ES LEE otage Cr re = pren F HARVARD UNIVERSITY RE Il LS h LIBRARY OF THE Museum of Comparative Zoology Re cf RENTAL ACTU: Ne SARA HALL L À di pa À LE FA) | | Al ns F @ LS L ie PE ve } Ras à je ANNALES MALACOLOGIE - L D 4 J “f ] pr , | .- ÉD : ME | | "HUILE 0 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE FRANCE ANNALES DE MALACOLOGIE SOUS LA DIRECTION De M. le D' Georges SERVAIN TOME PREMIER 1870 À 1884 PARIS JULES TREMBLAY IMPRIMEUR DE LA SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE FRANCE 5, rue de l’Eperon. æ fa A4, 05 A : PLUIE M PR EUT CAMELL TL EMAL RE SOUS LA DIRECTION 45 RE rt RTS De M. le D' Georges SERVAIN. ee Es k. TOME PREMIER. 14870. ANNALES MALACOLOGIE PARIS. — IMPRIMERIE DE M€ V® BOUCHARD-HUZARD. ANNALES DE MALACOLOGIE SOUS LA DIRECTION De M. le D’ Georges SERVAIN. TOME PREMIER. 1870. Paris, M Ve BOUCHARD-HUZARD, LIBRAIRE-ÉDITEUR , RUE DE L'ÉPERON, 9. À Comp, 80.034 ES JUL 20 5048 Lrasaët ]. Trochus turbinatus , [rochus / monodonta } aruculatus Li DESCRIPTION DE QUELQUES ANIMAUX DE LA FAMILLE DES TROCHIDES Des côtes de l'Algérie, Par G. P. DESHAYES. Un séjour assez longtemps prolongé en Algérie nous à permis de recueillir et d'observer vivantes presque toutes les espèces méditerranéennes appartenant à la grande famille des Troques ou des Turbos. Ces animaux, par la vivacité de leur démarche, par l'harmonie et la beauté de leur coloration, par certains caractères qui leur sont propres, et qui constituent, avec un grand ensemble d’es- pèces, un groupe des plus naturels, atüraient plus spécia- lement notre attention. Nous prenions plaisir, lorsque nos recherches nous conduisaient vers les rochers bai- gnés par la mer, à voir ramper, avec rapidité et souvent en grand nombre, les espèces de Troques qui vivent près de la surface : ils portent, avec une sorte d'élégance et légè- rement renversés en arrière, les tentacules de la tête, souvent aussi ils les projettent en avant, en leur impri- mant des mouvements oscillatoires assez rapides, surtout lorsqu'ils approchent de corps dont ils veulent, sans doute, se rendre compte. On les voit souvent se grouper, en plus ou moins grand nombre, sur les parties des Annales de Malacologie. — AVRIL 1870. (6e rochers couvertes de petites algues naissantes ; alors l’ani- mal rentre le plus qu'il peut sous sa coquille, il devient immobile et ne laisse plus apparaître que le sommet des tentacules de la tête : il est occupé, on le devine, à prendre son repas. Nous avons conservé vivants assez longtemps les ani- maux de plusieurs espèces de Troques, dans l’espérance d'observer leur mode de reproduction : notre attente a été trompée, mais tout nous porte à croire que cette fonc- tion s’accomplit comme chez tous les autres gastéropodes androgynes. Un caractère d’une grande valeur, déjà signalé par MM. Quoy et Gaimard, se reproduit invariablement, non- seulement dans les Troques et les Turbos, mais encore dans tous les autres genres de la grande famille des Tro- chidés. Dans cette famille, en effet, se rassemblent tous ceux des Gastéropodes qui portent des tentacules sur les côtés du pied. Ces organes sont très-nombreux dans les Hahotides et les genres avoisinants, Stomate etStomatelle; nous ignorons ce qu'ils sont dans les Pleurotomaires; par analogie nous devons supposer qu’ils y existent, et qu'il en était de même dans les Trochotomes et les Scissu- relles. Dans les autres genres de la famille des Trochidés, les organes dont nous parlons ne sont pas en nombre constant, mais ils sont invariables dans les espèces. Le Turbo undatus n'a qu'un seul tentacule de chaque côté du pied; le Turbo rugosus en a deux; il en existe trois dans le plus grand nombre des Trochus, des Monodonta. Les Phasianella, les Cyclostrema en montrent un nombre semblable ; d’autres espèces de 7rochus et de Monodonta offrent quatre tentacules de chaque côté du pied: c’est aussi ce nombre qui s'observe dans les ARotella. Souleyet ERA, ee en a observé cinq dansles Delphinula, etee mème nombre existe aussi, d’après le même habile et scrupuleux obser- vateur, dans le 7rochus Sandivichiensis. Celte ressem- blance entre deux animaux appartenant à deux genres conchyliologiques différents ne se borne pas à un nombre égal de tentacules sur le pied; tous les autres caractères extérieurs sont semblables, et la logique voudrait qu'ils lissent partie d’un même genre, si l’on accordait aux ca- ractères que nous examinons en ce moment une valeur que la nature ne semble pas leur avoir accordée. Nous trouvons encore cinq tentacules dans l'animal d’une sec- üon de Troques, auquel a été imposé le nom de Marqa- rita par Leach. De tous les faits acquis à la science, au sujet des tenta- cules du pied, dans la grande famille des Trochidés, il résulte que ces organes ne peuvent servir à caractériser les genres par leur nombre ou par leur position. Ce que nous venons d'exposer brièvement le prouve surabon- damment : en effet, dans le genre Turbo nous voyons les tentacules varier de 1 à k; dans les Troques, de 3 à 5; ils varient également de 3 à 5 dans les deux sections des Dauphinules. On comprend, dès lors, que, si lon voulait attribuer une plus grande valeur aux organes qui nous occupent et fonder des genres d’après leur nombre, on arriverait à réunir les formes les plus disparates et les moins analogues. Alors il faut laisser aux tentacules du pied des Trochidés Ja valeur qui leur appartient, celle de caractériser les espèces de la manière la plus sûre et la plus constante. Nous allons le démontrer par examen de quelques-unes des espèces que nous avons observées. Les tentacules, chez les Troques, ne sont pas organisés de la mème manière que dans les autres Mollusques PS gastéropodes. Dans le plus grand nombre de ces animaux, les tentacules sont lisses, pointus ou obtus, contractiles, rarement rétractiles ; leur surface ne présentant ni poils ni papilles, si ce n’est dans les Nudibranches, où ces or- ganes subissent de nombreuses et de singulières modifi- cations. Dans la famille qui nous occupe, les tentacules de la tête aussi bien que ceux du pied offrent une struc- ture particulière , ils sont généralement allongés, très- pointus au sommet, et leur surface est couverte de fila- ments très-fins, coniques, couchés sur la surface, proje- tant la pointe en avant; quelquefois ces filaments sont disposés en anneaux, et chaque anneau se distingue par plusieurs séries circulaires de filaments plus proéminents et divergents, par rapport à l'axe du tentacule. Cette orga- uisation, nous l'avons observée sans exception dans tous les genres de la famille des Trochidés que nous avons pu recueillir vivants. Les tentacules accumulés sur le pied des Haliotides nous ont offert la même structure que présentent aussi les grands tentacules céphaliques du même animal. A l'exception de plusieurs figures publiées par Quoy et Gaimard dans le Voyage de l’Astrolabe, de celles de Sou- leyet dans le Voyage de la Bonite, de quelques-unes de d’Orbigny dans son ouvrage sur lAmérique cen- trale, on peut dire que les figures publiées dans différents ouvrages sont en quelque sorte la caricature de la nature plutôt que sa fidèle reproduction. Nous n'avons pas voulu que de pareils reproches pussent s'adresser à des travaux qui, préparés pour l’exploration scientifique de l'Algérie, sont accueillis avec faveur dans les Annales de Malacologie, avec la certitude d’être reproduits avec toute la fidélité et toute la perfection que nous-même y avons apportées. RS Les espèces qui sont ici représentées sont connues de- puis longtemps ; abondamment répandues dans la Médi- terranée, ou sur d’autres points des mers tempérées de l’Europe, leurs coquilles sont inscrites dans tous les ou- vrages de Conchyliologie, et toutes ont été plus ou moins fidèlement représentées ; mais ce qui manquait à la science, c’est la connaissance des animaux, que, jusqu'ici, aucun naturaliste ne s'était donné la peme d'observer et de représenter avec tout le soin nécessaire. Nous borne- rons donc notre tâche à la description des animaux, et, pour le reste, nous prierons le lecteur de consulter ceux des ouvrages de Conchyliologie où les coquilles ont été décrites. 4. TROCHUS TURBINATUS, Born, 1780. Voyez Monodonta fragaroides, Lamarck, An. s. vert. (éd), 121X, p. 178. n° 14, 1875: {PI I, fig. 1 grossie deux fois.) Lamarck n'a pas reconnu dans son espèce le Trochus turbinatus de Born ; cependant la synonymie publiée par cet auteur ne laisse aucun doute {Mus. Cæs. Vind. test., p.335).Saisissantun caractèresans valeur, la présence d’une petite fente ombilicale qui se remarque dans un assez grand nombre d'individus, Born a proposé une seconde espèce sous le nom de fessulatus, etil en donne la figure (Born, loc. cit., p. 332, pl. xu1, fig. 5, 6). Ces figures, très-bien faites, ne laissent aucun doute; elles représentent une simple variété du furbinatus. Si nous voulions complé- ter la synonynie de cette espèce, nous aurions à ajouter un grand nombre de citations à celle de Lamarck; nous — 10 — nous bornons à celles qui précèdent parce que, en appli- quant le droit de priorité, nous justifions le changement du nom spécifique. Au reste, ce changement, que le pre- mier nous avons proposé dans la partie conchyliologique de l'expédition de Morée, a été généralement adopté. L'animal de cette espèce, l’une des plus abondamment répandues dans la Méditerranée, n’était point connu, car c’est à peine si nous pouvons considérer la figure qu’en donne Delle Chiaje dans le 3° volume de Poli (Test. utr. Sicil., €. HE, pl. Lu, fig. 18) comme digne d’être citée. Cet animal est épais et robuste; il rampe au moyen d’un pied ellipsoïde, à bords minces, obtus en arrière et pou- vant se prolonger en avant en une sorte de rostre creusé en gouttière. La surface inférieure à l’aide de laquelle l'animal repose sur le sol et y adhère est lisse, d’un gris roussâtre pâle, uniforme. Si l'on fait ramper l'animal sur une plaque de verre, on remarque les nombreuses ondu- lations produites dans les muscles du pied par le fait de la progression et la propagation de ces ondulations d'avant en arrière. Lorsque l'animal marche couvert de sa coquille, on ne voit pas l’opercule ; mais, s’il veut rentrer dans sa de- meure, l’opercule corné et multispiré apparaît, solidement fixé sur la partie médiane et dorsale du pied. La surface supérieure de cet organe est rugueuse, découpée en pe- tits tubercules aplatis, subquadrangulaires, par des sillons longitudinaux qui, souvent, s’anastomosent entre eux, el par des stries transverses, beaucoup plus fines et inter- rompues par les sillons ; cette disposition ne manque pas d’analogie avec ce que lon observe chez les Mollusques terrestres. Gette partie de la surface du corps est temtée d’une belle couleur fauve, passant au grisâtre vers les bords AT = du pied, sur laquelle se répandent de larges marbrures irrégulières, d’un brun bistré foncé. Dans cette région de l’animal, où le corps se joint au pied, s'élèvent, de chaque côté, à des distances égales, trois tentacules grèles, dont l’antérieur est le plus allongé et le postérieur le plus court. Ces organes sont revêtus de poils très-courts, cou- chés sur la surface; il faut les examiner à l’aide d’un assez fort grossissement, pour apercevoir leur structure toute spéciale. La tête est grosse et épaisse; elle se prolonge médiocrement en avant en un mufle large, déprimé de haut en bas, percé au centre et un peu en dessous par l’ouverture buccale. Un peu en arrière et de chaque côté, naît un grand tentacule conique, pointu au sommet, chargé de fins filaments sur toute la surface, qui, étant alternativement par anneaux bruns et jaunâtres, donnent au tentacule l'apparence d’être articulé. Sur le côté externe du tentacule, à sa base, naît un tubercule court, cylindrique, obtus, d’un jaune orangé très-vif, dont le sommet est oceupé par l'organe de la vue. L’ex- trémité antérieure de la tête est ornée de lignes d’un vert très- éclatant; entre les tentacules s'étend une sorte de voile membraneux, d’un brun très-foncé, dentelé sur son bord libre et dont les dentelures sont d'un beau vert. Sur le côté gauche de la tête, naît une crête membrareuse, profondément digitée, découpée en plusieurs lobes et rappelant les ornements plus compliqués des Haliotides et des Stomatelles. sr qe 2. TROCHUS (Monodonta) ARTICULATUS, Lamarck, 1822. Voyez Monodonta articulata, Lamarck, Anim. s. vert. (2° éd.), t. IX, p.180, n° 17, 1843. (PI. I, fig. 2 grossie deux fois.) Sous le nom de tessellatus, Chemnitz avait réuni plu- sieurs espèces de 7rochus, parmi lesquels se trouve celui-ci. Ayant reconnu ce fait lorsque nous avons décrit les espèces de Morée, nous avons cru pouvoir conserver la dénomination de Chemnitz et l'appliquer à l’une des es- pèces confondues ; mais nous avons reconnu que ce pro- cédé, fondé sur l'arbitraire, ne pouvait être admis dans une nomenclature bien faite. Au reste, Lamarck n’ayant donné aucune synonymie à son Monodonta articulata, 11 n’a été possible de reconnaître l'identité de cette dernière avec le tessellatus (ex parte) de Chemnitz qu’à dater de la publication du recueil publié par M. B. Delessert. Il est donc nécessaire d'abandonner le nom incertain de Chem- nitz et prendre celui de Lamarck appliqué à une espèce parfaitement définie. Le Trochus articulatus est une espèce très-voisine de la précédente, à ce point que quelques conchyliologues l'ont considérée comme une simple variété. Néanmoins il suffit de comparer les animaux pour reconnaître, immé- diatement et avec facilité, qu'ils constituent deux espèces bien distinctes. Les rapports qu'ils offrent, tant dans la forme générale que dans d’autres caractères plus particu- liers, sont assez nombreux pour qu'il nous suflise de signaler les différences. Le pied est épais; il peut s’étaler assez largement: il est d’un gris foncé en dessous. Le bord tranchant qui — 13 — forme la circonférence présente une zone très-étroite de jaune fauve. Toute la surface supérieure est rugueuse, comme dans le fwrbinatus ; seulement, dans la région où naissent les tentacules pédieux, on voit apparaître des tu- bercules arrondis d’un vert clair, irrégulièrement distri- bués ; l’un de ces tubercules se place à la base de chaque tentacule. La coloration du pied consiste en une large zone marginale d’un bleu foncé presque noir, à laquelle suc- cède, par une fusion assez brusque, une couleur d’un brun assez foncé devenant de plus en plus pâle vers la région des tentacules. Ces derniers organes sont ciliés comme dans l'espèce précédente; mais ceux du pied, comme ceux de la tête, sont plus sensiblement annelés de brun noirâtre. La tête est presque semblable à celle de l'espèce pré- cédente; son extrémité antérieure est d’un beau vert; le voile est plus court, moins dentelé sur le bord. 3. TROCHUS DIVARICATUS, Linné. Voyez Linné, Syst. nat. (éd. X), p. 758, 1758; (éd. XII), p. 1229, 1767. Lamarck, An. s. vert. (2° éd.), t. IX, p. 152, 1843. (PI. IT, fig. 4 grossie deux fois.) Cette espèce, aussi commune dans la Méditerranée que dans l'Océan d'Europe, a été imstituée par Linné il y a plus d’un siècle, et jusqu'ici animal est resté inconnu ; il méritait cependant d’être observé. On le voit fréquemment lorsque la mer est tranquille, ramper avec rapidité à la surface des rochers plongés à peu de profondeur; 1l re- lève avec élégance les tentacules de la tête, en les cour- bant légèrement en arrière; ceux du pied, graduellement ne décroissants, suivent la courbure de la circonférence de la coquille et la dépassent. Le pied est ovale-oblong, d’un blanc jaunâtre en des- sous ; en dessus, il est finement sillonné dans sa lon- gueur, découpé en tubercules par de fines stries trans- verses; toute la surface extérieure est peinte en brun, très-foncé dans la profondeur des sillons. Les tentacules du pied diminuent graduellement; ils sont blancs, fine- ment ciliés et annelés de noir; ils prennent naissance au centre d’une sorte de crypte blanchâtre. Les deux pre- miers sont plus rapprochés, le troisième est éloigné du second par un intervalle double. La tête se prolonge un peu en un mufle tronqué en avant; elle est d’un brun grisâtre, ornée de lignes trans- verses presque noires. Elle porte, de chaque côté, un long tentacule dont les anneaux noirs, régulièrement es- pacés, sont hérissés de eils courts et divergents. Au côté externe de la base du tentacule s’élève un pédicule co- nique, blanchâtre, au sommet duquel se montre l'organe de la vision. Enfin, du côté gauche s’étend, de la base du tentacule de la tête jusqu’au premier tentacule du pied, une crête membraneuse d’un blanc jaunâtre, profondé- ment digitée et dont les trois premières digitations sont les plus grosses. 4. TROCHUS MINUTUS, Chemnitz, 1781. Voyez Chemnitz, Conch. cab., t. V, p. 30, pl. crxn, fig. 1529. — Trochus erythroleucos, Gmelin in La- marck, An.s.vert., 2°éd., 1. IX, p. 151, 1843. (PI. IE, fig. { grossie quatre fois.) Les trois espèces que nous venons de décrire appar- SA iennent à unesection du grandgenre Troque, pour laquelle Lamarck a proposé son genre Monodonta. Nous n'avons pas à discuter ici la valeur de ce genre et de beaucoup d’autres établis depuis par plusieurs conchyliologues. Nous ferons remarquer que les deux espèces suivantes dépendent du genre 7rochus proprement dit, et que néanmoins les animaux ne diffèrent en rien des premiers dans leurs caractères zoologiques. L'animal du Trochus minutus est d’une remarquable élégance dans sa coloration ; son pied assez épais, d’un Jaune orangé pâle en dessous, est de la même couleur en dessus, mais plus foncée ; vers le bord se dessine une longue tache, étroite, parallèle au bord, et d’une belle couleur pourprée légèrement teintée de brun ; trois autres taches oblongues, un peu moins intenses, continuent la première en suivant le bord du pied. Sur les flancs de cet organe se disposent de grandes taches, nettement et assez largement séparées de la même couleur que les pre- mières; de plus, toute la surface est couverte de fines granulations demi-sphériques, blanches, également dissé- minées. Une crête finementdigitée, blanchâtre, détermine la limite des parties latérales du pied et de la portion dor- sale de cet organe; c’est vers le bord de cette crête que prennent naissance les tentacules du pied ; 1lssont blancs et au nombre de trois. Ici, ce sont les deux derniers qui sont le plus rapprochés, laissant entre eux et le premier un espace double. Tous trois sont hérissés de fines pa- pilles, pointues, divergentes et de la même couleur que le tentacule lui-même. La tête présente la même forme que dans les précé- dentes espèces; elle est bordée d’une large zone pourprée de la même nuance que celles du pied. Les tentacules = ME sont grands, très-pointus, d’un blanc grisâtre, et garnis de papilles dans toute leur longueur. Les yeux sont au som- met d’un pédicule cylindrique d’un blanc jaunâtre, sur le côté externe duquel une multitude de fines ponctuations noires forment une zone longitudinale. 5. TROCHUS CONULUS, Linné, var., 1758. Voyez Linné, Syst. nat. (éd. X), p. 759, 1758; (éd. XI), p. 1230, 1767.— Lamarck, An. s. vert., 2 6d., t. IX, p. 142, 1843. (PI. IE, fig. 2 grossie quatre fois.) Le Trochus conulus de Linné est une espèce assez va- riable qui habite à la fois l'Océan et la Méditerranée. L'individu que nous avons observé vivant n’est pas du type Linnéen. Nous le considérons avec doute comme l’une des nombreuses variétés de l'espèce; pour ôter toute incertitude à ce sujet, il aurait fallu observer à la fois le type et la variété.Nos recherches, à cet égard, n’ont pas été plus heureuses que celles de Forbes et Hanley, qui n’ont pas figuré l'animal dans leur ouvrage sur les Mol- lusques de la Grande-Bretagne. Il serait donc possible que l'animal que nous considérons comme une simple variété constituât une espèce distincte du conulus. L'espèce est du même groupe que la précédente. Le pied de l’animal est conformé de la même manière: il est d’un jaune pâle en dessous; en dessus, toute la surface est couverte de courtes papilles très-rapprochées ; l’extrême bord du pied est crénelé et d’un jaune un peu plus foncé que le dessous. Toute la surface extérieure est marbrée de ht larges taches irrégulières, d’un beau brun marron sur un fond jaune teinté de brun. La crête frangée qui sépare les parties latérales du pied de sa région dorsale est de cette même couleur jaune, mais plus pâle. Les tentacules du pied naissent à la base de cette crête; ils sont grands, également espacés et diminuent graduelle- ment; ainsi que dans les autres espèces, 1ls sont couverts de cils courts, coniques, divergents, formant des anneaux rapprochés etbruns.La partie proéminente de la tête est or- née d’une large tache brune dela même nuance que celles du pied.Les tentacules céphaliques sont gros à la base, très- pointus au sommet, annelés par des papilles brunes dont ils sont hérissés. Le pédicule de l'œil est cylindrique, tronqué au sommet; 1} est d’un blanc jaunâtre, orné, à sa surface supérieure, d’une petite zone noirâtre. 6. PHASIANELLA PULLUS, Sowerby, 1823. Voyez Turbo pullus, Linné, Syst. nat. (éd. X), p. 761, 1758; — (éd. XI), p. 1233, 1767. — Phasianella pul- lus, Sowerby, Genera of Shells, fig. #, 1823.— Forbes et Hanley, Brit. Moll.,t.I[, p. 538, pl. Lxix, fig. 1,2, 3 (pour l'animal, pl. pp, fig. 5), 1853. (PI. IE, fig. 3 grossie six fois.) Aucun auteur ne soulève aujourd’hui le moindre doute sur l'identification du Turbo pullus de Linné, avec l’es- pèce de la Méditerranée et de l'Océan, rapportée pour la première fois au genre Phasianella de Lamarck par So- werby, dans son Genera of Shells. Toutefois, lorsque nous considérons la différence de coloration qui existe entre les individus de la Méditerranée, observés par nous et dont I. — Annales de Malacologie. — AVRIL 1870. 2 —11S— nous donnons ici la figure, et ceux de l’Océan, tels que les ontreprésentés Forbes et Hanley, nous sommes en droit de demander si des animaux aussi différents ne devraient pas constituer deux espèces distinctes. Quelle que soit la réponse que fassent, plus tard, les observateurs, le nom Linnéen devra rester à l’espèce de la Méditerranée, car c’est de cette mer que provenaient les individus décrits par le célèbre et immortel auteur du Systema nature. Nous n'avons jamais vu aucun mollusque aussi élégant que celui-ci dans sa coloration. L’habile peintre auquel sont dues les admirables figures que nous publions a saisi l'animal au moment où, renversé sur le dos, il fait des efforts pour se redresser et reprendre sa position nor- male; pour y parvenir il allonge le pied et fait sortir une partie du corps hors de la coquille. Par l’ensemble des ca- ractères qu'il présente, on reconnaît, au premier coup d'œil, que cet animal appartient à la famille des Trochi- dés. Il rampe à l’aide d’un pied plus long et plus étroit que dans les Trochus et les Turbo; il est d’un très-beau jaune en dessous, mais en dessus il est admirablement orné de nombreuses lignes d’un beau rouge carminé ; elles sont quelquefois interrompues ; elles se multiplient surtout sur les parties antérieure et postérieure du pied ; elles sont moins nombreuses sur les parties latérales. Examinées sous un fort grossissement, ces lignes rouges sont finement découpées par des linéaments transverses d’un rouge plus foncé. Une crête membraneuse d’un beau rouge, frangée de blane, s'étend à la jonction du corps et du pied, depuis le côté du pédicule oculifère jnsqu’à la base du premier tentacule du pied. Sur le côté gauche cette crête est beau- coup plus large, un peu plus pâle et frangée de blanc. Les — 19 — tentacules du pied sont très-grands, le premier et le der- nier presque égaux; le médian est des deux tiers plus grêle et plus court, Ces organes, d’un jaune orangé trans- parent,sont revêtus, dans toute leur longueur, de cils très- fins, courts et peu proéminents. La tête est épaisse, tronquée en avant et ornée de deux rangées de grandes taches de la même couleur que celles du pied; examinées à l’aide d’une forte loupe, on les trouve composées d’un grand nombre de linéoles trans- verses très-rapprochées. Les tentacules qui naissent sur la tête sont grêles, cylindracés, très-pointus au sommet et d’une longueur inusitée. Ils sont de la même couleur et de la même structure que ceux du pied. Le pédicule oculifère est court, étroit, cylindracé, orné, en dessus et en dessous, d’une petite tache rouge.La partie dorsale du corps, d’un blane jaunâtre vers la tête, prend des nuances rougeâtres, puis verdâtres dans la portion la plus enfoncée dans la coquille. Enfin, par un contraste singulier, la por- tion du manteau qui revêt l’intérieur de l'ouverture de la coquille est d’un beau vert d'émeraude. Les figures qui accompagnent cette notice ont été faites sur nature par M. Vaillant. Cet artiste du plus grand mé- rite, attaché à l'exploration scientifique de l'Algérie, a secondé nos travaux avec un zèle qui ne s’est jamais dé- menti. Les vélins dans lesquels il a représenté un grand nombre d'animaux mollusques sont d’admirables chefs- d'œuvre, qui font amèrement regretter la perte prématu- rée d’un artiste dans toute la force de l’âge, aimé de tous ceux qui l’ont connu, et qui aurait dû parcourir une longue et glorieuse carrière que lui méritait l’'éminence de son talent. DESCRIPTION D'ESPÈCES NOUVELLES DU Midi de la France, Par M. ALFRED DE SAINT-SIMON. 4. VITRINA SERVAINIANA. Testa subglobosa, fragillima, hyalina, nitidissima, argute striatula ac pallide albido-virescente : spira convexa; apice obtuso, sicut mamillato ; anfractibus 3 1/2 convexis, celeriter regulariterque crescentibus, sutura impressa separatis; ultimo majore, leviter dilalato, subcompresso, transverse rotundato-oblongo, lente des- cendente ; apertura obliqua, vix lunata, transverse rotundato- oblonga; peristomate fragillimo, acuto ac recto; margine colu- mellari lineari, superne supra locum umbilicalem expanso ; marginibus callo tenuissimo junctis. Coquille d’assez forte taille, assez globuleuse, très-fra- gile, vitrinoide, très-brillante, d’une teinte pâle d’un blanc-verdâtre tirant un peu sur le bleuâtre et ornée de striations fines, délicates, sensibles, surtout vers la région suturale. Spire assez convexe, terminée par un sommet obtus, proéminent, comme mamelonné. 3 tours et demi convexes (surtout les supérieurs), s’accroissant avec célé- rité, bien qu'avec régularité, et séparés par une suture — 01 — prononcée. Dernier tour plus grand, faiblement dilaté, un peu comprimé dans le sens de la hauteur, transversa- lement arrondi-oblong, et présentant une légère direction descendante. Ouverture oblique, peu échancrée, arrondie- oblongue dans le sens transversal. Péristome très-fragile, aigu et droit. Bord columellaire linéaire, offrant à sa par- üe supérieure, à l'endroit de la perforation ombilicale, qui fait défaut, une dilatation assez accentuée et parfaite- ment réfléchie. Bords marginaux réunis par une callosité d’une extrême ténuité. Haut. 3 millim. — Diam. 5 millim. Cette Vitrine, que je me fais un plaisir de dédier au D' G. Servain, le directeur des ANNALES DE MALACOLOGIE, a été recueillie à Cierp, près de Luchon, dans les Hautes- Pyrénées. Cette espèce vit sous les feuilles, dans des mas- sifs de rochers qui longent la rive gauche de la Pique, ainsi que dans les interstices des vieux murs de clôture formés en pierres sèches. Cette Vitrina Servainiana, qui pourrait, à première vue, d’après les caractères que je viens de lui assigner, paraître voisine du Vitrina subqlobosa, Beryllina, ete., n'appartient point, cependant, à ce groupe d'espèces, mais fait partie, au contraire, du groupe des Draparnaldi, major, ete., espèces avec lesquelles elle a été confondue Jusqu'à présent. Notre nouvelle Vitrine se distingue : 1° De la V2. Draparnaldi par sa taille moindre, par son {est très-élégamment striolé et d’un blanc-verdâtre : par ses fours moins comprimés, plus renflés (surtout les premiers), plus arrondis, et dont la croissance est moins rapide; par son dernier tour transversalement moins comprimé et moins oblong; par son ouverture plus arron- die, etc.:: 2° Dela Ve. major, par sa taille bien plus petite, par son test plus convexe en dessus, par sa coloration et son mode de striations; par ses tours plus renflés, moins com- primés, à croissance bien moins rapide que celle de la major ; par son dernier tour non aussi développé; par son ouverture plus arrondie, moins comprimée et moins trans- versalement oblongue, etc. L'animal de la Vifrina Servainiana est d’un brun violacé plus clair que celui des échantillons des environs de Toulouse, décrits par Moquin sous le nom de Vif. major. Les tentacules supérieurs, plus grêles, sont d’un brun violacé clair. Les tentacules inférieurs paraissent plus longs. La cuirasse, d’un brun violacé, finement ta- chetée de noir, est également d’une teinte moins foncée. Le trou respiratoire, un peu plus éloigné de l’avant-der- nier tour, est plus étroitement bordé de noir. Mächoire large de 3/k de millimètre, fortement ar- quée, à angles terminaux obtus, d’un jaune ambré, fine- ment granuleuse; bord libre noirâtre ; rostre médian court, gros, arrondi, saillant, plus foncé que le reste, marqué de stries verticales très-fines, qui divergent vers le bord libre ; celui-ci est dentelé vers le rostre, sinueux dans les autres parties; stries d’accroissement sinueuses, très-marquées, à l'exception de deux très-fortes qui di- visent la mâchoire en trois zones concentriques; le bord postérieur est fortement déprimé à la partie médiane. On 9 —— 323 — y remarque empâtées les cellules polygonales généra- trices, avec leur nucléus, qui varient d’un à trois. Le talon membraneux est allongé, linguiforme et trans- parent. Le cartilage linqual, assez large, transparent, est mé- diocrement rétréci et arrondi aux extrémités ; ligne ra- chidienne très-étroite. Les dents, au nombre de PERS ET — Re , sont marquées de stries transversales et longitudinales espa- cées, un peu sinueuses, nettement tracées, visibles à un grossissement de 600 diamètres et à la lumière oblique. Ces stries se coupent presque à angle droit et font pa- raître la dent comme couverte de tubercules oblongs ; disposition que j'ai observée chez les Zonites alqirus, l'Helir constricta, les Pomatias obscurus et Nouleti, et que je crois commune aux autres mollusques de terre et d’eau douce. Les dents rachiales sont composées d’une dent allongée et renflée au milieu, ainsi que de deux dents accessoires et recourbées. Les dents marginales sont composées d’une grande et d’une petite dent recourbées en sens contraire. Les dents latérales sont allongées, recourbées et tricus- pides. 2. AZECA TRIDENS, var. Alzenensis. En 1843, j'ai recueilli, dans les Pyrénées de lAriége, une belle variété de l’Azeca tridens, que je crois devoir signaler à l'attention des naturalistes. J'ai fait suivre la = description de cette variété de divers détails inédits sur le collier nerveux, la plaque linguale et le flagellum de cette Azeca. AZECA TRIDENS, varielas Alzenensis. — Testa ovato-elliptica, lævissima {sub validissimo lente vix striatula), nilidissima, hya- lina, ferrugineo-cornea ; spira obtuso-attenuata ; anfractibus 7-8 convexiusculis, lente regulariterque erescentibus, sutura, Z0— nula rubiginosa cireumeincta, separatis; ultimo vix majore, ad basin coractato, 1/3 altitudinis subæquante ; apertura oblique pi- riformi, Compressa, angustata ac octodentata, scilicet : duæ plicæ in pariete aperturali, quarum superior dentiformis et minuta, in- ferior lamelliformis cum plica supera palatali opposita, intus in lamellam albidam productam strictamque, procedens ; duæ plicæ columellares, una superior valida, contorta ae remota, altera inferior crassa, columellam quasi truncans; 4 plicæ palatales, quarum duæ punctiformes, in fauce remotissimæ ; alteræ peri- stomales, una superior marginalis, valida ac acuta, altera denti- formis, minuta et remota; margine externo, superne sat lunato, inferne contracto, crasso ac labiato ; marginibus callo tuberculi- fero junclis. Coquilie ovale-elliptique, très-brillante, transparente, d’une teinte uniforme cornée-ferrugineuse, très-lisse où ne laissant apercevoir des striations qu’au foyer d’une forte lonpe. Spire obtuse, atténuée, à sommet très- émoussé. 7 à 8 tours assez convexes, surtout les premiers qui sont un peu bomhés. Croissance spirale lente et régu- lière. Suture linéaire, entourée, en dessous, d’une zonule couleur de rouille. Dernier tour à peine plus grand que l'avant-dernier tour, contracté à sa partie inférieure et égalant à peu près le tiers de la hauteur. Ouverture obli- quement piriforme, étroite, comprimée dans le sens de la largeur, non aussi anguleuse à sa partie inférieure que celle de la vraie #ridens, et élégamment ornée de 8 den- Z'on — üculations ainsi disposées : deux plis pariétaux, dont le supérieur, dentiforme, est fort petit, etl’inférieur lamelli- forme, faisant vis-à-vis au pli supérieur palatal, s'enfonce dans l’intérieur sous la forme d’une forte lamelle compri- mée et contournée. Deux dents columellaires dont la supérieure, arquée, blanchâtre, est très-enfoncée, et l’in- férieure, épaisse, forme comme une troncature à la colu- melle, en venant s'épanouir sur le bord marginal ; quatre plis palataux, dont deux , tout petits, ponctüformes, excessivement enfoncés dans la gorge, visibles surtout par transparence, et deux autres péristomaux, dont le supérieur, robuste, estaigu et marginal; l’autre, plus petit, se trouve situé un peu au-dessous et en arrière. Bord externe assez échancré à sa partie supérieure, épalissi, comme contracté sur lui-même à sa partie inférieure. Bords marginaux réunis par une Callosité tuberculiforme, légèrement creusée en gouttière vers l’insertion du bord externe. Haut. 6 millim.— Diam. 2 1/2 millim. Cette variété de l’Azeca tridens habite sous les mousses, les détritus, dans les anfractuosités des rochers du versant nord de la montagne d’Alzen, près de la Bas- ide de Sérou (Ariége), à une altitude de 700 mètres au- dessus du niveau de la mer. Cette même variété se retrouve à Lourdes, en compagnie de l’Æelix constricta ; seulement les échantillons de cette localité sont générale- ment plus grands. Cette variété, que je désigne sous le nom spécial d'Alzenensis, diffère du type tridens, si répandu dans le nord de la France, par son test plus roussätre, très-fine- — 26 — ment strié ; par ses premiers tours plus bombés; par son ouverture piriforme-arrondie vers la base, au lieu d’être piriforme-anguleuse; par l’échancrure supérieure du bord externe moins profonde; par le péristome et la suture d’un roux plus ferrugineux; par les denticulations aper- turales qui m'ont semblé un peu différentes. Ainsi la denticulation supérieure pariétale est plus écartée de la lamelle pariétale qui s'enfonce dans l’intérieur ; les plis columellaires sont arqués, notamment le pli supérieur interne qui présente à peu près la forme de la dent colu- mellaire du Pupa Partioti ; enlin les petites denticula- tions palatales du fond de la gorge sont arrondies et pa- raissent plus exiguës que celles du type tridens, qui m'ont semblé allongées. Les descriptions de l’animal et de la coquille, qui ont paru sous le nom d’Azeca tridens, dans l'Histoire natu- relle des Mollusques de la France (1855), par notre ami M. Moquin-Tandon, ont été faites d’après des individus de cette variété A/zenensis, recueillis à Alzen en 1843 et 1845, comme l’on peut s’en convaincre en se reportant à ce travail et aux figures qu’en a données cetauteur.(Voyez Moll. France, t. Il, p. 302-303, pl. xx, fig. 7-14.) À cette époque, faute d'individus vivants, M. Moquin- Tandon et moi n’avons pu faire que d’une manière in- complète la description des organes de cette Azeca. Depuis, comme il m'a été possible de récolter nombre d'échantillons en vie, je vais compléter l’histoire anato- mique de cette espèce par les quelques observations sui- vantes, qui, je le crois, sont neuves et inédites. La description de la mâchoire que l’on trouve dans l'ouvrage de Moquin est exacte ; seulement les crénelures, peu distinctes à un faible grossissement, paraissent, au microscope composé, obtuses et assez larges ; elles sont au nombre d’une vingtaine. Le talon membraneux est très-allongé et transparent. Ainsi que Pont fait remarquer, avec raison, Moquin et notre ami Bourguignat dans le deuxième volume de ses Aménités malacologiques (p.47), les extrémités de la mâ- choire des Azeca sont terminées en pointe ; cette disposi- üon se retrouve chez le Zonites lucidus et chez quelques autres Zonites. Ce caractère spécifique est important. La lanque, longue de 4 millimètre, est assez large. Les 1n—8—1—8—11 dents sont au nombre de =, 80 Les dents marginales, légèrement obliques, se com- posent d’un large support, recourbé en crosse, qui se ré- trécit vers la partie marginale de Ja dent. On remarque sur celle-ci # cuspides presque parallèles, un peu recour- bées; les deux médianes sont plus petites. Les dents latérales présentent un support en croissant et deux cuspides presque verticales en corne de chamois. La cuspide latérale, beaucoup plus grande, est un peu renflée vers Fextrémité, qui, cependant, se termine en pointe. Les dents de la ligne rachiale, situées au fond d’une rainure, très-petites, sont composées d’un denticule mé- dian oblong et pointu, flanqué äe deux autres denticules plus petits et recourbés en sens contraire. Sous un gros- sissement de 600 diamètres et sous la lumière oblique, == 092 l’on observe, sur toutes les dents linguales, le croisement des stries, qui font paraître ces petits corps comme cou- verts de tubercules saillants, irréguliers et presque poly- gonaux (1). Le collier médullaire de V'Azeca tridens, var. Alze- nensis, est composé de 8 ganglions d’un brun clair. Les ganglions pharynqiens antérieurs, de forme ovoïde, sont au nombre de deux, séparés par une com- missure courte, grosse et arquée. Un peu rétrécis vers la commissure, ils s’élargissent et finissent par se diviser en 3 lobes vers l’extrémité opposée. Les ganglions pharyngiens forment avec ceux-ci un collier à part. La commissure droite est plus longue que la gauche. Ils sont au nombre de 4 accolés bout à bout. Le premier, en allant de droite à gauche, est trigone; le second, ovoide ; le troisième, beaucoup plus grand que tous les autres, est réniforme ; le quatrième, enfin, assez (1) De même que celle de l'Azeca, les langues du Bulimus decol- lalus et Ferussacia Vescoi sont munies d'un rachis creux, armé de dents beaucoup plus petites que les autres dents. Chez la Fer. Vescoi, les dents rachiales affectent la forme d'une fleur de lis; la base, coupée par un bourrelet transversal et terminée par trois tu- bercules, complète l'illusion. Ces trois espèces de mollusques (Azeca tridens, Bulimus decollatus et Ferussacia Vescoi) forment un groupe particulier analogue à celui des Zonites lucidus, cellarius et glaber, dont l'armature linguale est également caractérisée par des dents rachiales beaucoup plus petites que les dents latérales et marginales ; l'angle que font celles-ci avec les autres dents des espèces (A. tridens, B. decollatus et F. Vescoi) que je viens de citer est moins accentué que celui des Zonites. Je terminerai cette note en signalant que chez les Chondrus tridens et quatridens les dents rachidiennes sont presque aussi grandes que les dents laté- rales. 2-00 rétréci près du ganglion précédent, est cordiforme. Le grand ganglion donne naissance à trois nerfs, tandis que les trois autres n’en fournissent qu'un. . Les ganglions auditifs sont assez gros, ovoides d’ar- rière en avant. Chacun d’eux émet, à la partie posté- rieure, quatre nerfs. La poche des otolithes est située vers l’autre extré- mité. Elle est ovalaire et apparente. Les otolithes translucides, d’un brun clair, ovalaires, composés de granules arrondis, extrêmement petits, sont séparés par un pigment noirâtre. J’évalue leur nombre à 750 environ. Le flagellum est long et terminé en massue. Cette massue paraît allongée, linguiforme, pointue à son extré- mité. Cet organe a beaucoup d’analogie avec celui du Chondrus quatridens, figuré à la planche xx, fig. 3, de l'Histoire des Mollusques de France de Moquin-Tan- don. Le flagellum de l’Azeca diffère de celui de la Ferus- sacia Subcylindrica, en ce sens que ce dernier est plus grêle et plus exigu. I résulte de ces observations que le genre Azeca repose sur des caractères excellents, et qu'il constitue, pour les espèces qui le composent, un groupe des plus logiques et des plus naturels. 3. BELGRANDIA BOURGUIGNATI. Testa lanceolato-elongata, cylindrica, sat solida, opaca, lævi- gata, cornea vel corneo-viridula, sed sæpissime limo inquinala ; Spira turriculata, paululum attenualta ; apice valido, obtusissimo ; anfracubus 6 convexis (aliquando mediano vix subplänulatis ac — 30 — circa suturam subangulatis), regulariter ac sat celeriter crescenti- bus, sutura profunda separatis ; ultimo vix majore, convexo, bi vel trigibboso ; apertura leviter antice procedente, ovata, superne an- gulata; peristomate subcontinuo, acuto, ad basin et ad columel- lam leviter expansiuseulo ; operculo.…… ignolo. Coquille lancéolée-allongée, de forme cylindrique, à test opaque, lisse, assez résistant, d’une teinte cornée ou bien cornée-verdâtre, maisle plus souvent recouvertd’unenduit limoneux très-tenace. Spire turriculée, s’atténuant à pee verslesommet, qui est robuste et très-obtus.Six tours con- vexes, ou quelquefoisun peu plans vers la partie médiane et paraissant légèrement anguleux vers la suture, qui est profonde. Croissance régulière et assez rapide. Dernier tour à peine plus grand, convexe, orné de deux ou de trois grosses gibbosités qui occupent toute la hauteur du tour. Ouverture ovale, anguleuse à sa partie supérieure et un peu projetée en avant. Péristome presque continu, aigu, un tant soit peu évasé vers la base et la columelle. — Opercule inconnu. Haut. 3 1/2. — Diam. 3/4 millim. Cette nouvelle Belgrandie, que je dédie à notre ami J. R. Bourguignat, le créateur de ce genre, habite dans les fossés de Bourrassol, près de Toulouse. Cette espèce, vraisemblablement descendue des Pyrénées, vit dans des cours d’eau creusés dans les terrains diluviens de la par- tie la plus basse de la plaine de Toulouse. C'est cette coquille que M. Moquin, faute de type, a décrite et fait figurer dans ses Mollusques de France sous le nom de Bythinia gibba. La Beljrandia Bourquignati se distingue de la gébba — 91 — par sa coquille plus forte, non conique et plus lancéolée; par sa spire moins acuminée ; par son sommet plus gros etplus obtus; par ses tours moins convexes-renflés, et dont la croissance est plus régulière; par son ouverture plus développée, surtout projetée en avant, tandis que celle de la gi4ba est, au contraire, un tant soit peu reje- tée en arrière, ete. On distinguera encore notre nouvelle espèce de la Be/- grandia cylindracea, décrite par notre ami Paladilhe dans ses Nouvelles Miscellanées malacologiques (K° fase, février 1869), par sa coquille un peu plus petite, moins acuminée et plus exactement cylindrique; par sa suture plus profonde; par son ouverture plus régulièrement ovale ; par ses deux derniers tours plus petits et relative- ment à peine plus grands que les autres, tandis que chez la cylindracea Y'avant-dernier tour est renflé et excessi- vement développé, par rapport aux autres. 4. VALVATA TOLOSANA. Testa angustissime perforata, orbiculato-convexa, subpellucida, luteo-virescente, argutissime striata; spira producto-convexa, obtusissima ; anfractibus 4 turgido-convexis, rapide crescentibus, sutura profunda separatis ; ultimo majore, dilatato, exacte rotun- dato ; apertura leviter obliqua, rotundata, superne subangulata ; peristomate continuo, recto, acuto ; — operculo concavo, depres- sione centrali umbilicali parvulo perspicuoque, ac anfractibus angustis, sutura obsoleta separatis, ornato. Coquille orbiculaire, convexe, peu déprimée, légère- ment transparente, d'un jaune verdâtre, finement strio- lée et pourvue d’une perforation ombilicale très-étroite. Spire convexe, assez élevée, très-obtuse. # tours con- D — Di vexes, renflés, à croissance rapide et descendante, sépa- rés par une suture profonde. Dernier tour plus grand, bien développé et parfaitement arrondi. Ouverture légè- rement oblique, ronde, un peu anguleuse à sa partie su- périeure et entourée d’un bord péristomal continu, droit et aigu. Opercule concave, offrant une dépression ombi- licale centrale, petite, bien accentuée, et des sillons spi- raux étroits, séparés par une suture peu sensible. Haut. # millim. — Diam. 5 millim. Cette espèce se trouve assez abondante à Toulouse, dans le canal du Midi. Cette Valvée, qui a été confondue avec la Valvata pis- cinahs, en diffère, cependant, par sa perforation ombili- cale bien plus étroite ; par ses tours à croissance plus ra- pide; par son ouverture plus subanguleuse à sa partie supérieure; par son opercule concave, dont les sillons spiraux sont moins accentués. Notre nouvelle espèce ne peut être rapprochée des Valvata alpestris, obtusa, ete., dont elle diffère sous tous les rapports, et à plus forte raison confondue avec elles. Le cartilage linqual de la Tolosana à 1/2 millimètre de long sur 1/8 de large; il est ovale-allongé et un peu renflé antérieurement. Les dents, supportées par des lamelles, comme chez les Lymnéens etlesCyclostomes, et disposées en 7 rangées CERN ME MEC 20 breuses à leur bord postérieur. , Sont armées de cuspides très-nom- — 33 — Les dents centrales (À), fortement échancrées à leur bord antérieur, ressemblent à ces simulacres d'oiseaux qui servent, sur certaines cartes topographiques, à dési- gner les montagnes. Les cuspides, qui ont environ un 1100° de millimètre, sont au nombre de 25, savoir : une centrale et les autres beaucoup plus petites de chaque côté. Les dents latérales sont échancrées vers le bord anté- rieur; la courbure de ces dentsest bien moins prononcée. Les quatre rangées marginales sont en segment de cercle ou plutôt en croissant. (1) Les dents centrales ou rachidiennes de la Falvala Tolosana présentent sur le bord antérieur la même disposition que les dents de l'Ancylus fluviatilis. La lamelle, cependant, chez l'Ancyle, est plus étroite et les cuspides forment deux groupes formés d'une cuspide médiane grosse et deux latérales de chaque côté de celle-ci; les dents latérales de l’Ancyle sont composées, les unes, d'une grosse cuspide centrale et d'un groupe de trois petites de chaque côté de celle-ci ; les autres (d'une structure plus simple), d'une grosse cuspide recourbée et d'une autre plus petite; les groupes des dents marginales sont soudés les uns aux autres. Les lamelles qui supportent les dents se retrouvent dans les parties latérales et rachidiennes des Mollusques gastéropodes androgynes, au moins dans une centaine d'espèces que j'ai étudiées. Les la- melles latérales sont irrégulières, une des pointes de l'échancrure de la base étant plus longue que l'autre. 1. — Annales de Malacologie. — ANRIT 1870. 3 DESCRIPTION D’UNE HÉLICE NOUVELLE DT Département de l'Hérault, Par M. Juzes REYNES. HELIX LAMALOUENSIS. Testa minime perforata, subgloboso-convexa, eleganter sub lente striatula, pallide griseo-albidula, in ultimo fusco-luteola, ac circa aperluram caslanea ; spiraelala, subconoideo-convexa; apice nilido, obluso, lævigato; anfractibus 6 1/2 convexiusculis, lente crescentibus, sutura impressa separalis ; ultimo vix majore, ro- tundalo, antice descendente; apertura leviter obliqua, lunato- rolundata ; peristomate recto, acuto, intus albido-labiato ; margine basali vix expausiusculo; margine columellari superne expan- siore; marginibus eallo tenuissimo pellucidoque junctis. Coquille convexe-subglobuleuse, étroitement perforée, paraissant, sousla loupe, ornée d’élégantesstriations, d’une teinte blanche-grisâtre, passant, sur le dernier tour, àune nuance brune-jaunâtre, et, autour de l’ouverture, à une teinte marron assez accentuée. Spire élancée, convexe- subconoïde. Sommet lisse, brillant et obtus. Six tours et demi faiblement convexes en dessus, s’accroissant lente- ment et séparés par une suture bien marquée. Dernier tour à peine plus grand, arrondi, offrant une direction — 39 — descendante. Ouverture peu oblique, échancrée-arrondie. Péristome droit, aigu, bordé, à l’intérieur, d’un bourrelet blanchâtre. Bord basilaire un tant soit peu dilaté en dehors. Bord columellaire un peu plus dilaté, surtout à sa partie supérieure. Bords marginaux réunis par une callo- sité transparente, d’une extrême délicatesse. Haut. 6 1/2 millim. — Diam.9 millim. Cette Hélice habite dans les prairies de Lamalou-lès- Bains (Hérault), en amont du pont de Bédarieux. La Lamalouensis, de la série des Helix cemenelea, rubella, ete., est la plus petite des Hélices de ce groupe. APERCU SUR LA FAUNE MALACOLOGIQUE DU BAS DANUBE, PAR M. J. K. BOURGUIGNAT. Je dois la connaissance des espèces fluviatiles que Je vais décrire et signaler à notre excellent ami Penchinat, docteur-médecin et ancien maire de Port-Vendres. Voici de quelle facon ces espèces sont parvenues aux mains de notre ami. M. le D' Penchinat, si zélé, comme chacun sait, pour l'étude des sciences naturelles, avait recommandé à un de ses compatriotes, M. Émile Berlan, de lui recueillir des coquilles. M. E. Berlan, mécanicien, en service aux messageries impériales, se trouvant, l’année dernière, en station à Brahilov, se souvint de la recommandation, et partit explorer les marais et les bords du Danube. Or, au fur et à mesure qu'il avançait, M. Berlan n’eut la peine que de se baisser et de prendre, à pleines mains, _—— ol nr les coquilles que leau avait rejetées sur les rives. Elles étaient en si grande abondance, à ce qu'il paraît, qu’il en eut bientôt fait une ample provision, et c’est cette récolte qu'il envoya à notre ami Penchinat. Les espèces recueillies par M. E. Berlan ont été prises à même, aa hasard, aux alentours de Brahilov, en Vala- chie. Brahilov (ou Ibrahilov, ou mieux Ibraïla) est un petit port fortifié, très-fréquenté des bateaux , sur la rive gauche du Danube, à 150 kilomètres de son embouchure et à 65 au sud de Galatz. Situé à une vingtaine de kilo- mètres au-dessus du confluent du Sereth, il advient de cette circonstance que, lors des inondations, les eaux danubiennes, contrariées dans leur cours par les crues de cette rivière, reviennent sur elles-mêmes, inondent les campagnes, et forment, notamment autour du Brahilov, de nombreux marais. Or, lorsque les eaux du Danube se retirent, elles abandonnent des masses de détritus, parmi lesquelles se trouvent des centaines, des milliers, veux-je dire, de coquilles fluviatiles. Il y en a, à ce qu'il paraît, une si grande quantité, que l’on a seulement la peine de se baisser et de les prendre. C’est ce qu'a fait M. E. Berlan. Les coquilles ainsi recueillies sont les suivantes : PLANORBIS MEGISTUS. Festa maxima, supra concava, in centro profunde umbilicata, subtu; coneava, sicut planulata ; solida, striatula, vel rarius as- pere striala ac passim in ultimo anfractu sublus malleata; supra pallide corneo-opalina, subtus cornco-aut-subcæruleo lactescente, — 35 — et eleganter zonula rufo-viridescente aut atro-castanea in ultimi medio cireumeincta ; anfraclibus 6 supra celeriter ac sat regula- riter subtus lente erescentibus, supra convexiusculis, subtus ro- tundatis ac leviter ab imo ad summum compressis; ultimo maximo, non descendente, supra subplanulato, cæteros paululum supe- rante, subtus compresso-rotundato, cæteros antecedente, ad par- tem medianam superiorem turgidulo; apertura obliqua, lunata, superne subplanulata, inferne rotundata; peristomate recto, acuto ; margine supero arcuato, inferiorem antecedente; margi- nibus callo valido albiduloque junctis. Coquille de très-grande taille, solide, faiblement trans- parente, assez finement striée, ou plus rarement gros- sièrement striée et malléée, surtout à la partie inférieure du dernier tour, offrant en dessus une concavité assez prononcée, pourvue, vers le centre, d’une perforation om- bilicale profonde et présentant, en dessous, une surface presque plane, circonserite par la saillie du dernier tour, ce qui donne à cette partie inférieure une apparence de concavité. Test d’un corné-opale assez clair en dessus, passant en dessous en un ton lactescent où corné ou bleuâtre, et entouré, vers la partie médiane des tours, d’une large zonule d’un roux verdâtre ou d’un noir-mar- ron très-foncé. Six tours, peu convexes en dessus, ar- rondis en dessous, tout en étant comprimés de bas en haut. Croissance rapide, bien qu’assez régulière en des- sus, et très-lente en dessous. Dernier tour bien développé, non descendant,renflé vers sa partie médiane supérieure, un peu plan en dessus et dépassant légèrement les autres tours, arrondi-comprimé en dessous et dépassant égale- ment les tours inférieurs. Ouverture oblique, échancrée, supérieurement un peu plane, arrondie vers les parties externe et inférieure. Péristome droit, aigu. Bord externe — 39 — arqué, dépassant l’inférieur. Bords marginaux réunis par une forte callosité blanchâtre. Diam. . . 46 millim. Épaiss. .. 17 — Le Planorbis megistus est le plus grand des Planorbes e] D européens. PLANORBIS ETRUSCUS. Planorbis etruscus, Ziegler, in Mousson, Coq. terr. fluv. Schlæfli, L, p. 36, 1859, et Bourquignat, in Amén. malac., I, p: 127, pl® xvur, Ge: 425; 1859. Espèce très-abondante dans toute la région danu- bienne, par conséquent fort commune également aux environs de Brahilov. Parmi les nombreux échantillons recueillis par M. E. Berlan, je dois signaler une forme assez constante que je considère comme une variété de cette espèce. Cette variété (var. 8 danubialis) est caractérisée par une direction un peu descendante du dernier tour, ce qui fait paraître l’avant-dernier tour plus proéminent et plus volumineux. PLANORBIS PENCHINATI. Testa magna, supra late profundeque pervio-umbilicata, subtus planulata, in centro concava, solida, vix pellucida, striatula, pallide albidulo-cornea, ac zonula mediana rufo-castanea circum- cincta ; anfractibus 6 supra subtusque turgidis, sicut angulatis, — ll = {ransverse angustalis ac ab imo ad summum. compressis, supra celerrime crescentibus ; ultimo maximo, dilatato, transverse anguslato ac ab imo ad summum compresso, supra turgidulo {ad aperturam turgor evanescens) et cæteros superante, subtus circa suturam lurgido sieut angulato et cæteros æquante; apertura obliqua, transverse angustala, semirotundata, superre ampliori, inferne compressa; peristomate recto, acuto ; margine supero arcualo, inferiorem antecedente; marginibus tenui eallo junctis, Coquille de forte taille, pourvue, en dessus, d’une large et profonde cavité ombilicale en forme d’entonnoir et pré- sentant, en dessous, une surface assez plane,un peu con- cave vers la partie centrale. Testsolide, à peine transparent, finement sillonné destriations obliques flexueuses etd’une teinte uniforme cornée-blanchâtre, interrompue, sur le milieu des tours, par une large zonule d’un noir-marron assez foncée. Six tours, renflés en dessus et en dessous, comme anguleux, transversalement rétrécis et comprimés de bas en haut. Croissance très-rapide en dessus, Dernier tour dilaté, très-grand, plus développé en hauteur qu’en largeur, coraprimé de bas en haut, dépassant, en dessus, les autres tours, en dessous les égalant au contraire, et caractérisé, vers la région suturale, par un renflement très-prononcé, presque anguleux en dessus et en des- sous, de telle sorte que ce dernier tour paraît comme carré. Ouverture oblique, plus haute que large, arrondie, plus dilatée cependant à la partie supérieure qu’à la base. Péristome droit, aigu. Bord supérieur arqué, dépassant l'inférieur. Bords marginaux réunis par une faible callo- sité. Diam. . . 33 millim. Epaiss. .. 15 — 11 — Celle espèce, que nous nous faisons un plaisir de dé- dier à notre ami le docteur Penchinat, de Port-Vendres, paraît être assez commune dans le Danube. Cour nouvelles espèces portent à 10 le nombre des Planorbes européens du groupe du corneus. 1° PranorBis coRxeus, Porret, Prodr., p. 87, 1801 (Helix cornea, Linnœus, 1758). Espèce la plus ancienne- ment connue. Elle semble spéciale à l'Europe nord-occi- dentale. 2° Pranorgis ETRuSCUS, Ziegler. — Cette forme paraît s'étendre depuis la Transcaucasie, sur l’Anatolie, sur les provinces danubiennes et sur presque toute la Turquie d'Europe. 3° PLANORBIS ELOPHILUS. Bourquignat, Amén. malac., Il, p. 128, pl. xvi, fig. 1-3, 1859. — La Transyl- vanie. k° PLanorBis NoRDENSkIoLDI, Bourquignat, Amén. malac., IE, p. 129, 1859. — Le nord de la Russie. (C’est le Plan, corneus des auteurs du nord de la Russie.) 5° PLaxorBis MaBizi, Bourquignat, Moll. nouv. (2° cent.), n° 110, 1870. — La France du nord, dans le bassin de la Seine. 6° PLANORBIS ANTHRAGIUS , Bourquignat, Amén. malac,, I, p. 130, pl. xvu, fig. 1-3, 1859. (Planorbis nigra de Parreyss.) — Les provinces danubiennes. T° Pranorgis Baxaricus , Lang in Bourquignat, Amén. malac., I, p. 130, pl. xvi, fig. 10-12, 1859. (Planorbis ruber de Parreyss. — Planorbis transylva- nieus de Stentz, de Dunker. — Planorbis similis, de Bielz.)— La Hongrie, le Banat, la Transylvanie. Ho 8° PLANORBIS ADELOSIUS, Bourquignat, Amén. malac., U, p. 131, pl. xvi, fig. 13-15, 1859. — Italie. Enfin les Planorbis megistus et Penchinati du bas Danube, dont je viens de donner les descriptions. — Il n'existe pas de représentants de ce groupe en Espagne. Ils sont remplacés par une série d’espèces du groupe du Dufouri. PLANORBIS COMPLANATUS. Helix complanata, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), [, p.769, 1758. Planorbis complanatus, Studer, Faunul. Helv. in Coxe, Trav. Switz, IL, p. #35, 1789. Echantillons bien caractérisés, identiquement sem- blables à ceux de nos pays. PLANORBIS SUBANGULATUS. Planorbis subangulatus, Phëlippi, Énum. Moll. Sic., I, p- 119, tab. xx1, fig. 6, 1844. Un seul individu de taille un peu moindre. PLANORBIS VORTEX. Planorbis vortex, Müller, Verm. Hist., I, p. 158 1774. , Échantillons un tant soit peu plus petits. D — PLANORBIS PISCINARUM. Planorbis piscinarum, Bourquignat, Test. nov., p. 22, 1852, et Cat. rais. Moll. de Sauley, p. 56, pl. 1, fig. 32-34, 1853. Cette espèce du centre Taurique, constatée d’abord en Syrie aux environs de Baalbeck, de Damas, etc., puis recueillie sur divers points de l’Anatolie, se trouve par- faitement caractérisée dans le Danube. LIMNÆA LIMOSA. Helix limosa, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), I, p. 774, 1758. Lunnæa limosa, Moquin-Tandon, Hist. Moll. France, IL, p. 465, pl. xxxiv, fig. 11-12, 1855. Petite variété à spire assez allongée. Un seul échan- üllon. LIMNÆA STAGNALIS. Helix stagnalis, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 774, 1758. Limnæa stagnalis, Bourquignat, Not. monogr. Limn. d'Europe, in Spicil. malac., p. 9%, pl. x, lig. 1-2, 1862. Les nombreux s/agnalis recueillis aux environs de Brahiloy sont parfaitement {ypiques ; 1ls sont caractéri- ne sés par une ouverture très-oblique, dépassant en hau- teur la moitié de la longueur; par une columelle torse, tronquée vers le milieu de l'ouverture ; par une callosité s’arrêtant toujours à la torsion de la columelle, etc. LIMNÆA BERLANI. Testa lanceolato-fusiformi, non tumida, sed elongatissima, pa- rum fragili, cornea, striata, ac sulcis spiralibus interruptis (in ultimo evanescentibus), passim eleganter cireumeincta ; spira lanceolato-acuminata, elongala; apice minuto ac acuto; anfrac- tibus 7-8 (prioribus) subplanulatis, (penultimo ultimoque) con- vexis, celeriter regulariterque erescentibus, sutura (in prioribus) lineari, (in ultimo) impressa separatis ; ullimo majore, Convexo, descendente, dimidium altitudinis æquante ; apertura leviter obli- qua, transverse angusta, elongata, superne angulata; columella valde lamelloso-contorta, truncata ac dimidium altitudinis aper- turæ attingente; peristomate recto, acuto; margine externo arcuato, antice Convexo-proveelo; margine basali valde arcuato ac retrocedente; marginibus callo junctis. Coquille lancéolée, fusiforme, non renflée, mais très- allongée, peu fragile, d’une teinte cornée, plus ou moins striée et entourée de sillons spirescents, interrompus, s’évanouissant sur le dernier tour. Spire lancéolée, acu- minée, allongée, terminée par un sommet petit et aigu. 7 à 8 tours (les supérieurs) plans, ou (les deux derniers) convexes, s’aceroissant avec rapidité, bien qu'avec régu- larité. Suture presque linéaire entre les tours supérieurs, plus prononcée entre les deux derniers. Dernier tour un peu plus grand, convexe, descendant et égalant la moitié de la hauteur. Ouverture à peine oblique, peu dilatée, étroite dans sa largeur, allongée dans le sens de la hau- L* "Ces teur, et anguleuse à sa partie supérieure. Columelle très- contournée, lamelleuse à sa troncature, qui descend juste à moitié de l'ouverture. Péristome droit, aigu. Bord externe arqué et projeté en avant. Bord inférieur forte- ment creusé-arrondi, et laissant voir, lorsqu'on regarde la coquille de bas en haut, la torsion intérieure et l’en- roulement columellaire. Callosité descendant jusqu’à la troncature columellaire et réunissant les bords mar- ginaux. Haut. . . 30-32 millim. Diam. 01740 = Cette Limnée, que je me fais un plaisir de dédier à M. E. Berlan, ressemble assez, comme taille, à une Lim- næa palustris fort allongée: mais là seulement se borne la ressemblance. La Zimnæa Berlani appartient au groupe de la sta- gnals, et ne peut être confondue avec aucune espèce de cette section, grâce à son mode de striations, à son étroite ouverture, à sa torsion columellaire, etc., surtout à son test fusiforme, non renflé, etc. Les espèces européennes qui rentrent dans le groupe de la L. Berlani sont : 1° LiImNæÆA STAGNALIS (voir ci-dessus).— Espèce surtout spéciale à l'Allemagne, à la Suède, etc. ; elle se trouve également en France, mais elle y est fort rare. 2° LimNÆA BOREALIS, Bourquignat, in Spicil. malac., p. 96, pl. xui, fig. 6, 1862. (Limnæa stagnalis, var. B, Nordenshkiüld et Nylander, Fini. Moll., p. 51, pl. mm, fig. 41 B, 1856.) — Nord de l’Europe. 3° LIMNEA ELOPHILA, Bourquignat, in Amén. malac., ET p. 97, pl. xn, fig. 7-8, 1862.— Occident de l’Europe, en Suisse et en France. R° Limnæa TurGipa, Hartmann, Erd und sussw. Gasterop., pl. var et xu, 1844. (Limnæa stagnalis de C. Pfeiffer, Deutsch. Moll., I, p. 86, pl. 1v, fig. 19, 1821.) — Espèce répandue, surtout dans l'Europe occidentale. 5° LimNÆA RAPHIDIA, Bourquignat, in Amén. malac., t. I, p. 184, pl. xvur, fig. 6-8, 1860, et in Spicil. malac., p. 98, 1862. (Limnæa subula de Parreyss).— Dalmatie. 6° Limnæa cozpopiA, Bourquignat, in Spicil. malac., p. 99, pl. xi1, fig. 12-14, 1862. — De l’Anatolie et de la Turquie d'Europe. 7° Limnæa Doriana, Bourquignat, in Spicil. malac., p. 400, pl. xn, fig. 9-10, 1862. — De l'Italie et de la Sicile. 8 Limvæa psiLia, Bourguignat, in Spicil. malac., p. 401, pl. x1, fig. 7-10, 1862. — De France. 9° Limnæa TommasELLI, Bourquignat, in Spicil. malac., p. 102, pl. x1, fig. 3-6, 1862. (Limnæus Tommaselli, Menegazzi, 1855, et Betta el Martinati, 1853.) — De France et d'Italie. VIVIPARA CONTECTA. Nerita vivipara, Müller, Verm. Hist., Il, p. 182, 1774. Cyclostoma contectum, Millet, Moll. Maine-et-Loire, p. 5, 1813. Vivipara communis, Dupuy, Hist. Moll. Fi rance, p. 537, pl. xxvu, fig. 5 (5° fasc.), 1851. ST Vivipara contecta, Bourquignat, Not. sur les Vivip. d'Europe, in Spicil. malac., p. 126, pl. x, fig. 2, 1862. Magnifiques échantillons identiquement semblables à ceux de nos pays. Cette espèce paraît abondante dans le Danube. VIVIPARA ACEROSA. Vivipara acerosa, Bourquignat, Not. sur les Vivip. d’'Eu- rope, in Spieil. malac., p. 133, pl. x, fig. 5-6, 1862. Lorsqu’en 1862 j'ai publié cette nouvelle espèce, je n’aieu à ma disposition que des échantillons jeunes auxquels manquaient le dernier et une partie de l’avant- dernier tour. Parmi les coquilles recueillies par M. E. Berlan , j'ai été heureux de trouver un assez grand nombre d’acerosa adultes, D’après ces échantillons adultes, V'acerosa (haut. 35 à #0, diam. 28 à 30 millim.) est une coquille possédant de 7 à 7 tours 1/2, dont le dernier est le plus souvent très-malléé, et présentant une ouverture moins oblique. Cette coquille, du groupe de la contecta, caractérisée par ses premiers tours fort petits, aigus, proéminents et détachés en forme d’aiguille, se distingue notamment de la contecta, avec laquelle elle pourrait être confondue à cause du peu d'épaisseur de son test, par ses tours moins ventrus, moins gonflés, non plans vers la suture, qui est bien moins profonde; par son accroissement spiral un peu plus rapide: par sa perforation ombilicale plus étroite ; — 8 — par son ouverture plus anguleuse à sa partie supé- rieure, etc. VIVIPARA MAMILLATA. Paludina mamillata, Küster, Gatt. Paludina, ete., in Martini und Chemnitz (2° édit.), p. 9, pl. u, fig. 1-5, etp. 20, pl. 1v, fig. 5 (variété), 1852. Vivipara mamillata, Bourquignat, Not. Vivip. d'Europe, in Spicil. malac., p. 131, pl. xt, fig. 1-2, 1862. Cette espèce paraît rare dans le Danube. J'ai pu con- stater un seul échantillon parmi les coquilles recueillies à Brahilov. Je la connais également de Belgrade. VIVIPARA PENCHINATI. Testa oblique angustissimeque rimata, maxima, globoso-pyra- midali, sat solida, subpellucida, striatula, passim plus minusve malleata, uniformiter cornea ac obscure tribus zonulis parum perspicuis circumeincta ; spira producta, elongato-ventrosa, tur- gidaque, ad apicem acutum, minutum et prominentem subito mucronato-attenuata; anfractibus 7 sat celeriter crescentibus (sei- licet : duobus supremis minimis ; 3, 4 ac 5 sequentibus ventro- sis, convexo-rotundatis, relative maximis ; penullimo convexo, aliquando superne subplanulato, inferne turgidiore ; tandem, ultimo paululum majore, convexo-rotundato, nunquam dimi- dium altitudinis attingente); sutura impressa; apertura leviter obliqua, oblongo-rotundata, superne angulata, inferne dilatata ; peristomate continuo, recto, sat crasso; margine columellari va- lidiore, expansiuseulo ; opereulo.. ignoto. Coquille de grande taille, de forme globuleuse-pyrami- dale, assez épaisse, un peu transparente, striée, çà et là — 9 — malléée etpourvue d’une étroite fente ombilicale oblique. Test uniformément corné, entouré de trois zonules, d’une teinte plus foncée, et ordinairement peu apparentes. Spire élancée, allongée-ventrue, gonflée vers les # et 5° tours, et s’atténuant subitement vers le sommet, qui est petit, aigu et proéminent. 7 tours à croissance assez rapide, sé- parés par une suture bien prononcée. Les deux premiers sont fort exigus; les 3°, 4° et 5°, qui suivent, sont ventrus, convexes-arrondis et relativement très-volumineux ; l’avant-dernier, convexe, est quelquefois un peu plan vers sa partie supérieure, et plus renflé à sa partie Imférieure ; enfin, le dernier, qui n’atteint jamais la moitié dela hau- teur, est convexe-arrondi, et proportionnellement plus grand que l’avant-dernier. Ouverture légèrement oblique, oblongue-arrondie, anguleuse à sa partie supérieure et dilatée à sa base. Péristome continu, droit, un peu épaissi. Bord columellaire pius épais, faiblement dilaté et réfléchi. Opereule inconnu. Haut. . . 44-48 millim. Diam. :, 30-235 — Cette Vivipare paraît abondante aux environs de Bra- hilov. Cette nouvelle espèce, qui ressemble assez, comme taille et comme forme, à la Vivipara pyramidals de Lombardie, se distingue de cette coquille par sa spire moins conique-pyramidale; par son accroissement moins régulier; par son ouverture plus développée ; par sa per- foration ombilicale plus étroite; surtout par ses tours médians très-renflés, très-convexes, relativement très- volumineux, ce qui donne à la Penchinati une apparence obèse {rès-accentuée ; etc. I. — Annales de Malacologie. AVRIL 1870. 4 VIVIPARA SUBFASCIATA. Testa plus minusve rimata, oblongo-lanceolata, solida, sa crassa, obscure corneo-olivacea vel zonulis parum distinctis or- nata ; striatula, in ultimo sat grosse striata, ac aliquando sub lente argutissime striolis spiralibus vix perspicuis circumcincta ; spira produeta, subconoidea, sæpius ad apicem obtusum sat turgida ; anfractibus 6 convexiuseulis, sat rapide crescentibus, sutura im- pressa separalis; ullimo vix majore, convexo-rotundato, dimi- dium altitudinis non attingente ; apertura leviter obliqua, fere rotundata, superne subangulata ; peristomate fere continuo, recto, crassiuseulo ; margine columellari leviter validiore, exacte convexo-rotundalo, vix ad basin expansiuseulo; operculo… ignolo. Coquille oblongue, lancéolée, solide, crétacée, d’une teinte cornée-olivâtre plus ou moins nette, ornée, en outre, sur quelques échantillons, de quelques zonules peu prononcées; enfin, pourvue d’une fente ombilicale plus ou moins ouverte. Test strié, surtout sur le dernier tour, et laissant apercevoir, sous le foyer d’une forte loupe, des striations spirales des plus délicates, et souvent à peine sensibles. Spire élancée, subconoïde, assez généralement renflée, à l'instar de la Penchinati, vers les tours supé- rieurs. Sommet obtus. Six tours peu convexes, à crois- sance assez rapide, séparés par une suture allant en se prononcçant de plus en plus vers l'ouverture. Dernier tour à peine plus grand, convexe-arrondi, n’atteignant pas la moitié de la hauteur. Ouverture légèrement oblique, presque arrondie, anguleuse à sa partie supérieure. Pé- ristome presque continu, droit, assez épais. Bord colu- mellaire à peine plus robuste, bien convexe-arrondi, un tant soit peu, vers sa base, dilaté en dehors. — Opercule inconnu. ee Haut. 33 muillim. — Diam. 20 millim. Cette Vivipare paraît assez commune aux environs de Brahilov. Cette espèce, qui, à première vue, semble une forme intermédiaire entre la grande Penchinati et la fascrata de l'occident de l'Europe, se distingue facilement de ces deux coquiiles par les caractères suivants : 1° De la Penchinati, par sa coquille bien plus petite, relativement plus épaisse, plus solide, moins ventrue, mais plus lancéolée; par son test plus finement strié; par sa perforation ombilicale plus ouverte ; par son sommet, dont la pointe, plus mousse, est plus obtuse; par son accroissement spiral plus rapide; par ses tours un peu plus convexes ; par ses tours médians moins renflés; par son ouverture plus arrondie, moins large à sa partie in- férieure et presque aussi haute que large; par son bord columellaire plus courbe et un peu moins dilaté; ete. 2° De la fasciata, par sa coquille plus lancéolée, de forme moins ventrue, moins obèse: par son test relative- ment plus épais, plus solide, plus finement striolé ; par son sommet plus volumineux; par sa croissance spirale plus rapide (chez la subfasciata, les deuxième et troi- sième tours sont bien plus forts et plus développés que ceux de la fasciata, tandis qu'inversement l’avant-der- nier tour de la fasciata est bien plus gros et plus ventru que celui de la subfasciata); par ses tours moins con- vexes; par sa suture moins profonde; par son ouverture moins haute, plus arrondie, bien que l'angle supérieur soit plus accentué: ete. VIVIPARA DUBOISIANA. Paludina Duboisiana, Mousson, Coq. terr. fluv. Schlæfli, IT, p. 88, 1863. Assez abondante aux environs de Brahilov. VIVIPARA DANUBIALIS. Testa angustissime rimata, obeso-ventricosa, nitente, vix pellu- cida, rubiginoso-castanea, in ultimo subolivacea; in supremis anfractibus lævigata; in medianis argutissime striatula ac striolis spiralibus (sub valido lente punetulatis) eleganter cireumeineta ; in ultimo passim submalleata ac grosse striatula ; spira parum produeta, ventricosa, ad apicem exiguum, acutum, albidum, prominentemque mueronala; anfractibus 6 convexis, regulariter celeriterque erescentibus,sutura parum impressa separalis; ultimo maximo, convexo, leviter mediano obscure subangulatlo, dimi- dium altitudinis superante ; apertura leviter obliqua, oblonga, superne angulata ; peristomate subcontinuo, reclo et acuto; mar- . gine columellari validiore, albidulo, ad basin expansiuseulo ; opereculo.…. ignolo. Coquille obèse-ventrue, presque aussi haute que large, brillante, peu transparente, solide, d’une teinte d’un marron-rougeâtre foncé, passant insensiblement, sur le dernier tour, à une nuance olivâtre, accentuée surtout vers la suture, où ce ton se poursuit jusque sur l’avant- dernier tour. Fente ombilicale très-étroite. Test lisse sur les premiers tours, très-finement strié et entouré de sillons spiraux (paraissant ponctués sous le foyer d’une forte loupe) sur les tours médians; enfin, assez grossièrement malléé et striolé sur le dernier tour. Spire plus élancée, ventrue, obèse, mucronée vers le sommet, qui est petit, — 93 — aigu, blanchâtre et bien proéminent. Six tours convexes, s’accroissant régulièrement, mais avec rapidité, et séparés par une suture peu profonde. Dernier tour très-développé, convexe, un tant soit peu subanguleux vers sa partie mé- diane, et dépassant la moitié de la hauteur. Ouverture légèrement oblique, oblongue, anguleuse à la partie su- périeure. Péristome subcontinu, droit et aigu. Bord co- lumellaire épais, plus robuste, blanchâtre etun peu dilaté vers sa base. Haut. 22 millim. — Diam. 19 millim. Les environs de Brahilov. — Je connais également cette espèce des alentours de Belgrade. Cette Vivipare, de la section de l’atra (Paludina atra, Cristofori et Jan), est caractérisée par sa forme obèse- ventrue, par son dernier tour dépassant la moitié de la hauteur, de telle sorte que cette coquille paraît presque aussi haute que large. VIVIPARA AMBLYA. Testa imperforata, suboblongo-obtusissima, crassa, solida, striatula, fusco-olivacea vel castaneo-rubiginosa ; spira obtusa, parum producta, leviter conoideo-subtectiformi ; apice valido, obtusissimo ; anfractibus 5 convexiuseulis, vel superne subpla- pulatis, inferne subangulatis {angulus in ultimo evanescens), regulariter ac sat celeriter crescentibus, sulura parum impressa separatis; ultimo dilatato, convexo, dimidium altitudinis supe- rante; apertura obliqua, oblonga, superne angulata ; peristomate subcontinuo, recto ac crassiusculo; margine columellari valido, erasso, leviter expanso, rimam perforationis obtegente; operculo… ignolo. Coquille imperforée, de forme oblongue, très-obtuse, épaisse, solide, striée, d’une teinte brune-olivâtre ou d’une nuance marron-rougeâtre plus ou moins foncée. Spire obtuse, peu élancée, subconoïde, un tant soit peu tectiforme, terminée par un sommet gros et très-obtus. Cinq tours faiblement convexes ou un peu plans vers la région suturale, légèrement subanguleux (à exception du dernier tour) vers la partie inférieure, s’accroissant régulièrement et avec assez de rapidité; suture peu pro- fonde. Dernier tour convexe, bien développé, dépassant la moitié de la hauteur. Ouverture oblique, oblongue, an- guleuse à sa partie supérieure. Péristome subcontinu, droit et assez épaissi. Bord columellaire robuste, épais, légèrement dilaté à sa partie moyenne et recouvrant la fente ombilicale. — Opercule inconnu. Haut. 21-22. — Diam. 17 millim. Cette espèce, du groupe des Melantho, paraît être moins abondante que les Vivipares précédentes aux environs de Brahilov. VIVIPARA MICROLENA. Testa parvula, vix rimata, oblongo-subventricosa, sat crassa, solida, striatula, uniformiter castanea; spira obesa, parum pro- duela ; apice obtuso ; anfractibus 5 1/2 convexis, sat celeriter crescentibus, sutura parum impressa separatis; penullimo tur- gido ac maximo; ultimo vix majore, minus turgido, convexo, dimidium altitudinis exacte attingente ; apertura leviter obliqua, subrotundata, superne angulata ; peristomale subcontinuo, recto, crassiusculo ; margine columellari vix validiore ; operculo... ignolo. Coquille de petite taille, de forme oblongue, un peu ventrue, solide, assez épaisse, striée, d’une nuance mar- — 59 — ron uniforme et pourvue d’une fente ombilicale très- étroite. Spire obèse, peu élancée, terminée par un som- met obtus. 5 tours et demi convexes, à croissance assez rapide, séparés par une suture peu profonde. Avant-der- nier tour volumineux et très-renflé, relativement plus gros que le dernier, qui atteint juste la moitié de la hau- teur. Ouverture légèrement oblique, presque ronde, an- guleuse à sa partie supérieure. Péristome presque con- nu, droit, assez épais. Bord columellaire un tant soit peu plus épaissi. Haut. 18-20 muillim.— Diam. 13-15 muillim. Cette espèce, la plus petite des Vivipares d'Europe, paraît peu commune aux environs de Brahilov. Les Vivipara du système européen, telles que je les connais actuellement, sont les suivantes : 1° Vivipara conTECTA. (Voir ci-dessus.) Espèce essentiellement européenne, se rencontrant parfaitement caractérisée dans presque toute l’Europe, mais principalement dans la région danubienne, l’Alle- magne, la Russie, le Danemark, la France et l’Angle- terre. Elle manque en Grèce, en Espagne, dans l'Italie du sud, etc. On ne connaît de la contecta que deux varié- tés qui méritent d’être signalées, savoir : Var. 2nflata. (Paludina inflata, Vèlla, Disp. Syst. conchyl., p. 60, 1841. — Helix ventricosa, Ohio (1), Zool. Adriat., p. 178, 1792.) — Dans les grands lacs de la Lombardie. Var. Janinensis. (Paludina inflata, var. Janinensis, (1) Non Helix ventricosa de Müller, Férussac, Jan, etc. = Gi = Mousson, Coq. terr. fluv. Schlœfli, [, p. 5%, 1859). — Lac de Janina, dans l'Épire. — Coquille un peu plus élancée. Tours un peu moins arrondis que ceux des échantillons de Lombardie. Ombilie surtout plus étroit et presque caché par la réflexion du bord columellaire. Sommet toujours corrodé, par conséquent obtus et non mucroné. La Vivipara contecta offre, à l’état jeune, une carène très-prononcée, ainsi que deux à trois rangées de poils fort caducs. Dans cet état, c’est la Paludina Moquini de Roumeguères. (Mém.Acad. Toulouse, p. 1, fig. 1, 1858.) 2° Vivipara CosrÆ. (Paludina Costæ, Æeldreich in Mousson, Coq. terr. fluv. Schlæfli, IF, p. 18, 1863. — Paludina nucleus, Mousson, olim in Sched.) Dans la Turquie d'Europe, notamment dans l’Épire et aux environs de Constantinople, ainsi qu'aux environs de Batoum, en Arménie, d’après Mousson. Coquille plus turriculée que la contecta, mais offrant des tours presque aussi cylindriques et aussi séparés par une suture qui, chez les tours supérieurs, à l'inverse de la contecta, ne devient pas aussi superficielle. Accroisse- mentspiral plus lent. Sommet toujours érosé, même dans la jeunesse. Küster (Gatt. Palud. in Martin und Chemautz (2° éd.), p. 9, 1852) a rapporté, à tort, cette espèce à la Vivipara fasciata. 3° Vivipara AGEROSA. (Voir ci-dessus.) Grande espèce du groupe de la confecta, qui parait fort abondante dans la région danubienne. Elle semble occuper un aréa immense s'étendant depuis la Crimée, EN pe à travers les contrées du Danube et ses affluents, jus- qu’en Lombardie. Aussi grande que la contecta, l’acerosa est plus globuleuse; son sommet est excessivement mu- croné; son accroissement spiral est plus rapide, et ses tours, bien convexes et parfaitement arrondis, ne sont pas séparés par une suture profonde comme celle de la con- tecta. La perforation ombilicale est réduite à l’état de fente; enfin l’ouverture a une forme toute différente. h° Nivipara MAMILLATA, Bourquignat, Not. Vivip. d'Eu- rope, in Spicil malac., p. 131, pl. x1, fig. 1-2, 1862. (Paludina mamillata, Xüster, Gatt. Palud.in Martini und Chemnitz (2e édit.), p. 9, pl. 1, fig. 1-5, et p. 20, pl. iv, fig. 5 (variété), 1852.) Espèce qui semble particulière au Danube et à la Tur- quie d'Europe, ainsi qu’à l’Anatolie occidentale. Coquille presque aussi forte que les espèces précé- dentes, mais caractérisée par un sommet très-obtus, ma- melonné, dont les tours, au lieu d’être peuts et délicats, sont, au contraire, gros, volumineux et bien convexes. 5° ViviPaRA OCCIDENTALIS, Bourquignat. Nouvelle espèce française découverte dans le canal de Rennes (Ille-et-Vilaine) par notre ami Letourneux. — Habite également l'Angleterre, d’où je la connais de Man- chester, Coquille presque semblable à la mamillata de Turquie, à sommet aussi gros et aussi mamelonné, mais en différant par sa forme plus obèse et plus ventrue. — Cette espèce, qui, jusqu’à présent, a vraisemblablement été confondue avec la Vivipara fasciata, est recouverte d’un épiderme d’un vert éclatant, surchargé de trois z0- nules d’un rouge-marron très-foncé. Ce 6° VivipaRa FLUVIORUM (Viviparus fluviorum, Denys de Montfort, Syst. conch., IF, p.247, 1810). Les grands cours d’eau en Hollande; la Meuse; le Rhin, notamment à Zwammerdam. Grande espèce de la taille de la Vév. Penchinati, à tours arrondis, caractérisée par une forme allongée, assez bien acuminée; par son dernier tour relativement moins volumineux que l’avant-dernier. Frauenfeld (Verzeichn. d. Namen. Palud., p. #6, 1865) rapporte cette espèce à sa Vroipara vera, publiée en 1862.— Je ne comprends pas le motif qui a pu faire changer à cet auteur le nom de fluviorum, qui date de 1810. Est-ce parce qu'il existe une Vivipara fluviorum fossile publiée par Mantell. Mais cette dernière espèce a été établie en 1833. L’antériorité du nom appartient donc à la Vivipare de Denys de Montfort. 7° Vivipara PENcHinaTi. (Voir ci-dessus.) Coquille abondante dans la région danubienne. Je la connais de l'Asie Mineure, notamment des alluvions du lac Apollonia. La Penchinati est, avec la fluviorum, les deux plus grandes Vivipares européennes. La Pen- chinati est surtout caractérisée par ses tours médians très-renflés, convexes, relativement très-volumineux. 8° ViviPaRa PYRAMIDALIS, Bourquignat , Not. Vivip. d'Europe, in Spicil. malac., p. 129, pl. x, fig. 3, 1862. (Paludina pyramidalis, Cristoforr et Jan, Disp. méth., IF, p. 7 (sans desc.), 1832. — Paludina achatina, var. pyra- midalis, Rossmässler, Iconogr., IE, p. 19, fig. 125 (mau- vaise), 1835.— Paludina fasciata, var. pyramidalis, Xüs- ter, Gatt. Palud. in Martine und Chemnitz (2° éd.), p. 8, — 99 — pl. 1, fig. 1%, 1852, etc.) —Les grands lacs de Lombardie. Espèce caractérisée par une coquille de grande taille, de forme acuminée-conoide, dont la croissance spirale est des plus régulières. 9° Vivipara SuBrASCIATA. (Voir ci-dessus.) Cette espèce s'étend depuis la Transcaucasie, à travers les régions méridionales de la Russie, les contrées danu- biennes, jusqu'en Lombardie. C’est cette espèce que j'ai inscrite (in Spicil. malac., p. 131, 1862) sous l’appella- tion de Vivipara pyranndalis, var. B minor, dans ma no- tice sur les Vivipara d'Europe. C’est la Paludina acha- tina de la plupart des auteurs italiens. Je crois qu'il faut rapporter encore à cette coquille la Paludina fascrata de Mousson (Coq. terr. fluv. Schlæfli, [, p. 88, 1863), signa- lée dans la Transcaucasie, à Poti sur le Phase, à Reduk- taleh et dans le lac de Paleston. 10° Vivipara rascrara, Dupuy, Mist. Moll. France, p. 540, pl. xxvu, fig. 6 (5° fasc.), 1851. (Helix vivipara de Linnœus, 1758 ; Nerita fasciata, Müller, 1774; Helix fasciata, Gmnelin, 1789 ; Bulimus viviparus, Porret, 1801; Cyclostoma achatinum , Draparnaud, 1801 ; Paludina achatina, Sfuder, 1820 ; Paludina vulgaris, Gray, 1821 ; Turbo achatinus, Sheppard, 1833 ; Palu- dina fasciata, Deshayes, 1838 ; Paludina vivipara, Mo- quin-Tandon, 1855.) Cette espèce semble spéciale à la partie nord et occidentale de lEurope. Elle se trouve en An- gleterre, en France, en Suisse, en Hollande, en Prusse, en Autriche, en Danemark, en Suède, ainsi que dans la Russie du Nord.Je ne la connais point d’Ttalie mi de Turquie. Je ne crois pas qu'elle ait été recueillie en = (60 2 Espagne , bien que quelques auteurs l’aient signalée O , de ce pays. 11° Vivipara Dupoisrana. (Voir ci-dessus.) Cette coquille s’étend depuis la Transcaucasie jusque dans les régions danubiennes, à travers la Russie méri- dionale, où Mousson la signale à Boutzak, à Werchnedné- prowik, à Aleski sur le Dniepr, etc. Cette espèce forme le passage entre le groupe des fascrata et celui des afra, qui sont les suivantes : 19° Vivipara ATRA. (Paludina atra, Cristofori et Jan, Consp. méth. Moll. Mantissa, p. 3, 1832; Paludina crassa, Villa, Disp. Syst. conch., p. 35, 18#1, et Cat. dei Moll. Lomb., p. 9, 1844.) — Abondante en Lombardie. 13° Vivipara DANUBIALIS. (Voir ci-dessus.) Espèce plus abondante dans les régions hautes que dans les régions inférieures du Danube. 14° Vivipara AMBLYA. (Voir ci-dessus.) Contrées du bas Danube. C’est la plus épaisse et la plus crétacée des Vivipares d'Europe. 15° VivipaRa MIGROLENA. (Voir ci-dessus.) Le Danube. C’est la plus petite des espèces ; elle est moins grande que la Vivipara unicolor du Nil. BYTHINIA TENTACULATA. Helix tentaculata, Lennœus, Syst. nat. (éd. X), 1, p. 774, 1758. Sr Bithinia tentaculata, Gray in Turton, Shells Brit., p. 95, fig. 20, 1840. Bythinia tentaculata, Stein, Schneck, Berl., p. 92, 1850. Cette espèce paraît fort commune dans le Danube. AMNICOLA PENCHINATI. Testa minuta, subrimata, ventricosa, turbinato-ovata, sat soli- diuscula, leviter pellucida, cornea, lævigata; spira altenuato- turbinata, sat elata; apice obtuso, sicut mamillato; anfractibus 4 convexis, celeriter erescentibus, sulura sat profunda separalis ; ultimo majore, dilatato, rotundato; apertura leviter obliqua, am- pla, rotundata, superne angulata; peristomate continuo, recto, aeuto, intus vix incrassatulo ; margine columellari fere expan- siusculo; operculo... ignoto. Coquille petite, aussi haute que large, ventrue, assez solide, un peu transparente, lisse, d’une teinte cornée, d’une forme ovalaire turbinée et pourvue d’une très-faible fente ombilicale. Spire assez élevée, turbinée, atténuée. Sommet obtus, robuste, comme mamelonné. % tours convexes, à croissance rapide, séparés par une suture profonde. Dernier tour proportionnellement beaucoup plus grand, bien développé, de forme arrondie. Ouver- ture peu oblique, bien ouverte, arrondie, avec une petite partie anguleuse à son sommet. Péristome continu, droit, aigu, et un tant soit peu bordé intérieurement. Bord co- lumellaire un peu dilaté et réfléchi. — Opercule 27- connu. Haut: : . 2 millim. Diam... 2 — = 69 Cette coquille a été accidentellement recueillie par M. E. Berlan. Cette amnicole se trouvait dans le limon qui obstruait l'ouverture des Planorbes ou des Vivipara. C’est en opérant le lavage des gros échantillons que J'ai pu obtenir cette espèce, ainsi que la plupart des autres petites que je signale dans ce mémoire. LITHOGLYPHUS PENCHINATI. Testa subobtecte rimata, ovata, crassa, solida, striata, cornea (epidermide destituto, sordide albida) ; spira conica, sal brevi ; ?, apice minuto; anfractibus 5 convexis, celerrime accrescentibus, sutura impressa, in ultimo perprofunda, separatis; ultimo maximo, dilatato, circa suturam leviter angulato, ad basin oblique retroce- dente; apertura obliqua, oblonga, superne angulata, 2/3 altitu- dinis superante; peristomate reclo, Crasso; marginibus callo va- lido, in rimam perforationis tuberculoso ac obtegente, junctis ; operculo.….. 1gnolo. Coquille ovalaire, épaisse, solide, striée, d’un blanc sale lorsqu'elle est dépourvue de son épiderme, et mu- nie d’une fente ombilicale presque entièrement recou- verte par la callosité columellaire. Spire de forme co- noide, courte, à sommet petit. 5 tours convexes, à crois- sance très-rapide, séparés par une suture prononcée, devenant, sur le dernier tour, très-profonde. Der- nier tour très-grand, dilaté, légèrement anguleux vers la partie suturale et vers sa partie basilaire , obliquement rejeté en arrière. Ouverture oblique, oblongue, plus haute que large, anguleuse à sa partie supérieure, dépassant les 2/3 de la hauteur. Péristome droit, mais encrassé. Bords marginaux réunis par une callosité très-épaisse, tuberculeuse, et recouvrant d’un — 63 — large callus la dépression ombilicale. — Opercule 27- connu. Haut. . . 8 millim. Diam... 7 — Le Lithoglyphus Penchinati ne peut être confondu qu'avec le vrai naticoides (Férussac), de la Save, un des affluents du Danube. Notre nouvelle espèce se distingue de celle-ci : par sa forme moins arrondie, moins globuleuse: par sa fente ombilicale ; par son dernier tour plus obliquement oblong et dont la base est plus rejetée en arrière; par son ouver- ture plus haute que large, moins bien arrondie; par son callus tuberculeux infiniment plus prononcé et ressem- blant, à s'y méprendre, à celui d’une natica. Les Lithoglyphusspéciaux au Danube et à ses affluents, sans compter le Penchinati de Brahilov, que je viens de décrire, sont : Fe 1° LirmoGLypHus APERTUS.— (Paludina aperta, Xüster, Gatt. Palud. (2° édit. de Martini et Chemnitz), p. 45, pl. 1x, fig. 14-18, 1853.) C’est cette espèce que j'ai décrite en janvier 1854, sous le nouveau nom de Melania Sequri (Amén. malac., 1, p. 17, pl. 1, fig. 9-11), parce que, à cette époque, je n'avais pas Connaissance de l’ouvrage de Küster. Ce tra- vail de Küster, commencé en 1852, de la planche 1 à vu inclusivement, a été continué, en 1853 et 185%, de la planche 1x jusqu’à la fin. Je signale ce fait, car cette mo- nographie porte en tête la fausse date de 1852, date qui SAGE n’est vraie que pour les descriptions des espèces figurées dans les huit premières planches. Ce Lithoglyphus, la plus grande espèce de ce genre, à été recueillie dans la Save près d’Agram et dans le Da- nube près de Belgrade. La représentation que Küster et moi avons donnée de cette belle coquille rend parfaitement les caractères de cette espèce. 9° LrraoczyPaus Fuscus, Ziegler. — (Paludina fusca, C. Pfeiffer, Deutsch. Moll., HI, p. #7, pl. vin, fig. 5, 1828; Lithoclyptus fuscus, F. Schmidt, Conchyl., Krain, p. 24, 1847; Paludina fusca, Küster, Gatt. Palud. (2e édit. de Martini et Chemnitz), p. #6, pl.1x, fig. 11-22, 1853.) Coquille abondante dans la Save, notamment aux en- virons de Laybach. La figure qu’en a donnée Küster est préférable à celle de C. Pfeiffer. 3° LirHoGLYPHUS SERVAINIANUS, Bourquignat. Cette nouvelle espèce, que je dédie au directeur des Annales de Malacologie, M. le D' G. Servain, a été dé- crite et figurée à tort, par Küster, sous le nom de Palu- dina naticoides (non Férussac et C. Pfeiffer), in Gatt. Palud. (2e édit. de Martini et Chemnitz), p. #7, pl. 1x, fig. 23-26, 1853. Ce Lithoglyphus est si différent du vrai naticoides de Férussac, si bien représenté dans l'ouvrage de C. Pfeiffer en 1828, et que je connais parfaitement, que je ne puis comprendre le motif qui à pu amener Küster à faire une pareille confusion. Cette espèce habite dans la Save et ses affluents. PU 4° LITHOGLYPHUS NATICOIDES. — Paludina naticoides, Férussac, mss., et C. Pfeiffer, Deutsch. Moll., I, p. #5, pl. vin, fig. 1, 2, k, 1828. Dans les rivières, en Autriche et en Hongrie. Frauenfeld (Verzeichn. der namen von Palud., 1865) a confondu, sous le nom de Zithoglyphus nahicoïdes, toutes ces espèces que je viens de signaier. MELANIA HOLANDRI. Melania Holandri, Férussuc, mss.— C. Pfeiffer, Deutsch. Moll., I, p. #7, pl. vui, fig. 6-8, 1898, et Rossmässler, Yconogr., IX et X, p. 37, pl. , fig. 662 (seulement), 1839. Les quelques échantillons recueillis près de Brahilov sont parfaitement identiques à la figure 662 de Rosmässler. Il faut rapporter à l’Æolandri les Melania agnata et macilenta de Ziegler, la lœviqata (fig. 66% de Rossmäss- ler) et l’elegans de Schmidt (fig. 663 de Rossmässler), la coronata de Küster, etc. Les autres Mélanies, spéciales au Danube ou à ses affluents, que je considère comme espèces particu- lières, sont : 1° La Mezaxia crassa de Zzegler. Belle coquille à test très-épais, à spire très-courte et à ouverture largement développée. 2° La Merania arr de Zregler. Espèce parfaitement représentée, dans l'Iconographie de Rossmässler, à la figure 665. I. — Annales de Malacologie. — AVRIL 1870. 5 En 3° La MELANIA RAPHIDIA, Bourquignat. Coquille nou- velle, caractérisée par une ouverture peu développée, par une spire très-allongée, surtout par une croissance spi- rale lente et très-régulière, etc. 4° La MELANIA parvuLa, Schmidt, in Brot, Cat. Syst. Melan., p. #1, 1862. — Espèce très-fidèlement figurée dans l’Iconographie de Rossmässler (fig. 667). MELANOPSIS ESPERI. Melanopsis Esperti, Férussac, Monogr. Melanops. in Mém. Docs d'Hist--mat-1Paris it. L60460, n° 10, 1823, et C. Pfeiffer, Deutsch. Moll., HE, p. 52, pl. vin, fig. 26-27, 1828. Beaux échantillons bien caractérisés. MELANOPSIS ACICULARIS. Melanopsis acicularis, Férussac, Monogr. Melanops., etc. (loc. cit.), p. 160, n° 11, 1823, et C. Pfeiffer, Deutsch. Moll., IT, p. 52, pl. vur, fig. 25, 1828. Un seul individu brisé. Cette coquille paraît moins répandue que ses congénères. MELANOPSIS CORNEA. Melanopsis cornea, Mühlferldt, mss., in C. Pfeiffer, Deutsch. Moll., IE, p. 50, pl. vu, fig. 22-923, 1828. Je rapporte à cette espèce, à ütre de simple variété, la — 6717 — Melanopsis Audebartii de Prevost (C. Pfeiffer, Deutsch. Moll., HI, p. 51, pl. vur, fig. 2%, 1828). Rossmässler Hconogr. IX et X,p. #0, 1839) confond sous le nom d’acicularis la cornea et l'Audebartir. Cette Melanopside est une coquille très-commune dans tout le Danube. MELANOPSIS POTAMACTEBIA. Testa conoideo-elongata, solida, sat crassa, striata, uniformiter cornea ; Spira acuminata, Conica, elongala; apice minuto, acuto, sæpe eroso; anfractibus 7-8 planulatis, lente regulariterque cres- centibus, sutura fere lineari separatis; ultimo magno, dilatato, convexo, tumido, descendente ; apertura fere verticali, oblonga, superne acute angulata ; peristomale recto, acuto, intus crassius- culo; margine columellari brevi, ad basin truncato; margine externo, superne sinuoso, ad basin dilatato ac antice provecio ; marginibus callo albido validoque junetis, Coquille allongée, de forme bien conique, solide, assez épaisse, plus ou moins vigoureusement striée et d'une couleur cornée uniforme. Spire relativement fort allon gée, conique, allant en diminuant peu à peu jusqu'au sommet, qui est aigu et petit lorsqu'il n’est pas érosé. 7 à 8 tours plans, s'accroissant avec lenteur et régularité, sé- parés par une suture presque linéaire. Dernier tour grand, bien développé, convexe, ventru, et descendant vers l'ouverture. Celle-ci, presque verticale, estoblongue, avec une partie anguleuse assez aiguë vers son sommet. Péristome droit, aigu, bien qu’un peu encrassé à l’inté- rieur. Bord columellaire court, tronqué à la base. Bord externe légèrement sinueux à sa partie supérieure, et, vers sa partie inférieure, dilaté et assez projeté en avant. pue Bords marginaux réunis par une forte callosité blan- châtre. Haut. . . 18 millim. Diam. 9 — Cette nouvelle espèce se distingue des Melanopsis aci- cularis et cornea, les seules coquilles desquelles elle peut être rapprochée, par sa forme conique, etsurtout par son dernier tour bien renflé, ventru, qui est relativement énorme de grosseur par rapport aux autres. Cette Mélanopside semble assez répandue dans le Da- nube. Je la connais non-seulement de Brahilov, mais encore des environs de Belgrade. NERITINA DANUBIALIS. Nerita Danubialis, Salder, mss. — C. Pfeiffer, Deutsch. Moll., I, p. 48, pl. vu, fig. 17-18, 1828. Neritina Danubialis, Recluz, Not. g. Ner. in Journ. conch., t. [, p. 150, 1850. Cette magnifique espèce, la plus grande des Néritines européennes, est très-commune dans le Danube. Les quelques échantillons recueillis à Brahilov sont bien ca- ractérisés. NERITINA STRAGULATA. Nerita stragulata, Mühlferldt, mss. — C. Pfeiffer, Deutsch. Moll., HE, p. #9, pl. vu, fig. 19-21, 1828. — 69 — Neritina stragulata, Recluz, Not. g. Ner. in Journ. conch., t1f p:150,:1850. Un seul échantillon parfaitement caractérisé. UNIO PONDEROSUS. Unio ponderosus, Spitzi, in Rossmässler, Iconogr., XI, p. 31, fig. 767, 1844. L'échantillon recueilli aux environs de Brahilov est d’une taille plus petite et moins allongée que celui qui est représenté dans l’ouvrage de Rossmässler. UNIO PROECHISTUS. Concha elongatissima, solida, tumida, regulariter striis incre- menti, ad marginem inferiorem ac partem posucam membrana- ceis, ornata; antice brevissima, subrotundato-angusta ; poxtice hiante maxima, elongalissima, in rostro producta; supra leviter arcuata; infra subsinuoso-recla; intus albido-margaritacea ; epi- dermide fusco-luteolo aut castaneo; valvulis crassulis, valde tu- mido-convexis ; umbonibus recurvis, prominentibus, tumidissi- mis, ad nates tuhereulosis, anteriori parte valde approximatis ; dente cardinali compresso, produeto, triangulari, truncato; la- mella laterali elongatissima, stricta, cultrata, valde producta. Coquille solide, renflée, ventrue, excessivement allon- gée, ornée de stries d’accroissement devenant membra- neuses, comme feuilletées vers le bord inférieur et la partie postérieure. Partie antérieure très-courte, rétrécie, presque ronde. Partie postérieure bâillante, fort allon- gée, allant en s’amineissant en forme de bec. Partie supé- rieure légèrement arquée. Partie inférieure droite, avec une petite sinuosité vers la région médiane, Nacre inté- = NI) 2e rieure blanchâtre. Épiderme brillant, d’un brun-jaunâtre ou marron, plus foncé vers les contours. Valves épaisses très-convexes et fortement renflées, surtout vers la région des sommels, qui sont recourbés, très-proéminents, tu- berculeux vers les natès, et très-rapprochés de la partie antérieure. Dent cardimale élancée, de forme triangu- laire, tronquée au sommet, fortement comprimée, comme tranchante. Lamelle latérale très-allongée, haute, et si mince qu'elle est presque coupante. Ligament allongé, pe proéminent, d’une teinte marron. Long. . . 92-95 millim. Haut. #°482 — Epaiss. . 29 — Cette nouvelle espèce, une des plus allongées que je connaisse, est tellement renflée, qu’elle est presque aussi épaisse que haute. Elle appartient au groupe de PUÜnio pictorum. UNIO GRANIGER. Unio graniger, Ziegler, mss., in Schnudt, Syst. Verz, Krain, p. 26, 1847. Les quelques Valves que J'ai pu examiner de cette espèce apparlennent à une forme un peu plus petite. UNIO TUMIDUS. Unio tumidus, Retzius, Nov. Test. gen., p. 17, n° 3, 1788, Rossmassler, Iconogr.,[, p. 117, 1835, et Il, p. 27, fig. 202, 204, 1836. Magnifiques échantillons partaitement caractérisés. UNIO CRASSUS. Unio crassus, Retzius, Nov. Test. gen., p. 17, n° 2,17 et Rossmässler, Iconogr., I, p. 19, fig. 126, 127, 1835. Individus à test très-épais, de taille un peu plus petite que ceux de nos pays. UNIO BATAVUS. Mya batava, Maton et Rackett, Cat. Brit. Test., in Trans. Linn., VIII, p.37, 1807. Unio batava, Lamarck, An. s. vert., t. VI (1° partie), p. 78, 1819. Unio batavus, Nilsson, Moll. Suec., p. 112, 1822. Echantillons bien radiés, un tant soit peu plus allongés que ceux de France. ALASMODONTA PENCHINATI. Concha robusta, compressa,valde inæquilaterali,ovoideo-oblonga; antice angusta, brevissima; postice maxima, oblongo-dilatata, leviter subrostrata ; supra infraque convexo-arcuata; epidermide nitente, fusco-luteoloque-viridescente, obscure subradiatulo ; ad areas nigrescente; intus albido-cærulescente; valvulis crassis, com- presso-complanatis, Concentrice striatulis ; ad areas aspere men- branaceis; ad partem posticam sulcis radiantibus, interruptis, plus minusve validis, passim ornatis; ad umbones pallidiores cre- brissime striatis ac subtubereuloso-undulatis; umboribus compres- sis, vix prominentibus, anteriori parte valde approximalis ; nati- bus acutissimis, minimis; dente cardimali exiguo, compresso- elongato, in utraque valvula, uno; ligamento castaneo, valido et prominente. Coquille robuste, pesante, très-inéquilatérale, fort ee comprimée, presque aplatie, de forme oblongue-ovoïde. Partie antérieure très-courte et rétrécie. Partie postérieure très-grande au contraire, dilatée-oblongue, un tant soit peu rostrée à son extrémité. Parties supérieure et infé- rieuré convexes-arquées. Épiderme brillant, d'un brun jaune un peu verdâtre, avec quelques légères zonules rayonnantes, et présentant, vers la région du corselet, un ton noirâtre. Nacre intérieure irisée d’un blanc- bleuâtre. Valves épaisses, résistantes, comprimées, comme aplaties, sillonnées de stries concentriques, membra- neuses, comme feuilletées sur le corselet, et ornées çà et là par de petits sillons rayonnants, interrompus, plus ou moins accentués, simulant de légères rides. Sommets d’un ton plus pâle, finement striolés, pourvus de rugosités ondulées peu prononcées, comprimés, à peine proémi- nents et très-rapprochés de la partie antérieure. Natès très-aigus et fort petits. Charnière assez forte, munie, sur chaque valve, d’une petite dent cardinale longue-com- primée, et, un peu en arrière de la pointe des natès, d’une dépression cardinale très-prononcée. Région postérieure de la charnière, large, sans lamelle, mais légèrement gibbeuse. Ligament marron, robuste, court et proë- minent. Haut. . . 54 à 60 millim. Long. . . 8h à 95 — Épaiss. . 24 à 26 — Je dédie cette espèce, la première de ce genre signalée en Europe, à notre ami le D’ Penchinat. ALASMODONTA BERLANI. Concha mediocri, parum robusta, valde inæquilaterali, com- EU — pressa, elongato-oblonga ; antice rotundato-angusta, brevissima ; postice maxima, dilatata, sat acute rostrala; supra valde arcuata ; infra convexa; epidermide nitente, zonulis concentrice fusco- luteolis, aut fusco-rubris, ad marginem inferiorem viridulis, or- nato, ad umbones pallidiore, ad aream angustam nigrescente ; intus albido-margaritacea ; valvulis parum crassis, compresso- complanatis, sat aspere, præsertim ad margines et aream, concen- trice striatis; umbonibus decorticatis, non prominentibus, com- pressis, anteriori parte valde approximatis ; natibus minimis, aculissimis ; dente cardinali exiguo, lamelliformi, in utraque val- vula, uno; ligamento castaneo, sat valido ac prominente. Coquille de taille médiocre, peu résistante, très-inéqui- latérale, comprimée, allongée-oblongue. Partie antérieure très-courte, étroite-arrondie. Partie postérieure très- grande, développée, pourvue d’un rostre assez prononcé. Partie supérieure très-arquée. Partie inférieure convexe. Épiderme brillant, orné de zones concentriques brunes- jaunâtres et rougeâtres, verdâtres vers le bord palléal, d’une teinte plus pâle sur la région des sommets, et noi- râtre vers le corselet, qui est contracté et très-peu déve- loppé. Nacre intérieure blanchâtre. Valves assez légères, peu épaisses, comprimées, presque aplaties, sillonnées de striations concentriques, grossières et un peu feuille- tées vers le bord palléal et sur le corselet. Sommets éro- sés, comprimés, aplatis, très-rapprochés de la partie an- térieure. Natès très-aigus et fort petits. Charnière mince, arquée, pourvue, sur chaque valve, d’une petite dent cardinale lamelliforme. Région postérieure de la charnière étroite, non-gibbeuse. Ligament marron, médiocrement robuste et proéminent. Haut. . . 44 millim. Long. . . 10 — Epaiss. . 17 — Cette nouvelle espèce, à laquelle j'attribue le nom de M. Émile Berlan, se distingue de l’Alasmodonta Pen- chinati par sa coquille plus petite, moms robuste, plus légère et de forme plus allongée; par ses valves plus minces; par son corselet non développé, mais contracté, comme atrophié ; par sa partie postérieure plus rostrée et son bord cardinal plus arqué ; par sa charnière moins robuste, moins large, pourvue, sur chaque valve, d’une denticulation lamelliforme, moins accentuée que chez la Penchinati, etc. Ces deux espèces, que je viens de faire connaître, sont les premières véritables Alasmodontes découvertes en Europe. Jusqu'à présent on ne connaissait qu’en Asie des représentants de ce genre. Les Alasmodontes asiatiques des contrées qui dé- pendent du système européen sont les suivantes : 1° ALASMODONTA RHOMBOIDEA, Bourquignat, Hist. acéph. c. taurique (sous presse). — Monocondylæa rhom- boidea, Lea, in Proceed. Acad. nat. sc., p. 187, 1859, et Observ. on the genus Unio, vol. VIE, p. 81, pl. xzu, fig. 143, 1859.— De l'Euphrate. 2° ALasmoponTA EupnrATicA, Bourquignat (loc. sup. cit.).—Unio Eupbraticus, Bourquignat, Test. nov., p.28, 1852, et Cat. rais. Moll. Orient, p. 75, pl. 1v, fig. 1-3, 1853, et Acéph. fluv. emp. ottoman, in Amén. malac., t. 1, p.155, 1856. — De l'Euphrate. 3° ALASMODONTA PIESTIA, Bourquignat (loc. sup. cit). — Environs de Bagdad. , h° ALASMODONTA BaByLonicA, Bourquignat (oc. sup. cit.).— Environs de Bagdad. O 5° ALASMODONTA PACHYOLENA, Bourquignat (loc. sup. cit.). — De l'Euphrate. 6° ALASMODONTA CHURCHILLIANA , Bourquignat (loc. sup. cit.). Unio Churchillianus, Fourquignat, Suppl. biv. emp. ottoman, in Amén. malac., t. I, p. 3%, pl. 1, fig. 1-4, 1857. — Des environs de Konieh ([conium), en Anatolie. Parmi ces espèces, celles qui offrent les plus grandes ressemblances de forme et d'aspect avec les Penchinati et Berlani sont les Alasmodonta pachyolena, Babylo- nica et piesua de l'Euphrate. ANODONTA COMPLANATA. Anodonta complanata, Ziegler in Rossmaässler, Iconogr., [, p. 112, pl. ni, fig. 68, 1835, et IV, p. 24, pl. xx, fig. 283, 1836. Echantillons bien caractérisés. Je dois, enfin, en terminant cette liste d'espèces du bas Danube , signaler , sur plusieurs valves d'Uio, d'Anodontes où d'Alasmodontes, de nombreux byssus de Dreissena. Mais, comme je n'ai pu trouver, parmi les co- quilles recueillies par M. E. Berlan, une seule valve, je ne puis rien dire de la Dreissène danubienne. Ces byssus, en effet, appartenaient-ils à la fluviatilis, à la Volge, ou à une autre forme de ce genre. C’est ce que je ne sais. Je note seulement la constatation de la présence de byssus dreissénique à titre de simple renseignement. Mie Telles sont les espèces recueillies au hasard aux envi- rons de Brahilov, en Valachie. Le Danube abandonne sur ses rives, comme on le voit, d'immenses richesses malacologiques. Le peu que je viens de faire connaître doit être bien peu de chose en Comparaison de ce que j'aurais dû avoir à signaler, si M. E. Berlan, complétement étranger aux études conchy- liologiques, avait été tant soit peu versé dans la connais- sance et les recherches scientifiques. Malgré tout, cet envoi de M. E. Berlan aura cela de bon, qu'il fera voir que le Danube, ou du moins le cours inférieur de ce fleuve, est un pays neuf et inconnu, et qu'on ignore les trésors malacologiques qu'il recèle. I] aura encore cela de bon, qu'il fera connaître un fait d’une bien autre importance, fait sur lequel j'insiste, c’est que la plupart des formes spécifiques de cette partie de l'Europe sont des formes asiatiques. Ce qui vient bien confirmer cette tendance de la marche incessante des es- pèces de l’Orient en Occident, ainsi que je l’ai déjà dé- montré depuis longtemps. Cette faune de Brahilov est une nouvelle preuve à ajouter à toutes celles que j’ai données, qui démontrent que notre faune européenne n’est qu'une faune d’accli- matation, et que tous nos types actuels de forme pro- viennent du centre asiatique. CATALOGUE DE COQUILLES MARINES RECUEILLIES SUR LA COTE DE GRANVILLE Par LE D' G. SERVAIN. Le catalogue que nous présentons est loin d'offrir une liste complète des coquilles qui vivent sur la plage et parmi les rochers de Granville. Notre séjour dans cette charmante petite ville fut si court, nos explorations furent si peu nombreuses, qu'un grand nombre d'espèces nous a certainement échappé, et nous ne doutons pas qu’en y séjournant plus longtemps on ne puisse recueillir une quantité beaucoup plus considérable d'espèces. Quoi qu'il en soit, il nous a paru utile, au point de vue de la géographie malacologique, de donner cette liste, quelque incomplète qu’elle puisse paraître. Nous avons exploré toute cette partie de la plage qui avoisine les bains, partie sablonneuse au milieu de la- quelle s'élèvent çà et là des rochers dont la hauteur atteint parfois 15 ou 20 pieds. Avant de commencer ce catalogue, nous devons dire que plusieurs travaux ont déjà été publiés sur les coquilles ee 070 qui habitent cette partie de nos côtes. En 1825, M. de Gerville publia un catalogue des Mollusques du départe- ment de la Manche ; en 1860, parut la liste de M. Macé ; enfin, M. Guidelou, auteur d’une notice sur Granville, a donné, à la fin de son ouvrage, une liste d'espèces recueil- lies près de cette ville (1858). MOLLUSCA ACEPHALA. CONCHIFERA. PHOLADIDÆ. PHOLAS. PHOLAS DACTYLUS. Pholas dactylus, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 669. 1758. Pholas dactylus, de Gerville, Cat. coq. Manche, p. 177. 1825. Pholas dactylus, Guidelou, Coq. Granville, p. 135. 1858. Pholas dactylus, Macé, Coq. Cherbourg, p. 18. 1860. Habite dans les bancs d'argile, dans les bois submer- gés, peu commun. PHOLAS CANDIDA. Pholas candidus, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 669. 1758. Pholas candida, de Gervalle, Cat. coq. Manche, p. 178, 1825. — 19 — Pholas candida, Guidelou, Coq. Granville, p. 136. 1858. Pholas candida, Macé, Coq. Cherbourg, p. 18. 1860. Avec la précédente. Il est probable que d’autres recherches feront décou- vrir en cette localité les Pholas parva et crispata, mdi- qués sur quelques points du littoral de la Manche. SOLENIDÆ. SOLEN. SOLEN ENSIS. Solen ensis, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 672. 1758. Solen ensis, de Gerville, Cat. coq. Manche, p. 181. 1895. Solen ensis, Guidelou, Coq. Granville, p. 136. 1858. Habite dans le sable plus ou moins vaseux. SOLEN VAGINA. Solen vagina, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 672. 1758. Solen vagina, Guidelou, Cat. coq. Granville, p. 136. 1858. Avec le précédent. Nous n'avons pas rencontré de Sazricava rugosa, La- marck, indiqué par Guidelou sous le nom de Mytilus rugosus (1). (1) Mytilus rugosus, Pennant. 0 = CORBULIDÆ. CORBULA. CORBULA GIBBA. Tellina gibba, Obivi, Zool. Ad., p. 101. 1792. Mya inæquivalvis, de Gerville, Cat. coq. Manche, p. 179. 1825. Corbula gibba, Jeffreys, Brit. conch., IT, p. 56, pl. n, fig. 5. 1865. Vit dans le sable et dans la vase à une faible profon- deur. Cette espèce est généralement connue sous le nom de Corbula nucleus, qui lui a été imposé par Lamarck en 1818. PANDORIDÆ. PANDORA. PANDORA INÆQUIVALVIS. Solen inæquivalvis, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p.673. 17559. Tellina inæquivalvis, de Gerville, Cat. coq. Manche, p. 165. 1825. Tellina inæquivalvis, Guidelou, Cat. coq. Granville, p. 137. 1858. Pandora inæquivalvis, Macé, Cat. Moll. Cherbourg, p. 21. 1860. Pandora inæquivalvis, Jeffreys, Brit. conch., IE, p. 24, pl. 1, fig. k. 1865. Vit dans toutes les parties sablonneuses de la côte à une assez faible profondeur. — Se — OSTEOMIDÆ. THRACIA. THRACIA PAPYRACEA. Tellina papyracea, Poli, Test. utr. Sicil., F, p. #3, tab. xv, p. 14-18. 1791. Thracia papyracea, Jeffreys, Brit. conch., UT, p. 36, pl. 11, fig. 2. 1865. Espèce rare, dont les valves sont parfois rejetées sur la côte. Elle vit dans le sable à une assez faible pro- fondeur. MACTRIDÆ. MACTRA. MACTRA SOLIDA. Cardium solidum, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 681. 1758. Mactra solida, Gmelin, Syst. nat., p. 3259. 1789. Mactra solida, de Gerville, Cat. coq. Manche, p. 189. 1825. Mactra solida, Guidelou, Coq. Granville, p. 138. 1858. Espèce commune, vit dans le sable. MACTRA ELLIPTICA. Mactra elliptica, Brown, Conch. Brit., [, p. 108, pl. xcr, fig. 6. 1827. Avec la précédente. 1. — Annales de Malacologie. — ANRIL 1870. 6 = = MACTRA SUBTRUNCATA. Trigonella subtruncata, da Costa, Brit. conch., p. 198. 1778. Mactra subtruncata, Montaqu, Test. Brit., p. #0. 1803. Mactra subtruncata, de Gerville, Cat.coq.Manche, p.189. 18925. Macerra subtruncata, Guidelou, Cat. coq. Granville, p.138. 1858. Avec les précédentes. MACTRA STULTORUM. Cardium stultorum, Linnœæus, Syst. nat. ‘éd. X), p. 681. 1758. Mactra stultorum, Gmelin, Syst. nat., p. 3258. 1788. Mactra stultorum, Guëdelou, Cat. coq. Granville, p. 138. 1858. Espèce très-commune; vit dans le sable à une très- faible profondeur. MACTRA GLAUCA. Mactra glauca, Born, Test. Mus. Vind.Tieb, IT, p. 11-12. 1780. Mactra glauca, Guidelou, Cat. coq. Granville, p. 138. 1858. Vit avec les précédentes; espèce assez rare. Elle porte souvent, dans les collections, le nom de Mactra hel- vacea. — 83 — LUTRARIA. LUTRARIA ELLIPTICA. Mya lutraria, Lénnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 670. 1758. Lutraria elliptica, Lamarck, An. s. vert., V, p. 468. 1818. Mactra lutraria, de Gerville, Cat. coq. Manche, p. 189. 1825. Mactra lutraria, Guidelou, Cat. coq. Granville, p. 138. 1858. Cette espèce, rare aux environs de Granville, est dans le sable à une certaine profondeur. LUTRARIA OBLONGA. Mya oblonga, Chemnitz, Conch. cab., VE, p. 27, tab. 11, fig. 12. 1782. Lutraria oblonga, Forbes and Hanley, Brit. Moll., F, p. 374, pl. xui, fig. 1. 1853. Cette espèce, aussi rare que la précédente, vit dans les mêmes conditions. AMPHIDESMIDÆ. SYNDOSMIA. SYNDOSMIA ALBA. Mactra alba, Wood, in Linn. Trans., VI, p. 165, tab. xvi, lig. 9-12. 1800. Mactra Boysii, de Gerville, Cat. coq. Manche, p. 189. 1825. — gu— Syndosmia alba, Aecluz, in Revue z0ol., p. 362. 1843 Vit dans le sable à une faible profondeur. SCROBICULARIA. SCROBIBULARIA PIPERATA. Mactra piperata, Gmelin, Syst. nat., p. 3260. 1789. Scrobicularia piperata, Forbes and Hanley, Brit. Moll., F, p. 326, pl. xv, fig. 5. 1853. Vit dans le sable et dans la vase: espèce abondante. TELLINIDÆ. TELLINA. TELLINA CRASSA. Tellina crassa, Gmelin, Syst. nat., p. 3288. 1789. Tellina crassa, de Gerville, Cat. coq. Manche, p. 184. 1825. Tellina crassa, Guidelou, Coq. Granville, p. 137. 1858. Assez commune, vit dans le sable. TELLINA TENUIS. Tellina tenuis, Da Costa, Brit. conch., p. 210. 1778. Tellina tenuis, de Gerville, Cat. coq. Manche, p. 182. 1825. Tellina tenuis, Guidelou, Coq. Granville, p. 137. 1858. Vit dans le sable; assez abondante. — 85 — TELLINA FABULA. Tellina fabula, Gronovius, Zoophyt., HI, p.268, tab. xvur, fig. 9. 1781. Espèce assez abondante. Il est probable que de nouvelles recherches feront découvrir dans nos environs les Zellina donacina, soli- dula, depressa et la Psammobia vesperltina, espèces mentionnées par Guidelou, mais que nous n'avons pas rencontrées. DONACIDEÆ. DONAX. DONAX POLITUS. Tellina polita, Pol, Test. utr. Sicil., [, p. #4, t. xxt, fig. 14-15. 1791. Donax politus, Forbes and Hanley, Brit. Moll., F, pl. xxr, fig. 7. 1853. Vit dans le sable. Cette espèce a été mentionnée par Guidelou sous le nom de Donaz complanata, appella- tion qui lui à été attribuée, en 1803, par Montagu. VENERIDÆ. TAPES. TAPES DECUSSATUS. Venus decussata, Linnæus, Syst. nat. (éd. X), p. 690. 1758. Venus decussata, Guidelou, Coq. Granville, p. 139. 1858. — 86 — Tapes decussatus, Jeffreys, Brit. conch., If, p. 359. 1863. Très -abondante sur toutes les grèves. TAPES PULLASTRA. Venus pullastra, Montagu, Test. Brit., p. 125. 1803. Tapes pullastra, Forbes and Hanley, Brit. Moll., I, p. 182, pl. xxv, fig. 2-3. 1853. Venus pullastra, Guidelou, Coq. Granville, p. 139. 1858. Espèce commune; vit avec la précédente. TAPES VIRGINEUS. Venus virginea, Gmelin, Syst. nat., p. 3249. 1788. Venus virginea, Guidelou, Coq. Granville, p. 139. 1858. Tapes virgineus, Jeffreys, Brit. conch., IT, p. 352, pl. vi, fig. 6. 1863. Commune dans le sable à une faible profondeur. VENUS. VENUS VERRUCOSA. Venus verrucosa, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 68. 1758. Venus verrucosa, Guidelou, Coq. Granville, p. 138. 1858. Assez commune ; avec les précédentes. Mon VENUS OVATA. Venus ovata, Pennant, Brit. zool., IV, p. 97, pl. Lvi, fig. 56. 1767. Venus ovata, Guidelou, Coq. Granville, p. 139. 1858. Avec les précédentes. DOSINIA. DOSINIA EXOLETA. Venus exoleta, Linnœæus, Syst. nat. (éd. X), p. 688. 1758. Dosinia exoleta, Deshayes, Traité élém. conch., FE, p. 619, tab. xx, fig. 9-11. 1849. Un peu partout, sans être cependant abondante. CARDIIDÆ. CYPRINA. CYPRINA ISLANDICA. Venus islandica, Gmelin, Syst. nat., p. 3271. 1789. Cyprina islandica, Lamarck, An. $s. v., V, p. 557. 1818. Espèce fort rare. CARDIUM. CARDIUM TUBERCULATUM. Cardium tuberculatum, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 679. 1758. = RS — Assez commun ; vit au large à une assez grande pro- fondeur. CARDIUM EDULE. Cardium edule, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 681. 1758. Cardium edule, Guidelou, Cat. coq. Granville, p. 137. | 1825. Espèce des plus abondantes sur toutes nos plages. CARDIUM NODOSUM. Cardium nodosum, Zurton, Conch. dith., p. 186, pl. x, fig. 8. 1819. Dans le sable à une faible profondeur. CARDIUM NORVEGICUM. Cardium Norvegicum, Spengler, Skrift. naturh. selsk., f, p. #2. Fort rare. Au large à une assez grande profondeur. LUCINIDEÆ. LUCINA. LUCINA BOREALIS. Venus borealis, Gmelin, Syst. nat., p. 3285. 1788. Lucina borealis, Forbes and Hanley, Brit. Moll., I, f p. #6, pl. xxxv, fig. 5. 1853. Vit dans le sable; espèce rare. — 89 — AXINUS. AXINUS FLEXUOSUS. Tellina flexuosa, Montaqu, Test. Brit., p. 72. 1805. Axinus flexuosus, Jeffreys, Brit. conch., I, p. 2#7. 1863. Espèce, fort rare, vivant à d’assez grandes profon- deurs. NUCULIDÆ. NUCULA. NUCULA NUCLEUS. Arca nucleus, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 695. 1758. Arca nucleus, Guidelou, Coq. Granville, p. 140, 1858. Nucula nucleus, Forbes and Hanley, Brit. Moll., I, p- 215, pl. xzvir, fig. 7-8. 1853. Sur les plages sablonneuses ; peu commune. NUCULA RADIATA. Nucula radiata, Forbes and Hanley, Brit. Moll., I, p. 220, pl. xzvu, fig. 4-5. 1853. Avec la précédente. NUCULA NITIDA. Nucula nitida, Sowerby, Conch. Il., p. 5, fig. 20. 1852. Avec les précédentes. — 90 — NUCULA TENUIS. Arca tenuis, Montaqu, Test. Brit. Suppl., p. 56, tab. xxix, fig. 1. 1807. Nueula tenuis, Forbes and Hanley, Brit. Moll., I, p. 223, pl. xLvi, fig. 6. 1853. Avec les précédentes. ARCIDÆ. PECTUNCULUS. PECTUNCULUS GLYCYMERIS. Arca glycymeris, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 695. 1758. Pectunculus glycymeris, Lamarck, An. s. vert., VE, 1, p. #7. 1817. Arca pilosa, Guidelou, Coq. Granville, p. 140. 1858. Vit à une assez grande distance des côtes; peu com- mune. MYTILIDÆ. MODIOLA. MODIOLA MODIOLUS. Mytilus modiolus, Zinnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 706. 1758. Modiola modiolus, Forbes and Hantey, Brit. Moll., 1, p. 182, pl. xuv, fig. 1-2. 1853. — 1 — Mytilus modiolus, Guidelou, Coq. Granville, p. 140. 1858. Dans les rochers ; assez rare. MODIOLA ADRIATICA. Modiola Adriatica, Lamarck, An. s. vert., VI, p. 112. 1819. Avec la précédente. MYTILUS. MYTILUS EDULIS. Mytilus edulis, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 705. 1758. Espece commune. PECTINIDÆ. PECTEN . PECTEN MAXIMUS. Ostrea maxima, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 696. 1758. Pecten maximus, Pennant, Brit. zool. (éd. IV), vol. IV, D. 99, pl'ux, Me 6114707. Sur les plages à une certaine distance des côtes. PECTEN OPERCULARIS. Ostrea opercularis, Linnœæus, Syst. nat. (éd. X), p. 698. 1758. "00 Pecten opercularis, Chemnatz, Conch. cab., VIE, p. 341, pl. Lxvii, fig. 646. 1784. Tout le littoral. PECTEN VARIUS. Ostrea varia, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 698. 1758. Pecten varius, Chemnitz, Conch. cab., VII, p. 331, pl. Lxvi, fig. 633-634. 1784. Avec le précédent. OSTREIDÆ. OSTREA. OSTREA EDULIS. Ostrea edulis, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 699. 1758. Ostrea edulis, Guidelou, Coq. Granville, p. 140. 1858. Cà et là sur la côte. ANOMIIDÆ. ANOMIA. ANOMIA EPHIPPIUM. Anomia ephippium, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 701. 1758. Anomia ephippium, Guidelou, Coq. Granville, p. 140, 1858. Sur les huîtres; commune daus les pares. — 93 — SOLENOCONCHIA DENTALIDÆ. DENTALIUM. DENTALIUM ENTALIS. Dentalium entalis, Lannœus, Syst. nat. (éd. X), fig. 785. 1758. Vit dans le sable. DENTALIUM TARENTINUM. Dentalium Tarentinum, Lamarck, An. s. vert., V, p. 345. 1818. Avec le précédent. MOLLUSCA GASTEROPODA. CHITONIDÆ. CHITON. CHITON FASCICULARIS. Chiton fascicularis, Gmelin, Syst. nat., p. 3202. 1789. Sur les rochers. CHITON CINEREUS. Chiton einereus, Gmelin, Syst. nat., p. 3204. 1789. Avec le précédent. = Ji CHITON MARGINATUS. Chiton marginatus, Pennant, Brit. z0ol., IV, p. 71, pl. xxx, fig27 4767 Avec les précédents. PATELLIDÆ. PATELLA. PATELLA VULGATA. Patella vulgata, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 782. 1758. Sur tous les rochers. TECTURA. TECTURA FULVA. Patella fulva, Müller, Prodr. zool. dan., p. 237. 1776. Tectura fulva, Jeffreys, Brit. conch., HT, p. 250, 1865. Sur les fucus. FISSURELLIDÆ. FISSURELLA. FISSURELLA GRÆCA. Patella græca, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 78#. 1758. — 95 — Fissurella græca, Lamarck, An. s. vert., VE (2 partie), p- 11. 1822. Sur les rochers. CALYPTRÆIDÆ. CALYPTRÆA. CALYPTRÆA CHINENSIS. Patella chinensis, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 781. 1758. Calyptræa chinensis, Jeffreys, Brit. conch., IT, p. 273. 1865. Avec les précédentes. Ï TURRITELLIDÆ. TÜURRITELLA. TURRITELLA TEREBRA. Turbo terebra, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 766. 1758. Turritella terebra, Lamarek, An. s. vert., VIE, p. 56. 1822. Vit dans le sable. LITTORINIDÆ. LITTORINA. LITTORINA LITTOREA. Turbo littoreus, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 761. 1758. Littorina littorea, Forbes and Hanley, Brit. Moll., TE, p. 29, pl. Lxxxni, fig. 7-8. 1853. LOG Turbo littoreus, Guidelou, Coq. Granville, p. 1#4%. 1858. Tout le littoral. LITTORINA RUDIS. Turbo rudis, Donovan, Brit. shells, FE, pl. xxxmnt, fig. 3. 180%. Littorina rudis, Forbes and Hanley, WI, p. 32, pl. cxxxuni, fig. 1-7. 1853. LITTORINA OBTUSATA. Turbo obtusatus, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 761. 1758. Littorina obtusata, Chenu, Man. conch., [, p. 300, fig. 2095. 1859. Sur les rochers et les fucus. LACUNA. LACUNA DIVARICATA. Trochus divaricatus, Fabricius, Faun. Groenl., p. 392. 1780. Lacuna divaricata, Jeffreys, Brit. conch., IE, p. 346. 1865. Vit sur les hydrophytes. LACUNA CANALIS. Turbo canalis, Montaqu, Test. Brit., p. 138. 1803. Lacuna canalis, Turton, in Zoolog. Journ., HE, p. 192. 1825. Avec la précédente; très-rare. j ï V4 \ Ann malac Levasseur d'après Vaillant 1. Trochus minutus, 9. Phasianella pullus, _ 2) n Trochus Trochus }” Delariue conulus, var, divaricatus . ue LUS D LAN PIS PA D'OSOREREEO r My] LI LL fu Û AS ; LTt À h La t ; | , AU (0h ro DU ; , NC” | UE) | 4 1 } l LS \ | ji ; 0 LT | ui { l " € L l 1e 4! , TN t Lt ' PES j et ALCUE Pre [! En à F : * F ( nn x AU (QUE PH ANETASRT D * 'E 14 Q Vu | ll | NOT à EU LU i Ru A Ann. MmAalA Levasseur del |_3. Planorbis en LE MP NAT Levasseur, del /! AIN PRESS "| fi À ]_4. Alasmodonta fenchinati MN) k | Dre CT il RL Il 1 # - EN VENTE CHEZ SANY, 2%, RUE HAUTEFEUILLE, CHEZ BOUCHARD-HUZARO, 5, RUE DE L'ÉPERON. —— G. DUTAILLY. Descriptions de quelques espèces nouvelles du groupe de l’Helix Raspaili. Paris, 1867, in 8. | : TE Ch. LALLEMANT ET LE Dr G. SERVAIN. Cata- logue des mollusques terrestres et fluviatiles observés aux environs de Jaulgonne {Aisne). Paris, 1869, in-8. 2 fr. 50 LETOURNEUX. Catalogue des mollusques terrestres et fluviatiles recueillis dans le département de la Vendée et particulièrement dans l’arrondisse- ment de Fontenay-le-Comte. Paris, 1869, in-8, 3 fr. J. MABILLE. Archives malacologiques. In-8.— {er fas- cicule, 4R67. — 2 fase., 1867. — 3° fase., 1868. — 4e fase. janvier 1869, — (Sous presse le 5° fase.) . — Histoire des mollusques terrestres et fluviatiles du bassin parisien. { vol. in-8, avec pl. n. ou color. — {Sous presse la 1'e partie.) PALADILHE (le doct.). Nouvelles miscellanées mala- cologiques. Paris, 1866-1869. 1 vol. in-8° avee 6 pl. n. 15fr. P. À. MOITESSIER. Histoire malacologique du dé- partement de l'Hérault. Paris, 1868. 1 vol. in-8 avec 1 pl. (En vente chez BoucrarD-Huzarp à Paris, et chez Coucet, li braire, à Montpellier.) : 10 fr. SAINT-SIMON (Alfred DE). Descriptions d'espèces nouvelles du genre Pomatias, suivies d’un _ aperçu synonymique sur les espèces de ce genre. Paris, 1869, in-8. 2 fr. 50 _ SERVAIN [Le D: Georges}. Malacologie des environs d'Ems et de la vallée de la Lahn. Paris, 1869, in-8, Fa A 2 fr. 50 ST AE va es ee donner umo so 75 CO TPS REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE RE ET APPLIQUÉE ET DE SÉRICICULTURE COMPARÉE. Recueil mensuel, par M. FE. E. GUÉRIN-MÉNEVILLE. Paris, 20 fr. — Départements, 21°fr.. — Etranger, 22- 245fr: AU BUREXU'DE EVREVUE ET MAGASIN DE ZOO LOGIE, RUE BONAPARTE, 91, "A% ‘PARIS. ANNALES DES SCIENCES cité DIRIGÉES , FOUR LA PARTIE GÉOLOGIQUE, Par M. le professeur HÉBERT, ET, POUR Ea PARTIE PALÉONTOLOGIQUE; Par M. le professeur Alph. MILNE-EDWARDS. Il est publié, chaque année, à partir de janvier 1870, # vol. gr. in-8°, avec les planches et figures dans le texte correspoñdant aux Mémoires. Le volume parail-en trois où quatre fascieules. Prix de l'abonnement annuel : 45 fr — Départements : #6/fr. Chez Vicror MASSON Et FILS, libr.-édit:, place de l'École-de-Médecine , à Paris. ANNALES DES SCIENCES NATURELLES (5e série commencant le {e' janvier 1864). Zoologie, publiée sous la direction de M. MiLxE-Enwarpse Il est publié, chaque année, 2 vol. gr. in-S&, avec les planches correspondant aux. Mémoires. Prix de l'abonnement annuel : 25 fr. — Départements : 26fr. Botanique, publiée sous la direction de MM. A. BRONGNIARTEEL J. DEcAIsxE, Il est publié, chaque année, 2 vol., avec les planches correspon- dant aux Mémoires. Prix de l'abonnement annuel : 25 fr.— Départements : 926 fr. Chez Vicron MASSON £r FILS, Jibr.-édit., place de l'École-de-Médécine. BULLETTINO MALACOLOGICO ITALIANO, SOUS LA DIRECTION Du Dr Cam. GENTILUOMO. 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Bullæa aperta, Lamarck, An. s. vert., VI, 11, p. 30. 1829: Vit dans le sable, peu commune. I — Annales de Malacologie. — JUIN 1870. 0e — DORIDÆ: DORIS. DORIS TUBERCULATA. Doris tuberculata, Cuvier, Mém. Moll. sur g. Doris, p-23, pl, ig-10: Vit sous les pierres, parmi les rochers; espèce rare. TROCHIDÆ. PHASIANELLA. PHASIANELLA PULLUS. Turbo pullus, Linnœus, Syst. nat. {éd. X), p. 761. 1758. Turbo pullus, Taslé, Cat. Moll. Morbihan, p. 62. 1867. Vit sur les hydrophytes. TROCHUS. TROCHUS ZIZYPHINUS. Trochus zizyphinus, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 759. 1758. Espèce rare; vit parmi les rochers. Varietas Lyonsir, Jeffreys, Brit. conch., HI, p. 330. 1865. Avec le type. 0 — TROCHUS LINEATUS. Turbo lineatus, Da Costa, Brit. conch., p. 100, tab. vr, fig. 7. 1778. Trochus lineatus, Guidelou, Coq. Granville, p. 143. 1858. Vit sur les rochers, parmi les algues. TROCHUS UMBILICATUS. Natica umbilicata, Montaqu, Test. Brit., p. 286. 1803. Trochus umbilicatus, Maton et Rackett, Trans. linn. Lond., tab. VIT, p. 153. 1807. Trochus umbilicatus, Guidelou, Coq. Granville, p. 1##. 1858. Avec le précédent. TROCHUS CINERARIUS. Trochus cinerarius, Linnæus, Syst. nat. (éd. X), p. 788. 1758. Avec les précédents: très-commun. TROCHUS MAGUS. Trochus magus, Zinnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 757. 1758. Trochus magus, Gwidelou, Coq. Granville, p. 143. 1858. Tout le littoral. — 100 — HALIOTIDÆ. HALIOTIS. HALIOTIS TUBERCULATA. Haliotis tuberculata, Linnœæus, Syst. nat. (éd. X), p. 780. 1758. Haliotis tubereulata, Guidelou, Coq. Granville, p. 146. 1858. Sur les rochers au large. Abondant aux îles Chaussey. NATICIDÆ. NATICA. NATICA CATENA. Cochlea catena, Da Costa, Brit. conch., p. 83, t. V, fig. 7. 1778. Natica catena, Jeffreys, Brit. conch., IV, p. 220. 1867. Vit dans le sable ; assez commune. Cette espèce est plus connue dans les collections, sous les noms de Natica glaucina, Pennant, et de Natica monilifera, Lamarck. VELUTINIDÆ. LAMELLARIA. LAMELLARIA PERSPICUA. Helix perspicua, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 775. 1758. — 101 — Lamellaria perspicua, Alder, Cat. Moll. Northumb. and Durh., p. 70. Sur les rochers. CERITHNDÆ. CERITHIUM. CERITHIUM RETICULATUM. Strombiformis reticulatus, Da Costa, Conch. Brit., p- 117» pl vin fier 327178; Cerithium reticulatum, Forbes and Hanley, Brit. Moll., I, p. 192, pl. xci, fig. 1-2. 1853. Sur les algues. MURICIDÆ. TROPHON. TROPHON MURICATUS. Murex muricatus, Montaqu, Test. Brit., p. 262, tab. 1x, fig. 2. 1803. Trophon muricatus, Forbes and Hanley, Brit. Moll., If, p. #39, pl. ex, fig. 3-4. 1853. MUREX. MUREX ERINACEUS. Murex erinaceus, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 748. 1158. — 102 — Murex erinaceus, Guidelou, Coq. Granville, p. 143. 1858. Sur la plage et sur les rochers; espèce abondante. PLEUROTOMIDÆ. DEFRANCIA. DEFRANCIA PURPUREA. Murex purpureus, Montaqu, Test. Brit., p. 260, tab. 1x, fig. 3. 1803. Defrancia purpurea, Jeffreys, Brit. conch., IV, p. 372. 1867. Parmi les plantes marines; peu commune. PLEUROTOMA. PLEUROTOMA STRIOLATUM. Pleurotoma striolatum, Phiippi, En. Moll. Sic., I, p. 168, pl. xxvi, fig. 7. 1844. Dans le sable. Cette espèce méditerranéenne est in- diquée par M. Jeffreys sur les côtes de l'Écosse, de l'Angleterre et de l’île de Guernesey. M. Cailhaud l’a recueillie dans la Loire-[nférieure. — 103 — BUCCINIDÆ. BUCCINUM. BUCCINUM UNDATUM. Buccinum undatum, Linnæus, Syst. nat. (éd. XI), p. 120%. 1767. Sur la plage. NASSA. NASSA RETICULATA. Buccinum reticulatum, ZLinnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 740. 1758. Nassa reticulata, Fleming, Brit. anim., p. 340. 1828. Sur toute la plage. NASSA INCRASSATA. Buccinum incrassatum, Müller, Prod. zool. Dan., p.2%##. 1716: Nassa incrassata, Fleming, Brit. anim., p. 340 (non var.). 1828. Avec la précédente. NASSA PYGMÆA. Ranella pygmæa, Lamarck, An. s. vert., V, p. 154. 1818. Nassa pygmæa, Forbes and Æanley, Brit. Moll., HT, p. 394, pl. cv, fig. 5-6. 1853. Avec la précédente. — 104 — PURPURA. PURPURA LAPILLUS, Buccinum lapillus, Zinnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 739. 1758. Purpura lapillus, Lamarck, An. s. vert., VII, p. 24. 1822. Commun avec les précédents. PRODROME A L'HISTOIRE MALACOLOGIQUE DE LA FRANCE. DES LIMACIENS FRANCAIS PAR NE. Jules MABILEEX. Les limaciens francais appartiennent aux deux familles des ARtoNIDE et des LimAcinæ. SE 2ARIONIDÉÆ. Cette famille se trouve représentée, dans notre pays, par les deux genres ARION et GEOMALACUS. ARION. Le genre Aron, créé en 1819 (1), par Férussac, a été établi pour des animaux caractérisés par un corps con- vere-arrondi en dessus, parfois caréné ; par un bouclier placé très en avant, échancré à sa partie antérieure par (1) Tabl. Svst., p. 16, 1819. = 406 = la cavité pulmonaire ; par une #ndchotre arquée, non rostrée, et garnie de côtes plus ou moins nombreuses. Chez ces animaux, l’orifice de la génération se trouve au- dessous de la cavité pulmonaire, La présence d’un pore muqueux terminal, ainsi que la limacelle représentée par des granulations calcaires plus où moins agglutinées, ne peuvent être, selon nous, considérées que comme des caractères tout à fait secondaires. Les espèces françaises de ce genre se divisent en trois groupes, dont le premier, À. Lochea (1), comprend des animaux à granulations calcaires à peine agglutinées ; — le second, B. Carinella (2), renferme les espèces dont la partie dorsale, bien qu'’arrondie-convexe, est munie d’une arête carénante plus ou moins apparente : — enfin, au troisième groupe, C. Prolepsis (3), appartiennent les ani- maux de pete taille, à bouclier très-antérieur, et dont les granulations calcaires, presque agglutinées, simulent par- fois une limacelle imparfaite. A. Lochea. ARION RUFUS. Limax rufus, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 652, 1758. : Arion empiricorum (#4) (pars), Férussac, Hist. Moll., p.60, pl. x, fig3, 1819. (1) Moquin-Tandon, Hist. Moll. France, IT, p. 10, 1855. (2) Jules Mabille, Hist. mal. bass. Paris., p. 3, 1870. (3) Prolepis (errore), Moquin-Tandon, Hist. Moll. France, II, DL MI855 (4) Non Arion empiricorum, Albers, Prim. faun. Mader., 1831, espèce différente. — 107 — Arion rufus (1), Michaud, Compl. Drap., p. #, 1831. OL Arion rufus, Bourquignat, Mal. Algérie, t. D u353, 186%. Cette espèce, très-variable dans sa coloration, semble habiter presque toute la France et la majeure partie de l’Europe septentrionale : on la rencontre pendant toute l’année; cependant sa véritable époque d’appari- tion a lieu de juin à la fin d'août. On doit considérer, comme simples variétés de colora- tion de cette espèce, les Arions désignés sous les appel- lations suivantes : Arion albus, Ferussac, Hist. Moll., 1819. Arion melanocephalus, Faure-Biquet, in Férussac, Mist. Moll., 1822. Limax succineus, Müller, Verm. hist., 1774. Limax luteus, Razoumorwwsky, Hist. nat. Jorat, 1789. Mais à cette espèce ne peut appartenir le limacien dé- signé, par Moquin-Tandon (Hist. Moll., Il, p. 11), sous les mots de varietas Mullerr, animalnoir avec une carène d'un verdätre pâle, YArion rufus ne possédant jamais de carène. Nous considérons l'Arion albus de Férussac comme une variété du 7wfus; mais nous pensons que cette appellation d'albus, appliquée, par M. Debeaux (2), à une espèce au moins deux fois plus petite que l'Arion rufus, constitue une erreur de détermination. 1) Non Arion rufus, Morelet, Moll. Portugal, 1845, qui est l'Arion Lusitanicus, Jules Mabille. @; Faun. mal. Barèges, p. 5, 1867. — 108 — ARION ATER. Limax ater, Lennœus, Syst. nat. (éd. X), p. 652, 1758. Arion ater (pars), Michaud, Compl. Moll., Drap., p. #, 1831. Arion ater, Jules Mabille, Hist. mal. bass. Paris., p. 6, 1870. L’Arion ater diffère du 7ufus par son corps moins épaté en arrière, de forme plus allongée et moins obèse ; par ses rides plus élevées, très-allongées, crépues, non carénées, ne disparaissant pas pendant l'extension de l’animal. Conservé dans l'alcool, lArion ater garde ses rugosités, tandis que celles du ru/fus, placé dans les mêmes conditions, s’affaissent considérablement. Cet Arion habite surtout les régions élevées des mon- tagnes : on le rencontre rarement dans les plaines ; il a été observé aux environs de Mont-Louis, de Ba- réges, etc, dans les Pyrénées; dans quelques localités des Alpes ; à la Montagne-Noire, dans l'Aude; à Saint- André, aux environs de Troyes et de Clairvaux, dans l'Aube ; au bois de Meudon, près de Paris. ARION SERVAINIANUS. Arion Servainianus, Jules Mabille, Mist. mal. bass. Paris., p. 8, 1870. Espèce de la taille du 7u/fus, dont elle diffère par sa queue atténuée etobtuse, et par ses rides allongées peu sail- lantes, serrées pendant l'extension et de forme rectangu- laire pendant la contraction. Conservé dans lPalcool , — 109 — l'Arion Servainianus devient complétement lisse, les rides dorsales ne sont plus indiquées que par les sillons réduits à l’état de stries. Cette espèce vit en avril-mai dans les grandes forêts du département de Aisne. ARION CAMPESTRIS. Arion campestris, Jules Mabille, Arch. mal., I, p. 39 (mars), et Rev. et Mag. zool., t. XX, p. 134, (avril) 1868. Arion campestris, Jules Mabille, Hist. mal. bass. Paris., p. 10, 1870. Petite espèce qu'on pourrait confondre, à première vue, avec de jeunes individus de l’Arion rufus. Son corps orangé et bien arrondi, un peu atténué à ses extrémités ; ses rides dorsales allongées, un peu aiguës, chagrinées ; le bord de son pied jaunâtre, sans linéoles transverses, orné de nombreux points orangés; son bou- clier ovale-allongé recouvrant le col, le séparent nette- ment des autres espèces. Cet Arion vit sous les plantes basses, dans les lieux humides : on le rencontre, de février en mars, à Billan- court et à Sèvres, près Paris; aux environs de Neuf-Bris- sach, dans le Haut-Rhin. ARION HIBERNUS. Arion hibernus, Jules Mabille, Arch. mal., [, p. 39 (mars), et Rev. et Mag. zool., t. XX, p. 134, (avril) 1868. — 110 — Arion hibernus, Jules Mabille, Mist. mal. bass. Paris., p. 11, 1870. Corps atténué postérieurement ; dos d’une teinte uni- forme couleur de rouille ou d’un pourpre foncé, orné de rugosités délicates, peu sensibles, faiblement allongées ; pied blanc un peu dilaté vers la partie caudale, à bords ornés de linéoles transverses brunâtres ; bouclier ovale, arrondi en avant et en arrière, recouvrant presque en- tièrement le col. Espèce, essentiellement hiémale, apparaissant d'octobre en avril. L'Arion hibernus vit sous les feuilles, les mousses et le bois mort, dans les forêts des départements de l'Aisne, de l’Gise, de Seine-et-Marne et de Seine-et- Oise. ARION GAUDEFROYI. Arion Gaudefroyi, Jules Mabille, Hist. mal. bass. Paris., p. 12, 1870. Animal de taille moyenne, élégant, atténué en avant, un peu épaté en arrière, bien arrondi en dessus ; partie dorsale d’un gris roussâtre ou jaunâtre; rides apparentes, aiguës, crispées et onduleuses pendant la contraction ; mais, lorsque l'animal a pris son extension, ces rides s’affaissent un peu, tout en restant parfaitement vi- sibles, et semblent formées de stries vermiculées et de tubercules réunis ensemble ; pied d’un jaune cendré à bande médiane translucide; bords du pied grisâtres ornés de linéoles noirâtres également espacées; bouclier cou- vert d’aspérités vermicellées et de petits tubercules saillants, — 111 — L'Arion Gaudefroyt vit, de novembre à janvier, dans les bois du département de Seine-et-Oise. ARION RUPICOLA. Arion rupicola, Jules Mabille, Arch. mal., 1, p. #1, etin Rev. et Mag. z0ol., t. XX, p. 136, (rnars) 1868. Arion rupicola, Jules Mabille, Hist. mal. bass. Paris., p. 1#, 1870. Animal de petite taille, assez atténué en arrière, ver- dâtre, quelquefois roussâtre, orné de bandes latérales noirâtres ; rugosités dorsales bien apparentes, allongées ; pied blanchâtre offrant en son milieu une légère teinte bleuâtre, à bords jaunâtres ou blanchâtres ornés de quelques linéoles et de nombreuses ponctuations jaunes ; bouclier ovale-allongé recouvrant le cou et entouré d’une bande noire. Habite les lieux humides sous les pierres. Il apparaît au premier printemps et vit dans les prairies etles jardins des départements de la Seine et de Seine-et-Oise. Nous l'avons également recu de l'Alsace. ARION SUBFUSCUS. Limax subfuscus (1), Draparnaud, Hist. Moll., p. 8, pl. 1x, fig. 8, 1805. Arion subfuscus (2), Michaud, Compl. Moll. Drap., p.#, 1831. (1) Non Limax subfuscus, C. Pfeiffer, Deutsch. Moll., 1821, espèce différente. (2) Non Arion subfuseus, Morelel, îles Açores, 1860, espèce dif- férente. — Hi Espèce peu connue, quoique bien décrite et bien représentée par Draparnaud. Cet Arion, qui habite surtout la France méridionale, se reconnait à son manteau gibbeux et situé très en avant sur un corps oblong-arrondi à ses deux extrémités; à ses rugosités dorsales allongées, ovales, saillantes, obtuses, serrées et séparées par des sillons très-étroits ; aux bords de son pied gris frangé de linéoles notrâtres. L'Arion subfuscus à été authentiquement constaté dans les localités suivantes : environs de Sorrèze, dans le Tarn ; la Montagne-Noire, dans l'Aude ; Saint-Zacharie et montagne de la Sainte-Baume, dans le Var; environs de Ganges et de Laroque, dans l'Hérault; forêt de Sorède vers la Tour-Massane, dans les Pyrénées-Orientales; envi- rons de Vannes, dans le Morbihan ; environs de Dinan, de Dinard, dans les Côtes-du-Nord. ARION MABILLIANUS. Arion Mabillianus, Bourquignat, Moll. litig., etc., E, p. 173, pl. xxix, fig. 1-4, 1866. Arion Mabillianus, Jules Mabille, Hist. mal. bass. Paris., p. 15, 1870. Se reconnaît à son corps allongé, fort et robuste à sa partie antérieure, atténué, presque aminci en arrière; à sa coloration dorsale d’un jaune d’ocre; à ses trois bandes, dont une médiane, qui occupent toute la longueur de l’animal ; à ses rugosités dorsales prononcées, allon- gées, séparées par des sillons peu profonds. Les bords du pied sont d’un blanc grisâätre, ornés de linéoles brunes et bien séparés de la partie dorsale par une ligne très-pro- noncee. — 113 — Cette espèce habite le département de l'Aube dans les bois de Dienville, d’Amances, du Temple, dépendances de la forêt d'Orient. ARION AGGERICOLA. Arion aggericola, Jules Mabille, Hist. mal. bass. Paris., p. 16, 1870. Chez cette espèce, le corps un peu épais et trapu est atténué en avant, faiblement comprimé en arrière; le dos d'un fauve jaunâtre est orné, de chaque côté, d’une bande latérale d’un gris noirâtre, un peu obscure ; les ru- gosités dorsales assez fortes, d'apparence chagrinée, sont allongées, serrées, un peu aiguës et régulièrement dispo- sées; pied blane jaunâtre, à bords marqués de linéoles grises; bouclier oblong-arrondi, tronqué en arrière, recouvrant presque le col. L'Arion agqericola apparaît au printemps ; 1l vit sous les feuilles mortes et les morceaux de bois dans les forêts des départements de l’Aisne et de Seine-et-Oise. ARION RUBIGINOSUS. Arion rubiginosus, Baudon, in litteris, 1867. Arion rubiginosus, Jules Mabille, Hist. mal. bass. Paris., p. 18, 1870. Animal de taille médiocre, étroit, peu allongé et légère- ment acuminé en arrière ; partie dorsale rougeâtre tirant sur le jaune, ornée, de chaque côté, d’une bande viola- cée assez apparente : rides dorsales faibles, à pee sail- lantes, de forme ovalaire; pied d’un blanc sale, à bords I. — Annales de Malacologie. — JUIN 1870. 8 jaunâtres, ornés de quelques linéoles roussâtres ; bouclier oblong, à peine granuleux, orné d’une zonule noirâtre. Habite sous les feuilles et sous les pierres, dans les en- virons de Mouy de l'Oise. B. Carinella. ARION DUPUYIANUS. Arion Dupuyianus, Bourguignat, Mal. Grande-Char- treuse, p. 30, pl. 1, fig. 1-4, 186%. Cet Arion, l’un des plus petits du genre, offre les ca- ractères suivants : corps arrondi et très-bombé en des- sus, d’une teinte bleuâtre uniforme, sans taches ni bandes, mais orné d’une carène médiane blanche et bien accusée ; queue très-obtuse; pied jaunâtre ; tête d’un bleu violacé; bouclier très-développé, de forme ovale, granuleux, libre à sa partie antérieure et orné de deux bandes latérales à peine interrompues en avant. Cette espèce habite la région élevée des Alpes du dé- partement de l'Isère, particulièrement aux environs de la Grande-Chartreuse. ARION BOURGUIGNATI. Arion Bourguignati, Jules Mabille, Arch. mal., 1, p. #4 (mars), et Rev. et Mag. z0ol., t. XX, p. 138, (avril) 1868. Arion Bourguignati, Jules Mabille, Mist. mal. bass. Paris., p. 19, 1870. Animal aussi large à la partie postérieure qu’à la partie antérieure, comme écrasé et épaté, d’un gris-blanchâtre — 115 — en dessus avec une zonule noirâtre sur les flancs ; carène dorsale forte, aiguë et proéminente chez les jeunes, peu apparente chez les individus adultes ; rides dorsales dé- hcates, allongées ; pied d’un blanc sale, à bords ornés de linéoles grisätres, très-développé à la partie postérieure. Bouclier presque rond, granuleux, recouvrant en partie le col. Cet Arion apparaît d'octobre en novembre, et de fé- vrier en mali : il vit sous les morceaux de bois, sous les pierres, dans les bois de la France centrale et septen- trionale. Il a été observé : au Bois-Plat, près de Fon- tenay-le-Comie (Vendée) ; aux environs de Neuf-Brissach (Haut-Rhin) ; dans les forêts des départements de l'Aisne, de l'Eure, du Loiret, de l'Oise, de Seine-et-Oise, de Seine-et-Marne. ARION NEUSTRIACUS. Arion Neustriacus, Jules Mabille, Arch. mal., I, p. 43 (mars), et Rev. et Mag. z0ol., t. XX, p. 138, (avril) 1868. Arion Neustriacus, Jules Mabille, Hist. mal. bass. Paris., p. 20, 1870. Diffère du Bourquignati par sa coloration d’un gris rougeâtre; par ses rides dorsales allongées, très-serrées, plus fortes que celles de l'espèce précédente, et réguliè- rement disposées; par l'absence des linéoles qui ornent le pied du Bourquignati. L’Arion Neustriacus apparaît de février en mai; il vit sous les pierres et au pied des plantes, dans les bois et dans les prairies des départements de l’Aisne, de l'Oise, de la Seine et de Seine-et-Oise. — 116 — A côté de cette espèce, doit prendre place l’Arion fasciatus (A), considéré à tort, par la plupart de nos auteurs, soit comme variété, soit comme synonyme de l’Arion hortensis. Le fasciatus se reconnaît à sa colo- ration d’un gris pâle, quelquefois bleuâtre, à ses bandes latérales noirâtres, à ses flancs blanchâtres ; enfin à sa carène dorsale bien apparente pendant la contraction de l'animal. ARION PALADILHIANUS. Arion Paladilhianus, Jules Mabille, Mist. mal. bass. Paris., p. 22, 1870. Animal verdâtre comme le fenellus, dont il se distingue par sa forme moins allongée; par son extrémité posté- rieure un peu acuminée, bien que présentant, cependant, une queue épatée; par sa carène médiane peu apparente et par ses deux ordres de rugosités; celles qui ornent les flancs et l'extrémité caudale sont obovales, très-appa- rentes, tandis que celles de la partie médiane du dos offrent, sous le foyer d’une forte loupe, un mélange de stries vermiculées et de tubercules ; pied d’un blanc jaunâtre à bords séparés de la partie dorsale par une zone blanchâtre peu apparente. On trouve cet Arion, en avril, sous les feuilles, dans la forêt de Villers-Cotterets, vers Montgobert (Aisne). (1) Limax fasciatus, Nisson, Moll. Sueciæ, p.3, 1822, espèce de Suède. — Non Limax fasciatus, Æick, Moll. Brabant, p. 4, 1830. Espèce différente; —nee Limax fasciatus, Razoumorwsky, Hist. Nat. Jorat, p. 267, 1789. Espèce du genre Limax. C. Prolepsis. ARION FUSCATUS. Arion fuscatus (1), Férussac, Hist. Moll., p. 65, pl. 1, fig. 7, 1819. Arion fuscatus, Jules Mabille, Mist. mal. bass. Paris., p. 24, 1870. Sa petite taille; son corps un peu épais en avant; sa coloration brun pâle; ses rides dorsales faibles, allongées, peu apparentes; les sillons grisâtres qui les séparent, le distinguent suffisamment des espèces voisines. L’Arion fuscatus vit au pied des murs et dans les fo- rêts des environs de Paris. Son apparition a lieu en avril-mai. ARION PELOPHILUS. Limax fasciatus (2), Kick, Moll. Brab., p. #, 1830. Arion pelophilus, Jules Mabille, in Sched., 1869. Cette espèce diffère de l’hortensis par son corps noir ; par ses bandes très-foncées ; par la marge deson pied d’un rouge vif; par la forme de ses rugosités, etc. L’Arion pelophilus habite, sous les pierres, dans les environs de Paris, notamment à Arcueil. On le trouve en avril. (1) Non Arion fuscatus, Morelel, Moll. Portugal, 1845, qui est J'Arion Bæticus, J. Mabille. — Nec Arion fuscatus, Morelel, iles Acores, p. 137, 1860, espèce différente. (2) Non Limax fasciatus, Nilsson, Moll. Suec., 1822, espèce dif- férente. — 118 — ARION ANTHRACIUS. Arion anthracius, Bourquignat, Moll. nouv., litig., ete., I, p. 169, pl. xxix, fig. 8-10, 1866. Très-petite espèce; son corps bien arrondi, ses rides dorsales très-fines, délicates, peu allongées, et sa belle coloration noire, à reflets métalliques, le font reconnaître à première vue. Habite les hautes vallées des Pyrénées, et particulière- ment la base du pie du Gers, près des Eaux-Bonnes. ARION HORTENSIS. Limacella concava, Brard, Hist. coq. Paris, p. 121, pli, fig. 7, 8, 16, 18, 1815. Arion hortensis, Férussac, Hist. Moll., p. 65, pl. vu À, fig. 3-4, 1819. Arion hortensis, Jules Mabille, Mist. mal. bass. Paris., p. 25, 1870. Petite espèce abondamment répandue dans tous les lieux un peu humides : son apparition à lieu de sep- tembre à juin. On doit considérer, comme synonymes de l4- rion hortensis, les appellations d’Arion leuco- phœus (1), subfuscus (2), fuscus (3), lineatus (h), (1) Normand, Descript. Lim. nouv., p. », 1852. (2) De Picard, Moll. Somme, p. 158, 1840, et de quelques autres auteurs. — Non Arion subfuscus, C. Pfeiffer, 1821. — Nec Limax subfuscus, Draparnaud, 1805, espèces différentes. (3) Non Limax fuscus, Müller, espèce du Danemark. (4) Arion lineatus, Risso, Hist. nat. Europe mér., p. 59, 1815. — Non Arion lineatus, Dumont, 1849, espèce du genre Limax à rap- porter au Limax cinereo-niger, Wolf. = More employées par la plupart de nos auteurs français. ARION DISTINCTUS. Arion distinetus, Jules Mabille, Arch. mal., 1, p. #2 (mars), et Rev. et Mag. zool., t. XX, p. 137, (avril) 1868. Arion distinctus, Jules Mabille, Hist. mal. bass. Paris., p. 27, 1870. Diffère de l’hortensis par sa taille plus petite; par sa coloration d’un gris jaunâtre; par ses rides dorsales à peine allongées; par l'absence de linéoles transverses sur le bord du pied. L’Arion distinctus vit en mars-avril dans les lieux bas et humides, notamment aux environs de Sèvres, près de Paris, et de Neuf-Brissach dans le Haut-Rhin. ARION ORESIŒCUS. Arion oresiæcus, Jules Mabille, in Sched., 1870. Cette espèce, du groupe du fenellus, a été souvent prise pour l’Arion melanocephalus (Faure-Biquet), simple variété du rufus. On reconnaîtra l’oresiæcus à sa coloration jaunâtre ; à sa tête ; à ses tentacules d’un beau noir; enfin, à ses rides peu prononcées. Dans l'alcool, les rugosités s’aflaissent ; il paraît presque lisse, et sa colora- ion prend une teinte blanchâtre. Habite les forêts du département de l'Aube. ARION TENELLUS. Arion tenellus, Millet, Moll. Maine-et-Loire, p. 11 (en note), 1859 lercl. syn. Mulleriano. — 120 — Arion tenellus, Bourquignat, Moll. nouv., litig., etc., I, p. 175, pl. xxx, fig. 5-7, 1866. Arion tenellus, Jules Mabille, Hist. mal. bass. Paris., p. 29, 1870. La coloration de cette espèce varie un peu dans sa teinte, suivant l’âge des individus; chez les jeunes, elle est d’un bleu verdâtre, parfois d’un beau glauque; tandis que, chez les adultes, elle est d’un jaune verdâtre un peu rembruni sur le dos, L’Arion tenellus habite les grandes forêts des parties septentrionales et moyennes de la France, telles que les Alpes à une certaine élévation, l'Alsace, les départements de l’Aube, de l'Aisne, de l'Oise, de Seine-et-Oise, de Seine-et-Marne, de Maine-et-Loire, de la Vendée. C'est à tort, selon nous, que cette espèce a été indiquée dans l'Hérault; nous ne pensons pas qu’elle puisse habiter la région méditerranéenne. GEOMALACUS. Ce genre, établi en 1846, par Allmann (1),se distingue des Arions par son boucler très-antérieur recouvrant une limacelle très-mince plus ou moins parfaite ; par l’orifice de la génération placé entre le bouclier et la base du petit tentacule droit ; par un corps tuberculeux ou plus ou moins lisse, et, presque toujours moucheté par une imfinité de petits points très-vivement colorés. Nous avons récemment divisé les espèces du genre Geomalacus en deux groupes (2) : le premier, À. Eugeo- (1) In Ann. and Mag. nat. hist., vol. XVII, p. 297, 1846. (2) Hist. mal. bass. Paris., p. 33, 1870. — 191 — malacus, comprend toutes les espèces ornées de tuber- cules plus où moins apparents ; le second, B. Lævigati, renferme celles dont le corps est lisse, ou dont les tuber- cules ne sont pas apparents sans le secours d’une loupe. Les espèces françaises de ce genre sont : À. Eugeomalacus. GEOMALACUS BOURGUIGNATI. Geomalacus Bourguignati, Jules Mabille, in Rev. et Mag. zool.;t: XIX,.p: 58,:et Arch: mal. 1p 9, (février) 1867. Geomalacus hiemalis, Droüet, Moll. Côte-d'Or, p. 27, 1867. Geomalacus Bourguignati, Jules Mabille, Mist. mal. bass. Paris., p. 34, 1870. Ce Geomalacus, bien reconnaissable aux tubercules saillants, noirâtres, presque arrondis, qui recouvrent son corps, vit sous les feuilles mortes et sur les mousses, dans presque toutes les forêts de la France moyenne et septentrionale. Sa présence a été constatée dans les dé- partements de l'Aisne, de l'Oise, de la Côte-d'Or, de la Seine, de Seine-et-Oise, de la Vendée. GEOMALACUS PALADILHIANUS. Geomalacus Paladilhianus, Jules Wabille, Rev. et Mag. z00l:, ©. XX, p.60, -et Arch. mal, p.14 février) 1867. Geomalacus Paladilhianus, Jules Habille, Mist. mal. bass. Paris., p. 36, 1870. = mi Diffère du précédent, par sa coloration plus où moins noirâtre; ses tubercules allongés, symétriques, peu proé- minents; et les nombreux points jaune doré qui ornent ses tubercules. Ce Geomalacus apparaît de novembre en mars:il rampe sur les feuilles mortes, les mousses, les morceaux de bois, dans les forêts du département de Seine-et-Oise, notamment à Meudon, près Paris. GEOMALACUS INTERMEDIUS. Arion intermedius, Normand, Descript. Lim. nouv., p. 6, 1852. Arion flavus, Férussac, Hist. Moll., p. 96 B. Geomalacus intermedius, Jules Mabille, in Rev. et Mag. zool., t. XIX, p. 57: et Arch.mal.;"f, p. 8, (7e vrier) 1867. Sa coloration d’un gris-jaunâtre pâle ; ses extrémités, surtout la caudale, d’un beau jaune d’or; ses côtés blan- châtres séparent nettement cette espèce de ses congé- nères. On doit considérer, comme synonyme de notre Geoma- lacus, l'Arion [lavus de Bouchard-Chantereaux, Moll. Pas-de-Calais, p. 23, 1838. Cette espèce habite les environs de Valenciennes et les falaises du Pas-de-Calais, sous les mousses et les pierres. GEOMALACUS MABILLI. Geomalacus Mabilli, Baudon, in litteris, (mars) 1868. — 1235 — Geomalacus Mabillei, Baudon, in Journ. Conch., VIH, p. 142, (avril) 1868. Geomalacus Mabilli, Jules Mabille, ist. mal. bass. Paris., p. 39, 1870. Le Geom. Mabrilli se distingue du G. Bourquignati par ses tubercules peu apparents, espacés et faiblement al- longés, tandis que ceux du Bourquignati sont serrés, arrondis et très-saillants; par l’absence des petites macu- latures qui ornent chaque tubercule du Bourquignati. La coloration noirâtre du Paladilhianus, ses tuber- cules serrés, les points jaune doré qui les recouvrent ne permettent pas de confondre ces deux espèces. Cette espèce vit sous les pierres et sous les morceaux de bois, dans les environs de Mouy-de-l'Oise, B. Lœviqati. GEOMALACUS VENDEIANUS. Geomalacus Vendeianus, Letourneux, in Rev. et Mag. z001., t. XXI, p. 51, et Cat. Moll. Vendée, p. 7 (février) 1869. ? Espèce jaunâtre à corps un peu atténué en arrière, orné, sur chaque flanc, d’une bande noire, tout couvert de petits pots non brillants, d’un jaune rougeûtre. Le Geomalacus Vendeianus habite sous les feuilles mortes, au Bois-Plat, près de Fontenay-le-Comte (Vendée). GEOMALACUS MOITESSIERIANUS. Geomalacus Moitessierianus, Jades Mabille, in Rev. et — 12h — Mag. zool., t. XIX, p. 61, et Arch. mal., I, p. 12, février 1867. Geomalacus Moitessierianus, Jules Mabille, Hist. mal. bass. Paris., p. #1, 1870. Ce Geomalacus diffère du précédent par sa coloration grise; par son Corps moins atténué postérieurement ; et par la couleur de son pied. Cette rare espèce, dont l'apparition a lieu de janvier en avril, n’a encore été observée que dans les bois des envi- rons de Bellevue, près de Paris, bois dépendant de la forêt de Meudon. S 2. LIMACIDÆ. Cette famille est représentée, en France, par les trois genres Micax, KRYNICKILLUS, Limax. MILAX. Ce genre, établi en 1855, par Gray, comprend les li- maces dont le bouclier granuleux est divisé en deux par une petite ligne indicatrice de la limacelle, et, dont la mar celle offre un nucléus supérieur et bombé, au lieu d’être dextre comme chez les espèces du genre Limax. Chez les Milax la carène dorsale, très-aiguë, commence au bouclier, tandis que chez les Limax elle est simplement terminale. Nous comptons, en France, les espèces suivantes : MILAX MARGINATUS. Limax marginatus, Müller, Nerm. Hist., I, p. 10, 1 Nr OA = — Milax marginatus, Bourquignat, Mal. Quatre-Cantons, p. 12, 1862. Milax marginatus, Bourqguignat, Mal. Grande-Chartreuse, pl. ui, fig. 8, 1866. Cette espèce habite, en France, nos contrées de l’est et quelques provinces du centre. Elle a été authen- üquement observée dans les environs de la Grande- Chartreuse, auprès de Grenoble ; dans les départements du Var, de la Moselle, de la Vienne, du Gers, de la Côte- d'Or; dans la haute et basse Auvergne. Quant au Limar marginatus signalé par quelques au- teurs dans les Pyrénées-Orientales, la Haute-Garonne, l'Aude, les Basses-Pyrénées, nous doutons fort qu'il puisse se rapporter à celte espèce; nous pensons que sous cette dénomination de marginatus, c'est l'espèce suivante qui à été signalée dans ces diverses contrées. MILAX PYRRICHUS. Milax pyrrichus, Jules Mabille, in Sched., 1870. Limax marginatus, Moquin-Tandon, Mist. Moll. France, I, p. 21 (excel. syn. Mulleriano et variet. rus tica), et pl. 11, fig. k, 5, 6 et 17, 1855. Animal : corpore subcylindraceo, obesiuseulo, antice paululum patulo, postice attenuato, dorso subacute carinalo {carina ex-albi- dulo-rufescente e clypeo ad caudam), rufulo vel brunneo, sublæ- vigafo ac punctulis minimis nigris, Seriatim ornalo, pede sordide albescente, margine pedis angusto e parte dorsali zonula nigra angustissima soluto; elypeo majusculo ovali-elongato, postice truncaio, obscure bipartilo ae zonula nigra luteolo-marginata, postice cireumeineto; eapite, tentaculis colloque tubereulis mini- mis maculisque nigris, munilis : long. 5-6 cent. — 126 — Cette nouvelle espèce, que bien des auteurs confondent avec le Milax marginatus, habite sous les pierres et au pied des murailles au Pont-Crouzet, à la Tour de Roque- fort, près de Sorrèze (Tarn), et dans quelques parties du département de l’Aude, surtout à la Montagne-Noire. On distinguera le pyrrichus du marginatus à sa colo- ration différente, à sa forme, à sa carène moins saillante et surtout peu accusée près du bouclier, à la petite ligne indicatrice de la limacelle à peine visible, à sa mâchoire brunâtre au bord, dont les extrémités très-obtuses sont distinctement striées, tandis que la mâchoire du margi- natus est lisse. MILAX CARINATUS. Limax carinatus, Asso, Hist. nat. Europe mér., IV, p. 56, 1825. Milax carinatus, Bourquignat, Mal. Quatre-Cantons, p. 13, 1862. Carène dorsale aiguë d’un blanc sale; corps d’un noir cendré uniforme ; rugosités peu prononcées; pied blanc sale ou jaune cendré pâle ; tête et tentacules noirâtres. Cette espèce habite les environs de Nice, où elle paraît rare, mais elle est commune dans quelques localités voi- sines, telles que Finale, Savone, Gênes, ete. MILAX GAGATES. Limax gagates, Draparnaud, Tabl. Moll., p. 100, 1801, et Hist. Moll. France, p. 122, pl. 1x, fig. 1-3, 1805. Milax gagates, Gray, Cat. of pulm. or air breath. Moll., p. 174, 1855. Habite une grande partie de l'Europe : en France elle a été signalée, non-seulement dans toute la région médi- terranéenne, mais encore dans les départements du Nord, de la Moselle, du Morbihan, des Côtes-du-Nord, de la Charente-Inférieure, des Basses-Pyrénées, des Pyrénées- Orientales, du Gers, du Puy-de-Dôme, de la Haute-Ga- ronne et de l'Isère. MILAX SOWERBYI. Limax Sowerbyi, Férussac, Hist. Moll., p. 96, pl. vu D, fig. 7-8, 1823. Limax carinatus, Leach, Syn. Moll., p. 5%, pl. vin, fig. 3, 1820. Limax argillaceus, Gassies, Act. soc. linn. Bordeaux, t. XXITE, p. 232, 1856. Milax Sowerbyi, Gray, Cat. of pulm., p. 75, 1855. Ce Milax, originaire de l'Espagne, existe dans presque toute la zone maritime de nos pays de l'Ouest. Ses sta- tions actuellement connues en France sont : les environs de Bordeaux, notamment à Lormont, Fontenay-le-Comte, en Vendée; Vannes, dans le Morbihan; Dinan, au pied du viaduc, et Lehon, dans les Côtes-du-Nord. KRYNICKILLUS. Établi, en 1851, par Kaleniczenko (1), en l'honneur du savant Krynicki, ce genre comprend les limaces dont le bouclier adhérent seulement à la partie postérieure offre une partie antérieure libre, mobile et bien développée. (1) Bull. soc. nat. Moscou, 1851. — 128 — Les Krynickillus se divisent en deux groupes ou sous- genres caractérisés ainsi qu'il suit : À. Malino, bouclier orné de deux ordres de stries, les unes antérieures et transverses, les autres postérieures, non concentriques ni parallèles aux antérieures ; B. Malinastrum, bouclier simplement chagriné. Il n'existe pas, du moins à notre connaissance, de Ma- lnastrum en notre pays. Quant aux espèces de la pre- mière section, en voici la liste. KRYNICKILLUS BRUNNEUS. Limax brunneus, Draparnaud, Tabl. Moll., p. 10%, 1801, et Hist. Moll. France, p. 128, 1805. Krynickillus brunneus, Jules Mabille, Arch. mal., I, p. 7 (mars), et in Rev. et Mag. z0ol., t. XX, p. 141, (avril) 1868. Ce petit Xrynichallus se reconnaît à son corps noir, à ses rugosités dorsales un peu apparentes et aux stries transverses très-fortes en forme de bourrelets qui ornent la partie antérieure de son bouclier. Cette espèce a été décrite sous les noms de Limax parvulus (4), par Normand, en 1852, et tout récemment encore sous le nom de Limax arenarius (2), par Gassies. Il ne faut pas, à l’exemple de quelques auteurs, prendre ce limacien français pourle Xrynichillus lœvis (3), (1) Descript. Lim. nouv., p. 8. (2) In Act. soc. linn. Bordeaux, t. XXVII, p. 117, 1867, et fort mal représentée dans la planche qui accompagne ce travail. (3) Krynickillus lævis, Jules Mabille, Hist. mal. bass. Paris. p. 44, 1870. (Limax lævis, Müller, 1774.) — 129 — espèce de la Suède et du Danemark. Ce dernier diffère du brunneus par son corps lisse, ou du moins orné de rugosités à peine visibles à l'œil nu, ainsi que par sa coloration, etc. KRYNICKILLUS BOURGUIGNATI. Krynickillus Bourguignati, Jules Mabille, Hist. mal. bass. Paris., p. #8, 1870. Cette petite espèce diffère du brunneus par la colora- tion noirâtre ou d’un brun noir de sa partie dorsale etses flancs roussâtres; par son bouclier obscurément tronqué en arrière, orné, en avant, de sillons transverses peu apparents; par les rugosités de la partie dorsale bien visibles, allongées, régulièrement disposées, ete. Habite dans les lieux très-humides des environs de Versailles, en décembre et janvier. KRYNICKILLUS MAURELIANUS. Krynickillus Maurelianus, Bourqguignat, Descript. nouv. espèces Moll. Alpes-Mar., p. k, 1869; — et in Mém. soc. sc. nat. de Cannes, [, p. 46, 1870. On reconnaîtra cette espèce à sa grande taille (5 à 6 centimètres), à sa coloration jaune tirant sur la couleur terre de Sienne, à ses cinq bandes noires dont une dor- sale, àson pied blanchâtre, etc. Habite la vallée de Cairos, près de Saorgio, et aux en- virons de la Gardette, près de Vence, dans les Alpes-Ma- ritimes. LIMAX. Nous divisons les espèces de ce groupe d’après leurs I — Annales de Malacologie. — JUIN 1870. 9 — 130 — affinités naturelles, et leur répartition géographique ainsi qu'il suit : A. Agrestiana. LIMAX AGRESTIS. Limax agrestis (1), Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 652, 1758. Limacella obliqua, Brard, Hist. coq. Paris, p.118, pl. 1v, fig. 5, 6, 13, 14k et 15, 1815. Espèce des plusabondantes en France, dansles jardins, où on la rencontre pendant presque toute l’année, mais surtout au printemps et à l'automne. LIMAX NEMOROSUS. Limax nemorosus, Jules Mabille, Hist. mal. bass. Paris., p. 53, 1870. Diffère de l’agrestis par sa taille plus robuste; par son corps un peu ramassé; par ses rugosités plus appa- rentes ; par la forme toute différente de sa mâchoire et de sa limacelle. Habite en mars-avril les forêts des départements de l'Aisne, de l'Oise, de Seine-et-Marne. (1) Non Limax agrestis, Terver, Cat. Moll. Algér., 1830.— Ross- maessler, in Wagner, Riesen in Alger., 1841.— Morelet, Cat. Moll. Afrique, 1853. — Debeaux, Cat. Moll. Boghar, 1857, qui est le Li- max nyctelius, Bourguignal. — Nec Limax agrestis, Lowe, Prim. faun. Maderæ, 1851, qui est le Limax drymonius, Bourguignal. — Nec Limax agrestis, Morelet, Moll. Portugal, 1845, qui est le Milax atratus, Jules Mabille. — 131 — LIMAX SILVATICUS. Limax sylvaticus, Draparnaud, Mist. Moll., p. 126, pl. 1x, fig. 10 (11 errore), 1805. Peu d'auteurs ont reconnu l'espèce de Draparnaud : les uns n’ont vu en cette forme qu’une variété de l’agres- ts, tandis que les autres ont attribué ce nom à une espèce toute différente, au Limax arborum, de Bou- chard-Chantereaux. Le Limazx silvaticus est une forme méridionale du type agrestis : nous pensons qu'il est spécial au midi de la France ; du moins, n’a-t-il pas été indiqué authentique- ment, à notre connaissance (1),en dehors de ce pays. On le reconnaît à sa taille grêle, un peu plus grande que celle de l’agrestis, à sa tête d’un brun clair, à son manteau d’un violet rougeâtre sans bandes, à sa partie dorsale ornée de rugosités bien apparentes et d'une teinte uniforme d'un violet bleuûtre, sans taches et sans bandes, au bord de son pied jaunâtre, sans linéoles transverses; enfin, à son mucus qui, comme celui de l’agrestis, est abondant, blanchätre et épais. Cette intéressante limace habite les départements de l'Hérault, de l'Aude, et quelques parties de celui des Pyrénées-Orientales. LIMAX PYCNOBLENNIUS. Limax pycnoblennius, Bourquignat, Spic. mal., p. 31, 1861. (1) Nous n'admettons pas comme identiques à cette espèce les Limax silvalicus indiqués, par quelques auteurs, en Espagne et en Portugal. — 132 — Limax pyenoblennius, Jules Mabille, Hist. mal. bass. Paris., p. 55, 1870. Son corps, d’un blanc lactescent à rides dorsales à peine visibles, son bouclier jaunâtre obscurément bilobé en arrière, séparent nettement cette limace des espèces voi- sines ; elle apparaît, suivant les régions, en été ou à l’au- tomne et vit sous les plantes, dans les lieux très-humides, particulièrement aux environs de Paris; dans la vallée du pie du Gers, près des Eaux-Bonnes; aux environs de Luchon et dans la vallée du Lys, dans les Hautes- Pyrénées. LIMAX SAXORUM. Limax agrestis (varietas saxorum), Baudon, Nouv. cat. Moll. Oise, p. 10, 1862. Limax saxorum, Jules Mabille, Mist. mal. bass. Paris., p. 58, 1870. Espèce remarquable par sa coloration lie de vin et ses rugosités dorsales peu prononcées, très-obtuses, écartées et séparées par des sillons larges et peu profonds. La variété tristis (4) du Limax agrestis de Moquin- Tandon semble se rapporter à cette forme; les caractères très-vagues assignés à cette variété ne permettent pas de se prononcer plus affirmativement : toutefois, si l'étude de cette forme donnait lieu à ce qu’on la distinguât comme espèce, elle devra conserver le nom de Limax tristes. Le Limax sarorum habite le département de l'Oise. (1) Hist. Moll. France, IL, p. 22. — 133 — LIMAX ARBORUM. Limax arborum, Bouchard-Chantereaux, Moll. Pas-de- Calais, p. 28, 1838. Limax arborum, Jules Mabille, Mist. mal. bass. Paris., p. 59, 1870. Animal brunâtre, quelquefois violâtre, souvent d’un beau glauque, à rugosités peu sensibles et à mucus très- abondant, elair et limpide comme de l'eau. A cette espèce il faut rapporter les appellations sui- vantes : Limax sylvaticus (1), Debeaux, Faun. mal. vallée Ba- réges, p. 6, 1867. Limax rusticus, Mallet, Mag. zool., HE, p. 1, pl. Lxtm, fig. 1, 1843. Limax affinis, Millet, Mém. soc. agr. Angers, V, p. 122, pl. nu, fig. 1, 1844. Le Limazx salicium (2) de Bouillet paraît être notre espèce, mais ce dernier nom, bien qu'il soit antérieur à celui d’arborum, ne peut être adopté, l’auteur ne l'ayant fait suivre d'aucune description. LIMAX FULVUS. Limax fulvus, Normand, Descript. Lim. nouv., p. 7, 1852. (1) Non Limax sylvaticus, Draparnaud, Hist. Moll., 1805, espèce différente. (2?) Moll. Auvergne, p. 18, 1830. — 13: — Limax fulvus, Jules Mabille, Mist. mal. bass. Paris., p. 57, 1870. Espèce très-reconnaissable à son apparence gélati- neuse, à sa coloration d’un beau jaune brillant, quelque- fois passant au verdâtre. Habite nos grandes forêts, depuis la fin de juillet jus- qu’en avril : elle a été observée dans les départements de l’Aisne, de la Côte-d'Or, du Nord, de l'Oise, de Seine-et- Oise. LIMAX FILANS. Limax filans, Zoy, Observ. Lim. filans, in Trans. soc. Hinn. Lond., I, p. 183, février 1789. Limax filans, Latham, Observ. Lim. filans, in Trans. soc. lin. Lond., IV, p. 85, fig. 1-4, 1797. Limax filans, Jules Mabille, Mist. mal. bass. Paris., p. 56, 1870. Animal petit, grêle, allongé, très-brusquement acu- miné en arrière, d’une teinte cendrée ou d’un blanc jau- nâtre, parfois entièrement rosacée; rides dorsales très- fines; bouclier jaunâtre ou d’un beau jaune vif. Cette espèce vit dans nos grandes forêts sur le corps des arbres en février et mars : elle a été observée dans les départements de l’Aisne et de Seine-et-Oise. B. Cinereana. LIMAX DORIÆ. Limax Doriæ, Bourquignat, in Rev. et Mag. 7z0ol., t. XIII, p. 256, pl. vu, fig. 1-11, 1861. — 135 — Limax Doriæ, Bourquignat, Spicil. mal., p. 23, pl. xv, fig. 1-11, 1861. Cette Limace, la plus grande espèce du genre, diffère des autres par sa coloration d’un beau noir, ses rugosités fortes et apparentes, sa carène rouge très-proéminente. Habite aux environs de Nice, de Menton, Savone, etc., ainsi que dans les parties méridionales du Piémont. LIMAX CALLICHROUS. Limax callichrous, Bourquignat, Spicil. mal.,'p. 21, 1861. Partie dorsale d’une belle teinte jaune ; flancs ornés de bandes noires et de points de la même couleur; carène forte, rouge; rides dorsales prononcées; pied jaunâtre un peu noirâtre à la marge. Habite les parties fraîches des montagnes des Alpes- Maritimes. LIMAX ERYTHRUS. Limax erythrus, Bourquignat, Mal. Grande-Chartreuse, p. 31, pl. 11, fig. 1-8, 1864. Se reconnaît à sa coloration d’un beau rouge uni- forme, à son bouclier ovale, obtus en avant, assez aigu en arrière, de la même teinte que le corps et orné, en outre, de taches d’un beau noir. Habite les Alpes aux environs de la Grande-Char- treuse. — 136 — LIMAX CINEREO-NIGER. Limax cinereo-niger, Wolf in Sturm, Deutsch. faun., Wurmer, fasc. 1, 1803. Limax cinereo-niger, Jules Mabille, Hist. mal. bass. Paris., p. 65, 1870. Cette espèce si remarquable a été confondue par presque tous nos auteurs avec le Limax cinereus; en ces derniers temps seulement, elle en a été séparée et clas- sée dans le genre Aion (1) ou désignée sous les noms de Limax lincatus (2), bilobatus (3), Claravallensis. Le Limax cinereo-niger habite les versants nord des Alpes, une partie de l’Allemagne, la France sep- tentrionale et la Suède : dans notre pays le Limax cine- reo-niger à élé observé dans les départements de l'Isère, de l’Aube, de la Côte-d'Or, de l'Aisne, de l'Oise, de la Marne, de Seine-et-Marne, de Seine-et-Oise et dans la Savoie. Il aurait aussi été recueilli dans l'Hérault, mais cette indication a, selon nous, besoin d’être vérifiée. Il faut rapporter à cette espèce le Limax niger (Mal- sine, Moll. Belgique, 1860), qui est une variété à carène noire du cénereo-niger à laquelle Moquin-Tandon a, en 1855, attribué l'appellation de /uctuosus (#). (1) C'est l'Arion lineatus de Dumont, in Bull. soc. hist. nat. Savoie, p. 64, 1849. — Non Arion lineatus, Risso, espèce du genre Arion. (2) Dumont et Mortillet, Moll. Savoie, p. 192, 1852. (3) Ray, Moll. Champagne, p. 16, 1851. (4) Limax cinereus, var. luctuosus, Moquin-Tandon, Hist. Moll. Rrance tt p.29; — 1317 — LIMAX NUBIGENUS. Limax nubigenus, Bourquignat, Spicil. mal., p. 20, 1863. Cette espèce se distingue du cinereo-niger par son corps eflilé, mince, étroit, n'ayant pas plus de 5 à 6 milli- mètres de large, tandis que le cinereo-niger offre une largeur de près de 2 centimètres; par sa carène blanche aiguë disparaissant totalement au tiers de la longueur du Corps; par son corps noir sans taches n1 bandes; et par son col d’une teinte jaune cendré. Ce Limax habite les hautes montagnes des Pyrénées vers la région des sapins, notamment dans le bois de Superbagnères, et, à la Maladetta près du cirque de la Rencluze. LIMAX HELVETICUS. Limax Helveticus, Bourquignat, Mal. Quatre-Cantons, p. 11, 1862. Animal de taille moyenne; partie dorsale brunâtre, flanes plus pâles; pied jaune pâle; carène terminale aiguë s'étendant jusqu’à la moitié du dos; bouclier antérieur, petit, granuleux. Il faut rapporter à cette espèce le Limax reticulatus, Dumont et Mortillet, Moll. Savoie, p. 9, 1857. Le Limar auquel Müller attribua le nom de reticulatus est une espèce distincte qui nous paraît n'habiter que la Suède etle Danemark ; du moins celle à laquelle nos auteurs — 138 — français ont donné ce nom et dont ils font une variété de l’agrestis n'est-elle pas celle de l’auteur danois. Le Limax Helveticus habite les Alpes de la Savoie et de la Suisse. LIMAX CINEREUS. Limax cinereus, Müller, Verm. hist., 1, p. 5, 1774. Limacella parma, Brard, Hist. coq. Paris, p. 110, pl. 1v, fig. 1, 2, 9 et 10, 1815. Limax antiquorum (pars), Férussac, Mist. Moll., p. 68, pl. 1v, fig. 1-8, 1819. Limax cinereus, Jules Mabille, Hist. mal. bass. Paris., p. 63, 1870. Cette espèce, répandue dans la presque totalité de la France, est souvent désignée sous l’appellation de Limax mazimus : nous pensons qu'il n’y à pas lieu d'adopter cette dénomination ; elle doit, à notre avis, s'appliquer à à une espèce voisine, spéciale à l'Allemagne et au nord de l’Europe. Sous le nom de Limax antiquorum, Férussac a réuni les Limax cinereus et cinereo-niger ; sous celui de mart- mus, Moquin-Tandon a, comme son prédécesseur, con- fondu les deux espèces; de plus, ce dernier auteur a attribué à son espèce un bouclier orné de deux modes de stries concentriques, l’un antérieur, l’autre postérieur, caractère qui n'appartient, ni à nos espèces françaises, ni à aucune espèce de la famille des Limacide. Ce Limax cinereus est une espèce spéciale surtout aux parties septentrionales et occidentales de l'Europe. C’est — 139 — donc par erreur qu'il a été indiqué en Algérie (1), aux Acores (2) et dans les îles Canaries (3). LIMAX EUBALIUS. Limax eubalius, Bourquignat, Mal. Grande-Chartreuse, p. 35, pl. 1, fig. 5-8, 1864. Animal de taille médiocre, fort épais en avant, très- effilé en arrière, d’une teinte blanchâtre tirant un peu sur le jaune et orné de nombreuses taches d’un beau noir; carène aiguë, blanchâtre:; pied d’un jaune pâle; bouclier rostré en arrière. Habite, dans les Alpes, aux environs de la Grande- Chartreuse. LIMAX VERANYANUS. Limax Veranyanus, Bourquignat, Spicil. mal., p. 30, pl. xui, fig. 9, 1861. Taille moyenne; corps cylindrique, fortement caréné postérieurement; rides allongées peu sensibles, finement réticulées; dos cendré, orné de nombreux points noirs ; pied blanc ; bouclier arrondi, à peine rostré en arrière. Habite les lieux humides de toute la chaîne des Alpes- Maritimes. (1) Limax cinereus, Forbes, Land and freschw. Moll. of Alvier, 1838. — Morelel, Cat. Moll. Alvérie; c'est le Limax Deshayesi, Bourquignat. (2) Sous le nom de Limax maximus (non Limax maximus, Lin- næus, 1158), par Morelet. — Espèce différente. (3) Sous le nom de Limax antiquorum, par Lowe, Prim. faun. Mad., 1841; c'est le Limax abrostolus, Bourquignat. C. Corsicana. LIMAX MARTINIANUS. Limax Martinianus, Bourquignat, Descript. Moll. terr. des Alp.-Marit., p. 3, 1869; — et in Mém. soc. sc. nat. de Cannes, I, p. #5, 1870. Animal de taille moyenne, allongé, presque cylin- drique, un peu épais en avant, effilé postérieurement; partie dorsale d’un jaune blanchâtre, variée de nuances rosacées, laissant voir, comme par transparence, de petites taches brunes fort nombreuses, et ornée, en outre, de chaque côté, d’une zonule d’un ton plus pâle s'étendant de l’extrémité caudale jusque sur le bouclier: carène éle- vée, très-aiguë en arrière; rugosités dorsales à peine sensibles; pied blanchâtre; bouclier antérieur recouvrant le col, oblong-arrondi, un peu rostré en arrière. Habite la vallée de Cairos, près de Saorgio (Alpes- Maritimes). Ce groupe des Corsicana, qui ne compte en France, du moins à notre connaissance, que le Limax Martinia- nus, est largement représenté dans le bassin méditerra- néen et surtout en Italie. Parmi les espèces de ces con- trées, nous citerons le Limax Corsicus, Moquin-Tandon, de la Corse et de la Sardaigne. D. Deshayesiana. LIMAX VARIEGATUS. Limax variegatus (1), Draparnaud, Tabl. Moll., p. 103, 1801. (4) Non Limax variegatus, Lowe, Prim. faun. Mad., 1831, qui est le Limax calendimus, Bourguignal. — Nec Limax variegatus, Mo- relet, Moll. Portugal, 1845, qui est le Limax Bæticus, Jules Mabille. — Ah1 — Limacella unguiculus, Brard, Mist. coq. env. Paris, p. 113, pl. 1v, fig. #, 11-et 19, 1815. Limax variegatus, Jules Mabille, Hist. mal. bass. Paris., p. 62, 1870. Cette espèce se reconnaît à son bouclier parfaitement arrondi en avant et en arrière, à ses rugosités dorsales peu allongées, assez fortes et de forme ovale. Le Limax variegatus habite dans presque toute la France. LIMAX COMPANYOI. Limax Companyoi, Bourquignat, Moll. nouv., litig., etc., [, p. 26, pl. vir, fig. 9-10, 1863. Diffère du varieqatus par ses rugosités dorsales, sa forme, sa coloration ; par son bouclier rostré en arrière, tandis que chez l'espèce précédente le bouclier est parfai- tement arrondi. Habite la région pyrénéenne, surtout à Collioures, Notre-Dame-de-Consolation, Amélie-les-Bains, dans les Pyrénées-Orientales. Cette espèce remonte la côte de l'Ouest jusque dans le Morbihan. Species incertæ seds. Il nous reste maintenant à parler de deux espèces signalées en France, sur la valeur desquelles nous n'avons pu nous fixer, ou qui nous paraissent devoir être exclues de notre faune. Ces espèces sont : — 1412 — LIMAX COLLINUS. Liunax collinus, Normand, Descript. Lim., p. 8, 1852. Espèce, trop succinctement décrite, qui ne nous semble pas appartenir au genre Limax. LIMAX ALPINUS. Limax Alpinus, Férussac, Tabl. syst., p. 218, pl. 1v, fig. 5-7, 1822. Espèce à retrancher de la faune française : Férussac a décrit le Limax Alpinus, d'après des notes et des dessins envoyés par Studer, avec cette vague indication de pro- venance, les Alpes : ces dessins laissent grandement à désirer : quoi qu'il en soit, un examen attentif nous a démontré que l’espèce de Férussac devait prendre place dans le genre Xrynickillus et dans la section des Malino; de plus, l’analogie de forme et de coloration de ce Xry- nickillus Alpinus avec le maculatus de Kaleniczenko (1) est tellement frappante, que nous pensons qu'au lieu de lui attribuer pour patrie les Alpes suisses ou françaises on doit le considérer comme espèce asiatique ou comme une forme des contrées orientales de l’Europe, telles que la Transylvanie, la Turquie, etc. La figure du Limax Alpinus donnée par Moquin-Tan- don est une copie de celle de Férussac. En terminant cette notice prodromique, nous nous per- mettrons de dire qu'il existe, pour chaque espèce, une (1) In Bull. soc. nat. Moscou, 1851. — 1h33 — époque d'apparition, el que cette époque d'apparition peut être différente entre les individus d’une même espèce, suivant que ces individus vivent dans un milieu plus où moins chaud ou froid, ou plus ou moins sec et humide. Ainsi,les Geomalacus d'Irlande, qui habitent des régions plus froides et plus humides que celles des envi- rons de Paris, apparaissent au milieu de l'été, tandis que ceux de notre pays ne se montrent qu'en hiver ; 1l en est de même de la plupart des espèces de nos plaines qui sont abondantes en hiver, alors que les mdividus des espèces correspondantes ne paraissent dans les montagnes que dans le cours de l'été. Les différences d'apparition sont la conséquence des milieux divers que subissent les mollusques. C'est, sans doute, pour ne pas avoir apprécié d’une facon suffisante les conséquences que peuvent produire ces différences de milieux que plusieurs auteurs ont réuni en une seule, nombre d'espèces très-distinctes, ou ont séparé des formes qui auraient dû être réunies. En France, les espèces de la famille des Limaciens, à l'exception de deux ou trois, appartiennent aux grands centres alpique et hispanique. Nous regardons comme espèce alpique celle qui, par ses caractères, ses affinités, se rapporte à un type de forme communément et presque exclusivement répandu dans les contrées soumises à l'influence de la grande chaîne des Alpes : tels sont, en France, les Zimarx com- pris dans les sections Agrestiana, Cinereana et Corsi- cana. Mais nous appelons espèce hispanique celle, au con- — 1Âhh — traire, dont le type de forme se montre dans la péninsule ibérique et les pays qui, malacologiquement, en dé- pendent : telles les espèces de la section Deshayesiana. Si donc nous considérons le cènereo-niger comme alpique, c’est que toutes les espèces, voisines de cette Limace, appartiennent aux Alpes ou à leurs dépendances ; exemple : les Limax Dacampi, psarus, Doriæ, et les autres formes analogues de l'Italie, etc. Les Companyot et variegatus sont, au contraire, des espèces hispaniques, parce que c’est en Espagne, en Portugal, en Algérie, que l’on remarque les formes qui leur sont affines, comme celles des Limax Deshayesianus, Baœticus, etc. PRODROME A L'HISTOIRE MALACOLOGIQUE DE LA FRANCE. DES TESTACELLES FRANCAISES M. le D° Paul MASSOT. Les Testacelles francaises sont au nombre, du moins à notre connaissance, de 14 espèces, 9 vivantes et 5 fossiles. TESTACELLA MAUGEI. Testacellus Maugei, Férussac, Hist. nat. gén. Moll., p. 94, pl. vu, fig. 10-12. 1819. Testacella Maugei, Deshayes, Dict. class. nat., t. XVT, p. 179. 1830. Cette espèce, la plus grande des Testacelles, a été ren- contrée dans presque toutes les contrées du littoral océa- nien. Elle a été recueillie dans les départements de la Gironde, de la Charente-Inférieure, du Morbihan, du Finistère et de la Seine-Inférieure. IL — Annales de Malacologie. — JUIN 1870. 10 = A6 La Mauger est une Testacelle du centre Hispanique, qui, sous l'influence maritime, remonte le long des côtes, à l’instar des Helix Quimperiana, occidentalis, etc., jus- qu’en Angleterre, où elle a été très-souvent rencontrée par les savants anglais. Cette espèce vit également en Espagne et en Portugal, ainsi qu’à Madère et aux îles Canaries. Le D' Grateloup a établi, pour cette Testacelle, les appellations nouvelles de Burdigalensis, Oceanica et Cana- riensis (Limaciens, p. 15, 1855.) TESTACELLA COMPANYOI. Testacella Companyoi, Dupuy, Hist. nat. Moll. France, p. 47, pl. 1, fig. 3 (1° fasc.). 1847; et Compa- nyo, Hist. nat. Pyr, Orient., IT, p. 424, pl. 1, fig. 2. 1863. D'abord signalée par Nérée-Boubée (Bull. Hist. nat. France, Moll., p. 13, n° 24. 1833), comme une grande va- riété de la Zestacella haliotidea, cette espèce a encore été mentionnée comme variété de l’haliotidea, par M. J. Henry, d’après le conchyliologiste Aleron, menuisier de la ville de Perpignan (Guide en Roussillon, p. 327. 1842); puis, par Moquin-Tandon (Hist. nat. Moll. France, p. 39. 1855). Grateloup (Dist. géogr. Limaciens, p. 15. 1855) lui a, à tort, assigné le nom de Testacella Canigonensis. « Animal très-rugueux à la partie supérieure du corps; rides irrégulières; couleur générale d’un vert jaspé de points irréguliers noirâtres, qui, devenant plus nombreux us 17 == en s’éloignant du centre, finissent par se réunir et former sur les côtés des lignes longitudinales noires interrom- pues; pied large, d’un jaune vif, surtout sur les bords, qui fait ressortir les lignes noires des côtés; petits tentacules courts, rétractiles; tentacules supérieurs oculés, d’une couleur verdâtre ; longueur de l'animal en marche 110 à 115 millimètres (Companyo). » La coquille de cet animal est, après la Maugei, la plus grande (long. 17, larg. 8, ép. 2 milim.) des Testa- celles françaises. Nous renvoyons, pour les caractères de cette coquille, à la description qu’en a donnée M. l'abbé Dupuy. La Testacella Companyoi n’a été trouvée jusqu’à pré- sent que dans le département des Pyrénées-Orientales, notamment dans les parties humides de la fontaine du Jardin-aux-Moines, ainsi qu'au bord d’un ravin du Bois- aux-Moines, à Saint-Martin-du-Canigou; enfin dans les endroits humides de la métairie Pallarès, sur la montagne de Glorianès, près Rigarda, en Conflans. TESTACELLA PASCALI. Testaceila Pascali, Bourquignat, mss. Testa ovato-auriformi, solida, crassa, supra cornea, valide sul- cata ac convexo-tectiformi; apice Iævigato, minuto, producto, valde prominente,e margine columellari maxime distante et mar- ginem superante; anfractibus 2 celerrime crescentibus; ultimo testam totam efformante; apertura maxima, exacte ovata, intus albida, superne inter margines (columellarem et externum) valde sinuato-sulcata; margine exlerno acuto, recto; margine columellari valido, complanato, curvalo, superne crassissimo, inferne subtruncato. Animal inconnu. Coquille auriforme, bien ovale, solide, épaisse, d’une teinte cornée en dessus et fortement sillonnée de côtes larges et saillantes; test convexe en dessus, comme tecti- forme, allant, à partir du sommet qui forme une pointe saillante, en s’abaissant jusqu’à la partie inférieure ; som- met lisse, exigu, très-proéminent, très-distant du bord columellaire et le dépassant; deux tours à croissance des plus rapides, puisque le dernier forme à lui seul presque la totalité de la coquille; ouverture énorme, parfaitement ovale, intérieurement nacrée, blanchâtre, caractérisée à sa partie supérieure, à la jonction du bord droit avec le bord columellaire, par un sillon profond en forme de gouttière, dont l'impression se poursuit extérieurement jusqu’au sommet; bord externe aigu, droit, légèrement projeté en avant; bord columellaire robuste, plan en dessus, arqué surtout à la partie supérieure où il est très- épais, et offrant, à la partie inférieure, une faible tronca- ture; impression musculaire, en croissant, brusquement tronquée du côté externe. Long. 10, larg. 6 millim. Cette Testacelle, dont nous ne connaissons malheureu- sement pas l'animal, habite le département de la Haute- Loire, sur les parties élevées des collines qui environnent le Puy-en-Velay, où elle a été découverte par le géologue Louis Pascal. La Test. Pascalt est, après la Maugeri et la Compa- nyoi, la plus grande et la plus robuste des Testacelles de — 119 — France ; elle ne peut être comparée, comme forme et comme aspect, qu'avec la Companyoi et l’haliotidea. On distinguera la Pascali : 1° De la Companyoi, par sa coquille plus petite, bien que relativement plus large; par son test plus fortement sillonné et moins régulièrement convexe; chez la Pascal, le test est convexe-tectiforme, avec le sommet comme point culminant, tandis que chez la Companyoi, ainsi que chez l’haliotidea, la partie médiane est plus proéminente que le sommet; par son sommet très-distant du bord colu- mellaire, ce qui n’a pas lieu chez la Companyot; par son ouverture exactement ovale ; par son bord columellaire moins arqué, plus large et plus robuste; par le sinus sous-apical moins prononcé, etc. 2° De l’haliotidea, par sa coquille plus grande, rela- tivement bien plus large, plus fortement sillonnée en dessus et moins convexe; par son sommet {rès-proémi- nent, détaché et très-distant du bord columellaire (celui de l’haliotidea est à peine saillant et fait corps avec le bord columellaire); par le sillon, en forme de gouttière, qui se trouve à la jonction des bords columellaire et externe; par son bord externe moins courbe et moins projeté en avant; par son bord columellaire plus large, plus robuste, plus plan et non infléchi en dehors comme celui de l’Aaliotidea ; par son impression musculaire plus profonde, non arrondie à ses extrémités, mais brusque- ment tronquée du côté externe, etc. TESTACELLA EPISCIA. Testacella episcia, Bourquignat, Ét. syn. Moll. Alpes Maritimes, p. 28, pl. 1, fig. 1-4. 1861; et — 1950 — Not. Teslac. in Spicil. malac., p. 63, pl. x, fig. 1-4. Déc. 1861. Cette espèce habite le département des Alpes-Mari- times. Nous renvoyons. pour la description de cette Testa- celle, aux caractères et aux figures qu’en a donnés notre ami J. R. Bourguignat dans les deux travaux que nous venons de mentionner. D’après cet auteur, la Testacella episcia se distingue : 1° De l’haliotidea, par son test plus épais et plus con- vexe; par son sommet détaché de la columelle ; par son bord droit arqué, non vertical et ne faisant pas d’angle marqué à sa réunion avec le bord columellaire ; par son bord columellaire plus fort, plus épais et surtout continu avec le bord externe; par son impression musculaire beaucoup plus grande et ne se terminant point vers la base de la columelle, mais se prolongeant, au contraire, presque jusque vers le milieu du bord droit, etc. 2° De la bisulcata, par son test plus grand, plus épais et convexe en dessus; par sa forme parfaitement ovale; par son impression musculaire différente et surtout par sa columelle épaisse, plane, non portée en dehors, conti- nue avec le bord droit et n’offrant point, comme chez la bisulcata, à sa base, de troncature et, à son sommet, de solution de continuité (en forme de gouttière) avec le bord externe ; etc. TESTACELLA BOURGUIGNATI. Anim. maximo, spatuliformi, postice late dilatato, antice atte- nualo; dorso aclateribus uniformiter viridibus,etregulariter reti- culatis ; margine pedis luteissimo ; pede subtus pariter luteissimo, modo in medio pallidiore. — 151 — Testa auriformi, oblongo-elongata, parum erassa, supra cornea, striata, ac oblique mediocriter convexa; apice lævigato, exiguo, obluso, recurvo, non prominente, e margine columellari parum distante, marginem sat valide superante ; anfractibus 1 1/2 celer- rime crescentibus; ultimo testam tolam efformante; apertura maxima, oblonga, intus albida; margine externo acuto, recto; margine columellari sat tenui, planulalo, curvato, inferne sub- truneato. Animal de grande taille, de forme spatulaire; épaté, très-développé à la partie postérieure, allant en se rétré- cissant à la partie antérieure, et muni, à son extrémité caudale, d’une coquille (testacelle) relativement fort petite; dos et flancs d’un beau vert foncé uniforme; bord du pied d’un jaune-canari très-accentué; dessous du pied également de même nuance, mais passant à une teinte un peu moins foncée vers la partie médiane; rides dor- sales prononcées, s’anastomosant d’une facon régulière les unes aux autres: sillons dorsaux, au nombre de deux (comme, du reste, chez toutes les testacelles), presque noirs, s'écartant d'une manière régulière et formant une ellipse très-allongée, qui s’efflace entièrement vers le quart antérieur à environ 45 millim. des tentacules ; tête petite; tentacules supérieurs oculés, d’un gris-noirâtre, d’une longueur de 10 millim.; tentacules inférieurs trans- parents, exigus, ne dépassant pas 3 millim. En marche, cet animal atteint 75 à 80 millim. de lon- gueur, tandis que, lorsqu'il est contracté, il a à peine 35 millim. Dans l'alcool, 1l perd ses riches et brillantes couleurs. Le vert devient d’un noir-grisâtre et la belle teinte jaune du pied se change en une nuance jaunacée sale. Coquille auriforme, relativement fort petite par rapport — 152 — à la taille de l’animal, de forme oblongue-allongée ; test peu épais, strié, d’une couleur cornée en dessus et pré- sentant une convexité peu accentuée; sommet lisse, exigu, obtus, recourbé, non proéminent, plus distant du bord columellaire et le dépassant d’une façon assez sen- sible ; 4 tour 1/2, le dernier formant presque la totalité de la coquille; ouverture énorme, oblongue, intérieurement blanchâtre ; bord externe droit et aigu; bord columel- laire assez faible, arqué, plan, proéminent à sa partie supérieure, et un peu tronqué à sa partie inférieure. Long. 7 1/2, larg. 4 1/2 millim. Cette magnifique espèce habite dans les Pyrénées- Orientales, notamment aux environs de la Preste, où nous l'avons recueillie le 149 août 1869, derrière l’établisse- ment thermal. Cette espèce, que nous nous faisons un plaisir de dédier à notre ami J. R. Bourguignat, qui a bien voulu, pour faciliter notre travail, mettre à notre disposition sa riche collection, est une des plus belles et des plus grandes Testacelles françaises. La Bourquignati ne peut être assimilée à aucune des espèces connues. Si, en effet, par l’animal, cette espèce se rapproche de la Companyor,elles’en écarte essentiellement par sa coquille. D'un autre côté, si, par la coquille, elle offre quelques traits de ressemblance avec la brsulcata, la Bourquignati diffère complétement de cette Testa- celle par la taille et la coloration de l’animal. La Bourquignati diffère, en effet, de la Companyoti: L°au point de vue de l'animal, par son corps plus petit, moins allongé, de forme spatulaire, non rugueux vers la partie dorsale; par sa coloration d’un beau vert foncé wrforme 6 LD — et non, comme chez la Companyoti, d'un vert jaspé de points noirs irréguliers, qui deviennent plus nombreux en s’éloignant de la partie dorsale, et, qui finissent, en se réunissant, par former, sur les côtés, des lignes longitudi- nales noires interrompues; par ses tentacules supérieurs d'un gris-noirâtre et non verdâtre, etc. : 2° au point de vue de la coquille, par sa testacelle de forme toute diffé- rente, infiniment plus petite et atteignant à peine la taille des haliotidea et bisulcata. La Bourquignati se distingue également de la bisul- cata : 1° au point de vue de l'animal, jar son corps de plus grande taille, de forme spatulaire; surtout par sa coloration dorsale d’un beau vert et par son pied d’un Jaune canari très-foncé, tandis que celui de la bésulcata est bien plus petit, non spatuliforme, d’un gris-noîrâtre ou roussâtre, marbré quelquefois de taches plus foncées, ou d’un blanc-jaunâtre ponctué d'un brun-rougeûtre, avec un pied jaunacé sale, etc. : 2° au paint de vue de la coquille, par sa testacelle un peu plus forte, plus allon- gée et moins large: par son sommet plus recourbé; par son bord columellaire ne présentant pas, à la jonction avec le bord externe, une déflexion, en forme de gouttière, aussi accentuée; par son bord columellaire plus arqué, plan, et non infléchi en dehors; par son ouverture plus oblongue-allongée, un peu dans le genre de la Zesé. Pecchiolu, et plus rétrécie à sa partie inférieure, ete. TESTACELLA SCUTULUM. Testacella scutulum, Sowerby, Gener. shells, fig. 3-6. 1823. — 154 — Cette espèce a été considérée comme une variété de l’haliotidea, par Gray (in Zurton, Man., p. 124. 1840), et par Moquin-Tandon (Hist. Moll. France, I, p. 39, pl. nu, fig. 6. F. 1855). Lesson (Desc. nouv. esp. Test. in Rev. zool., I, p. 249. 1838) lui a donné le nom de Zestacellus scuta- tus; Grateloup (Dist. géog. Lim., p. 15. 1855), celui de Testacella anglica. Notre ami J. R. Bourguignat la considère comme une espèce spéciale et distincte (Mon. g. Test. in Spicil. Malac., p. 62. 1861). C’est également notre avis. La Seutulum caractérisée par une coquille ovale, ar- rondie antérieurement, très-acuminée postérieurement, par un bord droit mince et non anguleux, etc., a été recueillie en France, dans plusieurs localités, notamment dans le département de la Creuse. TESTACELLA HALIOTIDEA. Testacella haliotidea, Draparnaud, Tabl. Moll., p. 99. 1801; et Hist. Moll. France, p. 121, pl. 1x, fig. 12-14. 1805. | Cette espèce, la plus anciennement connue, nommée par de Roissy Testacella europæa; par Oken Testacella Galliæ ; ou, par Lafon-du-Cujula, Helix subterranea, est assez répandue en France du nord au midi; mais princi- palement dans nos départements du centre. TESTACELLA SERVAINI. Anim. mediocri, antice posticeque altenualo, mediano dila- talo; dorso ac lateribus pallide griseis ac obscure luteo-viridu- lis; margine pedis luteolo ; pede subtus flavidulo, mediano palli- diore. Testa minima, auriformi,oblonga, tenui, supra argule striatula, pallide cornea, fere complanata ; apice lævigato, minutissimo, recurvo, non prominente, e margine columellari non distante ; anfractibus 1 1/2 celerrime crescentibus; ultimo testam totam efformante; apertura ovala, intus albida, vix concava; margine exlern0 aculo, tenui, recto; margine columellari curvato, antror- sum deflexo, superne valido, ad basin attenuato-acuminato ac non truncalo. Animal d'assez petite taille, dilaté à sa partie médiane, allant en se rétrécissant à ses extrémités antérieure et postérieure, et pourvu, sur son extrémité caudale, d’une fort petite coquille. Dos et flancs d’une couleur grise-cen- drée, surchargée de nuances d’un vert-jaunacé très- pâle; bord du pied jaunâtre; dessous du pied d'un jaune clair, passant, vers sa partie médiane, en un ton d’une nuance infiniment plus claire; rides dorsales très-peu accentuées ; sillons dorsaux s’écartant d’une façon régu- lière et formant une ellipse fort allongée, s’effaçant à quelques millimètres avant d'arriver à la tête; tentacules (supérieur et inférieur) transparents. Coquille auriforme-oblongue, de très-petite taille, fra- gile, d’une teinte cornée pâle en dessus, finement sillon- uée de striations concentriques et presque aplatie ; som- met lisse, excessivement exigu, recourbé, non proéminent et confondu avec le bord columellaire; un tour et demi, dont le dernier est tellement grand, qu'il forme à lui seul la coquille; ouverture ovale, intérieurement blanchâtre et à peine concave; bord externe aigu, droit et fragile; bord columellaire arqué, non aplati, mais infléchi en dehors, très-robuste à sa partie supérieure et allant en — 156 — s'amincissant vers la base, qui se termine en s’effilant sans troncature. Long. k 1/2, larg. 3 millim. Cette espèce, que nous dédions au directeur des Annales de Malacologie, M. le D° G. Servain, a été re- cueillie par nous dans le département des Pyrénées- Orientales, aux environs de l’établissement thermal de la Preste. La coloration de l’animal et surtout l’exiguité de sa Testacelle, entièrement aplatie en dessus, la distinguent complétement de toutes les autres espèces françaises et étrangères qui appartiennent à ce genre. TESTACELLA BISULCATA. Testacellus bisulcatus (pars), Risso, Hist. nat. Europe INÉHIA- 1. LN-0p-108. 1820. Testacella bisulcata, Dupuy, Hist. Moll. France, p. #4, pl. 1, fig. 2 (1° fasc.). 1847. Cette espèce, considérée bien à tort, par Moquin-Tan- don (Hist. Moll. France, Il, p. 39. 1855), comme une variété de l’Aaliotidea, ou éditée par Grateloup (Limac., p. 15. 1855) sous le nom nouveau de galloprovinaialis, est une Testacelle fort commune dans tout le midi de la France; elle est un peu moins répandue en Vendée et en Bretagne ; elle manque dans le nord et les parties mon- tueuses du centre de la France. Telles sont les Testacelles qui vivent actuellement dans notre pays. — 197 — Nous terminerons en ajoutant qu'il existe cinq espèces de Testacelles fossiles spéciales à la France : 1° La TesracezLA Desnayest (Michaud), des marnes bleues de Hauterive, dans la Drôme. 9° La TesraceLLA Asinixa [Marcel de Serres) (Test. monspessulana de Grateloup), des terrains d’eau douce des environs de Cette, dans l'Hérault. 3° La TesracezLa BRuNTONIANA (Marcel de Serres), des marnes argileuses blanchâtres des environs de Mont- pellier. 4° La TesraceLLA Larrerit (Dupuy) (T. Aquitanica, de Grateloup), des argiles miocènes de Sansan, dans le Gers. 5° La TESTACELLA AURICULATA (Gassies et Fischer), des argiles des environs de Vendôme. Quant aux synonymies de ces espèces, on n’a qu’à se reporter, pour en prendre connaissance, à l'excellente étude sur le genre Zestacella, publiée par notre ami J. R. Bour- guignat, en 1861, dans ses Spiciléges malacologiques. PRODROME A L’HISTOIRE MALACOLOGIQUE DE LA FRANCE. DES PARMACELLES DES DAUDEBARDIES FRANCAISES Par M. ze Docteur CH. PENCHINAT. 8 1. Les espèces françaises du genre Parmacella sont au nombre de quatre, deux vivantes et deux fossiles. Les Parmacelles vivantes ont été découvertes, voilà une trentaine d'années, par notre bien regretté ami, Claude Faisse (1), qui, avec son obligeance habituelle, s’empressa de les communiquer aux auteurs français. Ces mollusques ont été recueillis dans les vastes plaines alluvionnaires de la Crau, près d’Arles. (1) Décédé à Arles, à l'âge de 79 ans, le 20 décembre 1866. — 159 — PARMACELLA MOQUINI. Parmacella Valenciennii (1), Moquin-Tandon, Mist. Moll. France, IT, p. 34, pl. 1v, fig. 9-18. 1855. Parmacella Moquini, Bourquignat, Not. relat. aux Parm. Valence. et Moquini, — in Amén. malac., I, p. 139. (Décembre) 1859. Cette espèce, d’une belle teinte rouge-brique, n’habite point aux alentours d'Arles, ainsi qu'on l’a enseigné. Elle vit en grande abondance, en pleine Crau, à 30 ou 40 ki- lomètres de cette ville, aux environs d’Istres, notam- ment au Mas de Beauchamp. C'est en cet endroit qu'ont été recueillis par Faisse tous les échantillons connus. Ce mollusque est nocturne; il s’abrite, sous les pierres, au milieu des petits buissons de chênes épineux qui couvrent la plane; pour le trouver, il faut le rechercher la nuit, après une pluie abondante, surtout au mois de mai ; en temps de sécheresse, cette Parmacelle se terre et devient introuvable. Cette espèce, qui avait été assimilée à tort à celle du Portugal, sous l'appellation de Valenciennüi, a été dé- nommée scientifiquement, sous le nouveau nom de Mo- quini, par notre excellent ami Bourguignat, qui a reconnu que la Parmacelle de la Crau était différente, sous tous les rapports, de celle du Portugal. (Voyez à la page 139 du tome II des Aménités malacologiques.) / (t) Non Parmacella Valenciennii, de Webb, et Van Beneden, Not. Moll. Parm., in Mag. zool., pl. Lxxv et Lxxvi. 1836, — qui est une espèce différente des terrains alluvionnaires de l'embou- chure du Tage, en Portugal. — 160 — PARMACELLA GERVAISI. Parmacella (sans nom), P. Gervais, Procès-verbal Acad. Montp., 22 nov. 1847; in Journ. Inst., XV, p.24. 1847. Parmacella Gervaisi, Moquin-Tandon, Not. nouv. Parm. in Mém. Acad. Toulouse, III, vi, p. 47. 1850, et Hist. Moll. France, If, p. 37, pl. 1v, fig. 19-20. 1855. Cette espèce, d’une teinte brune-ohvâtre, et d’une taille plus petite que celle de la Moquini, a été également découverte par Faisse, dans la Crau, sur les limites de la plaine dite des Coustures. Ainsi que la précédente, cette Parmacelle est nocturne et vit sous les pierres, au milieu des buissons de chênes épineux. C’est à tort que cette Parm. Gervaisi a été indiquée, par notre ami le D' Companyo, aux environs de Perpi- gnan. Les Parmacelles constatées à l’état fossile sont les deux suivantes : PARMACELLA UNGUIFORMIS. Parmacella unguiformis, P. Gervais, in Mém. Acad. sc: Montp.,[, p. #06. 1850, et in Journ. Conch., p. 182, pl. vi, fig. 4. 1869. Cette espèce, parfaitement caractérisée, bien distincte des précédentes, a été trouvée à l’état fossile dans les — 161 — marnes fluvio-marines de couleur jaune dépendant des marnes marines miocènes de Montpellier. Marcel de Serres {in Rev. et Mag. zool., p. #60. 1853) a mentionné également cette Parmacelle. PARMACELLA PALADILHIANA. Parmacella (sans nom), P. Gervais, Zool. et Paléont. génér., Nouv. rech. sur les anim. vertéb. viv. et fossiles, p. #4, pl. vi, fig. 13-13 A. 1867, etin Journ. Conch., p. 182, pl. vi, fig. 3-3 A. 1869. Cette Parmacelle, que nous sommes heureux de dédier au savant conchyliologue de Montpellier, M. le D" A. Pa- ladilhe, a été recueillie, au nombre d’une dizaine d’indivi- dus, dans la petite grotte sépulcrale de Baillargues, près de Castries (Hérault). Cette espèce a été trouvée en com- pagnie d’un crâne féminin, à type un peu brachycéphale; de deux à trois couteaux en silex taillés, de plusieurs rondelles en carbonate de chaux, percées au centre; de nombreux fragments de poteries grossières, etc. Cette coquille préhistorique, d’une époque relativement très-récente, ne peut être assimilée qu’au Gervaisi, dont elle diffère par son nucléus plus globuleux, moins com- primé et plus volumineux; par sa partie calcaire, ou 4- macelle, de forme oblongue assez allongée, plus convexe en dessus, dilatée à sa partie médiane et fort rétrécie à sa partie antérieure. Chez la Gervaisi, la partie calcaire est, au contraire, très-dilatée à la partie antérieure. I. — Annales de Malacologie. — JUIN 1870. 11 Les Daudebardies françaises que nous avons à faire connaître ont été, jusqu’à ces derniers temps, considérées comme espèces étrangères. Voici l'historique de ces Daudebardies. On trouve dans Draparnaud (Hist. Moll. France, p. 118 et 119. 1805) les descriptions de deux Helix, sous les appellations de rufa et brevipes, sans indication de lo- calité. Ces deux mollusques furent signalés, en 1831, par Michaud (Compl. à Drap., p. #6), avec cette mention : « Les Helix rufa et brevipes ne sont point de France; ils ont été recueillis en Souabe par M. Daudebard. » Or cette note de Michaud a été suffisante pour que ces espèces aient été, depuis cette époque, reléguées parmi les mollusques exotiques par tous les auteurs qui ont eu à s’occuper de la faune française. Les Helix rufa et brevipes ont été découvertes au com- mencement de ce siècle dans les départements du Rhin, par le savant professeur Hermann, de Strasbourg, l'ami de Daudebard de Férussac {le père). Daudebard, un des correspondants de Draparnaud, communiqua au jeune naturaliste de Montpellier les deux espèces rhénanes. Draparnaud, qui était, il faut bien le reconnaître, un conchyliologue fort jaloux et peu porté à inscrire les noms de ses amis, se garda bien, ainsi qu’il fit également à l’égard de Müller, de citer Daudebard; il déerivit sous les noms d’Æelir rufa et brevipes les co- quilles d'Hermann, sans indiquer de localités. — 163 — Comme ces coquilles vitrinoïdes sortaient un peu des formes hélicéennes particulières à la France, comme elles étaient, en outre, vu leur délicatesse, leur exiguité, d’une grande rareté et, pour ainsi dire, introuvables, les con- chyliologues s’imaginèrent et certifièrent même que de pareils mollusques étaient étrangers à notre faune. Il n’en était rien cependant. Cette erreur se maintint, malgré tout, jusqu'au moment où notre excellent ami J. R. Bourguignat eût, un jour, en parcourant les départements du Haut et du Bas-Rhin, re- trouvé, par hasard, ces espèces. C’est aux environs de Mulhouse, de Thann, de Schles- tadt, de Bouxwiller, ete., qu'ont été recueillies les rufa et brevipes. (Voyez, Bourquignat, Moll. litig. ou peu con- nus, 1'° cent., p. 211 (7 déc.-fév. 1866). Les Daudebardies, auxquelles appartiennent les deux espèces draparnaldiques, publiées en 1805, sous les noms de rufa et de brevipes, sont de petits mollusques de la famille des Æelicidæ, très-voisins des Vitrina, dont ils se distinguent par une coquille (pourvue d'une perforation ombihicale), placée, comme chez les Testacella, presque à l'extrémité du corps, et ne pouvant, vu son exiguité, abri- ter l'animal. Les Daudebardies ont été signalées dans quatre stations assez éloignées les unes des autres; ainsi : 1° en Algérie, dans les provinces d’Alger et de Constantine (1); 2° en Sicile (2); 3° dans la vallée du Danube, notamment en (1) Daudebardia Letourneuxi, atlantica, nubigena, charopia, pla- tvstoma. (2) Daudebardia sicula, Maravignæ, Benoiti, Alleryi, etc. — 164 — Transylvanie et en Hongrie (1); enfin, 4° dans la vallée du Rhin, où elles vivent, au nombre de 3 à 4 espèces, depuis le commencement du lac de Constance jusqu’aux environs de Cologne, em Prusse. Quant aux Daudebardies de Syrie, décrites sous les noms de Saulcyi et Gaillardoti, notre excellent ami Bourguignat a reconnu que ces espèces n’appartenaient point au genre Daudebardia, mais qu’elles constituaient une forme générique nouvelle. Ces coquilles syriennes, établies d’abord, en 1866, sous l’appellation de Mous- sonia, ont été depuis, dans le but de ne pas faire double emploi de nom générique (2), définitivement recréées sous la dénomination nouvelle et inédite de Libania Sauleyi et Gaillardoti (Bourguignat. 1867). Les deux Daudebardies de notre pays sont : DAUDEBARDIA RUFA. Helix rufa, Draparnaud, Mist. Moll. France, p. 118, pl. vin, fig. 26-29. 1805, et Férussac (fils), Essai méth. Conch., p. #5. 1807, et Hist. nat. gén. Moll. Atlas, pl. x, fig. 2. 1819. Daudebardia rufa, Hartmann, Syst. Erd und sussw. Gaster. Europ., p. 54. 1821, et in Séurm, fauna, vi, H. 5, p. 54, —H. 8, tab. v. 1821. Helix (helicophanta) rufa, Férussac{fils), Tabl. syst. Moll., p. 25. 1822. (1) Daudebardia Langi, longipes, transsilvanica, etc. (2) Avec le genre Moussonia (Semper, in Journ. Conch., p. 296. 1865), créé pour une petite coquille des îles Samoa. AGE Helicophanta rufa, C. Pfeiffer, Nat. Deutsch. Land und sussw. Moll. (3 fase.), p. 13, tab. 1v, fig. #-5. 828. — Cette espèce vit sous les pierres, sous les détritus, dans les endroits humides de toute la vallée du Rhin, depuis le canton des Grisons, jusqu’à Cologne dans la Westphalie prussienne. in France, ce mollusque a été recueilli par notre ami Bourguignat, dans les départements du Haut et du Bas- Rhin, notamment à Schlestadt, à Bouxwiller, etc., surtout sous les débris de murailles ou dans les ruines de vieux châteaux. DAUDEBARDIA BREVIPES. Helix brevipes, Draparnaud, Hist. Moll. France, p. 119, pl. vin, fig. 30-33. 1805, et Férussac (fils), Essai méth. conch., p. #5. 1807, et Hist. nat. gén. Moll. Atlas, pl. x, fig. 1. 1819. Daudebardia brevipes, Æartmann, Syst. Erd und sussw. Gaster. Europ., p. 54. 1821, et Deshayes, in Férussac (fils), Hist. nat. gen. Moll., pl. xcvr'°. Helix (helicophanta) brevipes, Férussac (fils), Tabl. sys- tem., p. 25. 1822. Helicophanta brevipes, C. Pfeiffer, Nat. Deutsch. Land und sussw. Moll. (3° fasc.), p. 12, tab. 1v, fig. 1-3. 1828. Cette espèce, qui habite, avec la précédente, dans la vallée du Rhin, a été découverte en France, sous les — 166 — pierres et les détritus, aux environs de Thann, de Schles- tadt, de Mulhouse, etc. (Bourguignat). Nous renvoyons, pour la connaissance des caractères distinctifs des Daudebardia rufa et brevipes, aux nom- breux auteurs allemands, tels que Hartmann, Pfeif- fer, etc., qui ont parfaitement décrit et figuré ces deux espèces actuellement acquises à notre faune. PRODROME A L'HISTOIRE MALACOLOGIQUE DE LA FRANCE. ÉTUDE MONOGRAPHIQUE SUR LES PALUDINIDÉES FRANCAISES PAR Le Docteur A. PALADIELHE. Lorsque le fondateur de la Malacologie française, Dra- parnaud, publia, en 1801, son Tableau des Mollusques terrestres et fluviatiles de la France, il n’y consigna, dans le genre Cyclostoma, que quatre espèces appelées, par la suite, à faire partie de la famille des Paludinidées. De ces quatre espèces, deux avaient été classées scientifiquement par Linnæus, en 1758, parmi les Æelix (Helir vivipara et tentaculata); la troisième avait reçu de Müller, en 177%, le nom de Nerita vivipara; la quatrième, enfin, venait d’être trouvée en France, sur les bords du Rhône, par MM. Sionest et Faure-Biguet, et Draparnaud lui avait appliqué le nom de Cyclostoma vitreum, en se deman- — 168 — dant, toutefois, si ce ne serait pas la Nerita minuta de Müller. Ces quatre espèces figurent dans l'ouvrage du savant professeur de Montpellier (en suivant l’ordre dans lequel nous les avons indiquées) sous les noms de Cyclo- stoma achatinum, impurum, viviparum et vitreum. Depuis cette époque jusqu’à celle de sa mort préma- turée, Draparnaud avait découvert c2ng autres espèces qui se rattachaient à ses Cyclostomes aquatiques, et qui furent publiées, en 1805, dans son Histoire naturelle des Mollusques terrestres et fluviatiles de la France, ouvrage enrichi de planches, qui ne parut, comme chacun le sait, qu'après la mort de l’auteur. Ces cinq nouvelles es- pèces s’y trouvent décrites et figurées sous les noms de Cyclostoma simile, anatinum, breve, qibbum et acutum, et Draparnaud leur adjoignit, sous l’appellation de Cyclo- stoma viride, l'espèce découverte par Poiret et nommée Bulimus viridis dans ses Coquilles fluviatiles et ter- restres observées dans le département de l’Aisne et aux environs de Paris, ouvrage publié en 1801. Jusqu'en 1827, c’est-à-dire pendant un intervalle de vingt-deux ans, aucune nouvelle espèce de Paludinidée ne fut, dans notre pays, signalée à l'attention des natura- listes. Ce fut alors seulement que Charles Desmoulins publia la description de deux nouvelles espèces, fort inté- ressantes, qu'il rattacha au genre Paludina (genre établi par Lamarck en 1814). Une seule, la Paludina Ferus- sina, découverte aux environs de Bordeaux, se trouve comprise dans la famille qui nous oceupe; la Paludina bicarinata devant être rapportée au genre Pyrqula, dans la famille des Mélanidées. Dans son excellent ouvrage, publié en 1831 sous le ütre de Complément de l’histoire naturelle des Mol- — 169 — lusques terrestres et fluviatiles de J. P. R. Draparnaud, notre savant ami Michaud publia, sous le nom générique de Paludina, avec les deux nouvelles espèces de Des- moulins, tous les Cyelostomes aquatiques de Draparnaud, sauf le Cyclostoma vitreum qu'il laissa, je ne sais pour- quoi, dans les Cyclostomes pulmonés et terrestres. Il fit, en outre, une division de ses Paludines en espèces des eaux douces et espèces des eaux saumâtres, rangeant dans ces dernières le Cyclostoma anatinum, bien que Dra- parnaud eût positivement déclaré qu'il vivait dans les eaux douces. En outre, Michaud décrivit quatre espèces nouvelles, savoir : les Paludina abbreviata, diaphana (A), bulimoidea et marginata, dont les trois premières, trouvées dans les alluvions du Rhône, lui avaient été communiquées par Terver, tandis que la quatrième lui était venue des environs de Draguignan (Var). En 1833, Boubée publiait une nouvelle Paludinidée, trouvée dans les environs de Saint-Girons (Ariége), sous le nom de Paludina rubiginosa, et, dix ans plus tard, en 1843, Paul de Reyniès signalait deux nouvelles espèces francaises, recueillies, pour la première fois, dans le dé- partement de Tarn-et-Garonne, et leur imposait les noms de Paludina saxatilis et conoidea. Les choses en étaient là, quand parut, de 1849 à 1852, le bel ouvrage de l’abbé Dupuy (Mollusques terrestres et fluviatiles de la France). L'auteur, sentant la nécessité d'adopter des coupes génériques rationnelles dans la fa- mille des Paludinidées, groupa sous trois genres parfaite- ment caractérisés (Vivipara, Paludina, et Hydrobra) (1) Comme nous le dirons plus tard, cette espèce doit être rap- portée au genre Larlelia. = 1e toutes les espèces connues jusqu'alors, en supprimant seu- lement le Cyclostoma anatinum de Draparnaud (excel- lente espèce, pourtant, des eaux douces de la France et depuis longtemps méconnue déjà), la Paludina diaphana de Michaud, qu'il confondit, à tort suivant nous, avec le Cyclostoma vitreum de Draparnaud. Il ne mentionna pas la Paludina rubiginosa de Boubée, et augmenta la famille des Paludinidées de cinq espèces nouvelles qu’il désigna sous les noms d’Æydrobia Astieri (des environs de Grasse), Moulinsu (des bords de la Dordogne), Reyne- st (des Hautes-Pyrénées), Perrist (des environs de Mont- de-Marsan), et Cebennensis (des environs de Ganges, Hé- rault). Quant à son Æydrobia Simoniana |VPaludina Simoniana, Charp. in Saint-Simon, 1848), ce n'est pas une Paludinidée, mais bien le type d'un genre nouveau publié, en 1863, par notre savant ami Bourguignat, sous le nom de Mortessieria. Bientôt après l’ouvrage de Dupuy, parurent, en 1855, les Mollusques terrestres et fluviatiles français, de Mo- quin-Tandon, qui n’eut rien de plus pressé que de sup- prier, d’un trait de plume, toutes les nouvelles Paludi- nidées de Dupuy, dont il fit de simples variétés, plus ou moins insignifiantes, d'espèces déjà connues; la Paludina saxatilis de P. de Reyniès, espèce bien caractérisée s’il en fut jamais, ne trouva pas davantage grâce devant ses yeux, et devint, bel et bien, une variété de la brevis! Les Paludina diaphana et bulimoides de Michaud ne furent pas plus heureuses et furent rapportées à la vitrea; la Paludina rubiginosa de Boubée fut annexée, comme simple variété, à la véredis. Il est tout à fait impossible, si l’on veut bien se donner la peine d'étudier les espèces sur lesquelles Moquin-Tandon tombe ainsi à bras rac- — dt — courci, de ne pas voir, somme toute, là dedans une affaire de parti pris. Du reste, il ne s’en tint pas là pour ce qui est de la famille qui nous occupe et pour ce qui con- cerne l'abbé Dupuy; il substitua, dans son ouvrage, le nom générique de Paludina à celui, plus ancien, de Vi- vipara, etentassa sous celui de Bythinia (que Dupuy, à la vérité, aurait dû préférer à celui de Paludina) les Palu- dina et jes Hydrobia de Dupuy, se contentant de faire de ces deux genres deux sections sous les noms d’Elona et de Bythainella. Cette sorte de 7422714, assez sommaire el un peu sans façon, il faut bien le dire, eut de fâcheuses conséquences. Elle commença à mettre de la confusion dans l'esprit de la plupart des naturalistes français. On préféra, générale- ment, ne pas s'occuper de ces petites espèces que de chercher, en les étudiant avec soin et avec conscience, à rétablir les faits et à agrandir, de ce côté-là, le domaine de la science; de sorte que, le mal allant toujours crois- sant, on en arriva bientôt à ce point que les espèces, même les mieux caractérisées, furent généralement mé- connues. Ainsi, sous le nom de Paludina, Bythinia, ou Hydrobia Ferussina, on admit dans les collections, et l’on expédia, toutes les petites Paludinidées, un peu grandes relativement, et plus ou moins cylindroides, sans s’in- quiéter, le moins du monde,du nombre de leurs tours de spire, du mode d’acroissement de ces tours, de leur forme plus ou moins convexe ou aplatie; de l'ouver- ture petite ou grande, ovalaire ou arrondie, ete., ete. La Paludina abbreviata de Michaud fut, grâce à cer- taines Influences, prise assez généralement, en France, Ame pour le Cyclostoma vitreum de Draparnaud, qui en dif- fère pourtant du tout au tout, et, c’est sous cette appella- tion erronée qu’elle a passé le Rhin pour arriver entre les mains du naturaliste allemand, de Frauenfeld, qui toutefois, hâtons-nous de le dire, a eu le bon esprit de ne pas s’y laisser prendre. C’est ainsi que l’on a voulu, tout dernièrement, reconnaître, dans une espèce de l'est et du nord de la France, l’Hydrobia Reynesi, qui en diffère notablement, néanmoins, et qui est une espèce essentielle ment pyrénéenne. Pour plus de commodité, bon nombre de naturalistes continuèrent à désigner toutes les espèces de Paludinidées sous le nom générique de Paludina ; d’autres, à l'exemple de Moquin, désignèrent toutes les petites espèces sous le nom de Bythinia ; enfin, généra- lement parlant, la question s’embrouillait de plus en plus au lieu de s’éclaireir (1). (1) Depuis l'apparition de l'ouvrage de Moquin-Tandon, deux espèces nouvelles, rapportées à la famille des Paludinidées, ont été publiées, en France, en 1867. Pour l'une d'elles, la Bythinia Bau- doniana de M. Gassies, il nous a été impossible de faire concor- der la description avec la figure et, bien moins encore, avec les coquilles qui nous ont été envoyées sous ce nom par quelques-uns de nos correspondants. Dans la perplexité où s'est trouvé Frauenfeld au sujet de cette nouvelle espèce, il l'a, à lout hasard, ainsi qu'il le dit lui-même, placée avec ses Hy- drobia; il nous semble, autant qu'il est possible d'en juger, qu'elle devrait plutôt être rangée parmi les Amnicola. Du reste, nous pré- férons, sans rejeter, ni admettre toutefois, la validité de cette es- pèce si mal décrite, attendre pour nous prononcer et ne pas la com- prendre dans notre énumération des Paludinidées francaises, afin d'éviter toute récrimination à ce sujet. Quant à l'Hydrobia carinu- lala de M. Drouet, nous pensons qu'elle doit être rapprochée de la Paludina bicarinala de Desmoulins, et rangée dans le genre Pyrqula. "AT Mais, tandis qu’en France l'étude des petites espèces de Paludinidées était négligée, que la confusion la plus déplorable se faisait surtout sentir à ce point de vue, un savant allemand, Frauenfeld, se Hhvrait, dans son pays, à d'excellentes études sur l’ensemble de cette in- téressante famille; et ses monographies des différents genres qui la composent, publiées de 1855 à 1865, malheureusement à peu près inconnues chez nous, éelair- cissaient la question qui nous occupe. Nous avons adopté {avec seulement une légère modification relative aux Pa- ludestrina et aux Belgrandia) ses coupes génériques, indispensables, suivant nous, pour faciliter l'étude de Ja famille des Paludinidées. Du reste, avant d'avoir connais- sance des travaux du naturaliste allemand, nous avions reconnu la nécessité de l'établissement de ces coupes, et en avions adopté, pour notre satisfaction personnelle, qui correspondaient assez exactement aux siennes. Ayant eu l’occasion d'exprimer notre manière de voir à ce sujet à notre excellent ami Bourguignat, il nous répondit que nos idées étaient bonnes, mais qu'un autre avait pris les de- vants sur nous dans cette voie; et ce fut par suite, et à cette occasion, qu'il nous envoya en communication la série complète des travaux de Frauenfeld sur ce sujet, travaux que nous avons lus avec le plus vif intérêt et non sans prolit. L'observation attentive des animaux des diverses espèces que nous allons énumérer {et on ne saurait ja- mais assez encourager les études dirigées dans ce but) pourra bien, dans un temps donné, modifier plus ou moins les coupes génériques que nous proposons à l'exemple de Frauenfeld: mais, en attendant, il sera toujours d’un immense et incontestable avantage de pou- voir classer, à la seule inspection de la coquille, une espèce dans telle ou telle section générique, et, partant, arriver, plus facilement et plus sûrement, à sa détermina- tion exacte. Du reste, il faut être assez réservé en adoptant tel ou tel caractère soi-disant tiré de l’animalet relaté par tel ou tel auteur. Pour n’en citer qu'un seul exemple, nous trouvons dans l’ouvrage anglais des frères Adams (The Genera of recent Mollusca) deux espèces de notre pays, le Cyclostoma qibbum de Draparnaud et la Paludina abbreviata de Michaud, rangées dans leur genre Palu- dinella qu'ils rattachent à la famille des Assiminidées (sous-ordre Prosophthalma, ordre Operculata, sous- classe Pulmonifera), à laquelle ils assignent pour carac- tères des tentacules larges, subtriangulaires, obtus, et des yeux placés à lasurface supérieure de cestentacules près des sommets. Or nous avons gardé, pendant sept ou huit jours, dans des tubes remplis d’eau renouvelée soir et matin, des individus vivants appartenant aux deux espèces sus- dites, et nous pouvons affirmer, sans crainte que l’on nous démente, que leurs tentacules sont allongés, subu- lés, filiformes, très-mobiles, se repliant dans tous les sens, et leurs yeux sessiles situés à la base externe des tentacules. D'autre part, comme ces petits mollusques se tenaient constamment vers la partie inférieure des tubes, contre les parois desquels ils rampaient dans tous les sens, et que nous ne les avons jamais vus se rapprocher de plus de 15 millimètres de la surface supérieure de l’eau, tout nous porte à croire que chez eux la respiration — 175 — s'exécute, dans l’eau, au moyen d’un appareil branchial, et non pas, dans l'air, au moyen d’un appareil pulmo- naire. Nous ne terminerons pas cet aperçu préliminaire sans informer nos lecteurs des précautions dont nous avons cru nécessaire de nous entourer avant d’entre- prendre un travail sur les difficultés duquel nous étions loin de nous faire illusion. Nous nous sommes pro- curé auprès de nos excellents correspondants et amis, MM. Michaud et Dupuy, préalablement informés de nos intentions à cet égard, les fypes de toutes les espèces de Paludinidées qu'ils ont publiées. En outre, M. Michaud a bien voulu partager avec nous les types de la Palu- dina Ferussina qui lui venaient directement de Des- moulins lui-même avec son étiquette. L'abbé Dupuy en a fait autant pour la saxatilis qu'il tenait directe- ment de l’auteur. Nous avons pu nous procurer aussi un excellent exemplaire du Cyclostoma vitreum provenant d'Hartmann, et un bon échantillon de la Paludina conoidea de Reyniès. Nous avons com- paré ces divers types avec les descriptions des au- teurs pour qu'il ne püt rester dans notre esprit le moindre doute sur leur authenticité. Nous avons de même étudié, d'après les descriptions et les figures originales, jusqu'à parfaite conviction autant que pos- sible, les espèces dont il nous a été impossible de recevoir les types des auteurs eux-mêmes. Grâce à toutes ces précautions, nous nous sommes frouvé pos- séder d'excellentes bases pour notre travail et pour Ja constatation des espèces nouvelles que nous avons été ainsi mis à même de reconnaître dans Îles riches et nombreux — 176 — matériaux, n10n dénommés, à notre requête, que nous ont fournis plusieurs de nos correspondants et, plus par- ticulièrement, J.R. Bourguignat pour les espèces des divers points de la France, et notre confrère et ami le D° Rey- niès d'Aniane, pour celles du centre de notre départe- ment, dont il a exploré, à notre intention, un nombre considérable de sources. FAMILLE DES PALUDINIDÉES. Mollusques gastéropodes, operculés, pectinibranches, unisexués, pourvus de deux tentacules minces, allongés, contractiles, à la base extérieure desquels sont placés les organes de la vision. Mufle proboseidiforme plus ou moins développé. Coquille spirale, plus ou moins globuleuse, ovoide ou allongée, cornée ou vitrée, plus ou moins fragile, recou- verte souvent d’un épiderme d’un vert plus ou moins foncé, présentant constamment une ouverture réguliè- rement arrondie ou légèrement ovalaire, faiblement angu- leuse en haut et en dehors, et un péristome continu, tranchant, quelquefois légèrement épaissi en dedans. A l'exception du genre Paludestrina, dont les espèces habitent dans les eaux salées ou saumâtres, toutes les autres Paludinidées se trouvent dans les eaux douces. Le tableau suivant permettra d’embrasser, d’un coup d'œil, les divisions génériques que nous adoptons pour la classification des Paludinidées françaises : 177 *VIANVUITI "VKINISHQNTT “VISOUGAFI ‘VITANIANTY “VIOOINKY “YINIHLAQ *YHVAIAIA DR ET RTE RE TT GAS TO TL OUX9YX9 pAIO( NE SO[Qr[EAed SAN19/XO SJUWoqUAI R 2[IMbon tit t tt (Sa4)punns TND) OIJPJOU UOWII unp ogpnodoua eoppmbon | ‘ : * ‘ ‘nsre Jaumu os La * et etes ete vi { Sa2n0P ‘onbiuo09-098 ænva) oueyderp oyymbon | -uojre aprmbon \ . **: +": “ognbuox] otuuwu09 ‘sn{0 Jouu0s oSSI] 91mbon R ‘oplOipurpÂ9 no o9ploAO ‘onajuoA o[[mbon "DSC JOuUOS e ‘ogssEweI ‘NAJUOA 9[[MbON rite: -[uJua9qns sngJonu R ‘OUBO[CO 9[N9418dO ‘ ‘oudoqut paoq np guyoo4ddex snjd sngjonu r ‘ouaoo apna4od0 OST TOO D —I19 PI SI0A 94JU99 NP JUE] -[R sajuoosoardsqns Ss911/s op oguio ‘jeuds ‘onbry -u99X9 sngyonu 2 ‘ano0} JA9lUI9P 9, SUEP 9AOUOJUA juougpuojoid omorodO ,% * * * ‘sonbniJu99u09 sors 9P AUHAOF 9 2W0/SHYA np paoq 9 JUPANOTEE [09490 E T I. — Annales de Malacologie. — JUIN 18 — 1718 — I GENRE. VIVIPARA, Lamarck, 4809. Animal ovovivipare, pourvu d’un long mufle etde deux tentacules subulés, à la base externe desquels se trouvent les organes de la vision portés sur de courts pédicules : pied élargi en avant, dépassant à peine le mufle, quand l’animal est en marche ; au-dessus du cou, en arrière des pédicules oculigères, se trouvent deux appendices courts et assez larges (celui de droite plus grand que celui de gauche, plié en forme de siphon respiratoire). Branchie pectinée unique. Coquille turbinée, à tours convexes; ouverture arron- die ou ovale-arrondie, à peine anguleuse vers le haut; péristome continu, aigu, presque droit. Opercule corné, présentant des stries d’accroissement en forme d’anneaux concentriques, à rucléus plus rap- proché du bord interne de l’opercule, ce qui fait que les anneaux concentriques sont plus resserrés, plus étroits de ce côté-là qu’en dehors. Quand l’animal se retire dans sa coquille, l’opercule se trouve sur le même plan que le pé- ristome. Les Vivipares sont les espèces les plus grosses de la fa- mille des Paludinidées. Elles habitent de préférence les eaux tranquilles, peu courantes, ou même stagnantes et à peu près croupissantes. On connaît en France trois espèces de Vivipares. 4. VIVIPARA CONTECTA. Nerita vivipara, Müller, Verm. Hist., Il, p. 182. 1774. — 179 — Cyclostoma viviparum, Draparnaud, Tabl. Moll., p. #0. 1801 (1). Cyclostoma contectum, Millet, Moll. Maine-et-Loire, p. 5. 1813. Vivipara vulgaris, Dupuy, Hist. Moll. France, p. 537, pl. xxvii, fig. 5, 5° fasc. 1851. Paludina contecta, Moquin-Tandon, Mist. Moll. Franc., t. IL, p. 532, pl. xz, fig. 1-24. 1855. Vivipara contecta, Bourquignat, Spial. malac., p. 126, pl. x, fig. 2. 1862. Animal noirâtre; pied large, coupé presque carrément en avant, arrondi, à peine anguleux en arrière; tentacules subulés, symétriques chez les femelles, tandis que, chez les mâles, ils sont plus cylindroïdes et présentent une différence très-marquée entre le tentacule gauche et le tentacule droit qui est, généralement, plus court, mais, en revanche, constamment deux fois plus gros, et de plus comme renflé à l’extrémité. Coquille ombiliquée, turbinée, ventrue, relativement assez mince, recouverte d’un épiderme noir-verdâtre, ornée de fascies brunes obscures; tours très-convexes; sutures bien marquées; spire courte, conique, à sommet aigu, petit. Les jeunes ont leur coquille ornée de trois légères carènes spirales munies de cils. (1) Draparnaud s'est évidemment trompé en croyant que cette espèce est celle que Linnæus a désignée sous le nom d'Aelix vi- vipar a. Outre les règles de la nomenclature, qui ont pour nous force de loi, nous pensons qu il y a tout avantage à supprimer, dans le genre qui nous occupe, l'appellation spécifique de vivipara, qui, suivant qu'on l'emprunte à Linnæus ou à Müller, désigne une espèce tout à fait différente. æ 480 Haut. 40 millim., diam. 30 millim. Plus commune dans le midi que dans le nord de la France ; aussi nous demandons-nous si les auteurs qui l'ont signalée dans l'extrême nord de notre pays n’ont pas appliqué ce nom à l’Aehix vivipara de Linnæus, dont nous parlerons ci-après sous le nom de Vrvrpara fas- ciata. Nous nous bornerons donc à citer pour son habi- tat : les départements de Maine-et-Loire (Millet), de la Vienne (Mauduyt), de la Gironde (Desmoulins), des Basses-Pvrénées (Grateloup), des Bouches-du-Rhône (Michaud), de l'Hérault où on la trouve dans le Vidourle et dans le canal du Midi. Elle foisonne dans les bassins du jardin de botanique de Montpellier, dans lesquels elle a été naturalisée. Cette espèce vit de préférence dans les eaux stagnanties et vaseuses. 2. VIVIPARA FASCIATA. Helix vivipara, Linnœus, Syst. nat., I, p. 771 (X° éd.). 1758. Nerita fasciata, Müller, Verm. Hist., IT, p. 182. 1774. Cyclostoma achatinum, Draparnaud, Tabl. Moll., p. #0. 1801. Vivipara fasciata, Dupuy, Hist. Moll. France, p. 540, pl. xxvu, fig. 6, 5° fase. 1851. Animal d’une couleur plus pâle que dans l'espèce pré- cédente, présentant, pour le tentacule droit des mâles, les mêmes particularités, peut-être exagérées. Coquille imperforée ou à peine perforée, solide, peu ventrue, ovoide-allongée, verdâtre-pâle, distinctement tri- — 181 — fasciée de rougeâtre ; (ours assez convexes; sutures mé- diocres; sommet mousse, comme mamelonné. Haut. 30 millim., diam. 20 millim. Cette espèce habite plus particulièrement le nord de la France. On la trouve dans les départements de l'Aisne, la Moselle, l'Oise, la Vendée (T. Letourneux), les Vosges, la Côte-d'Or, le Jura, la Saône-et-Loire, où, d’après Gro- gnot, elle se rencontre avec l'espèce précédente. Eaux stagnantes et peu courantes. 3. VIVIPARA OCCIDENTALIS. Vivipara occidentalis, Bourquignat (voyez ci-dessus à la page 57 des Annales de Malacologie). Espèce, à sommet mamelonné, découverte aux envi- rons de Rennes (Ille-et-Vilaine). [T° GENRE. BYTHINIA, Gray, 1821. Animal ovipare; mufle allongé, proboscidiforme, carré en avant, dépassant de beaucoup le pied; tentacules minces, subulés, présentant, à leur base externe, les or- ganes de la vision sessiles. Sur le cou, derrière les tenta- cules, on ne remarque qu’un seul appendice (du côté droit). Coquille spirale, ovoide-ventrue ; ouverture arrondie- subpiriforme, un peu anguleuse vers le haut; péristome légèrement épaissi en dedans. Opercule calcaire affleurant le péristome et formé de stries concentriques un peu plus rapprochées et ser- — Hs rées vers le bord interne de l’opercule, à cause du léger rapprochement du nucléus vers cette partie. Les Bythinies habitent dans la vase et sur les feuilles, où elles déposent leurs œufs, dans les eaux des mares, des fossés ou des cours d’eau généralement peu rapides. 1. BYTHINIA TENTACULATA. Helix tentaculata, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), [, p. 774. 1758. Nerita jaculator, Müller, Verm. Hist., IF, p. 185, n° 372. 1774. Cyclostoma impurum, Draparnaud, Tab. Moll., p. #1, n° 6. 1801. Bythinia tentaculata, Gray in Turton, Brit. shells, p. 93, fig. 20. 1840. Bythinia tentaculata, Stein, Schneck. Berl., p. 92. 1850. Paludina tentaculata, Dupuy, Hist. Moll. France, p. 543, pl. xxvu, fig. 7. 1851. Animal tacheté de jaune et de noir; tentacules jau- nâtres, longs et déliés. Coquille imperforée, ovale-allongée, ventrue, lisse, à sommet aigu, cornée, assez solide, mais permettant de voir, par transparence, les taches du corps de l'animal quand elle n’est pas encroûtée de limon; 5-7 tours con- vexes à sutures assez profondes; ouverture obliquement subovale, un peu anguleuse vers le haut, n’égalant pas tout à fait la moitié de la hauteur totale; péristome simple, continu. Haut. 14-15 muillim., diam. 6-7 millim. — 183 — Opercule normal. Très-répandue dans toute la France. 2. BYTHINIA LEACHI. Paludina ventricosa, Gray, Méd. Rep., p. 239. 1821 (sans description). Turbo Leachii, Sheppard, Descr. Brit. shells, in Trans. Lin., vol. XIV, p. 152. 1823. Paludina similis, Desmoulins, 1827, non Michaud. 1831. Bythinia Leachiü, Moquin-Tandon, Hist. Moll. Fran., Il, p. 527, pl. xxxIx, fig. 20-22. 1855. Animal blanchâtre, tacheté de noir et marqué de points dorés; dessous du pied blanchâtre; tentacules blancs, très-flexibles ; mufle bilobé. Coquille globuloso-conique, très-renflée en bas, per- forée, lisse, à sommet aigu; 5-6 tours très-convexes, un peu aplatis en dessus, vers la suture qui est profonde; dernier tour très-grand, très-ventru; ouverture arron- die-subpiriforme, un peu anguleuse vers le haut. Haut. 6-10 millim., diam. #-6 millim. Opercule formé de stries concentriques très-fines et très-nombreuses. Cette espèce, qui habite plus particulièrement les cours d’eau peu rapides, les fossés, les marais de Ja France septentrionale et occidentale, se trouve dans les départements des Côtes-du-Nord (Bourguignat),duCalvados, d’où nous l’avons reçue de notre estimable correspondant Joba. Environs de Royan (Desmoulins), d'Angers (Millet), — 184 — de Valenciennes (Normand), de Saint-Jean-de-Luz (Ma- bille). A la synonymie de cette espèce doivent être rapportées les Paludina Kickæi de Westendorf, decipiens de Mil- let (1) et Michaudi de Duval. 3. BYTHINIA CELTICA. Bythinia celtica, Bourquignat, mss. in ltteris, mars 1870. Coquille subperforée, conoide, à sommet aigu, s’élar- gissant considérablement du sommet à la base; 5 tours assez convexes, aplatis en dessus vers la suture, croissant régulièrement, mais d’une manière très-rapide ; dernier tour très-développé, surtout dans le sens du diamètre de la coquille; ouverture subovalaire-arrondie, un peu oblique, faiblement anguleuse vers le haut. Test corné, lisse, opaque, ordinairement recouvert d’un enduit li- moneux noirâtre, adhérent. Haut. 5 millim., diam. presque # millim. Opercule formé de stries concentriques dont deux, très-saillantes, coupant par parties égales le rayon de la circonférence de l’opercule. Cette charmante espèce nouvelle a été découverte dans l'Eure, à Chartres, ainsi que dans l'Erve (Mayenne), par notre excellent ami Bourguignat. (1) L'espèce décrite et figurée dans Küster sous l'appellation (erronée) de Paludina decipiens de Férussac est une tout autre espèce, originaire de Grèce, à laquelle Frauenfeld, qui a relevé cette erreur, assigne le nom de Bylhinia Kusteri. — 185 — On la distinguera de la Bythinia Leachi, par sa forme générale ; par sa spire plus conique, plus acu- minée; par la parfaite régularité de l'accroissement, rapide et gradué, de ses tours; par son dermier tour plus développé dans le sens du grand diamètre de la base de la coquille, et surtout par les stries saillantes de son opercule. 4. BYTHINIA BOURGUIGNATI. Bythinia Bourguignati, Paladilhe, Nouv. Miscel. malac., p. 101, pl. v, fig. 1-3, fév. 1869; et Rev. et Mag. de Zool., p. 225, juin 1869. Coquille à fente ombilicale étroite, conoïde, très-ven- true, à 5 tours de spire régulièrement convexes, croissant rapidement, séparés par une suture bien marquée; der- nier tour très-grand, remontant un peu vers l'ouverture, présentant un bord libre un peu arqué et projeté en avant; ouverture un peu oblique, ovale-subpiriforme, anguleuse vers le haut. Haut. # 1/2 millim., diam. 3 1/2 millim. Opercule formé, vers le centre, d’un filet spiral de deux tours, s’évasant rapidement, et vers la circonférence, de stries régulièrement concentriques, affleurant le péri- stome, quand l'animal est retiré dans l’intérieur de sa coquille. Aucune autre Bythinie française ne présente les curieuses particularités de développement de l’opercule que nous venons de relater chez la Bythua Bourqui- qgnati. Cette intéressante Bythinie nous a été envoyée de Per- — 186 — pignan (Pyrénées-Orientales), et a été recueillie dans les bassins du jardin Picos. IIIe GENRE. AMNICOLA, Gould, 1841. Animal ovipare, présentant une tête très-allongée, en forme de groin cylindrique, parfaitement tronqué à l’extrémité, très-extensible, ridé quand l'animal le con- tracte, et dépassant de beaucoup le pied qui est très- obtus et comme tronqué; tentacules allongés, sétacés, contractiles, très-mobiles; yeux sessiles à la base externe des tentacules. Coquille globuleuse, cornée, assez solide, généralement opaque, jamais cristalline, ventrue à son dernier tour; spire assez courte, conique, à sommet petit, assez aigu. Opercule très-enfoncé dans le dernier tour, quand l'animal est retiré dans sa coquille, et formé de rayons subspirescents divergeant du centre à la périphérie. Les Amnicoles habitent dans les eaux douces tran- quilles, et on les trouve indifféremment dans les eaux froides ou thermales, presque toujours à une certaine dis- tance des sources. Elles sont essentiellement littorales, et on ne les rencontre jamais dans des localités où toute influence maritime cesse de se faire sentir. 1. AMNICOLA SIMILIS. Cyclostoma simile, Draparnaud, Mist. Moll., p. 3%, pl. 1, fig. 15. 1805. Paludina similis, Michaud, Compl., p. 93, n° 1. 1831. — 187 — Bythinia similis, Stein, Schneck. Berl., p. 93. 1850. Hydrobia similis, Dupuy, Hist. Moll. France, p. 552, pl vin He 9.-1851! Amnicola confusa, Ærauenfeld, Vorl. Aufz. d. Art. Amnicola, p. 1029. 1863 (1). (1) Comme on le voit, nous donnons, en synonymie, le nom d'Amnicola confusa de Frauenfeld; c'est assez dire que nous ne partageons pas l'opinion du savant naturaliste allemand au sujet du Cyclostoma simile de Draparnaud. Frauenfeld, s'appuyant sur ce que l'unique exemplaire qui figure sous le nom de Cyclostoma simile dans la collection de notre illustre compatriote (acquise, comme chacun le sait, au Musée impérial de Ja capitale de l'Au- triche) présente un opercule formé d'anneaux concentriques d'ac- croissement, en conclut que le Cyclostoma simile de Draparnaud est une vraie Bythinie (Bylhinia similis), et que la coquille que l'Allemand Küster, et tous les naturalistes, français et autres, con- sidèrent comme le type de l'espèce de Draparnaud, est une tout autre espèce, une vraie Amunicole, à laquelle ne peut plus être appliquée l'appellation spécifique de similis, et qu'il nomme, en conséquence, Amnicola confusa. Cette preuve d'un échantillon unique faisant partie d'une collection qui, après la mort de Dra- parnaud, a pu être dérangée plus ou moins, et n'a pu manquer de l'être lorsqu'on emballait les matériaux dont elle était composée pour les expédier à leur destination, etc., etc., ne nous parait pas suffisante pour nous rendre à l'opinion de Frauenfeld, quand, surtout, nous lui opposons l'opinion de tous les naturalistes fran- çais et étrangers sans exception, les descriptions et figures qui ont été données de l'espèce qui nous occupe et qui s'accordent parfai- tement avec celles de Draparnaud. Frauenfeld assure que Mi- chaud, dans son Complément à l'ouvrage de Draparnaud, semble avoir désigné clairement la véritable espèce à opercule concen- trique. 11 nous à été impossible de rien trouver dans l'ouvrage de notre excellent ami Michaud à l'appui de cette assertion, et, inter- rogé par nous à ce sujet, l’auteur du Complément nous à montré, sans hésiter, comme Cyclostoma sunile, l'espèce à opercule spiral enfoncé dans le dernier tour que Frauenfeld désigne sous le nom d'Amnicola confusa, au lieu de celui d'Amnicola similis. Certes, l'opinion de la grande majorité des naturalistes s'était four- — HS Amnicola similis, Bourquignat, Moll. Alg., p. 238, pl. xiv, fig. 28-30. 1864. Coquille à fente ombilicale oblique, bien marquée, quoique peu profonde, lisse, assez solide, cornée, un peu transparente, quelquefois recouverte d’un limon ver- dâtre peu épais; 4-5 tours convexes, dont le dernier très- renflé ; spire aiguë, assez courte relativement, à sommet aigu et à sutures assez profondes. Ouverture ovale-arron- die, à peine anguleuse vers le haut, égalant environ la moitié de la hauteur totale; péristome simple, à peine lé- gèrement épalssi. voyée d'une manière inconcevable pour le Cyclostoma analinum de Draparnaud, au point de prendre pour lui une coquille essen- tiellement différente de forme et d'habitat; mais certains natura- listes, français ou étrangers (Küster, pour ne citer que lui), n'a- vaient pas pris le change à cet égard. Pour ce qui est du Cyclostoma simile, coquille plus grosse, mieux caractérisée, il y a eu wnani- imilé parmi les naturalistes jusqu'à l'époque où Frauenfeld a cru devoir émettre une opinion contraire. Nous voyons bien que l'abbé Dupuy, dans sa synonymie de la Paludina ventricosa (Bythinia Leachi) se demande (avec ???) si Draparnaud n'avait pas (en par- tie) eu en vue cette espèce quand il a décrit son Uycl. simile, ou, plutôt, s'il n'avait pas confondu deux espèces. Mais cette question ne repose sur aucune donnée sérieuse, et, à la page 31 de l'Histoire des Mollusques de Draparnaud, à laquelle renvoie Dupuy, il n'est pas même question de cyclostomes. Cette idée a pu être inspirée à Dupuy par le nom de Paludina similis, que Desmoulins attribue à la Pythinia Leachi; mais la preuve que le savant abbé n'attache pas une grande importance à cette supposition, qu'il exprime avec tant de réserve et d'hésitation, c'est que, à propos de son Æ/ydrobia similis, il lui applique, sans réserves, le nom de Cyclosloma simule de celui qui, le premier, a dénommé cette espèce scientifiquement (Draparnaud), et décrit parfaitement une espèce à opercule enfoncé et spiral, espèce qui se trouve dans notre département et ailleurs, et que tous les naturalistes considèrent comme l'espèce de Dra- parnaud. — 189 — Haut. #-7 mallim., diam. 3-5 millim. Opercule corné, brillant, d’une couleur roussâtre. Cette Amnicole habite les eaux tranquilles de la France méditerranéenne, les environs de Salces et Ollastre (Py- rénées-Orientales), de Cette (Hérault), de Nice et de Man- drelieu (Alpes-Maritimes), où elle présente de petites variations qui avaient d’abord engagé l’abbé Dupuy, en 1849, à en faire une espèce nouvelle sous le nom de By- thinia Mouton. 2. AMNICOLA VINDILICA. Testa angustissime rimata, ovato-conica, sat solida, pallide cor- nea, plerumque limo nigerrimo valde adhærente vestita, fere Iæ- vigala; Spira acuminata ; apice minulo; anfractibus 5 convexius- culis, rapide crescenuibus, sutura profunda separatis; ultimo ventroso, margine libero oblique ab axi recedente. Apertura oblique rotundato-subpiriformi, a in ee Les > + Le Es = ‘es D. 2 re ue = 2 . =) qe A % UE aux pre Prix de. l'abonnement annuel : | Botanique, publiée sous Ja direei nc 1 PA JDEcAISNE. 4 Hestpublié, chaque aunée - dant aux Mémoir es. : Prix de l abonnement annue Du Dr cl Abonnement : Ttalieÿ “9: ms ie à es # « ! . y" | Tovtoy # \ re * JUL 201048 _ LIBRAGE ANNALES DE MALAUOLO SOUS LA DIRECTION 14 JI1L be M. le D' Georges SERVAIN. TOME PREMIER. ire 4870; ARE) : Paris, M V° BOUCHARD-HUZARD, LIBRAIRE-ÉDITEUR, RUE DE L'ÉPERON, 0. Ÿ G Di Re du" ve a — a 121000 Aats CAEN qu U HOIES 0 , d i L » ! v | À. À 4 À u l Î ‘ Le . LL ; ’ » À e L LI ' 14 _ . 2 | Le f ,! { . 1 , (! We va PRE 0 TIME LA Nr. vo gens PATES ton EU Ne ar PAS b] ‘ 4 :. ï . ne a te - ai j À . Li k . La CA . 144 À Ÿ à n CENTS OM O5 PRET: 3 . L, ( 4 : À CE te & 1 . VE CEE . \ , "hi h M Lu d— de CRE. JTE . , « ! : , ù . Le « FC \ L JR k né Û + ; ‘ C4, te \ CPRAA 1 : : ss "2 Es LT IQR LE LS OR 9004 | JUL 201942 } / — 9225 — . transparente, striée Jlongitudinalement, souvent recou- verte d’un enduit verdâtre; spire subeylindrique aiguë, sommet un peu aigu; # tours très-convexes, dont le pre- nier est petit en proportion du suivant, dernier tour grand, irrégulier, de sorte que souvent l'ouverture se trouve hors de l’axe de la spire; vers la fin du dernier tour, et quelquefois sur l’avant-dernier, se trouvent de 2-3 bosselures longitudinales (quelquefois davantage) très- saillantes. Sutures profondes, Ouverture assez exactement ronde, un peu anguleuse vers le haut. Haut. 1 1/2-2 millim., diam. 1 mill. 1 1/2. Opercule mince, assez enfoncé, paraissant noir à cause de la couleur de l'animal. Hab. Sources limpides des petits affluents du Lez, ainsi que la source de ce petit fleuve (Hérault); ruisseau des en- virons de Balaruc (Hérault) ; environs de Saint-Zacharie en Provence: elle se trouve aussi dans le département du Gard. 4. BELGRANDIA VARICA. Paludina varica, Paget, Ann. and Mag. of nat. Hist., p. #54, n° 78. 1854. Belgrandia varica, Paladilhe, Nouv. Miscel. malac., p. 125 (4° fasc., février 1869), et Rev. et Mag. d. Zool., p. 284, juillet 1869. Coquille subperforée, ovoide-conique, mince, transpa- rente, vitrée, quand elle n’est pas recouverte d’un limon noirâtre, ce qui est assez rare ; spire conoide, sommet I. — Annales de Malacologie. — AOÛT 1870. 15 LL 096 = ai aigu; 5 tours bien convexes à accroissement rapide et régulier, séparés par une suture profonde ; dernier tour renflé, orné d’une gibbosité variqueuse, assez large au milieu, parallèle au péristome dont elle est assez éloignée. Ouverture oblique , arrondie plus sensiblement en dehors. Haut. 2 mill. 1-3, dia. 4 mull. 1/2. Opercule très-enfoncé dans le dernier tour, vitré, mince, diaphane, presque lisse. La Belgrandia varica à été trouvée, pour la première fois, aux environs de Nice (Alpes-Maritimes). Nous l'avons recue de cette localité par M. Macé, et, en outre, de Man- drelieu, près de Cannes, ainsi que d’un petit ruisseau se jetant dans le Var, près de la gare du chemin de fer. 5. BELGRANDIA MOITESSIERI. Hydrobia Moitessieri, Bourguignat, Moll. nouv. lit. et peu connus, p. 191, pl. xxxi, fig. 8-11, jan- vier 4866. Hydrobia Moitessieri, Paladilhe, Nouv. Miscel. malae., p. 16 (fév. 1866), et Rev. et Mag. d. Zool., p. 92, mars 1866. Belgrandia Moitessieri, Paladilhe, Nouv. Miscel. malac., p. 125 (4k° fasc., février 1869), et Rev. et Mag. d. Zool., p. 284, juillet 1869. Coquille très-petite, imperforée, obèse, trapue, subco- nique-ventrue; spire peu élancée; sommet obtus ; 5 tours convexes, à croissance rapide et régulière, séparés par une suture médiocre; dernier tour muni de deux, rare- ER. D ment 3 gibbosités, toujours assez éloignées du péristome, quand la coquille est adulte. Ouverture arrondie. Haut. 2 mill., diam. 4 mill. 1/4. Opercule très-mince, faiblement striolé, très-enfoncé. Hab. Sur les pierres, dans la source dite de l’ancien martinet, el une autre petite fontaine située sous la jetée de la Paillade, rive droite de la Mosson (Hérault). 6. BELGRANDIA GIBBERULA. Belgrandia gibberula, Paladilhe, Nouv. Miscel. malac., p- 126, pl. vi, fig. 21-23 (4° fasc., février 1869), etin Rev. et Mag. d. Zool., p. 317, août 1869. Coquille à fente ombilicale étroite, obèse-conoide, mince, transparente, un peu brillante, hyaline-verdâtre, presque lisse; spire subconique; sommet petit un peu obtus ; 4 4/2 tours peu convexes, un peu aplatis en des- sus vers la suture, croissant tout à coup et très-rapide- ment dès le début, et séparés par des sutures profondes ; dernier tour très-développé, muni d’une ou deux gibbo- sités larges, minces, mal circonscrites, peu saillantes, souvent difficiles à reconnaître sans une grande attention, et ressemblant plutôt à de légères boursouflures qu'à des gibbosités bien caractérisées. Ouverture légèrement oblique, irrégulièrement ovale-arrondie, un peu angu- leuse vers le haut; péristome droit, continu, un peu ré- fléchi au bord columellaire ; bord droit peu arqué. Haut. 2 millim., diam. 1 millim. Opercule vitré, presque lisse, assez immergé — 92928 — Cette espèce est très-abondante dans les sources de la vallée de l'Hérault, aux environs de Saint-Guilhem-le- Désert, et d’Aniane, où on la trouve avec la Paludinella eutrepha, ete. Nous l’avons aussi recueillie dans une pe- tite source sur les bords de la rivière Lamalou, près du confluent de celle-ci avec l'Hérault dans la commune du Frouzet, près de Saint-Martin-de-Londres (1). 7. BELGRANDIA BOURGUIGNATI. Belgrandia Bourguignati, De Saint-Simon, in Annales de Malac., 1, p. 29, 1870. Cette nouvelle espèce, que vientde publier M. deSaint- Simon, habite aux environs de Toulouse. Dans les cours d’eau de Bourrassol. B. ESPÈCES CONOÏDÉO-CYLINDRACÉES , A SPIRE ALLONGÉE. 8. BELGRANDIA VITREA. Cyclostoma vitreum, Draparnaud, Tabl. Moll. France, p. #1,1801, et Hist. Moll. France, p.40, n°16, pl. 1, fig. 21-22. 1805. (1) I n'a fallu rien moins qu'une conviction bien arrêtée à ce sujet pour nous décider à considérer l'Hydrobia Paladilhi, Du- brueil, Cat. Moll. Hérault, p. 69, août 1869, comme un jeune äge de notre Belgrandia gibberula, et à ne pas la comprendre, par conséquent, dans notre énumération des Paludinidées françaises. Nous n'en remercions pas moins M. Dubrueil de la dédicace qu'il avait bien voulu nous en faire. Hydrobia vitrea, Hartmann, Syst. Erd-u-Sussw. Gast. in Sturm, Deutsh. Faun. 5° partie, p. 58. 1821. Hydrobia vitrea, Paladilhe, Nouv. Miscel. malac., p. 17 (1° fasc., 1866), et Rev. et Mag. d. Zool., p. 93, mars 1866. Coquille subperforée, conoide-allongée, à sommet ob- tus, transparente, hyaline, lisse, brillante; 6 tours con- vexes, très-distinets à cause de la profondeur des sutures, croissant régulièrement et rapidement ; dernier tour assez grand, un peu renflé, bordé, à peu de distance de son bord libre et parallèlement à celui-ci, d’une gibbosité 1é- gèrement épaissie, et bien prononcée. Ouverture ovale ; péristome simple, un peu évasé. Haut. 2 millim. 1/2-3, diam. 1 millim. 1/3. Opercule inconnu. La meilleure figure de cette espèce est celle de Küster, Palud., pl. 11, fig. 4. 1852. La Belgrandia vitrea se trouve dans les alluvions du Rhône, à Lyon. Nous en avons recueilli quelques rares échantillons (dont un seul en bon état) dans les alluvions du Lez (Hérault). Quant aux prétendus exemplaires des environs d'Agen, Lécussan, Estillac, etc., 1ls doivent, suivant toute apparence, être rapportés à la Paludinella abbreviata, comme Frauenfeld etmoi, séparément, avons pu le constater sur des échantillons de provenance de la région austro-occidentale de la France. Le Cyclostoma vitreum de Draparnaud à été l’origine de beaucoup d'erreurs parmi les naturalistes. Les uns, comme nous venons de le dire, ont pris pour cette espèce — 230 — la Paludina abbreviata de Michaud. Moquin-Tandon confond avec elle, comme variété, la Paludina bulimoi- dea, Mich. ; il avait d’abord pris pour elle l’espèce desti- née à devenir, plus tard, le type du genre Woutessieria de notre ami Bourguignat, et avait signalé, sous le nom de Bythinia vitrea, la Paladilhia pleurotoma, alors mécon- nue, à notre cher et bien regretté ami Moitessier. Quant à la Paludina diaphana, Mich., que tous les auteurs se sontmontrés unanimes à confondre avec le Cycl. vitreum, c’est, pour nous, non-seulement une espèce bien dis- tincte, à première vue, par sa forme plus grêle, plus co- nique, plus aiguë et lancéolée, etc., mais encore la sinuo- sité supérieure du bord péristomal de son dernier tour, dont la partie inférieure est projetée en avant, la rattache bien évidemment, au nouveau genre Lartetia, et nous la rapporterons à ce genre (dont nous donnerons prochaine- ment la monographie) sous le nom de Lartetia diaphana, Mich. (Paludina) (1). 9. BELGRANDIA SEQUANICA. Belgrandia Sequanica, Bourquignat, mss. in litteris. (1) D'après la seule description, assez concise, et la figure du Complément à l'Histoire des Mollusques de France, de Drapar- naud, par notre respectable ami, Michaud, nous avions cru recon- naître, dans une coquille trouvée dans des alluvions du Lez, la Paludina diaphana, et l'avions signalée parmi les espèces de l'Hé- rault, à la page 44 de nos Miscellanées malacologiques. C'était une erreur que nous nous faisons un devoir de rectilier ici. Un échan- tillon, parfailement typique, de sa Paludina dicphana, que, à notre considération, notre excellent ami a bien voulu détacher de sa col- lection, ne laisse dans notre esprit aucun doute à ce sujet, et nous permet de nous prononcer catégoriquement tant sur la valeur spé- cifique que sur la valeur générique de la Paludina diaphana. = Mb = Coquille à fente ombilicale très-étroite, cylindracée, probablement hyaline et transparente à l’état frais, mais d’un blanc lactescent et opaque après la mort de lani- mal. Sommet obtus, comme tronqué; 5 tours convexes séparés par une suture profonde; deuxième tour grand comparativement au premier, après quoi l'accroissement devient progressif et assez rapide; dernier tour assez grand,à bord libre un peu convexe et légèrement avancé vers le bas, bordé parallèlement d’une gibbosité étroite et bien circonscerite. Ouverture médiocre arrondie. Oper- cule inconnu. Haut. 2 millim. 2/3 ; diam. 14 millim. Découverte dans les alluvions de la Seine, à Verrières, près de Troyes (Aube). 10. BELGRANDIA CYLINDRACEA. Belgrandia cylindracea, Paladilhe, Nouv. Miscel. malac., p. 122, pl. vi, fig. 15-17 (fév. 1869), et Rev. et Mag. d. Zool., p. 282, juillet 1869. Coquille cylindroïde, à fente ombilicale fort étroite, cornée-pâle, transparente, souvent encroûtée d’un limon noir ou rougeâtre ; spire un peu allongée; sommet comme tronqué; 5 tours peu convexes, à accroissement régulier, mais rapide; dernier tour bordé, vers le péri- stome, d'un bourrelet gibbeux assez renflé, parallèle au hord libre. Ouverture à peine oblique, arrondie. Haut. 2 millim. 2 2/3; diam. { millim. 1/2. 989 Opercule assez peu enfoncé, nacré, brillant, faiblement marqué de stries subspirescentes radiées. Hab. La fontaine Saint Martin à Amances, près de Vendeuvre-sur-Barse (Aube). 11. BELGRANDIA BIGORRIENSIS, Belgrandia Bigorriensis, Paladilhe, Nouv. Miscel. malac., p. 125, pl. vi, fig. 18-20 (4° fasc., fév. 1869), et Rev. et Mag. d.Zool., p. 316, août 1869. Coquille à perforation ombilicale bien prononcée, co- nique-allongée, blanchâtre, assez solide, peu brillante, assez régulièrement marquée de stries d’accroissement flexueuses, visibles seulement à la loupe ; spire allongée ; sommet assez aigu; 6 tours assez renflés vers les sutures, aplatis au milieu, s’accroissant lentement; sutures pro- fondes; dernier tour portant vers son bord péristomal une ou deux gibbosités assez épaissies, mais peu saillantes et peu régulièrement circonscrites. Ouverture ovale-ar- rondie, faiblement oblique ; péristome droit à peine évasé. Haut. 2 millim. 3/4; diam. 1 millim. 1/4. Recueillie dans les eaux d’une source ferrugineuse près de Bigorre (Hautes-Pyrénées). 12. BELGRANDIA MARGINATA. Paludina marginata, Michaud, Compl., p. 98, n° 11, pl. xv, fig. 58-59. 1831. — 9233 — 4 Bithinia marginata, Dupuy, Cat. extram. Gall. test., n° 42. 18h49. Hydrobia marginata, Dupuy, Hist. Moll. France, p. 573, pl. xxvun, fig. 10. 1851. Paludinella marginata, Frauenfeld, Ueb. d. Gatt., Paludi- nella, p. 206. 1863. Coquille imperforée, très-petite , subovoidéo-cylin- drique, transparente, couleur de corne claire, mince, fragile, légèrement striée ; spire atténuée au sommet, qui est assez aigu; 5-6 tours convexes, séparés par une suture bien marquée, et augmentant graduellement; dernier tour assez grand, bordé, près du péristome, par une gib- bosité bien circonscrite, bien saillante, très-accusée. Ou- verture ovale, presque arrondie; péristome droit, mince, continu. Haut. 2 millim. 2 1/2; diam. 3/4-1 millim. Opercule vitreux, mince, très-enfoncé. Hab. Sources aux environs de Lafous, près de Dragui- gnan (Var), et de Salces (Pyrénées-Orientales). VIS GENRE. HYDROBIA, Hartmann, 1821. Animal assez semblable à celui des Paludiuelles pour les caractères extérieurs. Coquille assez diaphane, conique-allongée à sommet aigu: {ours assez convexes; opercule vitré, faiblement marqué de rayons subspirescents allant du centre vers la circonférence. Les Hydrobies paraissent, en général, affectionner plus spécialement les sources froides des montagnes. — 234 — 1. HYDROBIA CHARPYI. Hydrobia Charpyi, Paladilhe, Nouv. Miscel. malac., p- 58, pl. 11, fig. 7-9 (2° fasc., fév. 1867), et Rev. Mag. d. Zool., p. 91, mars 1867. Coquille conique-lancéolée, allongée, munie d’une fente ombilicale bien apparente, fragile, mince, diaphane, vitrée ; sommet luisant, assez volumineux, obtus : 6 1/2-7 tours convexes, les premiers à accroissement lent, les trois derniers à accroissement et développement ra- pides; dernier tour égalant un peu plus du 1/3 de la hau- teur totale, assez détaché vers l'ouverture, et présentant vers la suture une partie subanguleuse. Ouverture verti- cale, oblongue, à peine échancrée. Péristome continu, légèrement évasé, offrant, à l’intérieur, un léger bourre- let peu sensible. Haut. # millim., diam. 2 millim. Opercule inconnu. Cette magnifique Hydrobie, que nous n'avions rapportée au groupe de la Paludinella Ferussina que parce que, alors, nous ne connaissions pas bien cette dernière, a été trouvée dans les ruisseaux de la Grande-Combe-des-Bois, département du Doubs (Charpy). 2. HYDROBIA PALUDESTRINOIDES. Hydrobia paludestrinoides, Paladilhe, N. Miscel. malac., p. 198, pl. vi, fig. 11-12 (4° fasc., fév. 1869), et Rev. et Mag. d. Zool., p. 319, août 1869. — 235 — Coquille très-étroitement perforée , irrégulièrement conoide-allongée, cornée, opaque; spire lancéolée, som- met aigu ; 6 tours presque plats, à suture médiocre; qua- trième tour s’accroissant brusquement et considérable- ment en hauteur; cinquième à peine plus grand; sixième très-développé dans le sens du diamètre horizontal de son ensemble, ventru, très-dilaté vers louverture. Ouverture piriforme, aiguë vers le haut, obtusément anguleuse en bas ; péristome un peu évasé. Haut. 3 muillim., diam. {4 millim. 3/#. Opercule inconnu. Hab. Source ferrugineuse près de Bigorre (Hautes- Pyrénées). 3. HYDROBIA MABILLIANA. Hydrobia Mabilliana, Paladilhe, N.Miscel. malac., p. #5, pl. 1, fig. 19-21 (2° fasc., 1867), et Rev. et Mag. d. Zool., p. #6, fév. 1867. Coquille pourvue d’une fente ombilicale assez ouverte, conique-turriculée, cornée-pâle ou couverte d’un épiderme rosacé, assez solide, légèrement striée; spire lancéolée : sommet aigu ; 7-7 1/2 tours convexes, à croissance rapide, régulière; dernier tour bien arrondi, renflé. Ouverture verticale, arrondie. Haut. 4-5 millim., diam. 2 millim. 1/#. Opercuie spiral, légèrement concave, enfoncé profon- dément dans le dernier tour. Alluvions du Lez, près de Castelnau (Hérault. — 9236 — 4. HYDROBIA PERACUTA. Hydrobia peracuta, Paladilhe, N. Miscel. malac., p- 130, pl. vi, fig. 13-14 (4° fasc., fév. 1869), et Rev. et Mag. d. Zool., p. 321, août 1869. Coquille étroitement perforée, conoïde-aiguë, cornée, fragile, quelquefois recouverte d’un enduit verdâtre ou roussâtre ; 6 tours un peu convexes, à croissance lente et régulière; dernier tour remontant légèrement vers l’ou- verture, à bord libre droit. Ouverture ovale-arrondie, un peu oblique, à peine anguleuse vers le haut. Haut. 3 millim., diam. 4 millim. 3/4. Opercule peu enfoncé dans l’ouverture, mince, vitré, presque lisse. Cette espèce, que nous avons reçue de Lyon, se trouve aussi dans les environs de Nyons (Suisse). 5. HYDROBIA CONOIDEA. Paludina conoidea, de Reyniëes, Lettre àMoq. Tand. 1843. Hydrobia conoidea, Dupuy, Hist. Moll. France, p. 559, pl. xxvu, fig. 14. 1851. Coquille petite, conique-allongée, un peu ventrue à la base, aiguë au sommet, d’un brun-clair, recouverte quel- quefois d’un limon noirâtre, d’une teinte rouge-brune au moment où on la retire de l’eau (de Reyniès); # tours 1/2 assez convexes, à sutures bien marquées; dernier tour or très-grand. Ouverture ovale: péristome continu, un peu Épalssi. Haut. 2 millim., diam. 4 millim. Opereule diaphane, très-mince, enfoncé. Cette espèce a été recueillie pour la première fois à Ardus, sur lAveyron, près de Montauban (Tarn-et- Garonne), à une profondeur d’un mètre dans la rivière, sur des briques. Elle se trouve aussi dans le département de l'Aveyron. Nous l'avons rencontrée dans des alluvions du Lez et reçue de Montpeyroux (Hérault), où elle paraît rare néanmoins. VIIS GENRE. PALUDESTRINA, d'Orbigny. Animal présentant les caractères extérieurs des Palu- dinelles ; yeux sessiles à la base externe des tentacules : ceux-ci subulés, contractiles, très-mobiles; mufle pro- boscidiforme. Coquille conique-aiguêé, à tours assez plats, recouverte presque toujours d’un enduit verdâtre et tenant le milieu, pour ses formes, entre les Æydrobia et les Assiminea. Opercule enfoncé dans le dernier tour spiral. Les Paludestrines vivent, exclusivement, dans les eaux saumâtres des étangs salés, des canaux, etc., sur les pierres. Elles s’enfoncent profondément dans la vase pen- dant l'hiver (1). (1) Ces Mollusques ont eu, scientifiquement parlant, une destinée = "938 — 4. PALUDESTRINA ACUTA. Cyclostoma acutum, Draparnaud, Mist. Moll., p. #0, n°13, pl. 1, fig. 23. 1805. Paludina acuta, Michaud, Compl., p. 100. 1831. Hydrobia ventrosa, Montaqu in Frauenfeld, Veb.d.Gaitt., Hydrobia, p. 1019. 1863. — stagnalis, Baster in Xüster, Paludinen., p. 69, pl. xui, fig. 31-32. 1852. Animal noirâtre; mufle proboscidiforme, avancé en grom; tentacules subulés, grisâtres, très-mobiles; yeux sessiles à la base externe des tentacules ; dessous du pied blanchâtre. L'animal sort très-peu de sa coquille pendant la progression. Coquille à fente ombilicale peu prononcée, ovale-oblon- gue, conique, aiguë au sommet, transparente et finement striée quand elle n’est pas couverte d’un limon vert- noirâtre, ce qui est rare; 6 à 7 tours assez peu convexes. Ouverture ovale; péristome simple, continu. Haut. 3 millim. 1/2, diam. 1 millim. 3/4. Opercule normal, à stries subspirescentes assez visibles à la loupe. assez malheureuse, qui fait qu'ils sont généralement mal connus. La plupart des naturalistes qui s'occupent des Mollusques terrestres et fluviatiles ont cru devoir les exclure du cadre de leur travail; tandis que ceux qui ont eu à traiter des Mollusques essentiellement marins n'ont pas cru devoir y comprendre les espèces des eaux saumâtres, ni, par conséquent, les Paludestrines. — 239 — Celle espèce est très-abondante dans les étangs salés de Maguelone et de Palavas (Hérault), ainsi que dans les canaux qui les avoisinent. 2. PALUDESTRINA PROCERULA. Paludestrina procerula, Paladilhe, N. Mise. malac., p.131, pl. v,fig. 24-95 (4° fasc., fév. 1869), ct Rev. et Mag. d. Zool., p. 322, août 1869. Coquille subimperforée, conique, cornée, peu transpa- rente quand elle n’est pas encroûtée de limon verdâtre ; 7-8 tours assez convexes, à accroissement régulier mais rapide, à suture bien marquée; dernier tour grand, atteignant le 4/3 de la hauteur totale vers son bord libre, qui est un peu sinueux. Ouverture ovale, subpiriforme, peu oblique, un peu anguleuse vers le haut; péristome fragile, mince; bord inférieur légèrement évasé; bord externe assez arqué, réuni en haut par une callosité très- mince au bord columellaire, qui est réfléchi. Haut. & millim. 1/2-5, diam. 2 millim. Opercule médiocrement immergé, corné, mince, marqué de stries spirescentes radiées, bien visibles à la loupe. Eaux saumâtres des environs de Salces (Pyrénées- Orientales). 3. PALUDESTRINA MACEI. Hydrobia Macei, Paladilhe, N. Miscel. malac., p. 57, pl. 11, fig. 17-19 (2° fasc., 1867), et Rev. et Mag. d.Zool., p.90, mars 1867. = FOND Paludestrina Macei, Paladilhe, Nouv. Miscel. malac., p. 340, note, #° fasc., 1869. Coquille à fente ombilicale appréciable, conique-élancée, assez solide, opaque, corné roussâtre ou gris verdâtre, large à la base, aiguë au sommet; 6 tours peu convexes, oblique- ment aplatis en dessus, séparés par une suture peu pro- fonde, s’accroissant rapidement, mais avec régularité ; dernier tour très-renflé. Ouverture un peu oblique, ovale- piriforme, égalant la 1/2 de la hauteur totale; bords réunis, le plus souvent, par une callosité très-mince. Haut. 3 millim. 1/2, diam. 2 millim. Opereule enfoncé, normal. Ce n’est pas dans le cours d’eau de la Siagne (quoique nous lui ayons donné, par erreur, cet habitat, Miscel. malac., p. 58), qu'habite cette espèce; mais à la Bocca, dans un petit cours d’eau très-voisin de la mer, avec laquelle il communique, et dont les eaux sont un peu saumâtres, dans les environs de Cannes (Alpes-Maritimes) (Macé in litt.). Cette rectification ne nous étant parvenue qu'après l'impression de notre 2° fascicule, malgré notre propension, basée sur l'inspection de cette coquille, à la ranger parmi les Paludestrines, nous l’avons laissée, bien à contre-cœur pourtant, dans les Æydrobies. 4. PALUDESTRINA TETROPSOIDES. Animal, trans testæ perluciditatem, subflavum, maculis mgris {in maribus, confertioribus) distinctum ; tentaculis subeylindra- A ee ceis, griseo aul luteo-albidulis, mobilissimis, extus ad extremami partem macula vix elongatula, subrotundata, oculum simulante, decoralis, alteram maculam griseam ad basin intus exhibentibus ; oculis minutissimis, nigerrimis, ad basin externam tentaculorum sitis; rostro elongalo, antice bilobato, longitudinem pedis, pro- grediente scilicet animali, antice valde excedente {in maribus ni- gricante, duabus maculis pallide subflavis superne insignito, ad marginem liberum subtiliter nigro limbato; in feminis autem, subflavo griseo punetulato); pede albidulo, antice truncato dila- talo, postice linguiformi, subrotundato, nigro ad peripheriam fim- brialo, Testa obtecte rimata (in feminis rima magis conspicua), cornea, subpellucida, nitidula, sat solidula {in maribus subeylindracea, in feminis recle conoidea), fere lævigata; spira elongatula, apice acutiusculo; anfractibus 6-7 subplanulatis, celeriter et sat regu- lariter crescentibus, sutura lineari separatis; penultimo magno; ultimo paulo majore, postice tertiam partem longitudinis testæ adæquante, margine libero recto, ab axi testæ paululum rece- dente. Apertura suboblique piriformi, extus ad insertionem labri leviter subangulata; peristomate recto, acuto, simplici; margine externo arcuatulo, columellari vix reflexo. Operculum tenue, vitreum, vix striatum, profunde immersum. Animal, observé à travers la transparence de la co- quille, jaunâtre, marqué de taches noires, presque con- fluentes chez les mâles: tentacules presque cylindriques, d’un blanc grisätre ou jaunâtre, très-mobiles, présentant, en dehors de leur extrémité, une tache noire, arrondie, à peine allongée, et simulant parfaitement un œil, et, à la partie interne de leur base, une tache grise; yeux très-petits, fort noirs, placés, à la base externe des ten- tacules, sur une sorte de renflement pédicellaire à peine sensible; mufle allongé, bilobé en avant, dépassant de beaucoup (pendant la marche) la partie antérieure du pied {le mufle est noirâtre chez les mâles, marqué en IL — Annales de Malacologie. — AOÛT 1870. 16 dessus de deux taches jaunâtres placées à côté l’une de l’autre, et bordé de noir à son bord libre; chez les fe- melles il est jaunâtre (tacheté de gris); pied blanchâtre tronqué et un peu dilaté en avant, linguiforme, arrondi en arrière, bordé de noir au pourtour. Coquille à fente ombilicale peu marquée (plus sensible dans la coquille des individus femelles), cornée, un peu transparente , légèrement brillante, assez solide (plus cylindrique chez les mäles, plus franchement conique chez les femelles), presque lisse; spire allongée; sommet petit, assez aigu; 6,7 tours presque plats, s’accroissant rapidement et assez régulièrement, séparés par une su- ture linéaire ; avant-dernier tour grand; dernier un peu plus grand, à bord libre presque droit déviant un peu à droite de l’axe de la coquille: la coquille étant vue du côté opposé à l'ouverture, le dernier tour égale en hau- teur le tiers de la hauteur totale ; ouverture piriforme, un peu oblique, légèrement anguleuse en haut et en de- hors; péristome droit, simple, tranchant; bord externe assez arqué, columellaire à peine réfléchi. Opereule mince, vitré, à peine strié, assez enfoncé dans le dernier tour. Haut. 3 millim. 1/#, diam. 1 millim. 1/3. Cette intéressante Paludestrine, que nous devons à l’obligeance de notre excellent ami M. Macé, habite un étang assez large (à l'extrémité est de l’île Sainte-Mar- guerite) où la mer pénètre seulement à l’époque des forts coups de vent. Nous en avons gardé en vie une centaine d'échantillons, parmi lesquels nous avons été assez heu- reux pour constater cinq ou six accouplements, ce qui à — 243 — atüré notre attention sur les diflérences que le sexe im- prime à l'animal et à la coquille de ce mollusque. 5. PALUDESTRINA BREVISPIRA. Festa vix rimata, limo viridi valde adhærente inquinata, obeso- coniea; spira conoidea ; apice obtusulo, minuto; anfractibus 5, a tertio celerrime crescentibus, convexiuseulis, sutura impressa se- paralis; ultimo maximo, valde convexo, inflato, postice dimidiam testæ altitudinem occupante; apertura subrotundata, parum obli- qua, extus ad insertionem labri subangulata ; peristomate recto, acuto ; marginibus callo tenui junetis. Opereulum vitreum, solidulum, spiraliter substriatum, parum immersuim. Animal ignotum. Coquille à fente ombilicale peu sensible, conique- obèse, encroûtée d’un limon vert fort adhérent; spire conoïdale, sommet petit, assez obtus; 5 tours un peu con- vexes à suture bien marquée s’accroissant très-rapide- ment à compter du troisième; dernier tour très-grand, convexe, comme renflé, égalant en arrière la moitié de la hauteur de la coquille ; ouverture assez arrondie, peu oblique, légèrement anguleuse vers le haut; péristome droit tranchant; bords unis par une callosité qui fait suite au bord du péristome. Opercule vitré, assez solide, légèrement marqué de stries spirales, peu enfoncé. Animal inconnu. Haut. 6 millim. 2, diam. 1 1/5. — 24h — Cette Paludestrine, la plus petite des espèces connues, nous a été communiquée, ainsi que la précédente, par M. Macé. Il l'avait recueillie dans des fonds de drague venant d'Antibes (Alpes-Maritimes), où elle habite, sans doute, des eaux saumâtres, d'où elle aura pu être en- traînée par des cours d’eau. CATALOGUE DES MOLLUSQUES MARINS DU CAP PINÈDE, PRÈS DE MARSEILLE, Les espèces marines que je vais signaler ont été recueillies sur un espace de 50 à 80 mètres, mis à sec par suite des immenses travaux que l’on exécute en ce moment, dans le but de doter Marseille de vastes bas- sins de radoub. Cet espace desséché, où, en compagnie de deux de mes amis, MM. Solier et Artufel, conchyliologistes des plus zélés, je me suis livré à de minutieuses recherches, est situé vers le quartier d’Arène, au nord de Marseille, et un peu avant d'arriver au cap Pinède. Les Mollusques recueillis en cet endroit sont les sui- vants : 1. GASTROCHÆNA DUBIA, Pennant. Celle espèce perlorante a été constatée par la ren- — 9246 — contre d’un seul individu. Ce Mollusque est, du reste, assez abondant en suivant la côte sud, du côté du quar- tier des Goudes, après Montredon. 9. TEREDO NAVALIS, Linnœæus. Coquille fort commune dans les pièces de bois qui ont séjourné dans la mer. Il est difficile de se la procurer intacte. 3. PHoLas DACTYLUS, Linnœus. Je n’ai rencontré que des débris de cette espèce, qui quelques années auparavant avait été prise vivante en assez grande abondance dans une excavation voisine par nos amis, MM. Solier et Artufel. Cette coquille est commune dans l'étang de Berre, ainsi que dans les roches tendres, à proximité du rivage, à la station de Vitrolles. = . SOLEN SILIQUA, Linnœus. . SOLEN VAGINA, Linnœus. . SOLEN ENSIs, Linnœus. . SOLEN LEGUMEN, LAnnœus. NU D ©: Ces quatre espèces, peu abondantes, sont enfoncées verticalement dans le sable. Parmi ces coquilles, l'esis est la moins commune. 8. SOLECURTUS COARCTATUS, Gmelin. J'ai recucilh, de ce mollusque, une douzaine d'échan- üllons rampant sur le sable humide. 9. Macrra Lacrea, Lamarck. Assez rare au cap Pinède, mais beaucoup plus com- mune sur notre plage au Prado. 10. MACTRA TRIANGULA, enter. Assez abondante dans le sable. 11. CORBULA INÆQUIVALVIS, Montaqu. Egalement dans le sable, mais peu abondante. 12. LucINA LACTEA, Poli. 13. LuCINA RETICULATA, Poli. Dans le sable, comme les précédentes. Je n'ai trouvé de la Luc. lactea que de jeunes individus morts et dépa- reillés, tandis que j'ai recueilli de la Luc. reticulata de beaux échantillons vivants. Cette dernière espèce est plus rare que sa congénère. 1%. ScaccHIA ovara, Phiippi. Peu commune. Dans le sable. 45. Bonnia corpuLoipes, Phippr. Quelques valves dans le sable. Cette espèce, ainsi que la Bornia complanata, qui, sans doute, vit sur les plantes marines à proximité du rivage, se trouve, en outre, assez abondamment depuis quelque temps, rejetée par la mer dans une petite anse du littoral de Montredon. 16. Gazromma Turrom, Sowerby. Un seul mdividu de cette espèce, dans un interstice — 248 — de rochers. Divers échantillons de ce rare mollusque viennent d’être découverts par nos pêcheurs en draguant la rade. 17. Doxax Porra, Pol. 18. Doxax FABAGELLA, Lamarck. Ces deux coquilles ont été recueillies à l’état jeune dans le sable. La polita est plus rare que la fabagella. 19. TELLINA BALAUSTINA, Gmelin. 20. TELLINA NirIDA, Po. 91. TELLINA DONACINA, Linnœæus. 99. TELLINA PULCHELLA, Lamarck. 93. TELLINA PLANATA, Linnœus. Toutes ces coquilles ont été recueillies dans le sable. Les Tellina balaustina et planata sont rares. La Tellina nitida est, au contraire, fort commune et présente de très- beaux exemplaires à zones orangées. 24%. PSAMNOBIA VESPERTINA, Chemnitz. 925. PsauNoBIA FERROENSIS, C'hemnitz. Ces deux espèces, rares, rampent sur le sable. 96. PETRICOLA LITHOPHAGA, etzeus. Commune. Dans les anfractuosités des rochers. 27. Tapes DECUSSATA, Linnœus. 28. TAPES PULLASTRA, Montaqu. 929. TAPES VIRGINEA, Lainœus. 30. Tapes AUREA, Gmelin. 31. Tares AuUREA, var. bicolor, Lamarck. 32. Tapes LÆTA, Pol. — 29 — 33. Tapes PETALINA, Lamarck. 3h. Tares cEocrapuica, Chemmultz. J'ai recueilli toutes ces espèces dans le sable, à lexcep- tion de la pullastra, que j'ai trouvée sur les rochers. 35. CYTHEREA CHIONE, Linnœus. Cette coquille n’a été rencontrée dans le sable qu'à l’état jeune. Les échantillons n’atteignaient pas plus de 15 à 20 millimètres. 36. CYTHEREA RUDIS, Pole. Assez rare, avec la précédente. 37. VENUS VERRUCOSA, Linnœus. 38. VENUS GALLINA, Linnœæus. 39. VENUS ovarA, Pennant. Dans le sable. L’ovata est fort rare. La gallina était non adulte. 40. ARTEMIS LINCTA, Pulteney. Très-commune, dans le sable. Trouvée également à l'état jeune. k1. CARDITA TRAPEZIA, Linnœus. h2. CARDITA CALYCULATA, Linnœus. Parmi les rochers. Coquilles assez rares. k3. CARDIUM ACULEATUM, Linnœæus. he. CARDIUM ECHINATUM, Linnœus. k5. CARDIUM TUBERCULATUM, Linnœus. kG6. CarpiuM PArILLOSUM, Pol. — 250 — #7. CarDium ExIGuUN, Gmnelin. #8. CaRDIUM Minimum, Philipp. Tous ces Cardium se trouvent pêle-mèêle dans le sable boueux; le tuberculatum offre, parmi les jeunes, de fort jolies variétés; le minimum, qui est très-rare au cap Pinède, se rencontre plus communément sur le rivage de Montredon. h9. CHAMA GRYPHOIDES, Linnœus. Jeunes individus fixés aux rochers. 50. ArcA N0ZÆ, Linnœus. 51. ARCA TETRAGONA, Poli. 52. ARCA BARBATA, Linnœus. 53. ARCA LACTEA, Linnœus. 54. ARCA LACTEA, var. Quoyi, Payraudeau. Dans les anfractuosités des rochers, où ces espèces se trouvent cramponnées par leur byssus. L’Arca No est rare ainsi que la etragona. 55. NuCULA NUCLEUS, Linnœus. Assez abondante dans le sable. 56. SOLENOMYA MEDITERRANEA, Lamarck. Sur le sable. Peu commune. 57. MopioLa BARBATA, Lènnœus. Rare, fixée aux rochers. 58. MyriLus GALLOPROVINCIALIS, Lamarck. Parmi les rochers, Trouvé à l’état jeune. — 251 — 99. Lima iNFLATA, Chenuutz. 60. Lima souamosa, Lamarck. 61. Lima mans, Gmnelin. Dans les rochers. L’inflata a été trouvée assez rare- ment; la squamosa, réunie en petites familles dans les anfractuosités, et fixée par son byssus; l’Aians, égale- ment réunie en groupes, sur la terre, au pied des roches et caractérisée par une odeur particulière. 62. PECTEN varius, Launeœus. 63. PECrEN Pusi0, Linnœæus. 64. PECTEN GLABER, Linnœæus. 65. PECTEN nyauinus, Poli. 66. PECTEN PES-FELIS, Linnœus. Ces Pecten ont été recueillis à terre, ou fixés par leur byssus aux rochers. Les plus abondants sont les varius et pusto. Je n'ai pu découvrir que quelques débris du ves-felis. 67. ANOMIA CEPA, Lènnæus. 68. ANOMIA EPHIPPIUM, Lénnœus. Ces deux Mollusques, qui, à notre avis, ne doivent constituer qu'une seule espèce, à cause de tous les pas- sages de forme que l’on observe entre eux, sont fort communs sur les rochers. 69. SpoxpyLus GæEDpERoPus, Linnœus. 70. OSTREA PLICATA, Chemnitz. Ces espèces, comme les anonua, se trouvent contre les rochers. Le spondyle est assez rare. 19 = ss, 71. CHITON FASCICULARIS, Linnœus. 72. Cniron souamosus, Lomœæus. Sur les rochers. Le fascicularis est moins abondant que le squamosus. 73. DENTALIUM TARENTINUM, Lomarck. Rare. Dans le sable. 7h. PATELLA TARENTINA, Lamarck. 75. ACMÆA PELLUCIDA, Linnœus. Coquilles communes. Appliquées contre les rochers dans les endroits à demi submergés. 76. PLEUROBRANCHUS. J'ai trouvé, dans une anfractuosité, un seul exemplaire de Pleurobranche. Mais, comme l’animal était mort et, par conséquent, méconnaissable, je ne puis déterminer exac- tement cette espèce. 77. EMARGINULA ELONGATA, Costa. Un seul échantillon dans une anfractuosité. 78. FissurELLA GRÆCA, Linnœus. Très-abondante, contre les rochers entièrement sous l’eau, et au milieu des plantes marines. 79. Crermipura Mouunsn, Michaud. Assez rare. Deux ou trois exemplaires appliqués contre les rochers où sur le test de vieilles coquilles. 80. Puisiixe (BuLLEA) aPERTA, Linnœus. Sur le sol, parmi les rochers. Un seul échantillon. 81. BuiLa nyparis, Linnœus. Très-abondante sur le sable vaseux. J'ai recueil, au milieu de petites touffes de plantes marines qui croissent contre les rochers, une autre espèce de Bulla, beaucoup plus petite, d’une teinte rosée, que je ne puis rapporter à aucune des espèces connues. 82. Narica oLLA, de Serres. 83. NATICA INTRICATA, Donovan. Coquilles très-communes dans le sable, où elles aiment à s’enterrer. S4. HALIOTIS FUBERCULATA, Linnœus. Abondante sur les rochers, ainsi que sa variété lamel- losa. 85. Trocaus 2YziPHiNus, Linnaus. 86. Trocuus uuerricaris, Linnœus. 87. TrocHUS FANULUM, Gmelin. Ces trois espèces, qui vivent parmi les rochers, sont fort rares. 88. Trocaus coxuzus, Linnœæus. 89. Trocaus conuLus, 047. Laugieri, Payrau- deau. 90. TROCHUS TESSELLATUS, Chemnitz. 91. Trocus caxazicuLATUSs, Lamarck. 92. Trocuus Jussieur, Blainville. 93. Trocaus cRucIATUS, Gmelin. 94. TROCHUS CORALLINUS, Linnœus. 95. TROCHUS EXASPERATUS, Pennant. 96. TROCHUS FRAGARIOIDES, Lamarck. Tous ces Zrochus sont fort communs sur les rochers. 97. Turgo nucosus, Linnœus. Je n'ai pu recueillir que quelques exemplaires en fort mauvais état. 98. PHasranELLA specIoSA, Mühlferldt. Réunie en famille, dans le sable, au pied d’un rocher. 99. LiTroriNA CÆRULESCENS, Lamarck. Très-commune sur les rochers. 100. VERMETUS ARENARIUS, Linnœus. Sur les roches et sur les coquilles. 101. TRUNCATELLA TRUNCATULA, Draparnaud. Je n’ai pu rencontrer que deux ou trois exemplaires de cette petile coquille. Si cette espèce semble rare au cap Pinède, par contre elle est très-répandue sur tout le littoral marseillais, où, le plus souvent, réunie en grand nombre, elle habite sous les pierres à quelques mètres du bord de la mer. Le mode de locomotion de ce mollisque, mode qui à été observé par un de mes amis, M. Roux, est des plus singuliers. Cet animal, en effet, lorsqu'il veut changer de place, procède par bonds, ou plutôt fait des pas à l'instar des chenilles connues sous le nom d’arpenteuses. 5 —1255— Avec cette Truncatella, l'on rencontre ordinairement la nouvelle espèce décrite, par M. Martin de Martigues, sous le nom d’Auricula maritima, coquille translucide et fort remarquable. 102. Rissoa cazarmiscus, Lamarck. 103. Rissoa cosraTa, Deshayes. Dans les anfractuosités des rochers, parmi les plantes marines. 10%. CERITHIUM VULGATUM, Bruquière. Très-commune. Dans le sable vaseux. 105. Trironis (CERITHIUM) PERVERSA, Linnæus. Rare, parmi les rochers. 106. Cerirmiopsis (CERITHIUM) SCABER, Obior. , 2% > , L £ Avec l'espèce précédente: assez abondante. 107. DEFRANCIA (PLEUROTOMA) RETICULATA, Re- nier. Rare, dans les endroits rocaiileux. 108. DEFRANCIA (PLEUROTOMA) PURPUREA, Mon- laqu. Avec la précédente. Je n'ai pu rencontrer que la variété Phailberti, de Michaud. 109. CHENOPUS PES-PELICANE, Linnœus. Sur le sable. _19S6E 110. Fusus coRneus, Linnœæus. 111. Fusus PuLcHELLUS, Philippr. Fort communs tous les deux; le premier contre les rochers garnis de plantes marines; le deuxième à terre, ou dans les anfractuosités. 112. Murex BrANDARIS, Linnœus. 113. Murex TruNcuLUSs, Linnœæus. Dans le sable. Très-communs. 11%. Murex ERINACEUS, Linnœæus. 115. Murex crisrarus, v4r. Blainvillei, Pay- raudeau. Très-abondants, dans les anfractuosités ou sur les rochers. 116. Murex coRaLLinNus, Seacchi. Cette espèce vit très-souvent réuni en petit groupe. 117. Murex Epwarpsi, Payraudeau. Avec les précédents. 118. Porzia (BucciNum) Pusio, Linnœus. 119. Pisaxia (Buccxum) D'ORBIGNYI, Payrau - deau. Assez communes, parmi les rochers. 120. Nassa muragiis, Linnœus. 121. Nassa RETICULATA, lannœus. Très-communes dans le sable. 108 — 122. Nassa VARIABILIS, Philippe. 123. Nassa coRnicuLa, Olivi. Egalement très-abondantes. Au milieu des rochers. 124. Nassa scripra, Linnœæus. 125. Nassa scripra, var. Linnæi, Payrau- deau. Au milieu des rochers. 126. CycLops NERITEUS, Linnœus. Très-répandu, dans le sable vaseux. 127. COLUMBELLA RuSTICA, Linnœus. Rare, parmi les rochers. 128. MARGINELLA MILHAGEA, Lamarck. Dans les endroits abrités, réunie par groupessur la sur- face des roches sous-marines enduites de vase. 129. Trivia EuropÆa, Montaqu. Avec la précédente, mais moins abondante. 130. CONUS MEDITERRANEUS, Bruquière. Assez commun, parmi les rochers, sur lesquels il aime à ramper. L — Annales de Malacologie. — AOÛT 1870 17 EXCURSIONS MALACOLOGIQUES EN KABYLIE ET DANS LE TELL. ORTENTAL, Par M. Aristide LETOURNEUX, CONSEILLER À LA COUR IMPÉRIALE, PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ DE CLIMATOLOGIE ALGÉRIENNE, Du mois d'août au mois de décembre 1869, nous avons exécuté, dans l’est de l'Algérie, des explorations qui ont amené, en outre de la constatation d'espèces intéressantes déjà connues, la découverte d’un certain nombre de Mollusques nouveaux pour la science. Les contrées que nous avons parcourues nous ont semblé assez intéressantes pour qu'il nous semble utile de donner, au lieu d’un simple catalogue, une relation sommaire de nos courses, destinée à servir de guide aux naturalistes. I. GORGES DE L'ISSER. En suivant la nouvelle route d’Alger à Constantine, lorsque l’on a dépassé le col des Beni-Aïcha, on remonte la vallée de l’Isser qui ne tarde pas à se rétrécir, et on aboutit à des gorges profondément encaissées. Sur une étendue en de 3 kilomètres, la rivière coupe le massif montagneux des Aït-Khalfoun, formé, au nord, de roches nummuli- tiques, au sud de massifs crétacés. La montagne est coupée à pie, ne laissant le plus souvent entre ses lèvres déchirées qu’un étroit passage aux eaux torrentueuses de l'Isser. Sur la rive gauche, la route était ouverte jusqu’à la gueule noire d’un tunnel presque entièrement creusé. En partant de Timizer, le long des rochers qui bordent la piste et sur les consoles qui la surmontent, habitent de nombreuses colonies des espèces vulgaires du Tell algé- rien : Aelix aspersa, H. aperta, H. lactea, H. lenticula, H. pyramidata, Bulimus decollatus, B. Pupa, Glandina Alqgira, Pupa granum, Cyclostoma sulcatum, mêlées à des espèces moins communes, telles que : Helir roseo- tincta, H.Challameliana, H.rupestris, Bulimus Cirtanus, var. Major, le rare Bulimus Poupulherianus, Pupa Michaudi, Ferussacia Tervert et gracilenta. Mais ces gorges nous réservaient de plus précieuses espèces : dans les cavités garnies de mousses et dans les fentes des assises se cache un Zonite nouveau, caréné et aplati comme un Planorbe {Z. /ssericus). Parmi les plantes qui croissent sur les consoles, rampe une hélice de la section de la lanuginosa (H. Berbrugqeriana), et sur les parois verticales du calcaire se colle le Pomatias Atlanticus. Le rocher dans le flanc duquel s'ouvre le tunnel remonte jusqu’au sommet de la montagne, en formant au nord une crête gigantesque. Le long de cette muraille l’on parvient avec peine jusqu'au col de Tizir'ir : mais nous avons été amplement indemnisé de cette rude ascension par la découverte d’un magnifique Bulime court et ventru, à test solide, type d’une section dont les rares représentants habitentles Canaries etla Palestine. L'animal, 960 de couleur grise, s'attache, comme ses congénères, aux parois perpendiculaires de la muraille rocheuse et paraît très-abondant, car ses coquilles vides jonchent le sol au pied dela crête. Nous avons été heureux de payer une dette de reconnaissance en dédiant cette curieuse espèce au savant auteur de la Malacologie Algérienne, notre excellent ami M. Bourguignat. Au milieu des débris et des mousses qui encombrent la base du rocher, nous avons encore recueilli les Pupa Aucapitainiana, espèce essentiellement bryophile, P. Js- serica, espèce nouvelle, P. wmbilicata, Acme Lallemanti, et une hélice de la section des lanuginosa, déjà trouvée à Philippeville, mais non décrite (Felix Rusicadensis). Nous retrouverons plus tard l'Helix Berbrugqeriana; mais les Zonites Issericus, Bulimus Bourquignati, Pupa Isserica et Pomatias Atlanticus paraissent propres à ce massif. Nous n'avons pu malheureusement étendre nos recherches aux parties boisées de ce pâté montagneux, arrosé par de nombreuses sources el complétement isolé; mais la présence de types spéciaux semble révéler une faune toute spéciale, et promet aux futurs explorateurs de nouvelles découvertes. IT. BOU-ILEF. Notre seconde station fut Bou-flef (les sangliers), bois marécageux, situé au pied d’un contre-fort, près de l’ancienne route de Fort-Napoléon, dans l'angle formé par l’'Oued-Aissi et le Sébaou. Des canaux ont été récemment creusés au milieu des fourrés de peupliers (Populus alba et xigra), des saules, des aulnes et des tamarix. Sous l'écorce des arbres morts et en voie de décomposition — 261 — humide, nous avons recueillile charmant Æelix abhietina elle Vertigo Numidica, jadis si rare. Dans les mousses vit l'Aelhx Challamelian«. III. FORT-NAPOLÉON. Fort-Napoléon est un poste pittoresque, bâti sur le flanc d'une crête. Ses maisons blanches, aux toits bleus et rouges, superposées parallèlement le long des rampes, semblent avoir été retirées d’une boîte de joujoux de Nuremberg. Au-dessous, la pente continue roide et rapide jusqu’à une crête de rochers calcaires métamorphiques, encadrée par des terrains azoïques. Ébréchée au milieu pour laisser passer le torrent, cette crête remonte à droite vers le village de Tablabalt. Au pied suinte une petite source qui nourrit le Limnæa truncatula et Y Amnicola Dupo- tetiana. En s’élevant le long des roches, on rencontre dans les endroits abrités et moussus le Zonites Djurjurensis, les Helix lasia, H. Challameliana, H. Bastidiana. Nous y recueillons pour la première fois une Hélice nouvelle appartenant à une section du groupe des lanuginosa, et que nous avons appelée Helix Ni- caisiana, du nom d’un de nos amis, géologue habile et infatigable. Dans les anfractuosités de la roche, nous avons aussi découvert un Pupa nouveau (P. Kabyliana). En remontant du fond du ravin par le jardin des Officiers, on peut recueillir les Limar qaqates, Bulimus Pupa var., Ferussacia gracilenta, Helir lauta, H. Kabyliana, IT. aspersa et H. aperta. Ailleurs, sur le sol, composé presque uniquement de granit, de gneiss et de micaschistes, nous n'avons ren- contré que les Æelix lauta et Kabyhana. — 262 — IV. AIT-DAOUD ET AIT-BOUDRAR. En entrant sur le territoire des Aït-Daoud , nous abordons le Jurjura : leur premier village s'élève au-dessus du col par lequel un puissant contre-fort vient s’articuler à la branche occidentale de la grande muraille. La route, une route kabyle, s’allonge au-dessous des habitations, au milieu des vergers de figuiers. Au bord des sources qui arrosent ces jardins, nous fouillons les grandes herbes et les feuilles mortes, qui recèlent les Æelix Bastidiana et roseo-tincta, le Limax nyctelius var. major, le Testa- cella bisulcata et le T. Brondeli, qui n’était connu que de l'Edough. Le chemin se prolonge ensuite le long d’une coupure abrupte, au fond de laquelle gronde un torrent bordé de lauriers-roses. Nous franchissons une crête rocheuse habitée par le Zonites Otthianus, et nous débou- chons dans une vallée intérieure, étroite et longue, arrosée par deux ruisseaux venant, l’un du nord, et l’autre du midi. Nous campons à leur confluent; sur les bords, nous trouvons, le long des berges humides et encombrées de débris, les Helir roseo-tincta et Rusica- densis. Au delà des ruisseaux, derrière une série de jardins, dans lesquels quelques cèdres, avant-garde de la forêt alpestre, viennent se mêler aux figuiers, s'élève jusqu’à la crête le mechmel ou bois communal des Aït-Daoud. Nous y pénétrons le lendemain. Les Helix lauta, H. Kaby- liana et H. mæsta var. Devaurxi, ne sont pas rares sur les premières pentes; plus haut, sous le couvert des cèdres et des chèônes-verts, tout est desséché. Nous cherchons en vain sous les aiguilles des cèdres et les branches mortes — 263 — le Vètrina Letourneuxt, qui vit au-dessus de Blidah dans des conditions analogues, et nous découvrons à grand’peine quelques débris de l'Helir cedretorum. Heureusement les grandes masses rocheuses des sommets nous réservaient un meilleur accueil). Le Pupa Michaudi et deux de ses variétés n’y sont pas rares ; sous les fentes des pierres, appliquées à la paroi supérieure des anfractuosités sombres, nous découvrons, en outre de l'Helix Nicai- siana, deux Hélices du même groupe : toutes sont spéciales à la Kabylie. La plus belle, d’un corné laiteux d'une jolie couleur, qu'au premier abord on prendrait pour un énorme Zonite, a dù à cette ressemblance le nom de Zonitomæa ; la seconde, plus plate et rougeâtre, a été nommée par nous IL. lenabaria. Toutes les trois sont nocturnes où tout au moins ne sortent que pendant les journées sombres et pluvieuses. Toutes les trois procèdent d’un type unique; mais, bien qu’elles se trouvent réunies dans le mechmel des Aït-Daoud, leur habitat est ordinaire- ment différent : l’Helix zonitomæa ne se trouve que dans le haut Jurjura vers le centre de la chaîne; l'Helir lena- baria descend dans la zone montagneuse moyenne et l'A. Nicaisiana se retrouve jusque dans la région des contre-forts. Enfin, sur la crête extrême, dans les fentes des couches relevées presque verticalement, nous avons recueilli une Hélice tunisienne, l'Helix Tristami, espèce africaine d’un groupe sicilien. Plus loin, à Thabbourt Bouzgueur, le Pupa avenacea vient nous rappeler les Pyrénées. Au retour, sur le tlanc de la montagne, nous avons rencontré quelques sources distillées par les schistes anciens, et que nous signalait de loin la végétation vigoureuse et tout européenne qui — 96% — formait au-dessus de chaque écoulement un véritable bosquet. Le houx, l'if, les églantiers y dominaient les campanules, les ancolies, les violettes et les primevères qui s’élevaient au milieu d’un épais tapis d'Hypnum et de Fontinales. Ces mousses recélaient le Vertigo Numi- dica var. zonata, et une jolie variété de l’Amnicola Pomariensis, découvert par nous aux cascades du Sefsef près de Tlemcen, et non encore déerit ; mais le type vit au fond du torrent, où il se colle aux pierres, tandis que la variété Jurjurienne se contente de l'humidité constante des cryptogames auxquelles elles s’attache. V. AIT-OUABAN. Le lendemain de cette làborieuse ascension, il était impossible de songer à une excursion pénible; nous ré- solümes de faire, dans l'après-midi, une promenade chez les Aït-Ouâban. Cette tribu occupe la partie septentrio- nale de la vallée allongée au milieu de laquelle nous cam- pions. La chaîne occidentale du Jurjura qui domine leur village se compose de plusieurs masses rocheuses (Azrou pl. Zzran) parallèles. Nous avons exploré un des couloirs formés par leurs crêtes et sur les pans de rochers exposés au midi et à lorient, nous avons recueilli en abondance le Pupa Mi- chaudi et un charmant Pomatias nouveau que nous avons dédié au docteur Marès, le compagnon de nos pre- mières courses dans le Jurjura. Nous avons égalementra- massé sur ces massifs l’Æ/elix rupestris et le Bulimus Cir- tanus. Un peu au-dessus du ruisseau, des sources à température constante s'écoulent, en suintant, parmi des blocs de pierre : le long de ces trainées humides se — 265 — groupaient l'Amacola Dupotetiana et V'Ancylus qib- bosus. L’excursion du Jour suivant devait être plus sérieuse ; il fallait sortir de la vallée intérieure en gagnant le col des Aït-Ouâban qui la domine au nord. Pendant plusieurs heures nous longeons le ruisseau : les jardins font place aux chênes verts; ceux-ci à des cèdres isolés; enfin des bouquets de houx entourés d’une zone verte de gazon et de mousses nous indiquent la fin de la végétation arbo- rescente. La localité paraissait peu favorable ; néanmoins des recherches minutieuses nous firent découvrir dans les Hypnum toute une série d’espèces intéressantes : Zoni- tes eustilbus et apalistus, Helix lanuginosa var. minor, Pupaumbilicata, Verligo Numidica, Carychium muni- mum, Limnæa truncatula, et un Amnicola nouveau que nous avons dédié au savant docteur Servain. VI. TIROURDA. Quelques heures de rude fatigue nous conduisirent du col des Ait-Guâäban au col de Tirourda, où nous instal- lâmes notre tente sur le dos gazonné de la montagne. La journée était peu avancée et nous résolümes d'explorer la pente schisteuse qui s'étend entre les crêtes d’Askajdem et les couches jurassiques de l'Azrou-n-Tidjer et de Teith- en-Tharat (loœil de la chèvre). Partout où le flanc déclive du terrain forme un pli, on voit sourdre des eaux qui donnent naissance , comme dans le ravin des Aït- Daoud, à un véritable ilot de végétation : quelquefois les débris accumulés des plantes ont formé une espèce de tourbe spongieuse qui sert de base aux mousses large- — 9266 — ment développées. Au milieu de ce fouillis tout imbibé d’eau et comme pailleté de petits fragments de schistes, vivent la majeure partie des espèces déjà signalées dans les mousses des Aït-Daoud et des Aït-Ouâban : Helir lanuginosa, Zonites apalistus, Vertigo Numidica, Pupa umbilicata et Carychium minimum : mais nous y re- cueillons, en outre, 4° une hélice nouvelle qui constitue une des plus petites espèces du groupe des /anuginosa, l’Helix aphæa ; 2 une Amnicole, différente de celle des Aït-Ouâban, et appartenant à une espèce nouvelle bien caractérisée que nous avons appelée À. acrambleia. Au-dessous des schistes anciens, sur les couches re- pliées perpendiculairement du lias, nous faisons égale- ment une récolte intéressante. Aux flancs polis du ro- cher s’attachent les Vertigo Dupoteti, Helix rupestris, Pupa Michaudi et Pomatias Maresi. Dans les anfractuo- sités remplies de mousses ou recouvertes par le Galium Perralderii, vivent les Zonites Djurjurensis, Helix mœæsta var. Devauxi, H. Nicaisiana, H. lasia, H. Rozetr, Bulimus obscurus et Cirtanus, Ferussacia abia, Pupa Aucapitainiana. Au pied de l’Azrou, sur le col même appelé Tizi-n- Djemà, se creuse une fontaine où les Planorbis Numidi- cus et agraulus s'accrochent aux tiges du Chara fœtida et dont la vase recèle, en quantité considérable, le Psi- dium Casertanum var. australe. L'Ancylus simplex var. costala se colle aux pierres du fond. Le soir se faisait : il fallut reprendre le chemin du col, harassés, mais stimulés dans notre marche par une brise glaciale qui nous faisait frissonner. — 9267 — VII. AIT-ZIKKI ET TIZI-N-CHERIA. De Tirourda jusqu'aux Aüt-Zikki la ligne de faite se compose d’une série de petits plateaux gazonnés sur les- quels n'apparaissent que les Zelix lauta et Kabyliana; une petite source, au bord de laquelle nous déjeunons, près du col de Chellata, nous offre le Planorbis agraulus et le Pisidium Lumsternianum. En arrivant au territoire des Aït-Zikki, cette monotone uniformité des crûtes cesse tout à coup : la ligne de faite se hérisse de grands rochers qui nous forcent à nous jeter sur la gauche, où nous recueillons les Æelix cespitum et subrostrata. Nous ne tardons point à arriver à un col servant de point de bifurcation à deux chaînes qui laissent entre elles un ravin bien cultivé, où nous nous engageons. À notre gauche s'élèvent deux énormes pi- tons nummulitiques percés d’excavations dont la plus remarquable porte le nom d’lfri quizgaren (la grotte des bœufs). Il faut en remettre l’exploration au len- demain. Nous y recueillons en abondance le Pomatias Maresr et le Pupa Kabyliana, déjà rencontré à Fort-Napoléon ; au-dessus de la caverne nous trouvons les /elix Rusica- densis et lenabaria, ainsi que le Bulimus Cirtanus. Un contre-fort qui relie les deux chaînes nous ramène vers la branche principale; au-dessous des grandes masses calcaires se dressent des blocs de grès du milieu desquels jaillissent des sources dont les mousses nous fournissent encore l'imévitable Vertigo Numidica. Un peu plus loin, la ligne de faite s'abaisse et nous découvrons le col de Tizi- n-Cherià. Sur les rochers nummulitiques quilesurmontent —= 968 vers le sud, le roc disposé en console nous offre le Po- matias Maresi, et une espèce pyrénéenne, le Pupa Penchinatiuna.Dans les trous du rocher sontamoncelées, en énorme quantité, des coquilles décolorées d’Æelix as- persa Var. turbinata, etde Bulimus decollatus. VIII. AKFADOU. À quelques centaines de mètres de Tizi-n-Cherià, le terrain calcaire disparaît entièrement pour faire place aux grès et aux schistes. Les hauteurs sont occupées par de vastes forêts de chênes que coupe le col d’Akfadou, vaste dépression gazonnée dont le flanc oriental donne naissance à plusieurs sources tourbeuses. La principale, appelée Tala Semda, estencombrée par une ricciée (Chr- loscyphus polyanthos var. rivularis) qui recèle le Pla- norbis Kabylianus. Dans la forêt même, une autre source, Tala Guizan, où nous Campons, nous offre sur ses bords un peu de fraicheur : sous les mousses et les feuilles sèches, nous recueillons quelques rares individus de lAelix lanugi- nosa et une coquille vide appartenant à une espèce nou- velle de Deudebardia (D. platystoma). La forêt se continue pendant plusieurs lieues; nous marchons sous le couvert des chênes z’en et kabyle (Q. castaneæfolia) en suivant la crête. Çà et là se présentent des rochers de grès dont les fentes sont remplies d’un terreau noir couvert de feuilles sèches où les Daudebar- dies ne doivent pas être très-rares au printemps. Après cinq heures de marche, nous descendons à gauche dans un ravin où des sources entretiennent un peu d'humidité et où s'élève un établissement forestier qui tire d’une — 969 mare voisine son nom d'Agoulmim-Aberkan {la mare noire). Sous l'écorce des arbres abattus et à demi pourris S’abritent le Vertigo Numaidica et V'Helix aletina ; les sources nourrissent le Planorbis agraulus, mais la cu- vette desséchée de la mare ne nous fournit aucun Mol- lusque. Toute cette région, analogue aux grands massifs de l'Edough, est, sans doute, la patrie d’un certain nombre d’Æelices et de Zonuites; les espèces doivent y être variées, mais les individus peu nombreux, et il faudrait des explo- rations prolongées en saison favorable pour en connaître à fond la faune malacologique. IX. ARBALOU ET TOUDJA. En sortant de la forêt qui se prolonge jusqu'aux abords du poste de Taourirt guir'il, on aborde des plateaux arides, recouverts de maigres bruyères et de genêts épi- neux, au milieu desquels s'élèvent des rochers isolés de grès rougeâtres que nous visitons sans succès. Le plateau s’abaisse vers un col qui le relie à un pays d’un aspect tout différent. Le grès disparaît et fait place aux marnes au-dessus desquelles s'élève un massif calcaire isolé, coudé à sa partie méridionale. Au nord-est de cette petite chaîne dent les sommets s’aperçoivent de très-loin s'étendent les magnifiques vergers de Toudja, arrosés par des sources abondantes qui sourdent au pied de la montagne et sont absorbées par cent canaux d'irrigation. L’Helix lineata couvre les gazons et grimpe le long des tiges des grami- nées. Sous les haies humides viventles Æelix roseo-tincta et Rusicadensis en compagnie du Zonites subplhcatulus #90 — et du Glandina Algira. Vans les conduits qui amènent l’eau aux moulins à turbine indigènes se trouvent les Limnæa palustris et truncatula, ainsi que quelques individus d’une variété obèse de l’Amnicola Rouvieriana, espèce nouvelle pour la faune malacologique de l’Algérie. L’exploration complète du massif calcaire exigerait plusieurs journées. Nous avons dû nous contenter de vi- siter une masse isolée qui s'élève au nord du village. En fouillant les consoles qui se superposent comme des gra- dins du pied à la cime, nous avons recueilli les espèces suivantes : Zonites Durandoianus, Z.prestius, Helix le- nabaria, H. Berbruggeriana (variété à spire plus élancée), H. Kabyliana, Bulimus Jeannot, B. Pupa, Ferussacria eremiophila, Pupa Michaudi, Vertigo Dupoteti, Cyclo- stoma sulcatum. X. BOUGIE. Toutes ces espèces, nous devions les retrouver à Bou- gie, une des localités les plus riches du littoral algérien. Assise à l’ouest d’une baie splendide, au pied d’une mon- tagne calcaire abrupte, à l'entrée d’une vallée fertile, la ville attire et réjouit l'œil du voyageur par sa situation pit- toresque. Rien n’égale le charme d’une promenade autour de ses vieux remparts, le long des falaises que réfléchit une mer bleue. Rien surtout ne vaut le chemin qui mène au grand phare à travers des bois de caroubiers et de pins et, après avoir franchi par un tunnel un massif de rochers habités par les singes, s'engage sur un isthme étroit pour atteindre le cap escarpé où s'élève la tour. Au pied des remparts dans le bois sacré qui s'étend au sud, on peut recueillir les Zonites Durandoiïanus et sub- — 9271 — plicatulus, les Helix Constantine, lauta et Pisana, Fe- russacia lamellifera, Bulimus Jeannot. En se rendant au grand phare on trouve d’abord les Zonites Otthianus et Chionodiscus rampant le long des talus de la route; puis, sur les gazons, les Æelix Kaby- liana, Bardoensis, Cretica, pyramidata, lineata, varia- bilis, Rozeti, terrestris, conoidea, barbara et acuta. Lorsque l'on arrive aux parois des grands rochers, on voit se cacher dans les fissures les Æelir Rusicadensis et 4. Berbruggeriana, le Bulimus Cirtanus etune variété presque infinie des diverses formes du Cyclostoma sul- catum. Dans les feuilles mortes, au sortir du tunnel, se cachent les Helix Moquiniana et Fradiniana. Sous les mousses et les herbes qui garnissent les consoles du rocher s’abrite une magnifique espèce, la Glandina Alqira. Si l'on s'engage sur le chemin de Sidi-Yahia, après avoir dépassé les magnifiques oliviers qui prêtent leur ombre aux promeneurs, on découvre, non sans difficulté, le long des blocs de rochers qui ont roulé de la cime sans atteindre la mer, des colonies du charmant Bulimus Jeannoti. Dans les sources qui jaillissent le long de la route habitent l'Ammicola perforata, les Planorbis spi- rorbis et lœvis. Dans le bas du ravin, au fond d’une an- cienne fosse à chaux, j'ai recueilli sous les pierres humides : Milar scaptobius, Testacella bisulcata, Ferussacia scaptobia, F. Forbesi, Carychium mini- mum. Au delà les Zonites candidissimus et chionodiscus remplissent les toufles des grandes graminées. Une course à l'embouchure de la Summam vous met en présence d'une belle Hélice blanche (4. acompsia) qui, — 272 — dès le matin, au moment où le soleil monte à l'horizon, s’enfouit dans le sable et se déroberait aux regards si elle n’était trahie par le point noir qui termine sa spire et s'élève au niveau de la grève. XI. COURSE AU CHABET-EL-AKRA. En partant de Bougie la route de Sétif traverse d’abord une plaine salée couverte de salsolacées et de toufles de jones qui nourrit en abondance les Aelir lauta et Pisana. Elle suit plus loin le pied de collines, bordées du côté de la mer par des sables couverts de grandes broussailles où se retrouvent les mêmes espèces mêlées à lex Constantine, puis vient butter sur le cap Aokas qu’elle contourne en corniche. A l’ouest du cap s'étend un ma- récage ombragé de tamarix et encombré de toufles de chara au milieu desquelles vitle Physa Brocchu. Après le cap, la route s'enfonce dans des forêts maré- cageuses dont le fourré est si dense qu'il est extrêmement difficile d'y pénétrer, Au printemps, la couche épaisse de feuilles humides et de mousses qui s’accumule sous le couvert doit servir d’asile à de nombreux Mollusques ; mais, en été, ils avaient disparu et nous n'avons pu re- cueillir que les Helir Constantine, H. lanuginosa, H. lineata, H. Kabyliana var., les Bulimus decollatus et Pupa avec les débris de la Ferussacia lamellhifera. A l'embouchure de l’Oued-Agrioun, le chemin quitte le littoral pour remonter le cours de la rivière, dont il suit les méandres, tantôt en coupant les alluvions basses, tan- tôt en s’élevant en lacets le long de gorges abruptes pour aboutir au magique défilé du Chabet-el-Akra (le ravin de lagonie). Sur une longueur de plus de 4 kilomètres le torrent bondit au fond d’un gouffre encadré par des murailles perpendiculaires au flanc desquelles court la route entaillée dans le roc vif et comme suspendue à 50 mètres au-dessus de labime. Les montagnes, déchi- rées par la profonde fissure, se découpent en pitons séparés par des ravins presque perpendiculaires encombrés de trainées de pierres ; des troupes de singes crient en se balançant aux pins plantés dans les crevasses, des aigles et des vautours fauves tournoient dans l’étroite bande de ciel qui se dessine au-dessus de notre tête, et par delà les premières cimes, au milieu des nuages qu'ils arrêtent dans leur vol, se montrent çà et là des sommets gigan- iesques. Ces cimes appartiennent au grand massif des Babors, qui porte à son faîte, comme une verte couronne, de splendides forêts de cèdres et de sapins. Une flore spé- ciale y annonce une faune particulière : aussi, bien que nos recherches aient été bornées aux flancs de la route, y avons-nous découvert plusieurs espèces nouvelles : en face du pont en construction nous avons recueilli, roulé par les eaux et empâté de boue, un exemplaire unique d’une magnifique hélice, appartenant à un groupe de la Sicile et de lAdriatique, l’Aelir schlærotricha, descendu évidemment des sommets que doivent habiter d’autres espèces congénères. Nous avons vainement, et non sans fatigue, exploré les grands rochers qui dominent le pont; nous pensons que ce Mollusque, de même que beau- coup d’autres en Algérie, s’enfouit dans la terre ou se cache au fond des crevasses pendant les brûlantes I. — Annales de Malacologie. — AOÛT 1870. 18 chaleurs de l'été. Nous avons, en revanche, récolté en abondance une hélice (4. Henoniana) de la section de l'explanata qui vit sur les gazons en compagnie des H. cespitum, H. amanda, H. arenarum \ax., rupestris, H. Sitifensis, H. lineata, H. mæsta, et d’une variété de l'H. Kabyliana ; sur les parois des rochers ou dans leurs fissures se trouvent un beau Bulime, intermédiaire entre les B. Bourquignati et B. Cirtanus, le Pomatias Maresi, les Pupa Kabyliana et Michaud, le Vertigo Dupotet, l’Helix Berbruggeriana var. minor et V'H. lanugi- nosa ; enfin les Ferussacia eremoplula et sciaphila. Nous ne mentionnerons que pour mémoire les Cyclo- stoma sulcatum, Bulimus decollatus, B. Pupa, B. Cirta- nus, Helixr aspersa et aperta, Zonites candidissimus, Glandina Algira, vulgaires dans toute cette région. A l'issue du Châbet-el-Akra, la route s'engage dans les hauts plateaux; là plus d'arbres, plus de rochers, rien que des terres argileuses et des marnes. Les gazons sont cou- verts de milliers d’AHelir cespitum, H. Sithifensis et H. lineata, de Zonites candidissimus dont l'abondance de- vient fastidieuse. Chez les Aït-Aoumeur cependant, une crête rocheuse disposée en gradins s'élève sur la droite de la route; un filet d’eau en sortet, après avoir arrosé un jardin de figuiers, saute sur le chemin qu'il traverse. Dans les mousses et les algues qui garnissent son lit abonde l'Hydrobia seminium et se trouvent disséminés quelques individus d’une charmante espèce d’Amnicola aplatie et rétrécie, presque microscopique, qu'au premier aspect nous avons prise pour une Valvée, erreur qui lui a valu son nom d'A. valvatidea. E9 76 XII. PHILIPPEVILLE. Le temps nous manquait pour continuer par terre notre exploration. Le bateau à vapeur nous conduisit de Bougie à Philippeville. Notre premier soin fut de débar- quer à Stora et de visiter à pied les bords de la route qui relie ce village à Philippeville. Le long des talus schisteux se cachent, dans les anfractuosités, le charmant Zonites subplicatulus, les Helir amanda, H. Rozeti, H. lanugi- nosa, H. vermiculata, H. Rusicadensis, H. lineata, les Bulimus Poupillierianuset Pupa,le Ferussacia scaptobia. Nous y avons vainement cherché l’Helir splendida, que M. Escher y a signalé. Le long du mur d'un four à chaux, tout près de la ville, sous les pierres et parmi les touftes d'herbe, vit en société l'Helix psara. L'après-midi fut consacrée à une promenade lelong du Safsaf. Dans un petit bosquet, sous les pierres, nous re- cueillons les Wlax qaqgates el Testacella bisulcata. Arrivé à l'embouchure, nous descendons sur une grève de sable en traversant des buissons épais de lentisques à l'ombre desquels vivent les Æelix pyramidata, H. Reboudiana et H. Rozeti. Au delà, le sable est tout couvert d'Æebir acompsia et d'A. Pisana. Le long de la rivière qui va heurter un énorme rocher avant d’être arrêtée par une barre de sable s'étendent de vastes amas de détritus et de troncs d’arbresroulés parles eaux. En tamisant avec soin les débris les plus menus, nous en extrayons toute une série de petites espèces intéressantes : Zontites apalistus, Z. Mandralisci, Helir abietina, H. pulchella, H. costata, H. Poupillieri, H. Letessieriana | Bourguignat), charmante espèce transparente et microscopique du — 216 — croupe du pygmeæa, Ferussaciæ ennychia, F. præchia, EF Bourquignatiana, F. Paladilhr, F.. Maresiana {Bourguignat), Pupa granum, P. umbilicata, Ver- tigo muscorum, V. discheilia, V. briobia, Caæcilia- nella raphidia, Planorbis spirorbis, ete. Toutes ces coquilles, entraînées par les pluies diluviennes du prin- temps, doivent provenir des forêts de chênes-liége des montagnes qui s'étendent du Filfila jusqu’à quelques kilomètres de Philippeville. Notre exploration avait lieu tardivement, mais la réunion d'espèces rares où même nouvelles que nous avons pu constater dans une saison défavorable promet d’abondantes récoltes au natu- raliste qui aurait la chance de visiter les détritus du Safsaf immédiatement après une grande crue. Il pourrait aussi recueillir, en remontant la rivière, de ma- gnifiques exemplaires de l'Unio Ravoisieri. XIII. BONE. La situation de Bone, au fond d’une baie qui, d’un eôté, s’épanouit le long de dunes sablonneuses et, de l’autre, se termine vers le cap de Garde par des falaises où le calcaire alterne avec le gneiss et les roches pyroxéniques; la proximité des forêts de l’Edough, qui s'étendent jusqu'aux portes de la ville; le voisinage de deux cours d’eau, la Boudjima et la Seybouse, qui con- fondent leur embouchure au pied de ses murs, tout se réunit pour assurer au naturaliste une ample moisson de Mollusques terrestres et fluviatiles. Lorsqu'on quitte la ville pour se rendre au cap de Garde, on voit les arbres et les haies couverts des {{elir terrestris, — 9711 — trochoides, barbara el acuta : dans le port même Îles anfractuosités des rochers recèlent les Æelir apicina, EE. rufolabris, H. conoidea, H. Rozeti, var. Hipponensis, la vulgaire Pisana, et le Vertigo Dupoteti. Au-dessus de la Kasba, les pierres recouvrent les Ferussacia scaptobia ei ennychia, ainsi que la Testacella bisulcata. Lorsque, au cap de Garde, on atteint la région où le calcaire domine, on voit apparaître aussitôt les Zoxites Otthianus et arqius, les Helir trochlea, H. Reboudiana, H. Constantine, H. explanata,etc'estévidemmentdece côté qu'ilfaut chercher une rarissime espèce, l’Aelir tetragona, dont on ne con- naît que quatre individus. Au pied de la falaise, la fontaine des corailleurs recèle les Ancylus Brondeli et gibbosus, le Planorbis lœvis, et une ambrette nouvelle, dont le dernier tour est marqué, sur le flanc, d’une dépression linéaire (Succinea pleuraulaca). A l’est de Bone, la Boudjima nourrit les Alexia myo- sotis, A. Algerica, Hydrobia Brondeli, H. acerosa, Am- nicola similis, et dans son affluent, lOued-Debb, se trouvent les Unio Durieur et rhomboideus, var. Fell- mannm. Les crues annuelles de la Seybouse et de la Boudjima déposent sur leurs rives un grand nombre d'espèces rares qui, par leur petitesse, échappent souvent aux recherches les plus actives : Zonites eustilbus, Z. apalistus, Z. henupsoricus, Helix Aucapitainian«, I. pygmeæa, HE. Debeauxiana, Pupa Granum, P. um- bilicata, P. muscorum, Ferussacia thamnophila, F. Ma- resiana, F. lamellifera, Vertigo muscorum, Cæcilianella nanodea etraphidi«. Les ruines d'Hippone, sous leurs voûtes humides, servent de refuge aux Helir Mongrandiana, H. Challa- meliana, HE apicina, Ferussacia scaplobia, EF. eremio- — 278 — phila, F. scaaphuila, F. debilis, F. celosia, Glandina Algira, Carychium minimum. Dans les fossés et mares de la plaine du Bou-Ahmra se trouvent l’Ancylus caliculatus, les Planorbis imbrica- tus, P.complanatus, Var. submarginatus, etle Sphærium ovale. XIV. EDOUGH ET TAKOUCH. La chaine de l'Edough, où la tradition prétend que Gélimer vaincu chercha un refuge, est un massif cou- vert de forêts qui s'étend de l’est à l’ouest, de Bone jus- qu'au cap de Fer, et qui à dû, jadis, former une ile. Presque entièrement formé de roches siliceuses, il nour- rit peu de mollusques; mais, si chaque espèce est repré- sentée par un petit nombre d'individus, les espèces, en revanche, sont nombreuses et presque toutes sont essen- tiellement propres à ce système de montagnes. Lorsque de Bone on commence à s'élever en suivant le canal qui conduit à la ville les eaux nécessaires à son ali- mentation, sur les plantes aquatiques qui tapissent les ressauts du rocher toujours humide se plaisent les repré- sentants du genre africain Brondelia (B. Drouetiana et B. gibbosa) et l'Ancylus striatus. Plus haut les pierres servent de refuge à la Testacella Brondeli. Aux alentours de Sainte-Croix-de-l'Édough, surtout au pied des murs des jardins, vit en petites colonies le joli Zortes eurab- dotus. Les bords mousseux et humides du sentier du mi- lieu recèlent le Zorites Pomelianus el deux espèces de Daudebardia (D. Letourneuri, D. charopia). Plus loin, au milieu de la forêt, au pied des rochers de gneiss, une troisième espèce (D. Atlantica) habite les amas de feuilles 289 sèches. Cà et là on découvre, au fond d'un ravin frais, sous une branche morte ou parmi les jungermannes, un individu solitaire des Ferussacia Bourquignatiana, F. debilis et F. thamnophila. Les touftes d'hypnum qui couvrent les chênes d’une épaisse armure sont habitées par les Pupa Aucapitainiana et Helix Debeauriana, qui choisissent, de préférence, la partie supérieure des grosses branches horizontales. L’Helix Debeauxiana quitte ce- pendant sa cachette au moment des pluies hivernales, et se promène alors sur les troncs ruisselants. À la même époque et même un peu plus tôt, se montre en abon- dance le Wilax gagates, qui trouve une nourriture abon- dante dans la multitude de champignons que l'automne fait naître. Les limaciens sont encore représentés par les Limax agrestis, L. Valentianus, L.nyctelius, var. major. Le plateau découvert du Bouzizi n’a guère qu’une seule espèce d’hélice, une petite variété de l’Helix Rozet. La forêt ne possède, en dehors de la Debeauriana dont nous venons de parler que des hélices du groupe des lanugineuses : A. Challameliana, 11. Mongran- diana, H. Rusicadensis, H. lanuginosa, H. roseo- tincta : les individus dispersés sur une immense étendue de terrains jonchés de feuilles, ombragés de hautes fu- taies et couverts de ronces aux épines aiguës, sont rares et difficiles à découvrir. En ajoutant à cette liste les Glandina Alqira, Bulimus decollatus, et une espèce, rare entre toutes (Azeca pla- tyrolena), dontil n’a été recueilli qu'uu mdividu, on a le tableau complet des Mollusques terrestres de l'Edough. Les Mollusques aquatiques sont plus nombreux et com- prennent une belle série d'espèces du genre Aneyle : — 280, — A. platylenus, À. simplex et var. costalus, À. epi- pedus, À. costulatus. Malheureusement pour la science, les travaux opérés dans la forêt pour s'emparer des eaux et les conduire à Bone ont tari plusieurs ruisseaux, et le bel Ancylus platylenus ne se retrouve plus dans le lit desséché de la fontaine des Princes. Le Pisidium Casertanum a été plus heureux, ainsi que le Physa Brocchu, qui n'ont pas disparu totalement, bien qu'ils soient devenus plus rares. Takouch, qui a pris son nom de l’ancienne ville ro- maine de Takatua, est un port creusé dans le flanc de la montagne, non loin du cap de Fer, et jamais aucun na- turaliste ne l’avait visité avant nous. Pressé par le temps, nous avons dû borner nos recherches aux environs immé- diats du village, qui se crée sur les débris de l’ancienne cité, et particulièrement aux beaux rochers de basalte qui forment le fond de la baie. Nous y avons recueilli une Clausilie nouvelle (C. Numidica), deux Hélices non décrites (H. micromphalus et H. Semanm), une variété de l’'Helix lauta, remarquable par sa taille énorme, et, près d’une source limpide ombragée par un immense figuier, les Aelix lanuginosa et Rozeti. La voix de nos compagnons nous à arraché à une exploration dont les premiers succès nous promettaient un résultat inespéré. XV. OUED-EL-ANEB.— SENHADJA.— DJENDEL. L'Oued-el-Aneb est d’abord un ruisseau torrentueux qui descend des hauteurs boisées de lEdough, arrose ensuite une charmante vallée dirigée de Fest à Fouest parallèlement à la mer et au lac Fezzara, et qui, après ne avoir trainé paresseusement son cours sous la voûte des frênes enguirlandés de vignes et de clématites, allait au- trefois se perdre au milieu des marais, dans le lac de Féid-el-Maiz, aujourd'hui desséché. Dans sa partie supé- rieure, l’Oued-el-Aned nourrit les Unio Moreleti et pic- torum, dont les valves, exposées au choc fréquent des graviers, sont presque toujours dénudées à leur sommet. Dans la vallée, sous ses rives creusées de trous profonds, s’abritentles Anodonta Lucasi, À .embiaet A.Letourneuxt. Le Féid-el-Maïz n'offre plus aujourd’hui qu’un fond ar- gileux et crevassé dans lequel sont enfoncées les coquilles brisées des Unio rhomboideus, var. Fellmanni, U. More- leti, Anodonta embia et Letourneuxi. C’est une magni- fique localité détruite. Vers le milieu de la vallée, sous un bouquet de frênes et près d’un marabout vénéré par les Arabes, jaillit une source abondante, qui forme un petit marais avant de mêler ses eaux à celles de l’Oued-el-Aneb. Nous y avons recueilli les espèces suivantes : Succinea debilis, Pla- norbis lœvis, Ancylus simplex, var. costatus, Limnæa truncatula, Amraicola Dupotetiana et Sphærium ovale. Au débouché de la même vallée, mais plus au nord, un ancien bras de l’Oued-el-Aneb communique avec la rivière des Senhadja ou Oued-el-Kébir. Au milieu des Myriophyllum et sur les feuilles en rosette du Trapa natans, qui encombrent ses eaux indolentes, vivent en familles les Physa truncata. P. Brocchii, Limnæa pa- lustris et Bythinia Numidica. Dans le voisinage de cette vallée, au milieu du pays boisé des Arbaouam, un petit lac renferme les Physa truncata, Bythinia Boissierr, Planorbis complanatus, Unio Moreleti et Anodonta Letourneurt. nu En quittant l’Oued-el-Aneb, et traversant l'Oued-el- Kébir à des gués assez profonds et dangereux en hiver, l’on arrive dans un pays de dunes habité par l'antique tribu des Senhadja, et situé entre la rivière et la chaîne du Filfila. Les eaux qui descendent de la montagne se trouvent arrêtées par la ligne des sables et y forment des marais. Dans le réseau même des dunes se dessinent un certain nombre de petits bassins fermés dont le fond est occupé, suivant sa grandeur, par un petit lac ou par une mare. Là se rencontrent les Planorbis complanatus, P. imbricatus, P. Brondeli, P. euchelius (station unique), Ancylus simplex, var. costatus, Amnicola Dupotetiana, var. et Sphærium Ddingol. Les mêmes espèces reparaissent dans le territoire du Djendel. Là les dunes ont disparu; mais, au milieu des alluvions argileuses, existe une dépression dans laquelle viennent s’épancher en petits étangs les torrents de la montagne. Au pied de la montagne pyramidale, qui a donné son nom à la tribu, jaillit une source thermale, dont la tempé- rature s'élève à #5 degrés. Dans le bassin où s’épanchent les eaux, on est surpris de voir nager des insectes et ramper sur le sable du fond ou sur les algues deux espèces d’Amnicoles. L'une est l'A. desertorum, qui se retrouve dans le Sahara; l’autre, l'A. Letourneuxiana, n'a Jamais été signalée ailleurs. De l’autre côté de la vallée, au pied des collines de Tobéika, une autre source beaucoup moins chaude {sa température ne paraît pas supérieure à + 2%) nourrit également une Amnicole spéciale, À. Rouvieriana, plus grosse et plus robuste que les précédentes. Elle n'habite — 283 — pas la source thermale même, mais la boue noirâtre qui entoure le bassin et là seulement où l’eau està peine tiède. XVI. DE BONE A LA CALLE. Aussitôt après qu'on à franchi la Seybouse, à droite du pont, la plaine sablonneuse est creusée de fossés et de flaques d’eau, où nous avons recueilli le Sphærium Ddingoli, qui s’y reproduit, malgré les chaleurs de l'été, assez intenses, chaque année, pour dessécher compléte- ment le sol. Les Asphodèles sont couverts de milliers d'Helix Pisana, H. lineata et acuta, qui s’'agglomèrent au sommet des tiges sèches. À 8 kilomètres, les sentiers cessent de se dessiner, et les voyageurs longent dans un sable mouvant le lac Bou-Khemira, aux eaux saumâtres, qui occupe la place de l’ancienne embouchure de la Seybouse. Des milliards d'individus de lÆydrobia Bron- deli s'accumulent sur le bord et, suivant la saison, s’atta- chent aux algues ou rampent sur le sable. Le lac ne ren- ferme aucun autre Mollusque que cette Hydrobie et le Cardium edule. Le lac des Chameaux, que l’on rencontre ensuite dans une dépression circulaire au pied des dunes, ne présente aucune trace de salure; on y retrouve cependant la même Hydrobie, mais elle est associée aux Lininæa palustris et Planorbis subanqulatus. Les dunes, à l'embouchure de la Mafrag, sont blanches d'Hélices, parmi lesquelles on reconnaît les 77. Pisana, H. lauta, H. conoidea, H. acuta et Constantinæ :; dans les jones de la rive habite une charmante espèce nouvelle H. Bourjotiana), qui s'enterre aussitôt que le soleil monte à l'horizon. 23.98 Dans les débris apportés par le fleuve sur ses bords, nous trouvons les Ferussacia sciaphila, F. eremiophila, Pupa granum, P. Brauni, Cæcilianella raphidia. Au delà de la Mafrag, continue, jusqu’à Bordj-Ali-Bey, la zone des dunes sablonneuses entrecoupées de lacs ou s'appuyant à des marais boisés. Dans les étangs des Séba vivent les Planorbis complanatus, var. marmoratus, P. rotundatus, Limnæa palustris, Bythinia Boïissiert et Pisidium amnicum. Dans les marais, au pied des arbres, parmi la mousse, prospère le Vertigo Numidica. Enfin un large fossé qui suit le pied des dunes, le Magroun Cherchara, est peuplé par l'Hydrobia Brondeli. À partir de Bordj-Ali-Bey, le terrain s’accidente et la route s’engage dans une vaste forêt de chênes-liége et de chênes ze°x que nous n’avons pu explorer. Le lac Oubéira, large nappe d’eau douce que longe la route, présente, sur ses grèves, de nombreuses coquilles des Unio Moreleti, U. Batavus et rhomboideus, var. Fell- manni. Les mares et cours d’eau qui se trouvent à l’est de ce grand réservoir renferment les Anodonta Lu- casi, À. Numidica et Turizana; mais nous n'avons pu y rencontrer ces deux dernières espèces, non plus que le Pisidium amnicum, qui y a été indiqué par Morelet. C’est parmi les mousses et les feuilles humides des parties marécageuses de la forêt, entre la maison du curé et la Calle, que doit habiter le Bulimus Brondelianus. A la Calle on fait, dans la ville même, parmi les rochers au-dessous du moulin, une chasse fructueuse. On y trouve, en effet, les espèces suivantes : Zonites apalistus, {lelir Constantinæ, HE vermiculata var, 1. conoidea, H. trochoides, H. apicina. LE. pyramaidata, 1H. Rebou- — 985 — diana var, HE lanuginosa, H. Fradimiana, Bulimus decollatus, B. Pupa, Ferussacia celosia, F. procerula, l. eremiophila, F. carnea var. edentula, et, dans les algues rejetées à terre, l’Alexia Micheli. En s’avançant plus loin le long de la mer, à travers les jardins, on arrive à des dunes que la culture à déjà entamées. L’Helir Pisana y couvre toutes les plantes littorales, et, en fouillant le sable, on recueille abondamment deux charmantes espèces qui ne sortent guère que la nuit ou après la pluie, les Helix Durieur et psammoica, qui paraissent propres à la Calle. XVII. LA CHEFFIA La vallée de la Cheflia, qui dépend du cercle de la Calle, s’allonge à l’est du Bou-Abed parallèlement à la frontière tunisienne et se termine vers le nord par le défilé étroit de Sidi-Djaballah, à l'extrémité duquel coule une source thermale au-dessous de monticules de grès. Dans le bassin actuel qu'entoure un rideau de roseaux, et dont la température doit être d'environ 35 degrés, nous n'avons pu découvrir aucun Mollusque; mais à gauche, sous les grands frênes, s’élève une coupole lézardée dont le plafond est à moitié détruit; c’est à qu'existait la pis- cine des bains romains, et le fond, toujours baigné par une source, moins chaude que celle du Hammam, est encombré par une algue peuplée de milliers de petites coquilles. Ces Mollusques appartiennent à une espèce nouvelle du genre Amcola(A.Servainiana), espèce dont on retrouve une variété dans le ruisseau froid qu'alimente la source de la piscine. Dans le petit marais voisin, j'ai — 286 — recueilh de rares exemplaires de Physa Brocchi. Les roches de grès nous ont fourni l’Helir Bastidiana, une variété très-cornée du Bulimus Pupa, et les Ferussacia eremiophila et carnea. Quant à la plaine, elle ne pré- sente que des espèces très-vulgaires dans l’est; Helir aspersa, H. Constantinæ, H. aperta, I. lineata, et H. lauta. En somme, l'Amnicola Servainiana est le seul fruit d’une course qui eût été pénible sans Ja plantureuse hospitalité que nous avons trouvée au bord} de la Cheffia, et l'intérêt qu'offrent les nombreuses inscriptions Lybico-Berbères de la vallée. XVIII. CONSTANTINE. Pendant un assez long séjour à Constantine, nous avons multiplié nos explorations dans le ravin qui entoure la ville, sur les pentes abruptes du Mecid qui la domine, et dans les jardins irrigués qui occupent le fond de la vallée depuis les cascades jusqu’à Salah-Bey et au Hamma. Nous avons recueilli parmi les mousses humides des vergers le genre Balia, nouveau pour l'Algérie, et dans le ravin même, au milieu des débris sans cesse arro- sés par des infiltrations, au-dessus de la cascade, les Succinea acrambleia et Carychium Nouleti. À ces espèces il faut joindre le Pomatias nouveau trouvé par M. l’in- terprète militaire Hénon, dans les montagnes au-dessus d'El-Arrouch,etune Amnicole qui vit dans les eaux tièdes au-dessous du hammam du Mecid, et l’on aura la liste des espèces nouvelles pour l'Algérie que nous a procurées une résidence de plus d’un mois dans cette belle localité. Pour donner une idée exacte de sa richesse aux natura- — 287 — listes qui, chaque jour, viennent la visiter, nous avons dressé une liste à peu près complète des espèces qui l'habitent : Limax nyctelius (dans les Jardins). Krynickillus subsaxanus. Milax gagates. Milax scaptobius. Testacella Fischeriana. Suceinea Raymondi. S. acrambleia. Zonites chelius (rare). Z. psaturus. Z. subplicatulus. Z. eustilbus. Z. apalistus. Z. chionodiscus. Z. Otthianus. Z. candidissimus. Helix aperta. H. aspersa. vermiculata. Constantinæ. Fradiniana, et var. major. Moquiniana. lenticula. rupestris. sordulenta. lasia. chnoodia. DRE ZIEZEE a —————————————————— ———————————————— ————…—" —.— —.…" — …— —— ——————— — ———_———— H. conspurcata. H. apicina. H. cespitum var. H. Rozeti (Dj. Ouach). H. pyramidata. H. amanda. H. lauta var. H. barbara. H. acuta. Bulimus decollatus. B. Milevianus. B. Cirtanus. B. Pupa. Ferussacia subeylindrica. F. procerula. F. eremiophila. F. lamellifera. F. Cirtana (Mecid, rare). F. sciaphila. Balia lucifuga. Pupa granum. P. Michaud. Vertigo Dupoteti. Glandina Algira. Carychium Nouleti. Planorbis Brondeli { Mé- rid}). P. Raymondi (Salah-Bey.. es — Ancylus simplex, var. meri- | Hydrobia nana. dionalis. Amnicola Dupotetiana. Cyclostoma suleatum. A. Constantinæ. Pomatias Henoni (près El- | Melania tuberculata. Arrouch). XIX. BOU-MERZOUK. Les environs de Constantine sont de hauts plateaux nus, argileux ou marneux, habités par quelques espèces d'Hélices dont l’aire s'étend sur une zone immense et dont la présence monotone finit par fatiguer l’œil. Seuls, les cours d’eau et les grands rochers présentent un peu de variété dans leur faune malacologique et offrent l'espoir de quelques découvertes. En remontant le Bou-Merzouk jusqu’à sa source, on remarque que la rivière, qui d’abord ne semblait nourrir aucun mollusque, se peuple d’assez nombreuses espèces ; dans la vase se cachent les Unio rhomboideus, var. Felmanni et U. Durieui ; le Potama- geton qui encombre le canal se couvre d'Amnicola Dupo- tetiana et d'A. Constantine ; en soulevant les pierres on y voit attachée une charmante hydrobie ({. nana) ; puis, lorsque l’on se trouve en face du coteau rocheux, au pied duquel se creuse le bassin de l’antique Ampsaga, toujours rempli d’une eau bleue et limpide, on aperçoit le fond rocheux de la rivière entièrement tapissé par des millions de Mollusques microscopiques apparte- nant au même genre Aydrobia (H. seminium). Dans les flaques pleines de typha creusées sur le bord, vit paisi- blement le rare Ancylus Perraudert. Les longues couches calcaires qui dominent la source = or prêtent leurs fissures à l’AHelix Massylæa, à VIH: Con- stantinæ, à la variété turbinée de l'A. aspersa, à de nombreux Bulimes (8. decollatus, B.Cirtanus, B. Pupa) ; çà et là on rencontre, en même temps que l'Helix pyra- midata, sa congénère l'A. Numidica, si abondante dans la montagne de la Plâtrière. XX. OUED-ZENATI. L'Oued-Zenati est une vaste région renommée pour sa fertilité, qui s'étend depuis lOued-Cherf et Hammam Meskhoutin, jusqu’à la porte du Kroub.On y arrive par le défilé de Mazla que traverse la route entre deux mon- tagnes calcaires. À droite, sur des dalles de pierres lisses et inclinées s'élèvent des milliers de monuments mégali- thiques, véritables dolmens, bâtis au centre d’une plate- forme de pierres brutes qui ressemble souvent aux fon- dations d’une tour. L'intérieur du monument présente au naturaliste un véritable cimetière de Mollusques. Venus pour y chercher un refuge contre l’ardeur du soleil, ils y sont morts, et leurs coquilles s’y accumulent depuis des siècles, laissant à l'observateur qui les exhumera le moyen d'étudier les changements que les espèces ont subis sous l'influence des variations du climat. Là se trouvent actuellement rassemblés les Zonites candidissimus, les Helix melanostoma, H. aspersa, var. turbinata, H. Con- stantinæ, H. Massylæa, H. cespitum, H. pyramidata, les Bulimus decollatus, B.Cirtanus, B. Pupa, les Ferussacia procerulaet eremrophila ; sur les tables gigantesques d’un dolmen nous avons découvert une espèce fort élégante et très-caractérisée de Pupa (P. eucyphogyra). Au delà de ces montagnes, dont la route contourne 1 — Annales de Malacologie. — AOUT 1870. 19 — 00e longtemps la longue croupe, le pays ne présente plus que de faibles ondulations, et presque partout la roche est re- couverte par une terre végétale abondante. La presque totalité du terrain est calcaire, mais la pierre ne se montre qu’en couches peu épaisses qui n’offrent aucun escarpe- ment. Vers l’est cette formation s’étend très-loin ; en géné- ral, elle est très-pauvre en Mollusques. Les rares fontaines et les ruisseaux, taris en été, n’offrent aucune coquille ; quant aux pelouses, elles sont couvertes presque exclusi- vement d'Helix cespitum, H. Sinfensiset H.pyramidata. En descendant vers la plaine de Tenioukla, cependant, on voit l'Helir melanostoma se mêler aux espèces vul- gaires, et plus loin on atteint la zone de l’'H. Punica. La fontaine de Temlouka est habitée par les Hydrobia nana et Amnicola Dupotetiana. En se dirigeant, au contraire, vers le nord-ouest, les ravins se creusent un peu davantage, et l’on voit surgir, au sommet du plateau, des crêtes de grès qui, près d’Aïoun-Dehen {les fontaines de beurre), se développent en hémicycles. Les rochers siliceux se couvrentde mousses et leurs fissures se garnissent d’humus. Dans ces fentes se trouvent l’Aelix Rozeti, le Ferussacia eremiophila, et une belle espèce nouvelle de Zonite à test transparent (Z. lenopsilius) : les mousses nourrissent le Pupa Au- capitainiana, et dans les sources qui jailissent, froides et limpides, au pied du massif, les plantes aquatiques sont habitées par le Planorbis Brondeli. Cette excursion était la dernière, le temps nous pres- sait, et il fallut partir en jetant un regard d’envie et de regret sur la cime orgueilleuse du Thaya, dont les hautes crêtes nous promettaient tant de richesses ! 34e XXI. Nous allons maintenant donner les descriptions des espèces nouvelles que nous avons été assez heureux de découvrir : 1. DAUDEBARDIA PLATYSTOMA. Testa anguste perforata, valde compressa, supra convexiuseula, hyalina, nitidissima, uniformiter subviridulo-cornea, sub valido lente argute striatula ; spira leviter convexa, valde laterali ; apice obtusissimo, pailidiore ac lævigato ; anfractibus 2 1/2 (primus compresso-rotundatus) celerrime crescentibus, sutura profunda separatis ; ultimo maximo, testam fere tolam efformante, ad aper- turam valde dilatato, convexo-declivi, ac regulariter descendente; apertura percbliqua, transverse oblongo-rotundata, amplissima, vix lunaia, inferne convexa ; peristomate acuto, recto, foliaceo ; margine supero arcuato etantice late provecto; margine columel- lari superne vix expanso. Coquille très-comprimée, légèrement convexe en des- sus et pourvue d’une perforation étroite. Test vitracé, transparent, d’une teinte uniforme cornée légèrement verdâtre, offrant, sous le foyer d’une forte loupe, de petites striations fines et délicates. Spire très-latérale, un peu convexe, terminée par un sommet lisse, très-obtus et d’une teinte plus pâle que le reste de la coquille. Deux tours et demi à croissance des plus rapides, séparés par une suture profonde. Premier tour comprimé-arrondi ; dernier tour très-grand, très-dilaté, formant à lui seul presque toute la coquille, présentant vers la suture une direction descendante régulière, et caractérisé, en outre, vers l’ouverture, par une inclinaison accentuée, Hp un peu en forme de toit. Ouverture très-oblique, très- développée, à peine échancrée, transversalementoblongue- arrondie, assez convexe à la partie inférieure. Péristome droit, aigu, foliacé. Bord supérieur arqué, dilaté et dépas- sant de beaucoup le bord inférieur. Bord columellaire faiblement dilaté à sa partie supérieure. Bords marginaux réunis par une callosité des plus délicates. Haut. 1 millim. 1/2, diam. # millim. Cette Daudebardie vit sous les mousses, à Tala-Guizan, en Kabylie. 2. DAUDEBARDIA CHAROPIA. Testa aperte perforata, valde compressa, supra parum con- vexiuscula, hyalina, vitracea, nitidissima, corneo-subolivacea, elegantissime striatula, ac sub validissimo lente spiraliter lineo- lata; spira convexiuscula; apice obtuso, pallidiore, lævigato ; anfracubus 2 1/2 (primus minimus, subrotundatus), celerrime eres- centibus, sutura sat profunda separatis; ullimo maximo, valde dilatato, testam fere totam efformante, lente descendente ; aper- tura perobliqua, oblongo-rotundata, vix lunata; peristomate reclo, acuto; margine columellari superne sat expansc. Coquille très-comprimée, un peu convexe en dessus, et pourvue, en dessous, d’une perforation ombilicale bien ouverte. Test vitracé, très-brillant, transparent, d’une teinte cornée-olivâtre, très-élégamment strié et pa- raissant, en outre, sous le foyer d’une forte loupe, sil- lonné de stries spirescentes assez accentuées. Spire faiblement tectiforme, à cause du dernier tour des- cendant, convexe et assez sensiblement incliné. Sommet obtus, lisse, d’une teinte plus pâle. Deux tours et demi à — 404 croissance des plus rapides, séparés par une suture très- prononcée. Premier tour très-petit, assez globuleux, presque rond. Dernier tour excessivement développé, comprimé, formant à lui seul la presque totalité de la co- quille, bombé en dessus, incliné vers l’ouverture et offrant une direction descendante. Ouverture très- oblique, à peine échancrée , oblongue-arrondie. Péri- stome droit, aigu. Bord columellaire assez dilaté à sa par- tie supérieure. Haut. 2 millim., diam. 5 millim. Cette espèce habite sous les mousses, dans la forêt de l’'Édough, près de Bone. 3. SUCCINEA PLEURAULACA. Testa oblongo-elongata, parum ventricosa, sat lanceolata, fra- gili, diaphana, subrubello-suceinea, valide striata, ac in ultimo anfractu transverse profundeque unisuleata aut rarius bisulcata ; spira parum Contorta, acuminata; apice minulo, acuto ; anfracti- bus 3 1/2 celerrime crescentibus, sutura parum impressa separa- tis; ultimo maximo, 2/3 altitudinis æquante, oblongo, valde descendente ac leviter retrocedente; apertura ampla, obliqua, oblonga, superne angulata, infra dilatata ac rotundata; peristo- mate recto, acuto; columella areuata, basin aperturæ non attin- gente. Coquille peu ventrue, de forme oblongue-allongée, comme lancéolée, à test fragile, diaphane, d’une teinte succinée un peu rougeâtre, vigoureusement strié et orné, en outre, sur son dernier tour, d’un {ou plus rarement de deux) sillon assez profond qui suit le mouvement spiral et qui se fait sentir quelquefois jusque sur l’avant-dernier — 294 — tour. Spire peu contournée, acuminée, égalant le tiers de la longueur totale. Sommet petit, aigu. Trois tours et demi peu convexes, à croissance des plus rapides et séparés par une suture peu profonde.Dernier tour très-grand, oblong, très-descendant, un peu rejeté en arrière par rapport à l'axe, et atteignant en hauteur les deux tiers de la co- quille. Ouverture très-ouverte, oblique, oblongue, angu- leuse à sa partie supérieure, dilatée et arrondie à sa partie inférieure. Péristome aigu, droit. Columelle arquée, n'atteignant pas la base de l'ouverture. Haut. 46 millim., diam. 6 millim. 1/2. Cette espèce, qui appartient au groupe de la Swccinea megalonixia (Bourguignat, in Amén. mal., IF, p. 118, pl. xv,f. 5-7, 1859) de Sicile, habite sur les plantes qui entourent la fontaine des corailleurs, près de Bone. Cette Succinea a également été recueillie aux environs de la Maison-Carrée, près d’Alger. 4. ZONITES LENOPSILIUS. Testa profunde pervieque ac sat aperte umbilicalta, compressa, supra exacte convexa, fragili, pellucida, parum nitente, cornea, subtus pallidiore, striatula ac circa suturam striato-radiatula ; spira compressa, parum prominenlte ; apice minuto, lævigato ; anfractibus 6 compressis, leviter subangulatis, supra subtusque convexiuseulis, lente regulariterque crescentibus, sutura parum impressa separalis ; ultimo vix majore, non descendente ; aper- tura obliqua, lunata, transverse oblonga; peristomate recto, acuto ; margine inferiore sat convexo. Coquille comprimée, convexe en dessus, fragile, trans- parente, peu brillante, d’une teinte cornée plus pâle en — 594 dessous et pourvue d’un ombilie profond, ouvert et un peu en forme d’entonnoir. Test bien strié, surtout en dessus, et orné, en outre, le long de la suture, de stria- tions rayonnantes très-prononcées. Spire comprimée, peu proéminente. Sommet lisse et petit. Six tours comprimés, légèrement subanguleux, faiblement convexes en dessus et en dessous, s’accroissant avec lenteur et régularité ; enfin séparés par une suture peu profonde. Dernier tour non descendant, peu développé. Ouverture oblique, échancrée, transversalement oblongue. Péristome droit, aigu. Bord inférieur assez convexe. Haut. 6 millim., diam. 46 millim. Habite près des Aïoun-Dehen, dans la contrée de l’Oued-Zenati (province de Constantine). 5. HELIX ZONITOMÆA. Testa anguste profundeque perforata, subglobulosa, fragili, pellucida, oblique striatula, corneo-albescente, ad apicem sublu- teolo-aurantiaca, ad aperturam sæpe corneo-olivacea (in specimi- nibus non adultis, supra fulvo-cornea, subtus cirea perforationem sublactescente) ; spira subconoidea; apice minuto ac lævigato; anfractibus 6 1/2 regulariter lenteque crescentibus, convexius- culis (in prioribus) carinatis, (in ultimis) subangulatis ac demum rotundatis; sutura impressa; apertura lunato-rotundata, obli- qua; peristomate recto, acuto, fragili; margine columellari ad perforationem expansiuseulo; marginibus tenuissimo callo junetis. Coquille de forme subglobuleuse, fragile, transparente, mince comme celle d’un Zonite, ornée de striations obliques et pourvue d’une perforation ombilicale étroite, — 296 — bien qne très-profonde. Test corné blanchâtre, passant, vers le sommet, à une nuance jaunâtre légèrement oran- gée, et vers l'ouverture à une teinte cornée olivâtre. Chez les individus jeunes, le test est, en dessus, d’une couleur uniforme, jaune-cornée, tandis qu’en dessous 1l prend, vers la perforation ombilicale, un ton lactescent assez prononcé. Spire subconoïde. Sommet lisse et petit. 6 tours et demi, convexes, à croissance lente et régulière. Les premiers tours sont carénés (la carène suit la suture qui est nettement prononcée), puis les tours deviennent subanguleux et finissent par s’arrondir. Ouverture oblique, échancrée et arrondie. Péristome droit, simple, aigu et fragile. Bord columellaire dilaté et offrant un certain développement autour de la perforation ombi- licale. Bords marginaux réunis par une callosité d’une extrême ténuité. Haut. 15 milhm., diam. 22 millim. Nous avons recueilli cette magnifique espèce à Thabourt- Bousgueur et dans le mechmel des Aït-Daoud (Jurjura). 6. HELIX LENABARIA. Testa aperte perforata, compresso-depressa, obscure angulata {angulus ad aperturam evanescens), sat fragili, subpellueida, sat valide striatula ac sub validissimo lente elegantissime submallea- to-decussata , uniformiler cornea aut corneo-olivacea ; spira depressa, parum convexa; apice minulto, lævigalo et leviter pro- minente; anfractibus 6 regulariter crescentibus, supra convexis, (in prioribus) carinatis, (in ultimis) subangulatis, demum ad aperturam ultimo rotundato; sutura profunda; ultimo majore, subangulato, ad aperturam non descendente ac leviter dilatato ; apertura obliqua, lunato-rotundata; peristomale acuto, recto, in- = JT tus leviter labiato; margine columellari ad perforationem expan- siusculo ac sat obtegente ; marginibus tenui callo junctis. Coquille très-déprimée, obscurément anguleuse, assez fragile, subtransparente, d’une teinte uniforme cornée ou cornée-olivâtre, et pourvue d’une perforation ombilicale bien ouverte. Test assez fortement strié et laissant aper- cevoir, au foyer d’une forte loupe, une infinité de petites malléations tubereuliformes qui sont les rudiments alvéo- laires de poils très-caducs. Spire déprimée, peu convexe, à sommet lisse, petit et légèrement proéminent. Six tours à croissance régulière, convexes en dessus ; les premiers carénés, les autres subanguleux, dont le dernier finit par s’arrondir vers l'ouverture. Suture profonde, Dernier tour proportionnellement plus grand, non descendant et assez dilaté vers l'ouverture ; celle-ci oblique, échancrée-arron- die, est entourée d’un péristome aigu, droit et faible- ment bordé à l’intérieur. Bord columellaire légèrement réfléchi sur la perforation et la recouvrant en partie. Bords marginaux réunis par une Callosité délicate, Haut. 41 millim., diam. 19 millim. Cette Hélice a été recueillie à Thabourt-Bousgueur, à Arbalou-Toudja, chez les Aït-Zikki, à Tizin-Djema, et dans la forêt des Aïth-Daoud, en Kabylie. La Lenabaria se distingue de la Zonitomæa par sa taille plus petite; par sa coquille plus déprimée et comme écrasée ; par sa spire comprimée, peu convexe et non subconoïde; par ses tours à croissance un peu plus rapide, plus convexes en dessus et séparés par une suture plus profonde ; par son dernier tour plus dilaté et rela- — 298 — üvement plus grand que celui de la Zonitomæa; par sa perforation ombilicale plus large, bien que recouverte en partie, par la réflexion du bord columellaire; par son test orné de petites malléoles tuberculeuses, rudiment alvéo- laire de poils très-cadues, etc. 7. HELIX RUSICADENSIS. Testa anguste perforata, subconoidea, obscure angulata (angu- lus ad aperturam evanescens), fragili, subpellucida, striatula ac sub validissimo lente, argutissime submalleolata, uniformiter cor- nea aut subrubello-cornea, in ultimo anfractu zonula pallidiore obscure circumeinela ; spira Conica, sicut tectiformi, sat elala; apice exiguo, nitido et lævigato; anfractibus 6 regulariter cres- centibus, convexiusculis, sutura parum impressa separatis ; ul- timo majore, subangulato, ad aperturam rotundato ac paululum lente descendente ; apertura obliqua, lunato-rotundata ; peristo- mate recto, acuto, intus inerassato ; margine columellari ad perforationem late expansiuseulo. Coquille subconoïde, étroitement perforée et pourvue d’une carène obscure qui finit par disparaître vers l’ou- verture. Test fragile, assez transparent, strié, laissant voir, au foyer d’une forte loupe, des quantités de petites mal- léations, d’une teinte uniforme cornée ou cornée-rou- geâtre et entourée d’une zonule d’un ton plus pâle. Spire conique, comme tectiforme, assez élancée. Sommet petit, lisse et brillant. Six tours faiblement convexes, à croissance régulière, séparés par une suture peu profonde. Dernier tour relativement assez développé, présentant une légère direction descendante, subangnleux et finis- sant par s’arrondir vers l'ouverture; celle-ci, oblique, est échancrée-arrondie. Péristome droit, aigu, épaissi à l’in- Hp térieur. Bord columellaire largement réfléchi sur la per- foration ombilicale. Callosité à peine sensible. Haut. 11 millim,, diam. 16 millim. Cette Hélice, quise rapproche, par sa forme, de l’en- carnata de France, a été recueillie aux environs de Bougie, Phiippeville, Fort-Napoléon, Tizir'ir, Arbalou- Toudja, Aït-Zikki, ete., et dans les dolmens de Roknia. 8. HELIX NICAISIANA. Festa profunde perforata, compressa, supra convexa, subtus rotundata, sat fragili, subpellueida, parum nitente, corneo-luteola, argule eleganterque striata præsertim cirea suturam ac, sub lente, malleato-aspersa ; spira Convexa ; apice nitido, minuto, corneo et lævigato; anfractibus 6 convexiusculis, regulariter crescentibus, sulura impressa separalis ; ultimo majore, compresso-rotundato, paululum vix subangulato, ad aperturam recto; apertura obliqua, lunaia, transverse subrotundata; peristomate acuto, recto, sim- piici; margine columellari dilatato ac reflexo. Coquille comprimée, convexe en dessus, arrondie en dessous, assez fragile, peu brillante, subpellucide, d’une teinte cornée jaunâtre et pourvue d’une perforation om- bilicale étroite et très-profonde. Testsillonné de striations fines, délicates, saillantes, surtout vers la suture, et présentant, en outre, sur les premiers tours de spire, une quantité de petites malléations ou de dépressions alvéo- laires de poils exigus, courts et très-caducs. Spire assez convexe, à sommet petit, saillant, lisse et corné. Six tours faiblement convexes, à croissance régulière, séparés par une suture bien marquée. Dernier tour rectiligne vers — 300 — l'ouverture, faiblement dilaté, arrondi, tout en étant un peu comprimé et légèrementsubanguleux. Ouverture oblique, échancrée, transversalement subarrondie. Péristome droit, simple et tranchant. Bord columellaire dilaté et réfléchi à son sommet. Haut. 10 1/2 millim., diam. 16 millim. Environs de Fort-Napoléon, ainsi qu'à Tizin-Djema, Mechmel des Aït-Daoud, en Kabylie. Cette hélice, que nous dédions à M. Nicaise, géologue, garde-mines à Alger, se distingue de l’'Aehix zonitomeæa, la seule espèce avec laquelle elle peut être confondue, par sa taille moitié plus petite; par sa perforation plus étroite; par son ouverture plus transversalement arrondie; par son test plus fortement strié et offrant, sur ses tours supérieurs, des malléations alvéolares dues à de petits poils très-cadues, qui devaient recouvrir la coquille dans le jeune âge, etc. 9. HELIX BERBRUGGERIANA. Testa anguste perforata, compresso-depressa, obscure carinata, pellucida, non nitente, uniformiter cornea, striatula ac pilis mi- nutissimis undique hirsula ; spira convexa; apice minuto, lævi- gato ; anfractibus 6 convexiusculis, lente ac regulariter crescenti- bus, sutura sat impressa separatis ; prioribus carinatis; cæteris subearinatis; penultimo obscure carinato; ultimo noncarinato, sed compresso, sat dilatato, lente ad aperturam descendente ; aper- tura obliqua, lunata, transverse suboblongo-rotundata, infra rotun- data; peristomate paululum albido-rosaceo, acuto, intus leviter incrassato; margine columellari expanso. — 301 — Coquille comprimée, peu globuleuse, obscurément ca- rénée, transparente, sale, terne, jamais brillante, d’une teinte cornée uniforme, et pourvue d’une perforation ombilicale étroite et profonde. Test sillonné de striations fines ou émoussées peu sensibles, et recouvert en outre, de tous côtés, par de petits poils jaunacés, très-courts, excessivement résistants. Spire convexe, à sommet lisse et petit. 6 tours faiblement convexes, à croissance lente et régulière, séparés par une suture nettement prononcée. Les premiers tours sont carénés, les suivants obscuré- ment carénés, l’avant-dernier simplement subangulaire ; enfin le dernier ne paraît plus que comprimée. Dernier tour assez développé, descendant lentement vers l’ouver- ture. Celle-e1 oblique, échancrée, arrondie à sa partie ba- sale, est transversalement oblongue-arrondie. Péristome droit, aigu, d’un blanc un peu rosacé, légèrement bordé à l'intérieur. Bord columellaire dilaté. Haut. 9 millim., diam. 14 muillim. Cette belle espèce, du groupe des /anuginosa, que nous avons dédiée à notre savant ani Berbrugger, a été recueillie, par nous, près de Bougie, sur les rochers qui bordent le chemin du grand phare. Var. B. Spira elatior. Arbalou-Boudja. Var. C. minor. Kherata, à l’extrémité du Chabet- el-Akra. 10. HELIX APHÆA. Testa perfcrata, depressa, supra subtusque convexa, in ultimo anfractu obscure subangulata fangulus ad aperturam paululum — 302 — evanescens), fragili, pellucida, omnino cornea; (in supremis) va- lide striata ac cirea suluram radiatula; (in ultimo) argule striatula; ac pilis brevissimis, pallidioribus, non caducis, undique hirsuta ; spira depresso-COnvexa, leviter subconoïdali; apice obtuso, lævi- gato ac nitido ; anfractibus 5 ad 5 1/2, convexiusculis, regulariter crescentibus, sutura, impressa separatis ; ultimo subangulato, subtus convexo, ad aperturam lente ac vix descendente ; aper- tura parum obliqua, transverse Iunato-semioblonga; peristomate recto, acuto; margine columellari ad insertionem dilatato ac pau- lulum perforationem tegente. Coquille déprimée, convexe en dessus et en dessous, fragile, transparente, entièrement cornée et pourvue d’une petite perforation. Test assez profondément strié vers les tours supérieurs, comme radié vers la partie suturale, présentant, sur le dernier tour, des striations fines, obliques, fort peu sensibles ; enfin entièrement couvert par des poils persistants, d’un ton plus pâle que la coquille, et si petits qu’ils paraissent à l’état rudimentaire. Spire déprimée, convexe, légèrement conoïdale, à sommet ob- tus, lisse et brillant. 5 à 5 tours et demi assez convexes, à croissance régulière, séparés par une suture prononcée. Dernier tour à peine descendant vers l’ouverture, assez bien arrondi en dessous, présentant, un peu au-dessus de la partie médiane, un angle qui tend à disparaître vers l'ouverture. Celle-ci, peu oblique, assez échancrée, est transversalement semi-oblongue. Péristome droit, aigu. Bord columellaire dilaté et réfléchi sur la perforation om- bilicale à sa portion supérieure. Haut. 5 millim., diam. 7 millim. Dans les mousses du Hammam, près de Teith en Tha- rath, au-dessus de Tirourda. — 303 — L'Helix aphæa est une espèce intermédiaire entre le groupe des sericea et celui des lanuginosa. 11. HELIX SEMANNI. Testa pervie profundeque umbilicata, compressa, subearinala, supra convexa, striatula, Cornea, ac zonulis caslaneis Cireum- cineta; spira parum elata, subtectiformi-convexa; apice valido, obluso, lævigato et nigro-corneo; anfractibus 5 subcarinatis (ca- rina ad aperlturam evanescens), supra planulatis, subtus rotunda- tis, regulariter crescentibus, sutura parum impressa separaus ; ul- timo majore, lente descendente, supra vix convexiusculo, subtus rotundato ac cirea umbilicum turgido; apertura parum obliqua, vix lunata, subrotundata, superne leviter rectiuscula, infra exacte convexa ; peristomate recto, acuto, intus labialo; margine colu- mellari leviier expanso , marginibus approximatis callo junctis. Coquille comprimée, subcarénée, convexe en dessus, et pourvue, en dessous, d’un ombilie médiocrement ou- vert, profond et en forme d’entonnoir. Test strié, corné, entouré de zonules d'une teinte marron, généralement au nombre de #, savoir : une supérieure, très-large sur la partie plane des tours; enfin les trois autres, petites, sur la convexité inférieure des tours. Ces zonules s’éva- nouissent ordinairement sur l’avant-dernier tour. Spire peu élevée, convexe, un peu en forme de toit. Sommet robuste, obtus, lisse, d’un noir corné. Cinq tours assez carénés (la carène disparaît vers l’ouverture), plans en dessus, arrondis en dessous, s’accroissant avec régularité et séparés par une suture peu profonde. Dernier tour pro- porüonnellement plus grand, lentement descendant, à peine convexe en dessus, bien arrondi en dessous et comme renflé autour de lombilic. Ouverture peu oblique, — #90 — à peine échancrée, presque ronde. Péristome droit, aigu, intérieurement bordé. Bord columellaire légèrement dé- veloppé et réfléchi; bords marginaux convergents et rap- prochés, réunis par une callosité. Haut. 6 millim., diam. 10 millim. Cette Hélice habite sur les rochers de Takouch, non loin du cap de Fer, près de Bone. 42. HELIX MICROMPHALUS. ; ‘% Testa anguste profundeque perforata, carinata, supra convexo- tectiformi, subtus convexa, sat solida, supra Costata, sublus striata, subalbidulo-grisea, cum zonulis castaneis, regulariter interruptis, supra cireumeincla ; spira parum elata, subconica, convexo-tecti- formi ; apice valido, obtuso, prominente, lævigato ac Corneo; an- fractibus 5 1/2 carinatis, supra vix convexiusculis, subtus con- vexis, lente crescentibus, sutura sat impressa separalis; ultimo vix majore, non descendente, carinato, supra subtusque con- vexiuseulo, ac circa perforationem turgido ; apertura vix obliqua, subtetragona; peristomate recto, acuto, intus labiato; margine co- lumellari superne leviter expanso. Coquille carénée, convexe-tectiforme en dessus, con- vexe en dessous et pourvue d’une perforation ombilicale profonde et étroite. Test assez solide, costulé en dessus, strié en dessous, d’une teinte blanche-grisâtre un peu sale, orné, en dessus, de deux zonules marron régulière- ment interrompues, et, en dessous, de petites linéoles spirales aux trois quarts effacées. Spire peu élevée, con- vexe-tectiforme, presque conique. Sommet robuste, obtus, proéminent, lisse et corné. Cinq tours et demi carénés, à peine convexes en dessus, un peu plus con- — 305 — vexes en dessous, à croissance lente, séparés par une suture assez prononcée. Dernier tour à peine plus grand, non descendant, caréné jusqu'au péristome, légèrement convexe en dessus et en dessous, et assez renflé vers la région ombilicale. Ouverture faiblement oblique, de forme subtétragone, présentant un angle à l'insertion du bord supérieur externe, un autre à la carène, un troi- sième à la base du bord columellaire, enfin un quatrième à la partie supérieure du bord columellaire. Péristome droit, aigu, intérieurement bordé. Bord columellaire lé- “aèrement développé à sa partie supérieure. Haut. 5 millim. 1/2, diam. 9 millim. Cette Hélice habite dans les anfractuosités des rochers à Takouch, non loin du cap de Fer, près de Bone. Elle a été également recueillie à la Cheffia. 13. BULIMUS BOURGUIGNATI. Testa profunde ac plus minusve perforata, obeso-ventricosa, valide turgida, leviter calcarea, irregulariter oblique striatula, candida ac ad supremos anfractus rufo-fasciata et ad apicem luteola ; spira turgido-obesa, ad apicem subito altenuata; apice mamillato, lævigato, corneo-luteolo ; anfractibus 6 ad 6 1/2 con- vexiuseulis, regulariter ac sat leviter crescentibus, sutura im- pressa separatis ; ultimo majore non descendente, convexo, circa perforationem subangulato ; apertura vix obliqua ae parum lu- nata, semioblonga; peristomate acuto, intus leviter labiato, ad basin paululum expanso ; columella recta, expansa ; margine externo prope insertionem labri recto, acuto, convergente ad colu- mellam; marginibus tenui callo junctis. Coquille obèse-ventrue, très-renflée, d'apparence cal- L — Annales de Malacologie. — AOUT 1870. 20 == 206 — . Ce HORNEMARAE. divaricalas JRÉCEYS. +. SONO PT pallidula, Forbes'el Hanley eee Semen er. — 412 — Lacuna puteolus, Forbes et Hanley Lamellaria perspicua, Alder Lartetia diaphana,-Paladilhe.. =. : PMUS ROME, Leymeria Heberti, . Munier-Chalmas. . . . . 5: .).. =!) , lacustris, Munier:Chalmas MS CPAM NE — neritoides, Munier-Chalmas . . . . . ... . .. Libania Gaillardoti, Bourguignat — Saulcyi, Bourguignat La Mans Gmelin OEM PEER ==). data ChEMANZEL MERS. MEUMAONE CRUAREMAR € — squamosa, Lamarck Limacellateoncavas Brands 240, AO MEN EERR e — obliquas Brand: MOINS QUE ARUPAUERE — parma, Brards 25 2 UD PNA — unguCuIUs, Brard. 0 AAMENTENMNINENC Limax abrostolus, Bouredig nat mnt PRO ENIENER N —. "Anis MIEL 2.5 V9 MNT cie] —, acrestis, DINNŒUS. . 02. - MP RT 130, == ATOS LOMME, 7 à de À 'ARENT ARE —! ‘JapresS MOTRICE CRE MENRENETe = apres, TERVERE 2. +2. SVM Pet — agreslis (Var. saxorum), Baudoyi. . . . . . . . .. — . 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Eiltorina cœrulescens, Lamarck. . . .. ... ur =" Clitiorea, Forbes. et Hanley...1.2-12004. "eme — obtusata, Chenu — Jactea, Poli — Boysii, Gerville — Tommaselli, Bourguignat. . . . . 4. 1.000 —"(TUNCAUIUS, Jeffreys..... LEON OM ee s1:61,e 01 ollrtisitleneile so BomsiEn —"Mradis Forbes ef Hanley, 11e er Lucina borealis, Forbes et Hanley. . . . . . . . . . .. a omroliculatd, PON:-.. : ..- MOCPMECCRELE Lutraa eliptica, Lamarck. … . . MR ERP E — oblonga, Forbes et Hanley. ... . . . . . : . .. Méciræ alba AW00d 275 0 CORRE ER EL clhnuicas BroWD) Li... 16 PMR — 10004 DOI... - : ANA Sr. = plauca, Guidelou... . 1008 CEA mn lacted. -Eamarcisst LAMPE =" lutrana Gerville .. Me CH LT = lutraria, GUIdEloOU.. : . . . Me CE. — Diperala, Gel s'en ee een. —— colida, «Genie. Une ue cest RE RpT-re = “Solida, Gmelin... 1... 210Rrpe 2 silida, Guidelou....".. ete = hib— Pages Mactra:stultoram,; Ginelin Au ORAN ANR À 82 — .stultorum, Guidelou: * "relie 82 — :subtruncata, Gerville.."., no ent. 82 —. -Sublruncata, Montage EE EN MEN 82 —. . Airiangula, Renjer./7. Ah uer eut Nue 247 Marginella miliacea, Mamarck.... "Entre 257 Melanella'agnatella, Servain.… .. 2 eme 379 _ Codiella SeVAIN. Se... TMS AN DAT 380 — elecans Bourg RIM EME 379 — Letourneuxi, Bourguignat ue. LU Met. 379 — lavicata 1BourguiEnat NE PR AIT 319 — Pilariana, (Bourpguie nat le PMR AA 319 Mélania fra Zienienes.. Le 0e à CRAN EME 65 — ragnah, Zietler.. MANANMOPMNEERER LES 65 ==: \CONONALA RUSIOP UMR NEMNETE PMR 65 —" 40r485a; Ziepler uni nett SLT AA EN 65 — elesans,. Schmidt, Amen RENTE 65 — AHolandri, Férussac.. us PE OMR PRE" 65 — Holandri,\CPlellfer.…...... MINE CNET 65 — 1 #H0lanadr ROSSMASSIEr AE ARR pENEe 65 — Holandri (var. elegans), Schmidt. . . . . : . . .. 379 — Holandri (var. lævigata), Rossmassler. . . . . . . 319 — Ievigata "Rossmässier. 0.5. PP ONE 65 — “macilenta; Zienleree 2: » Mat ete 65 — paru SCRMIART ER ARR EEE 66 — raphidia Bouretignat 22420 2INNE 168 66 — Secuni 2BourgUIgnat.. 402 MER MEN 63 Melanopsis acicularis, Férussac . . . . . . . . . . . . .. 66 — aciculanis 1C.(Pfbiffer. 4 EURE 66 — Audebartil, PrÉVOSL: EN RMO MEUE 67 — cornea, Mühlfeldt, in C. Pfeiffer. . . . . . .. 66 — Esperi, MÉÉTUSSAC. 26 «à = REPLI! 66 — Esperi,«C.-Pfeiffer..: 42. FOURS EME 66 — Garumnica, Munier-Chalmas. . . . . . . . .. 330 — potamactebia, Bourguignat, . . . . . . . . .. 67 Milax atralus Mabille eme ES MEL Eee 130 carinatus, Bourguignat. :. . . + . . MMM EUR 126 Milax gagales, Gray... OST ae — marginalus, Bourguignal. . +... . . . . . . —, PYarnnious -Mabillesr 2 ue RE = SowerDyI, GAYS Guen nr EE Modiolæ Adriatica,: Lamarck. . ..:.:.:.:... à... —""barpata,: ÉINNŒUS.:. 1.4 CRE — : modiolus, Forbes et Hanley. . . . . . . .. Monocondylæa rhomboidea, Lea. . .. . . . . . .. Monodonta’articulata, Lamarck.:-.. +... : À — fragaroides, Lamarck. .. "2 Mureseprandaris, LINnNŒuSs. .: 7... 45 MID —0Curallinus Scacchi; 1. MR ee — cristatus (var. Blainvillei), Payraudeau. . . . — ‘Edwardsi, Payraudeau - . . . . . : . . . . . — 1 terninaceus, GUIdOlOU.:. "48.25 NE —ernnaceus, LINNŒUS; : : : : . ... 10600 MUTICAUS MONTASU. 2. 70 —" purpureus,:Mantagu: ., "22. . . 0. = CHFUDCUIUS, LIINŒUS. : à : 4 ve ON Re Mva Batava, Maton et Rackelt.: : : : : . . . . . = INEqUuivAIvis; Gerville:s 254 500 ne —"lutrarias LinnŒus: : 22 LR RENE HODIOnpA GDeMNIZ2 75 2 MS NE Mvüluseduhs #LINnŒUS. : 25 2 RENE — Galloprovincialis, Lamarck. . . . . . . . .. — modiolus, Guidelou:.": : Nue — -«modiolus,-Linnœus. : . : : : 5 + 00 Nassatcornieuld OI 225.61; 2 3 1 AMOR == incrassatas Fleming: 2: : : JO ANA — MUabilis: EINnBuS:E; : . : sen. — pygmæa, Forbes et Hanley. . . . . . . . .. — yeliculatas FINE: 0 EN NME = réticulta; Enmnœus.s » +. eu —"SCHDAS ÉIRDŒUS: 252,2: LORS AE — scripta (var. Linnœi), Payraudeau. . . . . .. —vatiaDS PP MIDDT." 26 2 LS MERE NAUICA CAETA JOLTENS. 2: 2 24 ls 2 ere I. — Annales de Malacologie. — JANVIER 1884. M7 191 DR 91 D: |) Pages. #9 R120 UE 14720 125 ee 9 140 200 le 71 sMiat 91 RE 8 0100 27 — 18 — Pages. Natica copacæa, LaAmarek 336 — ‘glaucina, Pénnants 2 SC 100 — _ Antricata, DOnoyan te CREER EE 253 — ‘MOnINHIrA, LAMACK Ne SE CC 100 — (OM, de Serres eee PER A 253 — «umbilicata Monte Ses 99 Nerita Danubians CAPI RS 68 — _Danubalis SAUCE RSR Le 68, 380 — ‘elegans Mur 2 EC RTE 376 =. :fasciaAtas MUNCR NP SRE REC 59, 180 == Jjaculator MUNIE RES RS RS Sec 182 = palliaula, DÉS NE Rp nn M 97 — Slragulaia, Mublieldtæ" 2e 2 2. 68 — :Sfrapulala; (Ce PICINER... 250 M Le 3 68 = Vivipara, MÜer See Co TX 46, 178 NeritmaïDanubialis (Récluzs ee eme 68 — “Strogulat RECU RS Re 69 Nucula nucleus, Forbes et Hanley. . . . . . . . . . . .. 89 — | NUCIENS LINNEUS, 0 2 RE 250 — 1 MibdA, SOWETDY.. à 2e Le CE CC 89 — Jadiati, Forbes et Haniey 2 0 D 89 —— 1ienuis, Forbes et Hanley. es et 90 Ostreaedulis Guidel 626. US 92 — “eduliss LIDNŒEUS 0 92 = (Maxima DINAEUS 2 CS 91 —. «Opérculans, CIRAD. 2 91 = plicata, CheMNIIZ. =: RME CENT. 251 — vVarids LINNEUS 2. Di RER EE ee 92 Paludestrina acuia Paladiihe. 2 238 — brevispira/Paladiihe. 243 — Macen Paladihesse ie dm at. 240 _ procerula, Paladuhe 2 239 == tetrapsoides, Paladilhe . . . ... .... ... . . 240 Paludina abbreviala MICRAUd 230 —", LAChAUNA SOURCE Er 59 — achatina (var. pyramidalis), Rossmässler, . . . . 58 —, jacuia; Michael 238 Paiudina anatina, Küster = 9 = e/ e7e7 ele" er Tefve let oies sgh aie e ADOrA RUSION: 4 A 5 PS PT atra; Cristoforl et Jan". LM RE 53, bicarinata, Desmoulins. Boissieri, Charpentier DreviS > Michaud.#" ASP 2 bulimoidea, Michaud: . 0 02 209, Conde. /ROYNIES. 0 RAS RNA contecta, Moquin-Tandon Costæ, Heldreich CrASSAS VILA SAN OR EP CREER decipiens MUIet- PONS ER NE ne diaphana; Michaud: "77 PP Duboisiana, Mousson meule oil io le) re te) eat) ne Se Vo je tlebistle Iso e, slots lose ee Sun latlahie site coûte) les atlas + pee Kerussina, Desmoulins”..,. mn. | (SCA ER USIOrS TRUE M Re fusca, C. Pfeiffer gibba, Michaud CNT ENE AUTRE SR EP EN inflata (var. Janinensis), Mousson Kickxi, "WestendorEietn MN ES, mamillata, /Ruster. : 5 Je un 48, Marsinaia, Michaud. SR | Michaudi, Duval... . . : Moquini, Roumeguères nalienides HérUSSACs Un RC naucoides, Kuster. . at nn. nalicoides, C. Pfeiffer nueleus; MOUSSOn# AC RER EC pyramidalis, Cristofori et Jan rubiginosa, Boubée rufescens, Küster SAXAULISS ROYNIBSE 5 VAR SCENE Schmidtii, Charpentier @ Verre Liellsfhotsin de etes ed) eee ot en + dyériotto-n, let ee Frfeh}tanres le ls Le Site re, le (di d'en eo. 1e où nus) etats le Mol els) Nollsle/ te fat & 'e a Ue, ve. je ee) ete tee in as pie je tre sets iso lutter elite) ne — 4920 — Pages Palodina similis, Desmoulins. : : 2e 0 183 — “‘similis, Michaud, 2... RE EE 186 — -‘Simoniana, (Charpentier. MENT TRE 170 — ‘téntaculata Dupuy: ele PRANTRENR 182 — . Varia Parle. 20e Ah RAIN EU 295 = NentriCosd "GraNe 2 NI Re 183 = MVITITISS AMAR ERP PET. 195 — vivipard, MOQUIN-TANUON PR UE 59 = °° VAIDATIS GA SR RE Re 59 Paludinella abbreviata, Frauenfeld' 0 ce | — abbreviata MiChAtd, 2 HUE 2 217 — Aanencis PAladilRe, 2 RE 2 213 _ Armoricana Paladihe, EAP te 2 205 — AStienL Frauenelds Re cu ee 197 — brevis Frauenfeldi. Lime ere 206 — bulimoideaFrauenteld.:. (mer. 209 _— canalieulatiPaladilhese +2 Re 218 — Cebennensis, Ærauenteld +4 020 0 212 — Companyoi,; Bourguignat. +0 20€ — eurysioma, Paladiine eme 2 199 —_— eutrepha; Paladilhes ts «he. eee 197; 201 — Ferussina Fratenfeid ss. 0 -< 200 Rte 210 — mia Franenfeld Saint ee 0 294 _ marcinala, Frauenfeld, 24.22 D RE. 233 —— MoulinstErauenteld Re ee 199 — Pers irauenfeld... agen ee nt 208 — pupoides;‘Paladilhe. "2 ie 220 — Revntesi-, Pi 1} * : } L : rs, [l | \M= ll [A { NU : ! lt, 1 "} JM ; : CO CT Eee que b dl . 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