/ ANNALES DE LA r SOCIETE LINNEENNE ©s ©i©®* ( NOUVELLE SÉRIE. ) TOME NEUVIÈME. LYON. IMPRIMERIE DE F. DUMOULIN, LIBRAIRE rue St-Pierre , 20, PARIS. CHEZ F. SAVY , LIBRAIRE , rue Bautefeuille, 24. 1862, — Février 1863 ' I DK LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE IVOV Lyon.— Imp.de F. Dumoulin, rue St-Pierre, !0 a. hnale Dli LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE ®s i c Æ' /t s tee ( NOUVELLE SÉRIE. ) TOME NEUVIÈME. LYON. .MPRIMERIE DP, F. DUMOULIN, LIBRAIRE rue Sl-Pierre , 20, PARIS. CHEZ F. S AV Y , LIBRAIRE, rue Hautefeuille, 24. 1862. — Février 1863. TABLE DES MATIÈRES Jr Tableau des Membres de la Société Linnéenne vu Iconographie et description de Chenilles et Lépidoptères inédits, par M. P. Millière 1 Iconographie et description de Chenilles et Lépidoptères inédits, par M. P. Millièhe 25 Tribu des Mollipennes, par M. E. Mulsant 57 Géologie du département du Rhône, par M. Ch. Mène (suite) . 497 Note sur les habitudes de la Luciola lusilanica , par M. E. Mulsant 593 Tableau méthodique des Coléoptères Mollipennes de France, par M. E. Mulsant .... ; 596 Table alphabétique des espèces décrites 598 FIN HR LA TABLE. ■ ' - ■ * > . TABLEAU UES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE BS HO», ANNÉE 1862. BUREAU : M. Vaïsse G. O. Sénateur, chargé de l'administration du départe- ment du Rhône, président d’honneur. MM. Meus A nt , président. Perroud . vice-prcsident. MiLlière, secrétaire-général. Girodon, secrétaire-archiviste. Malmazet. trésorier. Conservateurs. MM. Clémençon, pour la minéralogie. Rollet , pour la botanique. Terver . pour la zoologie. Hoffet, bibliothécaire. Membres honoraires. MM. De la Saussaye O. , membre de l’Institut, recteur de l’Académie de Lyon. L’abbé Vincent ^ , inspecteur général honoraire de l’Université. Desjardins architecte en chef de la ville de Lyon. VIII TABLEAU DES MEMBRES Membres titulaires. MM. 4 825. Clémençon (le docteur), rue de Sèze, 23. 4833. Mulsant (Etienne) ($*, sous-bibliothécaire de la ville, quai Saint Vincent, 25. 1836. Hoffet (J. G.), avenue de Noailles, 61. 1839. Gérard (le docteur Jean-Antoine), rue Constantine , 2. 1841. Madenis (l’abbé Claude-Benoît), professeur au petit Séminaire des Minimes. 1845. Jordan (Alexis), rue de l’Arbre-Sec, 40. Perroud (Benoît-Philibert), rue Saint-Pierre, 23. Beckensteiner (Christophe) , rue Saint-Pierre, 14. Millière (Pierre), place Kléber, 2. Gaillard (Fleury), place Bellecour, 16. 1847. Veinange (l’abbé Martin), professeur à la Faculté de théologie rue Constantine, 22. 1848. Terver (Ange-Paulin), quai Pierre-Scize, 52. 1854. Forest (Jules), quai d’Albret, 25. Blanchon (Aimé), rue de Bourbon, 31. Blanchon (Louis) , quai Saint-Vincent, 3 I . Dumortier (Eugène), rue Constantine, 12. Malmazet (Jean- André) , place Saint-Clair, 24. Navier (Hippolyte), cours d’Herbouville, 1. Cazenove (Raoul de), rue Impériale, 64. Girodon (l’abbé), rue des Capucins, 6. Chardiny (Louis), port Saint-Clair, 18. 1855. Guinon (Nicolas) chimiste, rue Bugeaud, 3. Carrier (le docteur Jean-Baptiste) (éperon d’or) , rue Saint- Dominique, 13. Mangini (Lucien), ingénieur civil, place Bellecour, 6. DM LA. SOCIÉTÉ LI.NNÉKNNIÎ. IX Brolemann (Arthur), négociant, rue Impériale, 4. Levrat-Perrotton (le docteur), rue Mercière, 40. Rollet (M. A.), rue Impériale, 61. Richoud (l’abbé), professeur au petit Séminaire des Minimes. Jaricot (Ernest), négociant, rue Puits-Gaillot, 21. 1856. Pallias (Honoré), rue Centrale, 05. Gabillot (Joseph), rue de la Charité, 42. Bizot (Jules), agent de change, rue Pizay, 5. Vernier (Louis), rue de Bourbon, 47. Dériard (Auguste), rue de la Charité, 76. Rodet (Henri) professeur à l’école vétérinaire. Flottard (Eugène), rue de Bourbon, 57. Monterrat (Amédée), propriétaire, rue Royale, 29. Guichon (Jean), pharmacien, rue de l’Impératrice, 31. Arlès-Dufour (Gustave), négociant, place Tholozan, 19. Vachon (Antoine) négociant, quai Saint-Vincent, 29. Poncin (Henri-Athanase), chef d’institution, place du Collège , 4 . Chamberet (de), directeur de l’école de la Martinière. Rambaud (André), quai des Augustins, 61 . Blanc-Ferrouillat (Gabriel-François), avocat , rue Impériale, 42. Surieux (l’abbé Jean-Baptiste), supérieur du petit Séminaire de Saint-Jean. 1857. Coignet (Stéphane), quai Castellane, 3 1 . Fournereau (’abbé), professeur d’histoire naturelle à l’institution des Chartreux. Delhorme (le P. Eugène), dominicain, à Oullins. Bonnes (Martial), régisseur à l’école vétérinaire. Billiet (François), cours Morand, 51. 1858. Bonnamour (Stéphane), négociant, rue de l’Impératrice, 50. Flachat (Antoine), rue de la Charité, 13. Joannon (Antonin), quai Tilsit, 14. Domingeon (L.), rue Sainte-Hélène, 19. Sanlaville (Benoit), à Beaujeu. 1859. Mathevon (Octave), avocat, rue Impériale, 22. Willermoz (Ferdinand), rue de Bourbon, 38. tom. ix. — Annales de la Société Llnnéenne. b X TABLEAU DES MEMBRES Seytre (l’abbé), aumônier, à Vernaison. Eymard (Paul), rue Constantine, 22. Andrieux (Louis), rue de la Bourse, 44. Bonnardière (Joseph de la), rue Saint-Joseph, 13. Letiévant (le docteur), rue Stella, 3. 18G0. Dugas (Antoine), place Bellecour, 17. Pariset (Ernest), quai Saint-Clair, 14 . Gras (le docteur Louis-Pierre), rue de la Préfecture, C. Biétrix (Camille), rue Lanterne, 29. Yallot (Auguste), rue de la Charité, 43. Montravel (le vicomte de), à Joyeuse (Ardèche). Cambefort (Jules), rue Impériale, 13. Roë (Henri), substitut, place Bellecour, 14. Bachelet (le docteur), place de la Préfecture, 1. Barrier (le docteur) rue du Pérat, 2G. Benoît architecte, quai de Bondy, 2. Carrier (le docteur Edouard), rue des Archers, 13. Leriche (le docteur), rue de Bourbon, 22. Sichel(le docteur) O. rue de la Chaussée-d’Antin, 51, à Paris. Marseul (l’abbé de), à l’institution des Ternes , rue Demeura . n Paris. Galichon (Emile), négociant, rue de Rivoli, 182, à Paris. Maison (Louis), rue de Tournon, 17, à Paris. Perrault- Maynand, rue de Bourbon, 25. Chaurand (Arnaud) -f- (Saint-Grégoire), place Bellecour, 30. Soquet (le docteur), rue Saint- Joseph, 14. Débat (Louis), place Napoléon, 8. Ravinet (le docteur Jules), rue Constantine, 5. Gervais (le docteur Jules), rue Rozier, 1. Million (Francisque), quai de la Charité, 31. Dardoin aîné, rue Paradis, 37, à Marseille. Guiliard (Achille), à Paris. Dufour (le docteur Léon) O. à Saint-Sever (Landes). Charvériat (Antoine-Marie), notaire, rue d’Algérie, 1. Lagrevol (de), substitut de M. le procureur général, rue du Plat, 22. DE LA SOCIÉTÉ LINNEENNE. XI Perez-Arcas, professeur à l’université de Madrid. Lavirotte, notaire, place Louis XVI, I l . Chaule, lieutenant de marine, au Sénégal. Bonvouloir (le baron de), rue de l’Université, lî>, à Paris. Mangini (Félix), place Bellecour, 6. Jaillard (Pacome), rue Impériale, 4, Rouy (Joseph), à Gap (Hautes-Alpes). Perroud (le docteur Louis), rue Saint-Pierre; 6. Baran (de), à Saint-Germain, près Paris. Lanne (Adolphe) , àRouen. Desgrand (Paul), place de la Charité, 9. 1861 . Mène, chimiste, place Napoléon, 7. Ferrouillat (Maurice), notaire, place Bellecour, 18. Oberkampff, cours Morand, 10. Herculais (le comte d’) 4- (Saint-Grégoire et Saint-Sépulcre) , quai de la Charité, 5. Besson (Matthieu), pharmacien, cours Morand, 12. Faisant (Léon), quai de Retz, 10. Bouchet (Julien), avoué, quai de l’Archevêché, 20. Dubreuil (Auguste), avocat, rue du Pérat, 3. Durillon (Emile), quai de la Charité, 28. Du Marais (Léon), sous-préfet, à Trévoux (Ain). Lacuire (le docteur Clément-Antoine), rue Terme, 14. Roure (Adrien), directeur de la Compagnie d’assurances la Natio- nale, à Vienne (Isère). Fray (l’abbé Pierre), professeur au collège de Thoissey (Ain). Dulac (Jules), avocat, quai Fulchiron, 6. Montblet (Emile), rue Centrale, 1 1 . Baudrier conseiller à la Cour impériale, rue du Plat, 8. Personnat (Camille) , secrétaire de la Société des Sciences, à Aubenas (Ardèche). Matthieu (Roger), opticien, rue de l’Impératrice, 12. Ogier de Baulny, à Coulommiers (Seine-et-Marne). Amor (Fernand), professeur au collège de Cordoue (Espagne). Besson (Louis), architecte, place de la Bourse, 2. XII TABLEAU DES MEMBRES Trouvé (Antide- Marie), avoué, rue Constantinc, lü. Beau (Louis), avenue de Saxe, 7 1 . Allard (Clément), négociant, rue Saint-Polycarpe, 9. Rousset (François-Joseph), rue des Remparts-d'Ainay, 4. Piellat (Edmond de), procureur impérial à Villefranche (Rhône). Dupasquier (Louis) -f- (Saint-Maurice et Saint-Lazare), archi- tecte, rue Saint- Joseph, 3. Laforest (Démophile), négociant, quai Saint-Vincent, 25. Grindon (Amédée), avocat, rue de Jarente, 24. Cliambert (Pierre), chef d’institution, rue des Capucins, 10. Marduel (Petrus), rue Saint-Dominique, 0. Laplagne (Theobald de), rue Sainte- Hélé ne, 22. Giroud (Jean-Benoît), chef d’institution, rue Raisin, S. Desprez (Adrien), quai Tilsitt, 17. Bouchard (Charles), rue Childeberl, 13. Lofficial (Laurent), curé, h Glandage (Drôme). Monier (Louis), rue Sala, 2. Frcstier (le docteur), rue Bourbon, 8. Bravais (l’abbé Marie-Camille), conservateur du Muséum, à Annonay (Ardèche). Poncins (le comte Léon de), propriétaire, à Feurs (Loire). Bergeon (Léon), à Moulins (Allier). Gourd (l’abbé Jean-Marie), au petit Séminaire des Minimes. Soulier (l’abbé), curé à Yesc (Drôme). Péricaud (Antonin), avocat, rue Saint-Dominique, 14. Péricaud de Gravillon (Arthur), rue Chaplal, 20, à Paris. Frachon (l’abbé Antonin), professeur d’histoire naturelle à Annonay (Ardèche). Da Via (le marquis) C -J- (Saint-Grégoire), à Bologne. Galticr (André), rue d'Algérie, 25. Lachèze (Charles), conseiller de préfecture à Valence (Drôme). Félix (Eugène), négociant, à Leipzig (Saxe). Gauthard (Victor de), à Vevey (Suisse). Binachon (Claude), pharmacien, à Rive-de-Gicr (Loire). „ Pont (l’abbé Germain), curé à Saint-Jean-de-Belleville (Savoie). ' Bouniols, propriétaire, rue Neuve. 17. DE LY SOCIÉTÉ LI iNNKEiNiN'E. Mit Jordan (Hippolyte), rue de Bourbon, 8. Boissonnet (Michel), notaire, rue d’Algérie, !0. Chambeyron (l’abbé Victor), curé à Givors (Rhône). Burin du Buisson, pliarmacien, rue Louis-le-Grand. Diet, chimiste, rue Saint-Marcel, 19. Franc (Téophile), négociant, rue Neuve, 7. Taulier (Louis-François), professeur au Lycée impérial. Meaux (le vicomte Camille de), propriétaire, h Montbrison (Loire). Quiriclle (Paul de), propriétaire à Montbrison. Bertlioz (Lucien), négociant, rue Malesherbes. 53. Truffet, aux usines de Maisonneuve (Côte-d’Or). Monet, aux usines de Monet et Dury, rue Barabnn. Mène \Ie docteur), rue du Bac, 103, à Paris. Servaux, ^ 4- (Saint-Maurice et Saint-Lazare), chef de bureau au ministère de l’instruction publique. Bellaguct chef de bureau au ministère d’état. Martenot, directeur des mines à Commcntrv. Laracinc, rue Villeroi, 1 1 . Ancel (A.), ingénieur, Grande-Rue-Longue, 2. Couche (le docteur Ernest), rue des Rcmparts-d’Ainav, 7. Perret (l’abbé Arnaud), à la maison des Chartreux. Chivot, avocat, quai de la Charité, 23. 1802. Bolîard (Joanncs), place de la Bourse, 2. Milon (Adolphe), ingénieur civil à Villié. Mayet (Valéry), négociant à Cette (Hérault), Jutet (le docteur), rue de la Bombarde, 3. Gayet (Stéphane), avocat, rue Saint-Jean, 55. Brun (Claude), aVocat, quai de l’Archevêché, 18. Guirnet (Emile), place de la Miséricorde, 1. Aubert (Pierre-François), place Sachet, 3. Du Vachat, juge à Belley (Ain). Bcaujeu (Benoit), place BcIIecour, 3. Chazal, ancien notaire, place Napoléon. 7. Angles (César), avoué, rue Impériale, 28. XIV TABLEAU DliS MEMBHES Guéneau-d'Aumont , sous intendant militaire à Auxonnc ^Côte- d’Or). Crolas (Ferdinand), rue de Trion, 10. 4 Bouchaud (de) ^ , gérant-directeur des mines de Terre-Noire (Loire). Richard- Vitton (Charles) maire du troisième arrondissement. Thiaffait, notaire, rue Saint-Dominique, 13. Duquaire (Henri), notaire, rue Saint-Pierre, 10. De Locre (le docteur) rue de la Reine, 43. Foltz (le docteur), place Bellecour, 26. Laplagne (l’abbé Louis de), curé à Saint-Etienne (Loire). Saint-Albin (de), directeur de l’Union, rue de Bourbon, 14. Mignot (André), dessinateur, place Kléber, 2. Chartron (Jacques), rue Poulaillerie, 2. Pâlie (Joseph), cours Morand, 26. Harel, maître de forges, à Vienne (Isère). De Bornes, avocat, quai de l’Archevêché, 2. De Montgolfler, directeur des mines du Pouzin (Ardèche). Desseilligny (Alfred) , directeur des mines du Creuzot (Saône-et- Loire). Martenot, directeur des mines de Sainte-Colombe (Côte-d’Or) . Ponson (Antoine), rue Puits-Gaillot, 19. Desbief, professeur à l’école des mines, à Saint-Etienne (Loire). Schneider O directeur du Creuzot (Saône-et-Loire). Ailly (le baron d’) en son château, près Roanne (Loire). Larderet (Gabriel), à Saint-Etienne (Loire). Martin (Pierre), architecte, place des Célestins, S. Carsignol (Clément), avocat, place Bellecour, 33. Pitrat (Lucien), à la tour de Millery (Rhône). Chanel (Joseph), rue de l’Impératrice, 99. Widor (Charles-Marie), rue Sala, 4. Berthet (Jean-Marie), quai Saint- Vincent, 39. Hedde (Isidore) rue de la Reine, 33. Bouchet (Henri), place Bellecour, 18. De Varax (Bernard), à Châlons-sur-Saône (Saône-et-Loire) . Taratre (Théophile), place des Cordeliers, 3. Dreutler (Edmond), négociant, rue de la Préfecture, 8. DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE. XV Croze , receveur de l’enregistrement , à Mareuil-sur-Belle (Dor- dogne). Dorel (Auguste) propriétaire au Péage-de-Roussii!on (Isère). Piaton (Pierre), notaire, rue Saint-Pierre, 31. Janicot , directeur des mines du Moncel,à Saint-Etienne (Loire). Jacquemin , professeur de chimie à l’école de pharmacie de Strasbourg (Bas -Rhin). Membre décédé. M. Poidebard (Victor), mort à Lyon le 27 septembre 1862, Agé de 4ü ans. ' ' ■ • ■ . . ; ■ ' ICONOGRAPHIE ET DESCRIPTION I)E CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INEDITS, Par P. HILLIÈRE. SIXIÈME LIVRAISON. (Présentées à la Société Linnéennc de Lyon, le 10 février 1862. ) EnpftSiecia Céucneala Mill. (Species nova. (PI. 1, fig. -I el 2.) Envergure: 0,025 à 0,024 mill. C’est de la Centaureata Roes., qu’elle se rapproche le plus : elle en a le port; mais elle en diffère par des caractères essentiels et qui sont constants. Sa parure est un peu celle de la Linaria W,-V., cependant ces deux espèces s’éloignent l’une de l’autre par la taille et le faciès. La forme générale de Gueneata est relativement moins élancée que celle de sa congénère Centaureata , bien que l’apex soit plus aigu. Les lignes transverses ont -bien aussi certains rapports de formes avec celles de la Centaureata , mais elles ne sont nullement semblables. TOM. ix. Annales de la Société Linnôenne, ^ 2 CHENILLES ET LEPIDOPTERES INEDITS. Voici au reste la description exacte de ma nouvelle Pha- lénite. Les ailes supérieures sont lancéolées ; les inférieures, assez courtes. Ces quatre ailes ne sont pas concolores comme dans le plus grand nombre des Eupithecia. Les supérieures, d’un roiige brique, sont traversées par une large bande vivement écrite en brun et liserée de clair en dehors. La ligne coudée présente toujours un angle exté- rieur assez aigu. L’extrabasilaire est mal indiquée. Le bord extérieur de l’aile, à partir de la troisième nervure, ainsi que tout le bord interne, sont légèrement enfumés. Le point cel- lulaire est gros et noir. Les traits nervuraux placés en avant de la frange sont noirs : ils sont précédés par quatre ou cinq points également noirs, placés entre chaque nervure du milieu de l’aile. Les ailes inférieures, grises, sont faiblement carnées sur le bord: elles sont traversées par plusieurs lignes sinueuses, dentées, assez mal écrites. Le point cellulaire est très-petit : il manque tout-a-fait si l’insecte n’est pas fraîchement éclos. En dessous, les quatre ailes n’ont rien de remarquable. Elles sont grises, et les supérieures sont très-faiblement carnées à partir de la coudée : celle-ci, mal indiquée, paraît confuse. C’est le contraire aux inférieures : les lignes transverses, ondées et dentées du dessus, reparaissent ici, bien que mal indiquées. On distingue le point cellulaire sur les quatre ailes. Les franges sont concolores. Les antennes, assez cour- tes, sont grêles et pubescentes. La tête et le thorax sont car- nés. Les yeux, assez gros, sont gris. L’abdomen, faiblement crêté sur chaque segment, teinté de brun dans la première moitié de*sa longueur, est d'un carné vif. La poitrine et les pattes sont grises. La femelle, un peu plus grande que le male , lui res 3 Pieris Krueperi. semble par la coloration et la disposition des dessins. Elle a l’abdomen conique et terminé en pointe. ' Gueneata devra trouver place après la Centaureala et porter le n° 1398 (bis). * Cette charmante Eupithecia ne varie pas d’une manière appréciable. Elle est originaire de Celles-les-bains (Ardèche) où, notre collègue M. Dardoin et moi, en avons pris, l’année passée, en août, plusieurs exemplaires. Pendant le jour elle se tient dans les lieux frais plantés d’Aulnes. Elle se place le plus ordinairement sur le revers d’une feuille. Nous l’avons également trouvée la nuit sur la Bruyère en chassant à la lanterne. J’ai dédié celte Géomètre à mon savant ami , M. Guenée, auteur du Species général des Lépidoptères. Gueneata fait partie de la collection de M. Dardoin. Je la possède moi-même en plusieurs exemplaires. Pieris Krueperi. Stgr. Wiex. Mts. 18G0, p. 19. (PI. 1, fig. 3 à 5.) Cette Piéride nouvelle tient de la Napi et de la Callidice pour la coupe des ailes et la taille : cependant le corps est relativement moins robuste que chez ses voisines. Le mâle mesure 0,040 à 0,042 mill. Les ailes, d’un blanc légèrement azuré, sont très-faiblement lavées de jaune de Naples à la base. Les supérieures sont marquées de cinq taches sagiltées, noires, dont la première large, et la dernière très-petite; celle-ci manque chez certains sujets. Une tache triangulaire, noire, dont le plus petit côté s’appuie à la cos- tale, dirige sa pointe dans le sens d’une septième tache 4 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INEDITS. arrondie, posée à la hauteur des troisième et quatrième taches sagittécs du bord de l’aile. La côte est finement sablée d’atomes noirs à sa base. Les ailes inférieures possèdent au sommet une tache trian- gulaire, noire, appuyant l’un de ses côtés au bord extérieur. En outre, on distingue cinq points nervuraux noirs, petits, à peine écrits, lesquels précèdent la frange. Celle-ci est blanche aux quatre ailes. Le dessous des supérieures est blanc, avec le sommet teinté de jaune verdâtre. La tache triangulaire indiquée en dessus est écrite ici en verdâtre. La tache noire , arrondie , du dessus , placée entre les quatrième et cinquième nervures , est très-apparente. En dessous, les secondes ailes sont lavées de jaune ver- dâtre, avec la tache triangulaire plus large qu’en dessus, mais cependant moins bien écrite. Les petites taches nervurales sont ici mal indiquées. Les antennes , annelées de blanc et de noir , proportion- nellement longues, sont terminées en massue ovoïde. Les yeux sont d’un brun rougeâtre. Le corps , assez grêle , est recouvert d'une villosité blanchâtre. La femelle , un peu plus grande que le mâle , a les ailes supérieures arrondies. Les taches noires sont larges et se touchent par les côtés, sauf la dernière qui reste isolée. Les inférieures ont aussi les taches très-accusées : les ner- vurales surtout sont plus larges et mieux écrites que chez le mâle. Les quatres ailes sont en outre finement saupoudrées de noir h leur base. Le dessous ne présente rien de plus remarquable que chez le mâle. Catocala Puer per a. 5 (Aberr. A.) Il existe une variété vernale mâle cle cette Piéride. Je l’ai figurée (pl. 1, fig. 5). Elle diffère par les taches ordinaires plus petites et moins noires que chez le type, et par la tache triangulaire des inférieures, remplacée par un point noir. Les taches nervurales n’existent pas ici. Le dessous est remarquable en ce que les ailes inférieures, blanches, lavées de jaune à la base, possèdent une très- large tache verte, sablée de noir, irrégulière et qui envahit plus de la moitié de l’aile. Cette espèce, originaire de la Grèce, a été découverte depuis peu de temps par M. Krueper, auquel M. Staudinger l a dédiée. J’ignore si la Krueperi est élevée de chenille, mais je ne sais rien de celle-ci. Catocala Pncrpera. Giorna Cal. ent. p. 242 — Tr. III, p. 358 et Sup. p. 1G3 = Pcllex, Ilb. 435, 594, G05 — God. II, p. 7G, pl. 46 — Gn. Ind. p. 249 — Bdv. 1337 — Gn. Sp. VII, p. 86. (Pl. 2, Cg. 1 à 3.) , Chenille. Longueur, 0,060 à 0,062 m. Allongée, fusiforme, faible- ment bombée en dessus, aplatie en dessous. La tète, coupée obliquement, est d’un jaune rougeâtre. Le huitième anneau n’a pas, ainsi qu’on le remarque chez les espèces voisines, la caroncule qui distingue la plupart des Catocala propre- ment dites. Cependant le onzième segment présente une très-petite éminence liseréc de noir, bifide, s’inclinant en ar- 0 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INEDITS. rière. Les trapézoïdaux, faiblement indiqués en brun, ne sont pas saillants. Cette chenille, qui est d’un gris de souris, a les lignes ordi- naires mal écrites. La vasculaire est double, fine, brune, interrompue. La sous-dorsale, fine, géminée, continue et jaunâtre. La stigmatale, claire, étroite, est moins apparente peut-être que les précédentes lignes. Les stigmates, relative- ment petits, ellipsoïdes, bruns, sont finement pupillés de jaune. Les intersections des anneaux sont indiquées en oran- gé clair. Les pattes antérieures sont carnées, les ventrales et anales sont concolores. Le ventre est d’un blanc bleuâtre : chaque anneau, du troisième au dixième compris, est marqué d’une large tache noirâtre. Dans nos environs on ne rencontre jamais cette chenille que sur le Saule hélix ( Salix hélix L.) qui borde les rives du Rhône ; et c’est vainement, je le crois, qu’on la cherche- rait sur les Salix alba, vitellina et autres. À l’époque du jeune âge elle vit à découvert, mais arrivée à sa troisième mue, elle descend pendant le jour au pied de l’ar- buste, ou cherche un abri dans le voisinage, et se cache avec un soin extrême. C’est au zèle et à la persévérance de deux jeunes entomo- logistes, MM. Auguste et Prosper Ferrouillat, que je dois de connaître la chenille de Puerpera , qui, jusqu’à ce jour, avait échappé à mes constantes recherches. Pour se métamorphoser, l’insecte, vers la fin de juin, se place dans un réseau de soie suspendu entre les feuilles qu’elle a rassemblées, ou descend parmi les feuilles sèches. La nymphe, relativement plus allongée que celle de ses congénères, est sans aspérités ; elle est recouverte d'une cou- che de poussière d’un gris bleuâtre. Les derniers anneaux tournent au vineux. 7 Catocala P uer per a. Le§ stigmates, bien visibles, sont oblongs et bruns. Le dernier segment est terminé par une pointe longue et bifide. Cette bifurcation diverge à droite et à gauche. L’insecte, qui demeure environ un mois en chrysalide, éclot le soir entre huit et dix heures. Des cinq ou six Catocala qui font partie de notre faune lyonnaise, c’est Puerpera qui éclot la première. Elle parait dès le commencement de juillet, et onia voit voler jusqu’à la fin d’aout. Insecte parfait. Envergure : 0,060 à 0,062 mill. Les ailessont longueset épaisses. Les supérieures, d'un gris teinté de jaunâtre, sont saupoudrées d’atomes noirs. Il n’y a de bien marqué que les lignes basilaire et coudée, assez écartées l’une de l’autre. La subterminale est mal indiquée. La tache réniforme, très-apparente, est large et entourée de nombreux atomes noirs. Les points noirs éclairés de blanc qui précèdent la frange, sont bien écrits. La frange est con- colore. Les ailes inférieures, dentées, d’un rouge brique pâle, sont largement bordées de noir. Cette bordure est interrompue vers les trois quarts de son parcours. Il existe en outre une seconde bande noire, plus étroite, présentant deux angles, et n’atteignant jamais le bord interne. La frange , assez large, est d’un blanchâtre carné. Les supérieures sont en dessous blanchâtres et marquées de trois larges bandes dont les deux dernières flexieuses. Les ailes inférieures, également blanchâtres et lavées de rouge brique au bord interne, présentent les mêmes bandes qu’en dessus. Les antennes sont longues et grêles. Le thorax, de la cou- 8 CHENILLES ET LEPIDOPTERES INEDITS. leur des ailes supérieures, est convexe, squammeux et muni d’une crête assez courte. L’abdomen est long, conique, velu et terminé par un petit bouquet de poils. La femelle est semblable au male. Il existe des variétés de Puerpera h ailes supérieures trcs- sombres, et d’autres dont le fond est d’un gris blanchâtre. Bien que la chenille de cette Noctuelle soit fort difficile à trouver, l’insecte parlait vole abondamment dans certaines localités de nos environs plantées de Salix hélix. Non seulement l’espèce appartient à la faune de la France centrale, mais elle s’avance jusque dans l’Ardèche, la Drôme, le Puy-de-Dôme, etc. Elle fait partie des faunes suisse et piémontaise. Puerpera n’a pas encore été rencontrée en Provence. Anopïiia Ranibnriâ. Clerk. — Ramb. Ann. de la Soc. d’Obs. 1829, p. 263. — Bdv. Ind. Mth. Add. p. 7. — Treits. Sup. p. 159. — Dup. Sup. III, p. 550 , pl. 46. — Gn. Ess. p. 81, Ind. 248. — Bdv. 1325. — Costa, pl. XV, f. 1, 2 (non 3.) = Lcucomelas , Clcrek , pl. 1 , f . 2. = Adepta Ilb. — Gey. 792, 793. — Gn. VIII, p. 1380. — Stgr. Cal. 754. (Tl. 2, ÛS.4 à 7.) Lorsqu’on connaît la chenille de Ramburii on ne peut laisser l’insecte parfait dans les Catephia ; c’est donc avec raison que l'auteur du Specics a fait entrer cette Noctuelle dans son genre Anophia , composé de quatre espèces dont deux exotiques. La chenille de Ramburii que j’ai observée et que je vais décrire appartient à la catégorie des chenilles de Noctuelles Anophia Ramburii. * 9 ordinaires, et ne présente nullement les formes bizarres de celles du genre Catephia dont les trapézoïdaux sont saillants et pyramidaux. Chenille. Allongée , cylindrique , rase , avec le pénultième anneau très-faiblement renflé. Elle est d’un gris brun ou bleuâtre, pointillée de noir et à lignes ordinaires vivement colorées. Les vasculaire et sous-clorsale, fines, continues, sont d’une teinte aurore vive. La stigmatale, large, faiblement ondulée, continue, d’un jaune de chrome, est finement liserée de blanc de chaque côté. La stigmatale est suivie d’une bande large, continue, d'un noir profond , liserée elle-même d’une teinte fauve né- buleuse. Les stigmates , gros , noirs , cerclés de blanc , reposent sur un fond bleuâtre clair. Le ventre, d’un vert obscur, est marqué , entre chaque paire de pattes , d’une large tache noire, à la manière des Catocala La tête, petite, arrondie, bleuâtre, est également poin- tillée de noir. Les seize pattes sont concolores. Entre la deuxième paire de trapézoïdaux , le pénultième segment présente une tache blanchâtre. La chenille de Ramburii, qui mange aussi bien le jour que la nuit et qui grossit très-vite, semble vivre exclusivement sur le grand Liseron ( Convolvulus sepium L. ) dont elle dévore les feuilles et les fleurs Bien qu’elle se métamorphose et qu’elle éclose en peu de temps, la chenille de Ramburii s’enfonce profondément dans le sol et se construit une coque en terre fort solide, dans la composition de laquelle il n’entre pas de soie. vom. ix. — Annales de la Société Linnéenne. 2 10 CHENILLES ET LEPIDOPTERES INEDITS. La chrysalide est faiblement obtuse, d’un brun rougeâtre, luisante , avec l’extrémité garnie de trois ou quatre poils raides, courts, divergents, et qu’on ne peut distinguer qu’à la loupe. L’insecte parfait éclot au commencement du mois d’août, entre trois et cinq heures de l’après-midi. Cette espèce n’a qu’une seule génération. La chenille de Ramburii était déjà connue , mais comme , à mon avis, elle n’a pas été figurée d’une manière exacte , je crois qu’on me saura gré de donner un nouveau dessin cle cette espèce. Insecte parfait. Envergure : 0,036 à 0,038 mill. Les ailes supérieures , étroites à la base , oblongues , den- tées , ont le bord interne légèrement creusé. Elles sont noirâtres, un peu mordorées, avec les lignes ordinaires assez mal écrites. La coudée et la médiane, écartées, fines, noires, sont continues. Il existe au centre de l’aile une éclaircie jaunâtre sur laquelle repose la réniforme : celle-ci est éclairée de blanchâtre extérieurement. Les inférieures, cl'un blanc mat, sont très-largement bor- dées de noir. Les quatre ailes, en dessous, d’un blanc faiblement nacré, possèdent une large bordure noire; la tache réniforme est vivement écrite en noir. Les antennes , filiformes, sont assez courtes. Les palpes, courts et ascendants. Le thorax, robuste, convexe, velu, est de la couleur des ailes supérieures. L’abdomen , également foncé, est velu, crêté et terminé par un bouquet de poils. Cette espèce, figurée par le naturaliste Clerck, est depuis longtemps connue. Timia Margarita. Il Il paraîtrait que Linné , qui a du voir la figure et l’ori- ginal de Clerck, a confondu celte Anophia avec la Leuco- melas, puisqu’ en décrivant cette dernière il cite dans sa synonymie la Ramburii. Les individus provenant de l'Espagne semblent plus petits et moins colorés que ceux qu’on élève h. Montpellier. L’espèce, qui n’a jamais été prise dans notre département, est assez répandue aux environs de Marseille. L’Italie, la Sicile et l’Afrique possèdent aussi cette jolie Noctuelle encore rare dans les’ collections. Une chenille de Ramburii m’a donné un parasite femelle aptère, appartenant à la grande famille des Ichneumoniens. J’ai figuré cet Hyménoptèi’e (pl. 2, n® 8). Timia (>) Margarita. 11b. Noct. 511 — Bdv. Ind. p. 101 — Dup. Sup. 111, p. 491. pl. 42, fig. 4, Soc. ent. Fr. 1845, Bull. p. 50 — Bdv. Gen. 1382. — llerr.-Sch. p. 37. — Gn. 1298 =: Cimelia Margarita , Led. — Stgr. Cat. 387. (Pl. 3, lig.l.) De tous les Lépidoptères, c’est peut-être cette charmante espèce qui a le plus intrigué les auteurs qui en ont parlé. Elle est très-anciennement connue, puisqu’elle faisait partie de la collection de Franck, et que depuis longtemps Hubner l’a figurée. M. Boisduval, qui l’a placée dans ses Noctuo-Phalénides, O Du grec , précieux. 12 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈnES INÉDITS. vi’etait cependant pas sur que celte espèce fût une Noctuelle, puisqu’il dit dans son Généra, qu’il inclinait à en faire un Bombyx. Duponchel, lui aussi, en a fait une Noctuelle, et a créé pour elle une tribu séparée. Ce naturaliste est allé fort loin dans ses suppositions, puisqu’il a comparé Margarita aux Bombyx, puis aux Géomètres, enfin aux Deltoïdes. Les derniers auteurs qui ont parlé de cette Timia, l’ont considérée comme une Géomètre. Ce sont MM. Herrich- Schaeffer, Guenée, Lederer et Staudinger. Margarita occupe-t-elle enfin sa véritable place ? rien ne le prouve encore. La découverte de la chenille doit seule éclaircir cette question délicate. Duponchel a dit quelques mots de la femelle de 3Iargarita (Sup. HT, p. 497). Est-il bien certain qu’il l’ait vue? Ce que nous dit M. Guenée me semble plus vrai : « La femelle ne me « parait pas encore authentiquement connue. Les quelques « individus qu’on m’a montrés me paraissent de simples va- « riétés du mâle. » J’ai eu dernièrment le bonheur de voir une femelle de Mar- garita d’une fraîcheur parfaite et qui est bien différente du mâle. Elle fait partie de la riche colletion de Lépidoptères de M. Dardoin, de Marseille, qui n’a jamais possédé que ce seul individu femelle, hien que cependant, depuis bon nombre d’années, il prenne le mâle tous les ans. Cet entomologiste a consenti à me confier cette pièce précieuse pour en faire un dessin, et je la publie aujourd’hui comme nouvelle. Si la femelle de iMargarila était mal organisée pour le vol, on comprendrait que depuis si longtemps elle ait échappé aux recherches des entomologistes, mais elle a au contraire de grandes ailes qui doivent facilement la soutenir; d’où vient donc son excessive rareté? Le mâle, on le sait, vole la nuit avec une très-grande rapidité autour des lumières. 13 Timia Margarita. M. Dardoin et les hommes qu’il emploie à chasser cette espèce, ne l’ont jamais prise au vol pendant le jour. Voici la description de Margarita femelle. Elle est sensiblement plus grande que le mâle (elle mesure 0,030 m.) Les ailes supérieures sont relativement moins an- guleuses que celles du mâle. Les inférieures sont d’une teinte fuligineuse, tandis que chez l’autre sexe, ces mêmes ailes sont toujours plus ou moins blanches. Enfin, cela est con- cluant: l’abdomen est renflé et plus fort que celui du mâle. Les taches ordinaires sont ici bien développées et très- brillantes. Les ailes supérieures sont d’un rose vif avec une tache basilaire ochreuse et entourée de deux lignes couleur argent qui la ceignent presque entièrement. Une large bordure terminale couleur d’or, qui finit en pointe à l’angle apical, règne dans toute la largeur de l’aile. Cette bande est bordée du côté interne par une ligne de couleur argent. La tache argentée delà cellule est ici très-développée. La tête et le thorax sont roses, lavés de jaune au sommet. Les antennes, assez largement pectinées, le sont cependant moins que chez le mâle. L’abdomen est d’un blanc jaunâtre, conique et terminé en pointe. Margarita a été pris une seule fois aux environs de Marseille. On ne trouve cette espèce que de loin en loin dans la campagne de Montpellier. Les environs d’Aix en Pro- vence paraissent être sa véritable patrie. CHENILLES ET LEPIDOPTERES INEDITS. H Catocala Optata. God. Il,p.G3, pl. 47. — Tr. Sup.p. 1G2. — Gu. In cl. p. 248. — Bdv. 1354. — Gu. VII, p. 87. — Stgr. Cat. 898. = Optabilis Hb. — Gey. 755-73G. (Pl. 3, fig. 2 à 5.) Chenille. Longueur, 0,036 à 0,038 m. Demi arpenteuse, très-aplatie en dessous, sensiblement atténuée aux extrémités et, ainsi que ses congénères, garnie de petits appendices charnus sur les côtés. Jeune, elle est d’une teinte plus foncée qu’elle ne le sera après sa quatrième mue; elle a aussi les caroncules et les trapézoïdaux relativement plus gros qu’ils ne le seront. Arrivée à sa taille, elle a de grands rapports de forme et de couleurs avec la chenille d 'Electa. Elle est alors cl’un jaune isabelle clair, ou d’un gris cendré un peu jaunâtre. Le huitième anneau est surmonté d’une caroncule d’un jaune serin, cerclé de rougeâtre, et teinté de blanchâtre au sommet. L’éminence du onzième segment, à demi couché en arrière, descend en fer à cheval jusqu’à la sous-dorsale. Les trapézoïdaux, bien visibles, sont d’un fauve plus ou moins foncé. Les lignes ordinaires sont généralement mal écrites. La vasculaire est double, droite, continue. La sous- dorsale est fine, ondulée, grise. La stigmatale, également grise, est irrégulière et très-finement liserée de brun. Les stigmates, blanchâtres, cerclés de noir, sont moins visibles que précédemment. Le ventre, d’un gris blanchâtre, est lavé au centre d’une teinte carnée sur laquelle repose, entre 15 Calocala Oplatci. chaque paire de pattes membraneuses très-écartées entre elles, la tache noire qui est commune à toutes les espèces du genre. La tete, aplatie, coupee en biseau, bleuâtre, est ceinte d’un large trait jaune aurore liseré de noir. Les pattes antérieures sont carnées ; les autres sont d’un gris bleuâtre. M. Manuel, de Montpellier, sur ma prière, m'a envoyé plusieurs chenilles d'Oplata, ce qui m’a permis de les obser- ver et de faire connaître les mœurs de cette intéressante espèce. Optata habite le centre de la France (Gn. VII, p. 87). Elle vit communément aux environs de Montpellier, sur les Salix caprea et viminalis. Vers la fin de juillet, la chenille tisse une coque légère entre les feuilles de l’arbre qui l’a nourrie. La nymphe est bientôt formée, et environ six semaines après que l'insecte a cessé de manger, il apparaît à la lumière ; ce qui arrive toujours quelques heures après le coucher du soleil. La chrysalide, de forme ordinaire, arrondie, avec l’extré- mité garnie d’une pointe unique, assez longue, noire, fai- blement inclinée, est terminée par deux crochets divergents, destines sans doute à maintenir la nymphe dans son hamac. Elle est recouverte d’une efflorescence d’un bleuâtre violacé, qui disparaît au contact des doigts. Privée de celle efflores- cence, la nymphe est d’un brun rougeâtre. Insecte parfait. Envergure: 0,058 à 0,060 mill. Les ailes supérieures, moins grandes que chez les congé- génères, sont oblongues et rétrécies près de la base. D’un gris faiblement bleuâtre lavé de blanc, elles ont les lignes 10 ciienili.es et lépidoptères inédits. médianes follement dentées. Un trait assez large, noir, part de la base de l’aile et arrive jusqu’au centre. Les taches réniforme et orbiculaire ne sont pas distinctes. La frange est concolore. Les ailes inférieures , relativement plus larges que les supérieures, faiblement dentées, sont d’un rose tendre, et terminées par une très-large bordure noire qui va en se rétré- cissant à mesure qu’elle' se rapproche du bord interne. Il règne au milieu de l’aile une autre bande étroite, noire, qui est interrompue aux trois quarts de son parcours. La frange, assez large, est brune. En dessous, les supérieures sont blanches, mais envahies presque en totalité par trois larges bandes noires. Les infé- rieures, d'un carné vif, présentent les mêmes bandes trans- verses ; cependant celles-ci sont d’un noir moins prononcé qu’en dessus. Les antennes sont longues et grêles. Le thorax, robuste, convexe, carré, squammeux, participe de la couleur géné- rale des ailes supérieures. L’abdomen, assez long, velu, gris, est faiblement lavé de carné en dessus. Les palpes sont fortement ascendants. Les pattes sont lon- gues, robustes et velues. Il existe deux aberrations de cette jolie Catocalide, la première est la Var. Amanda Bdv. chez laquelle les supérieures et le thorax sont lavés de jau- nâtre avec les ailes inférieures d'un rose très-vif. Celle variété n’est pas rare aux environs de Montpellier. La seconde aberration est la Var. Selecta Bdv. . Lasiocampa Suberifolia. 17 Chez celle-ci le gris des ailes supérieures est teinté de violet et les inférieures tournent au rouge. En outre l’abdo- men est, en dessus, d’un rouge vineux. Cette race, qui est fréquente en Espagne, se rencontre accidentellement dans le département de l’Hérault. Lasiocampa Snberifofia. Dup. III, p. 79, pl. 57, fig. 3. — Herr.-Sch. 128, 30. — Stgr. Cat. 253. ( Pl. 4 , fig. 1 à 4. ) Chenille. Longueur : 0,040 à 0,042 mill. Elle est plate en dessous, convexe en dessus et recouverte d’une villosité blanchâtre. Elle possède les appendices charnus placés sur chaque côté, communs aux espèces congénères. Ces appendices, terminés en cuillerons recourbés, sont bordés de longs poils conco- lores. Le pénultième anneau est surmonté d’une petite ca- roncule noire, qu’on retrouve d’ailleurs-chez toutes les Lasio- campa proprement dites. Chaque segment présente deux très-petites éminences noires, qui semblent n’être que le pro- longement de la deuxième paire de trapézoïdaux. Le second et le troisième anneau possèdent chacun un collier aurore , finement liseré de noir, et coupé par cinq petits traits de même couleur, dont deux aux extrémités. Sur le quatrième anneau on distingue , à droite et à gauche , au dessus du stigmate un chevron noirâtre, diagonal et incliné en arrière. La chenille est d’un gris bleuâtre. Cette teinte s’affaiblit et passe au gris de souris lorsque l’insecte est parvenu h sa taille. Le ventre, de couleur jaune paille, jaspé de noir et tome ix. — Annales de la Société Linnéenne. 3 1S CHENILLES ET LEPIDOPTERES INEDITS. d’orangé, est marqué, entre chaque paire de pattes, d’une grosse tache noire. Les pattes écailleuses et le dessus des trois premiers an- neaux sont d’un noir foncé. On voit, en outre, un trait clair entre chaque paire de pattes ventrales. Les stigmates , ellipsoïdes , sont blanchâtres. La tète , aussi haute que le premier anneau , concolore , est suivie d’un collier en forme de bourrelet, surmonté de cinq petites saillies noires. Celles des deux extrémités don- nent naissance à une touffe de longs poils bruns. Les mâchoires, assez fortes, sont brunes. Cette chenille varie : elle présente des individus qui tirent sur le jaunâtre. L'espèce vit solitaire; pendant le jour elle demeure telle- ment appliquée à la branche qui la supporte, qu'elle semble faire corps avec elle. On la trouve sur les Quercus pubes- cens , ilex , Auzendri et quelquefois sur le robur , des feuilles desquels l’insecte se nourrit. Cette chenille grossit rapidement; toutefois elle est déli- cate et demande de grands soins. On la trouve dans une bonne partie de la Provence, mais elle est toujours fort rare. L’espèce a deux apparitions : la génération d’automne ne passe pas l'hiver et se métamorphose sur l’arrière saison : elle éclôt dès le premier printemps, c’est-à-dire à la fin de février- C’est encore à la complaisance inépuisable de notre col- lègue M. Manuel, de Montpellier, que je dois la connaissance de cette larve. A la fin de juin, époque où la chenille de la première génération a acquis toute sa taille , elle file entre les feuilles du Quercus ou à la bifurcation des jeunes branches une coque molle, d’un jaune roussâtre, qu’elle place horizontale- ment (PL 4, fig. 2.). . Lasiocampa Suberifolia. 19 La chrysalide, obtuse, ramassée, sans aspérités, d’un noir rougeâtre , est recouverte d’une poussière farineuse et blan- châtre. On voit à peine les stigmates indiqués en noir. Insecte parfait. Envergure le a* : 0,030 à 0,032 mill. — la $ : 0,038 à 0,040 mill. Au repos de l’insecte, le ailes supérieures forment une carène au dessus du corps; les inférieures débordent alors latéralement. Les quatre ailes sont dentées , généralement d’un rouge brique obscur. Elles sont, en outre, bordées de brun pourpré. Les deux lignes ondulées qui traversent les supérieures, et la ligne presque droite et diagonale des inférieures , sont fort mal écrites. Le point cellulaire est faiblement indiqué aux su- périeures. Le dessous diffère assez peu du dessus. La tête, le thorax et l’abdomen participent entièrement de la couleur des ailes. La femelle ressemble entièrement au mâle , sauf qu elle est d’un tiers plus grande, et qu’elle a l’abdomen très-déve- loppé. (Aberr. A. Mill.) Il existe une variété vernale de Suberifolia qui est assez rare et dont on n’a pas encore parlé. Elle diffère du type par la teinte générale qui est d’un gris verdâtre. En outre, on distingue une troisième ligne (la sub- terminale) fort bien écrite en brun ainsi que les deux lignes médianes. 20 CHENILLES ET LEPIDOPTERES INEDITS. Cette race, qui éclot dès la fin du mois de février ou le commencement de mars, appartient à la seconde génération. J'ai figuré cette anomalie (PI. 4, n° 5. ). Kléliopliobus flirta. 11b. 591 — Bdv. Icon. pl. 74 et Gen. 8G2 — Evers. 186. — Gn. Ind. 241 — Dup. Sup. Ilï, p. 176, pl. 16, fig. 4. — Gn. V. p. 171 — Ulochlaena Hirta, Led. Stgr. Cat. 294. (Pl. 4, fig. 6 à 9.) Chenille. Atténuée postérieurement, avec les douze anneaux distincts. Le dernier, beaucoup plus petit cpie les autres, est garni de poils blanchâtres. Le corps, d’un blanc sale en dessus et sur les flancs, est faiblement lavé de vineux à partir du qua- trième anneau. Le premier segment est teinté de jaune en dessus. La vasculaire, fine, interrompue, est à peine écrite en brun. Les autres lignes ne sont pas visibles. Les stigmates, noirs, très-ellipsoïdes, sont finement pupillés de blanc. Le ventre, concolore, ne présente pas de lignes. La tête, forte, aussi haute que le premier anneau, est d’un lestacé jaunâtre. Les yeux, au nombre de cinq de chaque côté de la tête, sont bien visibles à la loupe. Lies seize pattes sont concolores. Cette chenille, qui ressemble un peu à celle d’un très-gros Micro de la famille des Tortricides, a- des mœurs bizarres. Entièrement nocturne, ainsi que toutes ses congénères, elle se tient retirée pendant le jour dans une espèce de sac fa- briqué avec une soie légère. Ce sac est placé horizontalement en terre à la profondeur de deux ou trois centimètres. Il ar- rive que parfois il est simplement fixé sous une pierre. 21 Héliophobus Hirta. La chenille ne sort que la nuit pour manger. Les feuilles des rares Graminées qui se trouvent dans son voisinage, font seules sa nourriture. Dès qu’arrive le jour, elle rentre dans son fourreau qu’elle a soin d’agrandir à mesure qu’elle prend du développement. C’est à la complaisance de notre zélé collègue, M. Dardoin, que je dois de connaître eette larve. Elle ne paraît pas très- rare aux environs de Marseille. Son habitat est le versant Est de la montagne de Notre -Dame-de-la-Garde, lieu dénudé, presque entièrement privé de végétation. Le 3 août dernier, je recevais plusieurs individus de cette Ileliophobus arrivés à leur taille. Moins de dix jours après, ils se sont transformés. J’ai eu depuis de nouveaux détails sur celte larve aux mœurs vraiment étranges : M. Honoré Roux, entomologiste marseillais qui, le premier, a découvert la chenille de Hirta , m’a informé que depuis plusieurs années de suite il l’a trou- vée en avril, parvenue h sa taille, et que, depuis lors jusqu’au mois d’août, cet insecte n’a pas grossi, qu’il ne l’a jamais vu sortir de sa retraite soit le jour soit la nuit, et qu’il ne suppose pas qu’il doive manger depuis avril jusqu’au moment de sa transformation qui a lieu, ainsi cpic je l’ai dit, pendant le mois d’août. Il est un parasite de cet Héliophobus , appartenant à la nom- breuse famille des Ichneumoniens. Je suppose que cet Ily- ménoptère fait partie du genre Cryplus de Latreille ; c’est pourquoi je l’ai nommé Cryplus Hirtœ. Chaque fois que M. Roux a fait l’éducation de la chenille de Jlirta , il a tou- jours vu le même parasite éclore h la place de quelques-uns des Lépidoptères qu’il attendait. J’ai figuré ce parasite (PL 4, fig. 10). La chenille de Hirta forme toujours sa chrysalide dans le fourreau même. Celle nymphe est conico-cylindrique. 22 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INEDITS. arrondie, rougeâtre, luisante, mais ne présente rien de remarquable. L’éclosion du Lépidoptère a lieu au commencement d’oc- tobre. Insecte parfait. Envergure: 0,033 à 00,35 mill. Si la chenille de Hirta se distingue par ses mœurs, l’insecte parfait n’est pas moins remarquable et présente une très- curieuse anomalie. La femelle, découverte depuis très-peu d’années par M. Roux, a les ailes très-courtes et réduites h de petits moignons. Ce fait semblerait rapprocher cet Héliophobus de certaines Phalénites du genre Nyssla dont, on le sait, les femelles sont presque aptères. Le mâle a les ailes supérieures entières, veloutées, avec les nervures, les bandes transverses et les franges, plus claires que le fond. Le type est très-brun. La frange, assez large, est précédée d’une série de taches brunes, cunéiformes. Les inférieures sont grises, sans dessins, si ce n’est line tache nébuleuse qui précède la frange. En dessous, les quatre ailes ne présentent rien de remar- quable : elles sont d’un gris clair avec le point discoïdal très- imparfaitement écrit. Les antennes, longues, sont largement peclinées dans la presque totalité de leur étendue. Le thorax, robuste, parti- cipe, ainsi que l'abdomen, de la couleur des ailes supérieures. Certaines variétés de Hirta mâle, des environs de Marseille, ont le fond des ailes d’un gris plus ou moins blanchâtre. La femelle (pl. H. fig. 9), presque aptère, ainsi cpie je l’ai dit, est de la couleur du mâle. Les antennes, assez courtes, sont filiformes. Le thorax est relativement rétréci. Les ptérygodes et le collier sont petits. L’abdomen, très- développé, fusiforme, assez long, est presque dépourvu d’écailles. EXPLICATION DES PLANCHES. 25 EXPLICATION DES PLANCHES De la 6"" Livraison ( H 86^ ) . PLANCHE 1. Explication des figures. I. Fig. I. Eupilhecia Gueneata (Mill.) 2. hl. vue en dessous. II. Fig. 3. Pieris Krueperi (Stgr. ) 4. Id. J ih. 5. Pieris Krueperi , Stgr. (Aberr. A. Mill.) PLANCHE 2. Explication des figures. I. Fig. 1. Chenille de Cntacola Puerpera Gior. 2. Chrysalide. 3. Tnsecle parfait. * IL Fig. 4. Chenille de Anophia Ramburii (Clerck). 5. Chrysalide. 6. Insecte parfait. 7. Cocon. 8. Parasite ( ? aptère). 24 EXPLICATION DES TLANCUES. EXPLICATION DES PLANCHES PLANCHE 3. Explication des figures. I. Fig. 1. Timia Margarita ?. / II. Fig. 2. Chenille de Catacola Optata God. 3 Id. Id. jeune. 4. Chrysalide. 5. Insecte parfait. PLANCHE 4. Explication des figures. I. Fig. 1 Chenille de Lasiocampa Suberifolia Rame. 2. Cocon. .3. Chrysalide. 4. Insecte parfait J'. 5. Id. (Yar. J) II. Fig. 6. Chenille de Hcliophobus Hirta Hb. 7. Chrysalide. 8. Insecte parfait j*. 9. Id. 9 . III. Fig. 10. Parasite, Cryptus ? Hirtœ Mill. Annales de la Société Lmnecnnc de Lyon Année 1662 Pl i 6™*Lwr, P Milhrrr deLct pl Picael xo. 1 t et 2, Eupithecia Gueneata, ’!Ul . II. /? cl b, Tiens Krueperi, S ter. é et p III. G Tiens Krueperi, Styr (Abcrr. A.Milt.) lmp. Ee/tv-Crax, r ’arifnex. df. l'arut, Mnw Mutnsatur , Catocalii Cptita, . 6 .•/ p 11 .6 ii <7. /Miop/iobits lîirt, i. /7b. S <■/ p. 111. lo. Cn/pUts ? rfirl.ir ifi/l lmp t'tnu firoj, r .r'Jvquss JJ Paru 6,neLwr. Mrry Sfif/nraur cet . Annales de la Société Lùuiéenne de Lyon ICONOGRAPHIE ET DESCRIPTION DE CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INEDITS, Par P. SÏILLIÈKE. SEPTIÈ5IR LIVRAISON. (Présentées à la Société Linnéenne de Ljon , le H août 1862. ) Xjüca SemllirQnnea. Haw. (*) 30. — Step. II, p. 170, pl. 21 , f. 5. — Gn. VI, p. 121. — Slgr. Cat. p. 51. = Oculata , Germ. Faun. ins. IX, pl. 18. — Tr. Sup. 1 12. — Gn. Ess. p. 504, Ind. 24G. — Bdv. 1206. — Dup. Sup. III, p. 373, pl. 34, f. 4. — Herr.-Sch.-Sch. 140. = Petrificata , Dup. IV, p. 213, pl. 115 et Sup. III, p. 370, pl. 34. = La Tachée , Engr. 371 a-b. . (Pl. 33. Fig. 1 à 3.) Chenille. Cylindrique, sans éminences, d’un vert clair mat, avec les lignes vasculaire et sous-dorsale fines, continues, faiblement ondulées, plus claires que le fond. (*) Plus généralement connue sous le nom de Oculata. toi», ix. Annules de la Société Linnéenne. A 2 G CHENILLES ET LEPIDOPTERES INEDITS. La stigmatale, large, droite, continue, est d’un jaune blan- châtre. Les stigmates, très-ellipsoïdes, blancs, sont cercles de noir. Le ventre, sans lignes, d’un vert bleuâtre, est fine- ment aspergé d’atomes cl’un blanc mat, ainsi que les pattes ventrales. Celles-ci ont la couronne carnée. Les taches pili - 1 ères sont d'un vert blanchâtre. La tête, assez forte, verte, est maculée de blanc. La mâchoire et les palpes sont égale- ment blanchâtres. Douze ou quinze jours avant sa transformation , l’insecte passe au vineux obscur, et les lignes ordinaires au carné vif. Cette chenille éclot en même temps que paraissent les feuilles du Frêne commun ( Fraxlnus excelsior , L. ) sur le- quel elle semblerait vivre exclusivement. Elle grossit d’a- bord assez lentement, mais après la seconde mue, sa crois- sance est rapide. L’insecte vit à découvert depuis le moment de sa nais- sance jusqu’à l’époque de sa transformation. Lorsqu’il est jeune, il s'applique pendant le jour sur le revers d'une feuille, le long de la cote; plus tard il se relire sous plusieurs feuilles réunies. Vers la fin du mois de mai, la chenille descend de l'arbre qui l’a nourrie, s’enfonce en terre, forme une coque solide, composée de grains de terre et de soie brune. La métamor- phose a lieu peu de jours après. La chrysalide, d’un rougeâtre brun antérieurement, avec la poitrine lavée de verdâtre, csi allongée, bosselée en avant. La place des ailes, celle des yeux cl celle de la trompe sont bien marquées. La pointe abdominale est courte, faiblement relevée et terminée par deux très-petits crochets divergents. L’éclosion du Lépidoptèi’e arrive à la fin de septembre ou au commencement d’octobre. Xylina Semibrannca. 27 Insecte parfait. Envergure: 0,040 à 0,042m. Ailes supérieures, étroites, allongées, brunes, couleur de bois mort, tachées au bord interne par une teinte plus sombre que le fond. Il règne au dessus de l’angle interne un trait noir coupé en deux endroits par une éclaircie étroite. Les franges sont de la couleur du fond. Les inférieures, grises, sont teintées de brun dans la seconde moitié de leur étendue. Les ner- vures ainsi que le point discoïdal sont bruns. Les quatre ailes sont en dessous d'un gris jaunâtre avec le point discoïdal très-bien écrit. Les antennes, assez courtes, sont pubescenlcs et brunes. Le thorax, qui est de la couleur des ailes supérieures, est carré, convexe et velu. L’abdomen, déprimé, lortement crêté, de forme rectangulaire, rappelle la couleur générale de l’insecte. Cette espèce, longtemps confondue avec Petrificata , a des mœurs et une époque d’éclosion bien différentes de sa con- génère. Cette Xylina éclot toujours très-tardivement : en septembre, octobre et même en novembre, tandis que Petriflcata paraît certaines années dès le commencement du mois de juillet. Semibrunnea appartient non-seulement à la France boréale, mais elle paraît commune aux environs d’Hyères et dans une bonne partie de la Provence. Elle n’est pas rare dans le Lyonnais et dans les montagnes du Bugey où croissent les Frênes. 28 CHENILLES ET LEPIDOTTÊllES INÉDITS. CBsrfi'ætôïa (*) ^Lcrampcllsia. Ilb. 421, 858. — Tr. II, p. 554 et Sup. p. 106. — Dup. IV, p. 249, pl. 116. — Frey. II, pl. 140. — Gn. Ind. 242 et Species, V, p. 402. — Bdv. 1178. = Centrago , Ilaw 219. — Curtis. 84. — Step. III, p. 65. — Gn . V, p. 402* — Steg. Catal. p. 50. (Pl. 33. Fig. k à 7.) Chenille. Assez courte, presque cylindrique, faiblement atténuée aux extrémités ; d’un brun rougeâtre en dessus et sur les flancs; d’un jaunâtre obscur en dessous. La vasculaire, assez large, continue, blanchâtre, s’élargit sur les deux derniers anneaux et descend jusqu’à la sous-dorsale. Celle-ci est fine, blanchâtre, interrompue. La stigmalale, étroite, sinuée, con- tinue, brune, est bordée en dessus d’un filet noir très-fin. Les stigmates, ovoïdes, jaunâtres, sont cerclés de noir. La tète, globuleuse, noire. Le premier segment corné est marqué de traits blanchâtres correspondant aux lignes vascu- laire et sous-dorsale. Les seize pattes, concolores. L’espèce, qui est rare dans notre département , paraît être assez fréquente aux environs d’Autun ; c’est de cette ville qu’elle me fut envoyée par notre collègue , M. A. Constant. Elle vit sur le Frêne commun ( Fraxinus excelsior ). Dans l'âge adulte, vers la fin d’avril , elle se cache au pied du tronc. Au commencement de mai , mes chenilles sont descen- (1) Genre créé par M. Guenée. — Xanthia Tr. Bdv. -r Athetmia Hb. 29 Cirrœdia Xerampelina. ducs en terre assez profondément : chacune d'elles a formé une coque solide composée de soie et de grains de terre, ou elles sont restées jusqu’au moment de la chrysalidation, qui n’a lieu que pendant le courant de juillet. La nymphe, d’un rouge brun-foncé, luisante, est conico-cylindrique, avec la gaine des antennes un peu saillante. Une seule pointe très- courte la termine. La Noctuelle éclot dans le courant d’aout. Insecte parfait. Envergure: 0,029 à 0,030 ni. Les ailes supérieures, dentées, coudées vers leur milieu , à lignes tranchées et à couleurs chaudes, sont d’un jaune vif, avec l’espace médian et le bord terminal d’un rougeâtre clair. La tache réniforme est rougeâtre. Les lignes extrabasi- laire et coudée , en trapèze rétréci inférieurement, sont , la première presque droite, la seconde arrondie à la hauteur du coude. Les ailes inférieures sont carnées sur le bord. En dessous les quatre ailes, sans dessins, blanchâtres, sont teintées de ferrugineux foncé au bord terminal. Les antennes, ciliées. Les palpes, courts, sont légèrement ascendants. Le thorax, convexe, caréné au milieu, participe de la couleur des ailes supérieures. L’abdomen , blanchâtre, grêle, dépassant les inférieures, est caréné chez les mâles. La femelle est à peu de chose près semblable au mâle ; elle a seulement les antennes filiformes et l’abdomen court, renflé et obtus. Var. A. Cette aberration a les ailes supérieures envahies par la teinte rougeâtre : l’espace médian est alors plus foncé que 30 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INEDITS. chez le type et absorbe la reni forme qu’on ne voit plus. Les lignes médianes seules sont distinctes. La Xerampelina semble appartenir au centre, à l’est et au sud de la France. Elle fait encore partie de la Faune anglaise et de la Faune suisse. Plusieurs provinces allemandes la possèdent aussi. PsyeSa© CtOEi«lebao2©!Sa ? Mill. ( Species nova.) ( PI. 34. Fig. 1 à 8. ) Chenille. Yermiforme, renflée au milieu , atténuée aux deux extrémi- tés, rougeâtre en dessus et sur les flancs, livide en dessous. La tête, petite, globuleuse, est d’un noir de jais. Les trois premiers anneaux sont recouverts d’une plaque écailleuse, noire, luisante, et séparés supérieurement par un trait trans- versal d'un blanc vif. Le dernier segment, étroit, est égale- ment recouvert d’une écaille noire : celle-ci est très-petite. Le corps, assez plissé, n’a pas de lignes en dessus ni en dessous. Les pattes antérieures sont noires; les ventrales, très-petites, à peine distinctes, sont concolores ; les anales, brunes. Je n’ai pu distinguer les stigmates. Les trapézoïdaux sont bruns. La villosité, fine, noire, n'est perceptible qu’à la loupe. La chenille de la femelle, qui ressemble à celle du mâle, est plus grosse du double. La chrysalide est carénée jusqu’aux anneaux : elle est d’un jaune rougeâtre assez vif. La place des yeux, assez saillante, est indiquée en brun. Psyché Gondcbautélla. 31 La nymphe de la femelle, conique, rougeâtre, tire sur le brun vers les derniers segments. L’éclosion de l'insecte parfait a lieu h la fin de mars ou pendant les premiers jours d’avril. Si le printemps est pré- coce, le Lépidoptère paraît douze ou quinze jours plus tôt. Le fourreau du mâle est de moitié plus petit que celui de la femelle. Il est construit de nombreux brins de mousse ( Liskea sericea ) appliqués les uns au-dessus des autres. La chenille de Gondcbautélla a les mœurs de celle du Conslancella , c’est-à-dire qu’elle éclot dès la fin d’avril ou au commencement de mai , gi’ossit lentement, et atteint toute sa taille en automne. Elle ne se fixe pas alors définitivement pour opérer sa métamorphose : elle passe l’hiver attachée à une plante, et, aussitôt qu’arrivent les premières chaleurs du printemps, on la voit manger encore, puis choisir un lieu fa- vorable oh elle attache son fourreau, soit à une tige d’herbe ou à une petite pierre (ce dernier cas est rare), soit à la terre. Elle est alors littéralement perdue au milieu des mousses courtes et serrées dans les lieux incultes où elle vit habituel- lement. Ces lieux sont toujours des coteaux exposés à l’est ou au sud-est. Insecte parfait. Envergure : 0,016 à 0,017 m. Il lient pour la taille de Massilialella Brd. et de Tabanella Bdv. (Tricliocerella ) Ramb.). Cependant le corps et l’abdo- men de Gondcbautélla sont relativement plus exigus que ceux des espèces voisines auxquelles je la compare. Cette Psyché pourrait encore cire comparée à Plumiferella , Brd. ( Plumifera , Och.) si elle n’était plus grande que celte dernière et si surtout scs ailes n’étaient plus allongées. Les 7)2 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INEDITS. fourreaux (le ces deux espèces ne se ressemblent pas d'ail- leurs. Les ailes supérieures sont allongées, arrondies à l’extré- mité, à demi-diaphanes, d’un noir fuligineux mat, sans au- cun dessin, avec la nervure costale noire et un peu dépri- mée au tiers de sa longueur. Les inférieures sont de la même couleur que les supé- rieures. Les franges , assez longues , sont plus enfumées que le fond . Les antennes, garnies de longues et très-fines barbules, sont d’un noir de suie. Les palpes, représentés par deux faisceaux de poils abondants très-fins, sont d’un noir pro- fond. Le thorax et l’abdomen, assez grêles, ainsi que je l'ai dit, sont velus, mais pas tellement qu’on ne puisse distin- guer le fond , qui est d'un noir luisant. La femelle , assez courte, molle, vermi forme, légèrement aplatie sur les côtés, conique, coupée carrément à l’extrémité, n’a que d’imperceptibles rugosités à la place des pattes mem- braneuses de la chenille. Elle est , à partir du cinquième segment, recouverte d'une matière tomenteuse et blanchâtre. Le corps est jaunâtre, avec les premiers anneaux tirant sur le brun. La tête, petite, lenticulaire, est noire. Les yeux sont gros et noirs. Le thorax, écailleux et noir. Fécondée , la femelle ne tarde pas à déposer ses œufs ; ceux-ci n’éclosent guère que quinze ou vingt jours après leur ponte. Il ne reste alors plus du corps de la mère que la tête et une petite peau ridée. Gondebautella à” est très-ardent ; j’en ai été un jour témoin. Un mâle venait d’éclore, il était à peine développé, qu’attiré par l’odeur d’une femelle non encore éclose, il tenta, vaine- ment bien entendu , d'effectuer l’acte copulatif. Ses efforts Psyché Gondchitulélla. 53 impuissants pour arriver à son but durèrent près de deux heures. Un petit Ichneumon attaque cette nouvelle Psychide, mais en de très-faibles proportions. Cet Hyménoptère qui paraît huit ou dix jours avant l’éclosion du Lépidoptère m’a semblé appartenir au genre Eurytoma de Illiger. Les Eurytomes, tous de petite taille, considérés jusqu’à ce jour comme parasites de larves de petits Hyménoptères , peuvent très-bien l’être de certaines chenilles de Microlé- pidoptères. Gondebaulella (* *) vole en abondance dans certaines localités plus ou moins élevées du Bugey. Je ne l’ai jamais rencon- trée aux environs de Lyon, que pourtant j’explore depuis bien des années. Les premières Gondebaulella que j’ai obtenues furent prises au vol. A cette époque je fus très-désireux de connaître le fourreau. Je le cherchai avec une grande persistance. Je suivis de l’œil un mâle qui , avant de se poser , volti- gea longtemps , puis s’abattit sur le gazon et disparut sous la mousse basse. C’est alors que je pus le saisir au moment de l’acte de la copulation. De ce moment il m’a été possible de savoir que le fourreau était fixé à la terre , enfoncé sous les mousses. Obs. - — Des faits semblables à celui que je vais citer sont sans doute connus de bon nombre de mes lecteurs ; mais ils sont ignorés, je lq crois, de plusieurs entomologistes; je n’hésiterai donc pas à dire ce que j’ai vu à l’égard de cette Psyché nouvelle. (i) En souvenir du roi bourguignon Gondebaut dont l’an tique forteresse ruinée domine le pays, et au pied de laquelle j’ai trouvé cette espèce pour la première fois. • tome ix. — Annales de la Société Linnéenne. 5 34 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INEDITS, Gondebauteüa femelle, autant que les autres Psyché que j’ai pu observer clans leurs mœurs , possède à un haut degré la faculté d’attirer le mâle- Placée sur le lieu de sa naissance, si l'heure est propice et l’état clu ciel convenable, sa présence fait arriver les mâles qui volent en quantité autour de la boîte ouverte qui la contient. J’ai mis plusieurs fois en usage cet excellent moyen d’ob- tenir un nombre assez considérable de Psyché mâles. Pour réussir il faut que le soleil soit chaud et brillant. Cette curieuse chasse cpii ne peut s’effectuer qu’à poste fixe , ne dure guère qu’une heure et demie ou deux heures au plus : de huit à neuf heures et demie ou dix heures. Passé ce temps on ne voit plus voler une seule Psyché , resterait-on jusqu'à la fin du jour. Cependant si la matinée n’a pas été belle, et si, au contraire, le soleil se montre dans l’après-midi , les Psyché volent alors, mais en petit nombre. Paedisca Lavatcrana, Mill. ( Species nova. ) •: (PI. 34. Fig. 9 â 13.) Chenille. Assez courte, un peu convexe, atténuée aux deux extrémi- tés, d’un blanc jaunâtre, certaines fois teinté de rougeâtre en dessus. La tète , lenticulaire, est d’un testacé jaunâtre. Les yeux, gros, saillants, bruns. Les mâchoires, fortes et rougeâ- tres. Le premier anneau, corné jusqu’aux trois quarts de sa longueur, est finement échancré au milieu du dos. Cette échancrure est d’un blanc vif. Le tube intestinal est indiqué Paedisca Lavaterana. en brun sur toute la région dorsale. La ligne stigmatale est représentée par une carène concolore très-peu saillante. Le ventre , blanchâtre, n’a pas de lignes. Les pattes écailleuses sont brunes ; les autres, blanchâtres. Les points pilifères , relativement gros, sont bruns : ils se détachent sur le fond clair. Une villosité courte et blanche surmonte chacun de ces points tuberculeux. La chenille de Lavaterana (’) vit abondamment sur la Lavatera arborea L. , au cœur même de la plante, jusqu’à l’époque de sa chrysalidation. Celte plante ne croît qu’en un seul lieu des environs de Marseille, à l’île du château d’If, située à environ quatre kilomètres de la terre ferme. Cette île, qui n’est qu’un rocher aride, possède au nord de la for- teresse des pentes recouvertes d’un peu de terre végétale oii croissent quelques rares pieds de Lavatera arborea : ils sont, je pense, la seule végétation de l'ile ( 2 ). La petite chenille descend à terre pour opérer sa métamor- phose, ou bien se place dans le pii d’une large feuille dont elle fixe les bords avec des fils de soie. La nymphe est allongée , d’un jaune rougeâtre. La place des yeux est fortement indiquée en brun. Lavaterana éclot dès le milieu de février ; on peut croire quelle a plus de deux générations par an, car, vivant sur une plante toujours verte , la première génération subit toutes ses métamorphoses en hiver , en un temps relativement très-court. (*) (*) Du nom de la plante qui la nourrit. (2) J'ai trouvé dans les fossés du château plusieurs pieds de cette Lava- tera, et avec eux des larves de Lavaterana. 56 CHENILLES ET LEPIDOPTERES INEDITS. Insecte partait. Envergure : 0,015 à 0,016 m. Les ailes supérieures, assez allongées, rectangulaires, avec la cote faiblement arquée, sont terminées carrément. Sur un fond jaune plus ou moins obscur on distingue trois taches principales très-brunes ainsi disposées : la première , de forme rectangulaire , placée au tiers de l’aile , appuyée au bord interne , s’élève à la moitié environ de son milieu : la seconde tache, aux trois quarts de l’aile sur le bord inférieur, projette sa pointe dans la direction de la troisième tache : celle-ci, située à l'apex, petite relativement aux deux précé- dentes,, est complètement circulaire. L’écusson, assez grand, blanchâtre, placé au bord subterminal, est finement cerclé de brun : il est maculé de trois ou quatre taches noires de for- mes diverses. Les ailes inférieures, d'un brun fuligineux , sont conco- lores. Les supérieures, en dessus, sont d’un brun noirâtre, avec les franges et la tète jaunâtres. On distingue souvent vers le milieu de l’aile une éclaircie oblongue et blanchâtre. La tache orbiculaire de l’apex est ici très-visible. Les inférieures, en dessous, sont semblables au dessus. Les antennes, simples, sont courtes ; les yeux, gros. Les palpes , assez longs , blanchâtres , sont recouverts de nom- breuses écailles. La tète et le thorax sont bruns. La poitrine et les pattes, blanchâtres. La femelle, d’une teinte généralement plus claire que le mâle , est d’un tiers plus grande que lui. Cependant les ta- ches caractéristiques ont la même disposition que chez ce dernier. Selidosema Perspcrsaria. 57 Lavalerana doit vivre dans toutes les parties de l’Europe où croissent spontanément les Lavatera. Cette nouvelle Pœdisca devra, dans les Platyomides de Duponchel, trouver place entre la Scutulana , W. et la Similana , W. SeSBdosema PcrspersarSa. Dup. IV, p. 458, pl. 169, fig. 1-2 et aber. Miniosaria , IV, p. 368, pl. 160, fîg. 4. Treits. Sup. X, p. 192. — Bdv. 1469. — Herr.-Sch. p. 67, fig. 54-56. = Enconista Per- spersaria , Led. — Stgr. Cat. p. 73. = Scodiana Persper- saria, Gn. X, p. 143 et Selidosema Miniosaria X, p. 149. (Planche 35. Fig. 1 à 4.) Je viens de découvrir la chenille de Perspcrsaria : par suite de sa connaissance, je crois nécessaire d'enlever cette espèce des Scodiana , parmi lesquelles tous les auteurs français l’ont placée jusqu’à ce jour, et de la faire entrer dans le genre Selidosema. Cette chenille a, en effet, tous les caractères de celles des Selidosema connues et n’a, au contraire, aucun de ceux des larves des Scodiana proprement dites, qui se distin- guent par le douzième anneau profondément bifide et par e onzième surmonté d’une éminence spiniforme. Ce qui a cause' l'erreur des naturalistes qui depuis quelques années ont fait de Perspersaria une Scodiana , c’est, je le crois du moins, la primitive confusion à l’égard d’une chenille, autre que celle de Perspersaria , figurée sous le nom de celte dernière Phalénite. Dans la collection iconographique des chenilles d’Europe par MM. Boisduval, Rambur et Guaslin, je vois, à l’article des Géomètres (Pl. 2, fig. 1 et 2) deux dessins de chenilles 58 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INEDITS. nommées Perspersaria , qui évidemment ne représentent pas cette espèce. J’ai élevé plusieurs centaines de Perspersaria sans mé- lange d’aucune autre espèce : pas une n’avait le douzième anneau spiniforme , ni le onzième surmonté de la caroncule bifide , caractères importants si bien reproduits dans les deux figures citées. Ce cpii vient encore confirmer mon opi- nion , c’est que la chenille publiée clans Idéographie de MM. Boisduval , Rambur et Guaslin , est figurée sur une branche de Dorycnium , plante sur laquelle vit en Provence la chenille de la S. Emuciclaria , tandis qu’on ne rencontre jamais celle de Perspersaria ailleurs que sur les Genisla et les Ulex. Chenille. « Sans aucune éminence, complètement cylindrique , nul- lement atténuée, ni carénée; à tête assez forte, globuleuse, presque aussi haute que le premier anneau ; à lignes ordi- naires, nettes, larges, continues. Le corps, la tête et les pattes sont maculés de nombreux points foncés. Le type est bleuâtre, violacé sur le dos et les flancs. Le ventre , d’un carné plus vif. La ligne* vasculaire, brune, continue du premier au onzième segment, est finement liserée de jaunâtre. La sous- dorsale est claire et continue. La stigmatale, large, blanche, est maculée sur chaque segment de deux taches jaune de chrome, placées à droite et à gauche de chaque stigmate. Les organes de la respiration, assez gros, sont noirs et accompagnés des deux côtés d’un point brun. La région ventrale est marquée de trois lignes noirâtres finement liserées de blanc. Les dix pattes sont concolores. Selidosema Perspersaria. 39 Celle chenille varie en vert. En oulre du type, j’ai ligure celte variété (PI. 35, n° 2.). J'ai trouvé la chenille de Perspersaria en grande abon- dance dans l’Ardèche sur le Genisla scorpius L. (’) au milieu d’abondantes touffes de Dorycnium. L’insecte sort de l'œuf au commencement de mars, alors que les fleurs du Genista scorpius bourgeonnent, à peine. Il ronge uniquement la fleur, grossit rapidement, demeure constamment à découvert et se cramponne avec une grande ténacité aux branches. Devenu adulte vers le milieu d’avril , il se métamorphose alors. Son état de nymphe dure au moins cinq mois. L'in- secte parfait éclot en septembre. La nymphe, de forme ordinaire, est conico-cylindrique, assez allongée, cl’un brun rougeâtre, et finissant par une pointe unique. Insecte parfait. Envergure : 0,038 à 0,040 m. Les ailes sont épaisses, entières ; les supérieures, grandes, sont chez le type d’un gris ochreux plus ou moins vif et striées de brun. Les lignes transversales ordinaires sont ou mal indiquées ou nulles. Les inférieures, plus pâles que les supérieures, bleuâtres à la naissance, sont également striées de brun. Les taches cellulaires, visibles aux quatre ailes. Des points nervuraux (*) (*) Je sais qu’aux environs de Marseille cl de Montpellier elle vit sur les lllex. CIIENILI.es ET LÉPID0PTÈ11ES INÉDITS. '10 noirs précèdent les franges. Celles-ci sont longues, bien fournies, concolores. Le dessous des ailes diffère peu du dessus : il est seule- ment un peu plus clair, niais tout autant strié de brun. Les antennes, concolores, sont pectinécs jusqu’au sommet. La femelle, un peu plus grande, est généralement d’une teinte plus grise, moins chaude que le mâle. Var. Miniosaria. Boarmia Miniosaria , Dup. IV, p. 368, pl. ICO, fig. 1. — Bdv. 1503. = Scodiana Miniosaria, Gn. (Errata 1156 bis). = Enconista Var. Miniosaria , Stgr. Cat. pag. 75. L’individu obtenu ex larva et figuré (Pl. 35, no 5) n’est qu’une aberration de Perspersaria , bien que très-différent de celle-ci par la coloration. J’ai toute raison de penser que cette variété est la Boarmia Miniosaria de Duponchel , et que la Scodiana Miniosaria de M. Guenée est cette même variété. La description que ce dernier auteur donne de cette prétendue espèce ( Errata 1156 bis) se rapporte de tous points à l'anomalie que j’ai obtenue de chenille. Elle est de la taille des grands exemplaires de Perspersaria , d’un gris foncé ou cendré, selon les sujets, et maculée de stries brunes toujours bien écrites. La tache cellulaire, aux quatre ailes, est constamment visible en dessus et en des- sous. Les nervures et le bord antérieur sont teintés de fauve. Le dessous est d’un gris blanchâtre luisant et strié de brun. Polia Aryillaceago. 41 Je crois donc indispensable de supprimer les noms de Boarmia Miniosaria Dup. et Scodiana Miniosaria Gn. L'auteur du Species soupçonnait d'ailleurs cpie cette pré- tendue espèce n’était qu’une aberration de la Géomètre à la- quelle je la rapporte, puisqu'on parlant de Miniosaria , il nous dit (X, p. 543) : « elle se place tout à côté de Pers- « persaria, si même elle constitue bien une espèce distincte a de cette dernière. » Sel. Perspersaria n'a qu'une génération; elle ne vole ja- mais pendant le jour, à moins qu'elle ne soit dérangée. La nuit on l’approche sans peine avec la lanterne. Far un temps favorable on la voit en quantité accrochée aux branches des Genista. Ce Lépidoptère est paresseux, vole lourdement et se laisse prendre sans peine avec la pince. Perspersaria , commune dans l’Ardèche, l’Hérault, le Var et les Bouches-du-Pdiône , a été trouvée dans les Pyrénées- Orientales. Elle doit appartenir à l’Italie, à l'Espagne, à la Sicile où abondent les divers Genista et U le x qui , dans le Languedoc, m'ont fourni sa chenille en si grand nombre. IPoEIa ArglIIaceago. Ilb. (!) 682. — Gn. 1027 et Species X, p. 37. — Stgr. Cat. 312. z=Venusta Bdv. Ind. meth. addend. p. 4, et Gen. 1027. — Dup. Sup. III, p. 284, pl. 26, fàg. 3. — Herr.-Sch. 58-59. — Stgr. Cat. p. 42. (PI; 3“>. Fig. 6 à 9.) C’est vers la mi-octobre, quinze ou vingt jours après que l’œuf a été pondu, qu'éclot la chenille. Àcelte époque elle est a (1 ) Plus connue en France sous le nom de Venutta. tom. ix. — Annales de l'a Société Linnéenne. G CHENILLES ET LÉPIDOPTÈKES INEDITS. 42 (l'un vert clair, couleur qu'elle conservera jusqu’après sa troisième mue. Adulte, elle est presque cylindrique, faible- ment atténuée aux extrémités, rase, lisse, allongée, grosse, pleine, d'un vert roussâtre tirant sur le terreux, et finement ponctuée de vert foncé sur tout le corps. Les lignes ordinai- res sont assez peu tranchées. On ne voit pas la ligne vascu- laire : elle semble remplacée par un gros point oblong, vert foncé, placé sur chaque intersection. La sous-dorsale, fine, continue, verte, est éclairée de jaunâtre en dessus. La stig- malale, assez large, continue , tremblée, blanchâtre. Le ventre, dépourvu de lignes, ainsi que le plus grand nom- bre des Noctuelles, est d’un vert blanchâtre. Les stigmates, ovoïdes, blancs, sont finement cerclés de noir. La tète, globuleuse, assez petite, d’un testacé rougeâ- tre : couleur qui se prononce sur la partie frontale. Les pattes antérieures sont jaunâtres ; les ventrales et anales , conco- lores. Les trapézoïdaux , peu saillants, sont indiqués en vert foncé et surmontés d’un poil fin , court et blanchâtre. C’est vers la fin de mars que celte chenille est arrivée à sa taille. Elle n’est pas très-rare dans le midi de la France. Elle vit sur diverses espèces d’arbrisseaux. Je l’ai trouvée aux environs de Marseille sur VUlex parviflorus Poimn. , le Calycotome spinosa Link., le Sparlium junceum L., les Cislus albidus et salviœfolius. Dans la campagne de Celles-les-Bains (Ardèche) sur le Genista scorpius DC. , le Cistus laurifolius L., le Dorycniumi suffmticosum Vill. et le Thymus vzilgaris L. C’est surtout le Genista scorpius qui me l’a fournie en certaine quantité. Une chenille qui vit sur des genres de plantes aussi éloi- gnés l’un de l’autre que les Cistus, les Ulex et les Thymus, peut être regardée avec raison comme polyphage, car il est \ Poilu Arglllaceago . fl 3 supposable qu'elle habite encore une grande quantité de plantes intermédiaires ou voisines. Pour obtenir abondamment cette chenille, il huit la cher- cher la nuit avec la lanterne. Elle vit à découvert jusqu'après sa deuxième mue, puis elle se tient pendant le jour soigneu- sement cachée au pied de l’arbuste. En cela elle se comporte autrement que la plupart de ses congénères cpii , presque toutes, vivent constamment fixées aux feuilles et aux liges des plantes. Pour se métamorphoser la chenille s’enfonce en terre à quelques centimètres et se chrysalide au bout de peu de jours. La nymphe, eonico -cylindrique, d’un brun rougeâtre, n’a absolument rien de remarquable dans sa forme. L'état de nymphe dure près de six mois : le Lépidoptère éclot à la fin de septembre. Insecte parfait. Envergure : 0,033 à 0,0-10 mill. Les ailes supérieures sont d’un jaune plus ou moins argi- leux, avec 1 espace subterminal lavé de rougeâtre. Les lignes médianes foncées laissent voir les taches ordinaires, ochreu- scs, se détachant sur le fond blanc. Les ailes inférieures sont d’un blanc pur. La tète et le thorax participent de la couleur des premières ailes. La femelle , un peu plus sombre que le mâle, a les ailes inférieures entièrement grises , sauf la frange qui est blan- châtre. Cette espèce varie beaucoup. En outre des variétés A et 1» * * B? I * ' ■ l[' I CHENILLES ET LÉPIDOPTÈKSS I^DITS. (le M. Guenée (VI, p. 38), je signale une troisième aberra- tion. Var. G. Celle-ci, assez fréquente dans l’Ardèche , a les ailes supé- rieures et le thorax d’un rouge argileux très-chaud, avec l’es- pace médian presque noir. Argillaceago appartient à la France méridionale, au dépar- tement de l’Ardèche, et sans doute à d’autres parties de la France. Elle a été capturée une fois aux environs d’Autun par M. Constant. Celte jolie Polia appartient aussi à la Russie méridionale d'où nous la recevons de temps en temps. Le type y est semblable au nôtre. Obs. — Le 20 septembre 1861 , par un temps chaud et pluvieux , j'ai capturé à Celles-les-Bains , la nuit , au milieu d’un vaste champ couvert de Genista , scorpius un grand nombre de Argillaceago qui volaient étourdiment autour de ma lanterne ; ou bien je les saisissais accrochées aux branches des Genista sur lesquelles sans doute les femelles venaient déposer leurs œufs. ElSopla l'a^ciarUs. Lin. S. N. 216. — Clérck pl. 5, fig. 5. — YVien.-Verz. A. 2. — Bralim. 121. — Fab. 100. — Bork. 4 . — Schr. 1G0G. — Sepp. IV, pl. 50. — Panz. 2V — Hb. 5. — Ilavv., p. 501. — Treits. I, p. 97, II, p. 297 et Sup., p. 175. — • Dup. IV, p. 133, pl, 141, bg. 5. — Steph. III, p. 177. — Wootl 493. — Bdv. 1451. - — Herr.-Sch. p. 39. — Leil. — De la II. G4. — Gn. IX , p. 130, et aber. Prasinaria , p. 131. — Stgr. Cat., p. 68. = Prosapiaria, Linn. 222. — Clerck. pl. 3, fig. 1. — [non Fab.) ~ Neustriaria , Ilufn. (Pl. 38. Fig. I à C . ) Je crois avoir enfin éclairci nue question entomologi pie demeurée obscure jusqu'à ce jour. Les anciens auteurs regar- daient généralement Fasciaria et Prasinaria comme deux espèces distinctes ; les modernes , pour la plupart , les ont réunies et n’ont plus considéré l’une que comme variété de l'autre. Si M. Gucnée eut pu observer la chenille de celle FAlopia et celle de sa variété Prasinaria , bien certainement il n’eût pas, dans son Species général des Lépidoptères, séparé celle- ci de Fasciaria. L’une et l’autre ne sont à mes yeux qu’une seule et meme espèce. Fasciaria, qui est le type, vit dans nos environs sur le Pinus sylveslris (’), tandis que sa variété Prasinaria ne se rencontre cpic sur les Abies de nos mon- ( 1 ) Elle vit en outre sur d’autres Conifères ( Dup. VII, p. 133). 4 0 CHENILLES ET LEPIDOPTERES INEDITS. tagnes voisines. Les Sapins du Lyonnais, du Bugey el du Forez, que j'ai explorés maintes fois 3 me l'ont fournie à toutes les hauteurs. Poursuivant chaque année mes observations sur la chenille de cette Arpcnîcuse , je viens d'obtenir un dernier résultat qui ma paru concluant. Une chenille, parvenue à sa taille, trouvée en mai de cette année sur un Pinasler de la mon- tagne d’Yzeron (Rhône) s’est transformée immédiatement. A quelques jours de là je vis éclore une variété à fond vert lavé de rougeâtre (PL 50, fig. G). Elle fait, à ne pas s’y tromper, passage à la Prasinaria. Cette aberration participe en effet de l’une par la teinte verte, et de l’autre, par le carné rougeâtre répandu sur la côte, les nervures et les franges. Chenille. Celle du Pin qui produit Fasciaria cl la chenille du Sapin qui donne Prasinaria , en tout semblables entre elles, sont presque cylindriques, légèrement aplaties en dessous, faible- ment atténuées antérieurement et généralement d’un gris brun violacé en dessus. La vasculaire, fine, interrompue, brune, n’est pas toujours bien visible. Les sous-dorsale et stigmatale, très-vagues, ne sauraient être bien définies. Les stigmates, ovoïdes, carminés, sont cerclés de noir. La tète, assez forte, carrée, brune, est maculée de points noirs de forme irrégulière. Les pattes écailleuses sont d’un carné livide; les autres, au nombre de six , sont concolores. La première paire de pattes ventrales, bien que plus courte que les deux suivantes, n’est pas impropre à la marche et fait mieux que servir de point d’appui à l’insecte. Les trapé- zoïdaux, tuberculeux j éclairés de blanchâtre au sommet , sont surmontés d’un poil raide. Le pénultième segment présente I 7 Ellopia Fasciaria. la seconde paire de trapézoïdaux sensiblement plus élevée cjue les autres. Le ventre, sans lignes , est d’un gris bleuâtre plus ou moins obscur. Cette espèce qui ne paraît qu’une Fois par an passe l’hiver. En effet, clans les mois d’octobre et de novembre, je l'ai souvent rencontrée sur nos Conifères par- venue à moitié de sa taille. L’état de nymphe ne dure pas plus de vingt à vingt-cinq jours. La chrysalide est le plus souvent retenue entre les feuilles de l'arbre qui a nourri la chenille. D’autres fois, mais ce cas est rare , l’insecte se mé- tamorphose à la surface de la terre ou au milieu des mousses ou des feuilles sèches. Celte nymphe, conico-cylindricjue , d'un rouge d'acajou, luisante , est passablement allongée. L’abdomen , terminé par une pointe noire assez aiguë , laisse voir, à la loupe , un double petit crochet. La chenille du Sapin présente une variété curieuse. La ligne stigmatale, large, ondulée, nette , d'un vert plus ou moins clair (PL 3G, fig. 2), tranche sur le fond brun. Les individus qui forment celte aberration donnent des insectes parfaits en tout semblables au type. I.xsecte parfait. Envergure : 0,033 h 0.03G m. Les quatre ailes sont en dessus d'un carné rougeâtre mat, variant certaines fois en rouge brun plus ou moins foncé. Les supérieures sont traversées par une double ligne cl’un blanc grisâtre , largement ombrée intérieurement de rouge brun. Les inférieures ne sont traversées que par une scula ligne. Le dessous des ailes, d’un gris roussâtre, très-pâle, laisse à peine entrevoir les lignes transversales du dessus. Le sommet de la tète, la base des antennes et le dessous de CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INEDITS. 4 8 l'abdomcu sont blancs. Le reste du corps participe de la couleur des ailes. Les antennes, pectinécs jusqu'au sommet, sont garnies de lames minces et longues. La femelle, un peu plus grande que le mâle, a les antennes filiformes. Var. A. Prasinaria. W.-V. — Bork. 5. — Ilb. 4. — Treils. I, p. 95 et II, p. 297. — Eversm. p. 3G9. — G. IX, p. 131. Peu d'instants après l’éclosion de l’insecte parfait , les quatre ailes sont toujours d’un vert très-franc, mais cette belle couleur tend à s’affaiblir, et la Phalénite , bien que préparée sur le vif, n’est plus après la dessiccation ce qu’elle était au moment de son éclosion. Ainsi cpie chez le type, les ailes supérieures sont traver- sées par des lignes ayant la même disposition que chez ce- lui-là ; seulement ces lignes sont d’un blanc plus vif. La frange et la côte rappellent, bien que faiblement, la teinte carnée de Fasciaria. Le dessous, d’un vert pâle, laisse également soupçonner les lignes transverses si bien écrites en dessus. Le vert de Prasinaria, après la mort de l’insecte , passe quelquefois au bleuâtre, d’autres fois au gris. Var. B. Parmi les individus de Fasciaria et de Prasinaria , obte- nus ex larva, il en est où les lignes transverses des quatre ailes disparaissent presque entièrement. Ellopia Fasciaria. 49 Var. C. ( PI. 36 , fig. 6. ) Je désigne par la lettre C l’intéressante aberration que je viens d’obtenir, faisant passage du type à la Variété A (Pra- sinaria ). L’espèce (type et variété), commune dans la France cen- trale, dans nos départements du nord , en Suisse, en Alle- magne, n’existe pas en Provence. Elle n’y a toutefois pas en- core été signalée à ma connaissance. Si la Variété Prasinaria est étrangère h l’Angleterre, où cependant le type est com- mun, cela ne tiendrait-il pas à ce que les Abies ne s’y trou- vent pas ou y sont rares ? Obs. — Suivant M. le docteur de la Harpe, Faune Suisse ( Lépidoptères ), page 42, « Prasinaria est commune «dans les bois de sapin du Jorat, dès le milieu de juin au « milieu de juillet : Fasciaria est beaucoup plus rare.» Cela étant , cet auteur aurait eu raison d’ajouter plus bas : « Pourquoi ne pas adopter Prasinaria. pour désigner « l’espèce , puisque Fasciaria n’est qu’une variété acciden- « telle ? » A ce propos je répéterai que je n’ai jamais trouvé Prasi- naria dans nos Sapins où cependant abonde Fasciaria. Je ne saurais admettre l’opinion de M. de la Harpe à l’é- gard d’un fait accidentel qu’on remarque souvent chez celte Phalénide. «L’exposition, dit-il, de Prasinaria à la moindre « vapeur acide la transforme en Fasciaria (<). » ( 1 ) Si parfois la décoloration de Fasciaria est due à une vapeur acide, le plus ordinairement cela n’est que le résultat de sa vétusté. t v. ix. Annales de la Société IÀnnéenne, 7 50 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES IVÉOITS. ©îîosîiios ESismeiaSa. Tr. (abcrr. Daubearia , Bdv.) — Dap. Sup. IV, p. 258, pl. 71, fig. 1. — Soc. eut. 18-19 Bull. p. 78. — Ilerr.-Seh. p. 75 fig. 2(i0. — Gu. p. 290. — Stgr. p. 72, b. (Pl. 36. Fig. 7 à 9.) Je termine la septième livraison de mon Iconographie par 1‘ histoire de la chenille de la Variété de Dumelata Tr. : la Daubeata Bdv. Celte dernière, de meme que la Temperata , Ev., ne sont bien , l une et l'autre, que des aberrations de la première de ces Gnophos. La connaissance de la chenille de la Dumetata de Treitschkc viendra probablement confirmer l’avis des entomologistes qui , avant moi , avaient reconnu que Temperata et Daubeata n’étaient que des variétés de la Dumetata. Par l'éducation récente de la chenille de Daubeata , j’ai pu reconnaître que celle-ci n’est point, quant à la forme, une Gnophos proprement dite. On le sait, les chenilles connues de ce genre nombreux sont courtes, rugueuses, et ont le onzième anneau conique : caractères qui n’existent pas chez l’insecte que je vais décrire. ClIENILLE. Assez allongée, sans éminences, nullement carénée sur les flancs. Généralement d’un carné plus foncé sur la région dorsale que sur les autres parties du corps. La vasculaire, 51 Cnophos Dumelala. fmc, noire, n’est continue que sur les (rois premiers et les trois derniers segments. Les quatrième, cinquième, sixième et septième anneaux sont marques au centre d'un trait non-, suivi d’une tache rectangulaire transversale, d'un jaune vif. La sligmatale n’est bien écrite que sur les sept premiers an- neaux. Celte ligne est , sur chacun d’eux , tachée de blanc postérieurement. Les stigmates, blancs, sont cerclés de noir. Le ventre , concolore , présente sur les anneaux du milieu une tache carrée et noirâtre. Les trapézoidaux , noirs , sont très-apparents. La tète, carrée, forte, aussi haute que le premier segment, est concolore. Les dix pattes sont carnées. Cette chenille vit aux environs de Montpellier sur le Plnl- lyrea lalifolia Lam., où elle ne parait pas très-rare. Jusqu'à ce jour elle n'a pas encore été trouvée aux environs de Mar- seille où cependant abonde le P. lalifolia. L’insecte, fort délicat, s’élève difficilement; cependant les individus qui doivent réussir grossissent assez rapidement et, vers le commencement de juin, descendent parmi les détritus de végétaux et s’y chrysalident sans former de coque bien caractérisée. La chrysalide est assez renflée, d’un brun rouge , avec la gaine des antennes faiblement prononcée, et la pointe abdo- miuale unique et assez forte. Insecte parfait. Envergure : 0,040 à 0,042 m. Les ailes sont larges , soyeuses, profondément dentées, surtout les inférieures. Les supérieures sont d’un gris-cendré pâle , 1 avé de violâtre , finement aspergées de rares atomes noirs jusqu'à la ligne coudée. Celle-ci, qui est seule visible , 52 CHENILLES ET lÉPIDOFTEKES INEDITS. est indiquée par de gros points placés sur les nervures. Le dessous est d’un gris strié de brun, et la tache cellulaire est bien écrite. Les antennes sont fines et soyeuses chez les deux sexes. La femelle est plus grande que le mâle d’un cinquième environ. L’insecten’a qu’une seule génération et éclot en automne. Les entomologistes du Midi le prennent la nuit à la lan- terne, alors qu’il vient butiner sur les Bruyères fleuries. Daubeata , encore rare dans les collections, varie pour la taille et l’intensité des couleurs. EXPLICATION DES PLANCUES. EXPLICATION DES PLANCHES De la 7“* Livraison ( 862 ) . PLANCHE 1. Explication ses figures. I. Fig. 1. Chenille de Xylina Semibrunnea Haw. 2. Chrysalide. 3. Insecte parfait. II. Fig. 4j Chenille de Cirroedia Xerampelina Hb. 5. Chrysalide. 6. Insecte parfait. 7. Cocon. EXPLICATION DES PLVNCÜF.S. 54 PLANCHE 2. Explication des figubes. I. Fig. 1. Chenille de Psyché Gondebautella <7* Mill. 2. Ici. IA. là. 9. 3. Chrysalide du 4. Insecte parfait ES MOLLIPEIVNES. Caractères. Antennes insérées sur le front ou sur les côtés de l’épi - stotne ; non insérées clans des sillons à l’état de repos ; ordinairement de onze articles; filiformes, sélacées, dentées ou parfois flabellées au moins chez le . c. Deuxième article des antennes au moins deux fois plus court que le troisième. d. Les deux avant-derniers segments de l’abdomen jaunes ou phos- phorescents (exotiques). si MOLI.IPESNES. dd. Majeure partie do l’abdomen claire et notamment le dernier segment. COKES. e. Forme allongée, atténuée postérieurement, dé- primée. Corselet allongé, semi-lunaire, etc. Lampronetus • ee. Forme allongée, parallèle comme chez les Tele- pliorus. Corselet semi-lunaire, etc. Lampyris . ce. Deuxième article des antennes presque aussi long quele troisième, Lamprohiza. bb. Elvlres plus courtes que l’abdomen, chez le Phosphaenus. AA. Tète courte , sans col , plus ou moins apparente en avant du corselet. Yeux très-grands, occupant au moins les trois quarts de la tète. Corselet sans taches trans- parentes. Luciola. 1S57, M. Lacordaire, clans le tonie quatrième de son Généra des Co- léoptères, réunissait dans sa famille des^ ]\Ialacodermes les insectes offrant les caractères suivants : Menton souvent peu distinct. Languette coriace ou membraneuse, sans paraglosses. Deux lobes aux mâchoires, lamelliformes et ciliés : l’interne manquant parfois. Palpes labiaux de trois, les maxillaires de quatre articles. Mandibules courtes. Yeux presque toujours entiers. Antennes de onze, rare- ment de dix ou douze articles, de forme très-variable. Hanches antérieures et intermédiaires cylindro coniques : les trochantins des premières toujoursdis- tincts, ceux des secondes quelquefois invisibles ; tes postérieures transversales, prolongées au côté interne en une saillie conique, non recouvertes au repos par les cuisses de la môme paire. Jambes presque toujours sans éperons terminaux. Tarses pentamères : les antérieurs télramères chez quelques ,/>, tous sans lamelles en dessous. Sept ou six segments à l'abdomen, libres. Téguments en général minces et flexibles. Le savant entomologiste divisait cette famille en cinq tribus : 1. Antennes insérées sur le front ou à la base du rostre en dessus. a. Hanches intermédiaires distantes. Ltcide*. aa. Hanches intermédiaires contiguës, b. Antennes plus ou moins contiguës. LsmpyriOïs. bb. Antennes plus ou moins distantes. Téléphoridïs. introduction. — Historique. So II. Antennes insérées latéralement au devant des yeux. c. Epistome indistinct Drilides. ce. Epistome distinct. Mélyrides. Les Lycides étaient partagés en Lycides vrais, ayant la tête recou- verte par leprolhorax, comprenant, pour les insectes de notre faune, les genres suivants. a. Tête prolongée en forme de rostre. ’ Dictyopterus. aa. Tcte sans museau. ^ Eros. En en Homalisides, ayant la tête dégagée du prothorax et l’abdomen de six segments. G. Homalisusi Les Lampyrides constituaient aussi deux sous-tribus : -1“ Tête complètement recouverte par le prothorax. Lamptiudes vrais. 2* Tête imparfaitement recouverte par le prolhorax. Lcciolides. Les Lampyrides comprenaient deux genres: a. Ailes et élytres entières chez les J*. Lampy ris. aa. Ailes nulles et élytres incomplètes chez les s « .a s ^ § ni '{3 S "o 3 O 6C O Yeux voilés , au moins en partie, par le bord an- térieur du prolhorax. Antennes rapprochées à la base. Labre dis- tinct. LiriPYninrs. Yeux non voilés par le bord antérieur du pro- thorax. Antennes écar- tées ou peu rapprochées à la base. Epistome con- fondu avec le front. La- bre caché. Téléphoridss. insérées sur les côtés de Tépistome, un peu au devant des yeux ; très-écartces à la base. Tête découverte. Labre distinct. Corps médiocrement convexe en dessus. Daiurxs. lïcides. SO PREMIER GROUPE. LYCIDES. Caractères. Antennes insérées généralement *ur le front ; parais- sant rarement insérées sur les côtés de l’épislome, mais alors rappro- chées à leur base , ayant le côté externe de ladite base moins éloigné de la ligne médiane de la tête, que le point le plus avancé du côté interne des yeux, et bouche en forme de rostre. Trochanters des pieds postérieurs en triangle allongé; ayant deux côtés égaux, et le postérieur formant la base, plus court. Cuisses postérieures insérées au côté ex- terne des trochanters , plus ou moins près de l’angle postérieur : l’angle interne constituant une sorte de dent. Labre distinct. Hanches intermédiaires séparées. Elytres et ailes existantes (0. 1. — Duuéril, Dict. des sc. nat. t. 27, p. 442. 1. — lïciens. — Lygistoptcrus. 1)5 Zktterst. Faun. lapp. p . H 07. H . — Id. Insect. lapp. p. 80. 1 — Müls. Lettr. t. 1,p. 316-1 — Sahlb. Ins. fenn. p. 4 H. 4. — L. Dufour, Excurs. p. 43. 223. Lifcus rufipennis , Latr. Généra, t- 1. p.256. 2. Dichjoptera sanguinea,, Latr. Règn. anim. de Cuv. (-18*9) t. 4. p. 464. — Id. édit. Fort. Mass. p. 264. pl. 32. fig. 2. — de Casteln. Hist. nat. t. 4, p. 264. 2. pl. 17. fig. 8. — de Kiesenwetter, Naturg. d. Ins. Deutsch. t. 4. p- 437. I. Dictyopterus sanguineus, Goérin, Règn. anim. de Cuy. p. 45. pl. 15. fig. 2. (tête). — Lacord. Gen. t. 4. p. 290. I.ygistopterus sanguineus , (Dejean\ Catal. (1833) p. 98. — Id, (4837) p. 4 44. — Muls. Tabl. Syuopt. des Lyc. in Ann. tl. la Soc. d'agr. de Lyon t. 4, (1S38) p. 79. pl. 5. fig. 1. — Id. Opusc. entom. t. 4 I. p, 165. — Stephexs, Man. p. 488. 4477. — Rester, Kaef. Eur. 4. 48. — L. Redtenb. Faun. auslr» p. 318. — Id. (4858) p. 521. — Bach, Kaeffaun. t. 3, p. 59, — Rouget, Catal. in Mém. de l’ac. deDijon (4856) p, 206. 924. — Macqcuerys, Enum. m Bullet- de la Soc. Linn. de Norm. (1856-57) p, 163, — de Marseul, Calai, p. 99. Long. 0,0067 à 0,0142- (3 à 5 L). Larg. 0,0016 à 0,0033 (2/3 à 1/2 1-) Corps garni de poils fins, soyeux et serrés, en dessus. Télé noire; luisante; rayée sur la ligne médiane d’un sillon prolongé depuis la base des antennes jusqu'au vertex ; en toit sur l’épislome ; à peine poinlillée; garnie de poils lins et peu serrés. Palpes et antennes pu- bescenls; noirs; celles-ci, à deuxième article, de moitié à peine plus long que le suivant : le onzième, appendicé. Prolhorax faiblement arqué en devant ; avec les angles antérieurs arrondis ; élargi en ligne droite d’avant en arrière sur les côtés; en ligne faiblement arquée en arrière et à peine subbissinuée à la base; émoussé aux angles pos- térieurs ; d’un quart ou d'un tiers plus large à celle-ci qu’il est long sur son milieu; rayé d’une ligne longitudinale médiaire ; relevé en rebord en devant, rebordé sur les côtés et à la base; un peu inégal; chargé de chaque côté d’un pli saillant, naissant vers les deux tiers du rebord marginal, irrégulièrement et obliquement avancé d’ar- rière en avant et de dehors en dedans, jusqu’aux deux cinquièmes antérieurs de la longueur du segment, sans arriver jusqu’à la ligne médiane, paraissant presque diviser sa surface en deux aréoles trans- versales; soyeux; d’un rouge sanguin ou d’une nuance rapprochée ; paré sur la ligne médiane d’une bande longitudinale noire, inégale, très-rélrécie vers les deux cinquièmes de sa longueur, comme lormée de deux taches unies dans ce point par un lien étroit : l’anlér!eure % MOLLI PENNES • parfois réduite au quart ou au cinquième médiairedu bord antérieur, ou parfois même presque effacée , d’autres fois couvrant la moitié médiaire du même bord : la postérieure plus large que longue, élargie d’avant en arrière, couvrant tantôt la moitié médiaire, tantôt les trois cinquièmes médiaires ou un peu plus du bord posté- rieur ; garni d'un duvet fin, serré, soyeux, concolore. Ecusson noir. Elyl, •es marquées d’une fosselle buméra'e ; tantôt presque unies, ordi- nairement rayées de stries très-légères, séparées par des côtes étroites eLà peine saillantes; d’un rouge sanguin ou d’une teinte rapprochée ; couvertes d’un duvet concolore, soyeux, fin et serré. Dessous du corps et pieds d’un noir luisant; paraissant presque glabre, garni de poils fins. Tibias arqués. Premier article des tarses postérieurs à peu près aussi long que le quatrième. Celle espèce habite la plupart des zones de la France, principa- lement les régions boisées, froides ou tempérées. On la trouve au printemps sur les bois et principalement sur les fleurs. Sa larve, dont nous avons donné ci-devant la description, est linéaire, aplatie, noire, avec le dernier anneau rouge. Obs. — Linné en faisant la description de cet insecte paraît avoir eu sous les yeux un Lygist. sanguineus et un Diclyopt. aurora ; mais, si ma mémoire est fidèle, c’est bien le Lyg. sanguineus qui est inscrit sous le nom de Lampyris sanguinca dans^sa collection, conservée à la Société linnéenne de Londres. Schœnberr rapporte à celle espèce le Cantharis sanguinca de Poda (sanquinea par erreur typographique), mais les expressions suivantes de cet auteur: ely tris quatuor clcvalis inter duas lineas elevatas puncta excavata duplici sérié , indiquent évidemment que Poda a eu sous les yeux le D. aurora ou le rubens. Genre Dictyoptcrus ; Dictyopière ; Lalreille (*). ( SUtu i'i , réseau ; irTEpbv, aile. ) Caractères. Epislome transversal très-court. Labre transversal : ces deux pièces réunies beaucoup plu* courtes que la partie visible du reste de la tête et ne constituant pas un museau. Antennes (*) Latreille, Règne animal de Cuvier, 2° édit. t. 4, p. 4fi4. Cet auteur avait écrit Dictyoptera. MM. Guérin et Dejean ont donné à ce mot une terminaison masculine qui a été adoptée et qui semble plus convenable. 97 lyciens. — Diclyopterùt. insérées sur le front, entre les yeux, un peu plus avant que la moitié de la longueur du côté interne de ceux-ci. Protliorax aréolé en dessus. Dernier article des palpes maxillaires comprimé; à peine élargi de la base à l’extrémité ; tronqué à celle-ci. A ces caractères, ajoutez , au moins pour les espèces suivantes : Antennes un peu épaisses; un peu comprimées; presque de mémo grosseur ou à peine amincies vers l’extrémité , et parfois subdentées à partir du quatrième article : le deuxième article ordinairement moins long que large : le troisième de longueur variable, générale- ment plus court que le suivant : les quatrième à dixième notablement plus longs que larges : le onzième, deux ou trois fois aussi long que large, appendicé. Èlytres d’un quart environ plus larges chacune après les épaules, que le prolhorax à ses angles postérieurs; cinq ou six fois aussi longues que lui ; linéaires et subparallèles ou très-faiblement élargies jusqu’aux trois quarts ou quatre cinquièmes de leur longueur, rétrécies ensuite en ligne courbe jusqu’à l’angle suturai; munies d’un rebord suturai et d’un marginal, et chargées chacune de quatre nervures longitudinales soit seules, soit plus sail- lantes, quand il en existe d'autres : la quatrième ou plus extérieure, naissant de l’épaule ; la troisième , passant sur le calus huméral : la deuxième, passant sur la fossette humérale : la première, naissant entre celle-ci et le rebord sutura! ; planiuscules, avec la partie en dehors de la quatrième nervure perpendiculaire en dehors du calus huméral et graduellement moins déclive, constituant une sorte de gouttière. Intervalles réticulés par des nervures transversales, for- mant, avec les côtes, des espèces de petites mailles. A. Troisième article des antennes notablement moins court que le 2°, au moins aussi grand que la moitié du 4e (s. g. Dictvopteiujs). B. Élytres offrant chacune , outre les quatre principales côtes longitu- dinales , cinq autres côtes ou lignes élevées plus faibles. C. Prolhorax en majeure partie rouge; à cinq aréoles : celle du milieu en losange. 1. ÏS. aïBi*03»a ; IIpubst. Noir ou noir brun luisant: prothorax cl élytres d’un rouge écarlate soyeux : le premier rebordé et chargé de reliefs qui divisent sa surface en cinq aréoles à fond noirâtre : celle du milieu en losange. Élytres à quatre côtes longitudinales principales. ïokk ix. — Annales delà Société Llnnéenne. 13 93 MOLLirENNES. Intervalles divisés chacun par une ligne longitudinale et par des lignes transversales élevées , en deux rangées de petites mailles plus larges que longues. J Antennes à peine prolongées jusqu’à la moitié île la longueur du corps ; à troisième article égal à peu près aux trois cinquièmes du suivant. Septième arceau ventral profondément échancré, presque en demi-cercle à son extrémité, sur le tiers médiaire environ de sa largeur, à parties latérales de celte échancrure en forme de lobes : le huitième en cône obtus; logé à sa base dans l’échancrure du précédent. 9 Antennes à peine prolongées au delà des trois septièmes de la longueur du corps ; à troisième article plus grand que la moitié du suivant. Septième arceau ventral en ogive ou presque en demi-cercle, aussi large à la hase que les deux tiers médiaires de l’arceau précé- dent; d’un quart ou d’un tiers moins long sur son milieu qu’il est large à la hase ; souvent suivi par un oviducte membraneux terminé par deux corpuscules divergents. Cantharis sanguinea, Linn. Faun. Suec. p. 202. 70à. var. (voy. Tlliger, Mag. t. 3, p. 177. 29) — Poda, Ins. mus. graec. p. 40. 3. ( Sanquinea ) Lampyris coccinsa , Linn. Syst. liât. t. 1, p. 648. 48. — Muller ( L. P. S. ) C. a Linn. INaturs. 5mc part. t. 1, p. 305. 18. Cassida sanguinea, Scopol. Ent. carn. p. 38. 119. Lampyris sanguinea, Scopol. Ann. Ilist. nat. part. 5. p. 93. 49. — de Geer, Mena. t. 4, p. 455.2. — Sdlzer, Gescli. d. Ins. p. 49. pl. C, fig. 4. — Sciiiîank, Enum. p. 172. 322. — Id. Faun. boic. t. 1, p. 577. 734. — de Vill. C. Linn. Entom. t. 1, p. 2&3. 6. — Goeze, Eur. Faun. t. 8. p. 629. 3 Pyrochroa aurora, IIerbst, in Fuessly’s Arch. 5. cahier, p. 405. 4. Lampyris aurora ; Gmei,. C. Linn. Syst. nat. t 1, p. 4887. 37. Ly eus aurora, Fabr. Ent. Syst. t. 4, 2. p. 408. 11. — Id. Syst. Eleulh. t. 2. p. 4 16. 30. — Oliv. Encyc. mélh. t. 7. p. 597. 46. — Panz. Ent. germ. p. 214. 2. — Id. F. germ. 44. 40. — Id. Index p. 449. 2. — Paye. Faun. suec. t. 2, p. 475. 2. — Cedkrh. Faun. ingr. prodr. p. 422. — Tigny, Hist. nat. t.6, p. 189. — Latr. Hist. nat. t. 9, p. 89. 5. — Id. Gen. t. 1, p. 257. 2. not. — Gyllenh. Ins. suec. t. 4, p. 324. 2. — SciioENn. Syn. ins. I. 3, p. 76. 36 — Zétterst. Faun. lapp. p. 407. 2. — Id. Iqs. lapp. p. 81. 2. — Sahlu. Ins. fenn. p. 442. 2. Dictyopterus aurora (Dej.) Catal. (4833) p. 400. — ld. (4837) p. 142. — Müls. Tabl. in Ann. d. 1. Soc. d’agr. de Lyon t. 4, p. 80. pl. 5 ; fig. 3. — ld. Opusc. entom. II cali. p. 466. — Küster, Kaef. Europ. 2. 9. — L Oed- 99 lïciens. - — Diclyoplcrus. tenb. Faun. austr. p. 3!9. — Id. 2me edit. p. 522. — Bach, Kaoferfauna/' t. 3, p. 60. — Rouget, Calai, in Meta, de l’ Acad, de Dijon (1856) p. 200. 925. — de Mahseul, Calai, p 99. Dictijoptera aurora, de Castsln. llist. nat. t. t, p. 251. 1. — Lucas, Explor. se. de l’Alg. p. 175. 189. Bros aurora , Lacoiid. Gen. t. 4, p. 301. — de Kiesenw. Naturg. d. insect. Deutsch. t. 1, p. 438. 1 . Long. 0,0090 à 0,0112 ÇA à 51.)Larg. 0,0025 à 0,0029 ( 1 1/7 h 1 1/31. ) Corps garni de poils fins, peu apparents sur les élytres. Tête rouge ou d’un rouge brun ; creusée d’un sillon transverse sur le vertex. Labre , mandibules et mâchoires ti’un rouge pâle. Palpes noirs. Antennes de même couleur; à cinquième article court, plus grand que la moitié du suivant. Protliorax avancé en ligne arquée et légèrement bifestonnée sur les deux tiers médiaires de son bord antérieur ; sinué à chacune des extrémités de cette partie avancée ; à angles de devant subar- rondis; élargi en ligne droite jusqu’aux angles postérieurs qui sont assez vifs et un peu moins ouverts que l’angle droit ; .en ligne droite, assez faiblement trisinuée, à la base ; de moitié plus large à celle-ci, qu’il est long sur son milieu ; rebordé à la ba e ; relevé de chaque côté sur le cinquième de sa largeur; relevé en toit en devant sur la partie avancée; chargé de deux reliefs linéaires, longitudinale- ment arqués en sens inverse, convergents dans le milieu de son bord antérieur et de sa base, et largement séparés dans leur milieu, de manière à constituer une aréole en losange ; chargé de chaque côté de celle aréole, d’un relief un peu obliquement transversal, naissant du milieu des côtés de celle aréole et aboutissant vers les trois cin- quièmes des bords latéraux : ces reliefs ou plis saillants, divisant sa surface en cinq aréoles : la médiane en losange : les autres irréguliè- rement quadrangulaires ; d’un rouge sanguin soyeux, avec le fond des aréoles en partie brun ou noir. Ecusson noir. Elytres d’un rouge sangui n soyeux; chargées chacune de quatre côtes longitudinales prin- cipales : la quatrième ou externe, dirigée vers le milieu du bord pos - térieur qu’elle n’atteint pas: la troisième, ordinairement un peu raccourcie à son extrémité : la deuxième, incourbée postérieurement et dirigée vers la suture ou presque vers l’angle suturai qu’elle n’at- leint pas ; intervalles existant entre ces côtes, divisés chacun par une ligne longitudinale et par des lignes transversales moins élevées ou sensiblement plus faibles, constituant, sur chaque intervalle, une double rangée de petites mailles en parallélogramme, plus larges que liOLLIPKNSES. 100 longues. Dessous du corps , lame verticale du repli du prothorax et pieds noirs, d’un noir brun, ou bruns. Bord antérieur de l’antépectus étroit; en angle dirigé en arrière. Premier article des tarses postérieurs à peine aussi long que le dernier. Cette espèce habite principalement les parties froides ou élevées. On la trouve à Pilât, dans les Alpes, etc. Obs. — Elle se distingue facilement du D. affinis par la longueur du troisième article de ses antennes, par la couleur de son pro- thorax ; par ses élytres à neuf côtes longitudinales, dont cinq plus faibles; du D. Merki, par le nombre des côtes des élytres, par la forme, la largeur et les aréoles de son prolhorax ; du D. minutas, par ses antennes entièrement noires ; du D. rubens , par les dispositions aréolaires de son prolhorax ; par ses élytres moins soyeuses, à mailles plus nettement dessinées. cc, Prolhorax rouge; divisé par une saillie transversale et par une carène longitudinale médiane en quatre aréoles. 2. ©. fi'&aSïesas; Sciioeniiekr. Antennes, palpes et dessous du corps d'un noir luisant. Prothorax et élytres d’un rouge sanguin soyeux: le premier rebordé; chargé d’une carène longitudinale médiaire , croisée par un relief saillant irrégulièrement transversal, divisant sa surface en quatre air es, obscures près delà base des reliefs. Elytres ci quatre côtes longitudinales principales. Intervalles existant entre celles-ci , divisés chacun par une ligne longitudinale , et par des lignes transversales moins élevées , en deux rangées de petites mailles carrées. Antennes prolongées un peu plus longuement que la moitié de la longueur du corps ; à troisième article au moins aussi grand que la moitié du suivant. Septième arceau ventral bifestonné à son extré- mité, profondément entaillé dans son milieu : le huitième conique ou en triangle plus long que large, logé à sa base dans l’échancrure du précédent, s 2 Un peu moins longuement prolongées que la moitié de la lon- gueur du corps ; à troisième article, au moins aussi grand que la moitié du suivant. Septième arceau ventral en ogive, ou presque en demi-cercle, aussi large à la base que les deux tiers médiaires du sixième arceau ; moins long sur son milieu qu’il est large à la base ; souvent suivi de deux corpuscules courts et divergents, terminant l’oviducte ordinairement caché. lycjems. — Diclyoplerus. -101 Lycus rubens, Schoe.nherr, Append. ad Syn. las. t. 3. p 31. 50 (décrit par Gyllenlial. ) Dictyopterus rubens. ( Dejean) Calai. (1833) p. 100. — Id. (1837) p. 112. — Muls. Tableau, etc. in Ann. de la Soc. d’agr. de Lyon t. 1, p. 80. pl. 5. fig. 3. — Id. Opusc, entom. II cali. p. 166. — L. Kedtemî. Faun. aust. p. 318. — ld. 2me edit. p. 521. — Bach, Kaeferfauna, t. 3, p. 59, — de Mar- seul, Catal. p. 99. Eros rubens , Lacord. Gen. des coléopt. t. 4, p. 301. — de Kiesenw. Katurg. d.Insect. Deulsch. t. b, p. 439. Long 0,0072 à 0,0106 (3 1/* à 4 3/4 1.) Larg. 0,0016 à 0,0033 (3/4 à I 1/2 1.) Corps garni de poils fins, soyeux, assez épais sur le prothorax. Télé d’un brun rouge ou d’un rouge brun ; creusé, sur le verlex, d’une fosselle ou d’un sillon transverse. Mandibules et mtichoires d’un rouge flave. Palpes noirs. Antennes noires ; à deuxième article court : le troisième une fois moins court, à peine plus grand ou moins grand que la moitié du suivant. Prothorax anguleusement avancé à son bord antérieur, sur les deux tiers médiaires de sa largeur, et subsinué à chacune des extrémités de cette partie anguleuse; à angles antérieurs émoussés; subparallèle sur les côtés jusqu’à la moitié de sa longueur; puis élargi en ligne droite jusqu’aux angles postérieurs qui sont vifs ; offrant, par là, un angle rentrant vers la moitié de la longueur de ses côtés; à peu près en ligne droite à la base; d’un tiers environ plus large à celle-ci qu’il est long sur son milieu; inégal ; rebordé à la base ; relevé latéralement sur un sixième de sa largeur ; relevé en toit sur sa partie antérieure anguleusement avancée; chargé d’une carène longitudinale, moins saillante dans sa seconde moitié : cette carène croisée par un relief ou pli saillant , irrégulièrement trans- versal, naissant des trois cinquièmes des bords latéraux , obliquement un peu avancé jusqu’au quart externe de la largeur et la moitié de la longueur, transversal dans ce point sur sa moitié médiaire : ces reliefs divisant sa surface en quatre aires : les deux postérieures ordinairement chargées d’un faible carène transversale, un peu au devant du rebord basilaire ; d’un rouge sanguin soyeux, noirâtre ou obscur sur les parties des aréoles voisines de la base des reliefs. Ecusson noir, brun rouge ou rouge, et obscur sur son disque ; soyeux. Elytres d’un rouge sanguin soyeux ; chargées chacune de quatre côles longitudinales principales : la quatrième ou externe incourbée posté- rieurement et aboutissant vers le milieu du bord postérieur : la troi- 102 IdOLLlPEMHES. sième prolongée, en s’incourbant postérieurement, jusqu’à la suture un peu avant l’angle suturai, après avoir reçu un peu avant l’union de la deuxième : chacun des intervalles existant entre ces côtes, divisé par une ligne longitudinale et par des lignes transversales moins élevées ou beaucoup plus faibles, constituant, sur chaque inter- valle, une double rangée de petites mailles carrées. Dessous du corps et pieds d’un noir luisant ; garnis de poils fins, soyeux, courts, peu épais. Premier article des tarses postérieurs à peine aussi long que le dernier. Celle espèce se trouve au printemps dans la plupart de nos pro- vinces orientales ; elle n’est pas rare dans les Alpes du midi, sur le Pilai, dans le Yivarais. Elle est commune à la Chartreuse dans les pre- miers jours de juin. J’ai vu un jour des £ déposant leurs œufs dans des copeaux entassés près d’une scierie. Obs. — Elle s’éloigne du D. aurora par la disposition aréolaire de son prolhorax; par ses élylres plus soyeuses, etc.; du D. minutus par ses antennes entièrement noires; des D. Mercki et affinis , par ses élytres chargées, entre les rebords suturai et marginal, de neuf côtes dont quatre plus prononcées; du dernier, par la couleur de son prolhorax, par les proportions du troisième article de ses antennes. ccc. Protliorax noir, divisé par une saillie transversale en deux parties: l’an- térieure partagée en quatre aréoles. 3. 15. EuiuBsatus ; Fabricius . Noir, avec le dernier article des antennes orangé, et les élytres diinrouge sanguin soyeux. Protliorax noir , rebordé , chargé d’un relief irrégulièrement transversal, le divisant en deux moi- tiés : l’antérieure chargée de trois lignes longitudinales partageant sa sur- face en quatre aréoles, dont les deux latérales plus grandes: la secon- de moitié rayée d’un sillon sur la ligne médiane, concave près des angles. Elytres chargées chacune de quatre côtes longitudinales principales. Inter- valles divisés chacun par une ligne longitudinale et par des lignes trans- versales moins élevées , en deux rangées de petites mailles. J* Antennes prolongées jusqu’aux deux tiers ou trois quarts de la longueur du corps; à troisième article égal aux deux tiers ou trois quarts du suivant. Septième arceau ventral profondément entaillé en angle aigu, dans le milieu de son bord postérieur: le huitième en lïcisns. — Dictyoptems. 108 cône ou en triangle plus long que large et logé à sa base clans l’é- chancrure du précédent. x 9 Antennes prolongées jusqu’à la moitié de la longueur du corps ; à troisième article presque aussi grand que le suivant. Septième arceau ventral, rétréci d’avant en arrière, largement tronqué à l’extrémité, un peu moins long sur son milieu qu'il est large à sa base. Lampyris nigro-rubra, de Geer, Mem. t. 4, p. 46. 3. var. Antennes prolongées jusqu’aux trois cinquièmes ou deux tiers des côtés du prothorax; à troisième article à peine moins court que le deuxième, à peine égal au tiers du quatrième. Septième arceau ven- tral profondément entaillé dans le milieu de son bord postérieur : le huitième en triangle plus long que large, logé à^sa hase dans l’en- taille du précédent. J Antennes prolongées jusqu’à la moitié de la longueur du corps ; à troisième article faiblement moins court que le deuxième, un peu moins grand que la moitié du quatrième. Septième arceau ventral rétréci d’avant en arrière en ligne presque droite ou peu courbe, lé- gèrement échancré à l’extrémité, couvrant au moins les deux tiers médiaires du bord postérieur de l’arceau précédent, moins long sur son milieu qu'il est large à sa base. Limpyris niçjro-rubra , de Geer, Mem. t. 4, p.4G. 3. — Retz. Gcn. p. 364. — de Vill. C. Lixn. Entom.t. 4, p. 288. 9. L’jcus, n. sp. ? Towxs. Yoy. en Ilongr. t. 3. p. 177. 4 GG. Lycus affinis, Paye. Faun. Suec. t.2. p. 176. 3. — Gyllenh. Ins. Suec. t. 1, p. 322. 3. — Schoenh. Syn. ins. t. 3, p. 7G. — Saiieb. Ins. fenn. p. 1 11. 3. Lycus anrora, var. Fab Syst. Eleulh. t. 2, p. 116. 30. Dictyopterus affmis, (Dejean) Catal. (-1833) p. 100 — Id. (1837) p. 412. — L. Kedtexb. Faun. aust. p. 319. — Id. 2™ edit. p. 522. — Bach, Kaefer- faun. t. 3, p. 60. — de Marseul, Catal. p. 400. Pyropterus affmis, Mels. Tabl. in Ann. d. 1. Soc d’agr. de Lyon, t. 1, p. 81. pl. 5. fig. G. — ld. Opusc. entom. II cab. p. IG7. Eros affmis, Lacord. Gen. t. 4, p. 301. — de Kigsenw. Naturg. d. Insect. Dcutscb. t. U, p. 441. 4. 103 MOLLlFliNXES. Long. 0,0009 à 0,0078 (2 3/4 à 3 1/2). Larg. 0,0017 à 0,0022 (3/4 à 1 t.|. Corps garni de poils fins; paraissant presque glabre sur les élytres. Tête noire; luisante ; creusée d’un sillon longitudinal après les an- tennes. Labre , mandibules et mâchoires d’un rouge flave. Palpes noirs. Antennes noires ; à deuxième article à peine égal au tiers du qua- trième, un peu plus court que le troisième. Prothorax arqué en de- vant, avec le milieu de son bord antérieur très-faiblement entaillé ; à angles antérieurs arrondis ; un peu élargi ensuite en ligne droite jusqu’à la moitié de ses côtés, puis peu sensiblement en ligne droite jusqu’à ses angles postérieurs, qui sont vifs et aigus ; offrant ainsi un angle rentrant très-ouvert dans le milieu de ses côtés ; un peu en arc bissinué, dirigé en arrière et entaillé dans son milieu , à la base; près de moitié plus large à celle-ci qu’il est long sur son milieu ; relevé en rebord dans sa périphérie ; chargé longitudinalement de deux lignes en relief, arquées en sens contraires, unies sur le milieu du bord antérieur et sur celui de la base, et graduellement plus sé parées dans leur milieu ; chargé de chaque côté d’une ligne en relief transversale, étendue depuis le milieu du côté de chaque ligne arquée jusqu’au milieu du bord latéral: ces divers reliefs divisant sa surface en cinq aréoles ; une longitudinale médiaire, ovalaire ou elliptique, et de chaque côté de celle-ci, deux autres sur la moitié antérieure, et deux sur la postérieure ; entièrement noir. Ecusson de même couleur. Elytres d’un rouge sanguin ; chargées chacune de quatre côtes : la troi- sième, postérieurement incourbée et arrivant à l'angle suturai :1a quatrième, un peu plus courte, dirigée vers le bord apical: la deuxième, arrivant ordinairement à la suture, un peu au devant de l’angle suturai , parfois liée à la troisième : la première, plus courte, isolée. Intervalles existant entre ces côtes, divisés chacun par des li- gnes élevées transversales, consliluanl sur chacun d’eux une rangée de mailles, assez régulièrement en parallélogramme transversal, une fois plus larges que longues. Dessous du corps cl pieds, garnis de poils fins; noirs. Repli du prothorax de même couleur. Premier article des tarses postérieurs à peine aussi long que le dernier. Celle espèce paraît au printemps, dans les parties froides ou monta- gneuses. On la trouve à Pilât, en Auvergne, à la Grande Chartreuse, 'etc. Obs, Elle s’éloigne de toutes les autres par le troisième article de ses antennes presque aussi court que le deuxième : elle semble , par là, faire le passage des Lyciens aux Omalisiens. CMAUIIENS. — Omalisus. 109 SECONDE FAMILLE. OMALISIENS. Caractères. Hanches antérieures séparées du bord antérieur de l’antépeclus, par un espace au moins aussi grand que le tiers de la largeur de ce bord. Yeux non voilés par le prolhorax. Repli du pro tho- rax tranchant sur le côté exlerne et non foliacé sur les côtés; déclive à son côté interne. Ventre ordinairement de six arceaux apparents ; le dernier en cône ou triangle obtus ; mais offrant souvent (chez le ) un septième arceau très-court, entre le dernier et l'avant dernier. Cette famille est réduite au genre suivant : Genre Omalisus , Omalise, Geofiroy (’ )• ( cp.aXîÇto, j’aplanis ) Caractères. Ajoutez à ceux de la famille: Antennes situées sur le front, entre les yeux; subfiliformes ou à peine amincies vers l’ex- trémité; de onze articles ; le premier élargi de la base à l’extrémité, beaucoup plus court que le quatrième: les deuxième et troisième, presque égaux, à peine aussi longs que larges: les quatrième à dixième, presque égaux, notablement plus longs que larges : le onzième, le plus long, appendicé. Front déprimé entre la base des antennes. Prothorax plus large que long ; offrant les angles pos- térieurs terminés en une pointe dirigée en dehors. Ecusson en triangle allongé, à côtés un peu émoussés à la base, et paraissant par là un peu rétréci près de celle-ci. Elytres subparallèles jus- (*) Ilist. abr. des Ins. U.p. 179. Fabricius avait estropié l’orthographe de ce nom en substituant un y à 17 {oinalysus). Illiger (Mag. t. 1 . p. 139; a rec- tifié cette erreur, et a ajouté une //au commencement du mot à cause de l'esprit rude dont la lettre grecque est marquée ; nous avons cru devoir con- server à ce genre l’orthographe donnée par Geoffroy et adoptée par Lalrcilie cl le* autres auteurs français. MOLLIPHKRES. 110 qu’aux trois quarts ou quatre cinquièmes de leur longueur, ré- trécies ensuite en ligne courbe jusqu’à l’extrémité ou jusqu’à l’angle suturai ; munies d’un rebord suturai et d’un marginal ; offrant entre ceux-ci neuf côtes élargies séparées par des points enfoncés ou de petites mailles : la sixième côte à partir du rebord suturai, servant de limite ait calus huméral, moins légère, plus saillante; planes jusqu’à cette sixième côte; déclives en dehors. Repli du prothorax tranchant extérieurement ou formé d’une partie horizontale très-étroite, et d’une partie penchée beaucoup plus large, rétréci après les hanches, et non perpendiculaire à son côté interne. Postépisternums rétrécis d’avant en arrière; quatre lois au moins aussi longs qu’ils sont larges à la base. Tarses assez allongés ; garnis de poils peu épais, sous les quatre premiers articles. Ces insectes se trouvent sur les bois ou sur les fleurs. a. Prothorax rouge, au moins en partio. b. Prothorax entièrement rouge. 1. O. 'Victor!*; Mulsant. D'un rouge écarlate un peu pâle , en des- sus, et sur les anté et médipectus ; antennes, postpectus et ventre bruns Pieds d’un brun rougeâtre, avec les extrémités des cuisses et les tarses plus rouges. Tète creusée d’un sillon transversal, entre les yeux. Prothorax offrant près de chaque bord latéral une ligne élevée un peu obliquement longitudinale, aboutissant à l'angle postérieur. Elytres subréticuleusement ponctuées. çp. Antennes prolongées jusqu’aux trois cinquièmes de la lon- gueur du corps. Ventre offrant ordinairement un arceau court et plus ou moins apparent entre le cinquième et le sixième ou dernier; celui-ci sans appendice. $? Je ne l’ai pas vue. Homalisus Victoris, E. Mulsant, Opusc. cnlom. 1er cah. (1852) p, 79. — Ann. de la Soc. Linn. de Lyon (1850-1852) p. 00. — de Maf.seul, Calai. p 100. Long. 0,0067 à 0,0078 (3 à 8 1/2 1.) Larg. 0,0020 (7/8 h). Corps allongé ; garni de poils fins, peu apparents. Télé d un rouge écarlate un peu pâle, et parfois un peu obscur ; creusée entre les > OMALISIF.NS — Omalisus. 1 1 I yeux d’un sillon transversal; avancée el longiliulinalemenl sillonnée au devant de ce sillon ; peu profondément ponctuée. Labre , mandi- bules el palpes d’un rouge écarlate pâle : les palpes ordinairement en partie un peu obscurs. Yeux noirs. Antennes pubescenles; noires ou brunes. Prothorax tronqué en devant ; arrondi aux angles antérieurs; sensiblement rétréci à partir du tiers ou des deux cinquièmes de ses côtés, jusque vers les angles postérieurs qui sont terminés en pointe dirigée en dehors; en ligne presque droite, assez faiblement bissinué, à la base; d’un quart ou d’un tiers moins large à celle-ci qu’ilest long sur son milieu ; sans rebord à la base ; étroitement re- bordé ou relevé en rebord tranchant sur les côtés ; planiuscule, un peu inégal; creusé, après son bord antérieur, qui est relevé, d’un sillon transversal, un peu en angle dirigé en arrière ; chargé, près de chacun de ses bords latéraux, d’une ligne élevée, naissant très- faible près du sillon précité, vers le sixième environ de la largeur, longitudinalement el un peu obliquement prolongée jusqu’à l’angle postérieur près duquel elle est incourbée, en se montrant graduelle- ment plus prononcée; transversalement déprimé ou largement et peu profondément sillonné entre ces reliefs vers les trois cinquièmes de sa longueur: celte dépression paraissant souvent produite par l’union de deux fossettes; longitudinalement convexe entre celle dépression transversale et le sillon antérieur; souvent marqué d’une petite fossette au devant du milieu de la base; rayé longitudinale- inenl sur la ligne médiane, d’un sillon prolongé depuis le sillon transversal antérieur jusqu’à la fossette antébasilaire ; assez finement ponctué ; d’un rouge écarlate pâle, paraissant parfois plus ou moins obscur sur la partie discale de sa moitié postérieure. Ecusson d’un rouge écarlate pâle ; plus de moitié plus long que large ; rayé d’une ligne longitudinale plus ou moins faible. Elytres d’un rouge écarlate pâle ; à neuf stries ponctuées ou plutôt finement réticulées, c’est à- dire offrant neuf rangées de peLites mailles, séparées par des lignes éle- ' vèes ou côtes légères: la rangée externe double: la sixième côte, à partir du rebord suturai, plus saillante. Dessous du corps garni de poils fins d’un jaune roussâtre, clairsemés; ordinairement d’un rouge écar- late pâle sur l’antépectus et un peu obscur sur le médipectus ; brun sur le postpectus et sur le ventre. Pieds d’un brun rouge, avec la base et l’extrémité des cuisses et les tarses plus sensiblement rougeâtres. Cette jolie espèce a été trouvée, dans la forêt de Faillefeu (Basses- Alpes) par mon fils l’abbé Victor Mulsanl, à qui je l ai dédiée. 112 MOLUrKNNES. Ois . — Elle se dislingue des deux espèces suivantes par son pro- lliorax entièrement d’un rouge écarlate; chargé près de chacun des bords latéraux d’une ligne obliquement longitudinale, non prolongée jusqu’à la base, mais incourbée à sa partie postérieure, pour aboutir à l’angle de derrière. bb. Protiiorax noir en devant. S. ©. si&ngpuinipcnms ; Rester. Allonge; noir : base du pro- iliorax d'un rouge sanguin : élylres d’un rouge écarlate. Protiiorax chargé , près de chacun de scs bords latéraux, d’une ligne élevée subpa- rallèle. Elylres subrcticuleusement ponctuées. Omalisus sanguinipennis, (Dejean) Calai. (1833) p. 100 — Id. (1837) p. I13- — MocQUEins, Enum. ( Bunet. de la Soc. Linn. de Normand. (1836-57) p- 103. — de Marsecl. Calai, p. 100. Homalisus sanguinipennis, Küster, Kaef. Europ.6. 31. Long. 0,0078 (3 1/2 L). Larg. 0,0022 (1 1.) Corps allongé; garni de poils presque indistincts. Tête noire, avec la bouche d’un rouge fauve ; marquée sur le front de points grossiers et rugueux. Palpes bruns. Antennes presque aussi longuement pro- longées que les élylres; noires; garnies à partir du deuxième article d’une pubescence rougeâtre fine, mais plus épaisse sur le dernier article. Yeux bruns; saillants; presque hémisphériques. Prothorax presque aussi long qu’il est large à la base ; presque quadrangulaire ; tronqué en devant; à peine échancré en arc à la base; rétréci en devant; arrondi aux angles de devant; prolongé aux angles posté- rieurs en une petite pointe un peu dirigée en dehors; relevé en rebord sur les côtés; chargé près de chacun des bords latéraux d’une ligne élevée presque parallèle à ce bord; presque plan sur le reste de sa surface; déprimé transversalement au devant de la hase ; marqué d’une dépression après le bord antérieur, un peu relevé sur le milieu ; marqué de points plus faibles et moins ruguleux sur ce der- nier que sur le reste; noir, avec la base d’un rouge de sang. Ecusson noirâtre; en triangle allongé , étroit, arrondi au sommet ; finement ponctué. Elytres plus larges que le prothorax; un peu élargies après omausiens. — Omalisus. 113 les épaules , subparallèîes , un peu rétrécies vers la moitié de leur longueur; arrondies à l’extrémité (prises ensemble ) ; presque planes en dessus ; à neuf stries ponctuées ou plutôt finement réticulées, c'est-à-dire offrant neuf rangées de petites mailles, séparées par des lignes élevées ou côtes légères : la rangée externe double: la sixième côte , à partir du bord suturai, plus saillante; d’un rouge écarlate. Dessous du corps noir; luisant; ponctué; garni de poils courts et fins. Postpectus rayé d'une ligne profonde sur son milieu : côtés du prolhorax et de la poitrine rougeâtres. Pieds noirs, avec la base des cuisses rougeâtre : tibias garnis extérieurement d’une pubes- cence écarlate. Tarses d’un brun noir. Cette espèce a été prise à Dieppe par M. Mocquerys; mais je ne l’ai pas vue en nature. J’en donne la description d’après celle de M. Küsler. Obs. — Elle s’éloigne de YO. Vidons par son prolborax noir en devant, et chargé, près des bords latéraux, d’une ligne élevée presque parallèle à ce bord : elle se distingue de YO. suturalis par son pro- thorax rouge postérieurement et par ses élytres sans bande suturale noire. a a. Trothorax noir. 3. O. s!itîas»alas ; Olivier. Allongé; noir : èlylres d’un rouge écarlate pâle, ornées d’une large bande suturale noire , prolongée en se rétrécissant presque jusqu’à l'extrémité. Tarses testacés et en partie obscurs. Prolhorax chargé , près de chacun de ses bords latéraux , d’une ligne élevée subparallèle. Élytres slriément ponctuées. ^ Antennes prolongées jusqu’aux trois cinquièmes ou deux tiers de la longueur du corps. Ventre offrant ordinairement entre le der- nier et l’avant dernier arceau , un arceau court plus ou moins appa- rent : le septième, sans appendice. 2 Antennes prolongées jusqu’aux trois cinquièmes de la longueur du corps. Ventre n’offrant pas ordinairement d’arceau apparent entre le cinquième et le sixième : le sixième, pourvu de trois appendices^ en forme de rayons divergents. rOmalise, Grorrn. Il ist. abr. t. 1, p. -180. t. pl. 2. fig.t). Omalisus fontis-bellaquœi, Focrcr. Ent. par. t. p. C4. 1. tom. ix. — Annales de la Société Linnétnne. t.5 114 MOLLIPKXÜEÎ. Necydalis suturalis, de Yill. G. lis n. En loin. I. 1, p. 282. 12. Omalisus suturalis, Oliv. Entom. t. 2,(1780) no 24. p. 4.1. pl. 1. Gg. 5.1. a, b, c, cl, e. — Id. Encycl. mélli. 1.8, p. 483. 1 .— Id. ISouv.Dict. d’hist. nat. (1803) t. IG, p. 22S. — Id. (1818) t. 23, p. 487. pl. M. 5. Gg. G. — Fabr. Ent. Syst. I. 1, 2. p.lG3. 1. — Id. Syst. Eleuth. t. 2, p. 108. 1. — Pa.nz. Eut. germ. p. 209. 1. — Id. Faun. genn. 33. 12. — Id. Index, p. 148. — ■ Tigny, Ilist. nat. t. G, p. 168.1. — Latr. llist. nat. t. 9. p. 83. 1. pl. 75. Gg. 5. — Id.#Gen. t. I, p. 257. 1. — Id. Règn. anim (1817) t. 3, p. 238. — Id. (1829) t. 4.p. 463. — Id. edit. Fortin Masson (insectes) p. 217.pl. 32, Gg. 3, ( antennes). — Doméril, Dict. d. se. nat. t. 3ô. p. 85. Allas pl. 9. Gg. 3. — i.amarck, Anira. s. vert. t. 4, p. 401. 1. — Müls. Lettr. t. 1, p. 346.1. — Id. Tableau, etc. in Ann. d. 1. Soc. d’agr. de Lyon, 1. 1 , p. 81. pl. 5. Gg. 7. — Id. Opusc. entom. Ile cah. p. 1G7. — Gdérin, Iconogr. pl. 46. pl. 15. Gg. 5. — de Casteln. Ilist. nat. t.l, p.2G3. 1. pl. 17. Gg. 9. — Küster, Kaef. eur. 6. 30. — L Redtenb. Faun. aust. p. 320. — Id. 2mc edit. p. 522. — Bach, Kaeferfaun. I. 3, p. Gl. — Rodcet, Catal. p. 200. 927. — Mocquerys, Enum. p. 163. — de Marsecl, Calai, p. 100. — Lacord. Gcner. t. 4, p 303. — de Kiesenyv. Naturg. d. Ins. Deulscli. t. 4- p. 444. Lycus suturalis , Schônh. Syu ins. t. 3, p. 75. 34. Var. a. Ely très entièrement noires ou brunes, de Kiesenvv. loc. cit. var. Long. 0,0036 (2 1/2 1-) Larg. 0,0013 (3'5 1.) Corps allongé; garni de poils fins, courts, peu apparents. Télé noire; avancée et sillonnée sur le front, entre la base des antennes; ponctuée peu profondément et cômme réticulée. Labre, mandibules et mâchoires testacés. Palpes noirs, à dernier article moins obscur ou parfois testacé. Yeux bruns. Antennes brièvement' pubescenles ; noires ou brunes , à deuxième et troisième articles parfois moins obscurs ou plus clairs. Prothorax presque tronqué ou très-obtusé- ment arqué en devant; à angles antérieurs arrondis ou subarrondis ; assez faiblement élargi d’avant en arrière , sur les côtés, jusqu’aux angles postérieurs qui sont terminés en pointe dirigée en dehors ; assez faiblement bissinué à la base ; d’un quart ou d’un tiers plus large à celle-ci qu’il est long sur son milieu ; sans rebord h la base; étroitement rebordé ou relevé en rebord tranchant sur les côtés; planiuscule , un peu inégal ; transversalement sillonné après son bord antérieur qui est relevé en rebord tranchant; chargé près de chacun de ses bords latéraux et parallèlement à ceux-ci, d’un relief linéaire naissant très-faible près du sillon précité, et prolongé, en se montrant plus prononcé, jusqu’à la base; marqué entre ces J Î.AMPVRIDES. 115 reliefs, vers les quatre septièmes ou trois cinquièmes de sa longueur, de deux fossettes arrondies, ordinairement unies de manière à cons- tituer un sillon transversal ; souvent marqué d’une autre fossette au devant du milieu de la base; noir; assez grossièrement ponctué , mais plus légèrement sur la partie discale de la seconde moitié. Ecusson noir ou brun; de moitié environ plus long que large; sillonné" Elytres à neuf stries ponctuées ou plutôt finement réticulées, c’est-à- dire offrant neuf rangées de petites mailles longitudinalement sépa- rées par des lignes élevées ou côtes légères : la rangée externe , double: la sixième côte à partir du rebord suturai plus saillante ; d’un rouge pâle ou leslacé ; ornées d’une bordure sulurale noire ou noirâtre, couvrant en devant jusqu’à la quatrième cèle, prolongée, en s’affaiblissant de teinte et en se rétrécissant un peu , jusqu'aux sept huitièmes environ de leur longueur. Dessous du corps noir. Pieds d’un fauve testacé ou teslacés , avec la majeure partie des cuisses, l’extrémité des tibias et parfois les tarses moins clairs et un peu obscurs. Celte espèce paraît habiter toutes les parties de la France. Obs. — Elle s’éloigne de Y O. Victoris , par la couleur noire de sa tète , de son prolhorax et de la bande suturale des élylres ; par la ligne élevée, voisine du bord latéral du prothorax, subparallèle à ce bord. Elle se distingue de 1 ’O. sanguinipennis par son prolhorax entiè- rement noir et par la bande suturale noire des élytres. DEUXIÈME GROUPE. IAMPYRIDES. Caractères. Antennes insérées sur le front; rapprochées à la base. i rochanters des pieds postérieurs en triangle à côtés inégaux ou en ovale plus ou moins allongé. Yeux voilés, au moins en partie , par le bord antérieur du prothorax. Ventre ordinairement pourvu d’un appareil phosphorescent. Cuisses et jambes plus ou moins comprimées, souvent canaliculées. Eperons des tibias nuis ou à peine distincts. Ongles simples. Corps allongé; planiuscule ou peu convexe. Ajoutez à ces caractères : l'ttc plus étroite que le prothorax. Antennes courtes ou médiocres; M0LLJPENNE8. 116 de grosseur presque égale ou amincies vers l'extrémité; souvent comprimées ; de onze articles : le deuxième le plus court. Labre géné- ralement distinct, mais souvent peiit ou peu apparent. Mandibules simples, inermes, grêles. Palpes maxillaires robustes; à dernier ar- ticle ordinairement conique ou rétréci dans sa seconde moitié. Ecusson distinct. Elytres minces et flexibles et voilant le plus souvent le dos de l’abdomen, chez le J* *, quelquefois cependant raccourcies chez ce dernier ; ordinairement nulles ou rudimentaires chez la £ . Repli des élylres élargi en gouttière à sa partie antérieure, offrant son bord interne caché : l’externe constituant le bord extérieur des étuis. Ailes le plus souvent développées chez le nulles ou rudi- mentaires chez la J. Hanches intermédiaires tantôt parallèles ou subparallèles, tantôt obliquement disposées et postérieurement con- vergentes; parfois contiguës ou presque contiguës, d’autres fois plus ou moins séparées, surtout chez la 9 . Tarses à quatrième article échancré ou bilobé. Les Lampyrides (*) , ceux de notre pays du moins , sont loin d’offrir sur leur cuirasse la beauté des Lycides. Condamnés à une vie terrestre ou noclurne , tous ont des élylres obscures qui s’accordent avec leurs conditions d’existence ou avec leur genre de vie. Ceux de la première famille, ou les Lampyriens , dont le corselet voile complètement la tête , ont ordinairement ce bouclier protecteur en partie d’une teinte moins sombre , et paré en devant de deux espaces vitrés ou translucides, pour faciliter dans ces points l’usage de la vision. Les Lucioliens dont le premier segment thoracique offre moins de développement , montrent en général sur cet anneau la couleur plus agréable d’un rouge rosal ou orangé. Mais la Nature a dédommagé amplement ces insectes de l’indigence de leur manteau, en douant les derniers arceaux de leur ventre d’une propriété phosphorescente (2) ; chez les Lampyres, celte faculté (l\ Ces insectes étaient nommés par les anciens Lampyris, Nocliluca , Lu cio, Cicindela, Incendula, Lucernata, Lûciola , etev (*) Les Lampyrides paraissent souvent augmenter ou affaiblir à volonté la vivacité de leur lumière. Suivant Tréviranus, ce pouvoir en apparence volon- taire tient à la respiration; mais diverses circonstances , telles que la chaleur, ont de rinduencesur l’intensité de celte phosphorescence. L’humidi té parait lui être indispensable. La soutraclion de l’oxygène, ou l’immersion des parties lumineuses dans l’huile, le gaz acide-carbonique de l’hydrogène, l’éteint. Son éclat devient, au contraire, éblouissant pour un moment dans des substances LAMPYRIDES. 1 17 est l’apanage exclusif des femelles (*), que leur défaut d’ailes attache à la terre. Chez les Lucioles elle est aussi le partage des mâles. Ces insectes se montrent, eu général, dans la seconde moitié du printemps, ou dans . le commencement de l’été, sous leur forme parfaite. Dans cette dernière phase de leur existence, à peine ont- ils besoin dé prendre de la nourriture : la brièveté et la faiblesse de leui's organes masticateurs suffit pour montrer combien elle leur est peu nécessaire. Comme divers Lépidoptères nocturnes, la plupart semblent n’arriver à leur dernier état que pour remplir leur destinée; et ils se bornent tout au plus à demander aux végétaux quelques aliments délicats ou les produits de leurs nectaires. Quand on cherche à s’emparer des Lampyrides, ils infléchissent le ventre et essayent, comme une foule d’autres insectes timides et inoflcnsifs, à détourner le danger dont ils sont menacés, en contre- faisant l’état de mort. Les individus destinés à se traîner sur le sol ont la démarche lente et s’avancent souvent comme par secousses : ceux qui peuvent s’élever dans les airs, les parcourent avec une certaine rapidité. Tous, à part les Phosphaènes , semblent exclusivement réservés aune ac- tivité nocturne. Durant le jour, les individus pourvus d’ailes se tien- nent immobiles parmi les feuilles ou sur les branches des arbres et très-oxygénées comme le gaz rutilant. Le contact des parties lumineuses avec l’alcool, les alcalis et autres substances capables de coaguler ou de dénaturer l’albumine, détruit pour toujours la phosphorescence. Voyez sur cette pro- duction de lumière : Tood ( in Journal of Science and art. — Macaire et Mac a htk et in Gilbcrl’s Annuals, t. 61 et 70. — Peters, Uber das Leuchten der Lampyris italica, Arcliiv. fuer Anatomie, Physiologie und Wissenschafïtlicbe Medicin, 1811, p. 229,233. — Blanchet. De la production de la lumière chez les Lam- pyres (Bibl. univ. de Genève (sciences natur ),xxxi, p. 213). — Mat- teccci. Lampyris italica. Leçons sur les phénomènes physiques des corps vivants, p. loi, et comptes-rendus de l’Institut, 1843, (18), p. 369. — Tbe- vmANUs. Biologie, t. 5, p. 97. — Tiedemann. Physiologie, t. 4. — Gmeun, Chimie xxi, p. SI-8G. — Carüs. Anatesten , 1829, p. 469. — Peters. Muller Arcliiv., 1851, p. 229. etc. (*) Plusieurs mâles appartenant à des espèces dont les J sont privées des organes du vol ou n’en ont quo des rudiments, montrent aussi à l’extrémité de leur ventre des points lumineux, et laissent échapper une lueur plus ou moins faible, mais souvent peu perceptible. t MOLLIPRNN ES . US des arbrisseaux; les autres se cachent dans l’herbe ou au pied des buissons ; mais dès que le crépuscule du soir commence à laisser découvrir la voûte étoilée du firmament , les femelles de nos Lam- pyres sortent de leur reLraile, et se hâtent de faire briller la lumière d’un blanc verdâtre chargée de révéler leur présence (* *)• Les mâles des mêmes espèces se laissent facilement séduire par d’autres clartés, et dans les ténèbres ils accourent avec empressement à la lueur de nos flambeaux. Quant aux Lucioles, connues sous les noms de Mou- ches à feu , Mouches lumineuses , dont les mâles possèdent aussi la propriété phosphorescente, ils sont le plus magique ornement de la nuit, dans les contrées les plus chaudes de notre Midi. Dans leur vol onduleux , les parties de leur ventre sont tour à tour voilées ou ap- parentes, et semblent faire croire à un caprice de leur part, de cacher et de montrer alternativement le flambeau brillant qu’ils portent avec eux. Les Lampyrides déposent leurs œufs sur les herbes ou sur la terre; il en naît une larve ayant beaucoup d’analogie avec la femelle, et dont celle du Lampyris noctiluca décrite plus loin, pourra donner une idée. Ces larves (Q désignées, comme les femelles aptères, sous le nom de Ver luisant , sont carnassières et font particulièrement la guerre aux mollusques terrestres; elles jouissent aussi de la propriété phospho- rescente. Pendant l’hiver, elles restent cachées dans la terre, et après avoir i'epris leur activité sous l’influence de la chaleur renaissante , se changent en nymphe vers le milieu du printemps, et un peu plus tard en insectes parfaits. 0) De Geer a fait observer que les larves des Lampyres jouissant aussi de la propriété phosphorescente , la lumière produite par les 2 ne semblerait donc pas avoir le but indiqué; mais la facilité avec laquelle les ^ sont attirés par les flambeaux, montre évidemment l’intention qu’a eue la nature , en douant les 2 de cette admirable propriété. (*) Voy. sur les larves des Lampyrides en général Latr. 1 1 i s t . nat. des Crust. et deslnsect. t. 0, p. 98. — Ericuson, in Archiv fuer Naturg (1841) , p. 90. Ciiapcis et Landèze, Calai, p. L57. — Lacord. Gener. t. 4, p. 307, etc. LAMPYiUEXS. I 19 Ces insectes se divisent en deux familles : ; complètement recouverte par le prolhorax : celui-ci , en ogive ou en demi-cercle , en devant; creusé de deux sillons prollioraciques , avancés depuis la base jusque vers le rebord anléro-laléral. Ventre non ré- gulièrement convexe ; de sept ou huit arceaux , en « i partie dentés en scie sur les côtés. 'O \ fc-1 en grande partie découverte. Prolhorax soit presque I tronqué, soit arqué assez faiblement en devant; bis- sinué à la base, mais non creusé de sillons prollio- | raciques avancés depuis celle-ci jusque vers le rebord I anléro-laléral Venlre régulièrement convexe; de six arceaux apparents , non dentés en scie sur les \ côtés. FAMILLES. Lamptkills. Lucioliins. PREMIÈRE FAMILLE. LAMPYIUENS. Caractères. Tête complètement recouverte par le prothorax : celui ci en ogive ou en demi-cercle, en devant; rayé ou creusé de deux lignes ou sillons (sillons prothoraciques), naissant chacun en dehors de la ligne médiane , au devanl du rebord basilaire, sur un point variable de la base, avancés vers le rebord anléro-laléral. Elylres et ailes développés chez les , p. -165. 123 MOLI.TENXES. milieu de son bord postérieur plus prolongé en arrière que les an- gles postérieurs. Dernier arceau du ventre terminé d’une manière variable, mais ni brusquement rétréci avai t la moitié de sa longueur, ni réduit ensuite à une sorte de demi-gaîne étroite et échancrée à l'extrémité. Cuisses toutes à peu près de même largeur : les anlérieu- ies, non ovaiaircment élargies dans leur milieu. Bord antérieur de l’anlèpeelus oblriangulaircmenl épaissi sur sa partie sternale (), ou uniformément épais sur toute sa largeur (£). Corps planiuscule. J1. Antennes comprimées ; graduellement amincies à partir de l’extrémité du troisième ou du quatrième article ; garnies de poils assez fins; offrant les quatrième à dixième articles ordinairement plus longs que larges. Prothorax à sillons prollioraciques naissant chacun vers les deux neuvièmes ou le cinquième externe du rebord basilaire, c’est à dire plus près du bord externe que de la ligne médiane, lon- gitudinalement avancés jusqu'aux deux cinquièmes ou trois septièmes postérieurs du segment prolboracique, puis obliquement dirigés vers le rebord antéro latéral ; offrant d une manière plus ou moins res- treinte des taches ou lunules, tantôt semi-vitrées, tantôt à peine trans- lucides. Ecusson médiocre ; plus iong que large, en triangle tronqué ou subarrondi à son extrémité. Elylres voi'ant le dos de l’abdomen , mais laissant souvent une partie du pygidium à découvert; à re- pli creusé , au-devant, d’une gouttière paraissant à peine , ou non prolongée jusqu’aux hanches postérieures, quand l’insecte est exa- miné en dessous et un peu de côté : le repli, postérieurement ré- duit aune tranche formée par son bord externe: l’interne, étant caché en dedans et comme annihilé. /ïi/esdéveloppées. Hanches intermédiaires contiguës ou à peine séparées par une carène sternale linéaire eL moins élevée. Poslépisternums rétrécis d’avant en arrière, au moins dans la seconde moitié. Antennes comprimées ; graduellement amincies à partir de l’ex- trémité du quatrième article ; garnies de poils assez fins; offrant les quatrième à dixième articles ordinairement aussi longs que larges. Prolhorax à sillons prollioraciques, naissant chacun vers le dixième externe du rebord basilaire, c’est-à-dire beaucoup plus près du bord externe que de la ligne médiane, avancés presque en ligne droite vers le rebord antéro-laléral ; à taches ou lunules indistinctes ou presque indistinctes. Ecusson variable : tantôt en triangle régulier et très-petit, peu apparent; tantôt grand, en triangle sinué sur les côtés, tronqué ou ob tu se me ni tronqué à l’extrémité, et plus large que long. l j.mpyr aires. — Lampyris. 129 Elylres tantôt nulles ou représentées par une saillie légère et squam- miforine souciée et comme confondue avec le dos du mésothorax, au moins à son côté interne ; tantôt réduites à des moignons plus ou moins complètement isolés du mésolhorax ; soit élargis d’avant en arrière, coupés en ligne subtransversale et sinués à leur extrémité, plus larges à celle-ci qu’ils sont longs, et voilant faiblement la partie antérieure du mélathorax ; soit graduellement rétrécis à leur bord in- terne,depuis un peuaprès l’écusson jusqu’à l'extrémité, alors plus longs que larges et prolongés jusqu’au bord postérieur du mélathorax; à repli creusé en devant d’une gouttière ou en offrant à peine des tra- ces, postérieurement réduit à une tranche. Ailes nulles ou rudimen- taires. Hanches intermédiaires ordinairement non contiguës.habiluel- lement écartées par un mésosternum obtriangulaire , peu prolongé entre elles, parfois séparées par une carène sternale linéaire moins saillante qu’elles. Postépisternums généralement plus larges vers la moitié de leur longueur que postérieurement. Ajoutez à ces caractères, au moins pour les espèces suivantes : r? Antennes à articles de longueur un peu variable : le deuxième , généralement moins gros que le premier: le troisième souvent moins long que le quatrième. Prothorax relevé en rebord , en devant et sur les côtés, sensiblement convexe entre ces rebords, sur sa moitié anté- rieure, ou plutôt offrant le plus souvent une convexité sensible, au- dessus de chaque œil; plus faiblement et plus régulièrement convexe sur sa moitié postérieure entre les sillons prothoraciques ; sensible- ment relevé, et d’une manière régulière, en dehors de ces sillons» Jusqu’au rebord latéral ; garni de poils fins; marqué de points assez grossiers, mais peu profonds, finement ou peu distinctement ponctué sur la partie comprise entre les sillons , jusqu’au point ou ceux-ci commencent à se diriger en dehors, c’est-à-dire vers les quatre sep- tièmes de sa longueur ; ordinairement rayé vers ce point, entre les sillons, d’une ligne ou faible dépression transversale ou faiblement arquée en devant; chargé, au-devant du rebord basilaire et au côté interne de chaque sillon, d’un petit tubercule plus ou moins appa- rent, parfois dilaté linéairement à son côté interne, de manière à s’unir presque avec son pareil. Prolliorax ordinairement presque uniformément et faiblemen t convexe entre les rebords latéraux, c’est-à-dire, offrant entre les sillons la partie antérieure peu différente de la postérieure : celle-ci , non ti», v, ix. Annales de la Société Linnienve. 1 7 MOLUPENSES. 130 séparée de l’antérieure par une ligne transversale; non chargée de deux petits tubercules basilaires, souvent ponctuée comme l’anté- rieure. A. (f Elylres entièrement brunes , c'est-à-dire n’ayant pas les rebords su- turai et marginal flavcs ou leslacés. Bord antérieur de l’antépeetus non anguleusement avancé dans son milieu. Bord poslérieur du septième arceau ni festonné, ni prolongé dans son milieu en une pointe obtuse. $? brune ou d’un brun noir, avec quelques bords plus clairs. Ecusson indistinct. éloignons des élytres comme nuis, soudés au mésothorax et à peu près confondus avec lui , à leur côté interne. I. IL. Eîoeàâlsaca; Linné. c". Prolhorax d'un livide cendré ou leslacé, avec la partie discale de la moitié postérieure, brune. Elylres parallèles ; brunes , sans rebord fla- vescent ; à Ire nervure ordinairement non avancée jusqu'au niveau de l'é- cusson. Pygidium d’un livide fauve ; bissinué à son bord postérieur avec la partie médiaire plus prolongée en arrière : quelques-uns des arceaux précédents un peu anguleusement prolongés en arrière. Gouttière du repli des élytres prolongée jusqu'au niveau des hanches postérieures. Bord an- térieur de l'antêpectus en ligne à peu près droite. Dessous du corps bru- nâtre ou d’un livide fauve ou brunâtre. ijl. D'un brun un peu velouté, en dessus : parties antérieure et laté- rales du prothorax , côtés , et parfois totalité du pygidium, d’un livide gri- sâtre ou tirant sur le fauve. Bord postérieur des segments thoraciques et des sept premiers arceaux de l’abdomen, rosat ou d’un fauve livide. Moi- gnons des élytres comme nuis, réprésentés par une faible saillie squammi- fonne rosée , paraissant faire partie du mésolhorax : celui-ci peu angu- leusemcnt prolongé en arrière, èi son bord postérieur. Ecusson indistinct. Troisième à\ septième arceaux au moins de l’abdomen chargés d’une ligne médiane élevée. Dessous du corps brun, avec les trois derniers ar- ceaux du ventre flavcs : le dernier entaillé. Lame verticale du repli du prothorax rétrécie depuis les hanches jusqu’il la gouttière , à son extré- mité. cantharis nocliluca, Lins. I’aun. Suec. p. 200. 009. ^ J et larve. — Po.xt- oppiihn, Kurtz. Nachriclit. p. 207. i. Lever luisant à femelle sans ailes, Geoffr. Hisl. abr. t. 1, p. 466. 1. pl. 2* fig. 7,^ et Ç. la.mdyraires . — Lampyris. 131 Lampyris noctilucci. Lis». Syst. Nat. t. -I, p CZi3- 4. Mem. t. 4, p. 31. 1. 9- pl. 4. fig. 20, 21, 22,23, 24, 23, 20 ; 9, et détail? -, fig. 27,28, 29, larve et détails ; 30, 31, 32, 33, nymphe et détails. — Fabr. Syst. enloin. p- 200. I. — Id. Spec. ins. 1.4, p. 231.4. — Id. Mant. ins. t. 1, p. ICI. 4. — Id. Ent.Syst. t. 4, 2. p. 98- 4. — Id. Syst. Eleulh. I. 99. 4. — Muller, Zool. D. prodr. p. 08. 581. — Barbut, Gener. p. C4. pl. 6 — Heubst, in Fuessly’s Arch. p. 404. 1. — Fourcr. Ent. par. t. 4, p. 38 1. — Kühn, Naturli. Bemerk. in Nalurf. t. 2 1 . p. 49 1 . 2. — Gsiel. G. Linn Syst. nat. t. 1, p. 1882. 4. — ■ de Vill. Linn. Entom t. I, p. 284. 4. — Petagn. Ins. Calab. p. 49. 94. — Oliv. Entom. t. 2, no 28. p. 42. 2. pl. 4. fig. 2. (rf) — Id. Encyel. mélh. t. 7, p.483. 2. — Id Nouv.dict. d’hist. nat. (1833) t. 12. p. 314. — Id. (1817) t. 47. p. 283. — Braiim. lus. ,ICaI. t. 4, p. 432. 449. — Fischer, Naturg. 8. liv. 1. p. 283. 3GG. — Panz. Ent. Germ. p. 209. 1. — Id. Faun. germ. 44. 7 d1 (mais il a représenté, comme la 2 du Lampyre, une larve de Silpha). — Id Index, p. 448. — Cuv. Tabl. clem. p. 496. 4. — Paye. Faun. suec. t. 2, p. 470. 1. — Walck. Faun. paris, t. 1, p. 407. 4. — Marsh. .Ent. brit. p. 304. 1. — Blujienb. Ilandb. 8e édit, p. 336. 4. — Id. trad. fr. p. 415. — Latra Ilist. nat. t. 9, p. 4 0 1 . 2. — Id. Ilègn. anirn. t. 3, p. 240. — Id. (4829) t. 4, p. 407. — Gyllenii. Ins. suec. t. 4, p. 318. 4. — Scuoenh. Syn. ins. t. 3, p. 59. 1. — Lamauck, Ànim. s. vert. t. 4, p. 448. 4. — Duméiul, Dict. d, se. nat. t. 25, p. 217. 4. — Stem. ïllusl. t. 3, p. 290. 1. — Id. Man. p. 487. 1474. — Ménétr. Calai, p. 104. 049. — Dencan, Entom. edin. p. 202. Larve, p. 205-205. — Sauliî. Ins. fenn. p. 440. 4. — Cuktis, Brit. Entom. t. 15, p. GS8. — Westwood, Inlrod. t. 1, p. 247. ^ J — De Casteln. Ilist. nat. 1. 1, p. 267. 4 . — Küster, Kaef. europ. 9.25. d1 9 — > L. Ueutenb. Faun. aust. p. 320. — Id. 2e édit, p. 523. — Bacii, Kaeferfauna, t. 3, p. G!. — De Motsch. Etud. entom. (1854) p. 30. — Rouget, Calai, in Mem. de l’Acad. d. sc. de Dijon (1830) p. 208. 928. — De Mabseül, Calai, p. 100. — Mocqueius, Enutn. in Bullet.de la Soc. Linn. de Norm. (1836-57; p. 104- — Jacquelin du Val, Glanures ent Ie cah. p. 7. 2, fig. 2. (pygidium du d*)- — Lacord. Gcn. t. 4, p. 334 . — De Kiesenw. Nalurg. d. Insect Deulscli. I. 4, p. 453. 1. Lampyris splendidula , Scouol. Ann. 5. Ilislor. nat. p. 92. 48. d* — Oliv. . Enloin t. 2 n# 28, pl. 4, fig. 1, d. (9). — De Tigny, Ilist. nat. t. 0, p. 479. — Bègn. anirn. de Cuv. édit. Fortin Masson, p. 219, pl. 32, fig. 3 (/’), fig. 5, a, antennes ; fig. 5, b. ( 9)- d* Long. 0,0142 à 0,0133 (3à5 4/2IJ. Larg. 0.0033 à 0,045 (4 4/2421.) d* Corps planiuscule. Tête brune. Parties de la bouche leslacées ou d'un lestacé nébuleux ou brunâtre. Yeux noirs Antennes ordinaire- 132 MOLLU’SNNES. ment brimes ou d’un brun lestacé, quelquefois lestaeées ; à troisième article plus long que large , ordinairement un peu plus long que les suivants: les quatrième à dixième tantôt plus longs que larges, tantôt plus larges que longs : le onzième , appendicé. Prothorax arrondi ou subarrondi en devant, subparallèle ou faiblement élargi en ligne droite dans sa seconde moitié; tantôt presque en ligne droite, à la base, ordinairement avec les angles plus ou moins sensiblement diriges en arrière , et alors moins ouverts que l’angle droit; d’un quart environ plus large à la base qu’il est long sur son miliet* ; muni h la base d’un rebord assez faible sur les côtés , sensiblement relevé en toit sur les cinq neuvièmes, médiaires de sa largeur; chargé d’une ligne longitudinale médiaire à peine élevée et parfois réduite , surtout sur sa seconde moitié , à une trace lisse; d’un lestacé livide, avec la partie de la moitié postérieure comprise entre les sillons , brune; offrant ordinairement au devant de celle partie les traces d’une ligne enfoncée transversale, dirigée des sillons vers la ligne médiane; paré près du bord antérieur de deux taches translucides étroites, souvent à peine distinctes. Ecusson brun , souvent avec l’extrémité d’un flave testacé, quelquefois d’un brun lestacé. Elytres un peu moins larges ou à peine aussi larges au côté externe du calus huméral que le prothorax à ses angles posté- rieurs; trois fois et demie aussi longues que lui; subparallèles jus- qu’aux quatre cinquièmes de leur longueur, rétrécies ensuite en ligne courbe jusqu’à l’angle suturai ; planiuscules sur le dos; à trois ner- vures ordinairement assez saillantes: la première ou interne naissant généralement assez loin du niveau de l’extrémité de l’écusson ; à gouttière humérale réduite au rebord à peine apparent, depuis la base jusque vers le quart de la longueur du calus huméral ; entière- ment brunes. Repli, même quand on l’examine un peu de côté, paraissant caoaliculé jusque vers l’extrémité du postpeclus, ou quel- quefois un peu plus loin ; réduit à une tranché obtuse, postérieure- ment; brun, avec les bords à peine plus pâles. Ailes brunes. Dessous du corps d’un llave grisâtre, d’un testacé fauve ou d’un brun lestacé, avec le dernier ou les deux derniers arceaux du ventre, quelquefois même partie du cinquième, et le bord postérieur des précédents , plus pâle: lame verticale du repli prothoracique, et poitrine, brunes ou brunâtres. Bord antérieur de /’ antèpectus en ligne à peu près droite ou à peine arquée en arrière , ordinairement un peu entaillée dans sou milieu; linéaire, avec le quart ou le tiers médiaire un peu épaissi en prosternum obtriangulairement dirigé en arrière. Ventre offrant lampyhaires. — Lampyris. Î33 les trois premiers arceaux élargis latéralement d’avant en arrière et terminés en angle aigu: les trois suivants émoussés à leur angle postérieur: le septième tantôt presque en ligne droite , tantôt pa- raissant entaillé en angle très-ouvert, à son bord postérieur. Pygi- dium anguleux et plus prolongé en arrière dans le milieu de son bord postérieur, sinué de chaque côté de cette partie anguleuse, avec les dngles arrondis; subparallèle ou légèrement arqué sur ses côtés, avec la partie basilaire de ceux-ci un peu rétrécie : les deux arceaux précédents du dos de l’abdomen prolongés eu arrière en forme de dent ou parfois presque en lanière, à leur angle postérieur. Pieds brunâtres ou d’un ilave grisâtre, avec les cuisses antérieures au moins d’un lestacé flave, parfois d’un flave roussâtre. Premier article des tarses postérieurs moins long que les deux suivants réunis. ? Long. 0,0123 à 0,0! 57 (3 1/2 à 7 ].) Larg. 0,0042 à 0,0031 (I 7/8 à 2 1/4 1.) Corps , en dessus, un peu velouté ; ordinairement brun , avec les parties antérieure et latérales du prolhorax, le rebord basilaire de celui-ci , d’un teslacé fauve. Côtés des méso et mélathorax testacés ou rosés : côtés et bord postérieur des sept premiers arceaux du dos de l’abdomen paiés d’une étroite bordure d’un testacé fauve ou d’un Ilave teslacé ou rosal. Pygidium soit entièrement d’un livide tes- lacé, soit avec la partie médiane brune ou brunâtre. Prothorax chargé d’une ligne médiane à peine saillante sur sa moitié anté- rieure, rayé d’un sillon linéaire sur la seconde. Ecusson indistinct. Dos du mésolhorax trois fois au moins aussi large à la base qu’il est long sur les côtés; un peu arqué ou plutôt eu angle très-ouvert et peu prolongé en arrière à son bord postérieur, de moitié environ plus long sur son milieu que sur les côtés. Moignons des élytres comme nuis, confondus avec le mésolhorax ; représentés de chaque côté par une partie d’un ilave teslacé, élargie d’avant en arrière, presque squammiforme, déclive sur les côtés , et détachée à ceux-ci du segment mésolhoracique ; sans traces ou offrant h peine de légères traces d’une gouttière sur son repli. Dos du mélathorax moins court que le précédent; en ligne à peu près droite et parfois un peu entaillée dans son milieu à son bord postérieur; à peine trois fois aussi long qu’il est large ; un peu relevé et subarrondi à ses angles postérieurs ; rayé d’un sillon étroit sur la ligne médiane. Dos de l’abdomen à angles des sept premiers arceaux en général émoussés ou peu vifs; à bord postérieur des dits arceaux à peu près M0LL1PEKNES. 134 droit: le premier , variablement rayé ou chargé cl’une légère carène sur la ligne médiane : les deuxième à septième chargés d’une carène graduellement plus saillante ou moins faible en se rapprochant du bord postérieur. Pygidiume n ogive bissinuée. Dessous du corps rosé ou rosat ou d’un rosé brunâtre sur les parties pectorales et les hanches de devant; brun sur le ventre, avec les trois derniers arceaux llaves. Lame verticale du repli du prolhorax rétrécie depuis les hanches jusqu’à la gouttière et souvent jusqu’aux angles postérieurs du pro- thorax. Bord antérieur de l'antépeclus en angle dirigé en arrière. Ventre offrant ses premiers arceaux émoussés à l’angle postérieur : les autres à angle postérieur plus vif : le dernier entaillé dans le milieu de son bord postérieur, et festonné de chaque côté de cette entaille. Pieds bruns. Ois. — Quand la matière noire n’a pas eu le temps de se déve- lopper convenablement, les parties brunes sont moins foncés, et les parties claires, brunâtres. Celte espèce paraît habiter toutes les provinces de la France. Divers auteurs (') ont parlé de la larve du L. noctiluca. On doit à quelques-uns, principalement à De Geer, Maille et Newport, des dé- tails très-intéressants sur les premiers états de celte espèce. Les femelles pondent ordinairement leurs œufs sur les racines des végétaux, sur le gazon ou sur la terre, plus rarement sur les tiges. Ils y sont fixés à l’aide de la glu dont ils sont enduits. Ces œufs sont ronds, de couleur citron, et jouissenL d’une certaine phosphorescence: elle est plus faible après la sortie du corps que lorsqu’ils sont conte- nus dans l’ovaire ; en les extrayant de ce dernier et les plongeant dans l’eau, leur phosphorescence augmente. La larve éclot trente à quarante jours après la ponte, suivant la lem- (I) Linné, Faun. Succica p. 280. G99. — Muller. C. a Linn. IVaturs. Fjme par. t. \, pl. C. fig. 9, 40, 11. — deGeer, Mem. présent, à l’Acad. des sc. de Paris, t. 2, p. 2GI. — ld. Mem. t. 4, p. 30-44. pl. 1. fig. 24 à 20, œufs ; fig 27, 28, larve ; fig. 29, tôle; fig. 30 à 33, nyuiplie et détails. — Ouv. Entom.t. 2, n° 28 p. 5-9- — ld. Encycl. méth. 1.7, p. 478. — Maille, Bullel. de la Soc. philom. fev. 1826, ( en extrait. Bulletin de Ferussac, t. 7, p. 290. — Ann. d. sc. nat. t. 7, p. 233). — Westwood, Inlr. lo the mod. Classif. t. 1, p. 230. fig. 26. 7-8. — Newport, On the natur. Ilislory of the Glowworm, Aulhor’s mss. by George Ellis ( journal of the proceed. of the Linnean Soc. 4857 ( Zoology ) p. 40.71. 1. — Geustaecker, Bericlit (2857) Berlin 4859. 4811. LAMPYHAiurs. — Lampyris. 135 pèralure. Elle est d'abord blanche; puis, en quelques heures , elle devient successivement grise, puis d’un brun obscur; elle s’agite bien- tôt avec vivacité. En voici la description ; Corps allongé ; hexapode; aplati ; composé, outre la tête, de douze segments. En dessus, d’un brun obscur ou d’un noir brun, d’un as- pect un peu velouté ; .paré aux angles postérieurs des onze premiers segments, d’une tache d’un flave rougeâtre ou teslacé ; recouvert sur chaque anneau d’une plaque coriace ou subécailleuse; rayé longitu- dinalement d’une ligne médiane légère. En dessous, d’un blanc sale sur les huit premiers segments, et d’un blanc verdâtre et phospho- rescent sur les trois suivants : les trois anneaux thoraciques garnis de petites plaques subécailleuses ou coriaces. Les huit anneaux suivants garnis d’une plaque médiane et d’une autre de chaque côté : ces pla- ques brunâtres, avec celles de l’avant dernier anneau , d’un blanc verdâtre : les six ou sept premiers segments abdominaux divisés en trois parties par deux sillons longitudinaux. Télé très-petite , hori - zontale, rétractile, engainée dans un repli membraneux, dans lequel elle se cache presque entièrement quand elle est effrayée. Labre nul ou indistinct. Mandibules grêles, arquées et très-aiguës, se rencon- trant sans se croiser. Mâchoires à un lobe cilié , de deux articles. Pal- pes maxillaires de trois articles ; le troisième court et grêle. Menton portant deux palpes labiaux : ceux-ci , de deux articles ; le dernier aciculé. Antennes dirigées en avant; de trois articles ; insérées au devant d’un ocelle situé de chaque côté de la tête. Segments thoraci- ques pas plus larges que ceux de l’abdomen ; peu aigus à leur angle postérieur : le prolhoracique, plus long sur son milieu qu’il est large à la base ; légèrement entaillé dans le milieu de son bord antérieur qui est arrondi; tronqué à son bord postérieur ; marqué d’une légère fossette linéaire vers chacun de ses angles postérieurs; noté d’une raie assez légère et peu avancée, naissant de chaque cinquième externe de sa base, représentant les sillons prothoraciques de l’insecte parfait; légèrement déprimé sur son disque, de chaque côté de la ligne médiane, et souvent légèrement rayé sur cette partie : les mé- sothoraciques et mêla thoraciques en carré , plus courts que le pro- thoracique, plus longs que ceux de l’abdomen. Ce dernier, un peu atténué d’avant en arrière, rayé sur les sept premiers arceaux d’une ligne parfois convertie en légère carène sur les derniers : les premiers arceaux émoussés aux angles postérieurs : le septième et quelques-uns des précédents dirigés en arrière en angle assez aigu , aux angles postérieurs : le huitième, avec les deux angles plus fortement dirigés IPEXNrS. i 3 G en arrière et paraissant, par-là , écliàncré en arc à son bord posté- rieur : tous ces arceaux débordant un peu ceux du ventre. Ce dernier offrant aussi aux angles postérieurs de ses arceaux un angle aigu , indépendant de celui du dos , ou une pointe graduellement d’autant plus prolongée en arrière qu’on se rapproche davantage de l’extrémité; de celle dernière sort, à la volonté de la larve, une houppe signalée pour la première fois par Maille , et dont nous indiquerons bientôt l'usage. Pieds médiocres ou assez longs ; robustes; de couleur brune; composés d’une hanche, d’un trochanter court, d’une cuisse, d’une jambe moins longue que la cuisse , et d’un tarse représenté par un ongle. Stigmates au nombre de neuf paires : la première, située sur le mésothorax; les autres, sur les côtés des huit premiers arceaux du ventre. Celte larve vitaux dépens des mollusques , et principalement des hélices ou escargots. Elie les attaque près de l’orifice buccal, ou par les tentacules , connus sous le nom de cornes , et les fait bientôt tomber dans un état de faiblesse, qui semble moins résulter de l’action de la morsure, que d’une sorte de salive empoisonnée qui coule de leur bouche. Un petit escargot, qui a subi une seule morsure, périt en deux heures; un plus grand meurt dans le même espacé de temps, quand il a été mordu plusieurs fois. L’avidité à manger de ces larves est extraordinaire : habituellement, quand une d’elles attaque un hélice, elle ne l’abandonne pas qu’il n’ait été complètement dé- , voré. Elle se débarrasse des matières gluantes et des saletés dont son corps se recouvre, en s’enfonçant dans le corps de sa victime, à l’aide d’une sorte de houppe exserlile, formée de sept ou huit filets blancs, qu’elle fait sortir à volonté du dernier anneau de son corps. Ces larves changent une première fois de peau , environ dix-huit jours après leur naissance, et subissent une seconde mue après un pareil espace de temps. Durant l'hiver, elles restent cachées dans la terre ou au pied des végétaux , et dans un état d’engourdissement. Avec le retour de la chaleur printanière , elles sortent de leur état léthargique, et reprennent leur genre de vie habituel. Vers la fin de mai ou au commencement de juin , elles se changent en nymphe. Celle-ci est plus courte et plus grosse que la larve; d'un jaune presque serin ; parée d’une tache rose, vers chacun des angles du prolhorax , et de deux taches semblables vers la partie postérieure des arceaux du dos de l’abdomen. Les derniers arceaux du ventre sont très-phosphorescents. et tout le corps semble partager, mais à un lampyraires. — Lampyris. 137 moindre degré, cette propriété- Pendant toute la durée de l’état de nymphe, l’insecte reste couché sur le dos. Le passage à la dernière (orme a lieu sept jours après, pour les femelles, et onze jours après, pour les mâles. Quand des circonstances particulières empêchent à la larve d’acquérir son développement complet, ou de subir ses der- nières métamorphoses en temps utile, elle prolonge d’une année son existence vermiforme. Obs. — Le L. noctiluca offre diverses variations plus ou moins légères : le prothorax est tantôt un peu ogival , tantôt arrondi en devant; soit en ligne presque droite ou un peu entaillée dans son milieu,, à la hase, soit avec les angles légèrement dirigés en arrière ; parfois brun ou brunâtre sur un espace plus ou moins considérable de sa moitié antérieure. L’écusson varie de forme à son extrémité, et surtout de couleur; il est quelquefois déprimé longitudinalement. Les élytres ordinairement un peu plus étroites (prises au côté externe du calus) que le prothorax à ses angles postérieurs, sont parfois au moins aussi larges que lui; leur première nervure s’avance parfois exceptionnellement jusqu’au niveau du bord postérieur de l’écusson. La gouttière de leur repli, généralement prolongée jusqu’au niveau de l'extrémité du poslpeclus, ne se prolonge parfois qu’au niveau des deux tiers de ce segment; le bord postérieur de l’antépectus, habi- tuellement un peu entaillé dans son milieu, n’offre, d’autres fois, point de traces de celte entaille; les angles postérieurs des arceaux du ventre varient un peu de forme : le bord postérieur du septième arceau parfois en ligne droite, se montre, chez plusieurs, sensible- ment entaillé; le pygidium est plus ou moins sensiblement sinué sur les côtés du milieu de son bord postérieur et , par là , varie un peu de configuration. D’autres variations plus frappantes ont pu paraître, à quelques écrivains, des distinctions spécifiques. Le L. longipennis Motschulsky (*) , a le prothorax peut-être un peu plus court , avec les angles postérieurs sensiblement dirigés en ar- rière ; les élytres près de quatre fois aussi longues que le prolhorax ; mais il a d’ailleurs si bien tous les autres caractères de L. noctiluca, qu’il n’en est visiblement qu’une variété (2). (*) Éludes entomol. , troisième année, 1854, p. 21, n° 1 1 1 , (2) Lampyris noctiluca, var. longipennis , Jacquemn du Vau, Glanures entomol. , p. 9. tom. ix. '—Annales de la Société I.innéennc. 48 138 MOLLIPENNES. Les Lampyris Bellieri Reiche (*) , suivant le type obligeamment communiqué par le savant entomologiste parisien, semblerait, par sa taille plus avantageuse, sa largeur proportionnellement plus grande, et diverses autres particularités, devoir constituer une espèce parti- culière. Le long de 0,0136 à 0,0157 (G à 7 1.) , large de 0,0051 à0,005G (2 1/4 à 2 1/2 L), a le prolhorax proportionnellement plus court, avec les angles postérieurs sensiblement ou fortement dirigés en arrière; l’écusson parfois carré, mais d’autres fois déformé ordi- naire ; les élytres aussi larges ou parfois un peu plus larges , prises au côté externe du calus huméral, que le prolhorax à ses angles pos- térieurs, d’un brun noir; le bord antérieur de l’anlépectus rosal, avec la partie sternale parfois oblriangulairement épaissie sur la moitié médiaire de sa largeur, à peine ou non sensiblement entaillé en devant, dans son milieu. La longue de 0,0236 (10 1/2 L), large de 0,0067 (3 1.), da moins à en juger par l’exemplaire unique dont j’ai eu la communi- cation , offrirait le prothorax oblusément arrondi et légèrement sinué, en devant; le prolhorax en angle plus prolongé et un peu dirigé en arrière; une fois plus long dans son milieu qu’il est long sur les côtés ; le premier arceau du dos de l’abdomen de moitié environ plus court que le suivant, au lieu de lui être égal ; les trois premiers arceaux et la moitié antérieure du quatrième, rayés d’un sillon sur sa ligne médiane, au lieu de montrer les arceaux carénés à partir du deuxième; quelques-uns des premiers arceaux débordés par ceux du ventre, au lieu de les voiler. La larve paraît manquer de la tache d'un roux teslacé brunâtre qui pare chacun des angles postérieurs des segments thoraciques et des sept premiers arceaux du dos de l’abdomen de celle du L. nociiluca. Ce caractère de la larve, la taille plus avantageuse de l’insecte par- fait, sa couleur plus foncée, et les diverses autres différences, quoique assez faibles, qui séparent le L. Bellieri du L. nociiluca ordinaire, sembleraient devoir porter à le regarder comme une espèce particu- lière ; mais il a d’ailleurs tant d’analogie avec le L. nociiluca , que de nouvelles observations sont nécessaires pour asseoir un jugement définitif. (*) Annal, de la Soc. entomol. de France, série , t. (1858) , p. 155 a*. LAMPïiiAiiiEs. — Lampyris. 139 Les L. noctilaca et Bellieri , soit qu'on les sépare en deux espèces , soit qu’on les réunisse en une seule, se distinguent de nos autres Lampyres de France, par les caractères suivants : les élytres brune», sans rebord plus pâle ; la Ire nervure s’avançant rarement jusqu’au niveau du bord postérieur de l’écusson; le repli des élytres creusé d’une gouttière notablement moins courte que chez les autres, pa- raissant se prolonger jusqu’au niveau des hanches postérieures, quand l'insecte est examiné en dessous et un peu de côté , et plus loin en- core, quand il est examiné perpendiculairement en dessous ; la cel- lule radiale des ailes séparée de la précédente par une nervure très- courte , un peu obliquement transversale , en sorte que celle cellule se termine en pointe obtuse, du côté basilaire, au lieu d’être aussi nettement tronquée que dans les autres espèces. La £ se distingue de celles de toutes les autres espèces de notre pays, par sa couleur brune; surtout par son écusson indistinct , et par les moignons de ses élytres comme nuis, soudés au dos du mé- solhorax. AA. Inconnue encore. Peut-être a-t-elle comme la suivante, les moi- gnons obtriangulaircs. L. bicarinata; Mulsant et IlEVELiÈas. ^ Parallèle ; pluniuscule ; peu pubcscent. Antennes et bouche d'un flave lestacé. Prothorax plus pâle ; arrondi en devant, subparaUèlc ensuite ; muni sur la moitié médiaire de sa base d'un rebord plus saillant dans limpyraiues. — Eampyris. 151 son milieu , presque nul sur les côtés. Elytres brunâtres à la base , gra- duellement d’un tcstacé flavescenl postérieurement cl sur la gouttière : celle-ci nulle à la base. Prosternum entaillé. Ventre caréné de chaque côté de la moitié médiane. Septième arceau trilobé postérieurement. Pygi- diurn oblusémenl arrondi à l’extrémité avec les côtés inégalement arqués. Les trois arceaux précédents prolongés en arrière à leur angle postérieur. î Inconnue. Long. 0,0133 à 0.014G (0 à G 12 I.) Larg 0,0045 (2 1.) Lamptjris bicarinata, E. Mcls. cl Eue. Leaelière. m Mlls. Opusc. Il* calt, p. 420. — Id. Ann. de la Soc. Linn. de Lyon. I. G (18G0) p. Patrie : la Corse. Obs. Le f de celle espèce se dislingue facilement de tonies les autres par la forme du bord postérieur de son septième arceau "ventral. EE. (Z1. Septième arceau ventral prolongé en pointe obtuse assez longue dans le milieu de son bord postérieur. , J . Moignons des élytres plus longs que larges ; obtriangulaires ou graduellement rétrécis à leur bord interne dans la moitié posté- rieure de leur longueur 5 atteignant au moins le premier arceau ventral. 3. Kj. Reicliïi ; Jacquelin do Y al. o*. Prolhorax d’un flave testaeê , avec la partie discale de sa moitié postérieure rosée ou d’un testacè rosat. Elytres parallèles ; brunes ou d’un brun testacé , plus pâles à l’extrémité , avec les rebords suturai et marginal d’un flave testacé. Pygulium comme trifeslonné , avec le feston médiaire plus prolongé , ou en ogive arrondie et bissinuée à son extré- mité. Dessous du corps et pieds , d’un flave testacé. Bord postérieur du septième arceau ventral prolongé en pointe obtuse asseï longue , dans son milieu. Ç. D’un jaune testacé , en dessus , avec la partie discale de la moitié postérieure du prothorax , l’écusson , le mésolhorax et une bordure près du bord postérieur du métathorax , et des six premiers arceaux de l’abdo- men, rosés. Moignons des élytres détachés du mésolhorax; d’un brun tes- MOLLIPENNKS. tncê; presque obtriangulaircs , prolongés jusqu'au premier arceau de l'abdomen. Ecusson à peine plus large à la base qu’il est long. Bord antérieur de l'anlèpectus en angle dirigé en arrière. Dessous du corps rosé sur la lame du repli du prothorax , sur la poitrine , les côtés et le bord postérieur des arceaux du ventre, d'un flave testacé sur le reste . Lampyris mauritanien , Ouv. Entom. t. 2 , n° 2S, p. 13, 5, pl. 1, fig. 5, I) G/), fig. 5. c (£).— Id, Eneyl. molli, t. 7, p. Wi, 6. G/O ? — Id. Lampronetes mauritanien, Y. de Motscii. Etud. enlom. (183-1), p. IG, 97 ? Lampyris Reichii , Jacqtjeun bu Vau, Glanures enlom., t. 1, p. 13, G, pl- fig- G (pygidium du . Prolhorax au moins aussi large à la base que les élytres; cinquième arceau du ventre non marqué ordinairement d’une taclie trans- verse blanchâtre. 5 . Pygidium échancré à son extrémité. Moignons des élyliVs d'un jaune teslacé. 2. EL. ESoieldicsai ? Jacqueun du Val. c*. Brun , en dessus. Troisième article des antennes plus grand que le quatrième. Prothorax ù angles postérieurs émoussés cl dirigés en arrière ; n’offrant pas , entre les sillons, une ligne élevée complète transverse , au devant du rebord basilaire. Elytres moins larges après les épaules que le prolhorax à sa base ; à calus huméral saillant ; à première nervure visible dès la base. Pygidium entaillé , avec la partie médiane un peu en angle dirigé en arrière. Poitrine brunâtre. Ventre brun , orné , sur l’avant dernier arceau , d'une tache transverse , couvrant la moitié basilaire de sa longueur et la moitié médiaire de sa largeur. ijt. D’un jaune teslacé , en dessus , avec la télé à peine plus foncée. Prolhorax comme chez le çf. Moignons des élytres prolongés jusqu’au milieu du premier arceau du dos (le l’abdomen, laissant entre eux un es- pace assez étroit sur le mêtatliorax. Pygidium échancré. Lamprohiza Boieldleui , Jacquei.in du Val, Glanures cnlorn. , lercali., p. 17,2 V).-Id. 2» cah., p. 103 (?) l ong. 0,0095 à 0,0112 (4 \\\ à 5 1). Larg. 0,0033 à 0,0036 (1 \[2 à 1 2[3 1.). Corps parallèle; planiuscule. Tête brune ou d’un brun noir. Par- ties de la bouche et antennes d’un fauve ou teslacé brun ou d’un brun fauve ou teslacé : les dernières à troisième article plus long que le suivant : le onzième, appendicé. Yeux noirs. Prothorax obtusément arrondi, parfois très-légèrement échancré, en devant, élargi dans sa seconde moitié en ligne d’abord droite, puis incombée aux angles postérieurs, qui , par là, sont émoussés ou subarrondis; bissinué à la base, avec les angles en général assez faiblement ou médiocrement dirigés en arriére; de moitié environ plus large à la base qu’il est tom, ix. — Annales de la Société Linnéennc. 21 iiorxiriîKNE's. 152 long sur son milieu ; muni à la base d’un rebord étroit, et a peu près uniforme; olfrant ordinairement au devant de ce rebord, près des sillons, les traces d’une ligne transversale, interrompue dans son milieu ; déprime ou sillonné transversalement sur son disque au de- vant de celLe ligne, et vers la moitié de sa longueur ; chargé, sur toute sa longueur , d’une ligne longitudinale élevée, ordinairement affaiblie dans son milieu ; offrant, vers les quatre septièmes de sa longueur, les traces d’un tubercule lié de chaque côté à la ligne médiane, et constituant, avec son pareil, une sorte d’empâtement luisant ; brun , paré de deux lunules vitrées, glabres, presque conti- guës en devant à la ligne médiane. Ecusson brun. Elylres un peu moins larges aux épaules que le prothorax à ses angles postérieurs ; débordées au côté externe du calus huméral, par une partie de la hase, égala ordinairement aux deux tiers de l'espace compris entre l’angle et la sinuosité de cette base ; quatre fois environ aussi longues que le prolhorax ; subparallèles depuis l’épaule ou un peu après, jusque vers les trois-quarts de leur longueur, puis rétrécies en ligne courbe jusqu’à l’angle postérieur qui est émoussé; offrant les traces d’une fossette humérale ; à trois nervures : la troisième ordinairement prononcée sur le calus huméral ou le rendant plus saillant, peu distincte ensuite, puis visible , mais plus ou moins légère postérieu- rement : la deuxième, la plus longue et la plus saillante, affaiblie et à peine avancée jusqu’à la fossette humérale : la première, ou in- terne, légère, mais visible presque à partir de la base, affaiblie ou in- distincte postérieurement; offrant à peine ou n’offrant pas, dans la gouttière marginale , les traces d’une quatrième nervure ; brunes ou d’un brun peu foncé ou un peu pâle, avec le bord externe étroi- tement teslacé. Repli des élytres hrun , avec les bords moins foncés. Ailes brunes. Repli du prolhorax brunâtre. Poitrine de même couleur. Bord antérieur de Vantépcctus en angle dirigé en arrière, avec les côtés faiblement arqués en devant. Ventre brun , avec le bord latéral des arceaux teslacé : le dernier brunâtre à la base , d’un llave lestacé ou teslacé, à l’extrémité : l’avant dernier, marqué d’une tache d’un blanc cendré ou flavescent, couvrant la moitié basilaire de sa lon- gueur et la moitié médiaire de sa largeur: segment précédent offrant parfois les traces d’une tache centrale d’un blanc sale : les six pre- miers arceaux rectangulairement ouverts à leur angle postérieur. Pygidium arqué sur les côtés , c’est-à-dire olfrant vers la moitié de sa longueur sa plus grande largeur, rétréci à la base et surtout pos- térieurement; entaillé profondément à son extrémité , avec la partie / LAMPYKAiitas. — Lamprorhiza. 163- tnédiaire de celte entaille tronquée , ou plutôt en angle dirigé en arrière: les trois ou quatre arceaux précédents prolongés en arrière en forme de dent aiguë : l’avant dernier, arqué sur les côtés : les autres, presque droits. Pieds d’un tlave testacé. Obs. — Le L. Boieldieui a beaucoup d’analogie avec le L. Mulsanti , par la forme parallèle de son corps. Celte espèce semble cependant, à en juger par deux exemplaires observés dans la collection de M Reiche, se distinguer spécifiquement de la précédente, par son prolhorax au moins aussi large à sa base que les élylres un peu après les épaules; brun ou brunâtre, même sur les côtés; n’offrant pas, entre les sillons, en devant du rebord basilaire, une petite ligue transversale complète, c’est à-dire n’offrant que les deux petits tuber- cules juxla-basilaires ordinaires; montrant les deux petits tubercules voisins de la ligne médiane moins prononcés ; par le repli prolhora- cique et la poitrine brunâtres ou d’un brun testacé; par l’avant der- nier arceau du ventre marqué d’une tache blanchâtre transversale, couvrant la moitié basilaire de sa longueur, au lieu d’une petite tache voisine du milieu de son bord postérieur; par les arceaux pré- cédents non tachés de testacé; surtout par le pygidium entaillé, avec la partie médiaire de celle entaille tronquée ou plutôt un peu en angle dirigé en arrière, au lieu d’être échancrée en demi-cercle. Le L. Boieldieui s’éloigne des deux espèces suivantes par son corps plus étroit, parallèle; par scs étytres moins brusquement arrondies aux épaules, c’est à-dire élargies depuis la base jusque vers le cin- quième de leur longueur, ayant, par là , une figure ovalaire; du splendidula par l’absence des taches offrant l’aspect de la cire, sur les cinquième et sixième arceaux du ventre ; par le troisième article des antennes plus grand que le quatrième, etc. ; du Dclarouzei par son prolhorax au moins aussi large à la base que les élylres ; à angles postérieurs moins prononcés; par le cinquième arceau du ventre peu ou pas marqué d’une tache blanchâtre , etc. ? M. Jasqueun du Yal a donné dans le 2c cahier de ses Glanures ■ cnlomol. , p. 103, la description suivante delà Ç : Ovale oblongue ; d’un jaune testacé clair en entier, y compris les moignons élylraux. Télé à peine plus foncée. Pronolum offrant la même forme que chez le y. Moignons èlytraut bien développés, assez grands, atteignant au milieu du premier segment abdominal en couvrant assez largement le métanotum. Hanches antérieures et in- termédiaires comme chez la J de la L. Delaroüzei. Long. 0,0100 à 0,0120 (4 1/2 à o 1/2 1. ). MOLL!P2X.XE6. I G ’i CC à gouttière juxla-marginale prononcée ; à repli réduit à une tranche à partir de la moitié de sa longueur. Ailes rudimentaires. Ecusson en triangle une fois environ plus large à la base qu’il est long sur son milieu. Dos du mélalhorax et ordinairement premier arceau du dos de l’abdomen, rayés d’un sillon médiaire : arceaux suivants chargés d’une carène : les sept premiers , un peu échancrés en arc à leur „ lampïiuiues. — Lamprorhfza. 167 bord postérieur, avec les angles postérieurs subarrorulis. Pygidium rétréci en ligne courbe d’avant en arrière , tronqué ou à peine rchancré à l’extrémité, une fois environ plus large à la base qu’il est long sur son milieu. Bord antérieur de l'anlépectus peu épais , en angle assez fortement dirigé en arrière. Hanches intermédiaires sépa- rées par un mésoslernuin saillant, un peu rétréci d’avant et arrière et visible sur toute sa longueur. Ventre offrant les six premiers arceaux à angle postérieur vif et non prolongé en arrière. Cette espèce n’est pas très-rare dans les diverses parties de notre ancienne Provence, principalement dans les parties méridionales. ühs. Elle offre, peut-être plus encore que la plupart des autres espèces de ce groupe, des variations de teintes ou de couleurs, qui allèrent plus ou moins l’aspect de sa robe ; elle présente aussi quel- ques modifications dans la configuration de quelques-unes de ses parties; mais elle n’en reste pas moins très-reconnaissable aux carac- tères indiqués. Le L. Delarouzci ^ s’éloigne des L. Mulsanli et Boieldieui par ses élylres moins brusquement arrondies aux épaules, commençant par conséquent à se monter parallèle à partir d’un point beaucoup moins rapproché de la base, ayant, par là, une figure plus ovalaire; par les deux taches transverses blanchâtres des cinquième et sixième arceaux du ventre ; par le hord antérieur de l’anlépectus plus profon - dément entaillé et à côtés peu arqués ; par la gouttière des élytres offrant les traces d’une quatrième nervure. Il s’éloigne d’ailleurs du Mulsanti par son pygidium non échancré en demi cercle, à l’extré- mité; par son prolhorax n’offrant pas au devant du rebord basilaire une petite ligne transverse élevée; du Boieldieui , par ses élylres plus larges que la hase du prothorax. Il a beaucoup d’analogie avec le L. splendidula , sous le rapport de la forme de ses élytres , mais il s'en distingue facilement par les cin- quième et sixième arceaux de son ventre, n’ayant que des taches transverses blanchâtres, au lieu de ces bandes blanches ou d’un blanc llave, et luisantes, analogues à de la cire; par son prolhorax peu élargi dans sa seconde moitié et en ligne moins droite ou lé- gèrement arquée, avec les angles postérieurs moins prolongés en arrière et moins vifs ou plus émoussés, etc. La £ s’éloigne de celle du L. splendidula par ses moignons d’élylres presque contigus après l’écusson, et ne laissant entre eux postérieure- ment que le quart médiairc du dos du mésolhorax à découvert ; par son prolhorax Irisubsinué à son bord postérieur ; par son pygidium à ÎCS VOLL'.PFNXES. pei «j e éehancré. Elle se distingue surloal par ce dernier caractère de celle du L. Mulsanli, dont elle s’éloigne encore parles angles posté- rieurs de son prolhorax non prolongé en arrière ; par les moignons de ses é ! y 1res leslacés , au lieu d’êire bruns ; par son abdomen non taché de rouge brunâtre ; par sa taille plus grande, etc. AA J1. Cinquième et sixième arceaux du ventre ornés chacun d'une ta- che flave, luisante, ayant l'aspect de la cire, transverse, occupant au moins les deux tiers mediaires de la largeur de chacun de ces ar- ceaux et à peu près toute leur longueur. Moignons des élytres largement séparés par l’écusson, laissant, à l’extrémité de celui-ci, à découvert entre eux , le tiers médiaire environ du dos du mésothorax et postérieurement la moitié du même segment. Pygidium profondément éehancré à son extrémité, avec la partie médiane de cette échancrure obtuse. /fl. IL* sjjïSeEidSdaaSia ; Linxé. rf1. Brun ou brunâtre en dessus. Troisième article des antennes ordinai- rement moins long que le quatrième. Prolhorax élargi en ligne droite dans sa seconde moitié; bissinué à la base , avec les angles dirigés en arrière et peu émoussés. Elytres ovalaires un peu plus larges, après les épaules , ejue le prolhorax ; à première nervure peu ou pas distincte dans son tiers (intérieur. Pygidium profondément entaillé , avec la partie mé- eliaire tronquée. Ventre brun , avec le dernier arceau plus pâle , et les deux précédents parés chacun d une large bande transverse, flave , ana- logue à de la cire. . D'un flave teslacé , avec le prolhorax, les antennes cl les pattes ordi- nairement d’un flave brunâtre. Prolhorax en ligne droite ci la base. Moignons des élylres largement séparés par l'écusson, laissant, à décou- vert, après l’extrémité de celui ci , environ le tiers médiaire du dos du mélalhorax , cl postérieurement la moitié médiaire. Pygidium éehancré profondément en arc avec la partie médiaire de cette échancrure , ob- tuse. e P Long 0,0080 à 0*01 CO (4 à A Mi 1.} Larg. 0,C031 à 0,C031) (I 2/3 à 1 3/4 1.) çf. Corps planiuscule ou légèrement convexiuscule. Tète d’un noir brun. Parties de la bouche fauves ou d’un fauve teslacé. Yeux noirs. lampyhauies. — Lamprorhiza. IGD Antennes d’un fauve ou d’un brun testacé, 011 d’un leslaeé brunâtre; à troisième article souvent à peine aussi long ou un peu moins long que le quatrième ; le onzième, près de deux fois aussi long que large; appendice. Prothorax arrondi en devant, élargi en ligne droite sur sa seconde moitié , jusqu’aux angles postérieurs : ceux-ci tantôt assez aigus, tantôt émoussés ; bissinué à la base, avec les angles plus pro- longés en arrière que la partie médiaire : celle-ci sensiblement ar- quée en arrière ; de moitié au moins plus large à la base qu’il est long sur son milieu; muni à la base d’un rebord étroit et plus sen- sible et à peu près uniforme; chargé, sur toute sa longueur, d’une ligne médiane peu élevée ; d’un brun testacé en dehors des sillons prolhoraciques, d’un brun plus foncé entre ces sillons, et même souvent d’un brun noir ou noirâtre sur les tubercules voisins de la ligne médiane ; orné de deux lunules vitrées transparentes, contiguës en devant à la ligne médiane. Ecusson brun ou d’un brun fauve ou testacé. Êlytres un peu plus larges vers les épaules que le prothorax à ses angles postérieurs; débordées, au côté externe du calus huméral, par une partie de la base du prothorax égale au tiers de l’espace compris entre l’angle et la sinuosité de ladite base; près de quatre fois aussi longues que le prothorax; légèrement ovalaires, c’est-à-dire élargies en ligne courbe depuis la base jusqu’au cinquième de leur longueur, snbparallèles jusqu’aux trois quarts ou quatre cinquièmes, puis rétrécies en ligne courbe jusque vers l’angle suturai , qui est émoussé ou subarrondi ; offrant à peine les traces d’une fossette hu- mérale ; à trois nervures : la deuxième ou médiaire, la plus saillante avancée en s’affaiblissant , ordinairement jusque vers la base, prolon- gée jusqu’aux six septièmes de leur longueur : la troisième et la première plus ou moins faibles, peu distinctes en devanl ; brunes ou d’un brun peu foncé. Repli de même couleur, avec le bord externe paraissant souvent plus pâle. Ailes brunes. Repli du prothorax bru- nâtre. Poitrine d’un fauve testacé ou d’un testacé fauve, avec le disque ])! us obscur ou brunâtre. Bord antérieur de l’antépeclus étroit, linéaire, et en angle dirigé en arrière. Ventre brun, avec le dernier arceau plus pâle, et les deux précédents ornés chacun d’une grande tache couvrant presque toute la longueur de chaque arceau , presque étendue jusqu’à ses bords latéraux, d’un flave luisant ou d’un blanc de cire ilavescent : ces deux arceaux ou du moins le sixième faible- ment échancré dans le milieu du bord postérieur: les deux premiers offrant l’angle postérieur reclangulairement ouvert. Pygidium arqué sur les côtés, plus rétréci postérieurement à partir du tiers ou de la tome ix. — Annales de la Société Linnécnne. 22 MOLLIPENKES 170 moitié de sa longueur ; profondément entaillé à son extrémité, avec le milieu de celle entaille tronqué : les deux ou trois arceaux pré- cédents prolongés en arrière en forme de dents foliacées, arquées au côté externe. Pieds d’un brun lestacé ou d’un teslacé brunâtre. C.antharis noctiluca , Poda, Ins. mus. graec. p. 39. 4. Cassida noctiluca , Scopol. Entom. carn. p. 37. 118. Lampyris splendidula, Linn. Syst. nat. t. 4, p. 644. 3- — Muller (L. P. S.) C. à Linn. INaturs. 5e part. t. 1, p. 301. 3. — Fabu. Sysl. entom. p. 200. 2. — Id. Spec. t. t, p. 251. 2. — Id. Mant. t. 1, p. 161. 2. — Id. Ent. syst. t. 4, 2, p. 98. 2. — Id. Syst. eleulh. t. 2, p. 99. 2 — Goeze, Entom. Beytr. t. 4, p. 518. 3. — Schrank, Enum. p. 172. 321. — Id. Faun. boic. t. 1, p. 577. 733. — Gmel. C. Linn. Syst. nat. t. 1, p. 1882. 3. — De Villers, C. Linn. Entom. t. t, p. 285. 3. — Rossi, Faun. elr. t. t, p. -165. 411. — Id. éd. IIelvw. t. 4 , p. 187. 411. — Ouv. Entom. t. 4, n°28, p. 11.4, pl. 1, fig. 1, b (c/1), a, b, c, d, détails des parties de la bouche, fig. 1, c ( 9 )? — Id. Eneycl. méth. t. 7, p. 483. 4 — Id. Nouv. dict. (1803) t. 42, p. 544. Id. (1847), t. 17, p. 285. — Panz. Ent. germ. p. 209 2. — Id. Faun. germ. 41. 8, j/7 et J. — Id. Index, p. 448. 8. — Id. Schaefî. icon. p. 212, pl.268, fig. 4. — Paye. Faun. suec. I. 2, p. 471. 2. — Marsh. Ent. brit. p. 362. 2. — Walcken. Faun. par. t. 1, p. 467. 2. — Latr. Ilist. nat. t. 9, p. 400. 4, pl. 75, fig. 7, (c/7), fig. 8 (J). — Id. Gen. t. 1, 259. 2. — Id. Rôgn. anim. (1817), t. 3, p. 240. — ld. (1829), p. 068. — Gyllen. Ins. Suee. t. 1, p. 319. 2. — ScnoEMi. Syn. Ins. t. 3, p. 61.2.— Lamarck, Anim. s. vert. t. 4, p. 408. 2. — Duméril, Dict. d. sc. nat. t. 25, p. 217. 2. — Muls. Leltr. t. 1, p. 347. 2. — Stem. Itluslr. t. 3, p. 290. 2. — Id. Man. p. 487. 1475. — Saulb. Ins. fenn. p. 411.2. — De Casteln. ilist. nat. I. 4, p. 267. 2. — Küster, Kaef. eur. 9. 27. — L. Redtenb. Faun. austr. p. 320. — Id. 2e édit. p. 523. — Schaeff. Elem. pl. 74, fig. 4 à 4 (t/1). Lampyris Senc/d, Foulques de Villaret, Descript., etc. in Ann. de la Soc. entom. de Fr. t. 2 (4833), p. 352 et suiv. pl. 4, A, fig. 4 et a (i/1); fig. 2 et 3 (Larve). Lampyris antigua- , Brulié, Exped. sc. de Mor. p. 443. 204, pl. 35, fig. 42? Lamprohiza splendidula , V. de Motscii. Elud. entom. (1854), p. 22. 418. — Jacquelin du Val, Glanures entom. 1" eah. p. 20. 4. — De Kiesenw. Naturg. t. 4, p. 454. 1. 9 Long. 0,0078 à 0,0106 (3 4/2 à 4 3/4 1. ) Larg. 0,0033 à 0,0036 (1 1/2 à 1 2/3 1. ) £ Corps presque glabre ; oblong ou ovalaire oblong ; d’un flave testacé, avec la tête ordinairement brune ; le prolhorax, les antennes LAMPtnAiRBs. — Lamprorhiza. 171 et les pattes souvent d’un flave ou testacé brunâtre. Antennes épaisses; comprimées, subfiliformes ou légèrement fusiformes; à 1er article le plus long : le deuxième, presque aussi gros, parfois moins court que le troisième : celui ci à peine moins court que le suivant : les qua- trième à dixième une fois moins longs que larges: le dernier un peu moins court. Prothorax en ligne droite à la base. Moignons des élylres séparés entre eux à l’extrémité de l’écusson , par une largeur égale à celle des deux lie^ de leur diamètre transversal le plus grand; laissant à découvert environ le tiers médiaire du dos du mésolhorax ; rétrécis à leur côté interne à partir de l’extrémité de celui-ci ; laissant postérieurement entre eux à découvert la moitié médiaire ou les deux tiers de la largeur du métathorax ; presque sans nervures; prolongés jusque sur une partie du premier arceau du ventre; à repli réduit à une tranche sur les trois cinquièmes postérieurs. Ailes rudimentaires. Ecusson en triangle une fois environ plus large à la base qu’il est long sur son milieu. Dos du métathorax rayé d’un sillon médiaire, Dos de l’abdomen caréné sur le milieu des deuxième à septième arceaux : offranL les sept premiers arceaux un peu arqués sur les côtés , peu ou point prolongés en arrière et subarrondis ou émoussés à leur angle postérieur. Pygidium rétréci en ligne courbe d’avant en arrière , échancré profondément presque en arc , avec la partie médiane de cette échancrure un peu tronquée. Bord antérieur de l'antépectus peu épais; en angle assez fortement dirigé en arrière. Ventre offrant les arceaux non prolongés en arrière , émoussés ou subarrondis à leur angle postérieur. Obs. — Le prothorax et les pattes sont parfois d’un gris cendré ou d’un testacé brunâtre ou même un peu plus foncé; d’autres fois d’un llave testacé. Celle espèce paraît habiter toutes les parties de la France. Obs. — Elle varie aussi dans ses teintes et dans la configuration de quelques-unes de ses parlies : néanmoins le J* se distingue sans peine de celui de toutes les autres espèces de ce genre, par les taches d’un blanc flave et d’un aspect de cire, qui parent les deux avant derniers arceaux de son ventre ; la £ est suffisamment caractérisée par l’écar- tement des moignons de ses élytres. 172 MOLLirENXES. DEUXIÈME BRANCHE. PilOSPHAE.VAIRES. Caractères. Elytres des J1 rétrécies d’avant en arrière à leur côté interne, déhiscentes, à peine prolongées jusqu’à l’extrémité du premier arceau du dos de l’abdomen, ou un peu au-delà : celles de la $> , rudimentaires, soudées ou confondues avec le més'olhorax. Antennes prolongées jusqu’à la moitié du corps (t/1), ou jusqu’aux angles pos- térieurs du prothorax (Ç). Yeux médiocres ou petits ; séparés, soit au dessous des parties de la bouche, soit au dessus, par un espace égal à deux, trois ou quatre fois le diamètre transversal de l’un d’eux. Pygidium échancré à l’extrémité , ou offrant les angles pos- térieurs ou les parties posléro-externes plus prolongées en arrière que le milieu de son bord postérieur. Ventre de huit arceaux ( Antennes prolongées jusqu’à la moitié environ de la longueur des élylres. Espace compris entre les yeux à peine plus large, près du Lord antérieur du prolhoYax, que le diamètre transversal d’un œil. Front sans tubercule ou chargé d’un tubercule rudimentaire, der- rière la base de chaque antenne. Cinquième arceau du ventre près de moitié plus long que le précédent, subarrondi ou en ogive obtuse à son bord postérieur. 2. Antennes prolongées à peine jusqu’au tiers des élylres. Espace compris entre les yeux à peu près aussi large, près du bord antérieur du prolhorax , que le diamètre transversal des deux yeux. Front offrant derrière la base de chaque antenne un tubercule arrondi et assez saillant. Cinquième arceau du ventre faiblement plus long que le précédent; tronqué ou échancré à son bord postérieur. Oviducle ordinairement saillant , terminé par deux appendices divergents , et que la 2 utilise au moment de sa ponte pour la disposition des œufs. Lampijris itatica, Faiui. Syst. entom. p. 202. 12. — Ll. spcc. Ins. t. !, p. 233. Kl. — Ici. Uni. syst. t. î, 2, p. 102. 20 — ld. Syst. elculh. I- 2 p. 105.20. — Goi.ztî, Entom. lîeytr. I l, p 521. 1 1 . (en partie) . — Gmec. G. Liixx Syst. liai, t I, p. 1835. M. (en excluant la synony. de Linné). — llossr, Faun. élr. I t, pi 10-5 110. — Id. cd. ilnxw. t. I, p. 187. 410. — Ouv. Entom. t. 2, n° 28, p. 17. 12. (en partie seulement. Yar. à corselet sans tache), pl. 2, fig. 12, a, b?, c, (insecte), fig. 12, c, (larve). — Id. Encycl. mclli. I. 7, p. 485. 1-5. (Var. à corselet sans tache). — Id. Nouv. ilicl. d’Iiist- nal. (1803) l. 12, p. 31-5, pl. G, 3, lig. 2. — ld. (1817), t, 17, p. 283, pl. 3, lig. 2. — Lait. . Iiist. nal t. 9, p. 102 4. — Id. Gen. t. 1, p. 259. 4. — ld. Rcgn. anim. (1817), t. 3, p< 250. — ld. (1829), t. 4, p.463. — Id. cdil. Fortin Masson, p. 220. — Lamakck, Anim. s. vert. t. 4, p. 4 58. 3. — Dümekil, Diet. d. sc nat. t. 23, p. 218. 3. — Miu.s. Letlr. I. 1, p. 358. 4. Lampyris lusitanica , Cuuu>h.\t. llor. entom. p. 194. pl. G lig. 4. lolop/iolia itatica, (Dejea.n) Calai. (1833), p. 403. — ld. (1837), p. 110. Luciola lusitanica, Moi.scn. Elud. entom. (1854), p. 52. 142. — De Mauseil, Calai, p. 100. — LAcor.n Gcn. t. 4, p. 337. — Müls. cl lier, Note sur les habitudes de la Luciola lusitanica, Opusc. 13* cah. p. 4. Long. 0,C090 à 0,01 00 ( i à 5 L). Larg. 0,0033 à 0,0045 ( I 1/2 h 2 1. ) UOLLtPBUNKS. !82 Corps allonge, médiocrement on très-médiocrement convexe. T (île noire; luisante; hérissée de poils lins. Labre, mandibules et mâchoires d’un Hâve ou d’un testacé orangé. Palpes noirs, avec l’extrémité au moins d’un flave ou d’un testacé orangé. Antennes prolongées presque jusqu’à la moitié delà longueur du corps; ordinairement noires, garnies de poils fins; quelquefois brunes, avec le premier article testacé ou d’un testacé brunâtre au moins sur la partie inférieure. Prothorax un peu arqué ou plutôt un peu en angle dirigé en avant, à son bord antérieur; élargi d’abord en ligne courbe, puis plus faiblement en ligne droite jusqu’aux angles postérieurs; bissinué à la base, ou offrant une entaille vers chaque sixième externe de celle-ci, avec la partie médiaire tronquée, et les angles un peu relevés et un peu plus dirigés en arrière; près de deux fois et demie aussi large à sa base qu'il est long sur son milieu; muni en devant d’un bord relevé en rebord; rebordé sur la partie médiane de sa base; à peine relevé en rebord sur les côtés; médiocrement convexe; rayé d’une ligne médiane; ponctué; d’un jaune orangé ou d’un testacé orangé ; garni de poils concolores courts et peu apparents. Ecusspn d’un jaune orangé; ponctué. Elylres à peine plus larges au côté externe du calus huméral que le prolhorax à ses angles postérieurs; cinq fois environ aussi longues que lui dans son milieu ; subparallèles, avec une légère tendance à se montrer ovalaires ; subarrondies, chacune à l’extrémité; très-médiocrement convexes; marquées d’une fossette humérale ; d’un noir brun; garnies de poils peu distincts; ruguleusemenl ponctuées; chargées chacune de deux nervures longitudinales très-légères; à rebord suturai affaibli postérieurement; noires ou d’un noir brun, brièvement ciliées de poils flaves ou teslacés,et parfois avec une partie du bord marginal et même une partie basilaire du rebord suturai, teslacée. Repli et ailes d’un noir brun. Dessous du corps garni de poils fins ; d’un jaune orangé sur le repli du prolhorax et sur la poitrine, avec le milieu de l’antépectus noirâtre ou obscur ; ordinairement noir sur les deuxième à quatrième arceaux du ventre , d'un flave blanchâtre sur les deux derniers qui sont phosphorescents : le pre- mier ou même les deux premiers parfois d’un testacé orangé , chez les individus incomplètement colorés. Cinquième arceau du ventre un peu coupé en angle très-court et dirigé en devant, à son bord postérieur: le sixième, rétréci d’avant en arrière , avec l’extrémité obtuse, ou faiblement échancré dans son milieu. Pygidium plus court, largement tronqué ou obluséinenl arrondi à l’extrémité. Dos de l'ab- domen d’un jaune ou teslacé orangé ; souvent marqué de chaque côté luciolaikks. — Luciola. 483 «l’une lâche noire, sur les deuxième à sixième arceaux. Pieds d’un llavc ou jaune orangé , avec l’exlrémilé des tibias et les tarses ordi- nairement nébuleux ou noirâtres. Le <7* de cette espèce est commun aux mois de mai et de juin, à Grasse. Il vole lé soir et durant la nuit, en produisant des jets de lumière alternativement interrompus , par suite des mouvements onduleux de son corps, qui cachent et découvrent alternativement les parties phosphorescentes de son ventre , comme l’ont observé MM. Perroud et Arias. La J , suivant les observations de M. Peragallo, pendant les allées et venues du 0 se tient sur les arbres, collée et immobile sur la page inférieure d’une feuille. Près de celle espèce vient se ranger la suivante qui paraît avoir été confondue avec elle par la plupart des auteurs. Sj. ïéaüÊs*», Linné. Tête , élylrcs , et deuxième à quatrième arceaux du ventre , noirs: rebord suturai cl marginal des èlylrcs testacé ou d’un tcstacé nébuleux. Prolliorax et écusson d’un roux testacé ou orangé : le premier marqué sur son milieu d'une tache noire n atteignant ni le bord antérieur , ni le postérieur. Poitrine et pieds d’un roux testacé. Disque du postpectus et tarses , obscurs. Deux derniers arceaux du ventre phos- phorescents, d'un roux flave. Long. 0,0056 à 0,0007 ( 2 1/2 à 31.) Larg. 0,0015 à 0,0020 (2/3 à 7/8 1.) Lampyris italica, Likn. Sysl. nat. t. 4, p. 043. II. — Mülleu (L. P. S.) C. à Linn. Nalurs. 5' part. t. I, p. 303. 11. — De Geer, Mena. t. 4, p. 59. 9, pl. 17, tig. 9 et 40 (insecte), fig. 17 (larve). — Goeze, Abg. Gescliiclitc, p. 49, pl. 0, fig. 3. — Goeze, Eut. Beytr. t. 4, p. 521. 41 (en partie). — De Vile. €. Linn. Entom. t. 1, p. 2.86. 4. — Oliv. Entom. t. 2, n° 28, p. 47. 42 (corselet à tache noire). — Id. Encycl. molli. t. 7, p. 486. 14 (en partie). — Charpent. Ilor. entom. p. 192, pl.6, fig. 3 (^), fig 0 (2), fig 10, (larve). Luciola italica , De Lapokte, Essai etc. in Ann. «le la Soc. entom. de Fr. I. 2 (4833), p. 147. — Id. (de Casteln.) Ilist. nat. t. 1, p. 270. 2. — V. de Motsch, Etucl, entom. (1854), p. 148. Patrie : l’Italie. Obs. Les antennes sont brunes ou d’un brun noir, ordinairement avec la base au moins en partie leslacée ou d’un roux testacé. Les palpes sont tantôt de celle dernière couleur, tantôt bruns ou en UOLLIPEKNES. 184 partie leslacés. Le premier arceau du ventre est ordinairement d’un roux teslacé, plus ou moins nébuleux. Celle espèce, par sa laille plus petite, et surtout par la tache noire du prolhorax , se distingue facilement de la précédente. La grandeur de la tache noire varie. TROISIÈME GROUPE. \ TELE P il OR IDES. CaractÈkes Antennes insérées sur le front; écartées l’une de l’autre à leur base. Epistome confondu avec le front, avancé sur la base des mandibules. Labre caché. Tcle p'us ou moins rétrécie après les yeux ; ceux-ci non voilés par le bord antérieur du prolhorax. Hanches inter- médiaires contiguës. Trochanters des pieds postérieurs en ovale allongé. Cuisses postérieures insérées près de la base du côté externe des tro- chanters. 7 arses à quatrième article généralement bilobé. Ventre de sept arceaux; paraissant en avoir huit chez le c/’. Corps allongé; planiuscule ou peu convexe en dessus. Aces caractères, ajoutez pour les espèces suivantes : Antennes plus ou moins longues; filiformes ou graduellement un peu amincies vers l’extrémité ; de onze articles. Mandibules assez fortes ; arquées; terminées en pointe à l’extrémité, quelquefois dentées au côté interne. Mâchoires épaisses, charnues; à deux lobes. Palpes maxil- laires assez allongés; à dernier article de forme variable, tantôt triangulaire ou presque sécuriforme, tantôt ovalaire ou terminé en pointe. Yeux situés sur les côtés de la tète; médiocres ou parfois assez gros. Prothorax ordinairement plus large que long et de forme va- riable , tantôt rapproché de l’ovale transversal , le plus souvent du quadrilatère ; planiuscule ou peu convexe, en dessus ; ordinairement relevé graduellement à son bord antérieur, quelquefois aussi à la base, mais souvent seulement rebordé à celle ci; offrant sur sa surface des dispositions variables; non foliacé sur les côtés; à repli régulièrement incliné, formant le plus souvent à son côté externe une carène avec le bord latéral étendu jusqu’aux hanches, et offrant un peu avant son angle postérieur sa plus grande largeur. Ecusson distinct. ÉlytreS habituellement subparallèles; plus ou moins raccourcies et subulées chez les Malthinaires ; n’embrassant pas les côtés de l’abdomen ; or- TELE PnO RI DES. 185 dinairemenl chargées de quelques nervures plus ou moins distinctes. ïlepli des élytres réduit à une tranche dans plus de sa moitié posté- rieure. Ailes généralement développées; parfois dépassant les élylres dans l’état de repos; très-rarement nulles ou rudimentaires. Anlépectus ordinairement réduit à une bande transversale étroite, souvent plus ou moins obtriangulairement prolongée en arrière sur la partie sler. nale. Médipectus court. Poslpectus assez grand. Postépilernums rétrécis d'avant en arrière, et ordinairement sinués à leur côté interne , près de l’extrémité postérieure. Dos de l'adomen de huit arceaux. Ventre de sept arceaux ou paraissant souvent en avoir un huitième, chez le (/*. flanches antérieures allongées, subconiques ; peu engagées dans la cavité colyloïde. Hanches intermédiaires un peu moins saillantes. Pieds assez longs; sans caractères particuliers. Tibias grêles; munis chez les uns d’éperons très-apparents ; sans éperons bien distincts chez les autres. Tarses garnis en dessous de poils ou de duvet. Ongles parfois simples; ordinairement munis d’une dent à la base de l’iiné ou même des deux branches ; parfois fendus à l’extrémité de l’une de celles-ci ou même de toutes les deux. Les Téléphorides sont de tous les insectes de celle tribu ceux qui méritent le mieux le nom de Mollipennes. Leur système tégumentaire est plus faible, et leurs élylres sont plus flexibles; souvent elles se déforment un peu en se desséchant. On les trouve le plus souvent sur les fleurs auxquelles ils semblent demander leur principale nourriture ; mais à ces goûts délicats , ils en joignent d’autres moins inoffensifs , ainsi ils ne se font pas scru- pule, dans l’occasion, d’arrêter et de déchirer les insectes plus faibles dont ils font la rencontre ; parfois même ils s’attaquent aux individus de leur propre espèce. Quelquefois , dans les jours d’une chaleur plus vive, ils s'envolent h l’approche du chasseur; mais le plus souvent ils se laissent facile- ment approcher, pendant qu’ils s’enivrent dans la coupe des fleurs. Moins résignés que les insectes des tribus précédentes, ils se révoltent souvent contre les doigts qui les enserrent et cherchent parfois, en les mordant, à recouvrer leur liberté. Leurs couleurs sont en général peu remarquables : le noir ou les diverses nuances du flave et du testacé ou rouge testacé forment ordinairement les teintes dominantes du dessus de leur corps : les étuis d’un grand nombre de Mallhinaircs sont parés à leur extrémité d’une tache citron : ceux de quelques Téléphoraires brillent par ex- ception d’un éclat métallique. 1 o m . ix. Annales de la Société Limiceinic. 2-i MOLLI l’ENNES. 386 Les diverses espèces de ce groupe semblent s’échelonner pendant toute la durée des beaux jours ; mais les mois les plus agréables les voient apparaître en plus grand nombre. La femelle dépose ses œufs dans le gazon ou sur la terre, et quelque temps après, ceux-ci éclosent et montrent l’insecte dans son premier état. Les larves, en petit nombre, décrites par les auteurs, (') peuvent se rapporter à la description suivante : Tête dirigée en avant; cornée; aplatie en dessus et en dessous. Epistome confondu avec le front. Labre nul. Antennes insérées derrière la base des mandibules, sur les côtés de la tête; de trois articles : le premier, plus gros; le deuxième , ordinairement appendiculé ; le troi- sième, grêle, en alêne. Mandibules cornées ; grandes ; falciformes ; munies d’une dent au côté interne. Mâchoires composées d’une pièce basilaire et d’un lobe articulé. Pulpes maxillaires de trois articles : le premier, épais, le plus long; le deuxième, court, rétrac- tile; le troisième, grêle, en alêne. Lèvre inférieure composée d’un menton charnu et de pièces palpigères. Palpes labiaux de deux arti- cles : le dernier en alêne. Ocelles au nombre de deux : un de chaque côté, situé derrière la base des antennes. Segments thoraciques sem- blables à ceux de l’abdomen , plus larges que longs. Segments ab- dominaux au nombre de neuf : le dernier pourvu en dessous d’un mamelon creusé au milieu d’une dépression et servant à la locomo- tion. Pieds de longueur médiocre; composés : d’une hanche, d’une cuisse et d’une jambe plus longue, et d’un article larsal terminé par un ongle. Stigmates au nombre de neuf paires : la première , entre les pro et mésolhorax, sur la partie inférieure : les huit autres paires, sur les huit premiers segments abdominaux. Corps allongé ; subpa- rallèle; charnu , revêtu d’une peau coriacée ; souvent velouté. Ces larves, durant l'hiver, sont cachées dans la terre , sous le gazon ou aux racines des arbres. Dans les tempêtes violentes qui déracinent (’) Voy. de Geer, Mém. t. 4, p. G6, pl. 2, fig. 5-9. — Bi.anciurd, Mag. do zool. de Guérin-Ménev. 1836 (insectes), pl. 168, fig. 1-2-3. — Westw. Inlrod. to themod. classif. p. 262, pl. 27, n° 16-19. — Erichson , Archiv. 1841. t. 1. p. 94. — Watherh. Transact. of tlie enlom. Soc. 1. p. 31, pl. 3, fig. 3. — Ciupuis et Candèze, Calai, p. 161. et Mém. de la Soc. des sc. de Liège, t. 8, p. 501. — Lacord. Gener. t. 4, p. 313. — De Kiese.nw. Naturgesch. d. Ins. Deutsch. t. 4, p. 464. téléphoriens. 187 cl renversent parfois dans le Nord un grand nombre de pins , elles sonl souvent emportées à des distances plus ou moins grandes par les vents, et jetées sur le sol couvert de neige. Ces apparitions, dont on cite divers exemples ('), avaient donné lieu aux récits sur les pré- tendues pluies d'insectes, dont de Geer (2) a donné l’explication bien naturelle. La nymphe, comme celle des autres Coléoptères, laisse voir toutes les parties de l’insecte futur, et tient son corps arqué, et plus forte- ment à la partie antérieure. Ces insectes se partagent en deux familles : / recouvrant en entier l’abdomen. Dernier article des palpes maxillaires sécuriforme, ou plus ou moins élargi d’avant en arrière. Télépiiorien». ne couvrant pas complètement l’abdomen •, générale- ment dépassées par les ailes , quand elles existent. Dernier article des palpes maxillaires ovalaire. Maltiiimeks. PREMIÈRE FAMILLE. TÉLÉP1IORIENS. Caractèrbs. Elylrcs recouvrant en entier l’abdomen. Dernier article des palpes maxillaires sécuriforme, triangulaire ou élargi d’arrière en avant. Ils se partagent en deux branches : Branches. ( extérieurement visible à la base, formant avec son bord interne la tranche extérieure des élytres. Post- épistemums sinués avant l’extrémité de leur côté interne. TÉLÉPIIORAMIES. caché, formant avec son bord externe le bord extérieur des élytres. Postépisternums en ligne droite à leur côté interne. (*) Siliaires. (*) Voyez Ephémer. natur. Curiosor. 1673, et 1674, p. 80, etc. (?) Il ist. de Y Acad. d. sciences, de Paris, 1750, p, 39-40. — Mém. t. 4 p. 65. ISS MOLLiPENXES. PREMIÈRE BRANCHE. TJÏLEPHORAIRES. Caractères. Repli des élytres extérieurement visible à la base, for- mant avec son bord interne la tranche extérieure des élytres. Poslé- pisternums sinués avant l’extrémité de leur bord interne. Les Téléphoraires se répartissent dans les genres suivants : Gerues. I écliancré en arc à son bord antérieur ou à son bord I postérieur, souvent à l’un et à l’autre. Tète rétrécie après les yeux en forme de cou. Yeux séparés du bord antérieur du prothorax par un espace au moins égal au diamètre de l’un d’eux. Podabrus . I H «3 il • 1 x p g ci s— rs -a c/î G G X G 0} 0 "O m o G3 "G G -» G3 5 O G 'G Dernier article des palpes maxil- laires à côté basilaire égal environ à la moitié ou plus du côté externe. Prolhorax plus ou moins arqué en devant. Telephorus. Dernier article des palpes maxillaires à peine égal au tiers de la longueur du côté externe. Prolhorax tronqué en devant ; creusé de deux fossettes. Absisia. ‘O I | t/3 ^ ). Le ventre n’olTre parfois point ou presque point de traces de la couleur latérale testa- cée ; parfois il est entièrement noir, chez la ?, à l’exception du bord postérieur du sixième arceau, ou seulement d’une tache leslacée vers les angles postérieurs de cet arceau. Les pieds offrent tantôt les cuisses postérieures et intermédiaires obscures ou brunes, au moins sur l’une des faces, tantôt toutes les cuisses brunes, noirâtres ou noires ; les tibias teslacés, avec l’extrémité des postérieurs et parfois des intermé- diaires nébuleux ou noirâtres; quelquefois, enfin , les pieds sont en* tièrement noirs , avec l’extrémité des hanches , la base des trochan- ters, très-brièvement celle des cuisses, les genoux, une partie des tibias, et la base de quelques-uns au moins des articles des tarses, teslacés. Ces variations peuvent être réduites aux variétés suivantes : Yar. a. Bande longitudinale noire du prothorax , nulle. Vodabrus gallicus (Reiche). in collect. Ohs. Les antennes et les pieds sont ordinairement alors en majeure partie teslacés. Yar. [5. Bande longitudinale noire du prothorax plus ou moins incom- plète. Cantharis rubens , Fabr. Syst. Eleutli. t. 4, p. 297, 13.— (suiv. Ericlison, in Germar's Zeitseliar, t. 1, p. 3C8, cl Süffrian, krit. etc. in Stett. Entom. Zeit. 1836, p. 248) —De Kiesenw. Naturg. d. Ins. Deutsch. t. 4, p. 470, var. a. ÉTAT NORMAL. Cantaris alpina , Patk. Faun. Suec. t. 1, p. 259, 2. — Acerbi. Voy. au cap nord, trad. (par Pelit-Radel), revue par Lavallée, pl. 3, fig. 14 et 15'. — Gyllemi. Ins. Suec., t. 1 , p. 346, 21 . — ScnoiNH. Ins. suec. t. 2, p. 6â, 11. — Zetterst. Faun. lapp., p. 412, 12. — Id Ins. lapp., p. 83, 43. — Sahlb. Ins. fenn., p. 1 19, 13.— De Kiesenyv. Naturg. d. Ins. Deulscli. t. 4, p. 469, 1. Telephorus alpinus , Steiui. lllustr. t. 3, p. 304, 36. — De Casteln. Ilist. nat., t. 4, p. 273, 42. rodabrus alpinus (Dejean), Calai. (4833', p. 105. — Id. (4837), p. 418. — Stehi. Man. p. 491, 45C9. Yar. Elxlres testacées , avec l'extrémité nébuleuse ou brunâtre . téi.épiioraibes. — Podabrus. 103 Obs. Les cuisses poslérieures et intermédiaires sont, au moins, en majeure partie noires. Cantharis alpina, Gtli emi. Ioc. cit. var. b. etc. Yar. 3. Elytres noires , avec le rebord marginal ou même une partie voisine , testacé. (Yoy. Emeus. in Geeimar’s Zeilsch. t. 1. p. 368.) Cantharis alpina, de Kieseisw. 1- c. var. c. Yar. s. Elytres entièrement noires. Obs. Celle variété est plus particulière et peut-être exclusive aux J. Les pieds sont ordinairement en majeure partie noirs. Le ventre montre souvent à peine des traces de la bordure testacée, soit sur les côtés, soit à l’exlrémité du cinquième arceau. Cantharis annulata, Iîummel , Essais entom., n. 4, p. 28, 12. Cantharis alpina , de Kiesenw. 1. c. var. b. Long. 0,0112 à 0,0133 (3 à fil.). Larg. 0,0022 à 0,0028 ( 1 à 1 1/4 1.) Corps allongé; pubescent. Tête testacée ou d’un testacé rougeâtre sur sa partie antérieure , noire sur la postérieure ; fortement pon- ctuée sur celle dernière, presque lisse sur l’antérieure; presque plane sur l’épistome , transversalement déprimée sur le cou. Mandibules d’un flave testacé, avec l’extrémité obscure. Palpes ordinairement tcslacés avec la moitié du dernier article noire; parfois avec quel- ques-uns des autres articles en partie obscurs. Antennes atténuées à partir du quatrième article : peu pubescenles ; ordinairement noires, avec les trois premiers articles et la basede quelques-uns des suivants, teslacés. Prothorax transverse ; presque quadrangul-aire ; échancré en arc en devant, et en général plus fortement en sens contraire à la base; plus ou moins arqué sur les côtés; à angles antérieurs émoussés ou subarrondis; les postérieurs munis d’une petite dent dirigée en dehors; à peine aussi large ou moins large en devant que ta tête , prise aux yeux ; inégalement et faiblement convexe; relevé sur les côtés en un rebord égal environ au neuvième de la largeur et contribuant à former une gouttière près d’une fois plus large ; rayé d’une ligne médiane prolongée depuis le sillon transversal jusqu’au tome u. — Annales de la Société Linnéenne. 25 M0I.LIP5NXE5. m rebord basilaire ; presque glabre ; luisant ; un peu superficiellement ponctué; coloré et peint comme il acté dit. Ecusson noir. Elyh’cs débordant la base du pro thorax du tiers environ de la largeur de chacune; notablement plus larges que lui dans son milieu; quatre à cinq fois aussi longues que lui ; subparallèles; ruguleusemenl et finement ponctuées ; garnies d’une pubescence courte et soyeuse; variant du lestacé au noir. Ailes nébuleuses chez les variétés claires, brunes chez les autres. Dessous du corps pubescent ; teslacé sur le repli prolhoracique et sur l’antépeclus; noir sur les médi et post- peclus. Ventre noir, souvent avec les cotés et le bord postérieur des cinquième et sixième arceaux testacés. Pieds pubeseents ; colorés comme il a été dit. Celle espèce se trouve, en France, dans l°s parties froides ou du nord, surtout sur les montagnes alpines ; elle n’est pas très-rare en juillet à la Grande Chartreuse. Obs. — Elle offre, comme nous l'avons dit , sous le rapport de la couleur, principalement des élytres et des pieds, des variations remarquables. ^ Ordinairement le bord antérieur du prolhorax est plus faiblement éch.Tncré en arc que la base en sens contraire ; quelquefois celle dernière est presque tronquée ou à peine échancrée. Erichson (dans le Zeitschrift fur die Entomologie , édité par Germnr, t. 1er, p. 307 et 3GS) , a cherché à prouver, par des raisonnements spécieux, que la Canlhnris lateralis de Linné devait se rapporter à une variété de notre Pod. alpinus. La description suivante de la Faunn sueeicn , se refuse à celte interprétation : TiiornCe marginato rubro , corporc fusco, elytris margine exteriore fiavescentibus. Parva. Fuscn sunt cnput , antennes , pedes, abdomen , elytra. Rufa vero thorax totus, anus , elytrorumque margo exterior longitudinale . Le prolhorax de notre Fo- dabre , au lieu d’être entièrement d’une nuance rouge, montre, presque toujours, au moins des traces de sa bande longitudinale noire, et l’espèce n’est pas, comme le dit Linné, de petite taille. Erichson allribue , il est vrai, cette épithète parva à une méprise de l’illustre Suédois; mais cette supposition est toute gratuite. L’exemplaire ty- pique, ainsi que j’ai pu m’en assurer, manque dans la collection, conservée à Londres, de l’auteur du Syslema natures. Il est donc impossible aujourdhui de connaître d’une manière positive l’insecte qu’a voulu décrire le savant naturaliste; et dans cet état d’incerti- tude, il convient de conserver le nom spécifique donné à ce Podabre par Paylcull, dont la description ne laisse aucun doute. iûlêpiiouaikês. — Podulrus» 10b î»rès (le celle espèce, vient se placer la suivante, mais qui n’a pas, je crois, été prise encore en France. AA. Ongles armés d’une déni à la partie inférieure de chacune de leurs branches. Deuxième et troisième articles des antennes sensiblement inégaux : le deuxième plus court que le troisième : celui-ci d’un quart à peine plus court que le quatrième (S. G. Anotisus). S*. SrajijsosîBCïa» ; Gyllenhal. Noir ou brun : partie antérieure de lu tête, partie uu moins des cuisses et tibias des quatre pieds antérieurs , tcslacés. Prothorax tronqué sur la partie médiaire en devant , faiblement cchancrè en arc , à la base ; à angles postérieurs dirigés en dehors ; sub- caréné de chaque côté de la ligne médiane , sur la moitié postérieure au ■moins de sa longueur, Elylres à pubescence cendrée. lus du suivant. Ventre de sept arceaux : le dernier transversal , un peu entaillé de chaque côté , entre la ligne médiane et les angles posté- rieurs. Obs. Le ventre est tout noir ou d’un noir brun. Etat normal. Noir ou d’un noir brun; pubesceut : deux premiers articles des antennes et base des deux suivants, partie antérieure de la tête, majeure partie basilaire des mandibules, palpes moins la moitié postérieure du dernier article qui est noirâtre, extrémité des hanches çt hase au moins des trochanters , dessous des cuisses antérieures et intermédiaires, moitié du dessus des antérieures, tiers ou quart apical du dessus des intermédiaires, genoux des postérieures, dessous au moins des tibias antérieurs et partie de dessus , base et partie du dessous des intermédiaires et base des postérieures , d’un Jlave lestacé ou d’un llave leslacé livide. 196 MOLLIPENNliS. Variation (par défaut). Quand la matière colorante a été moins abondante, les antennes sont d’un teslacé pâle à la base de quelques-uns des articles posté- rieurs au quatrième; les pieds offrent aussi une plus grande extension de la couleur pâle. Variation (par excès). Quand au contraire la matière noire a été plus abondante , le deuxième et parfois le premier article des antennes sont noirs en dessus, au moins vers l’extrémité; les deux suivants sont pâles sur un espace plus restreint ; les cuisses antérieures et intermédiaires sont noires ou d’un brun noir sur un espace plus grand : les tibias inter* médiaires sont presque entièrement noirs et les antérieurs en grande partie. Cantharis lapponica , Gyelemi.vl, Ins. suec. t. 2, Add. p. XV, 7-8. — Zettekst. I'aun. lapp. p. -110, 6. — Id. Ins. lapp. p. SI, 0. — Saiju». Ins. fenn. p. 117, 7. Long. 0,0078 (3 1/2 b) Larg. 0,0015 à 0,00-IS (2/3 â 4 5 1.) Patbie : La Lapponie. Obs. — Celte espèce s’éloigne de la précédente par sa taille plus faible, par son prothorax arrondi ou subarrondi aux angles de devant; plus faiblement écliancré à la base, avec les angles postérieurs dirigés en dehors au lieu d’être munis d’une petite dent ; offrant, en dessus, de chaque côté, entre la ligne médiane et le bord externe, une carène sur plus de la moitié postérieure de sa longueur ; par le côté posléro-interne du dernier article de ses palpes maxillaires , plus long que l’anléro-interne. Elle semble mériter d'être séparée génériquement de l’autre, par ses ongles, dont chaque branche, aü lieu dêlre bifide à l'extrémité , c’est-à-dire d’avoir une dent située au côté interne de la branche, est munie d’une dent basilaire en dessus; par les deuxième et troisième articles des antennes très sensiblement inégaux : le deuxième à peine plus grand que les trois cinquièmes du troisième , et par ce dernier souvent peu différent de longueur avec le quatrième ; enfin TÉLÉPH0RAIRE5. — TclcphofUS. 197 par le repli du prolhorax peu foliacé sur les côtés, olfranl sa laine moins verlicale, non en ligne droite jusqu’à l’angle postérieur, c’est-à-dire rétrécie et arrondie à cet angle. Sous ce rapport, celte espèce semble lier les Podabres aux Téléphores. Genre Telephorus , Téléphore ; Schaeffer. ( TviXsocpoç , qui viont de loin. ) Caractères. 7 été plus ou moins dégagée du prolhorax ; rétrécie en arrière. Yeux médiocres ; plus ou moins rapprochés ou séparés du bord antérieur du prolhorax. Prothorax de forme variable ; ordi- nairement transversal et relevé sur ses bords et postérieurement un peu bombé de chaque côté de la ligne médiane; non échancré en arc à ses bords antérieur et postérieur. Antennes insérées entre les yeux ou près de la partie anléro-interne de ces organes. Dernier article des palpes maxillaires sécuriforme , triangulaire ou d’une forme rappro- chée; à côté basilaire égal environ à la moitié ou à plus de la moitié de la longueur du côté interne. Le tableau suivant facilitera, nous l’espérons, la détermination parfois assez difficile des espèces : A. Ongles, du moins ceux des quatre pieds antérieurs, chez la J , armés à la base de chacune de leurs bran- ches , d’une dent détachée presque dès la base de ladite branche , et arquée en dehors en forme de ha- meçon : ceux des le plus souvent, sans dent ou munis' seulement d’une saillie anguleuse ou dent rudimentaire ou courte. a. Elylres violettes ou bleues. b. Pieds postérieurs, au moins, noirs. abdominalis . bb. Tous les pieds au moins en partie , d’un roux orangé ou testacé. violaceus. aa. Élytres testacées ou d’un roux testacé, avec l’ex- trémité noire. Erichsoni. AA. Ongles de tous les pieds munis, au plus, d’une dent à la base de leur branche externe , soit chez la J, soit chez le J1. B. Ongles, chez le bifides à l’extrémité de leur bran- che externe, sans dent, ou n’offrant à la base MÜLLll'ENNES. i*JO qu’une saillie anguleuse : ceux de la J simples ou non bilides à l’exlrémilé de leur branche e\r terne, et munis d’une dent prononcée à la base de leur branche externe. c. Ely très lestacées, avec la partie postérieure et par- fois les deux rebords noirs ou obscurs. Dent basi- laire de la branche externe des ongles de la J, détachée presque dès la base de ladite branche, en forme de hameçon. cc. Elytrqs entièrement d’un flave pâle ou d’un pâle teslacé. Dent basilaire de la branche externe des ongles de la J en majeure partie confondue avec la branche. BB. Ongles, du moins ceux des quatre pieds antérieurs, n'offrant aucune de leurs branches bifide à l’ex- trémité ; généralement armés, chez le et chez la J, d’une dent plus ou moins prononcée à la base de la tranche externe de leurs ongles : celtç dent parfois nulle ou rudimentaire. d. Chacune des gouttières latérales du prolhorax (formées soit parle reboid latéral, soit en outre par une dé- pression des côtés du disque contiguë à ce rebord) aussi large vers le sillon transversal, c’est-à-dire vers le tiers environ de la longueur du segment, que le quart ou le cinquième de la largeur de celui-ci, et prolongée, en se rétrécissant, seulement jusqu'aux trois quarts des côtés , où elle est limitée par une saillie obliquement transverse, dirigée dq disque vers le bord marginal. (Insectes de plus ou moins grande taille.) e. l’artie postérieure de la tète entièrement noire. Eiy- tres noires. Prolhorax d’un roux orangé ou lestacé, marqué d’une ou de deux taches noires. f. Frothorax plus large, dans son diamètre transversal le plus grand, que les ély 1res aux épaules; ordinai- rement marqué de deux taches noires, parfois unies. ff. Prothorax généralement moins large dans son dia- mètre transversal le plus grand que les ély très aux épaules; ordinairement marqué d’une tache noire. sudeticus clypecitus illyriçus. 199 téléphoraires. — Tclephorus. g. P ro thorax marqué d’une lâche noire couvrant le tiers médiaire du bord antérieur, et ordinairement prolongée jusqu’aux deux cinquièmes de la lon- gueur du segment, ou rarement jusqu’à la base , mais alors d’une teinte moins obscure sur sa par- tie postérieure : cette tache très-rarement nulle. Pieds noirs, ou parfois avec la base des quatre cuisses antérieures, d’un fauve lesiacé. g g. Prothorax marqué, sur son disque, d’une tache noire, rarement nulle. Pieds noirs, avec la moitié basilaire de toutes les cuisses , d'un rouge ou roux lestacé. ee. Partie postérieure de la tète parfois sans tache, or- dinairement marquée sur le vertex d’une tache noire, parfois étendue sur presque toute la sur- face de celle partie postérieure; mais alors pro- thorax sans tache. Elylres noires ou testacées. dd. Chacune des gouttières latérales du prothorax, tantôt aussi large que le quart ou le cinquième de la lar- geur totale du segment vers le tiers de la longueur de celui-ci, mais alors visiblement prolongée jus- qu’à la base, quoique souvent un peu rétrécie vers lès trois quarts des côtés; tantôt visiblement moins large, vers le tiers de la longueur du segment, que le cinquième de la largeur de celui-ci. li, Ely très entièrement testacées, ou avec l’extrémité à peine obscure. i. Ecusson noir ou brun. j. Cuisses noires , soit entièrement , soit au moins à à l’extrémité. k. Toutes les cuisses , soit entièrement noires , soit avec la partie basilaire , d’un roux lestacé. Pro- thorax souvent sans tache. kk. Cuisses noires , avec la base des quatre anté- rieures, d’un livide testaeé. Prolhorax marqué, sur son disque, d'une tache noire. jj. Cuisses rarement entièrement ou presque entière rement testacées, ordinairement noires à la base, avec l’extrémité testacée ou d’un pfde testaeé. Tête marquée, près du bord antérieur du pro- f U. te U s. rus ficus. fi vidas. assimitis. brevicornis. 200 MOLLIPEXNES. tliorax , d’un bandeau noir, ordinairement à li- mites indécises, rarement avancé d’une teinte uniforme jusqu’aux antennes. Prolliorax ordinai- rement marqué d’une tache discale noire. »ï. Ecusson testacé. I. Tète soit entièrement d'un roux ou flave testacé, soit marquée, derrière chaque œil, d’une tache noire, postérieurement convergente avec sa pa- reille. Ongles munis d’une dent subparallèle, unie en dessous à la base de la branche externe pres- que jusqu’à la moitié de cellc-ei. //. Tète soit entièrement d’un roux ou flave testacé , soit rarement nébuleuse sur sa partie posté- rieure. Ongles munis, à la base de la branche externe, d’une dent soit ovalaire (fi1), soit en hameçon (Ç). hh. Ely très soit entièrement noires, soit au moins en par- tie noires ou brunes sur leur longueur. vi. Ely très non bordées de roux testacé à leur côté externe jusqu’à l’angle suturai. »!. Deuxième article des antennes égal au moins aux trois cinquièmes du suivant. o. Elylrês entièrement noires. p. Tète noire sur sa partie postérieure, lestacée ou d’une nuance rapprochée en devant des an- tennes. q. région noire de la partie poste’rieure de la tète non avancée jusqu’à la base des antennes. Prolliorax d’un testacé de nuance variable , sans tache. Pieds leslacés avec les tibias et les tarses postérieurs, noirs. qq. Région noire de la partie postérieure de la tète, avancée jusqu'à la base des antennes. r. Prolliorax d’un roux ou jaune testacé plutôt que blanc dans sa périphérie; ordinairement marqué sur son disque d’une tache noire : celle-ci (même dans son étal complet) moins large , vers le tiers de la longueur du segment que le tiers de la largeur de celui-ci. figurât us ru/us. bicolor. pellucidus TÉLÉPHOnAiRBS, — Telepliorus. s. Pieds testacés , avec l’extrémité des cuisses postérieures et parfois une partie des tibias postérieurs, noirâtres. Prothorax parfois sans tache; mais ordinairement marqué d’une tache noire, comme il est dit ci-dessus. ss. Pieds, du moins les quatre postérieurs, en partie noirs. co. Elylres testacées , parées chacune de trois bandes longitudinales noires ou brunes, postérieurement raccourcies* rr. Prothorax blanc dans sa périphérie, avec la partie discale noire : celle-ci aussi large à peu près, vers le tiers de la longueur du segment, que les deux tiers de la largeur de celui-ci. t. Pieds testacés ou d’un blanc testacé. avec l’ex- trémité des cuisses postérieures et partie des tibias postérieurs, noirs. albomarginaius. tt. Pieds, les quatre postérieurs au moins, en ma- jeure partie noirs. Jibulatus. pp. Tête noire après l’insertion des antennes et en grande partie sur l’épistome. «. Prolhorax noir sur son disque, testacé au moins sur les côiés. t\ Prothorax noir sur son disque, et paré dans sa périphérie d’une bordure testacée. vv. Prothorax noir longitudinalement sur la moitié au moins de sa largeur , d’un roux jaune sur les côtés, et cilié latéralement. mu. Prothorax entièrement noir. x. Pieds entièrement noirs. tristis. xx. Pieds noirs , avec les genoux et la base des tibias d’un roux testacé , parfois nébuleux. Branche externe desongles sans dent, chez les J. paludosus. nu. Deuxième article des antennes à peine aussi long que la moitié du suivant. Elytres très-rugueuses. (Insectes de petite taille.) y. Région noire de la tète avancée jusqu’à la base des antennes, et un peu plus entre ces organe». Ecusson noir. tom. ix. Annales do la Société Linnéennc. pulicarius obscurus. 201 nigricans. xanthoporpa . lincatus. 26 202 XtOLLlPENKES. Z-. Cuisses noires, au moins ù la base. Pro- thorax au moins en partie noir. flavilubris. zz. Pieds et prolliorax d’un roux jaune : ce ' dernier parfois nébuleux sur son disque, fulcicollis. yy. Région noire de la tête non avancée tout à fait jusqu’à la base des antennes. Ecusson d’un roux jaune. t/ioracicus. mm. Elytres noires, mais paraissant d’un noir cendré en rai- son du duvet dont elles sont couvertes, parées d’une bordure d’un roux teslacé , sur les côtés et jusqu’à l'angle huméral. lateralis. A. Ongles, du moins ceux des quatre pieds antérieurs , chez la 9, armés d’une dent en hameçon , à la base de chacune de leurs branches : ceux du . Antennes prolongées jusqu’aux quatre cinquièmes ou presque jusqu’à l'extrémité du corps; à deuxième article un peu moins grand que la moitié du suivant. Prothorax ordinairement tout noir. Pieds habituellement de même couleur. Ventre de huit arceaux ; le huitième en triangle plus long. Tarses antérieurs à premier article parallèle : les deux suivants élargis presque en ligne droite d’arrière en avant. Ongles des quatre pieds antérieurs ordinairement sans dent, ou n’en offrant qu’une rudimentaire, à chacune de leurs branches. (*) (*) Annal • de la Soc. entomol. de France , 2e série, t. 0 ( 1 85 1 ) , p. Ü8D. Obs. — Les caractères fournis par les ongles offrent diverses variations. Quelquefois à l’un des pieds antérieurs de la 9, l’un des ongles n’offre, qu’à une des branches , une dent basilaire. Les deux branches des quatre pieds antérieurs du paraissent parfois sans dent à l’un des pieds, chez les espèces dont tous les pieds ont une dent prononcée à la base de la branche externe. TÉLÉpnoiutr.Es. — Telephorus. 2 0 "» Ç. Antennes prolongées jusqu’aux deux tiers ou trois quarts de la longueur du corps; à deuxième article égal au moins aux trois cin- quièmes du suivant. Prolhorax d’un rouge roux ou d’une teinte rap- prochée , parfois avec le bord antérieur jusqu’au sillon transversal et le sillon anlébasilaire, noirs. Pieds noirs, avec la base des cuisses antérieures et intermédiaires, d’un roux testacé. Ventre de sept ar- ceaux : le dernier transversal ; bilobé à sou bord postérieur. Tarses antérieurs à premier article sensiblement élargi dans son milieu : les deux suivants élargis d’arrière en avant en ligne un peu courbe. Ongles au moins de l’un des quatre pieds antérieurs armés d’une dent très-prononcée, à la base de chacune de leurs branches. J*. Etat noumal. Elytres violettes, d’un violet bleuâtre ou d’un noir bleu, à pubescence obscure. Partie au moins du dessous du premier article des antennes, partie antérieure de la tête et ventre, teslacés, d’un roux testacé ou d’un testacé livide : le ventre, ordinairement marqué de deux taches brunes, sur chacun des arceaux. Partie postérieure de la tête , antennes à partir du deuxième article, prolhorax, médi et posl- pectus, et pieds, noirs.. Cantharis abdominalis , Fabr. Suppl, p. 07, 3-P. — Id. Syst. Eleulli. t. 1, p. ü9 3.4. — Scuokxii. Syn. Ins. 1.2. p. Cl. 12. — Küst. Kaef. cur. 9, 33. Telephorus abdominalis, de Castei.n. Ilist. nat. t. 1, p. 272, 1. Etat normal. Elytres d’un bleu violâtre ou d’un violet ou bleu ou verdâtre : base des antennes , partie au moins des palpes, tète, pro- thorax, ventre et pieds, d’un roux lestacé : reste des antennes, écus- son, médi et postpeclus, noirs. Var. a. Tcle parée sur le verlcx d’une tache .noire, plus ou moins déve- loppée. Obs. Ordinairement les pieds sont en partie noirs ; quelquefois les cuisses intermédiaires et postérieures n’ont qu'une bande linéaire noire ou noirâtre; mais, d’autres fois , la couleur noire est beaucoup plus développée. Te/ephorus violaceus, Dietriuj , Stet. Entom. Zeit. (1837), p. 119. Var. p. Prothorax d’un roux jaune, soit maculé de noir, soit marqué d'une tache discale ou d'autres signes noirs, soit d’une bordure périphé- rique obscure, brune ou noire. Obs. Dans celte variation, le vcrlex est ordinairement marqué d’une lâche noire, et les pieds sont noirs sur une plus ou moins grande étendue; parfois, ils sont à peine teslacés sur quelques-unes de leurs parties. 208 MOLL1PIXNES. C antharis violacea. Pays. Faun. Suec. t. -I, p. 260, 4. — Gyixenh. Ins. Suee. I. 1 , p. 339, 3. var. b. Telephorus violaceus, Dietricii. Slcl. Entom. Zeit. (1837), p. 419. var. b. Yar. Ventre noir sur son disque. Obs. Ordinairement avec cette variation, le verlex est marqué d’une tache noire; les palpes et les pieds sont en partie noirs. Le prolhorax est tantôt entièrement d’un roux teslacé, tantôt maculé de noir. Yar. £ . Pieds en partie noirs. Obs. Avec cette variation, le verlex est souvent marqué de noir. Les palpes sont en partie au moins de celte dernière couleur. Le prolhorax est sans tache ou maculé de noir. Telephorus violaceus, Dietiucii, Stetl. Entom. Zeit. (1857), p. 119. — de Casteln. Hisl. nat. I. 1, p. 272, 17. Cantharis violacea , de Kieseuw. IS'alurg. d. Ins. Deulsch. t. 2, p. 474, 2. var. a. J. État normal. Elylres d’un bleu violâtre ou d’un violet ou bleu verdâtre. Base des antennes, partie au moins des palpes, tête, protho- rax, ventre et pieds, d’un roux teslacé : reste des antennes, écusson, médi et postpeclus, noirs. Obs. Quand la matière noire a été moins abondante, les médi et postpeclus sont parfois brunâtres, nébuleux ou même tesliicés. • Va. Partie postérieure de la tête en partie au moins nébuleuse ou noi- râtre. Obs. Les pieds sont ordinairement alors noirâtres sur les tarses et parfois sur une étendue plus ou moins grande de leurs parties. Telephorus tigurinus , Dietrich, Slet. Entom. Zeit. (1857), p. 119. Cantharis violacea, de Kieienw. loc. cil. var. a. Ya. Ç. Semblable à l’état normal; mais avec les tarses et parfois quelques autres parties des pieds, noirâtres. Cantharis cyanipennis, (Ziegler) (Dejean), Calai (1837), p. 119. (suivant un exemplaire typique existant dans la collection de M. Reiche.) / TÉLÉraonAinES. — Telephorus. 209 f/' 9 Cantharis violacea, Gvllenh. las. Saec. t. 4, 333,5. — Fallén. Monogr. Canlhar. el Malacli. p. -10, 5. — Schoemi. Syn. Ins. t. 2, p. -13. — Küster. Kæf. Ear. 23, 44. — de Kiesenw. INaturg. d. Ins. Deutsch. t. 4, p. 4fi, 2. Telephorus violaceus, Stepii. Illustr. t. 3, p. 300, 23. — Id. Man. p. 190, 1496. —DE Casteln. Ilist. nal. t. 1, p. 272, 17. — L. Redekd. Faun. aust. p. 322.— Rouget, Calai, p. 165. Long. 0,0112 à 0,0135 (5 à 6 1.) Larg. 0,0028 à 0,0036 (1 1/4 à 4 2/3 1.) Corps allongé; pubescent. Tête poinlillée et garnie de poils cendrés et fips sur sa partie postérieure , presque lisse el garnie de poils plus longs et clairsemés sur l’antérieure ; d’un roux fauve ou d’un fauve teslacé, avec la partie postérieure parfois nébuleuse ou brunâtre, chez la ? , ordinairement noire sur une largeur variable du verlex chez le Palpes ordinairement en majeure partie d’un roux testacé, souvent avec partie au moins du dernier article des maxillaires noire ou noirâtre. Antennes atténuées à partir du troisième ou qua- trième article ; colorées comme il a été dit. Yeux noirs ; séparés du prolhorax par un espace à peu près égal à leur diamètre. Prolhorccx suborbiculaire, plus large que long; subarrondi ou arqué en devant, arqué sur les côtés , plus obtusément en arc dirigé en arrière , à sa base; peu ou à peine sinué dans le milieu de celle-ci; arrondi aux angles de devant et de derrière; inégalement convexe ; relevé laté- ralement en un rebord rétréci d’avant en arrière jusqu’aux deux tiers des côtés, égal, vers le sillon transversal, au tiers ou un peu moins de la moitié de la largeur du segment ; rayé d’un sillon assez léger sur la ligne médiane, depuis le sillon transversal jusqu’à l’anlébasi- laire ; presque impoinlillé; lisse, luisant; presque glabre, garni de poils lins, courts, peu distincts; ordinairement entièrement d’un roux flave (rf 9). Ecusson brun ou d’un violet verdâtre obscur, pu- bescent. Elytres débordant la base du prolhorax d’un quart environ de la largeur de chacune ; notablement (9) ou faiblement (a") plus larges que ce dernier dans son milieu ; quatre ou cinq fois aussi longues que lui; subparallèles; rugueusement ponctuées ; d’un bleu violet, d'un bleu violet-verdâtre ou d’un bleu verdâtre; garnies de poils fins et cendrés ; chargées d’une nervure subhumérale posté- rieurement raccourcie el offrant les traces plus ou moins apparentes de deux nervures dorsales. Ailes brunes ou noirâtres. Dessous du corps plus densemenl pubescent sur les médi et postpeclus; ordi- nairement noir ou brun , sur ces derniers , quelquefois cependant densemenl brunâtre ou nébuleux , quand la matière noire s’est peu Tom. ix. — Annales de la Société Linnécnnc. 27 210 MOi.UI>£NK£S. développée; ordinairement d’un roux lestacé sur le ventre, rarement brun ou noirâtre sur le disque de celui-ci. Pieds pubescenls; colorés comme il a été dit. Ongles teslacés. Celte espèce est plus rare en France que la précédente, et paraît n’habiter que les régions alpines. Je l’ai prise plusieurs fois à la Grande Chartreuse. M. Arias l’a trouvée dans les Basses Alpes. Elle a été découverte en Suède par Paykuli , qui n’a décrit qu’une variation par excès du cf • übs. Elle se distingue de l’espèce précédente par son prolhorax moins carré, plus rapproché de la forme orbiculaire, c’esl-à dire plus arqué ou plus arrondi en devant et sur les côtés, plus arqué en arrière à sa base , arrondi à ses angles antérieurs et presque autant aux postérieurs. Sous le rapport des couleurs quelques individus des deux espèces se rapprochent parfois beaucoup ; cependant les palpes maxillaires du violaccus sont ordinairement en majeure partie au moins , teslacés : ceux de Y abdominalis à peu près entièrement noirs. Chez le T. i^iolaccus c/1, toute la tète est d’un roux testacé , ou le vertex seul est noir, sur une étendue variable ; le prolhorax n’est jamais entièrement noir. Les élytres sont d’un bleu ou violet ver- dâtre , à pubescence d’un gris cendré ou plombé, au lieu d’être obs- cure. Les pieds sont entièrement d’un roux lestacé dans l’état normal; dans tous les cas, dans les variétés qui s’éloignent assez de cet état, toutes les cuisses, même les postérieures, sont d’un roux testacé à la base : les antérieures sont presque entièrement de celte couleur ; les tibias antérieurs, au moins en majeure partie, St les autres à l'extré- mité ou même à la base , sont aussi de même couleur. Le ventre est parfois noirâtre sur son disque. Chez le T. abdominalis toute la partie postérieure de la tête est noire ; le prothorax est ordinairement en entier de celle couleur ; rarement il est d’un rouge lestacé sur les côtés, et n’est entièrement de celte dernière couleur que par une exception rare. Les élytres sont d’un violet bleuâtre ou d’un bleu violet, à pubescence obscure ; les pieds entièrement noirs. Le ventre; d’un flave ou jaune lestacé, n’est jamais obscur sur son disque. Chez le T. violacevs J, la partie postérieure de la tête est tantôt teslacée ou d’un fauve lestacé, tantôt nébuleuse ou brunâtre. Le pro- lhorax est entièrement d’un roux jaune ou testacé. Les ély 1res d’un bleu ou violet verdâtre. Les pieds sont d’un roux jaune ou lestacé, moins parfois les tarses qui sont bruns , au moins en partie , ou ils montrent seulement quelques traces de brun à l’extrémité des tibias télépiioaaikbs. — Telephorus. 2 il postérieurs et très-rarement sur les cuisses. Chez le T. abdominalis ^ , la tête est noire sur toute la partie postérieure ; le prolhorax est souvent noir sur le sillon anlébasilaire et en devant sur une plus grande partie de la longueur; les élytres sont d’un bleu violet; les pieds sont en général entièrement noirs , ou seulement leslacés sur une partie des hanches et des trochanters, ou offrent au plus, chez les individus des parties méridionales, la base des deux ou quatre cuisses antérieures, teslacée. Chez le T. violaceus ^ la branche externe des ongles est munie à sa base d’une dent assez prononcée : les deux branches des mêmes ongles sont ordinairement sans dent chez le du T. abdominalis. Enfin , chez le T. violaceus. le deuxième article des antennes est souvent plus long que la moitié du troisième chez le et plus court chez la ? . Chez le T. abdominalis, au contraire, le deuxième article est en général plus court que la mo lié du troisième chez le , comme il a été dit. Celte espèce paraît rare en France. Je l’ai prise à la Grande-Char- treuse. Obs. Par la disposition de ses ongles, elle rentre dans le sous-genre Ancystronycha , de M. Maerkel , comme l’a très bien fait remarquer M. de Kiesemvetler. Parce caractère, elle s’éloigne de toutes les es- pèces suivantes; par sa couleur, elle se distingue sans peine des pré- cédentes. AA. Ongles des quatre pieds antérieurs, munis, au plus, d’une dent à la base de leur branche externe, soit chez le , soit chez la J. B. Ongles bifides à l’extrémité de la branche externe , chez le y; simples ou non bifides à l’extrémité de leurs deux branches, chez la J ; mais ordinairement munis, chez celle-ci, d’une dent sous la base de la branche externe. C. Elylres testacées, avec la pavtio postérieure et parfois les deux rebords noirs ou obscurs. Dent basilaire de la branche externe des ongles de la J , détachée, dès la base de ladite branche, en forme de ha- meçon. ■I. T. ssideücus ; Letzner. Noir ; partie antérieure de la tête , base ou majeure partie basilaire des antennes , écusson , côtés et extrémité du ventre, base au moins des cuisses et souvent tibias et tarses des quatre pieds antérieurs , tcstacès ou d’un teslacé livide. Prothorax d'un jaune lestacé, orné , sur le disque , de deux taches ordinairement anguleuses en dehors et parfois unies en devant sur la ligne médiane. Elylres à pubes- cence médiocrement serrée ; ordinairement testacées ou d'un teslacé cen- dré avec l’extrémité et parfois les rebords , d’un noir ardoisé ; rarement noires , avec une partie du repli , tcstacée. , les genoux postérieurs et une partie des tibias postérieurs sont seuls noirs ou noirâtres. Yar. Ç. Pieds noirs , avec la base des cuisses d'un roux testacé. Obs. Dans celte variété par excès, qui semble exclusive aux a*, les pieds sont noirs, avec le tiers ou la moilié basilaire des cuissses, d’un roux testacé. Cantharis sudetica , Lktzner, Arb. u.Veraend. d. Soldes. Ges?llsch.f.IVaturg. (1840) p. 75. — de Kiesenwettter , Nalurg. d. Ins. Deulseli. t. 4, p. 491, 47 (type). 217 téléphouaikes. — Telephorus. Telephorus sudeticus, L. Redtenb. Faun. austr. 2e édit. p. 830. 7 elephorus apicalis, Reiciie et de Sadlct, Coleopt, nouv. in Ann. d. 1. Soc. cntom. de Fr. 3rae série, t. 3 (1837) p. 170, 118 (type). Long. 0,0067 à 0,0093 (3 à 4 1/2 L). Larg. 0,0017 à 0,0023 (3/4 à 1 1/8 1.) Corps allongé ou suballongé; pubescent. Tête un peu moins large, aux yeux, que le prolhorax .à son bord antérieur; noire, poinlillée et garnie de poils fins et peu apparents, sur sa partie postérieure ; d’un roux jaune ou leslacé, plus lisse et garnie de poils clairsemés sur l’an- térieure; subluberculeuse sur l’épislome : la région noire ordinaire- ment avancée jusqu’au torulus des antennes, entaillée dans le milieu de son bord antérieur. Mandibules d’un roux jaune, avec l’extrémité noire. Palpes d’un flave testacé chez les variétés par défaut , surtout chez la d’un flave testacé, avec le dernier article obscur ou noi- râtre, ou même parfois presque entièrement de cette couleur, chez les variétés par excès. Antennes atténuées à partir du quatrième article ; colorées comme il a été dit. Yeux noirs; peu saillants, même chez le ; séparés du bord du prothorax par un espace presque égal à leur diamètre. Prothorax arqué en devant; arrondi aux angles antérieurs; arqué sur les côtés et offrant vers le milieu de ceux-ci sa plus grande largeur ; subarrondi aux angles postérieurs ; presque tronqué ou peu arqué en arrière et sinué en devant de l’écusson, à la base ; d’un quart ou d’un tiers plus large, qu’il est long sur son milieu ; inégalement convexe ; relevé latéralement et offrant une gouttière égale, vers le sillon transversal, au sixième de la largeur du segment, graduellement rétrécie jusqu’aux deux tiers ou trois quarts de la longueur des côtés et prolongée très-étroite jusqu’à la base ; rayé sur la ligne médiane, depuis le sillon transversal jusqu’au rebord anlébasilaire, d’une ligne légère et parfois indistincte ; luisant; parfois sublranslucide sur les côtés; presque glabre, garni de poils fins, courts et peu apparents; coloré et peint comme il a été dit. Ecusson d’un roux ou fauve tes- tacé ; pubescent. Elylres un peu plus larges que le prothorax à sa base, faiblement plus larges que lui dans son diamètre transversal le plus grand; quatre fois ou un peu plus aussi longues que lui; sub- parallèles ; rugueusemenl ou ruguleusement ponctuées ; garnies d’un duvet cendré leslacé médiocrement épais; colorées comme il a été dit; offrant les traces d'une nervure subhumérale postérieurement raccourcie, et ordinairement celles d’une nervure dorsale naissant de la fossette. Ailes nébuleuses ou en partie brunes ou brunâtres. Dessous tome ix. — Annales de la Société Linnfennc. 28 MOI.LirENlM£S. 218 du corps d’un roux livide ou teslacé sur le repli prolhoracique et par- fois sur l’anlépectus , surtout chez la ijl ; pubescent et noir sur les médi et poslpeclus. Ventre et pieds colorés comme il a été dit. Ongles teslacés. Celle espèce, plus particulière aux provinces septentrionales de l’Italie, à la Suisse, aux contrées méridionales de l’Allemagne, et à la Grèce, se trouve, mais rarement, dans les Alpes. La variété à élylres noires a été prise dans les environs de Briançon par M. Gabillot. M. Jacquelin du Yal a fait erreur, quand il a dit ( Glanures entom. , 1er cahier, p. 58), que le T . apicalis de MM. Reiche et De Saulcy, était identique avec le T. assimilis de Paykull : le savant entomolo- giste parisien n’avait pas sans doute sous les yeux de véritables exemplaires de celle dernière espèce. Les types du T. apicalis , qui m’ont été très-obligeamment communiqués par M. Reiche, dont la collection est toujours si gracieusement mise à ma disposition, sont* identiques avec le Cantharis sudetica dont M. de Kiesenvvetter a bien voulu me prêter un type ; et celle espèce s’éloigne visiblement par les caractères tirés des ongles, par le dessin noir du prolhorax et par la coloration des élylres et de quelques autres parties du corps , du 7. assimilis. Celte espèce se rapproche des Ancystronycha, par les ongles des a% dépourvus en dessous, à la base, d’une dent prononcée; par ceux de la J armés en dessous d’une dent forte, arquée en dehors, détachée de la branche presque dès la base , et offrant avec celle-ci l’image d’un hameçon ; mais elle s’éloigne des Ancystronycha, par ses ongles, dépourvus , chez le même sexe, d’une dent à la base de la branche interne.- La branche externe, brièvement bifide à l’extrémité, chez les ,/>, rapproche cet inseele des Rhagonycha , dont il s’éloigne par sa branche interne simple, par les deux branches également simples chez la £ , et par la dent dont la branche externe est armée chez ce dernier sexe. cc. Elylres entièrement d'un flave pâle. Dent basilaire de la branche ex- terne des ongles de la J , en majeure partie confondue avec la branche. 5. T1, clypcatsas ; Illigeu. Allongé; d'un flave pâle ou cl’un ics- tacé livide : pai lie postérieure de la tête , une tache sur le disque du pro- lhorax , écusson , poitrine , majeure partie basilaire cl médiane des arceaux du ventre, et une tache près de l'extrémité des cuisses postérieures, noii'cs: TÉLÉPHOBAiUES. — • Telephorus. 2 19 la région noire de la tête avancée à peu près jusqu’à la base des anten- nes : la tache du prothorax , obeordi forme, bidentée en devant; déhiscente postérieurement ; comme formée de deux taches unies. Antennes subfili- formes , pâles au moins à la base. çf. Antennes prolongées jusqu’aux trois cinquièmes ou deux tiers de la longueur du corps ; à deuxième article égal à un peu plus de la moitié du suivant. Yeux médiocrement saillants. Prothorax moins obtusément arqué en devant, plus arrondi aux angles de devant, plus parallèle ou plus faiblement et plus régulièrement arqué sur les côtés. Ventre de huit arceaux : le huitième, en cône plus long que large. Ongles édentés ou n’ayant qu’un léger renflement à la base de leur branche externe ; cette branche , bifide à l’extrémité. l Obs. Le ventre est noir, avec les côtés et le bord postérieur des six premiers arceaux et les deux derniers arceaux , d’un roux orangé ou testacé. Les bordures sont plus ou moins larges, suivant le développement de la matière noire. • S J . Antennes prolongées à peine au-delà de la moitié de la longueur du corps ; à deuxième article égal aux trois cinquièmes ou presque deux tiers du suivant. Yeux peu saillants. Frolhorax presque tronqué en devant, moins arrondi aux angles antérieurs, moins parallèle ou plus sensiblement arqué sur les côtés , souvent très-légèrement sinué à ceux-ci près des angles postérieurs. Ventre de sept arceaux : le sep- tième transversal ; entaillé dans le milieu de son bord postérieur, tantôt légèrement sinué entre chacune de ces entailles et les angles postérieurs qui sonl arrondis, tantôt sans entaille sensible. Branche externe des ongles, non bifide à son extrémité ; munie à sa base d’une dent très-marquée. Obs. Le ventre est noir, avec les bords latéraux et postérieur des six premiers arceaux, d’un roux testacé, et le septième arceau entiè- rement de celle dernière couleur. La largeur des bordures, d’un roux testacé, des six premiers ar- ceaux, varie suivant le développement de la matière noire. Etat normal. Tête noire sur sa partie postérieure, d’un flave ou testacé livide , sur l’antérieure : la région noire , avancée jusqu’à la base des antennes et jusqu’au milieu du bord interne des yeux, en^ M0LL1PEKNES. 220 taillée, ordinairement en carré de moitié au moins plus large que long, dans le milieu de son bord antérieur, souvent jusqu’au côté in- terne de la base des antennes. Antennes d’un leslacé livide ou d’un livide testacé à la base, obscures à l’extrémité ; parfois obscures à l’extrémité du deuxième article et des suivants, en nombre variable, qui sont aussi lestacés à la base. Prothorax d’un ilave pâle, blanchâtre ou livide; paré, sur son disque, de deux taches noires, contiguës sur la ligne médiane, près de leur partie anléro-interne, isolées l’une de l'autre postérieurement, ayant chacune la figure presque piriforme, naissant ordinairement vers le sillon transversal , plus étroites en de- vant, subgraduellement un peu élargies , et arrondies postérieure- ment ; prolongées, en se dirigeant sensiblement en dehors, à peu près jusqu’au sillon antébasilaire , et presque contiguës au rebord latéral , vers leur partie postéro-externe : ces deux signes constituant sur le disque une tache un peu bifide en devant, obcordiforme, élar- gie d’avant en arrière, subsinuée vers la partie antérieure de son bord jatéral , déhiscente, sur la ligne médiane dans son tiers postérieur. Elytres d’un flave cendré ou d’un testacé livide. Ventre coloré comme il a été dit. Pieds d’un flave roussâtre ou d’un testacé flavesceut, avec les cuisses postérieures enfumées , brunes ou noires vers l’extrémité de leur côté interne. Variations (par defaut). Quand la matière noire a eu moins de développement, la pai lie antérieure de la tète est ordinairement d’un flave plus vif; mais la région noire conserve les mêmes limites que dans l’état normal. Les antennes sont pâles sur un plus grand nombre d’articles; parfois elles ne sont obscures que sur les trois ou quatre derniers; plus rarement elles sont entièrement pâles. La tache discale est plus sensiblement bifide en devant, plus longuement et plus largement divisée posté- rieurement; rarement à peu près nulle. Les pieds sont entièrement d’un flave ou testacé livide, ou n’offrant qu’une tache nébuleuse ou brunâtre vers l’extrémité du côté interne des cuisses postérieures. Variations (par excès). Quand la matière noire a été plus abondante, la région noire de la tête est échancrée en arc et sur une moindre étendue ; parfois télÉphouaihes. — Telephorus . 22 1 même elle semble envahir la partie postérieure de l’épislome, va- riation qui semble particulière aux Ç. ou être accidentelle. Les an- tennes sont parfois obscures ou noirâtres, au moins en dessus, dès l’extrémité du deuxième article et de quelques-uns des suivants, et noirâtres complètement sur les autres ; parfois même le premier est obscur en dessus. La tache discale du prothorax a acquis plus de développement; elle semble une tache unique , au lieu d’être formée de la réunion de deux; elle s’avance plus ou moins en devant. Parfois la partie postérieure noire de la tête semble, par l’effet de la trans- parence, constituer sur la partie antérieure du prothorax une tache plus antérieure. La tache des cuisses postérieures est d'une teinte plus foncée, et acquiert un peu plus d’étendue. Quelquefois les tibias postérieurs sont nébuleux au moins dans leur partie médiane. Ces variations peuvent être réduites aux variétés suivantes : Yar. a. Prothorax sans tache ou n’offrant que de légères traces (les deux taches unies. Cautharis hœmorrhoidalis, de Kiesenw. Nalurg. d. 1ns. Deutsch. I. 4 , p. 492. 1S. var. Yar. P. Pieds d’un tcstacé pâle ou livide , sans tache. Cantharis testacea , Scopol. Ent. carn. p. 39, -123. Canlharis nivea, Panz. Faun. gérai. 37, 7. — Id. Kril. revis, p. G3. — Faieéiï Monogr. canth. et malacb. p. 19, 23. Telephorus niveus, Latr. tlist. nat. t. 9, p. -1 10, 10. — Id. de Casteen. li ist. nat. t. 1 . p. 273, 25. Cantharis clypeai a , Panzer, Index, p. 93, 9 — Küst. Kæf. Europ. 28, 07. Cantharis hæmorrhoidalis , de Kiesenw. Nalurg. d. lus. Deutsch. t. 4, p. 492, 18. Long. 0,0030 à 0,0007 (2 1/2 à 3 IJ. Larg. 0,0012 à 0,0015 ( 3/5 à 2/3 l.). Corps allongé; pubescent. Tête noire sur sa partie postérieure, d’un flave pâle sur l’antérieure : la région noire, avancée ordinairement à peu près jusqu’à la base des antennes et échancrée dans le milieu de son bord antérieur; luisante, superficiellement poinlillée et garnie de poils fins, cendrés, couchés, peu apparents sur la partie noire; garnie de poils testacés , .mi-hérissés , plus longs et plus clairsemés sur la partie antérieure; subconvexe ou subcarénée sur 1 épistome. Mandibules teslacées, avec l’extrémité obscure. Palpes soit 222 MOLLII'SaNES. lestâtes , soit en partie ou presque en totalité nébuleux ou obscurs. Antennes subfiliformes, a peine atténuées à partir du quatrième ou même du cinquième article ; colorées comme il a été dit. Yeux noirs. Prolhorax tres-obtuséinent arqué en devant ; arrondi ou subarrondi aux angles de devant; assez faiblement ou très-oblusément arqué sur les côtés; offrant ordinairement vers la moitié de ceux-ci sa plus grande largeur; un peu émoussé aux angles postérieurs; à peine plus large à ceux-ci qu’aux antérieurs; un peu arqué en arrière et sinué au devant de l’écusson, à la base; d’un quart environ plus large à celle-ci qu’il est long sur son milieu; médiocrement convexe; relevé sur les côtés en un rebord égal environ au huitième de la largeur du segment , vers le tiers de la longueur de celui-ci, faiblement rétréci jusqu’aux deux tiers et prolongé ensuite d’une manière uniforme jusqu’à la base; rayé sur la ligne médiane, depuis le sillon transversal, et parfois muni presque impercepti- blement depuis le bord antérieur jusqu’au sillon anlébasilaire, d'une ligne transtormée en sillon à sa partie postérieure, sur un espace va- riable ; coloré et peint comme il a été dit; luisant ; presque glabre ; garni de poils courts et à peine distincts. Ecusson d’un noir brun ; pubescent; souvent rayé d’une ligne légère. Elylres débordant la base du prolhorax d’un cinquième environ de la largeur de chacune ; lin peu plus larges que ce dernier dans son diamètre transversal le plus grand ; près de cinq fois aussi longues que lui ; trois fois et demie à quatre fois aussi longues qu’elles sont larges, prises ensemble; rugueuses ou subrugueuses; d'un testacé livide ou d’un llave livide; garnies de poils concolores, fins, mi-couchés, peu serrés ; offrant les traces d'une nervure subliumérale raccourcie, et parfois les traces plus faibles et plus incomplètes d’une ou de deux nervures dorsales. Ailes nébuleuses. Dessous du corps d'un llave ou testacé livide sur le repli protlioracique et sur l’anlépeclus ; noir sur les médi et postpeclus, et garni de poils d’un cendré argenté qui font paraître ces parties d’un noir cendré ou plombé. Ventre coloré comme il a été dit. Pieds pubescents; d'un flave ou testacé livide; cuisses postérieures ordi- nairement marquées près du. genou , au moins au côté interne , d’une tache noire ou noirâtre. Ongles lestacés; ceux des sans dent, mais bifides à l’extrémité de leur branche externe : ceux des J munis à la base de leur branche externe d’une dent en gé- néral unie à celle-ci jusqu’au tiers ou presque à la moitié de cette branche, saillante et aiguë à son angle anléro-inlerne. M. Suffriau nous a appris qu’il fallait rapporter à celte espèce le « TÉLÉi’iiOKAir.Es. — Telcphorus. S2-Î Canlharis hœmorriioidalis de Fabricius; mais la description de cet au- teur n’est pas assez reconnaissable, pour changer le nom spécifique de clypeatus , donné par Illiger, et sous lequel elle est généralement connue. Les ongles des manquent de dent ou n’en ont que des rudiments à la base de leur branche externe ; mais ils ont cette branche bifide à l’extrémité : les 9 ont à la hase de la même branche, au moins chez les quatre pieds antérieurs, une dent prononcée et conformée comme il a été dit. J’ai trouvé quelques 9 n’ayant qu’une saillie anguleuse ou dent rudimentaire à la base de tous les pieds. De tels individus qui sem- bleraient constituer une espèce différente ( T. ambiguus ) , ne sont vraisemblablement qu’une anomalie du T. clypeatus , dont ils ont tous les autres caractères. TT. «ItseoSïSesas -, Ahrens. Parallèle; d’un roux (lave ou d'un {lave roussâtre en dessus : la tête souvent marquée d’une tache noire sur le vcr- iex : le prothorax parfois sans taches , ordinairement paré d’une tache dis- cale presque quadr angulaire, et de deux lignes noires : les élytres puhes- cenles, parfois sans taches , habituellement d’un brun ou noir ardoisé sur les côtés et ci l'extrémité. Pieds d’un flave orangé , avec l extrémité des cuisses postérieures , noire. Pro thorax presque carré , arrondi aux angles de devant , rectangulaire aux postérieurs ; à rebord latéral égal au sixième de la longueur du segment, graduellement rétréci postérieurement. . Antennes prolongées jusqu’aux trois quarts de la longueur du corps ; à deuxième article égal aux trois cinquièmes du suivant. Pro- thorax plus sensiblement arqué en devant. Yenlre de huit arceaux : le huitième en triangle à peine plus long qu’il est large à la base. Obs. La couleur du ventre varie suivant le développement de la ma- tière colorante. Ordinairement il est noir, avec les bords latéraux et postérieurs des sept premiers arceaux et le huitième entièrement d’un flave roussâtre; souvent le septième arceau est de celte dernière cou- leur; mais quand la matière noire a plus ou moins fait défaut, il est parfois entièrement d’un flave leslacé ou d’une teinte rapprochée. 9 . Antennes prolongées jusqu’aux deux tiers du coips; à deuxième article égal au moins aux trois cinquièmes du suivant. Frolhorax peu "arqué en devant. Yenlre de sept arceaux : le septième transversal. 224 MOI.LII'ENNtS Obs. La couleur du ventre varie à peu près comme celle du Etat normal. Tête d’un roux flave , marquée sur le verlex d’une lâche noire, ordinairement élargie d’arrière en avant, et prolongée jusqu’au milieu du front. Antennes d’un ilave ou roux leslacé, souvent nébuleuses, plus pâles à la hase, moins claires ou plus nébuleuses vers l’extrémité. Prothorax d’un roux Ilave ou d’un flave roussâlre , avec les bords translucides ; paré , sur son disque, d’une tache noire ou brune , ordinairement en carré allongé. Ecusson d’un roux flave. tlytres d’un flave leslacé, d’un flave roussâtre ou couleur d’argile à la base et longitudinalement sur la majeure partie du milieu, avec les bords suturai et externe et l’extrémité d’un nébuleux brunâtre, ou bruns. Dessous du corps d’un roux flave ou teslacé sur le repli prolho- racique et sur l’anlépectus ; noir sur les médi et postpectus. Ventre noir, avec les côtés et le bord postérieur des six premiers arceaux et le dernier ou les. deux derniers d’un roux flave ou leslacé. Pieds d’un roux flave , avec l’extrémité des cuisses postérieures, une partie des tibias postérieurs et souvent une partie de3 tarses, brunes ou bru- nâ’.res. Variations (par défaut). Quand la matière colorante noire a été moins abondante, la tache noire du verlex se rapetisse , s’affaiblit ou disparaît. La tache du disque du prolhorax est tantôt réduite à deux lignes parallèles, tantôt nulle. ^Les côtés et l’extrémité de chaque élytre sont moins obscurs, ou seulement nébuleux ; d’autres fois les élylres sont entièrement unieolores ou avec une légère teinte ardoisée duc à la couleur des ailes. Le médipeelus est souvent d’un roux flave, et le postpectus , seulement brunâtre. Le ventre est parfois entièrement d’un roux flave. Les pieds, d’un roux flave, montrent souvent à peine une tache bru- nâtre , sur les cuisses postérieures, près des genoux, et ont les tibias postérieurs à peine nébuleux. Variations (par excès). Quand, au contraire, la matière colorante noire a acquis plus de développement, la tache noire du vertex couvre parfois toute la par- tie postérieure de la tête ; les antennes sont plus sensiblement obs- cures à l’extrémité. La tache noire du disque du prolhorax acquiert téléphoraires. — Telephorus. 225 parfois un peu plus de développement, se déforme un peu, se montre quelquefois presque cordiforme. Les élylres sont parfois brunes ou d’un brun ardoisé, avec la partie longitudinale médiane d’un roux lestacé ou couleur d’argile , depuis la base jusqu’aux trois quarts de la longueur, et sa largeur plus ou moins restreinte. Les médi et poslpectus sont noirs. Le ventre coloré comme il a été dit. Les pieds d’un roux (lave, avec le cinquième ou le quart apical des cuisses postérieures, les tibias postérieurs et la majeure partie des tarses, noirs ou bruns. Ces diverses variations peuvent être réduites aux variétés sui- vantes : Yar. a. Vertex , prothorax et élytres d’un rouxflave ou couleur d’argile , sans tache. Var. p. Tache du prothorax réduite à deux lignes noires ou brunes. übs. Le vertex montre ordinairement une tache brune, et les ély- tres une bordure brunâtre, excepté à la base. Cantharis discoidea , var. notata, Waltl, Verzeichnis, etc. in Isis, 1838- p. 270,7. Telephorus linealus, Bacu, Kæferfauna. 3e livr. 4832, p. 68, 23. Telephorus desertus, Dietricu, in Stett. entom. Zeit. 1837, p. 131. état normal, avec les variations en excès* Cantharis discoidea , Ahrens, Beytraege, etc., in Nov. act. hall. t. 2,2e cah. p. 12, 2, pl. 1, üg. 2.— Dr. Kiesenw. Naturg. d. 1ns. Deutsch. t. 4, p. 303,29. Cantharis signala, Falderm, Faun. transe, p. 486, 167. Telephorus humeralis, L. Redtenb. Faun. aust. Ire édit., p. 323. Cantharis humeralis, L. Redtenb. Faun. aust. 2e édit., p. 528, 18. Long. 0,0078 à 0,0090 (3 1/2 à 4 1.). Larg. 0,0014 à 0,0016 (3/3 à 2/3 1. ) Corps allongé ; parallèle; pubescent. Tête à peu près aussi large, prise aux yeux, que le prothorax ; un peu rétrécie après ces organes; à peine poin ti liée ; garnie de poils lins , courts et couchés , sur sa partie postérieure, et de poils plus longs et mi-hérissés sur l’anlé rieure ; marquée, le plus souvent, derrière la base des antennes, de deux petites fossettes, parfois unies en une impression transverse, et d’autres fois obsolètes; ordinairement d’un roux flave ou lestacé, et tom. tx. Annules de la Société Linncennc. 29 MOLLIPBNNES. 226 parée sur le vertex d’une tache noire de forme et de développement variables, quelquefois d’un flave roussâtre sans tache. Mandibules d’un fiave roussâlrfe , avec l’extrémité obscure. Palpes d’un flave teslacé ; parfois en partie nébuleux. Antennes- atténuées à partir du troisième ou quatrième article ; colorées comme il a été dit. Yeux noirs, assez saillants. Prothorax à peu près aussi long que large; presque carré ; un peu arqué en devant, surtout chez le ^ ; arrondi aux angles an- térieurs ; un peu rétréci d'avant en arrière et en ligne presque droite ou à peine arquée, depuis le quart environ de la longueur de ses côtés jusqu’aux angles postérieurs , qui sont rectangulaires et peu ou point émoussés ; muni , en dessous, à ceux-ci , de quelques poils dirigés en dehors ; tronqué et sinué dans son milieu , à la base ; inégalement et faiblement convexe ; à rebord latéral subhorizonlal , égal environ au sixième de la largeur du segment, vers le sillon transversal, et pro- longé en se rétrécissant jusqu’à la base, où il est plus d’une fois plus étroit-, luisant ; à peine pointillé ; hérissé de poils courts et pâles ; coloré comme il a été dit. .Écusson d’un roux flave, ou flave; pubescent. Elytres à peine plus larges en devant que le prolhorax; quatre à cinq fois aussi longues que lui ; parallèles ; rugueusement ponctuées, mais plus légèrement à la base; garnies de poils médiocrement serrés et assez longs, d’un flave tcstacé ; colorées comme il a été dit. Dessous du corps flave ou d’un flave roussâtre sur le repli prolhoracique et sur l’anlépectus; pubescent et coloré comme il a élé dit, sur le reste ; la pubescence du poslpectus ordinairement à reflet argenté. Pieds pu- bescenls; d’un flave orangé, avec l’extrémité des cuisses postérieures brune : partie au moins des tibias postérieurs, ordinairement nébu- leuse ou brunâtre. Tarses parfois nébuleux. Je n’ai jamais eu l’occasion de prendre celle espèce en France. On la trouve dans diverses parties de la Suisse. Peut-être , suivant M. Reiche, se rencontre-t-elle dans les environs de Paris. Ohs. Elle a été, pour la première fois, décrite el figurée par Ahrens. M. Dielrich a le premier signalé le caractère singulier que piésen- tent les c?, d’avoir la branche externe des ongles fendue à l’extré. mité. BB. Ongles, du moins ceux des quatre pieds antérieurs, armés (^et J ) d’une dent plus ou moins prononcée à la base de leur branche externe : aucune des deux branches, bifide à l’extrémité. d. Chacune des gouttières latérales du prolhorax (formées soit par le rebord latéral , soit en outre par une dépression des côtés du disque 227 téléphonai u es. — Téléphona, contigus à ce rebord ) aussi large , vers le sillon transversal, c’esl-A- dire environ vers le tiers de la longueur du segment, quele cinquième ou le quart de la largeur totale du d il segment , et prolongée , en se rétrécissant , jusqu’aux trois quarts des côtes , où elle est limitée par une saillie obliquement transverse, dirigée du disque vers le bord marginal. e. Partie postérieure de la tôle entièrement noire. Elytres noires. Prolhorax d’un roux orangé ou teslacé, ordinairement marqué d’une ou de deux taches noires. /. Prothorax plus large dans son diamètre transversal le plus grand que les élytres aux épaules ; généralement paré sur son disque de deux taches noires, parfois unies. ©. T. ïElyrScsss ; (Dejean) Mulsant. Noir; élytres subarrondics à l’angle suturai, à pubescence d’un gris cendré , médiocrement épaisse : base des antennes , côtés et extrémité du ventre , genoux et souvent plus ou moins grande partie des côtés des cuisses , majeure partie basilaire des tibias, partie des tarses et prothorax , d’un roux orangé : le prothorax subanguleux vers les deux tiers des côtés , paré sur son disque de deux taches noires, ovalaires , parfois unies : partie noire de la tête tronquée ou un peu échancrée dans le milieu de son bord antérieur. t/b Antennes un peu plus longues que la moitié du corps; à deuxième arlicle égal aux trois cinquièmes du suivant. Ventre de huit arceaux : le huitième en cône plus long qu’il est large à la base. Pre- mier article des tarses antérieurs notablement et un peu ovalairement dilaté, de moitié environ plus long qu’il est large à l’extrémité ; un peu plus large à celte dernière qu’à l’extrémité des tibias. Obs. Les parties lestacées sont ordinairement d’un orangé teslacé plus jaune que chez la Q ; le bord poslérieur des quatre premiers arceaux du ventre est d’un roux orangé : la partie noire du cinquième et surtout celle du sixième est réduite ordinairement à deux taches : les septième et huitième sont d’un fauve ou roux teslacé ou orangé. J. Antennes à peu près égales à la moitié de la longueur du corps; à deuxième article à peine plus long que les trois cinquièmes du suivant. Ventre de sept arceaux : le septième transversal; bilobé dans le milieu de son bord poslérieur, sinué ou entaillé entre chacun de ces lobes et les angles postérieurs : les deux lobes à peine plus larges MOLtlI’ENNES. 52$ ordinairement que la moitié du bord postérieur. Premier article des tarses antérieurs , de moitié plus long qu’il est large à son extrémité, à peine aussi large à celle-ci que l’extrémité du tibia, peu élargi de la base à l’extrémité. Obs. Les cinq premiers arceaux du ventre sont ordinairement noirs à leur bord postérieur : le sixième est paré d’une bordure d’un roux testacé ou orangé, avec la partie noire souvent presque réduite à deux taches : le septième entièrement d’un roux testacé ou orangé. Etat normal. Antennes à quatre premiers articles d’un roux testacé : les troisième et quatrième brièvement noirs à l’extrémité : le cin- quième plus ou moins longuement testacé à la base : le sixième noirâtre : les autres, noirs. Prothorax d’un roux testacé ou orangé; paré de deux taches rétrécies d’avant en arrière, situées de chaque côté de la ligne médiane, ordinairement ovalaires, couvrant environ le tiers presque médiaire de la longueur. Ventre coloré comme il a été dit. Pieds: les antérieurs, d’un roux testacé, avec l’arête anté- rieure ou supérieure, et parfois l'arête inférieure des cuisses, plus un anneau, ou un demi-anneau extérieur, près du genou, noirs : les in- termédiaires, à cuisses noires, avec les genoux, les tibias, parfois les tarses ou partie des tarses, d’un roux testacé : les postérieurs , à cuisses noires, avec les genoux, la base et plus brièvement l’extré- mité des tibias-, et quelquefois partie des tarses, d’un roux testacé. Variations (par défaut). Quand la matière noire n’a pas été assez abondante, quelquefois les quatre à cinq premiers articles des antennes sont d’un roux testacé, ou parfois avec l’extrémité des quatrième et cinquième, brièvement noire : le sixième est moins obscur que dans l’état normal. Les taches du prothorax se rapetissent, se modifient dans leur forme, deviennent quelquefois réniformes ou subponcliformes, sont alors plus écartées l’une de l’autre, et plus rapprochées du bord antérieur que du pos- térieur. Le ventre du ^ n’offre parfois point de taches noires sur les cinquième et sixième arceaux. Les pieds sont parfois d’un roux les- tacé, avec une bande ou ligne noire, sur l’arête supérieure ou anté- rieure des cuisses de devant, une ligne ou bande moins étroite sur les arêtes supérieures et inférieures des cuisses intermédiaires, et pareilles bandes un peu plus larges sur les cuisses postérieures. T t l t PHo u ai r. ls . — 7 eltphorus. Variations (par excès). 229 Quand la matière noire a abondé , le troisième article des antennes est noirâtre sur sa seconde moitié : le quatrième , plus longuement, et le cinquième presque entièrement, noirs. Les taches du prolhorax sont plus grosses, ont parfois plus du tiers delà longueur du seg- ment; quelquefois elles s’unissent , mais de manière à montrer que cette tache unique est formée de la réunion de deux taches. Rarement le prolhorax montre en outre, près de la hase , deux autres taches poncliformes noires. Les tibias intermédiaires sont obscurs ou noi- râtres sur l’arête extérieure , au moins : les postérieurs , presque entièrement noirs. Ces variations peuvenlêlre réduites aux variétés suivantes : \ar. a. Pieds d’un roux testacé , avec une partie au moins des arêtes des cuisses , noire. État normal. Cantharis illyrica , (Diueaa). Calai. (1821), p 30. — Id. (1833), p. 105. — Id. (1837), p . 1 18. — Rosenh. Die Tliier. Andalus, p. 148. Cantharis oculata , De Kiesenw. Naturg. d. 1ns. Dcutsch. t. h , p. 470. var. Telephorus illi/ricus. Mues. Opusc. entom. 12e cah. 1861, p. 15. — Ann. de la Soc. Linn. de Lyon, t. 7, p. 188. Yar. p. Prolhorax offrant les deux taches noires , unies. Ohs Les pieds et les antennes sont ordinairement plus noirs que dans l’état normal. Yar. y. Prolhorax offrant les deux taches noires , unies ; montrant en outre , au devant du sillon antébasilaire , deux autres taches noires ponc~ tiformes. Long. 0,0135 à 0,0157 (6 à 7 I.) Larg. 0,0033 à 0,0042 ( 1 1/2 à 1 7/8 1.) Corps allongé*, puhescent. Tête à peine aussi large, dans son dia- mètre transversal le plus grand, que le prolhorax à ses angles de devant; d’un noir peu luisant sur sa moitié postérieure, d’un roux ou orange testacé , sur l’antérieure : la partie noire, extérieurement avancée jusqu’au torulus ou hase des antennes, tronquée ou faible- MOLLI PENNES. 230 ment échancrée dans le milieu de son bord antérieur, et un neu moins avancée dans ce point que le bord postérieur des antennes : la partie leslacée, plus luisante, parcimonieusement pointillée, hé- rissée de poils d’un cendré leslacé , mi-relevés. Epistome convexe ou subcaréné. Mandibules d’un roux livide ou testacé à la base, brunes ou noires à l’extrémité. Palpes d’un roux testacé, avec l’extrémité du dernier article, noire. Antennes brièvement pubescentes ; allénuées à partir du troisième article; colorées comme il a été dit. Prothorax faiblement et oblusémenl arqué en devant; arrondi aux angles anté- rieurs; irrégulièrement arqué sur les côtés, c’est-à-dire élargi en ligne un peu courbe jusqu’aux trois cinquièmes ou deux tiers de sa lon- gueur, rétréci ensuite en ligne droite ou à peine sinuée jusqu’aux angles postéi'ieurs ; peu ou point émoussé à ceux-ci; sensiblement arqué en arrière, sinué au devant de l’écusson, et moins sensiblement près des angles postérieurs, à la base ; d’un quart ou d’un tiers plus large à la base qu’il est long sur son milieu ; inégalement convexe ; offrant sur les côtés une gouttière depuis le bord antérieur jusqu'au trois quarts ou cinq septièmes de la longueur des côtés : cette gout- tière aussi large, vers le sillon transversal, que le quart ou le cin- quième de la largeur totale du segment, graduellement rétrécie jusqu’aux trois quarts ou un peu plus des côtés; rayé , sur la ligne médiane, d’un sillon linéaire, depuis la dépression transversale jus- qu’au rebord basilaire; luisant; d’un roux leslacé ou d’un fauve orangé , ordinairement plus pâle et parfois d’un leslacé livide sur les côtés; paré, de chaque côté de la ligne médiane, d’une tache noire, ordinairement ovalaire ou rétrécie d’avant en arrière , plus rarement subponctiforme , alors un peu plus rapprochée du hord antérieur que du postérieur, couvrant, dans son développement nor- mal , le tiers presque médiaire de la longueur du segment, quelque- fois presque réduite au cinquième ou au sixième de celte longueur, d’autres fois unie à sa pareille ; assez finement ponctué ; garni de poils cendrés ou cendrés lestacés, assez courts et médiocrement ap- parents. Ecusson noir; pubescenl. Elytres un peu plus larges en devant que le prolhorax à ses angles postérieurs, un peu moins larges que lui dans son développement transversal le plus grand (c/* et $)•. trois fois et demie à trois fois et trois quarts aussi longues que lui ; rugu- leusement ponctuées ; garnies d’un duvet d’un gris cendré médiocre- ment épais, fin et couché; noires, mais paraissant d’un noir cendré; offrant ordinairement les traces de trois nervures : la deuxième nais- sant de la fossette , souvent prolongée jusque près de l’extrémité : la téléphouaikfs. — Tulephoriis. 251 première, entre celle-ci et la suture, plus raccourcie postérieurement: la troisième , subhumérale , variablement prolongée. Ailes brunes. Dessous du corps pubescent; d’un orangé teslacé sur la partie anté- rieure de la tête, sur'le repli thoracique et sur l’anlépectus, noir, sur les médi et poslpeclus. Ventre coloré comme il a été dit. Pieds pu- bescenls; colorés comme il a été dit. Ongles leslacés ; munis, à la partie inférieure de la base de chacune de leur branche externe, d’une dent prolongée avec ladite branche jusqu’aux deux cinquièmes de la longueur de celle-ci, et détachée de celte branche vers son ex. trémilé. Cette espèce n’est pas rare, au printemps, dans les parties méridio- nales de notre ancienne Provence ; on la trouve dans les Basses et Hautes-Alpes , et dans le bas Dauphiné. Elle se montre même dans celle province, à quelques lieues de Lyon. Obs. — Elle offre diverses variations, sous le rapport de la colora- tion de ses antennes , de ses pieds et du développement des taches noires du prothorax; néanmoins elle est facile à distinguer des espèces de notre pays, par sa taille plus avantageuse, par la couleur de ses diverses parties, et surtout par la largeur de son prothorax et par les deux taches noires dont il est paré. Le comte Dejean , dans son Catalogue, l’avait considérée comme une espèce distincte du T. oculatus de Gebler, avec lequel beaucoup d’auteurs la réunissent. A en juger par les exemplaires de ce dernier, que j’ai reçus de Russie, et par ceux, provenant du même pays, que j’ai pu avoir sous les yeux , elle s’en distingue par une taille plus avantageuse; par ses antennes noires sur une plus grande étendue ; par ses cuisses, au moins en partie, noires ; par son prolhorax moins régulièrement arqué sur les côtés, un peu anguleux vers les deux tiers, et rétréci ensuite en ligne plus droite ; par la partie noire de sa tête tronquée ou échancrée dans le milieu de son hord antérieur ; par ses élytres proportionnellement moins étroites, subarrondies à l’angle suturai, au lieu d’avoir cet angle presque reclangulairement ouvert; par la pubescence des élytres plus serrée et donnant à ces parties une teinte plus cendrée. Sous ce rapport, cependant, les individus de nos provinces méridionales se rapprochent beaucoup de ceux de la Russie. Chez le 7’. illyricus les lobes médiaires du bord postérieur du septième arceau ventral, chez la forment, en général, à peine la moitié de la largeur du bord postérieur de cet arceau ; chez le T. oculalus ils en forment ordinairement les deux tiers. i 232 MüLLiPEMVES. Ce dernier, à en juger par les exemplaires que j'ai eu sous les yeux, peut être caractérisé de la sorte: \ X. ocïBÏaiiis; Geeler. Noir; élytres non subarrondics à l'angle suturai, à pubescence cl’un gris cendré , assez épaisse : majeure partie au moins des antennes , côtés et extrémité du ventre , pieds et prothorax , d’un roux orangé : le prothorax assez régulièrement arqué sur les côtés , paré sur son disque de deux taches noires : partie noire de la tête un peu arquée en devant dans le milieu de son bord antérieur. Cantharis oculata. (Geeler) Krtnjcki, Enum. (Bullet. delà Soc. i. d. nat. de Mosc. t. 5, (1832) p. 98. — Gebler, Mém- de Moscou, t. 5, p. 316. — Id. Verzeich. in Bullet. de la Soc. d. Nalur. de Mosc. (1839) p. 436, \. — Wàltl, Isis (4 838) p. 434, 30. — Küst. Kaef. Eur. 23, 43. — de Kiesenw. Naturg. d. Insect. Deulsch. t. 4, p. 476. 4. Long. 0,0442 à 0,0135 (5 5 6 1). Larg. 0,0030 à 0,0036 (I 4/3 à 1 2 S 1.) Tatrie : La Russie asiatique. ff. Prolhorax généralement moins large, dans son diamètre transversal le plus grand, que les élytres aux épaules; ordinairement marqué d’uno tache noire. g. Prothorax marqué d’une tache noire, couvrant le tiers médiaire du bord antérieur, et ordinairement prolongée jusqu’aux deux cinquièmes de la longueur du segment, ou rarement jusqu’à la base, mais alors d’une teinte moins obscure postérieurement : cette tache très-rarement nulle. Pieds noirs, ou parfois avec la base des quatre cuisses anté- rieures, d’un fauve teslacé. 7. X. ffeasews ; Linné. Noir-, élytres à pubescence d’un cendré lui- sant, médiocrement épaisse : partie antérieure de la tâte, base des antennes, côtés et extrémité du ventre et prolhorax, d'un roux testacé : celui-ci paré d’une tache noire , liée au milieu du bord antérieur , ordinairement pro- longée jusqu’aux deux cinquièmes, rarement jusqu’à la base, mais alors moins obscure postérieurement. Cuisses antérieures parfois d'un teslacé obscur à la base. Antennes prolongées environ jusqu’aux trois cinquièmes de la longueur du corps; à deuxième article à peu près ou à peine égal aux t^léphoraires. — Telephorus. 233 trois cinquièmes du suivant. Ventre de huit arceaux : le huitième en cône, plus long qu'il n’est large à la hase. Premier article des tarses antérieurs plus sensiblement dilaté, soit un peu arqué sur les côtés , soit plus sensiblement élargi de la base à l’extrémité. Obs. Parties testacées ordinairement d’une teinte plus jaune que chez la J. Bord postérieur des quatre premiers arceaux du ventre ordinairement paré d’une bordure d’un roux lestacé : le cinquième noté en outre d’une tache de cette dernière couleur sur son milieu : le sixième d’un roux testacé , marqué de deux taches noires : les septième et huitième teslacés ou d’un roux testacé. Var. œ. Quatre premiers arceaux du ventre parfois entièrement noirs. $?. Antennes prolongées à peine jusqu’à la moitié de la longueur du corps ; à deuxième article à peu près égal aux trois cinquièmes du suivant. Ventre de sept arceaux : le septième transversal , entaillé et bilobé dans le milieu de son bord postérieur, et sinué entre chaque lobe et les bords latéraux : les lobes plus longuement prolongés que les angles postérieurs, presque des trois quarts de la longueur des premiers. Parties testacées d’une teinte ordinairement plus fauve. Cinq pre- miers arceaux du ventre ordinairement sans bordure testacée à leur bord postérieur : le sixième paré i’une bordure uniforme, assez large, d’un roux fauve ou testacé : le sixième entièrement de cette dernière couleur. Etat normal. Antennes noires, avec les deux premiers articles et la base du troisième testacé ou d’un jaune ou roux testacé. Prothorax d’un roux testacé, plus rouge sur le disque, plus jaune ou plus pâle sur les côtés ; paré d’une tache noire, couvrant la moitié médiaire on un peu plus du bord antérieur, prolongée en se rétrécissant j usqu’aux deux cinquièmes de la longueur du segment, c’est-à-dire jusqu’au sillon transversal ou un peu après. Ventre coloré (rès de leur tranche interne une bande d’un fauve teslacé, avancée depuis l'extrémité jusqu'à plus de la moitié de la longueur. Les tarses des deux premières paires sont en partie d’un teslacé plus ou moins obscur, ou d’une transparence testacée ou roussâtre. Ces variations par défaut sont plus particulières aux J* qu’aux ? . Elles peuvent être réduites aux suivantes : Yar. [B. Prolhorax sans tache (très-rare). Telephorus immaculicollis , de Casteln. II ist. nat. t. 1, p. 272, 10. Yar. Tache noire du prothorax non avancée jusqu' au bord antérieur du prothorax , bifurquée en devant. Yar. Cuisses et tibias antérieurs, en partie d’un rouge ou fauve tes- tacé : les premières , sur la partie basilaire de leurs côtés : les secondes , depuis l’extrémité de leurs côtés ou de l’un des côtés , jusqu’en deçà de lu moitié de la longueur. Cantharis jusca, Illig. Kaef. preuss. p. 293. 2. var. [5. Variations (par excès). Quand, au contraire , la matière noire a été plus abondante, le troisième article des antennes n’est lestacé qu’à sa base : les suivants sont noirs. La tache noire du prothorax prend plus de développe- ment, se prolonge jusqu’aux trois cinquièmes ou un peu plus de la longueur du segment, se déforme souvent ou se montre presque carrée ; très-rarement elle se prolonge à peu près jusqu’à la base , sur une largeur uniforme ; souvent dans le premier cas, le rebord ba- silaire et le sillon qui le précède sont noirs sur leur partie médiane. Les pieds sont le plus souvent entièrement noirs, à l’exception des ongles. On peut réduire ces variations aux variétés suivantes: Yar. e Tache noire du prothorax prolongée en arrière jusqu’aux deux tiers ou trois cinquièmes de la longueur du segment. •liLÉPiîOUAiKrSf Telephorus. 235 Yar. ç. Tache noire du prothorax prolongée à peu près jusqu'à la base , et souvent sur une largeur à peu près égale à celle de son bord antérieur., constituant alors une large bande longitudinale et médiane. Cantharis fusca, var. Hummei. , Essais , n° 4, p. 9. Telephorus fuscus, Dietr. in Slelt Enlora. Zeit. (1857), p. -520. va?,- b. Etat normal. Cantharis fusca , Linn. Faun. Suec. p. 204, 700. — kl. Sj.st. nat. t. I. p.G47, 2. — Poda, Mus. græc. p. 40, 2. — - Scopol. Ent. carn. p. 38, 420. var. 2. — Beckmann, C. à Linn. Syst. Nat. p. 142, 2. — Muller (P. L. S.) C. à Lins. Naturs. 5e part. t. 1, p. 307, 2. pl. G, fig. 42. — Faek. Syst. entom. p. 203, 1. Id. Spec. 1ns. U 1, p. 257, 1. — Id. Manl. t. 4, p. 407, 1. — Id. Eut. Syst. t. 4, p. 213, 4. — Id. Syst. eleulli. t. 1, p. 294, 4. — Goeze , Entom. Beylr. t, 1. p 528, 2. — Id. Faun. Eur l. 8, p. 038, 1. — IIerdst, in Foessly's Arcli. p. 407, 1 . — Id. K. Einlcit. I. 4 , p. 4 43 , 1 . pl. 20, fig. 4 . — Gmeé. G. Linn. Syst. Nat. t. 1, p. 1890, 2. — De Yiî.l. C. Linn. Entom. t. 1, p. 289, 1. — Razoum. Ilist nat. du Jorat, t. 4, p. 460, 05. var. 2. — Rossi , Faun. elrusc. t. 1, p. 467, 414 (en partie). — Id. éd. IIelw. t. 1, p. 190, 414. var. a. — Brahm, Ins. Kal. t. 4, p. 443, 392. — Preyssl. Vers, boehern. Ins. p. 59, Ci, pl. 3, fig. 4 (larve). — Panz. Ent. Germ. p. 88, 1. — ld. Schaeff. Ieon. p. 22, pl. IG, fig. 10 et 14. — Illig. Kaef. preuss. p.293, 2. — Patk. Faun. Suec. t. 1, p. 258, 1.— Marsh. Ent. brit. p. 265, 1 . • — Walck. Faun. par. t. 1, p. 84, 1. — Blu.mene. Iland. 7e édit. p. 331 , 1 . — ld. 8e edi L. p. 337, 1. — Id. trad , t. 4, p. 415, 4. — Fallén , Monog. Canlb. et Malach. p. 8, 4. — GylleNh. lus. Suce. t. 4, p. 329, 1. — Schoenh. Syn. Ins. t. 2, p. 60, 1. — Zetteus. Faun. lapp. p. 409, 4.— Id. Insect. lapp. p. 81, 4. — Saiieb. Ins. fenn. p. 113, 4. — Küst. Kaef. Europ. 90, 30. — L. Redtenb. Faun. austr. 2e édit. p. 127. La Cicindèle noire, à corselel maculé , Geoff. Ilist. abr. t. 4, p. 170, 4. Cicindela fusca, Foduck. Ent. Paris, t. 4, p. 59, 1. Telephorus fuscus, Latr. Ilist. nat. 1.9, p. 403, 4.— Id. Gcn. t; 4, p. 260, 4 * — Id. Règn. anim. (1817). t. 3, p. 241. — Id. (1829), t. 4, p. 470. — Stepii. Illust. t. 3, p. 301,26. — Id. Man. p. 490, 4498. — Duncan, Entom. ed in. p. 309 Règne anim cd. Fort. Mass. p. 232, pl. 33, fig. 10 (ins.); fig. 1 1. (larve); fig. 42 (nymphe). — L. Reutenb. Faun. aust. p. 322.' — Poucet, Calai p. 209, 931. — Dietrich. Slelt. Entom. Zeil. (1837), p. 420, 4. Telephorus anticus, De Casteln. Ilist. nat. t. 1, p. 274, 8. 236 XTOEUPENKEÏ. Long. 0,0M2à 0,0157 (3 1/2 à 71.). Larg. 0,0033 à 0,0013 ( 1 1/2 à 2 U. • Corps allongé; pubescent. Tête noire sur sa parlie postérieure, d’un roux teslacé sur l’antérieure : la partie noire, avancée à peu près jusqu’à la base des antennes , tronquée ou faiblement entaillée et à peine plus avancée dans le milieu de son bord antérieur, poin- lillée et garnie de poils cendrés fins et couchés : la parlie teslacée, tuberculeuse sur l’épistome , parcimonieusement hérissée de poils. Hlanclibules d’un roux lestacé , avec l’extrémité noirâtre. Palpes d’un roux lestacé, avec l’extrémité du dernier article obscure. Antennes brièvement pubescenles ; atténuées à partir du troisième article; noires, avec les deux premiers articles et la base du troisième, teslacés. Prothorax assez faiblement arqué en devant; à angles antérieurs arrondis; médiocrement arqué sur les côtés , avec le tiers postérieur de ceux-ci rétréci en ligne presque droite ou plutôt légèrement sinitée ; émoussé aux angles postérieurs ; presque tronqué ou peu arqué en arrière et assez fortement sinué au devant de l’écusson, à la base ; d’un quart environ plus large à celle-ci qu’il est long sur son milieu; convexe, avec les côtés relevés et, formant* une gouttière : celle-ci au moins aussi large, vers le sillon transversal, que le quart de la largeur totale du segment prothoracique, rétrécie d’avant en arrière, et prolongée seulement jusqu’aux deux tiers ou trois quarts, bornée dans ce point par un relief obtus, obliquement transverse, naissant sur le disque; finement et peu densement ponctué ; peu pubescent; luisant; d’uh roux ou rouge lestacé, avec les côtés plus jaunes ou plus pâles ; paré d’une tache noire, couvrant ordinairement la moitié médiaire du bord antérieur, un peu rétrécie postérieurement, variablement prolongée jusqu’aux deux cinquièmes ou parfois jusqu’aux trois cinquièmes ou même plus de la longueur du segment. Ecusson noir ; pubescent; rayé d’une ligne longitudi- nale. Élytres faiblement plus larges en devant que le prolhorax à ses' angles postérieurs; à peine aussi larges (. 'r. livsiStiài ; Linné. Noir ; élytres pubescentes, noires ou testacécs: tête, moins une tache noire et plus ou moins étendue sur le verlex , base des I s MOLLU’ENNES. îU antennes, pro thorax , côtés du ventre , ordinairement pieds antérieurs et majeure partie basilaire des cuisses postérieures et surtout intermédiaires , testacés ou d’un roux testacé. Prothorax arrondi en devant , et élargi en ligne courbe jusqu' à la moitié au plus des côtés. Dent des ongles en forme de hameçon, détachée de la branche dès sa base. J. Cantharis asshnilis , Paye. Faun. suec. 1. 1, p. -1 G 1 , 6. — Fallén , Monogr. Cantli. et Malach. p. -18,23. — Gtleenh. Ins. suec. t. I, p. 317, 23. — Scdoenh. Syn. ins. t. 2, p. G3, 8. — Sahj.r. Ins. fenn. p. 120, -13. — L. Redtenb. Faun. austr. 2e édit. p. 328. — de Kiesbnw. Nalurg. d. Ins. Deulsch. t 4, p. 489, 16. d*. Cantharis nigricornis ( Dejxan ), Catal. (1837), p. 120.— Letzner, Arbei. Yerand. d. scliles. Gesellscli. (1846), p. 74, var, t/1. Telephorus asshnilis, L. Redtenb. Faun. austr. Ire édit. p. 324. 9. Telephorus dilatatus, L. Redtenb. Faun. austr. Ireédit. p. 324. Long. 0,0090 à 0,01 17 (4 à 5 3 4 1. ) Larg. 0,022(1 1.) (), médiocrement (t/*) ou assez fortement (?) convexe ; à goul- lière latérale égale au quart ou au tiers de la largeur totale du seg- ment, vers le sillon transversal, rétrécie d’avant en arrière jusqu’aux trois quarts ou un peu plus, pui^prolongée très-étroite jusqu’à la base ; garni de poils cendrés, courts et médiocrement (LLU>ZXNHS. Long. 0,0C67 à 0,0078 (3 à 3 1/21.). Larg. 0,0013 à 0,0017 (2/3 à 3/4 1.) Corps allongé ; pubescenl. Tête pointiilée; garnie de poils fins, d’un cendré roussâtre; subconvexe ou subcarénée sur l’épistome; colorée comme il a élé dit. Mandibules d’un roux flave, avec l’extrémité obs- cure. Palpes d’un roux ilave. Antennes médiocrement amincies à par- tir du quatrième article; colorées comme il a été dit. Prothorax plus ou moins arqué en devant; arrondi auxangles antérieurs , médiocre- ment arqué sur les côtés; peu ou point émoussé aux angles posté- rieurs ; plus large à ceux-ci qu’aux antérieurs ; tronqué et subsinué dans son milieu, à la base ; d’un cinquième environ plus large à celle- ci qu’il est long sur son milieu ; assez faiblement convexe , avec les gibbosités, ordinaires presque nulles ; relevé latéralement en un rebord égal au sixième de la largeur du segment vers le sillon trans- versal, graduellement rétréci jusqu’aux trois quarts et prolongé en- suite jusqu’à la base; déprimé sut- les côtés du disque, de manière à constituer, avec le rebord , une gouLlière égale, vers le sillon trans- versal au quart ou au tiers de la largeur du segment; luisant; garni de poils courts , fins et peu apparents; coloré et peint comme il a été dit. Ecusson noir ou brun ; pubescent; souvent rayé d’une ligne. Elylres débordant la base du prothorax du cinquième, plus ou moins, delà largeur de chacune; un peu plus larges que ce dernier, dans son développement transversal le plus grand ; près de cinq fois aussi lon- gues que lui; trois fois (/£) à trois fois et demie (c/’) aussi longues qu'elles sont larges, prises ensemble; d’un flave ou lestacé pâle ; ru- guleuses ou assez finement rugueuses; garnies de poils d’un cendré lestacé, mi-couchés, assez longs , assez épais; offrant les traces d’une nervure subhumérale prolongée au moins jusqu'à la moitié; ordi- nairement chargées d’une faible nervure dorsale naissant de la fos- sette humérale et prolongée jusqu’aux trois quarts ; montrant souvent les traces d’une première nervure plus raccourcie. Ailes en partie brunes. Dessous du corps d’un flave testacé sur le repli prolhoracique et ordinairement sur l’anlépectus ; noir ou d’un noir brun, et garni d’un duvet court, d’un cendré plombé sur les médi et postpeclus. Ventre et pieds colorés comme il a été dit. Ongles teslacés ; munis à la base de leur branche externe d’une dent épaisse, ovale, arrondie en devant, avancée presque jusqu’à la moitié de la branche et unie à celle-ci presque jusqu’à ce point. 2C3 tklépiiouaiees. — Téléphona. Celte espèce pai ait assez rare en France. On la trouve çà et là , dans diverses provinces. Je l’ai prise autour de Lyon. M. de Kiesenwelter a eu la bonté de me communiquer quelques- uns de ses exemplaires typiques; et j’en ai eu sous les yeux un indi- vidu envoyé à M. Reiche par feu le comte Mannerheim. übs. Elle oflre tant de variations dans la couleur de la partie posté- rieure de sa tête, de son prolhorax, de ses pieds et de son ventre, que ses variétés par défaut doivent se trouver mêlées dans diverses collec- tions avec les T. ru fus, bicolor ou clypeatus. Dans l’étal normal, elle ne peut être confondue avec aucune de ces espèces, par ses cuisses noires, au moins en partie, à la base. Dans ses variétés, même les plus pâles, .ayant le prolhorax et les pieds sans taches, variétés qui sont assez rares, la première surtout, elle s’éloigne du T. rufus par sa tache prolhoracique plus faible ; par sa tête ayant au devant du bord antérieur du prolhorax un bandeau transversal noir ; par son écusson brun ou noir ; par son ventre, au moins en partie noir ou brun. Elle se distingue du T. bicolor, par sa tête noire sur sa partie pos- térieure; par son écusson brun ou noir; par ses cuisses postérieures non marquées d’une tache noire près du genou. Elle offre d’ailleurs presque toujours, sur son prolhorax, des traces delà tache discale qui manque au T. bicolor. Elle a plus d’analogie, par la taille, la forme et la couleur, et sou- vent par la configuration de la tache noire du prothorax, avec le T. clypeatus ; mais le c/1 au lieu d'avoir, comme celui de ce dernier, la branche externe des ongles bifide à l’extrémité et dépourvue de dent à la base, montre celle branche simple et entière à sa partie antérieure, et munie en dessous, à sa partie basilaire, d’une dent ovalaire très-marquée. La région noire de la tête, quand elle s’avance jusqu’aux antennes, a ordinairement des limites indécises et uneteinle affaiblie; la tache du prolhorax, quelle que soit sa forme, n’a ordi- nairement que le quart médiaire ou un peu plus delà largeur du segment, vers la moitié de la longueur de celui-ci , et quand elle s’a- vance plus ou môins près du bord antérieur, elle conserve une largeur à peu près égale, au lieu de se rétrécir antérieurement. Les cuisses postérieures, au lieu d’avoir une tache noire près du genou, ont une ligne noire sur l’arête dorsale ou la base noire. Quelquefois ces mêmes cuisses, les seules marquées de noir ou de noirâtre , n’ont qu’une tache près du genou, comme chez le T. clypeatus. La présence des K 3LL1PEKNES. 26 4 ongles, chez le J1, et la forme de la tache prolhoraciquc , servent seules à rattacher au T. clypealus ces exemplaires équivoques. , ii. Écusson leslacé. I. Tctc , soit entièrement d'un roux ou Hâve testacé, soit marquée derrière chaque œil d’une tache noire, postérieurement convergente avec sa pareille. Ongles munis d’une dent subparallèle, unie en dessous à la base de la branche externe, presque jusqu’à la moitié de celle-ci. SS. TT. l'ufiss; Jlligei». Elyires d’un testacé cendré , garnies d'un duvet concolore médiocrement épais : télé , base des antennes, prothorax et pieds d’un roux flave ou testacé la tête souvent marquée , derrière cha- que œil , (l'une tache noire convergente postérieurement avec sa pareille: le prothorax arqué en devant; souvent orné sur son disque de cinq lignes courtes figurant presque un oméga anguleux latéralement : les pieds, soit sans taches , soit parés sur les cuisses de lignes noires , soit noirs , avec les genoux et la base des tibias teslacés. Dent des ongles unie à la branche presque jusqu’à la moitié de celle-ci. Ecusson souvent marqué d’une fos- sette. S. Antennes prolongées jusqu’aux trois cinquièmes ou deux tiers de la longueur du corps ; à deuxième article à peine aussi grand ou à peine plus grand que la moitié du suivant. Prolhorax ordinairement plus arrondi en devant. Ventre de huit arceaux : le huitième, en cône plus long que large. Obs. La couleur du ventre varie suivant le développement de la matière noire. Ordinairement il est noir, avec les côtés et le bord postérieur des sept premiers arceaux et le huitième tout entier, d'un flave testacé. Chez les variations par excès, le huitième arceau est lui-même brun ou brunâtre. Chez les variétés par défaut, au contraire, les bordures d’un flave testacé sont plus larges, le nombre des arceaux, dont la base offre du noir, se montre plus ou moins restreint-, quelquefois la partie noire est réduite à deux taches; souvent enfin le ventre est entière- ment d’un roux livide ou d’un flave leslacé. £. Antennes prolongées jusqu’aux quatre septièmes environ de la longueur du corps ; à deuxième article égal au trois cinquièmes ou parfois aux deux tiers du suivant. Prolhorax ordinairement moins •îéLÉrHOUAinES. — Telephorus. 265 arrondi en devant. Ventre de sept arceaux : le septième, transversal; muni de deux petites dents dans le milieu de son bord postérieur, et peu profondément échancré ou sinué entre chacune de ces dents et l’angle postérieur qui est un peu arrondi : souvent creusé de deux fossettes situées chacune près de la ligne médiane, tantôt près du bord postérieur, tantôt près de la hase. übs. Le ventre est ordinairement noir ou d’un brun noir, avec les côtés et le bord postérieur des six premiers arceaux d’un roux testacé, et le septième, de celle dernière couleur. Les bordures sont plus ou moins étroites, suivant le développement de la matière noire. Dans les variations par excès , les bordures sont très restreintes ou à peine apparentes, et le septième arceau lui-même est brun ou noirâtre. État normal. Tête d’un testacé ou d’un roux livide; parée, derrière chaque œil , d’une tache noire, postérieurement convergente avec sa pareille : la région teslacée de la partie postérieure rétrécie en angle dirigé en arrière. Antennes testacées sur les deux ou trois premiers articles, quelquefois avec une tache au côté interne du premier, gra- duellement nébuleuses , obscures ou noires sur les suivants, avec la base des premiers de ceux-ci , teslacée. Prothorax d’un llave testacé; paré, sur son disque , de cinq traits ou coin Les lignes brunes ou noi - res : la première ligne, sur le tiers presque médiaire de la ligne mé- diane : les deuxième et troisième , situées une de chaque côté de la ligne médiane , contiguës ou presque contiguës à la première en de- vant, prolongées presque jusqu’aux deux tiers de la longueur du pro. thorax, en s’écartant graduellement de la ligne médiane : les qua- trième et cinquième obliquement transversales , situées près du sillon anlébasilaire, peu après l’extrémité postérieure des deuxième et troi- sième , à peine plus rapprochées que celles-ci, de la suture, à leur extrémité interne, les débordant un peu à leur extrémité externe ; les deuxième et quatrième, d’un côté, et les troisième et cinquième* de l’autre, formant, de chaque côté de la ligne médiane, un angle dirigé en dehors , presque depuis les deux cinquièmes , jusqu’aux cinq sixièmes de la longueur. Ecusson et élytrôs testacés ou d'un llave cendré. Dessous du corps d’un flave cendré sur le repli prothoracique et sur l’anlépectus, noir sur les médi et postpeclus.Fewfre coloré comme il a été dit. Pieds d’un roux testacé pâle, souvent parés, sur les côtés des cuisses, de lignes obscures ou noirâtres, plus ou moins obscures. •> t ù i tome ix. — A anal 'es de la Société Linnêcnne. 26G MOLLirÈNNKS. Variations (par défaut). Quand la matière noire a été moins abondante, les antennes per- dent plus ou moins, ou presque complètement la couleur noire ou brune. Les petites lignes du disque du prolhorax se montrent d’une teinte plus pâle : celle de la ligne médiane puis les deux postérieures disparaissent : les deuxième et troisième ou antéro latérales sont les dernières à donner signe de leur existence. Les taches noires situées derrière les yeux finissent elles-mêmes par disparaître. Les pieds se montrent d’une seule couleur d’un roux teslacé livide. Le ventre va- rie, comme il a été dit, suivant les sexes. La poitrine pâlit ou même devient entièrement d’un roux teslacé. Tout l’insecte est parfois alors de celte couleur chez le J*, moins les yeux et l’extrémité des antennes. Chez la £, le ventre est toujours obscur ou brun sur la majeure partie des six premiers arceaux. Quelquefois, dans ces variations par défaut, la poitrine est lestacée et le ventre en majeure partie noir, même chez le HORAîaES. — Telephorus. 28! genlè : partie antérieure de la tête, souvent majeure partie basilaire des antennes , bords des arceaux du ventre et pieds ( moins une tache noire à l’extrémité des cuisses ), d’un roux testacé. Prothorax testacé parfois en entier, ordinairement avec le disque noir : cette partie noire , égale au tiers de la largeur du segment , vers le sillon transversal : région noire de la tête, entaillée carrément dans le milieu de son bord antérieur. Dent des ongles , ovalaire. . T. î»E!»oifi»ar«-iiaa. Chez ce dernier, le bord postérieur de divers arceaux semble offrir les traces d’une bordure testacée. Cantharis pulicaria , Fabu. Spec. Ins. t. 1, p. 2G0, 17. — Mant. Ins. t. -I, p. 108, 21. — ld. Ent. Syst. t. 1, p. 220, 31. — Id. Syst. eleulli. t. 1, p. 303, 50. — Gmel. C. Linn. Syst. nat. I. 1, p. 1891, 36. — De Vile. C. Linn. En- tom. t. 1, p. 297, 27. — Panz. Ent. germ. p. 91, 18. — Fallén, Monog. Cantli. et Malaeh. p. 13, 12. — Gyllenh. Ins. Suce. t. 1, p. 328,12. — Ivüster, Kaef. Eur. p. 23, 46. — De Iviesenyv. Naturg. d. Insecl. Deutsch. 1.4, p. 480, 9. Telephorus pulicarius, Oliv. Entom, t. 2, nn 26, p. 16, 17, pl. 3, fig. 20, a, h. — Latiî. Ilist. nat. t. 9, p. 111, 17. — Mcls. Lellr. I. 1, p. 330, 9. — Steph. Illustr. t. 3, p. 293,7. — Id. Man. p. 189, 1485. — De Casteln. Ilist. nat. t. 1, p. 374, 37. — Iîocget, Calai, p. 939. Cantharis discicollis, (Ziegler) (Dejean) , Calai. (1821), p. 37. — Id. (1833), p. 106. — ld. (1837), p. 119. Cantharis opaca, Germar , Insect. spec. p. 68, 113. — L. Redtenb. Faun. austr. 2* édit. p. 526, 3. Telephorus discicollis, Brcllé, Exped. sc. de inor. Zool. p. 147.— De Casteln. Ilist. nat. 1. 1, p. 372, 12. Telephorus opacus , De Casteln. Ilist. nat. t. 1, p. 273, 26. — L. Bedtemi. Faun. austr. p. 322. Long. 0,0067 à 0,0090 (3 à h I.) Larg. 0,0014 à 0,0017 ( 3/3 à 3/4 1.1 Corps suballongé; pubescenl. Tête d’un noir presque mat; poin- MOLLU'EN'NKS. 304 tillée cl garnie, sur sa partie postérieure, de poils cendrés, courts , fins; plus lisse et hérissée de poils plus clairsemés sur l'antérieure; subconvexe sur l’épistome. Joues d’un lestacé livide. Mandibules d’un leslacé livide, à la base, obscures ou noirâtres à l’extrémité. Antennes brièvement pubescenles; un peu épaisses ; assez faiblement atténuées surtout chez le o*» à partir du troisième article ; colorées comme i! a été dit. Palpes noirs. Yeux noirs; médiocrement saillants. Prothorax presque carré, d’un sixième à peine plus large que long; faiblement et oblusément arqué en devant ; arrondi ou subarrondi aux angles de devant; subparallèle ou à peine arqué sur les côtés; presque tronqué ou à peine arqué en arrière, et sinué ou subsinué dans le milieu de son bord postérieur, à la base; peu émoussé aux angles postérieurs ; inégalement convexe ; à rebord latéral étroit , variable suivant les sexes, comme il a été dit; à peine pointillé; presque mal ou peu luisant; noir; paré, dans sa périphérie, d’une bordure d’un roux jaune ou teslacé : celle bordure, presque réduite en devant au bord antérieur, réduite à la base au rebord basilaire , d’une largeur presque uniforme sur les côtés, depuis le bord antérieur jusqu’au tiers de la longueur, égale dans ce point au cinquième () ou un peu plus larges (fjl) que ce dernier, dans son diamètre trans- versal le plus grand; cinq fois environ aussi longues que lui; ru- gueuses ; garnies de poils cendres fins, assez courts, couchés, médio- crement épais; noires, mais paraissant d’un noir plombé par l’effet du duvet; chargées chacune d’une nervure juxla-marginale raccour- cie; offrant souvent les traces de deux nervures dorsales, surtout de la seconde. Ailes brunes. Dessous du corps glabre et d’un roux ou t tèléi'horaires. — 1 elephorus. 309 jaune leslacé sur le repli prothoracique, avec la partie interne de ce bord souvent obscure ; noir et garni d’une pubescence cendrée sur la poitrine. Ventre coloré comme il a été dit,. Pieds noirs ; pubescents : extrémité des hanches , base et côté des tibias antérieurs souvent fauves ou d’un brun fauve ou teslacé, surtout chez le cA Ongles les- lacés ; munis à la base de leur branche externe d’une dent confondue avec elle jusqu’à la moitié de sa longueur, et aiguë à son angle anté- ro-inférieur. Celte espèce habite principalement les régions tempérées et froides. Elle varie assez sensiblement par la taille. Obs. Elle est facile à reconnaître à la coloration des diverses parties de son corps ; à son prothorax noir, paré seulement sur les côtés d’une large bordure d’un roux jaune, ordinairement un peu en arc rentrant sur la moitié postérieure de son bord interne , et garni sur son repli de cils qui dépassent les bords latéraux , quand l’insecte est vu en dessus. Le par son dernier arceau ventral en triangle subéquila- téral bifide à l’extrémité ; la 9 , par ce même arceau, offrant à son bord postérieur deux sinuosités séparées par un lobe médian étroit, et à peine aussi avancé que les angles postérieurs du segment, con- tribuent à caractériser l’espèce. Illiger (Mag. t. 1, p. 378, 7.) a observé avec raison que la descrip- tion de la Fanna suecica s’accorde peu avec les caractères spécifiques de cet insecle ; mais il rapporte à tort la Cant. obscura de cet ouvrage au Malach. angulatus. Linné, dans la 12e édition de son Syst. Naturœ , a rectifié la description inexacte de sa Faune ; néanmoins , il donne l’insecte désigné dans cet ouvrage sous le nom spécifique d 'obscura, comme synonyme de la Canlh. obscura de son Systema ; au reste, l’espèce dont nous venons de donner la description est bien celle qui existe, sous le même nom , dans la collection linnéenne conser- vée à Londres, ainsi que nous avons pu nous en assurer. uu. Protborax entièrement noir. x. Pieds entièrement noirs. 33. T. Fabrictus. Noir; èlytres rugueuses , à pubescence d’un gris cendré , courte et peu serrée : joues, base des mandibules et des antennes , côtés du ventre, ongles ùt parfois extrémité des tibias antérieurs, d’un roux f lave ou testacé. MOLLIPENNES . 310 ^.Antennes prolongées jusqu’aux deux tiers de la longueur du corps; à deuxième article aussi grand que les trois quarts du suivant. Prothorax plus arqué ou plus arrondi en devant; proportionnelle- ment moins large. Ventre de huit arceaux : le huitième, en cône plus long qu’il est large à la base. Obs. Le ventre est noir, orné, sur les côtés et au bord postérieur de tous les arceaux , même du dernier, d’une bordure d’un fauve leslacé ou d'un roux fauve. L’extrémité et souvent une partie de la tranche des tibias antérieurs, et souvent l’extrémité des autres tibias et des hanches, sont fauves ou testacés. $?. Antennes prolongées jusqu’aux deux tiers de la longueur du corps; à deuxième article égal aux deux tiers du suivant. Prolhorax moins arqué en devant; proportionnellement un peu plus large. Ventre de sept arceaux : le septième, transversal ; profondément lxis- si n u é de chaque côté de la ligne médiane jusqu'à la moitié de sa longueur, avec la partie médiane séparant ces sinuosités, assez étroite, anguleuse à son extrémité , et à peu près aussi prolongée que les an- gles postérieurs. Obs. Les arceaux du ventre sont plus étroitement bordés, sur les côtés, de fauve lestacé , et parfois seulement sur une partie de leur longueur : le bord postérieur desdits arceaux est souvent noir ou à peine bordé de fauve. Les pieds antérieurs sont ordinairement noirs, comme les autres. Etat normal. Antennes noires, avec le dessous des deux premiers articles et une partie au moins de la base du dessus de ceux-ci , d’un roux lestacé. Joues , base des mandibules, et'côlés du venlrej testacés: tout le reste, d’un noir peu luisant. Variations (par défaut). Quand la matière noire a été moins abondante, les deux premiers articles des antennes sont entièrement d’un llave testacé, et la base de quelques-uns des articles suivants est de même couleur. L’extré- mité des hanches, celle des tibias et parfois la tranche inférieure des tibias antérieurs, sont d’un roux testacé. TÉLài’HOOMnES. — Telephorus. 311 Variations (par excès). Quand , au contraire, la matière noire a abondé , les premier et deuxième articles des antennes sont tachés de noir en dessus : le deuxième est en partie de cette couleur eu dessous : les autres sont noirs. Les pieds sont tout noirs. Cant/iaris tristis, Fabr. Suppl, entom. Syst. p. C8, 11, 12. — • Id. Sysl. eleulli. t. I, p. 297, 16. — Id. Panz . Faun. germ. 84, 6. — Id. Krit. Revis, t. 1, p. 62.—- Id. Index, p. 92, 3. — Schoenu. Syn. Ins. t. 2, p. 66, 27.— Küstek, Kaef. Europ. 27, 82. — L. Redtenb. Faun. aust. 2* édit. p. 526, 4. — Du Kiesenw. Nalurg. d. Ins. Deutsch. t. 4 , p. 478, 7. Telephorus tristis, Latr. IJist. nat. t. 9, p. 107, 7. — De Casteln. Hist. nat. t. 1 , p. 272, 18. — L. Dur. Excurs. p. 44, 227. — L. Redtenb. Faun. auslr. p. 322. — TdAERKEL , Enum. etc. in Ann. de la Soc. ent. de Fr. 2° série , t. 9 (1851), p. 592. Long. 0,0078 à 0,0112 (3 1/2 à 5 1.). Larg. 0,0017 à 0,0033 (3/4 k 1 1/21.) Corps allongé; pubescent. Tête d’un noir presque mat; à peine poinlillée sur la partie postérieure, et garnie d’un duvet obscur et peu serré; marquée d’une impression arquée en arrière derrière la base de chaque antenne ; offrant parfois les traces d’une raie longi- tudinale sur le vertex; convexe ou presque triangulairement convexe sur l'épistome, luisante et parcimonieusement hérissée de poils. Joues et base des mandibules d’un roux ilave. Palpes maxillaires d’un roux flave, avec le dernier article en partie noir. Palpes labiaux souvent en partie noirs ou obscurs. Antennes très-brièvement pubescenles ; atténuées à partir du troisième ou du quatrième article ; colorées comme il a été dit. Yeux noirs; assez saillants. Prothorax plus ou moins arqué en devant; arrondi aux angles antérieurs; arqué sur les côtés, c’est-à-dire élargi en ligne courbe jusqu’à la moitié et rétréci ensuite, et quelquefois meme d’une manière un peu sinuée (chez la £), parfois subparallèîe dans sa seconde moitié (surtout chez le ) ou presque tronqué (9.) en devant; arrondi ou subarrondi aux angles antérieurs; faiblement ou assez faiblement arqué sur les côtés , offrant ordinairement vers les deux tiers de ceux-ci sa plus grande largeur, émoussé aux angles postérieurs ; tronqué ou à peine arqué en arrière, et un peu relevé et à peine sinué dans son milieu , à la base; presque en carré d’un tiers ou de moitié plus large que long; très-médiocrement convexe ; relevé latéralement en un rebord, égal au huitième ou au dixième de la largeur du segment, vers le tiers de la longueur de celui ci : ce rebord prolongé jusqu’à la base en se rétrécissant faiblement; non rétréci ou comme interrompu vers les trois quarts ; rayé sur la ligne médiane, depuis le sillon transver- sal jusqu’au rebord antébasilaire, d’un sillon linéaire plus profond et élargi postérieurement, souvent peu distinct dans sa partie anté- rieure; noir ou d’un noir brun, avec le rebord latéral ordinairement d’un roux testacé nébuleux ou d’un testacé nébuleux livide; à peine pointillé ; garni de poils d’un cendré obscur , fins , courts , peu apparents. Ecusson noir, pubescent ; très-obtus postérieurement; ordinairement rayé d’une ligne médiane souvent raccourcie à ses ex- trémités. Elytres débordant la base du prothorax d’un cinquième en- viron de la largeur de chacune, à peine plus larges ou parfois à peine aussi larges que ce dernier dans son diamètre transversal le plus grand; au moins quatre (2) ou cinq () fois aussi longues que lui ; deux fois et demie à deux fois et trois quarts (2) ou trois fois et quart (<**1 environ aussi longues qu’elles sont larges, prises ensemble ; ru- gueuses ; noires ou d’un noir brun, un peu luisantes ; garnies de poils fins, d’un gris cendré , assez courts, mi-couchés, peu serrés ; offrant les traces d’une nervure subhumérale raccourcie, ordinairement sans traces de nervures dorsales. Ailes brunâtres. Dessous du corps noir ; pubescent. Pieds pubescents ; noirs ou d’un noir brun, avec les tarses bruns : extrémité des genoux , base et extrémité des tibias, plus ou moins brièvement d’un testacé roux livide, souvent nébuleux. Ongles lestacés : ceux de la 2, simples, ou munis d’un faible renflement , à la base de leur branche externe : les postérieurs du ) ou suballongé (J) ; pubescent. Télé noire sur sa parlie postérieure, d’un roux llave ou orangé sur l’antérieure : la ré- gion noire, non avancée jusqu’à la base des antennes, ordinairement à peine avancée jusqu’au tiers antérieur du bord interne des yeux, échancrée dans la parlie médiane de son bord antérieur, tantôt tron- quée, tantôt anguleuse ou arquée en devant dans la parlie médiaire de celte échancrure : la partie arquée ou anguleuse à peine aussi avancée que le niveau de la moitié du bord interne des yeux; poin- li 1 lée ; peu luisante; garnie de poils fins couchés, assez courts et d'un cendré flavescent sur sa partie postérieure; mi-hérissée de poils plus longs sur l’antérieure ; subcarénée sur l’épislome. Mandibules d’un roux llave, avec l’extrémité obscure. Palpes d’un roux llave, parfois avec le bord du dernier article, obscur. Antennes médiocrement atté- nuées à partir du quatrième article ; colorées comme il a été dit. Yeux noirs. Prolhorax oblusémenl arqué (çf') ou presque tronqué (?) en devant ; émoussé aux angles de devant ; subparallèle sur les côtés; peu ou point émoussé aux angles postérieurs ; un peu moins large à ceux-ci qu’aux antérieurs ; presque tronqué, et sinué dans son mi- lieu, à la base; d’un sixième à peine plus large à la base qu’il est long sur son milieu ; très-médiocrement convexe; relevé latéralement en un rebord formant une sorte de gouttière égale, vers le sillon trans- versal, au douzième ou quatorzième de la largeur totale du segment, prolongée jusqu’à la base, graduellement rétrécie jusqu’aux trois quarts ou un peu moins des côtés, où elle semble comme interrom- pue par un relief transverse assez faible; rayé depuis le sillon trans- versal jusqu’au sillon anlébasilaire d’une raie ou d’un sillon linéaire, souvent apparent seulement sur le tiers postérieur; d'un roux llave ou d’un flave orangé; à peine pointillé ; brièvement garni de poils fins, cendrés, peu apparents. Ecusson noir, pubescent, paraissant d’un noir cendré. Elytres débordant la base du prothorax du sixième ou du cinquième de la largeur de chacune; plus larges que lui dans son diamètre transversal le plus grand; trois fois à trois fois et demie aussi longues que lui; deux fois et trois quarts ( à trois fois et quart ( en entier, sont d’un roux fauve ou lestacé. Quand, au contraire, la matière noire a eu l’occasion de se développer davantage, tout l’ab- domen est brun ou brunâtre. Antennes prolongées environ jusqu’aux deux tiers de la lon- gueur du corps; à deuxième article à peine égal à la moitié du sui- vant, ou à peine plus long que celte moitié. Prolliorax élargi d’avant en arrière, en ligne à peu près droite, sur les côtés; creusé , vers le sillon transversal , de fossettes plus profondes. Ventre de huit ar- ceaux : le huitième, en cône plus long que large. übs. Le ventre est ordinairement d'un jaune ou tlave lestacé, avec la majeure partie basilaire médiairede la base des six ou sept pre- miers arceaux, nébuleuse. Quand la matière noire a été peu abondante, les parties nébuleuses sont à peine distinctes. Quand, au contraire, celle matière a eu l’oc- casion de se développer davantage, le ventre est parfois brunâtre , avec les bordures latérales et postérieure des sept premiers arceaux étroites, ou même peu distinctes. Etat normal. Antennes brunes, avec les deux premiers articles d’uri fauve testacé. Tcte et prolliorax d’un roux fauve, sans tache. Elylres d’un lestacé cendré ou nébuleux. Médi cl poslpectus ordinairement teslacés ou nébuleux. Pieds d’un testacé livide ou d’un roux lestacé livide, avec les tarses ordinairement obscurs ou noirâlres. Variations (par défaut). Quand la matière noire a été moins abondante , les antennes sont lestacées ou d’un fauve lestacé sur le troisième article et quelques- uns des suivants; parfois même elles sont presque entièrement d’un fauve livide, ou lestacées, avec l’extrémité nébuleuse ou obscure. Les médi et poslpeclus sont d’un testacé pâle. Les tarses sont peu obs- curs. Variations (par excès). Quand la matière noire a été plus abondante, les premier et deuxième articles des antennes sont obscurs ou brunâtres en des- MOLLU’KXNES. 336 sus, el les autres sont bruns ou noirs. Les entres montrent une teinte nébuleuse ou enfumée. Les tarses sont noirs. Cantharispilosa, Payk. Faun. suec. t.l, p. 264, 9.— Fallén, Monogr. Cantli. et Malach. p. 20, 28. ■ — Gvllenîi. ins. suec. t. 1, p. 334, 30. — Schoemi. Syn. 1ns. t. 2, p. 03, 10. — Zetteest. Faun. lapp. p. 113, 43. — Id. 1ns. lapp. p. 84, 16. — Saiiib. 1ns. fenn. p. 121 , 18. — Küst. Kaef. prcuss. 23, 48. — De Kiesenw. iXaturg. d. Ins. Deulseli. t. 4, p. 497, 22. Telephorus pilosus, Stepd. Illuslr. t. 3, p. 298, 15. — L. Redtekb. Faun. austr. p. 323. Rhagonyeha pilosa , Stepii. Man. p. 191, 45 iO. Telephorus prolixus, Maerkel, Ann. de la Soc. entomol. de Fr. (1851), P- 59S (^). Telephorus sulci/rons, Maerxel, Ann. de la Soc. entomol. de Fr. (ISM), p. 599 (2). Cantharis prolixct , De Kiesenw. iXaturg. d. 1ns. Dcutscli. t. 4, p. 499, 23. Long. 0,0078 à 0,C0nO (3 1/2 à 4 L). Larg. 0,0014 à 0,0010 (3/5 à 2/3 1.) Corps allongé -, pubescent. Tête plus large aux yeux que le protho- rax à ses angles de devant, et même ordinairement qu'à ceux de der- rière; graduellement rétrécie après les yeux; d’un rouge ou roux teslacé; ruguleusement el finement ponctuée et garnie de poils fins, couchés el peu apparents, sur sa partie postérieure; creusée d’une fossette el parfois d’une dépression ou d’un sillon transversal sur le vertex ou plutôt sur son espèce de cou ; ordinairement rayée depuis celle-ci jusqu’au milieu du front, d'un sillon léger prolongé sur la ligne médiane jusqu’au milieu du front ; offrant souvent alors dans ce point un faible relief longitudinal, de chaque côté de ce sillon ; hérissée de poils plus longs sur sa partie antérieure ; plan sur l'épistome. Mandi - bules d’un roux teslacé, avec l’extrémité noire ou -obscure. Palpes les- lacés ou souvent en partie nébuleux ou obscurs; à dernier article des maxillaires, arqué à son côté interne, et près de trois fois aussi long qu’il est large dans son diamètre transversal le plus grand. Antennes atténuées à partir du quatrième article ; colorées comme il a été dit. Yeux noirs ; saillants , surtout chez le t/1, et faisant paraître la tête sensiblement rétrécie après eux. Prothorax presque carré ; plus étroit en avant qu’en arrière ; tronqué ou à peine arqué en devant ; un peu élargi en ligne droite [Y1) ou à peine courbe (£) sur les côtés; pres- que tronqué et sinué dans son milieuj à la base ; émoussé ou subar- rondi aux angles de devant; non émoussé aux postérieurs; ordinaire- 337 TÉLÉPEtmiüBS. — Absidia. ment aussi long qu’il est large en devant, surtout chez le j/1; à peine aussi long qu’il est large à la base ; très-médiocrement ou assez faible- ment convexe; relevé latéralement en un rebord plus étroit ou au moins aussi étroit que le basilaire sur la moitié postérieure de sa lon- gueur-, fortement déprimé, vers le sillon transversal, au côté interne de ce rebord, ou creusé d’une fossette plus ou moins profonde; rayé sur la ligne médiane, à partir du sillon transversal, d’un sillon assez large, très-apparent *sur le milieu de sa longueur ; d’un roux lestacé ou roux fauve, sans taches ; luisant; hérissé de poils con- colores, peu épais ; cilié sur les côtés. Ecusson d’un roux testacé ; un peu pubescent; ordinairement creusé d’une fossette vers son extrémité. Elytres débordant la base du prolhorax , du tiers environ de la largeur de chacune; quatre à cinq fois environ aussi longues que lui ; rugueusemcnt ponctuées ; d’un roux testacé ou d’un roux cendré; hérissées de poils concolores assez longs; offrant les traces d’une nervure juxta marginale postérieurement raccourcie, et sou- vent de deux autres nervures dorsales plus faibles et plus incomplètes. Ailes en partie brunâtres. Dessous du corps testacé ou d'un roux testacé livide. Alédi et postpeclus parfois brunâtres. Ventre et pieds colorés comme il a été dit. Ongles armés, à la base de la branche externe (au moins chez quelques-uns des quatre pieds antérieurs), d’une dent ou saillie anguleuse courte , donnant naissance à d’assez longs poils. Celte espèce habile principalement les parties froides ou monta- gneuses. On la trouve à la Grande-Chartreuse , dans les montagnes du Beaujolais , etc. Obs. Elle offre des variations plus ou moins sensibles. Ainsi, la tête est ordinairement rayée d'un sillon longitudinal prolongé parfois depuis la fossette occipitale, jusqu’au milieu du front; quelquefois ce sillon est à peine distinct; d'autres fois, il est rendu plus prononcé par les parties latérales légèrement relevées. La fossette est plus ou moins profonde. Souvent la tête présente, sur la partie rétrécie après les yeux, un sillon transversal. Le prolhorax est souvent au moins aussi long qu’il est large en devant, surtout chez le . Antennes prolongées au moins jusqu’aux deux tiers de la lon- gueur du corps ; à deuxième article aussi long que le troisième : ce- lui-ci moins long que chacun des quatrième à sixième : le premier, le plus long de tous. Prolhorax, peu et très-oblusémenl arqué en devant. Ventre de sept arceaux ; le septième , transversal, un peu anguleusement avancé dans le milieu de son bord postérieur, et si- nué entre celte partie faiblement anguleuse et chaque angle posté- rieur. télkphoiuires,— Rhagouycha. 345 Obs. Le ventre est ordinairement brun sur les six premiers ar-> ceaux, avec les côLés et le bord postérieur de ces arceaux , d'un roux jaune ou testaeé , et le septième arceau , de cette dernière couleur. Dans les variations par défaut, il est quelquefois presque entière- ment d’un roux testaeé. Etat normal. Tête, base des antennes , ■prothorax , écusson , poitrine et pieds , d’un roux jaune. Antennes obscures à l’extrémité. Elytres d’un noir gris, avec une bordure phériphérique d’un roux jaune : celle bordure , réduite à peu près au rebord à la suture , et à peine moins étroite sur les côtés, moins restreinte à la base, et surtout aux épau- les. Ventre brun, avec le bord des arceaux et l’extrémité, d’un roux testaeé; parfois entièrement de cette couleur. Variations (par défaut). Quand la matière noire a été moins abondante, les antennes sont presque entièrement d’un roux jaune ou testaeé, ou avec l’extrémité nébuleuse ou brunâtre. Les élytres sont tantôt entièrement d’un jaune d’ocre, ou avec une partie plus ou moins étendue , brune ou d’un brun noir, sur leur partie postérieure, au devant de la bordure périphérique : celte partie noire varie beaucoup d’étendue , jusqu’à disparaître complètement. La poitrine est souvent alors d’une cou- leur lestacée. Variations (par excès). Quand, au contraire, la matière noire a été plus abondante, les antennes sont brunes sur un plus grand nombre des derniers arti- cles ; la partie teslacée de la base est plus restreinte ; la poitrine offre quelques parties nébuleuses , et quelques-uns des articles des tarses sont obscurs ou nébuleux. Ces variations peuvent être réduites aux suivantes : Var. a. Elytres entièrement testacées , ou d’un jaune d’ocre. Obs. La poitrine , et une partie au moins du ventre, sont alors sou- vent testacés. U Cantkaris signata, Küst. Kaef. Europ. -13, 35. var. p. tom. ix. Annales de la Société Linnéenne. MÛLLIPENNES. 346 Elytres à l’étal normal ou plus ou moins rapprochées de cet état. Cant/inris signala , Germar. Reis. n. Dalmat. p. 200, 103. — Ahrens, Faon. Ins. Europ. 2, 4 0. — Kuster , Kaef. Eur. 13, 33, et var. a. — 1)e Kiesenw. INat. d. Ins. Deutsch. I. 4, p. 507, 30. Cantharis fumigata , (Ziegi.er) (Dejean), Calai. (1837), p. 120. Telephorus signatus, De Kiesenw. Ann. de la Soc. entom.de Fr. (1851), p. 002. Long. 0,0133 à 0,0146 (ô à 6 1j2 I.) Larg. 0,0028 à 0,0039 (1 1/4 à 1 3/4 U Corps allongé; pubescent. TcHe d’un roux jaune ; luisante; légère- ment pointillée et garnie de poils fins et peu apparents, sur sa partie postérieure, plus lisse et hérissée de poils plus longs sur l’antérieure; creusée d’une fossette sur le milieu du front; offrant parfois sur sa partie postérieure les traces d’une ligne médiane légère; médiocre ment convexe sur l’épistome. Mandibules d’un roux jaune; à peine obscures à l’extrémité. Palpes d’un roux jaune. Antennes grêles ; atténuées à partir du troisième article ; d’un roux jaune sur les pre- miers articles, avec les derniers graduellement bruns ou brunâtres. Prothorax plus ou moins faiblement arqué en devant ; ô angles anté- rieurs arrondis ou subarrondis; un peu élargi d’avant en arrière en ligne presque droite jusqu’aux {leux tiers des côtés, un peu anguleuse dans ce point, subparallèle et sinuée ensuite, surtout chez la J ; non émoussé aux angles postérieurs et muni d’une petite dent dirigée en dehors ; presque tronqué et assez largement sinué au devant de l’écusson, à la base; un peu plus large à celle-ci qu’il est long sur son milieu ; médiocrement convexe ; marqué d’un sillon transversal, vers le quart de sa longueur; relevé latéralement en un rebord presque réduit au rebord ou se confondant avec une gouttière ou fossette profonde située à son côté interne , prolongée au moins depuis le sillon transversal jusqu’aux deux tiers de la longueur des côtés , au moins aussi large ou plus large que le tiers de la largeur du segment, vers la moitié de la longueur de celui-ci ; creusé d’un sillon plus ou moins prononcé sur la seconde moitié de la ligne médiane ; d’un roux jaune ; luisant ; presque impointillé, si ce n'est sur la partie antérieure au sillon transversal; garni de poils fins, mi-hérissés, peu apparents. Ecusson d’un roux jaune ; brièvement pubescent. Elytres débordant la base du prolhorax du quart ou du tiers de la largeur tklki'houairks. — Rliagonycha. 347 de chacune ; quatre à cinq fois aussi longues que lui ; ruguleusemenl ponctuées; garnies de poils testacés, fins, presque couchés, médiocre- ment apparents; colorées comme il a été dit; offrant les traces d’une nervure juxla-marginale et de deux suturales assez longuement pro- longées. Repli presque réduit à une tranche. Ailes en partie légère- ment teslacées. Dessous du corps et pieds , pubescents; d’un roux jaune. Ongles testacés : munis , sous chaque branche , d’une dent avancée au-delà de la moitié de ladite branche. Repli du prolhorax sinué près des hanches. Cette espèce se trouve, mais rarement, dans le midi de la France. Elle a été prise sur le Mont-Serrat (Catalogne) par M. de Kiesenweller. Obs. Elle se distingue de la R. ericeti , par une taille plus avanta- geuse; par la couleur des élytres ; par la profondeur des gouttières latérales du prolhorax; par l’existence d’une fossette près de chacun des angles postérieurs de celui-ci; par le deuxième article des an- tennes à peu près égal au troisième. Elle s’éloigne des espèces étrangères au sous genre Armidia, par la conformation des ongles, munis en dessous de chaque branche, d’une dent avancée au-delà de la moitié de la longueur de celle-ci, au lieu d’avoir celle branche bifide ou inégalement bidentée à l’extrémité. aa- Deuxième article des antennes ég:d aux deux tiers du suivant ou à peine plus grand. Prolhorax n’offrant pas une fossette bien marquée près de chacun des angles postérieurs. 2. lî. ericeti ; de Kiesenwetter. D'un roux {lave, avec une lâche brunâtre sur le milieu du prolhorax : yeux noirs et saillants. Deuxième article des antennes égal au deux tiers du suivant. Prolhorax subarrondi en devant , assez faiblement arqué sur les côtés et peu angulcusement vers les deux tiers de ceux-ci , à rebord antérieur faible et ci peine égal au hui- tième de la longueur , a rebord latéral égal en devant , prolongé en se ré- trécissant jusqu’aux trois quarts , marqué d’un sillon transversal vers les trois septièmes , creusé de chaque côté, jusqu'aux deux tiers, d’une fossette égale au tiers de la largeur. Elytres un peu élargies vers l’extrémité , pu- bcscenles, rugueuses postérieurement. c/>. Antennes prolongées au moins jusqu’aux quatre cinquièmes de la longueur du corps ; à deuxième article égal aux deux tiers du suivant. Tête plus large, prise aux yeux, que le prolhorax en devant, i’rolhorax un peu obtiisémenl arrondi en devant, arrondi ou su bar- 34S MOLLIPKNNES. rondi aux angles antérieurs; au moins aussi long sur son milieu qu’il est large à la base. Ventre de huit arceaux : le huitième, en cône plus long que large. Obs. Le ventre est d’un roux jaune ou testacé, avec le bord posté- rieur des six premiers arceaux nébuleux. £ Inconnue. \ Etat normal. Entièrement d’un roux flave ou d’une nuance rap- prochée, plus pale ou plus testacé ou cendré sur les deux tiers posté- rieurs des élytres. Yeux noirs : extrémité des mandibules noirâtre. Prothorax marqué, sur le milieu du sillon transversal, d’une tache brunâtre. Ventre coloré comme il a été dit. Variations. Obs. La tache du prolhorax doit se montrer plus ou moins foncée et peut-être disparaître chez quelques individus. Peut-être chez quel- ques-uns les antennes sont-elles nébuleuses ou brunâtres vers l’extré- mité. Cantharis ericeti, DeKiesenw. Naturg. cl. Ins. Deulsch. t. 4, p. 508. (Note à la suite de la description de la R. signala ) (type). Long. 0,0112 à 0,0123 (5 à 5 1/2 1.). Larg. 0,0023 à 0,0028 (1 à 1 1/4 1.) Corps allongé; pubescent. Tête cl'un roux flave ou testacé, à peine pointillée; luisante; garnie de poils fins et concolores , plus courts sur la partie postérieure ; à peine convexe sur l’épistome. Mandibules d’un roux flave, avec l’extrémité obscure. Palpes d’un flave roux. An- tennes peu amincies, à partir seulement du sixième article ; d’un flave roux. Yeux noirs; saillants. Prothorax un peu oblusément arrondi en devant () aux angles antérieurs; un peu élargi d’avant en arrière jusqu’aux trois quarts environ des côtés. HOLLIPtNXEÏ. 356 un peu anguleux, dans ce point , subparallèle ou à peine rétréci et subsinué ensuite; à angles postérieurs vifs et rectangulaircment ou- verts ; tronqué et sinué au devant de l’écusson , à la base; un peu plus large (^.) ou à peine aussi lafge (j/1) à celle-ci qu’il est long sur son milieu; médiocrement ou assez faiblement convexe; à rebord antérieur à peine prolongé jusqu’au huitième ou dixième de la lon- gueur du segment; plus ou moins marqué d’un sillon transversal vers le tiers de la longueur de celui-ci ; relevé latéralement en un rebord égal au rebord antérieur vers les angles de devant , subgra- duellement rétréci jusqu’à la base, un peu étranglé ou comme inter- rompu vers les deux tiers pu trois quarts des côtés , par un relief transverse ; peu déprimé sur les côtés du disque vers le sillon trans- versal; rayé à partir de celui-ci, sur la ligne médiane, jusqu’au sillon antébasilaire, d’un sillon léger ; luisant; presque impoinlillé; testacé, d’un roux testacé ou d'un roux testacé livide ; garni de poils peu ser- rés, assez courts et peu apparents. Ecusson d’un roux testacé; briève- ment pubescent. Elytres débordant la base du prothorax d’un cin- quième environ de la largeur de chacune ; quatre fois plus longues que lui ; un peu élargies vers leur partie posléro-externe ; ruguleuse- ment ponctuées , plus faiblement vers la base que vers l’extrémité; d’un roux testacé ou d’un roux testacé livide ; garnies de poils conco- ures, lins, mi-couchés, assez apparents, médiocrement longs ; offrant les traces d’une nervure juxta-marginale et de deux nervures dorsales assez longuement prolongées. Repli très-étroit en devant jusqu’à la moitié des poslépisternums, réduit ensuite à une tranche. Dessous du corps et pieds pubescents; d’un roux testacé ou d’un roux testacé li- vide : mèdi et postpectus parfois d’un roux testacé nébuleux. Repli du prothorax sinué vers les hanches. Ongles testacés, munis , au côté interne de chaque branche, d’une dent plus courte que celle-ci. Cette espèce se trouve çà et là dans diverses parties de la France Obs. Elle se distingue aisément des R. signata et ericeli , par la briè- veté du deuxième article des antennes ; de celles-ci et de la nigriceps , par son prothorax non creusé de fossettes profondes ; des fuscicornis et fulva , par ses élytres non noires ou obscures à l’extrémité; des autres, par son prolhorax entièrement d’un roux testacé. dd. Elytres teslacéos, avec l’extrémité brune ou noire. /. Tète noire. / TiLérnoiuinEs. — Rliugonycha. 367 &. fuscicoriiSs ; Olivier. Joues, base des mandibules , prothorax , pieds et elytres , d'wn /lave teslacé : celles-ci , avec l’extrémité brune. Tête , écusson, poitrine et pieds, bruns ou noirs. Antennes d’un fauve nébuleux ou roussâtre, à base plus claire. Prothorax creusé, de chaque côté, d’une gouttière peu profonde, prolongée jusqu’aux deux tiers et presque égale au tiers de la largeur ; noté cl'une autre fossette près des angles postérieurs. Elytres assez brièvement pubescentes ; non élargies postérieurement. J*. Antennes prolongées jusqu’aux trois quarts de la longueur du corps; à deuxième article variablement égal à la moitié ou aux trois cinquièmes ou même un peu plus , du suivant. Yeux assez saillants. Tête un peu plus large, prise aux yeux, que le prothorax à son bord antérieur : ce dernier, moins obtusément arqué en devant. Ventre de huit arceaux : le dernier, en cône plus long que large. Obs. Le ventre est ordinairement d’un brun noir, avec une bor- dure postérieure très-étroite au bord postérieur des six premiers arceaux et les deux derniers, d’un flave teslacé. Quand la matière colorante noire a été moins abondante, la couleur brune est moins foncée. Dans les variations par excès , la bordure des six premiers arceaux disparaît , et l’avanL-dernier arceau ou même les deux der- niers sont brunâtres. Antennes prolongées jusqu’aux trois cinquièmes ou un peu plus de la longueur du corps ; à deuxième article égal ordinairement aux trois cinquièmes du suivant. Yeux médiocrement saillants. Tête, prise aux yeux , à peine aussi large que le prothorax en devant : ce- lui-ci très-obtusémenl arqué en devant. Ventre de sept arceaux : le septième , transversal , presque tronqué ou bissinué à son bord pos- térieur. Obs. Le ventre est ordinairement noir ou d’un brun noir, avec le dernier arceau , au moins en majeure partie, lestacé ou d’un roux teslacé. Etat normal. Tête noire, avec les joues et la majeure partie basi- laire des mandibules , d’un flave testacé. Antennes d’un roux fauve ou d’un fauve roussâtre ou nébuleux, avec le premier article souvent, au moins en partie , d’un flave lestacé. Prothorax d’un roux flave ou d'un flave lestacé. Ecusson brun. Elytres d’un flave teslacé ou les- - 358 MOLLIl'ENMï!!. tacées, avec leur partie postérieure brune, sur le douzième environ de leur longueur. Poitrine brune ou d’un brun noir. Ventre coloré comme il a été dit. Pieds d’un flave teslacé. Variations (par défaut). Quand la matière noire a été moins abondante, les antennes sont d’un roux tirant sur le fauve, avec les premiers articles plus clairs; 1 écusson est lestacé; la partie postérieure des élylres est d’un brun plus pâle ; la poitrine est parfois d’un teslacé nébuleux ou obscur. Variations (par excès) . Quand, au contraire, la matière noire a été plus abondante, les joues sont obscures ; les antennes sont d’un fauve nébuleux, même sur le premier article. Le prolhorax montre, sur le milieu du sillon transversal , une tache noirâtre. L’écusson est noir. La partie brune de l’extrémité des élytres et la poitrine, sont plus foncées. Ces diverses variations ne s’écartent pas assez de l’état normal, pour constituer des variétés. Telephorus fuscicornis , Ouv. Enlora. t. 2, n° 26, p. 4 1 , 9, pl. 1 , fig. 4, a. b. — Latr. Hist. nat. t. 9, p. 107, 5. — Muls. Lelt. t. 1, p. 349, 5. — Steph. Illust. t. 3, p. 207, 13. — De Casteln. Ilist. nat. 1. 1, p. 274, 47. Cantharis melanocephala , Panz, Faun. germ. 39, 42. Cantharis fuscicornis, Fallén , Monogr. Canlli. et Malach. p. 20, 27. — Gyllenh. Ins. suce. t. 4 , p. 352, 28. — Scboenh. Syn. Ins. t. 2, p. 74 , 61. — Panzer, Index, p. 92, 6. — Küster, Kaef. Fur. 28, 65. — De Kiesenw. INa- turg. d. Ins. Deutsch. t. 4, p. 514 , 35. Rhagontjcha fuscicornis , Stepu. Man. p. 191,4512. — L. Redtenb. Faun. austr. p. 325. — Roüget, Mém. de l’Acad. des sc. de Dijon (1856), p. 211, 9â9. — Mocquerys, Bullet. de la Soc. linn. de Norm. (4S36-57). p. 165. Rhagontjcha Maerkelii , De Kiesenw. Ann. d. 1. Soc. ent. d. Fr. 1851, p. 606. Telephorus melaspis, Cuevp.ol. Mag. et P8, 19. — Id. Ent. syst. t. 1. p. 319, 36. — Id. Syst. Elcutli. t. 1 , p. 302, 43. — Gmel. C. Liinn. Syst. nat. I. 1, p. 1897, 37. — Brahm, Ins. Kal. 1. 1, p. 180. 595. — Rossi, Faun. etr. t. I, p. 169, 420. — Id. edit. IJelyv. t. 1, p. 493, 420. — Panz. Ent. germ. 1. 1, p. 91, 14. — ld. Faun. germ. p. 85, G. — ld. Index, p. 92, 5. — ld. Schaeff. Icon. p. 22. — Paye. Faun. suec. t. 1, p. 263; 8. — Iglig. Kaef. preuss. p. 299, 6. — Id. Mag. 1. 1, p. 380, 43. — Cedeuh. Faun. ingr. prodr. p. 37, 415. — Marsh. Ent. brit. p. 368, 7. — Walck. Faun. par. t. 1, p. 85, 7. — Gyllenh. Ins. suec. t. 1, p. 353, 29. — Fallcn, Monogr. Canlh. et Malach. p. 20, 26. — Schoenh. Syn. Ins. t. 2, p. 70, 60. — Ménétr. Catal. p. 164, 653. — Küster. Kaef. Eur. p. 9, 36. La Cicindèle à étui* tachés de noir, Geoffh. Hist. nat. t. 1, 473, 5. Cantharis fuira, Scopol. Ent. carn. p. 39, 124. — De Kieseisw. Naturg. d. Ins. Deutsch. t. 4, p. 509, 32. Telephorus bimaculatus , De Geer, Mém. t.4,'p.71, 3.— Müi.eer, Zool. Dam Prodr. p. 62, 565. — Retzhj*, Gen. p. 105, 580. Cicindela maculata, Foüiicr. Enlom- paris, t. 1,p. 60, 5. — De Villers, C. Linn. Enlom. t. 1, p. 297, 23. Telephorus melanura , Oliv. Enlom. t. 2, n° 26, p. 8, 4, pl. 3, fig. 21. — Tigny, Hist. nat, t. 6, p. 139. — Latr. Hist. nat, t. 9, p. 406, 4. — Dcméril, Tiuh’HOiuuiBS. — Rhagonycha. 363 Die. des Se. nat. t 52, p. 524 . — Mots. Leltr. t. 1, p. 359, 3. — Sxeph. Illast. t. 3. p. 297, 14. — Duncan, Entora. edin. p. 211. — De Casteln. Ilisl. nat. t. 1, p. 274, 48, pl. 17, fig. 40. — L. Dufour, Excars. p. 44, 230. Rhagonycha melanura , Steph. Man. p. 191, 1511. — L. Redtenb. Faun. austr. p. 324. — Id. 2* edit. p. 530. — Rosenhaueh, Die. Thier. Andalus. p. 443. — Rouget, Méra. de l’Aead. de Dijon (1856), p. 241, 947. — Mocquerts, Ballet, de la Soc. Linn. de Norm. (1856-57), p. 465,. / Long. 0,0071 à 0,0100 (31/4 à 4 4/2 l.)Larg 0,0014 à0,0022 (2/3 à 1 1.). Corps allongé ; pubescent. Tête d’un roux orangé; luisante; à peine pointillée et presque glabre sur sa partie postérieure; hérissée de poils plus longs sur l’antérieure ; déprimée ou sillonnée sur le front; oblusément et à peine convexe sur l’épislome. Antennes atténuées à partir du quatrième article ; colorées comme il a été dit. Yeux noirs. Prothorax presque tronqué (ijl) ou faiblement arqué () fois plus longues que lui ; rugueusement ponctuées ; testacées ou d’un lestacé pâle; garnies de poils concolores , mi-couchés , peu serrés , assez apparents. Ailes brunâtres. Repli du prothorax d'un llave testacé, par- lois maculé d’une jache brune. Dessous du corps brun ou brunâtre sur l’antépectus ; noir; pointillé et pubescent sur le reste : dernier arceau ventral parfois en partie testacé, chez la J. Pieds pubescents; colorés comme il a été dit. Ongles leslacés; bifides ou bidenlés à l’extrémité de chaque branche : la dent interne, plus courte que l’externe. Celte espèce paraît habiter presque toutes les parties de la France. Elle est commune, dès le mois d’avril , aux environs de Lyon, sur les arbustes et les fleurs des haies. Obs. Elle se distingue de la R. Mcisteri , par ses antennes testacées an moins sur les deux premiers articles, et moins obscures sur les autres; par ses genoux et ses tibias lestacés, et par la forme de la bande noire longitudinale du prolhorax : celle bande l’éloigne des R. nigriceps et translucida , et ses élylres sans taches ne permettent pas delà confondre avec les R fuscicornis et melanura , avec lesquelles elle offre bien d'autres différences. gcj. Prolhorax soit entièrement noir, soit au moins noir sur la région longi- tudinale médiane, et sur une partie des bords latéraux. Tète noire. i. Pieds noirs , avec les genoux et les tibias lestacés. Yeux médiocrement saillants. Tète à peine plus large que le prolhorax en devant ; rarement tachée de fauve. Elylres un peu élargies postérieurement. ©. I&. fcmoi'aSis ; Brcllé. Suballongée; d’un noir mat. : base des antennes , joues , élylres, genoux et tarses , d'un J lave testacé : le prolhorax presque en carré plus large que long , un peu élargi d’avant en arrière jusqu’aux deux tiers ; marqué , de chaque côté , d’une dépression presque égale au tiei'S de sa largeur , prolongée jusqu’aux deux tiers , séparée par un relie/ transverse d’une fossette située près des angles postérieurs. Ely- lres un peu élargies postérieurement ; à pubescence fine , médiocrement apparente : le prothorax parfois marqué de taches ou d’une bande juxta- latérale , d'un fauve testacé obscur , 373 • téléthoraires. — lihagonycha. . Antennes prolongées environ jusqu’aux trois quarts des côtés du corps; à deuxième article égal à plus de la moitié du suivant. Tête, prise aux yeux qui sont saillants, plus large que le prolhorax en devant. Prolhorax à peine arqué en devant. Ventre de huit ar- ceaux : le huitième, en cône plus long que large. Corps plus étroit. übs. Le ventre est noir, paraissant d’un noir gris par l’effet du duvet. Ç. Antennes prolongées jusqu’aux trois cinquièmes environ de la longueur du corps; à deuxième article égal aux trois cinquièmes du suivant. Tête à peu près aussi large, prise aux yeux qui sont moins saillants, que le prothorax en devant. Prothorax presque tronqué en devant. Ventre de sept arceaux: le septième, transversal, arrondi à son bord postérieur, ou peu sensiblement obtus, ou subéchancré dans le milieu de ce bord. Obs. Le ventre est noir, ou d’un noir brun, paraissant souvent d’un noir grisâtre par l’effet du duvet. Etat normal. Deux premiers articles des antennes, joues, majeure partie basilaire des mandibules, élylres , genoux et tibias, d’un llave teslacé ou d’une nuance rapprochée : tout le reste, noir ou d’un noir brun. Variations (par défaut). Quand la matière colorante noire a été moins abondante , les trois ou quatre premiers articles des antennes, ou même parfois un plus grand nombre sont flaves ou d’un llave teslacé. Le prothorax montre sur les côtés du disque quelques taches fauves ou d’un fauve teslacé plus ou moins obscur, ou quelquefois il offre, de cette couleur , une bande longitudinale, prolongée depuis le bord antérieur , près des angles de devant, jusqu’à la base, en laissant noire la partie médiane des bords latéraux. Variations ('par excès). Quand au contraire la matière noire a acquis un peu plus de déve- loppement, les antennes sont noires à partir du troisième article : le prolhorax, comme dans l’état normal, est complètement noir, et les MOLLIVRNiXKS. 374 tibias postérieurs, au moins, sont obscurs ou noirâtres , vers l’extré- mité. Ces variations peuvent être réduites à une seule variété. Yar. a. Prothorax marqué sur les côtés du disque de taches ou d'une bande longitudinale fauve ou d’un fauve obscur , laissant noire la partie médiane des bords latéraux- Obs. La partie noire du prolhorax forme souvent une bande longi- tudinale anguleuse vers les deux tiers , comme chez la R. testacea , mais le milieu des côtés est également noir. État normal. Telephorus femoralis, Buullé, Exped. sc. de Morée (Insectes), p. 148, 214. — De Casteln. Hist. nat. t. 4, p. 273, 31. — de Kiesenw. Beytr. z. Kaeferf. Griechenland in Berlin Ent. Zcit. t. 3, p. 2S. — Id. tiré à part. p. 20. Rhagonycha femoralis , L. Redtenb. Faun. auslr. p. 325. Ceint haris femoralis , De Kiesenw. Nat. d. Ins. Deulsch. t. 4, p 545, 39. — L. Redtenb. Faun. auslr. 2* édil. p- 530. Long. 0,0056 à 0,067 (2 1/2 à 3 1. ). Larg. 0,0015 à 0,021 (2/3 à 1 1.) Corps suballongé; pubescent. Tête d'un noir mat ou peu luisant ; peu densement poinlillée, et paraissant, à une très forte loupe, pres- que imperceptiblement poinlillée entre ces petits points; garnie de poils d’un cendré obscur, plus courts sur sa partie postérieure, plus allongés sur l’antérieure ; souvent déprimée entre les antennes ; sub- convexe sur l’épistome. Joues d’un flave leslacé. Mandibules de même couleur, avec l’extrémité obscure. Antennes un peu acuminées à par- tir du quatrième article ; colorées comme i! a été dit. Yeux noirs ; médiocrement saillants. Prothorax presque tronqué ou à peine arqué en devant ; presque en carré un peu plus large que long ; peu sensi- blement élargi d’avant en arrière , en ligne à peu près droite , jus- qu’aux deux tiers des côtés , à peine anguleux dans ce point, peu ré- tréci ensuite en ligne droite ; peu ou point émoussé aux angles anté- rieurs et postérieurs qui sont rectangulaires ou à peine ouverts ; presque tronqué ou à peine arqué en arrière et sinué au devant de l’écusson, à la base; d’un sixième environ plus large à celle-ci qu’il est long sur son milieu ; très-médiocrement convexe ; muni dans sa périphérie d’un rebord presque uniformément étroit : l’antérieur peu TÉLépHOitAiiiKS. — Rhagonycha. 275 relevé; offrant du quart au tiers de sa longueur un sillon transversal; marqué, de chaque côté de son disque, d’une dépression presque égale au tiers de la largeur du segment, vers le sillon transversal , et pro- longée depuis le bord antérieur jusqu’aux deux tiers des côtés, où elle est limitée par un faible relief transverse , indistinct ordinairement sur presque la moitié fnédiane de la largeur ; creusé d'une fossette près des angles postérieurs, entre le relief et le rebord basilaire ; rayé, à partir du sillon transversal , d’une ligne médiane, postérieurement transformée en dépression ou en sillon graduellement élargi ; ordi- nairement noir, parfois avec des taches fauves ou d’un fauve testacé obscur ; à peine pointillé ; garni de poils courts, clairsemés, presque indistincts. Ecusson noir; pubescent. Elytres débordant- la base du prolhorax du sixième environ de la largeur de chacune; quatre (J) ou cinq ((/’) fois aussi longues que lui; graduellement et à peine élargies ( J ), ou assez sensiblement élargies dans leur seconde moitié (tf*) , testacées ou d’un flave testacé; garnies de poils concolores, fins, couchés, médiocrement épais. Ailes en partie hyalines, en partie bru- nâtres. Repli prothoracique noir; rebordé et peu ou point sinué près des hanches. Dessous du corjis pubescent; noir. Pieds pubescents ; noirs, avec l’extrémité des hanches, la base des trochanters, les genoux et les tibias, d’un flave testacé : les tibias postérieurs parfois nébuleux ou obscurs vers l’extrémité. Ongles testacés ; bidentés ou bifides à l’ex- trémité de chaque branche. Celle espèce parait exclusivement méridionale. On la trouve dans les Alpes inférieures et dans diverses parties de la Provence et du Languedoc. Ohs. Elle se distingue de toutes les espèces à prothorax entièrement testacé ou d’une teinte rapprochée, par la couleur decetle partie, qui est noire, soit entièrement, soit avec quelques taches d’un fauve obscur; des R. Meisleri et testacea , par le même caractère tiré de la couleur de son prolhorax, et, dans tous les cas, par son repli prothoracique noir, et par ses élytres moins parallèles , un peu élargies graduellement , chez la J, et à partir de la seconde moitié, chez le ; elle s’éloigne d’ailleurs de la première , par ses tibias testacés , de la seconde, par son prothorax peu sensiblement anguleux vers les deux tiers de ses côtés , ordinairement sans petite dent distincte à ses angles posté- rieurs, moins profondément sillonné jusqu’à la moitié de la ligne médiane, plus largement déprimé postérieurement. 375 MOLLll’SNSES. 15. nigripes; \V. Redtenbaciier. D'un noir mat : base des anten- nes, bord antérieur des joues , base des mandibules , d'un fauve testacé. Elytres d'un / lave testacc : le prothorax presque en carré plus large que long ; un peu élargi d’avant en arrière jusqu’aux deux tiers ; marqué , de chaque côté , d’une dépression presque égule au tiers de sa largeur, prolon- gée jusqu’aux deux tiers , séparée par un relief transverse d'une fossette située près des angles postérieurs Elytres un peu élargies postérieurement; à pubescence concolore , luisante , peu fine, presque couchée. Telephorus nigripes , Wiui. Redtenb . Quib. Gcn. et Spec. Col. Auslr. p. 13, 10. Rhagonycha nigripes, L. Redtenb. Faun. auslr. p. 323. Cantharis melanoceras , ScncaniEE, Arb. und Veraend. Soldes. Gcsellscli. (1843), p. 27, 2. ■— Letzner, eod. (1844), p. 9. Cantharis nigripes, De Kiesenw. Naluvg. d. Ins. Deutscb t. 4, p. 544, 38.— Kuster, Kaef. europ. 28, G8- — L- Redtenb. Faun. auslr. 2e édit. p. 530. Long. 0,005G à 0,0007 ( 2 1/2 à 3 1.) Cetlc espèce se trouve sur la montagne des Géants, dans les Alpes de l’Allemagne. Peut-être doit elle se trouver aussi dans les hautes régions alpines de la Savoie. Obs. Elle a tant d’analogie avec la R. femoralis , qu’à part quelques parties autrement colorées , elles ont une conformation idenlique. Elle s’éloigne de celte dernière , par ses pieds entièrement noirs ou d’un noir brun ; par le deuxième article de ses antennes ordinaire- ment un peu plus court , variablement égal à la moitié ou aux trois cinquièmes du suivant ; par la pubescence des élylres moins fine ou plus grossière , luisante à certain jour, presque couchée, plus appa- reil le. Les premier et deuxième articles des antennes, la majeure partie basilaire des mandibules, et la partie antérieure des joues, sont d'un fauve ou fauve testacé livide : quelquefois les joues et l’extrémité du premier article, sont noirs. ii. Pieds ordinairement leslacés ; offrant parfois cependant les cuisses rayées de lignes obscures, ou rarement noires jusque près du genou. Yeux très- saillants. Tète plus large que le prothorax en devant : celui-ci aussi long que large, arqué en devant, noir. Elytres subparallèles. TÉLÉi’im.uuES. — llliagonycha. 377 ü@. ES.palSâdajFABRicnjs. Allongée ; noire , luisante : bord antérieur des joues, base des antennes et pieds, d’un flave iesiacé. Prothorax arqué en devant et plus étroit que la tête ; à angles antérieurs émoussés et un peu ouverts. Les élytres subparallèlcs , pubescentes ; parfois brunes à l’extrémité : les cuisses quelquefois marquées de lignes nébuleuses ou obs- cures, ou même noires, jusque près du genou. rf. Antennes prolongées au moins jusqu’aux' trois quarts de la longueur du corps ; à deuxième article égal au tiers ou aux deux cinquièmes du suivant- Tête débordant le bord antérieur du protho- rax des deux tiers ou trois quarts de la largeur des yeux : ceux-ci très- saillants. Prothorax assez fortement arqué en devant, avec les angles antérieurs arrondis ou subarrondis ; plus long sur son milieu qu’il est large à la base. Elytres parallèles. Yenlre de huit arceaux : le huitième , en triangle ou en cône entaillé ou bidenté à son extré- mité. Obs. Le ventre est noir ou d’un noir brun , avec le dernier arceau parfois moins obscur. . Antennes prolongées jusqu’aux deux tiers de la longûeur du corps; à deuxième article égal à la moitié ou aux trois cinquièmes du suivant. Tête débordant le bord antérieur du prolhorax de la moitié de la largeur des yeux qui sont moins saillants. Prolhorax moins fortement avancé en arc en devant, avec les angles antérieurs émous- sés et moins ouverts ; à peine aussi long qu’il est large à la base. Ely- tres subparalièles ou à peine élargies postérieurement. Yentre de sept arceaux : le septième , transversal , oblusément arrondi posté- rieurement , entaillé ou échancré dans le milieu de son bord pos- térieur. übs. Le ventre est noir ou d’un noir brun. Etat normal. Tête, moins le bord antérieur des joues, extrémité des mandibules , prolhorax , écusson, repli prothoracique , dessous du corps, noirs ou d’un noir brun. Elytres, pieds et base des antennes , d’un flave testacé : majeure partie des antennes , brune ou noire. Obs. Les palpes sont ordinairement flaves ou d’un flave testacé , parfois avec l’extrémité nébuleuse. Les antennes ont leurs deux pre- miers articles flaves ou d’un flave testacé : les troisième et quatrième tom& n. — Jnnaig* de ta Soriélé Linnémns. UOLLIPENIVKS. 378 flaves à la base et noirs à l’extrémité : les suivants, bruns ou noirs : les élytres sont entièrement d’un flave teslacé : les pieds flaves ou d’un flave teslacé. Variations (par défaut). Quand la matière noire a été moins abondante , les troisième et quatrième articles des antennes sont parfois testacés ou d'un flave fauve, d’un fauve roussâlre ou nébuleux : quelques-uns des suivants sont parfois à peine obscurs, au moins à la base : les autres sont gra- duellement bruns ou noirs. Le dessous du corps est brun ou même un peu moins foncé. Variations (par excès). Quand , au contraire, la matière noire s’est développée avec plus d’abondance , les palpes ont plusieurs de leurs articles obscurs. Les joues sont entièrement noires. Les antennes n’ont que la partie ba- silaire de leurs deux premiers articles testacée , et sont brunes ou noires postérieurement. Les élytres sont parfois brunes à l’extrémité. Les pieds montrent quelquefois alors des lignes obscures ou noirâtres, soit sur les cuisses de devant, soit sur les quatre antérieures , soit enfin sur toutes; parfois même les cuisses sont noires jusque près du genou : les tibias sont même aussi en partie d’un flave nébuleux ou obscurs, principalement près de l’extrémité. Etat nohmal. La Cicindèle à étuis jaunes, Geoffr. Hist. p. 173, 6, var. a. Cicindela lutescens, Fodrcr. Ent. paris, t. 1, p. fit, 6, var. A. Cantharis pallida, Fabr. Mant. t. -I, p. 167, 12. — Id. Ent. syst. t. 1, p- *17, 10. — Id. Syst. Eleutli. t. 1, p. 299, 27. — Gyiel. C. Likn. Syst. nat. t. 1 , p. 1893, 29. — De Villers, C. Linn. Ent. t. 4, p. 322. — Rossi, Mant. t. 1, p. 53, 136. — Id. edit. Helw. t. 1, p. 398, 130. — Pànz. Ent. germ. p. 90, 10. — Id. Faun. germ. p. 85, 7. — Id. Index, p. 92, 4. — Illig. Kaef. preuss. p. 381, 9. — Paye. Faun. suce. t. 1 , p. 264, 10. — Cederii. Faun, ingr. Prodr. p. 37, 114. — Marsh, p. 3C8, 6. — Walck. Faun. par. 1. 1, p. 85, 5. — Fallén , Monogr. Canth. et Malach. p, 21, 29. — Gyi.lenh. Ins. suec. t« 1, p. 354, 3t. — Sahlb. Ins. fenn. p, 121, 19. — Küster, Kaef. Eur. p. 23, 49. — De Kiesenw. Naturg. d. Ins. Deutsch. t. 4, p. 515, 40. Telepkorus pallidus, Oliv. Enlom. t. 2, n° 26, p. 14, 14, pl. 2, fig. 9, a, b. — Tigny, Hist. nat. t. 6, p. 140. — Latr. Hist. nat. t. 9 , p. 119. 12. — Téusi'aoïuir.KS. — Rhagonycha. 179 Stkph. Illustr. t. 3, p. 297, 42.— Duncan, Entom. edin. p. 214. — De Castki.n. llist. nat. t. -I, p. 274, 44. — L. Dur. Excurs. p. 44,231. Rhagonycha pallicla, Steph. Man. p. 191, 4513. — L. Redtenb. Faun. austr. p. 525. — Rouget, Mém. de l’Acad. des sc. de Dijon, 4855 (1856), p 214 , 950. — Mocqueuïs, Bullet. de la Soc. Linn. de Norm. 1856-57, p. 466. Yar. a. Elytres d'un / lave testacé , avec l’extrémité brune ou noirâtre. Cantharis pallipes , Fabr. Spec. 1. p. 259, 10. — Id. Mant. t. 4, p. 467, 11,. — Id. Ent. syst- I. 1, p. 246, 14. — Id. Syst. Eleuth. t. 1 , p. 299, 24. — Smee. C. Linn. Sysl. nat. t. 1, p. 4893, 28. — De Virlers, C. Linn. Entom. t. 1, p. 297, 24. — Id. t. 4, p. 321, 24. — Rossi, Faun. etr. t. 4, p. 168, 447. — Id. ed. Helw. t. 4, p. 192, 417. — Panz. Ent. germ. p. 90, 8. Cantharis melanocephala, Herbst, in Fdessly’s Arch. p. 408, 40. Cantharis berolinensis, Gmel. C. Linn. Syst. nat. t. 1, p. 1896. 50. Telephorus pallipes , Oliv. Ent. t. 2, n° 23, p. 14, 13, pl. 4, fig. a, b. — Latr. Hist. nat. t. 9, p. 149, 4 4 . — De Casteln. H ist. nat. t. 4 , p. 274, 45. Cantharis pallida, Illig. 1. c. var. p. — Pave. loc. cit. var. (3. — Fallén, loc. cit. t/1- — Gyllenh. loc. cit. var. b. — Sahlb. 1. c. var. b. — L. Redtknb. 1. cit. var. — Küst. 1. c. var. a. — De Kiesenav. 1. cil. var. a. Var. p. Cuisses marquées de lignes obscures ou noirâtres. Long. 0,0056 à 0,0067 (21/S k 3 l.) Larg. 0,0014 à 0,0014 (1/2 à 2/3 1.) Corps allongé, linéaire ; pubescent. Tête noire-, un peu luisante; finement et très-densement pointillée ; garnie de poils obscurs et courts sur sa partie postérieure, et de poils plus allongés et en partie cendrés sur l’antérieure : bord antérieur des joues d’un flave testacé. Mandibules de même couleur , avec l’extrémité obscure. Palpes ordi- nairement flaves ou d’un flave testacé. Antennes subfiliformes, surtout chez la J , subacuminées , à partir du quatrième ou du cinquième article, et plus sensiblement chez le ^ ; colorées comme il a été dit. Yeux noirs; saillants. Prothorax plus ou moins arqué en devant; sen- siblement élargi d’avant en arrière, jusqu’aux deux tiers, un peu an- guleux dans ce point, subparallèle ou un peu rétréci ensuite; à an- gles de devant plus ouverts que l’angle droit, émoussés chez la ? , subarrondis ou presque arrondis chez le J* : les postérieurs vifs, rec- tangulairement ouverts et munis d’une très-petite dent dirigée en dehors ; tronqué ou à peine arqué en arrière et plus ou moins légère- ment sinué dans son milieu, à la base; à peine aussi large (?) ou à peine moins large (£HNE5. Obs. Schoenherr rapporle à celle espèce, mais avec cloule, la Canlh plumbea de Rossi el la Cicincl. plumbea de Fourcroy ; mais la longueur des anlennes de ces derniers insectes qui dépasse ou alleinl à peine le bord postérieur du prolhorax , doit faire rejeter celle synonymie. Illiger, dans le tome premier de son Magazin, p. 379, rapporiail à la Canlh. atra de Fabricius , l’espèce désignée sous ce nom dans Paykull ; mais , suivant Gyllenbal , la Canlh. alra de Fauteur de la Fauna succica est synonyme de la Canlh. elongata de Fallén. Genre Pygidia, Pygidie ; Mulsant et Rey (<). Caiiactères. Tête plus ou moins dégagée du prothorax. Yeux situés sur les côtés de la tète, non contigus au bord antérieur du prothorax. Prolhorax en quadrilatère transversal , subarrondi ou arrondi aux angles de devant; rectangulaire aux angles postérieurs qui sont géné- ralement vifs ; non échancré en arc à ses bords antérieur et posté- rieur. Anlennes insérées sur le front, près de la partie anléro-inlerne des yeux. Elylres ordinairement un peu élargies vers l’extrémité. Repli des élytres prolongé au moins j usqu’au niveau du troisième ar- ceau du ventre. Bord postérieur du dernier arceau du dos de l'abdomen i\ angles vifs et rectangulaires. Ongles bifides ou bidenlés à l’extré- mité de chacune de-leurs branches ; sans dent à la base de la branche externe. , t a. Elylres d’un roux orangé, avec l’exlrémitc noire. fl. B®. Bacda ; Fabricius. Suballongée ; d’un roux orangé ou d’un roux teslacè : tête , extrémité des anlennes, base el extrémité des élylres , médi et postpectus et ventre, moins l’extrémité, noirs : élytres brièvement pnbescenles , fortement et presque sérialement ponctuées. cf. Anlennes prolongées jusqu’aux trois quarts environ de la lon- gueur du corps; à deuxième article variablement égal à la moitié, aux trois cinquièmes ou presque aux deux tiers du suivant. Yeux saillants. Tête aussi large, prise aux yeux, que le prolhorax en devant : celui-ci, faiblement arqué en devant. Yentre de huit arceaux : le sep- (') Mulsant cl Rey. Mémoires de la Soc. i. des sc. nal. de Cherbourg, t. 8’ p. ICO. TÉLÉiMioi'.AiKHS. — Pygidici. 339 lième échancré presque en demi-cercle dans sa moi lié médiane : le huitième en cône tronqué ou obtus, à peine plus long que large. Obs. Le ventre est noir, avec les deux derniers arceaux d’un roux pâle. Quand la matière noire a clé moins abondante, le ventre est brun ou d’un brun noir, avec les deux derniers arceaux d’un pâle testacé ou roussâlre. Dans les variations par excès, l’avant-dernier arceau est parfois brun, et le dernier d’un testacé nébuleux. . Antennes prolongées jusqu’aux trois cinquièmes ou un peu plus de la longueur du corps ; à deuxième article variablement égal au tiers , à la moitié ou aux trois cinquièmes du suivant. Yeux peu saillants. Tête un peu moins large que le prothorax, en devant : celui- ci presque tronqué à son bord antérieur. Yentre de sept arceaux : le septième transversal, tronqué à son bord postérieur, avec la moitié médiaire de celui-ci faiblement échancré. Obs. Le ventre est noir, avec le septième arceau d’un roux orangé ou testacé. Quelquefois après ce septième arceau se montre une petite pièce , étroite. Etat normal. Tête noire : joues et base des mandibules d’un roux testacé. Antennes d’un roux orangé sur les cinq ou six premiers arti- cles, graduellement brunes et noires à l’extrémité. Prolliorax d’un roux orangé. Ecusson noir. Elytres d’un roux orangé sur la majeure partie médiaire de leur longueur , noires ou d’un noir violâtre à la base et à l’extrémité : la partie basilaire noire, couvrant ordinaire- ment le sixième de leur longueur , à peine étendue jusqu’au rebord externe qu’elle laisse intact : la partie apicale couvrant le cinquième postérieur, vers la suture et moins longuement vers la partie posléro- exlerne : celte tache apicale de chaque élylre constituant, avec sa pareille , une partie noire arquée en devant. Repli prothoracique et antèpectus d’un roux orangé. Midi et postpeclus noirs. Ventre coloré comme il a été dit. Pieds d’un roux orangé. Obs. Le nombre des articles noirs et d'un roux testacé varie suivant le développement de la matière colorante, et la partie apicale de l’ex- trémité du ventre est aussi plus ou moins étendue. Les joues sont parfois obscures. Cantfiaris laeta,\'\\stt.. Enlom. sysl. t. 1, p. 218, 23. — Id. Syst. Elculli. t. MOLLI TE XX ES. , 390 1, p. 300, 3.3. — Sciioexu. Syn. Ins. t. 2, p. 70, 49. — De Kiesemveitek , Naturg. (1. Ins. Deutsch. t 4, p. 319, 40. Telephorus laetus. De Casteln. llist. nal. t. 4, p. 273, bi. Long, 0,0030 à 0,0067 (2 4/2 à 3 I.) Larg. 0,0043 à 0,C022 (2/3 à I 1.). Corps suballongé ; parallèle; planiuscule; pubescent. 7 éle finement ponctuée ; noire, garnie de poils fins et obscurs sur sa partie posté' rieure, longs et teslacés sur l’antérieure ; peu convexe sur l’épislome. Joues et base des mandibules d’un roux teslacé. Antennes filiformes ; assez épaisses ; colorées comme il a été dit. Prothorax presque tron- qué en devant; à angles antérieurs déclives et paraissant par là plus ou moins émoussés; élargi , en ligne presque droite, d’avant en ar- rière, jusqu’aux trois quarts des côtés, rétréci ensuite en ligne droite jusqu’aux angles postérieurs : ceux-ci, vifs, ouverts, et munis d’une très-petite dent dirigée en dehors ; tronqué et sinué dans son milieu, et parfois plus légèrement près des angles , à la base ; un peu plus large à celle ci qu'à son bord antérieur; un peu plus large à son bord postérieur qu’il est long sur son milieu; relevé latéralement en un rebord à peine égal au sixième de la largeur, vers le cinquième de la longueur du segment , graduellement rétréci jusqu’aux deux tiers ; offrant, au côté interne de ce rebord, une gouttière uniformé- ment assez étroite , prolongée depuis le rebord antérieur jusqu’aux deux tiers des côtés; à sillon anlébasilaire dilaté près des angles en forme de fossette; rayé , sur la ligne médiane , d’un sillon prolongé presque depuis le rebord antérieur jusqu’au sillon anlébasilaire , et plus profond postérieurement; densement ponctué; luisant; d’un roux orangé; garni de poils très-courts et peu apparents. Ecusson noir ou brun ; pubescent. Elylres à peine plus larges aux épaules que le prolhorax vers les trois quarts de ses côtés ; près de quatre fois auési longues que lui; parallèles; oblusémenl arrondies à l’extrémité, prises ensemble ; fortement ponctuées en devant, plus finement, plus densement et rugulensement vers l’extrémité : les points, parfois pres- que sérialement disposés jusqu’à la moitié de la longueur des étuis ; garnies de poils très-courts et peu apparents; colorées comme il a été dit. Repli entièrement d’un roux orangé; distinctement prolongé jusqu’à la partie posléro-externe. Dessous du corps cl pieds pubescents; colorés comme il a été dit. Cette espèce habite diverses provinces de l’Italie. Elle se trouve . tél4[‘H0kaiiiss. — Pygiclia. 391 tlil-on , clans la parlie du Piémont devenue française; mais je n’en ai pas la certitude. Obs. Elle est si bien caractérisée par les signes distinctifs du genre et par sa couleur, qu’elle ne peut être confondue avec aucune autre espèce. aa. Élylres entièrement noires ou brunes. / *?. E*. îIcrsâàcoïÈïs ; Scuummel. Oblongue ou suballongée ; noire. Parlie des joues cl des mandibules , pro thorax , rebord externe des élylres, pieds et anus, d’un roux ou rouge orangé. Deux premiers articles des antennes, d’un roux brunâtre. Ecusson à côtés curvilignes. E'ylrcs mar- quées de points forts et rapprochés en devant , graduellement , plus fine- ment et ruguleuscmcnl ponctuées vers l’ extrémité ; garnies de poils noirs, fins , couchés , gris ou d’un gris cendré , presque indistincts. Antennes à peine amincies vers l'extrémité ; prolongées jus- qu’aux deux tiers ou trois quarts delà longueur du corps; à deuxième article ordinairement moins long que la moitié du troisième. Tête à peine aussi large , prise aux yeux, que le prolhorax en devant,: celui-ci, un peu arqué en devant. Ventre de huit arceaux : le sep- tième , écliancré presque en demi-cercle sur les deux tiers médiaires de son bord postérieur: le huitième, en cône obtus. Obs. Le ventre est noir avec le huitième arceau, et le milieu du septième, d’un roux orangé. Quand la matière noire a été moins abondante, le septième arceau est parfois entièrement orangé ou d’une teinte rapprochée. $?. Antennes filiformes ; prolongées jusqu’aux trois cinquièmes ou presque deux tiers de la longueur du corps ; à deuxième article à peine égal à la moitié du suivant. Tète moins large, prise aux yeux, que le prolhorax à son bord antérieur. Prothorax tronqué en devant, ordinairement plus rétréci d’arrière en avant, plus transversal. Ventre de sept arceaux : le septième, transversal , tronqué ou légèrement bissinué à son bord postérieur.. Obs. Le ventre est noir, avec le niilieu*du dernier arceau , d'un roux orangé. MOLLtl'SXMIS. 59 J Etat noiimal. Tête noire. Majeure partie basilaire des mandibules d’un roux orangé. Joues d’un brun noir, avec le bord antérieur d’un roux pâle. Antennes noires, avec les deux premiers articles d’un roux brun ou d'un brun roussâtre. Prolhorax d’un roux ou rouge orangé. Elytres noires ou d’un noir brun , avec le rebord externe d’un roux lestacé. Repli du prothorax et antépeclus , d’un flave orangé. Midi et postpectus noirs. Ventre coloré comme il a été dit. Pieds d’un roux lestacé ou d’un flave teslacé. Obs. Les palpes sont au moins en partie nébuleux ou obscurs. Variations (par défaut). Quand la matière noire a été moins abondante, les deux premiers articles des antennes sont plus clairs oit moins nébuleux, surtout en dessous, et les élytres sont brunes ou d’un brun noirâtre. Variations (par excès). Quand, au contraire, la matière noire a abondé davantage, les deux premiers articles des antennes sont plus obscurs, et les élytres plus noires. Le prothorax est souvent noirâtre, ou noir sur le milieu oc- cupé par le sillon transversal. Cantharis denticollis, Schummel , Arb. u. Veraend. d. schl. Gesell. (1843), !>. 28, 3. — Kkaatz , über Kaef. in Stelt. entom. Zeit. (1836), p. 179. — De Kiesekw. Naturg. d. Ins. Deutsch. t. 4, p. 519, A3. nharjomjcha Redtenbacheri, Maerkel, Ann. de la Soc. entom. 3e Fr. (1851), p. COI, note. — L. Redtenb. Faun. aust. 2° édit. p. 339. hhagomjcha nivalis, L. Redtenb, Faun. auslr. 1" édit. p. 324. Long. 0,C03G à 0,0067 (2 1/2 à 3 1.) Larg. 0,C0!7 à 0,0022 (3/4 à I 1.) Corps oblong ou suballongé ; pubescent. ZV/e poinlillée; garnie de poils obscurs, plus fins sur la parLie postérieure; déprimée transver- salement sur le milieu du front, derrière la base des antennes. Palpes souvent d’un roux flave, avec l’extrémité au moins du dernier article obscure ou noire. Antennes colorées comme il a été dit. Pro- ihorax presque tronqué en devant; un peu émoussé par la décli- vité du rebord , aux angles antérieurs; plus ou moins sensiblement élargi en ligne à peu près droite jusqu'aux deux tiers des côtés, fai- Téiii’HGRAîKES,— Pygidict. 393 îjlasnen-i et subsinueusement rétréci ensuite; à angles postérieurs vifs, rectangulaires, et munis d’une petite dent plus ou moins dis- tincte dirigée en dehors; tronqué et sinué au devant de 1 écusson , à la base; inégalement planiuscule; d’un tiers ou de moitié plus large que long; offrant, vers le tiers ou le quart de sa longueur et sur le tiers médiaire de sa largeur, les traces d’un sillon transversal; relevé en devant en rebord étroit ; muni , sur les côtés, d’un rebord un peu épaissi aux angles de devant , à peine moins étroit que le basilaire, prolongé jusqu’à la base, mais presque interrompu vers les deux tiers ou trois quarts des côtés; creusé, au côté interne de ce rebord, d’une dépression ou gouttière prolongée depuis le rebord antérieur jus- qu’aux deux tiers ou un peu plus des côtés, égale au tiers ou un peu plus de la largeur du segment, vers le tiers ou la moitié de la Ion* gUeur de celui-ci : celle dépression, limitée vers les deux tiers ou trois quarts par un relief transverse : sillon anlébasilaire un peu di- laté vers les angles, en forme de fossette; rayé d’une ligne médiane depuis le sillon transversal jusqu’à l’anlébasilaire ; finement et un peu superficiellement ponctué; d’un rouge ou roux jaune ou d’un rouge testacé, et garni de poils concolores. fins et peu apparents. Ecusson noir. É lylres à peine plus larges que le prolliorax vers les deux lier» de ses côtés; trois fois et demie à presque quatre fois aussi longues que lui ; subparallèles jusqu’aux quatre cinquièmes; arrondies à leur partie posléro-exlerne , et obtuses à l’extrémité; munies d’un rebord latéral un peu saillant, affaibli postérieurement; planiuscules ; mar- quées en devant de points loris et rapprochés , graduellement plus petits postérieurement, ruguleusemenl et assez finement ponctuées vers l’extrémité; noires ou d’un noir brun, avec le rebord latéral d’un roux testacé , au moins jusqu’aux deux tiers ; garnies de poils obscurs, fins, couchés, peu apparents; offrant les faibles traces d’une nervure subhumérale très-raccourcie, et parfois celles d’une nervure presque entière naissant de la fossette humérale. Repli réduit à une tranche seulement , à partir des deux tiers de sa longueur. Ailes brunes. Repli du protharax élargi d’avant en arrière, émoussé et presque rectangulaire , ou peu ouvert k son angle posléro interne , ordinairement sinué près des hanches; d’un roux orangé. Antépeclus de même couleur. Médi et postpeclus noirs ; pubescents. Ventre coloré comme il a été dit. Pieds d’un roux orangé ou d’un roux testacé. Ongles de même couleur ; offrant chaque branche bifide ou bidenlée, à l’extrémité. jO toy ix. — Annales de la Société I.innéenne. MOLLIPKNNES. 594 Celte espèce paraît rare en France. On la trouve dans les Alpes et dans quelques autres parties orientales de la France. Obs. Elle se distingue de la P. pnnctipennis, par sa taille moins pe- tite ; par ses antennes noires , avec les deux premiers articles seule- ment moins obscurs ; par son prolhorax plus transversal, plus rétréci en devant, souvent subsinué près des angles ; par ses élytres propor- tionnellement un peu plus larges; marquées de points qui vont en diminuant progressivement de grosseur jusque près de l'extrémité , au lieu d’avoir le tiers ou le quart postérieur assez brusquement ru- guleux et assez finement ponctué; par le duvet des élytres obscur et couché, au lieu d’èlre cendré et mi-hérissé. S. I*. S»b*IcscoB» ; de Kiesenwetter. Suballongée ; noire : pro- lhorax et pieds , d’un jaune orangé : ceux-ci, avec les quatre derniers articles des tarses , bruns : dessous du premier article des antennes d'un orangé nébuleux : anus roux. Ecusson ordinairement en triangle à côtés droits. Elytres garnies d’un duvet indistinct ; couvertes de points contigus , petits, à peine affaiblis postérieurement ; ruguleuses ; chargées chacune de deux faibles nervures longitudinales. Antennes sensiblement amincies de la base à l’extrémité. Cantharis laricicola , De Kiesenwetter , Excurs. nach. dem. Monlo-Rosa. Berlin, entom. Zeitschr. I. 5, p. 381. Long. 0,00G7 à 0,0078 (3 à 3 1/2 1.). Larg. 0,0020 (9/1 0 1.) à la base des élytres; — 0,0026 ( I 1/3 1.) vers les quatre cinquièmes de leur longueur. Celte espèce a été découverte , par M. de Kiesenwetter , dans la vallée de Macugnnga, lors de son excursion au Mont-Rose. Peut-être se trouve- t elle aussi dans les régions alpines de la Savoie. Obs. Elle a beaucoup d’analogie avec la P. denticollis ; elle s’en distingue par ses antennes plus sensiblement amincies de la base à l’extrémité; par son prolhorax paraissant un peu plus large ; à angles postérieurs vifs, mais n’offrant pas une petite dent dirigée en dehors; à rebord moins épaissi vers sa partie antéro-externe ; par son écusson en triangle ordinairement à côtés droits ; surtout par ses élytres ruguleusement et plus finement et presque uniformément ponctuées, au lieu d’être rugueuses et marquées de points assez gros près de la TéLéi'HORAiîiKS. — Pygidia. Z 95 base et plus faillies vers l’extrémité. Elles offrent d’ailleurs assez dis- tinctement deux nervures longitudinales. 4L H*. {îiasBctigscîaîsïs ; de Kiesexwetter. Suballongée ; noire : partie des joues , des mandibules, et au moins des quatre ou cinq premiers articles des antennes , bord externe des élytres, prolhorax , pieds et anus , d’un roux jaune ou d'un flave orangé. Prolhorax presque en carré un peu transversal. Ecusson à côtés curvilignes. Elytres marquées de points forts et rapprochés jusqu’aux trois quarts , ruguleusement et finement ponctuées postérieurement ; mi-hérissés de poils cendrés , fins et assez ap- parents. . Antennes filiformes ou à peine rétrécies vers l’extrémité, pro- longées jusqu’aux trois quarts ou parfois presque jusqu’à l’extrémité du corps; à deuxième article ordinairement à peine égala la moitié du suivant. Tête à peine aussi large, prise aux yeux, que le prothorax en devant : celui-ci très-faiblement tronqué en devant. Ventre de huit arceaux : le septième échancré presque en demi-cercle , sur la moitié médiane de son bord postérieur : le huitième , en cône ou triangle obtus. Obs. Le ventre est noir, mais paraissant d'un noir grisâtre , par l’effet du duvet, avec le dernier arceau et le milieu du septième, d’un flave orangé ou teslacé. Dans les variations par défaut, le septième arceau est parfois entiè- rement d’un flave teslacé , et les arceaux précédents semblent oflrir quelquefois les légères traces d’une bordure de même couleur à leur bord postérieur. 9. Antennes filiformes; prolongées environ jusqu’aux deux tiers de la longueur du corps ; à deuxième article égal aux trois cinquièmes du suivant. Tête un peu moins large, prise aux yeux, que le protho- rax en devant : celui-ci, tronqué à son bord antérieur. Ventre de sept arceaux : le septième transversal, bissinué à son bord postérieur. Obs. Le ventre est noir, avec le milieu du dernier arceau orangé, d’un roux orange ou d’un roux testacé. Celte partie orangée est plus ou moins étendue ou plus ou moins restreinte , suivant le développement de la matière colorante noire. Après le septième arceau , on voit parfois apparaître une petite pièce. 393 MOLLIl’ENNES. État normal. Tête noire : mandibules ou majeure partie basilaire de ces parties, d’un roux orangé : joues d'un roux brunâtre, avec le bord antérieur plus clair. Antennes d’un roux jaune sur les trois pre- miers articles et la majeure partie basilaire des deux suivants, brunes ou noires , sur les autres. Prolhorax d’un roux jaune, ou d’un llave orangé. Elytres noires ou d’un noir brun, avec le rebord externe d’un roux lestacé. Repli du prothorax et antépeclus d’un llave ora'ngé. Médi et postpectus noirs. Ventre coloré comme il a été dit. Pieds d’un jaune llave ou d’un llave orangé , avec les trois ou quatre derniers articles des tarses, nébuleux ou obscurs. Obs. Les palpes sont parfois fiaves, avec le dernier article obscur , souvent en majeure partie noirs ou obscurs. Variations (par défaut). Quand la matière colorante a été moins abondante le sixième ar- ticle des antennes et parfois le septième sont d’un roux testacé plus ou moins obscur, à la base. Les élylres sont en partie brunes, d’un brun pâle, ou même d’un brun roussâtre ou d’un roux testacé bru- nâtre près du bord externe, sur une largeur variable et d’une manière peu nettement limitée. Variations (par excès). Quand la matière noire a été plus abondante, les troisième, qua- rième et cinquième articles ou même aussi les deux premiers sont bruns ou noirs à l’extrémité : les quatrième et cinquième sont moins clairs ou nébuleux : le cinquième est parfois brunâtre : j’en ai même vu un exemplaire ayant le premier article brun. Le%prolhorax est obscur ou noirâtre sur le milieu du sillon transversal, par suite de la transparence des parties noires. Ces variations peuvent cire réduites à la variété suivante Var. a. Elytres d’un roux testacé nébuleux sur une partie de leur bord externe. Long. 0,005G à 0,0CGG (21/2 à 3 1.) Larg. 0,0015 à 0,0017 '(2/3 à 3/4 1.). Corps subajlongé ; pubescent. Tête noire ; ponctuée et garnie de té liî ['horaires. — Pygidia. 3 97 poils fins et obscurs, sur sa partie postérieure ; moins ponctuée et mi- hérissée de poils plus longs, sur l’antérieure ; déprimée sur le milieu du front, ou sillonnée longitudinalement sur cette partie ; peu ou très-médiocrement convexe sur l’épisloine. Bord antérieur des joues et majeure partie basilaire des mandibules , d’un roux ilave. Antennes filiformes; colorées comme il a été dit. Prothorax presque tronqué en devant; un peu émoussé par l’effet de la déclivité du rebord, aux angles antérieurs ; presque en parallélogramme d’un sixième à un quart plus large que long; plus ou moins faiblement élargi d’a- vant en arrière jusqu'aux deux tiers ou trois quarts de la longueur des côtés, avec le milieu de ce bord subsinué, un peu rétréci à partir des trois quarts jusqu’aux angles postérieurs : ceux-ci, vifs, rectan- gulaires, et munis d’une petite dent plus ou moins distincte et diri- gée en dehors; tronqué et sinué au devant de l’écussOn , à la base ; inégalement pîaniuscule; offrant, vers le quart de sa longueur et sur le tiers de sa largeur, une dépression ou les traces d’un sillon trans- versal ; relevé en devant en rebord étroit; muni, sur les côtés, d'un rebord , un peu épqis aux angles de devant, et à peine moins étroit que le basilaire, prolongé jusqu’à la base, mais presque, inter- rompu vers les trois quarts ; creusé, au côté interne de ce rebord, d’une dépression ou gouttière prolongée depuis le rebord antérieur jusqu’aux deux tiers on un peu plus des côtés, à peine égale au tiers de la largeur du segment , vers le tiers ou la moitié de la longueur de celui-ci : cette dépression , limitée vers les deux tiers ou trois quarts par un relief transverse ; sillon anlébasilaire un peu dilaté vers les angles en forme de fossette; rayé d’une ligne médiane depuis le tiers antérieur jusqu’au sillon anlébasilaire : cette ligne, ordinai- rement transformée en large sillon sur la seconde moitié de la ligne médiane ; un peu superficiellement ponctué ; d’un roux jaune ou d’un flave orangé , et garni de poils concolores, fins , courts et peu ap- parents. Ecusson noir; pubescent. Elylres à peine plus larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs ; au moins quatre fois aussi longues que lui ; subparallèles ou à peine élargies jusqu’aux trois quarts de leur longueur, subarrondies à leur partie postéro- externe, obtuses à l’extrémité; munies d’un rebord latéral un peu saillant, affaibli postérieurement ; planiuscules; marquées de points forts et rapprochés jusqu’aux deux tiers ou trois quarts de leur lon- gueur, ruguleusemenl et finement ponctuées postérieurement; noires ou d’un noir brun, avec le rebord latéral d’un roux teslacé, au moins jusqu’aux deux tiers; garnies de poils cendrés, mi-hérissés, courts, ÏIOLUJ'ENSES. 388 peu apparents, parfois usés; souvent sans traces ou n’offrant qu’à peine les traces d’une nervure subhumérale; offrant parfois les faibles traces de deux nervures dorsales. Repli réduit à une tranche seule- ment à partir des deux tiers de sa longueur. Ailes brunes. Repli du prothorax élargi d’avant en arrière , émoussé, presque rectangulaire, un peu ouvert à son angle postéro-inlerne ; souvent sinué près des hanches; d’un flave orangé. Antépeclus d’un flave orangé. Mèdi et postpectus noirs; pubescents. Ventre coloré comme il a été dit. Pieds d’un flave orangé, avec les trois ou quatre derniers articles des tarses, au moins en partie nébuleux. Ongles d’un flave orangé ; offrant cha- que branche bifide ou bidenlée à l’extrémité. Celle espèce habite les parties méridionales de la France. On la trouve dans les hautes et basses Alpes, dans le Var et dans quelques- uns de nos autres départements du Midi; mais jusqu’à ce jour elle n’a pas été prise dans les environs\le Lyon. Obs. Elle a beaucoup d'analogie avec les espèces précédentes; elle s’en distingue par sa taille un peu plus faible; son corps plus étroit; ses élytres proportionnellement plus longues , relativement au pro- thorax ; par ses antennes d’un flave roux , au moins sur une partie des quatre ou cinq premiers articles ; par son prothorax moins large, plus carré; par ses ély très ruguleuses et finement ponctuées, ou poin- tillées sur le quart postérieur de leur longueur ; par les poils, dont les élytres sont garnies, mi hérissés et cendrés. Le front est ordinairement transversalement déprimé , et sillonné en outre, surtout chez le h. lllustr. t. 2, p. 306, 5. — Id. Man. p. 192, 1518. — L. Redtenb. Faun. aust. 1 re édit, p. 336. — Id. 2e édit. p. 532. — Küïter, Kaef. F.ur. p. 22, 49. — Di KiesekW. Linn. entom. I. 7, p. 332, 3. — Id Naturg. d. 1ns. Deutsch. t. 4 , p. 324, 1. — Roüget, Calai. n° 932. MALTIIINIEXS. MalthinUS. 411 Variations (par défaut). Quand la matière noire a été moins abondante, une partie basilaire du troisième article des antennes , et plus rarement des troisième et quatrième, sont flaves. La partie noire de la région postérieure de la tête a moins d’étendue. La bande noire du prolhorax est interrompue après le sillon transversal ; la partie postérieure se divise parfois en deux lignes divergentes , d’avant en arrière ; plus rarement, elle est réduite à deux lignes isolées , à peine avancées d’arrière en avant jusqu’à la moitié de la longueur du segment ; parfois même il ne reste que de faibles traces de ces lignes. L’écusson est quelquefois entière- ment flave. Les taches poslscutellaires et transversales des élytres sont moins obscures. Le rnédipectus et même le postpectus sont quelque- fois à peine nébuleux. Variations (par excès). Quand au contraire la matière colorante s’est développée davantage, la partie obscure des antennes est plus noire , parfois le deuxième article est taclié de noir. La région noire de la tête est plus dévelop- pée. La bande longitudinale médiaire du prolhorax est noire au lieu d’être brune ; elle est entière et souvent plus large que dans l’état normal. Les élytres sont ordinairement brunâtres le long de la suture. Le postpectus est d’un brun noir, et le rnédipectus au moins en partie de même couleur. Les pieds postérieurs sont parfois enfumés. A l’une de ces variations appartient le Malthinus balteatus, Küster, Kaef. Eur. p. 22, 50 (décrit par M. SufTrian). — De Kiesenav. Linn enlom. t. 7 (1852), p. 254. 4. Malthinus fasciatus, De Iùesekw. Nalurg. loc. ci t. var. b. Long. 0,0030 à 0,0039 (t 2/5 à 1 3/4 I.). Larg. 0,0007 à 0,0008 (1j3 1.). Corps allongé. Tête assez fortement rétrécie. après les yeux ; plus longuement prolongée après qu’avant ces organes ; colorée comme il a été dit; fortement ou rugueusement ponctuée, et brièvement et peu distinctement pubescenle sur la partie noire , plus lisse sur la partie flave : déprimée sur le front , derrière les antennes; creusée d’une fossette sur le verlex. Palpes d’un pâle ou livide flavescent. Antennes un peu moins longuement prolongées que l’extrémité des élytres; MOLUPENKES. 412 aubfiliformes ; hérissées de poils lins; à deuxième article ordinaire- ment plus grand que le troisième; brunes ou noires, avec les deux premiers articles et souvent la base du troisième , flaves. Yeux noirs ; semi-globuleux ; saillants sur les côtés de la tête, surtout chez le Prothorax tronqué en devant et moins large que le front ; assez forte- ment élargi en ligne à peu près droite presque jusqu'aux deux tiers de ses côtés, assez faiblement rétréci ensuite; à angles vifs : les antérieurs, ouverts : les postérieurs presque rectangulaires; tronqué à la base ; plus large (9 ) ou faiblement plus large (■/') à celle dernière qu’il est long sur son milieu ; plus convexe en avant qu’en arrière; muni dans sa périphérie d’un rebord étroit, surtout sur les côtés ; marqué, comme la tête, de points assez forts sur sa partie longitudi- nale médiane; garni de poils courts, clairsemés et peu distincts; flave, avec les rebords d’un flave pâle; orné sur la ligne médiane , d’une bande brune ou noire, décrite ci-dessus, et souvent interrompue; creusé sur cette ligne d’un sillon linéaire ou faiblement élargi depuis le sillon transversal jusqu’au rebord antérieur, et d’un sillon assez fortement élargi- d’avant en arrière , depuis le sillon transversal jus- qu’au rebord basilaire; noté d’une fossette ohlongue et assez pro- fonde, près de chaque angle postérieur. Ecusson noir ou brun à la hase, d'un Hâve pâle à l’extrémité ; parfois entièrement flave. Elytres , en devant, de la largeur du prothorax à sa base; d’un cinquième plus larges après les épaules que ce dernier; trois fois et demie à quatre fois aussi longues que lui; deux fois et demie aussi longues qu’eiles sonllar- ges, prises ensemble; d’un pâle ou flave grisâtre, avec l’extrémité parée d’une tache d'un jaune soufré , ordinairement anguleuse à son bord antérieur, égale au moins au septième de la longueur des étuis ; pa- rées d’une tache postscutellaire brune, en carré allongé , ordinaire- ment de la largeur de l’écusson; ornées , depuis Iqs trois cinquièmes de leur longueur, jusqu’à la tache apicale soufrée, d’une bande trans- versale brune ou brunâtre ; parfois brunâtres le long de la suture ; à dix rangées slriales et régulières de points arrondis assez forts, les ran- gées prolongées jusqu’à la tache apicale, obsolètement ponctuées sur cette dernière ; garnies de poils flavescenls mi-couchés, luisants, mé- diocrement serrés Dessous du corps peu densement pubescenl; flave, avec le poslpectus, et moins obscurément le médipeclus, ordinairement bruns ou noirâtres, mais parfois brunâtres ou même à peine nébuleux. Pieds garnis de poils fins; flaves ou d’un jaune pâle : premier article des tarses postérieurs près d’une fois plus long que le suivant, d’un quart ou d’un tiers plus grand que les deux suivants réunis. 1 MALTHIMENS. — MalthillUS. 413 Celle espèce habile la plupart des parties de la France. On la trouve dans les environs de Lyon sur le chêne. Obs. Elle se distingue du M. bigullulus par son prolhorax assez for" tenient rétréci d’arrière en avant dans sa moitié antérieure , et sub- parallèle dans la seconde; parla longueur du deuxième article des antennes, etc. ; du M. glabellus , par sa tête et son prolhorax rugueu- sement ponctués; parce dernier subparallèle dans sa seconde moitié; par les rangées slriales de points des élylres plus régulières et plus marquées; de toutes les autres espèces par le bord antérieur de son prolhorax en ligne droite jusqu’aux angles de devant et non écoinlé à ceux-ci. Quelquefois la taille de l’insecte est moins faible , Je prothorax pro- portionnellement plus large (au moins chez la J ) , creusé d’un sillon longitudinal ; les élytres plus longues et plus fortement marquées de points presque carrés. Malthinus seriepunclatus , De Kiesenw. Ann. de la Soc. entora. de Fr. (1351), p. 610. — Id. Linn entom. (1S32), p. 252, 2. Malthinus fasciatus, var. a , De Kiesenw. Naturg. t h, loc. cit. 3. HI. g-labellsis; de Kiesenwetteb. Prolhorax en ligne droite à son bord antérieur jusqu’aux angles; rétréci en devant et plus faiblement dans sa seconde moitié ; à peine ponctué ; flave avec la partie longitu- dinale médiaire noire , et rétrécie vers son tiers antérieur. Deuxième article des antennes au moins aussi long que le troisième. Tête flave en devant , noire et ci peine ponctuée , en arrière. Eèusson noir. Elylres à rangées striales de points peu marqués , ou peu régulières ; livides , avec la partie latérale flavescente, et l'extrémité parée d’une tache soufrée. ,/<. Antennes prolongées au moins jusqu’aux trois quarts des ély- tres. Avanl-dernier arceau du ventre paraissant réduit à deux parties latérales, parallèles ou à peine en arc rentrant à leur côté interne , obtusément arquées chacune à l’extrémité , prolongées au moins jus- qu’à la moitié delà longueur du dernier arceau : celui-ci subparal- lèle ou faiblement rétréci d’avant en arrière sur la majeure partie de sa longueur, en ogive à l’extrémité; une fois environ plus long qu’il est large à la base ; offrant , de chaque côté, une lame au moins aussi large, parallèle, presque aussi longuement prolongée, tronquée 41i M0LL1PLNKES. à l'extrémité. Deux derniers arceaux du dos de l’abdomen transver- saux, un peu rétrécis d’avant en arrière. J. Antennes à peine prolongées jusqu’aux deux tiers des ély très. Avant-dernier arceau du dos de l’abdomen tronqué à son bord pos térieur : le dernier, bidenté. Etat normal. Tête d’un blanc flaveseent en devant, noire posté- rieurement : la partie noire, avancée à peu près jusqu’à la moitié du côté interne des yeux , entaillée sur le tiers médiaire de son bord an- térieur. Antennes noires ou brunes, avec les deux premiers articles d’un blanc flave. Prothorax d’un blanc flaveseent ou d’un flave pâle ; orné longitudinalement, au moins sur le tiers médiaire de sa lar- geur, d'une bande noire , un peu élargie d’avant en arrière, rétrécie vers son tiers antérieur, et laissant le rebord basilaire et une bordure antérieure plus étroite , d’un blanc flaveseent. Écusson noir. Elytres livides ou d’un livide grisâtre , avec la partie antérieure llavescente ou d’un cendré flaveseent, sur la moitié externe de la largeur vers la base, et graduellement rétrécie d’avant en arrière, avec l’extrémité parée d’une tache soufrée, égale au sixième environ de la longueur, ordinairement tronquée en devant. Dessous du corps flave ou d’un flave pâle, avec le postpeclus obscur ou brunâtre. Pieds flaves ou d’un flave pâle. Variations (par défaut). Quand la matière noire a été moins abondante, la partie noire de la tête a un peu moins d’étendue, ou l’entaille se modifie un peu dans sa forme. La bande noire du prothorax est parfois presque interrom- pue vers le tiers de sa longueur. L’écusson est rarement flaveseent à l’extrémité. Les élylres sont plus livides. Le postpeclus est entière- ment d’un flave pâle, ainsi que tout le reste du corps. Variations (par excès). Quand la matière noire a été plus abondante, la bande noire du prolhorax est un peu plus large, et se montre parfois sans rétrécis- sement vers le tiers antérieur de sa longueur. La teinte des élytres maltuiniuns. — Mallhinua. 415 est plus grise. Le postpeclus esl brun. Les cuisses montrent parfois une tache brunâtre vers les genoux. Malthinus glabellus, De Kiesenwettek, Linn. Enlom. t. 7, p. 234, 5. — Id. ÎN'aturg. t 4, p. 525, 2. — L. Redtend. Faun. austr. 2* édit. p. 532. Long. 0,0033 (t 1/2 I ) Larg. 0,0007 (1/3 1.). Corps allongé. Tête fortement rétrécie après les yeux; plus lon- guement prolongée après qu’avant ces organes; un peu luisante; co- lorée comme il a été dit; brièvement et peu distinctement pubescenle; creusée d’une fossette au devant du bord antérieur du prolhorax ; ordinairement marquée d’une autre fossette sur le milieu du front, près de la base des antennes ; marquée de points peu rapproches et légers, ou peu distincts sur la partie noire; imponcluée sur la par- tie flavescenle. Mandibules d’un blanc flave, avec l’extrémité teslaeée. Palpes d’un blanc ilavescent. Yeux noirs; un peu ovalaires; médio- crement saillants. Antennes moins longuement prolongées que les ély- tres; grêles; filiformes; à peine rétrécies vers l'extrémité; pubescenles; d’un blanc flave sur les deux premiers articles, brunes ou noires sur les autres; à deuxième article ordinairement au moins aussi long ou plus long que le troisième. Prothorax tronqué en devant et à la base; sensiblement ou notablement plus étroit qu’en arrière ; arqué ou presque anguleux sur les côtés; offrant, vers le milieu de ceux-ci, sa plus grande largeur; un peu moins long qu’il est large à la base ; à peine sinué près des angles postérieurs qui sont ouverts et vifs; rebordé à la base, à peine rebordé en devant; médiocrement convexe; coloré et peint comme il a été dit; parcimonieusement pubescent ; marqué de points superficiels ou peu apparents ; rayé, sur la ligne médiane, d’un sillon presque nul en devant, graduellement plus profond et souvent comme bifurqué postérieurement. Elytres à peine plus larges en devant que le prolhorax à sa base ; aussi larges aux épaules que celui-ci dans son diamètre transversal le plus grand ; trois fois et demie aussi longues que lui ; deux fois et demie aussi larges réunies qu’elles sont longues ; un peu moins longuement pro- longées que l’abdomen; en ogive, rétrécie chacune à l’extrémité; colorées et peintes comme il a été dit; garnies de poils livides, mi- hérissés, assez clairsemés; marquées de points assez gros, mais super- ficiels, peu serrés, et constituant des rangées striales irrégulières. Ailes brunes ; dépassant les élytres du tiers environ de la longueur MOLUPMKES. 416 de celles-ci. Dessous du corps d’un flave pâle , avec le postpeclus par- fois obscur. Pieds d’un flave pâle. Celle espèce habile diverses parties de la France. On la trouve en mai et juin , dans les environs de Lyon , sur le chêne, le noiselier, le châtaignier, etc. Obs. Elle se distingue du M. fasciatus , avec lequel elle a beaucoup d’analogie, par sa tête à peine ponctuée sur sa partie postérieure; of- frant la région noire entaillée sur le tiers médiaire de son bord anté- rieur. Par son prothorax sensiblement rétréci dans sa seconde moitié; à peine ponctué. Par son écusson ordinairement noir. Par ses ély 1res plus faiblement ou moins régulièrement marquées de rangées slriales de points; un peu autrement colorées. Par la tache soufrée de l’ex- trémité, ordinairement tronquée à son bord antérieur. Chez le l/1, les parties latérales de l’avant-dernier arceau du ventre sont parallèles, au lieu d’être triangulaires comme chez le HJ. fascia- tus ; el chez la l’avant-dernier arceau du dos de l’abdomen est tronqué , au lieu d’être échancré , el le dernier paraît bidenlé. 4L 1®I. lislâsïcalaas ; De Kiesenwetter. Prolhorax écoinié aux an- gles de devant ; offrant , vers le tiers de sa longueur , sa plus grande lar- geur, subparallèle ensuite; arqué en arrière à labase ; allongé; flave , paré de deux lignes longitudinales brunes , prolongées sur l’écusson flave. Deu- xième article des antennes ci peu près aussi long que le troisième. Tâte flave en devant, noire postérieurement : la région noire, en ligne à peu près droite à son bord antérieur. Elytres prolongées jusqu’aux deux tiers de l’abdo- men ; ponctuées ; d’un livide ou flavescent grisâtre, avec la base flave, et l’extrémité ornée d’une tache soufrée. Pieds flaves. ç?. Antennes prolongées jusqu’à l’extrémité des élylrcs. Yeux fai- blement plus gros et plus saillants que chez la Î.Tête rétrécie en ligne droite après les yeux; deux fois environ aussi prolongées après ces organes que le diamètre de l’un deux. Avant-dernier arceau du ventre échancré jusqu’à la base, avec les parties latérales presque semi-circulaires , moins longuement prolongées que la moitié de la jongueur du dernier arceau. Celui-ci, arqué du côté inférieur, et sen- siblement relevé vers son extrémité, en courbe rentrante sur les côtés, élargi vers sa partie postérieure et entaillé à l’extrémité ; offrant, de chaque côté, une lame elliptique dissimulant la courbe rentrante de ses côtés, el prolongée jusqu’aux deux tiers de sa longueur. malthusiens. — Malthinus. . 417 J . Antennes prolongées environ jusqu’aux trois quarts des élylrcs. Tête rétrécie en ligne un peu courbe après les yeux; une fois et demie plus prolongée après ces organes, que le diamètre de l’un d’eux. Avant dernier arceau du ventre tronqué, brièvement entaillé sur la ligne médiane. Etat normal. Tête noire ou brune sur sa partie postérieure, flave sur l’antérieure : la région noire , avancée presque jusqu’à la moi- tié du bord interne des yeux , tronquée ou à peu près en ligne droite à son bord antérieur. Antennes noires ou brunes, avec les deux pre- premiers articles flaves. Prothorax flave ou d’un llave orangé ; paré de deux lignes longitudinales brunes ou noires, prolongées depuis le rebord antérieur jusqu’au basilaire , de largeur à peu près uniforme , égales environ chacune au sixième de la largeur du segment , prises vers le milieu de sa longueur , séparées l’une de l’autre , sur la ligne médiane, par un espace au moins égal à la largeur de chacune. Ecusson flave ; marqué, de chaque côté, d’une ligne brune faisant suite à celles du prothorax. Elytres d’un livide grisâtre , avec la base flave presque depuis les côtés de l’écusson, jusqu’à l’angle huméral où celle couleur est plus développée ; ornées à l’extrémité d’une tache jaune de soufre, couvrant le sixième postérieur des étuis , plus avancée, et souvent en forme de lobe, dans le milieu de son bord antérieur, ordinairement entaillée ouéchancrée près du bord externe. Ailes d’un livide grisâtre ou brunâtre. Dessous du corps et pieds d’un jaune flave; poslpectus brun ou brunâtre sur sa partie médiane, flave ou flavescent sur les côtés. Variations (par défaut). Quand la matière noire a été moins abondante , la région noire de la tête est un peu plus restreinte , moins régulièrement en ligne droite, à son bord antérieur; les bandes du prfclhorax sont brunes ; les bandes brunes moins marquées sur l’écusson ; les élylres d’une teinte plus pâle ; le poslpectus noir ou brun sur une plus faible étendue. Variations (par excès). Quand au contraire la matière noire a 'été plus abondante, les li- Tojin ix. — Annales (Le la Société LAnnêenne. 53 iWOLt.lPLNNES, 418 miles antérieures de la région noire de la tôle sont plus nelles et en ligne à peu près droite ; les bandes du prolliorax sont plus foncées ; la région noire du postpeclus s’étend sur la milieu des postépisler- nums; le ventre est roux ou d’un roux nébuleux sur les deux tiers médiaires de la base des arceanx. Malthinus bilineatus (Mulsani) , de Kisenwelter, Linn. enlom. t. 7 (13'i2) , p. 257, 8. I Long. 0,0033 à 0,0039 ( 1 1/2 à 1 3/4 1.1. Larg. 0,0008 (1/3 1.). Corps allongé; pubescent. Télé assez fortement et presque oblrian- gulairement rétrécie depuis les yeux jusqu’au bord antérieur du pro- thorax ; près d’une fois plus longue depuis le bord postérieur des yeux jusqu’au prolliorax, que depuis le bord antérieur de ces organes jusqu’à celui de l’épistome ; colorée comme il a été dit ; rugueusement ponctuée sur sa partie noire, plus faiblement en devant ; garnie de poils fins et plus courts sur la partie postérieure; déprimée ou sillonnée transversalement près du bord antérieur du prolliorax ; offrant depuis ce bord antérieur les traces plus ou moins marquées d’un sillon longitudinal médiaire transformé, entre les antennes, en une fossette large et plus profonde, plus ou moins sensiblement relevée sur ses bords. Mandibules brunâtres à l’extrémité. Palpes d’un flave pâle. Antennes filiformes; hérissées de poils assez fins; à deuxième et troi- sième articles à peu près égaux ; colorées comme il a été dit. Yeux noirs ; presque semi-globuleux, un peu ovalaires, saillants sur les côtés de la tête. Prolliorax tronqué en devant, écoinlé aux angles an- térieurs ; paraissant, quand on le regarde en dessus, un peu élargi en ligne courbe jusqu’au tiers ou aux deux cinquièmes des côtés, et fai- blement rétréci ensuite en ligne un peu courbe, et sinué près des angles postérieurs; ces derniers vifs et un peu ouverts ; un peu bisan- guleusement arqué pn arrière à la base; d’un quart ou d’un cin- quième plus long sur son milieu qu’il est large à celle dernière ; un peu plus convexe en avant qu’en arrière; muni d’un rebord flave et arrondi en avant et en arrière , presque sans rebord sur les côtés ; ponctué assez fortement , mais presque imponclué sur la ligne flave médiane; rayé d’un sillon linéaire et souvent raccourci , sur cette dernière ; plus largement et peu profondément sillonné longitudina- lement en dehors de chaque bande longitudinale brune; presque glabre; coloré comme il a été dit. Elytres , en devant, de la largeur MALTUIMENS. Màllh'uiUS. 419 du prothorax à sa base, le débordant chacune d’un tiers de leur lar- geur aux épaules ; prolongées à peu près jusqu’aux deux tiers de la longueur de l’abdomen ; obsolètement et presque sérialement ponc- tuées; garnies de poils cendrés, fins, mi-couchés ; colorées et peintes comme il a été dit. Ailes nébuleuses ou d’un livide brunâtre ou gri - sâtre ; dépassant les ély 1res de la moitié environ de la longueur de celles-ci. Dessous du corps et pieds garnis de poils fins, couchés, peu serrés; colorés et peints comme il a été dit. M. Rey et moi avons pris cette espèce dans le midi de la France. Elle se trouve également dans le département du Rhône. Obs. Elle s’éloigne des M. bigultulus , fasciatus et glabellus, par son prolhorax plus long que large, écointé aux angles antérieurs, subpa- rallèle sur les deux tiers postérieurs de ses côtés; du M. biguttulus , par la couleur de son épistome et de son prolhorax, par la longueur du deuxième article des antennes; de toutes les espèces suivantes, par le deuxième article des antennes à peu près aussi long que le troisième. Les deux bandes brunes du prolhorax prolongées sur l’écusson qui est flave, suffisent seules pour la faire reconnaître. S. HI. flaveoïsïs; Herbst. Prothorax écointé aux angles de devant , subparallèle sur les côtés ; tronqué à la base ; d’un flave roussâtre , soit sans taches , soit paré de deux bandes longitudinales unies en devant et parfois bifurquées. Deuxième article des antennes moins long que le troi - sième. J été flave en devant , noire et ponctuée postérieurement : la région noire échancrée en arc à son bord antérieur. Ecusson flave. Elytres de la longueur de l’abdomen ; ornées à l'extrémité d une tache soufrée ; d’un livide grisâtre , plus obscur près de l’écusson et de la tache soufr ée ; offrant quelques traces de rangées striales. Pieds flaves. j*. Antennes prolongées à peu près jusqu’à l’extrémité des élylres. Yeux gros, saillants. Tête débordant le prolhorax de toute la largeur des yeux ; plus large aux yeux que les élylres aux épaules; à peine aussi longuement prolongée après les yeux que le diamètre de l’un de ces organes. Avant dernier arceau du ventre échancré presque jusqu’à la hase : cette échancrure un peu moins large que chacune des parties latérales : celles-ci , un peu en courbe rentrante à leur bord externe , prolongées jusqu’à la moitié de la longueur du sep- tième arceau , subarrondies à l’exlrémilé. Septième arceau un peu 420 MOLLI PENSES» plus large que l’échancrure de l’arceau précédent, rétréci vers son extrémité, relevé en rebord à son bord postérieur; incourbé de chaque côté à ce bord, et paraissant par là échancré en demi-cercle à son extrémité , quand il est vu d'arrière en avant. Dernier arceau du dos de l’abdomen plus long que large , en courbe rentrante sui- les côtés ; tronqué à l’extrémité. 9. Antennes prolongées jusqu’aux trois quarts des élytres. Yeux médiocres, moins saillants. Tête débordant le prolhorax plus large- ment que le diamètre des yeux-, à peine aussi large, prise aux yeux , que les élytres , aux épaules ; plus longuement prolongée après les yeux que le diamètre de l’un de ces organes. Avant dernier arceau du ventre profondément entaillé. Etat normal. Tête noire , sur sa partie postérieure , llave ou d’un flave pâle sur l’antérieure : la région noire avancée jusqu’à la moitié à peu près du côté interne des yeux, plus ou moins arquée en arrière à son bord antérieur. Antennes noires ou brunes, avec les deux pre- miers articles flaves. Prolhorax flave, paré de chaque côté de la ligne médiane d’une ligne nébuleuse ou brunâtre , raccourcie à ses extré- mités {^) ; orné , de chaque côté de la ligne médiane , d’une bande longitudinale brune ou d’un brun noir; plus larges chacune que l’es- pace qui les sépare, prolongées depuis le rebord antérieur presque jusqu’au rebord basilaire, presque unies vers le quart de la longueur du segment. Écusson flave. Elytres ornées à l’extrémité d’une tache soufrée, couvrant le sixième postérieur des étuis, tronquée en devant; à calus huméral llavescent; d’un livide grisâtre sur le reste, avec la partie voisine dq l’écusson et celle qui précède la tache flave, moins claires (9) ou plus sombres et parfois brunes (9). Ailes d’un brun plus ou moins livide. Dessous du corps et pieds d’un jaune flave : poslpectus nébulenx C/1), brun ou brunâtre (9; sur sa partie médiane. Variations (par défaut). Quand la matière noire a été moins abondante, la région noire de la partie postérieure de la tête est plus profondément échancrée en arc à son bord antérieur ; le poslpectus est flave (,/) ou d’un flave peu nébuleux ( 9 ). Le ç/1 a le prothorax flave sans tache ; les élytres plus pâles, surtout entre le cinquième et les trois cinquièmes de leur longueur. MAyriiisiEKS. — Malthinus. 4 21 La ^ offre le prothorax d’un roux flave ou d’un flave roussâtre , soit parfois presque sans lâches, soit avec deux bandes brunâtres plus ou moins raccourcies, quelquefois à peine prolongées jusqu’aux deux cinquièmes de la longueur du segment. Variations (par excès). Quand au contraire la matière colorante noire a été plus abon- dante, la région noire de la tête est moins fortement échancrée en arc à son bord antérieur; le milieu du poslpectus est brun ou noir, surtout chez la £ . Le a le prolliorax flave, marqué, de chaque côté de la ligne médiane, d’une ligne brune plus ou moins prolongée, à peine plus larges chacune que l’espace qui les sépare sur la ligne médiane, quelquefois noté de quelques autres taches nébuleuses ; les élytres moins pâles. La 2 offre les deux lignes brunes ou noirâtres du prolhorax pro- longées presque jusqu’à la base, plus ou moins unies vers leur partie antérieure, occupant chacune au moins la moitié de l’espace compris entre la ligne médiane et le bord externe ; parfois bifurquées ou bi lo- bées chacune postérieurement ; d’autres fois plus développées, cou- vrant en devant presque jusqu’au bord externe, émettant à partir des deux cinquièmes de leur longueur une branche obliquement dirigée en arrière et en dehors. Les élytres sont brunes près de l’écusson et au devant de la tache soufrée, d’un gris cendré ou d’un cendré bru- nâtre entre ces points. La Aecydcile à points jaunes (varielas a, thorace flavo), Geoffr. Ilist. abr. t. 1, p. 372, 1 ? Cantharis ftaveola, IIerbst, in Fuessly’s Arcli. p. 171, 12. — ■ Gmel. C. Lirn. Syst. nat. t. 4, p. 1896, 54. — Paye. Faun. suec. t. 3, app. p. 44G, IG. — Fallén, Monogr. Canlh. et Malach. p. 14, 44. — Gyllemi. Ins, suec. t. 1 , p. 344, 15. Necydalis punctata, Fourcr. Entorn. paris, t. 1, p. 474, 1. Malthinus collaris, Latr. Généra, t. 1, p. 262, 3? Malthinus Jlaveolus , Steph. IUusl. t. 3, p. 305, 4 . — Id . Man. p. 494, 1514. — L. Redtekr. Faun. austr. Ire édit. p. 327. — ld.2meéditp. 352. — Küster , Kaef. Eur. 22, 51. — De Kiesenw. Linn. entour, t. 7 , p. 255, C, pl. 4, fig. 6. — Id. ISalurg. d. Insect. Deutscb. t. 4, p. 526, 3. Telephorus ? ninitnus , Oliv. Enlom. t. 2, pl. 1, fig. 6, a, b, e? (non la des- cription). 422 MOLUPENNEÎ. Cantharis immunis, Marsh. Eut. brit. p. 374, 20, Multhinus flavus, Schoenh. Syn. ins. t. 2, p. 73, 1. — Sahlu. lus. fenn. p. 422, 1 . — üe Casteln* liist. nat. t. 1, .p. 277, 4 () ? Maltliinus immunis , Steph. illustr. I. 3 , p. 303 , 2 , (/1. — Id. Man. p 492, 1515, . Long. 0,0051 à 0,0067 (2 4/4 à 3 I.). Larg. 0,0009 à 0,0011 (2/5 à 1/2 1.). Corps allongé ; brièvement pubescent. Tête assez fortement et pres- que obtriangulairement rétrécie depuis les yeux jusqu’au bord anté- rieur du prolhorax; colorée comme il a été dit; ponctuée rugueuse- menlsur la partie noire, plus faiblement en devant; garnie de poils concolores, fins, plus courts et peu distincts sur la partie postérieure; marquée d’une fossette sur le vertex , c’est-à-dire près du prolhorax. Mandibules nébuleuses ou obscures vers l’extrémité. Palpes flaves. An- tennes filiformes; prolongées à peu près jusqu’à l’extrémité des ély- tres ; hérissées de poils fins ; à deuxième article un peu moins long que le troisième; colorées comme il a été dit. Yeux noirs ; gros (tf71) ou médiocres ( ? ) ; saillants (?) ou très-saillants (cf) sur les côtés de la tête. Prolhorax tronqué en devant; écoinlé aux angles antérieurs qui sont déclives ; offrant vers le tiers de sa longueur sa plus grande largeur, puis subparallèle ou à peine rétréci en ligne peu courbe d’avant en arrière et légèrement sinué près des angles postérieurs, qui sont un peu dirigés en dehors et un peu aigus par l’effet de celte sinuosité ; tronqué à la base; un peu moins long sur son milieu qu’il est large à cette dernière; convexe, un peu plus en avant qu’en ar- rière ; muni à la base d’un rebord arrondi , saillant; muni sur les côtés d’un rebord très-distinct près de la base, graduellement affaibli d’arrière en avant; laiblement rebordé en devant; ruguleusement (cf1) ou rugueusement (?) ponctué; garni de poils fins, courts et peu distincts; marqué/?) vers le tiers ou un peu plus de la longueur d’un sillon transversal, nul ou à peu près chez le J1', déprimé transver- salement au devant du rebord basilaire, plus distinctement chez la ? que chez le ^ ; creusé d’une fossette vers l’extrémité de la ligne mé- diane (/>) , ou creusé d’un sillon sur la seconde moitié de celte ligne (?); coloré comme il a été dit. Ecusson llave. Elytres débordant , aux épaules , le prothorax du tiers au moins de la largeur de chacune ; à peu près aussi longuement prolongées que l’abdomen ; arrondie* à l'extrémité; offrant, au moins près de la suture, des traces plus ou moins distinctes de rangées slriales de points ; garnies de poils fia- IIALTHINISNS. — HJullIlinUS . -<23 vescenls , fins, assez courts, mi-couchés , peu apparents ; colorées comme il a été dit. Ailes brunes ; dépassant les ailes du tiers ou des deux cinquièmes de la longueur de celles-ci. Dessous du corps et pieds garnis de poils fins ; colorés comme il a été dit. Cette espèce paraît habiter la plupart des provinces de la France. On la trouve dans les environs de Lyon, dans les montagnes du Pilât, dans celles de la Grande-Chartreuse etc. , sur le chêne , le noise- tier , etc. ' Ubs. Elle se distingue des M. biguttulus ', fascialus et glabellus, par son prothorax écoinlé aux angles de devant , subparallèle sur les quatre cinquièmes postérieurs de ses côtés, etc.; du M. bilineatus , par le deuxième article des antennes plus court que le troisième ; par son écusson sans lignes brunes ; du M. scriptus , par son prolhorax en par- tie ou en totalité flave ou d’un roux llave ; du M. rubricollis par son épistorne flave ; des \I. frontalis et opacus , par ses élylres flaves à l’extrémité. Peut-être faut-il rapporter au de celle espèce le M. collaris de La treille. 6. AI. sia'iatultis. Prothorax écoinlé aux angles de devant ; à peine élargi en ligne droite jusqu’à la moitié de ses côtés , plus sensible- ment rétréci ensuite ; plus large que long ; noir', rugueusement ponctué ; deuxième article des antennes plus court que le troisième. Ecusson bissil- lonnè\ brun. Elylres striées noires , avec l’extrémité d’un flave pâle. Pieds d'un flave livide , avec la majeure partie basilaire des tibias et les tarses , en majeure partie, nébuleux ou brunâtres. Long. 0,0030 à 0.004b (1 3/4 à 2 1.) Larg 0,0011 à 0,00)3 (J/2 à 3/5 I.) Corps allongé : parallèle. Tête très-rélrécie en arrière ; rugueusc- inent ponctuée; noire, avec la moitié antérieure de l’épistome et les parties de la bouche, d’un flave roussâtre; notée d’une fossette sur le cou. Antennes noires ou brunes, avec la partie inférieure du premier article et parfois des deux suivants d’un roussâtre livide. Prolliorax tronqué et faiblement rebordé en devant; tronqué et muni d’un rebord plus prononcé , à la base ; faiblement élargi en ligne droite jusqu’à la moitié de la longueur de ses côtés ; plus sensiblement ré- tréci ensuite; déclive et écoinlé aux angles de devant ; rectangulaire aux postérieurs; plus large que long; médiocrement convexe; ru- MOLLU'ENNES. 424 gueusement ponctué ; noir, avec le rebord basilaire d’un roux flave. Ecusson au moins aussi long que large; rétréci d’avant en arrière ; tronqué à l’extrémité ; brun; ordinairement bissillonné. Elytres quatre à cinq lois aussi longues que le prothorax ; presque aussi longues que l’abdomen ; subparallèles, à peine élargies d’avant en arrière ; subar- rondies chacune à l’extrémité ; planes ; glabres 5 noires ou d’un noir brun ; luisantes , avec l’extrémité parée d’une tache d’un flave blan- châtre; striées jusqu’à cette tache. Ailes noires ; dépassant faiblement l’abdomen. Dessous du corps d'un llave livide, avec la partie antérieure des poslépislernums et la majeure partie du postpeclus , noires. Pieds d’un flave livide, avec la majeure partie basilaire des tibias et partie des tarses, nébuleuses ou brunâtres. Cette espèce a été prise par M. Gabillol, dans le midi de la France. 7. m. scE'igitus; de Kiesenwetteb. Prolhorax presque carré, écointé aux angles de devant ; noir, orné sur la ligne médiane d’une ligne d’un roux testacéy souvent raccourcie en devant : bords antérieur et postérieur et moitié au moins des bords latéraux et du repli, [laves. Deuxième article des antennes moins long que le troisième. Tête noire . avec une partie au moins de l’épistome et une ligne frontale d’un roux flave. Ecusson et ély - très noirs : extrémité de celles-ci, flave. État normal. Tête noire , avec les parties de la bouche d’un roux flave : la région noire avancée jusqu’à la moitié du côté interne des yeux et au moins aussi avant entre les antennes ; ornée sur le front , depuis l’espace compris entre les antennes jusqu’au verlex , d’une lien.\es. ordinairement marqué, sur la ligne médiane , d’un sillon ou d’une dépression parfois en partie peu distincte : marqué , après le bord antérieur, d’une dépression transversale un peu arquée en arrière, aboutissant aux écointures des angles de devant : celte impression quelquefois réduite à une dépression près des angles antérieurs; of- frant souvent alors une dépression près des angles postérieurs. Ecus- son près d’une fois plus large que long; rétréci d’avant en arrière; tronqué à l’extrémité ; brun noir ou bruu de poix ; pubescent. Ely- tres débordant aux épaules la base du prothorax du tiers environ de la largeur de chacune; deux fois et quart ou un peu plus aussi lon- gues qu’elles sont larges prises ensemble ; généralement plus courtes que l’abdomen; subparallèles; subarrondies ou en ogive obtuse cha- cune à l’extrémité; à peine ruguleuses; garnies de poils d’un gris ilave, luisants, mi-couchés; d’un brun gris, d’un gris brun ou parfois d’un gris leslacé , et en partie presque translucide ; parées, à l’extré- mité , d’une tache flave ou d’un Ilave soufré, couvrant le septième postérieur environ de leur longueur, peu nettement limitée en de- vant. Ailes d’un brun gris ; dépassant les élytres des deux tiers de la longueur de celles-ci. Dessous du corps brun, d’un brun de poix ou d’un brun gris sur la poitrine , avec le rebord du repli prolhoraci- que. les épinières des médi et poslpectus et la moitié postérieure des postépisternums, flaves. Ventre brun ou d’un brun gris, avec les cô- tés des arceaux et les côtés du bord postérieur de ceux ci , flaves : pièces situées à l’extrémité du ventre, chez le J*, teslacées. Pieds bruns ou d’un brun gris, avec partie des hanches et des trochanters, d’un Ilave teslacé, et les genoux antérieurs au moins, d’un Ilave grisâtre ou teslacé. Cette espèce habite principalement les zones froides ou tempérées. On la trouve dans le mois de juin, dans les montagnes du beaujolais, à Pilât , etc. 3. IM. bèbSbïÎsiïïïs ; Linné. Finement pubescent ; brun , avec la par- tie antérieure de la tête , ordinairement la basedes antennes , parfois tout le prothorax ou d’autres fois seidement les rebords antérieur et basilaire , l’extrémité des élytres, les épimères du médipectus, V extrémité des posté- pisternums , le bord des arceaux du ventre et souvent les tibias , les tarses et même une partie des cuisses , flaves ou d’un roux teslacé. Protliorax rebordé en devant et à la base ; d’un tiers plus large que long. Deuxième article des antennes d'un tiers plus court que le troisième. Tête de la lar- geur du prothorax. MALTltlNIUNS. McillkodcS. 4S9 ü". Antennes aussi longuement prolongées que les ailes. Dernier arceau du dos de l’abdomen , anguleusement prolongé en arrière. Avant-dernier arceau du ventre échancré en arc : le dernier divisé en deux lames foliiformes , en toit, contiguës et à peu près en ligne droite à leur bord interne, arquées à l’externe; à peine une fois aussi longues chacune qu’elles sont larges à la base. Antennes prolongées jusqu’à l’extrémité des él y très ou un peu plus. Dernier arceau du dos de l’abdomen prolbngé en arrière en angle plus court et plus ouvert que chez le Dernier arceau du ventre presque en demi-cercle et un peu relevé à sa partie posté- rieure; fendu sur sa ligne médiane jusqu’à la moitié de sa longueur. Etat nousial. Tête brune, avec l’épistome d’un roux flave ou les- tacé. Antennes brunes, avec le premier article d’un roux flave ou tes- tacé. Prothorax d’un roux flave ou testacé , orné longitudinalement sur son milieu d’une bande noire , couvrant les trois huitièmes mé- diaires de la largeur , en laissant de couleur flave les rebords anté- rieur et postérieur. Elytres brunes ou d’un brun noir , avec l’extré- mité soufrée. Dessous du corps d’un roux flave ou testacé sur l’anté- peclus; brun noir sur les médi et postpectus, avec les épimères du premier et les épisternums du second , flaves. Ventre brun , avec le bord des arceaux et quelquefois l’extrémité , flaves. Pieds d’un roux testacé, avec les cuisses brunes, au moins en partie. Variations (par défaut). Quand la matière noire a été moins abondante , l’épistome est flave, au lieu d’être d’un roux testacé. Le deuxième article des anten- nes, et quelquefois un ou deux des suivants sont roussâtres ou d’un brun roussâtre , en dessous. Le prolhorax est d’un roux flave ou tes- lacé ou d’un flave orangé. Les élylres sont brunes, avec un espace plus ou moins étendu ou réduit à une tache grise ou d’un brun cen- dré. L’antépectus est d’un flave orangé. Les médi et postpectus sou- vent plus foncés que d’habitude, et, par contre, les épimères du mé- dipectus flaves, el les poslépislernums plus longuement de cette cou- leur. Les pieds sont entièrement d'un roux flave ou avec des traces brunes sur les cuisse*s. 440 MOLL! PENNES. Variations (par excès). Quand la matière noire a acquis plus de développement, la moitié postérieure de l’épislome est brunâtre. Les antennes sont brunes, avec le premier article à peine roussâtre en dessous et sur le côté externe. La partie noire du prothorax acquiert un développement variable; quelquefois elle ne laisse que les rebords antérieur et pos- térieur, et une tache près de chacun des angles, d’un roux lestacé ; quelquefois même ces taches voisines des angles disparaissent et les rebords sont d’un roux nébuleux. Les élytres sont d’un noir brunâtre. L’antépeclus est en partie d’un roux nébuleux. Le rebord flave des arceaux du ventre est plus étroit; l’exlrémilé du ventre est brune. Les pieds sont bruns ou brunâtres, parfois avec des parties plus claires sur les jambes. Cantharis minima , Linn. Faun, suec. p. 204, 7l3. — Id. Syst. nat. t. 1 , p. 649, 12. — Mülleu (L. P. S.) C. à Linn. Naturs. 5* part. t. 1, p. 310, 12. — Fabr. Syst. entom. p. 207, 10. — Id. Spec. ins. t. 1, p. 260, 18. — Id. Mant. Ins. t. 1, p. 100, 22. — Id. Entom. syst. 1. 1, p. 220, 32. — Id. Syst. eleutti. t. 1 . p. 304, 51 . — Goeze, Entom. Beylr. 1. 1 , p. 333, 12. — Gjiel. C. Linn. Syst. nat. t. 1, p. 1892, 12. — De Villers, C. Linn. Entom. 1. 1, p. 394, 1 1 . — Piossi, Faun. élr. t. 1 , p. 170, 422. — Id. édit Helw. t. 1 , p. 195, 422. — Panz. Faun'. germ. p. 91, 19. — Payk. Faun. suec. t. 1, p. 268 , 15. — Id. L 3, p. 447, 17. — Cederii. Faun. ingr. Prodr. p. 38, 117. — Marsh. Entom. brit. p. 373, 16. — Fallén, Monogr. Canth. et Malach. p. 15, 18. La cicinclèle noire à points jaunes et à corselet roucje. GEorrn. Hist. I. 1 , p. 176,10. Cicindela minima , Foorcr. Entom. paris, t. 1, p. 62, 10. Malthinus minimus,StEPu. lilustr. t. 3, p. 309, 15. — Id. Man. p. 193, 1527. Mallhinus sanguinicollîs , L. Redtenb. Faun. austr. p. 327,6. — Bach, Kaeferfaun. t. 3, p. 73, 6. Malthodes sanguinolentus, De Kiesenav. Linn. Entom. t. 7, p. 275, 2, pl. 2, fig. 8. — Id. Naturg. d. Ins. Deutsch. t. 4, p. 534, 1. Malthodes sanguinicollîs, Redtenb. Faun. austr. 2e édit. p. 533. Var. A. Cantharis minima , Linn. Faun. suec. p. 204, 713, var. P. — Scorou, Entom. carn. p. 40, 128. Malthinus ruficoUis, Latr. Gen. 1. 1, p. 261, 1. Cantharis sanguinicollis , Fallén , Monogr. Canth. et Malach. p.15, 17. — • Schoenh. Syn. Ins. t. 2, p. 75, 6. Cantharis sanguinolent a, Gyllenh. Ins. suec. t. 1, p. 343, 18. Malthodes sanguinolentus, De Kiesenav. loc. cit. MALTIIINIESS. — MultllOlleS . 441 Var. B. Cant/iaris minima , Fallén, Monogr. Canlh. et Malach. p. 15, 18. — Gtllekii. Ins. suée. t. 4, p. 344, 19. Long. 0,0033 à 0,0033 (1 4/2 à 4 3/4 1.). Larg. 0,0009 (I/o 1). ' Corps allongé. Tête peu rétrécie après les yeux ; convexe sur le Iront ; brune, avec la moitié antérieure ou la totalité de l’épistome , d’un roux teslacé ; moins finement ponctuée après les yeux qu’avant ces organes ; garnie d’un duvet fin et couclié ; ordinairement rayée entre les antennes’ d'un sillon plus ou moins marqué, et souvent peu apparent sur le reste du front. Mandibules d’un roux testacé, à extrémité obscure. Palpes bruns, avec les articles basilaires parfois d’un roux testacé. Yeux bruns ; médiocrement saillants. Antennes plus longuement prolongées que les éiytres; médiocrement robustes; pubescentes; d’un brun de poix, avec le premier article tantôt entiè- rement d’un roux jaune , tantôt d’un brun de poix, avec le côté ex- terne et la base au moins en partie , d’un roux brunâtre; à deuxième article égal environ aux deux tiers du troisième. Prothorax un peu arqué en devant; écointé aux angles antérieurs qui sont un peu re- levés; un peu rétréci en ligne droite d’avant en arrière sur les côtés; plus sensiblement arqué en arrière à la base, qu’il l’est en sens con- traire au bord antérieur; à angles postérieurs médiocrement vifs ; no- tablement plus large que long ; rebordé à la base et moins fortement en devant; médiocrement convexe; finement ou superficiellement pointillé; garni de poils fins , courts et couchés ; transversalement déprimé après le bord antérieur et avant la base ; chargé, sur la moi. tié de sa longueur, d’une saillie transversale interrompue sur le tiers médiaire de sa largeur ; offrant parfois sur le tiers médiaire, au de- vant de la base, une saillie plus ou moins légère ; coloré comme il a été dit. Ecusson presque carré, médiocrement réiréci d’avant en ar- rière, tronqué à l’extrémité; brun de poix; pubescent. Eiytres h peine plus larges à la base que le prolhorax à ses angles postérieurs ; dé- bordant ces angles, aux épaules, d’un quart de la largeur de chacune; notablement moins prolongées que le ventre ; deux fois et quart à deux fois et demie aussi longues qu’elles sontlarges, prises ensemble; arrondies ou subarrondies chacune à l’extrémité; parées, à celles-ci, d’une tache soufrée, couvrant le sixième ou le septième de leur lon- gueur, presque tronquées ou faiblement arquées en devant; d’un noir brun , d’un brun noir ou d’un brun de poix sur le reste; offrant to.m. ix. — Annales de la Société lÀnnéenne. 50 MOI.I.U'ENNEÏ. U'2 même parfois, après le milieu, un espace ou une tache plus claire; garnies de poils fins, presque couchés , médiocrement serrés; poin- tillées ou très-finement ponctuées, variablement ruguleuses , parfois très-faiblement en devant ; n’offrant pas ou offrant très-rarement de légères traces de stries. Ailes d’un brun de nuance variable suivant celle des élytres ; dépassant ces dernières au moins de la moiLié de leur longueur. Dessous du corps ordinairement flave ou d’un llave brunâtre sur l’anlépeetus, brun ou d’un brun noirâtre sur les médi et postpectus, avec les épinières du médipectus et l’extrémité posté- rieure des postépilernums, ilaves. Venlre brun ou brun noir, avec le bord postérieur des arceaux d’un llave roux ; quelquefois de celle dernière couleur avec seulement les deux tiers médiaires de la base des premiers arceaux , brun ou d’un brun noir. Pieds tantôt Ilaves ou d’un flave roux , avec les cuisses brunes ou tachées de brun; tantôt bruns ou brunâtres, avec des parties plus claires. Celte espèce paraît habiter la plupart des provinces de la France. On la trouve en mai et juin sur les chênes, les noisetiers, etc. Ois. La synonymie de cette espèce est embrouillée et douteuse , en raison des variations de couleur de quelques-unes des parties du corps de cette espèce. J’ai maintenu le nom linnéen à celle espèce, car si ma mémoire est fidèle, c’est bien à elle que se rapporte la Cantharis minima du Sys- tema Naturæ. L’exemplaire typique a la tête noire; la bouche pâle; les antennes brunes , avec le premier article lestacé ; le prothorax brun ou brunâtre, avec les bords flaves ; les élytres grisâtres, ornées d’une tache apicale couleur de soufre ; les pieds et le bord des arceaux du ventre, d’un testacé brunâtre. 41. 13. g-utliffei» ; de KiESENWETr.n. Finement pubesccnt , noir: pieds bruns ou d'un brun testacé. Elytres parées à V extrémité d’une tache d’un jaune de soufre Poitrine et ventre en partie testacés. Antennes brunes , parfois d’un brun jaunâtre à la base. Prothorax plus large que long ; à côtés presque droits, à peine rétrécis postérieurement ; parfois jaunâtre à ses bords antérieur et postérieur. J. Derniers arceaux du dos de l’abdomen allongés : le dernier, légèrement échancré. Dernier arceau du ventre figurant un appen- dice peu relevé en courbe , divisé presque depuis la base en deux lanières parallèles, rétrécies vers leur extrémité, acuminées. 1 MAi/niiNiENs. — Malthodes. 443 Malthodes cjuttijer , Du Kiesenwettek , Linn. Enlom. t. 7, p. 287, 11. — Ici. Naturg. d. Ins. Deulscli. t. 4, p. 543, 9. Long 0,0045 (2 1.) Corps allongé. Tôle noire ; luisante; finement et peu ponctuée ; un peu rétrécie après les yeux. Antennes aussi longues que le corps, ou plus longues; d’un brun de poix ou brunes, parfois avec la base d’un brun jaunâtre. Prothorax légèrement arqué et relevé en devant et à la base ; émoussé aux angles de devant ; à côtés presque droits , à peine rétrécis postérieurement; à angles postérieurs vifs et rectan- gulaires; plus large que long; rebordé; noir; luisant; parfois jau- nâtre ou d’un jaune teslacé à ses rebords antérieur et basilaire; fine- ment ponctué. Elytres nolablement plus larges que le prothorax ; environ deux fois aussi longues qu’elles sont larges, prises ensemble; ruguleusemenl et indistinctement ponctuées , avec des traces de nervures longitudinales; garnies d’une pubescence fine et épaisse ; noires; parées, à l’extrémité , d'une tache d’un jaune de soufre. Ailes nébuleuses ou obscures, prolongées au delà de la moitié de la lon- gueur des élytres. Dessous du corps d’un brun jaunâtre , avec des marques d’un (lave roussâlre. Pieds d’un brun plus ou moins clair. Je n’ai pas vu cette espèce, quoique elle soit indiquée par M. de Kiesenwetler, comme se trouvant dans les environs de Lyon. 5. Hfl. myslïcus ; De Kiesenvetter. Pubescent ; noir, d’un noir brun ou d’un brun noir : base des mandibules , rebords antérieur et posté- rieur du prolhorax , extrémité des élytres et quelques parties du ventre , d'un f lave de nuances diverses. Prothorax transversal ; rebordé dans sa périphérie ; à côtés à peine rétrécis; à angles postérieurs un peu dirigés en dehors; marqué d'une dépression transverse vers les deux cinquièmes de sa longueur. Elytres ordinairement chargées d’une nervure longitudi- nale-, à tache apicale d’un f lave pale, parfois peu distincte. . Les pieds sont bruns ou d’un brun noir avec les genoux moins foncés ou plus clairs. Long. 0,0033 à 0,0048 (1 1/2 à 2 1/8 1 J. Larg. 0,0010 à 0,0011 (2/5 à 1/21.) Corps allongé. Tête médiocrement convexe sur le front ; pointillée; garnie de poils fins et couchés; rayée d’un sillon entre les antennes ; noire ou d’un noir brun : mandibules d’un roux fauve ou lestacé , à extrémité obscure. Antennes plus longuement prolongées que l’extré- mité des élytres ; pubescentes ; assez épaisses ; subfiliformes , un peu amincies vers l’extrémité ; noires ou d’un noir brun, parfois d’un brun de poix; à deuxième article égal aux trois cinquièmes du sui- vant. Yeux noirs; saillants Prothorax un peu arqué en devant , dans les deux tiers médiaires de sa largeur, écointé aux angles de devant, et paraissant, par là, plus sensiblement arqué à son bord antérieur; faiblement rétréci en ligne droite, d’avant en arrière sur les côtés , avec les angles postérieurs vifs, un peu plus ouverts que l’angle droiti et un peu dirigés en dehors en forme de petite dent ; un peu arqué en arrière , à la base ; notablement plus large que long ; muni dans sa périphérie d’un rebord apparent, un peu plus prononcé à la base ; médiocrement convexe; superficiellement pointillé; garni de poils fins, couchés, peu apparents; d’un noir ou d’un noir brun , luisant , avec le rebord de la base et celui du sommet d’un roux teslacé > creusé , vers les deux cinquièmes de sa longueur , d’une dépression transversale , non prolongée jusqu’à ses extrémités ou dirigée , à celles-ci, vers le bord antérieur; offrant de chaque côlé, vers le milieu de ses bords latéraux un léger relief transverse, parfois peu prononcé. Ecusson rétréci d’avant en arrière , tronqué à son extrémité ; d’un brun noir; pubescent. Elylres d’un tiers plus larges aux épaules que le prolhorax à la base ; deux fois et quart aussi longues qu’elles sont larges , prises ensemble; moins longuement prolongées que l’abdo- men ; obtusément arrondies chacune à l’extrémité ; ruguleusement pointiliées ; garnies de poils fins , couchés , médiocrement épais ; un peu luisantes ; d’un noir brun ou d’un brun de poix parfois un peu pâle; ornées postérieurement d’une tache d’un ilave pâle, couvrant à peine le septième postérieur de la longueur : celte tache parfois nébuleuse ou à peine distincte de la couleur du reste de la surface ; 'ordinairement chargées d’une nervure longitudinale naissant au côté interne d'une faible fossette humérale , et prolongée jusqu’à la tache 446 MOLUPEXKES. apicale, en se rapprochant un peu de la suture. Ailes brunes ou bru- nâtres -, prolongées au-delà des élytres au moins de la moitié de la longueur de celles-ci. Dessous du corps noir , d’un noir brun ou d’un brun noir ou noirâtre : rebord du repli du prolhorax, et parfois épi- mères du médipectus et extrémité des poslépisternums, d’un flave né- buleux : extrémité et parfois côtés de la base du ventre , flaves ou fla- vescents. Pieds bruns, avec les genoux et parfois la base de quelques tibias plus pâles ou flavescents. Celte espèce se plaît principalement sur les pins et les sapins. On la trouve en juin et juillet, dans les montagnes du Lyonnais , dans la Bresse, sur le Pilai, à la Grande-Chartreuse, etc. G. SI. uiai'glnatiis ; Latreille. Tcte noire , avec la partie anté- rieure de Vépislome flave ; creusée sur le milieu du front d'un sillon relevé sur les côtés. Antennes brunes. Prolhorax transverse ; brun , et muni dans foule sa périphérie d'un rebord flave ; à angles vifs ; chargé vers la moitié de sa longueur d’un relief transversal interrompu dans son milieu. Elytres d’un gris brun , brièvement pubescentes ; ornées à l’extrémité d’une tache d’un jaune de soufre à peine arquée en devant. Poitrine et rentré bruns , en partie flaves. Pieds bruns ou bruns gris avec la base des cuisses et les genoux moins obscurs. j*. Antennes prolongées jusqu’à l'extrémité des ailes. Dernier arceau du ventre muni en forme d’appendice divisé après la moitié de sa longueur , en deux branches linéaires , contiguës à leur bord interne, presque horizontalement dirigées. J. Antennes prolongées environ jusqu’aux deux tiers ou trois quarts de la longueur de l’abdomen. Elytres prolongées environ jus- qu’aux deux tiers ou trois quarts de l’abdomen ; à peine aussi larges ou un peu moins larges aux épaules que la tête prise aux yeux. La Nécydale à points jaunes, Geoff. Hist. t. 1, p. 372, 1. var. b. Necydalis punctata, Focrc. Ent. par. t. 1, p. 174, 1. var. b. Cantharis biguttata , Paxz. Faun. Germ. 11, fig. 15. — Paye. Faun. suee. t. 3, adtl. p. 445, 14. — Fallén , Monogr. Canlli. et Malach. p. là, 10? — Gyllenh. Ins. suec. t. 1, p. 344, 19? Telephorus biguttatus, Ouv. Entom. t. 2. n° 26. 16. p. 18, pl. 2, fig. 12. Malthinus marginatus , Latr. Gen. t. 1, p. 261 , 2. Malthodes marginatus , de Kiesekw. Linn. entom. t. 7, p. 277, 3, fig. 9. — Id. Naturg. t. 4, p. 535, 2. — L. Rkdtenb. Faun. aust. 2' édit. p. 533. llALTIIINIF. NS. — Mullliodes. 447 Long. 0,0045 à 0,0056 (2 à 2 1/2 I.). Larg. 0,00tl à 0,0013 (1/2 à 3/5 1.). Corps allongé ; brièvement pubescent. Tôle graduellement et for- tement rétrécie derrière les yeux; un peu plus large, vers le bord postérieur de ces organes , que le prolhorax à son bord antérieur; luisante; noire, avec l’épislome graduellement d’un roux flave ou tes- tacé , en devant; garnie, sur sa partie postérieure, de poils obscurs, fins et couchés ; moins brièvement pubescenle en devant ; creusée sur le milieu du front, derrière la base des antennes, d’un sillon court et large, relevé sur ses côtés ; subcarénée sur l’épistome. Man- dibules d’un flave roussâlre, à extrémité obscure. Palpes bruns , avec l’extrémité du dernier article parfois roussâtre. Antennes subfilifor- mes; prolongées jusqu’à l’extrémité des ailes (^j, ou seulement jus- qu'aux trois quarts du corps ( ?); brunes ou noirâtres, par fois d’un brun flave à la base; à deuxième article égal aux trois cinquièmes ou deux tiers du troisième. Yeux semi-globuleux , noirs. Prothorax du un peu arqué en devant; en ligne presque droite ou plutôt un peu en arc rentrant sur les côtés , de manière à offrir, vers la moitié de sa longueur, son diamètre transversal le plus étroit; à angles antérieurs et postérieurs vifs, un peu saillants en dehors et faiblement plus ou- verts que l’angle droit; d’un quart ou d’un tiers plus large à la base qu’il est long sur son milieu ; faiblement arqué en arrière, à la base; convexe; muni, dans toute sa périphérie, d’un rebord apparent ; cl’un brun noir ou d’un noir brunâtre, avec les rebords ilaves ou d’un ilave orangé ou roussâlre ; la couleur noire du fond s’évanouissant souvent près des côtés, surtout près des angles postérieurs; à peine pointillé ; garni d’un duvet fin, nébuleux, couché, peu serré; chargé, vers les trois septièmes ou presque la moitié de sa longueur, d’une ligne élevée ou d’un relief naissant du rebord externe et transversa- lement étendu jusqu’au tiers environ de la largeur : le prolhorax de la J, presque tronqué en devant, en ligne droite sur les côtés, ou parfois légèrement saillant à l’extrémité externe du relief transversal; de moitié environ plus large à la base qu'il est long sur son milieu. Écusson brun. Ëlytres à peine plus larges en devant que le prolhorax à sa base, le débordant aux épaules du tiers environ de la largeur de chacune; prolongées à peu près jusqu’à l’extrémité (/) ou jus- qu’aux deux tiers ( 9) de l’abdomen; subparallèles, arrondies chacune à l’extrémité ; d'un gris brun ou brunâtre, subtranslucides; ornées chacune , à l’extrémité, d’une tache d’un jaune de soufre, presque MOLLIl’ENNES. 448 tronquée ou peu arquée à son bord antérieur, égale environ au sixième de la longueur; ruguleuses ; un peu obsolèlement ponctuées; garnies de poils d’un cendré grisâtre, fins, presque couchés, courts, peu apparents. Ailes d’un gris brun ; prolongées au delà des élytres de la moitié environ de la longueur de celles-ci. Dessous du corps flave sur le repli du prolhorax ; d’un brun grisâtre sur la poitrine , avec diverses marques, flaves. Ventre coloré comme il a été dit. Pieds d’un brun gris, avec les hanches et trochanters au moins en grande partie , flaves ; la base des cuisses et les genoux d’un brun llaves- cent. Cette espèce paraît habiter la plupart des provinces de la France. Elle n’est pas rare , en mai et juin , dans les environs de Lyon, sur les chênes et les buissons. 5f. II. flavo§;uitatus; de Kiesenwetteh. Pubescent ; cl’un noir brun ou d’un brun noir : bouche, base des cuisses et des tarses , testacées : extrémité des élytres soufrée : quelques taches pectorales , côtés et bord pos- térieur des arceaux du ventre , et parfois totalité de celui-ci, flaves. Pro- thorax plus large que long ; presque lissé, luisant , déprimé près des angles antérieurs et postérieurs; chargé , vers le milieu de ses côtés , d’un relief tranverse assez court. cf* Antennes au moins aussi longuement prolongées que les ailes. Avant-dernier et dernier arceaux du dos de l’abdomen transversaux: angles postérieurs de l'avant dernier arceau prolongés en une pointe émoussée. Avant-dernier arceau du ventre faiblement échancré dans son milieu : le dernier, en forme de lanière , étroite sur sa partie basilaire, obeordée ou obtriangulairement élargie à son extrémité et bilobée à celle-ci. Long. 0,0033 à 0,0045 (1 -t/2 à 2 1.) Larg. 0,0011 à 0,0013 (1/2 à 3/3 1.) Corps allongé. Tête médiocrement convexe sur sa partie supérieure; finement et superficiellement ponctuée; peu distinctement garnie de poils lins et couchés ; sillonnée entre les antennes, avec les côtés de ce sillon relevés en relief derrière ces organes ; offrant souvent sur le verlex les traces plus ou moins distinctes d’un léger sillon ; noire. Mandibules testacées ou d’un flave rougeâtre. Palpes maxillaires d'un Hâve lestacé à la base, avec les deux derniers articles, noirs. Antennes maltiiiniëxs. — Multhodes. Ü9 au moins aussi longuement prolongées que les ailes; subfiliformes; »in peu amincies vers l’extrémité ; brunes ou d’un brun de poix, par- fois avec le premier article d’un brun de poix tirant sur le rouge les- tacé : à deuxième article égal aux deux tiers du troisième. Yeux noirs; saillants. Prothorax tronqué ou à peine arqué en devant sur les deux tiers médiaires de son bord antérieur, écoinlé ensuite aux angles de devant qui sont un peu relevés ; sensiblement rétréci , à partir de ces angles, c’est-à-dire des deux septièmes de sa longueur jusqu’aux angles postérieurs , qui sont assez vifs, plus ouverts que l’angle droit et un peu dirigés en dehors; arqué en arrière à la base ; visiblement plus large que long; médiocrement convexe: rebordé à sa base, muni, à son bord antérieur, d’un rebord plus étroit et moins saillant; re- bordé vers les angles de devant et à peine après ceux-ci ; marqué , après son bord antérieur qui est un peu relevé , d’une dépression prononcée sur les côtés , obsolète sur le dos ; déprimé de chaque côté vers les angles postérieurs ; chargé , vers le milieu de ses côtés , d’un relief brièvement transverse ; d’un noir brun ou noir de poix; super- ficiellement pointillé; un peu luisant ; garni de poils fins , couchés , peu apparents. Ecusson un peu moins long qu’il est large à la base; rétréci d’avant en arrière; tronqué à l’extrémité ; d’un noir de poix; pubescent ; offrant souvent , vers l’extrémité , les traces d’un léger sillon. Elytres débordant la base du prolhorax du tiers de la largeur de chacune; deux fois et demie à deux fois et trois quarts aussi longues qu’elles sont larges, prises ensemble; moins longuement prolongées que l'abdomen ; subparallèles; en ogive chacune à l’extrémité ; d’un noir brun , d’un brun noir ou d’un brun de poix, avec l’extrémité pa- rée d’une tache soufrée, tronquée en devant, égale au huitième envi- ron de leur longueur ; presque lisses près de la base, superficiellement ruguleuses postérieurement ; garnies de poils fins , presque couchés , peu serrés; ordinairement chargées d’une faible nervure naissant de la fossette humérale et souvent raccourcie postérieurement. Ailes brunes; prolongées d’un tiers ou un peu plus au-delà des élytres. Dessous du corps d’un brun plus ou moins noir , avec le rebord du repli prothoracique , souvent une partie de l’antépeclus, les épinières du médipectus et l’extrémité des postépislernums, flaves. Ventre brun, avec les côtés et le bord postérieur des arceaux , flaves ; quelquefois entièrement ou presque entièrement de celte couleur. Pieds bruns , d’une teinte plus foncée sur les cuisses que sur les autres parties ; souvent d’un fiave leslacé à la base des tibias et des tarses. tou. ix. — Annales de la- Société Linm'ennc. Ü7 MOLLirENKES. 450 Celle espece paraît n’ètre pas très-commune en France. Elle a été prise par M. Iley, dans les environs de Lyon. 8. AI. «lâspaa» ; Germas. Pubescent ; d’un brun de poix , avec la bouche , les deux premiers articles des antennes , quelques taches pecto- rales , les côtés et le bord postérieur des arceaux du ventre , et parlie des pieds, d’un roux flave : extrémité des élylres soufrée. Prothorax transver- sal 5 à peine rebordé en devant , muni à la base d’un rebord peu saillant ; peu rétréci d'avant en arrière ; peu arqué en arrière ci la base ; presque tronqué en devant ; à angles antérieurs écointés : les postérieurs peu ou- verts. cA Anlennes presque aussi longuement prolongées que les ailes. Avant-dernier arceau du dos de l’abdomen plus large que long, con- vexe , émettant de chacun de ses bords latéraux , qui sont dirigés en bas, un appendice allongé , comprimé, recourbé à son exlrémilé. Le dernier arceau , transversal , plus court , convexe , arqué en arrière sur les trois cinquièmes médiaires de son bord postérieur et entaillé près de chacun de ses angles postérieurs , qui forment une déni sail- lante : ce segment suivi d’une petite pièce courte, ciliée. Avant-dernier arceau du ventre enlaillé presque jusque vers la base, avec les parties latérales de celle enlaille , en forme de lobes arqués jusqu’au bord latéral : le dernier arceau figurant une lanière dirigée un peu en bas sur les deux premiers cinquièmes de sa longueur , puis recourbée presque anguleusemenl , un peu plus longuement prolongée que l’extrémité de l’abdomen, triangulairemenl élargie, et bifide ou briè- vement fourchue à son exlrémilé, sillonnée sur sa ligne médiane depuis la courbure jusqu’à la bifurcation, ou paraissant formée de deux branches intimement accolées ; offrant sous celle lanière deux petites languettes étroites, beaucoup plus courtes. • 2. Antennes un peu moins longuement prolongées que les ailes. Dernier arceau du ventre recourbé, fendu sur la ligne médiane pres- que jusqu’à la base, bilobé à son bord postérieur Dernier arceau du dos de l’abdomen sans appendices. Etat normal. Tête noire ou d’un brun noir, avec la partie antérieure de l’epistome et les mandibules d’un roux lestacé. Antennes brunes ou brunâtres , avec le premier article et les deux tiers basilaires du deuxième d’un roux testacé. Prothorax d’un noir brun. Ecusson d’un 451 MALTiiixiENS. — Mallhinus. brun de poix. Élylres d’un brun de poix , avec le septième postérieur soufré ou d’un jaune pâle. Poitrine brune ou d’un brun de poix, avec le rebord du repli prothoracique, lesépimères du médipectus, l’extré- mité desépimères du postpectus et celle des postépislernums, ilaves. Ventre d’un jaune (lave, avec les deux tiers ou trois cinquièmes de la base des arceaux bruns. Pieds bruns, avec les trochanters, l’extrémité externe des hanches postérieures , l’extrémité des cuisses et la ma- jeure partie basilaire des jambes, Ilaves ou flavescenls. Variations (par défaut). Quand la matière noire a été moins abondante, les antennes sont d’un gris brunâtre et parfois une partie du troisième article est d’un flave grisâtre. Les côtés de la base du rebord du prolhorax et une partie au moins du rebord antérieur sont d’un roux testacé nébuleux. Une partie de l’antépectus semble üavescenle. Les arceaux du ventre offrent un plus grand développement de la couleur jaune. Les pieds sont d’un flave nébuleux ou d’un flave roussâtra, avec les cuisses en partie brunes ou d’un brun gris. Quelquefois la tache soufrée de l’extrémité des élylres perd de sa vivacité, pâlit et se montre d’un flave grisâtre. Mallhinus dispar , Gerviar, Insect. Spec. p. 73, d 2-5 -r- Küster, Kaef. Eur. p. 32, 53 (décrite par M. Suffrian). Mallhodes dispar , De Kiesjc.nw. Linn. Entom. t. 7, p. 21)3, 13, pl. 2, Cg. L3 , çP. — Id. Naturg. d. Insect. t. 4, p. 547. 43. — Bach. Kaeferfaun. t. 3, p. 74, 7. — L. Redtenb. Faun. aust. 2* édit. p. 534. Long. 0,0043 à 0,0050 (2 à.21/4 1.) Larg. 0,0011 à 0,0013 (1/2 à 2/5 1.). Corps allongé. Tête poi n ti liée ou finement et superficiellement ponctuée; garnis de poils fins et couchés; rayée entre les antennes d’un sillon prolongé souvent jusqu’au vertex; noire, ou d’un noir brun, avec la partie antérieure de l’épistome moins obscure ou d’un roux testacé : mandibules de celle dernière couleur. Palpes maxillaires d'un roux leslacé, avec le dernier article obscur. Antennes subfilifor- mes; pubescentes ; plus longuement prolongées que les élytres; bru- nes, avec le premier article et la majeure partie du deuxième, Ilaves : celui-ci égal aux trois cinquièmes du suivant. Yeux noirs ; saillants. 452 HOLLIl’ENNES. Prothorax ordinairement un peu arqué sur les deux tiers médiaires de son bord antérieur -, écointé aux angles de devant , qui sont un peu relevés; faiblement ou à peine rétréci d’avant en arrière sur les cô- tés, avec les angles postérieurs, vifs, un peu dirigés en dehors, faible- ment plus ouverts que l’angle droit ; un peu en arc dirigé en arrière à sa base ; sensiblement plus large que long; muni à la base d’un rebord peu saillant , plus faiblement rebordé en devant, tranchant et peu ou point sensiblement rebordé sur les côtés ; médiocrement con- vexe; un peu luisant; superficiellement pointillé; garni de poils fins, couchés, médiocrement épais; d’un brun noir ou d’un brun de poix , parfois avec les côtés de la base et le rebord antérieur, obscurément d’un roux testacé; marqué, vers le tiers ou un peu plus de sa longueur, d’une dépression non prolongée jusqu’aux bords latéraux; noté d’une fossette au devant du milieu de la base ; chargé de chaque côté , vers le milieu des bords latéraux, d’un relief assez prononcé. Ecusson assez grand, moins long qu’il est large à la base, rétréci d’avant en arrière, tronqué à l’extrémité ; d’un noir brun ; pubescen t. Elylres débordant la base du prothorax du tiers de la largeur de chacune ; deux fois et quart aussi longues qu’elles sont larges , prises ensemble ; subparal- lèles ; subarrondies ou en ogive chacune à l'extrémité ; d'un brun de poix tantôt noirâtre , tantôt moins obscur , avec l’extrémité parée d'une tache soufrée, parfois pâle ou nébuleuse, couvrant le septième environ de leur longueur, presque tronquée ou peu arquée en devant; superficiellement et ruguleusement pointillées ou finement ponctuées ; garnies de poils fins , presque couchés , médiocrement serrés. Ailes brunes ; dépassant les élytres au moins de la moitié de la longueur de celles-ci. Dessous du corps brun ou d’un brun de poix sur la poi- trine , avec le rebord du repli du prolhorax , les épinières du médi- pectus et l’extrémité des épinières et des épislernums du postpectus, d’un jaune llave. Ventre en majeure partie jaune ou d’un jaune flave, avec les deux tiers médiaires de la base des arceaux, bruns. Pieds or- dinairement bruns ou d’un brun gris , avec les trochanters , l’extré- mité des cuisses, les genoux et la majeure partie basilaire des jambes, d'un roux flave ; parfois presque entièrement de cette dernière couleur avec les cuisses en partie obscures. Celte espèce paraît habiter la plupart des provinces de la France. On la trouve en mai et juin dans les environs de Lyon , principale- ment sur les châtaigniers, les noisetiers et les haies. Obs. J'ai vu, dans la collection de mon ami M. Rey, un Malthode MALTHINIE’fS. — MalthülleS. 453 ayant les caractères distinctifs du dispar f/1, mais ayant la tête noire, avec la partie antérieure, depuis la base des antennes , d’un flave orangé ; les antennes brunes , avec les deux premiers articles d’un ilave orangé ou testacé; le prolhorax d’un flave orangé à ses rebords antérieur et basilaire, et sur le quart externe de ses côtés, noir sur la moitié longitudinale médiaire , depuis le rebord antérieur jusqu’au basilaire; les élylres brunes, pubescentes, parées à l’extrémitté d’une tache soufrée ; le dessous du corps noir sur les médi et postpectus , d’un orangé testacé sur l’anlépectus ; le ventre de cette dernière cou- leur , avec la base des premiers arceaux noire ou noirâtre ; les pieds d’un orangé testacé, avec les cuisses marquées d’une tache noire sur le milieu de leur côlé inférieur; les tarses nébuleux. Peut-être cet exemplaire, trouvé pans les environs d’Hyères (Var) et qui semblerait constituer une espèce particulière (/!/. neglectus , Rey) , n’est-il, comme le pense ce savant, qu’une variété du M. dispar. O. 188. debilas (Rey). Pubescent ; variant sur la télc, le prothorax et la poitrine , du brun au testacé brunâtre : épistome testacé : antennes brunes : ventre en majeure partie d'un flave roussâtre ou brunâtre : pieds d’un brun gris : élylres parées à l’extrémité d’une tache d’un flave nébu- leux. Prolhorax transversal ; à angles de devant un peu relevés et non dilatés , situés vers le cinquième de sa longueur ; rebordé à la base et en devant déprimé transversalement après lebord antérieur et au devant de la base ; chargé vers le milieu de sa longueur d’un relief transversal à peine interrompu dans son milieu. a71. Antennes au moins aussi longuement prolongées que les élylres. Antépénultième arceau du dos de l’abdomen moins long que large , émettant de chacun de ses angles postérieurs, qui sont un peu repliés en dessous un appendice rétréci en pointe. Avant-dernier arceau plus court que le précédent, presque en demi cercle à son bord postérieur : le dernier, plus étroit, court, presque cylindrique ou en cône tronqué. Avant dernier arceau du ventre échancré jusqu’à la base : le dernier, en forme de lanière longitudinalement sillonnée sur toute sa lon- gueur, et paraissant composée de deux branches filiformes intime- ment accolées : celte lanière aussi longuement prolongée que l’abdo- men , presque anguleusement recourbée à partir des deux cinquièmes de sa longueur, parallèle sur la majeure partie de sa largeur, à peine élargie vers l’extrémité, bifide ou brièvement fourchue à celle-ci. 454 MOLLH’ENNLS. Long. 0,0033 (I l'/2 1.) Larg. 0,0003 (1/3 1.). Corps suballongé. Télé finement et superficiellement ponctuée ; gar- nie île poils fins, assez apuarenls; marquée, entre les antennes , d’un sillon peu prolongé après elles ; ordinairement d’un brun de poix , luisant, avec l’épistome et les mandibules leslacés, parfois d’un brun teslacé ou d’un testacé brunâtre sur le front , chez les variations par défaut. Palpes maxillaires bruns ou d’un brun testacé. Antennes fili- formes ; pubescenles; aussi longuement/^) ou moins longuement (2) prolongées que les élylres ; d’un brun de poix parfois avec le premier article d’un teslacé brunâtre, au moins en dessous: à premier article sensiblement moins long que les deux suivants réunis : le deuxième égal au moins aux deux tiers du suivant. Prothorax tronqué en devant sur les trois quarts médiaires ou plus de son bord antérieur, écointé vers les angles de devant, qui sont un peu relevés et non di- latés, et situés vers le cinquième ou à peine le quart de sa longueur ; peu rétréci ensuite en ligne droite d’avant en arrière sur les côtés ; à angles postérieurs plus ouverts que l’angle droit ; en angle très-ou- vert ou en arc dirigé en arrière , à la base ; d’un tiers au moins plus large qu’il est long assez fortement rebordé à la base, relevé en rebord et plus faiblement rebordé en devant, rebordé aux angles de devant et à peine sur le reste des côtés ; médiocrement convexe ; su- perficiellement ponctué ou pointillé ; garni de poils fins, médiocre- ment apparents; d’un brun noir ou d’un brun de poix luisant, avec les rebords leslacés ou d’un fauve teslacé ; parfois d’un brun fauve, d’un brun testacé ou d’un teslacé brunâtre chez les variétés par défaut ; marqué, après le bord antérieur, d’une dépression transversale , un peu en arc dirigé en arrière, aboutissant à chacune de ses extrémités aux écoinlures des angles de devant; déprimé transversalement en devant de la base, et plus fortement ou parfois seulement vers les an- gles postérieurs ; chargé vers la moitié de sa longueur d’un relief transversal affaibli ou peu interrompu dans son milieu ; parfois légèrement en carène sur la ligne médiane. Ecusson rétréci d’avant en arrière ; tronqué à l’extrémité ; brun •, pubescent. Elylres dé- bordant aux épaules la base du prothorax du tiers environ de la largeur de chacune ; deux fois et quart environ aussi longues qu’elles sont larges, prises ensemble ; généralement, plus courtes que l’abdomen; subparallèles; subarrondies chacune à l’extrémité ; ru- guleuses; garnies de poils fins, mi-couchés ; d’un brun de poix ou MALTIIINIENS. • — MllllhodcS. 4j5 d’un brun de poix pâle ou fauve, avec l'extrémité parée d’une laclie d’un flave fauve ou nébuleux, un peu arquée à son bord antérieur, couvrant environ le huitième de leur longueur. Ailes grisâtres; dé- passant les élytres au moins des deux tiers de celles-ci. Dessous du corps d’un brun de poix ou d’un brun de poix tirant sur le fauve, avec le repli prothoracique, les épinières du médipectus et l’extrémité des postépisternums , plus pâles ; parfois d’un brun teslacé ou d’un lestacé fauve ou brunâtre. Ventre flave ou d’un flave roussâlre ou brunâtre, avec les trois cinquièmes médiaires de la base de la plupart des arceaux, souvent obscurs ou brunâtres. Pieds d’un brun fauve ou grisâtre , ou d’un brun gris livide , plus pâle sur les tibias et les tarses que sur les cuisses. Cette espèce a été prise par M. Rcy dans les environs de Lyon et dans ceux de Tournus. fO. M. alpi assis ; (Rey). Pubescent ; d’un noir brun ou d'un brun de poix, avec les mandibules teslacêes , l'extrémité des élytres soufrée , le rebord du repli prothoracique , l’extrémité des postépisternums et les côtés du ventre, {laves. Prolhorax tronqué en devant, avec les angles antérieurs écointés, dilatés , situés vers le tiers de sa longueur ; en courbe rentrante entre ces angles et les postérieurs ; peu arqué en arrière à la base ; dépri- mé transversalement après le bord antérieur et au devant de la base ; un peu caréné sur la ligne médiane. \ . Antennes au moins aussi longuement ou plus longuement pro- longées que les élytres. Les trois derniers arceaux du dos del’abdomen assez simples : l’antérieur de ceux ci, aussi long que large, presque tronqué à l’extrémité, échancré sur la première moitié au moins de ses côtés courbés en dessous, et offrant aux angles postérieurs une pointe très-aiguë dirigée en arrière : avant dernier arceau du ventre entaillé jusqu’à la base ; le dernier en forme de lanière aussi longue que quatre arceaux précédents réunis, d’abord un peu déclive, puis courbée presque anguleusement vers les deux cinquièmes de sa lon- gueur et un peu relevée, presque parallèle sur la majeure partie de sa longueur, à peine élargie vers l’extrémité et entaillée ou briève- ment bifurquée à celle-ci, non sillonnée sur sa ligne médiane. Long. 0,0045 à 0,0030 ( 2 à 2 1/2 1.). Larg. 0,0013 (3;5 1.) Corps allongé. Télé très-finement ponctuée; garnie cbs poils fins XIOLLII'ENNES. 456 et couchés ; sans sillon apparent sur le front; noire ou d’un noir brun : mandibules lestacées. Pulpes noirs ou bruns. Antennes gra- duellement un peu amincies vers l’extrémité; pubescenles ; plus longuement ou du moins aussi longuement prolongées que les ailes, chez le f ; noires ou d’un noir brun; à premier article un peu moins long que les deux suivants réunis : le deuxième égal aux deux tiers du troisième. Prolhorax tronqué sur les trois ciquièmes ou deux tiers médiaires de son bord antérieur, écoinlé en ligne courbe jusqu’aux angles de devant qui sont un peu dilatés en dehors , peu émoussés et situés vers le tiers de sa longueur; un peu rétréci sur les côtés, en arc rentrant, depuis les angles de devant jusqu’aux pos- térieurs, qui sont un peu dirigés en dehors et faiblement plus ouverts que l’angle droit ; un peu en arc dirigé en arrière, à la base ; d’un cinquième ou d’un quart plus large que long ; rebordé à la base ; relevé en rebord et un peu plus étroitement rebordé en devant jusqu’aux angles antérieurs; à peine rebordé sur le reste des côtés; médiocrement convexe; superficiellement pointillé; garni de poils peu serrés et presque indistincts; noir ou d’un noir brun, luisant, ordinairement avec une partie du rebord des angles de devant llavescenle ; à surface inégale ; marqué depuis le bord postérieur d’une dépression transversale, aboutissant au milieu de l’écoinlure ; moins profondément déprimé transversalement au devant de la base; offrant vers le milieu de sa longueur, un relief couvrant de chaque côtés le tiers de sa largeur ; légèrement caréné sur sa ligne médiane. Écusson moins large que long ; médiocrement rétréci d’avant en arrière sur les côtés; tronqué à l’extrémité; souvent déprimé ou marqué d’une légère fossette vers le milieu du bord postérieur ; noir on noir brun ; pubescent. Elylres débordant aux épaules la base du prothorax du tiers environ delà largeur de chacune ; deux fois et demie à deux fois et trois quarts aussi longues qu’elles sont larges prises ensemble; ordinairement aussi longues que l’abdomen; subparallèles ; subarrondies chacune à l’extrémité ; légèrement rugu- leuses ; garnies de poils obscurs, fins, mi-couehés , peu apparents ; d’un brun de poix, avec l’extrémité parée d’une tache soufrée, cou- vrant le septième ou le huitième de leur longueur, ordinairement coupée d’une manière oblique ou en arc rentrant de la suture au bord externe. Ailes brunes ou d’un brun gris; dépassant les élylres environ de la moitié de la longueur de celles-ci. Dessous du corps d’un noir brun ou brun sur la poitrine, avec le rebord du repli pro- thoracique et l’extrémité des poslépislernums, flaves. Ventre brun UALTIIINIENS. — MullhodcS. 457 de poix avec les côtés (les arceaux assez largement (laves. Pieds d’un brun de poix plus ou moins clair. Celle espèce a élé prise, en juillet, à la Grande Chartreuse, par mon ami M. Rey. 11. M. peMsieMass ; de Kiesenyvetteh. Pubescent ; brun ou d’un brunlivide, avec l'exlrémité des élytrespnrée d’une tache soufrée , le dessous du corps en partie flave, les genoux et parfois une partie des tarses f laves , les bords antérieur et postérieur d’un roux flave : le prothorax presque en carré plus large que long , arqué en devant à son bord antérieur , moins sensiblement arqué en arrière à la base, rebordé à celle-ci, déprimé transversalement après le bord antérieur , et moins sensiblement au devant de lu base. cA Antennes plus longuement prolongées que les ailes. Dernier ar- ceau du dos de l’abdomen plus large que long ; rétréci d’avant en arrière , obtuséinenl tronqué à l’extrémité. Avant dernier arceau du ventre échancréou presque triangulairement entaillé environ jusqu’à la base : le dernier en forme de lanière simple, recourbée en arc, pu- bescenle, ciliée, trois fois aussi longue qu’elle est large à la base, entière à son extrémité. J. Tôle moins rétrécie après les yeux ; un peu moins large, prise aux yeux, que les élytresaux épaules. Yeux moins saillants. Antennes un peu moins longuement prolongées que les ailes. Maltliodes pellucidus, de Kiesenw. Linn. entom. t. 7, p. 280, 5, pl. 2, fig. 40.— Id. Naturg. t. 4, p. 537, 4. — Redtend. Faun. auslr. 2° édit. p. 533. Long. 0,0033 à 0,0045 (1 1/2 à 21 ) Larg. 0,0011 (1/2 1.) Corps allongé. Tête plus ou moins rétrécie après les yeux ; nota- blement plus large, prise à ces organes, que le prolhorax ; peu con- vexe sur le sommet; finement et ruguleusement ponctuée; garnie d’un duvet court et peu apparent ; parfois rayée d’un sillon entre les antennes; brune, avec l’épislome convexe souvent d’un roux ou flave brunâtre en devant. Mandibules d’un roux flave, à extrémité bru- nâtre. Antennes plus longuement prolongées que les élytres; subfili- formes, un peu rétrécies vers l’extrémité; pubescenles ; brunes, par- fois avec le dessous du premier article d’un flave brunâtre; à deuxième tom. ix. — Annales de la Société Linncenne. ' 58 458 MOLUl’EKNES. article égal aux trois quarts environ du troisième. Feux d’un noir brun, saillants. Prothorax assez notablement arqué en devant, un peu écoinlé aux angles de devant qui sont un peu relevés ; peu rétréci d’avant en arrière et à peu près en ligne droite jusqu’aux angles postérieurs, qui sont à peine plus ouverts que l’angle droit; faiblement arqué en arrière à la base ; muni à cette dernière d’un rebord assez prononcé ; relevé et non rebordé à son bord antérieur ; presque en carré sensi- blement plus large que long; à peine pointillé ; peu distinctement garni de poils courts et clairsemés ; transversalement déprimé après le bord antérieur, et moins sensiblement au devant de la base; chargé , vers le milieu de chaque côté , d’un relief transverse plus ou moins saillant , et d’un autre au devant de la partie médiaire de la base ; brun, souvent avec le rebord basilaire et le bord antérieur d’un flave brunâtre ou roux llave. Ecusson plus large que long; peu rétréci d’avant en arrière, tronqué à l’extrémité, brun, Elytres d’un tiers plus larges aux épaules que le prolhorax à sa base; un peu moins longuement prolongées que le corps ; près de trois fois aussi longues qu’elles sont larges, à la base ; en ogive chacune postérieurement; ruguleusement pointillées; garnies de poils fins, mi-couchés, assez épais; d’un brun gris ou d’un gris flavescent, avec le septième postérieur de la longueur marqué d’une tache soulrée, tronquée et à peine arquée en devant. Ailes brunâtres ou d’un brun grisâtre ; dépassant les élytres environ de la moitié de la longueur de celles-ci. Dessous du corps brun ou brunâtre sur les anlé, médi et postpeclus, avec les épinières du médipeclus , et l’extrémité des poslépisternums, flaves. Ventre brun ou brunâtre, avec les côtés et le bord postérieur des arceaux, flaves. Pieds bruns ou brunâtres, avec les genoux et parfois la base ou la majeure partie des jambes et des tarses, flaves ou flavescents. Celle espèce se trouve dans les environs de Lyon et dans diverses autres parties de la France. M. mcï°S(iiaims; (Rev). Pubescent ; télé et antennes d’un noir brun : mandibules teslacèes. Prolhorax tronqué sur les trois cinquièmes médiaires de son bord antérieur , écoinlé ensuite jusqu’aux angles qui sont sensiblement dilatés , rebordés et situés vers les deux cinquièmes de sa lon- gueur-, d’un flave orangé , avec une bande longitudinale d'un noir brun , dilatée dans son milieu , égale au quart ou au tiers de la largeur; chargé , vers le milieu de sa longueur , d’un relief transversal brièvement interrom- pu dans son milieu. Elytres d'un brun de poix. Pieds bruns. maltuiniers. — Mallhodes. £59 Antennes prolongées un peu plus longuement que les élylres. Antépénultième arceau du dos de l’abdomen plus large que long , inerme: l’avant-dernier muni, à son bord postérieur, de chaque côté de la ligne médiane, d’un appendice perpendiculairement déclive , llave, en triangle plus long que large. Avant-dernier arceau du vendre échancré jusqu’à la base, avec les lobes latéraux arqués à leur bord postérieur : le dernier arceau en forme de lanière presque horizon- tale, de largeur presque égale, à peine élargie vers son extrémité qui est subarrondie : cette lanière , d’un flave roussâlre, avec l’extrémité brune. Long. 0,0045 (2 1.). Larg. 0,0009 (2/5 1 ) Corps allongé. Tête finement et superficiellement ponctuée ou poin- ti liée ; garnie de poils fins, courts, peu apparents; marquée, entre les antennes, d’un sillon longitudinal, parfois obsolètement prolongé jusqu’au vertex; d’un noir brun. Mandibules teslacées. Palpes d’un noir brun. Antennes aussi longuement (î) ou un peu plus longuement b/1) prolongées que les élylres;subfiliformes;pubescenles; noires ou brunes; à premier article presque aussi long ou aussi long que les deux suivants réunis : le deuxième égal aux deux tiers du suivant. Prothorax tronqué ou à peine arqué en devant sur la moitié ou les trois cinquièmes mé- diaires de son bord antérieur, écointé ensuite jusqu’aux angles de devant qui sont sensiblement dilatés, un peu relevés et situés vers les deux cinquièmes de sa longueur; faiblement rétréci ensuite en , ligne presque droite (^) ou un peu en arc rentrant i^)-, jusqu’aux angles postérieurs qui sont faiblement plus ouverts que l’angle droit; presque tronqué ou faiblement et très-obtusément arqué en arrière, à la base; d’un sixième plus large que long; assez fortement rebordé à la base et aux angles de devant , relevé , mais à peine rebordé en devant , peu ou point rebordé sur la moitié postérieure des côtés ; médiocrement convexe; très-finement ponctué et plus indistincte- ment sur les côtés que sur le dos ; garni de poils courts et peu dis- tincts ; d’un jaune ou roux orangé, avec le tiers ou le quart longi- tudinal delà largeur, noir ou d’un noir brun : celte bande noire di- latée dans son milieu ; marqué, après le bord antérieur, cUune dé- pression transversale un peu en arc dirigé en arrière , abou- tissant à chacune de ses extrémités au milieu des écoinlures ; marqué d’une dépression transversale au devant de la base ; chargé, vers le milieu de sa longueur, d’un relief convexe très marqué sur les côtés, affaibli et brièvement interrompu dans son milieu. Ecus- MOLLI PENNES. 4G0 son rétréci d’avant en arrière; tronqué et relevé en rebord à son ex- trémité ; noir brun ou brun; à peine pointillé; très-brièvement pubescent. Elytres débordant aux épaules la base du prothorax du tiers environ de la largeur de chacune; deux fois et demie (£)ou un peu plus (cf) aussi longues qu’elles sont larges prises ensemble; plus courtes que l’abdomen: subparallèlcs ; en ogive chacune à l’ex- trémité; ruguleuses; garnies de poils fins, mi-couchés, médiocrement apparents ; d’un brun de poix plus ou moins clair, sans tache flave à l’extrémité. Ailes d’un nébuleux grisâtre ou brun de poix; dé- passant les ély très de la moitié environ de la longueur de celles-ci. Dessous du corps brun sur la poitrine, avec le repli prolhoracique des épimères du médipectus et l’extrémité des postépisternums,d’un flave orangé. Ventre d’un flave orangé, avec la base des cinq premiers ar- ceaux noire ou brune entre la ligne médiane et les côtés, qui restent flaves sur un dixième de la largeur totale de l’arceau ((/’), ou d’un flave roussâtre ou orangé, avec les premiers arceaux bruns ou d’un brun roussâtre, de chaque côté de la ligne médiane, et les deux der- niers arceaux presque entièrement bruns. Pieds bruns, plus noirs sur les cuisses que sur les tibias et les tarses. Celte espèce est méridionale. Elle a été prise par M. Rey, en mars et avril , soit dans les environs de Nîmes, soit dans ceux d’Hyères, sur le chêne vert. US. M. EMiasaruïS ; Redtenbacheii. Couleur de poix , avec les man- dibules et souvent les bords antérieur et postérieur du prothorax , les ge- noux, la base des tibias antérieurs , et parfois la base des antennes , iesta- cès. Bords latéraux et postérieur des arceaux du ventre souvent flaves. Prothorax transversal ; tronqué en devant , mais écointé vers les angles de devant qui sont un peu relevés et émoussés ; à peine arqué en arrière à la base. . Corps oblong ou suballongé 5 brièvement pubescent. Tête presque en carré long; peu rétrécie après les yeux; une fois plus longue après qu’avant ces organes; médiocrement convexe; noire; poinlillée; garnie de poils fins et obscurs ; rayée, sur le vertex , d’une ligne ou d’un sillon longitudinal léger. Mandibules et palpes bruns. Antennes insérées près du bord anléro-interne des yeux ; filiformes; épaisses ; prolongées jusqu’à l’extrémité des élylres ; d’un gris brun ou d’un brun livide, avec le premier article d’un testacé nébuleux; garnies de poils obscurs , fins et couchés ; à deuxième et troisième articles à peu près égaux. Yeux arrondis; peu saillants. Prothorax arqué en devant et sur les côtés jusqu’au quart de sa longueur; à peine rétréci ensuite en ligne droite jusqu’aux angles postérieurs ; arqué en arrière à la base; à angles antérieurs et postérieurs ouverts, et peu ou point émoussés; d’un quart au moins plus large dans son diamètre trans- versal le plus grand , qu’il est long sur son milieu; assez convexe ; muni d’un rebord très-étroit sur les côtés, sans rebord bien apparent en devant et à la base; offrant, vers les deux tiers de sa longueur, un sillon transversal prononcé; rayé, sur la ligne médiane, d’une ligne ou d’un sillon linéaire léger; d’un brun ou brun noir livide ; pointillé ; garni de poils couchés, fins , peu serrés, d'un gris livide. Ecusson petit ; d’un gris livide. Elylres à peine aussi larges en devant que le prolliorax à sa base ; de moitié à peine plus longues qu’elles sont larges, prises ensemble , laissant à découvert les cinq derniers arceaux du dos de l’abdomen ; subparallèles jusqu’aux deux tiers de leurlongueur;en ogive subarrondie chacune à l’extrémité ; déhiscentes, au moins dans leur moitié postérieure; planiuscules, avec les épaules perpendiculairement déclives jusqu’au tiers ou deux cinquièmes de leur longueur; ruguleusement poin Lillées ; d’un gris livide, ou d’un gris testacé livide; garnies de poils fins et concolores. Ailes nulles ou rudimentaires. Dos de l'abdomen d’un brun gris ou d’un brun gris li- vide* avec les côtés plus pâles. Dessous du corps garni de poils1 fins, peu serrés, d’un testacé nébuleux; brun sur la poitrine; brun ou bru- nâtre sur le ventre, avec les bords des arceaux teslacésou d’un testacé livide. Pieds bruns ou d’un brun testacé. Cette espèce , la plus petite de celles de ce genre , a été prise par M. Rey, à Yillebois (Ain), en battant du foin récemment coupé. ORILlüliS — Drilus. 477 QUATRIÈME GROUPE. LES DRUIDES. Caractères. Antennes insérées sur les côlés de l’épistome, un peu au devant des yeux ; très-écartées à la base. Tête découverte. Front confondu avec l’épistome. Labre distinct. Corps médiocrement con- vexe en dessus. Ce groupe , pour nos insectes de France , est réduit au genre suivant : Genre Drilus , Drile; Olivier. (SpD.&ç, nom employé par Ilésychius,pour désigner une sorte d’insecte.) Caractères. Ajoutez aux précédents : ^ . Elytres et ailes existantes : les premières couvrant les secondes et le dos de l’abdomen. Antennes médiocres ; de onze articles; dentées ou peclinées du quatrième au dixième article. Labre très-court; ne couvrant pas les parties de la bouche. Mandibules arquées ; aiguës à l’extrémité; armées, près de celle-ci, d’une forte dent au côté interne. Mâchoires à un lobe court et poilu. Menton et languette cornés. Prothorax transversal. Ecusson en triangle. Pieds médiocres. Hanches antérieures et intermédiaires presque contiguës. Cuisses pos- térieures insérées vers la base du côté externe des trochanters : ceux- ci prolongés au moins jusqu’au tiers du côté interne des cuisses. Tarses subfiliformes, à quatrième article bilobé : le dernier aussi long que les trois précédents réunis. Ongles simples. Postépisternums rétrécis postérieurement, laissant voir les épinières. Ventre de sept arceaux, non compris l’appendice terminal. Corps oblong. Elytres et ailes nulles. Corps larviforme ; composé, outre la tête, de douze segments. Antennes courtes, subfiliformes ; décroissant un (»; Enlom t, 2 (1790) , p. 23. MOLLU’ENXES. 473 peu de la base à l’extrémité ; de dix articles ; les quatrième à neu- vième, oblriangulaires ; le dixième, aciculé. Mandibules dentées au côté interne. Pulpes maxillaires à dernier article conique. Hanches de tous les pieds largement séparées par les parties sternales : célles- ci transverses. Tarses grêles ; à dernier article aussi long que les trois précédents réunis. fl. B>. füavcsccns ; Fabricjus. Oblor.g ; noir, avec les élytres d'un jaune teslacé roussâtre ; garni de poils concolores. Antennes de onze articles : les quatrième ci dixième flabellés à leur côté interne : le onzième subfiliforme. Prolhorax émoussé aux angles postérieurs. Ecusson en triangle plus large que long. Elytres débordant , d’un cinquième de la largeur de chacune , le prolhorax à ses angles postérieurs ; un peu élargies d’avant en arrière ; creusées d'une fossette humérale. Ailes existantes. Q . Aptère ; larvi forme; allongée ; fauve ou d’un fauve teslacé , avec la base des segments brune ou noirâtre : garnie de poils d’un fauve testacé. Tête déprimée sur le front. Prothorax transverse , arqué sur les côlés. Antennes de dix articles : les quatrième à neuvième oblriangulaires : le dixième aciculaire. Elytres et ailes nulles. Quatre ou cinq premiers ar- ceaux du dos de l’abdomen sillonnés sur la ligne médiane : les deuxième à sixième arceaux festonnés sur les côtés . Ventre sillonné sur la ligne mé - diane. J*. La panache jaune, Geoffroy, Ilist. abr. t. I, p. G6, pl. 1, fig. 2. j*. Ptilinus flavescens , Fourcr. Entom. par. t. 1, p . 4 , 2. — .Fabr. Enlom. syst. t. 1, p. 243, 3. — Id. Syst. Eleuth. t. I, p. 329, 3. — IIerbst , Naturs. t. 5, p. 46, 2. — Panz. Faun. germ. 3, 8. — Id. Enlom. gerrn. p, 115, 2. — Walcken. Faun. par. 1. 1 , p. 98, 1. (f1. Hispa flavescens, Rossi, Faun. etr. t. 1, p. 51, 127. — Id. édit. Helw. t, 1, p. 54, 127, et p. 451, 127. çfl. Drilus flavescens, Oliv. Entom. I. 2, n° 23, p. 4 , 1, pl. 1, t. 19. a, b, c, d, e. — ld. Encycl. métb. t. G, p. 293. 1. — Lamarck , Syst. des anim. s. vert. (1801) , p. 222, 1. — Id. Anim. s. vert. t. 4, p. 466, 1. — Latr. Ilist. nat. t. 9, p. 92, 1. — Id. Gen. t. 1, p. 235, 1. — Règn. anim. t. 3, p. 243. — Id. 2° édit. t. 4 , p. 468. — Schoenh. Syn. ins. t. 2, p. 113, 1. — Steph. lllustr. t. 3 , p. 289, 1. — Id. Man. p. 187, 1473. — L. Dofour, Excurs. p. 4G, 242. — De Kiesenw. Naturg. d. 1ns. t. 4, p. 566, 1 . 479 T>n:nDï:s. — Drilus. Cctnthciris serraticomis , Maksii. Ent. brit. p. 374, 21. 2. Cochleoctonus vorctx, Mielzinsky, Ann. des Sc. nat. t. 4,4824, p 75, pl. 7, fig. G à 8. $?. Drilus fl avescens, Df.smarets, Ann. des Sc. nat. t. 2, 4824 p. 264, pl. 15, %• Long. 0,0045 à 0,0085 (2 à 3 3/4 1.) Larg. 0,0017 à 0,0028 (3/4 à 1 4/4 1.). J1. Corps suballongé. Tête engagée, presque jusqu’au bord posté- rieur des yeux, dans le prolhorax ; aussi large , prise aux yeux, que le bord antérieur de celui-ci ; déclive jusqu’à la base des antennes , perpendiculaire en devant ; noire ou parfois d’un noir brun ou d’un brun noir; ponctuée ; garnie de poils raides, d’un jaune d’ocre , obs- curs à certain jour, mi-relevés; creusée, entre les antennes, de deux sillons longitudinaux courts , avec la partie médiane convexe. Labre et mandibules d’un rouge brun ou brunâtre ; celles-ci, noirâtres à leur bord interne et à l’extrémité. Palpes bruns ou d’un brun fauve. An- tennes prolongées jusqu’au tiers ou à la moitié des élytres; noires ; de onze articles : le premier , le plus gros, moins long que le troisième : le deuxième, court : le troisième, obtriangulaire, dilaté en forme de dent à son angle anléro-interne : les quatrième à dixième offrant leur corps principal un peu plus long que large , mais avec leur angle antéro-inlerne dilaté en forme de dent plus ou moins longue sur le quatrième , en forme de lanière sur les suivants : les quatrième à dixième peclinés ou flabellés. Prolhorax tronqué en devant; élargi en ligne peu courbe d’avant en arrière ; à angles antérieurs et postérieurs peu ou point émoussés : les derniers relevés ; tronqué ou à peine ar- qué en arrière , et faiblement sinué dans son milieu , à la base ; près d’une fois plus large à celle-ci qu’il est long sur son milieu ; médio- crement convexe ; relevé sur les côtés en un rebord tranchant , for- mant à son côté inierne une gouttière presque nulle en devant , graduellement élargie et plus profonde vers la base ; marqué d’une fossette vers la partie postérieure de la ligne médiane; noir ou d’un noir un peu métallique, luisant ; ponctué ; garni de poils un peu grossiers, d’un jaune d’ocre, mi-relevés, obscurs à certain jour. Ecusson d’un noir un peu métallique. Elytres débordant la base du prothorax du quart de la largeur de chacune; quatre fois aussi lon- gues que lui ; subparallèles ou un peu élargies jusqu’aux trois quarts; arrondies , prises ensemble , à l’extrémité ; médiocrement convexes ; superficiellement ou peu profondément ponctuées ; offrant souvent i MOLLI PENNES» 4S0 près de la suture deux ou trois stries faibles et incomplètes • d’un jaune d’ocre ; garnies de poils eoncolores , plus fins que ceux du pro- thorax et de la tête. Repli un peu dilaté en arc , à son côté interne , sur les flancs de la poitrine; à peu près réduit à une tranche posté- rieurement. Ailes nébuleuses. Dessous du corps noir ; luisant; finement ponctué; garni de poils plus fins , plus clairsemés , plus obscurs que le dessus. Pieds pubescerds ; noirs ; luisants : extrémité des tibias et tarses souvent moins obscurs ou d’un testacé brunâtre : dernier ar- ticle des tarses à peine aussi long ou plus long que les deux précé- dents réunis. Ongles simples. Le c/1. n’est pas rare , au printemps. On le trouve principalement en fauchant les herbes, ou sur les buissons. Obs. Celle espèce varie assez notablement de taille suivant les in- dividus. Chez les plus petits, les antennes semblent seulement pecli- nées à partir du quatrième ou du cinquième article : chez les autres, elles sont flabellées. A ces derniers appartient le Dr il us Jlabellatus, De Kiesenw. Berlin, Enlom. Zeilscbr. t. 3, 1839, p. -138. Aptère ; larviforme. Corps allongé ; assez mou ; presque semi- cylindrique. Télé plus étroite que le prolhorax; planiuscule sur sa partie postérieure, jusqu’à la base des antennes, déclive en devant ; d’un roux testacé ; garnie de poils eoncolores, fins, très-courts, peu apparents. Labre court ; étroit; d’un blanc testacé. Mandibules brunes. Palpes à articles d’un roux testacé à la base, bruns à l’extrémité. Yeux noirs. Antennes brunes ou d’un brun noir; peu garnies de poils; moins longuement prolongées que le bord postérieur du prothorax ; de dix articles: le premier le plus gros, à peine aussi long ou plus long que le troisième : le deuxième, court ; le jtroisième , oblriangulaire, au moins aussi long qu’il est large à l’extrémité : les quatrième à dixième, obtriangulaires , plus larges que longs: les sixième et septième moins distinctement séparés : le onzième, grêle, aciculaire. Dessus du corps d’un roux testacé; garni de poils eoncolores, fins, cou- chés, très-courts, peu apparents; marqué sur chaque arceau, excepté sur le dernier et parfois sur le prothorocique, de deux grosses taches noires ou d’un noir brun, ordinairement tridigitées postérieurement : les trois segments thoraciques peu ou point dilatés sur les côtés: les huit premiers segments de l’abdomen dilatés de chaque côté par le bourrelet latéral : celui-ci , élargi d’avant en arrière, et constituant DIULIDES. Driltts. -181 une dtnl vers son angle posléro- externe ou un peu avant: le neu- vième segment abdominal, plus étroit, suivi d’un prolongement semi- cylindrique, sillonné longitudinalement sur son milieu et comme formé de deux parties unies et terminées chacune par un appendice très-grèle, filiforme. Dessous du corps d’un roux flave ; marqué sur chaque arceau, à partir du deuxième ou du troisième thoracique, jusqu’au huitième abdominal, de quatre taches d’un brun noir; une, plus petite sous chaque dent du bourrelet latéral : une, plus grosse, de chaque côté de la ligne médiane. Pieds d’un roux leslacé: maculés de taches nébuleuses ou obscures. Cuisses comprimées. Tar- ses de cinq articles: les quatre premiers graduellement rétrécis, plus larges que longs : le premier, à peine moins court que le deuxième : le dernier aussi long que les trois précédents réunis. Ongles simples ou munis d’une dent basilaire rudimentaire, peu distincte. La $?,sans être rare, est difficile à trouver. Elle se cache dans l’herbe, sous les pierres et sous les plantes desséchées. On est plus sûr de l’obtenir en recueillant au premier printemps les coquilles de Y Hélix nemoralis ou de quelques autres dont la larve fait sa nour- riture. Obs. Les deux taches des arceaux du dos du corps sont ordinaire- ment tridigilées postérieurement ou marquées de trois traits plus noirs, qui dépassent leur bord postérieur; mais parfois ces digitations sont peu prononcées : sur les deuxième et troisième arceaux thora- ciques, la digitation médiane est plus large et dans la direction de la longueur du corps : sur les arceaux abdominaux, les digitations sont toutes obliquement dirigées de dehors en dedans, d’avant en arrière. Le premier arceau thoracique eslparfois sans tache, ou n’oflre qu'un trait court, sur la ligne médiane; dans tous les cas, les taches font moins grandes et plus nébuleuses. La ? pond environ trois cents œufs; et de ces œufs sortent des larves qui se mettent bientôt à la recherche des Hélices chargées de leur nourriture. Voici la description de la larve. Larve hexapode; de douze anneaux, non compris la tète; allon- gée, un peu élargie à partir du premier segment abdominal on même du deuxième thoracique ; piligère ; à couleur foncière d’un roux fauve ou d’un roux leslacé livide en dessus, et d’un flave les- lacé en dessous. Tête médiocrement engagée dans le prothorax ; pen- chée; à peu près aussi longue que large ; de largeur à peu près égale jusqu’à la base des mandibules ; faiblement convexe sur sa par- tie postérieure; obtriangulairement déprimée sur les côtés de l’épis- iom. ix. — ■ Annales de la Société Linnéenne. Cl MOLLII’ENN'ES. 483 tome, avec les côtés de celle dépression relevés; impoinlillée; héris- sée de longs poils d’un roux fauve, presque disposés par fascicules. Lah'e transversal; court; séparé de l’épislome par une suture fine el obscure. Mandibules très-arquées; se croisant dans l’élat de repos; simples, graduellement rétrécies en pointe aiguë ; obscures vers l'extrémité. Mâchoires allongées et de largeur égale dans leur partie basilaire; terminées par un lobe conique, muni de quelques poils à son extrémité, et de poils séliformes sur les côtés. Palpes maxillaires de trois articles : le premier, cylindrique, allongé : les deuxième et troisième, courts : le troisième conique. Menton aussi long et à peu près aussi large que la partie basilaire de chacune des mâchoires; séparé de celles-ci par une rainure. Languette courte. Palpes labiaux de deux articles : le premier, cylindrique, allongé; le dernier grêle, aciculaire. Yeux noirs ; petits, situés de chaque côté de la tête. Antennes insérées vers le côté externe de la base des mandibules, au devant des yeux, efséparées de ceux-ci par un espace égal à deux fois le diamètre de l’un d’eux ; un peu plus longuement prolongées en devant que la partie antérieure de la tête; de quatre articles : le basi- laire d’un blanc livide, le plus gros, submembraneux : les autres sub- cornés ; d’un roux fauve livide; garnis de poils fins : le deuxième, cylindrique, près de trois fois aussi long que large ; le troisième, cylindrique, un peu moins long: le quatrième, grêle, conique ou aciculé, terminé par un poil. Segments thoraciques au nombre de trois; transversaux; d'un roux livide, avec le bord postérieur pâle ; un peu élargis d’avant en arrière jusqu’aux trois cinquièmes ou deux tiers des côtés, anguleux dans ce point, et rétrécis ensuite ; le prothoracique un peu moins court que chacun des deux sui- vants; paré de chaque côté, entre la ligne médiane et le bord latéral, d’une tache noire , ovalaire , couvrant environ le tiers submédiaire de la longueur ; hérissé, comme les deux suivants, de poils d’un roux fauve , plus nombreux sur les côtés : les anneaux méso et mélalhoraciques presque égaux, plus sensiblement anguleux sur les côtés; marqués, de chaque côté de la ligne médiane, d’une ta- che noire, ou d’un noir brun ou bronzé, large , tridigilée postérieu- rement sur le mésothoracique, presque carrée sur le suivant;hérissés de poils moins fins ou plus séliformes que ceux du prothoracique, et presque fasciculeusement réunis sur la partie latérale anguleuse. Segments abdomidaux au nombre de neuf ; d’un roux fauve, avec le bord postérieur pâle : les huit premiers , à peu près égaux en lon- gueur entre eux ; un peu plus courts chacun que les deux derniers DiuLiDF.s. — Drilus. 483 segments thoraciques; graduellement plus larges jusqu’au septième et progressivement un peu rétrécis ensuite; graduellement un peu plus sensiblement anguleux sur les côtés que les précédents, et émet- tant de cette partie anguleuse un appendice submembraneux , cylin- dro-conique, dirigé en arrière et terminé par un fascicule de poils grossiers ou séliformes ; marqués chacun de quatre taches noires, ou d’un noir brun ou bronzé : les deux médianes plus grosses : le dou- zième anneau , chargé de deux appendices mi-relevés , cylindro- coniques, plus longs que les latéraux des arceaux précédents; hérissés de poils d’un roux fauve : ce douzième arceau terminé par un mame- lon en partie rétractile et servant à la progression de l’animal. Dessous du corps d’un flave testacé, sans tache sur l’anneau prolhoracique et sur le dernier; marqué , sur chacun des autres arceaux, de deux ta- ches d’un brun fauve, constituant , avec leurs pareilles, deux rangées longitudinales: celles des méso et métathoraciques situées à la partie basilaire antérieure des hanches. Pieds au nombre de six, disposés par paires sous chacun des anneaux thoraciques ; médiocrement al- longés ; assez grêles ; d’un flave testacé; composés chacun de quatre pièces : une hanche : un trochanter obliquement uni à la cuisse, et de deux tiers aussi long que celle-ci : un tibia graduellement rétréci et muni en dessous de poils spiniformes, et terminé par un ongle. Stigmates un peu saillants; situés au dessus du bourrelet latéral ; au nombre de neuf paires : la première, située sur le segment métalho- racique : les huit autres, sur chacun des huit premiers segments ab- dominaux. Long. 0,0133 à 0,0247 (6 à 1 1 1.). Larg. 0,0043 à 0,0007 (2 à 3 1.). Voy. Mielzinski , Ann. des sc. nat t. 4, 482t, p. 67-77, pl. 7, fig. 1 à 3. — Westwood, lnlrod. t. 4, p. 247, fig. 26,48. Celle larve vit aux dépens de Y Hélix nemoralis , et sans doute de quelques autres espèces de ces Mollusques. Elle lient, dans la coquille, sa tête dirigée vers le fond de la spire, et la partie postérieure de son corps vers l’ouverture; le ventre tourné du côté extérieur de la volute. Elle change plusieurs fois de peau; et, en rejetant après elle sa vieille dépouille, celle-ci bouche l’ouverlure de la coquille, et sert à préser- ver la larve de l’attaque de ses ennemis. Au printemps, cette larve passe à l’état de nymphe. Il s’opère alors une révolution dans la disposition de son corps. Sa tête est placée MOLUl'ENNES. 484 près de l'ouverture de la coquille qu’elle devra bientôt abandonner ; sa partie postérieure vers le fond delà spire; son ventre du côté de la columelle, et son dos contre la paroi interne de la partie extérieure de celte habitation en spirale. La nymphe que M. Desmarest a le premier fait connaître ('), a le corps gras, mou et arqué du côté du dos, incombé du côté de sa partie inférieure. Elle présente, comme les autres nymphes des Co- léoptères, les organes de l’insecte futur plus ou moins distincts, mais enveloppés dans des fourreaux. Le dernier segment est terminé par deux pointes mousses. Quinze à dix-huit jours après le changement en nymphe, paraît l’insecte parfait. Celui-ci se montre ordinairement en mai, et souvent dès le mois d’avril. M. Ignace Mielzinski a le premier signalé, en 1824, la larve du Drilus flavesccns 2, et donné des détails sur sa manière de vivre (*). Le premier aussi il a fait connaître la 2 de celte espèce, dont il forma un nouveau genre, sous le nom de Cocliléoclone. Il lui donna la dé- nomination spécifique de vorace. Il plaça ce genre parmi les Larnpy- rides, sur quelques avis de Latreille. Ce dernier le mit dans le voisi- nage des Malachies (3). Peu de temps après , M. Desmarest publia des observations sur les métamorphoses du Cocliléoclone vorace , et en fil connaître la nymphe. Enfin, le 5 juin de la même année, le dernier naturaliste obtint.dcs larves hélicivores recueillies par lui , le Drilas flavesccns des auteurs , en même temps que le Cochleoclonus vorax , et il acquit la certitude que. le dernier insecte était la 2 du premier. On doit à Audouin des recherches anatomiques sur le Drile jaunâ- tre et sur la ijl de cette espèce. M. Desmarest, sur cent cinquante coquilles logeant des larves de l’insecte qui nous occupe , obtint seulement deux J*. M. Rouget, de Dijon, excellent observateur et entomologiste très-distingué, n’en a l1) Mémoire de la Soc. philomat. de Paris, 1824, p. 57, 02, pl. I , fig. 9 et -10. — Voy. aussi Ann. des Sc. nat. 1824, pl. 13, fig. 1 et 2. (2) Mémoires sur une larve qui dévore Y Hélix nemoralis, et sur l’insecte auquel il donne naissance. (Ballet, delà Société philoraat. de Paris, -1824 , p. 57-62. — Ann. d. Sc. nat. t. 1, (1824), p. 07-77, pl; 7, fig. 1 à 11). (3) Note sur un mémoire de M. Ignace Miclzinsky (Ann. des Sc. natur. (1821), l. I, p. 78-80.) DRIL1DES. — Drilus. 485 eu qu’un seul sur environ deux cents . Cependant, dans les champs, celle-ci est beaucoup plus difficile à rencontrer que le c/7. Peut-être ce dernier, à l’état de larve , vit-il aux dépens d’espèces d’Hélices d’une taille plus faible (')• On ne connaît pas encore le genre de vie de ces Mollipennes par- venus à l’état parfait. Peut-être le J* ne prend-il point de nourri- ture pendant la durée éphémère des dernières phases de son exis- tence. H. I&. coucoloi* ; Ahrens. (/i. Oblong ; noir ; garni de poils. Quatrième à dixième articles des an- tennes taxiformes , plus longuement dentés au cédé interne : le dixième , bifide. Prothorax à angles postérieurs vifs. Ecusson en triangle plus large tpie long. Elytres ù peine aussi larges en devant que le prothorax à ses an- gles postérieurs ; sans fossette humérale. 5 . Inconnue. Drilus concolor , Ahrens,' Sclirift. d. Naturf. Gesellsch. zu Halle1, t. 2 (1812), p. 13, pl. 1, fig, 4, d. — Bacii, Kaeferfaun. t. 3, p. 032. — De Kiesenw. Naturg. d. Inscct. t. 4, p. 537, 2. Dasptes ? pectinatus , Schoenu. Syn. 1ns. I. 3,app. p. 12, 15, (décrit par Gyllenlial.) Drilus aler, (Dejean). Calai. (1821). p. 79. — Id. (1837), p. 117. Drilus peetinatus, L. Redtenu. Faun. auslr. p. 525. Long. 0,0015 à 0,0050 (2 à 2 2'3 1.) Larg. 0,0015 à 0,0019 ( 2/3 à 7/8 1. ) - ...» t - l .7 ..»•-.»% .. t'.G . . .. Corps oblong ; médiocrement convexe; pubescent ; noir ou d’un noir brun, avec les mandibules fauves. Tête finement ponctuée; trans- versalement déprimée sur le milieu du front, derrière la base des an- tennes. Antennes prolongées jusqu’aux deux cinquièmes de la longueur du corps ; garnies de poils fins ; à premier article reiillé yers l’extré- mité , un peu moins long que large : le deuxième , court : le troi- sième, oblriangulaire, plus long que large ; plus long que le suivant : les quatrième à dixième obtriangulaires ou plutôt taxiformes , dentés (■) Ann. des Sc. nat. t. 2 (1824), p. 443-459, pl. 45. 4SI» MOLLII>£NNES. au côlé externe , à dent plus longue ou subpectinés au côté interne : le dixième bidenlé à son côlé externe, ou comme appendicé vers son bord anléro-interne : le onzième, sublinéaire. Prolliorax un peu arqué en devant, à son bord antérieur? à angles de devant non émoussés et un peu plus ouverts que l’angle droit; élargi d’avant en arrière, d’une manière d’abord légèrement arquée jusqu’à la moitié ou un peu plus, puis sinué jusqu’aux angles postérieurs qui sont vifs et à peine aussi ouverts que l’angle droit; un peu en arc bissinué et dirigé en arrière, à la base , avec la partie médiane à peine plus prolongée que les an- gles; de deux tiers plus large à son bord postérieur qu’il est long sur son milieu ; médiocrement convexe; finement ponctué ; rayé d’un sil- lon transversal après le bord postérieur plus légèrement déprimé au devant de la base ; très-étroitement rebordé à celte dernière ; relevé sur les côtés en rebord parallèle jusqu’à la moitié, puis triangulaire- ment élargi et plus relevé postérieurement ; paraissant par là creusé d’un sillon longitudinal très-court au devant de chaque sinuosité ba- silaire , vers chaque sixième externe du bord postérieur. Ecusson en triangle moins long que large. Elylres à peine aussi larges ou à peine plus larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs ; sub- sinuéinent rétrécies du huitième à la moitié de leur longueur, un peu élargies postérieurement; oblusémenl arrondies, prises ensemble , à l’extrémité; médiocrement convexes; sans fossette humérale ; munies d’un rebord suturai à peine prolongé jusqu’au tiers;presque sans rebord sur les côtés ; finement et un peu ruguleusernent ponctuées ; garnies de poils obscurs médiocrement épais. Repli légèrement arqué , en se rétrécissant, jusqu’à l’extrémité des hanches postérieures et plus large que les postépislernums, postérieurement réduit à une tranche. Ailes brunes. Dessous du corps garni de poils, et noir, comme le dessus, avec le bord postérieur des arceaux du ventre, brièvement d’un fauve tes- lacé. Antèpectus aussi long jusqu’aux hanches , que le sixième de la largeur de son bord antérieur. Pieds garnis de poils; noirs, avec l’extrémité des tibias et les tarses bruns ou d’un brun testacé. Hanches intermédiaires laissant apercevoir entre elles une carène linéaire peu saillante. Celle espèce paraît rare en France. Elle a été prise par M. Godart, dans les montagnes de Briançon. La 2 paraît n’être pas encore connue. Obs. Le cP ne se distingue pas seulement de celui du flavescens par sa couleur ; il a les antennes autrement conformées ; le prolliorax à dmlides. — Drilus. 487 angles postérieurs plus vifs, plus brièvement et moins fortement relevés ; l’écusson plus large que long; les élytres à peine plus larges ou à peine aussi larges que le prothorax à ses angles postérieurs, au lieu de le déborder notablement ; sinuées après les épaules ; sans fos- sette humérale, munies d’un rebord suturai plus court, etc. Le Drilus longulus de M. de Kiesenwelter (Berlin. Enlom. Zeitschr. t. 3 (1859), p. 159), paraît, comme l’a, fait observer ce savant, n’ôlre qu’une variété de cette espèce. - - » ■ ' TABLE DES MOLLIPENNES PAU ORDRE ALPHABÉTIQUE. ABSIDIA . v 333 fulvipennis . 252 pilosa. . . . . . 334 fumigata. . 346 CANTIJARIS fusca . . . 234,240,246 abdominalis . . . . 203 fuscicornis . 358 albomarginata . . 293 f uscipennis . 243 alpina. . . . Genei . . . annulata. . . . . 493 hœmorrhoidalis 224 assimilis . . . . . 232 humeralis . 225 atra .... 314, 384, 386 illyrica . . 229 berolinensis . . . . 379 immunis . . 422 bicolor . . 261 ,267,272,326 laeta . . . biguttata. . . . . 407,446 lapponica . 495 biguttula. . . . . 307,429 laricicola. . 394 brevicollis . ■ . . . 466 lateralis . . 330 canes cens. . . . . 247 liturata . , . 264,267 clypeata . . . . . 224 livida. . . . 246,267 cœruleocephala. . . 326 media. . . denticollis . . . . 392 Meisteri . . 366 discicollis. . . . . 303 melanocephala. . 358,379 discoidea. . . 225 melanoceras 370 dispar. . . . . . 246 melanura . 362 elongata . . . . . 384 minima . . 440 ericeti .... . . 348 nigricans. . 282 Erichsonii . . . . 242 nigriceps. . 352 fasciata . . . . . 410 nigricornis . 253 femoralis. . . . . 374 nigripes . . 376 fibulata . . . . . 299 nitidula . . 401 figurât a . . . . . 264 nivea . . . 224 Jlaveola . . . . . 421 noctiluca ", .430,470 Jlavilabris. . . . . 319 obscura . . 307 frontalis . . . . . 429 occipitalis. . 204 fuira . '. . . . . 362 oculata . . . 227,232 fulvicollis . . . .322,326 opaca . . . • . . 303,381 tom. ix. Annales de la Société Linnéenur. 62 490 TABLE DI oralis . • • • . . 330 pailida. . • • . . 378 pallidipennis . . . 371 pallipes . . • . . 379 paludosa. . . . . 3!4 pellucida. . . . .277,370 pilosa .... . . 336 prolixa. . . • . . 336 pulicaria . • . . 303 rubens . . • . . 192 ru fa . . 267 ruf escens. . . . ,267,355 ruflcollis . • • . . 400 rufipes . . • . . 247 rustica. . . • . . 241 sanguinea . • . . 94,98 sanguinicollis . , . 440 sanguinolenta . . . 440 scapularis . . . , 247 serra ticornis . . . 479 signât a • . . .225,345 sudetica . . . . . 216 testacea . . • . .221,370 thoracica. . . . . 326 torquata . • . . 4oa translucida . • . . 335 tristis. . : • . . 311 v iolacea . • • . . 208 xanthoporpa. . . . 287 CASS IDA. noctiluca. . • 170 sanguinea. . • .. . 98 CICINDFLA. biguttata. . • . . 407 . . 233 lutescens . . • . . 370,378 maculata. . . . . 302 minima . • . . . 440 nigra . . . . . . 322 pailida . . • . . 272 COCHLEOCTONUS. vorax. . • . . . 479 MOLLIPENNES CQLOPHOTIA. italica. . . DASYTES. ' pectinatus. . DICTYOPTERA aurora. . . minuta . . sanguinea . DICTYOPTEKUS affinis . . . aurora. . . Cosnardi. . flavescens . . Mercki . . minutus. . . rubens. . . DICTYOPTERUS sangùineus . DSlIKJLDES . DUILUS . . concolor . j flabellatus fla-vescens pectinatus EROS. affinis. . aurora. . flavescens Cosnardi. Cosnardi et Jla minutus . rubens. . escens GEOPYRtS. hemiptera. . . H1SPA. flavescens . ■ tlOMALISUS. sanguinipennis. Victoris . . . 181 483 99 103 9o 90 107 97 103 105 105 102 100 95 477 477 485 Û80 478 483 107 99 105 103 105 103 101 174 478 112 110 VA R ORDRE ALPHABETIQUE. 491 LAMPROHIZA. Boieldieui. . . . 161 Delarouzei . . 164 Mulsantii. . . 158 splendidula 170 LAMPRONETES. mauritanien. . .121,152 LAMPRORHIZA. . 155 Boieldieui. . . 161 Delarouzei. . . . 164 Mulsanli . . . 157 splendidula . . 168 Laiiipyrafres . . 120 liUUPYRUEIVS. . 119 liilUPÏRIDES 115 LAMPYRIS . . . . 127 Bellieri. . . . . 13g bicarinata . . 150 Lareynii . . . 146 longipennis . . 437 lusitanica. . . 4 30 mauritanica. . 141 noctiluca . . . 151 Raymondi. . . ; 439 Reichii. . . . .142,152 Zenkeri. . . . 142 LAMPYRIS, antiqua . . . 470 aurora. . . . 93 coccinea . . . . 9A,98 hemipiera . . 173 italica. . . . .181,483 lusitanica. . . 4SI mauritanica . 424 minuta. . : . 403 Mulsantii. . . 458 niçjro-rubra . .103,407 pusilla. . . . 403 sanguinea . . . 94,98 sencki .... 470 splendidula . . . 131,170 villosa. . . . 91 LUCIOLÀ 179 italica 183 lusitanica. . . . 480 UCIOUENS . . 179 LYCHEES. . . . 89 I.YCIEIWS 92 LYCUS a f finis aurora . , . . minutus .... 403 rubens . . . . . 101 rufipennis. . . . 95 sanguineus . . . 94 suturalis. . . , 114 LYGISTOPTERCS . 92 sanguineus . . . . 93 MA LTH KIITS • . . 404 MALT11INUS . . . . Z|05 balteatus. . 441 biguttulus. . . . 406 bilineatus. . . 446 collaris . . 424 fasciatus .... 409 ülicornis .... • 425 flaveolus . . . 449 davus .410,422 frontalis .... 428 glabelius .... 413 immaculatus. . . 429 immunis .... 422 longipennis . . . 429 rubricollis. . . . . 427 seriptus .... 424 seriepunctatus . . 413 strialulus. . 423 malthinls crassicornis. . • ' 474 dispar .... • 454 marginales . . . 446 maurus .... 461 TAflLE DES M0LL1PENNES 492 minimus . . • 440 ruficollis . . . 440 sanguinicollis . 440 MALTIIODES . . 430 affinis .... 474 alpinus . . . 455 apterus . . . 475 brevicollis . , Zi60 chelifer . . . 470 crassicornis . . 473 debilis. . , . 453 dispar. . . . 450 flavoguUatps 448 forcipifer . . . 475 guttifer . . . 442 helveticus . . 474 liexacanthus. . 469 marginatus . . 446 maurus . . . 460 meridianus . . 458 minimus i . . 438 misellus . . . 463 mysticus . : , • 443 nigellus . . . 464 nigriceps . . . 467 pellucidus . . 457 procerulus . . 473 sanguinicollis . 440 sanguinolentus 440 spalhifer . . . 436 spretus . . . 471 trifurcatus . . 435 JSECYDALIS. punctata . * . 421,446 suturalis. . . • • 414 OllALISIENS . . . 409 OMALISUS. . 109 fontis-bellaquœi . 413 sanguinipennis . • 412 suturalis . . . . 443 Yicloris . . . # 440 PELANIA . . , 422 mauritanica . • • 425 Pliospliaénai rcs 472 PIIOSPIIAENUS 472 hem ip ter us . . • 173 PODABRUS;. . • 189 alpinus . . . • 490 gallicus . . . 492 lapponicus ; • • 495 PTILllWS. flavescens . • • • 478 PYGIDIA . . . 388 denlicollis . • 391 laeta . . . 388 laricicola . ; , • 394 punctipennis • • • 395 PYROCHROA. aurora . . • • 98 minuta . . . • 403 sanguinea . • • • 94 PYROPTERUS. affinis : . 107 RHAGONYCIIA 338 alra . . . 385 atricapilla . 352 elongata . . 383 ericeti. . • 347 femoralis. . 372 fossulata . . 341 fuscicornis . 357 galiciana . . 383 maculicollis 366 Maerkelii . 358 Meisteri . . 365 melanura. . • ; 364 nigriceps . . 350 nigripes . , 376 nigrilarsis . 360 opaca . . . 384 pallida. . . 377 l'AH ORDRE ALPHABÉTIQUE. 493 paludosa , . • 384 Erichsoni . . 211 signata . • • m Erichsonii . 212 sulcala . . . 343 fibulatus . 297 sulcicollis. . . 343 fîguratus . . 258 terminalis . . 365 flavilabris . 316 testacea . . . 368 flavus . . 246 translucida . . 354 fulvicollis . 321 RHAGONYGHA. fulvicollis . . 326 nivalis . . . 392 fulvipennis . 252 pilosa. . • . 336 fuscicollis . . 319 Redtenbacheri . 392 fuscipennis 243 fuscus . 232 Siliaires. . • 398 fuscus . . . 240 SI LIS 399 Genei . . . 279 nitidula . . . 401 griseipennis 267 ruficollis . . . 399 humeralis . 225 rubricollis . . 400 illyricus . . 227 spinicollis . . 402 immaculicollis . 234 Téléplioraâres 188 Ialeralis . . lineatus . . 328 290 TÉLÉPHORIDES . 184 linealus, . 223 lituralus . 261,267 TkLÉPBOIIIEMS . 187 lividus . 243 TELEPHORUS . . 197 maculicollis 267 abdominalis . 202 maniinus . 319 aelhtops. 314 melaspis. . S 246 alboraargiuatus . 294 ^ niger 326 anticus . : . . 233 nigricans . 280 âpicalis. . . 217 nigrifrons . 246 Ariasi . . . > 333 nigrilulus . 514 assim i lis . 250 nivalis . 322 bicolor .... 270 niveus • . 221 brevicornis. . . 255 obscurns . . .N 305 cantianus . i . 277 oculatus 232 clypeatus . . i 218 opacus . . . .247,303 consobrinus. : : 204 oralis , . 530 cyaneus. . ; 204 paludosus . 31 5 cijanipennis 204 pellucidus. 275 desertus 225 prœustus . 212 dilatalus . . . 253 pulicarius . . 301 ( Hscicollis . . 303 Reichii. . . 242 discoideus . 223 rotundicollis . 212 dispar .... 247 ru/escens . 267 . 49Î TABLE DES ilOLLlPEINNES PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE. rufus . ... 264 fascialus . 410 ruslicus . . . . . *258 femoralis . • • 374 sujétions . • ... 213 fossulaïus . • • 312 thoracicus . . . . . 522 fuscicovnis . » l 358 thoracicus . . . 324 laetus . • • 390 tigurinus . . . • 208 melantira . • • 362 tristis . . . ... 309 melaspis • • 358 usiulatus . ... 273 minimu s • • 421 violaceus . ... 206 nigripes 576 xamlioloma ... 287 nigritarsis . 360 xandioporpa . ... 286 ochropus • • • 370 pallidus. . • • 378 TELEPIiORUS pallipes. • • 379 alpinus . pilosus . • • 336 citer. . . . prolixus . 536 barbaries . . . 345 sanguineus . 94 biguttatus . . . . 407,446 sculellans . 342 himaculatus . . . 362 signatus. . • 346 boops . . . sulcicollis . • • 343 concolor . . . . 555 sulrifrons . * • 336 ilongatus . ~ . ... 384 testaceus' . • • 370 excisus . • translucidus • • 555 FIN DE LA TABLE. ERRATA. p. 4 88, 3e genre du tableau, au lieu de Absisia , lisez : Absidia. EXPLICATION DES PLANCHES. 2. Tête grossie du Lygistoplerus sanguinevs. 2. Lycus aurora. 3. Cuisse et trochanter de ce Lycus. 4. Omalisus Vidons. 5. Lampyris Raymondi. 6. Pelania mauritanica. 7. Lamprorhîza Delarouzei (Larve du). 8. Lamphrorhiza Mulsanli. 9: Phosphaenus liemipterus. 10. Luciola lusitanien, ?. 1 1 . Podabrus alpinus. 12. Ongles du Telèphorus ( Ancyslronyclia ) abdominalis et ? 13. Ongles du T. clypeatus a”. 14. Prolhorax de YAbsidia pilosa. 15. Dernier article du palpe maxillaire de YAbsidia pilosa. 16. Ongle des Rhagonycha. 17. Dernier arceau du dos de l’abdomen des Pygidia. 18. Malthinus bigutlulus. 19. Drilus flavescens çf. 20. Id. ?. 21. Id. larve de la $ . 496 EXPLICATION DES PLANCHES. 22. Malthocles nigriceps J'. 23. — meridianus J*. 24. — affinis 3 /4 9 8 GÉOLOGIE convenant qu'elle emprunte beaucoup de ses principes Fon- damentaux aux autres sciences. Nous définirons en consé- quence la minéralogie, comme étant la science qui s'occupe spécialement des minéraux, et nous distinguerons ces der- niers sous deux points de vue, c’est-à-dire physiquement et chimiquement. Cette manière d’envisager les corps bruts de la nature, nous forcera à introduire, dans certains cas, une nomenclature un peu différente de celle qui est adoptée dans les ouvrages ordinaires (*), car nous chercherons à caracté- riser les substances par des formules et des noms qui rappel- lent leur constitution véritable, au lieu de leur laisser ces dénominations insignifiantes qui ne représentent ordinai- rement à l’esprit que des idées fausses ou sans valeur. Afin de Faire mieux juger les principes de la science que nous allons étudier pour le département du Rhône, de même que les modifications que nous y introduisons, nous entrerons im- médiatement et brièvement dans quelques détails sur la nomenclature minéralogique. Tous les corps de la nature se divisent en deux classes, les corps simples et les corps composés. Les minéraux, qui presque tous sont des corps composés, résultent par conséquent de la combinaison une à une, deux à deux, quatre à quatre, etc., des substances élémentaires ou simples. Si l’on étudie comparativement la manière d'être et le mode d’action des différents corps les uns avec les autres, on ne tarde pas à remarquer que certaines substances se trou- vent presque toujours dans un grand nombre de composés; quelles semblent y affecter une place déterminée et un rap- port toujours identique; que d’autres éléments, au contraire, (i) Néanmoins , pour la facilité des lecteurs, nous aurons soin de meltre à côté les noms anciens. J)U DEPARTEMENT DU RUONS. 499 paraissent subir leur influence et se plier pour ainsi dire aux allures des autres. Eu égard à cette marche, qui est en effet l'expression de la vérité, nous nommerons principes minéralisateurs (radicaux, corps comburants, corps électro-négatifs (’), éléments actifs), toutes les substances qui ont des tendances à neutraliser les corps, et principes minéralisables (bases, corps comburés, corps électro-positifs, éléments passifs), tous ceux qui sem- blent se laisser neutraliser. Nous rangerons dans la première catégorie tous les corps dits en chimie métalloïdes, et nous les diviserons en groupes formés de corps à propriétés analogues (2). (*) (*) Lorsque par l'action de la pile on détruit une combinaison, on observe toujours que l'un des composants, soit simple, soit même formé de plusieurs éléments, se porte au pôle positif, et l’autre, au contraire, au pôle négatif ; d’où on conclut que le premier possède par lui-même l’électricité négative, en vertu de laquelle il se trouve attiré et fixé au pôle positif, tandis que l’autre possède l'électricité positive. D’après cela, Derzelius, à qui l’on doit cette théorie, a nommé les premiers corps électro-négatifs et les autres éleciro’posittjs. Les combi- naisons ont été regardées dès lors comme le résultat de cette opposition ; d’où l’on a induit qu’il y avait formation de substances composées, toutes les fois que les corps pouvaient être électro-positifs ou électro-négatifs les uns par. rapport aux autres. (2) Celte classification, admise en chimie, nous paraît la meilleure, et nous l'adopterons, bien qu’on puisse nous objecter que l’oxygène est le principe minéralisaleur principal de tous les corps, puisque sur 500 espèces, il entre environ dans 400; ou qu’on ne doit pas s’occuper, en minéralogie, des corps artificiels. INous ne devons pas borner en sciences nos nomenclatures à ce qui est connu; il faut prévoir les progrès futurs et savoir classer ce qu’on peut présumer; or, rien ne nous indique que bon nombre des substances que nous formons dans nos laboratoires, n’existent pas dans la nature... Dans notre classification, l'hydrogène en combinaison avec les métalloïdes nous sert de- base pour les corps minéralisateurs, tandis que les caractères des oxydes carac- térisent les substances minéralisables. 5Ü0 GEOLOGIE Les éléments minéralisateurs sont (r) : Groupe organique. Groupe a iivdrogénures. Oxygène . . ■100,00 Soufre . Hydrogène. . 12,50 Sélénium Carbone. . . 75,00 Tellure . Azote . . . 175,00 / Groupe a iiydrogènides. Phosphore . . 400,00 Arsenic . . . 937,50 Groupe a hydracides. 200,00 Chlore . . . 413,00 493,25 Brome . . .1,000,00 801,70 Iode. . . . 1,58G,00 Fluor . . . 235,43 Groupe anhydrogéné. Silicium . . 266,74 Bore. . . . 430,15 Les éléments minéralisables sont ce qu’on nomme ordi- nairement les métaux. Nous les classerons en ; Groupe alcalin. Groupe alcalino-terreux Groupealcalino-terreex A OXYDE SOLUBLE. A OXYDE INSOLUBLE. Potassium . . 488,95 Barium . . . 858,00 Magnésium . 450,00 Sodium. . . 287,17 Strontium . . 548,00 Ytrium . . . 402,31 Lithium. . . 80,33 Calcium. . . 250,00 Thorium . . 743,00 (Cérium, Lanthane, Dy- dime.) Groupe terreux. Groupe acido- -TERREUX. Groupé a métal OXYDE. Aluminium. . 170,90 Chrome . . . 328,50 Zinc .... 406,50 Glucinium . . 87,42 Manganèse» . 314, C5 Cadmium . . 696,73 Zirconium . . 419,75 Fer . . . . 350,00 Cobalt . . . 369,00 Nickel . . . 369,75 Tantale. . .1,331,15 Uranium . . 750,00 Tungstène. .4,188,36 Molybdène. . 575,83 Vanadium . . 835,83 :> La dureté et la densité de ce charbon minéral varient beaucoup. M. Drian en a fait l’ana- lyse, et le considère comme un vrai charbon de bois mélan- gé d’une quantité variable de matières terreuses. Voici ses résultats : Charbon minéral friable et léger. Charbon minéral dur et pesant. 1 2 Carbone libre. . . 0,969 0,761 0,711 Cendres . . . . 0,031 0,239 0,289 1,000 1,000 1,000 Les cendres du charbon dur sont composées de : \ 2 Partie insoluble, argile grise. . . 0,111 0,126 Partie soluble 1 Carbonate de chaux. . 0,116 j dans l’acide j Carbonate de magnésie. 0,007 | 0,128 0,163 chlorhydrique. Carb. do fer et manganèse. 0,005 / _____ 0,239 0,289 DU DÉPARTEMENT DU UIlÔ.NE. ^ 1 3 Les cendres du charbon friable ont une composition ana- logue. M. Drian fait suivre cet énoncé de la remarque suivante: JVI. Daubré a analysé un échantillon de charbon analogue venant des mines de Sarrebruck. Il était composé de : Carbone libre (*>21 Carbonate de chaux ^ 0,25 Carbonate de magnésie .... 0,12 Carbonate de fer et manganèse. . 0,22 Eau, huile volatile par différence . 0,13 Rendu insoluble à l’acide II cl . . 0,07 Ces analyses prouvent (continue M. Drian), que ces char- bons sont plus ou moins imbibés cle divers carbonates et d’ar- gile; il existe même une grande variation clans la quantité de magnésie de fer et de manganèse relativement h la chaux : en un mot, on trouve tous les intermédiaires possibles entre le charbon minéral presque pur et celui qui est chargé de matières étrangères jusqu’à être quelquefois complètement silieifié. L’échantillon friable de la première analyse s'est incinéré exactement comme l’aurait fait un morceau de charbon de bois dur: pour les autres, le carbone est d’autant plus long à expulser, qu’ils sont plus riches en matières terreuses. La quantité d’eau que ce minéral contient est insignifiante ; l’odeur de goudron qu'il donne souvent dans le tube fermé provient de quelques parcelles de houille cpii s'y trouvent renfermées. Je n’ai pu constater la présence de la potasse ou de la soude dans mes échantillons. En les faisant macérer dans des dissolution de potasse il ne se forme pas d’ulmates. En résumé, aucune réaction ne saurait le faire distinguer du charbon de bois, c’est sans doute ce qui a porté M. Daubré ( Bulletin de la Soc. gêol. de France , 1 8 '1 5 - fl G , p. 153, t. 3,) WM. ix, — Annales de la Société l.innéennc. C5 51 4 GÉOLOGIE à admettre qu'il pourrait bien être le résultat de forêts incen- diées, dont les débris furent chariés et étalés par des cou- rants d’eau sur la surface des tourbières qui devaient plus tard former nos puissantes couches de houille. Karsten, qui a étudié celte même nature dans les houillières de la Prusse, explique sa formation en disant que certaines fibres végétales avancent plus facilement que cl’autres vers la carbonisation (Annales des mines, 182G). M. Fournet suppose, lui, que ces charbons minéraux sont un des résultats multiples de la désorganisation végétale, cl motive son opinion : 1° sur la gé- néralité du phénomène qui exclut les causes accidentelles. (En effet, le charbon minéral existe non seulement dans toutes les houillières connues, mais encore dans un grand nombre de mi- nes deligniles);2°surce que le très-grand nombre de couches que ce minéral forme dans la houille, forcerait à admettre un très-grand nombre de récurrences régulières dans les incen- dies de forêts, ce qui est inadmissible. Nous nous permet- trons de ne pas être de l’avis des professeurs que nous venons de citer, et de ne voir dans cette formation qu’un phé- nomène accidentel que nous rapporterons (comme pour la formation du graphite), au métamorphisme exercé soit par la chaleur, soit par la pression, d’autant mieux que ces espèces de charbons sont toujours en rapport avec des phé- nomènes ignés, des soulèvements, etc. Le coke (de l’anglais coal , charbon ; coolc , cuire) est une espèce de charbon qui n’est autre chose que le résidu de la distillation de la houille. Sa couleur varie suivant les diffé- rentes espèces de charbon qui Font produit, ainsi que suivant le mode de cuisson auquel la houille a été soumise ; le plus généralement elle est d’un gris de fer avec éclat demi métal- lique ; on peut le toucher sans qu’il noircisse sensiblement les doigts. Comme l’anthracite , le coke ne brûle facilement qu’en grandes masses et sous 1 influence d’un courant d’air RU DÉPARTEMENT DU RHONE. 015 rapide; des fragments incandescents que l’on retire du foyer s’éteignent aussitôt. Le coke, étant employé dans le chauffage domestique et dans la métallurgie, est l’objet d’industries spéciales et considérables. On le produit dans la fabrication du gaz de l’éclairage, alors il n’est qu’une matière secondaire, tandis que dans la carbonisation en fours il forme la base d’exploitations importantes. Les quantités de coke que laisse une bouille varient avec la température et le mode de cuisson. Cependant la diffé- rence de rendement n’est guère de plus de 5 à 8 0/0 pour les mêmes charbons. Nous donnerons ici, pour les bouilles du département du Rhône, les quantités de coke obtenues (*), c’est-à-dire le résidu charbonneux obtenu par la calcination en vases clos. j SAIME-F0Y-L’ARGENT1ÈI\E. Echantillons, moyenne prise Echant. pris sur les puits aux usines de Chessy. à Sainte-Foy. 4 2 4 2 3' Matières volatiles. 31,90 29,80 31,60 30,00 28,40 ^ Carbone du coke. 46,-10 40,20 45,90 42,20 33,60 '.Cendres du coke. 29,00 30,00 22,50 27,20 33,00 -100,00 100,00 400,00 400,00 400,00 Echant. pris sur les puits Moyenne générale. à Sainte-Foy. avec cend. sanscend. 4 5 Matières volatiles. 33,-10 30,80 30,90 38,30 Carbone du coke. 50,90 62,00 48,70 64,20 Cendres du coke. 16,00 6,60 20,40 100,00 100,000 100,00 100,00 (') On doit comprendre que ces résultats sont ceux obtenus à notre labora- toire, dans nos essais, puisque les houilles du departement ne sont pas employées industriellement à la fabrication du coke. 516 CiioiOGIE G1 VOUS (Compagnie des mines de Gier.) Echantillons du commerce. PuitsBajard 2* couche. Puits Berne. Montrond, . s. désign. Matières •volatiles. 35,00 34,00 30,80 25,25 (Carbone du coke. 57,10 56,00 56,05 48/0 Coke. (Cendres du coke. 8, GO 50,00 43,15 26,15 5.00,00 500,00 400,00 100,00 Moyenne générale. sans désignation. avec cendr. sans cend. Matières volatiles. 3/1,55 34,72 36,36 Coke. .Carbone du coke. 57,45 55,50 63,64 (Cendres du coke; 8,00 42,78 » 400,00 400,00 100,00 ECHANTILLONS DIVERS Provenant de collections et d'analyses spéciales. Coke. Coke. Coke. Sle-Paulc (La Chassagne.) I.a Giraudièrc (St-Bel/ 1 2 Matières volatiles. 45,80 23,00 34/0 30,60 (Carbone du coke. 65,90 63,80 44,70 46,40 'Cendres du coke. 48,30 43,20 23,90 23.30 4o0,00 » 100,00 400,00 400,00 La Giberlière(Gicr ) St-Martm-Cornas. Sl-Rom (Gier.) Matières volatiles. 30,24 34,42 22,32 (Carbone du coke. 58,16 57,00 65,03 (Cendres du coke. 10,60 8,88 42,65 tbo.oô 7oo,oo 700,00 Courzieux (St-Bel). L’Arbrcslc. Près Àzolctlc. Yalsonnel Matières volatiles. 25,80 33,22 8,00 7,50 (Carbone du coke. 56,70 50,98 80,00 81,95 (Cendres du coke. 47,50 15,80 42,00 40,55 DU DÉPARTEMENT DU ÏUIO NE* 517 Tarare. Très Mardorc. Près Tliisy. Près Thel. Matières volatiles 9,08 9,00 8,00 7,10 j Carbone du coke. 83,07 84,67 77,80 83,63 ‘Cendres du coke 5,25 6,33 14,20 9,27 -109,00 lo.ooô 100,00 100,00 A l’article houille , c’est-à-dire aux composés du carbone et de l’hydrogène, nous donnerons de plus amples détails sur les localités où ces charbons ont été pris. Le carbone forme avec l’oxygcne (pour ce qui a rapport à la minéralogie), un seul composé spécial et important, que l’on nomme l 'acide carbonique. Ce corps a pour formule C. O2, et pour valeur: C 73 Carbone 27,27 Par équivalents O2 200 Pour cent. Oxygène 72,73 273 -100,00 L'acide carbonique est un gaz incolore, d’une saveur aigre- lette et piquante, ayant pour densité 1,5202 (d’où un litre pèse 1 gr. 9G58.) Il est soluble dans l’eau et impropre à la combustion comme à la respiration ; aussi, éteint-il tous les corps enflammés qu’on y plonge. Ce gaz joue dans les com- binaisons le rôle d’acide (ou mieux, d’élément minéralisateur comburant, mais à l’état complexe), c’est-à-dire qu'il sature les bases pour former les types nommés sels, qui, en mi- néralogie, prennent plus particulièrement le nom de compo- sés salins minéraux. Ce gaz est un des produits de la combus- tion du carbone et des matières organiques en fermentation, ainsique de la respiration animale; c’est à son absorption et à sa décomposition par les végétaux sous l’influence de la lu- mière, que nous devons la pureté de l’air ; aussi son étude est-elle intimement liée, non seulcmenlavec tous les phénomè- nes physiologiques, mais encore avec toutes les actions vitales du règne organique. 518 GEOLOGIE L’acide carbonique existe dans l’air, dans loules les eaux qui sont en contact avec l'atmosphère, dans les puits (*) ou galeries de mines ; dans un grand nombre de cavités, grottes, etc., et enfin dans toutes les fissures volcaniques. (*) Comme l’acide carbonique est plus pesant que l’air, il occupe toujours la par- tie inférieure des cavités; aussi ce gaz est-il la cause d’accidents journaliers et d’asphyxies mortelles, quand les hommes qui descendenldans des parties souter- raines abandonnées (marnières, puits,cavernes,etc.),nc prennentpas la précau- tion de purifier l’air, soit par de la chaux, soit par des substances alcalines qui en changent la composition. Nous ne saurions trop insistersurles dangers qui peu- vent résullerdu manque d’assainissement de ces lieux quand on désire les visiter. La superstition des siècles du moyen-àge attribuait les accidents de cette sorte à l’existence d’esprits ou de génies qui gardaient les trésors de la terre. Bien souvent l’ignorance des peuples (à l’époque surtout des guerres du protestan- tisme), a vu, dans ces terribles accidents, l’effet d’empoisonnements ou de sorts que les ennemis jetaient dans les puits ou sur les sources. Nous avons dit que l’acide carbonique se dégageait souvent abondamment des cavités ter- restres et causait alors des accidents regrettables ; nous citerons à l’appui la description de deux localités remarquables par des phénomènes de ce genre. « A Aigueperse, en Auvergne, on trouve une fontaine dite empoisonnée , « d’où sort une quantité de gaz considérable. Elle a la forme d’un trou arron- « di placé aumilieud’unpelitcnfoncemenl de terrain. Ordinairement celte ca « vité contient de l’eau bourbeuse, à travers laquelle le gaz se dégage sousfor- « me de grosses bulles qui, en crevant à la surface, font entendre un bruit quo « l’on perçoit à la distance de o à 6 mètres. La végétation la plus riche entoure « ce lieu dangereux ; tous les oiseaux, les petits quadrupèdes, les insectes qui « sont attirés par la fraîcheur du feuillage tombent asphyxiés; aussi le sol est- « il sans cesse jonché de cadavres dans un rayon assez étendu. Les bergers « ont grand soin d’empêcher les bestiaux d’en approcher. « Une source d’acide carbonique non moins curi.euse existe dans les bois « qui entourent le lac Laacher, sur les bords du Rhin; ce gaz se fait jour « silencieusement à travers le sol et vient aboutir dans une espèce de fosse « d’un décimètre environ de profondeur, pratiquée dans la terre végétale au « milieu des broussailles ; lorsque l’air est calme, la cavité se remplit presque « uniquement d’acide carbonique. Le fond du trou est couvert de débris, les « insectes et les fourmis y arrivent en grand nombre pour chercher leur « nourriture, mais, privés d’air, ils y meurent pour la plupart, et les oiseaux «à o leur tour, apercevant l’appât trompeur, volent vers le piège et y sont pris. Les nu DEPARTEMENT DU RHONE. 519 Comme noire but est Je citer, dans le travail que nous avons entrepris, des résultats qui intéressent ou se rapportent spécialement au département du Rhône, nous donnerons ici, pour Lyon, les quantités d’acide carbonique qui existent dans l’atmosphère pendant une année (^.Ces résultats, quoi- que paraissant s’éloigner du but de la minéralogie, doivent être rapprochés de ceux donnés précédemment à la météo- rologie ; ils sont intéressants et concourront h fixer par des bases expérimentales la climatologie de notre contrée Lyonnaise. Afin de laisser voir les relations qui peuvent exister entre les variations atmosphériques et la quantité d’acide carboni- que de l’air, nous avons noté à côté de chaque expérience la température et l’état du ciel. La pression est prise sur un baromètre Gay-Lussac ; la température est celle qui se trouve sur la terrasse, en plein air et au soleil; le thermomètre est tourné à l’ouest. Le labo- ratoire est à 175 mètres 08 au-dessus du niveau de la mer. * (*) « bûcherons connaissent fort bien cette manœuvre, aussi visitent-ils souvent « l’endroit, et tirent-ils profit de cette chasse dont la nature fait tous les frais. « (GnuitDiN, Chimie, t. -t.) » Ces phénomènes naturels, dont les auteurs en général n’ont presque pas parlé, ont quelque chose de plus magique et de plus pittoresque que la Grotte du chien , dont on a tant exalté le phénomène. (*) La méthode par laquelle ont été obtenus les chiffres de ces tableaux, a été exposée dans un mémoire à l’Académie des Sciences de Paris (mars 1862), et est fondée sur l’emploi des liqueurs titrées qui ont pour point de départ la co- loration que prend le sirop de violettes par une dissolution de baryte d’abord, puis par une dissolution acide ensuite. Comme il ne peut entrer dans notre sujet de décrire l’appareil employé pour ces expériences, nous prions le lecteur de vouloir bien (s’il désire prendre connaissance du détail des opérations) con- sulter le numéro do mars du Bulletin du laboratoire de chimie de M. Cn. Mèm: (Lyon, 1863). 520 GEOLOGIE Jours du mois de Juin 1802 ('). lettres. 20 27- (N. L.) 28 29 Beau, étoiles. . ... . mal. . » Eau 0,00819 Couvert. 4 C.o2 0,00011 Eau 0,0067 2 . , Tempér. 44 C.o20, 000075 3 • Barom. 747,2 Couvert. Therm. 20 4 * • Eau 0,0191 Barom. 749,5 5 . C.o2 0,00014 6 Demi-beau. Therm. 40 7 , Eau 0,00631 Barom. 745,5 8 C.o2 0,00011 , , Demi-beau. 9 Beau, soleil Tempér. 25 Couvert. Eau 0,0060 40 Eau 0.00850 Barom. 744,8 Eau 0,0007 C.o2 0,00015 14 C.o20, 000150 Beau, nuages C.o2 0,000038 Therm. 22 * 4 2 Tempér. 25 Eau 0,0080 Therm. 25 Barom. 749,0 1 s. Barom. 750,0 C.o2 0,00037 Barom. 746,8 Demi beau. Beau, soleil. Therm. 31 , # Eau 0,0090 2 Eau 0,00718 Barom. 745,91 Couvert. C.o2 0,00014 3 C.o2 0,00011 • Eau 0,0080 Therm. 35 4 Tempér. 45” Couvert. i C.o2 0,000038 Barom. 749,5 5 Barom. 748,4 Eau 0,0081 Therm. 24 . 6 C.o2 0,00075| Barom. 747,5 Beau. 7 Therm. 38 Eau 6,016 8 Barom. 742, 1 C.o2 0,000075 9 v • . Therm. 44 10 Beau, étoiles • 1 Barom. 750,3 H Eau 0,0087 . , 42 C o2 0,00015 • • Therm. 4 4 • • • Barom. 744,5 • • . 30 Beau. Eau 0,0064 G. o2 0,00011 Therm. 15 Barom. 754 ,0 Demi-beau. Eau 0,00,54 C.o20, 000075 Therm. 20 Barom. 750,8 Couvert. Eau 0,0073 C.o2 0,0004 1 Therm. 25 Barom. 7/j9,5 Pluie. Eau 0,0074 C.o2 0,00019 Therm. 14 Barom. 749,3 Nota. — On trouvera dans les dates des expériences faites chacpie mois un certain nombre de lacunes ; cela tient à mes occupalions personnelles et à mes absences de Lyon, car ces observations entreprises pour notre travail sur le département du Rhône, ne se font qu'au tant que nous sommes présent h notre laboratoire. (') Dans les tableaux, l’acide carbonique est représenté par sa formule C.o2. L’heure sur la ligne de laquelle cette formule est placée est celle de l’expé- rience. P. L. veut dire pleine lune; P. Q. premier quartier; D. Q. dernier quartier; N. L. nouvelle lune. Nous entendons par demi-beau quand le ciel est à moitié couvert, c’est-à-dire qu’il y a des intervalles de soleil et de nuages; par beau , quand il n’y a pas de nuages et que le soleil donne entièrement. Jours du mois de Juillet 1862' Dü DEPARTEMENT DU RIIONE. 521 os CS HÔÏ- c0 — ’ £ggî;^ o g o » -o ° S B .2 - es g S . — rt - —* fl asoha > © ® © ° s.a . a a% S 2 O rj . ü cj Ü WC'r1^ (N o S o of w f®-® g a 33^2 o su - -r3 ÜfcJÜhM o O • oj ^ à N «O > Ü? o sm r'1' 1=^'- «o° = a .'3 3n0®2 o ci . -S ci uaüH£î *2 « J?o .»> - ®-t=>.. a a ® o p a o fl 3 ai SJ g O î3 . p- fl «ho Hea ■g CS J© • steo^ji ï = ° a . a 3^ S g O (S • — ■ fl ÜHUHa T C* cl in o ' a ° ® -*- fi§«S «®® 5 § ■J 3 ?-= 3 aau^a n i>. ce . 3 3 o a O Ed § 2 H (S es o ■ ï- S Î2 OOl^^ o ®_ _gg«îï. S®-©" è g ,33S0o2 o o — . rt O a CJ H cq ci o _ CI ~ §i2$ £2° . *' 5© °“s s c J es fl f-üüra O 20 CO ~ ' 3 _ O — £2 fj _ O Î'I ^ o 0 1- rï o 0 S g ,E;»„Sg ü ri ® — CS CfcJUEsa « « ci eo ci io 005® S 0 Cl î£ !r-' ® C: ‘2 O — “C d 0 “ -C COOCl-C ~ o «- ^ -r o ._; — « .1- _- o" g ê « 5- o 'S cà ® o' g d ■3 aï, « ? s s»' 9 £ -S? « «3 g tàv£'âutju:'â c£ La cj H aa • s æ o O 0 3 O O ?4 ^ C «— o l" 3=-® H s • = foS | O O » _ ~ 73 - -=3 cU Cî v r ^ 70 co • O > o 1 o «taüH C3 o *» so ' L"> s s o ;c «« O ^ *5r cc o O w- ©~ jo c a 3 c* *rt o . C3 — ’o X- — C-i ~ . ~ . C3 e O r C3 > - „ =r ° a g , ri ri c o I o a • — ri «auHa o =*£ O Ojg o iO b* :o 1- > * 3 O O LO 1 03 ‘O O c- — (U O O 1 QJ O ^ ■?©, °.p q-?2®- P à O O •“ — ■— O 3 F ri ,esw02gEa%5-g o a '. -= -3 O --3 . — rj CKÜ'r-^3UÜrP3 LO LO s g a 5 iSo • o ' ^ ^ o ci S w o o 1 o ~ o a a o cT ° =-2 — O i- o ^ C> ç o . = = oo2ooo-P O ri . -= ri O ri - Oç- H loJ o 5oS 3 o o ■ 000 ■<= a 3 co -o ^ G- G 5 9 jS 3 Hcc; vr o *r o-T § ^ JC -G w. o S g O cS =- C=3 ®a0 . c« • icc.^ oO . 1 ®"0~g a . f3 C O ° 2 a- es «e rf ce te rj) H ce vr i^. oôSo" „§< O c i: -§^g _ - :- 1 o o q o S a c- © .rt='i5£?°« . g — o a t- eu a ^ es WW'OHP O IO - «.j1 OOvT*^ — O . 'P O O ^ ci o o ® I & â eu '*%. ° ° S o ° 2 -« s S 3 «o o ci . ^ es ou rt • tt Sü Oricccaü-J: £- a S 2 « ce — a ©.a ^ - c: o s o o e c- d ce • j ce fisUreffi c© CO i'oe« £ <=> es *2 8° . S o° a a , 3 s« s 2 u s 9- es paurcQ O aO • Cq 55M ooori ^ ® S ^ r* O ~ » - ®° S s • « 3 =o § S o e .- e «aui-’M — 2 o 2 «<=> ® « CN |2 | a « p o es . ■ ccaoi r- o es o ci o ‘2 C3 O ‘O co o c l"* «o 3 - 3 c» GO » S % °. 2 § c a a r- c ,-oc Cl o Cl o .s • -Crt eu G» ;2 eu eu • 1> o^r-8 a o- 2 5 — e> 3 o eu '.-s 3 o ^ g ao 9 a es o <3* — ÎS cl : 5 § îO S • g§ ^ o ^ o ou , ce ' yj r* o- G a -< ?> 3 0 , es — j — • s-. 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O Cl O 1^* Q e- ' .IM^ CC O • OJ 3>0-eei DU DÉPARTEMENT DU RHONE. 543 co Vf LT i « o » 1 ^ orï O «t 03 O W o ^ «r - ^ _G Ct CS — O O TJ o — ® ® 'ri S2‘. w-TO ;•(!) ,0 ' wc5=-h- o o B . c c g - cT o g q t- >- ri • o ^ ri • ri G o ri w ri KüCS a S o tu H ca so»o . • £ £ >-' «î 2 Sa S ~r «h ce w eu s o o ® *■ a ja _: o _ -o ° o 5 “--T 3^ £ H « s ^ ti a) O Küfîn^ •<5 — in îtT— ° ® S! 2 °® a-o 0 o • -o ° o S a 4 . 3 n £ ^ ^ ri 9 S r® « Wü tfhCQ CS CO Tl O 0 0-2 .-g ® ® . «s S O - g &— 3??S3 • ~ O 3 «U o (i U Or- K O Tl aT cr ~ î'-. rG » ci o ' rl o §1^° °og-. ri -G 3 s- ri 9 S S pq=-G5 o o o o . 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O Cl Tl CT “r IC C r» 50 7) C -r Cl -r -r ri- ri- -r -ri Jours du mois de Mars 1863. 544 GEOLOGIE o 02 - - ■wos^ O O tfî o o *- C -U ® o* S 'S. « . s® g a S . cO O e3 « O WÜ MHü CÏ»CO( C5 O ~ * 3 '03 ° S O. _ 0 O P 3 .Se) 1. Ç g fl o g ® g uunHn O C3 O O ■ Sïﮫ 00” O O l ® 5 s ‘S.. rt o o o cj WOCPHfiQ ■Sô«^^ a o .Pc* tl fi o cOOcO^s- HOCQHpQ w ooloo o o ~ ~ ' £2 P oojl . ri o o (S, o> o0.g'“^ . s? £ a 8 cfl O eS 03 03 CdU « r-Q c:*co ■ S2-«io o O T o cd 1 • : — T O 3 '03 '— °o-E C- g _ 0 o a S . — e) s. S 3 co O es 03 o hupîHü 1 en — — 3 g§” -J S . s? £ e a eS O eS «Ü O O ^ (N O •Soÿ® oo*£ . . 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DU DEPARTEMENT DU RHONE* 547 O JC o O -ri - O 1^ n CO ~ O O O®1'- o o o îo o -o tu M U ca H a © © O i- oi co y o©»'^ Soi- y.© • . o o • a , o o | g- à o" » a g e* OC.— _ c* oîC O b S =J O O 20 o O Z£ o g 2 CO 00 - © -e- O G JO © t- «r- CO <-0 'O ■ ?: toO 1 -T- â a . 2 I § c3 <» Oi Ü h M -, o o ^ o ° a» o o ©o 2 o - 0_ S O -O (MO -Q ’§o^Q goghT gojn oigdggo^x go»-: o es ,-rO ï>* **r zr - - (V o , fl o 2 S 3 -3 o ^ cti . d cti . cï -'O _, ï_'— ^W - .S— ' . 4-J -« W • o ,-r S q- ^ o o' S o- ^ cT 2 û-.c o .— ~ q q, Cl. ^ ^ <^' J- Q. w w ^ ^ S 5 a o £ S 3 3ci S 3 S 3”c ° S « OOfi.S»OS.3®OS33aï HutJUfflHuu'jaHcagfflHM © © !« _ “'• ° .eC© „oo. . ,_ JO "O- I- Z t- OOJO © o ^ * y© * . f~ © o • . © © G O.?0o'3 °-a5 -S* oa: _ÿr o g. 2 Jj.CtfVOc3.d5J- «K®-9l 1- © . o i> » «O ' • -t' — - r^* îrt co o ^ ïï O o » * o o i> °0 • . fc,C© • . 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O — ■ fl T- fl ce <3 ;c 3 » ce SS — ■ Jours du mois d’Avril 18C3. DU DEPARTEMENT DU RHONE. • CM °s O o C® -, o* ‘ au «O to _T w ;o o C C(0 n Q N IO h con ccq # ^ C c! '0 Ià ^2 • «s ®5 *3 ®»~ ÿ Og?^ o®?-' - - -su 9.® 3 -S °- g.® J t ûïoo E û,;oo E 2.® 00c £ a a 3"o £ S-s a% 2 BS .a-^S — HUhu — ^a-ausHs- K u c Z — ©©•*■-«- X © i- ,• •-h t-Oo 3 — O 'O» C3 Ci-. J, S 3 tu tu HC 549 5SOO. ■ O © o 02 h ti O o S o- ï . 3« £ S 5 « • K ® O Hüfflhü sj ose 10 0 0®2-r .02^ rtooo o o o , tO ;."î - ~ on. r- g g- tu O o S 9-tuOo g — c» O C-- -(N Ofl.— -,(N O cd • cd 03 O cd cdl3-Gcd-cd<^ — «3. es cdücaHUWüwhû-w^MH^aüffl! ' O . • X . O ® . t- ^ O < a -I 13 Jï - ^ ccn 00 ~ - • î© (3J co 00 D O 0 S! q|".^ o o B a.. 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JLIN. 1 matin. 0,000107 0,000200 0,000137 0,000105 ») 0,000200 2 » . » 0,000139 0,000147 0,000108 » 0,000 1S4 a * 0,000160 0,000141 0,000130 0,00019." 0,000252 0,000150 4 » 0,000130 0,000172 0,000147 0,0o0l79 0.000227 0,000100 6 » O.OOOI3J 0,000169 0,000114 0,000212 0,000217 0,000173 •e * o.ocom 0,000128 0,000100 0,000204 0,000318 0,000221 7 » 0,000092 0,000100 0,000112 • 0,000170 0,000251 0,000150 8 » 0.0006S7 O.OCOHO 0,000123 0,000233 0,000211 0,000192 9 » 0,000087 0,000110 0,000105 0,000177 0, 000200 0,000175 fO » 0, 000 174 0 000109 O,00010i 0,000164 0.000232 0,000199 «i » 0,00009 2 0,000089 0,000127 0,000162 0,000175 0,000139 12 »' 0,000103 0,000088 0000103 0,000 1 7 i 0,000201 0,000200 1 soir. 0,000092 0,000068 0,000090 O.OOOISO 0 000187 0,000203 i * 0,0001 1S 0,000090 0.0000S1 0,000181 » 0,000181 3 n 0,000100 0,000070 0,000109 0,000138 0,000188 0,000210 4 » 0,000100 0.000087 0,000098 0,000153 0,000159 0,000217 5 > 0,000117 0,000083 0,000174 0,000181 0,000210 0,000203 fi » 0,000187 0.000100 0,000100 0,00014 2 0,000183 0,0o0225 7 » O.OOOUO 0,000143 0,000141 0,000177 0,000230 0,000200 8 » 0,000100 0,0002i0 0,000110 0,000172 0,000170 0.000182 9 » e, oooi i3 0,000175 0,000173 0,000202 0,000108 0,000201 10 » 0,060119 0,000197 0,000160 0,000170 0,000261 0,000171 ti ■* 0,000137 0,000184 0 000142 0,000103 0,000231 0,000238 12 » 0,000103 0,000200 0,000152 0,00.21 1 0,000203 0,000163 Moyenne. „ G,000MG 0,000132 0.000121 0,000177 0,000218 0,000191 (’) Bien entendu que nous supposons ici les quantités d’acide carbonique carbonique toujours les mêmes chaque année, sans cependant prétendre en faire une théorie définitive ; l’avenir dira (car nous comptons poursuivre nos analyses pendant quelques années), si notre hypothèse est fondée ou non, et quelles sont les modifications qu’il faudra y introduire. T» U DÉPARTEMENT DU RHONE 55ô Automne. 1 malin . 2 » 3 » 4 » 5 » 6 » 7 » 8 » 9 . 10 « 41 » U » 1 soir. 2 » 3 » 4 » s * G » 7 . 8 » 9 10 11 Il » Moyenne. JUILLET. 0.00 0246 0,000260 0,000231 0,000226 0,000170 0,000148 0,000186 0,000161 0,000112 0,000220 0,000130 0,000131 0,000130 0,000131 0,000171 0,000171 0,000175 0,000204 0,000153 0,000218 0,000230 0,000250 0,000205 0,000230 0,000181 AOUT. 0,000143 0,000183 0,000166 0,000133 0,000075 0,000120 » 0,000103 0,000110 » 0,000102 0.000192 0,000096 » » 0,000127 0,000130 » » 0,000200 0,000205 0,000115 0,0o0l43 0,000007 SEPTEMBRE. 0,000166 0.000157 0,000212 0,000163 O 000143 0,000150 0,000170 0,000168 0,000132 0,000100 0,000116 0,000114 0,000120 0,000126 0,000147 i», 0,000123 0,000127 0,000266 O 000171 0,000171 0,000126 0,000131 OCTOBRE. 0,000326 0,000303 0,000270 0,000254 0,000372 0,00 0304 0,000283 0,000298 0,000279 0,000290 0,00 0230 0,000215 0,000255 0 00025b 0.000230 0,000193 0,000241 0,000276 0,000313 0,000230 0,000273 0,000344 0,000202 0,000317 0,000274 NOVEMBRE. 0,000170 0,000177 0,000172 0,000135 0,000132 0,000184 0,000180 0.000132 0,000141 0,000127 0,000177 0,000161 0,000124 0,000117 0,000170 0,000216 0,000211 0,000171 0,000127 u 0,000213 0,000198 0,000120 0,000178 0,000155 DÉCEHB 0,000170 » 0,000196 0,000137 0,000154 0,000147 0,000093 0,00 0096 0,000136 0,000099 0,000108 0 000133 0,000133 0,000103 > 0,000008 0,000120 0,000125 0,000125 0,000123 0,000118 0,000123 0,000157 0,000131 0,000117 Ce qui nous permet de dire : 1° Que, annuellement la quantité d’acide carbonique n’est pas la même pendant chaque mois; que les doses de ce gaz suivent, à Lyon, des phases qui paraissent être celles de la végétation, c’est-à-dire qu’elles semblent augmenter au mois de février, mars, octo- bre, quand les plantes germent et s’accroissent, et qu’elles diminuent pendant la maturation. 536 GEOLOGIE 2° Quotidiennement que l'acide carbonique, dans la nuit, est en plus grande quantité que le jour; en un mot, que la composition de l’air, à Lyon, est toujours renouvelée et en rapport avec les changements atmosphériques; que, par con- séquent enfin, on n’a pas à y craindre des séjournements d’air qui peuvent amener des maladies ou des contagions purement locales. Carbone et Hydrogène. Les combinaisons du carbone avec l’hydrogène se nom- ment carbures d’hydrogène et sont fort nombreuses dans la nature : beaucoup de gaz qui s’échappent des marais et eaux stagnantes, les bitumes, les naphlhes, etc., etc., sont formés pour ainsi dire exclusivement de carbone et d’hydrogène. Plusieurs de ces corps offrent des exemples remarquables d’isomérie, c’est-à-dire que (comme nous l’avons déjà vu), avec des propriétés essentielles différentes , ces matières sont formées de substances identiques. Nous donnerons ici quelques détails sur les combinaisons de ce genre qui se trouvent dans notre département. Hydrogène protocarbone ou gaz des marais. r , ^ f 50,00 75,00 Gr gaz a pour formule ... en équivalents < {]4 SQ 0u p. <>/0 25 00 200,00 too,oo Il est incolore, inodore et insoluble, d’une densité de 6,556 (un litre pèse 0 gr. 915); il brûle avec une flamme 557 DU DÉPARTEMENT DU RHONE, bleuâtre peu éclairante, et détonne quand il est mélangé avec de l’oxygène ou de l’air ordinaire. Le gaz hydrogène carboné se dégage, pendant les temps chauds, de toutes les eaux stagnantes au fond desquelles se trouvent des matières organiques en décomposition, de même que du sein des ma- tières terreuses que le dessèchement des marais, étangs, etc., laisse à nu pendant l'été. En remuant la vase d’une mare avec un bâton, on ne tarde pas à voir sortir du milieu de l’eau trouble des bulles de ce gaz, qu’on peut recueillir en posant au-dessus un flacon ren- versé et plein d’eau, dans le goulot duquel on place un large entonnoir. Dans les marais de Yaulx, près Lyon, le long des bords de la Saône, dans les mares ou étangs mal entretenus, on peut se rendre compte de cette formation et l’étudier. Voici les analyses que j’ai obtenues à différentes reprises sur des gaz que j’ai recueillis en divers endroits de nos environs. SAÔ.NE VADLX MARAIS DE I.A BRESSE Oxygène 3,0 Lo 2,5 4,0 1,5 1,0 3,5 Azote. 22,0 24,0 26,5 25,5 19,0 24, 2 4,0 Ilyd. protoearb. 67,5 04,5 60,5 60,0 67,0 63,5 66,5 Acide carbonique. 7,5 8,5 10,0 9,5 41,0 10,5 5,5 Hyd. sulfuré. traces 0,5 traces » traces 0,5 traces ferle. »,o 0,5 0,5 1,0 1,5 0,0 0,5 100,0 100.0 100,0 100,0 400,0 400,0 100,0 L’hydrogène carboné se produit dans ces circonstances par la décomposition spontanée des matières organiques végétales 558 GÉOLOGIE et animales au sein Je l'eau. C’est lui qui constitue les feux naturels ('), les fojitaines ardentes , etc., dont les anciens (■) Dans une infinité de localités telles que Pietra Mala (sur la route de Pologne à Florence) , à Barigazzo près de Modène , dans la péninsule d’Abscheron en Perse, aux environs de la mer Caspienne, en Chine, dans l’indoustan, à Java, aux Etats-Unis d’Amérique, etc., il sort de terre lente- ment, mais d’une manière continue, un gaz qui s’embrase parfois spontané- ment (le plus souvent cependant par l’approche d’un corps allumé), et donne lieu à des flammes hautes de J à 2 mètres que le Yent ne peut éteindre. Tarmi «es flammes les unes sont bleues et visibles seulement pendant la nuit, les autres, blanches, jaunes ou rougeâtres et visibles le jour comme sont celles du Lois et delà paille. Elles répandent une odeur légèrement suffocante et une chaleur assez forte pour être sensible à plusieurs mètres. Le terrain environnant est comme calciné et n’offre aucun vestige de végétation. Dans les contrées où existent des habitants, on met à profit ces feux naturels en les employant à certaines industries, à la calcination de la pierre à chaux, à la cuisson des briques, des poteries, etc... 11 y a de ces feux qui brûlent depuis les temps les plus anciens : tels sont ceux du Mont Chimère (en Asie mineure), cités par Pline, et reconnus en 18H par le capitaine Beaufort. Auprès de Cumana, des jets de gaz sortent par l’orifice de cavernes, et do Ilumbold a vu parfois les flammes s’élever à plus de 3o mètres. Mais c’est surtout autour de la mer Caspienne, près de Bakou, que ces phénomènes se présentent sur une grandeur remarquable. La source de feu de Bakou, à laquelle les habitants donnent le nom de ateschjah (demeure du feu), est l’objet d’une vénération si profonde que l’on a construit exprès un temple pour l’entretenir. Les Indous de la secte des Guèbres (adorateurs du feu) qui des- servent ce temple, font du gaz un objet de commerce assez lucratif. Ils le recueillent dans des bouteilles ou des vessies et l’expédient dans les provinces éloignées de la Perse et de l’indoustan. Comme il conserve pendant longtemps sa propriété inflammable, cette espèce de prestige entretient la superstition des adorateurs du feu dans un même degré d’exaltation. (Le gaz de Bakou est de l’hydrogène carboné mêlé à de la vapeur de naphthe et à de l’acide carbo- nique.) On connaît aux Etats-Unis un grand nombre de sources ardentes, surtout près de Canandaigua, capitale du comté d’Ontario, dans la partie S. -O. de l’état de New-York, à Bristol, à Middlescx, etc. Ce gaz apparaît en petites bulles à la surface de l’eau, et il ne s’enflamme que quand on en approche du feu ; mais DU DÉPARTEMENT DU RHONE. 559 ont parlé comme des prodiges inexplicables, mais dont on conçoit la formation en sachant que le gaz traverse des ter- rains situés au-dessus d’eaux stagnantes. Le gaz hydrogène protocarboné est très-commun dans les mines de houille dont les crevasses le renferment fréquem- ment dans un état de compression considérable. Ce gaz est connu des mineurs sous le nom de grisou : par lui-même, il n’a pas d’influence délétère sur la santé des ouvriers, mais quand il est mêlé avec de l’air, ou qu’il s’accumule dans une galerie où l'air est stagnant, il forme ces atmosphères inflam- mables et détonnantes qui déterminent, à l’approche d’une lorsqu'il sort des rochers environnants, il donne une flamme brillante et con- tinue que les pluie? d’orage peuvent seules éteindre. Il est impossible de voir sans surprise ces flammes courir sur les ondes. Ce phénomène est surtout remarquable en hiver, lorsque la terre est couverte de neige et que la flamme qui en sort contraste avec la blancheur des friinats. Dans les temps très-froids la glace forme, par leurs passages, des espèces de tubes de 7 à 8 décimètres de haut par où le gaz s’échappe, on dirait alors des flambeaux fixés au-dessus du sol. Au milieu des ténèbres des nuits épaisses, c’est à la fois un spectacle bizarre et magnifique que celui de ces plaines hérissées de ces tubes de glace d’où sortent des gerbes de flammes qui colorent au loin la campagne. Les habitants qui vivent dans le voisinage de ces sources placent à leur orifice des bois perforés, afin d’amener ces gaz dans leurs habitations, et de s’en servir pour leurs besoins. Dans les districts de Youg Kian et de Wci-Yan-IIian, en Chine, il existe de semblables feux naturels qui sortent de puits d’eaux salées répandus en grand nombre sur un rayon de 5 myriamèlres environ, et qui sont exploités par les populations industrieuses du voisinage. Les Chinois* comme les Américains, font circuler le gaz inflammable dans de longs tuyaux de bambous, els’cn servent pour chauffer leurs habitations, cuire leurs aliments, etc., de même que pour éclairer les exploitations de leurs puits salins. Cet éclairage existe, dit-on, dans ces districts, de temps immémorial... C’était un grand pas pour arriver au système d’éclairage par le gaz artificiel que nous employons aujourd’hui dans nos villes, mais les Chinois s’en sont tenus à leurs anciennes habitudes, car l’industrie récente de l’éclairage par le gaz, telle qu’elle est pratiquée en Europe, leur est tout à fait inconnue. GLO LOGiE 560 lampe ou d’un corps incandescent, ces terribles explosions qui sont si fréquentes dans les houillères d’Angleterre, de Belgique, de France, etc. L'hydrogène carboné s’échappe de la houille elle-même où il semble emprisonné dans les pores même du charbon, et, ce qui le prouve, c’est que lorsqu’on pulvérise rapidement de gros blocs de houille récemment extraits de la mine, et qu’on en met la poussière sous une cloche renversée au-dessus du vase qui la contenait , on trouve, après 24 heures, que la cloche est remplie de gaz inflammable Comme à chaque instant les journaux nous apprennent les malheurs qui surviennent dans les mines sujettes au grisou , et que les récents accidents du Treuil (St-Etienne), et de Rive-dc-Gier (l’Horme), ont ému nos populations , on nous pardonnera de donner quelques détails à ce chapitre et d’appeler l’attention des chefs d’exploitation sur les causes qui produisent de pareils désastres, et surtout sur les moyens de les prévenir ou du moins d'en paralyser les effets (a). * (*) (’) Ce dégagement spontané de l’hydrogène carboné explique les explosions qui ont été plusieurs fois signalées dans la soute des navires à vapeur, où l'on avait eu l’imprudence de descendre avec une lampe. Une conséquence pratique de ce fait, est que l'on doit éviter de charger, dans un navire à vapeur et en général dans un endroit fermé, des charbons récemment extraits, ou qu’il convient de prendre des précautions peur ne pas avoir d’explosion. (*) Avant l’invention des lampes de Davv, dont nous allons parler, et le per- fectionnement d’aérage, on était dans l’usage de faire entrer dans la mine un ouvrier nommé le canonnier ou le •pénitent, lequel mettait le feu au gaz déton- nant avant l’entrée des ouvriers. Cet homme était habillé de toile mouillée, couvert d’un masque à yeux de verre-, il portait avec lui une lanterne sourde et descendu au fond du puits, il avançait à plat ventre en poussant à l'aide d’une perche sa lanterne vers les endroits dangereux. La détonation, peu aprè1-. s’effoctuait, et le torrent de feu passait au-dessus de lui, à cause de la légèreté spécifique du gaz. Cette pratique a été longtemps en usage ù St-Etienne et à Rive-de-Gier, et trop souvent les canonniers ont été victimes de leur dévoue- ment. as. as DÛ DÉPARTEMENT DU RHONE. 5G1 Ce n’est pas la chaleur subite de la détonation qui est redoutable aux mineurs et qui détermine leur mort , c'est surtout la vitesse énorme avec laquelle l’air arrive de toutes parts pour combler le vide fait par la combustion du risou. Il en résulte toujours un vent dont la force est assez rande pour entraîner les pauvres mineurs qui sc trouvent sur son passage et les lancer contre les parois de la mine oii ils sont écrasés, ou les asphyxier par le retour trop brusque de l'air qui revient. Un moyen de prévenir , en partie , ces funestes accidents a été découvert par l’anglais Davy : il consiste à entourer la flamme des lampes des mineurs d'un tissu épais en fil de laiton, en mettant à profit ce phénomène qui enseigne que toutes les fois que des gaz y brûlent avec flamme ils éprouvent un certain refroidissement et cessent d’être lumineux. C’est du reste ce qu’on observe très-bien en abaissant une toile métallique sur la flamme d’une bougie ; la flamme ne traverse pas la toile , et on aperçoit à travers cette dernière un cône tronqué de lumière dont l’axe et les parties environnantes sont obscures et dont les bords évasés sont seuls éclairés. Si on approche ensuite un corps enflammé au-dessus de la toile métallique, les gaz qui traversent s’enflamment aussitôt , preuve que le métal leur avait enlevé leur chaleur. En contact donc avec le grisou, la lampe du mineur, ainsi préservée, reproduira ce phénomène et ne pourra pas causer d’inflammation à la mine, puisque les gaz y prendront feu dans l’intérieur , mais s’en échapperont non enflammés. Aussi les mineurs recon- naissent-ils parfaitement à leur lampe l'approche du danger. La flamme offre à la pointe un élargissement d’autant plus sensible et une couleur bleue d’autant plus foncée que la quantité de grisou est plus grande; bientôt alors ils sc jettent à plat ventre et regagnent promptement , dans celle posture, des parties plus saines de l’exploilation. tomp. ix. — Annales delà Société Linnéenne. 562 tiéoiocin A notre avis , on pourrait prévenir presque toujours les accidents en analysant l’air des galeries toutes les heures , ou du moins plusieurs fois dans la journée et dans la nuit. Ce que nous indiquons n’est point le résultat d’une théorie scientifique , mais bien d’une pratique facile , et voici comment. Tous les ingénieurs apprennent aujourd’hui, dans les écoles spéciales oh ils font leurs études, assez de chimie pour savoir faire une analyse endiométrique (du reste, ce genre d’expérience ne demande que quelques jours de pratique pour s’habituer à une exécu- tion rapide et précise). Or, chaque fois que la benne remonte au jour pour porter le produit de l’extraction des puits , il serait facile d’y faire suivre deux petites éprouvettes qui auraient été vidées dans les galeries du travail ; une fois au jour, le contenu des éprouvettes est porté au laboratoire des ingénieurs ou du chimiste, qui, à l’aide d’un appareil spécial cl simple, l'analysent par l’étincelle électrique, et constatent ainsi, en quelques minutes, l’état de l'atmosphère de la mine; on prévient alors les ouvriers de se retirer, ou bien encore on commande un aérage plus rapide, etc., afin de conjurer l'accident cpi’on voit s’approcher. Par les méthodes scien- tifiques endiométriques, il est facile aujourd’hui d’arriver à constater quelques petites portions de gaz hydrogène carboné. Sur ces données nous avons essayé, il y a quelques années, pendant notre séjour au Creuzot comme chimiste, d'analyser l’air des galeries. Voici quelques-uns de nos résul- tats à cet égard sur quelques puits, (nous le répétons, des analyses de ce genre ne demandent que quelques minutes et surtout qu'une manipulation facile) : DU DÉPAHTHMEINT DU RllÔ>E 563 Pain. Chaptal 153„ la G laeiéra lie BarU Oaest It-Laoreot les loiunn It-Elei / Acid* carbon. (i). 0,005 0,000 0,005 0,006 0,000 0,009 0,005 Matir I Oxygène. 0,193 0,190 0,103 B » 0,1 00 0,197 7 HEURES 1 Azote. 0,787 0,780 0,789 » • 0,787 0,787 | Hydrog. carboné. 0,008 0,010 0,005 0.005 0,008 0,010 0,005 \ Eau. 0007 0,008 0,006 0,006 0,005 0,001 0,005 f Acide carbonique. 0,005 0,006 0,008 0,006 0,006 0,009 0,006 Hatis 1 1 Oxygène. » 0,192 - 0,190 0,200 . » » USURES J . Azote. » 0,786 n 0,793 0,78.! » » 1 Hydrog. carboné. 0,007 0,008 0,003 0,005 0,008 0,009 0,005 L Eau. 0,007 0,008 0,003 0,006 0,003 0 004 0,006 Acide carbonique. 0'006 0,006 0,005 0,006 0,005 0,009 0,003 Matih 1 Oxygène. 0,193 » 0,193 0,190 0,198 M 9,158 MIDI | Hydrog. carboné. 0,008 0,008 0,003 0,006 0,007 0,010 0,003 Azote. 0,787 » 0,790 0,791 0,785 B 0,783 Eau. 0,006 0,007 0,005 0,007 0,003 0,003 0,006 / Acide carbonique. 0,000 0,006 0,006 0.006 0,003 0,009 0,005 I Oxygène. » Soir 1 » 0,195 0,192 » > » « Azote. » , 0,788 0,ï90 » U 2 HEURES 1 1 Hydrog. carboné. 0,007 0,009 0,003 0,005 0,008 0,009 0,005 ^ Eau. 0,007 0,007 0,036 0,007 0,004 0,003 0,007 / Acide carbonique. 0,003 0,006 0,003 0,006 0,005 0,008 0,005 I Oxygène. 0,195 Soir 1 0,195 0,191 0,190 . 0,190 0,198 / Azote. 0,788 0,782 0,790 0,792 D 0,788 0,785 5 HEURES 1 1 Hydrog. carboné. 0,008 0,009 0,005 0,005 0,007 0,009 0,005 t Eau. 0,006 0,003 0,006 0.007 0,001 0,005 0,007 I Acide carbonique. 0,005 0,006 0,005 0,008 0,005 0,01)0 0,00S 1 Ozygène. 0,195 0,195 . 0,190 0,198 D , Soir 1 ( Azote. 0,787 0,782 » 0,792 0,788 » » 8 HEURES } | Hydrog. carboné. 0,007 0,009 0,003 0,006 0,007 0,009 0,005 \ Eau. 0,006 0,008 0,005 0,006 0,001 0,004 0.006 (') Tous les résultats sont calculés sur 1,000, c’est-à-dire un litre. 5G4 GEOLOGIE Puits. Chaptal 153n» la Glacière Sic Barbe Ouest St-Laureut des Hoiaeaui Si Uni Acide carbonique, . 0,003 0,006 0,005 0,006 0,005 0,010 0,005 Soin Oxygène. 0,190 0,195 • 0,190 0,198 0,190 » Azote. 0,792 0,78) . 0,795 0,784 0.7S6 » Nt.NUi r| Hydrog. carboné. 0,007 0,010 0,005 0,003 0,008 0,010 0,005 i Eau. 0,000 O.OOS 0,005 0,006 0,005 0,004 0,005 j ( Acide carbonique. 0,008 0,006 0,006 0,007 0,006 0,010 0,005 Matis | i Oxygène. , , 0,193 0,190 0,190 0.197 | \ 2 HEURES i k Azote. » i 0,790 0,791 , 0,788 0,785 | Hydrog, carboné. 0,003 0,010 0,005 0,006 0,008 O,0l0 0,005 ! ^ Eau. 0,007 0,007 0,006 0,006 0,005 0,004 0,006 f Oxygène. • 0,190 0,193 . 0,199 / 0,197 Matis Azote. » 0,786 0,792 » 0,-83 • 0,785 1) HEURES Hydrog. carboné. 0,008 0,010 0,005 0 005 0,007 0,010 0,005 0,007 1 Eau. O.OOS 0,005 0,006 0,005 0.001 0,006 \ Acide carbonique. 0,006 0,006 0,005 0,005 0,006 0,009 0,005 En appliquant cette méthode d’analyse à diverses atmos- phères des mines de nos environs, j’ai obtenu : ST-ETIENNE. RIVE DE G1ER. Puits. le Trcnil Leparo Stc-lane Sl-Jean Uoutiiico St-Mathieu Firmini du chêne Tartaras Giîon Hontrond Oxygène. 0,190 0,192 0,190 0,195 0,190 0,200 0,500 0,190 Azote. 0,783 0,785 0,789 0,784 0,785 0,782 0,781 0,787 Acide carbonique. O.OOS 0,007 0,007 0,008 0,007 0,037 0,007 0,010 Hydrogène carboné. 0,012 O,0l0 0,009 0,010 0,010 0,005 0,005 0,007 Eau. 0,007 0,006 0,005 0,008 0,00s 0,006 0,007 0,006 Comme il est facile de le voir, et comme du reste cela a été constaté par une longue expérience, le système houiller de Rive-de-Gier renferme une moins grande proportion d’hydrogène carboné que ceux de la Loire ; aussi, les mines de St-Etienne éprouvent-elles encoi’e quelquefois des explo- sions désastreuses. A Rive-de-Gier, elles n’ont lieu que là où existent des masses de houille considérables. En général, les mines d'anthracite ne contiennent pas de grisou, ou du moins, qn ne l’a pas encore signalé dans ces exploitations. 565 DU DÉPA11TEMENT DU IVIlÔlSE. Outre les gisements de gaz protocarboné que nous avons indiqués, on voit ce corps se dégager souvent des terrains volcaniques et des terrains argilo-sulfureux, où il constitue alors les salzes , espèces d’éruptions boueuses causées par la violence du gaz qui, en s’échappant de terre, entraîne les sables et l’eau qu’il traverse. Hydrogène bicarboné ou gaz. d'éclairage. Ce gaz a pour formule en équivalents : j 0fl ou p. 0/0 .,428 350,00 \ 00,00 Quoique le gaz hydrogène bicarboné ne se trouve pas dans la nature, nous consacrerons à l’histoire de ce gaz quelques pages, à propos de l’éclairage au gaz dans les villes du dé- partement , afin de donner surtout à notre ouvrage une por- tée d’utilité, et de rentrer dans le plan général que nous nous sommes proposé. L’hydrogène bicarboné est un gaz incolore, d’une odeur empyreumatique, d’une densité de 0,9852, pesant 1 gr. 251. par litre, ( à l’état pur ). Il s’obtient par la distillation des matières grasses, notamment de la houille. Il brûle avec une flamme très-éclairante qui rappelle celle des corps gras; aussi a-t-il été employé pour l’éclairage des villes: c’est sous ce point de vue que nous l’étudierons ici. L’art d’éclairer par le gaz a pris naissance en France. C’est Philippe Lebon, ingénieur des ponts et chaussées , né en 1765 à Brachet près Joinville (Haute Marne) , qui dès 1785 conçut l’idée de faire servir à l’éclairage domestique les gaz combustibles qui se produisent pendant la combustion du bois. En l’an VII de la république, il annonça son projet à l’Institut, et en l’an VIII ( 6 vendémiaire ) il prit un brevet d’invention. Ses appareils et ses idées sont publiés dans un mé- moire ayant pour litre : thermolampes ou poêles qui chauffent , éclairent avec économie , et offrent avec plusieurs produits pré- GEOLOGIE r>65 deux , une force motrice applicable à toute espece dé machines , etc. ( thermidor an IX ). Mais les moyens imparfaits em- ployés par Lebon, pour appliquer à l’éclairage les gaz qui ré- sultent de la décomposition du bois ou des matières organi- ques, etc., ne reçurent en France que peu de sympathie. Ce- pendant des expériences pratiques furent faites par Lebon , car les appartements et le jardin de l’hôtel Seignelay, rueSt- Dominique à Paris, furent entièrement éclairés avec du gaz extrait de la houille. Le phare du Havre fut un moment allu- mé par ce procédé, etc. Du reste, l'on peut voir dans le travail de cet ingénieur célèbre, combien il pressentait l’étendue que pourraient recevoir un jour ses idées (,). A la mort de Lebon (a) , personne en France ne continua (J) « Je ne parle pas ( dit-il ) des effets que l'on pourrait obtenir en appli- « quant encore la chaleur produite aux chaudières de nos machines à feu « ordinaires, ni des applications sans nombre de la force qui se déploie dans « ces machines; tout ce qui est susceptible de se faire mécaniquement est l’ob- • jet de mon appareil, et la simultanéité de tant d’effets précieux rendant la « dépense proportionnelle très-petite, le nombre possible d’applications éco- « nomiques devient infini. Dans les forges, on néglige et l’on perd tout le « gaz inflammable, qui offre cependant des effets de chaleur et de mouve- « ment si précieux pour ces établissements. La quantité de combustible qu’on « y consomme est si énorme, que je suis persuadé qu’en le diminuant consi- « dérablement, on pourrait non-seulement obtenir les mêmes effets de cha- « leur, maismêmedonner surabondamment la force qu.’on erapruuteaux cours « d’eau, souvent éloignés des forêts et des mines, et dont la privation donne « lieu dans les sécheresses à des chômages d’autant plus nuisibles qu’ils lais- « sent sans travail une classe nombreuse d’ouvriers... » Certainement oncroirail ceslignes écrites d’hier par quelque ingénieur voulant le progrès. Par suite du peu d’intérêt que le public porta à son invention, et sur- tout, il faut le dire, par suite des agitations politiques de l’époque, Lebon renonça à son entreprise, et alla établir à Versailles près Marly, une fabrique d’acide pyroligneux où les gaz qui sedégagaicnl, servaient à chauffer ses appa- reils. (* *) Un matin , dans le courant de 1802, au point du jour, quelques person- nes relevèrent aux Champs-Elysées, le corps d’un homme percé de coups, c’é- tait celui de Joseph Lebon, Au milieu des préoccupations du moment, la cause i DU DÉPARTEMENT DU RHONE. 567 ses intéressants travaux, mais en Angleterre on sut habilement tirer parti de ses idées. Dès 1798, un ingénieur, Murdock construisaità lafonderie de Soho près de Birmingham, un ap- pareil destiné à l’éclairage du bâtiment principal, et illuminait à l’occasion de la paix d’Amiens toute la façade de l’établis- sement de James Watt: d’un autre côté Windsor, après avoir répété les expériences de Lebon dans plusieurs villes d’Alle- magne, vint s’associer à Murdock, ettousdeux commencèrent alors réellement le premier établissement industriel de gaz. De grandes usines , (James Watt , la filature de Philipps et Lee, etc.) l’adoptèrent définitivement, et en 1810, la ville de Londres en fit une application exclusive. Depuis celte époque le nombre des compagnies qui se sont formées dansla Grande Bretagne pour exploiter cette nouvelle branche, est considé- rable. Aujourd’hui la seule ville de Londres possède 18 usi- nes à gaz qui appartiennent à 11 compagnies, et dont les fonds forment la somme totale de 70 millions de francs, et dont les bénéfices annuels s’élèvent à lasomme de 11,250,000 francs. Ces usines consomment par an 180,000 tonnes de houille et produisent plus de 50 millions de mètres cubes de gaz. Pendant chacune des nuits les plus longues , l’éclairage de Londresen exige 216,000 mètres cubes. Le nombre total des employés des onze compagnies est de 11,000 environ. Ce n’est qu’en 1817 que ce mode d’éclairage fut introduit en France par Windsor, celui-là même qui par des efforts inouïs avait réussi à l’introduire en Angleterre. Malgré une foule de résistances routinières et intéressées, cette industrie se développa (’) ; Paris possède maintenant 130,000 becs . * (*) de sa mort ne fut point recherchée, et son nom grossira la liste de ccs inven- teurs malheureux qui n’ont trouvé auprès de leurs contemporains que l’indif- férence et l’oubli. (*) Dans cette croisade que beaucoup de savants français entreprirent contre les idées de l’importateur du gaz, l’Institut de France occupe une place 5C8 GEOLOGIE consommant 50 millions tic mètres cubes tle gaz, produits par 200,000 tonnes de houille. Les conduites souterraines qui le distribuent, offrent une longueur de 485,000 mètres, La province ne tarda pas à suivre l'exemple de la capitale, et aujourd’hui presque toutes les villesde France sontéclairées au gaz. La ville de Lyon est éclairée au gaz par deux compagnies : celle dite Compagnie du gaz de Lyon , éclaire toute la partie située sur la rive droite du Rhône et les deux rives de la Saône, comprenant ainsi toute l’ancienne ville de Lyon et celle de la Croix-Rousse; l’autre, la Compagnie dite de la Cuillotière , éclaire toute la partie de l’agglomération lyon- naise située sur la rive gauche du Rhône, qui formait l’an- cienne ville de la Guillotière. C’est en 1853 que les premiers essais d’éclairage au gaz ont eu lieu à Lyon. En 1840, un premier traité passé avec la ville concéda à la Compagnie du gaz de Lyon, qui était constituée en société anonyme depuis 1835, l’éclairage de la presque totalité de la ville. Ce traité qui finissait en 1855 a été renouvelé en 1853, pour cin- quante années , et à des conditions très-avantageuses pour la Ville et qui sont également favorables «à la Compa- gnie, eu égard à l’étendue du champ de l’exploitation et au que l’on voudrait, pouvoir dissimuler pour l’iionneur du premier corps savant de l’Europe. Ce qui rend ces discussions opiniâtres moins excusables, c’est le peu de valeur des arguments qui ont été invoqués. On prétendait que les houilles du continent seraient tout à fait impropres à la production du gaz , assertion dont la pratique ne tarda pas à démontrer l’erreur. On ajoutait que l'introduction du gaz porterait à l’agriculture française un dommage considé- rable et ruinerait l’industrie des plantes oléagineuses. Tous les principes de l’économiepublique faisaient jusliccde cette appréhension. Clément Desorme, savant et manufacturier habile, alla même jusqu’à avancer que le gaz de l’é- clairage ne pourrait jamais être adopté en France, en raison des dangers aux- quels il expose. Les gens de lettres eux-mémes se sont mis de la partie, et Ch. Nodier se fit remarquer parla vivacité de ses attaques ( L. Figuier , Les grandes inventions ). DU DÉPARTEMENT DU RIIONE. 5GÜ développement que prend tous les jours ce genre d'éclairage. La Compagnie du gaz de Lyon a plus de cent mille mètres de tuyaux placés sous le sol des voies publiques. Cet immense parcours de tuyaux se termine sur le plateau élevé de la Croix-Rousse, et est alimenté par une seule usine située à Perrache, près du confluent de la Saône et du Rhône. Cette usine, qui renferme neuf gazomètres, peut fournir 40,000 mètres cubes de gaz extrait des houilles venant d’une conces- sion qui lui appartient dans le département de la Loire, à Trèves-Burel (Tartaras), sur le Gier, près le chemin de fer de Lyon à St-Etienne. L'analyse que nous avons faite sur du charbon employé à la production du gaz de Perrache nous a donné (’) : Le gaz (jui houilles nous Densité. 1 ,325 / Matières volatiles. 31,00 • Coke (Carbone. 37,40 (Cendres. 8,60 (Hydrogène, 3,88 ] iCarbone. 69,68 1 tco, CO jccndres. 8,60 ( 'Oxygène, perte. (7,8* j ; consomme à Lyon et qni provient a donné à l'analyse : de ces Hydrogèn» bicaiboué. Hydrog. protocarboné. Oxyde de carbone. Hydrogène libre. Acide carbonique. AzoU. Soufre. Perte et humidité. I St» I m2 \ 863 # Jaot. ttfe». 27 Sept. 85 Mal 3 Juin 10 Oct. 80 Dre. 13 Jaor. 7 FCT. 13 i?rit 0,097 0.093 0,098 0,100 0,089 0,088 0,100 0,100 0,093 0,090 0,722 0,730 0,728 0,71 i 0,728 0,728 0,709 0.720 0,737 0,723 0,090 0,083 0,080 0,080 0,077 0,090 0,090 0,088 0,080 0,080 0,000 0,003 0,006 0,008 0,003 0,003 0,003 0,0ll 0,010 0,005 0 052 0,013 0,050 0,00 1 0,060 0,053 0,055 0,048 0,043 0,061 0,017 0,015 0,011 0,009 0,012 o,009 0,017 0,009 0,018 0,0l I traces traces » » traces » . traces traces » 0,026 0,027 0,027 0,028 0,029 0,027 0,024 0,024 0,025 0,028 Densité. 0,527 0,533 0,530 0,500 0,487 0,530 0,528 0,600 0,508 0,530 (*) Moyenne de plusieurs échantillons. tome ix. — Annales delà Société Linnéenne. 72 570 GÉOLOGIE L’usine à gaz de la Guillotière (*) emploie des charbons de Sl-Elienne, et donne un gaz qui a une composition un peu différente. Voici l’analyse que nous en avons faite en 1802: Houille employée 1o Densité 1,363 Matières volatiles, coke (Carbone, (Cendres. Hydrogène. 4,60 Carbone. 76,83 Cendres. 10,00 Oxygène. 8,55 22.5 07.5 10,0 100,0 Le gaz recueilli en janvier 1862, nous a donné : Densité. 0 433 Hydrogène biearboné. Hydrogène protocarboné. Oxyde de carbone. Hydrogène libre. Acide carbonique. Azote. Soufre. Terte et humidité. Les villes de Givors, Villefranelie et Tarare, ont bientôt suivi l’exemple de Lyon et se sont pourvues d'usines à gaz. Les exploitations de Givors et Villefranche emploient des houilles de St-Etienne, et obtiennent des gaz comme ceux de St-Etienne. Nous n’avons pas eu l’occasion d'en faire l’analyse. 0,081 0,679 0,101 0,012 0,072 0,030 traces 0,025 1,000 -Carbone, IIydiiogèine et Oxygène. Les composés formés par la combinaison de l'oxygène, de l’hydrogène et du carbone , sont des plus importants en (*) Nous ne parlons pas de l’usine à gaz de Vaise, parce qu’elle n’a pas encore un développement suffisant pour entrer en concurrence avec les pré’ cédentes compagnies, DU DÉPARTEMENT DU RHÔNE. 571 minéralogie : ils constituent plus spécialement les combusti- bles fossiles (houilles, lignites, bitumes), qui jouent un si grand rôle dans l’industrie ; par cette raison, nous traiterons avec quelques détails celte question pour le département du Rhône. On divise ordinairement, les combustibles fossiles en qua- tre grandes classes : les lignites, les bouilles, les anthracites et les bitumes ; ils proviennent tous évidemment de l’altéra- tion des substances végétales propres aux différentes périodes géologiques anciennes. M. Régnault a classé les combustibles fossiles d’après ces considérations , et expliqué par quel- ques analyses chimiques les changements que la substance ligneuse a éprouvés dans sa composition en se transformant successivement en lignite, en houille ou en anthracite. M. Régnault établit : 1° Que la richesse en carbone augmente à mesure que les combustibles appartiennent à des terrains plus anciens ; (celte conclusion , du reste , était déjà connue par les travaux de Berthier). 2° Que la richesse en oxygène suit une marche inverse, et par suite, que la composition des combustibles fossiles se rapproche de plus en plus de la composition des boisa mesure qu’ils appar- tiennent à des terrains plus anciens. Nous nous permettrons de laisser cette classification ingé- nieuse et peut-être vraie, mais à coup sûr trop théorique, attendu que dans l’état actuel de la science il nous semble qu'un nombre suffisant d’analyses, et surtout la connaissance exacte des gîtes d’exploitations houillères, manquent malheu- reusement pour établir un théorème de ce genre ; du reste, comme nous le verrons bientôt par le détail de ce qui va suivre, beaucoup d’analyses peuvent démentir cette assertion. Dans les sciences exactes il ne faut pas se hâter de faire des explications et des théories, on doit attendre que le temps cl les connaissances de chaque jour aient donné assez de 572 Gr.OLOGlE faits et de documents pour faire dessiner naturellement et sans efforts des relations positives. Malheureusement, l’intel- ligence des hommes de science est souvent trop ardente ; elle croit, par quelques points trouvés c'a et là et en rapport avec des données d’un autre ordre, pénétrer les secrets de la nature, et de là enfanter des lois et des règles à suivre. On ne sait que trop, dans l’industrie, ce qu’il en coule pour avoir suivi souvent des avis de cette nature, et c’est là d'où vient seulement celte grande défiance que le public montre presque toujours pour les savants ; rien du reste n’a élc si vrai que pour les combustibles minéraux. Nous adopterons pour l’élude de ces substances la clas- sification que nous avons émise plus haut. lo Lignite Les lignites n’existent pas dans le département du Rhône, car nous ne pouvons donner ce nom aux bois bitumineux ni aux espèces de rognons combustibles, ou aux empreintes graphiteuses que l'on trouve cà et là dans les terrains houil- lers basiques ou jurassiques, comme au Mont-d'Or, à la Verpillière, etc. Aussi, préférons-nous donner à ces substan- ces le nom de slipes, comme l’avait primitivement proposé Brongniart, afin de les distinguer des vraies lignites qui ne se montrent guère que dans les couches terreuses et sableuses qui préludent à la craie. En effet, les débris organiques qui accompagnent ccs derniers dépôts sont tout différents de ceux de la houille proprement dite ; les cryptogames vasculaires y ont complètement disparu, et ce sont des bois de conifères qui composent uniquement les masses de ce combustible ; du reste, on les reconnaît parfaitement à certains échantil- lons très-bien conservés ; les impressions de feuilles, qui sont assez communes dans les argiles schisteuses, ont toutes 573 DU DEPARTEMENT DU nilONE. un certain air tic famille avec celles de nos dicotylédones actuelles, et l’on trouve dans les matières terreuses qui les environnent, des débris de coquilles analogues à celles qui vivent aujourd’hui dans les eaux douces. 2° Houilles. La houille est celle substance plus ou moins brillante, brû- lant avec une flamme noire et fuligineuse, et laissant comme résidu, après calcination, ce qu'on appelle positivement du coke (qu’il faut dans ce cas-ci bien distinguer des résidus charbonneux); la densité des houilles varie de 1 , 1 G à 1,G. Les houilles ont des propriétés très-differentes, suivant les quantités relatives d’hydrogène et d’oxygène qu’elles ren- ferment ; par là se trouvent bien caractérisées les diverses variétés que l'industrie a depuis longtemps distinguées, et que nous diviserons en quatre classes principales, savoir (*) : 1° La houille forte, donnant par la calcination un coke dur, plutôt poreux que boursoufflé, d'un éclat métalloïde. Cette houille est excellente pour les travaux qui demandent un feu vif et soutenu; le coke en est recherché pour les hauts four- neaux. 2° La houille maréchale, dont les fragments s'agglutinent (*) En Angleterre , on admet généralement quatre divisions dans les houilles proprement dites: -1° Le caking coal, houille esquilleuse que l’on emploie dans les fours pour travailler directement le fer; 2° splint coal, houille collante; cette espèce est la plus propre à la fabrication du coke, elle brûle avec une flamme très-longue et est employée surtout avec beaucoup davantage à la génération de la vapeur’ 3° cherry coal ou soaft coal , houille molle et tendre, peu résistante et fria- ble, que l’on mêle directement au splint coal dans les hauts fourneaux desti * nés à la fusion des minerais de fer; 4° enfin, cannel coal, houille compacte qui est mate sans tacher les doigts , et que l’on destine au chauffage ordinaire et à la fabrication du gaz, à cause de sa richesse en hydrogène ; elle donne une flamme très belle en brûlant, et sous ce rapport offre une analogie avec le bois pour les usages domestiques. 57 li GÉOLOGIE fortement et se fondent pour ainsi dire ensemble pendant la combustion ; le coke que ces charbons laissent est très-bour- soufflé. Ces houilles sont très-estimées pour le travail direct du fer. 3° La houille sèche à foyer, dont le coke obtenu par la cal- cination est poreux et fait voir des fragments de charbons distincts et comme soudés faiblement les uns aux autres. Cette espèce convient au chauffage domestique, à la fabrica- tion du gaz, et pour les grilles dans les opérations indus- trielles qui exigent de la flamme. 4° Enfin, la houille maigre, qui donne à la calcination un coke poreux ou les fragments restent à peu près isolés ou peu cohérents. Ces houilles donnent moins de chaleur que les précédentes, mais sont très-précieuses pour les chaudières d’évaporation. La houille appartient aux terrains de sédiments anciens , et principalement à celte partie que sa présence afait nommer groupe carbonifère, et qui se compose de lits alternatifs degrés, d’argile schisteuse, et quelquefois de calcaire. Elle com- mence cependant à se montrer dans une formation plus an- cienne, c’est-à-dire dans le terrain devonien ; mais c’est sur- tout dans ces dépôts arénacés désignés sous le nom de ter- rains houillers, quelle est le plus abondamment répandue. Le combustible forme dans ces roches, des couches plus ou moins puissantes souvent enchevêtrées avec celles des matières aré- nacées, et se superposant souvent plusieurs fois les unes au- dessus des autres. Les grès qui séparent ces couches sont souvent remplis de matières combustibles , et passent ainsi eux-mêmes à des schistes charbonneux. L’épaisseur des couches delahouille varie considérablement, depuis quelques centimètres jusqu’à unmètre ou deux, quelquefois même jus- qu’à G ou 7 mètres; mais ces dernières masses ne sont que des assemblages de couches séparées par de minces lits de matière I>U DEPARTEMENT DU RHONE. 07. Ü étrangères très-fines , et toujours chargées de charbon; ce sont ces dernières parties que l'on rend visibles par l'incinération. Il ne faut pas croire cependant que les houilles n'existent que dans le terrain houiller proprement dit ; non, car on en cite aussi dans des formations géologiques plus élevées (1), dans les marnes irisées ( à Salins, h Grozon, dans la chaîne du Jura, à Mont-Ferret, h Fayeuse, dans le Var, etc.) ; mais elles sont généralement d'une qualité médiocre et ne peuvent s'utiliser dans les forges; en tout cas, elles n’y forment pas de dépôts aussi considérables que ceux du terrain carbonifère. Les débris végétaux sont nombreux, et en général bien carac- térisés dans les dépôts de houille, et c’est dans les matières terreuses et schisteuses qu’ils se rencontrent plus particulière- ment. Ce sont le plus souvent des empreintes de feuilles, mais quelquefois aussi des tiges de diverses espèces, le plus souvent écrasées. Le plus grand nombre de ces débris appar- tient à la famille des fougères, et à des espèces de haute taille, comme on en connaît sous l’équateur : il y en a aussi beau- coup de la famille des équisétacées, même des lycopodiacées et des aroïdées, mais tous de haute taille. Les conifères dont on trouve diverses espèces qui se l’approchent des araucaria paraissent surtout, d’après la consistance de leur bois, avoir eu une grande part dans la formation du combustible. Les terrains houillers doivent être séparés en deux classes d’après les conditions essentiellement différentes de leursdé- pôts, qui se sont formés à la même époque géologique. Les uns formés dans des bassins circonscrits, sont des dépôts lacus- tres plus ou moins analogues aux tourbières. La base de ces dépôts circonscrits est presque toujours occupée par un pou- dingue grossier , fait aux dépens de roches environnantes. (>) Beaucoup douteurs rangent ces espèces de houille dans les ligniles pro- prement dites. GKOLOCIK 57 C Dans ces pondingues, on distingue parfaitement des roches qui n’ont pas été transportées de très-loin. Souvent meme on y distingue des blocs volumineux dont l’origine voisine ne peut être mise en doute. Nos houillères de St-Elienne, de Ste-Foy l’Argenlière, de Ste-Paule, de Rive-de-Gier , etc. en offrent de grands exemples; on y reconnaît facilement les gneiss, les granits, etc. environnants. M. Drian de Lyon, qui a fait une étude sérieuse des conglomérats houillers de quelques-uns de ces gîtes, a pu même facilement ainsi déterminer Page de la formation de ces dépôts et de quelques-unes des roches éruptives adjacentes, comme les dioriles. Le second groupe comprend les terrains houillers déposés dans de vastes bras de mers anciennes ; ils portent aussi tous les caractères des terrains déposés dans les mers, et participent h leur étendue et à leur puissance. Cette seconde classe de terrains houillers déposés le long des falaises des terrains paléozoïques plus anciens, se présente plutôt par bandes que par bassins fer- més de tous côtés. Leurs pondingues diffèrent aussi par des caractères très-importants, de ceux qui occupent la base des terrains houillers lacustres ; ainsi au lieu d’y trouver des galets ou des roches du pays, on n’y trouve presque que des cailloux de quartz laiteux hyalin, et un sable assez lin. Cette différence dans la nature des galets donne la preuve que les terrains houillers à poudingue quarlzeux n’ont pas été formés, comme ceux h poudingue granitique ou schisteux, par des causes locales. De plus elle se rattache toujours à la présence de couches plus ou moins puissantes de milstone gret ou de calcaire carbonifère qui se montre à la base de cette seconde classe de dépôts houillers. C’est ce que nous pouvons remarquer dans le Forez, et sur les côtes ouest de notre département. Les terrains houillers de l’intérieur de la France, sont éminemment formés dans des bassins circonscrits et. contras- DU DÉPARTEMENT DU RHONE. 577 jenl avec les couches houillères du nord de la France de la Belgique et de l’Angleterre. C’est ainsi, je crois, qu’on doit expliquer pourquoi les couches de houille ne sont pas tou- jours planes dans leur étendue, mais bien en forme de ba~ tean , c'est-à-dire qu’à partir du point le plus bas on les voit se relever plus ou moins rapidement de tous côtés, confor- mément aux pentes des montagnes environnantes. On a beau- coup discuté sur l’origine probable de la houille. Est-elle de formation organique ou inorganique? Aujourd’hui Gn est gé- néralement d’accord qu’elle est due à l’enfouissement des végétaux, et à la décomposition de ces derniers par la cha- leur et la pression. Du reste un grand nombre d’expériences ont démontré que du bois, des feuillages, des plantes, etc. soumis entre des couches d’argile à une chaleur suffisante, produisent des composés tout à fait analogues à la houille. Déplus on rencontre dans le sein meme des couches de houille ainsi que dans les grès et argiles attenantes, des plantes dé- terminables, dont Je tissu a été transformé en houille. Cette première induction est confirmée par les données four- nies par sa composition, car on y retrouve le carbone et d’autres principes essentiellement végétaux. Hutton a recon- nu nettement au microscope, dans des lames très-minces de houille , la texture des plantes originaires. Il a observé de plus dans le charbon minéral, des cellules arrondies, rem- plies d'une matière bitumineuse jaune qui, suivant ce sa- vant, sont dues à la texture réticulée de la plante mère. Une seconde question vient se poser naturellement à côté de la précédente, c’est de savoir si les houilles doivent leur origine à des dépôts tourbeux, ou à des dépôts de transports (’), (*) (*) Ces transports auraient clé analogues dans ce cas, à ceux que l’on voit de nos jours dans les grands fleuves de l’Amérique, là où la main des hommes n’a pas encore détruit ces immenses forêts qui couvrent le pays. Ainsi, on pourrai citer le Mississipi dont les eaux entraînent d’immensps radeaux de TOM. tx. — Annales de la Société Unnéenne. 73 578 GEOLOGIE en d’autres termes, les végétaux, qui ont concouru à la for- mation de la houille ont-ils crû sur les lieux mêmes où on les trouve enfouis , ou ont-ils été entraînés par des cou- rants ? La conservation de portions les plus délicates et les plus frêles des végétaux fossiles que l'on observe au milieu des couches du terrain houiller, exclut toute idée du trans- port de ces végétaux. Un courant violent n’aurait pas permis à des feuilles de fougères ou de lycopodes, qui n’ont subi au- cun dérangement, de rester attachées à leurs rameaux. Mais il y a plus: à Anzin, à la carrière du Treuil, près St-Etienne, et sur d’autres points, on a observé des liges qui semblaient encore être en place et qui étaient perpendiculaires aux cou- ches des terrains au milieu desquelles elles étaient enga- gées (’). Toutes ces circonstances ont conduit à regarder les couches de houille comme produites en grande partie par la crois- sance et l'accumulation sur place de végétaux, dans des bas- sins dont le sol s’enfoncait progressivement sous lepoidides débris déjà accumulés, comme cela arrive de nos jours dans les tourbières. Un calcul très-simple dû à M. Elie de Beaumont montre la véracité de cette supposition et lapres- Ironcs d’arbres entrelacés qui s’arrêtent souvent çà et là dans les ensablements, et qui souvent même disparaissent complètement ensevelis sous les limons du fleuve- La masse des végétaux que ce fleuve transporte à la mer est telle, qu’on a été jusqu’à l’évaluer à plusieurs millions de mètres cubes par heure. La formation houillère, disent certains géologues , aurait pu s’opérer d’une manière identique, c’est-à-dire par l’enfouissement dans certains endroits, de radeaux immenses entraînés par certains fleuves de ces époques. (I) En effetlorsque les végétaux sont verticaux , ou plutôt lorsque leurs liges sont perpendiculaires aux plans des dépôts, on reconnaît souvent qu’il sont dans leur position normale, et qu’ils ont été moulés et fossilisés sur le point même de leur croissance: tels sont les nombreux fossiles que Brogniard a dessinés dans les grès de la carrière du Treuil, à Sl-Etiennc. Ces végétaux étaient tous en place, clairsemés, et dans une position qui a paru avoir tous les carractèes d’une véritable forêt fossiie ensablée par l’envahissement des grés. 570 DU DÉPARTEMENT DU RHONE. que impossibilité de voir dans la houille le résultat d’un transport de végétaux. Voici ce calcul, il est du plus haut in- térêt. La pesanteur de la houilie est en moyenne de 1,30, ; celle du bois dont nos forêts se composent peut être évaluée en moyenne à 0,70 ; de là il résulte que si l'on concevait que du bois fût condensé de manière à acquérir la densité de la houille, son volume se réduirait dans le rapport de 1,30 à 0,70 ; déplus le bois ne renferme pas à volume égal autant de carbone que la houille, ce qui exige une nouvelle réduc- tion. D’après un grand nombre d’analyses les diverses houilles contiennent de 80 à 90 0/o de carbone (moyenne 85) ; le bois vert n’en contient qu’environ 5G. D’après cela , si un poids donné de bois pouvait être changé en houille sans perte de carbone , il se réduirait dans le rapport de 1 à 36/85. Si donc une couche de bois sans interstices pouvait être changée en houille sans perte de carbone, son épaisseur diminuerait dans le rapport de 1 à 0,5385 x 0,4235, c’est- à-dire 0,2280. La quantité de matière ligneuse contenue dans un hectare de forêt est variable , et il est difficile d’en donner la valeur exacte ; cependant , en prenant comme exemple le département des Ardennes, où l’on évalue à 180 stères le produit d’un hectare de taillis de 25 ans entièrement coupé (c’est-à-dire sans laisser de réserve), le poids de chaque stère de bois d’essences mélangées serait, eu égard aux vides, d'environ 330 kilogrammes, ce qui donnerait pour l'hectare entier 59,400 kilogrammes. En admettant une pesanteur spécifique moyenne de 0,70 , cela donnerait 8,486 mètres de bois, qui pourraient former sur toute la surface de l’hec- tare une couche continue et sans interstices de 0 m. 008486 d épaisseur. Transformée en houille , d’après les évaluations précédentes, celle couche de bois reviendrait à une couche 580 CICOLOGIK de houille égale à 0 in. 001935 (0 m. 008486 x 0,2*280 ) , c'est-à-dire n'ayant pas deux millimètres d’épaisseur. Or la surface des terrains houillers connus en France forme 1/21-1 delà surface totale du territoire. Si l’on lient compte de la stérilité de certains terrains, on verra qu’une futaie, de la plus belle venue possible , qui couvrirait la France entière, serait loin de contenir autant de carbone qu’une couche de houille de 2 mètres d'épaisseur étendue seulement dans les bassins connus. Ces résultats , qui ne sont que de simples appréciations , suffisent cependant pour donner une haute idée du phéno- mène, quel qu’il soit, par suite du quel a eu lieu l’accumula- tion de matière végétale nécessaire pour produire une couche de houille ayant 1 à 2 mètres, comme cela arrive dans beau- coup de nos houillères, et jusqu’à 76 mètres comme celle du bassin houiller de Saint-Etienne. Le calcul que nous venons d'exposer , en excluant l’hypo- thèse de radeaux ou de flottages de bois enfouis à certaines places , augmente la probabilité de celle qui attribue aux couches de houille une origine analogue à celle des tour- bières. On sait que l’accroissement de la tourbe correspond à peu près à 65 centimètres d’épaisseur par siècles; si par analogie on applique cette donnée à la formation de la houille , il sera facile de calculer le temps qu'aura mis une couche de houille à se déposer, et par suite la durée de la période houillère (*). La houille , dans le département du Rhône , se trouve à Givors et Monlrond, où elle termine le bassin houiller de la (*) La plus grande couche de terrain houiller connu est celle des Asturies : elle a 4,000 mètres d’épaisseur, cela donnerait à la période houillère une période de 000,000 ans. Or, d’après les principes de géognésie dont nous avons dit quelques mots en commençant cet ouvrage , on doit entendre par le mol jours de la Genèse, et par périodes géologiques , des espaces de temps très-longs, parfaitement en rapport avec l’idée que nous discutons ici. 581 DU DÉPARTEMENT DU RHONE. Loire ; à Sainte-Foy-l’Argentière , Courzieux et l'Arbreslc , clans le bassin de la Brevenne , et à Sainte-Paule dans un petit dépôt isolé. Nous n'entrerons ici dans aucun détail sur les terrains liouillers proprement dits, ne voulant traiter dans le chapitre minéralogique que de la houille ellc-meme. Nous renvoyons donc à plus loin nos descriptions sur les gîtes enx-mcmes ('). Nous commencerons nos éludes par le bassin de Sainte - Foy- l' Àr g entière . On connaît de temps immémorial l'existence de la houille dans le canton de Sainte-Foy-l’Argentière ; car des travaux anciens furent repris en 1740 et continués par différents particuliers jusqu’en 1770, époque h laquelle le propriétaire de Sainte-Foy en obtint la concession. Il donna alors ses soins à l’exploitation qui porte sur deux veines de houille séparées l'une de l’autre d’environ G mètres. La première , épaisse de 2 m. GO à 3 m., ne produisait que de la mauvaise houille, et ne s’exploitait plus depuis qu’on avait bien reconnu la seconde ‘. celle-ci, un peu moins épaisse, est inclinée au sol de 0 m. 31 par mètre ; elle se divise en zones de différentes qualités dont voici la coupe : Houille formant le toit et qu’on laisse pour soutien . o,/i9 \ Bonne houille dit? maréchale 0,38 Houille employée pour grilles , poêles 0,Go / Grès blanc ou nerf qui se prolonge partout .... 0,13 l ^ Bonne houille, mais qu’on n’extrait qu’en poussière . 0,13 / Roche schisteuse noire nommée nerf 0,21 l Houille pour grilles, poêles, nommée, rebanchée . . 0,4o 1 Mauvaise houille qui forme le sol 0,21 j |‘) Noire ouvrage de Géologie sur le département du Rhône doit so composer de 4 parties bien distinctes : 1° Partie stratigraphique 1861. 2° Partie minéralogique 1862. 3° Partie paléontologique 1863. 4” Partie géologique 1864. 582 GEOLOGIE En 1795 , la majeure partie de celle houille servait aux usines de Chessy et Saint-Bel ; on en extrayait 250,000 my- riagrammes par an ( Journal des mines , t. 3, an IV). Jusqu’en 1833 l’exploitation de Sainte-Foy-l’Argentière n’eut pas grande activité ; mais à cette époque M. Laurent Mangini donna une grande impulsion aux travaux, et, depuis ce moment , la mine a pu fournir une plus grande quantité de houille aux besoins sans cesse croissant de l’industrie locale. Au mois de janvier 1863, au moment d’une visite que nous fîmes cà Ste-Foy-l’Argenlièrc (*), voici quelle était la situation de la mine : L’extraction se faisait par deux puits, l’un, le puits Fenoyl , avant une profondeur de 267 mètres (2), et l'autre, le puits Jenny , ayant une profondeur de 232 mètres (ce dernier est en réparation pour le moment). Dans le puits Fenoyl, une seule veine est exploitée. Les deux puits présentent la meme série de couches, ils communiquent l’un avec l’autre, et sont reliés de manière à permettre des courants d’air et une exploitation plus commode; ils sont du reste distants l’un de l’autre d’environ 1 kilomètre. On tire à peu près 1,000 hec- tolitres de charbon par jour, et l’exploitation est desservie par 60 ouvriers mineurs. La couche de houiHe exploitée se compose de (3) : P) Voir nos éludes sur la houille de Sle-Foy-l’Argcntière (Bulletin du labo- ratoire de ehiinic de M. Charles Mène ; mai, juin et juillet 1863. Lyon). (2) On a été dans ce puits jusqu’à 313 mètres, pour reconnaître la roche qui servait de tréfonds, et, comme on a trouvé des terrains identiques à ceux que l’on a rencontrés à PArgentière, dans la mine de plomb située à quelques kilo- mètres de là, on s’est arrêté. (’) Nous avons gardé ici les termes des ouvriers, afin de les étudier plus à l'aise sans aucune idée préconçue. DU DÉPARTEMENT DU RHONE. 5 8 3 Y* 1 Grcs formant le toit des galeries. . 5,00 0 Grès gore ou schiste dur. 2,30 3 Grès court ou schiste tendre . . 2,00 3 bis Collet, schiste savonneux . 1,20 H Gros savon, gros schiste savonneux . . i . 0,30 5 Fausse pyote, couche charbonneuse . 0,30 G Pyote, couche charbonneuse, schisteuse. 0,40 7 Découverte 0,20 7 bis Schiste savonneux . 0,03 8 Maréchale . 0,40 9 Banc de dessus . 0,40 10 Banc de dessous i . . 0,15 11 Savon . . . 0,10 12 Pousse . 0,10 13 Grès blanc schisteux 0,05 n Rebanchéc . 0,50 15 Paquelte . . . 0,15 lü Nerf . 0,25 17 Rebanchée nerveuse . . . • . . 0,25 18 Grès gore . 0,20 19 Gore rouge 1,00 Voici maintenant l’analyse de ces différentes couches (*) : (') Je crois devoir remercier ici (en donnant les résultats de mes recherches sur les houilles de Stc-Foy-l’Argentière ) deux de mes premiers élèves MM. Goy et Robert, du concours intelligent qu’ils m’ont prêté dans ce travail. aiVKTHKKi hsviyny an jiuisihi m asnyMt GEOLOGIE 58 'J ®r 'O O ?.c ^ O h O O 3* o — — o O o ! 3 O o O o o o pv o O o o o o o o cv o w O o 0 X W © ^ CO 1 - -r O O O o oocTo oocTo~o 3fî PI O £5 o o o o K C/5 < * o 3 -o O J g ft. w «3 — J3 ^ J2 « 05 s 1 r_j £ c 03 Q — ■ îtf C5 ~ M .2 “ g t-. -J c 3 - 3 05 05 o p t- § 03 3 o- .3 r* a 52 05 *^s -o QJ ‘05 ^ ce 3 .3 13 es C/3 3 C/5 05 3 -S 2 CL '0? c/3 3 «v) « .3 o £ c cS 05 o ■° S 3 ‘® B "O O 3 3 G 3 3 P O O *3 «O ‘05 •«* u. 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S © a cr © fl ^r* *© fl o4 in ASALYSE INDUSTRIELLE. ANALTSK IMMÉDIATE. DU DEPARTEMENT DU RHONE. 587 S S O ® - £3 GO I— zD ï’- O O ^ «A * * O O O O .5 « c/a D Ç U ^ « 3 a: .2 x Æ O : iO *e o o <© V»T J CO Ô0 9 J-- JO tO o o_ § O o" o* <àT - 00 O b* 12 <© oo — 00 «T* o O o o o cT CP Æ Gu a 0P .2 • fl o J2 a O < H3 »►> M O "3 CP < Silice a a < -a >» H O "ÎS Ci ï/i r- o o o o (?4 c© - « fl « ©Z fl cC fl' CP ~s v rfl o S « fl w *3 €? c/3 — > c/3 w fl <« c/3 o5 fl 4) ja ° o a « w g ^ c$ «2 C/3 fl e ^ « c- -o > ^ 2 Æ •= s O ANALYSE INDUSTRIEL,. K ANALYSE IMMÉDIATE 588 (N û » fi ia O x— CO CO in CO O O ° o cT o' « s s ° CJ> .9 ® u | ■* 3 x a — a fl fl fl jzZ O Crt *< o S o GEOLOGIE ■M JO 20 T“ C'î o jo oo }(î h LO M OO CO *►> fl * 3 O ^ • t- ? fl 5 x ü <3 0^ » ^ g •- x x a 3 jA fl fl t/i © © c fl © fc- «s ‘fl s- a w> © © O c a « 0 a: a ® a ^ p © ^ § © s « 1 > fl ci a o *_» -2 a a 3 as h- 20 3 03 H O o ^ W3 < fl) V< ^ 2 (ü [fl a ■§, =3 3 « « o « © 8 a ■§ „ — -2 J? c/5 < o *< «y -—HO H O ©i ©4 Ci iO « / a < Z j f s e: O o ©i cô O o3 — 3 jq J3 -rt © co fl 0) O ^ u WD •* -rj 2 g g g > S 1 - ■§ | S I © «3 _ © fl JS Æ «s o ^ d 3 J* © <5 a a w ü o ô • s ü ! s* s S t- © «> sc a 5» - | 's O A O 03 o CJ fl co fc- 3 o o © fl • _ cr fl • — co © © — fl © Sx «T 2 fl * © 3 WD fl S <3 •— s- © -fl -fl © 8 § & 2 S co © *© ns © © o — -fl © © W 2 CX <3 iC — c r* «■» fl © ® •g co co fl © © © J- CL — - 'fl © •- fl O 3 © *j O © fl 23 © fl ■* S , .2 fe — -fl § ai £ S <ô © fl a ■g a -A © o- a A ex ex fl fl o a ë fl ^ fl ■g s a s « -o *c «a *® w js x> 3 a = fl aj © -fl T? *© S 'O o s fl •fl o =5 © ^ © © © •© >■ fl fl &0 *- *© a fl a *> 3 -8 * w © ^ S © A 'S. 3 cr g a c/î © © 3 60 « _o © "fl © fl is fl «a © g -fl 3 © fl © * a CX © a1 8 I £ V. -tu si? «s « " S fl 3 fl JD £3 fl — a O co © XJ co ,© — > c— < § « a ^ S> A 2 * 3 GEOLOGIE T) 90 La houille de Ste-Foy-l’Argentière est très-flambante et à cassure cireuse ; elle est très-recherchée pour sa belle flamme, malheureusement elle contient beaucoup de cendres ; elle est d’un noir terne légèrement ocreux quand elle est pulvé- risée. La petite étendue du bassin houiller de la Brevenne ne permet pas de donner une grande extension à l’exploitation de cette houille. Aussi n’est-elle employée que dans la loca- lité, et aux mines de St-Bel et Chessy. Ce gîte, comme nous le verrons plus tard, est tout-à-fait indépendant des terrains houillers de St-Etienne et Rive-de-Gier : il paraît postérieur aux porphyres de Tarare, car on voit sur la rive gauche de la Brevenne, à Ste-Foy même, des filons granitoïdes porphy- riques coupant les strates du gneiss, et n’allant pas dans le terrain houiller. En terminant l’analyse des houilles de Ste-Foy-l’Argentière, nous pouvons nous permettre de faire observer combien la composition que nous venons de donner éclaire le géologue sur les phénomènes qui ont eu lieu dans la formation de la houille. Si nous résumons les analyses en défalquant les cen- dres et en ramenant le tout à une composition centésimale, nous trouverons : ANALYSE INDUSTRIELLE. ANALYSE IMMÉDIATE. (rarriii . Ittitrei lolitilft. CirbMe (Cot«) ■ Bjlr*|èo». Cirtioe. OijSln*. ptru 5 (Fausse pyote). . . 23, 8Î 76.18 4,« 76,58 19,30 6 (Pyote) 40,98 Sfl.OÎ 5,34 *7,65 27,01 i (Découverte) . . . . 45,03 ' 87,07 2,74 68,68 58,58 8 (Maréchale). . • ; . 39,85 60,15 4.30 68,30 57,40 9 (Banc lie dessus). . . 38,25 61.78 4.35 64,50 31,15 10 (Banc de dessous) . 36.90 63,10 4,80 75.38 54.32 13 (Pousse) . . . ^ • 57,22 8,54 60,13 36,33 il (Rebanchée) . . • . 45,21 57.7» 1U 76,41 18,66 U (paquette) .... 33,64 64,36 4,74 63,80 81,46 18 (Nerf) 39.00 61,00 5,511 67,03 27,45 17 (Rebanchce nerveuse) 41,56 88,74* 5,0* «8,06 26,86 1° Dans la première partie du tableau par rapport au carbone et aux matières volatiles, nous voyons que ces principes augmen- DU DKPAKTKMUiVr DU UllOiXE. 391 lent ou diminuent à mesure qu’ils viennent toucher des cou- ches schisteuses. En effet, la fausse pyole, la pyole et la découverte, viennent s’appuyer au n° 3 (schiste savonneux), en augmentant leur carbone et diminuant leurs matières volatiles. Le banc de dessous, le banc de dessus et la maré- chale augmentent leur carbone à partir du n° 7 bis (schiste savonneux), et diminuent leurs matières volatiles en allant au n* 11, c'est-à-dire sur une autre couche schisteuse. Enfin, la paquette intercallée entre la rebanchée et le nerf est le point le plus fort de carbone qui diminue ensuite dans ses deux couches latéx'ales en venant toucher en haut et en bas les schistes n°* 18 et 23 . 2° Dans la seconde partie du tableau nous voyons que l’hydrogène augmente en allant depuis la première couche de charbon (fausse pyote n° 5), jusqu’à la der- nière (n° 17, rebanchée nerveuse); ce qui semble démon- trer que les plus anciennes matières combustibles étaient plus hydrogénées, puis, que dans les parties charbonneuses enclavées dans les lits schisteux, la couche du milieu est la plus hydrogénée (ainsi, du n° 5 au n° 7 bis, le n° 6 est plus hydrogéné que ses adjacents ; du n° 8 au n 12, le n° 9 est plus hydrogéné ; du n° 14 au n° 17, le n° 16 est plus hydro- géné : ce qui semble prouver que les couches argileuses ont influé sur la nature du combustible dans leur contact avec lui. Quant au carbone , il est facile de voir qu’il semble diminuer quand l’hydrogène augmente dans les couches char- bonneuses du milieu qui se trouvent intercallées dans les lits d’argile ; ainsi, au n° 6, au n° 9 et au n° 16, le carbone est en plus forte proportion que dans les parties qui les avoisinent. On peut remarquer encore que les couches charbonneuses en contact avec la roche tendent à s’augmenter en carbone com- parativement à leurs parties adjacentes; ainsi, le n 5 et le n° 7, en contact avec l'argile, ont plus de carbone que le 592 GÉOLOGIE DU DEPARTEMENT DU RHONE. n° 6 ; le n° 8 et le n , 10, qui sont en contact avec une roche, contiennent plus de carbone que le n° 9; les nos 14 et 17 reliés encore à des roches argileuses, ont plus de carbone que les nos 15 et 16 intercallés au milieu d’eux. Enfin, pour l’oxy- gène, tantôt il diminue, dans la matière combustible en con- tact avec la roche, comme au n° 5 et au n° 14, tantôt il augmente comme au n° 7 et au n° 12, sans que nous puis- sions encore y définir une loi rationnelle, mais qui nous montre d’une manière indubitable que des phénomènes ignés et de compression ont joué un rôle des plus importants dans les formations houillères. Sans entrer ici dans des détails géologiques qui s'éloigne- raient du but du présent chapitre, nous ferons remarquer dès à présent que les schistes, lalcschistes, micaschistes, chlorites etc., que l’on trouve à Ste-Foy l’Argenlière, ne sont que des métamorphismes opérés sur une seule et même roche argi- leuse par les matières éruptives qui avoisinent ( granits, por- phyres ). La fusion de la matière a été telle qu’elle a fait naî- tre parlasilice, l'alumine (potasse, et les alcalis, soude, etc.), des induits feuilletés d’un brillant mat, à reflets noirs et sa- tinés qu’on ne doit pas confondre avec les micas , les talcs, etc., que l’on rencontre dans d’autres terrains et qui ont une composition toute différente. Comme on peutdonc le voir par nos analyses des schistes et des matières cendreuses de Ste- Foy-l’Argenlière, Yaspect talqueux , chloriteux , satiné , etc. n'est qu'un mode de texture résultant du métamorphisme et non de la composition de la matière. Nous insistons sur ce point parce qu'il prouve la valeur des assertions deBerzelius, que nous avons citées en commençant notre minéralogie du département, à savoir que la minéralogie ne pouvait pas avoir d’autres bases scientifiques que les bases chimiques. ï J Q* 5 11. Môh-tt>f BeUtviUt YmS**! Luijuirc x*pLr<^.fvik franche MurcdLy Souroieux Vcl^ujrtPrçUf Yxerôn •t* IcUéf-'llt /V ou.-f, firent/ /Ct/U •éUL) J fiorjthtfrv rtV/ '4 si , . VriwaU. leurs J) arme. ruwtl St/mphfitn MorcuuU a t*5}- Ço/fn/i muut farf fifroritn SlÂomain Gm> S. (tlll (/!/ /V Condrieu C>K MtNfc , Oi>oln|)îr d il Dr p ' Jn H kûnr . j" J J MACON Atcri.ro/ BdtmUU la mure. franche JVnaMe ■Jvjfllr/wUtv VV/m/uiifne Sveiuc ■ Mort Iprtlitr Sou j oie u 'ûjn eruüj Yxernn •t‘ l outrent 1 Mon/ rot un ntl 'ilt-rnf Aona A mit» 'ment Marnant ’tonci S! ornât u x! Gaina ee- Hum fJr Gi, Ch. M È NE Ira ut j u ftrr . Un, je u ixJ/j/mjiir Graeul G ne/ ) , . Honif/e t_ - Transi/ . moyen O ram/ /’o/c. Ort/f/m tu jura J'ornhtjre /n/frtrut n/i//iu/ae t Train jupn Ora/ul (•!>** li . Hom.tJt <• r Trunttl. Tirnint t*orf»hi/i c Jnjrrirui - i/i/Zn/jur W' ôj Monsoî rtnfcràr La mure \Bàche.rajU>x y'fSouJoucu.x- Yseroi 4t Luxtrtnl lonbomojuL -Dur me. v a r.o’n a- r. Hiver u Mor rouit Sytnjùiorièh S! fi ornant s.’ Cu/nuer ( r >n/l rira CK. M£NE,(>«ol( F?.*.* . i î • ■•• • '.*'.*1 LniUiiiutiiHim ^ fin/f/rn n/yu/rt J t /uni art* Ui/nai a/n / .S f rr/ftty . V ^V/yv/.i* ( fi/Ittt/tt.V \ CH Ml NC Uulif.wdiiDÿiliiRUr Lu . NOTE SUR LES HABITUDES DÉ L4 LUCIOL1 UJSITMIC A tHAUPEMIKR s:. 1HJIjSA1% T et €1. REV. (Lue i U Société Linnéemio Je Lyon.) Tous les habitants des parties méridionales de l’Europe connaissent les Lucioles , ces charmants insectes qui , dans les plus douces nuits du printemps , parcourent les airs comme des étincelles vivantes, en offrant aux promeneurs, heureux de inspirer l'air attiédi de ces soirées délicieuses , le spectacle le plus curieux et le plus singulier. Les Naturalistes connaissent peu cependant encore la femelle de ces sortes de ver luisant. Charpentier a fait figurer dans ses Horœ entomologicæ celle de la Luciola Ita- lie a ; mais, à part son oviducle dont il fait mention, il ne donne aucun autre de ses caractères extérieurs ; la femelle de sa Luciola lusitanica n’a pas encore été décrite , et nous n’en avons trouvé aucun exemplaire dans les diverses collec- tions que nous avons eues sous les yeux. Dans un voyage fait à Grasse par l’un de nous, il y a déjà bon nombre d’années , nous avons pris une assez grande quantité de ces insectes, et, dans le nombre, pas une femelle ! Depuis cette époque, M. Astier, géologue distingué de cette dernière ville , a eu l'obligeance de nous envoyer, à diverses tom. ix. — Annales de la Société Linnéenne. 75 NOTE S U II LES HABITUDES 5 9 'J reprises , une centaine (le ces Coléoptères , et les recherches anatomiques les plus minutieuses n’ont pu nous faire dé- couvrir une seule femelle dans ces envois. Il y avait de quoi donner un vaste champ aux conjectures. On pouvait se demander : cette femelle introuvable est-elU aptère, comme celle de nos Lampyres? Se tient-elle dans la terre . comme celle des Cébrions ? L’observation devrait faire rejeter ces deux suppositions ; car, si elle était cachée dans le gazon ou dans le sol , les mâles en effleureraient souvent la surface , et leur vol est toujours plus ou moins élevé. L’un de nos amis qui chaque année fait dans le Midi des voyages périodiques, avait souvent, mais en vain, cherché à éclaircir ce mystère. M. Peragallo , inspecteur des contribu- tions indirectes à Nice , entomologiste plein de zèle et de dévouement , a enfin réussi à prendre la nature sur le fait , à découvrir les habitudes de celte Luciola lusitanien, et à voir pondre des femelles. Celles-ci, après leur dernière transformation, volent sur un arbre , se collent à la page inférieure d’une feuille , et s’y tiennent immobiles : lasciva puella Et fugit ad salices et se cupil ante videri. Le vol si vif des mâles , leurs allées et venues autour des arbres, leurs mouvements inquiets et impétueux n’ont d’autre but que la recherche de l’objet désiré ; et quand le dernier acte de leur vie est accompli , la femelle va probablement se cacher dans le gazon , pour y laisser les gages de la perpé- pétuité de son espèce. L’apparition de ces insectes, dans la campagne de Grasse ou de Nice , a lieu vers la fin de mai et se prolonge jusques après le milieu de juin. ni: i.\ Luciola lusitanien. 593 Voici le» cara clercs distinctifs des deux sexes : c/1 Antennes prolongées jusqu’à la moitié tic la longueur des él ylres. Espace compris entre lesycux, à peine plus large, près du bord antérieur du prothorax, que le diamètre transversal d’un œil. Front sans tubercule , ou chargé d’un tubercule rudimentaire, derrière la base de chaque antenne. Cinquième arceau du ventre près de moitié plus long que le précédent , subarrondi ou en ogive obtuse à son bord pos- térieur. Antennes prolongées à peine jusqu’au tiers des élytres. Espace compris entre les yeux à peu près aussi large, près du bord antérieur du prothorax, que le diamètre transversal des deux yeux. Front offrant derrière la base de chaque antenne un tubercule arrondi et assez saillant. Cinquième arceau du ventre faiblement plus long que le précédent ; tronqué ou éehancré à son bord postérieur. Oviducte ordinairement saillant, terminé par deux appendices divergents, et que la £ utilise au moment de sa ponte pour la disposition des œufs. Grâces à la découverte tle M. Peragallo^ les femelles de ces insectes deviendront probablement bientôt moins rares dans les collections. Obs. — A Menton, on trouve parfois des individus dont le prothorax est plus orangé ou d’un jaune plus rouge, et les élytres proportionnellement un pou plus larges que chez ceux des environs de Nice ; mais ils n'offrent d’ailleurs aucune différence réellement spécifique. TABLEAU MÉTHODIQUE DES COLÉOPTÈRES MOLLIPENNES DE FRANCE. PREMIER GROUPE. LYCIDES. Première famille, luciens. Ltgistopterus, (Dejean). «anguineus. Dictyopterus, Latreille. aurora, rubens, minutus, Mercki, affinis. Deuxième famille, oui ali siens. Omalisus, Geoffroy. Victoris, sanguinipennis, suturalis. SECOND GROUPE. ïiA.MP'l'RIDËS. Première famille, lampyiuens. Première branche. Lampyralre». Pelania, Mulsant. mauritanica. Lampyris, Geoffroy. noctiluca, Zenkeri, Raymondi, Lareynii, bicannata, Reichii. Lamprohiza, de Motschulsky. Mulsanti, Boieldieui , Delarouzei, splendidula. Deuxième branche. Phosphaénalre». Phosphaenus , de Laporte, bemipterus. Deuxième famille. LCCieLiEfts. Luciola, de Laporte, lusitanica, italica. TABLEAU METHODIQUE. S97 TROISIÈME GROUPE. TÉLÉPHOHIDES Première famille, téléphoriens Première branche. Téléphorafres. Podabrus, Fischer. alpinus, lapponicus. Telephords, Schaeffer. abdominalis, violaceus, Erichsoni, sudeticus, clypeatus, discoideus, illyricus, oculatus, fuscus, rusticus, Reichii, fuscipennis, lividus, assimilis, brevicornis, liguratus, rufus, bicolor, pellucidus, Genei, nigricans, xanlhoporpa, lineatus, albomargiaalus, fibulatus, pulicarius^obseurus, tristis, paludosus, flavilabris, fui vicollis, Ihoracicus, lateralis, Ariasi. Absidia. pilosa . Rhagontcua, Eschschollz. fossulata, sulcicollis, sulcata , signata , ericeti , nigriceps , Iranslucida, fuscicornis, nigrilarsis, melanura, terminalis , Meisleri, testacea , feraoralis, nigripes, pallida, opaca, galiciana , elongata , alra. Pycidia, Mulsant et Rey. laeta, denlicollis, laricicola, punclipennis. Deuxième branche. Silialres. Silis, Latreille. ruücollis , nitidula. Deuxième famille, maltiiiivieivs Malthinus, Latreille. biguttulus, fascialus, glabellus, bilinealus, flavcolus, striatulus, scriptus, rubricollis, frontalis. Malïhodes, de Kiesemvetter. trifurcatus, spathifer, minimus, guttifer, myslicus, marginalus, flavoguttatus , dispar, debilis, alpinus, pellucidus, meridianus, maurus, misellus, nigellus, brevicollis, nigriceps, hexacanlhus , chelifer , spretus , affinis , procerulus, crassicornis, forcipifer, apterus. QUATRIÈME GROUPE. DKIL1DES. Drilus, Olivier. flavescens , concolor. TABLL ALPHABÉTIQUE mes ESPÈCES DÉCRITES. Lépidoptères. ANOPIIIA Ftaniburii 8 chenille. 9 insecte parfait. 10 CATOCAEA Optala, chenille. 14 insecte parfait. la var. Amanda. te CATOCALA Puerpera, chenille r> insecte parfait. 7 CIRROEDIA Xerampelina , chenille 28 insecte parfait. 29 var. A. 29 ELLOPIA Fatciaria 45 chenille. 46 insecte parfait. 47 var. A. Prasinaria. Z|8 var. B. 48 var, C. 49 EL'riTHEClA Gucncata. (spec. nov.) Mill. \ GNOPHOS Dnmctata, chenille . 50 insecte parfait. 51 HELIOPHOBUS flirta, chenille . 20 insecte parfait. 22 • LASIOCAMPA Suberifolia, chenille 17 insecte parfait. 19 aberr. A. Mill. 19 PAEDISCA Lavaterana. (spec. nov.) Mill. chenille. 34 insecte parfait. 36 P1ERIS Kruepcri 3 aberr. A. 8 POLTA Argillaceago 41 insecte parfait. 43 var. C. 44 PSYCHE Gondebautella. (spec. nov.) Mill. chenille. 30 insecte parfait. 31 SELIDOSEMA Perspersaria . . . 37 chenille. ?8 insecte parfait. 39 var. Miniosaria. 49 TIMIA Margarita 1 1 XYLINA Semibrunnea , chenille 25 insecte parfait. 27 Voir pour les Mollipenncs leur labié spéciale à la suite de la Monographie, page 480. UN 1>E LA TAliLE. - * Les Annales de la Société Linnéenne de Lyon , paraissent chaque année. Le nombre des feuilles d’impression du volume est subor- donné aux matières à publier et par conséquent variable. Des planches ou des figures accompagnent le texte, toutes les fois que cela est nécessaire. Le prix du volume est fixé : Pour la France 7.7 20 fr. Pour l’étranger ....... 22 fr. Les auteurs ou les éditeurs de livres français ou étrangers , ayant l rapport aux sciences naturelles, peuvent faire annoncer, dans ces Annales leurs publications, moyennant l’envoi d’un volume. Toutes les demandes ou envois doivent être adressés franc de 'port, au Président de la Société. Lyon.— Impr. de F. Dumoulin, rue st-Pieire, 20. r