à ; ti F pri 22 F id 4 a L 4 y > + 4 hd 4 à » . ei LA Ÿ L'ER © - + n $ Es d': PET | ; k ( , E- #f er ) nn î pu US s { rs ‘ sv}; . + 7e , n i | + tu PNR, a ci "Ait, ER a “itéihs # u “ LR A RS 0 ANNALES SCIENCES NATURELLES rm BOTANIQUE nr ris 4 I P im € ic € j M À R } l u e M £ n ’ ANBALES RELLES LA ZOOLOGIE, LA BOTANIQUE L'ANATOMIE ET LA PHYSIOLOGIE COMPARÉE DES DEUX RÉGNES ET L’'HISTOIRE DES CORPS ORGANISÉS FOSSILES RÉDIGÉES POUR LA ZOOLOGIE PAR M. MILNE EDWARDS POUR LA BOTANIQUE PAR MM. AD. BRONGNIART ET J. DECAISNE QUATRIÈME SÉRIE BOTANIQUE TOME XVII PARIS VICTOR MASSON ET FILS PLACE DE L'ECOLE-DE-MÉDECINE 1862 : | ne | réainnto hi RUN dues RaTOu kr. 11901008 ni emma ua #40 HAS 3 | ; 4 Leo ee AOAO &1#00 BAT : ne. ie didbdues 2 àgw | COMAMEX AAUIM ME MAT, Mévmarus 2 1304 È TABIASAU 1 Ta THAIA OA ONE .UA EM AA AMANX KO) AuoirarTou | NN EUX MOT Re dd md, TT | A LE Ti D 'CETA HOTD TV. 4 | 7% Alguit re HA DOANT à de n Chat à r à K F à ANNALES DES SCIENCES NATURELLES PARTIE BOTANIQUE —— RO CE — COMMISSION CHOROGRAPHIQUE DE LA NOUVELLE-GRENADE. PARTIE BOTANIQUE. PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS ou ÉNUMÉRATION DES PLANTES DE LA NOUVELLE-GRENADE, AVEG DESCRIPTION DES ESPÈCES NOUVELLES, Par MM, J. TRIANA ET J. E. PLANCHON. AVANT-PROPOS. Au moment de publier, sous une forme succincte et relative- ment restreinte, le résultat de cinq années d’études assidues, quel- ques explications nous paraissent nécessaires pour justifier l’appa- riion tardive de notre travail, et l'absence, plus apparente que réelle, du patronage officiel sous lequel il devait se présenter. Lorsque, il y aura bientôt cinq ans, l’un de nous arriva pour la première fois en Europe, il y apportait les collections botaniques réunies par lui pendant six années de voyages dans les diverses provinces de la Nouvelle-Grenade, à la suite de expédition choro- oraphique organisée sous l’administration du général J. H. Lopez, pour l'étude géographique et physique de ces magnifiques régions. 6 J. TRIANA ET J. E. PLANCHON., Ignorant encore combien de matériaux inédits renfermaient ces collections, et croyant trouver dans les publications classiques presque toutes ses espèces, il s’était proposé simplement de faire connaître à ses compatriotes les admirables richesses végétales de leur pays, en écrivant un ouvrage populaire sur les plantes usuelles. Mais les premiers pas dans cette étude lui révélèrent d'immenses lacunes dans la connaissance même de la flore néo-granadine ; au lieu de résultats acquis et de renseignements publiés, il se trouva mille fois en face du neuf et de l’inédit. Les herbiers de Paris et de Londres lui révélèrent à cet égard des richesses inattendues et quelque peu embarrassantes, puisque vouloir les utiliser et les faire connaître au public savant, c'était élargir le cadre de son premier plan, et se lancer dans une carrière plus vaste et plus difficile. On ne rêva rien moins que la publication d’une Flore, et ce nouveau dessein, approuvé par le gouvernement du pays, de- vait se publier à ses frais et sous son patronage officiel. Ce projet seul, néanmoins, ne s'était pas arrêté sans quelques {âtonnements inévitables, sans des négociations rendues assez longues par la lenteur obligée des correspondances entre Paris et Bogota. L’exécution même du travail rencontra ces obstacles matériels, ces retards inattendus qu’entraine toute œuvre sérieuse, poursuivie en commun par deux collaborateurs, travaillant trop souvent à distance l’un de l’autre, et ne parvenant parfois à s’en- tendre que par de longues et minutieuses correspondances. A ces retards, pour lesquels le collaborateur français doit prendre, en bonne conscience, la plus grande part de responsabilité, sont venues s’ajouter tout à coup des difficultés bien plus sérieuses. Un volume de notre travail était prêt; les préparatifs de l’im- pression étaient faits, lorsqu'une suspension inattendue de ces pré- paratifs fut ordonnée. La guerre civile vint, bientôt après, sus- pendre indéfiniment la publication de nos résultats acquis, sans interrompre le cours de nos études. . Pendant trois mortelles années de troubles civils, dont l’un de nous a dû supporter les contre-coups et les cruelles incertitudes, il n’a été possible d'obtenir du gouvernement, ni l'autorisation d'employer à l’impression de notre ouvrage des fonds autrefois PRODROMUS FLORÆ NOVO GRANATENSIS. £, votés, ni celle de le publier sous une autre forme, en dehors de son patronage. Dans cet intervalle, voulant donner signe d'activité scienti- fique, nous avons détaché de nos études un sujet particulier, qui, débordant promptement le cadre de la Flore néo-granadine, est devenu un travail monographique sur la famille des Guttifères. On comprend, néanmoins, combien un manuscrit descriptif perd de nouveauté à rester trois ans en portefeuille ; quel travail fastidieux exige la révision de ses résultats pour les mettre au courant des nouvelles publications ; quel poids il impose à l'esprit en le retenant sans cesse sur des sujets dont l'intérêt s’est épuisé. Justement ému de cette situation, le gouvernement actuel, par le bienveillant office de son représentant, M. José Maria Samper, chargé d’affaires du gouvernement auprès de la Belgique et de la Hollande, veut bien nous autoriser à faire paraitre, sous la forme abrégée d'un Prodrome, la partie rédigée de nos études, sans préjudice de l'ouvrage plus complet, qui pourra, nous l’espé- rons, mériter le nom de Flore néo-granadine. Ce vœu sera sans doute réalisé, lorsque la Providence aura consolidé dans la Nou- velle-Grenade un gouvernement ami de la justice et des lumières. Avec la paix reviendra l'abondance, et le pays, rendu à ses inspi - rations libérales, ne voudra pas laisser inédite la seule partie qui manque, pour compléter la publication des travaux de sa commis- sion chorographique. | Ces explications données, nous en devons quelques autres d'une nature plus spéciale aux botanistes qui voudront bien accueillir notre œuvre avec une indulgente sympathie. En accueillant ce travail dans les Annales des sciences natu- relles, les éditeurs, limités par les exigences d’un ouvrage pério- dique, ont dû nous proposer certaines restrictions, que la déli- catesse même nous aurait dictées. Éviter les longs développe- ments, retrancher des discussions d’affinités qui trouveront leur place dans des mémoires spéciaux , supprimer toute description des genres et des familles déjà bien connues, c'etaient là des con- ditions indispensables, et que nous avions d'avance et spontané- ment acceptées. 8 J. TRIANA ET J. E. PLANCHON. Depuis bientôt trois ans que notre manuscrit est prêt, des re- maniements partiels faits à diverses reprises n’ont pas toujours réussi à le mettre en harmonie avec les publications courantes. Ce travail ingrat de révision nous l’abordons de nouveau, dans la mesure du possible, avec le désir sincère d’être justes envers tout le monde, de respecter la réglé salutaire de la priorité; mais comme les bonnes intentions ne suffisent pas pour remplir une telle tâche, nous réclamons d'avance l’indulgence pour les cas où notre ignorance trahirait notre désir d'éviter les doubles emplois. Les noms de collecteurs placés à la suite des localités indique- ront assez à quelles sources ont été puisés nos matériaux. Outre l'herbier original de plus de cinq mille espèces que l’un de nous a formé, les collections de Humboldt et Bonpland, de Goudot, de Duchassaing, au Muséum de Paris; celles de M. Linden et de ses collaborateurs MM, Funck et Schlim, mises à notre disposition avec une bienveillante libéralité; celles de Seemann, de Purdie, occasionnellement consultées dans l’herbier de Kew; de fréquents emprunts aux herbiers Delessert, De Candolle, Boissier, Sagot,' voilà, pour ne citer que les principales, les richesses qui nous ont été largement prêtées. Quant aux conseils, au concours toujours empressé de nos amis scientifiques, nous craindrions de blèsser des modesties en plaçant sous des noms propres l’expression sin- cère et cordiale de notre gratitude, L'ordre des familles que nous avions adopté est celui du Pro- dromus de De Candolle. Convaincus, comme tous les botanistes, de l’imperfection fatale de toute série linéaire, nous avions pris ce le-là non comme la meilleure, mais comme la plus générale- ment adoptée. Mais toute réflexion faile, et pour ne pas accepter d'avance une entrave qui pourrait être gênante, nous déclarons n’adhérer à aucun ordre de familles, et n’ajouter aucune signifi- cation d’affinités au rapprochement de tels ou tels groupes dans notre travail. PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS, 9 EE — RANUNCULACEZÆ Juss. DC., Prodr,, t. 1, p. 2; Endl,, Gen., p. 843. I. — CLEMATIS L Endl., Gen., n° 4868. 4. Cemanis (Flammula) sericea DC. , Syst., 1,444 >; Prodr., 1,5; HBK., Nov. Gen. et Sp., V, 37. Var. 6 HBK., 1. c. Tenasuca, Cordillère de Bogota, alt. 1800 mètr. (Triana); Tena, prov. de Bogota (Hartweg, n° 876; Goudot) ; bords du rio Mayo (Humb. et Bonpl.); Herb. Bonpl. in herb. Mus. Paris. (sans indication de localité). Obs, — La forme dont il est ici question se rapporte à la variété G de De Candolle, Elle se distingue de la variété «, plante de Quito, par sa pubescence plus rousse, son inflorescence moins dense, ses boutons plus gros et globuleux, au lieu d’être oblongs, et par ses sépales laineux en dedans, au lieu d’être à peine pubescents. 2. CLemans (Flammula) rLorBunna +, scandens verosimi- liter polygama, foliis trisectis, segmentis ovato-cordatis acu- minatis acutis 5-nerviis integris supra sparse pilosulis subtus pu- bescentibus vel glabratis , cymis terminalibus axillaribusque folio longioribus amplis multifloris pedicellisque 0",81-0",015 longis, sicut calyces pube rufa densiuscula indutis, sepalis anguste oblon- ais, staminibus (in flore hermaphrodito) glabris calyce breviori- bus, carpidiis sub anthesi dense villosis stamina haud superantibus. (Flores masculi fructusque non suppetunt.) Clematis dioica Benth., PI. Hartw., p. 157. Tenasuca, prov. de Bogota, alt. 1800 mètres (Tr.) ; entre Villeta et Guaduas (Hartweg, n° 872), Obs. — Voisin du Clematis dioica, dont il diffère surtout par ses inflo- rescences et ses pédicelles couverts d’un duvet roux assez dense, et par 40 SJ. TRIANA ET J. E. PLANCHON. ses feuilles entières, amples, longuement pétiolées et pubescentes à leur face inférieure, qui devient aussi glabre. 3. CLemaris (Flammula) Gouporiana +, scandens verosimi- liter dioica, foliis trisectis, segmentis ovatis v. ovato-oblongis acuminatis acutis basi obtusis hinc inde utrinque dentibus 1-2 auc- tis rarius integris membranaceis utrinque pilosulis, cymis femi- neis axillaribus pedunculatis folio brevioribus, pedicellis sæpius ternis, alabastris obovoideis dense sericeis, sepalis oblongis (à-A- lin. longis) utrinque pubescentibus, staminibus (effetis) sat nu- merosis quam sepala paullo brevioribus, carpidiis paucis (40-12) dense sericeis. Melgar, prov. de Mariquita (Goudot). Obs. — L’exemplaire de cette espèce, conservé au Muséum d’histoire naturelle de Paris, est à fleurs femelles (pseudo-hermaphrodites), Voisin du Clematis dioica, dont il diffère principalement par ses inflorescences axillaires qui ne dépassent pas les feuilles ; celles-ci sont étroites, aiguës et munies tout au plus de deux petites dents sur leurs bords. Pour déterminer nos espèces de Clematis voisines du dioica, nous avons pris comme type l’exemplaire de l’herbier de M. Delessert, cité par De Candolle sous le nom de Clematis dioica L. Cet exemplaire répond, en effet, à la fig. 4, pl. 128 du volume I de l’Hist. de la Jamaïque de Sloane, surtout par ses inflorescences en cymes peu ramifiées, que dé- passent les feuilles, par ses fleurs à longs pédicelles, et par la forme de ses folioles, malgré qu'ils aient quelquefois une grosse dent de chaque côté. Les feuilles, dans cet exemplaire vu par De Candolle, sont tantôt trifoliolées, comme on les décrit en général, ou tantôt quinquéfoliolées ; elles sont portées par un court pétiole. h. CLemaris (Flammula) caripensis HBK., {Vov. Gen. et Sp., V, 36; DC., Syst., I, 141 ; Prodr., I, 4. Sierra Nevada de Santa Marta, près de San Miguel, alt. 1900-2300 mètr. (Schlim, n° 785); volcan de Chiriqui, Veraguas (Seemann). Fleurs blanches, paraissant en mars et avril (Schlim). Obs. — Dans un exemplaire en fruit de Santa Marta, les petites feuilles de l’inflorescence sont pennatiséquées, tandis qu’elles sont tout au PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS, 41 plus ternées dans l’exemplaire typique ; mais cette légère différence nous semble due à un état de développement plus avancé. 5. CLremaris (Flammula) mepusæa PI. et Lind. mss., scandens polygamo-dioica (?) puberula, foliis trisectis, segmentis lateralibus trifoliolatis intermedio cum impari-bijugo, foholis petiolulatis ovato-lanceolatis 2-4 c.m. longis basi acutiusculis apice longe et acute acuminatis integris utrinque puberulis tenuiter membra - naceis v. chartaceis, cymis axillaribus et terminalibus fructiferis _folio longioribus, floribus . . .. . carpellis 12-15 ovato-ellip- ücis compressis puberulis in caudam 4 centim. longam flexuo- sam pilis rufidulo-albis barbatam productis. Las Mesitas, prov. de Bogota, alt. 1400 mètr. (Tr.); prov. d’Ocaña, alt. 1500 mètr. (Schlim, n° 144). Obs. — Espèce facile à reconnaître, principalement par ses feuilles très composées. Nos exemplaires, de Las Mesitas, ont les folioles charta- cées, et quelquefois ils sont plus ou moins profondément fendus sur les côtés en une grosse dent ou en un lobe. IT, — THALICTRUM L. Endi., Gen., n° &772, 1. TuaLicrrum (Physocarpum) PODOCARPUM HBK., Vov. Gen. el Sp., V, p. 38; DC., Syst.,T, 171; Prodr., I, 11. Vulgo : Culantrillo, à Bogota {Tr.). Forêts tempérées des Andes de la Nouvelle-Grenade, entre 2000- 3200 mètres d'altitude (Tr.); Quindio, prov. de Mariquita, alt. 2500 mètres (Linden, n° 1143); Cartago (Bonpland); Bogota (Purdie); ibid., Los Laches (Goudot). HT. — RANUNCULUS Hall., DC. Endl., Gen., n°° 4783, 4781 et 4782. RanoncuLus, CASALEA et APHANOSTEMMA ASH., Fl. Bras. merid. Obs. — Nous sommes forcés de rejeter les genres Casalea et Aphano- 19 J. TRIANA ET 9. E. PLANCHON. stemma, fondés sur des caractères variables du nombre et des dimen- sions des pétales, et par cela même dignes tout au plus d’être conservés comme sections naturelles. 4. RanunouLus (Casalea) rLAGELLIFoRMIS Smith, in Rees Cyclop., n° 43; DC., Syst., [, 254; Prodr., I, 33. Casalea flagelliformis ASH., 1. c., 11. Nouvelle-Grenade (Mutis) ; Bogota (Goudot). Obs. — Les exemplaires imparfaits de Goudot s’accordent assez avec ceux qu'ont récoltés, au Chili, Dombey, Bertero, Gay, etc. Ceux du Casalea flagelliformis ASH. n’en différent que par leurs feuilles plus minces, 2. Ranunouzus (Casalea) Kunrmt +, glaber v. pilis adpressis binc inde conspersus, radice fibrosa, caulibus prostratis radi- cantibus superne pauci-divisis, foliis radicalibus pluribus longe petiolatis, aliis ovatis, aliis rhomboideo-lanceolatis -v. lanceolato- linearibus (30-35 millim. longis) erenato-dentalis crassiusculis, caulinis linearibus integris, floribus paucis parvis paniculatis, pedunculis oppositifolis folio longioribus, sepalis à ovatis conca- vis margine membranaceis, petalis à rarius 4-6 minutis flavis basi squamula glandulosa minutissima instructis, staminibus 6-9-12, antheris ovato-subrotundis, carpellis 45-20 v. ultra in capitulum globosum congestis rostella terminali brevi apiculatis ovoideis compressis lævibus, Ranunculus bonariensis HBK., Nov. Gen. et SD, SM AD DC., Prodr., I, 33; Syst., I, 250. Vulgo : Rejonato, à Tunja (Tr.). Dans les endroits marécageux des plateaux de Bogota et de Tunja, alt. 2700-3000 mètres (Tr.); Quindio et Bogota (Bonpl. in herb. Mus. Par., exemplaires étiquetés par Aug. de Saint-Hilaire Casalea phyteu- mæfoha) ; Bogota (Goudot). Obs. — Cette espèce est très voisine des Casalea phyteumæfohia et ficariæfoha ASH. Elle diffère de l’une et de l’autre par ses tiges tou- jours radicantes. Le vrai Casalea phyteumæfolia de la province de Minas PRODROMÜS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS, 13 Geraës se distingue de notre plante de Bogota par des feuilles radicales cordiformes et très minces, au lieu d’être épaisses et plus ou monis rhom- boïdales. 3. Ranuncuzus (Ranunculastrum) Gusmant Humb., Tableaux de lanat., p.69; Semanario del Nuev. Reyn. de Granada, 1809, °99, 471; DC., Syst., T, 265; Prodr., 1, 29; Deless., Fcon. sel., I, tab. 84; HBK., Nov. Gen. et Sp., V, 5. Vulgo : Dictamo real (Tr.). | Andes de Tuquerres, au voisinage des neiges (Tr.). LL. Ranuncuzus (Hecatonia) PERuvIANUS Pers., Synops., Il, 103 ; DC., Syst., F1, 27h; Prodr., 1, 55; Deless., Zcon. sel., 1, tab. 37; HBK., Vov. Gen., V, !. Paramo de Coati, prov. de Tunja, alt. 3500 mètres (Linden, n° 4309); Tolima (Goudot). | 5. RanuncuLus (Hecatonia) Præmorsus DC., Syst, 1, 2992; Poire A0. "HBK:, L'é, "#7. | Ranunculus Bonplandianus HBK., 1. c., 46; Prodr., 1, A0, - Andes de Bogota (Tr.); Nouvelle-Grenade, alt. 1950-2334 mètres (Humb, et Bonpl., fide Kunth) ; in Quindio (Humb. et Bonpl. herb.). Obs. — Nos exemplaires ont les feuilles pubescentes à la face supé- rieure et permettent de réunir les deux espèces de Kunth. 6. Raxuncuzus (Hecatonia) vaginauis PI. et Lind, mss., caule elato superne ramoso sicut pelioh retrorsum piloso, foliis radica- bus caulinisque inferioribus longe petiolatis (petiolorum basibus in vaginam ampliusculam dilatatis) trisectis segmentis longiuscule petiolulatis lateralibus trilobis intermedio tripartito lobo terminali tilido omnibus grosse inciso-dentatis utrinque pilosis, panicula terminal laxa, calyce reflexo, sepalis ovatis pilosulis, petalis 6-9 avis anguste oblongis, staminibus numerosis ovaria superantibus,; antheris lineari-oblongis, carpellis (immaturis) 45-20 in capitu- Al J. TRIANA ET J. E, PLANCHON, lum globosum collectis oblique ovatis Iævibus apice in rostrum eis fere longiorem uncinatum productis. Vulgo : Arracachuela (Tr.). Forêts tempérées du Quindio, alt. 2000-3000 mètres (Tr.); La Mediacion et Los Gallegos (Linden, n° 1133). Obs. — Voisin des Ranunculus præmorsus et pilosus. 7. Ranuncuzus (Hecatonia) PiLosus HBK., Nov. Gen. et Sp. V,45; DC, Syst., I, 287; Prodr., I, 39. Vulgo : Centella, à Bogota (Tr.). Plateaux de Bogota et de Tuquerres, et Cordillère du Quindio, entre 2000 et 3200 mètres (Tr.); Bogota, alt. 2600 mètres (Humb. et Bonpl.); ibid. (Goudot). 8.* Ranuncuzus (Hecatonia) GERaNIoIDESs HBK., /Vov. Gen. et Sp., V,hh, tab. 427 ; DC., Syst., I, 286; Prodr., 1, 38. Forêts subalpines du Quindio, Los Volcancitos, El Gallego, etc. (Tr.) ; Quindio (Humb. et Bonpl.) ; Tolima (Goudot). 9. Ranuncuzus (Hecatonia) BREviPes +, humilis subacaulis undique pilosus, radice fibrosa, caulibus 2-3 crassis abbrevia- tis (vix 4/2 poll. longis) petiolorum dilatatione vaginatis, foliis subradicalibus longe petiolatis flores longe superantibus trisec- is lobis lateralibus sessilibus 2-3-lobis intermedioque petiolu- lato trilobo grosse obtuseque inciso-dentatis utrinque villosis, peduneulis in ramo singulo 2-3 opposititoliüs floriferis brevissimis fructiferis pollicaribus et ultra crassis unifloris, sepalis 5 (?) extus villosis, petalis 8-10 lineari-oblongis 4-6 lin. longis sepala 2-plo et ultra superantibus, staminibus sat numerosis carpella vix æquantibus, antheris oblongis, carpellis (immaturis) numerosis in capitulum globosum congestis in rostrum eis parum breviorem subuncinatum basi crassum productis Iævibus glabris, receptaculo denudato ovato-oblongo sparse villoso. Tolima, Llanitos du pied de Lomas, côté nord (Goudot). PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS. 15 Obs. — Port, fleurs et carpelles du Ranunculus sibbaldioides, HBK.; mais toutes ses feuilles sont simplement trisectées et velues sur les deux faces, au lieu d’être comme pinnées et glabres à la face supérieure. La famille des Renonculacées, si richement représentée dans les régions tempérées de l'hémisphère nord, ne l’est que très fai- blement dans la Nouvelle-Grenade. Les Clematis, genre presque cosmopolite, y habitent la région tempérée entre 600 et 2600 mètres d'altitude ; le seul Thalictrum de la contrée se retrouve sur presque tous les points des Cordillères entre 2000 et 3200 mètres. Un Ranunculus, le R. Guzmani, habite exclusivement la région alpine au-dessus de 4000 mètres ; les autres espèces, appartenant à la section Hecatonia, se plaisent dans les prairies des hauts plateaux, où leurs fleurs jaunes brillent avec les fleurs dorées de quelques espèces de Bidens. Enfin les Casalea, qui représentent les Flammula d'Europe, se plaisent dans les lieux marécageux de la région froide (2600 mètres et au-dessus). Ces Casalea, par leur végétation et leurs fleurs à type ternaire, rappellent exacte- ment les Alisma. | Du reste, les Renonculacées de la Nouvelle-Grenade participent aux propriétés âcres de la famille , et quelques-unes en particulier (Ranunculus pilosus, R. Kunthi) servent à faire des vésicatoires. Il. — DILLENIACEZÆ DC. DC, Prodr., I, 67 ; Endl., Gen., p. 839. I. — CURATELLA L. Endl., Gen., n° 4759. 1. CuRATELLA americana L., Sp., 248; DC., Syst., 1, 409; id., Prodr., I, 70. Curatella Cambaiba ASH., PL, us. Bras., n° 24. Vulgo : Chaparro, dans la vallée du Magdalena (Tr.); Pera- 16 J. TRIANA ET J. E. PLANCHON, lejo, à Santa Marta et Rio Hacha (Linden); Curatella, à Panama (Seemann). Vallées du Magdalena, du Cauca, du Patia; bassin du Meta, etc.; commun dans les lieux découverts et arides de la région chaude, jusqu’à la hauteur de 1000 mètres(Tr.); près de Santa Anna (Humb. et Bonpl.); Melgar, vallée du Magdalena (Goudot); Santa Marta au pied de la Nevada, alt. 480-600 mètres (Linden) ; Panama et Veraguas (Seemann). II. — DOLIOCARPUS Roland. Endl., Gen., n° 4764. RicaurreA Triana, in Ann. sc. nal., 4° série, IX, p. 74. Obs.—Égaré par l’autorité de Rolander et de tous les auteurs qui don- nent aux Dohocarpus un fruit bacciforme, lun de nous avait cru devoir établir un genre particulier pour les espèces que nous ramenons aujourd’hui au genre Dolhocarpus. Il est certain que les fruits de ces plantes ont l’ap- parence de baies par leur consistance un peu charnue avant leur maturité, et de capsules par leur déhiscence parfaitement régulière en deux valves. Ces fruits sont formés, dans nos espèces, d’un seul car, * le dont la déhis- cence commence par la base antérieure de la feuille carpellaire, point ù la suture des bords de cette feuille se replie un peu à l’intérieur de la loge unique. | | Chez le Dolhiocarpus mitidus, les étamines sont disposées dans le bouton de telle sorte que leurs filets sont réfléchis en dehors et leur partie supé- rieure renversée. Ce caractère ne se retrouve pas chez le Ricaurteà congestiflora, dont les filets sont flexueux, mais non réfléchis. L’arille chez nos Doliocarpus enveloppe complétement la graine ; celle-ci est éampylotrope, avec un testa crustacé. 1. Doriocarpus niripus Nob. Raicaurtea nitida Triana, |. c. Vulgo : Bejuco tom (Tr.). Vallée du Magdalena, prov. de Mariquita et Neiva, entre 300-1200 mètres d’altitude (Tr.) ; Ibague.et Melgar (Goudot). Obs. — Cette espèce est très voisine du D carpus Rolandri, PRODROMUS FLORÆ NOVO—GRANATENSIS. A7 Gmel., dont elle différe principalement par ses feuilles glabres, lui- santes, à bords entiers, un peu réfléchis, sans denticulations mar- quées. Les exemplaires qui nous servent de terme de comparaison sont ceux récoltés à Surinam par Hostmann, marqués du n° 537 (herb. Mus. Par.), et d’autres venant de la Guyane (herb. Sagot). Nous n’hésitons pas à les rapporter au Dohocarpus Rolandri, parce qu'ils répondent exactement à la description de cette espèce et à la figure qu’en a donnée Rolander. 2. Dorocarpus PuRENS, Mart., Beibl. zur Flora XXT, IT, 49; Seem., Bot. of Herald, 75; Walprs., Repert., [, 65. Doliocarpus semidentatus, Garcke in Linn., XXIE, A8. Doliocarpus Rolandri, Sazm., herb. non Gmel. Tetracera cuspidata, Mey., Prim. Lsseq., 205. Delima dasyphylla, Miq., Stirp. Surinam select., 107; Walp., Ann., LL, 17. | & Forma folus subtus glabratis. Ricaurtea congestiflora, Tr., |. ce. Panama; village de la Mesa de Veraguas, Chagres (Fendler, n° 50 et 339, fide Seemann); Gachala sur le versant oriental des Andes de Bogota, et sur les bords du R. Meta, 500-1000 mètres d'altitude (Tr.). Obs.— Nos exemplaires de Ricaurtea congestiflora, les types du Do- hocarpus pubens, les échantillons de Surinam, n° 1237, récoltés par Hostmann, et n° 701 de la collection Hohenacker, avec ceux de Bahia (Salzmann), répondant au D. semidentatus Garcke, s’accordent tous dans l’ensemble de leurs caractères. Leur port est le même; ils ont la même inflorescence et les mêmes fruits, avec le même nombre de sépales. Les feuilles sont entières à la base, plus ou moins profondément dentées en scie à l'extrémité qui finit en pointe, et le trait qui pourrait distinguer les trois espèces serait presque exclusivement la pubescence de la face infé- rieure des feuilles, assez marquée chez le D. pubens, moins chez le D. semidentatus, et nulle ou presque nulle chez le R. congestiflora. Mais ce caractère ne saurait être considéré que comme variation chez une espèce qui, comprenant les trois mentionnées, se trouverait très répandue dans l'Amérique tropicale, en des localités très diverses, &° série. Bor. T. XVIL. (Cahier n° 1.) ? 2 La 18 J. TRIANA ET J. E. PLANCHON, comme le Brésil, la Guyane, la Nouvelle-Grenade, le Pérou (herb. Ds ), Panama, les îles de la Trinidad, d’Arowabisch, etc. IIT. — DAVILLA Vellozo. Endi., Gen., n° 4768. 1. Davizza Kunran ASH., PI. us. Bras., n° 22, 61. Dawilla brasiliana HBK., Nov. Gen. et Sp., V, 120 (non DC.). Davilla lucida Presl., Rel. Hæœnk., 11, 73; Seem. Dawilla ovata Presl., |. c., fide Seemann, Bot. of Herald. Vulgo : Bejuco tome, dans la vallée du Magdalena (Tr.); Bejuco quemador (Goudot) ; Chumico de bejuco, à Panama (Seemann). Lieux arides de la vallée de Magdalena, jusqu’à la hauteur de 1000 mètres (Tr.); entre Tocaima et Melgar (Goudot) ; Veraguas (Seemann); Chagres (Fendler, n° 26, fide Seemann) ; Panama (Duchassaing). Obs.— Les échantillons de la vallée du Magdalena, que nous venons de rapporter au Davilla Kunthu de Saint-Hilaire, diffèrent de la plante de Cumanacoa de Humboldt et Bonpland par les nervures de la face infé- rieure des feuilles moins saillantes, peu réticulées et recouvertes d’une pubescence douce; les deux folioles calycinales intérieures sont recou- vertes d’une pubescence luisante plus courte et plus serrée. Ceux du Pa- nama, qui répondent à la description du Davilla lucida de Presl, différent de celui de Humboldt et Bonpland par les folioles calycinales à poils plus longs et plus jaunâtres qu'ils ne le sont dans les folioles fructifères du dernier; mais cette pubescence est indiquée dans la description de Kunth. 2. DaviLzA DENSIFLORA +, frutex subscandens ramis flexuo- sis vetustate excoriatis junioribus, sicut petioli inflorescentiaque, hispidis, foliis oblongis (18-20 centim, longis, 3-4 centim. latis) utrinque Sæpius obtusatis apice breviter, et abrupte acuminatis remote et obsolete denticulatis supra glabris sublævibus subtus ad nervos pilosulis pergamaceis nervosis laxe reticulato-venosis, paniculis axillaribus terminalibusque confertis sæpe a basi ramosis in cymulas divisis, pedicellis sæpius flore brevioribus, floribus pro PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS, 19 genere parvis, sepalis extus adpresse pubescentibus internis 2 or- biculatis concavis externa à ovato-orbiculata valde superantibus, petalis 1-3 oblongis calÿee longioribus, ovario unico glaberrimo, calycis fructiferi lacinus internis orbiculatis eoncavis crustaceis extus pilis brevibus asperatis in globum diametro 6 mm. pisifor- mem conniventibus. Vulgo : Bejuco chaparro (Tr.). Villavicencio, au pied de la Cordillère de Bogota, côté oriental, bassin du Meta, sur les lisières des forêts, alt. A00 mètres (Tr.). Obs. — Diffère du Davilla rugosa Prt. principalement par les di- visions internes du calyce fructifère, qui sont parfaitement orbiculaires, au lieu d’ être ovales. 3. Davizra SAGRÆANA Rich., FL. Cub. (édit. ep AGE Walp., Repert., I, 66. | Dawvilia mulhiflora Seem., Bot. of the Here 1, 75 (non Saint: Hil.). | Panama (Weddell): Remedios ; dl ad | Obs, —L’échantillon de M. Weddell que nous rapportons à cette.espèce répond assez exactement à la description et à la figure qu’en donne Richard, sauf de très légères différences. Par exemple, les-feuilles sont moins mani- festement crénelées et sont glabrescentes sur leurs deux faces, au lieu d’être poilues en dessous sur les nervures et leurs divisions. L’espèce elle-même a de grands rapports avec le Davilla multiflora ASH., dont Richard l’a distinguée par ses feuilles plus allongées et acuminées, plus attenuées à la base, par ses pédoncules et leurs ramifications extrêmes poilus, au lieu d’être glabres, et par ses inflorescences axillaires. Cette ressemblance du Davilla multiflora ASH., avec le D. Sagræana, qui explique suffisamment la détermination de l’exemplaire de M. Seemann etla communauté d’origine de cet exemplaire avec celui de M. Weddell, nous ont induit à les rapporter à la même espèce. 20 J. TRIANA ET J.-E, PLANCHON, IV. — TETRACERA L., Vahl. in Willd. TerracerA ET DeLimA, L., DC,, Endl., Gen., n° 4764 et 4765. Character reform. — Flores veresimiliter polygami. Calycis foliola 5 (interdum 4-6) inæqualia, persistentia, sub fructu vix accreta. Petala 3-5. Stamina indefinita. Ovaria 1-5. Ovula 2-12 antice versus basim vel basi ima carpelli cujusvis affixa. Carpella 1-5 mono-disperma. Semina arillata. | Obs.— Nous n’hésitons pas à suivre l’opinion de Vahl et de Willdenow en réunissant en un seul les genres T'etracera et Delima. Le nombre des carpelles réduit à l’unité chez les Delima et variant de deux à cinq chez les T'etracera nous paraît insuffisant pour caractériser deux genres. Si l’on en croyait Endlicher, les ovules seraient au nombre de deux dans le car- pelle unique des Delima, et de trois à cinq dans chacun des carpelles des Tetracera. Mais cette indication est évidemment inexacte, puisque le Delima sarmentosa L., de Ceylan, espèce prototype du genre, nous a présenté non pas deux, mais onze ou douze ovules attachés au fond de son ovaire. Un nombre d’ovules tout aussi grand se rencontre chez le Tetracera Assa. Nous n’en avons vu que trois ou quatre chez notre T'e- tracera sessihflora. Il est donc probable que le nombre des ovules ainsi que celui des carpelles n’a, dans le groupe des Dilléniacées, aucune im- portance générique. 1. TerracerA HypROPHILA +, fruticosa tactu aspera, folits pelio- latis late ovato-ellipticis (10-16 centim. longis, 7-10 centim. latis) basi rotundata subretusis apice brevissime et abrupte acumi- natis remote et obsolete denticulatis supra glabratis (juñioribus pube stellata griseis), nervis subtus valde prominentibus, paniculis axillaribus terminalibusque a basi ramosis in cymulas 3-7-floras divisis, sepalis (sub fructu immaturo forsan jam accretis) 5 inæ- qualibus oblongis obtusis nervosis, interioribus circiter 5 millim. longis, petalis . . . . . carpellis (immaturis) 4-5 hberis glabris e basi ovata in stvlum sensim productis antice supra basim à-4- ovulatis. PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS. 91 Bords des cours d’eau; Rio Patia, Rio Telembi et Caño de Chimbusa, alt. 20 mètres, prov. de Barbacoas, près de la côte du Pacifique. Obs. — Très voisin du Tetracera ovalhfoha DC. (de Cayenne), dont il diffère surtout par ses panicules plus courtes et ses fleurs plus grandes. Il est également très rapproché du Tetracera senegalensis DC. (= T. obovata DC.), qui s’en distingue par ses feuilles à limbe plus ou moins décurrent sur le pétiole. 2. Terracera vocugiLis L. (?), DC., Syst., 1, 358 ; Griseb., Supp. FI. Panam., in Bonplandia, n° 1, p. 2. Panama (Jos. de Jussieu! Duchassaing, sous Tetracera volubilis et Tetracera acuminata). Carpelles 3-5. Obs. — Les échantillons récoltés à Panama par M. Duchassaing, et étiquetés par lui T'etracera volubilis, sont tout à fait identiques avec ceux qui furent cueillis dans la même localité par Joseph de Jussieu, et qui por- tent également le nom de T'etracera volubilis dans l’herbier de Delessert et dans celui des Jussieu, aujourd’hui au Muséum de Paris. Ces derniers échantillons sont ceux que De Candolle cite à propos du T'etracera volu- biis de son Prodrome , et il est possible qu'ils répondent à l’espèce linnéenne. Les autres échantillons d’un individu hermaphrodite, étiquetés par M. Duchassaing T'etracera acuminata , semblent appartenir à la même espèce que les individus mâles du T'efracera volubilis DC., malgré des fleurs plus grandes et des panicules plus robustes, différences qui peu- vent s’expliquer facilement par des diversités sexuelles. 3. TETRACERA oBLoNGaTA, Seem., Bot. of Herald, À, 7h; an DC. ? Panama, dans les savanes (Seemann; Duchassaing, sous Tetracera volubihs). Obs. — Différe du vrai T'etracera oblongata du Brésil par ses car- pelles plus petits et ses inflorescences moins denses. L. TerrACERA sEssiLirLora +, scandens, ramulis radicibusque pube stellata albida vestitis, foliis in petiolum brevem altenuatis oblongis v.oblongo-obovatis obtusis basi excepta serratis utrinque 24 $. TRIANA ET J. E. PLANCHON. asperis subtus secus nervos prominentes pilosis, panicula terminali confertiflora, floribus parvis sessilibus glomeratis, sepalis subro- tundo-ovatis haud valde inæqualibus concavis extus sericeis, fructiferis vix accrelis in cupulam dispositis intus glabrescen- tibus, petalis 3 oblongis calyce paulo longioribus, staminibus 20 et ultra calyce paulo longioribus, carpello unico glaberrimo in stylum subulatum stamina superantem apice bidentatum producto, maturo ovoideo lucido magnitudine pisi, semine arillo ad basim multifido aurantiaco plane involuto subretundo lateribus compres- stusculo atro nitido. letracera volubilis HBK., Nov. Gen. et Sp. V, 119, non L. Vulgo : Bejuco chapparo et Bejuco tome (Tr.). Villeta, Guaduas, la Mesa, eic., sur le versant occidental de la cor- dillère de Bogota, et dans la vallée du Magdalena, 400-1200 mètres (Tr.); Garrapata, sur le fleuve Magdalena, alt. 600 mètres (Humb. et Bonpl.) ; Mendez et Guaduas (Goudot) ; Panama (Weddell). 5. TETRACERA CASTANEÆFOLIA +, arborescens, tactu asperrima, foliis oblongis (15-20 em. longis) basi sæpius acutis apice acuto v. obtusato acuminatis grosse et acute dentatis nervosis pilis simplicibus v. fascieulatis papillisque asperatis rigide membrana- ceis nervosis, paniculis axillaribus terminalibusque foliis brevio- ribus, floribus pedicellatis ampliusceulis, sepalis 5 inæqualibus ovatis obtusis intus albido-sericeis, petalis 3-4 oblongis, car- pellis 4-5 triangulari-ovatis stylo eis breviore rostratis ventre carinato pilosis versus basim 4-6-ovulatis, seminibus..…. Apiai, dans les Llanos de San Martin, bassin du Rio Meta, alt. 500 mètres. Obs. — Très belle espèce voisine du T. Pœppigiana, remarquable par ses feuilles à grandes dentelures, qui rappellent celles du Castanea vesca. Toutes nos Dilléniacées appartiennent à la région chaude. Le Tetracera sessiliflora et le Doliocarpus pubens sont les espèces qui s'élèvent le plus haut en atteignant 1200 mètres d’altitude. Le Curatella americana, espèce très répandue, croit toujours PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS, 23 par groupes et forme l'élément principal des petits bois appelés chaparrales. A part le Curatella americana, qui constitue un arbre à branches ramifiées, toutes les Dilléniacées de notre flore sont des arbres à tiges et à rameaux plus ou moins sarmenteux, qui s'étalent et'se soutiennent sur les plantes voisines, sans être d’ailleurs ni volu- biles, ni pourvus de vrilles. L’épiderme des rameaux se détache spontanément. Les feuilles sont toujours plus ou moins rudes au toucher et d’après cela souvent utilisées pour le polissage du bois. Leurs propriétés astringentes les font employer en médecine, Les Curatella en particulier servent au tannage des cuirs. La ténacité des fibres de celles qui sont des lianes les rend propres à rempla- cer les cordes dans une foule d'usages rustiques. L'air de famille qui les distingue et surtout le caractère commun d’avoir des feuilles rudes les font rapprocher dans l’opinion du vulgaire sous le nom de Chaparro et de Bejuco tome. IL. — MAGNOLIACEZÆ Juss., DC. I. — TALAUMA Juss. End!., Gen., n° 4735, — SanranneriA Cespedes. | A. TaLAuUMA CESPEDESII. Vulgo : Cape grande (Cespedes). Muso et Palma, prov. de Bogota (Cespedes). Arbor gigantea, foliis confertis (24-30 em. longis 9-12 em. latis) coriaceis supra viridibus subtus albidis, floribus solitarns terminalibus fragrantibus albis bracteatis, petalis 6 ovato-spathu- latis. Calyx 5-sepalus (potius bracteæ 2, sepala 3 ?). Petala 6, ovato- spathulata, concava, carnosa. Stamina numerosa, sicut in congene- ribus. Ovaria multa in corpus unicum coalita, stigmatibus totidem sessilibus. Fructus strobiliformis, murieatus, earpellis Jignosis 9h J, TRIANA ET J. E. PLANCIHION. circa receplaculum oblongum confertlis, unilocularibus, 2-spermis. Semina atra sub integumento rubro. Obs. — Nous ne connaissons cette belle plante que par la description qu’en a donnée sur une feuille volante le docteur Cespedes. Cette des- criplion a été imprimée à Bogota, probablement vers l’année 1840. L’au- teur rapporte son genre Santanderia aux Anonacées; mais d’après les détails donnés sur les feuilles, les rameaux à cicatrices annulaires, les slipules et les organes reproducteurs, il est très facile d’y reconnaître une espèce de T'alauma. Ce genre, qu’on n’avait signalé jusqu'ici que dans les Antilles et le Bré- sil, compte done une station de plus dans l’Amérique tropicale, où il re- présente, dans la région chaude et tempérée, les Magnolia de l'Amérique du Nord et de l’Asie. IV. — WINTEREZÆ Rob. Br. I. — DRIMYS Forst. Endi., Gen., n° 4742. 1. Drimys Granatensis Mutis. in L. fil. suppl., 269; HBK., Nov. Gen. et Sp., V, 53 m. W'intera granalensis, Willd. ; Humb. et Bonpl., PI. æquin. 1, 205, t. 58. Vulgo : Palo de aji dans la prov. de Bogota ; Quinon dans celle de Pamplona; Canelo dans celle de Antioquia; Cupis à Ocaña, Canelo de päramo dans la prov., de Popayan (Tr.). Commun dans les paramos des Cordillères centrale et orientale, entre 200 0 et3500 mètres d’allitude (Tr.); Bogota (Cespedes) ; Ibid. (Bonpl.); (ruatavita et Bogota (Goudot). Obs. — M. Aug. Saint-Hilaire & décrit, dans ses Plantes usuelles’ et dans sa Flore du Brésil, quelques Drimys brésiliens comme des variétés du Drimys granatensis. Pour M. le docteur Hooker (F1. ant., I, 227), en effet, ces formes, ainsi que tous les Drimys du continent américain, ne formeraient qu’une seule espèce, tandis que, contrairement à celte opi- nion, M. Miers, à l’occasion de ses études sur les Wintérées (Ann. and Mag. of nat. hst., 3° sér. (ann. 1558), IT, 42 et suiv.), considère chacune de ces formes comme autant d'espèces distinctes. PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS. 25 Sans vouloir nous prononcer dans cette difficile question, ni prétendre la trancher, faute d'échantillons suffisants, nous croyons remplir notre cadre en citant simplement et sans rien préjuger la seule et unique forme de Drimys qui se soit rencontrée à la Nouvelle-Grenade. Cette plante-type présente presque invariablement les mêmes caractères dans les localités fort éloignées les unes des autres où elle a été observée. Le seul représentant de cette famille connue à la Nouvelle- Grenade, le Drimys granatensis, apparait presque toujours le long des Andes et vers 3000 mètres d'altitude au-dessus du ni- veau de la mer. Elle ne se trouve jamais dans les vallées chaudes, ni dans les parties tempérées de la Cordillère, c'est-à-dire en dehors de la région des pararnos, qu’elle contribue à caractériser avec les Espeleha. Le Drimys granatensis, au milieu des der- niers arbres des paramos, tranche par la nuance glauque de la face inférieure de ses feuilles, ainsi que par ses abondantes fleurs blanches disposées en étoile. | L’écorce fraiche du Drimys granatensis répand une forte odeur, et sa saveur piquante lui a valu le nom vulgaire de Aji (Piment), saveur sans doute énergique, et tout à fait analogue à celle de l'écorce de Winter. V. — ANONACEZÆ Juss.; DC. DC., Prodr., 1, 83; Endl., Gen., p. 830. [. — ANONA Adans., Dun. Endi.; Gen., n° 4723. 1. AnoNa muricara L., Sp., 756; Dun., Monogr., 62; DC., Syst., 467; Prodr., I. 84. Anona Bonplandiana, HBK., Nov. Gen. et Sp., V, 58, DC., Prodr., I, 86. Vulgo : Guanabana (Bonpland.); Ænon de espino a Santa Marta (Goudot); Catuche (Humb. et Bonpl.). Cullivé partout dans la région chaude jusqu’à l'altitude de 1500 mètres (Tr.); Santa Marta (Goudot). 26 J. TRIANA ET J. E. PLANCHON, Obs. — L’exemplaire original très imparfait de l’Anona Bonplan- diana de Guayaquil, ainsi que d’autres (en feuilles seulement) apportés de la même localité par M. Gaudichaud, nous paraissent se rapporter à l'Anona muricata. 2. Anona PaLusTRIs, L., Sp., 757; ASH., Pl. us. Bras., n° 30; Mart., F1. Bras. Anon. 11; DC., Prodr., I, 8h. Anona palustris et Anona australis A. St-Hil., fide Mart. |. €., Anona uliginosa? HBK. Commun à Santa Marta (Goudot); île de Cacagual, Darien (Seemann). Obs. — Les exemplaires de l’Anona uliginosa, rapportés de Guaya- quil par M. Gaudichaud, ne paraissent différer de la forme ordinaire du palustris que par les feuilles un peu aiguës à la base; malheureusement ces exemplaires n'ayant que des débris de fleurs, la question d’identité reste encore un peu douteuse. 3. ANONA PUNICIFOLIA +, glabra, foliis parvis obovatis v. obo- vato-elliptieis (22-31 em. longisi) obtusis basi acutis integris membranaceis subtus leviter glaucescentibus, pedicellis solitariis oppositifolns (18-23 em. longis) basi et medium versus bracteo- lis 2 subulatis supatis, sepalis triangularibus acutis, petalis exte - rioribus subrotundo-ovatis aeutis basi inter se et cum interioribus concrelis (15-18 mm. longis), inferioribus lanceolatis minoribus et brevioribus, omnibus crassis, ovario muricato pubescente. Cerro de San Antonio, prov. de Carthagena (Goudot). Obs. — Espèce très distincte, à feuilles de Grenadier ou de certains Erythroxylon. Affinité évidente avec l’Anona palustris. ! h. ANoNa PurPUREA, Moc. fl. mec. ined. Dun., Monog., tab. IT ; DC.,.Prodr., 1, 8h; Griseb., Nov. F1. Panam., in Bonplandia, ann, 1693, n° 1, p. 2. Panama (fide Grisebach). Obs. — Espèce du Mexique retrouvée dans l’isthme de Panama d’après M. Grisebach. PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS, 97 5. AnoNa 10N0PHYLLA +, foliis adultis caducis, novellis sicut ra- muli ferrugineo-tomentosis plus minus obovatis basi sæpe inæ- quali obtusis apice sæpius obtusis v. emarginatis margine integro repandis subtus violascentibus rufo-pubescentibus reticulato-veno- sis, peduneulis unifloris oppositifolis circiter pollicaribus, floribus crassis illos Anonæ palustris referentibus ovato-oblongis amplius- culis acutis, petalis externis subcordato-ovatis acutis concavis cras- sis extus rufo-sericeis internis sæpius nullis nune uno minuto ar- cuato..….. fructu..….. Route de Sonson, prov. d’Antioquia, dans les forêts, alt. 1700 mètres (Ær:). Obs. — Cette espèce est remarquable par ses rameaux adultes plus ou moins dépouillés de feuilles, mais pourvus de rameaux jeunes, qui sont, comme le dessous des feuilles, couverts d’un duvet ferrugineux. Les feuilles sembleraient la rapprocher de l’Anona Cherimolia , mais les grosses fleurs globuleuses à l’état de bouton rappellent mieux celles de l’Anona muri- cata. Une de ces fleurs ne nous a montré aucun pétale intérieur ; une autre n’en avait qu'un seul. Il est probable que ses organes avortent le plus souvent. 6. ANONA CHERIMOLIOIDES +, ramulis inflorescentiis floribus pube densa rufis foliisque, novellis utrinque, adultis subtus pubescenti- bus, his petiolatis late oblongis (8-21 cm. longis) cuspidatis mar- gine integro leviter repandis chartaceis reticulato-nervosis supra demum glabratis, racemis 3-6-floris abbreviatis subfasciculatis oppositifolis subsessilibus, pedicellis subpollicaribus medio brac- teolatis, sepalis 3 triangularibus 4 mm. longis, petalis externis e basi ovala obtuse acuminatis 18 mm. longis interiora ovata obtusa intus glabra plus duplo superantibus, ovario ovato Iævi flavescente. Manizales, prov. d’Antioquia, alt. 2140 mètres (Tr.) ; Ibagué (Goudot). 8. amplifolia, folia ampliora (13-48 em. longa), pubescentia densior, flores fere duplo majores, sepala latiora minus acumi- nata, pelala externa tomento minus adpresso vestita. Manizales avec la précédente (Tr.) ; prov. d’Antioquia (Purdie). 28 J. TRIANA ET J. E. PLANCHON. Obs.— Très belle espèce ayant des rapports avec l’Anona Cherimolia, mais très distincte par ses pédoncules triflores, ses feuilles beaucoup plus grandes, ses sépales plus acuminés, ses pétales à base plus élargie, etc. 7, ANONA ECHINATA? Dun., Anon., p. 68, tab. 4; DC., Syst, I, 471; Prodr., I, 85. San Pablo, sur la rivière du Magdalena, prov. de Mompox (Tr.). Obs. — Nous ne sommes pas absolument sûrs de la détermination de celte espèce, dont nous n’avons pas vu les fleurs ; elle ne s'éloigne des descriptions et de la figure citées que par ses feuilles plus atténuées à la base et moins pubescentes. 8. ANONA cHerIMOLIA, Lamk., Dict., IT, 124 ; Dun., Monogr., 72; DC., Syst., I, 473; Prodr., 1, 85; Bot. Mag., tab. 2011. (Sous Anona tripetala Ait.) Vulgo : Chirimoya. Cultivé partout dans les régions chaudes et tempérées, jusqu’à l’alti- tude de 2000 mètres (Tr.); Cartago et Buga, vallée du Cauca (Humb. et Bonpl.); Panama, Veraguas (Seemann). Obs. — Deux fleurs que nous avons analysées ne nous ont pas offert de trace de pétales intérieurs. 9. Anoxa quinpuexsis, HBK., Vov., Gen, et Sp., V, 60 ; DC., Prodr., 1, 87. À Vulgo : Anon simarron à Tocaima et Copé. Près de El Roble, région tempérée du Quindio, alt. 1300 mètres, et près de Copé et Quebrada Grande dans les Andes de Bogota, alt. 1000- 2000 mètres (Tr.); Andes de Quindio, alt. 2340 mètres (Hum. et Bon- pland) ; Copo! Goudot, forma foliis latioribus). Obs. — Notre exemplaire de Quebrada Grande, dont les feuilles sont pubescentes, se rapproche plus du type que ceux de Copo dont les feuilles sont tout à fait glabres et plus larges, et dont les pétales externes plus membraneux sont plus longs (3 décim.). Une fleur de ce dernier ne nous a montré que des étamines, fait déjà observé par Kunth sur la plante de Humboldt et Bonpland. Il est donc probable que l’espèce, comme peut-être d’autres Anona, est polygame. Son fruit est bacciforme, de la grosseur PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS. 29 d’un abricot, à surface à peine réticulée, à graines au nombre de 20-25, longues, de 8 millimètres, ovoïdes-trigones, d’un brun olivâtre. Les feuilles des exemplaires de EI Roble, dans le Quindio, ont jusqu’à h0 centim. de longueur. 10. Anona RETICULATA, L., Sp., 75 (excel. syn. Rumph. ex A. St-Hil.); ASH., F1. Bras. merid., I, 32; DC., Syst., I, k7h; Prodr., I, 85. Anona africana Miller herb.: (in Mus. Brit.). Anona lœvis ? HBK., Nov. Gen. et Sp., V, 60 (forma fructu lævi). Route de Sonson, prov. d’Antioquia, alt. 2000 mètres (Tr.); île de Taboga (Seemann). 11. Anona squamosa, L., Sp., 757; ASH., F1, Bras. mer.; 1, 50 ; DC., Syst., I, 472; Prodr., T, 85. Anona squamosa et Anona cinerea. Dun., Monog., DC.; HBK. (1 2 | [9 Vulgo : Anon. Cultivé partout dans la région chaude, jusqu’à l’altitude de 1000 mètres. Obs. — La forme cinerea, dont on a fait une espèce, ne diffère des autres que par un peu plus de pubescence sur le revers des feuilles, et se trouve mêlée aux formes glabrescentes dans les points les plus divers des régions intertropicales (îles du cap Vert, Philippines, Cuming, n° 1558, Indes occidentales, etc.). | 12. Anoxa, Sp. nov. Specimina pro descriplione nimis imper- fecta, Anonæ echinatæ affinis? Folia ovato-oblonga subtus rufo- tomentosa. Pedunceuli solitari fructiferi incrassati sesquipollicares. Fructus immaturus subglobosus rufo-tomentosus undique obtuse muricalus. La Cañas, versant occidental du Quindio, alt. 1500 mètres. Obs. — Cette plante a des rapports intimes avec une espèce de la Jamaïque, l’Anona montana Mac Fadyen. 30 J. TRIANA ET J, E. PLANCHON. II. — ROLLINIA ASH. Endl., Gen., n° 4724. 4. Rozuinia EvuLis +, foliis novellis subtus pube violaceo-rufa splendente sericeis, adultis glabrescentibus siccitate rufis subtus pallidioribus ovato-oblongis basi obtusis apice acuminatis v. cuspidatis acutiusculis (1-2 de. long. 8-10 cm. latis), racemis abbreviatis extra-axillaribus 2-/-floris, pedicellis circiter semipol- licaribus incurvis infra medium bracteola ovata acuta slipatis, sepa- lis triangulari-ovatis concavis acutis sicut corolla extus tomento _rufo adpresso indutis, petalorum externorum alis oblongis circiter 15 mm. longis petalorum internorum parte libera (s. lobi interni corollæ hexalobæ) triangulari ovata, staminum acervo depresso- globoso, carpidiorum massa ovoidea glabra, fructu squamoso mali aurantii mole sapido. Vulgo : T'ucuragua ou Mapaso (Tr.). Entre Servita et Villavicencio, versant oriental des Andes de Bogota, alt. 500-1000 mètres. Obs. — Espèce voisine du À. rufinervis, dont il diffère, entre autres caractères , par ses fleurs beaucoup plûs grandes. L'espèce est sauvage, mais les fruits sont mangés par les gens du pays. 9. Rozunia RurINERVIS +, foliis petiolatis (petiolo 11-13 mm. longo) oblongis (8-13 cm. longis) basi obtusiusculis apice bre- viter acuminatis acutis integris rigide chartaceis supra glabris subtus pube molli brevi albido-rufis, nervis secundarns validis (utrinque circiter 15-20) pinnatim prominentibus rufescentibus, inflorescentiis abbreviatis 2-4-floris ex axillis foliorum adultorum enatis rulis, pedicellis demum semipollicaribus crassis supra basim bractea ovato-lanceclata stipatis, calyce amplo cupuliformi in lobos late triangulares acutos diviso, petalorum alis semioblongis 7-9 mm. longis obtusis, divérgenti-ascendentibus, staminibus numerosis subsessilibus, antheris cuneato-linearibus, carpellis villosis. PRODROMUS FLORÆ NOVO GRANATENSIS. 31 Mariquita (Goudot). Obs. — Très belle espèce dont les feuilles rappellent assez celles du Hêtre ; elle est voisine du Rollinia longifolia, dont elle diffère par ses feuilles moins étroites, plus épaisses, à duvet plus dense, ses inflores- cences pluriflores, son calice plus ample, et plusieurs autres caractères. 3. ROLLINIA MEMBRANACEA +, puberula, foliis (caducis floribus- que coetaneis) breviter petiolatis oblongis basi acutiusculis apice acute cuspidatis margine integro hine inde irregulariter repandis membranaceis pinnatim nervosis supra parce subtus dense griseo- pubescentibus, pedicellis ad axillas foliorum geminis unifloris medium versus bracteola lanceolato-subulata parva stipatis flore- que toto griseo-sericeis, calyeis tripartiti laciniis ovato-cuspidatis 5 mm. longis, alis corollæ divergenti-ascendentibus vix incurvis calyce duplo longioribus (an plane evolutis ?) oblongis obtusis. Vulgo : Anon simarron (Tr.). Espinal et la Chamba, dans le haut Magdalena (Tr.); Vegas de Cuello (Goudot). | Obs. — Très voisin du Rolhnia fagifolia ASH ; mais les feuilles sont plus grandes, comparativement moins larges, plus acuminées, les pédicelles toujours géminés, les fleurs plus grandes, etc. IT. — GUATTERIA Ruiz. et Pav. Endl., Gen., n° 4721. A. GuarTrTeriA picosuza Planch. et Lind. mss., ramis nigres- cenlibus, novellis petiolis pedicellis foliisque subtusque pilosulis, his breviter petiolatis petiolo sæpins torlto anguste oblongis 8-13 cm. longis, basi obtusiuscula (in sicco) revolutis apice acu- minalis acutis v. obtusiuseulis integris supra glabris rigide charta- ceis, pedicellis axillaribus solitariis sesquipollicaribus quarta parte inferiore articulatis superne incrassatis, sepalis ovatis 6-9 mm. longis crassiusculis extus villosis intus basi excepta velutinis, peta- lis 6 patentibus subconformibus ovato-oblongis 13-15 mm. lon- 22 J. TRIANA ET J. E. PLANCHON. gis obtusis utrinque sericeis, staminum acervo depresso-globoso, glabro. | Las Lajitas, entre Pie de Guesta et los Santos, prov. del Socorro, alt. 1300 mètres (Linden, n° 767). 2. GuATTERIA LONGIPES +, tota siccitate rufescens, ramis pedicel- lis foliisque subtus pilosulis, foliis lanceolato-oblongis (10-15 cm. longis, 5 cm, latis) acuminatis integris siccitate chartaceis reti- culato-venosis supra glaberrimis, pedicellis gracilibus 5-12 cm. longis supra basim articulatis ibique sæpe bracteola foliacea et flore altero ornalis superne sensim incrassalis, sepalis late ovatis extus glabris margine sæpe rufo-tomentosis intus, sicut petala, tomento cinereo brevi indutis, petalis 6. (v. interdum monstrose 9) oblon- gis calyce circiter duplo longioribus 45-25 mm. longis. Biota, cordillère de Bogota, alt. 2000 mètres (Tr.). Obs. — Très remarquable par la longueur de sés pédicelles. Plusieurs des fleurs de nos exemplaires ont des pétales au nombre de 9, très iné- gaux, et dont quelques-uns sont presque deux fois plus longs que les pé- tales ordinaires. Les pédicelles portent souvent une fleur supplémentaire, et parfois une grande bractée foliacée très différente des très petites brac- téoles, qui s’insérent au nombre d’une à deux à leur point d’articulation. 3. GUATTERIA LAURINA +, ramulis virgatis foliosis apice tantum pilosulis, folis anguste lanceolato-oblongis (7-10 cm. longis) breviter petiolatis (peuolo sæpius torto) utrinque acutis cuspidatis margine subrepando leviter revolutis rigide chartaceis tenuiter re- ticulato-nervosis glaberrimis, pedicellis axillaribus solitariis me- dium versus arliculatis apice incrassatis pilosulis, sepalis ovatis (8-9 mm. longis) extus pubescentibus intus subvelutinis, petalis oblongis obtusis exterioribus paullo inajoribus sepala vix superan- tibus, fructu..… Pueblo de [raca, haut Orénoque (Goudot). Obs. — Jolie espèce, à ramuscules grêles, voisine du G. pilosula. LL, GUATTERIA CESTRIFOLIA +, rainis virgalis pedicellis nervoque PRODROMUS FLORÆ NOVO GRANATENSIS. 39 foliorum subtus pilosulis, foliis anguste lanceolatis acuminatis utrin- que aculis margine tenui revolutis præter nervum medium glabris rigide membranaceis reticulato-venosis, pedicellisaxillaribus solita- ris infra medium articulatis (1-3 em. longis) flexuosis, floribus am- pliuseulis, sepalis ovatis margine præsertim et intus lomentosis, petalis oblongo-obovatis utrinque tomento griseo indutis externis calyce circiter à-plo longioribus supra basin contraclis fsubpan- duriformibus), internis multo minoribus et angustioribus, carpellis 8-10 loculis ellipsoideis circiter 6 mm. long. stipite duplo v. ses- quibrevioribus. Apiai, bassin du Meta, alt. 250 mètres (Tr.). Obs. — Très jolie espèce, évidemment rapprochée des Guatteria lau- rina et pilosula. 5. GUATTERIA PERSICIFOLIA +, Planch. et Lind. mss., glabres- cens, ramis virgatis, foliis brevissime petiolatis anguste oblongis (8-15 cm. longis, 25-30 mm. latis), cuspidatis basi oblusiusculis integris subtus costa media pilosulis rigide chartaceis, pedicelhis nutantibus solitariis axillaribus sesquipollicaribus 4" parte infe- _riore articulatis sparse pilosulis, sepalis ovatis (5-7 mm. lon- gis) extus glabratis, petalis oblongis obtusiusculis calyce duplo longioribus griseo-sericeis, fructu..…. La Enllanada, prov. d'Ocaña, alt. 1600 mètres (Schlim, n° 700). Fleurs verdâtres. Obs. — Espèce voisine, mais bien distincte du Guatteria laurina. 6. GUATTERIA GOUDOTIANA +, inflorescentiis exceptis glabra, ra- mulis griseo-fuscis, foliis breviter petiolatis oblengis (5-13 em. lon - gis) breviter et sæpius obtuse acuminatis basi acutiusculis mar- gine tenui obsolete revoluto integris pinnatim nervosis, pedicellis axtllaribus solitariis erectis (13-26 mm. longis) infra medium ar- ticulatis adpresse pilosulis, sepalis ovatis obtusis (6 min. longis), petalis oblongis obtusis non valde inæqualibus utrinque grisco- rufo-sericeis calyce duplo et ultra longioribus, carpellis (immaturis) 4° série. Bor, T. X VIT. (Cahier n° 1) ? 3 3 J. TRIANA ET J. E. PLANCHON circiter 10 ellipsoideo-subglobosis stipite eis 2-3-plo longiore sus- tensis lævibus glaberrimis non glaucis. Quindio, alt. 2000 mètres ; Cuesta del Tolima, près de Ibague (Goudot). Obs. — Voisine du Guatteria glauca R. et P., que ses carpelles glauques en feront aisément distinguer. 7. GUATTERIA, QUINDUENSIS +, tota siccitate rufescens ramulis novellis pilosis adultis foliisque (nervo excepto) glabratis, foliis lanceolato-oblongis (10-15 cm. longis, 3-5 cm. latis) obtuse v. acutiuscule acuminatis coriaceis reticulo nervorum venarum— que utrinque elevato, pedicellis axillaribus solitariis rarius geminis cireiter pollicaribus supra basin articulatis, sepalis ovatis utrifque puberulis, petalis param inæqualibus utrinque pube griseo-rufa tenuissima indutis externis oblongis internis oblongo-obovatis om— mbus obtusis calycem fere 4=plo excedentibus cireiter 18 mm. longis, carpellis breviter stipatis 18-25. Quindio, alt. 2000 mètres (Tr.). Obs. — Tout à fait semblable au Guatteria Goudotiana, dont il diffère surtout par $es carpelles très brièvement stipités. 8. GUATTERIA CarGanERro +, tota siccitate rufescens, ramis folis- que adultis glabris novellis pilosis, foliis amplis (25 cm. longis, 8-10 cm. latis) late oblongis breviter et abrupte acuminatis co- riacels nervosis reticulato-venosis, pedicellis axillaribus fere ima basi articulatis brevibus crassis adpresse pilosis, sepalis ovatis extus sicut petala rufo-sericeis intus margine excepto glabrescen- libus, petalis obovato-oblongis param inæqualibus, 15-20 mm. longis. Vulgo : Cargadero. (Tr.). Anserma Nuevo, prov. du Cauca, alt. 1000 mètres (Tr.). Obs.-— L’écorce de cette espèce, coupée en lanières, sert à suspendre au dos des cargueros, les sièges de bambous sur lesquels les voyageurs se font transporter, à travers la cordillère occidentale, de la vallée du Cauca dans celle de l'Atrato. PRODROMUS FLORÆ NoŸO GRANATENSIS. 85 9. GuarreriA PLATYPHYLLA +, ramis adultis puberulis, foliis amplis late oblongis (20-95 cm. longis, 10-12 cim. latis) bre- viter et abrupte acuminatis basi subacutis rigide membranaceis penninerviis, pedicellis solitariis v. geminis (15:20 mm, longis) crassis infra medium articulatis puberulis, sepalis ovatis utrinque rufo-tomentosis, petalis6 oblongis calycem vix duplo excedentibus utrinquerufo-sericeis Inter se parum inæqualibus , carpellis nume- rosis oblongis mucronulatis circiter 12 mm. longis basi in stipitem eis 2-3-plo longiorem attenuatis receptaculo depresse-globoso crasso insidentibus. Servita, versant oriental des Andes de Bogota, alt. 800 mètres (Tr.). Obs. — Les grandes feuilles membraneuses du &. platyphylla rap- pellent assez pour la forme et la nervätion celles du Fagus syloañca. 10. GuarTeria RuFA +, ramis inflorescentis floribus foliisque subtus rufo-velutinis, his brevissime petiolatis magnis oblongis (10-15 cm. longis) acuminatis basi in marginem reflexione sat abrupte contractis integris reticulato-nervosis adullis supra molli- ter pubescentibus, pedicellis axillaribus solitariis (2-3 em. longis) infra medium articulatis erecto-patentibus, sepalis late ovatis 6 mm. longis, petalis (an plane evolutis?) exterioribus ovatis paullo superantibus omnibus utrinque sericeo-velutinis pallide fulvis. l Ibagué, prov. Mariquita (Goudot). . Obs. — Espèce très distincte de toutes celles de la Nouvelle-Grez nade. AT. Güarreria AmpuirôLia +, olabra, foliis brevissimé petiolatis late oblongis (20-40 cm. longis) cuspidatis basi rotundatis (in sicco) revolutis integerrimis rigide chartaceis reticulato-venosis, peduneulis geminis supra basi articulatis supérne incrassatis, se- palis ovatis basi connatis utrinque velutino-pubescentibus, petalis oblongo-obovatis obtusis crassiusculis intérioribus paullo majori- bus omnibus extus rufo-velutinis intus basi excepta tomento minuto rufo indutis calycem fere quadruplo excedentibus, carpellis 25-40, 36. J. TRIANA ET J. E. PLANCHON. loculis ellipsoideis apice minute mucronatis linea prominula longi- tudinali notatis, stipite duplo brevioribus, stipitibus (in sicco) an- oulatis. è Panama (Fendler, n° à). Obs. — Espèce remarquable par la beauté de son feuillage. 192. GuarrEriA scHomBureriana. Mart., Walp., Repert, 1, 82 fide Seemann, Bot. of the Herald., p. 75. | Vulgo : Falla, à Veraguas (Seemann). San Lorenzo, Veraguas, dans les forêts (Seemann). IV. —— OXANDRA Ach. Rich. Fl. Cub., p. 20 et 45, édit. espagn., tab, 8. — Endl., Gen. supplem., IT, p. 107. — Griseb., F1. of West. Ind. Isl., 1, p. 7. — Benth. in Journ. of Proced. of Linn. soc., V, 68. | A. Oxanpra aARoMaTica +, arbor cireiter 10 m. alta, ramis expansis, sempervirens glaberrima, foliis alternis distichis bre- vissime petiolatis ovato-oblongis (6-10 em. longis\ acuminatis subacutis chartaceis penninervis reticulato-venosis, pedicellis vix 2 mm. longis, bracteolis 5-7 distiche imbricatis squamiformibus ovatis obtusis ciliatis, flore inexplicato magnitudine cireiter pisi mi- noris subanthesi albo leviter flavescente, petalis æstivatione in globum imbricatis concavis cito caducis externis suborbiculatis internis obovato-oblongis, carpellis maturis 5-10 subsessilibus ellipsoideis, pisiformibus, atris. Entre Anapoima et Piedras, vallée de la Magdalena, alt. 500 mètres. Obs. — Ce genre se distingue aisément des Bocagea par ses carpelles monospermes et plus nombreux. Les caractères des fruits le rapprochent des Guatteria, dont il s’éloigne par ses étamines en nombre presque dé- fini, par ses anthères à connectif prolongé en pointe et non tronquées, enfin par ses carpelles presque sessiles. Il reste à le distinguer des Popovia de l'Inde par l’estivation très imbriquée et non valvaire de ses pétales, dont les intérieurs ne sont pas d’ailleurs onguiculés. © CS | PRODROMUS FLORÆ NOVO GRANATENSIS, VS EYLOPIL ES Endl., Gen., n° 4714. CœLoczine Alph. DC., Mem. Soc. Genev., V, p. 206 et 208. 4. XyLopra LonGiFoLiA Alph. DC., I. ce. 210, folits breviter petio- latis anguste oblongis (10-16 cm. longis) sensim acuminatis basi obtusiusculis margine integro revolutis supra glabris nitidis subtus (junioribus præsertim) pube adpressissima rufo-sericea indutis de- mum subglabratis, cymis axillaribus abbreviatis subsessilibus 2-/1- floris, pedicellis brevissimis medio bracteola semicucullata obtusis- sima stipatis, calyce cupuliformi repande 3-dentato demum plus minus irregulariter fisso sicut pedicellis sericeo-pubescente, petalis exlerioribus e basi ovata linearibus 42-27 mm. longis extus rufo- sericeis interiora pruinoso-albida superantibus, carpellis (abortu) 3-1 stipite eis duplo breviore sustensis oblongis (21-27 mm. long.) vix eurvulis à lateribus compressiusculis glaberrimis superficie rugosis indehiscentibus, seminibus 6-9 uniseriatis compresso- ovoideis testa nitida nigricante arillo e lobis 2 discretis carnosis albidis utrinque ad basim seminibus adnatis 2 mm. longis con- sStante. Unona lucida DC., Syst., 1, 498, n° 37; 1bid., Prodr., I, 92, Dun. monogr., 116, n. 19, tab. 23 (fide specim. authent. in herb. Juss. ). Unona æylopioides Dun., 1. c. 117, tab. 24; HBK., Nov. Gen. et Sp., V, 62; DC., Prodr., |, 92. _ Cælocline lucida Alph., DC., in Mem. Soc. Genev., V, p. 206 ét 209. Xylopia cubensis Ach. Rich,, F1. Cub., 16, tab. 6. Xylopia grandiflora Benth., Foy. of the Suph., 6h; Scem., Bot. of Herald., 75; Griseb., FL. of West. Ind., p. 65, non St-Hil. nec Aubl.). Xylopia Dunaliana PI. et Lind., Plant. Columb., inedit., p. 5. 38 | J. 'TRIANA ET J. E. PLANCHON. Vulgo : Fruta del Burro ou Zembe dans la vallée du Magda- lena (Tr.), Malagunto macho à Panama (Seemann), Achon dans les Llanos du Meta (Goudot). Près deMelgar, Cundai, Mariquita, Bucaramanga, Ocaña, Jiramena, etc.: croît dans tout le pays, principalement dans les lieux arides et découverts, depuis le niveau de la mer jusqu’à l’altitude de 1200 mètres (Tr.) ; Mari- quita, alt. 194-950 mètres, et San Juan de los Llanos (Goudot) ; Ocaña (Schlim) ; Panama (Seemann, Duchassaing). Obs. — Nous ne trouvons pas de caractères distinctifs assez importants pour autoriser la séparation spécifique de l'échantillon récolté au Pérou par Joseph de Jussieu, et nontmé par De Candolle Unona lucida, et de ceux qui répondent au type de l’Unona æylopioides Dun., les exem- plaires respectifs étant identiques. Le seul caractère que l’on ait invoqué pour distinguer ces deux espèces est celui des fleurs solitaires chez la pre- mière ; mais il a été établi d’après un seul échantillon en mauvais état, comprenant un ramuscule avec un seul pédoncule fructifère. Or on voit aussi des pédoncules fructifères isolés sur la partie défoliée des rameaux de l’Unona xylopioides (Xylopia longifoha). M. Grisebach, dans sa Flore des Indes occidentales, adopte pour cette espèce le nom de Xylopra grandiflora Aubl., qui serait antérieur aux autres ; mais, n’ayant pu trouver ce nom dans l’ouvrage d’Aublet sur les plantes de la Guyane, nous avons dû adopter celui que lui a donné M. Alph. De Candolle. : L’espèce est très voisine, du reste, du Xylopia grandiflora Saint-Hil., dont elle se distingue aisément par sa pubescence très courte, bien cou- chée, au lieu d’être molle et veloutée; ses fruits aussi sont plus gros et plus longuement stipités, 2. XYLoPIA NACRANTHA +, ramulis sericeo-villosis , foliis an- guste oblongis acuminatis coriaceis supra glaberrimis nitidis sub— tus siccitate rufescentibus præsertim secus nervum medium pro- minentem adpresse villosis (10-12, cm. longis 3 em. latis), floribus axillaribus brevissime pedicellatis solitariis amplis; caly- cis campanulati extus sericei lobis late triangularibus acutis v. ob- tusatis, petalis externis e basi lata oblongis circiter 23 mm. longis 8 mm, latis, ovariis linearibus receptaculo cyathiformi PRODROMES FLORÆ NOVO GRANATENSIS. 29 immersis, stylis fusiformibus liberis elongatis in corpus colum- næforme conniventibus. Isthme de San Pablo, Rio San Juan, dans la province du Ghoco, alt. 100 mètres. Obs. — Très remarquable par les dimensions insolites de ses fleurs. 3. XyLoplA LIGUSTRIFOLIA Dun., Anon., 121, tab., 18 ; HBK., Nov. Gen. et Sp., V, 63; DC., Prodr., 1, 92. Vulgo : Burilico. Buga, vallée du Gauca. alt. 1000 mètres (Humb. et Bonpl.). Obs. — On nourrit les porcs avec les fruits de cette espèce. h. XyLopia sacicirozia. Dun., Anon., 121, tab. 17; HBK,, Do CDOrT. c. À | Près de El Espinal, dans la vallée du Magdalena, alt. 400 mètres (Humb. et Bonpl.). 5. XyLopia FRUTESCENS. Aubl., Guy., 1, 602, tab. 292 (exclus. synon.); DC., Syst, 1, 500 (excel. syn, Marcgr. et Pers.). Vulgo : Malagunto chico ou Malagunto hembra, dans l’isthme de Panama (Seemann). Entre Panama et Veraguas ei dans l’île de Goyba (Seemann); Salazar de las Palmas, prov. de Pamplona, alt. 1206 mètres (Linden, n° 1353). Aucune de nos Anonacées n'appartient à la région froide : la plupart sont même exelusivement confinées dans la zone chaude. Un seul Anona (le Cherimolia) cultivé presque partout s'élève jusqu’à 2000 mètres, c’est-à-dire près des limites des régions tem- pérées et froides. Le Guatteria, genre américain très riche en espèces, en fournit quelques-unes à la région chaude; mais la plupart préfèrent la région tempérée, jusqu'à l'altitude de 2200 mè- tres. Le genre ÆAnaæagorea est représenté dans les parties maré- eageuses du bassin du Meta, L'un de nous en a trouvé une espèce h0 J. TRIANA ET J. E, PLANCHON., que nous n'avons pas déterminée faute d'exemplaires. Ces mêmes localités présentent, en outre, quelques Porcelia. VI. — MENISPERMACEZÆ Juss. DC., Prodr., p. 95 ; Endl., Gen., p. 99. J. —— CISSAMPELOS L. Endi., Gen., n° 4695. + Caulibus sarmentosis. “Foliis vix aut non pellalis. A. Cissampeos CaapeBa L.; DC., Syst., I, 536; Prodr., I, 101. Vallées du Magdalena et du Cauca, à une altitude moyenne de 900 mètres. Obs. — Cette espèce se distingue très nettement du Cissampelos Pa- reira par ses feuilles non peltées, caractère que nous avons toujours con- staté, soit sur les individus mâles, soit sur les femelles. D’après cette con- sidération, nous conservons comme espèce distincte le C. Caapeba, qui a été rapporté comme forme ouc omme variété au C. Pareira. C’est à cette espèce ou à des formes très voisines que s’appliqueni en divers points du pays les noms de Patacon, Batato, Amargoso, Bejuco guayacan, Bejuco de salud, Bejuco de cerca, Toston. 2. CissampELos ERIOCARPA +, Volubilis tota rufo-tomentosa, folnis ovalo-v. suborbiculato-cordatis non peltatis (5-8 cm. longis, 6-8 cm. latis) 7-nerviis obtusis, adultis supra demum tantum pubescentibus, paniculis florum masc. geminis v. ternis folio brevioribus bracteis parvis rarisque ornatis, racemis fl. fem. ge- minis dense bracteatis folio interdum longioribus bracteis brevis- sime petiolatis ovatis v. interdum obovatis membranaceis florum fasciculos fructusque pluries superantibus {circiter 1 cm. longis), floribus fem. sessilibus subsessilibusve, sepalo obovato, ovaric pilis rufis vestito, stylo brevissimo 2-3-partito, fructibus ad axil- PRODROMUS FLORÆ NOVO GRANATENSIS. A lam bracteæ singulæ paucis sæpe solitariis reniformi-orbiculatis dense rufo-hirsutis. Susumuco, versant oriental de la Cordillère de Bogota, alt .1000 mètres (Tr.). Obs. — Espèce remarquable par ses bractées presque imbriquées et ses fruits hérissés de poils roux. Elle est voisine du Cissampelos micro- carpa DC., mais bien distincte par ses feuilles non peltées. 3. CISSAMPELOS SUBRENIFORMIS +, Volubilis, ramis puberulis, foliis orbiculato-reniformibus (3-5 cm. longis, 4-6 em. latis) vix ac ne vix peltatis apice retuso-mucronulatis 7-nerviis subcoriaceis adultis supra glabrescentibus subtus sicut inflorescentiæ rlores- que tomento adpresso denso subsericeo rufescente indutis, race- mis femineis geminis v. solitartis folio sæpe brevioribus, bracteis paucis floribus brevioribus haud conspicuis, fl. fem. fasciculis densis, pedicellis ovario paulo longioribus, stylo subnullo, stig- mate bipartito. Caqueza, prov. de Bogota, alt. 1200 mètres (Tr.). Obs. — La forme des feuilles de cette espèce et la brièveté relative de ses grappes la distinguent des autres espèces voisines. l. CissAMPELOS GLAUCESCENS +, volubilis, foliis petiolatis ovato- orbiculatis (2-3 cm.) vix peltatis basi leviter cordatis apice obtusis v. emarginatis mucronulatis margine integro utrinque adpresse puberulis subtus glaucescentibus 5-7-nerviis rigide char- taceis, racemis (femineis) folio longioribus minute bracteatis, bracteis flavo-sericeis inferioribus petiolatis vix 2 mm. longis, floribus fasciculatis (4-6), pedicellis demum 3 mm. longis, sepalo cuneato-oblongo ovario longiore petalum subsessile cu- nealo-quadratum concaviuseulum intus glabrum superante, stig- mate sessili tripartito, fructu orbiculato compresso parvo (diam. 3 min.) seriatim obtuse tubereulato parce puberulo. La Mesa, Andes de Bogota (Goudot). h2 J. TRIANA ET J. E. PLANCHON. … Obs. — Espèce très distincte, surtout à cause de la petitesse de ses bractées. 5. CissamPeLos myriocarpa +, volubilis, foliis ovato-v. orbicu- lato-cordatis subpeltatis obtusis 7-nerviis supra sparse pilosulis subtus tomento griseo adpresso molli veslitis, racemis femineis (fructiferis) 2-4 folio longioribus, bracteis parvis petiolatis ovatis, pedicellis fl. fem. (in racemis jam fructiferis) circiter 2 mm. lon- gis, stylo brevissimo tripartito, fructibus numerosis pro fascieulo florum singulo 1-7 reniformi-orbiculatis diametro circiter 3 mm. seriatim tuberculatis sparse et adpresse pilosis. Las Mesitas, Andes de Bogota, alt. 500 mètres. Obs. — L’espèce se distingue de la précédente par la pubescence dense, molle, blanchâtre de la face inférieure des feuilles, et par la lon- gueur de ses grappes. * Foliis peltatis. G. CissampeLos Pareira Lam.; DC., Syst, I, 533; Prodr., I, 400 ; Miers, Foy. Herald., p. 76. Près de la ville de Panama, dans les lieux ombragés (Seemann), 7. CissAMPELOS ARGENTEA HBK., Nov. Gen. el Sp.,V, 67; DC., Prodr., 1, 100. Mompox, sur le Rio Magdalena, région chaude (Humb. et Bonpl.). Obs. — Très voisin du Cissampelos Pareira; mais les pédicelles de ses fleurs mâles sont plus longs et moins régulièrement disposés sur des ramuscules flexueux. 8. CissamPeLos microcarPa DC., Syst., 1, 53h ; Prodr., I, 101 ; Miers, Foy. Herald., p. 76. Dans les lieux exposés au soleil, aux environs de Tole, Veraguas (Seemann). 9. Cissampecos scuricera +, Volubilis, faliis peltatis cordato- PRODROMUS FLORÆ NOVO GRANATENSIS, L3 ovalis mucronulatis 7-nerviis siccitate rigide chartaceis supra pu- berulis subtus sicut eaulis inflorescentiaque tomento griseo indu- tis, paniculis fl. mase. geminis folio sæpius longioribus bracteatis, bracteis petiolatis ovatis acutis sæpe in folium abeuntibus, cymu- lis partiahibus fasciculatis (2-5) peduneulatis bractea longioribus, pedicellis pro genere longiuseulis centralibus 4 min. el flori- bus minutis extus pilosulis. Quebrada-Grande, Andes de Bogota, alt. 2000 mètres. Obs, — La longueur des inflorescences, la persistance et le plus grand développement des bractées, la forme plus ovale et aiguë des feuilles, distinguent cette espèce du Cissampelos Pareira. Le C. scutigera res< semble par son faciès, et surtout par la longueur de ses grappes femelles, l’abondance et la forme de ses fruits, au C. myriocarpa; mais il s’en distingue aisément par ses feuilles franchement peltées, à pubescence moins dense, et par ses bractées mucronées, subréniformes, abondantes, et rapprochées sur les inflorescences femelles. Sur les mâles, ces bractées sont très espacées, plus longuement pétiolulées, et presque lancéolées- aiguës. Ces organes sont très peu apparents sur les inflorescences femelles, ‘et disparaissent sur les inflorescences mâles avancées du C. myriocarpa. 10. Cissampecos acura +, volubilis, tota siccitate nigrescens, foliis peltatis cordatis (5 em. longis) acuminatis exquisite acutis mucrone setaceo apieulatis adultis supra glabris subtus puberulis 7-nervis, nervis discoloribus, paniculis f. mase. geminis (altera longiore, folium duplo et ultra superante) ebracteatis v. hine inde bractea parva ornatis, pedicellis gracilibus, bracteolis setaceis floribusque (masc.) minutis pilis griseis adpersis. Las Pavas, forêts du versant occidental du Quindio, alt. 1800 mètres. Obs. — Très distincte de toutes nos autres espèces par la couleur noi- râtre qu’elle prend en se desséchant, et par la longueur du mucron qui termine ses feuilles. Celles-ci sont exactement en forme de cœur et en même temps peltées, A1, CissawpeLos rRoræoLiroLtA DC., Syst., 1, 532; Prodr., I, 100, volubilis, tota sparse pilosa, foliis peltatis orbiculato-ovatis A J. TRIANA ET J. E. PLANCHON. postice subtruncatis haud emarginatis apice longiuscule mucronu- latis 5-nerviis membranaceis subtus pallidis, racemis fl. fem. solitariis v. geminis peduneulatis laxe bracteatis, bracteis sessili- bus amplis reniformibus sæpe retusis mucronulatis , floribus femineis in axilla bracteæ singulæ paucis (3-5), pedicellis graci- libus circiter 2 mm. longis ovario oblique oblongo glaberrimo in stylum brevem attenualo stigmate tripartito. Versant occidental du Quindio, alt. 2000 mètres. Obs. — Un exemplaire pris dans la même localité, et pourvu de feuilles en tout semblables à celles du type, nous présente deux petites panicules de fleurs mâles à bractées pétiolées, subcordiformes, très différentes des bractées sessiles de l’exemplaire femelle. 12. CissamPeLos GRANDiFoLIA +, volubilis, ramis puberulis, foliis longe petiolatis amplis (8-12 cm. longis circiter totidem latis) pel- tatis subreniformi-orbiculatis obtusis mucronulatis 7-9-nervis nembranaceis junioribus pube grisea adpressa subsericea indutis adultis supra glabratis subtus puberulis, inflorescentiis masc. et. fem. folio longioribus, bracteis parvis petiolatis ovatis utrinque sicut flores sericeo-pubescentibus , fl. fem. fasciculatis breviter pedicellatis, sepalo obovato ovarium superante, stylo nullo, stig- mate tripartito. Entre Las Pavas et Las Cañas dans le Quindio, alt. 1700 mètres. ++ Caulibus erectis. 413. CissamPeLos vesrira +, caulibus erectis striclis crassiusculis foliosis, foliis brevissime petiolatis (infimis sessilibus) ovato-orbi- culatis (non peltatis) 3-5 cm. longis basi obtusis apice non emargi- nato obsolete mucronulatis leviter repandis 5-7-nerviis utrinque rufs, cymis (fl. masc.) densis axillaribus sæpius ternis inæqui- longe peduneulatis gracilibus ad extremum pollicaribus hispidis, pedicellis brevibus, sepalis 2 mm. longis lanceolatis acutis basi angustatis intus glabris, corolla disciformi latiuscula margine Jacera. PRODROMUS FLORÆ NOVO GRANATENSIS. , 15 Vulgo : Oreja de Burro (Goudot). Llanos de San Juan, bassin de l’Orénoque (Goudot). Obs.— Espèce voisine du Cissampelos pannosa PI. et Lind. ined., dont elle diffère par ses feuilles à duvet très dense et grisàtre sur leur face su- périeure, à forme moins orbiculaire, etc. L'une et l’autre espèce se recon- naissent aisément comme plantes des Llanos ou des plaines découvertes, et prouvent par leur port roide et dressé, en contraste avec l’habitus de liane de leurs congénères, combien la station des végétaux est en harmo- nie avec leurs formes extérieures. [I. — ABUTA Barrère, Aubl. Griseb,, in Proceed. of the Linn. Soc., ITI, p, 108. Barscnra Thunb., Now, act. Upsal. V, p. 120, tab. 2 (ann. 47992). Tricuoa Pers., Enchir., II, 634; D£., Prodr., 1, 103. Anecasma Miers., in Ann. of nat. hist., 2° série, VII, p, 37 (exclus. sp.). Coccur, sp. ASH., F1. Bras. merid., L. LVITI-LVIX. Cissamrezr sp. Vellozo, F1. Flum. Flores dioici. — Masc. Calyx 6-phyllus, bracteolis 2 sepala si- mulantibus adpressis sæpe stipatus, fohiolis biseriatis internis majo- ribus æstivatione valvatis. Corolla 0. Stamina 6, biseriata, externis tribus interdum abortivis, nunc 2 tantum sterilibus, internis 3 sem- per fertilibus ; filamenta in axt floris approximala, erecta, sæpius subæquilonga, nunc libera, interdum tria interioria basi inter se plus minus confluentia ; antheræ biloculares, extrorsæ, loculis discretis in unum apicalem reniformem confluentibus, rimis sejunctis, in unam continuam {une transversam dehiscentibus. — Fem. Calyx maris. Corolla 0. Staminodia 6 (v. interdum 4-3) biseriata, externa carpellis opposita, interna cum tisdem alternan- tia, linearia, plane sterilia. Ovaria à, sepalis externis opposita, libera, approximata, singula stylo infra-apicali, brevi, emarginato v. bifido introrsum aueta. Carpella in fructu maturo 3, libera, drupacea, nucleo (endocarpio) erustaceo introrsum dissepimento 6 . J. TRIANA ET 9. €. PLANCHON. spurio quasi bilocellato, monospermo. Semen hippocrepicum, albumine ruminato. Frutices Americæ meridionalis, scandentes. Folia alterna, 8-5-7-nervia, lomentosa v. glaberrima. Racemi aæillares, plus minus divisi. Flores inconspicui, minuli. Lé genre Æbuta, tel que nous le considérons ici, dans les limites que lui a assignées M. Grisebach, renferme 4 buta rufes- céëns Aubl., lype du genre et les espèces analogues, plus le Batschia de Thunberg (Trichoa Pers.) et une partie des Ane- lasma de Miers, plantes munies d’un embryon à albumen ruminé. Il se distingue aisément des Cocculus par l'absence de pétales, car nous considérons comme sépales internes les trois pièces val- vaires qui sé trouvent immédiatement autour des organes repro- ducteurs. Les diversités principales dans la structure des espèces groupées sous le nom d'A buta, portent sur le nombre des étamines ou des staminodés et sur la structure des anthères. Ce nombre des élamines, qui, normalèment, est de six chez les fleurs mâles, peut se réduire à trois étamitiés fertiles, deux ou trois des extérieures devenant alors des slaminodes. Dans les fleurs femelles, le tiombre des staminodes peut descendre de six (chiffre normal) à quatre ou trois, caractère constant dé l’Abuta racemosa. Quant aux anthères, elles peuvent être ou biloculaires, à loges tout à fait séparées et s'ouvrant par des fentes longitudinales (Abuta Candollei +, Abuta Seemanni +, etc.), ou bien les deux loges se fondent par leur sommet en une loge unique, réniforme, qui occupe le som- met du filet, et s'ouvre par une fente transversale arquée (4 buta concolor Pæpp.). Ce dernier caractère est, peut-être, assez important pour légi- timer la séparation de l’Æbuta concolor comme typé d’un sous- genre, auquel on pourrait laisser le nom d’Anelasma Miers, en excluant du genre Abuta, suivant la juste observation de M. Gri: sebach, l'Añelasma domingense Miers (Cocculus domingensis DC.), qui, par ses caractères et notamment par la présence de six pétales, rentre dans un autre genre. À l’occasion du genre Abuta, nous devons faire observer que PRODROMUS FLORÆ NOVO GRANATENSIS. h7 la plante de l’herbier général du Muséum de Paris, que De Can- dolle a rapportée à l'Abuta rufescens, détermination acceptée par Aug, de Saint-Hilaire, appartient en réalité à une autre espèce que l'Abuta rufescens d’Aublet. Cette dernière, dont l’un de nous à vu les exemplaires-types de Barrère et d’Aublet dans les herbiers de Jussieu et du British Museum, a été récemment rapportée de Ja Guyane par M. Sagot, qui a bien voulu nous en communiquer les fleurs. Le Cocculus Marti ASH. et Tul. (exemplaire authen- tique) nous semble une simple forme à feuilles moins grandes, obluses à leurs deux extrémités, dudit Abula rufescens Aublet. L'Abuta rufescens DC., ASH., est la même plante que le Cis- sampelos ovata dù Flora fluminensis. I] se distingüe du Vrai Abuta rufescens Aubl. par sa pubescetice blanchâtré et non rous- sâtre, plus apprimée, par ses feuilles moins grandes, non cordées, ovales, par ses fleurs recouvertes d’un duvet soyeux apprimé, au lieu d’être comme laineuses à l’extérieur. Nous proposons de l'appeler À buta Candollei. | L'Abuta rufescens de M: Grisebach, espèce fondée sur les échanüllons de Spruce, n° 2 (mäle), et 2340 (femelle), ne répond pas non plus au vrai Abuta rufescens. Il ressemble davantage à l’Abuta Candoller, dont il se distingue aisément par ses pédon- cules axillaires plus nombreux et dépassant la feuille, presque simples ou à divisions très courles, par ses fleurs à peu près sessiles et sa pubescence soyeuse cendrée et très apprimée ; tandis que, dans l’Abuta Candollei, les grappes sont presque soli- taires, ramifiées, ne dépassant pas la feuille, et portent enfin des fleurs pédicellées, etc. Elle pourrait se nommer Abuta Grise- bachai. C'est évidemment pour n'avoir pas vu d'exemplaires des Baischia racemosa et spicata Thunb. (sphalmate conferta DC.) que M. Grisebach suppose que ces espèces peuvent n'être pas autres que l’Abuta rufescens Aubl. Elles sont, au contraire, très voisines par le port, mais très distinctes par les caractères de l'A bula concolor Pœpp. 8 J, TRIANA ET J. E. PLANCHON. A. ABUTA RACEMOSA +. Baischia racemosa Thunb., 1. e., tab. Il, f. 4 (specim. masc. florif.), exclus. litteris G, H, Y,J,K, L, M, N, O, ad speciem subsequentem spectantibus, fig. 2, À, D, C, etc. (specim. fructi- ferum cum analys. fructus et seminis). Trichoa racemosa Pers., Enchirid., 11,634 (Citat. icon. partim. erronea) ; DC., Prodr., [, 103 (id.). Planta anonyma Valenzuela, Observationes botanicæ, 1n itinere mariquitensi, ann. 1783, cum Mutisio effecto, ineditæ, pag. 310 et 330 (1). Près de Cundai, vallée du Magdalena, prov. de Mariquita, alt. 1000 mètres (Tr.);, Mariquita (Mutis, Valenzuela). Planta (feminea) scandens. Rami graciles, teretes, superne rufo-puberul. Folia alterna, petiolata, ovato-v. elliptico-oblonga, basi obtusiuscula, apice obtusa et breviter acuminata, subretusa, mucronulata, leviter repando-crenata, supra glaberrima, siccitate fuscescentia, subtus pallidiora, glabra, ad nervos tantum sub lente sparse pilosula, coriacea, triplinervia, reticulato-venosa. Petioli circiter 1-2 cm. longi, teretes, villosi, superne clavato-incrassati subtorti, Racemi axillares solitarii vel rarissime gemini simplices, reflexi, pedunceulati, folio breviores, peduneulo rachique ferrugi- neo-puberulis. Flores parvi, pedicellati, sparsi, pedicellis filifor- (4) L'ouvrage que nous citons sous ce titre est intitulé : Apuntamientos por lo perteneciente a Mariquila, y al viage que haciamos a ella por julio de 1783. C'est un remarquable manuscrit de 490 pages, rédigé en espagnol sur les lieux, par Valenzuela, l'un des disciples les plus distingués de Don José Mutis, pendant un voyage botanique fait à Mariquita, en 1783, en compagnie de Mutis lui-même. L'ouvrage tout entier, sous forme de journal, comprend une série de descriptions de plantes, sans aucun ordre méthodique ; mais ces descriptions sont si nettes et si précises, qu'il est en général facile à quelqu'un d'initié à la Flore du pays de reconnaître les plantes dont il est question, alors même qu'elles ne sont pas nommées. Nous devons la communication de ce précieux manuscrit à la générosité de M. le docteur Eugène Rampon, qui le tient lui-même de son oncle M. le doc- teur José Maria Valenzuela, PRODROMUS FLORÆ NOVO GRANATENSIS. 9 mibus 3-4 mm. longis, basi, bracteatis medio bracteolatis. Bractea lineari-subulata, pilosiuscula, persistens, pedicello 3-plo brevior ; bracteolæ suboppositæ, parvæ, ovalæ, acutæ, pubescentes, per- sistentes. Staminodia 3 (interdum 4), petalis alterna. Planta maseula, nobis ignota, fide Valenzuela et Thunberg, quoad faciem et folia, femineæ simillima, sed, ex icone Thunber- giana, pedicelli præter florem terminalem alabastris duobus ornati (an bracteæ ?). Obs. — Nous n'avons à peu près aucun doute sur l'identité de nos exemplaires femelles provenant de Mariquita avec l’espèce décrite et figurée par Thunberg sous le nom de Batschia racemosa. L'’apparence générale, la forme des feuilles, l’aspect des inflorescences, la commu- nauté d’origine de deux plantes, etc., confirment cette détermination. Avec nos exemplaires femelles en fleur, se complète la connaissance exacte du Batschia racemosa, dont Thunberg avait figuré l’individu mâle en fleur accompagné d’analyses, et un exemplaire femelle fructifère, avec les détails du fruit. Il n’en est pas de même de l'espèce suivante, qui reste très Imcomplétement connue. Nous n’avons sur elle d’autres données que les analyses de ses fleurs femelles représentées comme ayant six staminodes, et la description de ses inflorescences, considérées par Mutis et par Valen- zuela comme étant des épis, et nécessairement bien distinctes de celles du PB. racemosa et de celles du Batschia du Darien. Ces caractères suffisent pour conserver l’espèce comme distincte, au moins tant qu’on n'aura pas eu de matériaux plus complets. 2. ABuTA spicaTa Thunb. 1. e., tab. IL, f. 4, litter. G, H, Y, 3, K, L, M, N, O (fig. analyticæ). Trichoa spicata Pers., Encherid., W, 604. Trichoa conferta DC., Prodr., 4, 103 (sphalmate pro spicata). Planta anonyma, Valenzuela, Observ. bot. in itinere supra citato, p. 307. | Floribus (femineis) in spicis (potius racemis ?) axillaribus soli- tarnis confertis, staminodiis (in flore feminco) 6, linearibus. Mariquita (Mutis, Velenzuela). Obs. — Espèce trop peu connue, que nous n’avons voulu à dessein k° série. Bor. T. XVII. (Cahier n° 4.) 4 k 50 J. TRIANA ET J. E. PLANCHON., caractériser que par ses inflorescences et par ses fleurs femelles à six sta- minodes, ce qui la distingue nettement de l’Abuta racemosa. Il est dou- teux que l’inflorescence soit un véritable épi. C’est par inadvertance que De Candolle a transformé spicata en conferta, en citant, à tort, Persoon comme auteur de ce dernier nom. Quant à l'A. conferta Miers, nous allons voir qu'il appartient à l'espèce suivante. 3. ABUTA SEEMANNI f, scandens, ramulis teretibus gracilibus inflorescentisque puberulis, folis alternis elliptico-v. obovato- oblongis breviter et obtuse acuminatis mucronulatis basi acutis margine tenu reflexis triphinerviis rigide papyraceis glaberrimis, racemis compositis axillaribus solitariis folio longioribus, race- mulis, secundariis brevibus simplicibus v. bifidis, pedicellis cras- siusculis 1-2 mm. longis persistentibus, floribus (masculis) mi- nutis puberulis bracteis 1-2 adpressis stipatis, sepalis internis ovatis campanulato-approximatis, staminibus 6 plane liberis omnibus fertilibus, filamentis linearibus subæquilongis, antheræ loculis discretis ellipticis rima vertical dehiscentibus. Batschia conferta Miers in Seemann, Bot. of Herald., p. 76-77 ; Walprs., Ann., IV, 135 (fide specim. authentic., et tantum quoad stirpem masculam allernifoliam, exclus. synon. et deseript. stirpis femineæ |). Baie d’Ardita, côte du Darien (Seemann). Obs. — Nous avons insisté précédemment sur l’opportunité de con- server, au moins provisoirement, comme deux espèces, les Batschia de Thunberg, que divers auteurs ont cru pouvoir réunir, à cause sans doute de la fausse interprétation de deux dessins d'ensemble publiés par cet au- teur. Nous croyons devoir maintenir aussi comme espèce distincte la plante mâle du Darien, décrite par M. Miers sous le nom de B. conferta, l'individu femelle étant, comme l’a très bien remarqué M. Bentham, une espèce de Strychnos (S. Darienensis Seem.). Les raisons qui nous obligent à nous écarter de l’opinion émise par M. Miers, et plus récemment par M. Ben- tham, sont : 1° que la plante du Darien s’éloigne radicalement del’ Abuta racemosa par ses étamines au nombre de six, toutes fertiles, et libres à la manière de celles de VA. rufescens Barrère, bien différentes par consé- quent des étamines attribuées à l’A. racemosa ; 2° qu’elle s'éloigne juste- : PRODROMUS FLORÆ NOVO GRANATENSIS. 51 ment de l'A. spicata, dont les épis sont très petits et solitaires, d’après Valenzuela, manuscrit cité (spicis aæillaribus sohtarus, floribus confer- ñis de Thunb.), inflorescences qui ne semblent avoir rien de commun avec les grappes longues, grêles, rameuses, et à fleurs éparses de l’Abuta du Darien. Les Abuta, du groupe des Cocculeæ, appartiennent à la zone chaude de notre Flore. Parmi les Cissampelos, les espèces à tiges dressées sont particulières à la région (très chaude) des Lla- nos, dans le bassin de l'Orénoque. Elles y représentent les espèces des campos du Brésil qui leur ressemblent par le port. Les espèces à tiges volubiles sont communes dans la région chaude et dans la partie inférieure de la région tempérée, où elles peuvent s'élever jusqu’à l'altitude extrème d'environ 2200 mètres. VII. — BERBERIDEZÆ Juss.; Venten. DC., Syst., II, 2: Endl., Gen. p. 851. I. — BERBERIS L. Endi., Gen., n° 4814. 4. Bergeris quiNoiuensis HBK., in DC., Syst., Il, 13; Prodr., L 0 Berberis quinduensis HBK., Nov. Gen. et Sp., V,70, tab. 139 (descript, e specim. manco). Frutex elatus. Rami flexuosi, validi, adulti in longum suberoso- rimosi, grisei, novelli rubescentes. Spinæ ad basim ramulorum validæ, 5-7-partitæ, divisuris rectis mterdum hine aculeo auctis. Ramuli laterales crassi, foliorum basibus et squamis gemmaceis tecu, sæpe panicula terminali ampla ornat. Folia pro genere am- pla (8-12 cm. longa) basi cuneata, margime dentibus exserlis erebris spinoso-ciliata, Paniculæ floribundæ, mullifloræ, foliis sæ- pius mullo longiores, pedunculatæ, inferne subnudæ v. ramis la- teralibas foliosis auctæ, axi primario, secundariis pedicellisque pube 52 J. TRIANA ET J. E. PLANCHON. crispula ferruginea indutis. Flores magni, flavo-aurantiaci. Sta- ina 0. Entre la Ceja et el Barcinal, alt. 2600-3200 mètres (Tr.); Quindiu, alt. 2234 mètres (Humb. et Bonpl); ibid., Los Volcancitos, alt. 2700 mètres (Linden). Obs. — L’exemplaire typique et très incomplet du Berberis Quin- diuensis suffit à peine pour le distinguer des autres espèces de la même provenance, et 1l ne donne qu’une idée très incomplète de la beauté d’une plante, dont certains caractères essentiels restaient méconnus. Le Berbe- ris Quindiuensis est, en effet, une plante remarquable du paramo du Quindio, seule localité où elle ait été observée jusqu’à présent. Elle forme un arbuste rameux, spinescent, chargé de feuilles grandes glaucescentes élégamment ciliées sur les bords. À l’époque de sa floraison, elle attire l’attention par le nombre et la grâce de ses grands bouquets pyramidaux de fleurs d’un jaune orangé. 2. Bergeris GLaucA HBK., Nov. Gen. et Sp., V, 71; DC., Sust.sUIT, 10: Protra, TAOS: Vulgo : Espuelo, dans la prov. de Tuquerres;, T'achuelo de hierra fria dans celle de Bogota (Tr.). Andes de Bogota et Tuquerres, hauteur 2500-3300 mètres (Tr.); Bogota, alt. 2670 mètres (Humb. et Bonpl.). 3. BerBERIS ToLImENsis Planch. et Lind. mss., glabra, spinis validis 5-partitis divisuris sæpius eurvis interdum hinc inde acu- leis 4-2 auctis, fohis breviter petiolatis late lanceolato -oblongis (3-4 em. longis 15-20 mm. latis) basi acutis apice sæpe subobtusis crebre et exserte spinoso-dentatis coriaceis supra nitidis subtus pallidioribus reticulato-nervosis, racemis nutantibus fois longio- ribus, floribus ampliusculis hexandris aurantiacis. Tolims, prov. de Mariquita, alt. 3900 mètres (Linden, n° 942). h. Bergeris Gounorn +, frutex glaber, spinis tripartitis, fohis breviter petiolatis cunealo-oblongis parce et irregulariter spinoso- denfatis coriaceis supra viridibus minute serobicula (o-reticulatis PRODROMUS FLORÆ NOVO GRANATENSIS. Ta subtus glaucescentibus reticulato-venosis paniculis nutantibus folio longioribus multifloris, floribus eis Berb. rigidifohæ {ere triplo majoribus, sepalis externis oblongis internis obovato-oblongis, staminibus 6, ovario oblongo. Berberis rigidifoha Benth., Plant. Hartw., p. 158. Vulgo : Uña de gato, à Bogota (Tr.). Andes de Bogota, alt. 2600-3300 mètres (Tr.); Bogota (Hartweg, n° 878); ibid, Guadalupe, alt. 2900 mètres (Goudot). Obs.— M. Bentham avait déjà signalé les différences qui existent entre cette espèce et le Berberis rigidifoha HBK. Ce dernier a les inflores- cences dressées, plus courtes, et surtout des fleurs beaucoup plus petites. 9. BERBERIS RETINERVIA +, frutex dumosus, spinis tripartitis cito caducis, folis breviter petiolatis parvis (25-50 mm. longis) ovalto- v. cuneato-oblongis margine incrassato spinoso-denticulatis co- riaceis glaberrimis supra viridibus subtus pallidis rete nervorum venarurmnque utrinque prominente, racemis nutantibus folia subæ- quantibus longioribusve paucifloris, ramulis rachi pedicellisque pube crispula ferruginea indutis, floribus ampliuseulis aurantiacis. Plateau de Tuquerres, alt. 3000 mètres (Tr.); volcan de Pasto, de 12 à 13 000 pieds d’élévation (Jameson). Obs. — Jolie espèce remarquable, surtout par la réticulation de ses nervures et par le bord épaissi de ses petites feuilles. Son affinité évidente est avec l’espèce précédente, par ses fleurs en grappes réfléchies, et avec le Berberis Quindiuensis qui lui ressemble par la pubescence de ses pédon- cules et pédicelles. Elle se retrouve jusqu'aux Andes de Quito. 6. BerBeris riGiniFouiA HBK., Vov. Gen. et Sp., V, 70, tab. 431 ; DC., Syst., Il, Prodr., I, 107. B. globosa, foliis sæpius integerrimis, racemis depauperatis et abbreviatis. Berberis globosa Benth., PI. Hartw., p.158. Vulgo : Doncel ? à Bogota. 5 J. TRIANA ET J. £. PLANCHON. y. densa, foliis majoribus 2-4 centim. longis, racemis folia vix superantibus, floribus lampliuseulis, ovario ovoideo-oblongo. Berberis densa Planch. et Lind., PI. Columb., inedit. «. Paramos de Bogota. — 6. Andes de Bogota, alt. 2600-3000 mètres (Bogota, Hartweg, n° 879). — +. Paramos de la Baja et de San Urban, prov. de Pamplona (Funck et Schlim, n° 1280 ; Schlim, sans numéro); Paramo de las Cruces, prov. d’Ocaüa (Schlim, n° 383 et 341). Obs. — La figure de cette espèce, faite d’après des exemplaires impar- faits, la représente avec des fleurs trop petites. Les deux formes globosa et densa, que nous y rattachons comme simples variétés, semblent au pre- mier abord être des espèces bien distinctes ; mais la comparaison avec des exemplaires authentiques ne nous permet pas de les caractériser assez nettement pour les maintenir à part. M. Bentham, du reste, a décrit chez son Berberis globosa des fleurs fasciculées, là où nos exemplaires nous montrent des grappes plus ou moins lâches. 7. BerBeris Guicacne +, frutex glaberrimus, ramis flexuosis, foliis pro affinibus longiuscule petiolatis (petiolis 5-20 min. lon- gis) lanceolato-oblongis basi aculis v. obtusatis apice acutiusculo mucronatis margine incrassato integervimis rigide membranaceis supra nitidis subtus glaucescentibus utrinque insigniter reticu- lato-venosis, racemis brevibus suberectis cireiter 10-15-floris folia haud æquantibus, pedicellis inferioribus flore amplo multo lon- gioribus. Vulgo : Guilache. Quindio, alt. 2500 mètres. Obs.-— Arbuste à rameaux fléchis en zigzag, à feuilles moins épaisses et plus remarquablement réticulées que chez les espèces voisines. L’es- pèce est voisine du B. glauca, dont elle a presque le feuillage, mais dont elle se distingue par ses panicules plus courtes et ses fleurs plus grandes. 8. BerBEris Loxexsis Benth., Pl. Hartw., p. 195. Los Frailes, route du Paramo d’Herveo, alt. 2600 mètres (Tr.) ; mon- tagnes élevées de la Sierra Nevada de Santa Marta. PRODROMUS FLORÆ NOVO GRANATENSIS. 00 Obs. — Très distinct. Rameaux latéraux assez espacés ; fleurs relati- vement petites. Les feuilles rappellent celles de divers Bumelia. 9. BerBERIS AURAHUACENSIS Ch. Lem., in Van Houit. F1. des serr., IV (avr. 1848), tab. 354. Près de Aurahuaco-Taquina, Sierra Nevada de Santa Marta, alt. 2870 mètres (Linden), fide Ch. Lem. Tous les genres de cette famille, à l'exception du Berberis, appartiennent exclusivement aux régions froides ou tempérées de l'hémisphère nord. Le seul Berberis est représenté dans les con- trées tropicales de l'Amérique du Sud, à des allitudes répondant toujours, dans les Andes de la Nouvelle-Grenade, à la région des paramos (de 2500 à plus de 3000 mètres). Le type Mahonia, qui s'étend de l'Himalaya à l'Amérique septentrionale et au Mexique, manque absolument dans l'Amérique du Sud. Les Berberis de la Nouvelle-Grenade sont pour la plupart des arbustes plus ou moins _élevés ou des buissons rabougris, spinescents, à fleurs jaunes ou orangées, à odeur spermatique, à fruits très acides, couverts d’une fleur glaucescente (cæsio-pruinosi). Leur bois est généralement jaune : celui du Berberis glauca sert à Bogota pour teindre les _étofles de celte couleur, usage qui rappelle celui de lEpine- vinette (Berberis vulgaris) en Europe. VII. — NYMPHÆACEZÆ Salisb. DC”, Prodr., 1, 113; Endl., Gen., p. 898 ; Planch., in Ann. des sc, nat, 3° sér.,t. XIX. I. — NYMPHÆA Neck. Endl.; Gen., n° 5020. À. Nympuxa (Cyanæa) ampza DC., var, Hookeri, Planch., L.e., XIX, 45; Walprs., 4nn., IV, 159. | Nymphœa ampla Hook., Bot. mag., tab. A4G9. Embouchure du Mendiguaca, prov. de Santa Marta (Schlim, n° 960). 96 J. TRIANA ET J. E. PLANCHON. 2. Nympuæa (Hydrocallis) Gouvoriana Planch., in Rev. hort., 15 févr. 1653, ei in Ann. des se. nat., |. c., p. h9; Walpr., Ann., IV, 160. Dans les marais des vallées du Magdalena et du Cauca, alt. 1000 mètres (Tr.); bague, prov. Mariquita (Goudot). 8. NymPHÆa BLANDa, C. F. W. Mev.; Planch., 1. €., 47 ; Seemann, Bot. of the Herald., 1, 78; Walpr., Ann., IV, 159. Nymphæœa Rudgeana Mey. fide Grisebach. Panama, dans les marais (Seemann). De nos trois espèces de VNymphæa, la première est très répan- due dans l'Amérique tropicale (Antilles, Brésil); la seconde, par- üculière à la Nouvelle-Grenade, ne diffère peut-être pas assez du Nymphœa blanda de la Guyane et du Nymphœæa amazonum du Brésil. IX. — PAPAVERACEZÆ Juss. DC,, Prodr., 1, 117 ; Endl., Gen.,p. 834. I. — BOCCONIA Plum. Endl., Gen., n° 4816. À. BocconiA rrurescens L.; DC., Syst., Il, 90; Prodr., I, 121. Vulgo : Trompelo, dans la province de Bogota ; Cura arador, dans la province d'Antioquia (Tr.). Dans toute la contrée, depuis l'altitude de 2400 mètres à près de 3000 mètres, sur les limites des zones tempérée et froide (Tr.); Nou- velle-Grenade (Linden). Obs.— L'huile extraite des graines sert, dans la province d’Antioquia, à détruire les poux de la tête, et les petits acarides connus sous le nom d’Arador, qui causent des démangeaisons insupportables en s’insinuant dans la peau. PRODROMUS FLORÆ NOVO GRANATENSIS. 97 2, Bocconia INTEGRIFOLIA Humb. et Bonpl., P/. œquan., 1, 119, tab. 35 ; HBK., Vov. Gen. et Sp., V, 73. x. Peruviana DC., Sys…., Il, 91; Prodr., 1, 194. Andes de Bogota, près de Chipaque, alt. 2400 mètres, et dans les Andes de Pamplona (Fr.). Obs. — Cette espèce est aussi rare à la Nouvelle-Grenade que la pre- mière y est répandue. Il. — ARGEMONE L. Endi., Gen., n° 4891, 1. ARGEMONE MEXICANA L.; DC., Syst., IT, 85 (exclus. var. B). Ejusd. Prodr., [, 121. Vulgo : Cardo Santo (Tr.). Partout, dans la région chaude, dans les endroits stériles, autour des lieux habités. Les trois seules Papavéracées indigènes de la Nouvelle-Gre- nade sont des espèces à aire d'extension -plus ou moins vaste. L'Argemone meæicana est aujourd’hui une plante vulgaire des régions chaudes du globe. Le Bocconia frutescens, commun aux Antilles existe aussi au Mexique et au Pérou ; enfin le Bocconia integrifoha, espèce plus rare, se retrouve aussi dans ces deux dernières contrées. Citons pour mémoire, parmi les plantes de cette famille qui ont été introduites d'Europe, le Fumaria officinalis, qui vient partout dans les endroits cultivés de la région froide. On culüve çà et à, dans la région froide, des Papaver, comme le Papaver somniferum (Amapolas) et le Papaver Rhœas (Aba- boles) qui ne se multiplient pas spontanément. _ 08 J. REIANA EX J. E. PLANCHON. X.— CRUCIFEREZÆ Adans.; Juss.; DC. DC., Prodr., I, 131 ; Endl., Gen., p. 861. I. — NASTURTIUM Rob. Br. Endi., Gen., n° 4830. 1. NASTURTIUM OFFICINALE Rob: BesuDC., Sustsuil., 188% Prodr., 1, 137. | Vulgo : Berros (Tr.). Lieux humides, ou dans les ruisseaux des Cordillères de Bogota, du Quindio, de Pasto, etc., alt. 2800 mètres (Tr.). Obs. — Tout à fait identique avec la plante d'Europe. Il vient au Quindio, loin des endroits habités, et avec toutes les allures d’une plante indigène. On le mange en salade à Bogota et en divers autres lieux du pays. 2. Nasrurrium PALUSTRE Rob. Br.; DC., Sysé., H, 191 ; Prodr., , 137. Vulgo : Mastuerzo de hüerta (Tr.). - Bogota, dans les endroits cultivés, au voisinage des habitations (Tr.); Bogota {(roudot). Obs. — L'un de nous ayant vu jadis cette plante récoltée par Goudot à Bogota, l’avait comparée au Nasturtium bonariense DC., et l’avait dési- gnée provisoirement sous le nom de N. propinquum. Confrontant nos exemplaires identiques à ceux de Goudot avec la plante d'Europe, nous ne pouvons saisir entre les deux des différences essentielles. Les pédicelles fructifères de notre plante de Bogota sont, il est vrai, remarquablement arqués vers le bas ou flexueux ; mais ce caractère se retrouve çà et là sur divers pédicelles des échantillons du N. palustre d'Europe que nous avons étudiés. Chez ce dernier, les graines sont manifestement chagrinées; elles paraissent presque lisses dans la plante de Bogota ; mais cette différence perd de sa valeur par le fait que des exemplaires de la forme barbareæ- folium (&u N. palustre), cueillis en Égypte par Delile, présentent des PRODROMUS FLORÆ NOVO GRANATENSIS. 99 graines intermédiaires sous ce rapport entre les deux états extrêmes signalés. Du reste, le Nasturtium en question, ne se trouvant à Bogota que dans les endroits cultivés, est très vraisemblablement une plante introduite dans le pays avec les cultures d'Europe, bien différente en cela du N. offici- nale, qui, suivant toute probabilité, est véritablement autochthone. IT. — CARDAMINE L. # Endi., Gen., n° 4859. A. Carpamine picra Hook., Lond. Journ. of Bot., VI, 292, tab. 12; Walpr., Ann., I, 303. Termales, près du Paramo d’Herveo, prov. d’Antioquia, alt. 3680 mètres (Tr.) ; Paramo de Ruiz (Purdie). Obs. — Charmante espèce, confinée dans une aire assez restreinte. Elle vient sur les bords des ruisseaux. | 2, CarDAMINE Jameson: Hook., Lond. Journ. of Bot., VI, 253 ; Walpr., Ann., 1, 60. B Goudotii PI. et Lind. mess. : stylo circiter 5 mm. longo sili- qua angustiore, nec ejus latitudinem æquante. B Tolima, prov. de Mariquita, forêts près du Boqueron, alt. 3300- 3900 mètres (Linden, n° 924, pro parte); ibid., Cuchilla de la Divi- sadera (Goudot). Obs. — La variété signalée 1c1 ne diffère du type que par la grosseur des styles relativement à celle de la silique. 9. CARDAMINE TOLIMENSIS Planch. et Linden mss., pilosula A-pluricaulis, folus radicalibus longe petiolatis omnibus pinnati- sectis segmentis 5-14 parvis subsessilibus ovato-subrotundis (7-9 mm. long.) basi obliquis obtusissimis plus minus pauci- dentato-lobatis v. subintegris, racemis terminalibus foliosis 7-12- floris, pedicellis flore longioribus, floribus miniatis (in specim. non plane evolutis) sepalis late oblongis oblusis 4 mm. longis apice 60 J. TRIANA ET J. E, PLANCHON. violascentibus, genitalibus inclusis, stylo crasso ovario multo breviore. Pic de Tolima, près de Boqueron, alt. 3300-3900 mètres (Linden, n° 922, pro parte); 1bid., côté nord-ouest du pied des neiges (Goudot). H. CarpamiNE ovata Benth., PI. Hartw., p. 158; Walpr., Aer. ,'l, 80. | Andes de Bogota et de Tuquerres, alt. 2600-3500 mètres (Tr.); Tena, prov. de Bogota (Hartweg, n° 881); Pic de Tolima et Bogota (Goudot); Paramo de la Cruz, prov. d’Ocaña, alt. 3250 mètres (Schlim, n° 303). Obs.— Plante variable, rappelant assez Le Cardamine hirsuta d'Eu- rope, mais toujours plus ou moins lignescente à la base. 5. CARDAMINE 1BAGUENSIS +, decumbens vel erecta folus radica- libus..…., caulinis petiolatis 30-80 mm. longis pinnatisectis, segmentis sæpius à rarius 5 peliolulatis ovatis v. ovato-oblongis majusculis (20-40 mm. longis) acutis grosse inæqualiterque den- tatis membranaceis pilis paucis utrmque conspersis, racemis ter- minalibus foliatis superne ebracteatis paucifloris, floribus magni- tudine Alliariæ officinchs albis, sepalis oblongis 3 mm. longis, petalis oblongis calyce haud duplo longioribus, siliqua lineari polysperma 3-4 em. longa. Manizales, prov. d’Antioquia, alt. 2140 mètres, et Bogota, alt. 2700 mètres (Tr.) ; Ibague (Goudot). Obs.— Espèce voisine du Cardamine africana L., qui s’en distingue par les segments de ses feuilles souvent cuspidés, par ses grappes jamais feuillées à la base. 6. CARDAMINE pemissa +, humilis cæspitosa humifusa glabrius- cula v. pube parca conspersa, caulibus pluribus flaccidis, folis radicalibus. . . .. , Caulinis petiolatis trisectis, segmentis plane distinctis breviter petiolulatis orbiculatis obtusissimis (termmali majore subreniformi) integris v. margine repandis carnosulis, racemis paucifloris basi: foliatis, floribus albis magnitudine ill. Nasturtii officinalis, sepalis ovato-oblongis quam petala spathu- PRODROMUS FLORÆ NOVO GRANATENSIS, 61 lato-oblonga duplo brevioribus , pedicellis fructiferis 41-13 mm. longis siliquis linearibus stylo brevissimo superatis glaberrimis. Tolima, Llanitos du pied de Loma ? lieux humides (Goudot). Obs. — Cette remarquable espèce semblerait au premier abord être plutôt un Nasturtium qu’un Cardamine ; mais la structure de la silique, les graines unisériées et l’ensemble des caractères, la rattachent à ce der- nier genre. 7. CarpamiNe Laxa, Benth., P/. Hartw., p. 158; Walpr., Ann., 1, 30. Tambo de Gabriel Lopez, dans le Paramo de Guanacas (Hartweg, n° 880). IT. — DRABA L. Endi., Gen., n° 4880. À. DraBa cugiranroibes Hook. Hil., Æ/, antarct,, 1, 236 (in annotat.); Walpr.. 4nn., !, 35. Sierra Nevada de Santa Marta, au voisinage des neiges (Purdie) ibid. ; (Schlim, n° 892). 2. DrABA PAMPLONENSIS Planch. et Limd. mss., caudice simplici tortuoso descendente, caulibus 1-2 (cum reliquus terti, anni præcedentis) gracilibus ascendentibus in racemum simplicem desinentibus pube ramosa sparsis, folis infimis rosulatis anguste oblongis in petiolum marginatum sensim angustatis 20-35 mm. longis obtusiusculis integris pilis simplicibus crassiusculis ciliatis cæteram glabrescentibus v. pube furcata hine inde sparsis, cau- linis remotis sessilibus, racemo maltifloro anthesi peracta 8-10 cm. longo pedicellis flore majusculo brevioribus, sepalis oblongis ob- tusis pilosis pro flore parvis, petalorum flavorum unguibus 3 mm. longis sepala laminamque obovatam cireiter æquantibus, filamen- lis subulatis stylo ovario æquilongo brevioribus, silicula inmatura angusie oblonga sæpius leviter falcata (9-14 mm. long.) stylo in- mutato mucronata, loculo smgulo 8-ovulato abortu 2-spermo (?). 62 J. TRIANA ET J. Æ. PLANCHON. Paramo de Zumbador, prov. de Pamplona, alt. 4100 mètres (Linden, n° 4351); Paramo de San Urban (Purdie). Obs. — Espèce très distincte et dont les rosettes radicales rappellent un peu celles de l’Hieracium Auricula. 8. Drara PacaYTHYRsUS +, herbacea pube ramosa sparsa, radice longa pauci-divisa collo basibus foliorum vetustorum squamoso, caule crassiusculo ramoso 4-9 mm. long.) foliis lanceolatis 10- 40 mm. longis acutiusculis margine pauci-dentatis infimis confer- tis basi in petiolum brevem latum contractis, racemis terminalibus densifloris sub anthesi globosis bracteatis, pedicellis bracteaque calyce brevioribus, floribus magnitudine ill. ÆErysimi cheiran- thoidis, calyce violascente piloso, petalis flavis spathulatis calyce nôn multo longioribus, filamentis subulatis, stylo brevissimo, silicula (haud plane matura) pedicello 6-9 mm. patente longiore oblongo-elliptica apice leviter acuminata puberula, loculis circiter 6-spermis. Quebrada de los Venados (Goudot) ; Paramo de Buiz (Purdie). Obs. — Espèce probablement bisannuelle, remarquable par sa tige rameuse, ses grappes denses, pourvues de bractées, ses fleurs petites à calyce violacé, ses styles si courts qu’ils sont à peine visibles sur la cap- sule, ete. h. Drapa azyssoines Willd. mss.; HBK., Nov. Gen. et Sp., V, 79: DC..Suyst.. IL.855;; Prodr.. A, 171; Suffruticosa ramosa tota pube stellato-ramosa cinerascens, radice divisa, caulibus ex uno centrali pluribus (rosula fohorum nulla) ascendentibus superne pauci-divisis gracilibus dense foliosis ramis in racemos densos primum globosos serius relaxatos desi- nentibus, foliis parvis (ad extremum unguicularibus) lanceolato- oblongis (inferioribus basi attenuatis) obtusiusculis margine pauer- dentatis v. subintegris floribus magnitudine Konigæ maritimæ, pedicellis inferioribus bracteatis brevibus, calyce violaceo pilosulo, petalis albidis (recentibus flavescentibus ?) spathulatis calyce haud duplo longioribus, filamentis subulatis, stylo brevissimo, sibeula PRODROMUS FLORÆ NOVO GRANATENSIS. 63 oblonga leviter acuminata 9-11 mm. pedicello patente longiore puberula, loculis cireiter 6-6-spermis. Plateau de Tuquerres, alt. 3000-3500 mètres (Tr.);, Zapuyes, Gua- chucal et Quarchu, plateau de Tuquerres, alt. 2860-3064 mètres (Hum- boldt et Bonpl.); Pic de Tolima, limite des neiges (Goudot). | Obs. — Très voisin du Draba Hall Hook. fil. (D. alyssoïdes Benth., PI. Hartw., n° 88h), cette espèce s’en distingue par une pubes- cence plus mate (non soyeuse), des fleurs un peu plus petites, blanches et non jaunâtres sur le sec et des styles deux fois plus courts. IV. — SISYMBRIUM L.' Endl., Gen., n° 4906. 1. SisvmBrIUM HisPipuLum +, totum pube ramosa plus minus densa scabriusculum, caule ima basi lignescente erecto stricto simplici v. parce ramoso, foliis infimis in petiolum longiusculum attenuatis oblongo-lanceolatis acutis grosse inciso-dentatis supre- mis intermedisque sessilibus amplexicaulibus grosse exserteque dentatis, racemis terminalibus demum laxis elongatis, floribus confertis albis, magnitudine circiter illorum A{iariæ officinalis, sepalis ovato-oblongis, petalis spathulato-oblongis -calyce duplo longioribus, pedicellis fructiferis patentibus 13 mm. longis siliqua suberecta brevioribus. Var. « brevistyla ; stylo vix À mm. longo. Turritis hispidula DC., Syst. I, 213; Prodr., EL, 142. Arabis andicola Kunth in Humb. et Bonpl., Nov. Gen. et Sp., mor Erysimum biscutellæfolium Willd. mss., fide herb. Bonpl. Var. 8 longistyla ; Stylo 2 mm. longo. a Pasto (Bonpl.) ; 6 Andes de Bogota, près de Bogota, alt. 2700 mètres, et Paramo de Cruz verde, alt. 3500 mètres (Tr.); Bogota (Goudot). Obs.— Cette plante appartient bien évidemment au genre Sisymbrium, et se rapproche même assez du S. pumilum Steven, espèce de l'Asie Gl. 3. TRIANA ET J. E. P£LANCHON. occidentale, qui s’en distingue aisément par sa taille moindre, ses pédi- celles plus courts, son style presque nul, etc. Les valves convexes de ses siliques la séparent très nettement des Arabis; le même caractère et les graines unisériées (!) l’éloignent encore plus des T'urritis, parmi lesquelles De Candolle l’avait rangée. Nous n’avons pas osé décrire comme espèce à part l'échantillon de la Nouvelle-Grenade, malgré la différence signalée dans la longueur du style, tous les autres points nous ayant paru presque identiques entre les deux. 2. Sisvmerium (frio) somagineun +, suffrutescens elatum no- vellis exceptis glaberrimum, caule tereti ramoso, foliis infinis… (ignotis) caulinis inferioribus anguste lanceolatis salicinis longe cuspidatis basi in petiolum attenuatis margine revoluto exserte denticulatis uod ninerviis adultis glaberrimis superioribus sessili- bus amplexicaulibus in auriculas 2-rotundatas dilatalis, racemis terminalibus ebracteatis multifloris, floribus flavis magnitude circiter Diplotaæidis vimineæ, sepalis oblongis, petalis calyce lon oioribus, pedicellis fructiféris crassis 6-7 mm. longis refracto- patentissimis, siliquæ linearis circiter pollicaris compressiusculæ valvis subtrinerviis, stylo gracili circiter 2 mm. longo, semimibus (uniseriatis) majuseulis trigono-ovatis rufis. Tenasuca, Andes de Bogota, alt. 2000 mètres (Tr.); Boqueron de la Mesa (Goudot). Obs. -— Plante très remarquable, dont les feuilles rappellent celles de certains Solhidago ou d’un Senecio du groupe des Sarracenicus. Les graines ne sont qu'imparfaitement notorhizées, la radicule étant placée sur le dos il est vrai, mais vers le bord de l’un des cotylédons. I est probable, d’après la description, que l’Arabis resediflora HE. (Nasturtium? arabiforme DC., Syst., Il, 200; Sisymbrium ? arabi- forme DC. olim) se place dans le genre Sisymbrium à côté de cette espèce. Kunth le dit génériquement inséparable de son Arabis andicola, devenu pour nous un Sisymbrium. 3. SISYMBRIUM (Sophia) myriopayLLum HBK.; DC., Syst, II LireNPPon Tr. ESA TA. Plateau de Tuquerres, alt. 3000 mètres; Tolima, région tempérée (Goudot). y PRODROMUS FLORÆ ,NOVO GRANATENSIS. 65 Obs. — Espèce très répandue dans les Andes intertropicales. Nos exemplaires s’éloignent légèrement du type par des fleurs un peu plus grandes, à calices velus et plus longtemps persistants. V. — LEPIDIUM Rob. Br. Endl., Gen., n° 49392. 1. Lermniuu (Dileptium) srexameinum Desv.,Journ. bot. (181h), HE, p. 165 et 177; DC., Syst., Il, 544; Prodr., I, 206.— Non Bertero Merc. chl., 687, et Barnéoud in CI. Gay, Æl. chul., T, 165. Lepidium ? Humboldtii DC., Syst., H, 532; Prodr., }, 204. Senebiera dubia HBK., Nov. Gen. et Sp., V, 76. Vulgo : Carraspique ou Maiz tostado, à Bogota; Chichera, à Tuquerres (Tr.). Plateaux de Bogota et de Tuquerres, alt. 2500-3200 mètres (Tr.); Bogota (Goudot). Obs. — Nos échantillons s'accordent parfaitement avec ceux de Dom- bey (du Pérou), qui répondent à la description du Lepidium bipinnatifi- dum. Cependant ces mêmes exemplaires, dans l’herbier du Muséum de Paris, portent de la main de Desvaux l’étiquette Lepidium Chichicara, et, de l'écriture de Dombey, la note: Chachicara, para impeqnes. Ces der- niers mots, qui signifient « contre les dartres », ont donné lieu à la plus singulière méprise. Desvaux a pris la proposition para pour le nom d’une contrée, et cite ce L. chichicara comme rapporté du Para par Dombray (inconcevable transformation du nom de Dombey, qu’il faut sans doute attribuer à une faute d'impression). Cette erreur de localité se trouve ré- pétée dans les livres, et ne pouvait être réfutée que par la vue mème des pièces authentiques qui la démontrent. Nous rapportons ici presque sans aucune hésitation le L. Hum- boldt DC., parce que l’herbier du Muséum renferme des exemplaires d’une plante rapportée de Quito par Bonpland, qui répondent parfaitement à la description de cette espèce, et sont d’ailleurs identiques avec le L. bipinnatifidum. Le Lepidium bipinnatifidum Bertero ex Barnéoud in CI. Gay, F1. Chal., 1,165, diffère du L. bipinnatifidum, par sa tige ascendante, géné- 4° série. Bor, T. XVII. (Cahier n° 2) 1 5 66 3, TRIANA ET J. E. PLANCHON. ralement droite et peu rameuse, par ses feuilles à découpures plus étroites, ses pédicelles à peine plus longs que la capsule, caractères qui, pris iso- lément, auraient peu de valeur, à cause de leur variabilité, mais dont la combinaison pourrait bien faire de la plante du Chili une espèce parti- culière. 2. Lepinium Cricaicara Desv., Journ. bot. (184h), UT, 165 et 179 (exclus. loco natal) ; DC., Sysé., Il, 545. Plateau de Bogota, alt. 266 mètres (Tr.). Herba basi sublignescens glaberrima, subglaucescens. Caulis erectus, ramosus. Folia radicalia rosulata, pinnatipartita, rachi alata in petiolum attenuata, segmentis inciso-dentatis v. apice trifidis. Folia caulina suprema linearia, integra. Racemi terminales multi et densiflori, post anthesim elongati. Flores minuti. Petala 4, spa- thulata, siccitate albida, calycem parum superantia. Pedicelli fructu maturo paullo longiores. Siliculæ rhomboideo-obovatæ apice levi- ter emarginatæ stylo brevissimo apiculatæ, valvis carinatis dorso angustissime marginatis, septo lineari-lanceolato, basi attenuato. Semina 2, ovato-oblonga, pallide rufa. Obs. — Cette espèce croît, mêlée au Lepidium bipinnatifidum, dans le voisinage de Bogota. | | Les Crucifères de la Nouvelle-Grenade appartiennent toutes à des types européens ; elles croissent presque exclusivement dans la région froide, et principalement dans la région alpine ; celles qui descendent le plus bas sont le Cardamine ovala etle Sisymbrium solidagineum (2000 mètres). Les Draba qui, sont particulièrement de forme alpine, atteignent souvent le voisinage des neiges, et ne se trouvent pas au-dessous de 3000 mètres. Le Capsella bursa pastoris d'Europe s’est naturalisé partout dans la région froide. Le Nasturtium palustre est peut-être une espèce introduite; le Nas- turtium officinale a tout l'air d’une plante spontanée. Ajoutons que l’on cultive à Bogota et dans les autres lieux de la zone froide, le Chou, Repollos (Brassica oleracea); le Navet, Navos (Brassica Napus); la Rave (Brassica rapa); le Radis, Rabano (Rhaphanus sativus) et la Moutarde, Mostaza (Sinapis nigru). PRODROMUS FLORÆ NOVO GRANATENSIS. 67 XI. — CAPPARIDEZÆ Juss.; DC. DC., Prodr., 1, 237 ; Endl,, Gen., p. 889. Trig. !. — CLEOMEZÆ DC... I. — CLEOME L. (pro parte) Ach. Rich. CLeome et Gynanpropsis DC.; Endl., Gen , n° 4984 et 4985: Susçex. 1. — CLEOME (veræ). Torus {s. pars inferior gynandrophori) abhreviatus. SECT. [. — PEDICELLARIA DC. ? Thecaphorum elongatum. *Racemis ebracteatis. A. CLEOME aicantea L.. Mant., h 30; Jacq., Observ. IV, tab. 76, Willd., Sp., HE, 567 (exelus. patria). Cleome arborea HBK., Nov. Gen. et Sp., V, 86. Buga, vallée du Cauca, et EI Espinal, vallée du Magdalena, alt. 300- 1000 mètr. (Fr.) ; Pandi, puente de piedra, Cartago (Goudot).. Obs. —- Nos échantillons de Buga diffèrent du type, en ce que, dans les fleurs non entièrement développées, les pétales sont déjà tout à fait libres, au lieu d’adhérer les uns aux autres p ar léur aartie supérieure, même pendant la période de l’anthèse. De plus, le torus n’est pas aussi renflé, et forme plutôt un cône oblique qu’un sphéroïde. Mais le premier caractère est évidemment variable, car parmi les exemplaires récoltés par Goudot, celui de Cartago a les pétales cohérents, celui de Pandi les a, les uns, cohérents, les autres libres. | Les exemplaires du Cleome gigantea auxquels nous avons comparé les nôtres, et qui s'accordent tous par les caractères du fruit avec la figure citée de Jacquin, sont les suivants : un échantillon venant du jardin de Berlin, et étiqueté dans l’herbier du Muséum de la main de Bonpland Cleome gigantea; des échantillons des herbiers Delile et Salzmann, re- cueillis dans le jardin des plantes de Montpellier, où De Candolle à dû voir fleurir l’espèce, vers 1819, et d’autres de la Guyane. Leurs feuilles ne comptent guère au delà de vingt nervures secondaires de chaque côté de 68 $. TRIANA ET J. E. PLANCHON. la nervure médiane, et répondent par là au caractère du Cleome gigantea. Les pétales adhèrent par leurs sommets, et sont nuancés de rose et de verdâtre. Ces mêmes organes complétement développés sont, chez notre plante de Buga, d’un vert uniforme. Les fruits de cette dernière sont des siliques ayant l'apparence d’une gousse de Haricot, longues de 12 à 13 centimètres, larges de 8 millimètres, insensiblement atténuées à l’ex- trémité, à valves peu convexes, couvertes d’une très courte pubescence glanduleuse. Les graines, bien que presque mûres, ne présentent pas de traces d’arille. 2, CLeOME PeuRIENS +, frutex circiter 3-metralis ramosus pilis glandulosis brevibus villisque mollibus in pulverem facile solutis veslitus, foliis longe petiolatis, foholis 7 sessilibus lanceolatis cuspidatis supra subsericeis, racemis terminahbus erectis multi- floris, pedicellis ebracteatis sub anthesi patenti-erectis flore pluries longioribus, floribus amplis, laciniis calyeinis anguste linearibus 9-3 cm. longis, petalis late linearibus undulatis more affinium postice cohærentibus viridibus, toro subgloboso, siliqua obovoi- deo-cylindrica vix incurva apice stylo brevi crasso abrupte apieu- lata thecaphoro (4 em. longo) parum longiore valvis convexis parce glanduloso-puberulis. Susumuco, versant oriental de la Cordillère de Bogota, alt. 1000 mètres (Tr.). Obs. — Très voisin du Cleome gigantea, dont il diffère surtout par ses fruits plus courts, à valves plus convexes, brusquement contractées en un mucron qui représente le style. Les folioles calicinales très grêles, dépas- sent en général les pétales. Les poils qui se détachent lorsqu'on manie la plante provoquent des éternuments et causent de légères démangeaisons sur la peau. | # Racemis bracteatis. 9. CLEOME ANOMALA HBK., Nov. Gen. et Sp., V, 85; DC., Prod 2536: Vulgo : Centella, à Bogota ; Mismia, à Medellin (Tr.). PRODROMUS FLORÆ NOVO GRANATENSIS. 69 Plateau de Bogota et forêts du Quindio; Medellin, etc.; çà et là dans la région tempérée, alt. 1500-2700 mètres (Tr.); Bogota et Azufral, au Quindio (Goudot). Obs. — Arbuste haut d'environ à mètres, à odeur forte et désagréable. Espèce voisine du Cleome glandulosa K. et Pav. L. CLeome ruBIGINOSA +, frutex cireiter 1-1/2-metralis totus to- mento rubiginoso glandulose vestitus, foliohis 7 (rarius 5) cuneato- lanceolatis cuspidatis (centrali 15 em. longo) racemis terminalibus striclis multifloris, bracteis crebris subimbricatis ovato-ellipticis margine revolutis subtus nervosis, pedicellis sub anthesi patenti- bus 30-35 mm. longis, laciniis calycinis ovatis acutis, petalis spathulato-oblongis sordide roseis (?) primum apice connexis se- rius liberis, toro brevi crasso, ovario ovato dense papilloso theca- phoro circiter à em. longo pluries breviore. Forêts du Quindio, alt. 9200 mètres. Obs. — Evidemment voisin du Cleome anomala, dont il se distingue par sa taille moins élevée, sa pubescence plus dense et ferrugineuse, ses thécaphores beaucoup plus courts, ses ovaires papilleux et non tomen- teux. 9. CLEOME PUuNGENS HBK., Vov. Gen. et Sp., V, 85 ; DC., Prodr., 1,239, an Willd.? Bords du Rio Calancala, prov. du Rio Hacha (Linden, n° 1650). Obs. — Cette plante est certainement la même que celle de Humboldt et Bonpland, mais il est douteux que ce soit celle de Willdenow. SECT. Il. — SILIQUARIA DC. Thecaphorum breve aut nullum. 6. CLeome spinosa Lin.; HBK., Nov. Gen, et Sp., V, 85 ; DC., Prodr.,1. 239. Mompox, alt. 300 mètres, vallée du Magdalena (Humb. et Bonpl.) ; Santa Marta et Carthagena (Goudot). 70 J. TRIANA ET J. E. PLANCHON. 7. Creome Humsornrn DC., Prodr., F, 244. Cleome parviflora HBK., [. e., p. 88. non Rob. Br. Cartago, lieux humides, alt. 1000 mètres (Tr.); vallée du Cauca (Gou- : dot). Specimen minus robustum, foliis minus aculealis. 8. CLeome pozveama DC., Prodr., 1, 241; HBK., Mov. Gen. et Sp., NV, 83;.Griseb., Nov. Fl. Panam. in Bonplandia, ann. 1858, n° 1, p. 2. Badillas, vallée du Magdalena (Humb. et Bonpl.); Carthagena et Peñon de Conejo (toudot); Panama (Duchassaing). Obs. — M. Grisebach dit que sa plante de Panama, qui s'éloigne, par ses feuilles plus étroites et lancéolées de la figure À, table 424, de l His- toire de la Jamaïque de Sloane, est cependant identique avec la figure 73, table 262, des Plant. amer. pict. de Jacquin, et qu'elle doit par consé- quent se rapporter au Cleome polygama & DG., Cleome serrata L. 9, CLeome pupescens Sims., Bot. mag., tab. 1857, ex Griseb., 1€ Obs. — Cetie plante dont la patrie restait inconnue est indiquée par M. Grisebach comme croissant à Panama, où elle a dü être récoltée par M. Duchassaing. Su8cex. II. — GYNANDROPSIS. Torus (s. pars inferior gynandrophori) elongatus. * Floribus hermaphroditis. 10. CLrone (Gynandropsis) speciosa HBK., Vov, Gen. et Sp., V, 84, tab. 4136. Gynandropsis speciosa DC., Prodr., 1, 238 ; Griseb. in Son- plandia, ann. 1858, n° À, p. 2. Vulgo : Aleli calentano (Tr.). Cultivé partout dans les régions chaude et tempérée, jusqu’à 1200 mètres d'altitude ; vallées du Cauca et du Magdalena, prov. de Socorro, Pamplona, etc. (Tr.); près de Cartago, vallée du Cauca (Humb. et Bonpl.); Panama (Duchassaing); Ocaña (Schlim, n° 155), PRODROMUS FLORÆ NOVO GRANATENSIS. 7A ** Floribus polygamis, supremis masculis. 114. CLeowe (Gynandropsis) PuBeruLA +, fruticulus ramosus undique pube brevi glandulosa in ramis purpurascenti induta, foliolis 3-5 petiolulatis cuspidatis acutis (intermedio 4-6cm. longo), racemis terminalibus v. oppositifolis multifloris bracteis ovato- oblongis v. ellipticis sessilibus caducis, floribus supremis masculis pedicellis graeilibus 20-25 mm. longis, laeintis calyeinis ovato— lanceolatis, petalis coccinets spathulato-oblongis calyee duplo lon- oioribus, toro longe exserto, capsula elavato-cylindracea (2-8 em. longa) stylo brevi apiculata, thecaphoro capsula sextuplo breviore, toro cireiter 15 nm. longo. La Palmilla, alt. 2100 mètres, et Consota dans le Quindio, alt. 1300 mètres (Tr.); entre Toche et los Gallegos, alt. 2334 mètres (Linden, n° 1207). Obs. — La brièveté relative du thécaphore distingue surtout cette espèce de celles qui vont suivre. 12. Ceone (Gynandropsis) PoRPHYRANTHA +, fruticulus ? ramu- his petiolis pedunculis pedicellisque glanduloso-seabridis, foliis ternatis, intermedio majore, foliolis ovatis basi et præsertim apice atlenuatis membranaceis utrinque puosis petiolulatis, petiolis gra- cihbus, racemis peduneulatis terminalibus +. oppositifolis folia superantibus ebracteatis laxifloris, pedicellis gracilibus 2-3 cm. longis, floribus supremis abortu masculis, lacintis calycinis ovatis v. subdeltoideis basi connatis atro-purpureis glabriusculis, petalis oblongis obtusis calycem duplo superantibus purpurascentibus, toro filformi (in flor. masc.) longe exserto, siliqua eylindracea torulosa basi et apice attenuata glabra nervosa thecaphoro subæ- qual. Andes de Bogota (herb. de Parceval-Grandmaison). Obs. — Nous devons la communication de cette jolie espèce à lobli- seance de M, de Parceval-Grandmaison qui la reçue de la Société des naturalistes de Bogota, Elle se reconnaît à ses feuilles remarquablement 72 3. TRIANA ET J. ÆE. PLANCHON. minces, parsemées de poils, à ses fleurs purpurines disposées en grappe très lâche, et portées sur des pédicelles fort grêles, enfin à son calyce presque campanulé à lobes deltoïdes et d’un pourpre noirâtre. 15. CLeowe (Gynandropsis\ pensirzora Benth., PI. Hartw., p.4606 Walprs. Ann. AS, B pallens PI. et Lind. mss., floribus albidis, stylo circiter 6-7 mm. longo. Type : Entre Tenasuca et Tena, Cordillère de Bogota et dans les forêts du-Quindio, alt. 1200-1800 mètres (Tr.) ; Hacienda del Palmar, près de Guaduas, Cordillère de Bogota (Hartweg, n° 888); Ocaña, alt. 1950 mètres, et La Baja, prov. de Pamplona (Schlim, n° 553 et n° 1731); Pamplona (Funck et Schlim, n° 1407); Quindio (Goudot). B Pied du Tolima, prov. de Mariquita (Linden); plages du Rio Com- beima, près d’'Ibague (Goudot). 44. CLeome (Gynandropsis) Macrorayrsus +, herba elata inermis undique glanduloso-hispida, folis longe petiolatis supremis sen- sim in bracteas abeuntibus, foliolis 5 (forsan inferius 7, superne 3) subsessilibus lanceolatis euspidatis utrinque acutis membranaceis, racemo terminali elongato apice densifloro, bracteis numerosis confertis persistentibus simplicibus brevissime petiolatis v. sessi- hbus lanceolatis, floribus supremis masenlis densis, pedicellis gracilibus sub anthesi 15 mm. longis bracteam fere duplo exce- dentibus, laciniis calyeinis linearibus faleatis acutis, petalis sessili- bus oblongis calvce triente longioribus, gynophoro sub staminibus (fl. masc.) petalis longiore, staminum filamentis gynophoro subæ - qualibus, rudimento ovarii lineart, capsula matura oblonga com- pressa utrinque acutiuscula stylo indurato longiuseulo mueronata hispida, seminibus brunneis lævibus. Près de Toche, dans le Quindio, alt. 2000 mètres (Tr.) ; Las Tapias, Quindio (Goudot). Obs. — Les bractées persistantes, la capsule plus renflée et atténuée aux deux houts, hérissée, comme toute la plante, de gros poils glandu- leux, distinguent cette espèce du Cleome densiflora. PRODROMUS FLORÆ NOVO GRANATENSIS, 73 45. CLeome (Gynandropsis) Larerazis +, fruticulus ramosus pube rara brevissima glandulosa conspersus, ramulis herbaceis flexuosis inferne denudatis, foliolis 3-5 breviter petiolulatis lanceo- latis cuspidatis utrinque acutis membranaceis (intermedio 5-8 em. longo), racemis revera ierminahbus sed ramuli axillaris evolu- tione oppositifohis peduneulatis sæpius incurvis bracteatis, bracteis crebris ovatis v. ovato-orbiculatis acutis sessilibus persistentibue, floribus supremis abortu masculis confertis, pedicellis gracihbus cireiter 2 em. longis, lacinis ealveinis lineari-lanceolatis, petalis spathulato-oblongis calyce plus duplo longioribus, toro filiforini petala 2-plo excedente (in fl. masc.) siliqua (inmatura) cylindraceo- clavata eirciter 28 mm. longa thecaphoro æquali. Quindio, alt. 2000 mètres. Obs. — Le développement du rameau axillaire de la base de la grappe force cette dernière à s’infléchir sur le côté (d’où le nom de lateralhs), et la rend oppositifoliée. Ces grappes sont habituellement courbes et munies de nombreuses bractées persistantes, même à la base des fleurs supé- rieures. 16. CLEeome (Gynandropsis) BracaycarPa Vahl. mss. in herb. Juss.; DC., Prodr., 1, sous Gynandropsis. — Fruticulus ramosus sordide glanduloso-hirsutus, foliolis 5-7 (extimis dum adsunt parvis) omnibus breviter petiolatis lanceolatis cuspidatis utrinque acutis membranaceis (intermedio 5-10 cm. longo), racemis ter- minalibus v. suboppositifoliis ebracteatis, floribus supremis mas- culis confertis, pedicellis gracilibus circiter 2 em. longis, lacinüis calyeinis lineari-Janceolatis acutis, petalis roseis spathulato-oblon- gis calyce plus duplo longioribus, toro filiformi longe exserto, pe- dicellis fructiferis patentibus v. deflexis, siliqua cylindraceo-cla- vata stylo brevissimo abrupte mueronata circiter 3 em. longa thecaphoro 3-4 em. longa sustensa reticulato-venosa. Chocé, Cordillère occidentale, alt. 4400 mètres. Obs. — Identique avec l’exemplaire du Pérou récolté par J. de Jussieu et étiqueté par Vahl Cleome brachycarpa(herb. Juss.). Très rapprochée par 7l J. MREIANA ET J. Æ. FLANCHON. les fleurs mâles et par les fruits du Cleome lateralis, mais bien distincte par sa pubescence et par l’absence de bractées sur les grappes. 17. Cceome (Gynandropsis) éraLis +, frutex elatus glaberri- mus inermis, ramis gracihibus flexilibus, foliis ternatis foliolis lan- ceolatis (intermedio in petiolum brevem attenuato) cuspidatis acutis membranaceis, racemorum terminalium rachi longissima gracil nütante pedicellis gracihbus 15-20 mm. longis ebractea- ts (?) floribus sparsis supremis abortu masculis, lacintis calyeinis ovatis acutis, petalis oblongis calyce multo longioribus roseis, toro columnæformi exserto, siliqua cylindracea utrinque acuminata circiter 4 em. longa thecaphoro toroque adjecto duplo longiore. B turgescens siliqua turgida, ellipsoidea, utrinque obtusa, Com - pressa, reticulata, circiter 2 em. longa. Susumuco, Andes de Bogota, alt. 1000 mètres (Tr.) ; 6 Ibague (Bow dot). Obs. — Espèce trés distincte, mais ayant des rapports avec la sui- vante. 18. CLeome (Gynandropsis) cocanea Benth., PL. Hartw., p.160 ; Walpr., Ann., I, 59. Alto de la Palmilla dans le Quindio, alt, 2300 mètres (Tr.); près de Fusagasuga, alt. 2000 mètres (Hartweg, n° 8$8); ibid. (Linden, n° 814); ibid. (Goudot); au pied du Tolima (Linden, n° 814). | Obs. — Dans cette espèce aussi bien que dans la précédente, les grappes ne présentent pas de bractées apparentes. 19. CLeoue (Gynandropsis) pecpiexs +, glabra, folis simplici- bus petiolatis oblongis v. ovato-oblongis (15-20 em. longis, 8-10 cm. latis) breviter acuminatis acutis basi interdum inæquali subacutis membranaceis laxe penninerviis, racemis terminalibus corymbiformibus abbreviatis congeslifloris ebracteatis, floribus pallide roseis abortu diclinibus (singuli sexus in duobus diversis speciminibus an dioicis ?), calyee eyathiformi-campanulato 4-lobo, petalis oblique spathulato-oblongis, toro stamini-v. pistilligero PRODROMUS FLORÆ NOVO GRANATENSIS. 75 colamnæformi ineluso (?), staminibus (fl. masc. exsertis) sub pis- ülli rudimento lineari insertis, pistillo fertili vix apice exserto, rudimentis staminum adjectis, ovario cylindraceo, stigmate crasso bilobo. Quindio, alt. 2000 mètres. Obs. — Espèce très remarquable et anomale dans le genre, dont on ne peut néanmoins la séparer, à cause de ses rapports évidents avec le Cleome coccinea Benth. Nous n’en possédons que deux exemplaires, dont l'un a des fleurs mâles et l’autre des fleurs femelles. Au premier abord, ces fleurs semblent ne pas devoir appartenir à un Cleome ; cependant, lors- qu’on y regarde de près, on ne voit pas même de raisons suffisantes pour en faire une section spéciale. La soudure des sépales se retrouve moins pro- noncée, mais déjà remarquable chez les Cleome coccinea et porphyrantha. TriB. IL, — CAPPAREZÆ DC. II. — STERIPHOMA Spreng. Endi., Gen., n° 5005. SterAniA Willd.; DC, non Loureiro. 4. SreriPhoMa parapoxum Endl. et Karst., Ausw. neuer. Gewachs. Venezuel., p. 10, cum icone; Flore des serres, VI, tab. 564-565, à Karst. mutuata. Stephania cleomoides Willd., Sp., IL, 239; DC., Prodr., I, 293. : Capparis paradoæa Jacq., Hort. Schœnbr., tab. AL. Vulgo : Rabo de Mico. Entre la Mesa et Fusagasuga, et les bords du Magdalena, alt. 400. 1200 mètres. 76 J. TRIANA ET J. E., PLANCHON. [IT. — CAPPARIS L. DG:aProdns Æups 245. Cap paris el COLICODENDRON Mart.; Endl., Gen., n° 4999 et 5000. Capraris et U rerverIA Bertol; Walpr. SECT. 1. — CYNOPHALLA DC. A. Capparis cyNopHaLLOPHORA L.; DC., Prodr., 1,249; Seemann, Bot. of the Herald., 78. Bords de la mer, entre le Rio Grande et la ville de Panama (Seemann). 9. Capparis (Cynophalla) roLxanrHa +, arbor glaberrima, ra- mis flexuosis nigrescentibus, folits in axilla eglandulosis (?) petio- latis (petiolo À em. longo) ovato-oblongis v. oblongis basi obtusis acutiusculis apice subacuminatis obtusiusculis v. subacutis inte- gerrimis coriaceis (9-12 cm. longis, 4-5 cm. latis) penninerviis reticulato-venosis, racemis in axilla singula 2-35 folio brevioribus multifloris simplicibus v. ramosis, pedicellis calyei subæquali- bus v. eo parum longioribus, sepalis more affinium subrotundis, petalis albis (in specimine non plane evolutis), ovario cylindraceo basi attenuato thecaphoro pluries breviore glaberrimo. Entre Anapoima et le Magdalena, alt. 300-620 mètres (Tr.) ; Rio de Fusagasuga, près de Melgar (Goudot). Obs. — Nos exemplaires ayant des inflorescences à l'aisselle de tous les rameaux, il nous est impossible de dire s’il y a ou non des glandes à l’aisselle des feuilles. L'espèce diffère du Capparis cynophallophora par ses feuilles plus longuement pétiolées, et ses grappes plus nombreuses et plus longues. 3. Capparis (Cynophalla) PENDuLA +, arbor glaberrima, ramis elongatis pendulis epidermide grisea, foliis breviter petiolatis an euste lanceolato-oblongis basi obtusis apice acuminatis obtusatis (?) PRODROMUS FLORÆ NOVO GRANATENSIS. 77 in axilla glandulosis (?) rigide membranaceis, racemis terminali- bus axillaribus solitariis v. geminis folio subtriplo brevioribus simplicibus 6-10 floris, pedicellis calyei subæqualibus, sepalis orbiculatis, petalis (in specimine non plane evolutis)..……. ovario cvlindraceo brevi thecaphoro multoties breviore. Buga, vallée du Cauca, alt. 1000 mètres (Tr.) ; Anapoima et Quebrada Balata (Goudot). Obs. — Espèce très distincte. Les fleurs sont plus grandes que celles de la précédente; les feuilles étroites et presque membraneuses, les grappes simples, l’ovaire court, confirment cette différence. N'ayant pas vu de feuilles sans inflorescences à leur aisselle, nous ne saurions dire si elles ont des glandes axillaires. On voit cependant à l’angle interne de la base de certaines grappes une sorte de bouton courtement pédicellé, creusé d’une dépression à son sommet, organe qui nous paraît représen- ter à la fois une fleur avortée et la prétendue glande axillaire des feuilles de ce genre. h. Cavparis (Cynophalla) securinacea +, frutex, ramis flexili- bus debilibus pube brevi simplici indutis, foliis confertis parvis (3-5 cm. long.) breviter petiolatis ovato-ellipticis bast emargina- {is apice obtusis sæpius retusis coriaceis reticulato-venosis subtus ad nervos puberulis, glandula axillari scyphiformi sæpe deficiente, racemis terminalibus axillaribusque foliis brevioribus 8-12 floris, rachi puberula, pedicellis calyce longioribus glaberrimis, sepalis orbiculatis, bacca claviformi torulosa circiter 5 em. longa in the- caphorum illa breviorem attenuata glabra. Entre Anapoima et le Magdalena. Obs. — Espèce très distincte dans le groupe des Cynophalla et res- semblant à certains Securidaca. 0. Capparis (Cynophalla) sussiLoga HBK., Vov. Gen. et Sp., NU UR., Prodr., I, 250. Capparis pauciflora HBK., |. c., 89. Colicodendron subbilobum Seem., Bot. Heral., 78. Panama (Seemann); Santa Marta (Goudot). Obs. — Le Colicodendron subbilobum de la Flore de Panama de 78 J. TRIANA ET 9. E. PLANCHON. M. Seemann doit répondre exactement au Capparis subbiloba de HBK..; ce qui paraît être positivement indiqué, du moment où M. Seemann cite, à l’occasion de son espèce, les exemplaires de Goudot de Santa Marta et ceux de Funck de Cumana. Ces derniers sont en réalité parfaitement identiques avec le type de l'espèce conservée dans l’herbier de Humboldt et Bonpland ; elle appartient à la section Cynophalla, et est même voisine du Capparis cynophallophora. Elle a les sépales arrondis, en estivation imbriquée, et dépourvues de languettes à la face interne, ses bou- tons sont globuleux, ses feuilles glabres, etc. La détermination de Col- codendron pourrait faire supposer qu’elle appartient à une autre section du genre Capparis. Les exemplaires du Capparis pauciflora, moins garnis de fruits, répondent du reste à ceux du Capparis subbiloba. 6. Capparis (Cynophalla) verrucosa Jacq., 4m., 59, tab. 99; HBK., Vov. Gen. et Sp., V, 90; DC., Prodr., I, 250. Carthagena (Jacquin) ; Santa Marta (Goudot). Obs. — Les exemplaires récoltés par Goudot sont identiques avec ceux du Capparis verrucosa de l’herbier de Bonpland. 7. Capparis(Cynophalla) Læra HBK., Nov. Gen. et Sp., V, 80; DC., 1. c., 249. Turbaco, près de Carthagena, alt. 350 mètres (Humb. et Bonpl.). Obs. — Cetie espèce a de grands rapports avec la précédente, et se confond presque avec elle. 8. Carparis (Cynophalla) sessizis Banks herb. ex DC.. Prodr., 1,219; Carthagena (herb. Banks). 9. Carparis (Cynophalla) Hasrara L.; Jacq., Am., 159, tab. yie)56E0DC;, LE. Carthagena (Jacquin). AO. Capparis (Cynophalla) ziNEaris L.; Jacq., Am., 164, tab. 102: DC: Prodr., L 24% 0. Carthagena (Jacquin) ; golfe de Cariaco, pointe d’Araya, Laguna Chica (Humb. et Bonpl.) ; Santa Marta (Goudot). PRODROMUS FLORÆ NOVO GRANATENSIS. 79 SECT. II. — CAPPARIDASTRUM DC. A1. Capparis (Capparidastrum) Fronposa L.; Jacq., Pl. am., 162, ‘tab. 104 ; Willd., Sp., Il, 4134; DC., Prod... I, 249. Forêts de Carthagena (Jacquin); Turbaco (Humb. et Bonpl.) ; Igua- nima, bords du Magdalena (Goudot). Obs. — Les échantillons de Goudot du Magdalena répondent exacte- ment à la figure et à la description du Capparis frondosa de Jacquin. Ils s'accordent aussi avec ceux que Poiteau a récoltés à Saint: Domingue, ainsi qu’à d’autres échantillons provenant des Anülles et conservés au Muséum d'histoire naturelle de Paris. 12. Capparis (Capparidastrum) rrirLora Mill.; DC., Prodr., I, 249. Près de Tolu (herb. Banks ex DC.). 13. Capparis (Capparidastrum) macropay£La HBK., Nov. Gen. et Sp., V, 91; DC., Prodr., I, 249. Rio Viejo, entre Badillas et Bohorques, sur le Rio Magdalena (Humb. et Bonpl.); près de Tocaima (Goudot). Obs. — Les exemplaires de Goudot que nous rapportons au Capparis macrophylla répondent en général aux échantillons très imparfaits de Humboldt et Bonpland. Les fleurs étant presque détruites, De Candolle n’a pas pu apprécier sur ces échantillons la véritable longueur du théca- phore ; celui de la plante de Goudo est deux fois et demie plus long que les étamines. Le calice est presque cupuliforme, à dents triangulaires, à base très large, ce qui rapproche cette espèce de quelques-unes dela sec- tion Breyniastrum, et en particulier du Capparis Pachaca ; mais on ne peut pas vérifier si elle a le calice muni à l’intérieur d’écailles foliacées, SECT. III, — CALANTHEA DC. Section probablement artificielle et voisine de la précédente. Nous n’en connaissons les espèces types que d’après les de- scriptions 80 J. TRIANA ET J.-E., PLANCHON, Ah. Capparis PULCHERRIMA Jacq., Am., 163, tab. 106 ; DC., 1. c., 290. _ Carthagena (Jacquin, Walts in herb. Hook.). A5. Capparis NEMOROSA Jacq., Edit. picl., lab. 156; DC., Prodr.. [250 | | Forêts de Carthagena (Jacquin). 16. Capparis peronsA +, arbor ramulis inflorescentiis floribus- que pube stellata pallide rufa facile detersa indutis, foliis petiolatis amplis (15-25 cm. longis, 7-10 cm. latis) oblongis basi subacutis v. obtusis apice breviter acuminatis rigide chartaceis adultis supra _demum lucidis reticulato-venosis subtus diutius puberulis, race- mis terminalibus axillaribusque folio brevioribus ebracteatis plu- rifloris pedicellis sub -anthesi 3-4 cm. longis, floribus diametro circiter 2 em. (staminibus exclusis) calyeis lacintis triangulari- lanceolatis acutis æstivatione leviter imbricatis intus ligula qua- drata glandulosa auctis, petalis lineari-oblongis calyce longioribus, staminibus circiter 20 toro breviaftixis, bacca ellipsoidea diametro circiter 8 cm. Iævi. | Buena-Vista, versant occidental du Quindio, alt. 1600 mètres. Obs. — Très belle espèce, probablement voisine du Capparis nemo- rosa Jacq., dont les feuilles sont décrites comme ovales acuminées. SECT, IV. — BREYNIASTRUM DC., 4, c., 250. 17. Capparis (Breyniastrum) Breynia Jacq., Amer. pict., tab. 152; ibid., Amer., 161, tab. 103; L., Sp. (édit. 23), I, 724 ; Lamck., Encyl., 1, 707 ; Willd., Sp., I, 1138 (pro parte); DC., Prodr., 1, 252, non Swartz. Breynia indica XL. (edit. 1), 503. Breynia elæagni foliis Plum. mss., vol. VI, tab. 82, cum descriptione inedita in Biblioth. Mus. Paris.; id., Gen. n° 40, PRODROMUS FLORÆ NOVO GRANATENSIS, 51 cum icone. floris quoad numerum slamninum erronea; Breyn., Icon., 13, cum icone a Plumerio mutuata. Breynia amygdali foliis latioribus Plum., Gen., 40. Capparis amygdalina Lamk, Encycl., 1, 608; DC., Prodr., 1, 250; Griseb., F1. of West Ind. Isl., p. 17. Capparis barcelonensis HBK., Nov. Gen. et Sp., V, 92, fide specim. auth. Vulgo : Tinto ou Auso, sur les bords du Magdalena. Entre Anapoima et le Rio Magdalena (Tr.); Santa Marta (Goudot). « Arbor est hæc planta salicis nostratis fere magnitudine, Sali- cem, Eleagnum aut Amygdalam tota facie sua referens, corticeque vestita nigricante, glabro et maculis dilutioribus distincto. In ramis ejus folia plurima indiseriminatim nascuntur Salicis aut Amygdalæ nostralis foliis perquam similia, nullatenus tamen serrata, desuper virentia, lævia et splendentia, subtus vero pulvere argenteo ut Elæagni vulgaris lolia conspersa. [nter ea folia ramusculi quidar enaseuntur veluti umbellatim quosdam deferentes flores odora- tissimos ut in Syringa nostrate vulgari et ejusdem Syringæ flores etiam imitantes, candidi etenim sunt et rosacei, quatuor scilicet pe- talis in orbem positis constantes, subrotundis atque in ambitu pau- lisper crispalis. Ex corum calyce virente et quatuor acuminibus coronato exsurgit pishllum Jongiusculam pisi modo, sed potins pistilli in modum, tumidum ac plurimis staminibus candidis et crispis stipatum, quod deinde abit in fructum seu siliquam mol- lem, carnosam, deforis fuscam, intus purpuream, seminibusque oblongis, candidissimis et crassiusculis fœtam, reniformibus et carnosis., » —— «Planta est potissimum maritima liltora amans, plurima reperitur apud insulam Guadalupam. Caraibæ ipsam Kelretr vocant. » Plumier mss. ined. in Mus. Par., VI, tab. 82. Obs. — La confusion dans laquelle à été plongée la synonymie de celte espèce nous oblige à des explications détaillées. Le Nova Genera de Plumier, quelque temps le seul ouvrage qui fit connaître les découvertes de l’ilustre élève et ami de Tournefort, ren- ferme. un genre Breynia; dont les figures analytiques imparfaites, em- 4° série. Bor, T. XVII. (Cahier n° 2) ? 5 82 J. TRIANA ET J, E. PLANCHON. pruntées avec des aitéralions aux dessins originaux, représentent une fleur à huit étamines. Le texte du mème Genera mentionne, sans explication aucune, deux supposées espèces de Breyma, savoir : le Breyma elæagni fol is etie Breynia anygdal folus latioribus. Le second de ces types, ni figuré, ni décrit, pourrait n'être qu’une simple nuance du Breymia elæa- gni folus, et, dans tous les cas, demeure à peu près non avenu. C’est ce que confirme l’étude des documents originaux de Plumier. Dans la ma- enifique collection de dessins et manuscrits de cet auteur que possède la bibliothèque du Muséum de Paris, se trouve (t. VIT, tab. 82) une plante appelée Breynia elæagni folus. La description inédite annexée à ce dessin, et que nous venons de transcrire, assimile la plante, pour le feuillage, à la fois au Saule, à l'Elæagnus, à Amandier, attribue à ses fleurs un nombre indéfini d’étamines (plurimis staminibus) , signale un calice à quatre dents bien plus petit que Îla corolle, et donne les fleurs comme disposées en corymbe. Cette description résume donc les deux phrases spécifiques du genre Breynmia, et les analyses publiées par Plumier sont le calque altéré des fleurs de ce dessin unique qui porte dans la collection originale le nom de Breyna. Linné, dans la première édition de son Species plantarum, place dans la classe polyandrie le genre Breyma, qui figurait déjà dans l’octandrie de son Genera, et désigne l’espèce sous le nom d’indica. Outre l’au- torité de Plumier, Linné cita les Zcones de Breynius, lequel, adoptant le genre dédié à son père, avait publié une description plus détaillée que celle de Piumier, et une copie ou un calque légèrement altéré du dessin original du même auteur. Ce calque, fait par Aubriet, lui avait été com- muni ;jué par l’un des Jussieu. Tous les caractères assignés au Breynia, y compris les étamines indé- finies (plurimis staminibus Plum. mss ), le calice très petit, elc.. con- corient parfaitement avec l’espèce que Jacquin a nommée plus tard Cap- paris Breynia, etque Lamarek à baptisée Capparis amygdalina. Jacquin, avec sa sagacilé ordinaire, sut reconnaitre le vrai Breynia elæagni folus de Plumier, et, dans l'excellente description qu’il en publia, mentionna très expressément les fleurs polyandres (stamina numerosa), ajoutant que sa plante à l’exclusion de loute autre était le Breymia de Plumier. C’est donc Jacquin (et: non Linné) qui doit faire autorité pour le Cap- paris Breynia, d'autant plus qu’il cite exactement les synonymes de Plu- mier et de Breynius. Linné, dans les éditions seconde et suivantes de-son Species, quand.il eut reconnu.que le Breyniæ était une simple: espèce de Capgaris, adopta le nom:de Cappuris Breymia; en:citant Jacquin , PRODROMUS FLORÆ NOVO GRANATENSIS, 09 aussi bien que Plumier et Breynius. L'espèce restait donc très bien défi- nie, et dégagée, même contre la regrettalle habtiude de Linné, des élé- ments hétérogènes. Le Capparis Ereynia, appuyé sur de bons dessins et d'excellentes descriplions, n'aurait dû être l’objet d'aucune méprise, si les deux phrases de Plumier n'avaient fait supposer, non sans apparence de raison, l'existence de deux espèces de Breynia. Ce fut Lamarck qui, en employant des matériaux conservés aujourd’hui au Muséum d'histoire naturelle de Paris, crut reconnaître dans les herbiers de Vaillant et de A.-L. Jussieu (dont les étiquettes durent contribuer à l’égarer) les deux espèces de Breymia que Plumier à l’air de signaler : le Breynia amygdali foliis, dont il fitson Capparis amygdalina, représenté par des exemplaires très complets de l'herbier de Jussieu; et le Breynia elæagni folüs, pour lequel il adopta le nom de Capparis Breynia de Jacquin. Lamarck, qui dit expressément n'avoir pas vu les fleurs de cette espèce, la croyait exactement représentée par les exemplaires de l’hérbier Vaillant, qui portent cette étiquette : « Breyna elæagni foliis Plum., Nova Gen., 40. — Piperitide arbor salicide foho, corniculide minorib. ? Semine nigro. — Oueboulou minor, fnd. or. Sur., 7. — Bois de Mobcya à petits pois. » Or, sous cette étiquette se trouvent deux exem- plaires bien distincts, l'un en fruit répondant exactement au Capparis amygdalina, et l'autre sans fleurs ni fruits, dont les feuilles ont une tout autre apparence. C’est d’après les caractères de ces feuillésprin- cip#lement que Lamarck établit les différences de son Capparis amyg- dalina. Elles répondent exactement aux exemplaires en fleur et en fruit de l’hérbier de A.-L. Jussieu, étiquetés de sa propre maiñ : « Capparis B eynia L n° 10. — Breynia elæagni fohis Plum. Gen. hO—mss. 6, t. 82.— Surian herb., 69. - Specimen huic simile et simili inscriptum nomine in herb. Vaillanti fois forte longiorivus et acutio- ribus, thidem dicitur Oueboulou minor indorum. Surian, 47. Moboya à petit pois. — Vid’ specimen huic simile in herb. Surian, n° 690. — San Thomas. — Herb, Baudin, n° 333. » La détermination qui précède semblerait devoir inspirer d'autant moins de doutes que le dessin original de Plumier y est cité. Elle est néanmoins complétement inexacte. [l suffit d'observer que les fleurs ont de grands sépales en estivation valvaire, formant un bouton à quatre angles et quatre faces, caractère qui seul fait rentrer la plante dans la section Qua- drella, tandis que les sépales trés petits du Breynia de Plumier le rangent dans la section Breymastrum. Si Lamarck avait vu les exem- plaires en fleur récoltés par Baudin, il ne les aurait pas assimilés au Cap- 8 J. TRIANA ET J. E. PLANCHON. paris Breyniu de Jacquin, et alors il aurait sans doute aperçu que c'était son Capparis amygdalina qui, par ses fleurs ainsi que par les autres caractères, était identique avec la plante décrite par Jacquin. Le Capparis Breynia de Swartz, d’après les caractères quilui sont attribués dans la description, et surtout ceux du gynécée, répond très bien au Capparis odoratissima Jacq., plante appartenant aussi à la section OQuadrella. En citant dans son Prodrome, pour le Capparis amygdalina, les Tcones de Breynius, et pour le Capparis Breynia l'autorité de Jacquin et le Breynia indica de Linné, De Candolle était parfaitement dans le vrai ; seulement il n'aurait pas dû, en adoptant pour la première espèce le synonyme de Breynius, rejeter celui de Jacquin, ni ajouter pour la seconde celui de Capparis cynophallophora Linn. Ces contradictions prouvent que l’idée que De Candolle s’était faite du Capparis Breynia n’était pas bien arrêtée. Cette idée, malgré la citation de Jacquin, répon- dait plutôt à celle que fait naître la description du Capparis Breynia de Swartz. Ceci se trouve confirmé par le fait que De Candolle a placé l'espèce dans la section Quadrella, et a déterminé dans l’herbier de Bon - pland, Capparis Breymia Sw. non Jacq., une plante qui nous semble n'être autre chose qu'une forme à feuilles plus larges et émarginées du Capparis intermedia HBK. (Capparis odoratissima Jacq.). 44. Capparis (Breyniastrum) TENuISILIQUA jacq., Am., tab. 105 ; DC., Prodr., I, 251. Capparis obovatifolia HBK., !Vov. Gen. el Sp., 92; DC., 1:46: ; Carthagena (Jacquin); La Popa, près de Carthagena et Santa Marta (Goudot). Obs. — Les exemplaires en fleur et en fruit de Goudot répondent à la description et à la figure du Capparis temwisiliqua de Jacquin. 15. Capparis (Breyniastrum) PacHaca HBK., Nov. Gen. et Sp., Y, 93; DC., Prodr., I, 251. Vulgo : Pachaca à Cumana (H. B.). Santa Marta (Goudot). Obs. — Identique avec le type de Cumana. PRODROMUS FLORÆ NOVO GRANATENSIS, 85 16. Capparis (Breyniastrum) AvICENNIÆFOLIA HBK., Wow. Gen. el Sp., V, 94 ; DC.. Prodr., 1, 252, Colicodendron avicenniæfolium Seemann, Bot. of the Herald, p. 78. Darien, côte du Pacifique (Seemann, Barclay). Obs. — Plante du littoral, recherchant les terrains salins. Le Cap- paris avicenmæfohia a des boutons presque ovés, un thécaphore court, avec ure baie sphérique moyenne. Son calice differt de celui de la plu- part d'espèces de Capparis : il est entier, presque campanulé , à bord obtusément lobé; mais il est doublé à l’intérieur de languettes assez développées. Gette espèce, qui était restée dans le Prodrome de De Can- dolle, entre celles dont la section est douteuse, semble, par ses principaux caractères, devoir se placer dans la section Breymastrum, non loin du Capparis Pachaca, à laquelle elle ressemble par le port. SECT. V. — QUADRELLA DC. 47. Capparis (Quadrella) oporaTISsIMA "7 , Hort. Schænb., tab. 110 ; DC., Prodr., I, 251. Capparis Breynia Sw., Obs. (ex descript.) ; HBK., Nov. Gen. et Sp., V, 71, ex DC. (forma foliis latioribus emarginatis), non Jacq. Capparis intermedia HBK, 1. c. Capparis torulosa Griseb., Vov. F1. Panam. in Bonplandia, ann. 1858, n° 1, p. 2, non Sw. Vulgo : Fruta de Zorro (Goudot). Entre Anapoima et le Rio Magdalena, alt. 500 mètres (Tr.) ; Rio Fusa- gasuga et Santa Marta (Goudot) ; Panama (fide Grisebach). Obs. — Nos exemplaires en fleur et en fruit répondent exactement d’une part (ceux en fleur) à la description et à la figure du Capparis odo- ratissima de Jacquin, et d’autre part (ceux en fruit) au Capparis anter- media HBK., ce qui amène la réunion de deux espèces. Jacquin ne signala pas les fruits de sa plante, tandis que HBK. ne décrivirent que les fruits de la leur. 80 J. TRIANA ET J. E. PLANCHON. La description du Capparis Breynia de Swartz répond, comme nous avons dit plus haut, aux caractères du Capparis odoratissima. Les exemplaires très imparfaits détermines par De Candolle, dans l'herbier de Bonplan!, Capparis Breynia, conservent des inflorescences et des fragments de fl-urs, qui ne diffèrent en rien de ceux de nos exem- plaires identifiés par leurs fruits au Capparis intermedia. Seulement, chez cette espèce, les feuilles sont moins larges, lésèrement émarginées, où le plus souvent aiguës. | D’après l'habitat et le caractère de silique très courtement stipitée, attribué par M. Grisebach à sa plante de Panama, considérée par lui comme forme du Capparis torulosa Sw., nous croyons pouvoir la rap- porter au Capparis odoratissima. Celte espèce est très caractérisée par ses siliques courtes, à thécaphore presque nul, ce qui fait que, dans la fleur, les ovaires sont comme cachés par les étamines. Ce caractère se trouve très bien décrit et figuré par Jacquin ; nous le constatons aussi dans les fleurs de nos exemplaires, el c’est un trait qui la distingue principale- ment de ses proches alliées. Nous avons constaté également, même sur le sec, les changements de couleur des pétales du blanc au violet, déjà signalés par Jacquin. Le Capparis odoratissima est une espèce parfaitement distincte du Capparis jamaicensis ; celle plante a des fleurs de beaucoup plus grandes, dont les sépales sont fortement rabatlus après l’anthèse, ei dont le théca- phore très long dépasse les étamines ; ses feuilles plus étroites, toujours émarginées, ne sont jamais aiguës. Notre plante s'éloigne aussi par ses fleurs relativement petites et son thécaphore très court du Capparis Brey- nia de lherbier de Jussieu cité ci-dessus. Gelte dernière plahte a des rapports évidents avec le Capparis jamaicensis ; mais elle semble s’en distinguer par les fleurs moins grandes, plus abondantes dans les grappes, par ses feuilles larges et aiguës, etc. Est-ce le Capparis torulosa Sw.? Species non satis notæ. 91. Capparis RAcEMOSA Mill., Dict., n° 5 ; DC., Prodr., |, 253. Carthagena. | Obs. — N’appartient probablement pas au genre, mais peut-être au Morisonia. .… 29, Capparis FRuricosa Mill, Dict., n° 7; NC., 1 €, Tolu, près de Carthagena. | | | | | . PRODROMUS FLORÆ NOVO GRANATENSIS. 87 IV. —. MORISONIA Plum. Endl., Gen., n° 5002. 4. Morisonia AMERICANA L.; Jacq., Am., tab. 97; DC., Prodr., 244. Carthagena (Jacquin). 2, Morisonra mucrirLora +, arbor altitudine mediocri, ramulis inflorescentiis calyeibus petiolisque. imdumento stellato brevi rufi- dulo vestitis, foliis oblongis (15-20 cm. longis) basi obtusis apive brevissine acuminatis aculis integris supra glabratis subtus ad nervos pube detersibili conspersis, racemis 15-30 em. longis, 10 30 floris pedicellis flore (nondum explicato) longioribus, Es bastris globosis v. ovatis, bacca ellipsoideo-globosa. Vulgo : Cacao simarron et Rabo de mico à Pandi. Près de Pandi et de La Mesa, Andes de Bogota, alt. 1300 mètres. Obs. — Très belle espèce, bien distincte du Morisonia americana par ses grappes mulliflores et par son feuillage. Le nom de Cacao simar- ron (Cacao sauvage) fait allusion à la ressemblance grossière que pré- sente son fruit avec celui du Cacaotier. V.— CRATÆVA L. Endl., Gen., n° 5003. 1. Craræva cynaxora HBK., Vovw. Gen. et Sp., V, 86, an L.?; DC., Prodr., I, 242. Vulgo : Sorrocloco à Cucuta (Tr.); Palo de Guaco à Panama (Seemann). San José de Cucuta, alt. 200 mètres (Tr.);, Panama (Seemann). Obs. — Nos exemplaires répondent à ceux du Cratæva gynandra de lherbier de Hurmboldt et Bonpland ; mais nous ne sommes pas sûrs qu'ils s'accordent également bien avec l’espèce linnéenne, qui du reste est mal connue. 58 J. TRIANA ET J, E. PLANCHON. 2, CraTæva Tapis L.; Willd., Sp., Il, 852; DC., Prodr., 1, 243 (diagnosi quoad Jengitudinem staminum sphalmate erronca). Près de Tocaima et dans le bassin du Magdalena, alt. 400 mètres (Tr.) ; entre Honda et Guaduas (Goudot). Obs. — Étamines variant de 12 à 16, dépassant plus de deux fois les pétales et plus courtes que le thécaphore ; pétales inégaux, quelquefois au nombre de 5, les deux plus grands spathulés, longs d’environ 17 mil- limètres, à lame plus ou moins large, quelquefois lancéolée, quelquefois subrhomboïdale. Feuilles à trois folioles ovales ou ovales-lancéolées. cuspidées, aiguës, membraneuses (avant d’être adultes), très glabres. Tri HI. — TOVARIEZÆ +. Flores octomeri. Fructus octolocularis, placentis carnosis ex angulo interno loculorum enatis. VI. — TOVARIA Ruiz. et Pav. Endi., Gen., n° 5006. Calyx 8-partitus, laciniis'æstivatione marginibus imbricatis non biseriatis. Petala 8, laciniis calycinis alterna. Discus carnosus octoplicatus, inter petala et stamina positus. Stamina 8, petalis alterna, uniseriata, Ovarium turbinatum, 8-loculare ! septis mem- branaceis in axi ovaril in massam pulposam connexis, placentis totidem, arcuatis, carnosis angulointerno parte compressa nuda in longum affixis, facile in duas laminas collaterales tractione fissis. Ovula numerosa, funiculis arcuatis affixa, campylctropa. Stylus brevis. Stigma stellatam, 8-radiatum, radis cum septis ovarii alternis. Bacca globosa, pericarpio membranaceo, sicco, placentis pulposis, seminibus nidulantibus. Herba elata, glabra, sicca, Melilotum redolens, foliis ternatis, racemis elongalrs, cernuns. 9. TovariA PENDULA Ruiz. et Pav., F1. Peruv., II, 75, tab. 309; Pav. in Act. medic. Madrit., Y, 193, fide Endlicher ; Hook., Icon. pl., tab. 66k. cé PRODROMUS FLORÆ NOVO GRANATENSIS, 8) Tenasuca, dans la Cordillère de Bogota et dans le Quindio, entre 1000-2400 mètres d'altitude (Tr.) ; Quindio (Goudot). Obs. — La plante de la Jamaïque aue sir W. Hooker a publiée sous le nom de T'ovaria pendula, ne diffère de la nôtre que par ses folioles un peu plus étroites et par ses pétales à peine d’un tiers plus longs que les divisions du calice. Notre plante a des pétales obovales-oblongs, dépas- sant presque deux fois le calice. Les exemplaires de Tovaria de l'herbier de Pavon montrent que la plante du Pérou n’est spécifiquement différente ni de celle de la Jamaïque, ni de la nôtre, dont voici du reste la descrip- tion abrégée : Herba circiter 1°,50 alta, erecta, ramosa, glaberrima. Folià ofato-lanceolata vel lanccolata 8-15 em. longa, cuspidata, acuta, margine sæpe levilter repanda, sicca viridia. Racemi terminales axillaresque, 2-4 de. longi, a basi floriferi. Bracteæ lanceolato- lineares, parvæ, caducæ, cuspidatæ, in petiolum attenuatæ, pedi- cellis circiter pollicaribus pluries breviores. Flores albt, illis Pruni spinosæ minores. Stamina basi villosa. Ovarium turbinato - globosum. Bacca cerasiformis, globosa, matura glauco-viridis. Tandis que les Crucifères de la Nouvelle-Grenade sont absolu- ment étrangères à la région chaude, les Capparidées au contraire n’en sortent pas ou ne dépassent pas la zone tempérée. Les espèces herbacées du groupe des véritables Cléomées sont confinées dans la région très chaude, mais les espèces arborescentes se plaisent mieux au contraire dans la région tempérée, et le seul Cleome anomala s'élève à près de 3000 mètres d'altitude, à la limite de la région froide. La généralité des Gynandropsis, ainsi que le T'ova- ria, appartiennent à la région tempérée. Le Gynandropsis spe- ciosa, comme plante d'ornement, se cultive aussi dans [a région chaude. Les Capparées sont presque toutes de la région chaude. Les Capparis en particulier abondent dans les terrains chauds et arides. Plusieurs de leurs espèces se trouvent à la fois dans les Antilles et sur la terre ferme des anciens navigateurs (côtes de Venezuela et de la Nouvelle-Grenade). Les sections du genre Capparis, admises sous les noms de Capparidastrum, Cynophalla, Calan- 90 J. TRIANA ET J. E. PLANCHON. thea, Breyniastrum et Quadrella, sont toutes spéciales à l’Amé- rique. Les Eucapparis appartiennent à l'ancien monde et à l’'Aus- tralie. Le genre Cr«tæva, dont loutes les espèces se ressemblent beaucoup, se distribue entre l’Afrique, l'Asie et l'Amérique tropi- cale. Les Morisonia habitent les Antilles et la Nouvelle-Grenade. Ce sont des arbres de la région chaude; mais le Worisonia multiflora est celle des Capparées de notre région qui s'élève le plus haut (4400 mètres). Le seul Capparis detonsa s'élève davan- tage encore et alleint jusqu'à 16060 mètres. Le Steriphoma para- doxum, appartenant surtout à la région ue monte pourtant jusqu à 1200 mètres. XIIL. — COCHLOSPERMEZÆ Planch. in Hook., Lond. Journ. of bot., V, 294. Bixeanum gevera Benth, in Proreed. of the Linn. Soc., Suppl., IN, 77. Flores hermaphroditi. Petala membranacea, ampla, æstivatione contorta. Stamina indelinita, hypogyna. Antheræ lineares, loculis 2 apice poro v. rima brevi dehiscentes. Ovarium complete v. incomplete triloculare, placentis axilibus v. parietali-axilibus. Capsula membranacea, endocarpio tenui, sponte soluto. Semina plus minus ineurva campylotropa v. semi-anatropa. Embrvo in albamine carnoso ineurvus, interdum sigmoideo-plicatus. Arbores v. frutices. Folia palmata. Facies malvaceus v. bom- baceus. M. Bentham, en insistant sur les rapports que l’un de nous avait signalés jadis entre les genres Cochlospermum, Àmoreuxia et Biæa, vient de réunir les trois genres cités en une tribu, qu'il désigne sous le nom de Bixeæ. Pour grouper ainsi cestrois genres, il accorde peut-être une importance exagérée aux caracières Car- piques. Quant à nous, nous sommes plus disposés à rapprocher seulement les Cochlospermées des Biæaceæ, comme pelite famille distincte. Elles s’éloignent assez du genre Bixa, et surtout de l'ensemble des Bixaceæ, pour que nous osions en faire une partie PRODROMUS FLORÆ NOYO GRANATENSISs M intégrante de ce dernier groune, si l’on veutne pas Jui laisser des limites trop larges el trop vagues. Ainsi, par exemple, aucune des Bixaceæ n'a les feuilles palmées, ni les pétioles articulés et périodiquement cadues des Cochlospermées. Les Bixacées manquent du sue propre, jaune, qui découle par incision du tronc ou des rameaux des Cochlo- spermees comme chez les Papavéracées ; elles n’offrent point d’anthères faleiformes, à déhiscence net'ement apicale; car les anthères du Bixa lui-même, en apparence déhiscentes par le sommet, s'ouvrent en réalité par le milieu de chaque loge re- plive en fer à cheval (voy. Spach, Suites à Buffon). Les Bixacées n’ont pas les graines réniformes ; aucune n’a le fruit divisé par des cloisons rentrantes formées par le mésocarpe ; enfin l’analogie indiquée entre la membrane endocarpienne, mince et séparable, des Bixa et des Cochlospermeæ n’est pas complète ; chez les pre- miers, celte membrane suit la déhiscence des valves, et porte elle-nième les graines ; chez les seconds, la membrane endocar- pique ne se divise pas selon la ligne qui correspond à la déhiscence de l'épicarpe, mais se détache de la base des eloisons, et forme comme autant de valves internes alternant avec les valves externes sans se prolonger sur ces cloisons. En résumé, les Cochlosper- mées nous paraissent plus voisines des Godoya que des Bixæa. Les Bixées vraies se rapprocheraient davantage, ce nous semble, des Tiliacées, telles que l’4 peiba, le Sloanea et le Trilix. On ne saurait, du reste, méconnaître une affinité très étroite entre les Cochlospermées et les Cistinées, parmi lesquelles le doc- teur Lindley a placé le Cochlospermum. L’albumen seul plus ou moins farineux chez les Cistinées, charnu chez les Cochlosper- mées, établit entre les deux groupes une distinction pratique, [. — COCHLOSPERMUM Kunth. Endl., Gen., n° 5405 ; Planch., |. c., 223, 1. Cocaiospermum miBiscoines HBK., /Vov. Gen.et Sp,, VIT, p. 474. Mahurea ? speciosa Choisy in DC., Prodr., 1, 558. 99 J. TRIANA ET J. E. PLANCHON. Var. « gymnocarpum : ovario glabro, foliis subtus ad nervos puberulis. | B dasycarpum : ovario tomentoso, foliis subtus plus minus dense pubescentibus. Vulgo : Bototo dans les Ilanos de San Martin; Flechero, à Carthagena (Tr.); Batabana, à Carthagena (Bonpland) ; Poroporo, à Panama (Seemann). | a Vallée inférieure du Magdalena, alt. 300 mètres (Tr.) ; Santa Marta (Bertero, Purdie!); Rio Hacha, plaines arides au pied de la sierra Nevada (Linden); 6 bords du'Meta, Ilanos de San martin, alt. 250 mètres (Tr.); Panama (Seemann, Duchassaing sous le nom de Lacnosystus utilis). JI. — AMOREUXIA Moc. et Sesse. in DC. Prodr., 1, 638; Planch., in Hook., Lond. Journ, of Bot., VE, 440, tab. 1; A. Gray in PI. Tex. — Mexic., in Smithson., Contrib., LT, vol. V, p. 29, ex Walp. Annal. IV, p. 340 (Sphalmate Amoureuxia). À. AMOREUXIA SCHIEDEANA Planch., 1. c.; A. Gray, l. €., p. 26, tab. XIT; Walp., Ann., I, 115. Plaines d’Ibague (Purdie ! in herb. Hook.). Obs. — Nous n’avons pu établir sur des exemplaires en nature la com- paraison entre la plante de la Nouvelle-Grenade et celle du Mexique. Notre unique espèce de Cochlospermum appartient à la fois au Mexique, à l'Amérique centrale, à la Nouvelle-Grenade, à l'Équa- teur, à la Bolivie, etc., toujours dans la région chaude, souvent sur les bords des grandes rivières. C’est un des rares arbres des tro- piques, dont les feuilles tombent périodiquement, circonstance qui lui donne une certaine ressemblance avec diverses Bomba- cées. L’Æmoreuxia se retrouve à la fois au Mexique et à la Nouvelle-Grenade, aussi dans la région chaude. | | PRODROMUS FLORÆ NOVO GRANATENSIS. 8 Ka XIV. — BIXACEZÆ. Biuxez, FLacourTiAnEzÆ, SAuynez et Homauinez, Auct. Charact. differentialis. — Calycis æstivatio imbricativa. Petala libera v. nulla. Stamina sæpius plurima, rarissime delintta. Ova- rium liberum v. calyei plus minus adhærens, uniloeulare v. rarius plus minus spurie pluriloculare, placentis parietahibus. Ovula plura. Semina anatropa. Albumen carnosum (non farinosum). Embryo dicotyledoneus. Arbores v. frutices. F'olia alterna, disticha, stipulata. Dans les limites très larges que nous leur reconnaissons, les Bixacces constituent un groupe naturel par l’enchainement des éléments qui le composent, mais d’ailleurs peu uniforme, et remar- quable par la tendance de ses {ribus vers des familles différentes. Ces affinités multiples seront signalées respectivement, à l’occa- sion de chacune des tribus du groupe. Tai. I — BIXEÆ Clos. in Ann. des sc. nat., 4° série, t. VIIT, p. 255. Flores hermaphroditi v. diclines, v. polygaun. Calvx 5-5-6- phyllus. Petala 5-7 hypogyna, æstivatione imbricata. Stanina numerosa, bypogyna. Sémina exarillata (v. saltem arillo minimo annuliformi stipata). Arbores v. frutices amphiger, sæpius inermes. Folia impunctata. Comme l’a très bien vu M. Clos, le passage de celte tribu à celle des Flacourtianeæ se fait par le genre Oncoba, dont l'espèce type, avec les fleurs d’une Bixée, a les rameaux épineux et le feuillage d'un Flacourtia. I. — BIXA L. Endl., Gen., n° 5061 ; Spach, Suites à Buffon, VE, p. 146. Dans l’excellente description que M. Spach donne de cette plante, les 94 9. FRIANA ET J. E. PLANCHON. anthères sont mentionnées avec leur véritable structure et leur déhiscence bien différente de celle des Cochlorpermum. Cette déhiscence se fait sur le milieu de chaque loge, celle-ci étant rephiée en fer à cheval. 1. Bixx orezLana L.; DC., Prodr., 1,259; Bot. Mag., 1456; Triana in Bull. de la Soc. bot., séance du 9 juillet 1858. Vulgo : Achote, Onoto ou Bixa. Partout dans la région chaude, au voisinage des habitations, depuis le bord de la mer jusqu’à 1200 mètres. 2, Bixa spxærocarpa Tr. in Bull. de la Soc. bot., juill. 1858. Biva orellana Tul., Ann. sc. nat., 5‘ sér., VII, 296, non L. Vulgo : Achote simarron (Goudot). Villavicencio, bassin de Meta, alt. 400 mètres (Tr.); Conception d’Arama, bassin du Meta (Goudot). Obs. — Nous ne connaissons pas assez le Pixa Urucurana des au- teurs, rapporté par M. Clos au Bixa platycarpa Ruiz. el Pav., pour déci- der si notre plante diffère ou non dé cette etpèce. D'après les descriptions, elle s’en éloigne par ses fruits couverts d’aiguillons très serrés. I. — MAYŸNA (Aubl.). Benth. I. c., p. 86 {non Raddi). Linpackenia, Presl.; Endl.,, Gen., n° 5064. 4. Maÿna cauriNa Benth., |. c., p. 81. Lindackeria laurina Presl., Relig. Tæœnk., I, 59, tab. 65: Clos, 1 e., 259; Scemann, Bot. of the 'erald, 1, 79. Vulgo : Carbunero, à Veraguas (Seem.). Commun dans les forêts de Veraguas (Seemann); Panama (Duchas- saing) ; mines d'émeraudes de Muzo (Goudot). Obs. — Tous nos exemplaires sont'en fruit : capsule à trois ou quatre valves, PRODROMUS FLORÆ NOVO GRANATENSIS. V9 [IT, — DENDROSTYLIS Karst. et Triana. Plunt. nue». para la Flor. Granad, (Bogota ann. 4854) et in Linnæa ann. 1857. 1. Denxprosryzis suaveoLeNs Triana et Karst.. | c.; Linnæa, RE: Vulgo : Madroñito (Tr.). Entre Anapoima et vallée du Rio Magdalena, alt. 300 800 mètres (Tr.). 2, DenbRoSryLIS APEIBÆFOLIA Triana et Karst., |. ©, p. 28; Barst., D C. Vulgo : Papaya de gallinazo (Karsten. Dans les lieux chauds, secs en été et inondés en luver, de la prov. de Rio Hacha (Karsten). 3. DENvbrosrynis PuBEscENS Tr. et Karsi., À. €. La Mesa et las Mesitas, alt. 1000-1600 mètres, sur le versant occi- dental des Andes de Bogota (Tr.). ( Obs. — Nos exemplaires de las Mesitas ont les feuilles plus larges que ceux de la Mesa; eiles sont un peu arrondies à la base. L. Denvrosrycis dranoiroLia Karst, in Linnæs, 1857. Vulgo : Manzana de venado, à Santa Marta (Purdic). Près de Villavieja dans la prov. de Carthigena, alt. 490 nètres (Fr.); au pied de la Sierra Nevada de Santa Marta (Karsten); Santa Marta et vallée de Tpar (Purdie). 5. Denvrosryzis MicropnyYzza Karst., L. c. Près de Santa Marta (Karsten): 6. Dexvrosrvuis penticugata +, frutéex hamilis, foliis versus ramulorum apices congestis longiuscule petiolatis cuneato-oblon- 215 (15-25 cm. longis, 5-5 cm. latis) cuspidatis acutis ab apice infra medium remote et exserte dentatis (rarius subintegris) mem- 96 J. 'TRIANA ET J.-E. PLANCHON. branaceis penninerviis glabris (petiolo pilosulo), fasciculis il. masc. axillaribus 2-3-floris petiolo pluries brevioribus, floribus parvis breviter pedicellatis, sepalis oblongis concavis 5-6 mm. longis, petalis 6 (in specimine viso destructis), staminibus circi- ter 20 calyce brevioribus basi ima leviter concretis, antheris cuneato-linearibus pilosulis filamento longioribus. Mayna denticulata Benth., in Hooker, Lond. Journ., 1842, IV, p. 115 ; Walp., Repert., 1, 203. Villavicencio, bassin du Meta, alt. 400 mètres (Tr.). : Obs. — C’est à cause de la parfaite concordance du port et des carac- tères des fleurs mâles que nous rapportons cette espèce au genre Den- drostylhs. Tri. I. — FLACOURTIEÆ Clos. Lie VUE, de Flores dioici v. polygami. Petala nulla. Stamina indefinita, omnia ferhilia, hypogyna. Semina exarillata, albuminosa. Frutices v. arbores amphigei, sæpe spinis armati. Folia im- punctala. IV. — XYLOSMA Forst., Griseb., Benth. HisisGerA Hellen., Clos ; Rouwea Poit.; FLacourriæ sp. auct.; Crxraro- PRUMNON, Karst. ; Tuionia Benn. ? (Lighifootia Sw.). 1. XYLOSMA SPICULIFERUM +. Hisingera spiculifera Clos, L. c., 223. Flacourtia spiculifera Tul. in Ann. sc. nat., 5° série, VII, 291 ; Walp., Ann., 1, 62. Cræœpaloprumnon heterophyllum Krst., FI, Columb. Specim. select., I, 123, tab. GI. Vulgo : Espino de cabra (Tr.); Corono Espino (Goudot). Plateau de Bogota, alt. 2700 mètres (Tr.); près de Bogota (Goudot, Linden, Karsten). PRODROMUS FLORÆ NOVO GRANATENSIS. 97 Obs. — M. Karsten, en élevant au rang de genre la division Cræpalo- prumnon du Flacourtia d'Endlicher, a décrit cgnme prototype le Fla- curtia spicuhfera de M. Tulasne, plante rapportée jadis de Bogota par Goudot. Cette espèce, ainsi que les autres Flacourtia américains des au- teurs, rapportés au genre Hasingera par M. Clos, doit prendre place dans le genre asiatique Xylosma. 2. XYLOSMA ELEGANS. Hisingera Tulasnei Clos, |. ce. (pro parte). Flacurtia elegans Tul., 1. e., 294 (non Hisingera elegans Clos); Walp., L c., n°5. Entre Copo et le Magdalena, alt. 500 mètres, bassin du Magdalena (Tr.) ; collines près de Mendès (Goudot). Obs. — C’est pour n’avoir pas connu les fleurs femelles du Ælacurtia elegans Tul., que M. Clos a pu croire à l’identité de cette espèce avec le Flacurtia velutina. Nos exemplaires sont en fruit, et répondent d’ail- leurs exactement aux exemplaires mâles de l’herbier de Goudot décrits par M. Tulasne. Les fruits sont ovoïdes, plus petits qu’un grain de poivre, et couronnés d’un très court style divisé en deux petits stigmates recourbés : ils renferment ordinairement quatre graines à testa d’un jaune fauve. La plante des Antilles, que M. Clos a appelée Hisingera elegans, bien qu'il existât déjà un Flacurtia elegans Tul., devrait, pour éviter les confusions, se nommer Xylosma Closeanum. | 9. XYLOSMA OBOVATUM. Crœæpaloprumnon obovatum Karst., L. c., p. 125, tab. 62. Entre la Mesa et le Magdelena, alt. 500-1000 mètres (Tr.); vallée de Upar, prov. de Santa Marta (Karsten). Obs. — Nos exemplaires du haut Magdalena répondent très bien à la figure citée de M, Karsten. L'espèce est très voisine du Xylosma elegans, mais ses feuilles sont plus grandes, plus épaisses, et à réticulation plus saillante. h. XYLOSMA VELUTINUM. Flacurtia velutina Tul., 1. e., 295; Walp., 1. c., n° 4. &° série. Bor. T. XVII. _— at are 7 98 J. RIANA EH 3. E. PLANCHON. Ilisingera T'ulasner Clos, |. c. (pro parte). La Mina près de San Luis, vallée du Magdalena (Goudot). Obs. — Nous n’osons rapporter avec certitude à cette espèce des exem- plaires femelles récoltés entre la Mesa et Tbagué, sur les bords du Magda- lena, exemplaires qui diffèrent du type par leurs feuilles plus grandes et par leurs rameaux inermes. L'espèce est en réalité très distincte du Fla- curtia elégans Tul. 5. XyLosma Mozze +, ramis inflorescentiis pagina foliorum infera velutinis, foliis ovatis v. ovato-ellipticis apice rotundatis v. obtuse acüminatis crenato-dentatis (dentibus subtus glandulosis) supra demum glabratis crassiuseulis rigidis reticulato-venosis, fasciculis flor. masc. brevibus axillaribus, floribus fœm. in race- mos abbreviatos confertis, sepalis sub fructu immaturo persisten- bus ovatis, drupis immaturis ovato-acuminatis in stylum brevem apice sæpius bifidum aftenuatis, styli divisuris sligmaticis sæpe leviter cuneato-dilatatis interdumque plus mieus confluentibus, seminibus abortu solitaris. Cordillère centrale de la Nouvelle-Grenade (Fr.). Obs. — Voisin du Xylosma velutinum, dont il diffère par ses feuilles plus profondément crénelées-dentées, et surtout par ses divisions du périanthe beaucoup plus grandes et ses fruits atténués au sommet. G. XYLOSMA PRUNIFOLIUM, Hisingera prunifolia Clos, L c., 227. Flacourtia prumjohia HBK., Nov. Gen. el Sp., NI, 186, tab. 684. | Vulgo : Cacho de venao, à Ibagué (Tr.). Près des villes d'Ibagué et de Gartago, dans les valléés du Magdalena et du Cauca, alt. 800-1400 mètres (Tr.); Ibagué, prov. de Mariquita (Humb. et Bonpl.). Obs. — Le Cræpaloprumnon rubicundum Karst. ne semble différer du Xylosma prunifohum que par les sépales plus aigus et les dents des feuilles plus prononcées. PRODROMUS FLORÆ NOVO GRANATENSIS. 99 7. XYLOSMA BENTHAMI. Hisingera Benthami Clos, [. c., 295. Flacurtia Benthami Tul., 1. e., 291; Walp., Ann., I, 62. Flacourtia prunifohia Benth., PI, Hartw., p. 160-354, non HBK. et exclus. specim. Goud. Forêts de Popayan (Hartweg, n° 890). Obs. — Nous avons des exemplaires mäles (cueillis à la Mesa) de la même espèce que les échantillons femelles de Goudot, que M, Clos a rap- portés à son Hisingera Benthami. Ces deux plantes ne répondent pas exactement au vrai Hisingera Benthanu, fondé sur une plante de Papayan. 8. XYLOSMA SEEMANNI. Hisingera mtida Seem., Bot. of Herald, p. 249, non Hell? Panama (Seemann). Conf. Lighifootia SW. (T'hiodia Benn.). Boquete, Veraguas (Seemann). Obs. — La plante de M. Seemann diffère de la description de l’Hisin- gera mtida Hell. par ses pétioles glanduleux et ses rameaux inermes; elle n’est pas non plus identique avec l'échantillon récolté par Purdie à la Trinité el déterminé par M. Grisebach, dans l’herbier Hooker, Haisingera nilida. Par contre, les échantillons de Veraguas ne diffèrent que par des feuilles plus coriaces, plus étroites à la base, et des styles légèrement plus longs, de l’exemplaire femelle authentique du Lightfootia Sw., qui a servi à M. Bennett pour établir son genre T'hiodia, et qui est conservé au British Museum de Londres. Chez ces deux plantes, les dentelures des feuilles sont semblables et garnies de glandes à leur extrémité, tandis que leurs pétioles en sont dépourvus. Les fleurs sont groupées sur les rameaux déjà dénudés par la chute des feuilles qui commencent seulement à se renouveler sur les plus jeunes rameaux, à l’extrémité des anciens. Ces fleurs sont pédicellées, et les pédicelles, articulés près de la base, portent des bractées très petites; elles se composent de quatre sépales ou rare- ment de cinq légèrement ciliés, et n’ont pas de pétales, Leur ovaire, en- touré d’un disque glanduleux et lobé, est surmonté par un stigmate presque sessile à trois, quatre ou cinq lobes. 400 J. TREANA ET J. E. PLANCEHON. 9. XYLOSMA INTERMEDIUM. Hisingera intermedia Seemann, Bot. of Herald, p. 2h9. Flores hermaphroditi (potius polyganu). Calyx 4-phyllus. Glan- dulæ cireum stamina sitæ plures (15-20) uniseriatæ, subquadratæ, olabræ. Stamina circiter triseriata, indefinita, 25-30 et ultra. Filamenta filiformia, sepalis paulo longiora, glabra. Antheræ glo- bosæ, utrinque rima vertical dehiscentes. Ovarium ovatum, ses- sile, in stylum brevem productum, stigmate trilobo, lobis cuneatis. Ovula 6, placentis parietalibus supra medium ovarn inserta, ana- tropa. Semina 2-1 oblonga, plane exarillata, matura non visa. San Lorenzo, Veraguas (Seemann). Obs. — Cette espèce semble, au premier abord, s'éloigner de $es congénères à cause de ses fleurs hermaphrodites; mais il est probable qu’elle est vraiment polygame, et que d’autres exemplaires nous présen- teraient des fleurs mâles ou des fleurs femelles par avortement. L’ensemble de sa structure l’éloigne des Lætia, auxquels la grandeur insolite et l’hermaphroditisme de ses fleurs pourraient la faire comparer. Tri8. II — AZAREZÆ, Clos Flores hermaphroditi. Perigonit 6-8-10-partiti laciniis biseria- üs, externis raro æstivatione valvatis. Stamina perigyna v. hypo- gyna, indefinita. Semina exarillata. Frutices v. arbores Americæ meridionalis, inermes. Folia impunclata. Le défaut de pétales et la périgynie de quelques Azarées les rapprochent des Samydées ; elles touchent d’une autre part aux Tilacées par le genre Banara qui a tous les caractères du genre Prochia, sauf l'ovaire, qui est uniloculaire. V. — BANARA Aubl.; Benth. Kuuzia HBK., fide Benth. Triux Grisebach, in Bonplandia, ‘ann. 1858, n° 1, p. 2%, et in F1. West Ind. Isl., 1, 24, Non L. fil. ! Le genre Éanara, comme il vient d’ètre établi par M, Bentham, en lui en nn Re —— à ed | PRODROMUS FLORÆ NOVO GRANATENSIS, 101 ajoutant le Kuhlia HBK., embrassera deux groupes analogues par ses caractères les plus généraux, et répondant à chacun des deux genres pri- mitifs, mais qui peuvent encore se distinguer facilement. Le facies, en effet, du Kuhlia n’est pas exactement le même que celui des Banara ; ses fruits n’ont pas de téguments ni de placentaires rentrants subéreux; ses calices sont dépourvus de poils au point d'insertion des étamines, etc. Ces deux groupes ainsi réunis dans la famille des Bixacées répondent paral- lèlement à deux genres assez distincts de Tiliacées, avec lesquels on pour- rait les confondre, si ce n’était pas par la différence radicale de la placen- tation. Nous avons fait déjà allusion à la grande ressemblance du Banara Aubl. avec le genre Prockia ; ajoutons à présent que les Æuhlia ont la même relation de ressemblance avecles Hasseltia. Ajoutant une importance assez grande au caractère de l’insertion péri- oynique des étamines, M. Bentham place le Banara dans le groupe des Samydées. Pour nous, le caractère des graines paraissant avoir plus de valeur que l’insertion staminale, nous rangeons avec M. Clos le Éanara dans la tribu des Azarées, qui fait le passage entre les Flacourtiées gt les Samydées. A. Banara IBaGuENSIS Tul., |. c., 290 ; Waïp., Ann., I, 1. Trilix ibaguensis Griseb., Nov. F1. Panam., |. c. Vulgo : Huesito (Tr.). Entre la Mesa et Ibagué, bassin du Magdalena, alt. 509- 1300 mètres (Tr.) ; Ibagué (Goudot). 2. Banara mous Tul., |. c., 288 ; Clos, L. C., 540 ; Walp., L 10. Entre Fusagasuga et Pandi, alt. 2000 mètres ; versant oriental de la cordillère de Bogota et entre Susumuco et Villavicencio, alt. 400-1000 mètres ; versant oriental de la même chaîne, entre San Juan et Cartago dans le Quindio, alt. 1000 mètres (Tr.); entre Carlago et la Vega, Caña- veral et el Peñol, vallée du Gauca (Goudot). Obs. — Cette espèce est très répandue, et se retrouve presque sur tout le continent. Ô. BaNaRa ULMIFOLIA Benth., 1. c., 91. Kuhlia ulmifolia HBK., Nov, Gen. et Sp., VIE, 2 102 J. TRIANA ET J. E. PLANCHON, Vulgo : Cadenillo (Humb. et Bonpl.). Arma, prov. d’Antioquia (Tr.); vallée du fleuve Juanambu, dans les andes de Popayan, près de Buesaco, entre Almaguer et Pasto, alt. 1480- 2036 mètres (Humb. et Bonpl.). | LL: Banara ccauca Benth., 1. c. Kuhlia glauca HBK.; Nov. Gen. et Sp., VII, 226, tab. 692, Près de Tena et de Fusagasuga, dans les andes de Bogota, et dans les forêts de la route de Sonson, prov. d’Antioquia, alt. 1000 mètres (Tr.) ; près de la Sequia, bords du rio Smita, prov. de Popayan (Humb, et Bonpl.). Obs. — Nos exemplaires des andes de Bogota ne diffèrent du type que par leurs feuilles plus étroites. Tais. IV. — LÆTIEÆ +. Lærisarux pars, Clos, 1.c., 241. Flores hermaphroditi.. Calyx 5-phyllus, foliolis imbricatis. Sta- mina indefinita, hypogyna. Semina arillata. Folia ut in Samyda- ceis lineis punctisque pellucidis notata. Par les étamines hypogynes, toutes fertiles et en nombre indé- fini, les Lætia s'éloignent des Samydées ; ils s’en rapprochent singulièrement par leur capsule, leurs graines munies d’arille et les ponctuations de leurs feuilles, rapprochement rendu encore plus intime par les Lætia apétales; c’est à tous égards un groupé intermédiaire entre les Flacourtiées et les Samydées. VI, — LÆTIA Loœfi., L. Endi.; Gen., n° 50714 ; Clos, 1. c., 244, A. Lzæria compcera L.; Jacq., Am., 167, lab. 183, [. 60; Wild., Sp., IT, 1063 ; DC., Prodr., I, 260. Carthagena, près de la Quinta, dans les bois épais (Jacquin). 2. Læria aperTara L.: Jacq., Am., 167, tab. 108 ; HBK., Vov. Gen, et Sp., V, 55h; DC., Prodr., 1, 260. PRODROMUS FLORÆ NOVO GRANATENSIS, 103 Carthagena (Jacquin) ; bords du Magdalena près de Ténérifle, non loin de Carthagena (Humb. et Bonpl.). 3. LÆTIA GUAZUMÆFOLIA HBK.., |. c.; DC., 1, c, 8 tomentosa. Foliis subtus rufo-velutinis. Près de Carthagena (Tr.); cerro de San Antonio, vallée du Magdalena (Goudot). Obs. — Notre exemplaire de la variété B s'accorde exactement avec celui de Goudot, que M. Tulasne a rapporté, sur la vue d’exemplaires authentiques, au Lætia quazumæfolia. I est simplement en fruit, comme tous ceux que l’on a décrits jusqu'ici. Le fruit est une capsule ovoïde de la crosseur d’une noisette, à six côtes obtuses (dont trois alternativement plus larges), s’ouvrant en trois valves, et laissant voir des graines assez nombreuses attachées à trois placentas pariétaux, Chaque graine est en- veloppée d’un arille en forme de sac, qui, sur le frais, est d’une couleur rougeâtre. L’endocarpe subcrustacé et tout le tissu du fruit présentent des cryptes apparemment résinifères. h. Læria Tamnia Sw.; DC., Prodr., 1, 260. Panama (Fendler, n° 106). Obs. — Les échantillons de Fendler, distribués dans les herbiers de MM. Hooker et Bentham, répondent à ceux du Lœtia T'amma de la Jamaïque par l’ensemble de leurs caractères, et notamment par la forme et la grosseur du fruit, ainsi que par la pübescence très fine et très apprimée qui recouvre cet organe. Ils s’en éloignent cependant par leurs feuilles iné- sales à la base, et par leurs pédoncules axillaires peu ramifiés, à peine dichotomes, en cymes comme dans l’échantillon de la collection de M. Bentham, ou quelquefois solitaires comme dans ceux de l’herbier de sir W. Hooker. Ceux-ci semblent au premier abord s’éloigner davantage du Lœtia Tamnia, mais les autres rétablissent le passage entre ces formes et le type. 104 J, TRIANA ET J, KE. PLANCEON. Species dubiæ. 5. Læria Lucina Tulasne in Ann, sc. nat., 3° sér,, VII, 286 ; Walp., Ann., 1, 61. Montagnes du Quindio (Goudot),. Obs. — S'il était bien constaté que cette espèce a des graines dé- pourvues d’arille et d’albumen, il faudrait, suivant la judicieuse remarque de M. Clos (1. c., 343), en faire un genre particulier : c’est ce que nous avions essayé d’abord en l’appelant Notholætia. Mais le caractère des graines, que M. Tulasne, à notre prière, a bien voulu vérifier de nouveau, est fondé sur l’examen de semences trop peu développées pour qu'il soit permis de l’adopter avec confiance. Restent les différences signalées dans les anthères, dans le style, dans les feuilles ; ce sont là autant de carac- tères qui pourront être utilisés peut-être lorsque les graines seront mieux connues, mais sur lesquels nous n’oserions fonder actuellement un genre. Cette espèce ressemble notamment par le port, et, en général, par les caractères floraux, au Xylosma intermedium déjà cité. 6. LærTia AcuMINATA Bonpland mss., glaberrima, foliis ovato- ellipticis breviter et obtuse acaminatis leviter serratis, eymis ter- minalibus laxis plurifloris, petalis verisimiliter nullis, laciniis calycinis 5 ovatis sub fructu reflexis, staminibus pluribus, capsula bacciformi ellipsoidea siccitate 5-costata styli basi mucronata polysperma. Quindio (Bonpland in herb. Mus. Paris.). Tri. V. — SAMYDEÆ. Flores hermaphroditi. Petala nulla. Stamina perigyna. Semina arillata. Frutices v. arbores amphigei. Flores punctlis lineisque pellucr- dis notala, rarissime impunctata. La fusion des Samydées dans les Bixacées se fait principalement par les Lœlieæ apétales qui sont presque des Samydées, et par les _ De, 2 : ar | | | PRODROMUS FLGRÆ NOVO GRANATENSIS, 405 Banara et Pineda qui sont périgynes. Le Tetrathylacium a aussi beaucoup de traits communs avec les Flacourtianées, VII, — TETRATHYLACIUM Pœpp. Nov. Gen. et Sp., HI, 34, tab. 240 : Endl., Gen., Suppl., IF, p. 75. Eowonsronia Seemann, Bot. of. Herald, 98; Walp., Ann., IV, 438. Charact. reformat. — Flores verisiniliter polygami. Masc. Perianthium 4-parlitum, lacs obovato-orbiculatis, æstivatione valde imbricatis. Corolla 0. Stamina 4, lacintis perianthii alterna, marpine disei fundum perianthii vestientis perigyni inserta, disco inter stamina in denticulos 4 obsoletos tamente. Filamenta brevia. Antheræ basifixæ, late ovato-ellipticæ, basi cordatæ, apice emargi - nalæ, loculis angustis connectivum latum marginantibus, intus rima longitudinali dehiscentibus. Ovari rudimentum columniforme, sligmate disciformi abortivo coronalum. Hermaphrod. (ex icone Seemanniana). Perianthium minus alte divisum (forsan tantum in alabastro juniore). Stamina maris. Ovarium ovatum, apice atte- nuatum, stigmatibus à membranaceis orbiculatis coronatum, uni- loculare, placentis tribus parietahbus multiovalatis, Ovala...…. (In deserip. Pœppig. : « Ovula creberrima placentis parietalibus quatuor alfixa. Stylus subnullus, stigmata quatuor, brevissima, conica, erecta, cohærentia. Bacca coriacea, unilocularis. Semina numerosa, subglobosa, placentis quatuor parietalibus inserta, testa dura, Iævi. Embryo rectus, in axi albuminis carnosi, erectus, radicula infera ; umbilieum spectans. ») Frutices erecti. Folia alterna, simplicia, ampla, coriacea, mar- gine serrala v. denticulata, basi obtusa v. subcordata leviter incæ- quilatera. Sthipulæ petiolares geminæ. Spicæ ramosæ, paniculi- formes. Flores minuti, in aæilla bracteæ sessiles, bracleolis 2 connais quasi involucrali, Sous le nom de T'etrathylacium macrophyllum, MM. Pœppig et Endli- cher ont décrit et figuré une plante qu’ils croient pouvoir placer à côté des Alsodeia, dans la famille des Violariées, La même plante probable- 106 J, TRIANA ET J, E. PLANCHON,. ment est celle qui a été appelée, dans la Flore de Panama, Edmonstonia pacifica par M. Seemann, qui la plaça d’abord dans la famille des Samy- dées. Mais plus tard, dans son Supplément, le même auteur, rapportant sa plante au T'etrathylacium macrophyllum Pœpp. et Endl., adopte du même coup l’idée que c’est une Violariée. Il rectifie néanmoins une notion fausse, qui pouvait avoir induit en erreur les auteurs du T'efrathylacium, savoir, l’idée que cette plante possède à la fois un calice et une corolle. Seulement il a le tort de considérer comme un involucre cupuliforme les trois pièces, dont une inférieure aux autres représente la bractée, et les deux autres, seules involucrantes, deux bractéoles, L'absence de corolle et les anthères inappendiculées auraient dû écar- ter toute idée d’affinité immédiate de ce genre avec les Violariées propre- ment dites. Les rapports évidents de la plante paraissent être avec le genre Lunama Hooker, que M. Bentham place dans les Samydées. Du reste, si les graines du Lunania et du T'etrathylacium montrent un arille, ce sera une raison de plus pour les rapprocher des Casearia. À. TETRATHYLACIOM MAcROPHYLLUM Pœpp. et Endl., Nov. Gen. et Sp., IV, 84, tab. 240. B pacificum. Folus utrinque glabris. Tetrathylacium macrophyllum Seem., Bot. of Herald, Suppl., p. 240; Walp., Repert., II, 767. Edmonstonia pacfica, 1bid., p. 48; Walp., 1. c. Obs. — Des deux échantillons de Tefrathylacium, que Pœppig a donnés au Muséum d'histoire naturelle de Paris, l’un a les feuilles pubes- centes en dessous, et répond exactement à la description du l'etrathy- lacium macrophyllum ; l'autre, dépourvu de fleurs, a les feuilles iden- tiques avec celles du premier, par la grandeur, la forme et les dentelures, mais glabres à leurs deux faces, comme il est dit de | Edmonstonia paci- fica: c’est pourquoi nous regardons cette espèce comme une variété du T'etrathylacium macrophyllum. VIIT. — CASEARIA Jacq. * Octantheræ DC, A. Cassarta spiNosa Willd,, Sp., II, 626; DC., Prodr,, II, 49. Casearia aculeala Jacq., Am., 135. PRODROMUS FLORÆ NOVO GRANATENSIS. 107 Casearia prunifolia Tul., in Ann. des sc. nat., 8° sér., VII, non HBK. Guataqui, bords du Magdalena (Tr.); Iguanima, près de Piedras (Gou- dot); Veraguas (Seemann). Obs. — Notre plante répond à la description du Casearia spinosa des auteurs, et s'accorde avec des exemplaires venant des Antilles. Son style, moins long que l’ovaire, est terminé par un stigmate capité. 9, CaseariA miRTA Sw., FL. Ind, occ., I, 756; DC, Prodr., IT, 49. Sur les bords du Magdalena, avecle précédent. Obs. — Notre plante concorde en général avec les exemplaires des Antilles du Casearia hirta Sw., ainsi qu'avec la description donnée par cet auteur, sauf cependant que nos exemplaires présentent un périanthe à quatre et non à cinq divisions. L'espèce est octanthère, et ses vieux rameaux sont parfois terminés en pointe épineuse comme chez le Casearia spinosa, ce qui lui donne une certaine ressemblance avec ce dernier, dont elle diffère néanmoins par ses feuilles en général le double plus grandes, recouvertes, ainsi que les rameaux et la face extérieure des sépales, d’une pubescence molle, et par ses stigmates capités, sessiles. 9. CASEARIA RUFIDULA +, arbor inermis, ramis petiolis folisque subtus molliter ferrugineo-pubescentibus, foliis breviter petiolatis oblongo-obovatis (9-12 cm. longis 5-7 latis) basi acutis v. obtusis apice sæpius obtusatis nunc breviter acuminatis et acutis margine leviter serrulatis rigide chartaceis reticulato-venosis nervis venis- queutrinque prominentibus, floribus fasciculatis (6-12), pedicellis flore et petiolo brevioribus, calycis 5-partiti lacinüis oblongis cir- citer 3 mm. longis, staminibus fertilibus 8, sterilia totidem linearia villosa excedentibus, antheris ovatis, ovario ovato-piloso in stylum brevem sensim attenuato, stigmate capitato. Guataqui et Opia sur les bords du Magdalena, alt. 400 mètres (Tr.). Obs. -— Evidemment rapproché du Casearia spinosa, mais distinct par ses rameaux non spinescents, sa pubescence rousse, son style plus court, elc. 108 J. 'TRIANA EY J. E. PLANCHON. h. CasEaria Niripa Jacq., Am., 132, et Pl, Am. pict., tab. 196, Act. Helv., VIE, p. 58, cum icon.; Willd., Sp., IH, 627; DC., Prodr., 1, 49. Carthagena (Jacquin). D: CASEARIA CORYMBOSA HBK., Nov, Gen. el Sp., V, 866; DC., 2e, =. Vulgo : Donde-quiera, dans la vallée du Magdalena; Sauco, à la Mesa (Tr.). Généralement répandu dans toute la vallée du Magdalena, depuis Carthagena jusqu’à la Plata, du niveau de la mer jusqu’à laltitude de 4400 mètres (Tr.); près de Honda et de Mompox, vallée du Magdalena (Humb. et Bonpl.); ibid., Turbaco et Anapoima (Goudot). Obs. — Arbre très commun dans les régions signalées. Ses fleurs sont employées conime diaphorétiques, à la manière de celles du Sureau (Sam- bucus) en Europe. *#* Decantheræ DC. 6. CasEariA SYLVESTRIS SWartz ; Willd., Sp., JE, 628; DC., Proar', L, 16. Casearia parviflora Tul., 1. e., non Willd. Vallée du Magdalena et forêts de la Cordillère occidentale, alt. 500- 1000 mètres (Tr.); Ibagué, Salllaüa, plaine du Magdalena (Goudot) ; Veraguas (Seemann). Obs. — Notre plante du Ghoco a les feuilles lancéolées-oblongues, très remarquablement cuspidées et aiguës. De Gandolle donne au Casearia syl- vestris des feuilles oblongues, à acumen obtus. Nous n’osons pas néan- moins décrire la nôtre comme espèce nouvelle; mais la détermination est douteuse. 7. CasEariA “PaRvIFLORA Willd., Sp., I, 627; DC., Prodr., 40. Vallée du Magdalena, alt. 500 mètres (Tr.); Coyaima ei Chaparral, vallée du Magdalena (Goudot) ; Panama, Chagres (Fendler, n° 186). : —“. PRODROMUS FLORÆ NOVO GRANATENSIS. 109 Obs. — Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente, et les échan- tillons des deux se trouvent souvent confondus dans les herbiers. Cepen- dant M. A. Richard (F1. Cub., p. 370) a cité justement les différences qui les distinguent. Le Casearia parviflora à des feuilles dentées, équila- térales à la base, et non manifestement ponctuées : ses fleurs axillaires, peu nombreuses, avec périgone de sept à huit divisions allongées, sont deux ou trois fois plus grandes que chez le Casearia sylvestris. Ce dernier, au contraire, a les feuilles manifestement inéquilatérales à la base, avec des ponctuations très apparentes : ses fleurs, très petites el très nombreuses aux aisselles des feuilles, ont les divisions du périgone courtes et obtuses. 8. Casraria zizyroines HBK., Vov. Gen. et Sp., V, 362; DC., Prodr., I, 50. Vulgo : Yerba de pollo (Tr.). Apiai, bassin du Meta, alt. 300 mètres (Tr.). Obs. -— Notre plante d’Apiai s'éloigne de celle de Humboldt et Bon- pland par ses pétioles un peu plus longs (4-9 millim.). Le calice dans les boutons est pubérule et non glabre. Les anthères, presque rondes, offrent un petit mucron noir, dont il n’est pas fait mention dans la description de Kunth. 9. CasEarta GRANDIFLORA Camb., 1. €., tab. 126; Walp., Repert., 1, 546. Villavicencio au pied des andes de Bogota, bassin du Meta, alt. 400 mètres (Tr.); vallée du Magdalena (Goudot). Obs. — Nos exemplaires s’accordent avec ceux du Brésil (Aug. Saint- Hilaire), et avec d’autres de Cayenne récoltés par Martin. L’espèce diffère du Casearia stipularis, surtout par ses fleurs sessiles. 10. Casgaria arGUTA HBK., Nov. Gen. et Sp., V, 364. Près de Piedras et San Miguel, vallée du Magdalena, alt. 400 mètres (Tr.). Obs. — Les jeunes rameaux récoltés par Goudot à Cuguana (Magdalena répondent par leurs caractères floraux et par leur inflorescence à l’exem- 410 J. TRIANA ET J. E. PLANCHON. plaire adulte et plus robuste du Casearia arguta HBK.; ils s’en éloignent par des feuilles plus petites, très minces, finement pubescentes en dessous, et par la pubescence molle de leurs rameaux ; mais ces diversités pour- raient s’attribuer à la différence d’âge des exemplaires. M. Tulasne (1. c.) croit que la plante de Goudot peut se rapporter au Casearia Adamantium Camb.; mais cette espèce est du Brésil et a des fleurs dodécanthères. L'espèce a des rapports très intimes avec la suivante. A. CasEariA HiRSUTA SW., FL. Ind. occ., Il, 755. 6 glabrata DC., Prodr., IE, 50. Casearia ramaflora Seem., Bot. of Herald, 98, non Vahl. B. Cruces, Panama (Seemann, Duchassaing) ; Chagres (Fendler). Obs. — M. Richard (F1. Cub.) considère le Casearia molhis HBK. comme synonyme du Casearia hirsuta. Cette espèce se distingue princi- palement des Casearia ramiflora Vahl. et Casearia hirta Sw. par ses élamines fertiles au nombre de dix, au lieu dehuit, Les exemplaires de Panama, déterminés Casearia ramiflora à fleurs décandres, répondent plutôt à la variété glabra DC. du Casearia hirsuta. Le type de cette espèce, dont les feuilles sont recouvertes sur les deux faces d’une pubescence plus ou moins abondante, n’a pas été encore trouvé à la Nouvelle-Grenade. 12. Casgaria mozis Tul., in Ann. sc. nat., 3° sér., VII, 363, an HBK.? Près du Boqueron de Soasa, vallée du Magdalena (Goudot). 15. Casearia QquiNDuENSIS Tul., 1. c., 360 ; Walp., Ann.,1,197, Près de la palmilla et de la rancheria de la Cueva, dans la région froide du Quindio (Goudot) ; même région, alt. 2400 mètres (Linden, nll26): A4. Casearia ComBeymeùsis Tul., 1. c., 362; Walp., I. c. Ibagué, bords du rio Combeima (Goudot). A5. CasEaria suBopaca +, arbor flore excepto glaberrima, ramis albidis, foliis brevissime petiolatis lanceolato-oblongis (5-10 cm. PRODROMUS FLORÆ NOVO GRANATENSIS. 111 longis) cuspidatis utrinque acuüs integerrimis adultis impunctalis rigide chartaceis reticulato-venosis, stipulis parvis subulatis per- sistentibus, floribus parvis axillaribus fasciculatis (5-7), pedicellis flore brevioribus medium versus articulatis, calyeis 5-partiti laci- niis oblongo-obovatis extus parce puberulis, stamimibus fertili- bus 40, sterilibus 10-13, antheris subrotundis. Cordillère centrale, prov. d’Antioquia, alt. 700 mètres (Tr.) ; Ocaña (Schlim). Obs. —- Notre plante est très voisine du Casearia prumfoha HBK., mais elle s’en éloigne par ses feuilles entières et ses fleurs très brièvement pédicellées. Les feuilles jeunes présentent les ponctuations et les lignes transparentes qui sont caractéristiques pour le genre. A l’état adulte, elles n’en offrent plus de trace apparente. 16. Casearia? Prunirocia HBK., Vov. Gen. et Sn., V, 36h ; DC., Prodr., IL, 50. Vulgo : Naranjito (Tr.). Entre Anapoima et Guataqui, sur le Magdalena, alt. 600 mètres (Tr.); Anapoima et Tocaima (Goudot). Obs. — Nos exemplaires en fruit ou simplement en bouton (encore sessile) n’ont pas pu être identifiés avec certitude avec ceux du Casearia prunifolia HBK. Ils s’y rapportent néanmoins par la forme et les dimen- sions des feuilles. Les fruits de notre plante, étant portés par des pédi- celles, font supposer que les fleurs sont pédicellées, comme on les voit sur les exemplaires du Casearia prumfolia. Seulement les bractées de cette plante ont une légère pubescence qui manque dans les nôtres. Nous faisons quelques réserves au sujet de la détermination générique de cette espèce, attendu que son fruit, qui a l’apparence d’une petite orange, ne semble pas devoir s’ouvrir comme ceux des vrais Casearia. Tels que l’un de nous les a vus arrivés à la maturité, ces fruits peuvent se décrire comme il suit : Bacca ? exsucca, siccitate suberosa, nucis juglandis mole, sphærica, unilocularis, indehiscens (?), polysperma; endocarpio crasso suberoso arcte adhærente, intus lineis à vix prominulis nervo medio carpidiorum totidem respondentibus notato. Semina circiter 24 in acervos à medio Spatiorum lineis prominulis limitatorum inordinatim affixis, subhorizon- 112 J. 'HRIANA ET J. K. PLANCHON. taliter extensis sessilibus, sacco pulposo (arillo) involutis, anatropis oblon- gis, compressis, testa extus verruculosa. L'arbre qui porte ces fruits atteint environ A mètres. Ses feuilles oblongues, lancéolées, cuspidées, denticulées, glabres, marquées de lignes et de points transparents, s’accordent exactement, comme l’en- semble de la plante, avec les exemplaires authentiques du Casearia prunifola. Les fleurs sont semblables à celles de l’espèce précédente. Les stipules sont petites et caduques. Les fruits axillaires et solitaires, portés sur un pédoncule gros et court, ont à peu près 25 millimètres de diamètre; ils sont lisses et de couleur orangée. Rien n’indique que ces fruits doivent s'ouvrir; aussi avions-nous cru d’abord pouvoir distinguer génériquement la plante sous le nom d’Awrantella; mais nous n’oserions établir ce genre sans la preuve positive que ces fruits ne s’ouvrent à aucune époque. 17. Casearia ParviFLORA Willd.?; DC., Prodr., II, 50. Ibagué (Goudot). Obs. — L’exemplaire récolté à Ibagué par Goudot s’accorde avec le Casearia parvifoha des Antilles, principalement quant à ses feuilles et quant à la forme et la grandeur de ses fruits ; mais ceux-ci, au lieu d’être olabres, sont recouverts d’un duvet fin, velouté et roussâtre. *## Dodecantheræ. AS. CaseariA sAVITENSIS HBK., ÜVov. Gen. et Sp., V, 366, tab. 479 ; DC., Prodr. I, 54. | Près de Villavicencio, bassin du Meta (Tr.); Muzo, cordillère de Bogota (Gouuot). Obs. — L’exemplaire n° 1255 de M. Linden, récolté à Salazar de las Palmas, et déterminé par M. Tulasne Casearia javitensis HBK., s'éloigne de ce type, ainsi que du Casearia Commersoniana, par ses fleurs à peu près sessiles et groupées dans les aisselles des feuilles, carac- tère qui conviendrait mieux au Casearia densiflora Bentham, Le Casearra javitensis de M. Seemann, ainsi que les échantillons de Cuming n° 153 et de Fendler n° 185 venant de Panama et de Chagres, diffèrent de ceux de Kuntb, originaires de la Guyane et de l’Orénoque, PRODROMUS FLORÆ NOVO GRANATENSIS. 113 par des fruits ovoïdes-trigones, noirs, pointus au sommet, el à valves naviculaires pareilles à celles de notre Casearia lasiosperma, au lieu d’être arrondis et recouverts d’un duvet fin et rougeätre. *#*** Icosandræ. 19. CasEariA LASIOSPERMA +, arbor, ramis petiolis foliisque sub- tus tomento griseo velutinis, folis brevissime petiolatis oblongis, (15-20 cm. longis, 5-8 cm. latis) acuminatis acutis remote serrulatis coriaceis supra glaberrimis nitidis , fasciculis florum axillaribus sessilibus, bracteis confertis parvis, pedicellis flore paulo longioribus, calyeis 5-partiti extus puberuli lacinus lineari- oblongis, staminibus fertilibus circiter 20 eum totidem sterilibus brevibus alternantibus, capsulæ fusiformi-oblongæ trigonæ valvis | carinalis extus et intus pilosulis, seminibus cireiter 9 crassis sub- globosis, arillo... (in specimine viso ab insectis devorato) testa pis longiusculis hirsuta. | Prov. du Choco, alt. 200 mètres (Fr.). Obs. — Espèce très curieuse et très distincte de toutes celles qui sont connues. Les fruits rappellent ceux de quelques Afsodeia. Sectionis ignotæ. 20. Casearia mariquireNsis HBK., Vov. Gen. et Sp., V, 363. Vulgo : Donde-quiera (Goudot). Mariquita, alt. 522 mètres (Humb. et Bonpl.); vallée du Magdalena (Goudot). Obs. — Cette espèce est très voisine du Casearia parviflora Wilid.; mais ses fruits, au lieu d’être sphériques et courtement apiculés, sont trigones, ovoides-coniques, terminés par un gros mucron obtus, et recou- verts d'un duvet ras, de couleur fauve. ke série. Bor, T, XVIL. (Cahier n° 2.) # 8 #1 J. TRIANA EF J. & PLANCHON. X. — ZUELANIA Ach. Rich. Fl. Cub., p. 88, tab. XII; Endl., Gen., Suppl., I, p. 108, n° 5072/3. SAUYDÆ SP. SW. Taioniæ sp. Griseb. non Benn. La plante qui a fourni le type du genre Zuelania est la même qui se trouve décrite sous le nom de Samyda icosandra dans le Flora Indiæ occidentales, IT, p. 1962, où Swartz lui donne pour synonyme le Laœtia Gurdoma de son Prodromus, p. 83 (Guidonia Browne), plante qui en est certainement bien différente. L’échantillon qui, au British Museum, porte le nom de Samyda icosandra, répond exactement au Zuelania de Richard. Le genre Zuelama a les rapports les plus intimes avec les espèces ico- sandres du genre Casearia, dont il a les étamines périgynes alternant avec autant de staminodes, les feuilles ponctuées, les inflorescences et les graines, mais dont on le distinguera néanmoins par ses étamines nom- breuses (30 ex Rich.), à anthères linéaires et versatiles (?). Ce genre appartient donc plutôt au groupe des Samydées qu’à celui des Létiées où l'avait placé Ach. Richard. | M. Grisebach (FT. West Ind. Tsl.,1, p. 21) fait rentrer le genre Zue- lania dans le genre T'hodia Benn. (Lightfootia Sw.), peut-être sur la foi d’'Endlicher qui, dans les additions à son Supplément, II, p. 108, n° 5072, se demande si le genre Zuelama diffère réellement du T'hiodia Benn. Mais ce dernier s’en distingue évidemment par . ses fleurs uni- sexuées, ses anthères arrondies, ses étamines centrales entourées de glandes, ses feuilles non ponctuées, etc., caractères qui font confondre le Thiodia avec les Hisingera du groupe des Flacourtianées, Quelque distincts que soient les deux genres Zuelania et T'hiodia, ils ont cependant des caractères secondaires qui leur donnent une certaine ressemblance de facies, par exemple des fleurs groupées aux aisselles des feuilles qui sont déjà tombées sur les vieux rameaux, les pédicelles por- tant des petites bractées à la base et articulés au-dessous du milieu, etc. A. ZueLaniA LærioinEes Ach. Rich.; Walp., Repert., 1, 204: Samyda icosandra Sw., F1, Ænd. occ., p. 1962, Lœtia Guidonia SW., Prodr., 83 (exclus. synon. P. Browne). PRODROMUS FLORÆ NOVO GRANATENSIS. 115 | Zuelania 1cosandra Clos, in Ann. se, nat., k° sér., VIE, p. 242 (monente el. Griseb.). | Thiodia lætioides Griseb., F1. of Brit. West Ind. 1sl., I, 22 (certe non Thiodia Benn. et exclus. synon. Lœhæ longifoliæ Rich.). | Chagres, isthme de Panama (Fendler, n° 318). Tr. VI. — PATRISIEÆ DC. À Flores hermaphroditi. Calyx 5-partitus. Stamina indefinita, extus ad basin annuli glandulosi perigyne inserta ! Annulus elandulosus e ligulis brevibus inferne connatis uniseriatis constans, perigy- nus! Ovarium uniloculare, placentis parietalibus 3-5. Bacca 3-5- valvis polysperma. Semina arillata. Arbores et frutices Americæ mer does tropicæ. Folia im- | punclata v. obscure pellucido-punctata. (Character staminum et annuli glandulosi e speciebus Ryaniæ | Novo Granatensibus desumptus). | | Étroitement liées aux Samydées par l’inter nés du Piparea, | les Patrisiées touchent aux Passiflorées polyandres par les Smeath- | Mann. | | XI, — RYANIA Vabl. | | Endi., Gen., n° 5093. Parmisia L. C, Rich. et Kunth. é | Ryawæa et Parrisia DC., Prodr., 1, p. 255 (monente Ach. Rich., F{, Cub., | édit. franç., p. 93 et 94), — Benth., L. c., p. 82. Placé par Kunth entre les Bixinées, par De Candolle entre les Flacour- tianées, le Ryamia se trouve chez Endlicher parmi les Passiflorées- | Paropsiées, sans doute à cause de sa ressemblance frappante avec le | Smeathmanma, et dans l’idée fausse d’une analogie exacte entre la cou- ronne de staminodes du Ryania et la couronne filamenteuse des Passi- florées. 116 J. TRISNA ET J. E. PLANCHON. Sans méconnaître ce qu'il y a de légitime dans ce rapprochement avec les Passiflorées, nous ne saurions admettre néanmoins une affinité com- plète et immédiate. M. Bentham vient de montrer, en effet, ce que nos propres observations nous avaient appris, que la couronne staminodiale des Ryana est intérieure par rapport aux étamines fertiles, tandis que la couronne soi-disant analogue des Passiflorées est toujours extérieure par rapport à l’androcée fertile. Est-ce à dire que les Ryania doivent êlre ramenés dans le groupe des Bixacées-Flacourtiées, comme l’a fait M. Bentham (1. c., p. 78)? On pour- rait le croire peut-être, si, comme on le suppose ou on l’affirme géné- ralement, les Ryania présentaient vraiment des étamines hypogynes. Mais une observation attentive nous a fait voir toujours dans ce genre une in- sertion périgynique très marquée. Ce dernier trait de structure, le facies, la présence d’un arille, les caractères du fruit, les points translucides plus ou moins manifestes dans certaines feuilles adultes, tout nous porte à rapprocher les Ryama des Samydées plutôt que des Bixinées. Les rapports signalés ici deviendraient plus intimes peut-être, si nous pouvions constater d’une manière évidente l'identité spécifique de divers exemplaires de plantes de la Guyane, dont les uns, en fleur, rapportés par M. Sagot, ont les stipules et la structure florale des Ryania, avec l’inflorescence et les feuilles ponctuées des Casearia ; les autres, étiquetés Piparea dans l’herbier du Muséum, et répondant exactement à la figure qu’en a donnée Aublet, ressemblent tout à fait par le feuillage, les stipules et l’inflorescence, aux exemplaires fleuris de M. Sagot ; mais ces plantes, au lieu de fruits à péricarpe coriace comme celui des Ryania, portent des capsules trivalves, à valves naviculaires, avec des graines arrondies placées sur le milieu de leur face interne. Ces fruits répondent par leur ensemble à ceux de certains Casearia (par exemple Casearia lasiosperma). S'il se confirmait donc que ce fussent là les exemplaires fructifères du type fleuri de M. Sagot, et que les fleurs et fruits répondissent au Piparea d’Au- blet, il faudrait faire de ce dernier genre non plus un simple synonyme du Casearia, mais un type très distinct, unissant les Casearia dont il aurait les fruits au Ryama dont il reproduirait les fleurs. 4. Ryan romenrosa Miquel, Magaz. of Nat. Hist., XI, 45; Walp., Rep., I, 218. — Frutex, ramis petiolis inflorescentiis nervoque foliorum pube siellata densa grisea vestitis, foliis brevis- PRODROMUS FLORÆ NOVO GRANATENSIS. 117 sime petiolatis oblongis basi leviter inæquali suboblusis apice exquisite euspidatis acutis, supra nitidis, subtus sparsim puberulis, peduneulis brevissimis 2-8-floris (v. si mavis racemulo abbre- _viato 2-3-floro et unico tantum una vice explicato), bractea bracteolisque 2 (propter bracteam lateralibus) subulatis pedunculo longioribus, floribus subsessilibus, sepalis (sub fructu immaturo visis) lanceolato-linearibus 25 mm. longis, fructu immaturo sub- oloboso apice leviter 5-sulco superficie rugoso pube stellata imduto. Villavicencio, Ilano de San Martin, base du Meta, alt. 400 mètres (Tr.). Obs. — La bractée de la fleur inférieure, longue d’environ 8 à 10 mil- limètres, est flanquée de deux petites bractéoles trois ou quatre fois plus courtes qu’elle, et qui représentent évidemment les stipules. Ces brac- téoles se retrouvent, mais plus courtes, aux côtés des bractées de la deuxième et troisième fleur, dont on ne voit que les boutons lorsque la fleur inférieure est épanouie. 2, Ryanra cHocoexsis +, frutex, ramulis petiolis inflorescentiis floribus foliisque novellis subtus pube tenuissima stellata adpres- sissimaque ferruginea indutis, foliis brevissime petiolatis oblongis basi subobtusis apice exquisite cuspidatis apiculatis supra glabris nitidis subtus ad nervos puberulis, stipulis subulatis 2-3 mm. longis vix petiolum superantibus caducis, peduneulis sæpius unifloris interdum (alabastris 1-2 flori adjectis) 2-3-floris brevis- simis bracteis brevibus triangularibus, pedicellis cernuis sub anthesi À cm. longis, calycis laciniis e basi latiuscula sensim lanceolato-linearibus circiter 25 mm. longis, staminibus calyce paulo longioribus, stylo staminibus paulo longiore apice 5-fido, divisuris apice vix dilatatis emarginatis, fructu (non plane maturo) pyriformi subgloboso diametro circit. 25 mm., seminibus pluribus' in pulpa nidulantibus, Port de la Buenaventura, côte du Pacifique. Obs. — Très distincte de la précédente par ses rameaux à pubescence à peine visible, ses bractées très courtes, ses fleurs pédicellées, etc. 118 J. TRIANA ET J. E. PLANCHON. Tous les Ryania se ressemblent d’ailleurs par le feuillage et l’inflores- cence. Tous ont l’estivation du calice en quinconce, les deux sépales exté- rieurs recouvrant largement les deux intérieurs et l’un des bords de l’in- termédiaire. Tris. VIII. — HOMALINEZÆ. Homauez Rob. Br., DC. ; Howaziacez Lindl.,; Samypaceæ-HomaLieæ Benth., 1. c., p. 88. Groupe au premier abord très distinct, si l’on ne considère que les types dont l'ovaire adhère plus ou moins au calice. Mais la sous-tribu des Biviniées, à ovaire libre, rattache intimement l’en- semble des genres aux Flacourtiées et aux Samydées. Tendance remarquable vers les Loasées, les Rosacées-Pomacées, les Hamamélidées. XII. — HOMALIUM Jacq. Endi., Gen., n° 4859, 4. Homazium rRAcEmosum Jacq., Amer., 170, tab. 183, Ê. 72; Willd., Sp., I, p. 1225. Çà et là, près de la mer. La très grande majorité des espèces du groupe des Bixacées appartient à la région chaude : quelques-unes seulement (Casearia quinduensis, Casearia subopaca, Banara glauca, Banara ulmifoha, Banara ibaguensis)sont particulières au climat tempéré ; d’autres habitent à la fois la région tempérée et la région chaude (exemple : divers Dendrostylis, divers Xylosma, Bixa Orellana). Une seule espèce, Xylosma spiculiferum, appartient franchement à la zone froide (2700 mètres et au-dessus). Les Samydées sont plus particulièrement répandues dans la région chaude. Plusieurs de nos Casearia sont, par exception, des espèces des Antilles, de la Guyane et du Brésil. PRODROMUS FLORÆ NOVO GRANATENSIS, 119 XV. — VIOLACEZÆ Juss. DC., Prodr., 1, 287. Endl., Gen., p. 908, I. — VIOLA Tournef,. Endl., Gen., n° 5040. SECT. I. — NOMIMIUM de Gingins. A. Vioza PRUNELLÆFOLIA HBK., Vov. Gen. et Sp., V, 370; DC., Prodr., I, 306. Vulgo : Foleta (Tr.). Dans la Cordillère orientale, entre 2500-3800 mètres; Bogota, Ocaña, paramos de Pamplona, de Tunja, etc. (Tr.); près de la Boca del Monte, plateau de Bogota, alt. 2670 (Humboldt et Bonpland); la Baja, prov. de Pamplona, alt. 3250 mètres (Schlim) ; paramo de Coati, prov. de Tunja, alt. 3751 mètres (Linden, n° 1379) ; Bogota (Goudot). Rhizoma inferne horizontale, superne adscendenti-erectum, surculis paucis subterraneïs basi remote squamiferis apice foliosis. Stipulæ remote serratæ. Folia sæpe cordata. Flores albidi, basi intus pallide violascentes, inodori. Petala imberbia. Stylus inferne attenuatus. Stigma leviter dilatatum, apice truncatum, antice ob- tuse rostratum, glabrum. Capsula oblonga, obtuse trigona, circiter 8-10 mm. longa. Semina pro valva singula circiter 5-8 oblongo- ovata, testa Iævi, caruncula obsoleta. Obs. — Cette espèce, bien qu’inodore, est, au point de vue médicinal, un succédané de la Violette d'Europe. Ses affinités paraissent être avec les Vrola humilis et Hookeriana HBK. du Mexique, ainsi qu'avec le Viola hirta d'Europe. SECT. II. — LEPTIDIUM de Gingins (exclus. sp.). _Si l’on regarde le Fiola shipularis Sw. et le J'iola scandens HBK. comme les prototypes de cette section, et si l'on en exclut le Fiola hederacea Tabill, et les espèces chiliennes, il reste un 120 3. TRIANA ET J. E. PLANCHON, groupe nettement déterminé par le port, la végétation et les fleurs. Des observations que nous avons pu faire sur les espèces néo- granadines résultent les faits suivants : 1° I1 y a, comme chez la plupart des Violettes d'Europe, des fleurs de deux genres; 2° ces deux sortes de fleurs sont également fertiles ; 3° celles qui nais- sent à la partie rampante et souvent radicante des tiges ont de courts pédicelles, des pétales presque égaux et plus courts que le calyce, des anthères égales et portées sur de courts filets ; 4° les fleurs des portions supérieures des rameaux sont irrégulières, éperonnées, à anthères sessiles et inégales; 5° les fruits qui suc- cèdent aux fleurs régulières sont plus petits que les autres, et globuleux au lieu d’être oblongs. 2, Vioua scanpens Willd.; HBK., Nov. Gen. et Sp., V, 371, tab. 493 ; de Gingins in DC., Prodr., [, 304. Répandu dans les trois cordillères de la Nouvellc-Grenade, entre 2200-3000 mètres d'altitude : la Boca del Monte de la Mesa, dans les andes de Bogota; la palmilla Barsinal, etc., dans le Quindio; Pasto et Tuquerres, près de l’Équateur ; San Antonio via du R. Dagua, dans la Cor- dillère occidentale (Tr.); paramo de San Fortunato, près de Bogota (Gou- dot); Quindio, alt. 2527 (Linden, n° 1411) et alt. 2870 (Linden, n° 4113); Quindio, Ibagué, Cartago (Goudot). Caules inferne cæspitosi, ali breves, ali elongati, scandentes, altero hinc inde basi radicante superne sensim adscendente. Flores dimorphi, utriusque formæ fertiles : ali ad basim ramorum radi- cantium brevissime pedicellati, interdum gemini, subregulares. Petala 5, spathulato-oblonga, subæqualia, calyce breviora, Sta- mina 9, libera, filamentis brevibus, angustis, antheris in ligulam brevem obtusam subæqualiter productis. Flores partis rami scan- dentis et non radicantis longe pedunculati irregulares, calcarati, petalis calycem valde superantibus, antherarum 2 anticarum appen- dicibus longe cuspidatis, loculos fere duplo excedentibus, calcare dorsali oblique semi-oblongo. Stylus subulatus, apice vix dilata- tus et leviter foveola stigmatica insculptus. Capsulæ florum sub- regularium parvæ, subglobosæ, oligospermæ, trivalves. Semina ovata, ecarunculata, testa Iævi, albida, maculis fuscis variegata. PRODROMUS FLORÆ NOVO GRANATENSIS. 191 Capsulæ florum irregularium, ovato-oblongæ, cireiter 8-spermæ, Semina præcedentibus conformia. Obs. — Cette espèce n’est pas véritablement grimpante ; elle étale sur le sol de nombreuses tiges, dont quelques-unes, radicantes à la base, deviennent insensiblement adscendantes, en se soutenant sur le gazon formé par la plante elle-même. Lorsque les feuilles sont moins espacées sur les tiges, elles sont plus épaisses, et présentent à l’état sec et sur les crénelures des points blanchâtres et d'apparence calcaires. 3. Vioza veronICæroLiA PI. et Lind. mss., multicaulis ramosa debilis glabra, ramis sæpe inferne radicantibus, foliis parvis bre- viter petiolatis rhomboïdeo-ovatis basi plus minus cuneatis cre- nato-serratis, stipulis late linearibus ampliusculis fimbriatis, flori- bus dimorphis, aliis subregularibus breviter pedicellatis, aliis pedicello folium superante sustensis, pelalis imberbibus, calcare sacciformi brevissimo obtuso, membranis apicalibus antherarum loculos latitudine excedentibus ovatis inferiorum duarum abrupte et breviter cuspidatis, frucübus e floribus regularibus ortis parvis olobosis glabris maculis rubidis variegatis, seminibus paucis (esta albida nitida Jævi ecaruneulata. Bogota, au pied du Monserrate, alt. 2700 mètres (Tr.); paramo de San Fortunato, Bogota (Goudot); plateau de Bogota, alt. 2650 (Linden, n° 1229); paramo de Cachiri (Purdie in herb. Hook.). Obs. — Cette espèce a presque les feuilles du Veronica agrestis ; elle est beaucoup plus petite dans toutes ses parties que le Viola scandens, dont elle diffère d’ailleurs par ses anthères antérieures très brièvement cuspidées, par ses feuilles toujours rétrécies en coin à la base, etc. h. Vioza Huomrounru +, subscandens ramosa glabra, ramis angulatis, foliis breviter petiolatis cordato -ovatis basi inæqualibus argute et exserte serratis, stipulis amplis linearibus fimbriatis, pedicellis (florum maxime evolutorum et irregularium) folium sub- æquantibus v. superantibus, calcare brevi lato, apibens 2 anticis longe appendiculatis. Viola stipularis HBK., Nov. Gen. et Sp., V, 372, exclus. synon. 122 J. TRIANA ET J. E. PLANCHON, Viola capillaris de Gingins in DC., Prodr., 1, 304, exclus, synon. | | Viola Dombeyana? Benth., Plant. Harho., 161. Plateau de Tuquerres, alt. 3000 mètres (Tr.); volcan de Purace (Hartweg, n° 893 et 894); Nouvelle-Grenade (Purdie). Obs. —- Cette espèce a été confondue à tort avec le Viola stipularis Cav. non Swartz, ou Vaola capillaris Pers., plante chilienne, que l’un de nous a fait connaître dans la Flore des serres de M. Van Houtte, tab. 983. La même détermination inexacte de Viola stipularis Cav. de l’herbier Bonpland se trouve aussi répétée sur des exemplaires de la même plante récoltés au Pérou par J. de Jussieu, et distribués dans les herbiers de A. L. de Jussieu et de Ventenat. Le Viola capillaris Pers. (V. stipularis Cav.), qui n’est peut-être pas de la même section que notre Viola Humboldtu, s’en distingue, entre autres caractères, parce qu'il a deux de ses pétales barbus et des anthères poilues, par ses pédicelles grêles deux fois plus longs que les feuilles, dont les dents sont obtuses, peu profondes et distantes, par l’éperon long et obtus, etc. L'espèce ici décrite est voisine du Viola scandens, dont les dents des feuilles ne sont pas aiguës : comme chez cette dernière, elle offre sur la partie inférieure des rameaux des fleurs régulières, à pétales subavortés. 5. Viora ArGuTA HBK., Vov. Gen. et Sp., V, 373 ; DC., Prodr., I, 804. + Viola corchorifolia Domb. herb., ex DC., I. c. Andes de Tuquerres. Obs. — Les exemplaires du Pérou (n° 695) de lherbier de Dombey, qui répondent exactement à la description du Viola corchorifoha du Prodrome de De Candolle, sont parfaitement identiques avec ceux du Viola arguta de l’herbier Bonpland. Il se distingue principalement de notre Viola Humboldtu, dont il a les traits principaux, par la pubescence blanchâtre des rameaux et de la face inférieure des feuilles. 6. VioLa sripucaris SW., F1. Ind. occid., HI, 1956 ; de Gin- gins in DC., Prodr., 1, 805. PRODROMUS FLORÆ NOVO GRANATENEIS, 193 Viola begoniæfolia Benth., Plant. Hartw., 161; Walp., Ann., 1, 68 (forma latifolia). Quindio, alt. 2000 mètres (Tr.); Cordillère orientale (Goudot) ; forêts de San Pedro, prov. d’Ocaña, alt. 1750-2270 mètres (Schlim, n° 579), Obs. — Le calice de notre plante n’offre pas de trace de décurrence sur le pédicelle, et ce caractère ne se montre pas non plus sur la figure de la plante type de Humholdt et Bonpland, bien qu’il soit expressément signalé par Kunth dans la description. Les pétales et les étamines sont hypogynes. SECT. III. — MELANIUM DC.; de Gingins. 7. Vioca rricocor, var. gracilescens Gren. et Godr., F1. de Fr., 1,185. Viola gracilescens Jordan, Boreau. Quindio (Goudot). La même, ou une variété voisine, a été vue par l’un de nous, croissant en abondance dans les champs de Tuquerres et de Pasto. Obs. — Tiges simples ou ramifiées ; feuilles de la partie moyenne de la tige lancéolées ; pétales plus longs que le calice obovale, les deux su- périeurs violets, les autres jaunes; éperon dépassant très peu les appen- dices des sépales. La plante est, presque sans aucun doute, une espèce introduite. IT. — NOISETTIA HBK. Endl., Gen., n° 5042. Cazxprrion de Gingins in DC., Prodr., 1, 288 (pro parte). A. NOISETTIA FRANGULÆFOLIA HBK., Nov. Gen. et Sp., V, 38h, tab. 409 a et b, fig. À. Calyptrion ? frangulæfolium de Gingins, IL. c., 289. Forêts tempérées du Quindio, alt. 2000 mètres (Tr.); entre Quilcasé et Timbio, andes de Popayan, alt. 1756 mètres (Humb. et Bonpl.). 124 JS. TRIANA ES J. E. PLANCHON. JT. — CORYNOSTYLIS Mart. et Zucc. Endl., Gen.,n° 5045. TL. Corynosryzis BERTERI Spreng. « magdalenensis. Calyptrion Berterii x magdalenense de Gingins in DC., Prodr., [, 289. Viola scandens Bertero fide Sprengel. Barranquilla, sur les bords du rio Magdalena (Bertero). Obs. — Il nous paraît fort douteux que la variété indiquée par de Gingins, d’après un dessin de Moçino et Sesse, sous le nom de Calyptrion Berterii BG mexicanum, apparlienne sûrement à la même espèce. En tout cas, il faudrait la comparaison d'exemplaires authentiques pour s’en assu- rer, et nous n’en avons aucun sous les yeux. IV. — IONIDIUM Venten. Endl., Gen., n° 5041. A. Toninium parvircorum Venten., Malm., n° 27, in annot.; HBK., Nov. Gen. et Sp., V, 375 ; DC., Prodr., 1, 310. Viola parviflora Lin. fil., Suppl., 376. Viola teucrüfolia Willd. in Ræœm. et Schult., V, 394, lide speécim. authent. in herb. Bonpi. Vulgo : Tealina à Bogota; Cuchunchullo à Tuquerres et à Pasto (Tr.). Andes de Bogota, de Pasto et de Tuquerres, entre.2300-3200 mètres (Tr.); Bogota (Mutis, Humb. et Bonpl., Linden, n° 1258, Goudot). Obs. — L'Ionidium parviflorum est une plante qui jouit d’une assez grande renommée dans le pays, entre les remèdes populaires ; il a été préconisé même contre l’éléphantiasis. Moins vantée aujourd’hui, cette plante pourrait être très utile dans plusieurs circonstances, soit comme émétlique, soit comme laxative, propriété qu’elle partage avec plusieurs autres de la même famille. On dit que les bestiaux la recherchent non comme aliment, mais dans le but de se purger. PRODROMUS FLORÆ NOVO GRANATENSIS, 495 3, Joxibium riPariom HBK., Nov. Gen. et Sp., V, 578. Tonidium parieltariæfolium DC., var. x et B, de Gingins in DC,, Prodr., 1, 308; Grisebach in Bonplandia, 1858, .n° 1, D. 7. Angostura de Carare, sur le rio Magdalena, alt. 233 mètres (Humb. et Bonpl.); près de Guina, Santa Marta (Purdie); Santa Marta (Bertero in bherb. Delile) ; Ibagué (Goudot) ; forme à feuilles plus larges; près de Pacho (Purdie) ; vallée du Magdalena (Guervo) ; Panama (Seemann). * Obs. — Les exemplaires de Purdie, que l’un de nous doit à la libéra- lité de sir William Hooker, varient à feuilles larges ou étroites. La forme à larges feuilles ne diffère de l’Zonidium circæoides HBK. que parce que ces mêmes feuilles sont aiguës et non arrondies à la base. La plante de Santa Marta, que renferme l’herbier Delile sous le nom inexact de Viola Tpecacuanha, à été récoliée par Bertero (bien que ce fait ne soit pas indiqué suy l’étiquelle), et répond presque sans aucun doute à l'Lonidium parictariæfolium G Berteru du Prodromus. Or, ses carac- tères s'accordent aussi avec la description de l’Aonidium riparium, sauf que Kunth donne à ce dernier des graines brunes, et que de Gingins en attribue de noires à l’Jonidium parietariæfolium £ Berteru. Des exemplaires venant du Pérou de l’herbier de Pavon, déterminés au Muséum de Paris Zonidium parietariæfolium , répondent à l’Tonidium riparium. 3. lonimium pHyzLanrHoies PI. et Lind. +, fratescens distiche ramosum, ramulis novellis puberulis adultis epidermide erisea veslilis, folus erebris distichis parvis (unguicularibus) brevissime _petiolatis ovato-elhipüeis v. ellipucis obtusis crenato-serratis mem- branaceis pallide viridibus, stüpulis triangularibus scariosis cadu- cis, gemmis parvis perulatis, floribus axillaribus solitariis pedi- cellatis (in alabastro tantum visis) parvis albis (fide Linden), laciniis calycinis subulatis puberulis, petalis glabris. Santiago, prov. de Pamplona, alt. 484 mètres (Linden, n° 4367). Obs. — Cette plante est assez caractérisée par les feuilles. 4, Toninium axomazum HBK., Vov. Gen. ct SPEUN 361 . tab. 500 ; DC., Prodr., I, 308. 126 J. TRIANA ET J. E. PLANCHON. Entre Salazar de las Palmas et San Jose de Cucuta, alt. 400 mètres (Tr.) ; forêts près de Turbaco, alt. 368 mètres (Humb. et Bonpl.); forêts entre Salazar et Santiago, prov. de Pamplona (Linden, n° 1368) ; entre Caquesa et San Martin, Cordillère orientale (Goudot) ; savanes de Cam- parruchy, Santa Marta (Purdie). Obs. — Nos exemplaires ont le duvet du dessous des feuilles un peu roussâtre. V. — ALSODEIA Rob. Br. Endl., Gen., n° 5047. L. ALSODEIA ULMIFOLIA Sprengel. Conoria ulmifolia HBK., Nov. Gen. et Sp., V, 387, tab. 491 ; DC., Prodr., I, 312. Boca de San Bartolomè, sur le rio Magdalena, (Humb. et Bonpl.); forêts près de Santa Anna, sur le Magdalena, prov. de Mariquita, alt, 1168 mètres (Linden, n° 1168); Agua Chica, prov. d’Ocaña, alt. 165 mêtres (Schlim, n° 272). Obs. — Endlicher, dans la caractéristique de ce genre, oublie de mentionner la présence d’une petite écaille sur le dos du filet de plusieurs espèces, fait signalé, du reste, par Aug. de Saint-Hilaire (Also- deia Lobolobo), Tulasne (Alsodeia andina), etc. 2. ALsopeiïa Gossypium Tulasne in Ann. sc. nal., 3° sér.,t. VIE, 866; Walp., Ann., I, 72. Près de Muso, Cordillère orientale (Goudot) ; dans la plaine de San Martin, entre Villavicencio et Jiramena, alt. 250 mètres (Tr.). 8. ALsonela ANDINA Tul., 1: c.; Walp., 1. c., 72. Près de la Trocha, au milieu du Quindio (Goudot). h: Azsongia Linpenrana Tul., 1. c., 864; Walp:, 1. e., 74. Bassin du Meta, entre Villavicencio et Jiramena, alt. 250 mètr. (Tr.). 5. ALSODEIA FLAVESCENS Spreng. Conohoria flavescens Aubl., Guy.; 1,235; tab. 93. PRODROMUS FLORÆ NOVO GRANATENSIS, 127 Conohoria Passoura DC., Prodr., 1, 312. Passoura Aubl., 1. c., Suppl., p. 24, tab. 380, fide DC. Arboresecens, foliis oppositis v. ternis breviter petiolatis lan- ceolato-oblongis (10-18 cm. longis) cuspidatis acutis obtuse ser- | ratis glabriusculis siccitate pergamaceis reticulato-venosis, racemis simplicibus folits brevioribus, rachi pedicellisque rufo-velutinis, bracteisovatis, pedicellis flore multo brevioribus, floribus cernuis, | sepalis late cordato-ovatis subscariosis lineatim plurinerviis, peta- lis oblongis crispulis, staminibus (in specimine pollinis defectu sterilibus) subliberis, filamentis pro genere gracilibus ima pasi dilatatis et pilosulis dorso nudis, antberis linearibus apice intus subulatis dorso in appendicem linearem acutam loeulis subæqui- longam productis, ovario ovato hirsuto 6-ovulato, capsulæ val- vis à navicularibus dorso obtusis fere 2 cm. longis puberulis, seminibus paucis globosis extus pilosulis. Entre Villavicencio et San Martin, bassin du Meta, alt. 250 mètres. Obs. — Comparé avec des exemplaires de Cayenne. Les étamines de nos exemplaires sont certainement dépourvues de pollen. Est-ce un acci- dent individuel, est-ce un caractère constant de sexualité? C’est ce qu’il ne nous est pas permis de constater, faute de matériaux suffisants. Mais 1l serait bon de s’assurer si les autres Alsodeia ont des fleurs polygames ou | diclines, par imperfection des étamines ou des pistils. 6. Azsopgia sycvarica Scem., Bot. of the Herald, 1, 75, tab. | XIV ; Walp., Ann., IV, 235. Panama (Seemann). 7. ALsopgia maRGinaTa +, arbor foliis oppositis breviter petio- latis lanceolato-oblongis (5-10 em. longis) basi acutis apice obtu- | Stuscule acuminatis margine incrassato leviter repandis coriaceis | reticulato-venosis supra nervo excepto glabris subtus pube densa rufida molli indutis v. glabratis, racemis alaribus foliis breviori- bus, pedicellis inferioribus flori subæquilongis medium versus bibracteolatis, sepalis ovatis acutis, petalis oblongis acuminatis, staminibas liberis, filamentis brevibus complanatis dorso supra 1925 J. TRIANA ET J. E. PLANCHON., antheræ inserlionem squamula brevissima auctis membrana pos- tica antheræ ovato-acuminata loeulos apice 2-setosos fere duplo excedentibus, capsulæ amplæ circiter 35 mm. longæ trigono- oblongæ valvis extus nervosis, seminibus pro valva singula 2 globosis pisiformibus griseis fusco punctatis pube rufdula vestitis. Paso de Opia, sur les bords du Magdalena, prov. de Bogota et Mari- quita, alt. 300-600 mètres (Tr.). Obs. — Très remarquable espèce. Feuilles très fermes, à réticulation saillante, à bord très épais. Capsule grande, rappelant celle du Passoura d’Aublet. SECT. III. — GLOLOSPERMÆ +. Flores regulares, antheræ connectivo membranaceo superatæ. Fructus bacciformis. VI, — GLŒOSPERMUM Nov. genus. (yhotts, viscidus, otéoux, Semen, ob seminum tegumentum viscosum.) Calyx 5-partitus, laciniis ovatis æstivatione quincunciali imbri- catis. Petala 5, oblonga, laciniis calycinis alterna, subæqualia, æslivatione imbricata, apice inflexa, marginibus late sese invol- ventibus, carnosula. Stamina 5, petalis alterna, inter se æqualia filamentis brevibus latis basi in membranam connexis, antheris subsagittatis appendice membranacea lineari-oblonga (connectivi productione) ornatis introrsis, loculis 2 rima longitudinali dehis- centibus. Discus hypogynus obsoletus. Ovarium ovatum, leviter trigonum, in Stylum subulatum co longiorem attenuatum, stig- mate punctüformi non dilatato, placentis 3, parietalibus, pauci- ovulatis. Bacca globosa, calyce immutato, stipata, styli basi mucro- nata v. mutica, pericarpio tenui carnosulo evalvi. Semina pauca (cireiter 9-45) in acervos parietales versus medium ambitus baccæ affixa (placentis nullis conspicuis), semina ovata, compressa, anatropa, {esta carnosa, viscosa; embryonis intra albumen carno- sum recti cotyledones foliaceæ, applicitæ, radicula tereti. Arbor Novo Granalensis sylvicola, glabriuscula, ramis virga- PROBROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS. [29 tis, foluis allernis, dishichis, breviter petiolahs, anguste lanceolato- oblongis, utrinque aculis, cuspidatis remote et obtuse Serratis membranaceis, penninerviis, reticulalo-venosis, stipulis linearibus caducis, racemulhs brevibus, paucifloris, petiolum vix œquanti- bus, bracteis parvis ovatis, pedicellis brevibus, alabastris ovato- acuminatis, floribus flavescentibus, circiter 5 mm. longis, bacca cerasiforma circiler nucis juglandis mole. Ce nouveau genre a des rapports par le fruit avec le Leoma Ruiz et | Pav., que M. Bentham a reconnu être une Violariée. Mais la présence d’un connectif membraneux, prolongé au-dessus des anthères, servira aisé- ment à l’en distinguer. L. GLOEOSPERMUM SPHÆROCARPUM Ÿ.. Près de Villavicencio, dans le bassin du Meta, alt. 400 mètres. | | Les Viola sont des plantes de la région froide. Un seul Zoni- | dium (L. parviflorum) ies accompagne dans la partie inférieure de cette région (2500-3200 mètres). Tous les autres Zonidium, | ainsi que les genres A/sodeia, Glæospermum, Corynostylis et | Noiseltia, appartiennent aux régions chaude ou tempérée. | XVI. — POLYGALEZÆ Juss. ee Prodr., 1, 321; Endl., Gen., p. 1077. Endl., Gen., n° 5647. | | | | | I. — POLYGALA L. (pro parte). | * Cristatæ. |: 1. PoryçaLa cortrorta +, fruticulosa humilis glaberrima diffusa | multicaulis, caulibus apice pauci-divisis v. simplicibus, foliis alternis | confertis linearibus brevissime petiolatis sæpe subsecundis crassis | acutiusculis marginibus plus minus reflexis v. planis obsolete den- ) tieulatis, floribus axillaribus parvis roseis folio brevioribus, alis calyeinis obovatis corolla longioribus obtusis, crista corollina cir- 4° série, Bor, T. XVII. (Cahier n° 3) 1 9 130 3. TRIANA ET J. E. PLANCHON. citer 16-20-partita, capsula ellipsoideo-obovata brevi obsolete emarginata, seminibus oblongis parce et breviter puberulis, aril- lodio (carunceula auct.) membranaceo alte bipartito, lacintis obova- tis seminis dimidiam longitudinem paulo excedentibus. Bogota, route de Caqueza, dans les savanes (Goudot). Obs. — Espèce très distincte, ayant des rapports avec le Polygala corisoides ASH. et Moq. et avec le Polygala glandulosa HEK. 2. Porycara rricaosperma L., Mant., 257; Jacq., Obs., IT, 20, 1ab. 07 5 D0:: Proor.. L 327. Polygala longicaulis HBK., Nov. Gen. et Sp., V, 396; DC., le. Polygala Stellera DC., 1. c.; ASH., F1. Bras. merid., II, 13. Polygala gracillima DC. in herb. Juss. Près d’Ibagué, vallée du Magdalena, alt. 1300 mètres (Tr.); Nouvelle- Grenade (Jacquin); bords du Magdalena, près de Honda (Humb. et Bonpl.); Coyaima et Melgar, prov. de Mariquita (Goudot) ; Ocaña (Schlim, sans numéro) ; Santa Marta (Purdie) ; Panama (Seemann). Obs. — Des exemplaires venant de Porto-Rico et Saint-Domingue, déterminés dans l’herbier général du Muséum de Paris et dans l’herbier de À. L. de Jussieu Polygala trichosperma, répondent à la description et à la figure que Jacquin à données de cette espèce. Nos exemplaires de la : Nouvelle-Grenade, identiques d’une part avec le Polygala longicaulis, et d'autre part avec le Polygala Stellera du Brésil, ne diffèrent pas essen- tiellement de ceux des Antilles que nous venons de citer. L'espèce, comme d’autres du même genre, est variable quant à la couleur de ses fleurs. Nous voyons des exemplaires, provenant d’une même localité, à fleurs toutes roses comme chez le Polygala longicauls HBK., ou rouge foncé comme chez le Polygala Stellera. Le Polygala trichosperma est une plante des savanes, répandue dans les contrées chaudes des Antilles et d’une grande partie du continent. 3. Poryeara panicurara L.; SW.; HBK., Nov. Gen. et Sp., V, 102; DC., Prodr., 1, 329. Polygala gracilis HBK., I. c. PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS, 131 Polygala modesta Miq. Polygala peruviana, herb. Juss. Vulgo : Chinchimani, à Medellin (Tr. ). Depuis le fond des vallées jusqu’à 2600 mètres d'altitude, sur les deux versants des cordillères de Bogota, du Quindio, de Popayan, de Pasto (Tr.) ; Popayan (Hartweg, n° 899); el Volador, vallée du Magdalena (Goudot) ; Chagres (Fendler); prov. d'Ocaña, alt. 1625 mètres, et la Cruz, alt, 2270 mètres dans la même province (Schlim, n° 81 et 508); savanes d’Ibagué (Linden, Goudot). h. Porycaza avyeroPniza HBK., Vov. Gen. et Sp., V, 595, tab. 508; DC., Prodr., I, 327. Panama, dans les savanes (Seemann) ; plaines de San Martin (Goudot). 5. PoLycaLa variaBiLis HBK., Vov. Gen. et Sp., V, p. 597, tab. 509; DC., Prodr., I, p. 328. Santa Marta (Purdie) 6. Porycaza asPerucoines HBK., Vov. Gen. et Sp., V, 103; DC., Prodr., 1, 329. Polygala aparinoides Hook. et Arn., Bot. of Beech. voy., 277; Walp., Repert., 1, 238; Seemann, Bof. of the Herald, TL, 80. Vulgo : Yerba de la virgen, à Bogota (Tr.). Plateau de Bogota; cordillère du Quindio, alt. 2600 mètres (Tr.); Popayan (Hartweg, n° 900); île de Chirambira, Darien (Seemann). Obs. — Le suc des sommités fleuries de cette espèce est employé à Bogota contre les taies des yeux. La plante de l'Amérique centrale nommée Polygala aparinoides par | MM. Hooker et Arnott, ne diffère que par des nuances du type asperu- loides HBK. Ses tiges sont un peu plus hautes, ses entre-nœuds plus allon- gés, ses fleurs un peu plus petites, avec des ailes légèrement plus courtes que les pétales. L'espèce en question a des rapports avec le Polygala Boyhkini Nutt. et avec le Polygala distans ASH., dont il diffère en tant que plante vivace. 15% J: TRIANA EN J. E. PLANCHON. 7. PocvoaLa GLocuipiaTa HBK., Vov. Gen. et Sp., V, 00; DC., Prodr., 1, 329. Près de Honda, sur les bords du Magdalena, alt. 400 mètres (Humb. et Bonpl.) ; savanes del valle de Upar, Santa Marta (Purdie). Obs. — Cette espèce est extrèmement voisine du Polygala mollugini- foha ASH, mais on l’en distinguera facilement par ses tiges rameuses, cylindracées , ses feuilles entières, tantôt verticillées, tantôt éparses, et enfin par la pubescence de la graine dont les poils sont courbés en hameçon. ** Ecristatæ. 8. Porycaza Brizoines ASH., F1. Bras. merid., IT, 4h, tab. 88; Walp., Repert., I, 241. Polygala camporum Benth., in Hook., Journ. of bot., IV, 100; Walp., Repert., I, 242. Montagnes basses des environs de Santa Marta (Purdie). 9. Porycaza ANGusTIFOLIA HBK., Vov. Gen. et Sp., V, 105, tab. 511; DC., Prodr., 1, 380 ; Griseb., Novit. F1. Panam. in Bonplandia, 1851, n° 1, p. 2. Polygala monticola HBK., !. e.; DC., I. c. Jiramena, sur les bords du rio Meta (Tr.); Panama (Seemann) ; Coper et Ibagué (Goudot). 10. Pozycara vioLacea Vahl., Symb., 11, 79; DC., Prodr., I, 990. Anapoima ; à Ibagué, dans le bassin du Magdalena (Tr.) ; San Miguel, Sierra Nevada de Santa Marta (Purdie). Obs. — Le Polygala angustifoha HBK. n’est probablement qu’une variété de cette espèce, à fleurs deux fois plus petites. {1. Porycaza americana Mill., Daict., VIl; DC., Prodr., Î, 590 ; fide specim. authent, in herb. Banks. PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS, 133 Polygala caracasana HBK., Nov. Gen. et Sp., V, 07; DC., Prodr., 1, 380 ; Seemann, Bot. of the Herald, 1, 89. Polygala hebecarpa DC., Prodr., 1, 330 (fide specim. authent.). Polygala platycarpa Benth., PI. Hartw., 113 (ex facie, foliis et floribus). Polygala hebeantha Benth., Bot. of Sulph., 67. Volcan de Chiriqui, Veraguas (Seemann). 12. Pocyeaza monninoines HBK., Vov. Gen. et Sp., V, 108; DC.; Prodr., I, 351. Mines de Santa Anna, prov. de Mariquita, alt. 780 mètres (Humb. et Bonpl.). Il. — CATOCOMA Benth. End. , Gen., suppl., n° 5649, Comesperx Æ Sp. ASH. 1. Carocoma mozuis +, frutex scandens, ramis inflorescentiis folisque tomento rufo molli indutis, folis ellipücis v. elliptico- oblongis 5-10 cm. longis 3-4 em. latis basi leviter inæquali ro- tundatis obtusis apice brevissime et obtuse acuminatis raro emar- ginatis nunc rotundatis integerrimis coriaceis reticulato-venosis, paniculis terminalibus axillaribusque densifloris, oribus confertis pedicello longioribus, alis suborbiculatis extus puberulis, capsulis (immaturis) cuneato-oblongis apice emarginatis glabris. Près d’Anapoima et de Pandi, vallée du Magdalena, alt. 400-1200 mètres (Tr.). Obs. — Voisin du Catocoma Kunthiana Benih. (Comesperma Kun- thiana ASH.) ; mais il en diffère par ses fruits non atténués à la base, par les ailes de sa fleur pubescentes, par la forme de ses feuilles, etc. 13/4 J. TRIANA ET J. E PLANCHON. IT. — SECURIDACA L. Endl., Gen., n° 5653. A. Securidaca vozuBiis L.; Jacq., Am., p. 197, tab. 183, fig. 38 ; HBK., Vov. Gen. et Sp., V, 121; DC., Prodr., I, 340. B mollis : foliis plus minus dense et molliter pubescentibus. Securidaca mollis HBK., I. c. a Entre Piedras et Ibagué, vallée du Magdalena, alt. 300-1300 mètres (Tr.); embouchure du rio Sinu, près de Carthagène (Bonpland). Var. G. Junca et Fusagasuga, dans la province de Bogota, alt. 4000- 1400 mètres ; Panama (Seemann, sub nomine Securidacæ pubescentis); valle de Upar (Purdie). Obs. — Notre plante, au milieu de ses variations, quant à la pubes- cence plus ou moins dense, répond bien aux caractères assignés par Kunth aux Securidaca volubilis et mollis. C’est probablement par erreur que Jacquin décrit les grappes comme opposées aux feuilies ; elles terminent les rameaux latéraux. Le milieu du sommet du pétale supérieur est formé par un lobe denticulé, constituant une sortie de crête, plus marquée que chez nos autres espèces. 2, SEcurinaca RUFESCENS PI. et Lind. mss., scandens, foliis breviter petiolatis oblongis basi obtusis apice rotundatis v. obtuse acuminatis margine tenui leviter revolutis pergamaceis supra niti- dis sparse pilosulis subtus tomento rufo molli induls, stipulis mi- nutis pezizæformibus glabris, racemis terminalibus 10-20-floris ; bracteis subulatis brevibus caducis, pedicellis cireiter 6 mm. lon- gis flore brevioribus, sepalis extus pubescentibus, petalis infer1o- ribus cuneato-obovatis superiore brevioribus. Entre Fusagasuga et Pandi (Goudot). Obs. — L’exemplaire récolté par Goudot ne diffère en rien de ceux du Venezuela de M. Linden. L'espèce est voisine des Securidaca tomentosa ASH. et Securidaca mollis HBK., mais facile à distinguer par ses sépales internes pubescents. LPRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS, 135 3. Securinaca Scazimn PI. et Lind. mss., scandens, ramis pube- rulis, foliis breviter petiolatis ovatis ovato-oblongis v. oblongis (4-6 em. longis) obtusis emarginatis v. rarius obtuse acuminatis supra glabris nitidis subtus puberulis rigide chartaceis reticulato- venosis, stipulis minutis pezizæformibus glabris, racemis termi- nalibus 2-4 em. longis 5-20-floris, bracteis subulatis pedicello fere triplo brevioribus caducis, pedicellis 5 mm. longis, laciniis caly- cinis externis obtusis alisque extus pubescentibus, petalis inferio- ribus cuneato-suborbiculatis superiore galeato brevioribus. Agua Chica, prov. d’Ocaüa, alt. 1624 mètres (Schlim, n° 513). LL. SecuRIDACA CoRymBOsA +, Scandens, ramis inflorescentiis pe- dicellisque pubescentibus, foliis breviter petiolatis ovato-oblongis v. oblongis (4-6 cm.) basi acutiusculis v. obtusis apice leviter acuminatis subacutis, stipulis glandulosis papilliformibus, racemis terminalibus ob pedicellos elongatos corymbiformibus abbreviatis 10-20-floris, bracteis parvis caducis, pedicellis flore longioribus et basi gracili sensim incrassatis, floribus violaceo-purpureis, sépa- lis externis ampliusculis obtusis parce puberulis, internis (alis) glabris, petalis inferioribus late cuneato-orbiculatis, ungue com- plicato insigniter recurvo. Securidaca mollis HBK.? DC.? ex Benth., P/. Hartw., p. 162. Versant occidental des andes de Bogota (Tr.); près de Fusagasuga, dans les forêts (Hartweg, n° 901). Obs. — Très remarquable, dans le genre, par la longueur insolite des pédicelles qui donne à ses grappes le caractère de corymbes simples. Les onglets des pétales inférieurs sont plus courbés qu’il n’est ordinaire chez la géréralité des espèces. L’exemplaire de Hartweg, moins avancé que le nôtre, a les feuilles plus petites et les pédicelles plus courts; les autres caractères sont les mêmes. 5. SECURIDACA GoupoTiaNa +, scandens, ramis puberulis, foliis ovatis v. orbiculato-ovatis nunc ellipticis obtusissimis raro leviter émarginatis adultis glaberrimis lucidis reticulato-vénosis, racemis 156 J. TRIANA ET J. E. PLANCHON, supraaxillaribus a folio longiuseule remots brevibus à basi flori- feris nudis, bracteis subulatis brevibus cadueis, pedicellis calyee longioribus, floribus glabris ampluseulis, alis calyeinis late oblon- gis obtusis, crisla corollina exserta, samaræ glaberrimæ nitidæ loculo ovoideo leviter rugosulo hinc carinato et in dentem rectum apice producto, hine in alam semiobovato-oblongam basi hine cuneatam apice obtusan margine externo subrepandam circiter em. longam expanso. Ibagué, Ambalema et Pandi, vallée du Magdalena (Goudot). Obs. — Cette belle espèce est très nettement caractérisée par son in- florescence; en effet, les grappes, au lieu de terminer des rameaux axillaires munis de feuilles dans leur partie inférieure, naissent à À cen- timètre et plas au-dessus de la feuille à laquelle on peut supposer qu’elles correspondent. Elles sont donc supra-axillaires, mais non oppositifoliées, car elles n’ont pas de feuille vis-à-vis de leur point d’origine. Ces grappes sont entièrement nues et florifères dès la base. 6. SECURIDACA TOMENTOSA ASH; Seemann, Bot. of Heral., 81. Panama (Seemann). Obs. — Nous ne connaissons pas la plante de Panama, mais nous l’admettons ici sous la foi de M. Seemann. [V, — MONNINA Ruiz et Pav. Endl., Gen., n° 5652. 1. Monnina ruPesrris HBK., Vov. Gen. et 'Sp., V, 115; DC., Prodr., 1, 339. Var. £ acuminata PI. et Lind., foliis acuminatis. Vulgo.: Tinhillo, à Bogota (Tr.). Près de Bogota et dans le Quindio, alt. 2700 mètres (Tr.); pic du Tolima (Linden, n° 1692); prov. d’Ocaña, alt. 1625 mètres (Schlim, n° 6761 bis). Obs. — Notre plante s’accorde avec l’exemplaire authentique de l’her- bier de Bonpland. De Candolle, dans son Prodrome, rapporte avec doute PRODROMUS FLORÆ NOVO--GRANATENSIS, 157 à cette espèce le Monnina ligustrina (Hebeandra liqustrina de Bonpl.) ; mais l’exemplaire étiqueté par Kunth Hebeandra liqustrina Bonpl., et donné à de Jussieu, est tout à fait différent de ceux du Monnina rupes- tris. Il se rapproche beaucoup plus de ceux des Monnina obtusifolia et Monnina œstuans. 9, MonniNa ELONGATA PI. et Lind. mss., subherbacea humilis parce ramosa, ramis flexuosis pilosulis, foliis breviter petiolatis lanceolatis v. lanceolato-oblongis (2-4 em. longis) utrinque acutis margine obsolete denticulatis utrinque pubescentibus, racemis primum terminalibus mox lateralibus elongatis gracilibus ima basi nudis folia multoties superantibus, bracteis linearibus alabastra duplo superantibus, floribus ampliuseulis pedicellatis, baccis ovato- oblongis acuminatis glabris. La Enllanada, prov. d’Ocaña, alt. 1500 mètres (Tr.); ibid. (Schlim, n° 1137); prov. de Pamplona, alt, 2600 mètres et Ocaña (Schlim, n° 87, 67h et 679 ter). à. Monnina REVOLUTA HBK., Vov. Gen. et fe Va Drutal. 901 ; DC., Prodr., I, 339. Près du Paramo de Herveo, prov. d’Antioquia, alt. 2700 mètres (Tr. ); andes de Pasto (Humb. et Bonpl.) ; pie du Tolima, alt. 4000 mètres (Linden, n° 963) ; ibid., limite supérieure des arbres (Goudot). k. Monniva orrusiroLiA HBK., Nov. Gen. et Sp., V, U ; DC., Prodr., 1, 337. Vulgo : Zbilan (Tr.). Plateau de Tuquerres, alt. 3000 mètres (Tr.). Obs. — Déterminé d’après les exemplaires authentiques. Les grappes dans notre plante sont parfois bifides à la base. L’exemplaire donné à Jussieu par Kunth, sous le nom de Hebeandra phullyræoides Bonpl., est parfaitement identique avec celui que Kunth a nommé dans l’herbier de Bonpland Monnina obtusifolia. 5. Monnwa xazarensis HBK., Vov. Gen. et Sp., V, k14 ; DC. Prodr., 1, 357; Seemann, Bot. of the Herald, I, 80. Volcan de Ghiriqui, Veraguas (Seemann). ? 138 3. TRIANA ET J. E. PLANCHON. 6. Monnina æsruans DC., Prodr., I, 338. Polygala œstuans L., Suppl., 318; Willd., Sp., ILE, 886. Monnina nemorosa ? HBK., Nov. Gen. et Sp., V, k1G, tab, 50h ; DC., 1. c., 339. Vulgo : Tinto, à Bogota (Tr.). Plateau de Bogota, alt. 2606 mètres (Tr.); Bogota (Mutis, Linden, n° 781, Goudot); andes de Pasto, Jameson in herb. Hook. (Forma Monninæ nemorosæ HBK.) Folia lanceolata, utrinque acuta, mucronulata, 3-6 cm. longa, margine leviter erosa. Racemi terminales, simplices v. parce ra- mosi, foliis sæpe breviores, densiflori. Bracteæ ovato-lanceolatæ, cuspidatæ , acutæ , cærulescentes, alabastra juniora superantes. Drupæ pendulæ, elliptico-oblongæ, exsiccatione semen Tritici cir- citer æquantes, apteræ, rugosæ. Obs. — Nous avons comparé nos exemplaires avec ceux du Polygala æstuans de l’herbier Linné, envoyés par Mutis, probablement des environs de Bogota. Leur détermination ne saurait être l’objet d’un doute. Quant au Monnina nemorosa HBK. qui provient des andes de Quito, l’échan- tillon authentique conservé au Muséum de Paris ést trop incomplet pour permettre une identification absolue. Il n’y a d’autre différence appré- ciable entre les deux que la pubescence plus développée des feuilles et des rameaux du Monnina æstuans. D'autre part, le Monnina hqustrifolia de Kunth ne diffère guère du Monnina nemorosa que par ses feuilles glabres, plus longues et un peu plus étroites. | 7. MonNiINa SOLANDRÆFOLIA +, frulescens ramosa, ramis angu- latis junioribus inflorescentiisque sparse pilosulis, foliis breviter petiolatis ovato-oblongis (5:10 em. longis) basi sæpius cuneatis apice breviter acuminato mucronalis marginé leviter revolutis crassiusculis penninervis (venis supra prominulis subtus obsole- tis) adultis supra glabratis lucidis subtus sub lente sparse et adpressissime puberulis, paniculæ terminalis parvæ ramis 5-8 arcuato ascendentibus, bracteis orbiculato-ovatis breviter et sub— obtuse acuminatis caducis alabastra juniora excedentibus, floribus cæruleis breviter pedicellatis, baccis ovoideo-oblongis exsiccatione rugoSIS. PRODROMUS FLORÆ NOVO=—GRANATENSIS. 139 Montagnes d’Herveo, versant occidental, prov. d’Antioquia, près du paramo (Tr.); prov. de Velez, entre Chiquinquira et el Puente nacional, alt. 2270 mètres (Linden). Obs. — Semblable au Monnina cestrifolia HBK.; mais, au lieu de wrappes simples fasciculées, notre espèce a une panicule rameuse. Ses feuilles plus larges sont presque obovées. 8. Monnina PnyrozaccæroLiA HBK., Vov. Gen. et Sp., V, 113, tab. 503 (excel. var. 6) ; DC., Prodr., 1, 339. Forêts du Quindio, alt. 2000 mètres (Tr.) ; Mariquita, alt. 700 mètres (Humb. et Bonpl.). Obs. — Nos échantillons s’accordent bien avec la variété 4 du type. Les feuilles, au lieu d’être entières comme on les a décrites, présentent, sur le bord, de très petites dentelures inégales, qui les font paraître sous la loupe comme légèrement érodées. Cette variété « du Monnina phytolaccæfolia ressemble au premier abord au Monnina latifoha; mais il est bien aisé de la distinguer par la forme et la glabrescence de ses feuilles, ainsi que par ses bractées larges à la base, courtes et terminées en pointe, au lieu d’être longues et linéaires. La variété 6 nous semble devoir se rapporter plutôt au Monnina pubescens. 9. Mownina mozris PI. et Lind. mss., fruticosa, ramis inflores- centisque rufo-velutinis, folis breviter peliolatis oblongis (5-7 cm. longis) basi acutis apice breviter et obtusiuscule acuminatis supra sparse subtus dense pubescentibus, paniculæ terminalis v. opposi- tifoliæ ramis paucis erectis folia superantibus, bracteis orbiculato- ovatis obtusis pubescentibus, floribus subsessilibus cæruleis, bacca ovato-oblonga subacuminata siccitate rugosa. Sierra Nevada de Santa Marta, alt. 3250 mètres (Schlim, n° 819); ibid., San Sebastian (Purdie). Obs. — Cette espèce est très voisine du Monnina pubescens, dont elle diffère surtout par la pubescence fauve, molle et dense des rameaux et des inflorescences. Ses feuilles sont, en outre, plus également parsemées de petits poils. | 10. Monnixa FLoriBuNDA +, frutescens, ramis angulatis rachi- À 40 J. RIANA ET J. E. PLANCHON. busque molliter rufo-pubescentibus, folis breviter petiolatis oblon- gis (6-10 cm. longis) basi acutis apice breviter acuminatis acu- tiusculis nune mucronatis margine rmminutissime erosis supra sparse subtus densius puberulis, paniculæ terminalis ramis pluri- bus congestis folia superantibus, bracteis orbiculato-obovatis ob- tusissimis violaceis alabastra semievoluta haud æquantibus cadu- cis, floribus breviter pedicellatis pro genere ampliusculis, drupa ovato-oblonga breviter acuminata exsiccatione valde rugosa. Übala, versant oriental de la cordillère de Bogota, alt. 2000 mètres (Tr.). Obs. — Les bractées courtes, obtuses et colorées, distinguent cette espèce du Monnina pubescens HBK. 41. Monnina aNGusrara #, frutescens, ramis rachibusque hirto- pubescentibus, foliis anguste lanceolato-oblongis (5-8 em. longis) basi in petiolum longe angustatis apice acuminatis acutis utrinque puberulis subtus ad nervos pilosis membranaceis discoloribus, paniculæ ramis erectis apice densifloris bracteosis, bracteis e basi ovato-lanceolata cuspidatis acutis subsquarrosis alabastra valde superantibus sericeo-pubescentibus, floribus breviter pedicellatis, alis calyeinis pubescentibus, drupa ovato-oblonga exsiccatione rugosa. Vulgo : Rustica, à Rio Negro (Tr.). Près de Rio Negro, prov. d’Antioquia, alt. 2000 mètres, et dans le’ Quindio. Obs. — Cette espèce rappelle par ses fleurs et par ses bractées le Monnina parviflora, dont elle se distingue du reste par ses feuilles, la pubescence de ses rameaux et par ses panicules moins lâches, etc. 12. Moxnina parvirLora HBK., ÂVov. Gen. et Sp., V, 119; DC., Prodr., I, 338. Hebeandra parviflora Bonpl., Ges. berl., 1808, p. 40. Vulgo : Sorbetana, au Quindio (Tr.). | Dans les forêts tempérées du Quindio, alt. 2300 mètres (Tr.); Quindio PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS, Ah (Humb. et Bonpl., Goudot); ibid., près de Hierbabuenal, alt. 2300 mètres (Linden). Arbor. Folia ampla (cireit. 20-25 centim. longa) oblonga, basi sensim angustala, apice cuspidata, acuta margine tenussime erosa, supra pilis brevibus conspersa, subtus puberula. Paniculæ termi- nalis rani elongati, fastigialo-congesti v. inferiores ascendentes, angulati, multiflori. Bracteæ subulalæ, alabasira juniora longe su- perantes, cireiter 5 mm. longæ, caducæ. Pedicelli flore breviores cireiter 2 mm. longi. Flores cærulei, flavo notati. Drupa ovato- oblonga, acuminata, exsiccatione valde rugosa. Obs. — Malgré l'insuffisance de la description de l’Hebeandra parvi- flora Bonpl. et l’imperfection des exemplaires de l’herbier de Bon- pland, déterminé par Kunth Monnina parviflora, nous croyons avoir établi exactement l’identité de notre plante du Quindio, sur laquelle nous venons de donner quelques détails descriptifs. 13. Monnina pocysracaya Ruiz. et Pav.? DC, Prodr., T, 338. Monnina pilosa HBK.? ex Benth., Plant. Hartw., 162. Andes de Pasto et de Tuquerres, alt. 2500 mètres (Tr.) ; environs de Pasto (Jameson). Obs. — Nous rapportons avec une certaine réserve nos exemplaires au Monnina polystachya, et seulement d’après la courte phrase qu’en ont donnée Ruiz et Pavon. Notre plante, identique avec celle de la collection Hartweg, déterminée avec doute par M. Bentham Monnina pilosa HBK., est en réalité très différente du type de cette espèce conservée dans l’herbier Bonpland. Ce type, qui consiste en un exemplaire en très mauvais état et presque détruit, offre néanmoins certains traits distinctifs assez caractéristiques : Les feuilles, pétiolées, par exemple, ont des veines réticulées saillantes à la face inférieure, où elles sont clair-semées de poils pareils à ceux qui, plus abondamment, hérissent les rameaux pédonculés ; les panicules pres- que dépourvues de fleurs, et déjà privées de bractées, sont très rameuses, et les divisions partent de la partie inférieure. Ces caractères répondent en général au Monnina cuspidata Benth. et à ceux de lexemplaire n° 78 de Jameson, récoltés comme ceux de Hartweg sur le versant occidental du Pichincha. L’exemplaire de Jameson diffère A 12 J. TRIANA ET J, E. PLANCHON. cependant de ceux de Hartweg par ses bractées persistantes, longues et aiguës, ciliées sur leurs bords, comme carénées, et embrassant les boutons. Notre plante, du reste, est très voisine du Monnina æstuans, dont elle diffère principalement par ses panicules rameuses et par ses feuilles plus grandes et plus pubescentes ; elle se rapproche du Monnina floribunda, dont les bractées sont obtuses. 4h. Monnina rasriGiaTa Bonpl.? (sub Hebeandra) ; DC., Prodr., I, 358. Vulgo : Sorbetana (Tr.). Près de la Palmilla dans le Quindio et dans la province de Pasto, à la hauteur de 2200 mètres (Tr.); Quindio (Humb. et Bonpl.). Frutex ; rami crassi, rufo-velutini, juniores subherbaceï, sulcati. Folia ampla (8-16 cm. longa) obovato-oblonga v. oblonga, utrin- que acuminata, molliter pubescentia, oblique nervosa, membra- pacea. Paniculæ terminales, amplæ, ramis divaricatis, incurvis. Bracteæ ampliuseulæ, concavæ, lalæ, ad apices ramorum pani- culæ imbricatæ, rosco-violaceæ. Flores subsessiles roseo-violaceï. Drupa oblonga, exsiccatione valde rugosa, circiter 3 mm. longa. Obs. — Nos exemplaires répondent en général à la courte et incom- plète description que Bonpland a donnée de son Hebeandra fastigiata. Ils ont, en effet, des rameaux pubescents, anguleux dans la jeunesse, des feuilles oblongues, atténuées aux deux extrémités, pubescentes principa- lement à la face inférieure, et des grandes panicules à fleurs à peu près _sessiles, etc.; mais les bractées, au lieu d’être, comme les a décrites Bon- pland, acuminées et velues, sont larges, obtuses, rarement prolongées en un acumen obtus et à peine pubérules, et ces bractées colorées se voient seulement aux extrémités des divisions de l’inflorescence. C’est pour ne pas nous exposer à introduire inutilement un nom dans la science que nous nous décidons, malgré ces légères différences, à rap- porter nos exemplaires au Monnina fastigiata, dont l’exemplaire authen- tique ne se trouve pas dans l’herbier particulier de Bonpland conservé au Muséum d'histoire naturelle de Paris. À Le Monnina pariculata de M. Bentham semble différer très peu de notre plante. PRODROMUS FLORÆ NOVO:GRANATENSIS. 143 45. Monnina LariFoLIA DC., Prodr., 1, 338. Hebeandra latifolia Bonpl., in Magaz. Gesell. naturf. Berlin., o P- Là . Forêts tempérées du Quindio, alt. 2000 mètres (Tr.); Quindio (Humb. et Bonpl., Goudot). Obs. — Nos exemplaires du Quindio, et un autre rapporté de la même localité par Goudot, sont semblables à ceux de l’herbier Bonpland, étiquetés par lui dans l’herbier général du Muséum de Paris Hebeandra latifolia. L’espèce est très voisine du Monnina parviflora, comme l’a justement remarqué Bonpland, mais elle s’en distingue par ses fleurs plus grandes, garnies de bractées longues et aiguës, qui les dépassent aux extrémités des divisions de la panicule, et par ses feuilles grandes, membraneuses, larges vers le haut, et dont les veines sont peusaillantes à ia face inférieure, qui est à peine pubérule. | 16. Monnina crassinerviA +, frutex, ramis inflorescentiisque tomento rufo velutinis, {olis petiolatis obovato-oblongis apice sæpius rotundato-mucronatis, basi leviter cuneatis margine obso- lete crispulis coriaceis supra glabris sublus præsertim ad nervos pubescentibus, nervis supra impressis subtus crassis valide pro- minentibus secus marginem reticulato-connexis, petiolis tortis pulvino prominenti insidentibus, paniculæ terminalis ramis ar- cuato-divergentibus, bracteis Hinearibus alabastra juniora vix exce- dentibus, floribus pro genere ampliusculis brevissime pedicellatis sepalis externis undique internis (alis) medio extus pubescentibus. Pentes occidentales du paramo d’'Herveo (Tr.). Obs. — Espèce très remarquable par la nervation qui permettra de la déterminer à première vue. 17. Monnina suscanpens +, frutescens, ramis flexilibus extre- mis subscandentibus pube crispula parce conspersis, foliis petio- latis late lanceolato-oblongis (5-6 em. longis) acuminatis utrinque acutis margine tenui revolutis supra glabris exsiccatione rubes- centi-fuscis subtus pallidioribus et adpresse puberulis oblique penninervis, petiolis hine inde tortis, panicula terminali folia A4 J. TRIANA ET J. E. PLA NCHON, excedente, bracteis subulatis alabastra plane evoluta superanti- bus, floribus pro genere ampliuseulis saturate violaceis breviter pedicellatis, lacinis calycinis externis acuminatis acutis. Quindio, alt. 2000 mètres (Tr.). Obs. — Espèce très distincte par son port demi-grimpant, par ses feuilles qui prennent une couleur d’un rouge brun par la dessiccation, et par ses bractées subulées dépassant de gros boutons. 18. Monnina sPeciosa +, frutex scandens, ramis glabratis, folnis breviter petolatis anguste ovato-acuminatis mucronatis basi rotun- datis margine tenui integerrimo subrevolutis rigide chartaceis glaberrinns nitidis reticulalo-paucinerviis nervis supra impressis subtus prominentibus, paniculæ terminalis amplæ repetito-divisæ ramis extremis InCurvis apice imbricato-bracteosis, bracteis amplis orbiculatis alabastra occullantibus pellucidis roseis caducis, flori- bus breviter pedicellatis, laciniis calycinis externis orbiculari- ovatis obtusis, drupis ovato-oblongis hinc leviter gibbis exsicca- tione sublævibus compressiusculis margine subcarinato. Altaquer, prov. de Barbacoas, versant occidental des andes de Tuquerres, alt. 1000 mètres (Tr.). Obs. — Cette espèce est la plus remarquable de tout le genre; nous en avons étudié avec soin les fleurs et les fruits, pour nous assurer qu’elle s’accordait par la structure de ces organes avec le reste des Monnina. Aucune différence essentielle ne nous a été révélée. La seule graine sou- mise à l'étude a montré un embryon droit, sans trace appréciable d’albu- men ; mais, sous ce rapport, elle répond assez à d’autres Monnina décrits ei figurés par Kunth. Genus anomalum. V. — KRAMERIA Loœfl. Endi., Gen., n° 5656. A. Kramer mia L.; DC., Prodr., 1, 3l1. Province de Mariquita, dans les lieux secs de la vallée du Magdalena, alt. 500 mètres (Tr.). ——_— ot PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS, 145 Obs. — Notre exemplaire s'accorde avec le Krameria 1æina de l’her- bier général du Muséum de Paris. 2, KRAMERIA GRANDIFLORA ASH., Æ{. Bras. merid,, 11, 73, t. 97; Walp., Repert., I, 218. Savanes près de Rio Hacha (Purdie). Obs. —- La plante de Purdie correspond par ses caractères au Krame- ria grandiflora ASH., sauf qu’elle est moins pubescente. Elle a de grands rapports avec la précédente, mais son fruit est recouvert de poils et de nombreux aiguillons aussi longs que le diamètre du fruit. Les fleurs plus courtement pédicellées, plus rapprochées, et à sépales soyeux extérieure- ment, suffisent pour la distinguer du Kramerria spartioides. D] 3. KRAMERIA SPARTIOIDES Klotzsch in herb., cauhbus’elongatis prostratis, foliis alternis lanceolato-linearibus acutis pungentibus crassis aveniis sicut tota planta adpresse sericeis supremis sensim in bracteas lineares abeuntibus, floribus in racemos terminales basi foliosos digestis, pedicellis bractea longioribus sub flore bibracteolatis, sepalis 5 ovato-oblongis, petalis 5, à unguiculatis unguibus basi plus minus connexis laminis lanceolatis, staminibus h didynamis inferne unguibus petalorum cohærentibus, antheris lanceolatis acuminatis, fructu globoso magnitudine pisi tomentoso aculeis circiter 20 ejus diametro 2-8-plo brevicribus retrorsum scabris muricato 1-spermo. Vulgo : Estancadera (Goudot). Coyaima (Goudot); savanes de la vallée de Upar, Santa Marta (Purdie). Obs. — Espèce très distincte, ressemblant par l’inflorescence au Kra- meria lanceolata Torr., dont elle est nettement séparée par ses pétales à onglets à moitié libres. Cette espèce est une de celles chez lesquelles la symétrie florale du genre est parfaitement nette, et se rattache le mieux à la symétrie des fleurs des autres Polygalées. On peut la résumer comme il suit : Galice à cinq pièces, dont les deux latérales répondent aux ailes de la fleur des Polygala ; cinq pétales, dont deux, sous forme d’écailles charnues, alternent avec le sépale supérieur; les deux latéraux, corres- pondant amsi aux deux pétales lobuliformes de la corolle gamopétale des 4° série. Bor. T. XVII. (Cahier n° 3.)? * 10 146 ÿ. TRIANA EF J. E. PLANCHON. Polygala ; trois autres pétales soudés par les onglets alternent avec quatre sépales (deux latéraux et deux inférieurs) ; quatre étamines à anthères biloculaires, rapprochées ou soudées par les filets, représentent l’andro- cée, et allernent avec les pétales ; la place d’une cinquième étamine reste vacante entre les deux pétales squamiformes. La loge unique de l'ovaire, alternant avec ces deux derniers pétales, est opposée au sépale supérieur. D’après ces caractères et l’ensemble de l’organisation, il n’est pas dou- teux que le Kramerva ne soit une véritable Polygalée, surtout si, d'accord avec Aug. de Saint-Hilaire et Moquin-Tandon, on regarde chaque étamine uniloculaire du Polygala comme ne représentant qu’une moitié d’éta- mine. Le genre Monnina, qui, dans notre flore, compte environ au- tant d’espèces que tous les autres genres réunis, appartient pres- que exclusivement à la région tempérée, comprise entre 1000 et 2600 mètres. Peu d’espèces dépassent vers le haut cette limite, et moins encore atteignent la hauteur àäe 3900 mètres. Les Poly- gala s'étendent des plaines chaudes, quelquefois jusqu’à la hau- teur de 2600 mètres. Les Securidaca et Calocoma, plantes des forêls de la région chaude, s'élèvent quelquefois dans la tempérée jusqu'à 1600 mètres. Les Krameria, dans les pays brülants, habitent les terrains secs et découverts. XVII — CARYOPHYLLEÆ Fenzl. DC., Prodr., I, p. 354; Endl., Gen., p. 955. CARYOPHYLLEÆ et PARONYCHIEZ auct. SUBORDO 4. — PARONYCHIEZÆ St-Hil, Endi., Gen., p. 956. I. — CORRIGIOLA L. Endl., Gen., n° 5197. À. CoRRIGIOLA ANDiNa Ÿ, multicaulis humifusa glabra, caulibus dichotome furcatis, foliis alternis superne interdum suboppositis linearibus basi in petiolum sensim attenuatis obtusiusculis uni- nerviis Crassis viridibus, cymis alaribus v. oppositifoliis glomeru- PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS, 447 liformibus bifidis folio mullo brevioribus paueifloris , floribus magnitudine crciter florum Corrigiolæ littoralis breviter pedicel- latis, lacintis calyeinis ovatis obtusis margine membranaceis, petalis obovatis calyce duplo brevioribus, nucula ovato-trigona breviter et obtuse mucronulata longitrorsum scrobiculata, Andes de Bogota, all. 2700 mètres (Tr.). _Stipulæ, more generis, infra insertionis punctum binc productæ, postice truncatæ et laceræ, antice ovato-lanceolatæ, acutæ, sæpe erosæ, pellucidæ, albidæ. Obs. — Espèce très distincte et remarquable par la brièveté de ses cymes, qui simulent des glomérules. II, — PARONYCHIA Juss. End]., Gen., n° 5202. 1. Paronvemia (Eunychia) 8ocorensis +, humifusa basi ligne- scente multicaulis, caulibus ramosis retrorsum puberulis, folis internodio brevioribus v. longioribus subsessilibus lineari-lan- ceolatis utrinque acutis subspinoso-mucronatis crassiusculis uni- nerviis marginem versus puberulis, stipulis ovato-lanceolatis cuspidatis fol dimidium subæquantibus scariosis argenteis supre- mis interdum subcongestis (non vere in capitulum condensatis), floribus in axillis 2-4 fasciculalis brevissime pedicellatis (fasciculo foliis parvis intermixto) calyeis extus puberuli tubo depresse obconico laciniis limbi triangulari-ovatis margine non scariosis sub apice leviter cucullato breviter mucronatis, staminibus 5 ca- lyce brevioribus, semine subgloboso nitido Iævi fusco. Andes de Bogota, la Peña, alt. 2700 mètres, dans les endroits sablon- neux (Tr.);, Bogota (Goudot). Obs. — Port du Paronycha polygomifoha DC. L'espèce doit être voisine du Paronychia chilensis DC., dont elle s'éloigne par ses feuilles pubescentes vers les bords, par ses calices pubescents, à divisions dis- tünctement mucronulées. {AS J. TRIANA EN J. ÆE. PLANCHON. IT. — PENTACÆNA Bart. Endl., Gen., n° 5401. ParonycH1æ sect. AcANTHONICHYA DC. TL. Penracæna concesta Benth., P/, Hartweg., p. 186, n° 1025 ; Walp., Ann. bot. syst., I, 80. Cordillère de Bogota (R. Cuervo). Obs. — Notre plante s'accorde parfaitement avec la description que M. Bentham donne de son espèce ; mais les deux sépales externes sont tout au plus fimbriés, et la membrane marginale des sépales internes à peine eroso-cihata. Les glomérules sont habituellement composés de trois à cinq fleurs. IV. — DRYMARIA Willd. Endl.. Gen., n° 5220. A. DryMmaria CORDATA Willd.; HBK., Vov. Gen. et Sp., VI, 23 ; DC., Prodr., I, 8395. B puberula +, caulibus, ramis, foliis calycibusque pube brevi subviscidula sparsis. Vulgo : Celedonia ou Golondrina, à Bogota. Bogola, alt. 2600 mètres, dans les haies, aux bords des chemins (Tr.) ; Bogota (Goudot); Nevada de Santa Marta (Purdie); Panama (Duchassaing, Fendler, n° 9). V. — LEPIGONUM Fries, Kindb. SPERGULARIA. Camb.; Endl., Gen., n° 5218, A. Lepiconcm arenarium Kindberg, Symb. ad synops. gener. Lepigon., Upsal. 1856. Arenaria media Ndn. in C. Gay, Pl. chal., |, 267, ex Kindb. Bogota, dans les pâturages ; terrains non salés. Obs. — C’est avec réserve que, d’après une détermination dubitative de PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENEIS. 149 M. Kindberg, nous rapportons notre plante au Lepigonum arenarium du Chili, qui doit être fort rapproché du Lepigonum medium Fries. Voici les caractères, malheureusement incomplets, de notre plante de Bogota : Radix (fere absque dubio perennis). Caules basi ramosi, pros- trati, cæspitosi, inferne subtetragoni, ad nodos leviter incrassati, internodiüis ad extremum 2 centim. longis, glabri. Folia anguste linearia, utrinque sensim attenuata, internodus longiora, crassius- cula, siccitate obsolete canaliculata, axillaribus paucis fasciculatis, olabriuscula, sub lente minute papulosa. Stipulæ affinium ovatæ cuspidatæ, sordide albidæ, basi connatæ. Cymæ terminales con- tractæ, foliosæ, plurifloræ. Pedicelli inferiores post anthesim calyce duplo longiores, erecti, florentes plerique calyce breviores, omnes (sicut. sepala) puberuli. Sepala lanceolata, acuminata, 4-5 millim. longa, interiora late albo-marginata. Petala calyce bre- viora, oblonga, albida. Stamina fertilia 5. Capsula matura calyce paulo longior, anguste ovata. Semina (matura non visa) pleraque exalata, paucis marginatis, nunc omnibus exalatis. Les semences sont décrites par M. Kindberg, chez le Lepigonum are- narium , comme : « complanata subrotunda exalata v. interdum ala prædita, » et comme: « triquetra rotundato-obovata exalata v. rarius alata, margine subelevato-prædita » chez le Lepigonum medium. SUBORDO ©. — ALSINEÆ. VI. — SAGINA L,. Endl., Gen,, no 5224. À. SaciNa quiTENSIS HBK., Vov. Gen. et Sp., VI, 19; DC., Prodr., 1, 389. Sur les bords du Rio Blanco, entre Guachucal et Tulcan, alt. 3000 mètres (Humb. et Bonpl.). VII. — ARENARIA L. Endi., Gen,, n° 5234. 1. ARENARIA NEMOROSA HBK., Nov. Gen. et Sp., NI Prodr., 1, 108. 35: DC., 4 150 J. TRIANA ET J. E. PLANCHON, Plateau de Tuquerres, alt. 3000 mètres, et dans les Andes de Bogota, alt. 2700 mètres (Tr.); Alto de Quilcasé, alt. 2000 mètres (Humb. et Bonpl.); Bogota (Goudot). Obs. — Cette espèce paraît être très répandue. Humboldt et Bonpland l'ont trouvée dans le Venezuela, dans la Nouvelle-Grénade et dans l’'Équa- teur.Les graines sont assez nombreuses ; elles n’ont pas de strophiole, ce qui distingue la plante des Mœhringia. La capsule est à trois valves bifides. 2. ARENARIA MUSCIFORMIS +, humilis cæspitosa debilis, caulibus humifusis intricatis ramosis quadrisulcatis glabris, foliis crebris parvis lanceolato-linearibus acutis ciliatis nervo medio valido 2 marginalibus sub lente valida conspicuis nunc obsoletis, floribus axillaribus terminalhibusque solitarus, pedicello gracili puberulo folium duplo excedente, sepalis ovato-oblongis acuminatis acutis margine scariosis, petalis spathulato-oblongis sepala superantibus, staminibus 10, capsula 8 valvi (?), seminibus circiter 15 lisa ribus DORE strophiola nulla. Plateau de Tuquerres, alt. 3400 mètres, dans les lieux humides. Obs, — Petite plante qui doit avoir de l’affinité avec l’Arenaria muscoides HBK., dont elle diffère par ses feuilles non imbriquées, à ner- vures trés prononcées, ;0rdees de cils marginaux, etc. VII. -- STELLARIA L,. Endi., Gen., n° 5240. À. SrezLaria cuspinaTA HBK., Vov. Gen. et Sp., VI, 27; DC., Proër:, T, 396, n°2: Stellaria leptopelala Benth., PI. Hartw., p. 163; Walp., Ann., 1, 87. (Forma omni parte minor, cælerum typo con- formis.) Quindio, alt. 2060-3300 mètres, et plateau de Tuquerres, alt. 3000 mètres (Tr.); Ibagué, Palmilla (Goudot). Semina fusca, minute tuberculata. Obs. — Plante variable par ses dimensions, comme toutes les espèces du groupe. Son apparence rappelle celle du Séellaria nemorum. PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS. 151 2. SrELLARIA RECURVATA HBK., Vov. Gen. et Sp., VI, 95 ; DC., Prodr., 1, 399. Almaguer, alt, 2217 mètres (Humb. et Bonpl.). 9. STELLARIA LANUGINOSA Torr. et Gray, F1. of N. Amer., I, 187; Seem., Bot. of Herald., I, p. 81. Stellaria elongata Nutt.; DC., Prodr., I, 399, fide Seemann. Volcan de Chiriqui (Seemann). IX. — CERASTIUM L. Endl., Gen., n° 5241. 4. Cerasrium Wiczcoenowir HBK., Nov. Gen. et Sp., VI, 29; DC., Prodr., 1, 118. Cerastium andinum Benth., PI. Hartw., p. 162; Walp., Ann., I, 89. | B lahifolium, foliis latioribus ovato-lanceolatis. Près de la Laguna verde, dans les Andes de Tuquerres, alt. 3500 mètres (Tr.); 8 Paramos de Ruiz (Purdie). Obs. — Plante couverte d’un duvet blanchâtre, à feuilles supérieures lancéolées-linéaires, en tout identique avec le Cerastium andinum Benth. 2. Cerasriuu GLuTINosuM HBK., /(Vov. Gen. et Sp., Il, 29; DC., Prodr., 1, 420, non Fries. Vulgo : Puscala, à Tuquerres (Tr.). 6 laxum, internodiüs superioribus elongatis folia pluries exce- dentibus, cyma laxiore, pedicellis post anthesim calyce 3-plo lon- g1oribus. Plateau de Tuquerres et près de la Laguna verde, alt. 3000-3400 mètres (Tr.); 8 Paramo de Cruz verde, Andes de Bogota, 3500 mètres (Tr.). Obs. — Répond exactement à la description de Kunth et aux exem- plaires de Bonpland. La variété G est remarquable par ses feuilles supé- rieures plus espacées. 152 J. TRIANA ET J. E. PLANCHON. 9. CERASTIUN cÆsPITOsUuM +, perenne decumbens cæspitosum, ramis floridis adscendentibus inferne interdum crebre ramulosis sicut folia pube crispa parce glandulosa laxa vestitis, foliis infe- rioribus plus minus confertis supremis internodio brevioribus omnibus sessilibus (surculorum interdum lanceolato-spathulatis in petiolum angustatis) lanceolato-linearibus margine non revolutis acutiusculis v. obtuse acuminatis, cymæ terminalis pauci et con- ferti-floræ bracteis herbaceis, pedicellis sub anthesi cernuis calyce brevioribus postea refractis calycem subæquantibus, sepalis ovato- lanceolatis obtusis extimo exceplo margine scariosis dorso glan- duloso-pilosis, petalis calyce duplo (?) longioribus, staminibus 40, stylis 5. Andes de Bogota, alt. 8000 mètres (Tr.) ; pic de Tolima (Goudot). Caules floridi debiles circiter 10-15 cm. longi. Folia circiter unguicularia. Obs. — Évidemment voisin du Cerastium glutinosum HBK. (non Fries), dont il diffère par sa taille beaucoup moins grande, ses tiges dé- biles, ses feuilles à bords non réfléchis, etc. h. Cerasrium FLoccosux Benth., Plant. Hart. , 162, n° 906 : Walp., Ann, bot. syst.,I, 89. Tolima (Goudot). Espèces introduites. 5. CERASTIUM VISCOsUM L.; Gren. et Godr., F1. de France, I, 267. Andes de la cordillère orientale, dans les endroits découverts, le long des chemins, comme spontané (Tr.). Obs. — Parfaitement identique avec la plante d'Europe. G. CerasrTium oBscuruM Chaub., Agen., 180, tab. A. Cerastium glutinosum Fries ; Gren. et Godr., F1. de France, 1, 268, non HBK. Commun dans les lieux cultivés de la région froide et tempérée (Tr.). PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS, 153 Obs. — Nous avons adopté le nom d’obscurum, jrarce que celui de glu- tinosum Fries ferait double emploi avec le Cerastium glutinosum HEK. Notre plante a les bractées entièrement herbacées. SuBorno 3. — SILÉNEZÆ, Espèce introduite et naturalisée. 1. Sizenâ Gazuica L. « genuina et $ divaricata Gren. et Godr. ; F1. de France, 1, 206. Vulgo : Cascavel, à Bogota; Forastera, à Tuquerres. Dans les endroits cultivés des hauts plateaux des Andes néo-grana- dines. Sauf les Drymaria qui sont particuliers à l'Amérique tropicale, tous nos autres genres ont leur siége principal en Europe. Les espèces habitent la région froide, et la plupart atteignent presqne les limites des neiges. L’Arenaria nemorosa, plante extrêmement répandue, présente celte exception remarquable de se trouver à la fois près des neiges des hautes montagnes et dans les plaines chaudes du bassin du rio Meta. Le Drymaria cordata, dont nous avons rencontré une variété dans la région froide, est répandu en diverses localités chaudes de l'Amérique. Les espèces naturali- sées sont toutes d'origine européenne. X VIIL. — MALVACEZÆ Juss. (pro parte). DC., Prodr., I, p, 429 ; Endi., Gen., p. 978. Tais. I. — MALVEÆ Endi. IL. — MALVA (L.) Adr. Juss., Ft. Bras. merid. Endi., Gen., n° 5271. Radicula, monente Kunth, infera (in Sida supera). Involucell foliolz 2-3, interdum obsoleta v. o. * Acaules. Herbæ perennes, radice verticali, crassa, foliis radicalibus, 154 J. TRIANA ET J. E. PLANCHON. scapis L-pluri-floris, nunc petiolo adnatis, stigmatibus subcapitel- latis (Malvastri sp. A. Gray, Unit. Stat. explor. exped. fide Müller m Walp., Ann. bot,, IV, 300. — Sidæ sp. HBK.). À. Mazva acauuis Cav., Dissert., Il, 82, tab. 35, f. 2; Willd., Sp., IL, 786 ; DC., Prodr., I, 135. Malvastrum acaule À. Gray, Unit. St. explor. exped., 150, in annot. BG granalensis PI. et Lind. mss., pedicellis pilosis interdum unifioris nunc capitato-3-5-floris, foliis minus acute dentatis, pilis marginalibus raris sæpius sparsis non geminatis, nervis plerum- que 7 nec 5, floribus albis, nec ut videtur sicut in stirpe peru- viana flavescentibus (?), minoribus. Vulgo : Lechuguilla (Tr.). B Paramos de Pamplona et de Tunja, cordillère orientale, au-dessus de 3000 mètres (Tr.) ; Batis Paramos (Purdie). Obs. — Notre plante de la Nouvelle-Grenade a les principaux traits qui caractérisent le Malva acaulis; mais elle s’en distingue par ses pédi- celles qui, au lieu d’une ou deux fleurs pédicellées, en portent quelquefois trois ou cinq en capitule; par ses feuilles à sept nervures au lieu de cinq, et dont les dents sont moins aiguës, à poils épars et non géminés ; par ses fleurs de moitié plus petites, blanches, etc. 2. Mazva Puroræi Planch. in herb. Hook., acaulis, radice fusi-: formi crassa, foliis radicalibus longe petiolatis crreumscriptione cordato-ovatis 5-lobis obtuse dentatis 5-nervis crassiusculis 2labris eciliatis, petiolis sparse pilosis, stipulis amplis, pedicellis radicalibus unifloris petiolo brevioribus glabris, mvolucelli foholis 2 lineari- bus flori adpressis v. ab illo parum distantibus, calycis alte 5-fidi extus parce intus dense pilosi laciniis acutis, carpellis 8-10 dorso convexis lateribus compressis angulo interno in cuspidem brevem mollem (non pungentem) productis pubescenti-pilosulis. Malvastrum Purdiæi A. Gray, I. ce. Sommet du Paramo de la Colorada (Purdie). Obs. — Ressemble beaucoup au Malva acaulis, dont il diffère prin- PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS. 155 cipalement par ses carpelles moins nombreux et prolongés à leur angle interne en une pointe molle; de plus, les pédicelles (tous uniflores dans notre exemplaire) sont glabrescents, à peine parsemés de quelques poils apprimés. Dans la description de cette espèce, M. Asa Gray signale des pédon- cules fasciculés (in collo wmbellato confertis), et terminés par des capi- tules de trois fleurs sessiles ; cependant aucun des exemplaires types de Purdie, qui sont conservés dans l’herbier de Kew, ne présente ce carac- tère ; ils ont tous des pédoncules uniflores. M. À: Gray aurait-il eu par hasard sous les yeux, parmi les Malva Purdiæi, quelques exemplaires du Malva acaulis var. granatensis ? * Chrysanthæ DC.., 1. c,, 430. 2. MaLva sPiCATA L.; DC., Prodr., I, 430. Malva spicata et Malva ovata Cav. Malva timorensis DC., Prodr., I, 430. Malvastrum spicatum A. Gray, IL. e., 147. Commun dans toute la région chaude et tempérée ; vallée du Magda- lena; vallée du Gauca ; bassin du Meta, jusqu’à l’alt. de 1200 mètres. h. Mazva rricusripara Ait., Hort. Kew., ed. 2, IV, 240. Malva americana Cav. ex DC. et fide specim. in hort, Madri- tensi a cel. Lagasca lecti, non L. ex auct. Maiva carpinifolia Desr. in Dict. encycl., IT, 154. Malva subhastata Cav. fide specim. auth. Malva borbonica Willd., Enum., 728; DC., Prodr., 1, 430. Malva gangetica L., Sp., 967; DC., Prodr., 1, 31. Sida rhomboidea Roxb. ex Journ. bot., 1814, h, 207; DC., 624,102. Sida carpinoides DC., Prodr., 1, A61 (monente Adr. Juss., IL c., etfide Salzmann herb.!). Malvastrum carpinifolium A. Gray., Plant. Fendl., p. 24, adnot. (pro parte, nempe exclusis synonymis Sidæ carpinifoliæ, 156 J. TRIANA ET J, E. PLANCHON; S. planicaulis, S. spireæfohæ et S. bracteolatæ, ad Sidam genui- nam spectantibus). Sida Balbisiana DC., Prodr., I, 60. Sida frutescens Balbis, in herb. Bouchet-Doumencq (Facult. sc, Monsp.) non Cav. Malva ruderalis Blume, fide specim. authent. Commun dans toute la région chaude. Obs. — Il serait possible de grossir encore la liste des synonymes de cette plante en puisant parmi les Sida de De Candolle. Mais nous croyons que M. Asa Gray est allé trop loin en y rapportant le Sida carpimifoha et ses synonymes, qui sont parfaitement caractérisés comme vrais Sida, tan- dis que l’espèce dont il est ici question appartient sûrement aux Malva. *k* Multifloræ DC., Prodr., I, 434. Herbæ ramosæ (basi lignescentes). Flores in cymas spiciformes axillares conferti. 0. MaLva PERUVIANA L.; HBK., Vov. Gen. et Sp., V, 275; DC., Prodr., I, 435. Malvastrum peruvianum A. Gray, l. c., p. 146. Vulgo : Malva (Tr.). Plateau de Bogota, alt. 2700 mètres. Obs. — Herbe de 50 centimètres à 1 mètre de haut. Feuilles à cinq lobes, le plus souvent obtus, plus ou moins poilues en dessous. Cymes spiciformes axillaires, pédonculées. 6. Mazva cimensis L.; Jacq., Hort. Vindob., I, 141; DC., Prodr., 1, 135. Ubaque, versant oriental des Andes de Bogota, alt. 1000 mètres; Car- tago, vallée du, Cauca. Obs. — Espèce très voisine du Malva peruviana, mais facile à distin- U . . p guer par ses carpelles moins manifestement épineux. PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS. 157 Espèces naturalisées. 7. Mazva nicæensis All.; DC., Prodr., I, 132. Vulgo : Malva (Tr.). Partout dans la région froide, près des lieux habités, alt. 2600-3000 mètres. Obs. — Employé comme succédané des Mauves officinales. Espèces cultivées. 8. Mazva mauRiITIANA L.; DC., Prodr., I, 153. Bogota, dans les jardins. 9. Mazva BaLsamica Jacq.; DC., Prodr., I, 134. Rio Necro, prov. d’Antioquia, dans les jardins, alt. 2000 mètres. 10. Mazva Lacrea Ait.; DC., Prodr., I, Läh. Malva vitifolia Cav.! ex specim. authent. Bogota. IT, — MODIOLA Mœnch. Endi., Gen., n° 5273. 1. MoDIOLA URTICÆFOLIA, Malva urticæfolia HBK., Nov. Gen. et Sp., V, 279. Malvæ sp. DC., Prodr., 1, 435. Vulgo : Pata de chulo (Tr.). Plateau de Bogota, alt, 2700 mètres (Tr.) ; près de Bogota (Humb. et Bonpl., Goudot). Obs.— Comme Adr. de Jussieu l’a déjà indiqué (FT. Bras. merid., I, 212), le nombre des Modiola doit être réduit de beaucoup. En effet, des doutes sur quelques-unes de ces espèces ont été émis tour à tour par 158 3. TRIANA ET J. E. PLANCHON. Cavanilles, Kunth et de Jussieu lui-même, puisqu’en réalité 1l est extré- mement difficile de trouver des caractères distinctifs et bien tranchés, pour une série de plantes qui se ressemblent par le port, par les feuilles, par les fleurs et par les inflorescences, et même par les fruits. Nous croyons donc que les Modiola decumbens, eriocarpa, reptans, pourraient être réunis au Modiola caroliniana, qui se reconnaîtrait principalement à ses pédicelles plus longs que les pétioles. Les carpelles lisses caractériseraient le Modiola prostrata, et les pédicelles deux ou trois fois plus longs que les feuilles serviraient à reconnaître le WModiola geramioides. Enfin, pour revenir à notre Modola urticæfoha, il serait reconnaissable à ses fleurs munies de dix anthères, et à ses pédicelles plus courts que les pétioles principalement dans les exemplaires adultes. Le mucilage que produit cette plante est employé dans le pays pour lisser la chevelure, comme on le pratique en Europe au moyen du muci- lage que fournissent les graines de coings. IT. — URENA L, Endl., Gen., n° 5274. A. Urena sinuara L.: Wigth. et Arn., Prodr, Fl. Pen. Ind. or., ex Walp., Repert., 1, 297; Willd., Sp., IT, 802. Urena Swartzii DC., Prodr., 1, 442 (saltem quoad stirpem Antillarum). Urena paradoæa HBK., Nov. Gen. et Sp., V, 278! DC., 1. c. .Villavicencio, Ilanos de San Martin, alt. 400 mètres (Tr.); rio Meta: (Goudot) ; Panama (Seemann). Obs. — Le nombre des glandes varie d’une à trois. Notre plante, qui est bien l’Urena paradoæa de Kunth, s’accorde, d’une part, avec un exem- plaire de la Guadeloupe (Funck et Schlim, n° 15) qui doit être l’Urena Swartzii DC., et, d'autre part, avec des échantillons de l’Inde orientale qui peuvent se rapporter, sans hésiter, à l’Urena sinuata L. La même espèce est déterminée dans plusieurs herbiers Urena americana et Urena reticulata Cav.; mais nous ne saurions dire sur quel fondement. PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS, 199 IV. — PAVONIA. Endl., Gen., n° 5275. SECT. I. — THYPHALEÆ DC. À. PavoniaA Tyraræa Cav., Dissert., Il, p. 134, et VI, p. 49; ASH. et Ndn., Ann. sc. nat., 2° sér., XVII, 43. Var. « Cavanillesii +. Involucri alte 5-fidi laciniis triangulari- lanceolatis cuspidatis. Pavonia Typhalæa « genuina PI. et Lind. mss. Pavonia Typhalæa Cav., fide specim. authent. in herb. Juss.; Willd., Sp., HI, 854. Pavonia typhalæoides HBK., V, 279; DC., Prodr., 1, 4h. Forêts de la région tempérée du Quindio, alt. 1200 mètres; forêts ombragées et humides du Choco, alt. 200 mètres (Tr.); vallée du Magda- lena, entre Santa Anna et Mariquita (Humb. et Bonpl.); Ocaña (Schlim, sans numéro); Chagres (Fendler, n° 320, fide Seemann). Var. 8 nemoralis +. Involucri 8-10-partiti divisuris linearibus subulatis. (Variat pedunculis calycibusque adpresse pubescentibus v. hispidis.) Pavonia Typhalæa Adr.Juss., FT, Bras. merid., 1, 223 ; DC., Prodr., I, 4A3. Pavonia nemoralis ASH. et Ndn., 1. ce. Vallée du Gauca, alt. 1000 mètres ; Gerro de Ancon près de Panama (Seemann). Obs. — Espèce très variable pour la grandeur des feuilles et la pubes- : cence. Nous n’avons pas cru devoir distinguer comme espèces les deux formes très distinctes que nous avons signalées comme variétés. La pre- mière, dont l’involucelle est découpé en cinq segments, répond exacte- ment au type de Cavanilles, conservé dans l’herbier de Jussieu; la seconde, remarquable par son involucelle à dix divisions, est le Pavonia nemorals ASE. et Ndn., ou celle qui figure dans la Flora Brasilie meridionalis, sous le nom de Pavonia Typhalæa. 160 J. TRIANA ET J. E. PLANCHON. 9. PavoniA rseupo-TypHazæa PI. et Lind. mss., frutex, ramis elongatis flexuosis aspero-villosis , foluis petiolatis lanceolato- oblongis (5-12 cm. longis) acuminatis acutis grosse serratis basi obtusis sparse pilosis membranaceis trinervis, stipulis subulatis persistentibus, floribus axillaribus solitariis v. in racemum termi- nalem basi foliosum digestis, pedicellis flore pluries longioribus, involueri 8-10-partiti lacintis linearibus calyce longioribus, calyeis 5-fidi laciniüs triangularibus obsolete 1-nerviis, corolla calycem circiter duplo excedente candida magnitudine illam Geranu pra- lensis haud æquante, coccis glabris dorso convexis 3-aristatis, aristis parum inæqualibus circiter 4 em. longis retrorsum piloso- olochidiatis. | Manizales, prov. d’Antioquia, alt. 2200 mètres (Tr.); Ibagué, Incien- sal (Goudot); forêts de las Juntas, prov. de Mariquita (Linden, n° 936). 3. Pavonia spiniFex Willd., Sp., IT, 854 ; Jacq., Am., 196; HBK., (Vov. Gen. et Sp., V, 280 ; DC., Prodr., 1, 442; Benth., PI. Hartw., p. 164; Griseb., in Bonplandia, 1855, n° 1, p. 2. Pavonia communis, F1, Bras. merid. 1, 224 ; Walp., Reper., I, 298. Vulgo : Pajarito amarillo, prov. de Bogota (Tr..). Très répandu dans la région comprise entre 400 et 2700 mètres d’alti- tude (Tr.) ; Popayan (Hartweg, n° 913); Panama (Seemann). Obs.— Très variable pour la dimension des feuilles; ainsi que le Pavo- mia aristata Cav., le Pavoma sepium, décrit dans la Flore du Brésil, semble n’être autre chose qu’une variété ou une forme du P. spinifex. h. Pavonia Gouporiana +, ramis ramulisque hispidulis folisque subtus pilis stellatis inspersis, foliis breviter petiolatis lineari- oblongis, v. lineari-lanceolatis obtusiusculis basi subobliquis irre- oulariter et duplicato-serratis, stipulis lanceclatis brevissimis pilis suboccultatis, pedunculis axillaribus unifloris v. bifloris foliis multo brevioribus, involucro cupuliformi calycem æquante 8-10-fdo lacinüs inæqualibus linearibus, calyce campanulato quinque- dentato, dentibus triangularibus hispidulis margineque ciliatis, PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS. 161 corolla alba, coccis glabris 3-aristatis, arisus subæqualibus retror- sum piloso-glochidiatis. Muso (Goudot). Obs. — Espèce très voisine des Pavonia spinifex et Pseudo-T'ypha- læa, s’en distingue néanmoins par son involucre cupuliforme à huit ou dix divisions inégales et de même longueur que le calice, par la forme des coques qui portent des arêtes semblables à celles des Pavonia spinifex et T'yphalæwa, etc. 9. Pavonia RacEmosA SWartz., F1, Ind. occid., II, 1245 ; DC., Prodr., 1, 413. Pavonia spicata Cav., Dissert., WE, tab. 44, £. 4. Sienega, cours inférieur du Magdalena (Goudot). Obs. — S'accorde avec les exemplaires de Saint-Domingue (Des- portes), Porto Rico (Riedlé), types du Pavoma spicata Cav., et identique avec les exemplaires provenant de Saint-Thomas et de Cayenne, etc. SECT. II. — MALACHE Trew.; DC. G. PavoniaA sessiircora HBK., Nov. Gen. et Sp., V, 281 ; F1. Bras. merid.,1, 230; DC., Prodr., I, Akh. | Pavonia bracteosa Benth. in Hooker, Journ. of bot., IV, 118 (monente Seemann); Walp., Reper., I, 300. Malachra ovata Pres!., Rel. Hæœnk., 1, 195; Walp., Reper., I, 322. Vulgo : Guazumillo de tornillo, à Panama (Seemann). Cali et [bagué ; commun dans les vallées du Cauca et Magdalena, alt. 400-1400 mètres (Tr.); Ocaña, alt. 1150 mètres (Schlim, n° 477 et 99); Panama (Hænke, Seemann et Duchassaing) ; Veraguas (Seemann); San Juan, haut Orénoque (Goudot). 7. Pavonia speciosa HBK., Wow. Gen. et Sp., V, 2814, tab. 177; ne Prodr., 1, hh3. 4° série. Bor. T. XVII, Cahier n° 3.) 5 11 162 J. TRIANA ET J. E. PLANCHON. Pavonia polymorpha Adr. Juss., Fl. Bras. merid., 1, 239; Walp., Reper., 1, 300 (fide specim. authent.). Pavonia grisea ASH. et Ndn. in Ann. sc. nat., 2° $er., XVIIE, p. Al ; Walp., Reper., Il, 789. Pavonia scabra Benth., Schomb., 253. Llanos de San Martin, bassin du Meta, alt. 300 mètres (Tr.); Santa Marta (Purdie). Obs. — Espèce des campos et des Ilanos, à aire géographique très vaste (Nouvelle-Grenade, Venezuela, Brésil). SECT. III. — CANCELLARIA DC. 8. PAVONIA PANICULATA Cav.; HBK., Vov. Gen. et Sp., V, 280! DC., Prodr., I, h4l. Pavonia laæifoha F1, Bras, merid.,F, 226 ; Walp., Rep. ,1, 299. Pavonia caracasana Turez. in Bull. Soc. imp. nat. Mosc., 1852, p. 158. Pavonia corymbosa DC., Prodr., hhh (quoad stirpem Berte- roanam), an Swartz? | Gachala, prov. de Bogota, alt. 2800 mètres (Tr.); Hacienda de Gocoli, Panama (Seemann); Ibagué, pied du Quindio (Goudot); Santa Marta (Bertero). Obs. — Plante répandue dans les pays tempérés de l’Amérique. 9. PavonrA azBa Seem., Bot. of the voy. of Herald., 81; Walp., Ann., IV, 305. Cerro de Ancon, Panama (Seemann, Duchassaing . sous le nom de Pavonia floridula). Obs.— Jolie espèce, d’ailleurs très distincte ; elle est remarquable par ses fleurs blanches, petites et abondantes, à pédicelles longs, articulés au-dessus du milieu ; par ses feuilles membraneuses, ovées, acuminées, presque cordées à la base, et dentées en scie, etc. M. Seemann l’a supposée voisine des Pavona corymbosa et Pavoma diuretica du Flora Bresiliæ merid: PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS, 163 A0. Pavonia Munisi HBK., frutex ramosus, ramis tomentosis sæpe molliter hispidis, foliis plus minus longe petiolatis ovato- cordatis cuspidatis inæqualiter dentatis supra et præsertim subtus velutinis, pedicellis axillaribus solitartis v. ad apices ramulorum paucis petiolo semper longioribus, involuerti foliohis 6-8 calycem plus minus excedentibus, calyeis 5-fidi laeintis triangulari-ovatis acuminalis acutis petalis calycem pluries superantibus violaceis, fructu depresse-globoso brevissime mucronato calyce breviore coccis sæpius puberulis leviter reticulato-venosis. Var. « genuina : foliis subregulariter serratis, involucri foliolis 8 linearibus calycem triente superantibus. Pavonia Mutisi HBK., Nov. Gen. et Sp., V, 283; DC., Prodr., I, 4h. Hibiscus cordifohius A. fil., Supp/., 309. Entre Tena et la Mesa, Andes de Bogota, alt. 1000-1400 mètres (Tr.); près des forêts de Santa Anna, alt. 600 mètres (Humb. et Bonpl.) ; prov. d’Ocaña, alt. 1150 mètres (Schlim, n° A9). Var. B mollis : foliis inæqualiter dentatis, involueri foliolis 6-8 linearibus calyce duplo et ultra longioribus. Pavonia mollis HBK., 1. c.; DC., 1. ec. Entre Piedra de Moler et Cartago, descente occidentale du Quindio, alt. 1300 mètres. (Tr.) Var. y intermeda : involucri folielis 8 lineari-lanceolatis calyce triente longioribus. _ Près de Fusagasuga, alt. 1800 mètres (Tr.); entre Fusagasuga et Pandi (Linden, n° 859). Var. à involucrosa : involueri foliolis lateralibus e basi ovato- oblonga attenuatis manifeste 3-nerviis calyee duplo et ultra lon. gioribus. | | Près de la Mesa, prov. de Bogota, alt. 1200 mètres (Tr.). A1. Pavonia suBaasrara +, frutex erectus ramis hispidis leviter glutinosis, folis plus minus longe petiolatis triangulari-subhastatis basi cordatis v. truncatis sæpius trilobis (lobo intermedio multo 164 J. 'TRIANA ET J. E. PLANCHON, producliore cuspidato acuto lateralibus interdum obsoletis) grosse dentatis 5-nerviis utrinque pubescentibus, stipulis arcuatis, pedi- cellis axillaribus supremis in racemum digestis petiolo æqualibus v. longioribus bispidis, involucri foliolis circiter 15 setaceis his- pidis calyce multo longioribus, petalis flavis circiter 4 1/2 cm. longis, calycis alte 5-fidi laciniis ovato-lanceolalis acuminatis acu- tis, carpellis 5 trigono-obovalis indehiscentibus muticis rugosis glabris. | | Près de la Mesa, Andes de Bogota et près de Cali, vallée du Cauca, alt. 1000 mètres. Obs. — Voisin du Pavonia cancellata Cav., dont il se distingue par ses tiges dressées, ses fleurs d'environ moitié plus petites, d’un jaune uniforme, sans trace de taches à la base des pétales, et par ses fruits tout à fait mutiques. SECT. IV. — LOPIMIA. Involucellum polyphyllum calvce minuto pluries longius. Car- pella indehiscentia muco obvoluta. 42. Pavonia vezurinaA Adr. Juss., F1. Bras. merid., [, 235 ; Walp., Repert., I, 301. Lopimia malacophylla Nees et Mart., Nov. Act. nat. cur., XI, 97. Sida malacophylla Link et Otto, Zcon. Select., I, tab. 80. Villavicencio, bassin du Meta, alt. A00 mètres (Tr.); Isthme de Darien (Barclay in herb. Hook.). B Hookeri PI. et Lind. mss. Petalis angustioribus cuneato-spathulatis. Lopimia malacophylla Hook., Bot. Mag., tab. 4365 ; Ch. Lem., in Van Houtie, F{. des serres, Lab. 350. Nouvelle-Grenade (Purdie); prov. de Bogota (Linden, n° 852); entre Melgar et Pandi (Goudot) ; Orénoque (ibid.). Obs. — Espèce très répandue dans l'Amérique, le Brésil, etc., et du Mexique jusqu’au Chili. PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS. 165 Tri. Il, — HIBISCEÆ Edi. V. —— KOSTELETZKYA Pres]. Endi., Gen., n° 5276. L. KosreLeTzxyA PaLmATA Presl., Bot. Bemerk., p.19 ; Walp., Ann., I, 100. Monga, Carthagena (Goudot). VI. — HIBISCUS L. (exclus. sp.). Hmscus, Renoutea, Arezmoscaus et FucosiA auct. Involucellum polyphyllum. Ovarium 5- rarius 4-v. 3-loculare, loculis pluriovulatis. Semina plura v. abortu in loculis subsohi- taria. A. Himiscus LamBerrianus HBK., Vov, Gen. et Sp., V, 298, tab. 478 ; DC., Prodr., I, 419. Hibiscus salvifolius Adr. Juss., F1. Bras. merid., 1, 249; Walp., Repert., I, 306. | Andes d’Antioquia, alt. 4500 mètres (Tr.) ; Magdalena, Paso de Opia et lagunas de Mendez (Goudot). Obs. — Les exemplaires que nous avons recueillis de cette belle espèce sont identiques avec la plante rapportée de Caracas par Humboldt et Bon- pland. Ses affinités sont avec les Hibiscus palustris, mihtaris et espèces analogues. 2. Himiscus niversirozius Jacq., Leon. rar., HI, 554 ; Willd., 5p., HT, 820; DC., Prodr., I, 119. Hibiscus obtusatus Th. et Schmch., PI. Guin.., Il, 91. Hibiscus agioæillos ? F1. Flum., VII, 35. Hibiscus ficulneus Eckl. et Zeyh., Enum., non LE. Var. granalensis : caule lignoso 2-3 metr, allo, foliis leviter 166 J. TRIANA ET J. E. PLANCHON. trilobis, lobis lateralibus sæpe obsoletis, floribus purpurascen- tibus. Province d’Antioquia, alt. 1300 mètres ; dans les endroits où les forêts ont été coupées (Tr.) ; Cartago, dans les lagunes (Goudot). Obs. — Nous n’osons faire de notre plante une espèce nouvelle, parce que, sauf les feuilles qui sont à peine trilobées et les fleurs qui sont pur- purines, elle s’iccorde de tout point avec l'Hibiscus diversifohus, dont les exemplaires ont été recueillis par Salzmann dans le jardin botanique de Montpellier. Ces derniers ont la plupart des feuilles à cinq lobes. C’est le type de l’espèce qui se trouve non-seulement dans l'Inde, mais encore dans l’Afrique australe et tropicale, à Madagascar, à l’île Maurice, à Sainte-Hélène (Hombron et Jacquinot), à Port Jackson (Gaudichaud), et même dans le Brésil méridional (Tweedie, n° 404, in herb, Hook., forma flore sordide brunneo). 8. Fisiscus rErox Hook.; Bot. Mag., tab. 4401 ; Ch. Lem., in Van Houtte, F1. des serres, IV, tab. 400 ; Walp., Ann., IT, 148. Près de Pacho, Andes de Bogota (Purdie) ; Ibagué, Cali (Goudot). Var. metensis : foliis supra inermibus. Villavicencio, au pied du versant oriental des Andes de Bogota, alt. h00 mètres. Obs. — Très remarquable espèce à calice accrescent, long d'environ 8 centimètres, lorsqu'il recouvre le fruit; capsule plus courte que le ca- lice, cylindracée-oblongue, conique au sommet, papyracée, marquée de veines saillantes ; graines nombreuses, réniformes, noirâtres, couvertes : d’un fin duvet gris roussâtre. Tous les caractères, sauf l’absence d’aiguil- lons à la face supérieure des feuilles, s'accordent avec la description et la figure de la plante introduite dans le jardin de Kew par Purdie. | h. Himiscus rurcEzLaTUus Desr., Dict. encycl., III, 358; DC., Prodr., I, 449, fide ASH. in herb. Mus. Par. Hibiscus Joungianus Gaudich., Foy. Uran., 91; Walp., Repert., I, 306 (fide specim. anthent.). Villavicencio, versant oriental des Andes de Bogota, bassin du Meta, alt. AO0 mètres. Obs. — Plante à aire géographique très vaste. Nous en avons vu des PRODROMUS FLORÆ NOVÔ-GRANATENSIS,. 167 exemplaires de la Guyane, de la Caroline méridionale (L’Herminier in herb. Mus. Par.), des îles Sandwich (Gaudichaud), de Bahia (Salzmann). 5. Himiscus sparauzarus Garck., Bot. Zeit,, VII, 840 ; Griseb., in Bonplandia, Ann., 1858, n° À, p. 2, Rivière de Chagres (Duchassaing). 6. Himiscus pHæniceus Willd., Sp., IF, 813; Jacq., Hort. Schænbr., TT. 51, tab. 4 ; DC., Prodr., I, 152. Hibiscus unilateralis Cav., Dissert., IT, p. 158, tab. 67, fig. F,e (monente Garcke ex Walp., Ann., 11, 148); DC., Prodr., 1, 152. Hibiscus betulinus HBK., Nov. Gen. et Sp., V, 292; DC., I. c.. Hibiscus betulæfolius Benth., Bot. of Sulph., p. 68, fide See- mann. Cultivé à rio Negro, Medellin, etc., prov. d’Antioquia, dans les jardins . (Tr.); île de Taboga (Barclay); Panama (Seemann, apparemment cul- tivé). | Obs. — La longueur des folioles de l’involucre est dans cette espèce un caractère variable. | Espèces cultivées dans toute la région chaude et tempérée, 7. Himiscus Escuzentus L.; DC., Prodr., I, 450. Vulgo : Vaju, à Panama (Seemann). 8. Hisiscus Agezmoscaus L.; DC., L. c., 452. Vulgo : Almizclillo. 9. Himiscus muragiis L.; DC., I. c. Vulgo : Amistad del dia. 10. Himiscus Rosa-siNeNsiIs L.; DC., 1. c., p. 4AS. Vulgo : Roja ou Escandalosa. 165 J. TRIANA ET J, E. PLANCHON. VIT. — MALVAVISCUS Dull. Endi., Gen., n° 5278. À. Mazvaviscus arBOREUS HIBK., Vov. Gen. et Sp., V, 287, an Cavanilles. Turbaco, près de Carthagena, alt., 370 mètres (Humb. et Bonpl., Goudot) ; Panama (herb. Facult. sc. Monsp., Duchassaing). 2. Mazvaviscus VELUTINUS +, arborescens molliter velutinus, foliis cordatis nunc leviter trilobis cuspidatis acutis grosse et sæpius inæqualiter dentatis, pedicellis axillaribus petiolum supe- rantibus, involueri foliolis 10-12 linearibus calyce longioribus (v. rarius brevioribus) distincte uninerviis calycis alte 5-fidi laci- niis triangulari-lanceolatis acutis 8-nervis, corolla coccinea calyce duplo et ultra longiore. Vulgo : Quesito, à Tocaima (Tr.). | Entre la Mesa et El Espinal, bassin du Magdalena, alt. 400-1200 mètres (Tr.) ; la Mesa (Goudot). Obs. — Cette espèce est voisine du Malvaviscus mollhis DC., dont le type est une plante de la Jamaïque. Elle s’en distingue néanmoins par la pubescence abondante et molle de la face inférieure des feuilles, par les folioles de l’involucre droites et non réfléchies, assez larges, aiguës, par- courues par une nervure très manifeste, et dépassant en général le calice; par ses stipules longues, linéaires, et par ses fleurs relativement plus grandes. 3. Mazvaviscus riLosus DC., Prodr., 1, 445; Seem., Bot. of the Herald., 82. Panama (Seemann). h. Mazvaviscus ocigorricaus Turez., in Bull. Soc. nat. Mosc., ann. 1858, p. 190. Malvaviscus alabrescens Planch. et Lind., Pl. Columb., ined. Environs d’Ocaña, alt. 1300 mètres (Schlim, n° 105). PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS,. 169 5. Mazvaviscus LEucOcaRPus PI. et Lind. mss., arbor ramis pe- tiolis pedicellis calycibusque dense hispidis, fois cordatis raro leviter trilobis cuspidaus acutis 5-7-nerviis crenato-dentatis supra parce subtus dense stellato-pubescentibus, pedicellis axillaribus gracilibus folium æquantibus v. superantibus sæpe nutantibus, involueri foliolis 7-8 setaceis hispidis calycem æquantibus v. exce- dentibus, calycis 5-fidi lobis triangularibus, fructu depresse-glo- boso obtuse 5-lobo albo calyce fere incluso. Vulgo : Panesito, à Sativa (Tr.). Sativa, cordillère orientale (Tr.); la Baja, prov. de Pamplona, alt. 2600 mètres (Funck et Schlim, n° 13/42). ses Lis VIII. — PARITIUM Adr. Juss. FI. Bras. merid.; Guillem. et Perrot., F1. Seneg., p. 59 ; Himiscr, sp., L. Endl., Gen., n° 5283. Imvolucellum cyathforme, plus minus alte divisum, a calyce lhberum, capsula 5-valvis, polysperma. SECT. I. — DECAPHRAGMA Plch. mss, Capsula 5-locularis, loculis plus minus semiseptatis. Paritium tihaceum et sp. affines. SEcT. I. — PENTAPHRAGMA PI. mss. Capsula 5-locularis, semiseptis plane nallis. Paritium sterculiæfolium et Paritium virgatum Guillem. et Perrott., Fl. Seneg. L'absence complète de demi-cloisons distingue des Paritrum véritables les deux espèces de l’Afrique occidentale, dont l’un de nous a fait la sec- tion Pentaphragma. Du reste, les demi-cloisons sont plus ou moins dé- veloppées chez les vrais Paritium , beaucoup chez le Paritium elatum Swartz, peu au contraire chez le Paritium tihiaceum. Un caractère du genre plus constant que celui des demi-cloisons, c’est la présence d’un involucelle cyathiforme libre de toute adhérence avec le calice. 170 J. TRIANA ET J, E. PLANCHON. À. Parrrium mriaceuu Adr. Juss., F1. Bras. merid., 1, 256. Hibiscus tiliaceus L.; DC., Prodr., I, h5h. Var. «. Involucello 10-fido calycis dimidium subæquante, ra- mis sæpius tomentosis. Paritium tiliaceum Adr. de Juss., L. c. Hibiscus similis Blume, Bijdr.; 1, 73. Vulgo : Majagüato de playa (Tr.). Var. $. Involucello 10-dentato, calveis dimidio breviore nunc vix ejus trientem æquante. Hibiscus quineensis DC., Prodr., 1, 51. Hibiscus tortuosus Roxb., in herb. Banks. Hibiscus frondosus Nutt. mss. in herb. Hook, a Répandu sur les côtes des provinces maritimes, formant presque à lui seul des fourrés épais; Amarales, au niveau de la mer (Tr.); Panama (Seemann, n° 615, in herb. Hook.). Obs. — Cette espèce est une de celles qui sont communes sur le litto- ral de toutes les régions tropicales. Les deux variétés se rencontrent dans l'Inde; la première « est la seule que nous connaissions en Amérique ; l'Afrique tropicale n’a que la variété £. IX. — GOSSYPIUM L. Endl., Gen., n° 5286. 1. GossyPIuM BARBADENSE L., Sp., 975. a vüifolium : ramis petiolis, peduneculisque glaberrimis crebre nigro-punctatis, involucelli lacimiis sesquipollicaribus, seminibus hberis. _ Gossypium barbadense L., 1. c.; Miller., Herb. Gossypium vitifolium Lamk., Dict., 2, p. 185. Gossypium brasiliense Mac. Fad., F1. of Jam., 1, 72. Subvar, A. peruvianum, ramis et foliis junioribus subtus pube brevi canescentibus (summis etiam 3-5-lobis). PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS, 171 Gossypium peruvianumn Cav., Dissert., 6, p. 318, lab. 168. Gossypium barbadense, Bot. reg., tab. 8h. B hirsutum : omnia præcedentis, sed rami, petioli anbhfiiie pilis patentibus hirsuti. Gossypium hirsutum L., Sp., 979. Gossypium punclatum Thon. et Schum., FI. Guin., 1, 83; Guill. et Perrottet, F1. Seneg., 1, 62. Subvar. B. punectatum lana sordide alba, seminibus valde adhærentr. Gossypium punctatum & acerifolium Guill. et Perrot., FI. Seneg., [, 63. y acuminatum : omnia var. « sed imvolucelli foliola plus quam bipollicaria (florib. proportione eadem majorib.) et seminibus coadunatis (seminum testa ut in præcedentibus nigra, lana alba). Gossypium acuminatum Roxb., F1. I nd. sp., 186; Wight, Lllustr. of Ind. bot., |, tab. 27. Fernambuco Cotton (ex Wight). Ô nigrum : magis lignescens ramulis petiolis foliisque subtus pubescentibus v. subhirsutis, foliis minoribus (1-2 poll. longis) brevius à-5-lobis, floribus minoribus. Gossypium nigrum var. punctatum Webb.,Spicil. gorg., 107. æ Gultivé en divers points de la région chaude; San Jose de Cucuta (Linden). Subvar. À. subspontané le long du rio Seco, prov. de Bogota, et dans la vallée de Cauca près de Cali (Tr.). B Rio Seco (Tr.) ; ibid. (Goudot). 179 J. TRIANA ET J. E. PLANCHON. Tri IT. — SIDEÆ,. X. — ANODA Cav. Endl., Gen., n° 5287. 1. ANODA HasTATA Cav.; Schlecht., in Linn., XI, 214; Walp., Repert., IT, 791. Tena, dans la province de Bogota; Ortega Rio Guaitara, dans celle du Pasto, alt. 1000-1700 mètres (Tr.); San Antonio, prov. de Rio Hacha, alt. 1300 mètres (Linden, n° 1665); Sierra Negra, vallée de Upar et Ocaña, Santa Marta (Purdie). XI. — SIDA Kunth. Endl., Gen.,n° 5289. . L. SIDA SPINOSA L., Sp., 690 ; DC., Prodr., I, 460. Sida corchoroides Forsk., fide herb. Banks. Sida pimpinellifolia Mil., fide Solander in herb. Banks. (Spe- cimen ex hort. regio Paris. 1727, Houston.) £ Var. « angustifolia. Sida angushfolia Lamk., Duact., I, p. 4, ex DC., Prodr., I, h59 ; Miller, herb.! in Mus. britann. Sida Milleri DC., Prodr., I, 472. Sida linearis Cav., Icon., IV, p. 6, tab. 3114, f. 4. Sida alba L.; Roxb., F1. ind., II, 174. Sida heterocarpa Engelm. mss. | Sida minor Mac Fadyen, F1. of Jam., I, 79. Sida betonicæfolia Pav., Herb. Coyaima, vallée du Magdalena, dans les lieux arides (Goudot). Obs. — Espèce cosmopolite dans les régions chaudes. PRODROMUS FLORÆ NOVO—GRANATENSIS. 173 2, Sipa RHOMBIFOLIA L.; DC., Prodr., |, 462. Var. « foliis anguste v. late oblongo-lanceolatis apice sæpius obtusiusculis. Variat ut sequentes pedicellis foliis longioribus v. brevioribus lütudine varia arliculatis, carpellis muticis v. sæpius plus minus "biaristatis. Sida canariensis DC., Prodr., 1, 162. Sida oblongata, herb. Banks. Sida riparia Hochst. in Schimp., PI. abyss. (forma micro- phylla). Sida canescens Cav.; Guillem. et Perrot., F1. Seneg., I, 72. Sida lanceolata Ach. Rich., F{, Cub., p. 164, fide specim. authent. in herb. Lindl. Commun dans toute la région chaude et tempérée, _ Panama (Seemann, n° 94 et 93, in herb. Hook.); Ocaüa (Schlim. n° 175) (forme à petites feuilles, à carpelles mutiques). 6 fohis sæpius late rhombhoideo-lanceolatis apice acutis, pedi- cellis sæpe abbreviatis. Sida rhomboidea Roxb. monentib. cel. Wight. et AE Sida compressa! DC., Prodr., 1, 1G2. Sida crenata Don., Gen. syst. (forma foliis subtus glabrescen- tibus). Sida hondensis HBK., Nov. Gen. et Sp., V, 261; DC., I, c Vallée du Gauca, alt. 1000 mètres (forme à pédicelles courts); Bo- gota, alt. 2600 mètres (forme à pédicelles courts, à feuilles plus denses et petites) ; Gachala, prov. de Bogota, alt. 1800 mètres (forme à pédicelles longs) (Tr.); Panama (Duchassaing). y folus minoribus obovatis apice obtusissime rotundatis v. trun- cato-subretusis. Subvar. À. Fois subtus glabriusculis. Sida philippica Cav.; DC., Prodr., 1, 462. Sida recisa? Link.; DC., I. c. 17h J. TRIANA EY J. E. PLANCHON. Sida salicifolia Forst., in herb. Banks. Subvar. B. Foliis subtus farinoso-albidis. Sida retusa L., Cav.; DC., Prodr., I, 162. Amarales, côte du: Paciiqué (Tr.) ; Honda (Humb. et Bonpl.) QE pelles tige): | À Ô folia variet. 6, sed carpella longius aristata. Sida Kohautiana Presl., Relig. Hæœnk.. U, 106; Walp, Rep., I, 320, 3. SIDA ACUTA Burm.; DC., Prodr., I, 460. Sida shipulata Cav.; DC., I. c. Sida ulmifolia Miller, herb. Mus. Britann. Sida betulina Lagasca, Hort. madrit. ex specim. authentico, in herb. Bouchet-bDoumencq, nüunc Facult. scient. Monspel. Sida prostrata Don., Syst. et herb. Sida Stauntoniana DC., Prodr., I, 460, ex descript. Vuigo : Escobo, Escoba-babosa, Escoba-dura. Commune dans toute la région chaude et la région tempérée (Tr.); en- virons de San Jose de Cucuta, bassin du Zulia, alt. 390 mètres (Linden, n° 1384); Panama (D' Sinclair, in herb. Hook.) (forma foliis basi rotun- datis, carp. muticis) ; ibid. (Duchassaing), forma ramis pilosis. Obs. — Très voisine du Sida carpinifohia. h. Sina carpiniroia L. fil.; ASH., PJ. us. des Brasil., n° 50, et Fl. Bras. merid., 1, 184. i Commune dans la région chaude. Obs.— Cette espèce porte les mêmes noms vulgaires que le Sida acuta. Elle est répandue en diverses contrées tropicales ou chaudes (île de France (Sieber, n° 179), Madère, îles Galapagos, Brésil, Équateur, etc.). 5. SibA GLOMERATA Cavan, Dissert., I, p. 48, tab. 2, f. 6, ex DC., Prodr., 1, 460 ; Griseb,, F1. West Ind., I, 73: PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS. 175 Srda viridis ASH. etNdn., Ann. sc. nat., 2 sér., XVIII. Vallée du Magdalena (Tr.); Panama (Duchassaing). Obs. — Notre plante s'accorde avec des exemplaires de Cayenne (Per- rottet) et du Para (Spruce), qui portent dans lherbier du Muséum de Paris le nom de Sida glomerata. Elle diffère du Sida carpinifolia par ses feuilles pubescentes, presque tomenteuses, à peine inéquilatérales, ses stipules à plusieurs nervures, un peu arquées, ses pédicelles presque nuls, etc. 6. Sipa Jamaicensis Cavan, Dissert., I, p. 47, tab. 2, f. 5 (fide specim. authent. in herb. Jussieu). | Panama (Duchassaing). Obs. — Feuilles veloutées, fleurs fasciculées par 3-4-5-6 dans les aisselles des feuilles ; fascicules sessiles, mêlées de bractées tripartites et sétacées ; cinq carpelles bidentés. 7. Siva corpirouta L.; DC., Prodr., 1, 46H. Sida althæifolhia Swartz; HBK., Nov. Gen, et Sp., V, 272 ; FI. Bras. merid., 1, 189. Sida africana Palis. Beauv., F1. d'Oware, 1, 87, tab. 116. Sida decagyna Thon. et Schum. ? ex Flor. nigrit., p. 230. Sida maculata ? Cav., Diss., I, 19, I, 3 f. 1; DC., L e.. 162, Sida suberosa L'Héritier. Bassin du rio Zulia, alt. 400 mètres (Tr.); Guarumo, vallée du Mag- dalena, alt. 150 mètres (Humb. et Bonpl.), San José de Gucuta, prov. de _ Pamplona, alt, 580 mètres (Linden, n° 1387). 8. Sipa GLUTINOsA Cäv., Diss., 1, 16,1. 2, 1.8; DC., Prodr., 1, A6. Près de Cartago, dans la vallée du Cauca, alt. 1000 mètres. 9. Sipa HERMANNIOIDES HBK., Nov. Gen. et Sp., V, 258; DC., Prodr., 1, 461. Plaines d’Ibagué, vallée du Magdalena, alt. 600 mètres; entre Honda et le rio Guali, dans les lieux secs, alt. 250 mètres (Humb, et Bonpl.). 476 J. TRIANA ET J, E. PLANCHON. 10. Sipa cinraris L.; Cavan, Düssert., |, p. 24, tab. 3, €. 9 et 5, tab. 127 (fide DC., Prodr., I. h61). Sida erosa Salzm. an Link. ? Capitularia lutea Salzm., Herb. Manga, près de Carthagène (Goudot). Obs. — Petite plante à tiges couchées, sur les sols stériles et fré- quentés (bords des chemins, promenades, etc.). A1. Sipa qQuiNQuENERvIA Dchasng. mss., frutescens pilis fer- rugineis hispida, foliis longiuscule petiolatis oblongis acuminatis acutis serratis basi obtusa v. leviter emarginala 5-nerviis membra- naceis, Sstipulis setaceis bi-tripartiis , spicis axillaribus sessilibus densifloris supremis in spicam ramosam compactam confluentibus, floribus subsessilibus, pseudo-involucelli foliolis pro singulo flore circiter 7 setaceis calycés superantibus, carpellis muticis levibus apice stellato-puberulis. Panama (Duchassaing, in herb. Mus. Paris.). Stipulæ bipartitæ v. tripartitæ, divisuris 2 propter petiolum in- ternis inferne plus minus confluentibus allera nunc dentiformi nunc plus minus deficiente. Spicæ densatæ petiolo breviores v. paulo longiores. Flores singuli pseudo-involucello sæpius pedi- cello brevissimo insidente suffuli. Pseudo-involucellam normali- ter e foliolis 7 setaceis constans, e quibus una infera et media folium, 3 utrinque stipulas tripartitas morphologice referunt. : Haud raro flosunus v. duo abortivi pseudo-mvolucello plus minus evoluto præditt pedicello florum fertilium insidente. Inde confusio quædam in numero et positione partium pseudo-involucelli evadit. Petala unguiculata late et oblique cuneata. Stamina haud nume- rosa. Styli 8 inferne connati apice in discum parvum stigmaticum dilatati. Carpella facile et demum sponte solubilia, apice leviter bivalvia monosperma. Seminis suspensi radicula supera. Obs. — Plante très singulière dans le genre à cause de son faux invo- lucelle, formé morphologiquement d’une feuille réduite à un filament, et flanquée de ses deux stipules tripartites. Ce faux involucelle est situé sur le pédicelle très court de la fleur, et non sur le calice. Nous ne l’appelons PRODROMUS FLORÆ NOVO--GRANATENSIS. 177 faux que pour ne pas altérer le caractère générique des Sida, car, au fond, c’est le même organe que l’on décrit comme un involucelle vrai chez les Malva, les Pavonia, les Hibiscus, et, pour être logique, le langage devrait constater cette identité. Ceci prouve, du reste, que Kunth et les auteurs de la Flore du Brésil ont bien fait d’insister sur la direction de la radicule plus que sur l’absence ou la présence de l’involucelle pour carac- tériser divers genres de Malvacées. 12. Sipa urens L., Sp., 193 ; DC., Prodr., I, 465. Sida verticillala Cav.; DC., !. ce. Sida sessiliflora et Sida debilis Don, Syst., 1, 499. Sida conferta Salzimann, herb. an Link., Enum. hort, berol., If, 204 ? Sida breviflora Steud., fide sp. auth. EI Volador de Cop6, vallée du Magdalena (Goudot) ; Panama (Duchas- saing sous Sida maculata). | Obs. — Cette espèce, comme beaucoup d’autres de la famille des Malvacées, se retrouve à la fois répandue sur la côte occidentale de l'Afrique tropicale et subtropicale. 13. Sia surina L'Hérit., Surp., 1, 109, tab, 52; DC., Prodr., I, 163. Entre Anapoima et le rio Magdalena, alt. 300-800 mètres, dans les lieux secs et stériles (Tr.); Coyaima, bassin du Magdalena (Goudot). 14. Sioa noms Willd., Sp., IL, 74h ; DC., Prodr., 1, 462. Sida Jussiæwana DC., 1. c. Sida begonioides Griseb., Novit. F1. Panam. in Bonplanda, 15 janv. 1858, p. 3. Sida belonicæfolia ? Balbis in DC., Prodr., 1, 4163, Sida hederæfolia ? Cav., DC., 1. c.; Seem., Bot. ofthe Herald., 89, Sida fasciculata Bonpl., herb. £° série. Bor, T. XVII. (Cahier n° 3.) # 12 178 J. TRIANA ET J. E. PLANCHON. Panama (Duchassaing); cerro de Ancon, Panama (Seemann). Obs. — Se trouve à la fois dans l'Asie et dans l'Amérique tropicales. 15. Sipa zixiroLiA Cav.; DC., Prodr., 1, 459. Sida linearifolia Thon. et Schum., PI, Guin., I, 77. Sida linearis Pav., herb. Panama (Seemann, n° 512, Duchassaing) ; Combeyma près d’Ibagué, alt. 4500 mètres (Humb. et Bonpl., Goudot). Obs. — Espèce répandue dans l’Amérique et sur les côtes occidentales de l'Afrique, entre les tropiques. 16. Sipa pyramibaTa Cav., Dissert., tab. À, fig. 12, tab. 4, fig. 4 (fide specim. authent. in herb. Jussieu). Sida dumosa SW., fide Griseb. Entre Tena et Ibagué, bassin du Magdalena, alt. 1100 mètres (Tr.); Panama (Duchassaing). Obs. — Espèce très distincte, remarquable par ses stipules subulées de consistance paléacée. 47. Sipa paniCuLATA L.; DC., Prodr., 1, 4G5. Sida capillaris et Sida paniculata Cav.; DC., Le. Sida alrosanguinea Jacq., Icon, rar., F, tab. 136. Sida alpestris ASH., FI. Bras. merid., 1, 186; Walp., I, 317. Entre Anapoima et Ibagué, all. 400-1200 mètres (Tr.);, vallée du Magdalena (Goudot). Var. £ floribunda : carpellis muticis. Sida floribunda HBK., Nov. Gen. et Sp., V, 258 ; DC., Prodr., J, 169. Près d'Ibagué et entre Pasto et Amaguer, vallée du Smita et du Quil- quase, alt. 1344-1864 mètres (Humb. et Bonpl.), Obs. — Espèce très répandue dans la région chaude, 18. Sina micranrua ASH., Plant, usuel, bras., n° 49, et FI, Bras. merid.,1, 190, non Zuecc. San Juan, Hanos du Meta (Goudot). PRODROMUS FLORÆ NOVO—GRANATENSIS, 179 19. Sipa myrranrua PI. et Lind. mss., ramis lignosis peuolis inflorescentiis foliisque sublus tomento stellato griseo indulis, fo- lis longe petiolatis cordiformibus acuminatis acutis inæqualiter dentieulatis 7-9-nervits, paniculæ (erminales amplæ bast foliosæ ramis expansis, floribus conferlis brevissime pedicellatis, calycis 5-fidi laciniis triangulari-ovalis, pelalis obovalis purpureis calyce longioribus, stylis circiter 8 ovario depresse orbiculari dense to- mentoso. | Buenavista, prov. d'Ocaña, alt, 1950 mètres (Schlim, n° 359); que- brada de los Corales (Goudot). Obs. — Très curieuse espèce ; elle a l’apparence d’un Abutilon, mais les carpelles à un seul ovule la font reconnaître pour un vrai Sida. Un coup d'teil superficiel pourrait la faire confondre avec le Sida (Abu- tilon) densiflora Hook. et Arn., plante des missions du Paraguay, qui est un vrai Sida par ses loges monospermes, et qui se distingue du Sida myriantha par les cinq styles soudés sur presque la moitié de leur lon- gueur. Espèces mal connues. 20. Sina Macoazenæ DC., Prodr., E, 467. Bords du Magdalena (Bertero). 21. Sia Brevipes DC.; Prodr.,!, 467. Santa Marta (Bertero). 22. Sipa arerrupra Balbis in DC., Prodr., 1, A64. Santa Marta (Bertero). 25. Sipa BETONICÆrOLIA Balbis in DC., Prodr., L, 163. Santa Marta (Bertero). Obs. — Probablement synonynie du Sida humidis Willa. 150 J. TRIANA ET J. E. PLANCHON. XII. — GAYA HBK. = Endl., Gen., n° 5290. 1. Gaya sugrriLoBa HBK., Nov. Gen. et Sp., V, 270; DC., Prodr., I, 166, sub Sida Gaya. Près de Fusagasuga, prov. de Bogota, alt. 1500 mètres (Tr.) ; Nou- velle-Grenade (Humb. et Bonpl.), plante communiquée par Mutis. 2. Gaya nmisricha Schlechtd.; DC., Prodr., 1, 467, sub Sida disticha Cav. Sida disticha Cav., Icon., 5, 12 lab, 432. d Vulgo : Pañalito. San José de Cucuta, alt. 300 mètres; bassin du rio Zulis. XII. — MALACHRA L. Endi., Gen., n° 5291. 1. Maracara aLceæroLiA Jacq., con. rar., If, 549. Malachra conglomerata Turczan. in Bull. Soc. nat. Mosc., ann. 1858, p. 205. Vallée du Magdalena, entre 400 et 1000 mètres (Tr.); Panama (See- mann, Duchassaing) ; prov. d’Ocaña, près des habitations (Schlim, n° 176). Obs. — Le Malachra alccæfolia ayant été rapporté dernièrement au Malachra capitata, nous avons été conduit à rechercher l’origine de cette espèce, qui a donné lieu, comme on le sait, à une grande confusion. Le Malachra capitatu, tel que nous croyons devoir l’envisager, ou plutôt tel qu'il a été primilivement décrit et figuré par Linné sous le nom de Sida capitata, nous semble une espèce parfaitement distincte du Hala- chra alceæfolia. Linné, faisant lénumération par ordre chronologique des mentions de plantes qu’il croyait pouvoir rapporter à son Sida capitata, donna lieu à la confusion; en effet, de ces citations, la première et la plus ancienne est celle du Walva aspera..…, etc., de Sloane (Hist. Jam., PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS. 181 I, 217, tab, 137), plante qui semble différer sous certains rapports du Sida capitata cultivé au jardin d’Upsal. La plante de Sloane doit donc figurer à part. On croirait la reconnaître parmi les espèces qui comptent aujourd’hui, dans le Malachra urens Poit., qui a pour synonyme le M alachra ciliata Poit., ainsi que nous avons pu nous en assurer d’après les exemplaires authentiques des deux espèces conservées au Muséum de Paris et dans l’herbier Delessert. La seconde mention (dont la troisième n’est qu’une répétition), ou celle du Malva frutescens, hirsuta, etc., Plum. (Nov. PI. Am. Gen.), est la seule qui nous semble répondre exactement à la plante décrite par Linné.Le Malachra capitata, ainsi concrété, devient une espèce bien définie qui diffère principalement du Malachra alceæfolia par ses capitules axillaires toujours solitaires et pédonculés, par ses brac- tées de l’involucre cordiformes, par ses stipules linéaires, par ses feuilles à lobes dentés, etc. ; Le Malachra alceæfohia à, au contraire, des capitules en nombre va- riable à chaque aisselle, à pédoncules courts ou allongés, des bractées larges à trois pointes aiguës, des stipules divisées jusqu’à la base en quatre filaments de chaque côté du pétiole, et des feuilles à dents et à lobes aigus, etc. | Plante variable, à capitules presque sessiles ou pédonculés, à eut jaunes et à feuilles plus ou moins profondément lobées, etc. . MaLacHRa RaDiaTA L.; Walp. et Duchass. in Linn., ee 8 Griseb., 1. c., p. 81. Pavonia surinamensis Miquel ; Walp., Repert., Il, 769. Panama (Seemann, Duchassaing); Chagres (Fendler, n° 23). 5. Maracara eunis Benth., PI. Hartweg, p. 146; Walp., Ann., I, 104. Tota hispida, foliis inferioribus palmatis 5-lobis, intermediis 8-lobis lobo medio productiore, supremis interdum subintegris, omnibus basi subtruncalis rarius subcordatis inæqualiter dentatis membranaceis 3-7-nerviis, cymis plurifloris capitatis terminalibus v. axillaribus solitariis geminis v. ternis plus minus longe pedun- eulatis, bracteis involucri 4-5 late cordatis sessihibus basi nullo modo attenualis acutis brevissime acuminatis marginibus demum basi reflexis, slipulis sefaceis longis, floribus sessilibus, calycis 182 ‘J. TRIANA ET J. E. PLANUHON, 5-fidi lacinüis triangulari-ovatis acutiuseulis non acuminatis, co- rolla flava calyce circiter 3-plo longiore, coccis trigono-obova- ts die reticulato-venosis. | La Mesa et Cali, dans les vallées du Magda lena et du Cauca, alt. 700- 1400 mètres (Er); entre Villeta et Guaduas, prov. de Bogota (Hartweg, n° 915), Obs. — Getteré espèce a des rappoits avec le Malachra bracteata Cav.; mais ses bractées exactement cordiformes, et non ovales ni dentées, suffi- ront à l’en distinguer. Nous avons cru devoir donner une diagnose nou- elle de cette espèce, parce que M. Bentham ne l’a décrite que d’après des exemplaires auxquels manquaient les feuilles inférieures, ce qui nous avait d’abord empêché de la reconnaître. ‘hi. Martacara veLuriNa +, ramis foliisque tomento griseo velu- tinis, pilis crassioribus longioribusque passim intermixlis, foliis ovatis supremis oblongis inferioribus obsolete repando-5-lobis basi truncatis v. subcordatis inæqualiter crenatis, capitulis florum longe v. breviter pedunculatis plurifloris, involueri foliis 5-6 cor- datis ampliusculis integris marginibus inferne reflexis viridibus basi albido-variegatis, utrinque stipula setacea auctis, floribus roseis ampliusculis, laciniis calyeinis coccos superantibus longe ciliatis hispidisque, coccis glaberrimis reticulato-venosis. Guaduas, bassin du Magdalena (Léwy, in herb. Mus. Par.). Obs. — Espèce très distincte. Feuilles semblables pour la pubescence à celle de l’Althæa officinals. XIV. — ABUTILON Gærtn. (1). Endl., Gen., n° 5292. À. AgsuTiLon mirTuM Don; Wight et Arn., F1, pen. Ind. or., H, 56; Ach. Rich., F1, de Cuba, I, 15h. (1) L’Abutilon aurantiacum Lind., Cat. hort., 1848, et PI. Columb, p. 44, avait été déjà décrit par sir W. Hooker, dans le Botanical Magazine, sous le nom de Sida (Abutilon) integerrima. La loi de priorité doit donc faire adopter pour celte espèce le nom d’Abutilon integerrimum (sub Sida). PRODROMUS FLORÆ NOYO-GRANATENSIS, 183 Sida hirta Lamk, Dict., 1, 7; DC., Prodr., F1, 470; Cav., Dissert., E, 33, tab. 7, fig. 5 (pessime). Abutilon graveolens Wightet Arn.,Æl. pen. Ind. or., 1, 56. Sida graveolens Roxb., FT. Ind., 1, 479 (fide specim. au- tbent. in herb. Banks). Ile de Taboga, vraisemblablement introduit (Seemann); Darien (Bar- clay, in herb. Hooker): Obs. — Espèce répandue dans les contrées chaudes de l’ancien et du nouveau continent. 2, ABUTILON IBARRENSE HBK., Vovw. Gen. el Sp., V, 272. Sida peduncularis DC., Prodr., T, 169. Juntas de Apulo, alt. 400 mètres , vallée du Magdalena (Tr.); Guaduas (Bonpland, in herb. Mus. Paris.). Obs. — Nos exemplaires sont identiques avec ceux de l’herbiér parti- culier de Bonpland, mais ils différent de la description de Kunth, en ce que les pédoncules, au lieu d’être simplement biflores, portent de quatre à dix fleurs.” 9. ABUTILON PETIOLARE HBK., Wov. Gen. et Sp., 273. Sida peholaris DC., Prodr., I, 470. Près de Tena, versant occidental des Andes de Bogota, alt, 1300 mètres. Obs. — Cette espèce, décrite avec des pédicelles uniflores, présente souvent des pédoncules à deux, trois, quatre ou cinq fleurs. Nos exem- plaires ont des fleurs jaunes et non blanches comme celles que semble avoir vues Kunth. L. ABUTILON GIGANTEUM Sweet. » Sida gigantea Jacq., Schœnb., 2, p. 8, t. 141; DC., Prodr., [, 469. Var. delonsa : ramis velatinis, non hispidis, 184 J. TRIANA ET J. E, PLANCHON, Entre Vijes et Cali, vallée du Cauca, alt. 1000 mètres. La variété detonsa près de Tocaima, dans la vallée du Magdalena, alt, 400 mètres. 5. ABUTILON INSIGNE Plnch. in Van Houtte, F1, des serres, VI. A, tab. 51; Walp., Ann., Il, 157. Andes de la Nouvelle-Grenade (Funck. et Schlim). 6. ABuTILON OxYPETALUM PI. et Lind. mss., ramis petiolis pedi- cellis calycibusque tomento stellato ferrugineo indutis, foliis ovatis leviter cordatis acuminalis acutis inæqualiter dentatis 5-nerviis supra puberulis subtus velutinis, stipulis linearibus caducis, ra- cemo terminal stricto elongato basi foliato mox bracteis linearibus trifidis (stipulis 2 folii rudimento adnatis) ornato, pedicellis erectis strictis supra medium articulatis, calyeis 5-fidi laciniis late ovatis acutis basi medio gibhosis, petalis calyce duplo longioribus oblon- gis apice hinc cuspidatis, staminibus exsertis petala superantibus superne in fasciculos 5 digestis. Santa Maria, prov. d’Ocaña, alt. 974 mètres (Schlim, n° 290); près de Molino, Rio Hacha (Purdie in herb. Hooker). 7. ABuriLoN GouporTiaNuM +, arborescens, ramulis pedicellis calycibus paginaque foliorum inferne tomento stellato rufescente indutis, foliis ovatis cuspidatis acutis basi leviter cordatis margine integro Subrepandis 7-nerviis reticulato-venosis supra parcius subtus dense pubescentibus, pedicellis axillaribus 1-4 petiolam superantibus folus brevioribus apicem versus articulatis, calycis 5-fidi laciniis triangulari-ovatis cuspidatis acutis, floribus magnitu- dine circiter florum Hibisci syriaci aurantiaco-flavis, petalis cuneïformibus multinervis dorso glabris v. stellato-puberulis, stylis circiter 16 inferne in unum concrels, carpellis totidem in capsulam globosam calyce longiorem piloso-tomentosam tarde dehiscentem muticam connatis. Folia circiter 5-9 cm, longa, nune ovala, nune rhomboïdeo- ovata, latitudine varia. PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS. 185 Entre Tocaima et les bords du Magdalena, alt. 600 mètres (Tr.); entre Tocaima et Rio Grande, vallée du Magdalena (Goudot). 8. AguriLon crispuu Medik., fide Steudel (4). Sida crispa L.; DC., Prodr., I, 468. A butilon petiolareTurez., in Bull. Soc. imp. nat. Mosc., 1858, p. 202, non HBK. San José de Cucuta, alt. 324 mètres (Linden, n° 2230). 9. AguriLon cymosum +, frutescens (?) tomento rufidulo-lutes- centi velutinum, foliis longe petiolatis cordiformibus acuminatis acutis inæqualiter serratis 5-nervis crassiusculis, stipulis lineari- bus erectis, cymis axillaribus <æpius geminis plus minus longe pedunculatis, pedunculis striclis erectis apice foliis 1-3 parvis ornatis, floribus in cyma 5-15 et ultra confertis pedicellis calyce pluries longioribus v. eo brevioribus, calycis 5-fidi lobis cuspida- tis petalis flavis (?) erectis calyce longioribus, carpellis circiter 8 in rostrum subulatum Jongiusculum acutissimum demum biparti- tum productis trispermis seminibus glabris sparse papilloso-muri- culatis. Abutilon rufinerve Seem., Bot. of Herald., p. 60, non F1. Bras. merid. | De Pandi à Fusagasuga (Goudot) ; Panama (herb. Facult. sc. Monsp.); Veraguas, volcan de Chiriqui (Seemann !). (4) M. Grisebach (Flor. of West Ind. isl., T, 79), établit avec raison, pour cette espèce ei quelques autres, une section du genre Abutilon, appelée Gayop- sis, à cause de ses rapports évidents avec le genre Gaya. D'après le savant auteur, le nombre de graines varierait dans l'espèce en question entre 4-3 et même { par avortement. Adr. de jussieu {in St-Hil., For. Bras. merid., 1, 194), et Ach. Richard (Flor. Cub.), rapportent le Sida crispa L. au genre Bastardia, probablement sur l'idée non fondée que ses carpelles seraient toujours mono- spermes. Pour nous, comme pour Kunth, les Bastardia seraient encore un genre à 5 carpelles monospermes, à radicule supérieure. 186 JS. TRIANA ET J. E, PLANCHON. Obs, — Espèce très distincle de toutes les nôtres. Probablement voi- sine de l’Abutilon umbellatum (Sida umbellata Auct.), dont elle diffère, du reste, par ses fleurs en cyme irrégulière et non en ombelle. Les fleurs sont plus petites que celles de l’Afthæa officinalis. XV. —- BASTARDIA Kunth. Endl., Gen,, n° 5993. À. BasrarDia sPINIFEx +, frutex erectus viscidulus, ramis hispi- dis, foliis longe petiolatis cordatis cuspidatuis acutis crenato-denla- {is membranaceis 5-7-nerviis viridibus pilosuhis, stipulis setaceis flexuosis, pedicellis axillaribus solitariis (ramulo collaterali ad- jecto) flore brevioribus, calycis alte 5-fidi tomentoso-hispidi laciniis lanceolalis selaceo-mucronalis, petalis aurantiacis calyce longio- ribus, capsula depresse globosa obtuse 5-loba loculicide 5-valvis, carpellis angulo externo spinis 2 eis paulo brevioribus muri- calis. Entre la Mesa et Anapoima, alt. 500-1100 mètres. Obs. — Remarquable espèce facile à distinguer dans tout le genre par ses carpelles muriqués, rappelant ceux de divers Pavonia. La déhiscence est loculicide et les loges monospermes. Les fleurs ont à peu près les di- mensions de celles de l'Althæa hirsuta L. XVI. — WISSADULA Medik, Endi., Gen., n° 5295. À. WissanuLa cevianica Medik. Sida periplocifolia L.; DC., Prodr., I, 467; Willd., Sp., HI, 7h; Blume, Bijdr., I, 77. Sida paniculata var. oblonga Salzm., herb. Près d’Anapoima, bassin du Magdalena, alt. 600 mètres (Tr.); Panama (Duchassaing). | PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS. 187 Folia plus minus anguste triangulari-cordata, sinu latissime aperto, nune bast trancata 3-5-nervia, sublus sæpius glabrescen- lia {omento rufo cito deterso conspersa. Pedicelli inferiores axil- lares solilarii, graciles, patentes, petiolo longiores, paniculæ terminalis laxifloræ ramis gracihibus patenti-erectis, pedicellis gracillimis flore pluries longioribus, sicut rami sæpe glabratis. Capsulæ stellato-quinque-rostratæ parte inferiore angustata caly- cem paulo superante. Obs.— Nos exemplaires sont exactement semblables à ceux de Porto Rico, que Balbis a déterminés Sida periplocifolia, à ceux de Bahia que Salzmann a nommés par erreur Sida paniculata var. oblonga, et aux exemplaires recueillis à Java par M. Blume. L’espèce se distingue de ses proches alliées par les feuilles beaucoup moins cordiformes, plus triangulaires, par ses pédicelles très grêles, glabrescents, etc. 2, Wissanuca ExCELsIoR Presl., Relig. Hæœnk., I, 118, tab. 69, f. a, in Waälp., Rep., [, 398. Sida eæcelsior Cav.; DC., Prodr., I, 468. Panama (Seemann, n° 474); Chagres, isthme de Panama (Fendler, n°,22). 9. WISSADULA NUDIFLORA ? Abullon nudiflorum Sweet. Sida nudiflora L'Hérit., Suürp., 1, 123, tab. 59 bis; DC. Prodr., T, 168. Ibagué, prov. de Bogota, alt, 1800 mètres; versant oriental de la Cor- dillère, Obs. — Notre plante ne diffère de celle de Saint-Domingue (dont nous avons vu des exemplaires dans l’herbier Delile) que par sa pubescence un peu moñis dense. Les carpelles sont moins distinctement étranglés vers le milieu de leur hauteur que chez le Wissadula periplocifolia. Cependant ils présentent aussi le pli transversal qui caractérise le genre. 188 J, TRIANA ET J. E. PLANCHON. h. Wissanuca spicaTa Presl., Relig. Hænk., II, 117; Walp., Repert., I, 327. Abutilon spicatum HBK., Nov. Gen. et Sp., V, 271; ASH. el Ndn., Ann. sc. nat., 2°sér., XVIII. Sida spiciflora DC., Prodr., I, 168. Wissadula gymnostachya et Wissadula Jamesonti Turez. in Bull. Soc. imp. nat. de Mosc., 1858, p. 202. Rio Cuello, vallée de Magdalena (Goudot). Obs. — Espèce très voisine du Wissadula (Abutilon) luciana Benth. (Abutilon verbascoides Turcz.), mais facile à distinguer par ses épis à fleurs simples et à fleurs presque sessiles. XVII. — HAMPEA Schlecht. End)., Gen., n° 5318. Antheræ reniformes, rima unica dehiscentes, illis Malvacearum plane conformes. A. HAmPEA THESPESIOIDES +, arbor ramis petiolis peduneulis calycibus paginaque foliorum infera tomento stellato rufo subpul- veraceo indutis, foliis longe petiolatis cordilormibus acuminatis acutis margine leviter repandis 5-7-nerviis supra glabratis v. secus nervos pilis stellatis conspersis, pedicellis umfloris axillaribus solitariis incurvis flore brevioribus, bracteolis ad basin calycis à-selaceis, calyce cupuliformi margine irregulariter eroso-lobu- lato, corolla flava diametro cireiter pollicart, petalis oblique obo- valis extus hinc pubescentibus. Vulgo : Sapotillo (Goudot) ; Achote simarron Valenzuela mss., p. 62. Forêts de la province d’Antioquia, alt. 700 mètres (Tr.) ; de las Ceibas à Honda et de El Peñon à Quebrada grande (Goudot); près de Muzo (Purdie). PRODROMUS FLORÆ NUVOU-GRANATENSIS. 189 Flores in speeim. nostris masculi, Gynandrophorum columnæ- forme 5-sulcatum, infra petalorum insertionem glabrum. Petala bine leviter auriculato-dilatata intus basi tomentosa. Stamina nu- merosa, sublibera. Rudimentum ovarii lineari-fusiforme. Fructus (in specie nostra) capsularis, in fundo calyeis persistentis subses- silis, loculicide trivalvis, valvis medio septiferis, marginibus in- ternis lanalis, columella nulla, valvis completis, membranaceis, diaphanis supra medium utrinque plicas 1-2 tenues nerviformes endocarpio horizontaliter adhærentes exserentibus. Semina pro loculo quovis gemina (altero interdum abortivo) superposilta, nempe uno in parte loculi infera, altero in parte supera incluso, certe adscendentia anatropa. Strophiola arilliformis oblique cupu- hformis carnosa dimidiam partem ovuli inferiorem et ultra tegens, margine lantum libero, cæterum testæ seminis, hilo et vix micro- pylæ adhærens. Testa crassiuscula.. .. Cætera in semine immaturo non rite visa. In Hampea integerrima, capsula subpyriformi obo- vala, trivalvis, trilocularis, loculis abortu monospermis, endocar- pio inlus undique rufo-velutino. Semina adscendentia, strophiola arilliformi carnosa, circiter terliam partem inferiorem seminis tegens. Testa crustacea endoplevræ adhærens. Albumen nullum v. tantum Jamina tenuis. Cotyledones inæquales, altera alteram partem involventé, reclæ. Obs. — Rapporté par M. Schlechtendal au groupe des Bombacées; con- servé comme un élément douteux de cette famille dans le Genera d’Endli- cher, le Hampea nous semble avoir sa place marquée à côté des l'hespesia dans le groupe des Malvacées proprement dites ; son involucre, sesanthères uniloculaires, confirment et justifient ce dernier rapprochement. Le portet le facies sont d’ailleurs ceux du T'hespesia populnea. Comme espèce, notre Hampea thespesioides se distingue du type primitif du Mexique par ses fleurs solitaires, ses feuilles à face inférieure dépourvue de glaucescence ou couverte d’un léger duvel roussâtre, ses fruits moins obovales, à loges simplement bordées en dedans d’une bande de duvet laineux, au lieu d’être uniformément veloutées à leur face interne. Les graines du Hampea integerrima exhalent l'odeur caractéristique du cacao. Les Malvacées, on le sait, abondent surtout dans les régions 490 J. TRIANA ET J. ÆE. PLANCHON. chaudes du globe. Aussi, de même que leur nombre va dé- croissant à mesure qu'on s’avance des tropiques vers les pôles, cette proportion numérique diminue entre les tropiques à me- sure qu'on s'élève des plaines sur les montagnes. A la Nou- velle-Grenade en particulier, ec fait est de la dernière évi- dence. C’est dans les régions chaudes et tempérées, entre O0 métre et 2500 mètres, que pullulent les espèces do Sida, d’Abutilon, d’Hibiscus, de Pavonia, etc. Mais’ dans cet espace même il y a des nuances à signaler dans la distribution des divers genres. Le Parilium tihiaceum, par exemple, est une plante exclusive- ment littorale; les Urena n'habitent que les plaines chaudes et herbeuses (llanos); les #noda, Gayÿa, Bastardia, plusieurs Sida et Pavonia, caractérisent presque la région tempérée com- prise entre 4000 et 2500 mètres d'altitude, Dans la partie infc- rieure de la région que les habitants de la Nouvelle-Grenade appellent fierra fria (à Bogota, par exemple, que les Européens regardent comme tempéré), Ja famille est à peine représentée par un Modiola, par le Sida rhombifolia et un Pavonia, lrans- fuges de la région inférieure qui est leur patrie plus naturelle, et par des Malvacées européennes naturalisées (Halva nicæensis) où cultivées (Lavaltera arborea, Malopetrifida, Althœæa rosea). Enfin, dans la région des Paramos, les espèces dépourvues de tiges (acaules), dont le port est si singulier (Malva acaulis et Malva Purdiæana) sont des membres égarés du groupe. Un fait remarquable, c’est la grande extension de l'aire géogra-" phique de la plupart des Malvacées des régions chaude et tempé- rée. Plusieurs sont des plantes répandues nou-seulement dans l'Amérique tropicale, mais en quelque sorte cosmopoliles enfre les tropiques. ÉTUDES SUR LA VÉGÉTATION DU SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE, Dar RE, Ie comte Gaston de SAPOHR'IA. (VOys EL. AVI, D. 307.) LT, Flore des lignites inférieurs, ou étage à lignite proprement dit, ” le) ' © D I existe un petit nombre de plantes dans les couches qui accompagnent où surmontent immédiatement le lignite de cet élage. Ces débris, toujours rares, ont été recueillis çà etlà dans les calcaires fissiles qui abondent le long des sinuosités de l’ancien littoral : au moulin du Pont, non loin de F’entabren, aux alentours de Belcodème et de Peynier ; mais surtout dans les lambeaux iso- lés dépendant du même étage que l’on‘observe, auprès d’Auriol, au lieu dit le Pinchinier, à F’ède, à la Gastaude, enfin à Vans, au quartier de la Bastide Blanche (voy.t. XVE, tab. 17). Les couches qui contiennent des traces végétales présentent danstoutes ces loca- lités un aspect uniforme et se rapportent au, même horizon ; ce sont des calcaires marneux jaunâtres ou le plus souvent noirâtres et bitumineux, se délitaut en plaques ou mème en feuillets. Les débris de végétaux sont le plus souvent réduits à l’état d'indices; Ia plupart des empreintes déterminables se rapportent à un seul genre monocotylédone, Les Dicotylédones sont à peine connues. Ainsi done, celte première flore ne saurait donner une idée juste de la 192 GASTON DE SAPORTA. végétation contemporaine. Cette extrême pauvreté marque-t-elle l'existence d'une contrée déserte, occupée par de vastes marais aux bords plats etinondés ? L’exclusion presque complète des Dico- tylédones terrestres dénole au moins, dans le régime des eaux, ou dans la configuration du sol, un obstacle qui s’est opposé à la conservation de ces plantes. Cette lacune nous prive d'un puissant moyen d’assimilation de nos étages tertiaires inférieurs avec ceux du bassin de Paris, riches, au contraire, en empreintes variées. Le dépôt de Sésanne, situé à la base même du système, et les grès du Soissonnas, récemment explorés par M. Watelet, permettent d'acquérir des notions précieuses touchant la végétation de cette époque. Les Dicotylédones, loin d’être absentes, se trouvent représentées par des feuilles dont l’ampleur est remarquable. Leur attribution à des genres déterminés, ct surtout à des genres actuels, semble présenter de grandes difficultés ; la physionomie commune qui relie au premier abord la plupart de ces feuilles, surtout à cause de leur nervation uniforme, n'empêche pas d'y reconnaître plusieurs groupes dont la délimitation devra être l’ob- jet d’un travail tout spécial. L'élément indigène semble faire défaut, ou du moins n'être représenté que par des formes déjà bien éloignées de celles de nos jours. Les Protéacées se montrent, quoique en minorité, à ce qu'il paraît, mais on reconnaît déjà plu- sieurs Laurinées (Daphnogene), des Ficus analogues au F. ferru- ginea Lam., enfin des Légumineuses (Gleditschia ? Acacia?) bien caractérisées par leurs fruits. Des Palmiers représentés par des Flabellaria, quelques Conifères (Sequoites?), des Fougères, des Chara, complètent cet ensemble. Plusieurs espèces paraissent être communes entre les grès de Soissons et les travertins de Sésanne ; cependant la physionomie de cette dernière flore est encore plus archaïque. Toutes deux se rat- tachent à celles de la craie supérieure par une affinité qu'il est aisé de reconnaitre, quoique le degré n’en soit pas encore fixé. 7 Le peu d’espèces des lignites inférieurs de Provence que nous allons décrire sans présenter de preuves directes de leur corres- pondance avec l'étage du Soissonnais, ne fournissent aussi aucun LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 193 argument à l'opinion contraire, sauf peut-être la faible dimension des feuilles dicotykédones de Provence, comparativement à l’am- pleur de celles du bassin parisien. CRYPTOGAMÆE. FILICES. FILICITES Brnet. FILICITES VEDENSIS. Schistes bitumineux de la vallée de Vède. Pinnule détachée et d’une détermination incertaine (Pteris ?). FILICITES LACERUS. Schistes bitumineux des environs de Belcodême. Pinnule isolée, mutilée à la partie supérieure (Pteris?). MONOCOTYLEDONEÆ. RHIZOCAULEZÆ Sap. Examen analytique, p. 17-19, (PI. I, fig. 1.) Plantæ paludosæ, caulescentes, foliatæ ; flores, ut videtur, spicati; caules nodulosi, farcli, intus lacunosi, radiculis advenis seeus in- ternodia prodeuntbus sparsim præditi. Folia plana, lato-lincaria, subtiliter nervosa, nervis longitudinalibus numerosis, æqualibus, medio nullo. Les Monocotylédones d’affinité incertaine qui composent ce groupe sont encore imparfaitement connues. Leur structure, mais surtout les caractères comparés de leurs tiges, de leurs feuilles et même de leur inflorescence observée dans un seul étage, indi- &° série. Bor. T. XVII. (Cahier n° 4.) 1 13 49/ GASTON DE SAPORTA. quent des plantes intermédiaires entre les Cypéracées, les Restia- cées et les Ériocaulées de nos jours. Leur anatomie intérieure présente une organisation voisine de celle de certaines Cypéracées intertropicales , comme les Lampocarya (Lampocarya exaltaia Brngt.). Les feuilles toujours dépourvues de nervure médiane, parcou- rues par des nervures fines, égales, très nombreuses, reliées par des veinules transversales, les rapprochent certainement des Ériocaulées, tandis que si l’on admet, comme cela nous semble probable, que les panicules recueillies dans les couches de Saint-Zacharie représentent leur inflorescence, elle serait très voi- sine de celles des Restiacées. Mais ce qui distingue particulièrement ces plantes, c’est la pré- sence constante de cicatrices radiculaires irrégulièrement disper- sées dans les entre-nœuds des tiges. On ne peut guère douter du rôle de ces radicules caulinaires qui descendaient de tous côtés, perçant les tuniques desséchées des anciennes feuilles, et circu- lant au milieu d'elles pour atteindre le soi. On observe dans l’ordre actuel des particularités analogues chez les Pandanées, les Broméliacées, et aussi dans le genre F/ellozia; mais les plantes fossiles dont il est question ne se rapprochent en réalité d’aucun de ces groupes ; leur organisation est facile à observer sur les tiges fasciculées converties en silice qui peuplent, aux environs d’Apt, la base du système à gypse. Quoique plus récentes que celles de l’étage à lignite et spécifiquement distinctes, ces tiges n’en présentent pas moins une structure identique; nous devons donc recourir à elles pour nous rendre compte des caractères qui distinguent l’ensemble du groupe. La planche I, fig. 1, représente sous un grossissement de 8 à l. diamètres la section transversale d’une tige de Rhizocaulée (a) (Rh. Brongniartii), entourée de feuilles desséchées (ce c) et de radicules caulinaires (b b) groupées alentour. La tige elle-même, de forme cylindrique, à peine comprimée latéralement et dans un état parfait de conservation, montre, par la différence d'intensité de coloration, plusieurs anneaux ou zones concentriques, dont la plus extérieure très foncée correspond à la couche corticale ; on remar- LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 195 que ensuite une seconde zone intérieure par rapport à la première où les fibres pressées forment un tissu d’une densité comparative très forte. Les faisceaux vasculaires deviennent ensuite plus dis- tincts; ils se replient et l’on peut apercevoir, en d, un de ces faisceaux qui s'engage à travers le cylindre extérieur, pour se faire jour au dehors et donner lieu à une radicule, En observant la par- tie la plus intérieure de la tige, on voit les faisceaux vasculaires plus nombreux et plus confus vers la circonférence, paraître plus clar-semés vers le centre qui est principalement formé d’un paren- chyme mêlé de lacunes, dont les cellules ovales, fort petites, non comprimées sur les parois, deviennent visibles sous un grossisse- ment de vingt à trente fois le diamètre. Pour mieux faire voir cette organisation, la figure 2 de la même planche I représente une section de tige de la même espèce sous un très fort grossissement. En allant de l'extérieur vers l’intérieur on distingue : 4° en a, une zone corticale formée d’un tissu cellu- leux à grandes cellules accolées penta-hexagonales , revêtue exté- rieurement d’un épiderme très mince a'; 2° en b et b', une zone plus mince que la précédente, nettement limitée vers l'extérieur, plus vagüement vers l’intérieur, formée d’un tissu ligneux très dense, dont la fermeté diminue un peu en dedans; 3° on aper- çoit ensuite en c.c' les faisceaux vasculaires qui se replient pour se rendre aux radicules; enfin 4° vers le commencement de la zone interne, un faisceau vasculaire e, entouré d’un anneau complet de DEP ENSIDP e', et comprenant une réunion de onze gros vaisseaux e” disposés en cercle. La figure à de la même planche montre un ne vasculaire isolé, observé vers le centre de la tige, et prêt à se dédoubler; on reconnait autour les cellules ovales du parenchyme a a. L'anneau prosenchymateux b qui entoure les vaisseaux est très dense et résulte de plusieurs rangées de fibres serrées. Les vaisseaux de plusieurs ordres et de plusieurs grandeurs sont disposés circulai- rement dans celui des deux faisceaux accolés qui est tout formé; dans l’autre d'ils sont rapprochés en groupe allongé, les plus gros, €, au nombre de 4-5 vers le côté contigu au premier faisceau; les autres, d, plus petits, ovales ou arrondis et qui pourraient bien cor- 196 GASTON DE SAPORTA, respondre aux trachées, sur le prolongement des premiers vers l'extérieur. Les radicules ne diffèrent pas sensiblement de celles d’une foule de Monocotylédones; elles comprennent une zone centrale d’un tissu prosenchymateux fort dense à cellules allongées, petites, hexagones ; les vaisseaux forment une double rangée Cir- culaire vers les bords de celte zone. La rangée interne com- prend les plus gros vaisseaux au nombre de treize ; d’autres, plus petits et plus nombreux, forment une seconde rangée externe par rapport à la première. Une zone celluleuse disposée comme les rayons d’une roue, et par conséquent entremêlée de lacunes, s’étend jusqu’à la partie corticale quelquefois garnie de fibrilles; cette dernière circonstance prouve que ces radicules caulinaires se garnissaient de chevelu même avant d'atteindre le sol, probable- ment au contact de l’eau ou de l'air humide. Les Rhizocaulées étaient, selon toute probabilité, des plantes aquatiques dont le rôle est facile à saisir, malgré la singularité de leur organisation. Il nous reste, pour compléter les notions néces- saires à la connaissance du groupe, à dire quelques mots des: rhizomes, de l’aspect extérieur des tiges et des feuilles, et de l'inflorescence que nous leur attribuons. Les fragments de rhizomes et même les rhizomes entiers, munis de leurs racines, se rencontrent assez communément dans le terrain de Sant-Zacharie ; des lambeaux de feuilles existant sur les mêmes plaques facilitent leur attribution. Les rhizomes res semblent à ceux des Cypéracées, mais ils paraissent avoir été plutôt obliques que rampants ; leur forme les rapproche de ceux des Arundo, dont ils différent par une consistance évidemment compressible. Les racines très nombreuses sont fasciculées en grand nombre le long des nœuds et dans les intervalles qui les séparent. Les nœuds, faiblement marqués quoique bien distincts, sont minces et d'autant plus éloignés qu’on s’écarte de la portion infé- rieure. Les racines sont fibreuses et munies d’un chevelu très fin, dont l'insertion sur le corps de la radicule donne lieu à une petite cicatrice ponctiforme. LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 197 Les empreintes de tiges ne nous sont jamais parvenues dans l’état où les montrent les exemplaires convertis en silice. Au bout d’un certain temps, les feuilles vieillies se détachaient; les radi- cules même tombaient, en laissant seulement la cicatrice toujours visible de leur insertion ; la tige avait alors acquis un volume plus considérable : elle était glabre, lisse, finement striée, munie de distance en distance, non pas de véritables nœuds avec dia- phragme, mais d’anneaux minces marquant la place insertion- nelle des feuilles. C’est dans cet état que ces tiges sont venues jusqu’à nous. Pourvues d’un cylindre extérieur assez résistant, lacunaires à l’intérieur, elles ont été aisément comprimées par le poids des sédiments; le plus’ souvent même on n’en observe que des fragments ; le parenchyme a été détruit, la partie extérieure plus ferme a résisté, et, partagée en lambeaux, elle reparaît fré- quemment dans les couches, toujours reconnaissable aux cicatrices radiculaires dont elle conserve la trace. | Les feuilles, assez larges, rubanées, amplexicaules, mais non vaginantes, toujours dépourvues de nervure médiane, différent peu d’une espèce à l’autre; onles distingue en comptant le nombre des nervures fines, égales, toujours nombreuses qui les parcourent et que relient des veinules transversales très rapprochées. Leur consistance était assez ferme, leur surface lisse, et leur nervation devait être beaucoup moins distincte à l’état vivant qu’à l’état fossile. Les inflorescences, si l’on s’en rapporte aux exemplaires de Saint-Zacharie que nous figurerons en abordant cette flore, con- sistaient en épillets paniculés, à paillettes apprimées, scarieuses, imbriquées de toutes parts, et semblables par leur forme à ceux des Restiacées. Ce groupe qui devrait peut-être, s’il était mieux connu, se rat- tacher à l’une des familles actuelles, constitue au moins une tribu bien disunete, qui ne comprend encore que le seul genre Rhizo- caulon dont les caractères, par conséquent, n’ont pas besoin d’être définis. 198 GASTON DE SAPORTA. RHIZOCAULON MACGROPHYLLUM Sap., Eæxam. anal., p. 17-19. (PL. I, fig. 4.) Rh. caulibus robustis, extus striis longitudinalibus sub epider- mate lævissimo delineatis, cicatricibus radicalibus parvulis spar- sim obsitis. Foliis lato-linearibus, 35 centim. latis, apice breviter attenuatis, subtiliter nervosis, nervis longitudinalibus 26-40 in latitud. 4 centim. nervulis multis transversim conjunctis. Répandu dans tout l'étage des lignites. — Environs de Belcodème (fig. 4 D et 4 B). — Les Boyers près d’Auriol(fig. 4 A"). — La Gastaude près d'Auriol (fig. # C). — Nans (fig. 4 À). Les tiges de cette espèce varient; quelques-unes atteignent à des dimensions considérables; elles sont lisses et très finement striées, lorsqu'elles ont conservé leur épiderme, sillonnées longi- tudinalement, lorsqu'elles en ont été dépouillées. Les nœuds sont à peine indiqués; les cicatrices radiculaires fort petites, souvent peu visibles. La fig. 4 À représente une portion d'une grande tige trouvée à Nans; la fig. 4 A', une tige plus grêle encore revêtue de son épiderme, et provenant des environs d’Auriol ; un lambeau de feuille existe sur la même pierre. Les feuilles se trouvent parfois assez entières pour laisser juger de leur ensemble; les fragments les plus considérables font voir qu’elles diminuaient assez peu en largeur et qu’elles devaient atteindre une longueur considérable. Leur largeur moyenne, mesurée sur plusieurs exemplaires, est de 3 à 32 centimètres. La feuille, fig. 4 C, en est un exemple : elle est tronquée aux deux extrémités, mais entière sur les bords; le limbe est entièrement occupé par des nervures fines, égales, parallèles, bien visibles à la loupe; on peut en compter trente environ sur À centimètre de largeur. Les veinules transversales sont aussi très rappro=- chées; on peut en compter quatre successives dans l’espace de 1 millimètre. Une autre empreinte, fig. 4 D, recueillie aux environs de Bel- LE SUD-EST DE LA FRANCE À L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 199 codême, montre la terminaison supérieure d’une feuille ; à l'endroit où elle est intacte, sa largeur est de 1 + centimètre ; mais elle diminue assez brusquement et finit en une pointe longue de à centimètres dont l’extrémité seule est mutilée, mais qui doit avoir été plus ou moins obtuse. | Cette forme rappelle celle des feuilles du Pæpalanthus Maximi- liani Kunth. L’apparence même du tissu bien conservé dans cet exemplaire ajoute à la vérité de ce rapprochement. La nervation grossie (fig. AE) retrace fidèlement celle des £riocaulon dont la fig. Aa reproduit un fragment sous le même grossissement. La même pierre présente (fig. 4 B) un fragment d’épiderme ou de couche corticale avec deux cicatrices radiculaires bien visibles en à. RHIZOCAULON SUBTILINERVIUM. (PI. I, fig. 5.) Rh. caulibus subtiliter striato-rugosulis, radicellarum cicatrici- bus plurnnis parvulis rotundis sparsim notatis; foliis lævissimis, longitudinaliter subtilissime nervosis, nervis circiter 80 in lat. 1 centim., nervulis transversis mültiplicibus conjunctis. Environs de Ventabren, moulin du pont. Diffère du précédent par les tiges (fig. 5 A) plus élancées, fine- ment striées, très légèrement scabres, par les cicatrices radicu- laires plus nettes, plus nombreuses et plus arrondies; enfin, surtout par l’excessive finesse de la nervation (fig. 5 B, faiblement grossie), puisqu'il faut l’aide de la loupe pour l’apercevoir. On peut alors compter environ quatre-vingts nervures toutes égales dans l’espace de 1 centimètre. Les nervules transversales sont aussi bien plus nombreuses que dans l’autre espèce ; à peine per- ceptibles à cause de leur ténuité, elles forment en se combinant avec les longitudinales, des séries de quadrilatères plus larges que hauts. 200 GASTON DE SAPORTA. TYPHACEZÆ ? TYPHÆLOIPUM? Ung., Gen. et spec., pl. foss., p. 326. Plusieurs fragments de feuilles peu détermivables, provenant soit de Nans (T. rugosum), soit des environs de Ventabren (T. primævum). Dans tous ces fragments, les nervures secondaires longitudi- nales sont très saillantes; on distingue des nervures plus fables dans l'intervalle qui les sépare, des veines transversales très marquées courent d'une nervure à l’autre, en croisant celles de second ordre. MONOCOTYLEDONEÆ? incertæ sedis. CARPOLITHES Sternb. CARPOLITHES PROVINCIALIS. (PI. [, fig. 6.) 3 C. fructibus oblongo-ovatis, vel ellipticis, apiculatis, monosper- mis?, extus filamentosis. Environs de Belcodèême. — Vallée de Vède. Ces fruits, d’une nature incertaine, existent seulement à l’état. | de moule, en sorte qu'il est difficile de se prononcer à leur égard. Leur apparence extérieure fait voir, à n’en pas douter, qu'ils étaient revêtus d’une enveloppe filamenteuse, souvent désagrégée vers la base ; une dépression médiane semble annoncer l'existence d'une cavité intérieure. Quelques-uns de leurs caractères les rap- prochent des plus petits Vipadites de l'argile de Londres. Cepen- dant ils n’ont rien d’anguleux, et ressemblent beaucoup à certains fruits de Palmier, comme le Cocos fleœuosa, leSyagrus amara Mart., mais surtout au Syagrus Mikaniana Mart. (fig. 6 a). Ces fruits ont une forme analogue et sont revêtus extérieurement d’une filasse sujette à se désagréger à leur base. LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE, 201 CARPOLITHES CURTUS. (PI. I, fig, 7.) Environs de Belcodême. Plus arrondi et plus court; analogue par sa forme au Nipadiles pyramidalis Bow. (1). DICOTYLEDONEZÆ. ANACARDIACEÆ ? ANACARDITES. ANACARDITES ALNIFOLIUS. (PI. I, fig. 1.) A. folüs oblongis, inæqualibus, integris ; nervo primario valido, secundariis tenuibus, latere uno subpatentibus, latere altero obli- quis, parallelis, simplicibus vel quandoque furcatis, secus margi- nem curvatis; nervulis gracilibus plurimis sim 1plicibus et furcatis transversim decurrentibus. Vallée de Vède près d’Auriol. Espèce d’une affinité très obscure. Toutefois, la disposition des nervures secondaires, par rapport à la marge, et leur tendance à se bifurquer la rapprochent des Anacardiacées et surtout des genres tropicaux de cette famille (2). Si l’on ajoute à ces considérations, celle de l'inégalité de la base et du sommet et le dessin du réseau veineux, On trouvera une assez grande analogie, sauf Ja taille beau- coup plus petite, entre celte feuille fossile et celles du Semecarpus Anacardium L., espèce des Indes dont nous reproduisons une feuille (fig. 4 «) comme terme de comparaison. (4) The fossil fruits, p. 24, pl. 6, fig. 6 (2) On pourrait également signaler une certaine affinité entre cette feuille et celles du genre Juglans. 2092 GASTON DE SAPORTA, DICOTYLEDONEZÆ incertæ sedis. PHYLLITES TENUIS. Ph. foliis gracilibus, elongatis, lanceolato-linearibus, integris, nervis secundariis tenuissimis obliquis, adscendentibus, venulis transversim conjunctis. | Environs de Belcodême (très rare). PHYLLITES OBSCURUS. Ph. folis lanceolatis integris obtusis ;'nervis secundariis flexuo- sis oblique venoso-anastomosantibus. Environs de Belcodême (très rare). IV Flore de l’étage du gypse d’Aix ou sextien. L’étage sextien (1), tel que nous l’avons limité, ne comprend plus qu’une petite partie de l’ancien terrain à gypse de Provence ; il correspond à la base de chacune des séries locales, là où cette base se laisse voir; mais en dehors du bassin d’Aix, il ne renferme nulle part des végétaux, à l’exception d’une seule espèce de Chara, ce qui justifie plemmement , à notre point de vue particulier, le: nom de la ville d'Aix donné à l'étage lui-même. Quoique le gypse d'Aix n'ait fourni jusqu’à présent aucune trace de Mammifères, à l’exception d’un Y’espertilio, nous avons précédemment exposé les raisons qui nous portent à l'identifier, dans son ensemble au moins, avec la couche à ossements de Gargas et les lits à Cyrènes qui lui succèdent immédiatement ; il serait inutile d’y revenir; (1) Ce terme a été employé par M. Paul de Rouville et après lui par M. Sc. Gras, dans leurs ouvrages respectifs sur les environs de Montpellier et sur le département de Vaucluse. Nous l’adoptons en lui conservant la signification qu'il a pour ces auteurs, c'est-à-dire en l'appliquant à l’ensemble des couches qui correspondent à l'âge des Pulæotherium en Provence. LE SUD-EST DE LA FRANCE À L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 203 nous insisterons davantage sur les détails relatifs à l’ordre de suc- cession des couches et au mode de distribution des fossiles dans le bassin d’AIx. Les plâtrières d'Aix forment un escarpement ondulé courant de l'est à l’ouest, dont la zone explorable se trouve comprise entre le chemin communal qui conduit à Puyricart d’un côté et la route impériale d'Avignon de l'autre. Lorsqu'on quitte la ville, en se dirigeant vers le nord, par le premier de ces deux chemins, on foule au pied la mollasse et en- suite le dos des couches du système d'eau douce, jusqu’au sommet d’un premier escarpement, disposé en une sorte de plateau. Arrivé là, on s'aperçoit de l’existence d’une faille ; les couches se terminent brusquement ; une sorte de ravin sinueux serpente au pied même de l'escarpement des plâtrières. Le soulèvement s’est opéré, suivant l’axe de ce ravin, dans une direction nord-est; les marnes et les poudingues de la base se montrent dans le fond, tandis que sur la berge opposée les couches du système d’eau douce recommencent leur série inclinée en sens inverse, c’est-à- dire vers le nord. En remontant ces couches et se dirigeant vers le sommetde l’escarpement, on les voit se développer dans l’ordre suivant : 41° Lits de calcaire et surtout de calcaire marneux blanchâtre avec rognons de silex ; 2° Lits calcaires stratifiés, terminés par un calcaire bleuâtre, fissile, en plaques minces, un peu irrégulières. Cette dernière couche est riche en débris végétaux, marquant la plus ancienne partie de la flore d’Aix. Plusieurs espèces que l’on n’observe plus dans les lits supérieurs y abondent. Les Conifères (Pinus), les Musacées, les Rhizocaulées, les Protéacées (Lomatites, Grevillea), les Ébénacées, y sont plus fréquemment répandues. Toutefois la végétation n’y revêt pas un caractère distinct, et plu- sieurs espèces communes à toutes les couches servent de lien entre les différentes parties de la formation, 3° Calcaires marneux en feuillets, ordinairement très minces, se délitant à l'air, alternant avec des lits calcaires. Les empreintes végétales se montrent assez irrégulièrement disposées dans ces 204 GASTON DE SAPORTA. couches. Les espèces sont à peu près les mêmes que dans les gypses proprement dits. Le Callitris Brongniartii commence à devenir fréquent, ainsi que le #iddringtonia brachyphylla. Néan- moins, certaines espèces de Pinus, de Protéacées, d’leæ, etc., semblent plus particulièrement confinées dans ces couches. h° Couche de gypse impur, mêlée de marne et de cristaux lenticulaires, non exploitée. MM. Lyell et Murchison men- tionnent cette couche dans leur notice excellente, quoique déjà ancienne (4). 5° Schistes calcaires séparables en plaques minces, générale- ment dépourvus d'empreintes végétales. C’est de là pourtant que provient une belle espèce d’Aralia. 6° Couche assez peu épaisse, mais constante, sur une étendue de plusieurs kilomètres de calcaire marneux, blanchâtre, com pacte, d’une cassure irrégulière, contenant un grand nombre de débris végétaux intéressants, qui semblent avoir été amenés par des causes agissant autrement que dans les autres lits. La présence du Callitris Heer, des Cinnamomum, de plusieurs Grevillea, des Andromeda et Vaccinium, caractérise particulièrement cette couche. 7° Assise calcaire sans fossiles. 8° Gypse exploilé, partagé en deux groupes, renfermant des poissons, des insectes et des plantes, dans les lits calcaires ou schistoïdes qui les accompagnent et les séparent. Les insectes se rencontrent surtout dans une couche schisteuse très mince et de texture très feuilletée, adhérente au gypse infé- rieurement, et située vers le sommet du dernier groupe. Au-des- sus, on trouve encore une couche célèbre par la multitude de Lebias cephalotes qui s’y entassent, et que surmonte un dernier lit de marne pétrie de gypse impur. Nous devons relever ici l'erreur commise dans notre premier mémoire en faisant terminer l’étage par des calcaires bitumineux. Ces calcaires, ainsi que les espèces citées comme en provenant, appartiennent en réalité à l’assise la plus inférieure ; amenés par (1) Edinb. New phil. journ., n° 14, 1829. LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE, 205 hasard dans la galerie, ils en avaient été retirés à l’aide d’un puits de sonde, circonstance qui a causé notre erreur. Les restes de plantes ne se trouvent pas comme les poissons et les insectes limités à certaines couches ; ils se trouvent dispersés assez uniformément dans toutes celles que leur mode de sédimen- tation a disposées favorablement pour leur conservation. En géné- ral, les espèces varient suivant la nature des couches ; la couche à insectes, formée de minces feuillets schistoïdes d’un gris verdâtre, renferme aussi des plantes, quoique plus clair-semées que les in- sectes; néanmoins, beaucoup d'espèces très rares, ou remarquables par leur état de conservation, ont été recucillies dans cette couche. Nous aurons soin en décrivant les espèces d'indiquer, pour toutes celles dont l’origine nous est connue, la partie de la forma- tion d’où elles proviennent. Nous appellerons parñe inférieure toutes les'couches inférieures au banc de gypse ineæploité ; partie moyenne, celles qui s'appuient sur ce premier banc de gypse, et qui sont inférieures au gypse proprement dit. La partie supérieure comprend les deux groupes exploités; mais nous aurons soin de distinguer encore la nature de la roche soit marneuse, soit calcaire, soit enfin schistoïde. Toutes ces différences sont essentielles, et nous verrons plus tard, en résumant nos observations, que l’on peut, en se fondant sur elles, en tirer des inductions d’une assez grande portée. L’assise sableuse dont nous avons parlé se superpose immé- diatement au gypse d'Aix, et marque la fin de l'étage et de la flore elle-même. En parcourantles bords du bassin sur son littoral opposé, entre V'enelle et Rognes, en passant par Saint-Canadet et le Puy, nous avons recueilli, à une hauteur correspondante, un certain nombre de plantes qui se rapportent aux espèces dominantes dans le gypse d'Aix. Toutes ces localités se trouvent marquées sur notre carle ; mais celle qui, après Aix, fournit le plus d’espèces est située au- près d’Eguilles, non loin de l’ancien htioral. Des lits de calcaire marncux blanchâtre, peuplés de Cyrènes, paraissant correspon- dre à la parlie moyenne des couches d'Aix, présentent d'assez nombreux débris de plantes identiques avec celles de ce dépôt, 206 _GASTON DE SAPORTA. dont celui d'Eguilles ne paraît être qu’une continuation. La pré- sence de l’assise sableuse qui s'appuie sur ces lits détermine claire- ment leur position. CRYPTOGAMÆ. FÜNGI. SPHÆRIA Hall, SPHÆRIA PROxXIMA. (PI. LIT, fig. 19 et 19 À.) Sph. perithecüs fuscis, minutis, orbicularibus, sparsis, nervis insidentibus. Calcaires de la partie inférieure. Sur un segment de feuille de Flabellaria ? SPHÆRIA MINUTULA. (P]. IF, fig. 19 A et B.) Sph. peritheciis minutissimis, fuscis, orbicularibus, sparsis. Sur la même feuille, à côté de l’espèce précédente. Très analogue au Sph. Kunkleri Heer. CHARACEÆ. CHARA Az. CHARA ANOPLOTHERIORUM. Ch. fructu ovato 0"”,90 circiter longo, spiralibus 7-8 depres- siusculis, apice verrucis 5 convexiusculis terminatis. Marnes bitumineuses à ossements de la Debruge (Vaucluse). Voisin du Chara helicteres Brngt. ; mais la forme est plus ovale, les dimensions plus petites et les tours de spire moins nom- breux. | | LE SUD—EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 207 CHARA GYPSORUM Sap., Ex. anal., p. 27. Gypses d'Aix. — Fragments de tiges verticillées par trois-six. MUSCI. MUSCITES Brnet. MusciTES REDIVIVUS Sap., Ex. anal., p. 27. (PI. IT, fig. 2.) M. cauliculis gracihbus, simpliciuseulis, fohatis; folis mem- branaceis, subulatis, uninerviis, nervo medio apicem atlingente. Gypses d'Aix. —- Schistes marneux { très rare). Analogue à certains Hypnum. MUSCITES PEREGER. Analogue au Polytrichum commune L. et au Dicranum scopa- rium Hedw. FILICES. PTERIS L. PTERIS LOMARIÆFORMIS Sap., Ex. anal., p. 27. Pt. fronde pinnatim divisa, pinnulis alternis, sessilibus, basi adnatis, linearibus, subfalcatis, fructificatione margine frondis revoluto indusiata. Gypses d'Aix. — Calcaires marneux. Analogue aux extrémités de fronde du Pé, scaberula Less. ei Rich. (Allosorus scaberulus Pres.) de la Nouvelle-Zélande. Prenis AQUENSIS Sap., Ex. anal., p. 27. (PI. Il, fig. 4.) P&. fronde pinnatim composita, pinnis alte pinnatipartilis, 9208 GASTON DE SAPORTA. lobis alternis, patentibus, basi confluentibus, lanceolato-linearibus ; venulis simplicibus vel furcatis, marginibus fructiferis leviter revolutis. Gypses d'Aix. — Schsies marneux feuilletés. Espèce voisine du Pt. OEningensis Ung., Chl. prot., p. 124, t. 57, he. 6-7; Heer Pl tert, Helo..d, p. 39, t, 1285; mais qui s’en distingue par des pinnules plus roides, moins larges, plus sinuces sur les bords et par des veinules plus fines et plus nombreuses; elle retrace fidèlement le type du P4 aquilina L.. PrEris CAUDIGERA. (PI. IL, fig. 3.) Pt. fronde pinnatim composita, pinnis pinnatis vel lobulatis ; segmentis lanceolato-linearibus, obtusiuseulis vel subacutis, ter- minali lineari longissimo ; venalis plurimis, tenuissimis, flexuosis, apice furcatis. Gypses d'Aix. -— Schistes marneux feuilletés de la partie supérieure. (PI. I, fig. 4 À, collection de M. Marcel de Serres.) Forme très voisine, dans l’ordre actuel, des Pteris (Allosorus) caudata L. et esculenta Forst., mais surtout de la première de ces espèces. Elle se rapproche, parmi les fossiles, du P£. œiphoides Wess et Web (1) dont elle diffère pourtant à plusieurs égards. Preris..... (fragmentum). Calcaires de la partie inférieure. Fragment de pinnule analogue à celles du P4, falcata KR, Br. FILICITES Brnet. Frricites pispersus. (PI. Il, fig. 5.) F. pinnulis lanceolato-linearibus, basi obtusa sessilibus, venu- (1) Neue Beiträge zur Tert. der Niederrhein. Braunkohle, t, I, p. 16, LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 209 lis crebris furcato-anastomosantibus in areolas hexagonas vel tra- peziformes juxta nervum medium abeuntibus, tandem secus mar- ginem liberis, simplicibus. Schistes marneux feuilletés de la partie inférieure. On dirait une pinnule isolée de F'oodwardia; mais dans ce genre les divisions de la fronde sont adhérentes par leur base ct confluentes entre elles ; ici la pinnule semble avoir été libre, quoique sessile. Plusieurs Fougères, soit dans les Acrostichées (Cheïloleptis Blumeana Fée), soit parmi les Polypodiées (Poly - podium), présentent une réticulation analogie. FILICITES PHYMATODEUS. Calcaires de la partie inférieure. Fragment de fronde ou de pinnule analogue par sa nervalion réticulée au genre Phymatodes, si répandu dans les régions tro- picales. GYMNOSPERMÆE. CUPRESSINÆ. CALLITRIS Vent. Cazzirris BroneniarTn Endl., Syn. Conf., p. 27h; Unger, Gen. et sp. pl. foss., p. 345 ; Monogr. foss. Conif., p. 179. (PI. IT, figr 6, et IIT, fig. 1. C. ramulis sæpius dichotome divisis ; foliis lateralibus, oblongo- linearibus, adpressis, vix apice obtuse acuminalo vel breviter acuto liberis; strobili valvis inæqualibus, extus rugosulis, duabus exterioribus latioribus obtusis vel truncatis, duabus aliis parum interioribus a latere compressis, apicem versus attenualis. Semt- 4° série, Bor. T. XVII. (Cahier n° 4.) ? 14 210 GASTON DE SAPORTA. mibus compressis, lateraliter bialatis, alis rotundatis, apice emar- ginatis. Amentis masculis ternatim aggregatis. Ogs.—Exemplaria ad Hæring et Radoboj pertinentia, illaque ejusdem ævi in Galloprovincia et Narbonensi collecta, ad aliam formam fructu minore et ramulis gracilioribus diversam spectare videntur. Gypses d’Aïx, dans toutes les couches. Les rameaux (pl. I, fig. 4) différent de ceux du C. quadri- valvis par des proportions plus grandes d’un tiers environ. Les feuilles, étroitement appliquées, sont plus régulièrement linéaires. Les ramules se subdivisent le plus souvent par une sorte de dicho- tomie dont le Frenela australis End. et le Thuia gigantea Hort. fournissent des exemples dans l’ordre actuel. Les fruits (pl. Il, fig. 6, A et B}, malgré leur analogie avec ceux de l’espèce vivante, s’en écartent par les rugosités des valves plus élargies au sommet. Enfin les chatons mâles, d’après le seul exemplaire conservé (pl. I, fig. 6, D), sont réunis par trois, tandis que ceux du Callitris quadrivalvis sont toujours solitaires. Les semences (pl. IF, fig. 6, C) différent à peine de celles de l'espèce africaine. L'espèce d'Aix, la plus répandue de toutes celles de la flore, s’écarte à quelques égards, non-seulement d’une seconde espèce qui lui est associée dans certaines couches et qui reparait en grande abondance à Saint-Zacharie, mais aussi du Callitris _d’ITœring, de Radoboj et d'Armissan, qui semble exister aussi en Provence, dans l’étage correspondant de Saint-Jean de Garguier. Cependant toutes ces formes, en réalité très voisines, pourraient être regardées comme les variétés d’un même type, dont le C. quadrivalvis reste le dernier représentant dans le monde actuel. Caczrrris HEERu Sap., £x. anal., p. 19. C. ramulis parvulis, foliis gracilibus, tenuiter acuminatis; fructu ({) minore, valvis sabæqualibus. (1) Les fruits n'ont été observés encore qu’à Saint-Zacharie, LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 211 Cà et là dans les calcaires de la partie moyenne et dans les gypses eux- mêmes. (Rare.) Diffère du précédent par les ramules plus petits et plus grêles, pourvus de feuilles étroites, finement acuminées. WIDDRINGTONIA Endi. WIDDRINGTONIA BRACHYPHYLLA Sap., Ex. anal., p. 27. (PI. I, fig. 7.) W. ramulis striclis, gracilibus, nudis; folus arcte adpressis, obtusissinis, sparsis vel rarius suboppositis ; strobilis parvulis pedunculatis, globosis, quadrivalvibus, squamis exacte conniventi- bus, dissimilibus, duabus apice truncato contiguis, duabus mino- ribus attenuatis; ommibus gibbere conico vix prominente infra apicem dorso appendiculatis. Çà et là dans toutes les couches. Arbuste probablement de petite taille, aux ramules grêles, nus, allongés ; aux fruits petits, globuleux, coriaces, semblables à ceux du W. cupressoides Endl., espèce du Cap, sous des dimensions très réduites. Les feuilles différent par une forme plus étroitement imbriquée et plus obtuse. Malgré ces différences, les deux espèces se rapprochent beaucoup par leur facies. JUNIPERITES Brngt. JUNIPERITES AMBIGUUS. (PI. IE, fig. 8.) J. fohis ternatis ct opposilis, imbricatis, adpressis, squamatis, aculis. Var. a virginiana, foliis laxius imbricatis, lanceolatis, acutis. Var. 6 minima, ramulis minutis, gracilibus, folis arcte imbri- catis. Çà et là dans toutes les couches ; assez rare. — La var. B dansles calcaires de la partie inférieure, 919 GASTON DE SAPORTA. Espèce très voisine des J'uniperus actuels, spécialement des J. phænicea, thurifera et excelsa. L’empreinte reproduite sur la figure 8 de la planche H présente distinetement un chaton mâle situé à l'extrémité d’an court ramule axillaire, La variété £, remarquable par la petitesse de ses ramules grêles et peu ramifiés, constitue peut-être une espèce à part. ABTETINEÆ. PINUS L. L'ensemble des couches qui constituent l'étage des gypses pré- sente une série de Pinus, la plupart munis de tous leurs organes; il en résulle une grande difficulté pour déterminer la distribution respective de ces divers organes. Cette difficullé serait même insurmontable, si quelques-unes des espèces ne se trouvaient pour ainsi dire parquées dans une portion des couches. Dès lors il est permis de réunir les organes trouvés épars dans la même couche, bien qu'il n'existe souvent aucune preuve directe de leur affinité. PINUS DIVERSIFOLIA. (PI. IT, fig. 2.) P. foliis binis et ternis, flexuosis quandoque rigidiuséulis, prælongis (15-20 centim.), triquetris, acuminatis, basi in vaginam mediocrem fimbriato-laceram, rarius integram, transversim sul- calam conniventibus; amentis masculis breviter peduneulatis, bracteatis, ovato-eylindricis; strobilis peduneulatis, persistenti- bus, arcuatis, ovoideis, inæquilateralibus, squamarum apophysi transversim rhombea depressa, umbone centrali vix promi- nente ; seminum ala obliqua, elliptiea, uacleum triplo superante. Calcaires de la partie inférieure. Les feuilles varient, étant réunies par deux ct par trois; la per sistance des mêmes caractères, et surtout de celui fourni par la graine, nous porte à les confondre. Leur longueur, leur forme LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE, 213 allongée, tantôt roide, tantôt légèrement flexueuse, leur sommet finement acuminé, les font aisément reconnaître ; elles ressemblent à celles du P. sinensis Lamb. Les cônes persistants, ovoïdes, à apophyse déprimée, marquée, d’une protubérance centrale, ponctiforme, peut-être mucronée, et de légères stries rayon- nantes, présentent de l’analogie avec ceux des P. tæda L., austra- lis Michx, patula Schied. et Depp., quoique la forme ne soit pas la même. La semence se rapproche de celle que M. Brongniart a figurée à côté de son P. pseudo-strobus (1) d'Armissan, et dont l'aile est cependant plus arrondie, | Pnus Gracitis. (PI, IT, fig. 3.) P. foliis ternis, tenuissimis, elongatis, triquetris, margine sca- berulis, vagina brevissima, fimbriato-lacera ; seminum ala brevi, subdolabriformi, recta, nucleum duplo superante. Schistes marneux de la partie inférieure. Les feuilles se distinguent par leur finesse; elles sont constam- ment ternées, distinctement serrulées sur les bords. La semence retrace la forme de celles du P. patula. Des chatons mâles, petits, ovoïdes, allongés, recueillis dans les mêmes couches, appartien- nent sans doute à la même espèce; une écaille isolée (pl. IT, fig. 3, C) se rapporte, soit à cette espèce, soit à la suivante. Pinus ROBUSTIFOLIA Sap., Ex. anal., p. 27. P. foliis binis, validis, erectis, rigidis, prælongis, acerosis, basi in vaginam mediocrem transversim sulcatam, integram, conniventibus. Schistes marneux feuilletés, près de Rognes, et dans la partie inférieure du dépôt d'Aix, Feuilles roides, dressées, longues parfois de 20 centim., diffé- rant de celles du P, Coquandii par une gaine plus prononcée et (1) Ann, des sc. nat., t, XV,p, 46, pl. 3, fig. 3. 31 GASTON DE SAPORTA. plus entière. Le P. pinaster L. présente des feuilles analogues, mais l’absence de cônes arrête ce rapprochement. Pinus AQUENSIS. (PI. II, fig. 4.) | P. foliis binis, validis, mediocribus, apice obtusatis, in vaginam brevem integram transversim sulcatam conniventibus ; amen- is masculis gracilibus, cylindriecis, connectivo in processum apice fimbriato-ciliatum antice producto; strobilis caducis, ovatis, apophysi pyramidatim elevata, radiatim sulcata, transversim acute carinata, latere superiore productiore recurvo; umbone rhombeo plano, depresso; seminum ala obliqua nucleum qua- druplo superante. - Calcaires et calcaires marneux de la partie supérieure. Il est douteux que les feuilles appartiennent à la même espèce que les cônes ; en tous cas, elles sont fort rares, mais très distinc- tes (fig. 4, A) par leur sommet arrondi, caractère qui n’est jamais aussi prononcé dans les Pinus actuels qui s’en rapprochent le plus, comme le P. Coulteri Don, et le P. Boursieri Carr. Les cônes (fig. 4, B) sont au contraire aussi répandus que ceux du P. Coquandi, auxquels ils se trouvent mêlés. Is étaient naturelle- ment caducs, ce qui explique leur fréquence. Ils se distinguent par leur forme ovoïde plus allongée, par leur apophyse relevée en bec et marquée de stries rayonnantes. Ils ne présentent, avec les espè- . ces actuelles que nous avons pu observer, que des points de con- tact assez éloignés. Pinus CoquanDn Sap., Ex. anal., p. 27. (PI. IL, fig. 5.) P. foliis binis, validis, acerosis, vagima brevissima ; amentis masculis dense imbricatis, cylindricis, bracteatis, connectivo in processum fimbrialum antice producto; strobilis persistentibus, per paria appensis, ovoideis; squamarum apophysi rhombæa, pyramidata, transversim acute carinata, umbone centrali depres- siusculo ; seminum ala subobliqua, lata, basim et apicem versus oblique truncata, marginibus subparallelis. LE SUD=EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 215 Calcaires et marnes de la partie supérieure. Espèce signalée depuis bien des années par M. Coquand, pro- fesseur de géologie à la Faculté des sciences de Marseille, à qui j'ai été heureux de la dédier comme un souvenir de tous ses tra- vaux en Provence; elle est une des plus répandues parmi celles d’Aix. Ses cônes, comme ceux du P. Saturni Gæpp. (1) et des P. halepensis Mill. et serotina Mich., parmi les espèces du monde actuel, persistaient plusieurs années, attachés deux par deux sur les rameaux. Toutes les parties de la plante se trouvent représentées à l’état fossile, même les jeunes pousses et les bour- geons; ceux-ci, analogues à ceux du P. longifolia Roxb., annoncent l'existence d’un hiver doux par la qualité soyeuse des écailles étroitement apprimées qui les garnissent. Les affinités de ce Pin sont assez obscures ; sa ressemblance avec les Pinus Salzmanni Dun. et Pallasiana est cependant assez grande pour devoir être signalée. Le P. pyrenaica Lapeyr. pré- sente aussi quelque rapport par la forme de ses apophyses, quoique ses cônes différent d’ailleurs par leur dimension et la forme du contour extérieur. ù Pinus numiuis. (PI. TE, fig. 6.) P. foliis binis, mediocribus, subulatis, basi in vaginam brevem conniventibus; strobilis parvulis, ovatis, oblusis; squamarum apophyst hexagona, pyramidatim subinflexa, umbône depresso medio umbonulato ; seminum ala recta, elliptica, nucleum duplo superanie. Calcaires marneux de la partie supérieure. Arbuste probablement analogue au P. Pumilio Haenk par la faille. Les rameaux sont grêles, hérissés, garnis de feuilles longues de 6 centimètres environ, assez roides, peu divergentes, et cour- tement subulées. Le cône (fig. 6, A) est petit, ovoïde, obtus, Les apophyses, (4) Unger, Chi. prolog., p.16, t. 4, 5, 216 GASTON DE SAPORTA. hexagonales dans leur contour, donnent lieu à une saillie pyrami- dale un peu réfléchie, légèrement sillonnée et terminée par une protubérance plane, déprimée et excentriquement umbonulée. Cette espèce semble se rattacher de loin aux P. sylvestris et Salzmannt. TAXINEÆ. PODOCARPUS Herit. Ponocarpus @vrsonum. (PI. If, fig. 9.) P. foliis elongatis, striclis, linearibus, subfaleatis, basi in petio- lum brevem longe attenuatis, Schisles marneux feuilletés de la partie inférieure. (Rare.) Distinct du P. eocenica Ung. par la forme de ses feuilles lon- guement rétrécies à la base; analogue aux P. ensifolia R.Br. et chilina Rich. Popocarpus PRoxIMA, (PI. I, fig, 8.) P. fois linearibus, elongatis, basi apiceque tenuiter mucro- nato sensim attenuatis. Calcaires marneux de la partie moyenne. (Rare.) Distinct du précédent par une forme plus régulièrement atté- nuée aux deux extrémités ; le pétiole semble nul ou très court, le sommet est finement mucroné; espèce très voisine du P. chi- ina Rich. Popocarpus LINDLEYANA Sap., Ex. anal., p. 27. (PI. IL fig. 7.) PA P. folhis lanceolato-linearibus, latiusculis, basi in petiolum gracilem sensim attenualis; nervo primario stricto, longitudina- liter sulcato. Podocarpus macrophylla Lindl., Murchison et Lyell, Edinb. LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 217 new philos. Journ., n. 14, 4829 ; Unger, Gen. et sp., 592, — Pod. eocenica, var. e Heer, F1, tert. Helv., F, p. 54. Dans les gypses de la partie supérieure, (Très rare.) Espèce signalée autrefois par M. Lindley sous le nom de P. ma- crophylla, ce qui impliquait une sorte d'identité avec la plante du Japon qui porte ce nom. Belle forme, distincte du P. eocenica, au- quel M. Heer la réunit, par de plus grandes dimensions, une tex- ture moins roide, une base plus longuement atténuée; les espèces vivantes les plus analogues sontles Pod. macrophylla Don, nerti- folia R.Br., et Endlicheriana Carr., ces dernières originaires du Népaul. Ponocarpus @rACILIS. (PI, IT, fig. 10.) P, fohis linearibus longissimis, basi in petiolum mediocrem sensim altenualis; nervo medio tenu. Schistes marneux feuilletés de la partie supérieure. (Très rare.) Une forme étroitement linéaire, grêle, très allongée, distingue cette feuille de toutes celles du même genre que renferme la flore d'Aix. Elle présente une remarquable analogie avec certaines espèces australiennes; nous en citerons surtout une de l'herbier de Paris, rapportée en 1843 par M. Drummond, de la rivière des Cygnes, et le Pod, acicularis Hort. (fig. 9, «). PoDocARPUS LINEARIS Sap., Ex. anal., p. 27. (PI. IL, fig. 14.) P. folis parvulis, linearibus, subfalcatis, sessilibus, Schistes marneux de la partie supérieure. (Très rare.) Analogue au P. spicata R. Br. (fig. 11,x), de la Nouvelle-Hol- lande. 218 | GASTON DE SAPORTA. MONOCOTYLEDONEÆ. Les feuilles des plantes monocotylédones se classent d'après leur forme caractéristique, ou simplement d’après la disposition de leurs nervures. La détermination des premières, parmi lesquelles on doit ranger en première ligne les Palmiers et les Smilacées, présente un haut degré de certitude, comme attribution de famille; mais l'attribution générique est plus vague, et le plus souvent impos- sible à fixer en l’absence des organes de la fructification. . La détermination des feuilles du groupe des Monocotylédones, à l’aide de leur nervation seulement, est entouréede très grandes dif- ficultés, à cause de l’uniformité qu’elles présentent. Ces difficultés seraient même insurmontables, si l’on admettait la présence, à l’état fossile, de Monocotylédones très variées réunies dans la même flore. Il n’en est pas ainsi, en réalité. Les Monocotylédones ter- üaires, et surtout celles de Provence, en dehors des familles nette- ment tranchées par leur physionomie, se réduisent à un petitnombre de formes qui reparaissent invariablement dans la plupart des dé- pôts, et se rattachent, soit aux Rhizocaulées que nous connaissons déjà, soit au groupe des Graminées et Cypéracées, soit à celui des Typhacées, représenté d’abord, à ce qu’il parait, par le genre Spar- ganium, auquel vient se joindre plus tard celui des Typha. Les épillets de Graminées prouvent, en dehors des feuilles, l’existence de cette famille ; mais l'attribution spéciale des Graminées, des Cypéracées et des Typhacées à l’aide des feuilles seulement est bien plus incertaine et douteuse dans beaucoup de cas, quoique la présence même de ces familles ne puisse être raisonnablement révoquée en doute. GRAMINEZÆ. PANICUM L. PANICUM MINUTIFLORUM. (PI. Il, fig. 18.) P. floribus minutulis, solitariis, pedicellatis, breviter ovatis, olumellæ valvulis brevissime mucronulatis. LE SUD=EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE, 219 Panicum tenue, Sap., Ex. anal., p. 28, ob speciem indicam sic a Roxburgh nuncupatam nomen mutandum fuit. Schistes marneux de la partie inférieure. (Très rare.) Empreinte dont la détermination souffrirait beaucoup de diffi- culté, si sa ressemblance avec le P. pedicellatum Sap., si répandu à Manosque, ne la rendait très naturelle. Elle serait analogue aux Panicum ramulosum Michx et fragile Kunth, de l'Amérique septentrionale. POACITES Brngt. a. Spiculæ vel glumeæ. PoACITES GLUMACEUS Sap., Ex. anal., p. 28. (PI. IT, fig. 13.) P. glumæ valvulis vix inæqualibus, scariosis, pavicularibus, pedicello gracili apice incrassato donatis. Schistes marneux feuilletés de la partie supérieure. Organe dont la forme, comme la consistance, rappelle les glumes du genre Avena, lorsqu'elles persistent vides, après l’anthese, au sommet du pédicelle qui les supporte. Le rapprochement le plus naturel est fourni par 4. setacea Vill., espèce des Alpes du Dauphiné. | POACITES DISTICHUS Sap., Ex. anal., p. 28. (PI. IIL, fig. 15.) P. spiculis sessilibus vel brevissime pedicellatis, secus rachim dentatum distiche affixis, glumis nervosis, carinatis, scaberulis, apice trunçato emarginatis. Schistes marneux feuilletés de la partie supérieure. Analogue à quelques Triticum et aussi au Poa dura Scop. 220 GASTON DE SAPORTA. POAGITES TRITICEUS Sap., Ex. anal., p. 28. (PL. IIL, fig. 14.) P. spiculis tenellis paucifloris, secus rachim dentatam sessili- bus, alternis, distiche insertis, glumellis striatis acutis. Schistes marneux feuilletés de la partie supérieure. A Petit fragment d’épi analogue à ceux des genres Festuca (F. duriuscula L.), Lolium et Triticum (Lolium linicola Ledcb., Triticum Nardus DC.) PoaciTEs SCcHIMPERI Heer, F1. tert. Helv., T, p. 69, t, 25, fig. 7. P. spiculis 5-floris ellipticis, valvulis lanceolatis, apice acumi- natis, inferioribus » nervis. Schistes marneux feuilletés de la partie supérieure. Les épillets détachés de cette espèce ont été assimilés par M. Heer aux Festuca, et peut-être aux Arundo. L'exemplaire reproduit sur notre planche HE, fig. 46, fait partie de la collection de M. Marcèl de Serres. PoAcITES OVATUS Sap., Ex. anal., p. 28. (PI. INT, fig. 12.) P. spiculis elliptico-ovatis 6-floris, glumellæ valvulis lanceo— latis, tenuiter nervosis, acuminatis, apice leviter recurvo sub- appendiculatis. Schistes marneux feuilletés de la partie supérieure, Épillet voisin du précédent par sà forme, distinct par les glu- melles faiblement mucronulées, analogue à certains Festuca. » POACITES REFERTUS. P. spiculis subquinquefloris, floribus distiche confertis, glu- mellis lanceolatis, aculis, muticis, LE SUD-EST DE LA FRANCE À L'ÉPOQUE TERTIAIRE, 221 Schistes marneux feuilletés de la partie inférieure. Empreinte un peu vague, d’une attribution plus incertaine, analogue à plusieurs Poa. G.Fola. PoaciTES NERVOSUS Sap., Ex. anal., p. 28. P. foliis elongatis, linearibus, nervosis, nervis longitudinali- bus 7-8 approximatis, subæqualibus, interstitialibus medioque nullis. Calcaires et schistes marneux de la partie inférieure. POACITES CARICIFOLIUS Sap., Ex. anal., p. 28. P. folus elongato-linearibus, strictis, nervo medio tenuiter cari- natis, nervulis longitudinalibus 2 hine et hinc decurrentibus. Calcaires de la partie supérieure. (Coll, de M. Coquand.) y. Culmi. — Species penitus dubia hue incerte relata. PoaciTEs ? (potius ARUNDINARITES) RESTIACEUS. P. caulibus e rhizomate brevi, squamoso, fibrilloso nascenti- bus, plurimis, elatis, gracilibus, striatulis, nodulosis, quandoque ad nodos’ramosis, vaginarum reliquiis laceris indusiatis vel om- nino nudis. Reshacites pleiocaulis Sap., Ex. anal., p. 28. Schistes marneux de la partie supérieure. Plante: presque entière, comprenant plusieurs tiges fasciculées, grêles, nodulées, encore attachées au rhizome qui les supporte, dépouillées de feuilles. Son affinité est difficile à établir; elle rappelle à la fois, par son facies, certaines Restiacées de petite taille {Lepirodia scariosa Brown) et les Graminées du genre Arundinaria, Cette seconde 929 GASTON DE SAPORTA. attribution semble plus naturelle, aueune Restiacée véritable n'ayant encore été observée à l'état fossile. CYPERACEZÆ. CYPERITES Lindl. et Stult. CYPERITES PALÆOSTACHIUS. Schistes marneux feuilletés de la partie supérieure. (Coll. de M. Coquand.) Fragment d’inflorescence analogue à celle du C. flavescens L.; mais l’empreinte, à cause du vague de ses contours, laisse dans l'esprit beaucoup d'incertitude. CYPERITES SCHŒNOIDES. (PI. II, fig. 17.) Schistes marneux feuilletés de la partie supérieure. Inflorescence analogue à celles du Schœænus nigricans L., mais d’une attribution douteuse, à cause du manque de netteté de l’em- preinte. RHIZOCAULEZÆ. RHIZOCAULON Sap. RHIZOCAULON GYPSORUM Sap., Ex, anal., p. 37. (PI. IV, fig. 4.) Rh. caulibus tenuissime striatulis, cicatricibus radicellarum lapsarum residuis majoribus or ire Sparsim NOUS ; foliis subtiliter nervosis. Calcaires de la partie inférieure. Les fragments de feuille (fig. 1, D, grossis en D’) sont rares, mais bien caractérisés, munis de nervures très fines. Les lambeaux de tige, accompagnés de cicatrices radiculaires, sont plus fré- quents; ils se distinguent de ceux du terrain à lignite inférieur par LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 293 une plus grande largeur des cicatrices, dont Ia forme est arron- die et le centre fortement déprimé ; on observe dans les mêmes couches des radicules munies de fibrilles capillaires appartenant très probablement à la même plante. PALMÆ. FLABELLARIA Sternb. Frondes flabellatæ : radii omnes in rhachidis apicem simul convenientes. Nous exeluons ainsi de ce genre les espèces dont les frondes ont leurs rayons insérés sur l'axe prolongé du rachis; elles for- meront dans les étages suivants le genre Sabalites. FLABELLARIA LAmanonis Brngt, Prodr., p. 121; Tableau des genres de végét. foss., p. 118. (PI. IV, fig. 5.) FI. frondibus magnitudine variis, inerme petiolatis, imbo antice longius provecto; radiis circiter 55-61, summa rhachide angula- tim cuneata simul insidentibus, segmentis apice bipartitis, lobulis acumipatis, nervis longitudinalipus in segmentis 8-10 æquidistan- Hibus, interstitialibus 3-5, tenuissimis, medio quandoque majore ; costa media nulla. Flabellaria Lamanonis Unger, Gen. et sp. pl. foss., p. 331, exclusis speciminibus Vinacurto et Julio mago (Angers) tributis. — Exclusis pariter synonymis aliis in Floqa Hæringiana aut Hel- veiica descriptis, cum nostra specie, genere etiam longe diversa, sine jure Confusis. Dans les schistes et les calcaires de la partie supérieure. Malgré la description si exacte donnée, il y a plus de trente ans, par M. Brongniart (1), on a longtemps confondu l’espèce (1) Mém. du Muséum d'hist, nat., t, VII, p. 814, pl. 14, fig. 4. Jo GASTON DE SAPORFA. d'Aix avec la plupart des frondes flabellées observées dans les divers dépôts de l’Europe. La majorité de celles-ei se rapprochent plutôt des Sabal par le long prolongement de l'extrémité supé- rieure du rachis, et n’ont rien par conséquent de commun avec notre ÆFlabellaria, que caractérisent essentiellement la forme antérieurement prolongée du limbe, le pétiole inerme terminé en un coin anguleux, sur lequel tous les rayons viennent unifor- mément aboutir, et enfin l'absence de côte médiane dans les seg- ments. Celte espèce semble n’avoir que des rapports éloignés avec les Palmiers du monde actuel. Les plus voisins, comme le Chamæ- rops Martiana, le Ch. sinensis Hort. et les T'hrinaæ, en différent encore par plusieurs caractères essentiels. Il est donc à peu près certain que le Flabellaria Lamanonis appartient à un genre au- jourd’hui éteint. Nous n'avons jamais observé dans les couches du terrain d'Aix, où cetle espèce est si fréquente, des fruits ou des inflorescences que l’on püt lui attribuer. FLABELLARIA LITIGIOSA Sap., Ex. anal., p. 28. (PI. IT, fig. 4.) FI. frondibus inerme petiolatis, radis cireiter 50 in rhachidis apice breviter producto, inæqualiter acute vel obtuse euneato omnibus vel fere omnibus simu} conniventibus. Sabal Lamanonis Heer, Fl. tert. Helv., [, p. 87, Quoad specimen aquense in Mus. turicensi depositum, exelusis speci- minibus helveticis ad F1. Hæringianam Ung. spectantibus. Calcaires de la partie supérieure. (Rare, fig. A, collection de M. Coquand ; fig. B, musée de Zurich.) Espèce peu répandue, peut-être même variété du F7. Lamano- nis, mais en tout cas remarquable par le prolongement du pétiole, dont le sommet dessine une arcade ogivalé à la face supérieure (fig. 4, A) et un angle aigu inférieurement (fig. 4, B). Tous les rayons de la fronde, sauf peut-être deux ou trois, viennent unifor- mément aboutir au sommet du pétiole. Les frondes paraissent distinctement inéquilatéfales. En dehors de ccs caractères, elles LE SUD—-EST DE LA FRANCE À L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 225 différent peu de celles du F1. Lamanonis ; mais par le prolonge- ment du rachis elles semblent indiquer un passage vers les Pal- miers Sabals de l’âge suivant. FLABELLARIA COSTATA Sap., Ex. anal., pl. 28. FI. radis omnibus in rachidis apicem decurrentibus, segmentis cireiter 49, latis, costalo-carinatis, nervis longitudinalibus pluri- mis, æqualibus, interstilialibus 1-3 tenuissimis. Calcaires schisteux de la partie supérieure. (Très rare.) L'insertion du pétiole manque malheureusement, ainsi que la terminaison supérieure de la fronde; mais fa largeur des segments, au nombre de 35-40, leur nervation composée de veines fines, multipliées, presqne égales, et la présence d'une côte mé- diane distincte et saillante, sépare nettement cette espèce des pré- cédentes. Elle se rapproche des T'hrinax ; toutefois il est bien in- certain, malgré son analogie avec les T'hrinax muitiflora Mart. et argentea Lodd., qu'elle ait fait partie du même genre que ceux-e1. PALMACITES Brngt. PALMACITES AQUENSIS. P. caudice mediocri, 1 decim, circiter lato, fasciculis vasorum 2/3 millim. latis, sparsis. | Gypses d'Aix. Le parenchyme de cette tige a été converti en une masse sili- ceuse opaque, et les faisceaux fibreux n'ont laissé qu'une cavité tubulaire marquant leur ancienne place. PALMACITES CANADETENSIS. P. caudice mediocri, 4 decim. lato, fasciculis vasorum nuime- rosis, Sparsis, in parenchymate immersis. Environs de Saint-Canadet. &° série. Bor. T. XVII, (Cahier n° 4.) 5 45 226 GASTON DE SAPORTA. Tige cylindrique convertie en silice après une décomposition partielle. ASPARAGINEZÆ. DRACÆNITES. DRACÆNITES SEPULTUS Sap., Ex. anal., p. 29, excluso exemplari in Musæo parisiensi deposito, ad aliam speciem infra descriptam verosimi- liter spectante. (PI. V, fig. 4.) Dr. stipite fohiorum basibus residuis onusto, tandem nudo, ver- rucoso, insertionum cicatricibus tenuissine transversim delineatis. — Folis linearibus firmis, nervosis, glaberrimis, basi dilatata semi-amplexieaulibus. Calcaires et schistes marneux de la partie supérieure. Tige comprimée, mais probablement réduite auparavant à l’état d’étui cylindrique par la désorganisation du tissu fibreux, puis déroulée et aplatie, de manière à laisser dans le sédiment l’em- preinte de sa surface externe. Cette surface est inégale, parsemée de rugosités verruqueuses. On distingue au milieu de ces inégalités des linéaments transversaux, légèrement arqués, s'appuyant les uns sur les autres par les extrémités. Ces lignes, toujours un peu plus épaisses vers leur milieu, portent sur ce point la trace sou- vent bien visible d’une cicatrice discoïde (Kg. 1, 6, b); elles cir- conscrivent par leur réunion des aires rhomboïdales très étroites dans le sens vertical, très allongées transversalement, qui corres- pondent à la place occupée autrefois par les feuilles, la cicatrice discoïde correspondant elle-même à la partie médiane, antérieure et supérieure de chacun de ces organes : c’est ce dont il est facile de s'assurer en comparant À l'empreinte fossile une portion de tige d'un Dracæna vivant. La figure À « de la planche III représente une zone, ou ruban comprimé, enlevée à une tige de Dr. Draco L. déjà adulte. L’analogie avec l'empreinte d’Aïx est évidente, quoique, sous d’autres rapports, il existe des divergences marquant d’une LE SUD—EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 997 manière tranchée la distinction des deux espèces. Des résidus foliacés garnissent les côtés de l'empreinte. Des lambeaux de feuilles linéaires et fort étroites paraissent appartenir à la même espèce. DRACÆNITES BRONGNIARTII. Dr. stipite giganteo, ramis foliatis À decim. crassis ; folns ensi- formibus, firmis, glaberrimis, longitudinaliter nervoso-striatis, nervo medio destitutis, basi latissima valde dilatata semi-amplexi- caulibus. Dracænites sepultus Sap. (ex parte), Ex. anal., p. 29. Calcaires de la partie supérieure. (Coll. du Muséum de Paris.) Nous dédions à M. Brongniart, qui a bien voulu nous la com- muniquer, cette belle empreinte, qui diffère spécifiquement de la précédente par des proportions bien plus grandes et la forme en glaive allongé de ses feuilles. Nous croyons y reconnaître un tron- con détaché de la soinmité d’une tige, d’abord évidée à l’intérieur, puis réduite à un anneau assez mince, dont le tissu, tout en con- servant les feuilles insérées dans leur ordre naturel, se serait en partie désorganisé, et finalement aurait commencé à se dérouler. C’est dans cet état, et les feuilles étant même détachées sur quelques points, tout en conservant leur adhérence sur d’autres, que celte portion de tige, entrainée au fond des sédiments, y aurait laissé l'empreinte de toutes ses parties. Les feuilles de l’espèce fossile étaient très dilatées à leur insertion. Leur largeur à la base ne mesure pas moins de 10 à 12 centimètres, tandis que supé- rieurement le limbe se réduit à 3. Cette espèce, dans des proportions pour ainsi dire gigantesques, semble taillée sur le modèle du Dr. Draco L. NO LY OC GASTON DE SAPORTA, SMILACEÆ. SMILACITES Brngt. SMILACITES ROTUNDILOBUS. Caicaires de la partie supérieure. (Coll. de M. Coquand.) Fragment de feuille; seul vestige de ce genre dans Ia flore d'Aix; forme voisine du Smilax sagittifera Heer, F1. tert. Helv., I, Suppl., p. 166, t. 147, fig. 23-26; et du Sm. renifolia Heer, 1bid., fig. 22. ALISMACEZÆ. ALISMACITES. ALISMACITES LANCIFOLIUS. A. fois petiolatis, lanceolatis, trinerviis; nervis laterahbus, eurvatis, ad apicem pergentibus, secundariis transversim ramosis, parum conspicuis. Potamogeton lancifolius Sap., Ex. anal., p. 28. Marnes de la partie supérieure. Feuille d’une attribution incertaine reproduisant le type de plu- sieurs Alisma. TYPHACEZÆ. SPARGANIUM Tournef. SPARGANIUM STYGIUM Heer. F1. tert. Helv.,T, p. 101, t. A5, fig. 1. Sp. folis linearibus, nervis longitudinalibus 42-14-26, seplis transversis conjunctis, interstitialibus 4 vel obsolets. Sparganium acheronticum Unger, Tconogr., p.17,1.7,fig. 27. LE SUD-EST DE: LA FRANCE A L ÉPOQUE TERTIAIRE, 229 Calcaires de la partie inférieure. Feuilles assez répandues dans la flore d’Aix et dans les étages postérieurs ; elles paraissent identiques avec l'espèce décrite par M. Heer, et dont l'extension est si grande dans la Suisse tertiaire. Le Sparganium acheronticum de Unger se rattache probablement à la même forme. SPARGANIUM STRICTUM Sap., Ex. anal., p. 28. Sp. folits linearibus strictis, nervo medio destitutis, longitudi- nalibus 9-10, interstitialibus 4, transversis parum conspicuis,. Calcaires de la partie inférieure. Dislinet du précédent par l'absence des nervules transverses, mais l'attribution générique est plus douteuse. NAIADEZÆ. POTAMOGETON L. POTAMOGETON FitrorMIS Sap., Ex. anal., p. 28. (PI. IV, fig. 3.) P. cauliculis tenellis; foliis fiiformibus vel stricte linearibus, basi vaginantibus, longissimis, flexuosis, nervo medio gracili, cæteris nullis. Schistes marneux feuilletés de la partie supérieure. Espèce aux tiges grèles, aux feuilles débiles et très longues, analogue aux Potamogeton de la section graminifoli Kunth, et spécialement au P. pusillus EL. POTAMOGETON CÆSPITANS Sap., £æ. anal., p. 28. (PI. IV, fig. 2.) P. caulibus tenellis, flexuosis, ramosis ; foliis gramineis, alter- nis, vaginantibus, erectiusculis, nervo medio donatis. Schistes marneux de la partie supérieure. Différe du précédent par des feuilles plus courtes, plus dressces, 230 GASTON DE SAPORTA. et par des tiges plus ramifiées. Analogue au P. gramineus L., parmi les formes actuelles, et au P. geniculatus À. Braun, parmi les fossiles d'OEnmgen. POTAMOGETON ERECTUS. P. caulibus nodosis; folis erectis, rigidis, filiformibus, ima basi - vaginantibus. Calcaires schisteux de la partie supérieure. Altribution plus incertaine. di MUSACEÆ. MUSOPHYLLUM Unger, Syll. pl. foss. MusoPHyYLLUM SPECIOSUM. (PI. V, fig. 2.) M. foliis amplis, costa media percursis; nervis secundartnis sub- üilissimis, approximatis, æqualibus, valde obliquis dein curvatis, nervulis multis transversim conjuneiis. Calcaires de la partie inférieure. (Rare.) Empreinte presque complète d’une grande feuille (la figure 2, A, n’en représente qu'une partie) analogue à celle de la classe des Scitaminées. En la rapprochant des diverses tribus de ce groupe, on voit qu’elle s'éloigne des Cannacées par ses nervures secon- daires simples, rapprochées, très fines, toutes égales (voyez fig. 2, A’, la nervation grossie), tandis que dans les Cannacées l'espace qui sépare les nervures secondaires est occupé par des veinules dirigées dans le même sens, qui se croisent avec les transversales, et composent avec celles-ce1 une sorte de réseau. Elle s'éloigne des Heliconia par l'absence de nervures de divers ordres régulièrement entremêlées. La ressemblance avec les Musa est au contraire très remarquable, soit à cause de la forme géné- rale du limbe, soit par les moindres détails de la nervation. Pour- tant, sur la plupart des feuilles de Musa, on distingue des nervures LE SUD-EST DE LA FRANCÉ A L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 231 secondaires plus prononcées que les autres, espacées de distance en distance : mais cette disposition n’a pas la régularité que l’on observe dans les autres genres ; elle disparait même quelquefois, ou devient si peu sensible, qu'il n’y aurait rien d'étonnant que l'empreinte fossile n’en eût conservé aucune trace. C’est sur- tout avec certaines formes du Musa paradisiaca qu’elle présente le plus grand rapport : il est probable qu’elle constituait un véri- table Musa peu éloigné de l'espèce actuelle, appartenant ainsi à un genre dont les formes spécifiques varient peu. DICOTYLEDONEÆ. La détermination des végétaux fossiles de cette grande classe repose sur des données de plusieurs sortes dépendant du nombre et de l'importance des organes que l’on peut observer. Les fleurs ou les fruits réunis aux feuilles fournissent le degré de certitude le plus élevé, mais le cas est fort rare : on rencontre assez souvent les organes épars de la même plante ; 1l s’agit seulement alors de les rapprocher, et, quoique ce genre d'attribution ait parfois donné lieu à des erreurs, il est presque aussi sûr que le premier lors- qu’on y apporte du.soin. Il en est ainsi des Acer, des Alnus, des Betula, des Ulmus, etce., dont les samares se rencontrent séparées de leurs feuilles respectives, mais avec des circonstances telles qu'il est difficile, dans la plupart des cas, de révoquer en doute leur identité spécifique. Lorsque l’on est réduit, ainsi qu'il arrive ordinairement, à des feuilles isolées, ler attribution n’est pas toujours aussi probléma- tique qu’on pourrait le eroire. Beancoup de feuilles, dans Les genres les plus répandus, affectent une forme caractéristique qui aide à les reconnaître, et enlève presque toute mcertitude. I} en _ est ainsi de certaines Amentacées, des Laurinées à trois nervures, de plusieurs Protéacées, des Nymphéacées, des Acer, etc. Pour- tant, en écartant toutes ces espèces, il en reste encore une quan- lité d’autres pour lesquelles le seul moyen de détermination se résume dans l’étude de la feuille elle-même, dans ce qu’elle à de plus intime ; la nervation, 232 GASION DE SAPORTA. On peut done se demander quelles sont les règles qui dirigent cette étude encore nouvelle, et même si ces règles existent. Sans mer ce que l'instinct plus où moins heureux de l'observa- teur a pu mêler d’erroné à ce genre d'étude, surtout lorsque les empreintes ne sont pas visibles dans leurs moindres détails, il se- rail injuste pourtant de le rejeter tout à fat; 1l vaut mieux se bor- ner à proscrire l’emploi superficiel ou exagéré d’une méthode naturelle en soi ; il vaut mieux surtout n’accepter que les détermi- nations sérieuses, en regardant les autres comme de simples vues provisoires. Quant à la manière de procéder pour s’égarer le moins possible, il nous semble que la meilleure est d'appliquer à l'étude des feuilles les principes qui président à la classification elle-même, c'est-à-dire de combiner plusieurs caractères, afin que leur réunion soit une sorte de garantie pour l’opinion que l’on adopte. Pour cela, il faut considérer que les feuilles appartenant aux Dicotylédones forment un tout composé de parties solidaires que l’on peutisoler par la pensée :le pétiole, la forme générale, la dispo- sion des nervures principales, enfin le réseau veineuæ, fournis- sent chacun de leur côté une série de caractères, dont il est aisé de . serendre compte, En suivant ce principe, on ne saurait admettre comme légitime toute détermination, où plusieurs de ces ordres de caractères ne se trouvent pas combinés pour la rendre vrai- semblable. Comme d’ailleurs une de ces catégories de caractères doit primer les autres, nousregardons ceux tirés du réseau veineux comme les plusdécisifs, en ce sens que si tous les autres se réunis- sent pour conseiller une attribution, et que ceux-là fassent réelle- ment défaut, l’attribution doit être repoussée sans hésitation. Au contraire, une similitude évidente dans le dessin des mailles de ce réseau est un caractère dont il faut toujours tenir compte, bien qu’à lui seul il ne suffise pas. À côté de ces caractères essentiels, il existe encore d’autres particularités moins saillantes, comme les ponctuations résineuses des Myrica, le tomentum de certaines Protéacées à la face infé- rieure des feuilles, etc., qui peuvent devenir importantes pour décider en faveur d’une attribution sur laquelle on balancerait, LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 239 lorsque d’ailleurs les autres caractères ne présentent rien qui s’y oppose. Le dessin de la dentelure doit être également observé avec soin, puisque les bords de la feuille sont incisés d’une manière ordi- nairement uniforme dans chaque genre, où que, du moins, leur dentelure ne varie que dans certaines limites. Il en est de même de la facon dont les nervures secondaires se terminent vers les bords. Tous ces caractères doivent être exa- minés avec le plus grand soin. Il est également nécessaire, pour les genres qui donnent lieu à des combinaisons variées, de se rendre compte de la nature de ces combinaisons, et des transitions qui les relient entre elles. | Dans les genres les plus tranchés, les feuilles affectent souvent des formes hybrides ou le type semble se dérober, quoiqu'il re- paraisse cependant toujours par quelque côlé. Les espèces fossiles reproduisent plus particulièrement les formes normales souvent réduites en dimension ou moins accusées comme dessin; mais elles se rattachent parfois aux sections des genres actuels les moins connues et les plus exceptionnelles. De à la nécessité de se rendre compte des genres en les considérant dans leur ensemble, et d'avoir sous les yeux le plus grand nombre d'espèces possibles. Les recherches qu’exigerait une semblable étude sont à peine effleurées ; aussi, à côté d’attributions fondées sur de simples feuilles qui nous paraissent probables où même à peu prés cer- taines, nous en proposons d’autres qui le sont beaucoup moins ou deviennent tout à fait incertaines. Cependant nous avons fait de la nervation de nos espèces un examen tout spécial, et nous repro- duisons dans plusieurs cas, à côté de l’empreinte fossile, la feuille vivante el sa nervation, pour perméttre d’apprécier le degré de vraisemblance de notre opinion, [Le] C9 Æ GASTON DE SAPORTA, APETALÆ. MYRICEÆ. MYRICA L. Myrica SINUATA. (PI. VI, fig. 1.) M. foliis coriaceis, lanceolato-linearibus, in petiolum attenuatis, longe acuminatis, margine sinuato-denticulatis, nervo primario valido, cæteris obliquis reticulato-ramosis. aires schisteux de la partie supérieure. MYrICA LINEARIS. (PI. VI, fig. 2.) M. folis coriaceis, petiolatis, lanceolato-linearibus, acuminatis, exserte denticulatis, nervo primario gracili, cæteris curvatis, rete venoso tenui interposilo. Schistes marneux feuilletés de la partie supérieure. Myrica ARGUTA. (PI. VI, fig. 5.) M. foliis coriaceis, breviter petiolatis, oblongo-lanceolatis, argute dentatis, nervis secundarns curvatis, terliartis flexuosis, tenuiter reticulatis. Çà et là, surtout dans les calcaires de la partie inférieure. Espèce analogue, comme les précédentes, par la forme, la con- sistance et la nervatron, au Myrica œthiopica L., originaire du Cap, et dont nous reproduisons une feuille (fig. 3, x), ainsi que la nervation grossie (fig. 3, 8), comme terme de comparaison. BETULACEZÆ. BETULA Tournef, BETULA GypsicoLA. (PI. VL, fig. 4.) B, folis petiolatis, ovato-ellipticis, subæqualiter argute serratis, LE SUD-EST DE LA FRANCE À L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 239 nervis secundariis tenuibus, secus marginem reticulalo-ramosis, inferioribus opposiis. Samaræ nucula elliptica, apice breviter birostri, ala utrinque expansa, pellucida, nucleo latiore. La feuille dans les schistes marneux de la partie supérieure ; la samare dans les calcaires de la base (très rare). L'aspect de la samare (fig. 4, À, grandeur nat.; 4, A', grossie) ne laisse aucun doute touchant l’existence d’un Betula dans les gypses d'Aix, par son identité de structure avec les semences vivantes ou fossiles appartenant à ce genre. La parfaite conservation de l'empreinte facilite cette compa- raison ; la forme régulièrement elliptique de la nucule distingue ce fruit de ceux du PBetula Dryadum Brngt, dont la nucule est un peu renflée vers le haut; ce fruit se distingue aussi de ceux de notre Betula elliptica de la flore de Manosque par une forme moins allongée et la présence d’une aile plus ample et plus arron- die sur les côtés. Comparé avec les espèces actuelles, il se rap proche, plus que de tout autre, de ceux du Betula Middendorffii Traut. et Mey., arbuste de la région du fleuve Amour, et du Betula fruticosa Pall., répandu en Sibérie (1). La feuille (fig. 4, B) que nous réunissons à ce fruit, bien qu’elle ne provienne pas des mêmes couches, reproduit également le type de ces deux espèces, mais elle se rapproche encore plus de la seconde (voyez fig. 4, B, et 4,«). Elle s’en éloigne, ainsi que de la plupart des Bouleaux, par la réticulation de ses nervures secondaires reliées près du bord par des veinules obliques, anastomosées, qui émettent une branche vers les dentelures de second ordre. Toutefois cette disposition, quoique moins prononcée, se montre dans les Betula de la section à laquelle se rattache notre B. gypsicola, etle contour de la feuille, ainsi que la forme de la dentelure et la disposition des nervures principales, confirme cette attribution qui nous parait devoir être adoptée. (1) Regel, Monographia Betulacearum, t. vi, fig. 39-40, et &, vin, fig. 13-15. 236 GASEON DE SAFORTA, ALNUS Tournef. ALNUS ANTIQUORUM. (PI. 7, fig. 4.) A. foliis longe petiolatis, amplis, e basi rotundata sursum ovatis, acuminalis, margine undulalo denticulatis, nervis reticu- latis. — Slrobilis fractiferis ovatis, e squamis lignescentibus dense adpressis. Le strobile dans les marnes, la feuille dans les schistes de la partie supé- rieure. (Rare.) + Les strobiles (fig. 4, B et B', grossis), courtement ovales, sont composés d’écailles ligneuses, pressées, ondulées et se recouvrant par les bords (1). La feuille que nous réunissons à cet organe présente un caractère très accentué (fig. 1, A); elle est grande, ovale, arrondie à la base, acuminée au sommet, festonnée et den- ticulée sur les bords. Les nervures sont réticulées; elle annonce une espèce remarquable très voisine de l’Alnus nepalensis D. Don, et surtout de l’4/nus nilida Spach (voy. fig. 4, «, une feuille de ce dernier de moitié de grandeur nat.), espèces de l'Hima- lava, dont elle se rapproche par le contour général et la disposition réticulée des nervures. Ces plantes forment une section particu- lière désignée sous le nom de Clethropis par M. Spach, et se distinguent des Aunes proprement dits par leur floraison estivale ct la présence de feuilles persistantes. CUPULIFERÆ. OSTRYA Mich. Osrtrya Humiis. (PI. VI, fig. 5.) O. nuculæ involucris clausis, parvulis, ovato-suborbiculatis, obtusissimis, nervis longitudinahbus 6-7 delineatis. (1) Ces organes seraient assez longuement stipités et réunis par trois sur un pédoncule commun ; si l'exemplaire figuré par M. Heer. (F{. tert. Helv., t. IE, pl. 74, fig. 4) provient réellement d'Aix; mais cette origine ne nous semble nullement prouvée, LA L - LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 237 Calcaires de la partie inférieure et moyenne. Les involacres d'Ostrya ont élé plusieurs fois signalés à l’état fossile (1). L'espèce d’Aix est voisine de l'O. œningensis Heer, pourtant l'involucre de la première est plus petit, plus arrondi et nullement atténué au sommet. Les feuilles sont encore inconnues. L’analogie de forme est très grande avec certaines variétés de l'O. vulgaris Lamk. La figure 5 « représente un involucre de celte espèce appartenant à une variété originaire du mont Taurus: QUERCUS L. Quercus sALICINA Sap., Ex. anal., p. 29. (PI. VI, fig. 6.) Q. foliis petiolatis, ellipticis, basi apiceque attenuatis, inte- gerrimis; nervis secundartis secus marginem curvatis; tertiariis subtilibus transversim flexuosis, tenuissime reliculatis. Calcaires marneux de la partie supérieure. Analogue par sa forme et sa nervation aux Quercus imbricaria Wild, laurifolia Michx, de l’Amérique septentrionale, mais surtout au @. phellos maritima Michx (voy. fig. 6, «) et aux Quercus longifolia Liebm., de Guatemala, et Skinner: Benth. (fig. 6, B et y), ce dernier originaire des alpes du Mexique. Ainsi qu'il arrive à la plupart de ces Chênes, le Himbe est sujet à se déformer sur les bords; les feuilles varient, tantôt plus allon- oces et plus étroites, tantôt plus largement ovales. Cette espèce, toujours fortrare, est confinée dans les marnes blanchâtres de la partie supérieure. Quercus ELÆNA Ung., Chl. prot., t. 31, fig. 4°? Heer, Fl. tert. Helo., T7 Me 21-15" 1.79, ie, LIL suppl; t 14€ /fe2429) Q. foliis elongatis, basi in petiolum breviter attenuatis, integer- rimis, nervo primario valido, cæleris gracilibus reticulatis. (1) Unger, Zconogr. pl. foss , t. 20, fig. 9, 10, 41; Sylloge, PI, foss.,t. 8, fig, 21-22; Heer., FL, tert. Helv., t, 93, fig. 7-9, 238 GASTON DE SAPORTA. Schistes marneux de la partie supérieure. [Très rare.) C’est la première apparition de cette espèce ou de cette réunion d'espèces très voisines qui se multiplient dans l’étage suivant, et reproduisent, sous une forme plus étroite, le type actuelle- ment américain des Quercus virens L., cinerea Michx et conferti- folia HBK., mais surtout des deux premiers. L’empreinte d'Aix est unique ; elle se distingue à peine de celles des autres étages par quelques détails de nervation et une forme plus grêle qui ne suffisent pas pour justifier sa séparation. QUERCUS ELLIPTICA Sap., Ex anal., p. 27. Q. foliis coriaceis, ellipticis, obtusatis, basi in petiolum brevem, crassum, truncatum sensim aitenuatis, nervis reticulatis. Schistes marneux feuilletés de la partie supérieure. (Très rare.) Forme très voisine de la précédente, à peine distincte. ULMACEZÆ. ULMUS L. ULMUS PLURINERVIA Ung., Chl. prot. p. 95, t. 25, fig. 1-4; F1. von Gleichenberg, t. h, fig. 3-4; O. Weber, Tert. der Niederrh. Braunk., I, t. 2, fig. 5; Heer, FI. tert. Helo., IL, t. 79, fig. 4. U. folis oblongo-lanceolatis, inæquilateralibus, simpliciter den- tato-crenatis ; nervis secundaris utrinque 28, obliquis, parallelis, simplicibus.vel quandoque fureatis. Couches marneuses de la partie supérieure. (Très rare.) Espèce trop voisine de l’'U. plurinervia pour ne pas lui être réunie ; l'attribution au groupe des Ulmacées ne saurait être donteuse. LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 23 de] MOREÆ. FICUS L. Ficus PULCHERRIMA Sap., Ex. anal., p. 29. (PI. VIL, fig. 2.) F. foliis longe petiolatis, ovato-oblongis, breviter acuminatis, basi inæqualiter obtuse attenuatis, integerrimis, nervo primario valido, secundariis curvatis, tertiariis angulatim tenuissime reti- culatis. Calcaires schisteux de la partie supérieure. (Rare.) Espèce fondée sur une empreinte très nette; la nervation, (fig.2,A) visible dans ses moindres détails, annonce un Ficus ana- logue à certaines espèces de l'Asie tropieale et de l'archipel Indien, comme le Æ. lepidota Wall., de Java, le F. tristis, le F. infecto- ria Roxb., des Indes, mais particulièrement le #, tenax Blume (fig. 2, «), de Timor. Ficus VENUSTA Sap., Ex. anal., p. 29. F. foliüs petiolatis, ovato-cordatis, longe acuminatis, repande inciso-sinualis, subpalmatinervis, nervis basilaribus cæteris pro- ductioribus, extus ramosis, secundariis alternis curvatis furcato- anastomosantibus. Calcaires schisteux de la partie supérieure. (Rare.) Analogue aux feuilles dentées du F. religiosa, aux F. race- mosa et capensis Thunb., mais surtout très voisin d’une espèce de Java, le F. subracemosa BI. FICUS OBSCURATA. Marnes et gypse de la partie inférieure. Fragment de feuille annonçant un Ficus voisin des F, ulmi- folia Lam., exasperata Vahl. et coronata BI. 20 GASTON DE SAPORTA, SALICINEÆ. POPULUS Tournef, PoruLus Herr. (PI. VIL, fig. 3.) P. foliis longe petiolatis, e basi ovata sursum elongatis, brevi- ter acuminalis, tenuiter denticulatis, nervo primario valido, secun- darts infimis productioribus, cæteris inflexis secus marginem reticulalis. Fructu capsulari 2-3-valvi, valvis ovato-oblongis, extus rugulosis, breviter rostratis. Schistes marneux feuilletés de la partie supérieure. Le fruit (fig. 3, B et B')est une capsule aussi grande que les plus grandes du genre, ovoïde-oblongue, trivalve, à ce qu'il semble, à valves coriaces, elliptiques, terminées par un bec assez court et tronqué ; l’extérieur est finement chagriné. Ces organes, écartés supérieurement, laissent apercevoir la trace du duvet qui s'échappe avec les semences des capsules des Peupliers arrivées à leur maturité. | Le nombre des valves, leur forme et leur aspect rangent ce fruit à côté de ceux du P. euphrahcaOliv., dont les figures 3 6 ety représentent deux exemplaires comme terme de comparaison. La feuille (fig. 3, A) que nous réunissons à ce fruit provient des mêmes couches; elle est très complète et remarquable par sa forme étroite et allongée. Le pétiole est proportionnellement long; il se continue en une nervure médiane quis'affablit assez vite, de manière à devenir ensuite très déliée. La base de cette feuille est arrondie et son bord denticulé, à dents égales, obtuses, peu sail- lantes. Les nervures secondaires inférieures sont plus obliques et plus développées que les suivantes, qui sont recourbées, ascen- dantes, réticulées près du bord et reliées par des veines flexueuses qui courent dans l'intervalle en composant un réseau assez fin. Cette feuille, que l’on pourrait compare? à certains exemplaires plus allongés que les autres du P. mutabilis Heer, se rapproche Pond ds art re noi | LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTHIRE. 241 évidemment, par sa forme, sa dentelure, et le dessin du réseau veineux, des Populus de la section Salsamea, et surtout du P. lau- rifolia Ledeb. (fig. à, «), en choisissant les feuilles les moins larges, ainsi que du P. suaveolens Fisch., de Sibérie. Elle affecte pourtant une forme plus grêle qui lui donne au pre- mier coup d'œil une certaine ressemblance avec celles du genre Salix. Excessivement rare dans les gypses d’Aix, cette espèce semble” servir de lien entre le P. euphratica Oliv. et ceux de la section des baumiers. Une petite bractée ciliée (fig. à, C et C'), analoguc à celles que M. Heer attribue au P. Gaudini, doit être signalée comme un der- mer indice de l'existence de ce Peuplier à l’époque du gypse d’AIX. OLERACEÆ Endl., Gen., p. 291. OLERACITES. Folia basi plus minusve auriculata, illis Polygonacearum Cheno- podiacearumque multarum analoga. OLERACITES BETA PRISCA. O. fois petolatis, oblongis, obtusatis, basi emarginato-corda- tis, brevissime auriculatis ; nervis secundariis basilaribus extus in lebulos ramosis, parum productis, cæteris curvatis, reticulatis. Partie supérieure. (Coll. de M. Coquand.) Très analogue au Beta maritima L., mais de dimensions bien plus petites. OLERACITES CONVOLVULOIDES. O. fohis petiolatis, ovalis, obtusissimis, basi auriculatis, lobis brevibus maxime divergentibus ; nervis secundariis basilaribus cæleris productioribus, in lobulos extus ramosis. 4° série. Bor. T. XVII. (Cahier n° 4.) # 16 242 GASTON DE SAPORTA. Schistes marneux feuilletés de la partie supérieure. (Très rare.) Feuille présentant une double analogie avec le Convolvulus arvensis L., d'une part, et de l’autre avec plusieurs Polygonum (P. Convolvulus L., etc.), Rumex (R. bulbosus L., R. nivalis Hegetz et Heer, À. scutatus L..), avec le Spinacia oleracea, l Atri- plex Halimus, etc. LAURINEZX. LAURUS L. LAURUS PRIMIGENIA Ung., Sotzka, p. 38,t. 19, fig. 1-A.; Heer, F1. tert. Helv., IE, p. 77, t. 89, fig. 15. Schistes marneux de la partie supérieure. (Très rare.) Une des formesles plus répandues de l’époque tertiaire moyenne ; elle se rapproche du Laurus canariensis Webb, sous des propor- tions bien plus étroites. CINNAMOMUM Burm. CINNAMOMUM LANCEOLATUM Heer, F1. tert. Helv., II, p. 87, 1. 93, fig. 6-11; Daphnogene lanceolata Unger, Sotzka, t. 16, fig. 1-6 ; Ettingshausen, Flora von Promina, t. 7, fig. 3-7. Dans la partie supérieure. Espèce très polymorphe, fort répandue dans les couches qui accompagnent le gypse, bien plus rare inférieurement. Malgré quelques divergences partielles, on ne saurait séparer les exem- plaires d’Aix de ceux de Suisse, d'Allemagne et des étages sui- vants de Provence. 0 CINNAMOMUM cAMPHORÆFOLIUM. (PI. VIT, fig. 4.) C. foliis petiolatis, ovatis, oblongo-ovatis vel obovatis, basi constricta 1n petiolum attenualis, apice longe acuminafis, triph- nervis; nervis lateralibus suprabasilaribus, marginibus non | ! | | : LE SUD-EST DE LA FRANCE À L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 213 parallelis , extus ramosis, cum secundariis arcuatim sursum anastomosantibus. Cinnamomum polymorphum et camphoræfolium Sap., Ex. anal., p. 29. Dans la partie supérieure. Espèce voisine du Cinnamomum polymorphum Heer, distincle. cependant à plusieurs égards, analogue comme lui au Camphora officinarum Bauh., dont elle reproduit visiblement le type. CINNAMOMUM OVALE, C. folis petiolatis, ovato-ellipucis,. basi apiceque attenuatis, triphnervis ; nervis lateralibus vix suprabasilaribus, alternis vel suboppositis, margini parallelis. Gypses de la partie supérieure. Distinct du précédent par la forme du contour extérieur et la direction des nervures latérales. Cinnamomum Bucuu ? Heer, F1. tert. Helv., IT, p. 90, t. 95, fig. 4-8. Calcaires schisteux de la partie supérieure. (Très rare.) Détermination incertaine. CINNAMOMUM SEXTIANUM. (PI. VII, fig. 6.) C. fois petiolatis, ellipticis, basi breviter attenuatis, obtuse acu- minats, triplinervis ; nervis lateralibus suprabasilaribus, margini parallelis, infra apicem cum secundariis angulo recto anastomo- santibus, venis transversim decurrentibus. Calcaires de la partie moyenne. (Rare.) Feuille parfaitement distincte, analogue par sa base à certaines feuilles de Camphora, mais se rapprochant, par tous les détails, de la nervation des Cinnamomum zeylanicum et Sinthal Nees. sous des proportions réduites. PAT GASTON DE SAPORTA. CINNAMOMUM AQUENSE Sap., Ex. anal.,p.29. (PI. VII, fig. 7.) C. folüs breviter peliolalis, ovatis, acuminatis, triplinervis ; nervis lateralibus subbasilaribus, ascendentibus, apicem versus cum nervo medio anastomosantibus, venulis transversim decur- rentibus. Calcaires de la partie moyenne. (Rare.) Espèce analogue aux vrais Cinnamomum. Le C. pauciflorum N. ab E., du Népaul, est celui qui s’en rapprocherait le plus. / CINNAMOMUM EMARGINATUM. (PI. VIL, fig. 5.) C. fohis ovatis vel oblongo-ovatis, apice emarginatis, tripli- nerviis ; nervo medio abrupte terminato, lateralibus alternis supra- basilaribus, ascendentibus, tandem anastomosantibus. Calcaires de la partie moyenne. (Rare.) Forme analogue au Cinnamomum brevifolium H.P. et au C. daphnoïdes du Japon. Fructus Cinnamomi. Ces fruits, analogues à ceux que M. Heer a reconnus comme appartenant au Cinnamomum polymorphum, c’est-à-dire à une espèce très voisine du Camphora officinarum, se rencontrent dans les mêmes couches que les C. lanceclatum, camphoræfolium et ovale ; mais il est difficile de les attribuer à l’une de ces espèces en particulier. DAPHNOGENE Ung. DAPHNOGENE VERONENSIS Massal.; Heer, Beitrage zur Sachsisch. T huring. Braünk., p. 8, t. 6, fig. 1-3. Partie supérieure. (Rare.) Les nervures bäsilaires dans cette espèce longent le bord de LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 245 très près ; toutefois il cst incertain que celle d'Aix soit identique avec la plante de MM. Heer et Massalongo. DAPHNOGENE CORIACEA. D. folis coriaceis, ovato-rhombæis, breviter acuminatis, tripli- nerviis; nervis lateralibus curvatis cum medio sursum anasto- . mosato-reliculalis. Partie supérieure. (Coll. du Mus. de Paris, très rare.) Feuille de texture coriace, analogue au Persea cinnamomifolia Kunth, et à une espèce du Chili, le Cryptocarya Berteroana CI. Gay. Affinité générique très incertaine. DAPHNOGENE PARVULA. D. folis minutis, lanceolatis, triplinerviis ; nervis lateralibus gracilibus, margini parallelis, sursum evanidis. Partie supérieure. (Rare.) - Attribution incertaine. SANTALACEZÆ, LEPTOMERIA R. Br. La présence constante de rameaux aphylles, analogues par leur structure à ceux des Leptomeria, dans la plupart des localités tertiaires, rend très probable l'existence de ce genre aujourd’hui exclusivement australien, mais représenté par les Osyris dans l'Europe méridionale. LEPTOMERIA PRISCA. L. ramulis erectis, virgatis, aphyllis, bracteis evanidis. Calcaires de la partie moyenne inférieure. Voisin du L. distans Ett. parmi les fossiles, et des L. Billar- 26 GASTON DE SAPORTA, dieri R. Br., Preissiana DC., SH R. Br., parmi les espèces actuelles. LEPTOMERIA FLEXUOSA. Ettingshausen, F1, v, Hæring, p. 48, t. 13, fig. 1-2. Schistes marneux feuilletés de la partie supérieure, (Très rare.) Un très bel exemplaire de cette espèce, dont l’assimilation avec celle d'Heering nous parait certaine, existe dans la collection du Musée de Marseille. PROTEACEZÆ, La présence des Protéacées au sein de la végétation tertiaire, et surtout leur prépondérance à une certaine époque, constitue un phénomène très remarquable, dont l'étude mérite toute notre attention. Quoique ces plantes soient maintenant presque entière- ment confinées dans les régions australes, cen’est pas uniquement le fait de leur existence antérieure en Europe qui a lieu de sur- prendre ; plusieurs autres groupes, comme les Podocarpus, les Widdringtonia, les Leptomeria, etc., possèdent le même privi- lége, et forment ce que nous avons nommé l’élément austral de la flore tertiaire. Ce qui embarrasse en réalité, c'est plutôt la dif- ficulté de déterminer la véritable nature des plantes que l’on dé- signe sous le nom de Protéacées, et dont plusieurs ont été successi- vement transportées dans plusieurs genres. L'absence ou l'extrême rareté des organes de la fructification paraît singulière dans une famille où la majorité des genres, et surtout de ceux qui paraissent représentés à l’état fossile, possèdent des follicules coriaces propres à laisser dans les sédiments des traces de leur passage, et des semences ailées analogues à celles des Callitris, des Pinus, des Betula, etc., dont il existe de si nombreux exemples. Cette absence n’est cependant pas absolue comme nous le verrons, et tient peut- être à des causes que l’on parviendra plus tard à connaitre : sans vouloir les pénétrer, nous dirons seulement qu’il n’est pas certain que les Protéacées tertiaires aient été toujours pourvues des mêmes LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE. ‘2h7 sortes de fruits ou de semences que celles de notre époque, ce qui fait que l'on a pu les méconnaître dans quelques cas, et que leur structure s’est peut-être opposée, dans d’autres, à la trans- mission de ces organes. Au reste, bien des végétaux fossiles, et spécialement les Palmiers, se trouvent dans le même cas. Quoi qu'il en soit, on est réduit, pour la détermination de presque toutes les Protéacées tertiaires, à l'étude des feuilles, de leur forme et de leur nervation. Souvent même ce dernier carac- tère est à peu près le seul, lorsque les feuilles n’ont rien dans leur forme qui les distingue de la foule des Dicotylédones. Il nous semble done qu'à cet égard nous devons procéder comme nous l'avons fait pour l’ensemble de ces dernières. La réalité de l’existence du groupe est la première chose à prouver ; or, en écartant les formes douteuses pour s'attacher aux plus saillantes, 1l est impossible de ne pas croire à l'existence de végétaux tertiaires tellement voisins, par leurs organes appendicu- laires, des Grevillea, des Lomatia, des Banksia et des Dryandra, qu’ils ont dû nécessairement faire partie du même groupe. Ont-ils appartenu également aux mêmes genres ? Il est difficile de ne pas l’admettre pour quelques-uns d’entre eux ; cependant nous ne pos- sédons que de simples présomptions, mais point ou peu de preuves à cet. égard ; et comme il est aisé de voir que, dans les Protéacées actuelles , les mêmes répétitions de forme reparaissent dans plu- sieurs genres distincts, quelquelois même éloignés les uns des autres, 1l serait très possible qu’il en eùt été ainsi pour les Pro- téacées tertiaires, et que chez elles aussi la similitude, ou même l'identité presque complète des formes ait pu s’accorder avec la présence de genres différents de ceux d'aujourd'hui. Dansle doute, il vaut mieux s'abstenir que de trancher une question aussi obscure, dont la difficulté redouble encore si l’on ajoute à ces premières formes plus tranchées que les autres la série de celles qui le sont beaucoup moins, mais qui paraissent pourtant se rattacher à la même famille. L’unique criterium pour celles-ci repose dans la nervation ; c’est donc à elle que nous devons recourir pour recon- naître et classer l’ensemble des feuilles qui font partie de ce groupe. La descripuon précise des caractères de cette nervation nous en- 248 GASTON DE SAPORTA,. trainerail trop loin : disons seulement qu’elle nous semble pré- senter une disposition assez tranchée pour permettre de la recon- naître. Dans les Protéacées, les nervures tertiaires, toujours plus ou moins obliques par rapport aux nervures secondaires, se ramifient en se bifurquant jusqu'aux dernières subdivisions des veines ; le réseau qui résulte de la réunion des veinules ramifiées donne lieu à des mailles rhomboïdales, trapéziformes ou hexa-pentagonales, dont la finesse, la proportion et la régularité, varient suivant les genres et les espèces. Ces veines tertiaires, obliquessur les secon- daires, le sont plus ou moins suivant que celles-ci sont elles- mêmes émises sous un angle plus ou moins ouvert le long de la médiane ; de là deux divisions naturelles : l'une comprenant les feuilles à nervures obliques, dont les secondaires comme les ter- liaires sont réticulées très obliquement par rapport à l'axe de la feuille; et l’autre composée de celles dont les nervures secondaires sont émises à angle ouvert ou presque droit, donnant lieu à des veines beaucoup moins obliques par rapport à elles. Les nervures secondaires, dans cette seconde division, sont tantôt réticulées comme dans le Xylomelum occidentale R. Br. et le Knightia, et tantôt très nombreuses, parallèles, et courant directement au bord, comme on le voit dans les Banksia. En adoptant cette méthode, nous renonçons à assimiler les espèces tertiaires aux genres actuels dans tous les cas un peu dou- leux. Nos dénominations indiquent seulement une analogie de forme souvent très frappante, d’autres fois assez éloignée pour exiger l'emploi d’une formule générique particulière. Dans quel- ques cas plus rares, comme pour les Grevillea et les Dryandra, l'analogie nous a paru assez complète pour autoriser la réunion des espèces anciennes aux genres actuels. Nos deux divisions, conçues uniquement au point de vue de la nervation, réunissent des formes correspondant à des tribus maintenant éloignées. Dans les Protéacées à nervures obliques se rangent plus parti culièrement les espèces analogues aux Leucadendron, aux Protea, aux Leucospermum, aux Grevillea, aux Lomatu, ete., tandis que LE SUD-EST DE LA FRANCE À L'ÉPOQUE TERTIAIRE, 219 la seconde se compose plus particulièrement de celles qui ressem- blent aux ÆKnighüa, aux Banksia et aux Dryandra. Les rares empreintes attribuables à des semences ou à des fruits viendront se ranger à la suite de ces deux groupes, Drivis. [. — Obliquinervie. Nervi secundarii oblique emissi, tertiarii oblique reticulati. Les nervures secondaires plus ou moins obliques, ascendantes ou même longitudinales, jamais transverses, sont émises sous un angle aigu le long de la médiane, Les nervures tertiaires, égale- ment obliques, sont ramifiées en un réseau dont les veines for- ment par leur réunion une série de mailles rhomboïdales ou hexa - pentagonales, allongées dans le même sens que les grandes ner- vures. LEUCADENDRITES. LEUCADENDRITES SEXTINCTUS. (PI. VIL, fig. 8.) L. foliis sessilibus, coriaceis, lanceolato-linearibus, apice cal- losis, integerrimis; nervo primario vix conspicuo, cæteris ohli- quissime reticulatis. Couches marneuses de la partie supérieure. (Très rare.) Feuille présentant de grands rapports avec le Leucadendron adscendens R. Br., et plus encore avec le L. sahignum R. Br. Cependant des espèces appartenant à d’autres genres, comme le Leucospermum medium, le Conospermum taxæifolium Suith, cer- lains Persoonia et Grevillea, présentent aussi des analogies de forme et de nervation que nous devons signaler. PALÆODENDRON Sap., Ex. anal., p. 21. Folia peliolata, lanceolata, linearia vel elliptica, integra vel rarissime sinuato-subdenticulata; nervulis oblique reticulatis, rete venosum tenue efficientibus. 250 GASTON DE SAPORTA, Le groupe dont la présence caractérise surtout la flore de Saint-Zacharie se trouve à peine représenté dans celle d'Aix. Les feuilles qui le composent ont des affinités douteuses de forme, de structure et de nervation avec des Protéacées de tribus différentes, et surtout avec des Protea(P. abyssinica Willd., P, caulescens Ehr. fig. 9, x), certains Grevillea (Gr. Gillivrayi Hook.) et Hakea (H, saligna Kght. et Salbr.). PALÆODENDRON GYPSOPHILUM. (PI. VII, fig. 9.) P. folis coriaceis, elongatis, obtusis, in petiolum brevem sensim attenuatis; nervis secundariis obliquis, arcuatis, cæteris flexuosis, reticulatis. Schistes marneux feuilletés de la partie supérieure. (Très rare.) Espèce analogue par la forme au Protea caulescens Ehr. (fig. 9, &), très voisine, parmi les fossiles, du Conospermum ma- crophyllum Ett. (1). PALÆODENDRON LONGISSIMUM. P. foliis coriaceis, strictis, longissimis, marginibus integris sublus revolutis, in petiolum brevem sensim attenuatis. Lomatia longissima Sap., Ex. anal. Calcaires marneux de la partie inférieure, (Très rare.) … Feuille que son faciès remarquable rapproche de certains Protea à feuilles longues, étroites, coriaces, comme le P. repens Thb., le P. scabra R. Br., mais surtout le P. revoluta R. Br. GREVILLEA R. Br. | GREVILLEA MYRTIFOLIA Sap., Ex. anal., p. 29. (PI. VIL, fig. 41.) G. foliis parvis, coriaceis, sessilibus, ellipticis, mucronatis, (1) Ettingshausen, Proteaceæ der Vorwelt, p. 8, t. 4, fig. 2. LE SUD-EST DE LA FRANCE À L'ÉPOQUE TERTIAIRE, 251 margine revolutis; nervis secundariis parum obliquis, secus mar- ginem arcualim conjunctis. Calcaires de la partie moyenne et inférieure. GREVILLEA OBscuRA. (PI. VII, fig. 414.) .G. foliis coriaceis, breviter petiolatis, late ovatis, basi apiceque rotundatis, mucronulatis. Calcaires marneux de la partie inférieure. (Très rare.) Forme qui ressemble au G. Candolleana Meisn. (fig. 14, «), sous des dimensions un peu plus grandes et avec un contour plus arrondi. GREVILLEA ELLIPTICA, (Pl. VII, fig. 12.) G. foliis coriaceis, breviter petiolatis, ellipticis, obtusis, mar- gine subtus revolutis; nervis secundariis RAF obliquis, Sparsis, arcuatim ante marginem conjunctis. Calcaires marneux de la partie moyenne, Aix, Éguilles. Le sommet de la feuille n’est pas mucroné comme dans les pré- cédentes ; mais la nervure médiane s’y termine assez brusque- ment. L'aspect du tissu est bien celui d’un Grevillea; la page supérieure est finement ponctuée, l’inférieure légèrement repliée sur les bords, unie et probablement soyeuse. Tous ces caractères se retrouvent dans le G. punicea R. Br. (fig. 12, x), dont celte espèce fossile est très voisine. GREVILLEA CORIACEA. (PI, VII, fig. 13.) G. folis coriaceis, oblongis, obtusatis, margine revolutis, supra _punctulatis, subtus levibus. Calcaires de la partie inférieure. (Très rare.) Feuille bien caractérisée, analogue par sa forme à celles du G. sericea R. Br. (fig. 13, «). 952 GASTON DE SAPORTA, GREVILLEA RICIDA. G. foliis petiolatis, rigidis, marginatis, stricte lanceolatis, basi sensim attenuatis, apice obtuso mucronulalis. Calcaires de la partie moyenne et inférieure. Aix, Éguilles. Une autre forme, construite sur le même modéle, mais beaucoup plus grande, se montre dans la flore de Saint-Zacharie. Celle-ci parait intermédiaire entre le G. oleoides Sieb. et punicea R. Br.: les nervures sont bien moins obliques que dans l’espèce suivante dont elle se distingue par plus de roideur et une forme plus atté- nuée vers la base. GREVILLEA PROVINCIALIS, (PI. VII, fig. 10.) G. foliis elongatis, brevissime petiolatis, integris, nervo pri- mario gracili, cæteris flexuosis obliquissime reticulatis. Cà et là dans loutes les couches. (Rare.) Espèce dont la place est naturellement marquée dans la section Oleoïidea, auprès des G. oleoides Sieb., linearis R. Br., ripa- ria R. Br., mais surtout du premier des trois (voy. fig. 10, x). LOMATITES. Folia linearia vel lanceolato-linearia, breviter petiolata, margine parce et remote denticulata; nervis secundartis oblique reticu- Jatis. Lomatia Sap., Ex. anal., p. 29. Exclusa Lomatia longissima. Ce genre, très répandu dans la flore d’Aix dont il comprend une des espèces les plus caractéristiques, s’efface de plus en plus dans les étages suivants, tout en se prolongeant cependant jusque : dans celui des lignites de Manosque. I est probablement iden- tique avec les Lomata actuels, surtout avec ceux de la section Lulomatia Endi. LE SUD-+EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE, 253 LOMATITES ACEROSUS. L. folis rigidis, strictis, acerosis, in petiolum brevissimum sen- sim atlenuatis, remote denliculatis, dentibus apicem versus pro- ductioribus. Calcaires de la partie inférieure. (Très rare.) Feuille d’affinité plus douteuse que les suivantes, intermédiaire entre les Zakea repanda et ceratophylla, et les Lomatia longifolia et polymorpha. LOMATITES SINUATUS. (PI. VII, fig. 15.) L. foliis e basi obtusa sursum lanceolalo-linearibus, parce et remote smuato-denticulatis ; nervis oblique reticulatis. Dans les parties supérieures et inférieures. (Rare.) | Espèce qui semble avoir été polymorphe: elle rappelle le L. ilicifolia R. Br., ou du moins les segments détachés et les feuilles simples de cette espèce. | LOMATITES AQUENSIS. (PI. VIE, fig. 15.) L. foliis coriaceis, strictis, inearibus vel lanceolato-linearibus, elongatis, sæpius acuminatis, in petiolum brevem attenualis, remote denticulatis, dentibus parvis argute spinulosis; nervo primario : D | ; valido, cæteris sparsis, obliquissime reticulatis. Dans toutes les couches, Aix. Éguilles, Venelles. L'analogie de cette espèce avec le Lomatia longifoha R. Br. (voy. fig. 16, « el B) est vraiment surprenante, malgré ses carac-- tères très polymorphes. Les variétés suivantes, que nous avons considérées en premier lieu (4) comme des espèces distinctes, me paraissent au moins des formes assez fixes pour allirer l'attention. Var. « acuminala : Folis strictis, longissimis, acumunatis, basi in petiolum brevem longe attenuatis ‘fig. 16, A). (1) Exam. anal., p. 29. 954 GASTON DE SAPORTA. Plus allongée que le type normal, avec lequel on peut cependant la confondre. Répandue çà et là dans toutes les couches. Var. & intermedia (fig. 16, B) : Folüs latioribus, apice acuto parum productis, basi in petiolum gracilem attenuatis. Cette forme plus rare se rencontre seulement dans les schistes et les calcaires marneux de la partie inférieure. Var. y brevior (fig. 16C, et D) : Foliis abbreviatis, coriaceis, basi in petiolum curtum, crassiorem, breviter attenuatis. Variété remarquable particulière aux couches de la partie supé- rieure. Var. d coriacea : Foliis lanceolato-linearibus, coriaceis, basi in petiolum breviter attenuatis, dentibus exsertis, acutis, plurimis ; nervo primario valido, cæteris immiersis, inconspicuis. Très rare dans les calcaires de la partie moyenne; constitue peut-être une espèce à part. KNIGHTITES. Folia latiuscula, lanceolata vel lato-linearia, dentata, nervatione reliculata ils Knightiarum similia. KNIGHTITES SALYORUM Sap., £x. anal. (PI. VII, fig. 1.) K. foliis elongatis, lato-linearibus, acuminatis, basi in petiolum longe attenuatis, grosse et acute dentatis, dentibus muticis ; nervis secundariis plurimis, gracilibus, obtuse emersis, reticulatis, venu- lis transversim obliquis, flexuosis. Calcaires schisteux de la partie supérieure. (Très rare.) Feuille très analogue à celles du Knightia excelsa R. Br. dont la nervalion grossie est représentée, fig. L «, à côté de celle de l'espèce fossile À A. LE SUD-EST DE LA FRANCE À L'ÉPOQUE TERTIAIRE, 959 KNIGHTITES GAUDINI. K. foliis coriaceis, e basi breviter sinuato-attenuata sursum Janceolatis, apice truncatulis, dentibus longe argutis. Calcaires schisteux de la partie supérieure. (Rare.) Diffère du précédent par la feuille, dont le sommet, légèrement tronqué, se termine par une courte dent aiguë, dans laquelle se termine la nervure médiane. MYRICOPHYLLUM. Folia plerumque angusta, linearia, elongata, margine denticu- lata; nervi secundari plurimi, obtuse emergentes, recurvati, ner- vulis subtilibus flexuosis interpositis, tenuissime reticulatis. Ce genre se montre à peine dans la flore d’Aix, tandis que nous le verrons prendre de l'importance dans celle de Sant-Zacharie ; il est analogue aux Banksia à feuilles étroites (B. Hittoralis, microsta- chya, ete.), mais il s’en distingue par une nervation plus flexueuse et par la terminaison pointue de ses feuilles; celles-ci se ratta- chent aussi aux vrais Myrica, et semblent former entre les deux familles un lien dont la véritable nature est difficile à saisir, quoi- que le faciès des Myricophyllum les range mieux parmi les Pro- téacées. MYRICOPHYLLUM GRACILE. M. fohis anguste linearibus, elongatis, acuminatis, basi in petio- lum brevem sensim attenuatis, denticulatis, dentibus parvulis, argutis ; nervis secundariis curvatis, venulis transversim subtilibus interposilis. Dans les parties moyenne et supérieure. (Rare. Près voisin du Myricophyllum zachariense, espèce caractéris- 956 GASTON DE SAPORTA. lique de Sainl-Zacharie, et du Banksia Hæringiana Ett. (1), dont il n’est peut-être qu’une forme , x la nervation soit plus flexueuse. BANKSITES. Folia polymorpha, plerumque coriacea, integra vel dentata ; nervo primario valido, secundariis sub angulo fere recto vel rarius obliquiore emergentibus, numerosis, parallelis, secus mar- ginem reticulatis, vel in dentes recta semita abeuntibus. Ce genre comprendra toutes les feuilles qui présentent les caractères des vrais Banksia, où qui montrent avec lui une pa- renté plus ou moins prononcée, mais dont le degré réel nous est caché, et que la dénomination de Banksites exprime sans trop d’affirmation. A. Folia integra. BANKSITES LINEARIS. (PI. VII, fig. 2.) B. foliis coriaceis, petiolatis, anguste linearibus, subtus revolu- is, apice truncatulo mucronulalis. Calcaires de la partie inférieure, (Très rare.) Feuille voisine des plus petites, des moins tronquées et des plus entières de celles du B. marginata R. Br. BANKSITES REPERTUS. B. foliis lato-linearibus, basi in petiolum brevem obtuse atte- nualis ; nervis secundariis plurimis, angulo subrecto emissis. Calcaires marneux de la partie supérieure. (Très rare.) Fragment de feuille analogue à celles du B. integrifolia L. (1) Tert, fl, von Hæring, p. 54, t. 16, fig. 1-25. LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 297 2. Folia dentata. BanKSITES AQUENSIS. (PI. VII, fig. G.) B. folus coriaceis, elongalis, basi sensim attenuatis, acute den- talis vel quandoque dentalo-sinuatis ; nervo primario valido, se- eupdarns plurimis, tertiaris oblique reticulatis. Dryandrordes banksiæformis Sap., Ex. anal., p. 30. Calcaires marneux de la partie supérieure. {Rare.) Forme très analogue au B. Ungeri Elt. (L), mais qui s'éloigne davantage du Dryandroides banksiæfolia Ung., que M. Heer réunit à la première espèce. La feuille provenant du terrain d’Aix est trop mutilée pour permettre de trancher la question ; elle se rapproche, parmi les Banksia actuels, des B. paludosa, Baueri (fig. 4 «) et serrala R. Br., dont elle reproduit les principaux caractères. BANKSITES ACULEATUS. (PI. IX, fig. 3.) B. foliis coriaceis, late ovatis, lanceolatis, basi obtusissima sinuatis, dentato-aculeatis; nervo medio valde expresso, secun- dariis angulo subrecto decurrentibus, smaplicibus vel fureatis, in dentes abeuntibus, tertiariis oblique flexuosis tandem im areo- las minutas trapeziformes vel hexa-pentagonas solutis. Quercus aculeata Sap., Ex. anal., p. 29. Calcaires marneux de la partie supérieure. (Très rare.) La forme de cette feuille annoncerait un Chêne, mais la ner- vation, très bien conservée, composée de veines flexueuses, obli- quement réticulées, indique bien plutôt une Protéacée analogue aux Banksia de la section Quercinæ Meisn. Elle se rapproche particulièrement du B. coccinea R. Br. (fig. 5 ), espèce originaire du Port du Roi Georges sur la côte austro-occidentale de ia Nouvelle-Hollande; la figure 5 8 repré- sente, à côté de la nervation grossie de la feuille fossile, celle du B. fagifolia Hort., latifolia R. Br., comme terme de comparaison. (1) Tert. F1, von Hæring, p. 54, 1. 16, fig. 4-25. 4° série. Bor. T, XVII, (Cahier n° 5., 1 17 255 GASTON DE SAPORTA. BANKSITES PSEUDO-DRYMEJA. (PI. IX, fig. 2.) B. fohis petiolatis, coriaceis, lanceolatis, basi truncato-cuneatis, dentatis, dentibus calloso-muticis ; nervis secundartis sub angulo 5° emissis, plurimis, rigidis, parallelis, in dentes abeuntibus, vel ante marginem deflexis, rete venoso nervulis oblique flexuosis prominulo. Knightites pseudo-drymeja Sap., Ex. anal., p. 29. Calcaires de la partie supérieure. (Rare.) Forme très remarquable, difficile à définir, quoique sa nerva- tion la range sûrement parmi les Protéacées; elle se rapproche, comme la précédente, des Banksia de la section Quercinæ et sur- tout du B. fagifolia, mais le sommet est lancéolé et les nervures secondaires beaucoup plus obliques. Semina dubie huc relata. RHOPALOSPERMITES. Semina compressa, oblonga, ala membranacea undique cineta, raphe nerviformi percursa. RHOPALOSPERMITES STRANGEÆFORMIS. (PI. VII, fig. 7.) R. seminibus in alam tenuiter membranaceam utrinque ex- pansis; raphe v. nervo gracil nucleum cingente, hinc chorda recta, brevi, margini puneto umbilicari lateraliter affixo, illine ab eadem nuclei parte refracto, alam marginante usque ad basim decurrente, hic tandem evanido. Bignonites palæospermus Sap., Ex. anal., p. 34. Calcaires schisteux de la partie supérieure. (Très rare.) Malgré l’analogie apparente de celte semence avec celles des Bignoniacées, elle s’en éloigne en réalité, soit par la forme du LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE, 259 noyau, soit par la consistance de l’appendice ailé, entier et nulle- ment fimbrié sur les bords; nous croyons voir plutôt én elle une semence analogue à cellés des genres Rhopala et Strangea;, c’est-à-dire une graine dont le noyau est accompagné d’un raphé en forme de nervure, s'étendant à travers l’aile membraneuse qui l'entoure. La semence du Strangea linearis Meisn., à peine con-. nue, semblerait correspondre parfaitement avec la nôtre, d’après la phrase suivante du Prodrome : « Semen... lanceolatum, utrin- que attenuatum, planum, membranaceum, utrinque ? alatum, alæ uno margine lenuiter nerviformi (1) ». EMBOTHRITES Unger, Gen. et Sp., pl. foss., p. 428. Semina in alam membranaceam superne producta , ala breviter elliptica, basi parum constricta, nervulis curvatis puncto CRT aUs verosimiliter umbilicari, conniventibus, delineata. Unger a signalé le premier ces organes sous le nom d’Embo- thrites, en les comparant aux semences ailées des Embothrium dont elles différent cependant beaucoup. Ettingshausen en a figuré un grand nombre dans sa flore d'Hæring (2); plus tard, ce der- nier auleur à cru y reconnaitre des samares de Malpighiacées, analogues à celles des Banisteria (3). Leur analogie avec les fruits de plusieurs Malpighiacées, et du genre J'anusia (J. quaranitica Adr. Juss.) en particulier, doit en effet être notée. Pourtant il nous paraît plus naturel d’y voir de véritables semences. Les veinules qui partent du noyau pour s'engager ‘dans l'aile se recourbent constamment et convergent vers un point situé sur le bord, un peu au-dessous du sommet, et s’y réunissent en formant soil une callosité, soit une échancrure, qui semble correspondre au point d'attache de la semence. Si ces organes sont, en effet, des semences véritables, elles se rangent sans anomalie parmi les Protéacées, soit à cause de leur fréquence dans les couches qui (4) Prodrome,t. 14, p. 348. (2) Foss. fl, von Hæring, t. 14, fig. 45-25. (3) Beiträge sur Kennt. d. foss. von Sotzka, p. 21, 960 GASTON DE SAPORTA. renferment les feuilles que nous leur avons rapportées, soit à cause de leur analogie de forme et de structure avec celles des Lomatia, des Embothrium, des Hakea et de plusieurs Grevillea. En Provence ces semences reparaissent avec des variations secon- daires dans la plupart des dépôts, à Aix, à Manosque, à Bonnieux, à Fontienne. Il serait pourtant difficile de déterminer exactement parmi les Protéacées le groupe auquel il faudrait les attribuer. EMBOTHRITES AQUENSIS. (PI. VIIL, fig. 8.) E. seminis ala brevi, rotundata, basi parum constricta, nervulis 5-6 curvatis, infra apicem puncto marginali conniventibus. Calcaires marneux de la partie moyenne. (Rare.) Forme voisine de l’£. leptospermos Ett., différant par la forme de l’aile, largement arrondie d’un côté et légèrement échancrée vers le point où convergent les veinules. EMBOTHRITES STENOPTERIS. E. seminum nucleo obliquo ala ellipüica superato ; nervulis h ramosis ad apicem decurrentlibus. Calcaires de la partie inférieure. (Rare.) Diffère par la forme elliptique de l'aile qui semble, comme dans quelques Lomatia, se prolonger un peu à la partie inférieure du noyau et s’y trouve tronquée. GAMOPETALZÆ. VALERIANEÆ. VALERIANELLITES. VALERIANELLITES CAPITATUS. (PI. X, fig. 3.) V. caule gracili, erecto ; foliis oppositis, linearibus, integris, connalis ?; floribus in capitulum terminale dense congeslis. LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE, 261 Schisles marneux feuilletés de la partie supérieure. (Très rare.) Inflorescence d’une attribution très incertaine à cause de l’im- nossibilité de distinguer la forme des fleurs; elle pourrait apparte- nir aussi bien aux Rubiacées. COMPOSITÆ. CYPSELITES Heer, F1. tert. Helo., HT, p. 2. CypseLiTEs GyPsORUM Sap., Ex. anal., p. 80. (PI. X, fig. 5.) C. acheniis parvulis, eylindraceis, suleatis, apice truncato pap- posis; pappo sessili setoso; setis filiformibus, rigidis, exterioribus 5-7 basi dilatatis, achenium duplo superantibus. Schistes marneux feuilletés de la partie supérieure. (Très rare.) Les caractères qui peuvent le mieux convenir à un fruit de Com- posée se trouvent réunis dans cette empreinte. C’est surtout parmi les Vernoniées, tribu complétement exotique, que l’on observe des akènes analogues à celui-ci par leur forme, la nature des aigreltes, et surtout par le renflement inférieur caractéristique des paillettes ; nous citerons seulement le genre Elephantopus. PARTHENITES. PARTHENITES PRISCUS Sap., Ex. anal., p. 30. (PI. X, fig. 4.) P. foliis petiolatis, pinnatisectis, segmentis pinnatifidis, supe- rioribus confluentibus, lobis acute incisis. Schistes marneux feuilletés de la partie supérieure. (Très rare.) Une des empreintes les plus curieuses de la flore d'Aix. Elle ressemble beaucoup à plusieurs Chrysanthémées, surtout au genre Argyranthemum Web. (4. frutescens Web., A. pin- natifidum Web.) ; mais le Chrysanthemum parthenium DC., est la plante qui s’en rapproche le plus (voy. fig. 4 «). On peut aussi comparer celte espèce aux plantes américaines, Parthenium hysterophorus L. et Ambrosia artemisiæfolia L. 262 GASTON DE SAPORTA. HIERACITES. HIERACITES SALYORUM Sap., ÆEx. anal., p. 30. (PI. XI, fig. 1.) H. foliis ovatis, subspathulatis, basi attenuatis, sinuato-denticu- latis ; nervis secundartis tenuibus, obliquis, reticulatim flexuosis. Schistes marneux feuilletés de la partie supérieure. (Très rare.) Fragment -de feuille reproduisant le faciès d’une plante her- bacée, analogue aux Hieracium et au Taraæacum (T. obova- tum, fig &) par la forme, la nervation, la dentelure, et même par les poils glanduleux? qui paraissent en garnir le bord ; le limbe est décurrent sur le pétiole, au moins dans la partie visible. OLEACEÆ, SYRINGA L. SYRINGA? PRISTINA Sap., Ex. anal., p. 80. Schistes marneux de la partie supérieure. (Rare.) Attribution très douteuse; la feuille est légèrement cordiforme, acuminée au sommet, mais elle pourrait également dénoter une Apocynée, une Asclépiadée, ou même un Andromeda ; certaines formes américaines de ce dernier genre affectant une forme ana- logue. | SOLANACEZÆ. SOLANITES. Corolla gamopetala, pentamera, rotata, æstivatione valvata, caduca. Stamina 5 corollæ fauci inserta, incumbentia, antheris 2-locularibus in processum apiculatum superne coalitis, longitudi- naliter dehiscentibus. SOLANITES BRONGNIARTI, Sap., Ex. anal., p. 30. (PI. XI, fig. 2.) S. corolla quinquefida, lobis acuminatis, staminibus exsertis, LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 263 incumbentibus, filamentis brevibus, antheris 2-locularibus fusi- formibus, in processum tenuissime apiculatum desinentibus. Schistes marneux feuilletés de la partie inférieure. (Assez rare.) Corolle remarquable par la netteté de ses caractères et dont la véritable affinité est cependant très difficile à établir, sans doute parce qu’elle dénote un genre maintenant disparu. Son aspect, sa préfloraison, la nervation et la forme des lobes, semblent annoncer une Solanée; elle s'éloigne pourtant à bien des égards de tous les genres de celte famille, Les anthères longitudinale- ment déhiscentes, contrairement à l’opinion que nous avions d’abord émise, la distinguent du genre Solanum proprement dit. L'examen de ces organes, soigneusement découverts dans toute leur étendue, démontre qu'ils se terminent par un appendice ou bec délié, finement apiculé, bien différent des pores terminaux en forme de tubes accolés qui surmontent les anthères des Solanum. Dans le genre Lycopersicum, qui n’en est qu’un démembrement, les anthères, quoique dressées et conniventes, s'ouvrent au moyen d’une fente, et se prolongent supérieurement en un appendice qui les rapproche un peu de la fleur fossile. Le genre Sarracha Ruiz. et Pav., et encore plus le genre Witheringia, où la corolle est sou- vent rotacée, les étamines longuement exsertes, mais dressées et non incombantes, et les anthères longitudinalement débiscentes, quoique leurs formes n'aient pas d’analogie, peuvent être rap- prochés, sous quelque rapport, de l’antholite des gypses d’Aix (voy. des fleurs de ces deux genres fig. 2 «, 6, y,9,e, et celle du Solanum bonariense, fig. 2 «). On pourrait aussi la comparer à plu- sieurs Borraginées. Ces corolles ne sont pas très rares dans la flore d'Aix; 1} en existe au moins trois exemplaires à notre con- naissance. MYRSINEÆ. MYRSINE L. MyrSINE spiNuLosA. (PI. XI, fig. 4.) M. folis parvulis, ellipticis, dentato-spinosis, nervulis oblique reliculatis. 26! GASTON DE SAPORTA, Partie supérieure. (Coll. du Muséum de Paris.) Petite feuille dentéc, épineuse, très voisine du Myrsine bifaria Wall. (fig. 4 x), des Indes, et du M. bottensis DC., de l’ Yémen. Cette attribution paraît d'autant plus probable, que des formes analogues aux Myrsine continuent à se montrer dans les étages suivants, en Provence comme en Suisse. Notre espèce est à peine distincte par un sommet plus aigu du Myrsine celastroides Heer, F1. tert. Helv., WE, t. 105, fig. 14. MYRSINE ACUMINATA. (PI. XI, fig. 9.) M. foliis coriaceis, petiolatis, lanceolato-linearibus, acuminalis, acerosis, margine spinoso-denticulatis. Partie supérieure. (Coll. du Muséum de Paris.) Feuille plus grande que la précédente, très analogue par sa forme au M. semiserrata Wall. des Indes (fig. 5 x). MYRSINE ? LINEARIS. M. foliis anguste lanceolato-linearibus, obtusis, sessilibus, inte- gris, nervis secundariis obtuse cmissis arcualis. Calcaires de la partie moyenne. (Rare). Feuille d’une attribution douteuse, analogue par sa forme à une espèce du Cap, le M. angustifolia KE. Mey. EBENACEZÆ. DIOSPYROS L. Diospyros RruGosA. (PI. XI, fig. 3.) D. foliis? ovatis, petiolatis, integris ; nervis secundariis curva- is, terliariis sinuosis transversim reticulatis ; floribus unisexuali- bus; calycibus 5-partitis, segmentis inæqualibus, extus rugoso- suleatis, intus Iævibus, æstivatione imbricatis; masculorum (fig. à A) corolla erecta, breviter urceolata, calycibus breviore ; LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 265 fœmiueorum (fig. 3 B, C, D, E ct F) segmentis calycinis primum ereclis, ovarium 2-3-stylum foventibus, demum patentibus, in- durato-persistentibus, baceam globosam ipsis breviorem stipan- bus. Ebenacites rugosus Sap., Ex, anal., p. 31. Dans toules les couches. (Commun.) Les calyces persistants de cette espèce, reconnaissables aux ru- cosités fines qui les sillonnent extérieurement, reparaissent dans toutes les parties de la formation ; l'étude comparée d’un grand nombre d'exemplaires nous a conduit à une détermination, que pous regardons comme «une des plus sûres de la flore d’Aïx. Les figures 3 A,B, C,D,E et F, de la planche XI (1), présen- lent une série complète de ces organes dessinés soit directement sur des empreintes, soit d’après des moulages, à tous les degrés de leur développement. Leur affinité de structure et de physionomie les rapproche évidemment des espèces asiatiques du grand genre Diospyros. La feuille ressemblerait beaucoup par sa forme et sa nervation à une espèce de Ceylan, qui fait partie de lherbier du Muséum ; quant aux calyces, très différents de ceux des espèces américaines du genre, ils se rapprochent par leur forme, leur estivation légère- ment imbriquée, le nombre pentamère des segments et leurs rugo- silés caractéristiques, de celles de l'Inde, de Ceylan, de Java, de Timor ; nous citerons le Diospyros Sapota Wall. (fig. 3 +), le D. melanoxylon Blume (fig. 3 :) de Java, le D. ramiflora Roxb. des Indes, une espèce sans nom de Ceylan (M. Thwaites, 1854) (fig. à y), enfin le D. lanceolata Roxb. de Calcutta (Gig. 3 «), dont les calyces, quoique à quatre divisions seulement, ont, avec ceux d'Aix, la plus grande analogie. (1) Consulter pour les détails de chaque figure l'explication des planches, 266 . GASTON DE SAPORTA. ERICACEÆ, ANDROMEDA L. , ANDROMEDA PROTOGÆA Unger, F1. von Sotzka, p.A3,t.23, fig. 2,3,5,9; Ettingshausen, F1. von Hæring, 1.22, fig. 1-8; Heer, El. tert. Helv., td Het 26m (PEAR EN") Calcaires de la partie inférieure, çà et là dans les autres couches. Les figures données par Unger et Ettingshausen sont tellement vagues, qu'il est difficile de se prononcer à l'égard de l'attribution proposée par ces auteurs ; celles de la flore suisse de M. Heer sont bien plus nettes. La nervation des feuilles d'Aix ne laisse rien à désirer ; elle annonce une forme analogue aux Andromeda de la section Leucothoe, comme Leucothoe multiflora DC. et L. salicr- folia Benth. (fig. 8 «). Cette dernière espèce est originaire de Maurice. Comme nos empreintes concordent par leur forme et la dimension du pétiole avec celles de Suisse et d'Allemagne, nous les rangeons dans la même espèce. ANDROMEDA ARCINERVIS. (PI. XI, fig. 7.) A .foliis elliptico-linearibus, obtusis, nervis secundariis areuatim reticulals. Calcaires de la partie moyenne. Analogue à plusieurs Leucothoe du Brésil, ainsi qu'aux Befaria, espèce voisine de l’A. vaccintüfolia Heer, F1. tert. Helv., IT, t, 107, 12.29: ANDROMEDA LINEARIS. (PI. XI, fig. 9.) A. folüs parvulis, petiolatis, sublinearibus, nervulis subtiliter : reticulatis. Calcaires de la partie inférieure. (Rare.) Analogue à l”°4. littoralis Humb., de Madagascar, et à l’A. tre- mula Heer, F1. tert. Helv., t. AO1, fig. 27, LE SUD=EST DE LA FRANCE À L'ÉPOQUE TERTIAIRE, 267 ANDROMEDA SUBTERRANEA. À. foliis coriaceis, ellipticis, breviter petiolatis, subtus leviter revolulis, nervatione reticulata parum conspicua. Calcaires marneux de la partie moyenne, Analogue au Leucothoe revoluta DC. VACCINIUM I. VACGINIUM RETIGULATUM Heer, F1. tert. Helo., UT, p.10, t. 101, fig. 30. Parties moyenne et supérieure; çà et là. Espèce déjà signalée à Aix par M. Heer ; analogue, parmi les V'accinium acluels, aux espèces à feuilles entières, et surtout aux V. resinosum Michx. et frondosum Michx., de l'Amérique septen- trionale, à une espèce sans nom des îles Sandwich (herb. Mus. Par.), et au Faccinium uliginosum L. de l’Europe septentrionale. VAGCINIUM? RHODODENDRIFOLIUM. V. foliis coriaceis, petiolatis, oblongo-ovatis, basi obtusatis, integerrimis ; nervis secundaris oblique curvatis, reticulatis. Schistes marneux feuilletés de la partie supérieure. (Rare.) Feuille grande comparativement, d’affinité incertaine, assez analogue à une espèce du Sikkim, le F7. salignum Hook. et Thoms. DIALYPETALZÆ. ARALTACEÆ. PANAX L. PANAx MATHERONIT. P. folüs coriaceis, rigidis, basi truncato-cuneata breviter in petiolum attenuatis, margine dentalo-aculeatis ; nervis secundartiis obliquis, curvatis, reticulato-ramosis. 268 GASTON DE SAPORTA. Calcaires marneux de la partie supérieure. (Rare.) Grande feuille analogue au Panax longissimum Ung., mais d'attribution incertaine. PANAX DEMERSUM. Marnes de la partie supérieure, Feuille mutilée construite sur le même modèle, spécifiquement distincte. ARALTIA L,. ARALIA MULTIFIDA. (PI. XIT, fig. 4.) À. foliis palmato-septemlobis, laciniis profunde partilis, acumi- natis, ad medium inciso-lobulatis. Jatropha primæva Sap., Ex. anal., p. 31. Schistes calcaires marneux de la partie moyenne. (Très rare.) Très belle empreinte d’une grande feuille palmée, inciso-lobée, à segments acuminés, pourvus latéralement d’un lobule du côté externe et de deux vers le milicu de la feuille. Nous l’avions pré- cédemment assimilée au Jatropha multifida ; mais ce rapproche- ment laissait beaucoup à désirer ; celui que nous proposons main- tenant nous semble tout à fait probable, à cause de l'affinité très étroite qui rattache l'espèce fossile à plusieurs Aralia, et surtout à l'Aralia elegans (Hort. par.) de la Nouvelle-Grenade, dont elle semble n’être qu’une répétition un peu réduite (voyez une partie de feuille de cctte espèce, demi-grandeur naturelle, figure 4 à, à côté de l'empreinte fossile). Ce que l’on peut apercevoir de la ner- vation justifie cette attribution. ÂÀRALIA TRIPARTITA, A. foliis coriaceis, petiolatis; lamina petiolo longiore tripartita ; lobis lateralibus oblongis, lobulatis, medio cuneato apice trilobo, omnibus oblusis, relusis ; nervis inconspieuis. LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 269 Calcaires marneux de la partie moyenne, (Très rare.) Une certaine analogie de forme nous avait engagé à rapprocher d’abord cette remarquable espèce du genre Synaphœæa ; mais elle se range bien plus naturellement parmi les 4ralia par l'apparence de son tissu, le contour extérieur et la manière dont les lobes sont incisés. Elle est évidemment voisine de l’Araha primigenia | Laharpe sp., signalée à Monte-Bolca par Massalongo sous le nom de Granadilla prisca, el retrouvée depuis à Alumbay (ile de Wight) (4). M. Heer compare l’Arahia primigemia à lAralia jatrophæfolia, auquel l’espèce du terrain d'Aix doit égale ment ressembler. | RIBESIACEZÆ. RIBES L. RIBES CELTORUM. (PI. XI, fig. 6.) R. folus sat longe petiolatis, obovatis, subcordalis, inciso-loba. tis, lobis grosse dentato-lobulatis, lobulis obtusis. Schistes marneux feuilletés de la partie supérieure {très rare). La physionomie particulière aux Ribes se reconnait dans cette feuille profondément incisée, lobulée, à lobules obtus, séparés par des sinus étroits. C'est une forme très voisine du À. cynosbali L. (fig. 6 «) de l'Amérique septentrionale. NYMPHÆACEX. NYMPIÆA Neck. Nous laissons dans le genre Nymphæa, dont elles paraissent s'éloigner très peu par les détails de leur organisation, toutes les espèces fossiles de Nymphéacées, dont les coussinels, ou base d'insertion des pétioles, présentent les traces de six grandes la- (1) Heer, Recherches sur le climat et la végélation du pays tertiaire, trad, par Ch.-Th. Gaudin, p. 79. 270 GASTON DE SAPORTA, cunes où canaux aériens disposés en deux files, et accompagnés de chaque côté d’une rangée circulaire de plusieurs autres plus petits. Nous réserverons le vom de Nymphœæites aux plantes des autres étages qui paraissent distinctes des vrais Vymphæa par une autre disposition de leurs canaux aériens. NYMPHÆA GYPSORUM Sap., Ex. anal., p. 31. (PI. X, fig. 2.) N. folis cordatis, lobis approximalis, integris; nervis circiter 23-25 radiantibus dichotome divisis, medio crassiore oblique penninervio. — Petiolorum basibus residuis vel pulvinulo disco suborbiculari impressis, ductibus aerus sex majoribus, biseriali- bus, minoribus aliis 5-6 hinc et hince appositis, et infra radicella- rum cicatricibus 7-9 crescenti serie notatis. Dans les calcaires de la base, plus rare dans les marnes de la partie supé- rieure. Les rhizomes de cette espèce ont laissé des traces nombreuses dans les lits inférieurs ; leur état de conservation ne laisse rien à désirer. Les coussinets (fig. 2 C), appliqués contre le corps de la tige, sont limités de ce côté par une ligne parabolique ; ils sont bombés et saillants vers le milieu, et vaguement limités inférieu- rement, en sorte qu'ils affectent la forme d'un mamelon conique appliqué par la face interne et latérale, et tronqué au sommet. La partie tronquée. est occupée par nn disque presque circulaire, lé- sèrement ovale dans le sens transversal, limité supérieurement par la ligne parabolique qui marque la place de la stipule b, anté- rieurement par un bourrelet sullant, en dessous duquel s'étend la déclivité du coussinet jusqu’à la rencontre du coussinet voisin. L'espace entier occupé par un de ces coussinets dessine une aire rhomboïdale un peu allongée dans le sens transversal, et arrondie sur les côtés inférieur et supérieur. Les cicatrices des canaux aériens (dd) sont très nettes et régu- lièrement disposées. Les six principales (d'), rangées en deux files, sont accompagnées de 5 à 6 plus petites (d"), dont les trois plus considérables sont placées à droite et à gauche de celles qui tien- LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 271 nent le milieu, tandis que les autres, beaucoup plus petites, sont rangées vers le haut et le bas en série décroissante, de manière à former par leur ensemble un groupe parfaitement arrondi. On aperçoit encore, en dehors de ces canaux aériens, une rangée cireulaire de lacunes (?) bien plus petites et plus étroites, semblables à des traits allongés (e), qui cernent le groupe entier, tandis que . d’autres pareilles sont dispersées çà et là dans l'intervalle des crandes. Les cicatrices radiculaires (f) disposées sur la déclivité du mamelon, en dessous du disque qui marque l'insertion du pétiole, sont groupées d’une manière uniforme : elles vont en croissant à mesure que l’on descend vers la base du coussinet, On distingue d’abord un premier groupe de 4 à 6 cicatrices, petites, entou- rant une radicule centrale de même grandeur ; immédiatement au-dessous, dans un ordre oblique, on observe trois radicules de grandeur inégale, dont l’inférieure dépasse en dimension les deux autres, tandis que l'intermédiaire à son tour est plus grande que la supérieure. Les fragments de feuille sont très incomplets; on distingue pourtant les caractères suivants : elles étaient fendues-auriculées, à lobes peu divergents ; la nervure médiane très prononcée émet des nervures secondaires espacées, alternes, très obliques ; onze à douze nervures, outre la médiane, rayonnent de chaque côté du centre de la feuille et se divisent par une dichotomie régulière à rameaux élancés, dont les dernières subdivisions se replient le long du bord qui paraît entier, sans donner lieu à un réseau vei- neux compliqué. On peut dire que le Nymphœa gypsorum se rap- proche par sa nervation du NV. Lotus Del., quoique ses feuilles ne soient ni peltées ni dentées sur les bords comme celles de l’espèce actuelle. NyMPHÆA PARVULA Sap., Ex. anal., p. 31. N. pulvinulis minoribus, ductibus aertis sex majoribus biseria- Jlibus, et infra radicellarum cicalricibus 5 serie crescenti dispo- 272 GASTON DE SAPORTA, sitis notatis, foliis? integerrimis, nervis radiantibus arcualim reticulatis. Calcaires de la partie inférieure. L'étendue bien moindre des coussinets distingue cette seconde espèce. Le disque insertionnel des pétioles est tout à fait arrondi. Le groupe des radicules consiste seulement en une série de cinq cicatrices disposées inférieurement en série croissante comme à l'ordinaire. Une impression isolée, plus petite que les autres, arron- die, peu saillante et sans trace de radicules, doit marquer l'em- preinte d’un pédoncule. Un fragment de feuille, analogue par sa structure el sa nervation à celles de notre Nymphæa alba, pourrait bien avoir appartenu à cette seconde espèce. STERCULIACEZÆ. BOMBAX L. BOMBAX SEPULTIFLORUM Sap., Êx. anal, p. 31. (PI. XIF, fig. 3.) B. corollæ petalis æstivatione contortis, inæquilateralibus, lan - ceolatis, acuminatis, basi inter se et cum androphoro coalitis ; -staminibus innumeris, filamentis liberis corolla brevioribus, an-, theris terminalibus reniformibus unilocularibus. Calcaire schisteux de la partie supérieure. (Assez rare.) Les caractères saillants de cette espèce, dont les fleurs ont entièrement couvert certaines plaques, ne permettent pas de révoquer en doute son attribution; elle ne paraît différer en rien des Bombax actuels, et se rapproche spécialement du Bombax Gossypium L., et probablement aussi des B. Monguba et pubes- cens Mart. | LE SUD-EST DE LA FRANCE À L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 273 STERCULIA L. STERCULIA TENUILOBA Sap., Ex. anal.,p. 31. S. folis petiolatis, palmato-trilobis, tenuiter acuminatis, medio longissimo. . Calcaires schisteux de la partie supérieure. (Très rare.) Espèce analogue au St. diversifolia Don, de la Nouvelle-Hoi- lande, ainsi qu’au St. Labrusca Ung. (4), mais dont les lobes sont plus menus, moins divergents et moins profondément divisés. ACERINEÆ. ACER Mœnch. ACER SEXTIANUM Sap., Ex, anal., p. 31. A. foliis palmato-subquinquelobis, lobis obtusissimis denti- culatis, inferioribus rotundatis integriusculis. Schistes marneux feuilletés de la partie supérieure. Feuille isolée, en mauvais état, d’une attribution assez incer- taine, analogue pourtant à l’Æcer Opalus Willd. ACER AMPELOPHYLLUM, (PI. X, fig. 1.) A. foliüs parvulis longe petiolatis, palmatim-quinquenerviis, | lobo medio longius producto acuminato, lateralibus vix discrets, brevissimis, omnibus obtuse inciso-lobulatis. Schistes marneux feuilletés de la partie supérieure. (Très rare.) | | Analogue par la forme de ses feuilles à l’Acer cratægifolium | Sieb. et Zucc. du Japon, dont les dentelures sont cependant beau- | coup plus fines. Il se rapproche à un moindre degré des plus | petites feuilles de l'A. opulifolium L., et, parmi les fossiles, de | 4° série, Bor. T. XVII, (Cahier n° 5.) * 18 | Î 97 GASTON DE SAPORITA. VA. brachyphyllum Heer (1), par le mode d’incisures de ses feuilles, mais il en est bien distinct à tous les autres points de vue. PITTOSPOREÆ.. PITTOSPORUM Soland. PrrrospPorum FENzLu, Ettgsh., Tert, fl. v. Hæring, p.69. P. foliis obovatis vel oblongis, integerrimis, basi in petiolum angustatis, apice obtusis, nervulis tenuissime reticulatis. Calcaires de la partie inférieure. (Très rare.) Cette espèce parait conforme aux figures et à la description données par Ettingshausen, qui a figuré en même temps les fruits présumés de cette plante qu'il compare à une espèce des Indes orientales, le P. tetraspermum Wight et Arnott. PITTOSPORUM LAURINUM. (PI. X, fig. 8.) P. folns petiolaus, oblongis, basi in pelolum sensim attenua- tis, integerrimis, nervis secundaris lenuibus tertiarusque tenuis- sime reticulatis. Calcaires marneux de la partie moyenne. (Rare.) Très voisin du précédent, à forme plus allongée et plus lon- ouement atténuée en pétiole. ILICINEÆ. ILEX L. Ce genre paraît exister réellement à l’état fossile, en dehors de toutes les feuilles épineuses qu'on serait lenté d'y associer sans (4) F1. tert. Helv., IH, t. 117, fig. 10-13. , LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 279 examen. Ces feuilles sont reconnaissables, outre leur faciès carac- téristique, à la présence d’une nervure qui suit le bord, en se confondant avec lui, à leur nervation composée de veines flexueu- ses obliquement réticulées , à leurs nervures secondaires toujours reliées entre elles par des anastomoses. ILEx sazvoruM. (PI. X, fig. 7.) [. folis coriaceis, lanceolatis, obtusis, dentato-spinosis, nervis secundariis sparsis, curvalis, anastomosatis, venulis angulatim flexuosis, irregulariter reticulatis. Calcaires de la partie inférieure. (Rare.) Forme très distincte des espèces de l'Europe actuelle ; ana- logue à celles de l'Amérique australe, et en particulier d’une espèce récoltée au Paraguay par Bonpland, et conservée dans l’herbier du Muséum de Paris (fig. 7, «), par le mode de réticula- tion des nervures secondaires, qui n’envoient vers les dentelures que des branches indirectes qui atteignent la marge sans aboutir à leur sommet. ÎLEX QUERCINA. Calcaires marneux de la partie supérieure. (Rare.) Feuille plus large, à dents plus acérées et moins nombreuses, plus voisine que l'espèce précédente des Lleæ opaca et Aquifo- hum L. RHAMNEÆ. PALIURUS Tournef. Paziurus TENUIFOLIUS, Heer, F1. tert. Helo., IN, t. 122, fig. 31. (PI. X. fig. 9.) P. foliis membranaceis, petiolatis, elipticis, triphinervus, mar- 276 GASTON DE SAPORTA, gine subundulato-denticulatis; fructibus orbicularibus, superne planis, radiatim irregulariterque sulcatis, crenato-laceris. Schistes marneux feuilletés de la partie supérieure. (Rare.) Espèce signalée à Aix par M. Heer, qui l'indique aussi au Monod, près de Lausanne. Sa feuille est petite, triplinervée, à bord à peine denticulé, semblable à la figure donnée par M. Heer. Le fruit que nous représentons (fig. 5, B), d’après un moulage qui se trouve en notre possession, est plus petit que celui du P. aculeatus, mais il offre la même apparence. ZIZYPHUS Tournef. ZIZYPHUS PARADISIACA Heer, Fi. tert. Helo., IX, p. 74; Sap., Ex. anal., p. 82. (PI. X, fig. 6.) Z. foliis coriaceis, petiolatis, ovato-oblongis v. late ovatis v. lanceolatis, acuminatis v. obtusiusculis, basi inæqualibus, parce denticulatis, triplinervis, nervis lateralibus curvatis, ascendenti- bus, cæleris immersis, numerosis, omnibus sinuosis, transversim decurrentibus, venulis minulissimis conjunctis. DAPHNOGENE MELASTOMACEA et PARADISIACA Ung., Foss. fl. von Sotzka, t. 17 et 19, fig. 1-5. Schistes de la partie supérieure. Une des espèces dominantes et caractéristiques de la flore d’Aix, au moins dans certaines couches du sommet. Son attribution au genre Zizyphus est toute naturelle, puisqu'elle reproduit un type commun à toute une section du genre formée d'espèces tropicales, confinées maintenant dans les Indes orientales et les îles de l’ar- chipel Indien, et parmi lesquelles nous citerons les suivantes : Z. celtidifolia DC. (Timor el Java), Z. calophylla Wall. (Pulo- pinang), Z. elegans Wall. (Singapour), Z. anoplis Mill., de l'Inde, et enfin Z. venulosa Wall. (fig. 6, «), comme ayant des feuilles construites sur le modèle de celle d’Aix et caractérisées LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 277 par la même nervation. L'espèce fossile n’en diffère que par des dents plus espacées. Nous en rapprochons avec quelque doute des rameaux épineux nommés d’abord par nous Rosa palæacantha, mais qui nous parais- sent plus semblables à ceux des Zizyphus indiens. RHAMNUS Juss. RHAMNUS CONFUSA. Schistes calcaires de la partie supérieure. (Rare.) Espèce douteuse, analogue, sous de plus petites dimensions, au Rh. OEningensis À. Braun (1). ANACARDIACEÆ. Le rôle de cette famille est considérable dans la flore d’Aix, Elle comprend surtout des espèces à feuilles ternées ou pennées, analogues à celles des Rhus que nous laissons dans ce genre, sans attacher à cette assimilation une très grande importance. Les espèces analogues aux Anacardiacées tropicales par leur nervation caractéristique, mais qui ne rentrent pas dâns ce premier groupe, forment naturellement le genre Anacardites. Tout rapprochement plus précis nous paraît bien difficile à établir d’après les matériaux que nous possédons. Le genre Trilobium que nous proposons ici est fondé sur une inflorescence, indice d’un type probablement disparu, mais qui semble avoir appartenu au même groupe. RHUS L. 1. Foliolis integris. Raus REDDITA Sap., Ex. anal., p. 32. (PI. XI, fig. 2.) R. folus ternatis, foliolis ovatis, medio majore, nervis secun- (1) F1, tert. Helv., III, p. 78, 1.498, fig. 31. 978 : GASTON DE SAPORTA. dariis furcato-ramosis, venulis oblique flexuosis anastomosan- (bus. Calcaires de la base ; marnes et gypses de la partie supérieure. Espèce à feuilles ternées analogue aux À. lucida et tomentosa JL. (var. fol. integr.), ou à l'Odina triphylla d’Abyssinie. RuUS PALÆOPHYLLA Sap., Ex. anal., p. 32. (PL. Xf, fig. 1.) R. foliis ternatis?; foliolis lanceolatis, acuminatis, integerrimis, nervis secundarts rectis, obtuse emissis, marginem versus fur- cato-ramosis, tertiariis obliquis. Calcaires, marnes et gypses de la partie supérieure. Espèce à larges folioles, quelquefois assez longuement acumi- nées, analogue au Rhus heterophylla Desf., au R. radicans L., mais aussi à l’Astronium fraxæinifolium Scholt., espèce du Brésil dont se rapprochent aussi les inflorescences du Trilobium Ungeri que nous allons décrire. 2, Foliolis incisis vel serratis. Ruus rHompornauis Sap., Ex. anal., p. 32. (PI. XI, fig. 3.) R. foliis ternatis vel pinnatim compositis, foliolis rhombæo- elongatis, basi abrupte cuneatis, apice lanceolatis acutis, den- tatis. Couches de la partie supérieure. (Rare.) La structure de cette espèce annonce les folioles détachées d’une feuille appartenant soit aux Rhus à feuilles ternées, soit à ceux à feuilles ailées. Les Rhus tomentosa (fohol. incisis), aromatica Lam. et oæyacanthoides, parmi ceux à feuilles ternées ; notre Khus coriaria L., parmi les autres, rappellent beaucoup cette espèce fossile. | LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE, 279 RHUS DISTRACTA. R. foliolis sessilibus, oblongis, lanceolatis, tenuiter serratis. Calcaires de la partie inférieure. (Rare.) Foliole isolée, douteuse. \ Raus BLITUM. (PI. XI, fig. 4.) R. foliolis sessilibus, basi inæqualibus, elongatis, lanceolato- linearibus, margine acute serratis, Calcaires de la partie moyenne. (Très rare.) Foliole isolée, analogue par la forme et la nervation à celles des Rhus à feuilles pennées (R. elegans hort. Kew (Virginie), R. typhina L., R. glabra Desf.); la dernière espèce présente surtout de l’analogie avec la nôtre. | TRILOBIUM Sap., Ex. anal., p. 32. Calyx fructifer 3-sepalus, sepalis acutis, persistentibus, scario- sis; drupa exsucca compressa, monosperma, segmentis caly- cinis patentibus stipata. | all Tricoprum Uncert Sap., Ex. anal., p. 32. (PI. XA, fig. 6.) T. floribus pedicello gracili, segmentis calycinis 3 vel abortu interdum 2 scariosis, oblongis, obtusis, trinerviis, subtiliter reti- culato-venosis, fructum breviter stipitatum, compressum, obli- quum, apice truncatum foventibus, vel ipso demum deciduo per- sistentibus. GETONIA PETREÆFORMIS Unger, Chl. prot., p. 189, t. A7, fig. 1-2! Foss. fl. von Sotzka, t. 23, fig. 1-A. Calcaires de la partie moyenne, schistes marneux du sommet. L'assimilation de cette espèce curieuse avec le Getonia petreæ- 280 GASTON DE SAPORTA._ formis Ung. nous paraît hors de doute (voy. la reproduction des figures de l’auteur allemand, fig. 6, D et D'); la réticulation des segments calycinaux est exactement pareille dans les deux; seule- ment le pédoncule grêle et filiforme des empreintes d’Aïx a été regardé par M. Unger comme étant le style, et le fruit, évidem- ment supère dans nos exemplaires, a été décrit comme s’il était surmonté par le calyce. Le nombre des segments de ce calyce est presque toujours de trois, mais, dans certains cas, il est réduit à deux sans doute par avortement. Ces calyces persistaient après l’anthèse et même après la chute du fruit, puisqu'on en rencontre souvent sur lesquels on distingue la place d'insertion du fruit; ces fruits isolés (fig. 6, C) sont même assez répandus. Ils ont la forme d’un légume monosperme, sont comprimés, stipités, légère- ment obliques, et tronqués au sommet, qui se prolonge un peu en forme de bec. La face du fruit est marquée de veinules légères, obliquement réticulées, visibles à la loupe (fig. 6, C'). Malgré ces caractères, il est très difficile de rapporter avec cer- titude ce fruit à l’une des familles connues. On ne saurait songer aux Légumineuses à cause de la structure du calyce. On observe bien, chez les Nyctaginées, des involucres scarieux à trois folioles analogues à celui-ci; mais le fruit affecte une tout autre apparence, tandis que, par sa structure, il concorde bien avec ceux de plusieurs Anacardiacées, c'est-à-dire une drupe sèche, un peu oblique, comprimée. Le fruit des Mangifera, notam- ment, présente avec la nôtre beaucoup d'analogie. Celui repré- senté figure 6 « est ovale, obtus, légèrement oblique, mucroné, comprimé , lenticulaire, entouré d’un rebord peu marqué et obscurément sillonné de quelques nervures assez analogues à celles que présente le fruit fossile, surtout si l’on tient compte de la différence générique qui les sépare. On peut en dire autant du fruit des Anacardium, considéré avant qu’il ait acquis tout son développement, et de plusieurs autres genres, comme Ana- sillis, Melanorrhea, etc. Ce qui ajoute à la vraisemblance de ce rapprochement, c’est l’existence de plusieurs genres de la même famille, où le calyce accru, persistant et scarieux, accompa- | | | LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 981 gne le fruit; on remarque cette particularité dans les Anasilhis, Melanorrhea, Loæostylis et Astronium. Les deux premiers n’of- frent que des rapports assez éloignés ; il nous a été malheureuse- ment impossible d’observer le troisième, qui n'existe pas dans l’herbier du Muséum; nous le regrettons d'autant plus que les caractères du genre paraissent offrir beaucoup d’analogie. Quant aux Astronium, plantes du Brésil, leur inflorescence, malgré des divergences assez grandes pour éloigner toute idée d’assimilation générique, laisse apercevoir avec celles de l'espèce fossile une véritable affinité. Les segments calycinaux, dans ce genre, sont au nombre de cinq, parcourus par des nervures autrement dessinées. Le fruit est plus petit et peut-être moins ressemblant que celui des Mangifera, cependant le faciès est encore très analogue. Le pédoncule d’une espèce (fig. 6, y), à segments calycinaux très développés, rappor- tée du Brésil par M. Blanchet, en 1836, est grêle, filiforme, un peu recourbé, comme dans les empreintes fossiles. La réticulation des sépales, leur consistance et leur forme sont aussi très analogues. Le fruit de cette espèce est sessile, arrondi, lenticulaire, mais il est comprimé, oblique et surmonté d’une pointe courte et tronquée dont la ressemblance avec ce que montre le fruit fossile est évidente ; enfin, un autre Astronium (fig. 6, £), recueilli par M. Gardner dans la province de Ceara, porte des fruits elliptiques, très voisins des nôtres par leur forme. Il nous semble que ces raisons doivent porter à regarder le Tri- lobium Ungeri comme appartenant à un genre d’Anacardiacées aujourd’hui éteint, mais voisin de ceux dont nous venons de par- ler. Quant aux feuilles, il est probable que l’une des espèces que nous décrivons devrait lui être réunie; mais il nous semble impossible de préciser laquelle. ANACARDITES. ANACARDITES SPECTABILIS Sap., Ex. anal., p. 33. (PI, XI, fig. 5.) A. foliis petiolatis, petiolo transversim rugoso, simpiicibus, oblongis, integris, nervis secundariis plurimis, alternis, simplici- 282 GASTON DE SAPORTA. bus, parallelis, usque ad marginem pergentibus, hic demum ex- tremo apice incurvis, tertiariis refracto-ramosis, in rete flexuoso tenue solutis. Calcaires de la partie inférieure. (Très rare.) La nervation de cette feuille revêt un caractère tout particulier. Le bord est parfaitement entier, et cependant les nervures secon- daires s'étendent jusqu'à lui sans se replier; elles se terminent brusquement en touchant la marge, et n’envoient vers les ner- vures voisines que des ramifications latérales. Les veines tertiaires forment un réseau d’une nature spéciale; elles s’anastomosent en se repliant sur elles-mêmes, de manière à se ramifier, dans l’intérieur des mailles, d’une façon pour ainsi dire scorpioïde. Ces ramifications sont d’une très grande finesse (voy. tous les détails de cette nervation, fig. 5, A et A'). La seule famille où se montre, à notre connaissance, une nervation analo- gue est celle des Anacardiacées, où elle reparaît avec des varia- tions secondaires dans un grand nombre d'espèces tropicales. Les genres où on l’observe avec le plus de netteté sont les sui- vants : Sorindeja (Madagascar et Afrique tropicale), Holigarna, Semecarpus (Indes orientales), Mangifera (Asie tropicale). Les espèces les plus voisines de la nôtre nous paraissent être : les Holigarna longifolia Roxb. et racemosa Roxb. (fig. 5), par la disposition des nervures secondaires atteignant le bord sans se replier ; un Mangifera provenant du voyage de Labillardière, où l’on observe le même caractère avec une plus grande conformité de dessin dans la nervation ; enfin, en dernier lieu, le Semecarpus acuminala Wall., des Philippines (fig. 5, 8 et £”), dont la nervation reproduit, celle de l’espèce fossile dans les moindres détails. Ajou- tons que la plupart de ces espèces ont leur pétiole sillonné de ru- gosités, comme celui de l’espèce fossile ; cette attribution, quoique fondée sur la seule nervation, nous parait donc légitime. ANACARDITES SPONDIÆFOLIUS. À. foliis pinnatis?; foliolis oblongo-ellipticis, sessilibus, subinæ- quilateralibus, sinuatis, subserralis; nervis secundariis alternis, LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE, 283 obliquis, parallelis, ad marginem pergentibus, tertiariis obliquis- simis, retroflexis, anastomosalis. Schistes marneux de la partie supérieure. (Très rare. Coll. du Muséum de Paris. — Collect. de M. Marcel de Serres.) Il existe une si grande analogie de forme et de nervation entre 2ette feuille et les folioles de Spondias (Sp. lutea L.), et cette ner- valion est si bien caractérisée, que nous ne doutons pas de l’affi- _ nité qui relie cette espèce à un genre très répandu sous les tro- | piques. ZANTHOXYLEÆ. ZANTHOXYLON Kunth. ZANTHOXYLON? AQUENSE. | | Z. foliis compositis?; foliolis sessilibus, obovatis, rotundatis, | inæqualiter sinuatis, subdentatis ; nervis secundariis flexuosis, ter- tiariis obliquis, refracto-ramosis. Schistes marneux de la partie supérieure. (Rare). Foliole sessile, un peu inégale, obovée, arrondie, subsinuée- dentée, analogue à celles des Zanthoæylon par la nervation, et | différant à peine, par des nervures secondaires plus obliques, de celles du Zanthoæylon juglandinum Heer, d’OEningen. COMBRETACEZÆ. TERMINALTA L. TERMINALIA GYPSORUM Sap., Ex. anal., p. 33. Schistes marneux de la partie supérieure. (Très rare). Attribution douteuse; feuille analogue par sa forme et sa ner- , vation au 7. Benzoin L. 9281 GASTON DE SAPORTA, MYRTACEZÆ. CALLISTEMOPHYLLUM Ett., Tert, fl. von Hæring, p. 83. CALLISTEMOPHYLLUM PRISCUM. (PI. XII, fig. 2.) C. foliis coriaceis, breviter petiolatis, lanceolato-linearibus, in- tegerrimis, nervo marginali cinctis; nervis secundariis tenuibus, sparsis oblique ramosis. Calcaires de la partie moyenne. (Rare). Feuille analogue par la consistance et la nervation à celles des Callistemon actuels (Callist. speciosum DC., fig. 2 a, Callist. sa- hignum DC.), voisine aussi du Callistemophyllum melaleucæ- folium Ett. LEPTOSPERMITES. LEPTOSPERMITES REPERTUS. L. foliis coriaceis, ellipticis, obtusis, integris, basi trinerviis. Calcaires de la partie moyenne. A Feuille analogue à celles des Leptospermum (Leptospermum lanigerum). | MYRTUS Tournef. Nous comprenons dans ce genre toutes les feuilles analogues par leur forme et leur nervation à celles de la tribu des Myrtées. MyrTus rRuGoSA. (PI. XII, fig. 1.) M. foliis coriaceis, ovatis, rugoso-sulcatis, integerrimis ; nervo medio fortiter expresso, nervis secundariis obtuse emissis, mar- ginem secus areu obtusissimo conjunctis, tertiartis reticulatis. LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE, 285 Calcaires dela partie supérieure. (Très rare.) Feuille dont le limbe sillonné de rugosités profondes et gaufré rappelle d’une manière frappante le Psidium Guabbiroba (fig. 1 a), et un Æugenia de la Nouvelle- Calédonie nommé provisoirement E. bullata par M. Pancher (herb. Mus. Par.). MYRTUS AQUENSIS. Schistes marneux de la partie supérieure, (Rare.) Feuille analogue à celles du M. bullata, avec une forme plus arrondie au sommet et longuement atténuée à la base. Attribution douteuse. MYRTUS CORRUGATA. M. foliis ovato-oblongis, integris, coriaceis, punctulatis ; nervis secundariis obtuse emissis, gracilibus, arcuatim conjunctis, ter- liariis oblique angulatim reticulatis. Calcaires de la partie moyenne. (Rare.) Feuille mutilée, déformée sur le bord et repliée sur elle-même, mais dont l'attribution au groupe des Myrtées doit être regardée comme probable. POMACEÆ. CRATÆGUS L. CRATÆGUS NoBicis Sap., Ex. anal., p. 33. (PI. XIE, fig. 4.) C. foliis longe petiolatis, pinnatilobatis, lobis oblongis, acute Incisis. Schistes marneux feuilletés de la partie supérieure. (Rare.) Les feuilles de cette espèce remarquable reproduisent le type du C. Oxyacantha et varient comme lui. Elles sont construites pourtant sur des dimensions un peu plus considérables, et leurs 286 GASTON DE SAPORTA, lobes sont moins dentés. La plante fossile semble tenir le milieu entre celle d'Europe et le C. fissa Bosc, d'Amérique. Cette attri- bution nous semble certaine. | COTONEASTER Medik. COTONEASTER PROTOGÆA. C. foliis membranaceis, rotundatis, integerrimis, apice tenuis- sime mucronulatis; nervis secundarüs subtilibus, leviter arcuatis, tertiariis vix conspicuis transversim SInuosis. Calcaires de la partie moyenne. Espèce dont l'attribution semble très naturelle : plus voisine du C. vulgaris Lam. et du C. tomentosa Lindl. que des autres espèces du genre. COTONEASTER MAJOR. Schistes marneux de la partie supérieure. Feuille beaucoup plus grande, ovale-ellintique, pétiolée, en- tière. Attribution beaucoup plus incertaine ; analogue au C. fri- gida Bot. Reg., du Népaul. LEGUMINOSÆ. PAPILIONACEÆ. COLUTEA L. COLUTEA PARCEFOLIATA Sap., Ex. anal., p. 33. (PI. XIE, fig. 5.) C. foliis imparipinnatis, trijugis; foholis obovato-cuneatis, subemarginatis, terminali sessili ; stipulis petiolo adnatis. Legu- mine ? ovato-elliptico, membranaceo, compresso, Dans la partie supérieure. (Assez rare.) Les folioles détachées ne sont pas très rares, mais l'empreinte LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 287 (fig. 5) présente une feuille ailée et complète. Elle comprend trois paires de folioles avec impaire, en coin élargi, et faiblement émar- sinées au sommet. Sa ressemblance est grande avec les feuilles du Coronilla glauca ; mais dans ce genre les stipules sont libres, tandis que celles de l'espèce fossile sont distinctement soudées avec le pétiole ; ce caractère la rapproche des Colutea, genre déjà - signalé à l’état fossile par M. Heer (1). Une empremte assez vague, ilest vrai, de fruit léguminiforme, comprimé, membraneux, semble confirmer ce rapprochement, qui ne laisse pas que d’être assez douteux. ERVITES, ERVITES PRIMÆVUS. (PI. XII, fig. 6.) E. legumine ovato, graciliter pedicellato, sinuato, compresso, trispermo, stylo a basi refracta recto, stigmate simplici truncato punctiformi terminato, seminibus globosis, compressiusculis. Ervum primævum Sap., Ex. anal., p. 38. Partie supérieure. (Coll. de M. Coquand.) Petit légume assez bien caractérisé, voisin des Ervum (Ervum monanthos L., E. hirsutum L.) par la forme et la dimension, et des Lathyrus par la terminaison du style réfléchi à la base ; il indi- que probablement une plante se rattachant à la tribu des Viciées. CÆSALPINIEÆ. CERCIS L,. GERCIS ANTIQUA Sap., Ex. anal., p. 33. (PL. XIL, fig. 7.) C. fois longe petiolatis, obovato-orbicularibus, integris, sub - palmatinervis ; nervis secundariis infimis cæteris longe produc- tioribus, omnibus arcuatim conjunctis, reticulato - venosis. — (4) Fi tert. Helv., I, p. 104. 288 GASTON DE SAPORTA, Leguminibus oblongis, planis, polyspermis, transversim venu- losis, latere seminifero anguste alatis. Assez répandu dans toutes les couches. Espèce dont la détermination ne présente aucune incertitude. Les feuilles (fig. 7, A) et les fruits (fig. 7, B) offrent tous les ca- ractères et le faciès d’un Cercis. Plusieurs exemplaires de celles- là sont repliés longitudinalement sur eux-mêmes, ainsi qu'il arrive naturellement aux feuilles de notre C. Siliquastrum. La forme fossile se rapproche plulôt du Cercis canadensis L.; ses feuilles ne sont jamais échancrées en cœur, mais plutôt orbicu- laires, ou légèrement cunéiformes; le fruit est bien plus étroite- ment marginé que ceux du C. Suliquastrum. CERATONIA L. CERATONIA VETUSTA. C. foliis pinnatis?, foliolis ovalis, subinæqualibus, obtusis, emar- oginatis, integris, penninervis ; nervis secundariis alternis, graei- libus, areuatim conjunctis, tertiaris subtiliter reticulatis. Calcaires de la partie moyenne. (Très rare.) Malgré notre désir d'éviter les attributions hasardées, nous ne pouvons nous empêcher d’assimiler cette foliole isolée à celles du Ceratonia Siliqua L., dont elle reproduit la forme, l'aspect et la nervation dans ses moindres détails sous des proportions réduites de moitié environ. CÆSALPINITES. Nous réunissons sous cette dénomination toutes les folioles 1so- lées qu'il nous a paru impossible de rattacher directement à aucun genre avec un peu de sûreté, et qui pourtant ont de l’aflinité avec les Cæsalpiniées en général. LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE, 289 CÆSALPINITES DISPERSUS. C. foliolis sessihibus, cuneatis, subemarginatis. Cæsalpiua dispersa Sap., Ex. anal., p. 83. Schistes marneux feuilletés de la partie supérieure, (Rare.) Foliole très analogue à celles des Cœæsalpinia bahamensis, Lam. et byuga L. CÆSALPINITES PROXIMUS. C. fohioïis oblongo -cuneatis, inæqualibus, bast attenuatis. Schistes marneux feuilletés de la partie supérieure. (Rare.) Foliole voisine de la précédente, mais d’une forme plus allon- gée, un peu inégale vers la base. CÆSALPINITES GRACILIS. C. foliolis breviter peliolulatis, ohlongo-cuneatis, subemar- gInalls. Calcaires de la partie inférieure, (Très rare.) : à CÆSALPINITES CASSLÆFORMIS. C. foliolis obovatis, basi in petiolum brevem cuneato-attenuatis ; nervulis obliquis, plurimis, parallelis, apice curvatis. Schistes marneux feuilletés de la partie supérieure. (Rare.) Foliole analogue à celles de plusieurs Cassia (Cassia Tora, C. Senna, C. bicapsularis), surtout de la première espèce. CÆSALPINITES OBSCURUS. C. foliolis ovato-oblongis, obtusis, sessihbus ; nervis secundariis CUrvalis. 4° série. Bor. T. XVII, ‘Cahier n° 5.) 5 19 200 GASTON DE SAPORTA. Calcaires marneux de la partie supérieure. (Coll, du Muséum de Paris.) Foliole isolée, d'attribution très incertaine. CÆSALPINITES LATIFOLIUS. C. foliolis sessilibus, obovatis, integerrimis, sinuato-subinæ- qualibus, apice emarginatis, nervis secundartis obliquis, reticulatis, infimis productioribus. Calcaires dela partie supérieure. (Très rare.) Grande et large foliole, comparable pour la forme et la nerva- tion au Cæsalpina Crisia L. et Sappan Lam., ainsi qu'au Cassia alata L. MicroponiuM Sap., Ex. anal., p. 35. Legumina oblongo elliptica, compressa, marginata, breviter stipitata, oblique reticulata, oligosperma. MICROPODIUM OLIGOSPERMUM Sap., Ex. anal., p. 33. (PI. XIV, fig. 8.) M. leguminibus gracihiter stipitatis, oblongis, lanceolatis, late- ralter marginatis, 1-3-spermis, tenuiter oblique reticulato-veno- sis, longe pedunculatis. Dans les couches de la partie supérieure. Ces légumes, assez répandus dans les couches à gypse, con- stituent un genre particulier assez peu saillant, et dont il est par conséquent difficile de fixer l’analogie avec ceux du monde actuel, On observe sur quelques empreintes, à la base du fruit, distincte- ment stipité, des débris d’étamines flétries qui paraissent avoir été libres. La présence de nervures obliquement réticulées distingue cette espèce et la suivante des fruits du €. antiqua, avec lesquels on serait tenté de les confondre. Leur forme et leur nervation les rapprochent des Podogonium de M. Heer (4), mais elles en different (1), tert, Helo., IL], p. 143. LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 291 par leur construction polysperme, quoique les semences soient ordinairement réduites à un très petit nombre, quelquefois même à une seule par l'avortement des autres. L’aile membraneuse, étroite, mais bien distincte, qui les borde d’un côté, les en dis- tingue également. Parmi les genres modernes, ces fruits se rap- procheraient assez de ceux des Hæmatoæylon, mais la déhiscence: de ces derniers a lieu au moyen d’une fente médiane longitudi- nale dont les fossiles ne présentent aucune trace. Le genre Pon- gamia semblerait offrir une assimilation plus naturelle. MICROPODIUM AFFINE, Sap. Ex. anal., p. 32. Calcaires et marnes de la partie supérieure. (Rare.) Diffère du précédent, dont il n’est peut-être qu'une variété, par une forme plus allongée, une bordure plus étroite, la base moins distinctement supitée, les semences plus nombreuses. MIMOSE Æ. MIMOSA Adans. Mimosa DEPERDITA Sap., Ex. anal., p. 34. (PI. XIV, fig. 6.) M. foliis compositis ; foliolis binis, terminalibus, conjugats, oblongis, inæquilateralibus, apice rotundatis; nervulis in quohbet foliolo duobus, reticulatis, curvatim anastomosantibus ; petiolo communi gracili. Calcaires schisteux de la partie supérieure. (Très rare.) Espèce qui semble annoncer un véritable Mimosa, très analogue aux espèces brésiliennes de ce genre, et surtout au M, Spruceana Benth. (fig. 9, a) et au M. albida Wild. ACACIA Neck: ACACIA JULIBRIZOÏDES Sap., Ex. anal., p. 34. (PL. XIV, fig. 7.) A. leguminibus elongatis, marginibus parallelis, apice acumi- naüs, transversim reticulato-venosis, seminibus ovatis. 302 GASTON DE SAPORTA, Calcaires schisteux de la partie supérieure. (Assezrare.) Forme très voisine des Acacia J'ulibrizin L. et lophantha. Elle se rapproche beaucoup, parmi les fossiles, de l’A. parschlugiana Ung., Gen. etsp. pl. foss., p. 494 (4), mais elle en diffère par une consistance plus membraneuse et la terminaison pointue du sommet. | ACACIA AMBIGUA. A. leguminibus elongatis, compressis, membranaceis, acumi- nafis, seminibus rotundis. Caicaires marneux de la partie supérieure, (Très rare.) Fragment de légume, voisin spécifiquement, à ce qu’il semble, de l’À. Sotzkiana Ung. (1). Le mauvais état de l’ermapreinte rend douteuse cette asserlion. ACACIA POINCIANOIDES Sap., Ex. anal., p. 34. A. leguminibus stipitatis, elongatis, latiuseulis, compressis, margine sinualis, aplse obtusato, stylo persistente tenuiter rostra- üs; seminibus plurimis, compressis, orbiculatis. Calcaires marneux de la partie supérieure. (Très rare.) L'attribution au genre Acacia présente quelques doutes. Ce lé- gume pourrait être le fruit d’un Mimosa, mais il rappelle aussi par sa forme celui des Poinciana. æ (1): Voy. Heer, Fl. tert. Helv., I, p. 430, t. 139, üg. 45-49. (2) Voy. Unger fl., von Sotzka, t. 46, fig. 4-10 ; Heer, Fl, tert, helv., HI p.131,t, 440, fig. 4. 1 2 ? ” LE SUD-EST DE LA FRANCE À L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 205 SPECIES EXCLUSÆ UT NON LEGITIMÆ VEL PENITUS DUBIÆ,. Lygodium parvulum Sap., Ex. anal., p. 27. Pinus hepios Ung. — Pinus Coquandii quoad folia. Pinus præcursor Sap. — Pinus diversifolia quoad folia bina. Sabal major Ung. Species massiliensis, in Gypsis aquensibus nondum visa. Alnus Keffersteini Gœp. Gypsis aquensibus à Cl. Heer tributa, sed incertissima. Alnus cryptophylla Sap. — Alnus antiquorum quoad fructus. Salix capreæformis Sap., Ex. anal., p. 28. — Alnus antiquorum. Laurus dulcis Lindl. — Cinnamomum lanceolatum Heer. Cinnamomum polymorphum Heer. — Cinnamomum camphoræfolium . Cinnamomum transversum Heer. — Cinnamomum camphoræfolium var. Daphnogene conspicua Sap. = Zizyphus paradisiaca, folii fragmentum. Grevillea J'accardi Heer. — Lomatites aquensis var. y. Echitonium aquense Sap., Ex. anal., p. 30. = Quercus Elæna Ung. Andromeda salhicina Sap., Ex. anal., p. 30. — Andromeda protoyæa Ung. Vaccinium parvulum Sap., Ex. anal., p. 30. = Vaccinium reticulatum Var. Ceratopetalum Hæringianum Et. — Myrica arquta. Nymphœæa calophylla Sap. — Species recentior, in Gypsis aquensibus non certe observata. Rosa palæacantha Sap.Ex. anal., p. 33. Ramuli spinosi ad genus Z1zy- phum verosimiliter spectant. Folia nimis incerta. Cassia emarginata Sap. — Cæsalpinites latifolius. Robinia obscura Sap., Ex. anal., p. 33. Folium nimis incertum. 291 GASTON DE SAPORTA, TABLE MÉTHODIQUE ET COMPARATIVE DES ESPÈCES DÉCRITES DANS LES DEUX FLORES PRÉCÉDENTES, 1. — ÉTAGE DES LIGNITES INFÉRIEURS, P. 191. LOCALIT ÉS ; à ESPÈCES PATRIE ESPÈCES FOSSILES. Ne va | | France. vivantes analogues. de ces espèces. Pages. HICeS. : 2:20 0 Dr ions 193 Filicites Brngt. ....... 193 : Filicites vedensis Sap.... 193 Filicites lacerus Sap..... 193 Hhizocauleæ Sap..... 193 RHIZOCAULON Sap....... 198 Rhizocaulon macrophyl- lum Sapin eat »0e TE SRE Pæpalanthus Maximilia- ni Kunth., quoad folia | Brésil. FRhizocaulon subtiliner- NID DA Re Res e oe « 199 Typhaceæ?.......... 200 TYPHÆLOIPUM Ung...... 200 Typhæloipum , rugosum AD ee AGE ces 200 Typhæloipum primævum 2e US JE ERE . 200 CARPOLITHES Sternb..... 200 Carpolithes provincialis SARA PR Pre AOÛT. Ace mA Syagrus Mikaniana Mart | Brésil. Carpolithes curtus Sap... 201 Anacardiaceæ ?...... 201 ANACARDITES Sap...... ‘1201 Anacardites alnifolius Sap. 204!........ Semecarpus anacar- Ham EAN, ... Indes orientales. Juglans regia L...... Orient.-Caucase. PHYLLITES Brngt. ...... 202 Phyllites tenuis Sap..... 202 Phyllites obscurus Sap... 202 2, — ÉTAGE DU GYPSE D’AIX, P. 206. FOR... diese 206 SPHÆRIA Hall.......... 206 Sphæria proxima Sap.... 206 Sphæria minutula Sap... 206 Characeæ...... .... 206 UHARA A/R ERINR UE 206 Chara gypsorum Sap.... 207 Chara anaploteriorum Sap. 206 Musei.............,: 207 MUSCITÉS DinSte. 02 207 Muscites redivivus Sap.. 2071........ MDN. Sp: 0-5... Europe. Museites perebër Sap...1207)..1 14% Polytrichum commu- MO nn s: » Europe pes: ARR ma 207 PTERTS 5. ME NE. 207 LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE, 905 LOCALITÉS ESPÈCES FOSSILES. sitangèn + HN Éd im France vivantes analogues. de ces espèces. mt Pteris lomariæformis Sap. 2071,..... .|Allosorus scaberulus Pressiinanimes. 17. Nouvelle-Zélande. Pteris aquensis Sap..... 207!1,..,.... Pteris aquilina L..... Europe. Pteris caudigera Sap.... 2081........ Pteris caudata L.,.... Régions équator. FILICITES Brngt........ Filicites dispersus Sap.. Filicites phymatodeus Sep. Cupressinezæ . CALLITRIS Vent. u.. | Caitris Brongniari Endl. Hæring, Radobo], Montrou - ge dans le bassin de Paris.|Callitris quadrivalvis Mens Aie dore: Afrique septentr. Callitris Heerii Sap..... WIDDRINGTONIA Endl..... Widdringtonia brachyphyl- PRO UE. . e 2) Pass Widdringtonia cupres- soides Endl,,,.... Afrique australe, JUNIPERITES Brgt....... Juniperites ambiguus Sap. 211!,,,...... Juniperus phænicea L., Juniperus excelsa. . .[Région méditerr. Abietineæ. .......... 5.11 8 PERPERE PRES Pinus diversifolia Sap... 2121.,...... Pinus sinensis Lamb../Chine. Pinus sracilis San. .... 2143/1400. Pinus patula Schied..,|Mexique. Pinus robustifolia Sap... 2131,,.,..,.. Pinus pinaster L.?..,.|Région méditerr. Pinus aquensis Sap..... Pinus Coquandii Sap.... 214|.,.,.... Pinus Pallasiana Lamb. Pinus Salzmanni Dun, [Région méditerr. Pinus humilis Sap...... 215|,,.., [Pinus pumilio Hænk. . . Europe. Pasineæ. :: 04. ...,. PonocaRPus Herit....... Podocarpusgypsorum Sap. 2161,,,,,,.. Podocarpus ensifolia R, HE. CERN. 52). Nouvelle-Hollande Podocarpus proxima Sap. 2161......., Podocarpus chilina Ric.|Chili. Podocarpus Lindleyana PORT CA TR 0, #0... /),1: Podocarpus neriifolia R. Pi, :euttns.l. . . INépaul. Podocarpus gracilis Sap.. 2171.,,..,.. Podocarpus acicularis HOGE, Lode: ont se Nouvelle-Hollande Podocarpus linearis Sap.. 2171.,,.,.... Podocarpus spicata R. BP, ne “45 Nouvelle-Hollande Gramineæ ,,...,.,:: PAMICUN Led ue e Panicumminutiflorum Sap. 218|..,..... Panicum ramulosum Mich., Panicum fra- gile Kunjh....,... Amérique septent. BoACITES Brngt......., Poacites glumaceus Sap.. .. ... .|Avena setacea Vill.? .. |Enrope. Poacites distichus Sap.,.. 219/1.,...... Tritici et Poæ Sp... -« fEurope. Poacites triticeus Sap... 220[........ Festucæ et Tritici Sp..1Europe. 206 GASTON DE SAPORTA. LOCALITÉS ESPÈCES FOSSILES. ‘RS. Wie Éranre vivantes analogues. de ces espèces. ESPÈCES PATRIE Pages. Poacites Schimpert Heer.”" 220}... .""1Festucæ Sp......... Europe. Poacites ovatus Sap..... 220 Poacites refertus Sap.... 2201........ Poæ Sp.? Europe. Poacites nervosus Sap... 221 Poacites caricifolius Sap.. 221 ARUNDINARITES ?.... ... 2921 Arundinarites restiaceus BAD CN, FOUR A er 2 Cyperaceæ......... 2 CYPERITES Lindl. et Huit. 2 Cyperites palæostachius HaDe AS . FORMANT 2 Cyperites schœnoides Sap. 2 RHIZOCAULEZÆ, . - 2. 2 2 >. 9 2 PPPRERRE Lepirodia scariosa Br.?| Nouvelle-Hollande 22 ' 22 “ ss... .. [Schœnus nigricans $. ?|Europe. Rhizocaulon gypsorum Sap Palmæ.............. FLABELLARIA Sternb .... 223 Flabellaria Lamanonis Br. 223 Flabellaria litigiosa Sap.. 224 Flabellaria: costata Sap.. 225 PALMACITES Brngt...... 225 Palmacitesaquensis Sap.. 229 Palmacites canadetensis CES Lier FE mete 225 Asparagimeoæ....... . 226 DRACÆNITES Sap. ..... 226 Dracænites sepuitus Sap. 226 Dracænites Brongniartii SAPIN PER teutates RME anus Dracæna Draco L.....|1les Canaries. Smilaceæ ........... 228 SMILACITES Brngt...... 228 Smilacites rotuudilobus N D RE D ND © LD D D ND Alismaceæ ..... Ji: 200 ALISMACITES Sap..... . 228 AlismaciteslancifoliusSap. 228|1,....... Alismæ Sp. WMyphaceæ. ......... 228 SPARGANIUM Tournef... 228 Sparganium stygium Heer. 228|Molassein: férieure de Suis- se.. ../Sparganium natans L.|Eur., Amér. sept. Sparganium strictum Sap. 229 Najadeæ............ 229 POTAMOGETON L........ 229 Potamogeton filiformis S. 2291.... .../|Potamogeton pusillus L.| Europe. Potamogeton cæspilans S. 229 Potamogeton erectus Sap. 230 Musaceæ ........... 230 MusoPHYLLUM Ung...... 230 Musophyllum speciosumS, 2301....,.../]Musa paradisiaca S...|Indes orientales, Asie tropicale. Myriceæ......... Si. 200 MyRicA LOU MR Mod LE SUD-EST Quercus elæna Ung.... Quercus elliptica Sap.. Ulmaceæ............ din nn | elale, efe + 0 DE LEA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE, ESPÈCES FOSSILES. Pages. Myrica sinuata Sap..... 234 Myrica linearis Sap..... 234 Myrica arguta Sap...... 234 Betulaceæ.... :..... 234 BETULA Tournef........ 234 Betula gypsicola Sap... 234 ALNUS Tournef. ...... 236 - Alnus antiquorum Sap... 236 Cupuliferæ. ......... 236 ORrRLA Mich.. : 1. ..... 236 Ostrya humilis Sap...., 236 unes Ll. 17. 237 Quercus salicina Sap... 237 297 LOCALITÉS : étrangères ESPÈCES PATRIE à la ivant alorues d YA France. vivantes analogues. e ces espèces. Myrica æthiopica L...|Afrique australe. ......)Myrica æthiopica L.../Afrique australe, Myrica æthiopica L.../Afrique australe. .... LS 4 PTE Betula fruticosa Fall../|Sibérie. .. [Alnus nepalensis Don., Alnus nitida Spach. . [Népaul. CCC) WAP. ant «> » . | Taurus. Quercus phellos mari- tima Mich., Quercus imbricaria Willd.. .|Amérique seplent. Fi MOT MOMCAONC Quercus SkinneriBenth.|Mexique. 237|Parschlug mollasse suisse. |(Juercusconfertifolia H. ROSE. PPT EURE Mexique. 238 238 238 238|Parschlug, Gleichen - berg, mol- lasse suis- se, bassin du Rhin. Mrer.. .... 1... 239 RD. . à 239 Ficus pulcherrima Sap... 2391........|Ficus tenax Blume...|Java et Timor. Ficus venusta Sap...... sx) darhe-ds dar Ficus subracemosa Bl1. Java. Preus obscurala ap. ... 2591.,.....: Ficus exasperata Vahl. Indes orientales. Salicineæ ........... 240 Porucus Tournef....... 240 Populus Heern"Sap: .. .. 240! 7... Populus euphratica Oliv. (Fructus.).. .|Asie occidentale. Populus laurifolia Ledb. (OR. Lie: Asie septentrion. Oleraceæ,. .......... 241 OLERACITES Sap....... 241 Oleracites bela prisca S. 2411........ Beta maritima L..... Europe. Oleracites convolvuloides EN ON PAGE NERO RE Polygonum Sieboldtii Hort. Laurine&æ.,......... 212 Mous DIM. DUR 242 Laurus primigenia Ung ......f Sotzka. Mollasse suisse. . .|Lauruscanariensis Web. {Iles Canaries. CINNAMOMUM Burm.,.... 212 298 GASTON DE SAPORTA., ESPACES ESPÈCES PATRI ESPÈCES FOSSILES. lé be spa France. vivantes analogues. de ces espèces. SR RE ul Pages. Cinnamomum lanceolatum RER ÉÉETE 242| Sotzka, mont Pro- mina, mol- lasse suis- se. Cinnamomum camphoræ- folium Sap... ...... 2, CUITE Camphora officinarum 2 VTC ES SR .|[Japon. Cinnamomum ovale Sap.. 243 Cinnamomum BruhiiHeer? 243| Mollasse suisse inf. Cinnamomum sextianum SAP... 243|..,.....[Cinnamomum zeylani- cum N., Cinnamo- mum Sinthal N... |Indes orientales. Cinnamomum aquense S. 2441,,.,,... Cinnamomum pauciflo- CM DIS +, ne . [Népaul. Cinnamonum emarginatum Sap..............1. <2 PRPA Cinnamomum brevifo- | lium H.P., Cinnamo- mum daphnoides...|Japon. DAPHNOGENE Ung...... 244 Daphnogene veronensis NASA En, 244 |Italie sep., lignites de la Saxe thuring Daphnogene coriacea S.. 245 Daphnogene parvula Sap. 245 Santalaceæ. ........ 245 LEPTOMERIA R. Br...... 245 Leptomeria prisca Sap... 245|.,.,....|Leptomeria preissiana DC. >. 108, que Nouvelle-Hollandel. Leptomeria flexuosa Ett. 246|Hæœring. .|Leptomeria Sp ..... ..|Nouvelle-Hollande Proteaceæ.......... 246 LEUCADENDRITES Sap... 249 Leucadendritesextinctus S.2491,,,..... R. Bros. : . 0 Afrique australe. PALÆODENDRON Sap..... 249 Palæodendron gypsophi- lum Sap..... se ne 0 + CA Palæodendron longissi- HIUED SAD. 27e eee 250 GREVILLEA R.Br....... 250 Grevillea myrtifolia Sap.. 250|....... Grevillea buxifolia R. BUS ARR. Nouvelle-Hollande Grevillea obscura Sap... 251|..,,,... Grevillea Candolleana Mein. 2940....... Idem. Grevillea elliptica Sap... 251|........ Grevillea punicea R.Br.| Idem. Grevillea coriacea Sap... 291|........ Grevillea sericea R.Br.| Idem. Grevillea rigida Sap.... 2521........ Grevilleæ Sap....... Idem. Grevillea provincialis Sap. 292|........ Grevillea oleoides Sieb.| Idem. LE SUD-EST ESPÈCES FOSSILES. DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE, Pages LOMATITES Sap..... . 252 Lomatites acerosus Sap.. 253 Lomatites sinuatus Sap.. 253 Lomatites aquensis Sap.. 253 KNIGHTITES Sap........ 254 Knightites salyorum Sap. 254 Knightites Gaudini Sap. 255 MYRICOPHYLLUM Sap..., 295 Myricophyllumgracile S 255 BANKSITES Sap......... 256 Banksites linearis Sap... 256 Banksites repertus Sap..:256 Banksites aquensis Sap.. 250 Banksites aculeatus Sap.. 257 Banksites pseudodrymeja DR... ... …. 258 RHOPALOSPERMITES Sap.. 298 Rhopalospermites stran- geæformis Sap...... 258 EMBOTHRITES Ung...... 299 Embothritesaquensis Sap. 260 Embothrites stenopteris S. 260 Valerianeæ. ........ 260 VALERIANELLITES Sap... 260 Valerianellitescapitatus S. 260 Compositæ...... 2 + 2DT GYPSELITES Heer....... 261 Cypselites gypsorum Sap. 261 PARTHENITHES Sap...,.. 261 Parthenites priscus Sap.. 261 HIERACITES Sap........ 262 Hieracites salyorum Sap. 262 Olenaceæ............ 262 Syringa ? pristina Sap... 262 Solanaceæ.......... 262 BOLANITES Sap..l....... 262 Solanites Brongniartii S.. 262 Myrsineæ........... 263 PRSINE Li, din . .. 263 Myrsine spinulosa Sap... 263 Myrsine acuminata Sap.. 264 Myrsine ? linearis Sap... 264 Ebenaceæ. . ...,.,... 264 DiospyroSs L LOCALITÉ3 9 24 99 ESPÈCES : à : à étrangères PATRIE à la x | à ‘ France. vivantes analogues. e ces espèces, d'd dids 9 ads ee us 8, s2oi ne .e der s qui .... .... RP, 5 VE die 2e 20 Idem. . |Lomatia ilicifolia R.Br Idem. .[Lomatia longifolia R 1 AAREE A Idem, .. [Knightia excelsa R.Br.| Idem. .[Knightia excelsa R.Br.!| Idem, .[Banksia marginata R Re. CRE lbotues Idem. .|Banksia integrifolia L.| Idem. .|[Banksia Bauerii R. Br.| Idem. . [Banksia coccinea R.Br.| Idem. ?|Rhopale Sp......... Amérique tropic. es, Side 0e Ve... . ..... C4 COCO EC Strangealinearis Meisn.|Nouvelle-Hollande .[Chrysanthemum parthe: nium DC.... .. [Europe ? Asie Mi- neure, Caucase, .|[Hieracii, Taraxaci Sp.|Europe. .[Syringa vulgaris L...|Perse. .[Witheringiæ et Sarra- chæ Sp......, ... [Pérou, Am, équat. . [Myrsine bifaria Wall. .|Indes orientales, .[Myrsine semiserrata Wall. KTE. sit dt Idem. .[Myrsine angustifolia Moy. Tl: sas Afrique australe. 900 GASTON DEF SAPORTA, LOCALITÉS LE ESPÈCES FOSSILES. ao I C \ wi Ge. vivantes analogues. Pages. Diospyrosrugosa Sap.... 264|,... ...|Diospyros sapota Wall., D. melanoxylon Blu- me, D. ramiflora Roxb., D. lanceolata Roxb: 10006. : GE Ericaceæ. ....:...... 266 ANDROMEDA L. ....... 266 Andromeda arcinervis S. 266|........ Andromeda Sp, sect. Leucothives. .%.7 1% Andromeda linearis Sap. 266 .[Andromeda littoralis Hombailss.» 46 Andromedasubterranea S. 2671........ Leucothoe revoluta DC, Andromedaprotogæa Ung. 267| Sotzka, Hœring, mollasse suis. inf.|Leucothoe salicifolia Bent 86 .- .412.4 V'ACOANEUM ie 0 267 Vaccinium reticulatum HCCTA URSS 1. à 267|0Eningen.|Vacciinum resinosum Mich., V.frondosum Miche 2.5... Vaccinium uliginosum L..: 8828.86 MY Vaccinium? Rhododendri- folium Sap../?: ...1.. 267 Araliacesæ........... 267 PANARALE", DOUCE 60: - SANT Panax ? Matheronii Sap.. 267 Panax? demersum Sap . 268 ARATA ML RARE: 268 Aralia wmultifidatSap., ... 2681.......4 Aralia (Oreopanax ?) ele- gans H. p., Oreopa- nax brachybotryus Dene eee"... AralatripartilaiSanpsr20268).,.,...E Ribesiaceæ. ........ 269 RIBRS NES MR. 269 Ribes celtorum Sap..... DGOÏ .ABOTT Nymphænceæ........ 269 NympHÆA Neck.,.,..... 269 Nymphæa gypsorum Sap. 2701........ Nymphæa Lotus Del.. Nymphæa parvula Sap... 271 . [Nymphæa alba L..... Sterculiaceæ. ....... 272 BUMPAx L. Re 272 Bombax sepultiflorum S.. 272|..... à STERCULIA L,. 487108 273 Sterculia tenuiloba Sap.. 273 ; .[Sterculia diversifolia Bon: SH... Acerineæ, .......... 273 AGERaMsænch:1%fe. 5. 273 Acer sextianum Sap..... 273 PATRIE de cesespèces. . [Indes orientales et iles de la Sonde. Régions équator. Madagascar. Brésil. Ile Maurice, Amérique septent. Europe septentr. Nouvelle-Grenade. Cussonia Lessonii H,p.|Nouvelle-Zélande? Ribes Cynobarti L...,|Amérique septent, Égypte. Europe, . [Bombax gossypium L.|Indes orientales. Nouvelle-Hollande LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 01 ESPÈCES FOSSILES, Pages Acer ampelophyllum Sap. 273 Pittosporeæ .. ..... 274 ParTospoRuM Soland.. . 274 Pittosporum Fenzlii Ett.. 274 Pittosporum Laurinum S. 274 Hicinesæ. D nee AAA LULU OSPNRERTE REA 27h Ilex salyorum Sap...... 275 Ilex quercina Sap...... 275 HRhamneæ.. .…...... 275 PALIURUS Tournef...... 275 Paliurus tenuifolius Heer. 275 Z1ZYPHUS Tournef...... 276 Zizyphus paradisiaca Heer. 276 ROAMNES Juss. 1 ...: .. 277 Rhamnus confusa Sap... 277 Anacardiaceæ. ...... 277 CAC QUO NT 21 ? Rhus reddita Sap. ..... 277 Rhus palæophylla Sap... 278 Rhus rhomboidalis Sap.. 278 Rhus distracta Sap...... 279 Rhus oblita Sap........ 279 TRILOBIUM Sap......... 279 Trilobium Ungeri Sap... 279 ANACARDITES Sap....... 280 Anacardites spectabilis S. 280 Anacardites spondiæfolius A HUE... ..: 282 ÆZanthoxyleæ,.,..... 283 ZANTHOXYLON Kunth,... 283 Zanthoxylon? aquense S. 283 Combretaceæ. .... 283 TERMINALIA L..,.....,. 283 Terminalia? gypsorum S. 283 Myrtaceæ........... 284 CALLISTEMOPHYLLUM Ett.. 284 Callistemophyllum pris- CRU EL OENERRES 284 LEPTOSPERMITES Sap.... 284 LeptospermitesrepertusS. 284 MYrTUS Tournef.,...... 28! Myrtus rugosa Sap..... 28/ Myrtus aquensis Sap.... 285 Myrlus corrugata Sap... 285 Pomanesæ,,,,,,, 2895 LOCALITÉS étrangères à la France. ESPÈCES PATRIE vivantes analogues. de ces espèces. Hœring. .|Pittosporum tetrasper- en eo) isgieley et Mollasse mum Wight et Arn. |Indes orientales, Ilex Sp. Bonpland...,|Amérique mérid. suisse inf. |Paliurus aculeatus L..|Région méditerr. COCA CIO, | . 0 «À ÿ|Sotzka...|Zizyphus celtidifolia DC. [Îles de la Sonde. Rhuslucida L,, R. tomentosa L..,....{Afrique centrale? Rhusoxyacanthoides L. Rhus typhinum L.,R. glabrum Desf......|Amérique septent. So{zka. ..|Astroniiet Mangiferæ S.| Régions tropic. à L Semecarpus acuminata Wallvues..,,../litesPhilippines: .......|Spondias lutea L,....{Région tropicales, ........{Callistemon speciosum DhCrolousno vont .|Nouvelle-Hollande ......../|Leptospermum lanige- Psidium guabbiroba Ho pe 902 GASTON LOCALITÉS étrangères ESPÈCES FOSSILES. - à la France. CRATÆGUS L Cratægus nobilis Sap... COToNEASTER Medik Cotoneaster protogæa S.. Cotoneaster major Sap.. Leguminosæ. CoLuTEA L Colutea parcefoliata Sap.. ERVITES Sap.. La Ervites primævus Sap... Cæsaipinieæ... CERGIS L à Cercis antiqua Sap..... CERATONIA L.......... Ceratonia vetusta Sap... CÆSALPINITES Sap... Cæsalpinites dispersus S. Cæsalpinites proximus S. Cæsalpinites gracilis Sap. Cæsalpinites cassiæformis Sap. Ad çà Cæsalpinites obscurus S. . Cæsalpiniteslatifolius Sap. 290!.. MiCROPODIUM Sap......,. 290 Micropodium oligosper- 290 Micropodium affine Te. . 291 MIMOSEZÆ . Mimosa déperdita Sap.… ACACIA Neck... °26+: Acacia julibrizoïdes Sap. Acacia ambigua Sap.... DE SAPORTA. ESPÈCES PATRIE vivantes analogues. de ces espèces, Cratægus oxyacantha L.|Europe. Cotoneaster vulgaris L.| Idem. Cotoneasterfrigida Bot. NE ARE de PARA ...|Népaul. . [Cercis canadensis L. .. | Amérique septent. Ceratonia siliqua L...|Région méditerr. Cæsalpinia bahamensis Lam., C. bijuga L..|Amérique tropic. . |[Cæsalpinia cristaL., C. Sappan Lam.,......|Amérique tropic. ... IMimosa SpruceanaBent. | Brésil. Acacia julibrizin L., A. Lophanta Asie centrale. ERRATA. Page 273. Acer ampelophyllum.. . . : PI. X, lisez PI. XII. — 274. Pittosporum laurinüum. . — —— XIL. — 9295. JÎlex salyorum . . . . . . . — — XII. = 077. l'Ahus réddita.. RO PE AT, es XIII. — 278. — palæophylla.. —- —— XII. — 279. — blita, lisez oblila. . . — — XII. — 979. Trilobium Ungeri. . . . . . — — XIII. LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE, 303 Ro AL Anacandiles.» lis. deco Pos, lisez Pl, XIW. — 284. Callistemophyllum priscum. PI. XII, -—— AY. — 284. Myrtus rugosa. . . . . . , — — XIV. — 9285. Cratægus nobilis.. . . . . . — —— XIV. — 286, (Colutea parcefoliata. . . . . — — XIV. — 287. Ervites primævus. . . . . . — — XIV. 2 987. :Cercis aftiqua. . . . . . . — — XIV. EXPLICATION DES PLANCHES. PLANCHE 1. Fig. 4. Section transversale d’une tige de Rhizocaulon Brongniariiüi Sap., entourée de ses radicules caulinaires et de feuilles desséchées, sous un gros- sissement de quatre fois le diamètre environ. a, tige; bb, radicules ; ce, anciennes feuilles formant des fourreaux concentriques ; d, radicule sur le point de percer l'écorce pour se faire jour au dehors. Fig. 2. Section transversale d'une autre tige de la même espèce, sous un gros- sissement très considérable (#2), a, couche corticale; a’, épiderme; b, tissu ligneux très dense vers l'extérieur; b', même zone, moins dense, formée de fibres accolées comprimées sur les parois, cc, faisceaux vasculaires repliés, circulant au milieu des cellules du parenchyme ; c/, origine du faisceau fibro- vasculaire d'une radicule ; dd, cellules du parenchyme; e, faisceau vasculaire ; e! zone de tissu prosenchymateux formant un anneau complet: e/' rangée cir- culaire de gros vaisseaux. Fig. 3. Faisceau fibro-vasculaire considéré isolément sous un grossissement considérable (152). aa, cellules du parenchyme; b, zone de tissu prosenchy- mateux ; b', anneau prosenchymateux d’un second faisceau en voie de for- mation, prêt à se détacher du premier; ce, rangée de gros vaisseaux ; d, trachées ? Fig. 4. Rhizocaulon macrophyllum. À, A’, B, tiges; a, cicatrices radiculaires ; c, lambeau de feuille, grandeur naturelle; D, terminaison supérieure d’une feuille, grandeur naturelle; E, nervation grossie à la loupe ; #4 &, nervation d'un ÆEriocaulon de la Chine, Hong-Kong (Herb. Mus. par.), sous le même grossissement, Fig. 5. Rhizocaulon sublilinervium. A, fragment de tige faiblement grossie: à, cicatrices tadiculaires ; B, fragment de feuille faiblement grossi. Fig. 6. Carpolithes provinciatis. À, grandeur naturelle : À’, le même, grossi d'aprës un moulage; B, autre exemplaire en partie désagrégé, grarideut haturellé; 6 &, Syagrus Mikaniana Mart., fruit, grandeur naturelle. Fig. 7. Carpolithes cürtus, grandeur natürelle. 30/ GASTON DE SAPORTA. PLANCHE ©, Fig. 4, Anacardiles alnifolius. A, feuille, grandeur naturelle; B, la même, légèrement grossie; c, détails de la nervation. — 41 &, Semecarpus anacar- dium Lam., feuille, grandeur naturelle, d’après un exemplaire de l'herbier du Muséum de Paris. Fig. 2. Muscites redivivus. A, grandeur naturelle; A’, la même empreinte grossie. Fig. 3. l’lcris caudigera. À, fragment de fronde, grandeur naturelle; À, le même, grossi; P, autre fragment grossi en B’. | Fig. 4. Pteris aquensis. Fragment de fronde. À, le même, grossi. Fig. 5. Filicites dispersus. Pinnule, grandeur naturelle. A, la même grossie. Fig. 6. Callitris Brongniartii Endi. À, fruit vu par dehors, grandeur naturelle ; A’, le même grossi ; B, fruit vu par dedans, grandeur naturelle ; C, C”, C”' se- mences, grandeur naturelle; D, chatons mâles; D’, les mêmes grossis. Fig. 7. Widdringlonia brachyphylla. À et B, ramules, grandeur naturelle, A'et B', les mêmes grossis:; C, fruit, grandeur naturelle ; C’, le même grossi. Fig. 8. Juniperites ambiguus, Ramule avec chaton mâle. A, le même grossi. PLANCHE 9. Fig. 4. Callitris Brongniartii Endl. Ramules, A, ramule, grandeur naturelle; A’, le même grossi ; B, rameau, grandeur naturelle ; C, fragment de rameau déjà adulte. Fig. 2. Pinus diversifoliu. À, feuille, grandeur naturelle ; B, deux feuilles dont l'une ternée, grandeur naturelle ; C, cône d’après un moulage; C/, le même vu inférieurement : D, semence présumée. Fig. 3, Pinus gracilis. À, feuilles, grandeur naturelle; A’, fragment grossi ; B, semence présumée ; C, écaille détachée avec apophyse faisant peut-être partie de la même espèce. Fig. 4. Pinus aquensis. À, feuille, grandeur naturelle; B, cône; C, semence présumée; D, cône jeune. Fig. 5. Pinus Coquandii. À, rameau jeune garni de feuilles ; B, feuilles, gran- deur naturelle ; C, rameau garni de ses cônes; C, cône jeune? E, chaton mâle ; F, semence. Fig. 6. Pinus humilis, À, cône d'après un moulage ; B, semence présumée. Fig. 7. Podocarpus Lindleyana. Feuille, grandeur naturelle, LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE, 909 Fig. 8. Podocarpus proxima. Feuille, grandeur naturelle. Fig. 9. Podocarpus gypsorum. Feuille, grandeur naturelle. Fig. 40. Podocarpus gracilis. Feuille, grandeur naturelle. -— 10 , Podocarpus acicularis Hort. Fig. 41, Podocarpus linearis. Feuille, grandeur naturelle, — 14 &, Podocarpus spicata R. Br. Ramule. Fig. 42, Poacites ovatus. Épillet, grandeur naturelle. À, le même grossi. Fig, 43. Poacites glumaceus. Glumes, grandeur naturelle. A, même organe, grossi, Fig. 44. Poacites lriticeus. Épillet, grandeur naturelle. A, le même grossi. Fig. 15. Poacites distichus. Fragment d'’épi, grandeur naturelle, À, le même grosSie Fig. 46. Pouciles Schimperi. Épillet, grandeur naturelle. À, le même grossi. Fig. 417. Cyperites schænoides. Inflorescence? grandeur naturelle. A, la même. grossie. | Fig, 48. Panicum minutiflorum. Épillet pédicellé. A, grandeur naturelle: A', grossi: B, le même organe vu du côté opposé, grandeur naturelle ; B, grossi. | Fig. 19. Sphæria proxima et Sphæria minutula. Sur un fragment de feuille monocotylédone (Flabelluria?). À, portion de la même feuille, grossie trois à quatre fois ; &, Sphœria proxima ; b, Sphæria minutula; B, Sphæria minu- Lula, sous un grossissement de douze fois le diamètre. PLANCHE À. Fig. 4, Rhizocaulon gypsorum. À, B. C, fragment de lige avec cicatrice radicu- laire; D, fragment de feuille, grandeur naturelle ; D’ nervation grossie douze fois ; E, E' radicules de la même plante garnies de fibrilles. Fig. 2. Potamogeton cespitans. Fragment de tige, grandeur naturelle. Fig. 3. Potamogeton filiformis. Fragment de tige, grandeur naturelle. Fig. 4. Flabellaria litigiosa. À, fragment de fronde, grandeur naturelle ; côté supérieur ; B, fragment de fronde, vu inférieurement d'après un exem- plaire du musée de Zurich (communiqué par M. Heer.); C, nervation grossie. Fig. 5. Flabellaria Lamanonis Brngt. Fragment de fronde, pour montrer le mode de terminaison du pétiole. PLANCHE 9. Fig. 4. Dracæniles sepultus. Partie extérieure d'une tige déroulée et compri- mée avec des résidus foliacés vers les bords supérieurs, d’après un moulage ; 4° série. Bor. T. XVI. (Cahier n° 5.) # 20 806 GASTON DE SAPORTA. a a, linéaments marquant la place des anciennes feuilles ; bb, cicatrice dis- coïde correspondant à leur partie moyenne et antérieure , cc, inégalités verru- queuses; dd, résidus foliacés, dilatés et amplexicaules à leur base, — À à, Dracæna Draco L. Partie extérieure d'une tige déroulée et aplatie; aa, linéaments marquant la place des anciennes feuilles ; b b, cicatrice dis- coïde correspondant à leur partie moyenne antérieure: c. légères ponctuations verruqueuses à peine sensibles sur la tige de cette espèce. Fig. 2. Musaphyllum speciosum. A, lambeau de feuille, grandeur naturelle ; A", nervation grossie ; B, fragment de pétiole ou de pédoncule, faisant proba- blement partie de la même espèce. PLANCHE (6. Fig. 4. Myrica sinuata. Feuille, grandeur naturelle. A, la même grossie. Fig. 2. Myrica linearis. Feuille, grandeur naturelle. A, la même grossie; A', détails de la nervation. Fig. 3. Myrica arguta. Feuille, grandeur naturelle, A,la même grossie ; A’, détails de la nervation. — 3 &, Myrica œthiopica L. Feuille, grandeur naturelle, d'après un exemplaire de l’herbier du Muséum de Paris; f, détails de la nervation de la même espèce. Fig. 4. Belula gypsicola. À, samare ; A", la même, grossie ; B, feuille, gran- deur naturelle, — #4 x, Betula fruticosa Pall. Feuille, grandeur naturelle ; calquée pour la forme et la grandeur sur une des figures publiées par M. Regel, et pour la nervation sur un exemplaire de l'herbier du Muséum. Fig. 5. Quercus salicina. À et B, feuilles, grandeur naturelle: C, détails de la nervation. — 6 «, Quercus Phellos maritima Michx. Feuille, grandeur natu- relle, d'après un exemplaire de l'herbier du Muséum ; 5, Quercus Skinneri Benth. fragment d’une feuille montrant la partie inférieure ; y, détail de la nérvation de la même espèce. PLANCHE 7. Fig. 1. Alnus antiquorum. À, feuillé, grandeur naturelle; B, strobile, grandeur naturelle ; B', le même grossi. -— 1 &, Alnus nitida Spach, feuille, demi- grandeur naturelle ; calquée sur une figure publiée par M. Regel. Fig. 2. Ficus pulcherrima. Feuille, grandeur naturelle. A, détails de la nerva- tion. — 2, Ficus tenax Blume, feuille, grandeur naturelle, d'après un exem- plaire donné par Blume à l'herbier du Muséum de Paris. Fig. 3. Populus Heerü. À, feuille, grandeur naturelle ; B, fruit, grandeur natu- relle; B', le même grossi; C, bractée ciliée appartenant probablement à la même espèce ; C’, le même organe grossi, =- 3 æ&, Populus laurifoliu Ledeb., LE SUD-EST DE LA FRANCE À L'ÉPOQUE TERTIAIRE, 907 feuille, grandeur naturelle ; 6 et y, Populus euphratica Oliv., fruits à trois valves, grandeur naturelle. Fig. 4.-Cinnamomum camphoræfolium. Feuille, grandeur naturelle. Fig. 5. Cinnamomum emarginatum. Feuille, grandeur naturelle. Fig. 6. Cinnamomum sextianum. Feuille, grandeur naturelle, A, la même grossie. Fig. 7. Cinnamonum aquense. Feuille, grandeur naturelle. Fig. 8. Oleracites convolvuloides. Feuille, grandeur naturelle. Fig. 9. Leucadendrites extinclus. Feuille, grandeur naturelle; A, la même grossie. Fig, 10. Lomatites aquensis. Feuilles. À, var. acuminala, grandeur naturelle; B, var. intermedia, grandeur naturelle ; B', la même feuille grossie ; C, var. brevior, grandeur naturelle; C’, la même grossie; D, autre feuille, grandeur naturelle; E, détails de la nervation. —10 &, Lomatia longifolia R. Br., feuille, d'après un exemplaire provenant du voyage de Gaudichaud (Herb. Mus. Par.) ; 6, feuille de la même espèce, provenant d’un individu cultivé. PLANCHE 8. Fig. 1. Palæodendron gypsophilum. Feuille, grandeur naturelle. A, la même grossie pour montrer les détails de la nervation. — 4 «, Protea caulescens Ehr., du Cap, d’après un exemplaire de l'herbier du Muséum de Paris. Fig. 2. Lomatites sinuatus. Feuille, grandeur naturelle. — A, la même grossie. Fig. 3. Grevillea provincialis. Feuilles : À, feuille, grandeur naturelle ; À, la même grossie ; B, autre feuille, grandeur naturelle. — 3 à, Grevillea oleoides Sieb. Feuille, grandeur naturelle, d'après un exemplaire de l’herbier du Muséum de Paris. Fig. 4. Banksiles repertus, Feuille, grandeur naturelle. Fig. 5. Banksiles linearis. Feuille, grandeur naturelle. Fig. 6. Banksites aquensis. Feuille, grandeur naturelle. — 6 a, Banksia Baueri R. Br. Feuille. Fig. 7. Rhopalospermites strangeæformis. Semence, grandeur naturelle. Fig. 8, Embothrites aquensis, Semence, grandeur naturelle. À, la même grossie. Fig. 9. Grevillea coriacea. Feuille, grandeur naturelle. A, la même grossie.— 9 x et GB, Grevillea sericea R. Br. Feuilles, grandeur naturelle. Fig. 40. Grevillea obscura. Feuille, grandeur naturelle. — 40 &, Grevillea Cundolleana Meisn., d'après un exemplaire de l'herbier du Muséum de Paris. Fig. 11. Grevillea myrtifolia. Feuille, grandeur naturelle, À, la même grossie. — 1 x, Grevillea buxifolia R. Br. Feuille, grandeur naturelle. ==, la même 308 GASTON DE SAPORTA, Fig. 12. Grevillea elliplica. Feuille, grandeur naturelle : A, côté supérieur; B, côté inférieur, d’après la contre-empreinte. — 12 «, Grevillea punicea R. Br. Feuille, grandeur naturelle, PLANCHE 9. Fig. 41. Knightiles salyorum. Feuille, grandeur naturelle. A, détails de la ner- vation. — 1 +, Knightiles excelsa R. Br., portion d’une feuille grossie. Fig. 2. Banksiles pseudo-Drymeja. Feuille, grandeur naturelle. A, la même grossie. Fig. 3. Banksiles aculeatus. Feuille, grandeur naturelle. À, détails de la ner- vation. — 3 «, Banksia coccinea R. Br., feuille: $, Banksia fagifolia Hort. par., portion de feuille. PLANCHE 10. Fig. 1. Myricophyllum gracile. Feuille, grandeur naturelle. A, une d'elles grossie pour montrer les détails de la nervation. Fig. 2. Sterculia tenuiloba. Feuille, grandeur naturelle. Fig. 3. Valerianellites capitatus. Tige, grandeur naturelle. A, détails de l'in- florescence grossis. Fig. 4. Parthenites priscus, Feuille, grandeur naturelle, — 4 œ, Chrysanthemum Parthenium DC. Feuille. Fig. 5. Cypselites gypsorum. Akène, grandeur naturelle. A, même organe grossi. — Sa, Elephantopus scaber Lam. Akène, grandeur naturelle ; a, même organe grossi. PLANCHE 11. Fig. 4. Hieracites salyorum. Feuille, grandeur naturelle. À, la même grossie. — 1 x, Taraxæacum obovatum DC. Feuille, grandeur naturelle. Fig. 2. Solanites Brongniarti. À, corolle, grandeur naturelle; A/, la même grossie ; B, autre corolle. — 2 à. Solanum Bonariense L., corolle, grandeur naturelle; B, Sarracha Sp. Mexique (Herb. Mus. par.), fleur ; y, Sarracha biflora Domb. (Herb. Mus. par.), étamine isolée, grossie pour faire voir la forme de l'anthère; 9, Witheringia sp. Pérou (Herb. Mus. par.), corolle, grandeur naturelle ; +, Sarracha (Wüitheringia?) procumbens Hort. . par. Herb. Mus. par.), fleur, grandeur naturelle. Fig. 3. Diospyros rugosa. À, fleur mâle ; A”, la même grossie, vue par dedans; a, corolle; A’, la même grossie, vue par dehors, d’après le moulage de la LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE, 309 contre-empreinte; B, fleur femelle pendant l'anthèse, grandeur naturelle ; a, Styles: b, calyces à segments dressés ; c, pédoncule muni de bractéoles ; C, fleur femelle après l’anthèse ; a, fruit jeune ; b, calyce à segments étalés ; D, fruit adulte entouré par les segments étalés et persistants du calyce ; D',le même, grossi; EE, calvce persistant après la chute du fruit, vu par dehors; E’. le même organe grossi ; F, calyce vu par le côté avec son pédi- cule, pour montrer l'agencement des segments. — 3 &, Diospyros lanceolata Roxb., fleur d'après un exemplaire de l'herbier du Muséum de Paris; œ«, même organe grossi; on voit en a, la corolle urcéolée, en b le calyce, quatre parties à segments marqués de rugosités sinueuses à l'extérieur; GB, Diospyros sp. Ceylan (Herb. Mus par.), calyce à quatre divisions, grandeur naturelle ; y, Diospyros sp. Ceylan (Herb. Mus. par.), fleur vue par le côté, la corolle est urcéolée, le calyce à cinq divisions est marqué inférieurement de rugosités très fines ; 9, Diospyros sp. Chine (Herb. Mus. par.), calyce à quatre divisions, vu par-dessous : la partie inférieure est occupée par de fines rugosités pareilles à celles de l’espèce fossile ; e, Diospyros melanoxylon BI., fruit soutenu par un calyce persistant à cinq divisions, à segments finement rugueux à l'extérieur; fruit a; », Diospyros Sapota Wall., calyce coriace, persistant, à cinq divisions sillonnées, rugueuses à l'extérieur, vu par-des- sous, d'après un exemplaire de l'herbier du Muséum de Paris. | Fig. 4. Myrsine spinulosa. À, feuille, grandeur naturelle; A” la même grossie ; B, autre feuille grandeur naturelle. — 4 &, Myrsine bifaria Wall. Feuille, gran- deur naturelle ; d'après un exemplaire de l'herb. du Mus. de Paris ; a, détails de la nervation. Fig. 5. Myrsine acuminata. Feuille, grandeur naturelle. A, la même grossie, — 5 œ, Myrsine semiserrata Wall., feuille, d'après un exemplaire de l’herbier du Mus. de Paris. Fig. 6. Ribes Celtorum. Feuille, grandeur naturelle.— 6 à, Ribes Cynosbati L. , feuille, grandeur naturelle. Fig. 7. Andromeda arcinervis, Feuille, grandeur naturelle. A, détails de la ner- vation. Fig. 8. Andromeda protogæa Ung. Feuille, grandeur naturelle. À, détails de la nervation, — 8 æ«, Leucothoe salicifolia Benth. Feuille, grandeur naturelle, d’après un exemplaire de l'herb. du Mus. de Paris. Fig. 9. Andromeda linearis. Feuille, grandeur naturelle, À, nervation grossie. Fig. 140. Vaccinium reticulatum Heer. Feuille, grandeur naturelle, PLANCHE 12, Fig. 4. Aralia multifida. Feuille, grandeur naturelle. — 1 œ, Aralia elegans Hort., feuille, demi-grandeur naturelle, d’après un exemplaire cultivé dans les serres du Muséum. L 310 | GASTON DE SAPORTA. Fig. 2. Nymphæa gypsorum. À, partie centrale d'une feuille; B, autre lambeau de feuille montrant le bord; C, coussinet ou base d'insertion du pétiole sur le - rhizome ; a, partie plane du rhizome sur lequel le coussinet forme une saillie ; db, sillon arqué, sinueux, limitant supérieurement le coussinet, marquant l'in- sertion de la stipule ; c, aire discoïde au lieu d'insertion du pétiole ; d, canaux aériens disposés en plusieurs séries ; d’, canaux principaux au nombre de 6, disposés en deux files ou rangées longitudinales; d'', canaux plus petits, disposés en cercle autour des premiers, les plus grands étant sur les côtés, les plus petits vers le haut; e, lacunes beaucoup plus étroites situées dans l’inter- valle des autres ; f, cicatrices radiculaires. Fig. 3. Bombax sepultiflorum. À. corolle, grandeur naturelle, vue par-dessus ; B, autre corolle, vue par-dessous. Fig. 4. Acer ampelophyllum. Feuille, grandeur naturelle. Fig, 5. Paliurus tenuifolius Heer. A, feuille, grandeur naturelle ; A’, la même _ grossie; B, fruit vu par-dessus, d’après un moulage. Fig. 6. Zisyphus paradisiaca Heer. À, feuille, grandeur naturelle ; B, autre feuille, avec pétiole; C, fragment de feuille, avec la nervation ; D, autre frag- ment, avec la nervation. — 6 x, Zizyphus venulosa Wall., d'après un exem- plaire de l'herb. du Mus. de Paris. Fig. 7. Ilex salyorum. Feuille, grandeur naturelle. —-7 «, [lex sp. (Paraguay, Herb. Mus. par.), fragment de feuille avec la nervation. L Fig. 8. Pitlosporum laurinum. Feuille, grandeur naturelle. H, nervation grossie. PLANCHE 43. Fig. 4. Rhus palæophylla. A et B, folioles, grandeur naturelle. Fig. 2. Rhus reddita. À, feuille ternée, grandeur naturelle, le pétiole et l’une des folioles latérales sont restaurés ; B, foliole isolée, grandeur naturelle ; B', la même grossie. Fig. 3. Rhus rhomboidalis. Feuille restaurée, la terminale seule est réelle. Fig. 4. Rhus oblita. Foliole isolée, grandeur naturelle. Fig. 5. Anacardites spectabilis. Feuille, grandeur naturelle. A, la même gros- sie; À’, détails de la nervation. — 5 &, Holigarna racemosa Roxb., partie de feuille, d'apres un exemplaire de l’herb. du Mus. de Paris; f, Semecarpus acüuminata Wall., portion de feuille, d’après un exemplaire de l'herb. du Mus. de Paris ; G', détails de la nervation de la même feuille. Fig. 6. Trilobium Ungeri. À, calyce fructifère, grandeur naturelle ; A, autre calyce fructifère; B, calyce après la chute du fruit (d’après un exemplaire de la collection de M. Coquand) ; B’, même calyce grossi; C, fruit isolé, grandeur _ naturelle; C', le même grossi; D’, Getonia pelreæformis Ung. (Chi. prot., t. 47, fig. 1), d'après la figure de l’auteur allemand, pour montrer l'identité LE SUD—EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE, o11 de cette espèce et de celle d'Aix ; le pédoncule a a été décrit comme étant un style filiforme, et le fruit b, comme un ovaire infère ; D’, même espèce, d'après une autre figure du même auteur (Ch. prot., t. 47, fig. 2), représen- tant les segments calycinaux après la chute du fruit, — 6 à, Mangifera sp. (Herb. Mus. Par., provenant du voyage de La Billardière), fruit, grandeur naturelle; B, Aséronium sp. Brésil, province de Ceara{herb. Mus. Par., prove- nant du voyage de M. Gardner) ; calyce à cinq sépales persistants, soutenant, le fruit, grantleur naturelle; y, Astronium sp. Brésil (Herb. Mus. Par., rap- porté par M. Blanchet), calyce persistant, à cinq sépales grands, scarieux, entourant le fruit, PLANCHE 44. Fig. 4. Myrtus rugosa. Feuille, grandeur naturelle, vue par-dessus. A, la même grossie. — { &, Psidium Guabirobba, feuille, grandeur naturelle, d’après un exemplaire cultivé dans les serres du Muséum de Paris. Fig. 2. Callistemophyllum priscum. Feuille, grandeur naturelle, A, la même -grossie, — 2 &, Callistemon speciosum DC., feuille, grandeur naturelle, d'après un exemplaire cultivé dans les serres du Muséum de Paris. | Fig. 3. Cratægus nobilis. Feuille, grandeur naturelle. Fig. 4. Cercis antiqua. À, feuille, grandeur naturelle; B, fragment d'un fruit, grandeur naturelle. Fig, 5. Colutea parcefoliata. Feuille, grandeur naturelle. Fig. 6. Mimosa deperdita. Feuille ou partie de feuille composée, grandeur natu- relle; À, foliole grossie, avec les détails de la nervation. —6 &, Mimosa Spru- ceana Benth., foliole d’après un exemplaire de l’herb. du Mus, de Paris. Fig. 7. Acacia julibrizoides. Fruit presque complet, grandeur naturelle. Fig. 8. Micropodium oligospermum. A et B, légumes, grandeur naturelle. Fig, 9. Ervites primævus, Légume, grandeur naturelle. NOTE SUR LES TÉGUMENTS DE LA GRAINE DU RICIN, Par M. Arthur GRIS, - Docteur ës-sciences et aide-naturaliste ‘au Muséum, Dans mon étude sur le développement de la graine du Ricin (À), j'ai indiqué que la partie cassante el colorée des téguments résultait du développement de la couche extérieure de la secon- dine. Je n'avais pas jugé à propos d'insister sur ce point parce que le fait avait été déjà signalé par plusieurs observateurs, et que je le croyais (j'avoue mon erreur) démontré et accepté depuis longtemps. En 1827, en elfet, M. Ad. Brongniart, dans un mémoire qui fait époque dans l’histoire de la science (2), s'exprime ainsi, à la page 406 : « Dans quelques plantes ( Ricin) le testa se réduit à une » membrane très mince... le tégument épais, fibreux, solide qui » est placé dessous, provient, au contraire, du tegmen. » Schleiden, en 4837, donne ainsi, à la page 48 d’un mémoire célèbre (8), l'explication de la belle figure concernant l’Euphorbia pallida : « b Épiderme du tégument intérieur (secondine) qui, plus tard, par suite du développement, forme le testa erustacé des auteurs. » On lit, d'autre part, à la page 728 du Traité de morphologie végétale, d’Auguste de Saint-Hilaire, le passage suivant : « Sur le » t(égument crustacé êt d’une couleur obscure de la graine des » Euphorbes, se trouve une couche blanche et pâteuse qui est d’une (1) Ann. des sc. nat., 1e série, t. XV. \ (2) Sur la génération et le développement de l'embryon chez les Phanérogame s (Ann. des sc. nat., 1"° série, t. XII, 1827). (3) Ueber Bildung des Eichens und Entstehung des Embryo's bei den Phane- rogumen. | NOTE SUR LES TÉGUMENTS DE LA GRAINE DU RICIN. 313 » extrême lénuité et que l’on peut gratter avec la pointe d’une » aiguille, Un peu avant la maturation, cette couche était suceu- » lente et semblait faire partie du tégument crustacé, comme la » chair adhérente de certains fruits ne forme qu'un seul corps » avec le noyau; M. Schleiden a reconnu que cette même couche » avait originairement formé à elle seule le tégument extérieur de » l’ovule. » Enfin, très récemment, M. H. Baillon, dans son Étude géné- rale des Euphorbiacées, décrivant la graine de l’Épurge, publiait ce qui suit : « Dès l’époque de la fécondation la secondine est déjà » un peu plus épaisse que la primine; alors elle est entiérement » celluleuse; elle devient rapidement si considérable qu'elle ne » ressemble plus à une enveloppe, mais à un véritable paren- » chyme.…. Les cellules de la plus grande partie de la secondine » conservent leur nature; elles grandissent seulement en se gor- » geant d’un suc opalin; celles de la périphérie, au contraire, se » transforment en fibres étroites allongées, parallêles entre elles, » et dont l'axe se dirige de la profondeur de la graine vers sa sur- » face à laquelle elles sont perpendiculaires; ces fibres s’incrustent » peu à peu de matière dure et cornée; elles constituent alors le » esta : celui-ci à donc pour origine la couche superficielle de la » secondine. » | Mais aux témoignages que je viens de citer et qui sont, comme on l’a vu, favorables à lopinion que j'ai émise, il faut opposer celui de Mirbel et celui de M. Planchon dont la manière de voir est différente. Dans ses Additions aux nouvelles recherches sur la structure ei les développements de l’ovule (1), Mirbel a, en elfet, émis l'assertion suivante : « Dans les genres ÆEuphorbia et Ricinus la » partie interne de la primine se transforme avant même lappari- » tion de l'embryon en une lame dure ressemblant par son tissu » aux lames cornées du Phaseolus vulgaris. Je ne confonds point » avec la secondine cette portion adventive de la primine qui se » retrouve plus tard dans le test. » (1) Deuxième mémoire lu à l’Académie des sciences, le 28 décembre 1 829. 914 A, GRIS. On trouve, en outre, dans le très important travail sur les arilles que M. Planchon a publié en 1845 (1), les considérations géné- rales suivantes que nous croyons devoir reproduire ici : « Le test, » Comme on sait, présente souvent dans son épaisseur des couches » de tissu très diverses; tantôt il est crustacé au dehors et le réseau » vasculaire qu'il renferme est caché, comme le raphé, sous une » où plusieurs lames dures et opaques; c’est ainsi qu’on l’observe » chez les Légumineuses, les Sapindacées, les Anonacées, les Dil- » léniacées, et une foule d’autres plantes... D'autres fois, sur une » ou plusieurs lames extérieures du test qui sont cartilagineuses » où crustacées, s'étend une couche parenchymateuse plus ou » moins épaisse dans laquelle se dessinent le raphé et ses ramifi- » Cations. Cette couche extérieure que Gærtner a souvent décrite » sous le nom d’épiderme, et que M. Rœper avait jadis considérée » comme arille dans les Euphorbes, caractérise les semences de » familles entières, des Euphorbiacées, Malvacées, elc.; et c’est » sur ces graines qu'on trouve les expansions du micropyle qui ont » été confondues avec celles du funicule. Entre ces deux états du » test, qui sont parfois bien tranchés, il existe une foule d’intermé- » (iares qui les font rentrer l’un dans l’autre... » Enfin, on lit à la page 325 du récent mémoire de MM. Plan- chon et Triana sur la famille des Guttifères : « Même erreur d’in- » terprétation pour les téguments de la graine des diverses Euphor- » biacées (Ricinus, Euphorbia, Croton, etc.). M. Ræœper avait » Considéré comme un arille la mince couche parenchymateusé » qui recouvre la partie crustacée du test. Divers auteurs, entre » lesquels’ Payer, M. Ballon, M. Marchand, voient dans cette » même couche l’analogue de la primine de l’ovule, tandis que la » partie crustacée en représenterait la secondine. Or, cette opinion » partagée par M. A. Gris dans son intéressante étude sur le déve- » loppement de la graine du Ricin, ne repose, selon nous, que sur » de simples apparences. Le prétendu arille signalé par M. Ræœper, » récemment considéré comme tel par M. Miers, la soi-disant » primine transformée de quelques auteurs, à depuis longtemps (1) Ann. des sc, nat, 3° série, t. III, p. 303. NOTE SUR LES TÉGUMENTS DE LA GRAINE DU RICIN. 915 » été reconnue par M. Schleiden, A. de Sant-Hilare, et par lun » le nous (mémoire sur l’arille) comme un simple élément du test. » Pas un seul fait n’est venu sur ce point ébranler nos convictions » d'il y a vingt ans, convictions fondées sur des études dont les » dessins pourraient être publiés à l'appui de notre assertion. » D'après les eitations textuelles que nous avons faites plus haut, : nous voyonsavecquelque surprise M. Planchon ranger M. Schleiden et A. de Saint-Hilaire parmi les partisans de sa manière de voir, et nous regrettons de nous trouver en contradiction avec un aussi babile botaniste, sur un point que l'étude des développements per- met d’élucider si complétement. Notre façon de penser ne repose, en effet, ni sur de simples apparences, ni seulement sur l'autorité des auteurs que nous avons cités et qui partagent notre opinion, mais aussi sur l'observation attentive et rigoureuse des faits. Que l’on fasse une coupe longitudinale d’une jeune graine de Ricin, ayant 6 à 7 millimètres en longueur et de manière que cette coupe passe par le micropyle, on pourra s’assurer aisément : 1° Que la primine est formée d’un parenchyme protégé sur ses deux faces par une mince couche de cellules épidermiques ; 2° Que la secondine est revétue sur sa face externe d’une large zone de cellules très allongées, très étroites, qui s’infléchissent pour lapisser les bords de l’endosiome. Ces deux téguments forment deux systèmes indépendants, par- faitement nets, très distincts au point de vue anatomique; per- sonne ne pourra les confondre dans les phases successives de leurs transformations ultérieures (pl. 13, fig. 3). Il suffira dès lors de quelques coupes bien faites et observées sous le microscope, même à un faible grossissement pour consta- ter ce qui suit : A mesure que la jeune graine s'approche de son état parfait, la zone externe de la secondine s’épaissit, se colore, devient fibreuse, et constitue finalement l'enveloppe crustacée, cassante et brundtre qui protége les parties profondes de la graine. 316 A. GRIS. EXPLICATION DES FIGURES. PLANCHE 181 p. Primine. n l. Partie libre du nucelle. e p. Epiderme de la primine. n a. Partie adhérente du nucelle. s. Secondine. e. ch. Expansion chalazienne. sc. Couche superficielle de la secondine. - obt. Obturateur. ex. Exostome. | se. Sac embryonnaire. en. Endostome. al. Albumen, Tr. Raphé. e. Embryon. Fig, 4. Coupe longitudinale d'un ovule chez lequel on voit la partie adhérente du nucelle enveloppée par l'expansion chalazienne. Fig, 2. Coupe longitudinale d’une jeune graine dans laquelle la partie libre du nucelle a disparu pour faire place au grand développement du tissu périsper- mique à l'intérieur du sac embryonnaire. On aperçoit les traces de section des nombreux faisceaux vasculaires de l'expansion chalazienne qui forment une limite très tranchée entre la secondine et le nucelle, et dont les dernières et fines ramifications vont se terminer précisément sur les bords supérieurs de la partie adhérente du nucelle. Les figures 3 et 4 représentent des coupes longitudinales partielles passant par le micropyle et observées à un faible grossissement sous le microscope. Dans la figure 3, la jeune graine n'a que 6 à 7 millimètres en longueur. La primine est protégée sur ses deux faces par une mince couche épidermique ; la secondine est revêtue sur sa face externe d'une large zone de cellules très allongées qui s'infléchit pour tapisser les bords de l'endostome. Dans la figure 4, la jeune graine approche de son état parfait ; la zone ex- terne de la secondine est déjà colorée et crustacée. Ces figures ont été dessinées à la chambre claire. NOTE SUR LES TÉGUMENTS DE LA GRAINE DU RICIN. 917 NOTE ADDITIONNELLE DE M. PLANCHON. MONSIEUR ET CHER CONFRÈRE , Je vous remercie de la courtoisie que vous avez mise à éclairer et à rectifier mes idées sur la nature du test du Ricin. Les pièces anatomiques, les dessins que vous avez bien voulu me soumettre, sans suppléer entièrement à l’étude directe du développement gra- duel des tissus en litige, me semblent néanmoins tout à fait favo- rables à votre manière de voir, et si j'ai usé librement du droit de contester une opinion que je croyais fausse, la loyauté me fait un devoir de reconnaitre que c’est très probablement moi qui me trompais. Permettez-moi seulement d'expliquer à quel genre d'illusions j'ai cédé, et cela, moins pour sauvegarder mon amour-propre, que pour prévenir, s’il est possible, d’autres déceptions du même genre. Dans le dessin de l’ovule du Ricin que je vous ai communiqué, vous avez remarqué vous-même deux couches contiguës de cel- lules fibreuses, perpendiculaires à la surface de la graine. La couche externe, plus mince, vous la regardez comme appartenant à la primine, dont elle représenterait l’épiderme intérieur ; la couche interne, plus épaisse, et peut-être la seule qui devienne franchement crustacée (1), vous la considérez comme partie inté- grante de la secondine. Pour moi, ne jugeant que d’après un des- sin sans texte, datant d’une vinglaine d'années, j'ai cru que les deux couches appartenaient au même système, et représentaient, par rapport à la primine, l’endocarpe osseux des drupes. En cela je me suis probablement trompé, et j'ai trop consulté les appa- rences de la graine müre. Mais avouez que la figure à de votre première nole sur la graine du Ricin (4nn. des sc. nal., L° sér., t. XV, tab. 2) semblait confirmer mon propre dessin, en mon- (1) Cette couche seule devient crustacée. (A. G.) 318 A. GRIS. trant la couche crustacée comme liée plutôt à la primine qu’à la secondine. Mon erreur aura donc eu cet effet de vous engager à publier d'excellents dessins qui méritaient de voir le jour, et dont je suis le premier à reconnaître la valeur. Quant aux citations erronées que j'ai faites de Saint-Hilaire et de M. Schleiden, je ne me les pardonnerais pas, si j'avais à me les reprocher dans un travail ex professo sur la question. La seule circonstance alténuante, c’est que j'ai cité de mémoire avec trop de confiance, et dans la persuasion que feu mon excellent maître, A.de Saint-Hilaire, sous les yeux duquel mon mémoire sur l’Arille avait été fait et imprimé, n’avait pu avoir là-dessus d’autres idées que les miennes. J'aurais encore bien des choses à ajouter sur le sujet, mais Je craindrais de faire une apologie, tandis qu'il s’agit d’un hommage loyal aux droits de la vérité. PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS OU ÉNUMÉRATION DES PLANTES DE LA NOUVELLE-GRENADE, AVEC DESCRIPTION DES ESPÈCES NOUVELLES, Par MM, J. TRIANA ET J. E. PLANCHON. XIX. — STERCULIACEZÆ. DC., Prodr., I, p. #81 et 475 ; Endl., Gen., p. 987. Bomsacez et SrercuziAcez Kunth. TRriB. 1. — BOMBACEZÆ Schott et Endl. Endl., L. c. | I. — PACHIRA Aubl. Endi., Gen., n° b298. CarouneaA L. fil. 4. Pacrira aquatica Aubl., Guy., IE, 725, tab. 291, 292. Carolinea princeps 1. fil. ; DC., Prodr., 1, 478. Vulgo : Sapoto-longo (Tr.). Littoral du Pacifique, port de la Buenaventura (Tr.); bords du Rio Nuqui, Darien (Seemann, n° 83) ; Chagres, prov. de Panama (Fendler, n° 311). 2. Pacmira sreciosa +, arbor inermis sempervirens, flore exceplo glaberrima, foliis septenatis, petiolo tereti apice vix dila- tato, foliolis cuneato-oblongis in petiolum brevissimum attenuatis (4-2 de. longis) apice sæpius leviter retusis mucronulatis coria- ces nitidis nervis venisque utrinque promimentbus, floribus ad 920 J. TRIANA ET J. E. PLANCHON. apices ramulorum paucis, peduneulis unifloris crassis calyce paulo brevioribus, calyee cyathiformi circiter 2 em. longo tomento brevissimo rufidulo induto, petalis Hinearibus fere 25 em. longis lutescenti-albis extus tenuissime tomentellis supra medium expan- sis tortilibusque, tubo stamineo circiter corollæ dimidium æquante toménto tenuissimo induto, phalangis staminum furcatis mox in fasciculos irregulariter divisis, flamentis candidis, antheris parvis incurvis, stylo filiformi stamina æquante apice brevissime 5-fido. Vulgo : Mauricio. Entre la Mesa et EI Espinal, vallée du Magdalena, alt. 400-1400 mètres. Obs. — Arbre magnifique, haut d'environ 15 mètres, à feuillage per- sistant. Les fleurs ressemblent beaucoup à celles du Pachira aquatica Aubl., sauf que les étaminès sont blanches et non pourpres ; les pétales blancs, lavés de jaune très pâle et non jaunes et verts ; d’ailleurs le tube staminal pubescent et les folioles le plus souvent émarginées distinguent bien notre espèce et du Pachira aquatica et du Pachira macrocarpa. à. Pacairea vuccHra PI, et Lind. mss., arbor inermis sempervi- rens, flore exceplo glaberrima, foliis septenalis, petiolo tereli apice vix ac ne vix dilatato, foliolis cuneato-oblongis v. lanceolatis in petiolum brevissimum attenuatis apice sæpiusretusis nunce breviter acuminatis oblusis mucronulatis mtegerrimis coriaceis reticulato- venosis subtus subglaucescentibus, floribus ad apices ramulorum paucis (sæpius 2), pedicello brevi superne sensim incrassato cica- tricibus 2-3 bractearum notato, calyce eyathiformi sicut petala tomento brevissimo indulo, petalis oblongo-linearibus fere a bast expansis margine crispuls viridescenti-roseis extus ænelis (sicci- tate olivaceo-rufescentibus) cireiter À centim. longis, tubo stami- neo brevi ciraiter 2 centim. longo incluso, phalangis externis 5 mox bifurcis in fasciculos irregulariter dichotomo-divisis, filamen- Us petala haud æquantibus, stylo bast hirsuto. Carolinea humilrs ? Linden, Cat. horlic. Forêt de San Francisco, prov. d'Ocaña, alt. 1500 mètres (Tr.); près de Sinuga, San Francisco, prov. d’Ocaña, alt. 1300 mètres (Schlim, n° 704). PRODROMUS FLORÆ NOVO -GRANATENSIS. 321 h. Pacnira Barricon Seemann, Bot. of the Herald, 33 ; Walp., Ann., IV, 317. Vulgo : Barrigon (Seemann). Commun dans les provinces de Panama, de Veraguas et de Chagres (Seemann, Fendler, Duchassaing, n° 312). Herb. Panam. Facalt. sc. Monspel. Obs. — L’exemplaire de l’herbier de la Faculté des sciences de Mont- pellier a des folioles largement oblongues, assez longuement acuminées. Le tronc est, dit-on, dépourvu d’aiguillons. 5. Pacmira sessiuis Benth., Bot. of the Sulph., 70; Walp., Repert., V, 95. Vulgo : Calabazuelo (Seemann). Ile de Taboga, dans le golfe de Panama. (Expédit. du Sulphur.) 6. Pacnira FENDLERI Scem., |. c., 83. Vulgo : Cedro espinoso (Seemann). Panama (Seemann); Chagres (Fendler, n° 310). 7. Paczra azra Loddiges, Bot. Cab., tab. 732 (sub Carolinea) ; Parlatore, in Gazett. tosc. delle scienze med.-fisiche, 1843 ; Hook., Bot. Mag., tab. 4508; Ch. Lem., Jard. fleur., 1, tab. 54; Planch., in Hort. Donat., p. 22 et 227 (cum plurib. synonym.). Vulgo : Majagua. Partout, dans la partie chaude de la vallée du Magdalena. IL. — CHORISIA HBK. Endl., Gen, , n° 5299. 1. Cuorisia Rosa Seemann, Bot. of the Herald, 8h; Walp., Ann., IV, 31. Volcan de Chiriqui, prov. de Veraguas (Seemann). &° série. Bot. T. XVII. (Cahier n° 6.) 1 21 C2 1 bo J. 'TRIANA ET J. E. PLANCHON. IT. — BOMBAX L. (exclus. sp. plurim.), Schott. et End. Endl., Gen., n° 5300. 1. BomBax Crisa L.; DC., Prodr., 1, 478. Bombax quinatum Jacq., Am., 199, tab. 476, f, 1. Vulgo : Ceiba. Carthagena (Jacquin). 2. BomBax seprenaTuM Jacq., Am., 193, excl. synon.; DC., Prodr., I, 179. Vulgo : Ceiba. Carthagena (Jacquin). 3. BomBax CUMANENSE HBK., Vov. Gen. et Sp., V, 800 ; DC., Prodr., 1, 179. Vulgo : Ceiba. Vallée du Magdalena, jusqu’à 2000 mètres d’altitude. Obs. — Trop voisin, d’après Kunth, du Bombax septenatum Jacq. h. BomBax MoMPoxeNsE HBK., Vov. Gen. et Sp., V, À; me Prodr., |, 179. pe du Magdalena, près de Mompox, alt. 136 mètres (Humb. et Bonpl.). Obs. — Fleurs et fruits inconnus. IV. = ERIODENDRON DC. Endl.. Gen., n° 5302. 1. ERIODENDRON OCCIDENTALE ah Bombax occidentale Sprgl., Syst., TI, 194. Eriodendron anfractuosum & caribæum DC., Prodr., 1, 479 ; Seemann, Bot. of the Herald, 8l, PRODROMUS FLORÆ NOVO -GRANATENSIS. 323 Bombax pentandrum L., Sp., 959 (quoad synon. Jacq. exclus synon. aliis) ; Jacq., Am., 191, tab. 476. fig. 70. Vulgo : Yuque, près du Rio Combeima (Goudot) ; Ceiba, à Veraguas (Seemann). Forêts d’Antioquia, jusqu’à l'altitude de 1200 mètres (Tr.) ; Tolima, - rives du Combeima, et Rio Seco, vallée du Cauca (Goudot); David, prov. de Veraguas (Seemann). Obs. —. Diffère de l’Eriodendron orientale Don. par son calice dont le bord ondulé présente de 10 à 12 lobules inégaux et peu marqués, au lieu de se déchirer en 4 ou 5 lobes entiers. € pores CAVANILLESTA Ruiz. et Pav. Endl., Gen., n° 5304. 1. CAVANILLESIA PLATANIFOLIA HBK., Vov. Gen. et Sp., V, 306. Pourreha platanifolia Humb. et Bonpl., PL æquan., 11, 162, tab. 133 ; DC., Prodr., [, 477. Turbaco, près de las Aguas calientes, et surtout très abondant entre Mahates et Barranca, non loin de Garthagena, alt. 38-165 mètres (Humb. et Bonpl.). VI. — OCHROMA Svw. Endl., Gen., n° 5306, 1. Ocaroma romenrosum Willd., Enum., 695, ex DC., Prodr., I, 180. Vulgo : Balso {Tr.) ; Palo de balsa à Mompox (Bonpland). Abonde dans la vallée du Magdalena, jusqu’à l'altitude de 1800 mètres. Folia ampla, leviter angulato-tri-v. subquinqueloba ; flores spe- ciosi, fere 20 centim. longï. Obs. — On se sert du bois léger de cet arbre pour construire des ra- deaux qui descendent le Magdalena. 2, Ocnroma Lacopus Swartz , DC., Prodr., 4, 480. 9 221 J. TRIANA FT J. E. PLANCHON. Commun dans plusieurs forêts de l’isthme de Panama (Seemann in Bot. ofthe Herald, p. 83). Tri8. Il. — HELICTEREZÆ Schott et Endl. VIT. — MYRODIA Schreb. Myropra et QuarariBeA Benth. et Hook. fil., Gen., I, p. 212 et p. 219, Antheræ revera biloculares, loculis geminatim approximatis, apice contiguis, v. interdum confluentibus (!), inferne angulo plus minus aperto discretis. Nous ne pouvons accepter l'opinion des savants auteurs du Flora Bra- sihæ meridionalis, en regardant comme uniloculaires les anthères des Myrodia. I est vrai que, dans les étamines inférieures, le nombre des loges se réduit parfois à l’unité; mais il nous semble évident que le nombre normal est deux loges. Celles-ci, du reste, reposent habituelle- ment sur un même renflement de la substance des filets soudés, et sont par- fois confluentes à leur sommet. 4. Myronia Cacao +, arbor (?) ramulis pulveraceis, foliis bre- viler petiolatis oblongis (1-2 decim. longis) utrinque obtu- siusculis (forsan interdum acuminatis) margine subrepandis pube tenuissima stellata quasi pulveracea sparsis demum supra glabra- His coriaceis sublus reticulato-venosis, stipulis subulatis caducis, Moribus oppositifoliis solitariis v. geminis, pedicellis calyce multo brevioribus 2-bracteolatis, calyee infundibuliformi, petalis calyce circiter 2-plo longioribus, tubo stamineo corolla breviore apice in lacinias 5 breves expanso, antheris circiter 25, nempe 4 in lacinia singula androphori biseriatis discretis, 5 cum laciniis androphori alternantibus. Vulgo : Cacao simarron ; Palo baston dans le Magdalena (Bon- pland). Rio Combeima, forêts du Tolima (Goudot);R.Magdalena (Bonpland). Loculi antherarum ovati v. elliptici, parvi. Ovarium biloculare, loculis biovulatis. Obs. — Les exemplaires secs de cette espèce exhalent, comme c’est PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS, 225 l'ordinaire pour ce genre, une odeur très prononcée de Mélilot, laquelle manque absolument à tous nos Matisia. VIII. — MATISIA Humb. et Bonpl. (1). Endi., Gen., n°5314. SECT. J. — EUMATISIA, Antheræ circiter 30 {biloculares) v. si mavis loculi polliniferi circiter 60. Bacca extus sicca, mesocarpio fibroso-pulposo, loculis sæpius 5. Folia cordata. Les genres Matisia et Myrodia se rapprochent par des affinités si intimes que nous croyons devoir insister ici sur les caractères qui les distinguent. Ils diffèrent principalement par la structure de leur fruit, lequel est sec, comme capsulaire, et à deux loges dans les Hyrodia, et drupacé, à cinq loges, et à mésocarpe épais, fibreux ou charnu chez les Matisia. Mais, en outre, ces derniers ont le tube staminal divisé en cinq lanières étroites anthérifères, et leur stigmate est arrondi ou à cinq lobes obtus, tandis que dans les #yrodia, le stigmate est bilobé, et le tube staminal est en général entier. Sur ce tube tronqué ou sinué, ou à peine divisé, les anthères sont disposées en séries rapprochées comme dans le type Eumyrodia, ou un peu plus distantes dans le type Quara- ribea, Les espèces grenadines de ces deux genres viennent établir une afli- nité encore plus intime, et qui les rend inséparables. Notre Myrodia Cacao présente dans son tube staminal une tendance à se diviser en lanières comme chez les Matisia. Cette espèce a néanmoins lodeur (1) Le genre Matisia fut établi par Humboldt et Bonpland en l'honneur de François J. Matis (de Bogota), un des peintres les plus distingués de l'expédition botanique de la Nouvelle-Grenade, dirigée par le célèbre Mutis. Matis, à un âge très avancé (plus de quatre-vingts ans), étant le dernier survivant de l’école de Mutis à Bogota, rassemblait tous ses souvenirs pour indiquer à l’un de nous les noms génériques de quelques plantes des environs de Bogota. Ces réminiscences d’un vieillard, qui secondèrent nos premières aspirations vers l'étude de l’histoire naturelle, nous laissent un sentiment de gratitude d’au- tant plus vif, qu'elles sont comme un dernier anneau par lequel notre génération actuelle se rattache à la chaîne des traditions de la glorieuse école scientifique de Muts. 3206 J. TRIANA ET J. F. PLANCHON. prononcée de Mélilot qui caractérise les autres espèces du même genre. Nos Watisia nouveaux, de leur côté, ressemblent aux Myrodia par leur faciès, par leurs fruits moins succulents, quelquefois triloculaires par avortement, par leurs anthères moins nombreuses, par leurs inflores- cences, etc. À. Mansia corpara Humb. et Bonpl., Pl. æquin., I, 10, tab. 2,3; HBK:, ÂVov. Gen. et Sp., V, 307 ; DC., Prodr., I, 177. Vulgo : Sapote (Tr.); Chupa-chupa (Humb. et Bonpl.). Ibagué, La Mesa, etc., subspontané dans les fermes des vallées du Magda- lena et du Cauca, jusqu’à 1300 mètres d'altitude (Tr.); bords du Magda- lena, près du confluent de l’Opon; montagnes des environs de Mariquita (Humb, et Bonpl.); Mariquita (Purdie). s Obs. — Belle espèce, dont le fruit est très estimé dans le pays. SECT. II. — MYRODIOPSIS. Antheræ circiter 45 (biloculares), loculis oblongo-linearibus. Bacca extus sicca, mesocarpio fibrose, parce carnoso, loculis 3-5. Folia oblonga. 2. Marmisia CasraNo Tr, et Karst., Vuev, plant..para la F1. N.-Granad., p. 2h, et in Linn., 1857, p. 66. Vulgo : Castaño (Tr.). Forêts ombreuses de Barbacoas et du Choco, alt. 500 mètres. Obs, — Le nom vulgaire de Castano est appliqué dans le Choco à cet arbre, parce qu’on en compare les graines à la Châtaigne d'Europe, et ‘ qu’elles sont comestibles. C’est avec les feuilles très grandes et très souples du Castaño que les habitants des régions du Ghoco et de Barba- coas fabriquent, en les superposant et en les cousant avec d’autres fibres végétales, de grands chapeaux qui les garantissent à la fois des pluies tor- rentielles et de l’ardeur du soleil. 3. Marisia CorNu-cor1æ +, cortice ramulorum nigrescente, folus petiolatis oblongis (circiter 10-15 eent. long.) cuspidatis acutis basi obtusiusculis margine leviter repandis glabris rigide mem- PRODROMUS TLORÆ NOVO-GRANATENSIS 227 branaceis triplinervüs, nervalis 2 basilaribus adjectis, reticulato- venosis, pedicellis solitariis superne sensim dilatatis sieut calyces indumento raso quasi granulato flavido-rufidulo mdutis, calyce infundibuliformi curvulo basi sensim et longe attenuato, petalis spathulatis (?), colamna staminea longe exserta, antheris bilocula- ribus 15 loculis oblongis. ) Près de Servita, versant oriental de la Cordillère de Bogota, alt. 900 mètres. Obs. — Remarquable par son calice longuement atténué à la base et un peu courbé, ce qui lui donne assez l’air d’une corne d’abondance. La fleur a 5 centimètres à peu près de longueur, le pédicelle environ 89 mil- limètres. h. Marisia ALCHORNÆFOLIA +, arbor cortice ramulorum griseo, folus petiolatis oblongis abrupte acuminatis acutis basi acutiuscu- lis v. obtusis margine tenui integro subrevolutis triplinerviis reti- culato-venosis rigide membranaceis glabris, pedicellis solitarnis flore brevioribus apice leviter dilatatis, calyce oblongo bas abrupte contracto extus indumento raso granulato rufo-lutescenti vestito, petalis spathulatis calyce triente longioribus, columna sta- minea longe exserta, antheris 45 bilocularibus loculis oblongis. Pacora, prov. d’Antioquia, alt. 2000 mètres. Obs. — Voisin du précédent, mais distinct par ses calices non atténués insensiblement à la base, ses pétales plus courts, ses feuilles simplement triplinervées, à deux nervures basilaires accessoires à peine apparentes, ses rameaux à épiderme gris, ses feuilles moins longuement acuminées. 5. MaristA GLANDIFERA +, arbor cortice ramulorum griseo, foliis petiolatis amplis oblongis (cireit. 2-4 decim. longis) basi obtu- siusculis v. subacutis apice breviter acuminatis margine leviter repandis glabris pergamaceis triplinerviis reticulato - venosis, pe- dicellis geminis (verosimiliter interdum solitaris) fructiferis arcua- hs sursum leviter incrassatis, frueitu immaturo glandiformi, nempe nuce ovoideo-conica calyce ampliato et ei arete adpressa cupulata apice obtusata styli basi mueronata abortu 4-loculari 3- 920 J. TRIANA ET J, E. PLANCHON. sperma, mesocarpio fibroso, epicarpio crustaceo, sicut calyces tomento tenuissimo flavescente induta. Villavicencio, Llanos du Meta, alt. 400 mètres. Fructus immaturus circiter 5 centim. longus, a basi ultra me- dium calyce cupulatus. Obs. — Nous avons comparé cette espèce à la figure et à la description du Matisia oblongifolia, Endl. et Pœpp., dont elle est évidemment voi- sine. Mais notre plante est un arbre à tronc de 6 décimêtres de circonfé- rence environ et non un arbuste débile, le calice est étroitement appliqué sur le fruit et non lâche et presque étalé ; le fruit paraît devoir être de dimensions beaucoup plus fortes. IX. — HELICTERES L. Endl., Gen., n° 5316. 1. HELICTERES CARTHAGENENSIS L.; Jacq., PI. Am. pict., tab. 298 ; DC. Prodr., 1, 176. Environs de Carthagène (Jacquin). Obs. -— Espèce anomale dans le genre par ses fleurs polyandres, ses étamines stériles soudées à la base, ses carpelles droits. Nous regrettons de ne pouvoir en étudier les caractères, faute d’en posséder un exemplaire. . 2. Heucreres Baruensis L., Mant., 122; Jacq., Amer., 256, tab. 119% DC... Pros 7"179. Helicteres althæœæfolia Benth., Bot. of the Sulph., p. 70 (non Lamk. et fide specim. authent.) Vulgo : Sacatrapos ou Alfandoquitos, dans le Magdalena (Tr. ) ; Majaguo de playa à Carthagena (Jacquin). Entre Anapoima et les bords du Magdalena jusqu’à Honda, alt. 300- 500 mètres (Tr.); île Baru, près de Garthagène (Jacquin); isthme de Panama, d’après De Candolle; entre La Mesa et Tocaima (Goudot); Rosarios, Santa Marta (Purdie). PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS, 329 à. HELICTERES GUAZUMÆrOLIA HBK., ÂVov. Gen. el Sp., V, 804 ; DC., Prodr., I, 176. Helicteres meæicana HBK., |. ce. (monente Turez.). Helicteres baruensis Benth., Bot. of the Sulph., 70, et See- mann, Bot, of the Herald, 8h (non Jacq.et fide specim. authent.). Helicteres carpinifoha Presi., Rel. Hœnk., II, 138; Walp., Rep., 1, 535. Llanos de San Martin, bassin du Meta, alt. 300 mètres; Crece noche, vallée du Magdalena, alt. 300 mètres (Tr.); Agua chica, prov. d’Ocaña (Schlim, n° 512); île de Taboga, baie de Panama (D° Sinclair), Panama (Seemann, Duchassaing), forma glabrescens ; Santa Marta (Goudot, Schlim, n° 959, Purdie). . h. Hecicreres JAMAICENSIS Jacq., Am., 235, tab. 179, fig. 99; DC., Prodr., 1, 476. Helicteres althææfolia Lamk., Ency., LI, 88. Panama (Seemann). Obs.— L’exemplaire authentique de l’Hehcteres althææfoha de l’her- bier de Jussieu et l’Zxora altheæ fois, fructu breviori et crassiori de Plum. (Gen., 2h et mss. t. V, tab. 48), ne diffèrent en rien de la plante de la Jamaïque, décrite et figurée par Jacquin. 9. HELICTERES BREVISPIRA AÂSH., Juss. et Camb., F1. Bras. merid., 1, 274, tab. 54; Walp., Repert., 1, 332. Entre Tocaima et Honda sur les bords du Magdalena, alt. 400 mètres (Tr.); Ambalema (Purdie). Obs. — Il nous semble que notre plante s’accorde de tout point avec les exemplaires authentiques du type de la flore du Brésil. Tri. I. — STERCULIEÆ Schott et Endl. X. — STERCULIA L. (pro parte). A. STERCULIA CARTHAGENENSIS Cav.; R. Br. in Horsf. PI. Jav. rar., 227, ex Walp., Repert., V, 98. 390 J. TRIANA ET 3, E. PLANCHON. Sterculia Chica ASH., Plus. des Bras., tab. 46. Sterculia Helicteres Pers.; DC., Prodr., I, 183. Vulgo : Panama, à Panama (Seemann); Camajonduro, à Car- thagène (Jacquin). Calamar et Carthagena, alt. 100 mètres (Tr.); Carthagena, dans les forêts (Jacquin); Panama (Seemann, Duchassaing). Obs. — Cette belle espèce est signalée au Brésil et au Mexique, ce qui annonce une aire géographique très étendue. 2. Srercuzia RuGosa Rob. Brown, in Horsf. PI. Jav. rar., 229 ; Walp., Repert., V, p. 99. ip Vulgo : Castaño. Villavicencio, forêts du pied des Andes de Bogota, côté oriental, alt. 50 mètres. Rami crassi, foliorum delapsorum cicatricibus orbieularibus notati, epidermide grisea vestiti. Folia ad apicem ramulorum con- gesia, petiolis 2-6 centim. longis, sicut ramuli paginaque infera laminæ tenuiter rufo-tomentellis. Stipulæ ovato-acuminatæ, extus sericeæ, çaducæ. Lamina -foliorum late oblonga v. obovato- oblonga, utrinque obtusa, margine plus minus repanda et leviter undulata, apice mucronulata, coriacea, supra glaberrima, nitida, nervis promiaulis, rarius impressis, subtus reticulo nervorum venarumque valde elevato-ornatis, nervis primariis utrmque 8 oblfquis, secundaris plurimis. Racemi infra folia enati, quorum unicus suppetit, fructu unico onustus, axi recto circiter 2 de. longo, hine inde cicatricibus pedicellorum (?) notato, apice fructi- fero. Pedunculus fructifer crassus cireiter 3 em. longus. Carpellum e quinque solum superstes breviter et crasse stipitatum, oblique ovatum, a lateribus leviter compressum, breviter et obtuse mucro- natum, tomento rufo vestitum. Obs. — Nous avons déterminé cette espèce d’après la courte diagnose citée, qui répond, d’ailleurs, à ses caractères. Le type est originaire du Demerara, pays dont la végétation a des rapports intimes avec celle des Llanos du Meta. PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS,. 291 Toutes ces plantes sans exception habitent la région chaude. Les Pachira, les Bombax, les Ériodendron, les Chorisia en particuher, sont des formes tropicales extrêmement remarquables par leurs dimensions souvent gigantesques, leurs fleurs grandes et brillantes, leurs fruits à graines souvent cotonneusés. Le Ster- culia carthagenensis est ane espèce répandue çà et là dans l'Amé- rique centrale, la Colombie et le Brésil. XX. — BÜTTNERIACEÆ. DC., Prodr., I, p. 484; Endl., Gen., p. 995. Tag. I. — BÜTINERIACEÆ DC.; Endl., 1. c., 997. BürrvertaAcez veRæ Kunth. I. — PBUTTNERIA Loœff. Endl., Gen., n° 5331. 1. Bürrneria mozuis HBK., Nov. Gen. et Sp., V, 314, tab. 8, a.et.b; DC., Prodr., I, 157, Sur les deux versants de la Cordillère de Bogota, jusqu’à l'altitude de 1300 mètres (Tr.); non loin de Bogota (Humb. et Bonpl.); entre La Mesa et Tocaima (Goudot). 2. Bürrneria ARGUTA +, lola molliter piloso-velutina, ramis sparse aculeolatis, folis petiolatis ovato-cordatis cuspidatis aeutis grosse et exserte serrato-dentatis (dentibus triangularibus aeutis) subtus ad basim maçula lineari-oblonga glandulosa notatis, umbel- his axillaribus forsan interdum paniculatis folio brevioribus 5-6- floris, floribus diametro circit. 5 mm., calycibus pilosis, petalo- rum unguibus brevibus latis, ligulis dorsalibus lanceolatis carnosis lamina concava subtriplo longioribus. Coyaima, vallée du Magdalena (Goudot). Obs. — Voisin du Büttneria mollis, dont il se distingue aisément par ses feuilles à dents plus aiguës et plus ouvertes, par sesfleurs près de deux fois plus petites, ses pétales à onglet large, ete. 392 J. TRIANA ET J. E. PLANCHON. 3. BÜTTNERIA MORIFOLIA +, frutex scandens (?), ramis teretibus sparse aculeolatis, foliis breviter petiolatis cordato-ovatis acumina- tis acutis interdum obsolete trilobis inæqualiter serrato-dentatis (dentibus latis mucronulatis) 3-nerviis subtus ad basim triglan- dulosis adpresse aspero-pilosis, cymis axillaribus densifloris sessilibus, floribus (verosimiliter polygamis) breviter pedicellatis purpureis (?), calycibus pilosulis, petalorum unguibus brevibus, appendiculis spathulatis lamina longioribus, fructu (immaturo) globoso dense echinato aculeis piloso-asperis. ts Llano de San Martin, bassin du Meta (Goudot). Obs. — Espèce très distincte. h. Bürrneria macroPnyLLA HBK., Vov. Gen. et Sp., V, 315; DC., Prodr., 1, 186. Près de Honda, vallée du Magdalena, alt. 250 mètres (Humb. et Bonpl.). 5. BÜTTNERIA CATALPÆFOLIA Jacq., Hort. Schœnb., T, tab. 46; DC., Prodr., T, 87. Minca, Sierra Nevada de Santa Marta (Goudot). 6. BüTTNERIA CARTHAGENENSIS Jacq., Amer. ed. pict., k1 ; DC., Prodr., I, 185; Griseb., Nov. F1. Panam., in Bonplandia, ann. 1858, n. À, p. 5. Bütineria tereticaulis Lamk., Dict., 1, 523; DC., L. e. Büttneria lanceolata Seem., Bot. of Herald, 83 (monente Gri- seb., L. c.). Apulo, vallée du Magdalena; La Paiïla, vallée du Gauca, alt. 200-1000 mètres (Tr.); Carthagena (Jacquin, Bertero) ; Panama (Seemann); Antonio, Nevada de Santa Marta (Purdie); San Pedro, prov. d’Ocaña, alt. 1800 mè- tres (Schlim, n° 581); entre Anapoima et Tocaima (Goudot). Obs. — Cette espèce, très abondamment répandue à la Nouvelle-Gre- nade et dans les pays voisins, varie à feuilles glabres ou pubescentes, PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS. 399 armées de quelques aiguillons ou inermes. Peut-être dans ce dernier cas serait-ce le Büttneria acuminata Bred. (DC., Prodr., I, 486). 7. Bürrneria saciciFoLiA Willd.; DC., Prodr., 1, 487 (non Presl). | Büttneria longifolia Turcz., in Bull. Soc. nat. Mosc., ann. 1859, p. 154. Savanes de San Martin, bassin du Meta (Goudot). 8. RüTTNerIA GENISTELLA +, herba perennis basi lignescens erecta stricta inermis, ramis virgatis tetragonis angulis submar- ginatis, foliis raris petiolatis linearibus acutis integris trimerviis reticulato-venosis glaberrimis, stipulis subulatis caducis, umbellis 4-2 altera breviter pedunculata 3-/-flora, bracteolis minutis, flori- bus diametro circiter 5 mm. lacints calyeinis triangulari-lanceola - üs cuspidatis acutis, unguibus petalorum basi attenuatis appendi- cibus clavatis lamina circiter 4-plo longioribus. Llanos de San Martin, plaines du Meta, alt. 300 mètres. Obs. — Plante des Llanos, dont le port rappelle celui des espèces du même genre qui croissent dans les campos du Brésil. C’est peut-être la même que celle qui porte, dans la collection du Para de Spruce, le nom manuscrit de Bütineria pentagona Benth. Mais les tiges de notre plante étant tétragones, nous n’avons pu adopter &e dernier nom spécifique. II. — AYENIA L. Endl., Gen., n° 5332. SECT. 1. — EUAYENIA. Petala dorso appendiculata, glandulosa. A. AyeniA pusiLLa L.; Cav., Dissert., V, 289, tab. 447; DC., Prodr., 1, 188. Plaines d’Ibagué, vallée du Magdalena, alt. 400-1000 mètres, prov. de Mariquita. Obs. — Notre plante s'accorde exactement avec un exemplaire de la ee 39/1 J. TRIANA ET 9. E. PLANCHON. même espèce récolté, dans la république Argentine, par Tweedie. Elle a les feuilles plus courtes que l’Ayenia pusilla du jardin des plantes de Montpellier (herbb. Salzm. et Delile). SECT. II. — CYBIOSTIGMA CGriseb. Cysiosriqua Turcz. (Generice). Petala dorso inappendiculata et eglandulosa, 2. AvyeniA maGnA L.; DC., Prodr., I, 188. Cybiostigma abutihfolium Turez. in Bull. Soc. nat. Mosc., ann. 4852, pars [, p. 155. Frutex (?) inermis, ramis inflorescentiis floribus foliorumque pagina infera grisev-tomentosis, folüs longiuscule petiolatis cor- dato-cuspidatis inæqualiter et subduplicato-serratis 5-7-nérviis - supra adpresse pubescentibus, umbellis axillaribus 2-5-nis folio brevioribus 2-5-floris, pedicellis gracilibus flore multoties longio- ribus, calycibus diametro circiter 4 mm., petalorum unguibus gracilibus laminis hippocrepiformibus, fructu immaturo pisiformi dense echinato pube adpressa tomentoso. Folia majora petiolo excluso 7-8 cm. longa. Monga, vallée du Magdalena (Goudot). 3, AYENIA STIPULARIS +, frutex inermis, folis breviter petiolatis euneato-oblongis apicem versus acute paucidentatis rigide papy- racels subtrinervis penninervus reticulato -venosis glabris, stipulis oblique lanceolato-subulatis paleaceis multistriatis caducis, pani- culæ terminalis ramis elongatis ramulis brevibus in umbellulas h-5-floras divisis, floribus parvis, petalis albis unguibus filiformi- bus laminis reniformibus involuto-concavis dorso nudis, androcæi sterilis lobis rhomboideis supra ovarium conniventibus, ovario muriculato. Bords du rio la Miel, route de Sonson, dans les forêts du versant orien- tal de la Cordillère centrale. Gynophorum columnælorme, Androcæum sterile ureeolatum PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS. 335 simulque umbraculiforme, 5-lobum, lobis rhomboiïdeis, subpelta- tis, parte superiore triangulari-0vala supra oVariutñ conniventibus illudque velantibus, parte inferiore cuspidata, reflexa. Starina 5 ex intervallis loborum sterilium prodeuntia, petalis opposita et ab eis amplexa, filamentis Curvato-reflexis, subulatis, basi utrinque denticulo auctis, antheris subrotundis, bilocularibus. Ovarium in apice gynandrophori immersum, sessile, globosum, 5-loculare, ovulis in loculo singulo solitariis, ex Hu anguli interni Réti suspensis. Fructus.....…. Obs. — Espèce assez anomale par son faciès et par les caractères de l’'androcée. Il arrive parfois que certaines anthères ont trois loges au lieu de deux, ou que l’on trouve deux étamines à la place d’une seule. Ainsi donc les anthères à deux loges ne seraient pas un caractère constant dans le genre Ayema. IT. — GUAZUMA Plum. Endl., Gen., n° 5334. 1. Guazuma uzmiroLta Lamk.; DC., Prodr., 1, 185; Adr. de Juss. et Camb. in ASH., PI, us. des Bras., n° et tab. 47; Ach. Rich., F1. Cub.,1, 187; Griseb., FI, West Ind. 1s., 1, 96. Vulgo : Guacimo. Villavicencio, Llanos du Meta, alt. 400 mètres. Obs. — Notre plante de Villavicencio répond exactement au type du Brésil, de Cayenne, etc. , par son fruit globuleux qui s’ouvre en cinq valves, renfermant chacune au moins 12 graines, par des feuilles glabres, etc. 2, GUAZUMA romEnTosA HBK., Vov. Gen. et Sp., V, 820 ; DC., Prodr., 1, 185; Adr. de Juss. et Camb,, L c., p. 5 et 6; Ach. Rich. , l.c.; Griseb., 1. c., 90. x Cumanensis DC., Prodr., 1, 485. Foliis minoribus, ad extremum ‘7 em. longis. Vulgo : Guacimo (Tr.); Guacimo torcido, à Panama (Seemann). 336 Ÿ. TRIANA ET J. E. PLANCHON. Partout dans la région chaude et tempérée jusqu’à l’alt. de 1700 mé- tres (Tr.); commun partout à Panama, dans les forêts (Seemann). 8 Mompoxensis DC., 1. c. Foliis majoribus 40 em. et ultra longis, cymis ut in præcedente petiolum paulo superantibus (nec ut sphalmate dicttur in Woo. Gen. et Sp. Am., el in DC., Prodr., folio duplo longioribus). Vulgo : Guacimo macho, à Panama (Seemann). Prov. d’Antioquia, alt. 400 mètres (Tr.), Mompox, sur le Magdalena, alt. 76 mètres (Humb. et Bonpl.). IV. — THEOBROMA L. Endi., Gen., n° 5333. 1. THeoproma Cacao L.; HBK., Vov. Gen. et Sp., V, 316; DC., Prodr., I, 181. Vulgo : Cacao. Cultivé dans toute la région chaude (Tr.); cultivé à Panama (Seemann). 2. Taeosroma Bicocor Humb. et Bonpl., PL. œquin., 1, 104 ; HBK., Nov. Gen. et Sp., V, 317; DC., Prodr., L, 484. Cacao bicolor Poiret., Encycl. suppl., 2, 7. Vulgo : Bacao. Fréquent dans les forêts de Barbacoas, du Choco, et dans la vallée du Cauca (Tr.); cultivé près de Carthago, au pied des Andes du Quindio, alt. 950 mètres (Humb. et Bonpl.); Garzon, vallée du Magdalena (Goudot). 5. THeogkoma GLauca Karst., in Linn., XX VIII (ann. 1857), p. A7. Bords du Meta (Karsten). Obs. — Les graines de cette espèce, d'après M. Karsten, diffèrent à peine pour le goût de celles du Cacao cultivé. PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS, 39 —] V. — HERRANIA Goudot. End)., Gen., suppl. IV, n° 5331. Licaria Schomb. Brorosroma Karst. et Triana, Nuev. gen. y esp., etc. (Bogota, 1854). 1. HERRANIA PULCHERRIMA Goudot, in Ann. sc. nal., 5° ser., 11,232, tab. 5, fig. 114, 12; Walp., Repert., V, 111. Herrania aspera Karst., in Linn., 28, ann. 1857, 417. Brotobroma aspera Karst. et Tr., L e. à Vulgo : Cacao cuadrado des colons ou CacaoCahout des Indiens (Goudot); Cacaito de monte (Karsten). Près de Villavicencio, au pied des Andes de Bogota, dans les Llanos du Meta (Tr.); ibid. (Karsten); grandes forêts entre les rivières Arrari et Guayabero, affluents du haut Orénoque et vallées chaudes de la chaine orientale, près de Savana Grande et de Paime (Goudot) ; bords du Rio Magdalena (Karsten) ; forêts de Opon (Purdie). Obs. — Cette belle espèce varie par la pubescence plus ou moins dense des pétioles et des nervures, par le nombre des étamines (2-3 dans chaque faisceau) et par les staminodes aigus ou échancrés avec une pointe au milieu. 2, HerRANIA acBIFLorA Goudot, |. c., 230, tab. V, fig. 1-10; Walp., 1. c., 114. Vulgo : Cacao montaraz où simarron (Goudot). Muzo, cordillère centrale (Goudot); Bojorque, fleuve Magdalena (Bon- pland, herb. Mus. Par.); forêts denses sur les bords de la rivière de Guasa, près de Muzo (Purdie). 9. HERRANIA LACINHFOLIA Goudot mss, Peñon de Conejo (Goudot). Obs. — Sous le nom manuscrit de Herrama lacinüfolia {(Goudot), l’herbier du Muséum renferme les feuilles d’une plante récoltée par Gou- 4° série, Bor, T, XVII, (Cahier n° 6.) ? 22 3398 J. TRIANA ET 9. £. PLANCHON. dot, à Peñon de Conejo, dans la vallée du Magdalena. Cette espèce qui, suivant toute apparence, reñtre en éffet dans le genre Herrama, est remarquable par ses folioles plus ou moins découpées en lobes triangu- laires ce qui leur donne une ressemblance avec les @uilles ue Carica Papaya et de diverses Araliacées. TriB. Il. — HERMANNIEZÆ DC. HermanNiACEZ Juss ; Kunth, in H.B., Nov, Gen, et Sp., V, 312. VI. — WALTHERIA L. Endl., Gen. n° 5336. L. WazraeriA INoICA L.; Wioht ét Arn., Prodr. FI, Pen. Ind. r., 1, 67; Jacq. Jcon, rar., tab. 180: DC... Prodr,, 4192, Waltheria americana L,; DC., k € | Waltheria arboréscéns Cav.; DC., I. c. W'altheria elliphica Cav.; DC., 1. c., 498. Waltheria angustifolia HBK., Nov. Gen. et Sp., V, 496. Waltheria corchorifolia Pers. WW aliheria paniculata Benth.,in Hooker’s Lond.Journ. of Bot. , IV, 126. Espèce extrêmement répandue dans toutes les régions chaudes du globe ; commune à la Nouvelle-Grenade, depuis le niveau de la mer jusqu’à l'altitude de 1500 mètres, comme dans les vallées des rivières Magdalena, Cauca, Patia, Meta, etc. (Tr); commune das toutés les savanes de Panama (Seemann, sous le nom de Waltheria americana in the Bot. of the Herald, 83). 9. WaLrTHEeriA GLomERATA Presl., Relig. Hœnk., I, 152; Walp., Repert,, I, 348; Seemann, Bot, of Herald, 83; Vulgo : Palo de soldado, à Panama (Seemann). Dans les plaines du bassin du Metä, alt. 200-500 mètres (Tr.); Panama (Hænke, Séeemann, Duchassaing) ; Panama (hérb, Faeult, sc. | | PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS. 599 monsp., sous le nom vulgaire de Guazumille de Sabana); plaines du Meta et Guayabero (Goudot), Obs. — Cétte plante a de grands rapports avec le Waltheria lophan- tha Forst. 3. WaLruerlA Viscosissima ASH., Juss. et Camb., FT. Bras. merid., 1, 150. Melgar, sur le rio Fusagasuga, bassin du Magdalena (Goudot). Obs. — Tout à fait identique avec le type, qui est du Brésil. XII. — MELOCHIA L. ASH., F1. Bras. merid., 1, 156-457; Endl., Gen., n° 5337 et 5338. Mecocuia et Mouceoria Kunth. - Mecocæra et Rrenzera Vent.; DC, AnamorPpaA Tr.et Karst. . Puysoconon Turez., in Bull. Soc. hist, nat. Mosc., Ann. 1858, I, 242. M. A. de Saint-Hilaire, dans sa flore du Brésil méridional, a démontré que la déhiscence du fruit invoquée comme caractère générique princi- pal, ne pouvait suffire isolément pour distinguer le genre Riedleia (Mou- geotia Kunth) du Melocha, et a proposé, en conséquence, la fusion de ces deux types. Tout en reconnaissant la parfaite exactitude des observa- tions qui ont motivé cette fusion, nous croyons cependant que le genre Melochia, tel qu’il reste limité après l’addition des Riedlera, renferme trois groupes assez distincts, dont la valeur peut être différemment appré- ciée et qui répondent aux trois genres qui se trouvent réunis en un seul. Ces trois groupes peuvent êtré fixés d’après la combinaison d’autres carac- -tères plus constants, äu moins dans le grand nombre d'exemplaires que nous avons consultés. Ainsi, les vrais Melocha dont le calice n’est pas accrescent, ont un fruit pyramidal à cinq angles, dont les valves tiennent souvent par ün filet à la columelle centrale. Les Riedleia ont aussi un calice non accrescent, mais le fruit est globuleux ou tout au plus à cinq côtes obtuses répondant à autant de coques, qui s’isolent et dont la déhiscence est variable. Enfin, les Anamorpha se distinguent par un calice accrescent, qui cache un fruit comme celui des Riedleia, el par une inflo- 20 J. TRIANA ET J. E. PLANCHON., rescence en ombelles ou glomérules simples, ou réunies en cymes pédon- culées. Les Anamorpha touchent d'autre part ou font lé*passage aux Physo- drum, à calice très accrescent, mais dont le fruit est porté par un podo- gyne et dont l’inflorescence terminale oppositifoliée est en corymbes mul- üflores plus ou moins ramifiés. SECT. |. — EUMELOCHIA. Calyx immutatus. Capsula pyramidata, 5-angularis, loculicide 5-valvis. 1. MeLocHia PyraminaTA Jacq., Windob., I, tab. 30. Cali, vallée du Cauca, alt. 1000 mètres; San José de Cucuta, bassin du Zulia, alt. 300 mètres. 2. Mecocmia Tuorpiniana HBK., Vov. Gen. et Sp., V, 323, tab. 483; DC., Prodr., 1, 490. Nouvelle-Grenade (Humb. et Bonpl.). Obs. — Voisine du Melochia pyramidata. 3. MeLocma Tomentosa L.; DC., 1 c. Nouvelle-Grenade (Linden, sans indication de localité). SECT. 11, — RIEDLEIA Vent. (Generice). Movuceoriæ sp. HBK. Calyx immutatus. Capsula globosa v. costato-globosa, 5-cocca, coccis plus minus alte bivalvibus. h. Mecocnia crenaTa Vahl., Symb., III, 86, tab. 68. Riedleia depressa DC., Prodr., 1, 491 (pro parte, nempe quoad stirpem Novo-Granatensem). Santa Marta (Bertero, in herb. Delile) ; Santa Marta (Goudot). Obs. — La plante de Bertero que De Candolle a eue en vue, répond exactement à la figure et à la description du Melochia crenata de Vahl. Le vrai Melocha depressa de Linné, originaire de Cuba, est décrit comme ayant des fleurs axillaires et solitaires. PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS. 31 5. MeLocnia mirsurTa Cav.; Willd., Sp., IT, 602. Mougeotia hirsuta HBK., Nov. Gen. et Sp., V, 351. Riedleia hirsuta DC., Prodr., I, 4992. Riedleia serrata Vent., Choix, tab. 37; DC., Prodr., 1, 492. Melochia lilacina FI. Bras. merid., I, 162. … Riedleia heterotricha Tuvez., in Bull. Soc. nat. Mosc. ann, 1858. 244: Vulgo : Estancadera, à Biota (Tr. ). Très répandu dans les savanes de la région chaude et de la région tem- pérée, depuis le niveau de;la mer jusqu’à 1300 mètres d’altitude : Thagué, La Mesa, Biota, bassin du Magdalena 500-1300 mètres; bassin du Meta, Villavicencio et Llanos de San Martin, alt. 400 mètres (Tr.); Santa Ana, vallée du Magdalena, alt. 876 mètres (Humb. et Bonpl.); savanes des environs d'Ibagué, prov. de Mariquita (Linden, n° 887); Ocaña, alt. 1200 mètres (Schlim, n° 94); Agua-chica, prov. d’Ocaña, alt. 160 mè- tres (Schlim, n° 263); Panama et Véraguas, dans les savanes (Seemann, sous Welochia serrata Benth., in Bot. of the Herald). Obs. —- Espèce très variable et très commune, croissant toujours parmi les graminées , dans les savanes ou les collines herbeuses. 6. MELOCHIA POLYSTACHYA. Mougeotia polystachya WUBK., Vov. Gen. et Sp., V, 398, tab. 483, a et b. Riedleia polystachya DC., Prodr., 1, 490. Provinces d’Antioquia, Bogota, Ocaña, Popayan, Pamplona, etc., jus- qu’à l'altitude de 1200 mètres (Tr.) ; Honda, sur les bords du Magdalena, alt. 292 mètres (Humb. et Bonpl.); savanes des environs d’Ocaña, alt. 1165 mètres (Schlim, n° 73); Masinga, prov. de Santa Marta, alt. 450 mètres (Schlim, sans numéro, Purdie) ; Jbagué et Rio Combeima, vallée du Magdalena; San Juan, Haut Orénoque (Goudot). 7. MELOCHIA KERRIÆFOLIA +, herba erecta superne laxe pani- culato-ramosa, caule gracili ramisque pilosis, foliis distantibus - breviter peliolatis anguste ovatis (2-4 cm. longis) basi obtusis d12 J. TRIANA ET 9. E. PLANCHON. apice sensim aeuminatis acutis duplicato-serratis lineato-nervosis supra glabris subtus secus rervos adpresse pilesis, paniculæ ter- minalis basi foliosæ laxæ ramis gracihibus strictis patenti-erectis nudis superne pauci-divisis, pedicellis flore brevioribus, floribus parvis luteis, calycis alte 5-fidi laciniis 6 basi ovata subulatis corollæ subduplo brevioribus, capsula substipitata subglobosa obtuse pentagona extus adpresse pilosa pentacocca, coceis solubi- libus demum bilvalvibus 2-spermis valvis intus margine lanatis, seminibus angulatis nigrescentibus. Savanes d’'Ibagué, bassin du Magdalena, alt. 1300 mètres, Obs. — Voisin par le feuillage du Melochia corchorifoha L., dont il est très distinct par l’inflorescence lâche et non capitée. 8. MeLochiA GRamiINIFOLIA ASH., F1. Bras. merid., 1, 160, tab. 31; Walp., Repert., I, 341. Jiramena, bassin du Meta, alt, 220 mètres. Obs. — Parfaitement identique avec la plante de Minas novas et crois- sant, comme elle, dans le fond des mares que la chaleur a desséchées. 9, MeLocmia NonirLora Swartz, F1. Ind. occ., Il, p. 1439, Riedleia nodiflora DC., Prodr., 1, 491. Riedleia urticæfolia Turez.., in Bull, Soc. nat. Mosc., ann. 1858. 209. | Près de Panama, sur les bords des chemins (Seemann in Bot. of the Herald) ; Panama (Duchassaing). 40. Mecocmia merissæroLia Benth.; Walp., Repert., 1, 342. Cerro de Ancon, Panama (Seemann). PRODROMUS FLORÆ NOVOYGRANATENSIS, _ alà SECT. III. — ANAMORPHA Tr, et Karst. (Generice), Mouceorrz sp. HBK.; Payscoconon Turcz. Calyx accrescens. Capsula pentacocca, coccis ab axi solubilibus, demum loculicide bivalvibus. 11. MELOCHIA INFLATA. Mougeotia inflata HBK., Nov. Gen. et Sp., V, 330, tab. 48h. Riedleia inflata DC., Prodr., 1, A91. Anamorpha waltherioides Triana et Karst. Piedra de Moler et*Cartago, vallée du Cauca, alt. 1000 mètres (Tr.); Zapote, près de l'embouchure du fleuve Sinu, dans les lieux ombragés et humides (Humb. et Bonpl.); Panama (Herb. Planch.) ; volcan de Chiri- qui, Véraguas (Seemann). Obs. — La plante de Panama a des feuilles moins pubescentes que celle de la vallée du Cauca.. | 12. MELOCHIA MOLLIS. | Mougeotia mollis HBK., Vov. Gen. et Sp., V, 328. Riedleia mollis DC,, Prodr., 1, 490. Entre Tenasuca et [bagué, bassin du Magdalena, alt. 400-1800 mè- tres (Tr.); près de Honda (Humb. et Bonpl.) ; Ibagué, Combeima (Goudot). 13. Mecocia GLoBirerA +, frutescens, Lota mdumento adpresso albido-rufescente sericeo-tomentosa, foliis petiolatis late ovatis basi leviter v. obsolete cordatis apice acutis duplicato-serratis crassiusculis lineato-nervosis nervis venisque subtus prominenti- bus, umbellis capituhiformibus solitariis v, cymoso-aggregatis plus minus longe pedunculatis, pedicellis flore brevioribus crassis, petalis flayis calycem paulo excedentibus, capsula parva ovato- pentagona brevissime stipitata 5-costata pentacocca calyce accreto alte 5-fido illam excedente stipata. EI Moral, dans le Quindio, alt. 2000 mètres. Obs. — Très voisin du Melochia mollis, dont il a les caractères ST J. TRIANA ET J. €. PLAWCHON. généraux, mais dont il se distingue par ses dimensions plus robustes, ses feuilles plus larges, légèrement cordées à la base, à veines saillantes en dessous, par sa pubescence plus ou moins soyeuse, ses fleurs plus grandes, à pétales (out jaunes (et non blancs avec une tache jaune sur leur milieu). A part les Guazuma et quelques Melochia qui montent jusque dans les régions tempérées, tout ce groupe est confiné dans la région chaude. Quelques formes sont des vulgarités dela végétation tropicale des deux mondes (altheria indica, Guazuma tomen- losa). Les autres Waltheria et en général les Melochia occupent également, mais en Amérique, une aire géographique très vaste. Plusieurs Melochia sont des plantes des savanes, des Ianos et des CAmpos. XXI. — TILIACEZÆ. DC., Prodr., I, p. 503; Endl., Gen., p. 1004, I, — HASSELTTA HBK. Endl., Gen., n° 5360. À. HassezTia FLorIBUNDA HBK., Vov. Gen. et Sp., VITE, 232, tab. 654. Vulgo : Pie de paloma, au Magdalena (Humb. et Bonpl.). Vallée du Cauca, alt. 1000 mètres (Tr.); bords du Magdalena, près de Badillas (Humb. et Bonpl.); bords du Magdalena (Goudot); Panama et Véraguas (Seemann). Obs. — Nos exemplaires ne diffèrent de la plante de Humboldt et Bon- pland que par leurs feuilles plus étroites. Ces feuilles rappellent singuliè- rement celles des Alchornea. 9, Hassezua vusescexs Benth., PI. Hartw., p. 164; Walp., ANR... l, 140. Entre Guaduas et Honda, bassin du Magdalena (Hartweg, n° 920). Obs. — Voisin du Hasseltia floribunda, dont il diffère par ses feuilles pubescentes en «dessous et par son inflorescence tomenteuse. PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS, 345 IT. — SLOANEA L. Endl., Gen., n° 5363. Dasynema Presl.; Dasvycarrus OErst. 4. SLOANEA casranocarra +, arbor vaste comosa (30-40 p.), foliis longe petiolatis amplis 2-4 decim. longis late ovatis v. oblongis apice breviter et abrupte acuminatis acutis utrinque obtuse grosse et obtuse sinuato-dentatis coriaceis elaberrimis nervis secunda- ris utrinque 8-10 subtus prominentibus, stipulis...…. paniculis axillaribus a basi ramosis multifloris petiolo sæpius brevioribus, bracteis. …., calycis plus minus alle 6-8-divisi laciniis triangulari- ovatis v. lanceolatis acutis minutissime puberulis, antheris nume- rosis linearibus longe subulato-rostratis filamentoque eis subæquali puberulis, capsula circiter nucis juglandis mole setis crassis rigi- dis longis inordinatim incurvis echinata 3-5-valvis, pericarpio crasso lignoso, seminibus arillo rubro vestitis. Vulgo : Achote de monte (Tr.). Villavicencio au pied des Andes de Bogota, versant dur alt. 450 mètres dans les forêts (Tr.). Obs. — Très bel arbre, à feuillage coriace et luisant, à fleurs obscu- res, de couleur jaunâtre, à peine aussi grandes que celles des Tilleuls. Le fruit rappelle l’involucre épineux de la Châtaigne, sauf que les pointes en sont plus longues. Notre plante se distingue du Sloanea Plumert Aubl., par les soies du fruit longues et rigides, au lieu d’être molles et plus courtes. Elle ressemble principalement par le feuillage au Sloanea macrophylla Spruce, espèce caractérisée d’ailleurs par l’acumen court de ses anthères, par ses brac- tées grandes, persistantes et quelquefois bifides, par ses boutons allongés et anguleux comme les pédicelles, par ses fleurs alternes, etc. 2. SLOANEA puBiFLora PI. et Lind., mss. in herb. Hooker; Benth., in Journ. of Proc. of Linn. Soc., V, Suppl, IF, ann. 1861, p. 67. 316 J. TRIANA ET J, E. PLANCHON, Forêts de San Antonio, province de Rio Hacha, alt. 1624 mètres (Schlim, n° 839). Fleurs jaunes (probablement les étamines). Obs. — Très distinct du Sloanea castanocarpa, par son inflorescence et ses fleurs tomenteuses, ses feuilles bien moins grandes, ses étamines plus courtes. 9, SLOANEA QUADRIVALVIS Seem., Bot. of Herald, 85, tab. 15. Dasycarpus quadrivalvis OErst., PI. Nov, Centr, Amer. Vulgo : T'erciopelo (Seemann). Régions australes de la province de Véraguas (Seemann); Panama (Du- chassaing). III. — APEIBA Aubl. Endi., Gen., n° 5364. L. Argra Trsoursou Aubl., Guy., 1, 538, tab. 213; HBK., Nov. Gen. et Sp., V, 347; DC., Prodr., 1, 51h. Apeiba Petoumo Seemann, Bot. of Herald, 86; non Aubl. Vulgo : Mala-gano sur le Rio Magdalena (Bonpl.) ; Corteza, à Panama (Seemann). Banco, sur le Magdalena (Bonpland) ; Panama (Duchassaing) ; Puerto- nacional de Ocaña (Purdie). 2. APEIBA MEMBRANACEA Spruce ex Benth., Journ. of Proc. of Linn. Soc., V, Suppl. IT (ann. 1861), 61. Vulgo : Erizo ou Peine de mico (Tr.). Forêts du Rio Patia, alt. 40 mètres, près du Pacifique (Tr.); près de la Bodega de Remolino, province d’Antioquia (Purdie). Obs. — Espèce très voisine de l’Apeiba aspera Aubl., auquel elle res- semble surtout par le fruit, mais dont elle s’éloigne, d’après M. Bentham, par ses panicules dépourvues de bractées et par ses feuilles canescentes ou d’un rougeätre päle en dessous. Nos exemplaires du Patia, qui répondent en général à ceux récoltés par Purdie, ont les nervures de la face infé- PROPROMUS ELORÆ NOVO=GRANAMENSIS, 347 rieure des feuilles fauves, et les poils de l'angle des nervures forment deux courtes brosses réunies en V, IV. — LUHEA Willd. Endi., Gen.,n° 5365. 3. Luna ENDoboGoN Turez., in Bull. Soc. nat. Mosc., ann.1858, p. 295. Arbor speciosa, ramulis stellato-hirtellis :v. tomentellis, foliis breviter petiolatis ovatis v. rhomboideo-ovatis basi interdum leviter inæquali euneatis v. rotundatis apice aeuminatis cuspidatis acutis margine grosse et exserte duplicato-dentatis membranaceis supra viridibus sparse stellato-pilosulis subtus tomento tenui adpresso albidis, nervis venisque reticulatis rufescentibus, pedun- eulo terminali unifloro florem subæquante medium versus tribrac- tealo, flore diametro decimetrali albo, involucelli irregulariter 15-16-fidi v. partiti lacinis linearibus cuspidatis dorso tomento brevi indutis intus secus medium hirsutis, laciniis calycinis lineari-oblongis, petalis cuneato-flabelliformibus apice erosis ?, Staminibus externis basi plus minus connexis, capsula acute pentagona apice rostrata circiter 5 cm. longa, diametro fere 2 1/2 centim., tomento detergibili tecta. Villavieja, près de Carthagène, alt. 100 mètres (Tr.); la Fundacion, Santa Marta (Purdie). h. Lunea PLaryperaLa Rich., F1. Cub. (édit. franç.), 1, 219, tab. 23 ; Walp., Repert., V, 116; Griseb., Novit. FI. Panam, in Bonplandia, ann. 1858, n° 1, p. 3 (exclus. synon.). Luhea rufescens Benth., Bot. of Sulph., 72, non St-Hil. Panama (Duchassaing); Conchagua, baie de Honda (Belcher). Obs. — C’est probablement d’après des échantillons de M. Duchassaing que M. Grisebach a déterminé une plante de Panama Luhea platypetala Rich. En effet, les exemplaires du Muséum, étiquetés de la main même de M, Duchassaing Luhea Gravesii, répondent au type du Luhea platypetala (herb. Franqueville), type qui est exactement représenté au Muséum par des échantillons récoltés à Cuba par M. Guérin. 518 J. S'RIANA ET J. E. PLANCHON. Achille Richard, en caractérisant très bien sa plante, avait déjà noté que les rapports les plus intimes l’unissent principalement au Luhea ru-’ fescens Saint-Hil., et à une espèce analogue de la Guyane et du Brésil. [l la distingua, en même temps, du L. rufescens, par la forme plus élargie de ses pétales, par les écailles staminales plus profondément découpées et par ses stipules plus larges. À ces caractères distinctifs, nous ajouterons celui du calice, qui dépasse en général l’involucre, et celui des pédicelles des fleurs terminales qui sont plus courts. Les exemplaires venant de l’isthme de Panama, déterminés, dans le voyage du Sulphur, Luhea rufescens, appartiennent à la même espèce que ceux dont nous venons de parler comme recueillis par M. Duchas- Saing, Au contraire, la plante que M. Seemann a nommée Luhea rufescens, dans le voyage du Herald, et que M. Grisebach (1. c.) rapporte, d’après la localité seulement, au Luhea platypetala, constitue, pour nous, une espèce nouvelle très distincte et dont nous allons indiquer les principaux caractères. 5. Lunea SEemanNu +, arborea, ramulis pedunculisque tomen- toso-hispidis, foliis oblongo-ellipticis breviter acuminatis aculis inæqualiter denticulato- serrulatis, basi obtusis et inæqualibus supra glabriusculis pilis brevissimis sparsis stellatis subtas tomento denso brevi molli cinnamomeo indutis sub 4-nerviis nervis sub- tus prominentibus apicem versus evanidis prominenter transverse et parallele venulosis, petiolis À cm. longis siccitate utrinque decurrentia nervi secundarii quasi marginalis, Cymis terminalibus laxifloris pauci-ramosis demum divaricatis eito (bracteis labenti- bus) denudatis, floribus pro genere parvis pedicellatis, pedicellis alabastrum subæquantibus biarticulatis, involucri 9-phylli foliolis linearibus acutis utrinque adpresse tomentosis, sepalis lineari- lanceolatis intus glabris, ovario dense piloso-tomentoso, fruc- tibus immaturis 5-costatis demum subpentagonis tomento rufdulo hispidis. Luhea rufescens Seem., Bot. of Herald, 86, non St-Hil. Vulgo : Guacimo colorado (Seem.). Dans les forêts au sud de Véraguas (Seemann). PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS. 319 Obs. — Espèce qui se distingue à la fois des Luhea rufescens Saint-Hil. et Luhea platypetala Rich., par ses fleurs relativement petites, à pédicelles articulés, dont les bractées tombent de bonne heure, par ses cymes laxiflores peu rameuses, par la pubescence de la face inférieure des feuilles abondante, molle et presque feutrée, par les nervures latérales qui sont décurrentes de chaque côté du pétiole. V. — HELIOCARPUS L. Endi., Gen., n° 5366. L. Heziocarpus poPayanENsIS HBK., Vov. Gen. et Sp., V. oh; DC., Prodr., 1, 503; Benth., Bot. of Sulph., 73. Heliocarpus trichopodus et H. appendiculatus Turez., in Bull. Soc. nat. Mosc., ann. 1858, p. 226. Vulgo : Balso menudito, dans la vallée du Magdalena (Tr.). Environs de Popayan; Cordillère de Bogota, sur les deux versants, alt. 300-2000 mètres (forme tomenteuse, mêlée avec celle qui est simple- ment pubescente); Popayan (Humb. et Bonpl.); Ibagué (Goudot); île de Taboga, côte de Panama (forme tomenteuse), Panama (Duchassaing); Santa Marta (Purdie). Obs. — A l'égard de cette espèce M. Bentham (1. c.) s'exprime, avec raison, ainsi qu'il suit: « Species ab Heliocarpo americano abunde » distincta. » Mais si l’on ne consulte que les herbiers, on est exposé à confondre ces deux types, par la raison que l’Aehocarpus sopayanensis abonde dans les collections et s’y trouve en général sous le nom de Æeho- carpus americana, plante qui souvent fait défaut. Cette erreur de déter- mination tient probablement à ce que l'espèce, dont le nom rappelle une localité restreinte (Popayan), est une plante essentiellement américaine, qui se trouve répandue depuis le Mexique jusqu’au Chili, tandis que l’autre, l’Aehocarpus americana, paraît avoir un habitat limité dans le Mexique et l’Amérique centrale, et, par suite, est bien plus rare. En outre, l’Helocarpus americana fut établi par Linné, d’après une plante culti- vée au jardin de Cliffort, dont l’exemplaire type, conservé aujourd’hui à Londres, au British Museun, est composé d’un seul rameau sans fleurs, ce qui à pu faire méconnaître, dans des plantes venant du Mexique, le vrai Heliocarpus americana. 390 J. TRIANA ET J. E. PLANCHON. Cependant, d’après le type mentionné et les donnéés fournies par la description de Linné, l’ÆHeliocarpus americana différé principalement de l’Aeliocarpus popayanensis, par ses feuilles cordées à la base, à peine manifestement trilobées, tomenteuses en dessous, et munies de dents irrégulières et glanduleuses ; paf sa taille d’arbrisseau, de la häüteur d’un homme ou moitié plus grand, et dont la tige ne dépasse guëre un pouce de diamètre, la plante rappelant par son aspect général un Triumfetta. L’Heliocarpus popayanensis, au contraire, est un grand arbre, à cyme large et touffue, dont le tronc, qui dépasse un pied de diamètre, porte des feuilles grandes, manifestement trilobées, régulièrement et finement den- tées, glaucescentes en dessous ou plus ou moins floconneuses, pubescentes, ainsi que les jeunes rameaux et les axes de l’inflorescence. M. Turezaninow a cru pouvoir établir son Hehiocarpus appendiculatus comme une espèce bien distincte, caractérisée principalement par les äppendices ou prolongements au bas du limbe des feuilles; mais nous trouvons ces mêmes prolongements sur certaines feuilles de nos exem- plaires d’Aeliocarpus popayanensis, venant de Popayan et identiques avec le type. 2, Heriocarpus ARBORESCENS Seemann, Bot, of Herald, 56 ; Walp., Ann.; IV, 329. Bords du fleuve Santa Maria, dans le district de Näta, province de Vé- raguas (Seemann). Obs. — L’éspècé de Véraguas dé M. Seemann ét l’Æeliocarpus tomen- tôsus Turez., plante de Oaxaca, nôn loin dé Véra-Cruz (patrie dé l’Hélio- éarpus dmericühü), qui s'accordent entre elles assez exactement, Sont les deux plantes qui nous semblent répondre le mieux aux caractères attfi- bués à l’Aeliocarpus americana. Les feuilles ressemblent complétément à celles de échantillon de Cliffort, et M. Seeñañn dit que sa planté ést un petit arbre, comme celui que Linné a décrit sous le nom d’Æeliocarpus americana. VI, — CORCHORUS L. Endi., Gen., n° 5371. 1. Corcnonus rinosus HBK., Nov. Gen, et Sp., V, 336, tab. LSYDCS ‘Prour., 1, o01L PHODROMUS FLÜRAÏ NÜVO=GRANATENSIS. 901 Entre La Mesa et Ibagué, vallée du Magdalena, alt: 500:1400 mètres (Tr.); Ibagué, ibid., alt. 1754 mètres (Humb, et Bonpl.). Ocana ? (Schlim, sans n°); San Martin, Llanos du Meta (Goudot). 2. CorcHorus ARGUTUS HBK., 1. c., 337; DC., L c. La Mésa et Ibagué, alt. 1300 mètres (Tr.); avée la précédente (Humb. et Bonpl.); Ibagué et Magdalena (Goudot, forme à feuilles plus longues) ; Gombeima (Goudot) ; Panama (Duchassaing). Obs. — Ne diffère du Corchorus pilosus que par ses fruits et ses feuilles à poils apprimés au lieu d’être étalés. C'est donc probablement une simple variété. 3. Corcnorus mowroxensis HBK., 1. e., 539; DC., L. e. 504. Mompox, sur les bords du Magdalena (Humb. ét Bonpl.). Obs. — Les fleurs sont plus petites que dans l’espèce précédente, et ses feuilles inégales à la base sont plus ovées. h. Corcnorus siziquosus L.; DC., Prodr., 1, 504. Vulgo ; Te (Seemann). Commun sur les bords des chemins et les lieux incultes de tout l’isthme de Panama (Seemann, Duchassaing). o CorcHORUS ÆsSTUANS L. ; DC., Prodr., I, 59. Corchorus longicarpus Don., Syst., 1, 5h3. Carthagène (Goudot). Obs. — Espèce très voisine du Corchorus olitorius, dont elle se dis- lüingue principalement par sa capsule trivalve au lieu d’être quinquévalve. VII. — TRIUMFETTA L. Endl., Gen., n° 5372. 1. TriuurertTa mozuissima HBK., Vov. Gen. et Sp., V, 3h», tab, 488; DC., Prodr., 1, 507. 992 J. TRIANA ET J. E. PLANCHON. Vulgo : Cadillo lanudo. Fusagasuga, La Mesa et Anapoima, vallée du Magdalena, alt. 500- 1800 mètres (Tr.); Bogota, alt. 2652 mètres (Humb. et Bonpl.); Com- beima (Goudot). 2. TriumrerTaA ACUMINATA HBK., 1. c. 34h; DC., Prodr., I, 908. Près de Popayan et dans la vallée du Cauca (Tr.); Mariquita, alt. 780 mètres (Humb. et Bonpl.). Obs. — Malgré ses fleurs plus grandes, cette espèce n’est peut-être pas assez distincte de la précédente, qui a, en outre, des feuilles plus ou moins profondément trilobées. 3. TRIUMFETTA B0GOTENSIS DC., Prodr., 1, 306. Triumfelta pilosa HBK., Nov. Gen. et Sp., V, 342, non Roth. Var. « genuina : flores circiter 7 mm. longi, staminibus 10-19. Gachala, province de Bogota, alt. 1600 mètres (Tr.); près de Bogota (Mutis), Savanes de Teorama, province d’Ocaña, alt. 1100 mèêtres (Schlim, n° 2114) ; Panama (Duchassaing). Var. & grandhflora : fiores circiter 12 mm. longt, staminibus 10-18. l'riumfetta dumetorum Schlcht., in Linn., XI, 377, an Hook., in Beech, voy.? Popayan, alt. 1800 mètres. Obs.— Les poils simples de la face supérieure des feuilles et les fruits triioculaires caractérisent assez nettement cette espèce. Nos exemplaires de Popayan s'accordent exactement avec un échantillon bien déterminé du T'riumfetta dumetorum du Mexique. h. Triowrerra mispina Ach. Rich., FL. Cub., 20h; Walp., fienert., V, 116. Panama, fide Griseb., in Bonplandia, ann. 1858, p. 8. PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS. 353 0. Triuurerra BerTtern Spr., ined.,ex Turez., Bull. Soc. nat. Mosc., ann. 1858, p. 227. Santa Marta (Bertero, fide Turcz.). 6. Triuurerra mirTa Vahl, Symb., III, 63; Willd., *. ; : edf | (OR 855 ; DC., Prodr., 1, 507. Santa Marta (Van Rohr.). Obs. — Voici ce que l’un de nous trouve dans une note écrite en 1847: « Triumfetta hirta Vahl, fide herb. Banks, specim. e Sancta Marta est Heliocarpi species. » Nous donnons cette indication telle quelle, en re- grettant de ne pouvoir la rendre plus précise. 7. TRIUMFETTA CauDATA +, frutescens, ramis petiolis foliorum pagina infera velutinis, foliis longe petiolatis cordiformibus nune obsolete trilobis eximie cuspidato-caudatis acutissimis inæqualiter dentatis supra molliter stellato-pubescentibus 5-7-nerviis, stipulis e basi ovalo-lanceolata longe setaceis caducis, paniculis terminali- bus v. axillaribus multifloris, floribus fasciculatis, fasciculis 3-4- floris basi involucralis, sepalis linearibus longiuscule apiculatis, _pelalis lineari-spathulatis , staminibus 20-25 petala subæquan- tibus. Près de Molino, province de Rio-Hacha (Purdie). Obs. — Espèce très distincte, remarquable par ses feuilles cuspidées , par ses stipules longues de plus d’un centimètre et prolongées en une pointe sétacée. À en juger par la grosseur et la consistance du rameau principal de notre exemplaire, la plante doit être frutescente. 8. TriumreTraA cymosa +, frutescens elata ramosa, foliis longe petiolatis ovatis v. ovato-oblongis longe cuspidatis acutissimis basi obtusis margine inæqualiter lobulato-serratis dentibus infimis glandulosis, cymæ terminalis amplæ dichotomæ ramis expansis inferne foliosis, pedunculis sæpius geminalis umbellato-3-floris plus minus unilateralibus pedicellisque pilosis, floribus amplis, calyeis laciniis longe apiculatis, petalis spathulatis calyce longiori- 4° série, Bor. T, XVII. (Cahier n° 6.) 5 23 391 $. TRIANA ET J. E. PLANCHON. bus flavis, staminibus numerosis, fructu immaturo globoso glabro setis longis apice hamulatis dense armato. Var. « glabrescens, ramis folüs calycibusque glabrescentibus, inflorescentiæ ramis pedicellisque adpresse pubescentibus. Quindio, dans les forêts, alt. 2000 mètres. Var. 6 hir suta, undique pilis stellatis et simplicibus adptesalé Ÿ. Au raris v. densiusculis obsita. Forêts des environs du Pie de Cuesta, province de Pamplona, alt. 2000 mètres. Obs.— Probablement voisin du T'riumfetta grandiflora Vahl. 9. TRIUMFETTA SPECIOSA Seemann, Bot. of Herald, 86; Walp., Ann., IV, 360. Près de la hacienda de Boquete, au volcan de Chiriqui, Véraguas (Seemann). Obs. — D’après M. Seemann, cette belle espèce se retrouve dans les provinces méridionales du Mexique, où l’ont récoltée Galeotti, Linden et Jurgensen. 10. TRIUMFETTA SEMITRILOBA L., ex Ach. Rich., FI. Cub., 80. Triumfetta angulata Wall., herb. ind., n° 1075 (exclus. lit- tera B), an Lamk? T'riumfetta havanensis HBK., fide Ach. Rich. Triumfetta macrocarpa Salzin., herb. Bah. Chagres, isthme de Panama (Fendlier n° 172); île de Taboga (Seemann, in herb. Hooker). Ai. TriumrerTa Larpuza L.; DC., Prodr., I, 506, fide See- mann. Très commun dans tout l’isthme de Panama (Seemann). PRODROMUS FLORÆ NOVO-CRANATENSIS. 399 VIIT. — MUNTINGIA L, Endl., Gen., n° 5380. 1. Munrmincia CazaBura L.; Jacq., Am., 166, tab. 107; DC. Prodr,, I, 914. Vulgo : Majagüilo à Cucuta; Acuruco dans la province du Socorro ; Charriador à Antioquia ; Chitato à la Mesa. Arbre répandu dans toute la région chaude et tempérée jusqu’à ? alt. dé 1500 mètres (Tr.); au sud de Véraguas (Seemann). IX. — PROCKIA P. Br. (ann. 1756). Endl., Gen. pl., suppl. I, n° 5071, et suppl. V, n° 5072, Acb.Rich., F1, Cub.; Bennett, PI, javan. rar.; Clos in Ann. sc. nat., 4° sér., VIII, 268 et suiv. Triux L., Mant.; Endl., Gen., n° 5781. Procxiæ sp., Vahl., Lamk., Poirt., DC. Trinix et Banana, Griseb., Veget. der Karaïb. Ins., p. 17 (1857), et F1. of Brit. West Ind. isl., p. 21 (1859). Kezreria Seemann, Bot. of Herald, 85. M. Grisebach (1. c.) a réuni en un même genre, pour lequel il adopte le nom de Trihx L., les genres Prockia de P. Browne et Banara d’Aublet. Les deux types, confondus par M. Grisebach, présentent en effet la ressemblance la plus frappante et même la relation la plus intime. Tous les deux ont un calice dont les pièces externes, habituellement en nombre ternaire, cachent dans le bouton les pièces intérieures qui tien- nent à la fois des sépales et des pétales, et se décrivent tantôt comme pièces calycinales, tantôt comme pièces de la corolle. Chez tous deux, ces pièces intérieures sont périgynes, et des étamines nombreuses à filets flexueux couvrent le fond glanduleux du calice; en remplissant tout l’in- tervalle entre les sépales internes et l'ovaire, insertion évidemment péri- gynique, bien que passant à l'hypogynie. Mais sous ces apparences d’iden- tité des deux types, un examen plus attentif découvre des différences importantes. 396 J. RIANA ET J. FE. PLANCHON. On sait, par exemple, et nos observations le confirment pleinement, que les Banara présentent des placentas pariétaux sur le bord libre des cloi- sons incomplètes que constituent les côtés rentrants de leurs carpelles : ces cloisons sont presque contiguës dans l’axe du fruit, mais sans con- tracter aucune adhérence mutuelle. Chez le Prochia Crucis, au contraire, l'ovaire présente trois ou cinq loges complètes, avec des placentas sail- lants, insérés vers le milieu de leur angle interne. Ajoutons un autre caractère qui confirme cette première diversité. Les anthères des Banara, continues à l'extrémité dilatée du filet, présentent un conneclif très déve- lopré avec deux loges marginales linéaires ; les anthères du Prockia, portées sur des filets amincis au bout, sont globuleuses, didymes, à loges bivalves, sans conneclif apparent. De telles différences dans la placentation et les anthères suffisent amplement pour justifier la séparation générique des deux types. Reste à examiner si ces deux genres appartiennent à des familles différentes. Pour M. Grisebach, les deux genres réunis rentrent dans les Flacour- tianées. Pour Achille Richard et pour M. Clos, le Banara seul est une Fla- courtianée ; le Prochia rentre dans les Tiliacées. C’est l'opinion que nous adoptons également, mais sans nous dissimuler combien est légère et peut-être artificielle la distinction établie sur ce point et sur d’autres entre les Flacourtianées et les Tiliacées. On ne saurait méconnaître, entre ces deux groupes, une sorte de parallélisme dont quelques termes cor- respondants seraient, par exemple, Banara et Prockhia; Kühlia (Fla- courtianée) et Hasseltia (Tiliacée); Bixa et Apeiba; Sloanea et Lin- dackeria, etc. Ces rapports collatéraux tendent constamment à se confondre avec les affinités directes ; mais nous croyons devoir maintenir la distinction des deux familles, et reconnaître dans ce cas l'importance des caractères de placentation, en admettant toutefois que, si les pièces internes du périanthe du Prockia sont de nature calycinale comme celles du Banara, l’estivation valvaire du calice n’est plus un caractère absqlu de la famille des Tiliacées. Il est plus vrai de dire, du reste, que les pièces florales internes du Prochia sont de nature mixte, les unes passant à la corolle, les autres restant calycinales. 4. Procxia Crucis L.3 Wahl., Symb., IT, G9, tab. GA. Lrilic lutea L., Mant.; Willd., Sp., I, 4429. Kelletia odorata Seemann, ÎÏ. €. Carthagène (Mutis); la Mesa, province de Véraguas (Scemann), PROBROMUS FLORÆ NOVO—GRANATENSIS. 997 2, ProckiA MORIFOLIA +, ramis ramulisque glabris, pulvinis foliorum tuberculatis, foliis longiuscule petiolatis ellipueis vel oblongo-elliptivis breviter acuminalis obtusisve (novellis bre- vissime apiculatis), bast leviter cordatis, crenato-serralis (ser- raturis apice glandulosis) 5-7-nervis reticulato-venosis, nervis_ venisque in pagina supera glabrata impressis in infera molliter pu- bescente prominentibus siceitate nigrescentibus, stipulis deciduis, racemis terminalibus folio fere dimidio brevioribus 4-floris, pedicellis subpollicaribus basi minute bracteatis ct infra medium bracteolæ minutissimæ et alabastri rudimentum gerentibus juxta partem quartam v. quintam inferiorem articulatis, sepalis exte- rioribus à rarius {4 triangulari-ovatis acutis extus sicut pedicelli hirsuto-pubescentibus intus a bast concava usque ad apicem sub- carinalis tomento adpresso griseo indutis, interioribus (tot quot exteriores iisque dimidio minoribus et angustioribus) lineari-lan- ceolaus utrinque sericeo-tomentosis omnibus crassiusculis, sla- minibus numerosis, ovario glabro. Vuleo : Huesito. Près de Sativa, alt. 2000 mètres. Obs. — Cette espèce diffère du Prockia Crucis par ses fleurs beau- coup plus grandes, en grappes A-flores, qui ne dépassent pas les feuilles. Celles-ci sont moins longuement acuminées, crénelées, coriaces, rélicu- lées ei à plusieurs nervures primaires, très saillantes, à la face inférieure. Les slipules tombent de bonne heure, et les bractées sont excessivement : petites. Les exemplaires du Prockia Crucis, provenant de localités très éloignées, présentent en commun les caractères suivants : des grappes qui dépassent en général la feuille, et se composent de plusieurs fleurs (10-20) relativement petites ; les feuilles en sont membraneuses, presque cuspidées par un long acumen, à (rois ou cinq nervures très peu sail- lantes, et à dents marginales très aiguës et en scie. X.—VALLEA Mutis. Endi., Gen., n° 5273. A. Vazea sripucaris Mulis in L. fil, Suppl., 266; HBK.. mo Gen: el Sp, N, 019% DC, Protr., 1, 920. 398 J. TRIANA ET J. ÆE. PLANCHON. V’allea cordifolia Ruiz et Pav. Vallea ovata et Vallea pyrifolia Turez., in Bull. Soc. nat. Mosc., ann. 1858, p. 236-37. Gachala et Ubala, Andes de Bogota, entre 2000-3000 mètres (Tr.); Bogota (Mutis, Humb. et Bonpl.). B pubescens, ramis tomentoso-hirsutis, folis subtus plus minas hirsuto-pubescentibus, stipulis subsessihbus v. sessilibus. V'allea pubescens HBK., I. ce. 850 ; DC., L. c. Vallea cernua Turez., 1. c. Vulgo : Raque, à Bogota; San J'uanito, à Antioquia; Roso, à Tuquerres (Tr.). Abondante dans les Andes orientales de Bogota, jusqu’à Pamplona, ete.; dans le Quindio ; forêts d’Antioquia, de Pasto et de Tuquerres (Tr.); Paramo de San Pedro, alt. 3280-3700 mètres (Schlim, n° 816); Las Vetas, province de Pamplona, alt. 2760 (Schlim, n° 1295); Taquina arriba, Sierra Nevada, province de Rio-Hacha (Schlim, n° 378). y tmberbis, foliis rhomboideo-ovatis, non cordatis, sicut rami floresque glaberrimis basi subtus non barbatis. Los Volcancitos, Quindio (Linden, n° 4115). Obs, — L'espèce est un arbre répandu dans la région froide des Cor- dillères centrale et orientale de la Nouvelle-Grenade. On le trouve égale- ment dans les Andes de Venezuela! et de l’Équateur ! et'également au Pérou, puisque le Vallea cordata du Flora peruviana n’est qu’un syno- nyme du Ÿ. stipularis. La presque totalité des Tiliacées de notre flore habite les ré- gions chaude et tempérée. Un seul genre (J’allea) appartient franchement et exclusivementà la région froide. Les Heliocarpus, le Prockia Crucis, le Muntingia Calabura, quelques Triumfetta, quelques Corchorus, se retrouvent à la fois dans la zone chaude el dans la zone tempérée. Les Apeiba, Luhea, Hasseltia, Sloanea, ne sortent pas de la région chaude. Parmi les genres que nous venons de nommer, les Triumfetta PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS. 299 et les Corchorus sont les seuls qu’on trouve représentés dans les contrées chaudes des deux mondes. Tous les autres sont exclusi- vement américains. XXII. — TERNSTRCŒMIACEZÆ DC. Benth. et Hook., Gen. 1, 177 (exclus. trib. Rhizoboleæ et gener. Pentaphylax, Stachyurus, Omphalocarpum et Microsemma). Ternsrroemiacez et MarcéraviaceÆ DC.; Endlich. Tris. EL — MARCGRAVIEZÆ Benth. et Hook., I. c., 178. Marceraviacez Juss. et Auct. Les Ternstræmiacées, telles que nous les comprenons, se trouvent com- posées de groupes assez tranchés, pour que chacun d'eux puisse aspirer à constituer un jour une famille particulière ; mais si l'ovaire des Marc- gravia. est uniloculaire, et si sa placentation est pariétale, comme M. De- caisne l’a reconnu, s’ensuit-il que les Marcgraviées doivent être assez éloignées des autres Ternstræmiacées pour se rapprocher des familles com- prises par Endlicher dans la classe des Parietales (Violariæ, Cistineæ, Bixaceæ, Turneraceæ), ou bien dans la classe des Rhœades (Capparideæ, Cruciferæ, etc.) ? Nous ne le pensons pas d’une manière absolue, car bien que l'ovaire des Ruyschia et des Norantea nous offre une structure à peu près identique avec celle des Marcgravia, tout en se rapprochant davan- tage de la placentation axile, le Pellhiceria nous semble être le lien qui devra rattacher les Marcgraviées au reste des Ternstræmiacées. Cette affinité n'empêche pas de reconnaître les remarquables tendances des Marcgraviées vers les Capparidées, parmi lesquelles le Tovaria nous a offert, comme dans le Capparis, un ovaire à plusieurs loges. Flores hermaphroditi. Petala sæpe in corollam pseudo-gamo- petalam concreta, hypogyna, æstivatione imbricata. Discus nullus. Ovarium spurie v. incomplete 4-12-loculare, loculis pluriovulatis. Ovula anatropa. Capsula corticosa, siccitate suberosa, a bast irre- gulariter rupta, placentis bilamellatis v. eristæformibus pulposis. Semina exarillata, leviter curvula. Embryonis exalbumimosi tigella (radicula) sæpius valde evoluta, cotyledonibus tune parvis plano- convexis, plumula obsoleta. Frulices erecii v. scandentes, sœpe radicantes. Folia alterna, 4° série. Bor. T. XVII. (Cahier n° 6.) Ÿ | 23 * 260 J. TRIANA ET J. E. PLANCHON. sæpe sublus foveolato-glandulosa, cœlerum non pellucide punc- tata. Bracteæ non in rachi primaria sed in pedicello ipso sæpius inseriæ, forma plerumque singulares, nempe interdum cucullifor- mes, v. sacciformes, sessiles v. slipilatæ, pendulæ v.ascendentes, hiberæ vw. hinc pedicello sterili v. semisterili adhærentes, intus liquorem dulcem vw. amarum stillantes. Bracteolæ 2, lalerales, sæpe calyci adpressæ. JL. — MARCGRAVIA Plum.; Juss. (exclus. sp.). Kunth, Synops. PI. æquin., IV, 23%; Endl., Gen., n° 5461 (exclus. sp.). Charact. reformat. — Calyx bibracteolatus, tetraphyllus, fohis decussatis. Corollæ calyptriformis fere absque dubio tetrapetilæ petalis plane concretis, extimt tamen lobo apicali minuto lobum oppositi tegente, internorum duorum lobis non conspicuis. Sta- mina nunc 16 subregulariter alterne biseriata, nune plura irre- gulariter biseriata, nunquam vere uniseriata. Filamenta libera v. basi plus minus concreta, plane hypogyna. Discus nullus. Ova- rium uniloculare, septis 6-10-12 parietalibus incompletis ad ova- ri axim tumidis. Placentariis pro semi-septo singulo 2, reflexis, lamellatis, undique et conferte ovuliferis ovariique parietem mar— gine libero spectantibus. Ovula anatropa horizontalia. Capsula corlicosa, spongiosa, irregulariter rupta, septis e pariete avulsis unilocularis, intus massa placentarum more mali aurantu radiatim secta seminibusque plurimis in pulpa nidulantibus farcta. Semina minuta, anatropa, leviler arcuala, matura non visa. Frutices sarmentosi, insigni modo heterophylli, ramis sterilibus rupibus arboribusve ope radicularum arcte adneæis, conferte et distiche foliosis, filices nonnullas face œmulantibus, ramorum fertilium foliis majoribus, minus confertis, insertione directioneque tamen distichis, stipulis nullis ; racemis in pseudo-umbellas con- tractis, pedicellis radiantibus, fertilibus plane ebracteatis, apicali- bus sterihibus v. semi-fertilibus hinc lalere exlerno bracteæ cucul- latæ adnatis. PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS. 361 Si l'on élimine le Marcgrarvia spiciflora Juss., qui, suivant un très juste soupçon de Kunth, confirmé par une étude plus exacte de ses carac- lères, rentre dans le tvpe Norantea, les Marcgravia véritables constituent un genre des plus naturels et des mieux tranchés. C’est par inadvertance que des auteurs récents lui attribuent un calyce pentamère, et c’est pour avoir compté les bractéoles comme sépales qu'on lui a donné 6 pièces calycinales.Le vrai nombre des sépales est 4, comme l'avait très bien vu Kunth, et ce caractère, joint à des feuilles vraiment distiques (suivant la formule phyllotaxique 1/2), le sépare nettement des types Ruyschia et Norantea rapprochés l’un de l’autre par leurs fleurs pentamères et leurs feuilles à disposition quinconciale (2/5). Un autre caractère des Marcgravia qui n’a pas été compris jusqu'ici, c’est la véritable composition de leur corolle. En décrivant cet organe comme une sorte de coiffe ou d’éteignoir tout d’une pièce, on n’en à signalé que l'apparence, et l’on n'a pu décider par l'observation si les pétales dont on le supposait formé étaient en estivation valvaire ou imbri- quée. M. Bentham penche versla dernière supposition, mais sans en don- ner des preuves de visu. Or, en regardant avec la loupe la pointe de la corolle en question, il est facile d’apercevoir un petit lobule rabatiu sur un autre lobule du même genre, lequel ne se découvre que par une coupe verticale de la corolle ou par l'inspection de la face interne de l’organe. Ces deux lobules imbriqués et fortement adhérents représentent les pointes de deux pétales externes ; deux autres pétales existent sans doute à l’inté- rieur des précédents, mais nous n’avons pu en saisir la trace, confondus qu'ils doivent être sans doute dans la membrane épaisse qui constitue la partie indivise de la corolle. Rien ne ressemble plus, du reste, à la corolle des Marcqravia véri- tables que celle du Norantea J'ussiæi +, où Marcgravria spiciflora Juss. C’est encore une coiffe, en apparence tout d’une pièce, au sommet de laquelle, néanmoins, A. L. de Jussieu avait pu voir déjà, d’une manière un peu confuse, certaines écailles, qui, étudiées de très près, se sont mon- trées à nous comme les pointes de pétales. Or ces pointes ou lobules, au nombre de cing,en imbrication quinconciale, sont simplement rapprochées en recouvrement, mais sans adhérence mutuelle. D'ailleurs la partie indi- vise de la corolle, au lieu de se fendre circulairement vers le milieu, comme a cru le voir M. Grisebach, se déchire du haut vers le bas en un petit nombre de segments irréguliers. Les organes les plus singuliers des Marcgrawia sont assurément les bractées en capuchon qui se dressent au milieu de leur ombelle florale. 262 J. ‘TRIANA ET J. E. PLANCHON. Jacquin, avec son exactitude ordinaire, avait déjà remarqué sur certains de ces capuchons, vers le côté interne de leur sommet, une fleur plus ou moins rudimentaire, parfois même développée et portée sur un pédicelle, ce qu’il exprimait en disant : « Pedunculi propri centrales instruuntur corporibus utricularibus, nunc floriferi, nunc steriles. » À. L. de Jus- sieu, s'appuyant sur ces paroles et sur une observation plus précise encore de L. C. Richard, reconnut, avec justesse et pénétralion, dans ces capu- chons ou cornets, la double présence d’une bractée concave et d’un pédicelle à fleur plus ou moins rudimentaire, en d’autres termes d’un appendice et d’un axe. Seulement il supposa, non sans vraisemblance, que le cornet est constitué par une bractée réfléchie, dont les bords se souderaient avec le pédicelle suivant leur longueur. Or, l’analogie nous porte plutôt à penser que la bractée, au lieu d’adhérer au pédicelle par ses bords, y est soudée par une moitié de sa face supérieure, le long de sa nervure médiane, et que ses bords forment en réalité le pourtour de son orifice, tourné vers le bas. On comprendra mieux, du reste, ce que nous exposons ici par les réflexions que nous inspirera plus loin le Norantea mixta. La structure interne du fruit du Marcgraria a été bien saisie par L. C. Richard, observateur d’ailleurs si exact, surtout en fait de caractères carpologiques. Il a vu les placentas ou trophospermes occuper au nombre de trois, dont un interne et deux latéraux, les bords libres de sept à neuf demi-cloisons; d’où Jussieu, qui se fait son interprète, conclut à l’unité de loge du fruit. L’ovaire d’un Marcgravia, dont M. Decaisne a pu faire l'étude d’après une plante vivante cultivée dans les serres du Muséum, lui a montré dix cloisons incomplètes, de l'extrémité libre desquelles partent deux lamelles placentaires ovulifères, qui se réfléchissent de manière à venir rejoindre les paroïs ovariennes, et à montrer ainsi au milieu de cha- cune des loges deux placentaires appartenant à deux cloisons distinctes. Ces lamelles portent sur toute leur surface des ovules anatropes, horizon- taux, soutenus par des funicules plus ou moins allongés. 4. Marcéravia cauvara +, scandens, folus (adultis s. ramorum floridorum) breviter petiôlatis oblongis in caudam longiusculam leviter falcatam acutam exquisite cuspidatis margine tenui integro subrepandis rigide membranaceis reticulato - venosis, exsiccatis pallide virentibus, umbellis breviter peduneulatis plurifloris, pedicellis fertilibus recurvo - reflexis flore pluries longioribus PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS, 363 bracteis elavato-cucullatis in centro umbellæ 3-4 stipitatis hinc pedicello adnato eis breviore interdum semi-fertili costatis, floribus parvis in pedicello parum obliquis, bracteolis calyeinis 2 abbrevia- lis calyei adpressis, sepalis 4 orbiculato - concavis obtusissimis externis 2 basi incrassatis, corolla (haud plane evoluta) globoso- ovoidea, staminibus haud numerosis (45-20) plus minus liberis, ovario in rostrum breve 4-5-suleum attenuato. Province de Barbacoas, alt, SO0 mètres. Rami fertiles graciles, verosimiliter penduli, interdum leviter flexuosi, epidermide vitellino-fulva vestuti, lenticellis erebris conspersi. Folia ramorum floridorum insertione disticha, direc- lione interdum secunda, basi in peliolum marginatum vix 1-2 millim, longum abrupte contracta, cuspide incluso 10-15 centim. longa, nervis secundariis patentibus cum venis in reticulum laxum utrinque prominentem connexis. Planta tota glabra, pedi- _cellis tantum junioribus pube brevi evanida conspersis. Glan- dulæ hypophyllæ non conspicuæ, paucissimæ tamen poriformes 5. ostioliformes ad nervulorum intersectiones sparsæ, puncticulis crebris elevatis fuscis, sub lente valida tantum conspicuis. Color florum bractearamque verosimiliter viridi-lutescens, pallidus. Structura floris interna in speciminibus magis evolutis amplius inquirenda. Obs. — Espèce des plus remarquables et des plus distinctes dans tout le genre, surtout par le caractère qui lui a valu son nom spécifique, c’est-à- dire le prolongement de la feuille en un cuspis caudiforme qui rap- pelle celui du Ficus religiosa. La seule inflorescence bien développée que nous ayons sous les yeux compte 9 fleurs et à bractées en capu- chon. 2. MarCGRAvIA NERvOSA +, scandens, ramis (floriferis) pedi- cellis bracteis nervisque foliorum subtus pube rulidula ramoso- floccosa imdutis v. sparsis, foliis breviter petiolatis ovalis basi obtusis apice in acumen acutiusculum contracus margine integro subrepandis rigide papyraceis nervis secundaris validis obliquis subtus prominentibus, umbellis peduneulatis multifloris, pedicellis 464 J. TRIANA ET J. E. PLANCION. fertlibus flore longioribus arcuato-rellexis crassiusculis , brac- teis cuculliformibus in centro umbellæ 4-8 brevissime stipita- tis brevibus clavato-obovoideis crassis, bracteolis 2 calvet adpres- sis, sepalis 4 latis obtusissimis, corolla ovoidea apice leviter umbonala, staminibus 16-20 inæqualibus obscure et mordinatim biseriatis, filamentis angustis plus minus liberis, antheris lineari- oblongis, ovario turbinato in rostrum breve stigmaticum pro: ducto 8-loculari, Province de Barbacoas, alt. 1000 mètres. Planta tola exsiceala fuscescens. Folia 10-12 centim. longa, 7-8 centin. lata. Glandulæ hypophyllæ sat crebræ, patelliformes, fundo aperto, margine calloso conspicuo, Parmeliarum apothecias relerentes. Umbella longiuscule pedunculata, pedunculo ramum terminante fol (bracteiformis?) cicatricem insertionis exhbente et juxta umbellam bracteam parvam breviter petiolatam cordato- ovatam subtus leviter concavam gerente. Pedicelli fertiles circiter 15-16, flexuoso-curvati. Bracteæ cucullatæ hine pedicello sterili v. Îloris rudimentum gerente eis adnato auctæ. Flos in pedicello vix obliquus. Corolla circiter 6 millim. longa. Obs. — Cette remarquable espèce est parfaitement définie par l’en- semble de ses caractères, notamment par des capuchons presque sessiles à parois extrêmement épaisses. L’anatomie de ces organes promet à un examen altentif des résultats intéressants. Nous avons constaté notamment dans l'épaisseur de leurs parois deux couches de petits grumeaux cellu- leux, formant des granulations blanchâtres, composées de cellules à parois très épaisses, criblées de canalicules, lesquels leur donnent, quand on regarde la paroi supérieure, une apparence ponctuée. Un fait intéressant que nous a offert un de nos exemplaires, c’est la pré- sence, tout près de l’ombelle, d’une bractée présentant en pelit la forme : d’une feuille, mais déjà marquée en dessous d’une double dépression qui, en s’exagérant, produirait l’état singulier des bractées en capuchon, aux- quelles adhèrent les pédicelles stériles. y 3. MarcéRavia RECTIFLORA +, scandens glabra, ramis 4-gonis v. lereubus, loliis ramorum sterihium ecordato-orniculatis +. ovatis PRODROUUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS. 369 fertilium oblongis v. lanceolatis sensim v. abrupte acuminatis aculis basi obliqua in petiolum brevem contractis margine in- legro tenni minute subdenticulato -glandulosis v. subnudis rigide membranaceis exsiccationc plus minus fuscescentibus, nervis secundariis tenuissimis sublus impressis, umbellis terminalibus breviler v. brevissime peduneulatis plurifloris, pedicellis flore pluries longioribus, bracteis in centro umbellæ 4-6 breviter stipi- tatis pedicello sterili v. fertili adnatis cuculliformibus eylindraceo- clavatis, bracteolis 2 calyci adpressis, floribus in pedicello rechus- culis, calyeis 4-phylh foholis obtusis, corolla calyce 2-3-4-plo longiore, staminibus 25-30, filamentis subulatis varie connexis v. hberis, antheris linearibus muticis, fructu subgloboso v. ovoidéo sligmate sessili coronato 8—-10-loculari. Var. « : Brownet : glaberrima, foliis late oblongis brevissime peliolatis basi obliqua obtusis apice abrupte cuspidatis margine _pellucido fere glandulosis, pedicellis parum tuberculosis, bracteis incurvis Sursum clavalo-inflatis ore obliquo contracto anticeque in rostellam producto, bracteolis calyeinis minutis (vix 2 millim. longis). Marcgravia scandens foliis caulinis subrotundis, etc. P. Browne, Jam.,[, p. 244, tab. 26. dlarcgravia umbellata, L. et Auct. plurim. (pro parte, nempe quoad synon. P. Browne, exclus. synon. Plumier, et Jacq.); Lamk, Zllustr., lab. 447 (ex icone Browniana iterata); Descourt., FI. des Antilles, tab. 239 (icone verosimiliter e Brownio imi- tala). Stirps jamaicensis, © Sspecimimbus Purdiæanis cum icone Browniana perfecte congruentibus hic descripta. Var. 6: bracteolaris : ramis tetragonis, foliis oblongis amplius- eulis bast inæqualt subacutis margine pellueido minute glandu- losis, glandulis majoribus foveolatis secus marginem subtus seria- tis, umbella pedunculata, pedicellis parum tuberculosis pube adpressissima teouissimaque fusca indutis, calycibus magis quam in præcedente evolutis, bracteolis suborbiculatis5-{ millim. longis 366 J. TRIANA ET J, E. PLANCHON., usque ad 5 millim. latis, corolla... (in specimine nondum plane evoluta). Folia 10-12 centim. longa, circiter 5 centim. lata, subelliptica. Bracteæ in centro umbellæ 5 floribus continuæ recurvo-patentes forma præcedentium, nempe curvatæ clavato-dilatatæ, oris obliqui margine Sursum reflexo hine in stipitem decurrente. Sepala externa 5-6 millim. longa rotundato-truncata. Andes de Bogota, el Arracachal, alt. 2000 mètres (Tr.). Forma evolutione calycis insignis, forsan si corolla perfecta visa fuerit ob flores multo majores 4 typo specifico distinguenda. Var. y : Goudohona : glaberrima, ramis subteretibus, fois oblon- gis basi obliqua obtusiusculis apice in cuspidem acutam contractis (supremis in ramo sensim decrescentibus) margine subnudis subtus secus marginem impresso-glandulosis, umbellis subsessilibus, pedicellis minute tubereulosis, bracteis (in specimine 2, quarum unica superstes) brevibus subrectis clavato-oblongis in stipitem els breviorem non decurrentibus costa parum conspicua, bracteis calycinis parvis, calyce etiam parum evoluto, nempe sepalis exter- ns transverse subellipticis vix à millim. longis, corolla cylin- draceo-conica apice obtuse et leviter in mammillam contracta 12-14 millim. longa. Nouvelle-Grenade, Cordillère orientale, Savana-Grande (Goudot). Tota planta sicut præcedentes exsiccalione casianeo-rufes- cens. Ramus florifer subteres, lineis decurrentiæ fohiorum minus quan solito prominentibus. Bractea cum stipite haud ultra 2 cen- tim. longa, sed forsan character formæ et magnitudinis ex unico specimine sumptus baud constans. Calyx brevitate insignis. Var. à : Jacquini : glaberrima, foliis anguste lanceolatis basi inæquali hine acutis v. basi subæquali utrinque acutis apice sensim (nee abrupte) acuminatis margine glandulis minutis sæpius sub- denticulatis, pedicellis tuberculatis, bracteis parum curvatis in stipitem brevem parum decurrentibus, pedicello bracteæ adnato PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS, 367 sæpe fertili (verosimiliter frequentius quam apud varielatem Brownei). . Marcgravia umbellata Jacqu., Amer., p. 156, tab. 96 (exclus. synon. Plum. et P. Browne); L. et Auct. plurim. (exclus. synom. citalis). | Stirps antillana (Porto-Rico, Martinica, etc.) in herbariis fre- quens, forma foliorum teste Jacquinio ludens, sed nobis typice angustifolia ex icone Jacquiniana describenda, donec variationis oradus melius observentur. Folia exsiccatione nunc saturate nunce pallide rufescentia, nervis lateralibus nunce subtus impressis, nunc subprominulis. Fructus in specimine Riedleiano e Porto- Rico globosus, cerasiformis, stigmate sessili coronatus. Obs. — Sous le nom de Marcgravia umbellata, Linné et tous les auteurs depuis lui ont confondu deux types spécifiquement très distincts, savoir : d’une part, le Marcgravria scandens, fructu radiatim posito de Plumier, et, d'autre part, les deux formes ou variétés que nous venons de décrire sous les noms de Marcgravia rectiflora à Brownii et à Jac- quini. Pour simplifier l’exposé de ces conclusions, attachons-nous d’abord à bien séparer le type des Zcones de Plumier des formes ou variétés di- verses groupées sous le titre général de rectiflora. A. L. de Jussieu conçut le premier et manifesta des doutes sur l’unité spécifique du Marcgravia umbellata L.; il signala, par exemple, l’obli- quité des fleurs sur le pédicelle chez le type de Plumier, en contraste avec leur position droite dans les figures de P. Browne et de Jacquin. C'était mettre le doigt sur la distinction vraiment capitale entre nos deux espèces. et si, dans cette veine de sagacité, l’auteur du Genera n’osa pas conclure à la distinction absolue de deux types, c’est que les matériaux d’herbier étaient alors très incomplets, et que la diversité de nuances du type que nous venons de nommer recliflora en masquaitles caractères constants et essentiels. C’est naturellement au type des Zcones de Plumier que la priorité doit faire attribuer le nom de Âfarcgravia umbellata. On pourrait en établir de la manière suivante et la diagnose et la synonymie : Marcgravia umbellata XL. et Auct. (pro parte, nempe quoad synon. Plumer. exclus. synon. P. Browne et Jacq.). Scandens glaberrima, foliis ramorum floridorum breviter petio- 368 J. TRIANA ET J. E. PLANCHON. latis ovalis v. ovato-oblongis acuminatis acutiusculis integris ner- vis lateralibus utrinque paucis tenuibus arcuato-connexis, subtus (in folio exsiccato subprominulis) umbellis breviter pedunculatis multi- floris, pedicellis flore pluries longioribus sursum incrassatis, floribus in pedicelli apice obliquis, bracteolis ealyeinis minutis, bracteis in centro umbellæ 4-5 erectis sursum leviter dilatatis curvulis ore obliquo sensim dilatatis et in stipitem brevem decur- rentibus (charaet. partim ex icone typica Plameriana in Biblictheca Mus. Paris. asservata, partim ex specim. foliis tantum prædito Herbar. Mus. Paris. desumiptus). Structura florum ulterius investiganda. In icone Plumeriana ori- ginali, slamina pauca (42-14) tantum depmguntur. Marcgravia scandens, fructu radiatim posito, Plum., Icon. ined., vol. I, tab. 118, et con. edit. Burmann, tab. 173. Marcgravia umbellata Hook., Exot. F1, tab. 160 (forma pe- dicelhs brevioribus et crassioribus, slaminibus ex icone circi- ter 16). Parfaitement distinct de notre Warcgravia rectiflora, le vrai Marc- gravia umbellata que nous venons de définir est peut-être trop voisin du Marcgravia coriacea de Vah], plante de la Guyane, dont nous avons sous les yeux des exemplaires recueillis à Cayenne par M. Sagot, et à laquelle nous rapportons sans hésiter le Marcgravia acuminata Miquel (in Ann. des sc. nat., 3° série, t. [, p. 87). Mais cette dernière espèce présente. des feuilles plus étroites, elliptiques-vhlongues et non ovales ou ovales- lancéolées ; ses écamines, au nombre de 25-30 environ, dépassent de beau- coup le chiffre de ces organes, tel que le montrent les figures de Plumier et de Hooker ; différences peu saillantes, sans doute, mais qui suffisent, en l'absence d'exemplaires bien complets de Marcgravia umbellata, pour suspendre notre jugement sur l'identité des deux types comparés. Ce qui nous porte à penser, du reste, que le nombre relativement res- treint des étamines est bien réellement un des caractères du vrai Marcgra- via umbellata, c’est, d’une part, l’exactitude remarquable des dessins originaux de Plumier (exactitude souvent altérée dans les Zcones de l’édi- tion Burmann), et, d'autre part, l’analyse que nous avons faite des bou- tons de fleur d’un Marcgravia de l’herbier Hooker (Jamaïque, Purdie), lequel, par l'obliquité des fleurs sur le pédicelle, rappelle exactement le PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS. 869 Marcgravia de Plumier. Deux de ces boutons nous ont offert, l’un 12, l’autre 13 étamines: Or, nous reconnaîtrions dans cette plante le vrai Warc- gravia umbellata, si ses feuilles lancéolées et l’état imparfait de ses fleurs (encore en bouton) ne commandaient un peu de réserve dans une identi- fication d’ailleurs très probable. En résumé, le Marcyravia de Plumier auquel nous réservons le nom d’umbellata ne saurait se confondre avec notre Marcgravia rectiflora. Il nous reste à signaler chez ce dernier les nuances diverses dont la diagnose précédente a tracé les caractères les plus saillants. Entre ces états différents que nous avons cru pouvoir désigner par des noms de variétés, deux surtout pouvaient apparaître au premier abord comme des espèces distinctes. Ce sont les variétés Brownei et J'acquinu. À n’en voir que les types les plus purs, tels qu'ils semblent représentés par certains exemplaires des collections, on serait tenté d'admettre cette distinction. Mais les intermédiaires ne manquent pas pour relier l’un à l’autre ces états extrêmes, et sans parler des figures de Tussac (Flore des Antilles, IV, tab. 13) et de Turpin (Atlas du Dict. des sc. nat., tab. 154), dont les feuilles rappellent la variété Browner, et les fleurs la variété J'acquinti, nous n’oserions assigner même aux états ici décrits une fixité pareille à celle des races ; peut-être même certaines ne sont-elles que de simples formes fondées sur des caractères plus ou moins indivi- duels. C’est encore entreles nuances du Macgravia rectiflora que se place un exemplaire (sans numéro) de la collection de M. Linden (Venezuela, prov. de Merida, la Grita), dont les feuilles sont celles de la variété de Browne, et dont les corolles présentent un petit lobe terminal (pointe du pétale externe) plus saillant qu’il ne l’est d'ordinaire chez le type. h. MancGeravia MyRIOsTIGMA +, glaberrima ramis floridis epider- dermide Iævi nitida vestitis, foliis distichis subsessilibus obliquis basi dimidiato-subcordatis nempe hinc magis productis et rotun- datis apice in acumen acutum subfalcatum vernatione plicato- involutum contractis margine tenui pellucido exsiccatione cris- pulo quasi erosis coriaceis fuscescentibus, costa media valida subtus prommente, nervis secundariis tenuissimis subtus sæpius inconspicuis, venis nullis, pagina inferiore puncetis impressis glandulosis fuscis crebris conspersa, umbellis terminalibus bre- vissime pedunculatis paucifloris bracteis cuculliformibus vero- 4° série, Bor. T. XVII. (Cahier n° 6.) # 24 ‘870 J. TRIANA ET J, E. PLANCHON. Similiter paueis (in specimine imperfecto unico vestigium visum), floribus...… (pedicelli 6 tantum in specim. supersunt)..… Province du Choco, alt. 2000 mètres. Obs. — Malgré l’absence des fleurs et la présence seule de la moitié inférieure d’une des bractées, l’analogie détermine si clairement le genre de cette plante, que nous nous hasardons à la décrire d’après un exem- plaire mutilé. Sa ressemblance générale est avec le Marcgravia rectiflora, dont elle se distingue surtout par les nombreuses glandules ponctiformes imprimées en creux à la face inférieure des feuilles. Chez le Marcgravia rectiflora, au lieu de petites ponctuations ainsi répandues sur toute la sur- face de la feuille, on ohservesprès du bord un certain nombre de glandés patelliformes, plus grandes, plus enfoncées dans le tissu, tantôt limitées par un rebord saillant, tantôt s’ouvrant par un ostiole contracté. Du reste, chez les feuilles des deux espèces on retrouve la même obliquité plus ou moins marquée et l’inégalité de leurs deux moitiés; dans leur disposition sur deux rangs, ces feuilles s’étalent plus ou moins dans un même plan et tournent du même côté leurs surfaces correspondantes; chez les deux, enfin, l'extrémité garde le plus souvent, à la face inférieure, des plis abli- quement longitudinaux, qui sont les traces de la vernation involutée de l'organe. On remarque des plis tout semblables chez l’Adinandra de Jack, genre qui, d’après la très juste observation de MM. Hooker et Ben- tham, établit le lien évident entre les Marcgraviacées et les Ternstræmia- cées des auteurs. 5. Manceravia cuspipara Planch. et Lind. mss., glabriuscula, folüs (ramorum floridorum) anguste oblongis basi subacuta in petiolum brevem contractis apice in euspidem acutam productis margine tenui integris fere eglandulosis membranaceis glabriuscu- lis v. sub lente valida subtus sparse pilosulis, umbellis termina- libus breviter pedunculatis multifloris, pedicellis patentibus plus minus tubereulosis flore pluries longioribus , bracteis in apice racheos ultra flores breviter producto 8-4 congestis erectis stipi= tatis tubuloso-cucullatisdongiuseulis apice leviter clavato-dilatatis ore obliquo sensim ampliatis hinc pedicello nerviformi sterili v: semifertili auctis, floribus in pedicello obliquis, bracteolis calycinis orbiculato-ovatis minutis nune evanidis, sepalis (4) latis subtrun- _ PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS. 371 eatis, corolla ovoideo-conica leviter acuminata acutiuseula, stami- nibus 16-20 liberis, filamentis subulaiüis antheras lineares sub- æquantibus, ovario breviter turbinato in stylum brevem crassum mammiformem producto. Nouvelle-Grenade (Linden, sans numéro ni localité). Obs.— Appartenant au même type que le M arcgravia umbellata, mais bien distinct par ses feuilles plus membraneuses, cuspidées, à nervures latérales plus nombreuses, à bords peu ou pas glanduleux et par ses corolles acuminées et aiguës. Le fait d’avoir ses bractées séparées des pédicelles fertiles par une portion nue du rachis, d'environ 6 milli- mètres, pourrait bien n’être qu’accidentel ou particulier à l’unique exem- plaire qui nous sert à décrire la plante. On le retrouve, du reste, chez le Marcgravia coriacea. 6. MarcGRAvIA PEDUNCULOSA +, scandens glabriuscula, foliis (ramorum floridorum) breviter petiolatis oblongis basi acutis apice cuspidalis margine integro subrepandis rigide mem- branaceis exsiceatione fuscescentibus nervis secundariis paucis patentibus eum venis laxe anastomosanübus , umbellis longe pedunculatis pendulis mulüfloris, pedicellis ferülibus patentibus longiusculis, steriibus bracteæ cucullatæ stipitatæ brevi adnatis, bracteolis 2 a calyce discreus, flore in pedicello oblique insidente, sepalis 4 transverse ellipticis obtusissimis abbreviatis, corolla conico-ovoidea, Staminibus eirciter 16 subregulariter alternatim biseriatis externis longioribus, filamentis brevibus latiusculis hiberis sub anthera contractis, antheris anguste oblongis, ovario turbinato in rostrum styliforme contracto circiter 8-loculari. Llanos de San-Martin, près de Villavicencio, alt. 400 mètres. . Rami fohiati fertiles, epidermide grisea vestiti. Folia (ramor. fertil.) 12-15 centim. longa, epunctata, subtus glandulis raris poriformibus semi-pertusa, cæterum epunctata. Peduneuli floriferi axillares v. subterminales, graciles, elongati, penduli, hine inde cicatricibus bractearum (?) v. foliorum abortivorum (?) in speci- mine jam delapsorum deficientiumque notati, superne sensim 372 J. TRIANA ET J. E. PLANCHON. incrassati et nudi, atro-rubescentes, puncticulis crebris tuberculati. Pedicelli fertiles in umbella cireiter 20-30, graciles,15- 25 millim. longi, patentes, vix curvati, superne sensim incrassati. Bracteæ cucullatæ cireciter 8 in centro umbellæ erectiusculæ pedicellis fer- tilibus fere duplo breviores (stipite circiter 5-6 nullim. longo) apice leviter ampliatæ, hinc pedicello nerviformi sæpe floris rudimentum gerente eis adnato auctæ, exsiccatione, sicut flores, atro-rubescentes, superficie rugosulæ. Bracteolæ calyeimæ a sepa- lis spatio circiter 1 millim, discretæ, minutæ, obtusæ, obovatæ v. ovatæ. Corolla circiter 6-8 millim. longa, diametro circiter 5-6 millim. Obs. — Remarquable dans le genre par ses bractéoles assez distantes du calice, par les sépales très courts et presque tronqués, par ses étamines en nombre presque défini (16 sur deux rangs alternes) et par des pédon- cules d’ombelle qui peuvent avoir au delà de 30 centimètres. Il est vrai que ces pédoncules portent quelques traces d'insertion de feuilles pro- bablement bractéiformes, mais ils sont très distincts des vrais rameaux feuillés qui portent les feuilles normales. Species excludenda. MarcCGRAvIA DUBIA HBK., Synops. PI. æquinoct., IV, p. 235. Découverte par Humboldt et Ronpland dans le Venezuela et retrouvée par Plée près de Maracaybo (herb. Mus. Paris.), cette plante, dont on ne connaît que les feuilles, nous semble, par l’ap- parence de ces organes, être plutôt une Monocotylédone qu’une Marcgraviée, II. — NORANTEA Aubl. Juss.; Kunth., Syn., IV, 235 ; Mart., Nov. Gen., III, 179 ; Cambess., in ASH., FI. Bras. merid., 1, 31 ; Benth. et Hook., Gen., I, 181. Lenombre des étamines toujours supérieur à cinq, et la position de labrac- tée à une distance plus ou moins grande du calyce, tels sont les seuls carac- tères qui semblent distinguer les Norantea des Ruyschia. Encore ces diffé- PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS. 979 rences tendent-elles à s’affaiblir, si l’on songe que le Ruyschia clusiwfolia Jacqu., avec des bractées très semblables pour la forme générale à celles du Norantea Jussiæi + (Marcgravia spiciflora Juss.) et du Norantea anomala HBK., à quelquefois, au dire de Jacquin, 7 étamines au lieu de 5, et que le Norantea anomala, d’autre part, ne compte d'habitude, d’après Kunth, que de 7 à 8 étamines. | Quant à la corolle, elle est formée chez le Norantea de pétales tantôt complétement libres (Norantea Adamantium, brasiliensis, etc.), tantôt légèrement cohérents à la base (Norantea quyanensis, sessihflora, etc.), tantôt, enfin, soudés en une seule sur la plus grande partie de leur lon- gueur, et simulant la corolle des Marcgravia (Norantea Jussiæ). 1. NoRaANTEA SESSILIFLORA +, glabra, ramis cinereis, foliis oblon- gis in petiolum brevissimum abrupte contractis apice vix ae ne vix acuminato leviter sphacelato-emarginatis margine tenui exsicca- tone subreflexo integris papyraceis, nervis lateralibus patentibus tenuibus subtus prominulis, spicis terminalibus sessilibus elon- gas spirali inferne triplici mulüfloris, bracteis pendulis parvis cucullatis stipite eis breviore suspensis latiuscule apertis, floribus parvis sessihibus bibracteolatis, sepalis 5 ovato-orbiculatis ob- tusis, alabastris globosis, corollæ gamopetalæ parte indivisa angusta inclusa laciniis 5 ovatis obtusis valde imbricatis, stamini- bus circiter 10 brevibus complanatis liberis, antheris crassis cordato-ovatis muticis filamento longioribus, ovario ovoideo in stylum brevem conoïideum producto 4-5-loculari. Province de Barbacoas, alt. 800 mètres. Ramuli lineis e folits geminatim decurrentibus angulati, epi- dermide tenui grisea induti. Folia insertione spiralia (2/5), direc- tione tamen petioli torsione disticha, superiora (in specimine manco sola visa) 6-10 centim. longa, exsiccatione fuscescentia. Spica terminalis circiter 30 centim. longa inferne crassa sursum gradatim attenuata. Bracteæ cucullatæ, subflore insertæ, pendulæ cum stipite 10-12 millim. longæ, cucullato-sacciformes, latius- _ culæ, verosimiliter purpureæ v. saltem rubescentes. Alabastra sub anthesi diametro circiter 2-2 + mullim. | \ 37! J. TRIANA EF J. E. PLANCHON. Obs. — Les fleurs complétement sessiles, les étamines en nombre défini (ou à peu près), rapprochent cette espèce du Norantea anomala HBK. 2. Norantea mixra +, glaberrima, foliis obovato-oblongis v. oblongis basi obtusiuscula in petiolum brevissimum abrupte contractis apice sphacelato-mucronatis v. subemarginatis margine tenui leviter repandis coriaceis exsiccatione rubescenti-fuseescen- üibus, nervis secundariis utrinque paucis obliquis subtus (in sicco) prominulis, racemis terminalibus sessilibus brevibus plurifloris, pedicellis elongatis infimis basi cæteris infra medium bracteatis, bracteis infimis axi primario insertis folüiformibus planis, inter- medis (paucis) pedicello insertis Janceolatis subtus planis v. foveolis 4 sublus cavis supra tumentibus notalis, cæteris demum sacciformi-eucullatis patenti-erectis (nec pendulis) interdum lobulo cavo altero minore auetis, cuculli ore suborbiculare limbo expanso marginalo, bracteolis calycinis sepala 5 orbiculata con- cava valde imbricata æmulantibus, petalis 5 plane hiberis cuneato- obovalis valde imbricatis (in alabastro tantum visis), staminibus (in floribus ictu insecti cujusdam monstrosis, pluribus acervatim congestis, in ligulas steriles casu mutatis ideoque apud flores normales ulierius investigandis). Andes de Bogota, Susumuco, alt. 1000 mètres. Rami epidermide nitida induti intus, sicut folia, pedicelli, bra- cteæ, florisque partes cellulis piliformibus (pneumatocystibus, Planch.), tri-quadri-furcellatis v. simplicibus fareti. Folia disposi- tione phyllotaxica 2/5, leviter obliqua, 40-15 centim. longa. Ra- cemus (in specimine unico) à centim. longus circiter 12-flo- rus. Pedicelli erectiusculi, 4-5 centim. longi, superne sensim leviter incrassati, plerique versus quintam partem inferiorem bracteati. Bractearum cucullatarum corpore sacciformi oblongo 6-15 millim. longo parum ampliato sulco tenui secus lineam mediam percurso apice interdum obscure bilobo, antice ver- sus basim in lobulum cavum brevem tumefacto, crasse mem-— branaceo, subvenoso. Alabastra in specimine non plane eévoluto clobosa, diametro circiter 6-8 millim., unde flores pro genere PRODROMUS FLORÆ NOVO--GRANATENSIS 379 ampliuseuli. Stamina (in floribus monstrosis) in ligulas lanceolatas v. lineari-lanceolatas crassas intus tuberculatas polline loculisque polliniferis destitutas mutata, externa petaloidea, omnia plus minus irregularia, in gemmæ speciem centro floris conferta. _Ovarü vestigium nullum. Obs. — Ne connaissant de cette curieuse plante qu’un seul exemplaire à fleurs partiellement monstrueuses, nous aurions évité probablement de lui donner un nom spécifique, si l’importance même de ses caractères au point de vue morphologique n’en faisait un objet d'étude qu’il serait incom- mode de désigner par les termes species inedita. Il est à peu près certain, du reste, que l’imperfection des fleurs n’affecte que les organes internes, laissant à l’état normal les rameaux, les feuilles et même les bractées ; car les diversités de forme de ces derniers organes, auxquelles fait allusion l’épithète spécitique mixta, ces diversités semblent, aux nuances près, se retrouver normalement chez d’autres espèces, notamment chez le Noran- tea goyazenzis, ASH., et Cambess. La nature surtout descriptive deice Prodromus ne nous permet pas des discussions approfondies sur les questions morphologiques ; aussi nous con- tenterons-nous de résumer les considérations intéressantes auxquelles nous semble donner lieu l'étude des bractées de notre Norantea mixta (1). 1° Quant à l'insertion : Les bractées les plus basses (celles des deux premières fleurs, dans notre exemplaire), tout à fait semblables aux feuilles, s’insèrent directement sur l’axe primaire ou rachis, sans contrac- ter d’adhérence avec le pédicelle. Les bractées intermédiaires s’insèrent, comme les suivantes, en apparence vers le cinquième inférieur du pédi- celle; mais, deux lignes de décurrence très visibles et une légère différence de coloration dans les surfaces, indiquent la trace d’une soudure congénitale entre le pédicelle et la partie pétiolaire (ou plutôt vaginale) de la bractée ; plus haut, enfin, toute trace de soudure disparaît entre les pédicelles et la partie pétiolaire ou vaginale de la bractée, celle-ci étant considérée comme phyton, dans le sens de Gaudichaud. La fusion anatomique est :omp'è*e entre les deux parties soudées; mais la théorie assigne formellement à la bractée une place sur l’axe primaire et non sur le pédicelle, d’où nécessai- rement l'hypothèse d’une soudure entre le point d’origine réel (sur le rachis) et le point d’insertion apparente (sur le pédicelle, axe secondaire). 2° Quant à la direction : La position plus ou moins ascendante des (1) Nous venons de publier, à ce sujet, une note dans les Mémoires de la Société d'histoire naturelle de Cherbourg. 376 J. TRIANA ET J. E. PLANCHON. cornets ou capuchons, un peu exceptionnelle dans le genre, rappelle presque celle des organes analogues des Marcgravia, et rend en partie compte de la nature de ces derniers, lesquels, au lieu d’être libres, adhèrent par leur nervure médiane à un pédicelle stérile ou plus rarement florifère. 8° Quant à la forme, on retrouve ici à peu près les capuchons allongés des Marcgravia, seulement il y a souvent addition d’un second lobule creux, plus petit que le capuchon principal et répondantcomme celui-ci à une gibbosité de la bractée, formée, comme les formices de la gorge des Anchusa, par un creux de la face inférieure de l’organe et une saillie cor- respondante de sa face supérieure. En considérant une des bractées intermédiaires qui à conservé l’appa- rence de feuille et la forme presque plane, on voit à sa face inférieure, de chaque côté de la ligne médiane, deux fossettes à fond glanduleux qui sont la première ébauche des capuchons à double gibbosité ; deux de ces fos- settes, en effet, les deux plus basses, en se creusant profondément et devenant confluentes, constituent plus haut la grande cavité légèrement bilobée du capuchon; les deux autres fossettes, encore plus confluentes, donnent naissance au lobule creux qui se dresse sur la ligne médiane, en avant de l’ouverture du même organe. 4° Quant à la nature morphologique, tout le monde s’accorde à recon- naître, avec À. L. de Jussieu, À. de Saint-Hilaire, de Martius, etc., que les bractées concaves des Marcgraviées sont des modifications de la feuille. Maïs ce que l’on a moins bien compris, c’est la manière dont se fait le passage d’un organe plan à un organe creux. A. de Saint- Hilaire a cru voir là une soudure de plus en plus grande des bords de la feuille bractéale; nous y voyons, pour notre part, une gibhosité de la sur- face même de cette feuille, que l’on pourrait comparer au creux et relief d'une lame de cuivre travaillée au marteau par la méthode du repoussé. HT. — RUYSCHIA Jacq. Mart.; Benth. et Hook., Gen., p. 181. “ Bracteæ bicrures equitantes. A. RuyscHia amazonica, Mart., Vov. Gen. et Sp., I, 176, tab. 299. Llauo de San-Martin, Villavicencio, à l’est de la cordillère de Bogota, PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS. 977 alt. 450 mètres (Tr.); Savana Grande, à Paime, cordillère orientale (Goudot) ; Santa-Martha (Purdie). Obs. — Nos exemplaires s’accordent parfaitement avec la figure et la description du Ruyschia amazonica, sauf quelques nuances dans la forme des feuilles, organes qui sont tous détachés des rameaux dans les échantil-- lons d’herbier et dont on ne saurait adapter les formes diverses comme ca- ractères des variétés dans l'espèce; car il est à peu près certain quela même branche peut présenter, à cet égard, toutes les nuances entre l’état cunéi- forme-obovale avec sommet plus ou moins arrondi et émarginé, et l’état cunéiforme-lancéolé avec acumen terminé par une petite pointe caduque (mucronulé). Les deux états extrêmes et leursintermédiaires existent dans l’exemplaire des Andes de Bogota : la première forme (latifoha) est celle de l’exemplaire de Purdie; enfin, les feuilles détachées de l’exemplaire de Goudot sont toutes étroites, cunéiformes-lancéolées, un peu enlosange, et pourraient, si celte forme était constante et générale, constiluer une variété angustifoha. | Faute d'exemplaires authentiques des plantes admirablement décrites et figurées par M. de Martius, nous n’osons décider si les trois types Ruys- chia amazonica, R. Spixiana et R. corallina sont des espèces ou de simples variétés ; mais nous sommes assez portés vers cette dernière opi- uion, surtout en ce qui concerne les Ruyschia amazonica et R. Spixiana, déjà distingués avec beaucoup d’hésitation par M. de Martius. Toutes les formes, du reste, que nous rapportons au Ruyschia ama- zonica se distinguent du Ruyschia Souroubea Sw. (exemplaire de la Guyane française, Sagot, n° 79, in herb. Fac. se. Monspel.) par les carac- tères suivants : feuilles à pétioles relativement plus courts, les supérieures acuminées et aiguës, habituellement lancéolées, au lieu d’être oblongues- elliptiques arrondies et plus ou moins émarginées; consistance un peu moins épaisse, nervures secondaires un peu moins nombreuses et moins obliques ; couleur sur le sec vert brunâtre pâle et non fauve; fleurs un peu plus petites. Mais ce sont là des nuances vagues plutôt que des carac- tères bien tranchés, etnous ne serions pas surpris que l’étude de nombreux exemplaires fit rentrer dans le type Souroubea non-seulement les trois plantes mentionnées de M. de Martius, mais peut-être aussi le Ruyschia bahiensis du même auteur (Salzmann, in herb. Facult. sc. Monspel., sub Ruyschia Souroubea), qui ne se distingue du type que par le développe- ment plus grand de toutes ses parties. En attendant, nous croyons devoir rapporter au Ruyschia amazonica 378 | J. TRIANA ET J. E. PLANCHON. deux plantes de la colleciion du Venezuela de M. Linden, savoir, le n° 285 de Puerto-Cabello, qui répond pour les feuilles à notre exemplaire de Purdie, et pour les fleurs à notre exemplaire de Villavicencio, et, de plus, le n° 1593, de Campanero, prov. de Truxillo, qui répond au pré- cédent par les feuilles, mais s'éloigne de tous par- des bractées à divi- sions latérales plus grandes (longues de 20 millimètres), plus élargies, très manifestement spathulées, mesurant 8 millimètres dans leur plus grande largeur ; aussi ferons-nous de cette dernière forme une variété distincte sous le nom de Ruyschia amazonica var. dilatata. 2. Ruyscnia crassiPes +, glaberrima, folus breviter petiolatis oblongo=-obovatis basi subcuneatis apice apiculato - marginatis crassiusculis, nervo medio valido, laterahibus obliquis venisque reticulatis utrinque prominulis, glandulis foveoliformibus ore contractis in pagina foliorum infera sparsis, racemis terminalibus plurifloris, pedicellis validis curvulis sursum sensim incrassatis, bracteæ juxta calycem insertæ crassæ calcare eylindraceo apice incrassato leviter bilobo cruribus triangulari-linearibus à basi sensim attenuatis calcare sæpius brevioribus, bracteolis calyeinis orbiculato-ovatis, calyeis lacintis obtusis, corolla ampliuseula. … calyce fere triplo longiore,. staminibus generis (5), ovario., ........ (in flore imperfecto non viso). Province de Bogota, Junca, la Mesa, alt. 1200 mètres. Ramus florifer epidermide tenui, grisea, facile et sponte detersa . vestitus, linea duplici elevata e folio quovis decurrente angulatus, medullosus, medulla, more generis, cellulis piliformibus ramosis v. simplicibus, aciculatis farcta. Folia 8-12 centim. longa, exsic- catione fuscescentia. Racemus ramo foliato contimuus a basi flori- ferus, costis e basi pedicelli cujusvis decurrentibus angulatus. Pedicelli à 5-4 + centim. longi, crassi. Bracteæ calyci plane contiguæ. Calcar e basi infundibuliformi eylindraceum, 10-15 millim. longum, apice manifeste bilobum, craribus calcare cireiter triente brevioribus. Corolla (in flore unico inexplicato) paulo ante anthesim circiter 42 millim. longa. Filamenta linearia. Antheræ cordato-oblongæ, cerassiusculæ, muticæ, filamento breviores. PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS. 379 Obs. — Les dimensions relativement assez grandes des fleurs, les pédi- celles épais et assez remarquablement renflés, bien que d’une manière gra- duelle, les bractées à divisions latérales plus courtes que l’éperon, tel est l’ensemble de traits qui caractérise assez nettement cette espèce. Ces bractées ont sur le sec une couleur feuille-morte pàle; les corolles sont jaunâtres. | . Bracteæ pileiformes, haud equitantes. 5. RuyscaiA PiLOPHORA +, glaberrima exsiccatione fuscescens, foliüs brevissime petiolatis v. subsessilibus oblongo - elipticis leviter obliquis apice sphacelato - emarginalis margine tenui subrepandis nilidis supra aveniis, nervis lateralibus paucis tenui- bus subtus vix conspicuis, racemis terminalibus continuis a basi floriferis, floribus parvis, pedicellis eurvulis flore vix longioribus, bractea calyci contigua pendala pileiformi nempe e disco suborbi- culari et sacculo centrali v. excentrico cylindraceo-conico con- stante, bracteolis calycinis 2 ovatis, calycis foliolis 5 obtusis, corolla staminibusque generis (in alabastro tantum visis), ovario in rostrum breve styliforme attenuato. Andes d’Antioquia, chemin de Sonson, alt. 1200 mètres. Rami epidermide tenui vitellina vesliti. Folia æstivatione con- voluta, interdumque diu pheis æstivationis notata, 8-10 centim. longa, subtus glandulis paucis impressis sparsa. Pedicelli paulo ante anthesim 5-6 millim. longi. Bracteæ sessiles, disco diametro 9-6 millim., sacculo vix 3-4 millim. longo. Obs. — La forme seule des bractées suffirait pour distinguer cette espèce. Ces organes rappellent à peu près un de ces chapeaux dits sombre- ros, dont le fond serait assez haut et les bords assez larges. La plante doit se rapprocher par le caractère du Ruyschia clusiæfoha Jacq., plus que des Ruyschia Souroubea et autres espèces à bractées équitantes. 380 J. TRIANA ET J. E. PLANCHON. Tais. II. — PELLICERIEÆ +. Stamina definila. Nux abortu monosperma, indehiscens. Semi- nis exalbuminosi embryo rectus, plumula valde evoluta. IT, — PELLICERIA PI. et Tr. mss. in Benth et Hook., Gen. I, p. 186. Flores hermaphroditi. Bracteæ 2 gemmaceæ, amplæ, coloratæ, florem singulum involventes. Sepala 5, ovata, inæqualia, mem- branacea, æslivatione quincunciali valde imbricata, decidua, colo- rata. Petala 5 sepalis alterna, hypogyna, calyce multo longiora, late linearia. Stamina 5, petalis alterna, filamentis linearibus dorso sulcatis, basi ima liberis, mox intra sulcos pistilli arcte adpressis, non lamen vere ovario adnexis, antheris linearibus basi inæqualiter sagittatis, connectivo angusto in mucronem longiuscu- lum producto, loculis 2 lateraliter rima dehiscentibus, septo lato quasi bilocellatis. Ovarium conico-cylindraceum in stylum subu- latum sensim productum, 10-sulcatum, 5-loculare (ex el. Benth. 2-loculare), loculis inæqualibus, unico fertili, cæteris plus minus effætis. Ovulum in loculo fertili solitarium, angulo interno peritrope affixum, campylotropum (vel « ovula in loculis 2 solitaria, pen- . dula, loculi alterius funiculo brevi affixum raphe dorsali, alterius sessile mox abortivum » Benth. et Hook.). Stigma terminale, punctiforme, inconspicuum. Nux turbinala, extus costata, lignosa, indehiscens, glabra, monosperma (Fructus ovatus, 10-sulcatus, longe acuminatus, coriaceo-fungosus, indehiscens, unilocularis, Benth. et Hook.). « Semen pendulum, exalbuminosum, testa fere : evanida : cotyledones latæ, crasso-carnosæ; radicula recta, su- pera, brevi; plumula longe evoluta, » Benth. et Hook. Arbor circiter 5-10-metralis, juæta amnium fauces, aquis sal- sugineis (?) crescens, trunco simplici, more Rhizophorearum, ra- dicibus exsertis insidente, coma frondosa, foluis allernis versus PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS, 381 ramulorum apices magis confertis (dispositione 2/5), sessilibus oblique cuneato-lanceolatis, coriaceis, æstivatione involutis junio- ribus denticulis exserlis, clavatis, mox deciduis marginalis, adullis integris, floribus ad aæillas foliorum supremorum sohla- rüs, sessilibus (an semper ?) speciosis. 1. PecuiceriA RaizoproRæ +. Floribus candidis (ovario, ut videtur, 5-loculari?). Embouchure des cours d’eau, dans la baie de Buenaventura, prov. du Choco (Tr.). 6 Benthamii. Sepalis primum albis, demum sicut petala roseis (ovario, fide Benth., 2-loculari). Nonne species diversa ? Amérique centrale, côte occidentale (Sutton-Hayes, fide Benth.). Obs. — Ce remarquable genre est consacré à la mémoire de Guillaume Pellicier, évêque de Montpellier, diplomate, érudit, naturaliste, qui fut le Mécène et presque le collaborateur du célèbre Rondelet. C’est à lui qu’est dédié le Linaria Pelisseriana L.; mais son mérite éminent lui donne droit à une dédicace plus importante que celle d’une simple espèce. Tout à fait différent des types jusqu'ici connus, le Pelliceria se rap- proche singulièrement, par l'aspect et le feuillage, de certaines Ternstræ- miacées (Marcgravia, Ruyscha, Adinandra, Ternstræmia, Archy- tœæa, etc.), et MM. Bentham et J. D. Hooker n'hésitent pas à le placer dans leur tribu des Gordoniées. Pour nous, l’indéhiscence du fruit et le nombre restreint des étamines semblent le rapprocher plutôt des Marcgra- viées (notamment du Ruyschia). Les caractères du genre, tels que nous les avions tracés d’abord, reposaient sur l’étude des fleurs d’un exemplaire très imparfait ; de là quelque hésitation relativement à la structure de l’ovaire et des ovules. Les observations de MM. Benthamet Hooker ayant porté, paraît-il, sur des exemplaires très complets, nous les accepterions comme plus exactes sur ces points, s’il était parfaitement sûr qu'il fût question de la même espèce. Mais la couleur des fleurs semble indiquer au moins des variétés, et peut- 382 J. TRIANA ET J. E. PLANCHON. être un examen attentif découvrira-t-il des différences entre les deux plantes. En attendant, nous sommes heureux que la connaissance du fruit, em- pruntée à MM. Bentham et J. D. Hooker, nous ait permis de combler une importante lacune dans la caractéristique du genre, et par suite de voir confirmer, par l'autorité de ces savants confrères, les vues que noüs nous étions faites des affinités de ce curieux type. Le développement insolite de la plumule se lie probablement au mode de croissance de Ja plante, et rappelle l’évolution analogue de la tigelle (radicule) des Rhizophora et des Ægiceras, plantes littorales qui con- stituent, avec les Avicenmia et d’autres types, le groupe physionomique des Palétuviers. Nous recevons de M. Asa Gray, professeur de botanique à Cambridge (États-Unis), la réclamation suivante que nous nous faisons un devoir de publier : À MESSIEURS LES ÉDITEURS DES ANNALES DES SCIENCES NATURELLES. Messieurs, Permettez-moi de vous adresser quelques mots au sujet d'un passage du mémoire de M. Planchon inséré dans le tome XVI des Annales des sciences na- turelles, pages 295-296. Si M. Planchon veut bien relire ma courte exposition de la structure de l’ovule ét des enveloppes de la graine dans le Magnolia, qui a été publiée dans le 2° volume du Journal of the proceedings of the Linnwan Society, pp. 106-410, ainsi que les Notes, antérieures de deux ans, auxquelles il est fait allusion page 106 du même écrit, et qui sont consignées dans Hooker’s Kew Journal of Botany, t. VII, p. 243, ett. VIII, p. 26, il se convaincra que l'explication qu'il propose aujourd’hui, relativement à ces ovules et à ces graines, est exacte- ment celle que j'ai soutenue, démontrée et illustrée par des figures. D'abord, dans mes Genera illustrata, j'avais simplement mis en question l'existence d'un arille ; mais ceci ayant été contredit par M. Müiers, l'examen attentif des ovules et de leur développement en graines me fit reconnaître au premier coup d'œil que le testa de la graine du Magnolia n'était pas un:testa baccata, comme je l'avais supposé en premier lieu, mais un {esta drupacea. M. Planchon rappelle la discussion qui a eu lieu sur ce sujet entre M. Miers et moi. En ce qui me concerne, mon opinion est tout entière exprimée dans les trois passages que j'ai cités plus haut, et que M. Planchon doit avoir entièrement oubliés, s'il les a lus, car il ne lui serait pas possible de se méprendre sur leur sens. Agréez, etc. AsA Gray. FIN DU DIX-SEPTIÈME VOLUME. EE ————————————5î TABLE DES ARTICLES CONTENUS DANS CE VOLUME. ORGANOGRAPHIE, ANATOMIE ET PH£SIOLOGIE VÉGÉTALES. Note sur les téguments de la graine du Ricin, par M. Arthur Gris. . ,. 342 Note additionnelle au travail précédent, par M. J. E: Pcancnon, . . 317 Observation de M. Asa Gray sur la graine du Magnolia. , . , . 382 PALÉONTOLOGIE VÉGÉTALE, Études sur la végétation du sud-est de la France à l’époque tertiaire, par RERO NE ASION DE SAPORTA: . « oO + + + + « +, + A9 FLORE ET GÉOGRAPHIE BOTANIQUE. Prodromus floræ Novo-Granatensis, ou Énumération des plantes de la Nouvelle - Grenade, avec description des espèces nouvelles, par PRE et J. E. Prancnon. . . +. . . . 4 . . Bet 319 TABLE DES MATIÈRES PAR NOMS D'AUTEURS. Asa Gray.— Observation sur la graine du Magnolia. Gris (Arthur). — Note sur les técuments de la graine du Ricin. ns D - PLancxon (J. E.). — Prodromus floræ Novo-Granatensis, ou Énumération des plantes de la Nouvelle - Grenade, avec description des espèces nou- 382 VERS." "eu PIE TD Pc£ancron (J.E.).—Note addition- nelle au Mémoire de M. Gris. 347 312 | Saporra {Cte Gaston de). — Étu- des sur la végétation du sud- est de la France à l'époque tertiaire. 2,7. : (ER TTEE TrianA (José). Voy. PLANCHoN. TABLE DES PLANCHES RELATIVES AUX MÉMOIRES CONTENUS DANS CE VOLUME. Planches 14 à 15. Plantes fossiles du terrain tertiaire de la Provence. LE 45, Ricinus communis. FIN DE LA TABLE. Paris. — Imprimerie de L. MARTINET, rue Mignon, 2. DOUTAOAT 2p° 27 DALD LP AD) EI24 4407 2292 PEPISSOf PIpU2} S Dn777777/77;4 LP SO UT RTE # 4 td 4 4 i Ai NN RE 0 L { ’ ‘ fnn.des Science. nat. 4° Jerte. Pot. lmerr. [1 x = Cf ) À CG. de Japorta del . Dumesnil se L’lantes, fossiles du Lerrain lerliaire de la [Fovence.. N.Remond mp. r. Wielle-Fstrapade, 15, l’artis . FC ARS . A et < POTIAX LI 01 44 [n LUPTA k a? Ÿ AU CAN TELE 4 RUE AS ‘# \ AUME L f % N \ | Len CA Li ' 4 | “ à us 1 AT A \ NON Pr | Fe AND # EN £ « #4 F H 1 en : 3 &. —— ns + . Ê / —- t Dumesril ve 6. de Japorta del « J'lantes fossiles du Lerrain tertiaire de la l’roveñnce.. M, Ziémend taper Vicille-Estrasprute, 15. L'art Pot, Zomez r, PE. L 34 Dr {nn.des Secenc. nat. 4° Jerte FAS h | | 1] | | | J à. | V4 \ : \ 1/1, à HU | 1} | en /] É— = / > ÊTES #6 A F ; A! * 4 4 f WC We / / rs / / \\ . A 4{ ) f #: / & } LA Î / J : - er f 4 p / # : - à 4 | / < A, s s j \ / 3 + L d £ à | ; / AT : : s, \i/ 4 "2 F, Ne. Le # , a \ll Ah ST D D TE ” L - LS EF, ES , ee, À \ : ’ l'A Cr L s er SE : = | > CPL LL ss Es 7 < 2 £ 7 | Eu DES = ati ; = ss # > _—— = = = = =. dé a — —-—- = | NS \, a à _ PS © & « \ À de faporta del, » ’ : De. 2 Jantes fossiles du terrain tertiaire de la froverc . Meulle-istrapade, 15.1 rs I. fRemond imp mé ee » 1 l z Ah! HE a fe « { va LA Bot. 1ome_17. PTT KG ne, NN NN AS N N NS \ DEA 4 M1 \ Au 2 B | NA v \\ LR y 1 (À Al A NN Re h à te JA X NN b | (IL, jp \\ A \\ NS NT NS Ï \l | \\\ \ N : WA \\ N\\ Fa SN A | hù, LE ) \\ \\\ ù de. \ TA li .. \\ | den NA Xe A ù W N N N AN \ \ NX NN à N N\ A N à\\ NN NN NS . N « | K WA à NN NN \ \ NS NS ù NS NT FX Ÿ N Plantes fossiles du terrain tertiaire de la Trovence . NW. Remond impr. Viill -L'strapade, 15, Lars. # NE st % Es) “1 5s À 1 Ar x + i 4 : ” : » 1) . ls 1 . | “ Li Î LS ; M4 PRE 4 * # ñ É y ‘Re î : } si HET 0 mi Te et ' A PER r L er H1 AT AR DA Li QE " 5 4 d'i ". | ti re À HE MMA TEOMEL ER, sd? Lu Eh van Les fu { MES + v J À 2 Puy 1 Fr, 4h j “Se LT ne à ESA æ arf sut * ; Lu lle ACT L 1 + 1 " # À F 1 P l u APCE 4 ERA é D iUr \ ( RS UR r Heu P À 4 (tu " Le 1 « , t . “a D Lu î , "0 Pt D = L#- « ‘ l 2 ta Mn : ‘à JÈ 5 » &,+ % , ; sa = : É L ds 7. FA Lh€ : « Ce à MAT, AE F Fr % 4 # 1 i [IE 1 n r$ i “ F : se . Ë u ‘ * Lé Phe ed" Pot. Lome 17. PT, O4 Ann.des Setenc. nat. Z‘WJerte . GS > ÉNERTRNERRS te Des ee SE = à RENE OATSS ISAXRRSS RE Nes NRA CT Dumesnil SE, 14 de Japorta del, Llantes, fossiles du lerrain terhaire de la 1rovence Pot. Tomezr. DE Ann.des Setene.nat. L° Serre. SSS à pp Ne a HOUR Duménril ve. Ge Jeporta el. Plantes fossiles de lerrair Lertinire de la LTroverce. Fe Rémons impr. Vieile-Estrapade.15. Parts. " Had, AN RL + Le " on + | \ On? . ï ' PA ll 4 | { A 4 l, I Ne — * “ » { | ll \ C4 SE » 1 ’ k à .. { ’ EL L Der M 2 Jaune nat. L° Sert. 4. FE Pot. Tome 27. ÈS a Y QU Ù DRRK a T7 ET RS N K IQ LS NN EN PPT DES Cp) ? M a 5 0 1, CS Dumentl sc. de La lronerre . JÜULAITEe NS À è Ÿ Ÿ Ÿ e se Û NS Sy > Fieulle-Estrap. 2e, 15. Lars. N. Aemond imp. ; ie 4 VI < té : À A _ te 4 N $ NS NS : À R NS Le à Ÿ Ÿ MIT Sn / S TN AAA ke V1 N N Ÿ : [| f/ \ ) \ 4 KV < NN a e \ \ À |) ÿ S \ \ A NN K \ \ Ÿ NY \ \ \ \\\ 7) 2 a = 7" À er Pre" « JTrov \ > SFS 7 ZX L= NW. Aémond imp. r. Wieille-L'strapade, 15. larts. Zlantes, fossules du lerrain lertaire de La .de Japorta del . Ann.des Setenc. nat. 4° Sert . - ef] CEE pain dre PETITE As Pol. Tomti 27. LR Var IN … C.de Saportla del. Pumenil sc. Plantes, fossiles du terrain tertiaire de la 1rovence N. Remond impr. Vreille-Listrapade, 15. Paris. Ann.des Setenc. nat. Z"Jerte.. Pol. Tome 7 PL, dr. nu CG. de Japorta del. U À Dumeénil sc. /lantes, fossiles du terrain tertiaire de La Lrovence . NW. Remond imp.r, Vieille-Lstrur a Torre 17. TU"72" Bot. ce rat. 4° Serte. Ann.des Serer Dumesnil ve: plie del. de Sapo lances, fossiles du terrain terliaire de la 17ovence. 15. Parier. ent tap. r. Fieille-Ztrapude. M Aer 7, PL 13, Zome 17. Pet. Z‘Serte . IRC: . Ann.des Science / N ART NN IN N\\\ es «e AK \\ NN LI 77 A SCA F \, \ \ = y A / re, ’ Pumeni PAS LA ES EN LE) œ 2 /- I ILES le ‘a Vo RAA F e €: ER \ Xa à (| Ne ( NE Ve ee #4, se Ho A EE +1 A 1 C.de Japorta del. sl D SSULES du ler rain Lrtaire de la JToveñce , Cl “ lentes fe N. Aemond enp.r Vieille-Estrapade 15, luris , Ann.des Science. nat. 4°JSerte., Pot. lome 17. FL. 14. 2 ? TR VS d 7; Ve: €. de Japorta del. PDumertl sc. anles, fossiles du Lerrain tertiaire de la l'rovence. W. Aemond np. r. Vieille - l'strapade,15. Paris Set MEET Ann.des Science. nat. 4° Serte. Picinus communes. WAemond imp. r Freille-Estrapade, 15, Parus . Pot. Tome 27, ZT, 25 Pr 74 Me Juillant sc. | CDR 1 2 ; + LEE — L t à LE ; - ni » } « 7 è v F LU , 1 | \ NE $ . 5 re : v , Pa ’ « LA } L j te | 1 . .