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Re PR ; ANNALES DE MALACOLOGIE SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE FRANCE ANNALES DE MALACOLOGIE SOUS LA DIRECTION De NE. le D' Georges SERVAIN TOME PREMIER 1870 À 1884 PARIS JULES TREMBLAY IMPRIMEUR DE LA SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE FRANCE 5, rue de l'Éperon. . _ nu EVIL DAT a? ni ‘tu AO AT M 4 9 5 D er PR — a UN FA fL£ AOITOAINIL | à j Fe Ï Ma À 4 41h WU 4 É° Sa . te D. & 5h We, ANNALES Division ai Mollusks Sectional Library MALACOLOGIE PARIS, — INPRIMERIE DE Me Ve HOTEIARD-HUZARD. À LE # hd L ANNALES DE MALACOLOGIE SOUS LA DIRECTION De M. le D' Georges SERVAIN. TOME PREMIER. 7 1870. Paris, M Ve BOUCHARD-HUZARP, LIBRAIRE-ÉDITEUR, RUE DE L'ÉPERON, 0. Vaillare l. Trochus turbinatus . JE ] à 7 Irochus { monodonta JSarticulatnue DESCRIPTION DE QUELQUES ANIMAUX DE LA FAMILLE DES TROCHIDÉS Des eôtes de l'Algérie, Par G. P. DESHAYES. Un séjour assez longtemps prolongé en Algérie nous a permis de recueillir et d'observer vivantes presque toutes les espèces méditerranéennes appartenant à la grande famille des Troques ou des Turbos. Ces animaux, par la vivacité de leur démarche, par l'harmonie et la beauté de leur coloration, par certains caractères qui leur sont propres, et qui constituent, avec un grand ensemble d’es- pèces, un groupe des plus naturels, attiraient plus spécia- lement notre attention. Nous prenions plaisir, lorsque nos recherches nous conduisaient vers les rochers bai- gnés par la mer, à voir ramper, avec rapidité et souvent en grand nombre, les espèces de Troques qui vivent près de la surface : ils portent, avec une sorte d'élégance et légè- rement renversés en arrière, les tentacules de la tête, souvent aussi ils les projettent en avant, en leur impri- mant des mouvements oscillatoires assez rapides, surtout lorsqu'ils approchent de corps dont ils veulent, sans doute, se rendre compte. On les voit souvent se grouper, en plus ou moins grand nombre, sur les parties des Annales de Malacologie. — AVRIL 1870. ANR rochers couvertes de petites algues naissantes; alors l’ani- mal rentre le plus qu'il peut sous sa coquille, il devient immobile et ne laisse plus apparaître que le sommet des tentacules de la tête : il est occupé, on le devine, à prendre son repas. Nous avons conservé vivants assez longtemps les ani- maux de plusieurs espèces de Troques, dans l'espérance d'observer leur mode de reproduction : notre attente a élé trompée, mais tout nous porte à croire que cette fone- tion s’accomplit comme chez tous les autres gastéropodes androgynes. Un caractère d’une grande valeur, déjà signalé par MM. Quoy et Gaimard, se reproduit invariablement, non- seulement dans les Troques et les Turbos, mais encore dans tous les autres genres de la grande famille des Tro- chidés. Dans cette famille, en effet, se rassemblent tous ceux des Gastéropodes qui portent des tentacules sur les côtés du pied. Ces organes sont très-nombreux dans les Haliotides et les genres avoisinants, Stomate etStomatelle; nous ignorons ce qu'ils sont dans les Pleurotomaires; par analogie nous devons supposer qu'ils y existent, et qu'il en était de même dans les Trochotomes et les Scissu- relles. Dans les autres genres de la famille des Trochidés, les organes dont nous parlons ne sont pas en nombre constant, mais ils sont invariables dans les espèces. Le Turbo undatus n'a qu'un seul tentacule de chaque côté du pied; le Turbo rugosus en a deux; il en existe trois dans le plus grand nombre des 7rochus, des Monodonta. Les Phasianella, les Cyclostrema en montrent un nombre semblable; d’autres espèces de Trochus et de Monodonta offrent quatre tentacules de chaque côté du pied: c’est aussi ce nombre qui s'observe dans les Aotella. Soulevet 1 en a observé cinq dans les Delphinula, et ce même nombre existe aussi, d’après le même habile et scrupuleux obser- vateur, dans le 7rochus Sandhoichensis. Cette ressem- blance entre deux animaux appartenant à deux genres conchyliologiques différents ne se borne pas à un nombre égal de tentacules sur le pied; tous les autres caractères extérieurs sont semblables, et la logique voudrait qu'ils fissent partie d’un même genre, si l’on accordait aux ca- ractères que nous examinons en ce moment une valeur que la nature ne semble pas leur avoir accordée, Nous trouvons encore cinq tentacules dans l'animal d’une sec- tion de Troques, auquel a été imposé le nom de Marçga- rila par Leach. De tous les faits acquis à la science, au sujet des tenta- cules du pied, dans la grande famille des Trochidés, il résulte que ces organes ne peuvent servir à caractériser les genres par leur nombre ou par leur position. Ce que nous venons d'exposer brièvement le prouve surabon- damment : en effet, dans le genre Turbo nous voyons les tentacules varier de 1 à 4; dans les Troques, de 3 à 5: ils varient également de 3 à 5 dans les deux sections des Dauphinules. On comprend, dès lors, que, si l’on voulait attribuer une plus grande valeur aux organes qui nous occupent et fonder des genres d’après leur nombre, on arriverait à réunir les formes les plus disparates et les moins analogues. Alors il faut laisser aux tentacules du pied des Trochidés Ja valeur qui leur appartient, celle de caractériser les espèces de la manière la plus sûre et la plus constante. Nous allons le démontrer par l'examen de quelques-unes des espèces que nous avons observées. Les tentacules, chez les Troques, ne sont pas organisés de la même manière que dans les autres Mollusques ER gastéropodes. Dans le plus grand nombre de ces animaux, les tentacules sont lisses, pointus ou obtus, contractiles, rarement rétractiles ; leur surface ne présentant ni poils ni papilles, si ce n’est dans les Nudibranches, où ces or- ganes subissent de nombreuses et de singulières modifi- cations. Dans la famille qui nous occupe, les tentacules de la tête aussi bien que ceux du pied offrent une struc- ture particulière , ils sont généralement allongés, très- pointus au sommet, et leur surface est couverte de fila- ments très-fins, coniques, couchés sur la surface, proje- tant la pointe en avant; quelquefois ces filaments sont disposés en anneaux, et chaque anneau se distingue par plusieurs séries circulaires de filaments plus proéminents et divergents, par rapport à l’axe du tentacule. Cette orga- nisation, nous l’avons observée sans exception dans tous les genres de la famille des Trochidés que nous avons pu recueillir vivants. Les tentacules accumulés sur le pied des Haliotides nous ont offert la même structure que présentent aussi les grands tentacules céphaliques du même animal. A l'exception de plusieurs figures publiées par Quoy et Gaimard dans le Voyage de l’Astrolabe, de celles de Sou- leyet dans le Voyage de la Bonite, de quelques-unes de d'Orbigny dans son ouvrage sur lAmérique cen- trale, on peut dire que les figures publiées dans différents ouvrages sont en quelque sorte la caricature de la nature plutôt que sa fidèle reproduction. Nous n'avons pas voulu que de pareils reproches pussent s'adresser à des travaux qui, préparés pour l’exploration scientifique de l'Algérie, sont accueillis avec faveur dans les Annales de Malacoloqie, avec la certitude d’être reproduits avec toute la fidélité et toute la perfection que nous-même 7 avons apportées. STONE Les espèces qui sont ici représentées sont connues de- puis longtemps ; abondamment répandues dans la Médi- terranée, ou sur d’autres points des mers tempérées de l'Europe, leurs coquilles sont inscrites dans tous les ou- vrages de Conchyliologie, et toutes ont été plus ou moins fidèlement représentées ; mais ce qui manquait à la science, c’est la connaissance des animaux, que, jusqu'ici, aucun naturaliste ne s'était donné la peine d'observer et de représenter avec tout le soin nécessaire. Nous borne- rons donc notre tâche à la description des animaux, et, pour le reste, nous prierons le lecteur de consulter ceux des ouvrages de Conchyliologie où les coquilles ont été décrites. 1. TROCHUS TURBINATUS, Born, 1780. Voyez Monodonta fragaroides, Lamarck, An. s. vert. (2 eéd.), (AIX, D: 178, n° 14, 1843. { PL I, fig. 1 grossie deux fois.) Lamarck n’a pas reconnu dans son espèce le Trochus turbinatus de Born ; cependant la synonymie publiée par cet auteur ne laisse aucun doute (Mus. Cæs. Vind. test., p.335).Saisissantun caractèresans valeur, la présence d’une petite fente ombilicale qui se remarque dans un assez grand nombre d'individus, Born a proposé une seconde espèce sous le nom de fessulatus, et il en donne la figure (Born, loc. cit., p. 332, pl. x11, fig. 5, 6). Ces figures, très-bien faites, ne laissent aucun doute; elles représentent une simple variété du {urbinatus. Si nous voulions complé- ter la synonymie de cette espèce, nous aurions à ajouter un grand nombre de citations à celle de Lamarck; nous VE nous bornons à celles qui précèdent parce que, en appli- quant le droit de priorité, nous justifions le changement du nom spécifique. Au reste, ce changement, que le pre- nier nous avons proposé dans la partie conchyliologique de l’expédition de Morée, a été généralement adopté. L'animal de cette espèce, l’une des plus abondamment répandues dans la Méditerranée, n’était point connu, car c’est à peine si nous pouvons considérer la figure qu’en donne Delle Chiaje dans le 3° volume de Poli (Test. utr. Sicil., €. II, pl. zur, fig. 18) comme digne d’être citée. Cet animal est épais et robuste; il rampe au moyen d’un pied ellipsoide, à bords minces, obtus en arrière et pou- vant se prolonger en avant en une sorte de rostre creusé en gouttière. La surface inférieure à l’aide de laquelle l'animal repose sur le sol et y adhère est lisse, d’un gris roussâtre pâle, uniforme. Si l’on fait ramper l'animal sur une plaque de verre, on remarque les nombreuses ondu- lations produites dans les muscles du pied par le fait de la progression et la propagation de ces ondulations d'avant en arrière. Lorsque l’animal marche couvert de sa coquille, on ne voit pas l’opercule ; mais, s’il veut rentrer dans sa de- meure, l’opercule corné et multispiré apparaît, solidement fixé sur la partie médiane et dorsale du pied. La surface supérieure de cet organe est rugueuse, découpée en pe- üits tubercules aplatis, subquadrangulaires, par des sillons longitudinaux qui, souvent, s’anastomosent entre eux, el par des stries transverses, beaucoup plus fines et inter- rompues par les sillons; cette disposition ne manque pas d’analogie avec ce que l’on observe chez les Mollusques terrestres. Cette partie de la surface du corps est temtée d'une belle couleur fauve, passantau grisâtre vers les bords AL du pied, sur laquelle se répandent de larges marbrures irrégulières, d’un brun bistré foncé. Dans cette région de l'animal, où le corps se joint au pied, s'élèvent, de chaque côté, à des distances égales, trois tentacules grêles, dont l’antérieur est le plus allongé et le postérieur le plus court. Ces organes sont revêtus de poils très-courts, cou- chés sur la surface; il faut les examiner à l’aide d’un assez fort grossissement, pour apercevoir leur structure toute spéciale. La tête est grosse et épaisse; elle se prolonge médiocrement en avant en un mufle large, déprimé de haut en bas, percé au centre et un peu en dessous par l'ouverture buccale. Un peu en arrière et de chaque côté, naît un grand tentacule conique, pointu au sommet, chargé de fins filaments sur toute la surface, qui, étant alternativement par anneaux bruns et jaunâtres, donnent au tentacule l’apparence d’être articulé. Sur le côté externe du tentacule, à sa base, naît un tubercule court, cylindrique, obtus, d’un jaune orangé très-vif, dont le sommet est occupé par l'organe de la vue. L’ex- trémité antérieure de la tête est ornée de lignes d’un vert très- éclatant; entre les tentacules s'étend une sorte de voile membraneux, d’un brun très-foncé, dentelé sur son bord libre et dont les dentelures sont d’un beau vert. Sur le côté gauche de la tête, naît une crête membraneuse, profondément digitée, découpée en plusieurs lobes et rappelant les ornements plus compliqués des Haliotides et des Stomatelles. 19% 2. TROCHUS (Monodonta) ARTICULATUS, Lamarck, 1822. Voyez Monodonta articulata, Lamarck, Anim. s. vert. (2° éd.), t. IX, p. 180, n° 17, 1843. (PI. I, fig. 2 grossie deux fois.) Sous le nom de tessellatus, Chemnitz avait réuni plu- sieurs espèces de Zrochus, parmi lesqueis se trouve celui-ci. Ayant reconnu ce fait lorsque nous avons décrit les espèces de Morée, nous avons cru pouvoir conserver la dénomination de Chemnitz et l’appliquer à l’une des es- pèces confondues ; mais nous avons reconnu que ce pro- cédé, fondé sur l'arbitraire, ne pouvait être admis dans une nomenclature bien faite. Au reste, Lamarck n'ayant donné aucune synonymie à son Monodonta articulata, n’a été possible de reconnaître l’identité de cette dernière avec le tessellatus (ex parte) de Chemnitz qu’à dater de la publication du recueil publié par M. B. Delessert. Il est done nécessaire d'abandonner le nom incertain de Chem- nitz et prendre celui de Lamarck appliqué à une espèce parfaitement définie. Le Zrochus articulatus est une espèce très-voisine de la précédente, à ce point que quelques conchyliologues l'ont considérée comme une simple variété. Néanmoins il suffit de comparer les animaux pour reconnaître, Immé- diatement et avec facilité, qu'ils constituent deux espèces bien distinctes. Les rapports qu'ils offrent, tant dans la forme générale que dans d’autres caractères plus particu- liers, sont assez nombreux pour qu'il nous suffise de signaler les différences. Le pied est épais; il peut s’étaler assez largement; il est d’un gris foncé en dessous. Le bord tranchant qui — 135 — forme la cireonférence présente une zone très-étroite de Jaune fauve. Toute la surface supérieure est rugueuse, comme dans le fwrbinatus ; seulement, dans la région où naissent les tentacules pédieux, on voit apparaître des tu- bercules arrondis d’un vert clair, irrégulièrement distri- bués ; l’un de ces tubercules se place à la base de chaque tentacule. La coloration du pied consiste en une large zone marginale d’un bleu foncé presque noir, à laquelle suc- cède, par une fusion assez brusque, une couleur d’un brun assez foncé devenant de plus en plus pâle vers la région des tentacules. Ces derniers organes sont ciliés comme dans l'espèce précédente; mais ceux du pied, comme ceux de la tête, sont plus sensiblement annelés de brun noirâtre. La tête est presque semblable à celle de l’espèce pré- cédente; son extrémité antérieure est d’un beau vert; le voile est plus court, moins dentelé sur le bord. 3. TROCHUS DIVARICATUS, Linné. Voyez Linné, Syst. nat. (éd. X), p. 758, 1758; (éd. XII), p- 1229, 1767. Lamarck, An. s. vert. (2° éd.), t. IX, p. 152, 1843. (PL. IL, fig. 4 grossie deux fois.) Cette espèce, aussi commune dans la Méditerranée que dans l'Océan d'Europe, a été instituée par Linné il y a plus d’un siècle, et jusqu'ici l'animal est resté inconnu ; il méritait cependant d’être observé. On le voit fréquemment lorsque la mer est tranquille, ramper avec rapidité à la surface des rochers plongés à peu de profondeur; il re- lève avec élégance les tentacules de la tête, en les cour- bant légèrement en arrière; ceux du pied, graduellement UE décroissants, suivent la courbure de la circonférence de la coquille et la dépassent. Le pied est ovale-oblong, d’un blanc jaunâtre en des- sous : en dessus, il est finement sillonné dans sa lon- gueur, découpé en tubercules par de fines stries trans- verses; toute la surface extérieure est peinte en brun, très-foncé dans la profondeur des sillons. Les tentacules du pied diminuent graduellement; ils sont blancs, fine- ment ciliés et annelés de noir; ils prennent naissance au centre d’une sorte de crypte blanchâtre. Les deux pre- miers sont plus rapprochés, le troisième est éloigné du second par un intervalle double. La tête se prolonge un peu en un mufle tronqué en avant; elle est d’un brun grisâtre, ornée de lignes trans- verses presque noires. Elle porte, de chaque côté, un long tentacule dont les anneaux noirs, régulièrement es- pacés, sont hérissés de cils courts et divergents. Au côté externe de la base du tentacule s'élève un pédicule co- nique, blanchâtre, au sommet duquel se montre l'organe de la vision. Enfin, du côté gauche s'étend, de la base du tentacule de la tête jusqu’au premier tentacule du pied, une crête membraneuse d’un blanc jaunâtre, profondé- ment digitée et dont les trois premières digitations sont les plus grosses. 4. TROCHUS MINUTUS, Chemnitz, 1781. Voyez Chemnitz, Conch. eab., t. V, p. 30, pl. c£xn, fig. 1529. — Trochus erythroleucos, Gmelin in La- marck, An.s.vert., 2°éd., L. IX, p. 151, 1843. (PI. IE, fig. { grossie quatre fois.) Les trois espèces que nous venons de décrire appar- ACT — 15 — tiennent à unesection du grandgenre Troque, pour laquelle Lamarek à proposé son genre Monodonta. Nous n'avons pas à discuter ici la valeur de ce genre et de beaucoup d'autres établis depuis par plusieurs conchyliologues. Nous ferons remarquer que les deux espèces suivantes dépendent du genre 7rochus proprement dit, et que néanmoins les animaux ne diffèrent en rien des premiers dans leurs caractères zoologiques. L'animal du 7rochus minutus est d’une remarquable élégance dans sa coloration ; son pied assez épais, d’un Jaune orangé pâle en dessous, est de la même couleur en dessus, mais plus foncée ; vers le bord se dessine une longue tache, étroite, parallèle au bord, et d’une belle couleur pourprée légèrement teintée de brun : trois autres taches oblongues, un peu moins intenses, continuent la première en suivant le bord du pied. Sur les flancs de cet organe se disposent de grandes taches, nettement et assez largement séparées de la même couleur que les pre- mières; de plus, toute la surface est couverte de fines granulations demi-sphériques, blanches, également dissé- minées. Une crête finement digitée, blanchâtre, détermine la limite des parties latérales du pied et de la portion dor- sale de cet organe; c’est vers le bord de cette crête que prennent naissance les tentacules du pied ; ilssont blanes et au nombre de trois. Ici, ce sont les deux derniers qui sont le plus rapprochés, laissant entre eux et le premier un espace double. Tous trois sont hérissés de fines pa- pilles, pointues, divergentes et de la même couleur que le tentacule lui-même. La tête présente la même forme que dans les précé- dentes espèces ; elle est bordée d’une large zone pourprée de la même nuance que celles du pied. Les tentacules 0 — sont grands, très-pointus, d’un blanc grisâtre, et garnis de papilles dans toute leur longueur. Les yeux sont au som- met d’un pédicule cylindrique d’un blanc jaunâtre, sur le côté externe duquel une multitude de fines ponctuations noires forment une zone longitudinale. 5. TROCHUS CONULUS, Linné, var., 1758. Voyez Linné, Syst. nat. (éd. X), p. 759, 1758; (éd. XII), p. 1230, 1767.— Lamarck, An. s. vert., 2 6d., t. IX, p. 142, 1843. (PI. II, fig. 2 grossie quatre fois.) Le Trochus conulus de Linné est une espèce assez va- riable qui habite à la fois l'Océan et la Méditerranée. L'individu que nous avons observé vivant n’est pas du type Linnéen. Nous le considérons avec doute comme l’une des nombreuses variétés de l'espèce; pour ôter toute incertitude à ce sujet, il aurait fallu observer à la fois le type et la variété.Nos recherches, à cet égard, n’ont pas été plus heureuses que celles de Forbes et Hanley, qui n’ont pas figuré l’animal dans leur ouvrage sur les Mol- lusques de la Grande-Bretagne. Il serait done possible que l’animal que nous considérons comme une simple variété constituât une espèce distincte du conulus. L’espèce est du même groupe que la précédente. Le pied de l’animal est conformé de la même manière; il est d’un jaune pâle en dessous; en dessus, toute la surface est couverte de courtes papilles très-rapprochées ; l'extrême bord du pied est crénelé et d’un jaune un peu plus foncé que le dessous. Toute la surface extérieure est marbrée de ET (ie larges taches irrégulières, d’un beau brun marron sur un fond jaune teinté de brun. La crête frangée qui sépare les parties latérales du pied de sa région dorsale est de cette même couleur jaune, mais plus pâle. Les tentacules du pied naissent à la base de cette crête; ils sont grands, également espacés et diminuent graduelle- ment; ainsi que dans les autres espèces, ils sont couverts de cils courts, coniques, divergents, formant des anneaux rapprochés etbruns.La partie proéminente de la tête est or- née d’une large tache brune dela même nuance que celles du pied.Les tentacules céphaliques sont gros à la base, très- pointus au sommet, annelés par des papilles brunes dont ils sont hérissés. Le pédicule de l'œil est cylindrique, tronqué au sommet; il est d’un blanc jaunâtre, orné, à sa surface supérieure, d’une petite zone noirâtre. 6. PHASIANELLA PULLUS, Sowerby, 1823. Voyez Turbo pullus, Linné, Syst. nat. (éd. X), p. 761, 1758; — (éd. XI), p. 1233, 1767. — Phasianella pul- lus, Sowerby, Genera of Shells, fig. 4, 1823.— Forbes et Hanley, Brit. Moll., t. If, p. 538, pl. zxix, fig. 1,2, 3 (pour l'animal, pl. pp, fig. 5), 1853. (PI. IT, fig. 3 grossie six fois.) Aucun auteur ne soulève aujourd’hui le moindre doute sur l'identification du Turbo pullus de Linné, avec l’es- pèce de la Méditerranée et de l'Océan, rapportée pour la première fois au genre Phasianella de Lamarck par So- werby, dans son Genera of Shells. Toutefois, lorsque nous considérons la différence de coloration qui existe entre les individus de la Méditerranée, observés par nous et dont I — Annales de Malacologie. — ANRIL 1870. 2 — M9 — nous donnons ici la figure, et ceux de l'Océan, tels que les ontreprésentés Forbes et Hanley, nous sommes en droit de demander si des animaux aussi différents ne devraient pas constituer deux espèces distinctes. Quelle que soit la réponse que fassent, plus tard, les observateurs, le nom Linnéen devra rester à l’espèce de la Méditerranée, car c'est de cette mer que provenaient les individus décrits par le célèbre et immortel auteur du Systema nature. Nous n'avons jamais vu aucun mollusque aussi élégant que celui-ci dans sa coloration. L’habile peintre auquel sont dues les admirables figures que nous publions a saisi Panimal au moment où, renversé sur le dos, il fait des efforts pour se redresser et reprendre sa position nor- male ; pour y parvenir il allonge le pied et fait sortir une partie du corps hors de la coquille. Par l’ensemble des ca- ractères qu'il présente, on reconnait, au premier coup d'œil, que cet animal appartient à la famille des Trochi- dés. Il rampe à l’aide d’un pied plus long et plus étroit que dans les Trochus et les Turbo; il est d’un très-beau jaune en dessous, mais en dessus il est admirablement orné de nombreuses lignes d’un beau rouge carminé ; elles sont quelquefois interrompues ; elles se multiplient surtout sur les parties antérieure et postérieure du pied ; elles sont moins nombreuses sur les parties latérales. Examinées sous un fort grossissement, ces lignes rouges sont finement découpées par des linéaments transverses d’un rouge plus foncé. Une crête membraneuse d’un beau rouge, frangée de blane, s'étend à la jonction du corps et du pied, depuis le côté du pédicule oculifère jnsqu’à la base du premier tentacule du pied. Sur le côté gauche cette crête est beau- coup plus large, un peu plus pâle et frangée de blane. Les EURE tentacules du pied sont très-grands, le premier et le der- nier presque égaux; le médian est des deux tiers plus grêle et plus court, Ces organes, d’un jaune orangé trans- parent, sont revêtus, dans toute leur longueur, de cils très- fins, courts et peu proéminents. La tête est épaisse, tronquée en avant et ornée de deux rangées de grandes taches de la même couleur que celles du pied; examinées à l’aide d’une forte loupe, on les trouve composées d’un grand nombre de linéoles trans- verses très-rapprochées. Les tentacules qui naissent sur la tête sont grèles, cylindracés, très-pointus au sommet et d’une longueur inusitée. Ils sont de la même couleur et de la même structure que ceux du pied. Le pédicule oculifère est court, étroit, cylindracé, orné, en dessus et en dessous, d’une petite tache rouge.La partie dorsale du corps, d’un blanc jaunâtre vers la tête, prend des nuances rougeâtres, puis verdâtres dans la portion la plus enfoncée dans la coquille. Enfin, par un contraste singulier, la por- tion du manteau qui revêt l’intérieur de l'ouverture de la coquille est d’un beau vert d’émeraude. Les figures qui accompagnent cette notice ont été faites sur nature par M. Vaillant. Cet artiste du plus grand mé- rite, attaché à l'exploration scientifique de l'Algérie, a secondé nos travaux avec un zèle qui ne s’est jamais dé- menti. Les vélins dans lesquels il a représenté un grand nombre d'animaux mollusques sont d’admirables chefs- d'œuvre, qui font amèrement regretter la perte prématu- rée d’un artiste dans toute la force de l’âge, aimé de tous ceux qui l'ont connu, et qui aurait dû parcourir une longue et glorieuse carrière que lui méritait l’éminence de son talent. DESCRIPTION D'ESPÈCES NOUVELLES Midi de la France, Par M. ALrrEeD DE SAINT-SIMON. 4. VITRINA SERVAINIANA. Testa subglobosa, fragillima, hyalina, nitidissima, argute striatula ac pallide albido-virescente : Spira convexa; apice obtuso, sicut mamillato ; anfractibus 3 1/2 convexis, celeriter regulariterque crescentibus, sutura impressa separatis; ultimo majore, leviter dilatato, subcompresso, transverse rotundato-oblongo, lente des- cendente ; aperlura obliqua, vix lunata, transverse rotundato- oblonga ; peristomate fragillimo, acuto ac recto; margine colu- mellari lineari, superne supra locum umbilicalem expanso ; marginibus callo tenuissimo junctis. Coquille d'assez forte taille, assez globuleuse, très-fra- aile, vitrinoide, très-brillante, d’une teinte pâle d’un blane-verdâtre ürant un peu sur le bleuâtre et ornée de striations fines, délicates, sensibles, surtout vers la région suturale. Spire assez convexe, terminée par un sommet obtus, proéminent, comme mamelonné. 3 tours et demi convexes (surtout les supérieurs), s’accroissant avec célé- rité, bien qu'avec régularité, et séparés par une suture =. où prononcée. Dernier tour plus grand, faiblement dilaté, un peu comprimé dans le sens de la hauteur, transversa- lement arrondi-oblong, et présentant une légère direction descendante. Ouverture oblique, peu échancrée, arrondie- oblongue dans le sens transversal. Péristome très-fragile, aigu et droit. Bord columellaire linéaire, offrant à sa par- tie supérieure, à l'endroit de la perforation ombilicale, qui fait défaut, une dilatation assez accentuée et parfaite- ment réfléchie. Bords marginaux réunis par une callosité d’une extrême ténuité. Haut. 3 millim. — Diam. 5 millim. Cette Vitrine, que je me fais un plaisir de dédier au D' G. Servaih, le directeur des ANNALES DE MALACOLOGIE, a été recueillie à Cierp, près de Luchon, dans les Hautes- Pyrénées. Cette espèce vit sous les feuilles, dans des mas- sifs de rochers qui longent la rive gauche de la Pique, ainsi que dans les interstices des vieux murs de clôture formés en pierres sèches. Cette Votrina Servainiana, qui pourrait, à première vue, d’après les caractères que je viens de lui assigner, paraître voisine du Vétrina subqlobosa, Beryllina, etc., n'appartient point, cependant, à ce groupe d’espèces, mais fait partie, au contraire, du groupe des Draparnaldi, major, etc., espèces avec lesquelles elle a été confondue jusqu’à présent. Notre nouvelle Vitrine se distingue : 4° De la Ve. Draparnaldi par sa taille moindre, par son test très-élégamment striolé et d’un blanc-verdâtre : par ses {ours moins comprimés, plus renflés (surtout les = 09e premiers), plus arrondis, et dont la croissance est moins rapide; par son dernier tour transversalement moins comprimé et moins oblong ; par son ouverture plus arron- die, etc. 2 De la Vif. major, par sa taille bien plus petite, par son test plus convexe en dessus, par sa coloration et son mode de striations; par ses tours plus renflés, moins com- primés, à croissance bien moins rapide que celle de la major ; par son dernier tour non aussi développé; par son ouverture plus arrondie, moins comprimée et moins trans- versalement oblongue, etc. L'animal de la Vitrina Servainiana est d’un brun violacé plus clair que celui des échantillons des environs de Toulouse, décrits par Moquin sous le nom de Vof. major. Les tentacules supérieurs, plus grêles, sont d’un brun violacé clair. Les tentacules inférieurs paraissent plus longs. La cuirasse, d’un brun violacé, finement ta- chetée de noir, est également d’une teinte moins foncée. Le trou respiratoire, un peu plus éloigné de l’avant-der- nier tour, est plus étroitement bordé de noir. Mächoire large de 3/4 de millimètre, fortement ar- quée, à angles terminaux obtus, d’un Jaune ambré, fine- ment granuleuse; bord libre noirâtre; rostre médian court, gros, arrondi, saillant, plus foncé que le reste, marqué de stries verticales très-fines, qui divergent vers le bord libre ; celui-ci est dentelé vers le rostre, sinueux dans les autres parties; stries d’accroissement sinueuses, très-marquées, à l'exception de deux très-fortes qui di- visent la mâchoire en trois zones concentriques; le bord postérieur est fortement déprimé à la partie médiane, On Te y remarque empätées les cellules polygonales généra- trices, avec leur nucléus, qui varient d’un à trois. Le talon membraneux est allongé, linguiforme et trans- parent. Le cartilage linqual, assez large, transparent, est mé- diocrement rétréci et arrondi aux extrémités ; ligne ra- chidienne très-étroite. 22—13—1—13— 92 Les dents, au nombre de PRE LE marquées de stries transversales et longitudinales espa- cées, un peu sinueuses, nettement tracées, visibles à un grossissement de 600 diamètres et à la lumière oblique. Ces stries se coupent presque à angle droit et font pa- raître la dent comme couverte de tubercules oblongs ; disposition que j'ai observée chez les Zonites algirus, l’Helix constricta, les Pomatias obscurus et Nouleti, et que je crois commune aux autres mollusques de terre et d’eau douce. Les dents rachiales sont composées d’une dent allongée et renflée au milieu, ainsi que de deux dents accessoires et recourbées. Les dents marginales sont composées d’une grande et d’une petite dent recourbées en sens contraire. Les dents latérales sont allongées, recourhées et tricus- pides. 2. AZECA TRIDENS, var. Alzenensis. En 1843, j'ai recueilli, dans les Pyrénées de l’Ariége, une belle variété de l’Azeca tridens, que je crois devoir signaler à l’attention des naturalistes. J'ai fait suivre la description de cette variété de divers détails inédits sur le collier nerveux, la plaque linguale et le flagellum de cette Azeca. AZECA TRIDENS, varielas Alzenensis. — Testa ovato-elliptica, lævissima (sub validissimo lente vix striatula), nitidissima, hya- lina, ferrugineo-cornea ; spira obtuso-attenuata ; anfractibus 7-8 convexiusculis, lente regulariterque erescentibus, sutura, Z0— nula rubiginosa circumceineta, separatis; ullimo vix majore, ad basin coractato, 1/3 altitudinis subæquante ; apertura oblique pi- riformi, compressa, angustata ac octodentata, scilicet : duæ plicæ in pariete aperturali, quarum superior dentiformis et minuta, in- ferior lamelliformis cum phca supera palatali opposita, intus in lamellam albidam productam strictamque, procedens ; duæ plicæ columellares, una superior valida, contorta ac remota, altera inferior crassa, columellam quasi truncans; 4 plicæ palatales, quarum duæ punctiformes, in fauce remotissimæ; alteræ peri- stomales, una superior marginalis, valida ac acuta, altera denti- formis, minula et remota; margine externo, superne sat lunato, inferne contracto, crasso ac labiato ; marginibus callo tuberculi- fero junetis. Coquilie ovale-elliptique, très-brillante, transparente, d’une teinte uniforme cornée-ferrugineuse, très-lisse on ne laissant apercevoir des striations qu’au foyer d’une forte lonpe. Spire obtuse, atténuée, à sommet très- émoussé. 7 à 8 tours assez convexes, surtout les premiers qui sont un peu bomhés. Croissance spirale lente et régu- lière. Suture linéaire, entourée, en dessous, d’une zonule couleur de rouille. Dernier tour à peine plus grand que l’avant-dernier tour, contracté à sa partie inférieure et égalant à peu près le tiers de la hauteur. Ouverture obli- quement piriforme, étroite, comprimée dans le sens de la largeur, non aussi anguleuse à sa partie inférieure que celle de la vraie {ridens, et élégamment ornée de 8 den- =, — üculations ainsi disposées : deux plis pariétaux, dont le supérieur, dentiforme, est fort petit, etl’inférieur lamelli- forme, faisant vis-à-vis au pli supérieur palatal, s'enfonce dans l’intérieur sous la forme d’une forte lamelle compri- mée et contournée. Deux dents columellaires dont la supérieure, arquée, blanchâtre, est très-enfoncée, et l’in- férieure, épaisse, forme comme une troncature à la colu- melle, en venant s'épanouir sur le bord marginal ; quatre plis palataux, dont deux , tout petits, ponctiformes, excessivement enfoncés dans la gorge, visibles surtout par transparence, et deux autres péristomaux, dont le supérieur, robuste, estaigu et marginal; l’autre, plus petit, se trouve situé un peu au-dessous et en arrière. Bord externe assez échancré à sa partie supérieure, épaissi, comme contracté sur lui-même à sa partie inférieure. Bords marginaux réunis par une callosité tuberculiforme, légèrement creusée en gouttière vers l'insertion du bord externe. Haut. 6 millim.—Diam. 2 1/2 millim. Cette variété de l’Azeca tridens habite sous les mousses, les détritus, dans les anfractuosités des rochers du versant nord de la montagne d’Alzen, près de la Bas- üde de Sérou (Ariége), à une altitude de 700 mètres au- dessus du niveau de la mer. Cette même variété se retrouve à Lourdes, en compagnie de l’Helix constricta ; seulement les échantillons de cette localité sont générale- ment plus grands. Cette variété, que je désigne sous le nom spécial d'A/zenensis, diffère du type #ridens, si répandu dans le nord de la France, par son test plus roussâtre, très-fine- se ment strié ; par ses premiers tours plus bombés; par son ouverture piriforme-arrondie vers la base, au lieu d’être piriforme-anguleuse; par l’échancrure supérieure du bord externe moins profonde; par le péristome et la suture d’un roux plus ferrugineux; par les denticulations aper- turales qui m'ont semblé un peu différentes. Ainsi la denticulation supérieure pariétale est plus écartée de la lamelle pariétale qui s’enfonce dans l’intérieur; les plis columellaires sont arqués, notamment le pli supérieur interne qui présente à peu près la forme de la dent colu- mellaire du Pupa Partioti ; enfin les petites denticula- tions palatales du fond de la gorge sont arrondies et pa- raissent plus exiguës que celles du type #ridens, qui m'ont semblé allongées. Les descriptions de lanimal et de la coquille, qui ont paru sous le nom d’Azeca tridens, dans l'Histoire natu- relle des Mollusques de la France (1855), par notre ami M. Moquin-Tandon, ont été faites d’après des individus de cette variété A/zenensis, recueillis à Alzen en 1843 et 1845, comme l’on peut s’en convaincre en se reportant à ce travail et aux figures qu’en a données cetauteur.(Voyez Moll. France, t. I, p. 302-303, pl. xx, fig. 7-14.) À cette époque, faute d'individus vivants, M. Moquin- Tandon et moi n'avons pu faire que d’une manière in- complète la description des organes de cette Azeca. Depuis, comme il m'a été possible de récolter nombre d'échantillons en vie, je vais compléter l’histoire anato- mique de cette espèce par les quelques observations sui- vantes, qui, je le crois, sont neuves et inédites. La description de la mâchoire que l’on trouve dans l'ouvrage de Moquin est exacte; seulement les crénelures, peu distinctes à un faible grossissement, paraissent, au microscope composé, obtuses et assez larges ; elles sont au nombre d'une vingtaine. Le talon membraneux est très-allongé et transparent. Ainsi que l’ont fait remarquer, avec raison, Moquin et notre ami Bourguignat dans le deuxième volume de ses Aménités malacologiques (p.47), les extrémités de Ja mà- choire des Azeca sont terminées en pointe ; cette disposi- üon se retrouve chez le Zonites lucidus et chez quelques autres Zonites. Ce caractère spécifique est important. La langue, longue de 1 millimètre, est assez large. Les 14—8—1—S— 1: 80 : Les dents marginales, légèrement obliques, se com- posent d’un large support, recourbé en crosse, qui se ré- trécit vers la partie marginale de la dent. On remarque sur celle-ci # cuspides presque parallèles, un peu recour- bées; les deux médianes sont plus petites. Les dents latérales présentent un support en croissant et deux cuspides presque verticalesen corne de chamois. La cuspide latérale, beaucoup plus grande, est un peu renflée vers l'extrémité, qui, cependänt, se termine en pointe. Les dents de la ligne rachiale, situées au fond d’une rainure, très-petites, sont composées d’un denticule mé- dian oblong et pointu, flanqué de deux autres denticules plus petits et recourbés en sens contraire. Sous un gros- dents sont au nombre de sissement de 600 diamètres et sous la lumière oblique, l’on observe, sur toutes les dents linguales, le croisement des stries, qui font paraître ces petits corps comme cou- verts de tubercules saillants, irréguliers et presque poly- gonaux (1). Le collier médullaire de V'Azeca tridens, var. Alze- nensis, est composé de 8 ganglions d’un brun clair. Les ganglions pharyngiens antérieurs, de forme ovoide, sont au nombre de deux, séparés par une com- missure courte, grosse et arquée. Un peu rétrécis vers la commissure, ils s’élargissent et finissent par se diviser en 3 lobes vers l'extrémité opposée. Les ganglions pharyngqtens forment avec ceux-ci un collier à part. La commissure droite est plus longue que la gauche. Ils sont au nombre de # accolés bout à bout. Le premier, en allant de droite à gauche, est trigone; le second, ovoide ; le troisième, beaucoup plus grand que tous les autres, est réniforme ; le quatrième, enfin, assez (1) De même que celle de l'Ageca, les langues du Bulimus decol- lalus et Ferussacia Vescoi sont munies d'un rachis creux, armé de dents beaucoup plus petites que les autres dents. Chez la Fer. Vescoi, les dents rachiales affectent la forme d'une fleur de lis; la base, coupée par un bourrelet transversal et terminée par trois tu- bercules, complète l'illusion. Ces trois espèces de mollusques (Azeca tridens, Bulimus decollatus et Ferussacia Vescoi) forment un groupe particulier analogue à celui des Zoniles lucidus, cellarius et glaber, dont l'armature linguale est également caractérisée par des dents rachiales beaucoup plus petites que les dents latérales et marginales ; l'angle que font celles-ci avec les autres dents des espèces (A. tridens, B. decollatus et F. Vescoi) que je viens de citer est moins accentué que celui des Zonites. Je terminerai cette note en signalant que chez les Chondrus tridens et qualridens les dents rachidiennes sont presque aussi grandes que les dents laté- rales. = 99) =< rétréei près du ganglion précédent, est cordiforme. Le grand ganglion donne naissance à trois nerfs, tandis que les trois autres n’en fournissent qu’un. Les ganglions auditifs sont assez gros, ovoïdes d’ar- rière en avant. Chacun d’eux émet, à la partie posté- rieure, quatre nerfs. La poche des otolithes est située vers l’autre extré- mité. Elle est ovalaire et apparente. Les otolithes translucides, d’un brun clair, ovalaires, composés de granules arrondis, extrêmement petits, sont séparés par un pigment noirâtre. J’évalue leur nombre à 750 environ. Le /lagellum est long et terminé en massue. Cette massue paraît allongée, linguiforme, pointue à son extré- mité. Cet organe a beaucoup d’analogie avec celui du Chondrus quatridens, figuré à la planche xx11, fig. 3, de l'Histoire des Mollusques de France de Moquin-Tan- don. Le flagellum de l’Azeca diffère de celui de la Ferus- sacia subcylindrica, en ce sens que ce dernier est plus grêle et plus exigu. Il résulte de ces observations que le genre Azeca repose sur des caractères excellents, et qu'il constitue, pour les espèces qui le composent, un groupe des plus logiques et des plus naturels. 3. BELGRANDIA BOURGUIGNATI. Testa lanceolato-elongata, eylindrica, sat solida, opaca, lævi- gala, cornea vel corneo-viridula, sed sæpissime limo inquinata ; Spira turriculata, paululum attenuala ; apice valido, obtusissimo ; anfracubus 6 convexis {aliquando mediano vix subplanulatis ac = 00. —= circa suturam subangulatis), regulariter ac sat celeriter crescenti- bus, sutura profanda separatis ; ultimo vix majore, convexo, bi vel trigibboso ; apertura leviter antice procedente, ovata, superne an- gulata; peristomate subcontinuo, acuto, ad basin et ad columel- lam leviter expansiuseulo ; operculo.…… ignoto. Coquille lancéolée-allongée, de forme cylindrique, à test opaque, lisse, assez résistant, d’une teinte cornée ou bien cornée-verdâtre, maisle plus souvent recouvertd’unenduit limoneux très-tenace. Spire turriculée, s’atténuant à peine vers lesommet, qui est robuste et très-obtus.Six tours con- vexes, ou quelquefois un peu plans vers la partie médiane et paraissant légèrement anguleux vers la suture, qui est profonde. Croissance régulière et assez rapide. Dernier tour à peine plus grand, convexe, orné de deux ou de trois grosses gibbosités qui occupent toute la hauteur du tour. Ouverture ovale, anguleuse à sa partie supérieure et un peu projetée en avant. Péristome presque continu, aigu, un tant soit peu évasé vers la base et la columelle. — Opereule inconnu. Haut. 3 1/2. — Diam. 3/4 millim. Cette nouvelle Belgrandie, que je dédie à notre ami J. R. Bourguignat, le créateur de ce genre, habite dans les fossés de Bourrassol, près de Toulouse. Cette espèce, vraisemblablement descendue des Pyrénées, vit dans des cours d’eau creusés dans les terrains diluviens de la par- tie la plus basse de la plaine de Toulouse. C'est cette coquille que M. Moquin, faute de type, a décrite et fait figurer dans ses Mollusques de France sous le nom de Bythinia gibba. La Belgrandia Bourquignati se distingue de la gibba — 31 — par sa coquille plus forte, non conique et plus lancéolée; par sa spire moins acuminée ; par son sommet plus gros et plus obtus; par ses tours moins convexes-renflés, et dont la croissance est plus régulière; par son ouverture plus développée, surtout projetée en avant, tandis que celle de la gba est, au contraire, un tant soit peu reje- tée en arrière, etc. On distinguera encore notre nouvelle espèce de la Be/- grandia cylindracea, décrite par notre ami Paladilhe dans ses Nouvelles Miscellanées malacologiques (4° fase., février 1869), par sa coquille un peu plus petite, moins acuminée et plus exactement cylindrique; par sa suture plus profonde; par son ouverture plus régulièrement ovale ; par ses deux derniers tours plus petits et relative- ment à peine plus grands que les autres, tandis que chez la cylindracea Y'avant-dernier tour est renflé et excessi- vement développé, par rapport aux autres. 4. VALVATA TOLOSANA. Testa angustissime perforata, orbiculato-convexa, subpellucida, luteo-virescente, argutissime striata; spira producto-convexa, obtusissima ; anfractibus 4 turgido-convexis, rapide crescentibus, sutura profunda separatis ; ultimo majore, dilatato, exacte rotun- dato ; apertura leviter obliqua, rotundata, superne subangulala ; peristomate continuo, recto, acuto ; — operculo concavo, depres- sione centrali umbilicali parvulo perspicuoque, ac anfractibus angustis, sulura obsoleta separatis, ornato. Coquille orbiculaire, convexe, peu déprimée, légère- ment transparente, d’un jaune verdâtre, finement strio- lée et pourvue d’une perforation ombilicale très-étroite. Spire convexe, assez élevée, très-obtuse. # tours con- —1.)9— x vexes, renflés, à croissance rapide et descendante, sépa- rés par une suture profonde. Dernier tour plus grand, bien développé et parfaitement arrondi. Ouverture légè- rement oblique, ronde, un peu anguleuse à sa partie su- périeure et entourée d’un bord péristomal continu, droit et aigu. Opercule concave, offrant une dépression ombi- licale centrale, petite, bien accentuée, et des sillons spi- raux étroits, séparés par une suture peu sensible. Haut. # millim. — Diam. 5 millim. Cette espèce se trouve assez abondante à Toulouse, dans le canal du Midi. Cette Valvée, qui a été confondue avec la Valvata pis- cinalis, en diffère, cependant, par sa perforation ombili- cale bien plus étroite ; par ses tours à croissance plus ra- pide; par son ouverture plus subanguleuse à sa partie supérieure; par son opercule concave, dont les sillons spiraux sont moins accentués. Notre nouvelle espèce ne peut être rapprochée des Valvata alpestris, obtusa, ete., dont elle diffère sous tous les rapports, et à plus forte raison confondue avec elles. Le cartilage linqual de la Tolosana à 1/2 millimètre de long sur 1/8 de large; il est ovale-allongé et un peu renflé antérieurement. Les dents, supportées par des lamelles, comme chez les Lymnéens etlesCyelostomes, et disposées en 7 rangées CORTE EME ER) 20 breuses à leur bord postérieur. , sont armées de cuspides très-nom- — 33 — Les dents centrales (1), fortement échancrées à leur bord antérieur, ressemblent à ces simulacres d'oiseaux qui servent, sur certaines cartes topographiques, à dési- gner les montagnes. Les cuspides, qui ont environ un 1100° de millimètre, sont au nombre de 25, savoir : une centrale et les autres beaucoup plus petites de chaque côté. Les dents latérales sont échancrées vers le bord anté- rieur; la courbure de ces dentsest bien moins prononcée. Les quatre rangées marginales sont en segment de cercle ou plutôt en croissant. (1) Les dents centrales ou rachidiennes de la Falvala Tolosana présentent sur le bord antérieur la même disposition que les dents de l'Ancylus fluviatilis. La lamelle, cependant, chez l'Ancyle, est plus étroite et les cuspides forment deux groupes formés d'une cuspide médiane grosse et deux latérales de chaque côté de celle-ci; les dents latérales de l'Ancyle sont composées, les unes, d'une grosse cuspide centrale et d'un groupe de trois petites de chaque côté de celle-ci ; les autres (d'une structure plus simple), d'une grosse cuspide recourbée et d'une autre plus petite; les groupes des dents marginales sont soudés les uns aux autres. Les lamelles qui supportent les dents se retrouvent dans les parties latérales et rachidiennes des Mollusques gastéropodes androgynes, au moins dans une centaine d'espèces que j'ai étudiées. Les Ja- melles latérales sont irrégulières, une des pointes de l'échancrure de la base étant plus longue que l'autre. I. — Annales de Malacologie. — ANRIT 1870. 3 DESCRIPTION D’UNE HÉLICE NOUVELLE DT Département de l'Hérault, Par M. Jures REVYNES. HELIX LAMALOUENSIS. Testa minime perforata, subgloboso-convexa, eleganter sub lente striatula, pallide griseo-albidula, in ultimo fusco-luteola, ac circa aperluram caslanea ; spira elata, subconoideo-convexa; apice nilido, obtuso, lævigato; anfractibus 6 1/2 convexiusculis, lente crescentibus, sutura impressa separatis ; ultimo vix majore, ro- tundalo, antice descendente; aperlura leviter obliqua, lunato- rolundata ; peristomalte recto, aculo, intus albido-labiato ; margine basali vix expansiusculo; margine columellari superne expan- siore; marginibus eallo tenuissimo pellucidoque junctis. Coquille convexe-subglobuleuse, étroitement perforée, paraissant, sousla loupe, ornée d’élégantesstriations, d’une teinte blanche-grisâtre, passant, sur le dernier tour, àune nuance brune-jaunâtre, et, autour de l'ouverture, à une teinte marron assez accentuée. Spire élancée, convexe- subconoïde. Sommet lisse, brillant et obtus. Six tours et demi faiblement convexes en dessus, s’accroissant lente- ment et séparés par une suture bien marquée. Dernier tour à peine plus grand, arrondi, offrant une direction — 39 — descendante. Ouverture peu oblique, échancrée-arrondie. Péristome droit, aigu, bordé, à l’intérieur, d’un bourrelet blanchâtre. Bord basilaire un tant soit peu dilaté en dehors. Bord columellaire un peu plus dilaté, surtout à sa partie supérieure. Bords marginaux réunis par une callo- sité transparente, d’une extrême délicatesse. Haut. 6 1/2 millim. — Diam.9 millim. Cette Hélice habite dans les prairies de Lamalou-lès- Bains (Hérault), en amont du pont de Bédarieux. La Lamalouensis, de la série des Helix cemenelea, rubella, etc., est la plus petite des Hélices de ce groupe. APERÇU SUR LA FAUNE MALACOLOGIQUE DU BAS DANUBE, M. J. KW. BOURGUIGNAT. Je dois la connaissance des espèces fluviatiles que je vais décrire et signaler à notre excellent ami Penchinat, docteur-médecin et ancien maire de Port-Vendres. Voici de quelle facon ces espèces sont parvenues aux mains de notre ami. M. le D' Penchinat, si zélé, comme chacun sait, pour l'étude des sciences naturelles, avait recommandé à un de ses compatriotes, M. Émile Berlan, de lui recueillir des coquilles. M. E. Berlan, mécanicien, en service aux messageries impériales, se trouvant, l’année dernière, en station à Brahilov, se souvint de la recommandation, et partit explorer les marais et les bords du Danube. Or, au fur et à mesure qu'il avançait, M. Berlan n’eut la peine que de se baisser et de prendre, à pleines mains, = HOT CEE les coquilles que l’eau avait rejetées sur les rives. Elles étaient en si grande abondance, à ce qu’il paraît, qu'il en eut bientôt fait une ample provision, et c’est cette récolte qu'il envoya à notre ami Penchinat. Les espèces recueillies par M. E. Berlan ont été prises à même, aa hasard, aux alentours de Brahilov, en Vala- chie. Brahilov (ou Ibrahilov, ou mieux Ibraïla) est un petit port fortülié, très-fréquenté des bateaux , sur la rive gauche du Danube, à 150 kilomètres de son embouchure et à 65 au sud de Galatz. Situé à une vingtaine de kilo- mètres au-dessus du confluent du Sereth, il advient de cette circonstance que, lors des inondations, les eaux danubiennes, contrariées dans leur cours par les crues de cette rivière, reviennent sur elles-mêmes, inondent les campagnes, et forment, notamment autour du Brahilov, de nombreux marais. Or, lorsque les eaux du Danube se retirent, elles abandonnent des masses de détritus, parmi lesquelles se trouvent des centaines, des milliers, veux-je dire, de coquilles fluviatiles. Il y en a, à ce qu'il paraît, une si grande quantité, que l’on a seulement la peine de se baisser et de les prendre. C’est ce qu’a fait M. E. Berlan. Les coquilles ainsi recueillies sont les suivantes : PLANORBIS MEGISTUS. Testa maxima, supra concava, in centro profunde umbilicata, sublus concava, sieut planulata; solida, striatula, vel rarius as- pere striata ac passim in ultimo anfraetu subtus malleata; supra pallide corneo-opalina, subtus cornco-aut-subcæruleo lactescente, m9 = et eleganter zonula rufo-viridescente aut alro-castanea in ultinni medio cireumcineta ; anfractibus 6 supra celeriler ac sat regula- riter subtus lente crescentibus, supra convexiusculis, subtus ro- tundatis ac leviter ab imo ad summum compressis; ultimo maximo, non descendente, supra subplanulato, cæteros paululum supe- rante, subtus compresso-rotundato, cæteros antecedente, ad par- tem medianam superiorem turgidulo; apertura obliqua, lunata, superne subplanulata, inferne rotundata; peristomate recto, acuto; margine supero arcuato, inferiorem antecedente; margi- nibus callo valido albiduloque junctis. Coquille de très-grande taille, solide, faiblement trans- parente, assez finement striée, ou plus rarement gros- sièrement striée et malléée, surtout à la partie inférieure du dernier tour, offrant en dessus une concavité assez prononcée, pourvue, vers le centre, d’une perforation om- bilicale profonde et présentant, en dessous, une surface presque plane, circonserite par la saillie du dernier tour, ce qui donne à cette partie inférieure une apparence de concavité. Test d’un corné-opale assez clair en dessus, passant en dessous en un ton lactescent où corné ou bleuâtre, et entouré, vers la partie médiane des tours, d’une large zonule d’un roux verdâtre où d’un noir-mar- ron très-foncé. Six tours, peu convexes en dessus, ar- rondis en dessous, tout en étant comprimés de bas en haut. Croissance rapide, bien qu’assez régulière en des- sus, et très-lente en dessous. Dernier tour bien développé, non descendant, renflé vers sa partie médiane supérieure, un peu plan en dessus et dépassant légèrement les autres tours, arrondi-comprimé en dessous et dépassant égale- ment les tours inférieurs. Ouverture oblique, échancrée, supérieurement un peu plane, arrondie vers Îles parties externe et inférieure. Péristome droit, aigu. Bord externe — 39 — arqué, dépassant l'inférieur. Bords marginaux réunis par une forte callosité blanchâtre. Diam. . . 46 millim. Épaiss M Le Planorbis megistus est le plus grand des Planorbes européens. PLANORBIS ETRUSCUS. Planorbis etruscus, Zreqgler, in Mousson, Coq. terr. fluv. Schlœfli, [, p. 36, 1859, et Bourguignat, in Amén. malac., I, p. 127, pl. xvin, fig. 1-5, 1859. Espèce très-abondante dans toute la région danu- bienne, par conséquent fort commune également aux environs de Brahilov. Parmi les nombreux échantillons recueillis par M. E. Berlan, je dois signaler une forme assez constante que je considère comme une variété de cette espèce. Cette variété (var. B danubialis) est caractérisée par une direction un peu descendante du dernier tour, ce qui fait paraître l’avant-dernier tour plus proéminent et plus volumineux. PLANORBIS PENCHINATI. Testa magna, supra late profundeque pervio-umbilicata, subtus planulata, in centro concava, solida, vix pellucida, striatula, pallide albidulo-cornea, ac zonula mediana rufo-castanea crreum- cincla ; anfractibus 6 supra sublusque turgidis, sicut angulatis, = 40 — transverse angustalis ac ab imo ad summum compressis, Supra celerrime crescentibus ; ultimo maximo, dilatato, transverse angustato ac ab imo ad summum compresso, supra turgidulo {ad aperturam turgor evanescens) et cæteros superante, subtus circa suturam lurgido sicut angulato et cæteros æquante ; apertura obliqua, transverse angustala, semirotundata, superre ampliori, inferne compressa; peristomate recto, acuto ; margine supero arcualo, inferiorem antecedente; marginibus tenui callo junetis, Coquille de forte taille, pourvue, en dessus, d’une large et profonde cavité ombilicale en forme d’entonnoir et pré- sentant, en dessous, une surface assez plane, un peu con- cave vers la partie centrale, Testsolide, à peine transparent, finement sillonné destriations obliques flexueuses etd’une teinte uniforme cornée-blanchâtre, interrompue, sur le milieu des tours, par une large zonule d’un noir-marron assez foncée. Six tours, renflés en dessus et en dessous, comme anguleux, transversalement rétrécis et comprimés de bas en haut. Croissance très-rapide en dessus. Dernier tour dilaté, très-grand, plus développé en hauteur qu’en largeur, comprimé de bas en haut, dépassant, en dessus, les autres tours, en dessous les égalant au contraire, et caractérisé, vers la région suturale, par un renflement très-prononcé, presque anguleux en dessus et en des- sous, de telle sorte que ce dernier tour paraît comme carré. Ouverture oblique, plus haute que large, arrondie, plus dilatée cependant à la partie supérieure qu’à la base. Péristome droit, aigu. Bord supérieur arqué, dépassant linférieur. Bords marginaux réunis par une faible callo- sité. Diam. . . 33 millim. Épaiss. NON SA =. =. Cette espèce, que nous nous faisons un plaisir de dé- dier à notre ami le docteur Penchinat, de Port-Vendres, ? paraît être assez commune dans le Danube. Ces deux nouvelles espèces portent à 10 le nombre des Planorbes européens du groupe du corneus. 1° PranorBis CoRNEUS, Potret, Prodr., p. 87, 1801 (Helix cornea, Linnœus, 1758).Espèce la plus ancienne- ment connue. Elle semble spéciale à l'Europe nord-occi- dentale. 2° PLanorgBis ETRUSCUS, Z2egler. — Cette forme paraît s'étendre depuis la Transcaucasie, sur l’Anatolie, sur les provinces danubiennes et sur presque toute la Turquie d'Europe. 3° PLANORBIS ELOPHILUS. Bourquignat, Amén. malac., Il, p. 198, pl. xvi, fig. 1-3, 1859. — La Transyl- vanie. k° PLaxorgis NoRDENSKIOLDI, Bourquignat, Amén. malac., Il, p. 129, 1859. — Le nord de la Russie. (C’est le Plan, corneus des auteurs du nord de la Russie.) 5° Pranorgis MaBizzr, Bourquignat, Moll. nou. (2° cent.), n° 110, 1870. — La France du nord, dans le bassin de la Seine. 6° PLANORBIS ANTHRACIUS , Bourquignat, Amén. malac., I, p. 130, pl. xvu, fig. 1-3, 1859. (Planorbis nigra de Parreyss.) — Les provinces danubiennes. 7° Praxorpis Baxaricus, Lang in Bourquignat, Amén. malac., Il, p. 130, pl. xvi, fig. 10-12, 1859. (Planorbis ruber de Parreyss. — Planorbis transylva- nicus de Stentz, de Dunker. — VPlanorbis similis, de Bielz.\ — La Hongrie, le Banat, la Transylvanie. 02. 8° PLANORBIS ADELOSIUS, Bourquignat, Amén. malac., U, p. 131, pl. xvi, fig. 13-15, 1859. — Italie. Enfin les Planorbis megistus et Penchinati du bas Danube, dont je viens de donner les descriptions. — Il n'existe pas de représentants de ce groupe en Espagne. Ils sont remplacés par une série d’espèces du groupe du Dufouri. PLANORBIS COMPLANATUS. Helix complanata, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), [, p.769, 1758. Planorbis complanatus, Studer, Faunul. Helv. in Coxe, Trav. Switz, IT, p. 435, 1789. Echantillons bien caractérisés, identiquement sem- blables à ceux de nos pays. PLANORBIS SUBANGULATUS. Planorbis subangulatus, Philipp, Énum. Moll. Sic., I, p. 119, tab. xxi, fig. 6, 1844. Un seul individu de taille un peu moindre. PLANORBIS VORTEX. Planorbis vortex, Müller, Verm. Hist., I, p. 158 1714. y Echantillons un tant soit peu plus petits. — 0 — PLANORBIS PISCINARUM. Planorbis piscinarum, Bourquignat, Test. nov., p. 22, 1852, et Cat. rais. Moll. de Sauley, p. 56, pl. 11, fig. 32-34, 1853. Cette espèce du centre Taurique, constatée d’abord en Syrie aux environs de Baalbeck, de Damas, etc., puis recueillie sur divers points de l’Anatolie, se trouve par- faitement caractérisée dans le Danube. LIMNÆA LIMOSA. Helix limosa, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), 1, p. 774, 1758. Limnæa limosa, Moquin-Tandon, Mist. Moll. France, IL, p. #65, pl. xxxiv, fig. 11-12, 1855. Petite variété à spire assez allongée. Un seul échan- üllon. LIMNÆA STAGNALIS. Helix stagnalis, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 774, 1758. Limnæa stagnalis, Bourquignat, Not. monogr. Limn. d'Europe, in Spicil. malac., p. 9%, pl. xu, lig. 1-2, 1862. Les nombreux s{tgnalis recueillis aux environs de Brahiloy sont parfaitement typiques ; ils sont caractéri- nn sés par une ouverture très-oblique, dépassant en hau- teur la moitié de la longueur; par une columelle torse, tronquée vers le milieu de l’ouverture ; par une callosité s’arrêtant toujours à la torsion de la columelle, etc. LIMNÆA BERLANI. Testa lanceolato-fusiformi, non tumida, sed elongatissima, pa- rum fragili, cornea, striata, ac sulcis spiralibus interruptis (in ultimo evanescentibus), passim eleganter circumcineta ; spira lanceolato-acuminata, elongata; apice minuto ac acuto; anfrac- tibus 7-8 (prioribus) subplanulatis, (penultimo ultimoque) con- vexis, celeriter regulariterque crescentibus, sutura (in prioribus) lineari, (in ultimo) impressa separatis ; ullimo majore, convexo, descendente, dimidium altitudinis æquante ; apertura leviter obli- qua, transverse angusta, elongata, superne angulata; columella valde lamelloso-contorta, truncata ac dimidium altitudinis aper- turæ attingente; peristomiate recto, acuto; margine exlerno areuato, antice Convexo-proveelo; margine basali valde arcuato ac retrocedente; marginibus callo junctis. Coquille lancéolée, fusiforme, non renflée, mais très- allongée, peu fragile, d’une teinte cornée, plus ou moins striée et entourée de sillons spirescents, interrompus, s’évanouissant sur le dernier tour. Spire lancéolée, acu- minée, allongée, terminée par un sommet petit et aigu. 7 à 8 tours (les supérieurs) plans, ou (les deux derniers) convexes, s’accroissant avec rapidité, bien qu'avec régu- larité. Suture presque linéaire entre les tours supérieurs, plus prononcée entre les deux derniers. Dernier tour un peu plus grand, convexe, descendant et égalant la moitié de la hauteur. Ouverture à peine oblique, peu dilatée, étroite dans sa largeur, allongée dans le sens de la hau- teur, et anguleuse à sa partie supérieure. Columelle très- contournée, lameileuse à sa troncature, qui descend juste à moitié de l'ouverture. Péristome droit, aigu. Bord externe arqué et projeté en avant. Bord inférieur forte- ment creusé-arrondi, et laissant voir, lorsqu'on regarde la coquille de bas en haut, la torsion intérieure et l’en- roulement columellaire. Callosité descendant jusqu’à la troncature columellaire et réunissant les bords mar- gInaux. Haut. . . 30-32 millim. Diamess 4010 — Cette Limnée, que je me fais un plaisir de dédier à M. E. Berlan, ressemble assez, comme taille, à une Lim- næa palustris fort allongée: mais là seulement se borne la ressemblance. La Limnæa Berlani appartient au groupe de la sta- gnalis, et ne peut être confondue avec aucune espèce de cette section, grâce à son mode de striations, à son étroite ouverture, à sa torsion columellaire, etc., surtout à son test fusiforme, non renflé, etc. Les espèces européennes qui rentrent dans le groupe de la L. Berlani sont : 1° LIMNÆA STAGNALIS (voir ci-dessus).— Espèce surtout spéciale à l'Allemagne, à la Suède, etc. ; elle se trouve également en France, mais elle y est fort rare. 2° LimNæa BOREALIS, Bourquignat, in Spicil. malac., p. 96, pl. xur, fig. 6, 1862. (Limnæa stagnalis, var. B, Nordenskiôld et Nylander, Fini. Moll., p. 51, pl. mn, lig. #1 B, 1856.) — Nord de l’Europe. 3° LIMNEA ELOPHILA, Bourquignat, in Amén. malac., nn pes p. 97, pl. xu, fig. 7-8, 1862.— Occident de l’Europe, en Suisse et en France. h° LimNÆA TuRGIDA, Hartmann, Erd und sussw. Gasterop., pl. vur et xur, 1844. Limnæa stagnalis de C. Pfeiffer, Deutsch. Moll., I, p. 86, pl. iv, fig. 19, 1821.) — Espèce répandue, surtout dans l’Europe occidentale. 5° LIMNÆA RAPHIDIA, Bourquignat, in Amén. malac., t. I, p. 184, pl. xvux, fig. 6-8, 1860, et in Spicil. malac., p. 98, 1862. (Limnæa subula de Parreyss).— Dalmatie. 6° Limnæa cocropra, Bourquignat, in Spicil. malac., p. 99, pl. xi1, fig. 12-14, 1862. — De l'Anatolie et de la Turquie d'Europe. 7° Liunæa Doriaxa, Bourquignat, in Spicil. malac., p. 100, pl. x, fig. 9-10, 1862. — De l'Italie et de la Sicile. 8° LimNEA psizia, Bourquignat, in Spial. malac., p- 101, pl. x, fig. 7-10, 1862. — De France. 9° Limnæa ToumasezLt, Bourquignat, in Spicil. malac., p. 102, pl. x1, fig. 3-6, 1862. (Limnæus Tommaselh, Menegazzi, 1855, et Betta et Martinati, 1855.) — De France et d'Italie. VIVIPARA CONTECTA. Nerita vivipara, Müller, Verm. Hist., I, p. 182, 1774. Cyclostoma contectum, Millet, Moll. Maine-et-Loire, p. 5, 1813. Vivipara communis, Dupuy, Hist. Moll. France, p. 837, pl. xxvu, fig. 5 (5° fasc.), 1851. — 4 Vivipara contecta , Bourqugnat, Not. sur les Vivip. d'Europe, in Spicil. malac., p. 126, pl. x, fig. 2, 1862. Magnifiques échantillons identiquement semblables à ceux de nos pays. Cette espèce paraît abondante dans le Danube. VIVIPARA ACEROSA. Vivipara acerosa, Bourquignat, Not. sur les Vivip. d'Eu- rope, in Spiil. malae., p. 133, pl. x, fig. 5-6, 1862. Lorsqu'en 1862 j'ai publié cette nouvelle espèce, je n'ai eu à ma disposition que des échantillons jeunes auxquels manquaient le dernier et une partie de l’avant- dernier tour. Parmi les coquilles recueillies par M. E. Berlan , j'ai été heureux de trouver un assez grand nombre d’acerosa adultes, D'après ces échantillons adultes, l'acerosa (haut. 35 à #0, diam. 28 à 30 millim.) est une coquille possédant de 7 à 7 tours 1/2, dont le dernier est le plus souvent très-malléé, et présentant une ouverture moins oblique. Cette coquille, du groupe de la contecta, caractérisée par ses premiers tours fort petits, aigus, proéminents et détachés en forme d’aiguille, se distingue notamment de la contecta, avec laquelle elle pourrait être confondue à cause du peu d'épaisseur de son test, par ses tours moins ventrus, moins gonflés, non plans vers la suture, qui est bien moins profonde ; par son accroissement spiral un peu plus rapide: par sa perforation ombilicale plus étroite ; —" hi — par son ouverture plus anguleuse à sa partie supé- rieure, etc. VIVIPARA MAMILLATA. Paludina mamillata, Küster, Gatt. Paludina, etc., in Martini und Chemnitz (2° édit), p. 9, pl 1, fig. 1-5, et p. 20, pl. 1v, fig. 5 (variété), 1852. Vivipara mamillata, Bourguignat, Not. Vivip. d'Europe, in Spicil. malac., p. 131,pl. xt, fig. 1-2, 1862. Cette espèce paraît rare dans le Danube. J’ai pu con- stater un seul échantillon parmi les coquilles recueillies à Brahilov. Je la connais également de Belgrade. VIVIPARA PENCHINATI. Testa oblique angustissimeque rimata, maxima, globoso-pyra- midali, sat solida, subpellucida, striatula, passim plus minusve malleata, uniformiter cornea ac obseure tribus zonulis parum perspicuis cireumeincta ; spira producta, elongato-ventrosa, tur- gidaque, ad apicem acutum, minutum et prominentem subito mueronato-attenuata; anfractibus 7 sat celeriter crescentibus (sci- licet : duobus supremis minimis ; 3, 4 ac 5 sequentibus ventro- sis, convexo-rotundatis, relative maximis ; penultimo convexo, aliquando superne subplanulato, inferne turgidiore ; tandem, ultimo paululum majore, convexo-rotundato, nunquam dimi- dium altitudinis attingente); sutura impressa; apertura leviter obliqua, oblongo-rotundata, superne angulata, inferne dilatata ; peristomale continuo, recto, sat crasso; margine columellari va- lidiore, expansiuseulo ; opereulo... ignoto. Coquille de grande taille, de forme globuleuse-pyrami- dale, assez épaisse, un peu transparente, striée, çà et là malléée etpourvue d'une étroite fente ombilicale oblique. Test uniformément corné, entouré de trois zonules, d’une teinte plus foncée, et ordinairement peu apparentes. Spire élancée, allongée-ventrue, gonflée vers les # et 5° tours, et s’atténuant subitement vers le sommet, qui est petit, aigu et proéminent. 7 tours à croissance assez rapide, sé- parés par une suture bien prononcée. Les deux premiers sont fort exigus; les 3°, #° et 5°, qui suivent, sont ventrus, convexes-arrondis et relativement très-volumineux ; l’avant-dernier, convexe, est quelquefois un peu plan vers sa partie supérieure, et plus renflé à sa partie inférieure : enfin, le dernier, qui n’atteint jamais la moitié dela hau- teur, est convexe-arrondi, et proportionnellement plus grand que l’avant-dernier. Ouverture légèrement oblique, oblongue-arrondie, anguleuse à sa partie supérieure et dilatée à sa base. Péristome continu, droit, un peu épaissi. Bord columellaire plus épais, faiblement dilaté et réfléchi. Opereule imconnu. Haut. . . 44-48 millim. Diam... . 30-35 . — Cette Vivipare paraît abondante aux environs de Bra- hilov. Cette nouvelle espèce, qui ressemble assez, comme taille et comme forme, à la Vivipara pyramidalis de Lombardie, se distingue de cette coquille par sa spire moins conique-pyramidale; par son accroissement moins régulier; par son ouverture plus développée ; par sa per- foration ombilicale plus étroite; surtout par ses tours médians très-renflés, très-convexes, relativement très- volumineux, ce qui donne à la Penchinati une apparence obèse très-accentuée ; etc. L — Annales de Malacologie. AVRIL 1870. Æ En — VIVIPARA SUBFASCIATA. Testa plus minusve rimata, oblongo-lanceolata, solida, sa crassa, obscure corneo-olivacea vel zonulis parum distinctis or- nata; striatula, in ultimo sat grosse striata, ac aliquando sub lente argutissime striolis spiralibus vix perspieuis circumcincta ; spira produeta, subeonoidea, sæpius ad apicem obtusum sat turgida ; anfractibus 6 convexiuseulis, sat rapide crescentibus, sulura im- pressa separalis; ultimo vix majore, convexo-rotundato, dimi- dium altitudinis non attingente ; apertura leviter obliqua, fere rotundata, superne subangulata ; peristomate fere continuo, recto, crassiuseulo ; margine columellari leviter validiore, exacte convexo-rotundato, vix ad basin expansiuseulo; opereulo… ignolo. Coquille oblongue, lancéolée, solide, crétacée, d’une teinte cornée-olivâtre plus ou moins nette, ornée, en outre, sur quelques échantillons, de quelques zonules peu prononcées; enfin, pourvue d’une fente ombilicale plus ou moins ouverte. Test strié, surtout sur le dernier tour, et laissant apercevoir, sous le foyer d’une forte loupe, des striations spirales des plus délicates, et souvent à peine sensibles. Spire élancée, subconoïde, assez généralement renflée, à l'instar de la Penchinati, vers les tours supé- rieurs. Sommet obtus. Six tours peu convexes, à crois- sance assez rapide, séparés par une suture allant en se prononcçant de plus en plus vers l'ouverture. Dernier tour à peine plus grand, convexe-arrondi, n’atteignant pas la moitié de la hauteur. Ouverture légèrement oblique, presque arrondie, anguleuse à sa partie supérieure. Pé- ristome presque continu, droit, assez épais. Bord colu- mellaire à peine plus robuste, bien convexe-arrondi, un tant soit peu, vers sa base, dilaté en dehors. — Opercule inconnu. — ji — Haut. 33 millim. — Diam. 20 millim. Cette Vivipare paraît assez commune aux environs de Brahilov. Cette espèce, qui, à première vue, semble une forme intermédiaire entre la grande Penchinati et la fasciata de l'occident de l’Europe, se distingue facilement de ces deux coquilles par les caractères suivants : 1° De la Penchinati, par sa coquille bien plus petite, relativement plus épaisse, plus solide, moins ventrue, mais plus lancéolée; par son test plus finement strié; par sa perforation ombilicale plus ouverte ; par son sommet, dont la pointe, plus mousse, est plus obtuse; par son accroissement spiral plus rapide; par ses tours un peu plus convexes ; par ses tours médians moins renflés; par son ouverture plus arrondie, moins large à sa partie in- férieure et presque aussi haute que large; par son bord columellaire plus courbe et un peu moins dilaté: ete. 2° De la fasciata, par sa coquille plus lancéolée, de forme moins ventrue, moins obèse; par son test relative- ment plus épais, plus solide, plus finement striolé ; par son sommet plus volumineux; par sa croissance spirale plus rapide (chez la subfasciata, les deuxième et troi- sième tours sont bien plus forts et plus développés que ceux de la fasciata, tandis qu'inversement l’avant-der- nier tour de la fascrata est bien plus gros et plus ventru que celui de la subfasciata); par ses tours moins con- vexes; par sa suture moins profonde; par son ouverture moins haute, plus arrondie, bien que l'angle supérieur soit plus accentué; ete. ER ee VIVIPARA DUBOISIANA. Paludina Duboisiana, Mousson, Coq. terr. fluv. Schlæfli, Il, p. 88, 1863. Assez abondante aux environs de Brahilov. VIVIPARA DANUBIALIS. Testa angustissime rimata, obeso-ventricosa, nitente, vix pellu- cida, rubiginoso-caslanea, in ultimo subolivacea; in supremis anfractibus lævigata; in medianis argutissime strialula ac striolis spiralibus (sub valido lente punctulatis) eleganter circumeincta ; in ultimo passim submalleata ac grosse striatula ; spira parum producta, ventricosa, ad apicem exiguum, acutum, albidum, prominentemque mueronala; anfractibus 6 convexis, regulariter celeriterque crescentibus,sutura parum impressa separalis; ultimo maximo, convexo, leviter mediano obscure subangulalo, dimi- dium altitudinis superante ; apertura leviter obliqua, oblonga, superne angulata ; peristomate subcontinuo, reclo et aculo; mar- gine columellari validiore, albidulo, ad basin expansiusculo ; opereulo.… 1gnolo. Coquille obèse-ventrue, presque aussi haute que large, brillante, peu transparente, solide, d’une teinte d’un marron-rougeâtre foncé, passant insensiblement, sur le dernier tour, à une nuance olivâtre, accentuée surtout vers la suture, où ce ton se poursuit jusque sur l’avant- dernier tour. Fente ombilicale très-étroite. Test lisse sur les premiers tours, très-finement strié et entouré de sillons spiraux (paraissant ponectués sous le foyer d’une forte loupe) sur les tours médians; enfin, assez grossièrement malléé et striolé sur le dernier tour. Spire plus élancée, ventrue, obèse, mucronée vers le sommet, qui est petit, ms aigu, blanchâtre et bien proéminent. Six tours convexes, s’accroissant régulièrement, mais avec rapidité, et séparés par une suture peu profonde. Dernier tour très-développé, convexe, un tant soit peu subanguleux vers sa partie mé- diane, et dépassant la moitié de la hauteur. Ouverture légèrement oblique, oblongue, anguleuse à la partie su- périeure. Péristome subcontinu, droit et aigu. Bord co- lumellaire épais, plus robuste, blanchâtre etun peu dilaté vers sa base. Haut. 22 nullim. — Diam. 19 millim. Les environs de Brahilov. — Je connais également cette espèce des alentours de Belgrade. Cette Vivipare, de la section de l’atra (Paludina atra, Cristofori et Jan), est caractérisée par sa forme obèse- ventrue, par son dernier tour dépassant la moitié de la hauteur, de telle sorte que cette coquille paraît presque aussi haute que large. VIVIPARA AMBLYA. Testa imperforata, suboblongo-obtusissima, crassa, solida, striatula, fusco-olivacea vel castaneo-rubiginosa ; spira obtusa, paruni producta, leviter conoideo-subtectiformi ; apice valido, obtusissimo ; anfractibus 5 convexiuseulis, vel superne subpla- pulatis, inferne subangulatis {angulus in ultimo evanescens), regulariter ac sat celeriter crescentibus, sulura parum impressa separatis; ultimo dilatato, convexo, dimidium altitudinis supe- rante; apertura obliqua, oblonga, superne angulata ; peristomate subcontinuo, recto ac crassiusculo; margine columellari valido, crasso, leviter expanso,rimam perforationis obtegente; operculo.… ignolo. Coquille imperforée, de forme oblongue, très-obtuse, — épaisse, solide, striée, d’une teinte brune-olivâtre ou d’une nuance marron-rougeâtre plus ou moins foncée. Spire obtuse, peu élancée, subeonoïde, un tant soit peu tectiforme, terminée par un sommet gros et très-obtus. Cinq tours faiblement convexes ou un peu plans vers la région suturale, légèrement subanguleux (à l'exception du dernier tour) vers la partie inférieure, s’accroissant régulièrement et avec assez de rapidité; suture peu pro- fonde. Dernier tour convexe, bien développé, dépassant la moitié de la hauteur. Ouverture oblique, oblongue, an- guleuse à sa partie supérieure. Péristome subcontinu, droit et assez épaissi. Bord columellaire robuste, épais, légèrement dilaté à sa partie moyenne et recouvrant la fente ombilicale. — Opercule inconnu. Haut. 21-22. — Diam. 17 millim: Cette espèce, du groupe des Melantho, paraît être moins abondante que les Vivipares précédentes aux environs de Brahilov. VIVIPARA MICROLENA. Testa parvula, vix rimata, oblongo-subventricosa, sat crassa, solida, striatula, uniformiter castanea; spira obesa, parum pro- duela; apice obtuso ; anfractibus 5 1/2 convexis, sat celeriter crescentibus, sutura parum impressa separatis; penultimo tur- gido ac maximo; ullimo vix majore, minus lurgido, Convexo, dimidium altitudinis exacte attingente ; apertura leviter obliqua, subrotundata, superne angulata ; péristomate subcontinuo, recto, crassiusculo ; margine columellari vix validiore ; opereulo... 1gnolo. Coquille de petite taille, de forme oblongue, un peu ventrue, solide, assez épaisse, striée, d’une nuance mar- Le ABD re ron uniforme el pourvue d’une fente ombilicale très- étroite. Spire obèse, peu élancée, terminée par un som- met obtus. 5 tours et demi convexes, à croissance assez rapide, séparés par une suture peu profonde. Avant-der- nier tour volumineux et très-renflé, relativement plus gros que le dernier, qui atteint juste la moitié de la hau- teur. Ouverture légèrement oblique, presque ronde, an- guleuse à sa partie supérieure. Péristome presque con- tinu, droit, assez épais. Bord columellaire un tant soit peu plus épaissi. Haut. 18-20 millim.— Diam. 13-15 millim. Cette espèce, la plus petite des Vivipares d'Europe, paraît peu commune aux environs de Brahilov. Les Vivipara du système européen, telles que je les connais actuellement, sont les suivantes : 1° Vivipara conrecra. (Voir ci-dessus.) Espèce essentiellement européenne, se rencontrant parfaitement caractérisée dans presque toute l’Europe, mais principalement dans la région danubienne, l'Alle- magne, la Russie, le Danemark, la France et l’Angle- terre. Elle manque en Grèce, en Espagne, dans l'Italie du sud, ete. On ne connaît de la contecta que deux varié- tés qui méritent d’être signalées, savoir : Var. énflata. (Paludina inflata, Vila, Disp. Syst. conchyl., p. 60, 1841. — Helix ventricosa, Olivi (1), Zool. Adriat., p. 178, 1792.) — Dans les grands lacs de la Lombardie. Var. Janinensis. (Paludina inflata, var. Janinensis, (1) Non Helix ventricosa de Müller, Férussac, Jan, etc. = 46 — Mousson, Coq. terr. fluv. Schlœfli, [, p. 54, 1859). — Lac de Janina, dans l’Épire. — Coquille un peu plus élancée. Tours un peu moins arrondis que ceux des échantillons de Lombardie. Ombilic surtout plus étroit et presque caché par la réflexion du bord columellaire. Sommet toujours corrodé, par conséquent obtus et non mucroné. La Vivipara contecta offre, à l’état jeune, une carène très-prononcée, ainsi que deux à trois rangées de poils fort caducs. Dans cet état, c’est la Paludina Moquini de Roumeguères. (Mém. Acad. Toulouse, p. 1, fig. 1, 1858.) 2 Vivipara Coste. (Paludina Costæ, Æeldreich in Mousson, Coq. terr. fluv. Schlæfli, IF, p. 18, 1863. — Paludina nucleus, Mousson, olim in Sched.) Dans la Turquie d'Europe, notamment dans l’Épire et aux environs de Constantinople, ainsi qu'aux environs de Batoum, en Arménie, d’après Mousson. Coquille plus turriculée que la contecta, mais offrant des tours presque aussi cylindriques et aussi séparés par une suture qui, chez les tours supérieurs, à l'inverse de la contecta, ne devient pas aussi superficielle. Accroisse- mentspiral plus lent. Sommet toujours érosé, même dans la Jeunesse. Küster (Gatt. Palud.in Martini und Chemnitz (2° éd.), p. 9, 1852) a rapporté, à tort, cette espèce à la Vivipara fasciata. 3° Vivipara ACEROSA. (Voir ci-dessus.) Grande espèce du groupe de la confecta, qui parait fort abondante dans la région danubienne. Elle semble occuper un aréa immense s'étendant depuis la Crimée, etre à travers les contrées du Danube et ses affluents, jus- qu’en Lombardie. Aussi grande que la contecta, l’acerosa est plus globuleuse ; son sommet est excessivement mu- croné; son accroissement spiral est plus rapide, et ses tours, bien convexes et parfaitement arrondis, ne sont pas séparés par une suture profonde comme celle de la con- tecta. La perforation ombilicale est réduite à l’état de fente; enfin l'ouverture a une forme toute différente. k° Vivipara MAMILLATA, Bourquignat, Not. Vivip. d'Eu- rope, in Spicil malac., p. 131, pl. x1, fig. 1-2, 1862. (Paludina mamillata, Küster, Gatt. Palud.in Martini und Chemnatz (2e édit.), p. 9, pl. 11, fig. 1-5, et p. 20, pl. 1v, fig. 5 (variété), 1852.) Espèce qui semble particulière au Danube et à la Tur- quie d'Europe, ainsi qu’à l’Anatolie occidentale. Coquille presque aussi forte que les espèces précé- dentes, mais caractérisée par un sommet très-obtus, ma- melonné, dont les tours, au lieu d’être petits et délicats, sont, au contraire, gros, volumineux et bien convexes. 5° VIVIPARA OCCIDENTALIS, Bourquignat. Nouvelle espèce française découverte dans le canal de Rennes (Ille-et-Vilaine) par notre ami Letourneux. — Habite également l'Angleterre, d’où je la connais de Man- chester. Coquille presque semblable à la mamallata de Turquie, à sommet aussi gros et aussi mamelonné, mais en diflérant par sa forme plus obèse et plus ventrue. — Cette espèce, qui, jusqu’à présent, a vraisemblablement été confondue avec la Vivipara fasciata, est recouverte d’un épiderme d’un vert éclatant, surchargé de trois z0- nules d’un rpouge-marron très-foncé. Poe 6° VivipaRA FLUVIORUM (Viviparus fluviorum, Denys de Montfort, Syst. conch., Il, p. 247, 1810). Les grands cours d’eau en Hollande ; la Meuse ; le Rhin, notamment à Zwammerdam. Grande espèce de la taille de la Vo. Penchinati, à tours arrondis, caractérisée par une forme allongée, assez bien acuminée; par son dernier tour relativement moins volumineux que l’avant-dernier. Frauenfeld (Verzeichn. d.'Namen. Palud., p. k%6, 1865) rapporte cette espèce à sa Vrvipara vera, publiée en 1862.— Je ne comprends pas le motif qui a pu faire changer à cet auteur le nom de fluviorum, qui date de 1810. Est-ce parce qu'il existe une Vivipara fluviorum fossile publiée par Mantell. Mais cette dernière espèce a été établie en 1833. L’antériorité du nom appartient donc à la Vivipare de Denys de Montfort. 7° Vivipara Pencaixari. (Voir ci-dessus.) Coquille abondante dans la région danubienne. Je la connais de l’Asie Mineure, notamment des alluvions du lac Apollonia. La Penchinati est, avec la Jluviorum, les deux plus grandes Vivipares européennes. La Pen- chinati est surtout caractérisée par ses tours médians très-renflés, convexes, relativement très-volumineux. 8° ViviPARA PYRAMIDALIS, Bourquignat , Not. Vivip. d'Europe, in Spicil. malac., p. 129, pl. x, fig. 3, 1862. (Paludina pyramidalis, Crestofori et Jan, Disp. méth., I, p. 7 (sans desc.), 1832. — Paludina achatina, var. pyra- midalis, Rossmässler, Iconogr., IE, p. 19, fig. 125 (mau- vaise), 1835.— Paludina fasciata, var. pyramidalis, Atüs- ter, Gait. Palud. in Martini und Chemnitz (2° éd.), p. 8, > hou pl. 1, fig. 14, 1852, etc.) —Les grands lacs de Lombardie. Espèce caractérisée par une coquille de grande taille, de forme acuminée-conoïde, dont la croissance spirale est des plus régulières. 9° Vivipara SUBFASCIATA. (Voir ci-dessus.) Cette espèce s'étend depuis la Transcaucasie, à travers les régions méridionales de la Russie, les contrées danu- biennes, jusqu’en Lombardie. C’est cette espèce que j’ai inserite {in Spicil. malae., p. 131, 1862) sous l’appella- tion de Vivipara pyramidalis, var. B minor, dans ma no- tice sur les Vivipara d'Europe. C’est la Paludina acha- tna de la plupart des auteurs italiens. Je crois qu'il faut rapporter encore à cette coquille la Paludina fasciata de Mousson (Coq. terr. fluv. Schlæfli, [, p. 88, 1863), signa- lée dans la Transcaucasie, à Poti sur le Phase, à Reduk- taleh et dans le lac de Paleston. 10° Vivipara FAsCIATA, Dupuy, Hist. Moll. France, p. 540, pl. xxvur, fig. 6 (5° fasc.), 1851. (Helix vivipara de Linnœus, 1758; Nerita fasciata, Müller, 1774: Helix fasciata, Gmelin, 1789 ; Bulimus viviparus, Potret, 1801; Cyclostoma achatinum, Draparnaud, 1801 ; Paludina achatina, Sfuder, 1820 ; Paludina vulgaris, Gray, 1821; Turbo achatinus, Sheppard, 1833 ; Palu- dina fasciata, Deshayes, 1838 ; Paludina vivipara, Mo- quin-Tandon, 1855.) Cette espèce semble spéciale à la partie nord et occidentale de lEurope. Elle se trouve en An- gleterre, en France, en Suisse, en Hollande, en Prusse, en Autriche, en Danemark, en Suède, ainsi que dans la Russie du Nord. Je ne la connais point d'Italie n1 de Turquie. Je ne crois pas qu'elle ait été recueillie en = GD = Espagne , bien que quelques auteurs l’aient signalée de ce pays. 11° Vivipara Duporsiana. (Voir ci-dessus.) Cette coquille s'étend depuis la Transcaucasie jusque dans les régions danubiennes, à travers la Russie méri- dionale, où Mousson la signale à Boutzak, à Werchnedné- prowik, à Aleski sur le Dniepr, etc. Cette espèce forme le passage entre le groupe des fasciata et celui des afra, qui sont les suivantes : 12° Vivipara aTRa. (Paludina atra, Cristofori et Jan, Consp. méth. Moll. Mantissa, p. 3, 1832; Paludina crassa, Villa, Disp. Syst. conch., p. 35, 1841, et Cat. dei Moll. Lomb., p.9, 1844.) — Abondante en Lombardie. 13° Vivipara pANuBIALIS. (Voir ci-dessus.) Espèce plus abondante dans les régions hautes que dans les régions inférieures du Danube. 14° Vivipara AMBLYA. (Voir ci-dessus.) Contrées du bas Danube. C’est la plus épaisse et la plus créfacée des Vivipares d'Europe. 15° VivipaRA MICROLENA. (Voir ci-dessus.) Le Danube. C’est la plus petite des espèces ; elle est moins grande que la Vivipara unicolor du Nil. BYTHINIA TENTACULATA. 1? Helix tentaculata, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), 1, p. 774, 1758. sh — Bithinia tentaculata, Gray in Turton, Shells Brit., p. 93, fig. 20, 1840. Bythinia tentaculata, Stein, Schneck, Berl., p. 92, 1850. Cette espèce paraît fort commune dans le Danube. AMNICOLA PENCHINATI. Testa minuta, subrimata, ventricosa, turbinato-ovata, sat soli- diuscula, leviter pellucida, cornea, lævigala; spira altenuato- turbinata, sat elata; apice obtuso, sicut mamillato; anfraetibus 4 convexis, celeriter crescentibus, sutura sat profunda separalis ; ultimo majore, dilatato, rotundato; apertura leviter obliqua, am- pla, rotundata, superne angulata; peristomate continuo, recto, acuto, intus vix incrassatulo ; margine columellari fere expan- siusculo; opereulo.. ignoto. Coquille petite, aussi haute que large, ventrue, assez solide, un peu transparente, lisse, d’une teinte cornée, d’une forme ovalaire turbinée et pourvue d’une très-faible fente ombilicale. Spire assez élevée, turbinée, atténuée. Sommet obtus, robuste, comme mamelonné. # tours convexes, à Croissance rapide, séparés par une suture profonde. Dernier tour proportionnellement beaucoup plus grand, bien développé, de forme arrondie. Ouver- ture peu oblique, bien ouverte, arrondie, avec une petite partie anguleuse à son sommet. Péristome continu, droit, aigu, et un tant soit peu bordé intérieurement. Bord co- lumellaire un peu dilaté et réfléchi. — Opercule #n- connu. Haut. . : 2 millim. Diam "09 =: == pt = Cette coquille a été accidentellement recueillie par M. E. Berlan. Cette amnicole se trouvait dans le limon qui obstruait l'ouverture des Planorbes ou des Vivipara. C’est en opérantle lavage des gros échantillons que j'ai pu obtenir cette espèce, ainsi que la plupart des autres petites que je signale dans ce mémoire. LITHOGLYPHUS PENCHINATI. Testa subobtecte rimata, ovata, crassa, solida, striata, cornea (epidermide destituto, sordide albida) ; spira conica, sat brevi ; apice minuto; anfractibus 5 convexis, celerrime accrescentibus, sutura impressa, in ultimo perprofunda, separatis; ultimo maximo, dilatato, cirea suturam leviter angulato, ad basin oblique retroce- dente; apertura obliqua, oblonga, superne angulata, 2/3 altitu- dinis superante; peristomale recto, Crasso; marginibus callo va- lido, in rimam perforationis tuberculoso ac obtegente, junelis ; operculo….. ignolo. Coquille ovalaire, épaisse, solide, striée, d’un blanc sale lorsqu'elle est dépourvue de son épiderme, et mu- nie d’une fente ombilicale presque entièrement recou- verte par la callosité columellaire. Spire de forme co- noïide, courte, à sommet petit. 5 tours convexes, à crois sance très-rapide, séparés par une suture prononcée, devenant, sur le dernier tour, très-profonde. Der- nier tour très-grand, dilaté, légèrement anguleux vers la partie suturale et vers sa partie basilaire , obliquement rejeté en arrière. Ouverture oblique, oblongue, plus haute que large, anguleuse à sa partie supérieure, dépassant les 2/3 de la hauteur. Péristome droit, mais encrassé. Bords marginaux réunis par une callosité très-épaisse, tuberculeuse, et recouvrant d’un — 63 — large callus la dépression ombilicale. — Opereule #n- connu. Haut. . . 8 millim. Diam... T — Le Lithoglyphus Penchinati ne peut être confondu qu'avec le vrai naficoides (Férussac), de la Save, un des affluents du Danube. Notre nouvelle espèce se distingue de celle-ci : par sa forme moins arrondie, moins globuleuse; par sa fente ombilicale ; par son dernier tour plus obliquement oblong et dont la base est plus rejetée en arrière; par son ouver- ture plus haute que large, moins bien arrondie; par son callus tuberculeux infiniment plus prononcé et ressem- blant, à s’y méprendre, à celui d’une natica. Les Lithoglyphus spéciaux au Danube et à ses affluents, sans compter le Penchinati de Brahilov, que je viens de décrire, sont : 1° LirHoGLypHUS APERTUS. — (Paludina aperta, Aüster, Gatt. Palud. (2° édit. de Martini et Chemnitz), p. 45, pl. 1x, fig. 14-18, 1853.) C'est cette espèce que J'ai décrite en janvier 185#, sous le nouveau nom de Melania Sequri (Amén. malac., 1, p. 17, pl. 1, fig. 9-11), parce que, à cette époque, je n'avais pas Connaissance de l’ouvrage de Küster. Ce tra- vail de Küster, commencé en 1852, de la planche 1 à vin inclusivement, a été continué, en 1853 et 185%, de la planche 1x jusqu’à la fin. Je signale ce fait, car cette mo- nographie porte en tête la fausse date de 1852, date qui ee n’est vraie que pour les descriptions des espèces figurées dans les huit premières planches. Ce Lithoglyphus, la plus grande espèce de ce genre, à été recueillie dans la Save près d’Agram et dans le Da- nube près de Belgrade. La représentation que Küster et moi avons donnée de cette belle coquille rend parfaitement les caractères de cette espèce. 2 Lrroczyrnus Fuscus, Ztegler. — (Paludina fusca, C. Pfeiffer, Deutsch. Moll, If, p. #7, pl. vi, fig. 5, 1828; Lithoclyptus fuscus, F. Schmidt, Conchyl., Krain, p. 24, 1847; Paludina fusca, Küster, Gatt. Palud. (2e édit. de Martini et Chemnitz), p. #6, pl. 1x, fig. 11-22, 1853.) Coquille abondante dans la Save, notamment aux en- virons de Laybach. La figure qu’en a donnée Küster est préférable à celle de C. Pfeiffer. 3° LirHoGLYPHUS SERVAINIANUS, Bourquignat. Cette nouvelle espèce, que je dédie au directeur des Annales de Malacologie, M. le D' G. Servain, a été dé- crite et figurée à tort, par Küster, sous le nom de Palu- dina naticoides (non Férussac et C. Pfeiffer), in Gatt. Palud. (2e édit. de Martini et Chemnitz), p. #7, pl. 1x, fig. 23-26, 1853. Ce Lithoglyphus est si différent du vrai naticoides de Férussac, si bien représenté dans l’ouvrage de C. Pfeiffer en 1828, et que je connais parfaitement, que je ne puis comprendre le motif qui à pu amener Küster à faire une pareille confusion. Cette espèce habite dans la Save et ses affluents. SG es k° LITHOGLYPHUS NATICOIDES. — Paludina naticoides, Férussac, mss., et C. Pfeiffer, Deutsch. Moll., HE, p. #5, pl. vin, fig. 1, 2, #, 1828. Dans les rivières, en Autriche et en Hongrie. Frauenfeld (Verzeichn. der namen von Palud., 1865) a confondu, sous le nom de Lithoglyphus naticoides, toutes ces espèces que je viens de signaler. MELANIA HOLANDRI. Melania Holandri, Férussuc, mss.— C. Pfeiffer, Deutsch. Moll., IE, p. #7, pl. vu, fig. 6-8, 1828, et Rossmässler, Xconogr., IX et X, p. 37, pl. z, fig. 662 (seulement), 1839. Les quelques échantillons recueillis près de Brahilov sont parfaitement identiques à la figure 662 de Rosmässler. Il faut rapporter à l’Aolandri les Melania agnata et maculenta de Ziegler, la lœvigata (lig. 664 de Rossmäss- ler) et l’elegans de Schmidt (fig. 663 de Rossmässler), la coronata de Küster, etc. Les autres Mélanies, spéciales au Danube ou à ses affluents, que je considère comme espèces particu- lières, sont : 4° La Merania crassa de Ziegler. Belle coquille à test très-épais, à spire très-courte et à ouverture largement développée. 2° La Merania arra de Zzegler. Espèce parfaitement représentée, dans l’Iconographie de Rossmässler, à la figure 665. EL — Annales de Malacologie. — AVRIL 1870. Qt AO 3° La MELANIA RAPHIDIA, Bourquignat. Coquille nou- velle, caractérisée par une ouverture peu développée, par une spire très-allongée, surtout par une croissance spi- rale lente et très-régulière, etc. &° La MELanIA PARvULA, Schmidt, in Brot, Cat. Syst. Melan., p. #1, 1862. — Espèce très-fidèlement figurée dans l’Iconographie de Rossmässler (fig. 667). MELANOPSIS ESPERI. Melanopsis Esperi, Férussac, Monogr. Melanops. im Mém. Soc. d'Hist. nat. Paris, t. [, p. 160, n° 10, 1823, et C. Pfeiffer, Deutsch. Moll., IF, p. 52, pl. vu, fig. 26-27, 1828. Beaux échantillons bien caractérisés. MELANOPSIS ACICULARIS. Melanopsis acicularis, Férussac, Monogr. Melanops., ete. (loc. cit.), p. 160, n° 11, 1823, et C. Pfeiffer, Deutsch. Moll., II, p. 52, pl. vur, fig. 25, 1828. Un seul individu brisé. Cette coquille paraît moins répandue que ses congénères. MELANOPSIS CORNEA. Melanopsis cornea, Mühlferldt, mss., im C. Pfeiffer, Deutsch. Moll., IE, p. 50, pl. vin, fig. 22-23, 1828. Je rapperte à cette espèce, à ütre de simple variété, la =. 6? = Melanopsis Audebartii de Prevost (C. Pfeiffer, Deutsch. Moll., I, p. 51, pl. vu, fig. 2%, 1828). Rossmässler (conogr. IX et X, p. 40, 1839) confond sous le nom d’'acicularis la cornea et l’'Audebarti. Cette Melanopside est une coquille très-commune dans tout le Danube. MELANOPSIS POTAMACTEBIA. Testa conoideo-elongala, solida, sat crassa, striata, uniformiter cornea ; Spira acuminata, Conica, elongala; apice minuto, acuto, sæpe eroso; anfractibus 7-8 planulatis, lente regulariterque cres- centibus, sutura fere lineari separatis; ultimo magno, dilatalo, convexo, tumido, descendente; apertura fere vertieali, oblonga, superne acute angulata ; peristomale recto, aeuto, intus crassius- culo; margine columellari brevi, ad basin truncato; margine externo, superne sinuoso, ad basin dilatato ac antice proveeto ; marginibus callo albido validoque junetis, Coquille allongée, de forme bien conique, solide, assez épaisse, plus ou moins vigoureusement striée et d’une couleur cornée uniforme. Spire relativement fort allon gée, conique, allant en diminuant peu à peu jusqu'au sommet, qui est aigu et petit lorsqu'il n’est pas érosé. 7 à 8 tours plans, s’accroissant avec lenteur et régularité, sé- parés par une suture presque linéaire. Dernier tour grand, bien développé, convexe, ventru, et descendant vers l'ouverture. Celle-ci, presque verticale, estoblongue, avec une partie anguleuse assez aiguë vers son sommet. Péristome droit, aigu, bien qu'un peu encrassé à l’inté- rieur. Bord columellaire court, tronqué à la base. Bord externe légèrement sinueux à sa partie supérieure, et, vers sa partie inférieure, dilaté et assez projeté en avant. + Ga Bords marginaux réunis par une forte callosité blan- châtre. Haut. . . 18 millim. Diam: Je Cette nouvelle espèce se distingue des Melanopsis aci- cularis et cornea, les seules coquilles desquelles elle peut être rapprochée, par sa forme conique, etsurtout par son dernier tour bien renflé, ventru, qui est relativement énorme de grosseur par rapport aux autres. Cette Mélanopside semble assez répandue dans le Da- nube. Je la connais non-seulement de Brahilov, mais encore des environs de Belgrade. NERITINA DANUBIALIS. Nerita Danubialis, Salder, mss. — C. Pfeiffer, Deutsch. Moll., IE, p. 48, pl. von, fig. 17-18, 1828. Neritina Danubialis, Recluz, Not. g. Ner. in Journ. conch., t. [, p. 150, 1850. Cette magnifique espèce, la plus grande des Néritines européennes, est très-commune dans le Danube. Les quelques échantillons recueillis à Brahilov sont bien ca- ractérisés. NERITINA STRAGULATA. Nerita stragulata, Mühlferldt, mss. — C. Pfeiffer, Deutsch. Moll., IE, p. #9, pl. var, fig. 19-21, 1828. CU Neritina stragulata, Recluz, Not. g. Ner. in Journ. conch., t. 1, p. 150, 1850. Un seul échantillon parfaitement caractérisé. UNIO PONDEROSUS. Unio ponderosus, Spritzi, in Rossmaässler, Iconogr., XIF, p. 31, fig. 767, 1844. L'échantillon recueilli aux environs de Brahilov est d’une taille plus petite et moins allongée que celui qui est représenté dans l’ouvrage de Rossmässler. UNIO PROECHISTUS. Concha elongatissima, solida, tumida, regulariter striis incre- menti, ad marginem inferiorem ac partem posucam membrana- ceis, ornata; antice brevissima, subrotundato-angusta ; postice hiante maxima, elongalissima, in rostro producta; supra leviter arcuata; infra subsinuoso-recla ; intus albido-margaritacea ; epi- dermide fusco-luteolo aut castaneo; valvulis erassulis, valde tu- mido-convexis ; umbonibus recurvis, prominentibus, tumidissi- mis, ad nates tuhereulosis, anteriori parte valde approximatis ; dente cardinali compresso, produeto, triangulari, truneato; la- mella laterali elongatissima, stricta, cultrata, valde producta. Coquille solide, renflée, ventrue, excessivement allon- gée, ornée de stries d’accroissement devenant membra- neuses, comme feuilletées vers le bord inférieur et la partie postérieure. Partie antérieure très-courte, rétrécie, presque ronde. Partie postérieure bâäillante, fort allon- gée, allant en s’amineissant en forme de bec. Partie supé- rieure légèrement arquée. Partie inférieure droite, avec une petite sinuosité vers la région médiane. Nacre inté- = = rieure blanchâtre. Épiderme brillant, d’un brun-jaunâtre ou marron, plus foncé vers les contours. Valves épaisses très-convexes et fortement renflées, surtout vers la région des sommets, qui sont recourbés, très-proéminents, tu- berculeux vers les natès, et très-rapprochés de la partie antérieure, Dent cardinale élancée, de forme triangu- laire, tronquée au sommet, fortement comprimée, comme tranchante. Lamelle latérale très-allongée, haute, et si mince qu'elle est presque coupante. Ligament allongé, pe proéminent, d’une teinte marron. Long. . . 92-95 millim. Haut. 062 — Epaiss. . 29 = Cette nouvelle espèce, une des plus allongées que je connaisse, est tellement renflée, qu'elle est presque aussi épaisse que haute. Elle appartient au groupe de PUnio pictorum. UNIO GRANIGER. Unio graniger, Ziegler, mss., in Schnudt, Syst. Verz, Krain, p. 26, 1847. ., Les quelques Valves que j'ai pu examiner de celle espèce appartiennent à une forme un peu plus petite. UNIO TUMIDUS. Unio tumidus, Aetzius, Nov. Test. gen., p. 17, n° 3, 1788, Rossmassler, Yconogr.,f, p. 117, 1835, et Il, p. 27, fig. 202, 20%, 1836. Magnifiques échantillons parlailement caractérisés. | | UNIO CRASSUS. Unio crassus, Retzius, Nov. Test. gen., p. 17, n° 2, 1788, et Rossmässler, Iconogr., Il, p. 19, fig. 126, 127; 1835: Individus à test très-épais, de taille un peu plus petite que ceux de nos pays, UNIO BATAVUS. Mya batava, Maton et Rackett, Cat. Brit. Test., in Trans. Linn., VII, p.37, 1807. Unio batava, Lamarck, An. s. vert., t. VI (1° parüe), p. 78, 1819. Unio batavus, Nilsson, Moll, Suec., p. 112, 1822. Echantillons bien radiés, un tant soit peu plus allongés que ceux de France. ALASMODONTA PENCHINATI. Concha robusta, compressa,valde inæquilaterali,ovoideo-oblonga; antice angusta, brevissima; postice maxima, oblongo-dilatata, leviter subrostrata ; supra infraque convexo-arcuata; epidermide nitente, fusco-luteoloque-viridescente, obscure subradiatulo ; ad areas nigrescente; intus albido-cærulescente; valvulis crassis, com- presso-complanatis, Concentrice striatulis; ad areas aspere men- branaceis; ad partem posticam suleis radiantibus, interruptis, plus minusve validis, passim ornalis ; ad umbones pallidiores cre- brissime striatis ac subtuberculoso-undulatis; amboribus compres- sis, vix prominentibus, anteriori parte valde approximalis ; nali- bus acutissimis, minimis; dente cardinali exiguo, compresso- elongato, in utraque valvula, uno; ligamento eastaneo, valido et prominente. Coquille robuste, pesante, {rès-inéquilatérale, fort ROUES comprimée, presque aplatie, de forme oblongue-ovoide. Partie antérieure très-courte et rétrécie. Partie postérieure très-grande au contraire, dilatée-oblongue, un tant soit peu rostrée à son extrémité. Parties supérieure et infé- rieure convexes-arquées. Épiderme brillant, d’un brun jaune un peu verdâtre, avec quelques légères zonules rayonnantes, et présentant, vers la région du corselet, un ton noirâtre. Nacre intérieure irisée d’un blanc- bleuâtre. Valves épaisses, résistantes, comprimées, comme aplaties, sillonnées de stries concentriques, membra- neuses, comme feuilletées sur le corselet, et ornées çà et là par de petits sillons rayonnants, interrompus, plus ou moins accentués, simulant de légères rides. Sommets d’un ton plus pâle, finement striolés, pourvus de rugosités ondulées peu prononcées, comprimés, à peine proémi- nents et très-rapprochés de la partie antérieure. Natès très-aigus et fort petits. Charnière assez forte, munie, sur chaque valve, d’une petite dent cardinale longue-com- primée, et, un peu en arrière de la pointe des natès, d’une dépression cardinale très-prononcée. Région postérieure de la charnière, large, sans lamelle, mais légèrement gibbeuse. Ligament marron, robuste, court et proé- minent. Haut. . . 54 à 60 millim. Long. . . 8k à 95 — Épaiss. . 24 à 26 — Je dédie cette espèce, la première de ce genre signalée en Europe, à notre ami le D' Penchinat. ALASMODONTA BERLANI. Concha medioeri, parum robusta, valde inæquilalerali, eom- STONE pressa, elongato-oblonga ; antice rotundato-angusta, brevissima ; postice maxima, dilatata, sat acute rostrala; supra valde areuata ; infra convexa; epidermide nitente, zonulis concentrice fusco- luteolis, aut fusco-rubris, ad marginem inferiorem viridulis, or- nato, ad umbones pallidiore, ad aream angustam nigrescente ; intus albido-margaritacea ; valvulis parum crassis, compresso- complanatis, sat aspere, præsertim ad margines et aream, concen- trice striatis; umbonibus decorticatis, non prominentibus, com- pressis, anteriori parte valde approximatis ; natibus minimis, aculissimis ; dente cardinali exiguo, lamelliformi, in utraque val- vula, uno; ligamento castaneo, sat valido ac prominente. Coquille de taille médiocre, peu résistante, très-méqui- latérale, comprimée, allongée-oblongue. Partie antérieure très-courte, étroite-arrondie. Partie postérieure très- grande, développée, pourvue d’un rostre assez prononcé. Partie supérieure très-arquée. Partie inférieure convexe. Épiderme brillant, orné de zones concentriques brunes- jaunâtres et rougeûtres, verdâtres vers le bord palléal, d’une ieinte plus pâle sur la région des sommets, et noi- râtre vers le corselet, qui est contracté et très-peu déve- loppé. Nacre intérieure blanchâtre. Valves assez légères, peu épaisses, comprimées, presque aplaties, sillonnées de striations concentriques, grossières et un peu feuille- tées vers le bord palléal et sur le corselet. Sommets éro- sés, comprimés, aplatis, très-rapprochés de la partie an- térieure. Natès très-aigus et fort petits. Charnière mince, arquée, pourvue, sur chaque valve, d’une petite dent cardinale lamelliforme. Région postérieure de la charnière étroite, non-gibbeuse. Ligament marron, médiocrement robuste et proéminent. Haut. . . 4% nullim. Long. . . 70 — Epaiss. . 17 — Cette nouvelle espèce, à laquelle j'attribue le nom de M. Émile Berlan, se distingue de l’Alasmodonta Pen- chinati par sa coquille plus petite, moins robuste, plus légère et de forme plus allongée; par ses valves plus minces; par son corselet non développé, mais contracté, comme atrophié ; par sa partie postérieure plus rostrée et son bord cardinal plus arqué ; par sa charnière moins robuste, moins large, pourvue, sur chaque valve, d’une denticulation lamelliforme, moins accentuée que chez la Penchinati, etc. Ces deux espèces, que je viens de faire connaître, sont les premières véritables Alasmodontes découvertes en Europe. Jusqu'à présent on ne connaissait qu’en Asie des représentants de ce genre. Les Alasmodontes asiatiques des contrées qui dé- pendent du système européen sont les suivantes : 1° ALASMODONTA RHOMBOIDEA, Bourquignat, Mist. acéph. €. taurique (sous presse). — Monocondylæa rhom- boidea, Lea, in Proceed. Acad. nat. sc., p. 187, 1859, et Observ. on the genus Unio, vol. VIE, p. 81, pl. xzu, fig. 143, 1859.— De l’Euphrate. 2° ALasmopoNTA EuPHraTica, Bourquignat (loc. sup. cit.).—Unio Euphraticus, Bourquignat, Test. nov., p.28, 1852, et Cat. rais. Moll. Orient, p. 75, pl. 1v, fig. 1-3, 1853, et Acéph. fluv. emp. ottoman, in Amén. malac., t. 1, p.155, 1856. — De l’Euphrate. 3° ALASMODONTA PIESTIA, Bourquignal (loc. sup. cit). — Environs de Bagdad. ET — k° ALASMODONTA BaAByLonicA, Bourquignat (loc. sup. cit.).— Environs de Bagdad. 5° ALASMODONTA PACHYOLENA, Bourquignat (loc. sup. cit.). — De l’Euphrate. 6° ALASMODONTA CHURCHILLIANA , Bourquignat (loc. sup. €it.). Unio Churchillianus, Bourguignat, Suppl. biv. emp. ottoman, in Amén. malac., t. If, p. 3%, pl. n, lg. 1-4, 14857. — Des environs de Konieh (Iconium), en Anatolie. Parmi ces espèces, celles qui offrent les plus grandes ressemblances de forme et d'aspect avec les Penchinati et Berlani sont les Alasmodonta pachyolena, Babylo- nica et piestia de l'Euphrate. ANODONTA COMPLANATA. Anodonta complanata, Zregler in Rossmässler, Iconogr., I, p. 112, pl. ui, fig. 68, 1835, et IV, p. 2#, pl. xx, fig. 283, 1836. Echantillons bien caractérisés. Je dois, enfin, en terminant cette liste d’espèces du bas Danube , signaler , sur plusieurs valves d'Urio, d’Anodontes où d’Alasmodontes, de nombreux byssus de Dreissena. Mais, comme je n'ai pu trouver, parmi les co- quilles recueillies par M. E. Berlan, une seule valve, je ne puis rien dire de la Dreissène danubienne. Ces byssus, en effet, appartenaient-ils à la fuvratilis, à la Volge, ou à une autre forme de ce genre. C’est ce que je ne sais. Je note seulement la constatation de la présence de byssus dreissénique à titre de simple renseignement. = — 6 É s .- : Telles sont les espèces recueillies au hasard aux envi- rons de Brahilov, en Valachie. Le Danube abandonne sur ses rives, comme on le voit, d'immenses richesses malacologiques. Le peu que je viens de faire connaître doit être bien peu de chose en comparaison de ce que j'aurais dû avoir à signaler, si M. E. Berlan, complétement étranger aux études conchy- liologiques, avait été tant soit peu versé dans la connais- sance et les recherches scientifiques. Malgré tout, cet envoi de M. E. Berlan aura cela de bon, qu’il fera voir que le Danube, ou du moins le cours inférieur de ce fleuve, est un pays neuf et inconnu, et qu’on ignore les trésors malacologiques qu'il recèle. I] aura encore cela de bon, qu'il fera connaître un fait d’une bien autre importance, fait sur lequel j'insiste, c’est que la plupart des formes spécifiques de cette partie de l'Europe sont des formes asiatiques. Ce qui vient bien confirmer cette tendance de la marche incessante des es- pèces de l'Orient en Occident, ainsi que je lai déjà dé- montré depuis longtemps. Cette faune de Brahilov est une nouvelle preuve à ajouter à toutes celles que j'ai données, qui démontrent que notre faune européenne n’est qu’une faune d’accli- matation, et que tous nos types actuels de forme pro- viennent du centre asiatique. CATALOGUE DE COQUILLES MARINES RECUEILLIES SUR LA COTE DE GRANVILLE Par LE D' G. SERVAIN. Le catalogue que nous présentons est loin d'offrir une liste complète des coquilles qui vivent sur la plage et parmi les rochers de Granville. Notre séjour dans cette charmante petite ville fut si court, nos explorations furent si peu nombreuses, qu'un grand nombre d'espèces nous a certainement échappé, et nous ne doutons pas qu’en y séjournant plus longtemps on ne puisse recueillir une quantité beaucoup plus considérable d’espèces. Quoi qu’il en soit, il nous a paru utile, au point de vue de la géographie malacologique, de donner cette liste, quelque incomplète qu’elle puisse paraître. Nous avons exploré toute cette partie de la plage qui avoisine les bains, partie sablonneuse au milieu de la- quelle s'élèvent cà et là des rochers dont la hauteur atteint parfois 15 ou 20 pieds. Avant de commencer ce catalogue, nous devons dire que plusieurs travaux ont déjà été publiés sur les coquilles 9 qui habitent cette partie de nos côtes. En 1825, M. de Gerville publia un catalogue des Mollusques du départe- ment de la Manche; en 1860, parut la liste de M. Macé ; enfin, M. Guidelou, auteur d’une notice sur Granville, a donné, à la fin de son ouvrage, une liste d'espèces recueil- lies près de cette ville (1858). MOLLUSCA ACEPHALA. CONCHIFERA. PHOLADIDE. PHOLAS. PHOLAS DACTYLUS. Pholas dactylus, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 669. 1758. Pholas dactylus, de Gerville, Cat. coq. Manche, p. 177. 1825. Pholas dactylus, Guidelou, Coq. Granville, p. 135. 1858. Pholas dactylus, Macé, Coq. Cherbourg, p. 18. 1860. Habite dans les bancs d'argile, dans les bois submer- gés, peu commun. PHOLAS CANDIDA. Pholas candidus, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 669. 1758. Pholas candida, de Gerville, Cat. coq. Manche, p. 178, 1825. — 19 — Pholas candida, Guidelou, Coq. Granville, p. 136. 1858. Pholas candida, Macé, Coq. Cherbourg, p. 18. 1860. Avec la précédente. [l'est probable que d’autres recherches feront décou- vrir en celte localité les PAolas parva et crispata, indi- qués sur quelques points du littoral de la Manche. SOLENIDÆ. SOLEN. SOLEN ENSIS. Solen ensis, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 672. 1758. Solen ensis, de Gerville, Cat. coq. Manche, p. 181. 1825. Solen ensis, Guidelou, Coq. Granville, p. 136. 1858. Habite dans le sable plus ou moins vaseux. SOLEN VAGINA. Solen vagina, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 672. 1758. Solen vagina, Guidelou, Cat. coq. Granville, p. 136. 1858. Avec le précédent. Nous n'avons pas rencontré de Saxicava rugosa, La- marek, indiqué par Guidelou sous le nom de Mytilus rugosus (1). (1) Mytilus rugosus, Pennant. Te) CORBULIDÆ. CORBULA. CORBULA GIBBA. Tellina gibba, Ofivr, Zool. Ad., p. 101. 1792. Mya inæquivalvis, de Gerville, Cat. coq. Manche, p. 179. 1895. Corbula gibba, Jeffreys, Brit. conch., IT, p. 56, pl. n, fig. 5. 1865. Vit dans le sable et dans la vase à une faible profon- deur. | Cette espèce est généralement connue sous le nom de Corbula nucleus, qui lui a été imposé par Lamarck en 1818. PANDORIDÆ. PANDORA. PANDORA INÆQUIVALVIS. Solen inæquivalvis, Linnœus, Syst. nat. (éd. X),p.673. 1758. Tellina inæquivalvis, de Gerville, Cat. coq. Manche, p. 165. 1825. Tellina inæquivalvis, Guidelou, Cat. coq. Granville, p. 137. 1858. Pandora inæquivalvis, Macé, Cat. Moll. Cherbourg, p. 21. 1860. Pandora inæquivalvis, Jeffreys, Brit. conch., IT, p. 24, pl. 1, fig. 4. 1865. Vit dans toutes les parties sablonneuses de la côte à une assez faible profondeur. — OSTEOMIDEÆ. THRACIA, THRACIA PAPYRACEA. Tellina papyracea, Po, Test. utr. Sicil., F, p.43, tab. xv, p. 14-18. 1791. Thracia papyracea, Jeffreys, Brit. conch., IT, p. 36, pl. 11, fig. 2. 1865. Espèce rare, dont les valves sont parfois rejetées sur la côte. Elle vit dans le sable à une assez faible pro- fondeur. MACTRIDÆ. MACTRA. MACTRA SOLIDA. Cardium solidum, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 681. 1758. Mactra solida, Gmelin, Syst. nat., p. 3259. 1789. Mactra solida, de Gerville, Cat. coq. Manche, p. 189. 1825. Mactra solida, Guidelou, Coq. Granville, p. 138. 1858. Espèce commune, vit dans le sable. MACTRA ELLIPTICA. Mactra elliptica, Brown, Conch. Brit., 1, p. 108, pl. xLr, fig. 6. 1827. Avec la précédente. I. — Annales de Malacologie. — ANRIT 1870. 6 LE ho) se MACTRA SUBTRUNCATA. Trigonella subtruncata, da Costa, Brit. conch., p. 198. 1778. Mactra subtruncata, Montaqu, Test. Brit., p. #0. 1803. Mactra subtruncata, de Gerville, Cat. coq. Manche, p.189. 1825: Mactra subtruncata, Guidelou, Cat. coq. Granville, p.138. 1858. Avec les précédentes. MACTRA STULTORUM. Cardium stultorum, Linnœus, Syst. nat. ‘éd. X), p. 681. 1758. Mactra stultorum, Gmelin, Syst. nat., p. 3258. 1788. Mactra stultorum, Guidelou, Cat. coq. Granville, p. 138. 1858. Espèce très-commune; vit dans le sable à une très- faible profondeur. MACTRA GLAUCA. Mactra glauca, Born, Test. Mus. Vind.Tieb, IE, p. 11-12. 1780. Mactra glauca, Guidelou, Cat. coq. Granville, p. 138. 1858. Vit avec les précédentes; espèce assez rare. Elle porte souvent, dans les collections, le nom de Mactra hel- vacea. te LUTRARIA. LUTRARIA ELLIPTICA. Mya lutraria, Linnœæus, Syst. nat. (éd. X), p. 670. 1758. Lutraria elliptica, Lamarck, An. s. vert., V, p. 468. 1818. Mactra lutraria, de Gerville, Cat. coq. Manche, p. 189. 18925. Mactra lutraria, Guidelou, Cat. coq. Granville, p. 138. 1858. Cette espèce, rare aux environs de Granville, est dans le sable à une certaine profondeur. LUTRARIA OBLONGA. Mya oblonga, Chemnatz, Conch. cab., VE, p. 27, tab. m1, fig. 12. 1782. Lutraria oblonga, Forbes and Hanley, Brit. Moll., f, p. 374, pl. xu1, fig. 1. 1853. Cette espèce, aussi rare que la précédente, vit dans les mêmes conditions. AMPHIDESMIDÆ. SYNDOSMIA. SYNDOSMIA ALBA. Mactra alba, Wood, in Linn. Trans., VI, p. 165, tab. xvi, fig. 9-12. 1800. Mactra Boysii, de Geroille, Cat. coq. Manche, p. 189. 1825. PL QE Syndosmia alba, Recluz, in Revue z00l., p. 362. 1843 Vit dans le sable à une faible profondeur. SCROBICULARIA. SCROBIBULARIA PIPERATA. Mactra piperata, Ginelin, Syst. nat., p. 3260. 1789. Serobicularia piperata, Forbes and Hanley, Brit. Moll., F, p- 326, pl. xv, fig. 5. 1853. Vit dans le sable et dans la vase; espèce abondante. TELLINIDÆ. TELLINA. TELLINA CRASSA. Tellina crassa, Gmelin, Syst. nat., p. 3288. 1789. Tellina crassa, de Gerville, Cat. coq. Manche, p. 184. 1825. Tellina crassa, Guidelou, Coq. Granville, p. 137. 1858. Assez commune, vit dans le sable. TELLINA TENUIS. Tellina tenuis, Da Costa, Brit. conch., p. 210. 1778. Tellina tenuis, de Gerville, Cat. coq. Manche, p. 182. 1825. Tellina tenuis, Guidelou, Coq. Granville, p. 137. 1858. Vit dans le sable: assez abondante. a er TELLINA FABULA. Tellina fabula, Gronovius, Zoophyt., II, p.268, tab. xvunr, fig. 9. 1781. Espèce assez abondante. Il est probable que de nouvelles recherches feront découvrir dans nos environs les Zellina donacina, soli- dula, depressa et la Psammobia vespertina, espèces mentionnées par Guidelou, mais que nous n'avons pas rencontrées. DONACIDÆ. DONAX. DONAX POLITUS. Tellina polita, Pol, Test. utr. Sicil., 1, p. 4h, € XXI, fig. 14-15. 1791. Donax politus, Forbes and Hanley, Brit. Moll., F, pl. xx, fig. 7. 1853. Vit dans le sable. Cette espèce a été mentionnée par Guidelou sous le nom de Donax complanata, appella- tion qui lui a été attribuée, en 1803, par Montagu. VENERIDÆ, TAPES. TAPES DECUSSATUS. Venus decussata, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 690. 1758. Venus decussata, Guidelou, Coq. Granville, p. 139. 1858. — 86 — Tapes decussatus, Jeffreys, Brit. conch., If, p. 359. 1863. Très abondante sur toutes les grèves. TAPES PULLASTRA. Venus pullastra, Montaqu, Test. Brit., p. 125. 1803. Tapes pullastra, Forbes and Hanley, Brit. Moll., 1, p. 182, pl. xxv, fig. 2-3. 1853. Venus puliastra, Guidelou, Coq. Granville, p. 139. 1858. Espèce commune; vit avec la précédente. TAPES VIRGINEUS. Venus virginea, Gmnelin, Syst. nat., p. 3249. 1788. Venus virginea, Guidelou, Coq. Granville, p. 139. 1858. Tapes virgineus, Jeffreys, Brit. conch., IE, p. 352, pl vi, fig. 6. 1863. Commune dans le sable à une faible profondeur. VENUS. VENUS VERRUCOSA. Venus verrucosa, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 68. 1758. Venus verrucosa, Guidelou, Coq. Granville, p. 138. 1858. Assez commune ; avec les précédentes. PS7 — VENUS OVATA. Venus ovata, Pennant, Brit. zool., IV, p. 97, pl. Lvi, fig. 56. 1767. Venus ovata, Guidelou, Coq. Granville, p. 139. 1858. Avec les précédentes. DOSINIA. DOSINIA EXOLETA. Venus exoleta, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 688. 1758. Dosinia exoleta, Deshayes, Traité élém. conch., I, p. 619, tab. xx, fig. 9-11. 1849. Un peu partout, sans être cependant abondante. CARDIIDÆ. CYPRINA. CYPRINA ISLANDICA. Venus islandica, Gmelin, Syst. nat., p. 3271. 1789. Cyprina islandica, Lamarchk, An. s. v., V, p. 557. 1818. Espèce fort rare. CARDIUM. CARDIUM TUBERCULATUM. Cardium tuberculatum, Lénnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 679. 1758. — nn Assez commun ; vit au large à une assez grande pro- fondeur. CARDIUM EDULE. Cardium edule, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 681. 1758. Cardium edule, Guidelou, Cat. coq. Granville, p. 137. 1825. Espèce des plus abondantes sur toutes nos plages. CARDIUM NODOSUM. Cardium nodosum, Zurton, Conch. dith., p. 186, pl.qui, fig. 891819. Dans le sable à une faible profondeur. CARDIUM NORVEGICUM. Cardium Norvegicum, Spengler, Skrift. naturh. selsk., H, p. 42. Fort rare. Au large à une assez grande profondeur. LUCINIDÆ. LUCINA. LUCINA BOREALIS. Venus borealis, Gnelin, Syst. nat., p. 3285. 1788. Lucina borealis, Forbes and Hanley, Brit. Moll., I, p. #6, pl. xxxv, fig. 5. 1853. Vit dans le sable; espèce rare. + Nr — AXINUS. AXINUS FLEXUOSUS. Tellina flexuosa, Montaqu, Test. Brit., p. 72. 1803. Axinus flexuosus, Jeffreys, Brit. conch., I, p. 2#7. 1863. Espèce, fort rare, vivant à d’assez grandes profon- deurs. NUCULIDÆ. NUCULA. NUCULA NUCLEUS. Arca nucleus, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 695. 1758. Arca nucleus, Guidelou, Coq. Granville, p. 140, 1858. Nucula nucleus, Forbes and Hanley, Brit. Moll., IH, p. 215, pl. xcvir, fig. 7-8. 1853. Sur les plages sablonneuses ; peu commune. NUCULA RADIATA. Nucula radiata, Forbes and Hanley, Brit. Moll., I, p. 220, pl. xLvir, fig. 4-5. 1853. Avec la précédente. NUCULA NITIDA. Nucula nitida, Sowerby, Conch. NL, p. 5, fig. 20. 1852. Avec les précédentes. NM ee. NUCULA TENUIS. Arca teniuis, Montaqu, Test. Brit. Suppl., p. 56, tab. xxix, fig. 1. 1807. Nucula tenuis, Forbes and Hanley, Brit. Moll., HF, p- 223, pl. xivi, fig. 6. 1853. Avec les précédentes. ARCIDÆ. PECTUNCULUS. PECTUNCULUS GLYCYMERIS. Arca glycymeris, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 695. 1758. Pectunculus glycymeris, Lamarck, An. s. vert., VE 1, p. 47. 1817. Arca pilosa, Guidelou, Coq. Granville, p. 140. 1858. Vit à une assez grande distance des côtes; peu com- mune. MYTILIDÆ. MOPDIOLA. MODIOLA MODIOLUS. Mytilus modiolus, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 706. 1758. Modiola modiolus, Forbes and Hantey, Brit. Moll., I, p. 182, pl. xuiv, fig. 1-2. 1853. 404 — Mytilus modiolus, Guidelou, Coq. Granville, p. 1#0. 1858. Dans les rochers ; assez rare. MODIOLA ADRIATICA. Modiola Adriatica, Lamarck, An. s. vert., VI, p. 112. 1819. Avec la précédente. MYTILUS. MYTILUS EDULIS. Myülus edulis, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 705. 1758. Espèce commune. PECTINIDÆ. PECTEN. PECTEN MAXIMUS. Ostrea maxima, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 696. 1758. Pecten maximus, Pennant, Brit. zool. (éd. IV), vol. IV, pe 99 ble En is 6114767 Sur les plages à une certaine distance des côtes. PECTEN OPERCULARIS. Ostrea opercularis, Linnæus, Syst nat. (éd. X), p. 698. 1758. = 09, LE Pecten opercularis, Chemnitz, Conch. cab., VII, p. 341, pl. Lxvu, fig. 646. 178#. Tout le littoral. PECTEN VARIUS. Ostrea varia, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 698. 1758. Pecten varius, Chemnitz, Conch. cab., VIE, p. 331, pl. Lxvi, fig. 633-634. 1784. Avec le précédent. OSTREIDÆ. OSTREA. OSTREA EDULIS. Ostrea edulis, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 699. 1758. Ostrea edulis, Guidelou, Coq. Granville, p. 140. 1858. Cà et là sur la côte. ANOMIIDÆ. ANOMIA. ANOMIA EPHIPPIUM. Anomia ephippium, Linnœus, Syst. nat. (éd. X, p. 701. 1758. Anomia ephippium, Guidelou, Coq. Granville, p. 140, 1858. Sur les huîtres; commune daus les pares. — 93 — SOLENOCONCHITA. DENTALIDÆ. DENTALIUM. DENTALIUM ENTALIS. Dentalium entalis, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), fig. 785. 1758. Vit dans le sable. DENTALIUM TARENTINUM. Dentalium Tarentinum, Lamarck, An. s. vert., V, p. 345. 1818. Avec le précédent. F MOLLUSCA GASTEROPODA. CHITONIDÆ. CHITON. CHITON FASCICULARIS. Chiton fascicularis, Gmelin, Syst. nat., p. 3202. 1789. Sur les rochers. CHITON CINEREUS. Chiton einereus, Gmelin, Syst. nat., p. 3204. 1789. Avec le précédent. EU, De CHITON MARGINATUS. Chiton marginatus, Pennant, Brit. zool., IV, p. 71 le ? pl. xx, fig 2767. Avec les précédents. PATELLIDÆ. PATELLA. PATELLA VULGATA. 1 w 2) 1© Patella vulgata, Lènnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 1758. Sur tous les rochers. TECTURA. TECTURA FULVA. Patella fulva, Müller, Prodr. zoo. dan., p. 237. 1776. Tectura fulva, Jeffreys, Brit. conch., HE, p. 250, 1865. Sur les fucus. FISSURELLIDÆ. FISSURELLA. FISSURELLA GRÆCA. Patella græca, Lennœus, Syst. nat. (éd. X), p. 784. 1758. = gi Fissurella græca, Lamarck, An. s. vert., VI (2° partie), p. 11. 1822. Sur les rochers. CALYPTRÆIDÆ. CALYPTRÆA. CALYPTRÆA CHINENSIS. Patella chinensis, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 781. 1758. Calyptræa chinensis, Jeffreys, Brit. conch., HE, p. 273. 1865. Avec les précédentes. TURRITELLIDÆ. TURRITELLA. TURRITELLA TEREBRA. Turbo terebra, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 766. 1758. Turritella terebra, Lamarck, An. s. vert., VIE, p. 56. 1822. Vit dans le sable. LITTORINIDÆ. LITTORINA. LITTORINA LITTOREA. Turbo littoreus, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 761. 1758. Liltorina littorea, Forbes and Hanley, Brit. Moll., IE, p. 29, pl. xxx, fig. 7-8. 1853. Turbo littoreus, Gwidelou, Coq. Granville, p. 1%#4%. 1858. Tout le littoral. LITTORINA RUDIS. Turbo rudis, Donovan, Brit. shells, 1, pl. xxxmt, fig. 3. 180/. Littorina rudis, Forbes and Hanley, WX, p. 32, pl. xxx, fig. 1-7. 1853. LITTORINA OBTUSATA. Turbo obtusatus, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 761. 1758. Littorina obtusata, Chenu, Man. conch., 1, p. 300, fig. 2095. 1859. Sur les rochers et les fucus. LACUNA. LACUNA DIVARICATA. Trochus divaricatus, Fabricius, Faun. Groenl., p. 392. 1780. Lacuna divaricata, Jeffreys, Brit. conch., IE, p. 346. 1865. Vit sur les hydrophytes. LACUNA CANALIS. Turbo canalis, Montaqu, Test. Brit., p. 138. 1803. Lacuna canalis, Turton, in Zoolog. Journ., HE, p. 192. 1925. Avec la précédente; très-rare. Levasseur d'après Vaillant Belrochus minutus, — 3 MPhasianella pullus, — ”) . PARLE EEE LL PL, \ Ÿ be ELLE: CET 8 r SAS ME er. 4 F Delarue Trochus conulus, var, Trochus divaricatus. De Ann. malac. 1870 |_3. Planorbis mefistus. — #0 7_8. Alasmodonta Berlan:i PIN À C2 at ] 10407 77 71S FA] ] Î ST X EN VENTE CHEZ SAVY, 24, RUE HAUTEFEUILLE, CHEZ BOUCHARD-HUZARD, 5, RUE DE L'ÉPERON. a G. DUTAILLY. Descriptions de quelques espèces nouvelles du groupe de l'Helix Raspaili. Paris, 1867, in 8. : LAS Ch. LALLEMANT ET LE Dr G. SERVAIN. Cata- logue des mollusques terrestres et fluviatiles observés aux environs de J aulgonne {Aisne). Paris, 1869, in-8. 2 fr. 50 LETOURNEUX. Catalogue des mollusques terrestres et fluviatiles recueillis dans le département de la Vendée et particulièrement dans l’arrondisse- ment de Fontenay-le-Comte. Paris, 1869, in-8. 3 fr. J. MABILLE. Archives malacologiques. 1n-8.— 1e: fas- cicule, 1867. — 2e fasc., 1867. — 3e fasc., 1868. — 4e fase. janvier 1869, — (Sous presse le 3° fase.) AE — Histoire des mollusques terrestres et fluviatiles du bassin parisien. 1 vol. in-8, avec pl. n. ou color. — (Sous presse la {re partie.) PALADILHE |{le doct.). Nouvelles miscellanées mala- cologiques. Paris, 1866-1869. 1 vol. in-8e avee 6 pl. n. 15fr. P. A. MOITESSIER. Histoire malacologique du dé- partement de l'Hérault. Paris, 1868. 1 vol. in-8 avec 1 pl. (En vente chez Boucarp-Huzarp à Paris, et chez Coucer, li- braire, à Montpellier.) 10 fr. SAINT-SIMON (Alfred DE). Descriptions d'espèces nouvelles du genre Pomatias, suivies d’un aperçu Sÿnonymique sur les espèces de ce genre. Paris, 1869, in-8. 2 fr. 50 SERVAIN (Le D: Georges). Malacologie des environs d'Ems et de la vallée de la Lahn. Paris, 1869, in-8o, | 2 fr. 50 % SRE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE Q Er PURE ET APPLIQUÉE | | ET DE SÉRICICULTURE COMPARÉE ; | } PE. | Récueil'mensuel, par M. F.E. GUÉRIN-MÉNEVILLE. | Paris*20 fr. — Départements, 21 fr. — Étranger, 22-24 fr. | AU BUREAU'DE LA REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, | RUE BONAPARTE, 3, A PARIS. : | | ANNALES DES SCIENCES GÉOLOGIQUES | DIRIGÉES, POUR LA PARTIE GÉOLOGIQUE , | Par M. le professeur HÉBERT, | | ET , POUR LA PARTIE PALÉONTOLOGIQUE Par M. le professeur Alph. MILNE-EDWARDS. Il est publié, chaque année, à partir de janvier 4870, 1 vol. gr. im-8°, avec les planches et figures dans le texte correspondant 1 Le volume parait en trois ou quatre fascieules. Prix de l'abonnement annuel : 15 fr. — Départements : 16 fr. Chez Vicron MASSON £r FILS, libr.-édil., place de RS à Paris. 4 ANNALES DES SCIENCES NATURELLES | | (5e série commençant le 1°" janvier 1864). | Zoologie, publiée sous la direction de M. 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" 2 D. 193-2819. Lacuna puteolus, Forbes and Hanley, Brit. Moll., IT, p. 58, pl. Lxxur, fig. 7-9. 1853. Avec les précédentes. LACUNA PALLIDULA. Nerita pallidula, Da Costa, Brit. conch., p. 51, tab. 1v, fig. #5. 1778. Lacuna pallidula, Forbes and Æantey, Brit. Moll., NT,.p. 56, pl. ur, fig. 1-2. 1853. RISSOIDÆ. RISSOA. RISSOA PARVA. Turbo parvus, Da Costa, Brit. conch., p. 104. 1778. Rissoa parva, Gray, in Proceed. zool. Lond., p. 116. 1833. Très-répandue. BULLIDÆ. BULLÆA. BULLÆA APERTA. Bullæa aperta, Lamarck, An. s. vert., VI, 11, p. 30. 1822. Vit dans le sable, peu commune. I — Annales de Malacologie. — JUIN 1870. 7 NOV 1 2 1954 NUBRARNY A 2 ZX HERO) QE DORIDÆ: DORIS. DORIS TUBERCULATA. Doris tuberculata, Cuvier, Mém. Moll. sur g. Doris, p-23, pl. nn, fig. 5. Vit sous les pierres, parmi les rochers; espèce rare. TROCHIDÆ. PHASIANELLA. PHASIANELLA PULLUS. Turbo pullus, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 761. 1758. Turbo pullus, Zaslé, Cat. Moll. Morbihan, p. 62. 1867. Vit sur les hydrophytes. TROCHUS. TROCHUS ZIZYPHINUS. Trochus zizyphinus, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 759. 1758. Espèce rare; vit parmi les rochers. Varietas Lyonsnr, Jeffreys, Brit. conch., IIT, p. 330. 1865. Avec le type. CE TROCHUS LINEATUS. # Turbo lineatus, Da Costa, Brit. conch., p. 100, tab. vi, fig. 7. 1778. Trochus lineatus, Guidelou, Coq. Granville, p. 1%3. 1858. Vit sur les rochers, parmi les algues. TROCHUS UMBILICATUS. Natica umbilicata, Montaqu, Test. Brit., p. 286. 1803. Trochus umbilicatus, Maton et Rackett, Trans. linn. Lond., tab. VITE, p. 153. 1807. Trochus umbilicatus, Guidelou, Coq. Granville, p. 144. 1858. Avec le précédent. TROCHUS CINERARIUS. Trochus cinerarius, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 758. 1758. Avec les précédents; très-commun. TROCHUS MAGUS. Trochus magus, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 757. 1758. Trochus magus, Guidelou, Coq. Granville, p. 1h43. 1858. Tout le littoral. — 100 — HALIOTIDÆ. HALIOTIS. HALIOTIS TUBERCULATA. Haliotis tuberculata, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 780. 1758. Haliotis tuberculata, Guidelou, Coq. Granville, p. 146. 1858. Sur les rochers au large. Abondant aux îles Chaussey. NATICIDÆ. NATICA. NATICA CATENA. Cochlea catena, Da Costa, Brit. conch., p. 83, t. V, fig. 7. 1778. Natica catena, Jeffreys, Brit. conch., IV, p. 220. 1867. Vit dans le sable ; assez commune. Cette espèce est plus connue dans les collections, sous les noms de Natica qglaucina, Vennant, et de Nañhca monilifera, Lamarck. VELUTINIDÆ. LAMELLARIA. LAMELLARIA PERSPICUA. Helix perspieua, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 775. 1758. — 101 — Lamellaria perspicua, Alder, Cat. Moll. Northumb. and Durh::p- 107 Sur les rochers. CERITHNDÆ. CERITHIUM. CERITHIUM RETICULATUM. Strombiformis reticulatus, Da Costa, Conch. Brit., p' 117-pl vi, ie. SMITTS; Cerithium reticulatum, Forbes and Hanley, Brit. Moll., IT, p. 192, pl: xcr, fig. 1-2. 1853. Sur les algues. MURICIDÆ. TROPHON. TROPHON MURICATUS. Murex muricatus, Montaqu, Test. Brit., p. 262, tab. 1x, fig. 2. 1803. Trophon muricatus, Forbes and Hanley, Brit. Moll., I, p. #39, pl. oxi, fig. 3-4. 1853. MUREX. MUREX ERINACEUS. Murex erinaceus, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 748. 1758. 2102 == Murex erinaceus, Guidelou, Coq. Granville, p. 143. 1858. Sur la plage et sur les rochers; espèce abondante. PLEUROTOMIDÆ. DEFRANCIA. DEFRANCIA PURPUREA. Murex purpureus, Montaqu, Test. Brit., p. 260, tab. 1x, fig. 3. 1803. Defrancia purpurea, Jeffreys, Brit. conch., IV, p. 372. 1867. Parmi les plantes marines; peu commune. PLEUROTOMA. PLEUROTOMA STRIOLATUM. Pleurotoma striolatum, Phiippi, En. Moll. Sic., If, p. 168, pl. xxvi, fig. 7. 184h. Dans le sable. Cette espèce méditerranéenne est in- diquée par M. Jeffreys sur les côtes de l'Écosse, de l'Angleterre et de l'île de Guernesey. M. Cailliaud Pa recueillie dans la Loire-Inférieure. — 103 — BUCCINIDÆ. BUCCINUM. BUCCINUM UNDATUM. Buccinum undatum, Linnœus, Syst. nat. (éd. XII), p. 1204. 1767. Sur la plage. NASSA. NASSA RETICULATA. Buccinum reticulatum, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 740. 1758. Nassa reticulata, Fleming, Brit. anim., p. 340. 1828. Sur toute la plage. NASSA INCRASSATA. Buccinum incrassatum, Müller, Prod. z0ol. Dan., p.2#4. 1776. Nassa incrassata, Fleming, Brit. anim., p. 340 (non var.). 1828. Avec la précédente. NASSA PYGMÆA. Ranella pygmæa, Lamarck, An. s. vert., V, p. 154. 1818. Nassa pygmæa, Forbes and Hantey, Brit. Moll., I, p. 39%, pl. cri, fig. 5-6. 1853. Avec la précédente. — 104 — PURPURA. PURPURA LAPILLUS, Buccinum lapillus, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 739. 1758. Purpura lapillus, Lamarck, An. s. vert., VIT, p. 244. 1822. Commun avec les précédents. PRODROME A L'HISTOIRE MALACOLOGIQUE DE LA FRANCE. DES LIMACIENS FRANCAIS PAR M. Jules MABILLE. Les limaciens français appartiennent aux deux familles des ARIoNIDE et des Limacipx. $ 1. — ARIONIDÆ. Cette famille se trouve représentée, dans notre pays, par les deux genres Ariox et GEomaLacus. ARION. Le genre Arion, créé en 1819 (1), par Férussac, a été établi pour des animaux caractérisés par un COrPS Con- vere-arrond en dessus, parfois caréné ; par un bouclier placé très en avant, échaneré à sa partie antérieure par (1) Tabl. Syst., p. 16, 1819. — 106 — la cavité pulmonaire ; par une mächotre arquée, non rostrée, et garnie de côtes plus ou moins nombreuses. Chez ces animaux, l’orifice de la génération se trouve au- dessous de la cavité pulmonaire. La présence d’un pore muqueux terminal, ainsi que la limacelle représentée par des granulations calcaires plus ou moins agglutinées, ne peuvent être, selon nous, considérées que comme des caractères tout à fait secondaires. Les espèces françaises de ce genre se divisent en trois groupes, dont le premier, À. Lochea (1), comprend des animaux à granulations calcaires à peine agglutinées ; — le second, B. Carinella (2), renferme les espèces dont la partie dorsale, bien qu’arrondie-convexe, est munie d’une arête carénante plus ou moins apparente : — enfin, au troisième groupe, G. Prolepsis (3), appartiennent les ani- maux de petite taille, à bouclier très-antérieur, et dont les granulations calcaires, presque agglutinées, simulent par- fois une limacelle imparfaite. À. Lochea. ARION RUFUS. Limax rufus, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 652, 1758. Arion empiricorum (#) (pars), Férussac, Hist. Moll., p. 60, pl. 1, fig. 3, 1819. (1) Moquin-Tandon, Hist. Moll. France, IT, p. 10, 1855. (2) Jules Mabille, Hist. mal. bass. Paris., p. 3, 1870. (3) Prolepis (errore), Moquin-Tandon, Hist. Moll. France, I, p. 14, 1855. (4) Non Arion empiricorum, Atbers, Prim. faun. Mader., 1831, espèce différente. — 107 — Arion rufus (1), Michaud, Compl. Drap., p. 4, 1831. Arion rufus, Bourquignat, Mal. Algérie, t. 1, pes, 186%. Cette espèce, très-variable dans sa coloration, semble habiter presque toute la France et la majeure partie de l’Europe septentrionale : on la rencontre pendant toute l’année; cependant sa véritable époque d’appari- tion a lieu de juin à la fin d’août. On doit considérer, comme simples variétés de colora- tion de cette espèce, les Arions désignés sous les appel- lations suivantes : Arion albus, Férussac, Hist. Moll., 1819. Arion melanocephalus, Faure-Biquet, in Férussac, Hist. Moll., 1822. Limax succineus, Müller, Verm. hist., 1774. Limax luteus, Razoumowsky, Mist. nat. Jorat, 1789. Mais à cette espèce ne peut appartenir le limacien dé- signé, par Moquin-Tandon (Hist. Moll., IE, p. 11), sous les mots de varietas Mulleri, animal noir avecune carène d'un verdätre pâle, V'Arion rufus ne possédant jamais de carène. Nous considérons l’Arion albus de Férussae comme une variété du 7wfus; mais nous pensons que cette appellation d'albus, appliquée, par M. Debeaux(2), à une espèce du moins deux fois plus petite que l'Arion rufus, constitue une erreur de détermination. (1) Non Arion rufus, Morelet, Moll. Portugal, 1845, qui est l'Arion Lusitanicus, Jules Mabille. (@) Faun. mal. Baréges, p. 5, 1867. — 108 — ARION ATER. Limax ater, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 652, 1758. Arion ater (pars), Michaud, Compl. Moll., Drap., p. 4, 1831. Arion ater, Jules Mabille, Hist. mal. bass. Paris., p. 6, 1870. L’Arion ater diffère du rufus par son corps moins épaté en arrière, de forme plus allongée et moins obèse ; par ses rides plus élevées, très-allongées, crépues, non carénées, ne disparaissant pas pendant l'extension de l’animal. Conservé dans l’alcool, l'Arion ater garde ses rugosités, tandis que celles du zu/fus, placé dans les mêmes conditions, s’affaissent considérablement. Cet Arion habite surtout les régions élevées des mon- tagnes : on le rencontre rarement dans les plaines ; il a été observé aux environs de Mont-Louis, de Ba- réges, etc…., dans les Pyrénées ; dans quelques localités des Alpes ; à la Montagne-Noire, dans l'Aude; à Saint- André, aux environs de Troyes et de Clairvaux, dans l'Aube ; au bois de Meudon, près de Paris. ARION SERVAINIANUS. Arion Servainianus, Jules Mabille, Mist. mal. bass. Paris., p.86, 1870. Espèce de la taille du ru/us, dont elle diffère par sa queue atténuée et obtuse, et par ses rides allongées peu sail- lantes, serrées pendant l'extension et de forme rectangu- laire pendant la contraction. Conservé dans Palcoo!, — 109 — l'Arion Servainianus devient complétement lisse, les rides dorsales ne sont plus indiquées que par les sillons réduits à l’état de stries. Cette espèce vit en avril-mai dans les grandes forêts du département de l'Aisne. ARION CAMPESTRIS. Arion campestris, Jules Mabille, Arch. mal., 1, p. 39 (mars), et Rev. et Mag. zool., t. XX, p. 134, (avril) 1868. Arion campestris, Jules Mabille, Hist. mal. bass. Paris., p. 10, 1870. Petite espèce qu'on pourrait confondre, à première vue, avec de jeunes individus de l’Arion rufus. Son corps orangé et bien arrondi, un peu atténué à ses extrémités ; ses rides dorsales allongées, un peu aiguës, chagrinées ; le bord de son pied jaunâtre, sans linéoles transverses, orné de nombreux points orangés; son bou- clier ovale-allongé recouvrant le col, le séparent nette- ment des autres espèces. Cet Arion vit sous les plantes basses, dans les lieux humides : on le rencontre, de février en mars, à Billan- court et à Sèvres, près Paris; aux environs de Neuf-Bris- sach, dans le Haut-Rhin. ARION HIBERNUS. Arion hibernus, Jules Mabille, Arch. mal., F, p. 39 (mars), et Rev.et Mag. zool., t. XX, p. 13%, (avril) 1868. — 110 — Arion hibernus, Jules Mabille, Hist. mal. bass. Paris., p. 11, 1870. Corps atténué postérieurement ; dos d’une teinte uni- forme couleur de rouille ou d’un pourpre foncé, orné de rugosités délicates, peu sensibles, faiblement allongées ; pied blanc un peu dilaté vers la partie caudale, à bords ornés de linéoles transverses brunâtres ; bouclier ovale, arrondi en avant et en arrière, recouvrant presque en- tièrement le col. Espèce, essentiellement hiémale, apparaissant d'octobre en avril. L'Arion hibernus vit sous les feuilles, les mousses et le bois mort, dans les forêts des départements de l'Aisne, de l'Oise, de Seine-et-Marne et de Seime-et- Oise. ARION GAUDEFROYI. Arion Gaudefroyi, Jules Mabille, Hist. mal. bass. Paris., p. 12, 1870. Animal de taille moyenne, élégant, atténué en avant, un peu épaté en arrière, bien arrondi en dessus ; partie dorsale d’un gris roussâtre ou jaunâtre; rides apparentes, aiguës, crispées et onduleuses pendant la contraction ; mais, lorsque l’animal à pris son extension, ces rides s’affaissent un peu, tout en restant parfaitement vi- sibles, et semblent formées de stries vermiculées et de tubercules réunis ensemble ; pied d’un jaune cendré à bande médiane translucide; bords du pied grisâtres ornés de linéoles noirâtres également espacées; bouclier cou- vert d’aspérités vermicellées et de petits tubercules saillants. "140 L'Arion Gaudefroyr \it, de novembre à janvier, dans les bois du département de Seine-et-Oise. ARION RUPICOLA. Arion rupicola, Jules Mabille, Arch. mal., [, p. #1, etin Rev. et Mag. zool., t. XX, p.136, (mars) 1868. Arion rupicola, Jules Mabille, Mist. mal. bass. Paris., p. 14, 1870. Animal de petite taille, assez atténué en arrière, ver- dâtre, quelquefois roussâtre, orné de bandes latérales noirâtres ; rugosités dorsales bien apparentes, allongées ; pied blanchâtre offrant en son milieu une légère teinte bleuâtre, à bords jaunâtres ou blanchâtres ornés de quelques linéoles et de nombreuses ponctuations jaunes ; bouclier ovale-allongé recouvrant le cou et entouré d’une bande noire. Habite les lieux humides sous les pierres. Il apparaît au premier printemps et vit dans les prairies etles jardins des départements de la Seine et de Seine-et-Oise. Nous l'avons également recu de l'Alsace. ARION SUBFUSCUS. Limax subfuscus (1), Draparnaud, Mist. Moll., p. 8, pl. 1x, fig. 8, 1805. Arion subfuseus (2), Michaud, Compl. Moll. Drap., p.#, 1831. (1) Non Limax subfuscus, C. Pfeiffer, Deutsch. Moll., 1821, espèce différente. (2) Non Arion subfuscus, Morelet, îles Açores, 1860, espèce dif- férente. AO — Espèce peu connue, quoique bien décrite et bien représentée par Draparnaud. Cet Arion, qui habite surtout Ja France méridionale, se reconnait à son manteau gibbeux et situé très en avant sur un corps oblong-arrondi à ses deux extrémités; à ses rugosités dorsales allongées, ovales, saillantes, obtuses, serrées et séparées par des sillons très-étroits ; aux bords de son pied gris frangé de linéoles noirâtres. L'Arion subfuscus a été authentiquement constaté dans les localités suivantes : environs de Sorrèze, dans le Tarn ; la Montagne-Noire, dans l'Aude ; Saint-Zacharie et montagne de la Sainte-Baume, dans le Var; environs de Ganges et de Laroque, dans l'Hérault; forêt de Sorède vers la Tour-Massane, dans les Pyrénées-Orientales; envi- rons de Vannes, dans le Morbihan ; environs de Dinan, de Dinard, dans les Côtes-du-Nord. ARION MABILLIANUS. Arion Mabillianus, Bourquignof, Moll. litig., etc., F, p. 173, pl. xxix, fig. 1-4, 1866. Arion Mabillianus, Jules Mabille, Hist. mal. bass. Paris., p. 15, 1870. Se reconnaît à son corps allongé, fort et robuste à sa partie antérieure, atténué, presque aminci en arrière, à sa coloration dorsale d’un jaune d’ocre; à ses trois bandes, dont une médiane, qui occupent toute la longueur de l'animal ; à ses rugosités dorsales prononcées, allon- gées, séparées par des sillons peu profonds. Les bords du pied sont d’un blanc grisâtre, ornés de linéoles brunes et bien séparés de la partie dorsale par une ligne très-pro- noncée. — 113 — Cette espèce habite le département de l'Aube dans les bois de Dienville, d'Amances, du Temple, | * QUE es de la forêt d'Orient. ARION AGGERICOLA. Arion aggericola, Jules Mabille, Hist. mal. bass. Paris., p. 16, 1870. Chez cette espèce, le corps un peu épais et trapu est atténué en avant, faiblement comprimé en arrière; le dos d’un fauve jaunâtre est orné, de chaque côté, d’une bande latérale d'un gris noirâtre, un peu obseure ; les ru- gosités dorsales assez fortes, d'apparence chagrinée, sont allongées, serrées, un peu aiguës et régulièrement dispo- sées; pied blanc jaunâtre, à bords marqués de linéoles grises; bouclier oblong-arrondi, tronqué en arrière, recouvrant presque le col. L'Arion aggericola apparaît au printemps ; 1l vit sous les feuilles mortes et les morceaux de bois dans les forêts des départements de l’Aïsne et de Seine-et-Oise. ARION RUBIGINOSUS. Arion rubiginosus, Baudon, in litteris, 1867. Arion rubiginosus, Jules Mabille, Hist. mal. bass. Paris., p. 18, 1870. Animal de taille médiocre, étroit, peu allongé et légère- ment acuminé en arrière ; partie dorsale rougeâtre tirant sur le jaune, ornée, de chaque côté, d’une bande viola- cée assez apparente : rides dorsales faibles, à peine sail- lantes, de forme ovalaire; pied d’un blanc sale, à bords L — Annales de Malacologie. — JUIN 1870. S AE — jaunâtres, ornés de quelques linéoles roussâtres ; bouclier oblong, à peine granuleux, orné d’une zonule noirâtre. Habite sous les feuilles et sous les pierres, dans les en- virons de Mouy de l'Oise. B. Carinella. ARION DUPUYIANUS. Arion Dupuyianus, Bourquignat, Mal. Grande-Char- treuse, p. 30, pl. 1, fig. 1-4, 186%. Cet Arion, l’un des plus petits du genre, offre les ea- ractères suivants : corps arrondi et très-bombé en des- sus, d’une teinte bleuâtre uniforme, sans taches ni bandes, mais orné d’une carène médiane blanche et bien accusée ; queue très-obtuse; pied jaunâtre ; tête d’un bleu violacé: bouclier très-développé, de forme ovale, granuleux, libre à sa partie antérieure et orné de deux bandes latérales à peine interrompues en avant. Cette espèce habite la région élevée des Alpes du dé- partement de l'Isère, particulièrement aux environs de la Grande-Chartreuse. ARION BOURGUIGNATI. Arion Bourguignati, Jules Mabille, Arch. mal., 1, p. #4 (mars), et Rev. et Mag. 20ol., t. XX, p. 138, (avril, 1868. Arion Bourguignati, Jules Mabille, Hist. mal. bass. Paris., p. 19, 1870. Animal aussi large à la partie postérieure qu'à la partie antérieure, comme écrasé et épaté, d’un gris-blanchâtre — 115 — en dessus avec une zonule noirâtre sur les flancs ; carène dorsale forte, aiguë et proéminente chez les jeunes, peu apparente chez les individus adultes ; rides dorsales dé- licates, allongées ; pied d’un blanc sale, à bords ornés de linéoles grisâtres, très-développé à la partie postérieure. Bouclier presque rond, granuleux, recouvrant en partie le col. Cet Arion apparaît d'octobre en novembre, et de fé- vrier en mai : il vit sous les morceaux de bois, sous les pierres, dans les bois de la France centrale et septen- trionale. Il à été observé : au Bois-Plat, près de Fon- tenay-le-Comie (Vendée) ; aux environs de Neuf-Brissach (Haut-Rhin) ; dans les forêts des départements de l'Aisne, de l'Eure, du Loiret, de l'Oise, de Seine-et-Oise, de Seine-et-Marne. ARION NEUSTRIACUS. Arion Neustriacus, Jules Mabille, Arch. mal., I, p. 43 (mars), et Rev. et Mag. zool., t. XX, p. 138, (avril) 1868. Arion Neustriacus, Jules Mabille, Hist. mal. bass. Paris., p. 20, 1870. Diffère du Bourquignati par sa coloration d’un gris rougeâtre,; par ses rides dorsales allongées, très-serrées, plus fortes que celles de l’espèce précédente, et réguliè- rement disposées; par l’absence des linéoles qui ornent le pied du Bourquignatr. L’Arion Neustriacus apparaît de février en mai; il vit sous les pierres et au pied des plantes, dans les bois et dans les prairies des départements de l'Aisne, de l'Oise, de la Seine et de Seine-et-Oise. — 116 — A côté de cette espèce, doit prendre place l’Arion fasciatus (4), considéré à tort, par la plupart de nos auteurs, soit comme variété, soit comme synonyme de l’Arion hortensis. Le fasciatus se reconnaît à sa colo- ration d’un gris pâle, quelquefois bleuâtre, à ses bandes latérales noirâtres, à ses flancs blanchâtres ; enfin à sa carène dorsale bien apparente pendant la contraction de l'animal. ARION PALADILHIANUS. Arion Paladilhianus, Jules Mabille, Mist. mal. bass. Paris., p. 22, 1870. Animal verdâtre comme le fenellus, dont il se distingue par sa forme moins allongée; par son extrémité posté- rieure un peu acuminée, bien que présentant, cependant, une queue épatée ; par sa carène médiane peu apparente et par ses deux ordres de rugosités; celles qui ornent les flancs et l'extrémité caudale sont obovales, très-appa- rentes, tandis que celles de la partie médiane du dos offrent, sous le foyer d’une forte loupe, un mélange de stries vermiculées et de tubercules ; pied d’un blanc jaunâtre à bords séparés de la partie dorsale par une zone blanchâtre peu apparente. On trouve cet Arion, en avril, sous les feuilles, dans la forêt de Villers-Cotterets, vers Montgobert (Aisne). (1) Limax fasciatus, Visson, Moll. Sueciæ, p.3, 1822, espèce de Suède. — Non Limax fasciatus, Æick, Moll. Brabant, p. 4, 1830. Espèce différente; —nec Limax fasciatus, Razoumowsky, Hist. Nat. Jorat, p. 267, 1789. Espèce du genre Limax. C. Prolepsis. ARION FUSCATUS. Arion fuscatus (1), Férussac, Hist. Moll., p. 65, pl. 11, fig. 7, 1819. Arion fuscatus, Jules Mabille, Mist. mal. bass. Paris., p. 2#, 1870. Sa petite taille ; son corps un peu épais en avant; sa coloration brun pâle; ses rides dorsales faibles, allongées, peu apparentes; les sillons grisâtres qui les séparent, le distinguent suffisamment des espèces voisines. L’Arion fuscatus vit au pied des murs et dans les fo- rêts des environs de Paris. Son apparition a lieu en avril-mai. ARION PELOPHILUS. Limax fasciatus (2), Aick, Moll. Brab., p. #, 1830. Arion pelophilus, Jules Mabille, in Sched., 1869. Cette espèce diffère de l’hortensis par son corps noir ; par ses bandes très-foncées ; par la marge de son pied d’un rouge vif; par la forme de ses rugosités, etc. L’Arion pelophilus habite, sous les pierres, dans les environs de Paris, notamment à Arcueil. On le trouve en avril. (1) Non Arion fuscatus, Morelel, Moll. Portugal, 1845, qui est l'Arion Bæticus, J. Mabille. — Nec Arion fuscatus, Morelel, îles Açores, p. 137, 1860, espèce différente. (2) Non Limax fasciatus, Nilsson, Moll. Suec., 1822, espèce dif- férente. — 118 — ARION ANTHRACIUS. Arion anthracius, Bourquignat, Moll. nouv., litig., etc., I, p. 169, pl. xxx, fig. 8-10, 1866. Très-petite espèce; son corps bien arrondi, ses rides dorsales très-fines, délicates, peu allongées, et sa belle coloration noire, à reflets métalliques, le font reconnaître à première vue. Habite les hautes vallées des Pyrénées, et particulière- ment la base du pic du Gers, près des Eaux-Bonnes. ARION HORTENSIS. Limacella concava, Brard, Mist. coq. Paris, p. 121, pli, Gg.1,8, 1618; 1515: Arion hortensis, Férussac, Hist. Moll., p. 65, pl. vu A, fig. 3-4, 1819. Arion hortensis, Jules Mabille, Mist. mal. bass. Paris., p. 25, 1870, Petite espèce abondamment répandue dans tous les lieux un peu humides : son apparition a lieu de sep- tembre à juin. On doit considérer, comme synonymes de lA- rion hortensis, les appellations d’Arion leuco- phœus (1), subfuscus (2), fuscus (3), lineatus (h) 19 (1) Normand, Descript. Lim. nouv., p. 5, 1852. (2) De Picard, Moll. Somme, p. 158, 1840, et de quelques autres auteurs. — Non Arion subfuscus, C. Pfeiffer, I8U.— Nec Limax subfuscus, Draparnaud, 1805, espèces différentes. (3) Non Limax fuseus, Wüller, espèce du Danemark. (4) Arion lineatus, Risso, Hist. nat. Europe mér., p. 55, 1815. — Non Arion lineatus, Juinont, 1849, espèce du genre Limax à rap- porter au Limax cinereo-niger, Wolf. — 119 — employées par la plupart de nos auteurs français. ARION DISTINCTUS. Arion distinctus, Jules Mabille, Arch. mal., 1, p. #2 (mars), et Rev. et Mag. zool., t. XX, p. 137, (avril) 1868. Arion distinctus, Jules Mabille, Mist. mal. bass. Paris., D. 27, 4810; Diffère de l’Aortensis par sa taille plus petite; par sa coloration d’un gris jaunâtre; par ses rides dorsales à peine allongées; par l'absence de liniéoles transverses sur le bord du pied. L’Arion distinctus vit en mars-avril dans les lieux bas et humides, notamment aux environs de Sèvres, près de Paris, et de Neuf-Brissach dans le Haut-Rhin. ARION ORESIŒCUS. Arion oresiæcus, Jules Mabille, in Sched., 1870. Cette espèce, du groupe du tenellus, a été souvent prise pour l’Arion melanocephalus (Faure-Biquet), simple variété du rufus. On reconnaîtra l’oresiæcus à sa coloration jaunâtre ; à sa tête; à ses tentacules d’un beau noir; enfin, à ses rides peu prononcées. Dans l'alcool, les rugosités s’aflaissent ; il paraît presque lisse, et sa colora- tion prend une teinte blanchâtre. Habite les forêts du département de l'Aube. ARION TENELLUS. Arion tenellus, Millet, Moll. Maine-et-Loire, p. 11 (ex note), 1859 (exc. syn. Mulleriano.. — 120 — Arion tenellus, Bourquignat, Moll. nouv., ltüig., ete., E, p. 175, pl. xxix, fig. 5-7, 1866. Arion tenellus, Jules Mabille, Hist. mal. bass. Paris., p. 29, 1870. La coloration de cette espèce varie un peu dans sa teinte, suivant l’âge des individus; chez les jeunes, elle est d’un bleu verdâtre, parfois d’un beau glauque; tandis que, chez les adultes, elle est d’un jaune verdâtre un peu rembruni sur le dos. L’Arion tenellus habite les grandes forêts des parties septentrionales et moyennes de la France, telles que les Alpes à une certaine élévation, l'Alsace, les départements de l’Aube, de l’Aisne, de l'Oise, de Seine-et-Oise, de Seine-et-Marne, de Maine-et-Loire, de la Vendée. C’est à tort, selon nous, que cette espèce a été mdiquée dans l'Hérault; nous ne pensons pas qu'elle puisse habiter la région méditerranéenne. GEOMALACUS. Ce genre, établi en 1846, par Allmann {1),se distingue des Arions par son bouclier très-antérieur recouvrant une limacelle très-mince plus ou moins parfaite ; par l’orifice de la génération placé entre le bouclier et la base du petit tentacule droit ; par un corps tuberculeur ou plus ou moins lisse, et, presque toujours moucheté par une infinité de petits points très-vivement colorés. Nous avons récemment divisé les espèces du genre Geomalacus en deux groupes (2 : le premier, À. Eugeo- (1) In Ann. and Mag. nat. hist., vol. XVII, p. 297, 1846. (2) Hist. mal. bass. Paris., p. 33, 1870. — 1921 — malacus, comprend toutes les espèces ornées de tuber- cules plus où moins apparents ; le second, B. Læviqati, renferme celles dont le corps est lisse, ou dont les tuber- cules ne sont pas apparents sans le secours d’une loupe. Les espèces françaises de ce genre sont : À. Eugeomalacus. GEOMALACUS BOURGUIGNATI. Geomalacus Bourguignati, Jules Mabille, in Rev. et Mag. 200 NI ip oSretArchiomals,, 1; p.:9, (février) 1867. Geomalacus hiemalis, Droüet, Moll. Côte-d'Or, p. 27, 1867. Geomalacus Bourguignati, Jules Mabille, Hist. mal. bass. Paris., p. 34, 1870, Ce Geomalacus, bien reconnaissable aux tubercules saillants, noirâtres, presque arrondis, qui recouvrent son Corps, vit sous les feuilles mortes et sur les mousses, dans presque toutes les forêts de la France moyenne et septentrionale. Sa présence a été constatée dans les dé- partements de l'Aisne, de l'Oise, de la Côte-d'Or, de la Seine, de Seine-et-Oise, de la Vendée. GEOMALACUS PALADILHIANUS. Geomalacus Paladilhianus, Jules Wabille, Rev. et Mag. zool., t. XIX, p. 60, et Arch. mal, [, p. 11, février) 1867. Geomalacus Paladilhianus, Jules H'abolle, Mist. mal. bass. Paris., p. 36, 1870. Diffère du précédent, par sa coloration plus où moins noirâtre; ses tubercules allongés, symétriques, peu proé- minents ; et les nombreux points jaune doré qui ornent ses tubercules. Ce Geomalacus apparaît de novembre en mars :il rampe sur les feuilles mortes, les mousses, les morceaux de bois, dans les forêts du département de Seine-et-Oise, notamment à Meudon, près Paris. GEOMALACUS INTERMEDIUS. Arion intermedius, Normand, Descript. Lim. nouv., p. 6, 1852. Arion flavus, Férussac, Mist. Moil., p. 96 B. Geomalacus intermedius, Jules Mabille, in Rev. et Mag. zool.,t. XIX, p. 57; et Arch. mal., I, p. 8, (/e- vrier) 1867. Sa coloration d’un gris-jaunâtre pâle ; ses extrémités, surtout la caudale, d’un beau jaune d’or; ses côtés blan- châtres séparent nettement cette espèce de ses congé- nères. On doit ronsidérer, comme synonyme de notre Geoma- lacus, V'Arion flavus de Bouchard-Chantereaux, Moll. Pas-de-Calais, p. 23, 1838. Cette espèce habite les environs de Valenciennes et les falaises du Pas-de-Calais, sous les mousses et les pierres. GEOMALACUS MABILLI. Geomalaeus Mabill, Baudon, in litteris, (mars) 1868. = or Geomalacus Mabillei, Baudon, in Journ. Conch., VI, p. 142, (avril) 1868. Geomalacus Mabilli, Jaes Mabille, Hist. mal. bass. Paris. p. 39, 1870. Le Geom. Mabilli se disüngue du G. Bourquignati par ses tubercules peu apparents, espacés et faiblement al- longés, tandis que ceux du Bourquignati sont serrés, arrondis et très-saillants: par l'absence des petites macu- latures qui ornent chaque tubercule du Bourquignati. La coloration noirâtre du Paladilhianus, ses tuber- cules serrés, les points jaune doré qui les recouvrent ne permettent pas de confondre ces deux espèces. Cette espèce vit sous les pierres et sous les morceaux de bois, dans les environs de Mouy-de-lOise, B. Lœviqati. GEOMALACUS VENDEIANUS. Geomalacus Vendeianus, Letourneur, in Rev. et Mag. zool., t. XXI, p. 51, et Cat. Moll. Vendée, p. 7, (février) 1869. Espèce jaunâtre à corps un peu atténué en arrière, orné, sur chaque flanc, d’une bande noire, tout couvert de petits points non brillants, d’un jaune rougeûtre. Le Geomalacus Vendeianus habite sous les feuilles mortes, au Bois-Plat, près de Fontenay-le-Comte (Vendée). GEOMALACUS MOITESSIERIANUS. Geomalacus Moitessierianus, Jules Mabille, im Rev. et — 124 — Mag. zool., t. XIX, p. 61, et Arch. mal., I, p. 12, février 1867. Geomalacus Moitessierianus, Jules Mabille, Hist. mal. bass. Paris., p. #1, 1870. Ce Geomalacus diffère du précédent par sa coloration grise; par son Corps moins atténué postérieurement ; et par la couleur de son pied. Cette rare espèce, dont l'apparition a lieu de janvier en avril, n’a encore été observée que dans les bois des envi- rons de Bellevue, près de Paris, bois dépendant de la forêt de Meudon. S 2. LIMACIDÆ. Cette famille est représentée, en France, par les trois genres Micax, KRYNICKILLUS, Limax. MILAX. Ce genre, établi en 1855, par Gray, comprend les li- maces dont le bouclier granuleux est divisé en deux par une petite ligne indicatrice de la limacelle, et, dont la lmar- celle offre un nucléus supérieur et bombé, au lieu d’être dextre comme chez les espèces du genre Limax. Chez les Milax la carène dorsale, très-aiguë, commence au bouclier, tandis que chez les Limax elle est simplement terminale. Nous comptons, en France, les espèces suivantes : MILAX MARGINATUS. Limax marginatus, Müller, Nerm. Hist, Il, p. 10, 1 Gr Milax marginatus, Bourquignat, Mal. Quatre-Cantons, p. 12, 1862. Milax marginatus, Bourquignat, Mal. Grande-Chartreuse, pl. ni, fig. 8, 1866. Cette espèce habite, en France, nos contrées de l’est et quelques provinces du centre. Elle a été authen- üquement observée dans les environs de la Grande- Chartreuse, auprès de Grenoble ; dans les départements du Var,de la Moselle, de la Vienne, du Gers, de la Côte- d'Or; dans la haute et basse Auvergne. Quant au Limax marginatus signalé par quelques au- teurs dans les Pyrénées-Orientales, la Haute-Garonne, l'Aude, les Basses-Pyrénées, nous doutons fort qu'il puisse se rapporter à celte espèce; nous pensons que sous cette dénomination de #arginatus, c'est l'espèce suivante qui à été signalée dans ces diverses contrées. MILAX PYRRICHUS. Milax pyrrichus, Jules Mabille, in Sched., 1870. Limax marginatus, Moquin-Tandon, Mist. Moll. France, I, p. 21 (excel. syn. Mulleriano et variet. rus tica), et pl. 11, fig. k, 5, 6 et 17, 1855. Animal : corpore subeylindraceo, obesiusculo, antice paululum patulo, postice attenuato, dorso subacule carinalo {carina ex-albi- dulo-rufescente e clypeo ad caudam), rufulo vel brunneo, sublæ- vigato ac punclulis minimis nigris, seriatim ornato; pede sordide albescente, margine pedis angusto e parte dorsali zonula nigra angustissima soluto; clypeo majusculo ovali-elongato, postice truncato, obscure hipartilo ac zonula nigra luteolo-marginata, postice cireumeinelo; capile, tentaculis colloque tuberculis mini- mis maculisque nigris, munilis : long. 5-6 cent. — 126 — Cette nouvelle espèce, que bien des auteurs confondent avec le Milar marginatus, habite sous les pierres et au pied des murailles au Pont-Crouzet, à la Tour de Roque- fort, près de Sorrèze (Tarn), et dans quelques parties du département de l’Aude, surtout à la Montagne-Noire. On distinguera le pyrrichus du marginatus à sa colo- ration différente, à sa forme, à sa carène moins saillante et surtout peu accusée près du bouclier, à la petite ligne indicatrice de la limacelle à peine visible, à sa mâchoire brunâtre au bord, dont les extrémités très-obtuses sont distinctement striées, tandis que la mâchoire du marqi- natus est lisse. MILAX CARINATUS. Limax carinatus, Aisso, Hist. nat. Europe mér., IV, p. 56, 1825. Milax carinatus, Bourquignat, Mal. Quatre-Cantons, p. 13, 1862. Carène dorsale aiguë d’un blanc sale; corps d’un noir cendré uniforme ; rugosités peu prononcées; pied blanc sale ou jaune cendré pâle; tête et tentacules noirâtres. Cette espèce habite les environs de Nice, où elle paraît rare, mais elle est commune dans quelques localités voi- sines, telles que Finale, Savone, Gênes, ete. MILAX GAGATES. Limax gagates, Draparnaud, Tabl. Moll., p. 100, 1801, et Hist. Moll. France, p. 122, pl. 1x, fig. 1-3, 1805. Milax gagates, Gray, Cat. of pulm. or air breath. Moll., p. 174, 1855. Habite une grande partie de l'Europe : en France elle a été signalée, non-seulement dans toute la région médi- terranéenne, mais encore dans les départements du Nord, de la Moselle, du Morbihan, des Côtes-du-Nord, de la Charente-[nférieure, des Basses-Pyrénées, des Pyrénées- Orientales, du Gers, du Puy-de-Dôme, de la Haute-Ga- ronne et de l'Isère. MILAX SOWERBYI. Limax Sowerbyi, Férussac, Mist. Moll., p. 96, pl. vmD, fig. 7-8, 1823. Limax carinatus, Leach, Syn. Moll., p. 54%, pl. vur, fig. 3, 1820. Limax argillaceus, Gassties, Act. soc. linn. Bordeaux, t. XXII, p. 232, 1856. Milax Sowerbyi, Gray, Cat. of pulm., p. 75, 1855. Ce Milax, originaire de l'Espagne, existe dans presque toute la zone maritime de nos pays de l'Ouest. Ses sta- ions actuellement connues en France sont : les environs de Bordeaux, notamment à Lormont, Fontenay-le-Comte, en Vendée; Vannes, dans le Morbihan; Dinan, au pied du viaduc, et Lehon, dans les Côtes-du-Nord. . KRYNICKILLUS. Etabli, en 1851, par Kaleniczenko (1), en l’honneur du savant Krynicki, ce genre comprend les limaces dont le bouclier adhérent seulement à la partie postérieure offre une partie antérieure libre, mobile et bien développée. (1) Bull. soc. nat. Moscou, 1851. — 128 — Les Krynickillus se divisent en deux groupes où sous- genres caractérisés ainsi qu'il suit : À. Malino, bouclier orné de deux ordres de stries, les unes antérieures et transverses, les autres postérieures, non Concentriques mi parallèles aux antérieures ; B. Malinastrum, bouclier simplement chagriné. Il n'existe pas, du moins à notre connaissance, de Ma- linastrum en notre pays. Quant aux espèces de la pre- mière section, en voici la liste. KRYNICKILLUS BRUNNEUS. Limax brunneus, Draparnaud, Tab. Moll.,p. 10%,1801, et Hist. Moll. France, p. 128, 1805. Krynickillus brunneus, Jules Mabille, Arch. mal., | p. 47 (mars), et in Rev. et Mag. zool., t. XX, p. 141, (avril) 1868. Ce petit Arynickillus se reconnaît à son corps noir, à ses rugosités dorsales un peu apparentes et aux stries transverses très-fortes en forme de bourrelets qui ornent la partie antérieure de son bouclier. Cette espèce a été décrite sous les noms de Limax parvulus (4), par Normand, en 1852, et tout récemment encore sous le nom de Limax arenarius (2), par Gassies. Il ne faut pas, à l'exemple de quelques auteurs, prendre ce limacien français pourle Xrynichillus lœvis (3), (1) Descript. Lim. nouv., p. 8. (2) In Act. soc. linn. Bordeaux, t. XXVII, p. 117, 1867, et fort mal représentée dans la planche qui accompagne ce travail. (3) Krynickillus lævis, Jules Mabille, Hist. mal. bass. Paris., p. 44, 1870. (Limax lævis, Müller, 1774.) 49e à x / . . espèce de la Suède et du Danemark. Ce dernier diffère du brunneus par son corps lisse, ou du moins orné de rugosités à peine visibles à l'œil nu, ainsi que par sa coloration, etc. KRYNICKILLUS BOURGUIGNATI. Krynickillus Bourguignati, Jules Mabille, Mist. mal. bass. Paris., p. #8, 1870. Cette petite espèce diffère du brunneus par la colora- tion noirâtre ou d’un brun noir de sa partie dorsale et ses flancs roussâtres; par son bouclier obscurément tronqué en arrière, orné, en avant, de sillons transverses peu apparents ; par les rugosités de la partie dorsale bien visibles, allongées, régulièrement disposées, ete. Habite dans les lieux très-humides des environs de Versailles, en décembre et janvier. KRYNICKILLUS MAURELIANUS. Krynickillus Maurelianus, Bourquignat, Descript. nouv. espèces Moll. Alpes-Mar., p. 4, 1869; — et in Mém. soc. se. nat. de Cannes, [, p. #6, 1870. On reconnaîtra cette espèce à sa grande taille (5 à 6 centimètres), à sa coloration jaune tirant sur la couleur terre de Sienne, à ses cinq bandes noires dont une dor- sale, à son pied blanchâtre, etc. Habite la vallée de Cairos, près de Saorgio, et aux en- virons de la Gardette, près de Vence, dans les Alpes-Ma- ritimes. LIMAX. Nous divisons les espèces de ce groupe d’après leurs IL. — Annales de Malacologie. — JUIN 1870. 9 — 130 — affinités naturelles, et leur répartition géographique ainsi qu'il suit : À. Agrestiana. LIMAX AGRESTIS. Limax agrestis (1), Lnnœus, Syst. nat. (éd. X), p. 652, 1758. Limacella obliqua, Brard, Hist. coq. Paris, p. 118, pl. 1v, fig. 5, 6, 13, 1h et 15, 1815. Espèce des plus abondantes en France, dansles jardins, où on la rencontre pendant presque toute l’année, mais surtout au printemps et à l'automne. LIMAX NEMOROSUS. Limax nemorosus, Jules Mabille, Hist. mal. bass. Paris., p- 53, 1870. Diffère de l’agrestis par sa taille plus robuste; par son COrps un peu ramassé; par ses rugosités plus appa- rentes ; par la forme toute différente de sa mâchoire et de sa limacelle. Habite en mars-avril les forêts des départements de l'Aisne, de l'Oise, de Seine-et-Marne. (1) Non Limax agrestis, Terver, Cat. Moll. Algér., 1830.— Ross- maessler, in Wagner, Riesen in Alger., 1841.— Morelet, Cat. Moll. Afrique, 1853. — Debeaux, Cat. Moll. Boghar, 1857, qui est le Li- max nyctelius, Bourguignal. — Nec Limax agrestis, Lowe, Prim. faun. Maderæ, 1851, qui est le Limax drymonius, Bourguignal. — Nec Limax agrestis, Morelet, Moll. Portugal, 1845, qui est le Milax atratus, Jules Mabille. — 131 — LIMAX SILVATICUS. Limax sylvaticus, Draparnaud, Hist. Moll., p. 126, pl. 1x, fig. 10 (11 errore), 1805. Peu d'auteurs ont reconnu l'espèce de Draparnaud : les uns n’ont vu en cette forme qu’une variété de l’'agres- hs, tandis que les autres ont attribué ce nom à une espèce toute différente, au Limar arborum, de Bou- chard-Chantereaux. Le Limazx silvaticus est une forme méridionale du type agrestis : nous pensons qu'il est spécial au midi de la France ; du moins, n’a-t-il pas été indiqué authentique- ment, à notre connaissance (1),en dehors de ce pays. On le reconnaît à sa taille grêle, un peu plus grande que celle de l’agrestis, à sa tête d’un brun clair, à son manteau d’un violet rougeâtre sans bandes, à sa partie dorsale ornée de rugosités bien apparentes et d’une teinte uniforme d'un violet bleuâtre, sans taches et sans bandes, au bord de son pied jaunâtre, sans linéoles transverses; enfin, à son mucus qui, comme celui de l’agrestis, est abondant, blanchätre et épais. Cette intéressante limace habite les départements de l'Hérault, de l’Aude, et quelques parties de celui des Pyrénées-Orientales. LIMAX PYCNOBLENNIUS. Limax pyenoblennius, Bourquignat, Spic. mal., p. 31, 1861. (1) Nous n'admettons pas comme identiques à cette espèce les Limax silvalicus indiqués, par quelques auteurs, en Espagne et en Portugal. — 132 — Limax pyenoblennius, Jules Mabille, Hist. mal. bass. Paris., p. 55, 1870. Son corps, d’un blanc lactescent à rides dorsales à peine visibles, son bouclier jaunâtre obscurément bilobé en arrière, séparent nettement cette limace des espèces voi- sines; elle apparaît, suivant les régions, en été ou à l’au- tomne et vit sous les plantes, dans les lieux très-humides, particulièrement aux environs de Paris; dans la vallée du pic du Gers, près des Eaux-Bonnes; aux environs de Luchon et dans la vallée du Lys, dans les Hautes- Pyrénées. LIMAX SAXORUM. Limax agrestis (varietas saxorum), Baudon, Nouv. cat. Moll. Oise, p. 10, 1862. Limax saxorum, Jules Mabille, Hist. mal. bass. Paris., p. 58, 1870. Espèce remarquable par sa coloration lie de vin et ses rugosités dorsales peu prononcées, très-obtuses, écartées et séparées par des sillons larges et peu profonds. La variété #ristis (1) du Limax agrestis de Moquin- Tandon semble se rapporter à cette forme; les caractères très-vagues assignés à cette variété ne permettent pas de se prononcer plus affirmativement : toutefois, si l'étude de cette forme donnait lieu à ce qu’on la distinguât comme espèce, elle devra conserver le nom de Limax tristis. Le Limar saxorum habite le département de l'Oise. (1) Hist. Moll. France, Il, p. 22. — 133 — LIMAX ARBORUM. Limax arborum, Bouchard-Chantereaux, Moll. Pas-de- Calais, p. 28, 1838. Limax arborum, Jules Mabille, Hist. mal. bass. Paris., p- 59, 1870. Animal brunâtre, quelquefois violâtre, souvent d’un beau glauque, à rugosités peu sensibles et à mucus très- abondant, clair et limpide comme de l’eau. A cette espèce il faut rapporter les appellations sui- vantes : Limax sylvaticus (1), Debeaux, Faun. mal. vallée Ba- réges, p. 6, 1867. Limax rusticus, Mollet, Mag. zool., If, p. 1, pl. Lx, fig. 1, 1843. Limax affinis, Millet, Mém. soc. agr. Angers, V, p. 122, pl. 1, fig. 1, 184%. Le Limaz salicium (2) de Bouillet paraît être notre espèce, mais ce dernier nom, bien qu'il soit antérieur à celui d’arborum, ne peut être adopté, l’auteur ne l’ayant fait suivre d'aucune description. LIMAX FULVUS. Limax fulvus, Normand, Descript. Lim. nouv., p. 7, 1852. (1) Non Limax sylvaticus, Draparnaud, Hist. Moll., 1805, espèce différente. (2) Moll. Auvergne, p. 18, 18306. — 131: — Limax fulvus, Jules Mabille, Hist. mal. bass. Paris., p. 57, 1870. Espèce très-reconnaissable à son apparence gélati- neuse, à sa coloration d’un beau jaune brillant, quelque- fois passant au verdâtre. Habite nos grandes forêts, depuis la fin de juillet jus- qu’en avril : elle a été observée dans les départements de l’Aisne, de la Côte-d'Or, du Nord, de l'Oise, de Seine-et- Oise. LIMAX FILANS. Limax filans, Zoy, Observ. Lim. filans, in Trans. soc. Hinn. Lond., 1, p. 183, février 1789. Limax filans, Latham, Observ. Lim. filans, in Trans. soc. lin. Lond., IV, p. 85, fig. 1-4, 1797. Limax filans, Jules Mabille, Mist. mal. bass. Paris., p. 56, 1870. Animal petit, grêle, allongé, très-brusquement acu- miné en arrière, d’une teinte cendrée ou d’un blanc jau- nâtre, parfois entièrement rosacée; rides dorsales très- fines; bouclier jaunâtre ou d’un beau jaune vif. Cette espèce vit dans nos grandes forêts sur le corps des arbres en février et mars : elle a été observée dans les départements de l'Aisne et de Seine-et-Oise. B. Cinereana. LIMAX DORIÆ. Limax Doriæ, Bourquignat, in Rev. et Mag. z0ol., t. XIE, p. 256, pl. var, fig: 1-14, 1861, + LS — 135 — Limax Doriæ, Bourquignat, Spicil. mal., p. 23, pl. xv, fig. 1-11, 1861. Cette Limace, la plus grande espèce du genre, diffère des autres par sa coloration d’un beau noir, ses rugosités fortes et apparentes, sa carène rouge très-proéminente. Habite aux environs de Nice, de Menton, Savone, etc., ainsi que dans les parties méridionales du Piémont. LIMAX CALLICHROUS. Limax callichrous, Bourquignat, Spicil. mal.,'p. 21, 1861. Partie dorsale d’une belle teinte jaune ; flancs ornés de bandes noires et de points de la même couleur; carène forte, rouge; rides dorsales prononcées; pied jaunâtre un peu noirâtre à la marge. Habite les parties fraîches des montagnes des Alpes- Maritimes. LIMAX ERYTHRUS. Limax erythrus, Bourquignat, Mal. Grande-Chartreuse, p. 31, pl. 11, fig. 1-8, 1864. Se reconnaît à sa coloration d’un beau rouge uni- forme, à son bouclier ovale, obtus en avant, assez aigu en arrière, de la même teinte que le corps et orné, en outre, de taches d’un beau noir. Habite les Alpes aux environs de la Grande-Char- treuse. — 136 — LIMAX CINEREO-NIGER. Limax cinereo-niger, Wo/f in Sturm, Deutsch. faun., Wurmer, fasc. 1, 1803. Limax cinereo-niger, Jules Mabille, Mist. mal. bass. Paris., p. 65, 1870. Cette espèce si remarquable a été confondue par presque tous nos auteurs avec le Limax cinereus; en ces derniers temps seulement, elle en a été séparée et clas- sée dans le genre Ayton (1) ou désignée sous les noms de Limax lincatus (2), bilobatus (3), Claravallensis. Le Limax cinerco-niger habite les versants nord des Alpes, une partie de l'Allemagne, la. France sep- tentrionale et la Suède : dans notre pays le Lunax cine- reo-niger à été observé dans les départements de l'Isère, de l’Aube, de la Côte-d'Or, de l'Aisne, de l'Oise, de la Marne, de Seine-et-Marne, de Seine-et-Oise et dans la Savoie. Il aurait aussi été recueilli dans l'Hérault, mais cette indication a, selon nous, besoin d’être vérifiée. I! faut rapporter à celte espèce le Lamax niger (Mal- sine, Moll. Belgique, 1860), qui est une variété à carène noire du cènereo-niger à laquelle Moquin-Tandon a, en 1855, attribué l'appellation de luctuosus (h). (1) C'est l'Arion lineatus de Dumont, in Bull. soc. hist. nat. Savoie, p. 64, 1849. — Non Arion lineatus, Risso, espèce du genre Arion. (2) Dumont et Mortillet, Moll. Savoie, p. 192, 1852. (3) Ray, Moll. Champagne, p. 16, 1851. (4) Limax cinereus, var. luctuosus, Moquin-T'andon, Hist. Moll. France it. Il p.29: — 137 — LIMAX NUBIGENUS. Limax nubigenus, Bourquignat, Spicil. mal., p. 20, 1863. Cette espèce se distingue du cinereo-niger par son corps effilé, mince, étroit, n'ayant pas plus de 5 à 6 milli- mètres de large, tandis que le cinereo-niger offre une largeur de près de 2 centimètres; par sa carène blanche aiguë disparaissant totalement au tiers de ia longueur du COTPS ; par son corps noir sans taches n1 bandes; et par son col d’une teinte jaune cendré. Ce Limax habite les hautes montagnes des Pyrénées vers la région des sapins, notamment dans le boïs de Superbagnères, et, à la Maladetta près du cirque de la Rencluze. LIMAX HELVETICUS. Limax Helveticus, Bourquignat, Mal. Quatre-Cantons, p. 11, 1862. Animal de taille moyenne; partie dorsale brunâtre, flancs plus pâles; pied jaune pâle; carène terminale aiguë s'étendant jusqu’à la moitié du dos; bouclier antérieur, petit, granuleux. Il faut rapporter à cette espèce le Limax reticulatus, Dumont et Mortillet, Moll. Savoie, p. 9, 1857. Le Limax auquel Müller attribua le nom de reticulatus est une espèce distincte qui nous parait n'habiter que la Suède et le Danemark ; du moins celle à laquelle nos auteurs — 138 — français ont donné ce nom et dont ils font une variété de l’agrestis n'est-elle pas celle de l’auteur danois. Le Limazx Helveticus habite les Alpes de la Savoie et de la Suisse. LIMAX CINEREUS. Limax cinereus, Müller, Verm. hist., [, p. 5, 1774. Limacella parma, Brard, Mist. coq. Paris, p. 110, pl. 1v, fig. 1, 2, 9 et 10, 1815. Lirex entiquorum (pars), Férussac, Mist. Moll., p. 68, pl. 1v, fig. 1-8, 1819. Limax cinereus, Jules Mabille, Hist. mal. bass. Paris., p. 63, 1870. Cette espèce, répandue dans la presque totalité de la France, est souvent désignée sous l'appellation de Limax marimus : nous pensons qu'il n'y a pas lieu d'adopter cette dénomination ; elle doit, à notre avis, s’appliquer à à une espèce voisine, spéciale à l'Allemagne et au nord de l'Europe. Sous le nom de Limax antiquorum, Férussac a réuni les Limar cinereus et cinereo-niger ; sous celui de mart- mus, Moquin-Tandon a, comme son prédécesseur, con- fondu les deux espèces; de plus, ce dernier auteur a attribué à son espèce un bouclier orné de deux modes de stries concentriques, l’un antérieur, l’autre postérieur, caractère qui n'appartient, ni à nos espèces françaises, ni à aucune espèce de la famille des Limacide. Ce Limax cinereus est une espèce spéciale surtout aux parties septentrionales et occidentales de l'Europe. C'est — 139 — donc par erreur qu'il a été indiqué en Algérie {1}, aux Acores (2) et dans les îles Canaries (3). LIMAX EUBALIUS. Limax eubalius, Bourquignat, Mal. Grande-Chartreuse, p. 35, pl. 1, fig. 5-8, 1864. Animal de taille médiocre, fort épais en avant, très- effilé en arrière, d’une teinte blanchâtre tirant un peu sur le jaune et orné de nombreuses taches d’un beau noir; carène aiguë, blanchâtre; pied d’un jaune pâle; bouclier rostré en arrière. Habite, dans les Alpes, aux environs de la Grande- Chartreuse. LIMAX VERANYANUS. Limax Veranyanus, Bourquignat, Spicil. mal., p. 30, pl'xu, 1159/1861 Taille moyenne; corps cylindrique, fortement caréné postérieurement; rides allongées peu sensibles, finement réticulées; dos cendré, orné de nombreux points noirs ; pied blanc ; bouclier arrondi, à peine rostré en arrière. Habite les lieux humides de toute la chaîne des Alpes- Maritimes. (1) Limax cinereus, Forbes, Land and freschw. Moll. of Algier, 1838. — Morelel, Cat. Moll. Alvérie; c'est le Limax Deshayesi, Bourquignal. (2 Sous le nom de Limax maximus (non Limax maximus, Lin- næus, 1758), par Morelet. — Espèce différente. (3) Sous le nom de Limax antiquorum, par Lowe, Prim. faun. Mad., 1841; c'est le Limax abrostolus, Bourguignatl. — 110 — C. Corsicana. LIMAX MARTINIANUS. Limax Martinianus, Bourquignat, Descript. Moll. terr. des Alp.-Marit., p. 3, 1869; — et in Mém. soc. sc. nat. de Cannes, [, p. #5, 1870. Animal de taille moyenne, allongé, presque cylin- drique, un peu épais en avant, effilé postérieurement: partie dorsale d’un jaune blanchâtre, variée de nuances rosacées, laissant voir, comme par transparence, de petites taches brunes fort nombreuses, et ornée, en outre, de chaque côté, d’une zonule d’un ton plus pâle s'étendant de l'extrémité caudale jusque sur le bouclier: carène éle- vée, très-aiguë en arrière; rugosités dorsales à peine sensibles; pied blanchâtre; bouclier antérieur recouvrant le col, oblong-arrondi, un peu rostré en arrière. Habite la vallée de Cairos, près de Saorgio (Alpes- Maritimes). Ce groupe des Corsicana, qui ne compte en France, du moins à notre connaissance, que le Lamax Martinia- nus, est largement représenté dans le bassin méditerra- néen et surtout en Italie. Parmi les espèces de ces con- trées, nous citerons le Limax Corsicus, Moquin-Tandon, de la Corse et de la Sardaigne. D. Deshayesiana. LIMAX VARIEGATUS. Limax variegatus (1), Draparnaud, Tabl. Moll., p. 103, 1801. (1) Non Limax variegatus, Lowe, Prim. faun. Mad., 1831, qui est le Limax calendimus, Bourguignal. — Nec Limax variegatus, Mo- relet, Moll. Portugal, 1845, qui estle Limax Baticus, Jules Mabille. — 111 — Limacella unguiculus, Brard, Hist. coq. env. Paris, pu43;, plav, Ge, M1e019, 1815. Limax variegatus, Jules Mabille, Mist. mal. bass. Paris., p. 62, 1870. Cette espèce se reconnaît à son bouclier parfaitement arrondi en avant et en arrière, à ses rugosités dorsales peu allongées, assez fortes et de forme ovale. Le Limax varieqatus habite dans presque toute la France. LIMAX COMPANYOI. Limax Companyoi, Bourquignat, Moll. nouv., litig., etc., [, p. 26, pl. vir, fig. 9-10, 1863. Diffère du variegatus par ses rugosités dorsales, sa forme, sa coloration ; par son bouclier rostré en arrière, tandis que chez l'espèce précédente le bouclier est parfai- tement arrondi. Habite la région pyrénéenne, surtout à Collioures, Notre-Dame-de-Consolation, Amélie-les-Bains, dans les Pyrénées-Orientales. Cette espèce remonte la côte de l'Ouest jusque dans le Morbihan. Species incertæ sedis. Il nous reste maintenant à parler de deux espèces signalées en France, sur la valeur desquelles nous n'avons pu nous fixer, ou qui nous paraissent devoir être exclues de notre faune. Ces espèces sont : == 488 4 LIMAX COLLINUS. Linax collinus, Normand, Descript. Lim., p. 8, 1852. Espèce, trop succinctement décrite, qui ne nous semble pas appartenir au genre Limax. LIMAX ALPINUS. Limax Alpinus, Férussac, Tabl. syst, p. 218, pl. 1v, fig. 5-7, 1822. Espèce à retrancher de la faune française : Férussac a décrit le Limax Alpinus, d'après des notes et des dessins envoyés par Studer, avec cette vague indication de pro- venance, les Alpes : ces dessins laissent grandement à désirer : quoi qu'il en soit, un examen attentif nous a démontré que l’espèce de Férussac devait prendre place dans le genre Xrynickillus et dans la section des Malino; de plus, l’analogie de forme et de coloration de ce ÆXry- nichillus Alpinus avec le maculatus de Kaleniczenko (1) est tellement frappante, que nous pensons qu’au lieu de lui attribuer pour patrie les Alpes suisses ou françaises on doit le considérer comme espèce asiatique ou comme une forme des contrées orientales de l’Europe, telles que la Transylvanie, la Turquie, etc. La figure du Limax Alpinus donnée par Moquin-Tan- don est une copie de celle de Férussac. En terminant cette notice prodromique, nous nous per- mettrons de dire qu'il existe, pour chaque espèce, une (1) In Bull. soc. nat. Moscou, 1851. — 113 — époque d'apparition, el que cette époque d'apparition peut être différente entre les individus d’une même espèce, suivant que ces individus vivent dans un milieu plus ou moins chaud ou froid, ou plus ou moins see et humide. Ainsi, les Geomalacus d'Irlande, qui habitent des régions plus froides et plus humides que celles des envi- rons de Paris, apparaissent au milieu de l'été, tandis que ceux de notre pays ne se montrent qu'en hiver ; il en est de même de la plupart des espèces de nos plaines qui sont abondantes en hiver, alors que les imdividus des espèces correspondantes ne paraissent dans les montagnes que dans le cours de l'été. Les différences d'apparition sont la conséquence des milieux divers que subissent les mollusques. C’est, sans doute, pour ne pas avoir apprécié d’une facon suffisante les conséquences que peuvent produire ces différences de milieux que plusieurs auteurs ont réuni en une seule, nombre d'espèces très-distinctes, ou ont séparé des formes qui auraient dû être réunies. En France, les espèces de la famille des Limaciens, à l'exception de deux ou trois, appartiennent aux grands centres alpique et hispanique. Nous regardons comme espèce alpique celle qui, par ses caractères, ses affinités, se rapporte à un type de forme communément et presque exclusivement répandu dans les contrées soumises à l'influence de la grande chaîne des Alpes : tels sont, en France, les Limax com- pris dans les sections Agrestiana, Cinereana et Corsi- cana. Mais nous appelons espèce hispanique celle, au con- 2 HR ee traire, dont le type de forme se montre dans la péninsule “rique et les pays qui, malacologiquement, en dé- pendent : telles les espèces de la section Deshayesiana. Si done nous considérons le cinereo-niger comme alpique, c’est que toutes les espèces, voisines de cette Limace, appartiennent aux Alpes ou à leurs dépendances ; exemple : les Limax Dacampi, psarus, Dorie, et les autres formes analogues de l'Italie, etc. Les Companyoi et variegatus sont, au contraire, des espèces hispaniques, parce que c’est en Espagne, en Portugal, en Algérie, que l’on remarque les formes qui leur sont affines, comme celles des Limazx Deshayesianus, Bæticus, etc. PRODROME A L'HISTOIRE MALACOLOGIQUE DE LA FRANCE. DES TESTACELLES FRANCAISES M. le D' Paul MASSOT. Les Testacelles francaises sont au nombre, du moins à notre connaissance, de 14 espèces, 9 vivantes et 5 fossiles. TESTACELLA MAUGEI. Testacellus Maugei, Férussac, Hist. nat. gén. Moll., p. 94, pl. vu, fig. 10-12. 1819. Testacella Maugei, Deshayes, Dict. class. nat., t. XVI, p. 179. 1830. Cette espèce, la plus grande des Testacelles, a été ren- contrée dans presque toutes les contrées du httoral océa- nien. Elle a été recueillie dans les départements de la Gironde, de la Charente-Inférieure, du Morbihan, du Finistère et de la Seine-Inférieure. I. — Annales de Malacologie. — JUIN 1870. 10 — 14:6 — La Maugei est une Testacelle du centre Hispanique, qui, sous l'influence maritime, remonte le long des côtes, à l'instar des Helix Quimperiana, occidentalis, etc., jus- qu’en Angleterre, où elle a été très-souvent rencontrée par les savants anglais. Cette espèce vit également en Espagne et en Portugal, ainsi qu'à Madère et aux îles Canaries. Le D’ Grateloup a établi, pour cette Testacelile, les appellations nouvelles de Burdigalensis, Oceanica et Cana- riensis (Limaciens, p. 15, 1855.) TESTACELLA COMPANYOI. Testacella Companyoi, Dupuy, Hist. nat. Moll. France, p. #7, pl. 1, fig. 3 (1° fase.). 1847; et Compa- nyo, Hist. nat. Pyr. Orient., IT, p. #24, pl. 1, fig. 2. 1863. D'abord signalée par Nérée-Boubée (Bull. Hist. nat. France, Moll., p. 13, n° 24. 1833), comme une grande va- riété de la Testacella haliotidea, cette espèce a encore été mentionnée comme variété de l’haliotidea, par M. J. Henry, d’après le conchyliologiste Aleron, menuisier de la ville de Perpignan (Guide en Roussillon, p. 327. 1842); puis, par Moquin-Tandon (Hist. nat. Moll. France, p. 39. 1855). Grateloup (Dist. géogr. Limaciens, p. 15. 1855) lui a, à tort, assigné le nom de Testacella Canigonensis. « Animal très-rugueux à la partie supérieure du corps: rides irrégulières; couleur générale d’un vert jaspé de points irréguliers noirâtres, qui, devenant plus nombreux — 147 — en s’éloignant du centre, finissent par se réunir et former sur les côtés des lignes longitudinales noires interrom- pues; pied lärge, d’un jaune vif, surtout sur les bords, qui fait ressortir les lignes noires des côtés; petits tentacules courts, rétractiles; tentacules supérieurs oculés, d’une couleur verdâtre; longueur de l’animal en marche 110 à 115 millimètres (Companyo). » La coquille de cet animal est, après la Mauger, la plus grande (long. 17, larg. 8, ép. 2 milim.) des Testa- celles francaises. Nous renvoyons, pour les caractères de cette coquille, à la description qu’en a donnée M. l'abbé Dupuy. La Testacella Companyoi n’a été trouvée jusqu’à pré- sent que dans le département des Pyrénées-Orientales, notamment dans les parties humides de la fontaine du Jardin-aux-Moines, ainsi qu’au bord d’un ravin du Bois- aux-Moines, à Saint-Martin-du-Canigou; enfin dans les endroits humides de la métairie Pallarès, sur la montagne de Glorianès, près Rigarda, en Conflans. TESTACELLA PASCALI. Testacella Pascali, Bourquignat, mss. Testa ovato-auriformi, solida, erassa, supra cornea, valide sul- cala ac convexo-tectiformi; apice lævigato, minuto, producto, valde prominente,e margine columellari maxime distante et mar- ginem superante; anfractibus 2 celerrime crescentibus: ultimo testam totam efformante; apertura maxima, exacte ovala, intus albida, superne inter margines (columellarem et externum) valde sinualo-sulcata; margine exlerno acuto, recto; margine columellari valido, complanato, curvalo, superne crassissimo, inferne subtruncato. Animal mconnu. Coquille auriforme, bien ovale, solide, épaisse, d’une teinte cornée en dessus et fortement sillonnée de côtes larges et saillantes; test convexe en dessus, comme tecti- forme, allant, à partir du sommet qui forme une pointe saillante, en s’abaissant jusqu’à la partie inférieure; som- met lisse, exigu, très-proéminent, très-distant du bord columellaire et le dépassant; deux tours à croissance des plus rapides, puisque le dernier forme à lui seul presque la totalité de la coquille ; ouverture énorme, parfaitement ovale, intérieurement nacrée, blanchâtre, caractérisée à sa partie supérieure, à la jonction du bord droit avec le bord columellaire, par un sillon profond en forme de gouttière, dont l'impression se poursuit extérieurement jusqu’au sommet; bord externe aigu, droit, légèrement projeté en avant; bord columellaire robuste, plan en dessus, arqué surtout à la partie supérieure où 1l est très- épais, et offrant, à la partie inférieure, une faible tronea- ture; impression musculaire, en croissant, brusquement tronquée du côté externe. Long. 10, larg. 6 millim. Cette Testacelle, dont nous ne connaissons malheureu- sement pas l’animal, habite le département de la Haute- Loire, sur les parties élevées des collines qui environnent le Puy-en-Velay, où elle a été découverte par le géologue Louis Pascal. La Test. Pascali est, après la Maugei et la Compa- nyot, la plus grande et la plus robuste des Testacelles de = 49 = France; elle ne peut être comparée, comme forme et comme aspect, qu'avec la Companyoi et l’haliotidea. On distinguera la Pascali : 1° De la Companyoi, par sa coquille plus petite, bien que relativement plus large; par son test plus fortement sillonné et moins régulièrement convexe; chez la Pascal, le test est convexe-tectiforme, avec le sommet comme point culminant, tandis que chez la Companyoi, ainsi que chez l’Aaliotidea, la partie médiane est plus proéminente que le sommet; par son sommet très-distant du bord colu- mellaire, ce qui n’a pas lieu chez la Companyoi; par son ouverture exactement ovale ; par son bord columellaire moins arqué, plus large et plus robuste; par le sinus sous-apical moins prononcé, ete. 2° De l’haliotidea, par sa coquille plus grande, rela- tivement bien plus large, plus fortement sillonnée en dessus et moins convexe; par son sommet très-proémi- nent, détaché et très-distant du bord columellaire (celui de l'haliotidea est à peine saillant et fait corps avec le bord columellaire); par le sillon, en forme de gouttière, qui se trouve à la jonction des bords columellaire et externe; par son bord externe moins courbe et moins projeté en avant; par son bord columellaire plus large, plus robuste, plus plan et non infléchi en dehors comme celui de l’Aalotidea ; par son impression musculaire plus profonde, non arrondie à ses extrémités, mais brusque- ment tronquée du côté externe, etc. TESTACELLA EPISCIA. Testacella episcia, Bourquignat, Ét. syn. Moll. Alpes Maritimes, p. 28, pl. 1, fig. 1-4. 1861; et = M8 Not. Testac. in Spicil. malac., p. 63, pl. x, fig. 1-4. Déc. 1861. Cette espèce habite le département des Alpes-Mari- times. Nous renvoyons, pour la description de cette Testa- celle, aux caractères et aux figures qu’en a donnés notre ami J. R. Bourguignat dans les deux travaux que nous venons de mentionner. D’après cet auteur, la Zestacella episcia se distingue : 1° De l’haliotidea, par son test plus épais et plus con- vexe,; par son sommet détaché de la columelle ; par son bord droit arqué, non vertical et ne faisant pas d’angle marqué à sa réunion avec le bord columellaire ; par son bord columellaire plus fort, plus épais et surtout continu avec le bord externe; par son impression musculaire beaucoup plus grande et ne se terminant point vers la base de la columelle, mais se prolongeant, au contraire, presque jusque vers le milieu du bord droit, etc. 2° De la besulcata, par son test plus grand, plus épais et convexe en dessus; par sa forme parfaitement ovale; par son impression musculaire différente et surtout par sa columelle épaisse, plane, non portée en dehors, conti- nue avec le bord droit et n’offrant point, comme chez la bisulcata, à sa base, de troncature et, à son sommet, de solution de continuité (en forme de gouttière) avec le bord externe ; elc. TESTACELLA BOURGUIGNATI. Anim. maximo, spatuliformi, postice late dilatato, antice atte- nualo; dorso aclateribus uniformiter viridibus,etregulariter reti- culatis ; margine pedis luteissimo ; pede sublus pariter luteissimo, modo in medio pallidiore. — 151 — Testa auriformi, oblongo-elongata, parum crassa, supra cornea, striata, ac oblique mediocriter convexa; apice lævigato, exiguo, obtuso, recurvo, non prominente, e margine columellari parum distante, marginem sat valide superante ; anfractibus 1 1/2 celer- rime crescentibus; ultimo testam tolam efformante; apertura maxima, oblonga, intus albida; margine externo acuto, recto; margine columellari sat tenui, planulalo, curvato, inferne sub- truncato. Animal de grande taille, de forme spatulaire; épaté, très-développé à la partie postérieure, allant en se rétré- cissant à la partie antérieure, et muni, à son extrémité caudale, d’une coquille (testacelle) relativement fort petite; dos et flancs d’un beau vert foncé uniforme; bord du pied d’un jaune-canari très-accentué; dessous du pied également de mème nuance, mais passant à une teinte un peu moins foncée vers la partie médiane; rides dor- sales prononcées, s’anastomosant d’une façon régulière les unes aux autres; sillons dorsaux, au nombre de deux (comme, du reste, chez toutes les testacelles), presque noirs, s’écartant d’une manière régulière et formant une ellipse très-allongée, qui s’eflace entièrement vers Je quart antérieur à environ 15 millim. des tentacules ; tête petite; tentacules supérieurs oculés, d'un gris-noirâtre, d’une longueur de 10 millim.; tentacules imférieurs trans- parents, exigus, ne dépassant pas 3 millim. En marche, cet animal atteint 75 à 80 millim. de lon- gueur, tandis que, lorsqu'il est contracté, il a à pee 35 millim. Dans l'alcool, il perd ses riches et brillantes couleurs. Le vert devient d’un noir-grisâtre et la belle teinte jaune du pied se change en une nuance Jaunacée sale. Coquille auriforme, relativement fort petite par rapport =D à la taille de l’animal, de forme oblongue-allongée ; test peu épais, strié, d’une couleur cornée en dessus et pré- sentant une convexité peu accentuée; sommet lisse, exigu, obtus, recourbé, non proéminent, plus distant du bord columellaire et le dépassant d’une façon assez sen- sible ; 4 tour 1/2, le dernier formant presque la totalité de la coquille; ouverture énorme, oblongue, intérieurement blanchâtre ; bord externe droit et aigu; bord columel- laire assez faible, arqué, plan, proéminent à sa partie supérieure, et un peu tronqué à sa partie inférieure. Long. 7 1/2, larg. 4 1/2 millim. Cette magnifique espèce habite dans les Pyrénées- Orientales, notamment aux environs de la Preste, où nous l’avons recueillie le 19 août 1869, derrière l’établisse- ment thermal. Cette espèce, que nous nous faisons un plaisir de dédier à notre ami J. R. Bourguignat, qui a bien voulu, pour faciliter notre travail, mettre à notre disposition sa riche collection, est une des plus belles et des plus grandes Testacelles françaises. La Bourquignati ne peut être assimilée à aucune des espèces connues. Si, en effet, par l'animal, cette espèce se rapproche de la Companyoi,elles’en écarte essentiellement par sa coquille. D'un autre côté, si, par la coquille, elle offre quelques traits de ressemblance avec la besulcata, la Bourquignati diffère complétement de cette Testa- celle par la taille et la coloration de l’animal. La Bourquignati diffère, en effet, de la Companyor: 1° au point de vue de l'animal, par son corps plus petit, moins allongé, de forme spatulaire, non rugueux vers la partie dorsale; par sa coloration d’un beau vert foncé wm/orme — 153 — et non, comme chez la Companyoi, d'un vert jaspé de points noirs irréguliers, qui deviennent plus nombreux en s’éloignant de la partie dorsale, et, qui finissent, en se réunissant, par former, sur les côtés, des lignes longitudi- nales noires interrompues; par ses tentacules supérieurs d'un gris-noirâtre et non verdâtre, etc. : 2 au point de vue de la coquille, par sa testacelle de forme toute diffé- rente, infiniment plus petite et atteignant à peine la taille des haliotidea et bisulcata. La Bourquignati se distingue également de la bisul- cata : 1° au point de vue de l'animal, par son corps de plus grande taille, de forme spatulaire; surtout par sa coloration dorsale d’un beau vert et par son pied d’un jaune canari très-foncé, tandis que celui de la bisulcata est bien plus petit, non spatuliforme, d’un gris-notrâtre ou roussâtre, marbré quelquefois de taches plus foncées, ou d’un blanc-jaunâtre ponctué d'un brun-rougeûtre, avec un pied jaunacé sale, etc. : 2° au point de vue de la coquille, par sa testacelle un peu plus forte, plus allon- gée et moins large; par son sommet plus recourbé; par son bord columellaire ne présentant pas, àla jonction avec le bord externe, une déflexion, en forme de gouttière, aussi accentuée; par son bord columellaire plus arqué, plan, et non infléchi en dehors; par son ouverture plus oblongue-allongée, un peu dans le genre de la Test. Pecchiolii, et plus rétrécie à sa partie inférieure, etc. TESTACELLA SCUTULUM. Testacella scutulum, Sowerby, Gener. shells, fig. 3-6. 1823. — 154 — Cette espèce a été considérée comme une variété de l’Aaliotidea, par Gray (in Turton, Man., p. 124. 1840), et par Moquin-Tandon (Hist. Moll. France, Il, p. 39, pl. ni, fig. 6. F. 1855). Lesson (Desc. nouv. esp. Test. in Rev. zool., I, p- 249. 1838) lui a donné le nom de Testacellus scuta- tus; Grateloup (Dist, géog. Lim., p. 15. 1855), celui de Testacella anglica. Notre ami J. R. Bourguignat la considère comme une espèce spéciale et distincte (Mon. g. Test. in Spicil. Malac., p. 62. 1861). C’est également notre avis. La Seutulum caractérisée par une coquille ovale, ar- rondie antérieurement, très-acuminée postérieurement, par un bord droit mince et non anguleux, etc., a été recueillie en France, dans plusieurs localités, notamment dans le département de la Creuse. L TESTACELLA HALIOTIDEA. Testacella haliotidea, Draparnaud, Tabl. Moll., p. 99. 1801; et Hist. Moll. France, p. 121, pl. 1x, fig. 12-14. 1805. Cette espèce, la plus anciennement connue, nommée par de Roissy Testacella europæa ; par Oken Testacella Galliæ ; ou, par Lafon-du-Cujula, Æelix subterranea, est assez répandue en France du nord au midi; mais printi- palement dans nos départements du centre. TESTACELLA SERVAINI. Anim. mediocri, antice posticeque altenualo, mediano dila- — 155 — tato; dorso ac lateribus pallide griseis ac obscure luteo-viridu- lis; margine pedis luteolo; pede subtus flavidulo, mediano palli- diore. Testa minima, auriformi, oblonga, tenui, supra argute striatula, pallide cornea, fere complanata ; apice lævigato, minutissimo, recurvo, non prominente, e margine columellari non distante ; anfractibus 1 1/2 celerrime crescentibus; ultimo testam totam efformante; apertura ovalta, intus albida, vix Concava; margine exlerno aeulto, tenui, recto; margine columellari curvato, antror- sum deflexo, superne valido, ad basin attenuato-acuminalo ac non truncalo. Animal d'assez petite taille, dilaté à sa partie médiane, allant en se rétrécissant à ses extrémités antérieure et postérieure, et pourvu, sur son extrémité caudale, d’une fort petite coquille. Dos et flancs d’une couleur grise-cen- drée, surchargée de nuances d’un vert-jaunacé très- pile; bord du pied jaunâtre; dessous du pied d’un jaune clair, passant, vers sa partie médiane, en un ton d’une nuance infiniment plus claire; rides dorsales très-peu accentuées ; sillons dorsaux s’écartant d’une facon régu- lière et formant une ellipse fort allongée, s’effaçant à quelques millimètres avant d'arriver à la tête; tentacules (supérieur et inférieur) transparents. Coquille auriforme-oblongue, de très-petite taille, fra- gile, d’une teinte cornée pâle en dessus, finement sillon- née de striations concentriques et presque aplatie; som- met lisse, excessivement exigu, recourbé, non proéminent et confondu avec le bord columellaire ; un tour et demi, dont le dernier est tellement grand, qu'il forme à lui seul la coquille; ouverture ovale, intérieurement blanchâtre et à peine concave; bord externe aigu, droit et fragile; bord columellaire arqué, non aplati, mais infléchi en dehors, très-robuste à sa partie supérieure et allant en — 456 — s'amincissant vers la base, qui se termine en s’effilant sans troncature. Long. # 1/2, larg. 3 millim. Cette espèce, que nous dédions au directeur des Annales de Malacologie, M. le Dr G. Servain, a été re- cueillie par nous dans le département des Pyrénées- Orientales, aux environs de l’établissement thermal de la Preste. La coloration de l’animal et surtout l’exiguité de sa Testacelle, entièrement aplatie en dessus, la distinguent complétement de toutes les autres espèces françaises et étrangères qui appartiennent à ce genre. TESTACELLA BISULCATA. Testacellus bisulcatus (pars), Risso, Hist. nat. Europe mérid., t. IV, p.55. 1826. Testacella bisulcata, Dupuy, Hist. Moll. France, p. ##, pl. 1, fig. 2 (1° fasc.). 1847. Cette espèce, considérée bien à tort, par Moquin-Tan- don (Hist. Moll. France, Il, p. 39. 1855), comme une variété de l’haliotidea, ou éditée par Grateloup (Limac., p. 45. 1855) sous le nom nouveau de galloprovincialis, est une Testacelle fort commune dans tout le midi de la France; elle est un peu moins répandue en Vendée et en Bretagne ; elle manque dans le nord et les parties mon- tueuses du centre de la France. Telles sont les Testacelles qui vivent actuellement dans notre pays. Nous terminerons en ajoutant qu'il existe cinq espèces de Testacelles fossiles spéciales à la France : 1° La Tesracezza Desxayest (Michaud), des marnes bleues de Hauterive, dans la Drôme. 2° La TesracezLa Asinixa (Marcel de Serres) (Test. monspessulana de Grateloup), des terrains d’eau douce des environs de Cette, dans l'Hérault. 3° La Tesracezza BruNroNIANA (Marcel de Serres), des marnes argileuses hlanchâtres des environs de Mont- pellier. &° La TesracELLA LaRTETIT (Dupuy) (T. Aquitanica, de Grateloup), des argiles miocènes de Sansan, dans le Gers. 5° La TESTACELLA AURICULATA (Gassies et Fischer), des argiles des environs de Vendôme. Quant aux synonymies de ces espèces, on n’a qu’à se reporter, pour en prendre connaissance, à l'excellente étude sur le genre Zestacella, publiée par notre ami J. R. Bour- guignat, en 1861, dans ses Spiciléges malacologiques. PRODROME A L'HISTOIRE MALACOLOGIQUE DE LA FRANCE. DES PARMACELLES ET DES DAUDEBARDIES FRANCAISES Par M. ce Docreur C4. PENCHINAT. Sn. Les espèces françaises du genre Parmacella sont au nombre de quatre, deux vivantes et deux fossiles. Les Parmacelles vivantes ont été découvertes, voilà une trentaine d’années, par notre bien regretté ami, Claude Faisse (1), qui,avec son obligeance habituelle, s'empressa de les communiquer aux auteurs français. Ces mollusques ont été recueillis dans les vastes plaines alluvionnaires de la Crau, près d’Arles. (1) Décédé à Arles, à l'âge de 79 ans, le 20 décembre 1866. — 159 — PARMACELLA MOQUINI. Parmacella Valenciennii (1), Moguin-Tandon, Mist. Moll. France, IT, p. 34, pl. 1v, fig. 9-18. 1855. Parmacella Moquint, Bourquignat, Not. relat. aux Parm. Valence. et Moquini, -— in Amén. malac., I p. 139. (Décembre) 1859. ? Cette espèce, d'une belle teinte rouge-brique, n’habite point aux alentours d'Arles, ainsi qu’on l’a enseigné. Elle vit en grande abondance, en pleine Crau, à 30 ou 40 ki- lomètres de cette ville, aux environs d’Istres, notam- ment au Mas de Beauchamp. C’est en cet endroit qu'ont été recueillis par Faisse tous les échantillons connus. Ce mollusque est nocturne; il s’abrite, sous les pierres, au milieu des petits buissons de chênes épineux qui couvrent la plaine ; pour le trouver, il faut le rechercher la nuit, après une pluie abondante, surtout au mois de mai; en temps de sécheresse, cette Parmacelle se terre et devient introuvable. Cette espèce, qui avait été assimilée à tort à celle du Portugal, sous l'appellation de Valenciennii, a été dé- nommée scientifiquement, sous le nouveau nom de Mo- quini, par notre excellent ami Bourguignat, qui a reconnu que la Parmacelle de la Crau était différente, sous tous les rapports, de celle du Portugal. (Voyez à la page 139 du tome IT des Aménités malacologiques. (t) Non Parmacella Valenciennii, de Webb, et Van Beneden, Not. Moll. Parm., in Mag. zool., pl. Lxxv et rxxvr. 1836, — qui est une espèce différente des terrains alluvionnaires de l'embou- chure du Tage, en Portugal. — 160 — PARMACELLA GERVAISI. Parmacella (sans nom), P. Gervais, Procès-verbal Acad. Montp., 22 nov. 1847; in Journ. Inst., XV, p.424. 1847. Parmacella Gervaisi, Moquin-Tandon, Not. nouv. Parm. in Mém. Acad. Toulouse, IT, vi, p. 47. 1850, et Hist. Moll. France, Il, p. 37, pl. 1v, fig. 19-20. 1855. Cette espèce, d’une teinte brune-olivätre, et d’une taille plus petite que celle de la Moquinr, a été également découverte par Faisse, dans la Crau, sur les limites de la plaine dite des Coustures. Ainsi que la précédente, cette Parmacelle est nocturne et vit sous les pierres, au milieu des buissons de chênes épineux. C’est à tort que cette Parm. Gervaisi a été indiquée, par notre ami le D' Companyo, aux environs de Perpi- gnan. Les Parmacelles constatées à l’état fossile sont les deux suivantes : PARMACELLA UNGUIFORMIS. Parmacella unguiformis, P. Gervais, in Mém. Acad. sc. Montp., 1, p. #06. 1850, et in Journ. Conch., p. 182, pl. vi, fig. #. 1869. Cette espèce, parfaitement caractérisée, bien distincte des précédentes, a été trouvée à l’état fossile dans les — 161 — marnes fluvio-marines de couleur jaune dépendant des marnes marines miocènes de Montpellier. Marcel de Serres (in Rev. et Mag. zool., p. #60. 1853) a mentionné également cette Parmacelle. PARMACELLA PALADILHIANA. Parmacella (sans nom), P. Gervais, Zool. et Paléont. génér., Nouv. rech. sur les anim. vertéb. viv. et fossiles, p. #4, pl. vi, fig. 13-13 A. 1867, etin Journ. Conch., p. 182, pl. vi, fig. 3-8 A. 1869. Cette Parmacelle, que nous sommes heureux de dédier au savant conchyliologue de Montpellier, M. le D' A. Pa- ladilhe, a été recueillie, au nombre d’une dizaine d’indivi- dus, dans la petite grotte sépulcrale de Baillargues, près de Castries (Hérault). Cette espèce a été trouvée en com- pagnie d’un crâne féminin, à type un peu brachycéphale; de deux à trois couteaux en silex taillés; de plusieurs rondelles en carbonate de chaux, percées au centre; de nombreux fragments de poteries grossières, etc. Cette coquille préhistorique, d'une époque relativement très-récente, ne peut être assimilée qu’au Gervaisi, dont elle diffère par son nucléus plus globuleux, moins com- primé et plus volumineux; par sa partie calcaire, ou i- macelle, de forme oblongue assez allongée, plus convexe en dessus, dilatée à sa partie médiane et fort rétrécie à sa partie antérieure. Chez la Gervaisi, la partie calcaire est, au contraire, très-dilatée à la partie antérieure. I. — Annales de Malacologie. — JUIN 1870. 11 Les Daudebardies françaises que nous avons à faire connaître ont été, jusqu’à ces derniers temps, considérées comme espèces étrangères. Voici l'historique de ces Daudebardies. On trouve dans Draparnaud (Hist. Moll. France, p. 118 et 119. 1805) les descriptions de deux Helix, sous les appellations de rufa et brevipes, sans indication de lo- calité. Ces deux mollusques furent signalés, en 1831, par Michaud (Compl. à Drap., p. #6), avec cette mention : « Les Helix rufa et brevipes ne sont pomt de France; ils ont été recueillis en Souabe par M. Daudebard. » Or cette note de Michaud a été suffisante pour que ces espèces aient été, depuis cette époque, reléguées parmi les mollusques exotiques par tous les auteurs qui ont eu à s'occuper de la faune française. Les Helir rufa et brevipes ont été découvertes au com- mencement de ce siècle dans les départements du Rhin, par le savant professeur Hermann, de Strasbourg, l'ami de Daudebard de Férussac {le père). Daudebard, un des correspondants de Draparnaud, communiqua au jeune naturaliste de Montpellier les deux espèces rhénanes. Draparnaud, qui était, il faut bien le reconnaître, un conchyliologue fort jaloux et peu porté à inscrire les noms de ses amis, se garda bien, ainsi qu'il fit également à l'égard de Müller, de citer Daudebard; il déerivit sous les noms d’Aehir rufa et brevipes les co- quilles d'Hermann, sans indiquer de localités. — 163 — Comme ces coquilles vitrinoïdes sortaient un peu des formes hélicéennes particulières à la France, comme elles étaient, en outre, vu leur délicatesse, leur exiguité, d’une grande rareté et, pour ainsi dire, introuvables, les con- chyliologues s’imaginèrent et certifièrent même que de pareils mollusques étaient étrangers à notre faune. Il n’en était rien cependant. Cette erreur se maintint, malgré tout, jusqu’au moment où notre excellent ami J. R. Bourguignat eût, un jour, en parcourant les départements du Haut et du Bas-Rhin, re- trouvé, par hasard, ces espèces. C’est aux environs de Mulhouse, de Thann, de Schles- tadt, de Bouxwiller, ete., qu'ont été recueillies les rufa et brevipes. (Voyez, Bourquignat, Moll. litig. ou peu con- nus, 1'° cent., p. 211 (7 déc.-fév. 1866). Les Daudebardies, auxquelles appartiennent les deux espèces draparnaldiques, publiées en 1805, sous les noms de rufa et de brevipes, sont de petits mollusques de la famille des Æelicidæ, très-voisins des Vitrina, dont ils se distinguent par une coquille (pourvue d’une perforation ombihcale), placée, comme chez les Testacella, presque à l’extrémité du corps, et ne pouvant, vu son exiguité, abri- ter l'animal. Les Daudebardies ont été signalées dans quatre stations assez éloignées les unes des autres: ainsi : 1° en Algérie, dans les provinces d’Alger et de Constantine (1); 2° en Sicile (2); 3° dans la vallée du Danube, notamment en (1) Daudebardia Letourneuxi, atlantica, nubigena, charopia, pla- tystoma. (2) Daudebardia sicula, Maravignæ, Benoiti, Allervi, etc. = H6ù — Transylvanie et en Hongrie (1); enfin, 4° dans la vallée du Rhin, où elles vivent, au nombre de 3 à # espèces, depuis le commencement du lac de Constance jusqu'aux environs de Cologne, en Prusse. Quant aux Daudebardies de Syrie, décrites sous les noms de Saulcyi et Gaillardoti, notre excellent ami Bourguignat a reconnu que ces espèces n’appartenaient point au genre Daudebardia, mais qu’elles constituaient une forme générique nouvelle. Ces coquilles syriennes, établies d’abord, en 1866, sous l’appellation de Mous- sonia, ont été depuis, dans le but de ne pas faire double emploi de nom générique (2), définitivement recréées sous la dénomination nouvelle et inédite de Libania Sauleyi et Gaïllardoti (Bourguignat. 1867). Les deux Daudebardies de notre pays sont : DAUDEBARDIA RUFA. Helix rufa, Draparnaud, Mist. Moll. France, p. 118, pl. vin, fig. 26-29. 1805, et Férussac (fils), Essai méth. Conch., p. #5. 1807, et Hist. nat. gén. Moll. Atlas, pl. x, fig. 2. 1819. Daudebardia rufa, Hartmann, Syst. Erd und sussw. Gaster. Europ., p. 54. 1821, et in Séurm, fauna, vi, H. 5, p. 54, —H. 8, tab. v. 1821. Helix (helicophanta) rufa, Férussac (fils), Tabl. syst. Moll., p. 25. 1822. (1) Daudebardia Langi, longipes, transsilvanica, etc. (2) Avec le genre Moussonia (Semper, in Journ. Conch., p. 296. 1865), créé pour une petite coquille des iles Samoa. = 1168 — Helicophanta rufa, C. Pfeiffer, Nat. Deutsch. Land und sussw. Moll. (3 fasc.), p. 13, tab. 1v, fig. #-5. 1828. Cette espèce vit sous les pierres, sous les détritus, dans les endroits humides de toute la vallée du Rhin, depuis le canton des Grisons, jusqu’à Cologne dans la Westphalie prussienne. En France, ce mollusque a été recueilli par notre ami Bourguignat, dans les départements du Haut et du Bas- Rhin, notamment à Schlestadt, à Bouxwiller, etc., surtout sous les débris de murailles ou dans les ruines de vieux châteaux. DAUDEBARDIA BREVIPES. Helix brevipes, Draparnaud, Mist. Moll. France, p. 119, pl. vin, fig. 30-33. 1805, et Férussac (fils), Essai méth. conch., p. #5. 1807, et Hist. nat. gén. Moll. Atlas, pl. x, fig. 1. 1819. Daudebardia brevipes, Æartmann, Syst. Erd und sussw. Gaster. Europ., p. 54. 1821, et Deshayes, in Férussac (fils), Hist. nat. gen. Moll., pl. xcvi'°. Helix (helicophanta) brevipes, Férussac (ils), Tabl. sys- tem., p. 25. 1822. Helicophanta brevipes, C. Pfeiffer, Nat. Deutsch. Land und sussw. Moll. (3° fasc.), p. 12, tab. 1v, fig. 1-3. 1828. Cette espèce, qui habite, avec la précédente, dans la vallée du Rhin, a été découverte en France, sous les — 166 — pierres et les détritus, aux environs de Thann, de Schles- tadt, de Mulhouse, etc. (Bourguignat). Nous renvoyons, pour la connaissance des caractères distinctifs des Daudebardia rufa et brevipes, aux nom- breux auteurs allemands, tels que Hartmann, Pfeif- fer, etc., qui ont parfaitement décrit et figuré ces deux espèces actuellement acquises à notre faune. PRODROME A L'HISTOIRE MALACOLOGIQUE DE LA FRANCE. ÉTUDE MONOGRAPHIQUE SUR LES PALUDINIDÉES FRANCAISES PAR Le Docteur A. PALADILHE. Lorsque le fondateur de la Malacologie française, Dra- parnaud, publia, en 1801, son Tableau des Mollusques terrestres et fluviatiles de la France, il n’y consigna, dans le genre Cyclostoma, que quatre espèces appelées, par la suite, à faire partie de la famille des Paludinidées. De ces quatre espèces, deux avaient été classées scientifiquement par Linnæus, en 1758, parmi les Helix (Helix vivipara et tentaculata); la troisième avait reçu de Müller, en 1774, le nom de Nerita vivipara; la quatrième, enfin, venait d’être trouvée en France, sur les bords du Rhône, par MM. Sionest et Faure-Biguet, et Draparnaud lui avait appliqué le nom de Cyclostoma vitreum, en se deman- — 168 — dant, toutefois, si ce ne serait pas la Nerita minuta de Müller. Ces quatre espèces figurent dans l'ouvrage du savant professeur de Montpellier (en suivant l’ordre dans lequel nous les avons indiquées) sous les noms de Cyclo- stoma achatinum, impurum, viviparum et vitreum. Depuis cette époque jusqu’à celle de sa mort préma- turée, Draparnaud avait découvert cinq autres espèces qui se rattachaient à ses Cyclostomes aquatiques, et qui furent publiées, en 1805, dans son Histoire naturelle des Mollusques terrestres et fluviatiles de la France, ouvrage enrichi de planches, qui ne parut, comme chacun le sait, qu'après la mort de l’auteur. Ces cinq nouvelles es- pèces s’y trouvent décrites et figurées sous les noms de Cyclostoma simile, anatinum, breve, gibbum et acutum, et Draparnaud leur adjoignit, sous l’appellation de Cyclo- stoma viride, l'espèce découverte par Poiret et nommée Bulimus viridis dans ses Coquilles fluviatiles et ter- restres observées dans le département de l'Aisne et aux environs de Paris, ouvrage publié en 1801. Jusqu'en 1827, c’est-à-dire pendant un intervalle de vingt-deux ans, aucune nouvelle espèce de Paludinidée ne fut, dans notre pays, signalée à l'attention des natura- listes. Ce fut alors seulement que Charles Desmoulins publia la description de deux nouvelles espèces, fort imté- ressantes, qu'il rattacha au genre Paludina (genre établi par Lamarck en 181%). Une seule, la Paludina Ferus- sina, découverte aux environs de Bordeaux, se trouve comprise dans la famille qui nous occupe; la Paludina bicarinata devant être rapportée au genre Pyrqula, dans la famille des Mélanidées. Dans son excellent ouvrage, publié en 1831 sous le ütre de Complément de lhistoire naturelle des Mol- — 169 — lusques terrestres et fluviatiles de J. P. R. Draparnaud, notre savant ami Michaud publia, sous le nom générique de Paludina, avec les deux nouvelles espèces de Des- moulins, tous les Cyclostomes aquatiques de Draparnaud, sauf le C'yclostoma vitreum qu'il laissa, je ne sais pour- quoi, dans les Cyclostomes pulmonés et terrestres. Il fit, en outre, une division de ses Paludines en espèces des eaux douces et espèces des eaux saumâtres, rangeant dans ces dernières le Cyclostoma anatinum, bien que Dra- parnaud eût positivement déclaré qu'il vivait dans les eaux douces. En outre, Michaud décrivit quatre espèces nouvelles, savoir : les Paludina abbreviata, diaphana (À), bulimoidea et marginata, dont les trois premières, trouvées dans les alluvions du Rhône, lui avaient été communiquées par Terver, tandis que la quatrième lui était venue des environs de Draguignan (Var). En 1833, Boubée publiait une nouvelle Paludinidée, trouvée dans les environs de Saint-Girons (Ariége), sous le nom de Paludina rubiginosa, et, dix ans plus tard, en 1843, Paul de Reyniès signalait deux nouvelles espèces françaises, recueillies, pour la première fois, dans le dé- partement de Tarn-et-Garonne, et leur imposait les noms de Paludina saxatilis et conoidea. Les choses en étaient là, quand parut, de 1849 à 1852, le bel ouvrage de l’abbé Dupuy (Mollusques terrestres et fluviatiles de la France). L'auteur, sentant la nécessité d'adopter des coupes génériques rationnelles dans la fa- mille des Paludinidées, groupa sous trois genres parfaite- ment caractérisés (Vivipara, Paludina, et Hydrobia) (1) Comme nous le dirons plus tard, cette espèce doit être rap- portée au genre Lartetia. =" NO toutes les espèces connues jusqu'alors, en supprimant seu- lement le Cyclostoma anatinum de Draparnaud (excel- lente espèce, pourtant, des eaux douces de la France et depuis longtemps méconnue déjà), la Paludina diaphana de Michaud, qu’il confondit, à tort suivant nous, avec le Cyclostoma vitreum de Draparnaud. Il ne mentionna pas la Paludina rubiginosa de Boubée, et augmenta la famille des Paludinidées de cinq espèces nouvelles qu'il désigna sous les noms d’Aydrobia Astieri (des environs de Grasse), Moulins (des bords de la Dordogne), Reyne- su (des Hautes-Pyrénées), Perrisu (des environs de Mont- de-Marsan), et Cebennensis (des environs de Ganges, Hé- rault). Quant à son Hydrobia Simoniana |Paludina Simoniana, Charp. in Saint-Simon, 1848), ce n'est pas une Paludinidée, mais bien le type d’un genre nouveau publié, en 1863, par notre savant ami Bourguignat, sous le nom de Moutessieria, Bientôt après l'ouvrage de Dupuy, parurent, en 1855, les Mollusques terrestres et fluviatiles français, de Mo- quin-Tandon, qui n'eut rien de plus pressé que de sup- primer, d’un trait de plume, toutes les nouvelles Paludi- nidées de Dupuy, dont il fit de simples variétés, plus ou moins insignifiantes, d'espèces déjà connues; la Paludina saxatilis de P. de Reyniès, espèce bien caractérisée s’il en fut jamais, ne trouva pas davantage grâce devant ses yeux, et devint, bel et bien, une variété de la brevis! Les Paludina diaphana et bulimoides de Michaud ne furent pas plus heureuses et furent rapportées à la vetrea; la Paludina rubiginosa de Boubée fut annexée, comme simple variété, à la viridis. Il est tout à fait impossible, si l'on veut bien se donner la peine d'étudier les espèces sur-lesquelles Moquin-Tandon tombe ainsi à bras rac- — 171 — courci, de ne pas voir, somme toute, là dedans une affaire de parti pris. Du reste, il ne s’en tint pas là pour ce qui est de la famille qui nous occupe et pour ce qui con- cerne l’abbé Dupuy; il substitua, dans son ouvrage, le nom générique de Paludina à celui, plus ancien, de Vi- vipara, etentassa sous celui de Bythinia (que Dupuy, à la vérité, aurait dû préférer à celui de Paludina) les Palu- dina et les Hydrobia de Dupuy, se contentant de faire de ces deux genres deux sections sous les noms d’£lona et de Bythinella. Cette sorte de razzia, assez sommaire et un peu sans facon, il faut bien le dire, eut de fâcheuses conséquences. Elle commenca à mettre de la confusion dans l'esprit de la plupart des naturalistes français. On préféra, générale- ment, ne pas s'occuper de ces petites espèces que de chercher, en les étudiant avec soin et avec conscience, à rétablir les faits et à agrandir, de ce côté-là, le domaine de la science ; de sorte que, le mal allant toujours crois- sant, on en arriva bientôt à ce point que les espèces, même les mieux caractérisées, furent généralement mé- connues. Ainsi, sous le nom de Paludina, Bythina, ou Hydrobia Ferussina, on admit dans les collections, et l'on expédia, toutes les petites Paludinidées, un peu grandes relativement, et plus ou moins cylindroides, sans s’in- quiéter, le moins du monde, du nombre de leurs tours de spire, du mode d’acroissement de ces tours, de leur forme plus ou moins convexe ou aplatie; de l’ouver- ture petite ou grande, ovalaire ou arrondie, ete., ete. La Paludina abbreviata de Michaud fut, grâce à cer- {aines influences, prise assez généralement, en France, — 172 — pour le Cyclostoma vitreum de Draparnaud, qui en dif- fère pourtant du tout au tout, et, c’est sous cette appella- tion erronée qu’elle a passé le Rhin pour arriver entre les mains du naturaliste allemand, de Frauenfeld, qui toutefois, hâtons-nous de le dire, a eu le bon esprit de ne pas s’y laisser prendre. C’est ainsi que l’on a voulu, tout dernièrement, reconnaître, dans une espèce de l’est et du nord de la France, l’Æydrobia Reynesi, qui en diffère notablement, néanmoins, et qui est une espèce essentielle- ment pyrénéenne. Pour plus de commodité, bon nombre de naturalistes continuèrent à désigner toutes les espèces de Paludinidées sous le nom générique de Paludina ; d’autres, à l'exemple de Moquin, désignèrent toutes les: petites espèces sous le nom de Bythinia ; enfin, généra- lement parlant, la question s’embrouillait de plus en plus au lieu de s’éclaircir (1). (1) Depuis l'apparition de l'ouvrage de Moquin-Tandon, deux espèces nouvelles, rapportées à la famille des Paludinidées, ont été publiées, en France, en 1867. Pour l'une d'elles, la Bylhinia Bau- doniana de M. Gassies, il nous a été impossible de faire concor- der la description avec la figure et, bien moins encore, avec les coquilles qui nous ont été envoyées sous ce nom par quelques-uns de nos correspondants. Dans la perplexité où s'est trouvé Frauenfeld au sujet de cette nouvelle espèce, il l'a, à lout hasard, ainsi qu'il le dit lui-même, placée avec ses Ay- drobia; il nous semble, autant qu'il est possible d'en juger, qu'elle devrait plutôt être rangée parmi les Amnicola. Du reste, nous pré- férons, sans rejeter, ni admettre toutefois, la validité de cette es- pèce si mal décrite, attendre pour nous prononcer et ne pas la com- prendre dans notre énumération des Paludinidées françaises, afin d'éviter toute récrimination à ce sujet. Quant à l'Hydrobia carinu- lata de M. Drouet, nous pensons qu'elle doit être rapprochée de la Paludina bicarinala de Desmoulins, et rangée dans le genre Pyrgqula. AO Ne Mais, tandis qu'en France l'étude des petites espèces de Paludinidées était négligée, que la confusion la plus déplorable se faisait surtout sentir à ce point de vue, un savant allemand, Frauenfeld, se livrait, dans son pays, à d'excellentes études sur l’ensemble de cette in- téressante famille; et ses monographies des différents genres qui la composent, publiées de 1855 à 1865, malheureusement à peu près inconnues chez nous, éclair- cissaient la question qui nous occupe. Nous avons adopté {avec seulement une légère modification relative aux Pa- ludestrina et aux Belgrandia) ses coupes génériques, indispensables, suivant nous, pour faciliter l’étude de la famille des Paludinidées. Du reste, avant d'avoir connais- sance des travaux du naturaliste allemand, nous avions reconnu la nécessité de l'établissement de ces coupes, et en avions adopté, pour notre satisfaction personnelle, qui correspondaient assez exactement aux siennes. Ayant eu l'occasion d'exprimer notre manière de voir à ce sujet à notre excellent ami Bourguignat, il nous répondit que nos idées étaient bonnes, mais qu'un autre avait pris les de- vants sur nous dans cette voie; et ce fut par suite, et à cette occasion, qu'il nous envoya en communication la série complète des travaux de Frauenfeld sur ce sujet, travaux que nous avons lus avec le plus vif intérêt et non sans profit. L'observation attentive des animaux des diverses espèces que nous allons énumérer (et on ne saurait ja- mais assez encourager les études dirigées dans ce but) pourra bien, dans un temps donné, modifier plus ou moins les coupes génériques que nous proposons à — 174 — l'exemple de Frauenfeld; mais, en attendant, il sera toujours d’un immense et incontestable avantage de pou- voir classer, à la seule inspection de la coquille, une espèce dans telle ou telle section générique, et, partant, arriver, plus facilement et plus sûrement, à sa détermina- tion exacte. Du reste, il faut être assez réservé en adoptant tel ou tel caractère soi-disant tiré de l'animal et relaté par tel ou tel auteur. Pour n’en citer qu’un seul exemple, nous trouvons dans l'ouvrage anglais des frères Adams (The Genera of recent Mollusca) deux espèces de notre pays, le Cyclostoma gibbum de Draparnaud et la Paludina abbreviata de Michaud, rangées dans leur genre Palu- dinella qu’ils rattachent à la famille des Assiminidées (sous-ordre Prosophthalma, ordre Operculata, sous- classe Pulmonifera), à laquelle ils assignent pour carac- tères des tentacules larges, subtriangulaires, obtus, et des yeux placés à lasurface supérieure de cestentacules près des sommets. Or nousavons gardé, pendant sept ou huitjours, dans des tubes remplis d’eau renouvelée soir et matin, des individus vivants appartenant aux deux espèces sus- dites, et nous pouvons affirmer, sans crainte que l’on nous démente, que leurs tentacules sont allongés, subu- lés, filiformes, très-mobiles, se repliant dans tous les sens, et leurs yeux sessiles situés à la base externe des tentacules. D'autre part, comme ces petits mollusques se tenaient constamment vers la partie inférieure des tubes, contre les parois desquels ils rampaient dans tous les sens, et que nous ne les avons jamais vus se rapprocher de plus de 45 millimètres de la surface supérieure de l’eau, tout nous porte à croire que chez eux la respiration = 115 — s'exécute, dans l’eau, au moyen d’un appareil branchial, et non pas, dans l'air, au moyen d’un appareil pulmo- naire. Nous ne terminerons pas cet aperçu préliminaire sans informer nos lecteurs des précautions dont nous avons Cru nécessaire de nous entourer avant d’entre- prendre un travail sur les difficultés duquel nous étions loin de nous faire illusion. Nous nous sommes pro- curé auprès de nos excellents correspondants et amis, MM. Michaud et Dupuy, préalablement informés de nos intentions à cet égard, les fypes de toutes les espèces de Paludinidées qu'ils ont publiées. En outre, M. Michaud a bien voulu partager avec nous les types de la Palu- dina Ferussina qui lui venaient directement de Des- moulins lui-même avec son étiquette. L'abbé Dupuy en a fait autant pour la saxatilis qu'il tenait directe- ment de l’auteur. Nous avons pu nous procurer aussi un excellent exemplaire du Cyclostoma vitreum provenant d'Hartmann, et un bon échantillon de la Paludina conoidea de Reyniès. Nous avons com- paré ces divers types avec les descriptions des au- teurs pour qu'il ne püt rester dans notre esprit le moindre doute sur leur authenticité. Nous avons de même étudié, d'après les descriptions et les figures originales, jusqu'à parfaite conviction autant que pos- sible, les espèces dont 1l nous à été impossible de recevoir les types des auteurs eux-mêmes. Grâce à toutes ces précautions, nous nous sommes trouvé pos- séder d'excellentes bases pour notre travail et pour la constatation des espèces nouvelles que nous avons été ainsi mis à même de reconnaître dans les riches et nombreux — 176 — à matériaux, non dénommés, à notre requête, que nous ont fournis plusieurs de nos correspondants et, plus par- ticulièrement, J.R. Bourguignat pour les espèces des divers points de la France, et notre confrère et ami le D° Rey- niès d’Aniane, pour celles du centre de notre départe- ment, dont il a exploré, à notre intention, un nombre considérable de sources. FAMILLE DES PALUDINIDÉES. Mollusques gastéropodes, operculés, pectinibranches, unisexués, pourvus de deux tentacules minces, allongés, contractiles, à la base extérieure desquels sont placés les organes de la vision. Mufle proboscidiforme plus ou moins développé. Coquille spirale, plus ou moins globuleuse, ovoide ou allongée, cornée ou vitrée, plus ou moins fragile, recou- verte souvent d’un épiderme d’un vert plus ou moins foncé, présentant constamment une ouverture réguliè- rement arrondie ou légèrement ovalaire, faiblement angu- leuse en haut et en dehors, et un péristome continu, tranchant, quelquefois légèrement épaissi en dedans. À l'exception du genre Paludestrina, dont les espèces habitent dans les eaux salées ou saumâtres, toutes les autres Paludinidées se trouvent dans les eaux douces. Le tableau suivant permettra d’embrasser, d’un coup d'œil, les divisions génériques que nous adoptons pour la classification des Paludinidées françaises : “VIANVUITA "VNIHISHQN'IV] *VISOUGATI "VTTANIQNIV *V'IO0INKVY “VINIHLAG "YUVAIAIA sù ee plie * ‘‘ow0S194 np aUI9)X9 pioq ne Sogpeied sinorigyxo sjuawoquoi er e[[Mbon t (S4)DUNDS TND2) OIJRIOU UOUI] un,p ogJnodouo eofpnbon . + + + + ee -" "(saon0p ænva) ouvuydeirp ofpmbon DOM IONT nsie Jauuos ‘onb1u09-993 -uof[e o[prmbon ‘ognbuozy ouIW09 ‘sn}{0 JauIu0s ® ‘OplOlpuI]ÂO no oproAo ‘onaquoA 9[[mbor ‘NS JOUIWOS R ‘09sSCUPA ‘NMJUOA 9[pNbon osstf an bon "tt: [uua9qns Sngonu R ‘oIC9[L9 9091940 * “ouaoqut paoq np auo04ddex snçd sngçonu ® ‘gua09 o[n9249d0 esse + *9ou01eJu0) 119 E[ SIOA 941JU99 NP JUE[ -[8 soju99so11dsqns S9141S op ouo ‘jeuds ‘onbrr R ‘in0 cs -U99X9 sng[onu JOIUIOP O[ SUP 9IUOJUI juetugpuojoad opmorodO .% * * * ‘sonbrijuaou0o sa147s 9p QUO 79 20/9 np pi0q 9 Jury 2241940 0E 12 EL — Annales de Malacologie. — JUIN 1870. — 178 — I GENRE. VIVIPARA, Lamarck, 1809. Animal ovovivipare, pourvu d’un long mufle et de deux tentacules subulés, à la base externe desquels se trouvent les organes de la vision portés sur de courts pédicules : pied élargi en avant, dépassant à peine le mufle, quand l’animal est en marche ; au-dessus du cou, en arrière des pédicules oculigères, se trouvent deux appendices courts et assez larges (celui de droite plus grand que celui de gauche, plié en forme de siphon respiratoire). Branchie pectinée unique. Coquille turbinée, à tours convexes; ouverture arron- die ou ovale-arrondie, à peine anguleuse vers le haut; péristome continu, aigu, presque droit. Opercule corné, présentant des stries d’accroissement en forme d’anneaux concentriques, à nucléus plus rap- proché du bord interne de l’opercule, ce qui fait que les anneaux concentriques sont plus resserrés, plus étroits de ce côté-là qu’en dehors. Quand l’animal se retire dans sa coquille, opereule se trouve sur le même plan que le pé- ristome. Les Vivipares sont Les espèces les plus grosses de la fa- mille des Paludinidées. Elles habitent de préférence les eaux tranquilles, peu courantes, ou même stagnantes et à peu près croupissantes. On connaît en France trois espèces de Vivipares. 1. VIVIPARA CONTECTA. Nerita vivipara, Müller, Verm. Hist., IT, p. 182. 177%: — 179 — Cyclostoma viviparum, Draparnaud, Tabl. Moll., p. 40. 1801 (1). Cyclostoma contectum, Millet, Moll. Maine-et-Loire, p. 5. 1813. Vivipara vulgaris, Dupuy, Hist. Moll. France, p. 537, pl. xxvui, fig. 5, 5° fase. 1851. Paludina contecta, Moquin-Tandon, Mist. Moll. Franc., t. II, p. 532, pl. xL, fig. 1-24. 1855. Vivipara contecta, Bourquignat, Spial. malac., p. 126, pl. x, fig. 2. 1862. Animal noirâtre; pied large, coupé presque carrément en avant, arrondi, à peine anguleux en arrière; tentacules subulés, symétriques chez les femelles, tandis que, chez les mâles, ils sont plus cylindroïdes et présentent une différence très-marquée entre le tentacule gauche et le tentacule droit qui est, généralement, plus court, mais, en revanche, constamment deux fois plus gros, et de plus comme renflé à l'extrémité. Coquille ombiliquée, turbinée, ventrue, relativement assez mince, recouverte d’un épiderme noir-verdâtre, ornée de fascies brunes obscures; tours très-convexes ; sutures bien marquées; spire courte, conique, à sommet aigu, petit. Les jeunes ont leur coquille ornée de trois légères carènes spirales munies de cils. (1) Draparnaud s'est évidemment trompé en croyant que cette espèce est celle que Linnæus a désignée sous le nom d'Aelix vi- vipara. Outre les règles de la nomenclature, qui ont pour nous force de loi, nous pensons qu'il y a tout avantage à supprimer, dans le genre qui nous occupe, l'appellation spécifique de vivipara, qui, suivant qu'on l'emprunte à Linnæus ou à Müller, désigne une espèce tout à fait différente. "480 —= Haut. #0 millim., diam. 30 millim. Plus commune dans le midi que dans le nord de la France ; aussi nous demandons-nous si les auteurs qui l'ont signalée dans l'extrême nord de notre pays n’ont pas appliqué ce nom à l’Helix vivipara de Linnæus, dont nous parlerons ci-après sous le nom de Vrvipara fas- ciata. Nous nous bornerons donc à citer pour son habi- tat : les départements de Maine-et-Loire (Millet), de la Vienne (Mauduyt}, de la Gironde (Desmoulins), des Basses-Pyrénées (Grateloup)}, des Bouches-du-Rhône (Michaud), de l'Hérault où on la trouve dans le Vidourle et dans le canal du Midi. Elle foisonne dans les bassins du jardin de botanique de Montpellier, dans lesquels elle a été naturalisée. Cette espèce vit de préférence dans les eaux stagnantes et vaseuses. 2. VIVIPARA FASCIATA. Helix vivipara, Linnœus, Syst. nat., [, p. 771 (X° éd.). 1758. Nerita fasciata, Müller, Verm. Hist., I, p. 182. 1774. Cyclostoma achatinum, Draparnaud, Tab]. Moll., p. #0. 1801. Vivipara fasciata, Dupuy, Mist. Moll. France, p. 540, pl. xxvu, fig. 6, 5° fasc. 1851. Animal d’une couleur plus pâle que dans l’espèce pré- cédente, présentant, pour le tentacule droit des mâles, les mêmes particularités, peut-être exagérées. Coquille imperforée ou à peine perforée, solide, peu ventrue, ovoide-allongée, verdâtre-pâle, distinctement tri- — 181 — fasciée de rougeâtre : tours assez convexes; sutures mé- diocres; sommet mousse, comme mamelonné. Haut. 30 millim., diam. 20 millim. Cette espèce habite plus particulièrement le nord de la France. On la trouve dans les départements de l'Aisne, la Moselle, l'Oise, la Vendée (T. Letourneux), les Vosges, la Côte-d'Or, le Jura, la Saône-et-Loire, où, d’après Gro- gnot, elle se rencontre avec l’espèce précédente. Eaux stagnantes et peu courantes. 3. VIVIPARA OCCIDENTALIS. Vivipara occidentalis, Bourquignat (voyez ci-dessus à la page 57 des Annales de Malacologie). Espèce, à sommet mamelonné, découverte aux envi- rons de Rennes (Ille-et-Vilaine). Ile Genre. BYTHINIA, Gray, 1821. Animal ovipare; mufle allongé, proboscidiforme, carré en avant, dépassant de beaucoup le pied; tentacules minces, subulés, présentant, à leur base externe, les or- ganes de la vision sessiles. Sur le cou, derrière les tenta- cules, on ne remarque qu'un seul appendice (du côté droit). Coquille spirale, ovoide-ventrue ; ouverture arrondie- subpiriforme, un peu anguleuse vers le haut; péristome légèrement épaissi en dedans. Opercule calcaire affleurant le péristome et formé de stries concentriques un peu plus rapprochées et ser- = He = rées vers le bord interne de l’opercule, à cause du léger rapprochement du nucléus vers cette partie. Les Bythinies habitent dans la vase et sur les feuilles, où elles déposent leurs œufs, dans les eaux des mares, des fossés ou des cours d’eau généralement peu rapides. 1. BYTHINIA TENTACULATA. Helix tentaculata, Linnæus, Syst. nat. (éd. X), [, p. 774. 1758. Nerita jaculator, Müller, Verm. Hist., IT, p. 185, n° 372. 1774. Cyclostoma impurum, Draparnaud, Tab. Moll., p. #1, n° 6. 1801. Bythinia tentaculata, Gray in Turton, Brit. shells, p. 93, fig. 20. 1840. Bythinia tentaculata, Stein, Schneck. Berl., p. 92. 1850. Paludina tentaculata, Dupuy, Hist. Moll. France, p. 543, pl. xxvni, fig. 7. 1851. Animal tacheté de jaune et de noir; tentacules jau- nâtres, longs et déliés. Coquille imperlorée, ovale-allongée, ventrue, lisse, à sommet aigu, cornée, assez solide, mais permettant de voir, par transparence, les taches du corps de lanimal quand elle n’est pas encroûtée de limon; 5-7 tours con- vexes à sutures assez profondes; ouverture obliquement subovale, un peu anguleuse vers le haut, n’égalant pas tout à fait la moitié de la hauteur totale; péristome simple, continu. Haut. 14-15 millim., diam. 6-7 millim. — 183 — Opercule normal. Très-répandue dans toute la France. 2. BYTHINIA LEACHI. Paludina ventricosa, Gray, Méd. Rep., p. 239. 1821 (sans description). Turbo Leachii, Skeppard, Descr. Brit. shells, in Trans. Lin., vol. XIV, p. 152. 1893. Paludina similis, Desmoulins, 1827, non Michaud. 1831. Bythinia Leachii, Moguin-Tandon, Mist. Moll. Fran., IL, p. 527, pl. xxxix, fig. 20-22. 1855. Animal blanchâtre, tacheté de noir et marqué de points dorés; dessous du pied blanchâtre; tentacules blancs, très-flexibles ; mufle bilobé. Coquille globuloso-conique, très-renflée en bas, per- forée, lisse, à sommet aigu; 5-6 tours très-convexes, un peu aplatis en dessus, vers la suture qui est profonde; dernier tour très-grand, très-ventru; ouverture arron- die-subpiriforme, un peu anguleuse vers le haut. Haut. 6-10 millim., diam. 4-6 millim. Opercule formé de stries concentriques très-fines et très-nombreuses. Cette espèce, qui habite plus particulièrement les cours d’eau peu rapides, les fossés, les marais de la France septentrionale et occidentale, se trouve dans les départements des Côtes-du-Nord (Bourguignat),duCalvados, d'où nous l'avons reçue de notre estimable correspondant Joba. Environs de Royan (Desmoulins), d'Angers (Millet), =Migue de Valenciennes (Normand), de Saint-Jean-de-Luz (Ma- bille). A la synonymie de cette espèce doivent être rapportées les Paludina Kickæii de Westeadorf, decipiens de Mil- let (1) et Michaudi de Duval. 3. BYTHINIA CELTICA. Bythinia celtica, Bourquignat, mss. in litteris, mars 1870. Coquille subperforée, conoïde, à sommet aigu, s'élar- gissant considérablement du sommet à la base; 5 tours assez convexes, aplatis en dessus vers la suture, croissant régulièrement, mais d’une manière très-rapide; dernier tour très-développé, surtout dans le sens du diamètre de la coquille; ouverture subovalaire-arrondie, un peu oblique, faiblement anguleuse vers le haut. Test corné, lisse, opaque, ordinairement recouvert d’un enduit li- moneux noirâtre, adhérent. Haut. 5 millim., diam. presque # millim. Opercule formé de stries concentriques dont deux, très-saillantes, coupant par parties égales le rayon de la circonférence de l’opercule. Cette charmante espèce nouvelle a été découverte dans l'Eure, à Chartres, ainsi que dans l'Erve (Mayenne), par notre excellent ami Bourguignat. (1) L'espèce décrite et figurée dans Küster sous l'appellation (erronée) de Paludina decipiens de Férussac est une tout autre espèce, originaire de Grèce, à laquelle Frauenfeld, qui a relevé cette erreur, assigne le nom de Bythinia ÆAusteri. — 185 — On la distinguera de la Bythüua Leachi, par sa forme générale; par sa spire plus conique, plus acu- minée; par la parfaite régularité de l’accroissement, rapide et gradué, de ses tours; par son dernier tour plus développé dans le sens du grand diamètre de la base de la coquille, et surtout par les stries saillantes de son opercule. 4. BYTHINIA BOURGUIGNATI. Bythinia Bourguiguati, Paladilhe, Nouv. Miscel. malac., p. 101, pl. v, fig. 1-3, fév. 1869; et Rev. et Mag. de Zool., p. 225, juin 1869. Coquille à fente ombilicale étroite, conoïde, très-ven- true, à 5 tours de spire régulièrement convexes, croissant rapidement, séparés par une suture bien marquée; der- nier tour très-grand, remontant un peu vers l’ouverture, présentant un bord libre un peu arqué et projeté en avant; ouverture un peu oblique, ovale-subpiriforme, anguleuse vers le haut. Haut. # 1/2 millim., diam. 3 1/2 millim. Opercule formé, vers le centre, d’un filet spiral de deux tours, s’'évasant rapidement, et vers la circonférence, de stries régulièrement concentriques, affleurant le péri- stome, quand l'animal est retiré dans l’intérieur de sa coquille. Aucune autre Bythinie française ne présente les curieuses particularités de développement de l’opercule que nous venons de relater chez la Bythainia Bourqui- qgnati. Cette intéressante Bythinie nous a été envoyée de Per- — 186 — pignan (Pyrénées-Orientales), et a été recueillie dans les bassins du jardin Picos. IIIe GENRE. AMNICOLA, Gould, 1841. Animal ovipare, présentant une tête très-allongée, en forme de groin cylindrique, parfaitement tronqué à l'extrémité, très-extensible, ridé quand l'animal le con- tracte, et dépassant de beaucoup le pied qui est très- obtus et comme tronqué; tentacules allongés, sétacés, contractiles, très-mobiles; yeux sessiles à la base externe des tentacules. Coquille globuleuse, cornée, assez solide, généralement opaque, jamais cristalline, ventrue à son dernier tour; spire assez courte, conique, à sommet petit, assez aigu. Opercule très-enfoncé dans le dernier tour, quand l'animal est retiré dans sa coquille, et formé de rayons subspirescents divergeant du centre à la périphérie. Les Amnicoles habitent dans les eaux douces tran- quilles, et on les trouve indifféremment dans les eaux froides ou thermales, presque toujours à une certaine dis- tance des sources. Elles sont essentiellement littorales, et on ne les rencontre jamais dans des localités où toute influence maritime cesse de se faire senür. 1. AMNICOLA SIMILIS. Cyclostoma simile, Draparnaud, Mist. Moll., p. 3%, pl. 1, fig. 15. 1805. Paludina similis, Michaud, Compl., p. 93, n° 1. 1831. — 187 — Bythinia similis, Séeën, Schneck. Berl., p. 93. 1850. Hydrobia similis, Dupuy, Hist. Moll. France, p. 552, pl. xxvur, fig. 9. 1851. Amnicola confusa, Ærauenfeld, Norl. Aufz. d. Art. Atmnicola, p. 1029. 1863 (1). (1) Comme on le voit, nous donnons, en synonymie, le nom d'Amnicola confusa de Frauenfeld; c'est assez dire que nous ne partageons pas l'opinion du savant naturaliste allemand au sujet du Cyclostoma sünile de Draparnaud. Frauenfeld, s'appuyant sur ce que l'unique exemplaire qui figure sous le nom de Cyclostoma sümile dans la collection de notre illustre compatriote (acquise, comme chacun le sait, au Musée impérial de Ja capitale de l'Au- triche) présente un opercule formé d'anneaux concentriques d'ac- croissement, en conclut que le Cyclostoma simile de Draparnaud est une vraie Bythinie (Pylhinia similis), et que la coquille que l'Allemand Küster, et tous les naturalistes, français et autres, con- sidèrent comme le type de l'espèce de Draparnaud, est une tout autre espèce, une vraie Amnicole, à laquelle ne peut plus être appliquée l'appellation spécifique de similis, et qu'il nomme, en conséquence, Amnicola confusa. Cette preuve d'un échantillon unique faisant partie d'une collection qui, après la mort de Dra- parnaud, a pu être dérangée plus ou moins, et n'a pu manquer de l'être lorsqu'on emballait les matériaux dont elle était composée pour les expédier à leur destination, etc., etc., ne nous parait pas suffisante pour nous rendre à l'opinion de Frauenfeld, quand, surtout, nous lui opposons l'opinion de tous les naturalistes fran- çais et étrangers sans exception, les descriptions et figures qui ont été données de l'espèce qui nous occupe et qui s'accordent parfai- tement avec celles de Draparnaud. Frauenfeld assure que Mi- chaud, dans son Complément à l'ouvrage de Draparnaud, semble avoir désigné clairement la véritable espèce à opercule concen- trique. Il nous a été impossible de rien trouver dans l'ouvrage de notre excellent ami Michaud à l'appui de cette assertion, et, inter- rogé par nous à ce sujet, l’auteur du Complément nous a montré, sans hésiter, comme Cyclosloma sunile, l'espèce à opercule spiral enfoncé dans le dernier tour que Frauenfeld désigne sous le nom d'Amnicola confusa, au lieu de celui d'Amnicola similis. Certes, l'opinion de la grande majorité des naturalistes s'était four- =. 48e Armnicola similis, Bourquignat, Moll. Alg., p. 338, pl. xiv, fig. 28-30. 186#. Coquille à fente ombilicale oblique, bien marquée, quoique peu profonde, lisse, assez solide, cornée, un peu transparente, quelquefois recouverte d’un limon ver- dâtre peu épais; 4-5 tours convexes, dont le dernier très- \ renflé; spire aiguë, assez courte relativement, à sommet aigu et à sutures assez profondes. Ouverture ovale-arron- die, à peine anguleuse vers le haut, égalant environ la moitié de la hauteur totale; péristome simple, à peine lé- gèrement épalssi. voyée d'une manière inconcevable pour le Cyclostoma analinum de Draparnaud, au point de prendre pour lui une coquille essen- tiellement différente de forme et d'habitat; mais certains natura- listes, français ou étrangers (Küster, pour ne citer que lui), n'a- vaient pas pris le change à cet égard. Pour ce qui est du Cyclostoma simile, coquille plus grosse, mieux caractérisée, il y à eu unani- milé parmi les naturalistes jusqu'à l'époque où Frauenfeld a cru devoir émettre une opinion contraire. Nous voyons bien que l'abbé Dupuy, dans sa synonymie de la Paludina ventricosa (Bythinia Leachi) se demande (avec ???) si Draparnaud n'avait pas (en par- tie) eu en vue cette espèce quand il a décrit son Uycl. simile, ou, plutôt, s'il n'avait pas confondu deux espèces. Mais cette question ne repose sur aucune donnée sérieuse, et, à la page 31 de l'Histoire des Mollusques de Draparnaud, à laquelle renvoie Dupuy, il n'est pas même question de cyclostomes. Cette idée a pu être inspirée à Dupuy par le nom de Paludina similis, que Desmoulins attribue à la Pythinia Leachi; mais la preuve que le savant abbé n'attache pas une grande importance à cette supposition, qu'il exprime avec tant de réserve et d'hésitation, c'est que, à propos de son Æ/ydrobia similis, il lui applique, sans réserves, le nom de Cyclostoma simile de celui qui, le premier, a dénommé cette espèce scientifiquement (Draparnaud), et décrit parfaitement une espèce à opercule enfoncé et spiral, espèce qui se trouve dans notre département et ailleurs, et que tous les naturalistes considèrent comme l'espèce de Dra- parnaud. — 159 — Haut. 4-7 mallim., diam. 3-5 millim. Opercule corné, brillant, d’une couleur roussâtre. Cette Amnicole habite les eaux tranquilles de la France méditerranéenne, les environs de Salces et Ollastre (Py- rénées-Orientales), de Cette (Hérault), de Nice et de Man- drelieu (Alpes-Maritimes), où elle présente de petites variations qui avaient d’abord engagé l’abbé Dupuy, en 1849, à en faire une espèce nouvelle sous le nom de By- thinia Mouton. 2. AMNICOLA VINDILICA. Testa angustissime rimata, ovato-conica, sat solida, pallide cor- nea, plerumque limo nigerrimo valde adhærente vestita, fere 1æ- vigala; Spira acuminata; apice minulo; anfractibus 5 convexius- culis, rapide crescentibus, sutura profunda separatis; ultimo ventroso, margine libero oblique ab axi recedente. Apertura oblique rolundato-subpiriformi, F Ann. malac 1 + = \4 st NX | RUE PAS | \ / 7% 5 G // 13 \Lr ) 1) 12 4 17 à 15 16 f\ | 54 L Arnoul del ; Imp F Delarue c hi EE EAN 13 17. Jest. Servaimi l'est. Po uréuigrati ( Ô EN VENTE CHEZ SAVY, 24, RUE HAUTEFEUILLE, ET CHEZ BOUCHARD-HUZARD, 5, RUE DE L'ÉPERON. G. DUTAILLY. Descriptions de quelques espèces nouvelles du groupe de l’Helix Raspaili. Paris. 1867, in-8. { fr. Ch. LALLEMANT ET LE Dr G. SERVAIN. Cata- logue des mollusques terrestres et fluviatiles observés aux environs de Jaulgonne (Aisne). Paris, 1869, in-8. 2 fr. 50 LETOURNEUX. Catalogue des mollusques terrestres et fluviatiles recueillis dans le département de la Vendée et particulièrement dans l’arrondisse- ment de Fontenay-le-Comte. Paris, 1869, in-8. 3 fr. J. MABILLE. Archives malacologiques. 1n-8.— {er fas- cicule, 1867. — 2° fasc., 1867. — 3° fasc., 1868. — 4° fasc.. janvier 1869. — (Sous presse le 5° fase.) — Histoire des mollusques terrestres et fluviatiles du bassin parisien. { vol. in-8, avec pl. n. ou color. — (Sous presse la 1'e partie.) PALADILHE |le doct.) Nouvelles miscellanées mala- cologiques. Paris, 1866-1869. 1 vol. in-8° avec 6 pl. n. 15fr. P. A. MOITESSIER. Histoire malacologique du dé- partement de l'Hérault. Paris, 1868. 1 vol. in-8 avec { pl. (En vente chez Boucaarp-Huzarp à Paris, et chez Court, li- braire, à Montpellier.) 10 fr. SAINT-SIMON (Alfred DE). Descriptions d'espèces nouvelles du genre Pomatias, suivies d’un aperçu synonymique sur les espèces de ce genre. Paris, 1869, in-8. 2 fr. 50 SERVAIN (Le D: Georges). Malacologie des environs d’'Ems et de la vallée de la Lahn. Paris, 1869, in-85, 2 fr. 50 LT SRE L REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE PURE ET APPLIQUÉE û (, ET DE SÉRICICULTURE COMPARÉE, Recueil se par M. F. E. GUÉRIN-MÉNEVILLE. Paris, 20 fr. — Dépar ie 21 fr. — Étranger, 22-24 fr. AU BUREAU DE LA REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, RUE BONAPARTE, 31, A PARIS. ANNALES DES SCIENCES GÉOLOGIQUES DIRIGÉES, POUR LA PARTIE GÉOLOGIQUE, Par M. le professeur HÉBERT, ET, POUR LA PARTIE PALÉONTOLOGIQUE, Par M. le professeur Alph. MILNE-EDWARDS. Il est publié, chaque année, à partir de janvier 1870, 1 vol. er. in-8°, avec les planches ct figures dans le texte correspondant aux Mémoires. Le volume parait en trois ou quatre fascicules. Prix de l’ahonnement annuel : 15 fr. — Départements : 16 fr. Chez Vicror MASSON er FILS, libr.-édit., place de l'École-de-Médecine , à Paris. (5° série commencant le 1e" janvier 1864). Zoologie, publiée sous la direction de M. Mizxe-EnwaRps. Il est publié, chaque année, 2 vol. gr. in-8&, avec les planches correspondant aux Mémoires. Prix de l'abonnement annuel : 95 fr. — Départements : 26 fr. Botanique, publiée sous la direction de MM. A. BRONGNIART et J. DECAISNE. Il est publié, chaque année, 2 vol., avec les planches correspon- dant aux Mémoires. Prix de l'abonnement annuel : 25 fr.— Départements : 26 fr. Chez Vicror MASSON ær FILS, libr.-édit., place de l'École-de-Médecine. BULLETTINO MALACOLOGICO ITALIANO, SOUS LA DIRECTION Du Dr Cam. GENTILUOMO. Abonnement : Italie, 9 fr. — Étranger, 10 fr. A PISE (Italie). 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Opercule mince, assez enfoncé, paraissant noir à cause de la couleur de l'animal. Hab. Sources limpides des petits affluents du Lez, ainsi que la source de ce petit fleuve (Hérault); ruisseau des en- virons de Balaruc (Hérault) ; environs de Saint-Zacharie en Provence; elle se trouve aussi dans le département du Gard. 4. BELGRANDIA VARICA. Paludina varica, Paget, Ann. and Mag. of nat. Hist., p. 454, n°78. 1854. Belgrandia varica, Paladilhe, Nouv. Miscel. malac., p. 125 (4° fasc., février 1869), et Rev. et Mag. d. Zool., p. 284, juillet 1869. Coquille subperforée, ovoide-conique, mince, transpa- rente, vitrée, quand elle n’est pas recouverte d’un limon norrâtre, ce qui est assez rare ; spire conoïde, sommet I. — Annales de Malacologie. — AOUT 1870. 15 pTCHASED BY de WESLEY LH. + L* MAY 1954, { N£ MO Æ aigu; 5 tours bien convexes à accroissement rapide et régulier, séparés par une suture profonde ; dernier tour renflé, orné d’une gibbosité variqueuse, assez large au milieu, parallèle au péristome dont elle est assez éloignée. Ouverture oblique , arrondie plus sensiblement en dehors. Haut. 2mill. 1-3, diam. 4 mull. 1/2. Opereule très-enfoncé dans le dernier tour, vitré, mince, diaphane, presque lisse. La Belgrandia varica à été trouvée, pour la première fois, aux environs de Nice (Alpes-Maritimes). Nous l'avons recue de eette localité par M. Macé, et, en outre, de Man- drelieu, près de Cannes, ainsi que d’un petit ruisseau se jetant dans le Var, près de la gare du chemin de fer. 5. BELGRANDIA MOITESSIERI. Hydrobia Moitessieri, Bourquignat, Moll. nouv. ht. et peu connus, p. 191, pl. xxx1, fig. 8-11, jan- vier 4866. Hydrobia Moitessieri, Paladilhe, Nouv. Miscel. malac., p. 16 (fév. 1866), et Rev. et Mag. d. Zool., p. 92. mars 1866. Belgrandia Moitessiert, Paladilhe, Nouv. Miscel. malac., p. 125 (4° fasc., février 1869), et Rev. et Mag. d. Zool., p. 284, juillet 1869. Coquille très-petite, imperforée, obèse, trapue, subco- nique-ventrue; spire peu élancée; sommetobtus; 5 tours convexes, à croissance rapide et régulière, séparés par une suture médiocre; dernier tour muni de deux, rare- x" DT. — ment 3 gibbosités, toujours assez éloignées du péristome, quand la coquille est adulte. Ouverture arrondie. Haut. 2 mill., diam. 1 mill. 1/4. Opercule très-mince, faiblement striolé, très-enfoncé. Hab. Sur les pierres, dans la source dite de l’ancien martinet, et une autre petite fontaine située sous la jetée de la Paillade, rive droite de la Mosson (Hérault). 6. BELGRANDIA GIBBERULA. Belgrandia gibberula, Paladilhe, Nouv. Miscel. malac., p. 126, pl. vi, fig. 21-23 (4° fasc., février 1869), etin Rev. et Mag. d. Zool., p. 317, août 1869. Coquille à fente ombilicale étroite, obèse-conoide, mince, transparente, un peu brillante, hyaline-verdâtre, presque lisse; spire subconique; sommet petit un peu obtus ; 4 1/2 tours peu convexes, un peu aplatis en des- sus vers la suture, croissant tout à coup et très-rapide- ment dès le début, et séparés par des sutures profondes ; dernier tour très-développé, muni d’une ou deux gibbo- sités larges, minces, mal circonscrites, peu saillantes, souvent difficiles à reconnaître sans une grande attention, et ressemblant plutôt à de légères boursouflures qu’à des gibbosités bien caractérisées. Ouverture légèrement oblique, irrégulièrement ovale-arrondie, un peu angu- leuse vers le haut; péristome droit, continu, un peu ré- fléchi au bord columellaire : bord droit peu arqué. Haut. 2 millim., diam. 1 millim. Opereule vitré, presque lisse, assez immergé — 9298 — Cette espèce est très-abondante dans les sources de la vallée de l'Hérault, aux environs de Saint-Guilhem-le- Désert, et d’Aniane, où on la trouve avec la Paludinella eutrepha, ete. Nous l’avons aussi recueillie dans une pe- tite source sur les bords de la rivière Lamalou, près du confluent de celle-ci avec l'Hérault dans la commune du Frouzet, près de Saint-Martin-de-Londres (1). 7. BELGRANDIA BOURGUIGNATI. Belgrandia Bourguignati, De Saint-Simon, in Annales de Malac., [, p. 29, 1870. Cette nouvelle espèce, que vientde publier M. deSaint- Simon, habite aux environs de Toulouse. Dans les cours d’eau de Bourrassol. B. ESPÈCES CONOÏDÉO-CYLINDRACÉES , A SPIRE ALLONGÉE. 8. BELGRANDIA VITREA. Cyelostoma vitreum, Draparnaud, Tabl. Moll. France, p. #1,1801, et Hist. Moll. France, p.40, n°16, pl. 1, fig. 21-22. 1805. (1) I n'a fallu rien moins qu'une conviction bien arrêtée à ce sujet pour nous décider à considérer l'Hydrobia Paladilhi, Du- brueil, Cat. Moll. Hérault, p. 69, août 1869, comme un jeune äge de notre Belgrandia gibberula, et à ne pas la comprendre, par conséquent, dans notre énumération des Paludinidées françaises. Nous n'en remercions pas moins M. Dubrueil de la dédicace qu'il avait bien voulu nous en faire. — 999 — di di à Hydrobia vitrea, Hartmann, Syst. Erd-u-Sussw. Gast. in S'turm, Deutsh. Faun. 5° partie, p. 58. 1821. Hydrobia vitrea, Paladilhe, Nouv. Miscel. malac., p. 17 (1° fasc., 1866), et Rev. et Mag. d.Zool., p. 93, mars 1866. Coquille subperforée, conoïde-allongée, à sommet ob- tus, transparente, hyaline, lisse, brillante; 6 tours con- vexes, très-distincts à cause de la profondeur des sutures, croissant régulièrement et rapidement ; dernier tour assez grand, un peu renflé, bordé, à peu de distance de son bord libre et parallèlement à celui-ci, d’une gibbosité lé- gèrement épaissie, et bien prononcée. Ouverture ovale : péristome simple, un peu évasé. Haut. 2 millim. 1/2-3, diam. 1 millim. 1/3. Opercule inconnu. La meilleure figure de cette espèce est celle de Küster, Palud., pl. 11, fig. #. 1852. La Belgrandia vitrea se trouve dans les alluvions du Rhône, à Lyon. Nous en avons recueilli quelques rares échantillons (dont un seul en bon état) dans les alluvions du Lez (Hérault). Quant aux prétendus exemplaires des environs d'Agen, Lécussan, Estillac, etc., 1ls doivent, suivant toute apparence, être rapportés à la Paludinella abbreviata, comme Frauenfeld et moi, séparément, avons pu le constater sur des échantillons de provenance de la région austro-ocecidentale de la France. Le Cyclostoma vitreum de Draparnaud à été l'origine de beaucoup d'erreurs parmi les naturalistes. Les uns, comme nous venons de le dire, ont pris pour cette espèce — 9230 — la Paludina abbreviata de Michaud. Moquin-Tandon confond avec elle, comme variété, la Paludina bulimoi- dea, Mich. ; il avait d’abord pris pour elle l'espèce desti- née à devenir, plus tard, le type du genre Moitessieria de notre ami Bourguignat, et avait signalé, sous le nom de Bythinia vitrea, a Paladilhia pleurotoma, alors mécon- nue, à notre cher et bien regretté ami Moitessier. Quant à la Paludina diaphana, Mich., que tous les auteurs se sontmontrés unanimes à confondre avec le Cycl. vitreum, c’est, pour nous, non-seulement une espèce bien dis- tincte, 4 première vue, par sa forme plus grêle, plus co- nique, plus aiguë et lancéolée, etc., mais encore la sinuo- sité supérieure du bord péristomal de son dernier tour, dont la partie inférieure est projetée en avant, la rattache bien évidemment, au nouveau genre Lartetia, et nous la rapporterons à ce genre (dont nous donnerons prochaine- ment la monographie) sous le nom de Lartetia diaphana, Mich. (Paludina) (1). 9. BELGRANDIA SEQUANICA. Belgrandia Sequanica, Bourquignat, mss. in litteris. (1) D'après la seule description, assez concise, et la figure du Complément à l'Histoire des Mollusques de France, de Drapar- naud, par notre respectable ami, Michaud, nous avions cru recon- naître, dans une coquille trouvée dans des alluvions du Lez, la Paludina diaphana, et l'avions signalée parmi les espèces de l'Hé- rault, à la page 44 de nos Miscellanées malacologiques. C'était une erreur que nous nous faisons un devoir de rectifier ici. Un échan- tillon, parfailement typique, de sa Paludina diaphana, que, à notre considération, notre excellent ami à bien voulu détacher de sa col- lection, ne laisse dans notre esprit aucun doute à ce sujet, et nous permet de nous prononcer catégoriquement tant sur la valeur spé- cijique que sur la valeur générique de la Paludina diaphana. — 231 — Coquille à fente ombilicale très-étroite, cylindracée, probablement hyaline et transparente à l'état frais, mais d’un blanc lactescent et opaque après la mort de lani- mal. Sommet obtus, comme tronqué; 5 tours convexes séparés par une suture profonde; deuxième tour grand comparativement au premier, après quoi l'accroissement devient progressif et assez rapide; dernier tour assez grand,à bord libre un peu convexe et légèrement avancé vers le bas, bordé parallèlement d’une gibbosité étroite et bien circonserite. Ouverture médiocre arrondie. Oper- cule inconnu. Haut. 2 millim. 2/3; diam. { millim. Découverte dans les alluvions de la Seine, à Verrières, près de Troyes (Aube). 10. BELGRANDIA CYLINDRACEA. Belgrandia cylindracea, Paladilhe, Nouv. Miscel. malac., p. 122, pl. vi, fig. 15-17 (fév. 1869), et Rev. et Mag. d. Zool.,p. 282, juillet 1869. Coquille eylindroïde, à fente ombilicale fort étroite, cornée-pâle, transparente, souvent encroûtée d’un limon noir ou rougeâtre ; spire un peu allongée; sommet comme tronqué; 5 tours peu convexes, à accroissement régulier, mais rapide; dernier tour bordé, vers le péri- stome,d'un bourrelet gibbeux assez renflé, parallèle au bord libre. Ouverture à peine oblique, arrondie. Haut. 2 millim. 2 2/3; diam. { millim. 1/2. 9994 Opercule assez peu enfoncé, nacré, brillant, fatblement marqué de stries subspirescentes radiées. Hab. La fontaine Saint Martin à Amances, près de Vendeuvre-sur-Barse (Aube). 11. BELGRANDIA BIGORRIENSIS, Belgrandia Bigorriensis, Paladilhe, Nouv. Miscel. malac., p. 125, pl. vi, fig. 18-20 (4° fasc., fév. 1869), et Rev. et Mag. d. Zool., p. 316, août 1869. Coquille à perforation ombilicale bien prononcée, co- nique-allongée, blanchâtre, assez solide, peu brillante, assez régulièrement marquée de stries d’accroissement flexueuses, visibles seulement à la loupe ; spire allongée ; sommet assez aigu; 6 tours assez renflés vers les sutures, aplatis au milieu, s’accroissant lentement; sutures pro- fondes; dernier tour portant vers son bord péristomal une ou deux gibbosités assez épaissies, mais peu saillantes et peu régulièrement circonscrites. Ouverture ovale-ar- rondie, faiblement oblique ; péristome droit à peine évasé. Haut. 2 millim. 3/4; diam. { millim. 1/#. Recueillie dans les eaux d’une source ferrugineuse près de Bigorre (Hautes-Pyrénées). 12. BELGRANDIA MARGINATA. Paludina marginata, Michaud, Compl., p. 98, n° 11, pl. xv, fig. 58-59. 1831. = 988 Bithinia marginata, Dupuy, Cat. extram. Gall. test., n° 42. 1849. Hydrobia marginata, Dupuy, Mist. Moll. France, p. 573, pl. xxvin, fig. 10. 1851. Paludinella marginata, Frauenfeld, Ueb. d. Gatt., Paludi- nella, p. 206. 1863. Coquille imperforée, très-petite , subovoïdéo-cylin- drique, transparente, couleur de corne claire, mince, fragile, légèrement striée ; spire atténuée au sommet, qui est assez aigu; 5-6 tours convexes, séparés par une suture bien marquée, et augmentant graduellement; dernier tour assez grand, bordé, près du péristome, par une gib- bosité bien circonscrite, bien saillante, très-accusée. Ou- verture ovale, presque arrondie ; péristome droit, mince, continu. Haut. 2 millim. 2 1/2; diam. 3/#-1 millim. Opercule vitreux, mince, très-enfoncé. Hab. Sources aux environs de Lafous, près de Dragui- gnan (Var), et de Salces (Pyrénées-Orientales). VIS GENRE. HYDROBIA, Hartmann, 1821. Animal assez semblable à celui des Paludiuelles pour les caractères extérieurs. Coquille assez diaphane, conique-allongée à sommet aigu: {ours assez convexes; opercule vitré, faiblement marqué de rayons subspirescents allant du centre vers la circonférence. Les Hydrobies paraissent, en général, affectionner plus spécialement les sources froides des montagnes. = — 4. HYDROBIA CHARPYI. Hydrobia Charpyi, Paladilhe, Nouv. Miscel. malac., p. 58, pl. 11, fig. 7-9 (2° fasc., fév. 1867), et Rev. Mag. d. Zool., p. 91, mars 1867. Coquille conique-lancéolée, allongée, munie d’une fente ombilicale bien apparente, fragile, mince, diaphane, vitrée ; sommet luisant, assez volumineux, obtus ; 6 1/2-7 tours convexes, les premiers à accroissement lent, les trois derniers à accroissement et développement ra- pides; dernier tour égalant un peu plus du 1/3 de la hau- teur totale, assez détaché vers l'ouverture, et présentant vers la suture une partie subanguleuse. Ouverture verti- cale, oblongue, à peine échancrée. Péristome continu, légèrement évasé, offrant, à l’intérieur, un léger bourre- let peu sensible. Haut. # millim., diam. 2 millim. Opercule inconnu. Cette magnifique Hydrobie, que nous n'avions rapportée au groupe de la Paludinella Ferussina que parce que, alors, nous ne connaissions pas bien cette dernière, a été trouvée dans les ruisseaux de la Grande-Combe-des-Bois, département du Doubs (Charpy). 2. HYDROBIA PALUDESTRINOIDES. Hydrobia paludestrinoides, Paladilhe, N. Miscel. malac., p. 198, pl. vi, fig. 11-19 (h° fasc., fév. 1869), et Rev. et Mag. d. Zool., p. 319, août 1869. — 935 — Coquille très-étroitement perforée , irrégulièrement conoïde-allongée, cornée, opaque; spire lancéolée, som- met aigu ; 6 tours presque plats, à suture médiocre; qua- trième tour s’accroissant brusquement et considérable- ment en hauteur; cinquième à peine plus grand; sixième très-développé dans le sens du diamètre horizontal de son ensemble, ventru, très-dilaté vers l'ouverture. Ouverture piriforme, aiguë vers le haut, obtusément anguleuse en bas; péristome un peu évasé. Haut. 3 millim., diam. 1 mallim. 3/4. Opercule inconnu. Hab. Source ferrugineuse près de Bigorre (Hautes- Pyrénées). 3. HYDROBIA MABILLIANA. Hydrobia Mabilliana, Paladilhe, N. Miscel. malac., p. 45, pl. 1, fig. 19-21 (2° fase., 1867), et Rev. et Mag. d. Zool., p. #6, fév. 1867. Coquille pourvue d’une fente ombilicale assez ouverte, conique-turriculée, cornée-pâle ou couverte d’un épiderme rosacé, assez solide, légèrement striée; spire lancéolée : sommet aigu ; 7-7 1/2 tours convexes, à croissance rapide, régulière; dernier tour bien arrondi, renflé. Ouverture verticale, arrondie. Haut. #-5 millim., diam. 2 millim. 1/4. Opereule sptral, légèrement concave, enfoncé profon- dément dans le dernier tour. Alluvions du Lez, près de Castelnau Hérault. — 9236 — 4. HYDROBIA PERACUTA. Hydrobia peracuta, Paladilhe, N. Miscel. malac., p. 130, pl. vi, fig. 13-14 (k° fasc., fév. 1869), et Rev. et Mag. d. Zool., p. 321, août 1869. Coquille étroitement perforée, conoïde-aiguë, cornée, fragile, quelquefois recouverte d’un enduit verdâtre ou roussâtre ; 6 tours un peu convexes, à croissance lente et régulière; dernier tour remontant légèrement vers lou- verture, à bord libre droit. Ouverture ovale-arrondie, un peu oblique, à peine anguleuse vers le haut. Haut. 3 milluo., diam. 1 millim. 3/#. Opercule peu enfoncé dans l'ouverture, mince, vitré, presque lisse. Celle espèce, que nous avons reçue de Lyon, se trouve aussi dans les environs de Nyons (Suisse). 5. HYDROBIA CONOIDEA. Paludina conoidea, de Reyniès, Lettre à Moq. Tand. 1843. Hydrobia conoidea, Dupuy, Mist. Moll. France, p. 559, pl. xxvu, fig. 14. 1851. Coquille petite, conique-allongée, un peu ventrue à la base, aiguë au sommet, d’un brun-clair, recouverte quel- quefois d’un limon noirâtre, d’une teinte rouge-brune au moment où on la retire de l’eau (de Reyniès); # tours 1/2 assez convexes, à sutures bien marquées; dernier tour très-grand, Ouverture ovale; péristome continu, un peu épalssi. Haut. 2 maillim., diam. 4 millim. Opercule diaphane, très-mince, enfoncé. Cette espèce à été recueillie pour la première fois à Ardus, sur l'Aveyron, près de Montauban (Tarn-et- Garonne), à une profondeur d’un mètre dans la rivière, sur des briques. Elle se trouve aussi dans le département de l'Aveyron. Nous l'avons rencontrée dans des alluvions du Lez et reçue de Montpeyroux (Hérault), où elle paraît rare HÉANMOINs. VIIS Genre. PALUDESTRINA, d'Orbieny. Animal présentant les caractères extérieurs des Palu- dinelles ; yeux sessiles à la base externe des tentacules : ceux-ci subulés, contractiles, très-mobiles; mufle pro- boscidiforme. Coquille conique-aiguë, à tours assez plats, recouverte presque toujours d’un enduit verdâtre et tenant le milieu, pour ses formes, entre les //ydrobia et les Assiminea. Opercule enfoncé dans le dernier tour spiral. Les Paludestrines vivent, exclusivement, dans les eaux saumâtres des étangs salés, des canaux, ete., sur les pierres. Elles s'enfoncent profondément dans la vase pen- dant l'hiver (1). (1) Ces Mollusques ont eu, scientifiquement parlant, une destinée — 938 — ee 4, PALUDESTRINA ACUTA. Cyclostoma acutum, Draparnaud, Mist. Moll., p. #0, n° 13, pl. 1, fig. 23. 1805. Paludina acuta, Michaud, Compl., p. 100. 1831. Hydrobia ventrosa, Montaqu in Frauenfeld, Ueb.d.Gatt., Hydrobia, p. 1019. 1863. — stagnalis, Baster in Küster, Paludinen., p. 69, pl. xu, fig. 31-32. 1852. Animal noirâtre; mufle proboscidiforme, avancé en groin; tentacules subulés, grisâätres, très-mobiles; yeux sessiles à la base externe des tentacules ; dessous du pied blanchâtre. L'animal sort très-peu de sa coquille pendant la progression. Coquille à fente ombilicale peu prononcée, ovale-oblon- gue, conique, aiguë au sommet, transparente et finement striée quand elle n’est pas couverte d’un limon vert- noirâtre, ce qui est rare; 6 à 7 tours assez peu convexes. Ouverture ovale; péristome simple, continu. Haut. 3 millim. 1/2, diam. 1 millim. 3/4. Opercule normal, à stries subspirescentes assez visibles à la loupe. assez malheureuse, qui fait qu'ils sont généralement mal connus. La plupart des naturalistes qui s'occupent des Mollusques terrestres et fluviatiles ont cru devoir les exclure du cadre de leur travail ; tandis que ceux qui ont eu à traiter des Mollusques essentiellement marins n'ont pas cru devoir y comprendre les espèces des eaux saumâtres, ni, par conséquent, les Paludestrines. — 9239 — Celle espèce est très-abondante dans les étangs salés de Maguelone et de Palavas {Hérault}, ainsi que dans les canaux qui les avoisinent. 2. PALUDESTRINA PROCERULA. Paludestrina procerula, Paladilhe, N. Mise. malac., p.131, pl. v, fig. 24-95 (4° fasc., fév. 1869), et Rev. et Mag. d. Zool., p. 322, août 1869. Coquille subimperforée, conique. cornée, peu transpa- rente quand elle n’est pas encroûtée de limon verdâtre : 1-8 tours assez convexes, à accroissement régulier mais rapide, à suture bien marquée; dernier tour grand, atteignant le 1/3 de la hauteur totale vers son bord libre, qui est un peu sinueux. Ouverture ovale, subpiriforme, peu oblique, un peu anguleuse vers le haut: péristome fragile, mince; bord inférieur légèrement évasé: bord externe assez arqué, réuni en haut par une callosité très- mince au bord columellaire, qui est réfléchi. Haut. 4 millim. 1/2-5, diam. 2 millim. Opercule médiocrement immergé, corné, mince, marqué de stries spirescentes radiées, bien visibles à la loupe. Eaux saumâtres des environs de Salces (Pyrénées- Orientales). 3. PALUDESTRINA MACEI. Hydrobia Macei, Paladilhe, N. Miscel. malac., Do: pl. 1, fig. 17-19 (9° fasc., 1867), et Rev. et Mag. d.Zool., p.90, mars 1867. — 910 — Paludestrina Macei, Paladilhe, Nouv. Miscel. malac., p. 340, note, k° fasc., 1869. Coquille à fenteombilicale appréciable, conique-élancée, assez solide, opaque, corné roussâtre ou gris verdâtre, large à la base, aiguë au sommet; 6 tours peu convexes, oblique- ment aplatis en dessus, séparés par une suture peu pro- fonde, S’accroissant rapidement, mais avec régularité ; dernier tour très-renflé. Ouverture un peu oblique, ovale- piriforme, égalant la 1/2 de la hauteur totale; bords réunis, le plus souvent, par une callosité très-mince. Haut. 3 millim. 1/2, diam. 2 millim. Opereule enfoncé, normal. Ce n’est pas dans le cours d’eau de la Siagne (quoique nous lui ayons donné, par erreur, cet habitat, Miscel. malac., p. 58), qu’habite cette espèce; mais à la Bocca, dans un petit cours d’eau très-voisin de la mer, avec laquelle 1! communique, et dont les eaux sont un peu saumâtres, dans les environs de Cannes (Alpes-Maritimes) (Macé in litt.). Cette rectification ne nous étant parvenue qu'après l’impression de notre 2° fascicule, malgré notre propension, basée sur l’inspection de cette coquille, à la ranger parmi les Paludestrines, nous l'avons laissée, bien à contre-cœur pourtant, dans les Hydrobies. 4. PALUDESTRINA TETROPSOIDES. Animal, trans testæ perluciditatem, subflavum, maculis mgris {in maribus, confertioribus) distinctum ; tentaculis subeylindra- — 9h14 — ceis, griseo aut luteo-albidulis, mobilissimis, extus ad extremam partem macula vix elongatula, subrotundalta, oculum simulante, decoralis, alteram maculam griseam ad basin intus exhibentibus ; oculis minutissimis, nigerrimis, ad basin externam tentaculorum sitis; rostro elongalo, antice bilobato, longitudinem pedis, pra- grediente seilicet animali, antice valde excedente {in maribus ni- gricante, duabus maculis pallide subflavis superne insignito, ad marginem liberum subtiliter nigro limbato; in feminis autem, subflavo griseo punetulato); pede albidulo, antice truncato dila- tato, postice linguiformi, subrotundato, nigro ad peripheriam fim- brialo. Testa oblecte rimata (in feminis rima magis conspicua), cornea, subpellucida, nitidula, sat solidula (in maribus subeylindracea, in feminis recle Conoidea), fere lævisata; spira elongatula, apice acutiusculo; anfractibus 6-7 subplanulatis, celeriter et sat regu- lariter crescentibus, sutura lineari separalis ; penultimo magno; ullimo paulo majore, postice tertiam partem longitudinis testæ adæquante, margine libero recto, ab axi testæ paululum rece- dente. Apertura suboblique piriformi, extus ad insertionem labri leviter subangulata; peristomate recto, acuto, simplici; margine externo arcualulo, columellari vix reflexo. Operculum tenue, vitreum, vix striatum, profunde immersum. Animal, observé à travers la transparence de la co- quille, jaunâtre, marqué de taches noires, presque con- fluentes chez les mâles; tentacules presque cylindriques, d’un blanc grisâtre ou jaunâtre, très-mobiles, présentant, en dehors de leur extrémité, une tache noire, arrondie, à peine allongée, et simulant parfaitement un œil, et, à la partie interne de leur base, une tache grise; yeux très-petits, fort noirs, placés, à la base externe des ten- tacules, sur une sorte de renflement pédicellaire à peine sensible; mufle allongé, bilobé en avant, dépassant de beaucoup (pendant la marche) la partie antérieure du pied (le mufle est noirâtre chez les mâles, marqué en L — Annales de Malacologie. — AOÛT 1870. 16 — 282 — dessus de deux taches jaunâtres placées à côté l’une de l’autre, et bordé de noir à son bord libre; chez les fe- melles il est jaunâtre (tacheté de gris); pied blanchâtre tronqué et un peu dilaté en avant, inguiforme, arrondi en arrière, bordé de noir au pourtour. Coquille à fente ombilicale peu marquée (plus sensible dans la coquille des individus femelles), cornée, un peu transparente , légèrement brillante, assez solide (plus cylindrique chez les mâles, plus franchement conique chez les femelles), presque lisse; spire allongée; sommet petit, assez aigu; 6, 7 rapidement et assez régulièrement, séparés par une su- ture linéaire ; avant-dernier tour grand; dernier un peu tours presque plats, s'accroissant plus grand, à bord libre presque droit déviant un peu à droite de l’axe de la coquille; la coquille étant vue du côté opposé à l'ouverture, le dernier tour égale en hau- teur le tiers de la hauteur totale ; ouverture piriforme, un peu oblique, légèrement anguleuse en haut et en de- hors; péristome droit, simple, tranchant; bord externe assez arqué, columellaire à peine réfléchir. Opereule mince, vitré, à peine strié, assez enfoncé dans le dernier tour. Haut. 3 millim. 1/4, diam. 4 millim. 173. Cette intéressante Paludestrine, que nous devons à l’obligeance de notre excellent ami M. Macé, habite un étang assez large (à l'extrémité est de Pile Sainte-Mar- guerite) où la mer pénètre seulement à l’époque des forts coups de vent. Nous en avons gardé en vie une centaine d'échantillons, parmi lesquels nous avons été assez heu- reux pour constater cinq ou six accouplements, ce qui a D 03 — attiré notre attention sur les différences que le sexe im- prime à l’animal et à la coquille de ce mollusque. 5. PALUDESTRINA BREVISPIRA. Testa vix rimata, limo viridi valde adhærente inquinata, obeso- conica; spira conoidea ; apice obtusulo, minuto, anfraelibus 5, a tertio celerrime crescentibus, convexiuseulis, sutura impressa se- paratis; ultimo maximo, valde convexo, inflato, postice dimidiam testæ altitudinem occupanlte; apertura subrotundata, parum obli- qua, exlus ad insertionem labri subangulata ; peristomate recto, acuto ; marginibus callo tenui junetis. Operculum vitreum, solidulum, spiraliter substriatum, parum immersum. Animal ignotum. Coquille à fente ombilicale peu sensible, conique- obèse, encroûtée d’un limon vert fort adhérent; spire conoïdale, sommet petit, assez obtus; 5 tours un peu con- vexes à suture bien marquée s’accroissant très-rapide- ment à compter du troisième; dernier tour très-grand, convexe, comme renflé, égalant en arrière la moitié de la hauteur de la coquille ; ouverture assez arrondie, peu oblique, légèrement anguleuse vers le haut; péristome droit tranchant; bords unis par une callosité qui fait suite au bord du péristome. Opercule vitré, assez solide, légèrement marqué de stries spirales, peu enfoncé. Animal inconnu. Haut. 6 millim. 2, diam. 1 1/5. Cette Paludestrine, la plus petite des espèces connues, nous a été communiquée, ainsi que la précédente, par M. Macé. Il l'avait recueillie dans des fonds de drague venant d'Antibes (Alpes-Maritimes), où elle habite, sans doute, des eaux saumâtres, d'où elle aura pu être en- traînée par des cours d’eau. CATALOGUE DES MOLLUSQUES MARINS DU CAP PINÈDE, PRÈS DE MARSEILLE, PAR M. F. ANCEY. Les espèces marines que je vais signaler ont été recueillies sur un espace de 50 à 80 mètres, mis à sec par suite des immenses travaux que l’on exécute en ce moment, dans le but de doter Marseille de vastes bas- sins de radoub. Cet espace desséché, où, en compagnie de deux de mes amis, MM. Solier et Artufel, conchyliologistes des plus zélés, je me suis livré à de minutieuses recherches, est situé vers le quartier d’Arène, au nord de Marseille, el un peu avant d'arriver au cap Pinède. Les Mollusques recueillis en cet endroit sont les sui- vants : 1. GASTROCHENA DUBIA, Pennant. Cette espèce perlorante à été constatée par la ren- = 216 contre d’un seul individu. Ce Mollusque est, du reste, assez abondant en suivant la côte sud, du côté du quar- tier des Goudes, après Montredon. 2. TEREDO NAVALIS, Linnœus. Coquille fort commune dans les pièces de bois qui ont séjourné dans la mer. Il est difficile de se la procurer intacte. 3. PHozas pacryzus, Linneæus. Je n'ai rencontré que des débris de cette espèce, qui quelques années auparavant avait été prise vivante en assez grande abondance dans une excavation voisine par nos amis, MM. Solier et Artufel. Cette coquille est commune dans l’étang de Berre, ainsi que dans les roches tendres, à proximité du rivage, à la station de Vitrolles, «= . SOLEN SILIQUA, Linnœus. . SOLEN VAGINA, Linnœus. . SOLEN ENSIs, Linnœus. . SOLEN LEGUMEN, Linnœus. NS © Ces quatre espèces, peu abondantes, sont enfoncées verticalement dans le sable. Parmi ces coquilles, l’ensés est la moins commune, 8. SOLECURTUS COARCTATUS, Gmelin. J'ai recueilli, de ce mollusque, une douzaine d’échan- tillons rampant sur le sable humide. — 947. 9. Macrra LacreA, Lamarck. Assez rare au cap Pinède, mais beaucoup plus com- mune sur notre plage au Prado. 10. MACTRA TRIANGULA, Renter. Assez abondante dans le sable. 11. CoRBULA INÆEQUIVALVIS, Montaqu. Egalement dans le sable, mais peu abondante. 12. LuUcINA LACTEA, Pol. 13. LuciNA RETICULATA, Pol. Dans le sable, comme les précédentes. Je n’ai trouvé de la Luc. lactea que de jeunes individus morts et dépa- reillés, tandis que j'ai recueilli de la Luc. reticulata de beaux échantillons vivants. Cette dernière espèce est plus rare que sa congénère. 1h. SCACCHIA OVATA, Philippr. Peu commune. Dans le sable. 15. Bornia corPuLoines, Phiippr. Quelques valves dans le sable. Cette espèce, ainsi que la Bornia complanata, qui, sans doute, vit sur les plantes marines à proximité du rivage, se trouve, en outre, assez abondamment depuis quelque temps, rejetée par la mer dans une petite anse du littoral de Montredon. 16. GaLzeomma Turroni, Sowerby. Un seul individu de cette espèce, dans un interstice #8 — de rochers. Divers échantillons de ce rare mollusque viennent d’être découverts par nos pêcheurs en draguant la rade. 17. Donax Poura, Pol. 18. Donax FABAGELLA, Lamarck. Ces deux coquilles ont été recueillies à l’état jeune dans le sable. La polita est plus rare que la /abagella. m9. 20. 71; 22. 23. TELLINA BALAUSTINA, Gmelin. TELLINA NiripAa, Pol. TELLINA DONACINA, Linnœæus. TELLINA PULCHELLA, Lamarck. TELLINA PLANATA, Linnœus. Toutes ces coquilles ont été recueillies dans le sable. Les Tellina balaustina et planata sont rares. La Tellina nitida est, au contraire, fort commune et présente de très- beaux exemplaires à zones orangées. 24. PSAMNOBIA VESPERTINA, Chemnitz. 25. PsaunoBia FERROENSIS, Chemnitz. Ces deux espèces, rares, rampent sur le sable. 96. PETRICOLA LITHOPHAGA, /etzrus. Commune. Dans les anfractuosités des rochers. Tapes TAPES TAPES TAPES TAPES TAPES DECUSSATA, Linnœus. PULLASTRA, Montaqu. VIRGINEA, Linmnœus. AUREA, Gmelin. AUREA, var. bicolor, Lamarck. LÆTA, Pole. — 99 — 33. TAPES PETALINA, Lamarck. 34. TAPES GEOGRAPHICA, Chemnitz. J'ai recueilli toutes ces espèces dans le sable, à l'excep- tion de la pullastra, que j'ai trouvée sur les rochers. 39. CYTHEREA CHIONE, Linnœus. Cette coquille n’a été rencontrée dans le sable qu'à l’état jeune. Les échantillons n’atteignaient pas plus de 15 à 20 millimètres. 36. CYTHEREA RUDIS, Pol. Assez rare, avec la précédente. 37. VENUS VERRUCOSA, Linnœus. 38. VENUS GALLINA, Linnœæus. 39. VENUS ovara, Pennant. Dans le sable. L’ovata est fort rare. La gallina était non adulte. kO. ARTEMIS LINCTA, Pulteney. Très-commune, dans le sable. Trouvée également à l'état jeune. h1. CaRDITA TRAPEZIA, Linnœæus. #2. CARDITA CALYCULATA, Linnœus. Parmi les rochers. Coquilles assez rares. k3. CARDIUM ACULEATUM, Linnœus. he. CARDIUM ECHINATUM, Linnœæus. 5. CARDIUM TUBERCULATUM, Linnœus. kG. CARDIUM PAPILLOSUM, Pol. = k7. CaRDIUM ExIGUUM, Gmelin. #8. CarDium miximuu, Philippe. Tous ces Cardium se trouvent pêle-mêle dans le sable boueux; le {uberculatum offre, parmi les jeunes, de fort Johes variétés; le minimum, qui est très-rare au eap Pinède, se rencontre plus communément sur le rivage de Montredon. #9. CHAMA GRYPHOIDES, Linnœæus. Jeunes individus fixés aux rochers. 50. ArcA No, Linnœus. 51. ARCA TETRAGONA, Poli. 52. ARCA BARBATA, Linnœus. 53. ARCA LACTEA, Linnœæus. 54. ARCA LACTEA, var. Quoyi, Payraudeau. Dans les anfractuosités des rochers, où ces espèces se trouvent cramponnées par leur byssus. L’Arca Noæ est rare ainsi que la {etragona. 55. Nucura nucLeus, Linnœus. Assez abondante dans le sable. 56. SoLENOMYA MEDITERRANEA, Lamarck. Sur le sable. Peu commune. 57. Mopioza BARBATA, Linnœus. Rare; fixée aux rochers. 58. MYriLUS GALLOPROVINCIALIS, Lamarck. Parmi les rochers. Trouvé à l’état jeune. — 91 — 59. Lima iNFLATA, Chemnitz. 60. Lima souamosa, Lamarck. 61. Lima niaxs, Gmelin. Dans les rochers. L’in/lata a été trouvée assez rare- ment; la squamosa, réunie en petites familles dans les anfractuosités, et fixée par son byssus; l’hians, égale- ment réunie en groupes, sur la terre, au pied des roches et caractérisée par une odeur particulière. 62. PECTEN varius, Linnœæus. 63. PECTEN pusio, Linnœæus. 6%. PECTEN GLABER, Linnœus. 65. PECTEN HYALINUS, Pol. 66. PECTEN PES-FELIS, Linnœus. Ces Pecten ont été recueillis à terre, ou fixés par leur byssus aux rochers. Les plus abondants sont les varius et pusio. Je n'ai pu découvrir que quelques débris du ves-felis. 67. ANoMIA cEPA, Linnœus. 68. ANOMIA EPHIPPIUM, Lénnœus. Ces deux Mollusques, qui, à notre avis, ne doivent constituer qu’une seule espèce, à cause de tous les pas- sages de forme que l’on observe entre eux, sont fort communs sur les rochers. 69. SronpyLus GÆDEROPUS, Linnœus. 70. OSTREA PLICATA, Chemanutz. Ces espèces, comme les anomta, se trouvent contre les rochers. Le spondyle est assez rare. 71. CHITON FAsCICULARIS, Linnœæus. 72. CHiITON sQuamosus, Linnœus. Sur les rochers. Le fascicularis est moins abondant que le squamosus. 73. DEeNrazium TareNtTINUM, Lamarck. Rare. Dans le sable. 7h. PATELLA TARENTINA, Lamarck. 75. ACMEA PELLUCIDA, Linnœæus. Coquilles communes. Appliquées contre les rochers dans les endroits à demi submergés. 76. PLEUROBRANCHUS. J'ai trouvé, dans une anfractuosité, un seul exemplaire de Pleurobranche. Mais, comme l'animal était mort et, par conséquent, méconnaissable, je ne puis déterminer exac- tement cette espèce. 77. EMARGINULA ELONGATA, Costa. Un seul échantillon dans une anfractuosité. 78. FissuRELLA GR&ECA, Linnœus. Très-abondante, contre les rochers entièrement sous l'eau, et au milieu des plantes marines. 79. Creripua Mouunsir, Michaud. Assez rare. Deux ou trois exemplaires appliqués contre les rochers ou sur le test de vieilles coquilles. 80. Painuixe (BuLuæa) aperra, Linnœus. Sur le sol, parmi les rochers. Un seul échantillon. 81. BuLLa nyparis, Linnœus. Très-abondante sur le sable vaseux. Jai recueilli, au milieu de petites touffes de plantes marines qui croissent contre les rochers, une autre espèce de Bulla, beaucoup plus petite, d'une teinte rosée, que je ne puis rapporter à aucune des espèces connues. 82. Narica oLLa, de Serres. 83. NATICA INTRICATA, Donovan. Coquilles très-communes dans le sable, où elles aiment à s’enterrer. 8%. HALIOTIS ruBERcULATA, Linnœus. Abondante sur les rochers, ainsi que sa variété lamel- losa. 85. TrocHUs zYziPHINUS, Linnaus. 86. Trocuus uuBiricaris, Linnœæus. S7. TrocHus FANULUM, Gmelin. Ces trois espèces, qui vivent parmi les rochers, sont fort rares. 88. Trocuus coNuLus, Linnœus. 89. Trocnus conuLus, var. Laugieri, Payrait- deau. 90. TrocHUS TESSELLATUS, Chenonitz. 91. TrocHus caxanicuzaTus, Lamarck. 92. Trocuus Jussieur, Blainville. 93. Trocuus crucaruSs, Gmelin. 94. Trocaus CoRALLINUS, Linnœus. 95. Trocaus EXASPERATUS, Pennant. 96. TROCHUS FRAGARIOIDES, Lamarck. — Tous ces 7rochus sont fort communs sur les rochers. 97. Turpo rucosus, Linnœus. Je n’ai pu recueillir que quelques exemplaires en fort mauvais état. 98. PHASIANELLA SPEGIOSA, Mühlferldt. Réunie en famille, dans le sable, au pied d’un rocher. 99. LiTroRiNA CÆRULESCENS, Lamarck. Très-commune sur les rochers. 100. VERMETUS ARENARIUS, L2nnœus. Sur les roches et sur les coquilles. 101. TRUNCATELLA TRUNCATULA, Draparnaud. Je n'ai pu rencontrer que deux ou trois exemplaires de cette petite coquille. Si cette espèce semble rare au cap Pinède, par contre elle est très-répandue sur tout le littoral marseillais, où, le plus souvent, réunie en grand nombre, elle habite sous les pierres à quelques mètres du bord de la mer. Le mode de locomotion de ce mollisque, mode qui a été observé par un de mes amis, M. Roux, est des plus singuliers. Cet animal, en effet, lorsqu'il veut changer de place, procède par bonds, ou plutôt fait des pas à l’instar des chenilles connues sous le nom d’arpenteuses. — 9255 — Avec celle Truncatella, Von rencontre ordinairement la nouvelle espèce décrite, par M. Martin de Martigues, sous le nom d’Awricula maritima, coquille translucide et fort remarquable. 102. Rissoa cazariscus, Lamarck. 103. Rissoa cosrara, Deshayes. Dans les anfractuosités des rochers, parmi les plantes marines. 10%. CERITHIUM VULGATUM, Bruquière. Très-commune. Dans le sable vaseux. 105. Triroris (CERITHIUM) PERVERSA, Linnœus. Rare, parmi les rochers. 106. Ceriruiopsis (CERITHIUM) SCABER, Ofivi. Avec l'espèce précédente; assez abondante. 107. DErRANCIA (PLEUROTOMA) RETICULATA, Re- nter. Rare, dans les endroits rocailleux. 108. DErRANCIA (PLEUROTOMA) PURPUREA, Mon- taqu. Avec la précédente. Je n’ai pu rencontrer que la variété Philberti, de Michaud. 109. CHENOPUS PES-PELICAN, Linnæus. Sur le sable. 2560 110. Fusus conneus, Linnœus. 111. Fusus ruLcuezcus, Phippi. Fort communs tous les deux; le premier contre les rochers garnis de plantes marines; le deuxième à terre, ou dans les anfractuosités. 112. Murex pranpans, Linnœus. 113. Murex rRuncuLus, Linnœus. Dans le sable. Très-communs. 11%. Monex Eenmaceus, Linnœus. 115. Murex crisrarus, var. Blainvillei, Pay- raudeau. Très-abondants, dans les anfractuosités ou sur les rochers. 116. Murex corazuinus, Scacchi. Cette espèce vit très-souvent réuni en petit groupe. 117. Munex Enwanpsi, Payraudeau. Avec les précédents. 118. Porrra (Bucanum) rPusto, Linnœus. 119. Pisania (BucciNum) p'OrBIGNYI, Payrau -. deau. Assez communes, parmi les rochers. 120. Nassa Muragiuis, Linnœus. 121. Nassa REriIcuLATA, Linnœæus. Très-communes dans le sable. — 957 — 122. Nassa variaBinis, Philippr. 123. Nassa conNicura, Obivi. Egalement très-abondantes. Au milieu des rochers. 12h. Nassa scripra, Linnœæus. 125. Nassa scripra, var. Linnæi, Payrau- deau. Au milieu des rochers. 126. CycLors NERITEUS, Linnœus. Très-répandu, dans le sable vaseux. 127. COLUMBELLA RUSTICA, Linnœæus. Rare, parmi les rochers. 128. MARGINELLA MILIACEA, Lamarck. Dans les endroits abrités, réunie par groupessur la sur- face des roches sous-marines enduites de vase. 129. Trivia Europxa, Montaqu. Avec la précédente, mais moins abondante. 130. CONUS MEDITERRANEUS, Bruquière. Assez commun, parmi les rochers, sur lesquels il aime à ramper. L — Annales de Malacologie. — AOÛT 1870, 17 EXCURSIONS MALACOLOGIQUES EN KABYLIE ET DANS LE TELL ORIENTAL, Par M. Aristide LETOURNEUX, CONSEILLER A LA COUR IMPÉRIALE, PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ DE CLIMATOLOGIE ALGÉRIENNE. Du mois d’août au mois de décembre 1869, nous avons exécuté, dans l’est de l'Algérie, des explorations qui ont amené, en outre de la constatation d'espèces intéressantes déjà connues, la découverte d’un certain nombre de Mollusques nouveaux pour la science. Les contrées que nous avons parcourues nous ont semblé assez intéressantes pour qu'il nous semble utile de donner, au lieu d’un simple catalogue, une relation sommaire de nos courses, destinée à servir de guide aux naturalistes. I. GORGES DE L'ISSER. En suivant la nouvelle route d’Alger à Constantine, lorsque l’on a dépassé le col des Beni-Aïcha, on remontela vallée de l’Isser qui ne tarde pas à se rétrécir, et on aboutit à des gorges profondément encaissées. Sur une étendue — 9259 — de 3 kilomètres, la rivière coupe le massif montagneux des Aït-Khalfoun, formé, au nord, de roches nummuli- tiques, au sud de massifs crétacés. La montagne est coupée à pic, ne laissant le plus souvent entre ses lèvres déchirées qu’un étroit passage aux eaux torrentueuses de l’Isser. Sur la rive gauche, la route était ouverte jusqu’à la gueule noire d’un tunnel presque entièrement creusé. En partant de Timizer, le long des rochers qui bordent la piste et sur les consoles qui la surmontent, habitent de nombreuses colonies des espèces vulgaires du Tell algé- rien : Helix aspersa, H. aperta, H. lactea, H. lenticula, H. pyramidata, Bulimus decollatus, B. Pupa, Glandina Alqgira, Pupa granum, Cyclostoma sulcatum, mèêlées à des espèces moins communes, telles que : Helix roseo- tincta, H.Challameliana, H.rupestris, Bulimus Cirtanus, var. major, le rare Bulimus Poupilherianus, Pupa Michaudi, Ferussacia Terverr et gracilenta. Mais ces gorges nous réservaient de plus précieuses espèces : dans les cavités garnies de mousses et dans les fentes des assises se cache un Zonite nouveau, caréné et aplati comme un Planorbe (Z. /ssericus). Parmi les plantes qui croissent sur les consoles, rampe une hélice de la section de la lanuginosa (H. Berbruggeriana), et sur les parois verticales du calcaire se colle le Pomatias Atlanticus. Le rocher dans le flanc duquel s'ouvre le tunnel remonte jusqu’au sommet de la montagne, en formant au nord une crête gigantesque. Le long de cette muraille l’on parvient avec peine jusqu'au col de Tizir'ir : mais nous avons été amplement indemnisé de cette rude ascension par la découverte d’un magnifique Bulime court et ventru, à test solide, type d’une section dont les rares représentants habitentles Canaries etla Palestine. L'animal, — 260 — de couleur grise, s'attache, comme ses congénères, aux parois perpendiculaires de la muraille rocheuse et paraît très-abondant, car ses coquilles vides jonchent le sol au pied de la crête. Nous avons été heureux de payer une dette de reconnaissance en dédiant cette curieuse espèce au savant auteur de la Malacoloqie Algérienne, notre excellent ami M. Bourguignat. Au milieu des débris et des mousses qui encombrent la base du rocher, nous avons encore recueilli les Pupa Aucapitainiana, espèce essentiellement bryophile, P. Js- serica, espèce nouvelle, P. wumbilicata, Acme Lallemanti, et une hélice de la section des /anuginosa, déjà trouvée à Philippeville, mais non décrite (Helix Rusicadensis). Nous retrouverons plus tard l’Aelix Berbruggeriana; mais les Zonites Issericus, Bulimus Bourquignati, Pupa Isserica et Pomatias Atlanticus paraissent propres à ce massif. Nous n'avons pu malheureusement étendre nos recherches aux parties boisées de ce pâté montagneux, arrosé par de nombreuses sources et complétement isolé; mais la présence de types spéciaux semble révéler une faune toute spéciale, et promet aux futurs explorateurs de nouvelles découvertes. II. BOU-ILEF. Notre seconde station fut Bou-flef (les sangliers), bois marécageux, situé au pied d'un contre-fort, près de l’ancienne route de Fort-Napoléon, dans l'angle formé par l’Oued-Aissi et le Sébaou. Des canaux ont été récemment creusés au milieu des fourrés de peupliers (Populus alba et nigra), des saules, des aulnes et des tamarix. Sous l'écorce des arbres morts el en voie de décomposition — 9261 — humide, nous avons recueilli le charmant Helix abietina etle Vertigo Numidica, jadis si rare. Dans les mousses vit l’'Aehx Challameliana. III. FORT-NAPOLÉON. Fort-Napoléon est un poste pittoresque, bâti sur le flanc d'une crête. Ses maisons blanches, aux toits bleus et rouges, superposées parallèlement le long des rampes, semblent avoir été retirées d’une boîte de joujoux de Nuremberg. Au-dessous, la pente continue roide et rapide jusqu’à une crête de rochers calcaires métamorphiques, encadrée par des terrains azoïques. Ébréchée au milieu pour laisser passer le torrent, cette crête remonte à droite vers le village de Tablabalt. Au pied suinte une petite source qui nourrit le Limnæa truncatula et Y Amnaicola Dupo- tetiana. En s’élevant le long des roches, on rencontre dans les endroits abrités et moussus le Zorutes Djurjurensis, les Helix lasia, H. Challameliana, H. Bastidiana. Nous y recueillons pour la première fois une Hélice nouvelle appartenant à une section du groupe des lanuginosa, et que nous avons appelée Helix Ni- caisiana, du nom d’un de nos amis, géologue habile et infatigable. Dans les anfractuosités de la roche, nous avons aussi découvert un Pupa nouveau (P. Kabyliana). En remontant du fond du ravin par le jardin des Officiers, on peut recueillir les Limar qgagates, Bulimus Pupa var., Ferussacia gracilenta, Helir lauta, H. Kabyliana, H. aspersa el H. aperta. Ailleurs, sur le sol, composé presque uniquement de granit, de gneiss et de micaschistes, nous n'avons ren- contré que les Æelir lauta et Kabyliana ti IV. AIT-DAOUD ET AIT-BOUDRAR. Eu entrant sur le territoire des Ait-Daoud , nous abordons le Jurjura : leur premier village s'élève au-dessus du col par lequel un puissant contre-fort vient s’articuler à la branche occidentale de la grande muraille. La route, une route kabyle, s’allonge au-dessous des habitations, au milieu des vergers de figuiers. Au bord des sources qui arrosent ces jardins, nous fouillons les grandes herbes et les feuilles mortes, qui recèlent les Æelix Bastidiana et roseo-tincta, le Limax nyctelius var. major, le Testa- cella bisulcata et le T. Brondeli, qui n’était connu que de l’Edough. Le chemin se prolonge ensuite le long d’une coupure abrupte, au fond de laquelle gronde un torrent bordé de lauriers-roses. Nous franchissons une crête rocheuse habitée parle Zonites Otthianus, et nous débou- chons dans une vallée intérieure, étroite et longue, arrosée par deux ruisseaux venant, l’un du nord, et l’autre du midi. Nous campons à leur confluent; sur les bords, nous trouvons, le long des berges humides et encombrées de débris, les Felix roseo-tincta et Rusica- densis. Au delà des ruisseaux, derrière une série de jardins, dans lesquels quelques cèdres, avant-garde de la forêt alpestre, viennent se mêler aux figuiers, s'élève jusqu’à la crête le mechmel où bois communal des Aït-Daoud. Nous y pénétrons le lendemain. Les felex lauta, H. Kabr- liana et H. mœsta Var. Devauri, ne sont pas rares sur les premières pentes; plus haut, sous le couvert des cèdres et des chènes-verts, tout est desséché. Nous cherchons en vain sous les aiguilles des cèdres et les branches mortes — 9263 — le Vitrina Letourneuxri, qui vit au-dessus de Blidah dans des conditions analogues, et nous découvrons à grand’peine quelques débris de l’Helix cedretorum. Heureusement les grandes masses rocheuses des sommets nous réservaient un meilleur accueil. Le Pupa Michaud et deux de ses variétés n’y sont pas rares ; sous les fentes des pierres, appliquées à la paroi supérieure des anfractuosités sombres, nous découvrons, en outre de l’'Helix Nicai- siana, deux Hélices du même groupe : toutes sont spéciales à la Kabylie. La plus belle, d’un corné laiteux d’une jolie couleur, qu’au premier abord on prendrait pour un énorme Zonite, a dù à cette ressemblance le nom de Zonitomæa ; la seconde, plus plate et rougeâtre, a été nommée par nous 1. lenabaria. Toutes les trois sont nocturnes ou tout au moins ne sortent que pendant les journées sombres et pluvieuses. Toutes les trois procèdent d’un type unique; mais, bien qu’elles se trouvent réunies dans le mechmel des Aït-Daoud, leur habitat est ordinaire- ment différent : l’Helix zonitomæa ne se trouve que dans le haut Jurjura vers le centre de la chaîne; l'Helix lena- baria descend dans la zone montagneuse moyenne et V'H. Nicaisiana se retrouve jusque dans la région des contreforts. Enfin, sur la crête extrême, dans les fentes des couches relevées presque verticalement, nous avons recueilli une Hélice tunisienne, l’Aelix Tristami, espèce africaine d’un groupe sicilien. Plus loin, à Thabbourt Bouzgueur, le Pupa avenacea vient nous rappeler les Pyrénées. Au retour, sur le tlanc de la montagne, nous avons rencontré quelques sources distillées par les schistes anciens, et que nous signalait de loin la végétation vigoureuse et tout européenne qui — 9264 — formait au-dessus de chaque écoulement un véritable bosquet. Le houx, l'if, les églantiers y dominaient les campanules, les ancolies, les violettes et les primevères qui s’élevaient au milieu d’un épais tapis d'Hypnum et de Fontinales. Ces mousses recélaient le Vertigo Numi- dica Var. zonata, et une jolie variété de lAmnicola Pomariensis, découvert par nous aux cascades du Sefsef près de Tlemcen, et non encore décrit ; mais le type vit au fond du torrent, où il se colle aux pierres, tandis que la variété Jurjurienne se contente de l'humidité constante des cryptogames auxquelles elles s’attache. V. AIT-OUABAN. Le lendemain de cette làborieuse ascension, il était impossible de songer à une excursion pénible; nous ré- solûmes de faire, dans l'après-midi, une promenade chez les Ait-Ouâban. Cette tribu occupe la partie septentrio- nale de la vallée allongée au milieu de laquelle nous cam- pions. La chaîne occidentale du Jurjura qui domine leur village se compose de plusieurs masses rocheuses (Azrou pl. Zzran) parallèles. Nous avons exploré un des couloirs formés par leurs crêtes et sur les pans de rochers exposés au midi et à l'orient, nous avons recueilli en abondance le Pupa Mi- chaudi et un charmant Pomatias nouveau que nous avons dédié au docteur Marès, le compagnon de nos pre- mières courses dans le Jurjura. Nous avons également ra- massé sur ces massifs l’AÆelix rupestris et le Bulimus Cir- tanus. Un peu au-dessus du ruisseau, des sources à température constante s'écoulent, en suintant, parmi des blocs de pierre : le long de ces traïnées humides se 4 — 9265 — groupaient l'Ammacola Dupotetiana et V'Ancylus qib- bosus. L'excursion du jour suivant devait être plus sérieuse ; il fallait sortir de la vallée intérieure en gagnant le col des Aït-Ouäban qui la domine au nord. Pendant plusieurs heures nous longeons le ruisseau : les jardins font place aux chênes verts; ceux-ci à des cèdres isolés ; enfin des bouquets de houx entourés d’une zone verte de gazon et de mousses nous indiquent la fin de Ja végétation arbo- rescente. La localité paraissait peu favorable; néanmoins des recherches minutieuses nous firent découvrir dans les Hypnum toute une série d'espèces intéressantes : Zont- tes eustilbus et apalistus, Helix lanuginosa var. minor, Pupaumbiicata, Vertigo Numidica, Carychium mini- mum, Limnæa truncatula, et un Amnicola nouveau que nous avons dédié au savant docteur Servain. VI. TIROURDA. Quelques heures de rude fatigue nous conduisirent du col des Aït-Ouâban au col de Tirourda, où nous instal- lâmes notre tente sur le dos gazonné de la montagne. La Journée était peu avancée et nous résolûmes d'explorer la pente schisteuse qui s'étend entre les crêtes d’Askajdem et les couches jurassiques de l'Azrou-n-Tidjer et de Teith- en-Tharat (loœil de la chèvre). Partout où le flanc déclive du terrain forme un pli, on voit sourdre des eaux qui donnent naissance , comme dans Île ravin des Aït- Daoud, à un véritable ilot de végétation : quelquefois les débris accumulés des plantes ont formé une espèce de tourbe spongieuse qui sert de base aux mousses large- — 266 — ment développées. Au milieu de ce fouillis tout imbibé d’eau et comme pailleté de petits fragments de schistes, vivent la majeure partie des espèces déjà signalées dans les mousses des Aït-Daoud et des Aït-Ouâban : Helix lanuginosa, Zonites apalistus, Vertigo Numidica, Pupa umbilicata et Carychium minimum ; mais nous y re- cueillons, en outre, 1° une hélice nouvelle qui constitue une des plus petites espèces du groupe des /anuginosa, l’Helix aphæa ; ® une Amnicole, différente de celle des Aït-Ouâban, et appartenant à une espèce nouvelle bien caractérisée que nous avons appelée À. acrambleia. Au-dessous des schistes anciens, sur les couches re- pliées perpendiculairement du lias, nous faisons égale- ment une récolte intéressante. Aux flanes polis du ro- cher s’attachent les Vertigo Dupoteti, Helix rupestris, Pupa Michaudi et Pomatias Maresi. Dans les anfractuo- sités remplies de mousses ou recouvertes par le Galium Perralderii, vivent les Zonites Djurjurensis, Helix mœæsta var. Devauxi, H. Nicaisiana, H. lasia, H. Rozeti, Bulimus obscurus et Cirtanus, Ferussacia abia, Pupa Aucapitainiana. Au pied de l’Azrou, sur le col même appelé Tizi-n- Djemà, se creuse une fontaine où les Planorbis Numidi- cus et agraulus s'accrochent aux tiges du Chara fœtida et dont la vase recèle, en quantité considérable, le Pust- dium Casertanum var. australe. L’'Ancylus simplex var. costata se colle aux pierres du fond. Le soir se faisait : il fallut reprendre le chemin du col, harassés, mais sumulés dans notre marche par une brise glaciale qui nous faisait frissonner. » re VIT. AIT-ZIKKI ET TIZI-N-CHERIA. De Tirourda jusqu'aux Aït-Zikki la ligne de faite se compose d’une série de petits plateaux gazonnés sur les- quels n'apparaissent que les Æelix lauta et Kabyliana; une petite source, au bord de laquelle nous déjeunons, près du col de Chellata, nous offre le Planorbis agraulus et le Pisidium Lumsternianum. En arrivant au territoire des Aït-Zikki, cette monotone uniformité des crêtes cesse tout à coup : la ligne de faite se hérisse de grands rochers qui nous forcent à nous jeter sur la gauche, où nous recueillons les ÆZelix cespitum et subrostrata. Nous ne tardons point à arriver à un col servant de point de bifurcation à deux chaînes qui laissent entre elles un ravin bien cultivé, où nous nous engageons. À notre gauche s’élèvent deux énormes pi- tons nummulitiques percés d’excavations dont la plus remarquable porte le nom d’Jfri guizgaren (la grotte des bœufs). Il faut en remettre l'exploration au len- demain. Nous y recueillons en abondance le Pomatias Maresi et le Pupa Kabyliana, déjà rencontré à Fort-Napoléon ; au-dessus de la caverne nous trouvons les Æelix Rusica- densis et lenabaria, ainsi que le Bulimus Cirtanus. Un contre-fort qui relie les deux chaînes nous ramène vers la branche principale; au-dessous des grandes masses calcaires se dressent des blocs de grès du milieu desquels Jjaillissent des sources dont les mousses nous fournissent encore l'inévitable Vertigo Nunudica. Un peu plus loin, la ligne de faite S'abaisse et nous découvrons le col de Tizi- n-Cherià. Sur les rochers nummulitiques quilesurmontent — 268 — vers le sud, le roc disposé en console nous offre le Po- matias Maresi, el une espèce pyrénéenne, le Pupa Penchinatiuna.Dans les trous du rocher sont amoncelées, en énorme quantité, des coquilles décolorées d’ÆHelix as- persa Var. turbinata, etde Bulimus decollatus. VIII. AKFADOU. À quelques centaines de mètres de Tizi-n-Cherià, le terrain calcaire disparaît entièrement pour faire place aux grès et aux schistes. Les hauteurs sont occupées par de vastes forêts de chênes que coupe le col d’Akfadou, vaste dépression gazonnée dont le flanc oriental donne naissance à plusieurs sources tourbeuses. La principale, appelée Tala Semda, est encombrée par une ricciée (Chi- loscyphus polyanthos var. rivularis) qui recèle le Pla- norbis Kabylianus. Dans la forêt même, une autre source, Tala Guizan, où nous campons, nous offre sur ses bords un peu de fraicheur : sous les mousses et les feuilles sèches, nous recuelllons quelques rares individus de l’Helix lanugi- nosæ et une coquille vide appartenant à une espèce nou- velle de Deudebardia (D. platystoma). La forêt se continue pendant plusieurs lieues; nous marchons sous le couvert des chênes z’ex et kabyle (Q. castaneæfolia) en suivant la crête. Gà et là se présentent des rochers de grès dont les fentes sont remplies d’un terreau noir couvert de feuilles sèches où les Daudebar- dhes ne doivent pas être très-rares au printemps. Après cinq heures de marche, nous descendons à gauche dans un ravin où des sources entretiennent un peu d'humidité et où s'élève un établissement forestier qui tire d’une 96 mare voisine son nom d’Agoulmun-Aberkan (la mare noire). Sous l'écorce des arbres abattus et à demi pourris s’abritent le Vertigo Numidica et V'Helix abietina ; les sources nourrissent le Planorbis agraulus, mais la eu- vette desséchée de la mare ne nous fournit aucun Mol- lusque. Toute cette région, analogue aux grands massifs de l'Edough, est, sans doute, la patrie d’un certain nombre d’AHelices et de Zonites; les espèces doivent y être variées, mais les individus peu nombreux, et il faudrait des explo- rations prolongées en saison favorable pour en connaître à fond la faune malacologique. IX. ARBALOU ET TOUDJA. En sortant de la forêt qui se prolonge jusqu'aux abords du poste de Taourirt guir'il, on aborde des plateaux arides, recouverts de maigres bruyères et de genêts épi- neux, au milieu desquels s'élèvent des rochers isolés de grès rougeâtres que nous visitons sans succès. Le plateau s’abaisse vers un col qui le relie à un pays d’un aspect tout différent. Le grès disparaît et fait place aux marnes au-dessus desquelles s'élève un massif calcaire isolé, coudé à sa parte méridionale. Au nord-est de cette petite chaîne dont les sommets s’apercoivent de très-loin s'étendent les magnifiques vergers de Toudja, arrosés par des sources abondantes qui sourdent au pied de la montagne et sont absorbées par cent canaux d'irrigation. L’Helir lineata couvre les gazons et grimpe le long des tiges des grami- nées. Sous les haies humides viventles Helix roseo-tincta et Rusicadensis en compagnie du Zonites subplicatulus — 970 — et du Glandina Algira. Dans les conduits qui amènent l’eau aux moulins à turbine indigènes se trouvent les Limnæa palustris et truncatula, ainsi que quelques individus d’une variété obèse de l’Amnicola Rouvieriana, espèce nouvelle pour la faune malacologique de l'Algérie. L’exploration complète du massif calcaire exigerait plusieurs journées. Nous avons dû nous contenter de vi- siter une masse isolée qui s'élève au nord du village. En fouillant les consoles qui se superposent comme des gra- dins du pied à la cime, nous avons recueilli les espèces suivantes : Zonites Durandoianus, Z.piestius, Helix le- nabaria, À. Berbruggeriana (variété à spire plus élancée), H. Kabyliana, Bulimus Jeannoti, B. Pupa, Ferussacia eremiophila, Pupa Michaudi, Vertigo Dupoteti, Cyclo- stoma sulcatum. X. BOUGIE. Toutes ces espèces, nous devions les retrouver à Bou- gie, une des localités les plus riches du littoral algérien. Assise à l’ouest d’une baie splendide, au pied d’une mon- tagne calcaire abrupte, à l’entrée d’une vallée fertile, la ville attire et réjouit l'œil du voyageur par sa situation pit- toresque. Rien n’égale le charme d’une promenade autour de ses vieux remparts, le long des falaises que réfléchit une mer bleue. Rien surtout ne vaut le chemin qui mène au grand phare à travers des bois de caroubiers et de pins et, après avoir franchi par un tunnel un massif de rochers habités par les singes, s'engage sur un isthme étroit pour atteindre le cap escarpé où s'élève la tour. Au pied des remparts dans le bois sacré qui s'étend au sud, on peut recueillir les Zonites Durandoranus et sub- plcatulus, les Helix Constantinæ, lauta et Pisana, Fe- russacia lamellifera, Bulimus Jeannot. En se rendant au grand phare on trouve d’abord les Zonites Otthianus et Chionodiscus rampant le long des talus de la route ; puis, sur les gazons, les Jelix Kaby- liana, Bardoensis, Cretica, pyramidata, lineata, varia- bilis, Rozeti, terrestris, conoidea, barbara et acuta. Lorsque l’on arrive aux parois des grands rochers, on voit se cacher dans les fissures les Æelir Rusicadensis et A. Berbruggeriana, le Bulimus Cirtanus etune variété presque infinie des diverses formes du Cyclostoma sul- catum. Dans les feuilles mortes, au sortir du tunnel, se cachent les Helix Moquiniana et Fradiniana. Sous les mousses et les herbes qui garnissent les consoles du rocher s’abrite une magnifique espèce, la Glandina Alqira. Si l’on s'engage sur le chemin de Sidi-Yahia, après avoir dépassé les magnifiques oliviers qui prêtent leur ombre aux promeneurs, on découvre, non sans difficulté, le long des blocs de rochers qui ont roulé de la cime sans atteindre la mer, des colonies du charmant Pulimus Jeannot. Dans les sources qui jaillissent le long de la route habitent l’Amnicola perforata, les Planorbis spi- rorbis et lœvis. Dans le bas du ravin, au fond d’une an- cienne fosse à chaux, j'ai recueilli sous les pierres humides : Milax scaptobius, Testacella bisulcata, Ferussacia scaptobia, F. Forbesi, Carychium muni- mu. Au delà les Zonites candidissimus et chionodiscus remplissent les touffes des grandes graminées. Une course à l'embouchure de la Summam vous met en présence d’une belle Hélice blanche (4. acompsia) qui, — 9272 — dès le matin, au moment où le soleil monte à l’horizon, s’enfouit dans le sable et se déroberait aux regards si elle n’était trahie par le point noir qui termine sa spire et s'élève au niveau de la grève. XI. COURSE AU CHABET-EL-AKRA. En partant de Bougie la route de Sétif traverse d’abord une plaine salée couverte de salsolacées et de touffes de jones qui nourrit en abondance les Helix lauta et Pisana. Elle suit plus loin le pied de collines, bordées du côté de la mer par des sables couverts de grandes broussailles où se retrouvent les mêmes espèces mêlées à l’Æelix Constantinæ, puis vient butter sur le cap Aokas qu’elle contourne en corniche. À l’ouest du cap s'étend un ma- récage ombragé de tamarix et encombré de touffes de chara au milieu desquelles vitle Physa Brocchu. Après le cap, la route s'enfonce dans des forêts maré- cageuses dont le fourré est si dense qu'il est extrêmement difficile d'y pénétrer. Au printemps, la couche épaisse de feuilles humides et de mousses qui s’accumule sous le couvert doit servir d'asile à de nombreux Mollusques ; mais, en été, 1ls avaient disparu et nous n’avons pu re- cueillir que les Aelix Constantine, H. lanuginosa, H. lineata, H. Kabylhana var., les Bulimus decollatus et Pupa avec les débris de la Ferussacia lamellifera. A l'embouchure de l’Oued-Agrioun, le chemin quitte le littoral pour remonter le cours de la rivière, dont il suit les méandres, tantôt en coupant les alluvions basses, tan- tôt en s’élevant en lacets le long de gorges abruptes pour aboutir au magique défilé du Chabet-el-Akra {le ravin de — 273 — l’agonie). Sur une longueur de plus de 4 kilomètres le torrent bondit au fond d’un gouffre encadré par des murailles perpendiculaires au flanc desquelles court la route entaillée dans le roc vif et comme suspendue à 50 mètres au-dessus de l’abime. Les montagnes, déchi- rées par la profonde fissure, se découpent en pitons séparés par des ravins presque perpendiculaires encombrés de traînées de pierres ; des troupes de singes crient en se balançant aux pins plantés dans les crevasses, des aigles et des vautours fauves tournoient dans l’étroite bande de ciel qui se dessine au-dessus de notre tête, et par delà les premières cimes, au milieu des nuages qu'ils arrêtent dans leur vol, se montrent çà et là des sommets gigan- tesques. Ces cimes appartiennent au grand massif des Babors, qui porte à son faîte, comme une verte couronne, de splendides forêts de cèdres et de sapins. Une flore spé- ciale y annonce une faune particulière : aussi, bien que nos recherches aient été bornées aux flancs de la route, y avons-nous découvert plusieurs espèces nouvelles : en face du pont en construction nous avons recueilli, roulé par les eaux et empâté de boue, un exemplaire unique d'une magnifique hélice, appartenant à un groupe de la Sicile et de l’Adriatique, l’Æelix schlærotricha, descendu évidemment des sommets que doivent habiter d’autres espèces congénères. Nous avons vainement, et non sans fatigue, exploré les grands rochers qui dominent le pont: nous pensons que ce Mollusque, de même que beau- coup d’autres en Algérie, s’enfouit dans la terre ou se cache au fond des crevasses pendant les brülantes L. — Annales de Malacologie. — AOUT 1870. IS oh — chaleurs de l'été. Nous avons, en revanche, récolté en abondance une hélice (4. Henoniana) de la section de l'explanata qui vit sur les gazons en compagnie des H. cespitum, H. amanda, H. arenarum var., rupestris, H. Sitifensis, H. lineata, H. mæsta, et d'une variété de l'H. Kabyliana ; sur les parois des rochers ou dans leurs fissures se trouvent un beau Bulime, intermédiaire entre les B. Bourquignati et B. Cirtanus, le Pomatias Maresi, les Pupa Kabyliana et Michaudi, le Vertigo Dupotetr, l'Helix Berbruggeriana var. minor et V'H. lanugi- nosa ; enfin les Ferussacia eremophila et sciaphila. Nous ne mentionnerons que pour mémoire les Cyclo- stoma sulcatum, Bulimus decollatus, B. Pupa, B. Cirta- nus, Helir aspersa et aperta, Zonites candidissimus, Glandina Alqgira, vulgaires dans toute cette région. A l'issue du Châbet-el-Akra, la route s'engage dans les hauts plateaux; là plus d'arbres, plus de rochers, rien que des terres argileuses et des marnes. Les gazons sont cou- verts de milliers d'Helir cespitum, H. Sithifensis et H. lineata, de Zonites candidissimus dont l'abondance de- vient fastidieuse. Chez les Aït-Aoumeur cependant, une crête rocheuse disposée en gradins s'élève sur la droite de la route; un filet d’eau en sortet, après avoir arrosé un jardin de figuiers, saute sur le chemin qu'il traverse. Dans les mousses et les algues qui garnissent son lit abonde l'Hydrobia seminiun et se trouvent disséminés quelques individus d’une charmante espèce d’Amaucola aplatie et rétrécie, presque microscopique, qu'au premier aspect nous avons prise pour une Valvée, erreur qui lui a valu son nom d'A. valvatidea. = TE XII. PHILIPPEVILLE. Le temps nous manquait pour continuer par terre notre exploration. Le bateau à vapeur nous conduisit de Bougie à Philippeville. Notre premier soin fut de débar- quer à Stora et de visiter à pied les bords de la route qui relle ce village à Philippeville. Le long des talus schisteux se cachent, dans les anfractuosités, le charmant Zonites subplicatulus, les Helir amanda, H. Rozeti, H. lanuqi- nosa, H. vermiculata, H. Rusicadensis, H. lineata, les Bulimus Poupillierianus et Pupa,le Ferussacia scaptobia. Nous y avons vainement cherché l'Helir splendida, que M. Escher y a signalé. Le long du mur d’un four à chaux, tout près de la ville, sous les pierres et parmi les touffes d'herbe, vit en société l’'Helix psara. L'après-midi fut consacrée à une promenade le long du Safsaf. Dans un petit bosquet, sous les pierres, nous re- cueillons les Milax qagates et Testacella bisulcata. Arrivé à l'embouchure, nous descendons sur une grève de sable en traversant des buissons épais de lentisques à l’ombre desquels vivent les Helir pyramidata, H. Reboudiana et H. Rozeti. Au delà, le sable est tout couvert d’Æelir acompsta et d'A. Pisana. Le long de la rivière qui va heurter un énorme rocher avant d’être arrêtée par une barre de sable s'étendent de vastes amas de détritus et de troncs d’arbresroulés parles eaux. En tamisant avec soin les débris les plus menus, nous en extrayons toute une série de petites espèces intéressantes : Zonites apalistus, Z. Mandralisci, Helir abietina, H. pulchella, H. costata, H. Poupillierr, H. Letessieriana | Bourguignat), charmante espèce transparente et microscopique du mr pes groupe du pygmæa, Ferussacia ennycha, F. prœchia, F. Bourquignatiana, F. Paladilhi, F.. Maresiana (Bourguignat), Pupa granum, P. umbilicata, Ver- tigo muscorum, V. discheilia, V. briobia, Caæcilia- nella raphidia, Planorbis spirorbis, ete. Toutes ces coquilles, entraînées par les pluies diluviennes du prin- temps, doivent provenir des forêts de chênes-liége des montagnes qui s'étendent du Filfila jusqu’à quelques kilomètres de Philippeville. Notre exploration avait lieu tardivement, mais la réunion d'espèces rares ou même nouvelles que nous avons pu constater dans une saison défavorable promet d’abondantes récoltes au natu- raliste qui aurait la chance de visiter les détritus du Safsaf immédiatement après une grande crue. Il pourrait aussi recueillir, en remontant la rivière, de ma- gnifiques exemplaires de l'Urio Ravoisierr. XIII. BONE. La situation de Bone, au fond d’une baie qui, d’un eôté, s’épanouit le long de dunes sablonneuses et, de l’autre, se termine vers le cap de Garde par des falaises où le calcaire alterne avec le gneiss et les roches pyroxéniques; la proximité des forêts de l’Edough, qui s'étendent jusqu'aux portes de la ville; le voisinage de deux cours d’eau, la Boudjima et la Seybouse, qui con- fondent leur embouchure au pied de ses murs, tout se réunit pour assurer au naturaliste une ample moisson de Mollusques terrestres et fluviatiles. Lorsqu'on quitte la ville pour se rendre au cap de Garde, on voitles arbres et les haies couverts des Lfelix terrestris. — 271 — trochoides, barbara et acuta : dans le port même les anfractuosités des rochers recèlent les Helix apicina, IL. rufolabris, H. conoidea, H. Rozeti, var. Hipponensis, la vulgaire Pisana, et le Vertigo Dupoteti. Au-dessus de la Kasba, les pierres recouvrent les Ferussacia scaptobia et ennychia, ainsiquela Testacella bisulcata. Lorsque, au cap de Garde, on atteint la région où le calcaire domine, on voit apparaître aussitôt les Zonites Otthianus et arqius, les Aelix trochlea, H. Reboudiana, H.Constantine, H. explanata,etc’estévidemmentdece côté qu'ilfaut chercher une rarissime espèce, l’Helix tetragona, dont on ne con- naît que quatre individus. Au pied de la falaise, la fontaine des corailleurs recèle les Ancylus Brondeli et gibbosus, le Planorbis lævis, et une ambrette nouvelle, dont le dernier tour ést marqué, sur le flanc, d’une dépression linéaire (Succinea pleuraulaca). A l’est de Bone, la Boudjima nourrit les Alexia myo- sotis, A. Algerica, Hydrobia Brondeli, H. acerosa, Am- nicola similis, et dans son affluent, l'Oued-Debb, se trouvent les Unio Durieur et rhomboideus, var. Fell- manni. Les crues annuelles de la Seybouse et de la Boudjima déposent sur leurs rives un grand nombre d'espèces rares qui, par leur petitesse, échappent souvent aux recherches les plus actives : Zorutes eustilbus, Z. apalistus, Z. hemapsoricus, Helir Aucapitainiana, Il. pygmeæa, IH. Debeauxiana, Pupa Granum, P. um- bilicata, P. muscorum, Ferussacia thamnophila, F. Ma- resiana, F. lamellifera, Vertigo muscorum, Cæcilianella nanodea etraplidia. Les ruines d'Hippone, sous leurs voûtes humides, servent de refuge aux Helix Mongrandianx, H. Challa- meliana, 1 apicina, Ferussacia scaptobia, F. eremio- — 278 — phila, F. sciaphula, F. debilis, F. celosia, Glandina Algira, Carychium minimum. Dans les fossés et mares de la plaine du Bou-Ahmra se trouvent l'Ancylus caliculatus, les Planorbis imbrica- tus, P.complanatus, Yar. submarginatus, etle Sphærium ovale. XIV. EDOUGH ET TAKOUCH. La chaine de l'Edough, où la tradition prétend que Gélimer vaincu chercha un refuge, est un massif cou- vert de forêts qui s'étend de l’est à l’ouest, de Bone jus- qu’au cap de Fer, et qui a dû, jadis, former une ile. Presque entièrement formé de roches siliceuses, il nour- rit peu de mollusques; mais, si chaque espèce est repré- sentée par un petit nombre d'individus, les espèces, en revanche, sont nombreuses et presque toutes sont essen- tiellement propres à ce système de montagnes. Lorsque de Bone on commence à s'élever en suivant le canal qui conduit à la ville les eaux nécessaires à son ali- mentation, sur les plantes aquatiques qui tapissent les ressauts du rocher toujours humide se plaisent les repré- sentants du genre africain Brondelia (B. Drouetiana et B. gibbosa) et l'Ancylus striatus. Plus haut les pierres servent de refuge à la Zestacella Brondeli. Aux alentours de Sainte-Croix-de-lÉdough, surtout au pied des murs des jardins, vit en petites colonies le joli Zonites eurab- dotus. Les bords mousseux et humides du sentier du mi- lieu recèlent le Zonites Pomelianus et deux espèces de Daudebardia (D. Letourneuri, D. charopia). Plus loin, au mieu de la forêt, au pied des rochers de gneiss, une troisième espèce (D. Allantica) habite les amas de feuilles 00e sèches. Cà et là on découvre, au fond d'un ravin frais, sous une branche morte ou parmi les jungermannes, un individu solitaire des Ferussacia Bourquignatiana, F. debilis et F. thamnophila. Les touftes d’hypnum qui couvrent les chênes d’une épaisse armure sont habitées par les Pupa Aucapitainiana et Helix Debeauxiana, qui choisissent, de préférence, la partie supérieure des grosses branches horizontales. L’Helix Debeauxiana quitte ce- pendant sa cachette au moment des pluies hivernales, et se promène alors sur les troncs ruisselants. À la même époque et même un peu plus tôt, se montre en abon- dance le Milax qagates, qui trouve une nourriture abon- dante dans la multitude de champignons que l’automne fait naître. Les limaciens sont encore représentés par les Limax agrestis, L. Valentianus, L.nyctelius, Var. major. Le plateau découvert du Bouzizi n’a guère qu’une seule espèce d’hélice, une petite variété de l’'Hehix Rozeti. La forêt ne possède, en dehors de la Debeauriana dont nous venons de parler que des hélices du groupe des lanugineuses : H. Challameliana, 11. Mongran- diana, H. Rusicadensis, H. lanuginosa, H. roseo- tincta : les iudividus dispersés sur une immense étendue de terrains jonchés de feuilles, ombragés de hautes fu- taies et couverts de ronces aux épines aiguës, sont rares et difficiles à découvrir. En ajoutant à cette liste les Glandina Algira, Bulimus decollatus, et une espèce, rare entre toutes (Azeca pla- tyrolena), dontil n’a été recueilli qu'uu individu, on a le tableau complet des Mollusques terrestres de l'Edough. Les Mollusques aquatiques sont plus nombreux et com- prennent une belle série d'espèces du genre Aneyle : 0 — A. platylenus, A. simplex et var. costatus, A. epi- pedus, A. costulatus. Malheureusement pour la science, les travaux opérés dans la forêt pour s'emparer des eaux et les conduire à Bone ont tari plusieurs ruisseaux, et le bel Ancylus platylenus ne se retrouve plus dans le lit desséché de la fontaine des Princes. Le Pisidium Casertanum a été plus heureux, ainsi que le Physa Brocchu, qui n’ont pas disparu totalement, bien qu'ils soient devenus plus rares. Takouch, qui a pris son nom de l’ancienne ville ro- maine de Takatua, est un port creusé dans le flanc de la montagne, non loin du cap de Fer, et jamais aucun na- turaliste ne l'avait visité avant nous. Pressé par le temps, nous avons dû borner nos recherches aux environs immé- diats du village, qui se crée sur les débris de l’ancienne cité, et particulièrement aux beaux rochers de basalte qui forment le fond de la baie. Nous y avons recueilli une Clausilie nouvelle {C. Numidica), deux Hélices non décrites (H. micromphalus et H. Semanni), une variété de l'Helix lauta, remarquable par sa taille énorme, et, près d’une source limpide ombragée par un immense liguier, les Æelix lanuginosa et Rozeti. La voix de nos compagnons nous à arraché à une exploration dont les premiers succès nous promettaient un résultat inespéré. XV. OUED-EL-ANEB.— SENHADJA.— DJENDEL. L'Oued-el-Aneb est d’abord un ruisseau torrentueux qui descend des hauteurs boisées de lPEdough, arrose ensuite une charmante vallée dirigée de Fest à louest parallèlement à la mer et au lac Fezzara, et qui, après 1 = avoir traîné paresseusement son cours sous la voûte des frênes enguirlandés de vignes et de clématites, allait au- trefois se perdre au milieu des marais, dans le lac de Féid-el-Maïz, aujourd’hui desséché. Dans sa partie supé- rieure, l’Oued-el-Aned nourrit les Unio Moreleti et pic- torum, dont les valves, exposées au choc fréquent des graviers, sont presque toujours dénudées à leur sommet. Dans la vallée, sous ses rives creusées de trous profonds, s’abritentles Anodonta Lucasi, À .embiaet À. Letourneuri. Le Féid-el-Maïz n'offre plus aujourd’hui qu’un fond ar- gileux et crevassé dans lequel sont enfoncées les coquilles brisées des Unio rhomboideus, var. Fellmanni, U. More- leti, Anodonta embia et Letourneuxi. C’est une magni- lique localité détruite. Vers le milieu de la vallée, sous un bouquet de frênes etprès d’un marabout vénéré par les Arabes, jaillit une source abondante, qui forme un petit marais avant de mêler ses eaux à celles de l'Oued-el-Aneb. Nous y avons recueilli les espèces suivantes : Succinea debilis, Pla- norbis lœvis, Ancylus simplex, var. costatus, Limnæa truncatula, Amnicola Dupotetiana et Sphærium ovale. Au débouché de la même vallée, mais plus au nord, un ancien bras de l’Oued-el-Aneb communique avec la rivière des Senhadja ou Oued-el-Kébir. Au milieu des Myriophyllum et sur les feuilles en rosette du Trapa natans, qui encombrent ses eaux indolentes, vivent en familles les PAysa truncata. P. Brocchi, Limnæa pa- lustris et Bythinia Numidica. Dans le voisinage de cette vallée, au milieu du pays boisé des Arbaouam, un petit lac renferme les Plysa truncala, Bythona Boissieri, Planorbis complanatus, Unio Moreleti et Anodonta Letourneucri. — 1260 — En quittant lOued-el-Aneb, et traversant l'Oued-el- Kébir à des gués assez profonds et dangereux en hiver, l’on arrive dans un pays de dunes habité par l’antique tribu des Senhadja, et situé entre la rivière et la chaîne du Filfila. Les eaux qui descendent de la montagne se trouvent arrêtées par la ligne des sables et y forment des marais. Dans le réseau même des dunes se dessinent un certain nombre de petits bassins fermés dont le fond est occupé, suivant sa grandeur, par un petit lac ou par une mare. Là se rencontrent les Planorbis complanatus, P. ambricatus, P. Brondeli, P. euchelius (station unique), Ancylus simplex, Var. costatus, Amnicola Dupotetiana, var. et Sphærium Ddingoli. Les mêmes espèces reparaissent dans le territoire du Djendel. Là les dunes ont disparu: mais, au milieu des alluvions argileuses, existe une dépression dans laquelle viennent s’épancher en petits étangs les torrents de la montagne. Au pied de la montagne pyramidale, qui a donné son nom à la tribu, jaillit une source thermale, dont la tempé- rature s'élève à #5 degrés. Dans le bassin où s’épanchent les eaux, on est surpris de voir nager des insectes et ramper sur le sable du fond ou sur les algues deux espèces d’Anoucoles. L'une est l’A. desertorum, qui se retrouve dans le Sahara; l’autre, l'A. Letourneuxiana, n'a jamais été signalée ailleurs. De l’autre côté de la vallée, au pied des collines de Tobéika, une autre source beaucoup moins chaude {sa température ne parait pas supérieure à + 24) nourrit également une Amnicole spéciale, A. Rouvieriana, plus grosse et plus robuste que les précédentes. Elle n'habite — 283 — pas la source thermale même, mais la boue noirâtre qui entoure le bassin et là seulement où l’eau est à peine tiède. XVI. DE BONE A LA CALLE. Aussitôt après qu'on a franchi la Seybouse, à droite du pont, la plaine sablonneuse est creusée de fossés et de flaques d’eau, où nous avons recueilli le Sphærium Ddingoli, qui s'y reproduit, malgré les chaleurs de l’été, assez intenses, chaque année, pour dessécher compléte- ment le sol. Les Asphodèles sont couverts de milliers d'Helix Pisana, H. lineata et acuta, qui s’agglomèrent au sommet des tiges sèches. À 8 kilomètres, les sentiers cessent de se dessiner, et les voyageurs longent dans un sable mouvant le lac Bou-Khemira; aux eaux saumâtres, qui occupe la place de l’ancienne embouchure de la Seybouse. Des milliards d'individus de l’Hydrobia Bron- deli s'accumulent sur le bord et, suivant la saison, s’atta- chent aux algues ou rampent sur le sable. Le lac ne ren ferme aucun autre Mollusque que cette Hydrobie et le Cardium edule. Le lac des Chameaux, que l’on rencontre ensuite dans une dépression circulaire au pied des dunes, ne présente aucune trace de salure; on y retrouve cependant la même Hydrobie, mais elle est associée aux Linnæa palustris et Planorbis subanqulatus. Les dunes, à l'embouchure de la Mafrag, sont blanches d'Hélices, parmi lesquelles on reconnaît les /7. Pisana, H. lauta, H. conoidea, IH. acuta et Constantine ; dans les jones de la rive habite une charmante espèce nouvelle Il. Bourjotiana), qui s’enterre aussitot que le soleil monte à l’horizon. DO — Dans les débris apportés par le fleuve sur ses bords, nous trouvons les Ferussacia sciaphila, F. eremiophala, Pupa granwm, P. Brauni, Cæcilianella raphidia. Au delà de la Mafrag, continue, jusqu’à Bordj-Ali-Bey, la zone des dunes sablonneuses entrecoupées de lacs ou s'appuyant à des marais boisés. Dans les étangs des Séba vivent les Planorbis complanatus, var. marmoratus, P. rotundatus, Limnæa palustris, Bythinia Boissreri et Pisidium amnicum. Dans les marais, au pied des arbres, parmi la mousse, prospère le Vertigo Numidica. Enfin un large fossé qui suit le pied des dunes, le Hagroun Cherchara, est peuplé par l'Hydrobia Brondeli. A partir de Bordj-Ali-Bey, le terrain s’accidente et la route s'engage dans une vaste forêt de chènes-liége et de chènes ze’x que nous n'avons pu explorer. Le lac Oubéira, large nappe d’eau douce que longe la route, présente, sur ses grèves, de nombreuses coquilles des Unio Moreleti, U. Batavus et rhomboideus, var. Fell- manni. Les mares et cours d’eau qui se trouvent à l’est de ce grand réservoir renferment les Anodonta Lu- cast, À. Numidica et Tunizana; mais nous n'avons pu y rencontrer ces deux dernières espèces, non plus que le Pisidium amnicum, qui y a été indiqué par Morelet. C'est parmi les mousses et les feuilles humides des parties marécageuses de la forêt, entre la maison du curé et la Calle, que doit habiter le Bulimus Brondelianus. A la Calle on fait, dans la ville même, parmi les rochers au-dessous du moulin, une chasse fructueuse. On y trouve, en effet, les espèces suivantes : Zonites apalistus, Ielir Constantinæ, I vermiculata var. 1. conoïdea, H. trochoides, H. apicina. IE. pyramadata, IE. Rebou- — D85 ana var., H. lanuginosa, H. Fradiniana, Bulimus decollatus, B. Pupa, Ferussacia celosia, F. procerula, EF. eremioplula, F. carnea var. edentula, et, dans les algues rejetées à terre, l'A/eria Michel. En s’avançant plus loin le long de la mer, à travers les jardins, on arrive à des dunes que la culture a déjà entamées. L’Helir Pisana y couvre toutes les plantes littorales, et, en fouillant le sable, on recueille abondamment deux charmantes espèces qui ne sortent guère que la nuit ou après la pluie, les Helixz Durieui et psammoica, qui paraissent propres à la Calle. XVII. LA CHEFFIA La vallée de la Cheffia, qui dépend du cercle de la Calle, s’allonge à l’est du Bou-Abed parallèlement à la frontière tunisienne et se termine vers le nord par le défilé étroit de Sidi-Djaballah, à l'extrémité duquel coule une source thermale au-dessous de monticules de grès. Dans le bassin actuel qu’entoure un rideau de roseaux, et dont la température doit être d'environ 35 degrés, nous n'avons pu découvrir aucun Mollusque; mais à gauche, sous les grands frênes, s'élève une coupole lézardée dont le plafond est à moitié détruit; c’est là qu’existait la pis- cine des bains romains, et le fond, toujours baigné par une source, moins chaude que celle du Hammam, est encombré par une algue peuplée de milliers de petites coquilles. Ces Mollusques appartiennent à une espèce nouvelle du genre Ammcola (A. Servainiana), espèce dont on retrouve une variété dans le ruisseau froid qu'alimente la source de la piscine. Dans le petit marais voisin, j'ai — 988 — recueilli de rares exemplaires de Physa Brocchu. Les roches de grès nous ont fourni l’Helix Bastidiana, une variété très-cornée du Bulimus Pupa, et les Ferussacia eremiophala et carnea. Quant à la plaine, elle ne pré- sente que des espèces très-vulgaires dans l'est; Helir aspersa, H. Constantinæ, H. aperta, H. lineata, et H. lauta. En somme, FAmmnicola Servainiana est le seul fruit d’une course qui eût été pénible sans la plantureuse hospitalité que nous avons trouvée au bord) de la Cheffia, et l'intérêt qu'offrent les nombreuses inscriptions Lybico-Berbères de la vallée. XVIII. CONSTANTINE. Pendant un assez long séjour à Constantine, nous avons multiphié nos explorations dans le ravin qui entoure la ville, sur les pentes abruptes du Mecid qui la domine, et dans les jardins irrigués qui occupent le fond de la vallée depuis les cascades jusqu’à Salah-Bey et au Hamma. Nous avons recueilli parmi les mousses humides des vergers le genre Balia, nouveau pour l'Algérie, et dans le ravin même, au milieu des débris sans cesse arro- sés par des infiltrations, au-dessus de la cascade, les Succinea acrambleia eiCarychium Nouleti. À ces espèces il faut joindre le Pomatias nouveau trouvé par M. l’in- terprète militaire Hénon, dans les montagnes au-dessus d’El-Arrouch, et une Amnicole qui vit dans les eaux tièdes au-dessous du hammam du Mecid, et l’on aura la liste des espèces nouvelles pour l'Algérie que nous a procurées une résidence de plus d’un mois dans cette belle localité. Pour donner une idée exacte de sa richesse aux natura- — 287 — listes qui, chaque jour, viennent la visiter, nous avons dressé une liste à peu. près complète des espèces qui l'habitent : Limax nyctelius {dans les | H. conspureata. jardins). H. apicina. Krynickillus subsaxanus. H. cespitum var. Milax gagates. H. Rozeti (Dj. Ouach). Milax scaptobius. H. pyramidata. Testacella Fischeriana. H. amanda. Suceinea Raymondi. H. lauta var. S. acrambleia. H. barbara. Zonites chelius (rare). H. acuta. Z. psaturus. Bulimus decollatus. Z. subplicatulus. B. Milevianus. Z. eustilbus. | B. Cirtanus. Z. apalistus. B. Pupa. Z. chionodiseus. Ferussacia subeylindrica. Z. Otthianus. F. procerula. Z. candidissimus. F. eremiophila. Helix aperta. F. lamellifera. H. aspersa. F. Cirtana (Mecid, rare). H. vermiculata. F. sciaphila. H. Constantinæ. Balia lucifuga. H. Fradiniana, Pupa granum. et var. major. P. Michaudi. H. Moquiniana. Vertigo Dupoteti. H. lenticula. Glandina Algira. H. rupestris. Carychium Nouleti. H. sordulenta. Ês Brondeli { Mé- H. lasia. rid}). H. chnoodia. P. Raymondi {Salah-Bey. — 288 — Ancylus simplex, var.meri- | Hydrobia nana. dionalis. Ammicola Dupotetiana. Cyclostoma suleatum. A. Constantinæ. Pomatias Henoni (près El | Melania tuberculata. Arrouch). XIX. BOU-MERZOUK. Les environs de Constantine sont de hauts plateaux nus, argileux ou marneux, habités par quelques espèces d'Hélices dont l'aire s'étend sur une zone immense et dont la présence monotone finit par fatiguer l'œil. Seuls, les cours d’eau et les grands rochers présentent un peu de variété dans leur faune malacologique et offrent l'espoir de quelques découvertes. En remontant le Bou-Merzouk jusqu’à sa source, on remarque que la rivière, qui d’abord ne semblait nourrir aucun mollusque, se peuple d'assez nombreuses espèces ; dans la vase se cachent les Unio rhomboideus, var. Felmanni et U. Durieui ; le Potama- geton qui encombre le canal se couvre d’Amnicola Dupo- tetiana et d'A. Constantine ; en soulevant les pierres on y voit attachée une charmante hydrobie ({1. nana); puis, lorsque l’on se trouve en face du coteau rocheux, au pied duquel se creuse le bassin de l'antique Ampsaga, toujours rempli d'une eau bleue et limpide, on aperçoit le fond rocheux de la rivière entièrement tapissé par des millions de Mollusques microscopiques apparte- nant au même genre Æydrobia (H. seminium). Dans les flaques pleines de typha creusées sur le bord, vit paisi- blement le rare Ancylus Perraudierr. Les longues couches calcaires qui dominent la source — 289 — prêtent leurs fissures à l’Aelix Massylæa, à VIH. Con- Stantinæ, à la variété turbinée de l'A. aspersa, à de nombreux Bulimes (B. decollatus, B.Cirtanus, B. Pupa) ; çà et là on rencontre, en même temps que l’Helix pyra- midata, sa congénère l'A. Numidica, si abondante dans la montagne de la Plâtrière. | XX. OUED-ZENATI. L'Oued-Zenati est une vaste région renommée pour sa fertilité, qui s'étend depuis lOued-Cherf et Hammam Meskhoutin, jusqu’à la porte du Kroub.On y arrive par le défilé de Mazla que traverse la route entre deux mon- tagnes calcaires. À droite, sur des dalles de pierres lisses et inclinées s'élèvent des milliérs de monuments mégali- thiques, véritables dolmens, bâtis au centre d’une plate- forme de pierres brutes qui ressemble souvent aux fon- dations d’une tour. L'intérieur du monument présente au naturaliste un véritable cimetière de Mollusques. Venus pour y chercher un refuge contre l’ardeur du soleil, ils y sont morts, et leurs coquilles s’y accumulent depuis des siècles, laissant à l'observateur qui les exhumera le moyen d'étudier les changements que les espèces ont subis sous l'influence des variations du climat. Là se trouvent actuellement rassemblés les Zomites candidissimus, les Helix melanostoma, H. aspersa, var. turbinata, H. Con- stantinæ, H. Massylæa, H. cespitum, H. pyramidata, les Bulinrus decollatus, B.Cirtanus, B. Pupa, les Ferussacia procerula et eremiophila ; sur les tables gigantesques d’un dolmen nous avons découvert une espèce fort élégante et très-caractérisée de Pupa (P. eucyphogqyra). Au delà de ces montagnes, dont la route contourne I. — Annales de Malacologie. — AOUT 1870. 19 = #00) longtemps la longue croupe, le pays ne présente plus que de faibles ondulations, et presque partout la roche est re- couverte par une terre végétale abondante. La presque totalité du terrain est calcaire, mais la pierre ne se montre qu'en couches peu épaisses qui n’offrent aucun escarpe- ment. Vers l’est cette formation s’étend très-loin ; en géné- ral, elle est très-pauvre en Mollusques. Les rares fontaines et les ruisseaux, taris en été, n’offrent aucune coquille ; quant aux pelouses, elles sont couvertes presque exelusi- vement d'Helix cespitum, H. SitifensisetH.pyramidata. En descendant vers la plaie de Tenioukla, cependant, on voit l’Helix melanostoma se mêler aux espèces vul- gaires, et plus loin on atteint la zone de l’H. Punica. La fontaine de Temlouka est habitée par les Hydrobra nana et Amraicola Dupotetiana. En se dirigeant, au contraire, vers le nord-ouest, les ravins se creusent un peu davantage, et l’on voit surgir, au sommet du plateau, des crêtes de grès qui, près d’Aïoun-Dehen {les fontaines de beurre), se développent en hémicycles. Les rochers siliceux se couvrentde mousses et leurs fissures se garnissent d’humus. Dans ces fentes se trouvent l’Aelix Rozeti, le Ferussacia eremiophila, et une belle espèce nouvelle de Zonite à test transparent (Z. lenopsilius) : les mousses nourrissent le Pupa Au- capitairnana, et dans les sources qui jaillissent, froides et limpides, au pied du massif, les plantes aquatiques sont habitées par le Planorbis Brondeli. Cette excursion était la dernière, le temps nous pres- sait, et 1l fallut partir en jetant un regard d’envie et de regret sur la cime orgueilleuse du Thaya, dont les hautes crêtes nous promettaient tant de richesses ! — 291 — XXI. Nous allons maintenant donner les descriptions des espèces nouvelles que nous avons été assez heureux de découvrir : 1. DAUDEBARDIA PLATYSTOMA. Testa anguste perforata, valde compressa, supra convexiuseula, hyalina, nitidissima, uniformiter subviridulo-cornea, sub valido lente argute striatula ; spira leviter convexa, valde laterali ; apice obtusissimo, pallidiore ac lævigato ; anfractibus 2 1/2 (primus compresso-rotundatus) celerrime crescentibus, sutura profunda separatis ; ultimo maximo, testam fere totam efformante, ad aper- turam valde dilatato, convexo-declivi, ac regulariter descendente; apertura perobliqua, transverse oblongo-rotundata, amplissima, vix lunata, inferne convexa; peristomate aeuto, recto, foliaceo ; margine supero arcuato etantice late provecto; margine columel- lari superne vix expanso. Coquille très-comprimée, légèrement convexe en des- sus et pourvue d’une perforation étroite. Test vitracé, transparent, d’une teinte uniforme cornée légèrement verdâtre, offrant, sous le foyer d’une forte loupe, de petites striations fines et délicates. Spire très-latérale, un peu convexe, terminée par un sommet lisse, très-obtus et d’une teinte plus pâle que le reste de la coquille. Deux tours et demi à croissance des plus rapides, séparés par une suture profonde. Premier tour comprimé-arrondi ; dernier tour très-grand, très-dilaté, formant à lui seul presque toute la coquille, présentant vers la suture une direction descendante régulière, et caractérisé, en outre, vers l'ouverture, par une inclinaison accentuée, 10 un peu en forme de toit. Ouverture très-oblique, très- développée, à pee échancrée, transversalementoblongue- arrondie, assez convexe à la partie inférieure. Péristome droit, aigu, foliacé. Bord supérieur arqué, dilaté et dépas- sant de beaucoup le bord inférieur. Bord columellaire faiblement dilaté à sa partie supérieure. Bords marginaux réunis par une callosité des plus délicates. Haut. 4 millim. 1/2, diam. # millim. Cette Daudebardie vit sous les mousses, à Tala-Guizan, en Kabylie. 2. DAUDEBARDIA CHAROPIA. Testa aperte perforata, valde compressa, supra parum con- vexiuseula, hyalina, vitracea, nitidissima, corneo-subolivacea, elegantissime striatula, ac sub validissimo lente spiraliter lineo- lata; spira convexiuseula; apice obtuso, pallidiore, lævigato ; anfracubus 2 1/2 (primus minimus, subrotundatus), celerrime cres- centibus, sutura sat profunda separatis; ullimo maximo, valde dilatato, testam fere totam efformante, lente descendente ; aper- tura perobliqua, oblongo-rotundata, vix lunata; peristomate reclo, acuto; margine columellari superne sat eXxpansc. Coquille très-comprimée, un peu convexe en dessus, et pourvue, en dessous, d’une perforation ombilicale bien ouverte. Test vitracé, très-brillant, transparent, d’une teinte cornée-olivâtre, très-élégamment strié et pa- raissant, en outre, sous le foyer d’une forte loupe, sil- lonné de stries spirescentes assez accentuées. Spire faiblement tectiforme, à cause du dernier tour des- cendant, convexe et assez sensiblement incliné. Sommet obtus, lisse, d’une teinte plus pâle. Deux tours et demi à — 293 — croissance des plus rapides, séparés par une suture très- prononcée. Premier tour très-petit, assez globuleux, presque rond. Dernier tour excessivement développé, comprimé, formant à lui seul la presque totalité de la co- quille, bombé en dessus, incliné vers l'ouverture et offrant une direction descendante. Ouverture très- oblique, à peine échancrée , oblongue-arrondie. Péri- stome droit, aigu. Bord columellaire assez dilaté à sa par- tie supérieure. Haut. 2 millim., diam. 5 millim. Cette espèce habite sous les mousses, dans la forêt de l’'Édough, près de Bone. 3. SUCCINEA PLEURAULACA. Testa oblongo-elongata, parum ventricosa, sat lanceolata, fra- gih, diaphana, subrubello-succinea, valide striata, ac in ultimo anfractu transverse profundeque unisulcata aut rarius bisulcata ; spira parum Contorta, acuminata; apice minuto, acuto ; anfracti- bus 3 1/2 celerrime crescentibus, sutura parum impressa separa- tis; ultimo maximo, 2/3 altitudinis æquante, oblongo, valde descendente ac leviter retrocedente; apertura ampla, obliqua, oblonga, superne angulata, infra dilatata ac rotundata; peristo- mate reclo, acuto; columella arcuata, basin aperturæ non attin- gente. Coquille peu ventrue, de forme oblongue-allongée, comme lancéolée, à test fragile, diaphane, d’une teinte succinée un peu rougeâtre, vigoureusement strié et orné, en outre, sur son dernier tour, d’un (ou plus rarement de deux) sillon assez profond qui suit le mouvement spiral et qui se fait sentir quelquefois jusque sur l’avant-dernier — 294 — tour. Spire peu contournée, acuminée, égalant le tiers de la longueur totale. Sommet petit, aigu. Trois tours et demi peu convexes, à croissance des plus rapides et séparés par unesuture peu profonde. Dernier tour très-grand, oblong, très-descendant, un peu rejeté en arrière par rapport à l’axe, et atteignant en hauteur les deux tiers de la co- quille. Ouverture très-ouverte, oblique, oblongue, angu- leuse à sa partie supérieure, dilatée et arrondie à sa partie inférieure. Péristome aigu, droit. Columelle arquée, n’atteignant pas la base de l'ouverture. Haut. 16 millim., diam. 6 millim. 1/2. Cette espèce, qui appartient au groupe de la Succinea megalonixia (Bourguignat, in Amén. mal., Il, p. 118, pl. xv,f. 5-7, 1859) de Sicile, habite sur les plantes qui entourent la fontaine des corailleurs, près de Bone. Cette Succinea a également été recueillie aux environs de la Maison-Carrée, près d'Alger. 4. ZONITES LENOPSILIUS. Testa profunde pervieque ac sat aperte umbilicala, compressa, supra exacte convexa, fragili, pellucida, parum nitente, cornea, subtus pallidiore, striatula ac circa suturam striato-radiatula ; spira compressa, parum prominente ; apice minuto, lævigato ; anfractibus 6 compressis, leviter subangulatis, supra subtusque convexiuseulis, lente regulariterque erescentibus, sutura parum impressa separatis ; ultimo vix majore, non descendente ; aper- tura obliqua, lunata, transverse oblonga; peristomate recto, acuto ; margine inferiore sat COnvexo. Coquille comprimée, convexe en dessus, fragile, trans- parente, peu brillante, d’une teinte cornée plus pâle en — 9295 — dessous et pourvue d’un ombilic profond, ouvert et un peu en forme d’entonnoir. Test bien strié, surtout en dessus, et orné, en outre, le long de la suture, de stria- tions rayonnantes très-prononcées. Spire comprimée, peu proéminente. Sommet lisse et petit. Six tours comprimés, légèrement subanguleux, faiblement convexes en dessus et en dessous, s’accroissant avec lenteur et régularité ; enfin séparés par une suture peu profonde. Dernier tour non descendant, peu développé. Ouverture oblique, échancrée, transversalement oblongue. Péristome droit, aigu. Bord inférieur assez convexe. Haut. 6 millim., diam. 16 millim. Habite près des Aïoun-Dehen, dans la contrée de l’Oued-Zenati (province de Constantine). 5. HELIX ZONITOMÆA. Festa anguste profundeque perforata, subglobulosa, fragili, pellucida, oblique striatula, corneo-albescente, ad apicem sublu- teolo-aurantiaca, ad aperturam sæpe corneo-olivacea (in specimi- nibus non adultis, supra fulvo-cornea, subtus circa perforationem sublactescente) ; spira subconoidea; apice minuto ac lævigato; anfractibus 6 1/2 regulariter lenteque crescentibus, convexius- culis (in prioribus) carinatis, (in ultimis) subangulatis ac demum rotundatis; sutura impressa; aperlura lunato-rotundata, obli- qua; peristomate recto, acuto, fragili; margine columellari ad perforationem expansiuseulo; marginibus tenuissimo callo junctis. Coquille de forme subglobuleuse, fragile, transparente, mince comme celle d’un Zonite, ornée de striations obliques et pourvue d’une perforation ombilicale étroite, — 296 — bien qne très-profonde. Test corné blanchâtre, passant, vers le sommet, à une nuance jaunâtre légèrement oran- gée, et vers l'ouverture à une teinte cornée olivâtre. Chez les individus jeunes, le test est, en dessus, d’une couleur uniforme, jaune-cornée, tandis qu’en dessous il prend, vers la perforation ombilicale, un ton lactescent assez prononcé. Spire subconoïde. Sommet lisse et petit. 6 tours et demi, convexes, à croissance lente et régulière. Les premiers tours sont carénés (la carène suit la suture qui est nettement prononcée), puis les tours deviennent subanguleux et finissent par s’arrondir. Ouverture oblique, échancrée et arrondie. Péristome droit, simple, aigu et fragile. Bord columellaire dilaté et offrant un certain développement autour de la perforation ombi- licale. Bords marginaux réunis par une callosité d’une extrême ténuité. Haut. 15 millim., diam. 22 millim. Nous avons recueilli cette magnifique espèce à Thabourt- Bousgueur et dans le mechmel des Aït-Daoud (Jurjura). 6. HELIX LENABARIA. Testa aperle perforata, compresso-depressa, obscure angulata (angulus ad aperturam evanescens), sat fragili, subpellucida, sat valide striatula ac sub validissimo lente elegantissime submallea- to-decussata , uniformiler cornea aut corneo-olivacea ; spira depressa, parum convexa; apice minuto, lævigato et leviter pro- minente; anfractibus 6 regulariter crescentibus, supra convexis, (in prioribus) earinatis, (in ultimis) subangulatis, demum ad aperturam ultime rotundalo; sutura profunda; ultimo majore, subangulato, ad aperturam non descendente ac leviter dilatato ; apertura obliqua, lunato-rotundata; peristomate aculo, recto, in- L. gi = tus leviter labialo; margine columellari ad perforationem expan- siusculo ac sat obtegente ; marginibus tenui callo junctis. Coquille très-déprimée, obscurément anguleuse, assez fragile, subtransparente, d’une teinte uniforme cornée ou cornée-olivâtre, et pourvue d’une perforation ombilicale bien ouverte. Test assez fortement strié et laissant aper- cevoir, au foyer d’une forte loupe, une infinité de petites malléations tuberculiformes qui sont les rudiments alvéo- laires de poils très-caducs. Spire déprimée, peu convexe, à sommet lisse, petit et légèrement proéminent. Six tours à croissance régulière, convexes en dessus ; les premiers carénés, les autres subanguleux, dont le dernier finit par s’arrondir vers l'ouverture. Suture profonde. Dernier tour proportionnellement plus grand, non descendant et assez dilaté vers l'ouverture ; celle-ci oblique, échancrée-arron- die, est entourée d’un péristome aigu, droit et faible- ment bordé à l’intérieur. Bord columellaire légèrement réfléchi sur la perforation et la recouvrant en partie. Bords marginaux réunis par une callosité délicate. Haut. 11 milhim., diam. 19 millim. Cette Hélice a été recueillie à Thabourt-Bousgueur, à Arbalou-Toudja, chez les Aït-Zikki, à Tizin-Djema, et dans la forêt des Aïth-Daoud, en Kabylie. La Lenabaria se distingue de la Zomtomæa par sa taille plus petite; par sa coquille plus déprimée et comme écrasée ; par sa spire comprimée, peu convexe et non subconoïde; par ses tours à croissance un peu plus rapide, plus convexes en dessus et séparés par une suture plus profonde : par son dernier tour plus dilaté et rela- — 298 — tivement plus grand que celui de la Zonitomæa; par sa perforation ombilicale plus large, bien que recouverte en partie, par la réflexion du bord columellaire; par son test orné de petites malléoles tuberculeuses, rudiment alvéo- laire de poils très-caducs, etc. 7. HELIX RUSICADENSIS. Testa anguste perforata, subconoidea, obscure angulata (angu- lus ad aperturam evanescens), fragili, subpellucida, striatula ac sub validissimo lente, argutissime submalleolata, uniformiter cor- nea aut subrubello-cornea, in ultimo anfractu zonula pallidiore obscure cireumeinela ; spira conica, sicut tectiformi, sat elala; apice exiguo, nitido et lævigato; anfractibus 6 regulariter cres- centibus, convexiusculis, sutura parum impressa separatis ; ul- timo majore, subangulato, ad aperturam rotundalo ac paululum lente descendente ; apertura obliqua, lunato-rotundata ; peristo- mate reclo, acuto, intus inerassato ; margine columellari ad perforationem late expansiusculo. Coquille subconoïde, étroitement perforée et pourvue d’une carène obscure qui finit par disparaître vers l’ou- verture. Test fragile, assez transparent, strié, laissant voir, au foyer d’une forte loupe, des quantités de petites mal- léations, d'une teinte uniforme cornée ou cornée-rou- geâtre et entourée d’une zonule d’un ton plus pâle. Spire conique, comme tectiforme, assez élancée. Sommet petit, lisse et brillant. Six tours faiblement convexes, à croissance régulière, séparés par une suture peu profonde. Dernier tour relativement assez développé, présentant une légère direction descendante, subanguleux et finis- sant par s’arrondir vers l'ouverture; celle-ci, oblique, est échancrée-arrondie. Péristome droit, aigu, épaisst à l’in- — 299 — térieur. Bord columellaire largement réfléchi sur la per- foration ombilicale. Callosité à peine sensible. Haut. 11 millim., diam. 16 millim. Cette Hélice, quise rapproche, par sa forme, de l'in- carnata de France, a été recueillie aux environs de Bougie, Philippeville, Fort-Napoléon, Tizir'ir, Arbalou- Toudja, Aït-Zikki, ete., et dans les dolmens de Roknia. 8. HELIX NICAISIANA. Testa profunde perforata, compressa, supra convexa, subtus rotundata, sat fragili, subpellueida, parum nitente, corneo-luteola, argule eleganterque striata præsertim cirea suturam ac, sub lente, malleato-aspersa ; spira convexa; apice nitido, minuto, corneo et lævigato; anfracltibus 6 convexiusculis, regulariter crescentibus, sutura impressa separalis ; ultimo majore, compresso-rotundato, paululum vix subangulato, ad aperturam recto; apertura obliqua, lunala, transverse subrotundata; peristomale acuto, recto, sim- plici; margine columellari dilatato ac reflexo. Coquille comprimée, convexe en dessus, arrondie en dessous, assez fragile, peu brillante, subpellucide, d’une teinte cornée jaunâtre et pourvue d’une perforation om bilicale étroite et très-profonde. Testsillonné de striations fines, délicates, saillantes, surtout vers la suture, et présentant, en outre, sur les premiers tours de spire, une quantité de petites malléations ou de dépressions alvéo- laires de poils exigus, courts et très-caducs. Spire assez convexe, à sommet petit, saillant, lisse et corné. Six tours faiblement convexes, à croissance régulière, séparés par une suture bien marquée. Dernier tour rectüligne vers — 300 — l'ouverture, faiblement dilaté, arrondi, tout en étant un peu comprimé et légèrementsubanguleux. Ouverture oblique, échancrée, transversalement subarrondie. Péristome droit, simple et tranchant. Bord columellaire dilaté et réfléchi à son sommet. Haut. 10 1/2 millim., diam. 16 millim. Environs de Fort-Napoléon, ainsi qu'à Tizin-Djema, Mechmel des Aït-Daoud, en Kabylie. Cette hélice, que nous dédions à M. Nicaise, géologue, garde-mines à Alger, se distingue de l’Æelx zonitomeæa, la seule espèce avec laquelle elle peut être confondue, par sa taille moitié plus petite; par sa perforation plus étroite; par son ouverture plus transversalement arrondie; par son test plus fortement strié et offrant, sur ses tours supérieurs, des malléations alvéolaires dues à de petits poils très-caducs, qui devaient recouvrir la coquille dans le jeune âge, etc. 9. HELIX BERBRUGGERIANA. Testa anguste perforata, compresso-depressa, obscure carinata, pellucida, non nitente, uniformiter cornea, striatula ac pilis mi- putissimis undique hirsuta ; spira convexa; apice minuto, lævi- gato ; anfractibus 6 convexiuseulis, lente ac regulariter crescenti- bus, sutura sat impressa separatis ; prioribus carinatis; cæteris subearinatis ; penultimo obscure carinato ; ultimo non carinato, sed compresso, sat dilatalo, lente ad aperturam descendente ; aper- tura obliqua, lusata, transverse suboblongo-rotundata, infra rotun- data; peristomate paululum albido-rosaceo, aculo, intus leviter incrassato; margine columellari expanso. — 301 — Coquille comprimée, peu globuleuse, obscurément ca- rénée, transparente, sale, terne, Jamais brillante, d’une teinte cornée uniforme, et pourvue d’une perforation ombilicale étroite et profonde. Test sillonné de striations fines ou émoussées peu sensibles, et recouvert en outre, de tous côtés, par de petits poils jaunacés, très-courts, excessivement résistants. Spire convexe, à sommet lisse et petit. 6 tours faiblement convexes, à croissance lente et régulière, séparés par une suture nettement prononcée. Les premiers tours sont carénés, les suivants obscuré- ment carénés, l’avant-dernier simplement subangulaire ; enfin le dernier ne paraît plus que comprimée. Dernier tour assez développé, descendant lentement vers l’ouver- ture. Celle-ci oblique, échancrée, arrondie à sa partie ba- sale, est transversalement oblongue-arrondie. Péristome droit, aigu, d’un blanc un peu rosacé, légèrement bordé à l’intérieur. Bord columellaire dilaté. Haut. 9 millim., diam. 1% millim. Cette belle espèce, du groupe des /anuginosa, que nous avons dédiée à notre savant ami Berbrugger, a été recueillie, par nous, près de Bougie, sur les rochers qui bordent le chemin du grand phare. Var. B. Spira elatior. Arbalou-Boudja. Var. C. minor. Kherata, à l'extrémité du Chabet- el-Akra. 10. HELIX APHÆA. Tesla perforata, depressa, supra subtusque convexa, in ultimo anfraclu obscure subangulala (angulus ad aperturam paululum = 900 = evanescens), fragili, pellucida, omnino cornea; (in supremis) va- lide striata ac cirea suluram radiatula; (in ultimo) argute striatula; ac pilis brevissimis, pallidioribus, non caducis, undique hirsuta ; spira depresso-convexa, leviter subconoïdali; apice obtuso, lævi- gato ac nitido.; anfractibus 5 ad 5 1/2, convexiusculis, regulariter crescentibus, sutura, impressa separatis ; ultimo subangulato, subtus convexo, ad aperturam lente ac vix descendente ; aper- tura parum obliqua, transverse lunato-semioblonga; peristomate reclo, aeuto; margine columellari ad insertionem dilatato ac pau- lulum perforationem tegente. Coquille déprimée, convexe en dessus et en dessous, fragile, transparente, entièrement cornée et pourvue d’une petite perforation. Test assez profondément strié vers les tours supérieurs, comme radié vers la partie suturale, présentant, sur le dernier tour, des striations fines, obliques, fort peu sensibles ; enfin entièrement couvert par des poils persistants, d’un ton plus pâle que la coquille, et si petits qu'ils paraissent à l’état rudimentaire. Spire déprimée, convexe, légèrement conoïdale, à sommet ob- tus, lisse et brillant. 5 à 5 tours et demi assez convexes, à croissance régulière, séparés par une suture prononcée. Dernier tour à peine descendant vers l’ouverture, assez bien arrondi en dessous, présentant, un peu au-dessus de la partie médiane, un angle qui tend à disparaître vers l’ouverture. Celle-ci, peu oblique, assez échancrée, est transversalement semi-oblongue. Péristome droit, aigu. Bord columellaire dilaté et réfléchi sur la perforation om- bilicale à sa portion supérieure. Haut. 5 millim., diam. 7 millim. Dans les mousses du Hammam, près de Teith en Tha- rath, au-dessus de Tirourda. Es — 303 — L'Helix aphæa est une espèce intermédiaire entre le groupe des sericea et celui des lanuginosa. 11. HELIX SEMANNI. Tesla pervie profundeque umbilicata, compressa, subcarinala, Supra CONVexa, slriatula, Cornea, ac zonulis castaneis cireum- cincta; spira parum elata, subtectiformi-convexa; apice valido, obtuso, lævigato et nigro-corneo; anfractibus 5 subcarinatis (ca- rina ad aperluram evanescens), supra planulatis, subtus rotunda- tis, regulariter crescentibus, sutura parum impressa separatis ; ul- timo majore, lente descendente, supra vix Convexiusculo, subtus rotundato ac circa umbilicum turgido; apertura parum obliqua, vix lunata, subrotundata, superne leviter rectiuscula, infra exacte convexa ; peristomate recto, acuto, intus labiato ; margine Colu- mellari leviter expanso ; marginibus approximatis callo junctis. Coquille comprimée, subcarénée, convexe en dessus, et pourvue, en dessous, d’un ombilic médiocrement ou- vert, profond et en forme d’entonnoir. Test strié, corné, entouré de zonules d’une teinte marron, généralement au nombre de %#, savoir : une supérieure, très-large sur la partie plane des tours; enfin les trois autres, petites, sur la convexité inférieure des tours. Ces zonules s’éva- nouissent ordinairement sur l’avant-dernier tour. Spire peu élevée, convexe, un peu en forme de toit. Sommet robuste, obtus, lisse, d’un noir corné. Cinq tours assez carénés (la carène disparaît vers l'ouverture), plans en dessus, arrondis en dessous, s’accroissant avec régularité et séparés par une suture peu profonde. Dernier tour pro- portionnellement plus grand, lentement descendant, à peine convexe en dessus, bien arrondi en dessous et comme renflé autour de l’ombilic. Ouverture peu oblique, — 30h — à peine échancrée, presque ronde. Péristome droit, aigu, intérieurement bordé. Bord columellaire légèrement dé= veloppé et réfléchi; bords marginaux convergents et rap- prochés, réunis par une callosité,. Haut. 6 millim., diam. 10 millim. Cette Hélice habite sur les rochers de Takouch, non loin du cap de Fer, près de Bone. 42. HELIX MICROMPHALUS. Testa anguste profundeque perforata, carinata, supra convexo- tectiformi, subtus convexa, sat solida, supra costata, subtus striata, subalbidulo-grisea, cum zonulis castaneis, regulariter interruptis, supra circumeincla ; Spira parum elala, subconica, convexo-tecti- formi ; apice valido, obtuso, prominente, lævigato ac corneo; an- fractibus 5 1/2 carinatis, supra vix convexiusculis, subtus con- vexis, lente crescentibus, sutura sat impressa separatis; ultimo vix majore, non descendente, carinato, supra subtusque con- vexiusculo, ac circa perforationem turgido ; apertura vix obliqua, subtetragona; peristomate recto, acuto, intus labiato; margine co- lumellari superne leviter expanso. Coquille carénée, convexe-tectiforme en dessus, con- vexe en dessous et pourvue d’une perforation ombilicale profonde et étroite. Test assez solide, costulé en dessus, strié en dessous, d’une teinte blanche-grisâtre un peu sale, orné, en dessus, de deux zonules marron régulière- ment interrompues, et, en dessous, de petites linéoles spirales aux trois quarts effacées. Spire peu élevée, con- vexe-tectiforme, presque conique. Sommet robuste, obtus, proéminent, lisse et corné. Cinq tours et demi carénés, à peine convexes en dessus, un peu plus con- —= 305 = vexes en dessous, à croissance lente, séparés par une suture assez prononcée. Dernier tour à peine plus grand, non descendant, caréné jusqu’au péristome, légèrement convexe en dessus et en dessous, et assez renflé vers la région ombilicale, Ouverture faiblement oblique, de forme subtétragone, présentant un angle à l’imsertion du bord supérieur externe, un autre à la carène, un troi- sième à la base du bord columellaire, enfin un quatrième à la partie supérieure du bord columellaire. Péristome droit, aigu, intérieurement bordé. Bord columellaire lé- gèrement développé à sa partie supérieure. Haut. 5 millim. 1/2, diam. 9 millim. Cette Hélice habite dans les anfractuosités des rochers à Takouch, non loin du cap de Fer, près de Bone. Elle a été également recueillie à la Cheffia. 13. BULIMUS BOURGUIGNATI. Testa profunde ac plus minusve perforata, obeso-ventricosa, valide turgida, leviter calcarea, irregulariter oblique striatula, candida ac ad supremos anfractus rufo-fasciata et ad apicem luteola ; spira turgido-obesa, ad apicem subito altenuata; apice mamillato, lævigato, corneo-luteolo ; anfractibus 6 ad 6 1/2 con- vexiusculis, regulariter ac sat leviter crescentibus, sutura im- pressa separatis ; ultimo majore non descendente, convexo, circa perforationem subangulato ; apertura vix obliqua ac parum lu- nata, semioblonga ; peristomate acuto, intus leviter labiato, ad basin paululum expanso ; columella recta, expansa ; margine externo prope insertionem labri recto, acuto, convergente ad colu- mellam; marginibus tenui ecallo junctis. Coquille obèse-ventrue, très-renflée, d'apparence cal- 1. — Annales de Malacolegie. -— AOÛT 1870. 20 — 306 — caire, sillonnée de striations obliques assez grossières, et pourvue d’une perforation profonde plus ou mois ou- verte, suivant les échantillons. Test blanchâtre, tirant sur une nuance blanche-cendrée-bleuätre, orné, vers ses tours supérieurs, de fascies roussâtres, à l’exception de l’extrêème sommet, qui est d’un jaune corné. Spire ven- true, fort obèse, s’atténuant brusquement vers le sommet, qui est lisse, mamelonné, obtus, d’un jaune corné assez brillant. Six à six tours et demi légèrement convexes, à croissance régulière, assez rapide, séparés par une suture prononcée. Dernier tour plus grand que l’avant-dernier, non descendant vers l'ouverture, et offrant, en dessous, une partie anguleuse qui circonserit la perforation ombi- licale. Ouverture à peine oblique, peu échancrée, semi- oblongue. Péristome aigu, légèrement labié à l’intérieur, un peu réfléchi vers le bord basilaire. Columelle recti- ligne, dilatée. Bord externe droit vers l’inversion, se prolongeant sur la convexité de l’avant-dernier tour, en convergeant vers la columelle; bords marginaux réunis par une faible callosité. Haut. 16 millim., diam. 8-8 1/2 millim. Tizi-r'ir (massif kabyle des Ait-Khalfoun). Cette magnifique espèce, un des Bulimes les plus in- téressants de l’Algérie, appartient au groupe des Bulimus obesatus (1), episomus (2) et pseudo-episomus (3). (1) Bulimus obesatus, Webb, Syn. moll. Canar., p. 318. 1833. (Helix obesata, de Férussac.) — Espèce des iles Canaries. (2) Bulimus episomus, Pourquignal, in Amén. malac., t. IL, p. 26, pl. ui, fig. 5-7. 1857. — Espèce de Syrie. (3) Bulimus pseudoepisomus, Bourquignal, in Amén. malac.,t. Il, p. 27, pl. ui, fig. 8-10. — Espèce de Syrie. — AT — 14. BULIMUS KABYLIANUS. Testa aperte perforata, ventricoso-elongala, passim subpellueido- cornea, passim Opaca ac cretacea (prioribus corneis, cæteris cinereo-albidulis ac flammulis corneis passim variegatis), oblique irregulariterque striatula; spira elongato-oblonga, ad apicem modo acuminata; apice valido, obtuso, lævigato; anfractibus 7 (prioribus rotundatis, cæteris convexiusculis), sat celeriter ac re- gulariter crescentibus, sutura impressa separatis; ullimo majore, oblongo, 1/3 allitudinis superante; apertura leviter obliqua, vix lunata, oblonga, intus corneo-lutea; peristomate recto, acuto, in- tus leviter albo-labiato; margine columellari superne dilatato- reflexo; marginibus valde approximatis, tenui callo junctis. Coquille ventrue, allongée, ornée de striations obliques, peu régulières, interrompues çà et là par quelques légers méplats, et pourvue d’une perforation ombilicale bien ouverte. Test faiblement transparent ou opaque et comme crétacé ; ainsi les premiers tours sont cornés, tandis que les autres, d’un blanc-cendré opaque, sont mouchetés, çà ét là, par quelques légères flammules cornées plus ou moins transparentes. Spire oblongue-allongée, acuminée seulement vers le sommet, qui est robuste, lisse et obtus. Sept tours à croissance assez régulière et assez rapide, séparés par une suture très-prononcée; premiers tours arrondis; tours médians légèrement convexes; dernier tour oblong, convexe, proportionnellement un peu plus grand et dépassant le tiers de la hauteur. Ouverture peu oblique, à peine échancrée, allongée-oblongue. Gorge d'un corné-jaunâtre tirant un peu sur le roux. Péristome droit, aigu, légèrement épaissi par une lèvre blanchâtre à l'intérieur. Bord columellaire dilaté, réfléchi à sa partie — 908 — supérieure; bords marginaux très-rapprochés, réunis par une callosité délicate. Haut. 17 millim., diam. 7 millim. Cette nouvelle espèce a été recueillie, dans les anfrac- tuosités des rochers, au Chabet-el-Akra. Le Bulimus Kabylianus se distingue du Bulimus Cir- tanus : par sa taille presque double; par sa coquille plus robuste, plus ventrue; par sa spire non acuminée, comme celle du Cértanus; par sa perforation ombilicale propor- tionnellement plus ouverte; par ses tours plus convexes ; par son dernier tour oblong; par son ouverture plus allongée dans le sens de la hauteur et plus dans l’axe de la coquille. 15. CLAUSILIA NUMIDICA. Testa leviter rimata, lanceolata, fusiformi-elongata, rufo-cornea circa suturam in ultimis anfraetibus passim albido-papillacea, ele-- ganter Striatula; spira acuminato-elongatissima ; apice valido, læ- vigato, obtuso, mamillato; anfractibus 12 leviter convexiuseulis, regulariter crescentibus, sutura sat impressa separatis; ultimo ad basin convexo ac prope axim columellæ sat gibboso-compresso ; apertura leviter obliqua, ovali, infra rotundalta, intus rufo-cornea ; lamella superiore stricta, sat elata; lamella inferiore flexuosa, valida; plica palatali una, supera, profunda, lamelliformi; plica subcolumellari immersa, valida, parum perspicua; lunella dis- tincta, lunari; peristomate continuo, albido, incrassato, undique expansiusculo. Coquille lancéolée, fusiforme-allongée, élégamment striée et pourvue d’une petite fente ombilicale. Test d’un — 309 — roux-corné foncé, et orné, sur les derniers tours, de petites papilles blanchâtres espacées çà et là le long de la suture. Spire très-allongée, assez acuminée, terminée par un sommet lisse, fort, obtus et mamelonné. Douze tours légèrement convexes, à croissance régulière, séparés Par une suture assez accentuée. Dernier tour eonvexe à la base, mais offrant cependant, vers la partie de l'axe columellaire, une arôête comprimée et gibbeuse. Ouver- ture légèrement oblique, ovale, arrondie à sa partie inférieure, intérieurement d'une teiñte rousse-cornée très-foncée, sur laquelle se détachent en blanc les denti- culations. Lamelle supérieure comprimée, assez élevée. Lamelle inférieure robuste, flexueuse, Pli palatal unique, supérieur, lamelliforme et profondément situé. Pli sub- columellaire robuste, enfoncé, peu visible. Lunelle appa- rente, en forme de croissant. Péristome continu, blan- châtre, épais et légèrement réfléchi de tous côtés. Haut. 19 millim., diam. # millim. Sur les rochers de Takouch, non loin du Cap de Fer, près de Bone. 16. PUPA KABYLIANA. Testa rimato-perforata, fusiformi, subpellucida, omnino cor- nea, eleganter, argutissime ac oblique costulata ; spira elongato- attenuala; apice obluso, nitido, lævigato, sicut mamillato: anfrac- tibus 7 convexo-rotundatis, regulariter ac sat celeriter crescentibus, Sutura profunda separatis; penultimo maximo, turgido; ultimo minore, ad aperturam descendente ; apertura vix obliqua, lunata, semioblonga, sexdentata, scilicet; duobus dentibus in convexi- tate penultimi {unus medianus, profundus, validior; alter, minor, prope insertionem labri); duobus in columella {unus validior, su- — 310 — perus; alter minor); duobus palatalibus, immersis, lamellifor- mibus ; peristomate aculo, leviter expansiuseulo, intus paululum labiato ; margine externo ad insertionem labri recto; columella recla, eXpansa. Coquille fusiforme, un peu transparente, d’une teinte cornée, pourvue d’une fente ombilicale assez ouverte. Test orné de costulations obliques, régulières et fort déli- cates; spire allongée, atténuée, terminée par un sommet lisse, brillant, comme mamelonné; 7 tours convexes, arrondis, à croissance régulière, assez rapide, séparés par une suture profonde. Avant-dernier tour très-déve- loppé, comme gonflé et plus volumineux que le dernier, qui suit une direction ascendante très-prononcée. Ouver- ture à peine oblique, échancrée, demi-oblongue, ornée de 6 denticulations ainsi placées : deux dents pariétales sur la convexité de l’avant-dernier tour, dont une petite près de l’insertion du bord externe, et l’autre plus forte, médiane et plus enfoncée. Deux dents columellaires dont la supérieure plus forte; enfin deux dents palatales, profondes, lamelliformes, que l’on aperçoitextérieurement par transparence. La dent lamellaire supérieure est la plus allongée. Péristome aigu, légèrement évasé vers la base de l’ouverture et un peu labié à l’intérieur. Bord externe droit vers l'insertion du labre. Columelle recti- ligne, évasée. Haut. 5 maillim., diam. 2 millim. 3/4. Rochers de Tablabalth, près Fort-Napoléon; Azerou des Ait-Zikki (Kabylie du Jurjura). Chabet-el-Akra (Kabylie des Babors). Cette espèce appartientau groupe du Pupa Savii(Char- — 911 — pentier), Philippri (Cantraine) et rupestris (Philippi), de Sicile et d'Italie. 17. PUPA EUCYPHOGYRA. Testa aperte perforata, conico-elongata, subpellueida, nitente, cornea, oblique arguteque striatula ; spira acuminata, elongata ; apice valido, obtuso, lævigato; anfractibus 6 turgido-ventrosis, regulariter crescentibus, sutura profunde separatis ; ultimo tur- gido-rotundato, leviter ascendente, 1/3 altitudinis æquante; aper- tura fere verticali, breviter lunata, subrotundala; peristomate recto, subacuto, leviter incrassatulo ; margine columellariexpanso ; marginibus valde approximatis. Coquille conique-allongée, un peu transparente, bril- lante, cornée, sillonnée de striations fines et obliques; enfin pourvue d’une perforation ombilicale bien ouverte. Spire allongée, acuminée, terminée par un sommet fort lisse et obtus. 6 tours renflés, ventrus, très-globuleux, s’accroissant régulièrement et séparés par une suture pro- fonde. Dernier tour arrondi, légèrement ascendant, éga- lant le tiers de la hauteur, et se projetant fortement en dehors de l’axe de la coquille. Ouverture presque verticale, peu échancrée, subarrondie ; péristome droit, un tant soit peu épaissi; bord columellaire développé; bords margi- naux très-rapprochés. Haut. 4 millim., diam. 2 millim. Cette espèce, du groupe du Pupa rupestris, Savu, ete., a été recueillie sur les pierres d’un dolmen du défilé de la Mazla, près de la région de l’Oued-Zenati, — 312 — 18. PUPA ISSERICA. Testa anguste perforata, eylindriformi, fragili, subpellucida, fere lævigata, uniformiter cornea ; spira cylindrica, vix acuminata, sat elongata; apice valido, pallidiore, obtusissimo ; anfractibus 7, subconvexiuseulis, lente crescentibus, sutura parum impressa se- paratis; ultimo paululum majore, convexo, subtus sat turgido ; apertura parum obliqua, vix lunata, suboblonga ; columella rec- tiuscula ; peristomate pallidiore, recto, subexpansiusculo. Coquille cylindriforme, fragile, un peu transparente, presque lisse, d’une teinte uniforme cornée et pourvue d’une très-petite perforation ombilicale ; spire cylindrique, assez allongée, à peine acuminée et terminée par un som- met gros, très-obtus, d’un ton plus pâle que le reste de la coquille; 7 tours peu convexes, s’accroissant lentement; séparés par une suture peu profonde; dernier tour rela- üvement plus grand, convexe, assez renflé en dessous. Ouverture faiblement oblique, peu échancrée, suboblon- gue. Columelle assez droite ; péristome droit, un tant soit peu évasé et d’une nuance plus pâle. Haut, 4 millim., diam. 2 millim. Cette espèce, intermédiaire entre le groupe des wmbili- cata et celui des 2#nornata, a été recueillie à Tizi r’ir, au- dessus des gorges de l'Oued-Isser, — rare. 49. PLANORBIS KABYLIANUS. Testa minuta, inflata, supra profunde pervieque centro-concava, subtus valide concava, subpellueida, parum nitente, fulvo-rubella ; — 313 — anfractibus 4 1/2 celeriter crescentibus, inflatis, leviter involven- libus, fere rotundatis, supra circa suturam obscure subangulatis, subtus rotundatis; ultimo maximo, supra paululum deelivi ; aper- tura obliqua, ampla, lunata, leviter transverse suboblonga aut fere rotundala; peristomate simplice, acuto, recto; margine supe- riore leviter arcuato ac paululum antice provecto; marginibus re- motis. « Coquille de faible taille, renflée, non comprimée, assez transparente, peu brillante, d’une teinte fauve-rougeûtre, & tours et demi renflés, presque arrondis, légèrement embrassants et s’accroissant avec rapidité, arrondis en dessous, tandis qu’en dessus, vers la partie suturale, ils sont légèrement anguleux. Dernier tour très-grand, pro- portionnellement volumineux et un tant soit peu incliné en dessus en forme de toit. Ouverture ample, oblique, échancrée, légèrement oblongue dans le sens transversal, ou plutôt presque arrondie. Péristome simple, droit et tranchant, Bord supérieur faiblement arqué et projeté en avant. Bords marginaux écartés. Haut. 2 millim., diam. 3 millim. 1/2. Cette nouvelle espèce habite dans la fontaine dite Tala- Meknea, chez les Aït-Idijer. 20. POMATIAS MARESI. Testa imperforata, lurbinata, lanceolalo-lurrila, sat gracili, fulvo-cinerascente ac obscure zonulis aut maculis rufulis vix pers- pieuis ornata, eleganter confertimque costulata ; spira lanceolata ; apice corneo, lævigato ac obtuso; anfractibus 9, tumidis, rotun- datis, lente regulariterque crescentibus, sutura profunda separatis ; ultimo ad aperturam ascendente ac valde dilatato ; apertura verti- cali, exacte rotundata; peristomate undique expanso, non labiato, — 31: — sed simplici et acuto; auricula columellari locum perforationis obtegente; marginibus callo junctis; opereulo..…. Coquille imperforée, élégante, de forme grêle, très- allongée, conique. Test d’un fauve cendré, orné de taches ou de zones roussâtres obscures, souvent à peine perceptibles, et sillonné par de petites costulations élé- gantes et serrées. Spire lancéolée, à sommet corné, bril- lant, lisse et obtus. 9 tours renflés, bien arrondis, à crois- sance lente, bien régulière et séparés par une suture profonde. Dernier tour ascendant et se dilatant beaucoup vers l'ouverture. Celle-ci est verticale et parfaitement ronde. Péristome évasé de tous côtés, non labié, mais, au contraire, simple et tranchant. Bord columellaire auriculé. Bords marginaux réunis par une faible callosité. Oper- cule inconnu. Haut. 9 millim., diam. 3 millim. Le long des grandes masses calcaires des Azerou, à Tizi-n-Cheriâ, chez les Aït-Zikki, les Aït-Ouaban et à Tabourth-Bousgueur. 21. AMNICOLA CONSTANTINÆ. Testa imperforata, turgido-ovoidea, solida, sat ponderosa, pau- lulum pellueida, uniformiter cornea aut corneo-viridula, sublævi- gata aut sub valido lente substriatula; spira oblonga,. obeso- obtusa; apice obtuso ; anfractibus 5 turgidis, sat celeriter crescen- tibus, sutura parum impressa separatis ; ultimo turgido-oblongo, dimidiam allitudinis æquante, prope aperturam leviter descen- dente ; apertura paululum obliqua, oblonga, superne angulata ; peristomate reclo, acuto, intus leviter incrassalo ; margine colu- — 315 — mellari crasso ac validissimo ; marginibus callo valido junctis ; opereulo..…… Coquille imperforée, renflée-ovoide, solide, assez pe- sante et épaissie, bien qu’un peu transparente ; test d’une teinte uniforme cornée ou cornée-verdâtre, presque lisse, ou paraissant un peu striée sous le foyer d’une forte loupe; spire oblongue, obtuse-obèse, terminée par un sommet gros et obtus; 5 tours renflés, à croissance assez rapide, séparés par une suture peu prononcée; dernier tour oblong, renflé, égalant la moitié de la hauteur, et offrant vers l'ouverture une légère direction descendante. Ouverture faiblement oblique, oblongue, un peu angu- leuse à sa partie supérieure ; péristome droit, aigu, légè- rement épaissi à l’intérieur; bord columellaire fort, robuste, très-épais. Bords marginaux réunis par une cal- losité épaisse. Opercule... inconnu. Haut. # maillim., diam. 2 millim. Habite dans des Hammam à 32 degrés, et dans le cours du Bou-Merzouk, près de Constantine. 22. AMNICOLA ACRAMBLEIA. Testa aperte rimala, ventriccsa, subpellueida, uniformiler cor- neo-viridula, striatula; spira brevi, acuminata, ad apicem obtu- sissimum sicut truncata ; anfractibus 4 1/2-5 ventricosis, rotun- datis (prope suturam perprofundam subplanulatis), celerrime crescentibus; ultimo magno, ventroso-dilatalo, non descen- dente; apertura leviter obliqua, suboblonga, fere rotundata ; peristomale continuo, reeclo, aculo, intus subineras:atulo ; — 316 — marginibus {basali et columellari) leviter expansiuseulis; margi- nibus valde approximatis, callo valido junetis ; operculo..… Coquille ventrue, un peu transparente, striée, unifor- mément cornée-verdâtre, et pourvue d’une fente ombili- cale bien ouverte; spire courte, acuminée, terminée par un sommet fort, très-obtus, ce qui lui donne une apparence tronquée ; 4 tours 1/2 à 5 tours ventrus, renflés, à crois- sance rapide, et présentant vers la suture, quiest profonde, une partie assez aplatie; dernier tour développé, ventru, arrondi et non descendant. Ouverture peu oblique, pres- que oblongue ou plutôt subarrondie; péristome continu, droit, aigu, légèrement épaissi à l’intérieur; bords {basal et columellaire) un peu dilatés et un tant soit peu réflé- chis. Bords marginaux excessivement rapprochés, réunis par une forte callosité. Opercule... inconnu. Haut. 3 1/2 millim., diam. 3 millim. Col de Tirourda, dans le Jurjura. 23. AMNICOLA ROUVIERIANA. Testa rimata, oblonga, sat elongata, fragili, subpellucida, cor- nea, strialula aut fere sublævigata; spira acuminato-elongala ; apice sat aculo; anfractibus 6 convexo-rotundatis, celeriter crescentibus, sutura profunda separatis; ultimo oblongo-rotun- dato, non descendente, dimidiam altitudinis non æquante ; apertura sat obliqua, oblonga ; peristomate reclo, acuto; margine basali vix expansiuseulo; marginibus approximatis, callo junctis ; opereulo..…. Coquille oblongue, assez allongée, fragile, un peu transparente, cornée, striée ou presque lisse, et pourvue — 917 — d’une petite fente ombilicale. Spire acuminée-allongée, terminée par un sommet assez aigu. 6 tours convexes- arrondis, à croissance rapide, séparés par une suture pro- fonde; dernier tour oblong-arrondi, non descendant, et n’atteignant pas la moitié de la hauteur. Ouverture assez oblique, oblongue. Péristome droit et aigu. Bord basal un tant soit peu réfléchi; bords marginaux rapprochés, réunis par une cCallosité. Opercule inconnu. Haut. 4 millim., diam. 2 millim. Cette espèce a été recueillie, en Kabylie, à El-Haouina près de Toleika. Ilexiste à Arbalou (Toudja), près de Bou- gie, une variété de cette Amnicole caractérisée par une forme plus obèse. 24. AMNICOLA POMARIENSIS. Testa perforata, ventricosa, crassa, ponderosa, rubello-cornea aut sæpius limo viridulo incrassata, sub lente eleganter striatula ; spira parum produeta; apice obtuso; anfractibus 4 1/2 turgido- ventricosis, circa suluram profundam planulatis, celerrime cres- centibus; ullimo maximo, ventroso-rotundato; apertura vix obli- qua, ovala, intus corneo-lutea ; peristomale Continuo, recto, aculo, intus subincrassatulo; margine columellari sabexpansiusculo; operculo.….…. Coquille perforée, ventrue, épaisse, relativement pe- sante, ordinairement encrassée d’un limon verdâtre, mais paraissant, lorsqu'elle est dépouillée de ce limon, cornée-rougeâtre. Test offrant, sous le foyer d’une forte loupe, une surface sillonnée de petites striations fort élé- gantes. Spire peu élancée, terminée par un sommet obtus. 4 tours 1/2 arrondis, ventrus, comme gonflés, à crois- — 318 — sance frès-rapide et offrant, vers la suture, qui est pro- fonde, une partie assez plane. Dernier tour très-grand, ventru, arrondi. Ouverture à peine oblique, ovale, d’une teinte cornée-jaunâtre à l’intérieur. Péristome continu, droit, aigu, légèrement épaissi à l’intérieur. Bord colu- mellaire un tant soit peu dilaté et réfléchi. Opercule…. inconnu. Haut. # millim., diam. 3 millim. Cette espèce, qui se rencontre typique aux cascades du Sefsef, près de Tlemcen (province d'Oran), se trouve re- présentée à Tizin-Djema, en Kabylie, par une forme un peu plus obèse et un peu moins épaisse. 25. AMNICOLA SERVAINIANA. Testa parvula, rimata, oblongo-obtusa, subpellucida, cor- nea, sæpius limo inquinata, sub validissime lente substriatula ; spira obtuse acuminata; apice obtuso; anfractibus 4 convexis, celeriter crescentibus, sutura parum impressa separatis; ultimo maximo, oblongo, convexo, dimidiam altitudinis æquante, ad aperturam lente leviter descendente; apertura obliqua, oblonga ; peristomale recto, acuto; margine columellari superne expanso ; marginibus callo albido junctis; operculo..…… Coquille de petite taille, obtuse, de forme oblongue, un peu transparente, d'une teinte cornée, mais le plus souvent encrassée d’un limon fort résistant, et pourvue d’une fente ombilicale. Test ne paraissant strié que sous le foyer d’une très-forte loupe. Spire obtuse, bien qu'a- cuminée. Sommet obtus. # tours convexes, à croissance rapide, séparés par une suture peu profonde. Dernier tour relativement très-grand, oblong, convexe, égalant la = #19 — moitié de la hauteur, et offrant, vers l'ouverture, une légère direction descendante. Ouverture oblique, oblon- gue. Péristome droit, aigu. Bord columellaire dilaté à sa partie supérieure; bords marginaux réunis par une callo- sité blanchâtre. Haut. 2 millim. 1/2, diam. 4 millim. 1/2. Cette amnicole, que nous dédions au docteur G. Ser- vain, à été recueillie à Aïth-Ouaban (Jurjura), dans le lac des Arbaouam (Senhadja,, ainsi qu’au nord de la Cheffia, dans le Hammam-Sidi-Djaballah. 26. AMNICOLA VALVATIDEA. Testa minutissima, aperte perforata, depressa, pellucida, fragil- lima, vitrea, sub lente valide slriatula; spira convexa; apice obtuso ; anfractibus Æ convexiusculis, celeriter crescentibus, sulura impressa separalis; ultimo maximo, dilatato, rotundato; apertura vix obliqua, fere rotundata, ad partem superiorem suban- gulata; peristomate non soluto, sicut continuo, recto, acuto, ad columellam ac basin aperturæ subexpansiuseulo ; operculo..…. Coquille d’une extrême petitesse, déprimée, transpa- rente, très-fragile, vitracée, pourvue d’une perforation assez ouverte. Test lisse à l’œil nu, mais paraissant, au foyer d’une forte loupe, sillonné de striations élégantes. Spire convexe à sommet obtus. # tours assez convexes, à croissance rapide, séparés par une suture bien marquée. Dernier tour très-grand, dilaté et arrondi. Ouverture à peine oblique, presque ronde, seulement un peu angu- leuse à sa partie supérieure. Péristome continu, non dé- 199) taché, droit, légèrement évasé vers sa partie columellaire et vers la base de l’ouverture. Opercule inconnu. Haut. 3/4 millim., diam. 1 millim. Cette espèce, la plus petite des amnicoles de l'Algérie, vit dans les mousses humides et les algues du ruisseau d'Ainser-Aoumeur, sur la route de Sétif à Takitount. XXII. Telles sont les espèces, non décrites, que nous avions à faire connaître. Ces espèces ne sont pas les seules nouvelles dont nous ayons enrichi la faune de la Kabylie et du Tell oriental; car, sans compter celles que notre excellent ami Bourgui- gnat a décrites et fait représenter dans ses Mollusques nouveaux (1), nous avons encore été assez heureux pour * (1) Telles que les suivantes : Daudebardia Letourneuxi, Bourguignat, Moll. nouv. (1'° cent., T° déc., fév. 1866), n° 65, p. 210, pl. xxxu, fig. 7-12. De l'Edough. Daudebardia Atlantica, Bourguignat, Moll. nouv. (2° cent., 11e déc., janv. 1870), ne 102, p. 5, pl. 1v, fig. 9-12. De l'Edough. Zonites eurahdotus, Bourguignal, Moll. nouv. (l'e cent., 8° déc., décembre 1867), n° 71, p. 225, pl. xxvui, fig. 1-5. De l'Edough. Zonites Isserieus, Lelourneux, mss., in Bourguignat, Moll. nouv. (ire cent., 9% déc., sept. 1868), n° 81, p.61, pl. xx, fig. 1-7. De l'Oued-Isser, en Kabylie. Zon tes Durandoianus, Bourquignat, Moll. nouv. (2e cent., 12° déc., fév. 1870), n° 117, p. 33, pl. 1, fig. 13-16. De Bougie, de Roknia, etc. Helix Letessieriana, Bourguignat, Moll. nouv. (2° cent., 11° déc., janv. 1870), p. 18. De Philippeville. Helix Schlærotricha, Bourguignat, Moll. nouv. (2° cent., 11e déc, janv. 1870), n° 106, p. 15, pl. 1, fig. 1-4. Du Chabet-el-Akra, en Kabylie. + LU le 12. C7 s . L . LL CA } + LL L 7 L 4 s Me nn] 115: 4, co LÉ « : 12 L Ann malac 1870. . PIAVIE Arnoul del Imp F Delarue LA - Ne. Pülimus Bourguiénati 5 6. Bul Kabyhanus:_ 7. Bul cirtanus._8_\0 Pupa eucyphoôyra MCE sa mmidien- LT ren. “ + e és al Sous presse, les deux premiers numéros | _ tome second des Annales. os SOUS LA DIRECTION Be M. le 1° Georges SERVAIN. Ê& TOME PREMIER. ê s é PE PR PSE 6 LR | ER No 4. — Janvier 1884 ON FOR, & Le ' | ll PARIS Li JULES TREMBLAY, l 1 IMPRIMEUR DE LA‘ SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE FRANCE, EN RUE DE L'ÉPERON, 2. 1884 | — 321 — rencontrer un certain nombre de coquilles, qui,.bien que , , C. « connues en d’autres pays, n’en sont pas moins nouvelles pour la faune du nord de l'Afrique. Ces coquilles sont : 4° Limax acrestis, Linnœus, Syst. nat. (éd. X), E, p. 652. 1758. De l’Édough. Espèce des plus communes en Europe. 9° Limax VazenTianus, Ferussac, Hist. g. Moll., pl. var, À., fig. 5-6, 1819, et Tabl. syst. Lim., p. 21. 1821. De l’Édough. Espèce hispanique, très-abondante en Espagne, notamment aux environs de Valence. 3° SUCCINEA ACRAMBLEIA, J. Maballe, Hist. malac. bass. Paris (1° fasc.), 1870. De Constantine. Succinée hispa- nique, découverte d’abord aux environs de Paris, puis sur divers points de la France et de l'Espagne. L° Heuix Barnoexsis, Bourquignat, Mist. malac. rég. Tunis, p. 18, pl. 1, fig. 19-21. 1868. De Bougie. Hélice tunisienne. 5° Heuix Tristami, L. Pfeiffer, Desc. of Land shells, in Proceed. zool. Soc. of London, p. 136. 1860. De Kabylie. Coquille tunisienne. 6° Bazia Luciruca, Leach, in Bourquignat, Amén. malac., t. I, p. 75, pl. x, fig. 16-18. 1857. De Con- Helix Henoniana, Bourguignal, Moll. nouv. 2° cent., 12° déc. fév. 1870), n° 117, p. 46, pl. 1, fig. 4-6. Du Chabet-el-Akra. Helix Rouvieriana, Bourguignat, Moll. nouv. (l'e cent., 10e déc., décembre 1868), n° 96, p. 307, pl. xzm, fig. 4-8. De la forêt d'Afir, en Kabylie. Pomatias Atlanticus, Letourneux, mss. in Bourguignat, Moll. nouv. (1e cent., 9% déc., sept. 1868), n° 89, p. 290, pl. xu, fig. 13- l'oued 1sser, en Kabylie. I. — Annales de Malacologie. -— AOÛT 1870. 21 FATHSO ANT Na D NOV 1 ? 1954 NKQUBRARt — 322 — stantine. Espèce hispanique constatée pour la première fois en Angleterre, puis sur différents points de la France et de l'Espagne. 7° FerussaciaA PaLaDiLHi, Bourquignat, Moll. nouv. (1° cent., 6° déc. 1866), p. 186, pl. xxx, fig. 18-20. De Philippeville. Espèce de la France méridionale. 8° Pupa avenacea, Moquin-Tandon, Moll., Toulouse, p. 8. 1843 (Bulimus avenaceus, Bruguière, 1792). De Kabylie. Coquille très-abondante en France, en Espagne, et notamment dans les Pyrénées. 9° Pupa PENCHINATIANA, Bourquignat, Moll., San Julia de Loria, p. 20, pl. n, fig. 15-16. 1863. De Kabylie. Espèce pyrénéenne. 10° Limnæa PEREGRA, Dupuy, Mist. Mol. Franc., 5° fasc., 1851), p. 472, pl. xxxui, fig. 6 (Buccinum pe- regrum, Muller, 1774). C’est la variété Blauneri, si abondante en Suisse et en France, qui a été retrouvée en Kabylie. 11° Byrmnna Boissierr, Frauenfeld (Paludina Boissieri, Charpentier, mss. in ÆKuster, Gatt. Palud. (Chemnitz, 2° édit.), p. 35, pl. vu, fig. 30-32. 1852). De Bone, des Seba, etc. Cette espèce est très-répandue en Sicile, en Italie, en Grèce, etc. MISCELLANÉES PALÉONTOLOGIQUES PAR MUNIKER-CHALMAS. Sous le nom de Miscellanées paléontologiques, j'ai l'intention de faire paraître, tous les ans, soit une série de descriptions génériques ou spécifiques, soit une suite d'études critiques sur des espèces ou des genres de mollusques peu connus. Cependant je dois dire que les mollusques terrestres et d’eau douce prendront le premier rang dans ce travail, et que je m’attacherai surtout à faire des études partielles, relatives aux principales faunes flu- vio-lacustres de France. Chaque sujet différent sera dé- signé par un paragraphe particulier. SI. Faune fluvio-lacustre d’Auzas. — Genre Leymeria. $ I. Genre Velainia. PANNTHSONES "4 ( NOV 12 1954 Ne Lie ; . SRERARE 7 — 324 — & IL. Genre Tournoueria. — Lychnus Bourquignati. 8 IV. Faune terrestre et fluvio-lacustre de Mons (Belgique). Genres : Briardia, Cornetia, Cylindrellina. 8 V. Genre Perrieria. SL FAUNE FLUVIO-LACUSTRE D'AUZAS La faune qui nous occupe se rencontre dans les envi- rons d’Auzas, canton de Saint-Martory (Haute-Garonne). Les assises qui renferment les mollusques que nous allons décrire ont servi de type à l’étage Garummien de M. Leymerie. Elles appartiennent, sans aucun doute, à une formation littorale ; quelques-unes, en effet, con- üennent exclusivement des mollusques lacustres ou flu- viatiles, et alternent avec des couches essentiellement marines dans lesquelles on trouve soit des Sphærulites Leymerier, Bayle, soit des Cerithium, des Pecten, des Ostrea, soit des Acteonella. D’autres assises, au con- traire, renferment un mélange des espèces marines et fluvio-lacustres dont nous venons de parler. Dans le bas- sin de Paris nous observons, à des niveaux bien diffé- — 325 — rents, des formations analogues, les localités de Long- pont, de Beauchamp, de Jonchery nous en offrent des exemples frappants. A l’époque actuelle, sur le pourtour des continents, il se passe souvent des phénomènes de cet ordre. Dans quelques localités littorales, les cours d’eau qui se jettent dans la mer, en conservant une cer- taine vitesse, déposent au sein même des eaux marines, non-seulement des sédiments et des mollusques entière- ment fluviatiles ou lacustres, mais encore les animaux terrestres qu'ils ont entraînés dans leur parcours. Il y a même des points qui se trouvent dans des conditions telles, que des travertins lacustres peuvent se former éga- lement au sein même des eaux marines, soit à l’embou- chure d’un fleuve charriant des eaux calcaires, soit à proximité de quelques sources littorales calcifères, sous- marines, dans quelques-unes desquelles vivent et pullulent en quantité innombrable, certains mollusques d’eau douce ou saumâtre. Il n’en est pas de même lorsque la vitesse des cours d’eau dont nous venons de parler cesse ou se ralentit; le mélange des espèces marines et fluviatiles se fait alors quelquefois sur une assez grande échelle, grâce à la présence de courants sous-marins plus ou moins intenses. J'ai pu étudier, avec détail, la faune Garumnienne d’Auzas, grâce à l’obligeance de M. Hébert, qui a mis à ma disposition, avec sa bienveillance habituelle, les nom- breux matériaux qu'il a recueillis dans cette localité. J'ai le regret de n'avoir pu y rencontrer de mollusques ter- restres. Ils abondent cependant dans presque tous les dépôts littoraux. Malgré cette petite lacune, la faune fluvio-lacustre dont — 326 — nous nous occupons compte déjà les dix espèces sui- vantes : Leymeria Heberti, L. — Neritoides, L. — Lacustris, Melanopsis Garumnica, Cyrena Heberti, C. — Chapeni, C. — Pyrenaica, C. — Garumnica, C. — Schneideri, C. — Leymeriei. LEYMERIA, Mun. Ch., 1870. Coquille épaisse, circulaire, rotelliforme, plus large que haute. Ouverture semi-circulaire, présentant des dents on des plis situés sur sa région pariétale. Columelle oblique, courte et tronquée à sa jonction avec le péri- stome. Péristome tranchant, simple, à bords réunis par une très-forte callosité pariétale, débordant et s'étendant environ sur la moitié de la surface inférieure du dernier tour. Spire convexe, très-fortement déprimée, à peine saillante et composée de 2 1/2 à 3 tours, s’accroissant très-rapidement ; les premiers toujours anguleux et ca- rénés,; le dernier, beaucoup plus grand que le pénultième, s’arrondit quelquefois pour perdre sa carène marginale. Suture simple. Coloration semblable, comme disposition générale, à celle des Néritines. — 9327 — Ossenv. Les Leymeria, dans leur jeune âge, ont une coquille anguleuse et carénée. Chez certaines espèces cette carène persiste toujours, tandis que chez d’autres elle disparaît sur le dernier tour. La coloration de leur couche corticale, qui résulte de petites bandes brunes, serrées, étroites, faisant de nom- breux zigzags, disposés sur deux plans ; la disposition de leurs dents pariétales, la structure de leur test, puis la forme même de la callosité pariéto-basilaire, font de ces mollusques lacustres, un genre qui appartient, sans au- cun doute, à la famille des Neritidæ. En effet, nous retrouvons chez quelques Nérites une disposition ana- logue dansles dents pariétales, dans la coloration et même jusque dans la callosité, dont nous venons de parler. Je n’ai pas besoin de m’étendre ici sur les caractères distinctifs de ce nouveau genre; la columelle qui se tronque à sa jonction avec le péristome sans former d’échancrure extérieure , l’enroulement rotelliforme et circulaire du test, les tours de spire bien moins embras- sants que chez les Nérites, sont des caractères assez tranchés. Has. Les Leymeria habitaient, à l’époque du Garum- nien, les eaux douces littorales des environs d’Auzas (Hautes-Pyrénées), en compagnie des Melanopsis garum- nica, des Cyrena Heberti, Chaperi, etc. LEYMERIA HEBERTI, Mun. Ch., 4870. PI. VIL, fig. 18-20. Coquille discoïdale, carénée, peu globuleuse, présen- — 328 — tant seulement quelques petites rides ou plis transverses d’accroissement, plus développés sur la partie supérieure du dernier tour. Ouverture semi-cireulaire peu contrac- tée, présentant sur sa région pariétale, 4° une dent peu proéminente située près du bord externe; 2° deux petits plis contigus placés un peu en dessous de la dent précé- dente. Péristome mince, aigu; lèvre externe flexueuse. Columelle épaisse, courte. Spire à peine proéminente, peu convexe et composée d'environ trois tours anguleux et carénés, présentant une dépression longitudinale située près de la suture. Callosité pariétale très-développée. Coloration due à la présence de petites bandes brunes, étroites et peu espacées, formant de nombreux zigzags. L'individu figuré a 12 millimètres de large sur 9 de haut. Osserv. Dans la figure 20, la carène marginale n’a pas été dessinée par oubli. Les deux plis de la figure 19 sont un peu trop éloignés de la dent pariétale. Has. Cette espèce se trouve, avec ses congénères, dans le Garumnien d’Auzas (Haute-Garonne). (Type, collec- tion de la Sorbonne.) LEYMERIA LACUSTRIS, Mun. Ch., 1870. Coquille circulaire, assez globuleuse, présentant des rides ou des plis transverses plus développés sur la partie supérieure du dernier tour. Spire convexe etpeusaillante, composée de deux ou trois tours : les 2 1/4 ou 1/2 pre- miers anguleux et carénés ; la moitié ou les 3/4 du der- nier arrondis ou subanguleux, mais dépourvus de carène, — 329 — Les autres caractères semblables à ceux du ZL. Heberti. L’individu décrit a 9 millimètres de haut sur 12 de large. Has. Garumnien d’Auzas (Haute-Garonne). (Type, collection de la Sorbonne.) Rarr. et pirr. Cette espèce porte une dépression lon- gitudinale semblable à celle du L. Heberti, mais elle s’en distingue par l'absence de carène sur le dernier tour, etc. LEYMERIA NERITOIDES, Mun. Ch., 1870. PI. VIL fig. 14-17. Coquille circulaire, assez globuleuse. Test lisse, pré- sentant rarement des plis d’accroissement. Ouverture large, semi-circulaire. Péristome mince, tranchant et ré- gulièrement arrondi. Spire convexe, à peine saillante, composée de trois tours ; les 2 1/4 ou 1/2 premiers caré- nés et anguleux ; la moitié ou les 3/4 du dernier arrondis et dépourvus de carène. Coloration formée par de nom- breuses bandes brunes beaucoup plus serrées que dans la première espèce (pl. vi, fig. 15). L’individu figuré a 12 millimètres de haut sur 16 de large. Has. Garumnien d’Auzas (Haute-Garonne). (Type, collection de la Sorbonne.) Rare. et irr. Cette espèce diffère des Leymeria He- berti et lacustris par sa forme plus globuleuse et par l'absence de la dépression longitudinale, etc. — 330 — MELANOPSIS GARUMNICA, Mun. Ch., 4870. PI. VIL fig. 21-22. Coquille lisse, oblongue, subfusiforme. Ouverture allongée , étroite. Région pariétale fortement con- cave. Callosité pariétale très-forte et plus dévelop- pée près du bord droit contre lequel elle vient s’ap- puyer en partie, pour former un petit canal. Bord droit régulièrement arqué et arrondi. Échancrure canalifère assez développée. Spire conique, très-courte, composée de six à sept tours peu convexes, s’accroissant très-lente- ment; le dernier, plus grand et plus élevé, occupe environ les 6/7 de la surface totale du test. Suture simple. L'individu décrit a 9 millimètres de large sur 18 de haut. Has. Cette espèce, remarquable par sa coquille oblongue, subfusiforme, et par la brièveté de sa spire, se trouve dans le Garumnien d’Auzas (Haute-Garonne). (Type, collection de la Sorbonne.) CYRENA GARUMNICA, Mun. Ch., 1870. Coquille ovale, allongée, renflée, ornée de petits plis concentriques assez rapprochés et peu arqués. Côté anté- rieur rétréci et moins allongé que le postérieur. Côté pos- térieur non rostré, peu comprimé latéralement et ne pré- sentant qu’une légère trace de dépression longitudinale submédiane. L'individu figuré par M. Leymerie a 36 millimètres de large sur 29 de haut; son épaisseur est de 27 millimètres. — 9331 — Celui que nous décrivons à 31 millimètres de large sur 39 de haut ; son épaisseur est d’environ 33. Il est, par conséquent, dans les rapports du type. Has. Auzas (Haute-Garonne). (Type, collection Leyme- rie, collection de la Sorbonne.) Rare. et pirr. Cette espèce se distingue nettement de ses congénères par sa forme assez régulièrement ovale et par son côté postérieur peu comprimé ne présentant qu'une faible trace de la dépression submédiane. Osserv. Je considère comme devant appartenir à cette espèce les individus se rapportant exactement à la figure unique donnée par M. Leymerie dans la deuxième édi- tion de ses Éléments de minéralogie et de géologie. Cet auteur, du reste, qui ne cite qu’une seule espèce de cyrène dans le Garumnien, à nécessairement attribué aux variations d’un type unique toutes les formes si diffé- rentes que l’on observe parmi les cyrènes d’Auzas. Une étude plus attentive prouve que les principales de ces formes doivent constituer des espèces bien distinctes, qui conservent néanmoins chacune un assez grand nombre de variétés : il résulte encore que l'individu figuré par M. Leymerie représente une des formes les plus rares d’Auzas : les espèces les plus communes sont les Cyr. Heberti, Pyrenaica, etc. Les cyrènes d’Auzas ont subi une série d'accidents et de modifications dans les couches qui les renferment : elles sont souvent comprimées latéralement ou fortement déprimées.D’autres fois, au contraire, elles ont été plus ou moins plissées ou brisées. Aussi, pour arriver à une dé- termination spécifique rigoureuse, faut-il éliminer, sans — 3932 — exception, tous les échantillons déformés, quels qu’ils soient, car ils sont en Paléontologie la source perpétuelle des plus graves erreurs. CYRENA HEBERTI, Mun. Ch., 4870. Coquille trigone, courte, renflée, cunéiforme, à peu près aussi haute que large, et ornée de plis concentriques plus développés près des crochets; côté antérieur un peu rétréci; côté postérieur court, non rostré, tombant brus- quement, fortement comprimé latéralement et ne présen- tant qu’une trace de dépression submédiane longitudi- nale. Crochets saillants, convexes. Dent latéro-cardinale antérieure très-courte, renflée et subtuberculiforme. L’individu décrit a 40 millimètres de large sur #0 de haut; son épaisseur est de 32 millimètres. Has. Garumnien d’Auzas (Haute-Garonne). Rapr. etpirr. Cette espèce se distingue du C. Garum- nica par une coquille trigone à peu près aussi haute que large, dont le côté postérieur tombe brusquement. CYRENA PYRENAICA, Mun. Ch., 4870. Coquille subtrigone, courte, peu convexe, un peu plus large que haute, et ornée de plis concentriques plus en- veloppés sur le côté antérieur. Côté antérieur arrondi et un peu rétréci. Côté postérieur courbe, rostré, tombant assez brusquement, fortement comprimé latéralement, et portant une dépression, submédiane et longitudinale , — 333 — assez marquée. Bord palléal légèrement sinueux et presque droit. L'individu décrit a #5 millimètres de long sur 37 de large. Has. Garumnien d’Auzas (Haute-Garonne). (Type, col- lection de la Sorbonne.) Rap». et pirr. Cette espèce se distingue du Cyrena Heberti par sa coquille rostrée plus large, beaucoup plus aplatie et bien moins trigone. Le C. Garumnica se distingue aussi nettement de notre nouvelle espèce par sa coquille ovale et dépourvue de dépression postérieure submédiane. CYRENA LEYMERIEI, Mun. Ch., 4870. Coquille allongée, subtelliniforme, assez convexe. Test orné de petites côtes transverses, assez régulières. Côté antérieur arrondi et un peu rétréci. Côté postérieur tom- bant assez brusquement et présentant une large dépres- sion submédiane. Région palléale légèrement convexe et sinueuse.Dent latérale antérieure peuallongée; dent laté- rale postérieure légèrement courbe. L'individu décrit a 50 millimètres de long sur 35 de large et 45 d'épaisseur. Has. Garumnien d’Auzas (Haute-Garonne). (Type, collection de la Sorbonne.) Rapp. et pirr. Cette espèce, voisine du Cyrena Cha- — 334 — peri, s’en distingue nettement par sa coquille moins allongée et beaucoup plus renflée. CYRENA CHAPERI, Mun. Ch., 4870. Coquille étroite, allongée, telliniforme, peu bombée, plus large que haute. Côté antérieur arrondi. Côté posté- rieur allongé, légèrement rostré et présentant une dé- pression longitudinale assez large et submédiane. Test orné de plis transverses, beaucoup plus développés sur le côté postérieur. Région palléale sinueuse. A l’intérieur, 1° deux dents cardinales bien développées; 2° deux dents latérales très-fortes, l’antérieure un peu allongée et non renflée. L’individu décrit a 41 millimètres de large sur 28 de haut et 15 d'épaisseur. Has. Dans le Garumnien d’Auzas (Haute-Garonne). (Type, collection de la Sorbonne.) Rapr. et Fr. Cette espèce est beaucoup plus allongée que le C. Leymeriei ; elle s'en distingue nettement par sa coquille très-allongée, telliniforme et rostrée, et sa dent latérale antérieure qui n’est pas renflée, etc. CYRENA SCHNEIDERI, Mun. Ch., 4870. Coquille petite, allongée, subcarrée, peu convexe, or- née de stries fines concentriques et régulièrement dis- posées. Côté antérieur arrondi et peu rétréci. Côté posté- rieur légèrement renflé, arqué et subanguleux. Bord palléal droit. — 9335 — L'individu décrit a 21 millimètres de long sur 15 de large. Has. Garumnien d’Auzas (Haute-Garonne). (Type, collection de la Sorbonne.) Rarr. et pirr. Cette petite espèce, allongée comme le Cyrena Chaperi, s’en distingue facilement par sa forme non rostrée et son côté postérieur ne présentant pas de dépression submédiane. 8 II. VELAINIA, Mun. Ch., 4870. Animal inconnu. Coquille peu épaisse, brillante, circulaire, rotelliforme, subsphérique et ombiliquée. Ombilic ouvert et séparé par un funicule chez les jeunes individus, fermé par une callosité chez les adultes. Ouverture semi-circulaire, peu oblique, présentant, sur sa région pariétale, près de l’in- sertion de sa lèvre externe, un pli dentiforme qui con- tourne la spire à l’intérieur. Péristome mince et non réfléchi, à bords réunis par une callosité pariétale débor- dant et se confondant avec la callosité ombilicale. Spire très-courte, déprimée, composée de tours croissant très- rapidement et très-régulièrement ; le dernier, beaucoup plus grand que les autres, occupe environ les 2/3 de la surface totale. Has. Les mers éocènes de l’Europe et de l’Inde, etc. Osserv. Les Velainia, dans leur jeune âge, ont un ombilic ouvert dans lequel s’enfonce un funicule d’abord — 336 — rudimentaire. Ce funicule prend, plus tard, un développe- ment considérable et finit par obstruer entièrement la cavité ombilicale, en formant une callosité convexe très- épaisse. D'un autre côté, la callosité pariétale suit un dé- veloppement analogue, elle commence par s’épaissir, et finit enfin par se réunir à la callosité opposée. Le pli pa- riétal dentiforme se montre chez les plus jeunes indivi- dus, mais alors il est toujours rudimentaire et à peine saillant. Ce n’est que chez les adultes qu’il prend son entier développement. J'ai établi ce genre nouveau pour le Natica Cœpacea, Lamarck. M. Deshayes, dans le troisième volume des Animaux sans vertèbres du bassin de Paris, semble avoir pressenti cette nécessité. Quelques conchyliologues pensent que les Velainia peuvent avoir quelque analogie avec les Zeinostoma ou les Rotella ; je ne puis partager cette manière de voir, car il ne faut pas oublier que, pen- dant la première période de leur développement, ces mollusques possèdent un ombilic ouvert et funiculé, Je n’ai pas besoin d’insister sur les caractères qui les diflé- rencient des-véritables Natices ; leur pli pariétal simulant une dent et leur enroulement particulier sont des carac- tères suffisants. C’est avec un grand et sincère plaisir que je dédie à mon ami et collègue, Charles Vélain, ce nouveau genre de notre bassin parisien. VELAINIA CŒPACEA, Lamarck species. Natica cœpacea, Lamarck, Ann. du Mus., t. V, p. 96, n° 3,ett. VII, pl. zxnt, fig. b a, b.; — Des- — 337 — hayes, Descr. des Coq. foss. des environs de Paris, t. Il, p. 168, etc., etc. Has. Les mers de l’éocène moyen, en Angleterre, en France, en Italie, et dans la chaîne d’Hala (Inde). & IL. Le genre Tournoueria et le Lychnus Bourguignati, que nous allons décrire, proviennent des calcaires blancs, lacustres des environs de Rognac (Bouches -du-Rhône). Ces calcaires, remarquables par leur faune fluvio-lacustre et terrestre, sont caractérisés par le Lychnus Matheroni et par des Mélanies particulières qui devront certaine- ment constituer un genre nouveau. M. Matheron est le seul auteur qui ait jusqu'ici donné la description de quelques-unes des espèces si nom- breuses que l’on rencontre dans les couches dont nous venons de parler. TOURNOUERIA, Mun. Ch., 1870. Coquillè mince, globuleuse, oblongue et comprimée près de son ouverture. Ouverture semi-lunaire, oblique- ment oblongue et portant sur sa région pariétale une série de dents régulièrement décroissantes. Péristome simple, tranchant, réfléchi, à bords réunis par une callosité pa- riétale. Spire courte, globuleuse, convexe, à sommet obtus et composée de trois tours croissant rapidement; le dernier dilaté, descendant, globuleux et beaucoup plus grand que les autres. L. — Annales de Malacologie. — AOUT 1870. 22 — 338 — Has. Ce singulier genre se trouve à Rognac dans les calcaires à Lychnus Matheroni où il &st accompagné de Mollusques lacustres et terrestres. Osserv. Il est difficile de préciser aujourd’hui d’une manière certaine la famille à laquelle appartiennent les Tournoueria. Leur coquille, oblongue, globuleuse et com- primée sur le dernier, peut les faire considérer comme des Mollusques terrestres, voisins des Auriculidæ et vi- vant, par conséquent, dans les mousses, sous les pierres, ou dans les fentes des rochers humides. Nous devons constater, en mettant à part les Carychium et deux ou trois autres petits genres de la famille des Auriculidés, que les Auricules, les Marimnules... et tous les genres voisins vivent presque exclusivement sur des rochers qui sont souvent recouverts alternativement par les eaux marines. Les Leymeria, au contraire, habitaient certainement les rivages du grand lac d’eau douce situé près de Rognac et de Vitrolles. J’ajouterai aussi que l’obliquité de leur ouverture, rétrécie et munie d’une série de dents placée exclusivement sur la région pariétale, pour- rait aussi les rapprocher de certains groupes de la fa- mille des Neritidæ. Malgré ces caractères, je n’hésite pas à les ranger dans la famille des Auriculideæ. TOURNOUERIA MATHERONI, Mun. Ch., 1870. PI. VIL fig. 1-2. Coquille lisse, globuleuse, un peu oblongue et légère- ment comprimée près de son ouverture. Ouverture un peu rétrécie, semi-lunaire et très-obliquement oblongue. Région pariétale portant six dents proéminentes, étroites . | { . e . #- Ann malac.1870 PA Van - Ë 2 \ © ° 7e AN 7 \ 4000) . / | —— | fe) È ñ | : S / j || é : . 133 ; 9 , ; ; 11 [= ; 12 8. | 10 E É Æ = pe 1 Fe F À 4 ‘ A _ \S =) { À © r € de, Le 16 12 4 FE \ ma K Pe . et + 2] Ye LE IT roni__ k_6.Cylindrellina Priardi _ € RE s 1/1 1 1% , T'ournoueria IWlatheron: rz 2 RE . TANT 1N ] Y né 19 DOTZAT TZ 7_9. Priardia Velain:_ 10 11 B Semvainr._ 12 13 B Velaini Var. 22: Mélanopsis e Il 17 Ze . a DaATUMNICA © * L 1e itoides_18_20° L. Heberti_ 21 .. RAY Ann malac.1870 mp F Delarue el d : | À A ATnOoUl nat] Dourgu1s ychn us , $ l — 339 — et régulièrement décroissantes. Péristome mince, tran- chant, fortement réfléchi, à bords réunis par une callosité peu épaisse. Spire courte composée de trois tours globu- leux s’accroissant très-rapidement; sommet très obtus; dernier tour beaucoup plus grand que le pénultième, d’abord fortement descendant, puis légèrement ascendant près de l’insertion de sa lèvre externe. L'individu figuré a 8 millim. d'épaisseur sur 13 de haut. Has. Les calcaires à Lychnus Matheroni de Rognac, près Marseille. (Type, collection de la Sorbonne.) Ce Mémoire, livré à -limpression au mois de juillet 1870, s'arrête à la description du Lycunus BourGuiGnart (pl. VIII, f. 1-3) des calcaires lacustres de Rognac. Vainement ai-je, à cette époque, sollicité de M. Munier-Chalmas la suite de son travail, je n'ai pu l'obtenir, et je fus amené, de promesses en’promesses, jusqu'au jour néfaste où les luttes sanglantes, dont Paris fut le théâtre, me rendirent impossible la conti- nuation de mon œuvre. En reprenant en ce moment notre publication sus- pendue depuis tant d'années, j'ai cru de mon devoir de donner le travail tel qu'il se trouvait au mois d'août 1870. — 340 — Actuellement (ianvier 188h4) je {reprends la publi- cation des ANNALES avec le ferme espoir de les voir prospérer, grâce au concours assuré de tous les mem- bres de la Société malacologique de France. G. SERVAIN. EXCURSIONS MALACOLOGIQUES EN BOSNIE AUX ENVIRONS DE SERAJEWO ET AUX SOURCES DE LA BOSNA PAR M. le D' Georges SERVAIXNX. Je m'étais rendu, vers la fin de juin 1881, à Agram, dans l'intention d’entreprendre une grande exploration en Bosnie.Je pensais visiter la vallée de la Bosna jusqu’à Serajewo, gagner ensuite celle de la Narenta, toucher à Mostar et descendre le fleuve jusqu’en Dalmatie ; lorsque le D Pilar, savant professeur de l'Université, auquel je me fais un plaisir d’adresser mes plus vifs remercie- ments pour son obligeance et son affabilité, me démontra l'impossibilité presque absolue de mener à bonne fin un semblable voyage. Je croyais trouver, depuis l’oceupation autrichienne, dans les contrées bosniaques et herzégowiennes, une sé- IL. — Annales de Malacologie. — JANVIER 1884. — 342 — curité suffisante, des routes passables, des auberges quelque peu supportables, quand j'appris que les che- mins n'étaient pas sûrs, les moyens de transport nuls, en un mot, qu'on ne pouvait voyager qu'avec sa tente et ses vivres, si l’on ne voulait pas coucher à la belle étoile et mourir de faim. On me fit même entendre qu'il n’é- tait pas très prudent de pousser jusqu’à Serajewo. Mais j'étais venu de trop loin pour reculer. Je quittais Agram dans les premiers jours de juillet. Pour atteindre Serajewo, la première partie du par- cours est facile. On est en pays civilisé. On prend le chemin de fer d’Agram, qui, en une heure environ, vous dépose dans la petite ville de Sissek, au bord de la Save, où un paquebot vous attend pour vous conduire à Brood. À Brood il faut quitter le bateau ; un petit chemin de fer stratégique, récemment construit par les Autrichiens, est le seul moyen de transport. Ce chemin stratégique suit presque constamment la vallée de la Bosna, qu'il parcourt avec la prodigieuse vitesse d’une dizaine de kilomètres à l’heure, et vous amène, après une interminable journée, à un petit vil- lage, moitié chrétien, moitié musulman, assez misérable, du reste, au village de Zenica. Ici commence véritablement la mauvaise partie du parcours. Je ne souhaite pas à mes ennemis (ils seraient trop punis) une hôtellerie semblable à celle où j'ai été forcé de manger et de passer la nuit. Le lendemain, de grand matin, je fus contraint de prendre place dans une espèce de carriole, sorte de poste militaire, où cahoté, grillé par un soleil impossible, étouffé de poussière, entassé, de plus, au milieu d’une — 343 — quinzaine de soldats aux odeurs âcres, je ne pus par- venir, qu'après douze mortelles heures, en vue de la plaine de Serajewo. Mais on est largement payé de ses fatigues et de ses déboires, lorsque vers le soir, au sortir d’un étroit défilé, l’on voit se dérouler cette belle plaine de Serajewo, noyée dans les rayons d’un soleil couchant. Cette vue est admirable; elle n’a de comparable que celle du défilé d’El-Kantara, en Algérie, quand se mon- tre, au sortir de la gorge, la magnifique oasis de Biskra, et au loin l’immensité saharienne se perdant en ligne indécise dans une incommensurable profondeur. Ici, bien que le tableau soit borné, il n’en est pas moins saisissant, Serajewo, avec ses nombreuses mosquées, au milieu d’un bosquet de verdure, dresse ses minarets et s’étage sur les premiers contreforts d’une chaîne de montagnes pointant à plus de 1.000 mètres ses imposantes som- mités. On oublie bien des peines en présence de ce tableau. Mais tout tableau a son vilain côté. L'intérieur de la ville est loin de répondre au coup d'œil magique de l’arrivée. Ses rues sales, mal alignées, bordées souvent de mai- sons demi-ruinées, s'étendent, partie sur les pentes de la montagne, partie sur les bords de la Migliaska ; par contre, la plaine, d’une grande fertilité, est parfaitement cultivée. Elle est arrosée par la Migliaska et la Bosna. Les sources de la Bosna sont éloignées de la ville. Il faut une heure de voiture pour s’y rendre. Au fond d’un vallon, au pied d’une enceinte abrupte < du — de rochers, on se croirait à Vaucluse ; l’on voit, sur une surface de 100 mètres carrés, sourdre les sources (une trentaine au moins) avec une abondance telle qu’elles donnent naissance à un cours d’eau si large et si profond que l’industrie s’en empare aussitôt. À Serajewo, on me confirma ce qu’on m'avait dit à Agram. Je vis qu’il était impossible de poursuivre plus loin. L'autorité militaire, du reste, ne me l’aurait pas permis. On se trouvait alors dans cette période de tran- sition où l'esprit surexcité des populations finit par amener cette insurrection herzégowienne que l’on connaît. Ne pouvant poursuivre plus loin mon voyage, je ré- solus de passer quelques jours à Serajewo dans l’inten- tion de me livrer à des recherches scientifiques. Ce sont les résultats de ces recherches que j'offre en ce jour à mes amis. GASTEROPODA INOPERCULATA 1° PULMONACEA HELICIDÆ SUCCINEA Môllendorff, dans sa faune de Bosnie, a signalé des environs de Serajewo et de la vallée de la Bosna, deux Succinées : la Pfeifferi et l’'oblonga. J'ai découvert, de la première, seulement 3 individus ; pour la seconde, il m'a été impossible de la trouver. Je doute fort que cette dernière, désignée sous l’appellation d’oblonga , soit réellement celle de France. En revanche, j'ai recueilli 6 espèces dont l’une, notamment, est en grande abon- dance sur les plantes marécageuses de la vallée de la Bosna. SUCCINEA PFEIFFERI Succinea Pfeifferi, Rossmässler, Iconogr. 1, 1835, p. 96, f. 46. Espèce rare. Sur les roseaux, le long des fossés, dans la plaine de la Bosna. — 3h6 — SUCCINEA ESICHA Succinea esicha, ZLetourneux, in Sched., 1878, et Servain, Hist. malac. lac Balaton, p. 10, 1881, (Succinea Pfeifferi, non Rossm.) Hazay , Moll. Budap., in. Mal. Blätt, p. 64, pl. V., f. 14, 1880. Excessivement abondante dans toute la plaine, entre Serajewo et les sources. SUCCINEA STREPHOLENA Succinea strepholena, Bourquignat,1878,et in : Servain, Moll. Esp., p. 9, 1880, et Hist. mal. Balat., p. 13, 1881 (Sucecinea elegans, non Asso), var. Piniana, Hazay, in : Malak. Blätt. 1881, p:/68, ploW, Ed: Peu commune. Sous les pierres autour de Serajewo et le long de la Migliaska. SUCCINEA BOSNICA Testa sat parvula, oblongo-subventrosa, percontorta, solidula, in adultis subopacula, parum nitente, obscure succineata aut rufula, argute striatula, in ultimo grosse subrugoso-striata ; — spira contorta, ad apicem acumi- nata ; — anfractibus 3 rapide crescentibus, sutura pro- funda separatis; — ultimo magno, excentrico, ad dex- — 347 — tram valde provecto; — apertura perobliqua, ovata, superne angulata; margine columellari arcuato magis retrocedente quam margo externus; — columella albida, lamellam strictam simulante ac usque 3/4 aper- turæ descendente ; — alt. 10-11, diam. 6 ; alt. ap. 6 1/2, lat. 4 1/2 millim. Chez cette Succinée, la spire est si tordue que le der- nier tour devient excentrique et paraît rejeté à droite ; l'ouverture, très oblique, est plus rétrocédente à la base du bord columellaire que du côté du bord externe par suite de la dilatation de ce bord, qui se projette en avant sous une apparence arquée; le test, de forme oblongue-ventrue, est, pour une espèce de ce genre, re- lativement fort et peu transparent. La Bosnica vit autour de Serajewo. Elle semble peu commune. SUCCINEA KERKANA Succinea kerkana, Letourneux, in Sched., 1879. Cette jolie espèce de forme bulimoïde-allongée, à spire non torse, découverte en Dalmatie, à Scardona, sur les bords de la Kerka, puis dans le Frioul, sur les roseaux des marais de San-Giovanni, près Monfalcone, vit également aux alentours de Serajewo, où elle paraît assez abondante. — 348 — SUCCINEA HALIOTIDÆA Succinea Haliotidæa, Bourquignat, in Coll., 1868, et Aperçu esp. g. Succinea, p. 23, 1877 (Succinea amphibia, var. Haliotidæa, Picard, Moil. Somme, in : Bull. soc. Linn. N. de la France, p. 172, 1840). Cette Succinée, qui possède peut-être la plus grande ouverture parmi les espèces de son genre, se trouve par- faitement typique sur les bords de la Migliaska, au- dessus de Serajewo. ZONITES Dans la faune malacologique de Bosnie, le Dr Môllen- dorff mentionne deux espèces, le verticillus, et le car- niolicus. Je n’ai pu trouver que la dernière, Il est vrai qu'il faisait si chaud pendant mon séjour dans ce pays, qu'il n’y a rien d'étonnant à ce que je n’aie pu découvrir une quantité de formes que j'aurais recuillies en abon- dance, sans aucun doute, si j’avais pu opérer, en avril ou en mal, par un temps humide. A l’époque de mon passage, presque tous les Mollusques étaient terrés ou cachés. C’est au point que je n’ai pu apercevoir un seul Lima- cien, une seule Vitrine et aucune Hyalinie. ZONITES CROATICUS Zonites Croaticus, Beck, Ind. moll., p. 8, 1837 (Helix — 349 — Croatica, Partsch, in Mus. Vindob. et Ross- mässler, Iconogr, II, 1836, f. 151). Sous les pierres, autour de Serajewo. Je réunis à cette forme, celle qui en a été séparée sous l'appellation du Carniolicus par Schmidt (Mousson, Coq., Schlæfli, 1859, p. 39, et Müllendorff, Beitr. f. Bosniens, p. 31, 1873), attendu que cette Carniolicus ne diffère que par une taille un peu plus petite et légè- rement plus déprimée. Les trois caractères différentiels, nécessaires pour la consacration d’une espèce, n’existent pas entre ces deux formes. Sous les pierres, près de Serajewo. HELIX Sur les 29 Hélices mentionnées dans la faune de Mül- lendorff, 16 sont signalées de la vallée de la Bosna et de Serajewo. Sur ces 16 espèces, je n’ai pas trouvé les solaria, aculeata, costata, pulchella, hispida, Bielzi, Pouzolzi et Müllendorffi. Quant aux fruticum, strigella et rufescens, je pense que ces Hélices sont des formes mal nommées, parce que j'ai rencontré des individus jeunes de ces soi-disant espèces, qui m'ont paru présen- ter déjà des caractères différents de ceux de véritables fruticum, strigella et rufescens. Pour la pomata, je crois que Môllendorff a confondu, sous ce nom, les 3 formes que je distingue sous ceux d’Hajnaldiana, eu- sarcosoma et prœtutia, et qu’il a pris pour la candicuns, celle que je désigne sous l’appellation d’obvia. — 350 — HELIX HAJNALDIANA Helix pomatia, var. Hajnaldiana, Hazay, Budap. Moll., in: Malak. Blätt., 1880, p. 41, pl. IL, £. k. J’ai retrouvé bien typique, autour de Serajewo, cette forme de Hongrie et de Croatie. HELIX EUSARCOSOMA Helix pomatia, var. solitaria, Hazay, Budap. Moll., in : Malak. Blätt, 1880, p. #2, pl. IL, f. 5. (Non, Helix solitaria de Say, 1818). Helix eusarcosoma, Servain, in Sched., 1881. Cette forme paraît rare aux environs du Serajewo, où je ne l’ai recueillie qu’une fois, mais bien caractérisée. HELIX PRÆTUTIA Helix prætutia, Tébers, in: Bull. malac. ital., p. 122., pl. LIT, f. 12-13, 1869, et L. Pfeiffer, Mon. Hel. viv., 1876, p. 725. Cette espèce italienne du Monte-Corno dans les Abruz- zes et de la rive droite du Tronto, en amont d’Ascoli, etc.; et que M. le Conseiller Letourneux a recueillie dans la haute vallée de la Cettina, en Dalmatie, notamment — 351 — près de Verlika, s'étend jusqu’en Bosnie, où elle vit aux environs de Serajewo. HELIX VINDOBONENSIS Helix vindobonensis, C. Pfeiffer, Naturg. deutsch., HIT, 1828, p. 15, pl. IV, f. 6-7. Dans les gorges des montagnes au-dessus de Serajewo. HELIX ERJAVECI Helix Erjaveci, Brusina, Cont. malac. Croatia, p. 26, 1870. Cette espèce, abondante aux environs d’Agram, d’où Je possède quelques échantillons bien typiques, étend son aréa jusqu’à Zenica. HELIX MORTELLA Cette Hélice nouvelle, rencontrée également aux alen- tour de Zenica, bien que de même taille que l’Erjavecr, se distingue néanmoins de cette espèce par des signes différentiels parfaitement tranchés. Chez la Mortella, la croissance spirale est plus serrée, et le dernier tour, sensiblement plus petit, est particuliè- rement moins ample vers l’ouverture, où 1l a plutôt une tendance à la contraction ; le bord supérieur du dernier tour, à l'insertion, est si descendant, qu’il recouvre une — 392 — partie de l’ouverture; le péristome plus robuste, plus bordé, est plus réfléchi; l'ouverture plus exiguë, par suite du peu de développement du dernier tour, est moins haute; les bords marginaux sont plus convergents; enfin, le test est plus délicatement strié-malléé. HELIX TANORA Cette coquille, encore du même groupe, recueillie aussi près de Zenica, varie beaucoup comme taille; les grands individus atteignent 6 de hauteur sur 10 de dia- mètre, tandis que les petits ne dépassent pas 5 sur 8. La tanora est une petite Hélice globuleuse subdépri- mée, assez conoïide en dessus, convexe en dessous et pourvue d’un ombilic étroit, très profond, non évasé, mal- gré tout un peu en forme d’entonnoir. Les stries sont plus fortes; les malléations plus prononcées ; en certains en- droits, elles ont une apparence crispulée. L’enroulement spiral, lent, est régulier. Ses tours, au nombre de 6, sont assez convexes. Le dernier tour, un tant soit peu suban- guleux, plus convexe en dessous qu’en dessus, offre, vers l'insertion, une direction descendante forte quoique régulière. L'ouverture très oblique, semi-oblongue dans le sens transversal, est entournée d’un péristome bordé, assez épais, peu réfléchi, sauf, vers l'insertion, où il est rectiligne. Les bords marginaux sont rapprochés et con- vergents. | HELIX AVARICA Petite espèce (haut. 6, diam. 9 millim. 5), remarqua- — 353 — ble par son ouverture très oblique, peu échancrée, d’une forme semi-arrondie dans un sens transverse-descendant, et dont la partie supérieure se trouve abritée par une large expansion déclive du bord supérieur. Chez cette Hélice, le bord columellaire descend en s’arrondissant, et le péristome est surtout évasé du côté externe. Le dernier tour, anguleux seulement à son origine, est encore plus convexe en dessous qu’en dessus que celui de l’espèce précédente. Les tours, au nombre de 5, ont une croissance régulière ; l’ombilic, étroit, est très pro- fond ; enfin, le test assez solide est très finement striolé- malléé. Environs de Zenica. Hélice rare. HELIX SAVINELLA Cette espèce qui, pour la taille et par l’ensemble des contours, ressemble à première vue à une Æispida, bien qu’elle appartienne encore à la série de l’Erjaveci, est caractérisée par un ombilie, très étroit au centre, prenant au dernier tour un évasement assez subit; par un test d’un fauve rougeâtre avec une zone blanche subtranspa- rente, analogue à celle de la Leucozona ; par une ouver- ture des plus obliques, irrégulièrement oblongue dans le sens transversal, offrant supérieurement une courbe bien régulière, et inférieurement un bord recto-horizontal ; par un péristome épais, largement patulescent, sauf vers l'insertion, où il est rectiligne; par un dernier tour anguleux à l’origine, comprimé-subarrondi vers l’ouver- ture, et fortement descendant à l'insertion ; par ses I. — Annales de Malacologie. — JANVIER 1884. 23 — 35h — bords marginaux excessivement rapprochés et conver- gents. Chez la Savinella, les malléations sont excessivement fines, et les tours de spire, au nombre de 5, offrent une croissance bien régulière. Environs de Zenica, avec les précédentes. HELIX CAVARELLA Je crois devoir prévenir mes amis, lorsque je constate des formes nouvelles, constituant une série d’une espèce anciennement connue, qu'il me semble plus logique, au lieu de donner pour chacune d’elles une diagnose latine, de les distinguer par des signes différentiels, plutôt que par des caractères spéciaux. De cette façon, on peut, par les différences que je signale (différences toujoursau-dessus du nombre 3, suivant la méthode nouvelle), on peut, dis- je, arriver plus sûrement à la distinction de chacune des formes. J’ai ainsi procédé pour la série de l’Erjavecr. Mais, quand je rencontre une forme inédite, ne rentrant pas exactement dans aucunes séries connues, je crois la diagnose nécessaire. C’est le cas de l’Helix cavarella. Cette Hélice est une forme assez embarrassante au point de vue de la classification. Elle paraît, en effet, par sa physionomie, l’ensemble de ses contours et par la nature de son test, se rattacher à la série de l’Erjavect, landis qu’elle s’en écarte essentiellement par son ombilic et par le mode de son ouverture. C’est une espèce, en somme, qui, sans avoir de caractères bien saillants, ne peut ren- trer franchement ni dans ce groupe, ni dans aucuns au- tres. C’est également l’avis de notre ami J.-R. Bourgui- gnat, à qui je l’ai soumise. — 355 — Testa anguste profundeque umbilicata, subventroso- depressa, supra convexa, pallide cornea aut sublactes- cente, in ultimo circa labium zonula opace candida cincta, sat nitida ac subpellucida, argute striatula et sub lente subtilissime submalleato-crispulata ; — spira con- vexa; apice obtuso; — anfractibus 5 convexiusculis, lente crescentibus, sutura impressa separatis ; — ultimo vix majore, obscure subangulato, supra convexiusculo, infra convexiore, ad insertionem subito breviter declivi ; — aperlura parum obliqua, sat lunata, semiovata; peri- stomate recto, acuto, intus candide labiato; margine co- lumellari superne vix dilatato ; — alt. 5, diam. 8.— Var. minor. alt. 4, d. 6 millim. Sous les détritus entre Zenica et Serajewo. HELIX CARTHUSIANA Helix carthusiana, Müller, Verm. Hist., Il, p. 15, 1774. Je n'ai pu rencontrer le type, mais seulement une variété menor aux environs de Zenica et de Serajewo. HELIX EPISEMA Helix episema, Bourguignat, 1872, in: Letourneux, Moll. Lamalou, p. 6 (sans desc.), 1877, etin: Ser- vain, Moll. Esp., p. 53, 1880, et Malac. Bala- ton, p. 31, 1881. Je rapporte à cette espèce un individu #enor recueilli près de Zenica. — 356 — HELIX APORATA Helix aporata, Bourguignat, 1879. J’ai rencontré près de Serajewo un échantillon eune qui ressemble tout à fait à l'aporata de notre ami J.-R. Bourguignat, que ce savant malacologiste a reçu des en- virons d’Agram sous le nom erroné d’Erjaveci. L’aporata appartient au groupe de l’umbrosa. C’est peut-être cette espèce que Müllendorff a voulu désigner sous cette appellation. Cette Hélice se distingue de la vraie umbrosa (je dis la vraie, parce que sous ce nom on a confondu, comme d'habitude, un grand nombre de formes), par une spire plus déprimée, par une croissance spirale un peu plus accélérée, par un dernier tour relativement plus dévé- loppé, par conséquent par une ouverture plus grande surtout en hauteur, par un bord péristomal à peine patu- lescent, presque droit, par un ombilic plus étroit ; enfin, par le bord supérieur du dernier tour offrant, à l’inser- tion, une descente courte, subite et très accentuée. L'ouverture de l’aporata est surtout remarquable par sa forme sphérique aussi haute que large, dont le contour supérieur se relève en s’arrondissant, et, par des bords très convergents, très rapprochés, qui rendent l’échan- crure aperturale presque nulle. La véritable wmbrosa de Partsch (in Mus. vindob.) est une espèce des îles du Danube, au-dessous de Vienne. Cette espèce a été décrite par C. Pfeiffer (Naturg. deutsch. Moll., IT, 1828, p. 27) et figurée pl. IV, f. 7, seulement en dessus. Rossmässler est le seul, dans le premier fasci- — 397 — cule (1835), de son Iconographie (p. 64, f. 13), qui ait donné une représentation exacte de face, en dessous et en dessus de cette Hélice, bien que plus tard, dans les fascicules VIT et VIII (1838), ilse soit complètement trompé en faisant représenter de nouveau (f. #24 et 425), sous le même nom, deux formes essentiellement distinctes. La forme 424, si elle avait une ouverture exactement ronde, et non oblongue, ainsi qu’un péristome non patu- lescent, pourrait, jusqu’à un certain point, ressembler à la sceraia (Bourg.), dont je vais noter ci-dessous les dif- férences; mais, celle 425, figurant une petite espèce, représente une forme qui m'est entièrement inconnue. Je ne puis non plus rapporter à aucune coquille de ce groupe, celles qui, toujours sous l’appellation d’umbrosa, ont été décrites et figurées par L. Pfeiffer dans ses Hélices de la seconde édition de Chemnitz (n° 86, pl. XVI, f. 9- 10 et 13-14). Ces espèces ne sont pas des umbrosa. Brusina (Cont. mal. Croatie, p. 26, 1870), de son côté, a signalé également, sous le nom d’wmbrosa, var. minor, une forme qui n’appartient point à cette série, mais à celle de la circinnata, forme que notre ami Bourguignat a classée, avec raison, parmi les espèces circinnatiennes, sous le nouveau nom d’Hezrx MABara. Je m'’arrête à ces citations. En somme, on a confondu, sous l'appellation d’wm- brosa, un grand nombre de formes, parce qu’on ne s’est pas donné la peine de se reporter à la description pre- mière et qu’on a opéré par approximation. L’UMBROSA VÉRITABLE est une coquille déprimée, malgré tout assez convexe en dessus, à ombilic en entonnoir, très profond, moyennement ouvert, et prenant, au dernier — 358 — tour, une amplitude plus grande; son test mince, sub- transparent, corné ou d’un corné blanchâtre légèrement lactescent, est assez finement striolé, avec des multitudes de malléations microscopiques, analogues à celles que l’on remarque chez les formes de la série de l’Erjavecr. Ces malléations sont ce que Pfeiffer et Rossmässler dési- gnent sous le vocable impropre de granulations; les tours, au nombre de 5, peu convexes en dessus, ont une Crois- sance lente, régulière, sauf vers l’ouverture, où le der- nier prend une amplitude un peu plus forte. Ce dernier tour subanguleux, plus convexe en dessous qu’en dessus, offre à l'insertion, une direction descendante régulière et prononcée. L'ouverture, médiocrement oblique et échancrée, d’une forme ovale-subarrondie dans le sens transversal, est toujours plus large que haute. Le péri- stome simple, aigu, très peu épaissi à l’intérieur, est pa- tulescent dans tout son contour, sauf vers l’insertion, où il est rectiligne. Le bord columellaire est dilaté supé- rieurement, et les bords marginaux sont convergents. (Haut. 6 1/2, diam. 12-13 millim.) L’umbrosa s'étend dans la vallée du Danube, depuis Ratisbonne (Regenburg) jusqu’à Belgrade. Elle vit égale- ment dans la vallée de la Save, en Carniole et en Croatie. Helix umbrosella, Jousseaume, in coll., 1883. Cette coquille nouvelle, découverte par le D' Jous- seaume, à Salzbourg (Autriche), le long de la Salzach, se distingue de l’umbrosa par sa forme déprimée ; par sa spire à peine convexe en dessus; par son ombilic plus grand, plus dilaté surtout à la dernière circonvolution ; par son dernier tour moins descendant à l'insertion du — 359 — bord externe; par son ouverture moins oblique , relati- vement plus ample; par son bord péristomal plus ro- buste et plus patulescent. Helix seiraia, Bourguignat, in coll., 1879. Cette forme de Croatie se distingue de l’umbrosa par son ombilic plus ouvert, par son enroulement spiral plus rapide, par son ouverture presque ronde, à péristome droit, non évasé, sauf vers la base, où il est un tant soit peu patulescent; enfin surtout, par son dernier tour re- marquable par sa direction descendante, lente, régulière depuis la moitié de son contour, au point que l’ou- verture se trouve érès en contre-bas de l’avant-dernier tour. La sciraia est toujours d’une taille un peu plus forte que l’umbrosa. Si la figure #24 de l’Iconographie de Rossmässler ne représentait pas une Hélice caractérisée par une ouverture oblongue, entourée par un péristome bordé et bien évasé, cette figure pourrait, comme taille et comme contours, convenir, jusqu’à un certain point, à la scirala. Helix œcoseia, Bourguignat, in coll., 1879. Cette belle espèce, que notre savant ami a reçue des environs d’Agram (Croatie) sous l’appellation erronée d’Erjaveci, et d'Ojcow (Pologne) sous celle de ru/escens, est une coquille caractérisée par un érès large ombilic en entonnoir ; par des tours peu volumineux, d’une forme cylindrique (bien que subanguleuse), dont le dernier, plus convexe en dessous qu’en dessus, est, en somme, fort exigu ; par une ouverture petite, presque ronde, à bords marginaux à peu près continus, et à péristome — 360 — mince, non bordé, patulescent, pour ainsi dire, dans tout son parcours, sauf pourtant à l'insertion où il est faiblement rectiligne. Helix amela, Bourquignat, in coll., 1879. Cette forme de Carniole présente, à un degré tout à fait exagéré, les caractères de l’espèce précédente. L’om- bilic, excessivement dilaté, a 4 millim. de diamètre. Les tours (au nombre de 6) sont encore plus petits, plus ver- miformes, bien que restant subanguleux. L’enroulement spiral est encore plus lent que celui de l’æcoscia. Le der- nier tour, moins gros, offre à l'insertion une toute petite descente fort courte. L'ouverture, exactement oblongue, est entourée d’un péristome mince, régulièrement patu- lescent de tous côtés ; enfin, les bords marginaux sont, pour ainsi dire, continus. Ce qu’il y a de remarquable chez cette Hélice, ce sont ses tours vermiformes très étroits, à croissance lente et serrée. Au point de vue de la taille, l’amela est à peu près aussi grande en diamètre que l’æcoscia, seulement elle est plus déprimée. HELIX ZELEBORI Helix zelebori, Pfeiffer, in : Zeitschr., f. Malak, 1853, p. 186, et Monosgr. Hel. viv., IV., 1859, p. 138, et Novit. Conch., IE, p. 50%, n° 669, pl. CVITE, f, 19-24. Cette espèce est caractérisée par un test (haut. 7, diam. 1% millim.) subconoïde-déprimé, assez mince, brillant, — 361 — blanchâtre avec deux zones rousses. Les striations, déli- cates, sont légèrement ondulées-arquées. La spire peu élevée, à sommet corné, est composée de 5 à 6 tours fai- blement convexes, à croissance régulière, séparés par une suture assez prononcée, notamment au dernier tour, qui est à peine descendant à l'insertion. L’ombilic, étroit, très profond, n’est pas en entonnoir. L'ouverture assez oblique, d'une forme ovalaire-subarrondie, d’une teinte pâle carnéolée à l’intérieur, est entourée d’un bord péri- stomal droit, mince, néanmoins légèrement bordé en dedans. Les bords sont convergents. Je viens de donner les caractères exacts de la Ze/ebori, parce que cette espèce, si commune en Serbie, paraît abondante en Bosnie, notamment aux environs de Sera- jewo, où elle semble servir de tête de groupe à toute une série de formes très distinctes les unes des autres. Les formes zéléboriennes, qui méritent d’être distin- guées, parce qu'elles possèdent plus de trois caractères différentiels, sont au nombre de 7, toutes de Bosnie, sauf une (l’adarella) du Banat, qui vit en communauté avec la Zelebori, dont l’aréa s'étend jusque-là. Ces sept formes peuvent se diviser en deux séries. A. En espèces déprimées, à ouverture ovalaire. Helix Zelebori, bortana, adarella, carosina. B. En espèces presque globuleuses, à spire subconoïde, à tours plus convexes et à ouverture non ovalaire mais presque ronde. Helix Ottoi, Twartkoi, nactara et acaria. — 362 — HELIX BORTANA Cette coquille, recueillie sous les pierres dans les gorges des montagnes, près de Serajewo, est une forme (haut. 8, diam, 14 millim.) qui se distingue de la Zelebori, par son test plus déprimé; par son en- roulement spiral plus accéléré au dernier tour, qui devient plus ample en offrant, à l'insertion, une déclivité plus accentuée ; par son ouverture plus oblique, plus ovalaire; par son péristome plus fortement bordé; par son bord columellaire plus patulescent, présentant su- périeurement une dilatation plus forte, recouvrant un tant soit peu l’ombilic, qui paraît plus étroit. HELIX ADARELLA Helix adarella, Bourquignat, 1869. Cette Hélice du Banat, que j'indique ici dans le but de compléter la série des formes zé/éboriennes, est carac- térisée par un test (haut. 9, diam. 13 1/2 millim.) d’un blanc lacté-bleuâtre, sans bandes rousses ; par un enrou- lement spiral lent et très régulier ; par un dernier tour fort peu développé et excessivement descendant ; par un tout petit ombilic à moitié recouvert par l'expansion du bord columellaire ; par un péristome non bordé en dedans. Chez cette forme, l’intérieur apertural, d’un beau blanc, n’est pas carnéolé; enfin, les striations sont plus délicates et la coquille est plus brillante. — 363 — HELIX CAROSINA Espèce (haut. 6, diam. 13 millim.) des plus caracté- risées. Test presque plan en dessus, convexe en dessous, anguleux à l’origine du dernier tour. Enroulement Spi- ral très rapide. Suture profonde. Dernier tour ample, plus convexe en dessous qu’en dessus, non descendant en avant, mais, au contraire, bien rectiligne. Ouverture fortement échancrée, peu oblique. Péristome plus tran- chant, bien droit, presque pas bordé et à peine patules- cent au bord columellaire, qui est mince et exigu. Bords marginaux non convergents. Cette forme singulière vit dans les anfractuosités des montagnes entre Serajewo et les sources de la Bosna. HELIX OTTOI C’est, à notre sens, cette forme que Môllendorff (Fauna Bosn., p. 39, f. 3-4, 1873) a prise pour la vraie Zelcbori de L. Pfeiffer. Cette nouvelle forme {haut. 9, diam. 1% millim.) abon- dante aux alentours de SerajeWwo, se distingue de la Zelebori, par sa spire plus conique ; par ses tours plus globuleux, plus convexes; par son enroulement spiral encore plus régulier; par son dernier tour globuleux- arrondi, dont la descente, à l'insertion, est courte et brusquement accentuée ; par son ouverture un tant soit peu plus oblique, moins échancrée et presque ronde ; par son péristome plus fortement bordé, non droit, mais — 364 — patulescent, notamment sur les côtés externe et infé- rieur ; par son bord columellaire plus robuste et plus dilaté; enfin, par ses bords marginaux plus convergents et plus rapprochés. HELIX TWARTKOI Cette Hélice (haut. 9, diam. 13 millim.), également des environs de Serajewo, plus globuleuse et plus conique que la précédente, diffère encore de celle-ci par un test plus fortement strié; par son ombilie plus large ; par son dernier tour rectiligne, sans aucun symptôme de direc- tion descendante à l’insertion; par son ouverture moins oblique, tout à fait ronde; par son péristome droit, non patulescent, mince, non bordé en dedans ; par son bord columellaire, seulement un tant soit peu dilaté supérieu- rement; enfin, par ses bords marginaux non convergents et plus distants. HELIX NACTARA Cette coquille (haut. 8 4/2, diam. 12 millim.), non dila- tée dans le sens transversal, est presque complètement globuleuse; elle est, pour ainsi dire, aussi convexe en dessus qu’en dessous; ses tours, à croissance lente, sont exactement ronds ; son dernier tour est lentement des- cendant; son ouverture, à peine échancrée, arron- die, est entourée par un péristome droit, seulement légèrement patulescent dans sa partie inférieure, et pourvu en dedans d’un très fort bourrelet; ses bords — 365 — marginaux, très rapprochés, sont fortement convergents ; enfin, son ombilic, étroit, est à moitié recouvert par l’ex- pansion du bord columellaire. Lanactaravitsur les rochers qui environnent Serajewo. HELIX ACARIA Cette forme, la plus petite du groupe (haut. 6, diam. 9 millim.), est conique en dessus, convexe en dessous, et subanguleuse à l’origine du dernier tour. Cette espèce est, en outre, caractérisée par un ombilic (réduit à une simple perforation), autour duquel le des- sous du dernier tour offre un renflement accentué : par une ouverture très oblique, peu échancrée, subarrondie, entourée d’un bord péristomal faiblement bordé, droit, avec une légère patulescence du côté externe et une très brève réflexion à la base. La descente du dernier tour, à l'insertion, est courte et sensiblement prononcée. L'acaria se trouve dans les détritus près des sources de la Bosna. HELIX BATHYTERA Helix sphœriomphala, Bourquignat, in coll., 1876. Helix bathytera, Blanc, in : Westerlund et Blanc, Malac. Grèce, p. 55, 1879. C'est une variété rinor de cette espèce, si commune en Crète, que j'ai recueillie près de Zenica. Cette variété est, en tous points, sauf la taille, identique aux échantil- — 366 — lons-types de cette espèce, que j'ai vus dans la magni- fique collection de notre ami Bourguignat. HELIX BATHYTEROPSIS Cette forme, trouvée également aux environs de Ze- nica, à laquelle j’attribue une appellation à peu près sem- blable à celle de l’Hélice précédente, pour montrer son degré de parenté, se distingue de cette espèce par sa spire presque entièrement plane, ou, en tous cas, à peine convexe ; par son ombilic moins dilaté; par son dernier tour rectiligne à l’insertion, non descendant, et dont la convexité, à son origine, au lieu d’être régulièrement arrondie, comme celle de la bathytera, se trouve plus accusée vers la partie supérieure et autour de l’ombilic; par son ouverture plus exactement ronde, moins dilatée dans le sens transversal, en un mot, un peu plus haute que large (c’est l'inverse chez la bathytera); par le bord marginal supérieur, bien droit, excessivement court, par suite de la non-dilatation du dernier tour à l’ouverture (chez la bathytera, le dernier est sensiblement dilaté) ; J’ajouterai que cette espèce ne possède que 5 tours au lieu de 6 à 6 1/2, et que sa taille est toujours médiocre, puisqu'elle ne dépasse pas 5 1/2 en hauteur sur 10 en diamètre, lorsque la bathytera atteint 7 1/2 sur 14 1/2 millim. HELIX RENOUFI Helix Renoufi, Servain, Hist. malac.Balaton, p. 36,1881. — 367 — Cette espèce hongroise, si caractérisée par la direction descendante, accentuée, de son dernier tour, vit égale- ment en Bosnie, où je l’ai trouvée à Zenica et à Sera- jewo. HELIX OBVIA Helice obvia, Hartmann, Gasterop. Schw., 1, p. 148, pl. XLV, 1844. Très abondante aux environs de Serajewo et sur les montagnes près des sources de la Bosna. On la rencon- tre aussi près de Zenica. HELIX SYNEROSA Cette coquille est une nouvelle forme constante qui dérive plutôt de la vulgarissima de Mousson que de l’obvia d'Hartmann. Comme la vulgarissima, elle a un large ombilic en entonnoir, mais ce qui la caractérise surtout, c’est une spire entièrement plane en dessus, et un dernier tour droit, non descendant, aussi haut que l’avant-dernier et même le dépassant parfois. En dessus, cette Hélice ressemble à un Planorbe. La synerosa, d’une taille plus faible (haut. 5-6, diam. 14-15, et var. munor, haut. 6, diam. 11 millim.) que la vulgarissima, possède un test assez mince, blan- châtre, entouré de # zonules rousses, dont les trois infé- rieures sont souvent effacées. Les tours, au nombre de 5, séparés par une suture profonde, s’accroissent réguliè- — 368 — rement, sauf le dernier, qui devient très ample tout en restant sphérique. L'ouverture, exactement ronde, fort peu oblique, médiocrement échancrée, est entourée par un bord péristomal mince, tranchant, droit, à peine épaissi à l’intérieur. Cette forme paraît assez abondante aux environs de SerajeWo. BULIMUS BULIMUS DETRITUS Helix detrita, Müller, Verm. Hist., H, p. 101, 1774. Bulimus detritus, Studer, Syst. Schw. Conch., p. 18, 1820. Rochers autour de Serajewo. BULIMUS OBSCURUS Helix obscura, Müller, Verm. Hist., I, p. 103, 1874. Bulimus obscurus, Draparnaud, Tabl. Moll., p. 65, 1801, et Hist. Moll., p. 74, pl. IV, £. 23, 1805, Cà et là dans la prairie de la Bosna. CHONDRUS CHONDRUS TRIDENS Helix tridens, Müller, Verm. Hist., I, p. 106, 177%. — 369 — Chondrus tridens, Cuvier, Règne animal (2° édit. 1830), p. #08. Dépôts alluvionnaires de la Migliaska, au-dessous de Serajewo. PUPA PUPA FRUMENTUM Pupa frumentum, Draparnaud, Tabl. Moll., p..59, 1801, et Hist, Moll., p. 65, pl. 11, f. 51-59, 1805. Sous les détritus à Zenica, à Serajewo. PUPA MUHLFELDTI Pupa Muhlfeldti, Kuster, Gatt. Pupa (2° édit. Chemnitz), p. 28, pl. 1v, £. 1-3, et L. Pfeiffer, Mon. Hel. viv., Il, 1848, p. 332. Méllendorff, sous le nom générique d’Alloglossa, men- tionne le Pupa avenacea. Je dois avouer que je n'ai pas pu reconnaître le type de cette espèce, mais seule- ment des variations de la variété connue sous l'appella- tion de Muhlfeldti. Les caractères différentiels entre l’avenacea et cette variété sont vraiment si peu nets et si peu constants, qu'il faut de la bonne volonté pour ad- mettre la Muhlfeldti au rang spécifique. Parmi les divers échantillons que j'ai recueillis de cette soi-disant espèce, I. — Annales de Malacologie. — JANVIER 1884. 24 — 3170 -—— j'ai rencontré un individu ressemblant presque tout à fait au Pupa ventilatoris (Parreyss) si abondant en Dal- matie. Le Muhlfeldti vit sur les murs, sur les rochers, autour de Serajewo et près les sources de la Bosna. CLAUSILIDÆ CLAUSILIA Il y a dans Müllendorff onze Clausilies signalées dans la vallée de la Bosna et aux environs de Serajewo. De ces espèces, je n’ai pu en retrouver que trois. CLAUSILIA DACICA Clausilia dacica, Frèwalsky, in : Pfeiffer, ZLeitschr. f. Malak., 1848, p. 12, et Mon. Hel. viv., II, 1848, p. #42. Grande et magnifique espèce, abondante dans les an- fractuosités des rochers et sur les murs de la ville de Serajewo. CLAUSILIA BOSNICA Clausilia Bosniensis, Zelebor, in: W. von Vest, Schliess- apparat d. Claus., 1867, p. 27, et Pfeiffer, Mon. Hel. viv., VI, 1868, p. #95. — 911 — Cette Clausilie, de la taille de la précédente, caracté- risée par des tours plus convexes et par différents petits signes différentiels dans ses lamelles et son clausilium, vit également autour de Sérajewo, mais en moins grande abondance, CLAUSILIA VETUSTA Clausilia vetusta, Ziegler, in : Rossmässler, Iconogr., IV, 1836, p. 16, f. 260, et Pfeiffer, Mon. Hel. viv., Il, 1848, p. 472. Commune aux environs de Serajewo. CLAUSILIA PANNONICA Cetie espèce, recueillie sur les rochers, près des sour- ces de la Bosna, où elle paraît peu commune, est une forme de la série de la plicata. Elle est caractérisée par une coquille fusiforme très allongée, très fortement cos- tulée, sauf au sommet où elle est lisse et bien mame- lonnée. Ses tours sont au nombre de 15 ; le dernier, laté- ralement comprimé, est pourvu d’une crête cervicale très saillante, anguleuse, et, sur le côté gauche de l’ou- verture, d’une dépression en forme de sillon, souvent fort accentuée. L'ouverture, bien séparée du dernier tour, transversalement contractée, est d’une forme oblongue, anguleuse supérieurement et inférieurement, par suite d’une rimule canaliforme. Les deux plis parié- taux sont divergents; le supérieur est lamelliforme, tandis que l’inférieur est saillant et fortement contourné. ms DO Le pli subcolumellaire, très immergé, est à peine visible. L'ouverture est encore ornée de trois plis palataux : un supérieur filiforme, un médian épais et un inférieur très volumineux. Ces trois plis viennent se perdre dans un encrassement formant intérieurement bourrelet en avant du péristome; celui-ci, continu, est légèrement évasé dans tout son contour. (Haut. 16, diam. 3 millim.) CLAUSILIA PUMILA Clausilia pumila, Ziegler, in : C. Pfeiffer, Naturg. Deutsch., IE, 1828, p. #1, pl. vin, f. 16, et Rossmässler, Xconogr., 1V,1836, p, 15,f. 259. Sous les détritus et sous les pierres autour de Sera- jewo. 2° PULMOBRANCHIATA ANCYLIDÆ ANCYLUS PILEOLUS Ancylus pileolus, Ferussac, art. Anc. in: Dict. Class. d'Hist. nat., I, p. 346, 1822, et Bourquignat, g. Anc. in: Journ. Conch., IV, p. 185, 1853, et in : Proceed, zool. Soc. London, 1853, p. 85, et in : Spicil. Malac., p. 177, 1862. Sources de la Bosna et dans la Migliaska, où j'ai re- cueilli des échantillons bien caractérisés. — 3173 — LIMNÆIDÆ LIMNÆA LIMNÆA ROCHI Limnæa Rochi, Ferussac, mss., 1807, in: Servain, Malac. Balaton, p. 52, 1881. Cette espèce bien distincte, qui avait été jadis confon- due par l’abbé Dupuy (Moll. Fr., p. #79), avec la L. thermals de Boubée, se trouve dans la Migliaska, à SerajeWwo. LIMNÆA PLASKIENSIS Limnæa Plaskiensis, Letourneux. sp. nov. 1878, in: Servain, Malac, lac Balaton, p. 59, 1881. Cette Coquille, découverte à Plaski (Croatie), par le savant explorateur, M. le Conseiller Letourneux, est la Limnée qui se rapproche le plus de la Gibilmannica (1) de Sicile. Elle est remarquable par son dernier tour mé- plan etmême creusé en sillon, ce qui rend son ouverture transversalement contractée. (1) Costa. — Non Gibilmannica des auteurs italiens et alle- mands, qui ne connaissent pas la vraie espèce d'Oronzio Costa. — 314 — Bords de la rivière au-dessous des sources de la Bosna. LIMNÆA PEREGRA Buccinum peregrum, Müller, Verm. Hist., IF, p. 130, 1774. Limneus pereger, Draparnaud, Tabl. Moll., p.48, 1801. Limnæa peregra, Dupuy, Moll. Fr. (5"° fasc., 1851), p. #72, pl. xx, f, 6. Je n'ai pas recueilli le type de cette espèce, mais seu- lement deux formes que je considère comme des variétés, attendu qu’elles ne possèdent pas les trois caractères dif- férentiels. 4° La varietas nitida (Limnæa nitida de Parreyss); 9° La varietas rivalis (Buccinum rivale, Séuder, Verz. Schw., p. #24, 1820). La première variété vit dans les eaux de la Bosna, la seconde aux environs de Zenica. LIMNÆA RAIBLENSIS Limnæa peregra, var. Raiblensis, Clessin, in: Malak. Blait, 18719, D. 13, pl. Li. 10: Limnæa Raiblensis, Clessin, in: Servain, Mal. Bala- ton, p. 58, 1881. Bords de la Bosna, au-dessous des sources. LIMNÆA TRUNCATULA Buccinum truncatulum, Müller, Verm. Hist., IH, p. 130, 1774. — 375 — Limnæa truncatulus, Jeffreyss, Syst. Test., in: Trans. Linn., XVI (2° partie), p. 377, 1830. Limnæa truncatula, Goupil, Moll. Sarthe, p. 64. pl. u, Î. 1-3, 1835. Bords de la Bosna. — Peu abondante. PLANORBIDÆ PLANORBIS PLANORBIS ALBUS Planorbis albus, Müller, Verm. Hist., IT, p. 164, 177%, et Bourquignat, Malac. k-Cantons, p. #2, pl. 1, f. 17-20, 1862. (Planorbis hispidus de Dra- parnaud, 1805.) Assez commune aux sources de la Bosna. PLANORBIS SPIRORBIS Helix spirorbis, Linnœus, Syst. nat. (ed. X, 1758), I, p. 770. Planorbis spirorbis, Müller, Verm. Hist., Il, p. 161, 1774. Un seul individu un peu au-dessous des sources. GASTEROPODA OPERCULATA S 1. PULMONACEA CYCLOSTOMIDÆ CYCLOSTOMA CYCLOSTOMA PHYSETUM Cyclostoma physetum, Bourquignat, in Sched., 187%, et Mabille, Esp. Fr. Cycl. in: Rev. et Mag. Zool., 1875, p. 148. (Cyclostoma subelegans, Bourquignat, Moll. Diluv., Paris, p. 11, pl. m, f. 35-37, 1869. — Non, Cyel. subelegans de d’Orbigny, 1852.) Assez abondante aux alentours de Zenica. CYCLOSTOMA ELEGANS Nerita elegans, Müller, Verm. Hist., I, p. 137 1774. Cyclostoma elegans, Draparnaud, Tabl. Moll., p. 38, 1801, et Moll. Fr., p. 83, pl. 1, f. 3-8, 1805. Peu commune. Je n’ai pu recueillir que deux ou trois individus de cette espèce. — 311 — POMATIAS POMATIAS MARTENSIANUS Pomatias Martensianus, Méllendorff, Fauna Bosn., p. 56, f. 17-18, 1873. Dans les anfractuosités des rochers aux alentours de Serajewo, où elle paraît assez répandue. POMATIAS MOLLENDORFFI Cette forme, à laquelle j'attribue le nom de l’auteur de la Faune bosniaque, se distingue de la précédente, par son sommet formé de deux tours lisses très mamelonnés (chez le Martensianus le sommet est faiblement obtus) ; par ses tours le double plus convexes ; par sa suture plus profonde ; par son ouverture plus petite, plus exactement sphérique; enfin, par sa forme moins ventrue inférieure- ment moins régulièrement acuminée. Chez le Marten- sianus, en effet, la coquille, subconoïde, offre des tours qui augmentent en grosseur jusqu’au dernier, tandis que chez le Müllendorff, Vaccroissement en grosseur s’ar- rête au tour antépénultième, de sorte que les deux der- niers ne sont guère plus gros que l’antépénultième, ce qui donne à cette espèce une apparence moins ventrue, par cela même plus longue, bien qu’en réalité, elle soit de même taille. Environs de Serajewo, sous les rochers, — 3178 — POMATIAS BOSNICUS Coquille conique, relativement très ventrue à la base, pourvue d'une perforation ombilicale très accentuée. Test d’un cendré corné, fortement sillonné par des costu- lations blanches, régulières, écartées, légèrement obli- ques, très saillantes, finissant, sur le dernier tour, par se métamorphoser en de très fines striations serrées, souvent aux trois quarts effacées. Spire courte, conique, à sommet lisse, obtus et faiblement mamelonné. 8 tours très ventrus, à croissance lente et à suture très profonde. Dernier tour fortement dilaté à l’ouverture; celle-ci lé- gèrement oblique, bien sphérique, est entourée par un péristome blanc, épais, à doubles lèvres, dont l’externe est tranchante. (Haut. 6, diam. 3 millim.) Cette nouvelle forme que l’on rencontre dans les mon- tagnes près des sources de la Bosna, est plus petite, plus conique que le Martensianus. Son avant-dernier tour notamment est plus renflé, plus ventru; ses tours parais- sent plus trapus; enfin son sommet obtus est subma- melonné. $ 2. BRANCHIATA PALUDINIDÆ AMNICOLA AMNICOLA VALVATÆFORMIS Hydrobia valvatæformis, Môllendorff, Fauna Bosn.,p. 59, 1873. Sur les pierres, au bord des sources de la Bosna. — 319 — J'ai encore recueilli dans ces sources un échantillon d’un nouveau genre, dont je ne veux pas parler en ce mo- ment, parce qu'il sera décrit prochainement par M. Bour- guignat, sous le nom d’Aristidia Servaini. MELANIDÆ J'ai découvert un assez grand nombre de Mélaniens soit aux alentours de Zenica, soit aux environs de Sera- Jewo. J'ai communiqué à M. Bourguignat toutes les Co- quilles de cette famille, et, comme ce Malacologiste a compris nos espèces parmi celles d’un Mémoire spéciale- ment rédigé pour nos Annales, je ne m’étendrai pas sur ces mollusques; je citerai seulement leurs noms. Ces Mol- lusques appartiennent au genre Melanella et à la nou- velle coupe générique des Microcolpia, que notre ami vient d'établir. MELANELLA 1° MELANELLA AGNATELLA, Servain, espèce nouvelle des cours d’eau de Zenica. 2° MELANELLA ELEGANS, Bourquignat, 1877. (Melania Holandri, var. elegans, Schmidt, in: Rossmässler, Ico- nogr., X, 1839, f. 663.) — Avec la précédente. 3° MELANELLA PiLartana, Bourquignat, 1880. Environs de Zenica et de Serajewo. 4° MELANELLA LÆVIGATA, Bourquignat, 1877, (Melania Holandri, var. lævigata, Rossmässler, Iconogr.,X, 1839, f. 664.) — Zenica. 5° MecaneLLA LETOURNEUXI, Bourquignat, 1879. J'ai rencontré cette forme dans la Migliaska, ainsi qu’une varietas Bosnica à spire plus courte que le type. — 380 — 6° MELANELLA copieLta, Servain, 1884. Également dans la Migliaska, au-dessous de Serajewo. MICROCOLPIA MicrocozpiA SERVAINI, Bourquignat, 188h. Espèce nouvelle que j’ai recueillie près de Zenica. NERITIDÆ THEODOXIA THEODOXIA DANUBIALIS Nerita danubialis, Salder, in : C. Pfeiffer, Nat. Deutsch. Moll., III, 1828, p. 48, pl. vu, f. 17-18. Échantillons bien caractérisés à Zenica. Je n’ai pu trouver aux sources de la Bosna, ni la stran- qulata de Mühlfeldt, ni la carinata de Kokeïl, signalées par Mollendorif. Telles sont les diverses formes de Mollusques recueillis en Bosnie pendant mon trop court séjour à Serajewo. J'aurais pu faire de bien autres découvertes, si j'avais été favorisé par une saison pluvieuse; malheureusement je me trouvais à une époque de l’année (juillet 1881), où la chaleur était si intense, la sécheresse si grande, que les animaux étaient tous terrés. Quant aux Mollusques d’eau, il ne m'a pas été possible d’en rencontrer beau- coup, parce que, n'ayant pu me procurer de barque, je n’ai pu explorer convenablement le cours de la Bosna. CONTRIBUTION A LA FAUNE MALACOLOGIQUE INDO-THIBÉTAINE PAR M. €. F. ANCEYX Les Mollusques terrestres, dont je vais donner connais- sance, ont été recueillis par M. l'abbé Desgodins et par monseigneur Biet. M. l'abbé Desgodins, zélé missionnaire en même temps que naturaliste distingué, a eu pour théâtre de ses explo- rations la partie du Thibet qui avoisine la Chine de l’Assam. Résidant à Ba-thang, ville située dans une vallée supé- rieure du Yang-tsé-kiang ou fleuve Bleu (lat. N., 30 degrés ; long. E., 98° 30°), ce missionnaire a rayonné de ce point vers Yerkalo et Tsé-kou. Yerkalo est une ville thibétaine, placée sous le 29° degré de latitude environ au S.-0. de Ba-thang. Elle est arrosée par le cours supérieur du Meï-kong ou Lantsang-kiang, l’un des grands fleuves de cette région, qui sorti, à ce que lon croit, des monts Kouen-lun, dans le Koukou- I.— Annales de Malacologie. — JANVIER 1884. — 382 — noor, parcourt le Thibet oriental, la province chinoise de Yun-nan et l’Indo-Chine. Tsé-kou se trouve dans une vallée chaude, sur les bords du même fleuve, vers le 97° degré de longitude et le 28° de latitude. Je ne connais malheureusement pas les localités exactes des espèces de l'abbé Desgodins, pas plus que celles des Coquilles recueillies par monseigneur Biet, Co- quilles que je dois à l’obligeance de MM. Oberthur, de Rennes. Seulement, je sais que toutes proviennent des contrées situées entre Ba-thang, Yerkalo et Tsé-kou. Toute cette région se trouve située sur la limite de bassins différents et des territoires thibétains confinant à la frontière occidentale de la Chine proprement dite. Elle est arrosée par plusieurs grands fleuves, le Yang-tsé- kiang, le Salwen, le Brahmapoutre et le Meï-kong. Ce qui caractérise, au point de vue malacologique, le Thibet oriental ainsi que l’extrême oceident de la Chine, ‘autant que j'ai pu en juger par les Coquilles trouvées par M. l’abbé David dans la province de Chen-si, à In- kiapo (1), c’est l'abondance des Bulimes, surtout des formes sénestres, qui y sont réellement plus nombreuses que dans n’importe quelle autre partie du monde. Néan- moins, je ferai remarquer que ceux de la Chine occiden- tale appartiennent à la série des Napœus, possèdent un test court et plus mince, en général, que ceux du Thibet, qui font partie des Petrœus et dont le test, plus calcaire, est blanchâtre ou d’un brun parfois violacé, assez sou- vent orné de flammules irrégulières de couleur plus fon- (1) Petite ville située dans un pays montueux et dans la vallée du Hoango, ou fleuve Jaune des Chinois. — 383 — cée. Ce n’est que dans le Turkestan oriental, la chaîne du Tarbagatai et celle de l’Ala-tau que l’on commence à rencontrer les espèces dentées du genre Chondrus, ce genre s'étendant plus à l’ouest, à travers la Perse, la Turquie asiatique et l’Europe orientale, pays où les formes sont variées et nombreuses, pour devenir de nou- veau moins fréquentes dans l’Europe occidentale. Les Hélices du Thibet, dont l’une (H. Stoliczkana) était déjà connue, sont des espèces à facies tout à fait caucasique et enropéen, analogues à certaines de celles dont on a constaté la présence dans le Turkestan. Elles ne semblent pas avoir beaucoup de rapport avec aucunes de celles de la province de Chen-si et du Mou-pin pos- sédant, de même que les Bulimes, un test solide et cal- Caire. En somme, les formes que je vais mentionner indi- quent d’une façon irrécusable que la région où elles vivent à un caractère ewropéen très prononcé, bien que l'influence asiatique s’y fasse sentir. HELIX STOLICZKANA Helix Stoliczkana, Nevrll, Moll. of the second Yarkand mission, p. 3, f. 10-12, 1878. Échantillons semblables à ceux recueillis par Ferdi- nand Stoliczka aux environs d’Yarkand. Coquille déprimée en dessus, souvent presque aplatie, pourvue en dessous d’un ombilic très ouvert au dernier tour, dans le genre de celui de la Krynickü du Caucase. Test assez grossièrement strié, surtout en dessus, d’une 40h teinte blanche assez terne et orné de deux zonules brunes, étroites, sur la partie convexe des tours; ces deux zonules existent dans tous les échantillons. 5 tours 1/2 bien convexes, à croissance lente et régulière, sépa- rés par une suture profonde. Dernier tour relativement plus grand, légèrement dilaté et bien arrondi vers l’ou- verture, à son origine obseurément obtuso-anguleux à sa partie supérieure et autour de la région ombilicale ; enfin, brièvement et faiblement descendant à l'insertion du bord supérieur. Ouverture légèrement oblique, peu échancrée, bien arrondie, aussi haute que large, avec un bord supérieur bien convexe, arrondi et au même niveau que le dessus de lPavant-dernier tour; péristome aigu, faiblement épaissi à l’intérieur et légèrement patulescent ; bord columellaire un peu dilaté à sa partie supérieure, (Haut. 6, diam. 13 millim.) E. von Martens a donné récemment une assez bonne figure de l'Hélix Siohiczkana (Mém. de l’Acad. imp. se. de Saint-Pétersbourg, 1882). Cet auteur compare l’es- pèce aux Helix Narzanensis et Eichwaldi du Caucase. HELIX FEDTSCHENKOPSIS Cette nouvelle forme ressemble extrêmement à l’Helix Fedischenkoi de Martens (Moll. von Reise in Turkestan, p. 16, pl. 1, f. 9, 1874), découverte par Alexis Fedt- schenko dans les vallées montueuses (9.500") du Saraf- schau, dans le Turkestan. Elle diffère néanmoins de cette Hélice, par ses tours plus serrés, au nombre de 6 (la Fedt- schenkoi n'en a que # 1/2), par son test entouré, comme celui de la Stoliczkana de 2 zonules brunes presque mé- — 385 — dianes (celui de la Fedtschenkoï est entièrement blanc); par son dernier tour légèrement subanguleux vers sa partie supérieure, à son Origine, ainsi qu’autour de l’ombilic. HELIX RENÉANA Testa late umbilicata (umbilicus exacte cireularis, pro- fundus ac subpervius), depressa, supra convexa, solidula, Opacula, sordide Striata, candida, non nitente sed CŒCa, zonulis duabus perangustis medianis obscurisque cir- cumcincta; spira convexa, ad summum obtusissima ; apice mediocri, lævigato; — anfractibus 6-7 rotundatis, sat arcte Spiratis ac sutura subprofunda separatis: — ultimo relative majore, 3/4 altitudinis æquante, rotun- dato,superne ad insertionem breviter vix deflexo ; — aper- tura leviter obliqua, parum lunata, exacte rotundata ; — peristomate recto, acuto, intus ad basin incrassatulo ; margine columellari superne dilatato; marginibus tenui callo junctis ; — alt. 8, diam. 14, alt. ap. 6 millim. Cette espèce, dont je prie M. René Bourguignat de vouloir bien accepter la dédicace, en reconnaissance de l’amabilité dont il a fait preuve à mon égard en maintes circonstances, appartient au même groupe que les deux précédentes, dont elle se distingue nettement par une forme plus convexe, un test plus strié; par des tours bien ronds, bien renflés : par une croissance spirale plus serrée; par un ombilic bien arrondi en forme d’enton- noir, s’évasant peu à peu avec régularité et ne prenant pas un évasement disproporlionné ou presque subit au LE — Annales de Malacologie. — JANVIER 1884. 25 — 386 — dernier tour, comme celui des Stoliczkana et Fedtschen- kopsis. HELIX DESGODINSI Testa anguste, profunde ac pervie umbilicata, angulata, supra depressa, fere complanata, subtus convexa, sat fragili, subopacula, argute striata, sublutescente-candido, cum zonulis duabus rufis, angustis et medianis ; — spira fere complanata; apice lævigato, mediocri; — anfracti- bus 5-6 angulatis, supra vix convexiusculis aut subpla- nulatis, subtus convexis, regulariter ac sat celeriter cres- centibus, sutura impressa separatis; — ultimo majore, angulato (angulus superus ad aperturam evanescens), supra convexiuseulo , subtus in initio subdeclivi ac circa umbilicum tumido, ad aperturam subrotundato, superne ad insertionem lente subdescendente ; — apertura parum obliqua, leviter lunata, transverse subsemioblonga, su- perne convexiuscula, inferne convexiore, fere rotundata ; — peristomate recto, acuto, inlus incrassatulo, inferne paululum vix subpatulescente; margine supero leviter subdeflexo-recurvato; margine columellari brevi, vix dilatato; marginibus sat approximatis, tenui callo junctis ; — alt., 5 4/2, diam., 12 millim. Cette Hélice, que je dédie au missionnaire Desgodins, est une forme remarquable par sa spire complètement déprimée, comme aplatie; par son ombilic étroit, pro- fond et en entonnoir. Bien qu'appartenant au même groupe que les trois qui précèdent, la Desgodinsi est très — 387 — distincte de ces Hélices, non seulement par sa forme aplatie, par son petit ombilic, mais encore par son test plus délicat, ses tours fortement anguleux, son ouverture oblongue dans le sens transversal et pourvue d’un bord supérieur lentement descendant à la suture et assez dé- fléchi-recourbé à la partie supéro-aperturale. BULIMUS DAVIDI Bulimus Davidi, Deshayes, Diagn. Moll. Thib. Orient, 1872, p. 23, etin : Nouv. arch.Mus., X, 1875, pl. 1, f. 22-93. Échantillons tout à fait semblables à ceux du Mou-pin, découverts par l'abbé Armand David, seulement un peu plus délicats dans toutes leurs proportions. BULIMUS DESGODINSI Testa magna, sinistrorsa, aperte umbilicata (umbilicus angustus, perprofundus, usque ad apicem perforatus, in ultimo dilatatus ac usque ad aperturam arcuatim rima- tus), breviter cylindrica, ventrosa, ad summum subito attenuata ac convexa, solida, opaca, nitida, argute (e dextra ad sinistram oblique) striatula, subcyaneo-lacticina sicut pruinosa, ad aperturam candido-lutescente, ad summum paulatim magis magisque Cornea ; — splra Cy- lindrica, ad sammum sat abrupte attenuato-convexa ; apice lævigato, nitido, valido, obtuso, prominente ac mamil- lato ; — anfractibus 7 (apicales convexi; mediani subpla- nulati autconvexiuseuli; ultimus ad aperturam convexus), — 388 — sinistrorse regulariter erescentibus, sutura inter priores impressa, inter medianos sublineari, in ultimo paulatim impressa separatis; — ultimo 2/5 altitudinis æquante, sinistrorse bene convexo, superne ad insertionem recto, inferne angustato, circa suturam angulato; — apertura sinistrorsa, leviter obliqua, vix lunata, externe (ad sinis- tram) convexo-rotundata, ad marginem columellarem recla, intus profunde in fauce obscure subcastanea; — peristomate candido, non incrassato, undique breviter patulo ac reflexiuseulo ; margine columellari recto, parum expanso; marginibus valde approximatis, callo valido ad insertionem labri externi rimato, junctis; — alt. 25, diam. 10, alt. ap. 10 millim. Var. minor. (Buzimus copopsis). Cette variété à laquelle J'attribue une appellation spéciale, parce qu’elle mérite- rait peut-être d’être regardée comme une espèce (mal- heureusement je ne sais si elle est constante, n’en ayant vu que deux individus), est caractérisée par une taille plus petite (haut. 20, diam. et haut. du dern. tour 10 millim.); par une coquille ressemblant à une boule ; par des tours médians assez convexes, séparés par une suture prononcée ; par un dernier tour égalant la moitié de la hauteur et ascendant à l'insertion du bord externe ; enfin, par une perforation ombilicale plus ouverte et permettant de voir jusqu’au fond de la perforation. Il existe, en Europe et en Asie, un assez grand nom- bre de Bulimes sénestres, tels que les : Buzimus arcuarTus, Autton, in : Küster, Mon. Bul., pl. xvu, f. 1-2, et, Pfeiffer, Mon. Hel. viv., II, 1848, p. 118. -— De l'Inde orientale; Buzimus Boysranus, Benson, in : Reeve, Conch. icon., — 389 — pl. Lxxvint, sp. 575, et AÆüster, Mon. Boul Sphxce 9-10. — De la région Himalayenne ; BuLiMus cANDELARIS, Pfeiffer, Mon. Hel. viv., II, 1848, p. 127, et Bourquignat, Bul. sén. Crimée, in : Amén. Malac., Il, p. 113, 1858, pl. xv, f. &. — De Crimée, de Perse et du Thibet ; BuLIMUS CHERSONESICUS, Sowerby, in : Jay, Cat. Shells, p. 55, 1839, et (2° édit. 1852) p. 192. — De Crimée; Buzimus pomINA, Benson, in : Ann. and mag., 1857, et Pfeiffer, Mon. Hel. viv., IV, 1859, p. 425. — Vallée de Cashmyre ; Bucimus GIBBER, Xrynicki, in : Bull. Moscou, VI, 1833, p. #16, pl. m1, Ê. 6. — (Bulimus revolutus de Ziegler, in : Rossmässler, Icon., VI, 1837, f. 389). — De Crimée ; Buzmus Hurroni, Pfeiffer, Symb. Hist. Hel., IT, 1846, p. 55. — (Bulimus cylindricus de Hutton, in : Küster, Mon. Bul., pl. xvnr, . 3-4). — De l'Inde orientale ; Bucimus KunawureNsis, Hutton, in : Reeve, Iconogr., pl. Lxu, sp. #26. — Du Thibet; Buzimus PHorcus, Bourquignat, Bul. sén. Crimée, in : Amén. Malac., Il, p. 114, 1858, pl. xv, f. 3. — De Crimée ; Buzimus REVERSALIS, Brelz, in : Küster, Mon. Bul., pl. xxxvi, Î. 48-19. — (Bulimus conjunctus, et vene- rabilis de Parreyss). — De Transylvanie ; Bucimus Siamexsis, Redfield, in : Ann. Lyc. New-York, 1853, VI, p. 15. — Du royaume de Siam et de Cochin- chine ; Buuimus viBex, Autton, in : Küster, Mon. Bal., pl. xvu, f. 5-6. — De l'Inde orientale, etc. : Or, parmi ces espèces, le Desgodinsi ne peut être rap- — 390 — proché que du domina, dont il diffère par sa taille un peu plus forte; par sa coloration (le domina est blanc, avec des flammules d’un roux-corné); par son sommet obtus et mamelonné; par son dernier tour bien anguleux autour de l’ombilic et non arrondi; par ses tours moins nombreux, etc. — Parmi les Bulimes dextres, le Desgo- dinsi n’a des rapports de ressemblance qu’avecle Bulimus Sabæanus (Bourquignat, Spec. nov. Moll., n° 26, 1876), d'Arabie. BULIMUS PERRIERI Testa sinistrorsa, profunde rimata (rima in centro bre- viter subperforata), cylindrica, ad summum in conulo attenuata ; solida, opaca, nitida, oblique striatula, cornea, cum zonula albida suturam sequente ac sæpe (in ultimis) zonulis 2 corneo-intentioribus ornata; post mortem, testa subopaca, uniformiter candida ; — spira elongata, cylindrica, ad summum attenuata; apice valido, obtuso, lævigato ; — anfractibus 8 vix convexiuseulis, lente et regulariter crescentibus, sutura sat impressa separa- tis; — ultimo 1/3 altitudinis æquante, convexo, superne ad insertionem leviter ascendente, inferne circa rimam subangulato (angulus obsoletus); — apertura vix obli- qua, parum lunata, semiovata, intus profunde in fauce cornea, ad marginem externum convexo-rotundata, ad columellam recta; peristomate candido, incrassato ac reflexo; marginibus callo valido crasso, ad insertionem labri externi rimato, junctis; — alt. 18, diam. 6 1/2, alt. ap. 6 millim. Var. minor. Alt. 14-15, diam. 6 millim. — Testa ad — 391 — partemsuperiorem minus cylindrica ac ad summum minus breviter attenuata. Cette espèce, qui n'appartient pas au groupe du Desgo- dinsi, ni à celui du candelaris, ne peut être non plus confondue avec l’arcuatus, le vibex, l’'Huttoni, etc. Le seul Bulime avec lequel le Perrieri a quelques rapports de ressemblance, est une espèce dextre d'Arabie, l’Æed- jazicus (Bourguignat, 1878). Le Perriert est très remarquable par sa forme allon- gée-cylindrique, brusquement atténuée en cône à son sommet. BULIMUS ROCHEBRUNI Testa sinistrorsa, perforato-rimata, curta, ventrosa, ovoidea, in medio breviter cylindracea, ad summum in conulo obtuso attenuata; solida, opaca, argute striatula, pallide cornea, circa suturam albo-zonulata; — spira brevi, primo mediane cylindrica, deinde in conulo obtuso attenuata; apice lævigato, valido, obtuso; — anfracti- bus 7 (superiores convexiuseuli, mediani subplanulati, ultimus convexus) regulariter lenteque crescentibus, sutura parum impressa separatis; — ultimo 1/3 altitudinis paululum superante, convexo, ad basin circa perforatio- nem subangulato, superne ad insertionem recto; — apertura parum obliqua, leviter lunata, semiovata, ex- terne convexa, ad columellam recta ; peristomate candido, incrassato, obtuso, leviter patulescente; margine colu- mellari recto, dilatato, reflexiusculo ; marginibus remotis, callo mediocri junctis; — alt. 14, diam. 7, alt. ap. 5 1/2 millim. — 992 — Ce Bulime, que je dédie à M. Trémeau de Rochebrune, est très reconnaissable à sa forme écourtée, ventrue- ovoïde, cylindrique seulement à sa partie médiane, puis s’atténuant à sa partie supérieure en un cône obtus, à sommet relativement très gros. Cette espèce a certains rap- ports de ressemblance, comme obésité, avec l’episomus, Bulime dextre de Syrie. Ce Rochebrunt porte à dix le nombre des Bulimes sé- nestres de la région indo-thibétaine, qui paraît être le pays par excellence des espèces sénestres. Ces Bulimes peuvent se classer dans l’ordre suivant : 8 1. Buumus Descopixst, Ancey. — La plus forte espèce sénestre, remarquable par sa coloration, sa grande per- foration et surtout par son dernier tour anguleux à la base. Buzimus DOMINA, Benson.— Espèce d’une taille moindre, d’une coloration flammulée, pourvue d’un dernier tour non anguleux, mais arrondi à la base. — Abondante dans la vallée de Cashmyre. Boumus Kuxawurensis, Alutton. — Bulime très allon (Haut. 32-35 millim.), à tours nombreux très serrés. Kunawur, dans le Thibet occidental. Buzimus Boysianus, Benson. — Forme moitié plus pe- tite que la précédente. — Région occidento-thibétaine. va (e) — 393 — $ 3. BULIMUS cANDELARIS, Pfeiffer. — Bulime du groupe du Kindermanni. — Signalée d’abord en Crimée , cette es- pèce a été, depuis, mentionnée d’un grand nombre de localités du Thibet. Je suis porté à croire que, sous cette appellation, les auteurs ont confondu plusieurs formes, dont aucunes ne sont peut-être le vrai candelaris. Je suis d'autant plus porté à avoir cette Opinion que ce Bulime est indiqué tantôt comme sénestre, tantôt comme dextre. Buzimus vigex, Hutton, de l’Inde orientale. $ 4. Buzimus Perrier, Ancey. — Grande espèce cylin- drique, atténuée-convexe au sommet. Burimus RocHEBRuNI, Ancey. — Remarquable par sa forme écourtée-ventrue, tout en restant cylindrique à sa partie médiane. Bucmus Hurroni, Pfeiffer, et Buzimus arcuarus, Hut- ton. — Tous les deux des régions indo-orientales, J'ai fait connaître également, des régions occidentales de la Chine (province de Chen-si), des formes sénestres de Bulimes, genre qui paraît constituer dans l’Asie cen- trale l’un des groupes les plus variés et les plus caracté- ristiques de la région. Il est à remarquer que les espèces chinoises ont une coquille cornée et appartiennent à Ja section des Napæus, tandis que, dans la région indo-thi- bétaine, elles sont généralement Opaques, blanches, bru- pâtres où flammulées, et font partie de la série des Petreus. — 394 — Ces espèces ont toutes, à ma connaissance, une ouver- ture édentule et un encrassement tuberculiforme à l’inser- tion du bord supérieur. Ce n’est que dans le Turkestan, la Songarie et la Perse, que l’on a, jusqu’à ce jour, com- mencé à rencontrer les espèces dentées du genre Chon- drus, qui paraît faire défaut, jusqu’à présent, en Chine et dans la région indo-thibétaine. BULIMUS BIETI Testa dextrorsa, profunde rimata (rima intus perfo- rata), subovato-cylindracea, ad apicem in conulo lato abbreviata, opaca, solidula, subnitida, peroblique et subobsolete striatula, corneo-albidula, ad summum ma- gis corneo-tincta; — spira abbreviata; apice mamillato- valido, lævigato, nitido, valde obtuso; — anfractibus 6 subconvexiusculis, rapide pro genere crescentibus, sutura impressa sejunctis ; ultimo fere dimidiam partem totius testæ occupante, primum vix, dein circa umbilieum dis- tincte convexo, ad aperturam ascendente; apertura recta, regulariter ovali, submarginata, ad marginem externum rotundata, ad columellam arcuata, patulescente; colu- mella simplici, haud plicata; peristomate simplici, acuto, leviter expanso, ad columellam magis reflexo; margini- bus valde approximatis, callo nitido, ad insertionem labri incrassato, junctis, — alt. 21, diam. 12, alt. apert. 10 1/2 millim. Coquille dextre, courte, ventrue, tout en étant subcy- lindracée de forme ovalaire, atténuée supérieurement en un large cône obtus à sommet mamelonné, et pourvue d’une fente ombilicale étroite offrant une perforation — 395 — profonde. Test assez solide, opaque faiblement luisant, blanchâtre avec une légère teinte brune-cornée vers le sommet, el muni de stries d’accroissement fines, obso- lètes, très obliques, finissant par devenir, vers l’ouver- ture, tout à fait droites. Spire assez courte, à sommet brillant, obtus et mamelonné. 6 tours {les supérieurs plus convexes que les inférieurs) à croissance rapide, sé- parés par une suture bien marquée. Dernier tour très développé, égalant presque la moitié de la hauteur, légè- rement et lentement ascendant, et présentant, à sa base, une surface d’abord peu convexe, puis, autour de la fente ombilicale, une forme bien arrondie. Ouverture verticale, régulièrement ovalaire, tout en étant sensiblement portée du côté droit, de plus, émarginée et patulescente. Bord externe bien convexe. Bord columellaire légèrement cin- tré. Péristome simple, aigu, faiblement évasé, réfléchi seulement sur le bord columellaire. Bords très Tappro- chés, réunis par une callosité luisante, offrant un pe- tit encrassement tuberculiforme à l'insertion du bord externe. Cette espèce, trouvée à Yerkalo, dans la vallée supé- rieure du Mei-kong (Thibet oriental) par Ms Biet, à qui je me fais un devoir de la dédier, est remarquable par sa forme écourtée-cylindrique, caractérisée, à sa partie su- périeure, par une surface arrondie en cône obtus sur- monté par un sommet mamelonné, et par son ouverture verticale, très portée à droite. BULIMUS PROSTOMUS Testa dextrorsa, profunde umbilicata (umbilicus late — 396 — infundibuliformis), turrito-acuminata, solida, parum ni- tente, oblique striata, brunneo-cornea ac interdum passim cœruleo-pruinosa; — spira producto-acuminata; apice lævigato, valido et obtuso; — anfractibus 9 convexis (duobus ultimis, mediane strigatis, exceptis), regulariter lenteque crescentibus , sutura impressa separatis;, — ultimo vix majore, mediane strigato, inferne circa umbi- licum obtuse angulato, superne ad aperturam angulatim soluto ; — apertura soluta, vix obliqua, ovata, ad sum- mum angulata, dextrorse sat excentrica ; peristomate con- tinuo, brunneo, plano, undique late expanso ; margine co- lumellari robusto, leviter arcuato ; —alt. 13 1/2, diam. 4, alt. ap. # 1/5 millim. Var. Leucochila : Testa minore, exiliore, pallide cœ- rulea; apice corneo; apertura intus subcornea ; peristo- mate albido; — alt. 12 millim. Coquille turriculée-acuminée, pourvue d’un ombilie profond ouvert en forme d’entonnoir. Test solide, peu brillant, obliquement strié, d’un brun-corné, présentant parfois des nuances bleuacées, semblables à celles de certaines Clausilies. Spire allongée, s’acuminant en un sommet lisse, gros et obtus. 9 tours, à croissance lente et régulière, de forme bien convexe jusqu’à l’avant-der- nier où l’on remarque un sillon assez profond qui se dé- veloppe à sa partie médiane jusqu’à l'ouverture. Suture accentuée. Dernier tour peu développé, sillonné dans son milieu, obtusément anguleux autour de lombilie, et for- tement détaché, à sa partie supérieure, de l’avant-der- nier. Ouverture libre, à peine oblique, ovale, anguleuse au sommet, et sensiblement portée du côté dextre. Péri- stome continu, brun, à rebord plan et largement dilaté de — 397 — tous côtés. Bord columellaire robuste, légèrement cintré. Ms' Biet a recueilli cette intéressante espèce à Tsé- kou-sino-ouy-si ou Tsé-kou, sur le cours supérieur du Mei-kong, dans une vallée relativement chaude (28 degrés de latitude nord). Cette Coquille est remarquable par son ouverture excentrique portée à droite et par cette con- traction médiane qui se déroule sur les deux derniers tours sous l'apparence d’un sillon. Ce n’est pas la première fois que l’on constate la pré- sence de celte contraction chez les Bulimes asiatiques ; les compressicallis (Ancey) et derivatus (Deshayes) de Chine, bien qu'appartenant à un groupe différent, ont donné lieu à la même constatation. Le Bulimus prostomus est le représentant, dans ces contrées orientales, des B. syriacus (Pfeiffer), sidonien- sis (Charpentier), Fourousi, Courtieri, dispistus (Bour- guignat), etc...., si répandus en Syrie et en Palestine. Si les dispistus et sidomensis, entre autres, avaient une spire moins ventrue, mieux acuminée, un ombilic en en- tonnoir et une ouverture détachée, on pourrait presque les prendre pour notre espèce. Il est étonnant de rencon- trer, dans des contrées aussi distantes les unes des au- tres, des formes si peu différentes au point de vue de l’as- pect général. La variété que j'ai distinguée sous le nom de /euco- chala, provient de Yerkalo, où elle a été trouvée par Ms Biet. Elle se distingue du type par une taille plus faible, par des proportions plus grêles, par une coloration cendrée-bleuâtre, et par une ouverture teintée d’un brun clair, tandis que ses bords péristomaux sont blancs. Annal. Soc. Malac. de France, I. Janvier 1884. NC PTA tou FLEUR 3 AA 6 TRAPIETIONTNTE US J4ME HONG ru jf anuc nina 1 Li TRE pie À bon it lite : * tue LE LU Lo TA f tu QU UNE ré | (HU (TER NE dois mix vide 4 ie 11 TETE. “ie A sant tro’! 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Description de quelques animaux de la famille des Trochidés des côtes de l'Algérie. . . . . . . . .. SAINT-SIMON (A. DE). Description d'espèces nouvelles du MAT BrANCR NE PT NS Me ee de Reynës (Jules). Description d'une espèce nouvelle du département de l'Hérault. : #1... +. BourGuiGNaAT. Aperçu sur la faune malacologique du bas [HAT CENT RER CS SERVAIN {le Dr G.). Catalogue de Coquilles marines recueil- lies Sur la côte de’Granville.. 42. 2.007 MagiLce (Jules). Des Limaciens français. . . . . . . . .. Massor (Paul). Des Testacelles françaises . . . . . . . .. PENCHINAT (le Dr Ch.). Des Parmacelles et des Daude- pardies françaises Pot ns Lt LE ART RE PALADILHE [le Dr A.). Étude monographique des Paludini- déeSHrAN Cdi Ses eve er de a ie ANCEY (M.F.). Catalogue des Mollusques marins du cap Pinède, près de Marsoille . . . . . . . . . .., EC Pages. 105 145 — 400 — Pages. LETOuRNEUX (le conseiller A.) Excursions malacologiques en Kabylie et dans le Tell oriental . . . . . . . . .. 258 Munier-CHaLmas. Miscellanées paléontologiques . . . . . 323 SERVAIN {le Dr G.). Excursions malacologiques en Bosnie, aux environs de SeraJewo el aux sources de la Bosna. 381 ANGEy (M.-C -K.). Contribution à la faune malacologique indo-thibétaine . . . . . . .. NE RSR Le SSI TABLE DES NOMS D'ESPÈCES DES APPELLATIONS SYNONYMIQUES Pages. Aemæapellueida, Linnœus . . . , . . + + +, oo « . 252 Alasmodonta Babylonica, Bourguignat. . . . . . . . . .. 75 — Berlani, BOUrSUIEnAt > 202 2: 0. . 72 — Churchilliana, Bourguignat , . . . . . . .. 75 — Euphralica, Bourguignat.".. 4... 74 — pachyolena, Bourguignat. . . . . . . . . .. 75 — Penchinat, Bourguignal. 6 0 250000 71 — Diestia Bourguignal 276 74 — rhomboidea, Bourguignat . . . .. ..... 74 Amnicola acrambleia, Letourneux. . . . .. . . .. . .. 315 — anatind, HrAUBNEId., 1. 4. dei 193 — ConiusarErauentelde: sert Eee 187 — coniusa, MOILessiers. 2 illfene sue 1e 191 — contusa, Paladilhe"" "+. Len. 191 — Constanlinæ, Letourneux, . ... .1.,.40, . . . . . 314 — Honliana, Paladilhe. en, 2h70 20 191 =. Janceolaa, Paladilhe.. …. :...7 0, 190 — Penchinati, Bourouigmat..….….../: .. ..... 61 _ Pomariensis, Letourneuxs #22... 0 317 — KRouvieriana, LélOUrNEUXx., - : 1 le 316 — SATA PAlATIIIé.. tree ARE LE 191 I. — Annales de Malacologie. -— JANVIER 1884. 26 — 402 — Amnicola Servainiana, l.etourneux.. . . . . . . . « « sde — similis, Bourguignat. . . . . . . . . . . a te -- spirata, Paladilhe.. . . . . ........... — subproducta, Paladilhe . . .. ......... — valvatidæa, Letourneux.. . . . . . . . . + . . + — valvatæformis, Servain.. . . . . . . .... _— vindiltca, Paladipe 4.0.6 hr Ancylus pileolus, Férussac. . . . . . . . . . +... +. Anodonta complanata, Ziegler . . . . . . « . . + + + + +. Anomia cepa, Linnœus.. . .. ...........+.. — ephippium, Guidelou. .............. — ephippium, Linnœus. . . .... + +... 99, Arca barbata, Linnœus. . . . . ... . . ..... +... — glycymeris, Linnœus. . .........+..... —Maciea, LINNŒUS. 1. + + . ce + cer — Jactea (var. Quoyi), Payraudeau. . . . . . . + + + - "Nom, Lines 2,225" eee e2e = nucleus, Guidelou.. 0". .. 0. Enucleus Dinnœgus.t. 400... 1 Mo ec. = (pilosa: (Guidelons © 20e 0.1 eee ere =. tenuis, Mona. 2 6 en: à se se here nee = MeltieoNd PONS RECRUE n Arion aggericola, Mabille . . . . . . . . . . . . . - +: : = AIDUS ÉÉTUSSAC eee 2 nés ee ve se eee ee — anthracius, Bourguignat, . . . . . . . . . . . + +. — “afer, Mabille” -"° -. - : DONNE NE RO = aier, Michaudé ©: 01000 = Birticus, Mabilles 5: +: 0 0 Eh eee te ne — Bourguignali, Mabille. . . . . . . . . . . . + . +. — campestris, Mabille. . he .se.e. = distinetus, Mabille. : © + . .. nee + eo e — Dupuyanus, Bourguignat . . . . . . . . .. +... — empiricorum, Albers . ..........+.. : — empiricorum, Férussac.. . . ..... +... — flavus, Bouchard-Chantereaux.. . . . . . + . .« + + — flavus, Férussac. . . ee. APS _— fuscatus, Férussac. . . .,...... 250 113 107 118 108 108 117 114 109 119 114 106 106 122 122 117 Arion fuscatus, Mabille fuscatus, Morelet Rene or to Ne ete nite fee tete ee CERN eo ee te se eee ele, «0e QMOMn eo ere re telle te /leltete) ee PER one ed er os ele delete ee ee leucophœæus, Normand. : ..,...:..: ... HOCAÉEDUMONL 0 en en 118, RAS ARISSDe Een 118, pelophilus, Mabille . . rubiginosus, Baudon rubiginosus, Mabille rufus, Bourguignat rufus, Michaud tn hete eue" rite eo ere el ee Se pe ent er ne eat » te ut etre CHR Ie en Crest sen ae le le ter ci cr e Does te ee s Telre let etes eee ls SAT eee elle ne) rete letter eo stoter er ere Paseo te Melle pe euet ele Jeter etes Da ele ee ol KelTe ete fete eo ete ee san et 'oe ete te ecnlie des se See eee Jon ele + ele eee = en ohne. eee de Fos Motos es ete subfuseus, Pfeiffer SubIUSeus, Picardie, 2 3 à tenus Bouretignatrs es. ARE NENUS MONS: PS à ONE RER De Nonmtenrelie etais fe lo te te lelletle à Bahatlucituna Deich. Lee. Rire Belgrandia Bigorriensis, Paladilhe. . . .. .. ...... — Bourguignati, Saint-Simon , ....... 29; — cylindriea, Paladilhe:.: . : Rent — sibpa, Paladilhe 25% see ire — sibberula Paladilhe, He Er. _— Guranensis, ‘Paladilhé 22002 À | — Moitessieri, Paladilhe . 2.4. 2... — Sequanica, Bourguignat. 0 TR — Simoniana, Paladilhe : . . : . . 1... — vanicas Paladilher.": 4 ARR A — Viirea PAliIber cout res Bylhainia abbreviata Dupuy. : - 4 Aa crc = MDREMIS DUDUV EN ut M LAINE Se == Cebennensis Düpliy. 2:27 4) UM nie = ADD DUPONT PRE Ne At — Pomarpinatt, DUPDÜVE EL RM NA NEr e = MONTS ADUDUT Meet Cine er = PAlentACUIAANGTAVE ANR SE MS ane PO VITIUIS DUDUN.. 22 0 re Ve tt MBA on M GASSICS RÉ LR CINÉ A —BOISSierI AE rAnenIelde en REP = Pourguignali; Paladilhe: 224 10700 —"Cellica Doureuignat 07. Ame A CTC EU CI CT SES PAPA Re = Teachi, Moquin-Fandon 2h: ce Æsent — marginata (var. Simoniana), Moquin-Tandon. . . = USIIIS MSC A Le PET ent —Htentaiculales IGTAYL RE MR Dc = he tacUlaRe SIN. & - sr Eten Cu 61, Bornia corbuloides, PRIMDDL.:: 00, LE. is Buccinum incrassatum, Müller, . . . . . . . . .. — lapillas Tinmnœus Per LR. ee — perésrume Müller RCE 322, — rebculalum; DINnŒUSs mm. une — TIVAle SIUdere Le ER Det douter — truncalulums Muller... ht op msn — #05 — Pages. Buccinum undatum, Linnœgus. . . . . . . ..: . + 0. .! 103 Bulimusareuaus,, Aution. ,....,..1...Mpa0: 388, 393 —MIAVOeDACeUS, BrUBUIErE.... à: 24. CRT. 322 BIC ANCEVS SR RU ANT at Ts Rue 394 — Bourguignati, Letourneux.. . .......... 305 TT DOVSIANUS ABEDSON . Ne, : CAR 392 —" Candelaris,. Pieiffer:... %.2.4. Orne 389, 393 — «Chepbnesicus, Sowerby. : 7...) mn UN: . 389 1 COUUNSIS AANCEVe 5e eo de Re 388 0 (CONMARCIUS"PANTEYSS : . 2 C0 EAN AN 389 0 cCyINOrICuS, HUUON. 2... 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EME MENe 389 — tyencrabilis, PAITEYSS + : «à PORN ere 389 M MIDE LS HURION à 5 00 6 2 PR PEUR 389, 393 D CININiSs POITOL. 6 00 0 0 OR aile 199 = dé — Pages Bulimus viviparus, Poiret: «ul e GEe lee ml 59 Bulla hydätis, Linnœnus: . 2... ..::. todo um & 253 Butlæasaperta, amarek:. 55 etre MU: 97 Galsptræa ChinensiS;Telfreys PL 0 COM Cm 95 Cardia/calyculata,; Linnœus #00 UNROMENENNE à 219 = _ trapezia, Linnœus. … . ; à 14h. AOL . 249 Cardiumaculeatum, Lingœus : . . {ut ets 249 — echinatom, Linnœus : leve. UN 249 —. edule, Ghidelou.r. c'en à à RME, AUAIONR. 88 —.. edule, LinnŒuS:.… 4 200. QUE 88 —, .EXIeUUM, GMENN... ++. AOMELE CNLTEMUEN 250 — CIMIDIMUM, PHIDDL.... +. à RE UE PME. 250 — ,tmodosum, TuROn’.2... + VS UML à 88 —, Norvegicum, Spengler/ tit 200 AMAR n 88 — 2 papillosm, Pol... - . . RUN AU 249 — Misolidum LinnŒUS CIRE RME 81 —", Siultorum. LinnŒus | LUEUR NPA 82 —.-tubérculatum,LINPEUS. :.., ANT on 87, 249 Cerithiopsis (Cerithium) scaber, Olivi. . . . ....... 255 Cerithium reticulatum, Forbes et Hanley. . . ....... 101 — vulsatum, Bruguière SRE CUITE « 255 Chamaormvphoides Linnœus’. 2 AGREE EVE 250 Chenopus pes pelecani, Æinn@us HEURE UE Une 255 Ghiton-cimereus GMmelin en 2 ONE EMI: 93 =. fsCiculariStGuinelins. . - 0 WMA RENE 93 — fascicularis, TinnENs ALI AMIUCRE MEMOIRE 252 — MaLginatus PeRDANET 2 2 SU EME. 94 — squamosus, LInNnŒUS ONE A UCRENE 252 Chondrus tridens CuvIer MENSUELS OS EEE". 369 Glausilia Bosnica SELYAIN ... . . . LUC CMMNER TL, 370 =. MBOSDICNSIS ZOIE DO ne 2 4 MR CINE. 370 — CDacica False à 2 D AERCR CRIE". 370 — . -Namidica, LELOUENEUXS ASUS. RER ES à 308 = + .Pannonica, SerVain eV 371 —_—_ PunI2, ZICUICR + 0 RRIENP ON RUE 372 — velusta Ziégler 0:20. OMS Cie 371 Gochlea catena, Da Costa, DR SC CRETE 100 — h07 — Golambella:rustica, Linnœns! 6: s'en Qt it ax Gospula ba JelfrevS she M Lit em ce _ inequivalvis: MOontaou. : . cm En = nucienus, Lamarck nat LmRet. Conus Mediterraneus, Bruguière. . ............ GriepidulaMovlinsii, Michaud. … . . 12001. Huet Gyelops neritens, LINNŒUS 00 à. < RE Cyclostoma achatinum, Draparnaud. . . . . . . . .. 59, — acutum: Draparnauds . L'une Rate — anatnum, DMDAITHAUT. …: s:y RAT ARE: — brove Draparnaud:.:. .:4 eee — conteciomaeMilIets nr MP: 46, — elesans, Draparnaud. . . 22:11: 410 — sibpum, Draparnand, 2: eatati fe :" — impuruin, Draparnaud. : : sine étre — physetum, Bourguignat. . . ......... — SnnlesDÉADANAUT. 22, 0 ea Cd — subelegans, Bourguignat... 140 2 ilot — viride, DrAparRAUds 4 t ls eue he het. pu — vitreum, Draparnaud. ses,ste mieu Énshe — viviparum Draparnaudi x pete Cvprina Islandica, Lamarck. . . uit sure Cyrena Chaperi, Munier-Chalmas. . . . .......... — Garumnica, Munier-Chalma:. . . . . . . . .. — — Heherti, Munier-ChAlmMaSs .c, 570. snetets 6 — Leymeriei, Munier-Chalmas. . .......... — … Pyrenaica, MunierÆhRalmas:: 4.406 — Schneieri, Muniér-Chalfmas. . . . . . . ... . : « . Cytherea Chione, LinnŒuSss & . . . ...... 1. ces so « ROIS POIs OR 44 us diode Hacll Daudebardia Atlantica, Bourguignat . . . . . . . . . . .. — brevipes, HartMann, 2° : ..'Shoc pee — charopia, Lelourneux. 4er: — Letourneuxi, Bourguignal. . . . . . . . .. — platystoma, Letourneux. . . . ... ..... …. — QUI Haras NÉE CE Defrancia purpurea, Jeffreys. . . . . . . . ..... .. . . — k08 — Pages Defrancia (Pleurotoma) purpurea, Montagu.. . . . . . .. 255 _ (Pleurotoma) reticulata, Renier. . . . ... .. 255 Dentaliamentalis Linnœæus::.. MEME ONAARUTEMER 93 — Tarentinum, Lamarck.. 2/10 au 93, “252 Donax:complanata, Montagu . :-ZVIW AN LE OEIOn 85 — fapagella, Lamarck.. 20/0, 1H EE 248 = spolita, Poker. Su rec er MEUMOLEE Ka: 1108 — ‘polilus, Forbes et Hanley/lMIN -MONENSEAN 85 Doris taberculata,-Cuvier.c.s... MNT, INR 98 Posinia: exoléla, Déshayes..…. . ZUNE RL MIRE": 87 Emarginulalongala; Costa: 1,20 MN, CE ©, 252 Ferrussacia Paladilhi, Bourguignat . . . . . . . . . . .. 322 Fissurella Græca; Lamarck. 4 OUR NERO 95 — » AGre0a ENRŒUSs). 10e, Mr PRAEIE CM 252 Fusus(Comeus LIDnŒUS. .1. CU NI MMM. 256 = «puichellus Philippi ste ER ONE © 256 Galeomma Turtoni/Sowerbge tr. OMS ANS Len; 247 Gastrochænaidubias Pennant- LU Ne RE SE 245 Geomalacus Bourguignati, Mabille. . ........... 121 — biemalis, DrTOUPE MAN INOMSEN QE EE 121 _— intermedius; MaDIlen Cr UM NpEMEre 122 — Mabiller., Baudonte:.°. 0m En 1923 — Mabilhitbatdon evene 122 _— MAD M ADIUIE PMR ORERE NAUNIRMRE 123 — Moitessierianus, Mabille. . . . . . . .. 193, 124 _— PaladlhianusMabille:: . 0 Ne 121 — Vendeianus; Letournenx 00" mn 123 Haliolis tuberculata, Guidelou . "nu". , . , 100 —Atuberculala LiNTŒUs.. MO 100, 253 Helicophanta brevipes, C. Pfeiffer. . . . . . . . . . . .. 165 — LUN ER e, TEST 1 (0) ORAN es ee ARTE 165 Helix ACATIA STAPS REn 365 — adarella Bonreuionat er FO 362 —1 mel DDUNSUIPENHAL ANT RES EUE RSS 369 — APDHE A LOLOULAEUX: 2 à ere te rose 301 == ApOtAtA BoUTeUIenat. | LEA 356 HI ANVATICA ASBFNAIR. 2 UE RAR LUS AO 352 — k09 — Helix Bardoensis, Bourguignat DAME, DANCE LOL Par EUR — Dali yierOpsiS; Servaine 0L.UE OO ERONS — Berbruggeriana, Letourneux D DONANA SONVAIN Le ut SAONE — Dievipes, Drapænaud... .. . . .. 1H NU — (Helicophanta) brevipes, Férussac (fils) D'CATOMN A DODVAINL, eve scooter ed CRE EU — Carthusiana, Müller — CAVATENIA STAR, 25h 0e ER EME = COMpianati, LINŒUS: 2: . LIN OUEN COPIE LINNŒUS, 00. TN CINE IPN ERNILER —tÉrDatiCa, Parts sin, Lis MMS PI RURTe = DESSOUS ANCOV. Len... CRT RU" — uolritas MUILER A. 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Hajnaldiana), Hazay . . . . . . . .. — pomalia (var. solitaria), Hazay. . . . . . . . . . .. + cpretuta,. Liber..." 2400 Lette — RENCANA NANCY . à à à use à à «ER JREN, + “Renouf, Ser vain, : 2 à. à Hot Rien. — Rouvieriana,. Bourguignat 4.404 0turdaomtnt + Ua; Draparnaud. 2,7... UN PME — (Helicophanta) rufa, Férussac (fils) . . . . . . . .. — TUsiCalensis LelOUTNEUX. RUN ILE 7e —— savinella, SETVAIN. , . : +: tell ce — Schlærotricha, Bourguignat. . .. . . . . . . ... — Soirala, BOUTEUIENAL. 2. 0 à EN AN == SCmaNnni, LEIOUPREUX 2: 0. à CANNES En COR S S AVE à à eee à eee col elR — sphæriomphala, Bourguignat. . . . .. . . . . . .. 7 SO EDIS AMIENS Re ue UC IE + OAONANS INNEUS. à 2 EE. ROME == COLOLCZKANA NME SR MENU eee —=tsSubierranea, Lafon du Cujula ur tea: PS NÉTOSA NE SE DVI. 2 ee co. beaute == LANONA I SÉNN AID te te ae tee 8 0 CE SOIN — tentaculafa Linnœus, 2.4 unies HE 60, = iROens, IMUlIOL 23 22 ml AL AAITe — NS tan LE AP IC Ter LA CL rer LACS —— EWANKOS6TVAIN ee RENE RE NAORES = UNIDEOSA PPATISCHEE LA Re CGRUA LE Cut — umbrosella, Jousseaume. . . . .....,1 4. ES OVENINICOSA OIIVI 28, 4 LA EUR. ul ul — Vindobonensis, C. Pfeiffer. . . . . 2 4... LIL = I MIVIDATA TIDIEUSS 0 Se eee 99, — LElCNOLIRAPÉIRER 12.0, 1. ce ROD LE. Rial — Z0niomeA, LElOUTDEUX..: . ..,.-.. RMI 4 Hyürobiàa abhreviata Dupuy... 0 ARR 210 à — abhreviata Paladiihe... 2... Mme LE et. +. ASTON DUDUV:,2.. 2. 5... RESTE en = se UDIOVIS DUDUV Dm RE tr ton Hydrobia bulimoidea, Dupuy — h11 — atrNolletie Hole oi Melia arte MERE 'e bulimoidea, Paladilhe catinulata, Drouét. . .. OM. crie Cebennensis, Dupuy Charpyi, Paladilhe conoidea, Dupuvs 140 OT AM eutrepha, Paladilhe Ferussina, Dupuy SibDaS Dupuy... 2 2: à à à ON CE Mabilliana, Paladilhe Maceis Paladilhe.: : : 2) Et ne marginata Dupuy... 2. MON PP EE Moitessieri, Bourguignat Moitessieri, Paladilhe Moulinsi,/ Dupuy. . I ANNE paludestrinoides, Paladilhe ‘4 loitlel Bou sy 'elfatleit dl lof fier te a) Metlietrel lerlatlatte wie Fotiehte na sFabrentor Po slot lshle ele tie tslle,. g s/lientier, elMe) telle Mo lfotelre teste ler 0e eo) le re) vifettertelle Melle effet le. je Heyniesil DUDUY. 2°: 0 2 2 MAIRE TUbiginosa, Drouêt.%.": : 2 PMR HIRNIRE: SAXANIS DUPOV Se ONRNNREMNRNS. SIMS DupUv ire AIO TE AT ANR RE Simoniana, DODUV EU EE UE COMENT SpnAlS, BASE ee - PAU ONE: valvalæformis, MOllendor fie ren venirosa; Montaigu, 2.7: - . UC SPRINT. VArIS, DUPUV EME TEL TOME UE 196, Miridis, PAlAdbe 22 0 ARE ONE Vitreas Harlmannt, 220, COTE ville, Paladin. 250 ENS I Ener: Krynickillus Bourguignati, Mabille. , . .......... brunneus, Mabilfe. 27106 COR levis MADITE, 2, NE. CAEN SERRE Maurelianus, Bourguignat. . . . . . . . .. bicunacanalls, Turion... 2 UN ENAMIERE ANIME divaricata, Jellreyss TA EME SEEN pallidul2, "Forbes el Hanley. "PR SRE" = ô Pages Lacuna puteolus, Forbes et Hanley. 1.1, . : 0 01, 97 LamellatiaïperSpicua V'AIder 2 CAMP" E TÉONMREUTEr 101 Earteliatdiaphana,.Paladilhe.."21 ML. RUN, . 230 Leymeria-Heberti, Munier-Chalmas. .. . Mn. . . 327 — Jacustris, Munier-Chalmas, . . . . M0, . . 328 — neritoides, Munier-Chalmas . . . : . . . . . .. 329 Libania Gaillardoti, Bourguignat. . . ........... 164 — 1. SaulcviBourpUuIgnal:. + UML NAME 164 läima ans mens, COLE EME TURR ONURSe Ne 251 — AA, ChEMNIEZ. LS NON EMA ERER SRE 251 En SAMOA MÉAMArCE 2... ANR PMR 251 Himacellaconcava; Brand 2702 LOS IPN 118 — oblrquaBrard 2 MPAIRRONETIP RENE 130 —— DARMAMIBEANE A. ee CNEUAIRMEN MARAIS 138 _ NneDILUIUS, BAT: -.2.2 MES EUMRNE 141 PimaxabrostoluSs, BourouienAl ALL CAM LOMME. 139 DIS NICE 2 Con RME MP PE 133 = Masresltis LINDŒUS. Ne Le LATIN 130, 321 AT ESNS DOME ON TAIUCE OAMUENER S. 130 — apres Morel CEE MERE A, 130 MATINS TEE IL UN PPS ee 130 — agreslis (var. saxorum}), Baudon. . . . . . . . .. 132 — (var irisuis), Moquin-Tandon ste En 132 — 1AIPINUS FÉTUSSAC SL Es UMR M EEE: 142 — AU EÉFUSSAC MUNIE MELUN". 138 — AN DqUONUM LOWE..- 0%. CLAIR A ENT, 139 — arborum, Bouchard-Chantereaux . . . . . . . 131, 133 — 1 abonum, Mabilleen MOMENT Ne. 133 MN ATENANUSMGASHES LUCE RUMEUR. 128 — argillaceus, Gassies. . . . . . +1. ee à 127 — Vale INNDUSS. ec 6 ARNO Ta 108 = 2 EDIODAUSARANE 7000 0 2 NORME A ME en 136 = PB ENCUS MARDI, 7e à ME ET 140 —.bruntieus Draparnaude, te MMM 128 —.Calendimus, Bourguignat. HU T ET0E 140 callichrous Bourse uienaAl RERO CL: 135 = ACATINAIUSS LAC. PCR MI Us 127 Enax Carinatus, Risso. . un 010 oGnereo-niger, Mabille der ME Re 7 Cinéreo-niser Wolf. 2, IL Hour. 118, non CHIereus /Dorhes, OU Ce A ONE oi cinereus Mabille #2" 2: SOU mn Cinereus, MOI, 4e No OT ONE n — Cinereus (Var, lucluosus), Moquin-Tandon . . . .. = .CUIINUS, INOPDANA... , - UN -— .Companvyoi, Bourguignat . . . .. ALU CR —C0ISICuS MoquiIN-Fandon. 6 CON OT oo DéshAyes Boureuishat: D NU ee —_ Doris Boureuipnal tr COMMON AC 134, Se CUEVIMOnIUS, BONTSUIEnAL 2.0. CURE At cr CIVtOTUS; Bourcuipnat: IE tome mn CUDalins HOUrouIsnAl ENT Ma en SCI: KICK re 116, — dsCiatuss NIlSSONn ee OT AT at 116, — HSCiauS RAZONNOWSKY. NOR E ne ANSE ee so Re CORTE. en Hans, ÉAIRAMNS NAN et Ian MaDNe Ne En et nc AULVUS Malo Ce. SHAMI RIT CINE 0 IVUS SNOrMANd es, 0 HAN MIRE — vfuScus, Muller Pa MOT IR ——. gasates, Drapirnaud' y. ne ot. 0 — Helvelieus, Bonreuienat 0 UN Ruee —. Jinéatus, Dumont et Mortillek "214000 I LREVIS MUIIer e TENN SL a AO STE —lut@us, RaZOUMOWSEV.. tete Dee — marginalus, Moquin-Tandon ............ = NATEIOAIUS,) MUR MARIE CM RTE —Marlinianus, -Bourguignat 2 Cm — axIMUSs LINnŒUS "2 AR ACER LAN aximus, Morelet: 45. MARNE M TE —_ nuemorosus, Mabille 424 LR ARR — …nubigenus, Bourguignat +. 1. Mu — .DyCIelius, Bourguignal, 1. 1. Une — hik — Eimax parvulus,MNOrMand 2 2 08 + MAMIE EN — pycnoblennius, Bourguignat = pycnoplennius, Mabille, : + 10, MEME — reticulatus, Dumont et Mortillet — _ reticulatus, Müller — rufus, Linnœus — .AFUstiGus, OMaett -LUDOIE, (ete UNE MMA — Salicium, Bouillet — .Ssaxonum; Mabille: : :°+ MUNIE I MTEIUE = Sowerbyi, IFérussac: : - MODE LAN pNR MEME — sUbiusCus, Draparnaud. : EU Eee 111, — subfuscus, C. Pfeiffer — succineus, Müller. .. JANENEMIUEE NEED — sylvaticus; Debeaux.= < à la NU — sylvalicus, “Draparnaud:.; Amiante 131, — Valealianus, Férussac, : : : « : » 4240820 Mel, — variegatus, Draparnaud — variegatus, Lowe. = Varneratus,eMabille : 3 404. 3; 3,00 AIME —% Variegatus: Morelet., 5.25 25 2 AUGUMP AAIIE — Veranyanus, Bourguignal, , , 44.0, Limnæa Berlani, Bourguignat — borealis, Bourguignat Cole eo een en ele le jee relier eee te PE NAbT oientel letetl el rte ete dleltieteie se eee Fer tie te lois rsnre) ele ets) de tin Ut Mo rie elle oise lie lente ne CALE Ce. le elelle Volets te Hate CD Ut ES e le tlentieite lolo ete tete te NS Id [ele le te ollatet es den se More otre ts Mobe ete —, Colpodia,-Bourguignat: à . 34... MAI ere — . Doriana, Bourguignat. ; ; ! 404 us sen, — . elophila, Bourguignat : 0h44 ,21uns ane — limosa, Moquin-Tandon. ............. —. nilida, APATTEYSS: 2.4 5 à à à + RUN SALE — ..peregra, Dupuy 4 : : + : NME 0929 — peregra (var. Raiblensis}, Clessin. . . . . . . .. — - Plaskiensis, Letourneux, : PAU, css — - psila, Bourguignat. 12H40 UURE RIM EnTR le — « Raiblensis,.Clessin. .…. .: … MOINE SRE, — . raphidia,-Bourguignat. : : : 21, 4m. —.+ Rochi, Férussats, : à à à à MUNIE sai ht — slagnalis, Bourguignat. ;, :..:..,..,..... — . slagnalis, CG, Pfeiffer, : « 6 EUR seche — 415 — Pages Limnæa stagnalis {var. B.), Nordenskiüld et Nylander... 45 Ubu; Pare, CD lue. 46 nm diermalis, Bouhée, + UN UE 373 — Tommaselli, Beta et Martinati. . . 46 — Tommaselli, Bourguignat. . . . 46 mo oHunCaula Gouvil. LUI Or LUR 375 - luncatulus, Jeffreys.. na a ll 375 = Alu} Harimann. : 2: MINE 46 Limnæus pereger, Draparnaud:. 1 En 374 — . Tommaselli, Menegazzi. , . 1. 46 Lithoclyptus fuseus, Schmidt. . . ........... 64 Lithoglyphus apertus, Bourguisnat:4u1s0it. tue e 63 — IUSCUS,/Zieslor., 326 OBS CARE 64 . nalicoides, Bourguignat ... . . .... . .. 65 — Penchinali, Bourguignat. . . .... .. .. 62 — Servainianus, Bourguignat, . ........ 64 Litlorina cœrulescens,, Lamarck.… .. :MMPNME EMEA à 254 — litiorea, Forbes et Hanley.. . .......... 95 M -0btusat,-Chenn.:……. 142010 Ir. 96 = qudis;Forbeset Hanier. Mimet 0 Er. 96 Lucina borealis, Forbes et Hbniéy meule ie nant. 88 —— “lattes; Polo uaus loué ner he. 247 = relieulata Pol... MARIA Mt 247 Lutraria elliptica, Lamarek. . ..,............ 83 — oblonga, Forbes et Hanley... une ete. 83 Mécira alba, Wood be. Mu aiuulies.. 83 = nBoBus-Gerville......, el lune 83 un Dioliéa Brown... es ue 81 mi CB Dr... 0e) Mi taeee A 82 = Lplauc,.Ghidelou.s,. 0: M0 fa 82 —_omaciea, Lamarcki sul out MU ic 247 ne iraria Gerville 1. stért SU 83 — ra tiGuidelou.. .. … 40100 LR 7 83 Mb Gmelln Lil ed Lise. 2 84 —_ sole eaville,.. Peut lbs. 81 MSI melin a... te A CUIR use 81 — 116 — Pages Mactra stultofum!; Gmelitalznntnss LU tt states 82 —. ‘sluliorum, Guidélous. .. ave MouIe 82 =" .subtruncata, Gerville.. "int Muni e 182 — ,Sublruncata, Montagu: 1 1 12 LU Homes * 82 — … .iriqmgula, Renier:. tte ATimetemnt. 247 Marginella miliacea, Lamarck. . .....4....41::. 257 Mélanella agnatella, Servain. ..... cycle. 379 — codiella, Servain:.. 1... .uscrolenit. ht 380 — elegans Bourguienal: Jean memET 379 —— Letourneuxi, Bourguignat:41, ., 4000. . 379 — læyigata, Bourguignat: 2410 MIRE one 379 — Pilariana, Bourguignatot tal tuteur GEr 379 Mélaniadfra, Ziegler. ns... Man 65 —_ + agnatd, ZIEQET à RAIN TL T MMOUELE COS 65 =", coronala, Kuster. PunnytuetE Mie em 65 — MN Crassa iZiocler. Radunvuie tt : 2 2 APPEL Re = AITEquiIVAIViS, GErVle.£ *. . . .. ." . . , UP RRE, UT MIDNŒUS, 5.1! Se NN NNERE = OO CUEMNIZ4.5 2. 2 2 PP NN Mytiluéedulis, Linnœus:… : : :: 23 MN EN — Galloprovincialis, Lamarck. : : 0 05 0 0N mme — modiolus, GuldBlou.. . : 2... ... un —neus LIDNŒUS. : … : : : : ARNO NNIME Nassa CoRMCUIA, Oliviæ. -… : : : © 5e 2 NIMES DUO, — inc Fleming. : : à: : : 4. 0 0 Sun a nutaDMTe LINnŒus. . : ….. +R, À — pygmæa, Forbes et Hanley. . . . . . . . . . . .. D Cul Fleming. : : .,... Re —— ANCUAIMPBIMNEUS. . : . . . . . . . ee + — SSOMTERRMINNŒUS. : ; : : : . . Ne 0 ls — scripta (var. Linnœi); Payraudeau, . . . . . . . .. + YATIAMEAEMIIPpI. . .. . Se #8 OR, Nalica caléna, étre. ... . . . SOS io. Pages. 126 125 125 127 91 250 90 74 12 9 256 256 I. — Annales de Malacologie. — JANVIER 1884. 27 — AS — Natica cœpacæa, Lamarck — ‘dlaucima, FENDARIN. Me: - onu nc = Aatricata, Donovans.. = 1. ANR 2 — moniliera, Laimarck.…. . 2... cr =. OA MABISEFEES LL à à à à srl NES. == Aumbihcata, Montagu.£ . . . . sc PORC Nerita Danubialis. GC. 1Pieiffen. ts tt 2 mutuste COR —" Danuhalis-SAlden à: 2 1: cdot 10e 68, == célerans Muller us a RIRE — . asc Muller L che LÉ RÉAL et 99, =. JaculMOr Müller. 4 Rs ta ==, palliduia, DaGosh. 2 1 ee ee =. “stragulata. Mublfeldté 20 "ou ce ae = Strapulatas 0 PIPIHEr. ce de 0: =. VAVIpara, Muller: 4 à : « ac à 46, NeritinaDanubialis, ReCluz.. : . . : de se cc. =" Sstrapulat, ARECIUZS + cursus «D - Nucula nucleus, Forbes et Hanley. . . . . . . . . . . .. = OHUCIEUS TINNENS.. & use ne de on Ne nooee eu "HIT SONCEDY su à foncier ou elfe — “radiata, Borbes el Hanley. + à... — ‘“tenuis, Forbes et Hanley.…. : . ..: .. + 4 …. Osirenegulis Gadeélos ts à - 1: à ces ct à — “dus, ALINBŒUS. Ne ee 0 geo canins == marina INNŒUS... 2 LUN ce een. — opercularis, Linnœus. . . . A: - 5 = pic CRE. 2.0 « sf Ni - == Varid DIRRŒUSE AL: Rif RS Paludestrina acu!a, Paladilhe.. . . . ... ... 4 ” . . — brevispira Paladilhe. : #9... — Macers Paladin. 2e -au te fe ou ce — procerula, Paladiihe.. — tetrapsoides, Paladilhe . . ... 2. . .=- Paludina abbreviata, Michaud. . ...... ....... =" achalina, Sue... pas CEE © : — achatina (var. pyramidalis), Rossmässler. . . . . — +. “A0 MIChAUTS. . . — 19 — ele Morloirel a teolté Ne ele (le a letter lets Aer Ps Terre ets le te ets me lets as ee del ee teste ele ac". Boissieri, Charpentier brevis; Michaud 524.7. 00) CRAN: : büulimoidea, Michaude "2" 2000 mt 209, conoidéas Revnies. eu EL NNNR STIPEURA 0e contecta, Moquin-Tandon Costæ, Heldreich crassa, Villa SD se lofebieltelio st see, pile Neo ete latelle etat ee ets ete d'eelVelie tr oilene le le eollenie sit she Hs se © Le eo tetisNe tele sie els fer nie) le) se Mr éme les ile ler lo dee tel ele se + fasciata, Deshayes spiala, :Mousson. ASIE ORNE En fasciata (var. pyramidalis), Küster Ferussina, Desmoulins fusca, Küster Uolsettattel/ot/ehtsele [ee lotle Lo eo = gibba, Michaud intata; Vas ss MORTE RAA LS inflata (var. Janinensis), Mousson Kickxl,, Westendorfiv9mne RE Um e. mamillata; 2. MAR UE QE, : Testacela Anokca, GrateloupiEn tu EMI NERAUU, Lo — Aquitanica, °GTaleloup:e + MI PEMIER RO — Asinina, Marcel de Serres mm anus Jeu rs — auriculata, Gassies et Fischer. . . . . . . . .. Testacella bisulcata, Dupuy. — 1h25 — Bourguignati, Massot, 21200) SHMQUeUr, Canigonensis, Grateloup Companyoi, Dupuy... UMR NENTIe Deshavési MiCbaud. 0. NON EN. épiscia, Bourguignal.. UM UP. EUFODEA RDISSVA Le à se ORAN Gale OKen. Mi een galloprovincialis, Grateloup. . . . . . . . . .. baliotidea®Draparnaud M0 rm ielrre Partétii Dupuy: "2 + ME, OMR : Maugei Deshaves Auris 40.40 MAR monspessulana, Grateloup A ERAUUNE | Pascal Bouremibnatt nel. ARE EAU sculatusLesson. 9831.18 Rte EMEURe scutnluMme SOWErDV ETAT EE SEPVAIDI, MASSOte. 3. .:. MN MANIERE Hestcellus bisulgalus, Risso:. 2: + . OMMROM Len MaupentFérussac. …: 07. MON OR Fheodoxia Danubialis, Servain. . . . 40. OÙ! Au, Rhracia-papyracea, Jeffreys. … . . … . Ole Ouen Tournoueria Matheroni , Munier-Chalmas. . . . . . . .. Triforis (Cerithium) perversa, Linnœus.. . . . ...... Brigonella sublrun£ata, Da Costa. . ….. .tr0 40 0 Pnivia Europæa, Montapus. : . . … . … Den HUM Arochus articulalus, Lamarck.. 0. . 1. OL CHU canaliculatus" Eamarck. 0, CU ANS cimerarius. LiDnŒus. 2:12 EN ea conulus” LINNBUS.+ 12:02. IMMUAQNTE 16, conulus (var. Laugieri}, Payraudeau. . . . . .. corallinus LMNBUS. 2 COMME TAN IE eruciaus, Gmelins. 292. , à SUN JHIVNAFICAIUS, FADTICINS: 22 0 > CORNE CANNES divaneatus ÉINNEUS LI NLA UE RACE ervihroleucos, Gmelin. 2. - NV exasperatus, PERDAN.. + + ARIANE Pages. Trobts fanolam., Gmolin. ... 240008 AIONMMER 253 — fragarioides, Lamarck. 059. Jen 254 — ,Jussioui, Blanmnle.:-.sh innele NS 253 = Hineatos Gdolou:... So. SUR 99 == magus, Guidelon.. ©... 0098 OPONRENR E,”, 99 En ONSOUS LINNEUS... 20 2e» SEMGONE LRU ES 99 — “DNUUIS Chemnile..… : .IGRUUESUNAU. APRES | 14 — USTRRS Born. - CAN RE, 9 — tesselatus, Chemnitz. . . .......... 12, 953 = ‘turbinatus, Born. Queens. SRE MI EUIORMEe 9 — umhihoatus, Guidelon. (hs mensnt ent. : 99 — cCumhilioutes, Einaeus: : :.. HAUT CERN. 253 — umbilicatus, Maton et Rackett. . . . . . . . . .. 99 — zizyphinus, Linnpussurausi suite 98, 253 — zizyphious (var. Lyonsii), Jeffreys. . . . . . . .. 98 Trophon murieatus, Forbes et Hanley.. . . ........ 101 Truncatella truncatula , Draparnaud. . . . . . . . . . .. 254 Turho achatious, Sheppard. . . ... . RUN LUE . 59 + canal MOongn. :. «til ANT ie 96 24. Leachi: Sh6phard.. :.: . MAIS E Dre 1S3 " Hneatus, Da Co. … … . . dont ATOME ER 99 =." httrous Guidelou. . :. «110 ot diet à 96 #= - hüoreus, Lines heunulé ; cruel. 00e 95 = ‘ohlmsaius, Linn®uSualé here RE à 96 = parves, Da Costa. . #10 nt ae 97 = pos LiNABns. à... à AR PR 98 = PUUES AT =: ANNE ER te 98 = puiteolus, Torton. . . . . . ne SE ETAT 97 — xrudis, Donovan.. . . . . . .. Seti f oh 96 = ragsus, LIMNAEUS. . . . . : . memes 4 254 — torebra Line sursis LATE SIENS. » 95 Turritella terebra, Lamarck . . . . .. SRE ARTE 95 Eo Palava, Lamank , 0 0. + 2 SOUS ARE 71 = Ratavas Nisson : . - < << MMRONT ac. 71 — Churchillianus, Bourguignat. . . . . .. " 75 = OASS REGIS, ::. . : . se MONTRE 71 SE ‘CrASSUS, ROSSMASSIOr. à EME GÉRINT AX 71 — HOT — Pages, Unio Euphraticus, Bourguignat . ....,,,,..,.... 7% D Pme), Ziegler. hésitent 2e binaté. 70 D DONDOrOUS, SDUZI:2,.. Ainsi dei > 69 — proechistus, Bourguignat, , ..,.,,.,:,,,.,., 69 D (OMUIOS, ReIZIUS D 2. die cata le anale 70 ae umiqus, Rossmassler, . : ; , mnt . 2, - 70 vowaa'Tolosana, SESIMON,...: . : . . ».oll adobe 31 Velania cæpacæa, Munier-Chalmas. . . . .....,... 336 Menus borealis, Gmelih., : sus cou, eau is 88 MO decnseala, Guidelon, , . 504-440 cad: 85 n- depussata, LiNNŒUs, : ; su mi et: 85 De esoloit, LINDŒTIS 5". 2 diet Donne nt 87 ce Lao CnNENS 2: 2, 2 ML er da 249 a Jsinoict, Gen uni uen 204400. 87 Sora Guidolon es. Crea ere 87 RONA PeRTANt ie nn. tra ae 87, 249 er pod GHABlO 7, Le 0e enr 86 = DUIASr2, MONIABI.: 2, hp Grue 86 — verrucosa, Guidelou.. . . . .........,... 86 =Toyérrncos7, LiDE, CC ee 86, 249 HO VIECINE A, MON 22 2, CA Aie 86 —. Virginea, Guidel. ; … . , + 2 42 son, re 86 Vermelus arenarius, Linnœus . .............. 254 Vitrina Servainiana, St-Simon. ., ,., ....,..,.. 20 Vivipara acerosa, Bourguignat . . . . . . . . . . .. 47, 56 — acerosa, Bourguignat.. . . . . . . . . ... 53, 60 = Ar, BOHEBHIDNAE > 2.2: cases 59 — Coste, Bourguignat 1,50 0.002 56 — COMMUNS, DHPUV.- - : :: 2: 27,00 46 — contecla, Bourguignat.. . . . . . . . . #7, 55, 179 — contecla (var. inflala), Bourguignat.. , . . . .. 55 — contecta (var. Janinensis), Bourguignal. . . . . 59 — Danubialis, Bourguignat., . . . . . . . .. 52, 60 — Duboisiana, Bourguignat . . . . . . . . .. 52, 59 — fasciata, Dupuy... . ... . .. . . . . . .. 59, 180 — fluviorum, Denys de Montfort.. . . . . . . . . . 58 — maämillala, Bourguignat, . . . . . . . . . . 48, 57 Vivipara microlena, Bourguignat. . ... : ... AE — Occidentalis, Bourguignal. . . .. .: . : - . Penchinati, Bourguignat.. . . : . . . . . . pyramidalis, Bourguignal. . . subfasciata, Bourguignat. . . . . . . . . . vera, Frauenfeld . ...... ........ Vuleanis, DUPUY: 5. 2.1.1 1040 ENS os lai l'oipere Zonites Croaticus, Beck.. . . . .. (LI PAITIAE QN0R — Paris. — Imprimeri Durandoianus, Bourguignat. . . . . . tie eurabdotus, Bourguignat.. . . . . . + . al Isserieus, Letourneux + . . . + . . + + + - : lenopsilius, Letourneux . . . + - + + + + +: FIN DU TOME PREMIER, J. TREMBLAY, gendre et successeur CSC . . + e de Mme veuve Bouchard-Huzard, rue de l'Eperon, Pages. 181 179 348 320 320 320 294 5; “FRSTIEES EN VENTE | MEME SAUT SE RUE HAUTEFEUILLE, = tin | l vi L'Ér CHEZ BOUCHARD-HUZARD, 5, RUE DE L'ÉPERON. TORONES LG: DUTAILLY. Descriptions de quelques espèces LU __* nouvelles du groupe de l'Helix Raspaili. Paris, à a: | 1867, in-8. 2$) "AE = Ch. LALLEMANT ET LE Dr G. SERVAIN. Cata- i de AO DAS A EU 2 fr. 50 _ LETOURNEUX. Catalogue des mollusques terrestres À | et fluviatiles recueillis dans le département de | la Vendée et particulièrement dans l’arrondisse- | y Mi ment de Fontenay-le-Comte. Paris, 1869, in-8. 3fr. J. MABILLE. Archives malacologiques. 1n-8, — {er fas- | icule, 1867. — 2e fasc., 1867. — 3e fasc., 1868. — 4e fasc., De | janvier 1869. — {Sous presse le 3: fase.) di "RARE — Histoire des mollusques terrestres et fluviatiles du bassin parisien. 1 vol. in-8, avec pl. n. ou color. — (Sous presse La fre partie.) ‘ PALADILHE {le doct.). Nouvelles miscellanées mala- _ cologiques. Pari:, 1866-1869. 1 vol. in-8° avec 6 pl. n. {5fr. __ P. A. MOITESSIER. Histoire malacologique du dé- | partement de l'Hérault. Paris, 1868. 1 vol. in-8 avec 1 pl. M (En vente chez Boucnand-Huzano à Paris, et chez Courert, li- | braire, à Montpellier.) NE RE SAINT-SIMON (Alfred DE). Descriptions d'espèces nouvelles du genre Pomatias, suivies d’un AE‘ aperçu Synonymique sur les espèces de ce genre. | Paris, 1869, in-8. 2 fr. 50 LT 4 SOMERVAIN (Le D: Georges). Malacologie des environs Te Gore" d'Ems et de la vallée de la Lahn. Paris, 1869, | _in-8. % 2 fr. 50 nl LA logue des mollusques terrestres et fluviatiles | ti FM _©bservés aux environs de Jaulgonne {Aisne). Paris, y œ M 0 TO REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE (@ O Q PURE ET APPLIQUÉE 4 ET DE SÉRICICULTURE COMPARÉE, eu À 5 4 à | 4 Recteil ensnel, par M. F.E. GUÉRIN-MÉNEVILLE. D. 7 > Paris; 20 fr. — Départements, 21 fr. — Etranger, 22-24 fr. | AU BUREAU DE LA REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, x | & RUE BONAPARTE, 31, À PARIS. ANNALES DES SCIENCES GÉOLOGIQUES DIRIGÉES, POUR LA PARTIE GÉOLOGÏIQUE, Par M. le professeur HÉBERT, LT, POUR LA PARTIE PALÉONTOLOGIQUE, Par M. le professeur Alph. MILNE-EDW ARDS. Il est publié, chaque année, à partir de janvier 1870, 1 vol. or, in-8, avec les planches et figures dans le texte correspondant | aux Mémoires. | Le volume parait en trois où qualre fascicules. Prix de l'abonnement annuel : 15 fr. — Départements : 16 fr. Chez Vicron MASSON er FILS, libr.-édit., place de l'École-de-Médecine , à Paris ANNALES DES SCIENCES NATURELLES (5e série commençant le [e' janvier 1864). il Zoologie, publiée sous la direction de M. MizxE-Enwarps. Il est publié, chaque année, 2 vol. gr. in-8&e, avec les planches correspondant aux Mémoires. Prix de l'abonnement annuel : 25 fr. — Départements : 26 fr Botanique, publiée sous la direction de MM. A. BRoNGNiART el J. DECAISNE, | Il est publié, chaque année, 2 vol., avec les planches correspon- ||. | dant aux Mémoires. | Prix de l’abonnement annuel : 25 fr.— Départements : 26 fr. Chez Vicror MASSON gr FILS, libr.-édit., place de l'École-de-Médecine © BULLETTINO MALACOLOGICO ITALIANO, SOUS LA DIRECTION Du Dr Cam. GENTILUOMO. Abonnement : Italie, 9 fr. — Etranger, 10 fr. € A PISE (Italie). Via San FRANCESCO, 23. G 0 — — — —— — —_ _— | 27) Paris. — Linprimerte de madame veuve lou. bard-H said, rue de l'Eperon, 5. — 1870. A = À st \ OÙ 9 (®) De NYINOSHLINS SAPUYAMIT TIRDARIE ERA TS QT ré SMITHSONIAN NVINOSHLINS N N SK SMITHSONIAN NVINOSHLINS SMITHSONIAN NVINOSHLINES 3 ARIES SMITHSONIAN_ INSTITUTION NOILNLILSNI NVINOSHLINS S31YVYB811 LIBR un = (2) = Fa un > tu F A u F = NS ms G œ pe. œŒ == NN NS œŒ _ co = co pa NK o == Z i 2 Nu ci PA L LLILSNIT NVINOSHLINS © S 3 13VY3 FA SE) BRARI ÊS > SMITRSONIAR INSTETURIQNENSS ' Ye N- ee © = © 2 S 2 K @ 5 D 5 Le M4 « 2 NV € 2 = 4 fat u m SN S ms Re à un Ni = un Z = ARIES SMITHSONIAN INSTITUTION NOIINLILSNI NVINOSHLINS S313VY811 NVINOSHLINS" S3IUVH@17 NVINOSHIIWS SMITHSONIAN NVINOSHLINS Ne RIVÈ SMITHSONIAN LILSNI_ NVINOSHLINS S31Y#VY817 LIBRARIES SMITHSONIAN INSTITUTION NOIL 119 LIBRARIES SMITHSONIAN _ — n = (7e) ra. pe. œ Pa. œ ë LE N É Les a ds E Le : NS = Es = = O ÀS O ca O = A ee us A J ARI ES SMITHSONIAN INSTITUTION _NOILNLILSNI NVINOSHLINS S31YvVuHaI 121 BE ô 6 ô : r- + F D = | | = | — “a Le = Æ ms in ü FE = Z Z Z a 1LILSNI S314V3911 LIBRARIES es SMITHSONIAN INSTITUTION. 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