Srnolt) Arboretum ILtbran) THE GIFT OF FRANCIS SKINNER OF DEDHAM IN MEMORY OF FRANCIS SKINNER (H. C. 1862) Received ^^9/ '9'° Cambridge Ettlom ologica l Club. DF. LA SOCIÉTÉ LIWCKWi: B1Ë MOB C /sPdPd? (NOUVELLE SERIE) TOME T R E N T E - C I N Q U l È M E i LYON H. GE O R G, LIBRAIRE-ÉDITEUR 65, RUE DE LA RÉPUBLIQUE MÊME MAISON A GENÈVE ET A BALE PARIS J. -B. BAILLIÈRE ET FILS, ÉDITEURS I9,ruk HAUTKFRUILLK 1889 ANNALES DE LA SOCIÉTÉ L1NNÉENNE DE Ll»\ AVIS AUX SOCIETES CORRESPONDANTES La Société d’Études scientifiques étant fusionnée avec la Société linnéenne de Lyon, on est prié, afin d’éviter les doubles emplois, d’envoyer à l’avenir toutes les commu¬ nications, livres, annales, bulletins, mémoires, lettres, destinés à la Société d’Études scientifiques à l’adresse du President de la Société linnéenne , place Sathonay, à Lyon. AVIS AUX SOCIÉTAIRES Les membres de la Société linnéenne sont priés de faire parvenir au Trésorier ue la Société, rue Pléney, b, le montant de leur cotisation. Passé le 30 juin, ce montant sera recouvré par la voie de la poste et les frais seront ajoutés au mandat. Les Sociétaires non résidant à Lyon qui désirent qu’on leur envoie le volume des Annales voudront bien en donner avis au Secrétaire et joindre à leur cotisation le prix de l'envoi par colis postal, soit 60 «entimes en gare, ou 8S centimes à domicile. DF. I.A SOCIÉTÉ IIWIIWI M)ÜÜ Lïcm (nouvelle série) TOME T R E N T E - C I N Q ü I È M E LYON H. GEORG, LIBRAIRE-ÉDITEUR 6 5, RUE DE LA RÉPUBLIQUE MÊME MAISON A GENÈVE ET A BALE PARIS J. -B. BAILLIÈRE ET FILS, ÉDITEURS 19, R U R HAUTEFBUILLK 1889 ARNOLD A RU G Kl 1 UM . I! A K V A R l> ti [i i y I l; î* l V Y V T A B L E A U des MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ L1NNÉENNE D K LYON BUREAU POUR L’ANNÉE 1888 MM. Dr Saint-Lager, président. Lachmann, vice -président. Redon, secrétaire général. Mermier, secrétaire. Roux (Nizius), trésorier. LISTE DES MEMBRES EN 1889 MM. 1889. Bataillon, préparateur du cours de zoologie à la Faculté des sciences. 1866. Beckensteiner (Charles), rue de l’Hôtel-de-Ville, 9. 1881. Belon (R. P.), rue du Plat, 18. 1860. Berne (Philippe), Saint- Maurice- sur- Dargoire , près de Mornant (Rhône). 1882. Bertoto, rue du Pont, 6, à Narbonne. 1869. Bertholey (Martial), notaire à Mornant (Rhône). 1889. Blanc (Louis), répétiteur d’anatomie et de zoologie à l’Ecole vétérinaire. VI TABLEAU DES MEMBRES MM. 1887. Boiron (Ferdinand), à la gare d’Ambérieu (Ain). 180Ü. Biétrix (Camille), rue Lanterne, 21. 1885. Binead? docteur en médecine à Caluire, près de Lyon. 1875. Blanc (Léon, le Dr), rue de la Charité, 33. 1861. Bresson (Louis), architecte, place de la Bourse, 2. 1888. Bruet, conducteur des travaux de la Cie P.-L.-M., à Bourg, 42, faubourg Saint-Nicolas. 1863. Brunet-Leco.mte, négociant, rue des Colonies, 2. 1884. Bruyas (Aug.), quai des Célestins, 5. 1881. C arrêt (l’abbé), aumônier des Daines de l’Adorateur per¬ pétuelle du Sacré-Cœur aux Chartreux. 1881 . Carrier (Edouard), docteur en médecine, rue de l’Hôtel-de- Ville, 101. 1866. Chabrières, trésorerie générale du Rhône. 1880. Chanay (Pierre), rue du Griffon, 3. 1882. Chanrion (l'abbé), 36, rue du Yernay à Saint-Étienne. 1885. Chantre, rue de Trion, 36. 1871. Chassagnieux (Félix), chimiste, à l’Arbresle (Rhône). 1872. Coquet (Adolphe), architecte, avenue de Saxe, 289. 1879. Courbet (Jules), rue Victor-Hugo, 28. 1871. Coutagne (Georges), ingénieur des poudres et salpêtres, à Saint-Chainas (Bouches-du-Rhône). 1889. Couvreur, chef des travaux de physiologie à la Faculté des sciences. 1887. Chobaüt (Alfred, le Dr), rue Dorée, 4, à Avignon. 1862. Delocre, inspecteur des ponts et chaussées, à Paris, rue Lavoisier, 1. 1889. Depéret, professeur de géologie à la Faculté des sciences, rue Childebert, 1. 1883. Dériard-Richarme, rue du Plat, 2. 1885. Des Gozis (Maurice), à Montluçon (Allier), place de l’Hôtel- de-Ville. DE LA SOCIÉTÉ LLNNÉE.NNE VII MM. 1865. Desgrand (Louis), négociant, rue Lafont, 24. 1872. Desgeorges (Alphonse), négociant, rue Puits-Gaillot, 19. 1881. Don at Motte, préparateur au Muséum d’histoire naturelle. 1882. Dr i von (Jules), médecin des Hôpitaux de Lyon, quai de la Guillotière, 30. 1846. Degas (Ozippa), rue de la République, 52. 1888. Déduis, entrepreneur, roule de Vienne, 94. 1870. Durand (Victor), rue Lafont, 6. 1875. Durvai, (Charles-Henri), fabricant d’acide borique, à Monte-Rotundo (Massa-Marittima), Italie. 1869. Ebrard (Sylvain), à Unieux (Loire). 1884. Faure, professeur à l'école vétérinaire, cours Morand, 26. 1881. Favarcq. propriétaire, 48, rue du Veruay, à Saint-Etienne (Loire). 1882. Flory, avoué, rue Gasparip, 8. 1857. Fournereau (l’abbé), professeur à l’institution des Char¬ treux. 1879. Fréminville (Paul de), château de Laumusse, par Pont- de-Veyle (Ain). 1856. Gabii.lot (Joseph), quai des Célestins, 5. 1889. Garcin, préparateur de botanique à la Faculté des sciences. 1881. Geandey (Ferdinand), négociant, rue de Sèze, 11. 1889. Gelas, ingénieur- chimiste, 35, rue de la République. 1866. Gexevet (Antoine), place Kléber, 9. 1851. Gensoul (André-Paul), rue Vaubecour, 42. 1866. Gillet (Joseph), quai de Serin, 9. 1881. Girerd, médecin, rue Constantine, 1. 1881 Connard, ingénieur des Hospices, quai de Vaise, 37. 1883. Grilat (Victor), rue Rivet, 19. 1881 GROuvELLE(Antoine), directeur delà manufacture des tabacs, à Chàteauroux (D dre). VIII T AIII. EAU DES MEMBRES MM. 1862. Guimet (Emile), place de la Miséricorde, 1. 1869. Heyden (le baron de), à Bockenheim, près de Francfort- sur-Mein, 54, Schlosstrasse (Allemagne) 1887. Jacquard (R. P.), institution des Dominicains, à Oullins. 1882. Jacquet, imprimeur, rue Ferrandière, 18. 1883. Jacquemet (Édouard), docteur à Crémieu (Isère). 1845. Jordan (Alexis), rue de l’Arbre-Sec, 40. 1884. Lacroix (Eugène), interne des hôpitaux de Lyon. 1881. Lachmann, chargé de conférences pratiques de botanique à la Faculté des sciences, cours Gambetta, 30. 1868. Laval (Henri), avocat à Villefranche (Rhône). 1881. Locard (Arnould), ingénieur, quai de la Charité, 38. 1885. Lucante (Angel), naturaliste à Courrensan par Gondrin (Gers). 1881. Mabille (J.), laboratoire de zoologie, au Muséum, Paris. 1883. Magnien (Louis), pharmacien des hôpitaux. 1873. Magnin (Antoine Dr), professeur à la Faculté des sciences de Besançon. 1860. Mangini (Félix), ingénieur civil, avenue de l’Archevêché, 2. 1855. Mangini (Lucien), ingénieur civil, Sainte-Foy-l’Argen- tière (Rhône). 1881. Marmorat (Gabriel), négociant, rue Lafont, 18. 1866. Marnas, teinturier, quai des Brotteaux, 12. 1883. Mehier (Camille), rue Sainte-Catherine, à Saint-Étienne (Loire). 1887. Mermier, cours du Midi, 10. 1887. Mauduit, docteur à Crest (Drôme). 1881. Moitier, surveillant au Lycée Saint- Rambert, près de Lyon . 1876. Monvenoux (Frédéric), rue Grenette, 35. UE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE IX MM. 1881. Nicolas (Jacques), horticulteur - grainier, rue de Bour¬ bon, 12. 1856. Pallias (Honoré), rue Centrale, 31. 1882. Perret (Aimé), rue François-Dauphin, 6. 1879. Perroüd (Charles), avocat, rue de l’Hôtel de-Ville, 105. 1866. Pichot (Emmanuel), négociant, place de la Fromagerie, 9. 1883. Pitrat, imprimeur, rue Gentil, 4. 1886. Redon (Gaston), rue des Prêtres, 22. 1881. Redon-Neyreneuf (Louis), rue des Prêtres, 22. 1880. Regalia (Ettore), secrétaire de la Société d’anthropologie de Florence (Italie). 1881. Renacd (Jean-Baptiste), cours d’Herbouville, 21. 1873. Rérolle (Louis), directeur du Muséum de Grenoble (Isère). 1858. Rey (Claudius), officier d’académie, place Saint-Jean, 4. 1864. Riaz (Auguste de), banquier, quai de Retz, 10. 1882. Riche (Attale), licencié ès sciences naturelles, rue de Pen- thièvre, 11. 1889. Riel (Ph., le Dr), boulevard de la Croix-Rousse. 1888. Roland, place du Petit-Collège, 3. 1863. Roman (Ernest), place des Pénitents-de-la-Croix, 1. 1881 . Rocast (Georges), rue du Plat, 32. 1870. Rocx (Gabriel), docteur en médecine, rue Duhamel, 17. 1873. Roux (Nizius), rue Pléney, 5. 1882. Roy, horticulteur, chemin de Montagny, au Moulin-à-Vent, près de Lyon. 1888. Sarran (Louis de), commis principal à la sous- direction des contributions indirectes à Paris, 18, rue Vavin. 1886. Saubinet (Etienne), quai de la Charité, 44. 1868. Saint-Lager (le Dr), cours Gambetta, 8. 1884. Siboulotte, quai de l’Est, 8. 1866. Sonthonax (Léon), rue d'Alsace, 19. X TABLEAU DES MEMBRES MM. 1885. Tatin, professeur, 9, rue Saint-Alexandre. 1882. Terras (Marius), avoué, rue de la Bourse, 39. 1881. Tommasi (Dr Donato), avenue de Wagram, 50, Paris. 1885. Yachon, place de la Charité, 3. 1802. Y achat (du), juge au tribunal de Belley (Ain). 1872. Yerchère (Ernest-Antoine), cours Gambetta, 7. 1881. Xambeu, capitaine en retraite à Ria par Prades (Pyrénées- Orientales). \l DE LA SOCIÉTÉ I.IV\KE\.\E nenibrcü corre^pondantü. 1849. Lejolis, directeur de la Société des sciences naturelles de Cherbourg. 1863. Blanchard, membre de l’Institut, à Paris. 1866. Falsan (Albert), à Collonges-sur-Saône (Rhône). 1875. Merget, professeur à la Faculté de médecine de Bordeaux. 1875. Hayden, ex-directeur du Geological and geograph cal Surcey, à Washington. CATALOGUE DESCRIPTIF DES MAM MIFÈRËS QUI VIVENT DANS LE DÉPARTEMENT DU RHONE ET DANS LES RÉGIONS AVOISINANTES PAR ARNOULD LOCARD — — INTRODUCTION Jusqu’à ce jour il n’a été publié aucun travail d’ensemble sur la faune des Mammifères du département du Rhône et des régions avoisinantes. Nous avons pensé qu’il y aurait quelque intérêt à faire connaître cette faune, en exposant dans un catalogue méthodique et descriptif les dif¬ férents éléments qui la composent. La plupart du temps, les naturalistes, dans les travaux de ce genre, croient devoir se borner uniquement à l'étude des animaux qui vivent à lYtat sauvage, laissant de côté ceux que la main de l'homme a su con¬ quérir et est parvenue à ‘modifier par la domestication. Comme en somme ces derniers animaux jouent dans l’économie générale un rôle prépondé¬ rant, il nous a semblé utile d’en tenir compte dans de certaines limites. Nous nous sommes donc efforcé de donner la liste aussi complète que possible des différentes races domestiques actuellement élevées dans nos régions. M. Cotncvin, professeur de zootechnie à l'École vétérinaire de Lyon, auteur d’un savant et très intéressant mémoire sur semblable ques¬ tion (1), a bien voulu revoir celte partie de notre travail ; nous le remer¬ cions ici de sa gracieuse collaboration. AU K t> Lt» MtüOUl 1 Lj U AKV AIU j u t v i u L i (t) Cil. CorncGu, L i Boucherie de I-yon en lS7fi, 1 br. in 8. 68 p. Paris, 1878. Soc. LlNN., T. XXXV. I 2 NTRODUCTION Pour chaque espèce classée zoologiquement, nous avons indiqué sa synonymie, ses noms vulgaires, ses caracières descriptifs sommaires, ses variations lorsque nous avons pu en constater, son habitat, et enfin, s’il y avait lieu, ses antécédents dans la faune fossile. Pour la classification, la synonymie et les caractères descriptifs des espèces nous avons mis en œuvre les principales publications, parmi les plus modernes, traitant d’un pareil sujet; nous citerons tout spécialement les catalogues du British Muséum de Gray(l) et de Dobson (2), le traité de Blasius (3), le résumé de A. Bouvier (4) et l’ouvrage de Fatio sur la Suisse (5), auquel nous avons fait de fréquents emprunts. La micromam- malogie encore si mal connue présentait une réelle difficulté. Si. nous avions dû nous borner uniquement à signaler les espèces recueillies et collectionnées jusqu’à ce jour dans nos environs, la liste en eût été bien courte. Mais nous inspirant des travaux de Selys-Longchamps (6), de Fatio (7), et surtout de ceux beaucoup plus récents du Dr Trouessart (8), nous avons indiqué, parmi les espèces européennes celles qui, selon toutes probabilités, doivent se rencontrer dans nos régions, espérant ainsi appeler l'attention des chasseurs et des naturalistes sur une étude encore bien incomplète et pourtant si intéressante. Aux dénominations scientifiques latines, basées sur la méthode bino- minale de Linné (9), on a généralement l’habitude de joindre, lorsqu’il (1) George Edward Dobson, Catalogue of lhe Chiroplera in thc collection of lhe British Muséum. London, 1878, 1 vol. in 8, avec pl. (2) John Edward Gray, Catalogue of Carnivorous, Pachydermatous , anci Edentate Mammalia in the British Muséum. London, 1869, 1 vol. in- 8, avec pl. (S) J. -H. Blasius, Naturgeschichte der Sàugethierc Deutschlands und der angranzenden Lânder von Milteleuropa. Braunschweig, 18S7, 1 vol. in-8, avec fig. (4) A. Bouvier, liésumé d'histoire naturelle pratique. Les animaux de la France- Études générales de toutes nos espèces considérées au point de vue utilitaire, 1" partie ,Les Mammifères. Paris, 1886, 1 br. in-8, 99 p. (5) Victor Falio, Faune des Vertébrés de la Suisse, Mammifères. Genève el Bâle, 1869, 1 vol. in-8, avec pl. (6) Edm. de Sclys-Longchainps, Éludes de micromammalogie. Revue des Musaraignes, des Rats et des Campagnols, suivie d’un index méthodique des Mammifères d'Europe. Paris, 1839, 1 vol. in-8, avec pl. (7) Viclor Falio, Les Campagnols du bassin du Léman, Bâle et Genève, 1867, 1 vol. in-8, avec pl. (8) Dr E. L. Trouessart, Revue synonymique des Chéiroptères d'Europe, in Feuille des jeunes naturalistes, IX* année, no 102 à 105 et 107. Paris, 1879, gr..in-8, avec pl. — D' E -L. Trouessart, Les petits Mammifères de la France, in Feuille des jeunes naturalistes, XI' année, n’ 124 à 126; XII* année, n* 144; XIII* année, n - 145 et 146. Paris, 1881 et 1882, gr. in-8, avec pl. (9) Comme I a fait observer notre savant ami Jl. le D' Saint-Lager (Les origines des sciences naturelles suivies de remarques sur la nomenclature zoologique, p. 73 et seq., el Nou- I>TKODUCTIOX 3 s’agit des Mammifères, les appellations françaises encore en usage. A ces noms bien connus, nous avons ajouté les désignations locales ou patoises, après avoir fait appel aux lumières de nos amis, M. l'abbé Ducrost, et Nizier du Puits-Pelus, dont les recherches sur pareille matière font autorité daus les questions de linguistique. Pour l’étude des variations, nous avons trouvé au muséum de Lyon une collection déjà très riche, renfermant de nombreux spécimens de la faune locale. Nous adressons tous nos remerciements à notre savant ami le D>- Louis Lortet, directeur du muséum, et à son préparateur M. Donat- Motte, qui nous ont mis à même de pouvoir signaler dans ce travail plu¬ sieurs formes rares ou peu connues. Puisse cette étude contribuer à enrichir encore les galeries de notre Muséum en faisant ressortir la richesse et la vaiété de notre faune, et l’un de nos vœux les plus chers sera accompli. Restait enfin la question de l'habitat de nos différents animaux. Il existe, en histoire naturelle, deux manières d’envisager la question : ou bien indiquer d’une manière générale les milieux dans lesquel* l’animal peut vivre et par conséquent où l’on a chance de le rencontrer; ou bien signaler avec toute la précision géographique possible les localités pré¬ cises où ces mêmes êtres ont été observés d’une façon pertinente. Lors¬ que les êtres sont susceptibles d’une certaine fixité dans leur habitat, comme les mollusques ou les plantes, ce mode e-t de beaucoup préférable, puisqu'il permet de signaler au chercheur, avec quelque certitude, le point précis où il lui sera possible de retrouver telle ou telle espèce. Mais lors¬ que l’on est en présence d’animaux qui peuvent se déplacer aussi facilement que les Mammifères et la plupart des autres an maux supérieurs, pareille précision devient absolument illusoire. 11 suffit dès lors d’indiquer d’une manière générale les conditions de son mcdus vivendi pour que le chas¬ seur puisse en déduire les probabilités de son habitat normal. Au lieu de dire par exemple, que la Loutre ou tout autre animal a été capturé dans telles ou telles stations, où très probablement on ne le retrouverait plus aujourd’hui, nous avons préféré expliquer dans quelles conditions de telle» remarques sur ta nomenclature botanique, p. 3ô), Linné esl l'auteur Je fâcheus p'én- nasmes écrits sans doute dans un moment d’oubli et aujourd'hui consacres par l’usage, tels que Felis citus, Castor fiber. Mus ralus. Oui* arier. Sus scrofi, Bas taurus, Equus c i- ballu.',etc. Maigre la défectuosité de scmb ablcs appellations, nous ne nous sommes pas cru suffisamment autorisé pour oser les modifier, quelque in:orrectes qu'elles soient. 4 INTHODUCTION milieu on devait le rechercher, en ajoutant qu’il était plus ou moins rare dans la région. En terminant cet exposé, qu’il nous soit permis d’adresser ici tous nos remercîments aux nombreux amis qui ont bien voulu nous donner d’utiles et précieux ren eignements sur la faune mammalogique de nos pays, et plus pirticulièrement à MM. Durieu du Souzy, lieutenant de louveterie, G. Félissent, Frère Eulhyme, Flocard, Gabillot, Dr Saint- Lager, J. Tes trnoire, etc. Lyon, novembre 1883. CHIROPTERA Membres antérieurs terminés en ailes formées par le développement d’une membrane qui relie des doigts très allongés; pouce séparé, en partie opposable; deux mamelles pectorales; série dentaire complète. — Animaux nocturnes ou crépusculaires. RHINOLOPHIDÆ Ouverture des narines s tuée au fond d’un repli cutané en forme de fer à cheval et surmontée d’un appendice en forme do feuille plissée sur le front; oreilles bien séparées, dépourvues d’oreillon. Genre RHINOLOPHUS, Geoffroy. 1803. /« Noav. Dicl. Hist. nat., XIX. p. 383. Caractères. — Deux incisives seulement à la mâchoire supérieure, très petites, rudimentaires, accolées de chaque côté à la canine; 4 incisives à la mâchoire inférieure. 6 CATALOGUE DESCRIPTIF llliinoloplius ferrnm-eqninnni, Schreber. Vespertilio ferrum-equinum, Schreber, 1775. Saugeth., I, pl. LXX1I, fig. 2. Rhinolophus ferrum-equinum, Blasius, 1857. Naturg. Saugeth. Deutschl., p. 31, flg. I il 4, 8 à 9. -Futio, 1859. Vert. Suisse, p. 34. — Trouessart, 1879. In Feuille natur. IX, p. 82, pl. I, fig. 2. Nom vulgaire. — Le Rhinolophe grand fer à cheval. Tous les Chéirop¬ tères sont désignés communément sous les noms de Rata-Volagi, Rala- penna, Rataplena, Rat-de-volage, Rate-volage. Description. — Seconde prémolaire supérieure accolée à la canine, la première très petite et située en dehors de la ligne dentaire; seconde prémolaire inférieure très petite, à peine visible, toujours située en dehors de la ligne dentaire, dans l’angle extérieur formé par les deux autres prémolaires; d’un gris cendré en dessus, d’un gris blanchâtre et rosé en dessous! Dimensions. — Avant-bras, 57 ; envergure, 34-0 millimètres. Habitat. — Peu commun ; dans les combles des vieux bâtiments, les grottes ou cavernes, les vieux troncs d’arbres; se rencontre de bonne heure au printemps; apparaît lard dans la nuit; vole lourdement à une faible élévation, le long des allées d’arbres, des rochers ou des maisons. Kliinoloplius liipposideros, Beciistein. Vespertilio hipposideros, Bechslein, 1801. Nat. Deutsch., p. 1188. Rhinolophus hipposideros, l.eacli, 1811. Zool. mise., III, p. 2, sp. 2, pl. CXXI. — Blasius, 1857. Naturg. Saugeth, Deutschl., p. 29, fig. G à 7. — Falio, 1869. Vert. Suisse, p. 37, pl. III, flg. 2,3 el 5. — Trouessart, 1879. In Feuille natur., IX, p. 82, pl. I, fig. I. Nom vulgaire. — Le Rhinolophe petit fer à cheval, etc. Description. — Seconde prémolaire supérieure séparée de la canine par un espace dans le milieu duquel se place la première petite prémo¬ laire; seconde prémolaire inférieure petite, mais toujours bien visible, située dans l'angle externe formé par les deux autres prémolaires; d’un gris brunâtre en dessus, blanchâtre en dessous. Dimensions. — Avant-bras, 40; envergure, 240 millimètres. DES MAMMIFÈRES 7 Habitat. — Peu commun; en compagnies parfois nombreuses, dans les vieux bâtiments, les grottes ou les fentes de rochers; apparaît de bonne heure au printemps; sort tard dans la nuit, volant bas et lente¬ ment, au voisinage de sa demeure. VESPERTILIONIDÆ Nez dépourvu de repli en forme de fer à cheval; un oreillon dis¬ tinct; queue longue et mince, complètement engagée dans la membrane interfémorale dont le bord forme un angle aigu avec elle, libre seulement à son extrémité; oreilles de forme et de longueur variables, ne présen - tant jamais de repli rabattu sur le front; oreillon plus ou moins allongé et lancéolé; deux phalanges au médius, dont la première reste toujours dans le prolongement du métacarpe. Genre PLECOTUS, Geoffroy. I8H. Descrip. Egypte , II, p. 112. Caractères. — Sommet de la tête plat ou peu élevé au-dessus du museau; incisives supérieures accolées deux par deux, de chaque côté, à la canine correspondante; narines s’ouvrant à la partie supérieure du museau, au fond d’une rainure profonde, constituant une feuille nasale rudimentaire ; oreilles plus ou moins grandes, soudées ensemble à leur base; front caverneux. Plecotus auritus. Linné. Vespertilio auritus , Linné, 1738. Sysl. nat., édit. X, p. 31, n- 5. Plecotus auritus, Geoffroy. 1812. Descripl. Egypte, II, p. 118. — Btasius, 1857. Nat. Saugeth. Deutschl., p. 39, fig. Hà20. — Falio, 1869. Vert. Suisse, p. 42, pl. III, fig. 10.— Trouessart, 1879. In Feuille natur., IX, p. 81, pl. I, (lg.5 Nom vulgaire. — L’Oreillard, etc. Description. — Bord externe de l’oreille s’insérant latéralement près de l’angle de la bouche; oreilles très grandes; prémolaires -|Er d’un brun cendré clair en dessus, gris blanchâtre lavé de roux en dess is. Dimensions. — Avant-bras, 40; envergure, 250 millimètres. 8 CATALOGUE DESCRIPTIF Habitat. — Peu commun; vit Virement en société; on le rencontre le plus souvent isolé dans 1rs troncs d’arbr. s ou les vieux bâtiments, sus¬ pendu par 1rs pieds, les oreilles renversées en arrière sur le dos ou sous les bras, laissant passer seulement l’oreillon; sort dans la première moi¬ tié de la nuit, volant lentement mais assez haut, le long des bois et jusque dans les jardins, autour des habitations. Plccotiis barbastcllus, Sciireber. (1) Vespertilio barbastellus, Sciireber, 1775. Saugeth , I. p. 168, pt. LV. Plecolus barbastellus, Cuvier, 1817. Règne anima), I. p. 130. Synolus barbastellus, Keysserling et Blasius, 1839. Wirbelt. Europ., p. 55, ir 102. — Blasius, 1857. Nalurg. Saugeth. Deutschl., p. 43, Og. 21 Ù24. — Fatio, 1869. Vert. Suisse, p. 46, pl. III, flg. 11. — Trouessai t, 1879. In Feuille natur , IX , p. 81 pl. I, (ig. 6. Nom vulgaire. — La Barbastelle, etc. Description. — Bord externe de l’oreille s’insérant en avant, entre les yeux et la bouche; oreilles moyennes; prémolaires*”*; d’un brun foncé moucheté de clair en dessus, d’un gris cendré violacé en dessous. Dimensions. — Avant-bras, 38; envergure 270 millimètres. Habitat. — Rare ; vit presque toujours isolé, se retirant dans les grottes, les tissures de rochers, les vieux bâtiments; sort de bonne heure dans la soirée, parcourant d’un vol prompt et élevé les allées d’arbres, les rues des villages et des villes. Genre VESPERUGO (Tertulien), Keysserling et Blasius. 1839. In Wiegm. Arch., p. 312. Caractères. — Sommet de la tête plat ou peu élevé au dessus du museau; incisives supérieures accolées deux par deux, de chaque côté, à la canine correspondante; première prémolaire supérieure petite ou nulle ; narines s’ouvrant par une fente circulaire à l’extrémité du museau; oreilles bien séparées, plui couites que la tête, triangulaires ou rhom- boïdales, bord externe inséré très bas ou en avant près a même au- (1) La plupart des auteurs classent cette espèce dans le genre Synatus, quoique en réalité ses caractères génériques diffèrent lot i peu de ceux das véritables Plecolus. DES MAMMIFÈRES 9 dessus de la commissure des lèvres ; oreillon courbé en dedans à droite; museau presque nu en avant des yeux, couvert d’éminences glandulaires très développées; ailes longues et étroites. Vcsperugo serotiuus, Daubenton. Vespertilio s erotinus, Daubenton, 1759. In Mém. Ac. sc., p. 380. Vesperugo s erotinus , Blasius, 1857. Naturg. Sàugeth. Deutschl., p. 76, flg. 51, 5Î. — Falio, 1869. Vert. Suisse, p. 79. — Troue>sart, 1879. In F euille natur., IX, p. 93, p|. I, flg. 7 i pl. II, flg. I. Nom vulgaire. — La Sérotine ; etc. Description. — Deux prémolaires supérieures. 4- inférieures ^ ; oreil¬ lon de longueur moyenne, ayant sa plus grande largeur immédiatement au-dessus de la base de son borJ interne; lobe post-calcancen distinct; les deux dernières vertèbres caudales libres; d’un brun cendré en dessus, fauve roussâtre en dessous. Dimensions. — Avant-bras, 51 ; envergure, 340 millimètres. Habitat. — Peu commun; vit presque toujours isolé, au voisinage des habitations, dans les milieux boisés; sort tard le soir, vole lentement et assez bas. Vesperugo borealis, Nilsson. Vespertilio borealis, Nilàson, 1832-40. Ilium, flg. Scand. Fauna. Vesperugo Nilssonii, Keysserling et Blasius, 1839. In Wiegm. Arch., I, p. 31 S, n- 3. — Bla¬ sius, 1857. Naturg. Sàugeth. Deutschl., p. 70, flg. 47, 48. — Falio, 1869. Vert. Suisse, p. 75. — borealis, Trouessart, 1879. In Feuille natur., IX, p. 43 el 117, pl. II, flg. 8. Nom vulgaire. — Le Vespère boréal ; etc. Description. — Mêmes prémolaires; oreillon court, le bord interne droit, non courbé en dedans, ayant sa plus grande largeur vers le milieu de son bord interne; un lobe post-calcanéen distinct; les deux dernières ver¬ tèbres caudales libres; noirâtres avec des mèches claires el brillantes en dessus, d’un gris brunâtre foncé en dessous. Dimensions. — Avant-bras, 39 à 40; envergure 240 à 200 millimètres. Habitat. — Rare; vil accidentellement dans nos régions; vol prompt et assez élevé; de préférence dans les sites montagneux. 10 CATALOGUE DESCRIPTIF Vesperugo «liscolor, Natterer. Vespertilio discolor, Natlerer, 1819. In Külil, Deutschl. Flederm., p. 43, n- 8. Vesperugo diacolor , Keysserling et Blasius, 1839. Wirbelth. Europ ., p. 50, n- 81. — Blasius, 1857, Naturg. Saugelh. Deutschl ., p. 73, fig. 49 et 50. — Fatio, 1869. Vert. Suisse, p. 73.— Trouessart, 1879. In Feuille natur., IX, p. 93, pl. II, fig. 3. Nom vulgaire. — Le Vespère discolor; etc. Description. — Mêmes prémolaires; oreillon court, élargi dans le haut, ayant sa plus graude largeur immédiatement au-dessus du milieu de son bord interne; oreilles plus courtes que la tête; la dernière vertèbre caudale seule libre; d'uu brun foncé en dessus, blanchâtre en dessous. Dimensions. — Avant-bras, 42; envergure 270 millimètres. Habitat. — Peu commun ; se retire en petite compagnie ou même solitaire, dans les vieux troncs d’arbres ou dans les réduits obscurs des bâtiments; sort de bonne heure dans la soirée; erre d’un vol rapide et élevé, tantôt sur le bord des bois, tantôt dans les avenues et les allées des jardins et au voisinage des habitations. Vespcrugo noctula, Schreber. Vespertilio noctula, Schreber, 1775. Saugelh., I, p. 166, pl- XL1V. Vesperugo noctula, Keysserling el Blasius, 1839. Wirbelt. Europ., p. 45, ir 80. — Blasius, 1857. Naturg. Saugelh. Deutschl., p. 53, flg.3i à 34. — Fatio, 1869. Vert. Suisse, p. 55, pl. III, fig. 12 — Trouessarl, 1879. In Feuille natur., IX, p. 93, pl. I, fig. 8; pl. II, fig. 4. Nom vulgaire. — La Nodule; etc. Description. — Prémolaires -|=r; incisive supérieure externe deux fois plus grosse que l’interne (mesurée à la hauteur du collet); incisive inférieure formant un angle droit avec la mâchoire ; membrane de l’aile s’insérantau talon et au-dessus; oreillon dilaté par en haut, securiforme, courbé en dedans, ayant sa plus grande largeur au-dessus du milieu de son bord interne qui est concave ; lobe post-calcanéen bien développé; d’un roux jaunâtre en dessus, un peu plus clair en dessous. Dimensions. — Avant-bras, 60 à 70; envergure 320 à 460 millimètres. Habitat. — Assez commun ; vit dans les troncs d’arbres, et se retire en hiver dans les vieux bâtiments; sort de très bonne heure dans la soirée ; parcourt de préférence les sites boisés d’un vol élevé et rapide. DES MAMMIFÈRES 1 I Ves|ieni!« I.eislerl, Kuhl. Vespertilio Leisleri, Kuhl, 1819. In Ann. Wetterau. Gesellsch. yalurk., I. p. 47. Vesperugo Leisleri, Keysscrling et Blasius, 1889. Wirbelt. Europ., p. 4G, n' 81. — Blasius, 1858. yaturg. Sàugeth. Deutschl., p. 56, fig. 35, 36. — Falio, 1869. Vert. Suisse, p. 58. — Trouessart, 1879. In Feuille natur., IX, p. 94, pl. Il, Og. 5. Nom vulgaire. — LeVesperin de Leisler; etc. Description. — Mêmes prémolaires; incisive supérieure externe égale à l’interne en diamètre, à la hauteur du collet; incisive inférieure dans la direction de la mâchoire; membrane de l’aile et oreillon comme chez le Vesperugo noctula ; d’un brun rougeâtre en dessus, d’un brun jaunâtre en dessous. Dimensions. — Avant-bras, 42 à 4G; envergure 260 à 270 millimètres. Habitat. — Peu commun; vit en compagnie dans les troncs d’arbres ou dans les combles des vieux bâtiments; sort de bonne heure dans la soirée; vol élevé, puissant et accidenté. Vesperugo Savii. Bonaparte. Vespertilio Savii, Bonaparte, 1837. Fauna Italia, fasc. XX. Vesperugo JUaurus, Blasius, 1853. In Wiegm. Arch., I, p. 35. — 1857. yaturg. Sàugeth. Deutschl., p. 67, fig. 43 , 44. — Fatio, 1869. Vert. Suisse, p. 69. — Trouessart, 1879. In Feuille natur., IX, p. 94, pl. Il, 0g. 6. — Savii, Trouessart, 1879. Loc. cit., p. 117. Nom vulgaire. — Le Vesperin alpestre; etc. Description. — Mêmes prémolaires; membrane de l’aile s’insérant à la base des orteils ; bord extérieur de l’oreille convexe par en bas. concave par en haut; oreillon ayant sa plus grande largeur vers son milieu; bord interne de l’oreillon droit ou à peine concave; lobe post-calcanéen petit ; d’un brun sombre avec de longues mèches dorées en dessus, d’un gris brunâtre en dessous. Dimensions. — Avant-bras, 34; envergure, 225 millimètres. Habitat. — Espèce montagnarde, vivant accidentellement dans nos régions, dans les troncs d’arbres et les cavernes; sort de bonne heure dans la soirée, errant le long des bois, des prairies, des chalets, d’un vol élevé, ràpide et accidenté. 12 CATALOGUE DESCRIPTIF Vesperugo pipistrellus, Schkeber. Vespertilio pipistrellus, Schreber, 1775. Saugeth., T, p. 167, pl. LIY. Vesperugo pipistrellus , Keysserling el Blasius, 1839. Wirbelth. Europ., p. 48, n- 85. — Bla- sius, 1857. Nalurg. Saugeth. Deutschl., p. 61, flg. 39, 40. — Fatio, 1869. Vert. Suisse, p. 61, pl. III, flg. 4. — Trouessart, 1879. In Feuille natur., IX, p. 94, pl. II, flg. 7. Nom vulgaire. — La Pipistrelle, etc. Description. — Mêmes prémolaires,* première incisive supérieure hilobée ; membrane de l’aile s’insérant à la base des orteils; bord externe de l’oreille échancré profondément à son tiers supérieur; oreillon ayant si plus grande largeur immédiatement au-dessus de la base de son bord interne, avec ses deux borJs parallèles ; lobe posl-ealcanéen bien développé; d'un brun plus ou moins roussâtre ou noirâtre en dessus, le dessous de même teinte, mais d’intensité 1res variable. Dimensions. — Avant-bras, 30 à 32; envergure, 200 à 220 milli¬ mètres. Habitat. — Commun; habite en nombreuse compagnie dans les troncs d’arbres, sous les vieilles toitures, souvent au vobinage des eaux ; sort de bonne heure dans la soirée, parcourant d’un vol prompt et très accidenté les avenues, les allées, les rues des villages. Vesperugo nbramus, Temminck. Vesperugo Nathusii, Keysserling et Blasius, 1839. In Wiegm. Arch., p. 320, n' 11.— Blasius, 1857. Nalurg. Saugeth. Deutschl., p. 58, flg. 37, 38. — Falio, 1869. Vert. Suisse, p. 64, pl. III, flg. 8. Vespertilio abramus, Temminck, 1841. Monogr. Mamm., p. 230. Vesperugo abramus, Trouessart, 1879. In Feuille natur., IX, p. 94, pl. I, flg. 9. Nom vulgaire. — Le Vesperin de Nathusius, etc. Description. — Mêmes prémolaires; première incisive supérieure bilo— bée,* membrane de l’aile s’insérant à la base de l’oreide droite; oreillon comme chez le V. pipistrellus ; d’un brun de suie foncé en dessus, plus clair ou grisâtre en dessous. Dimensions. — Avant-bras, 34; enveigure, 240 millimètres. Habitat. — Assez rare; vit dans les troncs d’arbres et les vieux b⬠timents, à la lisière des bois, au-dessus des broussailles. DES MAMMIFERES 13 Vesperugo Huit 11, Natterer. Vespertilio Kuhlii, Nallerer, 1819. In Kulil, Dtulsch. Flrderm., n 13. Vesperugo Kuhlii, Kcy«serling et Blasius, 1S39. Wirbelth. Evrop., p. -57, n- fl. — Itlailus, 1857. Xaturg. Sàugeth. Deutschh, p. 63, fig 41 , 42. — Falio. 1869. Vert. Suisse, p. 66, pl. III, fig. 9. — Trouessart, 1679. In Feuille natur., IX, p. 94, pl. Il, fig. 9. Nom vulgaire. — Le Vesperin de Kubl, elc. Description. — Mêmes prémolaires; première incisive supérieure unilobée; bord externe de l'oreille à peine concave dans son t ers supé¬ rieur; orcillonà boid externe convexe et è bord interne droit; membrane interfémorale et une partie de la membrane de l’aile ornée d’une bordure blanche; d’un brun foncé en dessus, gris brun foncé en dessous. Dimensions. — Avant-bras, 33 ; envergure 228 millimètres. Habitat. — Rare; vit en société, au voisinage des habitations; sort de bonne heure le soir, parcourt d’un vol léger et de hauteur moyenne, les rues des villes et des villages. Genre VESPERTILIO (Pline), Linné. 1738. Syst. nat., édit. X, p. 31, n- 4. Caractères. — Narine cl front comme celui des Vesperugo ; oreilles bien séparées, aussi longues ou plus longues que la tète, ovales et min¬ ces, avec le bord externe s’insérant brusquement en face du bord interne et près de l’orcillon ; oreillon long et étroit, dressé ou courbé en dehors; museau conique et poilu surlafa''e; ailes larges et courtes; première prémolaire suj érieure bien développée. Vespertilio Bttegapodius (1), Temminck. Vespertilio megapodius, Temminck, 1841. Mon. Mamm., 11, p. 189. — Trouessart, 1879. In Feuille nalur ., IX, p. 116. — Capacinii , Blasius, 1857. Nalurg. Sàugeth. Deutschl., p. 101, fig. 68, a, b. — Trouessart, 1879. In Feuille natur., IX. p. 94, pl. I, fig. 10; pl. Il, fig. 10. Nom vulgaire. — Le Vespertilion de Capacini, etc. (I) Uelius, megtklopodus 14 CATALOGUE DESCRIPTIF Description. — Pieds très grands; calcanéum très long, s’étendant jusqu’aux deux tiers de la distance entre le talon et la queue; membrane interfémorale formant un angle aigu vers le milieu de son bord libre; membrane de l’aile insérée au talon; les deux dernières vertères de la queue dépassant la membrane interfémorale; oreillon très aigu à sa par¬ tie supérieure qui est recourbée en dehors, son bord interne étant très convexe; d’un brun cendré en dessus, plus fauve en dessous. Dimensions. — Avant-bras, 38; envergure, 245 millimètres. Habitat. — Rare; vit accidentellement dans la vallée du Rhône. Vespertilio «lasj cneimts, Boie. Vespertilio dasycneme, Boie, 1823. In Isis von Oken, p. 1200. — Blasius, 1837. Natur g . Sàugeth. Deulschl., p. 103, fig. 69, a, b. — Trouessart, 1879. In Feuille natur., IX, p. 94, pl. II, fig. 11. Nom vulgaire. — Le Vespertilion dasycnème. Description. — Pied, calcanéum et queue comme chez le Vespertilio megapodius ; oreillon obtus à sa partie supérieure qui est recourbée en dedans, son bord interne étant légèrement concave; d’un brun roux clair en dessus, plus grisâtre en dessous. Dimensions. — Avant-bras, 48; envergure, 285 millimètres. Habitat. — Rare; vit accidentellement dans la vallée du Rhône. Vespertilio itaiibentonl, Leisler. Vespertilio Daubentoni, Leisler, 1819. In Kulli, Deulsch. Fledcrm., p. 81, iv II. — Blasius, 18S7 . Natur g. Sàugeth. Deulschl. , p. 98, fig. 66, 67. — Falio, 1869. Vert. Suisse, p. 94. — Trouessart, 1879. In Feuille natur., IX, p. 94, 117 et 141, pl. Il, fig. 12, et fig. 2 (in texte). Nom vulgaire. — Le Vespertdion de Daubenton, etc. Description. — Pieds, calcanéum, membrane et queue comme chez le Vespertilio megapodius -, membrane de l'aile insérée aux métatarsiens; oreillon droit, médiocrement pointu; d’un gris brun en dessus, blanchâtre en dessous. Dimensions. — Avant-bras, 38; envergure, 245 millimètres. DES MAMMIFERES 15 Habitat. — Assez rare; dans les troncs d'arbres, auprès des eaux; ne sort que lorsque l’obscurité est profonde et par le beau temps, parcou¬ rant d’un vol léger et saccadé, les bords des cours d’eau. Vespertilio rniurginatui, E. Geoffroy. Vespertilio emarginatus, F.. Geoffroy, 18C6. In Ann. Muséum, VIII, p. 198. — Trouessarl, 1879. In Feuille nalur., IX, p. 95, pl. II, fig. 13. — eiliatus, Blasius, 1853. In Wiegm. Arch., XIX, I, p. -288.— 1857. Naturg. Sàugeth Deutschl., p. 91, fig. 62, 63. Nom vulgaire. — Le Vespei tilion émarginé, etc. Description. — Pieds moyens; calcanéum assez long, mais ne s’éten¬ dant que jusqu'à la moitié de la distance entre le talon et la queue; mem¬ brane interfémorale formant un angle obius dans le milieu de son bord libre; queue complètement enveloppée dans la membrane interfémorale; ou la dépassant seulement de son extrême pointe ; oreillon effilé par en haut, à pointe aigue et recourbée en dehors; oreilles presque aussi lon¬ gues que la tête, ayant son bord externe profondément échancré à angle droit; l’extrémité des poils d’un brun roux clair en dessous. Dimensions. — Avant-bras, 43 ; envergure 280 millimètres. Habitat. — Rare, vient accidentellement jusque dans nos régions. Vespertilio Vattereri, Kuhl. Verperlilio Ifattereri, Kuhl, 1819. Deutsch. Flederm., p. 33, rv 4. — Blasius, 1857. Xalurg. Sàugeth. Deutschl., p. 88, fig. CO, 61. — Falio, 1869. Vert. Suisse, p. 87. — Trouessart, 1879. In Feuille nalur., IX, p. 95, pl. 1, fig. H; pl. II, fig. 14. Nom vulgaire. — Le Vespertilion de Nattercr, etc. Description. — Pieds, calcanéum et membrane interfémorale comme chez le Vespertilio emarginatus ; oreilles plus longues que la tète, à peine échancrées sur le bord externe; queue aussi longue que la tète et le corps; bord libre de la membrane interfémorale frangé de poils raides ; d’un brun clair en dessus, blanchâtre en dessous. Dimensions. — Avant-bras, 40 ; envergure, 270 millimètres. Habitat. — Feu commun; vit rarement en grande compagnie; ordi¬ nairement caché dans les troncs d’arbres et les vieux bâtiments; se ren- 10 CATALOGUE DESCIUPTI F contre tard le soir et vole lentement à une hau cur moyenne, au travers des avenues, le long des chemins, tournoyant volontiers sur h lisière des bois et autour des habitations. Vespertlllo Keelisteini, Leisler. Vespcrlilio Bechsleinii, Leisler, 1819. In Kuhl, Deutsch. Flederm., p. 92, n- 2. — Bbsius, 1857. Nalurg, Sangelh. Deulschl., p. 85, fig. 58, 59. — Trouessarl, 1879. In Feuille nalur., IX, p. 95, pl. I, fig. 12 ; pl. Il, fig. 15. Nom vulgaire. — Le Vespeitilion de Bechstein , etc. Description. — Pied, calcanéum, membrane inlerfémorale et oreille, comme chez le Vespcrlilio emarginutusj bord libre de la membrane nu et sans poil; queue plus courte que la tète et le corps; d’un gris brun en dessus, un peu plus clair en dessous. Dimensions. — Avant-bras, 42; envergure, 270 millimètres. Habitat. — Cette forme septentrionale vit accidentellement dans nos pays. Vcspcrtilio nitiriutis, Linné. Vesperlitio mur inus, Linné, 1758. Sysl. nal., édil. X, p. 32, ir 7. — lllasius, 1837. Falurg . Siiugeth. Deulschl ., p. 82, fig. 36, 57. — Fatio, 18G9. Vert, Suisse, p. 84. pl. 111, lig. 14. — Trouessarl, 1879. In Feuille nalur., IX, p. 93, pl. Il, fig. 16. Nom vulgaire. — Le Vespeitilion murin; le Murin; etc. Dimensions. — Pied, calcanéum, membrane int rfemora'e et queue comme cht z le Vespcrlilio emarginalus ; oreillon droit à pointe subaiguë ou obtuse; oreille beaucoup plus longue que la tète, à peine échancrée sur son bord externe, à son tiers supérieur; d'un brun c'air ou g'isâtie en dessus, blanchâtre en dessous. Dimensions. — Avant-bras, 60; envergure, 385 millimètres. Habitat. — Assez commun ; vit en société dans les grottes et les vieux bâtiments; sort rarement et isolément en plein jour; parait tard le soir et vole lentement parfois à de grandes hauteurs, autour des habitations. Origine. — Des ossements de Vespcrlilio murinus ont été signalés dans les dépôts quaternaires de la partie centrale du ba>sin du llhône. DES MAMMIFERES 17 Ycsi»ertllio niTstacinus, Lfjsler. Vesperlilio mystacinus, Leisler, 1819. In Kubl, Deutsch. Flederm., p. 58, n- U. — Blasius, 1857. Ifaturg. Sàugelh. Deutsch! ., p. 'JC, fig. 64, 65. — Fatio, 1869. Vert. Suisse, p. 90, pl. 11. — Trouessorl, 1879. In Feuille notur., p. 95, pl. Il, fig. 17. Nom vulgaire. — Le Vesperlilion Moustac; le Moustac; etc. Description. — Pied, calcanéum, membrane interfémorale et queue comme chez le Vespertilio emarginatus ; oreillon droit à pointe subaiguë ou obtuse ; oreille de la longueur de la tète, profondément échancrée sur son bord externe, à sa moitié supérieure; la partie inférieure en des¬ sous de l’échancruie concave et légèrement arrondie ; d'un brun plus ou moins brillant en dessus, d'un gris jaunâtre en dessous. Dimensions. — Avant-bras, 34; envergure 218 millimètres. Variétés. — De coloration très variable. Fatio a figuré une var. nigri- cans qui est de taille plus petite que le type. Habitat. — Assez commun; vit en nombreuse compagnie dans les bâtiments et surtout dans les troncs d'arbres; sort de bonne heure dans la soirée, chasse aune hauteur moyenne, ave: un vol assez léger et saccadé, à la lisière des bois, dans les avenues, autour des habitations et jusqu’au dessus des eaux qu'il rase à la façon des hirondelles. Genre MINIOPTERUS, Bonapart . 1837. Fauna Itilia, fasc. XXI. Caractères. — Sommet de la tête considérablement élevé au-dessus du museau ; incisives supérieures séparées des canines, aussi bien qu’en¬ tre elles, en avant; oreilles comme celles du Vesperugo ; ailes longues et étroites. Hiuiopttruü Sclireibersl, Natterer. Vesperlilio Schreibersii, Nallcrer, 1819. In Kulil, Deutschl. Flederm., p. 41, u- 7. iliniopterus Schreibersii, Keysscrling el lilasius, 1839. Wirbelth. Europ., p. 4, ir 79.— Blasius, 1857. Maturg. Sdageth. Deutschl., p. 46, fig. 25 à 29. — Fatiu, 1869. Vert. Suisse, p. 50, pl. I. — Trou' ssart, 1879. In Feuille natur. — IX, p. 95, pl. I fig. 13; p!. II, fig. 18. Nom vulgaire. — Le Minioptèr ; etc. Soc. Linn., t. xxiv. 2 18 CATALOGUE DESCRIPTIF Description. — Ailes très longues, sinueuses et étroites; oreilles très courtes, triangulaires; première phalange du deuxième ou plus long doigt de l’aile très courte ; queue aussi longue que la tête et le corps, complètement enveloppée dans la membrane interfémorale ; d’un brun cendré terne en dessus, plus grisâtre en dessous. Dimensions: — Avant-bras, 44; envergure, 300 millimètres. Hapitat. — Peu commun; vit en compagnie dans les grottes et les souterrains ; sort de bonne heure dans la soirée et parcourt d’un vol élevé, prompt et léger les milieux sauvages et peu habités. INSECTIVORA Dents molaires hérissées de pointes ; canines peu prononcées; doigts terminés par des ongles, série dentaire complète. TALPIDÆ Pieds antérieurs très gros, en forme de larges palettes, développés pour le creusement de la terre; corps couvert de poils ; oreilles et yeux à peine visibles. Genre TALPA, Linné. A 758 . Syst. nal., édit. X, p. 52, n* 19. Caractères. — Quarante-quatre dents; canines prédominantes ; arcades zygomatiques complètes; 5 doigts distincts ; museau en boutoir ; queue courte. Talpa eui'ogiæa, Linné. Talpa europæa, Linné, 1758. Syst. nat., édit. X, p. 52. — Blasius, 1857. Nalurg. S'àugetli. Deutschl.,} p. 107, fig. 70 à 72. — Fatio, 1869. Vert. Suisse, p. 109, pl. VI, lig. 1 et 4. Nom vulgaire. — La Taupe, le Darbon. DES MAMMIFÈRES 19 Description. — Pied antérieur en palette, plus large que long sans les ongles; museau presque aussi large que long depuis les incisives ; peau légèrement fendue devant l’œil; d’un brun noirâtre ardoisé, comme velouté, plus foncé sur les deux faces. Dimension. — Longueur moyenne, 160 à 170 millimètres. Habitat. — Très commun; vit sous terre isolé ou apparié, ne sortant que très rarement ; creuse des galeries profondes dans le sol se tradui¬ sant à la surface par de petits monticules ; détruit les vers et les insectes et ne coupe les racines que lorsqu’elles sont sur son passage. Variétés. — La couleur du pelage est assez variable; le Muséum de Lyon possède un individu dont la robe est complètement blanche. Origine. — Des ossements de Talpa ont été rencontrés dans un grand nombre de gisements quaternaires de la région ; ils ne diffèrent de ceux de l’espèce actuellement vivante que par une taille plus grande et plus trapue. ËRINAC1DÆ Pieds antérieurs construits principalement pour la marche; corps plus ou moins couvert de piquants; oreilles et yeux moyens. Genre ERINAGEUS (Pline), Linné. 1758. Syst. nat., édit. X, p. 52, n* 18. Caractères. — Trente-six dents; incisives médianes prédominantes; arcades zygomatiques complètes; museau en boutoir; queue courte. Erinaceus curopæus, Linné, Erinaceus europæus, Linné, 1758. Syst. nat., édit. X, p. 52. — Blasius, 1857. Naturg. Sàugeth. Deutschl., p. 153, flg. 97, 98. — Fatio, 1859. Vert. Suisse, p. 144, pi. VI, tlg. 3 et 6. Nom vulgaire. — Le Hérisson; l’Urisson; l'Ürson. Description. — Front presque entièrement dégagé des piquants; 20 CATALOGUE DESCRIPTIF oreilles plus petites que le tiers de la tète; cinq doigts derrière; queue écale à la longueur du pied antérieur; brunâtre en dessus, roussâtreen dessous. Dimension. — Longueur moyenne totale, 280 à 300 millimètres. Variétés. — Dans le Lyonnais comme en Suisse (1). les paysans dislin - giuntdeux sortes de Hérisson d’après les formes de leur nez; ils préten¬ dent reconnaûre un Hérisson â groin de Cochon et un Hérisson à nez de Chien ; le premier excellent à manger et le second détestable; d’après Fatio cette différence est purement basée sur l’état d’embonpoint de l’animal. Habitat. — Commun, presque partout (2); passe l’hiver roulé en boule et endormi dans des trous peu profonds garnis d'herbes sèches; se cache le jour dans les buissons pour chasser les insectes, les lézards, les serpents, les souris pendant la nuit. Origine. — Le Hérisson vivait dans le bassin du Rhône à l’époque quaternaire. S0R1C1DÆ Pieds bâtis pour la marche, la nage ou le saut ; oreilles et yeux petits, mais toujours bien visibles; pas d’arcades zygomaiiques; corps couvert de poils. Genre CROSSOPUS, Wagler. 1833. In Isis von Ohen , p. 275. Caractères. — Maxillaire supérieur prolongé en arrière en corne poin¬ tue ; boite ciânienne légèrement bombée; trente, dents, rouges à l’ex- rémi té, incisives inférieures non dentelées; queue et pieds pourvus de longs poils raides en guise de nageoires. (I) Fatio, 180°. Vert. Suisse, p. U5. (21 Brclim (La vie des Anim. illustrés, t. I, p. 725), reproduit un arliclc du Salut publie de Lyon, d’après lequel un bohémien aurait pris vingt-deux Hérissons en une seule nuit, de Lozanue à l’Arbrcsie sur un parcours de six kilomètres seulement. DES MAMMIFÈRES 21 Crossopus fo:!lcns, P ali AS. Sorex fodiens, Pallas, 1756. Tab. ær. ine. Crossopus fodiens, stagnalis, musculus, psilurus, Wagler, 1832. In Isis von Oken, p. 275. — fodiens, Bl.iiius. 1857. Xaturg. Sdugeth. Dsutsohl., p. 1Î0, Qg. 77 à 80. — FjIiO. 1869. Vert. Suisse, p. 111. Nom vulgaire. — La Musaraigne; le Museret. Description. — Oreilles cachées sous le poil ; queue de la longueur du corps, avec une rame pileuse au-dessous ; poils longs et raides sur les côtés des pieds ; d'un noir plus ou moins profond en dessus, d'un blanc jaunâtre en dessous. Dimension. — Longueur totale moyenne, 130 à 150 millimètres. Variétés. — Sa taille et sa coloruiion ont donné naissance à des variétés nombreuses confondues parfois comme espèces. Quelques sujets, dit Fatio, présentent des taches noirâtres en dessous, d'autres possèdent des touffes blanches près des veux. Habitat. — Peu commun; au bord des cours d'eau, des étangs, des marais, se creusant des garennes ou profitant de celles déjà con¬ struites pir les Taupes; plonge et nage avec prestesse et commet ainsi de sérieux dégâts à la pisciculture; chasse aussi bien le jour que la nuit. Genre SOREX (Pline), Linné. 1758. Syst. nat., édit. X, p. 53, no 20. Caractères. — Boîte crânienne déprimée; maxillaire supérieur prolongé en arrière en un cornet pointu ; trente-deux dents, rouges à l'extrémité ; incisives inférieures dentelées; pas de poils raides sur les côtés des pieds; queue épaisse et couverte de poils à peu près égaux. Sorex. vulgarls, Linné. Sorex vulgoris, Linné, 173i. Mus. Adolph. Frid., p. 10. — Blasius, 1857. Xaturg. Saugeth. Deutschl., p. 129, lig. 83 et 86. — Fjtio, 1869. Vert. Suisse, p. 125, pi. IV, P«. VI, Qg. 2. Nom vulgaire. — L* Carrelet. 22 CATALOGUÉ DESCRIPTIF Description. — Dents colorées en brun rouge à l’extrémité; première intermédiaire inférieure unilobée; museau pointu; oreilles petites et cachées dans le poil; queue épaisse, un peu plus courte que le corps et couverte de poils égaux; d’un brun roussâtre plus ou moins foncé ou noirâtre en dessus, blanchâtre, jaunâtre ou grisâtre en dessous. Dimension. — Longueur totale moyenne, 120 à 140 millimètres. Variétés. — Pelage de coloration très variable; Fatio a signalé deux curieuses variétés : la var. nuda, d’un brun rouge en dessus et jaunâtre en dessous, avec la queue et les pieds écailleux, sans trace de poils; et la v ar.nigra, de coloration très foncée. Habitat. — Commun ; se glisse sous les feuilles sèches et les détritus, ou sous la terre boursouflée des rigoles desséchées; chasse en plein jour les insectes, les lézards, les petits animaux, le long des haies et des fossés. Origine. — Des ossements de Sorex fossiles ont été signalés dans les dépôts quaternaires de la partie centrale du bassin du Rhône. Sorex nlftimis, Schinz. Sorex alpinus, Scliinz, 1836. In Frocbcl une! Hcrr, Miltheil., I, Neue Denhschr., I, p. 13, fig. i. — Blasius, 1857. Nalurg. Saugeth. Deulschl ., p. 126, fig. 82 et 8S. — Fa¬ tio, 1869. Vert. Suisse , p. 128. Nom vulgaire. — La Musaraigne des Alpes. Description. — Extrémité des dents colorée en brun rouge; première intermédiaire inférieure bilobée; museau pointu; oreilles moyennes, cachées sous le pelage ; queue plus longue que le corps et couverte de poils égaux; d’un gris ardoisé plus ou moins foncé sur les deux faces. Dimension. — Longueur totale moyenne, 140 à 150 millimètres. Habitat. — Vit dans les forêts et s’établit volontiers dans les buissons qui bordent les ruisseaux et les torrents ; a été signalé dans le massif de la Grande-Chartreuse. Sorex pygmæus, Pallas. Sorex pygmæus , Pallas, 1776. Zoogr. ross. Asiat., I, p. 134. — Blnsius, 1857. Naturg. Saugeth. Deutschl., p. 187, fig. 81, 84, 87 et 88. — Falio, 1869. Vert. Suisse , p.130- Nom vulgaire. — La Musaraigne pygmée. /\ DES MAMMIFERES 23 Description. -Extrémité des dents colorée en brun rouge; première intermédiaire inférieure unilobée; museau pointu; oreilles dépassant le poil; queue un peu plus longue que le corps sans la tête et couverte de poils assez longs ; fauve un peu clair en dessus, d’un roux pâle en dessous. Dimensions. •- Longueur totale moyenne, 90 millimètres. Habitat. — Dans les milieux boisés, caché sous les haies et les buis¬ sons; rencontré à plusieurs reprises dans le massif de la Grande-Char¬ treuse. Genre LEUGODON, Fatio. Caractères. — Boîte crânienne très développée ; maxillaire supérieur relevé en courbe convexe le long des molaires et non prolongé en arrière ; 28 à 30 dents toujours blanches; incisives inférieures plus ou moins dentelées; pas de poils raides sur les côtés des pieds; queue conique et ornée de grands poils épars et divergents. Leucodon araneus, Schreber. Sorex araneus, Schreber, 1775. Sàugelh ., III, p. 372. Crocidura araneus, lilasius, 1853. Naturg. Sàugeth. Deutscht., p. üi, fia. 91 et 9i. Leucodon araneus, Fatio, 1869. Vert. Suisse, p. 135, pl. V. Nom vulgaire. — La Leucode aranivore, la Musette. Description. — Première intermédiaire supérieure aussi haute que la pointe supérieure de l’incisive; museau très pointu; oreilles grandes et dépassant le pelage environnant; queue à peu près de la longueur du corps sans la tète, conique, étranglée à la base et parsemée de longs poils divergents d’un gris brunâtre en dessus, cendré sale en dessous. Dimension. — Longueur totale moyenne, 110 à 115 millimètres. Variétés. — On rencontre parfois des individus dont le dessus est d’un brun très foncé, tandis que d’autres ont au contraire le dessous jaunâtre ou même presque blanc. Habitat. — Peu commun; dans les prairies et les jardins pendant la belle saison, sortant le jour ou la nuit pour chasser les insectes et les 24 CATALOGUE DESCRIPTIF petits animaux, se cachant dans des trous peu profonds ; se retire, lors de la mauvaise saison, dans les granges et dans les étables. Lcucodon iiiicruriis, Fatio. Sorex leucodon, Hermann, 1778. In Zimmerman, Geogr. Gesch., II, p 182. Crocidura leucodon , Wagler, 1832. In Isis von Oken , p. 27S. — Blufius, 48S7. Natuvg. Sàugelh • Deulschl., p. HO, fig. 90 el 93. Leucodon microurus, Fatio, 1869. Vert. Suisse, p. 137. pl. V (1). Nom vulgaire. — La Leucode courte-queue. Description. — Première intermédiaire supérieure beaucoup plus basse que la pointe majeure de l’incisive; museau pointu; oreilles assez grandes, dépassant le pelage; queue conique et bicolore, égale environ à la moitié du corps, parsemée de poils divergents; d’un brun marron ou noirâtre en dessus, blanc en dessous et sur les côtés. Dimension. — Longueur totale moyenne, 100 à 110 millimètres. Habitat. — Rare; dans les champs et les prairies, chassant les insectes et les petits vertébrés, s’approchant moins volontiers des habitations que l’espèce précédente. CARNIVORA Dents molaires tranchantes ou tuberculeuses; canines très développées; doigts lerminés par des ongles. FELIDÆ Crâne fort et bombé ; mâchoires courtes, molaires, dont une seule tuberculeuse dans le haut; incisives inférieures alignées; digitigrades; 5 doigts devant et 4 derrière. (I) Melius micrurus. DES MAMMIFERES 25 Genre FELIS (Pline), Linné. 1758. Sysl. nat., édit. X, p. 41, n* 15. Caractères. — Frontaux très larges; naseaux courts; dent tubercu¬ leuse unique, très petite; ongles rétractiles; oreilles plutôt courtes; mem¬ bres forts. Felis catus, Linné. Felit eatus, Linné, 1758. Syst. Nat., édit. X, p. 42, il- 6. — Blasius, 1857. Naturg. Saugelh. Deutschl., p. ICS, flg. 100 à 103. — Ealio, 18C9. Vert. Suisse, p. 272, pl. VIII, 0g. 3. Nom vulgaire. — Le Chat sauvage. Description. — Trente dents ; oreilles à peu près égales à la moitié du pied postérieur; queue très fournie, égale sur toute sa longueur, mesu¬ rant environ la moitié du corps, et terminée par un large anneau noir ; d’un gris fauve ou brunâtre en dessus, avec des lignes et des taches noirâtres, fauve clair en dessous. Dimension. — Longueur totale moyenne, lm,000 à lm,100. Variétés. — Chez cette espèce, les jeunes sont en général plus fauves que leurs parents, avec des bandes et des taches moins régulières et moins foncées ou plus brunes. — On rencontre parfois, dans les bois, des métis de Chats sauvages et de Chats domestiques; ils sont souvent tachetés de blanc; on les confond fréquemment avec le véritable Chat sauvage. Habitat. — Celte espèce est devenue très rare ; on la trouve encore parfois dans les bois et les forêts, s’établissant dans les troncs d'arbres ou les rochers, volontiers à proximité des eaux, faisant, le jour comme la nuit, la chasse aux mammifères et aux oiseaux; il y a quelques années on en a tué un beau spécimen dans les bois de Francheville ; un autre a été trouvé dans les bois de Lamure. Origine. — On a rencontré des ossements de Felis catus dans les forma¬ tions quaternaires de la partie centrale du bassin du Rhône. 26 CATALOGUE DESCRIPTIF Felis domestica, Brisson. Felis domestica, Brisson, 1*56. Regn. Anim., p. 264, I. — Blasius, 1857. Naturg. Saugeth. Deutschl., p. 167, fig. 104, 105. Nom vulgaire. — Le Chat domestique; Miaro, Minet, Matou. Caractères. — Se distingue du Felis catus : par un corps moins vigou¬ reux, d'un tiers plus petit; par ses membres, ses pieds et ses ongles plus grêles, effilés en pointe; par son crâne plus aplati; par ses intestins cinq fois plus longs que le corps, au lieu de trois fois; par son pelage moins long, moins fourré et moins laineux en dessous. Dimension. — Longueur totale moyenne, 720 à 870 millimètres. Variétés. — D’après Brehm, le pelage le plus habituel du Chat domes¬ tique de nos pays varie dans les gammes suivantes : noir uniforme avec une étoile blanche à la poitrine; blanc absolu ; fauve pâle ou fauve rouge; gris foncé tigré de la même couleur ; gris bleu uniforme; gris clair avec rayures foncées. Il existe également des Chats à trois couleurs, avec de grandes taches blanches et fauves, ou bien fauves et noires, ou tout à fait grises; les individus à trois couleurs sont toujours des femelles. Habitat. — Très commun dans toutes les habitations, servant à chasser ou tout au moins à éloigner les rats et les souris. CAN1DÆ Crâne étroit; maxillaire allongé; des tubercules sur deux molaires à chaque mâchoire; incisives inférieures alignées ; digitigrades; 5 doigts devant et 4 derrière. Genre CANIS (Pline), Linné. 1758. Syst. nat., édit. X, p 38. Caractères. — Crâne allongé; faceacuminée ; -4- molaires; ongles non rétractiles; oreilles bien développées, membres longs; queue assez grande. DES MAMMIFÈRES Q7 Canis lapas, Linné. Canis lupus, Linné, 1758. Syst. nat., édit. X. p. 39, n- 2. — Rlasius, 1857. Xaturg. Sauge: n. Dtrutschl., p. 180, flg. 103, 109 et 111. — Fatio, 1869. Verf. Suisse, p. 286. Lupus Tulgaris, Gray, 1869. Cal. Car». Brit. Mus., p. 186. Nom vclg.aire. — Le Loup et la Louve; le Vesso, le Lou, la Lova. Description. — Oreille pointue, noirâtre sur le bord et mesurant, entre le tiers et la moitié de la tête'; queue bien touffue, égale environ au tiers de la longueur du corps; d'un gris jaunâtre mâchuré en dessus, plus clair et unicolore en dessous. Dimension. — Longueur totale moyenne, lm,500à 1”,800. Habitat. — Se tient caché, pendant le jour, dans les bois, au milieu des fourrés les plus épais, mais sans se terrer. Il y a une trentaine d’an¬ nées, le Loup était commun dans les bois du Beaujolais, à Saint-Didier, Ouroux, Chenelette, etc., dans la chaîne du Lyonnais, le massif de Tarare, etc.; il tend aujourd’hui à devenir déplus en plus rare. Depuis six ou huit ans, il n’a pas été vu de Loups du côté de Tarare et d’Ara- plepuis ; il en existe encore cependant dans les montagnes du Lyonnais et du Beaujolais; chaque année d’hiver long et rigoureux, on en signale quelques-uns; en 1880, trois loups ont habité Avenas et descendaient égorger des volailles et des moutons jusqu’à Quincié ; il y a peu de temps, une louve et ses trois petits ont été tués au-dessus de Vaugnerav. Origine. — Le Loup vivait également à l’époque quaternaire dans nos régions; on en a retrouvé des ossements dans les dépôts du Lehm, dans la caverne de Polevmieux au Mont-d’Or. et à Solutré (Saône-et-Loire ) Canis familiaris, Linné. Canu familiaris, Linné, 1758. Syst. nat., édit. X, p. 38. n- I. — Blasins, 1857 Xaturg. Sâugeth. Deutsehl., p. 186. Nom vulgaire. — Le Chien domestique. Observations. — Il ne nous est pas possible de nous étendre ici sur les innombrables races domestiques du Chien, le nombre en est trop considérable et le sujet est sans intérêt. Bornons-nous à citer : les lévriers, les mâtins, les molosses, les dogues, les bassets, les braques, les épa- 28 CATALOGUE DESCRIPTIF gneuls, les griffons, les barbets, les chiens de bergers, etc., tous plus ou moins communs et répandus partout, rarement de race pure, le plus sou¬ vent croisés, plus ou moins appropriés aux nombreux et utiles services que l’homme est en droit d’attendre d’eux. Canis vulpes, Linné. Canis vulpes, Linné, 1758. Syst. nat., édit. X, p. 40, n- 4. — Blasius, 1859. Nalurg. Sàugelh. Deutschl , p. 191, Og. 114.— Falio, 1869. Vert. Suisse, p. 291. Vulpes vulgaris, Cray, 1569. Cat. Carn. lirit. Mus., p. 202. Nom vulgaire. — Le Renard, le Reno. Description. — Oreilles pointues, égales à la moitié de la tête et noires par derrière,- queue ronde, très touffue, blanche ou noiie au bout et plus longue, sans le poil, que la moitié du corps; d’un fauve plus ou moins rougeâtre ou grisâtre en dessus, blanc gris ou noirâtre en dessous. Dimension. — Longueur totale moyenne, lm,230 â lm,340. Variétés. — Le pelage du Renard varie beaucoup en toutes saisons, et passe du roux au brun et même au gris, avec des parties plus ou moins sombres en dessous. Habitat. — Dans les bois et les broussailles, se creusant des terriers dans le sol ou se logeant dans les anfractuosités naturelles; sort surtout à la tombée de la nuit pour chasser. On le rencontre assez communément à Lamure, Tarare, Amplepuis, dans le Beaujolais, les bois de Monsols, d’Ajoux, de Saint-Igny-de-Vers, de Poule, des Écharmeaux, à Montluel, Givors, Montagny, etc. Origine. — Vivait à l’époque quaternaire et solutréenne; on en a retrouvé des ossements dans la caverne de Poleymieux au Mont-d’Or et à Solutré (Saône-et-Loire). MÜSTELLI DÆ Crâne ovalaire, plus ou moins allongé, fort dans la partie postérieure, court du côté de la face; une molaire tuberculeuse à chaque mâchoire; deuxième et cinquième incisives reculées par la bas ; 5 doigts devant et derrière. DES MAM.MIFEI.ES 29 Genre MELES (Pline), Linné. 1735. Syst. nat., première édit. Caractères. — Crâne comprimé et voûté, avec une furte crête occi pito— pariétale ; — f— molaires dont — prémolaires ; la tuberculeuse supé¬ rieure beaucoup plus développée que la carnassière; pieds allongés et nus en dessous, avec 5 doigts libres ornés d’ongles non rétractiles, longs il légèrement arqués, les postérieurs reposant sur toute la plante,- oreilles moyennes; queue courte. JHeles C illPTI F glrs peu comprimés et peu crochus ; queue courte et garnie de poils divergents. Arctomys marmota, Linné Mus marmota, Linné, 1738. Syst. nal., édit. X, p. 60, ir 4. Arclomys marmota , Sclireber, 1773-92. Saugeth., III, p. 722, n’ 1. — lilasiu?, 1857. Nalurg. Sàugelh. Deutschl., p. 280, fi g. 156 et 158. - Falio, 1869. Vert. Suisse, p 167. Nom vulgaire. — La Marmotte. Description. — Oreilles petites et cachées sous le poil ; queue égale au tiers ou au quart du corps, en plumet, bien fournie et noirâtre sur la moitié externe ; d’un gris fauve mélangé de noirâtre en dessus, d’un fauve roussâtre en dessous. Dimension. — Longueur totale moyenne, 600 à 750 millimètres. Habitat. — Cette espèce, aujourd’hui reléguée à de hautes altitudes dans les Alpes, vivait jadis dans les plaines et les vallées de nos régions. On ne voit plus actuellement que les sujets que nous apportent de pau¬ vres enfants delà Suisse ou de la Savoie. Origine. — Très commun à l’époque quaternaire; en 1879, nous avons signalé la présence des squelettes de 9 Marmottes trouvés dans les sables quaternaires de Saint-Martin de Fontame (1). La Marmotte faisait également partie de la faune de Solutré. Genre CASTOR, Linné. 1758. Syst. nat., édit, X, p. 58, n° 21. Caractères. — Crâne déprimé et allongé, étroit en avant, élargi en arrière; queue aplatie et élargie en forme de palette; pieds postérieurs entièrement palmés. Castor liber, Linné. Castor fiber, Linné, 1758. Syst. nat., édit. X, p. 58, n- 1.— Blasius, 1857. Nalurg. Sàugelh. Deutschl., p. 405,11g. 224 et 223. Nom\ulgaire. — Le Castor. (I) A. I.ocard, 1879. Description de la faune malaeologi'iue des terrains quaternaires des environs de J.yon, p. 169. DES M A MM I FEUES . 37 Description. — Oreilles petites, presque entièrement cachées sous le poil; queue écailleuse, garnie de poils sur le tiers supérieur seulement, aplatie, étranglée à la naissance, très large et aplatie au milieu, arrondie à l’extrémité; d’un brun chà'ain foncé en dessus, devenant un peu plus clair en dessous. Dimension. — Longueur totale moyenne, 800 à 900 millimètres. Habitat. — Le Castor vivait autrefois aux environs de Lyon, miis sans y élever de construction, se cachant sous les pierres et dans les broussailles au bord de l’eau; on l'aurait chassé au commencement du siècle dans les îles du Rhône au nord de Lyon; aujourd’hui il paraît s’èlre retiré plus au sud ; chaque année on en trouve encore quelques individus sur les rives du bas Rhône; il vivait également en Suisse au siècle dernier; Brehm le cite comme ayant été trouvé sur le bord de la Saône et de l'Isère. MYOXIDÆ Frontaux étroits, sans apophyses latérales; molaires radiculées et aplaties; 20 dents seulement. Genre MYOXUS, Schreber. 1792. Sàugeth., IV, p. 740. Caractères. — Crâne allongé et plat, large dans sa partie postérieure et rétréci du côté de la face; froniaux comprimés et sans apophyses laté¬ rales ; pieds moyens; doigts plutôt courts et ongles crochus; queue plus ou moins distique et de forme variable. Myoxus glis, Albert le Grand. Myoxus glis , Albert le Grand, 1651. De A nim., lib. XXII, fig. 180. — Blasius, 1859. Nature. Sàugeth. Deulschl., p. 292, flg. 161 et 162 — Patio, 1869. Vert. Suisse, p. 177, pi. VI, fig. 9. Nom vulgaire. — L<1 Lo r gris; le Rat fruitier. catalogue descriptif 38 • Description. — Molaires médianes sillonnées de 7 raies transverses; oreille ovale, un peu plus grande que le tiers de la tête ; queue distique égale au corps et couverte de poils à peu près égaux sur toute son éten¬ due ; d’un gris brillant en dessus, blanc en dessous. Dimension. — Longueur totale moyenne, 310 à 330 millimètres. Habitat. — Assez commun; vit dans les bois, les jardins et les bâti¬ ments, se construisant des nids arrondis dans les branches d’arbres, pillant la nuit les vergers et les fruitiers, ravageant les couvées des oiseaux. nyoxus (jiiercinus, Linné. Mus quercinus , Linné, 1768. Syst. nat., édit., XII, p. 84, n- 15. Myoxus quercinus, Blasius, 1857. Aaturg. Saugeth. Deulschl., p. 289. — Fatio, 1869. Vert. Suisse, p. 179. Nom vulgaire. — Le Lérot. Description. — Molaires médianes marquées de 4 à 5 raies trans • verses; oreille ovale et égale environ à la moitié de la tête; queue à peu près de la longueur du corps, ronde sur la moitié basilaire, en partie dis¬ tique et pourvue de plus grands poils à la partie externe, blanche en dessous et au sommet, brune et noire en dessus ; brun roux en dessus, blanc en dessous, avec une bande noire s’étendant depuis les côtés du museau sur l’œil et jusque sur la moitié du cou. Dimension. — Longueur totale moyenne, 1220 à 250 millimètres, Habitat. — Commun ; dans les buissons et les bois, de préférence dans la région montagneuse, avec les mêmes mœurs que le Loir. Origine. — On a retrouvé des ossements du Myoxus quercinus dans la faune quaternaire de la partie centrale du bassin du Rhône. IIjoxus avellauarius, Linné. Mus avellanarius, Linné, 1758. Syst. nat., édit. X, p. 62, n- II. Myoxus avellanarius, Blasius, 1857. Nalurg. Saugeth. Deutschl., p. 296, fig. 163. — Falio 1869. Vert. Suisse, p. 182. Nom vulgaire. — Le Muscardin. DES MAMMIFERES 39 Description. — Molaires médianes marquées de 5 à 7 raies trans¬ verses ; oreille arrondie et un peu plus courte que la moitié de la tète ; queue touffue, à peu près de la longueur du corps, pourvue de poils moyens divergents et croissant en longueur de la base de ce membre au sommet; roux en dessus, roussâtre et blanchâtre en dessous. Dimension. — Longueur totale, 145 à 1G0 millimètres. Habitat. — Assez commun ; dans les haies et les buissons, accro - chant son nid d’herbe aux branches, souvent à une faib'e hauteur ; ne vil que de graines et de fruits. MURIDÆ Frontaux étroits sans apophyses latérales; trou sous-orbitaire grand ; molaires avec ou sans racines et de formes très diverses ; 12 à 20 dents. Genre MUS (Pline), Linné. 1758. Syst. nat., édit. X, p. 59, n 26. Caractères. — Crâne allongé; frontaux étroits, aplatis et peu corn primés; molaires à tubercules mousses plus ou moins saillants; inci¬ sives supérieures épaisses, verticales et lisses par devant; oreilles ovales; museau pointu; queue cerclée d’anneaux écailleux, à peu près de la lon¬ gueur du corps. lias (lecumanas, Pallas. Mus deeumanus , Pallas, 1778. JVo». spec., p. 91, n* 40. — Blasius, 1857. Nalurg. Saugelh. Deutschl ., p. 313, fig. 164, 171 à 174. — Fatio, 1869. Vert. Suisse, p. 140. — Trouessart, 1881. In Feuille natur., XI, p. 81. Nom vulgaire. — Le Surmulot, le Rat d’égout, le Rat d’eau. Description. — Oreille très légèrement plus longue que le tiers de la tête et rabattue en avant, n’arrivant pas jusqu’aux yeux; doigts réunis à la base par une petite membrane; queue un peu plus courte que le corps; d’un gris fauve ou brunâtre en dessus, blanchâire en dessous. 40 catalogue descriptif Dimension. — Longueur totale moyenne, 4 1 0 à 5^0 millimètres. Variétés. — De taille et de coloration assez variables; il existe une variété complètement albine. Habitat. — Commun à la ville comme à la campagne, dans les égouts, les caves, 1rs abattoirs, les greniers, dans les sous-sols et les parties basses des maisons, au bord des cours d’eau; s’attaque aux animaux des basses-cours, et même aux animaux domestiques ; nage et plonge avec facilité. tlus l'attus, Linné. Mus rattus. Linné, 1758. Syst. nat., édit. X, |>. 61, ir 19. — Blasius, 1857. Naturg. Saugelh. Deutschl., p. 317. — Fatio, 1869. Vert. Suisse, p. 197, pl. VI, lig. 12. — Troues- sari, 1881. In Feuille natur., XI. p. 80. Nom vulgaire. — Le Rat noir. Description. — Oreille ayant la moitié de la longueur de la tète et rabattue en avant, arrivant jusqu’aux yeux ; queue plus longue que le corps; doigts libres; d’un gris fauve noirâtre en dessus, un peu plus clair en dessous. Dimension. — Longueur totale, 350 à 400 millimètres. Variétés. — De coloration très variable; cette espèce a donné lieu à la création de sous-espèces ou de variétés uniquement basées sur la taille et surtout sur le mode de coloration ; les sujets gris, à dessous blanchâtre, ne sont pas rares dans nos régions. Habitat. — Commun ; loge dans les trous des poutres et des murailles, dans les greniers et les parties les plus élevées des habitations, à la ville comme à la campagne; tend à disparaître devant l’invasion du Mus decumanus. Mus muscnlus, Linné. Mus musculus , Linné, 1758. Syst. nat., édit. X, p. 62, n- 10. — Blasius, 1857. Naturg. Saugelh. Deutschl., p. 320. — Fatio, 1869. Vert. Suisse, p. 202, pl. VI, lig. 13. — Trouessurl, 1881. In Feuille natur., XI, p. 78. Nom vulgaire. — La Souris ; le Rat domestique; le Rat de ville; la Rata. DES MAMMIFÈRES 41 Description. — Oreille de la longueur de la moitié de la tête ; œil petit ; queue de la longueur du corps ; tarse assez court, presque unico- lore; d’un cendré plus ou moins fauve en dessus, à peine plus étroit en dessous. Dimension. — Longueur totale, 170 à 190 millimètres. Variétés. — D'après Fatio, les sujets qui mènent une vie champêtre sont plus roux en dessus et plus blancs en dessous. 11 existe également des variétés complètement noires, fauves ou blanches obtenues par sélec¬ tion. Habitat. — Très commun; dans les maisons, se cachant dans Rs trous des murs, sous les planchers, dans les moindres recoins. Mus srlvatlcus, 1 inné. Mut tylvaticus, Linné, 4758. Syst. nat., édit. X. p. 62, n 12. — Blasins, 1S57. tfaturg. Sàugeth. Deutschl ., p. 322, lig. 173. — Fatio, 1SG9. Vert. Suisse , p. 210. — Trouessart, 1881. In Feuille nalur., XI, p. 79. Nom vulgaire. — Le Mulot, le Rat des champs. Description. — Oreille de la longueur de la moitié de la tête; œil grand; queue un peu plus courte que le corps; tarses allongés; bico¬ lore, d'un gris brun plus ou moins roussàtre en dessus, blanc en dessous. Dimension. — Longueur totale, 200 à 240 millimètres. Variétés. — Il existe une forme alpine de taille plus forte, avec un pelage plus jaunâtre en dessus; on trouve également des variétés albines. Habitat. — Commun; dans les champs et les bois, se creusant des galeries souterraines peu profondes; sort surtout la nuit, donnant la chasse aux insectes et aux nichées de petits oiseaux, lors ju’il ne trouve pas suffisamment de graines et de racines à ronger. Tins minutas, 1 'allas. Mus minutus , Pallas, 1778. „Voc. spec., p. 343. — Blasius, 1857. Nuturg. Sàugeth. Deutschl., p. 326. — Fatio, 18i9. Vert. Suisse, p. 213. — Trouessart, 1881. In Feuille nalur., XI, p. 77, pl. II. Nom vulgaire. — La Souris noire, le Rat des moissons. 42 CATALOGUE DESCRIPTIF Description. — Oreilles n’ayant que Je tiers de la longueur de la tète; queue de la longueur du corps ; bicolore, d’un fauve roussâtre ou grisâtre en dessus, blanc en dessous. Dimension. — Longueur totale, 130 à 135 millimètres. Habitat. — Commun; dans les champs, dans les taillis peu épais, au voisinage des moissons, se bâtissant un nid aérien de forme sphérique, suspendu à quelques tiges de blé ou aux branches des arbustes à 30 ou 60 centimètres au dessus du sol; se nourrit de graines et d’insectes. Genre ARVIGOLA, Lacépède. 1799. Tabl. des div. Mamm. Caractères. — Molaires formées de prismes triangulaires externes ; museau épais et arrondi ; pieds antérieurs petits et à ongles courts; plante des pieds nue; queue courte ou médiocre, mais plus longue que le pied de derrière et couverte de poils courts. Arvicola glaroolus. Schreber. Mus glareolus, Schreber, 1775-92. Saugelh., III, p. 600, pl. CXC, B. Arvicola glareolus , Blasius, 1857. Naturg. Sàugeth. Deutschl., p. 337, flg. 177 II 180. Ilypudæus glareolus, Falio, I8G9. Vert. Suisse, p. 221. Arvicola rutilas, Trouessart, 1882-83. In Feuille natur., XII, p. 139; XIII, p. 2, pl. I, fig. 1. Nom vulgaire. — Le Campagnol roussâtre, des sables, des grèves, des prés, etc. Description. — Deux racines distinctes aux molaires, sept espaces et neuf angles à la première molaire inférieure, six espaces et huit angles à la dernière supérieure ; oreilles bien développées, aussi longues que la moitié de la tête, dépassant largement les poils; queue bicolore aussi longue que la moitié du corps; pied postérieur avec six tubercules ; d’un brun marron en dessus, gris sur les flancs et blanchâtre en dessous. Dimension. — Longueur totale, 140 à 180 millimètres. Observations. — On rencontre parfois dans les Alpes une variété de DES MAMMIFÈRES 4 3 taille plus forte, avec des teintes plus tranchées ; c’est le ifyode* bicolor de M. Fatio(l). Habitat. — Assez rare; dans les bois elles broussailles, parfois dans les bosquets et les massifs touffus des jardins, se creusant des galeries peu profondes et se bâtissant un nid d’herbes et de racines; chasse jour et nuit les graines, les vers et les nichées de petits oiseaux. Arvicola ampliibius, Linné. Mus amphibius , Linné, 1758. Syst. nat., édit. X, p. 61, n- 8. Arvicola amphibia., Blaslus, 1857. Ifaturg. Sàugeth. Deutschl., p. 8*4, fig. 183 à 192. — Fatio, 1869. Vert. Suisse , p. 227, pi. VI, flg. 15. — Trouessart, 1882-83. /n Feuille natur., XII, p. 139; XIII, p. 3. Nom vulgaire. — Le Campagnol amphibie ; le Rat d’eau ; la Taupe grise. Description. — Sept espaces et neuf angles à la première molaire inférieure; cinq espaces et sept angles à la troisième supérieure ; oreilles iatteignant le tiers de la longueur de la tête, dépassant sensiblement les poils; queue légèrement bicolore, égale à la moitié du corps ; pied pos¬ térieur avec cinq tubercules ; d'un brun terreux plus ou moins intense en dessus, grisâtre et plus ou moins roux en dessous et sur les flancs. Dimension. — Longueur totale, 240 à 200 millimètres. Variétés. — Suivant son habitat et sa coloration, cette espèce donne naissance à de prétendues espèces qui ne sont en somme que de simples variétés. Nous distinguerons la var. leirestris, de taille plus petite, avec la queue plus courte, et le pelage plus noir, souvent mêlé de jaunâtre et qui vit dans nos pays ; elle a été rencontrée notamment à l’Arbresle et dans le Beaujolais. Habitat. — Assez commun ; vit au bord des eaux, dans les champs et les jardins, se creusant des galeries à la façon delà Taupe, causant par¬ fois de sérieux dégâts dans les potagers en rongeant les racines des plantes. (1) Fatio, 1862. In Revue et Mag. de Zool. CATALOGUE DESC1UPTIF 4 { Arvicola nivalis, Ch. Martins. Arvicola nivalis , Cli. Martins, 1842. la Rev. Zool., p. 331. — Blasius, 1857. Aaturg. Sàu- geth. Deutschl., p. 339, fig. 193, 194. — Troucssarl, 1882-83. In Feuille natur., XII, p. 139; XIII, p. 5, pl. I, flg. 2. Nom vulgaire. — Le Campagnol des neiges. Description. — Sept espaces et neuf angles à la première molaire infé¬ rieure; six espaces et huit angles à la troisième supérieure ; oreilles ne dépass .ni pas le tiers de la longueur de la tète; queue épaisse, égale en¬ viron à la moitié du corps; pied postérieur avec G tubercules ; d'en gris cendré plus ou moins mélangé de fauve et de noirâtre en dessus, blan - chaire en descous. queue grisâtre, légèrement fauve ou plombée. Dimension. — Longueur totale. 170 à 200 millimètres. Variété. — Paraitassez variable danssacoloration, suivant son habitat et surtout suivant son genre de nourriture. Habitat. — Très rare; se creuse des terriers dans les sites alpestres, ju7. Aaturg. Saugeth. Deulschl., p. 412. (8) Lepus mediterraneus , Wagner, 1841. Miinch. g. Am., p. 439. — meridionalis, Gêné, In Gervais. Zool. et paleont. franc., p. 29. — - granatensis, Schimper, 18S0. Regensb . corresp., p. 111. C'est la forme méditerranéenne ou méridionale. (3) Lepus caspicus, Ehrenberg, 1828-30. Sgmb. phgs., fol. 9. — aquilonius, Blasius, 18S7. Bericht., XIX. — Fers, d. iïalurf., p. 89. — médius, Nilsson, 1838. Midd. Bullet. Pètersb., IX, n- 14-16. Celte forme est parliculire aux contrées nord-est du continent. (4) Lepus européens, l'allas, 1784. Aov. spec. Glir., p. 30. — campicola, Schimper, In Gervais. Zool. et Palêonl. fr.mç., p. 39. C'c^t la forme qui se rencontre le plus couramment dans l’Europe centrale. CATALOGUE DEnC ItlPTI F 48 Lepus euniculus. Linné. Lepus cuniculus , Linnc, 1758. Sysl. nal., édit. X, p. 58, ir 2. — Blasius, 1857. A'alurg. Sàugcth. Deulschl., p. 420. fig. 230 — Falio, 1869. Vert. Suisse, p. 250. Nom vulgaire. — Le Lapin de garenne ; le Lapin; le Connil. Description. — Feule post-palaùne peu large el resserrée en arrière; membres comparativement courts; oreille plus courte que la tête, d’un gris brun à l’extrémité, noir sur le bord ; queue de la longueur de l’oreille, noire en dessus; d’un gris tiqueté de jaunâtre et brun en dessus, blanc en dessous. Dimension. — Longueur totale, 460 à 500 mi limètres. Variétés. — On élève aujourd’hui un assez, grand nombre de variétés de Lapins dont l’origine première est assez mal définie; telles sont le Lapin argenté, le Lapin de Russie, le Lapin d' Angora, le Lapin à oreilles pendantes, etc. La plupart de ces races sont souvent croisées entre elles. Quelques essa:s d'élevage de Léporidcs résultant du croisement du Lièvre et du Lapin ont é:é faits par des éleveurs du département. Habitat. — Assez commun; vit de préférence dans les bois où il se civuse des terriers, d’où il sort à h tombée de la nuit pour aller cher¬ cher sa nourriture dans les champs et les jardin-. CAV1Æ Crâne relativement gros el court; 20 dents dont 4 incisives à chaque mâchoire , 4 doigts aux pieds de devant el 3 à ceux de derrière. Genre CAVIA, Klein. 1751. Quadrup. Caractères. — Oreilles courtes et arrondies; queue réduite à un simple tubercule ; plante des pieds nue; ongles presque en sabot; pelage durci plus serré, d'un roux plus ou moins foncé, avec drs taches brunes, blanches ou noires, à contours irréguliers. UES MAMMIFERES 49 Cavia cobaya, MaRCGRWE. Curria cobaya , Marcgrave, 1648. Hist. r. n. Bras., p. 224.— Blasius, 1857. Xaturg. Sàugeth Deutschl., p. 430. Nom vulgaire. — Le Cobaye, le Cochon d’Inde, le Cochon de lait, le Cochon de mer. Observations. — On ignore quelle est l’origine de ce petit animal aujourd'hui si communément répandu dans nos faubourgs et dans les campagnes. Quelques naturaliste croient qu'il descend du Cavia aperea de l’Amérique du sud, malgré les différences notables que l’on constate dans ces deux types. 11 s’élève facilement dans des abris secs et aérés, mangeant t mtesles substances végétales. RUMINANTIA Pas d’incisives à la mâchoire supérieure, canines rudimentaires ou nulles; doigts toujours tn nombiepair, terminés par des sabots; sur la tète, des cornes ou des bois ; estomac composé pour l’acte de la rumi¬ nation. GERVJDÆ Cornes osseuses, caduques, pleines, rameuses, couvertes de tubérosités et reposant simplement sur une apophyse particulière du frontal. Genre CERVUS (Pline), Linné. 1758. Syst. no»., tdil. X, p. 66, n- 30. Caractères. — Incisives médianes fortement élargies au sommet; lar¬ mier bien accentué ; bois cylindriques dans leur moitié inférieure; museau nu entre les narines, au-dessus et sur leur pourtour. Soc. LlNN., T. XXXV. 4 50 CATALOGUE DESCRIPTIT Cenns caprcolus, Linné. Cervus capreolus, Linné, 1758. Syst. nat., édit. X, p. 68, n” 7. — Blasius, 181(7. Naturg. Saugeth. Deutschl., p. 457, ûg- 238 et 2*9. — Fatio, 1869. Vert. Suisse, p. 29*. Nom vulgaire. — Le Chevreuil. Description. — 32 dents ; oreilles mesurant à peu près les deux tiers delà tète ; cornes dépourvues d'andouillers basilaires, dirigées en avant, et égales environ à la tête chez l’adulte ; queue presque nulle ; d’un gris rous- sâtre ou brunâtre en dessus, plus clair en dessous, la gorge jaunâtre, le bout du museau noirâtre â l’exception d’une tache blanche sur le bord de la lèvre supérieure, menton blanc ainsi qu’un vaste miroir sur la région fessière. Dimension. — Longueur totale, lm,120 à 1 m, 1 90. Habitat. — Le Chevreuil devient de plus en plus rare dans le dépar¬ tement du Rhône; on en chasse pourtant encore quelquefois dans le Beau¬ jolais, dans les bois des Echarmeaux, de Monsols, de Ranchal ; il est un peu plus fréquent dans les chasses gardées de l’Ain, de la Loire et de Saône- et-Loire. Le Chevreuil vendu sur nos marchés provient en majeure partie de la haute Autriche. Origine. — On trouve dans les dépôts du Lehm de nos régions, des ossements fossiles du Cervus capreolus. OVIIDÆ Cornes creuses, persistantes, anguleuses, ridées transversalement, se développant sur un axe osseux qui a la même direction. Genre GAPRA (Pline), Linné. 1758. Syst. nat., cdit. X, p. C8, ir 31. Caractères. — Incisives inférieures à peu près égales; cornes prisma¬ tiques, dirigées en haut et en arrière, comprimées ; chanfrein droit. DES MAMMIFERES 51 Capra Itircus, Linné. Capra hircus, Linné, 1758. Syst. nat éüit. X, p. 68, n* — Blasias, 1857. Xaturg. Sàugeth. Deutschl p. 484, fig. 263. Nom vulgaire. — La Chèvre, le Bouc. Historique. — Les naturalistes sont d’accord pour faire descendre la Chèvre de nos pays de l’Egagre ou Chèvre sauvage, Capra hircus, var. œgagra des montagnes de la Perse. Les zootechnistes admettent aujour¬ d’hui, comme race spéciale la Chèvre du Mont-d’Or. Dans toute cette région, la Chèvre est élevée pour son lait qui, le plus souvent mélangé avec du lait de Vache, sert à faire des fromages connus sous le nom de Mont-d’Or. Au printemps surtout, on fait une grande consommation de jeunes Chèvres ou Chevreaux. D’après les statistiques les plus récentes, on n’évalue pas à moins de 150.000 kilogrammes, le poids de viande de Chevreau débitée annuellement à Lyon. Race du Mont-d'Or. — Tète forte; cou long et mince; membres longs et forts, très agiles; poitrail serré, crâne brachycéphale; museau fin, bouche petite, barbe au menton plus ou moins longue ; oreilles lon¬ gues et pendantes; cornes, quand elles existent, rugueuses et aplaties, de longueur moyenne, parallèles, dirigées en haut et intérieurement, faiblement arquées; robe brune ou noire, donnant des pelages gris ou pie ; queue courte et relevée ; taille très variable. Genre OVIS, Linné. 1758. Syst. nat., édit. X, p. 70, n- 32. Caractères. — Incisives inférieures inégales, les deux moyennes étant les plus longues; cornes angulaires contournées latéralement en spirale ; chanfrein interne moins arqué. Ovis aries, Linné. Ocis art'es, Linné, 1758. Syst. nat., édit. X, p. 70, n- I. — Blasius, 1857. Aaturg. Sàugeth Deutschl., p. i67, Og. 2i0. Nom vulgaire. — Le Mouton, le Bélier, la Brebis. CATALOGUE DESCRIPTIF 52 Historique. — Le Mouton est aussi anciennement domestiqué dans nos pays que la Chèvre; il est bien difficile de dire à quelle espèce sau¬ vage il convient de le faire remonter. Dans le département du Rhône, il n’existe pas de race spéciale; en général, on élève peu de Moutons. Ceux que l’on consomme viennent un peu de tous les pays. « De tous temps, dit M. Cornevin, l’Afrique envoie des Moutons à Lyon ; le Piémont nous a, d’autre part, toujours expédié par la route du Mont-Cenis, quelques lots de bêtes Bergamasques. La Savoie, bien longtemps avant que l’an¬ nexion l’ait rattachée à notre pays, avait trouvé ici un débouché pour les bêtes ovines de ses montagnes. Mais les arrivages de ces contrées étaient noyés dans la masse des Moutons indigènes que nous fournissaient le Forez, le Dauphiné, le Lyonnais, la Bresse, l’Auvergne, le Bourbonnais, le Charolais et la Bour¬ gogne. Aujourd’hui, le contraire est en train de se produire, et il n’v a pas lieu de s’en étonner quand on est au courant des causes qui dép;i- ment notre population ovine. » En 1876, il a été vendu 252.470 moutons sur le marché de Lyon, ainsi répartis : Bourbonnais, Charolais, Bourgogne . 75.740 Afrique . 50.500 Italie . 25.258 Savoie . 20.100 Auvergne. : . 25.250 Dauphiné et Midi . 25.250 Bresse, Lyonnais, Forez . 30.290 « La Bourgogne, le Dauphiné et la Bresse nous expédient des Mérinos ; le Bourbonnais, des Berrichons plus ou moins purs; le Charolais, des métis de Southdovvn- mérinos, Southdown-berrichons et Dishley-berri- chons; l’Auvergne, sa race spéciale ; le Lyonnais et le Forez, des bêtes dites de Millery, qui ne sont qu’une branche agrandie et améliorée de la race de Larzac. L’Afrique est représentée par les deux races qu’elle nourrit, la Barbarine et la Touareg, mais la première l’emporte de beau¬ coup sur la seconde, représentée seulement de temps à autre par quel¬ ques individus égarés parmi les représentants de celle-là. La Savoie et l’Italie septentrionale possèdent, à mon sens, une seule et même race, qu’on la qualifie de Savoyarde, de Piémontaise ou de Bergamasque; la diversité des noms n’empêche pas l’unité et l’identité du type. Celui-ci DES MAMMIFÈRES 53 est, d'ailleurs, tellement net que la contestation ne me semble par pos¬ sible. Les Moutons de l’Italie méridionale, qu’il m'a été donné de voir, appartiennent au type Barbarin. » (1) Nous dirons quelques mots des caractères distinctifs de ces princi ■ pales races, Race Bergamasque. — Tête énorme, chanfrein busqué de la façon la plus accentuée; oreilles longues, larges et pendantes ; parfois des cornes; grande taille due à des membres très longs et très forts; laine de médio¬ cre qualité, noire chez quelques individus ; grande vigueur et rusticité. La race Bergamasque, ou race des Alpes, comprend les nombreuses variétés des pays bergamasques, de la Savoie, de Suse, du Piémont et du Milanais. M. Cornevin incline à penser que le type auquel elle appar¬ tient est autochtone de la région aipestre. « La viande, dit encore M. Cornevin, chez les animaux de cette race, est de qualité moyenne, sauf chez les sujets âgés, trop nombreux dans les convois; je lui attribue le chiffre 6 dans ma classification. » Race Barbarine. — Tète forte, à chanfrein long et un peu busqué; généralement une seule paire de cornes à larges sillons, dressées, puis arquées en arrière vers le cou et contournées en spirale allongée, quelque¬ fois deux paires; la femelle a des cornes beaucoup plus petites ou même parfois n’en possède pas ; membres forts et tachetés; face d’un rouge brun bien lavé ou noire, cette dernièie nuance peu commune ; laine douce, mais à gros brin ; taille moyenne. Cette race, qui habite les rivages de la Méditerranée, est encore peu répandue sur notre continent; on la trouve en Afrique sur tout le littoral, depuis la Calle jusqu’à Oran. Race Auvergnate. — Tète petite, fine; chanfrein tacheté de noir et droit ; cornes minces, en spirale allongée, mais presque toujours absentes ; crâne chauve; membres grêles, courts; tail'e très peu élevée; laine à mèches longues et sèches, de couleur blanche ou rousse. On désigne également cette race sous le nom de race Limousine, du Cantal et de Guéret; elle peuple presque exclusivement ccs régions et tend à remonter au-delà du nord de l’Auvergne. Race du Larzac. — Tète de grosseur moyenne; chanfrein long et légè¬ rement busqué ; peu ou pas de laine sur le front; cornes implantées bas, (1) Cil. Cornevin, 1878. La Boucherie de Lyon, 1878, p. 44. 54 CATALOGUE DESCRIPTIF dirigées obliquement sur le côté et en bas, puis faiblement contournées en avant, le plus souvent absentes; tronc et surtout arrière-train bien développés; toison toujours blanche, mais bien peu tassée; hauteur au- dessus de la moyenne. « Dans tout le Lyonnais, dit M. Cornevin, et une partie du Forez, on élève concurremment avec la Chèvre, des Brebis dont la fonction écono¬ mique principale est la production du lait. Dans tout le pays, on les con¬ naît sous le nom de bêtas de la race de Millery, et c’est sous cette qualifi¬ cation qu’on les trouve décrites dans nos vieux auteurs. La prétendue race de Millery n’est qu’une tribu de celle du Larzac ou des Pyrénées, mais une tribu agrandie et améliorée sous tous les rapports par une alimentation abondante et choisie, telle que savent la constituer les petits ménages de cultivateurs-viticulteurs de l’Est central. » Race Berrichonne. — Tête assez petite, chauve; museau pointu et allongé; front parcouru par une ligne médiane profonde, chanfrein tacheté de roux ; jamais de cornes ; oreilles larges et pendantes en arrière ; laine grossière, sèche et dure ; membres grêles et tachetés ; taille petite. La race Berrichonne proprement dite, qu’il est difficile de distinguer de la race dite Solognote, est originaire du Bourbonnais et du Berry ; elle tend de jour en jour h s’étendre dans le bassin de la Loire, en lutte avec la race Auvergnate. Elle a donné lieu à de nombreuses variétés, par suite du croisement avec des races anglaises. Race Mérinos. — Tète assez forte, crépue; museau mousse, oreilles petites, horizontales; cornes fortes, aplaties, contournées en spirale plus ou moins serrée; laine fine, à mèches carrées et serrées; membres assez forts; taille variable. La race Mérinos ou errante, amenée en Espagne par les Maures, sui¬ vant les uns, implantée dans ce pays, dès la domination romaine, suivant les autres, a été ensuite introduite d’Espagne en France. On observe de grandes variations de taille suivant les Mérinos de Bourgogne, de l’Ain ou du Dauphiné. Race Charolaise. — On désigne sous ce nom des métis obtenus par le croisement des Berrichons et différentes races d’origine anglaise; les plus importantes sont les suivantes : Dishley -berrichons. — Moutons de forte taille et de corps ample, à tète sans cornes et dépourvue de laine; toison mi-tassée; ils s’engraissent DES MAMMIFÈRES 55 facilement et sont très estimés du commerce et de la boucherie. Issus d’un croisement, le sang Dishley domine le plus souvent chez eux. Southdown-berrichons. — Leur taille est inférieure à celle des précé¬ dentes formes, ils sont plus trapus, plus bas de membres ; sans cornes, comme les précédents, ils ont généralement un peu de laine au sommet de la tète; face et membres souvent d'un noir peu foncé, enfumés, suivant l’expression courante. Ces métis, élevés principalement dans la Nièvre, l’Ailier et Saône-et- Loire, ont donné les meilleurs résultats au point de vue de la qualité de la viande et doivent, sous ce rapport, occuper le premier rang. EOYIDÆ Cornes simples, coniques, lisses, en coupe ronde, présentent diffé¬ rentes inflexions, implantées sur un axe osseux qui a la môme direction. Genre BOS (Pline), Linné. 1758. Syst. nat., édit. X, p. 71, n- 33. Caractères. — Incisives inférieures rangées régulièrement, larges et en forme de palettes ; chanfrein droit ; un fanon ou repli inférieur de la peau du cou plus ou moins lâche. Bos taurns, Linné. Bot Taurus, Linné, 1788. Syst. nat., édit. X, p. 71, n- 1. — Blasius, 1857. Naturg. San- gelh. Deutschl., p. 497, flg. 271. Nom vulgaire. — Le Taureau, le Bœuf, la Vache et le Veau. La famille des Bovidés n’est représentée actuellement que par une seule espèce, le Bos laurus, ayant donné naissance, sous l’influence de la domestication, à un grand nombre de races et de variétés. Aucune de ces races, à proprement parler, n’est autochtone. Dans les fermes du dépar¬ tement, suivant les besoins, on élève différentes races, et plus particuliè- 56 CATALOGUE DESCRIPTIF rement les races Charolaise, Jurassienne, Auvergnate ou de Salers, Schwitz et Durham. A côté des individus de race pure, on rencontre une foule de métis, parfois assez difficiles à caractériser, dont les plus com¬ muns sont les Salers-charolais de l'arrondissement de Villefranche, les Salers-bressans de l’Ain, et les Bressans-charolais. Puis, au milieu de cet ensemble apparaissent, à l’étal d’unité, quelques types de Morvan¬ deaux, de Fribourgeois et même de Bretons. Pour les besoins de l’alimentation de l'agglomération lyonnaise, il airive journellement un nombre considérable de bestiaux, non seulement des départements voisins, mais même encore de l’étranger. Jusqu’à ces dernières années, la ville de Lyon était en grande partie tributaire de l’Italie; ainsi, en 1876, sur 45.955 Bœufs et Vaches arrivés et vendus sur le marché de Lyon, M. le professeur Cornevin compte, en nombre rond, 22.975 têtes de bêtes italiennes. Actuellement, ce chiffre s'est singulière¬ ment modifn' sans qu'il nous soit possible de l’é ablir d’une manière exacte : 1876 Bêtes Italiennes . 22.975 Bêtes Charolaises . 8.262 — Auvergnates . 4.600 Bressanes . 7.350 Métis Salers-charolais . 920 Bêtes Sardes et Africaines . 928 Tarantais et divers . 920 Total . 45.955 Comme l’a très judicieusement fait observer M. Cornevin, a l’absten¬ tion sur notre marché, de la Suisse qui se trouve à nos portes, et dont le bétail a une vieille réputation, semblait d’abord inexplicable. Ce n’est, dit cet auteur, qu'en réfléchissant que l’espèce bovine est exploitée dans ce pays à peu près exclusivement en vue de l’industrie laitière, et sur ¬ tout en lisant, à mon grand étonnement, je ne crains pas de le dire, dans le Bulletin de la classe d'agriculture de la Société des arts de Genève , que la production du bétail est insuffisante pour la consommation, et que la Suisse, elle aussi, est obligée d’avoir recours à l’importation, que j’ai compris le motif de cette abstention. » En général,, pour le labour et les travaux de ferme, on donne la pré¬ férence aux iaces Charolaises et Auvergnates, réservant les races Juras¬ siennes et Schwitzoises pour l’industrie laiiière. DES MAMMIFÈRES 57 Il v a une vingiaine d’années, on recevait à Lyon, de l’Algérie, de 1800 à 2000 bœufs; en 1876, M. Cornevin n’évalue plus qu'à 200 1e nombre de ces bêtes, peu appréciées vis-à-vis de nos races françaises. Ce chiffre, actuellement, parait encore tendre à diminuer, d’après les ren¬ seignements qui nous ont été fournis. Race Charolaise. — Crâne dolichocéphale; protubérance occipito- fromale très saillante; mufle rosé, large, aux naseaux bien ouverts ; lèvres énaises, bouche moyenne; léger fanon sous la gorge, oreilles petite», minces, peu velues à l’intérieur; cornes moyennes, dirigées hori¬ zontalement à leur naissance, et ensuite recourbées en avant, de couleur d’ivoire, souvent verdâtres à la pointe; robe uniformément blanc îe ou faiblement jaunâtre ; queue courte, implantée très bas. — Taille, 1m,45. La race Charolaise, qui parait avoir existé de tout temps dans une petite circonscription de Saône-et-Loire, est répandue surtout dans la partie nord et nord -ouest du département; elle estconsidérc'e comme la moins tardive et la plus tendre à l’engraissement de toutes les races fran¬ çaises; aussi est-elle recherchée comme race de boucherie; « sa viande, dit M. Cornevin, est marbrée, d’un aspect très appétissant, lendre et juteuse, mais fade. Sa qualité est représentée par 6, celle de la race de Salers l’étant par 10. » Race Auvergnate ou de Salers. — Crâne brachycéphale protubérance occipito-frontale à sommet droit et accusé; mufle étroit, rosé, quelque¬ fois maculé de tachas noires ou grisâtres vers les bords; bouche petite, avec un fanon épais et large; oreilles implantées hautement, larges et velues à l’intérieur; chignon et front couverts de poils abondants et frisés, cornes fortes, régulièrement contournées et se relevant en dehors, noues à l’extrémité; robe uniformément d'un rouge vif acajou, parfois avec de petites plaques blanches sous le ventre ; queue longue, implantée haut. — Taille très élevée. Cette race, originaire du Plomb du Cantal, se plait dans les sites élevés. La petite ville de Salers est devenue, depuis quelques années, un centre important d’élevage et d'exportation. C’est une de nos meilleures viandes de boucherie. C’e»t avec son lait que l’on fait la plupart des fromages connus sous le nom de fourmes. Race Jurassienne. — Crâne brachycépha'e ; protubérance occipito- frontale épaisse et peu élevée ; mufle rosé, large, lèvres fortes; fanon ample s >us la gorge; oreilles implantées bas, a-sez larges; chignon cou- j8 CATALOGUE DESCRIPTIF vert de poils abondants et frisés ; cornes blanches médiocres, implantées haut, dirigées d’abord obliquement en arrière et en bas, puis relevées en avant vers la pointe ; robe rouge pâle, terne ou jaunâtre, presque tou¬ jours marquée de taches blanches surtout aux membres; queue implantée haut, longue et forte. — Taille lm,32. La race Jurassienne proprement dite comprend deux variétés, l’une la variété Bressane de la Dombe et de la Bresse, dont nous venons de don¬ ner la description; l’autre, la variété Femeline ou de la vallée delà Saône. Cette variété est caractérisée par sa taille moins forte, ses oreil¬ les plus minces, son chignon moins velu, ses cornes moins fortes, sa robe froment clair sur un corps plus large. Les Bressans fournissent des Vaches assez bonnes laitières qui sont exportées, et des boeufs estimés pour le travail; bien qu’engraissés dans un âge assez avancé, ils fournissent de la bonne viande et beaucoup de suif. La viande des Feraelines est en général plus estimée que celle des Bressans. Race Schwitz. — Crâne très dolichocéphale; protubérance occipito- frontale épaisse, à sommet saillant ; mufle noir, large, lèvres épaisses, bouche grande; fanon très développé surtout sous la gorge du mâle; oreilles larges, épaisses, très velues à l’intérieur; courtes, à pointe effilée, dirigées en avant et en bas chez le mâle, relevées chez la vache ; robe fauve ou brun très foncé, avec une raie de nuance claire le long de l’épine dorsale; queue implantée haut. — Hauteur au-dessus de la moyenne. La race Schwitz pure ne parait pas, comme nous l’avons dit, sur nos marchés. Les Vaches sont fort estimées comme laitières. Elle a donné naissance à deux variétés assez répandues sur nos marchés : 1° la variété Tarentaise ou Tarine que l’on trouve chez quelques laitiers des environs, et caractérisée par un pelage non plus gris blaireau comme le type Schwitz, mais fauve avec des plaques plus foncées aux joues et sur les fesses ; autour du mufle, des yeux et dans le bouquet de poils qui termine la queue et qu’on appelle vulgairement toupillon, on retrouve les poils gris du Schwitz aussi le long de la colonne vertébrale. 2° La variété Piémontaise beaucoup plus commune sur notre marché de Vaise, et utilisée comme viande de boucherie, reconnaissable à sa grande taille, à sa robe brune ou froment foncé, à sa tête petite, à ses cornes peu développées, noires à leur extrémité. « Sa viande, dit DES MAMMIFÈRES 59 M. Cornevin, est formée de fibres musculaires très grosses ; elle est dure et peu juteuse, mais n’est pas fade. Le chiffre 4 lui est attribué dans ma classification. » 11 existe encore assez fréquemment des métis de Schwitz et Jurassien. Race de Chiana. — « Les Bœufs toscans, désignés sous le nom de bœufs du val de China ou de Chiana, dit M. Cornevin, ont une telle res¬ semblance avec nos Charolais, que j’en suis à me demander s’il n’v a pas une communauté de souche. C’est du reste ce que soutiennent les mar¬ chands italiens. Tète et cornes p- tites ; robe d’un blanc irréprochable ; taille de lm,60 environ ; le train de derrière qui est resté étroit et moins gigotté que chez nos charolais, permet la distinction d’avec ceux-ci. Le chiffre 5 représente la qualité de cette viande. » Cette race, comme toutes les races italiennes, est aujourd’hui moins communément répandue sur nos marchés qu’il y a quelques années. A cette époque, de toutes les races italiennes, c’était la mieux cotée. Race des Steppes. — Crâne dolichocéphale très allongé; protubérance occipito-frontale étroite et arrondie; mufle noir, large; lèvres épaisses, bouche grande, fauve, oreilles implantées bas et dressées; cornes noires ou grisâtres, très longues; droites ou lyriforraes; robe d’un blanc sale uniforme; queue implantée haut, mince et très courte. — Taille variant de 1 m,55 à 1”,75 et même davantage. La race des steppes de la Russie méridionale et de la Hongrie est également connue sous le nom de race Hongroise; elle se distingue taci lementpar l’allure de son train antérieur, toujours plus élevé que le pos¬ térieur, et par ses grandes cornes droites. Elle a donné naissance à plu¬ sieurs variétés. Sur le marché de Lyon, on trouve assez souvent la variété des Romagnes qui diffère très peu du type hongrois pur ; la viande comme qualité est identique à celle des Piémontais. Les différences très légères du reste qu’on peut remarquer entre les individus inscrits sous la rubrique de Bœufs sardes et algériens, sont tout-à-fait individuelles; aussi croyons-nous être dans la vérité en réunissant sous un même titre les animaux de l’Algérie et ceux de la Sardaigne. Tête étroite, mais paraissant grosse à cause de la petite taille du sujet; cornes de granJeur très variable; robe généralement brune ou fauve; mufle noir; taille de lm,25. La viande des Bœufs sardes et algé¬ riens est de toutes celles que nous avons appréciées, la moins tendre et CATALOGUE DESCRIPTIF 60 la m 'ins savoureuse ; aussi la plaçons-nous tout -à-fait la dernière dans nos classifications, avec le numéro 1. Race Durham. — Crâne dolichocéphale ; protubérance occipito- frontalctrès saillante; mufle rosé, étroit ; bouche et lèvres petites; fanon peu développé ; oreilles petites et minces implantées bas ; cornes jaun⬠tres courtes, horizontales, contournées en avant; robe blanche, rouge ou mélangée de ces deux couleurs ; queue courte. — Hauteur moyenne lm,40. Celte race Anglaise encoie peu répandue d-iiis les fermes paraît en général privée d’aptitudes laitières, et sert dans nos pays à faire quel¬ ques croisements avec les rac< s Charolaise, Auvergnate et Jurassienne. Origine. — On rencontre assez fréquemment dans nos dépôts quater¬ naires des ossements fossi'es de Rovidæ appartenant à trois espèces dis¬ tinctes : Bus yrimigcnius Bojanus, Bus taurus Linné, et Bos longifrons , Owen ; ce dernier beaucoup plus rare que les deux autres. Le Bos prtmi- genius vivait encore dans nos pays à l'époque historique; c’est YUrus de Jules César. Le B >s taurus seul s’est conservé jusqu’à nos jours. PACHYDERMATA Série dentaire complète ; doigts terminés par des sabots. SUIDÆ Canines développées en défense ; doigts des membres en nombre pair; sabots médians aplatis en dedans ; douze mamelles ; corps couvert de soies. Genre SUS (Pline), Linné. 1758. Syst. nat., édit. X, p. 47, n* 16. Caractères. — Quarante- quatre dents; membres courts; deux sabots à chaque pied, reposant sur le sol, et deux doigts rudimentaires à l’arrière, munis do petits sabots; museau développé en forme de groin. DES MAMMIFERES 61 Sus scroffa, Linné. Sus serofa, Linné, 1758. Sysl. nat., cJil. X, p. 47, n' t. — Blasiu?, 1857. Xaturg. Sàugeth. Deulschl., p. 510, fig. 274, 275. — Fatio. 1869. Vert. Suisse, p. 354, pl.VlII.flg. 11. Nom vulgaire. — Le Sanglier, la Laie et leurs Marcassins ; le Sanlior, ou San iard. Description. — Oreilles bien velues et un peu plus longues que le tiers de la tête ; pas de saillie de la face au dessus des yeux , queue à peu près égale à la tête; d’un gris brun mélangé de noirâtre et de jaunâtre; une crinière depuis le front jusque sur le haut de l’échine. Dimension. — Longueur totale, lm,700 à lm,900. Habitat. — Dans les épais fourrés des grands bois, cachés le jour dans leur bauge ; sortant à la tombée de la nuit à la recherche de graines, de légumes, de racines et d’herbes. Le Sanglier, assez abondant autrefois dans nos pays, semblait en avoir à peu près disparu il y a une vingtaine d’années, lorsque à l’époque de la campagne de 1870-1871, bon nombre d’individus fuyant les bruits de la guerre vinrent de l’Est se réfugier dans nos régions ; chaque année on en tue dans les montagnes du Beaujolais, dans l’Ain et dans Saône- et Loire. Origine. — On trouve des ossements fossiles de Sanglier dans 1rs dépôts du Lhem et dans les cavernes de Poleymieux au Mont-d’Or. Sus domestieus, Brisson. Sus domestieus , Brisson, 1756. Regn. Anim., p. 74. Sus serofa (pars), Blasius, 1857. Naturg. Sàugeth. Deulschl., p. 510. Historique. — L’histoire du Cochon domestique ou Porc est bien dif¬ ficile à étab'ir; les uns prétendent le faire dériver du Sanglier d’Europe ( Sus serofa ), ou du Cochon d’Asie fSus indiens), malgré la différence qui existe dans le nombre des vertèbres de ces divers types. D’autres pré¬ tendent que le Sus domestieus a de tout temps constitué une espèce parti¬ culière aujourd’hui complètement domestiquée. Depuis quelques années, l’élevage du Porc a pris une grande exten¬ sion dans plusieurs départements voisins. Actuellement, le marché de Lyon est tributaire de la Bresse, du Lyonnais, du Dauphiné, de la 62 catalogue descriptif Loire, de l’Auvergne, de la Bourgogne, du Morvan et de l’Italie. D’après M. le Professeur Cornevin, en 1876, la proportion de ces différents arrivages s’établissait ainsi, sur un total de 56.280 têtes d’animaux. Bresse et Bugey . 9.000 Bourgogne et Morvan . il. 260 Dauphiné . 3.380 Lyonnais . 2.250 Italie . 28.140 Auvergne . 2.250 '< Seule, dit M. Cornevin, l’Italie nous envoie des individus de race pure (type Napolitain). Les provinces françaises dénommées n'ont que des métis, et encore n’y a-t-il que la Bourgogne dont les Porcs provien¬ nent d’un croisement de notre ancien type celtique avec le Porc anglais. Dans toutes les autres, l’intluence du sang napolitain est manifeste ; elle est même tellement prépondérante dans les variétés dites Bressanes et Dauphinoises, qu’il y a lieu de prévoir, pour un laps de temps très rap¬ proché, la substitution pure et simple du type Napolitain aux métis exis¬ tant aujourd’hui. L’œuvre est déjà achevée dans beaucoup de localités du Bugey et de la Bresse, et il n’y a rien là que de très naturel pour qui connaît les effets du croisement continu. » Race Napolitaine. — « Tête de grosseur moyenne, à chanfrein conti¬ nuant le crâne par une ligne droite; oreilles pointues et dirigées en avant, parfois demi-tombantes ; corps très bien fait, à dos très large, pourvu de soies rares, douces, noires chez les individus de l’Italie méridionale, rousses chez ceux des marennes de la Toscane et de la Romagne, et recouvrant une peau de même couleur. » Dans nos régions, c’est surtout la variété Milanaise qui domine. Elle a une très grande propension à prendre la graisse. Son pelage est blanc ou pie-noir. Métis Alto-napolitains, — « Ce qui a été dit précédemment de la substi¬ tution progressive du type Napolitain à ce qui existe aujourd’hui encore, dispense de toute description. Quelques taches blanches sur le dos et parfois les oreilles pendantes, voilà tout ce qui atteste, de par l’atavisme, le souvenir de l’influence de l’ancien type celtique. » Métis Anglo-français de la Bourgogne. — « Si l’on ne réunit pas aux pré¬ cédents les Porcs que fournit la Bourgogne, c’est que l’influence du sang DES MAMMIFERES 63 asiatique ou anglais, comme on dit communément, y est plus marquée que celle du sang napolitain; ce qui ne veut pas dire que celle-ci est nulle, loin de là. Le plus souvent ces métis sont obtenus à l’aide des Yorkshire et des Berkshire. Le peu de longueur de la face, le front bombé, la ligne brisée et rentrante que forme le chanfrein avec celle-ci, les oreilles petites et dressées, enfin la couleur blonde ou jaunâtre des soies et de la peau justifient la distinction que l’on fait ici. » EQU1DÆ Un seul doigt apparent à chaque pied ; muni d’un sabot semi-circu¬ laire ; quatre mamelles; corps couvert de poils. Genre EQUUS (Pline), Linné. 1758. Syst. nat., X, p. 73, n- 34. Caractères. — Quarante dents, incisives comprimées d’avant en arrière; membres allongés; un sabot unique reposant sur le sol, sans doigts rudimentaires relevés à l’arrière et suivis de sabots ; pas de mufle, lèvre supérieure très mobile. Equus caballu», Linné. Equus caballus, Linné, 1758. Syst. nat., édit. X, p. 73, n’ i. — Blasius, 1857. Naturg. Sâu- geth. Deutschl., p. 503, flg. 273. Historique. — Autrefois, les Chevaux vivaient en France à l’état sau¬ vage ; successivement, ils disparurent sous l’influence de la domestication. On prétend qu’à la fin du xvC siècle, il existait encore des Chevaux sau¬ vages en Alsace. Actuellement, on voit encore dans les dunes de la Gas¬ cogne et surtout dans les plaines de la Camargue, des Chevaux en liberté, mais ils ont des maîtres et portent des marques servant à les reconnaître. On attribue l'origine de ces troupeaux à demi sauvages à l’invasion des sarrazins. Sous l’influence des soins, du traitement, du climat et de la nourriture, 64 catalogue descriptif on a créé de nombreuses races qui ont pris le nom des pays qu’elles habitent. Il n’existe aucune race spéciale propre à la région lyonnaise; mais suivant les services qu’on attend du Cheval, on a introduit des races très multiples. Les Chevaux de course et les Chevaux de selle ou Chevaux fins dérivent, en général de la race Anglaise, dite de pur sang fthe Race liorsej, laquelle provient de la race Arabe implantée en Angletrrc et modi¬ fiée dans ses habitudes fonctionnelles par l’institution des courses. — Les Chevaux de nos maraîchers sont surtout des Bressans et des Dauphi¬ nois; ce sont, en général, des métis Anglo-normands produits par l’in¬ tervention d’étalons envoyés par les haras de Cluny et d’Annecy. — La Compagnie des tramways recrute sa cavalerie parmi les Percherons et les Bretons. — Les Chevaux des voilures de place appa’ tiennent aux races Auvergnates, Limousines et Languedociennes. — Pour le gros camionnage et particulièrement le transport des charbons, on fait usage de Flamands, de Boulonnais et de gros Belges. Le petit camionnage qui utilise des bêtes moins fortes et moins puissantes, se sert des métis des races précédentes croisées avec des Anglo-normands. — Enfin, pour les grands carrossiers, ou adopte soit les Chevaux français de la plaine de Caen, soit des Chevaux étrangers, Hollandais, Oldembourgeois ou Mecklembourgeois. A diverses reprises on a essayé d’installer sur nos marchés des boucheries où l’on vendait uniquement la viande de Cheval; ces essais ne paraissent pas avoir donné des résultats bien satisfaisants, le public préférant toujours la viande des autres animaux. Nous dirons quelques mots des principales de ces races. Race Arabe. — Crâne brachycéphale très prononcé, accusé par un front très large et plat ; naseau large très ouvert; lèvres minces, bouche petite, oreilles petites, droites, écartées, très mobiles; robe ordinaire¬ ment blanche ou d’un gris très clair. Corps élégant; queue liés longue. — Taille un peu petite, de lm,45 à lm,56. Le Cheval Arabe est pur de toute alliance hétérogène. Par un élevage spécial, on en a fait le pur sang anglais de taille plus haute, avec le corps plus allongé, moins arrondi; par des croisements, ce dernier a donné naissance au Cheval de Normandie et de la plaine de Caen, des landes de Bretagne, de l’Anjou, du centre ouest, des Lorrains et Alsaciens, du Niver¬ nais, de la Champagne et de la Bourgogne, du Limousin, de l’Auvergne, des Landes, de l’Aude et de la Camargue, enfin des Pyrénées. DES MAMMIFERES 65 R/ce Fl-/ mande. — Crâne dolichocéphale, face très allongée, étroite ; naseaux petits; bouche grande ; oreilles épais«es, longues et un peu tom¬ bantes ; encolure courte et surchargée de crins; membres très gros; queue épaisse ; taille lm,65 à lm,70. Race Boulonnaise. — Crâne brachycéphale; front large; face courte à chanfrein droit; naseaux peu ouverts; bouche petite; encolure forte et courte, crinière touffue et double, courte; ensemble du corps épais, arrondi; taille lm,66 â lm,72. Race Bretonne. — Crâne brachycéphale ; front plat et carré ; face courte à chanfrein déprimé; naseaux ouverts, bouche petite; oreilles petites et épaisses, dressées; encolure épaisse; crinière double très four¬ nie; corps court et trapu; taille lm,55 à lm,G5. Race Percheronne. — Crâne dolichocéphale; front étroit, légèrement bombé; face allongée à chanfrein étroit ; naseaux ouverts et mobiles; lèvres épaisses, bouche grande; oreilles un peu longues, dressées; en¬ colure forte; membres forts, solidement articulés, un peu longs; taille im,55 à lm,60. Robe généralement gris-pommelé. Chevaux Limousins. — Ne constituent qu’une variété, malheureuse¬ ment dégénérée du Cheval oriental ; leur taille est plus petite que la sienne, la robe généralement baie ou alezane. Chevaux Anglo-normands. — Ces métis tendent à s’unifier comme type, ils se rapprochent du Cheval anglais, avec plus de musculature et moins d’irritabilité. Ils servent surtout à remonter la cavalerie de ligne ou comme chevaux d’attelage. Chevaux Hollandais. — Ce que nos marchands de Chevaux ramènent à Lyon sous le nom de hollandais, ou de grands carrossiers ne sont que des anglo-normands plus étoffés que les nôtres et parmi lesquels le chanfrein busqué n’est pas rare. Chevaux Oldembourgeois. — Le Cheval allemand de l’Oldembourg et du Sleswig-Holstein, est employé chez nous au même litre que l’anglo-nor¬ mand auquel il ressemble beaucoup. Chevaux Mecklembourgeois. — Il en est de même de celui du Mecklem • bourg qui lui est identique de tous points. Origine. — Le Cheval existait déjà à l’état fossile dans nos régions à l’époque quaternaire; on en a retrouvé de nombreux débris dm; les SOC. LliNN., t. xxxv. ti o6 CATALOGUE DESCRIPTIF dépôts du Lehm ; il vivait à l’état sauvage en compagnie du Mammouth, du Renne, du Boeuf et du Bison: il abonde dans la station préhistorique de Solutré. D’après MM. Lortet et Chantre (1), le Cheval de notre bassin était petit et trapu, en tout semblable au Cheval actuel de la Camargue. Equas «sinus, Linné. Equus asinus, Linné, 1758. Syst. nat., édit. X, p. 73, ir 2. — Blasius, 1857. Naturg. Sàugeth. Deutschl., p. t>05.’ Asinus vulgarts, Gray, 1869. Cat. Carn. Pachyd. Brit. Mus., p. 268. Historique. — L’Ane de nos pays est originaire d’Afrique sans que l’on puisse affn mer qu’il descende directement de l’Onagre. Le type le plus commun dans nos pays est l’Ane Kabyle ; c’est par exception que l’on rencontre quelques individus de la grosse variété du Poitou. Ane, Kabyle. — Crâne dolichocéphale; front étroit et bombé; face longue à chanfrein légèrement déprimé; naseaux étroits, lèvres minces, bouche petite ; oreilles minces et dressées; encolure étroite; dos court et tranchant; robe gris cendré plus ou moins foncée, avec une raie noire ou rousse s’étendant de l’encolure à la queue et coupée au niveau des épaules et du garrot par une autre transversale de même nuance; taille dépassant souvent 1 mètre. Mulec. — L’accouplement de l’Ane et de la Jument, et celui du Cheval avec l’Anesse donnent naissance à des produits mixtes, inféconds ou d’une fécondité très restreinte désignés le premier sous le nom de Mulet et le second sous celui de Bardeau. Le Mulet seul est recherché. Il se rap¬ proche de la Jument par le volume de son corps, par la forme de l’enco¬ lure, de la croupe, par l’uniformité de sa robe et par son système den¬ taire. 11 tient de l’Ane par sa tête grosse et courte, ses longues oreilles, ses jambes sèches, et sa queue faiblement poilue à la racine. Le Mulet de nos régions ne présente rien de particulier. Sa taille varie de lra,45 i lm,65. (IJ L. Lortet CAIVIDÆ Genre CANIS, Linné. Canis lupus, Linné . 27 — familiaris, Linné . 2/ — vulpes, Linné . 28 MlJSTELLinÆ Genre MELES, Linné. Mêles taxus, Schreber . :0 Genre MARTES, Cnvler. Martes abietum, Alb. le Grand . 30 — foina, Brisson . 30 Genre FOETORIUS, Keyss. et Blaslns. Foetorius putorius, Linné . 31 — furo, Linné. . • . 32 — erminea, Linné . 32 — v ulgaris, Brisson . 33 Genre LUTRA, Linné. Lutra vulgaris, Eixleben. . 34 72 TABLE DES MATIERES RODENTIA SC1UR1DÆ Genre SCIURUS, Linné. Sciurus vulgaris, Linné . 35 Genre AR C T O MTS , Schra'aer. Arctomys marmota, Linné . 36 Genre CASTOR, Linné. Castor fber , Linné. . . . 36 HI¥0\IDÆ Genre UTOXUS, Schreber. Myoxus glis, Alb. le Grand . 37 — quercinus, Linné . 3$ — avellanarius , Linné . 38 MKJKIDÆ Genre MUS, Linné. Mus decumanus, Patlas . 39 — rattus, Linné . 40 — musculus, Linné . 40 — sylvaticus, Linné . 41 — minutus, Pallas . 41 Cenre ARVICOLA, Lacépède Arvicola glareolus, Schreber . 42 — amphibius, Linné . 43 — nivalis , Ch. Martins . 44 — agrestis, Linné . 44 — snbterraneus, de Selys . 43 TAULE UES MATIERES ^3 MPOKIDÆ Genre LEPUS, Linné. Lepui timidus, Linné . 46 — cuniculus, Linné . 48 CA VUE Genre CA VIA Cmiacobaya . 49 RUMINANTIA CERY1DÆ Genre CERTES, Linné. Cervus capreolus, Linné . CO OVIDE Genre CAPRA, Linné. Capra hircus, Linné . Cl Genre OVIS, Linné. Ocis aries, Linné . Cl Race Bergamasque . C3 — Barbarine . C3 — Auvergnate . C3 — du Larzac . C3 — Berrichonne . C4 — Mérinos . C4 — Charolaise . C4 Dishley-berrichons . C4 Southdown-berrichons . CC BOV1DÆ Genre BOS, Linné. Bos Taurus, Linné . CC Race Charolaise . C7 74 CABLE DES MATIERES Race Auvergnate . 57 — Jurassienne . 57 — Schwitz . 58 — de Chiana . 59 — des Steppes . 59 — Durham . 60 PACHYDERMATA SU1DÆ Genre SUS, Linné. Sus scrofa, Linné . • . 61 Sus domesticus, Brisson . 61 Race Napolitaine . 62 Métis Alto-napolitains . 62 — Anglo-français . 62 EQUIDÆ Genre EQUUS, Linné. Equus caballus, Linné . 63 Race Arabe . 64 — Flamande . 65 — Boulonnaise . 65 — Bretonne . 65 — Percheronne . 65 Chevaux Limousins . 65 — Anglo-normands . 65 — Hollandais . 65 — Oldembourgeois . 65 — Mecklembourgeois . 65 Equus asinus, Linné . 66 Mulet . 66 Equus hemionus, Pallas . 67 Hybrides . 67 FIN DE LA TABLE DES MATIÈRES S U P P L É AI E N T A I. A] DE FRANGE PAH LE R. P. Fr. -Marie-Joseph B £. L 0 N — -*<>« — - Depuis le jour déjà éloigné où nos Annales ont accueilli mon modeste travail sur les Lathridiens de France, j’ai continué l’élude de cette famille, non plus restreinte à notre région faunique, mais disséminée sur les divers points du globe (1). Chemin faisant, je n'ai pas négligé de noter les observations qui m'ont été suggérées, soit par des publications récentes, soit par un nouvel examen de matériaux; j’ai même rencontré plusieurs errata assez importants, qui m’avaient échappé lors de la correction des épreuves de la seconde partie. Il convient, ce me semble, de mettre ces notes à profit; mais, comme il n'y a pas lieu d’entreprendre une révision (I) Plusieurs mémoires, publiés par la Société eut vnologiquc de. Belgique et par la Revue française d'entomologie , ont fait connailrc le résultat de mes investigations, surtout en ce (jui concerne les exotiques. On me permettra de les énumérer ici pour faciliter les recherches bibliographiques. Par brièveté, le lieu d’impression Bruxelles, désignera le volume de la Société entomologiquc de Belgique; et Caen, i; volume delà Revue française d'entomologie. I. Noie sur deux espèces appartenant au genre Lalhridius. Bruxelles, 1882. 2 Mole sur le sous-genre Coninomus et description d'une espèce nouvelle. Bruxelles, 1883. 3 Noie sur quelques espèces du genre Carlo Jere. Th. Bruxelles, 1884. 4. Sur un petit groupe de Corticaria propres il la Nouvelle-Zélande. Bruxelles, 1884. 5. Notes synonymiques sur quelques Lo.thridiidæ de la Nouvelle-Zélande. Bruxelles, 1884. 6. Sur un Metophthalmus de la Nouvelle-Zélande. Bruxelles, 188t. 7. Révision des Lathridiidæ de la .Nouvelle-Zélande. Caen, 188 i. 8. Matériaux pour servir à l’élude des Lathridiens. C ien. 1 8S ’> . '•*. Enumération des Lathridiidæ du Japon. Bruxelles, 1883. 10. Liste des Lathrid aies décrits postérieure Tient au Catalogue d • Munich. Bruxelles, IS8S. II. Lathridiens nouveaux ou peu connus. Caen, 1887. Soc. Linn. T. XXXV. 6 76 SUPPLÉMENT A LA MONOGRAPHIE complète de l’ouvrage primitif, il suffira sans doute de l’améliorer sous forme de supplément. Tel est le but que je me propose dans les pages qui vont suivre, heureux si elles peuvent être utiles aux entomologistes et obtenir leur approbation. N. -R. — Les renvois sont indiqués d'après la pagination des tirages à part : le chiffre romain désigne la première ou la deuxième partie; le chiffre arabe se rapporte à la page. Genre Colovocera, Motschulsky. Contrairement à l’opinion que j’avais adoptée à tort, il faut admettre sur notre territoire la présence de deux espèces réellement distinctes. On les reconnaîtra sûrement à l’aide du tableau suivant : a. Pronotum offrant sa plus grande largeur à la base même. Métasternum marqné d’une ligne fémorale presque contiguë à la cavité cotyloïde des hanches médianes . formicaiua. aa. Pronotum offrant sa plus grande largeur vers le tiers basi¬ laire après lequel il se rétrécit un peu vers la base. Métaster¬ num orné d'une ligne fémorale en U, notablement écartée de la cavité cotyloïde des hanches médianes . punctata. Par suite de cette séparation spécifique, la diagnose (I, p. 35) devra être remplacée, et la synonymie modifiée ainsi : I . Colovocera formicaria, Motschulsky. Ovale-oblongue, assez convexe, d'un roux testacé, luisante, presque lisse. Antennes de huit articles : les trois premiers allongés ; 4° à 7e transverses : 8e en massue triangulaire. Pronotum rétréci en devant à partir de la base même, ou se trouve son maximum de largeur. Élytres à ponctuation et à pubescence extrêmement fines, à peine distinctes. Hanches médianes bor¬ dées en arrière sur le métasternum par une ligne fémorale presque con¬ tiguë à la cavité cotyloïde. — Long. : 1, 2-1,5 mm. Colovocera formicaria, Mo rscHULf Ht, Bull. Mosc. 1838, II, p. 179. — Maerïel, in Germ. Zeitschr. V, p. 215, n° 2L7. — Reuter, Stett. ent. Zeit. 1875, p. 301 ; Bestimmungs-Tabellen, III, p. 10 (2e éd. Modling, 1887), DES LATHRIDIEÎIS DE FRANCE 77 Colovocera subterranea , Motschllskv, Bull. Mosc. 1843, p. 111, n° 327. — Schaufuss, Nunquam otiosus , vol. II, p. 414. Colovocera gallica, Schalfuss, Nunquam otiosus, vol. II, p. 898. Obs. J’ai retranché de la liste synonvmique les C. attae Kraatz, de Grèce, et C. formiceticola Rosenhauer, d’Espagne. Ce sont en effet, comme je le disais ailleurs (Caen, 1887, p. 21G-2I7), deux formes voisines mais distinctes par des caractères appartenant à la page inférieure du corps. 8. Colovocera pu ne ta ta Maerkel Ovale-oblongue, convexe, d'un roux testacé, luisante, visiblement ponc¬ tuée. Antennes de huit articles : les trois premiers allongés-, 4° à 7e trans¬ verses; 8e en massue triangulaire. Pronotum rétréci en devant, et aussi un peu vers la base à partir de son tiers postérieur, où se trouve son maxi - mum de largeur. Elytres à pubescence fine et à ponctuation plus ou moins accentuée , toujours bien visible à la loupe. Hanches médianes bordées en arriére sur le métasternum par une ligne fémorale en forme d'U, qui s'écarte assez notablement de la cavité cotyloïde. — Long. : 1.5 mm. Colovocera punctata, Maerkel, in Germ. Zeilschr. V, p. 235. — Reitte^. Steti. eot.Zeit. 1875, p. 302: Beslimraungs-Tabellen, III, p. 10 (2e éJ. Môdling, 1887). Osb. L’existence d’une ligne fémorale formant en arrière des cavités cotyloîdes médianes une courbe complète, analogue à celle que l’on con¬ state chez certaines Coccinellides du genre Scymnus, est un caractère aussi décisif que facile à saisir pour séparer l’espèce actuelle de sa congénère. Les autres différences plastiques énumérées dans la diagnose sont d'une appréciation moins aisée, et, sans être négligeables, elles ne doivent venir qu’au second rang. Genre Anommatus, Wesmaël. Le tableau que j’ai proposé (1, p. 75) pour la détermination de nos espèces françaises est basé sur des caractères auxquels on a justement reproché d'être fort peu tranchés et peut-être même en partie inexacts. J’avouerai sans fausse honte que, malgré mon désir sincère de profiter de 78 SUPPLEMENT A LA MONOGRAPHIE ces critiques et d’arriver à un meilleur résultat, mes recherches person¬ nelles n’ont pas été couronnées de succès. Mais puisque mon excellent collègue et ami, M. Edmond Reitter, a été plus heureux et plus perspicace, j’emprunterai à ses découvertes les éléments d'un nouveau tableau qui permettra de reconnaître avec certitude les formes de notre région fau nique, c’est-à-dire les 4 espèces comprises dans mon groupe A correspon¬ dant au genre Anommatus (sensu stricto ). a. Marge basilaire du corselet offrant au devant d’elle un sillon transversc, étroit, mais profond, ponctué plus ou moins distinc¬ tement, qui fait légèrement saillir le rebord postérieur lui-même en forme d’arête extrêmement fine. Base des élytres à rebord entier. Tête paraissant, lorsqu’on l’examine à un fort grossisse¬ ment, marquée d’une réticulation forte et comme écailleuse, avec une ponctuation fine et éparse . 12-striatos. aa. Marge basilaire du corselet dépourvue de sillon transverse, marquée ordinairement d’une rangée de points plus ou moins régulière. Tête éparsement mais toujours fortement ponctuée. b. Rebord postérieur du corselet simple et entier. Base des élytres présentant au voisinage des épaules deux denticules formés par des échancrures ponctiformes . basalis. bb. Rebord postérieur du corselet distinctement crénelé par les points qui s’enfoncent dans l'arête elle-même, ou bien émarginé par des échancrures. c. Corselet aussi long que large, carré, offrant de chaque côté à la base uue entaille assez grande . Diecki. cc. Corselet un peu plus court que large, transverse, à base den¬ sément et finement crénelée par les points gravés dans l’arète même . planicollis. Obs. 1° L'An, pusillus Schaufuss doit disparaître de la nomenclature : il semble en effet ressortir de la discussion engagée à ce sujet entre l’auteur (Ann. Soc. ent. Fr. 1882. Bull. p. 183) et M. Reitter (Wien. ent. Zeit. 1883, p. 195) que cette prétendue espèce se rapporte principalement à des indi¬ vidus de petite taille de VA. 12 -striatus. Ni la description originale, ni l'étude faile par moi sur quelques exemplaires n’avait pu, comme je l’ai déclaré (I. p. 82), me convaincre qu’il s’agissait d’une forme réellement distincte par des caractères de valeur. Lorsque les différences signalées au tableau ci-dessus furent découvertes, M. le Dr Schaufuss s’empressa de protester contre leur application à son espèce, sous prétexte qu’il con¬ statait dans ses matériaux la présence d'échantillons plus grands pourvus DES LATHftlDIEKS DE FRANCE 79 de ces « rides » (c’estle nom qu’il donne au denticule huméral des élytres), tandis que des échantillons plus petits en étaient dépourvus. Il résulte de là que. pour discerner sûrement les deux Anommalus en question, il fau¬ drait préférer la taille aux antres caractères les plus positifs. Or, ceci est inadmissibible, surtout si l’on considère que la longueur du véritable 12 -striatus oscille entre 1,5 et 2 millimètres, et qu’il n’est pas rare d’en rencontrer des individus aussi exigus que le pusiUus Schaufuss. 2° Le nom d’d. 12 -striatus Muller doit rester aux échantillons, quelle que soit leur taille, qui présentent la réunion des caractères mentionnés à la section a du tableau ci-dessus. Il suffira d’ajouter ces nouvelles données à la diagnose (I, p. 76), sans lui faire subir de changement substantiel. Cependant je ferai remarquer que le nombre des séries ponctuées sur les élytres n’est peut-être pas constant : quelques exemplaires vus sous un certain jour m’ont paru offrir des traces assez sensibles d’une 7e série, qui est ordinairement effacée. Je noterai enfin que les angles postérieurs du corselet offrent, selon les sexes, une légère différence de conformation : obtus chez le d" , ils seraient au contraire droits chez la 9 • 3° On devra désigner désormais sous le nom d ’A.basalis Reitter (Wien. ent. Zeit. 1883, p. 197) les individus qui ont : la tète éparsement mais toujours fortement ponctuée, sur les côtés de laquelle on distingue à un assez fort grossissement de très fines strioles longitudinales; le corselet dépourvu de sillon transverse au rebord postérieur, dont l’arête margi¬ nale est simple et entière; enfin la base des élytres ornée, au voisinage des épaules, de deux denticules formés par des échancrures ponctiformes. Cette forme se rencontre, non seulement en diverses contrées de l’Alle¬ magne, mais aussi dans la France méridionale. Des échantillons provenant d’Andalousie, semblables à ceux dont j’avais (I, p. 82) signalé l’existence dans la collection de M. E. Reve- lière, ont été confondus par von Kiesenwetter avec le pusiUus; mais ils appartiennent à une espèce distincte, A. Kiesenwetteri Reitter, chez laquelle, en même temps que le rebord postérieur du corselet est simple et entier, la marge basilaire des élytres est entière, sans trace de denticules huméraux, et les téguments céphaliques examinés à un fort grossissement paraissent obsolètement réticulés, et dépourvus de strioles longitudinales sur les côtés. 4° Ne connaissant pas en nature le type que .VI. Reitter a décrit sous le nom d’d. Baudii, j’avais néanmoins proposé comme vraisemblable(I, p. 79) la réunion svnonymique de cet insecte avec l’d. \2~striatus. Mes réserves 80 SUPPLEMENT A LA MONOGRAPHIE étaient d'ailleurs justifiées : car, suivant la déclaration faite ultérieure¬ ment par l'auteur (Deutsche ent. Zeitschr., XXVI. p. 162) et confirmée (Beslimmungs-Tabellen, 111, 2e édit., Modling, 1887, p. 15) l';4. Baudii serait plutôt un synonyme de l'd. Diecki, qui m’est également inconnu, mais qui doit appartenir à la section «a du tableau ci-dessus. Genre Enicmus, Thomson. Parmi les espèces que j’ai introduites dans mon tableau (I, p. 166), il s’en trouve une, le dubius Mannerheim, qui est considérée par M. Reilter comme particulière à la région du Caucase et à la Sibérie orientale. Cepen¬ dant j’ai écrit ailleurs (Rev. fr. d’eniom., Caen, 1885, p. 249) que plu¬ sieurs exemplaires avaient été capturés par MM. Bedel et Ch. Bi isout de Barneville à Téniet-el-Hàd (Algérie) vers 1200 mètres d’altitude, en tamisant du terreau légèrement humide recueilli entre des pieds de Quercus ilex. Après un nouvel examen, je maintiens mon affirmation, qui n’a du reste rien d’invraisemblable, étant donnée la diffusion géographique de beaucoup d'autres formes de la même famille. On avait, il est vrai, le droit de soupçonner l’exactitude de ma détermination, parceque, soit dans mon tableau, soit dans la diagnose elle-même, j’attribue à cette espèce des antennes courtes, atteignant à peine le milieu du corselet. Il serait superflu d’expliquer ici par suite de quelles circonstances malencon¬ treuses j’ai été induit en erreur sur ce point : l’essentiel est de constater que VE. dubius offre, sans aucun doute, des antennes longues qui dépas¬ sent manifestement le milieu et atteignent la base du corselet. Ce caractère très important a été contrôlé sur l’exemp'aire d’après lequel j'ai rédigé ma description primitive, aussi bien que sur un autre individu également du Caucase et sur deux échantillons d’Algérie. Il devra donc être intro¬ duit dans la diagnose (I, p. 171) et y remplacer une indication fautive ou, pour mieux dire, contraire à la réalité. Cela m’oblige à modifier ainsi qu’il suit le tableau pour la détermina¬ tion des espèces du sous- genre Enicmus : a. Metasternum et premier segment abdominal couverts d'une ponctuation ordinairement plus forte sur les côtés. b. Antennes courtes, n'atteignant pas le bord postérieur du cor¬ selet, à massue tranchée et composée d’articles d'égale largeur, DES LATHRIDIENS DE FRANCE 81 le premier plus épais dès la base que les précédents et le deuxième transverse. Forme allongée, subdéprimée . bb. Antennes atteignant le bord postérieur du corselet, à massue moins tranchée au début mais s'élargissant graduellement, le premier article étant allongé, obconique, aussi mince à la base que les précédents, et le deuxième jamais transverse. Forme ovale oblongue, subconvexe. c. Une ligne longitudinale imprimée sur le premier arceau ven¬ tral. Corselet et élytres noirs. T’aide généralement un peu plus petite . cc. Pas de ligne longitudinale imprimée sur le premier arceau ventral. Élytres roux-testacé avec le corps noir. Taille géné¬ ralement un peu plus grande . aa. Métasternum et premier segment abdominal imponctués, mais offrant parfois des rides longitudinales très fines. d. Yeux éloignés du corselet par des tempes allongées parallèles. Corselet carré ou transverse à côtés parfois un peu arrondis, mais jamais cordiforme. Elytres sans impression transversale après la base. e. Premier article de la massue antennaire allongé, obco- nique, pas plus épais à la base que les précédents. Une ligne longitudinale imprimée sur le premier arceau ventral. cc. Premier article de la massue antennaire plus épais dès la base que les précédents. Pas de ligne longitudinale impri¬ mée sur le premier arceau ventral . dd. Yeux peu éloignés du corselet par des tempes courtes rétrécies en arrière. Corselet cordiforme. f. Élytres ovales, offrant une impression transversale après la base. Une ligne longitudinale imprimée sur le premier ar¬ ceau ventral . If. Elytres courtes et largement ovales, sans impression transver¬ sale après la base. Pas de ligne longitudinale imprimée sur le premier arceau ventral . BREVICORNIS. RUGOSUS . FUNGICOLA. TRANSVERSUS. DUBIUS. TESTACEUS. Mannerhgimi. Genre Carlodeix, Thomson. Aux huit espèces que j’ai comprises dans mon travail primitif, il convient d’en ajouter quatre autres : C. argus et Schüppeli ont été en effet découvertes depuis sur notre territoire : une troisième (G. Be-loni) semble avoir été importée en Belgique et pourrait aisément se rencontrer chez nous dans les mômes conditions : enfin la quatrième (C. stparanda) sera sans doute envoyée plus d’une fois aux collectionneurs français, a mesure 82 SU PP LÉ ME. NT A LA MOiNOGRAPUJB que nos relations avec la Tunisie, pays de protectorat, deviendront plus fréquentes. L’adjonction de ces nouvelles formes nécessite le remaniement du tableau (1, p. 145), que je remplace par le suivant ; A. Elytres offrant leurs intervalles alternes (sauf parfois le 5«) relevés en côtes. a. Les3aet 7e interstries seuls en carènes saillantes. Corselet ovale. Tête deux fois plus longue que large . aa. Les 3e, 5e et 7e interstries costiformes. Corselet plus ou moins cordiforme. Tête seulement aussi longue que large. b. Dessus hérissé de poils très tins, mais assez longs et bien dis¬ tincts, lorsqu'on regarde l’insecte de profil. c. Corselet convexe sur le disque et dépourvu d’impression trans¬ verse au devant de la base . ce. Corselet marqué d’une large gouttière longitudinale sur le disque, et d’une impression transverse au devant de la base. . bb. Dessus entièrement glabre. Corselet sans sillon sur le disque, offrant au devant de la base une impression transversale assez distincte. . . AA. Elytres à intervalles alternes non relevés en côtes. d. Massue des antennes composée de trois articles. e. Point de fossette médiane sur le disque du corselet. T’aille plus avantageuse (dépassant toujours un millimètre). f. Elytres n’offrant que six séries de points; la suture est mar¬ quée d’une dépression elliptique anté-apicale. g. La ireet la 3e (parfois aussi la 2e) séries de points aboutissent à la base des ély très, dont le 5° intervalle est ordinairement caréniforme jusqu’à la voussuie. h. Elytres à voussure anté-apicale relevée en bosse arrondie; 4e intervalle caréné à la base seulement, et le 5e au moins du milieu au sommet. Labre non visible d’en haut . hh. Elytres à voussure anté-apicale relevée en bosse presque den- tiforme, à déclivité postérieure à peu près verticale; le 5e in¬ tervalle seul caréné. Labre visible d’en haut . g. La 1re et la 4° séries seulement aboutissent à la base (la ‘2e et la 3e se trouvant incluses et raccourcies); 4° et 5° in¬ tervalles non caréniformes . f. Elytres à 7 on 8 séries de points. i. Subconvexe. Elytres plus larges que le corselet, à ponctua¬ tion crénelant les intervalles et faisant paraître les stries comme onduleuses; la suture n’est pas marquée d’une dépression ellip¬ tique anté-apicale. Corps d’un roux testacé avec les élytres ordinairement d’un brun noir. . ii Déprimé. Elytres pas plus larges que le corselet, à ponctua - BICOSTATA. PILIFEK A. Beloni. ELEGANS. klongata. separanda. ÆQUALIS. RUFICOLLIS. DES LATHRIDIENS DE FRA.NCE 83 tion ne paraissant pas onduleuse. Corps entièrement testacé, u incolore. k. Yeux très petits, distinctement éloignés du corselet par des tempes courtes. Impression transverse uniforme au devant de la base prolhoracique . filifokmis. kk. Yeux assez gros, dépourvus de tempes et presque contigus au bord antérieur du corselet. Impression anté -b asilaire de celui-ci trifovéolée . argus. ee. Une fossette médiane sur le disque du corselet. Taille infé¬ rieure à un millimètre . Schüppeli. dd. Massue des antennes bi -articulée. Une fossette arrondie assez large sur la moitié antérieure du disque du corselet. . filum. Je m’abstiens de rédiger à nouveau les diagnoses des huit espèces comprises dans mon premier travail : elles n’ont pas à subir de modi fications essentielles, il serait donc superflu de les reproduiie dans le but unique d’y ajouter quelques déuiis suffisamment indiqués au tableau ci-dessus. Mais, à titre de supplément, je dois donner ici les descrip¬ tions dès quatre espèces que j’ai jugé à propos d’y introduire. Cartodere Beloul, Reitter. Allongée, étroite, subdéprimée, d'un roux testacé, hérissée de poils blanchâtres très fins. Tète à peine aussi longue que large, un peu plus étroite que le corselet. Antennes à articles 4e et 5e beaucoup plus allongés que ceux qui les entourent, presque deux fois plus longs que larges-, massue tii-arliculée. Corselet transverse à côtés relevés, plus étroit en devant que les élytres, orné sur le disque d’une large gouttière longitudi¬ nale peu profonde, et d'une impression transverse anté-basilaire. Elytres allongées elliptiques, fortement ponctuées striées en 8 séries, avec les intervalles alternes costiformes. — Long. : 1,2 mm. Cartodere Beloni, Reitter, Deutsche ent. Zeitschr. XXVI, fasc. I, p. 164; — Bestimmungs-Tabellen, 2e éd. III, p. 24 (Môdliug, 1887). Cartodere eleyans, Reitter (non Aubé), Beslimmungs-Tabelien, lr« éd. III, p. 16 (Vienne, 1880). Habitat. Cette espèce a été rencontrée en Belgique, où elle a été pro¬ bablement importée avec du tabac provenant des Indes occidentales. 8 f SUPPLEMENT A LA MONOGRAPHIE Obs. Ne connaissant pas l’insecte en nature, je n’ai pu indiquer dans la diagnose ci-dessus les caractères appartenant à la page inférieure du corps; j'ignore également si les yeux sont séparés du corselet par des tempes allongées. Quoi qu’d en soit, il est impossible de le confondre avec la C. pilifera, près de laquelle il doit être placé à cause de ses interstries alternes costiformes et de la fine villosité qui se dresse sur les étuis. Les proportions relatives des articles 4e et 5e des antennes, ainsi que la sculpture du pronotum, le séparent nettement de sa congénère. Une autre espèce du même groupe (C. laticeps, Reit^r, Deutsche ent. Zeilselir. 1884, p. 253, de Syrie), est distincte de la C. Beloni parla tète plus large que le corselet et notablement plus longue que large, ainsi que parle pronotum dépourvu de gouttière discale et d’impression transverse anté- basilaire, mais un peu excavé le long des côtés. Cartoilere scparamla, Reuter. Allongée , étroite , subdéprimée, glabre, d'un roux testacé. Labre visible, lorsqu'on regarde l'insecte d'en haut. Yeux saillants, subcontigus au bord antérieur du corselet. Massue des antennes nettement triarticulée. Prono¬ tum légèrement cordt forme, plus étroit que les élytres, offrant une im¬ pression transversale au devant de la base, et une longitudinale de chaque côté le long du bord latéral. Elytres elliptiques, très fortement ponctuées striées de 6 séries, dont la lre et la 3e arrivent jusqu'à la base-, le 5° intervalle seul relevé, presque entièrement costiforme-, la voussure anté- apicale est relevée en bosse presque dentiforme , puis abruptement déclive. — Long. : 1,3-1 ,5 mm. Cartod.ere separanda, Heit tek, Beatimniungs-Tabellen, 2e édit. III, p. 2î>, note (Môdling. 1887). Habitat. Les exemplaires de ma collection, que je dois à la générosité de M. lieitter, proviennent de Tunis; mais l’espèce a été trouvée aussi en Sardaigne et dans le midi de l’Espagne. 11 est vraisemblable que son aire de diffusion comprend une partie notable de la région circa-médi- terranéenne. Obs. Très voisine de la C. elongata et de la C. œqualis par le nombre des séries ponctuées restreint à six sur chaque étui, cette nouvelle forme DES L ATHRIDIEN'S DE FRANCE S 5 se distingue de ses deux voisines par la sail ie dentiforme qui précède la voussure abrupte et presque verticale des élvtres. Elle pourrait toute¬ fois, abstraction faite de ce caractère Important, être confondue avec la première, parce quelle possède comme elle les lre et 3e séries de points aboutissant à la base des étuis, et le 5e intervalle relevé en côte à peu près sur toute sa longueur; mais il n’existe pas ici de carène à la base du 4e intestrie, et le labre (st bien visible, lor?qu’on regarde l’insecte d’en haut. ('artoderc argus, Reitter. Allongée, étroite , subdéprimée, glabre, entièrement testacée. Yeux saillants, assez gros , dépourvus de tempes et presque contigus au bord antérieur du corselet. Massue des antennes tri-articulée. Pronolum sub- cordi forme, transverse, aussi large au sommet que les élytres, à marge latérale largement explanée, sans fossette sur la moitié antérieure du disque, mais offrant au devant de la base une impression transversale tri-fovéolée. Elytres linéaires, avec les épaules subangulées ; assez forte¬ ment ponctuée s -strié es de 7 ou 8 séries, à intervalles étroits, non costi formes. — Long. : 1,3 mm. Cartodere argus, Heiiter, Wien. ent. Zeit. 1884, p. 35: — Bestiramungs-Tabel- len , 2* éd. III, p. 2G (Modling, 1887). Habitat. Trouvée déjà sur divers points de notre territoire (.\b-nton, Marseille, environs de Paris), cette espèce fait partie d une faune plus étendue. J'en connais des échantillons de Suisse, de Hongrie et de Bohême. On la cite aussi d'Oran (Algérie). Obs. Confondue probablement dans les collections avec laC. filiformis, à laquelle d'ailleurs elle ressemble beaucoup, elle s'en distingue néan¬ moins très sûrement par la forme et la disposition des yeux. Tandis que chez la C. filiformis, ces organes sont très petits, composés de facettes pigmentées peu nombreuses, à peine proéminents, et suivis de tempes fort distinctes quoique peu développées, qui les séparent du corselet; ici, au contraire, ils sont relativement assez gros, arrondis, très convexes, et subcontigus au pronotum. Tous les exemplaires que j’ai examinés m’ont paru piésenter l’impression transversale située au devant de la 86 SUPPLEMENT A LA MONOGRAPHIE base prothoracique comme divisée en trois fovéoles distinctes, au lieu de reproduire la dépression continue et pour ainsi dire uniforme de la C. filiformis. Cartoilere Schüppeli, Reuter. Allongée, étroite, subdéprimée, glabre, entièrement testacée. Tête se rétrécissant notablement en avant à partir des yeux. Antennes courtes; articles 3-10 transversaux-, massue inarticulée. Corselet subcordiforme, transverse, aussi large vers le sommet que les élytres, orné d'une fovéole médiane sur la partie antérieure du disque, et d’une profonde impression transversale au devant de la base. Elytres linéaires paralèlles, assez forte¬ ment ponctuée s-striées de 7 séries, a intervalles étroits non costiformes. — Long. : 0,7-1 mm. Cartodere Schüppeli, Reitter, Bestiunnungs-Tabellen, lre éd. III, p. 17, note. Habitat. M. Reitter l’indique d’Allemagne et de Lenkoran. L’espèce appartient peut-être aussi à la faune française : je crois, en effet, pouvoir y rapporter l’insecte capturé à Marseille et cité par moi (I, p. 161), chez lequel toutefois la fovéole discale du corselet n’est ni assez nette, ni assez profonde pour être remarquée au premier coup d’œil. Obs. Appartenant au groupe de C. filiformis parla forme du protho¬ rax et par le nombre des séries ponctuées sur les élytres, la C. Schüppeli est plus petite que toutes ses congénères. Comme il a été indiqué au tableau ci-dessus, elle s’éloigne de toutes les précédentes parla présence d’une fossette médiane sur le disque antérieur du corselet, caractère qui la rapproche de la C. filum ; mais celle-ci, outre une taille plus avan¬ tageuse, a la massue antennaire composée seulement de deux articles, et la tête se rétrécit à peine en devant à partir des yeux, tandis qu’elle offre un aspect presque triangulaire chez la C. Schüppeli. Genre Corticaria, Marsham. Les malencontreux changements, ou, pour mieux dire, les boulever¬ sements infligés à la nomenclature entomologique sous le prétexte spé¬ cieux de l’épurer et d’en assurer la lixité. ont eu pour premiers résultats DES LATHRID1E3S DE FRANCE 87 de compliquer singulièrement l’étude des insectes et de remplacer par le chaos l'accord établi entre diverses branches des connaissances humaines. Désormais, à moins de posséder une érudition tant soit peu indigeste, le coléoptéi iste, le pharmacien et l’agriculteur ne peuvent plus s’entendre lorsqu'ils parlent de cantharides, de mylabres ou de bruches. 11 y aurait donc quelque intérêt à faire cesser un pareil état de choses, et à mettre un terme à la confection inutile des synonymies. Tel n’est pas, parait- il, l’avis de M. des Gozis, qui continue avec un zèle digne d’une meilleure cause à exhumer de leur oubli les momies de noms plus anciens et à fabriquer un luxueux mais encombrant mobilier d’appella¬ tions nouvelles. C’est ainsi, par exemple, qu'il a proposé naguère (Recherche de l’espèce typique, r tc., Montluçon, 1886, p. 10) de désigner sous le vocable de Parascheva le genre auquel les auteurs et les mono- graphes eux- mêmes ont jusqu’ici attribué celui de Corticaria Marsham. Cette substitution est- elle justifiée? Personne, à coup sûr, ne saurait regarder comme péremptoires les deux raisons que notre collègue invo¬ que à l'appui de son opinion. Eu effet, ainsi que je l’ai fait remarquer ailleurs (Ann. Soc. ent. IMg. XXX, p. 93, note 1), « le simple fait de l’inscription d’une espèce en tête d’un genre ne prouve nullement qu'elle en est le type dans la pensée de l'auteur; il peut même se faire, et cela s’est vu plus d’une fois, que la premièie place soit précisément occupée par une forme à laquelle il manque un ou plusieurs des caractères essentiels mentionnés dans la diagnose générique. D'autre part, fût-il démontré que l’habitat de toutes les Corticaria est étranger aux écorces, le nom imaginé par Marsham perdrait, comme tant d’autres, la vérité de sa signification, sans être pour cela nécessairement frappé de déchéance. » D'où il suit que la dénomination générique de Corticaria Marsham peut et doit être maintenue aux insectes de la coupe actuelle. La découverte des deux sexes de la C. sylvicola oblige à modifier ainsi qu’il suit la division A du tableau (11, p. 18-19), c’est à-dire celle qui comprend les trois premiers groupes ('espèces à pubescence longue ) : B. Cinquième arceau ventral creusé d'une fossette médiane arrondie et profonde dans les deux sexes. Métasternum de même longueur ou à peu près que le premier arceau ventral (1er groupe). a. Corselet plus étroit que les élytres. — a" Tibias antérieurs presque droits intérieurement. — 9 49 arceau centrai mar¬ qué d’une fossette médiane comme le 5e. PUBESCEXS. 88 SUPPLÉMENT A LA MONOGRAPHIE aa. Corselet aussi large que les ély très. — çf Tibias antérieurs sinués intérieurement. — Ç 5e arceau ventral seul fovéoié. b. Pubescence des élytres mi-relevée . bb. Pubescence des élytres couchée . BB. Cinquième arceau ventral creusé, chezle et*, d'une profonde fossette en ovale transverse; chez la $, d’une fovéole médiane plus ou moins superficielle. Métasternum court, égalant à peine la moitié du 1<>r arceau ventral. Corps court, ramassé, fortement convexe. Elytres environ 2 fois aussi longues que larges prises ensemble (2e groupe) . BBB. Cinquième arceau ventral plan, au moins dans l’un des sexes, ou marqué seulement d’une dépression transverse plus ou moins sensible. Métasternum de même longueur ou à peu près que le 1er arceau ventral. Corps assez allongé, moins convexe. Élytres sensiblement plus de deux fois aussi longues que larges prises ensemble (3e groupe). C. Corselet non cordiforme, également arrondi au milieu des côtés, à fossette médiane anté-basilaire nulle ou presque oblitérée. Cinquième arceau ventral plan chez le çf. c. Taille plus avantageuse (au moins 2 millimètres). Élytres subconvexes, offrant les points des intervalles à peine plus faibles que ceux des stries . ce. Taille inférieure (guère plus de 1 millimètre et 1/2). Élytres un peu déprimées, offrant les points des stries ocellés assez forts, et ceux des intervalles notablement plus faibles. . . CC. Corselet cordiforme, plus ou moins élargi avant le milieu, à fossette anté-basilaire arrondie ou transverse, bien marquée. Cinquième arceau ventral orné chez le cf d'une dépression transverse plus ou moins sensible . OLYMPIACA. CRENULATA. SYLVICOLA. ILLAESA. MONTICOLA. FULVA. Je profite de l’occasion pour corriger deux errata qui m’avaient échappé à la correction des épreuves. Le premier a trait à la phrase diagnostique du tableau qui concerne la C. umbilicata; il faut lire (II, p. 19, E) : « Elytres à ponctuation forte, offrant des séries égales de petits poils rigides. » — Le second se rapporte à la lre ligne de la page 20, où il faut lire : « souvent aussi le deuxieme article de la massue. » Corticaria sylvicola, Ch. Brisout de Barneville. Après la diagnose spécifique (II, p. 34), remplacer ce qui est dit des caractères sexuels par les différences suivantes : DES LATHMDIENS DE FRAtSCE 89 a" Corselet d'ordinaire un peu moins large proportionnellement que celui de la 9 • Tibias antérieurs légèrement sinués en dedans avant le sommet. Premier article des tarses antérieurs un peu dilaté, et pourvu de quelques longs poils. Cinquième arceau ventral creusé d’une profonde fossette en ovale transverse, qui occupe tout le milieu longitudinal. Un G' petit segment supplémentaire, peine distinct sous la pubescence. 9 Corselet ordinairement plus large, égalant presque la largeur des élytres à la base. Tibias antérieurs droits. Premier article des tarses antérieurs simple. Cinquième arceau ventral plus allongé, marqué d’une fovéole médiane plus ou moins superficielle. Obs. Cette espèce si intéressante, dont je ne connaissais en 1884 que le type unique, obligeamment communiqué par l’auteur, a été retrouvée depuis par M. le Dr Jacquet dans un voyage d'exploration aux Pyrénées- Orientales, et par M. le capitaine Xambeu, dont les recherches persévé¬ rantes autour de Prades pendant la saison hivernale ont amené la cap¬ ture de nombreux échantillons blottis sous les pierres. L’élude des matériaux abondants, que nos zélés collègues ont bien voulu mettre à ma disposition, m'a permis de discerner avec certitude les véritables carac¬ tères sexuels tant du d" que de la 9» et de rectifier ainsi ce que j’avais écrit par erreur nu sujet du sexe de l’exemplaire typique. Le dernier paragraphe des observations concernant la synonymie de C. fulva (II, p. 48) a été mutilé à l’impression par l’enlèvement de 4 lignes, qui auraient dû être reportées en tète de la page 49. — Voici la repro¬ duction intégrale de ce paragraphe : « On rapporte également à l’espèce actuelle la C. cypria Baudi et la C. sligmosa Motschulsky. — Je ne sais si la première a été décrite quel¬ que part, ou si elle est inédite : aucun des nombreux recueils de litté¬ rature entomologique que j’ai dû consulter ne m’a fourni de renseigne¬ ments à cet égard; ce n’est peut-être qu’un nom in litteris. En ce qui concerne la seconde, publiée dans le Bulletin de Moscou (1867, I, p. 79), la diagnose ne paraît pas comporter cette identification; je serais plutôt porté à croire que l’insecte de Motschulsky est identique à la C. formice- torum Mannerneim (= C. longicollis Zetterstedt). Il y est dit, en effet, que la tadle est presque du double plus petite, que les élytres sont régulièrement striées par de gros points enfoncés, et que les intervalles sont étroits, un peu convexes et transversalement ruguleux. Ces exprès- 90 SUPPLÉMENT A LA MONOGRAPHIE sions, qui conviennent assez bien aux exemplaires de la C. longicollis, sont tout à fait inapplicables à la sculpture ordinaire des ctuis chez la C. fui va. (II. p. 66). — Il paraît certain que la C. Clairi H. Brisout de Barne- ville est identique à l’espèce de Bohème décrite antérieurement par M. Reitter sous le nom de C. Weisei, qui doit par conséquent prévaloir. Ne possédant aucun exemplaire authentique de cet te dernière, je l’avais rapportée, sur la foi de l’auteur lui-même (Bestimmungs-Tabellen, 1 rc éd . III, p. 25), à la C. longicollis Zetterstedt, comme une variété offrant le caractère anormal d’avoir un corselet notablement transverse. Dans la nouvelle édition des Bestimmungs-Tabellen (Modling, 1887, III, p. 35), M. Reitter corrige son erreur et se prononce pour une synonymie justifiée par la concordance des descriptions. (II, p. 81). — Ici se place, avant la C. Eppelsheimi Reitter, l’espèce sui¬ vante, dont la capture sur notre territoire est due à notre zélé collègue, M. Guillebeau : Uorticnria Hanneiiieitni, Reitter. Ovale, allongée, convexiuscule, d’un ferrugineux plus ou moins foyicé; couverte d'une très fine et très courte pubescence couchée, 6e et 7e articles des antennes distinctement plus longs que larges; 8e arrondi-, le, 2e arti¬ cle de la massue subtransversale. Tête à ponctuation fine et serrée; pas beaucoup plus étroite que le corselet ; offrant après les yeux des tempes distinctes. Corselet subtransverse, cordiforme, notablement plus étroit ( surtout à la base) que les étuis, düaté-arrondi avant le milieu ; légèrement crénelé sur les côtés; à ponctuation fine et espacée ; une assez grande fossette arrondie au devant de l'écusson. Elytres en ovale allongé, un peu convexes, offrant leur maximum de largeur après le milieu; épaules subrectangulaires, à calus huméral distinct; 8 stries assez fortement et densément ponctuées, avec les intervalles non relevés, plus ou moins ruguteux transversalement, et pointillés en série plus finement que les stries. Métasternum au moins aussi long que le premier segment abdo¬ minal ; orné dans sa moitié postérieure d'une dépression sttlci forme qui s'élargit triangulairement vers l’arrière. DES LATHRIDIENS DE FtlAjVCE 91 3* Tibias antérieurs un peu sinués vers l’extrémité interne. Premier article des tarses antérieurs dilaté. 5e arceau ventral plan, ou à peine marqué d’une fovéole apicale peu distincte, et suivi d’un Ge petit segment. 9 Tibias antérieurs droits. Premier article des tarses antérieurs simple. Abdomen de 5 arceaux seulement; le dernier marqué d’une fovéole médiane distincte. Long., 0m, 0018 à 0"’.002 (4/5 à 7/8 lign.); — larg. 0m,0007 à 0m,0008 (1/3 à 310 lign.). Corticaria Mannerheimi, Reitter, Stett. ent. Zeit. 1875, p. 427. Corticaria longicollis, M\nnerheim, in Gerra. Zeitschr. V, p. 43, n°33. Habitat. Cette espèce rare a été prise plusieurs fois par M. Guillebeau en battant les sapins, dans les Alpes suisses : à Laupen (canton de Berne) et à Fribourg. Il l’a retrouvée dernièrement dans les mêmes con - ditions, à environ 1400 mètres d’altitude, sur le mont Reculet (départe¬ ment de l’Ain). On peut donc espérer que de nouvelles recherches la feront découvrir ailleurs encore sur nos montagnes élevées et boisées de sapins. Obs. La C. Mannerheimi appartient manifestement à mon 7e groupe, compris dans le tableau pour la détermination sous les lettres KK (II, p. 21). Sa coloration uniforme en dessus la distingue de prime abord de la corsica. Elle s’éloigne des longicollis et crenicollis par sa taille plus avantageuse et par l’étroitesse de son corselet relativement aux élylres, caractères qu’elle possède en commun avec YEppelsheimi. Mais il est impossible de la confondre avec cette dernière : en effet, outre qu’elle est légèrement convexe, tandis que YEppelsheimi est sensiblement déprimée, la proportion des articles 6e et 7° des antennes est différente. Ici encore, la tète est presque aussi large que le corselet; la ponctuation du pronotum est espacée; les élytres offrent après le milieu leur maximum de largeur, et les intervalles ne sont point relevés; — chez YEppelsheimi, au contraire, la tête est sensiblement plus étroite que le corselet; la p metuation du pronotum est serrée; les étuis offrent, au milieu même, leur maximum de largeur et les intervalles sont souvent subcostiformes. Soc Lin.n. t. xxxv. . SUR L’IMPORTANCE D E L’ÉTUDE DES FACIÈS EN GÉOLOGIE LEÇON D’OUVERTURE DU COURS DE GÉOLOGIE Professé à la Faculté des Sciences de Lyon PAR Charles DEPÉRET Messieurs, En me chargeant de renseignement de la géologie à la Faculté des sciences de Lyon, M. le Ministre de l’Instruction publique m’a fait un très grand honneur ; il m’a en même temps confié une lourde tâche. Depuis plus d’un demi-siècle, en effet, la géologie a été représentée à Lyon par des hommes éminents, soit parmi les mem¬ bres de l’Université, soit parmi les Directeurs des grands établisse¬ ments scientifiques, soit enfin parmi les particuliers, qui, souvent simples amateurs à leurs débuts, sont devenus plus tard des savants distingués et ont consacré à la géologie leur intelligence, leur temps et leur fortune. Mon intention n’est pas, aujourd'hui du moins, de faire l’histo¬ rique de Y École géologique lyonnaise. Il me suffira de vous rappeler les noms et les travaux des personnalités les plus mar¬ quantes de cette école. Parmi les membres de l’Université brillele nom du premier professeur de cette Faculté des sciences, Joseph Fournet. Élève de l’École des mines de Paris, Fournet était sorti de cette Soc. Linn., t. XXXV. 8 94 SUR L IMPORTANCE Ecole avec le titre d’ingénieur et avait dirigé pendant longtemps des travaux de mine, d’abord en Alsace, ensuite à Pontgibaud, en Auvergne. En 1834, à la création de la Faculté des sciences de Lyon, il fut nommé professeur de géologie. Fournet était avant tout un minéralogiste ou mieux suivant l’expression actuelle, un pétrographe. Ses longues recherches minières l’avaient initié aux actions réciproques des roches éruptives ou des matières filoniennes et des terrains encaissants ; esprit puissant et original, il avait conçu pour expliquer ces curieux phénomènes d e métamorphisme et d’ endomorphisme des théories toujours pleines d’intérêt, qu’il ex¬ posait à ses auditeurs avec un enthousiasme communicatif. Ses idées théoriques sur la feldspathisation et la silicification des roches ne marquent pas de points de contact avec les idées pétrographiques actuelles. Fournet était aussi un stratigraphe de premier ordre ; non content d’explorer la vallée du Rhône, objet principal de ses préoccupations, il visitait aussi l’Auvergne, les Alpes et poussait jusque dans le Languedoc, oii il révélait, de concert avec Graaff, les richesses de Y oasis paléozoïque de Cabrières. Dans ses cours de la Faculté toujours fréquéntés par un nombreux auditoire, Fournet donnait aussi une large part aux questions de géographique physique et de météorologie, à cette épo¬ que fort négligées. Enfin comme professeur, il savait communiquer à son auditoire l’enthousiasme qui l’animait, et former des élèves qui se sont appelés plus tard Thiollère, Dumortier, Faisan, Chantre, Locard,pour ne citer que les plus connus. Il manquait un fleuron à la couronne de Fournet ; il n’était pas paléontologiste. Mais à la même époque, à cette même Faculté des sciences, se trouvait Jourdan, directeur du Muséum d’histoire na¬ turelle et paléontologiste de premier ordre. Jourdan avait réuni au palais Saint-Pierre une admirable collection de fossilles ter¬ tiaires du bassin du Rhône, particulièrement de \ ertébrés terres¬ tres et il avait fait dessiner une grande quantité de planches qui devaient servir à une immense publication monographique. Il est de l’étude des faciès 95 fort à regretter pour la mémoire du nom de Jourdan et pour la ville de Lyon que ce savant paléontologiste soit mort avant d’avoir pu publier ses travaux; beaucoup d’espèces tertiaires qui ont été plus tard dénommées ailleurs, soit en France, soit à l’étranger, avaient déjà reçu sur les étiquettes du Muséum des noms que l’inflexible loi de priorité a dû faire tomber en synonymie. Heureusement, grâce à la munificence de la municipalité lyonnaise, MM. Lortet et Chantre ont pu reprendre dans les Archives du Muséum la publi¬ cation des planches de Jourdan et je suis heureux d’avoir eu moi- mème la bonne fortune de pouvoir collaborer à cette belle entre¬ prise. Le fécond enseignement de Fournet ne doit pas nous faire ou¬ blier les savantes leçons que Leymerie, l’éminent géologue pyré¬ néen, eut l’occasion de faire à Lyon avec grand succès, pendant son séjour dans cette ville comme directeur de l’école delà Mar- tinière. Le beau travail de Leymerie sur l’infra-lias du Mont-d'Or lyonnais reste comme un souvenir du trop court passage de ce savant stratigraphe. C’est un glorieux titre scientifique pour la ville de Lyon d’avoir produit une pléiade d’hommes éminents, animés pour les sciences géologiques d’une passion désintéressée. Thiollère, directeur d’une compagnie d’assurances, a produit un magnifique travail sur les poissons jurassiques du Bugey, aussi riche de forme que de fond, et d’autres travaux sur la géologie de la vallée du Rhône. Dumortier, commerçant de la rue Centrale, nous a laissé un monument paléontologique, aujourd’hui classique, sur les fossilles jurassiques du Sud-Est. M. Faisan a publié de nombreux documents sur la stratigraphie de la région lyonnaise, et en collaboration avec M. Locard,une monographie du Mont-d’Or lyonnais, puis avec M. Chantre une belle étude sur les anciens glaciers du bassin du Rhône. M.Locard aétudiélafaune de mollusques miocènes du bassin moyen du Rhône, et a fait en outre de nombreux travaux sur les faunes pliocènes et quaternaires des départements du Rhône et de l’Ain. 96 sim l’impoktance J’arrive à un nom qu’il m'est impossible de prononcer ici sans une grande émotion, parce qu’il est celui d’un ami, d’un compagnon de courses et d’un collaborateur éminent ; je veux parler de Francisque Fontannes, dont la science française déplore la perte prématurée et encore récente. Fontannes était élève de Dumortier et appartenait ainsi, quoiqu’indirectement, à l'école de Fournet. Pris de la passion de la géologie à un âge déjà mûr, il s’était mis à l’œuvre avec une ardeur toute juvénile. Il fut d’abord l’ami et le collaborateur de Dumortier, lorsque celui-ci devenu aveugle, ne put continuer seul ses recherches sur les Ammonites du jurassique supérieur du château de Crussol. Après la mort de son maître, Fontannes dut continuer seul cette étude paléontologique intéressante, qui révélait dans son auteur un esprit d’observation aussi sûr que délicat. Mais Fontannes devait trouver sa véritable voie dans l’analyse des terrains tertiaires de composition complexe qui ont comblé la dé¬ pression ancienne devenue actuellement la vallée du Rhône. Une série de monographies magistrales nous ont fait connaître successi¬ vement chacun des termes régionaux ou stratigraphiques de cet ensemble de formations jusque-là si peu étudiées. En décernant à Fontannes le grand prix des sciences physiques pour sa splendide monographie des Mollusques pliocènes du bassin du Rhône et du Roussillon , l’Académie des sciences, par l’organe de son rap¬ porteur, M. Daubrée faisait en ces termes l’éloge des travaux de Fontannes : « Grâce aux recherches de Fontannes, la vallée du Rhône est aujourd’hui, sous le rapport des terrains récents, l’une des régions les mieux connues. » Vous voyez, Messieurs, combien j’avais raison de vous exprimer, en présence d’une pareille tradition scientifique, quelque appréhen¬ sion eu égard au rôle qui m’incombe. Je pense en effet que le pro¬ fesseur de géologie de la Faculté des sciences ne doit pas borner son ambition à la préparation des jeunes gens au grade de la li¬ cence. C’est là assurément une tâche importante; mais il faut en outre que le laboratoire de géologie de la Faculté devienne comme le centre des efforts communs de tous ceux qu’anime — et ils sont nombreux à Lyon — la passion de la géologie. Il faut que chaque de l'étude des faciès 97 travailleur puisse trouver auprès de cette chaire non seulement des encouragements et des conseils, mais aussi des matériaux de re¬ cherches en livres et en collections. Il faut enfin que des courses nombreusescomplètent sur le terrain les liens qui doivent unir en un effort commun les éléments divers capables de faire progresser nos connaissances sur la géologie de la région et de faire renaître, s’il est possible cette brillante école géologique, dont la ville de Lyon se glorifie à si juste titre. Je désirerais, Messieurs, dans cette séance d’ouverture, faire ressortir devant vous l’importance d’une question qui préoccupe actuellement beaucoup les géologues et dont l’étude a contribué dans une large mesure aux progrès de la science dans ces dernières années: je veux parler des faciès géologiques. On doit entendre par le nom de faciès les différences qui existent entre les terrains de même âge au point de vue de la nature des dépôts, des changements de faune, des conditions d’ordre bathy- métrique ou géographique qui ont procédé à la formation des ter¬ rains, etc. Ces différences sont d’ailleurs tout à fait analogues à celles qui se produisent entre les divers dépôts de la période ac¬ tuelle. On devrait peut-être, conformément à l’idée exprimée par M. le professeur Renevier (1), appliquer le nom de formation (dans le sens de mode de formation) aux différences fondamentales, comme celles qui existent entre les dépôts effectués au sein de la mer (formations marines ), dans les eaux douces [( formations lacustres et fluviotiles), à la surface des continents (formations continentales), enfin sous l’action des agents internes (formations volcaniques ou émiptives), etc. On réserverait alors le nom de faciès aux différences de détail, par exemple faciès sableux, vaseux, calcaire, etc., suivant la nature du dépôt; faciès sau màtre ou d’estuaire, littoral, pélagique, suivant le degré d’éloi - (1) Renevier, Les faciès géologiques (Archives des sciences physiques et natu¬ relles de Genève, t. XII, 1884). SUR L IMPORTANCE 98 gnement du rivage, la profondeur des eaux, les genres d’animaux que l’on y recueille. Enfin, il a été possible de distinguer des faciès régionaux (alpin, extra alpin, méditerranéen, etc.), analogues aux provinces zoologiques actuelles. Ces notions de faciès, qui tiennent de nos jours une place im¬ portante dans les travaux et dans les monographies géologiques, en raison des déductions précieuses que l’on en tire pour reconsti¬ tuer l’histoire des différentes périodes de la vie du globe, ont été sinon absolument négligées, du moins laissées au second plan par les géologues durant la première moitié de ce siècle. Il ne faut pas trop s’en étonner. La géologie comme science positive date seule¬ ment de la fin du xvme siècle et n’a pu prendre sa voie définitive qu’après les travaux fondamentaux de William Smith, de Cuvier, d’Al. Brongniart, etc. Le problème qui s’imposait d’abord à l’ac¬ tivité des observateurs était la reconnaissance de la sucession des couches qui composent l’écorce terrestre et du synchronisme de ces couches dans les différentes contrées accessibles aux observa¬ tions. Les rapprochements à distance établis, à la suite de Bron gniart, par la notion des fossilles caractéristiques frappaient davantage l’esprit des anciens géologues que les différences qui existent entre des formations contemporaines. Il est bien évident, d’ailleurs, que l’appréciation exacte de ces différences ne peut re¬ poser sur aucun autre critérium que sur un synchronisme solide¬ ment établi entre les formations des différentes contrées, par les efforts réunis des paléontologistes et des stratigraphes. Dès 1838 cependant, un géologue jurassien, Gresslv, créait le terme de faciès pour désigner les modifications qui troublent l’uni¬ formité universelle que l’on prêtait souvent, à son époque, aux mêmes terrains dans les différents pays ; par des observations précises faites en suivant pied à pied les mêmes couches dans le Jura de Soleure, Gressly inaugurait la notion si féconde des /ms - sages latéraux pétrographiques et paléontologiques. Mais l'importance des changements de faciès dans les temps géologiques a été surtout révélée par la découverte et l’étude du trias des Alpes autrichiennes, dues aux recherches successives de de l'étude des faciès 99 von Hauer. von Klipstein, Suess, von Mojsisovics, etc. On sait que le trias supérieur (Keuper) de l’Allemagne, de l’Angle¬ terre, de la France, en un mot de l’Europe nord-occidentale se présente sous l’aspect constant de dépôts lagunaires, c’est-à-dire d’argiles irisés avec amandes de gypse et de sel, produits de l'éva - poration des eaux marines ; les fossiles se bornent à des végétaux et vertébrés terrestres et à quelques rares intercalations de mollus¬ ques marins de genres peu variés. Au contraire, dans les Alpes tyroliennes, le Keuper se compose d’une série puissante de marbres et de dolomies avec une riche faune de Céphalopodes au sein de laquelle les paléontologistes purent constater non sans étonnement d’abord l’association des Ortlioceras et des Goniatites. réputés jusque là paléozoïques, avec les Ceratites du trias extra-alpin et avec des Ammonitidés voisins des formes jurassiques, tels que les groupes des Phylloceratidés et des Lvtoceratidés. Les recherches poursuivies ensuite dans toute la région alpine et méditerranéenne, dans l’Oural. l’Hiinalaya, au Spitzberg, dans les montagnes Ro¬ cheuses, etc., ont fait voir que le faciès à Céphalopodes repré sentait les dépôts marins normaux du trias supérieur, tandis que le Keuper du centre de l’Europe n’était qu’un faciès littoral, que le dépôt d’une sorte de grande lagune en voie d’assèchement, où les Céphalopodes n’avaient pu trouver les conditions normales de leur existence. Rien d’étonnant alors de voir la succession progressive des faunes de Céphalopodes, c’est-à-dire le mélange de formes paléozoïques en voie d’extinction avec des formes secondaires naissantes, se montrer dans le trias alpin, à l’exclusion du Keuper à faciès exceptionnel de l’Europe occidentale. Cette question des faciès du trias est devenue aujourd’hui telle¬ ment classique quelle en est presque banale. Mais beaucoup d’au¬ tres problèmes analogues sont encore à l’étude et il n’est pour ainsi dire aucun terme de la série stratigraphique où l’on ne puisse trouver un exemple de la nécessité, d’ailleurs très généralement reconnue de nos jours, de tenir compte, pour le parallélisme des différents bassins, des modifications dues aux faciès. Il ne sera pas inutile d’affirmer l’importance de cette question à 100 SU H I IMPORTANCE l’aide de quelques exemples empruntés à divers points de l’histoire de la Terre; ils me seront fournis par la considération de deux ordres de faciès bien différents, le faciès coralligène et le faciès saumâtre. 4° Faciès coralligène. — Dans les mers chaudes de la période actuelle, l’activité spéciale d’un groupe assez nombreux d 'êtres vi¬ vants dont les plus importants appartiennent â la grande classe des Polypiers ou Anthozoaires donne lieu à la formation de puissants récifs calcaires, construits à l’aide des parties solides de ces ani¬ maux et des matériaux dus h la trituration de leurs débris : ces formations sont désignées sous le nom de récifs coralliens ou nadrêporiques. Les conditions d’existence de ces animaux con¬ structeurs ou eoralligènes sont bien déterminées ; elles peuvent se résumer dans les termes suivants : nécessité d'une température de la mer qui ne s’abaisse pas au-dessous de -t- 20°; impossibilité de vivre à une profondeur inférieure à 37 mètres ; besoin absolu d’une eau de mer pure ou du moins exempte de sédiments sableux ou vaseux. Or, il existe dans nos régions européennes, à diverses hauteurs dans les terrains de l’ère secondaire, notamment dans le juras¬ sique supérieur, des formations très analogues aux récifs coral¬ liens actuels. On retrouve dans ces récifs jurassiques la masse centrale composée de polypiers en place et intacts, la zone extérieure formée de débris des animaux eoralligènes, associés aux Mollusques et aux Radiaires qui affectionnent le voisinage des coraux, les calcaires oolithiques ou crayeux qui annoncent l’approche des récifs. Il est facile de concevoir combien la pré¬ sence de ces formations à faciès coralligène donne de précieux renseignements sur la température, sur la profondeur, sur la pureté des mers jurassiques de l’Europe occidentale. Si l’on veut bien faire l’hypothèse assez simple que les conditions biologiques générales d’un même groupe d’animaux n’ont pas varié depuis la période jurassique jusqu’à nos jours, il est permis de conclure que le climat delà zone tropicale actuelle s’étendait à l’époque du dépôt du coral~raj jusqu’au centre de l’Angleterre. DE L'ÉTUDE DES FXCIF.S 101 L’abondance des dépôts à faciès coralligène dans le bassin anglo- parisien et dans la région du Jura, pendant la seconde moitié de la période jurassique atteste également la faible profondeur des mers dans ces contrées et de plus une tendance manifeste à l’ex¬ haussement du sol sous-marin, se propageant lentement du bas sin de Paris vers les régions alpines où domine le faciès péla¬ gique. Voici, en effet, d’après les recherches de l’abbé Bourgeat et de M. Choffat, quelle est la répartition géographique et stratigra- phique des récifs coralligènes dans la chaîne du Jura. Dans la région du Jura central (Pillemoine, Chàtelneuf), on trouve l’étage corallien ou rauracien sous un faciès coralligène, c’est à-dire sous la forme d’un calcaire blanc oolithique avec Polypiers, Diceras, Nérinées, etc. ; de plus, il s’est formé un deuxième niveau coralligène à la partie supérieure de Yastartien. et un troisième moins important dans le virgulien. Plus au sud-est, dans la région Saint-Claiule -Oyonnax, il existe à peine un petit niveau coralligène dans le rauracien , et les beaux récifs de Valfin et d’Oyonnax se sont développés dans \e plérocé- rien, entre des couches à faune astartienne et les couches à exo - gyra virgula. Ces dernières contiennent elles-mêmes d’autres accidents coralligènes. Dans la région de la Palme et de Chanay, les récifs coralli¬ gènes deviennent exclusivement virguliens , et atteignent même la base de l’étage portlandien. Enfin au sud du Jura, dans le récif corallien de l'Échaillon, près Grenoble, le jurassique supérieur est tout entier sous le faciès coralligène, depuis le ptérocérien jusqu’au purbeckien compris, et se trouve recouvert directement par le valanginien. Tout se passe dans le Jura méridional comme si un mouve¬ ment lent d’émersion du sol sous-marin s’était produit en se pro¬ pageant du nord-ouest vers le sud-est ; mouvement dont la consé¬ quence était le retrait successif des récifs à polypiers dans la même direction. Les dépôts saumâtres et d’eau douce de l’étage de Pur- beck qui terminent la série jurassique attestent la réalité de cet 102 sur l'importance exhaussement momentané des hauts-fonds de la mer jurassique supérieure dans la région jurassienne. Il est important de remarquer que les animaux (Polypiers, Di- ceras, Nérinées, Oursins, etc.) qui font partie de ces récifs coral¬ liens, à quelque niveau stratigraphique qu’ils appartiennent, offrent des associations génériques toujours assez constantes ; les formes spécifiques elles-mêmes diffèrent assez peu les unes des autres dans les divers horizons sucessifs, pour que la confusion soit facile entreeux si l'on ne tientcompte que des faunes coralligènes elles- mêmes, du moins dans l’état actuel de nos connaissances. C’est surtout à l’aide des fossiles fournis par les couches à faciès vaseux ou calcaire entre lesquels se trouvent compris les récifs à poly¬ piers, qu’il a été possible de déterminer l’âge précis de chacune de ces formations coralliennes. Des faits analogues à ceux que je viens de rappeler pour le ju¬ rassique supérieur se retrouvent dans la craie inférieure du bassin méditerranéen ; seulement ici les animaux constructeurs ont changé. Les polypiers ne jouent plus qü’un rôle secondaire dans les formations coralligènes du crétacé inférieur, et le rôle prépon - dérant appartient â des mollusques de la famille des Chamidés, tels que Requienia, Toucasia, Monopleur a, etc., qui remplacent les Biceras jurassiques. Les calcaires construits par l’activité de ces organismes sont les calcaires blancs, cristallins, souvent oolithiques ou crayeux, que dans tout le midi de l’Europe l’on s’est habitué à rapporter à un seul et même étage, Y Urgonien (de Orgon, Vaucluse) de d’Ür- bigny. Or, les récifs à Réquiénies dits urgoniens se sont déve¬ loppés à des hauteurs assez différentes, dans la séries des terrains crétacés inférieurs, suivant la région que l'on étudié. Dans le Vercors, ces récifs s’étendent du néocomien à Toxaster complanalus qu’ils surmontent jusqu’au gault. embrassant ainsi l’ensemble des étages urgonien et aptien de d’Orbigny. Dans le nord du département de la Drôme, la partie inférieure de cet épais massif coralligène devient marno-calcaire, et présente un nouveau faciès, le faciès à Céphalopodes (Crioceras, Macroscaphites de l’étude des faciès 103 Yvani, Ammonites difficilis) répandu dans une grande partie du bassin du Rhône, pour lequel Coquand a proposé le nom à! étage Barrêmien. Dans cette même région de la Drôme, le massif co- ralligène est également plus limité vers le haut et ne s’étend que jusqu’à l’aptien inférieur. Plus au sud, dans la chaîne du Yentoux et de la montagne de Lure, les recherches récentes de MM. Léenhardt et Ivilian ont montré que les récifs à Réquiénies, très puissants dans la région, passaient latéralement à des couches qui contiennent une faune aptienne inférieure (Ammonites Martini, Ancyloceras Matheroni), tandis que le Barrêmien se développait largement au-dessous de ces récifs. Dans les Corbières orientales, les récifs à Toucasia forment deux niveaux distincts, entre lesquels se trouvent enfermées des couches marneuses à faune barrêmienne ou même aptienne in¬ férieure. Enfin M. Seunes a montré tout récemment que le gaull des Pyrénées occidentales renfermait des lentilles importantes de cal¬ caires coralligènes à Toucasia et Orbitolina tout à fait analo¬ gues aux calcaires construits de l'aptien. Dans la craie supérieure du bassin méditerranéen les récifs coralligènes à Rudistes ( Hippurites , Radiolites, etc J remplacent les récifs à Réquiénies de la craie inférieure et présentent des ré currences analogues depuis le turonien jusqu’au danien. Mais au lieu d’entrer dans le détail de ces formations coralliennes du cré¬ tacé supérieur, il me semble préférable, à l’occasion de cette même grande période géologique de faire ressortir quelques faits inté¬ ressants empruntés à un faciès bien différent du faciès coralligène, et qui en est même le plus souvent l’antagoniste, je veux parler du faciès saumâtre. 2° Faciès saumâtre. — Toutes les fois que le mélange des eaux de la mer avec les eaux douces du continent peut s’effectuer, par exemple, le long des côtes basses pourvues d’un appareil littoral, dans les estuaires des rivières, etc., on constate l’appari¬ tion d’un certain nombre de genres de mollusques qui affectionnent 104 sur l'importance ces conditions spéciales de milieu. Ces animaux, tels que les Po- iamides, Ampullaria, Melanopsis, Corbula, Corbicula,Cyrena , etc., constituent une faune particulière à laquelle on réserve le nom de faune saumâtre, par extension de celui qui convient au milieu lui-même. Il existe à diverses hauteurs de la série géologique des dépôts sou¬ vent fort épais, caractérisés parla présence d’une faune saumâtre, dont les genres rappellent beaucoup en général ceux qui fréquen¬ tent les eaux saumâtres actuelles. On connaît des dépôts de cette nature dans le terrain houiller, dans le trias, dans le jurassique inférieur du midi de la France (région des Causses). Mais l’exemple le plus curieux de ces formations se montre dans la craie supé - rieure du bassin méditerranéen. Il existe, en effet, à divers niveaux de ce système, des intercalations de couches souvent lignitifères, avec faune saumâtre, qui attestent la production, en certains points du littoral de la mer crétacée, de lagunes aux eaux peu profondes, et même d’une tendance à l’émersion partielle du bassin. Cette tendance se montre dès l’aptien en Espagne dans les cou ches à lignites d’Utrillas; un peu plus tard dans le cénomanien des Charentes (île d’Aix, Simevrols) et du bassin de la Méditerranée. C’est à cette époque qu’appartiennent les dépôts lignitifères et sau¬ mâtres de Saint-Paulet (Gard), de Montdragon (Vaucluse), du Revest près Toulon, de l’abbaye deFontfroide (Aude). Le fait est plus rare dans le turonien, riche au contraire en for¬ mations coralligènes ; néanmoins j’ai indiqué dans les environs de Marseille deux points (La Mède, Allauch) où le turonien supérieur saumâtre atteint 15 à 20 mètres d’épaisseur. L’émersion, un moment interrompue pendant le sénonien ca¬ ractérisé par de puissantes formations coralligènes à Hippurites, se prononce définitivement dès la fin de cet étage. En effet l’étage danien est représenté en Provence et jusque dans le Languedoc par de puissantes formations saumâtres que les géologues ont dû subdiviser en trois grands sous-étages, ceux de Valdonne, de Fuveau et de Rognac. On peut représenter cette région de la France méridionale couverte à la fin de la craie supérieure de l’étude des faciès 105 d'immenses lagunes littorales qui empiétaient sans doute sur la Méditerranée actuelle, et où pullulait l’une des plus riches faunes saumâtres que nous puissions étudier. Les Melania . les Neritina, les Potarnides, les Melanopsis, les Cassiope parmi les Gastro¬ podes ; les Cyrena, les Corbicula, les Cor but a, parmi les Lamel¬ libranches constituent les éléments principaux de cette faune, dont nous devons surtout la connaissance aux recherches du vénérable géologue marseillais, M. Ph. Matheron. Il m’est impossible d’insister ici sur le détail de ces intéres¬ santes formations. Ce que je tiens à mettre en lumière en ce mo¬ ment, c’est l’extrême ressemblance que présentent entre elles ces faunes d’animaux saumâtres qui se sont ainsi succédées h divers moments delà période crétacée. Dans un même genre, des espèces très voisines les unes des autres réapparaissent avec le retour du faciès saumâtre; ainsi une Corbicule abondante dans le turonien saumâtre des environs de Marseille ne m’a pas semblé pouvoir être distinguée de Corbicula gallo-provincialis du danien de Fuveau ; le Cassiope Requieni d’Orb. du cénomanien de Mont- dragon ressemble au Cassiope turonensis Dep. du turonien supé¬ rieur de Marseille et au C. Coquandi d'Orb. du Beausset. Il im¬ porte donc d’être mis en garde contre l’erreur que l’on pourrait aisément commettre en considérant comme synchroniques des dé¬ pôts appartenant au même faciès saumâtre, mais d’âge différent ; il serait facile de citer dans l’histoire de la géologie, des exemples de confusions semblables à celles que j’indique. Je désirerais encore appuyer la démonstration de cette idée par un dernier exemple emprunté aux terrains tertiaires. Vers la fin de la période miocène, presque toute la région de l’Europe méridionale a été soumise à un mouvement lent d’émer¬ sion qui a eu pour conséquence la formation de nombreux dépôts saumâtres, et même de couches d’eau douce et continentales. Des témoins de cet exhaussement se montrent dans la plupart des grands bassins fluviaux du bassin de la Méditerranée, mais le phénomène ne se manifeste pas partout avec la même intensité et SUR L IMPORTANCE 106 de plus il ne parait pas s’ètre produit d’une manière simultanée dans tous ces bassins. Dans la vallée du Danube ou bassin de Vienne, les argiles ma¬ rines de Baden et le calcaire delaLeitha qui répondentau miocène supérieur (étage tortonien) sont surmontés par un étage nommé étage sarniatique, caractérisé par l’abondance des Cérithes et des Cardium, genres de mollusques qui s’accommodent assez facile¬ ment aux eaux saumâtres des estuaires. Plus haut encore, par suite des progrès continus de l’émersion, l’élément saumâtre s’accuse davantage dans les couches à Congèries (Congeria sub- globosa), lignitifères à la partie supérieure et couronnées enfin par les sables fluviatiles de Belvédère. Cette dernière formation, d’origine continentale, contient des ossements d’animaux terres ¬ tres, tels que le Dinothérium, le Mastodon longirostris, etc., qui ont vécu jusqu’à la fin de la période miocène. En Italie, on observe une succession d’étages tout à fait analo¬ gues à ceux du bassin de Vienne depuis les marnes bleues à P/eurotones de Tortone jusqu’aux couches à Congèries (C. sub- Basteroti, C. minor) par l’intermédiaire des couches sarmatiques à Cérithes. Au-dessus de cet ensemble viennent les marnes bleues pliocènes, qui correspondent à un nouvel envahissement de la mer. Or, le faciès des couches à Congèries d’Italie — qui se retrou¬ vent dans la basse vallée du Rhône aux environs de Botlène — est assez semblable à celui des couches à Congèries du Danube pour qu’on soit tenté au premier abord de les considérer comme synchroniques. Pourtant, si l’on étudie de près les espèces de Congèries de ces deux bassins, ainsi que l’a fait Fontannes, on observe qu’il n’existe aucune espèce réellement identique des deux cotés des Alpes. De plus les débris d’animaux terrestres qui ont été entraînés dans les lagunes où vivaient les Congèries, et que l’on a retrouvés à Casino, en Toscane, se rapportent à une faune un peu plus jeune que celle du Belvédère et plus semblable aux faunes de la période pliocène. Il en résulte ainsi que j’ai eu l’occasion de l’affirmer, que les couches saumâtres à Congèries du bassin de Vienne, quoique ressemblant à celles d’Italie sont d'âge de l’étude des faciès 107 un peu plus ancien : l’exhaussement général du sol qui, à la tin du miocène supérieur a refoulé au loin la mer tortonienne aussi bien en Autriche qu’en Italie, a débuté dans le bassin du Danube pour se propager lentement et un peu plus tard vers la France et vers l’Italie. On voit par cette série d’exemples pris dans tous les terrains et dans tous les pays quelles conclusions intéressantes sur les oscilla¬ tions du sol et sur les conditions générales de la vie aux diverses périodes géologiques, peuvent être tirées de l'étude détaillée des faciès. Il en est d’autes non moins importantes qui ont trait aux grands déplacements des rivages, dans les temps géologiques et à la géographie des anciennes mers. Ainsi, pour remonter jusqu’au temps les plus reculés de la vie sur le globe, l’étude des faciès divers du cambrien (1) nous conduit à reconstituer de la manière suivante la géographie pro¬ bable de l’Europe : au nord un grand continent arctique composé de formations cristallo- pbylliennes (gneiss et micaschistes) émerge dès la fin de la période primitive. La preuve de l’existence de cette grande terre septentrionale se trouve dans le faciès littoral du terrain cambrien, qui dans la région des grands lacs de l’Amérique du nord, aussi bien que dans le nord de l’Ecosse, en Suède, en Finlande et jusque dans le nord de la Chine, comprend de puissantes couches de conglomérats, dont les éléments proviennent du dé¬ mantèlement du continent arctique. La limite septentrionale de l’extension de ce cambrien à faciès littoral nous donne la ligne approximative de ce rivage et de ses principaux contours. Vers le sud au contraire, dans nos régions de l’Europe tempérée et méridionale, le cambrien est représenté à peu près partout par des sédiments d’eau profonde ou faciès 'pélagique (phyllades et schistes argileux fins) qui attestent l’existence d’un océan étendu. (i) Le nom de cambrien est pris ici dans le sens large du mot. et comprend à la fois l’étage des phyllades (archèen<, in Hébert, ou cambrien inférieur) et e cambrien supérieur à faune primordiale. 108 S U K I, IMPORTANCE La profondeur des eaux de cette mer cambrienne est même pai- faitement confirmée parles Trilobites aveugles (genres Agnoslus , Conocephalus , etc.) de la faune primordiale et par l’absence des animaux littoraux (Polypiers, Mollusques) dans les gisements continus de cette faune. Sans doute quelques îles au relief peu prononcé constituaient une sorte d’archipel cambrien dans la région de la Bretagne, du Plateau Central de la France, de la Bohème, des Pyrénées, puisque le cambrien de ces différentes contrées renferme quelques cou¬ ches de quartzites, de grès et même de coglomérats plus grossiers, indice d’un rivage peu éloigné. Enfin dans ces dernières années, quelques géologues ont tenté de recueillir des notions précises sur la distribution géogra¬ phique des animaux dans les anciennes mers. Ici les difficultés deviennent très grandes, puisqu’il est nécessaire de faire à la fois la part des différences dues aux divers faciès bathymétriques et de celles qui résultent de l’existence de provinces zoologiques distinctes. Le problème se complique, en outre, d’une difficulté d’iDterprétation des conditions biologiques propres à un groupe d’animaux et aux diverses espèces de ce groupe : ces conditions peuvent, en effet, avoir été assez différentes pour deux espèces assez voisines, comme par exemple pour les Elephas primigenius et antiquus ; et nous n’avons guère de ressources pour surmonter cet obstacle. Pourtant, M. Neumayr, en étudiant avec soin les animaux marins de la période jurassique a pu établir, provisoirement au moins, l’existence de quatre zones géographiques distinctes par les caractères de leur faune : ce sont les provinces boréale, tempérée septentrionale, équatoriale, tempérée méridionale . La province tempérée septentrionale comprend elle-même deux zones, la zone alpine et la zone extra-alpine (ou de l’Europe centrale), dont M. Neumayr explique l’existence et les contours irréguliers par une différence de climat due à un grand courant d’eau chaude dirigé des bords du Donetz jusqu’en Espagne et en Portugal. de l'étude des faciès 109 Je me borne à mentionner en terminant ces derniers progrès que les brillants observateurs de l’école viennoise ont fait faire à nos connaissances sur le passé de la Terre. Ces premiers tra¬ vaux encore un peu hypothétiques, sont le présage d’une ère de recherches plus fécondes encore que les précédentes, et dans les¬ quelles la question des faciès est destinée à jouer un rôle de pre¬ mier ordre. Aussi aurai-je soin dans le cours de ces leçons de vous signaler ces grands changements d’ordre géographique ou biologique mis en lumière par la comparaison des différents pays explorés. Le but définitif de la géologie n’est-il pas de reconsti¬ tuer l'histoire complète de chacune des périodes de la vie du globe, comme ont pu le faire pour la période actuelle les efforts combinés des géodésiens, des géographes et des biologistes! Soc. Linn., t. xxxv 9 CATALOGUE DES ESPÈCES FRANÇAISES APPARTENANT AUX GENRES CONNUES JUSQU’A CE JOUR PAR ARNOULD LOCARO INTRODUCTION Lorsque l’on étudie avec un peu de soin et d’attention, sans le moindre parti pris, nos Nayades françaises, on est surpris do ia grande quan¬ tité de formes qui existent. Ce nombre, si considérable qu’il puisse paraître au premier abord, n’est pourtant pas indéfini, car, après quel¬ ques études comparatives, on arrive bientôt à classer ces formes de manière à constituer des groupes généraux renfermant un certain nombre d’espèces affines, ayant chacune leurs variétés bien distinctes et bien définies. Mais, si l’on veut ensuite essayer de déterminer une série un peu importante de ces mollusques, avec les données fournies par les traités de malacologie actuellement existants, on voit de suite quelle lacune con¬ sidérable existe dans ces ouvrages, qui ne présentent en somme que les descriptions et les figurations d’un nombre d’espèces fort restreintes dont l’habitat s’étend rarement au delà de nos grands cours d’eau un peu mieux explorés que les autres. L'explication de cette lacune est facile à comprendre et même à justifier. Aussi, avant d’entreprendre d’en combler quelques parties, croyons-nous utile de rappeler brièvement l’historique de cette branche importante de la malacologie. Linné, notre grand maître à tous, avait, comme il est facile de s’en convaincre en parcourant ses écrits, singulièrement négligé celte grande famille. Dans sa dixième comme dans sa douzième édition, il se borne à citer seulement deux Unio qu’il classe dans les Myes, les J lya yiclo- Soc. Linn., x. xxxv. 10 112 IJNTHODUCTIOIS rum ( 1 ) et M. margaritifera (2). Il est bien évident que son attention ne s'était pas portée sur ce genre de mollusques, car avec l’extrême sagacité dont il fait preuve à propos de l’étude d’autres genres, il eût bien certaine¬ ment reconnu, comme de Lamarck l’a fait après lui, un plus grand nombre de Mya ou d Unio dans le système européen. Gmelin, le conti¬ nuateur de son œuvre, tout en indiquant un bien plus grand nombre de références iconographiques et en distinguant plusieurs variétés, n’est pas plus explicite au point de vue spécifique (3). En 1788, Laurent, Munster, Philipsson (4), dans une thèse soutenue devant Retzius, institue le genre Unio et cite dans ce genre les Unio margaritifcrus Linné, U. crassus, U. tumidus, U.pictorum Linné, U.ovalis et U. corrugntus-, c’était, comme on le voit, un grand pas pour cette époque. Avec Draparnaud, au commencement du siècle, la science française fait à son tour un premier pas bien modeste. Dans son Tableau des mol¬ lusques delà France (5), il se borne à citer les Unio pictorum, U. marga- ritifera et U. littoralis, cette dernière espèce précédemment découverte par Cuvier (6). Dans son Histoire des mollusques (7), il décritavec plus de soin ces mêmes espèces, indique plusieurs variétés, et donne la figuration de six formes différentes sur lesquelles nous aurons à revenir plus loin. Mais en examinant ces formes, on voit de suite que Draparnaud n’a connu que les quelques espèces les plus communes, habitant dans les grands cours d’eau, et qu’il ne s’est livré à aucune exploration en dehors de ces limites. Gaspard Michaud, au contraire, en poursuivant l'œuvre de Drapar¬ naud (8), en a élargi le cadre autant qu’on pouvait le faire à celte époque. Déjà, en effet, en dehors des grandes formes draparnaldiques, il nous fait connaître quelques intéressantes formes locales parfaitement com- (I) Mya pictorum, Linné, <758. Systema naturæ, édil. X, p. 671 , no <9. — 1767. Edit. XII, p. <115, no 28. (5) Mya margaritifera, Linné, <758. Syst. nat., édit. X, p. 671, a» 20 — 1767. Edit. XII, p. 1H2, n- 59. (3) Gmelin, 1789. Syst. nat., édit. XIII, p. 3212 et 3213. (4) Philipsson, 1788. Tfova testaceorum gênera, p. <6 à <8. (3) Draparnaud, an IX. Tableau des mollusques terrestres et /îuviatiles de la France, p. <06 et 107. |6) Cuvier, 1778. TaOI. élem., p. 425. (7; Draparnaud, an XIII. Histoire naturelle des coquilles terrestres et / Iuviatiles de la France, p. 131 à <33, pl. X et XII. (8) Michaud, <831. Complément de l'histoire naturelle des mollusques terrestres et fluoia- tiles de la France, p. <05 à <15, pl. XVI. IXTRODl’CTiO.X 113 prises et porte à dix le nombre des Unios françaises : Unio Requiem i Mirhaud, U. Deshayesii Michaud, U. pictorum Linnô, U. rostrata de Lamarck, U. Datava de Lamarck, U. littoralis Cuvier, U. subtetragona Michaud, U. Roissyi Michaud, U. elongata de Lamarck, U. margaritifera Linné. Six de ces espèces sont dessinées avec cote exactitude et cette correction qui caractérisent le crayon de son ami Terver. Peu après la publication de cet ouvrage, parut, en Allemagne, la grande publication de Kossmassler, sur la faune terrestre et des eaux douces du système européen (I). Dans cette magistrale iconographie si bien commencée, l'auteur donne les figurations d’un grand nombre de Nayades appartenant non seulement à la faune allemande, mais même à la faune française. Mous y retrouvons plusieurs types de nos contrées qui lui avaient été envoyés par Michaud et surtout par Terver. Dans ceite première moitié du siècle, plusieurs auteurs, soit dans des monographies locales, soit dans des publications spéciales, indiquent quelques formes nouvelles ou réputées pour telles, et dont les types sont pris en France; nous citerons notamment : Unio natta, U. rotundala, U. manca de Lamarck (2), U. Turtonii Payraudcau (3), U. Üraparnaldii Deshayes (4), U. Pianensis Farines (5), U . Michaudiar.a D: s Moulins (6), U. cuneata et LJ. arcuala Jacquemin (7), U. arenata Bouchard-Cbante- reaux (8), U. corrug.ua Mauduyt (9), U. Rarraudii et U. brunnea Bonhomme (10), U. Rigerrensis Millet (l 1), U. .\loquinianus Dupuy (12), U. Ardusianns Reynies (13), U. Aleroni Campa nyo et Massot (14), etc. (1) flossmàssler, 1835 - 1844 . Iconographie dtr Land- und Susswasser-.Molluskcn mil vorzughcher Berürksichligung der europaischen noch nicht ahgebildeten Arien. (2) Unio nana, de Lamarck, 1819. Anim. sans vrrt., VI, 1, p. 76. — rotundala, de Lamarck. Loc. cil., p. 75. — manca, de Lamarik. Loc. cil., p. 80. 1 3) Unio Turtonii, I ayraudeau, 1S26. Moll. Corse, p. 05, pl. II, fig. î-3. (4) Unio Draparnaldii, Deshayes, 1831. Coq. terr., p. 38. pl. XIV, fig. 6. (5) Unio Pianensis, Farines, 1833. Bull., p. 27. — 1834. Coq. viv., fig. 1-3. (6) Unio Michaudiana, Des Moulins, 1833. In Acl. Soc. Lin. Bordeaux, VI, p 20, pl I. (7) Unio arcuala, Jacquemin, 1835. Guide, voy. Arles, p. 123. — cuneata, Jacquemin, 1835. Loc. cil , p. 124. (8) Unio arcuala (non Jacq.l , Boucliard-Chanlcreaux, 1S33. Moll. Pas-de-Calais, p. 91 , pl. I. (9) Unio corrugata, Mauduyl, 1838 Ta'tl. moll. Vienne, p. 8, pl. I, fig. 1-2. (10) Unio Bareaudii, Bonhomme, 1840. In Mem. So\ Aceyron., II, p. 430. — brunnea, Bonhomme, 1810. Loc. cit., p. 430. (11) Unio Bigerrensis, Millet, 1843. In Mag. zool., p. 3, pl. LXIV, fig 2. (12) Unio Afoquinianus, Dupuy, 1843. Moll. Gers, p. 82, pl 1. fig. 1. (13) Unio Ardusinnus, Heynics, 1843. Lettre à Mor|., p. 5, pl. I. fig. 7-8. (14) Unio Aleroni, Conpanço et Mussot, 1815. In Bull. Soc. Pyrénées-Orientales, VI, p. 234, fig. i. 114 INTRODUCTION Avec l’abbé Dupuy(l), nous voyons adopter la distinction des deux genres Margaritana et Unio. Chez cet auteur, le genre Margaritana, créé en 1817, par Schumacher (2), ne renferme qu’une seule espèce, le Mar¬ garitana margaritifera, tel que l’avait déjà signalé Linné. Le genre Unio très largement traité, renferme vingt -quatre espèces dont plusieurs sont nouvelles. La faune française, d’après l’abbé Dupuy, renferme : Unio sinuatus de Lamarck, U. littoralis Draparnaud, U. subtetragonus Michaud, U. Biyerrensis Millet, U. Pianensis Farines, U. Barraudii Bonhomme, U. Asticrianus Dupuy, U. ovalis Montagu, U. Batavus de Lamarck, U. Drouelii Dupuy, U. Moulinsianus Dupuy, U. nanus de Lamarck, U.mancus de Lamarck, U. Jacqueminii Dupuy, U. Moquinia- nus Dupuy, U. Capigliolo Payraudeau, U.pictorum Linné, U.platy- rinchoideus Dupuy, U. Turtonü Payraudeau, U. Requienii Michaud, U. Ardusianus Rcyniés, U. Limaniœ Douillet , U. Rousii Dupuy, U. Philippii Dupuy, U. tumidus Philipsson. Ce nombre, aux yeux de quelques naturalistes, parut presque excessif, et pourtant il faut bien reconnaître que le bon abbé avait poussé beaucoup plus loin que ses prédécesseurs ses investigations et ses pèches. En relation avec un grand nombre de correspondants, il avait su réunir des matériaux d’étude comme on ne l’avait pas encore fait avant lui, et malgré cela combien de vides restaient encore à combler! A peu près à la même époque, Moquin-Tandon (3) réunissait Margari- lanes etUnios et ne reconnaissait en France et eu Corse que onze espèces seulement. Tout en introduisant dans notre faune, comme espèces nouvelles, les Unio crassus Philipsson, et U. ater Nilsson. Mais ajou¬ tons bien vite que son mode de groupement des espèces déjà connues était absolument fantaisiste, car jamais naturaliste sérieux ne s’avisera de confondre, par exemple, à titre de variété de YUnio Requieni type, les Unio Rousi Dupuv, U. Ardusianus Reyniés, U. Turtoni Payraudeau, U. platyrkynckoideus Dupuy, etc. Peu après, M. IL Drouet fit paraître dans les Mémoires de la Société académique de l’Aube, un travail intitulé Études sur les Naïades delà (1) Dupuy (l'abbé I).), 1847-1852. Histoire naturelle des mollusques terrestres et des eaux douces qui vivent en France, p. 621 à 657, pl. XXII à XXVIII. (2) Schumacher, 1817. Essai d'un nouveau système des habitations des vers testacis, p. 41 et 123, pl. X, fig. 4. 13) Mofpiin-Taïuion, 1855. Histoire naturelle des mollusques terrestres et /luviatiles de France , t. II, p. 803 à 578, pl. XI.VII à U. INTRODUCTION 115 France(i), dans lequel, tout en donnant de nombreuses indications de localités nouvelles, il se borne à relever douze espèces seulement, suivant ainsi à peu près les mêmes errements spécifiques que Moquin-Tandon. Depuis la publication du grand ouvrage de l’abbé Dupuy, jusqu’à ce jour, de nombreuses formes ont été découvertes et décrites dans diffé¬ rents mémoires. Nous signalerons notamment : Unio Danielis Gassies (2), U. Brindosianus ( 3) et U. Bayonnensis (4) deFolin et Berillon, U. orthel- lus et U. Forojuliensis Berenguier (5), U. Berenguieri Bourguignat (6), U. Mallafossianus Bourguignat (7), U. Rayi Bourguignat (8), U. Carca- sinus Sourbieu (9), U. Mongazonœ, U. Baroni, U. Cavarellus, U.strigatus, U. asticus, U. eutrapelus Servnin (10), U. Batavellus Letourneux (11), U. occidaneus, U. plebeius, U. Charpyi, U. crassulus, U. lacustris, U. sub- orbicularis, U. badiellus, Drouet (12), etc. Citons également l’intéressant mémoire de L. de Joannis, intitulé : Étude sur les Nayades du dépar¬ tement de Slaine-et-Loire (13), dans lequel sont figurées quarante formes d 'Unio. Dans notre Prodrome (14), publié en 1882, grâce au gracieux concours de notre savant ami, M. J. -R. Bourguignat, maintenant la juste distinc¬ tion des genres Margaritana et Unio, nous avons porté à cent quatorze le nombre des Unio connus en France. On eût pu croire qu’un pareil nombre était un maximum difficile à dépasser, et pourtant, lorsqu’après (1) H. Drouet, 1857. Eludes sur les IVaïades de la France, in Mém. Soc. acad. de l'Aube , XXI (tir. à part, br. in- 8, 136 p., 9 pl.) 2) U. Danillit, Gassies, 1867. In Bull. Soc. Lin. Bord., XVI (tir. à part : Malac. terr. et d'eau douce de l'Aquitaine, p. 26, pl. I, fig. 8). (3) U. Moreleli, var. Brindosianus , de Folin et Bérillon, 1874. In Bull. Soc. Bayonne, p. 97. (4) U. Moreleti, de Folin et Berillon, 1874. In Bull. Soc. Bayonne, p. 95, pl , fig. 1 à 3. (U- Morelelianus). — U. Bayonnensis, de Folin et Berillon, 1877. In Bull. Soc. Bayonne, p. 29. (5) U. Forojuliensis et U. orthelïus, Bérenguirr, 1882. Essai faune m ’lac. Var, p. 87, 95 à 97. (6) U. Berenguieri, Bourguignat, 1882. In Berenguier, Loc.cit., p. 87 et 100. (7) U. Malafossianus, Bourguignat, 1885. In Bull. Soc. malac. franç., II. p. 188. (8» V. Rayi, Bourguiguat, 1885. Loc. cil., p. 324. (9) U. Corcasinus, Sourbieu, 18S7. In Bull. Soc. malac. franc. , IV, p. 235. (10) Servain, 1887. In Bull. Soc. malac. franc., IV. p. 253 à 261. (H) V. Batavellus , Letourneux, in Locard, 1884. But!. Soc. sc. nat. Rouen, l. V, p. 72. (12) Drouet, 1888. In Journ. con-h.. XXXVI. p. 104 à 109. — 1889. Unionidæ du bassin du Rhône, in Mem. Acad. Dijon, scr. IV. I. I (tir. à pari, I br. in-8, 92 p., 3 pl.) (13) Élude sur les Nay ides du département de Maine-et-Loire, in Ann. Soc. Lin n. Maine-el-Loire, t 1 1 1 ( tir. à pari; 1 br. in-8, 35 p , 12 pl. Angrrs, 1858.) (11) A. Locard, 1882. Prodrome de malacologie française. Mollusques terrestres des eaur douces et des eaux saumâtres, p. 282 à 300, et 353 à 367. I NTtlODUCTIOX I 10 de 1 mgues et patientes recherches, nous avons fini par réunir des maté¬ riaux d’étude puisés un peu partout, nous avons été condamné à rccon naître que nos limites spécifiques étaient encore trop étroites et qu’il fallait forcément en élargir le cadre pour arriver à bien classer et à bien déterminer les huit ou dix mille coquilles qui passaient sous nos yeux. Nous présentons donc aujourd’hui un nouveau Prodrome des Unio de France, et quelque considérable que puisse paraître le nombre des espèces qu'il renferme, nous pouvons affirmer qu’il est bien loin de repré¬ senter le dernier mot de la science. C’est qu’en effet, malgré les nom¬ breuses recherches auxquelles nous avons dû nous livrer, malgré les nombreux envois de nos bienveillants correspondants, il existe encore des départements entiers, d’importants cours d’eau, une foule de lacs et de ruisseaux sur la faune desquels nous n'avons pas la moindre donnée! Telle est la raison pour laquelle nous avons dû nous borner à donner encore cette étude sous forme de Prodrome-, ce n’est que plus tard, quand on aura pu réunir de nouveaux éléments puisés dans ces régions inexplo¬ rées que l’on pourra songer à donner un travail descriptif et comparatif plus complet. Aujourd’hui nous nous contentons de dire aux amis des sciences naturelles quel est l’état de nos connaissances, et à appeler de nouveau leur attention sur cette question. Puisse notre nouvel appel être encore entendu. Remercions donc ici nos aimables et généreux correspondants qui nous ont, en maintes circonstances, prêté un gracieux et utile concours. MM E. Balle, abbéBaichère, Beaudouin, de Brebisson, Brcvière,Dr Bureau, Caziot, C. Chantre, Charpy, Coutagne, P. Fagot, de Finance, les Frères Euthymc, Florence et Pacôme, Gabilloi, Gadi au de k^rville, Jourdan, Lacroix, D1 Lortet, Nicollon, Marion, Perroud, Redon, Roy, marquis de S porta, Servaiu, etc., et plus particulièrement M. J.-R. Bourguignat, dont la précieuse et savante collaboration nous a mis à même de mener ii bonne fin cette étude. M. Bourguignat a bien voulu nous envoyer le catalogue complet de sa belle collection d'Unio, avec la description de toutes les espèces nouvelles qu’elle renfermait. Si son nom ne figure pas ii côté du nôtre sur la couverture de ce mémoire, c’est que sa modestie n’a pas voulu nous permettre d’assigner à son nom la véritable place qu’il devait occuper. Dans celte étude nous avons adopté une classification un peu différente de celle de 188:}. C’est celle suivie par M. Bourguignat pour la répartition générale de.' Unies du système européen. Si quelques formes déjà signa- INTRODUCTION 117 )ées par d’autres auteurs n’y figurent pas, c’est que ces formes nous sont encore inconnues; or nous avons tenu essentiellement à n’indiquer que les espèces dont nous étions absolument sûr, ainsi que les localités dont nous avions pu vérifier l’exactitude. A la suite du catalogue des espèces, nous avons donné la description de toutes les formes nouvelles, et en outre nous avons indique pour chacune d’elles ses mensurations complètes, d’après la méthode si heu¬ reusement inaugurée par M. Bourguignat il y a déjà quelques années. Ce système de mensuration est tel qu’il supplée aisément à toute figuration. Avec ces données tout le monde peut avec la plus grande facilité recon- stituter graphiquement, ou même par le modelage, chaque espèce. En outre, avec un peu d’habitude, la simple lecture de ces cotes, toutes absolument comparatives, permet en quelque sorte de reconstituer par la pensée l'ensemble des formes de la coquille. Cette méthode que nous avons souvent expérimentée et que bon nombre de nos correspondants mettent en pratique aujourd’hui, rend d'incontestables services. Nous croyons utile d’en parler encore, pour la mieux faire connaître et la pro¬ pager. Un mot d’abord sur la manière de placer les Acéphales. « La paitie postérieure, dit M. Bourguignat (1), est celle où se trouve le plus fort ligament, le plus souvent externe. C’est ordinairement la partie la plus développée, sauf chez les Pisidies, les Sphæries et les Corbicules, où elle est plus courte, ou parfois égale, ou enfin un peu plus forte que la partie antérieure. La partie antérieure est nécessairement l’opposé de la posté¬ rieure. Je place l’Acéphale debout sur son bord palléal, les sommets au- dessus, la partie postérieure de mon côté et l’antérieure eu face. Dans cette position, la valve dexlre est celle qui coirespond à ma droite, la sénestre à ma gauche. Tour prendre la mensuration, je renverse la coquille sur le côté, de manière à avoir la partie antérieure à ma gauche, la postérieure à ma droite, de façon à ce que les sommets soient culmi¬ nants. J’abaisse alors une perpendiculaire juste dans mon rayon visuel, perpendiculaire qui, des sommets tombe sur un point quelconque du bord palléal. Or, toute la région à gauche de celte ligne devient pour moi la partie antérieure, toute celle de droite, la postérieure. Je prends sur cette perpendiculaire le point de la plus grande di>iance du bord antérieur, et, (t) Bourguigna', 1881, Matériaux pour servir à l'histoire des Slollus /ues acéphales d système européen, p. 6. 1 1NTRODUCTION 1 18 de ce môme noint, celui du rostre postérieur; je lire ensuite une ligne de ce rostre aux sommets, ce qui me donne, au moyen de ces mesures, quatre points fixes, ce sont les points fondamentaux de la forme d’une espèce. Une fois qu’on les connaît, qu’on les a marqués sur le papier, il est facile, au moyen des lignes secondaires, d'arriver au tracé exact des contours. » Ceci étant admis, nous allons donner un exemple du tracé graphique d’une de nos espèces nouvelles VUnio exauratus. Cette coquille étant placée comme nous venons de l'indiquer, nous relèverons les cotes sui¬ vantes : Longueur maximum . 54 millimètres Hauteur maximum (â 15 de la perpendiculaire). . 29 — Hauteur de la perpendiculaire . 28 1/2 — Épaisseur maximum (point maximum de la con¬ vexité : à 10 de la perpendiculaire; à 15 des sommets ; à 28 du rostre; à 27 du bord antérieur ; à 15 de l’angle postéro-dorsal; à 20 de la base de la perpendiculaire . 17 — Corde apico-rostrale. ... : . 42 — Distance des sommets à l’angle postéro-dorsal. . . 22 1/2 — Distance de cet angle au rostre . 22 — Distance du rostre à la perpendiculaire . 36 — Distance de la base de la perpendiculaire à l’angle postéro-dorsal . 33 — Région antérieure . 17 — Région postérieure . 38 — Comment, avec ces données et celles relevées dans la description, devons-nous nous y prendre pour tracer graphiquement le contour de cette coquille ? — 1° Étant donné un point A qui représentera la position du sommet, abaissons une perpendiculaire AB mesurant 28 1/2 millimètres; nous aurons ainsi la position du point B. — 2° Du point A, avec une ouver¬ ture de compas égale à la cote donnée par la distance des sommets à l'angle postéro-dorsal, soit 22 1/2, traçons un arc de cercle; du point B, avec une ouverture de compas égale à la côte de la distance de la base delà perpendiculaire à l’angle postéro-dorsal, soit 33, traçons un second arc de cercle qui coupera le premier au point O; ce point C représente la position exacte de l’angle postéro-dorsal. — 3° Du point C ainsi déter- INTRODUCTION 119 miné, avec une ouverture de compas égale à la cote de la distance de l’angle postéro- dorsal au rostre, soit 22, traçons un arc de cercle; du point A, avec une ouverture de compas égale à la cote de la distance des sommets au rostre, ou corde apico-rostrale, soit 42, traçons un second arc de cercle qui vient recouper le premier au point D; ce point repré¬ sentera la position exacte du rostre postérieur. Pour obtenir la position du rostre antérieur, du point D ainsi déterminé et avec une ouverture de compas égale à la cote de la région postérieure, soit 38, traçons un arc de cercle qui vient recouper la perpendiculaire au point E; de ce point élevons une per¬ pendiculaire égale à la cote F de la région antérieure, soit 17, et nous aurons au point F la position exacte du ros¬ tre antérieur. Notre contour est donc déjà indiqué par cinq points principaux; avec les indications données par la description, il nous sera dès lors facile de procéder au tracé définitif de la périphérie de notre Nayade. En effet, on esquissera les sommets conformément à la description qui nous les montre plus ou moins saillants ou déprimés, larges ou renflés ; le profil du bord supérieur est également décrit ; il est suivi, à gauche, par le contour de la région antérieure dont le point maximum de la saillie est déjà tracé; si ce contour présente quelque irrégularité, un second point nous sera donné par la cote de la longueur maximum de la coquille. En effet, plus la région antérieure a son profil retroussé dans le haut, plus la ligne qui marque la longueur maximum se relève. C’est ce que nous voyons par exemple chez les Unio Frayssianus et U. Meyrannensis. On aura donc, dans ce cas, un second point du contour de la région antérieure en traçant du point D comme centre et avec une ouverture de compas égale àla côte de la longueur maximum, un arc de cercle; la courbe du profil de la région antérieure qui passe par les points B et F, et qui se raccorde avec la ligne du bord supérieur au voisinage du point A, devra être tan¬ gente intérieurement à cet arc de cercle. Dans la description, on donne également l'allure du bord inférieur, qui peut être droit ou sinueux concave ou convexe. Si la hauteur maxi- 120 INTRODUCTION mum de la coquille est différente de la hauteur de la perpendiculaire, comme cela arrive assez souvent, on aura une nouvelle indication à suivre pour le tracé de la courbure. Enfui le tracé de la région postérieure sera facile à exécuter, puisque, outre les indications données par la description, nous connaissons déjà la position de trois points de li courbe. 11 va sans dire que d'un côté des sommets à l’autre, en passant parla région basale, la courbe doit être continue et régulière; si une angu¬ losité doit exister en dehors de l’angle postéro- dorsal, c’est à la ren¬ contre du bord supérieur avec le contour de la région antérieure; celle angulosité est toujours indiquée dans la description. Enfin, dans le cas où l’on voudrait exécuter toit le profil en travers, soit le modelé de la coquille, la position du point maximum de la con¬ vexité est très suffisamment indiquée par fi s nombreuses cotes inscrites sur la rubrique de l’épaisseur maximum. On voit ainsi tout le parti que l'on peut tirer de ce mode de tracé gra¬ phique aussi simple que pratique, si heureusement imaginé par M. Bour- guignal. 11 nous dispense île toute figuration, chose toujours onéreuse dans une publication du genre de celle que nous avons entreprise. Mais comme, en outre, beaucoup de formes anciennement connues sont déjà figurées, et que toutes nos espèces sont groupées de manière à former ur.e sorte de chaînon continu, ceux de nos lecteurs qui se refuseront à suivre les indi¬ cations du tracé graphique pourront encore retrouver d’utiles analogies dans les formes déjà reproduites dans les anciennes iconographies. Lyon, avril 1889. CATALOGUE DES ESPÈCES FRANÇAISES APPARTENANT AUX GENRES MARGARITANA ET ÜNTO CONNUES JUSQU’A CE JOUR Genre MARGARITANA, Schumacher. A 7. Estai no ut', syt. Vers testacés, p. 123. Margaritana margaritifera, Linné. Mya margaritifera, Lir.né, 1758. Syst. nat., édit. X, p. G7I. Unio margariti férus, Philipssou, 1788. Nov. test, gen., p. 16 («. Nils.) — margaritifera, Cuvier, 179 8. Tabl. élem., p. 425 (a. Drap.) Margaritana fluviatilis, Schumacher, 1817. Ess. syst. test., p. 124. Alasmoclon margariti ferum, Fleming, 1828 Brit. anim., p. 417. Unio margarilifer, Rossmàssler, 1835. Iconogr., I, p. 130, pl. IV, fig. 12. — Jeffreys, 1862. Brit. conch., I, p. 37, pl. II, fig. 3. — Reeve, 1863. Land fresch. moll., lig. 223. Margaritana margaritifera (pars), Dupuy, 1852. Hist. moll., p. 6-3, pl. XXII, lig. 14, 15. — LocarJ, 1882. Prodr , p. 282. Les ruisseaux à fond sablonneux de la France sepientrionale (1). (1) C’est presque avec un point de doute que nous inscrivons celle espèce dans notre cata¬ logue des mollusques de France. Le vérilable type de Linné vit en Suède, en Finlande, en Danemark, en Ecosse, etc. Cependant nous avons vu un échantillon de la collection de Mlcbaud portant pour toute indication locale Manche, et qui peut être rapporté au véritable Margaritam margariti fer,:. La plupart des échantillons français inscrits sous ce nom dans les collections sont des Margat ilana elongata. 122 FAUNE FRANÇAISE Margaritana elongata, de Lamarck. Mya maryaritifera [non Linné), Pennant, 1777. B rit. zool., IV, p. 67, pl. XLIII, fig. 18. — Da Costa, 1778 . Brit. conch., p, 228, pl. XV, fig. 3. TJnio elongata , de Lamarck, 1819. Anim. s. vert., VI, I, p. 70, n» 2. — Michaud, 1831. Compl. Hist. moll., p. 113, pl. XVI, Eg. 29. — maryaritifera, C. Pfeiffer, 1821. Syst. Land-Schneck., I, p. 116, pl. V. fig. 11. — margaritifer, Rossmâssler, 1835. Iconoyr., II, p. 21, pl. IX, fig. 129. — Moquin-Tandon, 1855. Hist. moll., II, p. 5G6, pl. XLVII. Alasmodon elongatus, Thompson, 1840. In Ann. nat. hist., VI, p. 200. Alasmodonta margaritifer a, Forbes et Ilanley, 1853. Brit. moll., II, p. 147, pl. XXXVIII. Margaritana maryaritifera (pars), Dupuy, 1852. Hist. moll., p. 623, pl. XXII, fig 16. — Locard, 1882. Prodr., p. 282. Alasmodon margaritifer as, Turton, 1857. Man. Land. Brit., p. 277, pl. II, fig. 9. Dans les lorrents et les cours d’eau sablonneux, principalement dans les régions montagneuses : les affluents de la Loire, en Auvergne; le Furens (Loire) (1) ; l’Ance, à Viverols; la Dore, à Courpierre ; la Doloire, à Novacelle (Puy-de-Dôme); la Loire, l’Arzon, le Lignon, etc., (Haute- Loire); l’Aveyron, aux environs de Rodez; la Truyère, le Tarn (Aveyron) [Locard] ; le Viaur [Bonhomme], au Pont-long [Mermet] (Aveyron) ; Vic- de-Bigorre [Dupuy], les affluents de la Garonne [Loc.] (Hautes-Pyrénées) ; les affluents de l’Ailier, la Bèbre, l’Aumance, le Sichon (Allier); la Creuse et ses affluents (Creuse) [Loc.]; laValogne (Vosges) [Puton] ; la Grande- Verrière (Saône-et-Loire) [Grognot]; la Vire (Calvados) [de l’Hôpital, Loc.] ; les Loches-Marchis, dans le Héron (Manche) ; la Rouvre, près Bréel(Orne) [Loc. J; etc. (2). Margaritana Roissyi, Michaud. Unio lloissyi, Michaud, 1831. Compl. Hist. moll., p. 112, pl. XVI, fig. 28. Tour-la -Ville, près de Cherbourg (Manche) [Michaud, Bourguignat]; l’Ance, à Viverols; la Doloire, à Novacelles (Puy-de-Dôme); l’A'zon; la (t) I.c Margaritana elongata vivait autrefois dans Saint-Étienne même; il a aujourd'hui disparu de ces régions. (2) Celle espèce vit également en Angleterre, en Suède, en Danemark, elc. FAUNE FRANÇAISE 123 Loire, à Bas-en-Bassel (Haule-Loirc); Fougères (Ille-et-Vilaine); la Valogne (Vosges) [Loc.]; etc. (t). Margaritana Michaudi, Locard. Unio elongata,\YK)\mA, 1831. Compl. Hist. moll., p. 113, pl. XVI, fig. 29. (non auct.), La Sarsonne, à Ussel (Corrèze) [Michaud, Loc.'l; la Bèbrc (Allier); l’Ance, près de Viverolles (Puy-de-Dôme); la Vire (Calvados);le Héron, aux Loges-Marche (Manche) [Loc.] ; etc. Margaritana Pyrenaica, Bourguignat. Margaritana Pyrenaica , Bourguignat, 1879. Non. sp. Vic-de- Bigorre (Hautes-Pyrénées) [Bourguigoat]; Carcenac (Aveyron) ; l’Ance, près de Viverolles (Puy-de-Dôme) [Loc]; etc. Margaritana brunnea, Bonhomme. TJnio margaritifer, var. minor, Rossraàssler, 1833. Iconogr., I, p. 21, pl. IX, fig. 129. — brunnea. Bonhomme, 1840. Moll. biv. Rode:, in Mem. Soc. Aveyr., H, p. 430. Le Viaur (Aveyron) [Bonhomme, Bourguignat]; lEchez, à Vic-de- Bigorre, au Pont Long (Hautes-Pyrénées) [Dupuy, Moquin]; etc. Genre UNIO, Philipsson. 1788. Dissert. hist. nat. sist. nov. test, gen., p. 16. A. — Groupe de P U. mar garitanopsi s . Unio margaritanopsis, Locard. TJnio margaritanopsis, Locard, 1888. Nov. sp. Le Lot, à Aiguillon (Lot cl -Garonne) [Loc.]. (1) On trouve également cette forme en Suède, etc. 124 faune française B. — Groiipede V U . sinuatus (1) Unio sinuatus, de Lamarck. Unio ruffosa, Poiret, 1805. Coq. de l'Aisne , Prodr., p. 105 (non Mya rugosa, Gmelin). Unio margaritifera, Draparnaud, 1805. Hist. moll., p. 132, pl. X, fig. 8, 10, 19 (non Cuvier, necauct.). — sinuata , de Lamarck, 1819. Anim. sans vert., VI, I, p. 70. — margariii férus, Nilsson, 1822. Moll. Suce., p. 103 (non Philip.). — crassissima, de Férussac, 1827. Ex Des Moulins, Moll. Gir , p. 42. — sinuatus , Dupuy, 1852. Hist. moll., p. 030, pl. XXIII, lig. 7. — Rossmâssler, 1854. Iconogr., III, p. 38, pl. LXX, fig. 853. — Moquin-Tandon, 1855. Hist. moll., II, p. 507, pl. XLVIII, fig. 1-3. — Drouet, 1837. Unios France, p. 01, pl. II. — Locard, 1882. Prodr., p. 283. Les eaux profondes des grands cours d'eau : La Somme, à Abbeville (Somme); la Seine, à Paris; la Seine, au Pecq, à l’oissy (Seine - et Oise); la Seine, à Saint-Lyé, près Troyes (Aube) [Bout guignât] ; l’Aisne [Poiret] ; le Doubs; la Saône, à Pontarlier (Doubs); la Saône, à Saint Jean-de Losnc (Côte d’Or); la Saône, à Chàloa sur Saône (Saône-et-Loire); la Saône, au nord de Lyon et à Lyon (Rhône) [Loc.] ; la Garonne, ô la Réole (Haute- Garonne) [Bourg.]; le Rhin, la Seine, la Somme, la Loire, le Rhône, la Dordogne, le Tarn, la Garonne, la Charente, l’Adour, etc. [pars auct.]; etc. C. — Groupe de 1* 17. rhomboideus(i). Unio rhomboideus, Scjirüter. Mya rhomboidea, Schroter, 1779. Flussconch., p. ISO, pl. II, fig. 3. Unio littoralis, Cuvier^i798. Tabl. êlém., p. 425. — Draparnaud, 1805. Hist. moll., p. 133. pl. X, fig. 20. — Dupuy, 1852. Hist. moll., p. 032, pl. XXIII, fig. 8; pl. XXIV, fig. 5, 0, 8. — Drouet, 1857. Unios France, pl. III, fig. I. Mya crassa, Vallot, 1801. Exerc. hist. nat., p. 7. Unio subtetragonus, Michattd, 1831. Compl. Hist. moll., p. 111, pl. XVI, fig. 23. — Draparnaldi, Deshayes, 1831. Coq. terr., p. 38, pl. XIV, fig. 0. (1) Groupe européen des Baryana Bourguignal. Le type de ce groupe est VUnio Baryus Bourg., de l'Euphrate. (2) Groupe européen des Rhomboidiana Bourguignal, 1881. FAUNE FRANÇAISE 12Ô Unio Fianensis, Farines, 1833. In Double, Bull. Hist. nat., p. 27. — 1834. Coq. vie., lig. 1-3. — Barrauclti, Bonhomme, 1810. In Mem. Soc. Aveyron, II, p. 430. — sinuatus, Rossmàssler, 1833. Iconogr., pl. XIII, fig. 195. — 18-33. Loc. cit., pl. LXX, fig. 853. — rhomboidevs, Moqnin-Tandon, 1853. Hist. moll.. H, p. 508, pl. XLVIII, fig. 4-9; pl. XLIX, fig. 1-2. - Locard, 1882. Prodr., p. 283. Presque toutes les rivières et les cours d’eau de France. Unio rathymus, Bourguignat. Unio rathymus, Bourguignat, 1882. In Locard, Prodr., p. 284 et 354. La Seine, au Pecq et à Poissy (Seine-et-Oise); la Seine, à Troyes (Aube) [Bo..rguignai] ; la Marno, à Chelles, Lagnv, Carnetin, Meaux, etc. (Seine et-Marne) ; la Marne, à Châlons-sur Marne, Épernay, etc., (Marne); Joinville- en-Vallage (Haute-Marne); Domsure (Jura) ; la Loire, en face de Montbrison et à Villerest (Loire); la Saône, à Neuville, Saint- Germain-au-Mont-d’Or, Couzon, Collonges, etc. (Rhône); le lac du Bourget (Savoie); le lac d’Annecy (Haute Savoie) [Loc.]; etc. (1). Unio Moulinsianus, Dupüy. Unio Moulinsianus, Dupuy, 1832. Hist. moll., p. 640, pl. XXIV, fig. 10. — littoralis,var., Drouêt, 1837. Unios France, pl. III, fig. 2. Le Cher [Dupuy]; la Creuse, <1 Guéret (Creuse) [Drouet] ; etc. (2) Unio Bigorriensis, Millet. Unio Bigerrensis, Millet, 1843. In Mag. zool., p. 3, pl. LXIV. fig. 2. — 1844. In Mem. Soc. agr. Angers, p. 124. — Dupuy, 1832. Hist. moll., p. 634, pl. XXIV, fig. 9. — rhomboideus (var. Bigerrensis ), Moquin -Tandon, 1853. Hist. moll., II, p. 369. — Bigorriensis, Locard, 1882. Prod., p. 284. L’Adour, à Bagnères-de-Bigorre, Tarbes, etc. (Hautes-Pyrénées) [Millet]; la plupart des petites rivières, des ruisseaux des Hautes et Basses-Pyrénées; l'Echez, à Vic-de-Bigorre [Dupuy] ; ruisseau d’Urdache, près Bayonne [BourguignatJ ; etc. (3). (I) Cette même espece acté trouvée en Portugal, dans POcrcsa (Bourg.). 12) Cette espèce vit également en Espagne et en Portugal (Bourg.). (S) Cet Unio exts'e également en Espagne et en Portugal (Bourg.). 126 FAUNE FRANÇAISE D. — Groupe de I ’ U. rotundatus (l). Unio Astierianus, Dupuy. Unio cuneatus, Jacquemin, 1835. Guide voy. Arles, p. 124 {non Barnes). — Pvossniassler, 1854. Iconogr., III, p. 37, pl. LXlX,fig. 815. — Locard, 1882. Prodr., p. 284. — Astierianus, Dupuy, 1852. Hist.moll., p.636, pl. XXIII, fig, !). Étang de Meyranne, dans la Cran, près d’Arles (Bouches-du-Rhône) [Jacquemin, Dupuy, BourguignatJ. Unio rotundatus, Mauduyt (2). Unio rotundata, Mauduyt, 1839. Moll. Vienne, p. 9, pl. I, fig. 3-4. — Batavus (juv.), Moquin-Tandon, 1855. Ilist. moll., II, p. 573. — rotundatus, Locard, 1882. Prodr., p. 284. La Maine, à Angers (Maine-et-Loire) (Bourguignat]; la Creuse; la Gartempe, à Montmorillon (Vienne) [Mauduyt]; le Doubs et ses affluents, aux environs de Pontarlier (Doubs); la Saône, à Chilon-sur-Saône et à Tournus; la Grosne à Marnav (Saône-et-Loire); la Saône, à Saint- Germain-au-Mont-d’Or, Couzon, Collonges, etc. (Rhône) [Loc.]; Étang de Meyranne (Bouches-du-Rhône) [Bourguignat]; canal de Frcsquel (Aude); la Garonne, près la Réole (Gironde) [Loc.]; etc. Unio Pacomei, Bourguignat. Unio Pacomei, Bourguignat, 1888. Nov. sp. La Saône, à Saint-Germain -au-Mont-d'Or [Bourguignat], à Couzon, à Collonges (Rhône); la Saône, à Tournus, Varennes et Châlon-sur-Saône ; la Grosne, à La Ferté et à Marnav (Saône-et-Loire) ; le Rhône, au sud de Vienne (Isère) [Loc.]; etc. __ll)_Groupe européen des Simonisiana Bourguignat, 1881. — Le type de ce groupe est Unio Simonis Tristrara, de Syrie. (2) En réalité le nom A' Unio rotundata a été créé pour la première fois par de Lamarck en 1819 (Anim. sans vert., VI, I, p 75, n» 24. — Édit. Deshayes, 1835, VI, p. 538, n°24), d’après deux échantillons ‘de provenances inconnues des cabinets de Daudebard de Férussac et de Faujas. Mauduyt a donné une description et une très bonne figuration d'une forme connue, facile à retrouver; nous avons donc cru devoir lui attribuer définitivement la paternité du véritable Unio rotundatus. FAUNE FRANÇAISE 127 E. — Groupe de VU. nanus (1). Unio nanus, de Lamarck. Unio nana, de Lamarck, 1819. Anim. sans vert., VI, I, p. 76. — nanus, Dupuy, 1852. Hist. moll., p. 640 (pars, excl. fig.). — Drouët, 1857. Unios France., pl. V, fig. 2. — Bourguignat, 1864. Malac. Aix-les-Bains, p. 74, pl. III, fig. 1-8. — Locard, 1882. Prodr., p. 291. Rivière de la Vacherie, près Troyes (Aube) ; le Tillet, près Aix- les- Bains (Savoie) | Bourguignat]; l’Orne, à Sainte-Croix-sur-Orne (Orne); Marboz (Jura); le Doubs, près Pontarlier (Doubs); leSarron.la Brizotte, l’Ouche, la Borne, près d’Auxonne (Côte-d’Or); le Rhône, près de Culoz (Ain); l’Amboise (Indre-et-Loire) [Loc.]; la Canne, à Jaillv et ô Goulnot (Nièvre) [Bourguignat, Loc.]; la Dore, aux environs de Thiers (Puy-de- Dôme) ; l’Ailier, au sud de Moulins (Allier) ; la Meuse, près Verdun (Meuse) [Loc.]; etc. Unio Lagnysicus, Bourguignat. Unio Lagnysicus , Bourguignat, 1882. In Locard, Prodr., p. 291 et 359. — suborbicularxs , Drouët, 1888. In Journ. conch., XXXVI, p. 107. — 1889. Union, bass. Rhône, p. 55. pl. I, fig. 5 (var. minor). La Laignc, au lliceys (Aube) [BourguignatJ; la Laigne et les ruisseaux qui s’y jettent, dans l’arrondissement de Châtillon -sur- Seine [ Beaudouin]; l’Albane, la Borne, la Brizotte, l’Ouche, la Tille, le Sarron, aux environs d’Auxonne(Côle-d,Or)[Loc.]; Saint-Amour (Jura); la Drée, Condal (Saône- et-Loire) ; la Meuse, à Commcrcy et Saint-Mihiel (Meuse) [Loc.]; etc. Unio Rayi, Bourguignat. Unio Rayi, Bourguignat, 1882. In Locard, Prodr., p. 291 et 360. — Servain, 1885. In Bull. Soc. Malac. Franç., II. p. 324. (I) Groupe européen des Ranusiana Bourguignat, 1884. — EDtre le groupe des Simonisiana et celui des iïanusiana, se place, dans le système européen, un groupe de nombreuses espèces d’Orient, d’Algérie, d’Espagne, etc. (Unio Langloisi Brgt., du Cydnus ; U. Acarna- nicus Drouët, de Grèce; 17. Ksibianus Mousson, d'Algérie; U. odontopachius Brgt., d’Algérie; ü. Jolyi Brgt., d’Algérie; V. Valeryi Brgt., de Tunisie; 17. Maurilanicus Brgt., d’Algérie; 17. Seguyanus Pechaud, d’Algérie; U. Cossonianus Brgt., d’Algérie; 17. Bagno- lasicus Brgt., d’Espagne; 17. Mac-Carthyanus Brgt., d’Algérie; U. Boutliyi Pechaud, d'Algérie; 17. Rolhi Brgt., de Syrie; 17. Delesserti Brgt, de Syrie; 17. Blanchianus Letour- neux, de Syrie; U. emesaensis Lea, de Syrie; 17. nbrus et U. timius Brgt., de Syrie) qui for¬ ment un passage naturel au groupe des Nanusiana. Soc. Linn., T. XXXV. 11 128 FAUNE FRANÇAISE a La Seine, au déversoir deCroncels, à Troyes(l)(Aube) [Bourguignat]; la Marne, à Lagny (Seine-et-Marne) ; la Meuse, à Saint Mihiel (Meuse); Saint-Amour, Gigny, etc. (Jura); la Brizotte, près d’Auxonne (Côte- d’Or) [Loc.J ; etc. (2). F. — Groupe de 1 ’ Z7. mêlas (3). Unio mêlas, Coutagne. Unio ater, Moquin-Tandon, 188b. Eist. moll., II. p. 570 (non Nilsson). — mêlas, Coulagne, 1882. In Locard, Prodr., p. 285 et 355. La Clange, dans la forêt de Chaux [Bourguignat, col. Coulagne]; Varennes (Jura); les ruisseaux des environs de Luxeuil; l’Oignon, près de Lure (Haute-Saône); le Mandrezey, à Saulcy-sur-Meurthe; les envi¬ rons de Saint-Dié (Vosges) ; la Vezouse et la Mortagne (Meurthe-et- Moselle) [Loc.]; etc. Unio Dubisianopsis, Locard. TJnio Dubisianopsis, Locard, 1882. Prodr., p. 291 et 360. — ampulodon, Coutagne, 1888. Mss., teste Bourguignat. La Clange, près de Goux [Bourguignat, col. Coutagne]; Bois-Vieux (Jura) ; Rennes (Doubs) [Loc.]; etc. Unio zoasthenus, Locard. Unio zoasthenus, Locard, 1888. Nov. sp. Bois-Vieux; la Bienne, près de Saint- Claude (Jura); la Lanterne (Haute-Saône); la Brizotte, près d’Auxonne (Côte-d’Or); le Sevron, à Marboz (Ain); les Andelys (Eure) [Loc.]; etc. G. — Groupe de I * 17. mancus (4). Unio Pilloti, Bourguignat. Unio Pilloti, Bourguignat, 1882. In Locard, Prodr., p. 291 et 360. (1) Celle localité type est aujourd’hui détruite par des travaux de construction (Bourg.). (2) Celle espèce vil également en Suisse dans le lac de Zurich (Servain). (31 Groupe européen des Melasiana Locard, 1888. (4) Groupe européen des Mancusiana Bourguignat, 1884. FAUNE FRANÇAISE 129 La Laigne, auxRiceys (Aube) [Bourguignal]; Passavant (Haute-Saône); Cramans (Jura); Pirajoux (Ain) (1); le Tarn, à Albi (Tarn) [Loc.]; etc. Unio Jurianus, Locard. Unio Jurianus , Locard, 1888. Nov. sp. La Valouze, Bois-Vieux (Jura); Rennes (Doubs); Pirajoux (Ain); l’Albane, près d’Auxonne (Côte-d’Or) [Loc.] ; etc. Unio Aturicus, Locard. Unio Aturicus, Locard, 1889. Nov. sp. L’Adour, le Bahus (Landes) [Loc.]. Unio Dubisianus, Coutagne. Unio Dubisianus, Coutagne, 1882. In Locard, Prodr., p. 291 et 360. La Loue, à Arc-Senans [Bourguignat]; la Clange, au Moulin-Rolland [col. Couiagne] (Jura); Bennes, l’Ognon (Doubs); la Lanterne (Uaute- Saône); Baudoncourt (Vosges) [Loc.]; etc. Unio subtilis, Drouet. Unio subtilis, Drouët, 1879. In Journ. conch., XXVII, p. 142. — Locard, 1882. Prodr., p. 286. L’Allier, au sud de Moulins (Allier); la Dore, près de Thiers; l’Ailier, près d’Issoire (Puy de-Dôme); la Canne, à Jaillv, au gué de Chaudelev, à Pontillard (Nièvre); la Loue, Bois-Vieux, Varennes (Jura); Rennes (Doubs); la Brizotte, près d’Auxonne (Côte-d’Or); Baudoncouit (Vosges) [Loc.]; etc., (2). Unio Carantoni, Coutagne. Unio Carantoni, Coutagne, 1882. In Locard, Prodr., p. 295 et 364. Canaux de fuite de la Poudrerie, à Angoulême (Charent-) [Bourgui¬ gnat, col. Coutagne]; Tourmont, Saint Amour, Cramans, Varennes, (1) Variété minor. (2) M. H. Drouet donne à celle espèce l'habitat suivant: « L'Anglelerre (coll. Clark); la France, passim. » 130 faune française O Bois-Vieux (1) (Jura); la Loue, à Ornans, Rennes (Doubs); la Brizotte, la Borne, près d’Auxonne (Côte-d’Or) [Loc.]; etc. Unio mancus, de Lamarck. Unio manca, de Lamarck, 1819. Anim. sans vert., VI, I, p. 80. — Millet, 1843. In Mag. zool., pl. LX1V, fig. 2. — mancus , Dupuv, 1832. Hist. moll ., p. 642, pl. XXVIII, fig. 17. _ Locard, 1882. Prodr., p. 290. — amnicus, Bourguignat, 1884. Malac. Aix-les-Bains, pl. III, fig. 9-11 (2). — Batavus, var. manca tel mancus, pars auct. La Drée (Saône-et-Loire) [de Lamarck]; le Tillet, à Cornin, près d’Aix-les-Bains [Millet, Bourguignat]; le lac de Bourget [Loc.] (Savoie); l’Izeron, au-dessus d’Oullins (Rhône); la Brizotte, l’Albane, aux envi¬ rons d’Auxonne (Côte-d'Or) [Loc.]. — var. b. Sabaudinn Bourguignat (in Locard, 1882. Prodr., p. 359); le Tillet, A Cornin (Savoie) [Bourgui- gnai]; Gigny(Jura); Espalion (Aveyron) [Loc.]; etc. — var. minor (Loc. cil.) ; la Loue, à Arc-Senans, Bois-Vieux, Gignv (Jura); la Brizotte, l’Albane, près d'Auxonne (Côte-d’Or); l’Izeron, au-dessus d’Oullins (Rhône) ; le Brémont (Lozère) [Loc.]; etc. (3). Unio Bourgeticus, Bourguignat. Unio Bourgeticus, Bourguignat, 1882. In Locard, Prodr., p. 291 et 359. Le lac du Bourget, près de Cornin (Savoie) [Bourguignat]; le lac d’Annecy, près de Talloires (Haute-Savoie) ; la Borne, près d’Auxonne (Côte-d’Or) [Loc.]; etc. Unio manculus, Locard. Unio manculus, Locard, 1889. Nov. sp. La Bienne, près de Saint-Claude; Gigny, Vers, Bois- Vieux (Jura) ; la Tille, le Brizotte, aux environs d’Auxonne (Côte-d’Or); le Suran (Ain) [Loc.]; etc. (1) On li'ouve dans le Jura, notamment à Brainans, Cramans cl Bois-Vieux, une tw. minor un peu plus allongée que le type. (2) La forme ainsi figurée correspond à la var. Sabaudina (Bourg.). (3) C’est à la suite de l’6Tmo mancus que doit prendre place 1’ 17. gangrenosus Ziegler, de Carniole, de Croatie, etc. ; nous ne connaissons pas celte forme en France, malgré les indi¬ cations erronées qui ont été données à ce sujel. FAUNE FRANÇAISE 131 H. — Groupe de 1’ U. Giberti (1). Unio Baroni, Servain. Unio Bar oni, Servain, 1887. In Bull. Soc. malac. France, p. 231. Élang deGrandlieu (Loire-Inférieure) [Servain, Bourguignat]. Unio Mongazonæ, Servain. Unio Mongazonæ, Servain, 1887. In Bull. Soc. malac. France, p. 253. Élang de Grandlieu (Loire-Inférieure) [Servain, Bourguignat]. Unio Giberti, Locard. Unio Giberti, Locard, 1889. Nov. sp. La Marne, à Meaux, Lagnv, Chelles, etc.; le Grand-Morin, à Couiom- miers (Seine-et-Marne) ; la Seine, à Corbeil(Seine-et-Oise); Le Thérain, près de Beauvais (Oise) [Loc.] ; etc. 1. — Groupe de 1’ U. Sandriopsis (2). Unio Sandriopsis, Bourguignat. Unio Sanderi, Bourguignal, 1862. Malac. Quatre-Cantons, p. 55. — 186t. Malac. Aix-les-Bains , p. 76 (non U. Sanderi, Villa; nec U. Sandrii, 188t. in Rossmâssler, Iconog., fig. 7t8 et 749). — Sandrii, Locard. 1882. Prodr., p. 292. — Sandriopsis, Bourguignat, 1885, in Servain, in Bull. Soc. malac. France, II, p. 323. Le lac du Bourget, vis-à-vis Cornin (Savoie) [Bourguignat] (3). (t) Groupe européen des Penchinatiana Bourguignat, 1881. Ce groupe qui contient des espèces espagnoles et italiennes a pour type Vünio Penchina- lianus Bourg., de Catalogne (Bourg.'. (îl Groupe européen des Sandriana Bourguignat, 1881 . C’est ù ce groupe qu’apparliennent les formes suivantes : Unio Tiguricus Servain e_t U. Turicus Servain, des lacs de la Suisse; U. sericalus Rossmâssler, de Carniole ;U. dcslruc- lus Parreys, de Dalmalie ; U. Sandrii Villa, de Dalmatie (espèce que Jl. Drouël a publiée à nouveau sous le nom de U. DalmaticusJ; U. microdon Bourguignat, de Dalmalie; U. decur- valus Rossmâssler, de Caryatide; U. tophricola Servain, de Croatie; etc. (Bourg.). (3) Cette espèce vit également en Sui-se, notamment dans le lac de Zurich (Servain) et dans le lac de Neuchâtel. 132 FAUNE FRANÇAISE Unio macrorhynchus, Bourguignat. Unio ater, Bourguignal, 1864. Malac. Ais-lei-Bains, p. 75. (non Nilson). — macrorhynchus, Bourguignat, 1882. In Locard, Prodr., p. 292, et 361. Le Lac du Bourget, sur les bas-fonds, vis-â-vis Tuer et Cornin (Savoie) [Bourguignat]. Unio necomensis, Drouet. Unio Batavus, var. ostiorum , Brot. Mss., teste Servain. — necomensis, Drouët, 1881. In Journ. conch., XXIX, p. 247. — Kobelt, 1885. Iconogr., fig. 276. — ostiorum, Servain, 1885. In Bull. Soc. malac. France, II, p. 327. La Marne, à Meaux et à Lagny (Seine-et-Marne) [Loc.]; la Saône, à Saint-Germain au-Mont-d’Or [Bourguignat]; à Neuvillle, Couzon, Col- longes, Lyon (Rhône) [Loc.]; la Saône, à Mâcon et à Tournus (Saône- et-Loire) [Loc.]; etc (1). J. — Groupe de 1’ U. fusculus (2). Unio fusculus, Zif.gler. Unio fusculus, Ziegler, 1836. In Rossmâssler, Iconogr., III, p. 30, pl. XV, fig. 211. — Locard, 1882. Prodr., p. 290. — Courtilieri, B°n Hatteman, 1859. In Soc. Linn. Maine-et-Loire, p. 232, fig. (3). La Seine, à Poissy (Seine -et-Oise) ; l’Albane (Côte-d’Or); la Laignes, aux Riceys (Aube); la Maine, à Angers (Maine-et-Loire) [Bourguignat]; la Meuse, à Saint-M iliiel et près de Verdun (Meuse); la Loire, près de Gien (Loiret); la Saône, à Châlon sur-Saône, â Tournus, à Asnière, près Mâcon (Saône-et-Loire); la Saône, au nord de Lyon, à (IJ Le type vit en Suisse (Brot, Drouët, Servain). (2) Groupe européen des Fusculusiana Bourguignat, 1881. Les principales espèces de ce groupe sont : Unio ovalus de Charpentier, du lac de Zurich ; U. aporus Servain, de Croatie; U. Bosnicus Bourg. (U. Boenensis Molicndorf), de Bosnie; U. Duregicus Servain, de Suisse; etc. (3) l)e Joannis ( Noyades Maine-et-Loire, p. 25, pl. IX, fig. 3) a dénaturé cette espèce en lui appliquant des caractères qui ne lui conviennent pas, et en donnant une figuration nexacte. La var. Courtilieri de Joannis n'est qu'une variété de l’Unio Balavue. FAUNE FRANÇAISE 133 Saint Germain -au-Mont-d’Or, Couzon, Collonges, Lyon, etc. (Rhône); les délaissés du Rhône, à Culoz et à Seyssel (Ain) [Loc]; etc. (1). Unio ovatus, Servain. Unio Batavus var. ovatus, de Charpentier, 1837. Cat. Moll. Suisse, p. 24, pl. II, fig. 20. — ovatus, Servain, 1885. In Bull. Soc. malac. France, IV, p. 332. La Seine, à Poissy (Seinc-et-Oise) [Bourguignat]; les Andelys (Eure) ; la Marne, à Meaux (Seine-et-Marne) [Loe.]; etc. (3). Unio Carcasinus, Sourbieu. Unio Carcasinus, Sourbieu, 1887. In Bull. Soc. malac. France, IV, p. 235. Canal du Midi, à Carcassonne (Aude) [Sourbieu, Bourguignat]; Roppe, la Savoureuse, près Belfort [Loc.]; etc. Unio Gatalaunicus, Coutagne. Unio Catalaunicus, Coutagne. 1888. Nov. sp. La Marne, à Châlons-sur Marne (Marne) [col. Coutagne, Bourguignat] ; la Marne, à Chelles (Seine-et-Marne); la Marne et la Seine, à Charenton (Seine) LLoc.]; etc. Unio piscinalis, Ziegler. Unio piscinalis, Ziegler, 1830. In Rossraâssler, Iconoc/r., U, p. 30, pl. XV, fig. 210. La Marne, à Chaumont (Haute-Marne); la Marne, à Lagny et à Meaux; le Grand Morin, à Coulommieis (Seine-et-Marne) ; la Loire, à Orléans (Loiret); la Saône, à Mâcon (Saône-et-Loire); la Saône, à Lyon (Rhône); le Rhône, au Pont de Cordon (Isère); la Brizott*. près d’Auxonne (Côte- d’Or [ Loc.]; etc. (3). (1) Le type vil en Allemagne (Rossmassler). lî) Le type \it dans le lac de Neuchâtel en Suisse (de C.harp.); M. le docteur Servain l'a retrouvé près de Rapperscbwyl. (3; Le type de celle espèce vit près de Lalbach, dans la Carniole 134 FAUNE FRANÇAISE Unio pruinosus, Schmidt. Unio pruinosus, Schmidt, 1840. In Bull. Soc. nat. Moscou , p. 445, pl. IX, fig. 3. La Saône, la Borne, l’Albane, la Brizotte, aux environs d’Auxonne (Côle-d’Or); Bois-Vieux (Jura) [Loc.] ; etc. (I). Unio reniformis, Schmidt. Unio reniformis, Schmidt, 1838. In Rossmàssler, Iconogr., III, p. 31, pl. XV, fig. *213. — Schmidt, 1840. In Bull. Soc. nat. Moscou, pl. IX, fig. 2. — Locard, 1882. Prodr., p. 290. L’Albane (Côte-d’Or); les ruisseaux de la Saulée d’Oullins (Rhône) [Loc.] (2). K. — Groupe de I’ 17. S ocardianu s (3). Unio Feliciani, Bourguignat. Unio Feliciani. Bourguignat, 1882. In Locard, Prodr., p. 285 et 355. La Moselle, à Metz; la Seine, au Pecq, près de Saint-Germain (Seine- et-Oise) [Bourguignat]; la Moselle, à Toul (Meurthe); la Somme, à Abbe¬ ville et à Amiens (Somme); l’Eure, près d’Évreux; la Rille, à Pont-Aude - mer (Eure); la Marne, à Châlons-sur-Marne, Meaux, Lagny, Chelles, etc.; le Grand-Morin, à Coulommiers (Seine-et-Marne); l’Essonne, près de Corbeil (Seine-et-Oise) [Loc.]; etc. (4). Unio Socardianus, Bourguignat. - Unio Socardianus, Bourguignat, 188-2. In Locard, Prodr., p. 286 et 355. La Moselle, à Metz [Bourguignat] (5). (1) Le type vit en Carniole et dans la Carinthie. (2) Le type vit dans un ruisseau qui sort du lac Veldeser et se jette dans la Save, en Autriche (Schmidt). M H. Drouët (1881. In Journ. conch., t. XXIX, p. 218) indique cette même espèce dans les localités suivantes : l’Albane, it Belleneuve (Côte-d’Or) ; la Seine, à Troyes (Aubel ; l’Isère, à Pontcharra (Isère); mais comme la description qu’il en donne ne répond pas exaclement à celle de Schmidt, nous faisons toutes nos réserves relativement à ces indications de localité. (3) Groupe européen des Socardiana Bourguignat, 1881. C’est dans ce groupe qu’il convient de ranger VUnio oriliensis Stabile, de Lombardie, etc. (Bourg.). (4) On retrouve également cette espèce dans le Mein à Francfort (Servainl. (5) Cette espèce vit egalement dans le Mein à Francfort (Servain). FAtJi'IF, FRANÇAISE 135 Unio subrobustus, Bourguignat. Unio Batavus, Miller, 1873. Schalth. Boden>ee’s, pl. II, fig. 8 (non Lamarck). — subrobustus, Bourguignat, 18515. In Bull. Soc. malac. France, II, p. 332. La Marne à Châlons-sur-Marne (Marne); la Marne, à Lagny et à Meaux (S°ine-et-Marne); le Pecq (Seine-et-Oise) ; Charenton (Seine); Montai* - gis (Loiret) ; la Grosne, à La Ferté et à Marney (Saône-et-Loire) [Loc.]; etc. (1). Unio corrosus, Villa. Unio corrosus, Villa, 1841. Disp. syst. concli., p. 61. — Locard, 188*2. Prodr., p. 266. — Bourguignat, 1883. Union, pen. ital., p. 16. L’Oignon (Doubs); la Saône, à Collonges (Rhône) [Loc.] (2). L. — Groupe de I’ U. crassus (3). Unio crassus, Pdilipsson. Unio crassus, Philipsson, 1788. Nov. test, yen., p. 17. — Rossmâssler. 1835. Iconogr., III, pl. VIII, fig. 126, 127. — Moquin- Tandon, 1855. Hist. moll., Il, p. 570, pl. XL1X, fig. 3, 4, (mala). — Locard, 1882. Prodr., p. 285. L’Erve, près de Chéméré-le-Uoy (Mayenne); la Canne, à Sainl-Saulge (Nièvre) [Bourguignat]; le Cher, à Montluçon; l’Aumance, à Cosne (Allier); le canal du Berry, à Bourges (Cher); la Loire, à Orléans; le canal de Briarre, à Montargis (Loiret); le Loiret, à Châieaudun (Eure- et-Loir); la Seine, à Courtenot (Aube); la Meurthe, à Nancy et à Luné¬ ville (Meurihe); la Moselle, à Metz [Loc.]; eic. (4). (I) Le type de VUnio subrobustus vit dans le lac de Sempach, d'ou il a été autrefois adressé par le docteur Brol, au savant professeur Deshayes, sous le nom d 'Unio Butavus. Le docteur Servain l’a signalé dans la presqu’ile de llurden, à l’extrémité du pont de Itapperschwyl, dans le lie de Zurich; on le trouve également, d’après le même auteur, dans le lac de Constance. La forme franc lise que nous indiquons répond à une var. curta. (î) Le type vit en Lombardie, notamment dans le lac de Pusiano; d’après M. Bourguignat nos individus français se rapportent à une var. minor. (3) Groupe européen des Crassiano Bourguignat. (41 Cette espèce parait très répandue ; on la rencontre en Suède, en Danemark, en Alle¬ magne (Servain, Schroder), et jusque dans le bas Danube (Bourg ). 136 FAUNE FRANÇAISE Unio crassatellus, Bourguignat. Unio crassatellus, Bourguignat, 1882. In Locard, Prodr., p. 286 et 356. La Drée, à Épinac (Saône-et-Loire); la Canne, à Jailly (Nièvre); le canal du Cher, à Montluçon (Allier); la Dore, près deThiers; l’ Allier, à Issoire (Puy-de-Dôme); le canal de Briarre, à Mon targis (Loiret) ; la Loire, à Orléans (Loiret); les environs de Beauvais (Oise) ; l’Odon, à Baron, près Caen (Calvados) [Loc.]; etc. (I). Unio Hamburgiensis, Servain. Unio Hamburgiensis, Servain, 1888. In Bull. Soc. malac. France, V, p. 315. La Loire, à Yillercst (Loire); la Canne, à Pontillard (Nièvre) [Loc.]; etc. (2). M. — Groupe de VU. amnicus (3). Unio amnicus, Ziegler. Unio amnicus, Ziegler, 1836. In Rossraâssler, Iconogr., III, p. 31, pl. V, fig. 212 (mala). — Locard, 1882. Prodr., p. 290. — redactus, Drouët, 1889. Union, bass. Rhône, p. 57, pl. I, fig. 2. Marboz (Jura) ; la Seine, à Troyes; la Liignes, aux Riceys, près de Troyes (Aube); la Seine, à Paris ; la Seine, à Poissy (Seine-et Oise); la Moselle, à Metz; l’Albane [Bourguinat]; l’Ource, à Vanvey [Beaudouin]; l’Armançon, à Montbart; la Saône, à Seurre ; l’Albane, la Brizotte, près d’Auxonne (Côte-d’Or); la Veyle, près de Mâcon (Ain); La Drée, à Épi¬ nac; la Saône, à Tournus et à Châlon; la Grosne, à La Ferlé et à Marnav (Saône-et-Loire) ; la Loue (Jura) ; la Saône, au nord de Lyon, à rile-Barbe, Collonges, Couzon, etc. ; le parc de la Tête-d’Or, à Lyon (Rhône); le Rhône, à Irigny (Uhône); la Canne, à Jailly (Nièvre); le Loir, à Chàteaudun (Eure-et-Loir); la Vienne, à Chinon, (Indre-et-Loire); les environs de Châteauroux (Indre); l’Orbec, à Lisieux (Calvados) ; | Loc.]; etc- (4). (t) Le type de VUnio crassatellus se trouve en Cariutliie (Bourg.). (2) Le type de cctle espèce vit dans l’Elbe, près Steinwarder (Servain). (3) Groupe européen des Amnicusiana Bourguignat, 1881. Les Unio glauciaus Ziegler, de Lombardie ; U. dilophius Bourguignat, de Croatie ; U. Bartani Bourg., de Crimée; U. Bruguierianus Bourg, de Brousse en Anatolie: etc, appartiennent également ù ce groupe. (4) On trouve également VUnio amnicus en Suisse (Servain), en Carinlhie et dans le nord de l'Allemagne ( Rossmâssler). FAUNE FRANÇAISE 137 Unio subamnicus, Locard. Unio subamnicus, Locard, 1888. Nov. sp. La Marne, à Lagny et à Chelles (Seine- et- Marne) ; le Doubs, près Besançon (Doubs) ; la Saône, à Châlon-sur-Saône ; le Grosne, à Marnay (Saône-et-Loire); la Saône, à Collonges et h Lyon (Rhône) ; la Saône, la Brisolte, la Rorne, la Tille, près d’Anxonne (Côte-d’Or) ; la Saône, à Gray (Haute -Saône) [Loc.] ; etc. (1). Unio Berthelini, Bourguignat. Unio Bertheiini, Bourguiguat, 1882. In Locard, Prodr., p. 290 et 359. Déversoir de la Seine, à Croncels, près de Troyes (Aube) [Bourguignat] : la Marne, à Charenton, près de Paris; le Sarron, la Brizotte, l’Al- bane, près d'Auxonne (Côte-d'Or) ; la Mouge (Saône -et-Loire)[Loc.]; etc. Unio minutulus, Ray. Unio minutus, Ray, 1881. In Locard, Prodr., p. 290 (s. descr.). — minutulus, Ray, 1888. In Servain, Bull. Soc. malac. France, V, p. 316. La Seine, au déversoir de Croncels, près de Troyes (Aube) [Bour¬ guignat]. Unio riparius, C. Pfeiffer. Unio riparia, C. Pfeiffer, 1821. Syst. Land. Sussxo , p. 118, pl. V, fig. 13. — riparius, Scholtz, 1813. Schlesiens Moll., p. 129. — Locard, 1881. Prodr., p. 290. Le Tillet, près d’Aix-les-Bains (Savoie) ; l’Albane (Côte-d’Or) [Bour¬ guignat]; la Marne, à Chaumont (Haute-Marne); la Marne, à Meaux, à Lagny, (Seine-et-Marne) ; la Loue; Saint-Amour, Villeneuve (Jura); la Seine, à Châtillon-sur- Seine (Côte-d’Or); la Seine, à Troyes (Aube) ; les Avenières; l’Isère, près de Grenoble (Isère); la Drée, à Épinac (Saône-et- Loire); la Loire, à Nantes (Loire-Inférieure); la Vienne, à Poitiers (Vienne); Espadon (Aveyron) [Loc.]; etc. (2). M) Nous possédons cetle espèce du lac d’Yverdun, dans le canton de Vaud en Suisse. (SI Le type vil dans l’Allemagne du Nord ; on retrouve egalement cetle meme espèce en Suisse, dans le lac de Zurich (Servain). 138 FAUNE FRANÇAISE N. — Groupe de VU. Locar dianu s (1). Unio Locardianus, Bourguignat. Unio Locardianus, Bourguignat, 1882. In Locard, Prodr., p. 287 et 336. Ruisseau de Villeneuve (Ain) [Bourguignat] ; PAlbane, la Brizotte, près d’Auxonne (Côte-d’Or); l’Eau-Morte, près Faverges (Haute-Savoie) [Loc .]; etc. Unio badiellus, Drouet. Unio badiellus, Drouët, 1888. In Journ. conch., XXXVI, p. 107. — 1889. Union, bass. Rhône, p. 34, pl. I, fig. 4. Le canal du lac d’Annecy, entre Annecy et Crans [Drouet]; le Thiou, près d’Annecy (Haute-Savoie) [Drouët, Loc.]. Unio orbus, Locard. Unio orbus, Locard, 1886. Nov. sp. Les ruisseaux de Colonne, Pentoise, Gignv, Montafroid, etc. (Jura); la Saône, à Auxonne (Côte-d’Or) ; le Menthon (Ain) [Loc.] ; etc. O. — Groupe de 1’ £7. nu b il us (2). Unio Andeliacus, Bourguignat. Unio Andeliacus, Bourguignat, 1886. Nov. sp. La Seine, aux Andelys (Eure) [Bourguignat] ; le Gouet, à Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord) ; l’Albane (Côte-d’Or) [Loc.]; etc. Unio nubilus, Locard. Unio nubilus, Locard, 1883. Nov. sp. Canal delà Bourbe, à la Verpillière ; le ruisseau de Guindan, près d’Aoste (Isère); le lac d’Égoule, près de Tournon (Ardèche); Bois-Vieux, Brainans (Jura); la Tille et l’Albane, près d’Auxonne (Côte-d’Or) [Loc.]; etc. H) Groupe européen des I.ocardiana Bourguignat, 1881. (2) Groupe européen des N*bilusiana Locard, 1888. FAUNE FRANÇAISE 139 Unio Valliericus, Bourguignat. Unio Valliericus, Bourguignat, 1888. Nov. sp. La Vallière, à Lons-le-Saulnier; Brainans (Jura) [Bourguignat]; la Brizotte, l’Albane, l’Ource, le Tille, près d’Àuxonne (Côte-d'Or) [Loc.]; etc. P. — Groupe de P 17. elo n gatulus (1). Unio elongatulus, Muhlfeld. Unio elongatulus, Muhlfeld, 1835. In Rossmâssler, Iconogr., II, p. 23, pl. IX, fig. 132. — 1844. Loc. cit., XII, p. 27, pl. LVI, fig. 732. — Drouët, 1855. Unios France, pl. VI, fig. 2. — Locard, 1882. Prodr., p. 288. La Laignes, aux Ricevs (Aube) [Bourguignat]; la Laignes, la Seine, l'Ource, dans l’arrondissement de Ghàlillon-sur-Seine (Côte-d’Or) [Bau¬ douin]; Lons-le-Saulnier, Brainans, Gigny, Saint-Amour, Bresme, Mont- sous-Vaudrev, Cramans (Jura) [Bourguignat. Loc.]; les environs d’Épi- nal (Vosges); la Saône, à Gray (Haute-Saône); le Tarn, près d’Albi (Tarn); l’Aveyron, à Rodez (Aveyron) [Loc.]; etc. (1). Unio Riciacensis, Bourguignat. Unio Riciacensis, Bourguignat, 1882. In Locard, Prodr., p. 288 et 357. La Laignes, aux Ricevs (Aube) [Bourguignat]; la Laignes, dans l’arron¬ dissement de Chàtillon-sur-Seine (Côte-d’Or) [Beaudouin]; Mont-sous- Vaudrey (Jura) [Loc.] ; etc. (2). Unio orthus, Coutagne. Unio orthus, Coutagne, 1882. /«Locard, Prodr., p. 288 et 357. L’Albane, affluent de la Bèze, près de Vonges (Côte-d’Or) [Bourgui- (1) Groupe européen des Elongalulusiana Bourguignat, 188t. A ce groupe appartiennent également les Unio ceratinus Drouët, de Dalmalie; U. nupertis Parrcys, U. Germanjanicus Bourguignat, également de Dalmalie, etc. (Bourg.). (2) Le type de celte espèce vit en lllyrie ; on la trouve également dans le Rhin et dans le Mein. Dans le Midi le galbe de ces coquilles est généralement plus écourté que dans le Nord et dans l’Est. NO FAUSE FRANÇAISE gnat, col. Coutagne]; Varennes, Bois-Vieux (Jura); l'Isère, près de Gre¬ noble (Isère); lac d’Égoule, près de Tournon (Ardèche) [Loc.]; etc. Unio orthellus, Bêrenguier. TJnio orthellus, Bêrenguier, 1882. Faune malac. du Var, p. 97. — Locard, 1882. Prodr., p. 288 et 357. Canal des Moulins de Roquebrune et les cours d’eau dépendant de l’Argens [Béringuier, Bourguignat] ; la Grande-Garonne, à Fréjus (Var) [Loc.]. Q. — Groupe de 1’ Z7. Ryckholt\i (1). Unio Ryckholti, Malzine. Unio Rychholtii, Malzine, 1867. Faune malac. Belgique , p. 32, pl. Il, fig. 1-2. (U. Rychholtii, var. cuneata, non U. cuneatus Jacquemin). — Locard, 1882. Prodr., p. 289. La Seine, àCharenton, près de Paris [Bourguignat]; la Marne, à Ch⬠lons-sur-Marne (Marne); la Marne, à Meaux, Lagnv, Chelles, etc. (Seine- et-Marne); la Saône (Côte-d’Or) ; la Loire, à Ingrande (Maine-et-Loire) ; la Loire, à Basse-Indre et à Nantes (Loire-Inférieure); la Petite-Maine à Montaigu (Vendée) [Loc.]; etc. (2). Unio potamius, Bourguignat. Unio pictorum, var. vincelus (pars), de Joannis, 1838. Et. Nayades Maine-et-Loire , pl. XII, fig. 3 (tantum). — potamius, Bourguignat, 1882. In Locard, Prodr., p. 289 et 339. Le Loir (Maine-et-Loire) [de Joannis]; l’Albane, affluent de la Bèze, près de Vonges; la B motte, près d'Auxonne (Côte-d'Or) [Bourguignat]; la Marne, à Meaux, Lagny, Chelles, etc. (Seine-et-Marne) ; la Moselle, à Metz [Loc.]; etc. (3). (1) Groupe européen des Etlipsopsisiana Bourguignat, 1881. Le type de ce groupe est VUnio ellipsopsis Bourguignat, du Portugal. (2) Le type de VU'üo Ryckholti se trouve en Belgique ; M. Bourguignat possède également celle espece de Bug en Pologne. (3) Celte espèce se retrouve également dans le Danube, à Buda-Pesth, en Hongrie, dans plusieurs lacs de la Suisse et de l'Italie (Bourg.). FAUSE FRANÇAISE 141 R. — Groupe del’CL Nicolloni (1). Unio Nicolloni, Locard. ütiio Nicolloni, Locard, 1888. Nov. sp. La Loire, aux environs de Nantes (Loire-Inférieure) [Loc]. S. — Groupe de VU. Batacus (2). Unio Carynthiacus, Ziegler. TJnio Carynthiacus, Ziegler, 1836. In Rossmâssler, Iconogr., III. p. 30, pl. XV, fig. 209. La Loire, à Roanne, Feurs, Balbigny, Villerest (Loire): la Drée, à Épinac (Saône-et-Loire) ; la Saône, à Lyon (Rhône): la Seine, à Châtillon- sur- Seine; la Brizotte, près d’Auxonne (Côte-d'Or); la Saône, à Gray (Haute-Saône) ; la Loire, près de Nantes (Loire-Inférieure) [Loc. J; etc. (3). Unio Visurgicus, Servais. Unio Visurgicus, Servain, 1888. In Bull. Soc. malac. France, V, p. 316. La Loire, à Saint-Gemmes, près d’Angers [Servain. Bourguignal] (4). Unio Besnardianus, Servais. Unio ovalis, Dupuy, 1852. Hist. rnoll., p. 637, pl. XXV, fig. 13 (non Gray) (5). — Besnardianus, Servain. 1888. In Bull. Soc. malac. France, V, p. 317 (s. descr.) (1) Groupe européen des Sperchinusiana Bourguignal. 1881. Le type de ce groupe est l’Pnio Sperchinus Tbièse, de Grèce. (î) Groupe européen des Batavusiana Bourguignal, t88t. (8) Le type de l’ Unio Carynthiacus se trouve en Carynlhie; on rencontre également celle espèce en Croatie (Bourg.). (i) Le type vit dans le Wéser à Végésack, près de Brème; dans l'Elbe on le retrouve aux environs de Steinwarder (Servain). (S) Sous le nom d 'Unio ovalis les auteurs ont décrit plusieurs formes différentes. Ainsi il est bien cerlain que VXJ. ovalis décrit et figuré par l’abbé Dupuy, n’est pas le même que VU. ovalis de Gray (I8W. In Turton, Man., 2* édit., p. 297,pl. Il, fig. 11). Il suffit de comparer les deux figurations de ces auteurs pour s’en convaincre. Dans la figuration donnée par l’abbé Dupuy, le dessinateur a indiqué, dans la région moyenne, une ombre qui peut faire croire bien à tort que la coquille est déprimée dans cette partie; cette prétendue ombre simule des flammulations vertes qui ornent parfois l’épiderme de la coquille. 142 FAUNE FRANÇAISE La Loire, à Saint-Gemmes, près d’Angers (Maine-et-Loire) [Servain, Bourguignat] ; la Loire, à Ingrandes (Maine-et-Loire); la Loire, à Basse- Indre et h Nantes (Loire-Inférieure); la Petite-Maine, près de Montaigu (Vendée) ; la Saône (Côte-d’Or) [Loc.]; etc. (1). Unio Andegavensis, Servain. Unio Andegavensis, Servain, 1882. Jn Locard, Prodr., p. 289 et 359. La Maine, à Angers (Maine-et-Loire); la Seine, auPecq (Seine-et-Oise) [Servain, Bourguignat]; etc. (2). Unio cyprinorum, Berthier. Unio cyprinorum, Berthier, 1882. In Locard, Prodr., p. 289 et 358. La Seine, à Châtou (Seine-et-Oise) [Bourguignat] ; la Marne, à Meaux, Lagny, Chelles, etc. (Seine-et-Marne) ; l’Oise, à Compïègne (Oise); la Vesle, à Reims (Marne); l’Ornain (Meuse); la Grosne, à La Ferlé et à Marnay (Saône-et-Loire) [Loc.]; etc. (3). Unio Ligericus, Bourguignat. Unio Batavus, var. ovalis , de Joannis, 1853. Nayades Maine-et-Loire, pl. X, fig. 2. — Ligericus, Bourguignat, 1881. In Locard, Prodr., p. 289 et 358. La Loire, à Saumur et à Ingrande (Maine-et-Loire) [Bourguignat]; le Loir (Maine-et-Loire) [de Joannis] ; la Loire, à Basse-Indre et à Nantes (Loire-Inférieure) [Loc.]; etc. Unio Sequanicus, Coutagne. Unio Sequanicus, Coutagne, 1882. In Locard, Prodr., p. 289 et 358. La Seine, à Paris, Chatou,Poissy, etc., (Seine et Seine-et-Oise) [Bour¬ guignat, col. Coutagne]; la Marne, à Meaux, Carnetin, Lagny, Chelles, etc. (Seine-et-Marne) ; l’Oise, à Creil et h Compiègne (Oise) ; l’Yonne, à Sens (Yonne) [Loc.]; la Seine, l'Ource, l’Aube, dans l’arrondissement de (1) Vit egalement dans le Wéser, à Végésack, prés de Brème IBourg.). (2) Les individus de celte dernière localité constituent une var. minor (Bourg.). (3) On retrouve cette espèce dans le Mein à Francfort (Bourg.). 143 FAUNE FRANÇAISE Châtillon-sur-Seinc (Côte-d’Or) [BeaudoiuJ; la Yesle, à Reims (Marne) [Loc.]; etc. (1). Unio diptychus, Surrault. Unio diptychus, Surrault, 1889. Nov. sp. La Loire, près d’ingrande (Maine-et-Loire) [Bourguignat]. Unio Matronicus, Bourguignat. Unio Matronicus, Bourguignat, 1882. In Locard, Prodr., p. 289 et 358. La Marne, à Jaulgonne (Aisne) ; la Seine, à Poissy, au Pecq, etc. (Seine- et-Oise) [Bourguignat]; la Marne, à Châlons-sur-Marne [Marne]; la Marne, à Lagny, Meaux, Chelles, etc.; le Grand-Morin, à Coulonmiiers (Seine-et- Marne); l’Oise, à Creil et à Compiègne (Oise); le Loir, à la Flèche (Sarthe); la Mayenne, à Laval (Mayenne) [Loc.] ; etc. (“2). Unio Ingrandiensis, Surrault. Unio Ingrandiensis , Surrault, 1889. Nov. sp. La Loire, à Ingrande (Maine et-Loire) [Bourguignat]. Unio Materniacus, Locard. Unio Materniacus, Locard, 1889. Nov.sp. La Marne, près Châlons-sur-Marne (Marne) ; l’Oise, à Creil et à Com¬ pïègne (Oise); la Somme, à Amiens et à Abbeville (Somme) ; la Seine, à Corbeil et à Charenton, près de Paris; Lunéville (Meurlhe); l’Ornoise (Meuse); Pontoise (Seine-et-Oise) [Loc.]; etc. Unio Financei, Locard. Unio Batavus , var. sinuatus, de Charpentier, 1837. Cat. moll. Suisse p. 24, pl. Il, lig. 21. — Financei, Locard, 1889, Nov.sp. L’Eure, près d'Évreux (Eure); la Marne, à Châlons-sur-Marne (Marne); Domsure (Jura); la Saône, à Auxonne (Côte-d’Or) [Loc.]; eic. (3). (t) Celle espèce vil également dans le Danube à Belgrade 'Bourg. ). (2) Vil également aux environs de Francfort (Servain). (3) On retrouve celle même forme en Suisse, aux environs de Tlioune, et dans le lac de Neuchâtel (de Charpentier). Soc. LlNN., T. XXXV. 12 144 FAUNE FRANÇAISE Unio arenarum, Bourguignat. Unio arenarum, Bourguignat, 1882. In Locard, Prodr., p. 289 et 358. La Seine, au Pecq, à Poissy, etc. (Seine-et-Oise) ; la Loire, à Saumur (Maine-et-Loire) [Bourguignat] ; etc. Unio Surraulti, Servain. Unio Sur raulti, Servain, 18S9. Nov. sp. La Loire près d’ingrande (Maine-et-Loire) [Bourguignat, Servain]; la Loire, à Nantes et à Basse -Indre (Loire-Inférieure) [Loc.];etc. Unio Batavellus, Letourneux. Unio Batavellus , Letourneux, 1883. In Locard, Desc. deux Nayades nouv.,in Soc. sc. nat. Rouen, XXI, p. 25. La Saône, à Vonges (Côte-d’Or); la Loire, à Saumur (Maine-et- Loire); la Loire à Nantes (Loire Inférieure) [Bourguignat]; la Bouille, près Rouen (Seine-Inférieure) ; la Marne, à Meaux et à Lagny (Seine-et- Marne); la Marne, à Châlons-sur-Marne (Marne); la Marne, à Château- Thierry (Aisne); la Rille, à Pont-Audemer ; l’Eure, près Évreux (Eure); la Vie, près Crèvecœur (Calvados) ; la Grosue, à la Ferté, Marnay, etc; la Saône, à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire); la Saône, à Saint-Ger- main-au- Mont-d’Or, Couzon, Collonges, etc. (Rhône); la Saône, à Saint- Jean -de -Losne et à Seurre (Côte-d’Or); Dotnsure (Jura); la Vienne, à Chinon (Indre-et-Loire) [Loc.]; etc. (i). Unio Batavus, Maton et Racket. Mya Batava, Maton et Racket, 1805. InTrans. Linn. Soc., VIII, p. 37. Unio Batava, de Lamarck, 1819. Anim. sans vert., VI, I. p. 78. — Batavus, Nilsson, 1822, Moll. Sueciæ., p. 122.— Drouët, 1857. Unios France, pl. V, fig. 1. — Dupuy,1852. Histmoll., pi. XXV, fig. 15. — Locard, 1882. Prodr., p. 288. Dans la plupart des rivières et des ruisseaux de la France centrale et septentrionale, la Seine, la Moselle, la Marne, la Saône, le Rhône, la Loire, etc., et leurs affluents (2). (1) On retrouve cette espèce en Hongrie, en Serbie, en Autriche, en Allemagne (Bourg.), et en Suisse (Locard). (2) Cette espece vit également en Angleterre, en Allemagne, en Suisse, etc. FAUNE FRANÇAISE 145 ünio Droueti, Dupuy. Unio Drouetii, Dupuy, 1849. Cat. extramar. Galliæ Test., n° 326. — 1852. Hist. moll , p. 639, pl. XXV, fig. 14. — Drouët, 1857. Unios France , pl. V, fig. 3. — Locard, 1882. Prodr , p. 288 Le ruisseau de l’Amance, près de Vendeuvre-sur-Barse [Bourguignai] ; canal du Château- des-Cours près Troyes [Dupuy, Drouët] (Aube). Unio Caumonti, Bourguignat. Unio Caumonti , Bourguignat, 1888. Nov. sp. La Seine, à Caumont (Eure) [Bourguignat]. Unio Seneauxi, Bourguignat. Unio pictorum, car. p, Draparnaud, an IX, Hist. moll., p. 131, pl. XI, fig. 3 (non auct.). — Seneauxi, Bourguignat, 1889. Nov. sp. La Loire, à Orléans (Loiret); la Loire, à Nanles (Loire-Inférieure); la Garonne, à Port-Sainte -Marie (Lot-et-Garonne); la Grosne, à Marnay (Saône-et-Loire) [Loc.]; etc. T. — Groupe de 1’ U. Lemotheuxi (1). Unio Lemotheuxi, Servain. Unio Lemotheuxi, Servain, 1888. Nov. sp. La Pointe, à Angers (Maine-et-Loire) [Servain, Bourguignat]; la Loire, à Nanles (Loire-Inférieure); le Reyran (Var) [Loc.]; etc. Unio exauratus, Locard. Unio exauratus, Locard, 1888. Nov. sp. La Siagne, à Cannes (Alpes-Maritimes) [Loc., col. Bourguignat]. (1) Groupe européen îles I.emolheuxiarux Bourguignat, iS8t. Entre ce groupe et celui qui précède, il existe plusieurs autres groupes qui font défaut en France (Bourg.). 146 FAUNE FRANÇAISE U. — Groupe de VU. Eattemani (I). Unio adonus, Servain. Unie adonus, Servain, 1884. Nov. sp. La Loire à Saint-Gemmes, près d’Angers (Maine-et-Loire) [Servain, Bourguignat]; la Loire à Basse Indre et à Nantes (Loire-Inférieure) (Loc.); etc. Unio Hattemani, Bourguignat. Unio Hattemani, Bourguignat, 1884. Nov. sp. La Loire, à Saint-Gemmes, pris d’Angers (Maine et-Loire) [Bour- guiguat]; la Loire, près de Saint -Gondon (Loirel)j la Loire, à Basse-Indre et à Nantes (Loire-Inférieure) [Loc.] ; etc. V. — Groupe de 1' U. ater (2). Unio ater, Nilsson. Unio ater, Nilssou, 1822. Moll. Sueciæ, p. 107. — Rossmàssler, 1 336. lconogr., III, p. 23, pl. IX, fig. 133. — Locard, 1882. Prodr., p. 284. — Batavus, var. squamosa, Brot, 1867. Etudes Nagades Léman, pl. IX, fig. 1 ('non de Charpentier). La Loire, à Balbigny (Loire) [Loc.] (3). Unio ignari, Bourguignat. Unio ater, Drouët, 1 857. Unios France, pl. IV, fig. 1 (non Nilsson). — ignari, Bourguignat, 1889. Nov. sp. Le Mandrezev, à Saulcv-siir-Meurthe (Vosges) [Drouël, Loc.]. (1) Groupe européen des Pisaniana Bourguignat, I8S6. Le type de ce groupe est l’ Unio Pisanus Uzielli, de Pise en Italie. Les principales espèces de ce groupe sont les Unio Uziellü Bourguignat, rie Rome; U. Vittorioi Bourg., de Pise ; U. œschrus Castro, du Portugal; etc. (Bourg.). (2) Groupe européen des Aleriana Bourguignat, 1881. Ce groupe comprend également les Unio Anceyi Bourg., d'Anatolie ; U Taineganus Castro, du Portugal; etc. (Courg.j. (3) Le type vit en Suède; on le trouve également en Danemark, en Allemagne, en Hongrie et en Croatie (Bourg.). FAUNE FRANÇAISE 147 Unio ignariformis, Bourguignat. Unio platyrhynchoideus, Drouét, 1857. Unios France , pl. IX, flg. 1 (non Dupuy). — ignariformis, Bourguignat, 1889. Nov. sp. Étangs le long du littoral de la Gascogne (Drouet). Unio Danemoræ, Môrch. Unio Danemoræ, Môrch, 1881. Mss. — Bourguignat, 188*2. In Locard, Prodr., p. 284 et 354. Le Mandrezey, à Saulcy-sur-Meurthe (Vosges); la Canne, à Goulnot (Nièvre); le lac d’Ondres (Basses-Pyrénées) [Loc.]; etc. (1). Unio Lambottei, Malzine. Unio Moquinianus, var., Drouët,1857. Unios France, pl. VI. fig. 3fno»i Dupuy). — Lambottei, Malzine, 1867. Faune malac. Belg., p. 33, pl. I, fig. 1-2. — Locard, 1882. Prodr., p. 285. — Baudoni, de Folin et Bérillon, 1874. In Bull. Soc. de Bayonne, p. 93, fig. 4-7 (non Kobelt, in Rosstnâssler, lconogr ., fig. 1640). Ruisseau deSalagnac, près le Grand-Bourg; la Creuse, près de Guéret (Creuse); l’Erve, à Thevallc, près de Chemeré-le-Rov (Mayenne) [Bour¬ guignat]; la Canne, à Goulnot (Nièvre); la Loire, à Bas-en-Basset (Haute- Loire); la Loire, à Balbigny et à Peurs (Loire) [Loc.]; etc. (2). Unio melantatus, Locard. Unio melantatus, Locard, 1888. Nov. sp. La Loire, à Balbigny et à Villerest (Loire) [Loc.] (3). Unio Balbignyanus, Locard. Unio Balbignyanus, Locard, 1888. Nov. sp. La Loire, à Balbigny et à Villerest (Loire); l'Ailier, à Saint-Germain - (1) Le type de celte espèce vil en Suède (Bourg.). (i) Le type de celle espèce vil en Belgique. (3) La localilé de kaltiigny nous a clé sign liée par M. Gabillot, naturaliste de Lyan. Il nous a rapporté de celte station plusieurs intéressantes espèces qui vivent ensemble dans les anfrac¬ tuosités profondes des rochers du lit de la Loire. 1-48 FAUNE FRANÇAISE des- Fossés (Allier) ; le Serain, affluent de l’Yonne (Yonne); le Mandrczey, à Saulcy-sur-Meurihe (Vosges) ; la Moselle, près de Metz; le Gouct, à Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord) [Loc.]; etc. Unio Brevierei, Bourguignat. Unio margaritifera, juv., Draparnaud, an IX. Hist. Moll,, pl. XI, fig. 8(1). — Requieni, Brevière, 1880. Cat. moll. Nièvre, p. 26 (non Mi- chaud). — Moquinianus , Brevière, 1880. Loc. cit., p. 26 (non Dupuy). — Brevierei, Bourguignat, 1882. In Locard, Prodr., p. 286 et 356. — crassulus, Drouët, 1888. In Journ. conch,, XXXVI, p. 106. — 1889. Union, bassin du Rhône, p. pl. II, fig. b. La Canne, à Saint-Saulge et à Goulnot (Nièvre) [Brevière, Bourgui- gnat] ; le Ternin, il Àutun (Saône-et-Loiie); le canal de Breiagne, à Saint-Congard (Morbihan) ; la Loire, à Roanne (Loire) [Bourguignat]; la Seine, l’Ource, l’Aube, dans l’arrondissement de Ghàtillon— sur- Seine (Côte-d’Or) [Beaudouin] ; le Serain, affluent de l’Yonne (Yonne) [Drouët] (2); Baudoncourt, près de Luxueil (Haute- Saône); la Valogne, près de Gérardmer (Vosges); Passavant (Haute-Saône); marais de Dampierre (Ain); la Loire, à Bas-en-Basset (Haute-Loire); la Mayenne, à Château-Gontier et à Laval (Mayenne); le Gouët, à Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord); le Lot, à Cahors (Lot) [Loc.]; etc. Unio scotinus, Locard. Unio scotinus, Locard, 1887. Nov. sp. Canal de la Moselle è la Saône, Selles, Passavant (Haute-Saône) [Loc.]. Unio stygnus, Locard. Unio stygnus, Locard, 1887. Nov. sp. (1) L'abbé Dupuy (Hist. moll., p. 655) croit que l’on peut rapporter celte figure de Drapar¬ naud à l 'Unio Philippei; elle nous parait plus vraisemblablement représenier l 'Unio Brevierei de M. Bourgnignat. Nous ne pouvons admettre que Mieliaud (Compl. Hist. moll., p. 114) rapproche celle même figure de son Unio elongata ; ces deux formes n'ont aucun rapport. Il en est de même de Nilsson (Moll. Suec., p. 107) qui considère celte coquille draparnaldique comme uu état jeune de son Unio ater, simplement à cause de sa coloration. (2) >1. II. Drouët donne comme iiabitat à cette espèce qu'il décrit à nouveau sous le nom -tle espèce vivrait également dans le Guadiana et ses affluents en Espagne , Orouéi). En décrivant l'CTnio Lusitanus M. Drouet indique» une forme analogue et abondante dans le lac d’Arien près de Bayonne»; or, la forme abondante du lac d’Yrieu est incontestable¬ ment l’ Unio Brindosianus. 152 FAUNE FRANÇAISE Y. — Groupe de V U. Brebissoni (i). Unio Brebissoni, Locard. Unio pictorum, var. 3, de l’Hôpital, 1859. Cat. moll. env. Caen , p. 62 (non Linné). — Brebissoni, Locard, 1889. Nov. sp. L’Orne, à Caen [de l’Hôpital] ; l’Aure supérieure, à Bayeux [Loc.] (Cal¬ vados); etc. Unio Hopitali, Locard. Unio Requieni, var, minima, de l'Hôpital, 1859. Cat. n-oll. env. Caen, p. 61 (non Drouet). — Hopitali, Locard, 18S9. Nov. sp. La Vie, à Saint Julien-le-Faucon ; l’Odon, à Mittois, près de Saint- Pierre- sur-Dive [de l’Hôpital]; l’Orne, à Fcugerolles près de Caen, et à May (Calvados) [Loc.] ; etc. Z. — Groupe de 1 * 17. amblyus (2). Unio amblyus, Castro. Unio amblyus, Castro, 1888. Nov. sp. La Loire, à Balbigny (Loire) [Loc.] (3). AA. — Groupe de 1’ U. M o q u i n i a n u s (4) . Unio Moquinianus, Dupüy. Unio Moquinianus, Dupuy, 1843. Moll. Gers, p. 80, fig. 1 (5). — 1859. Hist. Moll., pl. XXVI, fig. 18. — Locard, 1882. Prodr., P. 286. (1) Groupe européen de? Brebissoniana, Loc., 1889. (2) Groupe européen des Moveletiana, Bourguignat, 1881. Djiis ce groupe il faut placer, non seulement VUnio Moreletianus Desliaye, d'Algérie, mais encore les espèces suivanles : Unio Maritzianus Bourguignat, de Roumélie ; U. Oncomenus Castro, du Portugal; U. Ebikonicus Bourg., de Suisse; elc. (3) ( elle espèce est commune en Portugal. (4) Gr oupe européen des Moquiniana Bourguignat, 1884. A ce groupe appartiennent le? Unio Capigliolo Payraudeau et U. Cyrniacus Maltille, de Corse (Bourg.). (5) La ligure 2 donnée dans cet ouvrage, et dont le rétrécissement de la région antérieure a peut-être été exagéré, doit êlre considérée comme une variété du véritable type réprésenté dans la ligure 1. 153 FAUNE FRANÇAISE L’Arnos, l’Echez, à Vic-de-Bigorre, à Ibos (Hautes-Pyrénées) [Dupuy, BourguignatJ ; le ruisseau d’Urdache, près de Bayonne (Basses-Pyrénées) ; la Canne, à Saint-Saulge (Nièvre) [BourguignatJ; Estaing (Aveyron) [Loc.J; etc. Unio antimoquinianus, Locard. Unio antimoquinianus , Locard, 1889. Nov. sp. L’Arroz, l’Echez (Hautes-Pyrénées) [Dupuy, Bourguignat, Locard]. BB. — Groupe de \'U. Berenguieri (1). Unio Berenguieri, Bourguignat. Unio Turtoni, Dupuy, 1852. Hist. nxoll., pl. XXVIf, fig. 17 (non Payraudeau) v2). — Berenguieri, Bourguignat, 1882. In Bérenguier, Faune malac. Var, p. 100. — Locard, 1882. Prodr., p. 292. Canal des Moulins, à Roquebrune (Var) [Bourguignat, Bérenguier]; marais de la Népoule. aux environs de Grasse (Alpes Maritimes) [Dupuy]; etc. CC. — Groupe de VU. Villæ (3). Unio Villæ, Stabile. Unio Villæ, Stabile, 1871. In Villa, in Bullet. Malac. Ital., IV, p 94. — Locard, 1881. Prodr., p. 292. — Bourguignat. 1883. Unionidæ Italie, p. 32. (t) Groupe européen des Berenguieriana Bourguignat, 1884. A ce groupe il faut ajouter les espèces suivantes : Unio proechus Bourguignat, de Suisse et d’Italie; U. platyrhynchus Rossmàssler, de Carynthie; U. eumzerus Leiourneux, de Croatie; U. fisca 'lia nus Kleciak, de Dalmalie; U. Meduacensis Adami, d'Italie; U. cariopsis Bourg., de Suisse; U. eà minus Kobelt. d'Italie; U. Kleeiaki Drouèt, de Dalmalie ; etc. (Bourg.). (2) Sous le nom A' Unio Turtoni l'abbé Dupuy a confondu plusieurs formes qui n'ont aucun rapport avec le véritable U. Turtoni de Payraudeau. L'échantillon qu’il lig ;rc sous ce nnin provient des marais de la Népoule et représente \'Unio Berenguieri. La taille et le contour du dessin sont exacts, mais la figure, un peu dure de dessin, est difficile à comprendre (Bourg.). (3) Groupe européen des Viilœana Bourguignat, 1884. Dans ce groupe il convient de faire rentrer les espèces suivantes : Unio Cristo- forii Adami, d'Italie; U. peraeutus Servaiu, d'Allemagne; U. Borcherdingi Bourguignat, d'Allemagne (c'est VU. macrorhynchus Borcberding, 1888. Moll. Nord- West., p. 10, pl. IV, üg 3, non U. macrorhynchus Bourg., 1881) ; etc. (Bourg.). 154 FAUNE FRANÇAISE Le lac de la Négresse, près Bayonne (Basses- Pyrénées) [Bour guignat] (1). Unio Veillanensis, H. Blanc. Unio Veillanensis, H. Blanc, 1882. In Locard, Prodr., p. 292 et 361. — Bourguignat, 1883. Union. Italie, p. 32. Les environs de Montpellier (Hérault) [Loc.] (2). DD. — Groupe de VU. pl atyrhynchoideus (3). Unio platyrhynchoideus, Dupur. Unio platyrhynchoideus , Dupuy, 1832. Hist. moll., p. 649, pl. XXVIII, fig. 16. — Locard, 1882. Prodr., p. 297. Les élangs de Cazaux, d'Aureillan, le long du golfe de Gascogne (Landes) [Dpuuv]; le lac du Bourget (Savoie) [Bourguignat]; etc. Unio area, Held. Unio area , Held. In Chemnitz, Conch. cab., 2° édit., p. 77, pl. XX, fig. 12. — Locard, 1682. Prodr., p. 297. — pictorum, var. area, S. Clessin, 1872. InMalac. Blàtter, XIX, p. 123. — Kobelt, 1876. In Rossmàssler, Iconogr., IV, p. 61 , pl. CXV'I, fig. 1144. Le lac du Bourget (Savoie) [Bourguignat] (4). EE. — Groupe de VU. Gallicus (o). Unio Gallicus, Bourguignat. Unio Turtoni, purs auct., sed non Payraudeau. — Gallicus, Bourguignat, 1882. In Locard, Prodr., p.296 et 385. Le lac du Bourget (Savoie) [Bourguignat]; le lac d’Atmecv, près d’Annecy et deTalloire (Haute-Savoie); la Saône, à Châlon-sur-Saône, (1) Le type sc trouve en Lombardie dans les petits lacs du Milanais (Bourg t. (2) Le type vit dans le lac d’Avigliano près Turin, en Italie (Bourg.) (3) Groupe européen des Plalyrhynchoidiana Bourguignat, 1886. (4) Le type vit eu Dalmalie (IMd). (5) Groupe européen des Gallicusiana Bourguignat, 1884. FAUNE FRANÇAISE 155 Varennes-le-Grand, Tournus; la Gros ne. à la Ferlé et à Marnay (Saône- el-Loire); la Saône, à Collonges, Couzon, Neuville; elc. (Rhône); la Saône, à Heuilley-sur-Saône et à Saint-Jean-de-Losne (Côie-d'Or) ; l’Eure, près Évreux (Eure); la Petite-Maine, à Montaigu (Vendée); le Tarn, près d’Alby (Tarn) [Loc.]; etc. Unio Frayssianus, Coutagne. Unio Frayssianus, Coutagne, 1888. Nov. sp. Étang de Meyranne, près d’Arles (Bouches-du- Rhône) [col. Coutagne, Bourguignat]. Unio Meyrannicus, Bourguignat. Unio Meyrannicus, Bourguignat, 1888. Nov. sp. Étang de Meyranne près d’Arles (Bouches-du-Rhône) [Bourguignat]. Unio Ararisianus, Coutagne. Unio Ararisianus, Coutagne, 1888. Nov. sp. (1). La Saône, à Vonges (Côte-d'Or) [col. Coutagnes, Bourguignat] ; la Saône, à Lyon et au Nord de Lyon (Rhône) [Loc]; etc. FF. — Groupe de VU. Jacquemini (2). Unio Jacquemini, Dupuy. Unio arcuata , Jacquemiu, 1835. Guide voy. Arles, p. 123 (non Barncs, nec Bouchard-Chantereaux). — Jacqueminii, Dupuy, 1849. Cat. extramnr. Gall., n° 328. — 1852. Hist. moll.,p. 643, pl.XXV, fig. 17. — Jacquemini, Locard, 1882. Prodr., p. 294. Etang de Meyranne, près d’Arles (Bouches du-Rhône) [Jacquemin, Dupuy, Bourguignat], (I) L'abbé Dupuy a fait figurer (pl. XXV, fig. 171 l’ Unio arcualus de Jacquemin (non U. urcvalus île Bouchard-Chantereaux), sous le nom de r. Jacquemini et (pl. XXVII. fig. 151 un autre ü. arcualus, doi.t il a oublié de parler dans son texte. Ce dernier arcuatus, bien dilTé-ent du premier, ressemble beaucoup à PC". Ararisianus de Coutagne (Bourg. 1. (J) Groupe européen des Jacqueminiana Bourguignat, I8S4. 156 FAUNE FRANÇAISE Unio Renei, Locard. Unio Renei , Locard, 1882. Prodr.. p. 294 et 362. Dans les Landes [Loc.]. Unio fabæformis, Bourguignat. Unio fabæformis, Bourguignat, 1882. In Locard, Prodr., p. 294 et 362. Étang deMeyranne, près d’ Arles (Bouches-du Rhône) [Bourguignat] (l). GG. — Groupe de 1* U. meretricis (2) Unio meretricis, Bourguignat. Unio Requieni, Stabile, 1846. Fauna Elvetica, p. 62, fig. 76 (non Mi- chaud.) — meretricis, Bourguignat, 1882. In Locard, Prodr., p. 293 et 363* — meretrix, Bourguignat, 18S7. Unionidæ d'Italie, p. 83. Le canal du Midi, à Carcassonne (Aude) [Bourguignat]; le Rhône, à Aramon; l'Ardèche, à Aiguèse; le canal de Beaucaire (Gard) ; le Rhône, à Arles (Bouches-du-Rhône); le Rhône, aux environs d’Avignon (Vau¬ cluse); le Rhône, à Valence (Drôme); la Saône, à Lyon, Collonges, Couzon, Neuville, etc. (Rhône); la Saône, à Heuilley-sur-Saône (Côte- d'Or); la Drée, à Épinac (Saône-et-Loire); le Cosson, près de Blois (Loir rl-Cher); la Loire, à Tours (Indre-et-Loire); la Loire, à Basse-Indre et à Nantes (Loire-Inférieure); Montafroid, Brainans (Jura); l'Isère, à Pontcharra (Isère); la Marne, à Charenton (Seine) [Loc.]; etc. (3;. Unio Cafîcianus, Bourguignat. Unio Cafcianus, Bourguignat, 1883. Unionidæ d'Italie, p. 55. Le canal des Rivières (Gard) [Loc.] (4). Unio Aramonensis, Locard. Unio Aramonensis, Locard, 1889. Nov. sp. (1) Entre ce groupe et le suivant doit prendre place un groupe italien comprenant : Unio Pecchioli Bourguignat; U. Larderclianus Peccliioli; U. Moltenii Adami ; U. Umbricus Adami ; U. Monlerosatoi Bourg.; U. Aradasi Bourg.; U. Gargottæ Philippi; etc. (Bourg.). (2) Groupe européen des Meretricisiana Bourguignat, 1888. Dans ce meme groupe sont les Unio d'Anconx Bourguignat, d'Italie: U. pntleus Parreys, de Dalmatie; U. subpalleus Thiesse, de Grèce; etc. (Bourg.). (3) Le type se trouve dans PArno, à Florence et à Pise (Bourg.). (4) Le type provient de l’Anapo près de Syracuse, en Sicile (Bourg.). 157 FAUNE FRANÇAISE Le Rhône, à Aramon (Gard); le Rhùac, aux environs d Avignon (Vau¬ cluse) [Loc.]. Unio Vardonicus, Locard. Unio Vardonicus, Locard. 1889. Xov. sp. Le Gard, à son embouchure; le canal de Beaucaire ; le Rhône, entre Villeneuve et Beaueaire (Gard) ; le Rhône, à Avignon (Vaucluse); la Saône, à Lyon (Rhône) [Loc.]; etc. HH. — Groupe de VU. Requieni (1). Unio Salmurensis, Servain. Unio pictorum, car. y, Draparnaud, an IX. Hist. moll., p. 131, pl. XI, fig. A. — Salmurensis , Servain, 1888. Xov. sp. La Loire, à Saumur (Maine-et-Loire) [Servain, Bourguignat] ; la Loire, à Orléans (Loirci); la Loire, près de Nantes (Loire- Inférieure); la Saône, à Saint-Germain au-Mont-d'Or et à Collonges (Rhône); l'Ouvez (Ardè¬ che); la Meurthe-et-Moselle [Loc.]: etc. Unio Requieni, Michaud. Unio Requieni , Michaud, 1831. Compl. Hist. moll., p. 106, pl. XVI, fig. 24 — Dupuy, 1825. Hist. moll., pl. XXV, fig. 18 (2) — Locard, 1882. Prodr., p. 295. Canal de Bouc à Arles; le Rhône, à Arles (Bouches-du-Rhône) [Michaud, Bourguignat]; le Rhône, à Aramon, (Gard) (3); le Rhône, à Avignon (Vaucluse); le Rhône, à Valence (Drôme) [Loc.]; etc. Unio hydrelus, Locard. Unio pictorum, Draparnaud, an IX. Hist. moll., pl. XI, fig. 1-2. — hydrelus, Locard, 1848. Not. sp. Bois-Vieux, Varennes, Brainans (Jura); la Losse (Gers); Espalion (1) Groupe européen des Requieniana Bourguignat, 188^. (2) * L'Unio Requieni de Dupuy (p!. XXV, fig. 18) est, pour moi, un Requieni plus typique que celui de Micbaud, dont Terver a trop accen'ué les caractères et trop raidi la nuance. » Bourg., in Litt.). (J) Var. elongaia, Loc. 1 58 FAUNE FRANÇAISE (Aveyron); le lac d’Aurillac (Landes); l’Orne, à Allemagne (Calvados) [Loc.J ; etc. (1). If . — Groupe de VU. Saint - Sim onian us (2). Unio Condatinus, Letourneux. Unio Condatinus , Letourneux, 1882. In Locard, Prodr., p. 287 et 356, Le canal de Rennes, à Rennes (Ille-el-Vilaine); la Seine, au Pecq (Seine- et-Oise) [Bourguignat] ; la Maine, à Cholct (Maine-et-Loire); l'Yon, à la Roche-sur-Yon (Vendée); la Saône, ti Chalon-sur-Saône et à Varennes ; la Grosne, à Marnay (Saône-et- Loire); Estaing (Aveyron) [Loc.J; ‘etc. Unio Saint-Simonianus, P. Fagot. Unio Saint-Simonianus , P. Fagot, 1882. In Locard, Prodr., p. 287 et357. Le canal du Midi, à Villefranche-Lauraguais (Haute-Garonne) ; l’Yon, à la Roche-sur-Yon (Vendée) ; la Maine, à Cholet, près d’Angers (Maine- et-Loire) [Bourguignat]; etc. Unio Lesumicus, Bourguignat. Unio rostratus , Michaud, 1831. Compl. Hist. moll., pl. XVI, fig. 25 (non de Lamarck). — Lesumicus, Bourguignat, 1882. Nov. sp. (3). Le Rhône, à Lyon [Michaud] ; fossés du fort de la Vitriolerie, à Lyon (Rhône); la Grosne, à Marney (Saône-et-Loire) [Loc.J ; etc. Unio gobionum, Bourguignat. Unio gobionum, Bourguignat, 1882. In Locard, Prodr., p. 296 et 36i. Le canal du Midi, à Villefranche-Lauraguais (Haute-Garonne) [Bour¬ guignat]; étang de Grandlieu (Loire-Inférieure) [Servain]; eic. (t) Nous avons reçu cette forme du département de Meurthe-et-Moselle, sans autre indica¬ tion de localité. (2) Groupe européen des Saint-Simoniana Bourguignat, 1882. Entre ce groupe et le précédent prennent place plusieurs groupes d'Espagne et d’Italie qui, jusqu'à présent du moins, ne paraissent pas représentés en France. Il faut également rapporter à ce groupe les espèces suivantes: Unio eucaltistus Bourgui¬ gnat, du Danube, à Belgrade ; U. œthryus Bourg., de Carynlhie; U. chlorellus Castro, du Portugal ; etc. (Bourg.). (3) Le type vit dans le Lesum à Vegesack, près de Brcme, en Allemagne (Bourg.). FAUNE FRANÇAISE O 159 JJ- — Groupe de l 'U. Marne (1). Unio Mariæ, F. Pacome. Unio Mariæ, F. Pacôme, 1888. Nov. sp. La Senence et la Reconce, à Charolles (Saône-et-Loire) [F. Pacôme, Bourguignat]. Unio Caroliensis, F. Pacome. Unio Caroliensis, F. Pacôme, 1888. Nov. sp. La Senence et la Reconce, à Charolles (Saône-et-Loire) [F. Pacôme, Bourguignat]. Unio Passavanti, Bourguignat. Unio Passavanti, Bourguignat, 1888. Nov. sp. Passavant (Haute-Saône) [Bourguignat]. KK. — Groupe de VU.porn æ (*2). Unio Gestroianus, Bourguignat. Unio Gestroianus, Bourguignat, 1882. In I.ocard. Prodr., p. 29 à et 3ûi>. — Bourguignat, 1883. Unionidæ d’Italie, p. 51. Les canaux des environs de Troyes (Aubp) [Bourguignat); la Saône, à Asnières, Mâcon, Tournas, Varenncs-le-Grand, Châlor.-sur-Saône; la Grosne, à la Férié et à Marnay (Saône-et-Loire); la Yesle (Ain); la Tille; l’Armançon.à Montbart ; la Br dans les affluents de la Saône, de la Seine, l'Hérault, le lac du Bourget, etc. » L 'auteur ajoute : « C’est un spécimen arqué de cette espèce, abondamment répandue dans les bassins du Rhône cl de la Saône, que nous avons ligure dans nos Unios de la France, planche 6, figure I sous le nom inexact d’U. Turtoni ». Nous ne saurions partager la manière de voir de U. Drouet au sujet de cette figuration ; d'après des échantillons étiquetés de la main même de M. Drouet, son Unio plebeius ni absolument aucun rapport avec son prétendu Unio Turtoni; l'identification avec T Unio falsus ne peut laisser subsister le moindre doute ; quant à VUnio Turtoni des Unios de la France, il ne peut être identifié ni même rappro¬ ché du type de Payraudeau, mais en outre, par son profil, par le mode de bombement de ses valves il se rapproche beaucoup plus d'un var. minor de l' Unio Ardusianus deRcyniès, que de toute autre coquille. (i) Celte localité, où vivait jadis le type, est actuellement détruite (Bourg.). U>2 FAUNE FRANÇAISE à Rouen (Seine-Inférieure); la Seine, à Vernon (Eure); l’Albane, la Bri- sotte, la Tille (Côte-d’Or); Saint-Simon, près de Toulouse; le Canal du Midi, à Villefranche-Lauraguais (Haute-Garonne); le Tech, près de Per¬ pignan (Pyrénées-Orientales) ; la Pointe, près d’Angers (Maine- et-Loire); le lac du Bourget (Savoie) [Bourgnignat] ; la Loire, à Ingrandes (Maine-et- Loire); la Loire, à Basse-Indre et A Nantes (Loire-Inférieure) ; le canal de Givors, à Givors (Rhône); l’Isère, près de Grenoble; le Rhône, près de Vienne (Isère) ; la Saône, à Mâcon, Tournus, Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire); Pentoise (Jura); la Loire, à Roanne et à Villerest (Loire); la Loire, à Tours (Indre-et-Loire) ; la Loire, près de Nantes (Loire-Inférieure); Biarritz (Basses -Pyrénées); la Fère (Aisne); Dinan (Côtes du -Nord); Port-Sainte-Maric (Lot-et-Garonne); Lecloure (Gers) [Loc.] ; etc. (1). Unio Padanus, H. Blanc. Unio Padanus, H. Blanc, 1 883. In Bourguignat, Unionidæ d'Italie, p. 57. Le canal du Midi, à Carcassonne (Aude) [Bourguignat] (2). Unio strigatus, Servain. XJnio strigatus, Servain, 1886. In Bull. Soc. malac. Franç., IV, p. 257. Étang de Granlieu (Loire-Inférieure) [Servain, Bourguignat]. Unio fascellinus, Servain. Unio fascellinus, Servain, 1882. In Locard, Prodr., p. 295 et 364. — Requieni, typus, Drouet, 1857. Unios France, pi. VII, lig. 1 (3). L'Avevron, près de Rodez (Aveyron) [Bourguignat]; fossés des forts de la rive gauche du Rhône, à Lyon; la Saône, ù Couzon, Fontaines-sur- Saône, Saint-Germain-au-Mont-d’Or, etc. (Rhône); la Saône, â Mâcon et à Chalon-sur-Saône ; la Grosne, à la Ferlé et à Marnay (Saône-et- Loire); l’Albane, la Brizotte, la Tille (Côte-d’Or); l’étang de Veaux (Nièvre); Villeneuve (Jura) [Loc.]; l’Ailier, près de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) [Drouet, Loc.]; la Loire, à Basse-Indre (Loire— Infé— (1) Celle espèce vit e galement en Italie dans les lacs de Garde, de Cômc, dans la province de Mantoue, dans le Pô à Turin et en Suisse (Bourg ). (2) l.c type se trouve dans le Pô à Turin (Bourg.) (a) Celle forme représente une var. major de I Unio fascellinus (Bourg), 163 FAUNE FRANÇAISE rieure); les environs de Cherbourg (Manche); l’Orne, près d’Allemagne (Calvados) [Loc.]; etc. Unio Jourdheuili, Rat. Unio Jourdheuili , Ray, 1882. In Locard, Prodr . , p. 296 et 364. La Seine, àCroncels-Troyes (Aube); le canal du Midi, à Villefranche- Lauraguais (Haute-Garonne) [Bourguignat] ; l’étang de Veaux (Nièvre); l’Isère, près de Grenoble (Isère); canal de Givors, à Givors (Rhône) [Loc.]; etc. (1). NN. — Groupe de VU. Joannisi (2). Unio Joannisi, Bourguignat. Unio pictorum, var. compressus, de Joannis, 1838. Nayades Maine- et-Loire, p. 33, pl. XII, fig. 7. — Joannisi, Bourguignat, 1882. In Locard, Prodr., p. 296. Le canal de Bouc à Arles (Bouches-du-Rhône); la Seine, au-dessous de Paris, au Pecq, etc. (Seine-et-Oise) [Bourguignat] ; la Loire, l’Au- thion et l’Oudon (Maine-et-Loire) [de Joannis]; la Crosne, à La Ferté et à Marnay; la Saône, il Tournus (Saône-et-Loire); la Saône, à Neuville, Saint-Germain-au-Mont-d'Ur, etc. (Rhône) [Loc.]; etc. Unio cancrorum, Bourguignat. Unio pictorum, Dupuy, 1832. Hist. moll., pl. XXVI, fig. 20 (3). — cancrorum, Rourguignat. 1882. In Locard. Prodr., p. 296 et 363. La Seine, au Pccq, à Pobsv (Seine-et-Oise); Juigné-sur-Loire (Maine-et-Loire); le Tri (foire, à Rozièrcs, près de Troyes (Aube) [Bour¬ guignat]; la Saône, à Heuilley-sur-Saône et à Saint-Jean -de-Losne (Côte-d’Or); la Loire, à Roanne et ô Villerest (Loire); le canal du Niver¬ nais, à Bizolles (Nièvre); la Loire, à Orléans (Loiret); la Loire, à Basse- Indre et à Nantes (Loire-Inférieure); la Sèvre-Nantaise, près de Mon- taigu (Vendée); le Rhône, au nord d'Avignon (Vaucluse); le Rhône, à Aramon (Gard) [Loc.]; etc. (4). (t) Celle espèce se trouve aussi aux environs de Francforl (Servait]). (î) Groupe européen des Joannisiana Bourguignat, 1884. (3) L' Unio pictorum de l'alibê Dupuy représente une furme allongée de PC/ii'o cancrorum ■ (Bourg.). (4) Cette espèce vit également en Portugal, en Allemagne el en Bulgarie (Bourg.). faune française IG4 00. — Croupe de 1’ U. Œsiacus (1). Unio Œsiacus, Locard. Unio Œsiacus, Locard, 1889. Nov. sp. L'Oise, à Pontoise (Seine-et-Oise) ; la Marne, à Lagny et à Meaux (Seine-et-Marne) [Loc.]; etc. PP. — Groupe de 1' U. Rousi, Dupuy (2). Unio Rousi, Dupuy. Unio Rousii, Dupuy, 1849. Cat. extramar. Galliæ, n 340. — Dupuy, 1832. Ilist. moll., p. 633, pl. XXVIII, fig. 18. — Requieni , Gassies, 1849. Moll. Amenais, p. 193, pl. I, fig. 3-G (non Michaud). L’Auroue (Gers) [Dupuv]; la Garonne, à Agen (Lot-et-Garonne) [Gassies] (3). Unio Perroudi, Locard. Unio Perroudi, Locard, 1888. Nov. sp. Les fossés du fort de la Vitriolerie, à Lyon (Rhône); le Rhône, au Pont de CorJon; le Rhône au sud de Vienne (Isère) ; le Rhône, à Valence (Drôme); canal de Beaucaire (Bouches-du Rhône); la Saône, h Auxonne (Côte-d’Or); la pièce d’eau du Moulin-Blanc, à Saint-Zacharie (Var) [Loc.]; etc. (4). Unio cristulatus, Drouet. Unio cristulatus , Drouët, 1889. Union, bass. Rhône, p. 41, pl. I, fig. 1. Rivière de Lamalou, près Saint-Manin-de- Londres (Hérault) [Drouët]. (t) Groupe européen des Desfontainiana Bourguignal, 1884, Le type de ce groupe est l 'Unio Desfonlainianus Bourg., d'Algérie et d’Espagne (Bourg.). (2) Groupe européen des Courquiniana Bourguignal, 1884. Le type de ce groupe est l 'Unio Courquinianus Bourg., d’Espagne. (3) M. H. Drouët (1889. Union, bass. Rhône, p. 29) signale cette espèce dans plusieurs stations du bassin du Rhône; nous ne l’y avons jamais ohseivé. (4) Les échantillons de celle localité consliluent une var. major. >1, U. Drouët (L,oc. cit.' en fait des U nio Requieni ! FAUSE FRANÇAISE 1K5 QQ. — Groupe de 1* U. campylus (1). Unio campylus, Bourguignat. Unio campylus, Bourguignat, 1888. Nov. sp. La Loire, à Saint- Gemmes, près d’Angers (Maine-et-Loire); la Loire, à Ancenis [Bourguignat], à Basse Indre et à Nantes (Loire-Inférieure); la Sèvre-Nantaise, près Mortagne (Vendée); la Vienne, près Châtelle- rault (Vienne) [Loc.]; l’Arconce, à Charolles (Saône-et-Loire) [Bour¬ guignat] ; etc. Unio arcuatulus, Bourguignat. Unio arcuatulus , Bourguignat, 1888. Nov. sp. La Seine, à Poissy (Seine -et-Oise); la Poissonnière, près d’Angers (Maine-et-Loire) [Bourguignat]; etc. Unio Sousanus, Castro. Unio Requieni, var. arcuata, Drouët, 1857. Unios France , pl. VII, fig. 3 (non MichauJ). — Requieni, var . arcuatus, de Joannis, 1 838. Noyades Maine-et- Loire , p. 31, pl. XI, fig. 2 (non Michaud). — Sousanus, Castro, 1884. Nov. sp. La Vacherie, h Troyes (Aube) [Drouët]; la Sarthe [de Joannis, Bour¬ guignat]; l'Arconce, à Marolles [Bourg.]; la Saône, à Chalon-sur-Saône ; la Grosne, à Marnay (Saône-et-Loire); la Saône, à Gray (Haute-Saône) ; Varennes (Jura); la Loire, près de Nantes (Loire-Inférieure); le Rhône, près de Valence (Drôme) [Loc.]; etc. (2). RR. — Groupe de VU. vinceleus (3) Unio vinceleus, de Joannis. Unio pictorum, var. vinceleus, de Joannis, 1838. Nayades Maine-et- Loire, p. 34, pl. XII. fig. 4. (1) Groupe européen des Cyrtusiana Bourguignat, (88t. I.e type de ce groupe est VUnio Cyrtus Castro, du Tage. à Santarem. Enlre ce groupe et le precedent se placent deux groupes d'espèces nombreuses d'Espagne, de Portugal et d'Algérie. — A ce même groupe appartiennent les U. Cyrtus, V. novus, etc, de M. Castro, du Portugal (Bourg.). (2) Celle espèce vit egalement en Portugal et dans le nord de l’Espagne (Bourg.). 1 3i Groupe européen des Vinceleuùana Bourguignat, 1884. Ace groupe appartient VUnio Scularicus Bourg., de Scuta ri (Bourg.). 166 faune française Unio vinceleus Bourguignat, 1882. In Locard, Prodr., p, 298. — occidaneus, Drouët, 1888. In Journ. conch., XXXVI, p. 104. — 1889. Union, bass. Rhône, p. 30 (pars) (1). La Loire et la Verzée [de Joarmis] ; Juigné-sur-Loire [Bourguignat] (Maine- et Loire]; canal de Mons à Condé (Nord); la Loire, à Saint- Gondon (Loiret); la Loire, à Nantes (Loire-Inférieure) ; la Vienne, à Châtellerault (Vienne) ; la Grosne, à Marnay (Saône-et-Loire) ; la Saône, à Collonges, Couzon, Neuville-sur Saône, etc. (llhône) [Loc.]; le Doubs, Longepierre (Doubs) [Drouët]; etc. (2). Unio Euthymeanus, Locard. Unio Euthymeanus, Locard, 1888. Mss. La Saône, au nord de Lyon, à Collonges, Couzon, Neuville-sur- Saône, Saint-Germain-nu Mont-d’Or (Rhône) [Loc.]. Unio tumens, de Joannis. Unio pictorum, var. tumens, de Joannis, 1838. Nayades Maine-et- Loire, p. 33, pl. XII, fig. 6. — tumens, Bourguignat, 1882. In Locard, Prodr., p. 298. La Seine, au Pecq, à Poissy, etc. (Seine-et-Oise) ; la Loire, au pont de Cé, près d’Angers (Maine-et-Loire) [Bourguignat]; la Loire, ù Saint- Gondon (Loiret) ; la Loire, à Tours (Indre-et-Loire) ; l’Eure, à Chartres (Eure et-Loir); la Loire, à Ancenis, à Rasse-Iudre et à Nantes (Loire- Inférieure); la Vienne, à Limoges (Haute -Vienne); la Sèvre-Nan- taise, à Mortagne (Vendée); la Loire, à Roanne et à Villerest (Loire) [Loc.]; etc. (1) D'après M. H. Drouët, VUnio occidaneus aurait ctë figuré par Draparnaud (Hist. Moll. pl. XI, fig. 4) sous le nom d 'Unio pictorum et par Gassies (Moll. Agenais, pl. I, Dg. 5-6) sous celui d'Unio Requieni. Il suffit de comparer ces deux figurations pour voir qu'elles appartiennent évidemment à deux espèces différentes; la première est VUnio Salmurensis Servain, du groupe de VU. Requieni (vide ante, p 51); la seconde représente une var. minor de VU. Rouai (vide ante, p. 58) - Un échantillon du Doubs à Longepierre déterminé par M H. Drouët sous le nom d 'U occidaneus n’est autre chose quel’irnio vinceleus. (2) M H. Drouët, signale son Unio occidaneus dans « le Rhône, la Saône, le Doubs, les bassins de la Garonne et de la Loire ». Nous n'avons constaté ces assertions que dans les localités que nous avons indiquées. FAUNE FRANÇAISE 1 67 SS. — Groupe de l’ 17. IIo landrei (1). Unio Pinciacus, Bourguignat. Unio Pinciacus, Bourguignat, 1882. In Locard, Prodr., p. 292 et 362. La Seine, à Bougival, Poissv, etc., près de Paris (Seine et Seine- et- Oise) [Bourguignat]. Unio torsatellus, Bertiiier. Unio torsatellus, Berthier, 1882. In Locard, Prodr., p. 292 et 363. La Seine, au Peeq (Seine-et-Oise) [Bourguignat]. Unio Dollfusianus, Bourguignat. Unio Dollfusianus, Bourguignat, 1882. In Locard, Prodr., p. 299 et 366. La Seine, au-dessus de Paris, Carrières, Saint-Denis, Chatou, etc. (Seine et Seine-el-Oise) [Bourguignat]; l'Oise, à Creil (Oise); la Drée à Kpinac (Saône-et-Loire) |Loc.]; etc. Unio Hollandrei, de Saulcy. Unio Holandrei, de Saulcy, 1882. In Locard, Prodr., p, 299 et 366. La Moselle, à Metz; la Seine, à Bourgival. Chatou, etc. (Seine-et- Oise) ; Juigné-sur-Loire (Maine-et-Loire) [Bourguignat] ; la Marne, à Lagnyet à Moaux (Seine-et- Marne) [Loc.]; etc. Unio Ardusianus, de Reynies. Unio Ardusianus, de Reyniès, 1843. Lettre à Moquin- Tandon, p. 3, pl. I, fig. 7-8. — Dupuy, 1832. Hist moll., p. 653, pl. XXVIII, fig. 17. — Locard, 1882. Prodr., p. 293. — Turtonii, Drouët, 1837. Unios France, pl. VI, fig. 1 (car minor, non Payraudeau). L’ Ardus, près de Montauban (Aveyron) [de Reyniès]; Lectoure (Gers); le Serain, affluent de l’Yonne, ô Ruffey (Côte-d’Or); la Seine, à Troyes (Aube) [Bourguignat]; la Loire, h Balbignv (Loire) [Loc.]; etc. (I) Groupe européen des Holandriana Bourguignat, 188i. A ce groupe il faut joindre les espèces suivantes : Unio Stephaninii Adami, de Dalmatie : U. Hagenmutleri Bourguignat, d'Algérie ; etc. 168 FAUNE FRANÇAISE Unio Lugdunicus, Coutagne. Unio Lugdunicus, Coutagne, 1883. Nov. sp. Les fossés du fort de la Vitriolerie, à Lyon [Bourguignat, col. Cou¬ tagne] ; le Rhône, au confluert de la Saône (Rhône); le Rhône, à Valence (Drôme); la Saône, à Tournus et à Varennes-le -Grand (Saône- et-Loire) [Loc.]; etc. Unio Oberthurianus, Bourguignat. Unio Oberthurianus , Bourguignat, 1883. Nov. sp. Canal de Bretagne, à Saint-Congard (Morbihan) [Bourguignat]. TT. — Groupe del’î/. asttcws(l). Unio mucidulus, Bourguignat. Unio mucidulus, Bourguignat, 1882. In Locard, Prodr., p. 298 et 36ô. La Seine, à Châtou, Port-Marly, le Pecq, Poissy, etc. (Seine-et-Oise) [Bourguignat]; la Marne, à Châlons-sur-Marne (Marne); la Grosne, à La Ferté et à Marnay; la Saône, à Tournus (Saône-et-Loire); la Saône, au nord de Lyon, à Couzon, Saiut-Germain-au-Mont-d'Or, etc.; le lac du parc de la Tète-d'Or, à Lyon (Rhône); le Rhône, à Valence (Drôme); la Loire, à Nevers (Nièvre) ; le Cosson, près de Blois (Loir-et-Cher); la Thoue (Deux-Sèvres); la Loire, à Basse-Indre et â Nantes [Loc.]; étang de Grandlieu (Loire- Inférieure) [Servain]; etc. (2). Unio mucidulinus, Locard. Unio mucidulinus, Locard, 1889. Mss. Varennes, Vers (Jura); la Saône, à Auxonne (Côte-d’Or) [Loc.]; etc. Unio asticus, Servain. Unio asticus, Servain, 1887. In Bull. Soc. malac. France, IV, p. 259. Étang de Grandlieu (Loire-Inférieure) [Servain, Bourguignat]. (1) Groupe européen îles A slicutiona Bourguignat, 1887. L’Uuio Hammonu Servain, de l’Elbe, à Hambourg, appartient à ce groupe (Bourg.). (2) L'Unio mucidulus vit également en Allemagne, notamment à Bolbenbourg (Servain,). FAUNE FRANÇAISE 169 Unio eutrapelus, Servain. Unio eutrapel us, Serval n, 1887. In Bull. Soc. malac. France, IV, p. 260. Étang de Grandlieu, vers l'embouchure de la Boulogne (Loire-Infé¬ rieure) [Servain, Bourguignat] . UU. — Groupe de 1* 17. Æ gericus (1). Unio Ægericus, Locard. Unio Ægericus, Locard, 1888. Nov. sp. La Baise, à Valence (Gers) [Loc.]. VV. — Groupe de VU. J ousseaumei (2). Unio Jousseaumei, Bourguignat. Unio Jousseaumei, Bourguignat, 1882. In Locard, Prodr., p. 294 et 369. La Seine, au Pecq (Seine-et Oise); la Saône, à Saint-Germain-au - Mont d’Or [Bourguignat]; à Coilonges. Couzon. Neuville, etc. (Rhône); la Saône, à Auxonne (Côte-d’Or); l’Ouveze, près de Privas (Ardèche) [Loc.]; etc. Unio atharsus, Bourguignat. Unio atharsus, Bourguignat, 1880. Mss. Varennes (Jura) [Bourguignat. Loc.] (3). XX. — Groupe de 1’ 17. Deshayesi (4). Unio Deshayesi, Michaud. Unio Deshayesi, Michaud, 1832. Compl. Hist. moll., p. 107, pl. XVI, 11) Groupe européen des Ægericiana Locard, 1888. (2) Groupe européen des Jousseaumeana Bourguignat, 1884. A ce groupe appartiennent les formes suivantes : U. Ravoitini Dcsliaye-, d'Algc'rie; V. Ambrosianus Adami, d’Italie; etc. Entre ce groupe et le suivant se place le groupe de l'Lrnù> microdactylus Fagol, de la péninsule Hispanique. (3; Le lype vil en Espagne et en Algérie (Bourg.) (4) Groupe européen dss Granigeriana Bourguignat, 1884. Ce groupe a pour type Vünio graniger Ziegler, de Carniole, Croatie, Suisse, Lombardie, etc.; il renferme egalement l'Lr acteghilus Bourg., de Suisse. 170 FAUNE FRANÇAISE lig. 20. — Rossniiissler, 1836. Iconogr III, p. 23, pl. XII, fig. 197. — Locard, 1882. Prodr., p. 297. Quimper (Finistère) [Michaud] (1). YY. — Groupe de l’I J. Danielis (2). Unio Danielis, Gassies. Unio Danielis, Gassies, 1867. In Actes Soc. Lin. Bordeaux, XXV, p. 132, pl. I, fig. 8. - Locard, 1882. Prodr., p. 293. Étang de l’Église— Vieille, près de la Porge, au-dessus du bassin d’Ar- cacho î (Gironde) [Gassies, Bourguignat], Unio Corbini, Bourguignat. Unio longirostris, pars, de Joannis, 1868. Naijades Maine-et-Loire, p. 34 (non Ziegler). — Danielis , pars, Gassies, 1867. In Actes Soc. Lin. Bordeaux > XXV, p. 132. — Beguienii, Dupuy, 1878. InJourn. conch., XXV, p. \S(n. Michaud). — Corbini, Bourguignat, 1882. In Locard, Prodr., p. 292 et 362. Les eaux thermales de Barbotan (Gers), [Dupuy, Bourguignat]; étang de l’Église-Vieille, au-dessus du bassin d'Arcachon (Gironde) [Bourgui¬ gnat] ; etc. Unio Michaudianus, des Moulins. Unio Michaudiana, des Moulins, 1833- In Ad. Soc. Lin. Bordeaux, XI, p. 27, pl. I, fig. 1-4. — tumidus,var. Michaudianus, Moqttin -Tandon, 1 855. Hist. moll., II, p. 577. Étang de la commune de Veid.n, dans l'arrondissement de Bergerac (Dordogne) [Des Moulins, Dupuy, Moquin-Tandon] (3). (t) Vraisemblablement de l’OJetta, la seule rivière du pays. — Cette espèce se trouve également en Danemark (Bourg.). (2) Groupe européen des Hispaniana Bourguignat, 1884. Le type de ce groupe est l 'Unio Hispanus Graêls, d’Espagne. A ce même groupe il faut rattacher le superbe Unio hyperephanus Castro, du Portugal (Bourg.). (3 1 C’est avec un point de doute que nous inscrivons ici cette grande et belle espèce décrite et figurée par des Moulins d'après un individu unique; nous ne connaissons ce typé que d’après sa description et sa figuration ; il est vrai de dire que quelques années avant la publication de des Moulins oii avait pêché un très grand nombre de sujets dans le même étang, il serait donc intéressant de faire de nouvelles recherches à ce sujet. FAUNE FRANÇAISE 171 Unio Triffoiricus, Bourguignat. Unio Triffoiricus, Bourguignat, 1883. In Schroeder, Bull. Soc. malac. France, II, p. 229. Le Triffoire, à Rosières, près de Troyes (Aube) [Bourguignat] ; le Menthon(Ain); la Saône, à Saint-Germain -au-Mont-d’Or, àNeuville,etc., (Rhône); la Brizotte, la Tille, près d’Auxonne (Côte-d’Or); la Grosne, à Marnay (Saône-et-Loire); Varennes (Jura); le Rhône, à Avignon (Vaucluse); le Rhône, à Beaucaire (Gard); la Loire, à Basse-Indre (Loire-Inférieure) [Loc.]; etc. (1). & Unio Fagoti, Bourguignat. Unio Fagoti, Bourguignat, 1882. In Locard, Prodr ., p. 296 et 362. Le lac d'Yrieu (Landes) [Bourguignat] (2). Unio subhispanus, Castro. Unio subhispanus, Castro, 1888. Nov. sp. La Loire, à Saint-Gemmes, près Angers (Maine-et-Loire); la Saône, à Collonges, Couzon, Neuville, etc. (Rhône) [Loc.]; etc. (3). Unio Royanus, Locard. Unio Royanus , Locard, 1888. Nov. sp. Les fossés du fort de la Vitriolerie, à Lyon (Rh6:ie); Pentoise (Jura) ; la Marne, à Châlons (Marne) [Loc.]; etc. ZZ. — Groupe de 1* 17. rostratus (4). Unio rostratus, de Lamarck. Unio rostrata, de Lamarck, 1819. Anim. sans vert., VI, I, p. 77. (t) C’est par erreur que M. Sehroeder a dit que cetle espèce était I*l7nto pictorum figuré par SI. H Drouet (Unios France , pl. VIII), la forme ainsi représentée est l’ Unio rostratus de I.aniarck. (2) On retrouve également cette espèce en Portugal, dans le Sado (Bourg.). ;3) Le type vit en Portugal. (i) Groupe européen des Rostratiana Bourguignat, 1882. Il faut rattacher à ce groupe les formes suivantes : Unio calliodon Galland, de Bulgarie ; U. Balatonicus Servain, de Hongrie; U. subbalatonicus Bourg., de l'Allemagne du Nord; U. pedemontanus Bourg., d’Italie; U. Ascanius Galland, d'Anatolie; U. rhychelinus Letour- neux, de Bulgarie, Croatie, Italie, etc.; U. acramblyus Bourg., d'Autriche, etc. (Bourg.). 172 FAUSSE Fil ANE AISE Unio piclortim, Kossmüssler, 1830. Iconoyr., VII, p. 23, pl. XIII, fig. 196. — Drouët, 1857. Unios France , pl. VIII. — rostratus, Bourguignat, 1882. In Locard, Prodr., p. 297. La Seine, au Pecq, à Poissv, etc. (Seine et Seine-el-Oise); la Seine, à Rouen (Seine-Inférieure); le canal du Rhône au Rhin, près Mulhouse [Bourguignat]; l’Escaut, à Valenciennes (Nord) [Drouëi] ; le canal de Mons, à Condé (Nord); la Somme, à Abbeville (Somme); la Rille, à Ponl- Audemer; la Seine, à Yernon et aux Andelys (Eure); l'Orne, à Caen (Calvados); la Saône, à Auxonne, la Tille, la Brizoïte (Côte-d’Or) ; la Saôn ■, à Gray (Haute-Saône); la Saône, à Chalon-sur-Saône, Tournus, Mâcon (Saône et- Loire) ; Saint-Laurent d’Ain, la Veyle (Ain) ; laSaône> à Saint- Germain -au Monl-d'Or, Couzon, Collonges, etc.; les fossés des forts de la rive gauche du Rhône, à Lyon; le Rhône, à Irigny, Ver- naison, etc.; le canal de Givors, àGivors (Rhône); le Rhône, au Pont de- Cordon (Isère); le Rhône, à Sarras et à Tournon ; l’Ouvèze, près de Privas (Ardèche); le Rhône, près de Valence (Orôiue); le Rhône, à Avignon (Vaucluse); le Rhône, à Arles et à Tarascon (Bouches-du- Rhône) ; le lac de la Négresse (Basses-Pyrénées) [Loc.]; etc. (1) Unio macropisthus, Bourguigmat. TJnio pictorum, car. , Rossmâ/. elongata : par sa région postérieure plus haute, plus longue et plus ventrue; par le bord supérieur plus droit et plus allongé; par le bord inférieur plus arrondi et à peine sinué; par sa dent cardinale plus petite et non crénelée, etc.; son rostre est obtus et retroussé en sens inverse de celui du M. Michaudi. La figure donnée par Terver est très exacte. 5° Margaritana Pyrenaica Bourguignat. — Espèce pyrénéenne nou¬ velle, dont nous donnons la description ci après, et qui est caractérisée par un galbe subtrigone, avec la région postérieure bien plus déve¬ loppée en hauteur que la région antérieure, et terminée par un rostre tout à fait basal. FAUNE FRANÇAISE 181 6° Ma rgaritana brunnea Bonhomme. — Enfin nous rétablirons le Mar¬ garita n a brunnea de Bonhomme, comme bonne espèce de taille assez petite et d’un faciès intermédiaire entre le M. elongata et le 3/. Roissyi, caractérisé par son galbe beaucoup plus arqué, avec le bord inférieur fortement sinueux, et les régions postérieure et antérieure relativement étroites. MARGARITANA PYRENAICA, Bourguignat (p. 77). « Coquille de forme subtrigone allongée, médiocrement ventrue, remarquable par une région postérieure bien plus développée en hau- teur que l’antérieure et terminée par une partie rostrée tout à fait infé¬ rieure. Bord supérieur rectiligne jusqu’à l’angle postéro- dorsal, puis descendant brusquement, en ligne presque droite, jusqu’au rostre. Bord inférieur recto-décurrent. Région antérieure arrondie, peu haute et exi¬ guë. Région postérieure presque trois fois et demie plus longue que l’antérieure, allant en augmentant en hauteur jusqu’à 35 millimètres en arrière de la perpendiculaire, puis tronquée et terminée par un rostre inférieur, moyennement obtus. — Valves épaisses, pesantes, faiblement baillantes en avant et en arrière, peu ventrues. Épiderme d’une belle couleur de marron d inde, avec des reflets d’un coloris chaud, néanmoins passant, en avant, à une couleur plus foncée. Intérieur d’une nacre car- néolée tirant sur le violacé, avec des taches livides ou plombées. — Sommets antérieurs très excoriés, à peine saillants. Ligaments très allongés, se prolongeant jusqu’à l’angle postéro dorsal. Lunule subtrian¬ gulaire, en arrière de l’angle postéro-dorsal. Dent cardinale grosse, épaisse, élevée, en forme de coin subtrigone, à sommet obtus et fimbrié. Dent latérale pinte , à moitié envahie par le ligament, sauf à son extré¬ mité. Longueur maximum . 91 millimètres Hauteur maximum . 47 — Hauteur de la perpendiculaire . 40 — Épaisseur maximum (point maximum de la convexité: à 21 de la perpendiculaire; à 29 des sommets; à 43 du rostre; à 50 du bord antérieur; à 20 de l'angle pos¬ téro-dorsal ; à 30 de la base de la perpendiculaire). 26 — Corde apico-rostrale . 72 — 182 FAUNE FRANÇAISE Distance des sommets à l’angle postéro-dorsal. . . 36 millimètres Distance de cet angle au rostre . 44 — Distance du rostre à la perpendiculaire . 5G — Distance delà base de la perpendiculaire à l’angle pos¬ téro-dorsal. . . 49 — Région antérieure . 19 — Région postérieure . 65 — Cette espèce, de Vic-de-Bigorre, dans les Hautes-Pyrénées, remar¬ quable par sa forme sublrigone, ne peut ê're assimilée ni avec les Mar- garitana mary avili fera de Linné, M. elongata de Lamarck, il/. Roissyi de Michaud, il/, brunnea de Jules Bonhomme, ni avec les formes espa¬ gnoles, telles que les Margaritana Alleni de Castro, et M. tristis ( UnioJ de Morelet, espèce que le naturaliste Allen a fait connaître sous le nom erroné de Nepomuceni. » (Bourg.) UNIO MARGARITANOPSIS, Locard (p. 17). Coquille très déprimée dans son ensemble, à profil régulièrement ova¬ laire, un peu déclive, assez allongée. Bord supérieur faiblement arqué jusqu’à l’angle postéro-dorsal, puis convexe descendant jusqu’au rostre. Bord inférieur allongé, très obtusément sinueux au voisinage de la base delà perpendiculaire. Région antérieure bien arrondie, un peu retroussée; région postérieure un peu moins développée que le double de la région antérieure, à peine un peu plus étroite, obtusément terminée par un rostre faiblement descendant et médian. — Valves solides, épaisses sur¬ tout dans la région ombonale, un peu plus baillantes en avant qu’en arrière. Épiderme d’un brun noirâtre, avec une ou deux zones plus claires et verdâtres vers les sommets. Intérieur d’un blanc nacré, irisé. — Sommets assez antérieurs, peu saillants, très élargis, légèrement rugueiix-ondulés aux crochets. Ligament fort, très allongé. Lunule très étroite. Dent cardinale forte, subtriangulaire, émoussée, finement denti- culée au sommet, bien épaisse à la base ; dent latérale relativement peu allongée, tranchante à son extrémité. Longueur maxinum . 59 millimètres Hauteur maximum . 32 — Hauteur de la perpendiculaire . 32 — 183 FAUNE FRANÇAISE Épaisseur maximum (point maximum de la convexité : à7 de la perpendiculaire; à 12 des sommets; à 37 du rostre; à 27 du bord antérieur; à 28 de l’angle pos- téro-dorsal; à 25 1/2 de la base de la perpendicu¬ laire) . Corde apico-roslrale . Distance des sommets à l'angle postéro-dorsal. . . . Distance de cet angle au rostre . Distance du rostre à la perpendiculaire . Distance de la base de la perpendiculaire à l’angle pos¬ téro-dorsal . Région antérieure . Région postérieure . 17 millimètres 45 — 29 - 21 — 34 — 37 — 21 — 35 — Cette très curieuse forme établit un passage bien marqué entre les Margaritana et les Unio. Son galbe, à part la taille, rappelle absolument celui des J largaritana, avec son profil elliptique- allongé, ses valves très déprimées, ses sommets peu saillants et très élargis. A l’intérieur nous trouvons, au contraire, des dents analogues à celles de VUnio rhomboi- deus. Notre coquille est donc une Margaritana avec une charnière d 'Unio ; de là le nom de YUnio margaritanopsis que nous lui avons donné. Elle devra prendre rang en tête du genre Unio. Groupe de l’UNIO RHOMBOIDEUS (p. 18). C’est à très juste titre que M. Bourguignat, dans ses nouvelles classi¬ fications, a divisé l’ancien groupe del 'Unio rhomboideus en deux groupes bien distincts : le premier, conservant le même titre, est réservé aux grandes formes d’un galbe plus ou moins rhomboïdal ; le second renfer¬ mant les petites espèces toutes plus ou moins arrondies comme les Unio Simonis, U. rolundatus, U. Astierianus, etc. Dans le groupe de YUnio rhomboideus, nous n’avons admis que quatre espèces seulement, estimant qu’il convenait de faire rentrer, comme synonyme de YUnio rhomboideus, plusieurs formes désignées comme espèces et qui ne constituent même pas toujours des variétés bien dis¬ tinctes. Telles sont notamment les formes suivantes : Unio subtetragonus Michaud. — Coquille d’un galbe subtétragone avec le bord inférieur fortement ondulé, avec la région antérieure étroite et 184 FAUNE FRANÇAISE la région postérieure comme tronquée et un peu descendante. Michaud a représenté sous ce nom plutôt une anomalie qu’un véritable type. Moquin-Tandon en a donné une figuration plus exacte. Unio Dritparnaldi Deshaves. — Coquille d’un galbe subtrigone, plus ou moins sinueuse dans le bas, comme rostrce à ses deux extré¬ mités. C’est encore plutôt une anomalie qu’un véritable type. De tels individus se retrouvent au sein même des colonies d 'Unio rhomboideus. Unio Pianensis Farines. — Coquille subrhomboïdale, plus ou moins sinueuse dans le bas, avec l’intérieur rosé; c’est là son principal caractère. Unio Barraudi Bonhomme. — Coquille d’un galbe subrhomboïdal, un peu sinueuse dans le bas, légèiement atténuée postérieurement. Toutes ces formes ne constituent, comme on le voit, que des accidents purement locaux ou plus simplement individuels de Y Unio rhomboideus, déjà très polymorphe par lui-même. Mais on ne saurait confondre avec lui i'Unio rathymuï, institué par M. Bourguignat dans ce même groupe, et qui constitue des colonies toujours bien distinctes, souvent même très populeuses; il e.'-t toujours très nettement caractérisé par son galbe très allongé, régulièrement parallélogrammique, presque aussi haut en arrière qu’en avant, avec des sommets tout à fait antérieurs. Nous n’en connaissons pas de bonne figuration. Voici quelles sont ses dimensions, d’après un échantillon du lac du Bourget. Longueur maximum . Hauteur maximum . Hauteur de la perpendiculaire . Épaisseur maximum (point maximum de la convexité : à 3 de la perpendiculaire ; à 8 des sommets ; à 57 du rostre; à 18 du bord antérieur; à 44 de l’angle pos- téro-dorsal ; à 30 de la ba). Coquille de taille assez petite, d’un galbe ovalaire, un peu allongé dans une direction déclive, assez renflé dans la région des sommets, terminé par un rostre subbasal pointu. Bord supérieur un peu court, légèrement arqué, descendant rapidement jusqu’au rostre à partir de l’angle postéro dorsal. Bord inférieur allongé, légèrement cintré, beau coup plus retroussé dans la région antérieure que vers le rostre. Région antérieure haute et assez large, un peu anguleuse dans le haut, bien retroussée dans le bas. Région postérieure deux fois et demie plus longue, terminée par un rostre subbasal pointu, quoiqu’un peu court. — Valves solides, un peu épaisses, légèrement baillantes dans presque toute la région antérieure et au-dessus du rostre. Épiderme d’un brun verdâtre foncé passantau gris roux dans le voisinage des sommets. Intérieur d’une nacre bleutée, irisée sur les bords. — Sommets fortement ridés, parfois même un peu tuberculeux, assez acuminés et saillants à leur origine, s’épanouissant un peu lentement. Ligament brunâtre, assez allongé, très saillant. Dent cardinale triangulaire, mince, un peu haute et obtusé- ment acurainée, finement fmibriéeàson sommet. Dent latérale arquée à son origine, un peu allongée, médiocrement haute, mais tranchante à son extrémité. Longueur maximum . • . Hauteur maximum . Hauteur de la perpendiculaire . Épaisseur maximum (point maximum de la convexité : à 12 des sommets ; à 24 du bord antérieur; à 8 de la perpendiculaire; à 19 de l’angle postéro -dorsal ; à 36 du rostre; à 20 de la base de la perpendiculaire). Corde npico-rostrale . . . Soc. Linn., t. xxxv. 56 millimètres 29 — 29 — 20 — 48 — 1S 192 FAUNE FRANÇAISE Distance des sommets à l’angle postéro-dorsal. ... 28 millimètres Distance de cet angle au rostre. 23 — Distance du rostre à la perpendiculaire . 38 — Distance de la base de la perpendiculaire à l’angle postéro- dorsal. . . 34 — Région antérieure . 16 — Région postérieure . 41 — Cette espèce présente quelques rapports avec i’Unio Mongazonœ ; elle s’en distingue : par sa taille beaucoup plus forte ; par son galbe moins étroitement allongé, pas aussi renflé; par son rostre plus acuminé ; par ses sommets toujours fortement ridés et plus étroitement renflés; par son bord supérieur plus allongé ; etc. UNIO CATALAUN1CUS, Coutagne (p. 27 . ) « Coquille de forme régulièrement ovalaire, à contours convexes supé¬ rieurement et inférieurement, à régions antérieure et postérieure (celle-ci deux fois plus longue que l’antérieure) presque également aussi bien arron¬ dies l’une que l’autre. — Valves épaisses, d’une convexité bien régulière, un tant soit peu baillantes à la base antérieure et plus ouvertes postérieure ¬ ment, entre l’angle et le rostre. Épiderme brillant, d’un marron foncé presque noir, plus clair vers les sommets, et passant au verdâtre sur la région postéro-dorsale. Intérieur d’une nacre blanchâtre, à reflets bleua- cés et d’une teinte carnéo- orangée vers la charnière. — Sommets mé¬ diocres, peu proéminents, très ridés. Sillon postéro-dorsal peu marqué. Ligament court, saillant. Lunule très longue, virguliforme. Dent cardi¬ nale plate, quoique asstz épaisse, obtusément triangulaire ou subqua- drangulaire. Dent latérale très haute et coupante à son extrémité. Longueur maximum . 54 millimètres Hauteur maximum et hauteur perpendiculaire. ... 32 — Épaisseur maximum (point maximum de la convexité : à 10 delà perpendiculaire; à 18 des sommets; à 27 du rostre ; à 29 du bord antérieur ; à 14 1/2 de l’an¬ gle postéro-dorsal ; à 21 de la base de la perpendi¬ culaire) . 20 — * Corde apico-roslrale . 44 — FAUNE FRANÇAISE 193 Distance des sommets à l’angle postéro-dorsal ... 25 millimètres Distance de cet angle au rostre . . . . 22 — Distance du rostre à la perpendiculaire . 33 — Distance de la base de la perpendiculaire à l’angle pos- téro-dorsal. . 34 — Région antérieure . 18 — Ilégion postérieure . 36 — Cette espèce a été découverte par M. G. Coutagne, dans les eaux de la Marne, à Chàlons. » (Bourg.) UNIO PRUINOSUS, Schmidt (p. 28). Sous le nom à'Unio pruinosus, Schmidt a décrit et figuré une espèce intermédiaire entre 1 ’Unio fusculus et VU. reniformis, el<|ue l’on confond très souvent avec bon nombre d’autres espèces n’appartenant même pas à ce groupe, telles que les U. nubilus, U: orbus, U. ortus, U. Vallie- ricus , etc. La description de Schmidt et sa figuration sont très exactes. L'U. pruinosus diffère del'17. fusculus : par son galbe subréniforme, avec un léger sinus presque exactement médian; par ses valves plus réguliè¬ rement bombées dans tout leur ensemble, et non atténuées dans la région inférieure on vers le rosie; par sa région postérieure plus haute et plus arrondie à son extrémité, non rostrée; par ses sommets moins anté¬ rieurs, etc. Comparé à VU. reniformis, on le reconnaîtra: à sa taille plus petite; à son galbe plus régulier, moins allongé; à ses valves moins renflées; à son bord inférieur moins sinueux; à sa région postérieure moins tombante à son extrémité ; à ses sommets moins antérieurs ; etc. M. II. Drouet a donné, dans le Journal de conchyliologie (t. XXIX, p. 248), une diagnose de cette espèce qui est peu faite pour la faire bien comprendre; c'est ainsi qu’il la définit : C. ovolis, cumpressnla, tenuis, subtiliter slriata, nilidula, etc. De là sans doute la confusion qui règne depuis cette époque autour de cette espèce ; et comme on la trouve dans l’Albane avec bon nombre d’autres formes absolument différentes, par une assez étrange assimilation, on en a conclu que toutes les espèces de l’Albane devaient être des Unio pruinosus. Voici les dimensions d’un Unio pruinosus de la Brizotte, dans la Côte- d’Or, dont le galbe, l’allure, la coloration sont aussi conformes que possible à l’échantillon figuré par Schmidt. 194 FAUNE FRANÇAISE Longueur maximum . 51 millimètres. Hauteur maximum . 26 — Hauteur de la perpendiculaire . 26 — Épaisseur maximum (point maximum de la convexité : à 15 des sommets ; à 12 de la région antérieure ; à 9 de la perpendiculaire; à 18 de l’angle postéro- dorsal; à 30 du rostre (1); à 16 de la hase de la perpendiculaire) . 22 — Corde apico-rostrale . 41 — Distance des sommets à l’angle postéro -dorsal. . . 25 — Distance de cet angle au rostre . 21 — Distance du rostre à la perpendiculaire . 35 — Distance de la base de la perpendiculaire à l’angle postéro-dorsal . 32 — • Région antérieure . 15 — Région postérieure . 37 — UNIO SUBAMNICUS, Locard (p. 31). Coquille de petite taille, d’un galbe elliptique un peu allongé, assez régulier et dans une direction sensiblement déclive, bien renflé dans son ensemble. Région antérieure courte, bien arrondie, assez haute. Région postérieure un peu moins de deux fois plus longue que la région anté¬ rieure, terminée par un rostre subbasal très obtus. Bord supérieur un peu court, bien arqué, descendant rapidement depuis l’angle postéro- dorsal jusqu’au rostre. Bord inférieur presque droit, non sinueux, à peu près également retroussé il ses deux extrémités. — Valves très légère- rement baillantes dans la région antérieure, notablement plus ouvertes dans la région postéro-dorsale. Test solide, un peu épaissi dans la partie antérieure. Épiderme d’un brun roux, passant au brun verdâtre et deve¬ nant plus clair dans le voisinage des sommets. Intérieur d’un nacré bleuté, irisé à la périphérie. — Sommets dénudés, finement ondulés, assez saillants à leur naissance, s'élargissant ensuite très rapidement sur¬ tout dans la région postérieure. Ligament assez allongé, fort, d’un corné foncé. Dent cardinale subparallélipipédique, mince à la base, assez (I) Ou mieux de l'extrémité de la région postérieure. FAUNE FR\NÇA1SE 195 haute, tranchante et demiculée au sommet. Dent latérale un peu longue, arquée, tranchante et assez haute à son extrémité. Longueur maximum . 45 millimètres. Hauteur maximum . 24 — Hauteur de la perpendiculaire . .24 — Épaisseur maximum (point maximum de la convexité : à 11 des sommets; à 19 du bord antérieur ; à 7 de la perpendiculaire; à 18 de l’angle postéro-dorsal ; à 27 du rostre; à 16 1/2 de la base de la perpen¬ diculaire) . 18 — Corde apico-roslrale . 38 1 2 — Distance des sommets à l’angle postéro-dorsal. . . 25 — Distance de cet angle au rostre . 17 — Distance du rostre à la perpendiculaire . 29 — Distance de la base de la perpendiculaire à l’angle pos¬ téro-dorsal . 29 — Région antérieure . 18 — Région postérieure . 32 — Cette espèce, qui est souvent confondue tantôt avec YUnio amnicus, tantôt avec YUnio Batavus, est, en effet, intermédiaire entre ces deux espèces, tout en avant beaucoup plus d’affinité, par son galbe, avec la première; on la séparera donc de YUnio a nnicus: à sa taille plus forte, surtout plus haute; à sa région antérieure paraissant encore plus courte par suite de sa plus grande hauteur; à ses sommets plus saillants, plus renflés, plus allongés; à sa région postérieure plus haute et proportion¬ nellement plus courte ; à sa dent cardinale plus robuste ; etc. On trouve, en France surtout, une var. curia d'un galbe encore un peu plus court. UNIO ORBUS, Locard (p. 32). Coquille d’un galbe subelliptiqup, peu épaisse, étroitement allongée. Bord supérieur court et arqué, descendant rapidement jusqu'à l’angle postéro-dorsal, puis forlemeut convexe-descendant jusqu’au rostre. Bord inférieur très oblique et très allongé, un peu sinueux dans sa partie médiane. Région antérieure plus de deux fois plus petite que la région postérieure, arrondie dans son ensemble, un peu plus anguleuse dans le haut. Région postérieure très allongée, terminée par un rostre obtus très 196 FAUNE FRANÇAISE inférieur. - Valves peu épaisses, faiblement baillantes en avant et en arrière. Épiderme feuilleté, brillant, d’un marron foncé avec quelques teintes verdâtres ou noirâtres, devenant d’un brun rougeâtre dans la région ombonale. Intérieur d’un beau nacré bleuâtre. — Sommets très antérieurs, excoriés sur une faible étendue, peu saillants, très élargis, à peine ondulés. Sillon dorsal peu marqué. Lunule allongée. Dent cardi¬ nale de forme triangulaire, un peu épaisse à la base, amincie et pointue au sommet. Dent latérale longue, arquée, peu haute, saillante seulement à son extrémité. Longueur maximum . 67 millimètres Hauteur maximum (â 20 de la perpendiculaire). . . 37 — Hauteur de la perpendiculaire . 33 — Épaisseur maximum (point maximum de la convexité: à 7 delà perpendiculaire; à 12 des sommets ; â 43 du rostre; à 28 du bord antérieur; à 22 de l’angle postéro-dorsal ; à 20 de la base de la perpendiculaire). 19 — Corde apieo-rostrale . 55 — Distance des sommets à l’angle postéro-dorsal ... 20 — Distance de cet angle au rostre . 22 — Distance du rostre â la perpendiculaire . 36 — Distance de la base de la perpendiculaire à l’angle pos¬ téro-dorsal . 35 — Région antérieure . 20 — Région postérieure . 46 — Cette espèce est voisine des Unio Locardianus et U. badiellus ; elle s’en distingue : par sa taille plus forte, par son bord supérieur plus court et plus arqué, par son bord inférieur plus largement sinueux (chez Y Unio Locardianus „ ce sillon est moins large et plus profond ; il est à peine marqué chez 1 ’Unio badiellus)-, par ses valves plus plates, recouvertes d’un épiderme plus feuilleté ; etc. UNIO ANDELIAGUS, Bourguignat (p. 32). « Coquille de forme oblongue, dans une direction descendante, peu ventrue, même relativement assez plate, avec une convexité maximum presque centrale. Bord supérieur-arqué descendant jusqu'au rostre. FAUNE FRANÇAISE 197 Région antérieure ronde, fortement décurrente. Bord inférieur à peine convexe. Région postérieure plus de deux fois plus longue que l’anté¬ rieure, terminée par une large partie rostrale arrondie et inférieure. — Valves assez épaisses, très peu baillantes en avant et en arrière. Épiderme d’un marron noir uniforme. Intérieur d’une nacre à reflets irisés de toutes couleurs. — Sommets peu proéminents, médiocres, comme écrasés, ridés dans le sens rayonnant. Sillon dorsal nul. Ligament robuste. Lunule triangulaire, allongée. Dent cardinale assez épaisse, trigone et fimbriée. Dent latérale très longue, saillante seulement à l'extrémité, épaisse et non coupante. Longueur maximum . 68 millimètres Hauteur maximum (à 18 de laperpendiculaire). ... 38 — Hauteur de la perpendiculaire . 36 — Épaisseur maximum (point maximum de la convexité : à 11 de la perpendiculaire; à 23 des sommets; à 34 du rostre; à 31 du bord antérieur; à 20 de l’angle postéro-dorsal ; à 21 delà base de la perpendicu¬ laire) . . . 21 — Corde apico-rostrale . 57 — Distance des sommets à l’angle postéro -dorsal. ... 35 — Distance de cet angle au rostre . 26 — Distance du rostre à la perpendiculaire . 38 — Distance de la base de la perpendiculaire à l’angle pos¬ téro-dorsal . 38 — Région antérieure . 21 — Région postérieure . 48 — Celle espèce, voisine de YUnio nubilus, s’en distingue : par sa forme plus oblongue et plus descendante; par sa région postérieure plus longue, terminée par un rostre dont l'extrémité est tout à fait inférieure (ce qui n'a pas lieu chez PU. nubilus): par sa région antérieure plus courte, plus décurrente; par ses sommets plus en avant, ridés dans une direction rayonnante (chez YUnio nubilus, les sommets sont ridés dans le sens transverse); par sa dent cardinale épaisse, fimbriée (celle deYUnionubilus est plus plate, plus haute, non fimbriée et plus nettement trigone); par sa dent latérale plus longue, plus épaisse et non tranchante; etc. » (Bourg. ) 198 FAUNE FRANÇAISE UNIO NUBILUS, Locard (p. 32). Coquille d’un galbe subovalaire assez allongé, dans une direction des¬ cendante, relativement peu ventrue Bord supérieur peu allongé, faible¬ ment arqué dans le haut, puis descendant assez rapidement jusqu’au l'ostre. Bord inférieur presque droit, à peine vaguement sinueux un peu au-delà de la perpendi culaire. Région antérieure moins de deux fois plus petite que la région postérieure, bien arrondie, un peu anguleuse dans le haut, décurrente dans le bas. Région postérieure terminée par un rostre assez obtus et inférieur. — Valves peu épaisses, à peine baillantes en avant, un peu plus en arrière. Épiderme d’un brun verdâtre assez foncé, avec quelques zones plus claires et plus jaunâtres. Intérieur d’un nacré bleuâtre, irisé sur les bords. — Sommets jamais excoriés, peu saillants, s’élargissant rapidement, ornés à leur origine de rides tuber¬ culeuses bien marquées et sinueuses. Lunule allongée. Sillon dorsal très peu sensible. Ligament assez fort et un peu court. Dent cardinale trian¬ gulaire, assez grande, un peu haute, épaisse à la base, amincie dans le haut, à peine fimbriée. Dent latérale longue, très haute, coupante à son extrémité. Longueur maximum . 66 millimètres Hauteur maximum (â 18 de la perpendiculaire). . . 39 — Hauteur de la perpendiculaire . 37 — Épaisseur maximum (point maximum de la convexité : à 8 de la perpendiculaire; à 12 des sommets; à 42 du rostre; à 30 du bord antérieur; à 15 de l’angle pos- téro-dorsal; à 29 de la base de la perpendiculaire). 23 — Corde apico-rostrale . 66 — Distance des sommets à l’angle postéro-dorsal. ... 22 — Distance de cet angle au rostre . 36 — Distance du rostre à la perpendiculaire . 37 — Distance de la base de la perpendiculaire à l’angle pos¬ téro-dorsal . 39 — Région antérieure . 24 — Région po-téiieure . 45 — Si nous comparons cette espèce avec YUnio Andeliacus, noos voyons qu’elle en diffère : par son galbe un peu plus renflé, avec le maximum F lUN E FRANÇAISE 199 de eonvexilé moins médian ; par sa région antérieure un peu plus déve¬ loppée et plus largement arrondie; par la position de son angle postéro- dorsal moins éloigné des sommets; par son rostre plus accusé, plus aigu et plus basal; par son bor I inférieur un peu plus sinueux; etc. UNIO VALLIERICUS, Bourguignat (p. 33). « Coquille oblongue dans une direction déclive, peu ventrue (con¬ vexité même assez plate sur la région ombonale). Bord supérieur for- ement arqué dans tout son parcours. Région antérieure ronde et décurrente inférieurement. Bord inférieur subarqué-décurrent. Région postérieure plus de deux fois pius longue que la région antérieure, conservant sa même hauteur jusqu’à 22 millimètres en arrière de la perpendiculaire, s’atténuant en une partie rostrale largement ronde, regardant en bas. — Valves assez épaisses, à peine baillantes e-i avant, un peu plus en arrière. Épiderme brillant, d'un marron foncé, passant au verdâtre postérieurement et au rougeâtre sur la région ombonale. — Sommets écrasés, peu proéminents, recourbés, bien ridés. Sillon dorsal ensiblement nul vers les sommets. Ligament saillant. Lunule très allon¬ gée, filiforme. Dent cardinale allongée, plate, bien qu’assez épaisses élcvée-trigonale, à sommet tronqué. Dent lttérale très longue, tranchinte et saillante. Longueur maximum . 65 millimètres Hauteur maximum (à 22 de la perpendiculaire). . . 35 — Hauteur de la perpendiculaire . 34 — Épaisseur maximum (point maximum de la convexité : à 10 de la perpendiculaire; à 17 des sommets; à 35 du rostre; à 30 1/2 du bord antérieur ; à 20 de l’angle postéro-dorsal ; à 23 de ia base de la perpendiculaire). 30 — Corde apico-rostrale . 53 — Distance des sommets à l’angle posiéro-dorsal. . . 34 — Distance de cet angle au rostre . 24 — Distance du rostre à la perpendiculaire . 40 — Distance de la base de la perpendiculaire à l'angle pos¬ téro-dorsal . 39 — Région antérieure . 20 _ Région postérieure . 47 — <200 FAUNE FRANÇAISE Cet Unio Valliericns est l’espèce la moins allongée et la plus haute du groupe des elongatulusiana. » (Bourg.). UNIO NIGOLLONI, Locard (p. 3ü). Coquille de taille assez petite, d’un galbe peu renflé, largement ova¬ laire, un peu court dans une direction légèrement déclive. Région anté¬ rieure haute, arrondie, légèrement retroussée. Région postérieure presque égale à deux fois la région antérieure, également arrondie, terminée par un rostre subbasal très obtus. Bord supérieur un pou allongé, bien arqué, s’infléchissant rapidement depuis l’angle postéro-dorsal jusqu’au rostre. Bord inférieur court et bien arrondi à ses deux extrémités, un peu plus retroussé dans la région antérieure que dans la postérieure. — Valves un peu épaisses, légèrement baillantes dans le bas de la région antérieure et un peu plus ouvertes au-dessus du rostre. Épiderme d’un brun ver¬ dâtre foncé, passant dans la région des sommets au roux sombre, avec quelques zones et même d'étroites bandes vertes peu distinctes. Inté¬ rieur nacré, irisé sur les bords. — Sommets légèrement ridés, peu sail¬ lants, un peu reportés du côté de la région postérieure quoique pourtant, toujours bien antérieurs. Ligament d’un roux un peu clair, allongé. Dent cardinale triangulaire, forte, mais peu haute, assez épaisse et assez allongée à la base, denticulèe au sommet. Dent latérale bien arquée, peu haute, tranchante à son extrémité. Longueur maximum . 47 millimètres. Hauteur maximum (à 8 de la perpendiculaire). . . 15 — Hauteur de la perpendiculaire . 14 — Épaisseur maximum (point maximum delà convexité : à 1 1 des sommets; à 20 du bord antérieur; â 8 de la perpendiculaire ; à 13 de l’angle postéro-dorsal; â 24 du rostre; à 20 de la base de la perpendiculaire). 16 Corde apico-rostrale . 35 — Distance des sommets à l’angle postéro-dorsal. . . 19 — Distance de cet angle au rostre . 20 — Distance du rostre à la perpendiculaire . 26 — Distance de la base de la perpendiculaire à l’angle postéro-dorsal . 29 — FAUiNE FKAi\CAISE 201 Région antérieure . 15 millimètres Région postérieure . 29 — UNIO DIPTYCHUS, Surrault (p. 37). « Coquille de forme ovalaire, notablement développée en hauteur, lar¬ geur et épaisseur en avant, et terminée en arrière en une forme amoindrie, s’atténuant en un rostre exigu, inférieur, offrant non loin de la base du rostre un sentiment de sinuosité. Bord supérieur faiblement convexe jusqu’à l’angle, puis fortement convexe-descendant jusqu’au rostre. Région postérieure un peu plus d’une fois et demie plus longue que l’an¬ térieure, allant en s’amoindrissant, surtout parle haut, jusqu’à une partie rostrale médiocre, inférieure et relativement assez aiguë. — Valves pesantes, épaisses en avant, baillantes seulement au rostre, très con¬ vexes en avant et vers les sommets. Épiderme très brillant, d'un jaune marron clair, avec quelques radiations vertes postérieurement. Inté¬ rieur d’une belle nacre irisée blanche tirant sur le roux. — Sommets érosôs, gros, très obtus, peu proéminents; sillon postéro-dorsal bien marqué; aréa postéro-dorsal presque à pic. Ligament gros, très large, peu saillant. Lunule virguliforme. Charnière puissante. Dent cardinale comprimée, allongée, tout en restant grosse et épaisse, de forme trigo- nale, bien denticulée. Dent latérale très haute, frangée. Longueur maximum . 58 millimètres. Hauteur maximum . 34 — Hauteur de la perpendiculaire . 34 — Épaisseur maximum (point maximum de la convexité : à 2 de la perpendiculaire ; à 13 des sommets; à 33 du rostre; à 28 du bord antérieur; à 10 de l’angle postéro-dorsal; à 25 de la base de la perpendicu¬ laire) . . 25 — Corde apico-rostrale . * . . . . 46 — Distance des sommets à l'angle potséro -dorsal. . . 25 — Distance de cet angle au rostre . 22 — Distance du rostre à la perpendiculaire . 33 — Distance de la base de la perpendiculaire à l’angle postéro-dorsal . . 34 — 202 FUJNE FRANÇAISE Région antérieure . 21 millimètres Région postérieure . 37 — Cotte espèce, si reconnaissable à sa forme remarquablement déve¬ loppée en avant, en hauteur, en largeur et en épaisseur, et terminée en arrière en queue de morue par une partie rostrale disproportionnée, se rencontre dans la Loire aux environs d’ingrande (Maine-et-Loire)». (Bourg.). UNIO INGRANDIENSIS, Surrault (p. 37). « Coquille d’une forme oblongue-arquée dans une direction descen¬ dante, sinuée inférieurement et offrant une convexité très portée en avant par suite de la sinuosité qui se fait sentir presque sur la région ombo- tiale. Bord supérieur régulièrement très convexe dans toute son étendue. Région antérieure arivndie, décurrenle à la base. Bord inférieur sinueux dans une direction descendante. Région postérieure près de deux fois plus longue que l’antérieure, conservant la même hauteur jusqu’à 15 mil¬ limètres en arrière de la perpendiculaire, puis allant en s’atténuant insen¬ siblement en une partie rostrale obtuse, arrondie et regardant en bas. — Valves relativement épaisses, médiocrement pesantes, un peu baillantes à la base antérieure et un peu plus ouvertes sur tout le contour posté¬ rieur. Épiderme brillant, d’un beau jaune marron clair, avec des radia¬ tions vertes vers le rostre. Intérieur d’une belle nacre jaune saumonée. — Sommets écrasés, recourbés en avant, faiblement proéminents, d’une taille médiocre; sillon postéro-dorsal arqué, comme la ligne du contour supérieur. Ligame.il gris marron. Lunule triangulaire. Charnière robuste. Dent cardinale forte, élevée, de forme trigone, à sommets obtus, fort peu denticulés. Dent latérale très allongée, peu haute, très fimbriée à son extrémité. Longueur maximum. . . . i . 58 millimètres Hauteur maximum. . . . 33 — Hauteur de la perpendiculaire . 33 — Épaisseur maximum (point maximum de la convexité, juste surla perpendiculaire : à 10 des sommets; à 42 du rostre; à 23 du bord antérieur; à 27 de l’angle postéro-dorsal ; à 23 de 1 1 base de laperpendic îiaire). 21 FAUNE FRANÇAISE 203 Corde apico-rostra)e . Distance des sommets à l’angle postéro-dorsal. . . . Distance de cet angle an rostre . Distance du rostre à la perpendiculaire . Distance de la base de la perpendiculaire à l’angle 49 millimètres 29 — 23 — 33 — postéro-dorsal. Région antérieure. Région postérieure 33 19 40 Cet Unio, remarquable par sa forme fortement arquée et par la sinuo¬ sité de ses valves, vit dans la Loire, aux environs d'ingrande (Maine- et-Loire). » (Bourg.) UNIO MATERNIAGUS, Locard (p. 37). Coquille de petite taille, d’un galbe elliptique, un peu allongé, avec une direction descendante, reijflé dans tout son ensemble. Bord supé¬ rieur très court dans la région antérieure, s’allongeant suivant une direc¬ tion presque rectiligne depuis les sommets jusqu'à l’angle postéro-dorsal pour s’infléchir rapidement jusqu’au rostre. Bord inférieur presque droit sur une faible longueur, bien arrondi à ses deux extrémités. Région anté¬ rieure bien arrondie. Région postérieure un peu plus grande que le double de la région antérieure à bords supérieur et inférieur subparallèles, ter¬ minée par un rostre un peu infra-médian et assez obtus. — Valves solides, épaisses, baillantes seulement dans la région postérieure. Épi¬ derme d’un brun roux un peu clair dans la région des sommets, passant au brun ou au verdâtre dans la région postérieure, avec des zones plus foncées et parfois quelques rayons verdâtres plus teintés. Intérieur d’un nacré rosé, irisé surtout sur les bords. — Sommets faiblement ridés à leur naissance, s’épanouissant rapidement et très largement, de façon à donner à l’ensemble de la coquille un faciès subglobuleux qui s’atténue légèrement dans le voisinage du rostre. Ligament roussâtre, fort et peu allongé. Dent cardinale assez épaisse, non acumince au sommet, subtriangulaire, denticulée dans le haut. Dent latérale un peu infléchie, tranchante et haute à son extrémité. Longueur maximum . 39 millimètres Hauteur maximum (à 10 de la perpendiculaire). . . 24 — Hauteur de la perpendiculaire; . 23 millimètre» Épaisseur maximum (point maximum de la convexité : à 7 de la perpendiculaire; à 12 de» sommets; à 23 du rostre; à 19 du bord antérieur; à 14 de l'angle postéro-dorsal ; à 17 delà base de la perpendiculaire). 17 — Corde apico-rostrale . 34 — Distance des sommets à l’angle postéro-dorsal. ... 22 — Distance de cet angle au rostre . IG Distance du rostre à la perpendiculaire . 25 — Distance de la base de la perpendiculaire à l’angle pos¬ téro-dorsal . 26 — Région antérieure . 13 — Région postérieure . 28 — Cette espèce est voisine de l'Unio Matronicus et semble vivre avec lui dans les mêmes milieux. Elle s’en distingue : par sa taille plus petite; par son galbe plus court et plus ramassé; par ses sommets plus étroits et plus renflés; par sa région postérieure plus haute sur une plus grande longueur, et moins rostrée; par ses bords supérieur et inférieur plus parallèles ; etc. UNIO SURRAU LTI, Servain (p. 38). « Coquille de forme subarrondie-ovalaire relativement très développée en hauteur pour sa taille, d'une convexité peu accentuée et bien régu lière. dont le point maximum est presque médian. Bord supérieur fai¬ blement arqué jusqu’à l’angle postéro-dorsal, puis descendant brusque¬ ment tout en conservant une apparence convexe. Région antérieure bien arrondie. Bord inférieur à peine arqué. Région postérieure un peu plus d’une fois et demie plus développée que l’antérieure, allant en dimi¬ nuant et en s’atténuant jusqu’à une partie rostrale inférieure peu obtuse. — Valves épaisses, relativement pesantes, faiblement baillantes en avant et un peu plus ouvertement en arrière. Épiderme brillant, d'une belle teinte marron clair, radié postérieurement de rayons verts; nacre inté¬ rieure d’un beau blanc irisé. — Sommets érosés, de taille médiocre, peu obtus et faiblement proéminents. Ligament gros, saillant. Lunule triangulaire. Charnière robuste. Dent cardinale puissante, épaisse, tout FAUNE FRANÇAISE 205 en étant comprimée, d’une forme obtuse, inclinée en avant et fortement denticulée. Dent latérale haute, courte, frangée. Longueur maximum . 56 millimètres Hauteur maximum . 35 — Hauteur de la perpendiculaire . 35 — Épaisseur maximum (point maximum de la convexité : à 5 de la perpendiculaire; à 17 des sommets ; à 31 du rostre; à 25 du bord antérieur; à 21 de l’angle postéro-dorsal ; à 19 de la base de perpendiculaire). 21 — Corde apico-rostrale . 45 — Distance des sommets à l'angle postéro-dorsal. . . 27 — Distance de cet angle au rostre . 21 — Distance du rostre à la perpendiculaire . 32 — Distance de la base de la perpendiculaire à l'angle pos¬ téro-dorsal . 25 — Région antérieure . 21 — llégi on postérieure . 36 — Cette espèce, remarquable par sa forme subari ondie-ovalaire, comme subquadrangulaire, très haute pour sa taille, ne peut être assimilée avec aucune des nombreuses formes de ce groupe. Elle a été découverte dans la Loire, près d’ingrande (Maine-et-Loire), par M. Théodore Surrault, professeur à l’école normale d'Angers. » (Bourg.) UNIO FI N AN CEI . Locard (p. 37). Coquille de taille moyenne, d’un galbe subréniforme, un peu allongé, bien renflé dans son ensemble, avec une direction descendante. Bord supérieur court et arqué, se prolongeant dans la région postérieure jus¬ qu’au rostre sous forme d’une courbe presque continue. Bord inférieur droit, très oblique, légèrement sinueux dans sa partie médiane. Région antérieure très courte, bien retroussée dans le haut. Région postérieure deux fois plus allongée, présentant dans son ensemble un profil arqué, terminé par un rostre très obtus, mais tout à fait basal. — Valves très légèrement baillantes dans la région antérieure, un peu plus ouvertes vers l’angle postéro-dorsal. Test solide, épais, recouvert d'un épiderme d’un roux clair un peu verdâtre, avec quelques étroits rayons verts, allant, dans la région postérieure, des sommets à la périphérie. Inté 206 FAUNE FRANÇAISE rieur blanc nacré, irisé. — Sommets ridés, saillants, très largement élargis de manière à donner à l’ensemble de la coquille un faciès très renflé dans tout son ensemble, s’atténuant seulement vers le rostre. Ligament fort, un peu allongé, d’un brun foncé. Dent cardinale étroite, assez haute, non acuminée au sommet, un peu épaissie à la base, fine¬ ment denticulée à son exrémité. Dent latérale très arquée, haute, mince et tranchante à son extrémité. Longueur maximum . 54 millimètres. Hauteur maximum (à 18 de la perpendiculaire). . . 34 — Hauteur de la perpendiculaire . 30 — Epaisseur maximum (point maximum de la convexité : à 8 de la perpendiculaire; à 13 des sommets; à 36 du rostre ; à 24 du bord antérieur; à 20 de l’angle pos- téro -dorsal; à 23 de la base de la perpendiculaire). 23 — Corde apico-rostrale . 49 — Distance des sommets à l’angle postéro- dorsal. . . 34 — Distance de cet angle au rostre . 24 . — Distance du rostre à la perpendiculaire . 29 — Distance de la base de la perpendiculaire à l’angle postéro-dorsal . 34 — Région antérieure . 26 — Région postérieure . 40 — Cette espèce que nous dédions à M. de Finance, naturaliste distingué, tout en appartenant au groupe de ŸUnio Batavus , est plus voisine des Uniomancus et U. Bourget icm que du véritable U. reniformis. La forme jurassique constitue une var. minor ; elle ne mesure que 45 millimètres de longueur maximum, tout en ayant le même galbe. UNIO BESNARDIANUS, Servain (p. 35). « Coquille ovalaire, d'une convexité régulière, bien que le point maxi¬ mum soit assez proche du sommet, et remarquable en ce sens que les sommets, tout en étant bien gros, très obtus et médiocrement proémi¬ nents, ont l’air d’appartenir à la convexité ombonale. Bord supérieur très arqué. Bord inférieur convexe. Région postérieure un peu plus du double plus longue que l’antérieure, allant en s’atténuant en un rostre FAUNE FRANÇAISE 207 inférieur très obtus. — Valves épaisses, pesantes, baillantes seulement en arrière. Épiderme marron avec quelques radiations verdâtres. Inté¬ rieur d’une belle nacre irisée blanche. — Sommets tubercu'és. Ligament gros et court. Lunule filiforme. Djnt cardinale en forme de coin élevé * épaissi, assez allongé et fortement denticulé. Dent latérale robuste, haute et fimbriée. » Longueur maximum . 53 millimètres Hauteur maximum . 31 — Hauteur de la perpendiculaire . 31 — Épaisseur maximum (point maximum de la convexité : à 4 de la perpendiculaire; à 11 des sommets; à 33 du rostre; à 21 du bord aniérieur; à 20 de l’angle postéro dorsal et de la base de la perpendiculaire). 21 — Corde apico-rostrale . 44 — Distance des sommets â l'angle postéro-dorsal. . . 26 — Distance de cet angle au rostre . 21 — Distance du rostre â la perpendiculaire . 33 — Distance de la base de la perpendiculaire à l'angle postéro-dorsal . 32 — Région antérieure . 17 Région postérieure . 37 — (Bourg.) UNIO CA.UMONTI, Bourguignat (p. 39 ). « Coquille oblongue-allongée, dans un sens un tant soit peu déclive, très ventrue pour sa taille, notamment sur la région ombonale et sur celle des sommets qui sont relativement énormes. Bord supérieur, légè¬ rement convexe jusqu’à l’angle postéro-dorsal, puis nettement convexe- descendanl jusqu’au rostre. Région antérieure régulièrement ronde. Bord inférieur à peine arqué, avec un sentiment de sinuosité à 18 millimètres en arrière de la perpendiculaire. Région postérieure plus de deux fois plus longue que l’antérieure, terminée par un rostre arrondi inférieur. — Valves épaisses, surtout en avant, assez pesantes, baillantes faiblement en avant, plus fortement en arrière. Épiderme brillant, lisse, un peu feuilleté vers le contour postérieur, d’un marron jaunacé, avec de belles lignes vertes rayonnantes en arrière. — Sommets très gros, très ventrus, Soc. Linn., t. xxxv. 16 208 FAUKE FKANÇAISE forleraenl proéminents, faiblement rugueux aux crochets, qui sont bien recourbés. Sillon dorsal prononcé seulement à la région ombonale. Liga¬ ment très robuste et long. Lunule étroite, virguliforme. Dent cardinale plate, obtusément triangulaire, profondément denticulée. Dent latérale, très longue, tranchante à son extrémité. Longneur maximum . 70 millimètres. Hauteur maximum et hauteur de la perpendiculaire. . 55 — Épaisseur maximum (point maximum de la convexité : à lOde la perpendiculaire; à 19 du sommet; à 40 du rostre; à 31 du bord antérieur; à 22 de l’angle postéro-dorsal; à 22 1/2 de la base de la perpendi¬ culaire) . 30 — Corde apico-rostrale . 57 1/2 — Distance des sommets à l’angle postéro-dorsal. . . 34 — Distance de cet angle au rostre . 27 — Distance du rostre à la perpendiculaire . 46 — Distance de la base de la perpendiculaire à l’angle postéro-dorsal . 41 — Région antérieure . 21 — Région postérieure . 49 — « L'Unio Caumonli est l’espèce la plus ventrue et la plus allongée du groupe des Batavusiana. » (Bourg.) UNIO SENEAUXI, Bourguignat (p. 39). « Sous le (nom à’Unio yictorum, var. p, Draparnaud a figuré une forme qui appartient au groupe des Batavusiana ; cette forme, très convenable¬ ment figurée, est remarquable par ses sommets presque médians, par une région postérieure très développée en hauteur. J’applique à cette espèce le nom à’Unio Seneauxi, en l’honneur de Marie-Anne-Gabrielle Seneaux, la femme de Draparnaud. » (Bourg.). UNIO LEMOTHEUXI, Servain (p. 3 9). « Coquille oblongue, peu renflée, avec un sentiment de sinuosité sur le milieu des valves. Bord supérieur rectiligne jusqu’à l’angle, puis FAUNE FRANÇAISE 209 convexe jusqu’au rostre. Région antérieure bien ronde. Bord inférieur subarqué, un tant soit peu sinué à sa partie moyenne. Région posté¬ rieure un peu plus du double plus longue que l’antérieure, de forme oblongue, s’atténuant en une partie rostrale obtuse et médiane. — Valves minces, délicates, un peu baillantes antérieurement, très ouvertes postérieurement. Épiderme d’un jaune clair, légèrement verdoyant sur la région postéro -dorsale. Intérieur d'un beau blanc. — Sommets assez petits, saillants, ridés et épineux. Sillon dorsal peu marqué, à ligament court. Lunule très allongée, d’abord triangulaire, puis virguliforme. Dent cardinale plate, allongée, de forme subtriangulaire, très obtuse. Dent cardinale très longue, mince et tranchante à son extrémité. Longueur maximum . 56 millimètres Hauteur maximum et hauteur perpendiculaire. ... 28 — Épaisseur maximum (point maximum de la convexité : à 6 1/2 de la perpendiculaire: à 11 1/2 des sommets; à 31 1/2 du rostre; à 25 du bord antérieur; à 20 de l’angle postéro-dorsal ; à 19 de la base de la per¬ pendiculaire) . 18 — Corde apico-rostrale . 42 1/2 — Distance des sommets à l’angle postéro-dorsal. . . 28 — Distance de cet angle au rostre . 16 — Distance du rostre à la perpendiculaire . 36 1/2 — Distance de la base de la perpendiculaire à l’angle pos - téro-dorsal . 39 — Région antérieure . 18 — Région postérieure . 38 — «Cet linio se distingue de YUnio exauratus : par sa forme plus oblongue, par son bord inférieur moins convexe et tant soit peu plus sinueux (celui de YUnio exauratus est nettement convexe); par sa région postérieure un peu plus développée, non en hauteur, mais en longueur et terminée par une partie rostrale médiane, tandis que celle de YUnio exauratus est plus inférieure; parla distance des sommets à l’angle postéro-dorsal plus grande; par son ligament plus court; par sa lunule bien plus ample et plus longue; par ses sommets fortement ridés et épineux ; par sa dent cardinale plus haute, plus longue, très obtuse au sommet, etc. (celle de YUnio exauratus est petite et trigone); par sa coloration moins jaune; etc. » (Bourg.). 210 FAUNE FRANÇAISE UNIO EXAURATÜS, Locard (p. 39). o Coquille d’un galbe elliptique, médiocrement allongé, peu renflé dans son ensemble. Bord supérieur un peu allongé-convexe, jusqu’à l’angle postéro dorsal, puis s’infléchissant plus rapidement jusqu’au rostre. Bord inférieur convexe dans sa partie médiane. Région antérieure retroussée et subanguleuse dans le haut, fortement décurrente dans le bas, un peu plus de deux fois plus petite que la postérieure. Région postérieure assez haute, terminée par une partie rostrale basale et très obtuse. — Valves minces et légères, un peu baillantes dans la région postérieure. Épiderme très mince, d’un jaune doré, passant au jaune verdâtre sur les bords. Intérieur nacré, d’un beau rose orangé, surtout dans la région ombonale. — Sommets non excoriés, arqués et acuminés à leur origine, s’élargissant ensuite rapidement et comme écrasés, ornés de rides ondulées. Sillon dorsal à peine sensible. Lunule filiforme. Liga¬ ment allongé, peu épais, jaune clair. Dent cardinale triangulaire, allon¬ gée, très peu haute, amincie, à peine frangée au sommet. Dent latérale allongée, assez haute, tranchante sur une assez grande longueur. Longueur maximum . 54 millimètres Hauteur maximum . 29 — Hauteur de la perpendiculaire . 28 1/2 — Épaisseur maximum (point maximum de la convexité : à 10 de la perpendiculaire; à 15 des sommets; à 28 du rostre; à 27 du bord antérieur; à 15 de l’angle postéro -dorsal ; à20de labase delà perpendiculaire.) 17 — Corde apico rostrale . 42 — Distance des sommets à l’angle postéro dorsal. . . 22 1/2 — Distance de cet angle au rostre . 22 — Distance du rostre à la perpendiculaire . 36 — Distance de la base delà perpendiculaire à l’angle pos- téro-dorsal . 33 — Région antérieure . 17 — Région postérieure . 38 — FAUNE FRANÇAISE 211 UNIO ADONUS, Servain (p. 40). « Coquille de forme oblongue-allongée, fortement sinueuse des som¬ mets au bord palléal, médiocrement convexe pour sa taille (le maximum de la convexité est en avant de la perpendiculaire et assez rapproché des sommets), s’atténuant en un rostre aminci, obtus et inférieur. Bord supé¬ rieur à peine arqué jusqu’à l’angle, puis convexe-descendant. Région antérieure bien développée, arrondie. Bord inférieur sinué. Région pos¬ térieure atteignant presque deux fois l’antérieure, terminée par une partie rostrale inférieure et obtuse. — Valves assez épaisses, à peine brillantes en avant, bien plus ouvertes en arrière. Épiderme d’un beau jaune paille uniforme, passant à une nuance noire- verdâtre seulement sur la partie supéro-postérieuro. Intérieur d’une nacre blanche, orangée sous les crochets. — Sommets assez gros, assez proéminents, ridés-tubercu- leux. Sillon dorsal assez prononcé dans toute son étendue. Ligament marron, saillant. Lunule longue. Dent cardinale haute, trigone, assez épaisse, bien que comprimée. Dent latérale saillante seulement à partir de la partie moyenne et assez tranchante. » Longueur maximum . 67 millimètres Hauteur maximum et hauteur de la perpendiculaire. . 33 — Épaisseur maximum (point maximum de la convexité : à 4 en avant de la perpendiculaire; à 13 des som¬ mets; à 47 du rostre; à 19 du bord antérieur; à 32 de l’angle postéro- dorsal ; à 21 de la base delà per¬ pendiculaire) . 21 — Corde apico-rostrale . 50 — Distance des sommets à l’angle postéro- dorsal. . . 29 — Distance de C'-t angle au rostre . 24 — Distance du rostre à la perpendiculaire . 41 — Distance de la base de la perpendiculaire à l’angle pos¬ téro -dorsal . 37 — Région antérieure . 23 — Région postérieure . 45 — (Bourg.). 212 FAUtSE FRANÇAISE UNIO HATTEMANI, Bourguignat (p. 40). « Coquille de forme ovalaire, avec un sentiment vague de sinuosité vers le bord palléal, relativement très bombée. Bord supérieur arqué. Région antérieure arrondie. Bord inférieur faiblement convexe, très légè¬ rement subsinueux. Région postérieure un peu plus du double plus développée que la région antérieure, néanmoins paraissant écourtée, par suite de la grande hauteur relative des valves, et terminée par un rostre obtus et inférieur. — Valves épaisses, baillantes seulement en arrière. Épiderme d’une coloration uniforme jaune foncé. Intérieur d’une belle nuance carnéolée- orangée. — Sommets gros, obtus, proéminents, fortement rugueux. Région ombonale très renflée. Sillon assez accentué. Ligament volumineux. Lunule médiocre, allongée. Dent cardinale élevée, obtuse, subtrigone. Dent latérale saillante, non coupante. Longueur maximum . 53 millimètres Hauteur maximum et hauleur perpendiculaire. . . 33 — Épaisseur maximum (point maximum de la convexité : à 4 de la perpendiculaire ; à 1 3 des sommets ; à 36 du rostre; à 24 du bord antérieur; à 20 de l'angle pos- téro dorsal; à 21 de la base de la perpendiculaire). 25 — Corde apico-rostrule . • 46 — Distance des sommets à l’angle postéro-dorsal. ... 25 — Distance de cet angle au rostre . 25 Distance du rostre à la perpendiculaire . 36 — Distance de la base de la perpendiculaire à 1 angle postéro-dorsal . 36 — Région antérieure . 19 — Région postérieure . 40 — « Cette espèce se distingue del ’Unio adonus : par sa formeplus courte, tout en étant aussi haute; par sa ventrosité plus forte et dont le point maximum de la convexité, au lieu de se trouver en avant, comme chez VUnio adonus, se trouve, au contraire, en arrière de la perpendiculaire; par ses valves non sinuées, ou en tout vas ne présentant qu’un simulacre de sinuosité à la base du bord palléal; par sa région postérieure écourtée, bien qu’en réalité elle soit proportionnellement plus longue que celle de FAUNE FRANÇAISE 213 YUnio adonus ; par son roslre plus obtus; par ses sommets plus gros, plus proéminents ; par sa région ombonale plus gonflée; par son ligament plus volumineux; par sa charnière plus arquée, plus puissante; etc. » (Bourg.). UNIO ATER. Nilsson (p. 40). « Quelques auteurs ont cru devoir assimiler les Unio Batavus, U. squa¬ mosus et U. ater, quoique ces trois formes soient absolument distinctes. M. H. Drouet (inJourn. conch., 1881, pl. XXIX, p. 27), signale de l’ Al— bane à Belleneuve (Côte-d’Or), Y Unio squamosus (de Charpentier, 1887. iloll. Suisse, p. 25, pl. II. fig. 22), en donnant à cette espèce la syno¬ nymie suivante : Brot, Noyades Léman (pl. IX, fig. 1). Or, la figure donnée par M.Brot ne représente pas PU. squamosus, mais bien l’U. ater. La description de YUnio squamosus de M. Drouet ne concorde du reste pas avec celle de Charpentier : « testa crassissima », dit de Charpentier, « testa crassula », dit M. Drouet (1); « imbones prominuli », indique M. Drouet, et sur la ligure donnée par de Charpentier son U. squa- mosus a de gros sommets très proéminents; M. Drouët signale comme caractères l’exiguité de la dent cardinale « dens tennis , acutus , strictus »; or les U. squamosus de Suisse que je possède, ont. au contraire, une dent cardinale robuste, épaisse et élevée. 11 est donc probable que M. H. Drouët a confondu sous le nom d 'Unio squamosus des formes différentes. » (Bourg.) , UNIO IGNARI, Bourguignat (p. 40). « Coquille de forme oblongue, légèrement spatuliforme dans une direction descendante, assez sensiblement sinuée au niveau de la base de la perpendiculaire et terminée par une région rostrale légèrement arrondie et regardant en bas. Bord supérieur convexe-descendant. Bord inférieur déclive, presque en ligne droite, jusqu’au contour arrondi du rostre. Région antérieure bien ronde, relativement étriquée en hauteur comparativement au développement en hauteur de la région postérieure. (1) Dans son mémoire intitule : Unionidx du Bassin du Rhône, p. 50, M H. Drouët a encore moüiné sa diagnose (au lieu de testa crassula, nous lisons testa crassula vel crassa )’, il supprime F habitat de la Côte-d'Or. FAUNE FRANÇAISE Région postérieure un peu plus de deux fois plus longue que l'anté¬ rieure, allant en augmentant de six millimètres jusqu'à dix-sept milli¬ mètres en arrière de la perpendiculaire, puis s’atténuant en un large rostre arrondi. — Valves d'une teinte noire uniforme. Sommets écrasés, non saillants, ne dépassant pas la ligne supérieure. Ligament très allongé, peu saillant. Longueur maximum . 78 millimètres. Hauteur maximum (à 29 de la perpendiculaire). . . 41 — Hauteur de la perpendiculaire . 35 — Corde apico -rostrale . . 64 — Distance des sommets à l'angle postéro-dorsal. . . 42 — Distance de cet angle au rostre . 29 — Distance du rostre à la perpendiculaire . 43 Distance de la base de la perpendiculaire à l’angle postéro-dorsal . 44 — Région antérieure . 25 — Région postérieure . 56 — « Cette espèce doit provenir du ruisseau du Mandrezey, àSaulcy-sur- Meurlhe, ou de la Meurthe, à la Voivre, près de Saint— Dié (Vosges). Elle se distingue de Vünio nter : par sa forme oblongue spatuliforme plus descendante; par sa région antérieure moins haute, moins déve¬ loppée, plus étroite, ce qui fait paraître la région postérienre plus large (c’est l’inverse chez VU. nter); par son bord supérieur plus convexe; par sa région rostrale plus largement obtuse; par ses sommets écrasés, non proéminents (chez l’(7. aier, les sommets sont toujours saillants, et dé¬ passent la ligne supérieure; par son ligament plus allongé; par sa sinuo¬ sité inférieure; etc. » (Bourg.) UNIO IGNARIPORMIS, Bourguignat (p. 41). « Coquille oblongue-allongée, dans une direction descendante, presque aussi haute en avant qu’en arrière, et s’atténuant en un rostre obtus, sublroncatulé, inférieur et non arrondi. Bords supérieurs et infé¬ rieurs aussi déclives et aussi convexes l’un que l’autre, presque simi¬ laires, sauf l’inférieur qui devient rectiligne vers le rostre. Région anté¬ rieure arrondie, fortement décurrente. Région postérieure un peu plus FAU.NE FRANÇAISE 215 de trois fois plus longue que l’antérieure, allant en augmentant seule¬ ment d’un millimètre jusqu'à trente-trois millimètres en arrière de la perpendiculaire, puis s'atténuant asstz brusquement en une partie ros- trale subtroncatulée et médiocrement obtuse. — Valves d’une teinte noirâtre uniforme. Sommets légèrement proéminents et dépassant la ligne supérieure. Ligament court et saillant. Longueur maximum . 85 millimètres. Hauteur maximum (à 33 de la perpendiculaire). . . 40 — Hauteur de la perpendiculaire . 39 — Corde apico-rostrale . 72 1/2 — Distance des sommets à l’angle postéro-dorsal. ... 42 — Distance de cet angle au rostre . 35 — Distance du rostre à la perpendiculaire . 54 — Distance de la base de la perpendiculaire à l'angle postéro-dorsal . 46 — Région antérieure . 21 — Région postérieure . 64 — « Celle espèce si dissemblable de VUnio plaiyrhynchoidms de l’abbé Dupuy, comme on peut s’en convaincre par la comparaison des figures, est une forme voisine de VUnio ignari, dont elle se distingue : par sa forme allongée, non spatuliforme, mais largement obtuse postérieure¬ ment et présentant un contour rosirai subtroncatulé; par ses sommets plus saillants; par son ligament plus robuste et moitié moins long; par sa région postérieure offrant inférieurement un contour sensiblement con¬ vexe (convexité due à un renflement des valves), tandis que chez VUnio ignaii, presque au même endroit, on observe, au contraire, une sinuo¬ sité; par sa région antérieure fortement décurrente; enfin, par sa région rostrale allant en s'atténuant en un rostre relativement peu obtus. Je ferai, en outre, observer que, chez VUnio ignariformis, la distance de l’angle au rostre est de 35, tandis quelle est seulement de 29 chez VU. ignari, bien que, chez ces deux espèces, la distance des sommets à l’angle soit de 42 millimètres; en outre, que la région postérieure (64 millimètres) est un peu plus de trois fois plus longue que l’antérieure (21 millimètres), tandis qu’elle est seulement un peu plus de deux fois plus longue chez VUnio ignari. » (Bourg.) <216 FAUNE FRANÇAISE UNIO MELANTATUS, Locard (p. 41 ). Coquille d’un galbe elliptique- allongé, assez régulier, bien renflé dans son ensemble, à direction générale un peu tombante. Bord supérieur très court, légèrement aiqué, se poursuivant jusqu’à l’angle postéro- dorsal, puis jusqu’au rostre par une longue ligne convexe-descendante. Bord inférieur allongé, décurreut, très vaguement subsinueux dans sa partie médiane. Bégion antérieure haute, bien arrondie, vaguement angu¬ leuse dans le haut, un peu décurrente dans le bas, plus de deux fois plus petite que la région postérieure. Région postérieure allongée, assez haute, terminée par un rostre basal assez obtus. — Valves solides, épaisses surtout dans la région antérieure et vers les sommets, un peu plus baillantes en avant qu’en arrière. Épiderme brillant, d’un beau noir, à peine verdâtre. Intérieur nacré, d’un blanc brillant dans la région antérieure, irisé de toutes nuances dans la région rostrale. — Sommets très largement et profondément excoriés, assez forts, mais peu saillants. Sillon à peine sensible. Lunule linéaire. Ligament brunâtre, fort et allongé. Dent cardinale très forte, très épaisse dans le bas, assez élevée, subtri- gone, émoussée et fimbriée dans le haut. Dent latérale droite un peu allongée, saillante et coupante à son extrémité. Longueur maximum . 75 millimètres Hauteur maximum (à 16 de la perpendiculaire). . . 37 — Hauteur de la perpendiculaire . 35 — Épaisseur maximum (point maximum de la convexité : à 12 de la perpendiculaire; à 21 des sommets; à 41 du rostre ; 35 du bord antérieur, à 24 de l'angle pos- téro- dorsal; à 21 de la base de la perpendiculaire.) 26 — Corde apico-rostrale . 60 — Distance des sommets à l’angle postéro-dorsal. . . 36 — Distance de cet angle au rostre . 30 — Distance du rostre à la perpendiculaire. . ... 48 — Distance de la base de la perpendiculaire à l’angle postéro-dorsal . 44 — Région antérieure . 23 — Région postérieure . . 53 — FAUSE FRANÇAISE 217 L ’Unio melantalus est voisin de ÏUnio Lambottei\ nous les avons même observés ensemble dans les eaux de la Loire. On le distinguera : à son galbe plus allongé, plus cylindroîde par suite de sa plus grande régularité d'allure; uses valves moins hautes et plus renflées, avec le point maximum de renflement plus médian ; à sa région postérieure plus étroitement allongée; à son bord supérieur moins arqué; à sa dent cardinale un peu moins trapue; etc. UNIO BALBIGNYANUS, Locard (p. 41). Coquille d'un galbe général subovalaire un peu comt, assez renflé dans son ensemble. Bord supérieur un peu allongé, peu arqué, se pour suivant jusqu’au rostre par une courbe régulièrement convexe-descen- dante. Bord inférieur non sinueux, lentement décurrem. Région antérieure notablement plus de deux fois plus petite que la région postérieure, arrondie, retroussée dans le haut, décurrente dans le bas. Région postérieure assez large, régulièrement elliptique, terminée par un rostre obtus submédian. — Valves assez épaisses; un peu plus baillantes en arrière qu’en avant. Épiderme brillant, d'un beau noir verdâtre, avec quelques zones concenniques un peu plus claires dans la région basale et postérieure. Intérieur d’un beau nacré cai néolé, brillamment irisé vers le rostre. — Sommets toujours profondément et largement excoriés, peu saillants à leur naissance, s’élargissant ensuite rapidement, Lunule fili¬ forme. Ligament d'un brun noirâtre, solide, allongé. Dent cardinale subtriangulaire un peu allongée, peu haute, épaisse à la base, denticulée au sommet. Dent latérale presque droite, un peu épaisse et peu sail¬ lante, tranchante et plus haute à son extrémité. Longueur maximum . 61 millimètres Hauteur maximum (â 12 de la perpendiculaire). . . 32 — Hauteur de la perpendiculaire . 31 — Épaisseur maximum (point maximum de la convexité: à 5 delà perpendiculaire; à 11 des sommets ; à 25 de l’angle posléro -dorsal; à 24 du bord antérieur; à 40 du rostre ; à 22 de la base de la perpendiculaire.) 21 — Corde apico-rostrale . • . . . 50 — Distance des sommets à l'angle postéro-dorsal. ... 31 — Distance de cet angle au lostre . 25 — 218 FAUNE FRANÇAISE Distance du rostre à la perpendiculaire . 33 millimètres Distance delà perpendiculaire à l’angle postéro-dorsal. 38 — Région antérieure . 18 — Région postérieure . 45 — Celte espèce se distinguera de 1 ’Unio melantatus : par sa taille plus petite; par son galbe notablement plus court, proportionnellement plus élargi et moins régulier ; par ses valves moins renflées dans leur ensemble, avec le maximum de convexité moins médian, reporté plus près des sommets; par sa région antérieure plus étroitement retroussée; etc. UNIO SGOTINUS, Locard (p. 42). Coquille d’un galbe subovalaire un peu court, très oblique, médiocre¬ ment renflé. Bord supérieur d’abord court et peu arqué, puis descendant- convexe jusqu’au rostre. Bord inférieur très oblique, vaguement sinueux dans sa partie médiane. Région antérieure un peu haute et bien arrondie, très décurrente dans le bas, plus de deux fois plus petite que la région postérieure. Région postérieure assez haute et très descendanie, terminée par un rostre obtus très basal. — Valves assez épaisses, faible¬ ment baillantes en avant, beaucoup moins ouvertes en arrière. Épiderme terne, d’un brun noirâtre à peu près uniforme. Intérieur nacré, irisé de teintes variées passant du bleuté au rose. — Sommets largement et pro¬ fondément excoriés, peu acuminés à leur naissance, comme écrasés et s’élargissant rapidement. Lunule étroite et filiforme. Ligament peu saillant, d’un brun noirâtre, assez allongé. Dent cardinale triangulaire, assez haute, épaisse, assez longue, fortement fimbriée dans le haut. — Dent latérale allongée, épaisse, un peu élevée à son extrémité. Longueur maximum . 55 millimètres H tuteur maximum (à 12 de la perpendiculaire). . . 32 — Hauteur de la perpendiculaire . - . 30 — Épaisseur maximum (point maximum de la convexité : à 5de la perpendiculaire ; à 10 des sommets; à 36 du rostre; à 22 du bord antérieur; à 21 de l’angle pos- léro dorsal; à 22 de la base de la perpendiculaire). 18 1/2 — Corde apico-roslrale . . 46 — Distance des sommets à l’angle postéro-dorsal ... 28 — F \ENE FRANÇAISE 219 Dislance de cei angle au rosirc . 2 5 millimètres Distance du rostre à la perpendiculaire . 30 — Distance de la base de la perpendiculaire à l’angle pos- téro-dorsal . 32 — Région aniérieure . 18 — Région postérieure . 39 — UNIO STYGNUS, Locard (p 42). Coquille d’un galbe presque régulièrement ovalaire, peu allongé, assez déprimé dans son ensemble. Bord supérieur très court, faiblement con¬ vexe, descendant lentement et en courbe presque continue, d’abord jus¬ qu’à l’angle postéro-dorsal, puis ensuite jusqu'au rostre. Bord inférieur presque droit ou à peine vaguement subsinueux dans sa partie médiane. Région antérieure grande, bien arrondie, un peu anguleuse dans le haut, faiblement décunv.nte dans le bas, moins de deux fois plus grande que la région postérieure. Région postérieure courte et haute, terminée par un rostre obms presque basal. — Valves assez épaisses, à peines baillantes en avant, un peu plus baillantes en arrière. Épiderme non brillant, d’un brun noirâtre très foncé, à peine un peu plus clair dans la région des sommets. Intérieur nacré, irisé de teintes bleutées et roses. — Sommets fortement et largement excoriés, très peu saillants, comme écrasés. Lunule étroite, filiforme. Ligament médiocre, peu saillant, allongé, de même nuance que la coquille. Dent cardinale triangulaire, allongée, peu haute, assez épaisse à la base, peu tranchante et fimbriée au sommet. Dent latérale allongée, à peine arquée, peu saillante, tranchante à son extrémité. Longueur maximum . 58 millimètres Hauteur maximum (à 10 de la perpendiculaire). . . 34 — Hauteur de la perpendiculaire . 33 — Épaisseur maximum (point maximum de la convexité : à 6 de la perpendiculaire ; à 27 de la région antérieure; à 25 des sommets; à 20 de l’angle postéro-dorsal; à 33 du rostre ; à 32 de la base de la perpendiculaire). 1 9 — Corde apico-rostrale . 46 — Distance des sommets à l’angle postéro-dorsal. . . 27 — Distance de cet angle au rostre . 25 — 220 FAUNE FRANÇAISE Distance d u rostre à la perpendiculaire . 33 millimètres Distance de la base de la perpendiculaire à l’angle pos- téro-dorsal . . . 35 — Région antérieure . 21 — Région postérieure . 38 — Cette espèce, comme faciès général, est voisine de la précédente et parait se rencontrer dans les même milieux. On la distinguera facilement : à son galbe plus régulièrement ovalaire; à sa région antérieure plus large, plus haute, plus régulièrement arrondie; à sa région postérieure moins rostrée ; à son bord inférieur moins décurrent et moins sinueux ; à sa dent cardinale plus allongée pour une même hauteur; etc. UNIO OCCIDENTALES, Bourguignat (p. 43). Coquille d’un galbe subréniforme, très déprimé, un peu allongé-des- cendant. Bord supérieur convexe, puis longuement descendant depuis l’angle postéro- dorsal jusqu’au rostre. Bord inférieur bien allongé, un peu sinueux dans sa partie médiane. Région antérieure largement arrondie, presque régulière. Région postérieure arquée-descendante, terminée par un rostre obtus et basal, plus de deux fois plus longue que la région antérieure. — Valves assez épaisses, surtout dans la région antérieure, un peu baillantes en avant et en arrière. Épiderme d’un brun noirâtre, terne, passant parfois au brun jaunâtre très foncé sur les bords. Intérieur nacré, légèrement carnéolé, irisé dans la région roslrale. — Sommets fortement et largement excoriés, très peu saillants, s’élargissant rapidement, comme écrasés. Sillon dorsal peu accusé. Lunule filiforme. Dent cardinale subtriangulaire, très forte, très irrégulière, peu acuminée, légèrement fimbriée. Dent latérale allongée, un peu courbée, assez saillante et tranchante, surtout à son extrémité. Longueur maximum . 67 millimètres Hauteur maximum (à 15 de la perpendiculaire). . . 36 — Hauteur de la perpendiculaire . 35 — Épaisseur maximum (point maximum de la convexité : à 5 de la perpendiculaire; à 28 du bord antérieur; â 14 des sommets ; à 16 de l’angle postéro - dorsal ; à 37 du rostre; à 27 de la base de la perpendiculaire). 18 FAUSF. FRANÇAISE 221 Corde apico-rostrale . 56 millimètres Distance des sommets à l’angle postéro dorsal. . . 24 — Distance de cet angle au rostre . 37 — Distance du rostre à la perpendiculaire . 41 — Distance de la base de la perpendiculaire à l’angle pos léro-dorsal . 40 — Région antérieure . 20 — Région postérieure . 47 — On peut rapprocher cette espèce de VUnio scotenus ; elle s’en distin guera : par sa taille plus forte ; par son galbe beaucoup plus déprimé ; par sa région antérieure plus large, plus régulièrement arrondie, par son bord inférieur plus sinueux; par sa région postérieure moins arquée, terminée par un rostre moins obtus; par sa dent cardinale plus forte, plus trapue; etc. UNIO BRINDO SOPSIS, Locard (p. 45). Coquille de taille assez petite, d'un galbe général ovalaire, un peu allongé-descendaut, assez régulier, assez déprimé. Bord supérieur court, prolongé jusqu’au rostre par une ligne convexe-descendante, à courbure presque régulière, dessinant vaguement l’angle postéro -dorsal. Bord inférieur allongé, non sinueux. Rég^CD antérieure un peu plus de deux fois plus petite que la région postéii e, bien arrondie, un peu décur- rente dans le bas. Région postérieure régulièrement ovalaire, arrondie à son extrémité rostrale, avec un faux rostre presque médian. — Valves un peu minces, assez baillantes dans les régions antérieure et posté¬ rieure. Épiderme brillant, d’un brun noirâtre avec quelques zones con¬ centriques plus verdâtres, jaunacées dans le jeune âge. Intérieur nacré, d'un beau blanc irisé, parfois légèrement carnéolée dans la région des sommets. — Sommets souvent excoriés, peu saillants, très rapidement élargis, comme comprimés. Lunule filiforme. Ligament fort, un peu allongé. Dent cardinale triangulaire, peu haute, assez mince, allongée à la base, à peine tiinbriée au sommet. Dent latérale faiblement arquée, allongée, mince, tranchante et peu haute. Longueur maximum . 49 millimètres Hauteur maximum (à 12 de la perpendiculaire). . . 27 — Hauteur de la perpendiculaire . 25 1/2 — 222 FAUISE FRANÇAISE Épaisscurmaximum (point maximum de la convexité : à 5 de la perpendiculaire; à 25 du bord antérieur; à 14 des sommets; à 14 de l’angle posiéro-dorsal ; à 26 du rostre, à 18 de la base de la perpendiculaire). 15 millimètres Corde apico-rostrale . 40 — Distance des sommets à l’angle postéro-dorsal. . . 24 — Distance de cet angle au rostre . 19 — Distance du rostre à la perpendiculaire . 31 — Di'tauce de la base de la perpendiculaire à l’angle pos- téro-dorsal . 30 — Région antétieure . 15 — Région postérieure . 35 — Cette espèce, que nous avons séparée de 1 '(Juin Brindosiaims, s’en dis¬ tingue facilement : par son galbe beaucoup plus régulièrement elliptique et bien moins étroitement allongé ; par sa région antérieure plus large, plus arrondie, moins retroussée dans le haut ; par sa région postérieure plus obtusémenl arrondie et plus haute; par sa dent cardinale moins allongée, plus haute, plus aiguë; etc. UNIO ALBANORUM, Pâcome (p. 45). « Coquille de forme oblongue-allongée, dans une direction, légèrement déclive, relativement haute dans presquetoute sa longneur, peu ventrueet dont la convexité, assez plate sur la région ombonale, diminue normale¬ ment vers les contours. Bord supérieur faiblement convexe jusqu’à l’angle postéro-dorsal, puis convexe descendant jusqu’au rostre. Bord inférieur subrectiligne- décurrenl avec un sentiment de sinuosité à la partie moyenne, sinuosité qui fait défaut chez les échantillons non adultes. Région anté¬ rieure bien arrondie. Région postérieure un peu plus du double plus longue que l’antérieure, allant en augmentant faiblement et insensible¬ ment en hauteur jusqu’à 27 millimètres en arrière de la perpendiculaire et terminée, en s’aplatissant, par un rostre obtus et inférieur. — Valves minces, faiblement baillantes en avant et en arrière. Épiderme d’un brun uniforme, couleur de feuille morte. Intérieur d’une belle nacre irisée, passant à l'orangé sous la région ombonale. — Sommets écrasés, très obtus, non proéminents, excoriés chez les adultes, faiblement ridés chez les jeunes. Région supérieure postéro-dorsale assez développée et rela- FAUNE FRANÇAISE 223 tivemenl amincie. Ligament long, peu saill.inl. Lunule courte, triangulaire. Dent cardinale médiocre, triangulaire, un peu allongée. Dent latérale très longue, peu élevée, légèrement fimbriée. Longueur maximum . 68 millimètres Hauteur maximum . 30 — Hauteur de la perpendiculaire . 30 — Épaisseur maximum (point maximum de la convexité : à 16 des sommets; à 39 du rostre; à 19 de l’angle postéro-dorsal ; à 20 de la base de la perpendiculaire). 20 Corde apieo-rosirale . 53 — Distance des sommets à l’angle postéro-dorsal. . . 27 — Distance de cet angle au rostre . 30 — Distance du rostre à la perpendiculaire . 46 — Distance de la base de la perpendiculaire à l’angle postéro-dorsal . 37 — Région antérieure . 20 — Région postérieure . 48 — Chez cetUnio dugroupedes Turtoniana, les échantillons jeunes ont une certaine ressemblance trompeuse avec quelques formes peu typiques de l' Unio Sainl-Simonianus, parce que, chez eux, la sinuosité inférieure n’est pas encore prononcée et que l’amincissement de la convexité vers les contours n’est pas encore effectué. » (Bourg.) UNIO BREBISSONI, Locard (p. 46). Coquille d’un galbe dactvliforme, étroitement allongé, bien renflé, avec une direction légèrement descendante. Bord supérieur droit, allongé, se poursuivant jusqu'au rostre suivant une ligne à peine arquée, formant avec lui un angle postéro-dorsal à peine sensible. Bord inférieur large¬ ment arrondi, un peu plus relevé dans la région antérieure que dans l’autre. Région antérieure courte, bien arrondie, un peu étroite. Région postérieure près de trois fois plus longue que la région antérieure, ter¬ minée par un rostre sensiblement médian et très allongé. — Valves assez épaisses, un peu baillantes en avant et surtout en arrière, au-dessus du rostre. Épiderme d’un brun verdâtre plus foncé et plus brun dans la région des sommets et vers le rostre, avec quelques zones jaunâtres mal Soc. Linn., t. xxxv. 17 224 FAUNE FRANÇAISE définies. Intérieur nacré, d’un bianc bleuté, un peu carnéolé vers les sommets. — Sommets très antérieurs et très profondément excoriés, assez saillants et très élargis. Ligament fort, assez allongé, d’un brun roux. Dent cardinale triangulaire, peu haute, assez fortement fimbriée. Dent latéra'e presque droite, bien allongée, peu haute et peu tran¬ chante. Longueur maximum. . . . 57 millimètres Hauteur maximum . 43 Hauteur de la perpendiculaire . 43 — Épaisseur maximum (point maximum de la convexité : à 7 des sommets; à 3 de la perpendiculaire; à 40 du rostre; à 17 du bord antérieur; à 2*2 de l’angle pos- léro-dorsal; à 17 de la base de la perpendiculaire). 10 — Corde apico-roslrale. . 40 — Distance des sommets à l’angle postéro-dorsal. ... 26 — Distance de cet angle au rostre . 20 — Distance du rostre à la perpendiculaire . 41 — Distance de la base de la perpendiculaire à l’angle pos¬ téro-dorsal . 32 — Région antérieure . 15 — Région postérieure . 43 Celte bien curieuse espèce, si nettement caractérisée, nous a été com¬ muniquée par M. de Brebisson, qui a mis très obligeamment à notre disposition ses collections du Nord de la France. UNIO HOPITALI, Locard (p. 45). Coquille d’un galbe amygdaloïde un peu déprimé, très allongé, avec une direction fortement déclive. Bord supérieur court, à peine arqué, se prolongeant jusqu’au rostre suivant une ligne presque continue large¬ ment courbée, descendant un peu plus rapidement à partir de l’angle postéro-dorsal, lequel est très ouvert. Bord inférieur rectiligne dans son milieu, un peu plus retroussé dans la région antérieure que dans la postérieure. Région postérieure très étroiie, relevée dans le haut, à profil arrondi. Région postérieure trois fois et demie plus longue que la région antérieure, terminée par un rostre un peu infra-médian, étroite- FAUNE FRANÇAISE 225 ment allongé. — Valves un peu minces, assez fortement baillantes dans le voisinage de l’angle postéro-dorsal jusqu’au rostre. Épiderme d’un brun roux clair, avec quelques taches verdâtres ou jaunâtres assez con¬ fuses. Intérieur nacré, irisé, devenant carnéolé dans toute la région des sommets. Sommets très antérieurs, profondément excoriés, peu saillants, élargis. Ligament d’un brun jaunâtre, allongé Pt fort. Dent cardinale subtrigone, courte, peu haute, mais épaisse, finement fimbriée au som¬ met. Dent latérale droite, un peu allongée, peu haute, mais assez tran¬ chante à son extrémité. Longueur maximum . 55 millimètres Hauteur maximum (à 14 de la perpendiculaire). . . 24 — Hauteur de la perpendiculaire . 23 — Épaisseur maximum (point maximum de la convexité : à 15 des sommets; à 25 du bord antérieur; à 12 de la perpendiculaire; à 32 du rostre; â 16 de l’angle postéro-dorsal ; à 18 de la base de la perpendiculaire). 17 — Corde apieo-rostrale . : . 43 — Distance des sommets à l'angle postéro-dorsal. . . 29 — Distance de cet angle au rostre . 23 — Distance du rostre à la perpendiculaire . 37 Distance de la base de la perpendiculaire à l’angle pos- léro-dorsal . 32 Région antérieure . 12 — Région postérieure . 43 — C’est également à M. de Brebisson que nous devons la connaissance de cette espèce qui avait été recueillie par de l’Hôpital, dans le Calvados- Elle diffère de l’Unio Brebissoni : par son galbe un peu plus déprimé, moins étroitement allongé dans la région postérieure; par son bord supé¬ rieur plus court; par sa région postérieure peu haute,- par son rostre bien moins étroit; par son bord inférieur rectiligne et non arqué; par sa dent cardinale; etc. UNIO AMBLYUS, Castro (p. 46). Coquille d’un galbe général amygdaloïde, bien allongé, régulièrement renflé. Bord supérieur peu convexe, assez court, se prolongeant par une longue courbe continue, lentement descendante, si ce n’est à son extré- 2*26 FAUNE FRANÇAISE mité, jusque versle rostre. Bord inférieur très allongé, non sinueux, lar¬ gement courbé. Région antérieure bien arrondie, un peu décurrente dans le bas, plus de deux fois plus courte que la région postérieure. Région postérieure régulièrement allongée, terminée par un rostre peu prononcé, exactement médian. — Valves solides et épaisses, régulièrement renflées dans leur ensemble, avec le maximum de convexité presque central, assez fortement baillantes en avant, un peu moins en arrière. Épiderme un peu terne, noirâtre, avec quelques zones d’un brun très foncé dans la région palléale. Intérieur nacré d’un beau jaune orangé peu vif, mais assez foncé, irisé dans la région rostrale. Sommets fortement et large¬ ment excoriés, très peu saillants, par ticipant au bombement général de la coquille. Lunule étroite. Ligament fort, très allongé, noirâtre. Dent cardinale triangulaire, épaisse à sa base, assez haute, un peu acuminée, denticulée au sommet. Lamelle latérale droite, peu haute, épaisse dans le bas. Longueur maximum . 76 millimètres Hauteur maximum (à 1 1 de la perpendiculaire). . . 37 — Hauteur de la perpendiculaire . 34 — Épaisseur maximum (point maximum de la convexité : à 15 de la perpendiculaire, à 21 des sommets; à 38 du bord antérieur; à 20 de l’angle postéro-dorsal; à 39 du rostre ; à 25 de la base de la perpendiculaire). 23 — Corde apico rostrale. . . . 61 — Distance des sommets à l’angle postéro-dorsal. . . 36 — Distance de cet angle au rostre . 27 — Distance du rostre à la perpendiculaire . 51 — Distance de la base de la perpendiculaire à l’angle pos¬ téro-dorsal . 43 — Région antérieure . 23 — Région postérieure . 55 — Cette espèce marque la transition entre les Turtoniana et les Morele - tiann. Comparée à 1 ’Unio Moquinianus qui appartient au même groupe, elle s’en distingue: à sa taille plus forte; à son galbe plus renflé dans tout son ensemble; à sa région postérieure plus régulièrement allongée; à son rostre plus médian; à son bord inférieur plus courbé; à sa char¬ nière; etc. FAUNE FRANÇAISE 227 UNIO ANTIMOQUINIANUS, Locard (p. 47). « UUnio Moquinianus doit avoir pour type l’échantillon figuré (fig. i. Moll. Gers, 1843) et représenté un peu différemment (Moll. France, pl. XXVI, fig. 18). Je suis d’avis que l’on peut rapporter à titre de variété, la forme (fig. 2, Moll. Gers), dont le rétrécissement de la région antérieure a peut-être été exagéré. « Quant à la figure 3 du même ouvrage, elle représente certainement une espèce distincte, à laquelle j’ai donné, dans ma collection, le nom d’Unio anlimoquinianus Locard. Cette espèce est remarquable par une forme plus écourtée que celle du véritable Moquinianus, à région posté¬ rieure plus largement dilatée en hauteur, à rostre plus arrondi, à région moyenne plus sinuée. Chez celte e-pèce, le ligament est plus court; de plus, la dent cardinale a une facture différente : elle est allongée-com- primée, à sommet plan, denticulé chez le Moquinianus type; cette môme dent au contraire est conoïde, épaisse et en forme de coin chez notre nouvelle espèce. La dent latérale est, en outre, ch^z Yantimoquinianus , moins longue que celle du Moquinianus. » (Bourg.) UNIO FRAYSSIANUS, Coutagne (p. 49). « Coquille de forme oblongue-allongée dans une direction descen¬ dante, relativement très ventrue, notamment sur toute la région dorsale des sommets au rostre, et offrant au niveau de la perpendiculaire, une convexité sinueuse qui ne se fait pas sentir sur le contour du bord pal— léal. Bord supérieur faiblement arqué jusqu’à l’angle postéro dorsal. Région antérieure peu développée, arrondie et fortement décurrente infé¬ rieurement. Bord inférieur descendant, à peine arqué. Région posté¬ rieure très longue, près de trois fois plus développée que l’antérieure, allant en augmentant faiblement en hauteur jusqu’à 28 millimètres en arrière de la perpendiculaire, puis allant en s’atténuant en une partie rostrale obtuse, inférieure. Valves épaisses, pesantes, toujours encras¬ sées d’un limon pierreux des plus tenaces, à peine baillantes en arrière. Epiderme brillant d'un jaune paille, avec quelques zones concentriques. Intérieur d'une belle nacre orangée — Sommets robustes, gros, proémi- 228 FAUNE FRANÇAISE nents, fortement tuberculeux. Sillon dorsal prononcé. Ligament très long, peu saillant. Lunule triangulaire. Dent cardinale épaisse, volumi¬ neuse, un peu allongée, bien fimbriée et de forme obtusément trigone. Dent latérale large, épaisse, écrasée. » Longueur maximum . Hauteur maximum (à 30 de la perpendiculaire). . . Hauteur de la perpendiculaire . Épaisseur maximum (point maximum de la convexité : à 16 de la perpendiculaire; à 2*2 des sommets; à 36 du rostre et du bord antérieur; à 19 de l’angle pos- téro-dorsal; à 34 de la base de la perpendicu¬ laire) . Corde apico -rostrale . Distance des sommets à l’angle postéro -dorsal. . . . Distance de cet angle au rostre . Distance du rostre à la perpendiculaire . Distance de la base de la perpendiculaire à l'angle pos- téro-dorsal . Région antérieure . Région postérieure . 70 millimètres 35 - 33 — 26 — 60 — 38 - 27 — 38 40 1/2 — 18 — 52 (Bourg.). UNIO MEYRANNIGUS, Bourguignat (p. 49). « Coquille de forme oblongue dans une direction descendante, très ventrue dans la région des sommets et dans la région ventrale, faible¬ ment sinueuse à sa partie moyenne. Bord supérieur fortement arqué dans tout son parcours. Région antérieure anguleuse supérieurement, arrondie et fortement décurrente. Bord inférieur descendant, légèrement sinué. Région postérieure à peu près deux fois et demie plus longue que l’anté¬ rieure, allant en augmentant faiblement jusqu’à 19 millimètres en arrière de la perpendiculaire, et s’atténuant ensuite en une partie rostrale, arrondie, tout à fait inférieure et regardant en bas. — Valves médiocre¬ ment épaisses, non pesantes, très étroitement baillantes en arrière et à la base de la région antérieure. Epiderme brillant, marron foncé sur la région ventrale, et d’un beau brun jaune vers le pourtour des valves. Épi¬ derme d’une belle nacre blanche irisée. — Sommets fortement recourbés FAUNE FRANÇAISE 229 gros, proéminenis, à peine tuberculeux au* crochets. Sillon dorsal pro¬ noncé. Ligament allongé, médiocre. Lunule virguliforme. Dent cardinale épaisse, haute, bien trigonc. Dent latérale saillante, mince et coupante, notamment à son extrémité. Longueur maximum . 62 millimètres Hauteur maximum (â 19 de la perpendiculaire). . . 35 — Hauteur de la perpendiculaire . 34 — Épaisseur maximum (point maximum de la convexité : à 12 de la perpendiculaire; à 23 des sommets ; à 29 du rostre; à 30 du bord antérieur; à 15 de l'angle postéro-dorsal; à 20 de la base delà perpendiculaire). 23 — Corde apico-rostrale . 52 — Distance des sommets à l’angle postéro- dorsal. ... 29 — Distance de cet angle au rostre . 28 — Distance du rostre à la perpendiculaire . 35 — Distance de la base de la perpendiculaire à l’angle pos- téro-dorsal . 35 — Région antérieure . 18 — Région postérieure . 44 — «Cette espèce, moins longue, et relativement plus haute que la précé ¬ dente, en diffère, en outre, par presque tous ses autres caractères. » (Bourg.) UNIO ARARISIANUS, Coutagne (p. 49). « Coquille de forme irrégulièrement oblongue, suballongée dans une direction déclive, avec deux parties anguleuses supérieures : l’une en avant, l’autre, plus obtuse, à l’angle postéro dorsal; comprimée et sinuée sur la région ventrale inférieure, au niveau de la perpendiculaire. Bord supérieur rectliigne jusqu’à l’angle postéro -dorsal, puis descendant rectilignement pour s'arrondir au rostre. Bord inférieur recto-décurrent, avec un sentiment de sinuosité dans sa partie moyenne. Région antérieure développée, arrondie, anguleuse supérieurement, légèrement décurrente inférieurement. Région postérieure un peu plus du double plus longue que l’antérieure, allant en augmentant de deux millimètres jusqu'à 25 en arrière de la perpendiculaire, puis s’atténuant brusquement en un rostre 230 faune française inférieur obtus. — Valves assez épaisses, baillantes en arrière, è con¬ vexité inégalement répartie par suite delà compression et de la sinuosité delà partie ventrale inférieure. Épiderme d’un beau jaune paille uniforme. Intérieur d’un blanc nacré. — Sommets recourbés, obtus, proéminents, un peu ridés. Sillon dorsal prononcé. Ligament rouit, saillant. Lunule grande, triangulaire. Dent cardinale allongée, trigone, peu élevée, com¬ primée, tout en restant assez épaisse. Dent latérale irrégulière, forte seulement à son extrémité. » Longueur maximum . 57 millimètres Hauteur maximum (à 25 de la perpendiculaire). . . 30 Hauteur de la perpendiculaire . 28 — Épaisseur maximum (point maximum de la convexité : ci 10 de la perpendiculaire; à 18 des sommets; à 31 du rostre ; à 27 du bord antérieur; à 17 de l’angle postéro-dorsal ; à 18 de la base de la perpendiculaire). 21 Corde apico-rostrale . 48 Distance des sommets à l’angle postéro-dorsal. ... 28 Distance de cet angle au rostre . 25 — Distance du rostre à la perpendiculaire . 36 Distance de la base de la perpendiculaire à l’angle postéro-dorsal . 33 — Région antérieure . 17 — Région postérieure . 41 — (Bourg.). UNIO FABÆFORMIS, Bourguignat (p. 50). Coquille de petite taille, profilée en forme de fève, bien renflée dans la région des sommets, avec une direction postérieure un peu descendante. Bord supérieur un peu court, arqué, se prolongeant jusqu’à l'angle pos¬ téro-dorsal suivant une courbe allongée, un peu déclive, descendant ensuite rapidement jusqu’au rostre. Bord inférieur fortement sinueux dans sa partie médiane, bien recourbé à sps deux extrémités. Région antérieure haute et bien arrondie. Région postérieure près de trois fois plus longue, partagée par une arête apico-rostrale bien accusée, assez large, terminée par un rostre très obtus et inférieur. — Valves solides, épaisses, baillantes surtout dans la région postérieure. Épiderme d’un faune française 231 brun jaunâtre, plus clair dans la région des sommets, avec quelques zones concentriques plus foncées. Intérieur nacré. — Sommets saillants, s’élargissant très rapidement de façon à donner à la coquille un faciès renflé dans la région supérieure, se prolongeant suivant l'arête apico- rostrale. Dent cardinale subtriangulaire, peu haute, assez épaisse, faible¬ ment acuminée. Dent latérale un peu arquée, allongée, haute à son extrémité. Longueur maximum . 43 millimètres Hauteur maximum (à 13 de la perpendiculaire). . . 23 — Hauteur de la perpendiculaire . 22 — Épaisseur maximum (point maximum de la convexité : à lOde la perpendiculaire; à 13 des sommets; à 25 du rostre; à 21 du bord antérieur; à 19 de l’angle postéro-dorsal ; à 28 de la base de la perpendiculaire). 1 7 Corde apico-rostrale . 38 — Distance des sommets à l’angle postéro-dorsal. ... 26 — Distance du rostre à la perpendiculaire. . 30 — Distance de la base de la perpendiculaire à l’angle pos- téro- dorsal . 29 — Distance de cet angle au rostre . • . 16 — Région antérieure . 11 — Région postérieure . 32 — UNIO ARAMONENSIS, Locard (p. 50). Coquille d’un galbe largement subelliptique bien déprimé, légèrement rostré. avec une direction faiblement déclive. Région antérieure large et haute, légèrement anguleuse dans le haut, largement retroussée dans le bas. Région postérieure deux fois et demie plus longue que la région antérieure, terminée par un rostre obtus inférieur. Bord supérieur un peu allongé, faiblement arqué, se prolongeant jusqu’au rostre suivant une courbe presque continue, à peine plus infléchie à partir de l'angle postéro-dorsal. Bord inférieur allongé, légèrement subsinueux dans sa partie médiane, notablement plus relevé dans la région antérieure que vers le rostre. — Valves peu épaisses, baillantes dans la partie inférieure de la région antérieure et au-dessus du rostre. Épiderme brillant, d’un vert foncé, passant au gris dans la région des sommets, avec quelques 23? FAUNE FRANÇAISE zones brunes ou jaunâtres plus accusées dans la région anléro-basale. Intérieur d’une nacre bleutée, bien irisé sur les bords. Sommets peu saillants, comme comprimés, ridés à la naissance; ligament roux-clair, allongé, assez fort. Dent cardinale triangulaire, longue à la base et assez mince, médiocrement acuminée, finement fimbriée. Dent latérale allongée, légèrement arquée, peu haute, tranchante à son extrémité. Longueur maximum . Hauteur maximum . Hauteur de la perpendiculaire . . . Epaisseur maximum (point maximum de la convexité : à 17 des sommets; à 33 du bord antérieur; à 13 de la perpendiculaire; à 21 de l’angle postéio -dorsal ; à 41 du rostre; à 26 de la base de la perpendiculaire). Corde apico rostrale . Distance des sommets à l’angle posté ro dorsal. . . . Distance de cet angle au rostre . Distance du rostre à la perpendiculaire . Distance de la base de la perpendiculaire à l’angle pos- téro-dorsal . Région antérieure . Région postérieure . 72 millimètres 34 — 34 — 20 — 57 — 33 1/2 - 28 — 48 — 42 — 21 — 51 — Cette espèce est incontestablement voisine de YUnio meretricis ; elle en diffère : par son galbe plus elliptique ; par ses valves moins renflées, avec les sommets plus dépiimés dans leur ensemble, et moins saillants à leur origine; par son rostre plus allongé; par sa région antérieure plus haute; par sa dent cardinale plus mince et plus allongée; par son test moins épais; etc. UNIO VARDONICUS, Locard (p. SI). Coquille d’un galbe subelliptique un peu allongé, assez renflé, avec une direction nettement déclive, terminé par un rostre obtus et un peu infé - rieur. Région antérieure large et haute, à peine anguleuse dans le haut, région postérieure un peu moins de deux fois et demie plus longue que l’antérieure, allant en s’atténuant jusqu’au rostre. Bord supérieur assez allongé, faiblement arqué, se poursuivant jusqu'au rostre suivan1 une courbe de plus en plus infléchie, formant un angle postéro-dorsal FAUNE FRANÇAISE 233 bien marqué. Bord inférieur allongé, légèrement sinueux dans son milieu, à peine un peu plus retroussé dans la région antérieure que vers le rostre. — Valves solides, très épaisses, à peine baillantes dans toute la région antérieure et au-dpssus du rostre. Épiderme d’un jaune roux assez foncé, passant au brun clair dans le voisinage des sommets. Inté¬ rieur d’une belle nacre blanche irisée. — Sommets dénudés, légèrement ondulés, forts et saillants, un peu renflés. Ligament robuste, allongé, d'un jaune roux. Dent cardinale triangulaire peu haute, allongée et épaisse à la base, finement fimbriée au sommet. Dent latérale forte, épaisse, légèrement arquée, un peu élevée et tranchante à son extré¬ mité. Longueur maximum . 73 millimètres Hauteur maximum . 37 — Hauteur de la perpendiculaire . 37 — Épaisseur maximum (point maximum de la convexité : à 18 des sommets; à 25 du bord antérieur; à 13 de la perpendiculaiie et de l’angle postéro- dorsal; à 41 du rostre ; à 27 delà base de la perpendiculaire). 23 — Corde apico-roslrale . 58 — Distance des sommets à l’angle postéro-dorsal. . . 23 — Distance de cet angle au rostre . 38 — Distance du rostre à la perpendiculaire . 48 — Distance delà base de la perpendiculaire à l’angle pos¬ téro-dorsal . 39 — Région antérieure . 23 — Région postérieure . 50 — Cette espèce est voisine de la précédente; elle s’en distingue : par son galbe moins régulièrement elliptique; par son ensemble plus renflé; par sa région postérieure moins allongée; par son bord postéro-dorsal plus infléchi vers un rostre moins médian ; par son bord inférieur plus allongé et moins sinueux ; par son bord supérieur plus court ; etc. Comparée à YUnio meretricis , on la reconnaîtra : à son galbe plus haut; à ses sommets plus larges et plus renflés ; à son rostre plus infé¬ rieur; à son bord postéro-dorsal plus incliné ; il son bord supérieur plus court ; etc. 234 FAUNE FHANÇAISE UNIO SALMURENSIS, Bourguignat (r. Si). « Coquille de forme oblongue, bien ventrue, avec un sentiment de méplat vers la partie moyenne du bord palléal, méplat du à la forte con vexité de la région du sillon postéro -dorsal. Bord supérieur presque rectiligne, depuis l’angle du contour antérieur jusqu’à l’angle postéro- dorsal, puis descendant jusqu’au rostre. Région antérieure bien arron¬ die. Bord inférieur subrectiligne, un tant soit peu sinué à sa partie moyenne. Région postérieure un peu plus d’une fois et demie plus longue que l’antérieure, terminée par une partie rostrale obtuse, assez inférieure. — Valves médiocrement épaisses, un peu baillantes en avant et en arrière. Épiderme brillant, d’un marron foncé, avec quelques zones d’une teinte plus foncée. Intérieur d’une belle nuance carnéolée ou oran¬ gée. — Sommets gros, obtus, proéminents, excoriés. Sillon dorsal pro¬ noncé. Ligament robuste, relativement court. Lunule allongée. Dent cardinale longue, épaisse bien que comprimée, d’une forme oblusément trigone. Dent latérale très allongée, trigone, comprimée et coupante à son extrémité. Longueur maximum . 76 millimètres Hauteur maximum et hauteur perpendiculaire. . . . 37 — Épaisseur maximum (point maximum de la convexité : à 2 de la perpendiculaire; à 13 des sommets; à 46 du rostre ; à 32 du bord antérieur; à27 1/2 de l’angle postéro-dorsal ; à 24 de la base delà perpendiculaire.) 26 — Corde apico-rostrale . 56 — Distance des sommets à l’angle postéro-dorsal. . . 32 — Distance de cet angle au rostre . 28 Distance du rostre à la perpendiculaire . 44 — Distance de 1 1 base de la perpendiculaire à l’angle pos- léro-dorsal . 41 — Hégion antérieure. . 30 — Région postérieure . • . 48 — « Cette espèce se distingue du véritable Unio Rcquieni de Michaud : par sa taille plus forte; par ses valves plus épaisses, moins baillantes en avant; par sa ventrosité plus accentuée, notamment sur la région ombo- FAUNE FRANÇAISE 235 nale et sur celle du sillon postéro-dorsal; par scs sommets plus gros, plus renflés et moins en avant ; par sa région antérieure plus dévelop¬ pée et sa partie postérieure moins allongée; par sa dent cardinale plus élevée, plus longue et faite différemment; par sa dent latérale plus robuste; etc. «(Bourg.). UNIO HYDRELUS. Locard (p. SI). Coquille d'un galbe subelliptique, un peu allongé dans une direction décurrente, peu renflé dans son ensemble. Bord supérieur assez allongé, un peu convexe, puis assez rapidement descendant jusque vers le rostre. Bord inférieur, largement mais peu profondément sinueux dans sa par¬ tie médiane. Région antérieure haute, bien arrondie, un peu r. troussée dans le haut. Région postérieure allongée, plus de deux fois plus longue que larégion antérieure, avec une direction bien tombante, terminée par un rostre un peu obtus et basal. — Valves peu épaisses, légèrement baillantes dans toute la région antérieure, un peu plus baillantes depuis l’angle postéro-dorsal jusqu’au rostre. Épiderme brillant, d’un rouge brun vers les sommets, puis d’un brun verdâtre alternant avec des zones plus foncées sur le reste du test. Intérieur d'un nacré un peu bleuté. — Sommets peu saillants, un peu dénudés, s’élargissant rapidement. Sillon dorsal très peu profond, très élargi vers le bord palléal. Lunule allongée. Dent cardinale triangulaire, petite, mince, un peu acuminée, finement fimbriéeà son sommet. Dent latérale allongée, peu courbée, un peu haute mais peu tranchante à son extrémité. Longueur maximum . 64 millimètres Hauteur maximum (à 22 de la perpendiculaire). . . 33 — Hauteur de la perpendiculaire . 32 — Épaisseur maximum (point maximum de la convexité : à 8 de la perpendiculaire ; à 1 1 des sommets ; à 40 du rostre; à 27 du bord antérieur; à 22 de l’angle pos¬ téro-dorsal; à 22 de la base de la perpendiculaire). 18 — Corde apico-rostrale . 52 — Distance des sommets à l’angle postéro-dorsal. . . 31 — Distance de cet angle au rostre . 26 — Distance du rostre à la perpendiculaire . 39 — 236 F\U>E FRANÇAISE Dislance de la base de la perpendiculaire à l'angle pos- léro-dorsal . 37 millimètres Région antérieure. ...» . 20 — Région postérieure . 45 — Cette espèce est voisine de Y Unio Requicni avec lequel elle paraît avoir été souvent confondue. On la distinguera : à son galbe moins régulière¬ ment ovalaire, avec une direction plus décurrente; à sa région antérieure moins haute et moins large; à sa région postérieure plus étroite et plus infléchie, avec un rostre beaucoup plus basal; à ses sommets moins saillants; à son angle postéro- dorsal moins accusé, la ligne qui va des sommets au rostre paraissant presque continue; à sa coloration toujours plus foncée; etc. UNIO LESUMICUS, Bourguignat (p. 52). « Michaud a figuré, sous le nom d ’Unio rostratus (pl. XVI, fig. 25), une forme qui n’est point le véritable U. rostratus de de Lamarck, mais bien de Y Unio Lesumicus ( nov.'sp .) du Lesum à Vegesack, près de Brême. Celte espèce, remarquable par son extrémité postérieure terminée par un petit rostre très aigu, par la proéminence de ses sommets, par la régula¬ rité de la convexité de son bord inférieur, convexité que l’on ne remarque pas chez 1 ’Unio rostratus, est suffisamment bien figurée pour qu’il soit inutile de donner de plus amples détails. D’après Michaud, cet Unio aurait été trouvé dans le Rhône, à Lyon. » (Bourg.) UNIO MARIÆ, Pacôme (p. S3). « Coquille oblongue-ovalaire, obtuse et convexe dans tousses contours, relativement assez ventrue, notamment sur la région ombonale, et à con¬ vexité bien régulière. Bord supérieur bien arqué. Bord inférieur réguliè¬ rement convexe. Région antérieure arrondie, relativement peu développée. Région postérieure n’atteignant pas en longueur le double de l’antérieure, allant en augmentant très faiblement jusqu’à 12 millimètres en arrière de la perpendiculaire, et s'atténuant ensuite en une large partie rostrale arrondie et un peu inférieure. — Valves minces, très faiblement bail¬ lantes en avant et en arrière. Épiderme d’un brun jaunâtre, avec des FAUNE FRANÇAISE 237 radiations vertes en arrière, et passant, sur les sommets, à la couleur rouge-brique. Nacre intérieure blanche, irisée, devenant orangée sous la région ombonale. — Sommets gros, obtus, assez proéminents, excoriés, et, malgré l'excoriation, laissant voir les traces de quelques rides tuber¬ culeuses. Ligament court, peu saillant. Lunule filiforme, très allongée, Dent cardinale haute, comprimée, quoiqu’assez épaisse, à sommets très obtus, tronquée et finement denticulée. Dent latérale mince, élevée, tranchante et relativement courte. » Longueur maximum . 49 millimètres Hauteur maximum (à 12 de la perpendiculaire). . . 28 — Hauteur de la perpendiculaire . 27 — Épaisseur maximum (point maximum de la convexité: à 4 de la perpendiculaire; à 11 des sommets; à 28 du rostre; à 21 du bord antérieur; à 18 de l'angle pos- téro-dorsal . 17 — Corde apico-rostrale . 37 — Distance des sommets à l’angle postéro- dorsal. . . 23 — Distance de cet angle au rostre . 17 — Distance du rostre à la perpendiculaire . 30 — Distance de la base de la perpendiculaire à l’angle pos- téro-dorsal . 30 — Région antérieure . 18 — Région postérieure . . 31 — (Bourg.) UNIO CAROLIENSIS, Pacôme (p. 83). « Coquille ‘’de forme ovalaire un peu déclive, relativement ventrue et normalement bien bombée dans toutes ses parties, sauf vers l’angle pos- léro-dorsal, où les valves s’aplatissent d’une façon assez brusque. Bord supérieur faiblement arqué, puis subconvexe descendant à partir de l’angle postéro dorsal. Bord inférieur convexe. Région antérieure arron¬ die, décurrente inférieurement et offrant, à sa partie supérieure, une angulation prononcée. Région postérieure pas tout à fait le double de l’an¬ térieure, allant en augmentant faiblement en hauteur jusqu’à 12 millimè¬ tres en arrière de la perpendiculaire, puis terminée par une partie ros- trale obtuse et inférieure. — Valves minces, très légèrement baillantes à 238 FAUNE FRANÇAISE la base antérieure et p! us ouvertes postérieurement. Épiderme d'un noir jaunacé passant au vert en arrière. Nacre intérieure d’un blanc bleuâtre. — Sommets inclinés en avant, très obtus, très gros, bien que médiocre- mént proéminents, excoriés et offrant, lorsqu’ils ne le sont pas, quelques rides tuberculeuses. Ligament assez court, peu saillant. Lunule longue ment triangulaire. Dent cardinale longue, comprimée, néanmoins forte, élevée, à sommet tronqué, fortement denticulée. Dent latérale très haute, très mince, tranchante et fimbriée. » Longueur maximum . 49 millimètres Hauteur maximum (à 12 de la perpendiculaire). . . 29 — Hauteur de la perpendiculaire . 27 — Épaisseur maximum (point maximum de la convexité : à 6 de la perpendiculaire ; à 12 des sommets; à27 du rostre; à 23 du bord antérieur; à 17 de l’angle pos- téro-dorsal; à 18 de la base de la perpendiculaire). 19 — Corde apico-rostrale . 38 — Distance des sommets à l’angle postéro-dorsal. . . . 24 — Distance de cet angle au rostre . 18 — Distance du rostre à la perpendiculaire . 27 — Distance de la base de la perpendiculaire à l’angle pos¬ téro-dorsal . 30 — Région antérieure . 17 — Région postérieure . 32 1/2 — (Bourg.) UNIO PASSAVANTI, Bourguignat (p. 53). « Coquille suboblongue-ovalaire, bien ventrue, comme subovoïde, à convexité régulière. Bord supérieur subarqué jusqu’à l’angle postéro- dorsal, puis convexe-descendant jusqu’au rostre. Région antérieure arrondie, décurrente inférieurement. Bord inférieur subarqué-descen- dant, avec un sentiment d’arcuation plus forte vers sa partie roslralc. Région postérieure un peu plus de deux fois plus longue que l’anté¬ rieure, allant en augmentant en hauteur jusqu’à 16 millimètres en arrière de la perpendiculaire, puis s’atténuant en une large partie rostrale inférieure, très obtuse et bien ronde. — Valves minces baillantes seulement en arrière. Épiderme d’un marron sombre uniforme. Intérieur FAUSE FRANÇAISE 239 d’une belle nacre blanche, un peu orangée. — Sommets très excoriés, gros, 1res obtus, peu proéminents. Sillon dorsal nul. Ligament petit, comme syrophynoté. Lunule virguliforme. Dent cardinale comprimée, assez longue, tronquée, très obtuse. Dent latérale médiocrement élevée, épaisse, à tranchant émoussé. Longueur maximum . 57 millimètres Hauteur maximum (â 16 de la perpendiculaire). . . 32 1/2 — Hauteur delà perpendiculaire . 29 — Épaisseur maximum (point maximum de la convexité : à 1 1 de la perpendiculaire ; à 16 des sommets ; à 29 du rostre; à 30 du bord antérieur; à 14 de l’angle postéio-dorsal; à 20 delà base de la perpendicu¬ laire) . 21 — Corde apico-rostrale . 45 — Distance des sommets à l’angle postéro-dorsal. . . 26 — Distance de cet angle au rostre . 23 1/2 — Distance du rostre à la perpendiculaire . 33 — Distance de la base de la perpendiculaire â l’angle pos¬ téro-dorsal . 33 — Région antérieure . 19 — Région postérieure . 39 — L ’Uiiio Passavanti est l’espèce la plus allongée du groupe et la plus régulièrement ventrue. » (Bourg.) UNIO MUCIDELLUS, Bourguignat (p. 54). «Coquille allongée, peu ventrue, remarquable par une région posté rieure plus de deux fois et demie plus longue que l’antérieure, et termi¬ née par un rostre aminci obtus et inférieur. Bord supérieur presque rectiligne jusqu’à l’angle postéro-dorsal, puis convexe-descendant. Région antérieure bien arrondie, néanmoins faiblement décurrente infé¬ rieurement. Bord inférieur à peine arqué. Région postérieure allant en diminuant et en s’amincissant jusqu’au rostre. — Valves seulement baillantes en arrière. Épiderme brillant, d’une coloration uniforme d’un marron très foncé. Intérieur d’une nacre jaune carnéolée. — Sommets profondément excoriés, très obtus, comme écrasés, comprimés, à peine Soc. Linn., t. xxxv. 18 240 FAUNE FRANÇAISE proéminents. Sillon dorsal peu accentué. Ligament à moitié recouvert. Lunule très longue, filiforme. Dent cardinale allongée, tout en étant épaisse, robuste, peu élevée, de forme trigone et légèrement fimbriée. Dent latérale très longue, peu haute, épaisse, un peu coupante à son extrémité. » Longueur maximum . 65 millimètres Hauteur maximum . 29 — Hauteur de la perpendiculaire . 29 — Épaisseur maximum (point maximum de la convexité : à 6 de la perpendiculaire ; à 1 i des sommets ; à 41 du rostre; à 24 du bord antérieur ; à 22 de l’angle pos- téro-dorsal ; à 22 de la base de la perpendiculaire.) 19 — Corde apico-rostrale . 51 — Distance des sommets à l'angle postéro-dorsal. . . 28 — Distance de cet angle au rostre . 26 — Distance du rostre à la perpendiculaire . 44 — Distance delà base de la perpendiculaire à l’angle pos¬ téro-dorsal . 37 — Région antérieure . 18 — Région postérieure . 47 — «Cet Unio se distingue de YUnio mucidus Morelet, du Portugal : par sa taille moindre; par sa forme moins allongée, moins ventrue; par ses valves plus minces, plus délicates, baillantes seulement un peu en arrière (celles de 1 ’Unio mucidus sont, au contraire, fortement baillantes à l’avant et à l’arrière; par son épiderme brillant, délicatement sillonné de stries concentriques (les sillons sont fortement saillants chez YUnio mucidus)-, par ses sommets moins volumineux, plus comprimés; par sa dent cardinale bien plus mince et de forme différente; etc. » (Bourg.) UNIO TALUS, Bourguignat (p. 58). « Coquille de forme oblongue-ovalaire, dans une direction faiblement déclive, avec un sentiment de sinuosité à sa partie moyenne, des sommets au bord palléal. Bord supérieur fortement arqué jusqu’au rostre. Région antérieure exiguë, décurrenie inférieurement et près de trois fois plus petite que la région postérieure. Bord inférieur faiblement convexe. FAUSE FRANÇAISE 241 Région postérieure conservant sa même hauteur, jusqu’à 19 millimètres en arrière de la perpendiculaire, mais allant en s’atténuant en un large rostre arrondi, regardant en bas. — Valves minces, peu ventrues, seulement baillantes en arrière. Épiderme brillant, d'un brun jaunacé, passant au vert postérieurement. Intérieur d’une belle nacre blanche. — Sommets médiocres, peu proéminents, ridés. Sillon dorsal marqué par une radiation verte. Ligament court, saillant. Lunule allongée. Dent car¬ dinale do forme trigone, peu haute, allongée, tout en étant épaisse et robuste. Dent latérale très longue et très coupante. Longueur maximum . 49 millimètres Hauteur maximum (à 19 de h perpendicu'aire). . . 25 — Hauteur de la perpendiculaire . 23 — Épaisseur maximum (point maximum de la convexité : à 11 de la perpendiculaire; à 14 des sommets; à 26 du rostre; à 25 du bord antérieur; à 14 de l'angle pos- téro-dorsal; à 19 de la b ise de la perpendiculaire). 16 — Corde apico-rosirale . 40 — Distance des sommets à l’angle postéro-dorsal. . . 25 — Distance de cet angle au rostre . 18 — Distance du rostre à la perpendiculaire . 33 — Distance de la base de la perpendiculaire à l’angle pos¬ téro-dorsal. . 30 — Région antérieure . 13 — Région postérieure . 36 — Cette petite espèce est très distincte de la précédente et s’en diffé¬ rencie facilement. » (Bourg.) UNIO ŒSIACUS, Locard (p.58). Coquille de taille assez petite, d’un galbe ovalaire un peu allongé, mé¬ diocrement renflé, avec une direction légèrement déclive. Région anté¬ rieure bien arrrondie, assez haute. Région postérieure environ deux fois et demie plus longue que la région antérieure, terminée par un rostre médian un peu aigu. Bord supérieur légèrement arqué, descendant lente¬ ment jusqu’au rostre de façon à former un angle postéro-dorsal très ouvert. Bord inférieur droit ou très légèrement subsinueux dans sa 242 FAUNE FRANÇAISE partie médiane, puis également recourbé à ses deux extrémités. — Valves assez épaisses, faiblement baillantes dans la région antérieure, plus ouvertes dans tout le haut de la région postérieure. Épiderme d’un vert clair passant au gris roux dans la région antérieure, avec quelques zones concentriques plus roussâtres. Intérieur d’une nacre bleutée, irisée sur les bords. — Sommets faiblement ridés-tuberculeux, peu saillants, s’élargissant très rapidement. Ligament fort, robuste, un peu allongé, d’un brun roux. Dent cardinale subtriangulaire, allongée et assez épaisse à la base, très peu haute, non acuminée, finement denticulée au sommet. Dent latérale forte, épaisse, allongée, un peu haute et assez tranchante à son extrémité. Longueur maximum . 53 millimètres Hauteur maximum . 27 — Hauteur de la perpendiculaire . 27 — Épaisseur maximum (point maximum de la convexité : à 16 des sommets; à 12 de la perpendiculaire ; à 26 du bord antérieur ; à 14 de l’angle postéro-dorsal ; à 29 du rostre; à 20 de la base de la perpendiculaire). 18 Corde apico-rostrale . 44 Distance des sommets à l’angle postéro-dorsal. . . 27 Distance de cet angle au rostre . 21 — Distance du rostre à la perpendiculaire . 37 — Distance de la base de la perpendiculaire à l’angle pos¬ téro-dorsal . 33 — Région antérieure . 19 — Région postérieure . 49 — UNIO PERROUDI, Locard (p. 58). Coquille d’un galbe étroitement allongé dans une direction presque horizontale ou très peu déclive, très renflé, terminé par un rostre basal un peu acuminé. Région antérieure bien arrondie, assez haute, légèrement anguleuse dans le haut. Région postérieure plus de trois fois plus longue que l’antérieure, rostrée à son extrémité. Bord supérieur à peine arqué, très allongé, sensiblement parallèle avec le bord inférieur depuis les sommets jusqu’à l’angle postéro-dorsal, s’arquant ensuite de FAUNE FRANÇAISE 243 plus en plus jusqu’au rostre. Bord inférieur droit, très allongé, un peu plus retroussé dans la région antérieure que vers le rostre. — Valves solides, épaisses surtout dans la région antérieure, seulement baillantes dans le haut de la région postérieure. Épiderme d’un brun très foncé, un peu rougeâtre, devenant plus clair au voisinage des sommets. Intérieur d’un nacré bleuté, irisé vers la périphérie. — Sommets dénudés, un peu saillants à leur origine, s’épanouissant ensuite très largement et très rapi¬ dement. Dent cardinale triangulaire, haute, acuminée, peu épaisse, fine¬ ment fimbriée au sommet. Dent latérale allongée, faiblement arquée, un peu haute et tranchante à son extrémité; ligament brun-noirâtre, fort et allongé. Longueur maximum . 73 millimètres Hauteur maximum . 30 — Hauteur de la perpendiculaire . 30 — Épaisseur maximum (point maximum de la convexité : à 18 des sommets ; à 33 du bord antérieur; à 15 de la perpendiculaire; à 23 de l’angle postéro-dorsal ; à 42 du rostre; à 25 de la base de la perpendiculaire.) . 24 — Corde apico-rostrale . 40 — Distance des sommets à l’angle postéro-dorsal. . . 38 — Distance de cet angle au rostre . 28 — Distance du rostre à la perpendiculaire . 53 — Distance de la base de la perpendiculaire à l’angle pos¬ téro-dorsal . 43 — Région antérieure . 17 — Région postérieure . 55 — UNIO CAMPYLUS, Bourguignat (p. 89). « Coquille de forme oblongue, caractérisée par un contour postéro- dorsal déclive presque rectilignement, des sommets à une partie rostrale inférieure, assez aiguë. Bord supérieur d’abord rectiligne en avant des sommets, puis faiblement convexe-descendant en arrière des sommets, jusqu’au rostre. Région antérieure arrondie, anguleuse supérieurement. Bord inférieur faiblement arqué. Région postérieure un peu plus d’une fois et demie plus longue que i’autérieure, allant en diminuant en forme de coin, et terminée par un rostre inférieur obtus, néanmoins assez aigu. FAUNE FRANÇAISE 244 — Valves épaisses, relativement pesantes, très faiblement baillantes à la base antérieure et entre l’angle et le rostre, bien bombées, et dont le bombement, assez étendu dans le sens horizontal sur la région ombo- nale, offre le maximum de convexité juste sur la ligne perpendiculaire, à 15 millimètres en contre-bas des sommets. Épiderme brillant, d’un marron plus ou moins foncé, avec quelques zones noirâtres. Intérieur d’un blanc carnéolé. Sommets gros, obtus, proéminents, rugueux. Sillon dorsal prononcé, descendant recto -déclivement des sommets au rostre. Ligament saillant, robuste. Lunule triangulaire. Dent cardinale de forme oblongue, trigone, à sommets obtus. Dent latérale longue, saillante et tranchante, seulement à son extrémité. » Longueur maximum . 61 millimètres Hauteur maximum et hauteur perpendiculaire. ... 321/2 — Épaisseur maximum (point maximum de la convexité sur la ligne perpendiculaire: à 15 des sommets; à 37 du rostre ; à 33 du bord antérieur et de l’angle pos- téro- dorsal ; à 17 de la base de la perpendiculaire). 21 — Corde apico-rostrale . 45 — Distance des sommets à l’angle postéro-dorsal. . . 24 — Distance de cet angle au rostre . 24 — Distance du rostre à la perpendiculaire . 35 — Distance de la base de la perpendiculaire à l’angle pos¬ téro-dorsal . \ . 35 — Région antérieure . 23 — Région postérieure . 38 — (Bourg.) UNIO ARCUATULUS, Bourguignat (p. 59). « Cette espèce se distingue facilement de VUnio campylus . la seule Unio française avec laquelle on puisse la confondre : par sa taille plus forte; par son épiderme comme savonneux; par sa coloration d’un beau jaune paille, passant à une belle teinte verte sur la région postérieure; par sa région antérieure moins développée, non anguleuse supérieure¬ ment ; par son bord supérieur régulièrement convexe dans tout son par¬ cours, jusqu'au rostre, qui est plus inférieur et plus aigu ; par sa région FAUNE FRANÇAISE 245 postérieure plus allongée, puisqu’elle dépasse plus de deux fois l’anté¬ rieure (tandis que celle de 1 ’Unio campylus dépasse l'antérieure seulement un peu plus d’une fois et demie) ; par ses sommets plus en avant, moins saillants, moins gros, mais plus obtus, et comme noyés dans la ventruo- sité de la région ombonale ; par son sillon postéro -dorsal non rectiligne, mais courbe-déclive; par son ligament plus gros, plus large; par sa lunule plus courte; par le point maximum de sa convexité situé, non plus sur la perpendiculaire, mais à 7 millimètres en arrière; par sa dent car¬ dinale plus sinuée, plus haute et denticulée ; etc. » Longueur maximum . 76 millimètres Hauteur maximum . 33 — Hauteur de la perpendiculaire . 33 — Épaisseur maximum (point maximum de la convexité : à 7 de la perpendiculaire; à 16 des sommets; à 50 du rostre; à 27 du bord antérieur; a 26 de l’angle postéro- dorsal; à 24de la base de la perpendiculaire). 27 — Corde apico-rostrale . 63 — Distance des sommets à l’angle postéro dorsal. . . 33 — Distance de cet angle au rostre . 33 — Distance du rostre à la perpendiculaire . 50 — Distance de la base de la perpendiculaire à l’angle pos- téro-dorsal . 44 — Région antérieure . 21 — Région postérieure . 54 — (Bourg.) UNIO EUTHYMEANUS, Locard (p. GO). Coquille d'un galbe allongé, presque régulièrement elliptique, bien renflé dans tout son ensemble, un peu atténué vers le rostre. Bord supé¬ rieur très court, faiblement arqué, se prolongeant jusqu’au rostre par l’angle postéro-dorsal, sous une longue courbure peu arquée. Bord infé¬ rieur très allongé, vaguementsubsinueux dans sa partie médiane. Région antérieure bien arrondie, un peu décurrente dans le bas, plus de deux fois plus petite que la région postérieure. Région postérieure allongée, très régulière, terminée par un rostre obtus, très sensiblementinéJian. — Valves médiocrement épaisses, renflées dans tout leur ensemble, forte- 246 FAUNE FRANÇAISE ment baillantes dans la région antérieure et surtout dans la région pos¬ térieure, depuis l’angle postéro-dorsal jusqu'au rostre. Épiderme un peu brillant d’un jaune roux, parfois un peu verdâtre, avec quelques zones étroites et diffuses plus foncées. Intérieur nacré, d’une teinte légèrement carnéolée. — Sommets très élargis, très peu saillants, comme écrasés, faiblement ridés à leur origine. Sillon dorsal à peine sensible à la base de la région palléale. Lunule allongée. Ligament fort, allongé, d’un roux clair. Dent cardinale triangulaire, peu haute, mince, assez longue à la base, denticulée au sommet. Dent latérale très allongée, peu tranchante, peu haute. Longueur maximum . * 67 millimètres Hauteur maximum . 32 — Hauteur de la perpendiculaire . 32 — Épaisseur maximum (point maximum de la convexité : à 4 de la perpendiculaire ; â 9 des sommets ; à 32 du bord antérieur; à 33 de l’angle postéro-dorsal : à 47 du rostre; à 25 de la base de la perpendiculaire). . 22 — Corde apico-rostrale . 56 — Distance des sommets à l’angle postéro-dorsal. . . 40 — Distance de cet angle au rostre . 21 — Distance du rostre à la perpendiculaire . 42 — Distance de la base de la perpeticiculaire ù l’angle pos¬ téro-dorsal . 40 — Hégion antérieure . 20 — Région postérieure . 48 — Cette remarquable espèce, que nous sommes heureux de dédier au savant naturaliste, le R. Frère Euthyme, assistant du supérieur général des Petits-Frères de Marie, est remarquable par la régularité de son galbe, régulièrement profilé et régulièrement renflé dans tout son ensemble. Elle diffère de YUnio vinceleus : par son galbe plus étroitement allongé; par sa région antérieure plus étroite; par ses sommets plus antérieurs et encore plus effacés; par son bord inférieur moins sinueux et plus allongé; par sa région postérieure plus cylindriforme ; etc. FAUNE FRANÇAISE 247 UNIO LUGDUNICUS, Goutagne . 671. — 1767. Édit. XII, III, p. 1112. (2) Bonanni, 1684. Recreatio mentis et oculi, II, (1g. 41. (3) Lister, 1678. Hist. anim. Anglix, app., pl. I, fig. i. FAUNE FRANÇAISE 257 plus à ['Unio tumidus qu'à n’importe quelle l'orme de l’ancien groupe de l’ Unio pictorum. Il est bien évident cependant que Linné a dû avoir con¬ naissance d’un certain nombre de nos Navades européennes; il s’en suit donc que, sous le nom de .1 lya pictorum, il a groupé tous les Unios qu’il connaissait, et pas plus sa diagnose que ses réformes iconographiques ne nous permettent de donner, dans le nombre, la préférence à telle ou telle forme. Reste donc la collection de Linné. Or, Hanlev, dans son ouvrage inti¬ tulé Ipsa Linuœi conchylia (1), nous avoue que, sous le i om d 'Unio pic¬ torum, on trouve dans la collection de Linné des formes différentes : « More Union es than onc are présent in the collection. » Le nom de pic¬ torum, dans la pensée de l'auteur du Systema naturæ, s’appliquait donc évidemment à plusieurs formes que nous considérons aujourd’hui comme absolument distinctes, sans qu’il nous soit possible de dire exactement à laquelle de ces formes on peut réserver le nom de pictorum. C’est par une sorte de convention purement tacite et que rien ne justifie, que l’on a donné par la suite ce nom à toutes sortes de formes d’Unios plus ou moins cvlindroïdes et de grande taille, au galbe allongé et tosiré. De là cette singulière confusion qui règne chez les auteurs à propos de celte dénomination qui n’est étayée sur aucune justification positive. On pouvait peut-être espérer trouver quelques éclaircissements dans le travail de Philipsson, le créateur du genre Unio (2). Hélas! la question, loin de s’élucider, se complique ici encore davantage. L’auteur définit ainsi Y Unio pictorum : « Testa ouata, dentibus analibus compressis utrius - que lestai duplicata. » Celle diagnose n’est évidemment pas plus explicite que celle de Linné. Quant aux références iconographiques données par Philipsson, elles nous montrent six figurations absolument différentes les unes des autres, n’ayant aucun rapport avec les figures données par exem¬ ple par llossmàssler (3) et que l’on cite le plus ordinairement aujourd’hui comme représentant le prétendu Unio pictorum. Ainsi Pennant (4) donne le dessin d’une coquille assez petite, juste deux fois aussi haute que longue, et Schrôter (5), dans les deux planches citées par Philipsson. (I) lianlcy 1873. Ipsa LinnXi Conchylia, Linne's Sliells, clelermined from his ms s. and collection, p. 17. (i) Philipsson, 1788. Dissert, sistens nooa testaceorum généra, p. 17. (3) Rossmâssler, 1 8 30. Iconogr., III, pl. XIII, (1^. I9G. (i) Pennanl, 1777. Britisli zoology, IV, pl. XLIII, lig. 17. (5) Schrolcr, 1779. Die Geschichte der Fluss-Concliylien, pl III, fig 2 il 3 ; pl. IV. (Ig. 6. 258 FAUNE FRANÇAISE reproduit des dessins d’espèces de petite taille, appartenant à des groupes très différents les uns des autres et fort éloignés des grandes formes allongées de l’ancien groupe de l’ Unio pictorum. C’est tout au plus si la figure 3 de la planche 111 peut être prise pour un très jeune individu d’une espèce de cet ancien groupe. En présence de cette impossibilité absolue de reconstituer le type exact et positif de YUnio pictorum entant que forme spécifique, et après avoir bien constaté que, dans la pensée même de l’auteur, ce nom s’appliquait â plusieurs formes toutes reconnues aujourd’hui comme spécifiquement distinctes, nous nous sommes considérés comme suffisam¬ ment autorisés pour supprimer à l’avenir, de nos catalogues, cette déno¬ mination qui ne répond plus aux règles d’une bonne nomenclature. UNIO M ACRO P SISTHU S , Bourguignat (p. 06). Coquille de grande taille, d’un galbe ovalaire, allongé, peu renflé, dans une direction sensiblement rectiligne. Région antérieure haute, bien arrondie, un peu retroussée dans le bas, légèrement anguleuse dans le haut. Région postérieure plus de deux fois et demie plus longue que la région antérieure, terminée par un rostre inférieur très allongé et pro¬ gressivement aminci à son extrémité. Bord supérieur à peine arqué, allongé, descendant lentement jusqu’au rostre, de manière à former un angle postéro-dorsal très ouvert, à peine marqué. Bord inférieur très allongé, légèrement courbé dans son milieu ou parfois à peine subsi¬ nueux, largement arrondi dans la région antérieure, faiblement arqué et sur une petite longueur vers le rostre. — Valves un peu épaisses, baillantes dans toute la région antérieure et dans la partie comprise depuis l’angle postéro-dorsal jusqu’au rostre. Épiderme d’un brun jau¬ nâtre plus ou moins foncé, parfois un peu verdâtre. Intérieur d’une nacre légèrement rosée, irisée à la périphérie. — Sommets peu saillants, comme comprimés â leur naissance, ensuite renflés et très élargis; arête apico- rostrale bien accusée, droite. Ligament fort, bien allongé, d’un brun roux. Dent cardinale triangulaire, relativement peu haute, assez épaisse, fimbriée au sommet. Dent latérale très allongée, â peine arquée, haute et tranchante à son extrémité. Longueur maximum . . 120 millimètres Hauteur maximum . ; . . . . . 46 — » FAUNE FRANÇAISE 259 46 millimètres Hauteur delà perpendiculaire . Épaisseur maximum (point maximum de la convexité : à 13 des sommets; à 42 du bord antérieur; à lt de la perpendiculaire; à 37 de l’angle postéro-dorsal ; à 76 du rostre; à 23 de la base de la perpendiculaire). Corde apico rosli ale . Distance des sommets à l’angle postéro-dorsal. . . Distance de cet angle au rostre. . . . Dislance du rostre à la perpendiculaire . Distance de la base de la perpendiculaire à l’angle pos - téro-dorsal . Région antérieure . * . Rég on postérieure . 29 — 91 — 47 — 46 — 86 — 64 — 33 — 87 — Cette magnifique coquille, très exactement figurée dans l’atlas de Rossmiissler, se retrouve en France dans la région est, mais le plussou- vent de taille un peu plus petite (longueur 95 à 105 millimèires). Elle par¬ ticipe à la fois de Y Unio rostratus et de VlJnio muximus. On la séparera de Y Unio rostratus : à son galbe plus haut et en même temps beaucoup moins renflé dans la région des sommets; à sa région antérieure plus amincie; à son bord inférieur moins sinueux; à son rostre moins aigu et moins retroussé; etc. Comparée à Y Unio maximus, on la reconnaîtra : à son galbe beaucoup moins renflé; à ses sommets beaucoup moins saillants, plus comprimés; à sa région postérieure beaucoup plus allongée et plus rostrée; etc. UNIO SILIQUIFORMIS. Locard (p. 67). Coquille d’un galbe général en forme de gousse étroitement allongé, peu renflé. Bord supérieur un peu allongé, faiblement arqué, se pro¬ longeant en une courbe régulière jusque vers la région roslrale où elle s’infléchit plus brusquement. Bord inférieur allongé, à peine obtusémen subsinueux dans son milieu, légèrement descendant, puis remontant vers le rostre à son extrémité. Région antérieure près de deux fois et demie plus petite que la région postérieure, subanguleuse et retroussée dans le haut, décurrente dans le bas. Région postérieure bien allongée, allant progressivement en s’atténuant jusqu’au rostre; rostre assez aigu et un peu infra médian. — Valves assez épaisses, surtout dans la *260 FAUNE FRANÇAISE région antérieure et vers les sommets, plus baillantes dans la région posiéro -dorsale que dans la partie antérieure. Épiderme brillant, d'un jaune verdâtre avec quelques zones confuses plus foncées ou môme bru¬ nâtres, et des rayons teintés allant des sommets à la région du rostre. Intérieur blanc nacré, irisé. — Sommets peu saillants, ridés, tuberculeux à leur naissance, s’élargissant rapidement. Sillon dorsal nul. Lunule étroite mais peu allongée. Dent cardinale triangulaire, peu haute, très peu acuminée, allongée à la base. Dent latérale droite, très allongée, relativement haute et tranchante. Longueur maximum . Hauteur maximum . Hauteur de la perpendiculaire . Épaisseur maximum (point maximum de la convexité : à 10 delà perpendiculaire; â 12 des sommets; à 27 du bord antérieur; â 21 de l’angle postéro-dorsal ; à 20 du rostre; à 23 de la base de la perpendiculaire). Corde apico-rostrale . Distance des sommets à l’angle postéro-dorsal. . . . Distance de cet angle au rostre . Dis'ance du rostre à la perpendiculaire . Distance de la base de la perpendiculaire à l’angle pos¬ téro-dorsal . Région antérieure . Région postérieure . 62 millimètres 27 — 27 - 16 — 50 — 31 - 21 — 44 — 37 — 19 — 46 — Cette espèce paraît avoirété confondue avec l'Unio graniger de Schmidt qui ne vit point en France. Elle a plus d’analogie avec l’Unio rostratellus espèce de l’Allemagne du Nord et qui vit également en France. On la distinguera de celle dernière espèce : à son galbe plus étroitement allongé; à sa taille plus petite; à sa région antérieure plus étroite et moins large; à ses sommets plus antérieurs et notablement moins renflés ; à son rostre plus aigu ; etc. UNIO TUMIDUS, Philipsson (p. 69). Sous le nom d’Unio lumidus, la plupart des iconographes ont repré¬ senté des formes absolument différentes les unes des autres et dont plu- FAUNE FRANÇAISE •261 sieurs méritent certainement d’être élevées au rang d’espèces. En effet, tout en accordant une t'ès large part au polymorphisme, nous sommes conduits à reconnaître qu’à l’égard de l 'Unio tumidus, on a agi tout comme pour les Unio Batavus, Requieni ou pictorum, c’est-à-dire que, sous une même dénomination, on a enrôlé toutes sortes de formes bien distinctes les unes des autres. Il suffit, pour s'en convaincre, de feuilleter l’atlas de Rossmàsler, où six formes d 'Unio tumidus ou réputées pour tels sont représentées. Philipsson, le créateur de l’espèce, ne donne aucune référence iconographique pour son Unio tumidus, mais il le définit : Testa ovato-cuneata ; et il ajoute dans ses observations : Reli- quis sub )lya pictonim nomine vulgo comprehensis specibus major, ultra 4 poil, lata et ’ülonga, ventre tumidior, verum versus extremitatem supe- riorem etiam reliquis angustior et in cunei rotundaii modum decrescens. D’après des échantillons que nous avons reçus de Suède, de Norwège et du Danemark, comme d’après ces indications, il est très vraisem¬ blable que la forme type de. Philipsson doit se rapprocher beaucoup de la figuration donnée par Rossmiissler (pl. XIV, fig. 204). Tel sera pour nous désormais le type de Y Unio tumidus. Nous lui rattacherons, à titre de variété, au moins provisoirement, la figure 70 du même atlas, celles de C. Pfeiffer (1), Jeffreys (2), etc. C’est la forme qui paraît la plus répandue dans nos cours d’eau du nord-est de la France. Elle est suffi¬ samment bien caractérisée et figurée pour que nous puissions nous dis¬ penser d’en donner à nouveau la description. UNIO TUMIDULUS, Locard (p.70). A côté de Y Unio tumidus tel que nous venons de le définir, nous trou¬ vons également, en France, une autre forme p^ul-être un peu moins commune, mais tout aussi bien caractérisée et absolument différente. Nous l’avons inscrite dans notre catalogue sous le nom d 'Unio tumi- dulus. Donovan, Rossnâssler, Dupuv, Turton, Forbes et Hanley, Reeve, etc., en ont donné de bonnes figurations que nous avons relevées dans notre synonymie. Cette espèce, comme il est facile de le voir, diffère de la précédente : par sa taille plus petite'; par son galbe plus couit et (1) Pfeiffer, 1825. .Yaf. DtW.sch. mot !.. Il, |>l. VII. fig. 3. (S) Jeffreys, 1866. Brit. conch. , pl. Il, fig. 1. FAUNE FRANÇAISE 262 proportionnellement plus haut; par sa région antérieure plus grande et plus arrondie; par sa région postérieure plus courte et terminée par un rostre plus aigu ; par son bord inférieur beaucoup plus arqué et plus retroussé à ses deux extrémités ; par sa dent cardinale plus haute et plus étroite ; par sa dent latérale moins allongée et moins droite; etc. UNIO ALDEMARICUS, Locard (p. 70). Coquille d’un galbe assez renflé, très allongé dans une direction recti¬ ligne et terminé par un rostre pointu et effilé. Région antérieure très courte, haute et largement arrondie. Région postérieure plus de trois fois plus longue que la région antérieure, dans une direction horizontale, très allongée, avec un rostre à peine infra-médian, bien aeuminé à son extrémité. Bord supérieur à peine arqué, allongé du côté postérieur, puis lentement descendant jusqu’au rostre, de manière à former un angle posléro-dorsal très ouvert. Bord inférieur largement curviligne, un peu retroussé dans la région antérieure et bien allongé jusqu’au rostre. — Valves assez fortement baillantes dans le bas de la région antérieure et au voisinage du rostre, dans la région posléro-dorsale. Test solide, épais, comme renforcé dans la région antérieure. Épiderme d’un vert foncé, avec quelques zones, les unes jaunâtres, les autres très brunes; région des sommets d’un roux assez clair. Intérieur d’une nacre bleutée, irisée sur les bords. — Sommets très fortement ridés et sur une assez grande étendue, forts et saillants, bien renflés dans leur ensemble; dans la région postérieure quelques saillies subnoduleuses. Ligament allongé, d’un brun foncé. Dent cardinale subtriangulaire, peu haute, épaisse à la base, assez allongée, non acuminée, grossièrement denticulée au sommet. Dent latérale très allongée, très droite, assez haute surtout à son extré¬ mité, et tranchante dans cette partie. Longueur maximum . 80 millimètres Hauteur maximum . 37 — Hauteur de la perpendiculaire . 37 — Épaisseur maximum (point maximum de la convexité : à 8 des sommets; à 55 du rostre; à 27 du bord anté¬ rieur; à 38 de l’angle postéro-dorsal ; à 28 de la base de la perpendiculaire) . 25 — Corde apico-rostrale . 66 — FAUNE FRANÇAISE 263 Distance des sommets à l’angle postéro-dorsal. . . 37 millimètres Distance de cet angle au rostre . 34 — Distance du rostre à la perpendiculaire . 61 — Distance de la base de la perpendiculaire à l’angle pos¬ téro-dorsal . 48 — Région antérieure . 20 — Région postérieure. . . . 62 — Celte espèce nouvelle est voisine de Vünio tumidus ; mais elle s’en dis¬ tingue : par son galbe beaucoup plus étroitement allongé ; par sa hauteur totale notablement moins grande pour une même longueur; par sa région antérieure proportionnellement plus courte; par ses valves plus renflées, avec les sommets plus gros et plus saillants; par son rostre beaucoup plus acuminé à son extrémité; par son bord inférieur moins arqué; etc. Telles sont, en résumé, les espèces françaises appartenant aux genres Margaritana e t Unio qui nous sont connues jusqu’à ce jour. Certes, le nombre en est considérable, et pourtant il nous faut avouer ici que nous sommes bien loin d’avoir dit le dernier mot sur un pareil sujet. On ne doit point l’oublier, la malacologie, encore étudiée par un trop petit nombre de fervents adeptes, est incontestablement, parmi les sciences naturelles une des plus jeunes. Aussi chaque jour amène-t-il la décou¬ verte de faits absolument nouveaux. Nous pouvons donc affirmer que lors¬ qu’on aura étudié mieux encore que nous n’avons pu le faire les innom¬ brables cours d’eau, lacs, marais ou étangs qui sillonnent en tous sens notre territoire, ce nombre, quelque grand qu’il soit, sera certainement de beaucoup dépassé. Certains naturalistes, surpris du développement que prennent dans nos travaux les espèces malacologiques, ont pu croire que nous étions porté à confondre la notion de l’espèce avec celle de la variété, telles qu’on les admet le plus généralement aujourd’hui en histoire naturelle. Nous nous bornerons simplement à répondre, et nous ne saurions trop le répéter, que chacune de nos espèces est basée sur une somme de caractères au moins égale à celle sur laquelle étaient établies la plupaitdes meilleures espèces de Linné, de Draparnaud, de deLamarck, de Deshayes, etc., et qu’entre 26 f FAUNE FRANÇAISE chacune d’elles il existe absolument autant de différence qu’entre le plus grand nombre des espèces admises sans conteste par les naturalistes. Tout le monde admet en effet, qu’il existe des différences spécifiques suffisantes entre les Hélix memoraliz Linné, et H. sylvalica Draparnaud; entre les Hyalinia lucida Draparnaud, et H. cellaria Millier; entre les Zisyphinus conulus Linné, et Z. conuloides Linné; entre les Solenensis Linné, et S. siliqua Linné; entre les Mytilus edulis Linné, et AL gallo- provincialis de Lamarck, etc., pour ne citer que des espèces bien anciennes et bien connues. Eh bien! pour chacun de nos Unio, tels que nous les avons institués dans ce travail, la somme des caractères distinctifs pro¬ pres à chacune de nos espèces est absolument la même qu’entre les espèces que nous venons de relever. Nous nous sommes uniquement borné à rétablir, pour chacune de ces espèces, un peu de cette homo¬ généité spécifique qui malheureusement fait si souvent défaut en histoire naturelle. Agissant sans le moindre parti pris, nous nous sommes uniquement borné à réunir infiniment plus de matériaux d'étude que ne le faisaient généralement nos devanciers. Plus de dix mille échantillons de toute provenance ont passé sous nos yeux, parmi lesquels près de douze cents sont restés dans notre collection. Cela nous a nécessairement conduit à grouper méthodiquement ces nombreuses formes et à distinguer dans chaque groupe un certain nombre d’espèces bien distinctes et bien carac¬ térisées. Chacune de nos espèces comporte à son tour un nombre plus ou moins grand de variétés ex fonri'i et ex colore qui malheureusement n’ont pu trouver leur place dans le cadre restreint que nous avons dû nous tracer. Tels sont les principes qui nous ont guidé dans ce travail, principes que nous nous sommes toujours efforcé de suivre dans toutes nos études. TABLE ALPHABÉTIQUE Nota. - l.es caractères italiques indiquant les noms des espèces admises dans cet ouvrage : les caraclè es ordinaires sont réservés au synonyme et aux espèces étrangères à la faune fran¬ çaise. Alasmodon elougatus, Thomps. . 122 Unio adonus, Serv. . . . 146,211 — margaritiferum, Fient. 121 — Ægericus, Loc. . . . 1 69.250 — margariti férus, Turt. . 122 — Albanorum , Pac. . . 151,222 Alasmodonta margaritifera, Forb. — Aldemaricus, Loc. . 176,162 et Hanl . — Aleroni, Comp. Mas. . 150 Margaritana, Schum. . . . 121,179 — Alpecanus , Brgt. . . . 177 Margaritana Alleni, Cast. . . . 182 — ' ambigus , Castro. . . 152.225 Margaritana brunnea, Bonh. . 123,181 Unio Ambrosianus , Adami. . 169 — elo nga ta, Lant arck . 122,180 — amnicus, Brgt. . . . . 130 Margaritana fluviatilis, Schm. . 131 Unio amnicus , Ziegler. . . 136 — margariti fera, Dup 121 122 Unio arapulodon, Coût. . . . 128 Margaritana margaritif. Lin. 121,179 — anabœnus , Serv. . . — Michaudi, Loc. . 123,180 — Anceyi.Brgt . . 146 Margaritana Nepomuceni, Allen. . 182 Unio Andegavensis, Brgt. . . 142 Margaritana Pyrenaica, Brgl. 123,181 — Andeliacus, Brgt. . . 138,196 — Roissy i, Micli. . . 122.180 — antimoquinianus , Loc. 153,227 Margaritana tristis, Morel. . . . 182 Unio aporus, Serv. . . . . 132 Mya Balava, Mat. Rack. . . . 144 Unio Aramonensis, Loc. . 156,231 — crassa, Vallot . . 124 — Ararisianus, Coût . 155,229 — margaritifera, Lin. . . . . 121 — area, Held . . 154 — margaritifera, Peu. . . . . 122 — arcuatulus, Brgt. . . 165,244 — ovata, Don . . 176 Unio arcuatus, Boucli. . . . 149 — rhomboidea, Schr. . . . . 124 — arcuatus, Jacq. . . . . 155 Unio, Pkil . . 123 Unio Ardusianus, Reyn. . 161.167 Unio abrus, Brgt . . 127 — arenarum, Bryt. . . . 144 — Acarnanicus, Drouët. . . . 127 Unio Ascanius, Gai. . . . . 171 — acramblyus, Brgt. . . . . 171 Unio asticus, Brgt. . . . — actephilus, Brgt . . 169 — Astierianus, Dup. . . . 126 266 TABLE ALPHABÉTIQUE Unio ater, Brgt. . . . . . . 132 Unio Ca/icicmus, Brgt. . — ater, Drouet . . 146 Unio callichrous, Let. . . . 159 — ater, Moq . . 128 — calliodon, Gai. . . . 171 Unio ater, Nils . 146,213 Unio campylus, Brgt. . 165,143 — atharsus, Brgt . 169,251 — cancrorum, Brgt. . . 163 — Aturicus, Loc . 129.188 Unio Gapigliolo, Payr. . 152 — badiellus, Drouet. . . . 138 Unio Carantoni , Coût. . Unio Bagnolasicus, Brgt. . . 127 — Carcasinus, Sourb. 133 — Balatonicus, Serv. . . . 171 Unio cariopsis, Brgt. . . Unio Balbignyanus, Loc. . 147,217 • Unio Caroliensis, Pac. . 159.237 Unio Barbozanus, Cast. . . . 160 — Carynthiacus, Ziegl. . 141 Unio bardus, Brgt . . 175 — Catalaunicus, Goût. 133,192 — Baroni , Serv . . 131 — Caumonti, Brgt. 145,207 Unio Barraudii, Bonh. . . 124,184 — Cavarellus, Serv. . . 161 — Bartani, Brgt. . . . — Cliarpyi, Drouet. . 160 — baryus, Brgt . . 123 Unio chorellus, Castr. . 158 — Batava, Mat., R.ack. . 144 Unio Condatinus , Let. . . 158 Unio Batavellus, Let. . . . 144 Unio coniformis,Loc. . . . 175 Unio Batavus. auct. . . . . 130 Unio conus, Spengl. . . . 176 — Batavus, Brot . 132,146 — Corbini, Brgt. . . — Batavus, Charp . 133,143 — corrosvs, Villa. . . . 135 — Batavus, Golb . . 178 Unio Cossonianus, Brgt. . . 127 — Batavus, Joann . . 142 — Courquinianus, Brgt. . 164 Unio Batavus, Mat., Rack. . 144 — Courtilieri,Hat. . . Unio Batavus, Miller . . 135 Unio crassatellus, Brgt. . 136 — Batavus, Moq . Unio crassissiraa, Fer. . 124 — Batavus, Nils . — crassulus, Dr. . . — Baudoni, Fol., Ber. . . . . 147 Unio crassus, Phil. . . . 135 Unio Bayonnensis, Fol. Ber. . . 151 Unio Cristoforii, Ad. . . . 153 — Berilloni, Loc . Unio cristulatus, Drouet. . 164 — Berenguieri, Brgt. . . . 153 Unio cuneatus, Jacq. . . — Berthelini, Brgt. . . . 137 Unio cyprinorum, Brgt. . 142 — Besnardinus, Serv. . 141,206 Unio Cyrniacus,Mab. . . . 152 Unio Bigerrensis, Millet. . 125 — Cyrtus, Cast. . . . . 165 — Bigorriensis, Loc. . . . 125 — Dalmaticus, Dr. . . . 131 Unio Bigorriensis, Millet. . . 125 Unio Banemoræ, Môrch. . 147 Unio Blanchianus, Let. . . . 127 — Danielis, Gass. . . — Borystenicus, Serv. . . . 175 Unio decurvatus, Ross. . • 131 — Bosnensis, Mol . . 132 Unio Deshayesi, Midi. . . 169 — Bosnicus, Brgt . . 132 Unio Desfontainianus, Brgt. . 164 Unio Bouchardi, Brgt. . . . 149 — destructus,Par. . . . 131 — Bourgeticus, Brgt. . . . 130 — dilophius, Brgt. . . . 136 — Brebissoni, Loc . 152,223 Unio diptychus, Sur. 143,201 Unio Brevierei, Auct . . 160 — Dolfusianus, Brgt. . 167 Unio Brevierei , Brgt. . . Unio Dràparnaldii, Desh. 124,184 Unio Brindosianus , Brgt. . . . 151 Unio Drouetii, Dup. . . . 145 Unio Brindosianus, Fol., Ber. . 150 — Dubisianopsis, Loc. . 128 — Brindosopsis, Loc. . . . 151,221 — Dubisianus, Goût. . . 129 Unio Bruguierianus, Brgt. . . 136 Unio duregicus, Serv. . 132 — brunnea. Bonh . — Ebikonicus, Brgt. . 152 TABLE ALPHABETIQUE Unio edyus, Brgl . 178 Unio ellipsopsis, Brgt . 130 — elongata, Lamk . 122 — elongata, Mich . 123 Unio elongatulus, Mühlf. . . . 139 Unio eme8aensis, Lea . 127 — eucalistus,Brgt . 158 — eumacrus, Let . 153 — eumanus. Kob . 153 — eupygus, Cast . 175 Unio Euthymeanus, Loc. . . 166,245 — eutrapelus, Serv . 169 — exauratus, Loc. . . 118,145,210 — fabœformis, Brgt. . . . 156,230 — Fagoti,Bvgt . 171 — falsus, Brgt . 161 — fascellinus, Serv . 162 — Feliciani , Brgt . 134 — Financei, Loc . 143,204 Unio fiscallinus, Klec . 153 Unio Forojuliensis, Ber. . . . 150 — Fourneli, Brgt . 177 — Frayssianus, Coût. . . 155,227 Umo fusculus, Ziegl . 132 — G allions, Brgt . 154 Unio gangrenosus, Ziegl. . .130,187 — glaucinus. Ziegl . 136 Unio Giberti, Loc . 131,191 — Gestroianus, Brgt . 159 — gobionwn, Brgt . 158 Unio graniger, Schm . 173,260 — graniger, Ziegl . 173 — Hagenmulleri, Brgt. . . . 167 Unio Hamburgientis, Serv. . . 136 Unio Hammonis, Serv . 168 Unio Hattemani, Brgt. . . . 146,212 — Hauterivianv.s. Brgt. . . . 150 Unio Heckingi, Brgt . 178 Unio Heckingi, Colb . 178 Unio Hispanus, Gr . 170,254 Unio Hollandrei , Saule . 167 — Hopitali, Loc . 152,224 — hydrelus, Loc . 157,235 Unio hyperephanus, Cast. . . . 170 Unio ignari, Brgt . 146,213 — ignariformis, Brgt. . . 147,214 Unio incurvatus, Brgt . 178 Unio incurvatus, Colb . 178 Unio inâata, Heck . 176 Unio Ingrandiensis , Sur. . 143,202 Unio Jacqueraini, Dup. — Joannisi, Brgt. . Unio Jolyi, Brvt. . . Unio Jour dheuili, Brgt. — Jousseaumei, Brgt. — Jurianus , Loc. . Unio Kleciaki, Drouét. — Ksibianus, Mous. Unio Lagnysicus, Brgt. — Larnbotlei, Malz. Unio Langloisi, Brgt. . Unio Lemotheuxi, Serv — Lesumicus, Brgt. — Ligericus , Brgt. Unio limicola, Morel. Unio lirnosus, Nils. . Unio littoralis, Cuv. . — littoralis, Drouët. Unio Locardianus, Brgt Unio longirostris, Joanu. Unio longirostris, Ziegler — Lugdunicus, Coût. — Lusitanus, Drouët. Unio Mac-Carthyanus, Br Unio macropisthus, Brgt Unio macropyrgus, Cast. — macrorkynchus,Borch. Unio macrorhynchus, Brgl — Malafossianus, Fag Unio manca, Lamck. Unio rnanculus, Loc. — mancus, Lamck. . . — Marcellinus. Bert. . Unio Mardinensis, Lea. Unio margaritanopsis, Loc Unio margaritifera,Ro6S. . — margaritifera,Cuv. . — margaritifera, Drap. — margaritifera, Pf. — margaritifera, Nils. — margaritiferus, Ph. Unio Marise, Pac. . . — Materniacus, Loc. . — Matronicus, Brgt. . Unio Mauritanicus, Brgt. — Mauritzianus, Brgt. . Unio maximus, Môrch. . Unio Meduacensis, Ad. . Unio melantatus, Loc. . — mêlas , Coût. . . . 12 267 . 155 . 163 . 127 . 163 . 169 129,187 . 151 . 127 . 127 . 147 . 127 145,208 158.236 . 142 . 175 . 174 . 124 . 125 . 138 . 170 . 172 168,247 . 151 . 127 172,258 . 175 . 153 . 132 . 175 . 130 130,190 . 130 . 149 . 127 123,182 ,122,123 . 121 . 148 . 122 . 124 . 121 159.236 143,203 . 143 . 127 . 152 . 174 . 153 147,216 . 128 268 TABLE ALPHABETIQUE Unio meretricis, Brgt . 156 Unio merelrix. Brgt . 156 Unio Meyrannicus, Coût. . . 155,223 Unio Michaudiana, Moul. . . . 110 Unio Michaudianus, Moul. . . 170 Unio microdactylus, Fag. . . . 169 — microdon, Brgt . 131 Unio Milne-Edicardsi, Brgt. . . 151 — minutulus , Ray . 137 Unio minutus, Loc . 137 Unio Mongazonx , Serv. . . . 131 Unio Moquiuianus, Brev . 118 Unio Moquinianus, Dup. . . . 152 Unio Moquinianus, Drouet. . . . 117 — Moreleti, Fol., Ber. . . . 150,151 — Moreletianus, Desh. . . . 152 — Moreletianus, Fol., Ber. . . 151 Unio Moulinsianus , Dup. . . . 125 — mucidellus, Brgt. . . . 160,239 — mucidulinus, Loc. . . . 163,249 — mucidulus, Brgt . 168 Unio mucidus,Morei . 160 — mulleri,Ross . 178 — nana,Lamck . 127 — nanus, Dup . 127 Unio nantis, Lamck . 127 — necomensis , Drouét. . . . 132 — Nicolloni, Loc . 141,200 — niger, Joan . 173 Unio novus, Cast . 165 Unio nubilus, Loc . 138,198 — Oberthurianus , Brgt. . 168,248 Unio occidaneus, Drouét. . . . 166 Unio occidenlalis, Brgt. . . 149,220 Unio odontopachius, Brgt. . . . 127 — œschrus, Cast . 146 Unio Œsiacus, Loc . 164,241 Unio œtryus, Brgt . 158 — oncomensis, Cast . 152 Unio ovbus, Loc . 138,195 Unio oriliensis, Stab . 134 Unio orthellus, Ber . 140 — ortftus, Coût . 139 Unio ostiorum, Serv . 132 — ovalis, Dup . 141 — ovalis, Gray . 141 — ovatus, Charp . 132 Unio ovatus, Serv . 133 — oxyvinchus, Brgt . 149 — Pacomei, Brgt . 126,185 Unio Padanus, Blanc . 162 — Passavanti, Brgt. . . . 159,238 Unio Penchinatianus, Brgt. . . . 131 — peracutus, Serv . 153 Unio Perroudi, Loc . 164,242 — Philippei, Dup . . , . . 150 Unio Philippii, Dup . 150 — Unio Pianensis, Far. . . 124,184 — pictorum, Auct . 140 — pictorum, Clés . 154 — pictorum, Drap . 145,157 — pictorum, Dup . 163 — pictorum, Hop . 152 — pictorum, Joan. . . 140,163,166 — pictorum, Môrcli . 114 — pictorum, Rossm . 172 Unio pictus, Beck. . • . . . 177 Unio Pietri, Loc . 175 — Pilarianus, Brgt . 177 Unio P illoti, Brgt . 128 — Pinciacus, Brgt . 167 Unio Pisanus, Uziel . 146 Unio piscinalis, Ziegl . 133 Unio platyrhynchoideus, Drouét. . 147 Unio platyrhnclioideus, Dup. . . 154 Unio platyrhynchus, Brgt. . . . 147 — plebeius, Drouët . 161 Unio pornæ, Brgt . 160 — potamius, Brgt . 140 — proechistus, Brgt . 173 Unio proechus, Bryt . 153 Unio pruinosus, Schm. . . . 134,193 — rathymus, Brgt . 125,184 — Rayi, Brgt . 127 Unio Ravoisini, Desh . 169 — reductus, Drouët . 136 Unio Renei, Loc . 156 — reniformis, Schm . 134 Unio Requieui,Brev . 148 — Requieni, Dr. . . . 161,162,165 — Requieni, Dup . 170,175 — Requieni, Gas . 161,166 — Requieni, Hop . 152 — Requieni, Joan . 165 Unio Requieni, Mich . 157 Unio Requieni, Stab . 156 — rhomboidfcus, Moq. . . . 124,125 Unio rhomboideus, Schr. . . . 124 — rhynchetinus, Let. . . . 175 — Riciacensis, Brgt . 139 TABLE ALPHABÉTIQUE * 269 Unio riparia. Pfeif. . . Unio strigatus, Serv. . . 162 Unio riparius. Pfeif. . . ... 137 Unio Strobeli, Uziel. . . Unio riparius. Schl. . . ... 137 Unio stygnus, Loc. . . . 148.219 — Roissyi, Mich. . . ... 122 — subamnicus, Loc. . . 137,194 — roslrata, Larack. . . ... 171 Unio subbalatonicus, Brgt. . . 171 — roslrata, Waard. . . : Unio subhispanus, Cast. . 171.253 Unio rostratellus , Brgt. ... 173 Unio submucidus, Cast. . . . 160 Unio rostratus. Brgt. . . ... 171 Unio subrobustus, Brgt. . . 135 Unio rostratus, Lamck. . . . 171.256 Unio subtetragonus. Mich. . 124.184 Unio rostratus, Mich. . . . . 158,236 Unio subtilis, Drouet. . . . 129 — Rothi, Brgt. . . . — Surraulti, Serv. . . . 144,205 Unio rotundatus, Maud. ... 126 Unio talus. Brgt. . . . . 161,240 — Rousi, Dup. . . . . . 164,166 Unio tameganus, Cast. . . 146 — Royanus , Loc. . . . . 171,255 — taphricola, Serv. . . . . 131 Unio rugosa. Poiret. . . ... 123 ' — Tiguricus, Serv. . . . . 131 Unio Ryckholti, Malz. . ... 140 — timius, Brgt. . . . . . 127 Unio Sadoicus, Cast. . . ... 175 Unio torsatellus, Berth. . . . 167 Unio Saint-Simonianus, Fag. . 158 — Triffoiricus, Brgt. . . 171,252 — Salmurensis, Serv. . 157,166,234 Unio tristis, Morel. . . . . 182 Unio Sanderi, Brgt. . . ... 131 Unio tumens, Joan. . . . . 166 — Sandrii, Loc. . . . Unio tumidiformis, Cast. . . 175 — Sandrii, Vil. . . . ... 131 Unio tumidulus, Loc. . . 176,261 Unio Sandriopsis. Brgt. . ... 131 Ud!o lumidus, Colb. . . . . 178 Unio Sautarenicus, Cast. . ... 178 — tumidus, Moq. . . . . 170 Unio scotinus, Loc. . . . . 148,218 — tumidus, Môrch. . . 177 Unio Scutaricus, Brgt. . Unio tumidus, Philips. . . 175,260 — Seguyanus, Pech. . . . . 127 Unio tumidus, Rossm. . . 176 Unio Seneauxi, Brgt. . . 145,208 — Turicus, Serv. . . . . 131 — septentrionalis, Brgt . . . 149 — Turtoni, Auct. . . . . 154 — Sequanicus, Coût. . . . . 142 — Turtoni, Drouet. . 161,167 Unio sericatus, Rosm. . . . 131 — Turtoni, Dup. . . . . 153 Unio siliqui for mis. Loc. . . 173,259 Unio Turtoni, Payr. . . . . 149 Unio Simoesi, Cast. . . . . . 160 Unio Uziellii, Brgt. . . . . 146 — Simonis, Trist. . . . . . 126 ! — Valeryi, Brgt. . . . . 127 — sinuata, Lamck. . . . . . 124 Unio Valliericus, Brgt. . . 139,199 — sinuatus, Drap. . . . . . 124 — Vardonicus , Loc. . . 157,232 Unio sinuatus, Lamck. . . . . 123 | — Veillanensis, Blanc. . . 154 Unio sinuatus, Rossm. . . . 124 j — Villse , Stab. . . . . . 153 Unio Socardianus, Brgt. . . . 134 Unio vinéeleus, Brgt. . . . . 166 — Souzanus, Cast. . . . . . 165 Unio vinceleus Joan. . . 165 Unio Spengeli, Brgt. . . . . . 175 — Visurgicus, Serv. . . . 131 — Sperchinus, Thies. . . . . 141 Unio Vittorioi, Brgt. . . . . 146 — Stephaninii, Adami. . . . . 167 Unio zoasthenus, Loc. . . 128,186 ■ ■ • • . . . ■ > ■: ; CONTRIBUTIONS A LA MÉDITER R A N ÉENNE PAR HENRY-W. BROLEMANN Présentée à la Société Limiéenne de Lyon. INTRODUCTION N’avant eu pour me diriger dans mon travail d’autre guide que l’excel¬ lent ouvrage du professeur Robert L;>tzel, de Vienne ( les Myriapodes de la Monarchie austro-hongroise J, plutôt que de donner des descriptions qui auraient été ou incomplètes ou mal ordonnées, j’ai cru bien faire de m’en tenir au cadre des diagnoses et des descriptions d'espèces conte¬ nues dans le livre désigné ci-dessus. J’ai, de même, adopté les for¬ mules qu’a employées le savant myriapodologiste pour exprimer le nombre et la position des ocelles, desépinesdes pattes desChilopodes, etc. C’est-à-dire : Les ocelles sont considérées comme disposées en rangées horizon¬ tales ou parallèles au corps. Les rangées se comptent de haut en bas, et les ocelles de chaque rangée d’arrière en avant. L’ocelle isolée placée en arrière de toutes les autres et qui généralement est grosse, est exprimée par le chiffre 1 et séparée du reste de la formule par le signe de l’addition -K Par exemple : l’expression 1 — t- 5- 5 4.2. indique qu’en avant de l’ocelle isolée se placent quatre rangées, dont la première, la plus élevée sur la tète, est composée de 5 ocelles, la seconde d’un nombre égal, la troi¬ sième de 4 et la quatrième de 2 ocelles. Soc. Loin. T. XXXV. 20 272 INTRODUCTION L’expression par exemple, est adoptée pour désigner une certaine disposition des épines des pattes d’un Lithobius , signifie que vu par sa face supérieure, le membre présente 1 épine au premier article (hanche), 0 au second, 3 au troisième, 1 au quatrième et 0 au cinquième; vu par sa face inférieure, le même membre présente 1 épine au premier article, 1 au second, 3 au troisième, 2 au quatrième et 1 au cinquième. Les chiffres qui expriment les pores des hanches — par exemple 5. 7. 7. 6 — s’appliquent, le premier (5), aux pores de la douzième paire de hanches, le second(7), à ceux de la treizième, le troisième (7), à ceux de la quatorzième paire, et le dernier (G), à ceux de la quinzième paire ou paire annale. Je me suis efforcé de consigner, dans ces quelques lignes, tout ce qu’il est intéressant de connaître sur la structure externe des Myriapodes que j’ai trouvés, et tout ce qui peut les distinguer des espèces voisines. Puissé-je avoir réussi ! Enfin je tiens à remercier l’éminent professeur viennois, M. K. Latzel, du concours qu’il m’a prêté, et à rendre hommage à sa complaisance en même temps qu’à son grand savoir. Milan, le 25 mars 1888. Ordre GHILOPODA, Latreille. Famille LITHOBIIDÆ. Newport. Genre LITHOBIUS, Leach. Sous-Genre ARCHILITHOBIUS, Stuxbero. IJtliohius cseculiis, N. sp. Parvulus, gracilis,pallido-flavus , capite, antennarum stipite ultimisque corporis segmentis ochraceis. Antennae brevissimae, 18-24 articulatae. Ocelli nulli, ne ulla quidem macula nigra signati. Coxae pedum maxilla - rium dentibus 3—3, externis minutissimis, armatae. Luminae dorsales 9.11.13 angulis posticis redis vel rotundatis. Pori coxales rotundi, ma- gni, 1.2. 2. 2. Pedes anales fragillimi, unguibus tribus, calcaribus setulis spiniformibus substitutis. Genitalium femin. icnguis simplex ; calcarium paria duo. Long. 3mm,5, 5mru; latit. 0mm,38, 0mn>,50. Le corps de l’animal est allongé; les côtés sont parallèles. 11 mesure 3mn',5 à 5 millimètres de longueur, 0mm,38à 0mm,50 de largeur. Couleur générale du corps jaune pâle, avec la tête, la base des antennes et les deux ou trois derniers segments du corps orangés. Tète cordiforme, plus longue que large et amincie en avant. Dans la moitié postérieure de la face dorsale on remarque deux points orangés, de couleur vive, dûs sans doute à des organes internes vus par transpa¬ rence de la chitine. Les ocelles font absolument défaut. L’emplacement qu’ils occupent d’ordinaire n’est même pas indiqué par une différence dans la couleur du fond. 274 fa uni: myiuapodologique Antennes courtes, atteignant à peine un tiers de la longueur du corps, composées de 2-4 articles. Je n’ai constaté que quelques exceptions à cette règle et cela généralement sur des individus dont l’une des antennes mon¬ trait 24 articles et l’autre un nombre variant de 18 à 23. Seulement dans de rares cas les deux antennes avaient moins de 24 articles. Nous sommes donc en droit de considérer ces différences comme accidentelles. Les antennes sont moniliformes chez les individus qui paraissent jeunes et tendent à devenir filiformes chez ceux qui semblent plus vieux. Parfois chez le même individu peuvent se rencontrer les deux formes ; c’est-à- dire que les articles, à la base de l’organe, peuvent être emboîtés les uns dans les autres, et, se détachant progressivement, s’égrener vers l’exlré- mité. Elles sont hérissées de poils assez longs mais peu serrés. Le pre¬ mier, le second et le dernier article sont les plus longs: celui-ci égale en longueur les deux articles qui le précèdent; en outre, il est fusiforme et évidé en forme de cuillière sur une de ses faces. Les deux premiers présentent à leur extrémité un dessin qui consiste en de petites canne¬ lures parallèles, atteignant environ le tiers de la longueur totale de l’article. Les hanches des pattes maxillaires sont rétrécies en avant; leur bord antérieur (tab . I. fig. 1) forme une ligne droite et est armé de 3 — 3 (accidentellement aussi 4 — 4) dents. Les deux paires principales sont rapprochées de la commissure; elles sont courtes mais fortes et aiguës et dans la forme d'un triangle équilatéral. La troisième paire est éloignée des autres et située à l’angle externe du bord antérieur; les dents de cette troisième paire sont minuscules ; avec peine on les voit sur des indivi¬ dus de taille moyenne (4 millimètres) sous un grossissement de 140 dia¬ mètres, et elles ne laissent reconnaître leur véritable caractère que chez les individus les mieux développés ; elles sont souvent accompagnées de deux ou trois poils longs qui empêchent qu’on ne les reconnaisse à pré- mière vue. On rencontre parfois une quatrième paire rudimentaire à l’angle du bord antérieur et de la commissure; mais je ne l’ai constatée nettement que cnez quatre individus, et jamais bien développée. — La commissure médiane des hanches est assez profonde. Le sillon médian est bien écrit. Les écussons dorsaux des 9e, 11e et 13e anneaux du corps ont les angles postérieurs taillés droits ou arrondis. Près du bord latéral de tous les écussons dorsaux et parallèlement à lui court un sillon qui délimite une bordure épaissie et relevée en bourrelet. Les écussons ventraux sont FAU.NE MYRIAP0D0L0G1QUE 275 marqués à la partie antérieure d’un sillon médian large, qui s’efface graduellement et atteint à peine le centre de l’écusson où il a déjà dis¬ paru. Les pattes ne sont pasarmèes d’épines comme chez les autres espèces du genre. Par contre lesépinessont remplacéespar de forts poils-spinules qui non seulement couronnent l’extrémité des articles de la patte, mais en gar¬ nissent également les crêtes longitudinales inférieures et supérieures et se trouvent aussi disséminés sur la face interne des articles (principalement du 3e de la cuisse (Schenkelglied) où l’on en observe ordinairement 10 en couronne autour de l’extrémité. Leur position pourrait s’exprimer ainsi : 2 + 2 soit 3 sur chacune des faces supérieures et inférieures et 2 sur 3 chacune des faces latérales). Plus ces poils sont rapprochés de l’extrémité du membre, plus ils perdent en grosseur et gagnent en longueur: les poils du 7e article (3e art. du tarse) sont beaucoup plus grêles et beau¬ coup plus longs que ceux du 3e. Ils sont disposés sans ordre. Les pattes anales sont longues et excessivement fragiles; il n’est pas rare de recueillir des individus privés de cette paire de membres. La griffe en est longue et flanquée de chaque côté d’une griffe plus courte d’un tiers environ, grêle, peu acérée et qui diverge de la griffe centrale. Les pores des quatre dernières paires déhanchés sont ronds et pro¬ portionnellement gros, au nombre de 1.2. 2. 2 — 1.3. 2.2 — 2. 3. 2. 2 — 1.3.3 2. La disposition la plus usuelle est la première; les autres sont plus rares, je n’ai rencontré que deux fois la seconde, une fois la troisième et trois fois la quatrième. Dans ces dispositions spéciales, les pores addi tionnels sont petits et placés près du corps. Les appendices génitaux de la femelle sont armés de griffes simples, étroites et acérées et deux paires d’éperons, généralement un peu diver¬ gents de la ligne médiane, parallèles entre eux, d’égale longueur et effilés. Juvenis. — Chez une jeune femelle de 3 millimètres de long et0mm,30 de large, la disposition des pores des hanches était 1 .2.2.1. Isimaturus. — Chez un jeune individu muni de toutes ses pattes, long de 2mm,30, le sexe n’était pas nettement reconnaissable ; ce devait être une femelle. — Un animal qui n’avait que 12 paires de pattes dévelop¬ pées et 3 paires de bourgeons à la place dps 3 dernières paires, mesurait 2mm,50de long et O™1", 25 de large. Les antennes étaient composées de 14 articles seulement. 27o FAUSE MYRIAPODOLOGIQUE Ces animaux, sont très agiles et très carnassiers; ils se nourrissent de petits vers, larves de diptères, etc. Cette espèce est établie sur 109 individus dont 3 a* et 104 9 adultes et 2 individus non parvenus à tout leur développement. Tous pro¬ viennent de la serre à boutures de bégonias et palmiers des horticulteurs Frères Ferrario, de Milan; ils ont été trouvés sous des pots de bégonias et de palmiers enfoncés jusqu’au col dans le tan. Ijitltoliiiis liexoduR, N. se. Validas, lævis, tiitens, fulvo-ochraceus vel vinosus. Antennae dimidio cor- pore manifeste breviores. 27 -28 art iculatae. Ocelli utrinque 11-17, in seriebus idispositi. Coxaepedum maxillariuvidentibusZ — 3 validis, inae- qualibus armatae. Laminae dorsales 9, 11, 13 angulis posticis redis. Pori coxales uniseriati, ovales 5. 7. 7. 7 — 4. G. 6. 6. Pedes anales unguesingulo, infra calcaribus 1 . 1.3.2. 1 , arliculo primo calcare laterali instructo ; in muribus superne arliculo 5 unisulcalo , articulo 4 bisulcato. Genilalium femin.unguistricuspis; calcariumduo paria. Long. 16-23 n,,D \lat. 2-2mm,5. Corps robuste, à côtés à peu près parallèles, lisse, brillant, de 16 milli¬ mètres à 23 millimètres de longueur et de 2 millimètres à 2mm,50 de largeur. Couleur générale fauve orangé vif passant au lie de vin. Le Iront et la face ventrale un peu plus clairs. Tète aussi longue que large; La face supérieure est parsemée de petits points enfoncés, clairsemés, auquels se mêlent quelques points plus gros. Du bord postérieur se détachent deux impressions longitudinales courbes, dont les concavités sont tournées l’une vers l’autre et qui dé¬ passent de peu le tiers de la longueur de la tête. Antennes courtes, mesurant à peu près un tiers de la longueur totale du corps, composées de 27-28 articles; ceux-ci sont longs; le dernier est le plus long de tous. Ces organes sont parsemés de longs poils assez espacés. L’extrémité des (6-8) premiers articles est ornée de petits sillons parallèles très courts. Les ocelles sont bien distinctes, noires, de 1 1 à 17, disposées en ran¬ gées droites ou à peine courbes, dans l’ordre suivant 1 — 2.5.5.3.1, ou 1 — 1.5. 5. 4.2, ou 1.3 3.3.1 (tab. I, fig. 3 et 4). Généralement l’ocelle isolée et les trois premières ocelles postérieures des première, deuxième et parfois troisième rangées sont grosses et rondes. [Ceci n'est toutefois FAUNE MYRIAPODOLOGIQl’E 277 pas strictement vrai pour la première disposition, dans laquelle les deux ocelles de la première rangée sont très petites et intercalées dans les angles formés par les trois premières ocelles de la seconde rangée, les¬ quelles, par contre, sont grosses. Néanmoins, comme celle première rangée de deux ocelles n’existe que très rarement et seulement chez des individus très développés, on peut la regarder comme exceptionnelle et alors l’observation ci-dessus devient exacte pour le reste de l’appareil visuel qu’on pourrait exprimer plus exactement par la formule 1 — (2). 5. 5.3.1.] Les hanches des pattes maxillaires sont légèrement rétrécies en avant; le bord antérieur (tab. I, fig. 2) de chaque hanche est plus ou moins fortement bissinueux, oblique ; sur la ligne médiane les deux bords se rejoignent en un angle rentrant aigu, et forment une commissure pro¬ fonde. Les hanches sont armées de 3 — 3 dents très robustes, à pointes noires et émoussées et d'inégales dimensions ; elles sont d’autant plus petites qu’elles sont davantage écartées de la commissure. Autant qu’il in’aété donné d’en juger, ce caractère est constant. Les hanches sont par semées de points enfoncés, sans ordre, alternativement gros et petits. Le sillon médian est prononcé. Les angles postérieurs des 9e, 11e et 13e écussons dorsaux sont taillés carrément. Le bord antérieur des 10e, 12e et 14e écussons dorsaux est légèrement échancré. A l'exception du premier, tous les écussons dor saux sont bordés latéralement par un fin bourrelet. Les écussons ventraux présentent à leur partie antérieure un sillon médian parfois large et mal délimité, qui atteint au delà du centre de l’écusson et se perd dans une impression transversale souvent mal définie et difficile à constater. Les pattes sont armées d’épines. Celles de la première paire sont dispo¬ sées dans l'ordre suivant : ou L’épine médiane de la face est robuste, longue et aiguë : trois griffes au dernier article. — Disposi¬ tion des épines de la 14e paire de pattes : „°- ; griffe double. — Celles des épines de la paire anale : 4t“FT » §r*ffc simple. Les 14® ou 15e paires de hanches sont munies d'une épine au milieu du bord laté¬ ral externe. — Dans les deux sexes, la 14e et la 15e paire de pattes sont un peu épaissies. — Chez- le mâle, le 4e article (tibia) des pattes anales est parcouru dans toute la longueur de sa face supérieure par deux sillons étroits, nettement marqués, qui limitent entre eux une large 278 FAUNE MYRIAPODOLOGIQUE carène légèrement convexe. Seul, le sillon externe se poursuit sur le 5e article (1er art. du tarse), qu’il parcourt dans toute sa longueur; on le devine encore sur le 6e article (2e art. du tarse). [Quoique je n’aie pas clairement constaté l’existence de ces sillons sur la 14e paire de pattes, je crois pouvoir néanmoins l’affirmer; d’ailleurs l’analogie que présen¬ terait cette sculpture avec celle du L. mutabilis C. Koch, du L. latro Meinert, etc.; me confirme dans l'opinion émise. En tout cas ces sillons sont moins marqués sur la 14e paire que sur la 15e.] Les individus rangés sous la dénomination de « Juvenis » en sont également pourvus. Pores des hanches déposés en un seul rang, généralement bien fendus, en forme de boutonnières. Ont été observées les dispositions suivantes : 5. 7. 7. 7., 5. 7. 7. 6., 4. 6. 6. 6. Les appendices génitaux de la femelle sont pourvus de 2 paires d’épe¬ rons; ceux-ci sont minces et effilés. La griffe qui termine ces organes est tridentée. Juvenis. — Longueur du corps, 10mm,5 à 13 millimètres. — Antennes de 24-28 articles. Ocelles au nombre de 9-10 sur trois rangées. Épines des pattes anales : 1 ?'!'! !' ou . — Pores des hanches dans 1 1.1. 3. 2.1. 1.1. i. 6.1. l’ordre 4. 6. G. 5., ou 4. 5. 5. 5., ou 3. 5. 5. 5., ou 3.5.5. 4. Immaturus. — Longueur du corps, 7 millimètres. — Antennes de 23 articles. — Ocelles au nombre de 5 sur 2 rangées. — Épines des pattes anales 77777- — Pores des hanches 2. 2. 2. 2. Je n’ai pu étudier que 8 exemplaires de cette espèce dont 1 a" et 2 9 adultes, 1 a" et 3 9 n’ayant pas accompli leur dernière mue, et 1 individu incomplètement développé et, par suite, d'un sexe indistinct. Tous ont été recueillis par moi sous des pierres au pied d» versant boisé et humide du petit vallon de Vedano (Brianza). FAUNE MYR1AP0D0L0GIQUE 279 Ordre DIPLOPODA, Blainville-Gervais. Nous orilre C'IIILOGMTHA, I, «treille. Famille JUL1DÆ, Leach. Genre BLANIULUS, Gervais. Blaniulus lilrauliis. n. sr. Robustus, elongatus, moniliformis, valde miens; bruneo-flavus, medio corpore flucescente vel virescente, serieque macularum obscurarum utrin que ornalus. Verte. t sulco profondo nigro, foveolis duabus tenuibus pili- geris. Ocelli nulli. Segmenta 42-59. Segmentum primum in lateribus angulatim porrectum, haud sulcatum. Segmenta caetera superne laevigala, ventre autem versus parce striata. Foramina repugnatoria minima proculpone suluram transversam sita. Segmenta postice setis longis pal- lidis omnino hirsuta. Segmentum ultimum in margine postico rolundatum. valvularum analium marginibus complanalis, squama nulla, pedum paria 79-105. Mas : Pedum primi paris articulas quartus calcare valido, longo aculo, intus in corpore reflexo instrucius. Pedum copulalivorum paran- lerius. Laminae mediae rectae conjonctae, basilatae, deinde in baciUos apice rotundato desinenies; laminae latérales brèves ; apice trilobato, lobis piligeris. Pedum copulalivorum par posterius, in basi latitudinem primi paris haud aequans, paulatim acuminatum, apice uncinato, parte postica supra post medium carina transversali piligera instructa. Long, corp. 24-35ram -, latit. lmra,05- lram.40. Allongé, cylindrique, moniliforme, lisse et très brillant. Couleur générale d’un jaune brunâtre, livide, tirant sur le vert, avec une rangée de taches brun noir de chaque côté du corps ; eouleur du fond plus foncée dans 280 FAU>E MYIUAPODOLOG1QUE la partie moyenne du corps chez les adultes. Pattes jaunâtre pâle; la longueur varie de 24 millimètres à 35 millimètres; elle est plus fré¬ quemment de 25-29 millimètres chez les sont 282 FAUNE M YIU APODOLOGIQ UE moins larges à la base que les précédentes; comme elles, elles vont en s’amincissant pour se terminer par des crochets dont les pointes sont tournées intérieurement, c’est à-dire l’une vers l’autre. A leur face posté¬ rieure (tab. I, fig. 6), aux deux tiers environ de leur longueur se présente une carène ou arête transversale facilement distinguable à sa couleur plus foncée, d'où prennent naissance de longs poils blanchâtres transpa¬ rents, qui atteignent à moitié des crochets. L’ensemble de l’appareil est fortement lié ensemble. J’ai sous les eux 91 exemplaires, dont 43 cf et 48 $ femelles que j’ai recueillis au mois d’avril 1886, à Menton (Alpes-Maritimes). Étant donné l’époque de l’année à laquelle ils ont été trouvés, il se pourrait que les individus soient des jeunes n’ayant pas encore atteint leur absolu déve¬ loppement. 11 n’est néanmoins pas douteux qu’il ne s’agisse d’une espèce nouvelle bien caractérisée par la forme de ses lames copulatrices ainsi que par plusieurs des caractères énoncées dans la description ci-dessus. PLANCHE EXPLICATION DE LA PLANCHE Lithobius cæculus, n. sp. Fig. 1. — B ml anté. ieur et dents (3 + 3) des hanches des pattes maxillaires ■^4ü~ Lithobius hexodus, n. sp. Fig. 2. — Bord antérieur et dents (3 + 3) des hanches des pattes maxillaires — 3 et 4. — Dispositions des ocelles. Blaniulus hirsutus, n. sp. Fig. 5. — Paire antérieure des lames copulatrices (face antérieure, — c, urnes no i latérales — 6. — Paire postérieure des lames copulatrices (face postérieures) = c, lames no i latérales — 7. — Ensemble des lames copulatrices (profil) = a, lames antérieures = b, lames postérieures = c, lames latérales 70 — 8. — 7me et 8me segments — a et b, lames copulatrices — — 9. — Patte delà première paire du çf . Tab. I lmp. A Rony. r. Constant:ne,8, Lyon XV MONOGRAPHIE DES ESPÈCES FRANÇAISES APPARTENANT AU GENRE VALVATA PAR ARNOULD LOCARD Présentée à la Société Linnéenne de Lyon. - 0<>0 - INTRODUCTION Le genre Valvata a été créé en 1774-, par Othon-Frédéric Millier, pour un petit Mollusque vivant dans les eaux douces, et qu’il désigna sous le nom de Valvata crixtata (1). Dans le même ouvrage, notre auteur décri¬ vait, quelques pages auparavant, sous le nom de Nerita piscinalis (2), une forme voisine mais différente, que Férussac, en 1807, classa à son tour dans ce même genre Valvata ( 3). Celte confusion faite par le créateur du genre, à propos de l’extension qu’il importait de donner à sa nouvelle coupe générique, fut cause sans doute des innombrables dénominations proposées depuis cette époque jusqu’au commencement du siècle, poul¬ ies formes voisines des Valvata cristata et V. piscinalis. C’ett ainsi que nous les voyons tour à tour rangées parmi les Hélices, les Paludines, les Nériles, les Troches, les Turbos, les Cyclostomes et même lesLimnées, comme on peut le voir dans les longues listes synonymiques propres à ces différentes espèces. (1) O. -F. Müller, 1774. Vermium terreslrium et fluviatilium historia, II, p. 198. (2) O.-F. Millier, 1774. Loc. cit., p. 172. (3) Férussac, 1807. Essai d'une méthode conchyliologique appliquée aux Mollusques ter¬ restres et fluviatiles, p. 35. Soc. LlNN. T. XXXV. 21 286 IISTROnUCTIOiS Quoi qu’il en soit, d’après ce que nous venons de dire, le type du genre Valvata est une coquille subplanorbique très déprimée, autour de laquelle on a groupé des formes à spires plus ou moins étagées, d’un galbe variable, passant par de nombreux intermédiaires, au conique et au globuleux. Il importait donc de diviser le genre Valvata en plusieurs groupes naturels basés sur le galbe polymorphe des nombreuses formes que nous connaissons aujourd’hui en France. Déjà, Fitzinger (1) avait proposé de séparer les espèces du genre Valvata en deux genres dis¬ tincts. 11 faisait rentrer 1rs espèces conoïdes dans les véritables Valvata et réunissait les espèces discoïdes dans son genre Gyrorbis. Cette ma¬ nière de voir n'a pas été adoptée parles naturalistes; et en effet, la sépa¬ ration des deux genres n’est pas suffisamment tranchée, de façon à s’imposer; en outre, elle est établie contrairement au type primitif de Millier. Le genre Valvata existe également à l’état fossile. Pour une de ces formes trouvée en France dans les dépôts tertiaires de la Drôme, M. Sand- berger a proposé une coupe nouvelle, celle des Pachystomu (2) dont le type est le Valvata marginata de Michaud (3). Cette nouvelle coupe ne nous paraît pas non plus bien nécessaire; mais en revanche, nous adop¬ terons bien volontiers la dénomination de Tropidina, inaugurée par MM. H. et A. Adams (4), pour les Valvées carénées comme le Valvata tri- carinata Say (5), d’Amérique, dont on retrouve des formes similaires dans les dépôts tertiaires de la partie centrale du bassin du Rhône. 11 n’a été publié aucune monographie spéciale des Valvées françaises. C’est un peu de tous les côtés qu’il faut aller puiser des documents sur les différentes espèces qui composent ce genre. Cependant, nous ne pou¬ vons passer sous silence un très remarquable travail, publié sur quelques espèces du groupe du Valvata piscinalis, par notre savant ami, M. Bour- ( 1 ) Filzinger, 1833. Systemalisches Verzeichniss , etc., p. 117. (2) Sandberger, 1875. Die Land und Süssw. Conch. der Vont p. 711. (3) Valvata marginata, Michaud, 1877. 1 n Soc. Linnéenne de Lyon , p. 50, pl. V, flg. 16-18. (4) H. et A. Adams, 1853-58. The généra of recent MoUusctt, 111, p. 157. (5 ) Cyclostoma tricarinata, Lcsueur, 1817. In Say, Journ. Ae. N. sciences Dhiladelpli., I, I, p. 13. — Valvata tricarinata, Say, 1821. Loc. cil-, 11, I, p. 173. I INTRODUCTION 287 guignât, dans sa Malacologie d' Aix les Bains (1). Nous aurons occasion d’y revenir plus loin à propos de la description de ces différentes espèces. Pour mener à bonne fin notre Lâche, M. Bourguignal a bien voulu nous communiquer les principaux types de sa splendide collection. Qu’il nous permette encore de lui adresser tous nos remerciements pour son inépui¬ sable complaisance. C’est avec ces matériaux et avec ceux que nous avons réunis déjà depuis nombre d’années dans notre collection que nous avons entrepris ce travail. (I) Bourguignal, 1864. Malacologie d'Aix-les-Bains , p. 08 et 09, pl. I, (Ig. 6 à 25. Lyon, juillet 1889. VALVATIDÆ Genre VALVATA, O. -F. Müller. 1774. Verm. lerr. fluv. Hist., Il, p. 198. A. — Groupe du V. piscinalis. Ce groupe renferme des espèces dont la taille est toujours grande, avec un galbe plus ou moins globuleux, à spire relativement haute, constituée par des tours étagés les uns au-dessus des autres et séparés par une suture plus ou moins bien marquée. Chez les espèces de ce groupe, l’om¬ bilic est toujours étroit et en partie masqué par le développement du bord columellaire. 11 renferme dix espèces. VALVATA GONTORTA, Menke. ? Kerita conlorla , O.-F. Millier, 1774. Verm. ,terr. fluv. Hist., II, p. 187. ? Hélix contorto-plicata, Gmelin, 1789. Sj/stema naturæ, éd il., XIII, p. 3661. Valvala piscinalis ( var . fl), Hartmann, 1821. In Neue Alptna, 1, p. 257, pl. II, ûg. 32. 290 FAUNE FRANÇAISE Paludina impura (var. obtusa) , Menke, 1830. Syn. melh. Moll., 2* édit., p. 41. Valvata conlorta , Menke, 1845. In Zeitschr. fur Malah., Il, p. 115. — Bourguignat. 1864. Malac. Aix-les-Bains, p. 68, pl. I, flg. 21-25. — Locard, 1882. Prodr., p. 248. Historique. — L’histoire synonymique du Valvata conforta est fort difficile à établir exactement. C’est à Cari -Théodore Menke que l’on doit la première bonne description de cette espèce, comme on doit à M. Bour¬ guignat la seule bonne figuration qui en ait été donnée. En toute justice, c’est à ces deux auteurs qu'il faudrait en attribuer la véritable paternité spécifique. Mais comme il importe de se conformer aux strictes lois de la priorité, nous allons essayer de remonter plus loin dans cette histoire et de rechercher quel est le premier auteur qui lui a appliqué sa dénomina¬ tion binominale. Menke, dans son mémoire, établit une synonymie fort complexe, par¬ tant depuis le Sabot de Desallier d’Argenville (1) et comprenant des formes absolument différentes et aujourd’hui admises comme bien dis¬ tinctes, telles que les Cyclostoma simile de Draparnaud (2) et Valvata obtusa de Brard (3). C’est dans Millier que nous trouvons pour la pre¬ mière fois la dénomination de Valvata conforta. Avec une description basée sur un individu unique, l’auteur indique comme référence iconogra¬ phique un dessin de la Conchyliologie de d’Argenville. peu fait pour nous éclairer (4). Quelques années plus tard, Gmelin aurait admis cette même espèce de Millier avec sa même référence iconographique, mais il la bap¬ tise à nouveau sous le nom d 'Hélix contorto-plicata , dénomination spé¬ cifique quelque peu contraire aux principes de l’auteur du Systema naturæ. Menke reprend donc l’espèce de Millier et la range à juste titre dans les Valvata. En outre il lui assigne deux variétés : trochoidea et subglobosa, dont il fait plus lard deux espèces distinctes (5), la première caractérisée par son galbe globoso -trochoidea, avec une perforation ombilicale très étroite, la seconde ovato-'. sp. Historique. — Nous ne connaissons ni description, ni figuration de cette petite espèce, que nous avons pourtant reçue à différentes reprises, de plusieurs localités. Description. — Coquille de petite taille, d’un galbe subglobuleux, assez déprimé, à spire courte, à tours peu étagés et peu distincts. Test FAUSE FRANÇAISE 317 un peu mince, assez solide, orné de stries longitudinales un peu flexueuses, très fines, parfois même obsolètes, subégales, assez rappro¬ chées, aussi bien marquées en dessus qu’en dessous à la naissance de l’ombilic; d’un corné plus ou moins foncé, non brillant, subopaque. Spire composée de trois tours à trois tours et demi, les premiers à profil con¬ vexe, à croissance d’abord un peu lente, puis de plus en plus rapide; dernier tour grand et gros, à profil bien arrondi, encore plus développé en diamètre qu’en hauteur. Suture profonde, bien accusée. Sommet très obiU', lisse, brillant, de même teinte que le reste de la coquille. Ombilic moyen, arrondi, mais non évasé au dernier tour, laissant voir les tours supérieurs jusqu’au sommet. Ouverture oblique, bien ai roi. die, à peine un tant soit peu plus haute que large; péristome continu, relié à l’avant- dernier tour sur une faible étendue, mince, tranchant, à peine évasé dans le bas, au voisinage de l’ombilic. Opercule corné, mince, assez profon¬ dément enfoncé, un peu concave, à tours nombreux et rapprochés. Dimensions. — Hauteur totale, 2 à 2 1/4 millimètres; diamètre maxi¬ mum, 3 à 3 1 3 millimètres. Observations. — Nous signalerons chez cette espèce quelques varia¬ tions dans le galbe ; quoique l'allure de l’ombilic reste toujours très sensiblement la même et que le mode d’enroulement des tours avec leur profil caractéristique et la su:ure bien accusée soient constants, nous observerons néanmoins des var. major, minor, globulosa et depressa. La var. major est en général un peu globuleuse, tandis que la var. minor aurait au contraire une tendance à la dépression. Les formes globuleuses sont dues surtout à un développement du dernier tour qui s’effectue bien plus volontiers dans le sens de la hauteur que dans celui du diamètre. Nous indiquerons également des var. luteola, viridula et ferruginea. Rapports et différences. — Comparé au Valvala Fagoti, le 1’. gracilis s’en distinguera : à son galbe un peu plus déprimé ; à son ombilic moins ouvert et surtout non évasé au dernier tour; à sa spire un peu moins haute, avec les premiers tours moins bien éiagés, moins arrondis; à son dernier tour plus développé dans le sens de la hauteur ; à sa suture presque aussi profonde mais plus étroitement eanaliculée ; à son ouverture moins exactement circulaire; à son test plus opaque et moins brillant; etc. Habitat. — Peu commun ; paraissant localisé dans quelques stations du nord-ouest de la France ; recherchant les eaux un peu pures et tran¬ site. Linn., t. xxxv. 23 318 FAUNE FRANÇAISE quilles. Nous le connaissons dans les stations suivantes : les environs de Cherbourg, dans la Manche(l); Brest, dans le Finistère; Issoudun, dans l'Indre (Loc.) ; la Maine, à Angers, dans le Maine-et-Loire (col. Bour¬ guignat); etc. (2) C. — Groupe du V. Macei. Ce groupe renferme des coquilles de taille assez petite, d’un galbe déprimé plus ou moins planorbique, avec une spire très peu haute, plane ou même légèrement convexe; avec un ombilic très grand. Nous ne connaissons encore en France que deux espèces appartenant à ce groupe. VALVATA COMPRESSA, Locard. Faleafa depressa , pars auctorum, sed non C. Pfei (Ter. — piscinalis fvar. depressa J, Moquin-Tandon, 1855. Mit. Moll., Il, p. 540, pl. XLI, flg. 24 et 25. Tropidina depressa, S. Clessin. 1884. Deatsch. Excttrs. Moll., p. 460, flg. 317. Valvata compressa, Locard, 1888. Mss. Historique. — Cette espèce qui paraît cantonnée dans le nord-est de la France est en général très mal connue. C’est pourtant une forme très nettement caractérisée. Sous prétexte que son galbe était très déprimé, presque planorbique, la plupart des auteurs ont cru devoir l’assimiler au Valvata depressa de Cari Pfeiffer, forme qui appartient à un tout autre (1) J. -A. Macé, dans son catalogue des mollusques des environs de Cherbourg (p. 284) ne cite que les Valvata piscinalis et V. cristata. (2) Entre ce groupe et le suivant doit prendre place un groupe de Valvées dont nous n'avons pas retrouvé l’équivalent en France, et qui est caractérisé par la grande taille des coquilles, le galbe subdéprimé de la spire, et la grandeur de l’ombilic. Le type de ce groupe est le Valvata regalis, Bourguignat, dont nous allons donner la descriplion. Valvata regalis, Bourguignat. — Coquille de grande taille, d'un galbe turriculé-déprimé, à spire peu haute, à tours bien étagés et bien distincts ; test solide, un peu épais, orné de stries fines et régulières, parfois comme malléé; spire composée de quatre et demi à cinq tours, à profil bien arrondi, mcplan en dessus, à croissance de plus en plus rapide; dernier tour également bien arrondi; suture très accusée surtout par le profil des tours, quoique en somme plus profonde; ombilic assez grand, arrondi, laissant voir la totalité des tours jusqu'au som¬ met; ouverture légèrement oblique, presque exactement circulaire, à peine subanguleuse au contact avec l’avant dernier-tour; péristome continu, relié au dernier tour par un point seule¬ ment, mince, tranchant, non évasé. — Hauteur 5 à 5 1/4 ; diamètre 6 à 7 millimètres. Les Valvata regalis de la collection de U. Bourguignat proviennent de Kouigsee en Bavière et du lac de Tristach près de Licuz, en Tyrol. 319 FAUNE FRANÇAISE groupe, comme nous l’avons établi précédemment. Moquin-Tandon tout en faisant de cette même espèce une simple variété du V. piscinalis, quoique ces deux formes ne se ressemblent guère, en donne deux dessins, dont un grossi sur lequel on a oublié de montrer l’ombilic. Les auteurs allemands ne sont pas plus d’accord que les auteurs français sur les Valvata depressa. C’est ainsi que Stein (1) a figuré sous ce même nom une forme voisine de notre Valvata compressa dont Seenbach (2), dès 1847, avait fait le Valvata macrostoma, espèce bien distincte, carac¬ térisée par la grande dimension de son ouverture, mais que nous ne con¬ naissons pas en France. C’est peut- être encore cette même forme que nous voyons figurée dans les planches de MM. Nordenskiold et Nylander (3). Descpiption. — Coquille d’un galbe turriculé, bien déprimé, à spire peu haute, à tours distincts mais à peine étagés. Test un peu mince, assez, solide, orné de stries longitudinales un peu flexueuses, très fines, assez irrégulières, irrégulièrement rapprochées, avec quelque temps d’arrêt dans l’accroissement, plus accusées au dernier tour; d'un corné fauve plus ou moins foncé passant au verdâtre ou au roux, subopaque, aussi teinté et aussi strié en dessus qu’en dessous jusqu'à la naissance de l’ombilic. Spire légèrement saillante, composée de trois et demi à quatre tours à profil arrondi, peu saillant, les premiers croissant lentement et régulièrement; dernier tour à profil bien arrondi depuis sa naissance jusqu’à son extrémité, à croissance de plus en plus rapide, très développé dans le sens du diamètre. Suture profonde, bien accusée, un peu canali- culée. Sommet lisse, très obtus, à peine saillant, de même teinte que le reste de la coquille. Ombilic large, arrondi, laissant voir à sa naissance l’avant-dernier tour sur près de la moitié de sa largeur en ce point, et les autres tours jusqu’au sommet. Ouverture un peu oblique, exactement cir¬ culaire ; péristome continu, mince, tranchant, relié à l’avant-dernier tour sur une assez grande largeur, légèrement évasé dans le bas. Opercule corné, profondément enfoncé, très concave, à tours nombreux et rapprochés. Dimensions. — Hauteur totale, 2 1/2 à 3 millimètres; diamètre maxi¬ mum, 4 à 5 millimètres. Observations. — Comme on a pu le voir dans la description que nous venons de donner, le Valvata compressa a un ombilic beaucoup plus ouvert (1) Sleiu, 1830. Lebenl. Schneck. .U us ch. Berltns , p. 87, pl. II, llg. 29. (2) Sleenbacii, 1847. A mtl. Ber. Versamml. Naturf., p. 123. (3) Nordenskiüld et Nylander, 1836. Finlands mollusher , p. 69, pl. IV, flg. 57. 320 FAUNE FRANÇAISE que toutes les Valvées précédentes; son galbe n’est pas encore complè¬ tement planorbique, puisque sa spire s’élève au peu au-dessus du dernier tour et que la coquille est en somme turriculée; mais c’est un galbe bien différent de celui des formes des groupes précédents. Il ne nous est donc pas possible de rattacher cette forme au Valvata piscinalis, comme quelques auteurs ont cru pouvoir le faire. Chez cette espèce, les variétés sont peu nombreuses; nous signalerons cependant des var. minor, depressa, inflata, luteola . viridula et ferru ginea, qui n’ont pas besoin d’être définies davantage. Rapports et différences. — Puisque l’on a rapproché le Valvata compressa des formes déprimées du groupe du Valvata piscinalis et notam¬ ment du Valvata depressa, nous dirons qu’il s’en distingue : par son galbe beaucoup plus aplati ; par sa spire beaucoup moins haute ; par ses tours beaucoup moins étagés; par son dernier tour beaucoup moins gros, développé surtout en diamètre, et d’un profil plus étroitement arrondi; par son ombilic bien plus largement ouvert, permettant de voir facilement l’intérieur de la spire; etc. Habitat. — Le Valvata compressa paraît localisé dans les eaux tran¬ quilles et dormantes au nord-est de la France. Nous le connaissons dans les localités suivantes : Poligny dans le Jura; les environs de Besançon, dans le Doubs; Neuville-sur -Saône, Rochetaillée (Rhône) (Loc.); etc. VALVATA MACEI, Bourguignat. Valvata Macei, Bourguignat, 1884. tn Locard, Malér. hist. malac. France , In Bull. Soc. malac. France, II, p. 207. Historique. — Cette espèce, découverte en 1855, par Auguste Macé, alors président du tribunal civil de Cherbourg, fut communiquée par lui à M. Bourguignat qui la désigna dès cette époque sous le nom de Val¬ vata Macei. Ce n’est qu’en 1884 qu’une description en a été publiée dans le Bulletin de la Société malacologique de France. Comme la précédente, elle nous paraît avoir été souvent confondue avec le Valvata depressa-, à différentes reprises nous l’avons reçue de plusieurs auteurs sous cette dernière dénomination. Description. — Coquille d’un galbe à peine turriculé, extrêmement déprimé, à spire à peine saillante, à tours bien distincts mais non étagés. FAUNE FRANÇAISE 321 Test mince, assez solide, orné destries longitudinales peu flexueuses, très fines, très serrées, assez régulières, aussi visibles en dessus qu’en dessous jusqu’à l’entrée de l’ombilic ; d’un corné pâle légèrement ver¬ dâtre, subopaque. Spire très surbaissée, composée de trois et demi à quatre tours à profil arrondi, à croissance lente et régulière, devenant plus rapide au dernier tour; dernier tour presque exactement arrondi, depuis sa naissance jusqu’à son extrémité, peu haut mais très développé dans le sens du diamètre. Suture profonde, comme canalieulée. Sommet lisse, très obtus, de même teinte que le reste de la coquille. Ombilic large, arrondi, laissant voir à sa naissance l’avant-dernier tour sur un peu plus de la moitié de sa largeur en ce point, et les autres tours jus¬ qu’au sommet. Ouverture droite, exactement arrondie, très légèrement patulescente, et d’un blanc lacté à l'intérieur; péristome continu, adhé¬ rant à l’avant-dernier tour sur une assez grande largeur, mince, tran¬ chant, très légèrement réfléchi dans le bas. Opercule inconnu. Dimensions. — Hauteur totale, 3 millimètres; diamètre maximum, 5 millimètres. Obsehvations. — Avec le Valvata Macei la spire se déprime de plus en plus, tandis que l’ombilic s’ouvre encore davantage; nous arrivons ainsi progressivement aux formes planorbiques. Nous ne connaissons encore de cette espèce qu’un trop petit nombre d’échantillons pour être à même d’en étudier les variations. Rapports et différences. — Comparé au Valvata compressa, le V. Macei se distingue : à son galbe encore plus déprimé; à sa spire plus surbaissée, à peine saillante au-dessus du niveau supérieur du dernier tour; à sa suture plus profonde et plus canalieulée; à son dernier tour moins haut à sa naissance; à ses autres tours à profil plus arrondi ; à son ouverture plus droite et plus exactement circulaire ; à ses stries plus fines et plus régulières, etc. Habitat. — Saint-Martin-de-Varreville, dans la Manche(col. Bourgui- gnat); l’Alsace; Bar-sur-Seine, dans l’Aube; bois de ViO verge, Au- xonne, dans la Côte-d’Or; Pontarlier, dans le Doubs (Loc.); etc. (1). (1) A ce même groupe appartiennent les espèces suivantes, dont les noms seulement ont etc donnés dès 1884 dans le Bulletin de la Société malacologique de France (t. II, p. 208J. Vais ata Helvetica, Bourguignvt. — Coquille d’un galbe très déprimé, à spire peu haute, à tours à peine étagés; test mince, asseï solide, orné de stries longitudinales, extrêmement Unes et très rapprochées -, spire composée de trois et demi à quatre tours, les premiers à profil 322 FAUNE FRANÇAISE D. — Groupe du V. cristata. Dans ce groupe nous comprenons des coquilles de petite taille, presque exclusivement planorbiques, c’est-à-dire à spire complètement surbaissée convexe, méplane en dessus, le dernier arrondi à sa naissance, mais plus renflé en dessous qu’en dessus, bien arrondi a son extrémité, s’accroissant très rapidement sur la dernière moi¬ tié de sa longueur; suture profonde; ombilic large, très profond, ne laissant voir l’avant- dernier tour à son origine que sur un quart environ de sa largeur; ouverture très oblique, bien arrondie. — Hauteur 2 3/4; diamètre 4 millimètres. Celte espece diffère du Valvata Macei par sa spire moins saillante, par ses tours moins arrondis, plus méplans en-dessus; par son dernier tour croissant beaucoup plus rapidement ; par son ombilic moins large; par son ouverture plus oblique, etc. On la trouve dans le lac Moral, en Suisse. Valvata Theotok.ll. Letournbox. — Coquille d'un galbe complètement plat en dessus, quoique à tours distincts; test mince, assez solide, orné de stries longitudinales très fines, parfois obsolètes; spire composée de trois et demi à quatre tours légèrement convexes, séparés par une suture un peu canaliculée; dernier tour à croissance beaucoup plus rapide, peu haut à sa naissance, un peu aplati en-dessus, développé surtout dans le sens du diamètre, bien arrondi à son extrémité; ombilic très large, laissant voir l’avant-dernier tour à son origine sur les deux tiers environ de sa largeur ; ouverture très oblique, bien arrondie. — Hauteur 2 à 2 1/4 ; diamètre 3 3/4 à 4 millimètres. On distinguera cette espèce du Valvata Macei: à son galbe tout à fait déprimé en dessus; à son ombilic bien plus ouvert; à son dernier tour moins haut à son origine; etc. Elle a été recueillie dans les eaux de la fontaine de Kardachi et dans les marais de Cressida, près de Corfou. Valvata Tacltlana, Letournbux. — Coquille de taille assez petite, d’un galbe très déprimé, à spire à peine saillante, à tours à peine étagés mais bien distincts; test assez solide très finement strié, verdâtre; spire composée de trois tours et demi à quatre tours, à crois¬ sance lente et assez régulière, à profil convexe; dernier tour bien arrondi à sa naissance, à croissance plus rapide, surtout à son extrémité; suture peu profonde, légèrement canaliculée; ombilic grand, laissant voir l'avant-dernier tour à sa naissance, sur environ la moitié de sa largeur; ouverture oblique, bien arrondie.- Hauteur \ 1/2 à 2 ; diamètre 2 1/2 à 3 millimètres. Cette espece voisine de la précédente, s’en distingue : par sa taille plus petite; par sa spire un peu plus élevée ; par son ombilic moins ouvert; par son dernier tour un peu plus renflé à son origine et croissant plus rapidement seulement vers son extrémité. On la trouve dans les marais de Cressida, près de Corfou. Valvata Crcssidana, Letournecx. — Coquille de taille assez petite, d’un galbe presque complètement plat en dessus, à (ours non étagés, mais bien distincts ; test mince, verdâtre, orné de stries extrêmement fines, un peu brillant; spire composée de trois et demi à quatre tours, à profil convexe, à croissance un peu lente et régulière; dernier tour arrondi à son origine, un peu inéplan en dessus, croissant plus rapidement à son extrémité; suture large et profonde, canaliculée; ombilic grand, laissant voir l’avant-dernier tour à sa naissance, sur environ le tiers de sa largeur; ouverture oblique, bien arrondie. — Hauteur 1 à i i/2; diamètre 2 I 2 à 3 millimètres. Le Valvata Cressidana est voisin du Valvata Tacitina qui a à peu prés la même taille; il en diffère notamment ; par sa spire plus plane en-dessus, presque comme celle du Valvata Th'otokii; par son dernier tour plus mince, plus aplati en dessus; par son ombilic moins ouvert; etc. On trouve ces deux espèces ensemble dans les marais de Cressida, près de Corfou. FAUSE FRANÇAISE 3'?3 et à ombilic extrêmement grand, avec le dernier tour peu renflé, déve¬ loppé surtout en diamètre. Ce groupe comprend quatre espèces. VALVATA CRISTATA, Müller. Valrata cristata, Muller, 1774. Verm. terr. fluv. Hist., Il, p. 198.. n" 384. — Dupuy, 1851. Hist. Moll., p. 587, pl. XXVIII, fig. 16. — Moquin-Tandon, 1855. Hist. Moll., Il, p. 544, pl. XLI, flg. 32-42. — Locard, 1882. Prodr., 250. Xerila valvata, Gmelin, 1778. Systema naluræ, édil. XIII, p. 3675. Valvata planorbis, Draparnaud, 1801. Tabl. Moll., p. 42. — 1805. Hist. Moll., p. 41, pl. I fig. 34, 35. Hélix cristata, Montagu, 1803. Test, fini., p. 460, vign.; fig. 7, 8. ? Valvata cristatella, Faure-Biguel, 1807. In Ferussac, Essai mauorniituna. Bourguignat. — Coquille de petite taille, d’un galbe planor- hiqtie, mince et déprimé; test très finement strié, un peu brillant; spire composée de trois à trois et demi tours à croissance assez rapide, à profil simplement convexe ; dernier tour bien développé à son extrémité, comprimé à son origine, s’arrondissant seulement dans le voi¬ sinage de l’ouverture; suture large, assez profonde; ombilic très ouvert, mais paraissant rela¬ tivement moins large que. chez les espèces précédentes par suite du développement du dernier tour; ouverlure très oblique; péristome tranchant, assez fortement dilaté. — Hauteur 1 I 4; diamètre 3 1/4 millimètres. Cette jolie espèce se distingue de toutes les formes de ce groupe par son galbe particuliè¬ rement déprimé, par son dernier tour bien développé en largeur, mais ne s’arrondissant qu’au voisinage de l’ouverture; par son ouverture très oblique avec le péristome dilaté, etc. Elle vit aux environs de Palerme, en Sicile. 332 FAUNE FRANÇAISE bée en dessus, striée et beaucoup plus petite, etc. » Cette petite espèce a été contestée par les uns et bien mal comprise par beaucoup d’autres. #Gray regardait cette forme draparnaldique comme un jeune individu du Valvata cristata. Or. il est facile de voir que les jeunes sujets appar¬ tenant à cette espèce ne répondent nullement à la diagnose donnée par Draparnaud; dès le jeune âge, lorsqu’ils ont la taille du Valvata minuta, leur galbe est déjà planorbique et ne ressemble nullement au galbe plus ou moins bombé, convexiuscula, que Draparnaud reconnaît à sa coquille. D’autre part, nos iconographes français, rencontrant assez abondamment dans le midi de la France une toute petite Valvée, l’ont confondue avec le Valvata minuta type de Draparnaud. Telle est l’erreur dans laquelle sont tombés l’abbé Dupuy, Moquin-Tandon, etc. Le Dr Paladilhe, en présence de ces faits, reconnut avec beaucoup de justesse qu’il fallait maintenir le Valvata minuta de Draparnaud qu’il classa à la suite du Valvata spirorbis, et créa une dénomination nouvelle pour la forme beau¬ coup plus globuleuse, beaucoup plus renflée, confondue avec cette der nière espèce. Il lui donna donc le nom de Valvata globulina, et la classa dans un groupe à part, à la suite du Valvata minuta. Ceci étant admis, reste à savoir quelle place il convient d’assigner définitivement à ces deux formes. Le Valvata globulina, si nettement caractérisé par sa petite taille et son galbe globuleux, mérite d’être rangé dans un groupe à part dont il est le prototype. Quant au Valvata minuta, il participe à la fois de plusieurs groupes; par son galbe déprimé ou mieux peu globuleux, il peut être mis à la suite du Valvata spirorbis, et c’est ainsi que nous avions procédé dans notre Prodrome. Mais par sa taille si petite, par l’allure de son ombilic, nous estimons qu’il est encore mieux placé dans le groupe du Valvata globulina. Telle est également la manière de voir de M. Agardh Westerlund (1) qui, tout en faisant pré¬ céder cette espèce d’un point de doute, l’a classée immédiatement à côté des Valvata globulina et Valvata Bourguignati. Description. — Coquille de très petite taille, d’un galbe globuleux- subdéprimé, a spire peu haute, à ombilic assez large. Test mince, un peu fragile, très finement strié en dessus et en dessous, d’un corné pâle, sub- pellucide. Spire très peu haute, composée de deux et demi à trois tours, à profil convexe, les premiers à croissance lente et régulière, le dernier (1) Agai dh Westerlund, 1886. Fauna palüartisch., VI, p. 138. FAUNE FRANÇAISE 333 plus développé surtout à son extrémité, arrondi à sa naissance, renflé au voisinage de l’ouverture, à direction légèrement déclive dans cette partie. Suture bien marquée par le profil des tours, un peu canaliculée. Sommet lisse, obtus, un peu brillant. Ombilic large, constitué par toute la partie inférieure de la coquille moins le dernier tour. Ouverture oblique, presque exactement circulaire. Péristome continu, mince, tranchant, non évasé à son extrémité. Dimensions. — Hauteur totale, 3/4 millimètre ; diamètre, 1 milli¬ mètre. Observations. — Nous ne pouvons signaler chez cette petite espèce que des variations dues à la coloration ; celle-ci passe en effet du corné pâ'e au roux et au verdâtre et constitue ainsi des var. luteola, rufula et viridula. Rapports et différences. — Rapproché du Valvata cristata, le V. mi¬ nuta s’en distinguera : par sa taille beaucoup plus petite; par son galbe plus bombé et plus renflé; par sa spire non pas planorbique, mais dé¬ primée; par ses tours moins nombreux et moins distincts ; par son der¬ nier tour plus renflé ; etc. Habitat. — Peu commun; quoique cette espèce ait été citée dans plu¬ sieurs départements du nord de la France, nous la croyons plus particu¬ lièrement méridionale. Nous la connaissons notamment dans le Rhône, le Var, les Alpes-Maritimes, l’Hérault. Les indications d’habitat assez nom¬ breuses qui ont été citées par nombre d’auteurs auraient besoin d’être contrôlées, cette espèce ayant été confondue avec plusieurs de ses con¬ génères. VALVATA TURSIDULA, Bourguignat. Valvata turgidula, Bourguignat, 1889. IncoUecl. Historique. — Celte espèc.e, que nous avons observée dans la collec¬ tion de M. Bourguignat. nous paraît nouvelle; nous n’en connaissons ni description, ni figuration. Descripti )N. — Coquille de petite taille, d'un galbe subglobuleux, bien déprimé en dessus, à spire à peine saillante au-dessus du dernier tour. Test mince, assez solide, orné de stries extrêmement fuies, subé¬ gales, assez rapprochées, aussi marquées en dessus qu’en dessous jusqu’à Soc. Linn. t. xxxv. 24 334 FAUNE FRANÇAISE l’entrée de l'ombilic; d’an corné roussâtre, subopaque. Spire composée de trois tours à trois tours et demi, les premiers à profil convexe, à croissance un peu lente et régulière; dernier tour beaucoup plus déve¬ loppé, gros et arrondi à son origine, bien renflé à son extrémité, s’in¬ sérant dans cette partie presque au même niveau que le dessus de l’avant-dernier tour et non infléchi. Suture profonde, un peu canaliculée. Sommet lisse, obtus, de même teinte que le reste de la coquille. Ombilic profond; assez ouvert, laissant voir assez facilement les tours supérieurs sur une petite largeur. Ouverture très peu oblique, bien arrondie; péri— stome simple, tranchant, adhérent à l’avant-dernier tour sur une faible étendue, à peine évasé dans le bas. Opercule inconnu. Dimensions. — Hauteur totale 1 millimètre; diamètre maximum 1 1/2 millimètre. Observations. — Nous avons éprouvé quelque embarras pour classer cette petite espèce ; le dessus de sa spire étant en quelque sorte presque planorbique, on pouvait la classer dans le groupe du Valvata cristata ; mais par l’examen de son ombilic, avec le renflement du dernier tour, nous estimons qu’elle est mieux à sa place dans le groupe du Valvata globulina. Rapports et différences. — Rapprochée du Valvata minuta, on distin¬ guera cette espèce : à sa taille un peu plus forte; à son galbe plus renflé ; à sa spire plus déprimée; à son dernier tour bien plus gros, bien plus renflé à sa naissance comme à son extrémité ; à son ombilic bien moins ouvert; à sa suture plus profonde et plus large ; etc. Habitat. — Rare; le lac de la Négresse, près de Bayonne, dans les Basses-Pyrénées (col. Bourguignat). VALVATA GLOBULINA, Paladilhe. Valvata minuta , de Ferussac fils, 1807. Essai méth., p. 128. — Dupuy, 1831. Hist. Moll. p. 385, pl. XXVIII. flg. 14. — Moquin-Tandon, 1833. Hist. Moll., II, p. 543, pl XLI, lig. 2G-28 . — globulina, l’aladilbe, 1866. Nouv. miscel. malac., p. 17. — Rocard, 1882, Prodr., p. 230. Historique. — En faisant l’historique du Valvata minuta, nous avons fait en même temps celui du Valvata globulina ; cette dernière espèce étant née de la première, nous n’avons donc pas besoin d’y revenir. FAUNE FRANÇAISE 335 Description. — Coquille de très petite taille, d’un galbe globuleux, à spire un peu courte, à tours étagés. Test mince, un peu fragile, orné de st ies longitudinales légèiement flexueuses . très fines, très rapprochées parfois comme obsolètes, aussi accusées en dessus qu’en dessous jus¬ qu’à l’entrée de l’ombilic ; d’un corné roux passant au verdâtre. Spire composée de trois tours à trois touis et demi, à profil arrondi; les pre¬ miers à croissance un peu rapide et assez régulière, le dernier très gros, très renflé, bien arrondi depuis sa naissance jusqu’à son extrémité, s’in¬ sérant dans cette partie au-dessous de l’axe de l’avant-dernier tour. Suture linéaire, assez accusée par le profil des tours. Sommet lisse, obtus, de même teinte que le reste de la coquille. Ombilic étroit, très profond, laissant difficilement voir les tours précédents, en partie masqué par le développement du bord columellaire. Ouverture oblique, subarrondie, un peu plus haute que large. Péristome continu, mince, tranchant, légè¬ rement détaché de l’avant-dernier tour et sur une petite longueur, un peu évasé dans le bas. Opercule enfoncé, d’un corné pâle, mince, avec des stries concentriques peu accusées. Dimensions. — Hauteur totale, 3/4 à 1 1/4 millimètre; diamètre maximum, 3 4 à 1 1 4 millimètre. Observations. — Cette élégante mais bien petite coquille présente quelques variations qu’il importe de signaler. Par suite de son mode d’enroulement, avec le dernier tour très descendant, le péristome se détache de l’avant-dernier tour et forme saillie. Gassies, dans la figura¬ tion qu’il adonnée du Valvata minuta, a reproduit ce caractère (1), mais en l’exagérant notablement. En général, la coquille du Valvata ijlobulina est bien globuleuse comme son nom l’indique, mais parfois aussi elle est légèrement déprimée, et dès lors la spire étant un peu moins haute, les tours paraissent plus étagés ; dans ce cas, le dernier tour à son extrémité est en général moins descendant. Cette variété que nous avons observée au sein de colonies normales et qu’il ne faut pas confondre avec l’espèce suivante, peut être inscrite sous le nom de var. depressa. Nous signalerons également une variété elata dont le gabe est encore plus conique que le type. Enfin, nous indiquerons les var. ex-colore : lutea, grisea, viridula, ferruginea et albidn. Rapports et différences. — Par sa petite taille, on séparera toujours le (1) Gassies, 1849. Mollusques de l'Agenais , p. 183, pl. II, fig. 7. FAU>E FRANÇAISE 3 ot3 Vulvata globulina de toutes les autres Valvées, sauf du Vulvala minuta. On le distinguera de celte dernière espèce : à son galbe plus globuleux, plus renflé; à sa spire plus haute; à ses tours plus étagés, avec un profil bien arrondi; à son ombilic bien moins ouvert; à son ouverture moins exacte- ment arrondie; à son dernier tour inséré toujours beaucoup plus bas à son extrémité ; etc. Habitat. — Assez commun; plus particulièrement dans le midi de la France, notamment: dans le Gers(Dupuy, Paladilhe); le Lot-et-Garonne (Gassies, Paladilhe); etc. VALVATA MICROMETRICA, Locard. Valvata micrometrica, Locard, 1888. Nov. sp. Historique. — Nous avons reçu de l’abbé Dupuy, peu de temps avant sa mort, cette, microscopique coquille, sous le nom de Valvata minuta. Elle est, comme nous allons le voir, bien distincte des Valvata minuta et V. globulina. Description. — Coquille de très petite taille, d’un galbe subglobuleux, un peu plus développée en largeur qu’en hauteur, à spire peu haute, à lours étagés et bien distincts. Test presque lisse, un peu brillant, orné de stries longitudinales presque complètement obsolètes, aussi bien accusées en dessus qu’en dessous vers l’entrée de l’ombilic; d'un corné pâle, trans¬ parent. Spire composée de trois tours à trois tours et demi, les premiers à croissance un peu lente, à profil bien convexe; dernier tour très gros, très renflé, à croissance beaucoup plus rapide, et bien développé en dia¬ mètre. Suture peu profonde, accusée par le profil des tours. Sommet lisse, obtus, de même teinte que le reste de la coquille. Ombilic très pro¬ fond, étroit, mais évasé au dernier tour en forme d'entonnoir, laissant voir à l’intérieur un peu des tmrs précédents. Ouverture oblique, à peine un peu plus haute que large. Péristome continu, mince, tranchant, très légèrement détaché de l’avant-dernier tour sur une faible longueur, un peu évasé dans le bas. Opercule corné, profondément enfoncé, mince et à peine strié. Dimensions. — Hauteur totale, 1/2 à 3/4 millimètre; diamètre maxi¬ mum, 3/4 millimètre. Observations. — Chez cette espèce, la plus petite que nous connais- FAUNE FRANÇAISE 337 sions jusqu’à présent, le mode d’enroulement se fait un peu comme chez le Valvata Sequanica, par rapport au Valvata piscinalis. En effet, les pre¬ miers tours croissent peu en diamètre, tandis que leur accroissement en hauteur est moyen ; le dernier tour, au contraire, se développe propor lionnellement plus en diamètre qu’en hauteur. Rapports et différences. — Comparé au Valvata globulina, notre V. micrometnca s’en distingue : par son galbe moins globuleux ; par sa taille plus petite; par sa spire plus déprimée ; par ses tours plus arrondis, et croissant plus lentement en hauteur ; par son dernier tour plus développé en diamètre; par son ombilic plus ouvert et en forme d’entonnoir; par son test plus lisse et plus brillant; etc. Habitat. — Les eaux de la fontaine du Camarade, près de Valence, dans le Gers. VALVATA MOQUINIANA, de Reyniés. Valvata Moguiniana, de Reyniés, 1851. la Dupuy, Hist. Moll., p. 586, pl. XXVIII, fig. 15. — Moquiil-Tandon, 1855. Hist. Moll., II. p. 543, pl. XLÎ, fig. 26-31. - Locard, 1882.' Prodr., p. 250. Historique. — Cette espèce a été publiée pour la première fois par l’abbé Dupuy, d’après une note manuscrite et une lithographie de Paul de Reyniés, qui, en même temps, avait communiqué à l'auteur de VHis- toire des mollusques de France ses propres échantillons. L’abbé Dupuy, après avoir donné une description un peu sommaire, ajoutait : « Cette espèce, du reste, ne peut être encore qu'imparfaitement connue, puisque M. Paul de Reyniés n’en a trouvé que quelques échantillons roulés de la coquille dans les alluvions du Lot. » Peu de temps après, Moquin-Tandon donnait à nouveau une descrip¬ tion et une figuration de cette même coquille, et disait : « Cette espèce est- elle suffisamment distincte? Faut-il la conserver? » Enfin, dans un Catalogue des mollusques de la Lozère , MM. P. Fagot et de Malafosse font observer que « cette espèce, très douteuse, créée sur un échantillon provenant des alluvions du Lot, n’a pas été retrouvée depuis l’époque où M. de Reyniés la signala (I). » (1) 1*. Fagol et G. de MataCosie, 1878. Catalogue des Mollusques terrestres et fluviatiles virants observés dans le département de la Lozère, p.28. 338 FAUNE FRANÇAISE Nous no connaissons cette petite coquille que par les descriptions et figurations qu’en ont données l’abbé Dupuy et Moquin-Tandon ; mais elles s’appliquent si bien à une petite Valvée que nous avons reçue de l'Aveyron que nous croyons, au moins provisoirement, devoir maintenir cette dénomination plus ou moins contestée de Valvata Moquiniana, plutôt que de créer une espèce nouvelle. Description. — Coquille de petite taille, d’un galbe déprimé un peu globuleux, à spire peu haute, à tours bien étagés. Test mince, assez solide, orné de stries très fines, presque obsolètes, aussi peu accusées en dessus qu’en dessous jusqu’à l’entrée de l’ombilic; d’un corné olivâtre plus ou moins foncé, subtransparent. Spire peu haute, composée de trois tours à trois tours et demi, les premiers à profil bien convexe, à crois¬ sance lente et régulière, bien étagés les uns au-dessus des autres ; der¬ nier tour beaucoup plus développé, à croissance plus rapide, très légère¬ ment méplan en dessus à son origine, puis ensuite bien arrondi, à direction lentement tombante à son extrémité. Suture bien accusée, sur¬ tout par le profil convexe des tours. Sommet obtus, lisse, de même teinte que le reste de la coquille. Ombilic très profond, étroit, laissant voir dif- cilement à l’intérieur les tours précédents; ouverture très oblique, bien arrondie ; péristome continu, mince, tranchant, légèrement détaché de l’avant-dernier tour, à peine réfléchi dans le bas. Opercule profondément enfoncé, mince, corné, presque lisse. Dimensions. — Hauteur totale, 3/4 à 1 millimètre; diamètre maximum, 1 1/2 à 2 millimètres. Observations. — Dans sa description, Moquin-Tandon donne l’ombilic comme étant 'rès ouvert, et pourtant dans sa figuration qui est tout à fait conforme à nos échantillons, cet ombilic est plutôt étroit; comparé à celui du Valvata globulina, il est en réalité un peu plus ouvert. Il s’ensuit que la figure 28 de V Atlas de Moquin-Tandon, qui représente le Valvata globuliua vu en dessous, conviendrait bien mieux pour le Valvata Moqui¬ niana et vice versa. Rapports et différences. — Comparé au Valvata globulina, le V. Moqui¬ niana s’en distingue : à son galbe plus déprimé, moins globuleux, moins renflé ; à ses tours bien mieux étagés, à profil plus arrondi ; à sa suture plus marquée; à son sommet moins élevé; à son ombilic un peu plus ouvert; à son ouverture plus régulièrement arrondie; à son test plus lisse ; etc. FAUNE FRANÇAISE 339 Rapproché du Valvata micrometrica, on le distinguera : à sa taille plus forte; à ses tours plus régulièrement développés; à son dernier tour moins développé en diamètre; à son ombilic moins ouvert, non évasé en entonnoir; etc. Habitat. — Le type de Reyniés provenait des alluvions du Lot, près de Mende, dans la Lozère. Notre coquille a été récoltée à Estaing, dans l’Aveyron (1). VALVATA BOURGUIGN ATI, Letourneux Valvata Bourg uignati, Letourneux, 1869. In Rev. mog. zool., p. 197 (tir. à part, p. 37). — Locard, 1882. Prodr., p. 250. Historique. - Cette petite coquille a été découverte par M. Tacite Letourneux. Comme le fait observer cet auteur, il est probable que la Valvée signalée par Cailliaud dans la Loire (2), connue sous le nom de Valvata minuta, doit être rapportée à celte nouvelle espèce. Il en est peut- è're aussi de même des autres prétendues Valvata minuta, indiquées sous ce nom dans le nord de la France (3). Mais ne connaissant pas ces formes nous ne pouvons rien conclure. Description. — Coquille de très petite taille, d’un galbe subglobuleux, légèrement déprimée, à spire assez courte, à tours assez bien étagés. Test mince, un peu fragile, paraissant lisse en dessus comme en dessous, sub¬ opaque; d’un corné verdâtre, le plus souvent encroûté. Spire composée » (I) A la suite du Valvata Moquiniana nous inscrirons une petite espèce voisine vivant en Italie, et que nous avons observée dans la collection de M. Bourguignut : Valvata méridional!!*, Bocbcuicnat. — Coquille de petite taille, d’un galbe subglobu- leux-déprimc, à spire peu haute, à tours peu étagés, mais bien d stincts; test un peu mince, assez solide, à peine strié, d’un corné pâle, encroûté, subopaque; spire composée de trois à trois et demi tours convexes, peu saillants, séparés par une suture profonde, un peu canali- culéc; dernier tour très développé, bien arrondi, surtout à son extrémité, s'insérant en ce point un peu au-dessus de l’axe de l’avant-dernier tour ; ombilic très profond, assez étroit, ne laissant pas voir facilement les tours supérieurs; ouverture oblique, bien arrondie; péri- stome continu, mince, tranchant, adhérent à l’avant-dernier tour ; opercule corné, mince, finement strié, profondément enfoncé. — Hauteur, I 1/2; diamelrc 2 1/2 mi llimetres. Le Valvata meridlonalis se distingue du Valvata Moquiniana par sa taille beaucoup plus forte; par son ombdic moins ouvert, par son galbe plus déprimé, par ses tours moins sail¬ lants, par sa suture plus profondément marquée; etc. Il a été recueilli à A'iareggio, en Italie. (2/ Cailliaud,- 1865. Catalogue des Mollusques marins, terrestres et fluviatiles recueillis dans le département de la Loire- Inférieure , p. 149. (3) Bouchard-Chanteraux, 1878. Catalogue des Mollusques terrestres et fluviatiles observé dans le département du Pas-de-Calais, p. 87. 340 FAUNE FRANÇAISE de trois (ours à trois tours et demi, à profil convexe, le premier à crois¬ sance lente et régulière, le dernier très gros, très renflé, à croissance beaucoup plus rapide, surtout à son extrémité, développé dans celte région dans le sens du diamètre plus encore que dans celui de la hau¬ teur, s’insérant dans cette partie au-dessus de l’axe de l’avant-dernier tour. Suture bien marquée, quoique relativement peu profonde. Sommet petit, obtus, lisse, et de même teinte que le reste de la coquille. O.nbilic profond, très étroit, ne laissant pas voir à l’intérieur les tours précé¬ dents. Ouverture assez oblique, presque ronde, un peu irrégulière dans le haut et bien dilatée dans le bas ; péristome continu, mais détaché de l’avant-dernier tour, mince et tranchant, à peine évasé vers l’ombilic. Opercule presque lisse, corné, laissant apercevoir quelques stries con¬ centriques. Dimensions. — Hauteur, 1 millimètre; diamètre maximum, 1/2 milli¬ mètre. Observations. — En dehors du type nous signalerons des var. depressa et data, basées sur l’allure plus ou moins élevée de la spire. Rapports et différences. — Cette espèce est surtout voisine du Valvata globulina; on la distinguera : à sa taille plus petite; à son galbe moins globuleux; à son dernier tour plus dilaté en diamètre ; à son ouverture plus arrondie ; à ses tours supérieurs moins évasés; à son ombilic plus étroit; etc. Habitat. — Dans les eaux d'une fontaine, près du Moulin-Gachel (commune de Pissote), en Vendée, où elle vit abondamment parmi les conferves < t les mousses aquatiques. TABLE ALPHABETIQUE Nota. — Les caractères italiques indiquent les noms des espèces admises dans cet ouvrage, pour la faune française; les caractères ordinaires sont réservés aux synonymes el aux espèces étrangères. Cincinna alpestris, Gless. . . . — fluviatilis, Cless.. . . 293 — piscinalis, Cless.. . . 297 Cyclostoma obtusum. Drap. . . 299 — tricarinata, Les. . . . 286 Gyrorbis crislata, Cless. . . . 323 Hélix contortoplicata, Omel. 289 — cristata, Mont . 323 — fascicularis, Gmel. . . 299 — piscinalis, Gmel. . . . 299 Lymnæa fontinalis, Flem. . . . 299 Nerita contorta, Menke. . . . 289 — cristata, Gmel. . . . 323 — piscinalis, Müll. . . . 299 Neritula obtusa, Stud . 307 Paludina impura, Menke. . . . 290 Trochus cristalus, Schr. . . . 299 Tropidina depressa, Cless. . . 318 1 Turbo cristata, Poiret. . . . 299 — cristatus, Mat. Rack 323 — fontinalis, Mont. . . . . 303 Valvata Alpestris, Blaun. . . . 313 Valvata antiqua, Sow . 291 Valvata Bourguignati, Let. . . 339 — compressa, Loc . 318 — contorta, Menke. . . . 289 Valvata contorta, Menke . 290 — Cressidiana, Bourg. . . . 322 — crislata,Moq . 325 Valvata cristata, Müll . 323 Valvata cristata, West . 325 — cristatuta, 'Faure-Big. . . 323 — depressa, Auct . 318 Valvata depressa, Pfeiff. . . . 311 — exilis, Palad . 329 — Fagoti, Bourg . 315 — fluviatilis, Colb . 293 — Gallica, Loc . 303 — globulina , Pulad. . . . 334 — gracilis , Loc . 316 Valvata Helvetica, Bourg. ... 321 — intermedia, Bourg. . . . 331 Valvata Macei, Bourg . 320 Valvata macrostoma, Seen. . . . 319 — marginata, Mich . 286 Valvata meretricis, Bourg. . . 306 Valvata meridionalis, Bourg. . . 339 Valvata micrometrica, Loc. . . 336 — minuta. Drap . 331 342 TABLE ALPHABETIQUE Yalvata minuta, Fer . 334 Valvata Moquiniana, Reyn. . . 337 — obtusa, Brard . 307 Valvata Panormitana, Bourg. . . 331 — parva, Bourg . 330 — Pisana, Bourg . 310 — piscinalis, Auct. . . . 307,318 — piscinalis, Blainv. . . . 303 — piscinalis, Fer . 299 — piscinalis, Hart . 289 Valvata piscinalis, Müll . 299 Valvata planorbis, Drap . 323 Valvata planorbulina, Pal. . . 327 Valvala pornæ, Bourg . 305 — regalis, Bourg . 318 Valvata Sequanica, Loc. . . . 298 — Servaini, Loc. .... 295 — spirorbis, Drap . 325 Valvala Syracusana, Bourg. . . . 315 — Taciliana, Bourg. . . . 322 — Theotokii, Bourg. . . . 322 Valvata Tolosana, Saint-Sim. . 296 Valvata tricarinala, Say . 286 Valvata turgiclula , Bourg. . . 233 * FIN DK LA TABLE ALPHABÉTIQUE T A B L E A U DES VALVATA TAILLE DIMENSION DE L OUBILIC INTÉRIEUR VISIBLE DE L'OMBILIC GALBE GÉNÉRAL ALLURE DE LA SPIRE NOMBRE DE TOURS ALLURE DES TOURS ACCROISSEMENT SPIRAL PROPiL DES TOURS SUPÉRIEURS DSYBLO DU DERME HAUTEUR PPBMENT TOUR EN DIAMÈTRE PROFIL DU DERNIER TOUR INSERTION DU ROItD SUPÉRIEUR DE L'OUVERTURE DIRECTION DU DERNIER TOUR \ SON EXTRÉMITÉ SUTURE NATURE DES STRIES FORME DE L'OUVERTURE FORME DU PÉRISTOMB HAUTEUR TOTALE DIAMÈTRE MAXIMUM S ontortn, Mknkk . grande très étroit couique-subglobuleux très haute 5 très ét.go. assez régul. arrondi assez gros médiocre bien arrondi très inférieure très infléchi profonde Unes, régul. plus liante que large oblique un pou évasé G A 8 4 1/2 A 5 1 2 1 lut Inlilis, CoLUEAU. . ■ ■ assez gronde - - couique-globuleux haute 4 il 5 assez étagés irrégul. assez convexe très gros assez grand convexe un peu iufér. assez infléchi peu profonde Unes, irrégul. - très oblique - 5 à “ 1 I/.» A r. 1,2 Scrvalnl, I .ocaïid . moyenne - - subconiquo-globuleux assez haute - peu étagés - convexe - médiocre assez arrondi inférieure infléchi assez peu profonde très fines, régul. circulaire oblique A peiao évasé 5 A 0 1 1/2 A 5 Tolosona, de Saint-Simon. . - - - déprimé-globuleux peu haute - très peu étagés - gros grand bien arrondi assez inférieure assez infléchi peu profonde extra-fines, régul. - très obliquo - 4 A 4 1/2 5 A 5 1/2 Sc<|unnicn, I.OCARD. . . . assez grande - - déprimé-conique assez haute - bien étagés très irrégul. très arrondi assez gros liêa grand - très inférieure très infléchi très peu profonde très linos, régul. - - - 5 1/2 A 0 i h 5 l/l l*lNclnnll«, Muukii. . . . - bien étroit il peine visible subdéprimé-globuleux peu haute - étagés un peu irrégul. arrondi - grand - inférieure infléchi profonde fines, assez régul. plus haute que large obliquo un peu évasé 5 A G l/là 5 1/2 Gnlllcn, Loc.xnn . moyenne - - subglobuleux très peu haute - peu étagés très irrégul. convexe très gros - bieu convexe assez inférieure léger, infléchi peu profonde - circulaire - - i 3/1 A 5 3/4 5 1/4 A 5 1/2 HcrcIrlclN, Bouhûuionat. - - - globuleux très courte - à peine étagés - légérem. conv. - très grand - un peu infër. - très profonde oxtra-llnes, assez régul. arrondie - 4 1/2 A 5 5 A 5 1/2 oiiiusn Bn.\m> . - étroit diffic. visible globuleux-subdéprimé peu haute - peu étagés - gros grnnd arrondi médiane léger, infléchi linéaire très (lues, irrégul. - - - 5 A 5 1/2 3 A r. l/l Ilc|irrN«n, C. PFEIFFER. . . assez petite assez étroit un peu visible subglobuleux -déprimé très peu haute 3 1/2 i -i très peu étagés - convexe - médiocre bien arrondi assez inférieure bien infléchi assez profonde - circulaire - - 3 A 3 1/2 4 Ai 1 l tlpcntris, DLAUNEn. . . . - un peu étroit il demi visible déprimé-subglobulcux peu haute - bien étages assez irrégul. arrondi - très grand - ËÊÜ - médiane - profonde assez fines, assez régul. - - ,.10, *«|4 5 A (1 4 1/2 à 5 l'agotl, BounouioNAT. . . - petite moyen, évasé tous les tours un peu déprimé un peu courte 3 il 3 1/2 étagés assez régul. bien convexe peu gros grand bien arrondi un peu infér. bien infléchi - très fines, assez régul. - un pou oblique légérem. évasé 2 3 Grnclliw, LOCAHD. . . . - moy. nou évasé - assez déprimé courte - peu étagés convexe - très grand - - léger, infléchi - - arrondie obliquo ofsoz évasé 2 A 2 1/4 3 A 3 3/2 Comprcssn, 1. ocaïid. . moyenne - bien déprimé peu haute 3 1/2 il 4 il peine étagés un peu irrégul. arrondi un peu gros - - - bien infléchi - liés fines, assez îrrég. circulaire un pou oblique légérem. évasé 2 1/2 A 3 4 A r. Maori, BOIROUIONAT. . . ■ - - - très déprimé ù peine saillante - - assez régul. gros - très arrondi un peu super. léger, infléchi profonde canal ic. très fines, assez régul. - droite très léger, évase 3 5 Crinlata, Mui.LBn . assez petite très grand - planorbique plane - non étagés régul. bien arrondi peu gros maximum rond supérieure non infléchi profonde un peu canal. - - un peu oblique non irai 1 A 1 1/2 3 A 4 Splrorbis. DnAi-.vnNAUD. . . petite - - - concave 3 il 3 1/2 - assez régul. convexe assez gros - arrondi un peu super. - assez profonde fines, régul. arrondie bien oblique i'"‘4 1 A 1 1/4 2 1 2 à :: SMnuorltulina, PaLADILDB. . - - - - plane - - irrégul. bien convexe gros - bien arrondi supérieure - peu profonde extra-fines, régul. circulaire droito ,1 peine évasé 1 1 3/4 Ktilta, Paladii.uk. . . . In} s petite - - subplanorbiquc presque plane - peu étagés assez régul. convexe très gros très grand - un peu super. léger, infléchi profonde très fines, régul. arrondie très obliquo Mg0r. 4.0.4 1/3 1 1/4 Minuta, Diiai'aiinal'd . . extra petite - - subglobuleux-déprimé très peu haute 2 1/2 ù 3 ù peine éloges assez irrégul. gros grand arrondi médiane - assez profonde - presque circulaire non 4.0.4 3/4 l Turgiiluln, BounouiONAT. très petito presque visible subdéprimé- globuleux h peine saillante 3 A 3 1/2 non étagés irrégul. bien convexe très gros - - supérieure non infléchi profonde extra-fines, assez régul. bien arrondie peu obliquo légérem. évasé 1 1 1/2 Globullnn, Paladiuie. . - étroit diffle. visible globuleux un peu bau'o - un peu étagés - arrondi - - bien arrondi un peu iufér. légër. infléchi linéaire très fines, assez régul. plus haute que lurge obliquo 3/4 A 1 1/4 3/4 A 1 3/4 Micronicirlcn, I.ocabd. . extra petite étroit, évasé assez visible subglobuleux peu haute - bien étagés - bien convexe - très grand - médiane - peu profonde exra-flnes, assez régul. - un peu évasé 1/2 3/4 Mui|iilnlana, ReïNIÉS. très petite assez étroit difllc. visible déprimé-subglobuleux - - - - assez régul. - gros grand arrondi un peu infër. assez infléchi assez profonde - bien arroudio très oblique A peine évasé 3/4 A 1 1 1/2 A 2 Ilouryuiguati, Ltro UIlNEUX très étroit nul subglob. lég. déprimé assez courte - assez étagés irrf8“L convexe très grand un peu super. légér, infléchi “ très fines, assez régul. circulaire assez obliquo I I TABLE DES MATIÈRES Catalogue descriptif des Mammifères sauvages et domestiques qui vivent dans le département du Rhône, par Arnould Locard. . 1 Supplémenta la Monographie des Latkridiens de Fiance, par le R. P. Fr. -Marie-Joseph Bei.on . 75 Sur l’importance de l 'Étude des Faciès en géologie, par Charles Depéret . 93 Révision des espères françaises appartenant aux genres Marga- rilana et LJnio par Arnould Locard . 111 Contribution à la Faune myriupodologiquc méditerranéenne , par Henry-W. Brolemann . 271 Monographie des espèces françaises appartenant au genre Valvata, par Arnould Locard . 285 LYON — I M P 11 I M KM I U PI T H AT AISE, HUE O ES T H. I LISTE DES PUBLICATIONS DE LA SOCIETE LIÛNNE ANNALES ET COMPTES RENDUS de 1836 à 1850-52, contenant : Observations botaniques, par Seringe, Alexis Jordan. — Notes enlomologi- ques, par Donzel, Gacogne, Godart, Perris, Mulsant et Rey. ANNALES (nouvelle série) tomes I à XXXII, de 1852 à 1885, contenant : ! ‘ Diagnoses d'espèces nouvelles, par Alex. Jordan; Catalogue des plantes du cours du Rhône, par Fourreau; Flore des Muscinées par Débat. — Icono¬ graphie et description de chenilles et lépidoptères, par MiluÈre. — Notices sur les Altisides, par Foudras. — Coléoptères, par Levrat, Chevrolat, Perroud, Godart, Perris, Sichel, Mayet, Donnadieu, Mulsant et Rey; Abeille de Perrin, R. P. Belon. — Notices ornithologiques par BouCart, Mulsant et Yerreaux. — Géologie du départ, du Rhône, par Mène. CHAQUE VOLUME EST VENDU AU PRIX DE 15 FR. se vendent séparément Tétrangques, par Donnadieu. — Chrgsides, par Abeille dePerrin. — Larves de coléoptères, par Perris. — Brèvipennes, par Mulsant etRey. — Lathri- diens, par le R. P. Bei.on.