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DE

L'EXCURSION DE LA SOCIRTS MALACOLOGIQUE

DE BELGIQUE

AUX ENVIRONS DE RENAIX, EN 1879

ÉTUDE SUR LA CONSTITUTION GÉOLOGIQUE DU MONT DE LA MUSIQUE

Bi, EU TETOrE

(PLANCHE 1)

SÉANCE DU 7 JUIN 1879

L'excursion de la Société Malacologique de Belgique, qui a eu lieu _ cette année le dimanche 4 mai, avait pour but l'exploration des environs | de Renaix et d'Audenarde.

| Au jour fixé, M. Briart, président, et MM. Cornet, Ortlieb, La Fontaine et Rutot, membres de la Société, se sont trouvés au rendez-vous convenu et, comme les paléontologues se sont trouvés former la majorité, il a été | décidé que l’on se dirigerait immédiatement vers le Mont de la Musique, l’une des collines les plus intéressantes des environs de Renaïx, au point _ de vue géologique.

Le Mont de la Musique a été abordé par la voie ferrée et les premières explorations se sont faites dans les tranchées du chemin de fer, puis au _ tunnel.

8 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Les tranchées n’ont rien offert de particulier; quoique étant d'une assez grande profondeur (5 à 8 mètres), elles ne montrent guère que du limon quaternaire reposant sur de l'argile Yprésienne.

Au tunnel, le quaternaire est beaucoup moins épais. Grâce à cette cir- constance, on a pu reconnaitre l'existence de deux niveaux d’eau situés à une distance verticale de 7 à 8 mètres et séparés par une zone sableuse.

Se fondant sur ses propres observations, faites en plusieurs points des Flandres et du Brabant, et sur celles d’autres géologues, M. Rutot a montré que le lit argileux inférieur appartient à l'Yprésien, tandis que le lit supérieur doit appartenir au Panisélien dont il constitue la base.

La zone sableuse intercalée représente la partie la plus supérieure de l'Yprésien, et c'est elle qui renferme le banc à Vummulites planulata, dont de nombreux débris, extraits par puits du tunnel, lors de son creu- sement, existent encore au-dessus de l'entrée.

Ce lit à Nummulites se trouve dans un sable gris, fin ; il est assez sou- vent cohérent et les Nummulites y sont extraordinairement nombreuses. Outre ces foraminifères, on y rencontre également un certain nombre de fossiles, que nous avons recueillis et déterminés avec l’aide de notre col- lègue M. G. Vincent. Voici la liste des fossiles Yprésiens provenant des environs de Renaix.

Poissons. LAMELLIBRANCHES. Lamna cuspidata, Ag. Ostrea submissa, Desh. elegans, Ag. rarilamella, Desh. Otodus Vincenti, Winkl. Anomya primæva, Desh. p D. 4 Éri ecten Prestwichi, Morris 30-radiatus, Sow. Xanthopsis bispinosus, Bell. corneus, var laudunensis, Desh. GASTÉROPODES. Lima sp?

Avicula Herouvallensis, Desh. Pinna margaritacea, Lmk. Modiola Dejaeri, Vinc.

Arca modioliformis, Desh. Pectunculus polymorphus, Desh. Nucula fragilis. Desh.

Cardium difficile, Desh.

Lucina squamula, Desh.

decorata, Desh.

discors, Desh. Diplodonta consors, Desh. Crassatella Nystana, d’'Ovb. Cardita Aïzyensis, Desh.

BRACHIOPODES . Cytherea ambigua, Desh. Lingula Dejaeri, Vinc. et Ru. proxima, Desh.

Rostellaria fissurella, Zmk. Fusus subscalarinus, d’Orb. Voluta elevata, Sow.

Natica sinuosa ? d’Orb. Pyramidella clandestina, Desh. Odostomia turbonilloides, Desh. Turritella edita, Sow.

hybrida, Desh. Vermetus bognoriensis, Sow. Delphinula turbinata, Desh. Dentalium lucidum, Desh. Bulla cylindroides, Desh.

MÉMOIRES 9

Tellina Edwardsi, Desh. ANNÉLIDES. pseudorostralis, Desh. couts léstiS nn SU Syndosmya Lamberti, Desh. : ie suessoniensis, Desh. ANTHOZOAIRES.

Corbula Regulbiensis, Morris.

striatina, Desh. Pholadomya virgulosa, Sow. Teredo sp.

Turbinolia sulcata, ZLmk

FORAMINIFÈRES.

BRYOZOAIRES. Nummulites planulata, Brug.

Lunulites sp?

Ces faits étant admis, les membres de la Société ont ensuite entrepris l'ascension de la colline. Après avoir de nouveau constaté le niveau d’eau de l'argile verte panisélienne vers la cote 105 mètres, on a pu remarquer aisément qu'en montant, cette argile devient peu à peu sableuse ; bientôt des concrétions gréseuses apparaissent dans la masse, puis se succèdent quelques lits assez réguliers de grès durs renfermant beaucoup d'empreintes de Pinna margaritacea et enfin, à mesure que l'on s'élève, on voit le sable argileux qui entoure les œrès devenir de moins en moins argileux, en même temps qu'il perd peu à peu sa glauconie.

Vers ce niveau, les grès sont devenus blanchâtres, grenus, friables et sans fossiles, et peu après, ils disparaissent totalement. On est alors en présence d’un sable blanchâtre, assez gros, veiné de petites lignes de glauconie, sans fossiles, épais d'environ 3 mètres; ce qui nous conduit à la cote 115 mètres environ. |

Grâce à une sablière heureusement située, on peut voir distinctement ces sables à gros grains s'arrêter brusquement et être immédiatement surmontés avec ravinement, par un lit de gravier fin formé de grains de quartz translucides, plus ou moins roulés et du diamètre assez constant

_ de 1 millimètre.

Ce lit de gravier, quiaune épaisseur variant entre 10 et 15 centimètres, présente une teinte rouge brunâtre prononcée ; il est recouvert, dans la sablière, de sables fins blanchâtres ou jaunâtres, à taches ocreuses, visi- bles sur 1 à 2 mètres et ressemblant de loin, comme couleur, au sable sous-jacent.

Le lit de gravier dont il vient d'être parlé n’est autre que le gravier base du système Wemmelien et les sables fins qui le surmontent sont les sables de Wemmel altérés et privés de fossiles, par suite des infiltrations superficielles.

La suite de la coupe peut se voir très bien dans le chemin creux qui passe près de la sablière et qui mène au sommet du mont.

Le bas de ce chemin est creusé dans les sables de Wemmel, qui se

10 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

voient fort bien dans les talus jusqu'à l'altitude de 121 mètres environ ; puis, ces sables se chargent de glauconie, ils deviennent argileux, prennent une teinte verte panachée de rouge, puis ils passent ainsi peu à peu à une masse d'argile grise également panachée de rouge, qui n'est autre chose que l'argile glauconifère, deuxième terme de notre sys- tème Wemmelien.

L'emplacement de l'argile glauconifère se remarque facilement au niveau d’eau qu'elle provoque et à la forte pente du chemin; son déve- loppement permet de lui assigner une épaisseur de 4 mètres, ce qui nous conduit à 125 mètres.

Vers le haut, on voit distinctement l'argile prendre une teinte jaune brunâtre, devenir peu à peu sableuse et passer ensuite insensiblement à un sable meuble, d'abord très fin et très pailleté de mica, de couleur rousse ou rosée, puis à des sables de plus en plus gros, à mesure que l'on monte.

On peut suivre longtemps ces sables dans le chemin jusque près du sommet du mont, et vers la partie la plus supérieure, on peut encore remarquer, dans le volume des grains de sable, une augmentation rapide qui les transforme bientôt en un gravier fin, puis enfin en un gravier sub-pisaire dont le volume des éléments atteint celui &’un grain de plomb de fort calibre. |

Toute cette partie sableuse et graveleuse, située au-dessus de l'argile glauconifère, est fortement colorée par l'oxyde de fer provenant de la décomposition de la glauconie; aussi, vers la partie supérieure, il n’est pas rare de trouver la masse agglutinée en grès rouges ou traversée par des lits plus ou moins épais de plaquettes de limonite, dont la formation, évi- demment postérieure au dépôt, est due aux altérations, produites par les infiltrations superficielles.

Souvent le gravier miliaire et pisaire supérieur est agglutiné en blocs durs.

C’est au-dessus de ce gravier à éléments quartzeux translucides, que viennent se développer sur 4 à 5 mètres d'épaisseur, les grès rouges rap- portés par Dumont à son système Diestien. Ces grès rouges à gros grains présentent à leur base un lit épais de cailloux de silex roulés de volume variable, tantôt libres, tantôt agglutinés dans de la limonite et dont l'ensemble ravine fortement les couches sous-jacentes.

Telle est la constitution géologique du Mont de la Musique, en le gra- vissant sur le flanc ouest; cette coupe se présente d’une façon différente lorsqu'on explore le côté est.

En effet, de ce côté, les grès ferrugineux avec silex roulés à la base semblent prendre une extension beaucoup plus grande, car ils descendent jusqu'à l'altitude de 130 mètres, alors qu'ils n'apparaissent que vers

RER mue na 4

MÉMOIRES M

145 mètres à l’ouest. Cette disposition en calotte inclinée vers l’est indique un ravinement réel, car, en certains points, ce ravinement a entamé presque entièrement les sables sous-jacents jusqu'à venir en

_ contact avec le niveau supérieur de l'argile glauconifère, dont l'allure est

sensiblement horizontale.

De ce qui vient d’être dit, il est donc facile de réunir toutes les obser- vations en un seul tableau et de donner la coupe suivante du Mont de la Musique, en partant du sommet :

Altitude du sommet du Mont de la Musique : 150 mètres.

FIUES Altitudes. Elie. Classification des Description des couches. ———— | “P

couches. de | à | seur.

+ Mètres. Terrain quaternaire in- | Sables grossiers, ferrugineux, souvent ag- L LIEU IEEE Re glutinés en grès durs, en apparence stra- tifiés, quelquefois obliquement. Ces

(Diluvium ancien.) sables et grès présentent à la base un 145

lit épais de silex roulés, ravinant pro- à fondément les assises sous-jacentes . | 450] 13015 à 20

à un gravier miliaire, et plus bas à un sable grossier quartzeux, le tout très ferrugineux, meuble ou agglutiné en pla- quettes plus ou moins épaisses. Au Mont de la Musique, ce gravier manque sou- vent; il a été enlevé presque partout par le ravinement quaternaire . . . . | 145] 140| à

Sables, gravier et grès ferrugineux.

Sable rougeâtre, d’abord assez grossier vers le haut et devenant de plus en plus fin à mesure que l’on descend. Vers le bas, 1l devient argileux et passe à la couche suivante. - . . . . . | 440! 495] 145

A 4 S =

Sables cha-

Gravier sub-pisaire, passant vers le bas

Masse d'argile grise verdâtre, glauconi- fère, panachée de rouge, sableuse vers le hautet vers le bas :. . . . ,|.495] 4941 4

EOCÈNE SUPÉRIEUR. Système Wemmelien.

nifère.

Argile glauco-

devenant moins argileux, puis meuble en descendant. Il est fin, blanchâtre, avec taches ocreuses. À la base, ce sable passe à un lit de gravier de 0"10 à OMS d'épaisseur, à grains quartzeux translacides.i 1,7 1, LIU,

Sable de Wemmel.

Sable d’abord très argileux, glauconifère, 121 6

12 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

% Altitudes.

Classification des Description des couches. PARA LE | couches. de | à | Seur. Mètres. 60 Sable meuble, à grains assez gros, blan- ce a . châtre avec fines lignes de glauconie 225 passant a 000 0 ON MSP ARE 85% é | È =Z& | Sable verdâtre avec grès sableux, friables, $S |a2 blanchâtres + ." 1004 . °,ORRSRRRS D #- S ._— | Sable vert, glauconifère, meuble vers le = À |28< haut, devenant rapidement argileux à © © È È = & mesure que l’on descend et renfermant = à |E 2 E des bancs de grès lustrés vers le haut, y Le pu C2) CR grenus et marneux vers le bas, avec fos- = DFE siles 1400 Re RER TIENNE à 2 PE GC 90 Argile verte, glauconifère, plastique, sans CET grès ni fossiles . . +. . :. 405408 WE: | 8 : 40° Sable gris, fin, avec banc durci de Num- ÉSSITSS mulites planulata et autres fossiles . | 102] 98] 4 BSSISSS ARE | S È a 149 Argile grise-sableuse . . . . .| 98| ? ?

Telle est l'interprétation que nous donnons, d'accord avec nos collè- gues, MM. G. Vincent et E. Van den Broeck, de la coupe du Mont de la Musique.

Ainsi qu’on peut le voir, cette interprétation diffère beaucoup de celle de Dumont et de ses continuateurs; cependant nous croyons l'avoir fait partager à nos collèœues de l’excursion, au moins pour ce qui concerne le Panisélien et le Wemmelien. Quant à l’âge quaternaire de la couche du sommet, considérée jusqu'ici par tout le monde comme appartenant à l'époque pliocène (Diestien), M. Ortlieb semble être le seul géologue qui, pour le moment, s'est rangé de notre avis.

Nous avouons d’ailleurs que la question est délicate et nouvelle ; elle est en contradiction avec une idée vieille et déjà profondément enracinée ; elle demande, pour être résolue et comprise, des connaissances spéciales, encore très peu répandues, sur la constitution du terrain quaternaire; mais nous ne désespérons pas la voir adoptée plus tard par nos savants contradicteurs, lorsque des explications complètes auront été publiées.

En ce qui nous concerne, notre opinion relative à l’âge quaternaire inférieur de la couche considérée jusqu'ici comme d'origine Diestienne,

MÉMOIRES 13

est fondée sur les raisons suivantes, directement observables au Mont de la Musique.

Cette couche est composée uniquement (sauf les cailloux de silex roulés de la base) d'éléments arrachés aux roches sous-jacentes.

En effet, les grès rouges prétendûment Diestiens, sont formés exacte- ment des mêmes éléments que les sables et grès rouges qui constituent les strates supérieures de notre système Wemmelien. La stratification qui semble caractériser ces grès ne provient nullement de la sédimentation ; elle n'est due qu'à des phénomènes d'infiltration postérieurs au dépôt, qui ont provoqué la formation de lignes ferrugineuses, aussi bien dans les couches supérieures considérées comme Diestiennes, que dans les couches situées au-dessous, restées en place et appartenant au Wemmelien.

Cette composition de la couche, formée uniquement aux dépens des roches sous-jacentes, est caractéristique de la formation que nous avons retrouvée en un grand nombre de points de la moyenne et basse Belgique et que nous avons appelée quaternaire ancien ou inférieur.

La couche prétendüment Diestienne présente un lit épais de cailloux roulés de silex à la base.

Ce caractère est également très important et général pour le quater- paire inférieur. Partout nous avons toujours vu à la base de cette assise un lit épais de cailloux de silex le plus souvent roulés. Il est vrai que quelques couches tertiaires présentent le même caractère, mais le phéno- mène est très local, tandis que pour le quaternaire, il est général.

3 La disposition irrégulière de l'allure de la couche prétendiment Diestienne, étendue en calotte inclinée sur le sommet du Mont, est encore un caractère du quaternaire infériewr, car on sait que ce terme ravin, toujours profondément les assises sous-jacentes. Cette allure n'est jamais celle d’un dépôt marin, comme l’est le vrai Diestien des environs d'Anvers, mais bien celle d’un dépôt d’eau courante.

Nous admettons parfaitement que les raisons énoncées ci-dessus sont insuffisantes pour résoudre la question dans le sens que nous lui donnons; mais il faut bien remarquer qu’elles ne sont tirées que de l'observation directe du Mont de la Musique. Or, il est bien rare qu'une seule coupe puisse donner tous les éléments de la solution complète d'une question.

Nos meilleurs arguments existent ailleurs, principalement aux environs de Bruxelles, de Louvain, de Tongres, etc. Notre opinion au sujet des couches du Mont de la Musique ne s'est point présentée à notre esprit à la suite d’une simple observation de la Colline, mais bien à la suite de l’ana- logie complète de ce qui existe à Renaix avec ce que nous avons pu observer sur une plus grande échelle et beaucoup plus distinctement ailleurs.

14 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

La présente discussion n'est, du reste, qu'à son début, et on ne doit plutôt la considérer que comme une prise de date; nous nous garderons donc bien de la prolonger et nous passerons immédiatement à ce qui nous reste à dire pour justifier notre opinion relativement aux autres couches qui constituent le Mont de la Musique et dont Dumont avait cru pouvoir faire du Bruxellien et du Laekenien.

Pas plus que pour la question précédente, la solution complète ne peut être tirée de l'observation pure et simple du Mont de la Musique. C'est également par analogie que nous avons procédé ; seulement ici, le sujet est mieux connu et les esprits mieux préparés à la suite de nos récentes publications ; enfin, l’analog'ie est tellement frappante qu’il ne s'agit plus, à fin de compte, que de constater une identité absolue.

Si nous nous reportons aux environs de Bruxelles, nous voyons qu'à partir des altitudes les plus élevées (80 mètres sur la rive gauche, 100 mètres sur la rive droite de la Senne), il se développe, en descendant, une série de couches très constante, dont plusieurs grandes coupes, excep- tionnellement nettes et concluantes, nous ont permis de résumer la com- position comme suit, en partant du sommet :

F'acies normal.

40 Gravier fin, quartzeux, meuble, avec grains de glauconie, passant insensible- ment à

20 Sable grossier, vert noirâtre, très glauco- nifère, passant insensiblement à

30 Sable fin, quartzeux, glauconifère, par- semé de nombreuses paillettes de mica; devenant argileux vers le bas et passant insensiblement à

49 Argilegriseverdätre, d’abord sableuse, puis plastique, puis redevenant sableuse vers le bas et présentant à ce niveau, dans un lit chargé de grains noirs de glauco- nie, un banc de 0.20 formé de petites Nummulites et de coquilles.

Sable glauconifère, micacé, à grains fins, renfermant une très grande quantité de coquilles et dont la faune, entièrement marine correspond à celle des sables moyens du Bassin de Paris, et de l’argile de Barton en Angleterre,

Facies résultant de l’altération des roches par l’infiltration des eaux superficielles.

49 Gravier fin, quartzeux, empâté dans une masse de limonite, souvent agglutiné en banc dur et passant à :

Sable grossier, rouge, ferrugineux, tra- versé par des lits de plaquettes de limo- nite, d’abord épaisses au sommet et devenant de plus en plus minces et irré- gulières en descendant . RES

Sable fin, quartzeux, rougeâtre ou rose, quelquefois blanc, parsemé de nom- breuses paillettes de mica; devenant ar- gileux vers le bas et passant insensible- ment à |

&o Argile gris verdâtre, panachée de rouge, d’abord sableuse, puis plastique, puis redevenant sableuse vers le bas. À ce niveau inférieur, la masse est fortement panachée, pointillée de vert et de rouge orangé vif.

5o Sable vert jaunâtre ou rougeûtre, micacé, à grains fins, sans fossiles.

MÉMOIRES 15

6e Lit de gravier quartzeux à grains de mil-

limètre de diamètre, meuble ou agglu- tiné en blocs plus ou moins durs, le tout pétri de VMummulites variolaria et de coquilles dont le plus grand nombre ont été arrachées au système Laekenien. Ce gravier ravine toujours sensiblement les couches sous - jacentes quelles

Lit de gravier quartzeux, rougeätre, à

grains de À millimètre de diamètre, meuble, rarement agglutiné en blocs si- liceux : sans fossiles lorsqu'il est meuble, renfermant des empreintes de coquilles lorsqu'il est agglutiné. Ce gravier ra- vine toujours sensiblement les couches sous-jacentes quelles qu’elles soient.

qu’elles soient.

Si l'on veut bien comparer le contenu de la colonne de droite (facies d’al- tération) avec la description des couches 2 à 5 de la coupe du Mont de la Musique, on voit immédiatement que la ressemblance est complète; en un mot, il y a identité de couches, tant au point de vue minéralogique que stratigraphique. Or, comme, aux environs de Bruxelles, ces couches constituent notre système Wemmelien, il s'ensuit que ce même système est également représenté au Mont de la Musique.

Du reste, cette constitution géologique n'est pas spéciale aux environs de Bruxelles et au Mont de la Musique, elle est commune à toutes les collines des Flandres, dont l'altitude atteint environ 150 mètres (Cassel, Renaïx, Audenarde, Grammont, etc.), ainsi qu'aux collines moins élevées des environs de Gand, Baelesghem, Ninove, Assche, etc.

C'est ce que nous avons d’ailleurs pu vérifier dans l'après-midi, le jour de l'excursion, pour le Mont de l’Hotond, près Renaix, les superposi- tions sont identiques à celles du Mont de la Musique.

Nous y avons même rencontré à la surface du sol et à la base du qua- ternaire, à une altitude notablement inférieure à celle du sommet de la. Colline, quantité de plaquettes de grès siliceux grossier, qui ne sont autres que le gravier base du Wemmelien agglutiné en blocs et rempli d'empreintes de coquilles Wemmeliennes et Laekeniennes mélangées, le tout parsemé d'une infinité de Vummulites variolaria silicifiées.

Malheureusement nous n’avons pas vu ce banc en place, mais nous savons qu il existe dans sa position à quelques kilomètres plus loin, vers Kraye; ce renseignement nous avait été donné par notre collègue M. l'ingénieur Dejaer, dans la collection duquel nous avions rencontré des échantillons d’un gravier fossilifère à faune Laekenienne et Wemme- lienne mélangée, à facies très peu différent de celui rencontré hors de place au Mont de l'Hotond.

Pour terminer cette note, disons encore quelques mots relativement à l'interprétation différente donnée par nous aux sables considérés par Dumont comme Bruxelliens.

D'abord, en ce qui concerne le Mont de la Musique, Dumont n'indique

16 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

pas de Bruxellien, mais il en indique au Mont de l'Hotond. Si Dumont avait vu la sablière du Mont de la Musique, nul doute qu’il y aurait éga- lement fait figurer du Bruxellien, car le sable que Dumont a pris comme tel est celui dont nous faisons la partie supérieure du système Pani- selien.

Ce sont les sables blanchâtres à grains moyens, renseignés aux 6 et 7 de la coupe du Mont de la Musique donnée ci-dessus.

Or, il est facile de voir que, dans les collines de Renaïx même, ce sable se relie vers le bas de la façon la plus insensible au Panisélien normal, c’est-à-dire aux sables argileux et glauconifères avec grès et psammites à Pinna margaritacea ; ce fait évident suffirait déjà pour empêcher de faire de ce sable autre chose que la continuation supérieure du Ga LR sélien.

Mais les preuves surabondent et d’autres observations, faciles à faire à Gand et Aeltre, viennent primer la précédente. |

En effet, le sable blanchâtre, dont il est question, peut se suivre pas à pas jusqu'à Gand et Aeltre; or, dans ces localités, ce sable est surmonté d’une couche de sable fin, glauconifère, riche en fossiles et connue géné- ralement sous le nom de couche à Cardita PRES à cause de l’abon- dance de cette espèce.

Nous avons, M. Vincent et moi, recueilli, avec le plus grand soin, les fossiles de cette couche pour les étudier ; et le résultat de cette étude est que la faune est entièrement SUIS c'est-à-dire identique à celle des grès paniséliens inférieurs.

Or, nous avons déjà fait savoir que la faune panisélienne correspond exactement à celle des sables de Cuise du Bassin de Paris, tandis que la faune Bruxellienne est celle du Calcaire grossier ; donc les sables blan- châtres, rapportés par Dumont au Bruxellien, étant compris entre deux couches à faune panisélienne ou Eocène inférieure, sont eux-mêmes paniséliens.

L'absence complète du Bruxellien sur toute la surface du pays com- prise entre la vallée de la Senne et la côte de la mer actuelle est, du reste, un fait que nous avions déjà constaté et publié; nous avons expliqué cette absence par l'existence d’une faille assez importante qui s’est produite à la fin de l'époque panisélienne et qui avait été provoquée par le soulèvement énergique des Flandres, soulèvement qui n'avait pu être suivi par le Brabant.

De cette façon, la partie du Brabant située à droite de la faille qui coïncide avec la vallée de la Senne actuelle, étant restée en contre-bas, a seule été envahie par les eaux de la mer de l’éocène moyen, dont les pre- miers dépôts ont constitué le système Bruxellien.

MÉMOIRES 17

Telle est la relation de l’excursion entreprise, le dimanche 4 mai, par les membres de la Société Malacologique de Belgique; les avis portaient que la course devait se continuer le lendemain dans les environs d’Aude- narde, mais cette seconde partie de l’excursion n’a pu avoir lieu.

. Nous ne croyons pouvoir mieux terminer qu'en donnant, ci-après, la liste des fossiles paniséliens rencontrés dans les environs de Renaix et

provenant des grès fossilifères à Pinna margaritacea :

CRUSTACÉS.

Xanthopsis bispinosus, Bell.

CÉPHALOPODES.

Nautilus Corneti, Vince. et Rut.

GASTÉROPODES.

Rostellaria fissurella, Zmk. lucida, Sow. Triton Corneti, Vinc. et Rut. Cancellaria subevulsa, d’Orb. Ficula tricostata, Desh. Fusus longævus, ZLmk. Cassidaria diadema, Desh. Pleurotoma Lajonkairi, Desh. _— Hœrnesi, Desh.

_ Falyi, Vinc. et Rut.

lyra, Lmk.

—- Loustarüi, Desh. Var.

Voluta elevata, Sow. spinosa, Lmk. plicatella, Desh.

1879

Natica semipatula, Desh. Tornatella sulcata, Lmk.

LAMELLIBRANCHES.

Ostrea submissa, Desh.

Pecten corneus, Sow.

Pinna margaritacea, Zmk.

Pectunculus polymorphus, Desh. tenuis, Desh.

Nucula fragilis, Desh.

parisiensis, Desh. Leda striata, Zmk. Cardium porulosum, ZLmk. Lucina squamula, Desh. Cardita planicosta, Lmk. Woodia profunda, Desh. Cytherea proxima, Desh.

ambigua, Desh. Tellina hybrida, Desh. Corbula striatina, Desh.

ANTHOZOAIRES . Turbinolia sulcata, Zmk.

TABLEAU DICHOTOMIQUE

DES GENRES

DE MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES DE BELGIQUE SUIVI D'UN CATALOGUE DES ESPÈCES

PAR

Louis PIRÉ

PLANCHE II.

SÉANCE DU 7 DÉCEMBRE 1878

-——0-0 5 0-0—

AVANT-PROPOS.

Ce petit travail, auquel on a bien voulu accorder l'hospitalité dans les

Annales de la Société Malacologique de Belgique, ne renferme néan-.

moins aucun fait nouveau de nature à faire progresser la science ; son but unique est d'initier les commençants à l'étude de notre faune malacolo- gique. L'excellent mémoire publié en 1868 par notre savant secrétaire ! m'a servi de guide. À ce catalogue, très complet, des espèces terrestres et flu- viatiles de notre pays, j'ai joint un tableau dichotomique des genres et une planche représentant les principaux types de ces genres. M. J. Col- beau, avec la complaisance et le désintéressement qui le caractérisent, a bien voulu compléter mon travail en y ajoutant les découvertes qui ont

1 Liste générale des mollusques vivants de Belgique, par J. Colbeau.

MÉMOIRES 19

été faites depuis la publication de son mémoire ; notre collègue M. Ph. Dautzenberg, mon beau-frère, m'a généreusement prêté l'appui de son talent de dessinateur. Je prie ces messieurs d'agréer mes remerciements les plus sincères.

. J'ai cru qu'il ne serait pas inutile d'ajouter quelques détails sur l'orga- nisation des gastéropodes et des lamellibrauches et de joindre une courte diagnose à chaque nom de genre. Le résumé du cours de zoologie de Bel- lynck et l'excellent manuel de conchyliologie de Woodward m'ont fourni les matériaux de cette partie de mon travail.

ECPE: Ixelles, le 7 décembre 1878.

LES MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES.

C’est exclusivement à la classe des gastéropodes ou à celle non moins importante des lamellibranches, qu’appartiennent nos mollusques terres- tres et fluviatiles. Les gastéropodes sont des mollusques pourvus d’un organe locomoteur constitué par un disque musculaire ou pied, placé sous le ventre : ce pied leur sert à ramper sur le sol par une sorte de glissement produit par les ondulations des muscles. Plusieurs, en outre, ont des appen- dices natatoires. Ils ont une tête plus ou moins distincte portant 2 à 6 ten- tacules insérés au-dessus de la bouche et pouvant ordinairement s'inva- giner et se dérouler comme les doigts d’un gant. Ces tentacules servent au tactet peut-être à l'odorat. Le système nerveux est représenté par un

collier æsophagien et des ganglions. Les organes de l’ouïe consistent en

deux petites vésicules membraneuses. Les yeux sont tantôt adhérents à la tête, tantôt portés sur la base, sur la partie moyenne ou sur le sommet

des tentacules.

Les gastéropodes ont un tube digestif complet. Leur bouche, à lèvres contractiles, est ordinairement armée, ainsi que l’estomac, de pièces cor- nées ou calcaires pour la trituration. Ils ont des glandes salivaires et chez

plusieurs la partie antérieure de l'œsophage peut se porter en dehors et

constituer une trompe. Les circonvolutions de l'intestin sont enveloppées par le foie. Le cœur est formé d’une oreillette et d’un ventricule. La respi- ration est pulmonaire ou branchiale. Certains gastéropodes sont complé- tement dépourvus de coquilles, d’autres en ont une interne, ordinairement rudimentaire, simple et ne protégeant que les organes les plus importants,

20 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

mais la plupart ont une coquille externe formée d'une seule pièce et géné- ralement roulée en spirale. La partie autour de laquelle la coquille s’en- roule est tantôt pleine, et porte dans ce cas le nom de columelle, tantôt vide, et s'appelle alors ombilic. Si les tours de la coquille restent sur le même plan, la forme est discoïde; si, au contraire, les tours sont inclinés, il en résulte une spire oblique et la coquille est dite turbinée.

La spire se dirige presque toujours du côté droit, coquille dextre, rare- ment du côté gauche, coquille sénestre ou perverse. Beaucoup de gasté- ropodes, surtout les aquatiques, ont une pièce cornée ou calcaire nommée opercule, attachée au pied et destinée à fermer la coquille lorsque l'animal y rentre. Quelques gastéropodes terrestres ferment aussi leur coquille en hiver à l'aide d'une membrane operculaire nommée épiphragme : c’est un opercule temporaire, sécrété par le pied.

Chez les gastéropodes les sexes sont tantôt séparés, tantôt réunis. Ils sont ovipares ou ovovivipares.

Les lamellibranches constituent un autre groupe non moins important de l'immense embranchement des mollusques. Ils diffèrent essentiellement des gastéropodes en ce qu'ils n'ont ni tête distincte ni véritables tentacules. Leur coquille est toujours bivalve. Leur manteau, très grand et plié en deux, renferme le corps, comme un livre est renfermé dans sa couverture. Ces deux feuillets sont tantôt libres par leur bord inférieur et tantôt soudés en tube. Le manteau sécrète la coquille et parfois des excrois- sances calcaires nommées perles. |

La coquille est formée de deux battants, nommés valves ; elle est munie à sa partie supérieure d'une charnière à ligament élastique qui fait bâiller les valves lorsque les muscles cessent de se contracter. La charnière est simple ou munie de dents ou de lames. Leur système nerveux consiste en un collier formé ordinairement de trois paires de ganglions. Les organes des sens sont nuls ou très peu apparents.

Plusieurs ont un byssus ou faisceau de filaments sortant du pied et ser- . vant à les fixer aux corps sous-marins. Une fois fixés, la plupart, les huî- tres par exemple, ne peuvent plus se déplacer ; d’autres, tels que les moules, se déplacent. Les Anodontes et les Mulettes rampent dans la vase.

La bouche des lamellibranches est dépourvue de parties dures ; elle est munie de deux lèvres et cachée dans le manteau; l'estomac est une cavité creusée au milieu du foie. Le tube digestif est complet. Le cœur est com- posé d’un ventricule et de deux oreillettes. Quatre branchies, en forme de grands feuillets striés en travers, longent tout le corps.

Les uns sont hermaphrodites, les autres ont les sexes séparés.

C'est à ces deux classes importantes, gastéropodes et lamellibranches, qu'appartiennent la presque totalité des coquilles marines qui font l’ad- miration des collectionneurs.

17.

18.

MÉMOIRES

21

TABLEAU DICHOTOMIQUE DES GENRES.

. Mollusques terrestres . Mollusques fluviatiles . . Un opercule.

Pas d'opercule .

. Ouverture non dentée . Ouverture dentée

. Coquille pellucide . Coquille opaque.

. Coquille aplatie arrondie . Coquille globuleuse

veloppé

. Mollusques sans coquille apparente Mollusques renfermés dans une coquille.

. Orifice respiratoire près du bord postérieur du manteau Orifice respiratoire près du bord antérieur du manteau.

. Coquille discoïde, globuleuse ou déprimée . Coquille ovale ou à spire plus ou moins allongée

. Coquille à spire relativement courte, dernier tour très dé-

Coquille à Does He do Re

. Coquille discoïde ou déprimée. Coquille ovale à spire plus ou moins A per

. Coquille très allongée, fusiforme, sénestre . Coquille ovale, dextre .

. Paroi de l'ouverture avec un seul pli.

Ouverture contractée par des lamelles

. Coquille univalve . Coquille bivalve.

. Sans opercule Avec opercule .

. Coquille patelliforme .

Coquille à plusieurs tours de He

. Coquille discoïde aplatie Coquille à spire élevée . Coquille dextre. Coquille sénestre Ouverture dentée Ouverture non dentée .

2 3 Limax. ARION.

4

13

CYCLOSTOMA. 5

6 10 7 9

8 HELIx pp.

ZONITES. VITRINA.

SUCCINEA. BuziMmus.

HELIx pp.

BE

12 PupaA. BALEA. CLAUSILIA.

14

22

15

19

ANCYLUS. 16

PLANORBIS. va

18 PxysA.

CARYCHIUM. LIMNÆA.

29 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

19. Coquille à spire non saillante. . . . . . . . . NEeRITINA. Coguile à api milianie 4 20 QT ET _20

2 Davos arrondie. 0.0. 06e, CET NONNN EEE Onverture anguleuné 1040" ST EME 21

AL: Operculs eo 1. 4 ha ihele ee OS STAR Dpcioale'talcaire ::. ‘40100 Ce 2 60 CSSS

22. Valves de la coquille obtusément carénées . . . . . DREISSENA. ti Die. 0 RC EE RS ES RE STE 23

23. Coquille à valves très grandes, nacrées à l’intérieur. . . 24 Coquille à valves petites, non nacrées. . . . . . . 25

PEL Ras dénté 4. 1 1 HUSNENEPART EAN POP ES Charnière non dentée . . "3204 LAN AROMINEE

25: Coquille éghilatérale 7,1"; SORA NON TISSUS Coquille inéquilatérale. . . . , . =. . . . « Prsipiuw:

CATALOGUE DES ESPÈCES TROUVÉES EN BELGIQUE.

I. MOLLUSQUES TERRESTRES.

ARION, Férussac (/’Arion). Animal allongé, non enroulé posté- rieurement. Manteau couvrant le dos et formant une cuirasse. Tentacules 4 rétractiles, les 2 supérieurs plus longs et oculifères au sommet. Orifice respiratoire du côté droit et près de la partie antérieure du manteau.

Les Arions se nourrissent parfois de substances animales, telles que lombrics, insectes, ou même d'individus de leur propre espèce.

Arion rufus. L. (fig. 2.) Arion subfuscus, Drap. * albus, Müll.t Considéré par beaucoup bicolor, V. d. Broeck. de malacologues comme un albinos fuscus, Müll. du précédent. * leucophœus, Norm. Limax, Linné (/a Limace). Mêmes caractères que le précédent, sauf

que l'orifice respiratoire est placé près du bord postérieur du manteau.

1 Les espèces marquées d’un astérisque sont considérées, par certains auteurs, comme de simples variétés.

MÉMOIRES 23

[2

Les limaces se nourrissent de matières végétales ou de matières animales en décomposition. Ce sont des hôtes très nuisibles dans les jardins pota- gers.

Limax gagates, Drap. Limax arborum, Bouch. marginatus, Müll. variegatus, Drap. (fig. 4). _ agrestis, L. maximus, L. parvulus, Norm. * cinereo-niger, Sturm.

Le Testacella haliotidea, Drap. a été signalé autrefois en Belgique. C'est une espèce méridionale introduite accidentellement dans notre pays et qui doit être rayée de notre faune.

Virrina, Draparnaud (/4 Vitrine). Animal allongé, trop gros pour pouvoir se retirer complétement dans sa coquille, qui est très mince et déprimée.

Les Vitrines se nourrissent, comme les Limaces, de matières végétales. Cependant, elles sont parfois carnassières.

Vitrina diaphana, Drap. Vitrina pellucida, Müll. (fig. 12). major, Fer. (fig. 41). _ annularis, Venetz? SUCCINEA, Drap. ({’Ambrette). Animal grand, à tentacules courts

et gros, pied large. Coquille mince, oblongue; spire petite, ouverture grande en ovale oblique.

Les Succinées häbitent les lieux humides et vivent sur les plantes qui croissent au bord de l’eau.

Succinea putris, L. (fig. 13). Succinea oblonga, Drap. elegans, Risso. : * —_ arenaria, Bouch. ZoniTes, Montfort (Z4 Zonite). Mêmes caractères génériques que

les Helix (voir ci-dessous), dont ils se distinguent par une coquille mince, pellucide, déprimée.

Zonites fulvus, Müll. Zonites alliarius, Miller ? nitidus, Müll. nitidulus, Drap. * excavatus, Bean. striatulus, Gray. lucidus, Drap. purus, Gray. cellarius, Müll. (fig. 10.) crystallinus, Müll.

glaber, Stud,

Heurx, L. (l’Æscargot). Animal à corps spiralé, distinct du pied, qui est long et pointu en arrière. Coquille discoïde, globuleuse, déprimée ou conoïde ; sans opercule, mais

24 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE.

pouvant, à l'approche de l'hiver, se fermer par une pellicule calcaire, nommée épiphragme, qui est sécrétée par le manteau.

Les Helix ou Escargots vivent de matières végétales. Plusieurs sont recherchés comme aliments. Tel est l'Escargot des vignes (77. pomatia).

Helix pygmæa, Drap. Helix fruticum, Müll. rotundata, Mül]. incarnata, Müll. obvoluta, Müll. (fig. 5). cantiana, Mont. arbustorum, L. rufescens, Penn. lapicida, L. (fig. 6). carthusiana, Müll. costata, Müll. et var. pulchella, sericea, Müll. Müll. concinna, Jeffr. ? nemoralis, L. hispida, L. Sauveuri, Colb. plebeia, Mich. ? hortensis, Müll. (fig. 8). unifasciata, Poiret. aspersa, Müll. costulata, Lg]. pomalia, L. (fig. 9), fasciolata, Poir. (fig. 7). aculeala, Müll. ericelorum, Müll. (fig.4).

rupestris, Drap.

Buzrmus, Scopoli (Ze Bulime). Animal semblable à celui d'un Helix. Coquille oblongue ou turriculée; ouverture à bords inégaux; tours de spire nombreux.

Notre faune ne comprend que des Bulimes de très petite taille. Il n’en est pas ainsi dans les régions intertropicales. Certaines espèces africaines atteignent une longueur de 20 centimètres et leurs œufs ont plus de 2 centimètres de longueur et sont recouverts d’une coquille calcaire.

Bulimus montanus, Drap. Bulimus subcylindricus, L. (fig. 15). obscurus, Müll. (fig. 14). aciculus, Müll. Menkeanus, Pfeifr. asterianus, Dupuy.

CzausizrA, Drap. ({4 Nonpareille). Animal à pied court, obtus; ten- tacules supérieurs courts, les inférieurs très petits. Coquille fusiforme, sénestre ; ouverture elliptique ou pyriforme, contractée par des lamelles et fermée, lorsqu'elle estadulte, par une plaque calcaire mobile (c/ausilium) qui se trouve dans le cou.

Les Clausilies vivent dans la mousse au pied des arbres, sur fe rochers ou les vieux murs.

Clausilia lanunata, Turton. Clausilia plicatula, Drap. parvula, Studer, Rolphi, Gray. nigricans, Jeffreys. ventricosa, Drap,

biplicata, Leach. (fig. 17.). * lineolata, Held.

| . | | .

MÉMOIRES 25

BazEA, Prideaux (/e Balea). Animal semblable à un Helix; co- _ quille fusiforme, sénestre; ouverture ovale à un seul pli.

Balea perversa, L.

Pupa, Lamarck (Ze Maillot). Animal à pied court, pointu en arrière ; tentacules inférieurs courts. Coquille cylindrique ou oblongue ; ouverture arrondie, souvent dentée.

Les Pupaou Maillots vivent sur les mousses et sur les feuilles des pha- nérogames.

Pupa avenacea, Brug. Pupa cylindracea; Da Costa. secale, Drap. muscorum, L. (fig. 48). doliolum, Brug.

VerTiGo, Müll. (Ze Vertigo). Animal à tentacules buccaux rudimen- taires ou presque nul. Coquille petite, quelquefois sénestre. (Considéré comme un sous-genre du précédent.)

Vertigo edentula, Drap. Vertigo plicata, Müll. pygmæa, Drap. pusilla, Müll. antivertigo, Drap. (fig. 19).

Cyczosroma, Drap. (Ze Cyclostome). Animal à tentacules clavi- formes; yeux portés sur de faibles saillies à la base des tentacules; co- quille turbinée, striée transversalement ; opercule calcaire distinctement spiral. | |

Sur les talus herbeux, dans la mousse.

Cyclostoma elegans, Müll. (fig. 3).

II. MOLLUSQUES FLUVIATILES.

Caryomium, Müll. (/a Carychie). Animal à deux tentacules, yeux sessiles situés derrière les tentacules. Coquille petite, oblongue, striée transversalement, ouverture dentée.

Vit sur les racines des plantes herbacées dans les lieux marécageux, surtout près de la mer.

Carychium myeosotis, Drap. Carychium minimum, Müll. (fig. 20). PLanorgis, Guettard (/e Planorbe). Animal à pied court, arrondi;

tête courte à tentacules grêles ; yeux à leur base interne. Coquille dis- coïde, dextre, à tours nombreux ; ouverture en croissant.

26 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Les Planorbes vivent dans les eaux douces. Certaines espèces ont une tendance à avoir la spire élevée. Sous ce rapport, l'espèce la plus polymor- phe est le Planorbis complanatus. Nous avons constaté plus de cinquante formes différentes, depuis la forme normale jusqu’à la forme scalaire !.

Planorbis nitidus, Müll. (fig. 23). Planorbis spirorbis, L. fontanus, Lightf. nautileus, L. complanatus, L. albus, Müll, carinatus, Müll. lœvis, Alder. vortex, L. contortus, L. rotundatus, Poir. corneus, L. (fig. 22). Paysa, Drap. (74 Physe). Animal à tentacules longs et grêles por-

tant les yeux à leur base; bords du manteau étalés et frangés de longs filaments. Coquille ovale, sénestre.

Physa fontinalis, L. Physa hypnorum, L. (fig. 26). acula, Drap. ;

Limxæa, Lamarck (/4 Zimmée). Animal à tête large; tentacules triangulaires, comprimés. Coquille spirale plus ou moins allongée; der- nier tour à ouverture arrondie en avant.

Les Limnées vivent dans les eaux douces; elles se nourrissent d'algues ou de substances animales en décomposition.

Limnæa glutinosa, Mül]. -_ Limnæa stagnalis, L. (fig. 25). = auricularia, L. (fig. 24). truncatula, Müll. limosa, L. palustris, Müll. peregra, Müll. glabra, Müll.

AncyLus, Geoffroy ({’Ancyle). Animal semblable à la Limnée. Coquille conique, mince, patelliforme. Sur les pierres et les plantes aquatiques dans les ruisseaux d’eau vive.

Ancylus fluviatilis, Müll. (fig. 21). Ancylus lacustris, L.

PazupinA, Lam. (24 Paludine). Animal à muffle long et à pédon- cules oculaires très courts; cou ayant un petit lobe sur le côté gauche et un plus grand sur le côté droit, replié de manière à former un siphon respi- ratoire; branchie, pectinée, unique. Coquille turbinée à tours arrondis ; un opercule corné.

Les Paludines sont vivipares. Elles vivent dans les étangs et les rivières.

Paludina contecta, Mill. (fig. 30). Paludina vivipara, L.

1 Voir Notice sur le Panorbis complanatus. Ann. de la Soc. Mal. de Belg., t. VI, 1871.

MÉMOIRES 27

ByrainiA, Stein (74 Pythinie). Mêmes caractères que la Paludine, dont elle ne diffère que par l’opercule calcaire. Bythinia abbreviata, Mich. Bythinia Leachi, Shepp. viriis, Poir. _— tentaculata, L. (fig. 31).

+ similis, Drap.

VaLvaTA, Müll. (a Valvée). Animal à muffle saillant; tentacules _ longs et grêles, yeux à leur base externe; pied bilobé en avant; plume branchiale longue, pectinée, faisant saillie sur le côté droit lorsque l’ani- mal marche. Coquille turbinée ou discoïde; opercule corné.

Valvata contorta, Menk. Valvata macrostoma. piscinalis, Müll. (fig. 28). cristata, Müll. (fig. 29).

NeriTiNA, L. (la Néritine). Animal à mufle large et court; longs tentacules; yeux sur des pédoncules saillants à la base externe des tenta- cules ; pied oblong triangulaire. Coquille épaisse à l'ouverture; bord externe tranchant, bord interne droit, denticulé ; opercule calcaire.

Neritina fluviatilis, L. (fig. 27).

ANODONTA, Lam. (/’Anodonte). Animal à bords du manteau réunis entre les orifices des siphons, palpes longs, pointus, fixés sur les côtés. Coquille équivalve, ovale, mince, inéquilatérale; charnière sans dent. Impression palléale simple.

Les Anodontes, vulgairement nommées moules d’étangs, vivent dans la vase de nos étangs, de nos canaux et de nos rivières. L'Anodonte cygne (A. cygnea) est le plus grand de nos mollusques.

Anodonta cygnea, L. Anodontia coinplanata, Ziecl. * cellensis, Pfeiff. variabilis, Drap. anatina, L. piscinalis, Nilsson. (fig. 34).

—— scaldiana.

Uxro, Retz (24 Mulelte). Animal semblable à l'Anodonte. Coquille à charnière dentée.

On trouve quelquefois des perles soit dans le manteau, soit contre les valves chez certaines espèces, particulièrement chez l'Unio margaritifer que l'on rencontre dans quelques-uns de nos cours d’eau.

Unio margaritifer, L. Unio pictorum, 1. (fig. 33). crassus, Retz. tumidus, Phil. batavus, Lam.

28 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

PrsiniuM, Pfeiff. (24 Pisidée). Animal à manteau ouvert en avant, bords lisses; deux branchies de chaque côté, grandes, inégales, réunies en arrière ; pied grand, linguiforme.

Coquille mince inéquilatérale.

Pisidium Henslowanum, Shepp. Pisidium pusillum, Gmel. amnicum, Müll. (fig. 36). roseum, Scholtz. caxertanum, Poli. Colbeaunianum, Cless.

Cycras, Brug. (la Cyclade). Mêmes caractères que le précédent. Coquille équilatérale.

Cyclas rivicola, Leach. Cyclas lacustris, Müll. cornea, L. (fig. 35). calyculata, Drap. | solida, Norm. Ryckholti, Norm.

DREISSENA, Van Beneden (/4 Dreissène). Animal à manteau fermé; orifice du byssus petit, siphon très petit, conique, lisse ; tube branchial saillant, frangé intérieurement; palpes petits, triangulaires. Coquille semblable à une moule à valves obtusément carénées.

Dreissena polymorpha, Pallas. (fig.32). Dreissena cochleata, Kickx.

ADDENDA.

HyproBra, Hartm. ({'Zydrobie). Ce genre doit être placé avant les Paludines ; il n'est considéré que comme un sous-genre du genre Rissoa.

L'animal a des tentacules longs et grêles, avec des yeux sur de petites saillies près de leur base externe ; le pied est arrondi en arrière ; la coquille est petite, lisse, conique, à spire aiguë et à ouverture arrondie.

Ces très petits mollusques vivent sur les algues dans les eaux sau- mâtres.

Hydrobia ulvæ, Penn. Hydrobia ventrosa, Mig.

OBSERVATIONS GÉOLOGIQUES

FAITES A ANVERS à l’occasion des travaux de creusement des nouvelles cales sèches

ET DE PROLONGEMENT DU BASSIN DU KATTENDYK

PAR

P;: COGELS et E, VAN, DEN BROECK

SÉANCE DU 6 DÉCEMBRE 1879

INTRODUCTION.

Les travaux nécessités par le prolongement du bassin du Kattendyk et par le creusement de trois nouvelles cales sèches viennent de remettre au jour, à Anvers, des terrains que l'on avait déjà pu étudier à plusieurs reprises et que l'on a rencontrés, cette fois encore, dans des conditions favorables pour l'observation.

La zone occupée par les bassins d'Anvers, dans la partie nord de cette ville, renferme, en effet, un étage particulier du terrain tertiaire supé- rieur : celui des sables à Zsocardia cor, que les travaux des fortifications n'ont atteint qu'aux environs de Deurne ainsi qu'aux forts de Wyneghem, sur la rive droite, et de Zwyndrecht, sur la rive gauche de l’Escaut. Cette formation s’infléchit rapidement vers le nord, de sorte que l’achèvement prochain des bassins donne lieu de craindre qu'elle ne devienne pour longtemps inaccessible aux investigations des géologues. On peut même douter que des fouilles ultérieures l'entament assez profondément dans cette région pour en rendre l'examen fructueux.

:

30 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Un autre étage du terrain pliocène, celui des sables à Zrophon anti- quum, s'est également présenté aux cales et au Kattendyk avec une com- plexité et, en même temps, une constance de caractères qui le font con- naître sous un jour nouveau et qui nous permettront de le décrire avec précision.

Les dépôts post-campiniens ! et modernes, bien développés, riches en coquilles fluviatiles et représentés par une succession de couches variées et distinctes, nous ont aussi fourni un champ d'étude des plus riches.

Ayant suivi avec soin les principales phases des travaux de creuse- ment, nous croyons avoir réuni assez de documents pour exposer d'une manière utile le résultat de nos recherches.

La meilleure description topographique restant toujours moins claire qu'un plan des localités, nous avons joint à notre travail un croquis sur lequel est indiqué l'emplacement des coupes et des points observés.

La planche III, qui représente la succession des couches, accompagne la relation faite par l’un de nous de l'excursion de la Société Malacolo- gique à Anvers en 1879 ?. Mais, dessinée et publiée avant l'achèvement des travaux, elle ne rend pas bien compte des relations de certaines d'entre elles (couches Z et J), dans lesquelles il y a lieu de distinguer les sédiments en place de ceux qui ont été remaniés. Cependant, comme cette planche donne une idée très exacte de l'allure des couches tertiaires et des dépôts modernes les plus récents, nous l'avons jointe à notre travail. Un diagramme, qu'on trouvera sur l’une des planches suivantes (pl. IV, fig. 1), contient les indications nécessaires pour rétablir les rapports stratigraphiques des couches qui n'avaient pas été tout d'abord bien interprétées 5.

Après avoir donné une idée générale de la constitution du terrain, nous examinerons les cales en commençant par les points les plus rap- prochés du bassin du Kattendyk et, par conséquent, en nous dirigeant vers l'Escaut. Pour faciliter les recherches, nous avons numéroté les cales en partant de celles qui étaient précédemment établies. L'étude du bassin du Kattendyk terminera cette revue.

1 C’est à tort que certains de ces dépôts ont été un moment considérés comme quaternaires.

2 Compte-rendu de l’excursion faite à Anvers les 27 et 98 juillet 4879 par la Société Malacologique de Belgique, par E. Van den Broeck.

3 Ce diagramme rectificatif a déjà paru dans la Géologie de lu Belgique de M. Mourlon (1880), ouvrage pour lequel il a été dressé par l’un de nous (E. Van den Broeck) à la demande de l’auteur.

PREMIÈRE PARTIE,

DESCRIPTION GÉNÉRALE DES TERRAINS RENCONTRÉS.

I Sables à Isocardia cor.

Les fouilles ont atteint, dans les trois cales, les sables à Zsocardia cor, mais sans y pénétrer profondément. On pourrait presque dire que les travaux se sont arrêtés au point ils les ont rencontrés. (Voir pl. II, couche À, et pl. IV, fig. 1, couche N.) Aussi n'avons-nous pu faire de recherches que le long des rigoles se réunissaient les eaux.

Ces sables se sont présentés avec les mêmes caractères que nous leur avons reconnus partout ils ont été mis à découvert. Ils sont glauconi- fères, à grain fin et contiennent quelques grains de quartz plus gros que ceux de la masse sableuse. Leur couleur est d’un gris verdâtre pâle. Par suite de leur situation à un niveau très bas et toujours immergé, ils n’ont pas offert les traces d’altérations constatées à la partie supérieure de cette couche, lors des travaux de creusement du bassin de jonction !, altérations qui furent également observées plus tard par M. Dewalque ?, au fort de Zwyndrecht.

On a recueilli, dans les sables à Zsocardia cor, des ossements de cétacés en parfait état de conservation et en assez grand nombre pour prouver, si c'était encore nécessaire, qu'ils constituent l’un des dépôts ces osse- ments sont bien en place. Les espèces signalées sont toutefois peu nom- _ breuses. Ce sont :

Balænoptera musculoïdes, Van Ben. > borealina, Van Ben. rostratella, Van Ben. Balænula balænopsis, Van Ben.

{ P. Cogels. Observations sur les diverses couches rencontrées à Anvers lors du creuse- ment des nouveaux bassins. Ann. Soc. Malac. de Belg., t. IX; Bruxelles, 1874.

2 Note sur quelques localités pliocènes de la rive gauche de l'Escaut. Ann. Soc. Géol, de Belg., t. IT, 1876, pp. 12-20.

32 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

De très rares ossements de phoques ont ésalement été rencontrés aux

cales. Quelques nouveautés pour la faune malacologique belge ont été décou-

vertes. Nous citerons :

Fossarus sulcatus, $. Wood. Astarte excurrens, Wood. Lima Loscombi, Sow. Teredo Norvegica? Spengl.

On a trouvé aussi plusieurs espèces rares ou nouvelles pour cet horizon, telles que :

Plewrotoma modiola, Jan. _Trochus formosus, Forbes.

Voluta Lamberti? J. Sow. var. Poromya granulata, Nyst et West. Mitra sp. Psammobia F'erroensis, Chemn. Cyprœa Evropæa, Mont. Nucula levigata, J. Sow.

Pyramidella plicosa, Bronn.

Le Cardium decorticatum, Wood, déjà indiqué comme existant à la partie supérieure des sables à Zsocardia cor, a encore été recueilli au même niveau.

Nous ferons remarquer que l’on n’a pas trouvé de dents de poissons dans ces sables, Ces débris, qui se rencontraient fréquemment à leur base, au bassin de jonction, à la ligne de contact avec les sables à Pectunculus pilosus, sont donc localisés à ce niveau.

L'absence de graviers et de débris grossiers remaniés, la nature homo- gène et finement sableuse des sédiments, l'état des coquilles, toujours fraiches et bien conservées, la réunion très fréquente des deux valves chez les lamellibranches et, enfin, l'ensemble des caractères fauniques, montrent que les sables à Zsocardia cor se présentent aux cales sèches, comme dans les gisements précédemment signalés, sous forme d’un dépôt côtier ou peu profond, mais non littoral, effectué dans des eaux tranquilles ou peu agitées. |

L’épaisseur des sables à Zsocardia cor est restée indéterminée, maïs il est à présumer qu'elle est plus considérable qu'aux autres bassins, par suite de la rapide inflexion vers le nord des sables à Pétoncles sous-jacents; en effet, les fouilles, loin d'atteindre la base ou la partie inférieure des sables à Zsocardia cor, en ont à peine entamé la partie supérieure.

Le développement de ces sables vers le nord se trouve confirmé d’une manière remarquable par les résultats du sondage d'Utrecht, dans lequel cette formation a été rencontrée, exactement avec les mêmes caractères qu’à Anvers, sur une épaisseur de plus de 130 mètres (de 238 mètres à 368"50 de profondeur).

MÉMOIRES 33

Ces chiffres montrent mieux que tout commentaire l'importance qu’il convient d'accorder dans le terrain pliocène à l'horizon bien défini que nous distinguons sous la dénomination de Sables à Zsocardia cor, et que les auteurs ont généralement regardé comme ne constituant qu'un facies particulier du système scaldisien de Dumont.

Les recherches paléontologiques que nous avons faites, soit isolément, soit en commun, à Anvers, ont démontré la parfaite individualité de cette formation ; la différence de sa faune avec celle des sables à 7ophon antiquum a été ainsi de nouveau bien mise en évidence.

La publication prochaine d’un grand mémoire de paléontologie descrip- tive, consacré par M. H. Nyst à l'étude détaillée de la faune scaldi- sienne, et dans lequel nous craignons que des faunes bien distinctes ne soient confondues et réunies comme appartenant à un même horizon, cette publication, disons-nous, nous cause le regret de voir qu'une œuvre qui sera certainement des plus remarquables au point de vue paléon- tologique, n’ait pu s'inspirer des découvertes et des observations stra- tigraphiques si importantes, faites dans ces derniers temps. Aussi nous paraît-il qu'il ne faut négliger aucune occasion d'affirmer la constance des caractères paléontologiques des étages que nous avons reconnus dans le terrain pliocène belge, et c’est pourquoi nous avons cru nécessaire au risque de tomber dans des répétitions de joindre à ce travail la liste complète des coquilles recueillies par nous dans nos dernières recherches.

Cette liste contient d’ailleurs, comme nous l'avons annoncé plus haut, quelques nouveautés pour la faune, et dénote, enfin, entre le gisement des cales et ceux qui avaient été explorés auparavant, certaines différences au point de vue de l'abondance ou de la rareté des espèces.

Il

Sables à Trophon antiquum.

$ 1. Banc inférieur. Aux sables à /socardia cor succède un lit de sable argileux grisâtre, contenant des ossements brisés et roulés, des cailloux, des graviers, des coquilles brisées ou entières, pressées les unes contre les autres et constituant une masse très compacte. Les éléments quartzeux et glauconifères de cette couche sont empâtés dans une argile de couleur grisâtre, mélangée à beaucoup de calcaire. (Voir pl. LT, couche P, et pl. IV, fig. 1, couche M.)

1879 3

34 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Nous donnons plus loin la liste des fossiles recueillis à ce niveau. On y remarque l'apparition des espèces suivantes :

Trophon antiquum, L. Cardium edule, L

Purpura tetragona, L. Cardita chamæformis, J. Sow. Voluta Lamberti, J. Sow. Artemis exoleta, L.

Anomia striata, Brocc. Tellina Benedeni, Nyst et West.

Pecien complanatus, J. Sow. Gastrana laminosa, J. Sow.

qui ne se trouvent jamais dans les sables à Zsocardia cor.

Il est vrai que de nombreuses coquilles de ce dernier horizon et dont quelques-unes lui sont même spéciales, s'observent dans le banc coquil- lier; mais il est à noter que ces coquilles sont alors brisées ou roulées et, en tout cas, remaniées par dénudation ou affouillement des sables à Tsocardia cor sous-jacents. Leur aspect, ainsi que la nature des sédiments

qu'elles contiennent parfois encore, en témoignent d’ailleurs d’une manière.

évidente.

DROIT ES AO TO 1

I nous reste à signaler la rareté des gastéropodes dans le banc coquil-

lier inférieur et l'abondance des huîtres, des cyprines et surtout des peignes

(Pecten complanatus, opercularis, pusio et Gerardi) qui constituent en «

certains points et notamment dans la cale I (cale du sud) la majeure partie de la masse des débris. A la base de cette couche nous avons encore recueilli un morceau de grès noir bleuâtre, conique, rappelant la forme du moule de certains échinides.

Le lit coquillier inférieur, dont l'épaisseur est généralement de 0"30, est ,

recouvert par des sables plus ou moins argileux, peu fossilifères, qui le séparent d’un second banc fossilifère, les coquilles sont au moins aussi abondantes que dans le banc inférieur.

Nous désignerons ce sable sous le nom de Sables intermédiaires.

$ 2. Sables intermédiaires. Les sables de cette couche (pl. IIT, cou- che C”, et pl. IV, fig. 1, couche LL”) sont à grain moyen, ils sont glauco- nifères et plus ou moins argileux. Ce dépôt, dont la couleur normale est d’un gris ardoise un peu bleuâtre, s'est montré, sur presque toute la

surface des travaux, affecté par des phénomènes- d’altération dus aux

actions météoriques anciennes qui en ont profondément modifié la partie supérieure.

La zone altérée (pl. IIT, couche C”, et pl. IV, fig. 1, couche L”) dans laquelle les phénomènes d'oxydation de matières ferreuses et glauconieuses ont donné lieu à une coloration jaunâtre ou rougeâtre, parfois très accen- tuée, est d'un développement variable. L'irréguiarité de la ligne de sépara- tion des deux nuances prouve que cette modification de couleur résulte de

MÉMOIRES 35

l'infiltration d'eaux superficielles; mais, comme les dépôts le phéno- mène s’est effectué sont actuellement à un niveau toujours immergé et, par conséquent, soustrait à l'action des infiltrations, celles-ci ont se produire quand la région se trouvait, au point de vue hydrographique ou à celui de l'altitude, dans des conditions différentes de celles de nos jours.

L'épaisseur des sables intermédiaires est de 1750 à 2 mètres; la zone altérée et jaunie, qui occupe généralement la moitié supérieure du dépôt . (de 0"70 à 1 mètre), s'étend parfois de manière à ne laisser subsister que 0®10 ou 012 de sédiments intacts ou restés gris. En certains points même, l’altération et le changement de couleur qui en provient ont atteint le banc inférieur à Zrophon antiquum. En d'autres points, au contraire, nous avons constaté que toute l'épaisseur des sables intermédiaires se pré- sente avec la coloration normale grise.

Cette couche renferme beaucoup de petits fragments de coquilles; mais les fossiles entiers y sont peu abondants et irrégulièrement distribués. Nous y avons recueilli un Buccinum undalum en mauvais état de con- _ servation, plusieurs exemplaires bivalves de Pecien complanatus et de Tellina PBenedeni, ainsi que de rares Cyprina rustica, également bivalves.

_ S3. Banc supérieur.—La couche des sables intermédiaires estrecouverte par un banc coquillier (pl. IIT, couche D, et pl. IV, fig. 1, couche KK”) contenant une immense agglomération de fossiles soit brisés, soit entiers et même bivalves. Ces derniers sont fréquemment écrasés et brisés et tel- lement enchevêtrés au milieu des autres débris que leur extraction est rendue fort difficile, particularité qui explique la rareté, dans les collec- tions, de certaines espèces qu'on est obligé de renseigner dans les listes comme très communes. Le sable de cette couche est très argileux, légèrement glauconifère et à grain moyen; il est naturellement grisâtre, mais, par suite de l’altéra- tion qui a affecté jusqu'au dépôt des szbles intermédiaires sous-jacent, il a presque constamment été modifié et a pris alors une teinte ferrugineuse très prononcée. Cependant, il arrive que la partie supérieure du banc _ est seule altérée, tandis que la partie inférieure a conservé sa teinte . grise primitive. Nous avons constaté ce fait dans la partie du bassin du _Kattendyk prolongé, en face du hangar de la pompe à vapeur, c'est-à- dire dans la paroi ouest du bassin. Le sable, agglutiné par un ciment calcaire, s'est fréquemment moulé à l'intérieur de coquilles bivalves ; ces moules sont d’un gris brunâtre et assez friables. Les sédiments qui se sont agglomérés à l'extérieur des

coquilles constituent une masse plus solide et souvent de véritables con- _ crétions fort dures.

36 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE.

Le banc supérieur à Zophon antiquum forme une couche continue dans toute l'épaisseur des travaux, sauf aux points il a été enlevé par dénudation. Son allure est très régulière ; il est généralement horizontal et présente une épaisseur presque constante de 0"50. Il se distingue du banc à éléments remaniés, dont les sables intermédiaires le séparent, par la pureté de sa faune, qui, à de très rares exceptions près, ne renferme que des coquilles de l'horizon fossilifère supérieur d'Anvers. De plus, un très grand nombre de ces coquilles sont in situ : les gastéropodes les plus fragiles y sont en entier et non roulés, et les lamellibranches, restés très souvent bivalves, ont manifestement vécu sur place.

Il faut remarquer, à ce sujet, que des phénomènes de tassement ont souvent brisé et écrasé les coquilles. Ces phénomènes ont se produire à une époque fort reculée, car le sable contenu à l’intérieur de coquilles bivalves complétement aplaties a souvent été agglutiné depuis par un ciment calcaire. Nous avons recueilli plusieurs de ces moules portant l'empreinte de morceaux de coquilles ayant évidemment changé de place par suite d’une compression.

Cette couche contient encore des morceaux de bois, des ossements roulés indéterminables, peut-être quelques os d'oiseaux, des dents et des ver- tèbres de poissons, des boucles de raies dont nous avons recueilli plu- sieurs exemplaires encore munis de leur aiguillon, etc. Nous ne pouvons omettre de citer un moule d'échinide, dans lequel M. Cotteau a reconnu le Schizaster Scillæ, Des Moulins. |

$ 4. Sables argileux. Le banc coquillier supérieur est recouvert par des sables argileux gris verdâtre ou rougeâtre, peu ou point coquilliers, épais d’un mètre au plus et se rattachant à la même phase de sédimen- tation que les sables à Z'rophon antiquum sous-jacents. (Voir pl. IT, cou- che £'et pl. IV, fig. 1, couche J'J".) Le banc coquillier supérieur n’est autre chose, en effet, que l'indice d'un développement plus considérable de la vie animale au milieu des sédiments dans lesquels il se trouve inter- calé. Les sédiments qui le surmontent ne diffèrent d’ailleurs guère des sables intermédiaires que par la proportion plus considérable d'argile qu'ils contiennent.

Ces sables argileux supérieurs représentent aux bassins le dernier terme de la sédimentation tertiaire. Ce qui nous confirme dans cette opinion, c'est qu'en quelques points ces sables n’ont pas été trop affouillés par

1 Le phénomène de tassement des couches pliocènes n’est pas restreint aux dépôts des basslns. L’un de nous (P. Cogels) possède le moule d’une Cassidaire, ainsi écrasée, qui a été récueilli, remanié, dans une couche quaternaire, à Deurne.

MÉMOIRES 37

des dénudations ultérieures, nous les avons trouvés complètement oxydés _ et décalcifiés vers le haut, c'est-à-dire changés en un sable rougeâtre, concrétionné, dur, presque ferrugineux et dépourvu d'éléments calcaires. Les dépôts alluviaux qui se montrent au-dessus ne présentant pas les mêmes phénomènes d’altération, il faut en conclure que c'est pendant une phase d'émersion antérieure à la sédimentation de ces derniers que _ les phénomènes d'’altération ont se produire. Les dénudations post-campiniennes ont souvent enlevé toute la masse . des sables argileux supérieurs et ont même parfois entamé et démantelé le banc coquillier sous-jacent, de sorte que les éléments remaniés formant la base des dépôts alluviaux reposent souvent sur le banc coquillier et par- fois même sur les sables intermédiaires. - On rencontre fréquemment dans les sables argileux supérieurs, de la vivianite, ou phosphate de fer résultant de la décomposition de matières - animales et végétales. Ce minéral se présente, soit sous forme de petites - masses terreuses concrétionnées, soit en filons disséminés dans les sables, sa coloration, qui devient d’un bleu intense au contact de l'air, fait aisément reconnaître combien il est abondant. Il existe également dans les sables intermédiaires, mais il y est plus rare. ; La partie supérieure des sables argileux (pl. IV, fig. 1, couche J/) mon- * tre parfois des zones d’une coloration verte, paraissant due, au premier abord, à un dépôt argileux distinct. Mais l'examen minutieux des coupes « des cales et du Kattendyk nous fera voir que cette coloration provient d'une réaction chimique, postérieure au dépôt des couches et n'ayant aucune relation avec les phénomènes de sédimentation.

Si nous récapitulons ce qui précède, nous trouvons que les sables à Trophon antiquum du bassin du Kattendyk et des cales se composent :

D'un dépôt coquillier à éléments roulés et en partie remaniés, dépôt constituant la base de la formation ;

De sables grisâtres ou rougeâtres suivant leur état normal ou altéré et contenant des coquilles peu abondantes mais 2n situ ;

& D'un banc coquillier supérieur, très constant, bien développé et presque complètement exempt d'éléments remaniés;

4 De sables argileux, avec débris coquilliers, représentant en ce point

. du bassin d'Anvers le dernier terme resté en place de la formation des

sables à Trophon.

La justesse de l'opinion ! relative à la détermination de l'âge des dépôts d'après la quantité de débris remaniés qu’ils contiennent se trouve ici

1 Voir Van den Broeck, Esquisse géologique des environs d'Anvers, p. 219,

38 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

nettement démontrée. Les coupes qui ont permis d'en juger ont,en même temps, fait connaître l'existence d’une zone importante de sables intermé- diaires qui, jusqu’à présent, ne s'était pas présentée à l'observation.

Les éléments fauniques des sables à Trophon se trouvent principale- ment localisés dans le banc de la base et dans le banc coquillier supérieur.

Ce dernier, comme on l’a vu, est particulièrement riche en coquilles in situ.

Nous donnons plus loin la liste des fossiles recueillis par nous à ces divers niveaux.

III :

Dépôts alluviaux post-campiniens et modernes.

Les couches post-campiniennes ! et modernes qui recouvrent les dépôts

pliocènes des cales sèches et du Kattendyk sont à la fois très développées et très variables. Réservant pour la seconde partie de ce travail, destinée à la description des coupes, les questions de détail, nous nous bornerons à indiquer sommairement ici leur succession et leurs principaux carac- tères et nous rappellerons en même temps que le diagramme, fig. 1 de la planche IV, représente leurs relations stratigraphiques d’une manière plus précise que la coupe de la planche III.

Les dépôts post-campiniens débutent par une couche à éléments triturés et remaniés (pl.IV,fig. 1, couche I), avec sables grossiers lavés et parfois accompagnés de graviers. On y observe quelques caïlloux, des ossements de vertébrés marins et de nombreux débris de coquilles enlevées par affouillement aux sables à Trophon sous-jacents.

Dans le prolongement du Kattendyk, la couche qui constitue la base des sables servant de substratum à la tourbe est généralèment privée de

cailloux et même de graviers; on n’y observe pas non plus de coquilles

fluviatiles. En outre, elle repose souvent directement sur le banc coquillier supérieur à Zrophon antiquum, dont elle paraît quelquefois même faire partie intégrante. Maïs l'abondance des menus débris dont cette couche est alors presque uniquement constituée, l’absence d'argile, et en résumé, son facies nettement accentué de dépôt lavé, dénotent clairement un dépôt d'eau courante provenant du remaniement des couches pliocènes

1 Nous désigrons actuellement sous le nom de post-campiniens certains dépôts regardés comme quaternaires dans le rapport de 1879, savoir : les graviers et les coquilles tri- turées, les sables grossiers, l'argile verte et le banc tourbeux in situ.

MÉMOIRES 39

sous-jacentes. L'état de fossilisation des coquilles, durcies par suite d’un phénomène particulier aux fossiles remaniés, permet aussi de distinguer du pliocène la couche qui les contient.

Au-dessus des sables grossiers lavés, avec débris coquilliers, se présen- tent des sables quartzeux (pl. IV, fig. 1, couche H) plus ou moins grossiers, imprégnés d'une matière argileuse verte (H”) qui s’y trouve distribuée d’une manière fort irrégulière, soit qu'elle y forme comme des nuages ou qu’elle se localise en lentilles plus ou moins compactes, soit qu'elle y constitue des lits continus. Cette argile est quelquefois si abondante que toute la masse en devient plastique. Nous verrons plus loin la signification de ce dépôt.

Le sable grossier pur ou argileux passe insensiblement à un dépôt _ quartzeux fin, pur, grisàtre, parfois blanc, nettement stratifié et attei- gnant de 2 mètres à 2"50 d'épaisseur.

Ces derniers sables sont souvent teintés en violet vers le haut, au con- tact de la tourbe. Ils contiennent des racines de végétaux de la phase d'émersion qui a suivi leur formation.

La tourbe qui se présente ensuite (pl. IV, fig. 1, couche G, et pl. IIT, couche J, partie droite de la coupe) s'est montrée bien développée dans les travaux de prolongement du Kattendyk, elle atteint parfois plus . d’un mètre d'épaisseur. Elle contient de nombreux troncs d'arbres couchés . horizontalement, qui paraissent, non abattus sur place, mais amenés par flottaison, car les minces racines qu'on voit dans les sables sous-jacents ne peuvent se rapporter à des végétaux d'aussi grande dimension.

Sur le banc tourbeux repose (pl. IV, fig. 1, couche AB) un dépôt argileux avec coquilles fluviatiles, maïs présentant à un niveau médio- supérieur (æ) (voir aussi pl. III, couche Z/) une mince strate avec coquilles d'Hydrobies et de Cardium indiquant la présence d'eaux sau- mâtres. |

C’est l'argile des polders, formation essentiellement moderne, due aux alluvions de l’'Escaut.

La série de dépôts que nous venons de décrire ne se présente que dans une partie des travaux des cales et du Kattendyk. Lorsque le banc tour- beux în situ avec troncs d'arbres, etc., manque, ainsi que l'argile verte sous-jacente, on observe constamment, au-dessus des sables argileux à Trophon qui terminent les dépôts pliocènes, la succession suivante diffé- rente de celle que nous venons d'indiquer :

A la base, un sable grossier, souvent mélangé à de la tourbe, généra- lement meuble, renfermant des coquilles pliocènes lavées et de nombreuses coquilles fluviatiles à facies très moderne. (PI. III, couche #, partie

40 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

gauche de la coupe et pl. IV, fig. 1, couche F.) Plus haut, ce sable devient rapidement très fin et limoneux; il est nettement stratifié et alterne avec des lits tourbeux et limoneux très variables. (PI. III, cou- che Z, partie gauche de la coupe et pl. IV, fig. 1, couche DE). Des galets roulés de tourbe et des poches ou lentilles tourbeuses parfois assez éten- dues, mais toujours manifestement remaniées, s'y rencontent fréquem- ment, surtout vers la base. Parmi les débris recueillis dans les lits tourbeux ou sableux de ce niveau, nous citerons des élytres de coléoptères, des valves d'Unio et même de Wytilus.

Au-dessus du niveau qui contient la tourbe remaniée, on observe, sur- tout développées dans les travaux du Kattendyk, de grandes lentilles de limon noir, stratifié, à coquilles Éuviatiles et particulièrement riche en Valvées. (P1. IV, fig. 1, couche C.) Parfois ce limon forme une couche compacte, atteignant jusqu'à 1*70 d'épaisseur, qui passe insensiblement à l'argile des polders; parfois ses éléments se trouvent dispersés en minces lits dans le sable stratifié sous-jacent, de sorte qu'il peut manquer com- plètement en tant que terme distinct.

De ce qui précède il résulte que l'argile des polders recouvre à la fois le banc tourbeux 2x situ de la série normale, et les sables et limons stra- tifiés reposant sur les lits avec tourbe remaniée et avec coquilles fluvia- tiles qui constituent ensemble une seconde série, plus localisée et plus moderne.

L'argile des polders, qui peut atteindre en certains points des travaux jusqu'à 2 mètres d'épaisseur, présente les caractères ordinaires de cette formation. Elle se montre très riche en coquilles fluviatiles et terrestres. Dans les travaux du Kattendyk, nous y avons observé, comme nous l'avons dit plus haut, un mince niveau de coquilles d'eau saumâtre, très continu, représenté par une accumulation de Zydrobia ulvæ et de Cardium edule

ces derniers de très petite taille et tous bivalves. En certains points, les

Cardium sont tellement nombreux qu'ils forment une zone visible de loin, se détachant comme une mince ligne blanche horizontale sur le fond brunâtre de l'argile. (PI. IIT, couche L’.)

Des coquilles fluviatiles se retrouvent en abondance au-dessus et au- dessous de ce niveau saumâtre.

Telle est la succession complète des alluvions modernes des cales sèches et du Kattendyk. Il ne nous restera plus, après la description détaillée des couches qui va suivre, qu'à donner la liste des coquilles recueillies à ces divers niveaux.

NPC DT UT +,

DEUXIÈME PARTIE.

EXPLORATION DÉTAILLÉE DES CALES ET DU PROLONGEMENT DU BASSIN DU KATTENDYK.

2

CALE I.

A l'angle sud de la cale I et du bassin du Kattendyk, point par lequel nous commencerons notre exploration des fouilles !, les dépôts post-campiniens sont particulièrement bien représentés.

La partie supérieure du terrain tertiaire est seule visible en cet endroit. Les sables intermédiaires, de couleur verdâtre, s’y trouvent recouverts par le banc supérieur à Trophon, épais de 045, gris verdâtre vers le bas, plus jaune, plus argileux et moins fossilifère vers ie haut. Ce dernier est recouvert, à son tour, par une couche de 0®10 d'argile sableuse, très ferrugineuse, qui ravine à peu de distance la couche sous-jacente et acquiert alors un peu plus d'épaisseur. Au-dessus se présente un sable blanc grossier, contenant des graviers, des coquilles fluviatiles, des débris de coquilles pliocènes, des morceaux de bois et de gros morceaux irréguliers, ainsi que des galets de tourbe.

On remarque dans la couche sableuse de petites zones tourbeuses, dis- posées par strates, et on aperçoit qu'un peu plus loin cette couche est prin- cipalement constituée par des accumulations tourbeuses qui renferment alors des coquilles fluviatiles éparses et qui présentent parfois de minces strates argileuses, mais plus souvent des lits de sable avec fossiles rema- niés et nombreuses coquilles fluviatiles. |

Cette tourbe remaniée et mélangée de limon noirâtre nous a fourni des graines bien conservées, des élytres de coléoptères, un Unio et une valve de Mytilus.

Les coquilles fluviatiles que l’on y observe ne diffèrent en rien, ni au point de vue spécifique, ni à celui du facies, des coquilles que l’on trouve abondamment dans l'argile des polders et qui vivent encore actuellement aux environs d'Anvers.

1 Point À du plan,

42 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

À l'endroit nous relevons cette coupe, il y a 0"60 de tourbe ou de limon tourbeux et de sable surmontés de 0"30 de sable, avec alternances de petits lits tourbeux. Au-dessus vient un dépôt de limon noirâtre, épais de 0"50 centimètres, devenant argilo-sableux et verdâtre sur une épais- seur de 065. Ces derniers sédiments passent à une argile brune ou noirâtre de 020 d'épaisseur, qui prend une teinte d’un vert sale et un aspect moucheté sur les 0"50 suivants, et acquiert enfin, sur les 0"20 supérieurs, la couleur brunâtre et les caractères habituels de l'argile des polders. |

A quelques mètres de distance, dans la direction del’Escaut ou du fond de la cale, un amoncellement de terre dissimule la partie inférieure de la coupe. On peut cependant s'assurer que la tourbe y acquiert plus de puissance. Certains dépôts, tels que le limon noiret l'argile sableuse, s'atté- nuent à mesure que le sable, avec alternances de petits lits tourbeux, aug- mente d'épaisseur et que de nouveaux dépôts se présentent à l’observa- tion.

On trouve alors une argile sableuse, brunâtre, à stratification généra- lement ondulée et présentant de minces strates de fossiles pliocènes. Cette argile est séparée, en certains points, du sable sous-jacent par des lentilles ou de petits lits sableux discontinus, avec coquilles remaniées, et elle est surmontée par un sable blanc jaunâtre très finement stratifié ou rubané. |

La première de ces couches est encore recouverte sur une longueur de 2 à 3 mètres, par le limon noir qu’elle sépare alors du sable avec petites strates tourbeuses; la dernière est recouverte transgressivement par l'argile sableuse verdâtre et ensuite par l'argile des polders mouchetée.

Toutes ces couches ont le caractère facilement reconnaissable de dépôts alluviaux. La disposition du terrain montre, de plus, qu’au point la

première coupe a été levée, divers termes de la série manquent complète-

ment et que les sables rubanés, l'argile brunâtre et les sables avec alter- nances de petits lits tourbeux ont été ravinés par un courant dont un dépôt local de limon noir, antérieur au dépôt uniforme de l'argile des polders, a comblé le lit. Il ne faut cependant pas perdre de vue que la tourbe quiexiste en place plus loin a été enlevée ici par un ravinement plus ancien que le ravinement local dont nous signalons les effets.

La zone occupée par les bassins au nord de la ville d'Anvers fourmille d'exemples de changements dans la direction de cours d’eau obligés à se frayer une nouvelle voie au travers de dépôts accumulés dans un temps ils se répandaient sur des surfaces plus considérables. Suivant l'époque se sont opérés ces changements de direction, qui amenaient forcément le ravinement des dépôts antérieurs, et aussi suivant l'impor-

”. ét tt à cn ce

MÉMOIRES 43

tance du courant destructeur, il faut s'attendre à voir les nouveaux dépôts. varier sous le rapport de leur composition. Leurs éléments constitutifs peuvent nous servir à faire connaître leur âge.

Le même talus, exploré un peu plus loin !, montre la grande variabi- lité des dépôts post-campiniens. Ceux-ci se développent en remplissant une poche creusée dans le sable à Trophon jusqu'au-dessous du banc coquil- lier supérieur, niveau que les ravinements des cours d’eau n'ont atteint qu’exceptionnellement dans toute l'étendue des cales.

Des sables grossiers, lavés, avec alternances de galets tourbeux et con- tenant des fossiles pliocènes remaniés ainsi que des coquilles fluviatiles, atteignent en ce point l'épaisseur de 1"50, le maximum de puissance que nous leur ayons constaté.

Un limon tourbeux remanié forme, au-dessus, deux épaisses lentilles de 050 environ quise montrent séparées par un lit sableux de 0"10 très riche en coquilles fluviatiles. |

Un second niveau de sables grossiers avec débris coquilliers recouvre d'un mince lit le limon tourbeux et sert de base à une couche de 0”60 d'un limon gris foncé, qui contient des Valvées en abondance et qui se relie insensiblement à l'argile des polders.

Nous avons pu noter en ce point, au-dessous des sables intermédiaires à Trophon, la présence du banc coquillier remanié, formant la base de ces sables. Il était représenté par un lit épais de 0"20 à 025, composé de coquilles généralement brisées, parmi lesquelles celles des genres Ostrea, Pecien et Astarte étaient le plus abondantes. Sous le banc coquil- lier on pouvait constater, sur une épaisseur d'environ 0"30, la pré- sence du sable fin à Zsocardia cor, avec ses fossiles caractéristiques.

Les coquilles fluviatiles, parfois très abondantes dans les sables lavés, avec débris de fossiles qui reposent sur les sables pliocènes à Trophon quand le banc de tourbe in situ fait défaut, montrent clairement, par l'ensemble de leur facies faunique, par leur fraicheur et souvent par la conservation de leur épiderme, que les dépôts qu’elles caractérisent sont de formation moderne.

La liaison qui existe entre ces sables stratifiés, le limon noir à Valvées et l’argile des polders est d’ailleurs la preuve qu’ils sont bien modernes et non quaternaires.

En avançant vers le fond de la cale I, à 50 mètres environ du point la première coupe a été levée, on voit?, sous une couche d'argile des polders composée d'un mètre d'argile brunâtre reposant sur un mètre d'argile verdâtre, reparaître le limon noir que nous avons déjà observé

1 Point B du plan. 2 Point C du plan.

44 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

à l'entrée de la cale. Il contient ici de petites strates de sable blanc. C’est ce limon qui s'est déposé dans les dépressions résultant du ravinement local des premiers dépôts d’alluvion. Nous constatons qu'il est épais de 050 et qu'il repose sur une couche de 0"15 de sable bleuâtre.

En ce point du talus, la couche de tourbe se relève brusquement et révèle l'existence d'un témoin ayant échappé à la dénudation dont cette forma- tion a été l'objet dans la partie jusqu'ici étudiée de la cale. A partir de cet endroit, eile se présente sous l'aspect d’un banc continu et homogène, peu compacte et de couleur noirâtre, constitué par des matières végétales très légères, des feuilles, des roseaux, etc. Des troncs d'arbres, couchés horizontalement, s’observent de place en place vers la base du dépôt. Un lit d'argile verdâtre se montre presque partout sous la tourbe, dans cette région, et nous donnera, plus loin, l'occasion de faire encore remarquer que la présence de cette argile verdâtre est en corrélation avec celle du banc tourbeux ën situ.

L'argile des polders, parfois très sableuse, recouvre immédiatement la tourbe jusqu’à l'extrémité de la cale I, mais dans la paroi transver- sale postérieure (côté de l’ouest), une lentille de 070 de sable verdâtre, à grain moyen, moucheté de taches ferrugineuses, paraît les séparer !.

Passant maintenant à l'examen de la paroi nord de la cale I, nous voyons * le banc de tourbe s’y présenter horizontalement, d’une manière constante et sur une épaisseur de 0°50 . Cependant, plus on se rapproche de l'extrémité orientale de la cale, faisant face au point nous avons levé la coupe qui nous a servi de point de départ, plus on voit se développer les sables stratifiés et les bancs avec galets de tourbe et strates tourbeuses dénotant un remaniement opéré par des eaux courantes.

Vers l'extrémité est de cette paroi, une poche de sable limoneux, avec tourbe remaniée et coquilles fluviatiles, montre même qu'une partie du banc coquillier supérieur à Trophon a été entamée et affouillée. I1 faut encore noter qu'en ce point la coloration jaune rongeâtre des sables intermédiaires à Trophon descend jusqu'à environ 2 mètres en dessous de l'amas coquillier, c’est-à-dire presque jusqu'à la base du banc inférieur à Trophon. L’abaissement du niveau de la zone d'altération de ce dépôt doit être attribué à l'absence de l’assise argileuse supérieure du dépôt pliocène, qui recouvre généralement le banc coquillier à Trophon, mais qui a été ravinée dans cette partie de la coupe.

Le terre-plein restant à déblayer et constituant la paroi transversale est, ou de l’écluse, de la cale I, qui relie les dépôts dont nous venons

1 Point D du plan. 3 Point E du plan. 3 Point F du plan.

MÉMOIRES 45

de parler à ceux par lesquels nous avons commencé notre exploration, offre, de bas en haut, la succession suivante ! :

A. Les sables à Zsocardia cor, visibles sur 0°60 d'épaisseur.

B. Le banc coquillier inférieur à Zrophon antiguum, présentant de grands et nombreux exemplaires de Pecten, d'Ostrea, de Cyprina, etc., au milieu d'une agglomération de fossiles brisés et écrasés.

€. Les sables intermédiaires à Trophon, épais d'environ 2 mètres et presque entièrement colorés en jaune rougeâtre. Leur base seule, ayant échappé à l'altération, est restée grisâtre. |

D. Le banc coquillier supérieur à Trophon, au sujet duquel il faut remarquer qu'en des points voisins, il a été entièrement dénudé comme les sables argileux supérieurs.

£'. Un banc coquillier épais de 0"20 et davantage dans une dépres- sion ; il est visiblement formé des éléments de la couche 2 et contient des graviers et de gros débris.

F. Un lit épais de 0"25, constitué par de la tourbe remaniée, mais ren- fermant des troncs d'arbres couchés horizontalement comme dans la tourbe in sUu.

G. Un dépôt de sables fins, limoneux, alternant parfois avec de petites zones tourbeuses, le tout en stratification très oblique et d'une épaisseur totale de 2"50. °

, Une couche compacte et homogène, épaisse d'un mètre, de limon noir à Valvées, contenant vers le haut de riches accumulations de coquilles fluviatiles.

I. L'argile des polders épaisse de 2 mètres et contenant de nombreuses coquilles fluviatiles.

Cette coupe, relevée à l'entrée de la cale I, confirme les données fournies par les coupes de l'extrémité orientale des paroïs longitudinales et toutes trois dénotent l'existence d’un cours d'eau ayant dénudé le banc de tourbe et les sables sous-jacents qu’on trouve généralement dans cette région au- dessus des dépôts pliocènes. Quant à l'argile des polders, on sait que c'est un dépôt uniforme, recouvrant la tourbe in sifw et les dépôts d’alluvion localisés dans les endroits la tourbe a été ravinée et dénudée.

Revenons maintenant sur nos pas et avant de nous engager dans le couloir occidental par lequel les cales sont reliées entre elles pendant la durée des travaux, arrêtons-nous un instant pour examiner la face est de ce couloir ou du terre-plein qui sépare la cale I de la cale IT et qui nous offre une bonne coupe des couches post-campiniennes ?.

Les sables argileux à Trophon, supérieurs au second banc coquillier se

1 Point G du plan. ? Point H du plan.

46 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

montrent ici recouverts par une couche de sables quartzeux, grossiers, lavés, avec graviers et avec coquilles tertiaires remaniées. Ce dépôt a 0®30 environ d'épaisseur ; ses éléments les plus grossiers se trouvent localisés dans les dépressions du dépôt pliocène, qu'il ravine par petites ondulations.

Au-dessus vient un sable glauconifère verdàätre épais de 0"35, surmonté d'environ 0"15 d'argile sableuse verte, paraissant constituer un lit assez continu.

Plus haut se présente, sur une épaisseur de 0"40 à 0”50, un sable jaunâtre, lécèrement violacé au sommet, sur lequel repose un banc de tourbe variant, suivant les endroits, de 085 à 1"20 d'épaisseur. Celui-ci contient un lit sableux, se rencontrent quelques coquilles fluviatiles, et se trouve directement recouvert par l'argile des polders.

L'absence de coquilles fluviatiles à la base de ces dépôts, celle du limon noir à Valvées et des sables fins, limoneux, qui ont précédé le dépôt de l'argile des polders que nous voyons reposer immédiatement sur la tourbe, enfin la présence du lit argilo-sableux vert, sous-jacent à la tourbe, nous font considérer cette série de dépôts comme appartenant à la phase de sédimentation antérieure aux alluvions observées dans la région est de la cale I.

CALE IL.

Pénétrant dans la cale Il, nous voyons que presque dans toute son étendue les sables à Trophon reposent sur les sables à Zsocardia cor.

Ces derniers, très fossilifères, contiennent en abondance des coquilles bien conservées et 2x situ. Les lamellibranches se présentent généralement bivalves. Nous y avons recueilli des centaines d’Astarte et de Lucina ainsi conditionnées et de nombreux exemplaires d'Ostrea, de Pecten, de Cyprina, de Solen, etc. |

Le sable à Zsocardia cor de la partie antérieure ou orientale de la cale I contient un grand nombre de gastéropodes, malheureusement fort diffi- ciles à recueillir, et parait constituer une zone un peu différente. C'est également en ce point ! qu’on a découvert la plus grande quantité d'os- sements de cétacés.

Le banc coquillier inférieur à Trophon est bien visible partout dans la cale II. Il est composé en majeure partie de valves dépareillées de lamellibranches empâtées dans une sorte de magma très argileux. Les coquilles y sont mieux conservées et moins friables que dans les autres cales. Son épaisseur est de 0"30 à 0"35. Dans la face transversale ouest

1 Point I du plan.

MÉMOIRES 47

de la cale, ce banc nous a fourni divers fragments d'ossements roulés, des cailloux, etc., ainsi qu'un morceau conique de grès noirâtre, plane à la base, et qui est peut-être un moule d’oursin extrêmement roulé.

Les sables intermédiaires de la cale Il, généralement épais de 1"60 à 2 mètres, se montrent la plupart du temps altérés sur les trois quarts de leur épaisseur. Nous y avons découvert quelques fossiles épars, parmi les- quels nous citerons un Puccinum undatum, deux exemplaires bivalves de Tellina Benedeni et un de Cyprina rustica.

Le banc coquillier supérieur à Trophon nous a fourni beaucoup de fos- siles, surtout vers la partie est de la paroi nord de cette cale. Il paraît très horizontal et présente une épaisseur constante de 0"50 à 0"65. Des sables argileux, souvent amoindris ou ravinés, et ne dépassant pas 1 mètre d'épaisseur, le recouvrent.

Des éboulements et des remblais effectués le long de la face sud de la cale II ne nous permettent pas d'étudier d'une manière satisfaisante la constitution des couches post-campiniennes de cette paroi.

La face transversale ouest de cette cale montre la terminaison d’un banc de tourbe fibreuse assez compacte, paraissant être le banc 2% situ. Il est surmonté de sables argileux d'un gris bleuâtre auxquels succèdent des alternances de sable, de limon et de tourbe remaniée très peu compacte.

À quelques mètres plus loin, dans la direction de la cale III !, nous constatons la présence du limon noir à Valvées, avec strates de sable blanc, auquel succède l’argile des polders présentant sur 1"15 l’aspect de la partie supérieure de la formation et contenant des roseaux en abon- dance, ainsi que des coquilles fluviatiles. Cette série de couches se rat- tache aux dépôts d’alluvion si bien représentés à l'extrémité est de la cale I.

Nous venons de dire que nous n'avons pu étudier d'une manière satis- faisante les dépôts post-campiniens dans la cale IT. La paroi nord montre cependant très clairement l'absence du banc tourbeux in situ et des sables sous-jacents. De grandes ondulations y ravinent le terrain pliocène et atteisnent en deux ou trois points la surface du banc coquillier supérieur. Le fond de ces dépressions est occupé par des sables lavés, avec débris coquil- liers assez grossiers, auxquels succèdent des alternances variables et parfois localisées de sables fins avec feuillets limoneux ondulés, de zones limoneuses plus homogènes et de lits contenant des matières tourbeuses remaniées et des coquilles fluviatiles.

La stratification générale de ces dépôts suit la forme des poches et des ondulations creusées dans le terrain pliocène. Vers la partie supérieure

1 Point J du plan.

18 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

des poches, les ondulations des sables stratifiés disparaissent et nous voyons de minces lits alternatifs de sable et de limon fin, tourbeux, attei- gnant une épaisseur totale de 2 mètres environ, servir de substratum à l'argile des polders réduite à 0"50. Des dépôts détritiques et tout à fait récents recouvrent ou constituent même la partie supérieure du talus nord de la cale II.

Après avoir examiné l'allure générale du terrain de cette paroi, c’est-à- dire du terre-plein qui sépare la cale IT de la cale IIT, reportons notre attention sur certains points qui méritent une étude plus détaillée. Nous remarquous d'abord que vers le premier tiers de cette même paroi nord ! les sables argileux supérieurs recouvrant le banc à Trophon et représen- tant ici le dernier terme de la série tertiaire, sont le siège d’un phénomène

’altération très accentué. Sur une épaisseur de 0"10 à 0"15, le dépôt a été complètement décalcifié, toute trace de fossiles ou de débris coquilliers a disparu et les sables, entièrement hydratés, sont, par suite de la décomposition de leurs éléments glauconieux, changés en une sorte de grès sableux, d'un ronge jaunâtre, limoniteux. Ce phénomène s’observe au sommet d’un des îlots du sable argileux respecté par les dénudations post- campiniennes et il indique incontestablement l'influence des agents météoriques à une époque très reculée.

Dans le talus sud de la cale II, la zone d’altération des sables intermé- diaires descend beaucoup plus bas que sur le talus de la paroi nord; il est vrai que sur cette paroi sud les sables intermédiaires présentent un déve- loppement moins considérable. La partie altérée et jaunie atteint 1"42, tandis que la zone restée intacte et grise n'a guère que 0"10 ou 0®12.

Vers le milieu de cette paroi nous constatons, comme sur la paroi nord, l'absence du banc de tourbe x sit et son remplacement par les sables stratifiés, dont le ravinement atteint en quelques points la surface du banc supérieur à Trophon.

La coupe de la face antérieure transversale de la cale IT ? nous montre de bas en haut la succession suivante :

A. Sables à Zsocardia cor, gris foncé, visibles sur une épaisseur de 0"30.

B. Banc coquillier inférieur à Trophon, épais de 0"30 et contenant une quantité considérable de Pecten de grande taille.

C. Sables intermédiaires, épais de 2 mètres. Ce dépôt n’a presque pas subi d’altération et est resté gris à la base sur une épaisseur de 0"60 environ. ,

D. Banc coquillier supérieur à Trophon, épais de 0"50,

1 Point K du plan. 2 Point I, du plan.

MÉMOIRES 49

ÆE. Sables argileux supérieurs à Trophon, épais de 0"60 à 0"65 et pré- sentant en abondance extraordinaire les mouchetures bleues de vivianite, si généralement visibles à ce niveau.

F. Sables lavés et à gros débris coquilliers, épais de 0"30.

G. Sables argileux verdâtres, à stratification faiblement indiquée, épais de 0"80.

. Tourbe en banc compacte et homogène, épaisse de 0"80.

I. Argile des polders, épaisse de 090.

Le point cette coupe a été levée est le premier nous rencontrons dans les cales la série normale des dépôts antérieurs aux alluvions modernes stratifiées et aux limons visibles un peu plus au sud, vers l’en- trée de la cale I.

CALE II.

Dans la cale III nous n'avons pu explorer que la face longitudinale du sud et la face transversale de l’ouest. La coupe de la paroi sud nous montre les sables à Zsocardia cor et le banc inférieur à Trophon, avec leurs caractères ordinaires. Nous y constatons encore que les sables inter- médiaires ne sont guère altérés et jaunis que sur la moitié environ de leur épaisseur; de plus, vers la paroi transversale ouest de la cale, ils ont con- servé, de même que le banc coquiilier sus-jacent, une coloration grisätre dénotant le peu d'intensité des phénomènes d’altération en ce point des travaux.

__ Le banc coquillier supérieur contient en grande quantité des fossiles entiers, mais friables et difficiles à retirer de l'accumulation de débris dans laquelle ils sont enfouis.

Du côté de l’ouest *, ce dépôt est assez sableux et rappelle quelque peu, par certains caractères fauniques et lithologiques, les sables à Trophon d'Austruweel, dont les cales ne sont pas fort éloignées.

Cette observation, qui nous amène vers le fond de la cale JIT, nous fait voir que la paroi transversale ouest présente, sous l'argile des polders et reposant sur des sables blancs, une couche, épaisse de 1"40, de tourbe noirâtre et peu compacte que, malgré certaines solutions de continuité dues au ravinement des cours d’eau, l'on peut suivre dans le couloir occi- dental des cales jusque vers la moitié de la paroï sud de la cale I.

Une excavation assez profonde, creusée vers le milieu de la paroi ouest de la caleIIT, nous présente la coupe suivante, de bas en haut ? :

A. Sables intermédiaires très peu altérés et restés presque entièrement gris sur un mètre d'épaisseur, c’est-à-dire sur toute la partie visible. -

1 Près du point M du plan. ? Point N du plan,

1879 +

50 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

B. Banc coquillier supérieur à Trophon, peu altéré et resté grisâtre.

C. Sables argileux supérieurs à Trophon, épais d'environ 1 mètre et très argileux sur ce point, circonstances qui ont sans doute contribué à préserver d'une altération profonde les dépôts sous-jacents.

D. Sables quartzeux lavés, légèrement stratifiés, épais de 0"30 à 0"60 et contenant vers le bas, principalement du côté droit (nord) de l'excava- tion, de nombreux éléments grossiers remaniés. Leur coloration est ver- dâtre, surtout quand ils sont humides.

Æ. Banc continu et homogène, épais d'un mètre, de tourbe compacte avec morceaux de bois, troncs d’arbres, etc.

F. Argile des polders, visible sur 0"80 et recouverte de terrain remanié.

Relativement à la préservation, dans le sol, des sédiments du banc

coquillier supérieur, nous remarquons que la surface extérieure de cette :

coupe est légèrement rubéfiée par des phénomènes tout récents d’altéra- tion. L'influence des agents météoriques s’accuse d’ailleurs très nettement en divers points des travaux. Des coupes pratiquées sous nos yeux mon- trent, au bout de quelques semaines, la formation sur place d’une mince zone d’altération indiquée par le changement de couleur du dépôt qui, sur 0"005 à 0"01, est devenu jaunâtre et presque identique à la partie supérieure des sables intermédiaires altérée sous terre.

Un peu plus vers la droite du talus! , les sables sous-jacents à la tourbe acquièrent plus de développement et atteignent un mètre d'épaisseur. On y distingue, de bas en haut, les zones suivantes :

A. Sables grossiers lavés avec graviers, coquilles pliocènes et osse- ments de cétacés remaniés. Cette couche, épaisse de 0"30, ne présente pas de coquilles fluviatiles.

B. Sables grossiers, glauconifères, de couleur verdâtre, épais de 0"35 avec lits d'argile sableuse verte, à la base.

C. Lentilles et couches discontinues d'argile verte assez compacte,

épaisses de 012.

D. Sable quartzeux pur, blanc jaunâtre vers la base, violacé vers le haut, dans le voisinage de la tourbe qui apparait immédiatement au- dessus. Des racines tourbeuses descendent de la couche de tourbe au travers de ces sables et nous donnent l’occasion de faire remarquer de nouveau que la présence de l'argile verte coïncide très généralement avec celle des racines tourbeuses qui descendent jusqu’à ce niveau. Des souches verticales s’observent en ce point dans la tourbe.

Ces deux dernières coupes de la paroi transversale ouest de la cale III

1 Point O du plan.

mt édite ot. dr RS

nn Vue

: o = _

MÉMOIRES 51

fournissent identiquement le même ordre de succession des couches-que la face antérieure transversale de la cale II.Cette zone a été épargnée par les ravinements des cours d’eau qui se sont effectués un peu plus au sud et elle présente ainsi bien intacte la série des plus anciens dépôts modernes.

Reprenant maintenant l'examen de la paroi sud de la cale III, nous constatons, comme dans le talus nord de la cale IT, l'absence de la tourbe et des couches post-campiniennes sous-jacentes, ainsi que leur remplace- ment par des sables et des limons stratifiés qui ravinent le terrain pliocène dans lequel ils creusent des ondulations et forment même des poches.

Les sables graveleux, à gros débris, diminuent rapidement d'épaisseur et disparaissent bientôt. Le terrain offre alors, de bas en haut, la coupe suivante !:

A. Banc coquillier supérieur.

B. Sables argileux, stratifiés, ondulés, épais de 065.

C. Sables blanchâtres ou verdâtres par zones, présentant quelques strates tourbeuses de couleur violacée.

La partie supérieure de la coupe, comprenant l'argile des polders, est cachée par des éboulements; mais, à en juger par la paroi nord de la cale IT, elle ne doit rien offrir de particulier.

Nous trouvons ensuite, à vingt mètres de l’entrée de l'écluse ?, le dépôt pliocène, visible sur une épaisseur de 070 seulement, représenté par une couche de sable jaune argileux, contenant de petits lits d'une argile gris bleuâtre et des traces de fossiles.

Le dépôt que nous avons sous les yeux n’est autre que le sable argileux supérieur à Trophon, qui se présente encore sous le même aspect plus loin.

Il est recouvert ici par un lit épais de 0"20 de sable grossier, avec cailloux, graviers, morceaux de bois, galets de tourbe, coquilles pliocènes, parfois bien conservées, mais généralement triturées, et nom- breuses coquilles fluviatiles appartenant, comme précédemment, aux genres Valvata, Bythinia, Planorbis, Lymnæa, etc. Un gros morceau de

_ silex a été recueilli à la base de cette couche.

D

Au-dessus se présentent des alternances de sables grisâtres et d'un limon noir, argileux, qui constitue, dans la partie supérieure de la couche, des strates de couleur brunâtre. Ce dépôt, d’une épaisseur totale de

- 2 mètres, est recouvert par l'argile des polders.

Le ravinement des cours d'eau a enlevé ici tous les dépôts post-campi- niens, si bien représentés à l'extrémité ouest de la cale, et notamment la tourbe, dont l'existence nous paraît attestée par la couleur violacée de cer-

1 Point P du plan. 2 Point Q du plan.

02 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

tains sédiments rencontrés dans notre avant-dernière coupe. Nous remar- quons encore, dans la seconde série de dépôts alluviaux, l'absence du limon noir à Valvées et de l’argile des polders verdâtre, c’est-à-dire des couches ayant le caractère de la partie inférieure de cette formation.

PROLONGEMENT DU BASSIN DU KATTENDYK.

Continuant notre exploration des fouilles et abandonnant les cales pour nous diriger vers le prolongement du bassin du Kattendyk, nous voyons apparaître, en même temps que certains changements dans la nature des dépôts, de puissantes couches de sable et surtout de tourbe, matière que nous avons surtout rencontrée jusqu'à présent à l'état remanié et qui . contient ici de grands troncs d'arbres occupant la partie inférieure de la couche.

Le banc supérieur à Trophon se montre d'abord altéré sur toute son épaisseur et très argileux. Les sables intermédiaires ont également parti- cipé à cette altération.

Laïssant alors à notre droite la coupe figurée planche V et suivant toujours la paroi occidentale du bassin, parallèle à l'Escaut, nous consta- tons qu'en face du hangar des machines d'épuisement ce phénomène n'a atteint que le haut du banc supérieur à Trophon. Les sédiments de cette couche sont moins argileux, et se délitent beaucoup plus facilement dans l'eau que ceux du niveau correspondant des cales. La partie inférieure de la couche est restée grise, ainsi que la couche des sables intermédiaires.

Lors de notre première visite aux travaux, nous avons recueilli dans cette dernière, en ce point, un exemplaire bivalve de Pecten complanatus. Cette découverte d’un fossile caractéristique du niveau coquillier supé- rieur, dans des sables que l'ignorance nous étions de l'existence, plus bas, d’une première couche à Trophon nous autorisait à regarder comme. les sables à Zsocardia cor, aurait pu nous faire un moment douter de la justesse de nos observations antérieures si elles n'avaient été aussi solide- : ment assurées. Bien que la constatation ultérieure de la présence d'un pre- mier banc à Trophon soit venue les confirmer entièrement, nous avons À tenu à citer cetexemple pour montrer comment des personnes, qui met- M traient encore en doute la distribution des espèces dans le système scaldi- sien de Dumont, pourraient de bonne foi assigner à certains fossiles un niveau tout différent de celui qui leur est propre et se baser, bien à tort, sur des faits comme celui que nous signalons ici pour contester l'exactitude de notre classification.

Voici maintenant la coupe relevée par nous sur le talus longitudinal ouest d’un terre-plein restant à déblayer, au delà du hangar des machines "

MÉMOIRES 53

d'épuisement, coupe prise en un point situé vers la moitié de la longueur de ce talus ! :

A. Sables intermédiaires. B.Banc coquillier supérieur à Trophon ai avec fossiles

bien conservés. Épaisseur . . . ; . 0"50 C. Sables argileux à Trophon, brunâtres ou Ha HAE, Re 100 D. Sables grossiers quartzeux, stratifiés, avec graviers abondants,

mélangés de matières tourbeuses meubles et complètement

dépourvus de coquilles fluviatiles. Épaisseur . . . . . 040 E7. Argile sableuse, verte, en couche assez continue. . . . . O"15 F. Sables stratifiés blanchâtres, colorés en jaune vers la base. . (068 G. Banc compacte de tourbe ligneuse avec troncs d’arbres cou-

chés horizontalement. . . . 1"10 , Argile des polders, brune et ner OUR RS du

nées et des coquilles fluviatiles variées. I. Zone supérieure de l'argile des polders contenant des coquilles

d'eau saumâtre (Cardium et Æydrobia).

Nous retrouvons ici, nettement caractérisée, la succession des dépôts indiquant la phase ancienne d’alluyionnement représentée dans la région sud-ouest des cales.

A l'angle nord-ouest du même terre-plein *, nous trouvons au-dessus des sables argileux à Trophon, épais de 1"30, la base des sables post-cam- piniens, constituée par trois lits de débris coquilliers, lavés, avec petits graviers, etc., alternant avec des lits stratifiés de sable quartzeux. L’en- semble de ces dépôts présente sur une longueur de 4 à 5 mètres une épaisseur variant de 0"40 à 1"34. Les recherches les plus minutieuses n'ontpu nous faire découvrir aucune trace decoquilles fuviatiles en ce point.

Plus haut, on trouve 0"60 environ de sables fins, légèrement verdâtres, pailletés de débris calcaires et pointillés de glauconie, contenant à la partie inférieure de fines strates d'argile grise et vers le haut des graviers épars. Nous avons remarqué que par places, mais surtout au contact avec le dépôt sous-jacent, ces sables deviennent ferrugineux et qu'ils présentent parfois une strate de 0"02, de couleur ocreuse, durcie et cassante, qui ren- ferme de fins débris de végétaux empâtés horizontalement. La zone graveleuse est recouverte sur un mètre environ d'épaisseur par des sables argileux verdâtres très irrégulièrement distribués à la base d’une couche de sable jaunâtre ou blanchätre, pointillé de glauconie et dépourvu de traces de stratification. Les lentilles d'argile verte sont parfois très déve-

l Point R du plan. 2 Point S du plan.

54 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

loppées dans le sable. Celui-ci est légèrement violacé à la partie supé- rieure, sous l'influence de la tourbe qui le recouvre en formant un banc continu et compact, épais de 0®40 à 0"60. Cette dernière, enfin, est sur- montée du dépôt ordinaire de l'argile des polders, épais de 1"20 et montrant, à 0m50 de la surface, un mince niveau de Cardium edule et d'ÆZydrobia que nous verrons s'étendre plus loin et qui paraît former un niveau assez continu, au moins dans cette partie du Kattendyk.

À partir du point nous avons relevé la coupe précédente, la face septentrionale du terre-plein montre, sur une longueur d'environ 35 mè- tres, le banc continu de tourbe avec troncs d'arbres. Mais bientôt la tourbe disparaît et se trouve remplacée par la série des dépôts d’alluvion avec limon noir très développé. Il est à remarquer que presque chaque fois que les couches avec banc de tourbe 2n situ se trouvent remplacées par les limons et sables avec coquilles fluviatiles, le terrain pliocène est plus profondément dénudé.

C'est ainsi que la base de ces terrains modernes, avec coquilles fluvia- tiles abondantes, se trouve fréquemment très rapprochée et parfois même au-dessous du niveau habituel du banc coquillier supérieur à Trophon, tandis que les sables argileux qui recouvrent celui-ci ne sont bien déve- loppés que dans les coupes montrant le banc de tourbe en place. A l’angle nord-ouest du terre-plein que nous étudions, ces sables arg'ileux ont 1"30 d'épaisseur, comme nous l'avons dit tantôt. À cinquante mètres de distance vers l'est, ils n'ont plus que quelques centimètres et la base des dépôts modernes repose presque directement sur le banc coquillier supérieur à Trophon.

Voici la coupe des terrains modernes que nous relevons en ce dernier point, en allant de bas en haut : :

A. Sables grossiers quartzeux avec débris coquilliers et tourbe rema-

niée. Ils contiennent des coquilles fluviatiles en très petite quantité et

présentent quelques traces de sable argileux verdâtre.

B. Sables fins, d’un gris ardoïse, nettementstratifiés, avec nombreuses alternances limoneuses diminuant vers le haut, le dépôt sableux plus pur est meuble, finement stratifié et de couleur jaunâtre. Leur épaisseur totale varie de 0"90 à 170, suivant le développement de la couche sous- jacente.

C. Limon noir stratifié, parfois un peu plastique, formant une masse puissante, qui repose en contact net et rectiligne sur les sables stratifiés. Quatre ou cinq lits tourbeux s’y observent à diverses hauteurs.

Ce dépôt, très développé vers la partie gauche de la coupe, il atteint

1 Point T du plan.

| À | } : . 4 \ E } | |

MÉMOIRES 55

près de 1"67 d'épaisseur, se relève et s'éteint complètement vers la droite à une distance de 10 mètres. Il se perd alors vers le sommet des sables stratifiés qui, en ce point, se confondent avec lui et deviennent très chargés de limon.

Lorsque le limon noir fait défaut, les sables stratifiés atteignent un développement de 1*70 environ. Peu de coquilles fluviatiles (Valvées, etc.) ont été observées ici dans le limon noir.

D. Argile des polders, épaisse de 1"20, contenant, surtout vers la base, de nombreuses coquilles fluviatiles et montrant vers le haut, à 0"50 de la surface, le niveau saumâtre à Cardium et Zydrobra.

. En longeant toujours le talus nord du terre-plein, on observe, non loin

de la coupe précédente et vers le haut de l'argile des polders, un dévelop- pement remarquable de ce niveau saumâtre à Cardium. Les coquilles de ce lamellibranche, toutes bivalves et 2n siéw, sont pressées les unes contre les autres et forment une mince zone blanche se détachant très nettement sur le fond brunâtre de l'argile des polders.

Mais, avant de continuer l'étude de ce terre-plein, dont nous avons déjà examiné deux côtés, nous nous dirigerons vers la partie nord du bassin, nous trouverons un autre terre-plein qui nous présentera une intéres- sante série de coupes.

Vers l'angle nord-ouest du bassin du Kattendyk prolongé, nous voyons la série normale des dépôts modernes de sables et de tourbe 2n situ, c'est- à-dire non remaniée par les phénomènes plus récents d’alluvionnement local.

Les sables lavés de la base ont, en certains points !, un aspect plus nette- ment stratifié qu à l'ordinaire et contiennent de menus débris calcaires disposés en lits horizontaux, dans lesquels s’observent de nombreux Fora- minifères pliocènes remaniés.

Voici la coupe relevée sur la paroi nord à 50 mètres environ de l'extré- mité nord-ouest du bassin, contre les pilotis du mur de construction (face interne de la tranchée) ? :

À. Sables intermédiaires à 7rophon antiquum, restés entièrement intacts et gris. Partie visible, environ 1 mètre.

BP. Banc coquillier supérieur à Trophon, épais de 060. La moitié inférieure du banc est restée à l’état normal avec sa couleur grise. La moitié supérieure commence seulement à s’altérer et à se rubéfier. Les sédiments contenus à l'intérieur des coquilles bivalves ou même des gastéropodes sont d'un gris parfois un peu verdâtre, tandis que ceux

1 Notamment au point U du plan. 2 Point V du plan.

56 ._ SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

que les phénomènes d’oxydation ont atteints sont devenus jaunâtres ou rougeâtres. Parfois de grandes coquilles bivalves, présentant leur face convexe au-dessus, ont protésé une partie des sédiments sous-jacents, qui montrent alors, vers le centre, des îlots restés gris. Le sable contenu, au contraire, dans des coquilles bivalves et fermées mais non posées à plat, a le plus souvent été atteint par le phénomène d’oxydation et rubéfié.

Nulle part, pendant la durée des travaux, nous n’avons vu les diverses phases du processus d’altération par voie d'infiltration des eaux superfi- cielles plus clairement et plus remarquablement représentées. Seulement, il faut observer qu'elles sont dues à des actions anciennes, parce que le niveau nous les constatons est actuellement toujours immergé.

€. Sables argileux à Trophon, verdâtres avec mouchetures ou veines d'un gris bleuâtre. Ils passent vers le haut à une argile sableuse verte, parfois très compacte, contenant de la vivianite en abondance et impré- gnant irrégulièrement la partie supérieure du dépôt. On y rencontre de nombreuses racines venant de la couche de tourbe qui se présente plus haut et autour desquelles l'argile verte ou grise forme des manchons plus ou moins épais lorsque ces racines sont isolées, tandis qu'elle s'étend en îlots imprégnant toute la masse des sables lorsque ces racines sont rap- prochées. L'origine chimique de l'argile verte ne saurait être contestée ici.

Nous avons remarqué que lorsque l'argile forme des amas, les sédiments sont beaucoup plus argileux que lorsqu'elle imprègne régulièrement la masse sableuse.

La partie inférieure du dépôt a 1 mètre d'épaisseur. L’argile verte, au point nous levons cette coupe, a 0"40 ; un peu plus loin elle atteint 0"60; mais elle est alors plus sableuse et, comme elle est distribuée plus régulièrement dans les sables, elle semble, en apparence, constituer une couche distincte.

D. Sable jaune verdâtre à grain moyen, plus ou moins argileux, contenant à la base quelques graviers et petits galets plats de silex. Il passe, vers le haut,à un sable blanc quartzeux, pur et meuble et se montre traversé par de nombreuses racines tourbeuses décomposées. Épaisseur totale, 1 mètre.

Æ. Banc de tourbe fibreuse et compacte. Épaisseur, 1 mètre.

F. Argile des polders montrant, à la base, 0"80 d'argile verdâtre et, au sommet, une zone de 040 d'argile brunâtre passant à la première d'une facon insensible,

La même paroi nord du terre-plein du Kattendyk, examinée un peu plus vers l’est!, montre que le contact entre le banc de tourbe et les sables

1 Point W du plan,

MÉMOIRES 57

blancs sur lesquels il repose est assez sensiblement irrégulier et ondulé.

La zone supérieure des sables blancs purs et quartzeux paraît même _ manquer en certains points, par suite de l’affouillement des courants qui ont creusé les dépressions dans lesquelles la tourbe s’est accumulée, Nous remarquons de nouveau, à cette occasion, que le développement de l'argile verte des sables argileux à Trophon est en rapport direct avec l'épaisseur du banc de tourbe.

La paroi extérieure nord du bassin montre, en face de la coupe précé- dente!, le banc de tourbe avec troncs d'arbres reposant sur 1"50 de sables stratifiés avec menus débris calcaires. Au-dessous, le gravier de la base repose sur les sables argileux à Trophon et s'incline obliquement en des- cendant vers le nord. 4

Longeant toujours la paroi nord du bassin,en nous dirigeant vers l’est, nous voyons ? le banc de tourbe interrompu par un ravinement profond qui atteint les sables argileux supérieurs et dans lequel se sont accumulés les dépôts d'alluvions modernes. Ces derniers présentent, à partir du bas, la succession suivante :

A. Sable grossier lavé avec coquilles pliocènes triturées, débris roulés et coquilles fluviatiles.

B. Lits de limon sableux gris avec strates d'argile noirâtre.

C. Sables gris bleu passant à des sables jaunâtres pâles et présentant, dans toute leur masse, des strates arg'ilo-tourbeuses noires.

D. Limon noirâtre avec strates de sable blanc.

Vis-à-vis de ce point et à quelques mètres en deçà de la rangée de pilotis devant servir pour les fondations du mur de quai, le terrain pré- sente une belle coupe, intéressante pour l'allure et les relations des sédi- ments constituant la série des alluvions modernes. Nous l'avons fait figurer sur la pl. IV, fig. 2, à laquelle nous prions le lecteur de bien vouloir se reporter.

Voici comment se décompose cette coupe :

A. Sables intermédiaires à 7'rophon antiquum restés complètement intacts et gris. Visibles sur un mètre environ.

B. Banc coquillier supérieur à Trophon, en partie resté intact. Il est jaunâtre vers le haut seulement. Épaisseur, 060.

C'. Sables argileux supérieurs, jaunâtres, atteignant un développement maximum de 130, qui se réduit à 0"80, par suite de ravinement, et mon- trant vers le haut une zone irrégulièrement développée d’argile verte (C”) ou même d’un vert bronze, remplie de phosphate de fer et au sein de

1 Point X du plan.

2 Point Y du plan. | 3 Point Z du plan.

L

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laquelle se voient des racines tourbeuses. Cette dernière zone atteint une épaisseur maximum de 0"60, maïs parfois elle fait défaut par suite de ravinements.

D. Sable quartzeux, brunâtre ou blanc, lavé, localisé dans les dépres- sions du terrain pliocène sous-jacent. Dans une dépression un peu plus profonde, il se montre obliquement stratifié; il contient alors de nom- breuses coquilles fluviatiles, des coquilles tertiaires la plupart triturées, des galets tourbeux roulés, des fragments de bois arrondis d'assez grandes dimensions et des graviers. Son épaisseur maximum est de 0"60.

£. Limon sableux et grisâtre, parfois noirâtre et plastique, présentant de petites alternances horizontales, flammulées, sablo-limoneuses. Les galets tourbeux manquent dans ce limon; ils paraissent n'accompagner que les sables. Épaisseur, 0"20.

F. Sables blancs nettement et régulièrement stratifiés, contenant des galets tourbeux localisés dans les parties les plus sableuses du dépôt. Quand la couche de limon Z manque, ces sables se perdent latéralement dans des sables limoneux, fins, grisâtres à stratification horizontale très régulière (7).

G. Limon noir finement sableux, RARE divisé par de minces lits horizontaux de sable blanc vers le bas et de matières tourbeuses vers le haut du dépôt. Épaisseur, variant de 060 à 080.

1. Sable blanc avec strates de limon gris noirâtre et accidentellement une lentille de matières tourbeuses (H'). Il contient des coquilles fluvia- tiles et repose soit directement sur le limon noir, soit sur une mince zone tourbeuse (/7/) à éléments roulés, qui s’atténue et se perd insensiblement dans la masse limoneuse G.

I. Limon gris noirâtre très sableux avec petites strates de sable blanc et coquilles fluviatiles. Par suite de l’atténuation de la couche Z7, réduite à une mince strate sableuse, le dépôt 7 semble se relier en certain point au limon G. Épaisseur, de 005 à 030.

J. Argile des polders. Facies supérieur, seul représenté. L'argile parait raviner ici le limon gris noirâtre Z, qui manque complètement vers le milieu de la coupe. Épaisseur, variant de 0"20 à 0"60.

Les couches À et 2 sont visibles en avant-plan de la paroi récemment mise à nu, s’observent les couches ('-Æ. Ces dernières occupent une surface verticale de 3 mètres de hauteur sur 7 de longueur, et ont toute la netteté que leur attribue la fig. 2 de la pl. IV.

A l'extrémité droite de cette paroi, une section du terre-plein vient couper à angle droit celle qui nous a fourni la coupe précédente et offre la même succession de dépôts. Du côté gauche, le prolongement de la coupe nous est caché par des terres non encore déblayées; mais les dépôts

MÉMOIRES 59

supérieurs étant déjà enlevés, nous voyons avec une remarquable neiteté que les sables et les limons se confondent en s’atténuant, et qu'ils viennent à un niveau assez élevé s'appuyer sur le banc de tourbe 2% sifw, qui con- tient de nombreux troncs d'arbres parmi lesquels il s’en trouve de huit mètres de longueur. La tourbe est manifestement ravinée par les sables limoneux foncés qui la recouvrent et la découpent obliquement. Le sable quartzeux blanc et meuble, sur lequel elle repose toujours, s'observe également ici.

Le banc de tourbe, en place, avec nombreux troncs d’arbres se voit encore sur la paroi septentrionale extérieure du bassin, sauf au point nous venons de signaler la présence de dépôts d’alluvions modernes.

Un peu plus loin vers l’intérieur du bassin, une paroi du même terre- plein montre une véritable section lenticulaire, d’une longueur de cinq mètres environ, de sable limoneux stratifié enchâssé dans le banc de tourbe raviné.

Traversant ensuite l’espace qui nous sépare du terre-plein intérieur, situé plus au sud, et par lequel nous avons commencé notré exploration du Kattendyk, nous remarquons que partout, dans cette région, les sables intermédiaires et le banc coquillier supérieur sont restés intacts et complètement gris, sauf peut-être verslesommet du banc coquillier. Celui- cise montre moins argileux que partout ailleurs et rend ainsi l'extraction des fossiles très facile. Toutefois, la fragilité de ceux-ci reste à peu près la même que partout ailleurs.

On voudra bien se souvenir que nous avons interrompu l'exploration du premier terre-plein après y avoir constaté l'existence d'un dépôt d'eau saumâtre à Cardium, dansl'argile des polders. Au point nous repre- nons cette exploration, nous constatons la présence, sous la tourbe, de sédiments argileux noirâtres contenant des coquilles fluviatiles en abon- dance, ainsi que des élytres de coléoptères ; longeant ensuite le talus oriental du terre-plein en remontant vers la partie ancienne du bassin, nous voyons ! le banc coquillier supérieur recouvert directement par la couche post-campinienne à aspect lavé.

Au premier abord, il est difficile de trouver la limite entre le banc in situ et le dépôt remanié qui se présente au-dessus, d'autant plus qu'au milieu des débris fossiles, la plupart triturés, se rencontrent quelques coquilles bien conservées qui témoignent que le second dépôt est le produit du lavage du premier par des eaux courantes. Nous citerons une valve de Pecten complanatus qui n'aurait pn être transportée de loin par les eaux sans se briser.

1 Point AA du plan,

60 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Cette couche ne contient pas non plus en ce point de traces de coquilles fluviatiles. Elle est surmontée de sables blancs, tantôt purs sur toute leur épaisseur, tantôt mélangés vers le bas d'argile verte irrégulièrement dis- tribuée dans la masse sous formes de poches sans contours bien définis et ressemblant à des nuages. Des racines tourbeuses s'observent au sein de ces zones argileuses vertes, dans lesquelles la proportion d'argile est par- fois assez forte pour rendre le sable plastique.

Vers le haut, le sable blanc prend la teinte violacée annonçant le voisi- page de la tourbe, qui se présente SR au-dessus en banc épais et homogène.

Plus loin !, la tourbe fait défaut, et nous voyons même le sable blanc sous-jacent remplacé par un sable fin, grisâtre, très meuble, contenant de petites strates de limon noirâtre et d'assez nombreuses coquilles fluviatiles disséminées dans la masse sableuse. Celle-ci est recouverte par l'argile des polders. Nous avons encore ici un exemple de ces ravinements que nous signalions plus haut et qui se sont effectués après le dépôt de la tourbe, c'est- à-dire à une époque relativement très récente.

Arrivés à l'angle de la face méridionale du terre-plein, que nous avons maintenant contourné presque en entier, nous nous trouvons en présence d'une belle coupe d'un développement d'environ 30 mètres, que nous avons déjà signalée et qui nous montre au-dessus du terrain pliocène, sur une épaisseur atteignant 4"30 en certains points, les deux séries de dépôts modernes, ainsi que leurs relations respectives ?. La partie la plus intéres- sante de cette coupe est représentée pl. V.

On y voit un ensemble assez compliqué de dépôts que la netteté des indications fournies par les coupes précédentes nous a permis d'analyser et dont nous avons préféré remettre l'interprétation, pour ce motif, jusqu’à la fin de notre exploration des fouilles du Kattendyk. Cette coupe présente, en effet, réunis, tous les termes que nous avons étudiés en des points certains d’entre eux sont assurément mieux développés, mais il fallait établir leurs rapports par induction, au lieu de pouvoir les constater directement comme ici.

Le bas de la coupe figurée est constitué par les sables argileux supé- rieurs à Trophon contenant des débris coquilliers dans la partie inférieure (A), imprégnés d'argile verte et sans fossiles vers le haut (4). La sépa- ration entre ces deux zones suit une ligne légèrement ondulée qui donne à la partie supérieure l'apparence trompeuse de raviner le dépôt fossilifère sous-jacent. Un examen attentif des sédiments montre cependant qu'il n'existe aucune démarcation stratigraphique. On arrive à la même

1 Point BB du plan. 2 Point CC du plan.

MÉMOIRES 61

conclusion en cherchant la limite du dépôt argileux sans coquilles (2)

et des sables (Z) qui le recouvrent. Le passage s'opère insensiblement suivant une ligne sinueuse qui accuserait, si elle lui était due, un ravi- nement de l'argile par le sable. Celui-ci étant post-campinien, alors que l'argile avec débris de coquilles est tertiaire, on constate une fois de plus combien le caractère tiré de la présence de l'argile verte est trompeur, puisqu'il masque la séparation de deux dépôts d'âge différent. Quelques rares graviers nous permettent, toutefois, de trouver la limite des deux formations. Nous en notons soigneusement la position au fur et à mesure des progrès de notre levé et rejoignons par un trait sur le terrain, comme on le voit sur la coupe, ceux qui occupent le niveau le plus bas. Nous reconnaissons alors que la partie supérieure du dépôt tertiaire est parfois constituée par des sables argileux vert noirâtre, très glauconifères et stratifiés (4), qui se relient à la partie du dépôt imprégnée d'argile verte, et qui sont recouverts de sables soit imprégnés de cette même argile, soit purs. En un point situé approximativement entre le 8 et le mètre de notre point de départ, la partie supérieure du dépôt tertiaire est même constituée sur une longueur de 1 mètre environ et sur une épaisseur de 0"10 par du sable brunâtre non argileux (4””), particularité qui atteste encore clairement le caractère accidentel de l'argile verte. Cette dernière se présente, en effet, en très grande abondance au-dessus des sables argileux glauconifères et stratifiés, aussi bien qu'au-dessous d'eux, sans qu'il soit possible de tracer leur limite sur le terrain. Nous avons essayé de rendre cette*disposition sensible sur notre coupe, à l'aide de hachures qui indiquent la partie du dépôt imprégnée d'argile verte et dépourvue de fossiles.

Le sable post-campinien (2) est à grain moyen et généralement grisâtre ou verdâtre, rarement brunâtre (2). Comme nous venons de le voir, il est parfois, vers le bas, imprégné d'argile ( 2”), qui s’y trouve répartie d’une manière très irrégulière. À la base il contient des graviers peu abondants, mais constituant un niveau sensiblement horizontal ou très peu ondulé. On en rencontre encore quelques-uns dans la masse du dépôt, mais isolés ou en ligne discontinue.

Ce sable a été faiblement raviné avant le dépôt de la tourbe qui le surmonte. Cette dernière (C) se présente avec ses caractères ordinaires. Nous y voyons quelques grosses branches d'arbres et nous constatons qu'elle contient beaucoup de sable blanc aux points la couche s’infié- chit (C”) et d’abondants graviers dans une dépression (C/’).

Le dépôt tourbeux a été fortement raviné et ce qui en reste se réduit à une couche de 0"10 à 0"50 d'épaisseur sur une longueur d'environ 7 mè- tres. Il est surmonté en un point par 0"90 de limon gris noirâtre avec

62 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

strates de sable blanc (#)que nous retrouverons plus loin etqui appartient à la deuxième série des dépôts modernes. Le ravinement qui a précédé la sédimentation de celle-ci a presque atteint, en certains points de la coupe, le banc coquillier supérieur à Trophon, réduisant à 0"10 l'épaisseur des sables argileux supérieurs. La partie la plus profonde de ce ravinement est occupée par une couche de gravier coquillier (2) d'épaisseur variable, atteignant 0"50 au point le courant se faisait le moins sentir.

Celui-ci se portait du côté gauche de la coupe(rive droite du cours d’eau) il entamait l'argile glauconifère, dont la résistance à la force d'érosion a produit un talus à chute rapide, tandis que l'inclinaison est à pente douce sur le fond sableux et sur la tourbe. La base de la couche de gravier coquillier est constituée par des sables grossiers et graveleux passant à un sable mélangé dans une forte proportion avec des parcelles de tourbe qui le rendent très léger. Ce dépôt contient beaucoup de débris de coquilles pliocènes, de plus en plus fins, et une quantité considérable de coquilles fluviatiles bien conservées. On y trouve aussi quelques blocs remaniés de tourbe (C”””). Nous ne décrirons pas dans tous ses détails la coupe que nous avons levée, bien qu'elle fournisse de bons exemples du mode de répartition des sédiments par les eaux courantes. Le dessin fait, du reste, comprendre facilement ce qui nécessiterait, autrement, de longues descriptions. |

En un point, le gravier coquillier est recouvert de sable (ZÆ); partout ail- leurs, il l’est par un dépôt limoneux gris noirâtre avec strates de sable blanc (F) que nous avons déjà trouvé au Commencement de la coupe, au- dessus de la tourbe. Le limon formait évidemment une couche continue avant le ravinement que nous voyons indiqué par la disposition en forme de fond de bateau de la couche de sable blanc (4) qui vient le recouvrir.

Ce dernier contient de petits lits tourbeux, ainsi que de petites strates de

limon grisâtre qui lui donnent vers l'extrémité orientale de la coupe une certaine analogie avec le dépôt sous-jacent l'élément sableux acquiert précisément en ce point (7) la prédominance sur le limon.

Au-dessus du sable blanc et lui succédant brusquement, se présente le limon noir à Valvées (77), divisé ici en deux parties par une strate de sable blanc, sensiblement horizontale, se relevant vers les extrémités de la coupe. Sous cette strate principale, nous en comptons quatre autres très minces, mais nettement marquées sur le terrain. Vers le commencement de la coupe, les strates de sable blanc sont plus nombreuses que dans le reste du dépôt ; leur stratification est ondulée et croisée. Nous notons en- core que, vers le haut, la texture du limon est plus feuilletée que vers le bas. Nous n'avons observé qu’un gros galet de tourbe remaniée (C””) à la base de cette couche.

MÉMOIRES 63

Le limon noir est recouvert par l'argile des polders (7)à laquelle il passe par l'intermédiaire d'un dépôt moins compact et présentant de nombreuses taches de couleur ferrugineuse (7”). Ces deux zones de l'argile des polders contiennent beaucoup de coquilles fluviatiles.

En avant-plan de la terrasse nous levons cette coupe, nous pouvons observer le banc coquillier supérieur à Trophon, dont l’épaisseur varie de 0"30 à 0"60, puis les sables intermédiaires visibles sur 1°30 (au 25° mè- tre), et en dessous d’eux, vers l'extrémité occidentale de la coupe, le banc coquillier inférieur à Trophon dont nous n avons pu constater directement la présence qu’en ce seul point du Kattendyk.

Les travaux de déblai nous ont encore permis de faire quelques obser- vations intéressantes. Ainsi, en un point! situé à 30 mètres au sud de la coupe précédente, nous voyons le banc de tourbe en place avec troncs d'arbres, reposant sur les sables quartzeux blancs, obliquement dénudé et raviné par une poche de sable fin limoneux grisâtre avec blocs tourbeux remaniés et roulés. Sous ce limon, nous trouvons un gravier abondant et assez épais qui passe obliquement au-dessus de la tourbe dénudée et des sables sous-jacents et qui forme le fond d’une espèce de lentille de sables stratifiés appartenant à la deuxième série des dépôts modernes du Kat- tendyk. :

Un peu plus au sud encore, la série ancienne reparaît intacte avec le banc de tourbe, les sables blancs quartzeux, les zones argileuses vertes et la couche à débris lavés non mélangés de coquilles fluviatiles.

Nous pourrions aisément prolonger cette exploration des travaux du Kattendyk, mais nous croyons avoir suffisamment mis en lumière la com- position et les rapports stratisgraphiques des couches que nous avons pas- sées en revue.

Il nous reste à chercher ce qu’elles peuvent nous apprendre relativement à l'histoire géologique de la région que nous venons de parcourir.

1 Point DD du plan.

TROISIÈME PARTIE CONSIDÉRATIONS GÉOGÉNIQUES.

Les sables à Zsocardia cor constituent, comme il a déjà été dit, le

dépôt tertiaire le plus ancien que l’on ait rencontré dans les travaux de «

creusement des cales sèches. L’ensemble de leurs caractères fauniques et lithologiques nous a engagés à y voir un dépôt côtier ou peu profond, mais non littoral, effectué dans des eaux tranquilles ou peu agitées.

L'absence de graviers, de cailloux et même de tout débris roulé con- traste fortement avec l'accumulation qui recouvre ce dépôt et que nous avons décrite sous le nom de banc coquillier inférieur à Trophon. L'état roulé des matériaux qui composent en grande partie ce dernier banc prouve, en effet, que le régime des eaux avait complètement changé à cette époque.

On peut même ajouter, sans crainte de se tromper, que les deux dépôts ne se sont pas succédé immédiatement et que le sommet, tout au moins, des sables à Zsocardia cor, a être enlevé avant la sédimentation du banc inférieur à Trophon, puisque celui-ci contient roulés ou brisés des ossements de cétacés et de nombreux fossiles des sables sous-jacents.

Il faut ainsi admettre l’existence d’une période intermédiaire dont le

terrain ne nous offre pas de traces et pendant laquelle la faune s'es modifiée. |

Un exhaussement du sol, amenant l’émersion des sables à Isocardia ou les rapprochant du niveau auquel les courants se faisaient sentir, explique facilement l'absence de couches de cette période intermédiaire, aussi bien que le caractère littoral du nouveau dépôt.

Jusqu'ici, nos observations concordent avec celles que l’on avait faites précédemment; la divergence s’accuse lorsque l’on voit que les sables à Trophon, au lieu de constituer un seul banc comme aux travaux de forti- fication de l'enceinte d'Anvers, et au chenal de jonction entre les anciens bassins et le bassin du Kattendyk, se divisent en quatre couches bien distinctes, dans le prolongement même de ce dernier bassin.

x ere: © a

MÉMOIRES 65

Un nouveau changement dans le régime des eaux nous est attesté alors par la sédimentation des sables intermédiaires, que l'on peut attribuer soit à l'apport de sédiments plus abondants, soit à une diminution dans l'agitation des eaux ou dans la force des courants, qui n'auraient pas entraîné le sable, soit encore à des influences locales défavorables pour les mollusques. Ces influences se seraient produites surtout aux Cales, les fossiles sont très rares dans ces sables intermédiaires, tandis que pour le Kattendyk on ne pourrait en dire antant de certaines espèces, comme la Tellina Benedeni et le Pecten complanatus.

Le régime des eaux ne tarda cependant pas à changer encore une fois et à se rapprocher de ce qu’il devait être vers la fin du dépôt du banc coquillier inférieur. C’est dans ces conditions que le banc coquillier supé- rieur a se former sous des eaux suffisamment agitées pour y amener des graviers et des cailloux que l'on y observe épars, mais non pour entamer les formations géologiques antérieures, de sorte que la faune recueillie à ce niveau peut être considérée comme très pure.

Ces circonstances favorables se maintinrent assez longtemps, et quand un nouvel apport de sables témoigne qu’elles ont pris fin, l'accumulation de coquilles, pressées les unes contre les autres, a atteint l'épaisseur de 0"50. Les sables argileux supérieurs dont nous venons de parler ressem- blent minéralogiquement aux sables intermédiaires et contiennent des débris coquilliers épars; mais, à cet égard, il faut observer que les sédiments se sont altérés et que le test de nombreuses coquilles a pu être dissous. Les traces d'actions chimiques sont d’ailleurs clairement accusées par la présence du phosphate de fer qui se reconnaît sur les coupes à sa coloration d'un bleu intense.

L'argile verte dont sont imprégnés les sables supérieurs et qui se rencontre parfois jusque dans les sables intermédiaires est également le résultat d’une action chimique. Elle est due, en effet, à l'influence des hydrocarbures dégagés par les racines tourbeuses en décomposition qui pénétraient dans le dépôt pliocène, hydrocarbures agissant sur les élé- ments ferrugineux provenant de l'altération de la glauconie et dont le résidu imprégnait tout le dépôt !.

1 L'action réductrice des hydrocarbures sur l'oxyde ferrique qui s'était répandu dans - toute la masse du dépôt à la suite de la décomposition de la glauconie a eu pour résultat : de reconstituer les sels ferreux primitifs de celle-ci, La teinte verte primitive est donc revenue. Toutefois, la reconstitution de la glauconie ne pouvait évidemment porter son action sur les grains glauconieux primitifs du dépôt, mais seulement sur les éléments de ceux-ci décomposés antérieurement, c'est-à-dire sur le résidu se trouvant dispersé sous forme de matières impalpables dans le sein du dépôt. Ce résidu, on le sait, fait aisément

corps avec l’eau et il possède l'aspect et les propriétés d'une véritable argile. Tel est le

1879 5

66 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE |

Au point de vue général de l'allure des couches tertiaires rencontrées aux travaux des bassins, on peut dire que les sables à Isocardia s'inflé- chissent vers le nord. En effet, après avoir été traversés lors des travaux de creusement du chenal de jonction des bassins et avoir été rencontrés lors des premiers travaux de prolongement du bassin dn Kattendyk, ils ne l'ont plus été lors des derniers. Leur inflexion est même assez rapide, puisque, au chenal de jonction, leur base se trouve à la cote 4.78, tan- dis que les travaux de creusement des cales, qui ont atteint la cote 4.75 en certains points, ny ont pas pénétré profondément. Un sondage poussé jusque vers la cote—6 n’en a d’ailleurs pas atteint la base. Cette particularité explique peut-être comment il se fait qu'en avançant vers le nord, on rencontre des couches non observées jusqu'ici et donnant aux

sables à Trophon une puissance supérieure à celle qu'on leur avait «

reconnue. |

Le banc inférieur à Trophon, qui paraissait sensiblement horizontal dans les Cales s’inclinaiten réalité vers le Kattendyk; mais on comprendra que les circonstances qui ont précédé sa sédimentation, c'est-à-dire une dénudation des sables sous-jacents, ne nous permettent pas de rien préciser relativement à son allure, à cause du rapprochement des points observés.

De même que le sommet des sables à Isocardia manque au Kattendyk et aux Cales, de même les sables argileux supérieurs ont probablement perdu de leur importance avant le dépôt des sédiments qui les surmontent et qui sont beaucoup plus récents que ceux dont les dernières couches tertiaires sont généralement recouvertes aux environs d'Anvers. Il est impossible d’ailleurs de supposer que la région dont nous nous occupons ait été émergée pendant tout cet intervalle, c’est-à-dire pendant l'époque

s’effectuait le dépôt des diverses formations quaternaires si bien repré- .

sentées au sud d'Anvers et pendant le temps de la sédimentation uni- forme du sable campinien,

Il est vrai qu’en plusieurs points des travaux, et notamment en un point des Cales1, le terrain présentait, à la surface des sables argileux supérieurs, une zone altérée et durcie qui attestait l'influence des agents

motif pour lequel le phénomène de verdissement fait réapparaître, non pas les grains « glauconieux primitifs, mais un dépôt argileux verdâtre qui n’est autre chose que la recon- -

stitution en sels ferreux de l'oxyde ferrique imprégnant la masse des sables précédemment

altérés. (E. Van den Broeck. Mémoire sur les phénomènes d'altération des dépôts superfi- «

ciels par l'infiltration des eaux météoriques, étudiés dans leurs rapports avec la géologie,

stratigraphique. Mém. cour. et Mém. sav. étrangers. Acad. R. Sciences de Belg. 1881,

t. XLIV, p. 49.) 1 Point K du plan.

sd mes de ee pu Soi dd ss, . été à.

MÉMOIRES 67

météoriques et qui fournissait ainsi la preuve d'une émersion du sol; mais ces traces nous paraissent devoir se rapporter au commencement de l'époque moderne. On les constate, en effet, sous les sables servant de sub- stratum à la tourbe et contenant des éléments triturés et lavés qui dénotent un transport par des eaux courantes.

Le site des bassins, au nord d'Anvers, a participer, comme toute la région avoisinante, à l’'émersion qui a suivi le dépôt du campinien. Si les sables de ce dernier système ne se trouvent pas ici, alors qu’ils se présentent ailleurs à des cotes supérieures et à des cotes inférieures, il faut admettre qu'ils auront été enlevés par les cours d’eau qui ont creusé leur lit dans les sables tertiaires, et c'est à ce moment, croyons-nous, que les points les plus élevés du terrain, restant exposés au contact de l'air, auront été le siège d'un phénomène analogue à celui qui produit la limonite des prairies.

Les dénudations locales et les ravinements que nous avons observés sont encore dus, pensons-nous, au même mouvement du sol qui a fait émerger les sables campiniens. Cependant, loin de s’accuser, ce qui nous serait attesté par l’approfondissement du lit des cours d'eau, le mou- vement d'exhaussement s'arrête et nous trouvons aussitôt des preuves du ralentissement des courants dans les dépôts grossiers qui s'accumulent dans les dépressions, puis dans la couche uniforme de sable blanc qui vient combler leur lit et recouvrir toute la zone sur laquelle ont porté nos observations. Il serait difficile de ne pas voir ici l'indice d’un léger affaissement du sol, quelque circonscrits qu'en soient les effets appré- ciables aux environs d'Anvers, dans l’état actuel de nos connais- sances.

Quoi qu'il en soit, les nombreuses racines que ce sable contient attestent qu'il ne tarda pas à émerger et à se recouvrir d'une abondante végétation. C’est l'époque dans la faune sauvage des environs d'Anvers domi- naient les cerfs, les sangliers et les bœufs, dont on retrouve les restes à la base de la tourbe.

L'étendue que cette dernière formation recouvre oblige de la rapporter à un phénomène général d'affaissement du sol, dont le premier résultat dut être d'amener la destruction des forêts. Les cours d’eau qui, d’abord, étaient assez forts pour charrier des troncs d'arbres, perdent ensuite de leur vitesse et toute la partie basse du pays disparaît sous une nappe d'eau stagnante dont il serait facile de retrouver les contours.

César décrit le pays des Ménapiens comme une suite de marais sans fin

et de forêts. La tourbe des Flandres est cependant antérieure à la domi- _ nation romaine, comme le prouvent les antiquités que l'on a trouvées à sa

68 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

surface. Quant à celle des environs d'Anvers, aucune découverte archéolo- gique ne permet, à notre connaissance, d'en préciser l’âge.

Nous hésitons à recourir à un nouveau soulèvement du sol pour expli- quer le ravinement de la première série de dépôts modernes, sables et tourbes, que nous avons si souvent observé aux Cales et au Kattendyk. Une recrudescence momentanée des cours d’eau nous semble pouvoir produire les mêmes effets. L'obstruction de leur lit peut aussi avoir amené ce résultat en les obligeant à se frayer de nouvelles issues.

Toutefois il ne faut pas perdre de vue que, des différences minimes dans le niveau des eaux suffisant pour expliquer tous les changements qui se sont produits, les mouvements du sol n'ont avoir qu’une amplitude peu considérable et hors de proportion avec l'idée qu'évoque d'ordinaire : l'emploi des mots d'émersion et de soulèvement du sol. Il en résulte que ces modifications n'ont pu avoir d'influence sur la partie plus élevée de la région avoisinante, et que, par le fait même, on manque de points de comparaison pour en apprécier l'importance.

En tout état de cause, l’affaissement du sol amena l'élargissement des bouches de l’Escaut, l'établissement du jeu des marées et le dépôt de . l'argile des polders qui marque une phase nouvelle dans l'histoire géolo- . gique de la basse Belgique. On sait que ces alluvions se continuent encore | de nos jours et que l’endiguement seul y a mis fin aux environs d'Anvers.

Listes des fossiles recueillis aux Nouvelles Cales sèches et dans le prolongement du bassin du Kattendyk,

Nous donnons ci-après les listes des fossiles recueillis dans les divers horizons observés lors des travaux de creusement des Nouvelles Cales sèches et de prolongement du bassin du Kattendyk.

I. SABLES A ISOCARDIA COR.

L'importance que nous attachons à toutes les données relatives à la faune des sables à Zsocardia cor nous a engagés, plutôt que de nous borner à une simple énumération, à dresser la liste des fossiles recueillis à ce niveau, en un tableau donnant en même temps quelques renseignements 4 supplémentaires. 4

MÉMOIRES 69

Outre les indications relatives à l'abondance ou à la rareté des espèces

_ observées aux Nouvelles Cales, nous avons, dans deux colonnes spéciales,

noté la distribution de ces fossiles dans les autres gisements importants des sables à Zsocardia cor, savoir : au Bassin de jonction, ainsi qu'aux Bassins au bois et de la Campine, situés non loin des Nouvelles Cales, et au fort de Zwyndrecht, situé sur la rive gauche de l’Escaut à environ 8 kilomètres des Bassins maritimes.

L'un de nous (P. Cogels) a le premier fait connaître la faune des sables à Zsocardia cor aux Bassins et a publié la liste des espèces !, Son

. collaborateur a mis en lumière la faune du gisement de Zwyndrecht ? et

a reproduit, en la modifiant quelque peu, au point de vue synonymique, la liste des espèces des Bassins.

Dans la liste que nous donnons aujourd’hui, certaines dénominations, employées dans les listes précédentes, ont été modifiées ou abandonnées pour d'autres reconnues plus correctes. Afin de faciliter les recherches et la comparaison, nous avons cru utile d'indiquer dans une colonne spé- ciale, et en synonymie, les dénominations anciennement employées, spécialement celles de l'Esquisse géologique.

L'astérisque * qui précède certaines espèces de notre liste des sables à Isocardia cor des Cales indique les nouveautés pour la faune de cet horizon.

Quelques-unes d’entre celles-ci ont déjà été indiquées par nous à M. Mourlon, qui les a comprises dans les listes de sa Géologie de la Belgique 3.

Outre les espèces énumérées dans la liste qui va suivre, une valve de Cardita chamaæformis, Sow. (Leathes MS.), et une valve d’Ariemis lincta, Pull., ont encore été trouvées par l’un de nous; mais, comme ces coquilles pourraient bien n'avoir pas été recueillies en place, nous ne les avons pas comprises dans notre énumération.

Aux mollusques de cette liste, on peut encore ajouter les fossiles sui- vants observés dans les sables à Zsocardia cor des Nouvelles Cales :

Balanus tintinnabulum, L. Cellepora coronopus,;Busk ?. Spatangus, Sp. Ditrupa subulata, Desh. Cidaris, sp. Dents de poissons. Echinus, sp. Osselets de Trigles, etc.

1 Paul Cogels. Observations géologiques et paléontologiques sur les différents dépôts rencontrés à Anvers lors du creusement des nouveaux bassins. (Ann. Soc. Malacol. de Belgique. Tome IX, 1874, pp. 7-32.)

2? E. Van den Broeck. Esquisse géologique et paléontologique des dépôts pliocènes des environs d'Anvers, (Ann. Soc. Malacol. de Belgique. Tome IX, 1874, 2e partie (1876-78),

‘pp. 87-374.)

3 M. Mourlon. Géologie de la Belgique. Tome second. Bruxelles, 1881.

70 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

1, Liste des Fossiles (Gastéropodes et Lamellibranches) recueillis dans les sables à » Isocardia cor :, des Nouvelles Cales sèches.

| | | |

———

CA = | me à | à H 11 SL ITE E =. © A

DÉNOMINATIONS ÉNUMÉRATION DES ESPÈCES.

EMPLOYÉES ANTÉRIEUREMENT.

Nouvelles Cales sèches,

GASTÉROPODES, | Murex alveolatus, Sow. Var he 2 2 4 MS Trophon alveoclatum, Sow. | Buccinopsis Dalei, J. Sow. RS Cd DE d Buccinum Dalei, Sow. | | * | Terebra inversa, Myst . . .|ar Ébaui We 0 ONE A RS DE à

| Cassidaria bicatenata, J. Sow. .| r e

| Pleurotoma turrifera, Myst . .| rr | X | r | Pleurotoma turricula, Broc. ! * » modibla, Jan. = Er

* | Clavatula plicifera, S. Wood. .}rr

| * | Voluta Lamberti,J. Sow. . .|rr

D LA Dr Ce RESTE | Cypræa Europæa, Mont. . .| r irrlirr

Natica millepunctata, Lamk. .} rr | © | rr | Natica multipunctata, Wood.

pe VATAUS EM. LUN TIM ENTER Pyramidella plicosa, Bronn. .|rr r Eulima subulata, Don. . . .lar c

n DOM ET rate PÉRET rr

Turritella incrassata, J. Sow. ,.! cel cclce

* » var. planispira, Wood.| ar

;

1 Le nom de PI. turricula Broc. (1815), bien qu'antérieur à celui de {urrifera, proposé par H. Nyst, ne peut être adopté, à cause de l'existence d'un Pleurotoma (clavatula)turricula, 4 Mont. (1803). |

MÉMOIRES

ÉNUMÉRATION DES ESPÈCES.

Nouvelles Cales sèches.

Nouveaux Bassins.

Zwyndrecht,

DÉNOMINATIONS

EMPLOYÉES ANTÉRIEUREMENT.

* | Turrit. incr. var. bicincta, Wood.| a c * » var. triplicata, Broc. .| c Scalaria subulata, Sow. sur at * | Fossarus sulcatus, S. Wood. var. Mneohôs." 2%. JTE Rissoa proxima, Alder . . .lr Trochus conulus, £inneé. . .|ar * » occidentalis 1, Migh. et PU RES | :

» turbinoides, Myst . .| r

* | Pileopsis Ungarieus, L.. . .|rr Ringicula buccinea, Broc. . .! ec Cylichna cylindracea, Penn. .| cc

» umbilicata, Mont. .lac

Scaphander lignarius, L. . .| ec LAMELLIBRANCHES. Data eduhs; LT." 2. ce

* » princeps?, Wood. . .lrr Anomia ephippium, Z. . . .|ac

Pecten Westendorpi, Myst . .| c

» grandis, J. Sow. . .|ac N radans, JYust. 7.40 = (lac » lineatus, Da Costa . .|cce » tigerinus, Mull, . . .| c

Q

ar

FE

à C

a C

CC

a C

Ris

Margarita monilifera, Nyst.

Bulla

»

soa vitrea, Mont.

cylindracea, Penn.

conuloidea, Wood.

Pecten maximus, L., var. gran-

dis, Sow.

Pecten dubius, Broc.

»

tigrinus, Mull.

1 Cité page 32 du présent travail sous le nom de T°, formosus, Forbes.

72

Pecten Gerardi, Myst.

SOCIÈTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

ÉNUMÉRATION DES ESPÈCES.

Lima Loscombi, J. Sow.

»

_subauriculata, Mont. .

Modiola serices, Bronn.

2.30

phaseolina, Phil.

Pinna pectinata, L. .

Nucula nucleus, Z. .

»

Yoldia semistriata, S. Wood. .

Cardium decorticatum, S. Wood.

»

lævigata, J. Sow.

nodosum, Mont.

Lucina borealis, Z.

Cryptodon flexuosum, Mont. Diplodonta dilatata, Phil.

Kellia suborbicularis, Mont.

Cyprina Islandica, ZL.

»

rustica, J. Sow.

Circe minima, Mont.

Astarte Omalii, Lajonk.

»

»

»

»

»

Burtini, Lajonk.

obliquata, J. Sow. . incerta, S. Wood. . corbuloides, Lajonk .

excurrens?, Wood. .

Woodia digitaria, L.

Nouvelles Cales sèches.

cc

cc

VE

al

Nouveaux Bassins.

rr

cc

Zwyndrecht,

cc

cc

cc

a C

DÉNOMINATIONS

EMPLOYÉES ANTÉRIEUREMENT.

Leda (Nucula) lævigata, Sow..

Cardium (Norvegicum, Spengl.

Axinus sinuosus, Don.

Diplodonta Woodi, Nyst.

MÉMOIRES

ÉNUMÉRATION DES ESPÈCES.

Isocardia cor, L.

Cardita scalaris, Sow. (Leathes MS.

» orbicularis, Sow.(Leathes MS.) .

L

Venus ovata, Penn.

Tellina compressa, Broc. Psammobia Ferroensis, Chemn. Semele prismatica, Mont. . Solen ensis, L. Var. minor, Nyst. Cultellus tenuis, Phil. .

Mya truncata, L.

Corbula striata, Walk. et B. Poromya granulata, Nyst. et W. Neæra cuspidata, Oliv. . Glycimeris angusta, Myst. . Panopæa Faujasi, Men. de la G. Teredo Norvegica?, Spengl. .

Saxicava fragilis, Myst, . . .

|

Nouvelles Cales sèches.

RE

rr

Nouveaux Bassins.

= = © a LS =! > 2 N

cc

cc

a C

CC

CC

a C

a C

ar

73

DÉNOMINATIONS

EMPLOYÉES ANTÉRIEUREMENT.

Scrobicularia prismatica, Mont.

74 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

I. SABLES A TROPHON ANTIQUUM.

II. Liste des fossiles (Gastéropodes et Lamellibranches) recueillis dans le banc coquillier inférieur des sables à

» Trophon antiquum ».

Trophou antiquum, Mull. Nassa labiosa, J. Sow. Purpura tetragona, L. Pleurotoma turrifera, Nyst. Voluta Lamberti, J. Sow. Natica millepunctata, Lmk.

Chenopus pes-pelecani, L.

Ostrea edulis, L. Anomia ephippium, L.

Pecten complanatus, J. Sow.

opercularis, L.

Gerardi, Nyst. Pinna pectinata, L. Mytilus edulis, L.

Pectunculus glycimeris, L.

: Cardium decorticatum, $S. Wood.

Lucina borealis, L.

Diplodonta sp.

Cyprina Islandica, L. rustica, J. Sow.

Astarte Basteroti, Laj.

GASTÉROPODES, Turritella i ncrassata, J, Sow. Trochus ziziphinus, L. Xenophora Deshayesi, Mich. Calyptræa Sinensis, L. Pileopsis ungaricus, L.

Gylichna cylindracea, Penn.

LAMELLIBRANCHES, Astarte Burtini, Lajork. obliquata, J. Sow.

incerta, S. Wood.

Cardita scalaris, Sow. (Leathes, MS.)

chamæformis, Sow. (Leathes

Artemis exoleta, L. Venus casina, L.

_imbricata, J,. Sow. Cytherea chione, L. Tellina obliqua, J. Sow.

Benedeni, Nyst. Gastrana laminosa, J. Sow. Corbula striata, Walk. et B.

Glycimeris angusta, Nyst.

éphUt migrer délit €. desde:

Nine dre

L

es PAST

set, 4

MÉMOIRES 75

_]II. Liste des fossiles recueillis dans les , sables intermé- diaires » à Trophon antiquum.

Buccinum undatum, L.

Pecten complanatus, J, Sow. Pinna pectinata, L.

Nucula sp.

GASTÉROPODES,

Chenopus pes-pelecan:, L.

LAMELLIBRANCHES,

Cyprina rustica, J. Sow, var.

Tellina Benedeni, Nyst.

IV. Liste des fossiles (gastéropodes et lamellibranches) recueillis dans le banc coquillier supérieur des sables à

» Trophon antiquum :.

Murex tortuosus, J. Sow.

. Cancellaria umbilicaris, Broc.

Lajonkairi, Nyst1. Trophon antiquum, L. gracile, Da Costa. muricatum, Mont.

Buccinopsis Dalei, J. Sow.

—— var. OvumM, Turton.

Buccinum undatum, L.

- Terebra inversa, Nyst.

Nassa reticosa, Sow.

var. Jabiosa, J. Sow.

elegans, Charlesw.

D SD

GASTÉROPODES,

Nassa propinqua, J. Sow. Purpura tetragona, J. Sow. var. Cassis saburon, Bast. Cassidaria bicatenata, J. Sow, var.

Columbella subulata, Broc.

Pleurotoma intorta, Broc.

—- incrassata, Duj. granulina, Nyst. turrifera, Nyst. costata, Da Costa. Voluta Lamberti, J. Sow. var. B. Wood.

Natica catena, Da Costa.

1 À été citée à tort, pour ce niveau, comme C. varicosa, Broc,

76 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

GASTÉROPODES. (Suite.)

Natica cirriformis, J. Sow. millepunctata, Lamk. proxima, S. Wood. varians, Dujardin.

Cerithium tricinctum, Broc.

Chenopus pes-pelecani, L,

Turritella incrassata, J. Sow.

Scalaria frondicula, S. Wood. subulata, Sow.

Rissoa proxima, Alder 1.

Trochus occidentalis, Migh. et Adams.

noduliferus, S. Wood.

Adeorbis subcarinatus, Mont, Fissurella Græca, L. Emarginula fissura, L.

crassa , J, Sow. Calyptræa Sinensis, L.

Pileopsis Ungaricus, L.

var, obliquus, S. Wood.

Dentalium costatum, J. Sow. Helix Haesendoncki, Nyst. Tornatella Noæ, J, Sow. Cylichna cylindracea, Penn.

Scaphander lignarius, L.

LAMELLIBRANCHES,

Ostrea edulis, L. Anomia ephippium, L.

striata, Broc. Pecten complanatus, J. Sow.

radians, Nyst 3.

opercularis, L.

pusio, L.

tigerinus, Mull. Pinna pectinata, L. Mytilus edulis, L.

Modiola modiolus, L,. Pectunculus glycimeris, L.

Nucula lævigata. J. Sow,

Nucula nucleus, L.

tenuis, Mont. Yoldia semistriata, S. Wood. Cardium decorticatum, S. Wood.

edule, L. Lucina borealis, L. Diplodonta astartea, Nyst. Montacuta bidentaia, Mont. Cyprina Islandica, JL.

rustica, J. Sow. Astarte Basteroti, Lajonk.

var. deformis.

Burtini, Lajonk.

1 À été citée à tort, pour ce niveau, sous le nom de R. vitrea. Mont. 2 A été citée à tort, pour ce niveau, sous le nom de P. dubius, Broc.

MÉMOIRES 77

LAMELLIBRANCHES. (Suite.)

Astarte corbuloides, Lajonk 1. Mactra solida, L2,

_incerta, S. Wood. Lutraria elliptica, Lamk.

obliquata, J. Sow. | Tellina crassa, Penn.

Omalii, Lajonk. Benedeni, Nyst. Woodia digitaria, L. _ obliqua, J. Sow. Cardita chamæformis, ee, push donacina, L.

Psammobia Ferroensis, Chemn. orbicularis, Sow.(Leathes, MS.) Gastrana laminosa, J, Sow. scalaris, Sow. (Leathes, MS.) Solen siliqua, L. var. gladiolus, Nyst. Venus casina, L. | ensis, L. var. minor, Nyst. var. turgida, Sow. | Cultellus tenuis, Phil. ovata, Penn. Mya truncata, L. _imbricata, J,. Sow. Corbula striata, Walk et B. Cytherea chione, L. Panopæa Faujasi, Men. de la G. Artemis exoleta, L. Glycimeris angusta, Nyst. Tapes striatella, Nyst. Thracia pubescens, Pult. Mactra arcuata, J, Sow. ventricosa, Phil.

BRACHIOPODES

Lingula Dumortieri, Nyst.

Coquille non in situ, provenant vraisemblablement du dépôt inférieur à Zsocardia cor.

? A été citée à tort, pour ce niveau, sous le nom de M. ovalis, Sow.

18 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

IT. DÉPOTS POST-CAMPINIENS ET MODERNES.

V. Liste des coquilles recueillies dans les dépôts alluviaux . post-campiniens et modernes.

Argile Limon mer \ ) e coquiier ÉNUMÉRATION DES ESPÈCES. AU ee “our

Polders. à valvées. | remaniés.

GASTÉROPODES.

Hydrobia-aite, Pan LUE HSE Ares pt

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! Sauf au niveau du dépôt d’eau saumâtre, cetle espèce devient très abondante.

MÉMOIRES 79

Argile Gravier ÉNUMÉRATION DES ESPÈCES. us T0 papas

Polders, | à valvées. | remaniés.

Monnæea palustris, var. MnOP x 21, +, D. cc » » var Cor vas, mel! >", ar RS PCA MES LE ER TT PS EUR r C RCE ML PES CE CE ATP TE 2 Res: 4 r | CRT NS ANSNPRREREREE S ER Fr rr | RE rt ES PONS ER NA ARE PE RE RES a C | ES AAA OL AE Pre a C a © | » CO EEE RETENU a C rr ar » COEUR EUR RE USER UE Er ve rr » DOUDOU RESTES M art AU dc os vai fi de » DOHIMOUR ESS SU 4 MAPS Mr ire ar » » var. imbricatus, Mull. . . . rr » vortex, Z. RUE RRS AO PIQUE VAL ORE r ne + MER Carychiom minimum, Mall . à: . . . , . PT | | LAMELLIBRANCHES. LR NE TT PL RSS ENT à p'£ Unio tumidus, Phi. DNA CAUSE DIE FE | Anodonta cygnœa, var. cellensis, Pfeiff. . . . . rr CRE US PR 2 PR RE PP CE ÉCRIT ar? D Con Dre, TT en CANTONS r ne LR Br EE ere Ph

{ Représenté par de très jeunes individus. ? Sauf au niveau du dépôt saumâtre, cette espèce devient très abondante.

NOUVELLES

DÉFORMATIONS DU PLANORBIS COMPLANATUS

PAR

Louis PIRÉ.

SÉANCE DU 6 DÉCEMBRE 1879.

Se

On se rappelle les nombreuses formes anormales du Planorbis compla- -nalus que j'ai recueillies, en 1870, dans la mare de Magnée. Elles ont fait l'objet d'un travail que j'ai publié dans le tome VI de nos Annales.

Depuis cette époque, je suis souvent retourné à Magnée, mais je n'y : ai plus trouvé de Planorbe scalaire ; il a complétement disparu de la mare il était autrefois si abondant.

Parmi les derniers échantillons récoltés par M. l'abbé

Strail, je rappellerai celui que j'ai montré à la séance

du 6 octobre 1872, La forme scalaire est parfaite- :

À ment accusée, mais tous les tours de spire sont libres. (V. fig. ci-contre.)

Dans une excursion malacologique que j'ai faite dernièrement avec mes élèves de l’Athénée royal de Bruxelles, j'ai découvert dans un fossé, à Forest, un Planorbe scalaire assez régulier (fig. ci-contre), Comme à Magnée, une épaisse couche de Lemna recouvrait le fossé. Nous avons longtemps cherché pour en trouver d'autres échantillons, mais toutes nos recherches ont été : vaines.

MÉMOIRES _ 84

Il y a quelques jours, un de mes confrères en botanique, M. Léon Coomans, me remit un échantillon de Planorbe déformé quil avait trouvé dans son aquarium. C’est sans contredit la forme la plus extra- ordinaire qui ait jamais été observée dans cette espèce polymorphe et sujette à des monstruosités. On pourrait la nommer : Planorbis magiliformis, car elle rappelle tout à fait le tube irrégulier du Magilus. (V. fig. ci-contre.) Elle commence, comme le Magilus, par avoir une coquille parfaitement régulière, puis la spire se détache et forme un long tube sinueux et terminé par une bouche parfaitement formée.

On a fait de nombreuses conjectures au sujet des causes de ces singu- lières déformations. Selon les uns, elles proviendraient des efforts faits par l'animal pour percer la couche de plantes aquatiques afin d'arriver à pouvoir respirer librement à la surface de l'eau. Selon d'autres, elles n'auraient pour causes que des piqûres d'insectes. Nous avons cru d’abord que les Nautonectes pourraient bien ne pas être étrangers à ces curieuses déformations. Dans la mare de Magnée, ils étaient fort abon-

- dants, de même que dans le fossé de Forest. Maïs il n’y en avait pas un seul dans l'aquarium de M. Coomans, et celui-ci m'affirme que ce . Planorbe y est né. D'un autre côté, une épaisse couche de Riccia fluitans nage à la surface de l’eau de l'aquarium, ce qui tendrait à prouver que la première conjecture pourrait bien être une réalité. Nous ajouterons que ]a disparition des Planorbes scalaires de Magnée coïncide avec la dispa- rition de la couche épaisse de Lemna qui, autrefois, recouvrait la mare.

NOTE

SUR LE

BULIMUS ELLIPTICUS, Sovw.,

FOSSILE DES CALCAIRES DE BEMBRIDGE

ILE DE WIGHT

PAR

L'EX. LEFEÈEVRE

(PLANCHE VII.)

SÉANCE DU 6 DÉCEMBRE 1879

Si, par suite des nombreuses explorations des naturalistes voyageurs modernes, nos connaissances sur les mollusques terrestres et fluviatiles se sont considérablement augmentées, l’étude fossile de ces invertébrés n'est pas restée stationnaire. Les beaux et les nombreux travaux de Deshayes, Edwards, Michaud, Boissy, Sandberger, Noulet et d'autres encore, témoignent suffisamment de la part active prise par ces savants, qui ont fait connaître des faunes entières, non seulement pour l'époque quater- naire, mais aussi pour les différents terrains tertiaires.

La famille des Helicea de Lamark, principalement représentée dans les faunes anciennes par les genres Helix et Pupa, renferme, indépendam-

MÉMOIRES 83

ment d’autres genres, quelques espèces de Bulimes, et c’est à l’une de ces dernières que se rapporte l'échantillon qui fait le sujet de la présente communication.

Créé par Scopoli en 1786, le genre Bulime, qui forme le passage entre les Zelix et les Achatines, est, suivant les auteurs qui se sont occupés de l'ordre des Pulmonés, plus ou moins étendu. Deshayes, dans sa descrip- tion des animaux sans vertèbres, déclare admettre à titre de sous-c'enres, en attendant une classification définitive, non seulement les genres pro- posés par Pfeiffer, mais encore ceux établis par M. Adams et M. Albers.

Répandus partout, les Bulimes, comme les Helix, sont beaucoup moins nombreux à l'état fossile que dans la faune actuelle, le genre Helix prédomine et compte plus de 1,600 espèces, comme on peut le constater en admirant la belle collection de notre collègue M.F. Roffiaen, qui, depuis de longues années, a limité ses recherches malacologiques à l'étude exclusive de ce genre.

Ne dépassant pas les terrains tertiaires, le genre Bulime n’a pas encore été rencontré fossile en Belgique. Le nombre des véritables espèces signa- lées par Deshayes dans le bassin de Paris s'élève à sept et il en existe deux

-autres dans le bassin du Hampshire, en Angleterre, dont nous devons la connaissance à Sowerby et à F. Edwards, le regretté collaborateur de M. S.Wood.

Nous avons, à différentes séances de la Société Malacologique, montré

des fossiles terrestres et fluviatiles provenant de l’île de Wight, et l’on se

- rappellera nos nombreuses séries de Zimnées, de Planorbes et d'Helix, des dépôts connus sous le nom de calcaire de Bembridge et dont la belle conservation est si remarquable.

Dans ces calcaires à texture compacte, couleur de crème, alternant avec des marnes et des schistes, les Pulmonés sont très abondants et cette faune offre une grande variété. Afin d'en donner une idée exacte, nous repro- duisons ci-dessous, d’après Edwards, la liste des principales espèces, en faisant toutefois remarquer que plusieurs d’entre elles pourraient bien n'être que des variétés.

Helix d’Urbani, Ed. Succinea imperspicua, $. W. _ globosa, Sow. Sparnacensis?, Desh. Headonensis, Ed. Bulimus convexus, El.

labyrinthica, Say. ellipticus, Sow. Morrisi, Ed. heterostomus, Æd. occlusa, Ed. _ politus, Z4.

omphalus, Ed. - Rillyensis, Desh. sub-labyrinthica, Ed. Vectiensis, El.

tropifera, Ed. Achatina costellata, Sow.

Vectiensis, Ed, Pupa oryza, Ed.

84 | SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Pupa perdentata, Ed. Limnæa subquadrata, Ed. . Clausilia striatula, Ed. sulcata, Ed. Limnæa angusta, Ed. tenuis, Ed. arenularia, Brard. tumida, El. caudata, Ed. Planorbis biangulatus, Ed. cincta, Ed. cylindricus, Sow. columellaris, Sow. discus, Ed. convexa, Ed. elegans, Ed. costellata, Ed. __— enomphalus, Sow. elongata, AZ. de Serres. hemistoma, Sow. fabulum, Brong. __ lævigatus?, Desh. fusiformis, Sow. lens, Brong. gibbosula, Ed. obtusus, Sow. longiscata, Brard. vd oligyratus, Ed. minima, Sow. platystoma, S. Wood. mixta, Ed. rotundatus, Brard. ovum, Brong. Sowerbyi, Bronn. pyramidalis, Desh. tropis, Ed. recta, Ed. Cyclostoma mumia, Lk.

sublata, Ed.

En procédant récemment au classement de cette collection, nous avons remarqué que la description du PBulimus ellipticus donnée par Edwards, tout en se rapportant parfaitement à plusieurs de nos exemplaires, ne pouvait, ainsi que ses figures, convenir au magnifique échantillon repro- duit dans la figure 1 de la planche qui accompagne notre notice.

Comme on le remarque facilement, l’exemplaire de notre collection est tout à fait adulte, tandis que les dessins d'Edwards, que nous reprodui- sons en même temps, se rapportent à des individus relativement jeunes ou n'ayant pas atteint leur complet développement.

Il est probable qu’à l’époque de la publication, en 1852, du deuxième fascicule de la monographie d'Edwards sur les mollusques éocènes d'An- : gleterre, l'on ne connaissait encore que des échantillons jeunes ou endom- magés de l'espèce dont nous nous occupons en ce moment, car il n'est pas douteux que l’auteur du travail que nous venons de citer, aurait tenu compte des modifications que présente la coquille à ses différents âges, si elles lui avaient été connues.

C’est afin de combler cette lacune que nous croyons utile de publier, dans nos annales, la description suivante qui complète celle que l'on possédait primitivement et dont nous avons signalé l'insuffisance.

Comme on le sait, c'est Sowerby qui le premier, dans son Mineral Conchology, a décrit l'espèce, mais la description qu'il en donne est encore beaucoup plus incomplète que celle d'Edwards, et les figures colo- riées qui l'accompagnent sont, comme beaucoup de planches de cet ou- vrage, à peine reconnaissables.

con on à Le ‘)

MÉMOIRES . 85

Bulimus ellipticus, Sow.

Pl. VII, fig. 1 à 7.

Bulimus ellipticus, Sow., 4822, Ain. Conch., vol. IV, p. 46, t. 337.

Sow., 4845, éd. E. Desor, p. 366, t. 337.

tenuistriatus, G. Sowerby, 1846, Lond. Geol. Journal, vol. 1, p. 20.

ellipticus, J. Morris, 1843, Cat. British Fossils, p. 140.

Pictet, 1855, Traité de paléontologie, t. II, p. 25, pl. XLII-43.

Bronn, 1849, Zndex paleontologicus, p. 497. Enumerator.

- Bronn, 1848, Index paleontologicus, p. 190. Nomenclator.

RS d’Orbigny, 1850, Prod. de paléont. stratig., t. Il, p. 411, 1378, = Lowry, 14866, Chart of charact. british. tert. foss., tab. NT.

_—— Edwards, 4852, The Eocene Mollusca, p. 72, pl. XI, fig. 2 à 8. Lyell, 1856, Géologie élémentaire, éd., t. I, p. 331, fig. 484.

Localités : SHaisonbe. Binstead, Sconce, Headon. Ile de Wight. Gisement : Oligocène moyen. Calcaire de Bembridge.

CARACTÈRES SPÉCIFIQUES CONSTANTS. Coquille senestre, ovale-

- oblongue, conique, cylindrique, plus ou moins obtuse au sommet. Les

tours de spire, dont le dernier est toujours très développé, sont séparés par une suture simple. Ils sont ornés de stries transverses, légèrement

. obliques et très irrégulières.

ll

CARACTÈRES SPÉCIFIQUES VARIABLES !:

Jeune âge : Dans les individus jeunes, la coquille est très conique, la spire composée de 5 à 6 tours de forme très angulaire, recouverts par des stries fines, nombreuses et irrégulièrement espacées. L'ouverture est ovale, allongée ; l'angle supérieur très aigu et la base arrondie. Le bord externe tranchant s'infiéchit vers la base pour s'unir à la columelle, qui est peu

. épaisse, étalée au-dessus du dernier tour et lécèrement sinueuse vers la . base (fig. 2-3 et 5-7).

Adulte : Coquille conique, allongée, dont la spire compte 7 à 8 tours peu convexes, recouverts par des stries peu saillantes, moins nombreuses

que chez les individus jeunes, tout en étant aussi irrégulièrement espacées.

- L'ouverture est ovale, mais presque aussi large que haute; le péristome

. arrondi est formé par un épais bourrelet; la columelle est large et oblique

et non sinueuse (fig. 1 et 4).

L'échantillon adulte de notre collection provient de Headon-Hill et mesure 82 millimètres de longueur sur 27 millimètres de diamètre.

86 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Nous ne pouvons mieux compléter cette note qu’en donnant ci-après une |

traduction française de la description originale d'Edwards, qui se rap-

porte, du reste, aux différents spécimens que nous figurons et que nous : avons cru utile de réunir, afin de faire mieux saisir les modifications que «

présentent les différents âges de la coquille.

« Coquille senestre, cylindrico-conique, avec un sommet plus ou moins obtus, selon les individus; les tours sont légèrement convexes, déprimés sur le bord supérieur, de manière à former un faible canal courant paral- lèlement à la suture, et couverts de nombreuses lignes transverses élevées, qui sont arrondies, obliques et qui varient considérablement en nombre,

souvent dans le même individu. L'ouverture est oblongue et ovale ; le bord

tranchant extérieur est légèrement réfléchi il s'unit à la colnmelle; il

est fréquemment épaissi à la place il s'étend au-déssus du dernier tour. #

a La figure 7 est dessinée d’après un spécimen appartenant à M.Wethe- « rell, trouvé dans les excavations de l'argile de Londres, à Primrose Hill, « pour le chemin de fer de Londres à Birmingham. Les lignes de ce frag- »

ment sont plus faibles et plus rapprochées et les tours semblent plus

anguleux à la base que dans le 2. ellipticus; ces différences portèrent

M. G. Sowerby à rapporter la coquille à une espèce distincte. La fai- blesse des lignes transverses est, cependant, due à l’état usé de la coquille, laquelle a perdu, en apparence, la couche extérieure, et leur nombre est un caractère trop incertain pour qu'on puisse s’y fier. Le spécimen repré- senté par la figure 2, de la collection de M. d'Urban, montre, sur un côté de l’avant-dernier tour, des lignes aussi nombreuses que celles du spécimen de Highgate, tandis que celles du côté opposé du même tour sont assez espacées. J'ai, du reste, dans ma collection, un spécimen très bien con- servé dans lequel les mêmes différences se présentent. La forme angulaire des tours est un caractère que l’on rencontre très fréquemment chez les

coquilles, dans les premiers états de leur croissance, et je possède plusieurs 4 jeunes coquilles de cette espèce dans lesquelles les tours présentent clai- M rement un angle bien accusé courant autour de la circonférence de la « base. Pour cette raison, j'ai rapporté le spécimen en question à la présente M

espèce.

tours sont plus aplatis que dans les spécimens ordinaires et sub-turritulés ; M sous d’autres rapports, elle ressemble à la présente coquille, dont, par «

conséquent, je la considère come étant seulement une variété.

« DIMENSI0NS. Les spécimens que l’on rencontre ordinairement dépas- M sent rarement 2 1/2 pouces en longueur et 9/10 de pouce en diamètre. s

« Une forme se rencontre à Binstead, près de Ryde, dans laquelle les |

MÉMOIRES 87

Cependant, un spécimen de ma collection a 3 pouces de longueur et un peu plus de 1 pouce 2/10 de diamètre. La coquille qui a servi de modèle à la figure 4 et qui fait partie de la précieuse collection de feu M. Dixon, aujourd'hui conservée au Musée britannique, doit avoir des dimensions même plus considérables. »

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BULLETINS

DE LA

NUCIETE MALACOLOGIQUE

DE

BELGIQUE

TOME XIV (DEUXIÈME SÉRIE, TOME IV)

ANNÉE 1879

BRUXELLES TYPOGRAPHIE DE Mie M. WEISSENBRUCH IMPRIMEUR DU ROI 45, RUE DU POINCON, 45

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BULLETIN DES SÉANCES

DE LA

SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE

DE

BELGIQUE

Séance du 4 janvier 1879.

PRÉSIDENCE DE M. ALpx. BRIART.

La séance est ouverte à 6 heures.

Sont présents MM. Alph. Briart, président ; Fr. Roffiaen; F.-L. Cornet ; Ern. Vanden Broeck ; A. Rutot ; Ch. Lefèvre; J. Colbeau, secrétaire.

MM. H. Roffiaen, élève à l'École militaire, et E. Vincent, étudiant, assistent à la séance.

MM. L. Piréet E. Colbeau font excuser leur absence.

L'adoption du procès-verbal de la séance du 7 décembre 1878 eit ajournée à la prochaine séance.

Correspondance.

La Société Géologique de Manchester, la Société d'Histoire naturelle du Northumberland et Durham, la Société pour l'étude de la Faune et de la Flore de la Finlande, la Société impériale des Amis des sciences naturelles de Moscou, remercient pour la réception des Annales.

Dons et envois reçus.

Brochures offertes par leur auteur M. le D' N. Tiberi (Qualche nozione astorica intorno all Argonauta, et Fam. Chitonidi specie viventi medi- derränee e fossili terziarie italiane, avec deux appendices).

VI SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Publications reçues en échange, de la part de l'Académie de Metz, de l'Académie royale des sciences de Belgique, du Museum de Zoologie comparée de Cambridge Mass., des rédactions du Moniteur industriel, de l'Athenæum belge, du Bulletin scientifique du département du Nord, et des Sociétés suivantes : Royale de Botanique de Belgique, Scientifique Argentine, Centrale d'agriculture de Belgique, Scientifique et littéraire du Limbourg, pour l'étude de la Faune et de la Flore de la Finlande, Belge de Microscopie, Royale des sciences médicales et naturelles de Bruxelles, Géologique de France, Entomologique de Belgique.

Des remerciments sont votés aux donateurs.

Le Secrétaire dépose pour la bibliothèque un exemplaire du tiré à part

suivant des Annales de la Société (tome XIII, 1878) : Quelques nouvelles

observations relatives au système Wemmelien, par G. Vincent et A. Rutot.

Rapport sur les travaux présentés.

M. Rutot donne lecture du rapport suivarit sur le travail de MM. Briart et Cornet intitulé : « Description de quelques coquilles fossiles des argi- lites de Morlanwelz. »

« J'ai lu avec beaucoup d'intérêt le travail que notre honorable prési- dent, M. Briart, a bien voulu présenter à notre Société en son nom et en celui de son collaborateur M. Cornet. |

« Ce travail continue, avec savoir et autorité, celui déjà commencé par M. Nyst et qui avait pour but de faire connaître les espèces rencontrées dans l’argilite de Morlanwelz, couche qui avait donné lieu à tant de dis- cussions, d'avis différents, qui avait d'abord été rapportée au Panisélien

et quiest maintenant rangée par la plupart des géologues dans l'Ypré-

sien inférieur, dont elle représente un facies plus littoral que celui de l'argile des Flandres. | «MM. Briart et (Cornet nous font connaître avec beaucoup de

précision 6 coquilles des plus intéressantes de l'argilite de Morlanwelz, û

6 lamellibranches, dont quatre espèces nouvelles et deux déjà connues.

« Nos savants collègues rapportent avec raison à Vucula fragilis et à M

Modiola depressa, deux coquilles dont la première est surtout abondante,

au point de constituer presque uniquement avec Leda Corneti, certains

niveaux fossilifères des argilites. « Pour éviter toute confusion, MM. Briart et Cornet ont étudié d’une

facon toute spéciale la Vucula fragilis et se sont livrés à des disserta-

. tions et à des comparaisons des plus intéressantes au sujet de cette espèce. « Au sujet du gisement de Vucula fragilis, je crois dévoir faire re- marquer qu'en Belgique cette espèce n'est pas confinée, comme en France,

# 10

BULLETIN DES SÉANCES. ANNÉE 1879 VII

_ dans l'Éocène inférieur; chez nous, elle monte jusque dans la partie in- férieure de l'Éocène moyen, c’est-à-dire jusque dans le Bruxellien supé- rieur, ainsi que nous l’avons reconnu avec M. Vincent, de la façon la plus positive et la plus certaine. Nous avons également retrouvé Vucula fra- gilis dans l'Yprésien supérieur, dans les psammites du Mont-Panisel, de Renaix, etc., et dans les sables à Cardila planicosta d’Aeltre et de Gand, dont lénourule de la faune indique si nettement l’âge Éocène inférieur,

_ ou des sables de Cuise, et que nous avons rangé pour cette raison et pour

_ d’autres, dans l'étage Panisélien.

En ce qui concerne les quatre espèces nouvelles, consistant en un Mytilus, un Limopsis, un Pecten et un Siliqua, nous sommes parfaitement d'accord avec les auteurs pour les croire nouvelles et nous les remercions de nous les avoir fait connaitre.

La faune de l’argilite de Morlanwelz contient encore un certain nombre d'espèces nouvelles, ou d’autres sur lesquelles il serait utile d'ouvrir la discussion ; je crois être l'interprète de la Société en priant les savants auteurs au travail dont j'ai eu l'honneur d'être nommé rapporteur, de bien vouloir continuer, à notre profit, l'étude de ces intéressantes Co- quilles ; enfin, nous terminerons en proposant l'impression du mémoire dans nos Annales et en priant l'assemblée de voter des remerciments à nos deux savants et zélés collègues. »

+ Lectures. M. Rutot donne lecture de la note suivante :

Note sur des fossiles du Tongrien inférieur.

L'excursion faite dans le Limbourg par la Société Géologique de Belgique, ayant permis à notre collèœue M. le comte Georges de Looz de visiter et d'exploiter, pendant quelques jours, le célèbre gîte de Grimmertingen, qui a fourni jusqu'ici plus des trois quarts de la riche collection rassem- blée par notre collèœue, et qu’il à eu la bonté de me confier pour en faire

- la détermination et la description, j'ai le plaisir d'entretenir aujour- d'hui la Société des trouvailles importantes qui ont été faites à la suite de la visite dont il a été question ci-dessus.

M. Georges de Looz, dont nous avons pu constater l'extrême habi- leté pour la recherche des fossiles fragiles, a réussi à extraire des sables du Tongrien inférieur plusieurs espèces nouvelles, plus un certain nom- bre d’autres qui n'étaient encore représentées dans la collection que par: des fragments ou seulement par des indices et dont nous possédons ac-

. tuellement des échantillons complets d’une magnifique conservation.

VIII SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Parmi les espèces les plus intéressantes, nous citerons tout d'abord deux Cyprea, de même espèce, complètes, dont nous ne soupçonnions l'existence que par des fragments presque indéterminables trouvés par Dumont à Grimmertingen et qui appartiennent au Musée de l’Université de Liége.

Ces Cyprea, que je n'ai pas encore eu le temps de déterminer, diffèrent entièrement de celles des sables de Wemmel; elles sont courtes et globu- leuses, tandis que celles que nous possédons de Wemmel sont grandes et allongées.

Une importante trouvaille consiste dans la rencontre d'un Z'erebellum presque complet qui, à première vue, semble se rapprocher beaucoup de l'espèce de l'argile de Barton.

Vient ensuite un Yenophora, probablement X. extensa, de taille gigan- tesque et mesurant 7 centimètres de diamètre.

Un nouvel et magnifique exemplaire de Cassidaria nodosa a encore été trouvé et, à ce propos, je crois utile de faire remarquer une particularité qui rend cette trouvaille très-importante.

En effet, on trouve dans les sables du Tongrien inférieur, des Cassi- daires que l'on détermine sans peine comme C. nodosa Brand., attendu qu’ils sont presque identiques au type de l'argile de Barton, des sables moyens et du calcaire grossier moyen. Mais, outre cette forme, assez rare, on rencontre d'autres exemplaires tantôt très-rapprochés du C. odosa, tantôt s'en éloignant plus ou moins, de sorte que, lorsqu'on possède une « série assez nombreuse de ces Cassidaires, on peut rejoindre le C. nodosa type au C. Buchi de l'argile de Boom ou Oligocène moyen, par toutes les transitions les plus insensibles. |

On voit peu à peu les carènes épineuses se changer en lignes de tuber- cules, leur nombre augmenter ; en un mot, on assiste à l'évolution dans le temps, de la même espèce.

Tandis que dans notre système Wemmelien ou Éocène supérieur, d'une part, et dans l'argile de Boom, ou Oligocène moyen, de l’autre, nous re- trouvons uniquement, soit le C. nodosa type, soit le C. Buchi type, dans le Tongrien inférieur ou Oligocène inférieur, presque toutes les coquilles présentent des caractères communs aux deux types et constituent un cas de nomenclature des plus embarrassants.

A l'exemple de quelques auteurs allemands qui avaient déjà reconnu le « fait, nous ferons donc, lors de la description de l'espèce, un groupe du Cassidaria nodosa, dans lequel la forme éocène sera distinguée sous le nom de C’. nodosa Brand. ; tandis que la forme de l'Oligocène moyen prendra le nom de C. nodosa var. Buchi Boll.

Quant à la forme intermédiaire qui se rencontre dans l'Oligocène infé-

| à mr.

BULLETIN DES SÉANCES. ANNÉE 1879 IX

rieur, nous lui réserverons le nom de ©. nodosa var. intermedia Rutot, tout

- en classant les exemplaires se rapprochant beaucoup du ©. nodosa Brand.

ou de la var. Puchi avec l’un ou l’autre, suivant les cas. Notons encore la découverte de plusieurs Pleurotomes rares, tels que

P. Volgeri, et d'autres non encore déterminés, de Fuseaux, de Murex, de Bulles, de Dentales, de Natices, de Cérithes, pour les gastéropodes, et d'Os-

trea, de Crassatella, de Cardita, de Psammobia, de Syndosmya, de Tellina,

- de Nucula,etc., parmi les lamellibranches, pour permettre d'apprécier toute la valeur des nouvelles découvertes faites récemment par notre zélé col- . lègue M. le comte de Looz, que nous prions ici d’agréer tous nos remerci- ments pour la communication si généreuse de tous les échantillons . recueillis.

Question à l'ordre du jour : Exposition Malacologique.

Le Président annonce que les membres de la Société dont les noms

suivent ont fait connaître l’espace que réclameraient les collections qu'ils ont l'intention d'exposer en 1880 : MM. Dewalque, De Looz Corswarem,

Schepman, Cogels, Briart, Lanszweert, Delacre, Malaise, Hallez, Rutot,

Vincent, Roffiaen, Lefèvre, E. Colbeau, F.-L. Cornet, Vanden Broeck,

J. Colbeau. L'ensemble de ces collections couvrirait une surface d’en-

viron 400 mètres carrés. Plusieurs autres membres, ayant adhéré à

- l'Exposition, n'ont pas encore fait connaître l’espace qui devrait leur être » réservé.

Une conversation s'engage sur l’organisation et la nature de l’Exposi-

tion en projet : des membres pensent qu'il serait préférable que cette

- exposition fût exclusivement nationale, en ce sens qu'elle ne renferme-

rait que des échantillons recueillis en Belgique. Ce serait une collection

- générale de nos Mollusques etc. actuels et de ceux ayant existé en notre

» paysaux diverses époques géologiques. Cette exhibition serait organisée par - la Société, qui pourrait y apporter tous ses soins et y consacrer toutes ses ressources ; elle ferait appel à ses membres pour que ceux-ci y coopèrent

« par l'envoi des parties les mieux représentées de leurs collections particu-

» lières, spécialement étudiées par eux, et aussi par la communication

d'échantillons remarquables ou pouvant manquer dans les collections * spéciales. L'on réunirait certainement ainsi un ensemble tout à fait hors . ligne, qui montrerait la série complète des richesses malacologiques que - notre pays renferme, et qui offrirait le plus grand intérêt et les plus forte

. garanties d'authenticité, chacune des parties étant étudiée par des spé cialistes et formée des collections les plus remarquables du pays.

D'autres Membres, tout en approuvant parfaitement l'idée de cette

X SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

exhibition collective, pensent qu'il serait très-regrettable de limiter notre exposition pour ainsi dire au seul point de vue de la paléontologie belge, tandis qu'elle en comporte un grand nombre d’autres, comme le montrent les importantes collections réunies et annoncées par beaucoup de nos collègues. La collection belge seule laisserait l'Exposition incomplète. A côté de la série générale composée exclusivement de spécimens belges, qui offrira un immense intérêt, et qui assurément devra être tout particu- lièrement soignée, il faut que d'autres exhibitions puissent faire connaître la malacologie sous d'autres rapports intéressant d’autres catécories de personnes ; il faut que les progrès réalisés chez nous dans toutes les par- ties se rattachant à l'objet de nos études puissent se manifester de toute façon et sous la forme que l’exposant croira la plus convenable. Enfin le but de l'Exposition ne peut pas être de montrer uniquement le produit du sol belge depuis des temps immémoriaux, mais surtout de montrer le produit du travail des Belges depuis 1830, quelle que soit l’origine des matériaux sur lesquels ce travail s’est exercé.

La séance est levée à 7 1/2 heures.

Séance du 1: février 1879. PRÉSIDENCE DE M. ALpx. BRIART.

La séance est ouverte à 6 1/2 heures.

Sont présents : MM. Alph. Briart, président; F.-L. Cornet; Fr. Rof- fiaen; Ern. Vanden Broeck ; À. Rutot; C. Malaise; Alf. Craven; Ph. Daut- zenberg; Th. Lefèvre; E. Vaughan ; J. Colbeau, secrétaire.

M. E. Vincent, étudiant, assiste à la séance.

MM. E. Colbeau et H. Denis font excuser leur absence.

Les procès-verbaux des séances du 7 décembre 1878 et du 4 janvier 1879 sont adoptés.

Correspondance.

La Société d'Histoire naturelle de Neuchâtel, l’Académie Palermitaine des Sciences, la Société d'Histoire naturelle de Berne, la Société Helvé- tique des Sciences naturelles, remercient pour la réception des Annales.

La Société Hollandaise des Sciences, la Fondation Teyler de Harlem, le Musée Royal d'Histoire naturelle de Belgique, la Société Silésienne pour la culture du pays, la Société des Sciences naturelles de Chemnitz, la Société d'Histoire naturelle de Berne, la Société Helvétique des Sciences naturelles, annoncent l'envoi de leurs publications.

La direction de l'École Industrielle de Bistritz (Transylvanie) demande d'entrer en échange de publications. Accepté.

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BULLETIN DES SÉANCES. ANNÉE 1879 XI

MM. Friedländer, libraires, à Berlin, adressent le Catalogue des livres Malacologiques de leur librairie.

Dons et envors reçus.

Brochures offertes par leurs auteurs MM. le marquis L. De Folin et L. Périer (Wotice sur les fonds de la mer), M. le D' T.-C. Winkler (Con- sidérations géologiques sur l'origine du Zand-diluvium, du sable Cam- pinien et des dunes maritimes des Pays-Bas, et Description d’une espèce nouvelle de Pachycormus), M. S. Brusina (Molluscorum fossilium species nove et emendate, in tellure tertiaria Dalmatie, Croatie et Slavonie inventæ).

Publications reçues ‘en échange, de la part de l'Académie Royale des Sciences de Belgique, de l’Institut Royal des Sciences de Venise, de la Commission de la Carte Géologique d’Espagne, du Musée Teyler, du Musée Royal d'Histoire naturelle de Belgique, des rédactions du Moniteur Horticole Belge, de la Feuille des Jeunes Naturalistes, du Moniteur Indus- triel, de l’Athenæum Belge, du Bulletin Scientifique du Nord, du Journal de Conchologie de Leeds, et des Sociétés suivantes : de Borda à Dax, Médico- chirurgicale de Liége, Scientifique Argentine, Hollandaise des Sciences, d'Histoire naturelle et de Médecine de Heidelberg, Géologique de Hongrie, Géologique du département au Nord, des Sciences naturelles de Neuchâtel, Entomologique Suisse, des Naturalistes de Modène, des Sciences naturelles Isis de Dresde, Centrale d'Agriculture de Belgique, Géologique de Belgique, d'Étude des Sciences naturelles de Nîmes, Entomologique de Belgique, Royale de Botanique de Belgique, Royale Linnéenne de Bruxelles, Belge de Microscopie, Silésienne pour la culture du pays, des Sciences natu- relles de Chemnitz, d'Histoire naturelle de Berne, Helvétique des Sciences naturelles, d'Offenbach pour l'étude de la Nature, d'Histoire naturelle et de Médecine de la Haute-Hesse, Impériale des Naturalistes de Moscou,

Paléontologique et Archéologique de Charleroi, Belge de Géographie. | Des remerciments sont votés aux donateurs.

Le Secrétaire dépose pour la bibliothèque trois exemplaires des Procès- verbaux des séances de la Société du 7 décembre 1878 et du 4 janvier . 1879, ainsi qu'un exemplaire des tirés à part suivants des Annales : (T. XHIT, 1878) : « Explorations paléontologiques et stratigraphiques, entreprises aux environs de Tongres », par Ern. Vanden Broeck et À. Rutot, et « Bibliothèque de la Société Malacologique de Belgique. » Service. Rapport », par Th. Lefèvre.

Communications et propositions du Conseil.

M. le Président annonce que le Conseil, dans sa séance du 28 janvier dernier, a recu membre effectif de la Société M. Alfred Bell, membre de

XII SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

diverses sociétés savantes, à Londres, présenté par MM. Vanden Broeck et Rutot.

Le Président annonce ensuite qu'un arrêté royal du 30 décembre 1878 alloue à la Société un subside de 750 francs, à l'occasion de la publication du second fascicule du tome IX des Annales.

Rapports sur les travaux présentés.

Il est donné lecture du rapport de M. Malaise, sur le travail de MM. Briart et Cornet « Description de quelques fossiles de l'argilite de Morlanwelz », rapport concluant à l’impression.

L'Assemblée, conformément à ces conclusions et à celles du rapporteur, M. Rutot, lues à la dernière séance, décide que le travail de MM. pds et Cornet sera publié dans les mémoires de la Société.

Lectures. M. Rutot donne lecture de la notice suivante :

Observations nouvelles relatives à la faune du système Bruxellien et à celle de l'ancien Laekenien supérieur, actuellement système Wemmelien,

par G. VINCENT et A. RuToT.

Depuis que nous avons terminé la détermination des fossiles des sys- tèmes Heersien, Landenien, Yprésien et Panisélien, nous nous occupons activement de la révision des listes du système Bruxellien et de l’ancien étage Laekenien supérieur, devenu aujourd’hui la partie inférieure de notre nouveau système Wemmelien.

Ces listes, données depuis longtemps, étaient généralement considérées comme exactes.

Ayant recu de quelques paléontologues français de bonnes séries du

Bassin de Paris, parfaitement déterminées, nous avons commencé la

révision, espèce par espèce, et cette vérification nous a bientôt démontré l'existence d'erreurs dont quelques-unes sont telles,que nous croyons utile de les faire connaître immédiatement, parce qu’elles sont de nature à fausser les idées et les conclusions des géologues stratigraphes.

En ce qui concerne le Bruxellien, par exemple, nous avons toujours considéré, d’après les anciennes déterminations, comme très-abondantes et caractérisant le système :

Cytherea suberycinoïides, Desh.

Cardita elegans, Lamk.

Pectunculus pulvinatus, Lamk.

Or, la comparaison des espèces nous a montré à l'évidence que la coquille, connue sous le nom de Cytherea suberycinoïdes, n’est autre chose que Cytherea prozima, commune dans les sables de Cuise; que C'ardita ele- gans est Cardita Prevosti, également de Cuise; enfin que la plupart des

BULLETIN DES SÉANCES. ANNÉE 1879 XIII

] petits pétoncles déterminés comme Pectunculus pulvinatus, sont des

Pectunculus dispar, du calcaire grossier inférieur.

Entre autres erreurs concernant le Bruxellien, nous avons encore ren- contré Arca barbatula en place de Arca condita; Voluta mixta en place de Voluta torulosa, etc.

Maïs c'est en ce qui a rapport aux fossiles du Laekenien supérieur ou des sables de Wemmel, que les erreurs ont été les plus nombreuses et les plus considérables et par conséquent les plus nuisibles aux géologues, pour l'appréciation de l'âge relatif des couches de terrain.

En effet, presque toutes les espèces qui n'ont pas été reconnues définiti- vement comme nouvelles pour la science, se sont trouvées être des espèces abondantes dans les sables moyens en France et dans l'argile de Barton en Angleterre.

Plus nous avons étudié la faune, et plus ce nombre d'espèces communes s'est augmenté, au point d'être devenu maintenant une preuve convain-

cante de l'exactitude des arguments stratigraphiques que nous avons

donnés pour démontrer la nécessité de la création de notre nouveau sys- tème Wemmelien.

La liste que nous donnons ci-après constitue la preuve la plus évidente de ce que nous avancçons et l'on y trouvera, en regard des noms des espèces communes au Wemmelien, aux Sables moyens et à l'argile de Barton, les anciens noms sous lesquels ces mêmes espèces étaient connues dans les anciennes listes de fossiles :

Liste des espèces fossiles communes au système Wemmelien, aux Sables moyens de France et à l'argile de Barton en Angleterre.

Noms figurant ne | © 8 NOMS DES ESPÈCES. a % | &s dans les anciennes listes. AS | <% TD Rostellaria ampla, Sol. . AE MR RE AL PMU MAMA X Terebellum sopitum, Brand. . . | Terebellum fusiforme, Lmk. X Ficula nexilis, Desh. RAR DEA TAN 4e nel Te AN RITES X X Fusus longævus, Brand . X X regularis, Sow. HAS NS LOT EUR PAR RES SD X bulbus, Brand. . . . ‘. | Fusus bulbiformis, Zmk. X X Cassidaria nodosa, Dix. . . . | Cassidaria carinata, Zmk. | x X Ancillaria buccinoides, Zmk. CRE TE TANT MANN MATE | X x PIPHOIONS rever SA NUE NN EU ADEME NUE A AN EE LANCE X _ turbida, Brand. X denticula, Lmk, > —— inflexa, Lmk. ARLON DRE IE NE CURE X Voluta luctatrix, Sow. . . . . | Voluta spinosa, Emk. | DAS Barrandei, Desh. . . . recticosta, Sow. Hr/5 Natica Hantoniensis, Pilk, . AAC A Le 8 RU PNR RE AT OSAL Lo Y Ne 0 * X PR ODOIOCR RE AMAR LL ANR D ASE NS TT er AU PRES AT AN SEAT 7 .X Jlabellata, Lmk. PA QU LT UE A PAP AA LE X *

XIV SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Noms figurant

NOMS DES ESPÈCES.

dans les anciennes listes.

Argile de Barton.

Natica conica, Desh. .

Sigaretus clathratus, Rec.

Turritella brevis, Sow.

Scalaria Dixoni, Lef. à

Solarium trochiforme, Desh.

Bifrontia marginata, Desh.

Phorus agglutinans, Lmk.

Calyptræa trochiformis, Lmk.

Dentalium fissura, Lmk. de ba NU A ieire DA Fe

Tornatella simulata, Brand. . . | Tornatella Honi, Myst.

Cyliehnd cylindroïdes, Desk.” 1. À OAI, ambigena, Desh. . . .

Philine expansa, Dix. 4 HU OA

Ontes cobitus, Deshi 7.0 Ostrea flabellula, Lmk

gryphina, Desh . .

ModiolaNysti, v. Wemmelensis, Vince. | Modiola hastata, Desh.

Arcà avicuhina, Désh.: "4 "7 : : Pectunculus pulvinatus, Emk. .

Limopsis scalaris, Sow.

Nucula lunulata, Nyst OO AR NE ERA Leda minima, var. gracilis, Wood. Eeda Galcottiana, Nyst. Cardium parile, Edw. d éruint cle Rat AS ta) MATE DE

porulosum, Brand.

Lutlts:Galeotiiina, JNyss: 6 TD ORNE FES RU CES ENT EME

Ermenonvillensis, Desh. . | Lucina pulchella, Ag.

elegans, Defr. . . . . mitis, Sow Crassatella trigonata, Lmk. ARCS Cypricardia pectinifera, Sow. à Cardita sulcata, Brand. PEUR Le! Cardita legans, Lmk.

deltoidea, RUN acuticosta, Lmk. .

acuticosta, Lmk . . OR RAS Cytherea suberycinoides, Desh.

Mactra compressa, Desh. POLE AN do LL UN Tellina filosa, Sow. . + + . | Tellina plagia, Edw. . …— rostralis, £mk. . . JAIME EN NP

canaliculata, Edw. .

Solen vaginalis, Desk.

obliquus, Sow. L'an PE MEL TS (Y2 PEN Solecurtus Deshayesi, Des: A RE Re PAIN Pat PER Corbula ficus, Brand. k CN NAN Pa A PO PE

gallica, Lmk.

Lamarcki, Desh.

pisum, Sow. Clavagella coronata, Desh. Teredo vermicularis, Desh. . | Serpula heptagona, Sow. . . . Serpula Mellevillei, Nyst 4

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Operculina Orbignyi, Gal.

BULLETIN DES SÉANCES. ANNÉE 1879 XV

Or, ayant reconnu que la faune actuellement connue du Wemmelien,

- se compose de 152 espèces de mollusques, dont environ 140 ont pu être

- déterminées avec certitude, nous avons trouvé:

Espèces entièrement nouvelles, 38.

Espèces communes au Wemmelien, aux sables moyens et à l'argile de Barton, 65. Total, 103 espèces pouvant servir à caractériser le Wemmelien.

Il reste donc encore 40 espèces, dont une trentaine n’ont été rencontrées

jusqu'ici à l'étranger que dans le calcaire grossier et les sables de Brack- lesham et une dizaine qui n'apparaissent en France que dans les sables supérieurs. (Oligocène, sables de Fontainebleau.)

Ainsi qu’on le voit, les chiffres cités ci-dessus sont très-concluants et les nouvelles trouvailles que nous ne pouvons manquer de faire ne pour- ront qu'augmenter encore le nombre des espèces communes aux sables

moyens et à l'argile de Barton.

Question à l'ordre du jour : Exposition Malacologique en 1880.

M. Roffiaen rend compte de ce qui a été fait par le Conseil depuis la dernière Assemblée, relativement à l'Exposition en projet; sur sa propo- sition, des remerciments sont votés à notre collèœue, M. Fologne, pour les dessins qu’il a bien voulu exécuter du mobilier nécessaire à l’'Expo-

4 sition.

Communications et propositions diverses des Membres.

M. Lefèvre propose l’échange de publications avec l'Institut Archéolo-

gique du Luxembourg, à Arlon.

Cet échange est accepté.

M. E. Vanden Broeck demande la parole pour analyser sommairement

le travail que vient de faire paraître M. le D' Winkler, dans le tome V des …. Archives du Musée Teyler, à Harlem.

Ce mémoire est intitulé : Considérations géologiques sur l'origine du

« Zand-Diluvium, du sable campinien et des dunes maritimes des Pays- - Bas. Il contient des données et des renseignements fort utiles au point . de vue de l'étude de la géologie quaternaire de notre pays et il se recom- mande, par cela même, à l'attention des géologues belges.

La question de l’origine du sable campinien a amené M. Winkler à

« analyser et à discuter une note publiée dans nos Annales, en 1877, par

MM. Vanden Broeck et Cogels, laquellé traite des dépôts quaternaires de Merxem, près d'Anvers.

XVI SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Le géologue hollandais a émis à ce propos certaines critiques qui | engagent MM. Vanden Broeck et Cogels à répondre aux observations qui leur sont adressées. 4

Nos collègues comptent présenter, à la séance de mars, un travail con- | tenant, outre l'analyse des résultats intéressants exposés par M. Winkler, « leur réponse aux points spéciaux soulevés par leur éminent contradicteur, à propos de la note sur Merxem.

M. Vanden Broeck termine en exposant brièvement l'état de la question, ( ainsi que les conclusions résultant des données générales, exposées par. M. Winkler.

La séance est levée à 7 1/2 heures.

Séance du 1* mars 1879. PRÉSIDENCE DE M. ALPx. BRIART.

La séance est ouverte à 6 1/2 heures.

Sont présents : MM. Alph. Briart, président; Ern. Vanden Broeck; J. De’ la Fontaine; E. Colbeau; E. Lambotte; A. Rutot; F.-L. Cornet; Fr. Rof-, fiaen, G. Vincent; Th. Lefèvre; C. Malaise; E. Fologne; J. Colbeau,. secrétaire. |

M. E. Vincent, étudiant, assiste à la séance.

Le procès-verbal de la séance du février 1879 est adopté.

Correspondance.

M. J. Stevens envoie son adhésion au principe de l’Exposition Malaco- logique projetée pour 1880. Si les circonstances le permettent, il exposeran une collection de fossiles des terrains Ypresien, Bruxellien et Laekenien: des environs de Bruxelles, ainsi qu’une collection de fossiles du terrain Scaldisien : le tout demandera une superficie de 4 à 5 mètres carrés. 1

Dons et envois reçus :

Brochures offertes par leurs auteurs M. J.-G. Hidalgo (Cataloque des Mollusques terrestres des Iles Baléares), M. Fr. Crépin (Jardin botanique de l'État. Rapport adressé à M. le Ministre de l'Intérieur), MM. Alph: Briart et F.-L. Cornet (Description des coquilles fossiles du Calcaire dei Mons, 3"° partie), M. le D' W. Kobelt (1. Die Muriciden des rothen Meeres. 2. Catalog der Gattung Cominella, etc. 3. Diagnosen neuer Artens 4. Zusütre und Berichtigungen au meinem Catalog der im europäischenk Faunengebiete lebenden Binnenconchylien.s. Zur Kenntnisse der nordischem Mollusken. 6. Zur Fauna Italiens. 7. Die Campylacea Oberitaliens M

. | ‘lC UNE +

BULLETIN DES SÉANCES. ANNÉE 1879 XVII

8. Conchologische Miscellen, etc. 9. Die geographische Verbreitung der Mollushen).

Publications reçues en échange, de la part de l’Académie Impériale des

L

- Sciences de. Saint-Pétersbourg, de l’Académie Royale des Sciences de Bel-

gique, du Comité Royal Géolog'ique d'Italie, du Musée civique d'Histoire Naturelle de Gênes, de l’Athénée de Brescia, des rédactions du Moniteur Industriel, du Moniteur Horticole Belge, de l’Athenæum Belge, du Bulletin Scientifique du département du Nord, de la Revue Zoologique de Leipzig, et des Sociétés suivantes : Médico-chirurgicale de Liége, Linnéenne du

- Nord de la France, Malacozoologique Allemande, Centrale d'Agriculture - de Belgique, Géologique de France, Royale des Sciences médicales et natu- . relles de Bruxelles, Entomologique de Belgique, des Sciences, Lettres et « Arts du Hainaut, d’Étude des Sciences Naturelles de Nîmes, des Natura-

listes de Norfolk et Norwich, Royale de Botanique de Belgique, Malacolo-

- gique Italienne, Belge de Microscopie.

_

Des remerciments sont votés aux donateurs. Le Secrétaire dépose pour la bibliothèque de la Société trois exemplaires

- du Procès-verbal de la séance du février 1879.

Lectures.

M. Vanden Broeck donne lecture de la note suivante :

DILTUVIUM ET CAMPINIEN. RÉPONSE À M. LE D' WINKLER,

PAR

Erxesr VANDEN BROECK er Pauz COGELS.

La première partie du tome V des Archives du Musée Teyler de Haar-

jem contient une étude fort intéressante du D' T.-C. Winkler, intitulée :

Considérations géologiques sur l’origine du Zand-Diluvium, du sable

campinien et des dunes maritimes des Pays-Bas.

Nous désirons attirer l'attention de nos collègues sur ce travail, qui

- expose d’une manière assez détaillée la constitution de dépôts diluviens

intimement liés à ceux de notre pays et qui contient des considérations

assez étendues sur le sable campinien.

Nous regrettons que l'interprétation donnée par M. Winkler à une

- note publiée par nous dans les Pulletins de la Société Malacologique de

« Belgique dans le courant de l’année 1877 !, fasse croire à tort à notre

1 Observations sur les couches quaternaires et pliocènes de Merxem, près d'Anvers par Ernest Vanden Broeck et Paul Cogels. Annales Soc. Malacologique de Belgique, t. XII, 1877. Bulletin, p. LXVIIT-LXXIV.

2

XVII SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

estimable confrère qu'un désaccord profond nous sépare au point de vue de l'origine du sable campinien.

Nous déplorons aussi la tournure caustique que M. Winkler a donnée à certains passages il s'occupe de cette note. Pour notre part, nous renonçons à l'emploi de ce procédé, qui fait dégénérer les débats en luttes d'esprit, parfois piquantes il est vrai par suite des retours qu'elles présen- tent, mais auxquelles la science n'a rien à gagner. Si l'occasion se pré- sente de demander à notre tour quelques éclaircissements à notre éminent contradicteur, il voudra bien n'y voir que le désir de nous instruire, et non le souvenir de ses épigrammes.

Ses objections, ou bien portent sur des points de détail qu'il était facile de préserver d’une interprétation erronée, ou bién montrent qu'en s'atta- chant plutôt aux mots qu'à la pensée qu'ils représentent, notre honorable confrère n’a pas saisi la véritable portée de ce que nous avons avancé.

Les vues contradictoires émises par M. Winkler sur l’âge des couches que nous avons signalées sont fondées sur l'oubli regrettable d'une dis- tinction importante qui paraît avoir échappé à son examen et elles démontrent qu'il ne s’est point fait une idée bien exacte des dépôts dont il parle. 4

Tout en résumant sommairement les vues émises dans le mémoire de : M. Winkler sur l’origine et sur la constitution des dépôts diluviens des Pays-Bas, nous pourrons rencontrer successivement les divers points soulevés par notre savant contradicteur et rétablir les choses dans leur véritable jour.

L'auteur développe dans son mémoire les idées exposées par lui, en août 1878, au Congrès géologique international de Paris. Il divise le dilu- vium des Pays-Bas en cinq grandes masses ou dépôts, auxquels il donne les noms de : diluvium septentrional, diluvium oriental, diluvium méri- dional, diluvium entremêlé et diluvium remanié.

Le diluvium septentrional, qui se trouve localisé dans le nord-est de, la Hollande, fait partie du vaste dépôt glaciaire avec blocs erratiques d'origine scandinave, qui s'étend sur les plaines basses de l'Allemagne du Nord. |

Le diluvium oriental et le diluvium méridional représentent respecti- « vement les masses détritiques charriées par les cours d'eau locaux et” persistants venus de l'est et du sud et correspondantaux dépôts des bassins du Rhin et de la Meuse. Les roches composant ces amas diluviens ont été arrachées aux vallées coulaient ces fleuves à l'époque quaternaire. Leur origine n'est pas contestable et les cailloux arrondis ou à angles émoussés dénotent clairement leur transport par une eau courante.

M. Winkler rattache à son diluvium méridional les caïlloux roulés et

BULLETIN DES SÉANCES. ANNÉE 1879 XIX

“es sables à graviers constituant en Belgique notre diluvium ancien, sous- “jacent au vaste manteau de limon qui recouvre nos plaines. …. Il démontre l'origine commune de ces deux dépôts diluviens, par la | présence, dans l'un comme dans l’autre, des roches anciennes de l’Ardenne 1 du Condroz, ainsi que des silex de la craie du Hainaut.

Toutefois, pour ce qui concerne l’âge et le mode de sédimentation de ces | deux dépôts, il y a des réserves importantes à faire, qui paraissent avoir happé à notre éminent confrère. Nous y reviendrons plus loin en temps et lieu.

Le diluvium entremélé de M. Winkler, qui constitue la majeure partie du sol de la Gueldre, de l’Overyssel et de la province d'Utrecht, représente le mélange, opéré dans les eaux d’un vaste estuaire, des éléments hété- rogènes des dépôts précédemment cités. « Ces matières différentes, « dit l'auteur (p. 15!), sont entremêlées si intimement et forment souvent À une masse si confuse quil est impossible d’y distinguer les roches F3 originaires ou les lieux d'où elles sont provenues. » Ÿ Le diluvium remanié (le zand-diluviwm de Staring) est un dépôt pres- que universellement répandu en Hollande. Il est formé par un sable “quartzeux, parfois entremêlé de petits graviers; il est généralement privé “de cailloux et ne contient pas de blocs erratiques du nord. Des lits de “limon, parfois très-développés, s'y observent en certaines régions, surtout dans le Brabant septentrional.

À En vue d'expliquer la formation du diluvium remanié, l’auteur résume Ja constitution générale du diluvium d'après les données établies par lui. ü le montre composé, au nord, d'éléments erratiques, c'est-à-dire trans- portés par des glaces flottantes; à l'est et au midi, des débris de roches ‘arrachés aux vallées. par les influences fluviales et atmosphériques, puis “charriés par les fleuves ; au centre enfin, par le mélange, dans une vaste

baie ou plaine sous-marine, de ces éléments d'origines différentes. } Ces bancs caillouteux et graveleux, ces amas sableux formaient des plages sous-marines entrecoupées de bancs de sables et de hauts-fonds, cet constituaient un vaste estuaire d'où émergeaient des ilots, des levées, des barres, etc. Ces matériaux diluviens, localisés et homogènes en certains points, réunis et confondus en d’autres, étaient sans cesse remaniés et lavés par les eaux de la mer, toujours en mouvement.

_ Les vagues et les courants, les marées et les tempêtes soulevaient et

} 1 Pour cet extrait comme pour ceux qui suivent, nous indiquons la pagination du tiré à part de M. Winkler. Pour la rapporter à celle du mémoire inséré dans la première partie du tome V des archives du Musée Teyler (1878), il faut augmenter de 8 les chiffres indiqués pour la pagination du tiré à part.

+ Pro SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

déplaçaient facilement les masses considérables de sable accompagnant : les graviers et les cailloux. Les dépressions, les creux et les bas-niveaux du lit de la mer recevaient les matières sableuses en suspension dans les eaux qui les avaient détachées ailleurs. « C’est, dit M. Winkler (p. 23 de « « son mémoire), le remaniement de ces masses sableuses qui m'a porté à « proposer pour elles la dénomination de diluvium remanié; ce sont les M « masses qui ont été appelées le diluvium sableux par Staring. C'est par la précipitation de ces sables que nos collines diluviennes ontété recou-. vertes d'un manteau de sable; que les petites vallées entre ces collines « ontété obstruées par du sable et que, presque partout dans notre pays, « la surface des dépôts diluviens est composée de sable sans cailloux. » « Une quantité énorme de ce sable remanié, détachée des dépôts dilu-« « viens de la Néerlande et des lits de diluvium à cailloux roulés dans law Belgique, fut entraînée vers l’ouest et le sud par les courants et forma dans Ja Campine néerlandaise et belge ce dépôt de sable sans cailloux « qui a été nommé le sable campinien par Dumont. | En exposant ainsi la constitution des dépôts dures des Pays-Bas et! 3 en établissant l'origine des grandes masses qui le composent, M. Winklers aurait dù, afin de mieux préciser les relations mutuelles de celles-ci,. chercher à établir les phases différentes ainsi que la succession des phé- nomènes ayant donné naissance à ces diverses accumulations de ma- tériaux. l Malheureusement, l’auteur est complétement muet à cet égard ; som texte met tous ces dépôts sur une même ligne et les laisse considérer comme synchroniques. Nous voulons bien croire cependant que, dans le pensée de M. Winkler, il n’en peut être ainsi ! En tout cas, nous essayerons de suppléer aux lacunes de son texte, en présentant rapidement quelques réflexions à ce sujet. Tout d'abord, nous constaterons que l’auteur ne paraît pas s'être rend compte de cette circonstance aue le diluvium méridional et le diluvium oriental néerlandais ne représentent, ni l’un ni l’autre, des types de dépôts, des facies normaux, comme lediluvium septentrional par exemple: Il dit (p. 13) : « Comme notre diluvium oriental n’est que le prolonge: « ment des dépôts diluviens qui se trouvent dans la vallée du Rhin et « Prusse, notre diluvium méridional correspond parfaitement aux « dépôts diluviens à cailloux roulés ne la vallée de la Meuse en Bel: gique. » | Il en déduit que son diluvium oriental néerlandais s’identifie sans aucun doute avec le diluvium belge à caïlloux roulés venu de l'Ardennem et du Condroz, que Dumont désigne sous le nom de « silex et cailloux et d'autres géologues sous celui de « diluvium caïllouteux ». Or, cette identification n’est rien moins qu’exacte.

2

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BULLETIN DES SÉANCES. ANNÉE 1879 XXI

Les masses détritiques du diluvium méridional et oriental néerlandais, stratifiées sous des eaux marines, représentent l'accumulation prolongée et successive des débris alluviens rejetés dans l’océän par les fleuves » quaternaires pendant un laps de temps considérable.

Ces dépôts diluviens ne sont marins, en Hollande, que parce que les “fleuves qui les ont formés et charriés les ont finalement conduits à la - mer.

Ces dépôts étaient originairement formés par les eaux douces et ils “sont restés avec leurs caractères normaux primitifs et leur stratification “fluviale dans les vallées nous les retrouvons encore aujourd'hui, “ainsi que dans les dépressions du sol qui ne furent point recouvertes par

la mer quaternaire.

Les types normaux du diluvium oriental et du diluvium méridional se “trouvent donc dans les vallées et non dans le delta, ils ont été trans- formés en dépôts marins par suite du changement de milieu.

De plus, au point de vue chronologique de l'histoire de la période qua- “ternaire, que représente le phénomène ayant donné naissance au diluvium “à cailloux roulés des vallées, vestige des grands cours d’eau de la période

. quaternaire? C'est la continuation, considérablement affaiblie et localisée dans les principales dépressions du sol, du grand phénomène diluvien “ayant, à l'origine, recouvert et raviné toutes les plaines et les collines moyennes de nos régions. Cette première phase d'arasement général, «pendant laquelle les torrents diluviens couvrirent sous leurs eaux impé- tueuses les régions étendues elles ont laissé comme témoin de leur présence et de leur intensité un diluvium à gros éléments ; cette première phase, disons-nous, a donné naissance à ce que l’on peut appeler le dilu- vium caillouteux ancien. Ce dépôt, véritablement diluvien, est antérieur par conséquent à l'accumulation détritique qui localisée plus tard dans Jes vallées coulèrent, amoindris mais persistants, les grands fleuves “quaternaires —se retrouve aussi épanchée en nappe sous les eaux marines du delta ou de l'estuaire se déversaient ces fleuves.

De ce qui précède, il résulte donc clairement que le diluvium caillouteux de nos plaines belges, venu du sud par l’Ardenne et le Condroz, dépôt général des collines et des plaines, est‘antérieur au diluvium oriental et méridional néerlandais ; celui-ci est un dépôt détritique localisé, formé Sous les eaux de la mer quaternaire, à l'embouchure des fleuves, pendant une époque ultérieure au phénomène général dilnvien et aussi pendant toute la durée du creusement des vallées.

+ En assimilant entre elles, sans aucune restriction, ces deux séries de dépôts, M. Winkler a donc méconnu les différences considérables que hous venons d'indiquer dans l’âge comme dans le mode de sédimentation

XXII SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

“fl

ou de formation de ces masses diluviennes : le fait de l’origine commune des matériaux dont elles sont composées restant d'ailleurs intact.

Voyons maintenant s'il n'est pas possible de pre gl quelque indication sur l’âge relatif du diluvium septentrional. +17

Nous considérons, avec M. Winkler, ce dépôt à blocs erratiques comme ayant été amené sur la grande plaine Baltique et dans le nord-est. de la Hollande par un phénomène de transport aux glaces flottantes venues du nord. Ce phénomène, en relation avec l'extension des grands glaciers, . a incontestablement s'effectuer avec intensité pendant toute la période w glaciaire. D'autre part, ce n'est évidemment qu'à la fin de cette période qu'a pu sopérer la fonte des grands glaciers continentaux, alpins et autres, qui fit immerger sous les eaux douces le sol de nos plaines et qui” donna naiïssance aux torrents diluviens ayant déposé le diluvium ancien.

Il en résulte que le diluvium septentrional, tout en ayant pu continuer“ à être amené vers le sud pendant une partie de la période du creusement ; des vallées, a commencer à se déposer longtemps avant la formation: du diluvium ancien et plus longtemps encore avant l'accumulation du diluvium alluvial des vallées de la Meuse et du Rhin, ainsi que de leur” prolongement marin : le diluvium oriental et méridional néerlandais.

Le diluvium entremêlé de M. Winkler, dépôt sans origine distincte” et sans homogénéité, résultat du mélange et du remaniement des autres matériaux diluviens, n’a point d'histoire spéciale. Il n’a évidemment pu” se former que pendant comme après l'arrivée des matériaux d'origines diverses aux dépens desquels il est formé. |

Quant au diluvium remanié, ou sable campinien, qui recouvre généra- lement partout les autres dépôts diluviens et qui est si développé vers le” sud de la Hollande et le nord de la Belgique, il indique la phase la plus: récente de la sédimentation marine quaternaire dans nos contrées. Le diluvium remanié, accumulation sableuse résultant du lavage continu et incessant des particules les plus fines des autres dépôts diluviens, marque» la fin de la sédimentation des eaux quaternaires, suivi d’une émergence restée définitive jusqu'à nos jours.

Si les divers dépôts que nous venons de passer en revue étaient réelles ment contemporains, comme le texte de M. Winkler le donne à penser, comment notre savant contradicteur expliquerait-il que, tandis que less fleuves puissants du midi et de l’est rejetaient vers la mer des amas immenses de roches et de débris alluviens, les courants marins pouvaient: en même temps refouler dans une direction opposée les « quantités énor= mes de ce sable remanié » qui ont été entrainées vers les plages sous marines devenues aujourd'hui la Campine belge et néerlandaise ?

Les considérations qui précèdent montrent à l'évidence que les divers

BULLETIN DES SÉANCES. ANNÉE 1879 XXII

A dépôts dont M. Winkler a retracé l’origine, mais non l'histoire, ne sont

nullement synchroniques.

Nous avons vu : dans le dépôt du diluvium septentrional, une première phase, commencée pendant la période glaciaire proprement dite et ayant d'ailleurs pu se continuer plus tard, mais en s'amoindrissant; dans le diluvium ancien des plaines et des collines belges, la trace d’un phéno- mène général, mais de durée rapide : la fonte des glaciers à la fin de la période des grands froids; dans le diluvium alluvial des vallées et dans son prolongement marin : le diluvium oriental et méridional néerlandais, une phase d’alluvionnement opérée entre le dépôt du diluvium ancien et la fin du creusement des vallées !, enfin, dans le diluvium remanié ou sable campinien, la dernière phase de sédimentation quaternaire ayant précédé le retrait définitif de la mer dans ses limites actuelles.

Un autre point important, qui résulte aussi de nos remarques, c’est que dans le diluvium méridional, tel que l'entend M. Winkler, il y a deux dépôts bien distincts comme âge et comme mode de formation : le dZu- vium caillouteux ancien, formé par les eaux torrentielles et générales résultant de la fonte des glaciers, et le diluvium alluvial des vallées, déposé par les cours d’eau locaux et persistants, qui, pendant longtemps, ont opéré le creusement des vallées. De plus, c'est dans ce dépôt fuvial des vallées, et non dans son prolongement localisé marin, qu'il faut recher- cher le type normal du diluvium méridional.

Nous reviendrons plus loin sur cette distinction et sur les conséquences

qui en découlent au point de vue de l’assimilation comme de la détermi-

nation de l'âge de certains dépôts quaternaires.

Revenons maintenant au mémoire de M. Winkler, et ajoutons que nous adoptons entièrement ses vues sur l'identité du diluvium remanié avec notre sable campinien.

Ces vues sont d’ailleurs Liu de en harmonie avec nos idées sur l'origine du sable campinien, bien que notre honorable contradicteur pense tout autrement, comme on le verra plus loin.

M. Winkler, après avoir rattaché notre sable campinien à son diluvium remanié, passe successivement en revue et discute les diverses opinions émises par les géologues belges et étrangers sur l'origine du Campinien.

1 C’est pendant cette phase d'alluvionnement dans les vallées que doit venir se placer le phénomène fluvial, d'origine encore peu connue, qui paraît avoir submergé sous les flots d’une vaste inondation nos plaines et nos collines belges et qui les a recouvertes d’un mince manteau de limon, dont la précipitation sur toutes les inégalités du sol en a moulé exactement tous les contours. Le limon hesbayen, postérieur au diluvium caillouteux ancien, est d’autre part incontestablement antérieur à la formation des dépôts campi- niens.

XXIV SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Nous ne le suivrons pas dans ces considérations, assez étendues. Nous nous bornerons à dire qu'en exposant l'opinion émise par Godwin- Austen ! sur l’origine du sable campinien, M. Winkler fait dire au géologue anglais que l'existence du sable campinien est due à l'action du vent seul. Plus loin, l’auteur ajoute que, pour sa part, il ne croit nulle- ment à l'origine aérienne du sable campinien.

Or, Godwin-Austen, en disant « qu'originairement le au campinien M a été un sable de dune, qui a voyagé de la plage vers l'intérieur des terres, dans une condition antérieure de la mer du Nord» n’a nullement prétendu que l'existence du sable campinien fût uniquement due à l'action du vent. Ce qu'il a voulu dire, c'est que sa présence en certains points est due à cette action aérienne.

Tout dépôt de dune a commencé par être un dépôt marin ou de plage | | sous-marine, puis de plage émergée; enfin l’action du vent en a fait ultérieurement un dépôt de dune ou de formation maïs non d’origine aérienne.

Nous croyons indispensable de relever l'interprétation donnée par

M. Winkler aux vues exposées par Godwin-Austen, d'autant plus que M

l'auteur, passant ensuite à l'examen de la note * publiée par nous dans les Bulletins de la Société Malacologique de Belgique, nous reproche | d'adopter sans hésitation, sur l'origine du sable campinien, la thèse de Godwin-Austen, interprétée par lui comme il est dit plus haut.

Pour répondre à ceci, nous rappellerons que nous avons observé à Merxem, ainsi qu'en divers points des environs d'Anvers, deux divisions \ dans le Campinien : l’une, inférieure, argileuse, stratifiée et d’origine marine; l’autre, meuble, à sédiments fins et homogènes présentant tous : les caractères d'un dépôt de dunes. Une couche de sable graveleux et à % petits cailloux séparait, à Merxem, les argiles stratifiées du sable meuble, « dont cette couche formait le substratum.

Or, le dépôt inférieur stratifié qui est pour nous le Campinien pri- %

mitif ou marin, non remanié par le vent n'est pas du Campinien pour | M. Winkler, qui croit pouvoir le considérer comme se rapportant au diluvium méridional, c'est-à-dire au diluvium caillouteux de l’Ardenne ainsi qu'aux strates sableuses qui s’y rattachent.

Notre Campinien stratifié ou marin étant ainsi supprimé d'un trait de

plume car M. Winkler n'apporte pas le moindre argument à l'appui de sa supposition il ne subsiste plus, dans la pensée de notre honorable contradicteur, que notre division supérieure ou dépôt de dune. Et voilà #

1 Onthe Kainozoic Formations of Belgium, by Godwin Austen, Quarterly Journal of the Geological Society of London. T. XXII, p. 228. ? Loc. cit.

4

BULLETIN DES SÉANCES. ANNÉE 1879 XXV

comment l'adoption de notre manière de voir conduit, suivant lui, à faire considérer le « sable campinien » comme étant « d'origine aérienne ».

Dans notre Vote sur les dépôts quaternaires, etc., de Merxem, l'expres- sion : dépôt marin, appliqée à la division inférieure, n'apparaît nulle part, cela est vrai. Mais nous tenons à établir qu’en parlant de dépôts stratifiés, dénotant l'existence d’une phase distincte dans le Campinien, nous avons eu en vue une sédimentation marine. M. Winkler aurait d’ailleurs pu s'en assurer facilement s’il avait jeté un coup d'œil sur le Tableau synchronique et chronologique des couches pliocènes et quaternaires du bassin d'Anvers, accompagnant un mémoire publié l'année passée par l’un de nous ‘et dont notre estimable contradicteur a bien voulu accepter un exemplaire au Congrès géologique de Paris, c’est-à-dire avant la publication du travail que nous analysons ici.

Dans ce tableau, les dépôts campiniens se trouvent clairement divisés en

deux phases distinctes : l’une de sédimentation marine, l’autre d'émersion

et de remaniement par le vent.

On y voit, rattachés à la période de sédimentation marine et placés dans la colonne des « dépôts littoraux et de plages » les argiles et les sables stratifiés du Campinien inférieur, observés au Kiel, à Merxem et à Zwyndrecht *?.

Quant au sable meuble du Campinien supérieur, indiqué comme posté- rieur au dépôt marin précédent, il est classé dans la colonne des « dépôts de dunes et de plages émergées ».

Ces indications nous paraissent résumer fidèlement notre pensée, sui- vant laquelle le Campinien, formant d’abord un dépôt marin ou plutôt d'estuaire, représentait dans nos régions, à l'époque quaternaire, une baie ou plage sous-marine, ouverte vers le nord et vers l'ouest.

Le relèvement de cette baie, à une époque ultérieure, donna ensuite naissance à une plaine émergée, dont les éléments meubles, remaniés et transportés par le vent, ont formé des dunes ayant recouvrir succes-

1 Esquisse géologique et paléontologique des dépôts pliocènes des environs d'Anvers, par ERNEST VANDEN BROECK. Annales de la Société Malacologique de Belgique, t. IX, 2e partie. 1876-1878.

2 Cette même colonne des « dépôts littoraux et de plages » contient, pour une époque immédiatement antérieure au Campinien, la mention des couches diluviennes avec osse- ments de Mammouth et avec coquilles pliocènes brisées et remaniées. Si notre savant con- tradicteur prenait cette disposition à la lettre, afin d'affirmer que ceci revient à considérer le diluvium caillouteux ancien comme une formation marine, nous lui ferions remarquer que l’on ne pouvait cependant classer le diluvium caillouteux parmi les « dépôts de dunes et de plages émergées. » Le cadre limité du tableau ne permettait pas d'y introduire une colonne spéciale pour ce dépôt continental, seul de son espèce dans la série chrono- logique étudiée. De plus, ce tableau, dressé uniquement en vue des couches des environs d'Anvers, ne traite pas de la formation typique du diluvium ancien, mais seulement de son prolongement marin sous les eaux de la mer quaternaire.

XXVI SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

sivement les diverses zones abandonnées par la mer et ayant même pu s’avancer sous forme de dunes terrestres, au delà des limites des rivages les plus anciens. |

Jamais, de la thèse de Godwin-Austen, nous n’avons admis que ce qui peut se concilier avec les vues que nous venons d'exposer. Le sable cam- pinien est d'origine marine, cela est incontestable, et partout les sédi- : ments qui le constituent, d'abord apportés et remaniés par les flots, puis | rejetés sur la côte et repris plus tard par les vents, ont formé un sable de dunes, c'est par suite d’une action ultérieure, n’ayant aucune connexion avec le mode primitif de formation du dépôt.

M. Winkler, tout en exposant l’origine et la formation du sable campi- nien, paraît ne pas tenir compte de l’action seconde produite par le vent sur les éléments meubles de ces plages sableuses après leur émersion. Cepen- dant il serait contraire à ce que nous voyons encore se passer sous nos yeux que des dunes ne se fussent pas formées, par suite de l’action du vent, sur ces plages si identiques, dans leurs caractères comme dans leurs éléments, à celles qui constituent les côtes actuelles de la Mer du Nord.

Il nous reste maintenant à rencontrer quelques objections tra lières soulevées par M. Winkler à propos de notre note sur Merxem.

Ce qui précède répond suffisamment, pensons-nous, au reproche qui nous a été adressé (pp. 34 et 35) de ne pas voir un dépôt « d'origine marine » dans le Campinien, ainsi qu’à celui « d'adopter sans hésitation la thèse de Godwin-Austen ».

L'état meuble, le grain fin et égal, ainsi que la pureté de la partie supé- rieure non stratifiée du Campinien, tous les caractères en un mot de ce « dépôt, si semblable à ceux formant nos dunes actuelles, nous ont fait # considérer cette partie du Campinien comme un sable de dune.

Sufiit-il, pour combattre cette opinion, de dire que tout dépôt meuble non stratifié ne doit pas nécesairement être un sable de dune?

M. Winkler, en signalant des dépôts marins non stratifiés et des dépôts de dunes présentant des traces particulières de stratification, croit-il avoir : démontré que la stratification ne nous apprend rien et qu'à l'avenir il ne faut plus tenir compte de ce caractère ?

Cela n’est guère soutenable; d’autant plus que les alternances de « minces lits composés de TERRE VÉGÉTALE et de restes de végétaux, parfois M observées dans la masse de certains dépôts de dune, ne peuvent, à aucun point de vue, être confondues avec les traces d'une stratification marine, comme notre honorable contradicteur parait le laisser croire. .

Si, en dehors de toute preuve directe fournie par les caractères et la M situation du dépôt, on fait appel à la simple logique, ne veut-elle pas M

BULLETIN DES SÉANCES. ANNÉE 1879 XXVII

qu’un dépôt meuble, fin et mouvant, résultant de l'émersion d’une plage marine, soit immanquablement remanié par le vent et donne

naissance à des accumulations de sable mouvant ou dunes ? Au fur et à

mesure du retrait de la mer, la zone littorale émergée s’élargit et se recouvre de dunes nouvelles s'ajoutant à celles déjà formées vers l’inté- rieur. La côte et le rivage primitif se couvrent ainsi peu à peu d’un vaste manteau sableux, ondulé en certains points, aplani et étalé en nappe mince en d'autres. Plus tard encore, l’action du vent, se continuant sur les vastes plaines sableuses ainsi formées, y édifiera des dunes terrestres qui ne différeront des dunes maritimes primitives que par leur éloigne- ment du rivage et par l'époque de leur formation.

Tel est, à notre avis, l’origine de notre sable meuble campinien : d’abord dépôt marin ou plutôt d'estuaire, émergé ensuite et changé en dépôt de dunes maritimes, puis enfin remanié encore par le vent depuis les temps géologiques et accumulé de nouveau en certains endroits sous forme de masses ondulées ou de dunes terrestres.

Quant aux couches inférieures stratifiées et graveleuses, représentées par les couches argileuses de Merxem par exemple, M. Winkler les rat- tache à son diluvium méridional.

Ce point de l'argumentation de notre savant confrère demande à être justifié autrement que par une simple affirmation. Nous croyons même pouvoir dire que M. Winkler ne se serait pas prononcé dans ce sens s’il s'était mieux rendu compte des caractères du dépôt auquel il fait allusion.

Les strates argileuses de Merxem se relient, suivant toute vraisem- blance, aux argiles campiniennes que l’on exploite près de Cappellen et de Calmpthout pour les briqueteries ; et celles-ci correspondent évidem- ment aux lits argileux campiniens exploités pour le même usage, au sud- est de Berg-op-Zoom, et dont parle M. Winkler.

Pourquoi notre savant contradicteur veut-il rattacher la couche argi- leuse de Merxem à son diluvium méridional, alors qu'il rattache celle de Berg-op-Zoom à son diluvium remanié, c’est-à-dire au Campinien, tel qu'il le définit ?

C’est ici le moment de revenir sur les observations que nous avons faites tantôt au sujet de la distinction à établir dans le diluvium méri- dional. |

En assimilant les argiles et les sables stratifiés de Merxem à ce dépôt diluvien, M. Winkler a-t-il eu en vue de les rattacher au dépôt stratifié marin ou d'estuaire, ou bien a-t-1l voulu les rapporter au diluvium cail- louteux directement descendu de l'Ardenne et du Condroz?

Il ne peut exister de doutes à cet égard, car M. Winkler dit (p. 35) : « qu'il considère les cailloux et les graviers de la base du dépôt campi-

XXVII SOCIÈTE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

nien comme un lit de diluvium méridional jadis apporté par les rivières. » Dans le résumé terminant son travail, il dit encore (p. 63) que les dé- pôts caillouteux de la Campine, sous-jacents au sable meublesans cailloux, proviennent de l'Ardenne et du Condroz 4% moyen des eaux des rivières.»

Donc, aucune restriction pour les couches de Merxem et autres ana- logues qui, aux yeux de M. Winkler, n'ayant pas été déposées sous les eaux de la mer, mais par des torrents fluviaux diluviens, représentent par conséquent le diluvium ancien, les silex et cailloux de Dumont.

Or, sur quel fait, sur quelle probabilité s'appuie cette thèse?

Serait-ce à cause des graviers signalés à Merxem au-dessus des lits argileux ? Mais ces graviers, qui ne dépassent généralement pas le volume d'un pois, ne rappellent en rien les gros cailloux noirs et arrondis du dilu- vium ardennais, lequel se retrouve en divers points des plaines campi- niennes sous les sables de cette région, avec les caractères qu'il présente partout ailleurs dans nos plaines.

Le diluvium ancien ou lit caïillouteux, base du quaternaire, renferme généralement, aux envirous d'Anvers, des fossiles remaniés et triturés, notamment des dents de poissons, des débris coquilliers, etc., arrachés aux strates tertiaires sous-jacentes. |

Or, ces débris organiques remaniés manquent complétement dans les couches inférieures, explorées par nous, du dépôt quaternaire de Merxem. Si ces strates représentaient le produit de la sédimentation des eaux torrentielles et impétueuses descendues de l’Ardenne et du Condroz, comment expliquer que les sables meubles et fossilifères du dépôt pliocène sous-jacent de Merxem n'aient pas été violemment dénudés et leurs débris organiques dispersés parmi les matériaux du dépôt diluvien?

Partout, dans le diluvium ancien de nos plaines, nous voyons les élé- ments grossiers accumulés vers le bas de la couche, dont la partie supé rieure est constituée par les éléments les plus ténus. C’est la conséquence inévitable du mode de formation de ce dépôt, amené par des eaux dilu- viennes, d'abord impétueuses, puis décroissant de volume et de rapidité. Or, à Merxem, c'est après des alternances argilo-sableuses et a%-dessus d'un lit d'argile d'environ 1 mètre d'épaisseur, que nous trouvons les lits de graviers, parfois épais de 0"25. Les conditions de sédimentation sont donc tout autres que pour le diluvium ancien ou ardennais.

Ce n'est pas tout. Les lits d'argile des couches stratifiées de Merxem atteignent jusqu'à 1"50 d'épaisseur, et l'argile est si pure et si compacte en certains points qu’elle a empêché l'infiltration des eaux superficielles et protégé ainsi, contre les phénomènes d’altération qui en résultent ordinai- rement, les sables pliocènes sous-jacents.

Or, nulle part dans le diluvium ardennais de nos plaines belges à

L

EC! , | f

BULLETIN DES SÉANCES. ANNÉE 1879 XXIX

part dans les cas de remaniement sur place de strates sous-jacentes il n’a été observé de lits d'argile, surtout sows les cailloux.

La présence de telles couches serait d'ailleurs incompatible avec la rapi- dité des courants fluviaux qui ont mis en mouvement et usé les cailloux du diluvium et transporté à distance les éléments grossiers et graveleux de ces premiers dépôts diluviens. Les particules limoneuses ou les plus ténues, restées en suspension dans les eaux des grands courants et des fleuves quaternaires, se sont principalement déposées à certaine distance du rivage, dans les régions tranquilles de la mer se déversaient ces cours d'eau.

Il nous paraît que les conclusions qui précèdent suffisent amplement pour montrer le peu de fondement de l'opinion de M. Winkler, qui voit dans les couches stratifiées de Merxem, non un dépôt marin, mais le repré- sentant du diluvium directement venu du Condroz et de l’Ardenne, trans- porté par les cours d’eau quaternaires.

__ [est un point toutefois que nous admettons sans réserve. C'est la com- munauté d’origine des matériaux des couches argilo-sableuses et grave- leuses de Merxem avec ceux du diluvium méridional marin ou néerlandais, ainsi que l'identité du mode de sédimentation des deux dépôts, tous deux formés sous les eaux de la mer.

Pourrait-il d'ailleurs en être autrement? La sédimentation campi- nienne n’a pu s'effectuer sous les eaux de la mer qu'à l'aide des maté- riaux préexistants, fournis, dans nos régions, par le diluvium méri- dional.

Si les couches inférieures du dépôt campinien doivent, à cause de l’ori- gine de leurs matériaux, être détachées du Campinien et se rapporter au diluvien méridional, pourquoi ne pas rattacher au même titre à celui-ci les sables meubles campiniens, qui proviennent, tout comme les couches inférieures du dépôt, du remaniement et du lavage des matériaux dilu- viens préexistants? Pourquoi alors ne pas rattacher au terrain tertiaire certains dépôts campiniens qui, en divers endroits, sont presque uni- quement composés de glauconie pliocène ?

Voilà cependant conduirait l'application stricte des idées de notre honorable contradicteur, qui rattache l’âge d’un dépôt à celui des éléments lithologiques dont il est composé.

Comme conclusion des considérations qui précèdent, nous pouvons affirmer que les couches graveleuses et argilo-sableuses de Merxem et celles analogues des environs d'Anvers (Zwyndrecht, le Kiel, etc.), ainsi, vraisemblablement, que les lits argileux de Calmpthout, de Berg-op- Zoom et de la Campine néerlandaise, ne peuvent aucunement se rapporter au diluvium caillouteux directement descendu de l’Ardenne et du Condroz.

XXX SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Ces couches ne doivent pas forcément représenter un horizon spécial et déterminé. Certaines d’entre elles, localisées en Hollande à la base du sable campinien, représentent peut-être la continuation, sous le lit de la mer campinienne, du manteau limoneux hesbayen de nos plaines belges; d'autres représentent sans doute, tantôt des lentilles ou des lits remaniés, formés aux dépens du limon hesbayen, tantôt le prolongement marin du diluvium alluvial déposé par les grands cours d’eau quaternaires. Enfin les couches argileuses, telles que celles de Merxem et sans doute de Cappellen, de Calmpthout, etc., représentent le résultat du remaniement ultérieur de ce diluvium alluvial par les vagues et les courants marins de l'époque campinienne.

Les alternances argilo-sableuses, les lits sraveleux, la localisation et la variabilité des dépôts stratifiés du Campinien inférieur ou marin pro- viennent incontestablement de la variation d'intensité et de direction des courants, ainsi que des alternatives de calme et d’agitation des eaux de la mer campinienne. | |

Pour en revenir au diluvium caiïllouteux de l’Ardenne et du Condroz, s’il n'est pas représenté par les couches stratifiées marines de Merxem, il

existe cependant en beaucoup de points des plaines campiniennes et aux :

environs d'Anvers. Il se distingue à première vue du Campinien marin par ses gros silex noirs arrondis, par ses éléments grossiers et par les débris fossilifères triturés et remaniés qu'il contient, provenant du ravinement des couches tertiaires sous-jacentes.

Rien ne s'opposerait à ce quà Merxem même, nous n avons pu observer le contact du Campinien marin sur les sables pliocènes, il existât entre ces deux dépôts un lit de galets et de débris remaniés représentant ce dépôt caïllouteux ancien, d'origine fluviale.

Quelques galets, observés à la surface du sable pliocène du fort de Merxem, non loin du point nous avons relevé nos coupes, donnent même un certain crédit à cette supposition.

M. Winkler se base sur la non-existence de notre Campinien marin pour affirmer que l'adoption de nos vues sur la formation du sable meuble campinien, considéré par nous comme un dépôt de dune, entraîne cette conséquence que tout le Campinien serait alors ce qu'il appelle un dépôt « d’origine aérienne ».

Nous venons de montrer, avec plus de précision encore qu'auparavant, que les strates argileuses etc., de Merxem ne peuvent représenter autre . chose que le Campinien marin.

Bien que l'existence de cet horizon soit ainsi affirmée mieux que jamais, abandonnons cet argument et admettons, contre toute vraisemblance, que notre honorable contradicteur ait raison dans son appréciation. Supposons

PTS NE LP EE OT

PT NE PE ET + TT +

BULLETIN DES SÉANCES. ANNÉE 1879 XXXI

. donc que les couches stratifiées de Merxem doivent être réellement élimi- nées du terrain Campinien.

En quoi cela pourrait-il modifier notre opinion sur la signification et sur le mode de formation du dépôt meuble Campinien?

Il en résultera tout simplement que le dépôt d’estuaire campinien, au lieu d’être resté en partie intact et stratifié, aura été, à Merxem, entière-

ment remanié par le vent et changé en sable de dune.

Dans son état primitif, il n’en aura pas moins été, comme tout sable - de dune, un dépôt marin littoral, c'est-à-dire formé sous les eaux de la mer.

On voit donc que, de toutes manières, notre honorable contradicteur n’est nullement en droit d'affirmer que nous appuyons « sans hésitation

« la thèse de l’origine aérienne du sable campinien. » Dans un passage de notre Note sur Merxem, nous avons dit qu’il importe de ne pas confondre les dunes quaternaires, invoquées par nous comme formées autrefois par le sable campinien, avec les dunes terrestres, d'origine récente, que le vent édifie, déplace et reconstruit encore actuellement en certains points des plaines de la Campine. - M. Winkler défigure complétement notre pensée lorsqu'il dit à propos « de cette phrase : «Il serait très-intéressant de connaître la différence entre « ces deux sortes de dunes et certainement MM. Vanden Broeck et Cogels « obligeront les géologues en leur offrant ultérieurement leurs recherches « sur ces formations sableuses. » - En faisant ainsi croire à ses lecteurs que nous voulons établir une dis- - tinction entre deux sortes de dunes et en nous conviant à exposer leurs - caractères différentiels, notre estimable contradicteur quitte le terrain du . débat scientifique pour entrer dans le domaine des discussions oiseuses et des subtilités d'interprétation.

Il lui eût suffi de relire attentivement le texte incriminé pour s'assurer “qu'il n'était nullement question de distinguer ou de différencier deux sortes de dunes, mais bien de noter deux périodes dans la formation des

dunes du sable campinien.

Notre but a été de montrer que les dunes dont il faut tenir compte dans la succession des phénomènes géologiques comme dans la série stratigra- phique campinienne étaient de véritables dunes maritimes ou littorales, n'ayant rien de commun avec les « dunes terrestres» de formation récente ou actuelle, qui s’édifient encore tous les jours dans les plaines de la

_Campine.

M. Winkler, parlant de la présence des graviers signalés par nous à la base du sable supérieur non stratifié de Merxem, dit page 36 : « Il

« serait surtout intéressant d'apprendre comment ces savants réussiront «à donner une explication de l'existence de graviers épars (dans la

XXXII SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

« couche À) et d’un lit fort épais de graviers (dans les couches B « et B) dans un dépôt meuble, d'origine aérienne d’après la théorie de « Godwin-Austen et dont nos auteurs disent «il est incontestable que «tous les caractères du dépôt confirment entièrement cette appré- « Ciation. »

La forme quelque peu caustique sous laquelle sont présentées ces obser- vations provient sans doute de ce que l’auteur, n'écrivant pas ici dans sa langue maternelle, n'aura pas toujours su faire correspondre exactement ses expressions ou ses tournures de phrases à sa pensée. Mais il n'en reste pas moins dans ses observations une nuance sensible d’ironie à notre adresse, que nous n'eussions pas songé à relever, n'était-ce que notre estimable contradicteur a le tort grave de nous faire dire des choses que nous n'avons nullement avancées.

Nous n'avons point dit, en effet, qu'il existe dans B et dans 2°B des couches fort épaisses de graviers. Nous avons dit que des lits de graviers M se trouvent & la base de ces dépôts, et le bons sens indique, quel que soit le ! peu de précision ou même d’exactitude du texte, que des lits degraviers M épais de 0"25 ne peuvent avoir rien de commun, comme âge, et comme M mode de dépôt, avec les sables meubles et fins (A) soufflés et accumulés | . par le vent, auxquels ces graviers servent de substratum. |

Mais M.Winkleraurait pu avec raison nous faire remarquer la seule « chose précisément qu'il ait oublié de dire que nous eussions ratta- cher la formation de la couche B de nos deux coupes de Merxem aux | phénomènes de sédimentation qui ont donné naissance à la série campi- * nienne inférieure stratifiée. 4

Quant aux sables meubles et fins de la couche supérieure A, ils ne M contiennent nullement des graviers épars dans leur masse, comme nous 4 le fait dire M. Winkler. Notre texte signale seulement, vers le bas de la % couche À, la présence de quelques graviers épars. À

Or, cette couche A repose directement sur B, composé de sables : plus grossiers avec graviers abondants. C’est assez dire que les quelques M graviers consciencieusement indiqués par nous à la base de A, déri- M vent de B, qui se confond avec le dépôt sous-jacent de manière à rendre M parfois difficile la délimitation exacte des deux dépôts. L

Il est à remarquer que dans la masse du dépôt A, comme dans l'épaisseur totale du dépôt correspondant A, c’est-à-dire dans une couche M d’un mètre environ, composée de sable meuble et fin, il n'existe pas la À moindre trace de gravier. È

Y eût-il même du gravier dans ces couches, cela ne ferait rien à | la chose, pourvu que ce gravier ne soit pas disposé en lits stratifiés. Et nous défions bien M. Winkler d'en découvrir dans ces couches, autre-

BULLETIN DES SÉANCES. ANNÉE 1879 XXXIII

_ ment qu'en grains épars... en admettant même qu'il lui soit possible de

nous en montrer autre part que vers /4 base du dépôt de dune.

Une tempête, une forte marée, la moindre agitation des flots même peut lancer des graviers dans les dunes. Cela est fort simple et nous nous étonnons vraiment de ce que M. Winkler n'y ait point songé avant de dire, p. 36 de son mémoire. « Je ne conçois pas que ce gravier ait été soulevé et chassé par le vent... »

En résumé, de ces graviers, tantôt épars, tantôt réunis en lits épais, que notre estimable contradicteur nous accusait de signaler dans l’épais- seur d'un dépôt de dune, il ne reste en réalité que quelques traces, constatées ex wn seul point seulement de la base du sable de dune et incon-

. testablement dérivées du dépôt graveleux sous-jacent.

ra

En nous accusant de mettre des « cailloux » dans un dépôt de dune ou accumulé par le vent, M. Winkler se met d’ailleurs lui-même dans une singulière contradiction. D'un côté, il paraît n’avoir pas compris qu’en

parlant de dépôt de dune nous n’avions en vue que les sables privés de graviers, de l’autre, il dit en toutes lettres : « Je crois aussi nécessaire de

« diviser le terrain campinien en deux sous-étages, c’est-à-dire l'un repré-

senté par les couches À et B de nos auteurs, sable meuble et fin, sans

« cailloux, et l'autre division représentée par leurs ue C, Det E, « sables et argiles avec cailloux. »- Ici M. Winkler a donc bien compris que dans notre pensée, sinon

d'après notre texte, les cailloux ne faisaient pas partie intégrante de la couche supérieure, accumulée par le vent.

Au lieu de s'arrêter à la discussion oïseuse il est entré, notre esti- mable contradicteur eùt mieux fait de relever ce fait, que nous regrettons sincèrement de n’avoir pas mis en évidence : que le mode de formation de la couche B des deux coupes de Merxem est le même que celui des argiles et des sables stratifiés C, D, E, sur lesquels elle repose, et que ce mode de dépôt n’a rien de commun avec l’action aérienne ayant accumulé les sables

meubles et fins surmontant cette couche B.

Cette rectification de notre texte, qui laisse absolument intact tout ce que nous avons dit du dépôt de dune, représenté par la couche À seule-

ment, met à néant les objections de notre contradicteur.

Si nous voulions nous attacher à la lettre plutôt qu’à l'idée qui a guidé l'auteur, nous aurions bien des observations à présenter au sujet du tra- vail de M. Winkler.

Nous nous bornerons à demander par exemple ce que signifie le com- mencement de la phrase citée plus haut : « Je crois aussi qu’il est nécessaire de diviser le {errain campinien et deux sous-élages. »

Or, l’un de ces « sous-étages », l’ensemble de nos couches C, D, E, re pré-

3

XXXIV SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

sente d’après M. Winkler son délurium méridional, qu'il exclut d'autre part du éerrain campinien !

Mais désireux de laisser à ce débat le caractère scientifique qui seul lui convient, nous ne suivrons par notre contradicteur sur le terrain qu'il a choisi pour la discussion.

Résumant rapidement les considérations qui précèdent, nous ferons remarquer : que la supposition émise par M. Winkler au sujet de l'âge et du mode de formation des couches argileuses et stratifiées de Merxem est absolument gratuite et ne saurait subsister; que notre honorable contradicteur se trompe singulièrement en nous accusant d'admettre sans hésitation la thèse de Godwin-Austen et de croire à l'ori- gine aérienne du Campinien. Nous avons fait remarquer à ce sujet _que, avant M. Winkler, l’un de nous avait déjà nettement établi l’origine marine de ce dépôt et montré que sa transformation partielle en sable de dune est due à une action ultérieure; que M. Winkler, au lieu d'inter- préter, en les modifiant, le sens et la valeur des données exposées par nous,

eût mieux fait de rectifier une simple question d’accolade et de rattacher

la formation de la couche B aux phénomènes ayant produit C, D, E.C'eût

été plus utile que de profiter de l’inadvertance commise par nous enla M

réunissant dans notre texte à la couche A, pour dénaturer les caractères et la signification de celle-ci.

Nous reviendrons maintenant aux vues générales exposées dans le mémoire de M. Winkler et nous reproduirons point par point les con- clusions émises par notre honoré confrère, en ayant soin de noter les

modifications ou restrictions que des divergences d'opinion pourraient M

nous engager à y apporter. Voici l'énoncé des conclusions du travail de M. Winkler :

«I. Le zand-diluvium de Staring doit être appelé le diluvium « remanié ;1l n'est pas formé, comme Staring le dit, par l’action de « la pluie et de la gelée ni, comme Godwin-Austin dit, par l’action M « du vent, mais par l’action du balancement des eaux de la mer.»

Nous ajouterons que si, originairement, le diluvium remanié a été déposé sous les eaux de la mer, plus tard (pendant comme après son émer- M sion), ce dépôt a formé de vastes plages sableuses dont les matériaux fins « et meubles, repris par le vent, ont donné naissance à un dépôt de dunes littorales, lequel s'étendit peu à peu en recouvrant la formation marine «

abandonnée par la mer.

«IE. Le diluvium remanié de la Néerlande est analogue au sable .

« campinien de Dumont, en Belgique. »

LT

BULLETIN DES SÉANCES. ANNÉE 1879 XXXV

Tout en adoptant sans restriction l'assimilation du diluvium remanié de la Néerlande au dépôt campinien, nous entendons, comme M. Win-

kler, ne pas rattacher à ce dernier les silex et cailloux diluviens qui,

dans certaines régions de la Campine, s’observent sous les sables et que

- divers géologues ont cru pouvoir rattacher à la formation campinienne.

L:

III. Le diluvium méridional de la Néerlande est analogue au

- « diluvium caillouteux de Dewalque, aux silex et cailloux de Dumont,

«au sable campinien avec cailloux roulés de d'Omalius d'Halloy, à

- « l'étage inférieur de la formation quaternaire, cailloux roulés et - « sables graveleux de Dupont. »

Nous avons fait remarquer que le diluvium méridional de la Néer-

- lande n’est que le prolongement marin ou d'estuaire du diluvium allu-

yial des cours d’éau quaternaires ayant coulé vers le nord pendant toute “la période du creusement des vallées. Ces dépôts alluviens, pris dans Jeur ensemble, sont donc postérieurs au phénomène diluvien rapide et “général qui a amené le dépôt caillouteux ancien au-dessus des plaines et

des collines belges.

La seule assimilation que l'on puisse établir entre le diluvium méri-

* dional néerlandais et le diluvium caiïllouteux ancien doit donc se limiter l'origine commune des matériaux dont ces dépôts sont formés; l’âge, - comme le mode de formation, de ces masses diluviennes présentant des différences très-sensibles.

« IV. Les dépôts de la Campine ne doivent pas être considérés « comme étant composés simplement de sable avec cailloux et de « sable sans cailloux, mais ces deux étages doivent être séparés

« d'après leur origine très-différente : l'un, inférieur, étant provenu « de l’Ardenne et du Condroz, au moyen des eaux des rivières;

« l'autre, supérieur, étant une formation marine, dérivée des « dépôts diluviens antérieurs par le balancement des eaux de la

« mer. »

Nous ferons remarquer que l'étage inférieur, qui est le diluvium cail- louteux ardennais, a été étendu sur nos plaines campiniennes, non par les eaux persistantes et localisées des rivières quaternaires, mais par les nappes torrentielles et générales des premiers courants diluviens.

. Quant à la distinction, parfaitement justifiée, que M. Winkler établit dans les divers dépôts de la Campine, elle ne suffit pas pour l'interprétation de tous les faits observés, notamment à Merxem et aux environs d'Anvers.

XXXVI SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Nous avons reconnu que la formation supérieure ou campinienne propre- ment dite doit elle-même se subdiviser en deux horizons : l’un inférieur, marin; l'autre supérieur, résultant du remaniement par le vent des strates marines émergées et représentant un dépôt de dune ou de formation | aérienne.

« V. Le sable campinien est vraisemblablement postérieur au . « limon hesbayen. »

Nous appuyons sans aucune réserve cette appréciation, qui nous paraît w absolument justifiée.

Les autres conclusions du mémoire de M. Winkler sont relatives à. l'origine et à la formation des dunes maritimes. Nous n'avons pas à nous « en occuper ici, cette question ne se rattachant pas directement au débat " faisant l'objet de cette note. ;

Nous croyons devoir ajouter, avant de finir, quelques mots au sujet du limon hesbayen.

Parlant de la composition du te remanié, M. Winkler dit ceci, page 29 de son mémoire : « Nous avons vu plus haut que l’on trouve” « dans quelques endroits du diluvium remanié des bancs d'argile ou « plutôt d’un limon argileux. Il serait très-intéressant de savoir si le À « limon de notre sable remanié est analogue au limon hesbayen de la « Belgique. Si notre limon disposé en lits dans le dépôt sableux estiden- « tique au limon hesbayen, sa position pourrait peut-être servir à résoudre « la question qui oceupe les géologues belges, c’est-à-dire la contempora-" « néité du limon hesbayen et du sable campinien. » |

Le dépôt hesbayen : limon fin d'origine fluviale, contenant des coquilles terrestres et d'eau douce et déposé dans une eau calme, ne peut certes pas: avoir été originairement déposé aux mêmes endroits et en même temps que le sable campinien : dépôt marin- à grains quartzeux purs. et lavés, dénotant des eaux toujours en mouvement. Si l'on trouves réellement les deux dépôts réunis en alternances ou disposés en lentilles” en un même point, ce ne peut être que par le fait de remaniements ulté- rieurs au dépôt des couches. |

Le limon signalé par M. Winkler comme déposé en lits ou en lentilles dans le dépôt sableux rapporté par lui au Campinien doit, ou bien n'avoir aucun rapport avec le dépôt hesbayen et représenter, soit le résidu de la précipitation, au large dans la baie, des particules limoneuses rejetées dans la mer par les cours d’eau, soit le remaniement ultérieur, à l'époque: campinienne, de ces alluvions limoneuses, ou bien provenir du dépôt hes-w bayen préexistant, affouillé sur les rives ou même dans le lit de la merw par le mouvement des eaux.

k

BULLETIN DES SÉANCES. ANNÉE 1879 XXXVII

On voit donc que, même en admettant l'existence de lentilles de Zimon

hesbayen dans le sable campinien, la contemporanéité des deux dépôts

n'est aucunement prouvée, le limon hesbayen ainsi rencontré ne pouvant

être que remanié et ayant donc pu, antérieurement à la sédimentation campinienne, se trouver déposé sur la région du continent que devait “recouvrir plus tard la mer campinienne. - Or, c'est précisément notre pensée; car, pour nous, il est hors de « doute que le manteau limoneux qui recouvre les cailloux et les sables

stratifiés du diluvium ancien était déjà déposé avant la sédimentation des » dépôts campiniens.

M. Winkler admet ou suppose tout au moins que le limon argileux - observé par lui dans le diluvium remanié ou sable campinien néerlandais - pourrait être identique au limon hesbayen. Or, dans l'hypothèse de la contemporanéité qui, nous l'avons

fait remarquer plus haut, implique l’origine remaniée de ces lits ou lentilles de limon cette identité est matériellement impossible. - En effet, le limonhesbayen se présente dans nos plaines belges sous deux

aspects différents. L'un est l’ergeron, limon tendre et friable, finement + mais irrégulièrement stratifié. L'autre est la ferre à brique ou limon argileux, simple facies d’altération de la partie supérieure, plus fine et plus -argileuse, du premier; c'est un dépôt homogène et compacte, privé, - comme tous les dépôts altérés par l'infiltration des eaux superficielles, de toute trace de stratification.

Il suffit de se rappeler ces caractères des deux facies du dépôt hesbayen pour se convaincre que, remanié par la mer, puis déposé sous forme de lentilles ou de couches alternant avec le sable campinien, le dépôt hes- bayen ne conserverait en rien son apparence ou ses caractères habituels. C’est pourquoi on ne doit pas s'attendre, avec M. Winkler, à trouver dans la masse des sables campiniens de la Néerlande des lentilles ou des lits

- limoneux identiques à notre limon hesbayen.

Si l’on parvient à constater dans les dépôts quaternaires néerlandais la présence du véritable limon hesbayen non remanié, avec ses caractères normaux, ce que nous ne contestons nullement ce sera unique-

ment /a base et au-dessous du dépôt campinien, et alors on reconnaîtra dans ce limon un dépôt continu, formant un horizon constant et distinct, toujours sous-jacent au dépôt sableux, abstraction faite, bien entendu, des cas de remaniement ou d'affouillement localisés ou accidentels.

Encore une fois, dans ce cas, il ne pourra pas être question de contem-

poranéité entre le limon hesbayen et le sable campinien, car le dépôt du limon, se rattachant au phénomène qui l'a fait recouvrir nos “plaines belges, aura évidemment précédé la phase de sédimentation

XXXVIII SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

marine qui a amené au-dessus de ce manteau limoneux les sédiments « sableux du campinien. ; 4 Quant à l'absence probable du limon hesbayen sous le sable campinien du sud, c’est-à-dire indiquant le littoral belge de la mer campinienne, elle s'expliquerait alors aisément par l'agitation des vagues, dont le mouvement incessant aurait délayé et emporté vers les régions plus calmes du large les particules limoneuses qui formaient le lit de la mer. | En résumé, quelle que soit l'interprétation donnée aux lits limoneux du diluvium remanié ou sable campinien de la Néerlande, rien dans les rapports de ces lits avec le sable campinien ne peut conduire à faire M synchroniser ce dernier avec le limôn hesbayeu. | En attendant une étude plus approfondie des lits argileux et limoneux du diluvium néerlandais, nous nous bornerons à faire remarquer que M. Winkler lui-même les rattache à son diluvium remanié ou campinien. M De plus, les lits d'argile signalés au sud-est de Berg-op-Zoom, ceux des « environs de Calmpthout ou de Cappellen paraissent relier intimement les dépôts argileux de la Néerlande aux couche argileuses de Merxem et des environs d'Anvers. | Or, ces couches de Merxem, qui n'ont certes pas la moindre corrélation ni le moindre caractère en commun avec le limon hesbayen, représentent, nous l'avons vu, au même titre que le sable campinien, un dépôt remanié M résultant de la sédimentation à nouveau des éléments légers, détachés par le balancement des eaux marines, des couches diluviennes du vaste « estuaire qui fut le berceau du dépôt campinien. 5

Suivant toute apparence, une partie au moins des lits d'argile et de

limon qui, presque partout en Hollande, dit M. Winkler, s’observent 4 {4 M base du sable campinien, doit correspondre à l'étage stratifié marin cam-

pinien, représenté à Merxem et aux environs d'Anvers par les alternances argilo-sableuses que nous avons décrites. Ainsi que nous l'avons déjà dit

tantôt, d’autres masses représentent vraisemblablement, soit des vestiges M en place ou remaniés du dépôt primitif hesbayen, recouvert par les sédi- M ments de la mer campinienne, soit le résultat de la précipitation des parti- cules limoneuses alluviales rejetées dans la mer par les fleuves et les courants quaternaires. C'est sans doute à cette dernière origine qu'il faut rapporter les lentilles et les lits de limon intercalés en Hollande dans la 4 masse du diluvium remanié ou sable campinien. 1

L'étude de ces dépôts limoneux et argileux mérite d'attirer sérieuse- M ment l'attention des géologues hollandais et nous leur signalons, comme . particulièrement intéressante à étudier, la question du synchronisme « probable d'une partie au moins de ces lits argileux avec les couches stra- tifiées de Merxem. #

BULLETIN DES SÉANCES. ANNÉE 1879 XXXIX

Si cette thèse se vérifiait, il en résulterait que les conclusions four- nies par l'étude du Campinien du fort de Merxem s’étendraient à une aire extrêmement étendue, et la division du Campinien en deux étages serait ainsi générale et définitivement établie.

nn:

Communications et propositions diverses des Membres.

M. Rutot annonce qu'il présentera avec M. Vincent, à la prochaine séance de la Société, la révision complète des fossiles du Mont Panisel.

La séance est levée à 7 1/2 heures.

Séance du 5 avril 1879. PRÉSIDENCE DE M. FR. ROFFIAEN.

La séance est ouverte à 6 1 /2 heures.

Sont présents : MM. Fr. Roffiaen, vice-président; E. Lambotte; Ern. Fontaine; Ern. Vanden Broeck; J. Dela Fontaine; A. Rutot; Th. Lefèvre; J. Colbeau, secrétaire.

M. E. Vincent, étudiant, assiste à la séance.

MM. E. Colbeau, L. Piré, J.-F. Cornet, Alph. Briart, F.-L. Cornet, font excuser leur absence.

Le procès-verbal de la séance du mars 1879 est adopté.

Correspondance.

L'Académie Impériale des Sciences de Vienne, l'Académie Royale des . Sciences d'Amsterdam, l’Institut archéologique du Luxembourg, d’Arlon, la Société des Scientes naturelles de Padoue, la Société de lectures et conférences scientifiques de Gênes, la Société d'Études Scientifiques de Lyon, la Société pour l'étude de la Nature dans le Wurtemberg, remer- - cient pour la réception des Annales et des Procès-verbaux et annoncent l'envoi de leurs publications.

- Le Comité de Dorpat pour l'érection d’un monument à la mémoire de Karl Ernst von Baer, adresse une circulaire de souscription à ce monu- ment.

XL SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

M. Aug. de Koninck, bibliothécaire adjoint de la Chambre, pourrait si la Société le désire, compléter les volumes des Bulletins de l’Académie de Belgique qui lui manquent, en échange de volumes de ses publica- tions. L'Assemblée désireuse de compléter cette collection, charge le Secrétaire de répondre à M. de Koninck, à l'effet de réaliser l'échange proposé. |

M. Kreidel, libraire à Wiesbaden, adresse son catalogue d'ouvrages malacologiques et M. Georg, éditeur à Bâle, son catalogue d'ouvrages « de sciences naturelles.

Dons et envois reçus.

Publications offertes par leurs auteurs MM. Carlo de Stefani et Dante Pantanelli (Di una nuova Daudebardia italiana, D. Tarentina), M"° la marquise M. Paulucci (Fauna Italiana. Communicazioni malacologiche. Art. 1, 2), M. Casimir Ubaghs (Description de quelques grands vertébrés et d'une nouvelle espèce de Tortue, trouvés dans la craie supérieure de Maestricht.

Publications reçues en échange, de la part de l'Académie Impériale des Sciences de Vienne, de l’Académie Royale des Sciences d'Amsterdam, de : l’Académie d'agriculture de Vérone, de l’Académie Royale des Sciences de Belgique, du Comité Royal géologique d'Italie, de l'Institut I.-R. géologique d'Autriche, de l’Institut géologique de Hongrie, de l’Institut archéologique du Luxembourg, du Museum de Zoologie comparée de Cambridge Mass., de l'Association lyonnaise des Amis des sciences naturelles,de l'Union des Natu- ralistes du Yorkshire, des rédactions de la Feuille des Jeunes Naturalistes, du Moniteur industriel, de l'Athenæum belge, de la Revue Zoologique de Leipzig, de la Bibliographie de la Suisse, du Bulletin scientifique du : Département du Nord, et des sociétés suivantes : des Sciences naturelles de Padoue, Géologique de Londres, Linnéenne de la Nouvelle-Galles du Sud, Entomologique de Belgique, de Lectures et Conférences scientif- ques de Gênes, d'Études scientifiques de Lyon, Royale des sciences médi- cales et naturelles de Bruxelles, Centrale d'agriculture de Belgique, Entomologique italienne, Toscane des sciences naturelles, Royale de Botanique de Belgique, Espagnole d'histoire naturelle, Adriatique des sciences naturelles, Linnéenne du Nord de la France, d'Étude des sciences naturelles de Nîmes, Belge de Microscopie, des Naturalistes du Canton des Grisons, Géologique de France, Malacozoologique Allemande, d'Agriculture et Sciences d'Orléans, pour l'étude de la Nature dans le Wurtemberg, de Borda à Dax, Médico-chirurgicale de Liége, Belge de Géographie.

Des remercîiments sont votés aux donateurs.

BULLETIN DES SÉANCES. ANNÉE 1879 XLI

Le Secrétaire dépose pour la bibliothèque de la Société trois exemplaires du Procès-verbal de la séance de la Société du mars 1879.

Communications du Conser.

Le Président annonce que le Conseil a recu membres effectifs de la Société, dans sa séance du 18 mars dernier, M. Ernest Fontaine, can- didat en médecine, à Bruxelles, présenté par MM. Élie Lambotte et Émile Colbeau, et dans sa séance de ce jour, M. le D" Abel Ribeiro, à . Odemira (Portugal), présenté par MM. Pierre Desguin et Jules Colbeau.

Question à l’ordre du jour : Exposition de 1880.

Il est donné lecture d’une lettre de M. Schepmann qui, par suite de certaines considérations présentées à la séance de janvier dernier et rela- tives aux exposants étrangers, croit ne plus pouvoir prendre part à l'Exposition. L'Assemblée charge le Secrétaire de répondre à notre collèœue que le Procès-verbal de cette séance rapporte simplement le résumé d’une conversation entre quelques membres et que la Société n'a pris aucune espèce de résolution à cet égard.

Communications et propositions diverses des Membres.

M. Rutot informe la Société quil croit devoir remettre à une des pro- chaines séances la lecture de la note sur la faune du Mont-Panisel près de Mons, qu’il devait présenter en collaboration avec M. G. Vincent, à cause de la promesse que lui a faite notre collègue M. Houzeau de Le Haiïe, de lui communiquer très-prochainement sa collection.

La séance est levée à 7 heures.

Séance du 3 mai 1879. PRÉSIDENCE DE M. FR. ROFFIAEN.

La séance est ouverte à 6 1/2 heures.

Sont présents : MM. Fr. Roffiaen, vice-président, Th. Lefèvre ; A. Rutot; Ern. Vanden Broeck ; Ern. Fontaine ; E. Lambotte ; J. Colbeau, secrétaire.

M. E. Vincent, étudiant, assiste à la séance.

M. E. Colbeau fait excuser son absence.

Le procès-verbal de la séance du 5 avril 1879 est adopté.

XLII SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Correspondance.

La Société des Sciences Naturelles de Gratz, la Société Royale de Zoo- logie d'Amsterdam, la Société d'Études scientifiques de Lyon remercient pour la réception des Annales et des Procès-verbaux et annoncent l'envoi de publications. | ,

La Société Royale Linnéenne de Bruxelles adresse le Programme de . ses excursions scientifiques pour l'été de 1879, savoir :

41 mai. Groenendael, ER Réunion à la station du Luxembourg. Départ par le 2e train. 8 juin. Forest, Droogenbosch, etc. Réunion à l’ancienne porte de Hal, à

7 1/2 heures du matin.

27 juillet. Environs d’Aerschot. Réunion à la station du Nord. Départ par le 4er train.

10 août. Ostende. Réunion à la station du Nord. Départ par le 4°* train.

7 septembre. Bergh. Réunion à la station du Nord. Départ par le 2e train pour Cortenberg. | (1

La Société des Sciences, des Arts et des Lettres du Hainaut adresse son | Programme de concours de 1879. Le prix pour chacune des questions est une médaille d'or. Les mémoires doivent être remis au Président de la Société, rue du Grand-Quiévroy, à Mons, avant le 31 décembre 1879. Les deux questions suivantes peuvent intéresser les membres de la Société :

XII. Faire la description géologique et paléontologique des terrains tertiaires du Hainaut.

XV. Une dissertation sur la molécule organique et la vésicule élémentaire, indiquant leur trait d'union et leurs : premières élaborations.

L'Académie Royale des Sciences de Belgique adresse également son Programme de concours pour 1880. Les mémoires doivent être adressés au Secrétaire perpétuel de l'Académie avant le 1* août 1880. La valeur des médailles décernées comme prix sera de huit cents francs. Parmi les questions proposées se trouvent les deux suivantes pouvant offrir un intérêt spécial pour les membres de la Société :

I. Faire la description des terrains tertiaires appartenant à la série éocène, c'est-à-dire terminés supérieurement par le . système laekenien de Dumont, etsitués dans la Hesbaye, le Brabant et les Flandres.

II. Faire connaître l’histoire de la vésicule germinative dans des œufs pouvant se développer par parthénogénèse.

BULLETIN DES SÉANCES. ANNÉE 1879 XLIIT

Dons et envois recus.

Publications offertes par leurs auteurs, M. L. Foresti (Contribuzionti alla Conchiologia fossile Italiana), M. Robert Stearns (Description of a ner species of Dolabella from the Gulf of California et Remarks on fossil shells from the Colorado desert), M. Nap. Pini (Vuove specie 0 forme poco note di Molluschi. Contribuzione alla fauna malacologica d'Italia), M. Bryce Wright (Bryce-Wright®s Cataloque of mineralogical, geological, conchological and archæological specimens), M. Ernest Vanden Broeck (1. Description d'un nouveau système de slide pour le montage des prépa- rations à sec., 2. Instructions pour la récolte des Foraminifères vivants. 3. Mélanges de Microscopie), MM. Ern. Vanden Broeck et A. Rutot (Compte-rendu sommaire des explorations paléontologiques et stratigra- phiques entreprises aux environs de Tongres).

Publications reçues en échange, de la part de l’Académie Royale des Sciences de Belgique, de l'Académie Royale des Lynx de Rome, de l’Aca- démie d'Agriculture, etc., de Vérone, des rédactions de la Revue Zoolo- gique de Leipzig, du Moniteur industriel, de l’Athenæum belge, de la Feuille des Jeunes Naturalistes, du Moniteur horticole belge, ainsi que des Sociétés suivantes : Entomologique de Belgique, Malacozoologique Allemande, Centrale d'Agriculture de Belgique, des Sciences Naturelles de la Styrie, Vaudoise des Sciences Naturelles, d'Étude des Sciences Naturelles de Nîmes, Royale des Sciences Médicales et Naturelles de Bruxelles, Royale de Botanique de Belgique, Malacologique Italienne, Belge de Microscopie, des Amis des Sciences Naturelles de Rouen, Médico- chirurgicale de Liége, Botanique de Lyon, d'Études Scientifiques de Lyon, Royale Linnéenne de Bruxelles, des Sciences Naturelles de Brême.

Des remerciments sont votés aux donateurs.

Le Secrétaire dépose pour la bibliothèque trois exemplaires du Procès- verbal de la Séance de la Société du 5 avril 1879, ainsi qu'un exemplaire des tirés à part suivants des Annales, tome XIV,1879 : Diluvium et Cam- pinien par Ern. Vanden Broeck et Paul Cogels, et Observations nouvelles relatives à la faune du système Bruxellien, etc., par G. Vincent et

: A. Rutot.

Communications du Conseil.

Le Président annonce que le Conseil, dans sa séance du 22 avril dernier, a recu membres effectifs de la Société : M. Achille Tillier, archi- tecte, à Mons, présenté par MM. Rutot et Vanden Broeck; M. L. Carez, membre de la Société Géologique de France, à Paris, et M. Maurice Mon- thiers, ingénieur des mines, à Paris, ces deux derniers présentés par MM. Vanden Broeck et Lefèvre.

XLIV SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Communications et propositions diverses des Membres.

M. Rutot fait en son nom et en celui de MM. Vincent et Vanden Broeck la communication suivante :

L

On peut observer en ce moment, près de Bruxelles, la plus belle coupe de terrains qui ait jamais été visible aux environs de la capitale. !

Cette coupe est située à Saint-Gilles, sur l'emplacement du futur parc royal, actuellement en construction. |

On peut y voir distinctement la série presque complète des terrains de la rive droite de la Senne, sous ses deux facies : normal et altéré ; enfin, on peut y reconnaitre tous les niveaux à Nummulites existant dans nos couches éocènes,

En partant du bas, on voit d’abord la partie supérieure du système Yprésien, renfermant un lit uniquement composé de Ditrupa plana. Au-dessus de ce lit vient le banc à VMummulites planulata, puis viennent des sables et grès très-fossilifères, avec Ostrea submissa, O. rarilamella, Pecten corneus, Turritella edita, Turritella hybrida, Vermetus Bogno- riensis, Scalaria Rutoli, etc., etc.

Vers le haut, l'Yprésien devient complétement argileux.

C'est sur cette argile que repose le Bruxellien avec ravinement mani- feste.

Le Bruxellien est représenté par ses trois zones : sables blancs siliceux, avec grès fistuleux; sables siliceux avec grès lustrés et sables calcareux avec grès calcarifères.

Toutes les zones du Bruxellien sont fossilifères; la plus intéressante est la zone moyenne à grès lustrés; elle renferme beaucoup de grandes Rostel- ; laires silicifiées, ainsi que des Fuseaux, des Cardites, des Nautiles, des | Huîtres, etc.

Sur le Bruxellien repose le Laekenien, par l'intermédiaire du gravier à Nummulites levigata et scabra roulées, également très-riche en autres coquilles et dents de squales.

La masse du système Laekenien, aussi nommée couche à Ditruga, renferme, avec de nombreuses VMywmmulites Heberti, un grand nombre d'oursins (Z'chinolampas), de Pecten, d'Huîtres, etc.

Enfin, vers le haut de la coupe, on peut voir le Laekenien surmonté des sables de Wemmel, partie inférieure de notre système Wemmelien.

Ces sables de Wemmel présentent à leur base le gravier si caractéris- tique, tantôt meuble, tantôt agglutiné en blocs et toujours pétri de Vum- muliles varioluria et d’autres fossiles.

Les sables de Wemmel eux-mêmes sont fossilifères et renferment un certain nombre d'espèces, parmi lesquelles Pelosepia belemnitoidea, Pecten

BULLETIN DES SÉANCES. ANNÉE 1879 XLV

corneus, Ostrea cubitus, Cardium parile, Cylherea suberycinoïdes et Cytherea sulcataria.

Ainsi que nous l'avons dit ci-dessus, les résultats des altérations super- ficielles sont visibles sur une très-grande échelle; les poches d’altération pénètrent à travers le Wemmelien et le Laekenien jusque dans le Bruxel- lien.

Les talus de la coupe montrent, comme dans un même tableau, tous les cas d’altération qui peuvent affecter les couches sableuses des environs de Bruxelles ; en même temps, ils font ressortir les modifications profondes qu'elles ont subies et qu'elles subissent encore tous les jours.

La coupe de Saint-Gilles devant disparaître dans un avenir prochain, nous engageons vivement tous nos collècues à aller la visiter. Ils en tire- ront de précieux renseignements et pourront ainsi se convaincre de l’exac- titude de nos déductions et de la légitimité des modifications que nous avons introduites dans la nomenclature des couches et dans l'appréciation de leur âge relatif. | | |

Quant à nous, nous l'avons relevée avec le plus grand soin, afin de pouvoir la publier dans tous ses détails à la Société Géologique de Belgique. |

MM. Lefèvre et Vanden Broeck désireraient voir publier dans les procès-verbaux mensuels une analyse succincte des ouvrages offerts à la Société par leurs auteurs. Ce travail serait laissé à la bonne volonté des membres. L'assemblée partage ce désir.

La séance est levée à 7 1/2 heures.

Séance du ‘7 juin 1879.

PRÉSIDENCE DE M. ALpx. BRIART.

La séance est ouverte à 6 heures.

Sont présents : MM. Alph. Briart, président; J. De la Fontaine; Fr. Roffiaen; E. Colbeau; F.-L. Cornet; C. Malaise; A. Rutot; Ern. Vanden Broeck; P. De Ladrière ; Th. Lefèvre; J. Colbeau, secrétaire.

M. V. Beine fait excuser son absence.

Le procès-verbal de la séance du 3 mai 1879 est adopté.

XLVI SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Correspondance.

M. le D" Abel da Silva Ribeiro et M. Prudent de Ladrière remercient pour leur réception comme membres de la Société. M. Ribeiro annonce en même temps quil adressera à la Société des mollusques, des actinies et des astéries du Portugal. |

L'Académie Slavo-méridionale des Sciences d'Agram, la Société des Naturalistes de Brünn, l'Institution Smithsonienne, le Museum d'histoire naturelle de Lyon, la Société Royale Norvégienne des Sciences, la Société Impériale-Royale de Zoologie et de Botanique de Vienne, remercient pour la réception de nos annales et de nos procès-verbaux et annoncent l'envoi de leurs publications.

M. le Ministre de l'intérieur met à la disposition de la Société, pour y déposer ses collections, les grandes armoires hors d'usage de la Bibliothèque de Bourgogne, et l’autorise à les faire enlever lorsqu'elle le jugera utile. Le Secrétaire annonce que le Conseil s’est déjà occupé de cette affaire et a obtenu de l'Université une salle très-conyenable pour en placer quatre ; une cinquième pourrait être placée dans le local de notre Bibliothèque. L'assemblée vote des remerciements à M. le Ministre ainsi qu'à l'Uni- versité, et sur la proposition de M. Roffiaen, elle en vote également à MM. Lefèvre et Fologne qui, personnellement, ont largement contribué au résultat obtenu.

La Société Royale de Botanique de Belgique adresse le programme de son herborisation générale de cette année, qui aura lieu dans la vallée du Rhin, aux environs de Bingen, Heidesheim et Kreuznach, les 22, 23 et 24 juin. Des exemplaires de ce programme sont mis à la disposition des M membres de la Société. 4

Dons et entois reçus.

M. le D' Abel da Silva Ribeiro et M. Prudent de Ladrière font don de leur portrait photographié,

Coquilles fossiles de la Croatie, don de M. Lefèvre.

Brochures offertes par leurs auteurs M. Renier Malherbe (Société libre d'Émulation de Liége. Liber memorialis), M. Robert Stearns (7x he matter of certain badly treated mollusks), M. C. Malaise (Sur une espèce minérale nouvelle pour la Belgique, l'arsénopyrite ou mispickel).

Publications reçues en échange, de la part de l’Académie Royale des Lynx de Rome, de l’Académie Slavo-méridionale des Sciences d'Agram, de l’Académie Royale des Sciences de Belgique, du Comité Royal Géologique d'Italie, du Museum de Zoologie comparée de Cambridge Mass., de l'Uni- versité Royale de Norvège, des rédactions de la Revue Zoologique de

'

BULLETIN DES SÉANCES. ANNÉE 1879 XLVII

Leipzig, du Bulletin Scientifique du Département du Nord, du Moniteur Horticole Belge, du Journal de Conchyliologie de Paris, du Moniteur industriel, de l’Athenæum belge, de la Feuille des Jeunes Naturalistes, et des Societés suivantes : Géologique de France, Linnéenne de Bordeaux, Agricole et Scientifique etc. des Pyrénées orientales, d'Agriculture etc.

. du Département du Var, Archéologique et Scientifique de Soissons,

d'Agriculture et Sciences etc. du Département d'Indre-et-Loire, Royale

de Botanique de Belgique, Centrale d'Agriculture de Belgique, pour - Ja connaissance des Sciences Naturelles de Hambourg, des Sciences » Physiques et Naturelles etc. d'Alger, Géologique de Hongrie, Malaco-

zoologique Allemande, Espagnole d'Histoire naturelle, Royale des Sciences

médicales et naturelles de Bruxelles, Belge de Microscopie, des Natu-

ralistes de Brünn, Impériale des Naturalistes de Moscou, Belge de Géo-

graphie, d’Étude des Sciences naturelles de Nîmes, Vénitienne-Trentine

des Sciences naturelles, Entomologique de Belgique, Médico-Chirur- gicale de Liége, Suisse d'Entomologie, Royale Linnéenne de Bruxelles

« Royale Norvégienne des Sciences, Impériale-Royale de Zoologie et de - Botanique de Vienne.

Des remerciements sont votés aux donateurs. Le Secrétaire dépose pour la Bibliothèque trois exemplaires du Procès- verbal de la séance de la Société du 3 mai 1879.

Communications et propositions du Conseil.

Le Président annonce que le Conseil, dans ses séances du 13 mai et du 3 juin, a recu membres effectifs dela Société, M. Victor Beine, étudiant

- à l'Université, à Bruxelles, présenté par MM. E. Colbeau et Lambotte, et

M. Prudent de Ladrière, membre de la Société Belge de Numismatique, à Bruxelles, présenté par MM. Roffiaen et E. Colbeau. Le Président annonce ensuite que le Conseil, conformément à l'intention

- de la Société, a réalisé l'échange de ses Annales contre la collection com-

plète des volumes qui lui manquaient, au nombre de 48, des Bulletins de

l'Académie Royale de Belgique.

Le Président rappelle que la prochaine réunion de la Société sera l’As-

-semblée générale annuelle ordinaire : elle aura lieu le dimanche 6 juillet, “à midi, au local de l'Université : l'ordre du jour en sera publié à la suite

- du présent Procès-verbal et distribué aux Membres en temps utile.

Présentation de travaux pour les publications de la Société.

M. Rutot donne lecture de son rapport, accompagné d'une planche, sur

l'excursion faite par la Société, à Renaix, en 1879.

L'assemblée en décide l'impression dans les Mémoires de la Société.

XLVIIT SOCIÈTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Question à l'ordre du jour. Exposition de 1880.

La Commission de l'Exposition nationale de 1880 invite la Société à déléguer un de ses membres auprès du Comité du Groupe de l’Ensei- gnement. L'assemblée délègue M. Jules Colbeau, secrétaire. |

La même Commission de l'Exposition adresse des bulletins d'inscription, des exemplaires de règlement, et diverses circulaires, à distribuer aux. membres de la Société. |

En l'absence, jusqu'aujourd'hui, d’une réponse à la demande faite par la Société au Gouvernement, relativement à cette Exposition, l'assemblée « décide que la Société rappellera cette demande sur le bulletin d'inscription | qu'elle remplira en son nom propre, et que les membres de la Société M ayant adhéré à l'Exposition en recevront chacun uh, avec prière de le remplir et de le renvoyer directement à la Commission en temps utile.

La séance est levée à 7 heures.

_ Assemblée générale annuelle du 6 juillet 1879. PRÉSIDENCE DE M. AL. BRIART.

La séance est ouverte à 12 1/2 heures.

La liste de présence porte les signatures de MM. Prudent de Ladrière; Jules Colbeau ; A. Rutot; Th. Lefèvre; Al. Briart; Vict. Beine; Émile Colbeau; E. Fologne; Ernest Vanden Broeck; Paul Cogels. |

MM. Fr. Roffaen, G. Vincent, J. Dela Fontaine, H. ol font excuser leur absence. |

et de V'Asbémbl générale extraordinaire di 4 août 1878 sont 0e

Rapport du Président.

Société LEA l’année sociale 1873-1879 : « Messieurs, À Conformément à l’article 10 des statuts de la Société, j'ai l'honneur de vous rendre compte de nos travaux pendant l’année écoulée, et de W vous exposer notre situation actuelle.

BULLETIN DES SÉANCES. ANNÉE 1879 XLIX

Membres. Lors de l’Assemblée générale de l'année dernière, le 7 juillet, 1878, la Société comptait 147 membres, se subdivisant comme suit : 11 membres honoraires, 37 correspondants et 99 effectifs. Elle compte encore le même nombre de membres, se répartissant à peu près de la même manière, c'est-à-dire en 12 membres honoraires, 36 eee M

_dants et 99 effectifs. La mort nous a enlevé un membre honoraire, M. Dumortier; un membre correspondant, M. l'abbé Bourgeois, et un membre effectif, M. Allport. * Nous avons reçu les démissions de MM. De Reul, Geraets, Gloyne, Desva- chez, Vander Cappellen, et nous avons considérer comme démission- - naires deux membres effectifs, dont nous avons cessé d’avoir des nouvelles depuis plusieurs années.

Par contre, nous avons recu deux membres honoraires, M. Hayden, Géologue des États-Unis, et M. Selwyn, Directeur du Geological Survey du Canada, et huit membres effectifs, MM. Beine, Bell, Carez, Da Silva Ribeiro, De Ladrière, E. Fontaine, Monthiers et Tillier.

Notre album compte actuellement 114 portraits. Il s’est enrichi, pen- dant cette année, des portraits de MM. Da Silva Ribeiro et De Ladrière.

Local, mobilier. Je suis heureux de pouvoir annoncer que, si nous sommes encore dans la période de transition, cette période ne sera plus de longue durée.

Nous avons, en effet, recu de M. le Secrétaire de l'Université u une lettre, en date du 25 courant, nous informant que, dans sa séance du 24; juin, le Conseil d'administration a accueilli favorablement les demandes que nous avions formulées précédemment. Nous nous proposons de remercier de nouveau ces Messieurs, de l’'empressement qu’ils ont mis à nous venir en

- aide et à encourager nos études. |

Mais jusqu'à présent nous n'avons pas encore pu quitter le Jardin

-Zoologique ; la ville a nous accorder un délai de deux mois. D'un autre côté, nous avons à procéder à notre installation définitive dans nos nouveaux locaux.

Nous avons déjà obtenu, à l'Université, la salle que nous occupons actuellement, salle convenable pour notre bibliothèque, que nous avons meublée nous-mêmes, mais insuffisante pour nos collections.

- Nous avons pu prendre possession de cinq grandes armoires qui nous ont été offertes par M. le Ministre de l'Intérieur, lesquelles nous seront d'une très-crande utilité, pour renfermer nos collections, nos publica-

tions et nos archives. L'Université nous a autorisés à placer ces armoires dans un de ses locaux qui vient de nous être accordé, et nous avons même l'espoir que la ville de Bruxelles le fera approprier.

L SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Par suite de ces combinaisons, une partie de nos anciens meubles du : Jardin Zoologique deviendra inutile. Réunions. La réunion extraordinaire à Renaix, bien que suivie par : peu de membres, a été d'un grand intérêt, surtout au point de vue paléon- tologique et géologique. M. Rutot, qui la dirigeait, en à donné une : relation qui sera imprimée dans nos Annales. | Les réunions mensuelles ont, par contre, été plus suivies, ce qui doit | être attribué à deux causes principales, d’abord à ce qu'elles n'ont plus eu « lieu au Jardin Zoologique, mais dans la salle de l'Université, que nous # occupons actuellement, ensuite à ce qu’elles ont eu lieu le soir du premier . samedi de chaque mois. R Les communications scientifiques qui y ont été faites sont assez nom- 4 breuses. La plupart d’entre elles ont pour objet l'étude paléontologique et « stratigraphique de nos terrains tertiaires. Je suis le premier à en recon- M naître l'importance et l'influence qu'elles sont appelées, tôt ou tard, à exercer sur la géologie de notre pays. Je ne puis que regretter que, pour le « moment, diverses circonstances m'empêchent de m'étendre autant que je « le désirerais sur ces intéressantes communications. : Collections malacologiques. Nos collections malacologiques ont de « nouveau recu de notables accroissements, grâce aux dons que nous ont « faits M. J. Deby (Unio de Georgie et coquilles marines des côtes de l'An- dalousie), M. Blanchart (coquilles marines de la Méditerranée et terrestres M des Pyrénées), M. Ressmann (coquilles terrestres de la Carinthie), M. Le- fèvre (coquilles fossiles de Croatie) et M. Gaucher (fossiles de Bruxelles). Bibliothèque. Notre bibliothèque s'enrichit d'une manière notable, M par suite d'échanges et de dons. Elle est devenue très-intéressante à con- sulter, tant au point de vue des mollusques vivants que des mollusques fossiles. Nous entrevoyons l’espoir de pouvoir l'installer convenablement dans nos nouveaux locaux. Le désir d’une organisation nouvelle et sérieuse pour le prêt des livres et pour l’établissement d’un cabinet de lec-w ture a été émis, mais, comme il résulte du rapport de notre bibliothécaire, M rien, jusqu'à présent, n’a pu être définitivement arrêté. à Relations. Nos relations avec les Sociétés savantes du pays et dem l'étranger continuent à s'étendre. Nous pouvons ajouter, pour cette année, une dizaine de Sociétés à notre liste déjà longue, qui sont entrées \ F avec nous en relation d'échange de publications. Nous espérons que Ce il nombre pourra s’accroître d’une manière plus rapide encore quand nous parviendrons, ce qui ne peut tarder, à nous mettre au courant de lam publication de nos Annales. + Publications. Trois volumes sont en cours de publication. Diverses circonstances regrettables ont retardé, jusqu'aujourd'hui, l'impression de

BULLETIN DES SÉANCES. ANNÉE 1879 LI

deux de nos volumes, les tomes XIT (1877) et XIII (1878) ; nous avons tout lieu d'espérer que cet état de choses se modifiera prochainement, et que chacun sera à même d'apprécier le grand intérêt scientifique des mémoires que doivent contenir ces volumes.

Le tome XIV (1879) marche très-régulièrement, mais les travaux pré- sentés sont, jusqu’à présent, peu nombreux.

Finances. Le trésorier vous exposera, dans un moment, l’état finan- cier de la Société.

Tels sont, Messieurs, les faits les plus saillants qui ont marqué la marche de la Société Malacologique pendant l’année qui vient de s’écouler. En somme, tout est satisfaisant; nous n'avons qu'à nous féliciter du chemin parcouru jusqu’à présent et nous pouvons envisager l'avenir avec confiance.

I] ne me reste qu à vous dire quelques mots de l'Exposition de 1880, exposition qui certainement occupera la principale place dans le pro- gramme des fêtes et cérémonies par lesquelles on se propose de célébrer le cinquantième anniversaire de l'indépendance nationale. Cette exposi- tion ne doit pas seulement être artistique et industrielle, elle doit être également scientifique. Elle doit être non-seulement le reflet ou l'exposé

sommaire des immenses progrès réalisés par les arts et l'industrie belge

depuis 1830, mais elle doit tenir compte du mouvement scientifique, si vivace depuis quelques années, si important, qu'il sabrite sous l'égide

officielle ou qu’il soit à l'initiative privée.

Notre Société ne pouvait rester indifférente à l'annonce d'une telle exposition. Après avoir consulté tous ses membres, par sa circulaire du 6 novembre 1878, elle recueillit de nombreuses adhésions pour une expo- sition collective soit de fossiles, soit de mollusques vivants. D'après ces adhésions, elle put formuler sa demande, non-seulement d'un emplace- ment convenable, mais de subsides de l'État, indispensables et formant en quelque sorte la condition sine qu& non de son exposition.

_ Beaucoup de promesses nous ont été faites, beaucoup d’encourage- ments nous ont été donnés, mais jusqu’à présent aucune réponse officielle et définitive ne nous est parvenue. Vous savez, du reste, que le pro- gramme de cette exposition n’est pas encore élaboré dans tous ses détails,

. que les grandes lignes seulement en sont tracées.

Nous pouvons donc espérer que, grâce à l’activité déployée par :a commission qui en est chargée, tous les obstacles seront prochainement

. levés et que nous recevrons bientôt une réponse satisfaisante à nos légi-

times aspirations. » (Applaudissements.)

LIT SOCIÉTE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

M. Lefèvre, bibliothécaire, obtient la parole pour lire le rapport sui- vant sur la bibliothèque :

« Messieurs,

« Je voudrais pouvoir annoncer aujourd'hui que le classement des livres de la Bibliothèque se poursuit activement, mais des difficultés matérielles nous empêchent, pour le moment, de continuer ce travail, dont l'urgence ne permettra pas de différer longtemps l'exécution.

« L'absence de rayons suffisants et l’état des livres qui réclament une reliure, sont les causes premières de cette situation fàcheuse ; toutefois, nous avons lieu d’espérer pouvoir, dans un avenir prochain, donner une solution satisfaisante à cette question. À la suite de l'entrevue qui a eu lieu entre la Société et l'Administration communale, nous sommes en droit de supposer que la ville de Bruxelles nous aidera dans les sacrifices pécuniaires que nous devrons nous imposer pour en arriver à permettre à MM. les professeurs et les élèves de l’Université libre de consulter notre importante collection de publications périodiques.

« Les livres prêtés au dehors sont en grande partie rentrés et nous M

mmes certain que les rares volumes qui manquent encore nous séront remis Sous peu. É.

« Pendant l'année sociale écoulée, la Bibliothèque s’est augmentée de M 11 publications périodiques qui sont celles des Sociétés suivantes :

« Société Borda, de Dax ; Société Scientifique Argentine; Institut Royal } Géologique de Hongrie ; Société d'Histoire Naturelle d'Elberfeld; Revue M Zoologique de Leipzig ; École Industrielle de Bistriz; Société des Natura- M listes de Norfolk; Société Géologique de Norwich ; Institut Archéologique M du Luxembourg ; Association Lyonnaise des Amis des Sciences Naturelles; # Union des Naturalistes du Yorkshire.

« Par suite de ces envois, le chiffre total des publications périodiques M reçues en échange de nos Annales, qui était de 242, se trouve porté ê à 258. | | |

« Nous appelons l'attention de nos Collègues sur les belles publications | de l'Institut Roval Géologique de Hongrie et ne pouvons omettre de men- tionner d’une manière spéciale l'envoi important qu'a bien voulu nous M faire la Commission Géologique d'Autriche qui, sur notre demande, nous L4 a adressé tout ce qui nous manquait de ses Mémoires in-4°, soit neuf M volumes. | 4

« Nous avons également eu l'occasion de compléter la collection des M Bulletins de l'Académie Royale de Belgique, que nous ne possédions que M depuis 1864, et nous avons reçu en échange de deux collections d'Annales k

BULLETIN DES SÉANCES. ANNÉE 1879 LIL

ayant spécialement rapport à la malacologie vivante et fossile, ainsi qu’à la géologie, ont été offerts par les auteurs, pendant l'exercice écoulé.

« Nous devons ajouter que plusieurs Sociétés avec lesquelles l'échange a _ été établi, n'ayant pas encore reçu nos volumes,n ont pas donné suite aux demandes, et c'est ainsi que nous ne possédons pas encore les publications des Associations suivantes :

« Commission Géologique du Portugal; Société d'Histoire Naturelle de Zurich; Société des Sciences Physiques de Naples; Institut de la Nou- velle-Zélande, et enfin le Musée de Gênes, qui nous a fait parvenir son dernier volume, après avoir offert la collection complète de ses Annales qui sont très-remarquables.

« Aussi, dès que notre réserve d’ Annales se trouvera instaliée dans une des armoires que l'État a bien voulu mettre à notre disposition, il sera nécessäire d'effectuer tous les envois arriérés, afin de recevoir les publica- tions nombreuses qui nous ont été offertes pendant les deux dernières années.

« Je termine, Messieurs, en appelant l'attention sur l'opportunité de l'adoption d’un règlement pour le prêt des livres de la Bibliothèque, et _ vous proposerai de prendre pour base le projet que j'ai eu l'honneur de déposer l’année dernière. »

Budget.

M. Fologne, trésorier, résume, ainsi qu'il suit, la situation financière de la Société :

« Les comptes de l’année sociale écoulée se soldent par un encaisse de 923 fr. 61 c.

« En résumé, les prévisions du budget ont été réalisées. Nous avons à recevoir, en tout. ; ! | : fr. 5,090 08 et à payer . j . 4,725 70

« Le maintien de cette situation, qui est rassurante, dépend unique- ment du plus ou moins d'importance qu'on donnera aux publications arriérées. Il ne faut pas qu’elles coûtent plus que les sommes qui ont été inscrites au budget, car il n’y a pas d'espoir que les abonnements à recevoir de l’État, pour ces volumes, puissent être plus élevés, ou que d'autres recettes puissent se faire.

« Le budget pour l'année 1879-80 a été préparé en ce sens, et si vous n'avez pas d'observations à faire, je vous donnerai lecture du projet

de budget. » (Adhésion.)

LIV SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

L'Assemblée procède à l'examen des comptes de l'exercice 1878-1879, vérifiés par la Commission des comptes. Ces comptes sont approuvés.

Le Trésorier présente le projet de budget pour l'exercice 1879-1880, préparé en séance du Conseil, et se soldant en recetteseten PEUT par la somme de 8,218 fr. 19 c.

Après discussion sur chacun des articles, ce projet est unanimement adopté. Par suite de ce vote, la cotisation des membres effectifs pour l’année 1879-1880, reste portée à 15 francs.

Fixation des jours et heures des Séances de la Société.

L'Assemblée décide que les réunions mensuelles continueront à avoir lieu le premier samedi de chaque mois, à 6 heures du soir, et l'Assemblée générale annuelle, le premier dimanche de juillet, à 1 heure.

Choix de la localité et de l'époque de T Excursion annuelle de lu Société.

Sur la proposition de MM. Vanden Broeck et Cogels, l'Assemblée choisit les environs d'Anvers comme but de l’excursion de 1879-1880 : elle en fixe la date aux 27 et 28 juillet courant.

Propositions diverses.

Sur la proposition du Conseil, diverses mesures sont adoptées à l'effet de faciliter le recouvrement des sommes dues à la Société.

La séance est suspendue.

Nomination du Président de la Société pour les années 1879-1880

et 1880-1881.

À la reprise de la séance, il est procédé à la nomination du Président de la Société pour les années 1879-1830 et 1880-1881.

M. le D' Crocq, ayant réuni l'unanimité des suffrages, moins une voix donnée à M. Roffiaen, est proclamé Président.

Nomination de trois Membres du Conseil pour les années 1879-1880 et 1880-1881.

Avant de passer au vote, M. le Président donne lecture de la lettre sui- vante de M. Roffiaen, membre sortant :

« Ixelles, 18 juin 1879. « Monsieur le Président,

« J'ai toujours pensé qu'en dehors du Secrétaire et du Trésorier, qui rendent des services exceptionnels, il convient de changer quelquefois

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BULLETIN DES SÉANCES. ANNÉE 1879 LV

Jes membres du Conseil, afin que chacun de nous puisse se dévouer à son Miour.

« J'ai déjà exprimé cette opinion, lorsqu'en 1865, j'ai demandé à me

- retirer du Conseil pour y laisser une place à l’un de nos membres les plus « distingués, M. le professeur Henri Lambotte, et, fidèle à ce précédent, je

viens cette année encore prier mes collègues de me remplacer par un autre membre de la Société.

« S'il m'était permis d'exprimer un désir qui entrera, j'en suis convaincu, dans les vues de la majorité, j'engagerais vivement mes chers Collègues à porter leurs suffrages sur M. Théodore Lefèvre, à l'initiative

duquel nous devons le mobilier dont le Gouvernement nous gratifie, qui a - accepté les fonctions, bien laborieuses en ce moment, de Bibliothécaire,

et dont la présence, à ce dernier titre, me paraît indispensable dans le Conseil. |

« Permettez-moi, Monsieur le Président, de profiter de cette occasion pour remercier mes Collègœues de l'honneur qu'ils m'ont fait et renouvelé

. tant de fois, et qu'ils soient convaincus qu'en dehors du Conseil comme

dans son sein, mon dévouement restera toujours acquis à tout ce qui concerne les intérêts de notre chère Société.

« Si je ne viens pas leur exprimer ces sentiments de vive voix, et si je n'assiste pas à notre Assemblée générale de juillet, c'est que, ce jour-là,

je serai dans les Hautes-Alpes de la Savoie, m'appellent mes études

particulières.

« Veuillez, je vous prie, Monsieur le Président, excuser mon absence pour ce motif et accueillir la nouvelle expression de mes meilleurs senti- ments. | Votre dévoué : FR. ROFFIAEN. »

Dix membres prennent part au vote. Le dépouillement du scrutin donne le résultat suivant:

M. Denis 10 voix. M. J. Colbeau 9 M. Lefèvre SAT

M. Roffiaen di

En conséquence, MM. Denis, J. Colbeau et Lefèvre sont proclamés membres du Conseil pour les années 1879-1880 et 1880-1881.

Nomination de trois Membres de la Commission des comptes pour l'année 1879-1880.

MM. Bauwens, De Bullemont et Roffiaen sont élus.

LYI SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

M. Briart, président sortant, remercie la Société pour l'indulgence A qu’elle a eue envers lui pendant le cours de sa présidence et pour la facon . dont elle lui a facilité sa tâche. (Applaudissements.)

La séance est levée à 2 1/2 heures.

!

Séance du 2? août 1879.

PRÉSIDENCE DE M. FOLOGNE.

La séance est ouverte à 6 1/2 heures.

Sont présents : MM. J. De la Fontaine; E. Vanden Broeck; A. Rutot; Th. Le Comte; E. Fologne; H. Denis; J. Colbeau, secrétaire.

MM. J. Crocq, F. Roffiaen, L. Piré, J. Cornet, font excuser leur absence.

Les Procès-verbaux de l’Assemblée du 7 juin 1879 et de l'Assemblée générale du 6 juillet 1879 sont adoptés.

Correspondance.

M. le D' Crocq remercie pour sa nomination comme président de la Société et exprime ses regrets d'être empêché d'assister à la séance de ce jour. |

L'Académie Peabody de Salem, l’Institution Smithsonienne, la Société d'Histoire Naturelle de Boston, l'Académie des Lynx de Rome, la Société Hollandaise des Sciences, remercient pour la réception des Annaleset des M Procès-verbaux de la Société.

La Société Néerlandaise de Zoologie, la Société Westphalienne des Sciences, la Société Hollandaise des Sciences, annoncent l'envoi de leurs publications. |

L'Académie de Metz adresse le programme de ses concours pour 1880. Aucune question n'est du ressort de la Société. ;

La Société Géologique de France adresse le programme détaillé de sa M réunion extraordinaire de l’année 1879, qui se tiendra à Saumur (Côte- d'Or) du 17 au 25 du mois d'août. .

MM. Delacre et Schepmann annoncent qu'il ne leur sera pas possible de prendre part à l'Exposition de 1880, comme ils se l’étaient proposé.

L’Administration communale de Bruxelles, par une lettre en date du 10 juin 1879, informe la Société que l'État ayant pris possession du grand bâtiment du Jardin Zoologique, les salles que nous occupons devront être libres dans un délai de deux mois.

ee

Le

BULLETIN DES SÉANCES. ANNÉE 1879 LVII

Le Conseil d'administration de l’Université de Bruxelles nous accorde

- les locaux que nous avions demandés pour y installer nos collections.—Une

lettre de remerciements a été adressée au Conseil de l’Université. La Société Belge de Microscopie demande que la Société lui cède l’une

des grandes armoires mises à sa disposition par le Gouvernement. Le

Conseil venant de recevoir de M. le Ministre de l’intérieur l'autorisation de

. pouvoir faire la cession de cette armoire, qui ne nous est pas indispen-

sable, croit que rien ne s'oppose à ce qu'elle puisse être remise à la Société de Microscopie. Approbation.

Dons el envois reçus.

Brochures offertes par leurs auteurs : M. P. Hesse (Jakresbericht der

- zoologischen Section des Westfälischen Provinnal-Vereins für Wissen-

schaft, etc., et Beitrag zur Molluskenfauna Westfalens), M. Robert

- Stearns (Comments upon M. Calkins « Marine Shells of Florida), M. G. » Dewalque (Sur le prolongement de la faille Eifélienne), M. Nap. Pini Motirie Malacoloqgiche relative alla fauna Lombarde et Descrizione d'una

nuova forma di Clausilia), M. R. Owen (Supplementary Observations on

the Anatomy of Spirula australis), MM. A. Rutot ét Ern. Vanden Broeck (Quelques mots sur le quaternaire).

: Publications recues en échange, de la part de l’Académie Royale des Lynx de Rome, de l’Académie Royale des Sciences de Belgique, du Comité Royal Zoologique d'Italie, des Rédactions du Moniteur Horticole belge, du Moniteur Industriel, de l’'Athenæum Belge, de la Revue Zoolo- gique de Leipzig, du Journal de Conchyliologie de Leeds, du Bulletin scien- tifique du Département du Nord, de la Feuille des Jeunes Naturalistes, des Fonds de la Mer, et des Sociétés suivantes : Centrale d'Agriculture de Belgique, Géologique de Belgique, d'Étude des Sciences Naturelles de Nîmes, Westphalienne des Sciences, d'Histoire Naturelle du Wisconsin, des Naturalistes de Modène, Belge de Microscopie, Médico-chirurgicale de Liége, Néerlandaise de Zoologie, Entomologique de Belgique, Toscane des Sciences Naturelles, Scientifique Argentine, Géologique de Hongrie, Royale de Botanique de Belgique, des Sciences Naturelles « Isis» de

Dresde, de Borda à Dax, Royale des Sciences de Liége, Royale des . Sciences Médicales et Naturelles de Bruxelles, Belge de Géographie, des

Sciences Naturelles de Transylvanie, d'Agriculture et Sciences d'Orléans, Impériale Russe de Minéralogie, Géologique de France, d'Histoire Natu- relle de Groningue, Malacozoologique Allemande, Hollandaise des Sciences, d'Agriculture et Sciences du Département du Var, des Sciences Historiques et Naturelles de l'Yonne, Linnéenne de Bordeaux,

Des remerciements sont votés aux donateurs,

LVII SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Le Secrétaire dépose, pour la bibliothèque, trois exemplaires du Procès- | verbal de l'assemblée mensuelle de la Société du 7 juin 1879, ainsi qu'un | exemplaire des tirés à part suivants des Annales : Description de deux | Solens nouveaux, par Th. Lefèvre et Ad. Watelet (Extrait du tome XII, 1877, des Annales), Mollusques marins d'Italie, par N. Tiberi, et Les grandes espèces d'Ovules des terrains éocènes, par Th. Lefèvre (Extraits du. tome XIII, 1878).

Communications et propositions du Conseil.

Le Président annonce que le Conseil, dans sa séance de ce jour, a reçu membre effectif de la Société M. le baron Octave van Ertborn, à Anvers, présenté par MM. Cogels et Vanden Broeck. ne

Il annonce ensuite que le Bureau de la Société pour l’année sociale : 1879-1880 est composé comme suit :

Président : M. le D' J. Crocq.

. Vice-Président : M. H. Denis. Secrétaire : M. J. Colbeau. Trésorier : M. E. Fologne. Bibliothécaire : M. Th. Lefèvre. Membres : MM. À. Rutot. ï

Ern. Vanden Broeck. Lectures.

M. Vanden Broeck donne lecture du rapport suivant sur la récente excursion de la Société à Anvers. |

COMPTE-RENDU DE L'EXCURSION FAITE À ANVERS LES 97 ET 98 JUILLET 1879 | PAR LA SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. L'Assemblée générale de juillet avait cette ee désigné Anvers comme. À

but de l’excursion annuelle de la Société. À Les travaux qui s'effectuent en ce moment à Anvers, en vue de donner

aux installations maritimes de ce magnifique port l'extension que com- « porte le développement de son commerce, offraient aux paléontologues de la Société une excellente occasion d'étudier les couches pliocènes et

quaternaires des terrains d'Anvers, ainsi que leur faune si riche et si variée. :

Nos collècues eussent certainement répondu en EE nombre à l’invi- tation de la Société si, d’une part, les craintes inspirées par la persistance

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BULLETIN DES SÉANCES. ANNÉE 1879 LIX du mauvais temps et, d'autre part, une séance importante de la Société géologique de Belgique n'avaient empêché un certain nombre de nos con- frères de prendre part aux explorations projetées.

Chargé par les excursionnistes de présenter à la Société un rapport sur les résultats de notre course, je crois bien faire de me borner à un compte rendu assez succinct. Une relation détaillée ferait double emploi avec le travail que M. Cogels et moi comptons présenter bientôt et dans lequel nous exposerons une série de recherches et d'observations faites en com- mun à Anvers, dans le courant de cette année.

Conformément au programme de l'excursion, nous nous trouvions Téunis le dimanche 28 juillet, à 7 here 45 minutes du matin, à l'hôtel de la Paix, à Anvers.

. Étaient présents au rendez-vous : MM. J. Colbeau, J.-F. Cornet, de la Fontaine, T. Lefèvre,. A. Rutot et E. Vanden Broeck.

« Une lettre déposée à l’hôtel nous apprend que notre collègue M. P. Co- gels, très souffrant, ne peut, à son grand regret, nous accompagner.

Elle nous fait savoir, en outre, que M. le baron Van Ertborn veut bien se mettre à la disposition des excursionnistes et qu'il nous attend aux travaux du Bassin de batelage, par doivent commencer nos explo- rations.

Favorisés par un temps splendide, sur lequel nous n'avions guère compté la veille, nous nous dirigeons vers les travaux du Sud, nous rencon- trons en effet M. Van Ertborn, que nous remercions cordialement de son concours si efficace dans l’obtention du permis de circulation accordé à la Société par l'autorité communale.

“… Grâce à son obligeante intervention, nous sommes autorisés à visiter, nou-seulement les coupes et les terrains mis à jour dans l’exécution des travaux, Mais encore les remarquables installations des Bassins, celles du nouveau mur de quai, etc.

Le Bassin de batelage, destiné à remplacer les canaux intérieurs cou- pant actuellement le quai du fleuve au centre de la ville, est creusé sur l'emplacement des terrains de l’ancienne citadelle du Sud.

Ce bassin, qui sera affecté au service des bateaux d'intérieur, court parallèlement à l'Escaut sur une longueur d'environ 7 à 800 mètres.

Des coupes étendues ont été faites pendant le creusement du bassin. MM. Rutot, Cogels et moi nous les avons étudiées et relevées avec soin au moment elles apparaissaient dans toute leur fraicheur, ce qui nous permettra de les publier dans de bonnes conditions.

Les talus du terre-plein intérieur, dont l'enlèvement se fait en ce mo- ment, sont encore suffisants pour permettre à nos collègues de se rendrè

LX SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

un compte exact des superpositions des dépôts, de leurs relations mu-" tuelles, ainsi que de leurs faunes respectives. * Les couches rencontrées dans toute l'étendue des travaux, qui compren-. nent environ 41,000 mètres carrés, sont constituées par les sables noirs et » glauconieux à Pectunculus pilosus (sables inférieurs d'Anvers), surmontés « de dépôts quaternaires. | Le sable à Pétoncles, particulièrement développé dans les talus de la partie sud du Bassin, au point même d'en former la presque totalité, est profondément raviné par le quaternaire dans la partie nord du Bassin, du côté de la ville. | Ce dépôt est ici peu fossilifère ; il a subi la plupart du temps une action w chimique d’altération sur place, due à l’action des eaux superficielles et" qui a assez profondément modifié l'aspect du dépôt. Les fossiles y sont rares et en assez mauvais état. Nous avons, en un ou deux points, noté la présence du banc à Pétoncles £x situ, lequel, lorsque les travaux étaient” moins avancés, s’observait très bien en divers endroits du Bassin. Nous“ avons écalement recueilli de nombreux Pecten Lamalli Nyst., des Mu- cula Hesendoncki Nyst., quelques Curdita intermedia Broc., un Zsocardia lunulata N yst., quelques Astartes, un polypier, des dents de squales, des ossements, etc. Vers l'extrémité sud du Bassin, le dépôt paraît se modifier un peu au: point de vue lithologique. Nous nous trouvons certainement ici dans unem région littorale, ou, pour mieux préciser, sur une plage de l’ancienne mers des Sables Inférieurs. La répartition géographique des dépôts confirmen d’ailleurs cette appréciation. En effet, à 200 mètres à peine, plus au sud, dans le fossé de l’enceinte, au Kiel, le sable à Pétoncles fait absolument" défaut, comme partout aux environs dans la même direction. Les sables“ inférieurs d'Anvers ne sont représentés dans cette région que par les sables à Panopea Menardi (horizon d'Edeghem), lesquels, d’après les renselsnements que nous communique M. Van Ertborn, passeraient pro-m beblement, au Bassin de batelage et aux environs, par dessous les sables à Pectunculus pilosus, qu'ils sépareraient ainsi de l'argile de Boom !.M La faune des sables glauconifères de l'extrémité sud du Bassin, bien que très pauvre, fournit cependant la confirmation des vues exprimées plus haut sur la nature du dépôt. C’est ainsi qu'avec des Scalaires et quelques coquilles littorales un peu roulées, nous avons constaté en ce point une grande quantité de Balanes. Ces habitants de la côte, toujours si caracté-M ristiques de la zone d'oscillation des marées, étaient représentés par des groupes entiers et nombreux de leurs coquilles. |

) Voir plus loin pour de plus amples renseignements à ce sujet.

L

BULLETIN DES SÉANCES. ANNÉE 41879 LXI

Si à ces données on ajoute le fait que, dans toute la moitié sud du Bassin, nos collègues ont pu constater la présence des sables graveleux',

tantôt en place, tantôt à l’état d'éléments remaniés à la base du qua-

ternaire, on admettra sans peine, me paraît-il, la nature franchement lit- torale de cette partie du sable glauconifère. Les dépôts quaternaires du Bassin de batelage sont constitués, vers le

- bas, par des sables quartzeux blanchâtres, reposant généralement sur un - lit très épais de gros éléments roulés : galets, ossements de cétacés plio-

cènes et de vertébrés quaternaires. Ce lit est surtout formé d'une accumu- . lation de coquilles brisées et triturées, appartenant aux faunes des sables

. moyens et des sables supérieurs d'Anvers, et entraînées par dénudation - et transport fluvial.

Des zones tourbeuses et argileuses s'observent également à ce niveau. Les sables, qui forment la masse principale du dépôt, se présentent en

- stratification oblique et croisée, indiquant une sédimentation fluviale opérée dans des eaux rapides. Des quantités considérables de coquilles terrestres

et fluviatiles s’y observent et les excursionnistes font une riche moisson de

ji Lymnea, Succinea, Planorbis, Pupa, Hélix, Valvata, Pisidium, Cyclas,.etc.

Ces coquilles offrent le plus grand intérêt. Tout en représentant des

espèces encore vivantes, elles montrent des caractères particuliers et

x

doivent appartenir à des variétés spéciales éteintes actuellement dans toute la région environnante. Ces intéressants vestiges d’une faune qua-

- ternaire d'une très haute antiquité demanderont une étude soigneuse et

détaillée, qui ne peut manquer de confirmer l'opinion que MM. Rutot et

Cogels partagent avec moi : savoir que ces sables quaternaires représen-

tent l’une des phases les plus anciennes de la période quaternaire dans la région qui nous occupe. Des argiles grises, contenant également, maïs en petit nombre, les

- mêmes coquilles fluviatiles, surmontent les sables stratifiés du Bassin de

batelage. Parmi les amas tourbeux qui s'observent à divers niveaux dans

- cet ensemble de sédiments quaternaires, j'en ai noté qui contiennent des « éléments de nature et d'aspect ligneux et d'autres uniquement composés

- de mousses et de sphaignes, dont la texture est admirablement conservée.

- Parmi les amas tourbeux de la dernière catégorie, il en est qui contien-

nent des Zymnea palustris de très grande taille, des P/anorbis nautileus

1 Les sables graveleux forment une zone spéciale représentant la phase d’émersion des

sables inférieurs d'Anvers : leur présence à la partie supérieure de celle-ci vers l'extrémité

sud du Bassin de batelage est donc un indice de la nature déjà très littorale des sédi- ments immédiatement sous-jacents. Voir mon Esquisse géologique et paléontologique des dépôts pliocènes des environs d'Anvers, publiée en 1878 par la Société Malacologique de

- Belgique : Chap. des sables graveleux, p. 150 du tome IX des Annales de la Société

(Mémoires).

LXII SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

et d'autres coquilles indiquant des eaux plus tranquilles que celles qui ont déposé les sables stratifiés. |

Au-dessus des argiles grises, se présentent des sables Men stra- tifiés, qui paraissent s'y rattacher très intimement. Dans toute cette masse de dépôts quaternaires, je n'ai, ni pendant l'excursion, ni dans des courses antérieures, pu découvrir de subdivisions autres que celles de la nature minéralogique des sédiments.

D'accord avec M. Rutot, je vois dans cet ensemble de sables, d’argiles : et de tourbes le lit d’un ancien courant fluvial quaternaire d'âge très“ ancien et certainement antérieur à la sédimentation campinienne. :

On observe, localisés vers l’extrémité sud du Bassin et reposant sur M le sable à Pétoncles, par l'intermédiaire d’un lit de petits graviers (rema- niés sans doute de l’horizon des sables graveleux pliocènes) des sables stratifiés jaunâtres. Ils sont considérés par M. Van Ertborn comme repré- sentant probablement le Campinien, qui aurait alors été dénudé et enlevé M au-dessus des couches fluviales de la partie nord du Bassin. Cette « appréciation nous paraît assez justifiable, mais elle demande à être confirmée par une série de faits qu'il sera intéressant de réunir. Quoi « qu'il en soit, le dépôt moderne de l'argile des polders recouvre direc- tement, dans les coupes de la région nord du Bassin, la série quaternaire « signalée plus haut. (Voir la Note ajoutée à la fin de ce Rapport.)

Pendant leurs explorations dans le Bassin, les excursionnistes s'arrêtent | un moment sur les bords de l’ancien Canal des Espagnols. Ce canal, qui se rattachait aux remparts de l'ancienne esplanade, a été comblé quelques « années à peine après la démolition de ceux-ci (1567), vers l’an 1572 au plus tard, d'après un renseignement à l'obligeance de M. le colonel « Wauwermans, président de la Société de géographie d'Anvers. Le Bassin“ de batelage rencontre et coupe perpendiculairement les parois maçonnées w du canal, lesquelles se trouvent ainsi mises à nu. Or, sur les bords du M canal, nous avons recueilli, outre de nombreuses Balanes, adhérant encore aux pierres qui formaient autrefois le revêtement vertical du mur de quai, des colonies de coquilles de Dreissena polymorpha. C'est un fait M très-intéressant à noter au point de vue des migrations de ce mollusque « en Europe, il n'existait pas auparavant et qu’il a fini par envahir. presque entièrement. La présence des Dreissena polymorpha dans un canal « comblé depuis plus de trois cents ans, ne confirmerait guère l'opinion géné- ralement reçue, d’après laquelle ce mollusque aurait pénétré en Europe à « une époque relativement très-récente. 1

A côté des boulets de fer et de pierre et des débris de l'industrie hu- | maine, que l’on observe sur le fond, aujourd’hui déblayé, de l’ancien. canal, les excursionnistes recueillent également des Unios, des Anodontes et quelques Helix de diverses espèces.

BULLETIN DES SÉANCES. ANNÉE 1879 LXIII

Grâce à la courtoise obligeance de M. L. Coiseau, directeur des travaux de l'entreprise Couvreux et Hersent, les excursionnistes, avant de quitter la Bassin de batelage, ont pu s'initier d'une manière complète aux détails des travaux techniques qui s’exécutent en ce moment pour la confection des nouveaux murs de quai de l'Escaut. Ces travaux, vraiment remar- quables, consistent dans l'édification, en pleine eau, d’un épais et immense mur fondé, à 8 mètres sous marée basse, sur des masses de béton, épaisses de 3 à 5 mètres, reposant en contre-bas du lit même du fleuve. Tout le travail se fait à sec : pour le mur, à l’air libre, grâce à l'emploi de batar-

- deaux mobiles en fer ; pour la fondation, dans l'air comprimé, dans des

caissons de 225 mètres carrés que l’on fonce jusque sous le lit de l'Escaut, à l’aide de dispositions et d'appareils les plus ingénieux.

Invités par M. le directeur Coïseau à descendre, à l’aide de l'appareil à air comprimé, jusqu’au fond de l'Escaut, les excursionnistes sembarquent et accostent les appareils établis en plein courant du fleuve. Arrivés à l'échafaudage flottant, quelques-uns seulement d'entre nous se hasardent et entrent dans la chambre de pression, l'air doit être refoulé jusqu'à une atmosphère et demie.

L'impression est étrange et saisissante, surtout pour des naturalistes peu habitués à ce genre d'exercice. Aussi, dès que la pression acquiert une certaine intensité, ceux de mes collègues qui m'accompagnent dans l'appareil ne tardent-ils pas à éprouver un malaise physique et moral, qui se traduit bientôt par un impérieux désir de sentir l'air doux et frais de l'Escaut remplacer le souffle brutal et suffocant qui s'introduit avec un bruit assourdissant dans la chambre de pression.

Resté seul de mes collègues dans l'appareil, je subis l'épreuve aisément que je ne l'aurais supposé et bientôt, pénétrant dans l’étroite cheminée qui conduit au fond du caisson, je descends une interminable échelle de fer qui m'amène dans une obscure prison métallique, longue

_ de 25 mètres, large de 9 et haute d’un peu plus de 2 mètres. Au milieu

d’un épais brouillard bleuâtre, qu’estompe et de rouge la lueur indé- cise des bougies, je distingue quelques terrassiers à l'ouvrage, fouillant le sol qui, malgré l'énorme pression des eaux du fleuve, est parfaitement à sec, grâce à l'air comprimé qui remplit tout le caisson.

J'explore ce domaine souterrain, je me trouve parfaitement à l'aise,

malgré la pression, malgré l’étrangeté des lieux, et malgré le poids moral

_ des 4,000,000 de kilogrammes de briques reposant au-dessus de ma tête

sur le caisson, foncé à 4 mètres en contre bas du lit de l'Escaut et à plus de 16 mètres sous sa surface.

N’oubliant pas toutefois que je suis descendu comme naturaliste et non comme simple curieux, je m’empresse d'examiner le sol dans lequel s'en-

LXIV SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

fonce le caisson. C’est du pliocène : j'en recueille divers éthantillons, ainsi qu'une belle série de fossiles de grande taille et d’une admirable fraicheur.

L'examen ultérieur de ces précieux matériaux a fourni des résultats fort intéressants. Dans des déblaiïs rejetés dans un coin du caisson et pro- venant de fouilles exécutées lorsque l'appareil se trouvait moins enfoncé dans le lit du fleuve, j'ai noté la présence du sable à Pectunculus pilosus, représenté d’ailleurs également par ce fossile caractéristique.

En s’enfonçant davantage, le caisson a rencontré un dépôt différent. Au moment de ma visite, il était arrivé à la cote— 13 (du zéro d'Ostende) et se trouvait en plein dans les sables à Panopen Menardi.

J'ai recueilli, pour l'étude de la faune des microzoaires, d'excellents échantillons, bien caractérisés, de ce dépôt. En fait de mollusques, j'ai récolté une superbe série de grands exemplaires de Cyprina Islandica L., (comprenant, je crois, les var. orbicularis et transversa), quelques bons échantillons d’Zsocardia lunulata Nyst., et de la curieuse Zsocardia cypri- niformis Nyst., de Venus Nystii d'Orb., de Venus multilamella Lmk. J'ai aussi constaté la présence des espèces suivantes : Borsonia uniplicata Nyst., Pleurotoma flexiplicata Nyst., Natica sp., Dentalium costatum Sow., Chenopus pes-pelicani L., Panopæa Menardi Desh., Lucina borea- lis L., Nucula Haesendoncki Nyst., Pecten tigrinus Mull., Scrobicularia alba Wood, des Balanes, etc.

On comprendra de suite l'importance de cette observation quand j'aurai ajouté que c’est le premier contact positivement observé, dans tout le Bassin d'Anvers, entre les sables à Panopées et les sables à Pétoncles.

Jamais la superposition des deux couches, quoique admise en principe par

plusieurs géologues, n'avait été constatée de visu.

Dans mon « Esquisse géologique », j'ai cru pouvoir me fonder sur l'absence de superposition connue des deux dépôts, sur les différences, très-réelles d'ailleurs, de leur valeur bathymétrique, sur celles de l'alti-

tude des couches qui les composent, et enfin sur leurs caractères fau- M

niques pour les synchroniser en partie. Tout en disant qu'on « ne peut méconnaître que le dépôt plus profond à Panopées a précéder, pendant un certain temps, le dépôt des sables à Pétoncles », je croyais le dépôt littoral des sables à Pétoncles contemporain de la dernière phase de sédi- mentation des sables à Panopées.

Les observations faites pendant l'excursion, tant dans la région sud du Bassin de batelage que dans le lit de l'Escaut, éclairent la question d’un jour tout nouveau; aussi, abandonnant la distinction que j'ai cru devoir faire dans l’Esquisse, je déclare me rallier franchement à l'opinion des géologues qui, comme MM. Cogels et Van Ertborn, voient dans les sables

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A Ê BULLETIN DES SÉANCES. ANNÉE 1879 LXV

à Panopées et dans les sables à Pétoncles deux dépôts successifs et com- plétement distincts. « Reprenant ma relation je l’ai laissée, j'ajouterai qu'après quelques ‘recherches, qu'il ne m'est pas permis de prolonger sous peine de faire “trop attendre mes compagnons, je jette un dernier coup d'œil sur l'en- semble de cet étrange gîte fossilifère, exploré presque dans les ténèbres, “sous une immense nappe d’eau, et dont le sol est cependant aussi sec que celui des campagnes qui, à 16 mètres plus haut, bordent les rives “de l'Escaut. Remontant ensuite V'étroit pee qui doit me ramener au- ‘dessus des flots et me rendre à la lumière, j'arrive bientôt à la chambre à air, d'où, préalablement « dégonflé » et remis à la pression normale, je ors tout triomphant, exhibant mes trouvailles à mes compagnons étonnés. ! Rentrant à l'hôtel vers midi, nous y trouvons notre collècue M. Tillier, qui se joint à nous dans nos explorations ultérieures. L'après-midi est consacrée à une visite aux nouvelles Cales sèches et au “prolongement du Bassin du Kattendyk. À En longeant le quai du Rhin, nous ne pouvons résister au désir d'aller “visiter les aménagements remarquables d’un beau steamer transatlantique de la Red Star Line. Nous arrivons ensuite aux Cales. Pendant les pre- “mières phases du creusement et de la construction des Cales, M. Cogels et moi nous avons suivi avec soin les travaux, relevant de nombreuses ‘coupes, recueillant en grande abondance les échantillons de terrain, “ainsi que les fossiles des divers niveaux. Comme nous comptons publier “bientôt à la Société Malacolog'ique les résultats de nos recherches sur cet “ensemble de matériaux, il ne sera pas nécessaire de m’étendre longue- “ment ici sur les observations faites dans cette partie des explorations de ‘1 Société. | En thèse générale, les observations faites au Kattendyk et aux Cales a confirment d’une façon péremptoire les recherches faites aux “Nouveaux Bassins par M. P. Cogels et publiées par lui en 1874 ?, ainsi à. que les considérations exposées par moi en 1878, dans l'Æsquisse Géo “yique des terrains d'Anvers ?. LA La thèse d’abord présentée par mon collègue, puis reprise, développée et généralisée par moi, relativement à la distinction à établir dans les Merrains réunis sous le nom de Système Scaldisien, reçoit dans les travaux actuels du nord d'Anvers une éclatante confirmation.

ÿ 1 Observations géologiques et paléontologiques sur les différents dépôts rencontrés à | ‘Anvers lors du creusement des nouveaux Bassins, par Paul Cogels. Annales de la | Société Malacologique de Belgique; t. IX. 1874, p. 7-32.

- 2? Esquisse géologique et paléontologique des dépôts pliocènes des environs d'Anvers, par ui Vanden Broeck. Annales de la Société Malacologique de Belgique, t. IX, peu, 2e partie (1878), p. 87-374.

L

LXVI | SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Il est à remarquer que cette confirmation est fondée sur l'observation” d’une série considérable de coupes réparties sur une surface d’environ ; six hectares (Cales sèches et prolongement du Kattendyk réunis). À

Parmi les coupes que j'ai relevées, soit seul, soit avec MM, Cogels et” Rutot, il en est qui ont près de 50 mètres de long. Les trois Cales sèches ont fourni à elles seules six grandes coupes parallèles, de près de 150 mètres de long, et d'une hauteur variant de 6 à 8 mètres, sans 4 compter des coupes transversales, dont une celle de la gorge commune, « vers le Kattendyk est au moins de même longueur. É

Le diagramme joint à la présente Note permet de se rendre un LEE À exact des relations et de la superposition des couches pliocènes et quater- naires des Cales sèches et du Kattendyk. Cette figure représente mêmes plutôt une coupe réelle telle qu’on a pu en observer en grand nombre pendant le creusement des cales qu’un diagramme proprement dit. M

Les excursionnistes ont pu s’assurer que le fond du plancher des Cales est creusé dans les sables à Zsocardia cor, de l'étage de sables moyens d'Anvers. (Voir Planche IIT, couche A.) Grâce à de nombreux amas À de sable, réunis en remblai et sans aucun mélange, nos collègues ont: pu recueillir une assez grande quantité de coquilles de cet horizon. Ils ont pu vérifier ainsi que la faune de ce dépôt est absolument spéciale et distincte de celle des sables supérieurs à Zrophon antiquum, lesquels reposent au-dessus des sables moyens et forment avec eux la moitié infé-m rieure du talus des Cales, dans toute leur étendue.

La base des sables à Trophon est constituée, aux Cales comme au« Kattendyk, par un banc coquillier à éléments remaniés (couche B de la coupe) contenant, outre des galets, des graviers et des ossements roulés,M de nombreuses coquilles roulées et usées et d’autres entières. Les lamelli-w branches, surtout des genres Ostrea et Pecten, y sont très-abondants. En“ certains endroits, les Pecten grandis, P. pusio, P. opercularis, P. Ge-w rardi, etc., y sont pressés les uns contre les autres. La faune de ce bancs remanié, base des sables supérieurs, n’a aucune valeur stratigraphiquen réelle, étant composée, en partie d'éléments enlevés par dénudation aux sables moyens sous-jacents, en partie d'éléments appartenant à l'étage des sables à Trophon.

Au-dessus du banc remanié on trouve de 1"50 à 2 mètres de sable argileux (couches C et C’ de la coupe) peu coquillier, mais dans lequel onM observe parfois des coquilles entières et bivalves. C’est ceque M. Cogels et moi nous appelons la zone des sables intermédiaires. 4

Au-dessus des sables intermédiaires on observe, dans toute l'étendue des ‘travaux, un banc coquillier épais de 0"50 à 0"60 (voir couche D de lam coupe), pétri de fossiles serrés les uns contre les autres et renfermant une

BULLETIN DES SÉANCES. ANNÉE 1879 LXVII

faune riche et variée, qui est celle des sables à Trophon. Ce banc est

sensiblement horizontal, ainsi d’ailleurs que celui de la base. Ici, les coquilles sont en grande partie 2% situ. Un grand nombre de lamelli- branches sont bivalves. On constate l'absence presque complète d'éléments roulés étrangers ou remaniés.

Au-dessus du banc coquillier on trouve encore L mètre de sable très- argileux (couche E de la coupe) renfermant, comme le sable intermédiaire, ‘des coquilles éparses. Ce dépôt est souvent entamé et même parfois entiè- rement enlevé par les ravinements du terrain quaternaire, qui repose

partout au-dessus, formant la moitié supérieure des talus.

- Nulle part, jusqu'ici, on n'avait, aux environs d'Anvers, constaté de “coupes aussi complètes et aussi instructives des sables supérieurs à Trophon. C’est même la première fois qu’il est donné d'observer en super- “position directe le banc remanié de la base et le banc normal avec “coquilles en place. La zone des sables intermédiaires n'avait pas encore été signalée, pas plus que le dépôt de sable argileux recouvrant le banc “coquillier.

…_ La distinction à établir entre le banc remanié de la base et les strates avec coquilles #x situ qui le surmontenta toutefois été nettement indiquée

“dans mon Zsquisse !, et les considérations que j'ai présentées à cette “occasion reçoivent ici une complète confirmation.

- Par sa faune, le dépôt des sables à Trophon des Cales sèches se approche de celui d'Austruweel plus que d'aucun autre. Cette faune est “absolument pure et exempte de tout mélange, sauf naturellement dans la “couche remaniée et à éléments roulés de la base.

Les coupes des Cales et du Kattendyk fournissent encore la preuve

a plus éclatante de l'exactitude des vues défendues par M. Cogels et par moi au sujet de la signification de la coloration des dépôts, considérée au point de vue de la distinction des couches. Les excursionnistes ont pu S'assurer que cette coloration n’a aucune valeur, aucune corrélation avec l'âge des dépôts.

La païtie inférieure des coupes (zones À, B et C) se montre toujours colorée en gris bleuâtre ou noirâtre. Les sables moyens à Z. cor ont partout cette teinte, ainsi que le banc coquillier, base des sables supérieurs à Trophon. Cette coloration, qui est la teinte naturelle des dépôts tant Supérieurs que moyéns, s'arrête généralement au sein des sables inter- médiaires à Trophon. Parfois elle ne s'élève qu’à quelques centimètres “dans la masse de ceux-ci; mais, le plus souvent, elle comprend le tiers inférieur du dépôt. En certains points, elle arrive à la moitié de sa hau-

1 Voir Ann. Soc. Malacol., 1874, t. IX, 2 partie (1878), p. 297, S 5. (Tiré à part, p. 219.)

LXVII SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

teur et, parfois, elle remonte jusqu’à une très-petite distance du banc. coquillier. | La coloration jaune (voir sur la Coupe la ligne de démarcation entre C, et C’), due à l’altération par oxydation des sédiments pliocènes, soumis à l'infiltration des eaux superficielles, s'étend sur toute l'étendue des coupes à la partie supérieure de celles-ci. (Voir C’, Det E de la coupe.) « Elle comprend une partie des sables intermédiaires, qu elle a affectés plus . ou moins profondément, le banc coquillier et les sables argileux supé-" rieurs. | | Les excursionnistes, après avoir observé les coupes, restées visibles en nombre suffisant pour la démonstration des problèmes à élucider, et après. avoir recueilli des fossiles aux divers niveaux mentionnés plus haut, se trouvent d'accord, non-seulement pour reconnaître la complète inanitéw des divisions fondées sur les différences de coloration des dépôts, mais” . encore pour accepter comme absolument démontrée la haute valeur stra-" tigraphique et paléontologique de la ligne de démarcation indiquée pars le banc coquillier, base des sables supérieurs ! Jamais, il est vrai, la véri- table délimitation des horizons distincts réunis sous le nom commun de” système scaldisien, n'était apparue plus claire ni plus nette que dans les“ coupes actuellement visibles, et jamais non plus la question de l’altérations des sédiments et de la modification sur place de leur couleur ne s'était trouvée plus incontestablement démontrée. Les dépôts quaternaires du Kattendyk et des Cales sèches sont très= développés. Ils consistent, vers le bas, en sables fins jaunâtres stratifiés (voir couche I de la coupe), et alternant souvent avec de petits lits argilo-# limoneux. La stratification est tantôt horizontale et régulière, tantôt: onduleuse et tourmentée, surtout dans les petites poches de ravinements: quaternaires. Vers le bas, ces sables deviennent plus grossiers (zone G),* puis graveleux ; ils débutent généralement partout par une couche à éléments remaniés (couche F), avec graviers abondants, ossements den vertébrés marins, débris coquilliers, etc., enlevés des sables à Trophon.« Des lentilles et des lits discontinus d'argile verdâtre (H), ainsi que des galets et des blocs tourbeux roulés s'observent vers la partie inférieure dum dépôt, au-dessus de la couche remaniée de la base. Au-dessous de l’argile,w le sable est parfois coloré également en vert, par infiltration (G). Dem nombreuses coquilles fluviatiles s’observent dans la masse du sable, sur tout vers la base, ainsi qu’au contact des matières tourbeuses. Dans cettew tourbe en bancs (J), on remarque en certains endroits des accumulationss de grands troncs d'arbres disposés horizontalement et suffisamment con servés pour qu'on puisse en reconnaître l'espèce. Les chênes paraissent assez nombreux, Au Kattendyk, un dépôt local d'Entomostracés a été:

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L j , D BULLETIN DES SEANCES. ANNÉE 1879 LXIX

- observé vers le bas de la tourbe. La tourbe compacte à troncs d’arbres

forme, dans les sables stratifiés, des lentilles très-étendues, parfois épaisses

- de plus d’un mètre et localisées tantôt vers le haut, tantôt vers le bas des

. sables.

Une série de dépôts de récents paraît, en certains points du moins,

- reposer en légère discordance sur les sables stratifiés quaternaires. Elle

- débute ordinairement par de grandes et épaisses lentilles d’un limon noir

*argileux assez compact (couche K de la coupe), qui paraît avoir rempli

« les dépressions de la surface des sables stratifiés. Les excursionnistes ont

recueilli dans ce limon noir un certain nombre de coquilles fluviatiles,

? parmi lesquelles la Valvata piscinalis en grande abondance.

- Le limon noir à Valvées se rattache intimement au dépôt moderne de » l'argile des polders (couches L et L’), au-dessus duquel on trouve la terre “végétale. L'argile des polders contient elle-même une grande abondance

“de coquilles fluviatiles. Au Kattendyk, celles-ci sont particulièrement

nombreuses et nos collècues eussent pu en recueillir une ample moisson

“si la recherche plus captivante des fossiles pliocènes n'avait presque

exclusivement dirigé leur attention vers ces vestiges de faunes plus anciennes. J’ai cependant fait remarquer aux excursionnistes un fait inté-

- ressant relativement aux coquilles d’eau douce. Tandis que la moitié infé-

-rieure (L) de l’argile des polders contient uniquement des coquilles fluvia- tiles et même terrestres, il existe au-dessus et à environ 90 centimètres de

) la surface, un niveau saumâtre (L”), très-mince non continu, mais se pro-

- longeant sur au moins les deux ou trois hectares du terre-plein intérieur

- de la partie nouvelle du Bassin du Kattendyk. Ce niveau saumâtre est

indiqué par un lit de Cardium edule très petits et d’une forme particu- lière, accompagnés d'une immense quantité d'Zydrobia ulve. Les Cardiums sont tous bivalves et, en certains endroits, ils sont tellement

“pressés les uns contre les autres, qu'ils forment une zone blanche tran-

- chant vivement sur le fond brun jaunâtre de l’argile des polders.

D'accord avec mes collècues, MM. Rutot et Cogels, avec lesquels la question a été étudiée lors d’excursions précédentes, je crois pouvoir

“affirmer sans hésitation que toute la série quaternaire des Cales sèches

et du Kattendyk est d’une antiquité bien moins grande que celle des dépôts

- du Bassin de batelage. E

Outre les raisons stratigraphiques que l'on pourrait invoquer, il est à

“remarquer que toutes les coquilles fluviatiles recueillies ici appartiennent

“à des espèces et à des variétés qu’il est impossible de distinguer de. celles

“encore actuellement vivantes dans la région d'Anvers. Le test de ces

“coquilles n'est ni minéralisé ni résistant comme celui des coquilles

“terrestres et fluviatiles du Bassin de batelage. Plusieurs espèces ont

LXX SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

conservé leur épiderme, voire même leur colorativa, etelles ont un autre. fraîcheur relative qui s'éloigne absolument de l’aspect des coquilles du Bassin de batelage, appartenant d’ailleurs à des formes variétales pour la plupart éteintes. k

Quant aux coquilles fluviatiles et terrestres observées par les ‘excur sionnistes aux Cales et au Kattendyk, dans l'argile des polders, elles sont. encore plus récentes, le dépôt en question s'étant opéré dans les temps historiques.

Les sables stratifiés quaternaires des Cales et du Kattendyk sont d’ un. grain assez fin, rappelant quelque peu l'aspect des sables Campiniens.. Il ne serait pas impossible que ces derniers eussent existé ici et eussent été dénudés par action fluviale pour contribuer à former par leurs | éléments remaniés le dépôt stratifié avec coquilles fluviatiles que nous” venons d'observer. Ce sont certainement des cours d’eau, plus récents" que ceux auxquels sont dus les dépôts quaternaires du Bassin de batelage, qui ont donné naissance aux couches stratifiées des Cales et du Kattendyk. Je serais fort disposé à croire que le dépôt marin du Campinien tout entier sépare ces deux phases fluviales, mais la question n’est que simple- ment posée ; en tout cas, il n’était pas inutile d'attirer l’attention sur ces problèmes que des observations ultérieures parviendront sans doute à élucider définitivement. |

La récolte des fossiles des sables supérieurs à Trophon retient pendant. assez longtemps les excursionnistes au Kattendyk, des trouvaillesM intéressantes sont faites par plusieurs d'entre eux. Parmi les espèces raresw ou nouvelles pour ce niveau, nous citerons : Cancellaria umbilicaris\ Broc., Murex tortuosus Sow., T'rophon elegans Charlesw., Cassis sabu=\ ron Bast., Pleurotoma intorta Broc., Gastrana laminosa Sow., Thracia pubescens Pult., et une grande Mya indéterminée. :

Je signalerai aussi comme pièces rares un certain nombre de boucles de raies encore munies de leur crochet. |

La liste détaillée des fossiles de chacun des niveaux explorés sera. publiée plus tard, dans le travail que M. Cogels et moi nous préparons à ce sujet.

Le retour à l'Hôtel s'effectue bientôt et les excursionnistes, délestés dem leur riche et intéressante moisson, se reposent de leurs fatigues et jouis-, sent d’une splendide soirée, digne continuation de la journée de beau temps dont ils ont été gratifiés. J’ajouterai, en chroniqueur fidèle, que, la nuit venue, nous avons été témoin du terrible et grandiose spectacle d'un } immense incendie, que nous avons pu contempler de très près dans sa# saisissante et lugubre horreur.

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BULLETIN DES SÉANCES. ANNÉE 1879 LXXI

La journée du lundi devait, d'après le programme, être consacrée à une excursion sur la rive gauche de l'Escaut ayant pour objet l’étude des “couches oligocènes, pliocènes et quaternaires des forts en construction de ACruybeke et de Zwyndrecht, ainsi que l'étude des coupes visibles aux “briqueteries de Burght. —_ La visite aux forts ne pouvait se faire sans une autorisation spéciale. M. le Major Bech, Commandant du Génie du Camp retranché de la rive Moauche, avait bien voulu se charger de nous mettre en règle vis-à-vis des f autorités militaires, et c'est grâce à son obligeance et à son dévouement “que, malgré certains contretemps de la dernière heure, la Société s’est trouvée en possession de l'autorisation nécessaire. Réunis à 7 h. 15 m. du matin à la station du Pays de Waes, sur les - bords de l’Escaut, nous y rencontrons M. le Major Bech, auquel nous “sommes heureux d'exprimer toute notre reconnaissance pour les peines qu'il s'est données à notre intention. Mais cet obligeant officier supérieur ne s’en tient pas etse met gracieusement à notre disposition pour nous “guider dans les travaux que nous allons visiter. —._ A la Tête de Flandre, nous débarque bientôt le paquebot, ceux de “nos collèsues qui ne connaissaient pas encore la ligne du chemin de fer .d'Anvers-Gand examinent avec intérêt les curieuses reliques constituant, “depuis tant d'années, le matériel de cette exploitation unique dans son genre; ils s’extasient surtout devant la locomotive minuscule du train “qui va nous emporter vers Zwyndrecht. Nous devons dire, cependant, que ce moteur lilliputien remplit vaillamment sa tâche. Vers la gauche des campagnes qui défilent bientôt devant nous, M. le ; Major Bech nous indique un petit castel, flanqué d'une haute tour rectan- …oulaire, le tout en briques et d'aspect assez sombre. Ce serait, paraît-il, “une propriété ayant appartenu au comte de Hornes? Notre cicérone “nous conte la lécende de ce manoir, dont l’existence est fort peu connue. Les paysans des environs, qui inévitablement! le croient hanté, un'oseraient l'habiter et ils ne s'approchent pas toujours sans crainte du “castel abandonné, surtout lorsque les éléments conjurés font naïître, avec la tempête, ces bruissements et ces plaintes si lugubres qui semblent “sSexhaler des ruines et des bâtiments solitaires. _ Arrivés à Zwyndrecht nous visitons d’abord, guidés par M. Bech, les - travaux défensifs ; notre aimable et savant cicérone se fait un plaisir de nous initier aux détails de la construction du fort, aux principes de sa “défense, etc. Bien que les luttes et les conquêtes pacifiques de la science À dont le champ va tout à l'heure s'étendre pour nous dans les fossés qui nous entourent soient à nos yeux d'un attrait plus vif que tout ce qui concerne les luttes sanglantes que l’homme livre à son semblable, nous ne

LXXII SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

pouvons nous défendre de contempler avec intérêt et d'admirer avec fierté. ces superbes travaux, garantie suprême et dernière de notre indépen- | dance et de la défense de notre belle et chère patrie. Au point de vue des détails techniques, nous sommes unanimement - frappés de la merveilleuse exécution et de la perfection du travail, à la . direction duquel M. le Major Bech a consacré plusieurs années de son existence. Alors que, grâce à notre triste climat, les habitations de nos. villes ont si souvent tant de peine à combattre les envahissements de” l'humidité, ici, les casemates, casernes souterraines, etc., bâties sur un. sol détrempé et des plus défavorables, présentent des murs absolument secs et exempts d'infiltrations. M. le Major Bech a accompli un véri-# table tour de force, dont le visiteur le moins compétent est immédiatement frappé. | Les excursionnistes procèdent ensuite à l'exploration FA fossés du fort, affleurent les dépôts fossilifères pliocènes. Le fond du fossé de la gorge. interne est constitué par les sables moyens à Zsocardia cor. Au-dessus se présentent les sables supérieurs à 7rophon antiquum. La faune des pre- miers est surtout riche en petites espèces, généralement fragiles et déli-w cates. Les lamellibranches sont particulièrement abondants. Les sables“ supérieurs de Zwyndrecht ne présentent pas, comme ceux des Cales et du Kattendyk, deux bancs coquilliers distincts. Cet horizon n'est représenté, ici que par un seul niveau, avec coquilles abondantes, et les sables supé-" rieurs, considérés dans leur ensemble, n’atteignent à Zwyndrecht qu’une épaisseur relativement minime (2 mètres environ). Vers la base du dépôt, on remarque un mélange faunique nettement accusé, résultant de la“ dénudation des sables moyens sous-jacents. Plus haut, la faune du banc coquillier est pure et exempte de tout mélange; mais, généralement, dans toute la masse du dépôt des sables à Trophon, les coquilles sont. brisées et fortement triturées. Les échantillons intacts et bien conservés" sont rares, surtout parmi les gastéropodes. Les sables à Trophon de Zwyndrecht formaient incontestablement, pendant la sédimentation pliocène, la région littorale de la mer des sables” supérieurs d'Anvers. Ils correspondent aux bancs reconstruits du Crags anglais, dépôts de plage sous-marine dont la présence à Anvers a déjà été signalée par moi dans l’Z'squisse. Je disais dans ce mémoire que le dépôt des sables supérieurs d'Anvers « s'étant effectué dans une aire exclusive-" ment littorale, il s'était alors formé dans ces baies et dans ces plages sous-marines des accumulations de coquilles et de débris, disposées en“ bancs sans cesse remaniés, déplacés, puis reconstruits par la marée et les M courants. » J’ajoutais encore que «les oscillations de la ligne de rivage, fréquentes dans l’histoire de ces dépôts littoraux, ont également donné

BULLETIN DES SÉANCES. ANNÉE 1879 LXXIII

naissance aux bancs reconstruits. La formation de ces couches à coquilles brisées étant contemporaine du dépôt des sables supérieurs, les renseigne- ments fournis par la faune de ces dépôts à coquilles triturées peuvent donc être considérés comme aussi exacts que s’il s’agissait de couches avec coquilles en place et non brisées. »

Le mode de formation des bancs reconstruits explique la grande abon- dance de débris, de coquilles triturées et concassées que les excursion- nistes s’étonnaient de trouver à Zwyndrecht ; il explique aussi le degré de pureté des éléments fauniques de ce dépôt, dont la base seulement contient quelques coquilles remaniées du dépôt sous-jacent des sables moyens.

L'interprétation qui vient d’être exposée s'accorde parfaitement avec la situation topographique du gisement dans le bassin dont il faisait partie. Nous sommes ici sur l'ancien littoral de la mer des sables supérieurs, dont la limite, en effet, passe à peu de distance du fort. Aux Cales et au Kattendyk, nous nous rapprochons au contraire de la région centrale du bassin ; aussi les sédiments des sables à Trophon y acquièrent-ils un déve- loppement considérable. Là, les bancs reconstruits ne pouvaient se former à cause de la tranquillité et de la profondeur plus grande des eaux. Aussi avons-nous vu aux Cales et au Kattendyk un premier banc coquillier à éléments remaniés, résultat du phénomène de dénudation qui a raviné les sables moyens; puis, dans l'épaisseur des sédiments qui se sont accu- mulés peu à peu, un second banc coquillier à faune pure, avec coquilles bivalves et #n situ, témoignage évident de conditions d'existence favo- rables et d’un maximum de développement de la vie sous-marine.

Le banc remanié inférieur et le banc coquillier des Cales forment, avec le banc reconstruit de Zwyndrecht, les trois principaux faciès des couches coquillières de l'horizon des sables supérieurs à Trophon. Les excursion- nistes ont pu se rendre un compte exact de leurs caractères particuliers ainsi que de leurs relations mutuelles.

De commun accord, nous abandonnons le projet de visite au fort de Cruybeke, l’on aurait eu à constater simplement le contact des sables à Panopæa Menardi (non fossilifères par altération sur place) sur l'argile _ oligocène de Boom, le tout recouvert par les sables et les argiles stratifiées du Campinien. Nous craignons, à jaste titre, que les pluies incessantes dont nous avons été gratifiés pendant de si longs mois, n'aient détrempé les terrains, par eux-mêmes fort humides, du fort de Cruybeke au point d'en rendre l'exploration impraticable.

Nous nous dirigeons alors, à travers champs, vers les briqueteries de Burght, situées sur les bords de l’Escaut, un peu en aval de Cruybeke. Autour de nous, les campagnes sont magnifiques ; on sait d'ailleurs que le sol du Pays de Waes est d’une fertilité sans égale.

LXXIV SOCIÉTE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Après avoir admiré le splendide panorama que forme, du sommet de la digue, l'Escaut sillonné d’'esquifs et de navires de toute espèce, ses rives verdoyantes enserrant à grand'peine la majestueuse nappe du fleuve, et, au loin, la ville d'Anvers dominée par toute la hauteur de sa superbe cathédrale, nous abordons la briqueterie, située à côté et en amont de la fabrique de œuano dissous du Pérou, de MM. Ohlendorf et Cie.

Au-dessus de l'argile de Boom, très pauvre en fossiles, nous observons les sables fossilifères à Panopea Menardi (sables inférieurs d'Anvers). Ce gîte, peu connu, correspond à ceux du Kiel et d'Edeghem, mais il est beaucoup moins riche.

Au contact des deux formations, les excursionnistes observentune ligne de débris roulés très nette avec septaria remaniés, arrondis et souvent criblés de trous de Pholades, etc. À ce niveau, on remarque aussi des galets noirs assez nombreux et des débris d’ossements de vertébrés marins. Nous sommes ici en présence de la puissante ligne de dénudation qui sépare partout en Belgique la base du pliocène des couches de la série oligocène sous-jacente.

La faune des sables à Panopées se montre peu variée; de plus, les fossiles sont, ainsi que la masse entière des sables, imbibés d’eau. Sauf la Zucina borealis, qui est d'une abondance extraordinaire, sauf un polypier très-intéressant et quelques Pecten de petite taille, les débris organiques sont tous très friables et tombent aisément en bouillie.

Il est à noter que la partie supérieure du banc fossilifère abonde en débris de Balanes. Ce fait indique clairement que nous ne sommes pas loin du rivage. En effet, dans une seconde briqueterie située à 200 mètres de là, en aval, de l’autre côté de la fabrique de guano, nous trouvons, au-dessus de l'argile de Boom, un sable glauconieux foncé, non fossilifère, plus grossier et plus riche en grains quartzeux que le sable à Panopées de la première briqueterie. Si les fossiles tertiaires ont ici disparu, on observe, par contre, à la base du dépôt glauconieux un grand nombre de concrétions, de galets et d’ossements de vertébrés marins. Plus haut apparaissent quelques graviers, d'abord rares, puis de plus en plus abon- dants et formant un banc continu. Celui-ci s'étend d’ailleurs, mais moins bien caractérisé, jusqu'au-dessus des sables fossilifères de la première carrière. Cette zone de sables’ graveleux représente incontestablement un dépôt de plage ou d’émersion, indiquant 1ci la fin de la sédimentation des sables glauconifères. Ce banc est analogue à celui qui recouvre géné- ralement partout les sables à Pétoncles et qui constitue le terme le plus élevé de la série des sables inférieurs d'Anvers. |

Il ous paraît, à M. Rutot et à moi, que les sables grossiers, sans fos- siles et avec ossements, etc., de la seconde carrière, représentent les bords

BULLETIN DES SÉANCES. ANNÉE 1879 LXXV

de la plage, dont les sables fossilifères avec colonies de Balanes de la première carrière indiquent la région littorale sous-marine. Le relèvement ultérieur du bassin tout entier serait alors indiqué par la présence, au-

» dessus des sables glauconifères, du banc graveleux littoral.

Dans la première briqueterie, M. Van Ertborn nous a montré, vers la surface des sables glauconieux à Panopées, une sorte de poche remplie de sable et d'argile avec quelques graviers à la base. L’argile grise, qui forme la masse principale de ce dépôt, rappelle celle des couches quater- paires anciennes du Bassin de batelage et, comme celle-ci, elle contient des coquilles fluviatiles.

Cette poche, qui ravine le sable pliocène, représenterait, d'après M. Van Ertborn, la coupe transversale du lit d'un ancien ruisseau quater-

-naire. Ce dépôt est certainement très ancien, car au-dessus, comme

sur toute l'étendue des sables pliocènes de la briqueterie, s'étend horizon-

_talement le manteau d’argiles et de sables stratifiés du Campinien.

Nous aurions donc ici, suivant M. Van Ertborn, un dépôt quaternaire ancien de même âge que celui du Bassin de batelage, et les relations de ce dernier avec les couches Campiniennes seraient démontrées par la superposition constatée à Burght.

Pendant que quelques-uns d’entre les excursionnistes discutent les

_ problèmes stratigraphiques qui se présentent devant eux, leurs compa-

gnons s'occupent de la récolte des fossiles, récolte peu productive d'ailleurs, malgré les bandes de gamins qui accourent, surgissant de toutes parts,

pour nous vendre, avec quelques bonnes espèces, une foule de déchets et

même d'objets les plus variés et les plus fantaisistes.

Désireux bientôt de nous soustraire à l'influence énervante de la tempé- rature, qui s'élève rapidement, nous convenons d'effectuer par eau le retour à Anvers. Nous serrons cordialement la main à M. Van Ertborn qui, comme la veille, nous a obligeamment accompagnés pendant toute la journée et qui, pour se rendre chez lui, doit nous quitter et traverser l'Escaut à Cruybeke. Nous nous embarquons ensuite sur le paquebot de Tamise à Anvers qui, après une délicieuse traversée, nous amène au port vers 6 heures, enchantés de l’excursion, tant au point de vue des attraits qu’elle nous a offerts, qu’à celui des résultats scientifiques de nos explo- rations.

Puis, toujours en compagnie de M.le Major Bech, dont l’aimable empressement à nous être utile ne s’est pas ralenti un seul instant, nous passons agréablement à table et à la promenade les quelques heures qui nous séparent de notre départ, et nous quittons ensuite Anvers, avec le désir de nous y retrouver de nouveau tous ensemble et le plus tôt possible,

LXXVI SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

En terminant, je ne puis mieux faire que de me rendre ici l'interprète des sentiments reconnaissants des excursionnistes auprès de MM. Bech et Van Ertborn qui, non-seulement nous ont accompagnés et guidés dans nos courses, mais qui nous ont aussi procuré les permis sans lesquels nous n’aurions pu voir qu'une très minime partie des travaux militaires et maritimes de la ville d'Anvers. |

Nous remercions aussi cordialement M. L. Coiseau, directeur des travaux maritimes du Sud, qui nous a initiés avec la plus grande ohli- geance aux intéressants détails de la construction du mur de quai et grâce auquel l’auteur de ces lignes a pu faire des recherches très fructueuses dans le plus curieux des gîtes que la Société ait jamais exploré jusqu'ici.

L’excursion annuelle de 1879 a certainement été l’une des plus fruc- tueuses et en même temps des plus agréables que la Société ait faites depuis longtemps. Tout nous a favorisé à souhait, et les excursionnistes n'ont eu qu'un regret, c'est que les membres de la Société n'eussent pas répondu en plus grand nombre à l'appel qui leur a été fait. Aussi, est-ce le désir d'engager mes collèœues à profiter des travaux actuels pour organiser de nouvelles courses à Anvers, qui m'a engagé à présenter le compte-rendu de l’excursion quelques jours à peine après notre course, au risque peut-être de n'avoir pas rempli ma tâche avec tout le soin désirable.

NOTE SUPPLÉMENTAIRE.

De nouvelles explorations, faites pendant l'impression de ce Rapport, m'ont permis de reconnaître la présence incontestable du Campinien, au Bassin de batelage et de constater la nature de ses relations avec les sables et argiles quaternaires avec coquilles terrestres et fluviatiles.

Vers l'extrémité sud du Bassin, on voit actuellement le Campinien, avec graviers à la base, reposer en discordance au-dessus des poches de quaternatre ancien creusées dans le sable à Pétoncles par le dépôt fluvial.

L’appréciation de M. Van Ertborn est donc parfaitement exacte et il est bien établi que les couches quaternaires fluviales du Bassin de batelage sont non-seulement d’une très haute antiquité, mais encore anté-

rieures à la sédimentation campinienne. (4 septembre 1879.)

BULLETIN DES SÉANCES. ANNÉE 1879 LXXVII

| Communications et propositions diverses des Membres.

M. A. Rutot fait la communication suivante : Notre collègue M. le comte G. de Looz continue avec succès ses recherches dans le Tongrien inférieur du Limbourg.

Dans ces derniers temps, il a exploré les restes d’un cordon littoral de _ la mer Tongrienne, situé à Neerrepen, entre la masse des sables argileux avec fossiles en place ou sables de Grimmertingen, et les sables d’émer- sion, sans fossiles, qui surmontent les précédents et qui portent le nom de sables de N'eerrepen.

Ces restes de l’ancien cordon littoral abandonné par la mer, lors de son recul, consistent en sable demi-fin, littéralement pétri de coquilles plus ou moins intactes.

Outre la faune ordinaire du Tongrien inférieur, on rencontre dans le niveau particulier dont il est question, une quantité de Gastéropodes, habitants des côtes, ainsi qu’un nombre énorme de Serpules.

Parmi ces Gastéropodes, nous avons remarqué dans les nouvelles trou- vailles de notre collècue, plusieurs espèces, telles que Pleurotomes, Cancel- laires, etc., qui nous paraissent nouvelles, au moins pour la faune.

Mais les pièces les plus intéressantes sont des valves bien complètes d’une espèce d’Argiope, qui paraît devoir constituer une espèce compléte- ment nouvelle.

Grâce à ses recherches minutieuses, M. de Looz a fini par pouvoir rassembler une demi-douzaine de valves, qui assurent la connaissance

. exacte et complète de l'espèce.

Tout ce que nous pouvons dire ot c'est que l'Argiope du Tongrien ne ressemble guère à celle rencontrée par notre collègue, M. Lefèvre, dans les sables wemmeliens de Laeken.

Enfin, parmi un certain nombre d'organismes dont la nature n'a pu être encore déterminée, nous avons encore observé quelques petites sphères, formées de courbes concentriques, d’une matière nacrée.

Nous ne croyons pouvoir rapporter ces petites sphères qu'à des perles d’huîtres, et très-probablement à des perles de l’'Ostrea ventilabrum, extrê- mement abondante dans ces parages et dont une multitude de valves dépareillées encombrent le petit lit ou cordon littoral dont il est question en ce moment. F

Ajoutons, pour terminer, la découverte de quelques Nummulites, évidemment remaniées dans les sédiments côtiers de Neerrepen. Ainsi que notre collègue M. Vanden Broeck a pu s’en assurer, ces Nummu- lites sont celles qui existent en banc dans notre système Wemmelien, à la base de l’argile glauconifère.

LXXVII SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

L'état remanié de ces Nummulites est évident, car elles sont roulées et très-frustes à l'extérieur, alors que les Foraminifères tongriens, tels que les Cristellaires, etc., que l’on trouve au même endroit, sont d’une conser- vation parfaite et possèdent encore leur test translucide et porcellané.

Notre collègue M. de Looz me fait savoir qu'il continue ses recherches, et cette nouvelle est de nature à réjouir tous les amateurs de la science si intéressante que nous cultivons.

La séance est levée à 8 heures.

Séance du 6 septembre 1879. PRésIDeNcE DE M. ERN. VANDEN BROECK.

La séance est ouverte à 7 heures.

Sont présents : MM. J. De la Fontaine; Ern. Vanden Broeck; Ph. Dautzenberg ; J. Colbeau, secrétaire. $

MM. E. Colbeau, V. Beine, A. Rutot, Th. Le Comte, L. Piré, H. Denis « font excuser leur absence.

En l'absence du Président et du Vice-Président, M. Vanden Biche membre du Conseil, préside la séance.

Le procès-verbal de la séance du 2 août 1879 est adopté.

Correspondance.

Le Musée National d'Histoire naturelle de Klagenfurt annonce l'envoi de ses publications.

La Société Entomologique Suisse remercie pour la réception des Annales et des Procès-verbaux. 1

La Société Belge de Microscopie remercie pour la cession qui lui a été faite de l’une des armoires de la Bibliothèque royale, mises à notre dispo- sition par M. le Ministre de l'Intérieur.

M. De Toyon donne sa démission de membre effectif de la Société.

M. le Baron Van Ertborn remercie pour sa réception comme membre effectif de la Société.

Dons et envois reçus.

Brochures offertes par leur auteur M. G. Cotteau (1. Considérations sur les E'chinides de l'étage cénomanien de l'Algérie. 2. Sur les Salénidées

BULLETIN DES SÉANCES. ANNÉE 1879 LXXIX

du terrain jurassique de la France. 3. L'Exposition géologique et paléon- tologique du Havre. 4. Note sur les Echinides irréguliers du terrain jurassique de France. 5. Note sur les Echinides crétacés de la province du Hainaut).

Publications recues, en échange, de la part de l’Académie Slavo-Méri- dionale des Sciences d'Agram, de l'Académie Impériale des Sciences de St-Pétersbourg, de l’Académie Royale des Sciences de Bavière, de l’Aca- démie des Lyux de Rome, de l’Académie d'Agriculture de Vérone, du Musée National d'Histoire naturelle de Carinthie, de l’Institut Impérial- Royal Géologique d'Autriche, de la Commission de la Carte Géologique de l'Espagne, des rédactions de la Revue Zoologique de Leipzig, du Moniteur Industriel, de l’Athenæum Belge, du Moniteur Horticole Belge, du Bulletin Scientifique du Département du Nord, de la Feuille des Jeunes Naturalistes, et des Sociétés suivantes : Zoologique de Lohdres, Impériale des Naturalistes de Moscou, Royale des Sciences de Gothembourg, Zoolo- gœique-Minéralogique de Ratisbonne, des Amis de l'Etude de la nature . du Mecklembourg, pour l'étude de la nature dans le Wurtemberg, Géolo- gique de France, Royale de Botanique de Belgique, Centrale d'Agriculture de Belgique, Malacologique Italienne, Belge de Microscopie, Médico-chirur- gicale de Liége, Entomologique de Belgique, Royal: Linnéenne de Bruxelles.

Des remerciements sont votés aux donateurs.

Le Secrétaire dépose pour la bibliothèque trois exemplaires du Procès- verbal de la séance de la Société du 2 août 1879.

Communications et propositions diverses des Membres.

M. E. Vanden Broeck annonce que depuis l’excursion récemment faite au Bassin de batelage, à Anvers, par la Société Malacologique de Bel- gique, il a encore, à plusieurs reprises, visité ces travaux.

Il a pu s'assurer ainsi que le Campinien est réellement représenté en cette région et qu'il se présente même avec un grand développement dans la partie sud dudit Bassin.

Les relations du Campinien et des couches quaternaires avec coquilles terrestres et d'eau douce n'avaient pu être nettement établies lors de l'ex- cursion de la Société, faute de superposition ou de contacts visibles.

M. Vanden Broeck, d'accord avec MM. Cogels et Van Ertborn, qui avaient attiré son attention sur ce point, a reconnu que, dans la partie sud des travaux, le Campinien, avec graviers à la base, reposait en discor- dance sur des poches quaternaires plus anciennes, ravinant elles-mêmes les dépôts pliocènes sous-jacents et remplies d’un sable blanc, avec zones - tourbeuses et argileuses et qui, incontestablement, correspond aux sables

LXXX SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

quaternaires inférieurs, avec coquilles fluviatiles de l’autre extrémité du Bassin.

Il est donc établi, conformément aux prévisions déjà exprimées dans le Rapport de l’excursion annuelle, lu à la dernière séance, que la faune quaternaire des sables stratifiés inférieurs du Bassin de batelage est anté- rieure à la sédimentation campinienne, ce qui donne aux coquilles obser- vées dans ces couches une très-haute antiquité dans l’histoire de la période quaternaire.

On se souvient d’ailleurs que ces coquilles, tout en appartenant, pour la plupart au moins, à des espèces encore vivantes, présentent un facies tout spécial, qu'il conviendra de faire connaître et même de figurer. L'étude détaillée qui pourra être faite de cette petite faune quaternaire fournira assurément des résultats nouveaux et intéressants.

La séance est levée à 7 1/2 heures.

Séance du 4 octobre 1879.

PRÉSIDENCE DE M. ce D" J. Croce.

La séance est ouverte à 6 1/2 heures.

Sont présents : MM. J. Crocq, président; Th. Le Comte; E. Colbeau; Ern. Vanden Broeck; Th. Lefèvre; J. De la Fontaine; P. Desguin ; H. Denis ; J. Colbeau, secrétaire.

M. C. Fontaine fait excuser son absence.

Le Procès-verbal de la séance du 6 septembre 1879 est adopté.

M. le Président, avant d'aborder l'ordre du jour de la séance, remercie itérativement la Société pour l’honneur qu’elle lui a fait en l'élevant de nouveau à la présidence. Il regrette beaucoup de n’avoir pu depuis lors assister à ses réunions mensuelles, mais il en a été absolument empêché;

il espère qu’il en sera tout autrement à l'avenir. Dans tous les cas, la »

Société peut être assurée de son dévouement et peut compter sur son con- cours actif dans les circonstances il pourrait lui être utile. Correspondance.

M. V. Liénard remercie pour sa réception comme membre de la Société et sera heureux de pouvoir participer à ses travaux.

BULLETIN DES SÉANCES. ANNÉE 1879 LXXXI i Dons et envois reçus. M. Valère Liénard offre son portrait photographié. Ÿ M. Ern. Vanden Broeck fait don de sa brochure : Apereu sur la géologie des environs de Bruxelles. _ Publications reçues en échange, de la part de l’Académie Royale des Sciences de Belgique, du Comité Royal Géologique d'Italie, du Museum h. de Zoologie comparée de Cambridge Mass., de l’École industrielle de Biestritz, des rédactions de la Revue PU de Leipzig, du Moniteur ë Industriel, de l'Athenæum belge, du Bulletin Scientifique du Départe- 4 ment du Nord, et des Sociétés suivantes : Centrale d'Agriculture de Bel- « gique, Nationale des Sciences naturelles de Cherbourg, Adriatique des $ Sciences naturelles, Royale de Botanique de Belgique, Linnéenne de Bordeaux, Académique de Boulogne, Royale de Londres, Toscane des 4 …_ Sciences naturelles, Malacologique Italienne, Belge de Microscopie, Géo- logique de France, de Borda à Dax, Médico-chirurgieale de Liége, Ento- x * mologique de Belgique. 1 Des remerciments sont votés aux donateurs. Le Secrétaire dépose pour la bibliothèque de la Société trois exem- plaires du Procès-verbal de la séance du 6 septembre 1879, ainsi qu'un l Vexemplaire du tiré à part suivant du tome XIV (1879) de ses Annales : Compte-rendu de l'excursion faite à Anvers les 27 et 28 juillet 1879 par «la Sociéié Malacologique de Belgique, par Ern. Vanden Broeck.

« Communications du Conseil.

M. le Président annonce que le Conseil a reçu membres effectifs de la - Société, dans sa séance du 16 septembre, M. Valère Liénard, étudiant à - l'Université de Gand, présenté par MM. Th. Le Comte et J. Colbeau, et

“dans sa séance du 30 septembre, M. Alfred Rucquoy, à Essen (Prusse rhénanc), présenté par MM. Ern. Vanden Broeck et A. Rutot.

; umunications des Membres.

M. Lefèvre, qui s’est occupé récemment des grandes coquilles du genre Ovula, montre un spécimen anglais de l’'Ovula Coombii Sow., provenant des couches éocènes de Bracklesham.

Quoique assez mal conservé, cet exemplaire suffit cependant pour la

détermination exacte de l'espèce à laquelle il appartient et qui est toujours _…irès rare dans les collections de fossiles tertiaires.

L'on peut facilement séparer l'Ovuwla Coombii des autres espèces con- nues et notamment de l'Ovula tuberculosa, de l'Ovula gigantea et aussi de l'Ovula Gisortiana.

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LXXXII SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

M. Lefèvre expose ensuite quelques-uns des principaux caractères | qui distinguent la coquille anglaise de l'Ovula tuberculosa, à laquelle F. Edwards, dans son travail intitulé « The eocene Mollusca», a cru pou- voir réunir la coquille qui fait l'objet de la présente communication.

L'exemplaire offre, sur le dos de la coquille, un tubercule allongé, assez saillant, qui rappelle celui qui se trouvait sur un autre individu qui existait jadis dans le musée de M. Bowerbanck, mais qui, malheureuse- ment, est tombé en pièces.

La séance est levée à 7 1/2 heures.

Séance du 8 novembre 1879. PRÉSIDENCE DE M. LE D" J. Croce.

La séance est ouverte à 6 1/4 heures.

Sont présents : MM. J. Crocq, président ; Th. Le Comte; Fr. Roffiaen, | À. Rutot; J. De la Fontaine; E. Colbeau; H. Denis; Alf. Craven; P. Sain- tenoy; Ern. Vanden Broeck; Th. Lefèvre; E. Fologne; J. Colbeau, secré- taire.

M. E. Lambotte fait excuser son absence.

Le Procès-verbal de la séance du 4 octobre 1879 est adopté.

Correspondaænce. | M. À. Rucquoy remercie pour sa Fe comme membre effectif de la Société. | La Société Linnéenne de Londres remercie pour la réception des Annales « et des Procès-verbaux. | La Société pour l’Étude de la Nature de Zwickau, la Société Royale des 4 Sciences de Finlande, la Société Linnéenne de Londres, la Société d’His- toire naturelle de Boston, annoncent l'envoi de leurs publications. La Société Royale Microscopique de Londres envoie le dernier volume de ses publications, en demandant l’échange. Cet échange est accepté. # M. G.-W. Tryon, à Philadelphie, adresse le prospectus de son « Manual of Conchology;, Structural and Systematic. » | M. W. Wesley, à Londres, adresse le catalogue des publications sCien- M tifiques de sa librairie.

Dons et envois reçus.

Ouvrages offerts par leurs auteurs : M. J. Barrande (Système silurien dun f centre de la Bohème. Brachiopodes); M. G. Dewalque (Carte géologique de la Belgique et des provinces voisines, avec Notice explicative). |

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BULLETIN DES SÉANCES. ANNÉE 1879 LXXXIII

Polypier fossile de Belvaux, don de M. Saintenoy. Publications reçues en échange, de la part du Département de l’Agri-

U culture des États-Unis, du Comité Géologique des États-Unis, de l’Aca-

démie Slavo-Méridionale des Sciences d’Agram, de l’Académie Royale des

Sciences de Munich, de l’Académie des Sciences naturelles de Philadelphie, . de l’Académie Royale des Sciences de Belgique, de l’Institution Smithso- | nienne, de l’Institut d’'Essex, de l’Institut National Genevois, des rédac-

4

» tions de la Revue Zoologique de Leipzig, du Moniteur Industriel, de l’Athe-

næum belge, de la Feuille des Jeunes Naturalistes, du Journal de Concho-

à n

loxie de Londres, et des Sociétés suivantes : Royale des Sciences Médicales

+ et Naturelles de Bruxelles, d'Histoire Naturelle de Metz, pour l’Étude de la Nature de Zwickau, pour la Diffusion des Connaissances Scientifiques de Vienne, Géologique de Londres, Linnéenne de Londres, Royale des Sciences de Finlande, des Naturalistes de Dorpat, Impériale des Natura- listes de Moscou, d'Histoire Naturelle de Boston, Courlandaise des Lettres * et des Arts, Entomologique de Belgique, Royale de Médecine publique du

Royaume de Belgique, Centrale d'Agriculture de Belgique, Vaudoise des

Sciences Naturelles, Espagnole d'Histoire Naturelle, Malacozoologique Allemande, Royale Linnéenre de Bruxelles, d'Histoire Naturelle et de - Médecine de Heidelberg, Zoologique de Londres, Royale Microscopique de Londres, Royale de Botanique de Belgique, Belge de Géographie, Médico- Chirurgicale de Liége, Belge de Microscopie, d'Étude des Sciences Natu- « relles de Nîmes, Géologique de France, Malacologique Italienne.

Des remerciments sont votés aux donateurs. Le Secrétaire dépose pour la Bibliothèque de la Société trois exemplaires du Procès-verbal de la séance de la Société du 4 octobre 1879, ainsi que

trois exemplaires du Catalogue des ouvrages périodiques entrés à la Biblio- thèque de la Société, de 1863 à 1877.

Communications et propositions du Conseil.

M. le Président annonce que le Conseil, dans sa séance du 14 octobre 1879, a recu membres effectifs de la Société M. Ad. Piret, pharmacien à

- Tournai, présenté par MM. Rutot et Vanden Broeck, et M. P. Sain-

tenoy, à Bruxelles, présenté par MM. Crocq et Fologne. Sur l’observation du Secrétaire, l'échange de publications est accepté

* avec la Société Royale de Médecine publique du Royaume de Belgique, qui vient de nous faire parvenir un de ses volumes.

- Questions à l'ordre du jour. Exposition nationale de 1880.

M. Lefèvre appelle l’attention sur un avis relatif aux publications scien-

- tifiques qu’il est question de montrer réunies à l'Exposition. L'assemblée

LXXXIV SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

engage les membres à y répondre et décide que cet avis sera reproduit à la suite du présent Procès-verbal.

Lectures.

L'assemblée entend les communications suivantes :

Mollusques recueillis en Suisse en 1879, ‘PAR FR. ROFFIAEN.

Pour faire suite à mes deux notes insérées dans nos Annales et concernant des mollusques recueillis en Suisse, ainsi qu'aux communications sur le ® mêmesujet, faites en nos séances par MM. Craven, Vanden Broeck, Gaucher « et Brot, je viens donner aujourd’hui la liste des espèces que j'ai trouvées w cette année dans diverses localités je n’avais pas séjourné auparavant. « Je n’ai rien rencontré de nouveau, c’est donc au point de vue de l’habitat que je crois utile de faire connaître ce que mes recherches malacologiques m'ont procuré.

On remarquera que deux de ces localités appartiennent plutôt à la Haute- Savoie qu’à la Suisse proprement dite; mais cette partie de la chaîne des Alpes est trop intimement liée aux Alpes de la Suisse, pour ne pas être ! réunie à celles-ci dans l’étude de la faune qui leur est particulière.

Servoz et Gorges de lu Diosaz (Vallée de Chamonix), Du au 96 juillet 1879.

Zonites glaber, Stud. Helix edentula Drap. » cellarius Müll. . » fasciolata Poir. Oleacina subcylindrica L. » _ ericetorum Müll. Helix holoserica Stud. Bulimus detritus Müll. Environ vingt-cinq exemplaires dans Commun dans des prairies en les gorges de la Diosaz. pente, exposées au sud, sur . » _ obvoluta Müll. le chemin du col d’Anterne. » lapicida L. » obscurus Müll. » rotundata Müll. ie quadridens Müll. » » var : albina Fér. . Balea perversa L. » _ arbustorum L. Pupa avenacea Brug. » » var : icterica Roff. » secale Drap. » pomatia L. Clausilia laminata Montag. » sylvalica Drap. » parvula Stud. » strigella Drap. » dubia Drap. » hispida L. » plicatula Drap.

Argentière (Vallée de Clumonit), Du 27 juillet au 13 août 1879.

Helix holoserica Stud. Helix obvoluta Müll. Un ou deux exemplaires dans les » _ lapicida L

pierres de l’ancienne moraine du ; glacier. » rotündata Müll.

4 # W D _

BULLETIN DES SÉANCES. ANNÉE 1879

Helix arbustorum L. » » » sylvatica Drap. » strigella Drap. » fasciolata Poir. : » ericelorum Müll.

var : iclerica Roff.

LXXXV

Bulimus detritus Müll. » quadridens Müll. Pupa avenacea Brug. » secale Drap. Clausilia parvula Stud. » plhicatula Drap.

Chillon, au bord du Lac de Genève, et Gorge du C'haudron, Du 15 août au 2 septembre 1879.

Zonites nitens Gmel.

» lucidus Drap.

» glaber Stud.

» cellarius Müll. Oleacina subcylindrica L. Helix holoserica Stud.

Gorge du Chaudron.

» obvoluta Müll.

» personaia Lam.

» lapicida L.

» rotundata Müll.

» »

» rupestris Drap.

Gorge du Chaudron.

» costata Müll.

» syluatica Drap.

» hortensis Müll.

» nemoralis L.

» pomalia L.

» fruticum Müll.

» carthusiana Müll.

» strigella Drap.

» villosa Drap.

» hispida FE

var : grisea Moq.

Helix fasciolata Poir. Très-commune. » ericetorum Müll. Bulimus montanus Drap. | Un exemplaire. Gorge du Chau- dron. » obscurus Müil. Pupa avenacea Brug. » secale Drap. Clausilia laminata Montag. » parvula Stud. » dubia Drap. » ventricosa Drap. Pomatias septemspirale Razoum. Très-commun sur la berge pier- reuse au bord du lac, contre le château de Chillon, ainsi que sur les rochers dans la gorge du Chaudron. » septemspirale var : albinum. Coquille entièrement blanche, à demi transparente, sans taches. Je ne sais si cette variété a déjà été citée. Quelques exemplaires aux mêmes localités que le type.

Pendant que je séjournais à Chamonix même, je n’ai pas eu le temps de

rechercher les mollusques; mais on peut, à l’égard de cette partie de la vallée, comme à l’écard de toutes celles qui entourent le Mont-Blanc, con-

- sulter avec fruit les études malacologiques de M. Vénance Payot, natura-

liste à Chamonix, dont les longues et laborieuses recherches ont fait con-

naître la faune assez riche de ces vallées. Notre Bibliothèque possède ces

études que l’auteur m’avait remises pour la Société, lors de l’un de mes

. précédents voyages.

Mollusques recueillis en Suisse en 1879, PAR AÂLF. CRAVEN. Ayant passé une grande partie de l’été dernier dans la vallée de la Kander, dans l'Oberland bernois, je donne ici quelques notes sur les mollusques que

LXXXVI SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

j'y ai recueillis, citant à part ceux de la vallée de Gasteren (qui est la partie supérieure de celle de la Kander). Ces notes sont destinées à compléter les listes déjà données par MM. Roffiaen, Vanden Broeck, Gaucher et Brot, et par moi-même, dans les Annales de notre Société.

J’ai remarqué que plusieurs espèces ne se trouvaient en grande quantité | que dans la première partie de l’été, disparaissant presque entièrement vers . la fin du mois d’août, et que d’autres, en revanche, très-rares au mois de juin et de juillet, devenaient assez communes en septembre et octobre. Dans la première catégorie se trouvent notamment l’Æeliæ villosa et le Bulimus montanus, et dans la dernière l’Æelix ruderata et l'Æelix perso- nala.

Les mollusques étaient en petit nombre dans la vallée de Gasteren, tandis : qu’ils se montraient en très-grande quantité à Frütigen, dans la vallée de la Kander.

Espèces recueillies à Frütigen, dans la vallée de la Kander, à une élévation | de 800 à 1,000 mètres au-dessus du niveau de la mer.

Limax maximus L.var : cinereo niger Siurm. Heliæ edentula Drap.

Commun. Un seul exemplaire. Vitrina pellucida Müll. » costata Müll. Assez rare. Rare. » diaphana Drap. » arbustorum L. Assez rare. En grand nombre. Zonites fulvus Müll. » sylvatica Drap. Quelques exemplaires seulement. En grand nombre. » nilens Gmel. » hortensis Müll. Très-commun. En grand nombre. » gluber Stud. » pomalia L. Quelques exemplaires. En grand nombre. » cellarius Müll. » fruticum Müll. Quelques exemplaires. | En grand nombre. Oleacina subcylindrica L. » incarnala Müll. Assez rare. En grand nombre. Hehx obvoluta Müll. » villosa Drap. En grand nombre. | En grand nombre. » personala Lam. » héspida L.? 7 En grand nombre. Les exemplaires de cette espèce .

diffèrent beaucoup des ÆZ. his-

». lapicida L. pida de Belgique, et me sem- En grand nombre. blent aussi proches de l’ÆZ. seri- | » ruderata Stud. cea que de l'A. hispida. Quoique j'aie recueilli cette espèce Bulimus montanus Drap. en assez grande quantité, elle Très-commun. Cette espèce va-

n’est cependant pas commune.

s rie beaucoup en couleur de- Tous mes exemplaires sont d’une

puis le brun très-pâle jus-.

couleur très-pâle, presque blan- qu’au brun foncé. Les Æelix che : pas un seul ne présente villosa passent aussi par les la couleur du type. mêmes nuanoes et se trouvent

» rotundata Müll. très-souvent aux mêmes en-. Très-commune. ._ droits.

BULLETIN DES SÉANCES. ANNÉE 1879 LXXXVII Bulimus obscurus Müll. Clausilia gracilis Rossm. Commun. En grand nombre.

Pupa avenacea Brug. Très-commun.

Ÿ

gracilis var : albinos

Un magnifique exemplaire tout à

» secale Drap. fait blanc et très-transparent. Très-commun. » dubia Drap.

Vertigo edentula Drap. Moins nombreuse que les autres Un assez bon nombre sous des

feuilles dans les bois. Me te Clausilia laminata Montag. » plicatula Drap. En grand nombre. En grand nombre. » parvula Stud. » ventricosa Drap. En grand nombre. Un seul exemplaire.

Espèces recueillies dans la vallée de Gasteren, à une hauteur d'environ 1,600 mètres.

Vitrina diaphana Drap. toujours plus calcareux et à Quelques exemplaires. bandes bien moins marquées que Zonites nitens Gmel. ceux provenant d’une localité Commun. moins élevée. » crystallinus Müll. Helix pomatia L. Quelques exemplaires. Commune. Succinea elegans Risso. » vilosa Drap. Pas rare. Tous les exemplaires Commune. sont de petite taille, assez so- » hispida L.?

lides et d’une belle couleur

Assez commune. rougeätre, assez remarquable.

Je les ai trouvés dans un maré- Tous ces exemplaires appartiennent | cage à moitié desséché. à la même variété que ceux de _ ÆHelix rotundata Müll. Frütigen.

Pas commune. Pupa avenacea Brug.

» rupestris Drap. à Très-commune. Très-commune et de grande taille. lausilia plicatula Drap.

» arbustorum L. commune. Commune. Limneæa truncatula Müll. » sylvatica Drap. Un assez bon nombre d'individus En grande quantité. Les exem- dans une source. Ils appar- plaires trouvés au-dessus de la . tiennent à une variété allon- limite des sapins sont presque gée.

En passant la Wengern Alp où, en 1870, j'avais trouvé l’Æ. Loloserica, j'ai voulu en recueillir encore ; mais je n’ai pu trouver que quelques mau-

vais échantillons morts. Peut-être la saison était-elle trop sèche.

À Bâle j'ai trouvé Zonites nitens, Gmel.; Helix nemoralis, Z.; Helix pomatia, L.; Helix hispida, Z.; tous très-communs.

Communications et propositions diverses des Membres.

M. Rutot annonce à la Société qu’il vient de revenir d’une excursion de quelques jours, entreprise avec M. E. Vanden Broeck, dans les Sables moyens du Bassin de Paris. |

M. Rutot a visité les gîtes classiques du Guepel et du Fayel, et y a

LXXXVIII SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

recueilli une grande quantité d'espèces de mollusques très-bien conservées, dont il a commencé, en compagnie de M. G. Vincent, la détermination. f Nos collègues comptent publier dans nos Annales les listes des fossiles M recueillis, avec les observations que leurs études leur auront suggérées. M. Ern. Vanden Broeck donne quelques détails sur ses courses dans le M Bassin de Paris, lesquelles ont été en grande partie consacrées à l’étude M stratigraphique des Sables Moyens, ainsi qu’à la recherche des niveaux nummulitifères de cet horizon. Il signale ensuite quelques observations M intéressantes qu’il a pu faire en étudiant au Museum la collection de d’Ar- « chiac, qui comprend tous les types de Nummulites décrits et figurés dans la Monographie de d’Archiac et Haime. | Les rectifications signalées il y a quelques années dans nos Annales par MM. Miller et Vanden Broeck, au sujet de la détermination de nos Num- mulites Laekeniennes et Wemmeliennes se sont trouvées parfaitement con- « firmées par l’examen des échantillons du Museum. M. Vanden Broeck annonce ensuite qu’il prépare en ce moment, avee M. le D" Phil. de la Harpe, de Lausanne, une Monographie des Nummu- lites belges. Il donne quelques détails sur les résultats de cette étude, « résultats des plus intéressants et dont l’importance dépasse beaucoup ce que l’on pouvait espérer d’un champ d’exploration en apparence aussi peu fructueux. | M. J. Colbeau annonce que le mobilier et les collections de la Société ont pu enfin être entièrement enlevés du Jardin Zoologique. Le mobilier est déjà en partie placé dans notre nouvelle salle de réunions à l’Université, « et cette nouvelle salle pourra prochainement être inaugurée : nos collec- tions malacologiques y seront classées dans nos anciennes armoires vitrées. Quant aux quatre grandes armoires que l’État a mises à notre disposition, M. Colbeau propose de les faire servir à l’établissement d’une collection paléontologique générale, classée stratigraphiquement, leur disposition « s’y prêtant très-bien. Chacune des planchettes superposées pourrait repré- senter un étage géologique et montrer des échantillons du terrain et des fossiles caractéristiques : le fond pourrait être occupé par des cartes. Cette proposition est unanimement approuvée. M. Denis croit qu’il conviendrait de nommer une commission de quel- M ques membres qui serait chargée de réaliser le projet. | M. Rutot déclare que, pour sa part, il s’en occupera volontiers.

La séance est levée à 7 1/2 heures.

BULLETIN DES SÉANCES ANNÉE 1879 LXXXIX

Séance du 6 décembre 1879. PRÉSIDENCE DE M. LE D' J. Croce.

La séance est ouverte à 6 1/2 heures.

Sont présents : MM. J. Crocq, président; Th. Lefèvre; A. Rutot; "… Ern. Vanden Broeck; P. De Ladrière; Fr. Roffiaen; E. Lambotte; Th. Le Comte; C. Malaise; J. Colbeau, secrétaire.

MM. E. Colbeau et P. Saintenoy font excuser leur absence.

Le procès-verbal de la séance du 8 novembre 1879 est adopté.

Correspondance.

L'Institut Royal Grand-Ducal de Luxembourg remercie pour la récep- tion des Procès-verbaux. |

La Société Néerlandaise de Zoologie et la Société Linnéenne de Bor- deaux annoncent l'envoi de publications.

La Société pour l'étude de la nature du Duché de Nassau, de Wies- baden, fait part d'une fête qu'elle se propose de célébrer à l'occasion du cinquantième anniversaire de sa fondation. Une adresse de félicitations sera envoyée à la Société de Wiesbaden.

La Société pour l'étude de la nature de Cassel demande l'échange de publications. Cette demande est acceptée.

La Société scientifique et industrielle de Marseille adresse un pro- gramme de concours. Aucune question ne se rapporte à la malaco- - logie.

La Société royale Linnéenne de Bruxelles adresse le programme de ses conférences et concours pour la période d'hiver 1879-1880.

Dons et envois reçus.

Brochure offerte par son auteur M. J.-B. Gassies, intitulée : Vote sur des métis de Rumina decollata. - Publications reçues en échange, de la part de l'Académie Royale des Sciences de Belgique, de l’Académie Impériale des Sciences de Saint- Pétersbourg, du Comité Royal Géologique d'Italie, du Musée d'Histoire Naturelle de Gênes, de l’Institut Royal Grand-Ducal de Luxembourg, de la Ligue de l'Enseignement, des rédactions du Moniteur Industriel, du Bulletin Scientifique du Département du Nord, de l’Athenæum belge, de la Revue Zoologique de Leipzig, du Moniteur horticole belge, de la Feuille des Jeunes Naturalistes et des Sociétés suivantes : Centrale d'Agri- culture de Belgique, Entomologique de Belgique, d'Étude des Sciences

XC SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

naturelles de Nimes, Géologique de Hongrie, Royale de Botanique de Bel- gique, des Sciences historiques et naturelles de Semur, Néerlandaise de Zoologie, Belge de Microscopie, Médico-chirurgicale de Liége, Entomolo- « gique Italienne, des Sciences Naturelles « Isis » de Dresde, Géo f de Belgique.

Des remercîiments sont votés aux donateurs. C

Le Secrétaire dépose, pour la bibliothèque, trois exemplaires du Procès- « verbal de l'Assemblée de la Société du 8 novembre 1879. |

Communications et propositions du Conseil.

M. le Président annonce que le Conseil, dans sa séance de ce jour, a accepté la démission de M. P. Suys et a recu membres effectifs de la Société M. Joly, Arthur, professeur de chimie à l'Université de Bruxelles, M M. le D' Yseux, Emile, professeur de zoologie à la même Université, « tous deux présentés par MM. J. Colbeau et Denis, et M. Forir, Henri, ingénieur des mines, à Liége, présenté par MM. Rutot et Vanden Broeck.

Le Président annonce que le prix de vente de la première partie du M Catalogue deslivres de la Bibliothèque de la Société, autographiée à trente exemplaires, a été fixé à 3 francs pour les membres de la Société. #

Sur la proposition du Conseil, la prochaine séance de la Société est Î remise au second samedi de janvier 1880. À

Rapports sur les travaux présentés.

M. Colbeau fait un rapport verbal, concluant à l'impression dans les 4 Annales de la Société, sur le travail de M. Piré, intitulé : « Tableau dicho- tomique des genres des mollusques terrestres et fluviatiles de Belgique » M et sur le travail de MM. Piré et Lefèvre, intitulé : « Rapport sur les collections malacologiques et paléontologiques exposées à l'Exposition } universelle de Paris de 1878. » |

M. Vanden Broeck se rallie aux conclusions de M. Colbeau, qu sont,

adoptées par l'assemblée.

£

Présentation de travaux pour les publications de la Société.

M. Vanden Broeck dépose, au nom de M. Cogels et au sien, un travail avec planches, sur les dépôts pliocènes et quaternaires des environs M d'Anvers. Sont nommés commissaires-rapporteurs pour ce travail, M | MM. Van Ertborn et Rutot. 7

M. Lefèvre dépose un travail avec planche, intitulé : « Description de. six espèces nouvelles pour le Bassin de Paris, »

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tu

BULLETIN DES SÉANCES. ANNÉE 1879 XCI Lectures.

Le Secrétaire donne lecture d’une notice de M. Piré, accompagnée de figures, sur de nouvelles déformations du Planorbis complanatus. L'impression dans les Annales en est décidée.

M. Lefèvre montre un exemplaire adulte de grande taille de Bulimus ellipticus, fossile de l’île de Wight, et lit une petite note à son sujet.

L'’impression dans les Annales en est également décidée.

Questions à l'ordre du jour.

Classement des collections de la Société. M. Colbeau rappelle qu’à la dernière séance il a été question de choisir quelques membres pour s'occuper de l’arrangement d'une collection paléontologique générale dans les grandes armoires de la Société. L'assemblée confie ce soin à MM. Rutot et Vanden Broeck.

_ Exposition nationale de 1880. M. Colbeau, délégué de la Société

- auprès du Comité d'organisation, rend compte de ce qui a été fait jusqu’à

ce jour pour la partie malacologique. Aucune réponse n'a été envoyée particulièrement aux membres de la Société qui ont adhéré à l'Exposi- tion (au nombre de 24); mais M. Colbeau est autorisé à annoncer officiel- lement aujourd’hui que 360 mètres carrés sont réservés à la Société et à ses membres et que, par conséquent, ceux-ci peuvent compter sur l'espace qu’ils ont demandé. De plus, la Commission de l'Exposition se charge

- des frais de transport des collections, aller et retour, et des frais de leur

installation dans le local de l'Exposition, pour autant que ces derniers frais ne s'élèvent pas au delà de cent francs par mètre. M. Colbeau engage les exposants à lui remettre, au plus tôt, un croquis, avec mesures, des bijoutières ou vitrines qu'ils désireraient pour leur exposition, afin de faciliter le travail de disposition des salles : il a déjà reçu ceux de plu-

- sieurs membres.

. Communications et propositions diverses des Membres.

M. Lefèvre annonce que M. Watelet, membre correspondant de la Société, a découvert trois Ptéropodes dans les sables de Cuise. L'as-

. semblée émet le vœu de voir publier ces espèces dans nos Annales.

M. Vanden Broeck communique une lettre de M. Samuel-H. Scudder de Cambridge Mass, demandant aux auteurs de lui faire connaître, au plus tôt et dans certaines formes, les genres et sous-genres d'animaux, soit vivants, soit fossiles, qu’ils ont publiés comme nouveaux depuis 1877.

La séance est levée à 7 1/2 heures.

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1 LISTE DES OUVRAGES

DÉPOSÉS

f A LA BIBLIOTHÈQUE DE LA SOCIÉTÉ

PENDANT L'ANNÉE 1879. (Les ouvrages dont le format n’est pas indiqué sont in-8°.)

>

- ACADÉMIE DES BELLES-LETTRES, SCIENCES ET ARTS DE LA ROCHELLE. Section des Sciences

r: Naturelles. Annales 4878, 45, La Rochelle, 4879, planches.

ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES DE SAINT-PÉTERSBOURG. Bulletin. Tome XXV, 3, 4, 5. Saint-Pétersbourg, 1879, planches et figures, et tome XXVI, 4. Saint- Pétersbourg, 1879, in-4°, planches et figures.

. ACADÉMIE NATIONALE DES SCIENCES, ARTS ET BELLES-LETTRES DE CAEN. Mémoires, 1879.

L 4 Caen, 4879, figures.

» ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES ET BELLES-LETTRESDE BRUXELLES.— Bulletins. Tomes I à XII, : 4 Bruxelles, 1832-1845, planches.

» ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES, DES LETTRES ET DES BEAUX-ARTS DE BELGIQUE. Bulletins. Tomes XIII à XXIII. Bruxelles, 1846-1856, planches (avec annexe pour 1853- 1854).

% 2e série. Tomes I à XXII. Bruxelles, 4857-1866, planches. 47° année, série, Ë Tome XLVI (n°5 44 et 42). Bruxelles, 4879, planches. 48° année, série, Tome XLVII (n°5 4 à 10). Bruxelles, 1879, planches. Tables générales et analytiques du recueil des Bulletins. 4e série. Tomes 1 à XXII (1832-1856); série. Tomes I à XX (1857-1865). Bruxelles. | Annuaire, 4879. 45° année, portraits.

ACADEMY OF NATURAL SCIENCES OF PHILADELPHIA, Proceedings, 1878. Part. I-II-III. Phila- delphia, 1878-1879, planches et figures.

_ ACCADEMIA D'AGRICOLTURA, ARTI E COMMERCIO DI VERONA. Memorie. Vol. LV (vol. XIT de la 2e série). Fascicule 3. Verona, 1878. Vol. LVI (vol. XIII de la 2e série), Fascicules 4 et 2. Verona, 1879.

ARE

XCVI SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

ASSOCIATION LYONNAISE DES AMIS DES SCIENCES NATURELLES.—Compte-rendu de l’année 1877- 1878. Lyon, 1878, figures.

ATENEO DI SCIENZE, LETTERE ED ARTI DI BRESCIA. Commentari per l’anno 1878. Brescia, 1878. Commentari per l’anno 1879. Brescia, 14879.

AÂTHENÆUM BELGE. 2e année, 1879, n°5 4 à 24. Bruxelles, 1879, in-4°.

BARRANDE, JOACHIM. Brachiopodes. Études locales. Extrait du système silurien du centre de la Bohême. Vol. V. Prague et Paris, 1879, planches. |

BLYTT, AXEL. Norges flora. Tillægshefte. Christiania.

Publication de la : K. Norske Videnskabers Selskab.

BOSTON SOCIETY OF NATURAL HISTORY. Memoirs. Vol. III, part. 4 et 2. Boston, 1878 et

1879, in-4°, planches et figures. Proceedings. Vol. XIX, part. 3 et 4. Boston, 1878, planches. Vol. XX, part, 4.

Boston, 14879, planches.

BRUSINA, SPIRIDIONE. Molluseorum fossilium species novæ et emendatæ, in tellure ter-

tiaria Dalmatiæ, Croatiæ et Slavoniæ inventæ, Paris, 4878. Extrait du Journal de Conchyliologie. Tome XVIII.

BULLETIN SCIENTIFIQUE DU DÉPARTEMENT DU NORD ET DES PAYS VOISINS, publié sous la direc- tion de Alf. Giard et Jules de Guerne. 92 série, 17e année, n°5 44 et 42. Novembre et décembre 1878. Lille, 4878. 2 série. 2e année, nos 4 à 40. Janvier à octobre 1879, Lille, 4879.

CARUS, J. VICTOR. ( Vide : ZOOLOGISCHER ANZEIGER.) CoGELS, PAUL. ( Vidé : VAN DEN BROECK, ERN.) COLBEAU, JULES. ( Vide : TiBERt, D" N.)

COLLETT, ROBERT. Om Slœægterne Latrunculus og Crystallogobius, planches. Extrait des Christiania Vidensk. Selsk, Forhandlinger for 1876. Comision DEL MaPA GEOLOGICO DE EspANA. Boletin. Tomo V. Cuaderno 2. Madrid, 1878, planches ettomo VI. Cuaderno 4°. Madrid, 4879, planches. COTTEAU, GUSTAVE. Considérations sur les Echinides de l'étage cénomanien de l'Algérie. Paris, 4879.

Sur les Salénidées du terrain jurassique de la France. Paris, 1879. Extraits des Comptes-rendus des séances de l'Académie des Sciences.

L’Exposition géologique et paléontologique du Havre. 1877. Extrait des publications de l'Association française pour l'avancement des sciences. = Note sur les Echinides irréguliers du terrain jurassique de la France. Paris, 1874. Note sur les Echinides crétacés de la province de Haïnaut. Paris, 1874. Extraits du Bulletin de la Société Géologique de France. CROSSE, H, (Vide : JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE.) DE FOLIN, MARQUIS LÉOPOLD, ET PÉRIER, LÉON. Notice sur les fonds de la mer, Bordeaux. 1878.

Extrait des Mémoires de la Société des Sciences physiques et naturelles de Bordeaux. DE STEFANO, C., ET PANTANELLI, DANTE. Di una nuova Daudebardia italiana, D. Tarentina.

Pisa, 4879. Extrait du Bulletin de la Sociétà Malacologica Italiana, DEUTSCHE MALAKOZOOLOGISCHE GESELLSCHAFT, Jahrbücher. Sechster Jahrgang, 1879.

(Heft. 1-4). Frankfurt-a-M., 1879, planches. Nachrichtsblatt. ELter Jahrgang, 14879 (n° 1-12). Frankfurt-a-M., 1879, figures, |

BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE XCVIL

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SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE BELGIQUE. Rapport sur les documents relatifs à l'exécution de la. Carte géologique, communiqué par le Gouvernement à la Chambre des Repré- sentants.

Extrait des Annales de la Société Géologique de Belgique, Tome VI.

SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE.—Bulletin, série. Tome V, 1871, 42. Tome VI, 1818, n%5, 6, 9. Tome VII, 4879, n°5 4, 2, 3. Paris, 1877-1879, planches et figures.

SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DU NoRD. Annales. Tome V, 4877-4878. Lille, 4878, planches et figures.

SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE DES SCIENCES NATURELLES. 60e session. Lausanne, 1878.

SOCIÉTÉ IMPÉRIALE DES NATURALISTES DE Moscou. Bulletin. Tome LIII, année 1878, 2, 3, 4. Moscou, 14878. Tome LIV, année 1879, 4. Moscou, 1879, planches et figures.

SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX. Actes. Tome XXXII (4° série. Tome II), 3°, et livraisons, 4878. Bordeaux, 4879, Tome XXXIII (4e série. Tome III), 4'° et 2e livraisons, 1879. Bordeaux, 1879, planches. |

SOCIÉTÉ LINNÉENNE DU NORD DE LA FRANCE. Bulletin mensuel. année. Tome IV, n°5 76-84, octobre-décembre, 8 année. Tome V, n°5 82, janvier à mars 4879. Amiens, 14879,

SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. Bibliothèque de la Société Malacologique de

Belgique. Service. Rapport du Bibliothécaire. | Extrait des Annales de la Société Malacologique de Belgique. Tome XIII.

= Catalogue des publications périodiques reçues par la Société. Bruxelles, 4879. (Autographie, petit in-folio.) Procès-verbaux des séances. Année 1879, janvier-décembre. Bruxelles, 1879. (3 exemplaires.) - SOCIÉTÉ MÉDICO-CHIRURGICALE DE LIÉGE. Annales. 47€ année. Tome XVII, 4878, novem- bre-décembre, 18e année. Tome XVIII, 4879, janvier-novembre. Liége, 1878-1879. SOCIÉTÉ NATIONALE DES SCIENCES NATURELLES DE CHERBOURG. Mémoires. Tome XXI (3° série, Tome I). Paris et Cherbourg, 4877-1878, planches. SOCIÉTÉ PALÉONTOLOGIQUE ET ARCHÉOLOGIQUE DE L'ARRONDISSEMENT JUDICIAIRE DE CHAR- LEROI, Documents et rapports. Tome iX. Mons, 1878, planches. SOCIÉTÉ ROYALE DE BOTANIQUE DE BELGIQUE. Bulletin. Tome XVII, 14, 92, 8. Bruxelles, 1878-1879. Comptes-rendus des séances. SOCIÉTÉ ROYALE DE MÉDECINE PUBLIQUE DU ROYAUME DE BELGIQUE. Bulletin. Vol. I. Tome 1, 4re année, 6e fascicule, 4879. Bruxelles, 1879. SOCIÉTÉ ROYALE DES SCIENCES DE LIÉGE. Mémoires. série. Tome VII. Bruxelles, . 1878. 2e série. Tome VIII. Bruxelles, 1879, planches. | SOCIÉTÉ ROYALE LINNÉENNE DE BRUXELLES. Bulletin. année. Tome VII, 4878, livrai- sons 8-12. Bruxelles, 1878. année. Tome VIII, 1879, livraisons 3-8. Bruxelles, 1879, figures. SOCIÉTÉ VAUDOISE DES SCIENCES NATURELLES. Bulletin. 2 série. Vol. XVI, n°5 4-2 Lau- sanne, 4879, planches. L | STEARNS, ROBERT, T. C. Description of a species of Dolabella from the Gulf of California.

Philadelphia, 1878, planches. Extrait des Proceedings of the Academy of Sciences of Philadelphia. 1878.

Remarks on fossil shells from the Colorado desert. 1879, figures. Extrait de l'American Naturalist, Mars 1879.

_

BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE CV

“Srzanns, Roger, T. C. Comments upon M. Calkin ’s « Marine Shells of Florida ». Extrait du Science News, 15 avril 1879. Berkeley. Calif, In the matter of certain badly treated Mollusks, fig. 4879. Extrait des publications de la Californian Academy of Science. 1879. Description of a new species of variety of Land Shells from California. 4879, Extrait des Annales of the New-York Academy of Science, 1879. “Twen, Dr NiccoLA, traduit de l'italien par COLBEAU, JULES. Mollusques marins d'Italie. Céphalopodes, Ptéropodes, Hétéropodes vivants de la Méditerranée et fos- siles du terrain tertiaire d'Italie. Bruxelles, 1878. Extrait des Annales de la Société Malacologique de Belgique. Tome XIII.

d Uacus, CASIMIR. Description de quelques grands vertébrés et d’une nouvelle espèce de

k tortue, trouvés dans la craie supérieure de Macstricht. Ruremonde, 1879,

| planches.

Unie STATES OF AMERICA. DEPARTMENT OF AGRICULTURE. Report of the Commissioner of Agriculture on the operations of the Department, for the year 1877. Was-

ÿ hington, 1878, planches.

_ Ur STATES OF AMERICA. DEPARTMENT OF THE [NTERIOR GEOLOGICAL AND GEOGRAPHI-

CAL SURVEY OF THE TERRITORIES. Annual reports. First, second, third,

sixth and tenth Annual reports for the years 1867, 1868, 1869, 1872 et

re 1876. Washington, 1868-1877, planches et cartes.

4 Preliminary report of the U.-S. Geological and Geographical Survey of the Terri-

Æ tories of Wyoming (second annual report of progress). 1871. Idem, of Mon-

4 | tana (fifth annual report of progress). Washington, 1872. Le Miscellaneous publications. N°5 1, 2, 5, 9, 10, 11. Washington, 1877-1878, = planches et figures.

…. Bulletin. Ne 2, 4, 5, 6, second series. Vol. II-IV, 1874-4878. Vol. V, 4879, £ number 4. Washington, 14879.

£ Catalogue of the publications of the Survey (second edition, 1876); (third edition, 1878). Washington, 1877-1879.

Atlas of Colorado and portions of adjacent territory by T.-W. Hayden, U.-S. Geologist in Charge. Washington, 1877, 20 planches grand in-folio.

Monographs. Vol II. The vertebrata of the cretaceous formations of the west, by Cope. Vol. VI. The cretaceous fossils flora of the western territories by L. Lesquereux. Vol. VI. Illustrations of eretaceous and tertiary plants of the western territories Of the United States, 1874-1878. Washington, in-4°, planches.

£ Sun pictures of rocky Montain scenery, with a description of the geographical and

k geological features, and some account of the resources ofthe Great West,

+ by T.-V. Hayden. New-York, 1874, in-4°, planches.

j VAN DEN BROECK, ERNEST. Description d'un nouveau système de slide pour le montage des préparations à sec. Bruxelles, 4877-1878, planches.

Instructions pour la récolte des foraminifères vivants. Bruxelles, 1876-1877.

U Mélanges de microscopie. Bruxelles, 1878. Extraits des Annales de la Société belge de Microscopie.

r Compte-rendu de l’excursion faite à Anvers les 27 et 28 juillet 4879 par la

Société Malacologique de Belgique. Bruxelles, 1879, planche. Extrait des Annales de la Société Malacologique de Belgique. Tome XIV.

à Aperçusur la géologie des environs de Bruxelles. Lille, 4879. Extrait des Annales de la Société Géologique du Nord, Tomes III et IV,

RL LE a de À ur

CVI SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

VAN DEN BROECK, ERNEST, ET COGELS, PAUL. Diluvium et Campinien, réponse à M. Dr Winkler. Bruxelles, 1879. Extrait des Annales de la Société Malacologique de Belgique. Tome XIV.

ET RUTOT, AIMÉ. Compte rendu sommaire des explorations paléontolo- giques et stratigraphiques entreprises aux environs de Tongres. sus 1878. Extrait des Annales de la Société Malacologique de Belgique. Tome XIII. | VEREIN DER FREUNDE DER NATURGESCHICHTE IN MEKLENBURG. Archiv. 32. Jahr, 1878 Neubrandenburg, 1878, planches. VEREIN FÜR NATURKUNDE ZU ZWICKAU. Jahresbericht, 1878. Zwickau, 1879. VEREIN FüR NATURWISSENSCHAFTLICHE UNTERHALTUNG ZU HAMBURG. Verhandlungen 1876. Hamburg, 1878, planches. VEREIN FüR VATERLANDISCHE NATURKUNDE IN WüRTTEMBERG. Württembergische Natur

wissenschaftliche Jahreshefte. 20.-35. Jahrgang. Stuttgart, 1874-1879, plan- ches et figures.

VEREIN ZUR VERBREITUNG NATURWISSENSCHAFTLICHER KENNTNISSE IN WIEN. Schriften Neunzehnter Band. Jahrgang , 4878-1879. Wien, 1879, planches e figures.

VINCENT, GÉRARD, ET RUTOT, AIMÉ. Observations nouvelles relatives à la faune du sys tème wemmelien. Bruxelles, 14879.

Extrait des Annales de la Société Malacologique de Belgique, Tome XIV.

WATELET, ADOLPHE. ( Vide : LEFÈVRE, THÉODORE.)

WESTFALISCHER PROVINZIAL-VEREIN Für WISSENSCHAFT UND KUNST. Jahres- Bo pro 4878-1579. Münster, 1879, planches et figures.

WINKLER, Dr T.-C. Considérations géologiques sur l’origine du Zand diluvium, du sable campinien et des dunes maritimes des Pays-Bas. Harlem, 41878, planches.

Description d'une espèce nouvelle de Pachycornus. Harlem, 1878, planches. Extrait des Archives du Musée Teyler, Tome V.

YORKSHIRE NATURALISTS’ UNION. Transactions. Part 4, issued to the subscribers for th year 4877. Leeds, 1878.

LOOLOGICAL SOCtETy OF LONDON. Proceedings of the scicntific Meetings of the Zoologica Society of London for the year 4878, part 4. London, 1879, planches et figures. Idem, for the year 4879, part 1, 2, 3. London, 1879, planches et figures.

List of the vertebrated animals now or lately living in the gardens of the Zoological Society of London. Seventh edition, 1879. London, 1879, figures.

ZOOLOGISCHER ANZEIGER herausgegeben von PROF. J. VicTor CARUS in Leipzig. I. Jahrgang, 48178, n°5 À à 17. Leipzig. 4878. II. Jahrgang, 1879, nos 18 à 44. Leipzig, 1879.

ZLOOLOGISCH-MINERALOGISCHER VEREIN IN REGENSBURG. Correspondenz-Blatt. Zweiund- dreissigster Jahrgang. Regensburg, 1878, planches.

Abhandlungen. Elftes Heft.

RE ge re an ge

[TI

COLLECTIONS MALACOLOGIQUES

DONS REÇUS

POUR LES

COLLECTIONS MALACOLOGIQUES DE LA SOCIÉTÉ

PENDANT L'ANNÉE 1879

, Les dons reçus pendant l’année 4879 se trouvent inscrits au Registre-collections sous les numéros 13120 à 13125.

I. ESPÈCES BELGES. Da. Polypier fossile de Belvaux, près de Han-sur-Lesse., Don de M. Saintenoy. IT. ESPÈCES ÉTRANGÈRES.

Ë 4. Fossiles pliocènes de la Croatie, genres Vivipara et Melanopsis, Don de M. T. Lefèvre.

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: INSTITUTIONS CORRESPONDANTES

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LISTE

DES

ACADÉMIES, INSTITUTS, SOCIÉTÉS SAVANTES, MUSÉES, REVUES ET JOURNAUX, ETC.

| EN RELATION D'ÉCHANGE DE PUBLICATIONS AVEC LA SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

AU 31 DÉCEMBRE 1879

AFRIQUE. Algérie. ALGER. Société Algérienne de Climatologie, Sciences physiques et naturelles. Ile de la Réunion. SarnT-DENIS. Société des Sciences et Arts de l’île de la Réunion. - Ile Maurice.

Port-Louis. Royal Society of Arts and Sciences of Mauritius.

AMÉRIQUE.

Argentine (République).

BuÉNOs-AYRES. Sociedad Cientifica Argentina.

Brésil. RIO DE JANEIRO. Commissàäo Geologica do Brazil. Ip. Museu Nacional do Rio de Janeiro. Canada.

CaPp-ROUGE. Le Naturaliste Canadien. MONTRÉAL, Geological Survey of Canada.

CXIV SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

États-Unis.

Boston, Mass. Boston Society of Natural History. Ip. Commonwealth of Massachusetts. BurFALO, N. Y. Buffalo Society of Natural Sciences. CAMBRIDGE, Mass. Museum of Comparative Zoülogy at Harvard College. CHiCAGO, ILL. Academy of Sciences of Chicago. DÉTROIT, MICH. Geological Survey of Michigan. FRANKFORT, KEN. Geological Survey of Kentucky. Mac INpoE's FALLS, VERM. Orleans County Society of Natural Sciences. MILWAUKEE, Wisc. Naturhistorischer Verein von Wisconsin in Milwaukee.

NEW-HAVEN, CONN. Connecticut Academy of Arts and Sciences. NEW-ORLEANS, Louis. New-Orleans Academy of Natural Sciences. NEW-YORk, N. Y. Lyceum of Natural History.

PHILADELPHIA, PENS. Academy of Natural Sciences of Philadelphia.

ID. American Journal of Conchology.

I. Geological Survey of Pennsylvania.

I. The American Naturalists’ Journal. PORTLAND, MAINE. Portland Society of Natural History. SAINT-LouIs, Miss. Academy of Natural Sciences of Saint-Louis.

ID. Geological Survey of the State of Missouri. SALEM, Mass. Essex Institute. In. Peabody Academy of Sciences. SAN FRANCISCO, CAL. California Academy of Natural Sciences. I. Geological Survey of California. TUSCALOOSA, ALAB. Geological Survey of Alabama. WASHINGTON, D. C. Smithsonian Institution. Ip. United States of America. Department of Agriculture. In, United States of America. Geological and Geographical Survey of the Territories. Ip. United States of America. War Department. Guatemala.

GUATEMALA. Sociedad economica de los Amicos del Pais. Mexique.

MExIco. Museo Nacional de Mexico.

EUROPE.

Allemagne.

AUGSBOURG. Naturhistorischer Verein in Augsburg.

Bonn. Archiv für Naturgeschichte.

BRÊME. Naturwissenschaftlicher Verein zu Bremen.

BRESLAU. = Schlesische Gesellschaft für vaterländische Cultur.

F1 doi bn on es Co. 6. à éd

INSTITUTIONS CORRESPONDANTES CXV CassEL. Verein für Naturkunde. CHEMNITZ. Naturwissenschaftliche Gesellschaft zu Chemnitz. COLMAR. Société d'Histoire Naturelle de Colmar. DRESDE. Kônigliche Leopoldinisch-Carolinische deutsche Academie der Naturforscher. In. Niturwissenschaftliche Gesellschaft Isis in Dresden. ELBERFELD. Naturwissenschaftlicher Verein in Elberfeld. FRANCFORT-SUR-LE-MEIN. Deutsche Malakozoologische Gesellschaft,

GIESSEN. Oberhessische Gesellschaft für Natur- und Heilkunde. HAMBOURG. Museum Godeffroy. In, Verein für Naturwissenschaftlichen Unterhaltung.

…._ HEIDELBERG. Naturhistorisch-Medizinischer Verein.

: ZwicKkAU. Verein für Naturkunde.

KiELz. Naturwissenschaftlicher Verein für Schleswig-Holstein. KONIGSBERG. Künigliche Physikalisch-0Ekonomische Gesellschaft,

—._ Lerpzic. Zoologischer Anzeiger.

MErz. Académie des Lettres, Sciences, Arts et Agriculture de Metz. _ In. Société d'Histoire Naturelle de la Moselle. Muxicx. Kaiserlich-Bayerische Akademie der Wissenschaften zu München.

MunsTER 1/W. Westfälischer Provinzial-Verein für Wissenschaft und Kunst. NEUBRANDEBOURG. Verein der Freunde der Naturgeschichte in Meklenburg. NUREMBERG. Naturhistorische Gesellschaft in Nürnberg.

OFFENBACH SUR LE MEIN. Offenbacher Verein für Naturkunde. RATISBONNE. Zoologisch-mineralogischer Verein zu Regensburg. STUTTGART. Verein für vaterländische Naturkunde in Württemberg.

WIESBADE. Nassauischer Verein für Naturkunde.

»

Angleterre.

GLASGOW. Natural History Society of Glasgow. LEEDS. The quarterly Journal of Conchology. ID. Yorkshire Naturalists’ Union. LONDRES, Geological Society of London. Jp. Linnean Society of London.

In. Royal Microscopical Society. In. Royal Society of London. In. Zoological Society of London.

MANCHESTER. Manchester Geological Socicty.

NEWCASTLE-UPON-TYNE. Natural History Society of Northumberland and Durham.

NorwicH. Norfolk and Norwich Naturalists’ Society. ID. Norwich Geological Society.

Autriche. Hongrie.

AGRAM. Jugoslavenska Akademija Znanosti i Umjetnosti.

BiSTRITZ. Gewerbeschule.

BRUNN. Nalurforschender Verein in Brünn.

BUDAPEST. Kirälyi Magyar Természettudomänyi Tärsulat, ID. Magyar Kiralyi Fôldtani intezet igazgatosäga. In. Magyar Nemzeti Museum. ID, Magyarhoni Füldtani Tärsulat.

CXVI SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

GRATZ. Naturwissenschafilicher Verein für Steiermark. HERMANNSTADT, Siebenbürgischer Verein für Naturwissenschaften. KLAGENFURT. Naturhistorisches Landes Museum von Kärnthen. Linz. —— Museum Francisco-Carolinum.

REICHENBERG. Verein der Naturfreunde.

TRIESTE. Società Adriatica di Scienze Naturali.

VIENNE. Kaiserliche Akademie der Wissenschaften. In. Kaiserlich-Kônigliche Geologische Reichsanstalt. In. Kaiserliche-Kônigliche Zoologisch-Botanische Gesellschaft in Wien. Id. Verein zur Verbreitung Naturwissenschaftlicher Kenntnisse in Wien. Id, —- Wissenschafilicher Club. Belgique.

ANVERS. Société Paléontologique de Belgique. In. Société Phytologique et Micrographique de Belgique. ARLON. Institut Archéologique du Luxembourg.

BRUXELLES. Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique. Ip. Athenæum belge. I. Fédération des Sociétés Scientifiques de Belgique. D. Ligue de l'Enseignement. I. Moniteur Industriel.

I. Musée royal d'Histoire naturelle.

Ip. Observatoire Royal.

I. Société Belge de Géographie.

D. Société Belge de Microscopie.

Ip. Société centrale d'Agriculture de Belgique. In. Société Entomologique de Belgique.

ID. Société royale de Botanique de Belgique. ID.. Société royale de Pharmacie.

Ip. Société royale des Sciences médicales et naturelles de Bruxelles. I. Société royale Linnéenne de Bruxelles. In. Université libre de Bruxelles. CHARLEROI. Société Paléontologique et Archéologique de l’arrondissement judiciaire

de Charleroi. HASSELT. Société chorale et littéraire des Mélophiles de Hasselt. LIÉGE. Fédération des Sociétés d’horticulture de Belgique.

In. Société Géologique de Belgique. In. Société libre d'Émulation de Liége. In. Société Médico-chirurgicale de Liége. In. -—— Société royale des Sciences de Liége. Mons. Société des Sciences, des Lettres et des Arts du Hainaut.

Namur. Société Archéologique de Namur. TONGRES. Société scientifique et littéraire du Limbourg. VILVORDE. Le Moniteur horticole Belge.

Danemark.

COPENHAGUE. Naturhistorisk Forening i Kj‘benhavn

INSTITUTIONS CORRESPONDANTES CXVII

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Espagne.

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+ MADRID. Ateneo propagador de las Ciencias Naturales. In. Comision del Mapa geologico de Espana, In. Sociedad Española de Historia Natural.

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France.

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AMIENS. Société Linnéenne du Nord de la France.

—…. AuxeRRE. Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne.

Bayonne. Les Fonds de la mer.

…._EÔ In. Société des Sciences et Arts de Bayonne.

Ê 2 BESANÇON. Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Besançon.

…. BORDEAUX. Académie nationale des Sciences, Belles-Lettres et Arts.

mm In. Société Linnéenne de Bordeaux.

_ BouLoGne. Société Académique de l’arrondissement de Boulogne.

um CAEN. Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres.

—_ In. Société Linnéenne de Normandie.

_— CHALONS-SUR-MARNE. Société d'Agriculture, Commerce, ER et Arts de la Marne. …. CHERBOURG. Société nationale des Sciences naturelles de Cherbourg.

“— Dax. Société de Borda.

DrJoN. Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Dijon.

DRAGUIGNAN. Société d'Agriculture, de Commerce et d'Industrie du département du Var. La ROCHELLE. Académie des Belles-Lettres, Sciences et Arts de La Rochelle. .

» LiLze. Bulletin Scientifique, Historique et Littéraire du département du Nord et des . pays voisins.

…. In. Société des Sciences, des Arts et de l’Agriculture de Lille.

In. Société Géologique du Nord.

Lyon. Association Lyonnaise des Amis des Sciences.

—_ In. Société d'Agriculture, Histoire naturelle et Arts utiles de Lyon.

2 4 In. Société Botanique de Lyon.

ÿ » In. Société d'Études scientifiques de Lyon.

—._ Macon. Académie de Mâcon, Société des Sciences, Arts, Belles-Lettres et d'Agriculture. —… MARSEILLE. Société Scientifique Industrielle.

un MONTPELLIER. Société d’Horticulture et d'Histoire naturelle de l'Hérault.

o 4 Nancy. Académie de Stanislas. —…._ Nimes. Société d'Étude des Sciences naturelles de Nimes.

ORLÉANS. Société d’ Agriculture, Sciences, Belles-Lettres et Arts d'Orléans. Paris. Feuille des Jeunes Naturalistes. _ In. Journal de Conchyliologie. ID. Société Géologique de France. In. Société Parisienne d'Histoire naturelle, In. Société Zoologique de France. a PERPIGNAN. Société Agricole, Scientifique et Littéraire des Pyrénées-Orientales. ROUEN. Société des Amis des Sciences naturelles de Rouen. “_ Semur. Société des Sciences historiques et naturelles de Semur.

Soissons. Société Archéologique, Historique et Scientifique. . TouLoN. Société Académique du Var.

CXVIII SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Tours. Société d'Agriculture, Sciences, Arts et Belles-Lettres du département d’Indre- et-Loire. VERDUN. Société Philomatique de Verdun.

Italie, BRESCIA, Ateneo di Brescia. ; CATANE. Accademia Gioenia di Scienze Naturali in Catania.

FLORENCE. Società Entomologica Italiana. GÈNES. Società di Letture e Conversazioni scientifiche. ID. Museo Civico di Storia Naturale.

MILAN. Società Italiana di Scienze Naturali. MODÈNE. Società dei Naturalisti in Modena. PADOUE. Società Veneto-Trentina, NAPLES. Società di Scienze fisiche e naturale di Napoli. PALERME. Accademia Palermitana di Scienze, Lettere ed Arti. ID. Società di Acclimazione e di Agricoltura in Sicilia.

PISE. —— Società Malacologica Italiana.

In. Società Toscana di Scienze Naturali. ROME. Reale Accademia dei Lincei.

ID. Reale Comitato Geologico Italiano. VENISE. Reale Istituto Veneto di Scienze, Lettere ed Arti. Le VÉRONE, Accademia d’Agricoltura, Arti e Commercio di Verona.

Luxembourg. LUXEMBOURG. Institut Royal Grand-Ducal de Luxembourg.

Néerlande.

AMSTERDAM. Koninklijke Akademie van Wetenschappen te Amsterdam. I. Koninklijke Zoologisch Genootschap Natura Artis Magistra.

GRONINGUE. Academia Groningana. Ip. Natuurkundig Genootschap te Groningen. HARLEM. Hollandsche Maatschappij der Wetenschappen te Haarlem. ID. Teyler’s Stichting.

LEIDE. Academia Lugduno-Batava. In. Nederlandsche Dierkundige Vereeniging.

Norvége. CHRISTIANIA. Kongelig Norsk Fredericks-Universitet. D. Videnskabs Selskab i Christianta.

DRONTHEIM. Kongelig Norsk Videnskabs Selskab 1 Throndhjem.

Portugal. LISBONNE. Commissäo Geologica do Portugal. Russie. DorPAT. Dorpater Naturforscher Gesellschaft.

HELSINGFORS. Finska Vetenskaps Societeten. Ip. Sällskapet pro Fauna et Flora Fennica.

INSTITUTIONS CORRESPONDANTES CXIX

î JITAU. Kurländische Gesellschaft für Literatur und Kunst. Moscou. Société impériale des Amis des Sciences naturelles, d’Anthropologie et

d’Ethnographie. In. Société impériale des Naturalistes de Moscou. Rica. Naturforschender Verein zu Riga. “SAINT-PÉTERSBOURG. Académie impériale des Sciences de Saint-Pétersbourg. ‘4 ID. Kaiserlisch-Russische mineralogische Gesellschaft.

Suède.

| GOTHEMBOURG. Kongliga Vetenskaps och Vitterhets Samhället i Gôteborg. “Lux. Kongliga Fysiografisca Sällskapet i Lund.

…—._ In. Universitas Carolina Lundensis. SrockoLM. Konglig Swensk Vetenskaps Akademie.

“Ursa. Kongliga Vetenskaps Societeten.

4 Suisse,

‘Aarau. Argauische Naturforschende Gesellschaft zu Aarau. BALE. Naturforschende Gesellschaft zu Basel. BERNE. Naturforschende Gesellschaft in Bern.

In. Schweizerische Gesellschaft für die gesammten Naturwissenschaften. COIRE. Naturforschende Gesellschaft Graubünden’s zu Chur. GENÈVE. Institut national Genevois.

LAUSANNE. Société Vaudoise des Sciences naturelles.

NEUCHATEL. Société des Sciences naturelles de Neuchitel.

SAINT-GALL. St-Gallische Naturwissenschaftliche Gesellschaft.

SCHAFFOUSE. Schweizerische Entomologische Gesellschaft.

ZLuricx. Naturforsehende Gesellschaft in Zurich. OCÉANIE.

D Nouvelle-Galles du Sud.

SyDNEY. Linnean Society of New South Wales,

Nouvelle-Zélande, AUKLAND. == New Zealand Institute. Tasmanie,

HoBarT-Town. Royal Society of Tasmania.

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x

LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ.

TABLEAU INDICATIF

des

PRÉSIDENTS DE LA SOCIÉTÉ

DEPUIS SA FONDATION

1863-1865. MM. H. LAMBOTTE.

î 1865-1867. H. ADAN. 1867-1869. le comte M. DE ROBIANO. 1869-1871. J. COLBEAU. 1871-1878. H. NYST. 1873-1875. G. DEWALQUE. 1875-1877. LCROCO: 1877-1879. A. BRIART. 1879-1881. J. CROCQ.

LISTE GÉNÉRALE DES

MEMBRES DE LA SOCIÈTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

AU 31 DÉCEMBRE 1879.

(Le nom des membres fondateurs est précédé d’un astérisque *.) pe

Membres honoraires.

| A8TT. BELLARDI, professeur LuIGI. Turin.

(1863)-1873. * COLBEAU, JULES, membre de diverses Sociétés savantes. Rue d'Or- - léans, 41, Ixelles-Bruxelles. (Collection générale des mollusques vivants et fossiles, spécialement terrestres et fluviatiles. Collection particulière des

espèces et variétés vivantes et fossiles de Belgique.)

4875. DavinsoN, THomas, membre de la Société Royale et de la Société Géologique de Londres, etc. Leopold Road, 3, Brighton (Angleterre).

1863. Func, N. directeur du Jardin Zoologique de Ru membre de diverses Sociétés savantes. Cologne (Prusse).

4870. HAMMELRATH, D' GUSTAVE, ancien directeur du Jardin Zoologique de Bruxelles. Paris. 4878. HAYDEN, F. V., géologue des États-Unis Washington D. C.

1876. JEFFREYS, GWYN, membre de la Société Royale de Londres, etc, Ware Priory, Herts (Angleterre).

_ 4874. MicHaUD, capitaine L.-A.-G., membre de diverses Académies et Sociétés savantes. Rue Lanterne, 17, Lyon (France).

4878. SELWYN, ALFRED, R.C., directeur de la Commission géologique du Canada.—Montréal.

(4864)-1872. SENONER, D: AnoLF, membre de diverses Académies et Sociétés savantes. Landstrasse, Kieglergasse, 14, Vienne (Autriche).

. 4867. Sowerey, G.-B. Great Russell Street, 45, Bloomsbury, Londres.

. (1867)-1870. STAES, CÉLESTIN, membre de plusieurs Sociétés savantes. Louvain. | | 9

CXXVI SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

1867.

1867.

1864. 1864.

1868. 1864.

1866.

1869.

1878. 1876. 1867. 1872. 1868. 1874. 1865. 1869. 1872.

1869.

4864.

1872.

Membres correspondants.

BIELZ, E.-ALB., inspecteur royal de l’enseignement, membre de diverses Sociétés savantes. Hermannstadt, Transylvanie (Autriche).

BRUSINA, SPIRIDIONE, conservateur du Musée national d'Histoire naturelle, membre

de diverses Sociétés savantes. Agram, Croatie (Autriche).

CANOFARI DE SANTA VITTORIA, comte J. Sora, Terra di Lavoro (Italie).

CHARLIER, ALEXANDRE, Capitaine au long cours dans la marine belge. Place Saint.

Joseph, 45, Ostende. CHEVRAND, ANTONIO, D' en médecine, etc. Cantagallo (Brésil).

D’ANcONA, CESARE, D' en sciences, aide-naturaliste au Musée royal d'Histoire natu- :

relle, ete. Florence (ltalie).

DuBRuUEIL, E., membre de diverses Sociétés savantes. Rue du Carré du Roi, 1,

Montpellier, Hérault (France).

ERJAvVEC, FRANCESCO, professeur d'Histoire naturelle à l'École supérieure. - Gürz

(Autriche). ForesTi, Dr Lopovico. Hors la Porta Saragozza, 1440-11, Bologne (Italie). GAUCHER, ÉLIE. Rue Belliard, 423, Bruxelles.

GoBanz, D* Joser, professeur d'Histoire naturelle à l'École PAPERS Kiagenfurt, Carinthie (Autriche).

HEYNEMANN, D.-F., membre de la Société Malacozoologique allemande, etc. 4 Schifferstrasse, 53, Sachsenhausen, près de Francfort-sur-le-Meïn (Allemagne). .

HipALGO, D' J. GONZALEZ. Huertas, 7 Duplicado, derecha, Madrid (Espagne). ISSEL, D' ARTURO, professeur. Gênes (Italie). JAMRACH, CH., naturaliste. St-George Street, 180, East, Londres.

KawaLL, J.-H., pasteur, membre de diverses Sociétés savantes. Presbytère de Poussen, Courlande (Russie).

KoBELT, D' W., membre de la Société Malacozoologique allemande, ete. Schwan- heim-sur- Je Mein (Allemagne).

Kuzmic, le Père GIOVANNI EVANGELISTA, de de la pharmacie du couvent.

Raguse, Dalmatie (Autriche). (Coquilles terrestres, fluviatiles et murines du ler- «

ritoire et du littoral de Raguse.)

LALLEMANT, CHARLES, pharmacien, membre de diverses Sociétés savantes.— L’Arba,

près d'Alger (Algérie). LancrA DI1 BROLO, duc FEDERICO, membre de l'Académie royale des Sciences de Palerme, etc. Palerme (Sicile).

LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ CXX VII

1866. MANFREDONIA, commandeur GIUSEPPE, D' en médecine, professeur, membre de 4 diverses Académies et Sociétés savantes. Via Stella, 2, Naples (Italie).

4872. MATTHEW, G.-F., membre de diverses Sociétés savantes. Leustones, depart- | ment St-John, Nouveau Brunswick (Canada).

4866 MorièrE, J., professeur à la Faculté des sciences, membre de diverses Sociétés 1 savantes. Caen, Calvados (France).

4869. Pauzuccr, Mme la marquise MARIANNA. Villa Novoli, Florence (Italie).

—._ 1376. REssmaNN, Dr FR. Malborgeth, Carinthie (Autriche). 4868. RODRIGUEZ, JuAN, directeur du Musée d'Histoire naturelle, Guatemala. - 1867. ROTHE, TYGE, directeur du Jardin royal de Rosenborg. Copenhague (Danemark).

4867. ScaMipT, D' Oscar, professeur à l'Université, ete. Strasbourg, Alsace (Allemagne). . 1868. SciUTO-PATTI, CARMELO, ingénieur, membre de l’Académie des Sciences naturelles de Catane et de diverses Sociétés savantes. Catane (Sicile).

_ 4864. SrossicH, ADOLF, professeur, membre de diverses Sociétés savantes. Trieste, Istrie (Autriche).

4878. TAPPARONE-CANEFRI, chevalier Cesare. Via S. Quintino, 21, Turin (Italie).

5. WATELET, AD., officier de l’Instruction publique, membre des Sociétés Géologique et Botanique de France, etc. Soissons, département de l'Aisne (France). 14872. WesTERLUND, D' CARL, AGARDH. Ronneby (Suède).

1865. WESTERMAN, G.-F., direeteur du Jardin zoologique d'Amsterdam, membre de diverses e Sociétés savantes. Amsterdam (Néerlande).

1867. WIEcHMANN, D' C.-M., membre de diverses Sociétés savantes. Kadow, près de Goldberg, Mecklembourg (Allemagne).

14873. WinkLer, T.-C., Dr en sciences naturelles, conservateur au Musée Teyler, membre de diverses Sociétés savantes. Harlem (Néerlande).

Membres effectifs à vie.

| 4872. Bugics, S.-C.-0., chambellan de Sa Sainteté, etc. Palais des princes Esterhazy, ; Wallnerstrasse, 4, Vienne (Autriche).

(1868)-1872. LAWLEY, ROBERTO, membre de la Société Malacologique italienne, etc. Montecchio, près de Pontedera, Toscane (Italie).

Membres effectifs.

» 4872. BALSTON, WILLIAM Eb., membre de la Société Géologique de Londres, etc. . Bearsted House, Maidstone, Kent (Angleterre). (Fossiles crélacés.)

| 4874. BARROIS, CHARLES, licencié en sciences naturelles, préparateur de géologie à la Faculté des sciences. Rue Rousselle, 17, faubourg Saint-Maurice, Lille (France). (Spongiaires.)

CXXVII SOCIÉTÉ MAEACOLOGIQUE DE BELGIQUE 1870. 1879. 4879. 1872. 1874. 1873. 1864.

1872. 1871.

1879. 1863.

1863. 1870.

1873.

1864. 1874. 1874. 1869.

1876.

1873.

1866.

1873. 1871.

1874.

1874.

1874.

BAUWENS, L.-M., receveur des contributions, membre de plusieurs Sociétés savantes. Rue Schmitz, 15, Koekelberg-Bruxelles.

BEINE, V., étudiant. Rue Veydt, 43, Ixelles-Bruxelles.

BELL, A. Grafton Strect, Fitzroy Square, Londres.

BERCHEM, F., ingénieur principal des mines. Rue Neuve, 32, Namur.

BLANCHART, €. , ingénieur des mines. Montigny-le-Tilleul, Hainaut.

BOUYET, ALFRED, lieutenant-colonel au corps d'état-major. Rue du Méridien, 100, Saint-Josse-ten-Noode-Bruxelles.

BRIART, ALPHONSE, ingénieur des mines, membre de l’Académie royale des Sciences de Belgique et de diverses Sociétés savantes. Morlanwelz, Hainaut.

BRicOURT, C., avocat. Rue de Stassart, 71, Ixelles-Bruxelles. |

BROT, D' AuG. Malagnon, 6, Genève.

CAREZ, L.-L.-H. Rue Pigalle, 21, Paris.

*CHARLIER, EUGÈNE, D' en médecine, etc., membre de diverses Sociétés savantes, Rue Faubourg-St-Gilles, 19, Liége.

*COCHETEUX, CHARLES, général major. Rue du Midi, 7, Liége.

COGELS, PAUL, membre de plusieurs Sociétés savantes. Rue de la Bascule, 2, Anvers. (Géologie et paléontologie des environs d’ Anvers.) | COLBEAU, ÉMILE, étudiant, membre de la Société royale Linnéenne de Bruxelles. Rue d'Orléans, 41, Ixelles- Bruxelles. (MMollusques vivants et fossiles de

Belgique.)

CoRNET, F.-L., ingénieur des mines, membre de l’Académie royale des Sciences de Belgique, etc. Cuesmes, près de Mons. (Fossiles crétacés.)

CORNET, J.-F., membre de la Société Belge de Microscopie. Chaussée de Wavre, 259, Ixelles-Bruxelles.

CoTTEAU, Gustave, membre de la Société Géologique de France, etc. Auxerre, département de l'Yonne (France). (Échinodermes.) |

CRAVEN, ALFRED-E., membre de diverses Sociétés savantes. Prince’s Gate, 36,

Londres.

CRÉPIN, FRANÇOIS, directeur du Jardin botanique de l'État, membre de l’Académie royale des Sciences de Belgique et de diverses Sociétés savantes. Rue de l’Esplanade, 8, Ixelles-Bruxelles. \

CRocQ, Dr J., sénateur, professeur à l’Université libre, membre de l’Académie royale de médecine de Belgique, ete. Rue Royale, 410, Bruxelles.

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DAUTZENBERG, PHILIPPE. Rue de l’Université, 213, Paris. (Coquilles terrestres et « fluviatiles .)

DAVREUX, PAUL, ingénieur, professeur au Musée royal de l’industrie. Bruxelles.

DE BULLEMONT, EMMANUEL, membre de plusieurs Sociétés savantes. = Rue d'Orléans, 32, Ixelles-Bruxelles.

DEBY, JULIEN, ingénieur, membre de diverses Sociétés savantes. Warwick Gar-

dens, Kensington, Londres. (Observations microscopiques.)

DE CossiGNy, J. CHARPENTIER, ingénieur, membre de la Société Géologique de France, etc. Courcelle, près Saint-Parres-les-Vaudes, département de l’Aube (France).

DE GUERNE, JULES, membre de la Commission d'Histoire naturelle du Musée de Douai, etc. Rue de Lewarde, 9, Douai, département du Nord (France). (Nudibranches.)

LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ CXXIX

. DEJAER, ERNEST, ingénieur des mines. Rue de la Chaussée, 22, Mons.

. DE JONGHE, vicomte BAuDOuIN. Rue Guimard, 2, Quartier-Léopold, Bruxelles.

. DELACRE, AMBROISE, étudiant. Montagne de la Cour, 80, Bruxelles.

. DE LADRIÈRE, PRUDENT. Rue de la Loi, 125, Bruxelles.

. DE LA FONTAINE, JULES, conservateur des collections de l’Université, membre de plu- sieurs Sociétés savantes. Gand.

. DE Lo0z-CORSWAREM, comte GEORGES, membre de plusieurs Sociétés savantes. Château d’Avin, par Avennes, province de Liége.

. DENIS, HECTOR, avocat. Chaussée de Wavre, 148, Ixelles-Bruxelles.

. "DE SELYs-LoNGcHAMPS, baron EDMOND, sénateur, membre de l’Académie royale des Sciences de Belgique, etc. Quai de la Sauvenière, 34, Liége, et château de Longchamps, près de Waremme.

. DESGUIN, PIERRE, ingénieur. Rue des Croisades, 34, Bruxelles.

. * DEWALQUE, Dr GUSTAYE, professeur à l’Université, membre de l’Académie royale des Sciences de Belgique, etc. Rue de la Paix, 17, Liége.

. DOLLFUS, GUSTAVE, membre de la Société Géologique de France,etc. Rue de Cha- brol, 45, Paris.

. ECK, ANDRÉ, pharmacien, membre de plusieurs Sociétés savantes. Rue Bourg- Tibourg, 4, Paris.

. FALY, Ingénieur au corps des mines. Rue de Nimy, Mons.

. FLEMING, S.-R., étudiant. Boulevard du Régent, 15, Bruxelles.

. *FOLOGNE, ÉGIDE, architecte, membre de la Société Entomologique de Belgique. Rue de Namur, 122, Bruxelles.

. FONTARE, CÉSAR, membre de plusieurs Sociétés savantes. Papignies, Hainaut.

. FONTAINE, E., étudiant. Rue Vonck, 47, Ixelles-Bruxelles.

. FoRIR, H., ingénieur des mines. Rue Robertson, 41, Liége.

. FRIREN, abbé A., professeur au petit Séminaire, membre de diverses Sociétés savantes. Montigny lez-Metz, Lorraine (Allemagne).

. GENEVOIX, D' FR. Rue des Beaux-Arts, 14, Paris.

. GENTILUOMO, Dr CAMMILLO, conservateur du Musée royal d'Histoire naturelle, etc. Via S. Francesco, 23, Pise (Italie).

. GIARD, ALFRED, professeur de zoologie à la Faculté des Sciences, etc. Lille (France). . GOSSELET, JULES, professeur de géologie à la Faculté des Sciences, membre de diverses Sociétés savantes, Rue d’Antin, 18, Lille (France).

. HALLEZ, PAUL. Rue Rogier, 194, Schaerbeek-Bruxelles. (Fossiles laekeniens .)

. HENNE, ALEXANDRE, capitaine adjudant-major. Saint-Gilles-Bruxelles.

. HOUZEAU DE LEHAIE, AUGUSTE, membre de la Société des Sciences du Hainaut, etc.— Hyon, près de Mons.

. Joux, A., professeur à l'Université libre de Bruxelles. Rue Marie-Henriette, 3, Ixelles-Bruxelles.

. JonEs, T. RUPERT, membre de la Société Royale de Londres, professeur à l'Université, Fosse Bank West, Camberley, comté de Surrey (Angleterre).

CXXX SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

1875

1872. 1873.

1867. 1874.

1866. 1872.

1879.

1871.

1873. 1874. 1875. 1867.

4879. 1877.

1874. 1872.

1870. 1879. 1873.

1870.

1879. 1863.

1879. 1872.

JORISENNE, D' GUSTAVE, membre de la Société Géologique de Belgique, etc. Rue de la Casquette, 39, Liége.

KLECAK, BIAGIO, commissaire de district de 4e classe. Sinj, Dalmatie (Autriche). |

LAMBOTTE, ÊLIE, étudiant.—Rue de J osaphat, 112, Schacrbeek-Bruxelles, (Mollusques vivants et fossiles de Belgique.) LANSZWEERT, ÉDOUARD, pharmacien. Rue de la Chapelle, 85, Ostende.

LEBOUR, G.-A., membre de la Société Géologique de Londres. Woodhouse .

Terrace, 2, Gateshead-on-Tyne (Angleterre).

LE COMTE, THÉOPHILE, membre de diverses Sociétés savantes. Aux Acren, « près Lessines. (Mollusques d’ Europe.) LEFÈVRE, THÉODORE, membre de diverses Sociétés savantes. Rue du Pont-Neuf, 40, :

Bruxelles. (Fossiles tertiaires.) LIÉNARD, VALÈRE. Boulevard des Hospices, 228, Gand.

MALAISE, CONSTANTIN, Dr en sciences, professeur à l’Institut agricole de l’État, membre de l'Académie royale des Sciences de Belgique, ete. Gembloux. (Terrain silurien et fossiles qu’il renferme.)

MAZÉ, IL, ordonnateur de la Guadeloupe. Basse-Terre (Guadeloupe).

MÉpaL, D' M.-A. Calle de Cadena, 21, Mexico (Mexique).

MICHELET, GUSTAVE, ingénieur, membre de la Société belge de Microscopie. Rue

de Pascale, 6, Quartier-Léopold, Bruxelles.

MILLER, HENRY, J., membre de la Société belge de Microscopie et de la Société royale de Botanique de Belgique.— Place de l'Industrie, 39, Bruxelles. (Obser- vations microscopiques ; Foraminifères vivants et fossiles.)

MONTHIERS, MAURICE, ingénieur des mines. Rue d'Amsterdam, 70, Paris.

Mors, ÉMILE, étudiant. Rue Solférino, 4, Paris.

NEISSEN, AUGUSTE, avocat. Boulevard de Waterloo, 86, Bruxelles.

ORTLIEB, J., chimiste, membre de diverses Sociétés savantes. Croix lez-Roubaix, :

département du Nord (France). (Géologie générale du bassin tertiaire anglo- flamand.)

PRÉ, Louis, professeur à l’Athénée royal, membre de diverses Sociétés savantes. Rue Keyenveld, 111, Ixelles-Bruxelles.

PIRET, ADOLPHE, Comptoir belge de Minéralogie et de Paléontologie. Place Saint-

Pierre, Tournai.

POTIER, ALFRED, ingénieur des mines, membre de la Société géologique de France. Rue de Boulogne, 1, Paris.

PURYESs, J.-C., membre de diverses Sociétés savantes. St-John street, 35a, York (Écosse).

RIBEIRO, D' ABEL. Odemira (Portugal).

*ROFFIAEN, FRANÇOIS, artiste peintre, membre de plusieurs Sociétés savantes. Rue Godecharle, 16, Ixelles-Bruxelles. (Collection des espèces terrestres, principale- ment du genre Helix.)

RucQuoy, ALFRED. Court-St-Étienne.

RUTOT, AIMÉ, ingénieur au chemin de fer de l'État, membre de la Société géologique de Belgique. Rue du Chemin de fer, 31, Saint-Josse-ten-Noode-Bruxelles.

L nn. LL Mie an és bis, art 4

LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ CXXXI

SAINTENOY, P. Rue des Palais, 63, Schaerbeek-Bruxelles.

. SCHEPMAN, M.-M., naturaliste. Rhoon, près de Rotterdam (Néerlande).

. SEGHERS, FRANZ, artiste peintre. Rue de l’Olivier, Schaerbeek-Bruxelles. . STEVENS, J.-D. Boulevard de Waterloo, 99, Bruxelles,

. STEVENS, JEAN, ingénieur. Rue Médori, 98, Laeken.

. THIRIAR, Dr J. Chaussée d’Ixelles, 468, Ixelles-Bruxelles.

TIBERI, Dr NiCOLO. Portici, près de Naples.

TILLIER, À., architecte. Rue de la Coupe, 29, Mons.

. TOURNOUER, RAOUL, membre de la Société Géologique de France, ete, Rue de Lille, 43, Paris.

UBAGHs, CasimIR, membre de plusieurs Sociétés savantes. Rue des Blanchisseurs, Maestricht (Néerlande).

. VAN DEN BROECK, ERNEST, membre de plusieurs Sociétés savantes. Rue Terre- Neuve, 124, Bruxelles. (Foraminifères. Anatomie, physiologie et distribution géographique des Mollusques terrestres et fluviatiles. Collection spéciale des Mollusques belges.)

VAN ERTBORN, 0., baron. Rue des Lits, 44, Anvers.

. VAN RYGERSMA, H.-E., D' en médecine, ete. Saint-Martin (Antilles).

. VAUGHAN, ERN., homme de lettres, Rue des Minimes, 42, Bruxelles.

. VINCENT, GÉRARD, préparateur au Musée royal d'Histoire naturelle.— Rue Granvelle,

95, Quartier-Léopold, Bruxelles. (Fossiles des terrains éocènes de Belgique.)

. Von EGGEr, comte FRANzZ, membre de diverses Sociétés savantes. Saint-Georges,

sur le Lac Long, Carinthie (Autriche).

. Von EGGER, comte GUSTAv, membre de diverses Sociétés savantes. Saint-Georges

sur le Lac Long, Carinthie (Autriche).

. WEINMANN, RODOLPHE, chimiste, membre de la Société entomologique de Bel- gique, etc. Chaussée de Mons, 71, Cureghem-Bruxelles.

. WEISSENBRUCH, PAUL, imprimeur. Rue du Poinçon, 45, Bruxelles.

. WEYERS, JOsEPH-LÉOPOLD, membre de diverses Sociétés savantes. Rue de Laeken, 51, Bruxelles.

. WiTMEUR, HENRI, ingénieur des mines, professeur à l'École polytechnique. Avenue de la Toison d’or, 60, Saint-Gilles-Bruxelles.

. WRIGHT, BRYCE, membre de la Société royale d'Histoire de Londres, etc. 38, Southampton Row, Bloomsbury, Londres.

. YSEUX, ÉMILE, Dr en médecine, professeur à l'Université libre de Bruxelles. Avenue du Midi, 97, Bruxelles,

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TABLE GÉNÉRALE DES MATIÈRES

CONTENUES DANS LE TOME XIV, 1879

DES ANNALES DE LA SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE

DE BELGIQUE

Annales de la Société Malacologique de Belgique, tome XIV, 4879 . . Assemblée générale annuelle du 6 juillet 4879. . . . . . . Bullet bibliographique. -" ." . °° +. 4,

| _ Bulletin des séances de la Société. . . À

Bulletins de la Société Malacologique de oué FE XIV, 1819.

Collections malacologiques. . .

Compte-rendu, au point de vue ue de au: Fe la Société Malacologique de Belgique aux environs de Renaix, en 4879. Étude sur la constitution géologique du mont de la Musique, par A. Rutot (planche I).

Institutions correspondantes ,. . . . PDU RS “hs DST

* Liste générale des membres de la Société Malacologique æ Halitique au

31 décembre 1879. CAE NC DREE » Rte Mémoires de la Société bebe de he tons XIV, 1819. S Ltée Note sur le Bulinus ellipticus, par Th. Lefèvre (planche VIT) . . . Nouvelles défrrmations du Planorbis complanatus, par L. Piré. . Observations géologiques faites à Anvers à l’occasion des travaux de creu-

sement des nouvelles cales sèches et de prolongement du bassin de Kattendyk

par P. Cogels et E. Van den Brocck (planches II, IV, V et VI)

Séances de la Société :

4 janvier 4879. HUD SEX RAA os os Rapport de M. Rutot sur le tv de [MM. Briart et Cornet intitulé : Description de quelques coquilles fossiles des argilites de Mor- lanwelz. Note sur des fossiles du tongrien inférieur. M. Rutot. Exposition Malacologique.

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Observations nouvelles relatives à la Rue du système bruxellien et à celle de l’ancien laekenien supérieur, actuellement système wem melien, par G. Vincent et A. Rutot.

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CXXXIV SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

der mars 1819. . . . . RUN PIRE XVI Diluvium et Campinien, EME à ". le D: Winkler, par Ernest Ë Vanden Broeck et Paul Cogels.

5 avril 1879 . . . « . . . . . . e . . . e . CE À es

RUE Cri PAT PR SAUVENT TS ER ; Communication de M. Ruot sur une coupe remarquable de terrains actuellement visibles à Saint-Gilles, près de Bruxelles.

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6 juillet 4879 (Assemblée générale annuelle) . . . . . . . . XLVIIL Rapport du Président. Rapport du Bibliothécaire. Rapport du Trésorier. Budget pour l’année sociale 4879-1880. Fixation des jours ct heures des assemblées de la Société et choix de la localité et de l’époque de son excursion annuelle. Élection du Président de la Sociéié et de trois membres du Conseil pour les années 4879-1580 et 1880-1881. Nomination de trois mem- 1 bres de la Commission des comptes pour l’année 1879-1880.

SAONE AATD EU ARS DRE LVL Compte-rendu de l’excursion faite à Anvers les 27 et 28 vuillet 1879 par la Société Malacologique de Belgique, par E. Van den Broeck (planche II). Communication de M. Rutot sur de nouvelles découvertes faites dans le tongrien inféiieur du Limbourg par M. le comte Georges de Looz- Corswarem. C'sehéamre #00 2006 Le OP AT TRUE Pre LXXVHL Communication de M. Van den Broeck sur les Rd quaternaires des environs d'Anvers. Epétohre AIDE TR ns re ete NUE EN LXXX S nonenare ART UL ATEN EF PU ETES LXXXII Mollusques recueillis en Suisse en 1879, par Fr. Roffaen. Mollusques recueillis en Suisse en 1879, par Alf. Craven. Nr ir fes) POST PONT Di PLAN SEE PTE DE, Mo Ve LXXXIX Exposition Malacologique. ; Table générale des matières contenues dans le tome XIV des Annales de la Société Malacologique de Belgique . CXXXII Tableau dichotomique des genres de mollusques rreitien et fluviatiles à Belgique, par L. Piré (planche Il) . . PME 18. . CXXIII

Tableau indicatif des Présidents de la Société depuis sa into ;

PLANCHES DU TOME XIV, 1879

DES

ANNALES DE LA SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

PLANCHE I. PORT ONE Il. N. mn ,V, _— NI. NI.

Compte rendu au point d2 vue paléontologique de l’excursion de la Société Malacologique de Belgique, aux environs de Renaix en 4879. Étude sur la constitution géologique du Mont de la musique, par A. Rutot. Ménoires, page 7.

Tableau dichotomique des genres de Mollusques terrestres et fluviatiles de

Belgique, par L. Piré. Mé: oires, page 18.

Compte rendu de l’excursion faite à Anvers, les 27 et 28 juillet 4879, par la Société Malacologique de B:lgique, par E. Van den Broeck. Bulletins, page LVIIH, et Observations géologiques faites à Anvers à l’occasion des travaux de creusement des nouvelles cales sèches et de prolongement du bassin du Kattendyk, par P. Cogels ctE. Van den Broeck. Mémoires, page 29.

Idem.

Idem.

Idem. Note sur le Bulimus ellipticus, par Th. Lefèvre. Mémoires, page 82.

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. Limax variegatus, Drap. . Arion rufus, L.

. Cyclostoma elegans, Müll. . Helix ericetorum.

obvoluta, Müll. lapicida, L. fasciolata, Poir. hortensis, Müll. pomaltia, L.

. Zonîles cellarius, Müll. . Vitrina major, Fer. 42. . Succinea putris, L.

. Bulimus obscurus, Müll.

pellucida, Müll.

subcylindricus, L. acicula, Müll.

. Clausilia biplicata, Leach. . Pupa muscorum, L.

PLANCHE IL.

. Pupa antivertigo ( Vertigo), Drap. .… Carychium minimum, Müll. . Ancylus fluviatilis, Müll.

. Planorbis corneus, L.

nilidus, Müll.

. Limnea auricularia, L.

stagnalis, L.

6. Physa hypnorum, L. . MNeritina fluviatilis, L.

Valvata piscinalis, Müll. cristata, Müll.

. Paludina contecta, Müll.

. Bythinia tentaculata, L.

. Dreissena polymorpha, Pall. . Unio pictorum, L.

. Anodonta piscinalis, Nils.

. Cyclas cornea, L.

. Pisidium amnicum, Müll.

1879

Annales de la Société Malacologipue de Belgique Tome XIV 467871

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ANNALES DE LA SOCIÉTÉ MALACOLOBIQUE DE BELGIQUE. E. VAN DEN BROECK

A

DÉPÔTS P

PLANCHE IV.

FIGURE I.

A. Argile des polders, d’un brun rougeitre. B. Id. id. verdâtre. | 1 C. Limon noir stratifié, à valvées, et minces lits tourbeux.

DÉPÔTS MODERNES. |

D. Lentilles et galets tourbeux remaniés.

E. Sables fins, stratifiés.

F. Gravier avec coquilles fluviatiles.

G. Banc de tourbe, in situ.

H. Sables grossiers quartzeux.

: à Id. id. avec argile verte.

I Id. à éléments remaniés, avec coquilles tertiaires triturées, parfois graveleux.

J””. Sables argileux verts et argile.

LIOCÈNES.

J’, Id. rouges, altérés. K’. Banc coquillier supérieur, altéré.

ARE RUPEPR K. Id. id. resté gris, non altéré.

; L’. Sables intermédiaires, zone rouge, altérée. antiquum. ? 4 ab à # Id. id. grise, non altérée.

M. Banc coquillier inférieur, à éléments remaniés.

" te FR Sables gris à Zsocardia cor.

DÉPÔTS POST-CAMPINIENS.

FIGURE II.

A. Sables intermédiaires. Sables à Trophon B. Banc coquillier supérieur.

D’: Id. id. jaunûtre, altéré. antiquum. | C. Sables argileux supérieurs, jaunûtres. fe Id. id. avec argile verte.

D. Sables stratifiés obliquement, avec blocs de tourbe, graviers, coquilles pliocènes remaniées et coquilles fluviatiles, etc. D’. Sable blanc. D’’. Sable brunätre. E. Limon sableux grisâtre. F. Sables blancs stratifiés avec blocs de tourbe, morceaux de bois, etc. F’. Partie limoneuse du dépôt. *G. Limon noir avec strates sableuses vers le bas et tourbeuses vers le haut du dépôt. H. Sable blanc avec strates de limon gris noirâtre. H’. Lentille de matières tourbeuses. H”’, Zone tourbeuse. I. Limon gris noirâtre à valvées, très sableux, avec petites strates de sable blanc. J. Argile des polders.

DÉPÔTS MODERNES.

Nora. Par suite de la succession des lettres employées dans le texte pour désiger les diverses couches rencontrées, les légendes de ces deux figures n’ont pu suivre le même ordre de superposition les successions des dépôts étant inverses.

1879

Annales de la société Malacologique de Belgique. Tome AIV/ 41879) PL IV.

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Foure I. Diagramme de la disposition des couches plrocen es ebmodernes auxnouvelles cales sèches et ait bassin Jèrmant de prolongement duAattendiy/e Anvers.

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Vanden Broeck del.

Ficure Il. Anvers_ Coupe’ des couches plocènes etrmodernes prise dans la partie nord du/bassin du Aattendi#.

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Jos.Claes sculp

PLANCHE V.

/ A. Sables argileux supérieurs, avec débris coquiliers. A’. Id. id. avec argile verte et sans débris DÉPÔTS PLIOCÈNES. coquilliers. fe Id. id. très glauconifères, stratifiés. A'!", Sable brunâtre. B. Id. grisâtre ou verdâtre j avec rares graviers épars B'. Id. avec argile verte et graviers au contact B'’’. Id. brunâtre | C. Tourbe. C'. Id. mélangée de sable blanc. (VÉAREEE |: à id. id. avec morceaux de bois et graviers. C//’, Tourbe remaniée. | D. Sable grossier graveleux avec coquilles tertiaires remaniées, parcelles de tourbe et nombreuses coquilles fluviatiles. E. Sable blanchûtre. Limon gris noirâtre avec strates de sable blanc. F’ Id. id. passant à un dépôt sableux. G. Sable blanc avec petites strates de tourbe et de limon. H. Limon noir à valvées. I. Argile des polders, ER le id. avec taches ferrugineuses.

DÉPÔTS avec la couche sous-jacente.

POST-CAMPINIENS.

DÉPÔTS MODERNES.

Les hachures indiquent la distribution de l'argile verte dans les sables tertiaires cet dans les sables post-campiniens.

1579

Amnales de la Société Malacologique de Belgique:

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Annales de la Societé Malacologique de Belgique. Tome XIV (1879) PL. V1.

PLAN des cales seches et du Lassm di fattendyk

pendant la période du creusement, moiquout leo pouvto observés .

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LÉGENDE. 0 ucieues coes MEEREE Æ+ pectie Duc DAbsis- Du Jattenduyk. —s TMouvelles cales sèches 2 prolouge-

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Fi. 4, BULIMUS ELLIPTICUS, Sow. exemplaire adulte de grandeur naturelle.

2. ID. de ID. 4. ID. 5. ID. 6. I. 7. Ib.

PLANCHE VII.

vu de côté. vu de face. fragment d’un individu adulte du British Museum. moule intérieur, vu de côté.

id. er (ex. jeune.) fragment d’un exemplaire provenant de Primrose Hill.

1879

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