur différentes plantes basses et arbustes; juillet, août. fasc’ana. — Différents Rubus, se chrysalide au milieu de mai ; Dupon¬ chel. — En août et septembre; Berce. AGROPHILA trabealis. — Convolvulus arvensis et C. septum / juillet et août. HÆMEROSIA renalis. — Chondrilla juncea,\esLactuca sativa, ramosissima, fœticla et sylvestris ; mange les étamines ; fin septembre et octobre ; Millière, Daube. METOPONI A Rækeritiiana. — Sur les Delphinium, dans les lieux secs; juillet et août ; GuÉnée. MEGALODES eximia. — Althæa, boutons des fleurs; adulte depuis la lin de juin jus¬ qu’à la mi juillet ; se chrysalide sous terre ; Julien Lederer. METOPTRIA monogramma. — Dans les fleurs du Psoralea bituminosa ; se transforme à la fin de juillet. 328 CATALOGUE EUCLIDIA mi. — Différentes espèces de Trifolium, Medicago, Ononis spinosa — My r ica gale ; Goossens ; juin, août et septembre. — Juillet et août ; Berce. glyphica. — Trifolium. — Différentes espèces de Trifolium et sur Y Ononis spinosa ; juin, août et septembre ; Berce. — Se chry¬ salide tin juillet et fin septembre. CEROCALA scapulosa. — Helianthemum halimi folium et sa variété sanguineum; à la fin d’avril et à la fin de juillet elle a acquis toute sa gros¬ seur. P E R I G Y M A albidentaria. — Vit sur une plante épineuse qui doit être ou un Vlecc ou un Genisla; printemps. LEUCANITI S Cailino. — Salix viminalis; fin septembre. stolida. — Rubus , d'après Dahl; chenille peu connue. — Se nourrit des feuilles du Quercus et du Coriaria myrti folia ; en juillet ; Mar- torell. GRAM MODES bifasciata. — Polygonum persicaria et aussi Cystus salvifolius ; Martorell; depuisfin mai jusqu’en décembre. — D’aprèsGuÉNÉE, le Smilax et les Rubus. algira. — Rubus, S ali x et Punica granatum; Millière ne l’a jamais rencontré que sur la Ronce des haies. — De juin en août et fin octobre. PSEUDOPHIA illunaris. — Sur les Tamarix, le T.gallica principalement; septembre, octobre et novembre; on la rencontre aussi dès la mi-juillet à sa taille. luaaris. — Quercus robur et aussi sur le Populus Iremula; juillet, Treitschke. — Juin, juillet; Donzel. DES CHENILLES EUROPEENNES 329 tirrhaea. — Les Pistacia terebinthus et lentiscus, Rhus coriaria, Cra- tægus oxyacanth a ; milieu de septembre et octobre. — Elle vit à Hyères, en été, en automne et même en hiver ; Donzel. CATEPHIA alchymista. — Quercus robur, Ulmus ; en août. CATOCALA fraxini. — Fraxinus excelsior , Populus tr émula et P .fastigiata, Ulmus campestris , Betula alba, Corylus avellana, Acer campestre, Castanea vulgaris ; quelquefois sur les Salix d'après Berce ; commencement de juillet jusqu’à la fin d'aoûl. elocata. — Les Populus alba, nigra et fastigiata; Berce indique les Salix et les Populus. — Pour moi, je ne l’ai jamais trouvée sur les Salix ; juin et juillet. nupta. — Salix alba, Ulmus campestris, Populus ; mai et juin, dilecta. — Qercus robur. sponsa. — Quercus robur ; mai et juin; Donzel et Godart. — Avril; Merrin. promissa. — Quercus robur ; mai. conjuncta. — Quercus robur ; mai. pacta. — Salix cinerea. optata. — Salix caprea et S. viminalis ; se chrysalide vers la fin de juillet. electa. — Les Salix alba, caprea, viminalis ci vitdlina, Tilia euro- pæa, Populus fastigiata; juin et juillet, puerpera. — Salix incana et S. hélix; Millière; en juin, neonympha. — Chenille sur le Glycyrhiza ; Lederer. — En juin, sur la réglisse; Guénée. nymphæa. — Les Quercus ilex , suber et coccifera; mai, juin ; Donzel. — Milliers suppose qu’elle vit sur l'Olivier, paranympha. — Prunus insititia, Berberis vulgaris, Prunus spinosa; se métamorphose commencement de juin. — D’après Berce, vit en mai sur le Prunus spinosa et sur le Cratægus oxyacantha; Donzel. hymenæa. — Prunus spinosa ; selon Treitschke. conversa. — Il est probable qu’elle vit sur le Quercus robur ; Berce. 330 CATALOGUE diversa. — Quercus robur: mai. nymphagoga. — Quercus ilex et Q. suber ; mai. SPINTHEROPS spectrum. — Genista pilosa et G. juncea; principalement sur ce der¬ nier; a toute sa taille en mai. cataphanes. — Ulex europæus /Berce. — Genista pur g ans ; Millière ; en juillet. — En mai suivant Berce. diiucida. — Vit sur le Genista ; en juin; Martorell. — Hipocrepis comosa , Onobrycliis et Medicago ; Frey. EXOPHILA rectangularis. — Chenille sur les arbrisseaux de Celtis; J. Lederer. TOXOCAMPA lusoria. — Astragalus glycyphyllos, Vicia racica\ mai, juin et juillet ; Donzel. pastinum. — Vicia cracca; e n mai; Guénée. — Astragalus et coronilla; Frey. viciæ. — Vicia dumetorum ; mai, juin et septembre; Guénée. cracciæ. — Les Vicia cracca, multiflora, sativa; mai et uin. — Le Plan¬ tain et les Légumineuses; Martorell. — Juin et juillet; Donzel. limosa. — Vicia cracca , Coronilla varia; avril, mai et septembre; Guénée. AVENTIA flexula. — Lichen stellaris et L.parietinus, principalement Lichen des Hêtres; avril, mai et juin. — Lichens des Prunus et Cratægus ; Frey. BOLETOBIA fuliginaria. — Plusieurs espèces de Mousses, principalement le Bryum murale, Lichen parietinus, bois pourri; a toute sa taille à la fin de juin. — Sur les Bolets secs qui croissent sur le bois pourris, et, dit-on, sur certains Lichens; en juillet; Guénée. HELIA calvaria. — Rurnex acutus et R.obtusifolius, aupied des arbres; mai et juin. *— Sur les Saules et les Peupliers; Frey. DES CHENILLES EUROPÉENNES 331 NODARIA nodosalis. — Est polyphage; fin septembre, octobre. ZANCLOGNATHA tarsiplumalis. — Polyphage ; sur les plantes basses ; Frey. grisealis. — Chrysosplenium alterni folium; on l’élève aussi avec le Galium album et le Rumex acetosa. — Betula alba; Fouard. — Se transforme à la fin de mai. tarsipennalis. — Framboisier? mange volontiers le Polygonum aviculare et le Saule; depuis août jusqu’en avril; Merrin. emortualis. — Feuilles sèches des Chênes ;deTischer. — D’après Treits- chke, les Lichens du Chêne; en septembre et octobre. MA DOPA salicalis — Salix triandra,e\.S. caprea; différentes espèces de Salix ; se transforme commencement juin. HERMINI A cribrumalis. — Salix, Carex sylvatica, Luzula pilosa; depuis août à avril; Merrin. crinalis. — Rubia peregrina;en captivité se nourritde Rubus, Lonicera, Rosa et Quercus ; passe l’hiver et se transforme en mars. tentacularia. — Sur les Hieracium; Frey. derivalis. — Chenilles dans les bois, parmi les feuilles des chênes morts; depuis août à avril; Merrin. PECHYPOGON barbalis. — Quercus robur , chatons du Betula alba; septembre et octobre ; passe l’hiver, et à la mi-mars a toute sa taille. BOMOLOCHA fontis. — Erica vulgaris, Urticaurens , Solidago virgaurea; de juillet à septembre. — Vaccinium myrtillus; Frey. HYPENA lividalis. — Entre les feuilles de Parietaria diffusa ; presque toute l’année; Martorell. Soc. Linn. — T. XXIX. 24 332 CATALOGUE rostralis. — Humulus lupulus, Urticci urens. — Humulus lupulus, mais jamais sur YUrtica; Guénée. — A toute sa taille en juin et en septembre. proboscidalis. — Urtica u,rens ci U.dioica. Plantago lanceolata ; com¬ mencement de mai et en juillet. obesalis. — Suivant Freyer, sur YUrtica. HYPENODES costaestrigalis. — Thymus serpillum; juillet et août; Merrin. R1YULA sericealis. — Urtica et différentes plantes qui bordent les fossés et les marais ; se métamorphose commencement de juin. BREPHOS parthenias. — Betula alba,Quercus robur,Casta;ea vulgaris, Fraxi- nus excelsior, Fagus sylvatica y juin et juillet. nothum. — Betula alba, Populas tremula; commencement juin. — Selon Berce, elle a les mêmes mœurs que le B. parthenias . — La variété Touranginii vit sur le Salix monandra. — Salix caprea, Populus tremula ; en juin ; Donzel. puella. — La chenille, selon Treitschke, vit sur le Populus tremula. GEOMËTRÆ PSEUDOTERPNA pruinata. — Spartium scoparium ; fin mai, commencement de juin. — Cytisus spinosus , Genista scoparia et G. tinctoria ; suivant Millière. — Elle vit, d’après Donzel, sur un grand nombre de Légumineuses arborescentes, principalement, Spartium scopa¬ rium ; se transforme entre des feuilles, coronillaria. — Cytisus laniger et C .spinosus ; Rambur. — Coronilla ; Martorell. — Ulex europæus ; Trimoulet. — Genista scoparia ; Maurice Sand. — Avril et mai. corsicaria. — Genista scoparia et G. cor sic a ; mars et juin. — Rambur ne l’a prise que sur le Genista corsica. DES CHENILLES EUROPEENNES 333 GEOMETRA papilionaria. — Betula alba, Alnus glutinosa et A. viscosa, Fagus sylvatica, Corylus avellana, Spartium \scoparium ; mai et juin, août et septembre. vernaria. — Clematis vitalba, Quercus robur , les Prunus spinosa, clomestica et armeniaca ; mai et septembre. PHORODESMA pustulata. — Quercus robur ; dans un fourreau composé de débris de feuilles; elle le quitte arrivée au tiers de sa taille ; se chrysalide tin mai. smaragdaria. — L’abbé Fettig a élevé la chenille sur Y Achille a mille folium; Esfer l'a représentée sur cette plante. — Rubus; Trimoulet. — Mai. E UCROSTIS herbaria. — Les Teucrium capitatum, flavesccns, etpolium; avril, mai, juin et juillet; Milliers. aureliaria. — Eclôt dès le mois d’octobre, a tout son développement courant ou fin mars ; vit sur les Pliillyrea angustifolia et media et sur l’Olivier. indigenata. — Eupjhorbia spinosa, E. cyparissias, et probablement d’autres espèces d ' Eupliorbia ; se transforme fin avril pour la première génération et en octobre pour la seconde. NEMORIA viridata. — Rubus fruticosus, Cratægus oxyacantha, Quercus robur , Corylus avellana, Ononis spinosa ; mange les fleurs de préfé¬ rence aux feuilles. La chenille vit en automne. — Juillet et octobre; Berce. — En juin et septembre ; Ronzel. porrinata. — Sur les Cratægus , Corylus et Rubus ; Frry. pulmentaria. — Sur plusieurs espèces d’Ombellifères : Bupleurum , Seseli, Anthriscus, Fœniculum, Lotus hispidus ; vit en au¬ tomne, se chrysalide en juillet. faustinata. — Rosmarinus of/ïcinalis, sur les Heurs seulement ; passe l’hiver, se transforme fin mars ou commencement avril. 334 CATALOGUE strigata. — Quercus robur et plusieurs espèces d’arbres, Prunus spi¬ nosa, Cratægus oxyacantha ; mai et juin. THALERA fimbrialis. — Buplevrum falcatum , Cratægus oxyacantha , Betula, Prunus spinosa; Euphorbia cgparissias d’après Guénée ; se chrysalide en juin. JODIS putata. — Chenille sur le Chêne et divers autres arbres; Le Roi. — Sur le Charme, l’Aulne, l’Airelle ; Donzel. lactearia. — Carpinus betulus, A Inus glutinosa et A. viscosa, Vacci- niurn myrtillus, Quercus robur ; se chrysalide en août. — Août et septembre ; Guénée. ACIDALI A pygmæaria. — Juin et juillet. trilineata. — Vicia dumetorum, Fabricius. — Donzel croit qu’elle vit sur le Genista purgans et G. cinerea. — A toute sa grosseur tin mai. flaveolaria. — Plantes basses ; mars, avril, mai. perochraria. — Festuca duriuscula. ochrata. — Plantes basses : Composées, Radiées, Crucifères, Borragi- nées Festuca duriuscula ; éclôt en juillet, se chrysalide à tin juin. macilentaria. — Plantago lanceolata, Achillea mille folium ; a toute sa taille commencement de mai. rufaria. — Sur les Stellaria et diverses plantes basses ; Frey. mediaria. — Euphorbia spinosa. — de Graslin l’a élevée sur un Ulex. — Eclôt tin de l’été; a toute sa grosseur les premiers jours de juin. moniliata. — Les Vicia, les Leontodon, les Borrago et autres plantes herbacées ; passe l’hiver et n’est parvenue à tout son développe¬ ment que vers la tin de mai. alyssumata. — En mai ; polyphage, en captivité ; dans la nature, semble vivre spécialement de Centaurea aspera. muricata. — Plantago major . — Euphorbia ; l’abbé Fettio. — A DES CHENILLES EUROPEENNES 335 toute sa taille à la fin de juin. — Depuis août jusqu’en mars; Merrin. dimidiata. — Fleurs d' Anthriscus sylvestris, Taraxacum dens~ leonis ; Merrin. — Mai; Audouin. contiguaria. — Est polyphage, préfère le Polygonum aviculare. — Sedum, Frey. — L’abbé Fettig dit qu’on l’élève avec le Galiurn mollugo. — Se chrysalide en^automne; passe l’hiver et a atteint son développement seconde quinzaine de mai. Cervantaria. — Vit de plantes basses, principalement YAlyssum calyci- num ; en captivité : Alyssum maritimum ; atteint toute sa gros¬ seur à la mi-avril. sodaliaria. — La chenille se nourrit de diverses plantes, telles que : Bor- raginées, Composées, Galiums. — Sur les Genista , surtout le Chêne vert ; septembre à novembre ; Martorell. nexata. — Polyphage, a été élevée sur le Linaria organifolia ; mai et juin. virgularia. — Les Rhamnus , Viburnum , Cytisus, Cratægus, Rubus, Pistacia lentiscus; en avril. — Vit pendant presque toute l’année, s’accommode de mousses et de feuilles sèches ; Berce. straminata. — Polyphage, préfère les feuilles. — Se nourrit des feuilles et des fleurs de beaucoup de plantes basses; l’hiver, se contente de feuilles sèches ; Berce. — Février, mars. subsericeata. — Se nourrit très bien avec Polygonum aviculare; juillet; Merrin; sort de l’œuf en juillet, passe l’hiver et parvient à toute sa taille au mois d’avril. laevigaria. — Les Galiurn , Clirysanthemum et une Gypsophila ; est polyphage, passe l’hiver, se chrysalide fin mars. obsoletaria. — Est polyphage; éclôt fin juillet et n’a son entier déve¬ loppement que commencement mai. — Vit depuis février jus¬ qu’en juin ; Berce. helianthemata. — Polyphage, semble préférer les fleurs aux feuilles, passe l’hiver, et, vers les premiers jours de juin, elle a acquis son entier accroissement. ostrinaria. — Préfère Y Heliotropium europæum et Y Erica vulgaris ; passe l’hiver et se chrysalide en mai. circuitaria — Feuilles desséchées de Y Os y ris, Clematis, Rubus ; on la trouve en automne ; mais il ne convient de la chercher qu’au printemps . 336 CATALOGUE herbariata — Juniperus communis , Betula alba; vit dans les herbiers; Berce. — A toute sa taille en mai et juin. calumetaria. — Les Dorycnium ; vit en hiver. Zephyrata. — Polyphage; se transforme vers le commencement de mai. bisetata. — Vit sur différentes espèces d’arbres et d’arbustes, passe l’hiver; Berce. — Taraxacum, P oly g onum aviculare ; depuis août en avril; Merrin. trigeminata. — Anthriscus sylvestris, tieurs de Taraxacum ; Merrin. — Chenille éclôt en août, hiverne et se chrysalide fin avril. belemiata. — Vit sur plusieurs plantes basses, passe l’hiver, ne grossit visiblement qu’à partir d’avril. politata. — Se nourrit d’un grand nombre de plantes basses, vit depuis le mois de juillet et se transforme courant mai, premiers jours de juin. filicata. — Se nourrit des fleurs de Dianthus, Veronica anagallis ; vit tout l’été et jusqu’à novembre; Martorell. rusticata. — Polyphage : se chrysalide sous forme de coque; a toute sa taille du 15 au 20 août; la deuxième génération passe l’hiver en chenille. humiliata. — Est polyphage, se nourrit avec les Rumex, les Taraxacum , les Veronica et autres plantes basses; passe l’hiver, arrive à toute sa grosseur en mai. dilutaria. — Est polyphage, préfère Y Anagallis arvensis, plantes fanées; se métamorphose commencement mai. Vesubiata. — Vit sur les plantes basses, et se métamorphose au prin¬ temps ; Millière. holosericeata. — Helianthemum vulgare , flétri ; juillet à mai; Merrin. circellata. — Se nourrit très bien avec le Polygonum aviculare ; août ; Merrin. agrostemmata. — Capsules de Y Agrostemma clioica. degeneraria. — Betonica opficinalis, a été élevé sur Scabiosa, Achillea, Convolvulus. — Polygonum aviculare, Rubus fruticosus , Cerasticum, Veronica; Merrin. — Passe l’hiver et n’acquiert toute sa grosseur qu’en avril suivant. — Berce ajoute: et en juillet. inornata. — Plantes basses et aussi Populus et Saiix ; août; Merrin. — Rumex; Frey. aversata. — Spartium scoparium, Geum urbanum ; très commune DES CHENILLES EUROPEENNES 337 dans les broussailles, ditGuÉNÉE. — Primula vulg aris , Cor ylus avellana, Ribes uva-crispa ; avril: Merrin. — A toute sa taille en juin. emarginata. — Convolvuius arvensis, Galium verum; se chrysalide entre les feuilles de la plante; juin. immorata. — Erica vulgaris. rubiginata. — Vicia cracca, Convolvuius arvensis, Polygonum avi- culare ; paraît au moins trois fois dans l’année. — Lotus corni- culatus , Medicago lupulina, Tkalictrum minus , Taraxacum ; Merrin. marginepunctata. — Vicia cracca , Achillea mille folium ; mai et juin. — Sedum; Frey. confinaria. — Diverses plantes basses ; se métamorphose en septembre. luridata. — Linaria cymbalaria. — Silene inflata dont elle mange les feuilles : en mai ; de Graslin. — Passe l’hiver et arrive à toute sa taille au milieu d’avril. Isabellaria. — Alyssum maritimum; préfère les fleurs; a toute sa taille en juillet. submutata. — Thymus vulgaris , quelquefois Dorycnium. — Passe l’hiver, parvient à toute sa taille vers le milieu ou la fin d’avril et en juillet. incanata. — Se nourrit de diverses plantes herbacées, s’enfonce enterre fin juin. — Dianthus, Lychnis, Thymus ; Frey. Vesubiata. — Polyphage, n’a acquis son entier développement qu'à la fin de mai. fumata. — Bruyère; d’août en avril; Merrin. — Vaccinium myrtil- lus; Frey. remutaria. — Vicia sepium; commencement de juin; Treitschke. — Plantes basses? Polygonum aviculare ; depuis août à avril ; Merrin. — En mai; Berce. punctata. — Quercus robur , Melilotus of/îcinalis, Hippocrepis comosa; forme leur cocon fin mai, commencement juin ; Millière. caricaria. — Polyphage; on la nourrit plus spécialement avec la Cen- taurea jacea , Artemisia vulgaris et A. campestris ; les unes arrivent à toute leur taille commencement novembre, le plus grand nombre en mars suivant. immutata. — Chicoracées, Artemisia compestris, Thesium linophyl- lum ; passe l’hiver et n’est à son entier développement qu’en 338 CATALOGUE mars. — Vit à découvert sur plusieurs espèces de plantes en mars et en septembre; Berce. — Selon Donzel: en avril; Plan- tago lanceolata et Achillea millefolium. strlgaria. — Betula alba ; mai. — En juin; Merrin. strigilaria. — Sur la Bruyère ; Le Roi. — Sur les plantes basses; est polyphage; Millière. — Stachys sylvatica et Vicia cracca ; avril et mai ; Berce. — Après avoir passé l’hiver, dit Millière, se transforme en mai. emutaria. — Convolvulus sepium peut-être Statice limonium; se chrysalide fin mars. imitaria. — Rubus, Artemisia, Rubia, Erica, Lotus angustissimus, les Galium, Cratægus oxyacantha, Clematis vitalba ; passe l’hiver et reste à l’état de chenille jusqu’en mars ou avril, ornata. — Thymus serpyllum, la Marjolaine et la Mentha ; avril et mai ; et à l’automne ajoute Berce. — Depuis septembre à avril; Merrin. decorata. — Thymus vulgaris; passe l’hiver et ne parvient à toute sa grosseur que vers le milieu ou la tin d’avril, et en juillet ajoute Berce. ? '• ZONOSOMA pendularia. — Alnus glutinosa, Betula alba ; en juin, septembre et octobre. orbicularia. — Alnus, Salix caprea ; en septembre; Guénée. — Juin et septembre; Berce. annulata. — Acer campestre , Reaumur. — Donzel est porté à croire qu’elle vit en juin et septembre sur le Quercus robur. albiocellaria. — Il est probable qu’elle vit sur Acer campestre ; Berce. pupillaria. — Les Cistus monspeliensis et salvifolius, Myrthus communis, Phillyrea angustifolia, Arbutus unedo et divers Quercus; on la trouve toute l’année, aussi bien pendant la belle saison que pendant l’hiver, porata. — Quercus robur et Betula alba; juin, juillet, septembre, punctaria. — Quercus robur et Betula alba /juin, juillet et septembre, linearia H. — Fagus sylvatica, Quercus robur; Bruand. — Juin août et septembre. DES CHENILLES EUROPEENNES 339 TIMANDRA amata. — Plusieurs espèces de Rumex , Polygonum hydropiper , Per - sicaria; juin et en septembre. OCHODONTI A adustaria. — Evonymus europæus ; juin et septembre. PELLONIA vibicaria. — Air a montana , Spartium scoparium ; septembre et octobre, passe l’hiver sur une foule de graminées; Guénée. calabraria. — Sur les Genista, principalement G. tinctoria ; septembre et octobre; Berce. ABRAXAS grossulariata. — Différentes espèces de Groseilliers, principalement le Ribes grossularia et R. rnbrum, Prunus spinosa, Amyg- dalus communis ; hiverne et se chrysalide fin juin. pantaria. — Fraxinus excelsior, Ulmus campestris ; passe l’hiver, a toute sa taille courant juin. sylvata. — Ulmus campestris, Platanus orientalis, Fagus sylvatica ; août et septembre. adustata. — Evonymus europæus; mai et en septembre. — Mai et juin ; Guénée. marginata. — Principalement Corylus avellana , Populus tremula et sur un grand nombre d’arbres et d’arbrisseaux ; mai et sep¬ tembre. — Principalement Salix caprea ; Guénée. — Selon Berce, sur différentes espèces de Salix ; avril et mai. BAPTA pictaria. — Prunus spinosa ; sur les buissons bas ; en juin. bimaculata. — Cerasus avium, Salix, Rhamnus ; juillet; Merrin. temerata. — Prunus spinosa, Cerasus avium , Rhamnus; juillet; Merrin. STEGANI A trimaculata. — Les Populus alba, fastigiata et pyramidalis ; mai et juin. — Berce, en juin et en septembre. 340 CATALOGUE GABERA pusaria. — Betula alba, Salix alla, Fagus sylvatica, Alnus gluti- nosa, quelquefois Quercus robttr ; juin, juillet et septembre. — Août ; Guénée. exanthemata. — Betula alba, Salix alba, Fagus sylvatica. Alnus glutinosa ; juin et septembre. NUMER1 A pulveraria. — Salix caprea; juin et septembre; Treitschke. capreolaria. — Abies excelsa et .4. picea; a toute sa taille vers la mi¬ mai. ELLOPIA prosapiaria. — Pinus sylvestris, Larix europæa. — Quelques autres conifères; se transforme entre des feuilles ; Donzei.. — Juin, juillet, août et septembre. pinicolaria. — Sur les Pinus maritima et P. laricio; chenille en avril et probablement en juillet. margaritaria. — Carpinus betulus. Quercus robur, Alnus; mai, juin et septembre. honoraria. — Les Chênes verts et les Oliviers ; Guénée. — Vit sur Quercus robur ; août et septembre; Berce. — Selon Dupon- chel, sur le Betula alba; en automne. EUGON1A quercinaria. — Ulmus campestris, Fraxinus excelsior et principale¬ ment Quercus robur ; en juin. autumnaria. — Alnus, Ulmus campestris , l'ilia europæa , Quercus robur , Corylus avellana ; a toute sa taille commencement de juillet. alniaria. — Alnus, Ulmus, Tilia, Quercus robur, Corylus avellana ; a toute sa taille commencement juillet. — Principalement sur Bouleau et Peuplier; Berce. fuscantaria. — Fraxinus excelsior , Betula alba ; Fraxinus ligus- trum selon Guénée; fin septembre. — Merrin la note en juin, et Berce, en juillet. erosaria. — Quercus robur , Betula alba, Tilia europæa,. Carpinus DES CHENILLES EUROPEENNES 341 betulus , Pyrus communis ; mai, juin. — Selon Berce, en juin, puis en août et septembre. quercaria. — Vit sur le Quercus robur et sur les Chênes verts; mai ; Martorell. SELENIA bilunaria. — Ulmus campestris, Quercus robur, Salix alba , Prunus domestica, Cratægus oxyacantha ; mai, juin; puis en août et septembre. lunaria. — Ulmus campestris , Quercus robur , Salix alba, Betula alba, Prunus spinosa, Cratægus oxyacantha ; juin, août et septembre. tetralunaria. — Ulmus campestris, Quercus robur, Salix alba, Betula alba; \eJuglans regia, d’après Bruand ; juin, août, septembre. PERICALLIA syringaria. — Syringa vulgaris, Jasminum officinale, Ligustrum vulgare, Salix alba; juin, juillet, septembre et octobre. THERAPSIS eronymaria. — Evonymus europæus. ODONTOPERA bidentata. — Alnus glutinosa et A. viscosa, Rosa canina, Salix alba, Pinus sylvestris ; a toute sa taille en septembre ou octobre. — Le Roi n’indique que le Quercus robur ; difficile à élever. — Berce, août et septembre, sur beaucoup d’arbres et d’arbustes. pennaria. — Quercus robur, Carpinus betulus; commencement de l’été. — Quercus robur , Prunus spinosa ; en mai ; Berce. — Elle s’enterre ; Donzel. CROCALLIS tusciaria. — Prunus spinosa ; en juin. elinguaria. — Ulmus campestris, Quercus robur , Pyrus communis, Prunus spinosa , Loniceva caprifolium et L. xylosteum, Vi- burnum lantana, Spartium scoparium ; courant de l’été. — Avril et mai ; sur une foule d’arbres et d’arbustes ; Berce. Dardoinaria. — Ulex nanus et autres; préfère la tleur ; les Genista, 342 CATALOGUE Cistus et Juniperus ; en novembre ; a toute sa taille fin janvier ; Milliers. EURYMENE dolabraria. — Quercus robur, Tilia europæa, Sambucus nigra, Pru¬ nus spinosa, les Rubus, Rosa ; mai, juin, août, septembre et octobre. ANGERONA prunaria. — Prunus domestica, P. spinosa , Coryllus avellana, Carpinus betulus, ZJlmus campestris ; passe l’hiver et arrive à toute sa taille vers la tin de mai. URAPTERYX sambucaria. — La Ronce, le Lierre, le Prunellier, préfère le Sureau et le Chèvrefeuille; septembre; se chrysalide avril, mai ou juin. RUMIA luteolata. — Cratægus aria , C. oxyacantha , Prunus spinosa et autres arbres analogues ; septembre, octobre et au printemps. EPIONE apiciaria. — Salix alba et autres Salix ; mai et août. — Populus, Alnus glutinosa, salix ; avril; Merrin. paralellaria. — Corylus avellana; vers le milieu de juin elle se change en chrysalide. advenaria. — V accinium myrtillus, Quercus robur , Cratægus oxya¬ cantha se chrysalide fin juillet, commencement août. H Y P 0 P L E C T I S adspersaria. — Spartium scoparium ; Hubner. — Différentes plantes Herbacées; Senecio nemoralis ; Borkausen. — Septembre et octobre ; elle passe l’hiver, dit Donzel ; c’est donc au printemps qu’il faut la chercher. VENILIA macularia. — Lamium purpureum et L. album , les Chicoracées ; a toute sa taille en août et septembre. DES CHENILLES EUROPEENNES 3*3 M A G A R 1 A notata. — Alnus glutinosa, Salix pentandra, Quercus robur ; a toute sa taille en juin et en septembre. alternaria. — Pinus sglvestri.s ; en septembre; Treitschke. — Sur les Salix et Alnus ; avril, juin ; Berce. signaria. — Pinus sylvestris ; septembre. Æstimaria. — Tamarix gallica ; en mai, juin, juillet, septembre et oc¬ tobre. liturata. — Pinus sylvestris ; septembre. PLOSERI A pulverata. — Populus tremula ; Herrich, Schoeffer. CHIMERINA caliginearia. — Cistus monspeliensis et C.salvifolius ; avril et mai. — Millière ; Heurs en boutons. — Cistus albidus ; Donzel. — Cistus inc anus, Helianthemum poli folium ; Berce. HYBERNIA rupicapraria. — Prunus spinosa, Cratægus oxyacantha; avril et mai. bajaria. — Différents arbres fruitiers, Cratægus oxyacantha ; Ligus- trum selon Bruand ; a toute sa taille à la fin de mai ou au com¬ mencement de juin. leucophæaria. — Quercus robur ; mai et juin. aurantiaria. — Quercus robur , Carpinus betulus, Betula alba ; mai et juin. — Quercus robur , Fagus sylvatica; Société Belge. marginaria. — Quercus robur , Betula alba, Fagus sylvatica ; a toute sa taille commencement de juin. — Cratægus oxyacantha ; Berce. defoliaria. — Tilia europæa, Quercus robur , Carpinus betulus, Be¬ tula alba, Cratægus oxyacantha et autres arbres des bois, ainsi que les arbres fruitiers ; mai et juin. ANISOPTERYX aceraria. — Acer campestre ; Quercus robur d’apres Delamain ; mai et juin. — Cratægus oxyacantha, Ulmus campestris , Quercus robur , Tilia europæa; Berge. 344 CATALOGUE PII I G ALI A pedaria. — Quercus robur , Betula alla, Prunus spinosa, Cratægus oæyacantha, Ulmus campestris ; a toute sa taille tin juillet. — Berce ajoute Tilia europæa ; en mai et juin. BISTON hispidarius. — Quercus robur ; mai ; Delamain. — Et aussi, dit-on, sur les arbres fruitiers; Berce. pomonarius. — Carpinus betulus , Corylus avellana, Quercus robur , et la plupart des arbres fruitiers ; depuis mai jusqu’en juillet. zonarius. — Acliillea mille folium, Salvia pratensis, Centaurea jacea, et même, dit Guénée, sur les Lonicera; en mai et juin; a toute sa taille à la fin de l’été. alpinus. — Chrysanthemum inodorum, Bellis perennis , Centaurea jacea , Cratægus oæyacantha ; éclôt les premiers jours de mai, se chrysalide première quinzaine de juillet. græcarius. — Un grand nombre de plantes herbacées; se chrysalide en juillet. hirtarius. — Sur un grand nombre d’arbres différents, principalement YUlmus campestris ; août et septembre. stratarius. — Tilia europæa, Betula alba, Quercus robur et diffé¬ rentes espèces de Salix et de Populus; juin, juillet et août. — Berce; YUlmus campestris ; juillet, août et septembre. AMPHIDASIS betularius. — Betula alba, différentes espèces de Salix et de Populus, Quercus robur, principalement YUlmus campestris ; depuis juillet jusqu’en octobre. A P O G H R E I M A flabellaria. — Senecio, les Chrysanthemum; fin mars. HEMEROPII ILA abrnptaria. — Quercus robur, l'ilia europæa, Ulmus campestris, Prunus domestica ; mai et juin. hyctemeraria. — Genista scoparia, Juniperus oxycedrus ; Daube, DBS CIIEMLLES EUROPÉENNES 345 Millière; tin mars, commencement avril ; est certainement poly¬ phage. — Trouvée sur le Cistus albidus; Donzel. N YGHIODES lividaria. — Prunus spinosa, sur les Heurs des Genista et Ulex ; Martorell; passe l’hiver et arrive en mai et juin. SYNOPSIA sociaria. — Hippophae rhamnoides ; a toute sa croissance fin de juin ; Duponchel. — Sur toutes les espèces d eQuercus ; Lonzel. — Sui¬ vant Freyer, sur les Genista. — Genista purgans, G. scoparia, Artemisia campestris *1 . absinthium , Thymus vulgaris; passe l'hiver; a toute sa taille vers le milieu d’avril, la seconde géné¬ ration en mai et juin ; Millière. propinquaria. — Variété suivant Staudinger, espèce suivant Millière ; Genista scoparia et G. purgans, Artemisia campestris, Plan- tagocynops ; a tout son développement en juillet ; les œufs de la deuxième génération éclosent en août. Staudingeraria. — Sur le Dorycnium ; vit de septembre à mai. BOARMIA Solieraria. — Les Juriperus ? La chenille vit sur le Cyprès; se trouve presque toute l’année ; Martorell. occitanaria. — 'Thymus vulgaris; mange les fleurs: Millière, Mar¬ torell. — Quercus ilex et Q. snber ; de Graslin. — Hiverne et a toute sa taille en mars ou avril. subflavaria — Passe l’hiver ; vit exclusivement sur les Genista ; Mil • lière. perversaria. — Juniperus cupressi folia ; Millière. cinctaria. — ■ Erica vulgaris et d'autres plantes basses, principalement Malva malacoides , Psoralea bituminosa ; préfère les (leurs ; n'a tout son développement qu’à la fin de juillet. — Selon Berce, Erica vulgaris ; en mai et juin, puis en août et septembre. gemmaria. — Quercus robur ; les arbres fruitiers, Prunus spinosa , Cratœgus oxyacantha, Rubus spinosa. etc.-, mai et juin, puis août et septembre; Berce. Ilicaria. — Arbres fruitiers, Quercus ilex et Q. robur ; Guénèe ; en mai et juin. — Iledcra hélix , Syringa vulgaris, Clematis ; 346 CATALOGUE avril, mai et juin. — La var. p erfumaria vit sur ces plantes ; Merrin; n’est-ce bien qu’une variété? secundaria. — Pinus sylvestris ; se chrysalide commencement de juin et probablement en septembre ; Berce. abietaria. — Pinus abies: fin août. — Pins et Sapins en mai et juin; Berce. — Larix europæa, Abies excelsa, Pinus sylvestris ; depuis septembre à avril ; Merrin. umbraria. — Les Oliviers et quelquefois les Chênes verts ; février, mars. repandata. — Carpinus beticlus, Betula alba ; Guénée prétend qu’elle vit de plantes basses; mai, août. — Avril; Merrin. — Ronce, Framboisier, Prunellier, Chèvrefeuille etc.; avril, mai, août et septembre; Berce. roboraria. — Fagus sylvatica, de préférence le Quercus robur ; mai, août et septembre. consortaria. — Populus fastigiata, Lonicera xylosteum, Prunus spinosa, Salix alba , Quercus robur; mai et août. — Betula alba; Berce. — TJlex, Lonicera , Genista, Psoralea bitumi- nosa ; Martorell. angularia. — Vit de Cryptogames; en mai; Treitschke. lichenaria. — Plusieurs Lichens, principalement Yomphaloides sur les Chênes; mai et juin, puis en août etseptembre. — Principalement sur les Lichens des Ormes et des Peupliers ; Guénée. glabraria. — Lichen omphaloides, Usnea barbata ; en juin et au com¬ mencement juillet ; Guénée. — Lichens des Sapins; mai et juin: Merrin. selenaria. — Artemisia campestris ; Treitschke. — Pimpinella nigra ; Millière. — Arbutus unedo et différentes plantes indigènes; septembre, octobre et lin juin. — Artemisia campestris; juin et juillet; Berce. Biundularia. — Quercus robur , Betula alba, etc. ; juin ; Merrin. crepuscularia.- — Salix alba , Ulmus campestris, Populus nigra, Alnus glutinosa, Sambucus nigra , Prunus spinosa; mai, août et septembre. consonaria. — Alnus glutinosa; Hubner; en juillet. — quercus robur , peut-être Fagus sylvatica et d’autres arbres forestiers; Berce. luridata. — Vit, dit-on, sur l’Aulne et le Bouleau, mais certainement aussi sur le Chêne; Berce. DES CHENILLES EUROPEENNES 347 punctularia. — Alnus glutinosa, Betula alba; en juin, buxicolaria. — Buxus sempervirens ; février et mars. TEPHRONI A sepiaria. — Différents Lichens des murs et des planches; en juin. — Vit en famille sur les Lichens des vieux murs et des palissades au nord et à l’ouest; mai et juin; Berce. cremiaria. — Lichens des planches; commencement juin. PAGHYGNEMIA hippocastanaria. — Les Erica et Calluna; a toute sa taille en avril. — Vit au printemps et en automne ; Berce. — Selon Martorell, une grande partie de l’année. GNOPHOS dumetata. — Peut-être Phillyrea latifolia; se chrysalide vers le com¬ mencement de juin; Millière. furvata. — Se nourrit déplantés basses suivant Dalh; Viburmum lan- tana, suivant les anciens auteurs. — Constant dit qu’elle est polyphage; Coronilla emerus. — Genista, Polygonum avicu - lare ; Guillemot. — En avril, mai et juin, suivant les auteurs. Respersaria. — Rhamnus alaternus ; a toute sa grosseur en avril et mai. — Spartium, Genista ; Frey. sartata. — Rhamnus alaternus. obscuraria. — Rubus cæsius, Artemisia campestris ; avril. — Suivant l’abbé Fettig, en septembre. — Facile à élever de plantes basses ; Berce. — Potentilla reptans, Poterium sanguisorba, Thymus , Graminées, Helianthemum vulgare; de septembre à avril; Merrin. — Silene nutans, Lychnis viscaria; Frey. ambiguata. — Pendant l’automne et l’hiver a été nourri de plantes basses ; au printemps, des fleurs de Ficaria et de Clirysanthemum ; passe l’hiver; au milieu de février a toute sa taille, pullata. — Préfère les Plantago et certaines Composées; est polyphage ; passe l’hiver; est arrivée à sa taille en avril et mai. glaucinaria. — Est polyphage, mais préféré les Plantains et certaines Composées; Joubarbe blanche, selon Bruand; en août, variegata. — Verbascum lychnitis, Linaria cymbalaria ; Clematis vitalba, d’après Maurice Sand; Joubarbe jaune, selon Bruand; Soc. Linn. — t. xxix. 25 348 CATALOGUE passe l’hiver; a toute sa grosseur en avril. — Asplénium y ut a mur aria; Fret. mucldaria. — Vit de plantes basses, mange indistinctement les Rumex, les Composées Ombellifères, mais préfère X Anagallis arvensis et le Polygonum aviculare ; tin mars, commencement avril, puis août et septembre. asperaria. — Cistus monspeliensis et C. salvifolius ; du 1er au 15 dé¬ cembre; Millière. dilucidaria. — Chenille sur Joubarbe; Bruand. olfuscaria. — Vicia cracca d’après Fischer; probablement polyphage ; mange Rumex , Plantago et Campanula ; se chrysalide en septembre. — Gentiana lutea; atteint toute sa grosseur en mai; Millière. Zelleraria. — Sur les plantes basses, sur les rochers ; Frey. DASYDIA tenebraria. — Doit vivre de Lichens, bien qu’en captivité on l’ait élevée avec Rumex scutatus ; juillet, août; Rod. Zeller. PSODOS alticolaria. — Vit probablement de Cryptogames; œufs pondus à la lin de juillet ; la chenille passe l’hiver sous la neige à 3.000 mètres d’alti¬ tude ; Millière, Rod. Zeller. alpinata. — Polyphage, préfère les Leontodon;ûn juillet, août; d’autres passent l’hiver pour se métamorphoser au printemps. quadrifaria. — Rhododendron hirsutum. P Y CtMŒNA fusca. — Draha verna, Viola calcarata, Uva ursi et plusieurs plantes herbacées ; se transforme fin juillet. FIDONIA carbonaria. — Salix, Betu/a alla; juillet; Merrin. famula. — Genista sagittalis et G. scoparia; mai, juin, juillet, fin août, septembre et passe l’hiver. limbaria. — Spartium scoparium ; a toute sa croissance au milieu d’octobre. — Selon Berce; juin, juillet, septembre et octobre. DES CHENILLES EUROPEENNES 349 ATHROOLOPHÀ pennigeraria. — Santolina cha?næcyparissus ; printemps et automne. — Selon de Graslin, elle vit sur Lavandula vera et L. pyre- naica ; en avril. — Donzel dit que la chenille passe l’hiver et vit sur le Thymus. EURRANTHIS plumistaria. — Dorycnium suffruticosum ; passe l’hiver en chrysalide; se métamorphose en juillet. EMATURGA atomaria. — Alnus glutinosa; différentes espèces de Scabiosa, Arte misia campestris ; Coronilla, Lotus d’après Berce ; les unes hivernent, les autres sont à leur taille courant de l’été. BUPALUS piniarius. — Pinus sylveslrisfP. abies ; depuis le commencement d’août jusqu’au milieu d’octobre. SELIDOSEMA tricetaria. — Principalement Dorycnium suffruticosum et aussi sur plusieurs plantes basses. tæniolaria. — Genista sagittalis, Prunus spinosa, Spartium scopa- rium, Calluna vulgaris ; Berce. — Dorycnium et Scabiosa; Martorell; en juin et juillet. ambustaria. — Hypericumperforatum ; A. Kalchberg ; chenille hiverne; mars et avril sous les plantes basses. HALIA vincularia . — Rhamnus infectorius, peut-être Rhamnus catharticus ; se chrysalide premiers jours de juillet. — Juin et septembre ; Berce. contaminaria. — Quercusrobur ; mai et juin, puis en septembre et octobre. — GcénÉe ne mentionne qu’une époque, septembre et octobre. loricaria. — Vit sur les Betula alba ? wauarla. — Ribes rubrum, R. grossularia , R. uva-crispa ; a toute sa taille tin mai, juin. 350 CATALOGUE brunneata. — Vaccinium myrtillus ; mai, elle s’enterre; Treitschke. DI AS Tl CTI S artesiaria. — Salix alba; mai et juin. — Salix viminalis; en juin; Guénée. — Fin août sur les Salix; de Peyerimhoff. PHASIANB partitaria. — Teucrium chamædrys, probablement Teucrium scoro - donia ; a son entier développement milieu d’octobre. petraria. — Pteris aguilina ; juin et juillet; Stainton. scutularia. — Rosmarinus officinalis ; sa vraie nourriture est le Thymus vulgaris et la Lavandula spicata; se métamorphose fin avril. rippertaria. — Salix viminalis et S. rosmarini folia; se transforme d’abord fin mai, puis fin septembre pour la seconde fois. glarearia. — Lathyrus pratensis\ Catal. de Vienne. — Guénée pré¬ tend que la chenille est inconnue. clathrata. — Medicago sativa, Melilotus officinalis, Hedysarum onobrycliis ; septembre et octobre à avril. EUBOLIA arenacearia. — Coronilla varia. murinaria. — Différentes espèces de Vicia , principalement Medicago sativa ;q st polyphage; a toute sa taille en mai, puis en août et septembre. catalaunaria. — Eclôt fin avril ; fin mai, elle arrive à toute sa grosseur ; vit sur les Dorycnium. assimilaria. — Genista corsica; s’élève bien avec le Genista tinctorial le Spartium junceum ; a tout son développement en juin. ENGONISTA miniosaria. — Les Genista scoparia et purgans; sort de l’œuf com¬ mencement de mars, se métamorphose milieu avril. — Calyco- tome intermedia ; Oberthur. agaritharia. — Un Genista ? un Ulex , peut-être le provincialis. SGODIONA emucidaria. — Artemisia campestris ; vit depuis le mois de juillet, passe DES CHENILLES EUROPEENNES 351 l’hiver, se chrysalide mars ou commencement avril de l’année suivante. be’garia. — Calluna vulgaris ; hiverne et se chrysalide en avril et mai. . penulataria. — Dorycnium suffruticosum , quelquefois le Plantago lanceolata et certains Genista ; n’atteint son entier développe¬ ment que vers la fin de juin. — Se trouve toute l’année; Martorell. conspersaria. — Salvia pmtewsfsyTREiTSCHKE; a toute sa taille au mois de juin. — Donzel était porté à croire que cette espèce vivait de Lavandula. lentiscaria. — Les Helianthemum vulgare, valetinum et pulveru ■ lentum; a toute sa taille en novembre. CLEOGENE lutearia. — Polyphage, préfère les Plantago et les Leontodon , et de ces plantes les feuilles sèches et flétries; la chenille vit de mai à novembre. — Passe l’hiver, selon Millière. SGORIA lineata . — Les Rumex patientia et persicaria, une foule de plantes basses ; sort de l’œuf en juillet, passe l’hiver, a toute sa croissance en mai. ASPILATES gilvaria. — Achillea mille folium, Biscutella didyma ; a toute sa taille fin juin, commencement juillet. ochrearia. — Les Scabiosa, les Lotus et certaines Crucifères; passe l’hiver et n’atteint tout son développement qu’à la fin de mars. strigillaria. — Spart ium scoparium, Alnus glutinosa, Vicia cracca ; Calluna vulgaris , selon Berce ; mai et août. LIGIA opacaria. — Dorycnium suffruticosum et sur plusieurs espèces de Genista ; on la trouve parvenue à toute sa grosseur à la fin de mars et pendant tout le mois d’avril. Jonrdanaria. — Dorycnium suffruticosum. — Thymus vulgaris; le papillon éclôt en septembre; Daub. 352 CATALOGUE HELIOTHEA discoidaria. — Santolina cliamæcy par issus ; passe l’hiver, arrive à toute sa taille en mars ou avril suivant. APLASTA ononaria. — Ononis spinosa ou O. arvensis ; les œufs éclosent en juin, la chenille passe l’hiver et n’acquiert toute sa taille qu’en mars ou avril suivant. — Et aussi en septembre ; Guénée. STERRHA sacraria. — Est probablement polyphage ; Millière l’a élevée sur des Rumex et un Anthémis ; sa véritable nourriture serait le Poli - gonum aviculare; passe l’hiver, se chrysalide au printemps. LYTHRIA purpuraria. — Polygonum aviculare ; mai et juin. — Sur les Rumex ; mai et septembre ; Berce. ORTHOLITHA plumbaria. — Eclôt en automne, hiverne, arrive à toute taille en avril et reparaît en juin ; sur le Genêt, la Bruyère, le Scabiosa suc- cisa. — Cytisus scoparius ; Merrin. cervinata. — Plusieurs espèces de Malva ou Altliæa , telles que les Althæa rosea et officinalis et Malva alcea; juin et juillet. limitata. — Promus arvensis ; elle s’enterre, se métamorphose en juin. — Vit en avril et mai ; Berce. mæniata. — Spartium scoparium; mai et juin. — Plantago, Sca¬ biosa, etc.; Martorell. peribolata. — Genista et Ulex , principalement le Genista scoparia , éclôt milieu de novembre ; est parvenue à toute sa taille fin avril, commencement de mai. proximaria. — Genista corsica et un Ulex ; parvenue à toute sa gros¬ seur vers le milieu ou la fin de mars. bipanctaria. — Trifolium pratense , Lolium perenne , et d’autres plantes herbacées; a toute sa taille au mois de juillet. DES CHENILLES EUROPÉENNES 353 MESOTYPE virgata. — Galium verum ; Treitschke. — Avril, mai, juin et sep¬ tembre ; Merrin. MINOA murinata. — Principalement Euphorbia cyparissias et plusieurs autres espèces d’Euphorbes ; juin et octobre. ODEZIA atrata. — Chærophyllum sylvestre ; mai, fin juillet. LITHOSTEGE griseata. — Sisymbrium sophia ; s’élève très bien avec l 'Isatis Une - toria ; se transforme vers le 15 août. ANAITIS præformata. — Hypericum ; août et septembre. plagiata. — Hypericum per foratum ; mai et juillet. — Scabiosa,Ca~ lendula, etc.; Martorell. simpliciata. — Les Hypericum alpinum, perforatum et montanum ; fin juin, premiers jours d'août. paladata.' — Oxycoccos palustris et aussi Vaccinium vitis-idœa ; juin; Merrin. GHESIAS spartiata. — Principalement Spartium scoparium et différents Genista; mi-mai à fin juin. rufata. — Spartium junceum, Ulex, Coronilla, etc.; Martorell. — Cytisus scoparius ; juillet, août et septembre ; Merrin. LOBOPHORA polycommata. — Lonicera xylosteum ; Hubner. — Lonicera pericly - menum , Fraxinus excelsior; juin ; Merrin. — Ligustrum vul- gare; Frey. sabinata. — Juniperus sabina; Frey. carpinata. — Principalement Salix caprea, les Populus, les Salix ; s’enterre à la fin de juin. — Juillet et avril ; Berce. 354 CATALOGUE halterata. — Plusieurs espèces de Salix et de Populus ; s’enterre à fin juin ; Treitschke. sexalisata. — Salix caprea et plusieurs espèces de Populus ; juillet et août. viretata. — Ligustrum vulgare ; août et septembre ; Hubner. GHEIMATOBI A brumata. — Toutes sortes d’arbres sauvages ou cultivés, dont elle mange les bourgeons; a acquis toute sa croissance en mai. boreata. — Berce pense qu’elle vit sur le Betula alba. TR1PHOSA sabaudiata. — Sur les jeunes Aulnes ; juillet. — Rhamnus catharticus ; Donzel. dubitata. — Les Rhamnus catharticus et frangula ; mai. EUGOSMIA certata. — Berberis vulgaris ; en juin. montivagata. — Berce pense qu’elle doit vivre sur le Berberis vulgaris. undulata. — Les Salix alba, caprea ; dans des feuilles repliées ; en septembre et octobre. SGOTOSI A vetulata. — Rhamnus catharticus et R. frangula-, juin ; Merrin. rhamnata. — Principalement les Rhamnus catharticus ci frangula, et sur plusieurs plantes ; a deux apparitions. — Mai et juin ; Merrin. badiata. — Différentes espèces de Rosa ; a toute sa taille fin mai, juin. Cratægus oxyacantha ; en juillet et août ; Berce. LY GRIS reticulata. — Impatiens noli-tangere ; septembre, octobre, prunata. — Prunus domestica, P. spinosa, Cratægus oxyacantha, Grosellier épineux et différentes espèces de plantes basses; depuis mai jusqu’en juillet. testata. — Populus tremula. — Berce ajoute : probablement sur des plantes basses, peut-être les Vaccinium. — Donzel ne cite que le Populus tremula ; juin. — Salix ; Frey. DES CHENILLES EUROPEENNES 355 populata. — Populus tremula, Salix , Vaccinium ; mai, juin. — Au Simplon, sur le Trollius europæus ; Frey. associata. — Ribes nigrum; mai. CIDARIA dotata. — Galiurn verum; Catal. de Vienne. — Les Vaccinium; de Graslin. — Galiurn et Cratægus oxyacantha ; mai ; Merrin. fulvata. — Différentes espèces de Rosiers ; se métamorphose en juin, ocellata. — Galiurn sylvaticum ; Goossens. — Galiurn verum; Soc. Belge. — Les Galiurn en général ; en juin et en septembre, bicolorata. — Alnus glutinosa, Salix caprea , Prunus spinosa, Pyrus malus ; a toute sa taille à la mi-juin, variata. — Les P inus abies , excelsa. — Larix,sylvestris ; février, mars, Merrin ; avril, mai. — Selon Berce, sur les Pins et les Sapins ; au printemps et à l’automne. simulata. — Juniperus communis; juin et octobre; Merrin. juniperata. — Juniperus communis ; a toute sa taille courant de juillet, cupressata. — Divers Cupressus et le Juniperus sabina-, éclôt en mai et ne se transforme qu’en octobre. siterata. — Principalement Tilia europæa, Quercus robur et plusieurs espèces d’arbres; mai, juillet, août, miata. — Quercus robur , Alnus , Betula alba ; août, tæniata. — En battant le Houx ; août ? Merrin. truncata. — Rubus fruticosus, Rosa canina , Plantago lanceolata ; a toute sa taille en mai. immanata. — Betula alba , Prunus spinosa, laRonce, le Chèvrefeuille; Dipsacus sylvestris, selon Maurice Sand; avril et août, flrmata. — Les Pinus sylvestris, Larix , abies ; avril, fin août. — Juillet ; Berce. munitata. — Senecio ; depuis septembre; passe l’hiver et se trouve en février; Merrin. olivata. — Selon Réaumur. elle vit sur le Fraxinus excelsior. — Ga~ lium mollugo; depuis octobre à avril, très paresseuse; Merrin. viridaria. — Différentes espèces de Galiurn ; été et automne. — Poly¬ phage, sur plantes basses ; Frey. salicata. — Helianthemum, Galiurn, plusieurs espèces de Composées et 356 CATALOGUE de Crucifères en fleurs: Saliæ viminalis, selon Donzel ; juin, juillet, novembre, décembre et janvier, multistrigaria. — Les Galium ; mars et avril. didymata. — Chærophyllum sylvestre et C. tenwlum , Primula veris, d’après Merrin ; avril. cambrica. — Sorbus aucuparia ; août et septembre ; Merrin. vespertaria. — Sorbus aucuparia et S. aria, Corylus , Rhamnus et Po- pulus ; Frey. fluctuata. — Brassica oleracea, Cochlearia armoracia, Tropæolum majus et beaucoup de plantes basses ; en juin, juillet et en au¬ tomne.- — Guénée ne mentionne que juin et juillet, neapolisata. — Alyssum maritimum, Lepidium ruderale ; automne, montanata. — Primula officinalis ; hiverne et arrive à toute sa taille fin avril, commencement de mai. — Au printemps et en été ; Berce. qnadrifasciaria. — Plantago major , Taraxacum dens-leonis, Impa¬ tiens noli-tangere et autres plantes basses ; a toute sa taille fin mai, commencement de juin. — Avril et mai, puis en août ; Donzel. ferrugata. — Alsine media; Nepeta glechoma , et Galium d’après Merrin ; en juin, commencement juillet, puis en septembre et octobre. unidentaria. — Alsine media; en été et en automne; Donzel. — Et aussi, selon Hubner, Impatiens noli-tangere. suffumata. — Galium mollugo ; mai et juin. — A toute sa taille en au¬ tomne ; Merrin dit qu’elle se chrysalide en février et mars, pomeriaria. — Impatiens noli-tangere ; Hubner. — Est -elle distincte du C. unidentaria ? designata. — Sur le Peuplier ; Sepp. — Aulne ; Maurice Sand. — Pri¬ mula ? Crucifères ; septembre ; Merrin. fluviata. — Anthémis maritima, Chrysanthemum segetum, Convol- vulus lineatus , Alyssum maritimum ; éclôt fin février, a toute sa grosseur fin mars ; Millière. vittata. — Sur les Galium secs ; Millière. — Galium palustre ; août, septembre, avril ; Merrin. dilutata. — Quercus robur , Fagus sylvatica, Ulmus campestns, Carpinus betulus, Prunus spinosa, Cratægus oxyacantha ; mai et juin. DES CHENILLES EUROPEENNES 357 autumnata. — Dont Staudinger ne fait qu’une variété, vit exclusivement sur Betulci alla; Guénée. illigrammaria. — V actinium, myrtillus et Salix ; Merrin. — Calluna vulgaris ; Guénée. — Mai, juin. cæsiata. — Saxifraga aizoides; John Hellins. — V actinium myr¬ tillus et V . Vitis-idæa ; depuis septembre à avril ; Merrin. flavicinctata. — Saxifraga aizoides ; John Hellins. — Selon Guénée, elle vit sur la Saxifraga petræa ; en mai. tophaceata. — Les Asperula et les Galium ; se transforme en juillet, incultaria. — Primula latifolia; Rod. Zeller; en octobre, verberata. — Pins et autres arbres résineux; Treitschke. uniformata. — Plusieurs espèces de Galium notamment le G. mollugo ; a toute sa taille commencement de juin, riguata. — Asperula cynanchica et plusieurs espèces de Rubiacées ; avril et mai, août et septembre. — Vit sur les Crucifères; Martorell. alpicolaria. — Gentiana punctata ; juin et juillet; Rod. Zeller. picata. — Prunus spinosa, Cratægus oxyacantha ; octobre, malvata. — Les Lavatera olbia, punctata, arborea, les Malva; octobre, novembre jusqu’en février. basochesiata. — Divers Galium , Senecio vulgaris , Veronica pilosa ; peut-être ne sont-ce pas leurs plantes; Millière n’indique que le Rubia peregrina ; éclôt en janvier, a toute sa taille depuis la fin de novembre jusqu’au commencement de mai. cuculata. — Galium verum; juillet et août; Donzel. galiata. — Galium mollugo; juillet et en automne. — Galium verum; Berce. rivata. — Altitemilla vulgaris ; juin, sociata. — Alchemilla vulgaris ; s’enterre en juin, unangulata. — Alsine media; juillet et août; Merrin. alaudaria. — Atragene alpina; Frey. albicillata. — Rubus cæsius , R. idæus ; depuis juillet jusqu’en sep¬ tembre. procellata. — Clematis vitalba , Evonymus europæus ; août et septembre. thulearia. — Betula alba. hastata. — Betula alba; juillet, août. tristata. — Galium verum; juin, août et septembre. luctuata. — Epilobium spicatum ; juin et septembre. 358 CATALOGUE molluginata — Galium mollugo; pendant l’été, afflnitata. — Capsules des Caryophy liées. — Graines deSilene et Lychnis ; août; Merrin. alchemillata. — Lamium purpureum-, Donzel. — Alchemilla vul - garis ; Annales de Société Belge. — Dianthus superbus; M. Sand ; septembre et juin. hydrata. — Süene nutans , capsules ; vit en été et en automne, unifasciata. — Odontites lutea; octobre, adæquata. — Sur les Euphrasia ; Frey. albulata. — Rhinantlius crista-galli ; lie les sépales : juillet et août, candidata. — Carpinus betulus , Quercus robur, selon Berce ; avril et juillet; Guénée. — Selon d’autres auteurs, arrive à toute sa croissance à tin août. testaceata. — Pinus picea, Fagus sylvatica, A Inus ; août. Blomeri. — Ulmus montana ; s’élève avec VU. campestris ; se trans¬ forme en octobre; Millière. decolorata. — Capsules du Silene nutans ; juillet, luteata. — Acer campeur e; août à octobre; Merrin. obliterata. — Belula alba; août et septembre. — A Inusviscosa; en juin et septembre; Guénée, Le Roi. eximia. — Humulus lupulus; a toute sa taille commencement de septembre. bilineata. — Paraît se nourrir de toutes espèces de plantes basses, Annales Belges; avril. — Alsine media ; plantes basses : mars; Merrin. sordidata. — Vaccinium myrtillus, Alnus, Corylus avellana, Prunus domestica ; Salix capræa d’après Constant; mai et juin, trifasciata. — Alnus ; en septembre; Hurner. — Populus. Salix; Le Roi. literata. — Salix, Alnus glutinosa, Vaccinium myrtillus , etc.; sep¬ tembre; Merrin. capitata. — Impatiens noli-tangere ; avril; l’abbé Fettig, Doubleday. silaceata. — Populus tremula; Duponciiel. — Doubleday l’a élevée avec des Epilobium. corylata. — Tilia europæa, Quercus robur ; cesse de croître en août et septembre, passe l’hiver. berberata. — Berberis vulgaris ; a toute sa taille vers la mi-juillet ; en juin et en août, selon Berce. DES CHENILLES EUKOPEENINKS 559 nigrofasciaria. — Rosa canina et les Lonicera; a toute sa croissance fin juillet. rubidata. — Galium montanum,G.sylvaticum, Asperula odorata; en société; août et septembre. sagittata. — Thalictrum flavum; se nourrit aussi d’autres espèces de Thalictrum; août; Merrin. conactata. — Différentes espèces de Chenopodium; depuis août jusqu’en octobre. lapidata, — Le Chêne vert ; au printemps; Miluère. — Et sur d’autres arbres ou arbustes du nord de l’Europe; Berce. aquata. - Clematis vitalba, Juniper us ; élevée de l’œuf; juin; puis en août et septembre, d’après Berce. vitalbata. — Clematis vitalba; en juin, puis en septembre et octobre. tersata. — Clematis vitalba ; en société; septembre, octobre et aussi en juin, selon Berce. COLLIX sparsata. — Lysimachia vulyaris; passe l’hiver; Treitschke. EUPITHECIA oblongata. — Centaurea scabiosa, Ononis spinosa , fleurs du Quercus robur , sur les Galium et les Ombellifères , Inula viscosa, Senecio erraticus, Achillea ligustica, Arenaria maritima, Bidens tripartitus, Eupatorium corsicum; juin, août et sep¬ tembre. breviculata. — Clematis ; P. Mabille. rriguata. — Quercus , Fagus ; rarement dans les feuilles; mai et juin; Dietze. insigniata.. — Pyrus amygdalus, P. malus , Cratægus ; juin. venosata. — Les Silene inflata, Tenoreana , maritima , Lychnis viscosa; fleurs et semences ; mai, juin, juillet. silenicolata. — Silene paradoxa ; dans les fleurs, rarement dans les semences; juin et juillet. alliaria. — Allium flavum, dans les semences; commencement de sep¬ tembre. subnotata. — Différents Scabiosa ; Borkhausen. — Les Chenopodium ; Guénée. — Atriplex, fleurs et semences; octobre et novembre # pulchellata. — Digitalis purpurea, fleurs et semences en juillet. 360 CATALOGUE pyreneata. — Digitcilis lutea; juillet; Goossens. linariata. — Digitalis grandiflora, Linaria vulgaris ; fleurs et semences. — Dans les semences seulement; Staudinger; août septembre et octobre. — Je l’ai trouvée en juin et commence¬ ment juillet. la^uæaria. — Sur Euphrasia ou Odontites lutea , fleurs et semences ; août, septembre et octobre. pusillata. — Pinus abies, P. sylvestris, Juniperus communis ; mai. abietaria. — Selon Degeer, intérieur des pommes encore vertes du Pinus abies ; juillet. togata. — Pinus sylvestris dans les semences Staudinger. debiliata. — Vaccinium myrtillus, dans les feuilles, commencement du printemps. — Vaccinium vitis-idæa ; avril ; Merirn. — Assemble deux feuilles, mange l’extrémité; Goossens. coronata. — Clematis et Ombellifères ; août et septembre. — Eupa- torium cannabinum /Fologne Aster ; Millière. — Achillea, Artemisia ; juin ; Staudinger. rectangulata. — Vit sur les arbres fruitiers, mais préfère les fleurs de Pyrus malus ; hiverne, et ne parvient à toute sa taille qu’en mai ou juin, chlœrata. — Prunus spinosa; mai. scabiosata. — Asparagus officinalis, Crépis taraxacifolia,Centaurea nigra, Scabiosa, Solidago, Gentiana, Globularia ; septembre, denticulata. — Campanula rotundifolia, semences; Staudinger. millefoliata. — Achillea mille folium, dans les fleurs ; en automne, biornata. — Artemisia? Staudinger. santolinata. — Sur le Santolina ; en septembre et octobre ; Mabille. succenturiata. — Artemisia vulgaris , A. campestris , dans les fleurs ; septembre et octobre. subfulvata. — Artemisiavulgaris ; Hubner. — Prenantlies purpurea, Achillea mille folium, feuilles, fleurs, semences; août et sep¬ tembre. — Guenée n’en fait qu’une variété de la précédente, lentiscata. — Pistacia lentisus? Staudinger. scopariata. — Sur les Erica scoparia, arborea et multiflora, dans les fleurs ; d’octobre à février, puis en juin; Staudinger. nanata. — Erica vulgaris , dans les fleurs ; octobre, innotata. — Différentes espèces d 'Artemisia, je l’ai principalement trouvée sur VA. vulgaris ; septembre, octobre, novembre et DES CHENILLES EUROPEENNES 361 décembre. — Artemisia campestris,A . absinthium; Martorell. tamarisciata. — Myricaria germanica , dans les feuilles; juillet, fraxinata. — Coriaria myrtifolia; juin. — Selon Staudinger: Fraxi- nus excelsior, dans les feuilles. — Cratægus oxyacantha ; Goossens. — Août; Berce. nepetata. — Calamentha nepeta, dans les fleurs; octobre novembre ; Goossens, Mabille. Mayeri. — Alsine verna et probablement sur d’autres plantes basses; Guénée. pygmæata. — Stellaria holostea, Cerastium tomentosum,et aussi, dit- on, Alsine media, dans les fleurs et les semences; juin, ultimaria. — Tamarix gallica, se nourrit des fleurs; en automne, massiliata. — Tamarix gallica; Dardouin. — Selon Millière, ce sont les Chênes verts qui nourrissent la chenille. — Sur les fleurs du Quercus coccifera; Martorell. Peyerimhoffata. — Quercus coccifera; Staudinger. isogrammaria. — Clematis vitalba, dans les calices ; juillet et août, tenuiata. — Chatons du Salix capræa , tombés à terre. — - Salix, dans les fleurs ; Staudinger; printemps, sobciliata. — Acer campestre ; a toute sa taille du 12 au 15 juin ; Milliers. plumbeolata. — Clematis, Melampyrum pratense, dans les fleurs; Staudinger. — Étamines dans sa jeunesse, et fleurs dans l’âge adulte; Fologne, Grewe; juillet, août, valerianata. — V aleriana of/îcinalis, fleurs et semences; adulte finjuillet. immundata. — Actæa spicata, dans les fruits, pernotata. — Solidago virgaurea, fleurs; Staudinger. cauchyata. — Solidago virgaurea , fleurs; Staudinger. satyrata. — Plusieurs espèces de plantes basses. — Scabiosa succisa , Galium , etc. — Freyer la représente sur le Thymus vulgaris, — Cirsium, Peucedanum , Centaurea , Chrysanthemum, II c- liantliemum , Rhinanthus, Gentiana , Apargia, Galeopsis ; Staudinger; juin. (Var.) callunaria. — Eupatorium cannabinnm, fleur ; Staudinger. veratraria. — Capsules du V er air um album, dans les semenses, Guénée; août, passe quelquefois deux ans en chrysalide, helveticaria. — Juniperus sabina ; Anderreg. — Les Juniperus ; sep¬ tembre et octobre ; Mabille, 362 CATALOGUE castigata. — Plusieurs plantes basses, tels que Dianthus , Hyssopus, Aster, Soliclago virgaurea , Hypericum , Scabiosa, Ononis, Achille a ; août et septembre. trisignaria. — Angelica sylvestris ; Doubleday. — Selon de la Harpe, sur X Heracleum sphondylium , Thysselinum palustre, Pasti- naca sativa, fleurs et semences. — La variété vit sur le Se- linum oreoselinum ; septembre. virgaureata. — Solidago virgaurea , Senecio jacobæa, S. palustris, fleurs; en septembre. — Je ne l’ai jamais trouvé que sur les graines ; fin septembre, octobre. vulgata. — Les Aster, Polygonum, Sedum, Rubus, Cucubalus, etc.; juin, juillet. — Cratægus oxyacantha; Creave. campanulata. — Campanula trachelium, dans lessemences, Buplevrum falcatum; septembre et octobre; Millière. albipunctata. — Sur les Ombellifères : Cicuta vihosa, Eupatorium cannabinum , Heracleum sprondylium, Angelica sylvestris, fleurs et semences ; septembre. — Goossens ne cite que Y An¬ gelica sylvestris. actæata. — Actæata spicata ; Staudinger. assimilata. — Humulus lupulus-, octobre; Goossens.' — Ribes nigrum. minutata. — Calluna vulgaris, Eupatorium cannabinum , Achillea, Anthriscus , dans les fleurs. Goossensiata. — Calluna vulgaris ; octobre et en juin ; Goossens. absinthiata. — Artemisia abstnthium, les Solidago, Senecio, Myrica gale ; commencement octobre. — Artemisia campestris ; Stau¬ dinger. expallidata. — Pimpinella saxifraga , Buplevrum falcatum. — Achil¬ lea, Senecio ; fleurs et semences; Staudinger; septembre et octobre. constrictata. — Euphrasia lutea, fleurs et graines. — Thymus ser- pyllum ; Staudinger; commencement septembre; dix-huit à vingt jours lui suffisent pour arriver à toute sa taille, euphrasiata. — Odontites lutea, dans les fleurs; octobre, novembre, albifronsata. — Polygonum ; au mois de juin ; de Grasi.in. distinctaria. — Solidago ; Millière. — Peucedanum oreoselinum, fleurs et semences ; Staudinger ; septembre, sextiata. — Thymus vulgaris; graines fraîchement formées ; depuis fin avril au 25 mai. I) RS CHENILLES EUROPEENNES 363 indigata. — Pinus sylvestris? Juniper us , Cupressus ; septembre, altenaria. — Doit vivre sur un Bouleau, lariciata. — Larix europæa ; mars. — En septembre ; Berce. silenata. — Silene inflata ; fin juillet; clans le calice, puis dans les cap¬ sules ; Standfuss. cocciferata. — Les Quercus ilex , suber et coccifera , et le plus souvent Quercus robur ; dans les fleurs; avril, mai et juin; Millière. albreviata. — Quercus robur, etc.; en juin. — Dans les jeunes feuilles; Staudinger. dodonæata. — Les Quercus robur , ilex , suber, coccifera , Cratægus oxyacantlia, Quercus pubescens et A . tozza ; se nourrit des fleurs; mai et juin. exiguata. — Berberis vulgaris ; Duponchel, d’après Treitschke. — ■ Cratægus oxyacantlia ; Freyer. — Cratægus , Salix, Ribes, Acer, Fraxinus ; Staudinger. lanceata. — Sur les Conifères et Genévriers? proviaciata. — Juniperus oxycedrus ; du 15 décembre au 15 janvier, phœniceata. — Juniperus phœnicea; décembre, janvier et février. Mnamasyaati. — Juniperus ; en auto nne. oxycedrata. — Juniperus oxycedrus ; avril et mai, fin novembre, puis une deuxième génération succède bientôt; Millière. unedonata. — Arbutus unedo, fleurs; octobre et novembre ; P. Mabille. — Février et mars ; Martorell. rosmarinata. — Rosmarinus ofjicinalis , dans les fleurs; éclôt fin dé¬ cembre, commencement janvier ; se métamorphose en avril, sobrinata. — Les Juniperus, fleurs et feuilles; mars et avril. — Juni¬ perus communis, seul; Staudinger. scoriata. — Juniperus communis ; Staudinger. Millierata. — Juniperus communis, J. macrocarpa. erciata. — Erica arborea; fleurs, novembre. — Mars et avril ; Millière. pumilata. — Globularia alypum ; est polyphage. — Clematis, An- thriscus, Erica , Passerina hirsuta, Genista, Euplirasia, Ar¬ butus, Rosmarinus, Vitex, Mercurialis annua; Staudinger. — En mars; chrysalide en décembre. La chenille coïncide avec la floraison de la plante. primula. — Primula lati folia; en automne; Millière. (A suivre, l. XXX.) 26 Soc. I/NN. — T. XXIX. NOTES SYNONYMIQUES SUR QUELQUES ESPÈCES DU GENRE MICROPEPLUS ET DESCRIPTION D’UNE ESPÈCE NOUVELLE PAR M. C. B EY Lu à la Société Liiméenne de Lyon, dans sa séance du 2G décembre 1881 - o<>,— Quelques auteurs et les catalogues récents regardent le Micropeplus Marietti de Jacquelin Duval comme la 9 du fulvus d'Erichson. D’après l’examen d’une série d’au moins une centaine d’échantillons de l’une et l’autre forme, j’ai pu constater les deux sexes dans chacune, ce qui m’a conduit à étudier de nouveau ces deux espèces, et j’ai reconnu que l’illustre auteur du Généra des Coléoptères avait eu raison de séparer le Marietti du fulvus. En effet, le premier est un peu plus grand et un peu plus convexe que celui- ci ; les antennes ont leurs articles intermédiaires un peu moins courts et leur bouton toujours plus obscur; les carènes frontales sont plus nettes; les aréoles du prothorax sont un peu plus accusées et plus lisses ; les intervalles des côtes des élytres sont un peu plus densement ponctués ; les fossettes de l’abdomen sont plus profondes, avec la carène médiane terminée par une crête plus obtuse et moins verticale et les 5° et 6e segments plus lisses ; la pointe de l’épislome des a* NOTES S Y N O N Y M l q U E S 365 est moins brusque, moins saillante et moins aiguë ; la teinte générale est plus noire et plus brillante. Je pense donc que l’espèce Marietti est assez caractérisée ainsi pour être maintenue définitivement. Quant au Micropeplus Margaritœ, d'après les types que j’ai vus, Jacquelin Duval me semble avoir décrit sous cette dénomination (p. 83) le d" du M. Marietti et la ? du fulvus. Le caractère du prothorax plus large ou aussi large à sa base que les élytres, est variable et fugitif. Je donne ci-dessous, par occasion et par anticipation, la description sommaire d’une espèce nouvelle du même genre : Hiciaoi»eiiliis obsoletus, Rf,y. Oblong, assez étroit , peu convexe, d’un noir de poix assez brillant, avec les palpes, les pieds et les antennes roux, le bouton de celles-ci un peu rembruni, le ventre et les côtés du prothorax d’un roux de poix, ceux-ci avec une grande tache oblongue, pale et transparente. Tête obsolètement chagrinée, à sillon médian entre deux protubérances subtriangulaires lisses. Prothorax transverse, un peu plus large en arrière que les élytres, subarcuément atténué en avant, obsoletement chagriné et assez fortement aréole sur le dos. Élytres subcarrées, bien plus longues que le prothorax, chargées en dessus de 4 fines côtes longitudinales , sans compter la sulurale, la submarginale moins saillante, plus ou moins raccourcie en arrière; à repli surmonté d'une carène médiane aussi forte que la marginale ; tous les intervalles à peine chagrinés, presque lisses ou éparsement et obsolè- tement pointillés. Abdomen à segments 2-4 profondément, le 5e à peine, 4- fovéolés à leur base ; lisse sur ses parties saillantes, à crête terminale nulle. cj* Le 6e arceau ventral canaliculé-subéchancré au sommet. Épislome subangulé en avant. Tibias armés, avant le dernier tiers de leur tranche inférieure, d’une très petite dent. 9 Le 6e arceau ventral entier. Épistome subarrondi en avant. Tibias inermes. * Long., 0,0016 (2/8 1.) — Larg., 0,0007 (1/3 1.). Patrie. — Cette petite espèce a été trouvée dans les Hautes-Pyrénées, parmi du foin gûté, par M. Pandellé, à qui la science doit déjà tant de découvertes pyrénéennes. 366 NOTES SYNON YMIQUES Obs. — Elle esi plus oblongue. plus petite, plus lisse et plus brillante que les Marietti, fulvus et staphylinoidi’s, dont elle se distingue par la présence d'une fine côte dorsale entre la 2e et la marginale. Elle est bien moins trapue que tesserula dont elle a l’aspect lisse et brillant; elle en diffère, en outre, par le repli des élv très surmonté d’une côte médiane. QEÜL EST L’INVENTEUR NOMENCLATURE BINAIRE - REMARQUES HISTORIQUES - PAR LE D« SAINT-LAGER Dans un précédent ouvrage ( Réforme de la nomenclature botanique . Paris, 1880, J. -B. Baillière), j’ai démontré que la systématisation de la nomenclature bi-nominale n’est pas exclusivement l’œuvre de Linné, et que notre illustre Pitton de Tournefort y a contribué pour une part importante en formulant d’une manière précise le principe fondamental de la dénomination des espèces végétales. « Chaque plante, disait Tournefort, doit être désignée par un nom générique suivi d’une notation spécifique. Celle-ci sera empruntée de préférence aux caractères organiques des Heurs, des fruits, des racines, des tiges, des feuilles, ou subsidiairement à la couleur, l’odeur, la saveur, la taille, l’aspect extérieur, la similitude avec des objets connus, et enfin aux divers attributs qui peuvent servir à différencier les espèces. C’est assez dire qu’il faut s’abstenir d’employer à cet effet des numéros d’ordre, primus, aller, tertius, quartus, quintus, etc., comme l’ont fait plusieurs botanistes. Cette sorte d’appellation a le grave défaut de ne rien représenter à l’esprit. Il importe que le nom spécifique soit très court et ne ressemble en aucune manière à ces longues phrases descriptives dont Breyn, Morison et leurs imitateurs ont fait un si étrange abus. Certes, autre chose est de nommer une plante, autre chose est de la décrire. » (Introduction des Institutiones rei herbariae , p, 63. Paris, 1719.) 368 QUEL EST L’INVENTEUR Les principes si judicieusement formulés par Tournefort furent longue¬ ment et magistralement développés par Linné, en 1751, dans la Philo- sophia butanica, puis appliqués, pour la première fois, aux noms de plantes dans le Species plantarum (1753), et aux noms d’animaux dans la 10e édition du Systema naturce (1758). Quoique Tournefort et Linné soient incontestablement les premiers législateurs delà nomenclature des êtres vivants, néanmoins ils ne sauraient être considérés comme les inventeurs des dénominations binaires. Celles- ci, comme je l’ai prouvé par de nombreux exemples, étaient déjà en usage chez leurs devanciers, les deux Bauhin, Tabernæmontanus, Colum- na, Daléchamps, de l'Obel, Camerarius, de L’Escluse, Belon, Dodoens, Gesner, Mattioli, Bock surnommé Tragus, Fuchs, Dorsten, Amatus Lusi- tanus, Brassavola, Valerius Cordus, Brunfels, Manard, Leonicenus, Hermolaus Barbarus, Albert le Grand. Enfin, pour clore cette liste qui pourrait être beaucoup plus longue, il suffira de rappeler que Pline, Dioscoride et Théophraste les ont fréquemment employées. 11 est d’ailleurs bien connu que la définition du genre et de l'espèce, base philosophique de la nomenclature bi-nominale, était une des thèses de prédilection d’Aristote. De ce qui précède, il ressort évidemment que les dénominations bi¬ naires n’ont été inventées par personne en particulier. Toutefois il est certain que leur systématisation raisonnée ne remonte pas au delà des admirables travaux de Tournefort et de Linné et que la première généra¬ lisation du système a été faite par l’illustre naturaliste suédois. Comme il ne s’agit pas d’une théorie sujette à controverse, mais bien d’un fait historique démontré par des documents qu’il est loisible à cha¬ cun de consulter, la question des origines de la nomenclature des espèces animales et végétales semblait définitivement tranchée. Cependant il n’en est pas ainsi, car dernièrement un botaniste, déjà honorablement connu dans la science, M. Louis Crié, est venu soutenir que la nomen¬ clature binaire a ôté inventée par Pierre Belon. Cette erreur ayant été répétée dans un traité de botanique destiné à un grand succès, il importe d’empêcher, s’il est possible, sa propagation ultérieure. « Avant Belon, dit M. Crié, les savants n’ont jamais cherché à établir une distinction nette et précise des êtres . En 1853, Pierre Belon ouvre aux sciences naturelles une voie nouvelle . Au lieu de désigner les plantes et les animaux par un nom commun à plusieurs en y ajoutant une phrase descriptive, Belon en dénomme un certain nombre par l’asso- DE LA NOMENCLATURE BINAIRE 369 ciation de deux mots, l’un exprimant leurs rapports (nom générique), l’autre leurs différences (nom spécifique). Il est d’ailleurs digne de re¬ marque que dans l’œuvre de Belon, cette sorte de nomenclature est tou¬ jours la règle (suit une énumération de noms de plantes cités par Belon dans son ouvrage ayant pour litre : Observations de plusieurs singularités et choses mémorables trouvées en Grèce, Asie, Judée, Egypte, Arabie, et autres pays estranges. Paris, 1555). « Comme on le voit, dit en terminant M. Crié, la nomenclature binaire ne date pas des travaux de Linné, mais bien des ouvrages de notre compa¬ triote Pierre Belon. » ( Revue scientifique, t. 30, 1882, n° 24.) En réponse à l’article dont on vient de lire le principal passage, je ferai d’abord remarquer que jamais le naturaliste manceau n’a manifesté la moindre préoccupation au sujet des règles de la nomenclature et que, comme ses contemporains et ses prédécesseurs, il s’est servi, pour dési¬ gner les plantes et les animaux, tantôt de noms simples, tantôt, et plus rarement, d’expressions bi-nominales, sans aucune intention systématique arrêtée à l’avance. Sur 275 noms de plantes cités par lui dans ses « Observations », 205 environ sont des noms simples, comme Platane, Sycomore, Houx, Lentisque, Térébinthe, Grenadier, Nérion, Dictamnus, Gladiolus, Anémone, Carline, Ononis, Asphodèle, Orcanette, Pimpi- nelle, etc. ; 70 seulement sont des noms binaires. Voici la liste de ces derniers sous leur forme latine, avec l’indication du nom des naturalistes qui s’en sont servis pour la première fois (1) : Helleborus niger (Dioscoride, Pline). Berberis vulgaris (Belon). Papaver corniculatum et rhoeas ( Diosc ., Pline). Brassica silvestris ( Théophraste , Diosc.). Capparis spinosa (Belon). Tribulus terrestris et aquaticus (Diosc.). Buta silvestris (Diosc.). Melilotus odoratus (Trifolium odoratum Diosc., Fuchs). (I) Date des écrits des auteurs cités: Brunfels, 1530 et 1 543 ; Symphorien Champier, 1533 ; Vulerius Cordus, maître de Belon, lb'34 , et 1532; Gesner, 1533 et 1541 ; Ruel,1S36; Amatus iusitanus, 1536 et 1554; Dorslenius, 1540; Fuchs, 1541. 1542 et 1344 ; Bock, surnommé Tragus, 1546, 1552 et 1533 ; Matlioli ou Matthiolus, 1544, édition italienne; Dodoens, édit, holland, 1553 et 1554. — Albert le Grand est né en 1193, ilatlhaeus Silvalicus en 1317, c’est-à-dire avant l’invention de l'imprimerie. Pline et Dioscoride vivaient au premier siècle de Père chrétienne. Théophraste, disciple et successeur d’Arlstole, est né en l’an 371 av. J.-C. 370 QUEL EST L'lNVF,ftTEUR Cassia fistula (Albert le Grand, , Matthaeus Siluaticus, Valerius Cordus, Gesner, Ruel, Dorsten, Amatus, Symphorien Champier). Balanus myrepsice ( Diosc.) . Ceratia agrestis (BelonJ. Rubus idceus (Diosc., Pline). Sorbus torminalis (Pline), S. aucitp aria (Val. Cordus, Gesner). Oxyacantka vulgaris (Gesner). Malus medica (Théophr., Diosc., Pline). Thapsia ferulacea (Gesner). Eryngium maritimum (Diosc., Pline). Cornus mas (Théophr.). Lappa major et minor (Matthaeus Situations, Brunfels, Ruel, Amatus, Tragus). Chamaeleon albus et niger (Diosc., Pline). Centaurium majus (l)iosc., Pline). Absinthium ponticum , seriphium et marinum (Diosc., Pline). Stœchas citrina ou Ageraton (Matthaeus Siluaticus, Ruel, Gesner , Dodoens). Centaurium minus (Diosc., Pline). Trifolium (triphyllon) minyanthes (Diosc., Pline), lleliotropium magnum (Diosc.). Consolida major (Matthaeus Siluaticus, Brunfels, Ruel, Tragus). Solarium somniferum (Diosc.). Mandragoras mus et fœmina (Diosc., Pline). Uyoscyamus niger (Diosc., Pline). Majorana silvestris (Tragus, Gesner). Salvia cretica ( Dodoens , Clusius). Thymus creticus (Val. Cordus, Dodoens). Origanum onitis, heracleoticum et silveslre (Théophr., Diosc., Pline). Libanotis coronaria (Diosc., Gilien, Ruel, Val, Cordus), Acanthus mollis et spinosus (Diosc., Pline), Zizyphus albus (Columelle, Ruel, Gesner). Aristolochia longa, clematitis et rotunda (Diosc., Pline). Tithymalos dendroides, paralios, myrsinites, helioscopios, platyphyllos (Théophr., Diosc., Pline). Morus alba et nigra (Valer. Cordus, Gesner, Mattioli). Urtica romana (Tragus, Fuchs, Gesner). Populus alba et nigra (Pline). Coccus baphice (Théophr., Diosc., Pline). DE LA NOMENCLATURE BINAIRE 371 Cedrus phœnicea et lycia (Théophr., Diosc., Pline). Smilax aspera et lævis (Diosc., Pline). Costus arabicas et indiens (Diosc.). Cyperus rotundus et longus (Diosc.). Calamus odoratus ou aromaticus (Diosc., Pline). Par le tableau précédent, on voit que la part d initiative de Belon se réduit à l’adjonction des adjectifs vulgaris,spinosa, et agrestis aux anciens noms Berberis, Capparis et Ceratia. On peut même dire que Belon n’a pas eu grande peine à inventer la dénomination de Câprier épineux, car Dioscoride avait déjà dit : « Le Capparis, arbrisseau épineu x(acanthôdés), s’étend circulairement sur le sol. » Quant à l’expression de Ceratia agrestis, c’est, de la part de Belon, un simple lapsus calami : il voulait sans doute écrire Ceratia silvestris, sui¬ vant l’usage de ses contemporains et prédécesseurs. Nous savons, en effet, par le témoignage deDodoens ( Pempt ., VI, 2, 38,),del’Escluse ( Plantai' . Hist., I, 9) et de Daléchamps (tlist. plantar., Il, 52) que l’Arbre dont il s’agit dans les « Observations » de Belon était appelé tantôt Arbor Jitdœ. ou Judaica, tantôt Ceratia ou Siliqua silvestris, pour le distinguer du Ceratia portant le fruit comestible nommé Carobe ou Caroube. Il faudrait bien se garder de croire que les dénominations binaires rapportées plus haut soient les seules qui aient été en usage chez les anciens botanistes. 11 serait facile d’en énumérer une centaine d’autres, telles que celles-ci : Clematis flammula, Melilotus italien, Medica marina, Trifolium pra~ tense, Cicer arietinum, Lathyrus silvestris, Astragalus mon^peliensis et bæticus, Acer campestre, Posa canina, Angelica silvestris, Crithmon ma - ritimum, Telephium purpurescens, Rubia tinctorum, Dipsacus fullonum Pt silvestris, Cardans benedictus et Marianus, Cerinlhe minor, Digitalis purpurea et lutea, Salvia latifolia, Menlka aquatica, sativa et rubra , Teucrium montanum, Cannabis saliva, BUtumpibrum, Lüinm candidum et croceum , Iris germanica et florentina, Veratrum album, etc. La plupart de ces locutions sont fort anciennes, à ce point que quel¬ ques-unes, comme Cassia fistularis et Rubia tinctorum se trouvent déjà dans le traité de vegetalibus et plantis écrit au milieu du treizième siècle par Albert le Grand, l’un des plus anciens commentateurs d’Aristote, de Théophraste et de Dioscoride. Si l’on veut avoir une idée exacte de la glossologie botanique au quin¬ ziéme siècle, il suffira de consulter un vieux livre sans nom d’auteur, 372 QUEL EST L’INVENTEUR publié probablement quelques années après l’invention de l’imprimerie et réimprimé plusieurs fois au commencement du seizième siècle, notam¬ ment à Paris par Guillaume et Jacques Nyvert, par Lotrian et par Janot. Cet incunable bien connu des érudits, et qui est lui-même la traduction d’un ouvrage plus ancien en langue latine, a pour litre : « le Grant Herbier en francoys contenant les qualités et vertus des herbes, » Outre le Grant Herbier ou Arbolayre, il existe encore parmiles docu¬ ments du premier âge de l’imprimerie un autre livre non moins intéres¬ sant à consulter pour la connaissance du vieux langage botanique et qui d’ailleurs a eu un très grand succès pendant la seconde moitié du quin¬ zième et le commencement du seizième siècle, ainsi que le prouvent les nombreuses éditions de cet ouvrage en latin (1), en français, en allemand, et en hollandais. Ce livre, YHortus sanilatis, faussement attribué à Cuba, un de ses traducteurs, est l’œuvre d’un compilateur beaucoup plus in¬ struit que l’écrivain anonyme du Grant Herbier; on y trouve citées presque a chaque page les opinions des naturalistes anciens, Dioscoride, Pline, Galien et Palladius, des médecins arabes, Aaron, Sérapion, Ib Sina plus connu sous le nom d’Avicenne, Mesue, Averroes, Rhazis, et enfin des mé¬ decins de la fameuse Ecole de Salerne, particulièrement de Constantin l’Africain, de Simon de Gênes, de Matihæus Silvaticus et de Platearius. Les nombreuses ressemblances qui existent entre le texte de 1 ’Hortus sanitatis et celui des Pandectce medicinæ de Matthæus me portent à penser que l’auteur du Jardin de santé a puisé tous ses renseignements dans les écrits de Matthæus Silvaticus et de Platearius et que son érudition est de seconde main. C’est, en effet, de l’École de Salerne qu’ont rayonné au quatorzième et au quinzième siècle les connaissances botaniques dans toute l’Europe (2). Dans les Pandectes, le Grant Herbier, le Jardin de santé, de même que dans YHerbarium attribué à Apuleius Platonicus et imprimé en 1493, les Corollaires d’Hermolaus Barbarus (1530), les Castigationes du même (1) La plus connue des éditions latines est celle qui fut publiée en 1493, à Mayence, par Meydenbacli, sous forme d’in-i à deux colonnes, en caractères gothiques, avec gravures sur bois d'une simplicité toute primitive. (2) Il ne nous reste malheureusement que quelques lambeaux des ouvrages de Platearius.— De Mathaeus Silvaticus, ne en 1317, nous avons les Pandectæ medicinæ, d’abord imprimés à Naples, en 1474, puisa Lyon en 1478 et en 1341, sous forme d'in-folio à deux colonnes en caractères gothiques. Ce livre, un des plus importants de l’Ecole de Salerne, contient un résumé, aussi complet qu'il était possible à cette époque, de la matière médicale des Grecs, des Romains et des Arabes. DE LA NOMENCLATURE BINAIRE 373 auteur et de Leoniceuus (1492), les Commentaires sur la matière médi¬ cale de Dioscoride/par Marcellus Vergilius (1529), Brunfels (1532), Ruel(i536), Gesner (1541), Mattioli (1544), Valerius Cordus (1549), l’ Examendes médicaments de Brassavola, (153G), l’Histoire des plantes, de Fuchs (1542) et de Tragus (1552), dans tous ces ouvrages antérieurs aux Observations de Belon (1553), j’ai noté, indépendamment d’un grand nombre de dénominations binaires empruntées aux anciens Grecs, les expressions suivantes : Assa fœtida, Apium ramium et hemorrhoidarium, Cassia fistula, Carduus benediclus, Consolida major et minor, Colula foetida, Crocus hortensis et orientalis, Dipsacus fullonum, Hastula regia, happa major, Rubea tinctorum et enfin plusieurs locutions bi-nominales dans lesquelles les épithètes major, minor, — sativus ou hortensis , silvestris, — campestris, agrestis, seyetalis, terrestris, petraeus , mon- tanus, — aquatilis, fluvialis, marinus, — odoratus, foetidus, — albus, niger, ruber, purpureus, caeruleus, luteus, — lougus, rotundus, — asper, lævis, — gallicus , illyricus, graecus, aegyptius. arabicas, persicus, in- dicus, etc., servent à établir des distinctions entre espèces appartenant au même genre. Au surplus, il existe un moyen bien simple d’en finir, une fois pour toutes, avec ces revendications de priorité mal fondées : il suffit de rap¬ peler quelques-unes des dénominations binaires employées par Galien Pline, Dioscoride et Théophraste. C’est pourquoi, malgré l’inconvénient de répéter ce que j’ai déjà expliqué plus amplement dans un précédent ouvrage, je n’hésite pas à rapporter les exemples suivants qui compléte¬ ront d’une manière décisive ma démonstration. Anemônê hêmeros (Coronaria), agria (hortensis). Ilelleboros mêlas (orientalis), albus ( Veratrum nigrum). Chelidonion micron (Ficaria ranunculoides), mega (Ch. majus). Mècôn hêmeros (Papaver somniferum), rhoeas, argemonê, aphrôdes ou heracleia (hybridum), ceratitês (Glaucium luteum), melaena ( Ræmera hybrida), Nymphæa leucè (alba), Lôtos leucos (N. Lotus), nouphar (luteum). Lvchnis stephanômaticê (coronaria), agria (silvestris). Erebinthos hêmeros (Cicer sativum), crios (C. arielinum). Mêla cydonia (Coignassier), persica (Pêcher), armeniaca ( Abricotier ), medica (Citronnier). Mespilos anthêdôn ou arônia (M. tanacetifolius), epimêlis (M. Azarolus), sêtania (cotoneaster) . 374 QUEL EST L INVENTEUR Panacês asclepion (Echinophora tenuifolia), chirônion (Ferula opopanax), heracleion (II. panaces). Seseli massaleoticon (S. tortuosum), creticon (Tordylium officinale ), æthiopicon (Bupleurum fruticosnm), peloponnesiacon (Ligusticum pelo~ ponnesiacum). Acte dendrôdes (Sambucus rdgra), cliamaeaclè (S. Ebalvs ). Nardos agriaou Phu (Valeriana Dioscoridis), oreinè (V. tuberosa), cellicê ( V. Saliunca et cellicaj. Apsinthion bathypicron ( Artemisia Absinthium et ponticum ) thalassion ou seriphion (A. maritima), santonion (cœrulescens). Artemisia leptophyllos f camp es tris J, polyclônos (camp hor ata), monoclônos (spicata), abrotonon. Chamaeleôn leucos (Cinara acaulis), mêlas (Carthamus corymbosus). Anagallis phœnicea, cyanos (ccerulea). Anchusafd. tinctoria), alcibiadonou onochiles ( Echium creticum), pliœ- nicarpos ( Lithospermum fruticosnm). Hyoscyamos leucos (albus), mêlas (niger), anthos melœides (aureus), anthos hypoporphyrou (reticulatus). Strychnos cepaeos (Solarium melongena), halicacabos ou Physalis (P. alkekengi), hypnoticos (P. somnifera), manicos (Sol. insanum). Phlomos leucè (Verbascum undulatum), melaena ( nigrum ), agria, eu latin silvestris (Phlomis fruticosa), lychnitis. Origanon heracleoticum, onitis, agrion ou conilê (Satureia graeca), sam- psycon ou amaracos (Orig. majoranoides). Calaminthê oreinê (Melissa cretica), glèchonoides (H. Nepeta), hedyos- moides (M. altissirna). Horminon hêmeron (Salvia sclarea), agrion (horminum), Sidêritis heradea, leploclônos. Arnoglôsson meizou (Plantago major), micron (media), cynops, psyllion, Lapathon cèpeuton (Rumex Patientia), oxylapathon (R. acutus). agrion ( obtusifolius ), oxalis (acetosa), hippolapathon (aquaticus). Aristolochia slrongylo (rotunda), macra ( longa ), clêmatitis, pistolochia Tithymalos characias ou amygdaloidês, myrsinitôs, hêlioscopios, cyparis- sias, dendrôdês, platyphyllos. paralias, pityusa, chamaesycê. Drys agria ou Phêgos (quercus œsculus), platyphyllos (sessili/lora), hê- meris (Ballota), aegilops, apris (Cerris), phellodrys (Suber). haliphleos (pseudosuber), coccos baphicê (coccifera), prinos (Ilex). Pitys agria ( Pinus silvestris), cônophoros (Pinea). DE LA NOMENCLATURE BINAIRE 375 Peucc idæa (P. Laricio), paralios (P. halepensis). Cedros lycia, phœnicea (Juniperus phœnicea). Smilax tracheia ( nspera ), leia, en latin lævis (convolvulus sepium). Prason cepaeonou cephalôton ( Allium porrumj, anipeloprason ( vineale), crommyon fcepaj, schiston ( fistulosum ), ascalônion ( ascalonicum ) scorodon hêmeron ( sativum ), scorodon agrion ou ophioscorodon ( oleraceum ), scorodoprason, moly. Iris agria ( fœtidissima ), illvricê (florentin a). Schœnos oxys (Juncus acutus et maritimus), holoschœnos, raelancrania. Calaraos nactos, donax ou cvprios, phragmitês, phlèos. Pvros agrios (Triticum hibernum), trimênos ( aestivum ), sètanios (Gaert- nenanum), dracontias (id. variété), strangias (id. variété), canchrv- dias ou lybicos^d/D'itmJ, stlengys (polystachyum), 7jQVl(T. spelta), thra- cios ( polonicum ), sicelos (farctum) ; assvros et bactrios ( Sorglium vulyare et lialepense). A ces noms je pourrais encore ajouter les suivants : Rhaphanis hêmeros, agria; — Isatis hêmeros, agria; — Crambè agria, thalassia ; — Cistos cissaron, ledon ou ladanon; — Tribolos chersaios, enhydros ; — Malachè cèpeutc, chersaia, alcea ; — Daucos creticos, selinophyllos, coriannophyllos; — Meon athamanticon ; — Selinon ce- paeon, eleioselinon, oreoselinon, petroselinon, hipposelinon ; — Cymi- non cêpeuton, agrion ; — Rhamnos leucotera, melantera ; — Pêganon oreinon, agrion; — Hypericon ascyron, androsaemon, coris ; — Aeizôon inega, micron ; — Abrotonon arrhen. thêlv ; — Seris hêmeros, agria ; — Symphyton petraeon, pecten; — Ebenos indicé, aethiopicè; — Helio- tropion mega, micron; — Mandragoras arrhên, thèly; — Horminon hêmeron, agrion ; — Erpyllos cèpeutos, agrios; — Calaminlhê oreine, nepeta, hèdyosmoides ; — Thymbra sparte, agria; — Peristereôn orthos, hyptios; — Teutlon melan, leucon ; Peperi macron, leucon, melan ; — Cinnamômon inosvlon, oreinon, euôdes, leucon ; — Libanos arrhên ou stagonias, indicos, entomos ou syagros, orobias ou copiscos, amômitês ; — Bolbos edôdimos, emeticos; — Schoenos arômaticos; — Calamos nactos, donax ou cvprios, phragmitês, phleôs ; etc., etc. Dans son Histoire naturelle, Pline a répété tous ces noms en les latini¬ sant; il a aussi donné des épithètes spécifiques à plusieurs autres plantes qui ne figurent pas dans la liste précédente: Rubus idaeus-, — Sorbus tor- minalis,rotundus, piriformis, ovatus; — Laurus tinus, delphicus , taxa, spadunia, cham iedaphne, dapknoides, alexandrina ; — Populus alba, 376 QUEL EST L’INVENTEUR nigra, tr émula ; — Salix viminalis ou purpurea, vitellina, yallica; — Allium ursinum, arenarium ; — Arum colocasia,dracunculus, maculatum, purpureum; — Calamus odoratus ; — Tithymalos peplis,lathyris ; etc. L’énumération complète des locutions bi-nominales employées par Pline serait aussi longue que fastidieuse. L’ouvrage de cet écrivain est d’ailleurs si connu de quiconque a tant soit peu étudié l’histoire des sciences naturelles que, pour achever ma démonstration, je préfère emprunter des exemples à un auteur plus rarement consulté par les botanistes. Voici un bouquet assez bien assorti de dénominations binaires extraites du traité De re rustica, de Columelle: Absinthium ponticum, Allium punicum, Anethum odoratum , Anisum œgyptium, Apium crispum, et A. latifolium, Brassica et ses variétés aricia, brutia, Campana, Cau- dina, Cumana, Lacuturris, marrucina, parthenopeia, Pompeiana, sabellica, signina, sabiana, tiburtina, vesvina (1), Bulbus megaricus, siccensis, Bunias amitermina , CarJuus ayrestis, Cedrus odorata , Cepa et ses varié¬ tés lacrimosa, ascalonia,marsica, Pomp eiana, Cicer arietinum, punicum. Cucumis anguinus, Cucurbita alexandrina, C-unila bubula. transmarina, Cytisus sativus, agrestis, Ficus etses variétés af ricana, callistruthia, chal- cidica, hiberna, lybica , liviana, lydici, rhodia, sulca, topia (2), Hedera agrestis, Hordeum dislichum , hexaslichum , Hyacinthus cæruleus, ferru- ginens, Intybus silvestris, Iris grceca, illyrica. Lactuca et ses variétés bætica, cæcilia, cappadocica, cypria, marina, Laser cyrenaicum, syria- cum, Lepidium sativum, silvestre, Ligustrum nigrum, Malum et ses variétés amerinum, caesianum, matianum, melimelum, orbiculalum, pelusianum, scandianum, sextianum, syriacum, Malum cydonium et ses trois variétés chrysomelinum, musteum, struthium, Maluni persicum , Malum punicum, Mentha silvestris ou menthastrum, Myrrha achaica, Myrtus alba, nigra, silvestris, Nardum gallicum, Nepeta silvestris, Nux vellana, amara, grceca, juglans, Olus atrum, cordum, pullum, Ornus silvestris . Papaver nigrum, Pastinaca sativa, agrestis, cdomita, Piper album, nigrum, Porrum capitatum, sectivum, tarentinum , Pirus et ses variétés crustumina, regia, signina, tarentina, syriaca, purpurea, su- perbajiordeacea, Aniciana, Nteviana, favoniana, lateritana, Dolabelliana , (t) Les Variétés citées par Caton dans son traité De re rustica sont: Brassica crispa, erra- tica, lenis et lævis. C2) Caton mentionne Ficus africana, Herculana, hiberna, marisca, saguntina, Iclanaira. - Vairon signale Ficus africana, chalcidica, chia, lydia, marisca, sabina. DE LA NOMENCLATURE BINAIRE 377 Turraniana, volema, mulsa, præcox, Venerea (1), Pruqus silvestris, sativus produisant les variétés de fruits Prunum cereolum, damascenum , onychinum, Prunum armenium ou Armeniaca (Abricot), Rhaphanis saliva et ses variétés syriaca et assyriaca, Rhus syriacum, Rosa luteola, punicea, Salix gallica, græca, sabina, perticalis, viminalis, Trifolium montanum , Triticum trimestre, Vitis alba, Vitis rhodia, lybica, ceraunia, aminea (major, minor, lanata, gemina), nomenlana {rubelliaria , feci- niana), eugenia, allobrogica, apiana, biturica, basilica, visula, argitis, helvola, albuelis, mareotica, thasia,psitliia, sophortia, inerticula, helve- nacia ( emarca , longa ), spionia, oleaginia, murgenlina ou Pompeiana, nurnisiana, venecula ou scirpula et sticula, fregellana, merica, rhœtica, arcelaca, pergulana, itiola, fereola, dracontion (2), Zizyphus alba et rutila. Chose singulière et qui va bien étonner les personnes peu versées dans l’histoire de la botanique : plusieurs épithètes jointes par Virgile aux noms de plantes cités dans les Bucoliques, dans les Géorgiques et dans l’Énéide sont restées dans la nomenclature actuellement en usage ! On peut citer entre autres : Acanthus mollis, Géorg. IV, 137 ; — Alnus viridis, Buc.,X, 74; — Ave- natenuis, Buc.,I, 2; — Avena sterilis, Bue., V, 37; — Carex acuta, Géorg. III, 231 ; — Labrusca silvestris, Bue., V, 7 (3) ; — Lilium candidum , Én. (1) Colamelle ajoute: « et quelques autres variétés de poires dont l’énumération serait trop longue. » On trouve dans l'Histoire naturelle de Pline (XV, 16) la mention de plusieurs variétés non énumérées par Columellc, ce sont : Alexandrin, i, amerina, cucurbitina, Decimiana, pseu- dod.ecim.iana,, falerna , græca, loùrea, liceriana, Tiberiana, Pomponiana, numidiana, Numantina, picentina, myrapia, nardina, ampullacea, bruta, palricia, voconia, semenliva, mustea, seviana, onychina. Varron (De re rustica) se borne A signaler les variétés suivantes: A niciana, cucurbitina, mustea, sementiva, tarentina, volema. (2) Columellc ajoute: « On compte encore un grand d’espèces de vignes. Dans tous les pays et presque dans chaque province, on cite des variétés particulières ; de sorte que la nomen¬ clature des vignes est fort confuse, car plusieurs d’entre elles, en changeant de lieu, ont aussi changé de nom. Une nouvelle cause d’obscurilé dans la synonymie vient de ce qué quelques variétés, en quittant leur pays, ont perdu leurs qualités primitives au point de devenir mé¬ connaissables.» (De re ruslica, III, 2.) La remarque de Columelle est parfaitement applicable a la nomenclature des ampélo- graphes modernes. En effet, la plupart des plants de vigne portent dans les catalogues sept il huit noms énumérés les uns A la suite des autres comme s’il s’agissait d'espèces différentes et sans qu’on ait tenu compte des modifications produites sur chaque race par le sol et par le climat. Les viticulteurs devraient enfin comprendre qu’une bonne classification des cépages est la base de leur science. (3) Il est tout à fait superflu de faire remarquer que la Vigne sauvage, appelée Labrusca sil¬ vestris par Virgile et par Pline n’est pas la Vigne américaine connue aujourd'hui sous le nom de Vitis la brusca !.. 378 QUEL EST L’INVENTEUR VI, 707 ; — Mala aurea , Bue., III: 71 (H nia aurantia. de Camérarius et C. Bauhin; actuellement et par solécisme, Citrus aurantium, L.) ; Narcissus purpureus, Bue., V, 38; — Papaver soporiferum (P . somniferum, L.), Én., IV, 486 ; — Populus candida, Bue., IX, 41 (P. alba de Pline); — Salix viminalis, Géorg., II, 446 ; — Salix glauca, Géorg., IV, 183; — Viburnum lentum, Bue., I. 25 (barbarisé en lentana ou lantana dans le vieux patois italien). Ce n’est pas ici le lieu d’épiloguer sur la concordance des noms de la Flore virgilienne avec les dénominations modernes ; du reste, on n’est pas encouragé à persévérer dans une tentative inutile après le peu de succès obienu par Fée, Dumolinet Bubani. J’ai voulu seulement constater que, malgré l’entrave du rythme poétique, Virgile a su très souvent trouver la notation exacte qui convient à chaque plante et a employé inconsciem¬ ment et sans préméditation, mais avec un grand bonheur d’expression, une sorte de nomenclature binaire. J’ose même dire que plusieurs épithètes ajoutées par lui aux noms de plantes pourraient avantageusement remplacer celles de la nomenclature linnéenne, comme, par exemple, Ligustrum album et Vaccinium nigrum, Bue., II, 18, au lieu de L. vulgare. L.,etde V. myrlillus, L. ; Laurus par - nassia, Géorg., II, 18, à la place de L. nobilis, L.; Styrax idaeus, Cir. , 108, plutôt que S.officinalis,L.\Tribulus asper, Géorg., 1, 152, de préférence à T. terrestris, L. Enfin quel est l'homme de goût qui ne serait d’avis de substituer aux locutions barbares de Balsamodendron Iiataf ougileadense celle de B. odorat um , Géorg., Il, 188 ? Cependant je reconnais que Vicia tenuifolia et Ruscus aculeatus, ont plus de précision que Vicia tennis, Géorg., I, 75 et Ruscus horridus, Bue., VII, 42. Les exemples ci-dessus énumérés étant surabondamment démonstra¬ tifs, il est superflu de chercher de nouvelles preuves à l’appui de ma thèse dans l’examen de la nomenclature en usage chez les zoologistes anté¬ rieurs à Linné. Pour plus ample information, je renvoie le lecteur à ce que j'ai déjà exposé sur ce sujet dans mon travail intitulé : Origines des sciences naturelles (Paris, J. -B. Baillière, 1882). Du reste, il suffit de parcourir les ouvrages d’Aldrovandi, de Jonston, de Rondelet, de Belon, de Gesner, d’Albert le Grand, ainsi que ceux d’Ælien, de Pline et d’Aris¬ tote lui-même pour acquérir la conviction que les expressions binaires ont été appliquées de tout temps à la dénomination des animaux et appar¬ tiennent, pour ainsi dire, au domaine public aussi loin qu’on remonte DE LA NOMENCLATURE BINAIRE 379 dans l’histoire des sciences. Toutefois il importe de ne pas oublier que cette sorte d’appellation était employée sans aucune intention systémati¬ que et concurremment avec les noms simples. Il est même digne de re¬ marque que ces derniers sont en nombre beaucoup plus considérable que les premiers, surtout dans la nomenclature zoologique. Présentement je veux me borner à rappeler quelques-unes des déno¬ minations binaires dont s’est servi le plus ancien des naturalistes. Il y a, dit Aristote, six espèces d’Aigle (Aëtos, en latin AquilaJ, portant les noms suivants : pygargos, morphnos ou plangos, melanaëtos, gypaëtos ou percuopteros, haliaëtos. — Hist.animA, IX, chap. xxxii (1). On connaît deux espèces de Vautour (Gyps, en latin Vultur ) : l’un, meizôn et spodoeisteros, plus grand et cendré (Vultur fulvusj; l’autre, micros et ecleucoteros, petit et blanchâtre (Neophron percnopterus). — VIII, v. On compte dix espèces d’Épervier (Hierax, en latin Accipiterj : phryno- lochos , triorchês, œsalon, circos, asterias, phassophonos, pernis, hypo- triorchês , spizias, eleos, chalcis. — IX, xxxvi (2). Il existe trois espèces de Grive (Cichlë, en latin TurdusJ : ixoboros, Mas, trichas. — IX, xvm (3). Le Merle (Cottyphos, en latin MerulaJ se présente sous deux formes : l’une, plus commune, est le Merle noir, mêlas (Turdus merula); l’autre, plus rare, est le Merle blanc, leucos. On observe trois espèces de Mésange ( Aigithalos , en latin Parus ) : spizités (Parus major), oreinos (P. caudatus), et enfin une troisième plus petite, elachislos (P. palustris). — VIII, m (4). Le genre Hirondelle (Chelidôn, en latin HirundoJ, comprend les espèces suivantes : l’Hirondelle des habitations (H. rustica et II. urbica), le Mar¬ tinet, Cypselos ou apous (Cypselus apusj, et enfin l’Hirondelle de rivage, Drepanis ( C . melbaj. Les Alouettes (Corydalos, en latin AlaudaJ sont de deux espèces : la (1) Les synonymes probables de la nomenclature moderne sont : Aquila chrysaëlus, A. nnevia, I'alco peregri nus, Gypaëtus barhatus, V. Sundevall : Die Thier arien des Aristoteles. Stockholm, 1863. (2) Astur palumbarius, A. nisus, Falco communis, Buteo vulgaris. (3) Turdus viscivorus (mange-gui), T. iliacus, T. musicus ou peut-être T. pilaris. (4) Dans ce chapitre se trouve un essai de classification des oiseaux, d’abord suivant le genre de nourriture, puis d’après la conformation des membres postérieurs : 1° Sarcophayoi, c’est-à-dire carnivores; V Scôlccophagoi, vivant de vers; 3° Scnipophayoi, vivant de mou¬ cherons; 4 Carpophagoi, frugivores. — 1° Stcganopoda, palmipèdes; T Schizopoda à doigls séparés; 3 Macroscélé, échassiers à longues jambes ; 4 Gampsônycha , rapaces à ongles crochus. Soc. Linn. — t. xxix. 27 380 ^UEL EST L’INVENTEUR première, appelée par les Romains Galerita, est huppée, lopkophoros en grec (Alauda cristata); la seconde est plus petite et n'a pas de huppe (A. arvensis). — IX, xxv. Il existe trois espèces de Choucas ( Coloios , en latin Monedula) : Coracias (Corvus monedula), lycos, bômolochos ( Graculus pygmœus). — IX, xxtv. On distingue trois espèces de Pic ( Pipra , en latin PicusJ : meizôn (P. major), elattôn (P. minor), tous deux dryocolaptès, c’est-à-dire creuse - arbres; enfin le colios , entièrement vert (Picus viridis). — VIII, m. On connaît deux espèces d’Halcyôn : le bruyant, en grec phônêeis ( Alcedo ispida ), le muet, en grec aphônos (A. rudis). — IX, xv. Il y a cinq espèces de Pigeons : peristera ou pigeon domestique ( Columba livia domestica), renas fC. livia fera), phatta ( C . palumbus), peleias (C. œnas), trygôn (C. turtur). — V, xm. L’Ibis d’Égypte est de deux sortes : leucos, blancf/àis œthiopica); mêlas, noir (I. falcinellus). Ce dernier ne se trouve qu’à Pelusium. — IX, xtx. On distingue trois espèces de Héron (Herôdios, en latin Ardea ): leucos , blanc ( Ardea alba)\; mêlas , noir (A. cinerea); asterias, étoilé (A.stellaris). - IX, i. Par l’énumération précédente, on peut juger que la nomenclature binaire est au moins aussi ancienne que le fondateur des sciences naturelles ; bien plus, comme on va le voir, elle n’a pas fait de progrès notable jusqu’au milieu du seizième siècle, époque à laquelle Belon et Rondelet vinrent réveiller les études zoologiques de leur longue torpeur. J'ai choisi mes exemples dans le langage ornithologique, parce que Belon, qu’on a considéré dernièrement comme l'inventeur des dénomina¬ tions binaires, a publié, en 1555, à Paris, un ouvrage sous le titre de : Histoire de la nature des oiseaux, avec leurs descriptions et naïfs portraicts retirez du naturel escrite en sept livres. — Dans cet ouvrage, de beaucoup supérieur à ses autres productions et surtout au Traité de la nature et diversité des poissons, Belon a suivi pas à pas Aristote, et, comme lui, a employé tantôt des noms simples, tantôt des noms doubles. Voici la liste des locutions bi-nominales attribuées à tort à Belon, avec l’indication de leur véritable origine. Accipiter stellaris (Aristote: Hierax asterias = étoilé IX, 1;. A. palumbarius (Arist. : H. passophonos = tue-colombe. Ibid.). A. ægyptius (Laurent Valle, d’après l’aveu de Belon, II, 15). Alauda cristata (Arist. : Corydalos lophophoros = porte-huppe, IX, 25). A. gregalis (Arist.: C. agelaios = allant en troupe. Ibid.). DE LA NOMENCLATURE BINAIRE 381 Alcedo vocalis (Arist. : Halcyôn phônêeis= qui-parle. VIII, 3) A. muta (Arist. : H. aphônos = muet. Ibid.). Anas lybica (Tielon). Ardea stellaiis (Arist. : Herôdios asterias, IX, 1). Collyrio minor (Belon). Columba domestica (Galien : Peristera catoecidios, simpl. med. Fac., XII, 25.) (1). Corneille emmantelée (Belon). Culicilega cinerea (Arist. : Cnipologos spodoeides = cendré VIII, 3). Gallina africana (Columelle, VIII, 2). Gallus gallinaceus (Cicéron, de Divin., I, 34. Pline, XXX, 49) (2). Gavia cinerea (Arist. : Laros spodoeides = cendré, VIII, 3). G. alba (Arist.: L. leucos = blanc. Ibid.). Hirundo rustica (Pline, X, 49). Ibis nigra (Arist. : Ibis melaena = noire, IX, 27). Parus maxima (Arist. : Ægithalos megistos, VIII, 3). P. monticola (Arist. : Æ. oreinos = montagnard. Ibid.). Passer Rubi (Belon, VII, 32). P. torquatus (nom donné, suivant Belon, au Moineau à la Soulcie, Vil, 20). Perdrix de Damas, de Grèce (Belon). Perdrix franche, grise, blanche (vieux noms français). Picus martius (Pline, X, 20); P. arborarius (Arist.: Pipra dryocolaptes = creuse- arbre, VIII, 3). Pic de muraille ou d’Auvergne (Belon). Strutbio africus (Arist. : Strouthos lybicos, de Partibus animalium, III, 14). Turdus viscivorus (Arist. : Cichlê ixoboros = mange-gui, IX, 20). T. iliacus (Arist. : C. ilias. Ibid.). T. pilaris (Arist. : C. trichias — poilu. Ibid.). Si nous passons aux noms tirés de l’ouvrage : De la. nature et diver¬ sité des poissons, nous constatons que le naturaliste manceau n’a en aucune manière inventé les locutions bi-nominales qui lui ont été attri¬ buées : Perça fluviatilis, Trutta fluviatilis, Cernua fluviatilis. Voici, en effet, ce que dit Belon : « 11 y a une Perche en la mer différente à celle d’eau doulce, tant en couleur comme à ce que celle de rivière ha deux aelles sur le dos, » p. 262.... « Aristote a parlé de la Perche marine et de celle de rivière, » p. 290. « ... 11 y a évidente distinction entre les Truites des rivières et celles que notre vulgaire nomme Truites saul- (t) Hérodicn a üil aussi: Peristera catoecidios, p. 446. L’épithète catoecidios. synonyme de l'adjectif latin dômesticus, se trouve encore dans les Géoponiques, compilation agricole attribuée à Cassianus Bassus, contemporain de l'empereur Constantin-Porphyrogénète. (2) Celle locution, Coq de la Poule, qui semble na'lvc, vient probablement de ce que le Coq et la Poule avaient chacun un nom distinct, Gall us et Gallina. Quoi qu’il en soit, elle ne forme pas un pléonasme ridicule comme l'appellation moderne de la nomenclature, Gallus Aleclor, dans laquelle on a uni deux substantifs, l’un lutin, l’autre grec, qui ont le même sens, Coq-Coq. 382 QUEL EST l’i.WENTEUR DE LA NOMENCLATURE BINAIRE monées, » p. 274. «... Je veul maintenant dcscrire un poisson saxaiile, la Cernua, venant de la rivière , » p. 286. De ce que le mot de rivière est venu sous la plume de notre auteur, il ne faudrait cependant pas conclure à l’intention formelle d’appliquer à un nom de genre l’épithète fluviatilis. Quant au nom de Gobio albus, il n’a pas été inventé par Belon, mais bien par Aristote, qui a parlé du Côbios lencos, au livre IX, chap. xxxvn de l’ Histoire des animaux. Enfin Belon n’a jamais dit Celerina Galturum, comme le prétend M. Crié. Voici le texte exact : « Les François habitants aux rivages de l’Océan ne congnaissent aucun poisson pour Sardine, s’il ne leur est apporté d’ailleurs déjà salé : car ils changent son nom et pour Sardines les dient Célerins, » p. 167. Belon a eu soin de nous apprendre lui-même quelle a été sa part d’in¬ vention dans la nomenclature ichihyologique: il raconte qu’il a «baptisé» un poisson du nom de Barbeau de mer. en latin Mystus marinus. 11 nous fait savoir aussi comment il a emprunté à Pline le nom d 'oculala pour l’adjoindre au substantif Torpédo, p. 198 et 81. En terminant, je tiens à déclarer que, tout en refusant à Pierre Belon le titre d’inventeur de la nomenclature, binaire dont véritablement il ne s’est jamais préoccupé, non plus qu’aucun de ses contemporains et pré¬ décesseurs, je suis loin de contester les services qu’il a rendus à la science. Je reconnais volontiers que, par ses observations en Orient, il a ouvert la voie parcourue ensuite avec succès par Rauwolf, Alpin, Tour- nefort et plusieurs autres naturalistes. D’ailleurs, il y a, dans son Histoire de la nature des oiseaux, deux pages (40 et 41) sur l'homologie des membres de l’homme et des oiseaux qui. à elles seules, suffisent à immor¬ taliser son nom et à lui assigner une place éminente, après Aristote, parmi les initiateurs de l’Anatomie comparée. Enfin, ce qui me plaît parti¬ culièrement chez Belon, c’est qu’il aime la science pour elle-même et dédaigne « la calumnie de ces personnes qui, en accusant les observations des hommes curieux, les taxent comme escrivants choses non nécessaires » . Il savait bien que les applications utiles viennent d’elles-mêmes par surcroît. Belon a un style attrayant, qui rappelle le françoys expressif de son contemporain Michel Montaigne. Que n’a-t-il eu aussi le calme phi¬ losophique du bon Périgordin ! DESCRIPTION D’UNE ESPÈCE NOUVELLE DE DERMESTIDE PAR MA. GODARD l’rcsentce a lu Société Linnéenne de Lyon, le 12 décembre 1881. DERMESTES FAVARCQU I Oblong ; noir brillant ; garni en dessus de poils soyeux d’nn fauve (lave. Dessus du corps revêtu d'un duvet grisâtre ; les cinq arceaux de l'abdomen parés d'une tache noire sur les côtés et d'une rangée longitu¬ dinale de taches noires de chaque côté de la ligne médiane. a ’ Offrant sur la partie médiane des 3e et 4L‘ arceaux de l’abdomen un petit tubercule chargé d’un faisceau de poils. J 3P et 4B arceaux du ventre sans signe particulier. Long., 0,0078 à 0,0090 (3 1/2 1. à 4 1.). Larg., 0,0033 (1 1/2 1’). Corps oblong ou suballongé ; médiocrement convexe : Tête finement ponctuée, garnie de poils d’un cendré flave. Antennes prolongées jusqu’à la moitié du prothorax ; d’un roux-testacé; de onze articles ; le 1er obeo- nique renflé, le 2° subglobuleux; le 3e moins court que le 4e; celui-ci et le 5e égaux ; les 6“ à 8e un peu plus courts ; les 9e à 1 le constituant une massue subcomprimée, le 1 1° rétréci de la base à l’extrémité. Yeux noirs, saillants; globuleux; entiers. Prothorax tronqué en avant, élargi en ligne courbe jusqu’aux deux tiers environ de ses côtés, à peine rétréci ensuite ; plus convexe en avant 38i DESCIUPTIOIN d’üJNE ESPECE NOUVELLE DE DERMESTIDE qu’cn arrière ; profondément bisinué à la base, qui est garnie de cils jaunes mi-doré; les angles postérieurs émoussés; densement et finement ponctué; couvert de poils couchés d’un roux llave. Écusson presque en triangle ; garni de poils d'un roux flave. Élytres un peu plus larges que le prothorax à ses angles postérieurs; trois fois aussi longues que lui; presque parallèles jusqu’aux deux tiers, rétrécis ensuite en ligne courbe jusqu’à l’angle suturai; très étroitement rebordées ; peu convexes sur le dos, conviennent déclives sur les côtés; densement et finement ponctués; couvertes de poils couchés comme ceux du prothorax. Dessous du corps revêtu de poils épais, couchés, d’un cendré flavescent; cilié de fauve-flave au bord postérieur des arceaux du ventre; paré sur ces derniers : 1° d’une tache noire sur les côtés; celle du 1er grande, courbant les deux tiers basilaires de la longueur de cet arceau ; les taches des 4 derniers en forme de gros points; 2° par une rangée longitudinale de point noirs, placés de chaque côté de la ligne médiane, ceux du dernier arceau presque contigus. Pieds noirs, garni de poils d’un cendré-llavescent. Le Dermestes Favarcqui, doit prendre rang après le D. Gulo God., avec lequel il a beaucoup de rapport; mais il s’en distingue bien parfaitement: 1° par les taches noires dont son abdomen est paré et qui n’existent pas chez le ü. Gulo; 2° le dernier ne possède qu’un seul signe orbiculaire sur le 4e arceau abdominal du a”, tandis que chez le a* du D. Favarcqui il y en a deux placés sur les 3e et 4e arceaux. Cette espèce est originaire de la Chine ; elle a été importée en France dans des cocons du bombyx Mori (ver à soie). Nous l’avons dédiée à M. Favarqui, entomophile stéphanois, qui l’a acclimatée et naturalisée à Saint -Étienne (Loire) depuis plusieurs années. NOTE SUR LE STETHOCONUS MAMILLOSUS FLOR. PAR M. C. REY Présentée à la Société Linnéenne de Lyon, le 27 juin 1881. <■<)>-> Le Stethoconus mamilLosus est une espèce d’Hémiptère de la grande famille des Capsides. Elle a été décrite pour la première fois par Flor parmi ses Rhvnchotes de Livonie. Plus tard, Fieber en fit un genre sous le nom de Stethoconus (çTvjOo;;, poitrine, xwvoç, cône), qui veut dire poitrine ou thorax en forme de cône. En effet, ce curieux insecte, vu de côté, présente son écusson fortement relevé en pyramide ou cône comprimé, caractère unique et remarquable parmi tous les Capsides. En juillet 1869, j’en capturai quelques exemplaires, près de Saint- Genis-Laval, en battant des branches de pommier infestées de Tingis Pyri , hémyptère trop connu, vulgairement appelé Tigre par les jardiniers, à cause des dessins tigrés ou bigarrés qu’il exécute sur les feuilles des pommiers et des poiriers, qui périssent souvent à la suite des dégâts que cet insecte leur occasionne en détruisant le parenchyme des feuilles et les couvrant d’une espèce de rouillle nuisible à leur respiration par les stomates. L’on sait que les femelles des tigres pondent leurs œufs par groupes au-dessous des feuilles. C’est là que s’opère toutes leurs mues diverses et toutes les évolutions de leur existence. De là, une fois arrivés à l'âge adulte et même avant, les Tigres se répandent sur la surface des feuilles, sur les ramilles, sur les rameaux et jusque sur les mères branches, au point que l’arbre en est souvent infesté tout entier. 386 NOTE SUR LE STETHOCONUS MAMILLOSUS Par l'espèce de mimétisme, soit de forme, soit de couleur, qui règne entre le Stethoconus mamülosus et le Tingis pyri, je soupçonnai que le premier devait être parasite du dernier, et, depuis lors, la même année et les années suivantes, j'ai repris le Stethoconus et toujours dans les mêmes circonstances, toujours en compagnie du Tingis pyri, toujours sur les branches où celui- ci se trouvait réuni en abondance. Je dus en conclure, jusqu’à plus ample et nouvelle vérification que le Stethoconus était parasite des Tingis , avec d’autant plus de raison que, depuis que ce dernier a diminué de quantité dans la susdite localité sans toutefois disparaître complètement, je ne rencontre plus le parasite. Pour mieux tromper sa proie, la nature a donné au Stethoconus ou plutôt à sa larve une taille, une robe et une tournure à peu près analogues à celles du Tingis pyri, dont il aurait la mission de limiter les ravages en en décimant le trop grand nombre. D’après les observations ci-dessus, il est donc à supposer sans cer¬ titude absolue, que la larve du Stethoconus mamülosus est parasite du Tingis pyri, si funeste aux poiriers et aux pommiers. TABLE DES MATIERES Note sur l'emploi de cartes géologiques spéciales pour l’étude des ploiements, contour¬ nements et ruptures que présentent les terrains stratifiés par M. G. Coijtagne. 1 Tribu des Brévipenncs, 2e rameau, Tachyporiens et Trichophyens , par M. Cl Rey . 13 Notice sur le Melanophila cyanea et le Clerus vufîpes , par M. le capitaine Xambeu . 123 Description de la larve et de la nymphe de la Cicinclella flexuosa , par M. le capitaine Xambeu . ; ... 130 Note sur les larves du genre Obéré a et description de la larve de VOberea erythro- cephala, par M. le capitaine Xambeu . 133 De l’existence d'une variété de Gédritc dans le Gneiss de Beaunau, par M. F. Gon- nard . . 13(5 Quelques mots sur le Vespcrus Xatarti, parM. C. Rey . 138 Description de la larve de V Anthicus Jloralis, par M. C. Rey . 141 Description de la larve de la Lamprorhiza Mulsanti, par M. C. Rey. . . 143 Notes synonymiques sur plusieurs espèces du genre Stenvs, par M. C. Rey. . 140 Note sur la Platyola fuscicornis, par M. C. Rey . 130 Lépidoptérologie, 8U fascicule, par M. 1’. Millière . 183 Monographie du genre Lartetia, par M. A. Locard . 189 Sur la présence d’un certain nombre d’espèces méridionales dans la faune malacolo- gique des environs de Lyon, par.M. A. Locard . 211 388 TAULE DES MATIERES Note sur les Hélices Françaises du groupe de Y Hélix nemoralis, par M.A. Lo- card . 231 Catalogue des chenilles européennes connnes par M. G Rouast . 2bl Notes synonymiques sur quelques espèces du genre Micropeplus et description d'une espèce nouvelle, par M. C. Rey . 364 Quel est l’inventeur de la nomeclature binaire? Remarques historiques, par M. le docteur Saint-Lager . 367 Description d’une espèce nouvelle de Dcrmestide, par M. A. Godard. . . . 383 Note sur le Stethoconus mamillosus , par M. C. Rey . 38b Nota. — Les quatre planches qui devaient accompagner le mémoire de M. P. Miliièrc paraî¬ tront à la fin du tome XXX. i.ŸON. — IMPRIMERIE PITRAT AINE, RUE GENTIL, i. Date Due