2 ANNALES DES SCIENCES NATURELLES CINQUIÈME SÉRIE BOTANIQUE PARIS. — IMPRIMERIE DE B. MARTINET, RUB MIGNON, à CINQUIÈME SÉRIE RELLES BOTANIQUE COMPRENANT L'ANATOMIE, LA PHYSIOLOGIE ET LA CLASSIFICATION DES VÉGÉTAUX VIVANTS ET FOSSILES PUBLIÉE SOUS LA DIRECTION DE MM. AD. BRONGNIART ET J. DECAISNE TOME XX PARIS G. MASSON, ÉDITEUR LIBRAIRE DE L’ACADÉMIE DE MÉDECINE DE PARIS PLACE DE L'ÉCOLE-DE-MÉDECINE 1874 _ CR Û AA N L LA , | : 1 | l j CON EN D : L = qu de LS FC 2e si e s ! : KT? Î : DE dE AY: d L | ; AFF TUE Fr UE j ; sg . Le ; . Ce L f Sù | 2 SE L | 3 L : ROLE ti “à ; er Se | : x U - CRUE : A i : DES D CN L =, ï £ ve An À | - s ‘ {s ; : n x | k HE 12 e z L rss : : L È PRE, ; | “LA à ï ALFA ARCNATISAUM AU 'NLELAMANE AG HALAIÈUS, er : ; Ce 0 L DNS EE 3 L LS : er ee pe DA UC. HA . nl pr ds Lx Qu il, TON re ! Go ivre 4 4 QUE: ‘ RL | F : Ven : fe Er Sr | 5 i æ DR re Fra | M, ne PE RL ê Vi Fr 1 Li r ES _ ANNALES DES SCIENCES NATURELLES BOTANIQUE ANATOMIE COMPARÉE DES TIGES ET DES FEUILLES CHEZ LES GNÉTACÉES ET LES CONIFÈRES Par M. ©. E. BERTRAND. INTRODUCTION Il y a plusieurs années déjà, à la suite d’études sur les Abies, je fus conduit à rechercher si l’on pouvait différencier anatomi- quement les espèces de ce genre. Je reconnus alors qu’il était possible de tirer de l’examen de la structure anatomique des organes végétatifs (tiges et feuilles) de ces plantes d'excellents caractères spécifiques. Dans une première note, je fis connaître les résultats de mes observations, et en même temps j appelai l'attention sur les rapports que j'avais trouvés entre les groupes spécifiques naturels et la distribution géographique des plantes qu'ils contiennent. Je trouvai une sorte de parallélisme entre la flore de l’ancien continent et la flore de l'Amérique du Nord; plus tard, je trouvai le même parallélisme entre la flore des îles australiennes et la flore de l'Amérique du Sud. Ce premier essai fut le point de départ d’un travail plus con-- sidérable, dont j'ai consigné les résultats dans le présent mémoire. 6 C. EH. BERTRAND. Je me suis proposé d'étudier comparativement les caractères ana- tomiques des tiges et des feuilles des Gnétacées et des Conifères, et en même temps de déterminer les rapports qui existent entre la distribution géographique de ces plantes et leur classification naturelle. Pour arriver à ce but, j'ai étudié l'anatomie des or- ganes végétatifs de chacun des genres de ces deux familles ; puis j'ai comparé entre elles toutes ces monographies. Depuis longues années déjà, l'attention des botanistes avait été attirée à plusieurs reprises sur les Conifères. La question de la gymnospermie, les phénomènes remarquables de la fécondation, avaient amené les anatomistes à s'occuper de la structure de ces plantes, etc. Une autre question d’un grand intérêt avait aussi provoqué des recherches sur le même sujet; il s'agissait de déter- miner l'espèce de bois des Conifères que l’on trouve le plus fré- quemment parmi les bois flottés. Toutefois la question n’était pas épuisée ; personne encore ne s'était proposé de faire l’ana- tomie comparée des Conifères. Les mémoires de MM. Geyler, Wiesner, Schrôder, Thomas, étaient des essais nécessitant des études plus complètes et plus approfondies. C'est dans ces conditions que j'entrepris mon travail. Comme je l'ai déjà dit, je fis d’abord une monographie de chaque genre ; car, en dehors de l'anatomie du Taxus baccata par A. B. Frank, et de quelques recherches de Hugo de Mohl, H. Schacht, Th. Hartig, MM. Gôppert et Dippel, rien de semblable n'avait encore été fait. Cette lacune comblée, je comparai entre elles toutes ces monographies, et Je trouvai qu'à l’exception des Cupressinées, encore faut-il retrancher de celles-ci les genres Cryptomeria, Taxodium et Fit Roya, que tous les genres pou- vaient être différenciés anatomiquement. D'où cette première conclusion, les genres des Conifères sont séparés l’un de l’autre par des différences beaucoup plus tranchées que les autres genres des Phanérogames. Alors je rapprochai les genres voisins; Je séparai les genres dissemblables ; j'établis de la sorte ure classi- fication dans les Conifères et dans les Guétacées. J'ai placé cette classification en tête de mon étude de la structure anatomique des genres de chacun de ces groupes. ANATOMIE DES GNÉTAGÉES ET DES CONIFÈRES. 7 Ce premier travail terminé, je comparai entre elles les struc- tures des espèces de chaque genre; j'établis de la sorte des groupes spécifiques naturels, et en mettant en regard de chaque espèce le pays qu'elle habite, je trouvai les rapports des classifi- cations spécifiques naturelles et de la distribution géographique. Chemin faisant, je rencontrai quelques questions d'anatomie générale, comme la structure du liber, le parcours des faisceaux et des glandes résinifères et la décortication. Je trouvai encore quelques questions de morphologie que je me suis efforcé de résoudre : c’étaient les cladodes de Phyllocladus, les aiguilles du Pinus monophylla et du Sciadopitys verticillata. J'ai divisé ce travail en deux parties : 1° les Gnéfacées, ® les Conifères. La première partie comprend trois paragraphes, la seconde en comprendeinq. Chacun des paragraphes de la seconde partie a été divisé en plusieurs paragraphes secondaires, conte- nant chacun un groupe de genres réunis entre eux par de grandes affinités. Dans chacun de ces paragraphes secondaires, j'ai donné : 1° l’Aistorique de l’état actuel de la science sur la question dont il est traité; 2° la structure de la tige, faisceaux et tissu fonda- mental; 3° la structure de la feuille, faisceaux et tissu fonda- mental ; 4° la structure de l'écaille ; 5° le parcours des faisceaux primaires de la tige ; 6° un tableau synoptique des caractères ana- tomiques des espèces dont il est question dans le paragraphe; 7° la synonymie et la distribution géographique de ces plantes. Je me suis quelque peu écarté de cet ordre à propos du genre Wehoitschi. Des conclusions et quelques planches complètent le travail. En terminant, j'adresserai mes remercîments aux savants pro- fesseurs du Muséum qui m'ont dirigé dans ces recherches que J'ai faites dans les laboratoires de l’École pratique des hautes éludes. S €. ÆE. BERTRAND, GNÉTACÉES. Les Gnétacées contiennent trois genres: L — Welwischia Hooker. IL. — ÆEphedra Tournefort. II. — Gnetum Linné. I. — WELWITSCHIA Hooker, Syn, : Taouusoa Welw. Historique. — Le genre Welwiütschia ne contient qu’une espèce, le W. merabilis, qui fut découverte, le 16 août 1860, par le docteur Welwitsch, au cap Negro, non loin de San-Paulo de Loanda. Les échantillons du docteur Welwitsch, arrivés en Angleterre au jardin de Kew en 1861 et 1862, furent décrits par le docteur 3. D. Hooker en 1863 (1). Dans son beau mé- moire sur cette plante, le savant botaniste essaya, mais ce ne fut qu’un essai, d’en donner l'anatomie. Depuis cette époque, les auteurs qui ont parlé du Wewitschia, faute de matériaux sans doute, n'ont fait que citer ce qu'avait dit M. J. D. Hooker (2). Comme il m'a été donné, et c’est à M. J. Decaisne que j'en suis redevable, d'étudier un Welwitschia adulte sec, mais très- bien conservé, J'ai cru devoir reprendre l’étude de la structure anatomique de cette singulière plante. Structure de la racine (3). — Faisceaux. — Le système (4) DocteurJ.D. Hooker, The Welwitschia, a new Genus of Gnetacew, London, 4863, in Transact, of the Linnean Society, vol. XXIV, (2) Ed. Strasburger, Die Gnetaceen und die Contferen, À vol. gr. in-8 avec 26 pl. Iena, 4873. — Sachs Julius, Lehrbuch der Botanick, in-8, Leipzig, 1873. — Otto Buch, Scglerenschymzellen. Breslau, 1870. (3) La science ne possédant actuellement aucune donnée sur /a shruclure analo- mique de la racine de Welwilschid, j'ai cru devoir, en m'écartant un peu du sujet que ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. 9 vasculaire d’une très-jeune racine secondaire se compose de deux faisceaux de trachées (4,6, fig. 4, pl. 4) symétriquement placés par rapport à l'axe de la racime (ce, fig. À, pl. 4); contre ces trachées, entre celles-ci et le centre, se développent des vaisseaux grêles (v,v, fig. 3, pl. 1), à ponctuations simples très- étroites ; les deux amas de vaisseaux ne tardent pas à se ren- contrer au centre de l'organe. Le liber primaire est représenté par deux faisceaux diamétralement opposés de grosses fibres libériennes. Le plan des faisceaux libériens est perpendiculaire au plan des faisceaux vasculaires primaires. A un âge plus avancé, on voit se former quatre arcs de cam- bium, deux à droite, deux à gauche du plan des faisceaux vascu- laires primitifs. En se divisant tangentiellement en avant et en arrière, Ce cambium engendre d’un côté des fibres ligneuses aréolées, dont quelques-unes se changent en vaisseaux aréolés élroits ; de l’autre, des cellules cambiales, qui se transforment les unes en fibres libériennes, quelques autres en fibres lisses, à parois minces; d’autres enfin se cloisonnent horizontalement, donnant ainsi du parenchyme libérien (2, fig. 4, pl. 1). Par suite des progrès du développement, les deux faisceaux libéro-ligneux, qui étaient à droite du plan des faisceaux vascu- laires primaires, se confondent en une seule masse libéro- ligneuse (a, fig. 2, pl. 1). Les deux faisceaux de gauche se sont également réunis. À ce moment, le cambium de ces faisceaux libéro-ligneux engendre en avant (4) des fibres ligneuses, dont un grand nombre se cloisonnant horizontalement donnent du parenchyme ligneux, qui rappelle assez bien par son aspect du liber primaire non épaissi; en arrière des fibres libériennes striées dans deux sens, du parenchyme libérien et des cellules grillagées (fig. 9, pl. 1), sur leurs faces transversales, qui sont extrèmement obliques, aussi bien que sur leurs faces latérales. Pendant que les quatre faisceaux libéro-ligneux se réduisaient je désire traiter dans ce mémoire, faire connaître les résultats de mes recherches sur ce point. (4) En avant du cambium veut dire entre ce tissu et le centre; en arrière du cam- bium signifie compris entre le cambium et la périphérie, 40 C. E. BERTRAND. à deux par suite des progrès du développement, il se formait de chaque côté du plan de ces deux masses libéro-ligneuses un cer- tain nombre d’arcs de cambium qui engendreront des faisceaux libéro-ligneux secondaires, en tout semblables, comme structure élémentaire, à ceux que je viens de décrire. Ces faisceaux secon- daires sont toujours séparés du système vasculaire primaire par une masse plus ou moins considérable de tissu fondamental (6, fig. 2, pl. 1). Ceci fait, de nouveaux ares de cambium appa- raissent dans le tissu fondamental, et forment de nouveaux fais- ceaux libéro-ligneux secondaires entre les faisceaux déjà existants et la tige; mais toujours la partie ligneuse d’un faisceau secon- daire regarde l'axe primitif de la racine (fig. 13, pl. 12). Tissu fondamental et décortication. — Dans le jeune âge, le tissu fondamental de la racine se compose de cellules arrondies, et le système tégumentaire n’est représenté que par une couche de cellules épidermiques. Jusqu'au moment de l’apparition des faisceaux libéro-ligneux secondaires (6, fig. 2, pl. 1), les cellules du tissu fondamental grossissent, puis meurent et se dessèchent ; quelques-unes s’allongent aux deux extrémités, épaississent leurs parois, et se transforment en fibres pseudo-libériennes (À); d’autres se développent en cellules rameuses, dont les parois se scléri- fient, c’est-à-dire que non-seulement elles s’épaississent, mais que, dans la membrane cellulaire même, il se forme des cristaux d’oxalate de chaux. Ce travail de destruction procède toujours de dehors en dedans, c’est-à-dire que les cellules des couches les plus extérieures meurent les premières. Il apparaît alors dans (4) D'accord avec MM. G. Kraus (a) et Pfitzer (b), je donne le nom de fibres hypo- dermiques, d’hypoderme, aux cellules du tissu fondamental accolées contre la couche épidermique, lorsqu'elles présentent un développement particulier. Je désigne sous le nom de fibres pseudo-libériennes, de sellules pseudo-libériennes, les cellules du tissu fondamental non en contact avec l’épiderme, qui épaississent assez notablement leurs parois pour ressembler extérieurement à une fibre libérienne. (a) Kraus, Ucber den Bau der Cyradeen Fidern (Pringsh. Jahrb., Bd. IT, Heft 2, 4865, Taf, xrx-xxr1). (t) Pfitzer, Ueber d. Mersch Epidermis und der Hypcderma (Pringsh, Jahrb. Bd. VII, Heft 1; — Bd. VII, Haft 4). ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. Ai le tissu fondamental des arcs de phellogène, qui forment un anneau complet autour de la tige. Ce phellogène engendre, en se divisant tangentiellement en avant et en arrière, du suber herbacé et du liége (a, 6, fig. 4, pl. 1). Les cellules du lége sont cubiques, petites, à parois très-minces; elles ne vivent que très-peu de temps. Les cellules du suber herbacé s’arrondissent, augmentent de volume, et forment un parenchyme qui a tous les caractères extérieurs du tissu fondamental ; quelques-unes des cellules de ce tissu se sclérifient. L'état de choses que je viens de décrire ne persiste pas long- temps; bientôt en effet de petits arcs de phellogène apparaissent de distance en distance dans le tissu résultant de la transforma- tion du suber herbacé, et détachent des lentilles de ce tissu. Des faisceaux libéro-ligneux secondaires peuvent se former dans le suber herbacé. Glandes résinifères (g, fig. 2, pl. 1). — Pendant que se for- ment les faisceaux libéro-ligneux, pendant que s’accomplissent les phénomènes qui ont pour résultat la formation de l'écorce crevassée (7kytidome), on voit se former des glandes résinifères dans le tissu fondamental, aussi bien que dans le suber herbacé, que j'appellerai d’un mot très-caractéristique, la seconde écorce primaire (1). La membrane des cellules qui vont prendre part à la formation d’une glande s’épaissit un peu, puis s’amincit en même temps qu'elle se dédouble; les cellules s’écartent, se séparent, et commencent en même temps à sécréter de la résine. La résine dissoute dans l'essence de térébenthine est combinée au protoplasma ; ce n’est qu’à la mort de celui-ci que la résine devient libre, et que, filtrant alors à travers les membranes, elle tombe dans la lacune résultant de l’écartement des cellules glan- dulaires. (4) Par le mot d’écorce primaire j'entends ici le tissu fondamental compris entre les faisceaux et le système tégumentaire. 49 €. E. BERTRAND. À peu près en même temps que se forment les glandes résini- fères (1), on voit apparaître, dans les membranes de certaines cellules du tissu fondamental, des cristaux très-petits d’oxalate de chaux (2). Ceci fait, la paroi peut s’épaissir (la cellule est alors sclérifiée), ou bien au contraire rester mince. Dans les deux cas, il arrive souvent que la membrane se dédouble, et que les cris- taux semblent implantés ou accolés sur les parois cellulaires qui bordent un méat intercellulaire. NOTE A. Historique des recherches sur les glandes résinifères des Conifères, En 1637, Meyen (3) regarde la résine comme un produit de sécrétion. M. Karsten (4) signale les glandes résinifères des feuilles de Podocarpus salicifolia, et considère la résine comme un pro- duit analogue à la gomme, résultant d'une altération morbide des parois cellulaires. H. Schacht en 1853 (5), et H. von Mohl en 1859 (6), repren- nent la manière de voir de Meyen. En 1860, M. Karsten confirme ses observations de 1847. M. Wigand en 1661 (7), ainsi que M. Hooker en 1865, acceptent les résultats de M. Karsten. (4) Le Dr J. D. Hooker, dans son travail sur le We/wïtschia, acceptant les obser- vations de M. Karsten d’après lesquelles la résine ne serait que le résultat d’une altéra- tion morbide des parois cellulaires; M. Hooker, dis-je, annonça que le Welwitschia a des canaux à gomme ; pour cet auteur, le gonflement de la paroi qui précède la for- mation de la glande ne serait que le commencement d’un travail de désorganisation, de dégénérescence gommeuse. (PI. 42, fig. 44, On the Welwitschia.) (2) Ge phénomène se rencontre très-fréquemment dans le liber des Conifères; j'aurai donc l’occasion de revenir sur ce point. À ce propos, je dois encore rectifier la figure 45, planche 12 du travail de M. Hooker cité plus haut. La coupe représentée sur cette figure passe dans le voisinage d’une glande à résine où des granules de cette substance paraissent avoir été pris pour des cristaux libres. {3) Meyen, Secretion-Organe d. Pflanz. Berlin, 4837, in-8, sans planche. (4) Karsten, Vegelation-Organe d. Palmen (Abh. d. Berl. Akad., 4847, p. 208-231, Taf. vu). (5) H. Schacht, Der Baum, 1'° édition. (6) H. von Mohl, Ueb. d. Gen. d. Terpenthin (Bot. Zeit., 4859, p. 333). (7) Wigand, Ueber die Desorganisation d. Pflanzenzelle (Pringsh. Jahrb., Bd. UT, Heft 3, 1864). ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. 13 M. Dippel, en 1863, dans son étude surles glandes résinifères d’Abies pectinata (1), nie les résultats de M. Karsten, et rejette par suite les idées de M. Wigand sur l’origine de la résine. M. J. N. Müller, en 1867 (2), étudie la formation des glandes résinifères. M. 3. Sachs, en 1872 (3), fait la même étude. Ils arrivent tous deux à cette conclusion, que la résine est un pro- duit de sécrétion, et non un produit d’altération des parois cellu- laires. M. Van Tieghem (4) à étudié les glandes résinifères au point de vue de leur parcours, mais il n’a rien dit de leur mode de formation. Structure de la tige. — La tige de Wehwitschia mirabilis est un énorme cône très-court, dont le sommet est en bas, et dont la base, divisée en deux parties par un sillon profond, rappelle par sa forme une selle de ‘cheval. Les deux feuilles cotylédonaires, les seules que ce végétal produise pendanttoute sa vie, s’insèrent dans une gouttière profonde, qui existe sur le bord du plateau, à droite et à gauche de la dépression médiane. Les pédoncules floraux naissent au bord supérieur des gouttières cotylédonaires, presque à l’aisselle des cotylédons. La tige adulte se compose de deux ares de cambium qui longent les gouttières cotylédonaires (5), de trois espèces de fais- ceaux, d'une masse considérable de parenchyme fondamental, et d’une couche d'épiderme qui ne recouvre pas tout le végétal (fig. 14, pl. 12). Tissu fondamental et système téqumentaire. — Le tissu fonda mental se compose de celiules arrondies, courtes, dont un très- (4) Dippel, Histologie d. Coniferen (Bot. Zeit., 1863). (2) J. N. Müller, Préngsh. Jahrb., Bd. V, (3) J. Sachs, Lehrbuch. (4) Van Tieghem, Sur les canaux sécréteurs des plantes (Ann. sc, nat, 5° série, 1873, t. XVI). (5) Hooker (/. c.) parle d’une couche de méristème qui envelopperait toute La tige, mais que je n'ai jamais rencontrée. 11 C. E. BERTRAND. grand nombre se transforment en sclérites (1). C’est à ces élé- ments que la partie extérieure de la tige doit son extrême dureté ; ces sclérites sont surtout extrêmement abondants dans la partie supérieure du plateau caulinaire. De même que dans la racine, nous trouvons de distance en distance des glandes résinifères dans le tissu fondamental de la tige. Le système tégumentaire n’est représenté que par une couche épidermique d’une seule rangée de cellules. L’épiderme, formé de grandes cellules perpendiculaires à la surface extérieure de la plante, part du collet, recouvre loute la partie inférieure de la plante, se réfléchit dans la gouttière cotylédonaire,et dans cette région se couvre de stomates; il tapisse les deux faces des feuilles, se réfléchit de nouveau, sort de la gouttière, monte un peu le long du bord supérieur de celle-ci, puis disparaît. Les pé- doncules floraux sont recouverts d'épiderme. Les couches cuti- culaires et la cuticule sont extrèmement épaisses, et remplies de cristaux très-petits d’oxalate de chaux. Faisceaux. — Les nombreux faisceaux que l’on rencontre dans la tige de Welwitschia peuvent se classer en trois groupes : 1° Les /aisceauxr médians (M, fig. 14, pl. 12); 2° Les faisceaux ascendants (À, fig. 1h, pl. 12); 3° Les faisceaux descendants (D, fig. 14, pl. 12). Les premiers se rendent dans les feuilles, les seconds vont dans les pédoncules floraux. Les faisceaux descendants, ou faisceaux propres de la tige, se composent {fig. 12, pl. 1) de deux ou trois cellules ligneuses à ponctuations aréolées, de quelques fibres ligneuses, de quelques cellules cambiales lisses avec une ou deux fibres libériennes (2). (4) Otto Buch a mentionné ces sclérites d’après M. Hooker, dans son mémoire cité plus haut, page 2 : Sclerenchymzellen. Breslau, 1872. (2) Jamais ces faisceaux n'ont de trachées; ce ne sont que des faisceaux secondaires, ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. 45 Trés-souvent, à un âge avancé, la partie libérienne de ces fais- ceaux est tellement atrophiée, qu’elle n’est presque plus visible. On ne trouve pas de gaîne protectrice autour des faisceaux des- cendants. Quant au trajet des faisceaux descendants, on les voit partir de la partie inférieure du systéme des faisceaux médians, avec lesquels ils s’'anastomosent peut-être (1) ; ils se recourbent vers la partie inférieure de la tige, se divisent en plusieurs branches grêles composées exclusivement de cellules ligneuses courtes et de fibres aréolées, qui communiquent largement ensemble. Arrivées dans le voisinage de l’épiderme, toutes les branches s’anastomosent entre elles et avec les branches terminales des faisceaux voisins, formant ainsi un lacis inextricable. Quels sont les rapports des faisceaux descendants avec les fais ceaux primitifs de la tige? L'échantillon unique que J'ai étudié ne m'a pas permis de résoudre cette question. Structure de la feuille; faisceaux médians. — La feuille se compose d’un certain nombre de faisceaux vasculo-libériens parallèles entre eux, entourés de toutes parts par un paren- chyme dont les cellules sont gorgées de chlorophylle ; le tout est recouvert d’une couche de cellules épidermiques. Les faisceaux parallèles que nous trouvons dans la feuille par- tent du centre de la tige, où ils forment le système des faisceaux médians ; ils sont horizontaux; ils traversent les zones cambiales qui bordent les gouttières cotylédonaires, et présentent en ce point un point d’accroissement intercalaire ; de là les faisceaux entrent dans la feuille (2). Chacun de ces faisceaux se compose (fig. 4, pl. 2) d'un certain nombre de grosses trachées, dont les spirales, très-volumineuses, ne contiennent pas de canalicules ; (4) Le professeur J. Sachs, dans son Lehrbuch der Botantk, regarde les faisceaux des- cendants comme des ramifications des faisceaux horizontaux; mais ce n’est là qu’une hypothèse qui ne repose d’ailleurs sur aucune Ghcsianon (Voy. la traduction française de cet ouvrage, p. 574.) (2) Jamais, dans la région de leur parcours que j’ai pu étudier, je n’ai vu ces faisceaux se diviser ni former d'anastomoses. 16 C. E. BERTRAND. seulement la substance qui constitue la spire n’est pas homo- gene(L) : sous les trachées, on trouve des fibres ligneuses aréolées (fig. 8, pl. 1); quelques-unes de ces fibres s’accroissent un peu plus que leurs voisines ; elles communiquent largement ensem- ble, et représentent morphologiquement les gros tubes ponc- tués, que nous allons rencontrer chez les £phedra et les Gne- tum. Entre les trachées et les fibres ligneuses, il y a souvent des vaisseaux étroits à ponctuations simples. Sous les éléments ligneux, nous trouvons un arc de cambium qui conserve sa vita- lité pendant assez longtemps (2) ; puis nous rencontrons un mé- lange de cellules grillagées dont les grillages sont très-fins, et de cellules cambiales cloisonnées horizontalement pour former du parenchyme libérien ; enfin, quelques fibres libériennes touchent les cellules de la gaine. Au-dessus des trachées, entre celles-ci et la membrane pro- tectrice, on trouve des cellules, les unes allongées, lisses, termi- nées en pointe ; les autres, courtes, dérivent des premières par cloisonnement transversal ; les cellules qui touchent les cellules de la gaîne sont fortement épaissies, et rappellent les fibres Hibé- rennes. Chaque faisceau est entouré par une gaîne protectrice compo- sée de cellules cubiques, dont les parois très-épaisses sont cou- vertes de ponctuations simples, très-profondes, qui donnent sou- vent naissance à de véritables réticulations. Nous ne possédons rien sur les relations des faisceaux médians avec les faisceaux primaires du centre de la tige. L'épiderme de la feuille a la même structure sur la face infé- rieure et sur la face supérieure de cet organe; il se compose de cellules cubiques un peu plus hautes que larges, et disposées en files parallèles aux nervures. De distance en distance, on rencontre les puits au fond desquels sont cachés les stomates (ig. 15, 16, pl. 1); ces organes ont été très-bien figurés par (4) J. Sachs, loc, cit. (2) L'orientation du faisceau est déterminée en supposant les trachées en haut et le liber eu bas, c’est-à-dire comme dans la fig. 4, pl. 2. Cette position du faisceau est d’ailleurs celle qu’il présente dans la feuille. ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. 17 M. Solms Eaubach (1). Chaque stomate se compose d’une paire de cellules réniformes, encastrées à la partie inférieure de deux cellules épidermiques ; celles-ci sont placées à leur tour sous quatre autres cellules épidermiques. Par suite de cette disposi- tion, les antichambres sont très-profondes ; les couches cuticu- laires des cellules de lépiderme sont très-volumineuses, et j'ai déjà dit qu’elles étaient criblées de très-petits cristaux d’oxalate de chaux. Sous l’épiderme supérieur et au-dessus de l’épiderme infé- rieur, on trouve de volumineux faisceaux de fibres hypoder- miques (2). Très-souvent on trouve aussi des faisceaux de fibres pseudo-hbériennes entre les faisceaux fibro-vasculaires. Le reste de la feuille est rempli par un parenchyme à cellules courtes, arrondies, qui rappelle assez bien le parenchyme en palissade, là où ce tissu touche l’épiderme. La plupart des cel- lules de ce parenchyme se transforment en sclérites, surtout celles qui touchent l’épiderme. Il n’y a pas de glande résinifère dans la feuille. Structure du pédoncule floral (3). — Le pédoncule floral se compose d’un certain nombre de faisceaux libéro-vasculaires ouverts, qui tous regardent l’axe de cet organe, au moins à la base du pédoncule. ac de ces faisceaux contient (fig. 18, pl. 1; tig. 2, pl. 2) (4) quelques trachées, quelques vaisseaux étroits ne fbes ligneuses plus ou moins volumineuses, une petite zone de Lou dont l’activité s'éteint de très-bonne heure. Joignons à cela des fibres libériennes, quelques cellules (1) Solms Laubach, Ueber einige geformte Vorkoxalsauren Kalkes ën Lebenden Zellmembrann (Bot. Zeil., 1871, n°5 34, 32, 33, Taf. vi). (2) Ces fibres hypodermiques sont fortement épaissies et ne présentent aucun des caractères d’un tissu séveux, comme le dit M. Sachs, p. 576 (Zoc. cit., p. 7), (3) Je traiterai ici de la structure du pédoncule floral, parce qu'il me parait indis- pensable de connaitre la structure de ce pédoncule pour bien comprendre la siruc- ture de la partie supérieure de la tige. (4) Les éléments du faisceau sont énumérés dans l'ordre même dans lequel on les rencontre en allant du centre du pédoncule floral à la périphérie. 5e série, Bor. T, XX (Cahier n° 4). * 2 18 €. HE. BERRTRANE. cambiales lisses du parenchyme libérien, et quelques cellules grillagées à grillages très-peu accentués. Le tissu fondamental, traversé par les faisceaux dont je viens de décrire la structure, se compose de cellules courtes, arrondies ou polyédriques, où prismatiques, à parois assez épaisses et à pouctuations simples ; un grand nombre de ces cellules se trans- forment en fibres pseudo-libériennes. Une couche d'épiderme recouvre toute la surface de l’organe. Cet épiderme est composé de cellules cubiques, courtes, petites, très-différentes des cellules épidermiques de la feuille (fig. 47, pl. 4). De distance eu distance, on trouve quelques stomates qui ont à peu près la même struc- ture que chez les Ephedra. Quelques-unes des cellules du tissu fondamental qui touchent l'épiderme s’épaississent beaucoup, formant ainsi quelques cel- lules hypodermiques. Ces éléments sont d’ailleurs très-peu im- portants. Chaque pédoncule floral s'attache au fond d’un godet elliptique creusé dans le bord supérieur de la gouttière cotylédonaire. Les faisceaux du pédoneule floral pénètrent dans la tige, et vont directement se mettre en contact avec les faisceaux médians. Y a-{-il anastomose entre les faisceaux médians et les faisceaux des pédoncules floraux? Je ne saurais le dire, je ne l'ai jamais vu. Quand un pédoncule floral tombe, il entraîne toujours avec lui la partie de l’épiderme qui l’avoisine immédiatement. Les fais- ceaux qui s’y rendaient sont rompus; ils traversent toute la partie supérieure de la tige, et font saillie au dehors au fond des crevasses qui couvrent cet organe. Ainsi s'explique cette structure si singulière de la partie supérieure de la tige du Welwilschia, qui se compose d’une masse de parenchyme tra- versée par des faisceaux recülignes indivis, qui font saillie au dehors dans une partie dépourvue d’épiderme. ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. 49 Il. — EPHEDRA Tournefort. Syn. : CazrocLapus Nelson, Distribution géographique. — Les Ephedra se rencontrent en Europe, en Arabie, en Asie Mineure, en Perse, dans toute la Chine, et dans l'Amérique du Sud. Dans l'Amérique du Nord il n'y en a qu'une seule espèce, £. antisyphahtica C. Meyer, qui habite le Mexique. Il n’y a pas d’E£phedra en Australie. Les Ephedra ont une tige rampante composée d’entre-nœuds cylindriques cannelés. Les stomates forment des files linéaires au fond des sillons qui couvrent les tiges ; le nombre de ces files, variant d’un mdividu à l’autre pour une même espèce, ne peut être pris en considération pour la détermination des espèces. Chaque mérithalle porte à sa partie supérieure une gaine écail- leuse, brune, dure, formée de deux écailles soudées par leurs bords (1). Ces écailles ne sont que des feuilles atrophiées. La surface des tiges très-âgées est couverte d’une filasse brune sem- blable à celle des vieux Sequoia. Structure de la tige (2) (Gig. 46, pl. 19). — Faisceaur. — Dans la tige très-jeune, chaque faisceau primaire se compose (4) Voyez la note sur Ephedra triandra, à la fin du genre Ephedra. (2) Hisrorique.—Les grostubes ponctués d’Ephedra ont été signalés pour la première fois par Kieser en 4845 (a). Ces éléments furent étudiés ensuite par Meyen en 1830 (6), puis en 4831 par H. von Mobl (c). M. H. R. Gôppert, daus son De strucltura anato- mica, donna en 4841 une description des fibres ligneuses et des rayons médullaires d’'Ephedra ; il eu figura aussi l'écorce, mais ces figures contiennent quelques inexacti- tudes. Incidemment, M. Carl Sanio, vers 4859 (Bot, Zeit.), a étudié la structure de l'écorce primaire d’'Ephedra. Le parcours des faisceaux primaires de la tige d'Ephedra a été étudié par M. G. Nügeli en 4898 (d), et par M. Th. Geyler en 4867 (e). (a) Kieser, Grundzüge der Anatomie der Pflanzen. l6ne, 1815. (b) F.J.F. Meyen, Phytotomie, 1830. (c) H. v. Mohl, Vermischte Schrift., 1845, Tubingen, in-4°. (d) C. Nügeli, Beitr. z. wissenschaft. Botan, 4858, Heft À, pl. 2 (e) Th, Geyler, Ueber d. Gefassbündelverlauf (Pringsh. Jahrb., 1867, Bd. VI, Heft À et 2). 20 €. KE. BERTRAND, d'un certain nombre de trachées derrière lesquelles (4) on trouve des vaisseaux grèles couverts de ponctuations étroites, de parenchyme ligneux, de fibres ligneuses aréolées (fig. 3, pl. 3). À un âge plus avancé, on voitse produire entre les fibres ligneuses aréolées de gros vaisseaux couverts de ponctuations aréolées. Ces ponctuations forment de deux à cinq files verti- cales sur chaque vaisseau. Si l’on poursuit un de ces éléments, on le trouve coupé de distance en distance par des cloisons transversales obliques qui sont couvertes de ponetuations simples très-grosses et très-souvent perforées. Kieser (2) et Meyen (8) avaient déjà signalé les gros vaisseaux pouctués qui différencient le bois des Æphedra du bois des autres Conifères, lorsque H. von Mohl (#4) les décrivit complétement en 1831. Certaines fibres ligneuses, en se développant, augmentent beau- coup de volume, elles s’élargissent, s’hypertrophient pour ainsi dire ; les cloisons transversales qui séparent les cellules d’une même file verticale se perforent et le vaisseau est formé. La présence de ces gros vaisseaux aréolés dans le bois des Ephedra ei des Gnetum distingue immédiatement les Gnéla- cées des Conifères (fig. 7, pl. à). Le hber primaire d’un faisceau primaire se compose exclu- sivement de fibres libériennes à parois très-épaisses (fig. 3, pl. à). Le hiber secondaire est compris entre les fibres ligneuses et ie hiber primaire. Dans les tiges qui ne sont pas très-âgées (trois à quatre ans environ), le cambium engendre, comme éléments libériens, des fibres libériennes, des cellules lisses terminées en pointe aux deux extrémités, et du parenchyme libérien; les cellules lisses sont done les représentants morpho- logiques des cellules grillagées du liber mou des autres plantes dicotylédones. (1) Toutes les descriptions de faisceaux seront faites en les supposant orientés par rapport au centre de la tige et en direction radiale pour les faisceaux de la tige; et en allant des trachées au liber pour les faisceaux des organes appendiculaires. (2) Kieser, Grundzüge der Anatomie der Pflanzen. Xéna, 1815. (3) F. J. F. Meyen, Phylotomie, 1830. (4) H. v. Mohl, Vernuschte Schrift., 4845. Tubingen, in-4°. ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. 21 Dans une très-vieille tige nous trouvons comme éléments anatomiques du liber : les fibres hbériennes épaissies (4) et le parenchyme libérien ; plus, des cellules dont les faces latérales et transversales portent des ponetuations grillagées (fig. 9, 40, pl. 3). Nous voyons bientôt une première cause mécanique qui doit amener de profondes modifications dans la structure du liber dans la suite du développement. Les cellules du paren- chyme libérien, en se développant, augmentent beaucoup de volume ; elles se boursouftlent, s’arrondissent, compriment les éléments voisins, si bien qu'il n’en reste bientôt plus de trace. Aussi voyons-nous le vieux liber secondaire formé de paren- chyme libérien et de fibres libériennes, mortes ou inactives depuis très-longtemps, et disséminées par groupes de deux ou trois entre les cellules parenchymateuses (fig. 6, pl. 3). Tissu fondamental et système téqumentaire. — La moelle est formée de cellules arrondies ou polyédriques, au centre ; presque cylindriques dans le voisinage des faisceaux, sans ponce- tuations dans le jeune âge, à ponctuations simples quand la plante est âgée. La moelle ne subit aucune transformation qui soit digne d’être notée ; les cellules voisines des faisceaux sont petites, quelquefois longues, pointues aux deux extrémités ; quelques-uns de ces éléments épaississent notablement leurs parois et se transforment en fibres pseudo-libériennes. Ces cel- lules de la moelle voisines des faisceaux conservent leur vitalité pendant très-longlemps. Les rayons (fig. 7, pl. 3) secondaires (2) sont, en général, formés de deux rangs de cellules courtes aplaties, à parois épaisses couvertes de ponetuations simples. Les parois tangen- üelles de ces cellules sont inclinées à 45 degrés environ sur la direction du rayon considéré. Entre les masses libériennes secondaires de deux faisceaux voisins, les cellules des rayons (4) Souvent leurs parois contiennent des cristaux d’oxalate de chaux. (2) Les rayons médullaires secondaires présentent un point d’accroissement interca- laire dans la zone cambiale, par conséquent on peut les considérer comme faisant partie du faisceau. On peut aussi les considérer comme appartenant au tissu fondamental secondaire; et alors on peut les étudier avec le tissu fondamental, 29 €. H. BERTRANRB. ont des parois minces qui se couvrent bientôt de ponctuations réticulées en tout semblables à celles que l’on voit sur les cel- lules du parenchyme libérien. Ces cellules grossissent, se bour- souflent, et bientôt il est impossible de dire ce qui était d’abord parenchyme libérien. Dans le jeune âge, le système tégumentaire est formé par une couche d’épiderme, qui ne tarde pas à se touvrir de sto- mates; chaque stomate (fig. 2 à, fig. 4, pl. 3) se compose de deux cellules réniformes enchâssées à la face inférieure de quatre cellules épidermiques, qui lui forment une antichambre très- profonde. Pendant que les stomates apparaissent, la masse du tissu fon- damental comprise entre les faisceaux et l’épiderme, et qui est composée de cellules arrondies gorgées de chlorophylle, se diffé- -rencie; certains groupes de cellules qui sont au contact de l'épi- derme s’allongent en forme de fibres, puis épaississent consi- dérablement leurs parois et forment ainsi des faisceaux de fibres hypodermiques. Les couches cuticulaires de l’épiderme et les membranes primaires des fibres hypodermiques sont criblées de très-petits cristaux d’oxalate de chaux (4). Les phénomènes qui produisent la formation des faisceaux d'hypoderme déterminent de la même manière, au milieu du parenchyime herbacé, des faisceaux de fibres pseudo-libériennes. Décortication. — Un anneau complet de phellogène apparaît dans le parenchyme herbacé et engendre, en se divisant tangen- tiellement d’un seul côté (vers l'extérieur) (2), des cellules cubi- ques courtes, rectangulaires, lisses, à parois minces à peine ondu- ées, qui ne vivent que très-peu de temps. Plus tard des arcs de (4) Ces cristaux sont solubles dans l'acide chlorhydrique, insolubles dans la potasse et l'acide acétique ; ils ont la forme d’enveloppe de lettre. Voyez à ce sujet M. Solms Laubach (a) et M. J. Vesque (b). (2) Division unilatérale externe. (a) Solms Laubach, loc, et, (6) J. Vesque, Annales sciences naturelles, 58 série, t. XIX, p. 300, et Recherches sur l'influence des milieux, sur les formes eristallines de l'ozalate da chaus (travail inédit). ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. 23 phellogène apparaissent au milieu du liber mou; ils produisent de petites lames de liége (fig. 5, pl. 3) et forment de minces écailles de rhytidome. Jamais, chez les £phedra, il n’y a produc- tion de suber herbacé. Les écailles de rhytidome ainsi séparées des parties vivantes se détruisent rapidement ; les seuls éléments qui résistent pen- dant un temps notable à l'influence des agents atmosphériques sont les fibres libériennes, qui forment ainsi un revêtement fila- menteux à la tige âgée. Structure de l'écaille (fig. 11, 42, pl. 3). — Chez les Ephedra, les écailles se composent d’une couche d’épiderme dont la cuticule et les couches cuticulaires sont remplies de cristaux d'oxalate de chaux. Sous cet épiderme, il y a de nom- breuses fibres hypodermiques qui enveloppent une masse de parenchyme. Dans ce parenchyme courent deux faisceaux fibro- vasculaires parallèles, réduits à quelques trachées et à quelques gros Vaisseaux ponctués. Les expansions membraneuses qui bordent les écailles sont formées d’une double couche de cellules épidermiques; par suite des progrès du développement, les cellules de la couche externe compriment les cellules de la couche interne, la cavité de ces dernières peut même disparaître entièrement. Parcours des faisceaux. — C’est à M. le professeur Nägeli qu'on doit la première description du trajet des faisceaux fibro- vasculaires d'Ephedra (1). Le docteur Th. Geyler revint sur ce sujet en 1867 (2). Dans chaque entre-nœud il y a quatre paires de faisceaux primaires (3): deux paires latérales, une à droite, l’autre à gauche, une paire antérieure et une paire postérieure. Si les (1) Nägeli, Beiträge 7. wissensch. Botanik, Heft 4, Leipzig, 4858, pl. 2, fig. 492, p. 58-62. Avant M. Nägeli, A. Henry avait donné la Phyllotaxie des Ephedra (Beiträge z. kennitn. d. Laubhnospen, 1847). (2) Th. Geyler, Ueber Gefüssbund (Jahrb., 4867, Heft 4, Bd. VIT). (3) Je supposerai l’axe de la tige vertical et le plan du tableau passant par cet axe, entre les faisceaux de chaque paire latérale. 9h €. EH. BERFPRAND. faisceaux des paires latérales entrent dans les feuilles au pre- mier entre-nœud que l’on trouve en montant, les faisceaux des paires antérieure et postérieure sortiront au nœud suivant ; tan- dis que par leur autre extrémité ils vont se confondre avec les faisceaux des paires latérales dans l'entre-nœud au-dessous de celui que nous considérons. Chacun des faisceaux antérieurs et postérieurs se confond avec celui des faisceaux latéraux qui en est le plus proche : ainsi, l’antérieur droit se confond avec le latéral droit antérieur. Au niveau du nœud, il y a un léger épate- mentd es faisceaux. L'étude de la structure des tiges et des écailles ne m'a fourni que des données tout à fait insuffisantes et très-incertaines pour la distinction des espèces ; je ne puis également établir de rap- port entre la distribution géographique des Æphedra et leurs aflinités spécifiques. Note sur l'Ephedra triandra. — À chacun des entre-nœuds de la tige d'Ephedra triandra on trouve quatre écailles soudées par leurs bords ; mais la structure de ces écailles est la même que celle de ces organes chez les autres Ephedra. La tige con- tient huit paires de faisceaux au lieu de quatre. HT. — GNETUM Linn. (1). Syn. : Taoa Aubl., AguTua Lour., GNEMON Rhumph., ULa Rheede. Distribution géographique.— Les Gnetum habitent les régions tropicales de l'Amérique, de l'Asie et de l'Océanie. Leur tige est sarmenteuse. Dans le jeune âge, la surface de cet organe est couverte de fines cannelures; plus tard l'écorce se couvre de petites crevasses horizontales et de petites saillies lisses. La coupe transversale d'une tige âgée montre un nombre (4) Les échantillons secs que j'avais à ma disposition pour faire l'anatomie des Gnetum ne m'ont pas permis de déterminer : a 4° La formation des faisceaux secondaires; » 20 La formation du périderme ; » 3° Les différences analomiques que peuvent présenter les feuilles des différentes espèces, » ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. 25 considérable de faisceaux secondaires bien séparés (fig. 15, pl. 12), qui entourent un système central de faisceaux pri- maires. La plupart des botanistes citent la tige des Gnetum comme un exemple de structure anormale de cet organe chez les Gymnospermes, On admet, en effet, que la première année il se forme un anneau de bois et tout autour une couche de liber ; l’année suivante, une nouvelle couche de bois entoure la couche libérienne de l’année précédente, qui est elle-même entourée par une couche libérienne de nouvelle formation. Ce phénomène se reproduisant chaque année, on trouve, en allant du centre à la circonférence, du bois, du liber, du bois, du liber, etc. Les feuilles sont opposées, pédonculées, penninerviées, grandes, ovales, terminées à leur partie supérieure par une sorte de bec étroit recourbé. Le bourgeon est entouré par de petites écailles qui ne sont que des feuilles modifiées. Structure de la tige. — Faisceaux. — Les faisceaux primaires se composent {fig. 4, pl. 2) de trachées dont la spirale est très- grosse, de vaisseaux marqués de ponctuations étroites, de fibres ligneuses et de gros vaisseaux aréolés. Le liber primaire est formé de petites cellules cubiques (fig. 9, pl. 2) fortement épais- sies. Le liber secondaire jeune se compose de fibres libériennes, de parenchyme libérien et de cellules lisses ; lorsque ce tissu est plus âgé, ou lorsque la plante a déjà ses faisceaux secondaires, on trouve avec les fibres libériennes et avec le parenchyme hbé- rien des cellules grillagées. De même que chez les £phedra, les cloisons transversales des cellules parenchymateuses portent des ponctuations simples ou réticulées, mais qui sont toujours très- faibles. Tous les faisceaux primaires sont ouverts et peuvent s’accroître en épaisseur pendant plusieurs années. Les faisceaux secondaires apparaissent en dehors du cercle des faisceaux primaires ; ils forment autour du système central des lignes concentriques assez irrégulières ; ces faisceaux secon- daires s’anastomosent, non-seulement ceux d’une ligne entre eux, mais encore ceux de plusieurs lignes concentriques en- semble. Vu l'insuffisance de mes échantillons, je n'ai pu étudier 26 C. Æ. BERTRAND. les rapports de ces faisceaux entre eux et avec les faisceaux primaires. Les faisceaux secondaires (fig. 12, pl. 2) se composent de fibres ligneuses aréolées et de gros vaisseaux ponctués, sem- blables à ceux que nous avons vus dans les faisceaux pri- maires (1) d'une zone cambiale qui vit pendant plusieurs années. Cette zone cambiale a donné des fibres libériennes, des cellules grillagées et du parenchyme libérien. Les fibres libériennes sont beaucoup plus nombreuses que les autres élé- ments libériens. Tissu fondamental et système téqumentaire. — La moelle est semblable à celle que nous avons vue chez Æphedra. Les cellules des rayons, en se développant, prennent les caractères des autres cellules du tissu fondamental, de sorte que chaque faisceau paraît plongé dans ce tissu. Le tissu fondamental externe est formé de cellules courtes, arrondies, dont un grand nombre se sclérifient de bonne heure. Très-souvent il existe comme une ceinture de ces éléments autour de la tige entre les faisceaux et le liége (2). Le système tégumentaire d’une jeune tige est privé de sto- mates, et se compose d’une couche épidermique dont les cel- lules cubiques courtes sont revêtues d’une cuticule excessive- ment épaisse. À un âge avancé, il se forme des arcs de phellogène dont les cellules se divisent tangentiellement en avant et en arrière, et forment ainsi du suber herbacé et du liége (fig. 40, pl. 2); ce liége est formé de cellules extrèmement étroites à parois très- minces. Quelques cellules du suber herbacé se sclérifient. Les arcs de phellogène ne coupent jamais le liber des faisceaux pri- maires ou secondaires; ils n’enlèvent jamais que de petites écailles du tissu fondamental (3). (4) Souvent les cellules ligneuses voisines de ces gros vaisseaux sécrètent de la ré sine, qui filtre ou même qui coule par les perforations des ponctuations dans les gros vaisseaux. (2) Il n’y a pas de fibres hypodermiques dans la tige des Gnelum. (3) N'ayant pas eu à ma disposition d’échantillon donnant l’état intermédiaire entre ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. 97 Structure de la feuille. — La feuille s'attache sur la tige par un pétiole très-court, il n’y a pas de coussinet; six fais- ceaux primaires passent de la tige dans la feuille, et forment la nervure médiane, qui va du pétiole au sommet de la feuille. Les nervures secondaires ou latérales se dirigent de la nervure médiane au bord de la feuille, et, chemin faisant, fournissent à droite et à gauche des nervures tertiaires qui s’anastomosent à l'infini. Chaque faisceau (fig. 4, pl. 3) se compose de trachées, de vaisseaux étroits, de fibres ligneuses aréolées et de quelques gros vaisseaux ponctués; plus, quelques cellules cambiales lisses. Chaque faisceau est entouré d’une gaîne protectrice assez mal définie. L’épiderme est composé de cellules cubiques dont les épais- sissements de la face supérieure sont canaliculés, ce qui donne à ce tissu un aspect particulier (fig. 6, pl. 2). La face inférieure de la feuille est couverte de stomates disséminés sans aueun ordre (fig. 7, pl. 2). Chaque stomate se compose de deux grosses cellules réniformes (fig. 14, pl. 2) enchässées entre quatre cel- lules épidermiques qui lui forment une antichambre peu pro- fonde. Sous l’épiderme supérieur on trouve du parenchyme en palissade, et, entre celui-ci et l’épiderme inférieur, du pa- renchyme rameux. Suivant les espèces, et ce caractère pourra certainement servir à les différencier, on rencontre des fibres hypodermiques et pseudo-libériennes, plus quelques cellules scléreuses. N'ayant pu me procurer que quelques espèces, je signale cette lacune facile à combler (4). Parcours des faisceaux.— A n’a encore été fait jusqu'iei aucun travail sur le parcours des faisceaux des Gnetum (2); mes échan- üllons ne m'ont pas permis d’entreprendre de combler cette lacune. le système tégumentaire jeune et la formalion d’arcs partiels de phellogène produisant une seconde écorce primaire, j'ai dù passer sur cet état de transition sans m'y arrêter. (1) M. Parlatore (DC., Prodr.) n’a pas cité le Gnetum apiculatum, bien que com. plétement décrit dans les Posthumous Papers de W. Griffith (Calcutta, 1854). (2) De même que les Bphedra, les Gnetum n’ont pas de glande résinifère. 98 €. Æ. BERTRANB. CONIFÈRES. Les Conifères contiennent actuellement 37 genres, sur les- quels trois ou quatre m'ont fait défaut (1). I. — A. 4. Salishuria. B. 2. Phyllocladus. C. 3. Taxus. — h. Torreya. — 5. Cephalotaxus. 6. Podocarpus (Eupodocarpus, Prumnopitys, Pouy- podiopsis, Nageia, Dacrydium). E. 6 es. Saxe-Gothea. . Picea (Picea, Pseudotsuga, Tsuga).—8. Larix. — 9. Cedrus. — A0. Abies. 11. Ponus (Cembra, Strobus, Pseudostrobus, Tœda, Pinea, Pinaster, Monophylla). = | et SI I. — 12. Sciadopitys. IV. — A. 13. Cunninghamia. — 11. Sequoia. — 15, Arthro- taxis. B. 16. Araucaria (Colymbea, Eutacta, Altingia). C. 17. Dammara. A. 18. Cryptomeria. — 18 bis, Glyptostrobus. B. 19. T'axodium. C. 20. Fütz-Roya. D. 21. Cupressus. — 93. Chameæcyparis. + 28. Biota. — 924. Thauia.—95. Thuiopsis. — 26. Libocedrus. — 27. Callitris.—28. Actinostrobus. —29. Wid- dringlonia. … 30. Frenela. — 24. Juniperus. I. — A. 1. SALISBURIA Smith. Syn. : GINK-60, Preropayzcus Nelson. Distribution géographique (2). — Le genre Salishuria ne (4) Je n’ai eu à ma disposition ni Microcachrys, ni Pherosphera, ni Octoclinis, ni Lœchhardtia. (2) D' C. Beinling, Ueb. d. geogr. Verbreitung der Contf. Bresl., 4858, petit in-4°, ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. 29 contient qu’une seule espèce, le Salisburia adiantifolia Suith (1), cultivée au Japon et en Chine, mais sur l’origine de laquelle on n’est point d'accord. Facies. — Le Sulishuria adiantifolia à un port tout particu- lier, très-caractéristique. Ses feuilles sont annuelles, aplaties, d’un vert tendre; elles ont leur limbe traversé par des nervures dichotomes ; elles sont munies de longs pétioles qui viennent s'insérer au nombre de trois ou Cinq sur de très-courts rameaux portés eux-mêmes par de longs rameaux d’un ordre plus élevé. La pousse terminale de ces derniers s’allonge beaucoup; ses feuilles largement espacées sont insérées sur une spirale dont le cycle est 5/13. Dans laisselle de chacune de ces feuilles naît un bourgeon qui restera très-court ; il arrive parfois que quelques- unes de ces courtes pousses s’allongent pendant la troisième année et se transforment en longues pousses ou en pousses terminales. Il n’y a aucune espèce de régularité dans la succession des pousses courtes et des pousses longues. En général, une pousse termi- uale longue porte des pousses courtes dans l’aisselle deses feuilles, et une pousse courte se transforme en pousse longue après un temps plus ou moins long. L'écorce de Go lisse, glabre, rouge-brique dans le Jeune âge, devient grise et se crevasse en vieillissant ; elle est ordinairement très-épaisse, et a souvent près de 4 centimètres d'épaisseur sur un tronc de 30 centimètres de diamètre. Historique. — Plusieurs auteurs se sont déjà occupés de la structure anatomique du Salisburia adiantifolia. En 181, M. H. R. Gôppert (2) nous en a fait connaître la structure des fibres ligneuses et des rayons médullaires : il montra que les fibres ligneuses du Salisburia diffèrent de celles du Tarus (4) Ginkgo biloba Thunb., Péerophyllus salisburriensis Nelson. (2) H. R. Goppert, De structura anatomica Coniferarum. Vratislaviæ, 48414, in-40 cum 2tab. 80 C. H. BERTRAND. par ce fait qu’elles ne portent point d’épaississements spi- ralés. En 1862, M. Dippel (1) fait connaître la présence de tubes allongés à ponctuations elliptiques simples, tres-étroites, entre les trachées et les fibres ligneuses aréolées. M. Niügeli en 4858 a publié dans ses Beifräge z. wissensch. Botanik (pl. 1, fig. 6-7, Heft 1) le parcours des faisceaux pri- maires dans la tige du Salsburia (2); il montra que, contraire- ment à l'opinion généralement admise, à savoir que, dans les pétioles, on trouve deux faisceaux primaires de la tige ; il fit voir, dis-je, que les deux faisceaux que l’on trouve dans chaque pétiole ne sont que les parties d’un faisceau primaire unique qui se di- vise en deux branches bien avant d'entrer dans le pétiole. C'est donc à tort que l’on attribue la découverte du parcours des faisceaux fibro-vasculaires du Salisburia à M. Th. Geyler, qui, en 1867 (5), s’est contenté de reproduire les résultats obtenus par M. Nügeli. M. E. Stahl, en 1873 (4), a dit quelques mots sur la formation du périderme. M. Ph. Van Tieghem, en 1873 (5), en a décrit les glandes résinifères. Structure de la tige (pl. 42, fig. 17). — Faisceaux. — Chaque faisceau primaire se compose (pl. à, fig. 4) de trachées, de vaisseaux grèles, rayés ou couverts de ponctuations simples, elliptiques, très-étroites ; de fibres ligneuses aréolées sans épais- (4) Dippel, Histologie der Coniferen (Bot. Zeit., 1862, n° 22, p. 169). Baw der Markscheide. — 3. Rossmann (Bau der Holzes, Frankfurt, 4865) à reproduit simple- ment les observations de Dippel. (2) Das Wachstum des Stamm, 1858. Ersies Heft de Beitr. zur wissenschaft. Botanik. Leipzig, 1858, in-8°, (3) Th. Geyler, Ueber die Gejfässbündelverlauf (Pringsh. Jahrb., Bd. VE, pl. 4-9). (4) E. Siabl, Entwickel. und Anatomie d, Lenticellen (Bot. Zeit., 1873, n° 38). (6) Ph. Van Tieghem, Mémoire sur les canaux sécréteurs des plantes (Ann. sc. nat, 99 série, t, XVI). ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. 31 sissement spiralé. Là, comme chez toutes les autres Conifères, il n’y a pas de gros vaisseaux ponctués dans l’intérieur de la partie ligneuse du faisceau. Chez le Salisburia, comme aussi chez les Phyllocladus, Taxzus, Torreya et Cephalotaxus, 1 n’y a pas de glande résinifère dans le bois, soit primaire, soit secondaire. Derrière cetle partie ligneuse du faisceau, on trouve une zone de cambium secondaire, puis du hiber secondaire, et, si la plante est jeune encore, un petit are de liber primaire formé de longues cellules lisses à parois peu épaisses ; quelques-unes de ces cellules peuvent même se cloisonner horizontalement. Arrètons-nous quelques instants sur la structure du liber secondaire du Salsburia, qui, ainsi qu’on en peut juger par l’his- torique ci-dessus, n’a jamais été étudié. Lorsque ce liber secon- daire est encore très-jeune, 1l se compose de cellules lisses, dont quelques-unes ont des parois un peu plus épaisses que les cel- lules voisines, et représentent les fibres libériennes, plus quel- ques cellules parenchymateuses dont les parois transversales ne portent encore que de faibles ponctuations simples. Si nous examinons ce tissu à une époque un peu plus avancée (fig. 6 et 7, pl. 4), nous reconnaissons que les fibres libériennes ont épaissi quelque peu leurs parois; en outre, plusieurs d’entre elles se sont cloisonnées horizontalement. Les cellules du paren- chyme libérien s’accroissent régulièrement pendant quelques temps, les ponctuations simples des cloisons transversales de ces cellules se couvrent de réticulations extrèmement compliquées et très-étendues. Bientôt les cellules parenchymateuses se défor- ment ; elles compriment, en se boursouflant, les autres éléments du liber, de sorte que très-fréquemment il ne reste plus trace des cellules grillagées dont je vais parler un peu plus loin. Très-fréquemment quelques cellules du parenchyme libérien arrivées à cet état de développement se sclérifient, mais bien plus fréquemment encore il apparaît dans les cellules de ce tissu des cristaux d’oxalate de chaux; ces cristaux sont réunis en masses à peu près sphériques hérissées de pointes. Si nous suivons les cellules cambiales lisses, non épaissies et non cloisonnées, dont nous avons parlé en décrivant la structure 32 €. EH. BERTRAND. du liber secondaire jeune, nous voyons que ces éléments sont terminés par des cloisons transversales très-obliques et très- éloignées les unes des autres. Bientôt on voit apparaître à la sur- face de ces fibres lisses, aussi bien sur les faces latérales que sur les faces transversales, de nombreuses ponctuations dont l'en- semble forme une sorte de réseau. Dans chacune des ponc- luatious nous voyons se former des réseaux très-délicats et très- compliqués (fig. 8, pl. 4) (4). Les cellules grillagées du Salisburia sont excessivement volu- mineuses, comparées aux cellules grillagées des autres Comifères ; mais lorsque la plante est jeune, ces cellules sont encore assez étroites, et leurs ponctuations grillagées sont réduites à des ponctuations simples, petites, très-rapprochées. A cet état, d'ailleurs, la ressemblance entre les ponctuations grillagées du Salisburia et les ponctuations grillagées adultes des autres Coni- fères est complète. De même que chez les Phyllocladus, Taxus, Torreya et Cephalotarus, 1 n’y à à aucune époque de glande résinifère dans le liber du Sahsburia (2). Tissu fondamental et système téqumentaire. — La moelle (Big. 2, pl. 4) est composée de cellules arrondies à ponctuations simples dans le jeune âge, réticulées à un âge plus avancé. Les cellules de la moelle qui sont en contact avec les faisceaux sont étroites, longues, lisses, et ont quelque ressemblance avec un üssu cambiforme. Lorsque la moelle est âgée, on rencontre quel- ques cellules sclérifiées, et beaucoup plus fréquemment, dans certaines cellules, des amas arrondis de cristaux d'oxalate de chaux. (1) On trouve quelques petits cristaux d'oxalate de chaux en enveloppe de lettre dans les parois de certaines cellules du liber de la plante. (2) M. Van Tieghem a décrit les glandes résinifères du Sadisburia comme for- mant un double système de canaux, les uns corticaux, les autres médullaires; ces glandes sont de courtes lacunes closes de tous côtés et qui ne sortent pas de la tige; elles sont en outre absolument indépendantes les unes des autres, et n’ont rien de commun avec les réservoirs glanduleux que nous allons voir dans les feuilles. ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. 99 Dans la moelle du Sa/isburia on rencontre fréquemment des glandes résinifères, closes, très-courtes, qui ne sortent Jamais de la moelle. Les rayons médullaires sont formés de cellules tabulaires à parois assez épaisses, couvertes de ponctuations simples dans la région ligneuse du faisceau. Dans la région libé- rienne, au contraire, les cellules des rayons ont leurs parois minces, lisses dans le jeune âge, à ponctuations simples très-fines à une époque plus avancée, et plus tard à ponc- tuations réticulées. De même que cnez les £phedra, ces cel- lules à ponctuations réticulées des rayons médullares se bour- souflent et ressemblent aux cellules du parenchyme libérien, lorsque celles-ci sont complétement développées (fig. 6, pl. 4). L'écorce primaire se compose, lorsque la plante est encore jeune, de cellules arrondies, gorgées de chlorophylle, et déjà nous trouvons dans ce tissu l’indication de glandes résinifères ; ces glandes sont toujours closes, non ramifiées, courtes, et ue pénètrent Jamais dans les feuilles. Bientôt les cellules de ce parenchyme herbacé voisines de l'épiderme épaississent légère- ment leurs parois, et prennent l'aspect d’un hypoderme à parois minces ou très-peu épaissies; de plus, ces cellules du tissu fonda- men{al ainsi modifiées ne s’allongent pas en fibres(fig. 1, 4, pl. 4). Le système tégumentaire est représenté par une couche épi- dermique sans poil ni stomate; les cellules épidermiques sont lisses, leurs couches cuticulaires sont assez épaisses. Décorhcation. — De très-bonne heure nous voyons se former immédiatement sous l’hypoderme une lame de phellogène (p, fig. 1, pl. 4), qui engendre tout autour de l’axe une mince lame de liége (p, fig. 4, pl. 4). En même temps que s’accom- plissent ces premiers phénomènes de décortication, ou si l'on veut ce renforcement de l'appareil tégumentaire, plusieurs cel- lules du parenchyme herbacé se sclérifient, d’autres s’emplissent de cristaux arrondis d’oxalate de chaux (1). (1) Ce fait a été signalé déjà par J. Bôhm, S?xd die Bastfasern Zellen oder Zellfu- sionen? (Sitzungsb. d. k. Akad. d. Wissenschaft., Bd, I), 5° série, Bor, T. XX (Cahier n, 4). 8 3 ol C. Hi. HMIEMTEANE. À ce premier état qui persiste souvent jusque vers la fin de la troisième année, on voil succéder la série des phénomènes que nous avons étudiés chez les Æphedra à propos de la formation de l'écorce crevassée de cette plante. En effet, des arcs de phellogène apparaissent (fig. 5, pl. 4) dans le milieu du liber secondaire, engendrent du liége par division tangentielle unila- térale externe et déterminent aussi des lentilles de rhytidome, qui restent en place. Structure de la feuille (1). — Contrairement à l'immense majorité des Conifères, la feuille du Su/isburia est munie d’un long pétiole. Ce pétiole est une sorte de demi-cylindre convexe en dessous, concave en dessus; à sa base 1l contient deux faisceaux paral- lèles qui ne sont que les deux branches d’un faisceau primaire unique qui s’est divisé bien avant d'entrer dans la feuille. Ces faisceaux sont formés de trachées de vaisseaux étroits, d’un peu de parenchyme ligneux et de fibres ligneuses, plus une zone cambiale dont l'activité s'éteint de très-bonne heure, un peu de liber secondaire et un peu de liber primaire. Autour de ces faisceaux il y à une gaîne unique (commune à tous les faisceaux à la fois) de cellules réticulées (m, fig. 13, pl. 4). Après avoir marché parallèlement l’un à l’autre pendant un certain temps, les deux faisceaux se divisent chacun en deux branches; chaque branche à son tour se divise bientôt en deux autres, puis le système vasculaire pénètre dans le limbe. Autour des faisceaux du pétiole nous trouvons un parenchyme à cellules arrondies; celles de ces cellules qui touchent l’épiderme sont transformées en fibres hypodermiques, et forment de petits (14) Le docteur Friedrich Thomas, dans son travail intitulé : Zur vergl. AÂnat. d. Coniferen Laublätler (Pringsh.Jahrb., Bd. IV, Heft 1), ne donne sur Salisburia que la division dichotomique des nervures et la position des glandes résinifères dans Le limbe ; pour les stomates, il renvoie au travail de F, Hildebrand, Bau der Spaltüffnungen der Coniferen (Bot, Zeit, 1860, n° 17). ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES,. 59 faisceaux de six ou sept fibres ; l’épiderme est composéde cellules rectangulaires lisses, et ne porte pas de stomate (1). Nous trouvons quelques glandes résinifères dans le paren- chyme du pétiole, mais le nombre de ces glandes varie beau- coup d’une place à Pautre pour un pétiole donné. En général, il y en a deux sur les bords, une au milieu et au-dessous des faisceaux ; il peut y en avoir encore une au-dessus et une au- dessous de chaque faisceau; ces dermières sont en général beaucoup imoins volumineuses que les premières. Toutes ces glandes sont très-petites, closes, et ne pénétrent ni dans la tige, ni dans le limbe. Le limbe se compose d’un certain nombre de faisceaux qui se divisent dichotomiquement (2) et dont la structure ne diffère de celle des faisceaux du pétiole que parce que chacun des éléments anatomiques de ces derniers y est en moindre quantité. De même que les faisceaux du pétiole, les faisceaux du limbe ont une gaine protectrice de courtes cellules cubiques réticulées. Entre les faisceaux 1l y a un parenchyme dont les cellules ra- meuses à parois lisses très-minces sont gorgées de chlorophylle ; il n’y à pas de parenchyme en palissade. De distance en distance on trouve, dans le parenchyme rameux, des glandes résinifères courtes, closes (fig. 42, pl. 4). La face supérieure de la feuille est recouverte d’une couche de cellules épidermiques tabulaires dont les parois verticales sont légèrement ondulées; elle est dépourvue de stomates, tan - dis que la face inférieure, au contraire, en est parsemée (fig. 9, 10, pl. 4). Ces stomates sont composés de deux cellules réni- formes encasirées dans la face inférieure, de quatre cellules épidermiques qui laissent entre elles une antichambre peu pro- fonde, sont disséminés sans ordre sur la face inférieure de la feuille (3). (4) Le pétiole est supposé orienté comme le limbe, c'est-à-dire que les trachées des faisceaux sont à leur partie supérieure. (2) J. Sachs, Lehrbuch der Botanik. Leipzig, 1873, in-8, p. 455. (3) F. Hildebrand, loc. cit. — Ed. Strasburger, Sur le développement des slomates (Pringsh. Jahrb., Bd, VI, Heft 3), o6 €. EH. BERTRAND. Structure de l'écaille (Gg. 15, pl. 4). — L'écaille est une feuille modifiée qui se compose d’une couche de cellules épi- dermiques semblables à celles de la face supérieure des feuilles. Les couches cuticulaires de ces cellules sont beaucoup plus déve- loppées à la face externe qu'à la face interne ; sous cette couche épidermique nous trouvons de nombreuses glandes closes, mais pas de faisceau. Vers la fin de l’année pour les feuilles, au printemps pour les écailles, 1l se produit à la base de ces organes une lame transversale de phellogène qui engendre une petite couche de liége de trois où quatre rangs de cellules. La feuille ou l’écaille séparée «le la tige se dessèche, meurt et ne tarde pas à tomber. Parcours des faisceaux (fig. k, pl. k) (1). — La spirale foliaire a, comme je l’ai déjà dit plus haut, comme cycle d’in- sertion : soit 3/8, soit 5/13. Cela posé, désignons par 1, 2, 3... n, les x faisceaux primaires qui se rendent aux x pre- mières feuilles, situées au-dessus d’une feuille donnée. Fendons le cylindre ligneux suivant une génératrice, et développous sa surface sur un plan tangent diamétralement opposé à la généra- trice considérée : nous aurons une figure telle que le schéma représenté (fig. k, pl. 4). Si p désigne un faisceau quelconque, p nait à droite du faisceau p—5, au point où p—5 s'accole par sa gauche au faisceau p—2. pquilte p—5,s avance vers la droite, et s’accole par sa gauche au faisceau p—3; en ce point p—38 donne naissance par sa droite au faisceau p+2. p s'éloigne de p—3, revient vers la gauche, et donne naissance par sa droite au fais- ceau p +", tandis que par sa gauche 1l s'accole au faisceau p +5. Lorsque p+5 et p+3 ont quitté le faisceau p, celui-ci monte verticalement quelque peu encore, puis 1l se divise en deux branches qui resteront parallèles et passeront dans le pétiole, et, après s’y être divisées dichotomiquement un certain nombre de fois, elles entrent dans le limbe. (4) Voyez à ce sujet : G. Nageli, oc. cit, et Th. Geyler, Loc. cit. ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. 37 L — B. 2. PHYLLOCLADUS L. C. Richard, Syn. : TaArAm1A Sprengel, BrowneTErA Rich. Distribution géographique (1). — Les Phyllocladus habitent Bornéo (P. hypophylla), la Tasmanie (P. rhomboidalis) et la Nouvelle-Zélande (P. trichomanoides). Ce sont des arbres dont la tige n’atteimt jamais une très-grande hauteur, et dont les jeunes rameaux latéraux sont transformés en cladodes (2), dont la forme varie d’une espèce à l’autre ; ils sont plus ou moins larges, plus ou moins échancrés, glauques en dessous, lisses et comme vernissés en dessus. Les dents des lobes d’un cladode sont toutes dirigées vers le sommet du lobe auquel elles appartien- nent. Les feuilles sont squamiformes, triangulaires, sessiles et généralement sèches ; elles sont insérées sur la tige ou sur les dents d’un lobe d’un cladode, et alors regardent le sommet du lobe. C’est à l’aisselle de ces petites feuilles écailleuses qu'appa- raissent les nouveaux bourgeons, qui se transforment bientôt en cladodes. Dans le jeune âge, l'écorce du Phyllocladus est verte, puis brune, lisse, sans poil, et couverte de stomates. Faute de matériaux, je n'ai pu étudier de trés-vieille écorce. Structure de la tige jeune. — Faisceaux. — La structure de la partie ligneuse des jeunes faisceaux primaires de PAyllo- cladus est la mème que celle que j'ai décrite chez le Sals- buria. Quant à la région libérienne, elle ne diffère de celle de Ginkgo que par la présence de fibres libériennes dont Îles parois sont fortement épaissies de bonne heure, et par lab- sence de cristaux arrondis d’oxalate de chaux dans les cel- lules du parenchyme libérien. Les éléments du faisceau sont en général beaucoup plus petits chez le PAyllocladus que chez le Salisburia. (4) C. Beinling, Loc. cit. (2) M. E. Carrière (Traité général des Conifères, 28 édition, Paris, 1867) donne improprement le nom de phyllode à ces organes, 38 | €. EH. BERTRAND. De même que chez le Salisburia, les trois éléments du liber secondaire : fibres libériennes, cellules lisses ou grillagées, cellules du parenchyme libérien, forment des séries régulières radiales et concentriques. Tissu fondamental et système téqumentaire. — La moelle est formée de grosses cellules arrondies, à parois minces et couvertes de ponctuations simples. Les rayons médullaires ne présentent rien d’intéressant. L’écorce primaire est formée par un parenchyme herbacé dont les cellules d’abord toutes sem- blables ont leurs parois nunces; quelques-unes de ces cellules s’hypertrophient, épaississent un peu leurs parois qui se cou- vrent de ponctuations simples, très-profondes et très-étroites. Il n’y a pas de glandes résinifères dans la moelle ; mais dans le parenchyme herbacé, nous trouvons la terminaison des glandes résinifères qui accompagnent les faisceaux dans leur trajet à travers les feuilles et les cladodes. Une couche d’épiderme dont les cellules ont des couches cuticulaires épaisses et remplies de cristaux d’oxalate de chaux, recouvre le parenchyme herbacé. Cette couche épidermique est composée de cellules lisses ; elle porte des stomates de distance en distance (fig. 18, pl. A). Dans le parenchyme herbacé du PAyllocladus, on ne trouve ni hypoderme, ni cellules sclérifiées, ni cristaux d’oxalate de chaux. De irès-bonne heure, entre l’épiderme et le parenchyme her- bacé, 1l se développe une zone de phellogène qui engendre, par division tangentielle unilatérale externe, une lame de liége. Structure des cladodes (A). — Le cladode se compose d’un (4) 3. Hildebrand (Loc. cit.) à fait connaître en 1860 la structure des stomates des cladodes de Phyllocladus. M.Strasburger (loc. cit.), en 1873, a donné une description de la structure des cladodes des Phyllocladus. Th. Geyler, en 1867, essaye de décrire le parcours des faisceaux vasculaires primaires (/oc. cit). M. J, Sachs, dans son Lehrbuch, en 1872, accepte les données du docteur Geyler. M. Van Tieghem, dans une note de sa traduction française du Lehrbuch de M. Sachs, revient sur les observa- tions de M. Geyler. ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. 29 système de faisceaux primaires orientés par rapport à un axe, que je désignerai sous le nom d’axe primitif du cladode. Ces faisceaux ont la même structure que les faisceaux primaires de la tige normale, quand elle est jeune; seulement chaque faisceau primaire du cladode est accompagné par une glande résinifère qui se termine, d’une part dans la feuille où se rend ce faisceau, d'autre part dans le parenchyme herbacé de l'organe qui supporte le cladode. Les faisceaux primaires, réunis à la base du cladode, se séparent bientôt ; il en reste cependant trois autour de l'axe pri- mitif du cladode; mais, comme l’a fort bien fait remarquer M. Van Tieghem dans une note critique sur les observations de M. Geyler, de ces trois faisceaux, un est extérieur par rapport aux deux autres, et se rend dans une feuille, à l’ais- selle de laquelle apparaît le bourgeon, dont le système vascu- laire est représenté par les deux autres faisceaux. Quant aux autres faisceaux, ils s’écartent à droite et à gauche, tournant toujours dans leurs trachées vers l'axe du système qui les a fournis; c’est-à-dire que sur une ligne horizontale allant de l'axe primitif au bord du cladode et traversant un de ces faisceaux, on trouve successivement les trachées, les vaisseaux étroits, les fibres ligneuses, la zone cambiale et le liber; puis, derrière le liber primaire, la glande résinifère, qui accompagne chacun des faisceaux primaires du celadode. Sans changer de structure chaque faisceau primaire entre dans la feuille où il doit se rendre. Je viens de décrire la structure d’un cladode simple, mais ces cladodes sont très-rares chez les Phyllocladus, et en général les cladodes de cetie plante sont des cladodes composés. On y ren- contre plusieurs axes primitifs d'ordres différents. Si nous observons, en effet, un très-jeune cladode, nous voyons que dans l’aisselle d’une de ses feuilles (et ce que je dis d’une feuille s'applique à touies les autres) se développe un bour- geon. Le rameau auquel ce bourgeon donne naissance se trans- forme en cladode. Ce cladode secondaire, en se développant, adhère par son bord interne avec le bord externe du cladode 0 C. E. BERTRAND. primaire qui le porte et semble ainsi n'être qu'une expansion, qu’un lobe du cladode primaire. Par conséquent, le cladode des Phyllocladus n’est pas, en général, un rameau unique, aplati en forme d'expansion foliacée, c’est tout un système de rameaux tertiaires et secondaires soudés entre eux et au rameau primaire sur lequel ils sont nés. Sans justifier ni expliquer son opinion, M. Ed. Strasburger (1) a adopté cette manière de voir. Un cladode a donc, en général, plusieurs axes primitifs; un seul, le médian, est primaire, les autres sont secondaires; il peut y en avoir de tertiaires et même d'un ordre plus élevé .Quoi qu'il en soit, les faisceaux primaires appartenant à chacun de ces arcs se rendent dans les feuilles en regardant l'axe du rameau auquel ils appartiennent. Les faisceaux du cladode sont entourés par un parenchyme (fig. 1, pl. 5) dont les cellules arrondies sont gorgées de chloro- phylle ; quelques-unes des cellules de ce tissu s’hypertrophient et lui donnent un aspect particulier. Toutefois ce parenchyme revêt les caractères de parenchyme en palissade dans le voisi- nage de l’épiderme supérieur du cladode. Les deux faces du cladode sont revêtues d’une couche de cellules épidermiques courtes, cubiques (fig. 16 et 17, pl. 4). A l'exception du Phyllocladus rhomboidalis, la face supérieure des eladodes est toujours dépourvue de stomates ; au contraire, la face inférieure de la feuille en est pourvue chez toutes les espèces. Ces stomates sont disposés en files mal définies, et se composent de deux cellules réniformes encastrées dans la face profonde de quatre celluies épidermiques, qui laissent entre elles une antichambre profonde. Les bords de cette antichambre sont relevés d’une manière particulière (fig. 18, pl. 4). Structure de la feuille (Kg. 20, pl. 4). — La feuille ne con- tient qu’un seul faisceau fibro-vasculaire (7, fig. 20, pl. 4) sous lequel nous trouvons une glande résinifère. Un peu au-dessus de la nervure en contact avec le parenchyme (1) Die Gnetaceen und die Coniferen. lena, 1872, p. 390-395, ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. A ligneux en £, on voit quelques cellules réticulées (1). Le faisceau est entouré par une masse de parenchyme à cellules arrondies, pleines de chlorophylle. Le tout est recouvert d'une couche de cellules épidermiques semblables à celles de l’épiderme supé- rieur des cladodes et absolument dépourvue de stomates. Structure de l'écaille (fig. 19, pl. 4). — L’écaille est une feuille à peine modifiée; son faisceau se réduit à quelques trachées, quelques tubes étroits, un peu de parenchyme ligneux et quelques cellules libériennes. La glande résinifère est plus petite que celle de la feuille, et son tissu fondamental ne con- tient pas de chlorophylle. Les feuilles et les écailles, quoique persistantes, ne vivent que pendant un temps assez court; il se produit à la base de ces organes une petite lame transversale de liége ; la feuille ou l’écaille meurt, mais ne se détache pas. Parcours des faisceaux primaires, Aer cas. —- Les faisccaux primaires entrent dans les feuilles sans traverser un cladode. Les feuilles sont disposées sur la tige normale suivant une spirale dont le cycle est 8/21. Si nous fendons la tige suivant une génératrice, et si nous développons la surface du cylindre ligneux comme nous l’avons fait pour le Salisburia, nous voyons qu’un faisceau quelconque p naît à la droite du faisceau p—13, dans le plan d’émergence (2) du faisceau p—16 ; p s'incline vers la droite en même temps qu’il s'élève verticalement. A la hau- teur du plan d’émergence de p—8, la torsion latérale dep, par rapport à p—15, est 1/21 de circonférence. À partir de ce point, p Sélève verticalement; mais au niveau du plan d’émergence de p—13, il donne naissance par sa droite au faisceau p +15, qui sortira sur la verticale qui contient p—8 ; p est lui-même sur la verticale qui contient p+21 et p—21. (4) Les stomates du Phyllocladus avaient été étudiés par M. F. Hildebrand en 1860 (loc. cit.). (2) J'entends ici les plans d’émergence horizontaux, h2 €. E. BERTRAND, 2€ cas, — Les faisceaux primaires entrent dans les feuilles en traversant un cladode simple, Sur la section transversale d’une tige normale, nous trouvons les faisceaux primaires rangés dans l’ordre suivant, en allant de 0 vers 4 et 2 (fig. 2, pl. 5). Das t Sen Mis M0 Ge MAN RER CAT 292000 ee le 2 10. ABD S Ces faisceaux sont plus ou moins rapprochés, et dans la for- mule ci-dessus le nombre des points représente les positions res- pectives des faisceaux dans le plan d'émergence du faisceau 0. Comprimons la tige de telle manière que 0 et 1 s’éloignant de l'axe, 2 et 3 s’en rapprochent beaucoup ; nous aurons la dispo- sition des faisceaux à la base d’un clalode simple. Mais, comme je l'ai déjà dit, les faisceaux s’éloignent bientôt de Paxe primitif de l'organe ; le plus souvent il se développe des cladodes secondaires dans l’aisselle de chacune des feuilles d’un cladode primaire, les cladodes secondaires se soudent avec le cladode primaire, et l'ordre premier est absolument troublé. Quels sont les rapporis des faisceaux primaires d’un cladode secondaire avec ceux du cladode primaire ? Pour les bien saisir, il faut connaître les rapports des faisceaux primaires d’un ra- meau secondaire normal avec un rameau primaire normal éga- lement; puis, déterminer quels sont les changements qui sur- viennent, lorsque le rameau secondaire devient un cladode. N'ayant pas eu à ma disposition des matériaux en état pour faire cette étude, j'indique cette lacune. J'ai dit que les seuls anatomistes qui se soient occupés du parcours des faisceaux primaires chez les Phyllocladus sont M. Théodore Geyler (4) et M. Van Tieghem (2). Or, d'après les figures et les descriptions du premier de ces deux savants, (4) Loc. cit., p. 187-189, Taf. 8, fig. 3 et 4. (2) Loc. cit., p. 571. ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. B] les feuilles sont verticillées; chaque cladode recoit trois faisceaux ou un certain nombre de systèmes de trois faisceaux groupés de telle manière que le cladode serait un organe absolument asy- métrique ; tandis que M. Van Tieghem, dans une note addition- nelle du Lehrbuc de J. Sachs., a donné la véritable signification de ces groupes de trois . que l’on rencontre dans la partie supérieure des cladodes (1). Caractéristiques anatomiques des espèces de Phyllocladus. Il n’y à que trois espèces de Phyllocladus : 1. P. Aypophylla Hooker, qui habite Bornéo. 2. P. rhomboïdalis L. C. Rich., qui habite la Tasmanie. — Syn.: P. asplenüfolia Hook., P. din Nois., P. Billar- dieri Mirb., Thalamia asplentifolia Sprg., P. glauca Carr. 3. P, trichomanoides Don, habite la Nouvelle-Zélande et l’île Auckland.— Syn.: P. rhomboidalis À. Rie., P. alpinus Hook. Ces trois espèces peuvent facilement être difiérenciées anato- miquement de la manière suivante : Les cladodes sont à peine ondulés sur les bords; il n’y a de stomates que sur une seule face du cladode........................ P. hypophylla. Les cladodes sont fortement lobés e Clado den EME EE Ann SE P. trichomanoides. sur leurs bords, Stomates sur une seule face du Stomates sur les deux faces... P, rhomboidalis. Les P. glauca Carr. et P. alpina Hook. ne sont pas des espèces distinctes : le P. glauca est une variété de P. rhom- boidalis L. C. Richard, et le P. alpina est une variété naine de P. trichomanoides Don. (1) Je n’ai eu connaissance des observations de M, Van Tieghem qu'au mois de novembre 1873, et mes recherches sur les cladodes de Phyllocladus sont du mois de mai 4873 ; par conséquent M. Van Tieghem, le premier de son côté, moi du mien, nous sommes arrivés au même résultat quant à la signification morphologique des groupes de trois faisceaux qui sont au centre de la partie supérieure des cladodes simples. hh €. E. BERTRAND. GÉNÉRALITÉS SUR LES GENRES Jaxus, Torreya ET C'ephalotaxus. Historique. — À l'exception de M. Th. Geyler (1), les auteurs qui m'ont précédé ne se sont occupés que de la structure anato- mique du genre T'arus. M. H. R. Gôppert est le premier anatomiste qui se soit occupé de faire connaître les fibres ligneuses des Taxus. I signala les épaississements spiralés dont les parois de ces fibres sont cou- vertes, et fit aussi connaître la structure des rayons médullaires, du moins dans la partie ligneuse des faisceaux (2). En 1852, M. Th. Hartig rappela par une figure les résultats signalés par M. Gôppert (3). M. Dippel, en 1862, fait connaitre la structure de l’étui mé- dullaire de Tarus. M. A. B. Frank (4), dans sa belle monographie des varia- tions des faisceaux primaires de la tige de Tarus baccala, pu- bliée en 1864, a repris les observations de MM. Gôppert et Dippel. Enfin, M. Julius Schrôder, en 1872, fait quelques observa- tions sur la longueur des fibres ligneuses de Taxus (5). Dès 1852, M. Th. Hartig s'occupe de la structure du liber du Taxus. Hugo von Mohl, en 1555, revient sur ce sujet. Frank, en 1864, a repris cette question. M. Solms Laubach apporta de nouvelles données en 1871. M. Geyler, en 1867, étudie, après MM. Hansteim, C. Nägeli et Frank, le parcours des faisceaux primaires du Taxus ; il étend ses observations sur les genres Torreya et Cephalotaxus. M. Hildebrand, en 1860, étudie les stomates des Taxus, Tor- reya et Cephalotaxzus. (4) Loc. cit. (2) Gôppert, De structura (loc. cit.). (3) Th. Hartig, Vol, Culturpfl. (loc. cit.). (4) A. B, Frank, Ein Beitr. z. kenntn. d. Gefässbundel (Bot. Zeit., 1864, n° 22-96). (5) Julius Schrôder, Das Holz der Coniferen. Dresde, 1872, petit in-8, ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. h5 M. Friedr. Thomas, en 1863 (1), fait quelques observations sur les cellules épidermiques des Taxus et Torreya. M. Frank, en 1864 (2), étudie les variations du faisceau de la feuille dans le voisinage du sommet de cet organe chez le Taxus. M. Van Tieghem (3) fait quelques remarques sur les glandes résinifères des trois Taxinées dont nous nous occupons. Structure de la tige. —‘Faisceaur. — Les faisceaux pri- maires de la tige se composent (fig. 3, pl. 5) de trachées, de vaisseaux grêles et de fibres ligneuses spiralées et aréolées à la fois. Il peut y avoir trois et même quatre spirales distinctes sur une seule fibre ligneuse. Très-souvent ces épaississements spi- raux déterminent de singulières réticulations à la surface de la cellule. M. Frank s’est longuement appesanti sur ce point dans sa description des faisceaux primares du Taxus baccata. Très- souvent, les fibres ligneuses se cloisonnent horizontalement et forment du parenchyme ligneux, mais ce tissu ne se trouve Jamais qu'en très-petite quantité. La longueur et la largeur des fibres ligneuses varie avec l'espèce, l'individu, l’âge et l’époque de l’année; c'est pourquoi je répéterai avec M Sanio {4) : « Vouloir déterminer une Conifère en mesurant ses fibres » ligneuses, c’est entreprendre un travail à la fois inutile et dé- » pourvu de sens. » Les épaississements spiralés dont j'ai parlé plus haut sont très-marqués chez les Taxrus; ils sont un peu moins saillants chez les Torreya ; souvent ils sont très-faibles et très-peu mar- qués chez les Cephalotaxus ; toutefois ils sont toujours assez nets pour qu’on les reconnaisse sans hésitation. Derrière les fibres ligneuses, nous trouvons une zone de cambium, puis du hber secondaire et du liber primaire, si la tige est encore jeune. (1) Thomas, Zur vergl. Laubl. (loc. cit.). (2) Loc. cit, (3) M. Van Tieghem, Anatomie des canaux sécréleurs (loc. cit.). (4) Carl Sanio, Ueb. d, grosse der Holzellen b. d. Coniferen (Jahrb,, Bd. VII, Heît 3, 1872). hG €. Æ. BERTRAND. Chez les Taxus, le liber primaire est représenté par des cellules lisses, longues et à parois minces; très-souvent, chez les T'orreya et les Cephalotazus, le liber primaire est composé de fibres libériennes dont les parois sont fortement épaissies. Le liber secondaire jeune (L, fig. 12-13, pl. 5) est formé de couches alternantes de parenchyme libérien, de cellules cam- biales lisses et de fibres hbériennes non encore épaissies. Ainsi, en allant du centre de la tige à la circonférence, on trouve des couches concentriques disposées dans l’ordre suivant : Parenchyme libérien ; Cellules lisses ; Fibres libériennes à parois minces ; Cellules lisses. Puis nous recommençons une nouvelle série par du paren- chyme libérien. Dès 1852, le professeur Hartig avait mdiqué cette régularité des couches des éléments du liber du Taxrus, soit radialement, soit concentriquement. Sahsburia et Phyllo- cladus nous avaient présenté quelque chose de semblable. En examinant une tranche très-mince du liber secondaire, soit du Tarus, soit du Torreya, soit du Cephalotarus, et ce dernier genre est particulièrement favorable à ce genre d’obser- vation ; si, dis-je, nous examinons une tranche mince de liber secondaire, nous voyons que les parois radiales des cellules cambiales non encore différenciées sont extrêmement épaisses, et que, de très-bonne heure, la région moyenne de ces parois radiales est comme ramollie, et diffère beaucoup de la mem brane primaire des fibres ligneuses ou libériennes par exemple: c’est dans cette lame moyenne que se forment ces petits cris- taux d’oxalate de chaux signalés par M. Solms Laubach de- puis 1871 (1). Si nous prenons comme exemple le liber secondaire d’un Taxus ; comme les transformations sont 1e1 extrêmement lentes, (4) Solms Laubach, Bot, Zeit,, 1874. ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. h7 nous pourrons facilement les suivre pas à pas. Les cellules cam- biales, en se cloisonnant horizontalement, donnent du paren- chyme libérien; les cloisons horizontales se couvrent d’abord de ponctuations simples ; puis, un peu plus tard, ces ponctua- tions se transforment en pouctuationsréticulées ; plus tard encore, les cellules parenchymateuses se boursouflent, se déforment, compriment et font disparaître les cellules grillagées (fig. 4, 5, A1, pl. 5). Les cellules cambiales, lisses, non cloisonnées, s’allongent, et leurs cloisons transversales deviennent extrèmement obliques. On voit se former, de distance en distance, à la surface de ces cellules, de larges ponctuations simples, tant sur les faces latérales que sur les faces transversales des cellules. On voit apparaître ensuite un réseau à la surface de ces ponctuations. Dans les figures 6 et 7, planche 5, j'ai dessiné quelques- unes de ces ponctuations. La figure 8 de la même planche représente un dessin de ces mêmes ponctuations, d’après M. le professeur Th. Hartig (Vo//s!. natur. d. Forstl. Culturpflanzen, Berlin, 1852, Heft 4. — PL. 5, fig. 2). Hugo v. Mohl en 1855, et Herm. Schacht en 1860, ont reproduit ce même schéma. Étudions maintenant le dernier élément du liber secondaire, à savoir les fibres libériennes ; ces éléments sont très-volumineux chez le Cephalotarus (fig. 5, pl. 5), tandis que chez le Taxus (fig. 4, pl. 4) ils sont beaucoup plus petits. J'ai déjà dit que la lamelle moyenne de la plupart des parois radiales des cellules cambiales du hiber secondaire se ramollissait, et que de nombreux cristaux d’oxalate de chaux en enveloppe de lettre ne tardaient pas à se former dans la partie ramollie. Ce que j'ai dit des parois radiales en général s’applique à quelques parois tangentielles; c’est ce qui a lieu près des cellules cambiales qui doivent se transformer en fibres libériennes. Très-jeune encore une fibre libérienne est donc toujours entourée de cris- taux, et ceux-ci sont très-volumineux chez le Cephalotaxus. Bientôt apres, chez le Torreya et le Cephalotaxus ; longtemps après, au contraire, chez le Taxrus, la membrane s’épaissit et se différencie en membrane primaire et en couches secondaires, 8 C. E, BERTRAND. pendant que la substance intermédiaire se colore en rouge brun et se détruit (4) (fig. 10, pl. 5). La figure 9, planche 5, qui n’est qu'une reproduction de la figure 6, tableau 9 du mémoire publié en 1852 par M. Hartig, représente des cellules épaissies 2 X, flottant daus la cavité de cellules dont les parois sont couvertes de granules arrondis. M. A.B. Frank, en 1664, rectifia partiellement cette inexacti- tude; mais il prit pour de petits granules de cellulose faisant saillie à la face interne de la cellule les cristaux d’oxalate de chaux contenus dans la membrane (2). En 1871, M. Solms Laubach corrigea l'observation de A. B. Frank. Les cellules grillagées et les fibres libériennes comprimées par les cellules du parenchyme libérien hypertrophiées, peuvent même disparaître par suite de la soudure des deux faces tangen- tielles de la cellule. Il n'y a de glande résinifère, ni dans le bois, n1 dans le liber. Tissu fondamental et système téqumentaire. — Ta moelle ne présente rien de particulier ; elle est composée de cellules arron- dies, un peu plus petites dans le voisinage des faisceaux ; 1l n’y a jamais de glande résinifère dans cette moelle. Les rayons médullaires sont formés d’un seul rang de cellules dont les ponctuations latérales sont simples, oblongues, légère- ment inclinées de haut en bas et de dehors en dedans ; au delà de la zone cambiale, nous retrouvons la structure que nous avons déjà vue chez l'Æphedra et chez le Salisburia. Le parenchyme herbacé est formé de cellules à parois minces couvertes de ponctuations simples et pleines de chlorophylle. Chez les Torreya et chez les Cephalotazus, quelques-unes de ces (4) Je donne le nom de substance intermédiaire à la iamelle moyenne ramollie des parois radiales; cette matière intermédiaire est très-distincte des membranes primaires des auteurs ; elle existe souvent en même temps que ces dernières. (2) D'après A. B. Frank, ces granules se colorent en bleu sous l’action de l’iode et de l'acide sulfurique ; ils sont insolubles dans l'acide chlorhydrique, solubles dans l'acide sulfurique, gonflés par la potasse et colorés en bleu par le chloroiodure de zinc, J'ai donné plus haut les caractères chimiques de ces corps, qui sont des cristaux d’oxa- late de chaux. ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. 9 cellules se sclérifient, tandis que chez les Taxus il n°y à Jamais dans cette région de cellules seléreuses. Chez les Cephalotaxzus, la couche sous-épidermique des cellules du parenchyme herbacé se transforme en fibres hypodermiques. Chez les Torreya et chez les Taxus, 11 n’y à pas d'hypoderme. Chez les Torreya et les Cephalotaxus, on trouve dans le parenchyme herbacé la terminaison des glandes résinifères de la feuille ; mais chez les Taxus il ny à pas de glande résinifère dans cette région de la plante. Dans les trois genres que nous étudions, la couche d'épiderme n'a qu'un rang de cellules. Chez les Cephalotarus et chez les Taxus, les cellules épidermiques sont courtes, lisses, à parois assez minces; leur cuticule, très-épaisse, est remplie de cristaux d'oxalate de chaux. Chez les Torreya, les cellules épidermiques sont allongées en fibres à parois très-épaisses; leur cuticule, extrêmement développée, contient aussi beaucoup de petits cristaux d’oxalate de chaux. Décortication. — La formation du liége primaire diffère suivant qu'on la considère chez les Torreya, les Tarus et les Cephalotaxzus. Chez les Torreya (fig. 12, pl. 5), une lame de phellogène apparaît sous l’épiderme. Dans les Cephalo- tlaxus où les Taxus, des ares de phellogène se réunissent pour former un anneau complet entre les glandes résinifères et le liber primaire; ce phellogène engendre du liége par division unilatérale externe et détache tous les coussinets des feuilles. La formation du liége secondaire et de l'écorce crevassée, ou rhytidome, se fait de la même manière dans les trois genres. En effet, des arcs de phellogène apparaissent (p, fig. 41, pl. 5) dans le liber secondaire, où ils engendrent une mince lame de liége par division tangentielle unilatérale externe ; enfin les écailles de rhytidome se détachent de là tige après un temps très- long. 5° série, Bor. T. XX (Cahier n° 4). À 4 50 C. Æ. HEHMRNEÆBANIH. Structure de la feuille (4). — Faisceau. — La feuille n'a qu'un seul faisceau primaire, qui ne se divise pas dans son par- cours à travers le limbe. La structure anatomique de ee faisceau est à peu près la même que celle des faisceaux primaires jeunes de la tige. Quant aux modifications qu'éprouvent les faisceaux dans le voisinage de leurs terminaisons, elles ont été très-bien étudiées par À. B. Frank dans le Taxus baccata; les éléments ligneux disparaissent, et il ne reste plus que quelques cellules réticulées (2). De chaque côté de la partie ligneuse du faisceau de la feuille, nous voyons quelques cellules d'autant plus volumineuses qu’elles sont plus éloignées du faisceau et qui sont couvertes d’épaississe- ments réticulés (fig. 20, #, pl. 5): ce sont ces cellules que je dé- signe plus spécialement chez les Conifères par le nom de cellules réliculées où de tissu réticulé. Ces éléments ont été très-bien étudiés par À. B. Frank en 1864. Il n'y a pas de gaine protectrice caractérisée autour de la nervure. Chez les T'arus, la nervure est très-étroite, tandis que chez les Torreya et chez les Cephalotaxzus elle est au contraire très-large ; et, de plus, on trouve sous la nervure, dans ces deux derniers genres, une glande résinifére petite chez les Cephalotaxus, très-volumineuse chez les Torreya (fig. 4h, 21, 26, pl. 5). Ces glandes résiniières des Cephalotarus ei des Torreya se ter- minent dans le parenchyme herbacé de la tige. (4) Les feuilles sont persistantes, sessiles, étroites, aplaties, uninerviées, d’un vert foncé en dessus, présentant deux bandelettes glauques en dessous ; elles sont légèrement rétrécies à leur base, et une petite torsion de cette partie étroite rejette la feuille à droite ou à gauche du rameau qui la porte, tournant ainsi vers le sol la face ‘de la feuille qui porte les stomates (a); en même temps la feuille est comme couchée sur le rameau. La feuille est portée par un coussinet peu saillant, d’une forme particulière (pl. 6, fig. 1); la cicatrice laissée par la feuille est elliptique, très-petite; le coussinet tombe presque toujours {rès-peu de temps après La chute de la feuille. (2) A. B. Frank, Bot. Zeit., 1864 (loc. cüt.). (a) A. B. Frank, Sur la distribution des stomates our les feuilles des Conifères (Bot. Zeit:, n° 46, 1872). ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. 91 Le tissu fondamental de la feuille est différencié en paren- chyme rameux et en parenchyme en palissade. Le système tésumentaire de la feuille est formé par une seule couche de cellules épidermiques. Je reviendrai sur ces éléments anatomiques, ainsi que sur les fibres hypodermiques et les fibres pseudolibériennes, en décrivant spécialement chacun des genres Tazus, Torreya et Cephalotaxzus. Les écailles ne sont que des feuilles restées à l'état rudi- mentaire. Parcours des faisceaux. — 11 y a quelques différences géné- riqües sur le parcours des faisceaux primaires des Tazus, Tor- reya et Cephalotarus (À). (4) Le cycle d'insertion des feuilles des Taxus est 5/13 ou 3/8. Si nous suivons un faisceau primaire quelconque p: 4, 2, 3...x désignant les feuilles d’un mème rameau dans l’ordre où elles sont placées sur la spirale qui les contient toutes; p nait à droite du faisceau p—8, il monte en s’inclinant légèrement vers la droite; après avoir décrit 4/13 de circonférence, il s'élève verticalement. À la hauteur du plan d’émergence de p—3, p donne naissance au faisceau p 8; il reste libre pendant trois entre- nœuds, puis il sort de la tige. Chez les Torreya, les feuilles sont opposées deux à deux; il en est de même des fais- ceaux primaires qui s’y rendent. Si 0’,4/,2!, 3!...n' désignent les membres d’une première série de faisceaux ; 0”, 4, 2/!, 3/...n!" les membres d’une seconde série diamétralement opposés à ceux de la première : 4' donne naissance, à sa gauche, au faisceau 4", qui fournira à son tour 7’; 4! donne de même naissance, à sa gauche, à 4!!, qui donnera 7" à son tour ; 1! et 6/ sortent sur une mème verticale, Le parcours des faisceaux primaires des Cephalotazus est le même que celui des faisceaux primaires des Torreya (a). (a) Voyez eur ce sujet le mémoire de Th. Geyler (Loc. eit.). 52 €. E. BERTRAND. CARACTÈRES ANATOMIQUES DE CHACUN DES GENRES TAXUS, TORREYA ET CEPHALOTAXUS, I.-C. 3. — TAXUS Tournefort. Ï n’y a jamais de glande résinifère dans la feuille du Taxus baccata; mais quelques cellules du parenchyme rameux du T. Wallichiana sont pleines de résine ; 1l en est de même de la plupart des cellules épidermiques des 7. montana et T'. globosa. L'épiderme supérieur (fig. 46, pl. 5) est formé de cellules presque cubiques dont les parois extérieures sont généralement lisses (4) (fig. 48, pl. 5). Ces cellules sont très-volumineuses chez le 7. montana. Chez quelques espèces, toutes les cellules de l’épiderme inférieur sont couvertes de mamelons arrondis : 7°. rn7ontana, T. globosa, T. Wallichiuna. Chez d'autres, au contraire, les cellules épidermiques placées sous la nervure sont lisses : 7, bac- cata, T. canadensis. Les stomates sont toujours situés à la face inférieure de la feuille, où ils forment de longues files parallèles (s, fig. 14 et 15, pl. 5); ces files sont groupées en bandelettes. A l'exception du T°. canadensis, les cellules épidermiques des bandelettes des autres Taxzus sont mamelonnées. Chaque sto- mate (fig. 15, 17, pl. 5) se compose de deux cellules réni- formes encasirées dans la face inférieure de quatre cellules épidermiques fortement mamelonnées. Chaque stomate se trouve, par suite, précédé d’une antichambre profonde, et cette disposition imprime un aspect caractéristique à la bandelette (fig. 15, pl. 5). I n'y a jamais, mi fibres hypodermiques, n: cellules pseudo- libériennes, ni sclérites, daus les feuilles des Turus, (1) Ghez T. montana elles sont couvertes de mamelons arrondis. ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES, 53 Caractères anatomiques des espèces du genre Taxus. — Le genre T'azus de Tournefort contient cinq espèces qui peuvent être caractérisées anatomiquement, ainsi qu'il suit (4) : Épiderme supérieur de la feuille entièrement mamelonné. 6 files de stomates par bandelette. Épiderme inférieur mamelonné sous la nervure. Pas de cellules à résine dans le parenchyme MACON 00 0 Lo nu LS SR DIET ES VON bio MAC D'AUE DOTE T. montana Nutt. / EÉpiderme ii files de stomates, des cellules inférieur du résines me Peter ele T. WallichianaS. 7. aile mamelonné | 9 files de stomates, pas de cellules RME sous lanervure.\ à résine…................., T. globosa Schlecht. Nr re 5 / 42 files de stomates. Epiderme anelon nés Epiderme des bandelettes fortement mame- inférieur lonné ; pas de cellules à résine. T, baccata Tourn. non 6 files de stomates. Epiderme de mamelonné. la bandelette non mamelonné; pas de cellules à résine....... T. canadensis Will. En dehors des botanistes descripteurs, les auteurs qui se sont occupés de la distribution géographique des espèces du genre Tazus sont M. Beinling (2), Zuccarini (3), H. Schacht (4), Gansauge (5) et Seehaus (6); les trois derniers se sont surtout occupés du Taxus baccata. J. — C 4, — TORREYA Arnott, Syn. : CaryOTAxUS Zuccarini; Fograraxus Nelson. Les Torreya habitent la Chine, le Japon (T. nucifera), a (4) Syn.: Le Tazus montana de Nuttall, qui habite Ja partie orientale du Canada, est synonyme du 7. Foridiana Nutt. — Le T, Wallichiana S. Z. à été regardé bien à tort comme une variété de notre Taxus baccata; cette espèce habite l'Himalaya et le Boutan.— Le T. globosa Schlect. habite au Mexique sur le Real del Monte; il n'a pas de synonyme. — Le T. baccata de Tournefort comprend parmi ses variétés : T. cus- pidata S. Z., T. depressa, T. fastigiata, Cephalotaxus tardiva. Cette plante habite l’Europe, et, dans l'Asie, toute la région située au delà du 30€ de latitude nord. — Le T. canadensis Willdenow habite le Canada. Cette espèce n’a pas de synonyme, (2) Beinling, Loc. cit. (3) Zuccarini, Flora japonica, 1843. (4) H. Schacht, Der Baum, 1860. (5) Gansauge, Ueber Taxus baccata (Bof. Zeit., 4862). (6) Sechaus, st die Etbe ein nordeutscher Baum ? (Bot. Zeit., 4869), 5 €. HE. ÆARTIRANH. Californie et la Floride (T. farifolia). Ces plantes sont propres à l'hémisphère nord. Caractères anatomiques de la feuille. — Sous le faisceau on trouve une très-grande glande (fig. 21, pl. 5). Quelques cel- lules du tissu fondamental de la feuille se transforment en fibres pseudolibériennes chez le T. nucifera. À n’y a pas d'hypoderme chez les Torreya. L’épiderme supérieur se compose de très-longues cellules (fig. 23, 25, pl. 5), dont les parois sont très-fortement épaissies. Les couches cuticulaires et la cuticule sont extrêmement épais- ses ; elles contiennent un nombre considérable de très-petits cris- taux d’oxalate de chaux. Les parties de l'épiderme inférieur cor- respondant à la nervure et près des bords de la feuille présentent la même structure que l’épiderme supérieur. Dans les bande- lettes, qui sont au nombre de deux, situées à la face inférieure de la feuille de chaque côté de la nervure (fig. 21, 22, 24, pl. 5), les cellules épidermiques ont la forme de petits cubes surmontés de longues bosses. Ces cellules entourent les stoinates et forment de grandes chambres en avant de ces organes. Les stomates sont, comme chez le Taxus, formés d’une paire de celluies réniformes ; ces cellules sont disposées en files groupées en bandelettes. Caractères anatomiques des espèces du genre Torreya. — Il n'y a que deux espèces de Torreya qui se différencient par ce caractère anatomique, que l'une, 7. nucifera, à des fibres pseudolibériennes, tandis que lautre, 7. taxifolia, n'en à ja- mais (4). Le T. grandis Fort. est une variété du T. nuciferaS. Z., et le Torreya Myristica Hook. f. une variété du T!. farifolea. (4) Syn. : Le T. nucifera Sieb. Zuce. a pour synonymes : Taxus nucifera Kæmpt., Podocarpus coreana Hort., Coryotazus nucifera Nelson. — Le T. taxifolia Arnott a pour synonymes : T. montana Hort., Fætatazus montana Nelson, Stinking Cedras. ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. 9 L — C. 5. — CEPHALOTAXUS Sieb. et Zuccär. Les Cephalotaxus ne se trouvent qu’en Chine et au Japon. Caractères anatomiques de la feuille des Cephalotaxus. — Sous la nervure on trouve toujours une glande résinifère très-petite. Chez le C. pedunculata, 11 y a des fibres pseudolibériennes dans le tissu fondamental, mais jamais il n’y a d’hypoderme. Chez le C. Fortunei, au contraire, il y a des fibres hypodermiques, mais jamais de fibres pseudolibériennes. L’épiderme supérieur de la feuille (fig. 28, 30, pl. 5) est composé de cellules presque cubiques, lisses, à parois minces. Les cellules de l’épiderme inférieur situées sous la nervure et sur les bords de la feuille ont la même structure. Les bords de la feuille des Cephalotaxus sont lisses, comme chez les Torreya ; mais dans les Taxus les mêmes parties de la feuille sont mamelonnées (fig. 19, pl. 5). L’épiderme des bandeleltes est composé de cellules cubiques (fig. 27, 29, pl. 5), lisses, à parois minces. Les stomates, com- posés de deux cellules réniformes, sont disposés en files, et les files groupées en bandelettes (1). Caractères anatomiques des espèces du genre Cephalotaxus, — J'ai déjà indiqué plus haut un premier caractère qui différen- cialt les deux espèces de Cephalotarus : C. pedunculata S. Z. (2) etC. Fortunei Mook. f. (3). On peut ajouter à ce premier carac- tère la différence suivante : le €. pedunculata à de quinze à (4) M. Hiüldebrand (/oc. cit.) ayant pris le Cephalotaxus tardiva, simple variété du Tazus baccata, pour un vrai Cephalotaxzus, à décrit deux formes de stomates chez les Cephalotaxzus. (2) Syn. : Taxzus sinensis Knight, Taxus Harringtonia Forbes, Cephalotazus drupacea S. Z., et ses synonymes Podocarpus drupacea Mort, Taxus baccata Thunb., Cephalotazus coriacea Knight, Taxus japonica Hook, ex Gordon. Cette plante habite le Japon. (3) Syn. : C. fihformis Knight. 56 C. H, BERTRAND. dix-sept files de stomates par bandelette, le C. Fortunei en a au moins vingt-deux (4). Si dans les trois genres Taxus, Torreya et Cephalotaxus, qui sont très-voisins, nous mettons en présence les espèces et les localités qu'elles habitent ; si en même temps nous les rangeons d’après leurs affinités organiques, nous aurons le tableau suivant : TAXUS. T. baccata, Europe. T. canadensis, Canada, Te Matehrane dinde ne CAneAR T. montana, Californie. TORREYA. F. nucifera, Japon. À T. taxifolia, Californie. CEPHALOTAXUS. C, Fortunei, Chine. C. pedunculata, Japon. C'est-à-dire que les espèces les plus voisines anatomiquement sont aussi les plus voisines géographiquement. De plus, on voit une sorte de parallélisme entre la flore de l Amérique du Nord et celle de l'Asie, la flore de l’Europe servant d’intermédiaire entre les deux précédentes. Résumé des caractères anatomiques qui différencient entre eux les genres Taxus, Torreya et Cephalotaxus. Taxus. — Pas de glande résinifère dans le parenchyme bherbacé, cellules de l’épiderme de la tige à parois minces ; pas d’hypoderme, ni de sclérite ; fibres libériennes très-lentes à s’épaissir ; le liége primaire apparaît dans le parenchyme herbacé. — Feuilles sans glande résinifère ; cellules de l’épi- derme à parois minces, mamelonnées dans les bandelettes ; (4) Pour compter lesstomates, on prend une feuille adulte et l'on examine à la loupe les files blanches qui sont dans la partie médiane de la feuille ; où mieux encore on prépare un épiderme de feuille par la macération de Schultz (acide azolique et chlorate de potasse). ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. 57 pas d’hypoderme ; les bords de la feuille portent de très-petites saillies. Torreya. — Des glandes résinifères dans le parenchyme bherbacé; cellules de l'épiderme de la tige à parois épaisses ; pas d'hypoderme, des sclérites ; fibres libériennes s’épaissis- sant rapidement; le liége prinaire apparaît entre l'épiderme et le parenchyme herbacé. — Feuilles avec une grosse glande médiane sous la nervure; cellules de l’épiderme à parois épaisses; celles des bandelettes ont leurs parois minces et sont mamelonnées; pas d'hypoderme ; les bords de la feuille sont lisses, Cephalotaxus. — Des glandes résinifères dans le paren- chyme herbacé; cellules de l'épiderme de la tige à parois minces; de l’hypoderme, des selérites ; fibres libériennes s’épais- sissant très-rapidement ; le liége primaire apparaît dans le pareuchyme herbacé. — Feuilles munies d’une petite glande médiane sous la nervure ; cellules de l’épiderme à parois minces, lisses ; de l’hypoderme ou des fibres pseudolibériennes; les bords de la feuille sont lisses. I. — C. 6. — PODOCARPUS L’Héritier. Le genre Podocarpus peut être divisé en cinq sections : les Podocarpus, les Prumnopitys, les Polypodiopsis, les Nageia et les Dacrydium. Historique. — En dehors du travail de M. Geyler (1) sur le parcours des faisceaux prinaires de la tige de quelques Podocarpus, je ne connais aucun travail sur l'anatomie de ces plantes. M. Hildebrand, en 1860, étudie les stomates de quelques Podocarpus et des Dacrydium (2). En 1863, M. Friedr. Thomas (1) M. Th. Geyler, Jahrb., 4867. (2) Loc. cit. 58 C. ÆE. BERNIE ANED, exanine la structure du tissu fondamental des feuilles des Podo- carpus (Eupodocarpus) (1). Enfin, en 4872, H. v. Mohl parle incidemment du parenchyme de leur feuille (2). Le docteur Beinling à étudié la distribution géographique de la plupart de ces plantes (3). Structure de la tige. — Faisceaur. — La structure des faisceaux primaires de la tige des Podocarpus est la même que celle des faisceaux des Taxus, à cela près pourtant que les fibres ligieuses n’ont point d’épaississements spiralés, et que le parenchyme ligneux $'y trouve souvent en quantité plus consi- dérable que chez ce dernier. Les fibres libériennes présentent des parois épaisses de très-bonne heure. De même que chez les Taxus il n’y à jamais de glandes résinifères, ni dans le bois, ni dans le liber (4). Tissu fondamental et système téqumentaire. — La moelle est composée de cellules arrondies, et ses rapports avec les faisceaux sont à peu près ce que nous avons déjà vu chez les Tarus, les Torreya et les Cephalotaxus (fig. 2, pl. 6). Les rayons médul- laires ont un ou deux rangs de cellules d'épaisseur ; les parois des cellules des rayons sont assez peu épaisses, et les ponctua- tions de leurs parois latérales forment de larges ellipses ; quel- quefois ces ponctuations latérales sont aréolées, mais ce fait est beaucoup plus rare. Dans sa région libérienne, la structure du rayon médullaire est celle que nous avons déjà décrite chez les Taxus. L'écorce primaire se compose d’un parenchyme herbacé à cellules gorgées de chlorophylle et munies de parois assez (4) Loc. cit. (2) H. von Mobhl, Ueber Morphologie der Blaltern von Sciadopitys (Bot. Zeit., 4871, n°5 1 et 2). (3) D' Beinling, Ueber die geograph. Verbreitung d: Coniferen. Breslau, 1858, in-4. (4) De même que chez les Taxus, on trouve des cristaux d’oxalate de chaux dans les parois cellulaires des éléments libériens, mais jamais on ne trouve de cristaux dans l'intérieur des cavités cellulaires. ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. 59 épaisses, et dont la couche externe se transforme toujours en hypoderme. On trouve toujours dans ce parenchyme herbacé les terminaisons des glandes résinifères des feuilles. Le système tégumentaire est formé par une seule couche de cellules épidermiques à parois minces, lisses, sans poils ni stomates. Décortication. — Dans les espèces du genre Podocarpus qui forment les sections des Podocarpus (Eupodocarpus), Prumno- pütys et Nageia, on voit se former une lame de phellogène immédiatement au-dessous de l’hypoderme. Ce phellogène en- gendre une lame de liége. Chez les plantes de la section des Dacrydium, la première lame de phellogène apparaît entre les glandes résinifères du parenchyme hérbacé et le liber primaire ; elle enlève donc une partie du parenchyme herbacé en même temps que l’épiderme et l’hypoderme (1). Quel que soit le mode de formation du liége primaire, on voit apparaître de petits ares de phellogène au milieu même du liber secondaire ; ces lames de phellogène déterminent la formation de lentilles de rhytidome, absolument comme chez les Taxus. Les Podocarpus se distinguent toutefois par cette particularité que les parois des cellules en contact avec le phellogène s’'em- plissent de cristaux d’oxalate de chaux. Structure de la feuille (2). — Dans les sections des Podocarpus proprement dits, Prumnopitys, Polypodiopsis et Dacrydium, la nervure est formée par un seul faisceau indivis, tandis que dans les AVageia le faisceau primaire unique qui se rend à la feuille se partage à la base du limbe en un grand nombre de (4) Je n’ai pu étudier les phénomènes de la décortication chez les Polypodiopsis, faute de matériaux. (2) Dans les sections des Podocarpus (Eupodocarpus;, Prummopitys, Polypo- diopsis, les feuilles sont persistantes, sessiles, aplaties, légèrement étranglées à leur base; chez les Podocarpus, leurs dimensions varient beaucoup suivant les espèces. Dans les trois autres genres elles ont à peu près la même grandeur que chez les Torreya. 60 C. Æ. PBER'TAÆANER. nervures parallèles, dont les plus volumineuses se seindent un peu plus haut en plusieurs branches parallèles. La structure des faisceaux de la feuille est la même que celle des jeunes faisceaux primaires de la tige (fig. 4, 12, 14, 49, pl. 6). De chaque côté de la nervure on trouve toujours une petite masse de cellules réticulées. On rencontre constamment sous chaque faisceau une glande résinifère ; chez quelques Podocarpus et chez les Polypodiopsis, les feuilles sont couchées sur les rameaux, comme dans les Tazus, et une légère torsion de leur base les rejette à droite et à gauche comnie dans cette plante. Chez les autres Podocarpus et Prumnopitys, les feuilles au contraire ne sont pas appliquées sur les rameaux. À l'exception du Podocarpus elongata et des plantes des trois dernières sections, la face supérieure de la feuille est dépourvue de stomates. Au contraire, la face inférieure en porte tou- jours deux larges bandelettes, mais assez mal délimitées d’ailleurs. Les Podocarpus elongata et amara n'ont pas de bandelette à la face inférieure de la feuille ; les files de sto- mates parallèles à la nervure couvrent toute la face infé- rieure du limbe; les Polypodiopsis présentent, en outre, une glande résinifère au milieu du parenchyme fondamental de la feuille, de chaque côté de la nervure. Le volume de ces landes varie, d’ailleurs, d'un genre ou même d’une espèce à l'autre. Le parenchyme fondamental est toujours différencié en paren- chyme rameux et en parenchyme en palissade, les Dacrydium cependant font exception à cette règle. Structure des écailles. — Yes écailles, lorsqu'elles existent, ne sont que des feuilles incomplétement développées. Le faisceau est toujours unique et indivis ; il surmonte une glande résinifère souvent très-volumineuse. Le parenchyme fondamental n'est pas différencié en parenchyme rameux et en parenchyme en palissade ; en général, il contient des fibres pseudolibériennes, ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. 61 et sa couche externe est transformée en fibres hypodermiques. L'épiderme de l’écaille est composé de cellules cubiques courtes, lisses ; celles de la face externe ont leurs parois fortement épaissies, celles de la face interne ont au contraire leurs parois minces. CARACTÈRES ANATOMIQUES DES SECTIONS DU GENRE PODOCARPUS. Première section. — PODOCARPUS (Eupodocarpus). Les Podocarpus proprement dits habitent l’est de lAsie, Sumatra, Java, Bornéo, la Nouvelle-Guinée, la Nouvelle-Hol- lande, la Tasmanie, la Nouvelle-Zélande, l'Amérique du Sud, la Jamaïque et le cap de Bonne-Espérance (1). Caractères anatomiques des feuilles des Podocarpus (Eupo- docarpus). -— La nervure, très-large chez quelques espèces, très-étroite chez d’autres, présente chez le P. amara un profond sillon médian. De chaque côté de la nervure on treuve accolés à la masse ligneuse des cellules réticulées, d'autant plus petites qu'elles sont plus près des fibres ligneuses ; ceux de ces éléments qui sont au contact des fibres ligneuses ne sont que des cellules ligneuses courtes ; les autres sont des cellules du tissu fonda- mental, modifiées par des épaississements particuliers. Suivant les espèces, ces cellules réticulées sont plus ou moins déve- loppées ; c'est chez le P. elongata qu'elles sont les plus nom- breuses et les mieux apparentes (fig. 3, 4, pl. 6). Une gaine très-mal définie sépare ce ussu et le faisceau du reste du tissu fondamental de la feuille. La différenciation du tissu fondamental en parenchyme en palissade et en parenchyme rameux est plus complète chez les Podocarpus proprement dits que chez les autres Comifères. En effet, les cellules du tissu fondamental comprises entre le (4) Gertains auteurs ont cité le Podocarpus elongata L'Hér. parmi les plantes abys- siniennes, mais jusqu'ici l'authenticité de ces observations n’a pas été établie. 62 €. KE. HER TRAND. parenchyme en palissade, le parenchyme rameux et la gaîne de la nervure, s’allongent, épaississent souvent très-fortement leurs parois, qui se couvrent de profondes ponctuations simples, et forment ainsi un Ussu particulier que H. v. Mobl a nommé #ssu de transfusion (4). En général, le tissu de transfusion et le tissu réticulé ne sont pas en contact immédiat ; les cellules de la gaine les séparent (2). L'épiderme supérieur (fig. 7, pl. 6) est formé de cellules cubiques à parois presque lisses et assez minces; la partie de l’épiderme inférieur placé sous la nervure a la même structure que l'épiderme supérieur ; la structure des bande- lettes rappelle tout à fait ce que nousavons vu dans les Cephalo- laxus, Sous l’épiderme 1l y a, en général, une couche de fibres hypo- dermiques épaissies. Parcours des faisceaux. — Suivant les espèces et suivant les individus, les cyeles d'insertion des feuilles sont très- variables. Sur un même individu, ils varient d’une branche à l’autre, et cela sans la moindre régularité dans la succession des eyeles ; 3/8 el 5/13 sont ceux que l'on rencontre le plus souvent. Quel que soit le cycle, le parcours des faisceaux primaires est, à peu de chose près, ce que nous avons vu chez le T'arus ; aussi ne my arrêterai-Je pas davantage. {4) H. von Mobl, Ucber Morphologie der Blältern Sciadopitys verticillata S. Z. (Bot. Zeit., 1874, n°5 4 et 2). (2) En 1863, le tissu de transfusion avait été observé chez le P. elongata par M. #. Thomas ; mais, malgré la description de cet auteur, M, Frank et H. von Mohl (le premier chez le Taxæus, en 1864, le second chez le Podocarpus elongata, en 1871) désignèrent sous le ième nom le fssu réticulé et le tissu de transfusion ; d'où la critique très-vive adressée par H. von Mohl au travail de M. A. B. Frank sur le Tazus baccata. ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÉRES. 65 Tableau synoptique des caractères anatomiques des espèces de la section des Podocarpus (Eupodocarpus). Des stomates sur les deux faces de la feuille. Le tissu aréolé est extrême- No One VOD ONE DO TR RE PE en = Pas de / Pas d’hypoderme; la nervure présente un profond è bandelette SillonmÉdian. MANS ME PAT A LÉ ARE à © sur la = face inférieure. \ De l’hypoderme ; la nervure n’est pas sillonnée. 2° MBA les par bandelette AR ARR PM le Peer E 60/fles par bandelettens trente. HE emeyetl. « 2 Plus BR. : 2e Pas d’hypod. entre les ete deo0' files es par bandeletle,..4 stomates..... FRE o È de De lhypoderme.... SRE stomates. Ÿ 27 files par bandelette..................... 5 8 Fa d'hypod. entre les a Ses iles de stomates... NP \ 20 files par bandelette.. . a : 9 TS De l’hypoderme entre = = = les files de stomates. en Fi 48 files / Pas d’hypod. ( Pas de cellules à résine 2 3 T de entre dans le parenchyme, £| = ne stomates les files. Des cellules à résine. 2 = MLOINS au plus. , elec tlesdes 5 S de 20 files | [ De l’hypod. entre les files de stomates. n = de / De l’hypoderme entre A À stomales, 9-12 A è De L lestflest er rate de } l’hypoderme. } Pas d'hypod. entre les on) KE pe dia 6e cie au plus. Ü Pas du tout d'hypoderme. ......... P. elongata. P. amara. P, coriacen. P. Rhumphar. P. nertifolia. . P. bracteata. P. polystachya. P, leptostachya. P,chinensis, P. macrophylla. P. chilina. P. Brownti, P. glomerata. P, Totara. P. Lambert, P. taxifolia. Si nous rangeons les Podocarpus dans l'ordre de leurs affinités naturelles, et si en même temps nous mettons en regard les loca- lités habitées par ces plantes, nous aurons le tableau suivant : P, amara, Java. P. macrophylla, Japon. P. chinensis, Chine, . Totara, Nouvelle-Zélande.| P. PBrownt, Nlle-Hollande. . Lamberti, Brésil, . glomerala, Pérou. DCE . chilina, Chili. P. leptostachya, Bornéo. P, polystachya, Singapour, P. tazifolia, Chili. P. bracteata, Amboine, P. nerüfolia, Singapour, P, Rhumphüi, Nouvelle-Guinée. P. aoriacea, Jamaïque P. elongata, cap B.-E. 6! C. E. BERTRAND. Synonymie des espèces de la section des Podocarpus (Eupodocarpus). Le P.elongata L'Hérit. habite l'Afrique australe. — Syn .: P. pruinosa E. Mey., P. Meyeriana Endl., P. falcata R. Br., P. linearis Mort., Taxus elongata Soland., T. capensis Law. Le P. amara Blume. — Syn.: P. cuspidata Hort. P. coriacea Rich. — Syn. : P. Yacca Don, P. Antillarum R. Br., Turus lancifolia Wickstrôm. P. Rhumpha Blume. — Habite les îles Moluques et la Nouvelle-Guinée. — Syn. : Nageia agathifolia B\., N. Blunei Gord., Cerbera nerufolia Aipp., Lignum emanum Rhumph. P. nernfoha KR. Br. — Habite la presqu'île de Malacca. — Syn.: P. macrophylla Wall. P. bracteata Blame. —- Habite les forêts d’Amboine. P. polystachya R. Br. — Habite Singapour (1). P. leptostachya Blume. — Habite Bornéo. P. chinensis Walich. — Habite la Chine (2). — Syn.: P,makis el Juniperus chinensis Roxbg. P. macrophylla Don. — Habite le Japon. — Syn. : Taxus macrophylla Banks, P. mucronata Mort. P. chilina Rich.— Habite le Chili. — Syn. : P. saligna Don. P. Brown, nov. sp. — Habite la rivière des Cygnes, sur la côte occidentale de l'Australie (3). (4) Les P. Purdiana Hook., P. salicifolia Klotzsch, P. Sellourr Klotzsch, se ratta- chent étroitement par l'anatomie au P. polystachiya R. Br. (2) Les P. corrugata Gord., P. longifolia Hort. aliq., ne diffèrent pas anatomique= ment du P. chinensis Wallich. (3) Cette espèce a élé établie d'après un échantillon de l’'herbier du Muséum de Paris. ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÉÈRES. 69 P. glomerata Don. — Habite le Pérou et ie Chili. — Syn. : P. rigida Klotz., Juniperus rigida Pay. (À). P. Totara Don. — Habite la Nouvelle-Zélande. — Syn. : P. pungens Hort., P. spinulosa Mort., Dacrydium spinulo- sum Hort. (2). P. Lamberti Klotz. — Hahite le Brésil, P. taxifoha Humb. et Bonp. — Habite le Pérou. — Syn. : P. montana Loùd., Torreya Humboldtii Knight, Dacrydium dstichum Dov. Deuxième section. — PRUMNOPITYS. Cette section contient deux espèces : Podocarpus andina (3), du Chih, et P. /erruginea, de la Nouvelle-Zélande (4). Les caractères anatomiques propres aux plantes de la troi- sième section sont : le manque d'hypoderme, l’ondulation (fig. 8 pl. 6) des faces verticales de l’épiderme supérieur des feuilles, et le manque de üssu de transfusion. Le Podocarpus andina se différencie anatomiquement du Podocarpus ferruginea; le premier a six files de stomates par bandelette, tandis que le second en compte treize. Troisième section. — POLYPODIOPSIS. La section des Polypodiopsis ne contient qu'une seule espèce, le Podocarpus vitiensis, des îles Viti (5). (4) Les P. nubigæna Lindley et ses synonymes, P. o/eifoha Don, ne diffère pas anatomiquement du P. glomerata. (2) P. alpina R. Br. est identique anatomiquement avec le P, Totara Don. (3) Podocarpus andina Pœpp. est synonyme de Prumnopitys elegans Philippi. (4) P. ferruginea Don est synonyme de P. taxifolia Hort. (5) P. vifiensis À, Brongn. à pour synonymes : Polypodiopsis Muelleri Carr, ct Torreya bogotensis Linden. M. Carrière, dans son Traité général des Conifères, a attribué bien à tort à sou Polypodiopsis Muelleri des feuilles composées, 5° série, Bot. T. XX (Cahier n° 2). 1 É) 66 €. E. BERTRAND. Chez le Podocarpus vitiensis, la structure anatomique de la feuille est très-différente de celle de toutes les autres espèces de Podocarpus. En eflet, le tissu réticulé est en contact avec une mince lame de tissu de transfusion ; il y a une glande sous la nervure et une glande au milieu du parenchyme de chaque côté de celle-ci. Le tissu fondamental est mal différencié en paren- chyme en palissade et en parenchyme rameux. On trouve des stomates sur les deux faces de la feuille. Parcours des faisceaux. — Chez le Podocarpus vitiensis, les feuilles sont opposées deux à deux, et le parcours des faisceaux primaires de la tige est très-différent du parcours des faisceaux des autres Podocarpus. S10,1,2....n désignent les membres d’une première série de faisceaux, 0", 1", 2"... n" désignant les membres d’une seconde série de faisceaux primaires diamétralement opposés aux faisceaux de même nom de la première série, un faisceau p' donne naissance à sa gauche au faisceau p'+4'; p", qui est dia- métralement opposé à p', donne naissance à sa gauche à p" +1"; p'+% est sur la verticale qui contient p" ; et, p" +2" est sur la verticale qui contient y. Quatrième section. — NAGEIA. Les Podocarpus de la section des Nagera habitent le Japon, la presqu'île de Malacca et les Moluques. Caractères anatomiques des feuilles de Nageïa (1) (fig. 13, 1h, 415, 16, pl. 6). — Les feuilles des Podocarpus de la section des Nageia reçoivent de la tige un seul faisceau primaire qui se divise en plusieurs branches à peu près égales et parallèles entre (1) Les feuilles des Podocarpus de la section des Nageiïa sont larges, elliptiques, aplaties, sessiles et plurinerviées; à l’exception de Podocarpus japonica, ies autres Podocarpus de la section des Nageia ont des stomates sur les deux faces de la feuille. ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. 67 elles. Sous chaque nervure on trouve une glande résinifère. Le tissu fondamental est bien différencié en parenchyme en palissade et en parenchyme rameux; de plus, au contact de l’épiderme, on trouve une couche continue de fibres hypodermiques. Dans quelques espèces de cette section on rencontre des fibres pseudo- libériennes dans le voisinage du tissu de transfusion. L'épiderme est composé de courtes cellules cubiques, dont les parois latérales et profondes sont minces, tandis que les parois externes, très-épaisses, sont criblées de très-petites ponc- tuations. On trouve des stomales disposés en files sur les deux faces de la feuille des Podocarpus de la section des Nageia, le P. japo- nica excepté ; cette dernière espèce n’en présente jamais sur la face supérieure. Les files de stomates ne forment pas de ban- delette. Le parcours des faisceaux primaires de la tige des Podocarpus de là quatrième section est le même que celui des faisceaux de la tige des espèces des trois premières. On peut différencier facilement les espèces des Podocarpus de la section des Nageia par l'étude des caractères anatomiques de leurs feuilles : Le P. Blumei a des stomates sur les deux faces de la feuille, le parenchyme en palissade contre la face supérieure. Le P. latifolia a des stomates sur les deux faces de la feuille, le parenchyme en palissade contre la face inférieure. Le P. japonica n'a pas de stomates sur la face supérieure ; le parenchyme en palissade est placé contre la face supérieure. Cinquième section. — DACRYDIUM. Les Podocarpus de. la section des Dacrydium ont pour caractères anatomiques (4) : l'absence du tissu de transfusion, (4) Les feuilles sont squamiformes, triangulaires, sessiles, très-pelites; leur forme varie notablement avec l’âge et l’époque de l’année où elles se forment. Elles sont élar- gies à leur base et sont terminées par une pointe très-aigué. 65 C. Æ. BERTRAND. la non-différenciation du tissu fondamental (fig. 17, 18, 19, pl. 6), la présence constante d’hypoderme sous l’épiderme, la présence constante de stomates sur la face supérieure de la feuille. De même que chez les Podocarpus. de la section des Nageia, les stomates sont disposées en files, mais celles-ci ne sont pas groupées en bandelette; enfin la forme de la section transversale, qui est une sorte de losange dont la grande diago- nale est verticale chez les Dacrydium. Tableau synoptique des caractères anatomiques des espèces du genre Podocarpus, seclion des Dacrydium. Pas de stomates sur la face inférieure. ........................ P. laxifolia. : : { Pas de fibres pseudo-libériennes sous / Une a lanmervure.: ee ene ocnctete P. dacrydiorides. ; glande : RUE Stomates sers Des fibres pseudo-libériennes sous sur la résinifère. DIN Se lanenvure Re rene ee P, cupressina. face inférieure. dre à ; Une glande résinifère très-petite. Des fibres pseudo- libériennes......,... RE DE ES A CELL à À P.elatu. Distribution géographique et synonymie des espèces de la sixième section des Podocarpus. P. larifoha Mook. — Habite le mont Tongariro dans la Nou- velle-Zélande. — Syn. : Dacrydium laxifolium Hook. fils. P. dacrydioides À. Rich. — Habite avec le précédent. — Syn. : Dacrydium cupressinum Solander, D. Lobbr Hort. P. cupressina R. Br. — Habite Java.— Syn.: P. imbricata Blume, P. Horsfieldi Wall, Taxodium Horsfieldii Knight, Glyptostrobus Horsfieldii Mort., Thalamia cupressina Spreng. P. elata R. Br. — Habite Sumatra. — Syn. : Dacrydium elatum Wall, Lycopodium arboreum YJang., Juniperus Phi- lippsiana Wall. ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES, 69 Tableau synoptique résumant les caractères anatomiques qui différencient entre elles les sections du genre Podocarpus. { Du tissu de transfusion; en général, stomates sur une Une SeUTR ACER ant en ee ce A LA see tie e PopocarPus. nervure ; De l'hypoderme; ; une seule les parois glande verticales des (Stomates sur les deux résinifère | bas de tissu cellules épider- { faces ; feuilletétragone. DAGRYDIUx. sous de / miques ne sont la DER transfusion. ] Pas ondulées. Pas d’hypoderme ; les parois verticales des cellules épidermiques ondulées ; sto- | mates sur une seule face ; feuille aplatie. PRUMNOPITYS. - Une nervure; trois glandes résinifères, dont une seule sous la ner- vure ; «tomates sur les deux faces de la feuille ; feuille aplatie.. Pocvpopiopsis. Plusieurs nervures; sous chaque nervure une glande résinifère ; en général, des stomates sur les deux faces de la feuille. ........ NAGEIA. I. E. 6 bis. SAXE-GOTHEA. Le genre Saxe- (rothea ne contient qu'une espèce, S. conspi- cua Lindl., qui ne diffère anatomiquement des Podocarpus (Eupodocarpus) que par la petite quantité de tissu réticulé qui se trouve près de la nervure. GÉNÉRALITÉS SUR LES GENRES PICEA, LARIX, CEDRUS, ABIES, PINUS. Le genre Picea comprend trois sous-genres : les Picea, les Tsuga, les Pseudotsuga. Le genre Pinus comprend sept sec- tions : les Cermbra, les Strobus, les Pseudostrobus, les T'æda, les Pinea, les Pinaster, les Monophylla. Historique. — M. H. R. Güppert (4) publie, en 1841, ses observations sur la structure des fibres ligneuses des Abies et des Pinus. En 1859, le professeur Th. Hartig (2) donne quel- ques figures des fibres ligneuses des Pinus européens, mais aucune description n’est jointe à ces figures. M. Dippel (3), en (1) De struct. (loc. cit.). (2) Vollst. culturpft. (loc. cit.). (3) Bau d. Markscheide (loc. cit.). Ge travail a été repris cette année par ME de la Rue, de Charkow (Bot. Zeil., 1873). 70 €. EH. BERTRAND. 1862, fait connaître les vaisseaux rayés étroits qui existent chez les Abiétinées et chez les Pinées, entre les trachées et les fibres ligneuses. Enfin, en 4872. M. J. Schrôder, à Dresde (1), M. Wiesner, à Wien (2), étudient les dimensions des fibres ligneuses des Abiétinées que l’on rencontre le plus souvent parmi les bois flottés. Cette même année, M. Carl. Sanio (5) commence un travail sur le Pinus silvestris, et dans ce mé- moire il étudie avec grand soin les variations des dimensions des éléments du bois dans cette plante. Le liber des Abiétinées et des Pinées n’a été que peu étudié ; en effet, les seules données que nous possédions aujourd’hui sur ce sujet se réduisent à : 1° Quelques figures non expliquées, données en 1852 par le professeur Th. Hartig ; %° quelques mots et une figure schéma- tique du très-jeune liber secondaire de Pinus Strobus, donnée par H. von Mobhl en 4855. 3° H. Schacht, dans son travail sur la structure de la tige de l'Araucaria brasiliensis, compare la structure du jeune liber secondaire de cette plante à la struc- ture de ce même tissu chez quelques Abiétinées (Abies, Larix et Pinus Sirobus), et figure dans son Der Baum les cellules grillagées du Larix europæa (h). Le docteur Fr. Thomas a dit quelques mots de la forme des cellules épidermiques des feuilles des Abiétinées et des Pinées ; il renvoie le lecteur au travail de M. F. Hildebrand pour la structure des stomates d’Abies et de Pinus. (4) Loc. cit. (2) Loc. cit. (3) Ueber die grüsse (loc. cit.). (4) Loc. cit. (a). (a) 11 vient de paraître, il y a quelques jonrs, un travail de M, C. Sanio sur la structure secondaire du jeune liber de Pinus silvestris. M. Sanio parle de la formation des glandes résinifères du bois secondaire, et d’une substance particulière qui serait interposée à la manière d’une matière intercellulaire entre les cellules libériennes : ce n’est autre chose que. la matière intermédiaire dont j'ai déjà parlé à propos des Taxinées, Dans ce mémoire, M. Sanio insiste surtout sur la uon-perforation des ponctuations aréolées des parois latérales des fibres ligneuses à l’état normal. (Pringsh., Jakrb., Bd. IX, Heft 1.) ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. 71 H. Schacht (1), en 1860, avait donné les schémas des coupes transversales des feuilles d’Abtes, de Picea, de Larix et de Pinus. Bien avant lui, en 1852, M. Th. Hartig (2) avait de même donné quelques-uns de ces schémas; mais, ni l’un ni l’autre de ces deux observateurs ne tira de conclusions de la comparaison de ces figures entre elles. H. von Mohl, en 1871 (3), s'occupe incidemment du tissu aréolé de la nervure des Abiétinées. M. 3. Sachs (4), dans son Traité général de botanique, parle des stomates des feuilles de Pin, des épaississements de certaines cellules de l’épiderme (principalement les cellules des bords de la feuille), des glandes résinifères des feuilles, et. des plissements singuliers de la plupart des cellules du parenchyme de ces organes, Les glandes résinifères que l'on rencontre dans le bois de la plupart &es Abiétinées et des Pinées ont été signalées par M. Gôppert (5), Th. Hartig (6), H. Schacht (7), M. Dippel (8), M. N.S. C. Müller (9)et M. Van Tieghem (10). M. Dippel est le seul observateur qui se soit appesanti quelque peu sur le mode de formation de ces glandes chez l’Abies pectinata. Les glandes résinifères de l'écorce primaire ont été étudiées par M. Van Tieghem. : Les glandes de la feuille ont été étudiées par M. Fr. Thomas et par M. J. Sachs. À. Henry, en 1847, expose la phyllotaxie du Picea alba et du Larix europæa (A1). En 1845, M. Lestiboudois étudie le parcours (4) Loc, cit. (2) Loc. cit. (3) Morphol, der Blattes Sciadopitys (Loc. cit.) (4) Lehrbuch (loc. cit). (5) Loc. cit. (6) Loc. cit. (7) Loc. cit. (8) Bot. Zeit., 1863. (9) N.J. GC. Müller, Unfersuchungen über d. Vertheilung d. Harze (Jahrb., Bd. V, Heft 3, 4). (40) Loc. cit. (44) À. Henry, Beitr. zur Kenntn. d, Laubknospen, 1847. 72 C. FE. BERTRAND. des faisceaux primaires de l'Aies balsamea (4). M. Nägeli, en 1858, donne le parcours des faisceaux primaires de la tige du Pinus silvestris. Enfin, M. Th. Geyler, en 1867, examine le parcours des faisceaux primaires de la tige de la plupart des Abiétinées et de quelques Pinées (2). La distribution géographique des Abiétinées et des Pinées n’a jamais été l’objet d’un travail spécial. G. Zuccarini, en 1843, dit quelques mots de la distribution géographique de quelques- unes de ces plantes. Schouw, en 4845, parle de la distribution géographique des Pmmées d'Europe (3). Le professeur Hartig, en 1852, traite incidemment le même sujet (4). M. Beinling, en 1858, est le seul auteur qui se soit oceupé de la distribution des genres et des espèces des Abiétinées et des Pinées (5). Si l’on joint à ces travaux une note du docteur Christsur le Pinus brutia, nous aurons tout ce qui à été fait jusqu’à ce jour sur ce sujet (6). Il convient d'ajouter que dans les traités spéciaux sur les Coni- fères, on trouve toujours, à côté de chaque plante, les localités qu'elle habite; mais jamais dans ces livres, pas plus que dans les traités de géographie botanique, il n’est fait de rapprochement entre les affinités organiques des espèces et leur distribution géographique. Structure de la tige — Faisceaux. — Chaque faisceau primaire de la tige se compose de trachées, de quelques tubes grèles, à ponctuations simples, étroites, qui parfois rappellent les stries scalariformes ; de fibres ligneuses dont les parois radiales sont couvertes de ponctuations aréolées, ouvertes seule- ment dans les tiges très-âgées. Le parenchyme ligneux n’est repré- senté que par quelques cellules chez les Abiétinées proprement (4) Th. Lestiboudois, Ann. des se. nat., 3° série, 1848, t. X. (2) Loc. cit, (3) Schouw, es Conifères d'Italie (Ann. des se. nat., 3° série, I). (4) Loc. cit. (5) Loc. cit. (6) Beitr. zur Kenntniss südeuropaischer Pinusarten (Flora, 1863, no 24), par le docteur Christ, de Basel. ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÊRES. 78 dites (Abies, Picea, Cedrus, Larir); au contraire, dans les Pinus, on en rencontre toujours une assez grande quantité. De plus, on trouve une glande résinifère dans le bois primaire de chacun des jeunes faisceaux des Pinus, excepté, toutelois, chez les espèces de la section des S#robus, tandis que chez les Abiétinées jamais on ne trouve de glandes dans cette région du faisceau (fig. 4, 2, pl. 7). Je reviendrai dans la suite sur la struc- ture et le mode de formation de ces glandes. Le bois secondaire est formé de fibres ligneuses dont les parois radiales sont couvertes de ponctuations aréolées ; ces ponctuations ne sont perforées réellement que lorsque les fibres ligneuses sont déjà très-âgées. Les fibres formées au printemps ont des parois minces; celles qui sont produites à la fin de l’année ont des parois plus épaisses ; très-souvent, on rencontre au milieu de ces éléments quelques cellules de parenchyme ligneux, et tandis que chez les Tsuga jamais on ne rencontre de glandes dans le bois secondaire de la tige, chez les Pseudo- tsuga, les Picea proprement dits, les Abies, les Larir, les Cedrus, les Pinus, on en trouve presque toujours. Toutefois, à l'exception du dernier genre, les glandes résinifères du bois secondaire «le ces plantes peuvent manquer (1). Dans un faisceau primaire encore très-jeune, on trouve, après le bois secondaire, une zone cambiale, un peu de liber secondaire et du hiber primaire; ce dernier tissu est composé de cellules lisses, allongées, à parois minces. Le liber secondaire jeune se compose de cellules parenchymateuses et de fibres lisses qui représentent morphologiquement les cellules gril- lagées. Un peu plus tard, nous voyons que des cellules cambiales, les unes, en se cloisonnant horizontalement, donnent du paren- chyme libérien, les autres se couvrent de ponctuations grilla- (4) M. Dippel, dans son mémoire sur les glandes résinifères du bois secondaire de la tige d’Abtes pectinata, reproche très-amèrement à Mobl et à Schacht d’avoir nié l'existence de ces organes; chacun de ces auteurs avait raison de son côté. En effet, on rencontre le plus souvent des glandes dans le bois secondaire des tiges âgées d’Abies pectinata, maïs dans beaucoup de cas aussi il n’y a pas de trace de ces organes. (Boë. Zeit., 4863.) 7ä C. Æ. BERTRAND. gées. En général, il se produit plusieurs couches de cellules grillagées entre deux couches successives de parenchyme libé- rien, mais le nombre de ces couches varie beaucoup d’une place à l’autre ; 11 n’y à jamais, dans les genres dont nous nous occu- pons en ce moment, de fibres libériennes épaissies. Par suite du développement des cellules du parenchyme libérien, cela a lieu de très-bonne heure chez les Pinus : cela ne se produit que irès-tard ou même jamais chez les Abiétinées proprement dites (fig. 5, pl, 7) :les cellules grillagées sont com- primées fortement, et cessent bientôt de vivre ; bien plus, les _ parois transversales des cellules se soudent, et il ne reste bientôt plus trace des éléments grillagés. Très-souvent, surtout chez les Ares et les Cedrus, certaines cellules du parenchyme libérien se sclérifient; plusieurs de ces éléments se soudent entre eux, et forment ainsi un noyau dur résistant, brunâtre. — D'autres fois il se dépose dans les cellules de gros cristaux d’oxalate de chaux (fig. 5, pl. 7) (4). Dans les genres Pinus et Larir on voit souvent se former des glandes résinifères au milien du liber secondaire. Chez le Larix, par exemple, nous voyons plusieurs cellules voisines se gonfler et amineir leurs parois ; puis les membranes communes se dédoublent et la glande est formée ; les cellules glandulaires sécrètent de la résine. Ce mode de formation des glandes résini- fères n'est autre que celui que j'ai déjà exposé en parlant de ces organes dans la racine de Welwiischia (2). Toutefois nous rencontrons souvent chez les Pinus un autre mode de formation des glandes résinifères (fig. 3, 4, pl. 7). Certaines cellules cam- biales, au lieu de se transformer, soit en fibres ligneuses, soit en éléments libériens (parenchyme ou cellules grillagées), con- servent leurs parois minces, se cloisonnent horizontalement, ra- dialement et tangentiellement, de sorte que la région de la zone (4) Les cristaux d’oxalate de chaux se trouvent dans l’intérieur même des cellules chez les Abies, Picea, Larix, Cedrus et Pinus ; ce caractère permet de différencier faci- lement le liber de ces plantes de celui des autres Conifères. Ces cristaux se forment plusieurs à la fois dans les cellules du parenchyme libérien. (2) La formation des glandes résinifères du bois secondaire de la tige d’Abtes pecti- nala se fait de la même manière. (Voyez Dippel.) ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. 75 cambiale qui traverse un pareil système produit des éléments semblables à ceux que je viens de décrire, puis toutes ces cellules sécrètent de la résine. Les éléments ligneux ou libé- riens qui entourent cette région prennent leurs caractères nor- maux, et bientôt il semble que lon ait affaire à deux glandes distinctes, l’une lbérienne, l’autre ligneuse, communiquant entre elles par une lame verticale de tissu glandulaire; en général, cette lame verticale coïncide avec un rayon médul- laire secondaire, Ce phénomène s’observe très-nettement chez les Pinus Strobus, P. Cembra, P. Pseudostrobus, P. Pinea. Plusieurs espèces de la section des Pénaster ne le présentent pas (P. Pinaster, P. Laricio, P. pyrenaica) (À). Tissu fondamental et système tléqumentaire. — La moelle jeune se compose toujours de cellules arrondies où polyédri- ques, à parois minces, lisses. Les cellules voisines des fais ceaux sont plus petites que les cellules du centre. À un âge plus avancé, les parois des cellules de la moelle s'épaississent un peu, se couvrent de ponctuations simples très-petiles. Chez les Picea proprement dits et les Cedrus (2), très-souvent cer- taines cellules de ia moelle se sclérifient et forment des sortes de cloisons solides qui divisent en plusieurs parties le cylin- dre médullaire. Jamais il n’y a de glande résinifère dans la moelle. Les rayons médullaires secondaires se composent de cellules presque cubiques, à parois épaisses dans leur partie ligneuse, à parois minces dans la région libérienne. Ces cellules des rayons médullaires, en se déformant, prennent tout à fait l'aspect de cellules du parenchyme libérien, surtout chez les Pinus. Souvent, dans ces plantes, les rayons médullaires secon- (4) Voyez la formation des glandes résinifères du liber secondaire des Cupressinées. (2) On trouve des sclérites semblables dans l'écorce primaire des plantes malades ou végétant mal. Elles ont été signalées par M. Otto Buch, Ueber Sklerenschymzellen, Breslau, 1870, in-8 («). (a) Voy. aussi H. Schacht, Lehrbuch. Berlin, 1856. — Jos. Bühm, Sind die Bastfasern Zellen oder Zell- fusionen ? (Sits, d. k. Akad. d. Wissensch. Bd. LI). 76 €. E. BERTRAND. daires ne sont que des nappes verticales de tissu glandulaire qui réunissent deux glandes résinifères situées, l’une dans le bois secondaire, l’autre dans le liber secondaire d’un même faisceau. Cette nappe verticale de tissu glandulaire présente un point d'accroissement intercalaire dans la zone cambiale secondaire. L'écorce primaire se compose d’une couche plus ou moins épaisse de parenchyme, dont les cellules arrondies, à parois minces, sont gorgées de chlorophylle. Tantôt, comme chez les Tsuga, les Pseudotsuga, les Abies et les Pinus, il ne se forme pas d’hypoderme ; tantôt, au contraire, comme chez les Picea proprement dits, les Cedrus, les Larir, la couche du paren- chyme herbacé qui se trouve en contact avec l’épiderme se transforme en hypoderme. Chez les Tsuga, il n'y a pas de glandes résinifères dans l'écorce primaire; dans les autres Abiétinées, au contraire, 1l y en a toujours dans cette partie de la tige. Ces glandes né communiquent jamais avec celles des feuilles, chez les Pseudotsuga, les Picea proprement dits, les Abies, les Cedrus et les Larix ; tandis que chez les Pinus, les feuilles fasciculées ont leurs glandes résinifères qui ne sont que les terminaisons des glandes du parenchyme herbacé de la tige. Dans les Pinées, de même que chez les Abiétinées proprement dites, les feuilles simples ont des glandes résinifères qui ne communiquent pas avec celles de la tige. Le système tégumentaire est formé d'une seule couche de cellules épidermiques, lisses chez les Pinus, les Abies, les Picea proprement dits, très-souvent prolongées en forme de poils chez les Tsuga, Pseudotsuga, Cedrus & Larix. Décortication et subérificalion. — Suivant les genres et même suivant les sections de chaque genre, nous trouvons quelques différences dans les phénomènes de subérification et de dé- cortication des tiges. Dans les Tsuga et les Pinus, nous voyons se former une lame de phellogène entre le parenchyme herbacé et l’épiderme; cette lame de phellogène engendre une lame de liége primaire et la tige est entourée d’une couche de périderme. ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. girl Chez les Picea proprement dits, les Cèdres, les Larir, la pre- mière lame de phellogène qui se forme apparaît entre l’hypo- derme et le parenchyme herbacé. Cependant, dans les Penus, les Cedrus, les Larur, les Picea et les Tsuga, le mode de formation du liége secondaire et les rapports de ce tissu avec les tissus voisins sont les mêmes : en effet, des arcs de phellogène apparaissent dans le liber secon- daire; ils détachent des lentilles de rhytidome, qui restent fixées à la tige pendant un temps souvent très-long. Dans les Pseudotsuga et dansles Abies, nous observons quel- que chose d’analogue à ce que nous avons vu er étudiant l'écorce de la racine de Wehuitscha. Sous l’épiderme, nous voyons appa- raître une lame de phellogène qui, se divisant tangentiellement en avant et en arrière, engendre, d'une part une épaisse lame de liége, d'autre part du suber herbacé ; toutefois la première lame de phellogène n'engendre qu’une très-petite couche de suber herbacé. Des arcs de phellogène secondaire se produisent et détachent des lentilles du tissu fondamental ; mais en se divi- sant tangentiellement en avant et en arrière comme la première lame de phellogène, ils engendrent une seconde écorce primaire et du liége secondaire. Bientôt quelques-unes des cellules de cette seconde écorce primaire se selérifient, en même temps il se forme des glandes résinifères dans ce tissu (1). AY cas. — Abiétinées proprement dites. Structure des feuilles. — Chaque feuille reçoit un seul fais- ceau primaire qui resie tantôt indivis, comme chez les Tsuga, les Pseudoisuga, les Larir, tantôt divisé en deux, comme chez les Abies. Chez les vrais /’icea ainsi que dans les Cedrus, nous avons une disposition intermédiaire entre les deux formes précédentes, car le rayon médullaire médian est souvent assez considérable pour faire admettre l'existence de deux branches (4) Ces glandes se forment comme celles du tissu fondamental de la racine de Welwitschia. 78 €. HE. BERAARAND. bien séparées d’un même faisceau; parfois, au contraire, le fais- ceau est indivis. Chaque faisceau présente la même structure que les jeunes faisceaux primaires de la tige. I est entouré d’une gaîne de courtes cellules cubiques, dont les parois sont lisses et généralement assez épaisses. Vers la base de la feuille, cette gaine disparaît. Entre sa gaîne et le faisceau, nous trouvons une masse de cellules courtes, cu- biques, dont les parois sont couvertes de ponctuations aréolées, d’où le nom de issu aréolé que l'on donne souvent à ce tissu. Le tissu aréolé n’est qu'une forme particulière du tissu réticulé des Podocarpus et des Taxus, et non pas, comme l’a donné à entendre Hugo von Mohl, une forme du #ssu de transfusion des Podocarpus (4). Le tissu fondamental est nettement différencié en parenchyme en palissade et en parenchyme rameux chez les Tsuga, les Pseudotsuga, ainsi que dans les Picea, tels que P. ajanensis, les Ares, les feuilles des longues pousses du Cedrus Deodara et des Larir. Dans la majorité des Picea proprement dits et des Cedrus, les cellules du tissu fondamental forment des sortes de colonnes qui s'appuient, d’une part sur la gaine, d'autre part contre l’hypoderme ; par suite, ce tissu n’est pas différencié en parenchyine en palissade et en parenchyme rameux. Suivant les espèces et suivant les genres, on trouve des varia- tions dans le développement de la couche hypodermique des feuilles. L'épiderme est toujours formé d’une seule couche de cellules épidermiques. Les glandes résinifères sont nettement indiquées dès le point de végétation. (1) Bot; Zeit,, 1871, n°5 4 et 2, ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. 79 26 cas. — Pinées. 1. Feuilles simples. — Chaque feuille simple reçoit un seul faisceau primaire qui reste toujours indivis dans son parcours à travers le limbe. La structure des faisceaux des feuilles simples est la même que celle des faisceaux des feuilles des Abies et des genres voisins. Le parenchyme fondamental est mal différencié ; sa couche sous-épidermique n'est transformée en hypoderme que dans les feuilles écailleuses d’une certaine épaisseur. L’épi- derme est formé d’une seule couche de cellules épidermiques courtes, cubiques, lisses, dont les couches cuticulaires sont ex- trèmement développées. Dans les feuilles écailleuses, la cuticule et les couches cuticulaires des cellules de l'épiderme extérieur ont plusieurs dixièmes de millimètre d'épaisseur (fig. 4, pl. 9). Nous trouvons toujours deux glandes résinifères closes qui ne communiquent pas avec celles du parenchyme herbacé de la tige, de chaque côté de la nervure, sur les bords de la feuille, et collées à la face inférieure de la feuille (4). IL. Feuilles fasciculées. — a. Dans les Pinus des sections Stro- bus, Cembra, chaque feuille ne reçoit qu’un seul faisceau pri- maire qui reste indivis. La structure de ces faisceaux est la même (4) Dans le jeune âge, les rameaux des Pinées ne portent que des feuilles solitaires. Ces feuilles sont sessiles, minces ; leurs bords sont couverts de pelites dents très-fines qui toutes regardent le sommet de la feuille. Ces feuilles simples des Pinées ont la plus grande ressemblance avec les feuilles du Cunninghamia sinensis, À un âge avancé, les pousses terminales portent encore des feuilles solitaires, mais elles sont écailleuses. Dans l’aisselle de chacune d’eiles apparait un rameau qui restera très-court, Les pre- mières feuilles de ces rameaux sent solitaires, écailleuses, sèches, et forment une gatne à la partie inférieure du rameau. Les dernières feuilles du rameau seules se dévelop- pent au nombre de 2, 3 ou 5. Lorsqu'il y à plus de deux feuilles dans une gaine, les feuilles sont triangulaires, et toujours il y a des stomates sur les faces de l'angle supé- rieur de la feuille. Lorsqu'il n’y a que deux feuilles, la forme de leur section transver- sale rappelle celle du pétiole du Salisburia. Toujours il y a des stomates sur les deux faces de la feuille. Les stomales sont disposés en files, mais ces files ne sont jamais . groupées en bandelette chez les Pinées. On donne en général le nom de feuilles fasci- Culées à ces feuilles terminales des courtes pousses; on les désigne quelquefois aussi sous Le nom de /euilles engaïinées, 50 €. E. BERTRAND. que celle des jeunes faisceaux primaires de la tige, à cela près pourtant qu'on ne trouve pas de glandes résinifères dans le bois primaire de ces faisceaux. Chaque faisceau est entouré d’une certaine quantité de tissu aréolé qui disparaît vers la base de la feuille. Autour du tissu aréolé règne une gaine bien caractérisée de cellules cubiques, courtes, souvent épaissies d’un seul côté (celui qui touche le parenchyme). Le parenchyme est formé de cellules volumineuses, dont la membrane forme de grands replis qui s’avancent dans l’intérieur de la cellule, et donnent à ce tissu un aspect particulier (fig. 2, pl. 9). Ce parenchyme fon- damental n’est pas différencié en parenchyme en palissade et en parenchyme rameux. Les couches du parenchyme fondamen- tal qui sont sous l’épiderme, sont très-étroites, très-allongées. Le plus souvent celles de ces cellules qui sont en contact avec l’épiderme n’épaississent pas leurs parois, tandis que les cellules situées plus profondément prennent l’aspeci de fibres hypoder- miques épaissies. On observe quelques différences dans le déve- loppement des cellules hypodermiques des diverses espèces ; l’épiderme se compose de cellules courtes, rarement allongées à la manière des cellules épidermiques des Torreya, dont les parois sont tellement épaisses, que la cavité de la plupart de ces cellules à complétement disparu; la cuticule et les couches cuticulaires sont extrèmement développées. Chez les Strobus et les Cemnbra, on trouve toujours trois glandes résinifères dans le parenchyme fondamental des feuilles fasciculées. Ces trois glandes sont presque marginales ; elles sont placées chacune à l’un des angles de la feuille, qui est triangu- laire. Ces glandes sont accolées à l’hypoderme ; souvent même elles sont complétement entourées de fibres hypodermiques (fig. 9, 10, pl..9). b. Dans les Pinus de la section des Pseudostrobus, chaque feuille reçoit un seul faisceau primaire qui reste indivis, mais les glandes résiniferes de la feuille sont accolées à la gaine. c. Dans les Pinus des sections T'œda, Pinea, chaque feuille reçoit encore un seul faisceau primaire, mais celui-ci se divise ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. S1 en deux groupes bien séparés; toutefois 1l n’y a qu'une seule gaine pour les deux groupes (fig. 3, pl. 9). La structure de ces faisceaux primaires est la même que celle des faisceaux pri- maires de la tige, moins toutefois les glandes résimifères. Il. Aiguille du Pinus monophylla.— Ainsi que son nom l'in- dique, le Pinus monophylla n'a qu'une seule feuille dans cha- cune de ses gaînes foliaires (1). Chacune des aiguilles vertes de Pinus monophylla se compose d’un système de faisceaux primaires réunis en un large faisceau dont les trachées sont tournées vers l'axe de la tige. La structure de ces faisceaux primaires ne diffère de la struc- ture des faisceaux de la tige que par l'absence de glande rési- nifère dans le bois primaire. Autour de ce faisceau se trouve une masse considérable de tissu aréolé ; une gaine protectrice en- toure ce issu. Cette gaine disparait vers le bas de la feuille ; en même temps le tissu aréolé perd ses caractères, et se confond avec le parenchyme fondamental (fig. 5, pl. 9). Le parenchyme fondamental est composé de cellules volumi- neuses, dont les membranes offrent de larges plissements carac- téristiques. Vers la base de la feuille, ce parenchyme perd ses caractères. Le parenchyme fondamental n’est pas différencié en parenchyme en palissade et en parenchyme rameux. Les cellules du parenchyme fondamental, voisines de l’épiderme, se transforment en fibres hypodermiques ; celles qui sont sous l'épiderme ont toujours leurs parois minces (2). (1) Dansle P. #onophylla on trouve à l’aisselle d’une feuille simple, écailleuse, née sur un axe primaire, un très-court rameau dont les feuilles inférieures sont petites, lécailleuses, minces, membraneuses ; ilse renfle un peu, forme l’apophyse, et porte dans la plante qui nous occupe une longue aiguille cylindrique qui se termine par une pointe très-aigué. Dansles autres Pirus, au contraire, sur l’apophyse il y à de 2 à 5 feuilles. Quelle est donc la nature morphologique de l'aiguille de Pinus mono- phulla ? (2) On trouve deux glandes résinifères dans le parenchiyme au-dessous du faisceau central; à droite et à gauche de ce faisceau, elles sont accolées à l'hypoderme, elles sont entourées de fibres sous-épidermiques , et pénètrent dans le parenchyme herbacé de la tige. desérie, Bor. T XX (Cahier n° 2). = 6 82 €. ÆE. BERTRANE,. L'épiderme est composé de cellules allongées comme chez les Torreya, et de cellules cubiques, courtes, dans les régions où se trouvent les stomates. Les feuilles de tous les Pinus ont les stomates disposés en files parallèles à la nervure; ces files ne sont jamais groupées en baudelette, Chaque stomate se compose de deux cellules réni- formes, encastrées à la face inférieure de quatre cellules épider- niques; celles-ci sont enfoncées sous un certain nombre d’autres cellules épidermiques. Ces dernières ont une cuticule, et des couches cuticulaires excessivement épaisses sur les bords de l’antichambre. Parcours des faisceaux. —La spirale, qui passe par les points d'insertion de toutes les feuilles, a comme cycle, chez les Abié- tinées et chez les Pinées, 5/13, 8/24, 43/34 ou 21/55, et, de plus, il y a toujours hétérodromie entre deux rameaux successifs. Très-souvent le cycle change quand on passe d’un rameau à l'autre; c’est ainsi que, dans le Picea agjanensis par exemple, on passe du cyele 5/13 au cycle 21/55, et vice versd. Le parcours des faisceaux chez les Abiétinées est le même chez les Taxus. La longueur des faisceaux est la seule diffé- rence. Chez les Abies, les Picea, tous les rameaux d’une même année ont à peu près la même longueur ; ces plantes n’ont que des pousses longues. L'arrangement des feuilles sur ces rameaux est en général 5/13 chez les Tsuga, 13/3k chez les Abies, les Picea et les Pseudotsuga. Les Cedrus et les Larir offrent des rameaux de deux sortes : les pousses terminales, longues, sur lesquelles les feuilles, largement espacées, sont arrangées dans l’ordre 5/13 ou 8/21, et les pousses latérales, nées dans l’aisselle des feuilles des pousses terminales. Ces pousses latérales restent courtes, du moins pendant les premières années ; les feuilles nombreuses, très-serrées sur ces dernières pousses, ont pour cycle 21/55 ou 43/34. Chez les Pinus, les longues pousses terminales portent des ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. SE feuilles simples, dont le cycle est 13/34 ; dans l’aisselle de cha- cune de ces feuilles apparaissent de courtes pousses sur les- quelles les feuilles sont disposées suivant l’ordre spiral 5/13. Il. — A. 7. — PICEA Link. Le genre Picea peut se subdiviser en trois sous-genres, qui présentent entre eux des différences anatomiques assez notables : 1° Les Picea. 2° Les Pseudotsuqga. 8 Les Tsuga. Premier sous-genre. — PICEA. Syn. : Ages Loudon; ABies sect. Picea Spach; Pinus sect. PiceA Endl. Distribution géographique. — Les espèces du genre Picea habitent la région de l'hémisphère nord comprise eutre le 40° el le 65° degré de latitude. Caractères anatomiques des feuilles du Picea (4). — Suivant les espèces, le faisceau primaire unique qui constitue la nervure est indivis, ou au contraire divisé en deux branches : ce dermier cas est de beaucoup le moins fréquent. Le üssu fondamental de la feuille n’est pas différencié en parenchyme en palissade et en parenchyme rameux; presque toujours les cellules du tissu fondamental en contact avec l'épiderme se transforment en fibres hypodermiques. En général, on trouve deux glandes résinifères dans chaque feuille, une à droite, une à gauche de (4) Les feuilles des Pécea sont persistantes, tétragones, sessiles; elles reposent sur de volumineux coussinets (pl. 7, fig. 42); elles ne portent pas de bandelette sur leur face inférieure, et sont toujours mucronées. Tous les rameaux des Picea se développent de la même manière. Les feuilles des Picea, comme celles des Cedrus etdes Larix, ne sont pas couchées sur les rameaux, 8h €. H. BERTRAND. la nervure; elles sont accolées à l’épiderme de la face infé- rieure. Les stomates, disposés en files, se trouvent sur les deux faces de la feuille, et, à l'exception du P. ajanensis, dont la face inférieure de la feuille en est absolument dépourvue, les stomates forment quatre groupes, dont deux à la face supé- rieure de la feuille, et deux à la face inférieure ; ils sont tou- jours beaucoup plus nombreux sur la face supérieure que sur l'inférieure. L’épiderme est formé d’une seule couche de cellules épider- miques, dont la structure est la même que celle des cellules épr- dermiques des Abzes (4). Structure des écailles (pl. 8, fig. 19). — L’écaille se compose d’une couche de cellules épidermiques. Les cellules de lépi- derme externe ont leurs parois externes extrêmement épaissies, canalieulées. La cuticule et les couches cuticulaires de ces cel- lules sont excessivement développées. Les cellules épidermiques de la face interne sont petites et leurs parois sont minces. Sous l'épiderme, nous trouvons çà et là quelques fibres hypodermi- ques et une masse de parenchyme non différencié. Ce paren- chyme présente deux glandes résinifères placées à droite et à gauche de la ligne médiane. Très-rarement on trouve dans ce parenchyme un faisceau extrêmement grêle. Tableau synoptique des caractères anatomiques des espèces du genre Picea (sous-genre Picea). Pas de stomates sur la face inférieure de la feuille, deux Feuilles glandes Tésiniienes eee eee ect de P. ajanensts. aplaties. } Des stomates sur la face inférieure de la feuille, souvent paside lan le CREER PET Ce eLe re Creer P. sitchensis. h files à la face supérieure; 2 files à la face Sans glande NAT E De SIM OS eos do or nid tic P. nigra. résinifère, } 40 files à la face supérieure ; 6 files à la face INFéTICUTE Rte ele eee P. alba. Feuilles / Une seule glande développée... ..................... P. excelsa. tétragones. AS 7. Re ces 8 files à la face supérieure; 6 files à la face Deux glandes inférieure ; feuilles longues, étroites... résinifères. } 42 files à la face supérieure ; 40 files à la face inférieure; feuilles courtes, larges. .... P. polita. . Khutrow. ie) (4) Lorsque la feuille est adulte, on voit se former à sa base une couche de cellules ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. 89 Synonymie el distribution géographique des Picea. P. ajanensis. — He Vancouver. P. süchensis Carr. — Californie. — Syn. : P. Menziesu Carr., Pinus Menzies Dougl., Abies Menziesi Loud. P. nigra (À) Link. — Canada. — Syn. : Abies Mariana Mill., A. denticulata Poir., À. nigra Mich., Pinus nigra Ait., P. Mariana Du Roi. P. alba Link. — Pensylvanie. — Syn. : Abies alba Mich., Abies canadensis Mill., Pinus canadensis Du Roi, P. laxa Ehren., P. alba Ait., P. glauca Mœnch., P. tetragona Mœnch. P. excelsa (2) L. — Europe centrale. — Syn.: Pinus Abies Limné, P. Picea Du Roi, P. excelsa Lam., P,. cinerea Rœæl., Abies Picea Mill, A. excelsa DC., À. giganten Smith. P. Khutrow Carr. — Himalaya. Syn. : Picea Morinda L., Abies Khutrow Loud., À. pendula Griff., A. Morinda Nelson, Pinus Snuthiana Lamb., P. Khutrow Royle. P. polita Carr. — Japon. — Syn. : Adtes politaS. Z., P. Abies Thunb., P. polita Ant. Deuxième sous-cenre. — PSEUDOTSUGA. Syn. : Agies (auctor.) ; TsuGa Carrière (1857); KerecEenrA Carr. (4867). Distribution géographique. — Les Pseudotsuga habitent la Chine, le Tibet, le Japon et la Californie. à parois épaisses, cubiques (pl. 8, fig. 43 a). Les cellules du tissu fondamental qui sont immédiatement au-dessus se sclérifient. Les cellules de lécorce primaire qui sont au-dessous du plan sécant a se selérifient aussi, mais se distinguent des précé- dentes par leurs dimensions exigués, (4) Le Picea rubra ne diffère pas anatomiquement du P. aigra Link. (2) P. orientalis, P. mucrosperma, P. japonica SZ, ne différent pas anatomique- ment du P. excelsa Link. OÙ €. H. BNRTRAND. Caractères anatomiques des feuilles des Pseudotsuga (1). — Le tissu fondamental est différencié, comme chez les Tsuga, en parenchyme en palissade et en parenchyme rameux. Dans ce üssu fondamental, nous trouvons deux glandes résinifères pla- cées l’une à droite, l'autre à gauche de la nervure ; elles sont voisines des bords de la feuille et accolées à l’épiderme inférieur. L'épiderme est composé de courtes cellules eubiques, à parois souvent épaisses. La paroi externe est criblée de ponctuations simples. Les stomates sont disposés en files parallèles à la ner- vure; ces files sont groupées en deux bandelettes situées à la face inférieure de la feuille, comme chez les Tsuga. Dans quel- ques espèces, on trouve quelques stomates sur la face supérieure de la feuille. De petits amas de fibres hypodermiques s’observent sur les bords de la feuille, au-dessus et au-dessous de la nervure et sous l’épiderme supérieur. Tableau synoptique des caractères anatomiques des espèces du sous-genre Pseudotsuga. Deux bandelettes sur la face supérieure; de Phypo- | derme entre les files de stomates ; 5 files de stomates Des stomates PAF bandele ie Rene rene ne P. nobilis. sur la Quelques stomates seulement dans le haut du sillon face supérieure. médian de la face supérieure; pas d’hypoderme entre les stomates; 45 files de stomales par ban- ACle OR RE CRE A P. Davidiana. { 40 files de stomates par bandelette ; quelques amas de Pas de stomates libres hypodermiques sous l’épiderme supérieur, sur la entre la nervure ct les bords................. P. jezoensis, face supérieure. } 5 files de stomates par bandelctte ; pas de fibres hypo- dermiques sous l’épiderme supérieur. .......... P. Douglasit. Synonymie et distribution géographique des espèces du sous=genre Pseudotsuga. P. nobilis. — Fleuve Columbia. — Syn. : Abies nobilis Lindley, Picea nobilis Loud., Pinus nobilis Douglas. P. Davidiana (2). — Tibet. (4) Les feuilles des Pseudotsuga sont persistantes, sessiles, aplaties, à bords lisses ; tantôt elles sont terminées par un mucron aigu, tantôt elles ont leur extrémité bilobée. De même que chez les Abies, les feuilles sont insérées directement sur la tige, elles ne reposent pas sur des coussinets (pl. 7, fig. 44). (2) Le P, Davidiana est une plante du Tibet dont les cônes furent envoyés en ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. 87 P. jezoensis. — Syn. : Keteleeria Fortunei Carr., Picea jezoensis Carr., Abies jezoensis Lindl., À. Fortunei Murray. P. Douglas Carr. — Fleuve Columbia. — Syn. : Tsuga Douglasi Cavr., 1857, Abies Douglas Lindl., Pinus taxifoha Lamb., P. Douglas Sab. Les P. nobilis, P. Douglasü, ont entre eux de très-grandes ressemblances. Il en est de même de ?. Davidiana et de P. je- zoensis. D'un autre côté, les plantes américaines sont très-dif- férentes anatomiquement des Pseudotsuga asiatiques. Par con- séquent, les espèces qui présentent la même structure anato- mique vivant dans une même contrée, il y à concordance entre la classification naturelle des espèces et leur distribution géographique. Troisième sous-genre. — TSUGA. Syn. : ABres (Par.). Distribution géographique. — Les espèces du genre Tsuga habitent la Chine orientale, le Japon, la Californie et le sud-ouest du Canada. Caractères anatomiques des feuilles des Tsuga (1). -- La ner- vure se compose d’un seul faisceau primaire qui reste toujours indivis. Sous la nervure, nous trouvons chez tous les Tsuga une Europe par M. l'abbé David en décembre 4874. En voici les caractères : « Strobili » (coni) pedunculati cylindracei, 45-17 centim. longi., 5 circiter in diametro (a); squamæ » basi subeuneatæ breviter stipitatæ, 3 centim. longæ, laxæ, ovatæ, obtusæ, margine » eroso-denticulatæ, coriaceæ, apice parum reflexæ, extrorsum sericeo-pulverulentæ, » introrsum linea subvelutina, subprominente longitrorsum notatæ, fuscæ. Seinina » ovata, lenia, in alam dimidiatam, cultriformen, pallidam, subnitidam expansa, stro- » bili squamis æquilongam, ima basi semen semi-involventem. » (4) Les feuilles sont persistantes, plates, sessiles; leurs bords sont lisses, excepté chez le T. canadensis. Chaque feuille est portée par un coussinet très-accentué, surtout dans le jeune âge (pl. 7, fig. 10). La face inférieure de la feuille porte toujours deux bandelettes de stomates. Les feuilles sont couchées sur les rameaux, comme chez les Pseudotsuga. (a) «Bracteolæ squamis breviores, subabsconditæ, fuseæ inferne, membranacoæ superne, in laminam » eroso-denticulatam medio apiculatam expausæ, 2 centim. longæ. » 88 C. E. BERTRAND. grosse glande résinifère qui ne pénètre pas dans la tige (fig. 4, 2, pl. 8). Le tissu fondamental est composé de cellules à parois minces, lisses, différencié en parenchyme en palissade et en parenchyme rameux. La feuille est revêtue d’une couche d'épiderme d’un seul rang de cellules; celles qui ne sont pas dans les bandelettes sont lisses, un peu allongées (fig. 3, pl. 8), et leurs parois sont peu épaisses. Les cellules épidermiques des bandelettes sont courtes, lisses, presque cubiques. À l'exception du T. Hookeriana, qui a des stomates sur les deux faces de la feuille, les stomates sont disposés en files parallèles à la nervure; ces files sont groupés en bandelettes, et les bandelettes, au nombre de deux sur chaque feuille, sont placées à la face inférieure de cet or- gane, de chaque côté de la nervure (fig. 4, 2, pl. 8). L'hypoderme n’est représenté que par quelques fibres à parois peu épaisses, courtes, parallèles à la nervure, situées sur les bords de la feuille. Structure de l'écaille. — Les écailles ne sont que des feuilles très-peu modifiées ; en effet, nous trouvons dans ces organes un faisceau primaire réduit à quelques ceilules ligneuses accompa- gnées d’un petit nombre de trachées, et de cellules cambiales, lisses, représentant le Liber. Sous chaque faisceau. on remarque une glande résinifère ; 1! n’y a pas trace de gaine protectrice du faisceau, ni de tissu aréolé. Autour du faisceau et de la glande, on trouve un parenchyme dont les cellules sont lisses ; ce tissu n'est pas différencié. L'épi- derme se compose de cellules qui ressemblent à celles de lépi- derme supérieur des feuilles ; les parois des cellules de l’épiderme extérieur sont plus épaisses que celles de l’épiderme intérieur. Il n'ya pas de fibres hypodermiques dans ces écailles. Tableau synoptique des caractères anatomiques des espèces du sous-genre Tsuga. Des stomates sur la face supérieure de la feuille. Bords lisses. Pas dRYPOTÉLNE RAT ANR REA APN Res P. Hookeriana. Pas de stomates Bords de la feuille mamelonnés ; de l’hypoderme. P. canadensis. sur la face supérieure (‘Pas d’hypoderme:..::....... P.Brunontiana. i Bords lisses, : EEE UE Se | De l'hypoderme .........,... P. Sieboldi. ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. 89 Synonynuie et distribution géographique des espèces du sous-genre Tsuga. P. (Tsuga) Hookeriana Carr. — Californie du Nord.— Syn.: Abies Pattoni Jeff., A. Hookerü Mort., A. Williamson Newberry. P. (Tsuga) canadensis (A) Link. — Montagnes Rocheuses. — Syn. : Abies canadensis Mich., Pinus americana Du Roi, P, canadensis Linn. P. (Tsuga) Brunoniana Wall. — Chine méridionale. — Syn. : Aüies dumosa Loud., A. cedroides Griff., Micropeuce Brunoniana Spach, P. decidua Wall. P. (Tsuga) Sieboldii Carr. — Japon. — Syn. : Ponus Tsuga Ant. IT. — A. 8. LARIX Link. Syn. : Laricis spec. Tourn.; Pinus sect. Larix Endl. Distribution géographique. — Les espèces du genre Larix habitent les régions de l'hémisphère nord comprises entre le 40° et le 60° degré de latitude. Caractères anatomiques des feuilles des Larix (2). — La ner- vure est formée d’un seul faisceau primaire indivis; très-souvent les cellules du tissu aréolé qui entourent les faisceaux sont scléri- fiées ou transformées en fibres pseudolibériennes (fig. 16, pl. 8). Le tissu fondamental est différencié en parenchyme en palissade eten parenchyme rameux (fig. 17, pl. 8). Les cellules du tissu (4) Le T. Mertensiana ne diffère pas anatomiquement du T. canadensis. (2) Les feuilles des Larix sont caduques, sessiles, aplaties, étroites, molles ; de même que celles des Cèdres, elles reposent sur de volumineux coussinets ; elles portent tou- jours deux petites bandelettes sur la face inférieure, symétriquement disposées par rapport à la nervure. Les feuilles peuvent se diviser en feuilles longues et en feuilles courtes; les premières naissent sur les pousses longues, les autres naissent sur les pousses courtes. 60 €. H. PHER'UIRAND. fondamental voisines des bords de la feuille ou qui sont au con- tact de l’épiderme au-dessus et au-dessous du faisceau sont trans- formées en bres hypodermiques. On trouve dans chaque feuille deux glandes très-petites qui sont entre les cellules hypoder- miques du bord de la feuille et les cellules épidermiques (a, fig. 48. pl. 8). L'épiderme des feuilles des Larër est semblable à celui des feuilles des Tsuga; les stomates des Larix ont aussi la même structure que les stomates des Tswga. Chez les L. Lyalli, L. americana, on trouve quelques files de stomates sur la face supérieure de la feuille, tandis que chez tous les autres les sto- mates, disposés en files, forment sur la face inférieure de la feuille deux petites bandelettes. Tableau synoptique des caractères anatomiques des espèces du genre Larix. La face supérieure porte des (De l'hypoderme..,.,............. L. Lyalli, stomates, Pas déhypoderme tree L. americana. / De l'hypoderme. 4 files de stomates par La face supérieure ne porte pas BaADUElEt ER RE PE Ann L. europæa. de stomates. Pas d’hypoderme. 9 files de stomates | paribandeletten er ne AR en L. Kæmpferi. Synonymie et distribution géographique des espèces du genre Lavix. L. Lyalli Parl. — Montagnes Rocheuses. L. americana Mich. — Canada. — Syn. : Pinus intermedia Du Roi, P. microcarpa Lamb., Larir mucrocarpa Forb., L. Fraseri Curt., L. tenuifolia Salisb., Abies mücrocarpa Lindl. L. europæa DC. (1). — Europe centrale.— Syn. : L. deci- dua Mill., L. pyramidalis Salisb., L. excelsa Link, L. vulgaris Spach, Pinus Larix L., Abies Larix Lamb. L. Kæmpferi Fort. — Japon. — Syn. : Aôtes Kæmpferi Lindl., Pinus Kæmpferi Lamb., Larix amabilis Nelson, Pseudo- larix Kæmpferi Gord. (4) Les Larix leptolepis, L. sibirica, L. dahurica, ne diffèrent pas anatomiquem ent du Larix europæa. ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. 91 Dans les Mélèzes, comme dans les autres genres des Abiétinées proprement dites, nous voyons que les espèces qui sont les plus voisines au point de vue de leur structure anatomique sont aussi les plus voisines géographiquement. Là aussi nous trouvons un parallélisme entre la flore de l'Amérique du Nord et la flore de l’Asie. IT. — A. 9. CEDRÜUS Link. Syu, : Lanricis spec. Tournefort; Pinus sect. Ceprus Endlich, Distribution géographique. — Le geure Cedrus contient trois espèces : C. atlantica, Atlas, C. Libani, Asie Mineure, C. Deo- dara, Himalaya. Caractères anatomiques des feuilles des Cèdres (1). — La nervure est formée par un seul faisceau primaire indivis, dont le rayon médullaire médian est très-volumineux. Le tissu fon- damental n’est pas différencié; toutefois toutes les cellules qui sont en contact avec l’épiderme sont transformées en hypoderme. L’épiderme est formé de cellules courtes cubiques, qui présentent exactement la même structure que celle de l'épi- derme des Pseudotsuga. Les stomates sont disposés en files parallèles à la nervure; ces files sont groupées au nombre de deux ou trois sur chacune des deux parties de la face supérieure ; on trouve de deux à six files sur la face inférieure de la feuille. On observe toujours deux glandes résinifères situées à droite et à gauche de la nervure, près des bords de la feuille et accolées à l'épiderme inférieur (fig. 15, pl. 8) (2). (1) Les feuilles sont triangulaires, sessiles ; elles reposent sur des coussinets volumi- neux (pl. 7, fig. 44); elles ne portent pas de bandelcttes; Les feuilles sont toujours terminées par un mucron aigu. Les feuilles sont longues ou courtes. Les feuilles longues naissent sur de longues pousses et elles sont largement espacées. Les feuilles courtes naissent sur les pousses latérales, qui restent courtes (du moins pendant les premières années). : (2) La structure de l’écaille des Cedrus est la même que celle des écailles des Picea. 92 €. E. BERTRAND. Tableau synoptique des caractères analomiques des espèces du genre Gedrus. Pas de stomates sur la face inférieure de la feuille ; feuille triangulaire. C. atlanticu. [ Feuille triangulaire. 4 files de stomates sur la face supérieure ; 2 files de stomates sur la face infé- FICULE serre eee e à sea lon inele à Se Cela eee a C. Libanr,. Feuille subtétragone. 8-12 files de stomates sur la face supérieure ; 4-6 files de stomates sur la face inférieure: ste den me LÉ C. Deodura. Des stomates sur la face inférieure de la feuille. Synonymie des espèces du genre Cedrus, 4 C. atlantica Manetti. — Montagnes de l'Atlas. — Syn. : C africana Gord., C. argentea Loud., C. elegans Koight, Abies atlantica Lindl., Pinus atlantica Endl. C. Libani Barrelier. — Mont Liban. — Syn. : €. Phænice Renealm, Pénus Cedrus L., Larix Codrus Mi, L. patula Salisb., Abies Cedrus Poir. C. Deodara VLoudon. — Himalaya. — Syn.: Cedrus indi a De Chambr., Pinus Deodara Roxb., Abies Deodura Lindl. Dansle genre Cedrus, comme dans les groupes Picea et Abies, uous trouvons encore de remarquables coïncidences entre la classification naturelle des espèces et leur distribution géogra- phique. Ainsi le C. Libani, intermédiaire entre C. allantica et C. Deodara comme structure anatomique, l’est aussi comme distribution géographique. IL — A. 10. ABIES Link. Syn. : Picea Don; Ares sect. PicEA et Peuce Spach. Distribution géographique. — Les Abies habitent toute la région de l'hémisphère nord comprise entre 35° et 55° de lati- tude. Caractères anatomiques des feuilles des Abies (4). — La ner- (4) Les feuilles des Abies sont persistantes, sessiles, aplaties, à bords lisses. Ces feuilles sont directement insérées sur la tige (pl. 7, fig. 43); elles laissent après leur chute de petites cicatrices circulaires. A l'exception d'A. Pinsapo, les feuilles des Abzes sont couchées sur les rameaux, j'y rire: "epolopueq ad saJeu07$ 9P SAIU OF SÉUAOUOUE pre de nn" EE» nt ATOS PUET Jed soyeuu07s 2p SaIy L e ans D, ; nee set esiete o Dies chose ele» 1e ed p s : CONTI 2HOIAPUEE ARE SAFEUOIS OP SA E À... omnrapodkq,p seq sateuogs op sed | ‘monqur ouneprd? SUYINONIE TT D NE EEE SEE 07191 PUET Jed Ssjew07s 2p SA 07) ; sed juoyono ou *DSUDSIDQ *Y ste Tee à eus e LR one ddr ed ialeine og elle ete leiee « eneloisie se + sine ee ide QUITOPOdAUIP SEA ) Leunartodns oou SAUUSAL SOPULIÉ s9T E] Ans cette oudopodiq} 24) sayewoys saq ct eumepodiUT 24) :oxnouodns 90%} “LU9SDAJ ‘tete: "eamomgdns 9987 ET ANS SAJUUOPS 9P SAIT G “odosmq'y ‘tt "oamonmgdns 9987 EJ Ans SOFULUOYS ,P SOIU 9 *NOILOHS ANAIXNAAG "HUMUOPAOD ‘°°° ""ouuepodiy,p NUrjUOISIP 2U07 | “SaUuaoQ *sug00ods ‘y ‘°° *"00qo1iq oHMT) ‘ouaopodAu,p -opnosd -syopepueq aed \ *D109)904Q °F ‘‘""aguoaonu appmag) 2nuTUoo ou07Z S91qy 9P Std (smors 9P SOIY OF 9P SNld DD U IQ PER ASS SCT AE A ***SQUU9T9OPNASA SOL SAC / "aananiadns 998J | cDNopoF ‘'tttttttt-amonuodns oudopId?,] 5n0S aunopodÂy.p Std CT ANS : 0 : S9JEL07S 9p SÙ MmoupuiJ "F. ‘oumopodAy,p noseuE) out Her seu b Std “Dpupod y *‘‘'"'"i"""t "ou À : < Se “imonodns ET ee ea ad epodiqe dhoonvag) TOP MZ eureprlr rsnos enDIS op IDE en AA aurropodAÂy,] °q *DAU0]DYdao ‘y "1°" "euuopodAy,p nuUHUOI 2u07 SOI9JIUIS9I SOPUEIS S0T Dopuunu y “tir rittrterrs tete: :topjerepueq Id S9FELU07S 9P SAIY Z *o1IMy ex op aquiod ey op said g no g ap aiquou ne {7° "7" "SES | “oinoHodns 09] anpoup Aubay y ‘pueq ad ‘wo 2p S01 O7 ‘Song so SAnoIsUd U9 SYS VO] YI Ans “spuvaf y ‘tt "tte: "oyoopurq Id SOU y} ‘SOJUUO7S 9P 91194009 7$0 aimorrodns 29e] 8] 220L] SaJeu07s So *NOILOTS AUAIKAU *sorqY Auf np Soodsa $ap Senbruo]ouD 24900409 S2p onbudouñs nv21Q2I 94 €. Æ. BRBR'TERANH. vure est divisée en deux branches parallèles dans toute l'étendue du limbe. Le tissu fondamental est différencié en parenchyme en palissade et en parenchyme rameux ; les cellules de ce tissu voisines de l’épiderme se transforment en fibres hypodermiques. Chez Abies bifida À y a quelques cellules du tissu fondamenta] qui se transforment en fibres pseudolibériennes. La feuille des Ales contient toujours deux glandes résinifères qui sont placées de chaque côté de la nervure. Mais, chez les uns, ces glandes résinifères sont accolées à la face inférieure de la feuille et dans le voisinage des bords; chez les autres, au con- traire, ces glandes sont dans le milieu mème du tissu fonda- mental (fig. 5, 6, pl. 8). La structure de l’épiderme des feuilles des Æ4bies est la même que celle de ce tissu chez les Pseudotsuga (&g. 7, 8, pl. 8). On trouve toujours deux bandelettes de stomates de chaque côté de la nervure à la face inférieure de la feuille ; suivant les espèces, on trouve des stomates sur la face supérieure de la feuille, ou bien au contraire cette face en est absolument dépourvue. Synonymae et distribution géographique du genre Abies. A. grandis Lindi. — Californie. — Syn. : Picea grandis Doug. , Abies lasiocarpa Gord., Pinus concolor Engel., P. lasiocarpa Hook. A. Reginæ Amelie Heldr. — Grèce. — Syn. : A. Pensapo Boiss. (d’après M. Cosson), À. mvmidica de quelques autres auteurs. A. numidica De Lannoy. — Algérie. — Syn. : À. Pinsapo Boiss., d’après M. Cosson. À. cephalonica Xink. — Céphalonie, le mont Enos. -— Syn. : Picea cephalonica Endl., A. Luscombeana Loud., A. panachaica Meldr., À. Apollinis Link, P, Apollinis Ant. A. pectinata De Candolle (1). — Europe centrale. — Syn. : (4) L'A. Nordmanniana ie parait à peine différent de l'A, pectinata De Candolle. ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. Jo Pinus picea L., P. Abies Da Roi, Abies alba Mill., À. farifolia Desfont., À. excelsa Link., Picea pectinata Loud. A. Pindrow Spach. (1). — Monts Himalaya, à 2000 mètres d'altitude.— Syn. : Tarus Lambertiana Nall., Pinus Pindrow Du Roy, Picea Herbertiana M., P. Pindrow Loud. A. cilicica Balans.—— Cilicie.— Syn. : Pinus cilicica Kotsch., Picea cilicica Loud. A. bifida S. et Z. — Japon. A. bracteata Hook. et Arnott (2). — Fleuve Columbia. — Syn. : P. bracteata Don, P. venusta Dougl., Picea brac- teata Loud. A. spectabilis Herpin de Fremont. — Californie. A. Gordoniana. — Ile de Vancouver. A. Pinsapo Boiss. — Espagne (Sierra Nevada). — Syn. : Picea Pinsapo Loud., Pinus Pinsapo Ant. A. Fraseri Lindi.(3).— Pensylvanie.— Syn. : Picea Fraseri Loud., Pinus Fraser: Ant. À. balsamea Mill. — Canada.— Syn. : Pinus balsamea Lindl., Picea balsamnea Loud. A. Weitchii Carr. — Chine et le Japon. — Syn.: P. Weit- chair. A. sibirica Ledeb. — Sibérie méridionale. — Syn, : Püicea Pichta Loud., Pinus Pichta Fisch., P. sibirica Steud. A. homolepis S. et Z. — Japon. — Syn. : Pinus homolepis Ant., Picea homolepis Loud. A. firma S. et Z. — Japon. — Syn.: Pinus firma Ant., Picea firma Gord. Si nous mettons en présence les espèces et les contrées qu’elles habitent dans les deux sections du genre Abies ; si en (4) 4. Webbiana Lindl. ne diffère pas anatomiquement de l'A. Pindrow Spach. (2) À. religiosa Lindl. ne diffère pas anatomiquement de l'A. brac{eata Hook. et Arnott. (3) À. amabilis Forbes ne diffère pas anatomiquement de l'A. Fraseri Lindl. 96 €. E. BERTRAND. même temps nous rapprochons lune près de l'autre les especes les plus voisines anatomiquement, nous aurons le tableau sui- vant : SECTION I. SECTION Il. A NGTANOS SES ee loose Californie. ARR ETASENT ere eee Pensylvanie. As INUMATIC Eee de Algérie. A. balsamea......... Caroline. A. Reginæ Ameliæ.... Grèce. A. cephalonica ....... Grèce. AS PIRSAPO RE hreteee Espagne mérid. A. pectinata......... Europe. ARNCICICOS An ee ice Cilicie. A SS10rICO RE duree Sibérie. APN ATOS Te see Himalaya. A. Wettchirss Ar ar Japon. APMDINAGAN FACE Japon. A. homolepis......... Japon, Arnoracteniu- eee Californie. A RTIM CRTORe Japon. A. spectabths, 7 Californie. A. Gordoniana...... . lle Vancouver. Toutes ces espèces sont comprises entre le 35° et le 55° degré de latitude nord. II. — B. 11. PINUS Linné. Le genre Pinus se divise en sept secLions : Les Cembra, les Strobus, les Pseudostrobus, les Tæda, les Pinea, les Pinaster, les Monophylla. Les deux premières sections ont cinq feuilles dans chaque gaine; les trois suivantes en ont seulement trois; la sixième n'en a que deux; la dernière, ainsi que son nom l'indique, n’en à qu'une. Section A. — CEMBRA Spach, La seule différence entre les Pinus de la section Cembra etles Pinus de la section Sérobus, c’est que les faisceaux pri- maires de la tige des Cembra ont une glande résinifére dans leur bois primaire, tandis que cet organe manque le plus souvent chez les Strobus. L'étude de la structure anatomique des tiges et des feuilles des Cembra ne permet pas de les différencier, ni d'établir de rap- ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. 97 port entre leur classification naturelle et leur distribution géo- graphique. Section B. — STROBUS Spachb. Parcours des faisceaux.—Les feuilles, solitaires, sont insérées sur des pousses longues et leur arrangement spiral à pour cycle 8/21. Dans l’aisselle de chacune de ces feuilles simples nous trouvons des pousses courtes dont les feuilles inférieures restent écailleuses ; les cinq dernières feuilles se développent seules, et chacune d'elles reçoit un seul faisceau primaire indivis, sur la structure duquel je me suis arrêté en parlant de la structure de la feuille des Sérobus. Les feuilles développées ou écailleuses sont insérées sur les courtes pousses en une spirale dont le cycle est 5/13. Les faisceaux primaires qui se rendent aux feuilles simples ne présentent rien de particulier dans leur par- cours ; quant aux faisceaux primaires des pousses courtes, les ciny faisceaux qui se rendent aux feuilles développées sont très-volumineux ; tandis que les faisceaux des feuilles écailleuses sont excessivement grèles; néanmoins le parcours de ces fais- ceaux est le même que celui que j'ai fait connaître à propos de Taxus, avec cette différence pourtant que les plans d’émergence des cinq derniers faisceaux sont extrêmement rapprochés. Tableau synoptique des caractères anatomiques des espèces de la section des Strobus. Des stomates sur la face inférieure des feuilles. ................. P. Lambertiana. Pas de stomates (2 glandes résinifères.................... P. Strobus, sur la face inférieure. | 3 glandes résinifères ...........:..,:,.. P. excelsa. Synonymie et distribution géographique des espèces de la section Strobus. P. Lambertiana Vougl. — Californie. P. Sirobus L. — Amér. septentr. P. excelsa Wall. — Monts Himalaya. — Syn. : P. Srrobus Haui., P. chylla Loud., P. Dicksont Hort., P. pendula Griff., P. nepalensis de Chambr. 9€ série, Bor. T. XX (Cahier n° 2). 5 7 20 €. EN. EHRTRANE. Section GC. — PSEUDOSTROBUS End. Les feuilles sont au nombre de trois dans chaque gaine. Chaque feuille reçoit un seul faisceau primaire, qui reste indivis pendant son parcours à travers le limbe (fig. 11, pl. 9). Le parcours des faisceaux primaires de la tige des Pseudo- strobus est le même que celui des faisceaux des Pinea et des Tœda; 1 ne diffère de celui des faisceaux primaires de la tige des Sérobus et des Cembra que parce que trois faisceaux au lieu de cinq sont bien développés. Je n'ai eu occasion d'examiner qu'une seule espèce de la section des Pseudostrobus, le P. occidentalis Swartz. Section D. — TÆDA Endi. Les feuilles, au nombre de trois dans chaque gaîne, reçoivent chacune un seul faisceau primaire, qui se divise en deux pen- dant son parcours à travers le limbe. Tableau synoptique des caractères analomiques des espèces de la section des Tæda. Pas de flandeMÉSINIÈrC esse ler P. Ted. Dans le parenchyme, 4 glandes............... P. ponderosu. » la nn . ÿ 1110 D TP 5e Des S. Contre l’hypoderme, | Sur les bords de la feuille. P. canar Et glandes résiniferes. 2 glandes contre la face supérieure. P. longifolia. seulement contre la face inférieure... P, insularis. Synonymie. et distribution géographique des espèces de la section des Tæda. P. Tæda L. — Caroline. P. ponderosa Dougl. (1). — Californie. — Syn. : P. Nut- kaensis Manet. (4) Les P. tuberculata Don, P. australis Mich., P. Sabiniana Dougl., P. Coullerr Don, P. Benthamania Hartweg, présentent la même structure anatomique que le P. ponderosa. ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. 99 P. canariensis Chr. Smith. P, longifolia Roxb. — Monts Himalaya. — Syn. : P. serena- gensis Madd., Palla blanca Mort. P. insularis Endl. — Timor et les Philippines. — Syn. : P. timorensis Loud. Section E. — PINEA Endi. Il n'y a aucun caractère anatomique qui différencie nette- ment les Pinea des Teda. Section F. — PINASTER Endl. Il n’y a que deux feuilles dans chacune des gaines des Pinus de la section des Pénaster (1). La forme de la section trans- versale de ces organes rappelle celle du pétiole de la feuille du Salisburia adiantifolia (&g. 3, 4, pl. 9). Dans chacune de ces feuilles nous trouvons un seul faisceau primaire divisé en deux branches bien séparées. Parcours des faisceaux primaires dans les courtes pousses. — Les feuilles, écailleuses ou bien développées, qui s’msèrent sur les courtes pousses nées daus l’aisselle des feuilles simples, sont disposées sur ces rameaux, suivant une spirale dont le cycle est 5/13. Deux feuilles seulement se développent sur ces rameaux courts, les autres restent écailleuses et les faisceaux primaires qui s’y rendent restent très-grêles. Au contraire, les faisceaux primaires qui se rendent aux feuilles développées sont très-volumineux ; quant aux rapports de ces faisceaux avec les faisceaux des feuilles écailleuses, ils sont les mêmes que ceux que j ai déjà eu occasion de décrire chez les Strobus. (4) Wittstein, Zur Kenntn. d. Pinus silvestris. 400 €. HE. BHEMRTEANE. Tableau synoptique des caractères anatomiques des espèces de la section des Pinaster. Pas/desslande TésINeness seems ne cm eee eee Peters EN P. contorta. Pas de glande Glandes résinifères accolées à l'hypoderme. P. rubra. Des médiane Glandes résinif. ( 3 glandes résinifères..... P. pungens. glandes supérieure. [non accolées Ne résinifères . à l'hypoderme. V5 glandes résiniferes ou 2. P. Pinaster. Une glande médiane supérieure. .................... P. silvestris. Synonymie et distribution géographique des espèces de la section des Pinaster. P. contorta Dougl. — Californie. P. rubra Mich. — Virginie. P. pungens Mich. — Virginie. P. Pinaster (4) Soland. — Europe. — Syn. : P. maritima Lamb., P. nepalensis Royle, P. syrtica Thore, P. Latteri Madden, P. chinensis Knight, P. Nove-Zelandiæ Hort., P. neglecta Low. P. sulvestris (2) L. — Europe. Section G. — MONOPHYLLA Bertd,. Les feuilles écailleuses qui enveloppent les aiguilles vertes et qui forment a gaïne des rameaux courts n’ont point de fais- ceaux, et, de plus, elles ne contiennent pas de glandes résini- fères. Parcours des faisceaux primaires. — Les faisceaux primaires de la tige qui se rendent dans les feuilles simples ne présentent rien de particulier dans leur parcours; et comme le cycle des (4) Les P. pyrenaica Lapeyr., P, Lemonia Bentham, sont semblables au P. Pinaster par leur organisation histologique. (2) Les P. Pumilio Hænke, P. Laricio Poir., P. brutia Téenore (a), P. austriaca Hook., P. Massoniana S. Z., P. Saltzmanni Dunal, P, halepensis Aiton, ne diffèrent pas anatomiquement du P. silvestris (b). (a) M. le docteur Christ s’est occupé de savoir siles P. brutia et P. halepensis étaient la même espèce (Beitr. zur Kennin. sudeuropaischer Pirusarten, in Flora, 1863, n° 24). (b) Schouw, Coniféres d'Italie (Ann. sc. nat., 3° série, t. Il). ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. 101 feuilles simples sur les pousses terminales est 8/21, un fais- ceau quelconque p, au moment de son émergence, est compris entre les faisceaux p+13 et p4+21 ou p+48. Ce sont les fais- ceaux p+13 et p+8 qui fournissent les faisceaux de la pousse nouvelle, de la pousse courte quinaît dans l'aisselle d’une écaille. : Une branche du faisceau p+8 se recourbe et se divise en deux branches : l’une qui se rend immédiatement dans la pousse (1), l'autre qui monte verticalement. À une certaine hauteur cette branche se divise en deux ; une branche très-grèle s'élève verti- calement et va se réunir au faisceau p+8 ; l’autre se recourbe, et entre dans la pousse courte dont elle donne un seul faisceau ; deux branches descendent de la partie supérieure de p+-8, se recourbent et donnent deux faisceaux à la pousse. Le faisceau p+13 se comporte comme le faisceau p+48, à cela près pour- tant qu'il n’y à qu’une seule branche qui descende de p +13 pour entrer dans la nouvelle pousse. Telle est l'origine des treize faisceaux primaires que nous trouvons à la base d’une pousse courte. Si nous examinons des coupes transversales minces succes- sives, en allant du pont d'émergence du faisceau p qui se rend à la feuille simple et en nous élevant verticalement, nous voyons que la branche de p+8 et celle de p+13 qui doivent se rendre dans la courte pousse se séparent de ces faisceaux et émergent dans le parenchyme, formant un système de deux masses fibro- vasculaires libériennes symétriquement placées par rapport au plan vertical dans lequel émerge le faisceau p. Bientôt nous avons (pl. 7, fig. 21), en dehors du cylindre ligneux, un faisceau émergeant p et un système de deux masses vasculaires symétri- quement disposées par rapport à un axe contenu dans le plan vertical défini : par l’axe de la pousse primaire et le faisceau émergeant p. Ce système (pl. 7, fig. 22) prend bientôt la forme d'un triangle ; puis la masse ligneuse qui forme la base du trian- gle (c'est le côté le plus voisin de l'anneau ligneux de la tige) se divise en deux, ces deux parties s’écartent; le système tout entier s'ouvre comme si ses deux parties tournaient autour (4) Elle fournit quatre faisceaux à cette pousse 102 €. H. BNRTRAND. d'une charnière placée au sommet du triangle, et bientôt nous n'avons plus qu'une seule masse portant un petit rayon mé- dullaire médian (pl. 7, fig. 23, 25) : le système entre alors dans l'aiguille. D’après cette description, on voit que l'aiguille verte unique, contenue dans les gaines du Penus monophylla, est le repré- sentant physiologique des feuilles, mais n’en est pas le repré- sentant morphologique et qu'elle ne mérite en rien le nom de feuille. C’est une sorte de rameau dont le cylindre ligneux s’est ouvert suivant une de ses génératrices, et s’est étalé sur un plan tangent diamétralement opposé à cette génératrice (pl. 9, fig. 5, 6). Il ne faut point confondre le P. monophylla Torr. avec le P. monophylla des jardiniers, qui n’est le plus souvent qu'une forme du P. si/vestris dans laquelle les deux feuilles de chaque gaîne sont fortement accolées. Tableau synoptique résumant les principaux caractères anatomiques qui différencient entre eux les genres et les sous-genres PicrA, TsUGA, PSEUDOTSUGA, LaRix, CEDRUS, ABIES. Une seule espèce de pousse. Épiderme de la tige velu. Stomates disposés en deux bandelettes sur la face in- férieure de la feuille. Feuille aplatie. Une nervure simple et au-dessous une seule glande résinifère. Feuilles persistantes. ..... mere che ietie TSsUGA. Une seule espèce de pousse. Epiderme de la tige lisse. Stomates non disposés en bandelette, plus nombreux sur la face supérieure de la feuille. Feuille tétragone. Une nervure avec un fort sillon médian. Deux glandes résinifères latérales. Feuilles persistantes. ......... PICEA Deux espèces de pousses. Epiderme de la tige velu. Sto- mates non disposés en bandelette, plus nombreux sur la face supérieure de la feuille. Feuille triangulaire. Une nervure avec un fort sillon médian. Deux glandes résinifères latérales. Feuilles persistantes. . ........ CEDRUS. Deux espèces de pousses. Epiderme de la tige velu. Sto- mates en deux bandelettes sur la face inférieure de la feuille. Feuille aplatie, Une nervure simple. Deux glan- \ des résinifères marginales. Feuilles caduques....... LaRIx, Du suber herbacé. Les feuilles ne reposent par sur des Pas de suber herbacé. Les feuilles sont portées par des coussinets coussinets. Nervure simple........, PSEUDOTSUGA. Une seule espèce de pousse. Feuilles aplaties portant 2 bandes | Nervure bifide......... ÂBIES. de stomates à la face inférieure, Feuilles persistantes, / ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. 105 IT. — 12. SCIADOPITYS (1) Sieb. et Zucc. Syn. : Taxus spec. Thunb. Distribution géographique. — Le genre Sciadopitys ne con- tent qu'une seule espèce, leS. verticillata S. Z (2), qui habite le Japon. Je ne reviens pas sur les descriptions que H. von Mobhl et M.E. Strasburger ont données du Sciadopitys verticillata lorsque la plante est très-jeune. À l’âge de douzeans environ, un Sciado- pitys se compose d'une série de longs rameaux, cylindriques, dénudés dans leur partie imférieure, renflés à leur extrémité supérieure, qui porte trois verticilles de longues feuilles vertes extrêmement rapprochés. Qu'on imagine une série de parasols ouverts et traversés par un manche commun, et l’on aura une idée grossière sans doute, mais très-exacte, de la forme du Sciadopitys. Si nous examinons de plus près ces rameaux, nous voyons à leur surface, de distance en distance, de petites écailles brunes, sèches, qui ne sont que des feuilles atrophiées. Dans l’aisselle de chacune de ces feuilles nous trouvons de longs poils simples. Vers le sommet du rameau, ces écailles deviennent extrêmement nombreuses ; leur cycle d'insertion s'élève brusquement de 5/13 à 21/55 ou même 54/89. Dans l’aisselle de chaque écaille nous trouvons, outre les poils simples, une longue lanière verte que les botanistes descripteurs ont appelée /ewlle, et que les anatomistes allemands désignent sous le nom de Doppelnadel, qui signifie double aiguille ; je l'appellerai simplement aiguille. Ce sont des lanières linéaires, d’un vert luisant en dessus, et qui portent, dans la région médiane de leur face inférieure, un profond sillon blanchâtre au fond duquel sont cachés les stomates ; leur extrémité supérieure est bilobée. (4) N'ayant pas eu à ma disposition de vieille écorce de Sciadopitys, je n'ai pu donner l'anatomie de celte partie de la plante; pour cette même raison, j'ai laissé de côlé les phénomènes de décortication. {2) Syn. : Taxus verticillata Thunb., Pinus verticillata Sieb, 40h &. EE. BERTRAND. Historique. — Les recherches entreprises jusqu’à ce jour sur la structure anatomique du Sczadopitys n'ont porté que sur un seul point : la structure, et surtout sur la signification morpho- logique des aiguilles. En 1863, M. F. Thomas regarde les aiguilles comme de s#m- ples feuilles nées sur un axe secondaire avorté, lequel axe devait se développer dans l’aisselle d’une écaille (1). En 1866, M. Dick- son les considère comme des c/adodes, c'est-à-dire comme un axe secondaire aplati (2). En 1867, M. Engelmann les considère comme résultant de la soudure de deux feuilles simples nées sur un are secondaire atrophié. Get axe secondaire aurait dû se déve- lopper dans l’aisselle d’une écaille (3). En 1871, H. von Mohl fait connaître l'anatomie de la partie moyenne des aiguilles, et, s'appuyant seulement sur la struc- ture anatomique de ces organes , il admet l'hypothèse de M. En- gelmann (4). En 1873, M. E. Strasburger (5) reproduit les résultats de H. von Mohl. Structure de la tige. — Faisceau. — La Structure des jeunes faisceaux de la tige du Sciadopitys est la même que celle des jeunes faisceaux primaires des Abiétinées proprement dites. Tissu fondamental et système téqumentaire. — La moelle du Sciadopitys à la même structure que celle des Tsuga, elle ne contient jamais de glande résinifère. La structure des rayons médullaires est la même que celle des jeunes rayons des tiges des Abiétinées. L’écorce primaire se compose (pl. 10, fix. 1) de grosses cellules arrondies gorgées de chlorophylle ; les cellules de ce tissu voisines de l’épiderme se transforment en cellules (4) F. Thomas, Zur vergl. Anatomie d. Coniferen Laublatter (Jahrb., Bd. IV, Heft 1, 4865). — G. Zuccarini (Beitr. z. morphol. d. Coniferen, Bd. TITI, Akad. d. Bay.) et Parlatore (Prodromus, t. XVI, p. 435) avaient avant M. Thomas regardé l'aiguille comme une feuille simple née directement sur laxe primaire. (2) Journal of Botany, 1866, vol. IV, p. 224. (3) Sitz. d. naturf. Freunde in Berlin, 1868, p. 14. {&) Loc. cit. {5) Loc. cit. ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. 105 hypodermiques à parois peu épaisses. Le parenchyme herbacé et l’hypoderme renferment de nombreuses glandes résinifères ; les glandes de l'hypoderme se terminent dans les aiguilles, tan- dis que les glandes du parenchyme herbacé se rendent dans les écailles. Le système tégumentaire est formé par une couche de cel- lules épidermiques dont la paroi extérieure est fortement cuti- cularisée. En général, ces cellules épidermiques sont lisses ; toutefois celles qui sont situées à l’aisselle des écailles se prolon- gent en forme de longs poils simples qui peuvent se cloisonner horizontalement. De très-bonne heure une lame de phellogène apparaît entre le parenchyme herbacé et l’hypoderme ; elle forme une mince lame de liége (pl. 10, fig. 2) par division unilatérale externe. Structure des écailles (pl. 10, fig. 2, 3). — Une écaille se compose d’un faisceau primaire indivis, dont la structure est Ja même que celle des très-jeunes faisceaux primaires de la tige. Sous ce faisceau on trouve une glande résinifère qui va se ter- miner dans le parenchyme herbacé de la tige; autour du fais- ceau une masse de parenchyme non différencié; toutefois les cellules de ce tissu qui sout en contact avec l’épiderme sont transformées en fibres hypodermiques. L’épiderme est formé d’une couche de cellules cubiques lisses et ne présente jamais de stomates. Les écailles sont disposées sur les rameaux suivant un ordre spiral dont le cycle est 5/13 ou 8/24. Structure des aiguilles. — Une aiguille se compose de deux oros faisceaux parallèles entre eux, entourés de tous côtés par une masse de parenchyme mal différencié ; une couche de cel- lules épidermiques recouvre tout l'organe. Chaque faisceau à la même structure que celle des jeunes faisceaux primaires de la tige; 1l est entouré par une masse de cellules cubiques courtes, couvertes de ponctuations aréolées : c'est le #ssu aréolé que nous avons trouvé chez les Pinus. H. von 106 €. EH. BHIRTERANE. Mob! l'appelle #ssu de transfusion. etle regarde, mais à tort, comme le représentant morphologique du #ssu de transfusion des Podocarpus. Une gaîne protectrice, souvent mai définie, enveloppe chacun des faisceaux (pl. 10, fig. 4). Le tissu fondamental se compose de cellales à parois peu épaisses, gorgées de chlorophylle ; un grand nombre de cellules de ce tissu se transforment en cellules rameuses et épaississent énormément leurs parois (pl. 10, fig. 7). Les cellules du tissu fondamental qui sont en contact avec l’épiderme se trausfor- went en fibres hypodermiques. Les cellules de l'épiderme supérieur des aiguilles, et celles des parties de l’épiderme de la face inférieure -de ces organes coin- prises entre le sillon médian et les bords, sont lisses, cubiques ou à peine deux fois aussi longues que larges (pl. 10, fig. 8). Les cellules de l’épiderme du sillon de la face inférieure (pl. 40, fig. 9, 10, 11) sont cubiques, mais elles sont surmontées de longs ma- melons en forme de doigt de gant; on ne trouve les stomates qu'entre les cellules de l’épiderme du sillon. Chaque stomate se compose de deux grosses cellules réniformes, enchâssées entre quatre cellules épidermiques qui lui forment une antichambre peu profonde. Les mamelons des cellules épidermiques forment en avant de l'autichambre une vaste chambre très-profonde. Cette disposition rappelle celle que nous avons déjà rencontrée chez les Torreya. Les siomates sont disposés en files, et ces files forment une bandelette. | Nous trouvons toujours dans le tissu fondamental des aiguilles, en contact avec l’hypoderme, un certain nombre de glandes qui vont se termiuer dans l'hypoderme de la tige. En général, il y en à (pl. 10, fig. 12) une de chaque côté de la bandelette, uue sous chaque faisceau, et une près de chacun des bords. Souvent aussi on voit une glande accessoire (1) entre la glande qui borde la baudelelte et la glande du bord de aiguille; plus (4) M. Thomas a distingué les glandes résinifères des feuilles des Conifères en glandes principales et en glandes accessoires. Ces dernières peuvent manquer fréquem- ment. (Pringsh. Jahrb., Bd. IV.) ANATOMIE DES GNÉTACGÉES ET DES CONIFÈRES. 107 rarement on trouve une autre glande accessoire entre la glande marginale et celle qui se rencontre sous chaque faisceau. Si nous poursuivons les faisceaux jusque dans les lobes ter- minaux de l'aiguille, ils se réduisent à du parenchyme ligreux, et plus haut encore à du tissu aréolé : c’est le mode de terminai- son des faisceaux primaires décrit par A. B. Frank, en 1864, chez le Taxus baccata. À la base des aiguilles, au contraire, les gaines protectrices des faisceaux disparaissent ; 41 en est de même du tissu aréolé et des cellules pseudolibériennes rameu- ses; la plupart des cellules du tissu fondamental se transforment en fibres hypodermiques et en fibres pseudolibériennes ; quant à la structure des faisceaux eux-mêmes, elle est la même que celle que nous avons décrite dans la partie moyenne des aiguilles. Parcours des faisceaux. — Xe parcours des faisceaux pri- maires qui se rendent de la tige dans les écailles ordinaires est le même que celui des faisceaux primaires des rameaux à feuilles simples des Pins. Vers la partie supérieure d’un rameau nous trouvons, outre les faisceaux primaires qui se rendent dans les écailles, les faisceaux primaires qui se dirigent vers les aiguilles nées à l’aisselle de celles-ci. Les nombres 1, 2, 3... n désignant les » faisceaux primaires qui se rendent aux» premières écailles situées au-dessus d’une écaille donnée, dans l’ordre de leur insertion sur une spi- rale dont le cycle est 21/55. Un faisceau quelconque p émerge dans un plan vertical compris entre les faisceaux p + 91 à gauche et p + 34 à droite. Les deux faisceaux p + 21 et p + 3h vont se comporter comme les faisceaux p + 8 et p + 13 chez Pinus monophylla ; c’est-à-dire qu'ils vont fournir les faisceaux primaires du rameau qui doit naître dans l’aisselle de la feuille p. Ainsi, sur une section transversale de la tige de Sciadopitys menée à une petite distance de l’extrémité d'un rameau, nous trouvons dans l’aisselle de chacun des faisceaux primaires qui se rendent aux écailles (pl. 19, fig. 5, A) des systèmes de faisceaux primaires formés de deux masses ligneuses symétriquement 108 C. E. BERTRAND. placées (pl. 10, fig. 5, B, C) par rapport au plan vertical dans lequel émerge le faisceau de l’écaille considérée ; ce n’est pas autre chose que ce que nous avons déerit chez Pinus monophylla, et en général chez toutes les pousses courtes des Pinus. Les deux masses ligneuses B et C de la fig. 5, pl. 10, ne sont done que les faisceaux primaires d’un rameau secondaire atrophié, né dans Vaisselle de l’écaille qui reçoit le faisceau A. Si nous poursuivons un système tel que celui des trois fais- ceaux À, D, C, nous voyons bientôt le faisceau A s’infléchir et entrer dans l’écaille où il doit se rendre. Les masses ligneuses B et C se disposent symétriquement par rapport au plan vertical d’émergence du faisceau A, et en mème temps par rapport à un axe contenu dans ce plan et passant par le centre du cercle formé par les deux faisceaux B et C. Bientôt le rayon médullaire OY diminue, tandis que OX augmente beaucoup; puis les deux masses ligneuses B et C se séparent, deviennent parallèles entre elles et entrent dans Paiguille, tournant ainsi leurs trachées vers la bandelette (pl. 10, fig. 12). Ainsi, sur une section trans- versale d’une aiguille, nous trouvons deux faisceaux bien séparés, ‘dont les trachées sont à la face inférieure des faisceaux et regar- dent la bandelette ; le plan de symétrie du faisceau est perpen- diculaire à la partie de la bandelette qui en est la plus voisine. Morphologie des aiguilles. — Etant donnés les faits que je viens de faire connaître, quelle est la signification morpholo- gique des aiguilles ? Quant à leur rôle physiologique, il est par- faitement connu, elles remplacent les feuilles. D'après ce que j'ai dit, une aiguille est un organe qui procède d’un axe secon- daire né dans l’aisselle de l’écaille qui est à sa base. Par consé- quent, 1l faut abandonner l'hypothèse de Zuccarini et de M. Par- latore, à savoir qu'une aiqualle est une feuille simple née sur l'axe primaire. En second lieu, l'aiguille est-elle une feuille simple née sur un are secondaire atrophaé? comme le dit M. Thomas. Mais nous savons que les trachées des faisceaux sont tournées vers la face inférieure de l'organe, que cette face porte en son milieu un ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. 109 profond sillon, et que l'organe a deux groupes vasculaires formés chacun de quatre faisceaux primaires ; par conséquent, l’hypo- thèse de M. Thomas est madmissible. L'hypothèse de M. Dickson, à savoir que l'aiguille est un cla- dode, ne peut être admise. En effet, un cladode est un rameau aplati, il est symétrique par rapport à un axe; or, ce n’est pas le cas d’une aiguille. En dernier lieu, il nous reste à examiner l'hypothèse de M. Engelmann, admise par H. v. Mohl et par M. E. Strasburger, à savoir que l'aiguille du Sciadopitys résulte de la soudure par leurs bords des deux dernières feuilles d'un rameau secondaire atrophé? Le seul argument en faveur de cette manière de voir est que la face supérieure, aussi bien que la face inférieure de cet organe, porte un sillon médian, et que l'extrémité de l'aiguille est bilobée (4); mais dans cette hypothèse il faut admettre un rameau atrophié, bien que son système fibro-vasculaire soit parfaitement développé; deux feuilles seulement développées sur ce rameau, et ces deux feuilles, les dernières de ce rameau, soudées par leurs bords; et tout cela pour expliquer l’origine du sillon situé à la face imférieure de l’aiguille. Pour moi, une aiguille de Sczadopitys n'est autre chose qu’une forme particulière de l'aiguille terminale des pousses courtes du Pinus monophylla. Dans cette forme le rayon médullaire OY est très-développé; mais, comme chez le Scadopitys, les rameaux successifs sont homodromes au lieu d’être hétérodromes; le cylindre ligneux, au lieu de s’étaler sur le plan tangent X, s'étale incomplétement sur le plan tangent Y. Par conséquent, une aiguille dépend d’un axe secondaire, et ce n’est ni une feuille, ni un système de feuilles soudées, ni un rameau. A l'heure présente, la science ne possède pas de nom pour dési- gner de tels organes ; le mot Doppelnadel indiquant une signifi- cation morphologique inexacte, J'ai employé pour les désigner le mot aiguille, qui ne préjuge rien (2). 1) Ce que nous retrouvons dans l’Abres bifida. 2) Une aiguille est un organe appendiculaire dans lequel passent fous les faisceaux d’un rameau. Ces faisceaux, une fois dans l'aiguille, s’éfalent sur un seul plan perpen- dieulaire au plan diamétral principal du rameau. 410 €. Hi. BBHIHS'E' RE A NE. GÉNÉRALITES SUR LES GENRES CUNNINGHAMIA, SEQUOIA, ARTHROTAXIS (1). Historique. — Aucun travail n'a été fait jusqu'à ce jour sur la structure anatomique de la tige des Séquoiées. Seul, M. Th. Geyler (2), en 1867, a fait connaître le parcours des faisceaux primaires de la tige des trois genres que nous allons étudier. M. Hildebrand, en 1860, fait connaître la structure des sto- mates des Sequoia et des Cunninghamia. Eu 1863, M. F. Thomas cite quelques particularités des cellules épidermiques des Cun- ninghamia et des Sequoia. En dehors des travaux de ces deux derniers auteurs, je ne connais aucun travail où il soit traité de la structure des feuilles des Séquoiées. Structure de la tige. — Faisceaur. - La structure des fais- ceaux des Cunninghamia, des Sequoia et des Arthrotazis est la mème que celle des faisceaux des Taxus, à cela près toutefois que les fibres ligneuses ne sont pas spiralées (3). Tissu fondamental et système tégumentaire. — La moelle est comme celle des Taxus, et, comme cette dernière, ne contient ni sclérites ni glandes résinifères. L'écorce primaire se compose de cellules arrondies gorgées de chlorophylle; celles qui sont sous l’'épiderme s’épaississent et s’allongent en fibres hypodermiques, On trouve toujours dans le parenchyme herbacé la terminaison (1) Je n’ai eu à ma disposition que de très-jeunes Arthrotaxis ; par conséquent je ne puis faire connaitre la structure du vieux liber secondaire et les phénomènes de décor- tication. (2) Th. Geyler (Jahrbüch., 4867), M. Dippel en 1863, avaient dit un mot de la structure de l’étui médullaire de Cunninghamia sinensis. (3) De mème que chez les Taxus, les cristaux d’oxalate de chaux ne se trouvent que dans les parois des cellules, mais jamais dans l’intérieur de celles-ci, comme nous Vavons vu dans les Abres et dans les genres voisins: ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. iii des glandes résinifères des feuilles. L'épiderme est formé d’une seule couche de cellules en forme de parallélipipède. Chez les Sequoia et les Arthrotaris, cet épiderme présente des stomates de distance en distance. Décortication. — De très-bonne heure, chez les Cunning- hamia, un peu plus tard chez Sequoia sempervirens, on voit ap- paraître une lame de phellogène entre l'hypoderme et le paren- chyme herbacé ; cette lame engendre une mince couche de liége par division unilatérale externe. Plus tard des arcs de phello- gène apparaissent dans le liber secondaire et forment des lentilles de rhytidome. Ces arcs de phellogène engendrent une couche de liége qui a le plus souvent quatre cellules d'épaisseur ; de plus, ils se déve- loppent toujours entre les cellules grillagées et les cellules du parenchyme libérien. Chez les Seguoia, les lentilles de rhytidome, ainsi séparées du reste de la tige, meurent, se dessèchent et restent en place ; les cellules du parenchyme libérien et les cellules grillagées se détruisent rapidement ; bientôt il ne reste plus que des fibres hhériennes isolées, qui forment à l'arbre le revêtement filamen- teux qui caractérise ces plantes. Chez les Cunninghamia, les écailles de rhytidome tombent d’un seul morceau avant la des- truction des cellules du parenchyme. Chez les Arfhrotaxis et le Sequoia gigantea, la première lame de phellogène apparaît dans le parenchyme herbacé entre les glandes résinifères et le liber primaire, absolument comme dans le Cephalotaxus; chez le Sequoia giyantea, les lames se- condaires de pheilogène sont semblables à celles du $. semper- virens; quant aux Arlhrotazis, je n'ai pas eu à ma disposition de vieille écorce. Structure de la feuille (1). — Dans les genres Cunringhamia, (4) Les feuilles des Cunninghamia, des Sequoi1 et des Arthrotaxis sont persistantes, sessiles, insérées sur la tige par une large base, excepté che le Sequoiu.sempervtrens. Les feuilles sont à bords lisses chez les Sequoia, les Arthrotaxis ; au contraire, chez les 112 £. HE. BERTEAND. Sequota, Arthrotaris, chaque feuille reçoit un seul faisceau pri- maire de la tige qui reste indivis pendant son parcours à travers le limbe. La structure de ce faisceau primaire de la feuille est la même que celle des faisceaux primaires jeunes de la tige. Sur les bords du faisceau on trouve toujours une quantité considé- rable de #ssu aréolé. La gaîne protectrice qui entoure chaque faisceau est mal caractérisée. Les feuilles des A7/krotazris et celles du Sequoia gigantea n'ont qu'une seule glande résinifère ; mais celles du Sequoia sempervirens et du Cunninghamia simensis en contiennent trois : une médiane placée sous la ner- vure, et deux autres placées symétriquement par rapport à la première. Elles sont au milieu du tissu fondamental chez le Cunninghamia sinensis, et accolées à l'hypoderme de la face inférieure de la feuille et près des bords chez le Sequoia sempervirens. Le tissu fondamental est différencié en parenchyme en ARE sade et en parenchyme rameux (pl. 10, fig. 6, P, p) chez le Cunninghamia sinensis et chez le Sequoia sempervirens. Dans le Sequoia gigantea et tous les Arfhroturis, le üssu fondamental est homogène. Les cellules du tissu fondamental qui sont en contact avec l’épiderme sont transformées en fibres hypodermi- ques. Nous voyons dans le Cunninghamia sinensis quelques-unes des cellules de la région moyenne du tissu fondamental se trans- former en longues fibres pseudolibériennes parallèles à la ner- vure (pl. 11, fig. 6, P'. Parcours des faisceaur. — Le cycle de la spirale foliaire est 5/15 ou 8/21. Quant au parcours des faisceaux primaires, il est le même que celui des faisceaux primaires du Tazus, Cunninghamia, les bords sont hérissés de pointes tournées vers le sommet de la feuille. Les feuilles sont aplalies et couchées sur les rameaux dans le Cunninghamia sinensis et le S. sempervirens. Chez le S. gigantea ct les Arthrotaxis, les feuilles sont squa- miformes, triangulaires, très-épaisses et très-petites. ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. 415 CARACTERES ANATOMIQUES DES GENRES CUNNINGHAMIA, SEQUOIA, ET ARTHROTAXIS. IV. — A. 13. CUNNINGHAMIA R. Br. Syn. : Raropirys J, E. Nelson. Distribution géographique. — Le genre Curnrnçhanna ve contient qu’une espèce, C. sénensis (1). Caractères anatomiques de la feuille des Cunninghamia. — Outre les caractères que J'ai déjà indiqués, la feuille normale de Cunninghamia sinensis (2) présente deux bandelettes sur sa face inférieure. L’épiderme supérieur est composé de cellules lisses, allongées, qui rappellent celles de l'épiderme supérieur des Tsuga. Les cellules des bandelettes sont courtes, cubiques ; leurs parois externes sont criblées de petites ponctuations simples. Les sto- mates sont disposés en files, et les files elles-mêmes sont groupées en bandelettes. Les bords de la feuille sont munis de dentelures dirigées vers le sommet de la feuille. IV. — A. 1h. SEQUOIA End. Distribution géographique. — Les Sequoia habitent la Cali- (4) Syn. : Pinus lanceolata Lamb., Abies lanceolata Desf., Ratopitys Cunnn- ghamat Nels., Araucaria lanceolata Mort., Belis lanceolata Sweet, Belis jaculifolia Salisb. (2) J'ai eu occasion d'étudier un Cunninghamia sinensis dont les feuilles étaient fasciculées à la manière des Pinus (pl. 41, fig. 4, 5), Dans l’aisselle d’une feuille sc développe une pousse courte ; les feuilles inférieures restent écailleuses et forment une gaine; les feuilles terminales sont très-étroites, mais leur structure es à peu près la mème que celle des feuilles normales, à cela près qu’elles n’ont pas de glande résinifère médiane et qu’elles ne portent pas de stomates. 5e série, Bor. T. XX (Cahier n° 2). 4 8 411 C. E. BERTRAND. fornie; on en compte deux espèces, qui sont le S, semper- virens (1) et le S. gigantea (?). Caractères anatomiques des feuilles des Sequoia.— L'épiderme supérieur de la feuille chez le S. sempervirens et Îles cellules de l'épiderme de la région moyenne et des régions marginales du S. gigantea sont allongés, lisses, à parois assez épaisses (pl. 14, fig. 8). Les cellules épidermiques voisines des stomates sont courtes, presque cubiques ; en général elles sont au nombre de six autour de chaque antichambre. On trouve toujours des sto- mates sur la face supérieure des feuilles des Sequoia; ces stomales sont disposés en files et forment deux groupes de chaque côté de la nervure; à la face inférieure les stomates forment deux ban- delettes sur les feuilles linéaires du $. sempervirens, tandis qu'ils ne forment que deux amas très-pelits sur les feuilles très-réduites et pour ainsi dire écailleuses du S. gigantea. Les bords de la feuille sont toujours lisses. IV. — A. 15. ARTHROTAXIS Don. Syn. : Taxopit spec. Lamb.; CoNpyLocarpus Salisb, Distribution géographique. — Le genre Arthrotaxis contient trois espèces; toutes trois habitent la Tasmanie. Ce sont : A. cupressoides, À. selaginoides et A. larifolia. Caractères anatomiques des feuilles des Arthrotaxis, — L'épi- derme de la face inférieure des feuilles de A. /axri/olia et de A. selaginoides se compose de cellules aplaties, deux ou trois fois aussi longues que larges (pl. 11, fig. 13). Celles des bords de la feuille ont la même forme. Chez toutes ces cellules les couches cuticulaires sont excessivement développées, et très- fréquemment on y rencontre des cristaux d’oxalate de chaux ou des globules de résine qui ont pénétré là par infiltration. (4) Syn. : Taxodèum sempervèrens Lamb., T. xuthænse Hochst., Gigantabies taxi- folia Nelson, Condylocarpus sempervirens Salisb., Schubertia sempervèrens Spach. (2) Syn. : Gigantabies Wellingtonia Nels., Wellingtonia gigantea Lindl., Washing- tonia californica Winslow, Taxodium Washirgtonianum Mort. ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. 415 Chez l’Arfhrotaxis cupressoides il y a des stomates sur les deux faces de la feuille; chez les deux autres espèces il n’y en a que deux amas symétriquement placés, par rapport à la nervure, sur la face supérieure de la feuille. Les bords de la feuille sont lisses. Tableau synoptique des caractères anatomiques des espèces du genre Arthrotaxis, Des stomatcs sur les deux faces de la feuille, Pas de nervure....... À. cupressoides. Stomates ie fibres pseudolibériennes sous la nervure.... À. /axifolia. sur une seule face. ( Pas de fibres pseudolibériennes sous la nervure. A. selaginoides, Synonyme des espèces du genre Arthrotaxis. À. cupressoides Dou.— Syn. : À. èmbricata Mort., Cunning- hamia cupressoides Luce. A. laxifolia Mook.— Syn. : A. Doniana. A. selaginoides Don.— Syn. : À. ëmbricata Hort., A. alpina Hort. Tableau synoptique résumant les caractères anatomiques des genres CUNNINGHAMIA ARTHROTAXIS 6 SEQUOIAe ; / Les glandes latérales sont dans le milieu du parenchyme; des fibres pseudo- libériennes. Les bords de la feuille ont La feuille : 4 z defpetitesidents eme uen CUNNINGHAMIA. contient trois glandes À SE 1 RTS Les glandes latérales touchent l’épiderme résinifères. inférieur; pas de fibres pseudo-libé- riennes. Les bords de la feuille sont ! TISSC SR CE ne CI ienre SEQUOIA SEMPERVIRENS, Pas de fibres pseudo-libériennes. Beau- coup de tissu aréolé. Feuille tétragone. SEQUOIA GIGANTEA. Des fibres pseudo-libériennes en général. Peu de tissu aréolé. Section transver- sale de la feuilie en forme de section de pétiole....... A CA A D LEONE ARTHROTAXIS: La feuille contient ane glande résinifère et ses bords sont toujours lisses. Te Te IV. — B. 16. ARAUCARIA Juss. Syn. : ALTINGIA Don; Cozymgra et Eutassa Salisb. Distribution géographique. — Le genre Araucaria contient deux sous-genres, le groupe Zutacta Livk, etle groupe Colymbea 116 €. H. BERTERAND. Salisbury. Des espèces qui forment les genres £ufacta et Colym- bea, les unes sont particulières aux îles de l'Océanie situées au- dessous de l’Équateur, les autres habitent l'Amérique du Sud. Dans ce genre, comme dans les précédents, il semble donc que la flore de l'Amérique du Nord fasse pendant pour ainsi dire à la flore de l'Asie, tandis que la flore de l'Amérique du Sud fait pendant à la flore des îles australiennes (4). Les Araucaria sont de très-grands arbres dont les branches, rapprochées en faux verticilles, sont couvertes de feuilles 1m— briquées très-dures. Les feuilles des Araucaria sont sessiles ; elles s'insèrent directement sur la tige par une très-large base, à l'exception de VA. Cunninghami; elles sont toujours par- courues par plusieurs faisceaux parallèles qui ne sont cepen- dant que les branches d’un faisceau primaire unique de la tige. Les feuilles des Araucaria sont presque triangulaires, aplaties ou subtétragones, épaisses, terminées le plus souvent par un mucron excessivement aigu, comme chez l'A. 2nbricata par exemple. La surface des feuilles est d’un vert luisant, et l’on y remarque de distance en distance des files de stomates parallèles entre elles. Lorsque les feuilles, comme chez l'A. excelsa, sont subtétragones, légèrement recourbées vers le rameau, la base de la feuille est d’abord assez étroite ; elle grandit avec la feuille et avec la tige, et à sa mort elle laisse sur le tronc une large cica- trice caractéristique. La chute des feuilles n’a lieu que long- temps après leur mort. Historique. — Dès 18h41, H. R. Gôppert (2) étudie la struc- ture des fibres ligneuses des Araucaria ; il reconnaît que le bois des Araucariées se distingue facilement du bois des autres Abié- tinées. En 1560, H. Schacht (3) dit quelques mots sur la structure anatomique de la tige et de la racine de l'Araucaria brasiliensis. (1) A ces deux sous-genres on peut Joindre le sous-genre A/ingia, dont les espèces habitent l’Australie, (2) H. R. Gôppert, De struclura. Vratislaviæ, 4841, in-4, 2 Taf. (3) H. Schacht, Der Baum. Bonn, 1860, in-8. ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. 117 En 1862, ce même auteur (1) publie un mémoire consacré spé- cialement à l'étude de la structure anatomique de la tige et de la racine d’Araucaria brasiliensis. En 1862, M. Dippel (2) décrit l’étui médullaire des Araucarra. Les stomates des feuilles des Araucaria sont décrits en 1860 par M. F. Hildebrand (3), en 1867 par M. E. Strasburger (4). Schacht, en 1860 (5), donne un schéma d’une coupe transversale d’une feuille de Colymbea. M. F. Thomas, en 1863, dit quel- ques mots de l’épiderme des feuilles des Araucaria et de la mul- tiplicité de leurs nervures (6). En 1867, M. Th. Geyler fait connaître le parcours des fais- ceaux primaires de la tige des Araucaria (7). Structure de la tige. — Faisceaux. — Va structure des fais- ceaux primaires d’une tige d’'Araucaria diffère très-peu de celle du Tsuga. Ainsi les fibres Jigneuses très-volumineuses chez les Araucaria, et surtout chez les Colymbea, ont leurs parois radiales couvertes de plusieurs files verticales de ponctuations aréolées, polyédriques; les couches cuticularisées des parois des fibres ligneuses sont le plus souvent excessivement déve- loppées. Jamais il n’y a de glande, ni dans le bois primaire, mi dans le bois secondaire. Le Liber primaire ne présente rien de particulier. Le liber secondaire jeune est formé de cellules parenchymateuses, de fibres libériennes et de fibres lisses, qui représentent les cellules grillagées; tous ces éléments sont mélangés. Dans le liber secondaire âgé, qui n’a pas été étudié par H. Schacht, les (4) H. Schacht, Ueber den Stamm und Wurzel der Araucaria brasiliensis (Bot. Zeit, n° 48, und ff, 1862). (2) Dippel (a), Bau der Markscheide Histologie der Coniferen (Bot. Zeit., 1862). (3) F. Hildebrand, Bau der Spalltoff. d. Coniferen (Bot. Zeit., 1860, n° 47). (4) E. Strasburger, Pringsh., Jahrb. für Botanik, Bd. V, Heft 3. (5) H. Schacht, Der Baum. (6) F. Thomas, Jahrb., Bd. III, Heft 1. (7) Th. Geyler, Ueber Gefässbündelverlauf. d. Coniferen (Jahrb., Bd. VI, Heft 1). (@) M. E. de la Rne s’est ocenpé de la stencture de l’étui médullaire des Araucaria ; il a reproduit le travail de Dippel, Beitr. zur Histologie der Coniferen Markscheide (Pot, Zeit., 1873, n. 19). 118 €. H]. FHRRMERAND. fibres lisses sont remplacées par des cellules grillagées ; les cel- lules du parenchyme libérien ont leurs parois couvertes de ponc- tuations réticulées très-larges ; elles se boursouflent, se défor- ment, compriment les autres éléments du liber et même les font disparaître ; bientôt après, quelques-unes de ces cellules paren- chymateuses se sclérifient (4). 11 se forme ainsi de nombreux noyaux petits très-durs au milieu d'une masse de cellules tendres, d’où résulte une très-grande difficulté pour faire de bonnes coupes minces d’une certaine étendue. Dans le liber secondaire complétement développé, on voit se former de distance en distance des glandes résinifères très- volumineuses. Tissu fondamental et système téqumentaire. — La moelle se compose de cellules arrondies, à parois minces et lisses dans le jeune âge; mais à une époque un peu plus avancée certaines d’entre elles se sclérifient. 11 n’y à jamais de glandes résinifères dans la moelle. Les rayons médullaires secondaires ont à peu près la même structure que les rayons médullaires secondaires des tiges des Abiétinées proprement dites. Comme chez celles-ci, il est bientôt impossible de distinguer les cellules des rayons médullaires de la région libérienne des cellules du parenchyme libérien. Le parenchyme herbacé se compose de cellules arrondies gor- gées de chlorophylle dans le jeune âge; la couche de ce tissu en contact avec l’épiderme se transforme en hypoderme : chez VA. Cunninyharmi les fibres hypodermiques ont des parois très- peu épaisses. Dans ce parenchyme herbacé on trouve des glandes résinifères qui terminent celles des feuilles. Le système tégumentaire est formé par une simple couche de cellules épidermiques plates, trois fois aussi longues que larges, et dont les couches cuticulaires présentent une épaisseur remar- quable et sont criblées de cristaux d’oxalate de chaux très-volu- mineux (2). (4) Les cristaux des parois de ces sclérites sont très-volumineux. (2) M. Solms Laubach, Bot. Zeit., 4874 (loc. cit.) ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. 119 … Décortication. — Dans la plupart des Araucaria, chez tous les Colymbea et chez la plupart des Zufacta, on voit apparaître vers la troisième ou la quatrième année seulement, et souvent plus tard encore, une série d’ares de phellogène qui se réunissent et forment un anneau complet autour de Ja tige. Par division tangentielle unilatérale externe ce phellogène engendre une lame de liége. Plusieurs années après seulement, de nouveaux arcs de phellogène apparaissent dans le liber secondaire déformé par le développement des cellules du parenchyme libérien, et détachent des lentilles de rhytidome. Le liége primaire apparaît entre le hiber primaire et le liber secondaire. : Les lentilles de rhytidome ne se détachent pas de la tige; cer- taines cellules se détruisent ; il en résulte des méats, des lacunes souvent volumineuses qui s’emplissent de résine. Souvent ce phénomène se produit près d'une glande résinifère. Structure des feuilles. -— Chez tous les Araucaria, À. Cun- ninghami excepté, le limbe reçoit plusieurs nervures parallèles qui ne sont que les branches d’un faisceau primaire unique de la tige, qui s’est divisé bien avant d'entrer dans la feuille. La structure de chacune des branches du faisceau primaire est la même que celle du faisceau primaire jeune de la tige. Sur les bords de chaque nervure on trouve une masse de tissu aréolé d'autant plus développée, que nous sommes plus près de la ter- minaison du faisceau. Les faisceaux n’ont pas de gaîne pro- tectrice, ils s'étendent dans une masse de tissu fondamental généralement différencié en parenchyme en palissade et en pa- renchyme rameux. Ce tissu fondamental renferme toujours des glandes résinifères. Chez les Colymbea, les glandes résinifères se placent dans le plan des nervures, et l’on trouve une glande entre deux faisceaux (pl. 14, fig. 15). Les Æutacta, au contraire, ont une glande sous chaque faisceau ; ces. glandes ne sont jamais en contact avec l'hypoderme. L’Araucaria excelsa présente une glande résinifère accessoire accolée à l'hypoderme de la face supérieure de la feuille et à peu près en son milieu. Chez l'Arau- caria Cunningham jeuve, et ces caractères pourraient peut-être 120 C. E,. BERTRAND. justifier l'établissement d’un sous-genre, on trouve autour de la nervure une gaîne protectrice bien définie; le tissu fondamental n’est pas différencié, et deux glandes résinifères sont accolées à l'hypoderme, l’une dans l'angle supérieur, l’autre dans l'angle inférieur de la feuille, qui est tétragone. Il n’y a pas de glande résinifère immédiatement sous la nervure. À un âge avancé, il se développe une glande résinifère dans chacun des angles laté- raux de la feuille. Chez tous les Eutacta, certaines cellules du tissu fondamenta. de la feuille se transforment en grosses sclérites rameuses (1), tandis que chez les Colymbea et chez l'Araucaria Cunningham ce phénomène ne s'observe jamais. Les cellules du tissu fondamental voisines de l’épiderme se changent en longues fibres hypodermiques, qui forment ainsi de gros faisceaux sur les bords des feuilles et entre les files de stomates. L'épiderme est formé d’une seule couche de cellules à parois assez solides, et dont les couches cuticulaires, excessivement épaisses, sont canaliculées et remplies de cristaux. Les stomates, disposés en files parallèles aux nervures, se composent de deux cellules réniformes enchässées à la face mférieure de quatre cellules épidermiques ; ces dernières sont situées au-dessous du plan des autres cellules épidermiques ; il en résulte pour chaque stomate un puits profond. Les stomates existent sur les deux faces de la feuille. I n’y a pas d’écaille chez les Araucaria. Parcours des faisceaur. — Les feuilles sont insérées sur les tiges suivant un ordre spiral dont le cycle est 8/21 ou 18/34. Chaque feuille reçoit un seul faisceau primaire dont le parcours est le même que celui des faisceaux primaires de la tige du Tazus baccata ; seulement, après son émergence, chaque faisceau se divise en plusieurs branches symétriquement placées par rapport à une branche principale médiane, avec laquelle elles deviennent bientôt parallèles. (4) Les cristaux d’oxalate de chaux contenus dans les parois sont très-gros, ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. 191 Tableau synoptique des caractères anatomiques des espèces du genre Araucaria. Une seule nervure ; 2-4 glandes résinifères hypodermiques éloignées du faisceau. A groupes de stomates, sous-genre A/fingia........ A.Cunninghamr, j3 nervures ; 4 groupes de stomates de 5 files” Chacun ACL À. excelsa. 5 nervures; 4 groupes de stomates de Glandes SNS CHACUN PAR AENS NA A. Balanse. résinifères 11 nervures ; 2 groupes de stomates sous les TT de 50 files sur chaque face..... A. Cookii. 13 nervures; /14/7-7 stomates. À. Ruler. 3 groupes de stom. dont 2 à la face inféricure. ÊTE stomates. À. montana. ce DéE à ceux-ci: sous - genre Eulacta. Plusieurs | nervures. \ | 15nervures; 3 groupes de stomates, \. dont 2 à la face infér. 40/14-1%.. À. Muelleri. Glandes 15 nervures; 65 files de stomates sur résinifères Chaque face ne EE entre A. brasiliensis. dans le plan des/ 21 nervures ; 70 files de stomates sur faisceaux : chaque face rt MER Rita L. imbricala, sous-genre 17 nervures ; 90 files de stomates sur L Colymbea. chaque face SA AIRE RCE) con LORS GS RES, A. Bidiwillii. Synonymie et distribution géographique des espèces du genre Aranearia. L. AcrinGrA Bertd. A, Cunninghami Aït. — Habite la côte orientale de l’Aus- tralie vers Moreton-bay. — Syn. : Alngia Cunningham Don, Eutacta Cunninghami Link, Eutacta Cunninghama Spach. IE. Ecracra Link. A. excelsa R. Br. — Habite l’île de Norfolk. — Syn. : A/#n - gia excelsa Loud., Eutacta excelsa Link, Colymbea ercelsa Spreng., Dombeya excelsa Lampb. A. Rulei Lindi. — Habite la Nouvelle-Calédonie. À. montana Brngt et Gr. — Habite la Nouvelle-Calédonie. A. Cookn KR. Br. — Habite les Nouvelles-Hébrides et la Nouvelle-Calédonie. — Syn. : Araucaria columnaris Hort., Cupressus columinaris Forst., Eutacta columnaris Carr. A. Muelleri Brngt et Gr. — Habite la Nouvelle-Calédonie. IT. Corymsea Salisb. A. drasiliensis À. Rich. — Habite le Brésil, — Syn, : Arau- 122 €. H, BERTRAND. caria Rudolfiana Savi, Araucaria excelsa Ait., Colymbea anqustifolia Bertol., Pinus dioica Arab. À. imbricata Pav. — Habite le Chili austral.— Syn. : Arau- caria chlensis Mirb., A. Dombeyi À. Rich., Quadrifaria imbri- cata Manetti, Pinus araucana Molin., Abies araucana Poir., A. Columbaria Desf., Dombeya chilensis Lamk. IV. — C. 17. DAMMARA Rhumph. Syn. : AGATHIS Salisb. Distribution géographique. — Les Dammara habitent Java, Bornéo, la Nouvelle-Zélande et la Nouvelle-Calédonie ; c’est donc un genre propre aux îles de l'Océanie. Ce sont de grands arbres qui ressemblent assez bien par leur port à la plupart des arbres feuillus de la région méditerra- néenne. Les rameaux portent de larges feuilles ovales, sessiles et étranglées à leur base, minces ou coriaces, terminées par une sorte de bec particulier. Le limbe est traversé par un certain nombre de nervures parallèles, qui ne sont que les branches d’un faisceau primaire unique de la tige ; il n’y a de stomates que sur la face inférieure de la feuille. Structure de la tige. — Faisceau (4). — La structure d’un Jeune faisceau primaire de la tige de Damnmara est la même que celle des jeunes faisceaux primaires de la tige des Tsuga, avec cette différence cependant qu'il y a plus de trachées chez les Dammara, et que les cellules cambiales, lisses, portent de très- bonne heure des ponctuations grillagées. Je n'ai pas eu à ma disposition de très-vieille tige de Darmara ; par suite, je ne puis rien dire touchant la structure du vieux liber secondaire. (1) HisroriQue.— Il n’a encore été fait, à ma connaissance, aucune observation surla structure de la tige des Dammara; en dehors toutefois de celles de M. H. R. Gôppert sur À). australis en 1844, En 1860, M. Hildebrand étudie la structure des stomates de Dammara. En 1863, M. F. Thomas parle d’après M. Hildebrand de la structure de l’épiderme de la feuille de ces plantes. En 4867, M. Th. Geyler étudie le parcours des faisceaux primaires de la tige de D, australis. ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. 193 Tissu fondamental. — La moelle est formée dans le jeune âge de cellules arrondies, lisses ; mais de très-bonne heure un très- grand nombre de ces cellules se sclérifient et deviennent ra- meuses. Les rayons médullaires secondaires du Danmara sont sem- blables à ceux des Araucaria. L'écorce primaire est formée de cellules arrondies, gorgées de chlorophylle ; celles qui sont en contact avec l'épiderme s’allongent en fibres hypodermiques. On trouve dans le parenchyme herbacé de nombreuses glandes qui ne sont que les terminaisons des glandes résinifères des feuilles. Un grand nombre des cellules de l'écorce primaire deviennent rameuses et se selérifient. Le système tégumentaire se compose d’une couche de cellules épidermiques légèrement aplaties, lisses, sans poil n1 stomate, et presque aussi longues que larges; leurs couches cutüiculaires sont extrèmement épaissies. Structure de la feuille. — Chaque feuille contient plusieurs pervures parallèles entre elles, qui ne sont que les branches d'un mème faisceau primaire de la tige. La structure de ces nervures est identique avec celle des jeunes faisceaux primaires; de même que chez les Abiétinées, on trouve une masse de tissu aréolé sur les bords de chaque nervure. Une gaïne protectrice, très-mal définie, entoure chaque nervure. Celles-ci sont plongées dans une masse de tissu fondamental différencié en parenchyme en palissade et en parenchyme rameux. Iei encore un grand nombre des cellules du tissu fondamental deviennent rameuses et se sclé- ritient. On trouve toujours dans le tissu fondamental des Dammara des glandes résinifères situées dans le plan des nervures ; il y a une glande entre deux nervures successives : ce caractère dis- tingue facilement les feuilles des Dammara de celles des Nageia, qui leur ressemblent au premier aspect. Suivant les espèces, les cellules du tissu fondamental qui tou- chent l’hypoderme se transforment en fibres hypodermiques, ou conservent au contraire leur aspect primitif. 12/4 C. E. BERTRAND. L'épiderme supérieur se compose de cellules cubiques courtes disposées en files, ou disséminées au hasard. L'épiderme inférieur est composé de cellules cubiques lisses, au milieu desquelles on rencontre de distance en distance des stomates qui présentent une structure particuhère (fig. 2, pl. 12). Chacun de ces organes se compose de deux cellules réniformes enchässées dans la face inférieure de quatre cellules épidermiques, qui laissent entre elles une antichambre profonde. Les bords des cellules épi- dermiques qui entourent les antichambres sont relevés d’une manière particulière (fig. 1, pl. 12). En général, le grand axe des stomates est perpendiculaire à la direction généralei des nervures (1). Parcours des faisceaux. — Va disposition des feuilles sur le rameau est extrêmement variable chez les Dammara. Elles peu- vent être opposées (2), ou disposées suivant une spirale dont le cycle est 5/15 : ce dernier cas est de beaucoup le plus fré- quent (3) ; alors le parcours de chaque faisceau est le même que celui des faisceaux primaires du Taxus. : Tableau synoptique des caractères anatomiques des principales espèces de Dammara. Une nappe presque conti- nue d’hypoderme Pas de sclérites ; stomates disposés en files. . D. Brown. sous la face supérieure; \ cellules de l’épiderme supérieur } Des sclérites ; stomates non disposés en files. D. australis. disposées en files. Quelques fibres À hypodermiques isolées | sous De nombreux sclérites. :, .L: 20m C0" D, Moore. l’épiderme supérieur ; cellules de cet épiderme non disposées en files; Pas de selérites..........,,,.,.,...... D. orientale. stomates disposés en files. ] (1) Chez les Dammara, les écailles ne sont que des feuilles à peine modifiées, (2) Cette opposition n’est jamais qu'apparente; elle provient d’une spirale dont le cycle est 3/8. (3) M. Geyler n’a étudié que la première disposition, qui résulte souvent du dépla- cement des membres d’une spirale dont le cycle est 3/8. ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFEÈRES. 125 Synonymie et distribution géographique des espèces du genre Dammara. D. Brownt Hort. — Habite la Nouvelle-Zélande. D. australis Lamb. — Habite la Nouvelle-Zélande. — Syn. : Agathis australis Salisb. D. Moorû Lindley. — Habite la Nouvelle-Calédonie. D. orientalis Lamb. — Habite les îles Moluques et les Philippines. — Syn. : D. alba Rumph., D. lauranthifolia Spach, D. rubricaulis Knight, Agathis Dammara À. Rich., A. lauranthifolia Salisb.,. Abies sumatrana Desf., A. Dammara Poir., Pinus Dammara Lamb. V. — À. 18. CRYPTOMERIA Don. Distribuhion géographique. — Le genre Cryptomeria ne con- tient qu’une seule espèce, le C. japonica Don (1). Les Cryplomeria sont de très-grands arbres, dont les branches sont disposées en faux verticilles. Les feuilles, très-rapprochées, sessiles, charnues, subtétragones, n'ont qu'une seule nervure, et portent quatre groupes de stomates; elles sont persistantes, et, de même que chez les Araucaria, ue tombent qu'avec l'écorce primaire. I n'y a pas d'écaille chez les Cryptomeria; les feuilles du sommet du rameau deviennent plus courtes que les autres. Historique. — M. Th. Geyler (2) est le seul auteur qui se soit occupé de la structure de la tige du Cryptomeria, encore n’a-t-1l décrit que le parcours des faisceaux primaires. M. Hildebrand, en 1860, nous à fait connaître {3) la structure des stomates des feuilles du €. japonica. (1) Syn. : Taxodium japonicum À. Bragt, Cupressus japonica Linn. f,, San Kæmpl., Cupressus chusanensis Hortul. (2) Th. Geyler, Pringsh. Jahrb., Bd. VI, 1867. (3) F. Hildebrand, loc. cit. 126 €. Hi. EBRIREER AN. Structure de la tige.— Faisceaur .—- Les faisceaux primaires de la tige du Cryptomeria ont la même structure que les fais- ceaux primaires de la tige du Taurus baccata, à cela près que les fibres ligneuses ne sont jamais couvertes d’épaississements spi- ralés. Il n’y à jamais de glande résinifère ni dans le bois, ni dans le liber, qui se développe toujours avec une régularité parfaite. Le liber primaire est représenté par quelques grosses cellules ibériennes à parois légèrement épaissies. Tissu fondamental, système téqumentaire et décortication. — La moelle ne présente pont de sclérites. Les rayons médul- laires, secondaires, ont la même structure que chez le Taxus. L'écorce primaire se compose de cellules arrondies gorgées de chlorophylle; la couche de ce tissu en contact avec l’épiderme se transforme en fibres hypodermiques. On trouve dans ce paren- chyme herbacé la terminaison des glandes résinifères des feuilles. L'épiderme est formé d’une couche de cellules aplaties, lisses, deux fois aussi longues que larges, et dont les couches cuticu- laires sont extrêmement développées et dépourvues de poils et de stomates (4). Structure de la feulle. — Chaque feuille reçoit de la tige un seul faisceau primaire, dont la structure est la même que celle des faisceaux primaires jeunes de la tige. De chaque côté du faisceau sont deux grosses masses de tissu aréolé. Sous le fais- ceau et accolée à celui-ci, on trouve une grosse glande résinifère. Le tissu fondamental n'est pas différencié en parenchyme en palissade et en parenchyme rameux. La plupart des cellules du tissu fondamental en contactavec lépiderme inférieur sont trans- formées en fibres hypodermiques. Il n’y a pas de gaîne autour du faisceau. Les stomates ont la même structure que chez les Sequora ; ils sont disposés en files paralléles à la nervure. Il y à deux groupes de ces files contre la face supérieure, et souvent aussi deux (4) Les phénomènes de décortication sont les mêmes que chez le Tazus. ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. 197 groupes d'une ou deux files de chaque côté de la région médiane sur la face inférieure. Le grand axe des stomates n’est pas parallèle à la nervure. L'épiderme est composé de cellules aplaties aussi longues que larges, et dont les couches cuticulaires sont excessivement épaisses. Parcours des faisceaur. — Les feuilles sont disposées sur le rameau suivant une spirale dont le cycle est 5/15 ou 8/24. Chaque feuille reçoit un seul faisceau primaire dont le parcours est le même que celui des faisceaux primaires des T'arus (1). V. — B. 19. TAXODIUM L. C. Rich. Distribution géographique. — Le genre Taxodium contient deux espèces : 7. distichum L. C. Rich. (2) et T. mucrona- tum Ten. (3). Les T'arodium sont des arbres de grande taille, qui rappellent par leur port certains Acacias au feuillage clair et léger. Leurs ramules sont caducs ; leurs feuilles sont aplaties, molles, ovales- linéaires, étroites, à peine aussi grandes que celles des Tsuga, d'un vert pâle, légèrement étranglées à leur base, couchées sur le ra-- meau. De même que chez les T'axus, une légère torsion de leur base les rejette à droite et à gauche du rameau. Ces feuilles sont annuelles et tombent avec les rameaux latéraux qui les portent dans le 7”, distichum. La face inférieure de la feuille porte toujours deux bandelettes de cinq files de stomates; la face supérieure porte très-souvent plusieurs files de stomates de chaque côté de la pervure. Les feuilles sont uninerviées ; elles sont insérées sur les rameaux suivant un ordre spiral dont le cycle est 5/13. Historique. — Les seuls auteurs qui se soient occupés de la (1) Je n'ai pas eu à ma disposition de Glyptostrobus. (2) Syn. : Cupressus virginiana Du Roi, C. americana Catesb., C. disticha Linn., Schubertia disticha Mirb., Cupressinata disticha Nels. (3) Syn. : T, pinnatum Hort. aliq., T. mexicanum Carr., T. Monlezumæ Decne, T. Hugeli Law., Cupressinala mexicana Nelson. 128 €. EL. BERTRAND. structure anatomique des Tarodium sont : en 1867, M. Th. Gey- ler (4) (le parcours des faisceaux primaires de la tige) ; en 1860, M. Hildebrand (2) (les stomates). Structure de la tige. — Faisceaux.— La structure des fais- ceaux primaires ne diffère des mêmes faisceaux chez le Taxus baccata que parce que les cellules ligneuses n'ont point d’épais- sissements spiralés chez les T'arodim. Jamais il u’y a de glande résinifere n1 dans le bois, ni dans le liber des faisceaux primaires ou secondaires de la tige. Tissu fondamental el système léqumentarre. — La moelle est composée, comme celle du T'arus, de cellules arrondies à parois minces, et ne contient Jamais de sclérites. L'écorce primaire à la même structure que chez les Cryptomeria, à cela près toute- fois qu'il n'y a qu'un très-pelit nombre de fibres hypodermiques au contact de l’épiderme. Les rayons médullaires ont la même structure que chez les Cryplomeria. Le système tégumentaire se compose d’une seule couche de cellules épidermiques lisses, sans poils, ni stomates; ces cellules sont à peu près deux fois aussi longues que larges. Décortication.— Une iame de phellogène apparaît, à la fin de la première année, entre l’hypoderme et le parenchyme herbacé des pousses terminales ; elle isole toutes les pousses latérales, qui ne tardent pas à mourir et à tomber. Cela fait, d’autres arcs de phellogène se forment entre le liber primaire et le liber secon- daire, puis déterminent dans le hber secondaire des lentilles de rhytidome qui ne se détachent pas. Chez les Tarodium et chez les Crypiomeria, ces lames de rhytidome se détruisent comme chez les Sequota : telle est l'origine de cette filasse brune qui revêt les vieux troncs de ces arbres. Structure de la feuille. — Chaque feuille reçoit de la tige un (4) Loc. cit. (2) Loc cit, ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES, 12° seul faisceau primaire, dont la structure est la même que celle des faisceaux primaires jeunes de la tige ; de mème que chez le Cryptomeria, y a deux grosses masses de tissu aréolé de chaque côté de la nervure, et une glande résinifère accolée, d’une part à la face inférieure du faisceau, d’autre part à l’hypoderme de la face inférieure de la feuille. Le tissu fondamental n’est pas différencié ; il n’y a pas de gaîne autour de la nervure. L'épiderme se compose de cellules volumineuses presque aussi longues que larges, à parois minces et à couches euliculaires peu développées. On trouve des stomates sur la face supérieure et sur la face inférieure ; ces stomates sont composés de deux grosses cellules réniformes, enchâssées à la face inférieure de quatre cellules épidermiques qui lui forment une antichambre peu profonde ; le grand axe des stomates est parallèle à la ner- vure. Ces stomates sont disposées en files, et les files elles-mêmes forment deux bandelettes à la face inférieure de la feuille; on trouve généralement trois files de stomates de chaque côté de la région médiane de la face supérieure. n'y a que quelques fibres hypodermiques isolées les unes des autres contre l'épiderme ; celles-ci forment, sur les bords de la feuille, un petit groupe de quatre cellules. Parcours des faisceaux. — Le parcours des faisceaux pri- maires des tiges des Taxrodium est le même que celui des fais- ceaux primaires de la tige du Tarus baccata (À). V. — € 90. FITZ-ROYA J. D. Hooker. Syn. : CupresTELLATA J. E, Nelson, Distribution géographique. — Le genre Fifz-Roya Hook. ne contient qu'une seule espèce, À. patagonica 3. D. Hook., de la Patagonie et du Chili austral, Les Æüuz-Roya sont des arbres de 25 à 30 mètres, dont les (4) Hn’y a pas de caractères anatomiques permettant de différencier les deux espèces du geure Taxodium, ot série, Bor. T, XX (Cahier n° 3). À 9 150 d'. Hi. HBRES TER AND. branches et les rameaux s’infléchissent vers le sol. Les feuilles, verticillées, petites, ovales, aplalies, légèrement étranglées à leur base, sont sessiles. Chaque vertieille contient trois feuilles; un de ces verlicilles est en croix avec celui qui le précède et avec celui qui le suit. Chaque feuille porte deux petites bandelettes sur sa face inférieure, et ne reçoit de la tige qu’un seul faisceau pri- maire. Historique. — Aucun auteur jusqu'ici, à ma connaissance, ne s’est occupé de la structure anatomique de la tige et de la feuille de Fütz:-Roya patagonica. Structure de la tige. — F'aisceaux. — Chaque faisceau pri- maire se compose de trachées, de vaisseaux grèles, à ponctuations simples, extrèmement nombreuses, très-étroites et très-rappro- chées ; de fibres ligneuses dont les parois latérales sont couvertes de ponctuations aréolées, très-larges, perforées à un âge très- avancé. Le liber primaire se compose de quelques grosses fibres à parois un peu épaissies. Le liber secondaire présente une struc- ture très-réguhère, soit dans le sens radial, soit dans le sens tangentiel. En effet (fig. 8, 9, pl. 12), il se compose de couches concentriques alternantes de cellules grillagées et de cellules parenchymateuses ; parfois dans le jeune liber secondaire, très- souvent dans le vieux liber secondaire, on trouve un rang de fibres libériennes à la place d’un rang de cellules grillagées. Parfois aussi il se forme une cellule grillagée sur chacune des faces tangentielles d’une fibre libérienne ou d’une cellule grilla- gée ; mais l'ordre radial normal est : une cellule grillagée, une cellule parenchymateuse, etc., etc. Les cellules grillagées ont leurs parois criblées de cristaux d'oxalate de chaux; tandis que ces cristaux manquent au voisi- nage des ponctuations grillagées, ils forment autour de ces ponc- tuations des sortes de cercles dont les grillages occupent le centre. Les cellules du parenchyme libérien ont une structure à elles propre. Les cloisons horizontales portent deux ou trois grosses ponciuations simples, elliptiques; le grand axe de l’ellipse est ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. [BA parallèle aux parois tangentielles ; très-rarement, des épaississe- ments en réseau apparaissent dans ces ponctuations. Les parois radiales des cellules du parenchyme hbérien sont assez épaisses : elles se couvrent de petites ponctuations simples, très-étroites, et inclinées à 45 degrés sur l'horizon. Ces petites ponctuations sont doubles, et dans deux directions perpendiculaires, c’est- à-dire que sur une première ponctuation inclinée à droite s’est développée une petite ponctuation inclinée à gauche, d'où ré- sulte une croix avec un point au centre (fig. 8, 9, pl. 12) (2). Tissu fondamental ; système téjumentaire et décorhication. — La moelle est composée de cellules arrondies lisses dans la Jeu- nesse, à ponctuations simples à un âge un peu plus avancé; de même que chez le T'axzus baccala, on ne trouve ni selérite, n1 glande résinifère dans ce tissu. Les rayons médullaires secondaires présentent la même struc- ture que ceux du Tarus baccata. Dans leur région libérienne, ils se composent de cellules aplaties, tabulaires, à ponctuations simples, elliptiques, grosses, parallèles aux parois tangentielles. Ces cellules, de même que celles du parenchyme libérien, ne se déforment pas ; elles conservent toujours le caractère des cellules des rayons médullaires. L'écorce primaire se compose d'une masse de cellules arron- dies gorgées de chlorophylle; celles de ces cellules en contact avec l'épiderme sont transformées en fibres hypodermiques. On trouve dans ce parenchyme herbacé la terminaison des glandes résinifères des feuilles. La première lame de phellogène apparaît sous le liber pri- maire, entre ce tissu et le Liber secondaire ; plus tard, des ares de phellogène se montreront dans le liber secondaire. Par division unilatérale externe, elles donneront des lames plus ou moins épaisses de liége, et isoleront ainsi des lentilles de rhytidome qui se détachent après un temps plus où moins long. (4) Ces cellules parenchymateuses ne se boutfsouflent pas et le Liber secondaire conserve toujours sa structure régulièrement stratifiée HA 132 €. HN. RBDCBRMER 4 NE. n’y a Jamais de glande résinifére, ni dans le bois, ni dans le liber. Structure de la feuille. — La structure de la feuille du Fitz- Boya patagonica est à peu de chose près la même que celle des feuilles du T'axodium. En effet, le faisceau primaire unique qui se rend à sa feuille a la même structure que celle des jeunes fais- ceaux primaires de la tige des Tarodiuin. Sur les bords du faisceau, on trouve deux grandes masses de #ssu aréolé. Une grosse glande résinifère est accolée au faisceau et à l’hypoderme de la face inférieure de la feuille. Le tissu fondamental est diffé- rencié en parenchyine en palissade et en parenchyme rameux. Les cellules de ce tissu, qui sont en contact avec l’épiderme, sont transformées en fibres hypodermiques. Il y a une couche continue d'hypoderme sousla face supérieure de la feuille, ainsi que sur ses bords. L'épiderme est formé de cellules qui rappellent par leur forme les cellules de l'épiderme de la feuille du Taxodium dishichum ; seulement leurs parois sont plus épaisses, et leurs couches cutt- culaires très-développées. I n'ya pas d’écaille chezle F:-Roya ; les feuilles de l'extré- inité du rameau sont un peu moins développées que celles de la région moyenne. Parcours des faisceaux. — Désignons par F, {!, Hf', les trois feuilles d’un premier verticille; par 1", 2, 3’, les feuilles du verticille qui est situé immédiatement au-dessus du premier ; par 1", H", I, les feuilles du verticille qui est directement opposé au premier, et, de même par 1", 2°, 8", les feuilles du verticille directement opposé au second. Fendons le cylindre ligneux suivant une géuérairice l', 1”, et développons la surface sur un plan tangent diamétralement opposé à la génératrice consi- dérée, nous aurons une figure telle que la figure 40, pl. 12. Un faisceau quelconque 4» situé au milieu de la figure, c’est- à-dire sur la verticale passant par 4", descend simple de son plan horizontal d'émergence jusqu'au plan d’émergence des faisceaux ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. 1583 PF, IP, HP; là il se divise en deux branches : celle de droite va s’ac- coler au faisceau I°, celle de gauche va s’accoler au faisceau HP. On aura, en changeant, dans ce qui précède, F en Ib, IF en EE etlren f, 4, en 2,2, en 3», 8r en 1°, le parcours des fais- ceaux primaires qui se rendent dans les feuilles des verticilles F, IL, IL En changeant Fr en 1e, Ie en 2, Hfr en 3;, et récipro- quement, 1° en Ir+1, 2% en Ilr+1, 3° en Hr+f, nous aurons le parcours des faisceaux primaires qui se rendent dans les feuilles du verticille 4, 2, 3. Tableau synoptique résumant les caractères anatomiques qui différencient les Crvrromerra, les Taxoniuw et les Firz-Roya. Liber formé \ de couches régulièrement alternantes, } Rameaux persistants, Feuilles de fibres libériennes ; subtétragones ...,,.,..,.,., CRYPTOMERIA: cellules grillagées, cellules parenchymateuses et cellules grillagées. Feuilles Rameaux cadues. Feuilles aplaties. TAXODIUM. spiralées. Liber formé de couches de cellules grillagées et de cellules parenchy- mateuses. Feuilles verticillées et aplaties. ..,.,...,.........,... Firz-RoyA. GENÉRALITÉS DES GENRES CUPRESSUS, CHAMÆCYPARIS, BIOTA, THUIA, TUIOPSIS, LIBOCEDRUS, CALLITRIS, ACTINOSTROBUS, WIDDRINGTONIA, FRENELLA, JUNIPERUS, Historique. — En 1841, M. H. R. Gôppert (1) étudie la struc- ture des fibres ligneuses du Juniperus communs, du Cupressus et du Thuia ; 1 étudie également la structure des rayons mé- dullaires de ces plantes, et les rapproche, avec beaucoup de raison, des Taxinées proprement dites. En 1862, M. Dippel (2) fait connaître la présence de tubes grêles couverts de ponctua- tions étroites entre les trachées et les fibres ligneuses. En 1872, (1) Gôppert, loc. cit. (2) Dippel, Loc, cit. (a), (a) M. E. de la Rue a repris ee travail (loe. eit.), 154 d, H. EBERWEBAN. M. J. Schrôder, de Dresde (1), mesure la longueur et la largeur des fibres ligneuses des Cupressus et des Juniperus. M. Th. Harlig (2), en 1652, figure les ponctuations grillagées des Juniperus. H. von Mobl, en 1855 (3), étudie et fait con- naître la structure du jeune liber secondaire des Cupressinées. H. Schacht (à) ,en 1860, dans son Der Baum, parle de la struc- ture de la tige des Juniperus et des Cupressus. Les lraités géné- raux de botanique, tels que celui de M. F. Sachs (5), signalent tous la structure si régulière du liber des Cupressinées. En 1860, M. 3. Hildebrand (6) fait connaître la structure des stomates de la plupart des genres que nous étudions en ce mo- ment. M. Fr. Thomas (7), en 1863, cite certaines particularités des cellules épidermiques de quelques-uns de ces genres. En 1847, À. Henry fait connaître la phyllotaxie de quelques Cupressinées (8). M. C. Nägell, en 1858, décrit le parcours des faisceaux primaires de Juniperus communis (9). En 1867, M. Th. Geyler (10) fait connaître le parcours des faisceaux pri- maires des Juniperus, des Callitris, des Thuia, des Widdrinqg- tonia, des Chameæcyparis, etc. Les glandes des Cupressinées ont été étudiées par M. Van Tieghem en 1872 (11). Structure de la tige. — Faisceaux. — Va structure des fais- ceaux primaires de la tige des Cupressinées est à peu de chose près celle des T'axus. Les fibres ligneuses ne présentent pas d’épaississe- ment spiralé chez les Cupressinées (12). Le liber secondaire a la (4) J. Schrôder, loc. cit. (2) Th. Hartig, loc. cit. (3) H. von Mohl, Loc. cit. (4) H. Schacht, loc. cit. (5) J. Sachs, Lerbuch (loc. cit.). (6) F. Hildebrand, loc. cit. (7) Fr. Thomas, loc. cit. (8) A. Henry, loc. cil., Knospenbilder, À vol, in-4, 17 Taf., 1847. (9) G. Nägeli, Loc. cit. | (40) Th. Geyler, loc. cit. (41) Van Tieghem, Loc. cit. (42) Exceptionnellement cependant on peut en trouver quelques-unes. ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. 135 mème structure que le Hiber secondaire de Taxus baccata chez Juniperus et chez Thuiopsis ; chez les autres Cupressinées, 1l se forme des glandes résinifères dans le liber secondaire. A cet effet, les cellules du parenchyme libérien amincissent leurs parois et sécrèlent de la résine; et comme elles se séparent d’un seul côté des cellules grillagées qui leur sont contiguës, 1l en résulte une lacune (fig. 12, pl. 12). Souvent on voit ce travail se faire de chaque côté d’une couche de fibres libériennes et des cellules grillagées qui les accompagnent ; on à ainsi une glande divisée en deux par une lame composée d’un rang de fibres libériennes recouvertes en avant et en arrière de cellules grillagées. 1 n'y à jamais de glande résinifère dans le bois des Cupres- sinées. Tissu fondamental. — Système téqumentaire.— La moelle est composée de cellules arrondies, lisses, semblables à celles de Taxzus baccata. La structure des rayons médullaires est aussi la même chez les Cupressinées que chez les Taxinées proprement dites. L’écorce primaire et le système tégumentaire sont les mêmes que chez le Cephalotarus. Décortication. — La première lame de liége qui se forme par suite de la division tangentielle unilatérale externe de cellules d'une lame de phellogène apparaît entre les glandes du paren- chyme herbacé et le liber primaire. Plus tard des arcs de phel- logène se forment dans le liber secondaire, et détachent des lentilles de rhvytüidome, qui, suivant les genres, tombent d’une seule pièce, Biota, Thua, ou se détruit sur place, Juniperus, et forme un revêtement filamenteux autour de la tige. Structure de la feuille (4). — Xe distinguerai deux types très- dissemblables. extérieurement, et qui différent cependant assez (4) En dehors de quelques espèces des genres Chamæcyparis et Juniperus, les feuilles des Cupressinées sont sessiles, triangulaires, aplaties, appliquées sur le rameau ; souvent même, dans le jeune âge, le rameau est lui-même aplati. La position des sto- mates varie d’une feuille à Pautre; en général, les stomates sont placés sur la face de 136 €. HN. BRIE AND. peu comme structure anatomique : 4° La feuille est sessile, mais séparée du rameau. 2° La feuille est sessile, mais collée au ra- meau, et dans ce type nous aurons à distinguer le cas des rameaux cylindriques et le cas des rameaux aplatis. Dans tous les cas, chaque feuille reçoit de la tige un seul fais- ceau primaire, dont la structure est la même que celle des faisceaux primaires jeunes de la tige; ce faisceau ne se divise pas dans son parcours à travers le limbe. Sur les bords de chaque faisceau on trouve deux masses de cellules arrondies cubiques, à parois assez épaisses, qui représentent le tissu aréolé des Cryptomeria, des Taxodium et des Fitz-Roya. Ces cellules sont couvertes de ponctuations smples, très-profondes, grandes et nombreuses, de sorte que la cellule paraît comme réticulée; les bords du réticule sont aréolés. Cette forme de tissu est done intermédiaire entre le #ssu réticulé et le tissu aréolé. Jamais il n’y a de gaine autour des faisceaux. Le tissu fondamental n'est jamais différencié; la plupart des cellules de ce tissu, qui sont en contact avec l’épiderme, sont transformées en fibres hypodermiques. Là où il n'y à pas de stomate, l’épiderme se compose d’une couche de cellules aplaties, à parois assez épaisses en général, deux ou trois fois aussi longues que larges. Les couches cuti- culaires des cellules épidermiques sont souvent extrêmement développées. On trouve toujours entre le faisceau d’une feuille et l’hypo- derme de l'angle ou de la face inférieure une glande résinifère qui est tantôt accolée au faisceau, d’autres fois accolée à l’hypo- derme inférieur, d’autres fois encore au milieu du parenchyme, à égale distance de l’hypoderme et du faisceau. la feuille qui est tournée vers le sol (a). Chez les Juniperus, dont les feuilles sont bien développées, les stomates forment un amas triangulaire au milieu de la face supérieure de la feuille. Les stomates ne sont plus disposés sur ces feuilles par files parallèles à la nervure, le plus souvent ils sont comme disséminés au hasard sur la face supérieure de la feuille, (a) A. B. Frank, Bot, Leit., 1872, 0. 38, ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. 137 4° Feuilles écartées du rameau (type J'uniperus communis). — Les stomates sont placés sur la face supérieure de la feuille seule- ment. Là ces stomates sont disséminés sans ordre, ils forment une sorte de triangle blanchâtre au milieu de la face supérieure. La structure de cette partie de l’épiderme et des stomates rap- pelle celle des bandelettes de Tuxus baccata. 2° Feuilles appliquées sur les rameaux. —X. Le rameau est cylindrique (Cupressus (À), Frenela, Widdringtonia). — Le plus souvent la feuille n’a pas de face supérieure ; les stomates forment alors deux petits amas de chaque côté de l'angle inférieur. Sou- vent ces stomates peuvent manquer.-— IE. Le rameau est aplati (Libocedrus, Thuiopsis). — Les feuilles sont de deux sortes : les feuilles latérales, qui portent toujours des stomates ; les feuilles faciales, qui n’en portent pas toujours. Les feuilles latérales paraissent pliées en deux, l'angle inférieur est extrêmement accentué, la face supérieure n'existe pas. La face de l'angle inférieur qui regarde le sol porte un petit groupe de stomates. Des feuilles faciales : les feuilles inférieures ont deux amas de stomales symétriquement disposés de chaque côté de la ner- vure ; les feuilles supérieures sont dépourvues de stomates. Dans le type Cupressus et dans les Libocedrus, la structure des stomates est la même que dans le type J'uniperus. Parcours des faisceaux.— Chez les Juniperus, le parcours des faisceaux est le même que chez les Fütz-Hoya, les feuilles sont verticillées par trois. Il en est de même chez les Frenela. Chez les Callitris, les feuilles sont verticillées par 2 et les verticilles sont superposés de 2 en 2. Si nous opérons comme nous l'avons fait pour Faz-Roya, chaque verticille ne contient que 2 termes, soit [, IF, les membres du premier verticille, soit 4,2, les membres du verticille immédiatement au-dessus. 1 four- nit deux branches à sa partie inférieure; la branche de droite naît de la gauche du faisceau FE, la branche de gauche naît de la droite du faisceau I. (1) G. A, Pasquale, Della eterofillia nel Gupressus funebris, Napoli, 4872. 158 €. HE. BERTRAND, Chez les Widdringtonia, les feuilles étant disposées suivant un ordre spiral dont le cycle est 5/13, le parcours des faisceaux est le même que chez Taxus baccata. Chez les Lebocedrus, le parcours des faisceaux primaires re- produit ce que nous avons vu chez les Callitris. Chez les Brota et les Thua, le parcours des faisceaux pri- maires est le même que chez les Callitris, à cela près que chaque faisceau ne se divise pas. Supprimez les branches de droite des faisceaux des Callitris, et vous aurez le parcours des faisceaux des Biota et des Thua; les feuilles sont verticillées par 2. Chez les Chameæcyparis, les feuilles sont disposées suivant un ordre spiral dont le cycle est 5/12 ; le parcours des faisceaux primaires est le même que chez le Widdringtonia, et par con- séquent que chez le T'arus baccata. Chez les Cupressus, les feuilles sont verticillées par 2, et le parcours des faisceaux primaires est le même que celui des faisceaux des Prota et des Thuia (1). 1 n’y a pas lieu de rechercher les caractères que la structure anatomique des Cupressinées peut fournir pour différencier les genres et les espèces. En effet, d’un individu à l’autre, dans une même espèce; bien plus, d’un rameau à l’autre sur un même individu, la structure anatomique varie dans des limites plus étendues que les variations que l’on observe d'un genre à l’autre. Par conséquent, j'ai dû renoncer à caractériser anato- miquement (du moins par des caractères tirés seulement de la structure de la tige et de la feuille) les genres et les espèces des Cupressinées. Par cela même, j'ai dû renoncer à établir les rapports des aflinités naturelles des espèces entre elles et avec leur distribution géographique. (4) Th. Lestiboudois, Ann, des sc, nat., 3° série, 4848, t, X. ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. 139 CONCLUSIONS. Nous pouvons tirer des faits que je viens d'exposer les conelu- sions suivantes : Comparées aux Conifères, les Gnétacées se distinguent par la présence de gros tubes ponctués dans le bois secondaire des fais- ceaux de leurs tiges; par la présence de faisceaux secondaires en dehors de l'anneau des faisceaux primaires. De plus, chaque feuille reçoit plusieurs faisceaux primaires qui restent parallèles chez les Ephedra et les Welwiüschia, où qui s'anastomosent à l'infini comme chez les Gnetum: enfin ces feuilles ne con- tiennent pas de glandes résinifères. Comparées entre elles, nous voyons que les trois Gnéfacées ne diffèrent pas moins par la structure de leurs organes végé- tatifs que par celle de leurs organes floraux. Ainsi, chez le We/- witschia et chez les Gnetum, nous trouvons des faisceaux lHbéro- ligneux secondaires en dehors du cercle des faisceaux primaires; les Ephedra n'ont rien de semblable. De plus, tandis que chez le Wehoiüschia chacun des faisceaux secondaires de la tige ne peut s’accroître en épaisseur, chez les Gnetum l'accroissement de chacun des faisceaux secondaires est indéfini. Chez le We/- witschia, le tronc ne se couvre jamais d’une écorce crevassée ; chez les Ephedra et chez les Gnetum, 1 y à du rhytidome, mais tandis que les premiers manquent de suber herbacé, les derniers en produisent constamment. Dans les Gnetum, les faisceaux primaires de la feuille se divisent, se ramifient, s’anastomosent, tandis que chez les Ephedra et le Wehoitschia les faisceaux pri- maires des feuilles restent parallèles ; il y en a toujours deux chez les Ephedra; chez le Welwitschia, chaque feuille en reçoit un très-grand nombre, 1l est vrai parallèles entre eux. En comparant entre eux les différents groupes des Conifères, on voit que le Salisburia se distingue de tous les autres genres par les cellules grillagées de son liber, par ses glandes résinifères de la moelle. Le genre Phyllocladus se reconnaît à ses cladodes. Les Taxinées proprement dites et les Podocarpées ont un liber 10 C. E. BERTRAND. formé de couches (concentriques) de cellules parenchymateuses, de cellules grillagées, de fibres libériennes et de cellules grilla- gées ; elles offrent du tissu réticulé de chaque côté de la nervure ; mais tandis que chez les premières il n’y à jamais de tissu de transfusion, 11 y en a dans la plupart des plantes du second groupe. Les Aliétinées et les Pinées ont un liber secondaire formé de cellules grillagées disséminées sans ordre au milieu des cellules parenchymateuses ; de plus, loxalate de chaux forme des cris- taux libres dans l'intérieur de ces cellules. Autour des faisceaux des feuilles on trouve du tissu aréolé et une gaïîne bien caracté- risée. Les Pinées se différencient des Abiétinées par la disposition de leurs feuilles fasciculées. Le genre Scadopitys est caractérisé par la nature spéciale de ses aiguilles. Les Séquoiées présentent le liber des Taxinées proprement dites, et du tissu aréolé près de la nervure; les Cryptomeria et les Tuxodium sont dans le même cas. Ce dernier genre est caractérisé par ses ramules caducs. Les Araucariées offrent la même structure que les Abiétinées et les Pinées, à cela près que les faisceaux des feuilles sont dé- pourvus de gaine. Ces faisceaux ne sont que les branches d’un faisceau primaire unique de la feuille. Les Cupressinées sont caractérisées par la présence de glandes résinifères dans leur liber secondaire, dont la structure est la même que chez les Taxinées, Près des faisceaux des feuilles on trouve un tissu intermédiaire entre l’aréolé et le réticulé. Dans les Gnétacées, les rois genres £phedra, Gnetum et Wel- wischia forment des groupes absolument séparés. Mais si dans les Conifères on trouve quelques types bien caractérisés, comme les Abiétinées, les Cupressinées, les Taxinées, ces Lypes sont reliés entre eux par des formes qui tiennent à la fois de l’un et de l’autre ; d’un genre à l’autre les différences sont beaucoup moins considérables que chez les Gnétacées, et cependant déjà entre deux genres les différences sont beaucoup plus considérables chez les Conifères que chez les autres Phanérogames. A côté de ces ANATOMIE DÉS GNÉTACÉES ET DES CONIFERES. 11 iypes des Abiétinées, des Taxinées et des Cupressinées, on trouve des genres, tels que les Salisburia, Phyllocladus, Scradopitys, Fitz-Roya, qui présentent des différences considérables sur quelques points de la structure de leurs organes végétatifs, quand on la compare à ce qu’on pourrait appeler les types nor- maux des autres Conifères. Telles sont les conclusions anatomiques de ce travail ; mais on peut encore déduire de l'examen des tableaux synoptiques placés à la suile de chaque genre,qu’il y a une concordance parfaite entre la distribution géographique des espèces et leur classi- fication naturelle. EXPLICATION DES PLANCHES PLANCHE À, Welwitschia Hook. f. Fig. 1. Coupe transversale d’une tres-jeune racine secondaire du Welwitschia mira- bilis, 123/1.— C, centre; {, trachées ; v, v, vaisseaux étroits ; s, s, fibres ligneuses aréolées; /, {, liber secondaire ; p, fibres pseudo-libériennes. Fig. 2. Coupe transversale d’une vieille racine secondaire (partie centrale), 122/1. — C, centre; o, système vasculaire primaire central ; a, les deux premiers faisceaux libéro-ligneux secondaires de droite confondus en une seule masse ligneuse ; b, fais- ceaux libéro-ligneux secondaires ; e, petits cristaux d’oxalate de chaux dans les mem- branes des cellules du tissu fondamental; g, glandes résinifères ; s, sclérites. Fig. 3. Coupe transversale de la région libérienne d’un faisceau secondaire d’une racine secondaire, 236/1. — , fibres ligneuses; L, liber. Fig. 4. Coupe transversale du suber herbacé et du liége d’une racine primaire, 236/1, — a, liége; b, suber herbacé; s, sclérites. Fig. 5. Partie d’une figure représentant une coupe transversale d’une racine secon- daire du Wetwitschia d’après Hooker, 60/1 (On the Welw., planche 12, fig. 46). — f, fibres ligneuses ; /, fibres libériennes; s, sclérites. Fig. 6. Coupe tangentielle du liber d’un faisceau libéro-ligneux secondaire d’une vieille racine primaire, 450/1. — a, fibres libériennes striées dans deux sens; b, cellules grillagées ; «, parenchyme libérien ; m, rayon. Fig. 7. Trachée d’une racine secondaire, 430/1. Fig. 8. Fibre ligneuse aréolée d’une racine secondaire, 350/4. Fig. 9. Cellule grillagée d’une racine secondaire, 700/1, 142 d. Bi. ESRIRTERANH. Fig. 10. Cellule réticulée de la graine protectrice des faisceaux de la feuille, 1423/4. Fig. 41. Coupe radiale du tissu fondamental de la partie supérieure de la tige mon- {trant l'absence d’épiderme, 123/1. — w, face externe. Fig. 42, Coupe radiale de la partie inférieure de la tige montrant la présence de l'épiderme e, et la section transversale d’un faisceau descendant, 123/1.— T, tissu fondamental; /, fibres ligneuses; /, liber ; s, sclérites. Fig. 13. Cellule sclérifiée de la tige, 360/1. Fig. 14. Cellules ligneuses des faisceaux descendants, 236/1. Fig. 15, Coupe transversale de l’épiderme et des stomates d'une feuille, 300/4. Fig, 16, Épiderme de la feuille, vu par la partie supérieure, 125/1. Fig, 47, Coupe transversale de l’épiderme et du tissu fondamental sous-jacent du pédoncule floral mâle, 123/1. — e, épiderme; k, hypoderme. Fiy, 18. Coupe radiale d'un faisceau du pédoncule floral mâle, 400/1.— T, tissu fon- damental; L, fibres libériennes; g, cellules grillagées; €, cellules cambiales ; f, fibres ligneuses; {, trachées; P, fibres pseudo-libériennes, PLANCHE 2, Welwitschia Hook. et Gnetum fan. Fig. À. Coupe transversale d’un faisceau de la feuille du Welwitschia, 236/1. — l, liber mou; g, gaine protectrice ; », tissu séveux; #, lrachées; /, fibres ligneuses ; v, fibres ligneuses très-grosses, à plusieurs rangs de ponctuations aréolées, Fig. 2. Coupe transversale d’un faisceau du pédoncule floral mâle du Welwitscha, 493/1. — {, trachées; /, fibres ligneuses ; /, liber mou; L, fibres libériennes; g, glande (1). Fig. 3, Trachée avec poncluations aréolées de la tige d’un Gretum, 450/4, Fig, 4, Coupe radiale d'un faisceau primaire de la tige d’un Gnetum, 430/1,— #, tra- chée; v, vaisseau étroit; V, gros vaisseaux ponctués ; /, fibres ligneuses. Fig. 5. Cellules grillagées des faisceaux secondaires d’une vicille tige d’un Gnetum, 250/1. Fig. 6. Épiderme supérieur (vu de face) d'une feuille du Gretum Gnemon, 193/1. Fig. 7. Épiderme inférieur (vu de face) d’une feuille du Gnetwm Gnemon, 350/1. Fig. 8, Coupe transversale de l’épiderme supérieur d'une feuille du Gnetum Thoa, 360/1. Fig, 9, Coupes transversale et radiale de cellules libériennes du liber ptimaire d'une tige d'un Gnetum, 236/1. Fig. 10, Coupe transversale du liège et du suber herbacé d'une vieille tige d'un Gne= tum, 350/1. Fig. 41. Coupe transversale d'un stomäte fris sui la face inférieure de la feuille du Gnetum vreus, 430/1. {4) Le centre du pédoncule floral est à gäuthe de la feuille: ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. Â45 Fig, 42. Coupe transversale du liber d’un faisceau secondaire d’une vieille tige d’un Gnetum, 360/1.—a, liber mou ; b, fibres libériennes; c, faisceaux atrophiés; d, gros vaisseaux ponctués ; e, cristaux dans les parois des cellules du tissu fondamental ; 1, cellules selérifiées ; g, faisceau libéro-ligneux secondaire; k, tissu fondamental (1). PLANCHE Ephedra Tournefort. Fig. 4. Coupe transversale de l’un des faisceaux de la nervure de la feuille du Gne- tum urens, 360/1. — f, fibres ligneuses ; /, liber. Fig. 2. Coupe transversale de l’épiderme et de l'écorce primaire d’une tige de l'Ephe- dra altissima âgée de deux ans euviron, 300/1, — «, stomate; b, hypoderme, Fig. 3 (2). Coupe transversale d’un très-jeune faisceau de la tige de l’'Ephedra mono- stachya, 236/1. — t, trachées; v, vaisseaux étroits; /, fibres ligneuses; /, fibres libériennes. Fig. 4. Épiderme de la tige jeune de l’Ephedra humilis, 200/1. Fig, 5. Coupe transversale du suber et du vieux liber mou de l'Ephedra alhissima, 300/1. — p, phellogène; s, liége ; »", parenchyme libérien. Fig, 6 (3). Coupe transversale du liber mou d’une très-vieille tige de l’Ephedra altis- sima, 360/1.— f, fibre libérienne; c, cellules du parenchyme libérien ; g, cellule grillagée ; r, cellule du rayon médullaire. Fig. 7. Coupe transversale du bois secondaire d’une trés-vicille tige de l’Ephedra altissima, 236/1. — V, gros vaisseau ; r, rayon médullaire ; /, fibre ligneuse, Fig, 8 (4). Coupe transversale de la partie vasculaire primaire d’un fres-vieux fais- ceau de la tige de l’Ephedra altissima, 286/1. — {, trachées, Fig, 9. Cellules grillagées d’un très-vieux faisceau primaire d’une vieille tige de l’'Ephedra altissima, 400/1. Fig. 10. Une des ponctuations grillagées latérales de la figure précédente, vue à un grossissement de 800/1, Fig. 41: Coupe transversale d’une partie de l’écaille de l’Ephedra cistachyn, 360/1. — f, fibres ligneuses ; {, trachées ; V, gros vaisseau ponctué ; À, hypoderme ; __e;, épiderme de la face interne. Fig. 12, Schéma de la coupe transversale d’une écaille de l’Ephédras — f, f, les deux faisceaux, Fig, 43; Schéma d'une partie de la Coupe transversale d’une feuille du Weélurtscha, — f, f, faisceaux parallèles non anastomosés et non ramifiés; A; faisceaux d’hypo= derme ; p, faisceaux de fibres pseudo:libériennes ; s, sclérites. (4) Le centre de la tige est à droite de la feuille, (2) Le centre de la tige est supposé en haut de la feuille, (3) Le centre de la tige dans les figures 6 et 7 est supposé en bag de i4 feuille. | (4) Be centre de la tige est supposé en haut de la feuilles Anh €. KE. BERTRAND. Fig. 14. Schema d’une partie de la coupe transversale d’une feuiie d’un Gnetlum. — f, f, , faisceaux de différents ordres ; p, fibres pseudo-libériennes, PLANCHE A (1). Salisburia Smith et Phyllocladus L, G. Rich. Fig. 4. Coupe transversale du système tégumentaire d'une jeune tige du Salisburra adiantifolia, 300/1.— e, épiderme ; 2, hypoderme; p, périderme; P, phellogène ; m, tissu fondamental; g, glande résinifère, Fig. 2, Coupe transversale de l’étui médullaire d'une jeune tige du Salisburia. — g, glande de la moelle, 360/1 ; {, trachées, Fig. 3. Coupe radiale de l’étui médullaire d’une jeune tige du Sa/sburia montrant les vaisseaux étroits compris entre les trachées et les fibres ligneuses aréolées. Fig. 4. Schéma du parcours des faisceaux fibro-vasculaires primaires d’une jeune tige du Salishuria. Cette figure montre surtout le trajet du faisceau p, et les rapports de ce faisceau avec les faisceaux voisins. Fig. 5. Coupe transversale du liége secondaire dans une vieille tige du Sahisburra, 280/1. — 7, liége; P, phellogène; L, liber mou. Fig. 6. Coupe transversale du liber d’une vicille tige du Salisburia, 350/1. Fig. 7. Coupe radiale du liber d’une très-vieille tige du Salisburia. — q, cellules grillagées ; /, fibres libériennes; p, parenchyme libérien, 360/1. Fig, 8. Une partie d’une ponctuation grillagée du Salishuria, vue à un grossissement de 950 diamètres. Getle ponctuation a été prise sur une cellule grillagée très-âgée. Fig. 9. Épiderme supérieur d’une feuille du Sal/isburia, 82/1. Fig. 40. Épiderme inférieur d’une feuille du Sulisburia, 82/1. Fig. 11. Coupe transversale d’une nervure de la feuille du Selisburiu, 360/1. — t, trachées; g, gaine; /, liber ; /, fibres ligneuses. Fig. 12. Schéma de la coupe transversale d’une feuille du Salisburia.— n, nervure; g, glande résinifère ; S, face supérieure ; I, face inférieure. Fig. 13. Coupe transversale du pétiole d’une feuille du Salisburin, 123/1.— m, mem- brane protectrice; g, glande; /, faisceau dont les trachées sont en f. Fig. 44. Cellule réticulée de la gaine protectrice » de la figure précédente, 200/1. Fig. 15. Coupe radiale de l'écaille du Salisburia, A93/1, — g, glande; e, cristaux d'oxalate de chaux; /, liége; e, épiderme externe. Fig. 46. Épiderme inférieur (vu de face) du cladode du Phyllocladus hypophylla, 82/1. Fig. 47. Épiderme supérieur (vu de face) du cladode du Phyllocladus hypophylla, 82/1. Fig. 18. Coupe transversale des stomates de la tige du Phyllocladus asplenifolia, 360/1. (4) Dans les figures 1, 2, 5, 6, le centre de la tige est en bas de la feuille. Dans Ha figure 3, l'axe de la tige est à droite de la feuille, Dans les figures 41, 43, 19, la face supérieure est vers le haut de la feuille, Dans la figure 20, la face supérieure est à droite de la feuille, ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. 185 Fig. 19. Coupe transversale de lécaille du Phyllocladus btrichomanoides, 236/1. — /, faisceau ; g, glande résinifère. Fig. 20. Coupe transversale d'une feuille du Phyllocladus trichomanoides, 236/1, — f, faisceau ; g, glande résinifère ; £, tissu réticulé. PLANCHE 5 (1). Taxzus Tourn., Torreya Arnott, Cephalotazus $, Z. Fig. 1. Coupe transversale d’une nervure d’un cladode du Phyllocladus hypophylla, 236/1. — f, faisceau; g, glande; m, grande cellule du parenchyme. Fig. 2. Schéma de la coupe transversale d’une tige du Phyllocladus rhomboidalis, — Les numéros 0, 1, 2... indiquent l’ordre d’émergence des faisceaux. Fig. 3. Coupe radiale de l’étui médullaire d’une jeune tige du Taxus baccata, 350/1. — {, trachées ; v, vaisseaux étroits; f, fibres ligneuses. Fig. 4. Coupe transversale du liber d’une très-vieille tige du Taxus baccala, 300/1. — l, fibre libérienne; »”, cellule grillagée; p, cellule du parenchyme libérien. Fig. 5. Coupe transversale du liber d’une très-vieille tige du Cephalotarus peduncu- lata (pour la signification des lettres, voy. figure 4). Fig. 6. Ponctuation grillagée d’après la figure #2, ‘pl. 5, des Vo/l. nalurgesch. der forstlichen Culturpflanzen de M. Th. Hartig. Fig. 7. Grillages latéraux des cellules grillagées d’une très-vieille tige du Cephalotazus pedunculata, 420/1. Fig. 8. Une ponctuation grillagée prise sur les cellules grillagées d’une vieille tige du Taxus baccata, 800/1. Fig. 9. Reproduction de la figure 6, planche 9, des Vo/!. naturgesch. der forstlichen Culturpflanzen de M. Th. Hartig. — 4, cellules grillagées ; k, cellule libérienne non encore épaissie et dont la paroi est couverte de granulations; 2h, épaississement cellu- laire flottant dans la cavité d’une cellule dont les parois sont couvertes de granules ; ë, cellules du parenchyme libérien. Fig. 10. Coupe transversale d’une très-srosse fibre libérienne d’une tres-vicille tige du Taxus baccata, 950/1.— a, partie de la membrane qui appartient à la cellule gril- lagée À ; f, fibre Uibérienne dont la partie externe de la paroi s’est différenciée et a pris l'aspect d'une membrane primaire; €, cristaux d’oxalate de chaux qui sont nés dans une matière intermédiaire m, laquelle est apparue dans le milieu de la lame commune à la cellule grillagée et à la fibre libérienne. Fig. 11. Coupe transversale du liber d’une vieille tige du Cephalotuzus pedunculala montrant Ja formation du phellogène. Fig. 12. Coupe transversale du système tégumentaire du Torreya taxifohia, 236/1.— (4) Dans les figures 4, 5, 9, 14, 13, le centre de la tige est en bas. Dans les fig. 3, 4, l'axe de l'orgaue est à droite. Dans la figure 12, le centre de la tige est à gauche de la feuille, \ 5° série, Bot, T. XX (Cahier n° 3). # 10 116 €. H. HR TAN. e, épiderme; /, liége ; P, phellogène; E, parenchyme herbacé; g, glande résinifere ; L, liber. Fig. 13, Coupe transversale du système tégumentaire du faxus baccata, 236/4, — Les lettres désignent les mêmes objets que dans la figure 44. Fig. 44. Coupe transversale (schéma) de la feuille du Tarus baccata.—n, nervure ; t, tissu réticulé ; e, épiderme ; p, parenchyme en palissade. Kig. 15. Épiderme de la bandelette du Taxus baccata (vu de face). ig. 16. Épiderme supérieur de la feuille du Taæus baccata (vu de face), 100/1. = 33 Fig. 17, Coupe transversale d’un slomate de la feuille du Taxus montana, 430/1. Fig, 48, Coupe transversale de l’épiderme supérieur d’une feuille du Taxus Wadlli- chiana, 425/1. Fig. 19, Coupe du bord de la feuille d'un Taxus, 236/1. Fig. 20. Coupe transversale d’une nervure dans la feuille du Taxus baccata, 360/14. — 1, tissu réticulé ; #, fibres ligneuses; /, liber. Fig. 21. Coupe transversale (schéma) de la feuille du Torreya nucifera.— Les lettres désignent les mêmes objets que dans la figure 44. 4, glande; s, stomates. Fig. 22. Partie de la bandelette d'une feuille du Torreya tarifolia (vue de face), 200/1. Fig. 23. Épiderme supérieur (vu de face) de la feuille du Torreya nucifera, 123/1. Fig. 24. Coupe transversale des stomates de la bandelette de la feuille du Torreya nucifera, 100/1. Fig. 25. Coupe transversale de l’épiderme supérieur de la feuille du Forreya nucifera, 10071. Fig, 26. Schéma de la coupe transversale de ta feuille du Cephalolaxus Fortune. Fig, 27, Épiderme de la bandelette de la feuille du Cephalotarus Fortunei (vu de face), 123/1. Fig. 28. Épiderme de la face supérieure de la feuille du Cephalotaxus Fortunei (vu de face), 123/1. Fig. 29, Coupe transversale d'un stomate de la fouille du Cephalotaæus pedunculata, 410/1. Fig. 30, Coupe transversale de l’épiderme supérieur de ia feuille du Cephalotaxus Fortunei, 410/1. PLANCHE 6 (1). Podocarpées. Fig. À. Rameau du Taxus baccata. Fig. 2, Coupe transversale de Pétui médullaire du Podocarpus elongata, 280/1. Fig. 3. Schéma de la coupe transversale de la feuille d’un Podocarpus. — à, épiderme ; (4) Dans la figure 2, le centre de la tige est vers le bas, Dans les figures 4, 12, 14, 19, La face supérieure de l’organe est vers le haut de la feuille. ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES, 147 b, hypoderme ; g, glande résinifère ; p, parenchyme en palissade; T, tissu de trans- fusion; R, tissu réticulé; #, nervure; $S, bandelette, Fig, 4. Coupe transversale de la nervure d’une feuille du Podocarpus elongata.— Les lettres ont la même signification que dans la figure précédente, 360/1, Fig. 5. Coupe transversale de la glande résinifère de la feuille du Podocarpus glome- rala, 236/1. Fig, 6. Coupe transversale de l’épiderme supérieur et de l’hypoderme d’une feuille du Podocarpus macrophylla, 310/1. Fig. 7. Épiderme supérieur de la feuille du Podocarpus chilina, 123/1. Fig. 8. Épiderme supérieur de la feuille d’un Podocarpus ferruginea, 236/1. Fig. 9. Schéma de la coupe transversale d’une feuille du Prumamopitys. — Les lettres désignent les mêmes objets que dans la figure 3. Fig. 10. Schéma de la coupe transversale d'une feuile d’un Pol/ypodiopsis.— Voyez, pour les lettres, la figure 3 Fig. 11. Coupe lransversale de l’épiderme supérieur d'une feuille du Podocarpus andina, 360/4. Fig. 12. Coupe transversale de la nervure d’une feuille du Podocarpus vitiensis, 6011 Fig, 43. Schéma de la coupe transversale d’une feuille d’un Nageia, — Voyez, pour la signification des lettres, la figure 3. Fig, 14, Coupe transversale d’une nervure de la feuille du Podocarpus japonica, 360/1. — Voyez, pour les lettres, la figure 3, Fig, 15. Épiderme supérieur d’une feuille du Podocarpus japonica (vu de face), 82/1. Fig. 16. Paroi latérale de deux cellules épidermiques de la feuille du Podocarpus Blumei, vue par la partie supérieure, 480/1. Fig. 17, Schéma de la coupe transversale d’une feuille d’un Dacrs Jaime —- Voyez, pour la signification des letires, la figure 5. Fig. 18. Épiderme de la feuille du Podocarpus cupressina (vu par sa face externe), 123/1. Fig. 19. Coupe transversale de la nervure d’une feuille de Podocarpus dacrydioides, 360/1. Fig. 20. Coupe transversale de lépiderme supérieur d’une feuilie du Podocarpus japonica, 200/4. Fig, 24. Coupe transversale des cellules de l’épiderme du Podocarpus elatum, 500/1. PLANCHE 7 (1). Abiétinées et Pinées. Fig. 4, Coupe transversale de létui médullaire d’un jeune Tsuga Hookeriana, 360/1. — T, irachées; F, fibres ligaeuses; R, rayon médullaire, (4) Dans toutes les figures relatives à la Lige, le centre de cet organe est vers le bas de la feuille, 148 €. Hi. BBAES'H'ES ARE). Fig. 2. Coupe transversale d’une glande de l’étui médullaire du Pinus Cembru, 360/1. — 4, glande; {, trachées ; F, fibres ligneuses. Fig. 3. Coupe transversale de la zone cambiale du Pinus Strobus, montrant la forma- tion des glandes résinifères du bois secondaire, 360/1.— G, glandes ; F, fibres ligneu- ses ; L, liber mou, Fig. 4. Coupe transversale de la zone cambiale du Pinus Strobus, montrant un rayon médullaire secondaire transformé en tissu glanduleux, 400/1. — L, cambium; M, rayon médullaire ; F, fibres ligneuses ; >, globules de résine. Fig. 5. Coupe transversale du vieux liber secondaire du Pinus Sbrobus, 360/1. — À, parenchyme libérien ; en C, les cellules de ce tissu contiennent des cristaux ; B, cellules grillagées; M, rayon médullaire. Fig. 6. Coupe transversale du liége secondaire du Pénus Prnaster, 360/1.—A, cellules du liége à parois fortement épaissies ; B, liége; P, phellogènc ; M, cellules du paren- chyme libérien et cellules des rayons médullaires secondaires; C, cellules grillagées. Fig. 7. Coupe transversale des cellules du liége secondaire de l’Abies Gordoniana, montrant les épaississements singuliers des faces externes des cellules, 360/L. Fig. 8. Coupe transversale du liége secondaire de FAbies pectinata, 123/1.—L, liége ; P, phellogène ; S, suber herbacé. Fig. 9. Coupe transversale du liége primaire du Pénus monophylla, 236/1.—E, épi- derme; L, liége et phellogene ; T, tissu fondamental. Fig. 10. Rameau du Tsuga canadensis (g. n.). Fig. 11. Rameau du Pseudotsuga Douglasii (g. n.). Fig. 12. Rameau du Picea excelsa (g. n.). Fig. 13. Rameau de l’Abies Pinsapo (g, n.). Fig. 44. Rameau du Cedrus Deodara (g. n.), pousse courte allongée en pousse termi- nale. l'ig. 15. Rameau du Pinus Pinea lrès-jeune; il n’a encore que de petites feuilles écailicuses (2. n.). Fig. 146. Rameau du Pinus Cembra ayaut à la fois des feuilles fasciculées et des feuilles simples (g. n.). Fig. 47. Coupe transversale d’un stomate de la feuille du Pinus Pinea, 360/1. Fig. 18. Coupe transversale de l’épiderme supérieur d’une feuille de l'Abées pectinatn, 360/1. Fig. 19. Coupe transversale de l’épiderme du bord de ja feuille du Pinus Pinaster, 360/1. Fig. 20-25. Passage-des faisceaux primaires de la tige daus la feuille et dans l'aiguille du Pinus monophylla.— p, faisceau se rendant à la feuille ; dans l’aisselle de celle-ci apparait le système M 13, M 8 de la pousse courte. p +13 et p + 8 sont les fais- ceaux de la tige qui fournissent M 13 et M 8. x, y, trace horizontale du plan verti- cal d’émergence du faisceau p ; 0, axe du système M 13, M 8. — Dans la figure 20, M 13 et M8 se séparent de l’onneau ligneux. — Fig. 21, 22, les deux masses M 13 et M 8 s’orientent par rapport au centre 0. — Fig. 23, 24,25, le cylindre ligneux M 13, M8 s'ouvre suivant le rayon oy et s'étale sur le plan tangent perpendiculaire au rayon 0œ, ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. 149 PLANCHE 8 (1). e À biétinées. Fig. 4, Coupe transversale de la nervure d'une feuille du Tsuga canadensis, 360/1. G, glande résinifère ; g, gaine; T, tissu aréolé. Fig. 2. Schéma de la coupe transversale d’une feuille d'un Tsuga. — E, épiderme ; H, hypoderme ; S, stomates, Pour les autres lettres, voyez fig. 4. Fig. 3. Épiderme supérieur de la feuille du Tsuga canadensis, 120/1. Fig. 4. Épiderme de la bandelette de la feuille du T. canadensis, 120/1. Fig. 5, Coupe transversale de la nervure d’une feuille de l’Abies bracteala. — Voyez, pour la signification des lettres, fig. 4, 360/1. Fig, 6.Schéma de la coupe transversale d’une feuille d’un Abies. — Voyez, pour la signification des lettres, fig. 4. 6,0, glande résinifère ; $, glandes hypodermiques; «, glandes parenchymateuses, Fig. 7. Épiderme supérieur d’une feuille de l'Abies Pinsapo, 200/1. Fig. 8. Épiderme inférieur d’une feuille de l'A. cephalonica, 200/1. Fig. 9. Coupe transversale de la nervure d’une feuille du Pseudotsuga Davidiana, 3600/1. — Voyez, pour la signification des lettres, la fig. 4. Fig. 10. Schéma d’une coupe transversale de feuille d'un Pseudotsuga. — Voyez, pour la signification des lettres, la fig. 4. Fig. 11. Coupe transversale d’une feuille du Picea excelsa, 360/1.— Voyez, pour la signification des lettres, la fig. 1. Fig. 12. Schéma de la coupe transversale d’une feuille du Picea, — Voyez, pour la signification des lettres, la fig. 1. Fig. 43. Section longitudinale d’une feuille du Picea excelsa, 360/1. — F, cellules du tissu fondamental de la feuille épaissie; H, hypoderme; E, épiderme ; T, tissu fondamental de la tige. Fig. 14. Section transversale d'une glande du Picea excelsa, 360/1.-- E, épiderme ; H, hypoderme ; G, glande, Fig. 15. Schéma d’une coupe transversale d’une feuille d’un Cedrus. — Voyez, pour l'explication des lettres, la fig. 4. Fig. 16. Coupe transversale d’une nervure de la feuille du Larix americana, 360/1, — Voyez, pour l'explication des lettres, la fig. 4. Fig. 17. Schéma de la coupe transversale d’une feuille d’un Larir, — Voyez, pour l'explication des lettres, la fig. 41. Fig. 18. Coupe transversale du bord d’une feuille du Larix europea, 360/1. — a, glande ; H, hypoderme ; E, épiderme ; T, tissu fondamental, (4) Toutes les coupes transversales de nervures sont placées en supposant la face supérieure de la feuille vers le haut de la feuille. 450 €. EH, ERAMRNFERANE. Fig. 49. Coupe transversale d’une feuille du Picea polita, 360/1. — Voyez, pour l'explication des lettres, fig. 4. 0, tissu fondamental, PLANCHE 9 (1). Pinées. Fig. 4. Coupe transversale d'une écaille du Pinus Strobus, 360/1.— e!', épiderme et hypoderme de la face externe; e/, épiderme de la face interne ; x, nervure; #, tissæ fondamental. Fig. 2. Coupe transversale du tissu fondamental des feuilles fasciculées des Pinus, 236/1. Fig. 3. Coupe transversale de la nervure de la feuille du P. Pinaster, 360/1. Fig. !. Schéma de la coupe transversale d’une feuille fasciculée d’un Pinus (Pinaster). — $, stomates ; E, épiderme et hypoderme ; P, tissu fondamental plissé; G, glande résinifère ; g, gaine ; #, faisceaux. Fig. 5. Coupe transversale d’une nervure de l'aiguille du Pinus monophylla, 360/1. Fig. 6. Schéma de la coupe d’une aiguille du Pinus monophylla. — Voyez la signifi- cation des lettres, fig. 4. Fig. 7. Coupe transversale schématique d'une feuille fasciculée d’un Pinus (Tæda). — Voyez, pour les lettres, la fig. 4. Fig. 8. Coupe transversale schématique d’une feuille simple d'un Pinus (Cembra). — Voyez, pour les lettres, la fig. 4. Fig. 9. Schéma de la coupe transversale d’une feuille d’un Pinus (Strobus), — Voyez, pour les lettres, la fig, 4. Fig. 10. Coupe transversale d’une nervure de la feuille d’un Pinus Sthrobus, 360/1. Fig. 41. Schéma de la coupe transversale d’une feuille d'un Pinus (Pseudostrobus). — Voyez, pour les lettres, la figure 4. Fig. 12. Coupe transversale de la nervure d’une feuille du Pinus occidentalis, 360/1. PLANCHE 10. Sciadopilys verticillata $S, Z. Fig. 4. Coupe transversale de l'écorce d’une jeune tige du Sciadopitys verticillata, 360/1.—E, épiderme ; H, hypoderme ; G, glande résinifère de l'hypoderme; L, liége ; P, phellogène; T, parenchyme herbacé; M, rayon médullaire; A, liber mou; C, cambium; F, fibres ligneuses. Fig. 2. Coupe transversale du bord de l’écaille du Sciadopitys, 360/1. — e, épi- derme; k, hypoderme. (4) Dans les figures 3, 5, 10, la face supérieure de l'organe est supposée en haut de la feuille de papier. Dans la figure 42, elle est supposée à droite, ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. 151 Fig. 3. Coupe transversale de la partie médiane d’une écaille du Setadopilys, 123/4, — h, faisceau; g, glande ; e, épiderme ; X, hypoderme. Fig. 4. Partie inférieure d’une coupe transversale d’une aiguille du Sceadopitys, 123/1. — n, faisceau; T, tissu aréolé; g, gaine; O, tissu fondamental; s, stomates; À, hypoderme; e, épiderme. | Fig. 5. Coupe transversale du système vasculaire d’une aiguille et de l’écaille à l’aisselle de laquelle elle doit naître, 360/1.— A, faisceau de la feuille ; B et C, faisceaux de l'aiguille ; G, glande résinifère qui va passer dans l’écaille où se rend le faisceau A ; X Y, trace du plan vertical d’émergence du faisceau A ; O, centre du système vascu- laire de l'aiguille, Fig. 6. Coupe transversale d’une tige du Sciadopitys, d’après M. Strasburger (voy. Die Gnetaceen und die Contferen, pl. 26, fig. 5). Fig. 7. Cellule rameuse du parenchyme fondamental de l'aiguille du Scéadopitys, 230/1. | Fig. 8. Épiderme supérieur d’une aiguille du Sciadopitys, 236/1. Fig. 9. Épiderme de la bandelette d’une aiguille du Sciadopitys (vu de face), 236/1. Fig. 10. Coupe transversale d'un stomate du Sciadopitys, 360/4. Fig. 11. Coupe longitudinale d’un stomate du Sccadopitys, 360/1, Fig. 12. Schéma d’une coupe transversale d’une aiguille du Scéadopitys. — F, fais= ceaux; G, gaine; g, glande résinifère; S, stomates, bandeletie et sillon de la face inférieure; s, sillon de la face supérieure. Fig. 13, Rameau du Sciadopitys (g. n.). PLANCHE 1414, Séquoiées, Araucartiées, Fig. 4. Coupe tangentielle du vieux liber secondaire du Cunninghamia sinensis, traitée par l'acide chlorhydrique, 360/1. Fig. 2. Cellule grillagée du Cunrminghamia, 4A00/1, Fig. 3. Épiderme des bandelettes du C. sinensis, 360/1, Fig. 4. Feuilles fasciculées du C. sinensis, 3/1, Fig. 5, Rameau du C. sinensis portant plusieurs faisceaux de feuilles fasciculées (g. n.), Fig. 6. Schéma d’une coupe transversale d’une feuille normale d’un Cunringhamia. — E, épiderme ; H, hypoderme; P, parenchyme en palissade; P”, fibres hypoder- miques ; p, parenchyme rameux; s, stomates ; G, glande résinifère ; T, tissu aréolé. Fig. 7. Rameau du Sequoia gigantea (g. n.), Fig. 8, Épiderme supérieur de la feuille du S. sempervtrens, 123/1. Fig, 9. Schéma de la coupe transversale d’une feuille normale du S. sempervirens. —— Voyez, pour les lettres, la figure 6. Fig, 10. Schéma de la coupe lransversale d'une feuille normale du S, gigantea, — Voyez, pour les lettres, la figure 6. 152 €. KE. REURTRANE. Fig. 11. Stomate vu de face de la feuillle du S, giganten, 193/1. Fig. 12. Schéma de la coupe transversale d’une feuille d’un Arthrotaris, == Voyez pour les lettres, la figure 6. Fig. 13. Épiderme inférieur d’une feuille de l'Arthrotaris laxifolia, 236/1. Fig. 1%. Stomate de la feuille de l'Aréhrotaxis laxtfolia, vu de face, 360/1. Fig. 15. Schéma de la coupe transversale d’une feuille d’un Colymbea. — Voyez, pour les lettres, la figure 6. Fig. 16. Schéma de la coupe transversale d’une feuille d’un Eutacta. — Voyez, pour les lettres, la figure 6. P’ désigne ici des selérites. Fig. 17. Coupe transversale d’une nervure de l'Araucaria Cunninghami, 360/1. Fig. 18. Schéma de la coupe transversale d’une vieille feuille d’un AHingia, — Voyez, pour les lettres, la figure 6. PLANCHE 12, Cupressinées. Fig. 4. Coupe transversale d’une nervure du Damimara Brownn, 3511. Fig. 2. Stomates d’une feuille du Dammara orientalis, 360/1. Fig. 3. Épiderme supérieur d’une feuille du D, Brownit, 123/1. Fig. 4. Épiderme supérieur d’une feuille dn D. Mori, 85/1. Fig. 9. Épiderme de la bandelette de la feuille du Cryptomeria, 200/1. Fig. 6. Schéma de la coupe transversale d’une feuille du Cryptomeriu, — E, épi- derme ; H, hypoderme; $, stomates ; G, glande; T, tissu aréolé, Fig. 7. Schéma de la coupe transversale d’une feuille du F#fz-Roya. — Voyez, pour les lettres, la figure 6. Fig. 8. Coupe radiale du liber secondaire du Fi{z-Roya, 360/1. Fig. 9. Coupe transversale du liber secondaire du F#tz-Roya, 236/1. Fig. 140. Schéma du parcours des faisceaux primaires de la tige du Fitz-Roya. Fig. 411. Schéma de la coupe transversale d’une feuille du Jwniperus. — Voyez, pour l'explication des lettres, la figure 6. Fig. 42. Coupe transversale d’une glande libérienne du Cupressus communis, 360/1. — G,G, glande; L, fibres libériennes; C, C, cellules grillagées. La coupe 1 été traitée par l'acide chlorhydrique. Fig. 13. Schéma de la coupe transversale de la racine du We/witschia mirabilis* — C, centre; p, p, faisceaux vasculaires primaires ; s,s, les quatre faisceaux secon- daires libéro-ligneux du premier ordre; s’, s’, les faisceaux secondaires du second ordre ; s//, s'', les faisceaux du troisième ordre ; p, phellogène. La partie des faisceaux la plus sombre représente la partie ligneuse; la partie claire représente la région libérienne; G, glande résinifère. Fig. 144. Schéma de la conpe longitudinale d’une tige du Welwitschia mirabiles. — f, feuille; M, faisceau médian; A, a, a, a, faisceaux ascendants; D, faisceaux des- ANATOMIE DES GNÉTACÉES ET DES CONIFÈRES. 153 cendants; d, les anastomoses de ces faisceaux; z, zone cambiale. Le gros trait noir qui va de y en r représente l’épiderme ; €, c, partie dure qui doit sa consistance aux nombreuses sclérites qui y sont contenues ; ? ? région centrale dont la structure est inconnue. Fig: 45. Schéma de la coupe transversale d’une tige d’un Gnetum. — C, centre; M, moelle ; T,trachées; p, faisceaux primaires; s, faisceaux sccondaires du premier ordre ; s/, s/, faisceaux secondaires du deuxième et du troisième ordre; P, phello- gène ; B, bois; L, liber de chaque faisceau ; V, gros vaisseaux ponctués, Fig. 16. Schéma de la coupe transversale d'une tige d’'Ephedra. C, centre ; M, moelle; T, trachées; V, gros vaisseaux ponctués; B, bois; L, liber; /, /, phellogene. Fig. 17. Schéma de la coupe transversale d'une tige d’un Pinus, C, centre; M, moelle ; T, trachées ; B, bois; L, liber; G, glandes résinifères du bois; G'”, glandes résini- fères du liber; G/, glandes résinifères de l'écorce ; /, {, phellogène. Fig. 18. Schéma de la coupe transversale d’une tige de Taæinée. — Pour la significa- tion des lettres, voyez la figure 17, G/, glande résinifère de la moelle du Salisburia. RECHERCHES SUR LES VÉGÉTAUX SILICIFIÉS D’'AUTUN ÉTUDE DU GENRE MYELOPTERIS Par NI. EH. MENAUEE (1). Dans son ouvrage intitulé Dendrolithen (page 58), Cotta a réuni dans son genre Medullosa trois sortes de tiges, savoir : 1° le Medullosa elegans ; ® le Medullosa porosa ; & le Medut- losa stellata. Le Moedullosa porosa n'a pas été retrouvé depuis Cotta, et on ne le connaît que par le peu qu'en a dit ce savant. Quant aux deux autres, les différences profondes de leur partie centrale et de leur partie ligneuse ou corticale ont porté M. Brongniart, dans son Tableau des genres des plantes fossiles, en 1849, à en former deux genres distincts, le Myelorylon et le Medullosa stellata. M. Güppert, dans sa Flore fossile permienne (1865), plaça, comme lavait déjà fait M. Brongniart, dans deux genres dis- tincts, ces deux tiges, qu'il désigne sous les noms de Medullosa stellata et de Stenzelia elegans. W rapproche le premier de ces genres des Cycadées ; quant au second, il en fait un végétal prototype, dans lequel il croit reconnaître réunis les trois grands types de la végétation actuelle; au centre, il trouve l'organisation des Fougères, à la périphérie celle des Dracæna, et les éléments ligneux, en se disposant en lames rayonnantes, lui rappellent la disposition des fibres ligneuses des Gymno- spermes. Les échantillons de X/edullosa trouvés à Autun par M Lan- driot et déposés entre les mains de M. Brongniart, ceux que j'ai pu recueillir également, étant plus complets que ceux récoltés en Allemagne, 1} y avait quelque intérêt à étudier de nouveau ces plantes extraordinaires, et c’est le résultat de ces recherches que je viens prier l’Académie de vouloir bien accueillir. Deux échantillons de Medullosa elegans de Chemnitz, envoyés au Muséum par Cotta lui-même, ont servi à la comparaison ; de (4) Comptes rendus, 26 janvier 4874, t, LXXILE, p. 257. ÉTUDE DU GENRE MY£LOPTERIS. 15 pis les détails grossis, figurés par Cotta et surtout par M. Güp- pert, rendent hors de doute l'identité des tiges allemandes et françaises, désignées sous les noms de Medullosa elegans, de Myeloxylon et de Stenzelia elegans. Un échantillon resté unique jusqu'à présent, figuré par Cotta el présentant en un point de la périphérie deux anneaux ligneux extérieurs concentriques, offrirait quelque incertitude qui ne pourrait disparaître que par un examen attentif et plus approfondi de l'échantillon lui- mème. Pour conserver le nom, premier en date, donné par M. Bron- gniart à ces portions de plantes, et en même temps pour rappe- ler leur nature, je les désignerai sous le nou: de Myelopueris. Sur une coupe transversale, les Myelopteris offrent une moelle centrale volumineuse, formée de cellules polyédriques ou arron- dies, parcourue par des faisceaux vasculaires renfermés dans une gaîne de üssu cellulaire formé lui-même de cellules plus petites et plus allongées que celles du parenchyme environnant. En même temps que les faisceaux vasculaires, se trouvent ren- fermés, dans cette espèce de gaîne, deux ou plusieurs canaux gommeux. Le faisceau vasculaire est entouré, du côté du centre, par une deuxième gaîne incomplète de üissu fibreux. Les faisceaux vasculaires sont wniquement formés de vais- seaux scalariformes et de trachées. La disparition des cellules, qui primitivement ont formé les canaux gommeux, donne nais- sance à des cavités en contact avec les faisceaux vasculaires. Ces cavités, reconnues également dans le Pa/macites carboni- genus et le P. leptorylon par Corda, auraient été occupées, d’après ce savant, par un tissu ligneux détruit, mais non con- staté. L'identité de structure de ces Palinacites avec les pétioles de Myelopteris me fait croire que ces plantes ne sont que des pétioles décortiqués de Myelopteris, ei qu'on ne peut déduire de leur présence dans le terrain houiller l’existence des Pal- miers à cette époque. Les faisceaux vasculaires sont disposés en lignes circulaires concentriques plus ou mois nombreuses suivant la grosseur du pétiole; on ne peut cependant mécon- naître un plan vertical de symétrie dans ceux qui n'ont pas été déformés et qui trahit leur origine pétiolaire. 156 B. RENAULT. La masse du parenchyme est traversée également par des faisceaux fbreux à section lunulée, circulaire, elliptique, réni- forme, accompagnée presque toujours d'un canal gommeux. Plus nombreux à la périphérie qu’au centre, leur groupement par bandes rayonnantes, ou leur isolement sans ordre apparent, dans le tissu cellulaire, a permis de constituer les deux espèces suivantes : Myelopteris radiata, Myelopteris Landrioti, qui com- prenvent un certain nombre de variétés. Ce sont ces faisceaux uniquement fibreux qui ont été régardés par M. Gôppert comme des faisceaux de bois de Dicotylédones. Des canaux gommeux, semblables à ceux qui accompagnent les faisceaux fibreux, s'élèvent aussi de bas en haut à travers la moelle ; ils sont plus nombreux au centre qu’à la périphérie, à l'encontre des faisceaux fibreux. A la surface des pétioles des Myelopteris, se trouve un épi- derme, formé de cellules à section quadrangulaire et muni d'ouvertures disposées assez régulièrement, paraissant avoir été occupées par des stomates. Dans le Myelopteris radiatu, les rachis secondaires sont obli- ques par rapport au rachis principal ; dans le Myelopteris Lan- drioti, 1s ont au contraire une direction perpendiculaire. La simplicité de composition des faisceaux fibreux, leur non- entrecroisement dans l’intérieur de la tige, exelut toute idée de rapprochement avec les plantes monocotylédones. L'absence complète de vaisseaux ou de fibres réticulés et ponctués, dans les faisceaux fibreux ou vasculaires, empêche de rapprocher ces pétioles de ceux des Cycadées. Au premier abord, les Fougères, dont les pétioles ne présen- tent en général qu’un nombre très-limité de faisceaux vascu- laires, entourés chacun d’une gaine d’un tissu dur et compacte, semblent également s’en éloigner ; mais cependant nous trou- vons dans une tribu de cette famille une organisation très-ana- logue, c’est celle des Marattiées. Sur une section horizontale, faite vers la base d’un gros pétiole d’Angiopteris, l'aspect général est celui d’un pétiole de Myelopteris. En effet, mêmes cercles concentriques de fais- ceaux väsculaires entourés d’une gaîne de cellules petites et ÉTUDE DU GENRE MYELOPTERIS. 157 serrées ; même structure dans le faisceau vasculaire, qui n’est formé que de vaisseaux scalariformes et de trachées, et de quelques /acunes gommeuses, lacunes gommeuses dispersées dans le parenchyme médullaire. Cependant on ne distingue, à l’intérieur de la moelle, aucun faisceau fibreux ; mais il existe aussi des Myelopteris offrant cette particularité. À la périphérie, se votent quelques faisceaux fibreux isolés, accompagnés d’une lacune gommeuse sans parois propres. La partie corticale fibreuse présente un cercle extérieur, continu ordinairement et parsemé de lacunes gommeuses. Dans les Myelopteris, nous avons vu cette partie formée de bandes ou d'ilots isolés, séparés par du tissu cellulaire; mais celte différence ne peut être considérée comme ayant une importance très-grande, car nous voyons les pétioles de Cycas revoluta offrir à la circonférence un cercle fibreux continu, comme ceux des Dancæa, Angiopteris, ete.; tandis que, dans les pétioles de l'£ncephalartos Alstensteini, à même partie est divisée en îlols séparés par un tissu cellulaire, comme dans les pétioles de Myelopteris Landrioti. De plus, le nombre de feuilles de Fougères fructifiées offrant le caractère des Marattiées, et trouvées accompagnant les pétioles de Myelopteris d'Autuu et de Saint-Étienne, est considérable. Par des rapprochements successifs de parties ordinairement séparées, M. Grand'Eury est même arrivé à rapporter les pé- tioles de Myelopteris, qu'on trouve en grand nombre dans la houille, aux Névroptéridées, qui comprennent les Nerropteris, les Odontopteris, etc. D’après ce qui précède, il est donc à peu près certain que ces pétioles de Myelopteris sont des pétioles de Fougères ayant eu le mode de croissance et le port actuel de nos Angiopteris, dont ils différaient pourtant à certains égards, et l’on peut les consi- dérer comme ayant formé un genre d’une grande importance à l’époque carbonifère, mais actuellement complétement éteint, que l’on doit ranger dans la famille des Marattiées. RAPPORT SUR UN MÉMOIRE DE M. B. RENAULT INTITULÉ : ÉTUDE DU GENRE MYELOPTERIS Par BE. A. HRONGNAARE (1) Les nouvelles recherches de M. Renault sur les végétaux sili- cifiés d’Autun ont porté sur un groupe de plantes considérées comme des tiges de Monocotylédones, mais dont l’organisation n'était, jusqu'à ce jour, connue que très-imparfaitement. Ces plantes furent rapportées par Cotta, en 1832, à un genre de tige nommé par lui Afedullosa, sous le nom spécifique de Medul- losa elegans ; mais les différences notables que cette espèce pré- sentait relativement aux deux autres Medullosa l'avaient fait considérer par votre rapporteur, en 4849, comme un genre spécial, sous le nom de Ayelorylon. Ces fossiles, qui paraissent rares dans les terrains houillers et permiens de l'Allemagne, ont été cependant l'objet des études de M. Güppert dans son grand ouvrage sur les terrains permiens (1865); mais il arrivait à cette conclusion assez singulière, que ces tiges, car il les considérait toujours comme telles, devaient appartenir à des végétaux participant à l’organisation des Mono- colylédones, des Dicotylédones gymnospermes et des Fougères ; il en formait ainsi un genre spécial sous le nom de Sfenzelia, sans se préoccuper du nom de Myeloxylon déjà donné à ces végétaux quinze ans auparavant. Tel était l’état de nos connaissances sur ce sujet, lorsqu'il y a deux ans M. Renault a entrepris l'étude des fossiles de ce genre qui se trouvent en grand nombre parmi les végétaux silicifiés des environs d'Autun. (4) Comples rendus, &. LKXIL, p. 879 (30 mars 4874). RAPPORT SUR UNE ÉTUDE DU GENRE MYELOPTERIS. 109 Grâce aux échantillons variés et souvent très-complets qu'il a recueillis, où qui lui ont été communiqués par de savants collec- teurs d’Autun et par le Muséum de Paris, il a pu en faire une étude beaucoup plus approfondie et arriver à des conclusions très-différentes de celles de ses devanciers. Il est inutile de répéter dans ce rapport les détails de struc- ture de ces fossiles déjà indiqués dans l'analyse du Mémoire de M. Renault, inséré dans le Compte rendu de la séance du 26 janvier dernier, en même temps que ce savant déposaii le Mémoire détaillé, accompagné de figures nombreuses, dont nous rendons compte en ce moment à l'Académie. Toutes les obser- vations de l’auteur sont d’une parfaite exactitude, et nous voulons seulement faire ressortir l'importance des conclusions qui en découlent. D’après les recherches de M. Renault, les prétendues tiges fossiles désignées par Cotta sous le nom de Hedullosa ele- gans ne sont pas des tiges, c’est-à-dire des axes végétaux. Aucun des faisceaux vasculaires qu'elles renferment, et qui, au premier aspect, rappellent à beaucoup d’égards ceux des tiges des Monocotylédones, ne se porte vers la surface extérieure pour pénétrer dans des organes appendiculaires; nulle part on n’ob- serve l’entrecroisement de ces faisceaux, dont la marche a été si bien exposée par Mohl dans son Anatomie des tiges de Palmiers; enfin la surface externe de ces prétendues tiges, que M. Renault a pu étudier encore recouverte d’épiderme, n'a jamais présenté la plus légère cicatrice d'insertion d'organes appendiculaires. Les faisceaux vascalaires dispersés dans le tissu cellulaire, qui en occupe tout l'intérieur, s'élèvent tous parallèles entre eux; ils n'ont pas l'organisation de ceux des Palmiers et des autres Monocotylédones, mais ils rappellent ceux de certaines Fougères; en outre la zone externe, composée de faisceaux fibreux fort différents des précédents, quoique formant souvent des lames rayonnantes, n'a cependant aucune ressemblance avec la zone ligneuse des tiges des Dicotylédones. De tous ces caractères, et surtout du prenuer, il résultait que ces fossiles n’appartenaient pas à des tiges, mais plutôt à des pétioles. La structure des faisceaux vasculaires indiquait leur 160 A. BRONGNEART. rapport avec ceux des Fougères, et c’est en effet avec des plantes de cette famille que M. Renault a trouvé les analogies les plus frappantes. Les pétioles des Fougères de la tribu des Marattiées, ceux surtout des Angiopteris, dont où cultive maintenant plusieurs espèces dans les serres du Muséum, différents à beaucoup d’égards de ceux des autres Fougères, offrent en effet, par leur grande dimension et leur structure interne, une analogie remarquable avec les fossiles qui nous occupent. C’est ce qui a déterminé M. Renault à donner à ces pétioles le nom de Myelopteris, légère modification du nom de Wyelozylon, qui met ce nom en rapport avec ceux déjà donnés à divers genres qui désignent des pétioles pétrifiés de Fougères. Cette analogie des Myelopteris avec des pétioles des Marattiées est encore confirmée : 1° par le mode de division observé dans quelques cas sur des rachis principaux donnant naissance à des rachis secondaires ou latéraux dirigés comme dans les frondes des Fougères ; 2° par la présence dans les schistes houillers de Saint- Etienne d'énormes pétioles aplatis, se ramifiant ensuite latérale- ment et composés de faisceaux fibro-vasculaires très-nombreux à l’état charbonné ; 3° par l'existence dans ces mêmes terrains d'un grand nombre de Fougères que leur fructification rapporte à la tribu des Marattiées. Remarquons cependant que ces pétioles de Myelopteris diffèrent assez de ceux des Marattiées actuelles pour montrer qu'ils proviennent de plantes génériquement diffé- rentes des Maralhia, Angiopteris et autres genres vivaut main- tenant à la surface du globe. Si l’on compare, en outre, la structure des tiges fossiles des mêmes terrains attribuées par Corda à des Palmiers sous les noms de Palmaciles carbonigenus et de Palmacites leptorylon, on voit que ces fossiles, dans leur état imparfait, ont cependant beaucoup plus d’analogie par leur organisation avec les Myelopteris qu'avec des tiges de Palmiers, et l’on arrive à en conclure que ces tiges qu on regardait comme les seuls indices de végétaux imonocoty- lédonés à l'époque houillere, étant exclues de cette classe et rap- portées à la famille des Fougères, on n’a plus aucun indice de RAPPORT SUR UNE ÉTUDE DU GENRE MYELOPTERIS. 161 l'existence des Monocotylédones à cette époque géologique, c’est- à-dire à la fin de la période houillère. Ces résultats sont confirmés par les observations que nous citions plus haut de M. Grand’Eury sur les pétioles de grandes Fougères (Neuropteris, Odontopteris) trouvés à l’état charbonné dans les schistes du terrain houiller de Saint-Étienne, et consti- tués par de nombreux faisceaux fibro-vasculaires. Ils le sont également par les études encore inédites de M. Williamson, de Manchester, qui, après avoir recu l'extrait, inséré dans les Comptes rendus, du Mémoire qui nous occupe, annonce dans une lettre adressée à M. Renault qu'il a fait une communication sur le même sujet à la réunion de l'Association britannique de Bradford, dans le mois de septembre 1873, communication qui n’est pas encore imprimée et ne paraîtra qu'avec le Rapport annuel de cette session de l'Association. M. Williamson, d’après l’examen de divers échantillons des mines d'Oldham, paraît être arrivé aux mêmes conclusions que M. Renault sur l’analogie de ces tiges avec les pétioles des Marattiées. On voit que, par des recherches complétement indépendantes, portant sur des matériaux différents, d'habiles observateurs, arrivant aux mêmes résultats, donnent ainsi une grande force aux conclusions semblables qu'ils en tirent, et, comme le dit M. Williamson dans sa Lettre, donnent le coup de grâce à l’'hy- pothèse de l’existence des Monocotylédones à cette époque. Cette conclusion a une assez grande importance dans l'histoire du développement du Règne végétal, pour que nous n’hésitions pas à demander à l'Académie de voter, comme elle l'a déjà fait pour un mémoire précédent de ce savant, l'insertion du mémoire de M. Renault dans le Aecuecl des savants étrangers. tnt ps Se, Rs ; 4 } 5° série, Lor, T. XX (Cahier n, 3). fi RECHERCHES SUR L’ACCROÏSSEMENT TERMINAL DES RACINES DANS LES PHANÉROGAMES Par M. Mad. DE JANCZEWSKE. Mémoire lu à l'Académie dés sciences de Cracovie, le 20 janvier 1874 (1). La méthode de soumettre un organe à une stricte analyse histogénique étant de date très-récente, il est évident que nos connaissances sur l’accroissement terminal et l’histogénie de la racine des Phanérogames ne peuvent être encore compléte- ment satisfaisantes. Les travaux antérieurs ont donc beaucoup perdu de leur valeur primitive; et ce n’est, en effet, que dans les mémoires publiés dans ces années dernières que nous pou- vons trouver des idées qui répondent plus où moins aux exi- gences de la science actuelle. Ce motif est suffisant pour nous dispenser de discuter les travaux antérieurs, el de nous permettre d'indiquer seulement les observations dont les résultats peuvent être comparés aux nôtres. Nous pouvons d’abord signaler le mémoire de MM. Nägel et Leitgeb (2; comme un des plus importants sur le sujet qui nous occupe. Quoique ces savants se soient tout spécialement occupés du inode d’aceroissement des racines dans les Archégoniates vasculaires, néanmoins nous trouvons dans leur travail des don- nées toutes nouvelles concernant surtout les radicelles des Angio- spermes. Îls ont démontré que le tissu de la radicelle naissante se développe aux dépens du péricambium, tandis que leur coiffe (4) Comp. Mémoires de l'Académie des sciences de Cracovie, vol. 1, 1874. (2) Entstehung und Wachsthum der Wurzeln, in GC. Nägeli’s Beilräge zur wissen- schaftlichen Botanik. Heft IV, 1868, ACCROISSEMENT DÉS RACINES DANS LES PHANÉROGAMES. 463 est engendrée par la couche protectrice qui n’est autre chose que la couche intérieure de l'écorce (Ponfederia crassipes, Oryza sativa, Veronica Beccabunga, Lysimachia thyrsiflora, Nastur- tèum officinale). En outre, MM. Nägeli et Leitgeb ont observé que dans certaines Angiospermes l’épiderme se divise au sommet de la racine à l’aide des cloisons parallèles à la surface et con- tribue à l’épaississement de la coiffe proprement dite. M. Van Tieghem (1) a poursuivi dans ses recherches sur la racine un but tout différent; son mémoire ne traite pas de l’ac- croissement terminal des racines, mais de l'anatomie et du développement en diamètre des racines, où nous trouvons de précieux détails. M. Hanstein (2) a eu le grand mérite de porter un coup défi- nitif à la théorie d'après laquelle l'axe des Phanérogames s'ac- croîtrait en longueur à l’aide d’une seule cellule terminale, Il a reconnu que les organes des Phanérogames sont constitués dès leur ébauche par trois tissus primaires indépendants qu'il désigne comme dermatogène (épiderme), périblème (écorce primaire), et plérome (cylindre central). Dans un travail postérieur également de haute importance, M. Hanstein (3) a essayé d'appuyer ses idées sur le développe- ment de l'embryon. Nous n'avons pas besoin de rappeler toutes les conséquences qu'il en a déduites quant à la racine. Celle-ci est dès son ébauche constituée par trois tissus primaires indé- pendants : l'épiderme, l'écorce primaire et le cylindre central. D'après l'avis de M. Hanstein, la coiffe prend toujours origine de l'épiderme, dont les cellules se divisent à l’aide de cloisons paral- lèles à la surface de la racine. A l’étai naissant, l'embryon concourt non-seulement à la for- mation de la racine, mais nous voyons aussi une cellule voisine (hypophyse) appartenant au suspenseur nommé proembryon par M. Haustein. Après s'être divisée dans le sens transversal, cette (4) Recherches sur la symétrie de structure des plantes vasculaires, mémoire I°r : La racine (Ann. se. nat., 5° sévie, 1870-1874, t, XIII). (2) Die Scheitelzellgruppe im Vegetalionspunkt der Phanérogamen, 1868, (3) Die Entwichkelung des Keiïmes der Monocotiÿlen und Dicotylen, 4870. 164 ED. IE JANCZENWSEHE. cellule complète d’une part le tissu de l'écorce primaire, tandis que de l’autre elle rentre dans la couche épidermique. La pro- duction de la coiffe commence toujours dans cette partie adven- tive de l’épiderme de l'embryon. M. Reinvke (1), excité par les recherches de son maître, M. Hanstein, s’est adonné à l'étude spéciale de l'accroissement des racines dans les Angiospermes. Dans son opinion, du reste complétement identique avec celle de M. Hanstein, la coifle des Angiospermes dériverait toujours de l’épiderme (dermato- gène), dont les cellules se divisent parallèlement à la surface de . la racine. Celui qui se donnera la peine de comparer nos résultats avec la théorie de M. Reinke se convaincra facilement que M. Reinke a traité la chose trop légerement, et que son travail s’est exécuté sous l'empire d'idées préconçues. En outre, ses recherches n’ont porté que sur un assez petit nombre de plantes, et ses figures, purement schématiques, servent plutôt à discréditer le texte qu’à son intelligence. D'après les recherches de M. Hieronymus (2), la racine du Centrolepis tenuior croîtrait comme celle des autres Angio- spermes, et sa coiffe serait engendrée par l’épiderme. Au moment où notre travail se trouvait complétement achevé, parut un mémoire de M. Prantl sur la régénération du sommet de la racine (3). M. Prantl a constaté que, contrairement à l’opi- nion de M. Reinke, la racine du Maïs possède une coiffe indé- pendante de lépiderme qui se perd dans le sommet de l'écorce. Il a aussi trouvé que, dans la racine du Pisum et du Vice, les tissus primaires confluent au sommet et n’y sont plus à distin- guer, Nous verrons plus tard que M. Prantl à trouvé la vérité, et qu’il à eu raison de soupconner la théorie de MM. Hanstein et Reinke. L'accroissement terminal des racines dans les Gymnospermes (4) Wachsthumsgeschichte der Phanerogamen: Wurzel, 4871, (2) Beiträge zur Kenntniss der Centrolepidaceen. Halle, 1873. (3) Die Regeneration des Vegetationspunhtes. WNürzburg, 1873, ACCROISSEMENT DES RACINES DANS LES PHANÉROGAMES. 169 \ a été étudié par M. Strasburger (1) et M. Reinke (2). Ces deux observateurs sont d'accord sur les points principaux de la ques- tion. Ils ont reconnu que, dans les racines des Gymnospermes, il n'y à ni coiffe, ni épiderme véritable, tandis que l'écorce pri- maire est excessivement volumineuse au sommet de la racine, remplace la coiffe, s’exfolie et se régénère à l’aide des divisions parallèles à la surface. Nous avonstrois méthodes pour étudier l'accroissement termi- nal des racines, et chacune d'elles contribue à élucider le sujet. La première, ou méthode embryogénique, à l’aide de laquelle on étudie dans l'embryon le développement de la racine principale depuis sa première apparition jusqu'à l’époque de la germina- tion. La deuxième, ou méthodeorganogénique, nous montre de quelle manière naissent dans la racine mère et se développent les radicelles qui possèdent, pour la plupart, la même structure que la racine principale et les racines adventives. Enfin la troi- sième méthode, qui est en même temps la plus simple, est la mé- thode anatomique; elle consiste à examiner le sommet végétatif des racines et des radicelles développées, et à en déduire immédiatement leur mode d’accroissement terminal. Mais, pour trancher la question d’une manière définiive, 1l faudrait réunir toutes ces méthodes; ce sera alors que nous pour- rons arriver à la connaissance complète de l’histogémie des ra- eines, et comprendre non-seulement leur accroissement terminal, mais aussi la valeur morphologique (embryogénique et organo- génique) de chacun de leurs tissus primaires. Comme l'accroissement des racines présente des types bien différents, il serait du plus grand intérêt de faire les trois séries de recherches sur les mêmes plantes, en choisissant quelques plantes de chacun des types. Un pareil travail serait classique, mais bien difficile à exécuter. En effet, les plantes qui sont tres- propres à une série de recherches ne se prêtent pas également bien à la seconde ou à la troisième méthode. (1) Die Coniferen und Gnetaceen, Yéna, 1872. (2) Morphologische Abhandlungen, 1873 (Botanisrhe Zeitung, 1872, n. 4, n: 37), 166 ED. KE JANCAENVVSKE, La science fondée sur les observations analytiques ne peut jamais faire de progrès trop rapide et atteindre d’un coup son but définitif ; elle doit se contenter d'avancer pas à pas en s’ai- dant souvent de l’analogie, mais de lanalogie bien constatée, Nous nous garderons pour ce motif de considérer notre travail comme quelque chose de complet, et nous nous contenterons d'établir certaines analogies qui nous paraissent naturelles. H serait prématuré de faire la synthèse avant que l'analyse soit complétée, et d’ériger une théorie générale lorsque nous voyons chaque jour s’écrouler celles dont le seul défaut était de man- quer de base solide. Les résultats que nous allons exposer ont été tous obtenus par la méthode anatomique ; les faits acquis par la méthode organo- génique seront l’objet d’une communication prochaine. Nos recherches ont été exécutées sur les radicelles, les racines adventives, et pour la plupart sur les racines principales (pivot). Nous avons semé à cet effet les graines et toujours attendu que la racine se fût allongée tout au moins jusqu'à 2 et quelque- fois jusqu'à 10 centimètres. Les coupes transversales faites à différentes hauteurs du sommet de la racine nous ont rendu des services considérables ; cependant ce sont les coupes longi- tudinales, parfaitement médianes, qui ont été nos préparations essentielles et qui seules nous ont paru propres à démontrer les relations des tissus primaires entre eux. Dans le cours de nos recherches nous avons distingué dans l’accroissement terminal des racines les cinq types suivants : I. Le sommet de la racine est constitué par quatre tissus pri- maires indépendants l’un de l’autre : la coiffe, l’épiderme, l'écorce et Le cylindre central. IL. On trouve au sommet seulement trois tissus primaires in- dépendants : la coiffe, l'écorce et le cylindre central. L'épiderme n’est que la couche extérieure et la plus vieille de l'écorce. HI. Les trois tissus primaires sont les mêmes que dans le deuxième type, mais c'est la couche calyptrogène engendrant la coiffe qui se transforme ensuite en épiderme. ACCROISSEMENT DES RACINES DANS LES PHANÉROGAMES. 467 IV. Les tissus primaires confluent au sommet en une assise génératrice transverse et se définissent seulement dans son voi- sinage. V. La racine contient seulement deux tissus primaires : le cylindre central et l'écorce; celle-ci remplit les fonctions de la coiffe. Ê PREMIER TYPE. HYDROCGHARIS MORSUS-RANÆ. Cette plante est un des représentants très-rares du premier type dans lequel on distingue au sommet de la racine quatre tissus primaires indépendants l’un de l’autre : la coiffe, l'épiderme, l'écorce et le cylindre central. Quand on examine une jeune racine adventive commençant à percer le tissu de la tige, on reconnaît bientôt qu’elle est recou- verte d’une coiffe composée de quatre ou einq couches régulières de cellules (pl. 43, fig. 1). À juger d’après le volume des cellules et l’épaisseur des membranes, la couche extérieure est la plus vieille, l'intérieure la plus jeune. Dès que la racine commence à s’allonger, la coiffe se détache à sa base, ne recouvre plus que le sommet de la racine, et produit l'effet de quatre ou cinq sacs emboîtés l’un dans l’autre. Peu après, une gradation dans la lon- gueur des couches devient visible à l'œil nu; la couche intérieure est la pluslongue, extérieure la plus courte (pl. 13, fig. 3). A un certain moment les couches de la coiffe commencent par tomber successivement; quand il n’en reste plus que deux, on peut les enlever l’une après l’autre à l’aide des doigts, sans endommager ni ces sacs, mi le tissu de la racine elle-même. L'examen au microscope démontre que, malgré cette opération, l'extrémité de la racine et les couches isolées de la coiffe sont restées par- faitement intactes. Arrivée à un certain degré de développement (environ 40 centimètres de longueur), la racine se débarrasse spontanément de la dernière couche de sa coiffe. Pour ce motif 165 KID. HE JANCZEVWSHE. il faudrait considérer la coiffe de l’Hydrocharis comme coiffe fugace. Pendant l'allongement de la racine, l'épiderme se recouvre de poils radicaux excepté sous la coiffe. Mais après que celle-ci a été rejetée, l’épiderme produit également des poils sur le sommet ; la racine finit aussitôt son accroissement terminal. L'examen anatomique des coupes longitudinales de la racine (pl. 15, fig. 1, 2) et l'expérience citée plus haut sont autant de preuves que la coiffe et l’épiderme constituent deux tissus mdé- pendants. Il est cependant assez probable que leur genèse est commune ; mais cette question ne peut être résolue que par l'étude organogénique absolument impossible pour l'Hydro- charis, où par l'étude embryogénique à laquelle nous n'avons malheureusement pu nous livrer. La coiffe de l’Hydrocharis possède, comme nous venons de le dire, une existence passagère ; à partir du moment où la racine s’est fait jour à travers le tissu de la tige, le nombre des couches n’augmente plus, mais diminue peu à peu, jusqu'à ce qu'il n'en reste aucun vestige. Pour donner une idée des dimensions de la coiffe, je joins ici deux de mes mesures. Une racine longue de 85 millimètres était recouverte au som- met par une coiffe simple (à une couche) de 9 millimètres de longueur. Une jeune racine (pl. 45, fig. 3)longue de 12°°,5 portait une coiffe composée de trois couches. La couche externe À mesurait 2°*,75 en longueur ; la couche médiane B était deux fois plus longue, et mesurait 5"°,5. Enfin la couche imterne C était trois fois plus longue que À, et mesurait 8 millimètres en longueur. Les coupes longitudinales du sommet de la racine nous démon- trent l'indépendance de l’épiderme, soit que la racine se soit déjà allongée, ou qu’elle perce à peine le tissu de la tige (pl. 13, fig. 2). L'épiderme n'offre rien de remarquable ; les cellules dont il est formé ne se divisent jamais en sens parallèle à la sur- face. Les divisions verticales se répètent plus souvent à une cer- taine distance du sommet qu’au sommet même ; pour ce motif, les cellules du sommet sont plus larges qu’un peu plus bas, ACCROISSEMENT DES RACINES DANS LES PHANÉROGAMES. 169 Sur une coupe longitudinale (pl. 43, fig. 2), l'écorce paraît constituée par des séries longitudinales dont le nombre diminue vers le sommet, où l’on trouve deux, trois ou quatre cellules placées à côté l’une de l’autre et séparant l'extrémité du cylindre central de l’épiderme. Elles y représentent la réunion de toutes les séries corticales en une seule. Depuis cette partie terminale, l'écorce gagne en volume et commence à se résoudre en séries longitudinales engendrées en sens centripète et correspondant à autant de couches concentriques. La série extérieure qui s’indi- vidualise la première est la couche sous-épidermique, ou couche mère de l’écorce extérieure. Elle ne se dédouble qu'à une cer- taine distance du sommet et donne naissance à deux ou quel- quefois trois couches formant l'écorce extérieure (pl. 13, fig. 4). Toutes les autres séries sont engendrées en sens strictement cen- tripète et ne se dédoublent pas (pl. 15, fig. 2, 7). La série inté- rieure, par conséquent la plus jeune, reste enfin stationnaire et représente la couche protectrice. Le mode du développement de l'écorce de l'Æydrocharis xap- pelle beaucoup la genèse des couches libériennes et ligneuses des Dicotylédones et des Gymnospermes, et encore plus la genèse de la coiffe dans l’AHelianthus, ete. Les couches de l’écorce se déve- loppant successivement et en sens toujours centripète, la couche intérieure (protectrice) se trouve par conséquent la plus jeune et pourrait être envisagée comme une zone génératrice ayant engendré toute l'écorce, et qui se serait arrêtée dans sa fonction, et transformée enfin en couche protectrice. Le cylindre central est également composé de séries longitu- dinales dont le nombre décroît vers le sommet occupé par trois cellules : une médiane et deux latérales (pl. 13, fig. 2). La cellule médiane termine une série qui concourt par son dédoublement répété à la formation de la partie centrale du eylindre et donne naissance à plusieurs séries ne se transformant jamais en vais- seaux (pl. 13, fig. 6, 7,8). Les deux cellules latérales sont symé- triques et, divisées transversalement où nov, elles surmontent chacune deux séries dont l’extérieure reste à tout jamais indivise et représente la couche pericambiale (couche rhizogène de M. Van 170 EP. DE FANCZNVSHE. Tieghem), tandis que l’autre, intérieure, engendre par son dé- doublement répété tout le tissu périphérique du cylindre (pl. 13, fig. 2, 8). Les deux cellules latérales représentent par conséquent la réunion du péricambium à la partie périphérique du eylindre ; elles sont six en réalité entourant une cellule médiane, comme le démontre la coupe transversale (pl. 43, fig. 6). Les vaisseaux centraux font complétement défaut dans la racine de l’Aydrocharis, tandis que les gros vaisseaux de cette racine se développent toujours dans la partie périphérique du Cylindre (pl. 13, fig. 8). Lorsqu'un vaisseau semblable va se for- mer, la série sœur du péricambium ne se dédouble pas et se transforme en vaisseau touchant au péricambium d’un côté, et de l’autre à la partie centrale du cylindre. Quand on pratique une coupe longitudinale dans la racine allongée dont la coiffe ne contient plus que deux ou trois cou- ches, celles-ci se détachent toujours pendant l’opération, excepté l'intérieure, la plus durable, La membrane des cellules de la coiffe est assez épaisse dans les racines allongées, mais elle est même plus mince au moment où la racine perce ie tissu de la tige. Les coupes transversales pratiquées à hauteur différente con- firment pleinement le mode d’accroissement de lPécorce et du Cylmdre central, que nous avons exposé tout à l'heure. On y distingue l'écorce extérieure, composée de deux ou trois cou- ches de cellules collenchymateuses à membrane mince, et intimement liées les unes aux autres. L'écorce extérieure tire son origine de la couche sous-épidermique (appartenant à l’écorce primaire) et doit être considérée comme d’origine secondaire. L'écorce intérieure est bien plus volumineuse, creusée dans sa partie périphérique de gros canaux aérifères, et s'y trouve réduite aux rayons séparant ces canaux (pl 45, Hg. 4). Chaque rayon est composé de trois cellules à membrane mince. La deuxième zone de l'écorce mtérieure contient toujours trois cou- ches dont l'intérieure est la couche protecirice enveloppant le cylindre central, Les deux autres couches sont constituées par ACCROISSEMENT DES RACINES DANS LES PHANÉROGAMES. 474 des cellules à membrane épaisse, de forme arrondie et laissant par conséquent entre elles des méats intercellulaires. Malgré toutes nos recherches, nous n'avons jamais pu décou- vrir dans le cylindre central les faisceaux libériens que mentionne M. Van Tieghem (1), mais seulement des vbes cribreux alternes avec les vaisseaux et appuyés contre le péricambium (2) (pl. 43, fig. 8). Le nombre de ces tubes cribreux augmente ensuite (pl. 43, fig. A), mais nous n'avons pu décider avec certitude si toutes les cellules qui nous ont paru être des tubes cribreux l’étaient réellement. Une partie du moins possédait cette struc- ture caractéristique. Le nombre de gros vaisseaux spiralés est assez variable ; nous en avons trouvé deux, trois ou même quatre, toujours appuyés contre la couche péricambiale. PISTIA STRATIOTES, (Radicelles.) Le mode d’accroissement des racines de cette plante n’a pas été suffisamment étudié pour en pouvoir dire quelque chose de positif. Celles qui finissent leur développement sont de nulle valeur pour ce genre de recherches; malheureusement leur état rudimentaire n’a pas été à ma disposition. Les radicelles qui naissent en si grand nombre sur la racine adventive présentent un mode d’accroissement tout à fait ana- logue à celui des racines de l’'Æydrocharis. Leur examen anato- mique nous démontre que les quatre tissus primaires sont indé- pendants l’un de l’autre. La coiffe n’a, comme dans l’Hydrocharis, qu’une existence passagère. Elle revêt le sommet de la radicelle pendant son (1) Loc, cit,, p. 166, pl. 7, fig. 38. (2) Une position et un développement semblables des tubes cribreux ont été retrouvés dans les racines de toutes les Angiospermes examinées, Nous ne voulons pas insister sur le fait déjà connu à M. de Bary, mais que nous n’avons pas étudié d'une manière spé- ciale; nos figures en donneront peut-être une certaine idée (pl. 13, fig. 4, 8; pl. 14, fig. 5; pl. 15, fig. 4, et pl. 16, fig.,5, 7), 172 ED. DE JANCZEWSKE. accroissement ; mais lorsque celle-ei à alteimt un certain degré de développement, la coiffe tombe spontanément sans laisser la moindre trace. La coiffe se détache quand la radicelle atteint de 8 à 10 millimètres de longueur ; nous l'avons cependant obser- vée sur des radicelles de 43 et même de 16"",5 de longueur. La coifle du Péstia présente une structure différente de celle de l'Hydrocharis ; on n’y distingue pas de couches individuali- sées (pl. 14, fig. 4). Les cellules sont plutôt disposées en courtes séries verticales dans lesquelles la cellule externe est la plus grosse et la plus vieille, tandis que l’interne est la plus jeune. L'épaisseur des membranes varie aussi dans le même sens. La coiffe reste intacte pendant toute sa durée, et s'accroît jus- qu'au moment de sa répulsion. Avant ce moment, on peut l’en- lever à l’aide d’un pinceau, mais l'opération n’est ni aussi facile, ni aussi complète que sur l'Æydrocharis. La couche interne reste souvent attachée à la radicelle (pl. 14, fig. 3) et se distingue de l’épiderme sous-jacent par la ténuité de ses membranes. Quel- quefois on parvient cependant à enlever la coiffe avec sa couche interne, mais alors il reste souvent une portion de la coiffe au sommet de la radicelle. L'épiderme recouvre la radicelle d’une couche continue, régulière. Une coupe longitudinale du sommet nous démontre que l'écorce est formée de séries longitudinales (pl. 14, fig. 4, 3) qui sont réunies au sommet en deux ou trois cellules placées à côté l’une de l’autre et séparant l'épiderme d'avec le sommet du ey- lindre central. Le développement des séries de l'écorce marche de la périphérie au centre. Pour ce motif, la série sous-épider- nique est, comme dans l'Aydrocharis, la plus vieille, et finit tout près du sommet, tandis que la série touchant le cylindre et représentant la couche protectrice est la plus jeune et s’'inter- rompt à une certaine distance du sommet. Le nombre des séries qui correspondent à autant de couches de l’écorce est très-res- treint. L'écorce extérieure est composée d’une seule couche de cellules dont les unes restent indivises, tandis que les autres se partagent une fois en sens parallèle à la surface de la radicelle ACCROISSEMENT DES RACINES DANS LES PHANÉROGAMES. 175 (pl. 14, fig. 2). L'écorce intérieure est formée de deux couches régulières dont l’intérieure représente la couche protectrice. La limite des deux parties de l'écorce est définie par une zone de cauaux aérifères ; autour de la couche protectrice on voit encore de petits méats intercellulaires. Le cylindre central est d’une simplicité remarquable; il se trouve encore plus dégradé que l'écorce. C’est un vaisseau cen- tral unique entouré d’une couche de cellules minces, que nous pouvons considérer comme péricambium. Ce vaisseau estspiralé, et sa spire apparait dans de jeunes radicelles à une distance con- sidérable du sommet; c’est le contraire dans des radicelies finis- sant leur développement (pl. 14, fig. 3). Les coupes longitudinales donnent le moyen de suivre le péricambium jusqu'au sommet du cylindre et de constater son indépendance du vaisseau central, On y voit que le cylindre est composé d'une série centrale plus large, le vaisseau futur, et de deux séries latérales plus étroites, le péricambium. Si nous nous donnons la peine de comparer le cylindre central des radicelles du Pistia avec celui de l'Aydrocharis, nous trou- verons leur sommet identique en coupe longitudinale : une cellule médiane et deux latérales. Il est évident que le vaisseau du Pistia représente toute cette partie centrale du cylindre de l'Hydrocharis qui est réunie au sommet en cellule médiane. La partie périphérique du cylindre est complétement avortée dans le Pislia et 11 n’en reste qu'une couche unique : le péricambium. L’extrémité d’une radicelle qui a déjà perdu sa coiffe s’allonge en une pointe qui contient le cylindre central ; le vaisseau y est spiralé Jusqu'au sommet même. Ainsi finit l'accroissement ter- minal de la radicelle qui n’est depuis propre à aucun développe- ment ultérieur. DEUXIÈME TYPE. HORDEUM VULGARE. Le caractère essentiel que présentent les plantes de ce type consiste en ce que leur racine est revêtue au sommet par une - Ah ND. DA PJANCÆEWSEHIE. coiffe permanente bien développée et se régénérant à l’aide d’une couche calyptrogène qui, ayant perdu sa fonction génératrice, se désorganise et ne se transforme jamais en épiderme. Celui-ci dépend toujours de l'écorce, dont il ne constitue à son ébauche que la couche extérieure, la plus vieille. Dans le sommet des racines de ce type nous ne trouvons par conséquent que trois tissus primaires indépendants : la coiffe, l'écorce et le cylindre central. La racine de l'Orge est une des plus simples dans ce type, c'est pourquoi nous commencerons par son analyse. Dans l'embryon de l’Orge la racine principale (et les racines latérales) est entourée dans la graine par une gaine radicale ou coléorrhizé qui la recouvre de toutes parts. Quand la germina- tion commence, la coiffe se détache de la gaine radicale, qui se déchire au sommet parallèlement à la surface ; la continuité de la gaine n’en souffre pas du tout. Cette circonstance que la coiffe n’est autre chose qu’une por- tion du tissu détaché de la gaine (pl. 44, fig. 6) fait déjà soup- conner que la coiffe doit être une production indépendante du tissu de la racme, et qu'elle ne se trouve en aucune relation génétique avec l’épiderme. L'étude anatomique d'une racine qui à déjà percé sa gaine, c'est-à-dire germé, confirme pleinement cette supposition. La coiffe est de structure toute particulière. Les séries verticales dont elle est composée (pl. 14, fig. 4) ne se dédoublent jamais vers la périphérie; au contraire, elles se réunissent toutes vers le sommet. Pour ce motif, la coiffe possède une forme plus ou moins triangulaire (en coupe longitudinale), et s’exfolie non pas par couches superposées, mais par séries longitudinales. Les séries de la coiffe, comme nous venons de le dire, se dé- doublent non vers le sommet de la coiffe, mais vers sa base. La cellule basilaire de chaque série est en même temps sa cellule génératrice ; s'étant enfin atrophiée, elle s’exfolie ensemble avec toute la série qu'elle a produite. L'écorce contient, pour la plupart, cmq séries longitudinales représentant autant de couches concentriques; la sixième série ACCROISSEMENT DES RACINES DANS LES PHANÉROGAMES. 179 extérieure constitue l’épiderme, Les séries de l'écorce se réunis- sent au sommet en trois ou quatre cellules placées à côté. À partir de cette portion terminale, l'écorce commence à se résoudre ra- pidement en séries ; l’extérieure, s’individualisant la première, reste tantôt simple à tout jamais, se transforme immédiatement en épiderme et se recouvre d’une épaisse culicule ; tantôt elle se divise rapidement en deux séries (c’est le cas le plus commun), dont l’extérieure constitue l’épiderme, tandis que lintérieure fait partie intégrante de l’écorce (pl. 14, fig. 4). Les séries sui- vantes s’individualisent bientôt l’une après l’autre en sens tou- jours centripète ; l’intérieure en contact avec le péricambium est la plus jeune; elle représente la couche protectrice. Dans le cylindre nous trouvons un gros vaisseau central s’éten- dant jusqu’au sommet, mais se terminant sous deux cellules qui en occupent le centre, et y représentent tout le tissu du cylindre réuni. Chacune de ces deux cellules terminales surmonte la série péricambiale toujours simple, et, en outre, une série intérieure placée entre le péricambium et le vaisseau ; elle se divise rapi- dement en donnant naissance à deux séries, dont l’intérieure ne tarde pas à se dédoubler encore une fois. En un mot, l’axe du eylindre est occupé par un vaisseau, de chaque côté duquel on voit quatre séries engendrées en sens centripète, dont l'exté- rieure représente la couche péricambiale (pl. 14, fig. 4). L'étude des coupes transversales nous apprend que l'écorce est véritablement formée par six couches, dont l’extérieure est l’épiderme. La couche intérieure, protectrice, se lignifie de bonne heure ; la membrane de ses cellules s’épaissit sur la face intérieure et sur les faces latérales (radiales). Le centre du cy- lindre est occupé par un gros vaisseau rayé. Les autres sont réupis en huitgroupes (pl. 14, fig. 5), réduits pour la plupart à deux vaisseaux : l’un spiralé ou annelé, l’autre rayé. Les vais- seaux spiralés (ou annelés)se développent toujours aux dépens de la couche péricambiale, et sont appuyés contre la couche pro- tectrice, tandis que les vaisseaux rayés prennent naissance dans la couche sous-jacente, touchent les vaisseaux spiralés, et sont encore séparés du vaisseau central par deux couches. Les tubes 156 HD. DE JANCZENWSEHE. cribreux, alternant avec les faisceaux vasculaires, sont appuyés contre le péricambium. L’histogénie et la structure de la racine du Trificum sativum sont de tont point identiques avec celles de la racine de Orge. ZEA MAYS. Les racines du Maïs différent de celles de l'Orge par la struc- ture anatomique ; mais elles ont beaucoup d’analogie dans leur accroissement terminal. La coiffe provient également de la gaîne radicale (4), dont une partie intérieure et apicale se détache pour couvrir le sommet de la racine (pl. 45, fig. 4, 2); la gaine reste cependant continue jusqu'au moment où la racine commence à s’allonger et la perce au sommet. Dans les racines allongées, la coiffe est composée de séries lon- gitudinales plus ou moins parallèles, mais ne se réunissant pas vers le sommet. Leur hauteur décroît vers la périphérie, car les cellules dont elles sont composées se désagrégent en sens basi- pète ; l'exfoliation de la coiffe est par conséquent irrégulière (2). L'écorce est réunie au sommet en deux ou trois cellules pla- cées à côté. Depuis cette portion apicale, l'écorce gagne rapide- ment en volume. La couche extérieure, qui s’individualise tou- jours la première, se transforme en épiderme (pl. 1h, fig. 7) qui, comme dans l'Orge, se revèt bientôt d’une cuticule tres-épaisse. Les autres couches de l'écorce sont engendrées en sens centri- pète, et l'intérieure présente la structure d’une couche protec- trice. Toute l'écorce est creusée de méats intercellulaires, mais on n'y trouve pas de cellules colienchymateuses. Cependant la partie extérieure de l'écorce qui prend naissance de la couche sous-épidermique se développe irrégulièrement en sens plus ou moins centrifuge. On voit en outre les autres couches corticales se diviser, et augmenter ainsi le volume total de l'écorce. Le cylindre central est assez volumineux. Le péricambium y (4) Conf. Hawstein, loc. cit, pl, 18, fig, 28 4. (2) Conf. la belle figure de M, Sachs, Lehrbuch der Botanik, 3° édition, fig. 442. Cette figure confirme complétement notre manière de voir, et non celle de M. Reinke. ACCROISSEMENT DES RACINES DANS LES PHANÉROGAMES. 177 avance jusqu'au sommetoccupé par deux ou trois cellules qui re- présentent la réunion du péricambium avec le tissu extérieur du cylindre, et recouvrent le sommet de son tissu intérieur (pl. 14, fig. 7). Le volume du cylindre augmente, et ensuite ses séries, outre le péricambium, se divisent sans ordre appréciable. Les plus gros vaisseaux rayés se développent sur la limite du tissu intérieur du cylindre (moelle aérifere) et de son tissu extérieur ; ils nous ont toujours paru appartenir à celui-ci. Les coupes transversales démontrent que, dans le cylindre central, outre les gros vaisseaux isolés formant un cercle inté- rieur, 1l y a encore des groupes vasculaires périphériques. Les vaisseaux extérieurs de chaque groupe sont fort minces, et se développent toujours aux dépensde la couche péricambiale. Une, deux ou trois cellules de celte couche se coupent, comme leurs voisines, par une cloison parallèle à la périphérie, et donnent naissance chacune à deux vaisseaux spiralés ou annelés disposés en sens radial. Les cellules externes restent souvent stationnaires, et ne se transforment pas en vaisseaux (pl. 1h, fig. 8) ; dans ce cas, les vaisseaux spiralés ne touchent pas à la couche protec- trice, mais en sont séparés par leurs cellules sœurs (1). Les tubes cribreux sont isolés, appuyés contre le péricambium, et alternes avec les groupes vasculaires (pl. 14, fig. 8). STRATIOTES ALOIDES. La racine de cette plante va nous offrir une structure très- caractéristique : deux zones corticales d’origine et de structure différentes. Le cylindre central est constitué par des séries assez irrégu- lières. La couche péricambiale avance jusqu'au sommet du cylindre, occupé par trois ou quatre cellules un peu plus larges que les cellules péricambiales (pl. 15, fig. 3). Nous n’avons pu décider si ces cellules sont la contmuation immédiate du péri- cambium, ou si elles représentent la réunion du péricambium au üssu extérieur du cylindre. (4) Conf. Van Tieghem, loc. cët., p. 442, pl. 6, fig. 30. 5° série, Bot. T, XX (Cahier n° 3}. 4 12 176 ED. DE FANCZENSHE, Nous ne connaissons aucune plante où le péricambium for- merait une couche close au sommet, et la deuxième supposition nous parait plus probable. Toutefois Le tissu intérieur du cylindre se termine sous ces cellules, ei en est complétement indépendant. Deux cercles se développent aux dépens du tissu extérieur : l’un vasculaire, l'autre composé de tubes cribreux (pl. 45, fig. 4). Les vaisseaux apparaissent comme chez le Maïs, à la limite du tissu intérieur. L'écorce du Stratiotes est d’une grande régularité. Vers le sommet, les séries qui la constituent se réunissent en deux, trois ou quatre cellules placées à côté l’une de l’autre, et séparant le sommet du cylindre de la couche qui régénère la coiffe, et que nous désignerons couche calyptrogène. À partir de cette partie terminale, l'écorce augmente en volume, et commence par se résoudre en séries longitudinales (pl. 45, fig. 3) représentant au- tant de couches concentriques. La série extérieure, qui s’indivi- dualise la première, ne se dédouble pas, et se transforme immé- diatement en épiderme. La deuxième série (sous-épidermique), qui naît immédiatement après, devient le siége d’une produc- tion toute spéciale; elle engendre, par divisions successives en sens centrifuge, toute lécorce ertérieure. Les séries suivantes, qui présentent toujours un développement centripète, restent simples, et la dernière série, l'intérieure, s'organise en couch e protectrice. Dans d’autres racines, nous avons trouvé que l’épiderme n'apparaît pas avant la couche mère de l'écorce extérieure ; dans ce cas, la couche extérieure (la plus vieille) se divise bientôt en couche épidermique et en couche mère de l'écorce extérieure. Nous avons vu daus l'Orge un cas analogue. La production de l'écorce pourrait être assimilée à l'activité d'une couche génératrice se divisant toujours en sens centripète, etse transformant enfin en couche protectrice. Les deux couches périphériques ont une destinée toute spéciale : l'extérieure tou- chant à la couche calyptrogène ne se dédouble jamais, etse trans- forme en épiderme, tandis que la couche sous-jacente donne naissance à toute l'écorce extérieure se développant en sens ACCROISSEMENT DES RACINES DANS LES PHANÉROGAMES. 479 centrifuge, ef devant ètre considérée. comme d’origine secon- daire. £ La coiffe assez volumineuse du Strates est engendrée par l'activité d’une couche calyptrogène appliquée contre l'épiderme et à cette petite portion terminale de l’écorce où l'épiderme n’est pas encore défini. Dans la partie plus jeune de [a coiffe, au voisinage de la couche calyptrogène, on distingue l’arrangement des cel- lules en séries verticales et en couches superposées; mais, à mesure qu'on avance vers le sommet de la coiffe, la disposition en séries disparaît tout à fait, et la régularilé des couches se trouve fortement compromise par les divisions ultérieures ; ce- pendant, dans les parties latérales de la coiffe, ses couches sont sez régulières. Les coupes transversales de la racine sont irès-instructives (pl. 15, fig, 4) ; elles démontrent l'arrangement des vaisseaux et des tubes cribreux dans le cylindre central, et fournissent des noion précieuses sur l’histogénie de l'écorce. Les vaisseaux, au nombre de sept ou huit, sont disposés en un cerele éloigné de écorce; leur membrane est assez mince et munie d’une spire délicate. Les tubes cribreux forment un deuxième cercle ; 1ls sont appuyés contre la couche péricam- biale, et leur nombre est plus que double de celui des vaisseaux. L’écorce intérieure, développée en sens centripète, est compo- sée de cellules arrondies séparées par des méats intercellulaires. Dans sa partie extérieure, elle est creusée de gros canaux aéri- fères, séparés l’un de l’autre par un, deux ou trois rayons. Il est à peine nécessaire d'ajouter que chaque rayon représente une rangée cellulaire radiale, issue de l'activité d’une seule cellule transformée en cellule de la couche protectrice. L'écorce extérieure, à peu près aussi volumineuse que l’inté- rieure (pl. 15, fig. 4),est une formation secondaire produite par l'activité génératrice de la couche sous-épidermique, se divisant toujours en sens centrifuge, et faisant partie à son début de l'écorce primaire. Toutes les cellules de l'écorce extérieure sont collenchymateuses et intimement liées les unes aux auires ; leur arrangement en séries radiales est tres-distinct ; leur diametre, 150 EH. DE JANCZEWSKE. aussi bien que l'épaisseur de leurs angles, diminuent vers la périphérie. TROISIÈME TYPE. HELIANTHUS ANNUUS. Cette plante, assez favorable à ce genre de recherches, nous servira comme exemple du troisième type de laccroissement terminal des racines. Les observations du pivot, les études sur son développement en racme, et enfin l'examen des radicelles, nous ont appris que l'accroissement des racines et des radicelles s'effectué toujours et à tout état d’après ie mème principe. Un coup d'œil sur une coupe longitudinale parfaitement mé- diane suffit pour nous convaincre que la racine de l'Helianthus présente au sommet les mêmes tissus primaires que ceux que nous avons vu dans le deuxième type : la coiffe, l'écorce et le cylindre central (pl. 15, fig. 5). La différence essentielle consiste en ce qu'ici l’épiderme a une origine toute autre ; son développe- ment sera exposé plus tard. Le cylindre central est composé de séries longitudinales, dont le nombre diminue de plus en plus vers le sommet, où l’on dis- tingue trois cellules terminales : une médiane et deux latérales. La cellule médiane termine une simple série de cellules dont le diamètre est assez considérable; cette série représente un vaisseau central futur. Sur d’autres coupes, on voit cette cellule (simple ou divisée transversalement) surmonter deux séries, se transformant plus tard en deux vaisseaux rayés centraux (pl. 15, fig. 5). Cette différence provient de la direction des coupes en- vers la lame vasculaire future. Les deux cellules latérales passent chacune en deux séries, dont l’une, l’extérieure, touche à l'écorce et ne se dédouble plus, tandis que l’autre se divise plusieurs fois, et donne nais- sance aux séries qui constituent le tissu du cylindre, sauf aux vaisseaux centraux et à la série extérieure. Celle-ci représente la couche péricambiale ; ses cellules sont plus courtes et plus larges ACCROISSEMENT DES RACINES DANS LES PHANÉROGAMES. 481 que tous les autres éléments du cylindre, excepté les vaisseaux centraux rudimentaires. L’écorce est également constituée par des séries longitudinales diminuant en nombre vers l'extrémité de la racine. Toutes ces séries passent au sommet tantôt en une cellule unique (pl. 45, fig. 5) séparant l'extrémité du cylindre de la coiffe, tantôt en deux cellules placées de côté. Depuis cette portion terminale mi- nime, l'écorce gagne en volume ; elle commence à se résoudre en séries longitudinales, dont le nombre augmente de plus en plus. La multiplication des séries s'effectue à l’aide de cloisons centripètes. La série externe, qui touche à la couche calyptrogène, s'in- dividualise plus tôt et plus haut ; elle se dédouble rarement, et représente la couche sous-épidermique. La série intérieure de l’écorce, touchant le cylindre, s’indivi- dualise plus tard et plus bas, et représente la couche protec- irice. Les séries centripètes constituant l'écorce sont peu nom- breuses, et se multiplient d’abord par divisions postérieures, dans l'apparition desquelles on ne peut distinguer aucune symétrie. Le volume de lécorce se trouve beaucoup augmenté par ce moyen. Une coupe transversale, prise près du sommet de la racine (pl. 16, fig. 1), confirme tout ce qui a été dit précédemment. On y voit que l’écorce est composée de couches concentriques se développant en sens centripète et se subdivisant en outre. La couche intérieure qui s’individualise le plus tard, c'est la couche protectrice, qui ne reste pas simple dans tout son circuit, mais qui se dédouble sur deux arcs opposés correspondant aux deux faisceaux libériens futurs. Le cylindre central, entouré de péri- cambium, contient deux gros vaisseaux centraux. Îl est re- marquable que ces deux vaisseaux sont définis les premiers, tandis que les autres, d’un diamètre plus faible, ne sont pas encore distincts. Il y a donc ici, comme dans les racines de beaucoup d’autres plantes, contradiction entre la définition et l’évolution des vaisseaux; les deux vaisseaux centraux se 182 HD. HE FANCZEUVSHIE. définissent les premiers, mais leur membrane s’épaissit bien plus tard que celle des vaisseaux périphériques, qui deviennent spiralés de bonne heure (4). Une ligne traversant les centres des deux vaisseaux susmen- tionnés représente le plan de la lame vasculaire future, aux extré- mités de laquelle correspondent les deux ares où la couche pro- tecirice reste simple. La structure anatomique d’une racine développée de l’Helian- thus esi, à lout égard, identique avec celle de la racine du Tagetes erecta, décrite et figurée dans le beau mémoire de M. Van Tieghem. Dans chaque faisceau libérien, on trouve quelques tubes cribreux assez étroits, e& toujours appuyés contre le péricambium. La coiffe de l'Helianthus se régénère, comme dans le Stra- hotes, par une couche calyptrogène apphquée à la surface de l'écorce primaire. L'activité de cette couche étant la plus intense au sommet, la coiffe y est la plus volumineuse, et diminue en épaisseur vers sa base. Les divisions de la couche calyptrogène étant acropètes, sa fonction s'éteint dans le même sens. Le sort qui est destiné à cette couche est cependant tout autre que dans les racines du deuxième type ; elle ne s’exfolie jamais avec les couches inertes de la coiffe, mais se transforme directement en épiderme, qui se trouve composé d'autant de portions de diffé- rent ordre qu’il y avait de couches dans la coiffe. La surface externe de l’épiderme ne peut être plane ; elle re- présente plutôt un escalier, sur chaque degré duquel est appuyé une des couches de la coiffe (pl. 15, fig. 5). Les degrés de l’épi- derme devieunent de plus en plus courts vers le sommet, et y sont enfin formés par une seule cellule ; vers la base, les degrés gagnent en longueur, et sont formés de deux, quatre, huit, et même d'un nombre plus considérable de cellules. Chaque degré diminue aussi en largeur vers le sommet. Outre l'arrangement des cellules de la coiffe en couches super- (4) Nous avons vu déjà la même chose dans la racine de l’Orge et du Maïs ; c’est un fait général pour les racines dont les vaisseaux sont nombreux et disposés en lames radiales. ACCROISSEMENT DÉS RACINES DANS LES PHANÉROGAMES. 183 posées, on reconnaît encore leur disposition en séries verticales à la surface, assez régulières au sommet. Les cellules basilaires de ces séries sont celles qui constituent la couche calyptrogène, tandis que les cellules externes rentrent dans la couche externe de la coiffe. , Les séries verticales sont complétement simples au sommet; mais à mesure qu’on s’en éloigne, elles se dédoublent de plus en plus. On en voit d’abord de dédoublées dans la partie périphé- rique, puis d’autres dont le dédoublement s’est avancé jusqu’à la base, en coupant aussi la cellule calyptrogène ; enfin des séries totalement divisées en quatre, huit, elc., deséries perdant beau- coup de leur régularité. À une série primitive appartient tou- jours cette portion de la coiffe, qui correspond à un degré de la couche calyptrogène (épiderme futur). Un coup d'œil jeté sur une coupe non schématisée de la racine de l'Helianthus nous démontre que les divisions des cellules n'obéissent pas toujours au schéma donné, et que les séries verticales, comme les couches de la coiffe, sont loin d’être ré— gulières (1). La différence essentielle entre l’accroissement de la racine de l’Helianthus et celles du deuxième type consiste dans le sort de la couche calyptrogène, et par conséquent dans lhistogénie de l’épiderme. M. Hanstein etM. Reinke considéraient la couche calvptrogène de l'Helianthus comme un épiderme primitif, en lui attribuant le rôle important de produire la coiffe tout en- tière. D'après notre opinion, cette couche ne peut être assimilée à l'épiderme primitif, et il convient d'envisager la chose tout autrement, et considérer l’épiderme de la racine de l'Hekanthus comme un tissu secondaire provenant de la transformation immé- diate de la couche calyptrogène lorsqu'elle a fini son rôle géné- rateur. La genèse de l'épiderme a dans ce cas beaucoup d’ana- logie avec la genèse fle la couche protectrice, qui forme d’abord la partie la plus jeune de l'écorce, et qui change ensuite de structure et de fonction. (1) La figure donnée par M. Reinke (/oc, cit., pl. 4, fig. 1) est complétement sché- matique el ne donne même pas d'idée de la structure de la coiffe de l'Helianthus. 484 ED. DE JANCZENWSRKE, FAGOPYRUM ESCULENTUM. La racine de cette plante a beaucoup d’analogie avec celle de l'Hehanthus. La coiffe y est régénérée d’une manière identique : c'est le produit d’une couche calyptrogène se transformant en- suite en épiderme (pl. 15, fig. 7). La surface extérieure de lépi- derme représente également un escalier, sur les degrés duquel sont appuyées les couches de la coiffe. L’écorce présente un accroissement complétement analogue à celui des plantes dont nous venons de parler. Au sommet, elle est représentée par une ou deux cellules séparant l'extrémité du cylindre de la couche calyptrogène. Le développement des cou- ches de l'écorce s'effectue en sens centripète. La couche inté- rieure la plus jeune constitue la couche protectrice. Le cylindre central se termine par trois cellules, dont les deux latérales surmontent chacune la série péricambiale, et une série intérieure donnant naissance au tissu du cylindre par divisions plus ou moins centrifuges. La cellule médiane surmonte une série qui se dédouble plus bas en donnant naissance aux quatre vaisseaux centraux. Les coupes transversales démontrent aussi que le tissu du cylindre offre un développement plus ou moins centrifuge. Les cellules ne se disposent jamais en couches concentriques ; leurs séries radiales sont irrégulières et souvent obliques. Le centre du cylindre est d’abord occupé par une grosse cellule ; mais, à mesure que les coupes sont plus éloignées du sommet, on voit cette cellule se diviser en deux, puis en trois et en quatre, repré- sentant les quatre vaisseaux centraux rayés. Le cylindre d’une racine plus avancée contient quatre groupes de vaisseaux qui se réunissent au centre en forme de croix. Les extrémités de cette croix contiennent des vaisseaux spiralés d’un faible diamètre ; celui des vaisseaux rayés augmente vers le centre, où l’on trouve les quatre vaisseaux provenant de la série médiane. ACCROISSEMENT DES RACINES DANS LES PHANÉROGAMES, 489 LINUM USITATISSIMUM. L'accroissement terminal de la racine du Lin appartient aussi au même type. En eflet, nous trouvons dans le Lin une coiffe composée de séries verticales et de couches superposées très- régulières ; la coiffe est produite par l’activité d’une couche ca- lyptrogène se transformant ensuite en épiderme (pl. 16, fig. 2). L’écorce diffère à son sommet de celle des plantes examinées plus haut. La couche sous-épidermique qui, dans le Fagopyrum et l'Helianthus, n'était histogéniquement que la couche exté- rieure, est la plus vieille de l'écorce ; cette couche est ici conti- nue et indépendante de l’écorce, dont elle recouvre même le sommet. Nous pensions d’abord que nos coupes démontrant cette indépendance n'étaient pas complétement médianes, et nous avons fait tout notre possible pour découvrir la réunion de cette couche à l'écorce, mais nos efforts sont toujours restés stériles ; et comme nous trouvions cétte indépendance sur toutes les coupes parfaitement médianes, il nous a été permis de considérer cette indépendance comme un fait constaté. Tout le reste de l'écorce se développe en sens centripète comme dans les autres plantes; ses séries sont réunies au sommet en une ou deux cellules placées à côté l’une de lautre. Enfin le sommet du cylindre centralest occupé par quatre cel- lules, dont les deux latérales représentent la réunion du péri- cambium au tissu du cylindre. Les deux cellules médianes ter- minent deux séries qui se dédoublent non loin du sommet dans un plan vertical à celui de notre coupe, et donnent naissance aux quatre vaisseaux centraux. Les coupes transversales démontrent enfin que les vaisseaux se développent dans le cylindre central sur deux points opposés, et finissent par se réunir au centre pour former une seule lame vasculaire. 156 HE. DA FANCZENWSHE, QUATRIÈME TYPE. PISUM SATIVUM. Les racines des Papilionacées et des Cucurbitacées que nous avons examinées possèdent un mode d’accroissementterminal tout particulier, et que nous n'avons observé dans aucune autre famille. Un coup d'œil jeté sur une coupe longitudinale et médiane du sommet de la racine du Pois (pl. 16, fig. 3) laisse reconnaitre les relations mutuelles des tissus primaires. On y voit que, là où se termine le cylindre central et l'écorce, il y a une assise par- ticulière transverse à l'axe de la racine ; les divisions des cellules y sont fréquentes, et ont lieu en direction transversale à l'axe de la racine. Cette assise, que nous désignerons comme assise génératrice transverse, représente la Hiinite de la coiffe ; les séries dont elle est constituée sont la continuation immédiate des séries verticales formant la partie centrale de la coiffe. C’est donc cette assise génératrice transverse qui régénère en sens acrofuge la partie centrale de la coiffe, mais la même assise régénère en sens acropèle le Uissu du cylindre central et de l'écorce. À cette fin, les séries qui la composent se dédoublent sans ordre appré- ciable, et forment le cylindre central compacte, et l'écorce creusée de méats Imtercellulaires. La fonction de l'assise génératrice transverse produisant la partie centrale de la coiffe d’un côté, et le tissu du cylindre et de l’écorce de l’autre, imite à cet égard l’activité de la couche cambiale donnant naissance au bois à l’intérieur, et à l'écorce secondaire à l'extérieur. Outre la partie centrale, la coiffe est encore composée de parties latérales formées de couches superposées. Ces couches sont produites par une couche calyptrogène latérale appliquée à écorce et touchant aux bords de assise génératrice trans- verse. L'épiderme se développe aux dépens de la couche calyp- trogène latérale; sa genèse, aussi bien que l'inégalité de sa ACCROISSEMENT DES RACINES DANS LES PHANÉROGAMES. ÀS7 surface extérieure, est tout à fait semblable à celle du troi- sième type. Le cylindre central et la coiffe ne contiennent pas d'air, celui-ci est seulement renfermé dans les méats intercellulaires de l'écorce, ainsi que dans cette partie de l’assise génératrice correspondant à l'écorce. Une coupe transversale, faite au-dessus de l’assise génératrice, montre le tissu homogène de la coiffe ne contenant pas de méats. La membrane des cellules de quelques couches extérieures est épaisse et indique qu'elles sont déjà inertes et sur le point de s’exfolier. Si la coupe traverse l’assise génératrice, on reconnaît une structure un peu plus compliquée (pl. 16, fig. 4), si l’on a pris soin d'examiner la coupe avec attention et à l’aide d'un gros- sissement suffisant. Le tissu occupant le centre ne contient pas de méats et correspond au cylindre central, il est entouré d'un tissu creusé de méats et correspondant à l'écorce; vient ensuite le tissu de la coiffe sans méats. Les limites de ces zones ne sont pas toujours très-distinctes, et il est souvent difficile de déter- miuer si telle ou telle cellule appartient à l’une ou l’autre zone. Les tissus primaires qui ne sont pas encore nettement déter- minés dans l’assise génératrice transverse deviennent au-dessous de celle-ci de plus en plus distincts. Une coupe transversale pas- sant un peu au-dessous de l'assise démontre un cylindre cen- tral défini, composé d'un tissu homogène, entouré d’une couche péricambiale s’'individualisant immédiatement au-dessous de l’assise (pl. 16, fig. 5). Dans l'écorce contenant des méats inter- cellulaires, une certaine quantité de cellules se divisent à l'aide de cloisons tangentielles, plus rarement radiales. La couche in- térieure subit un sort tout différent et rappelle le développement de l'écorce dans les racines des trois premiers types. Les cellules dont elle est composée se divisent à l’aide de cloisons tangen- tielles, engendrées en sens centripète. A l'extérieur, l'écorce est revêlue par le tissu de la coiffe. A mesure que les coupes transversales sont plus éloignées du sommet, on aperçoit un changement considérable daus le tissu 188 BD. IDE JANCZENVSEKE. du cylindre central. Son tissu, d'abord homogène, entouré de péricambium , commence à se compliquer de plus en plus. Les divisions commencent par êlre beaucoup plus rares sur trois rayons symétriques soudés au centre qui se transformeront plus tard en lames vasculaires. Les faisceaux libériens futurs, alter- nes avec les lames vasculaires, sont composés de cellules étroites et liés aux lames vasculaires à laide d’un tissu con- jonctif dont les membranes restent minces. Dans chaque fais- ceau libérien apparaissent d’abord deux ou trois tubes cri- breux appuyés contre le péricambium (pl. 16, fig. 6); les autres cellules du faisceau se transforment, après un certain temps, en fibres libériennes. La lignification des vaisseaux dans les lames à toujours lieu en sens centripète, bien que les vaisseaux extérieurs les plus minces soient définis les derniers. L’écorce ne subit pas de changement remarquable; sa couche intérieure touchant le péricambiura et issue des divisions cen- tripètes dans la couche intérieure primitive, présente la struc- ture typique de la couche protectrice. À une certaine distance du sommet, la couche calyptrogène latérale cesse de fonctionner et se transforme en épiderme ; la coiffe latérale s’exfolie peu à peu, et enfin la racine ne trahit plus son mode d’accroissement singulier. PHASEOLUS VULGARIS. Le mode d’accroissement du pivot et des radicelles du Haricot est complétement le même que dans le Pois. La partie centrale de la coiffe d’un côté, et le cylindre central et l'écorce de l’autre, sont engendrés par une assise génératrice transverse fonctionnant en deux directions. La partie latérale de la coiffe est produite par la couche calyptrogène latérale se L'ansformant enfin en épiderme. Cette similitude complète nous dispensera de la des- cription détaillée de la racine du Haricot, qui ne serait qu'une répétition de ce que nous avons dit au sujet du Pois. La coiffe de la racine est relativement beaucoup plus courte ACCROISSEMENT DES RACINES DANS LES PHANÉROGAMES. 159 que dans le Pois, arrondie et non atténuée au sommet. Quatre rayons vasculaires se développent dans le cylindre central carré et correspondent à ses côtes ; les quatre faisceaux libériens, alternes avec les rayons vasculaires, occupent les angles du tétragone (pl. 16, fig. 7). CUCURBITA PEPO. L’accroissement des racines et des radicelles s'effectue tout à fait comme dans le Pois et le Haricot. La fonction de l'assise génératrice transverse aussi bien que l’origme de l’épiderme sont exactement les mêmes. La symétrie du cylindre central est semblable à celle du Haricot, mais la position des lames vasculaires est inverse : celles-ci occupent les angles du tétragone, tandis que les fais- ceaux libériens correspondent aux côtes. CINQUIÈME TYPE. Ce type d'aceroissement terminal, si caractéristique pour la racine des Gymnospermes, n’a pu être retrouvé dans aucune plante angiosperme. L'anatomie de la racine des Gymnospermes a été étudiée par M. Van Tieghem, tandis que leur accroissement terminal ne nous a été révélé qu'un peu plus tard par M. Stras- burger et M. Reinke. Nos propres observations ont confirmé les travaux de ces savants, et il serait difficile d'y ajouter quelque chose. Néanmoins nous croyons nécessaire d'en dire quelques mots, afin de rendre nos conclusions générales plus compré- hensibles et notre mémoire plus complet. TAXUS BACCATA. La racine de lJ'If, comme celles d’autres Conifères, ne con- tient au sommet que deux tissus primaires indépendants : le cylindre central et l'écorce. Le sommet du cylindre central est occupé par quelques cel- 190 KB. DE JANTZNWSEHE. lules assez courtes et larges, au-dessous desquelles le tissu du cylindre commence à se résoudre en séries de cellules étroites et allongées. La couche péricambiale fait partie intégrante du cylindre qu’elle enveloppe ; elle avance jusqu'à son sommet, où elle touche aux cellules terminales. L'écorce ne diminue nullement en épusseur vers le sommet, où ses couches passent au-dessus du cylindre sans s’interrompre. Dans sa parte axile correspondant au sommet du cylindre, on distingue l’arrangement des cellules, non-seulement en couches superposées, mais aussi en séries verticales. C'est cette partie de l'écorce qui remplit les fonctions de la coitfe faisant ici complé- tement défaut. Malgré cela, lexfoliation des couches corticales intérieures est peu considérable dans PI. Les couches exfoliées sont remplacées par les divisions plus ou moius ceutripètes ayant lieu dans la partie apicale de l'écorce. Cette circonstance est cause que les couches de l'écorce ne sont pas exactement parallèles nt à la surface du cylindre central, ni à la surface extérieure de la racine. Engendrées d’abord auprès du cylindre, elles sont repoussées vers l'extérieur par les couches plus jeunes, divergent lentement en sens acropète et finissent par se terminer vers le sommet, complétement à la surface de la racine. La couche protectrice est toujours la couche intérieure de l'écorce. L'épiderme, toujours d’origine secondaire, n’est nullement une couche corticale continue, mais composé de ces portions des couches corticales qui se montrent à la surface. Celles-ci se revêtent de cuticules et donnent ensuite naissance aux poils radicaux qui restent toujours très-courts. La structure de l'épi- derme est reconnaissable, non-seulement à la surface libre, mais aussi auprès du sommet, où 1l est encore recouvert d’une ou de deux couches en voie d’exfoliation. La structure anatomique de la racine de l'If étant décrite par M. Van Tieghem et M. Strasburger, nous passerons ce sujet sous silence, el nous nous bornerons à ajouter que les tubes cribreux appuyés contre le péricambium et caractéris- ACCROISSEMENT DES RACINES DANS LES PHANÉROGAMES. A9 tiques pour les Angiospermes font ici complétement défaut dans les parties libériennes du cylindre. THUIA OCCIDENTALIS, PINUS STROBUS, PINUS PINASTER. Les racines de ces plantes se comportent d’une manière fort analogue à celle de l'IF; la partie axile de l'écorce y est seule- ment beaucoup plus développée. Le cylindre central ne diffère pas sensiblement de celui de VIF; le péricambium y a toujours la même origine. Les tubes cribreux appuyés contre le péricambium manquent dans les faisceaux libériens; ce caractère négatif parait être constant pour toutes les Gymnospermes. Un épiderme bien défini n’existe pas sur la racine de ces plantes. Dans le Pénus Strobus on voit des poils radicaux assez courts naître de la couche corticale extérieure. La partie apicale de l'écorce est toujours beaucoup plus forte que dans l'If; elle est plus considérable dans le Pinus Pinaster, où elle est deux fois plus longue que le diamètre total de la racine. Cette partie étant beaucoup plus volumineuse dans ces plantes, sa structure caractéristique est bien plus facile à recon- naître. Les séries verticales qui composent son axe sont beau- coup plus régulières que dans l'If, leurs divisions centripètes beaucoup plus fréquentes. Pour ce motif, la disposition des couches corticales est encore moins régulière, et celles-ci diver- gent très-sensiblement en sens acropète. La couche intérieure devient la couche protectrice. Selon nous, la partie apicale de l'écorce de ces plantes a heau- coup d'analogie avec la coiffe de l'Helianthus. Toutes les deux possèdent une structure et un développement semblables et s’exfolient de la même manière ; néanmoins ces tissus sont tout à fait différents au point de vue histogénique. En considérant la valeur physiologique de ces deux productions, leur ressemblance devient encore plus frappante. L'écorce de la racine des Coni- fères s'atrophie et s’exfolie de bonne heure (1), en ne laissant (4) Conf, Van Tieghem, loc. ct, p. 204, 192 HD. HE JANCZENWSEHE. que la couche protectrice persistante; la coiffe de l’Helianthus s’exfolie de la même manière, et il n’en reste ensuite que sa couche intérieure transformée en épiderme. CONCLUSIONS. Pour donner une idée du mode d’accroissement des racines dans les Phanérogames, nous avons analysé quelques plantes de chaque type. Une description détaillée des racines d’autres plantes déja analysées aurait été sans utilité et aurait rendu notre travail beaucoup trop long.” Mais nous allons faire l’énu- mération des plantes examinées, d'autant plus que cette liste me semble fort instructive. ; Premier Type, — Racines adventives : Hydrocharis morsus- ranæ. — Radicelles : Pishia Stratiotes. Deuxième Type. — Pivot : Aläum odorum, A. glaucum. — Pivot et racines latérales de l'embryon : Hordeum vulqare, Triticum satioum, Zea Mays, Canna speciosa.— Racines adven- üves : Sératiotes aloides, Alisma Plantago, Acorus Calamus. TROISIÈME TvPe. — Pivot : /elianthus annuus, Linum usita- lissimum, Fagopyrum esculentum, Raphanus sativus.— Racines adventives : Myriophyllum spicatum, Salir alba, S. fragilis, Elodea canadensis. — Radicelles : Casnarina stricta. QUATRIÈME TYPE. — Pivot et radicelles : Pisum satioum, Pha- seolus vulgaris, Cicer arietinum, Cucurbita marima, C. Pepo. Cinquième Type. — T'arus baccata, Thuia occidentalis, Pinus Strobus, P. Pinaster, Abies balsamea. En fixant l’attention sur cette liste, il est facile de remarquer que les racines des Gymnospermes appartiennent au cinquième type, celles des Dicotylédones angiospermes au troisième et au quatrième, et enfin les racines des Monocotylédones au premier type, très-peu nombreux, ainsi qu'au deuxième. Examinons maintenant comment varie chaque tissu primaire dans tous nos types. I. Dans les racines des Æydrocharis, la coiffe est fugace ; sa genèse est inconnue. Les radicelles du Prsta possèdent une coiffe ACCROISSEMENT DES RACINES DANS LES PHANÉROGAMES. 193 également fugace et indépendante de l’épiderme ; mais leur ori- gine est commune. La couche corticale intérieure de la racine mère se dédouble en deux couches, dont l’une se transforme en épiderme, tandis que l’autre donne naissance à la coiffe. IT. Dans ce type, la coiffe est produite par une couche calyptrogène ; elle est tantôt composée de couches régulières (A/lium, Alisma), tantôt constituée par des séries verticales, dont les cellules ne se disposent jamais en couches superposées (Hordeum, Triticum). I. La coiffe est ici engendrée par une couche calyptrogène, et composée de couches superposées plus où moins régulières. Au sommet, on voit souvent une disposition en séries verticales. IV. Deux parties d’origine différente sont à distinguer dans la coiffe. La portion centrale est composée de séries verticales, et régénérée par Passise génératrice transverse ; la portion laté- rale est produite par une couche calyptrogène latérale, par con- séquent constituée de couches superposées. V. La coiffe, comme tissu primaire, n'existe pas du tout; sa fonction est exercée par l'extrémité de l'écorce primaire. L’épiderme, LE. Dans la racine de l'Æydrocharis, À constitue un tissu pri- maire indépendant qui sépare l’écorce de la coiffe; sa genèse est inconnue. Les radicelles du Pistia ont également un épi- derme indépendant de la coiffe ; cependant l'organogénie des radicelles nous apprend que l’origine de ces denx tissus est commune. I. L'épiderme de la racine n’est autre chose que la couche corticale extérieure ; il est tantôt engendré avant toutes les autres couches de l'écorce (Zea, Alisma), tantôt aussi 1l peut résulier du dédoublement de la premitre couche corticale (Hordeum, Stratiotes). HIT. Dans ce type, l'épiderme provient toujours de la trans- formation de la couche calyptrogène qui a fini son rôle géné- rateur, et 11 se développe en sens acropète, Bans les parties en- 99 série, Bot, T, XX (Cahier n° 4). 1 13 4194 Eb. IDE JANCZEWSKE. core couvertes par la coiffe, sa surface extérieure n’est pas plane ; elle représente plutôt un escalier, dont chaque degré supporte une couche de la coiffe. IV. La couche calyptrogène latérale se transforme en épi- derme, dont l'origine est par conséquent identique avec le troi- sième type. V. Un épiderme défini fait souvent défaut; s'il existe, 1l ne forme jamais de couche continue, et se compose des portions extérieures des couches corticales divergentes. L’écorce. I. L'ordre d'apparition des couches corticales est exclusive- ment centripète. En outre, dans l’Æydrocharis, la couche exté- rieure de l’écorce se divise en deux ou trois feuillets, et donne ainsi naissance à l'écorce extérieure collenchymateuse, mais peu développée. IL. L'écorce se développe tantôt en sens strictement centri- pète (Hordeum, Alisma), tantôt elle augmente de volume par la division postérieure des couches centripètes (Zea). Nous ne con- naissons qu’une seule plante où toute l'écorce aérifère se déve- loppe en seus centrifuge {Acorus Calamus). La couche corticale extérieure se transforme en épiderme, tandis que la couche sous-jacente sous-épidermique peut devenir le siége d’une pro- duction toute spéciale, et engendrer en sens centrifuge toute l'écorce extérieure collenchymateuse (Stratiotes). II. Toutes les couches corticales sont engendrées en sens centripète (Myriophyllum), où le nombre des couches ainsi dé- veloppées est au commencement très-réduit, et augmente en- suite à l’aide de divisions répétées, sans aucun ordre apparent (Helianthus). Dans certaines plantes, la couche sous-épidermique (extérieure) est complétement indépendante de l'écorce, et indi- vidualisée même au sommet (Lenum). IV. Dans ce type, c’esi l’assise génératrice transverse qui con- tribue à l'accroissement terminal de l'écorce, à l’aide des divi- sions s'opérant dans l'anneau aérifère de cette assise. Le volume ACCROISSEMENT DES RACINES DANS LES PHANÉROGAMES. 199 de l’écorce augmente, surtout par les divisions centripètes de sa couche intérieure. V. Le sommet de l'écorce est très-volumineux, et remplace la coiffe. Les divisions centripètes et intercalaires ont lieu seule- ment au sommet, où les couches extérieures s’exfolient peu à peu. Pour ce motif, les couches corticales ne sont pas parallèles à la surface de la racine, mais divergent vers le sommet. Ces por- tions des couches corticaies qui se montrent à la surface se transforment quelquefois en épiderme (Tarus). Le cylindre central, I. Les radicelles du Pista possèdent un cylindre central de la structure la plus simple : un vaisseau médian entouré de péri- cambium. Dans l'Hydrocharis, le cylindre est assez compliqué, et composé d’un faisceau central et d’une partie périphérique, de laquelle se sépare d’abord le péricambium, et dans laquelle se développent les vaisseaux et les tubes cribreux. IL. Dans ce type, on trouve le faisceau central du cylindre, tantôt réduit à un vaisseau médian unique (Hordeum, Triticum, Alsma), tantôt beaucoup plus volumineux, et ne contenant jamais de vaisseaux (Zea, Stratiotes). La partie périphérique donne naissance au tissu essentiel du cylindre. IL. Le faisceau central, reconnaissable au sommet du eylin- dre, est réduit aux vaisseaux centraux au nombre de deux (Hehanthus) où de quatre (Fagopyrum, Linum). Tout le reste du tissu du cylindre se développe aux dépens de la partie péri- phérique. IV. Le cylindre central de ce type est engendré comme l'écorce par l’assise génératrice transverse, dont les séries se di- visent sans ordre apparent. Le üissu du cylindre est par consé- quent d’abord homogène et entouré de la couche péricambiale. V. Le sommet du cylindre est composé d’un tissu homogène, où l’on ne peut distinguer de faisceau central et de tissu péri- phérique, seulement le péricambium est individualisé tout près du sommet, 496 ED. DE JANCZENSRKE. CONSÉQUENCES THÉORIQUES. En comparant les racines des Phanérogames avec celles des Archégoniates vasculaires, nous constatons une différence essen- tielle dans leur accroissement terminal, qui s'effectue d’après des principes inverses. Dans les Archégoniates vasculaires, le Lycopodium excepté, tons les tissus de la racine proviennent de la segmeutation d’une cellule terminale, ou plutôt génératrice, unique (Scheitelzelle), tandis que dans les Phanérogames cette cellule n'existe pas du tout, et leurs tissus primaires sont, dans la pluralité des cas, déjà mdividualisés dans le sommet végé- tatif. La coiffe est un tissu indépendant du corps de la racine ; elle est régénérée (sauf le premier type) par une couche calyptro- gène, qui, après avoir fini son rôle générateur, s'exfolie avec les parties Inertes de la coiffe (deuxième type), ou se transforme immédiatement en épiderme (troisième et quatrième types). Dans les Gymnospermes, la coiffe n'existe pas, et sa fonction est rem- placée par le sommet de l'écorce (cmquième type). Dans les Archégoniates vasculaires, les nouvelles couches de la coiffe sont toujours produites par la division transverse de la cellule génératrice. L'épiderme est un tissu très-vague, et peut complétement manquer (cinquième type). E est rarement indépendant (pre- mier type), et provient de la transformation de la couche corti- cale extérieure (deuxième et cinquième types), ou de la trans- formation de la couche calyptrogène (troisième et quatrième types). Dans les Archégoniates vasculaires, la couche épidermique s'individualise après le cylindre central et reste toujours indi- vise, excepté dans quelques Fougères (Polypodium, Blechnum, Cystopteris) (4). L'écorce primaire esi un tissu toujours individualisé et séparé (5) Nägeli et Leitgeb, loc. cif,, p, 81, ACCROISSEMENT DES RACINES DANS LES PHANÉROGAMES. 197 du cylindre central. Dans les trois premiers types (excepté le Lin), l'écorce est réunie au sommet en une seule couche, qu'on pour- rait considérer comme point végétatif de l'écorce, Le nombre des cellules contenues dans cette couche simple est très-petit ; on en trouve en coupe longitudinale une, deux, trois, quatre tout au plus. On pouvait se demander s'il n’existerait pas dans ce cas, au milieu de ce point végétatif, une cellule médiane qui fonctionnerait comme cellule génératrice, en donnant naissance à des segments réguliers; nos recherches ont donné une réponse négative, et nous avons pu reconnaître que, dans l'Æydrocharis. le centre du point végétatif cortical était occupé par quatre cellules équivalentes (pl. 33, fig. 5). Depuis son point végétatif, l’écorce augmente de volume, et se divise à l’aide de cloisons tangentielles successives, d’abord en deux couches, puis en trois, quatre, etc. À mesure qu'on s’éloigne du sommet, le nombre des couches corticales centripètes (cen- trifuges seulement dans l’Acorus Calamus) se multiplie jusqu’au point où la couche intérieure se transforme en couche protec- trice. Une régularité parfaite dans le développement centripète de l'écorce existe réellement dans certaines plantes (Myrio- phyllum, Alisma), tandis que dans d’autres le nombre des couches primitives augmente par leur division postérieure (Zea, Helianthus). L’écorce extérieure collenchymateuse est toujours une forma- tion secondaire : tantôt elle provient de la division de la couche corticale extérieure, etest peu développée (Æydrocharis, Myrio- phyllum) ; tantôt elle résulte des divisions centrifages de la couche sous-épidermique, et atteint alors un volume à peu près égal à celui de l'écorce primaire (Stratiotes). Le dernier cas n'est, pas du tout commun. Dans le cinquième type, l'écorce est plus volumineuse au sommet qu'à la périphérie de la racine; dans le quatrième type, elle tire son origine de l'assise génératrice transverse. L'accroissement de l'écorce est dans ces deux types tout diffé- rent de ce qu'il est dans les trois premiers ; son schéma résulte de ce qui a été dit précédemment. 198 EH. HE JANCZENWSKE. Dans les Archégoniates vasculaires, la zone donnant nais- sance à l’écorce de la racine se divise d’abord en deux couches, dont l’extérieure engendre toute l'écorce extérieure à l’aide des divisions plus ou moins centrifuges, tandis que l’écorce inté- rieure se développe en sens centripète, et tire son origine de la couche intérieure. En outre, ces deux zones de l'écorce se dis- tinguent par leur structure anatomique ; les méats intercellu- laires existent seulement dans l'écorce intérieure, et sur la limite avec la zone extérieure (1). La comparaison de la racine du S/ratiotes avec celles des Archégoniates vasculaires démontre une analogie incontestable dans le mode du développement des deux zones corticales, et une certaine similitude de leur structure anatomique (2). Le cylindre central des racines est composé dans les trois pre- miers types de deux parties plus ou moins distinctes au sommet : un faisceau axile différemment développé et une zone périphé- rique. Dansles deux derniers types, le cylindre est homogène au sommet. En tout cas, le péricambium est individualisé de très- bonne heure, et commence depuis le sommet du cylindre. Dans les Archégoniates vasculaires, les premières eloisons tangentielles du cylindre définissent le péricambium (les Prêles exceptées, où celui-ei n'existe pas), qui reste simple pour la plu- part, ou se divise en deux ou très-rarement en trois couches (3). L'individualisation précoce du péricambium est compléte- ment analogue dans les Phanérogames et les Archégoniates vas- culaires; si, dans celle-ci, le péricambium est quelquefois divisé en deux ou trois couches, nous pourrons trouver peut-être un cas analogue dans certaines Gymnospermes, et surtout dans les Papilionacées, où la couche péricambiale se dédouble toujours en face des groupes vasculaires, et ne reste simple qu'au milieu entre deux groupes voisins. La comparaison que nous venons de faire nous apprend une chose bien importante pour la morphologie et l'histogénie. Dans (4) Nägeli et Leitgeb, loc. cit., p. 81, 82. (2) Vau Tieghem, loc. cit., p. 282. (3) Nägeli et Leitgeb, loc. cit., p. 83, 84. ACCROISSEMENT DES RACINES DANS LES PHANÉROGAMES. 199 la racine, nous possédons l’exemple d’un organe dont l’accrois- sement terminal s'opère, dans les Phanérogames, d’après un principe tout contraire à celui des Archégoniates vasculaires ; mais dans lequel le développement des tissus primaires s’effectue souvent d’une manière très-analogue. Nous avous done ici une nouvelle preuve que, dans la nature, le même but peut être atteint par deux moyens complétement contraires. Les recherches exécutées pendant l'impression de notre tra- vail nous ont appris que l'accroissement des racines adventives du Pistia Stratiotes S'effectue d’après le même principe que celui des radicelles. Leur épiderme est un tissu indépendant de l'écorce et de la coiffe; il est par conséquent continu, même au sommet de la racine. EXPLICATION DES PLANCHES. Toutes les figures ont été dessinées à la camera lucida; la plupart ont été ensuite réduites soit par la photographie, soit par la chambre claire, — Dans nos préparations, l'air a toujours été éliminé par l’alcool, agl, assise génératrice transverse; — cal, couche calyptrogène; — ca, canaux aéri- fères; — cc, cylindre central; — cf, coiffe; — cf. lat, coiffe latérale; — cf. cent, coiffe centrale; — cm, couche mère de l’écorce extérieure ; — cp, couche protec- trice ; — €, s-ép., couche sous-épidermique ; — ct, cuticule ; — ea, espace aérifère ; — éc, écorce ; — éc. ex, écorce extérieure ; — dc, in, écorce intérieure ; — ép, épi- derme; — fc, faisceau central du cylindre; — /{, faisceau libérien; — gr, gaine radicale (coléorhize); — /v, lame vasculaire future; — pc, péricambium; — pr, poil radical; — se, scutule (cotylédon) ; — st, stipule ; — f. cr, tubes cribreux ; — V, Vaisseau ; — 0. sp, vaisseau spiralé, PLANCHE 13. Hydrocharis Morsus-ranæ Fig. 4. Coupe longitudinale d’une racine adventive perçant le tissu de la tige.— Gross, 70 din, Fie. 2. Le sommet de la même coupe à un grossissement plus considérable, — Gross. 475 diam. 200 HD. DE J'ANCZÆNE SEE, Fig. 3, Racine adventive recouverte d’une coiffe à trois couches, dont l’extérieure A est la plus courte, et l’intéricure G la plus longue. — Gross, 5 diam. Fig. 4. Coupe transversale de la racine développée. Gross. — 110 diam. Fig. 5. Coupe transversale du sommet de la racine ayant passé par la coiffe, l’épiderme (o) et le sommet de l'écorce, — Gross. 475 diam. Fig. 6. Coupe transversale du sommet de la racine ayant traversé le sommet du cy- lindre central dans lequel on reconnait une cellule centrale (faisceau central) eb six cellules périphériques (tissu périphérique du cylindre). — Gross. 175 diam. Fig. 7. Coupe transversale prise un peu plus bas. La cellule centrale du cylindre est déjà divisée en deux; trois cellules périphériques du cylindre se sont divisées paral- lèlement à la surface en deux couches, dont l’extérieure représente le péricambium, — Gross. 475 diam. Fig, 8. Coupe transversale prise encore plus profondément. Deux vaisseaux et deux tubes cribreux sont déjà définis. — Gross. 175 diam, PLANCHE 14. Pisiia Slratiotes. Fig, 4, Coupe longitudinale du sommet d’une jeune radicelle. — Gross. 240 diam. ig, 2. Coupe transversale d’une radicelle, — Gross. 175 diam. Fig, 3. Coupe longitudinale optique d’une radicelle dont la coiffe fut enlevée artifi- ciellement. — Gross. 240 diam, Hordeum vulgare. Fig. 4. Coupe longitudinale du sommet d’une racine principale (pivot).—- Gross. 175 diam. Fig. 5. Coupe transversale d’une racine développée, — Gross. 175 diam. Fig. 6. Coupe longitudinale d’une graine semée avant deux jours. La coiffe possède déjà sa structure caractéristique, mais elle n’est pas encore détachée de la gaine ra- dicale, — Gross. 145 diam. Lea Mays. Fig. 7. Coupe longitudinale du sommet du pivot. Une petite portion en est seulement dessinée. — Gross. 175 diam. Fig. 8. Petite portion d’une coupe transversale. Le péricambium est divisé en deux couches dans les environs du groupe vasculaire ; le vaisseau spiralé extérieur est avorté, — Gross. 175 diam. PLANCHE 145. Lea Mays. Fig. 1. Coupe longitudinale d’une graine semée quatre jours auparavant. La gaine radicale à commencé à sc déchirer, la coiffe n’est donc pas encore individualisée, — Gross. 15 diam. ACCROISSEMENT DES RACINES DANS LES PHANÉROGAMES. 201 Fig. 2. Sommet d’une racine en coupe longitudinale, d’abord après la germination, — Gross. 15 diam, Stlratiotes aloides. Fig. 3. Coupe longitudinale du sommet d’une racine adventive. La moitié de la coiffe est seulement dessinée, — Gross. 110 diam. Fig. 4. Coupe transversale d’une racine adventive non loin de son sommet. — Gross, 110 diam, Helianthus annuus. Fig. 5, Coupe longitudinale du pivot d’une graine ayant à peine commencé à germer, — Gross, 100 diam. Fig. 6. Coupe transversale passant par le sommet du cylindre central. On y distingue la cellule axile donnant ensuite naissance aux deux vaisseaux centraux, La partie périphérique du tissu du cylindre est déjà composée de deux couches, dont l’extérieure représente le péricambium.— Gross, 175 diam. Fagopyrum esculentum. Fig. 7. Coupe longitudinale du sommet du pivot. — Gross. 210 diam. PLANCHE 16. Helianthus annuus. Fig. 4. Coupe transversale du pivot tout près de son sommet, — Gross, 175 diam. Linum usitatissimum. Fig. 2, Coupe longitudinale du sommet du pivot. La couche sous-épidermique est com- plétement indépendante du tissu de l'écorce. — Gross. 1475 diam. Pisum sativum. Fig. 3. Coupe longitudinale du sommet du pivot. — Gross. 100 diam. Fig. 4. Coupe transversale passant par lassise génératrice transverse. — Gross, 100 diam. Fig. 5. Coupe transversale passant un peu au-dessous de l’assise génératrice transverse, — Gross, 110 diam. Fig. 6. Coupe transversale prise à une certaine distance de l'assise génératrice trans- verse. Dans le tissu du cylindre on peut déjà reconnaitre la position des lames vascu- laires futures et des faisceaux libériens contenant déjà des tubes cribreux. — Gross, 4110 diam. Phaseolus vulgaris. Fig. 7. Coupe transversale du pivot à une certaine distance du sommet. La forme du cylindre central et sa symétrie quaternaire y sont à voir. — Gross. 410 diam. RECHERCHES L'ACCUMULATION PROGRESNIVR DE L'AMIDON DANS LE GRAIN DE PLÉ A DIVERSES ÉPOQUES DE SON DÉVELOPPEMENT Par MN. Hsidore PIERRE, Correspondant de l'Institut. Le grain de Blé se compose principalement : d’une enveloppe corticale un peu complexe, d’amidoun, de matières azotées, d’une petite quantité de matière sucrée, d'une quantité minime de matières grasses, et enfin d’une petite quantité de substances salines, notamment de phosphates et de sels potassiques. La matière sucrée et les matières grasses ne subissent, pen- dant les trois dernières semaines de développement du grain, que des variations de trop peu d'importance en quantité, pour qu’il soit absolument nécessaire d’en tenir compte, dans des re- cherches qui n’ont pas ces substances pour principal objet. De même encore, à partir du moment où le grain a acquis tout son développemeut en volume, et il l'acquiert de très-bonne heure, peu de temps après la fécondation, Venveloppe corticale n'éprouve plus guère d’autres changements que ceux qui ré- sultent d’une consolidation et d’une consistance plus grande ; son poids, considéré à l’état sec, reste dès lors sensiblement constant. Il en résulte qu’abstraction faite des matières azotées, la pro- portion de matières organiques, pour un poids donné de grain, ne subit que des changements de bien peu d'importance (moins de 2 pour 100), bien que le poids total de matière organique du grain, considéré à l’état sec, éprouve une augmentation de 475 pour 100; d’où cette conséquence que si, du poids total du ACCUMULATION DE L'AMIDON DANS LE GRAIN DE BLÉ. 203 grain sec, on retranche l’ensemble des diverses matières qui ont été précédemment énumérées, on aura approximativement le poids de l’amidon. En d’autres termes, comme les autres matières qui accom- pagnent lamidon se trouvent toujours en faibles proportions, peu variables, on ne s’éloignera pas beaucoup de la vérité en admettant que les accroissements de poids du grain sont sensible- ment dans le même rapport que les accroissements de poids de l’amidon qu'il renferme. Cela posé, voici, rapportés à l’hectare, les poids obtenus : 1° Pour le grain considéré à son état normal d'humidité au moment de l'observation ; 2° Pour le grain entièrement privé d’eau ; 3° Pour le même grain, défalcation faite des matières azotées qu'il contenait, à diverses époques, pendant les trois semaines qui ont précédé la maturité : Le même, Grain sec, défalcation faite des matières azotées, Grain à l’état naturel. Kil. Kil. Kil. GHuille ee TARA 2294 755,7 651 EN MOIS AÉS MER SN 3075 4205,5 9419 TE PNG EP MARAIS dE 3374 4397 4171,5 DO EE delete te 3116 1704,3 1426 DOTE Eee 3360 2070,4 1738 On en déduit, pour l'accroissement quotidien du poids de l’amidon pendant l'intervalle qui sépare deux observations con- sécutives : Accroissement Accroissement total par jour. rapporté lle au poids primitif. Dusnéraumdimulel rence. 53,6 8,25 p.100. D'URTIMAURÉ D MIT MES 63,1 79,8 Dudiorau 20 PERS 50,9 449 Dus20haut25 id: eremenecne 60,2 467 Moyenne ts... 97 Bien que les nombres par lesquels sont représentés les accrois- sements quotidiens successifs présentent des écarts sensibles, dont la principale cause peut être attribuée à la variation des condi- 204 EF. HSREIE, lions atmosphériques dans le passage d'une des périodes de cinq jours à la suivante, nous croyons ne pas nous écarter trop de la vérité en admettant, comme accroissement moyen par vingt- quatre heures, V'accroissement total divisé par le nombre des une ee 7 ’ jours, où (1758 — 651)= = 57,2. Nous avons rapporté nos résultats à l’état de matière com- plétement desséchée; la comparaison faite à l’état humide ne nous paraît pas de nature à donner une idée bien exacte des choses, parce que la proportion d'humidité varie beaucoup d'un jour à l’autre, comme il sera facile de s’en convaincre à l'inspection du tableau ci-après : Grain vert frais, Eau. Matière sèche. Gijullet a Pre 1000 670,5 329,5 à Le DRE (En EE 1000 607,9 392,1 ÉTAT D DS 010 bn 1000 586 14 ALERTE Br dre to 1000 502 498 DOME NT Pret eiene 1000 383,8 616,2 Au moment de la récolte, faite dans de bonnes conditions moyennes de maturité, le Blé contient encore, dans nos dépar- tements du nord-ouest, 38 pour 100 d'humidité, c’est-à-dire plus du double de ce qu’on en trouve dans le Blé livrable sur nos marchés. Il n’est pas sans intérêt de suivre, parallèlement à l’accroisse- ment de l'amidon, l'accumulation de certains principes auxquels on aitribue, dans l’accomplissement des phénomènes généraux de la végélation, un rôle considérable (azote, phosphore, potas- sium), dans le but de voir s'il est permis de leur attribuer une influence sensible dans le développement de Pamidon. En ce qui concerne l'azote, cette comparaison m'a conduit aux résultats suivants : Proportion d'azote Poids total d'azote par pour kil. de grain. un hectare. gr. kil. Gjuillet ee CRC ec. Rte 418,29 15,82 2 M DRE AT in So D PO D OI CR DS in 21,01 25,33 MISE NN CS NRA RER R aNR 21,91 29,63 D'OMALE MREEE sR else eee = ce at 22,99 38,96 NT More Ron annbet don oc 22,81 47,23 ACCUMULATION DE L'AMIDON DANS LE GRAIN DE BLÉ. 205 Ce tableau nous montre que. jusqu'a la dernière semaine, pendant laquelle elle semble cesser de croître. la proporkor d'azote contenu dans un kilogramme de grains de Blé subit un accroissement progressif assez notable, mais que le poids total de l'azote contenu dans la récolte d'un hectare augmente beau- coup plus rapidement, même pendant la dernière semaine, où cet accroissement est encore de plus de 30 pour 100. Si, au moyen de ces données, nous calculons l'accroissement de poids que subissent par vingt-quatre heures les z2afières az0- tées du grain pendant les trois dernières semaines, et si l'on cow- pare au poids primitif la somme de ces accroissements successifs aux différentes époques d'observation, on trouve : 25 heures par hectare Du 6fan-41/jnillet,: 20.24. 14,78 60.4 p. 400. Dutdlan 45 ad "2... 2: 6,60 81,7 Duo au 200 10, =---2------ 11,99 446,5 Dn20 au 291 aid 07e 140.16 497.6 Moyenne......... 140.05 L'accroissement de poids total de la matière azotée, comparé au poids primitif de cette matière au commencement des obser- vations, es{ constamment plus rapide que celui des matières orga- niques en général et de l'arnidon en particulier. Une étude semblable sur l'accumulation de l'acide phospho- rique à donné, entre autres résultats, les suivanis : 6.29 9,49 8,85 9,54 9,88 Le poids total de l'acide phosphorique dans le grain atteint presque son maximum, alors que celui de l’azote n'a pas encore atteint les trois cinquièmes de sa valeur, et que celui de l'amidon 206 5. FPARRERIN. n’a guère dépassé la moitié de ce qu'il doit devenir à l'époque de la maturité du grain. Il en résulte naturellement que la richesse du grain en phosphate va constamment en diminuant jusqu'à la maturité. Est-il permis de conclure de là que l'acide phosphorique, le phosphore ou les phosphates, doivent jouer, dans la production ou dans l'accumulation de l’amidon, un rôle considérable, pré- sider en quelque sorte à cette production? Ce serait peut-être dépasser les limites définies aujourd’hui par l'expérience. Qu'il me soit cependant permis de rappeler d'anciennes expé- riences faites 1l y a plus de vingt ans, d’après lesquelles l'emploi des phosphates sur le Blé et sur le Sarrasin aurait pour effet iné- vitable un accroissement de rendement et de qualité du grain, faits qui viendraient à l'appui des conclusions que nous n’osons cependant pas encore formuler d’une manière explicite. Examinons enfin la marche de l'accroissement de la potasse comparé à celui de l’amidon ; le tableau suivant nous facilitera celte comparaison : Potasse par kilog. Poids total de potasse de grain. par hectare. gr. kil. CHU ET RER AN ONE MR ENREe 6,65 5,03 Ad Ce cRcetrnee ocre cr. 6,34 7,65 TOUR D A ä,43 6,17 DT RS SA RS mt AS ne h,39 7,47 20 MH MERE enter stories see 5,38 11,13 Le grain, considéré en lui-même, s'appauvrit de potasse à mesure qu’il approche de la maturité, ce qui montre que la po- tasse s’y accumule moins vite que l’amidon. Les accroissements successifs du poids total de la potasse conduisent à la même con- clusion. Parmi les conséquences qu’il semble permis de ürer de l’en- semble de ce travail, nous pourrions citer les suivantes : 1° L’accumulation de l’amidon se fait d’une manière continue et presque uniforme pendant les trois dernières semaines de dé- veloppement du grain de Blé. 2° Cet accroissement peut être estimé à 57 kilogrammes par ACCUMULATION DE L'AMIDON DANS LE GRAIN DE BLÉ. 207 hectare et par jour, se totalisant par un chiffre de 160 pour 100 du poids primitif observé au commencement des expériences. 5 L’accroissement de poids total de la matière azotée du grain, comparé au poids primitif de cette matière au commen- cement des observations, est constamment plus rapide que celui des matières organiques en général, et de lamidon en par- ticulier. h° Le phosphore ou l'acide phosphorique atteint dans le grain son maximum de poids bien plus tôt que l’amidon ; d’où il semble permis de croire qu’il peut exercer une influence spéciale sur le développement de cette dernière substance. 5° La potasse, au contraire, s’accumule dans le grain moins vite que l’amidon; ce qui semblerait faire croire que son rôle actif, s’il existe, doit probablement s'exercer en grande partie en dehors du grain sur Pamidon. REÉCHERCHES SUR LE DÉVELOPPEMENT DES RADICELLES DANS LES PHANÉROGAMES Max RE. Hd. EE DANCENW SH A, Mémoire communiqué à l'Académie des sciences de Cracovie le 20 juin 1874 (1°. Dans notre mémoire précédent (2), nous avons démontré que l’accroissement terminal des racines s'effectue dans les Phanéro- games d'après cinq types différents. Mais ces types sont-ils les seuls qui existent, et ne serait-il pas possible d'en trouver encore d’autres : cette question ne pourra être résolue que par des recherches bien plus nombreuses que celles que nous avons exécutées. Pendant notre travail sur l'accroissement terminal des racines, nous avons aussi porté notre attention sur le développement des radicelles, en tàchant de découvrir s’il n’y avait pas de parallé- lisme entre le mode de développement et l'accroissement posté- rieur de ces organes. Si notre supposition u'a pas toujours été réalisée, nous avons rencontré quelquefois des faits compléte- ment inattendus. Nous croyons donc que les résultats de nos recherches ne sont pas dépourvus d'intérêt, d'autant plus que la partie du travail de M. Reinke qui traite ce sujet est loin d'être satisfaisante (3). , Ayant découvert la différence dans l'accroissement terminal des racines, nous avons trouvé une bonne indication pour celles (1) Mémoires de l’Académie des sciences de Cracovie, vol. IH. (2) Recherches sur l'accroissement terminal de la racine dans les Phanérogames (Ann, sc. nat., 5° série, t. XX, p. 162). (3) Reinke, Uatersuchungen ueber Wachsthumsgeschichte und Morphologie der Plhanerogamen- Wurzel, 4871, DÉVELOPPEMENT DES RADICELLES DANS LES PHANÉROGAMES. 209 des plantes qui devaient être soumises à nos recherches. Pour ce motif, nous avons examiné le développement des radicelles dans les cinq types en suivant l’ordre des faits acquis. Nous ajouterons enfin des considérations générales sur le sujet en question. En ce qui concerne les travaux de nos prédécesseurs, nous nous permettons de passer sous silence les opinions antérieures, nous bornant à indiquer seulement celles qui ont élé énoncées depuis peu par MM. Nägeli et Leitgeb (1), ainsi que la théorie plus récente de M. Reinke. D’après MM. Nügeli et Leitgeb, c’est le péricambium de la racine mère qui donne naissance au cylindre central et à l'écorce de la radicelle, tandis que la coiffe de celle-ci dérive de la couche corticale intérieure (protectrice) de la racine mère. Ces auteurs ont négligé la genèse de l’épiderme de la radicelle ; ils ontexa- miné le aéveloppement des radicelles dans le Pontederia cras- sipes, l'Oryza sativa, le Veronica Beccabunga, le Lysimachia thyrsiflora et le Nasturtium officinale. Ces botanistes ont encore observé que, dans le Zimnanthe- mum geminalum, la coiffe s'épaissit par les divisions tangen- tielles ayant lieu dans l’épiderme de la radicelle, tandis que dans l'Oryza on voit se détacher du sommet de la radicelle une cellule qui s’élargit, se divise, constitue la portion intérieure de la coiffe, et contribue ainsi à augmenter son volume. L'opinion de M. Reiuke sur l’origine de la coiffe est compléte- ment opposée à celle de MM. Nägeli et Leitgeb. Voyons com- ment 1l résume ses observations : « L’ébauche de la radicelle est toujours endogène et consti- tuée par le péricambium. Un groupe de cellules péricambiales se divise en sens radial, puis ces cellules s’allongent et se coupent en sens tangentiel. Des deux couches cellulaires ainsi formées, l’extérieure constitue le dermatogène,qui produit ensuite la coiffe. Le groupe intérieur des cellules se cloisonne, et donne naissance à des séries verticales à l’axe de la racine mère. Les cellules su- (1) Entstehung und Wachsthum der Wurzeln, in CG. Nägelis Beëlrüge zur wissen- schaftlichen Botanik., 4° cahier, 1868. 5° série, Bor. T, XX (Cahier n° 4), ? 14 210 ED. DE FANCZENWSEHE. périeures de ces séries se divisent obliquement, et constituent les courbes paraboloïdes du périblème, tandis que le plérome est composé de cellules sous-jacentes se divisant à l'aide de cloisons moins obliques (1). » Les recherches de M. Reinke ont été effectuées sur le Trapa natans, VHeliänthus annuus, V'Impatiens Balsamina et le Pistia Stratiotes. Quoique bien plas récentes, elles sont malheureuse- ment beaucoup inférieures aux observations de MM. Nägeli et Leitgeb. La comparaison de nos résultats avec ceux de MM. Nägeli et Leitgeb d’une part, et avec ceux de M. Reinke de l’autre, dé- montrera suffisamment que, s'il existe quelque règle générale pour les Phanérogames, c’est seulement celle qui démontre que le cylindre central de la radicelle provient loujours du péricam- bium de la racine mere. La méthode dont nous nous sommes servis pendant le cours de nos recherches à toujours consisté à faire des tranches trans- versales de la racine mère, afin d'obtenir par ce moyen les coupes longitudinales (axiles) des radicelles naissantes, Ce procédé est le meilleur, car 1l nous permet d'obtenir toujours de bonnes pré- parations. Dans le cas, en effet, où, dans leur élat plus avancé, les radicelles sont obliquement insérées sur l’axe de la racine mère, les coupes longitudinales sont indispensables ; mais en toute autre circonstance, il faut les éviter, à cause de la difficulté d'obtenir une tranche complétement parallèle à laxe de la radicelle. PREMIER TYPE. PISTIA STRATIOTES, Le développement des radicelles de cette plante a été étudié par M. Reinke ; mais les résultats qu'il a obtenus n’ont pas été confirmés par nos chservations. Cette divergence d'opinion dé- pend évidemment d'une interprétation différente des faits. Dans (4) Loc cit., p. 8. DÉVELOPPEMENT DES RADICELLES DANS LES PHANÉROGAMES. 211 sa figure 11 (pl. 2), représentant les états rudimentaires des ra- dicelles, M. Reinke désigne l'écorce primaire comme épiderme (dermalogène); tandis que, d'après nos observations, l’épiderme n'est pas encore individualisé à cette époque. La figure 10 (pl. 2) est aussi mal interprétée; car M. Reinke y regarde la couche corticale intérieure de la racine mère comme son péri- cambium, et la couche calyptrogène de la radicelle comme son épiderme, tandis que celui-ci était à trouver dans la couche sous- jacente. Les radicelles du Péstia sont obliquement insérées sur l'axe de la racine mère, et pour ce motif leurs états plus avancés doi- vent être étudiés sur des coupes longitudinales. Si la tranche a bien réussi, on a dans la même préparation une multitude de radicelles à tout état de développement. Également, comme dans la plupart des Phanérogames, le cylindre central et l'écorce primaire des radicelles sont engen- drés dans le Péstia par le. péricambium de la racine mère. Les radicelles naissent toujours eu face des vaisseaux, qui ne sont pas encore lignifiés. Le nombre des cellules péricambiales donnant naissance aux tissus d’une radicelle est assez variable : ce sont trois, quatre, cinq ou même six cellules qui se gorgent de protoplasma. Les trois ou quatre cellules médianes engendrent le cylindre et l'écorce de la radicelle, tandis que les autres cellules périphé- riques ne servent qu’à l'insertion de l'écorce radicellaire et ne se diviseront que très-peu. Les cellules constituant cette partie de la couche corticale intérieure qui enveloppe la radicelle nais- sante se gorgent également de protoplasma et recouvrent l’ébauche de la radicelle d’une couche continue. Nous verrons plus tard que cette couche joue un rôle important dans le déve- loppement de la radicelle. Les cellules péricambiales commencent par s'allonger en sens radial, et les médianes à se diviser en deux étages à l’aide de cloisons tangentielles (pi. 47, fig. 1, 2), dont l'extérieur don- nera naissance à l'écorce primaire de la radicelle, tandis que l'intérieur engendrera le cylindre central. En même temps la 22 HD. DE JANCÆZNNSIEKE. couche corticale intérieure de la racine mère se dédouble sur toute sa circonférence (pl. 17, fig. 2), et se partage de cette manière en deux couches, dont l’intérieure se transformera en couche protectrice. À cette époque, la portion de cette couche corticale qui recouvre la radicelle rudimentaire reste encore indivise. Le deuxième état de la radicelle commence par la division tangentielle dans les cellules de la couche corticale Intérieure (de la racine mère) qui enveloppe la radicelle (pl. 17, fig. 3). Ces cloisons tangentielles apparaissent d’abord au sommet, là où celte couche est la plus épaisse, et avancent vers la base de la radicelle. Les cellules basilaires de la couche en question ne par- ticipent nullement à cette division; elles restent inactives, et re- lient la portion radicellaire avec la couche normale antérieure- ment dédoublée et entourant le cylindre de la racine mère. La division dont nous venons de parler a une signification 1mpor- tante dans l’évolution de la radicelle ;:la couche qui entoure son écorce primaire, et dérive de l'écorce de la racine mère, se trouve en effet partagée en deux couches, qui rempliront ensuite chacune un rôle différent : l’intérieure deviendra l’épiderme de la radicelle, tandis que l’extérieure remplira la fonction de la couche calyptrogène. Le cylindre central s'allonge considérablement ; les cellules dont il est constitué se divisent à l’aide des cloisons transver- sales. Au sommet, 1l est tantôt composé de trois séries longitu- dinales (en coupe longitudinale), dont l’intérieure représente déjà le vaisseau central, tantôt il est atténué vers le sommet, et ue contient que deux séries, dont l’une est plus large, l’autre plus étroite (pl. 47, fig. 4). L'écorce primaire est distendue par l'accroissement du cylin- dre ; ses cellules se multiplient à l’aide de cloisons transversales. Quand la radicelle atteist un certain accroissement, son écorce se partage en deux couches à l’aide de cloisons tangentielles qui commencent à apparaître vers la mi-hauteur de la radicelle. Les cellules terminales ne participent pas à cette division, et consti- tuent le sommet végétatüif de l'écorce. DÉVELOPPEMENT DES RADICELLES DANS LES PHANÉROGAMES. 213 La couche calyptrogène commence bientôt à fonctionner (pl. 17, fig. 5); elle se divise en deux couches en commençant par le sommet, et trahit ainsi son rôle générateur. L'évolution définitive de la radicelle consiste en ce que son écorce augmente de volume, et se résout en trois ou quatre cou- ches, dont l’intérieure devient la couche protectrice. La coiffe acquiert aussi une épaisseur plus considérable, surtout au som- met, où elle contient ensuite trois ou quatre couches. Dans le cylindre central, on n’aperçoil pas de changement essentiel. Il nous reste encore à faire observer quelque chose relative- ment à la poche qui entoure la radicelle pendant son évolution (pl. 17, fig. 4, 6). Les radicelles commencent à se développer au moment où les gros canaux aérifères sont assez considérables, et la zone médiane de l’écorce déjà réduite aux rayons séparant ces canaux. Si la radicelle se développe en face d’un rayon, celui-ci avorte en ce point, et concourt avec les couches corti- cales intérieures à la formation d’une poche cellulaire qui en- toure la radicelle et se soude par son sommet à l'écorce exté- rieure (pl. 47, fig. 6). En haut et en bas de la radicelle, ce rayon conserve sa structure normale, et se compose d’une seule lame cellulaire. Dans ce cas, on reconnaît en coupe longitudinale tout le tissu du rayon (pl. 47, fig. 2, 3, 5). Si la radicelle s’est au contraire développée entre deux rayons, en face du canal aéri- fère, alors sa poche est plus individualisée, provient des couches corticales intérieures, et ne fait que toucher par son sommet au tissu de l’écorce extérieure (pl. 47, fig. 4). D’après ce que nous venons d'exposer, les radicelles du Pistia se développent tout autrement que le prétendait M. Reinke (1). Le cylindre central et l'écorce de la radicelle sont engendrés par le péricambium de la racine mère; son épiderme et sa couche calyptrogène dérivent au contraire de la couche corticale inté— rieure de la racine mére. (4) Loc. cit., p. 44, 45. 21! HE. IH JANCÆNVWSRE. DEUXIÈME TYPE. ALISMA PLANTAGO (1). Dans cette plante le développement des radicelles n’a pu être suivi d’une manière complète, par la raison que dans la racine mère les radicelles sont très-éloignées l’une de l’autre, et qu'il faut les chercher à l’aide d’une loupe. Les états rudimentaires nous sont restés inconnus pour ce motif, et nous devions nous borner à l'étude des états un peu plus avancés, qui nous ont cependant permis de reconnaitre le mode de leur développement. Les radicelles sont toujours insérées en face des vaisseaux et engendrées par le péricambium, dont les cellules se divisent en quelques étages à l’aide de cloisons tangentielles. Au sommet de Ja radicelle, l'étage extérieur se transforme en couche calyptro- gène ; le cylindre central occupe l'axe de la radicelle et possède d'abord une structure très-simple (pl. 17, fig. 8). Tout le reste du Ussu de la radicelle appartient à l’écorce, dont le sommet n'est composé que d'une seule couche. La couche protectrice de la racine mère ne reste pas insen- sible au développement de la radicelle; mais elle la revêt tou- jours d’une couche continue qui est complétement soudée à la couche calyptrogène, et peut être par conséquent considérée comme couche extérieure de la coiffe. L'évolution ultérieure de la radicelle consiste dans l’accroisse- ment des tissus primaires. La coiffe gagne en volume par l’acti- vité de sa couche calyptrogène, qui se divise à l’aide de cloisons tangentielles se succédant en ordre centripète (pl. 17, fig. 9). Le cylindre central se résout peu à peu en un vaisseau central re- présenté par une série de cellules assez larges et en une couche périphérique, dont dérivent ensuite tous ses tissus. L’écorce de la radicelle gagne en épaisseur, et se coupe en couches concen- (4) Pour donner une idée de la structure du cylindre central de la racine dans l’A/isma, nous joignons une figure (pl. 17, fig. 7) qui rendra toute description inutile. Les tubes cribreux sont bien larges et alternent avec les vaisseaux extérieurs ; leur déve- loppement est aussi facile à reconnaitre que leur structure, DÉVELOPPEMENT DES RADICELLES DANS LES PHANÉROGAMES. 249 triques engendrées en ordre centripète; sa couche extérieure devient l’épiderme de la radicelle. En résumant nos observations, une différence essentielle est à remarquer entre le développement des radicelles du Pistia et celles de l’Alisma. Dans cette dernière plante, le péricambiam de la racine mère engendre non-seuiement le cylindre central et l'écorce de la radicelle, mais aussi sa couche calyptrogène. La couche protectrice ne joue qu’un rôle insignifiant, car elle ne constitue que la couche extérieure de la coiffe. SAGITTARIA SAGITTIFOLIA. Nous avons eu l’occasion d'étudier les radicelles de cette plante dès leur première ébauche, et de constater que leur développement s'effectue exactement comme dans l'Alsma. La structure du cylindre central du Sagitaria est très-analogue à celle de l'A/isma, quoique le nombre des faisceaux vasculaires soit un peu plus grand ; les radicelles, d’ailleurs beaucoup plus uombreuses, naissent de très-bonre heure quand les vaisseaux pe sont pas encore lignifiés, et qu’on ne peut distinguer dans le cylindre central que les tubes cribreux et le vaisseau médian. La radicelle est presque toujours engendrée par trois cellules péricambiales, dont les deux latérales constituent l'écorce de la radicelle, tandis que la médiane se coupe transversalement en deux parties, dont l’inférieure se transforme eu cylindre central, tandis que la supérieure sert à compléter lécorce. Or l'écorce de la radicelle est assez volumineuse au sommet, où il s’en dé- tache deux ou trois cellules aplaties qui se constituent en couche calyptrogène (pl. 18, fig. 1). La couche protectrice de la racine mère adhère parfaitement à la radicelle qu’elle ne cesse d’enve- lopper, et peut être considérée comme couche extérieure de la coiffe. Dès que la radicelle a pris un certain accroissement, la genèse de la couche calyptrogène n’y est plus à distinguer ; alors il semble au contraire que la couche calyptrogène a éié produite par la couche protectrice, surtout dans le cas où les cellules de 216 DD. DE JANCFAEWSEHE. celte couche touchant à la base de la couche calyptrogène se sont aussi divisées parallèlement à la surface (pl. 48, fig. 9). Le développement ultérieur de la radicelle ne présente rien d'intéressant, car il s'effectue de la manière normale. La couche calyptrogène ne tarde pas à commencer sa fonction ; l'écorce se divise en couches concentriques qui apparaissent en ordre cen- tripète, et dont l’extérieure représente l’épiderme de la radi- celle. Au sommet, toute l'écorce est réunie en une seule couche qui constitue son point végétatif. Le cylindre central s’allonge et se cloisonne, de manière à se trouver bientôt composé d’une large série médiane représentant son vaisseau central, et d’une couche périphérique qui donnera naissance à tous ses tissus. ZEA MAYS. Les radicelles du Maïs sont beaucoup plus grosses que celles des plantes examinées jusqu'ici ; leur développement est aussi plus compliqué. Les vaisseaux périphériques du cylindre étant généralement appuyés dans les Graminées contre la couche protectrice, comme l’a montré M. Van Tieghem (1), les radicelles sont insérées en face des faisceaux libériens, contenant chacun un tube cribreux appuyé contre le péricambium. Dans le Zea Mays, ce sont toutes les cellules péricambiales situées entre deux faisceaux vasculaires voisins qui participent à la formation d’une radicelle (pl. 48, fig. 3, 4, 5). Elles s’allon- gent en sens radial, les médianes le plus considérablement, et se divisent transversalement en deux étages, dont l’intérieur con- stituera le cylindre central de la radicelle, tandis que l'extérieur donnera naissance à son écorce. La fonction de cette écorce pri- maire est la même que dans l’AZisma et le Sagitiaria ; 11 s'en détache au sommet trois ou quatre cellules formant une couche terminale, qui deviendra plus tard la couche calyptrogène de la coiffe (pl. 18, fig. 3). (4) Recherches sur la symétrie de structure, RAcINE (Ann. se. nat., 5° série, t, XIII, p. 440 et suiv.). DÉVELOPPEMENT DES RADICELLES DANS LES PHANÉROGAMES. 217 Dans la partie de la couche protectrice qui enveloppe la radi- celle naissante, les cellules se gorgent de protoplasma, perdent les plissements de leur membrane latérale, et se divisent à l’aide de cloisons radiales. Bientôt on aperçoit que ce ne sont pas toutes les portions de cette couche qui ont la même destination : la partie terminale est la première à se résoudre en couches superposées à l’aide de eloisons parallèles à la surface ; elle donne paissance à la coiffe de la radicelle (pl. 18, fig. 4). De cette ma- nière, la coiffe des radicelles du Maïs est composée de deux par- ties d’origine différente ; sa partie extérieure, d’abord la plus épaisse et la plus large, provient de la couche protectrice de la racine mère; tandis que sa parte intérieure, d’abord insigni- fiante, est issue de l'écorce de la radicelle (pl. 48, fig. 6), remplit le rôle de couche calyptrogène permanente; ayant commencé sa fonction génératrice, elle forme toute la portion intérieure de la coiffe. Le développement du cylindre central est très-sinple, il con- siste en divisions longitudinales et transversales dans les séries - dont il est composé. Le péricambium de la radicelle s’indivi-- dualise peu à peu à la surface du cylindre. Le développement de l'écorce est très-curieux à cet égard. En effet, si celle-ei engendre la couche calyptrogène au sommet, sa partie latérale se trouve complétée par cette portion de la couche protectrice, qui n’a pris aucune part à l'évolution de la coiffe. Or cette portion latérale de la couche protectrice se divise non- seulement à l’aide de cloisons verticales à la surface, mais aussi à l’aide de cloisons tangentielles (pl. 18, fig. 5), et donne nais- sance à trois ou quatre couches corticales extérieures, qui sont moins régulières que les couches de l'écorce de provenance péri- cambiale. Pour le motif que nous venons d'exposer, l’épiderme de la radicelle est de double origine. Sur une radicelle rudimen- taire, il est uniquement formé par l’extérieure des couches issues de la couche protectrice, tandis que dans une radicelle plus avancée, 1l est continué par la couche corticale extérieure qui s’individualise sous la couche calyptrogène, et provient par con- séquent du péricambium de la racine mère. 218 OU. DH PANCZEVVSHE. L'accroissement ultérieur de l'écorce s'effectue de la manière normale; elle gagne en épaisseur, et se divise en couches con- centriques engendrées en ordre plus ou moins centripète. Au sommet, l'écorce est toujours réduite à une couche unique à son point végétalif. D'après ce que nous venons de dire, le développement des radicelles du Maïs est très-caractéristique, en ce que leur écorce est complétée par les portions latérales de la couche protectrice de la racine mère. D'autre part, les radicelles du Maïs ressem- blent à celles de l’Alisma et du Sagittaria, par la genèse de la couche calyptrogène, qui commence à fonctionner dans les Maïs beaucoup plus tard, à cause que la couche protectrice de la ra- cine mère concourt à l’épaississement de la coiffe d'une manière beaucoup plus efficace que dans l'Alismna et le Sagittaria. Nous regrettons beaucoup de n'avoir pu examiner les radi- celles des autres Graminées, et de déterminer si elles se déve- loppent comme celles du Maïs. Les observations de MM. Nägeli et Leitgeb, qui nous inspirent une juste confiance, semblent donner une réponse affirmative, car les faits exposés dans leur : Mémoire à l'égard de l'Oryza sativa, aussi bien que leurs figures, concordent assez bien avec ce qui se passe dans le Maïs (1). M. Van Tieghem (2) nous rapporte avoir vu une fois une ra- dicelle du Coër lacryma uaître par exception en face d’un fais- ceau vasculaire. Or la même chose se passe quelquefois dans le Maïs (pl. 48, fig. 7), ce qui provient évidemment de ce que la couche péricambiale n’est pas interrompue par les vaisseaux extérieurs. Ce développement incomplet des faisceaux vasculaires s'observe bien souvent dans les racines du Maïs, mais ordinaire- ment sans entrainer de conséquence et sans influer sur linser- tion des radicelles (pl. t8, fig. 3, 5) (3). (4) Loc. cit., p. 441 et suiv. (pl. 20, fig, 6 à 14). (2) Loc. cit., p. 143. (3) Voy. notre Mémoire précédent. DÉVELOPPEMENT DES RADICELLES DANS LES PHANÉROGAMES. 219 TROISIÈME TYPE. FAGOPYRUM ESCULENTUM, Nous avons établi, dans notre Mémoire sur l'accroissement des racines, que le cylindre central renferme dans cette plante quatre lames vasculaires formant une étoile à quatre rayons. Comme les radicelles qui naissent en face de ces groupes vas- culaires sont très-nombreuses, leur développement est facile à étudier. Les premiers rudiments des radicelles se rencontrent non loin du sommet végélatif du pivot, dans la partie encore recouverte de Ja coiffe qui ne contient pas de vaisseaux lignifiés. On voit un groupe de cellules péricambiales, de 8 à 40, se gorger de proto- plasma et s’allonger en sens radial (pl. 28, fig. 8). Les cellules médianes, les plus allongées, se divisent à l'aide d’une cloison transversale (tangentielle), les autres suivent bientôt leur exem- ple. De celte manière, le tissu de la radicelle future se trouve partagé en deux étages, dont les cellules ne tardent pas à se diviser en sens vertical. L’étage intérieur constitue le cylindre central de la radicelle ; les cellules s’y divisent à l’aide de cloisons verticales et trans- verses. L'élage extérieur se coupe à son tour en deux étages (pl. 15, fig. 9), dont le supérieur se transformera ensuite en couche calyptrogène, tandis que l’inférieur donnera naissance à l'écorce de la radicelle. La couche protectrice n’est pas attaquée par la radicelle nais- sante ; mais au contraire elle l'enveloppe d’une couche continue, dont les cellules se gorgent de protoplasma, et se divisent à l’aide des cloisons verticales. Les changements qu'éprouve la radicelle pendant son évolu- tion consistent en ce que tous ses tissus augmentent en volume, et commencent à se développer el trahir ainsi leur rôle. Le cylindre central s'allonge considérablement, et acquiert bientôt son aspect normal (pl. 19, fig. 1, 2). La couche calyptrogène de- 220 EM. DE FANCARVSEHE. vient la plus épaisse au sommet (pl. 19, fig. 2), où ses cloisons tangentielles et centripètes sont les plus fréquentes. L'écorce commence à fonctionner un peu plus tard que la couche calyp- trogène, et, outre sa portion terminale, elle se résout peu à peu en couches concentriques engendrées en ordre centripète. La couche protectrice enveloppe la radicelle jusqu’au moment où celle-ci perce tout le tissu de la racine mère; elle pourrait être aussi considérée comme couche extérieure de la coiffe radicellaire. Si nous réfléchissons un peu au développement des radi- celles dans le Fagopyrum, À deviendra évident qu'il est beau- coup plus symétrique que dans l'Alisma, le Sagittaria et le Zea. Dans le Fagopyrum, les cellules péricambiales qui engendrent uue radicelle se coupent très-régulièrement en deux étages, dont l'inférieur se transforme immédiatement en tissu du cylindre central, tandis que le supérieur se divise encore en deux couches de rôle différent, dont l’une remplit la fonction de couche calyptrogène, tandis que l’autre donne naissance à l'écorce de la radicelle. RAPHANUS SATIVUS. Les racines du Radis contiennent dans leur cylindre central deux faisceaux vasculaires (pl. 19, fig. 7) qui confluent plus tard en une seule lanie vasculaire (1). Les faisceaux libériens alter- nent avec les vasculaires et sont uniquement composés de cel- lules à membrane mince, parmi lesquelles on distingue toujours un tube cribreux appuyé contre le péricambium. Les radicelles se développent exactement de la mème manière que dans la plante précédente (pl. 19, fig. 7) ; elles sont assez volumineuses comparativement à celle de la racine mère. Cette circonstance tient à ce que tout le demi-cercle péricambial ren- fermé entre les deux tubes cribreux concourt à la formation d’une radicelle. Les cellules péricambiales s’allongent en sens radial et se cou- pent en deux étages, dont l'intérieur constitue le cylindre cen- (4) Conf. Van Tieghem, loc. cit., p.240. DÉVELOPPEMENT DES RADICELLES DANS LES PHANÉROGAMES. 224 tral de la radicelle, tandis que l’extérieur se divise à son tour en deux couches, l’une engendrant l’écorce, et l’autre remplis- sant la fonction de couche calyptrogène. La couche protectrice de la racine mère ne prend aucune part au développement de la radicelle, et subit le même sort que les autres couches corticales situées au devant de la radicelle. HELIANTHUS ANNUUS. Le pivot du Tournesol contient dans son cylindre central deux faisceaux vasculaires confluents en une seule lame; mais dans sa partie supérieure, faisant le passage au tissu de la tige, il en contient quatre (1). La couche corticale intérieure, simple sur les arcs correspondants aux faisceaux vasculaires, se dé- double en face des faisceaux libériens, et contient de petits canaux oléifères (pl. 49, fig. 3, 4,5) remplaçant les méats inter- cellulaires (2). Ainsi, suivant le nombre des faisceaux, la couche corticale intérieure se trouve composée de deux ou de quatre arcs simples et d'autant d’arces là où elle est dédoublée. Les radicelles naissent toujours er face des faisceaux vaseu- laires, par conséquent sous les arcs simples qui ont une destinée toute spéciale (pl. 49, fig. 3). Les états rudimentaires des radicelles sont exactement les mêmes que dans le Radis et le Sarrasin. Un groupe de cel- lules péricambiales se gorge de protoplasma, et se divise en deux étages. L'étage intérieur constituera le cylindre central ; l'extérieur, qui se coupe bientôt en deux couches, engendrera d’un côté l’écorce primaire de la radicelle, tandis que l’autre prendra la fonction de sa couche calyptrogène (pl. 49, fig. 4). De toute la couche corticale intérieure, c’est seulement l’arc simple qui enveloppe la radicelle naissante, et prend une part considérable à son développement. Les cellules de cet arc se gorgent de protoplasma, se divisent en sens radial, et constituent 1) Voy. Reinke, Zac. cit., p. 41, 12. } { \ (2) Conf. Van Tieghem, loc. cit., p. 243 (pl. 7, fig. 56). 22? HE. DA JANCÆANVYSKE. d’abord une couche sinple. Bientôt on y voit des cloisons tan- gentielles qui apparaissent dans sa portion centrale, tandis que, vers la périphérie de la radicelle, cette couche reste à tout Jamais indivise (pl. 19, fig. 4). À mesure que la radicelle gagne en volume, ses tissus pri- maires commencent à se développer; le cylindre central et l’é- corce primaire acquièrent bientôt leur aspect typique. La couche calyptrogène reste shnple pendant un eertain temps, et ne trahit sa destination que par les cloisons tangentielles dans quelques- unes des cellules terminales {pl. 19, fig. 5). La couche protectrice s’est au contraire très-développée et transformée en une véritable coiffe, mince à la base, plus voluimineuse au sommet, où elle se divise à l’aide de cloisons plus où moins centripètes. Le développement définitif de la radicelle date du moment où sa couche calyptrogène commence à fonctionner énergi- quement. La parte basilaire de cette couche reste indivise, et se transforme imuiédiatement en épiderme; vers le sommet, les cellules se divisent à l'aide de cloisons langentielles centripètes. Au moment où la radicelle se fait jour à travers les tissus de la racine nière, on peut parfaitement distinguer dans sa coiffe les deux parties, dont la genèse vient d’être exposée (pl. 49, fig. 6) (1). En résumé, les radicelles du Tournesol se développent exac- tement comme celles des deux plantes précédentes, et la seule différence notable, c'est que dans le Tournesol la couche pro- tectrice de la racine mère concourt à la formation de la coiffe primitive d’une manière très-elficace, ce qui n'a pas lieu dans le Sarrasin, encore moins dans le Radis. L'opinion de M. Reinke, d’après laquelle la couche calyptrogène de la radicelle sera individualisée avant le cylindre central (2), est dépourvue de tout fondement, et M. Reinke ne dit mot de la destination de la couche protectrice de la racine mère. (1) Reinke, loc. cit. (pl. 1, fig. 5). (2) Reiuke, loc. cit., p. 40 (pl. 1, fig. 4). sh b ü QU c) ? DÉVELOPPEMENT DAS RADICELLES DANS LES PHAYÉROGAMES. © QUATRIÈME TYPE. CIGER ARIETINUM. Le mode de développement des radicelles des Papilionacées et des Cucurbitacées à été pour nous longtemps une question inex- tricable. Ce développement diffère tellement de celui des radi- celles de toutes les autres Phanérogames examinées, que l’ana- logie même n'a pu nous rendre le moindre service. L'individua- lisation tres-tardive des tissus primaires de la radicelle est un obstacle qui rend les recherches des plus difficiles. Malgré cela nous sommes enfin parvenus à résoudre la question d’une ma- mère positive, et à déterminer l’origine des tissus primaires. Le Pois chiche a été la plante qui nous a révélé le secret, et c’est elle que nous recommandons à tous ceux qui voudront répéter nos observations. Dans la racine du Cîcer arictinum. les vaisseaux extérieurs sont séparés toujours de la couche protectrice par deux (quel- quefois trois) couches de cellules devant être considérées comme péricambium (pl. 0, fig. 1), parce que toutes deux concourent à la formation de la radicelle. Il faut done envisager la chose de cette manière, que dans le Pois chiche le péricambium est une couche simple au devant des faisceaux libériens, et une couche double autour des faisceaux vasculaires (4). Les cellules péricambiales donnant naissance à une radicelle s’allongent considérablement et se divisent à l’aide de cloisons transversales et verticales. La couche protectrice enveloppant la radicelle, aussi bien qu’une ou deux couches corticales voi- : sines, acquièrent un rôle tout spécial. Leurs cellules se gorgent de protoplasma et se divisent très-intensement à l’aide de cloi- sons tangentielles et verticales; c’est de cette manière qu’une portion de l'écorce de la racine mère donne naissance à un tissu volumineux (pl. 20, fig. 2) développé en sens plus ou moins cen- tripète et recouvrant le tissu de provenance péricambiale, On se (4) Voyez Van Tieghem, loc. eif,, p. 217 et suiv. (pl. 7, fig. 48, 49, 50, 51). e [Ou] 2 ED. DE JANCZEUWSEKE. serait bien mépris en attribuant à ce tissu le rôle de coiffe radicellaire : sa fonction est tout autre, et nous le désignerons depuis comme tissu cortical de la radicelle. Tout le tissu d’origine péricambiale ne sert à constituer que le cylindre central de la radicelle ; d’abord arrondi au sommet, il devient bientôt atténué (pl. 20, fig. 3), et ne renferme jamais de méats intercellulaires. La limite du cylindre médian est toujours facile à distinguer, par la raison que les cloisons récentes sont beaucoup plus minces que les cloisons antérieures; on peut même très-bien distinguer les membranes des cellules péricam- biales primitives, et,.dans le tissu cortical, les limites des cellules corticales de la racine mère. En outre, les cellules du cylindre sont beaucoup plus claires et plus transparentes que les cellules du issu cortical. La présence des méats intercellulaires dans le tissu cortical indique déjà le rôle qui lui est destiné dans le développement de la radicelle, ét qui consiste à former l'écorce de la radicelle. La couche calyptrogène latérale n’est reconnaissable que dans un état très-avancé (pl. 20, fig. 4, 5); elle donne à la radicelle l'empreinte de structure typique et rend normal son accroisse- ment terminal. La couche calypirogène s’individualise compléte- ment à la surface du tissu cortical de la radicelle, mais on ne peut la distinguer d’une manière précise que quand elle à com- mencé sa fonction. Les premières divisions y sont peu caractéristiques et assez irrégulières ; dès qu’elle trahit son rôle générateur, on voit qu'à la base de la radicelle elle est tout à fait superficielle (pl. 20, fig. 4, 5), devient de plus en plus profonde vers le sommet, et touche les séries verticales qui constituent le centre de l'écorce. Nous avons déjà indiqué que l'écorce de la radicelle se déve- loppe en sens plus où moins centripète et qu’elle se compose de couches superposées; néanmoins dans son sommet, qui en est également le centre, on reconnaît de bonne heure l’arrangement des cellules en séries verticales (pl. 20, fig. 3, 5). Ces séries ver- ticales de l'écorce s’ajustent aux séries longitudinales du cylin- dre, et la limite de ces deux tissus d’origine différente s’'efface DÉVELOPPEMENT DES RADICELLES DANS LES PHANÉROGAMES. 225 peu à peu. L’assise génératrice transverse commence à fonc- tionner à la hauteur où finit la couche calyptrogène latérale, et reproduit d’un côté la partie centrale de la coiffe (les séries verticales), tandis que de l’autre elle concourt à l'accroissement terminal du cylindre et de l'écorce de la radicelle. Il est presque inutile d'ajouter que la partie latérale de la coiffe est régénérée par la couche calyptrogène, et qu’enfin le sommet végétatif de la radicelle ne diffère plus du sommet de la racine mère. En somme, le développement des radicelles du Pois chiche est aussi anormal que leur accroissement terminal. Dans la plante que nous venons d'examiner, le péricambium de la racine mère n’engendre que le cylindre central de la radicelle, tandis que la couche protectrice, avec une ou deux eouches corticales voisines, donne naissance à l’écorce primaire à la sur- face de laquelle la couche calyptrogène ne s’individualise que très-tard. Ce développement caractéristique diffère tellement de ce que nous avons vu dans toutes les autres Phanérogames, que la représentation d’un schéma général devient absolument im possible. On ne peut donc s'étonner que M. Dodel (1) et M. Erikssen (2), qui n'ont traité cette question qu’en passant, n’aient pu parvenir à un résultat définitif. Dans le Pesum satioum (pl. 19, fig. 7), le Phaseolus vulgaris et le Cucurbita Pepo, le développement des radicelles est exac- tement le même que dans le Pois chiche; nous pouvons donc nous dispenser complétement d’y revenir, car ce ne serait que la répétition des faits que nous venons d’exposer, (1) Dodel, Der Uebergang des Dicotyledonen-Stengels in die Pfahlwurzel (Prings- heim’s Jahrbücher, vol. VII, p. 170, 177 et suiv.). (2) Erikssen, Sfudier üfver Leguminosernas rotknôlar, 1874 (d'après l'extrait inséré dans le Botanische Zeitung, 1874, n° 24). 5° série, Bor. T. XX (Cahier n, 4). 15 26 ED. DE JANCZEWSKIH., RO CINQUIÈME TYPE. PINUS STROBUS, Le développement des radicelles ayant été étudié pour les Gymnospermes par M. Strasburger (1), et confirmé par nos propres observations, nous nous bornerons seulement à donner quelques détails plus où moins connus, afin de compléter ainsi notre travail. Dans le Pinus Strobus, le cylindre central de la racine contient deux faisceaux vasculaires qui confluent ensuite en une seule lame vasculaire. Un canal résinifère se trouve compris dans chaque faisceau dont les vaisseaux sont disséminés tout autour du canal résinifère ; les extérieurs ne sont séparés de la couche protectrice que par une seule couche de cellules péricambiales. Cependant ces vaisseaux extérieurs ne se développent qu'après ceux situés à côté du canal; ils font complétement défaut quand une radicelle va se développer en face du canal. Dans ce cas, toutes les couches extérieures au canal doivent être considérées comme péricambium, parce qu’elles concourent toutes à la formation de la radicelle immédiatement insérée sur le canal résinifère et les vaisseaux situés sur les faces laté- rales du canal. Pour donner naissance à une radicelle, les cellules péricam- biales situées en face du canal résinifère s’allongent considéra- blement en sens radial et commencent à se diviser à l’aide de cloisons tangentielles, Dès que ce tissu de la jeune radicelle a pris ui certain accroissement, on peut y distinguer deux por- tions, l’une intérieure, l’autre extérieure. L'assise extérieure se transforme peu à peu en issu cortical de la radicelle ; les divi- sions tangentielles s’y opèrent en ordre centripète et donnent à l'écorce un aspect tout spécial, semblable à la coiffe du Tour- nesol, par exemple. L'assise intérieure, dans laquelle les divisions (4) Strasburger, Die Comferen und Gnetaceen, 1872, p. 848 ét suiv: (pl. 24, fig. 27 et 28), DÉVELOPPEMENT DES RADICELLES DANS LES PHANÉROGAMES. 227 ne présentent rien d'aussi caractéristique, engendre le cylindre central de la radicelle. La couche protectrice de la racine mère ne prend aucune part à l’évolution de la radicelle qui la comprime dés son état rudimentaire. Daus le lénus Pinaster et V' Abies balsamea, les choses se pas- sent exactement de la même manière, et la couche protectrice de la racine mère ne joue aucun rôle dans le développement des radicelles. Dans le cas où les vaisseaux extérieurs sont séparés de la couche protectrice par quelques couches de cel- lules péricambiales, ce qui à lieu dans beaucoup de Coniféres, toutes ces couches participent à la production de la radicelle, exactement comme cela a lieu dans les Papilionacées, les Cucur- bitacées et le Pinus Strobus. CONCLUSIONS. Le nombre des plantes dont il nous a été donné de suivre le développement des radicelles est beaucoup trop petit pour pou- voir en déduire quelque règle générale. Cependant la comparaison des faits acquis démontre que dans chaque type il y a quelque trait distinctif qui est peut-être caractéristique pour tout le type. Résamons maintenant les traits généraux dans chaque type. Premier type. — Dans le Pistia Stratiotes, la seule plante de ce type que nous ayons pu examiner, le péricambium de la racine mère donne naissance au cylindre central et à l’écoree de la radi- celle. La couche corticale intérieure de la racine mère se divise en face de la radicelle en deux couches, dont l’intérieure devient l’épiderme, et l’extérieure la couche calyptrogène de la radicelle. Deuxième type. — Le cylindre central et écorce de la radi- celle dérivent également du péricambium de la racine mére. Dans le Zea Mays, une partie de la couche protectrice concourt à augmenter l'épaisseur de l'écorce et engendre une parte de son épiderme. La couche protectrice devient, dans l'A /sma et le Sagittaria, la couche extérieure de la coiffe de la radicelle ; dans le Zea, sa 228 ED. DE JANCZEWSKTI. partie terminale forme plusieurs couches de la coiffe. La couche calyptrogène est toujours produite par la division tangentielle des cellules corticales qui oceupent le sommet de la radicelle. Troisième type. — Les cellules péricambiales qui engendrent une radicelle se coupent transversalement en deux étages, dont l'intérieur se transforme immédiatement en cylindre central de la radicelle. L’étage extérieur se divise à son tour en deux cou- ches, dont l’extérieure remplit tôt ou tard la fonction de couche calyptrogène, tandis que l’intérieure donne naissance à l'écorce de la radicelle. Le rôle de la couche protectrice est bien vague: elle ne prend aucune partau développement de la radicelle (ÆRaphanus) ; tantôt elle l'entoure d’une couche continue (Fagopyrum) ; ou enfin elle gagné en épaisseur, surtout au sommet, s'y divise en plusieurs couches, et contribue ainsi à la formation de la coiffe de la radi- celle (Helianthus). Quatrième type. — De tous les tissus de la radicelle, le cylindre central tire seul son origine du péricambium de la racine mère. La couche protectrice ainsi qu'une ou deux couches corticales voisines prennent un accroissement très-con- sidérable, se divisent plusieurs fois à l’aide de cloisons tangen- tielles, et donnent naissance au issu cortical de la radicelle. La couche calyptrogène n'apparaît que dans un état fort avancé et s’individualise à la surface du tissu cortical de la radicelle. Cinguième type. — La couche protectrice de la racine mere ne joue aucun rôle dans l’évolution de la radicelle, dont les deux tissus primaires, l'écorce centripète et le cylindre central, pro- viennent du péricambium de la racine mere. CONSÉQUENCES THÉORIQUES. La comparaison des faits acquis par nos observations démontre suffisamment que le mode du développement des radicelles varie non-seulement d’un type à l’autre, mais que les plantes appar- tenant au même type d’accroissement terminal n'obéissent pas toujours à un schéma général. DÉVELOPPEMENT DES RADICELLES DANS LES PHANÉROGAMES. 229 La fonction de la couche protectrice de la racine mère est excessivement inconstante. Cette couche ne joue quelquefois absolument aucun rôle dans le développement de la radicelle (Raphanus, Pinus); mais elle se transforme le plus souvent en une seule couche extérieure de la coiffe (A/isma, Sagittaria), ou en plusieurs couches semblables (Zea, Helianthus). Dans d’autres cas, sa fonction est beaucoup plus importante; car elle contribue à l’épaississement de l'écorce de la radicelle (724), engendre l’épiderme et la couche calyptrogène de la radicelle (Piste), où enfin elle donne naissance avec une ou deux couches corticales voisines à toute l’écorce de la radicelle, ainsi qu’à sa couche calyptrogène latérale (Papilionacées, Cucurbitacées). Le péricambium de la racine mère joue un rôle toujours très- important à l'égard de la radicelle; il engendre dans la plupart des Monocotylédones et des Dicotylédones le cylindre central, l'écorce et la couche calyptrogène. Dans les Gymnospermes et le Pistia, 1 ne donne naissance qu’au cylindre central et à l'écorce de la radicelle, et enfin dans les Papilionacées et les Cucurbi- tacées, il ne se transforme qu’en un seul des tissus primaires de la radicelle : en son cylindre central. Dans les Archégoniates vasculaires, la cellule génératrice ou terminale (Scheitelzelle), qui produit tous les tissus de la radi- celle, prend toujours naissance dans la couche corticale inté- rieure de la racine mère (1), tandis que le péricambium ne remplit pas de fonction aussi importante que dans les Phanéro - games. L'avant-dernière couche corticale se développe quel- quefois autour de la radicelle, mais ne joue aucun rôle dans la genèse de ses tissus, qui dérivent toujours de la cellule généra- trice (2). Il est démontré par la comparaison que nous venons de faire, que les radicelles des Archégoniates vasculaires et des Phané- rogames diffèrent non-seulement par leur accroissement ter- minal tout contraire, mais aussi parce que dans leur dévelop- pement le rôle essentiel est destiné dans les Archégoniates (4) Nägeli et Leitgeb, loc. c2t., p. 88 et suiv. (2) Nägeli et Leitgeb, loc. cit., p. 90. 230 ED. DE JANCZEWSKE. vasculaires à la couche corticale intérieure de la racine mère ; tandis que dans les Phanérogames c’est le péricambium qui engendre toujours le cylindre central de la radicelle, et en outre, dans la pluralité des cas, son écorce primaire et sa couche calyptrogène. EXPLICATION DES PLANCHES, Toutes les figures ont été dessinées à la camera lucida, Excepté les figures 6, 7 (pl. 17) et 7 (pl. 48), toutes les autres ont été diminuées par la photographie. Les traits plus prononcés désignent les limites des tissus primaires de la racine mère et de la radicelle. Les tubes cribreux sont tout à fait nuancés, ag. t, assise génératrice transverse; — €. a, canal aérifère de la racine; — cal, couche calyptrogène de la radicelle; — cc, cylindre central dé la radicelle; — cf, coiffe de la radicelle ; — c/. m, coiffe de La racine mère; — €. int, couche cor- ticale intérieure de la racine mère ; — €. 0, canal oléifère; — c. p, couche protec- trice de la racine mère; — éc, écorce de la radicelle ; — ép, épiderme de Ja radi- celle; — ép. m, épiderme de la racine mère; — /{, faisceau libérien; — fv, faisceau vasculaire ; — pe, péricambium de la racine ; — pr, poche entouraut la radicelle (Pistia); — t. cr, tube cribreux; — v, vaisseau. PLANCHE 17, Pistia Stratiotes, Fig, 4. Goupe longitudinale de la racine. Le premier rudiment de la radicelle; les cellules péricambiales se sont allongées et coupées transversalement, tandis que la couche corticale intérieure est encore restée simple. — Gross. 200 diam. Fig. 2, Radicelle un peu plus développée dans laquelle on peut déjà distinguer l’écorce et le cylindre central. La couche corticale intérieure de la racine mère s’est divisée en deux couches ; en face de la radicelle elle est encore simple, mais une de ses cellules s’est coupée parallèlement à la périphérie. — Gross. 200 diam. Fig, 3. État plus avancé. La couche corticale intérieure est déjà divisée en face de la radicelle en deux couches, dont l'intérieure représente l’épiderme, l’extérieure la couche calyptrogène de la radicelle, — Gross. 200 diam. Fig, 4. Radicelle plus développée et entourée de sa poche. Le cylindre est atténué vers le sommet, l'écorce commence à se diviser en deux couches, == Gross. 200 diam. Fig. 5. Radicelle dont la couche calyptrogène a commencé à fonctionner et s’est divisée en deux couches. — Gross. 200 diam, Fig. 6. Coupe transversale de la racine mère dans laquelle on voit une radicelle en- tourée de sa poche et siégeant entre Les canaux aérifères, — Gross. 30 diam. DÉVELOPPEMENT DES RADICELLES DANS LES PHANÉROGAMES. %31 Alisma Plantago. Fig, 7. Coupe transversale de la racine pour montrer la structure de son cylindre central, et surtout les tubes cribreux. — Gross, 330 diam. Fig. 8. Jeune radicelle où la couche calyptrogène est déjà détachée de l'écorce, La couche protectrice la revêt d’une couche continue, — Gross. 490 diam. Fig. 9. Radicelle dont les tissus primaires sont complétement développés. La moitié gauche de la figure n’est pas achevée à cause du voisinage d’une deuxième radicelle insérée un peu plus profondément, — Gross, 190 diam, PLANCHE 18, Sagillaria sagittifolia, Fig. 4. Jeune radicelle au sommet de laquelle se détache de l'écorce la couche calyptrogène dont les cellules sont marquées par un +. — Gross. 190 diam. Fig. 2. Radicelle plus avancée où la couche calyptrogène est déjà individualisée et commence à fonctionner. — Gross. 190 diam. Zea Mays. Fig. 3. Radicelle très-jeune dans laquelle le cylindre central est déjà individualisé et se développe aux dépens de l'étage intérieur du péricambium, Le sommet de l'écorce est assez épais ; c’est là que s’en détache la couche calyptrogène dont les cellules sont marquées d’un +. La couche protectrice est encore indivise, — Gross, 435 diam. Fig. 4, État plus avancé où la couche protectrice se divise en portion terminale se transformant en coiffe de la radicelle et en parties latérales, — Gross. 435 diam. Fig. 5. Radicelle plus développée, La couche calyptrogène commence à s’incorporer à la coiffe ; les parties latérales de la couche protectrice concourent à augmenter le volume de l'écorce, et se divisent aussi en sens tangentiel, — Gross, 435 diam. Fig. 6. Sommet d’une radicelle du même âge. La couche calyptrogène est encore très-mince, son origine très-visible, — Gross. 135 diam. Fig. 7. Coupe transversale de la racine, à l’intérieur de * uelle on voit une radicelle insérée en face d’un faisceau vasculaire. Le liber n’est pas dessiné, seulement les vaisseaux, — Gross. 30 diam. Fagopyrum esculentum. Fig, 8, Les cellules péricambiales en voie de donner naissance à une radicelle. Elles se sont allongées en sens radial, et les trois médianes déjà divisées transversalement, — Gross. 205 diam. Fig. 9. Radicelle un peu plus développée. L'étage inférieur, déjà subdivisé en deux, représente le cylindre central; l'étage supérieur se coupe en deux couches dont l’ex- térieur deviendra la couche calyptrogène, tandis que l’intérieur engendrera l'écorce primaire de la radicelle, — Gross. 205 diam, 239 ED. DE JANCZEWSKE, PLANCHE 19. Fagopyrum esculentum. Fig. 4, Radicelle où le rôle de l'écorce et de la couche calyptrogène est à peine indiqué dans quelques cellules, — Gross. 205 diam, Fig. 2. Radicelle plus avancée dont la couche calyptrogène se coupe en deux couches d’abord au sommet, tandis que le dédoublement de l’écorce commence sur les côtés. — Gross. 205 diam. Helianthus annuus. Fig. 3. La couche péricambiale se dédoublant dans le voisinage du faisceau vasculaire en face duquel la couche corticale intérieure est restée simple, tandis que plus loin elle est dédoublée et contient des canaux oléifères, — Gross. 435 diam. Fig. 4. Radicelle dont l'étage inférieur se transforme en cylindre central, tandis que l'étage supérieur est divisé en deux couches, en écorce el en couche calyptrogène. La couche corticale intérieure de la racine mère (protectrice) se divise aussi à l’aide de cloisons tangentielles. — Gross. 135 diam, Fig. 5. Radicelle avancée dont les tissus primaires sont bien développés; la couche calyptrogène commence à peine sa fonction, tandis que la coiffe considérable est complétement formée par la couche protectrice. — Gross. 135 diam. Fig. 6 Sommet d’une radicelle se faisant jour à travers le tissu de la racine mère. La coiffe est composée de deux parties d’origine différente, — Gross. 1435 diam. Raphanus sativus, Fig. 7. Coupe transversale de la racine mère, où la moitié du cercle péricambial située entre deux tubes cribreux concourt à lu formation d’une radicelle. Celle-ci est déjà divisée en trois étages, en cylindre central, écorce et couche calyptrogène. — Gross, 135 diam. PLANCHE 20. Cicer arietinum. Fig. 4. Coupe transversale de la racine démontrant le péricambium composé de deux couches en face du faisceau vasculaire. — Gross, 435 diam. Fig. 2. Jeune radicelle composée de deux tissus : du cylindre central provenant du péricambium et de l’écorce issue de la couche protectrice et d’une à deux couches corticales voisines. — Gross, 120 diam, Fig. 3. Radicelle plus avancée, dont les denx tissus primaires se sont encore plus développés. Au centre de l'écorce on aperçoit déjà des séries verticales s’ajustant aux séries du cylindre central. — Gross, 420 diam. Fig. 4. Coupe longitudinale de la radicelle, dans laquelle la couche calyptrogène laté- DÉVELOPPEMENT DES RADICELLES DANS LES PHANÉROGAMES, 299 rale a commencé sa fonction. Dans le cylindre central de la racine mère, nous avons indiqué les quatre lames vasculaires aussi bien que les faisceaux du vrai liber, qui n’occupe que le centre de fout le faisceau libérien, — Gross, 20 diam, Fig. 5. Le sommet de la même radicelle (fig. 4) plus fortement grossi, On y reconnait la couche calyptrogène latérale également comme l’assise génératrice transverse ; l'épaisseur de la coiffe diminue très-sensiblement vers la base.— Gross, 120 diam. Fig, 6. Coupe transversale d’une radicelle un peu plus jeune, vers la moitié de sa longueur, — Gross. 135 diam. Pisum sativum. Fig. 7. Jeune radicelle dont le tissu cortical provient de trois couches corticales inté- rieures de la racine mère. — Gross. 120 diam. ERRATA. Page 492, DEUXIÈME Type, ajouter après Acorus Calamus : Elodea canadensis, Sagit- taria sagittifolia. Page 192, ligne 35, ajouter le mot coiffe. ETUDES LES GRAINES FOSSILES TROUVÉES A L'ÉTAT SILICIFIÉ DANS LE TERRAIN HOUILLER DE SAINT=ÉTIENNE Par M. Ad. ERONGNIART (1). S 4°, Les végétaux fossiles des terrains anciens, et particulièrement du terrain houiller, n’ont été connus pendant longtemps que par les empreintes que leurs organes laissaient dans les schistes ou les grès qui accompagnent les couches de houille ; on ne pou- vait apprécier que leur forme extérieure. Plus récemment, on a souvent, il est vrai, étudié des portions de végétaux pétrifiés appartenant à ces terrains, mais ce sont généralement des bois, des portions de tiges, des pétioles, des fructifications de Cryptogames qui ont été l'objet de ces recher- ches ; les fruits ou graines n’ont donné lieu à aucune observa- lion importante. Les descriptions d’un grand nombre de fruits du terrain houiller, et surtout de ses couches supérieures, inscrits sous les (1) Lu à l’Académie des sciences le 40 août 1874 (Comptes rendus, t. LXXVIIT, p. 343, 427, 497), En réimprimant ce travail dans ces Annales, j'ai cru utile d’y ajouter quelques notes sur des points que les limites des Comptes rendus ne m'avaient pas permis de développer suffisamment, et j'ai pensé surtout que quelques figures donne- raient une idée plus claire des caractères essentiels des différents genres que j’ai dis- tingués parmi ces fossiles. Ces figures, nécessairement peu grossies, ne peuvent pas donner les détails de structure qui contribuent beaucoup à établir les caractères dis- tinctifs de ces genres. J'espère pouvoir bientôt donner sur ce sujet un travail plus com- plet, avec des planches plus nombreuses et plus détaillées pour la structure anatomique, dont les dessins s’exécutent en ce moment, GRAÏNES FOSSILES TROUVÉES A L'ÉTAT SILICIFIÉ. 235 noms de Cardiocarpus, de Trigonocarpus et de Rhabdocarpus, se bornent, en général, à faire connaître leurs formes extérieures et quelques indices de leur constitution générale, déduits des accidents de leur cassure ; la plupart, en effet, par suite de leur mode de conservation, ne permettaient pas des études plus pré- cises, aussi les analogies les plus hasardées étaient-elles mises en avant. Presque tous les botanistes paléontologisies, et en particu- lier MM, Lindley et Gœppert, y voyaient des preuves de l’exis- tence des Palmiers à cette période reculée, M. Hooker, cependant, signalait l’analogie des Trigonocarpus avec les Conifères et autres Gymnospermes, et M. Schimper, de son côté, plaçait ces divers fruits ou graimes à la suite des Cyca- dinées. Mais la rareté des échantillons propres à ces études délicates, la difficulté des préparations, empêchaient des travaux plus étendus. Un gisement remarquable de végétaux silicifiés, découvert depuis peu de temps dans le bassin houiller de Saint-Étienne par M. Grand’ Eury, dont l'Académie connaît les importantes recherches sur la flore fossile de ce bassin, permet maintenant d'aborder ces études avec la certitude d'obtenir des résultats plus complets. M. Grand Eury a bien voulu me confier tous les maté- riaux qu'il a recueillis en ce qui concerne les fruits ou graines trouvés dans ce gisement, matériaux qui s’accroissent tous les Jours par ses incessantes recherches. Mais, avant d'exposer le résultat des observations que j'ai faites sur ce sujet depuis près d’une année, je crois devoir indiquer dans quelle situation se trouvent les roches qui renferment ces fossiles. Voici les rensei- gnements que M. Grand'Eury m'adresse à cet égard : «Les végétaux silicifiés se trouvent dans des galets appartenant à deux principaux bancs de poudingues, situés l’un à 200 mètres, l’autre à 400 mètres environ au-dessus de la grande couche qui occupe la partie supérieure du terrain houiller de Rive-de-Gier, dans le milieu des con- glomérats stériles, de 500 à 600 mètres de puissance, qui sont interposés entre le terrain houiller de Rive-de-Gier et celui de Saint-Étienne. Ces poudingues se montrent dans plusieurs points, sur plus d’un kilomètre 236 A. RRONGNIART. d’étendue, à Chavillon, à la Faverge et à la Peronnière, près de Grande- Croix, à Gratieux, aux bois de Corbeyne. » Les fragments de roches siliceuses brisés et transportés qui composent ces bancs, placés dans les parties les plus inférieures du bassin de Saint-Étienne, au-dessous de toutes les couches de houille de ce bassin, proviennent évidemment de dépôts siliceux encore plus anciens, qui ne se montrent nulle part d’ane manière bien claire, et surtout avec les débris si nombreux de végétaux qu'on retrouve dans les conglomérats qui nous occupent. Ces dépôts siliceux correspondent peut-être à une couche d'origine plutonique, que M. Grand'Eury indique à environ 150 mètres au-dessus de la grande couche de Rive-de-Gier. Les restes de plantes que ces conglomérats renferment doivent donc se rapporter non à la flore houillère de Saint-Étienne, mais à celle qui l’a précédée immédiatement, c’est-à-dire à celle de Rive-de-Gier, qui, du reste, n’en diffère que très-peu. Si nous cherchons maintenant à nous rendre compte du milieu dans lequel ces graines ont été déposées et des circonstances qui ont dû accompagner ce dépôt, nous verrons que la roche siliceuse qui les renferme est remplie de débris végétaux de toutes sortes, les uns très-volumineux, comme de gros morceaux de bois; d’autres assez complets, comme des graines, des feuilles de Fou- gères avec leurs fructifications, de petites branches ; d’autres en fragments brisés, très-ténus, mais dont les tissus sont par- faitement conservés, mêlés à des détritus altérés, formant une sorte de terreau sans organisation appréciable. Quand on a examiné de nombreuses lames minces de ces roches siliceuses pour l'étude de quelques-uns des fossiles qu’elles renferment, 1l est impossible de ne pas se figurer qu’on a sous les yeux le terreau et les débris de végétaux qui couvrent le sol d’une forêt, ou qui se seraient déposés dans le fond des mares ou des étangs que ces arbres entouraient. Ce terreau lui-même paraît souvent avoir été pénétré par les racines capillaires de petits végétaux croissant à sa surface, tels que de jeunes plantes de Fougères ou d’autres Cryptogames. GRAINES FOSSILES TROUVÉES À L'ÉTAT SILICIFIÉ. 237 Ces racines délicates, quelquefois très-altérées, d’autres fois très- bien conservées, entourent et pénètrent même dans les tissus spongieux de certaines graines, et peuvent, lorsqu'on ne connaît pas leur origine, donner naissance à des erreurs. Ces faits prouvent, en outre, que ces graines ont séjourné longtemps dans ce terreau humide, et ont pu y subir des altéra- tions notables avant d’être silicifiées. On ne sera donc pas étonné de voir qu’à côté de tissus remar- quablement bien conservés, il s'en trouve de détruits ou de pro- fondément altérés ; souvent aussi les cavités résultant de la des- truction de certains tissus sont occupées par du quartz cristallisé qui en tapisse les parois. Malgré ces altérations, on verra qu'on peut souvent obtenir sur la structure de ces graines des données précises qui jettent beaucoup de jour sur leur nature. On sait que c'est au moyen de lames détachées dans une direc- tion déterminée et réduites à une très-faible épaisseur, qu’on parvient à étudier au microscope la structure des diverses parties des végétaux pétrifiés. Ce mode de préparation, toujours très- délicat, devient très-difficile lorsqu'il faut, comme pour les graines, et surtout pour les petites graines, mettre à découvert et préparer dans une direction déterminée des parties, qu’une différence d’un dixième de millimètre ne permettrait plus d’ob- server. C’est grâce aux connaissances scientifiques et à l'habileté de M. B. Renault, dont l’Académie a déjà pu apprécier les impor- tants travaux personnels sur des fossiles recueillis par lui aux en- virons d'Autun, que j'ai pu obtenir les nombreuses préparations nécessaires pour étudier, autant que l’état des échantillons le permettait, les caractères de ces graines. Dans les descriptions qui vont suivre, J'emploie toujours le mot de graines et non celui de fruits, celui de testa et non de péricarpe, parce que ces graines, comme on le verra, ont la plus grande analogie avec celles des Conifères et des Cycadées, et que, sans vouloir entrer ici dans la discussion de la nature de ces organes, je suis plus convaincu que jamais qu'ils représentent des graines nues, ainsi que R. Brown l’a établi le premier, et que l’admettent maintenant les botanistes les plus éminents. 238 A. BRONGNIART. Toutes les graines trouvées dans le terrain houiller, et parti- culièrement celles recueillies à Saint-Étienne et qui font l’objet spécial de ce mémoire, sont des graines orthotropes, dont le testa présente un hile et une chalaze à sa base et un micropyle à l'extrémité opposée, et renferme un nucelle dressé dont le som- met correspond au micropyle. C’est l'organisation des graines des Cycadées et des Conifères; mais, à côté de cette uniformité dans les caractères fondamentaux, nous trouvons une extrème variété dans les caractères d’une momdre importance : c'est ce qu'on observe aussi, quoique à un moindre degré, dans les Gymnospermes actuelles. Ainsi le testa est tantôt formé entière- ment par un tissu dense et évidemment très-dur, comme celui du Pin pignon et de l'If; tantôt il présente plusieurs couches de structure et sans doute de consistance très-diverses, formant un endotesta et un sarcotesta, comme on l’observe actuellement dans les Cycas, le Gingho, les Cephalotarus et les Torreya. De sorte que certains genres de ces graines fossiles présentent une succes- sion de modifications semblables à celles qu'on observe dans une série de genres vivants analogues. Les formes du testa sont en outre très-variées ; il offre souvent des crêtes ou aïles nom- breuses et des prolongements remarquables vers la base ou le sommet, qui fournissent des caractères distinctifs faciles à saisir ; sous ce rapport, le testa présente des modifications bien plus nombreuses et bien plus prononcées qu’on ne les observe dans les Gymnospermes actuelles, et concorde ainsi avec les formes si singulières que nous montrent dans leurs organes de la végéta- tion les Gymnospermes de l’époque houillère (4). (1) Je dois rappeler ici que j’ai toujours considéré, d’après la structure de leurs tiges, les Segillaria et les Calamodendron comme se rapportant à des types détruits de végétaux arborescents de la grande division des Dicotylédones gymnospermes, contrai- rement à l'opinion de plusieurs paléontologistes qui les rangent parmi les Cryptogames, près des Lycopodiacées et des Équisétacées. ; Le nombre et la variété des graines de Gymnospermes que je signale dans ee mé= moire confirment celte opinion, que je vois avec satisfaction adoptée par M. Newberry dans son mémoire récent sur diverses graines des terrains houillers de l’État de l'Ohio (Report of the Geological Survey of Ohio, vol. E, part. 11, EU 3 — Descriptions of fossil Plants, by 3. S. Newberry, p. 359); GRAINES FOSSILES TROUVÉES À L'ÉTAT SILICIFIÉ. 230 Toutes ces graines, lorsqu'on peut les étudier à l’état complet, nous montrent, comme je l’ai déjà dit, une base qui correspond à la chalaze, et un sommet opposé où se trouve le micropyle. Par des coupes bien dirigées dans l’axe de la graine, on voit sou- vent très-distinctement le faisceau vasculaire, formé de petites trachées ou vaisseaux rayés, qui traverse le testa, et va s'épanouir dans le disque de la chalaze; ce faisceau donne souvent nais- sance à des faisceaux vasculaires secondaires qui se portent dans les parties extérieures du testa, et y affectent des dispositions diverses suivant les genres qu'on examine. À l’autre extrémité, le micropyle se présente tantôt eomme un canal oblitéré entouré d’un tissu un peu différent de celui du reste du testa, mais ne faisant pas saillie au dehors ; tantôt, dans d’autres genres, le micropyle se prolonge à l’extérieur en une sorte de bec ou de colonne traversé par un canal encore ouvert dans la graine adulte, et dans lequel j'ai aperçu, dans un ou deux cas, des grains de pollen qui s’y étaient engagés. Celles de ces graines dont je n'ai pas vu les extrémités res- semblent tellement, dans ce qu'on peut en étudier, à d’autres graines plus complètes, qu'on ne peut pas douter que toutes n'appartiennent au même type, et ne se rattachent ainsi aux Cycadées et aux Conifères, tout en présentant des formes abso- lument étrangères aux genres actuellement existants. La structure intérieure de ces graines ne peut malheureuse- ment pas être tracée d’une manière aussi complète qu’on pour- rait le désirer, la plus grande partie des tissus qui occupaient l'intérieur de la cavité du testa ayant été détruite, soit par une longue macération dans l’eau ou dans un sol humide, soit par l’action du liquide qui a déterminé la silicification de ces organes. Toutes les parties de la graine qui sont constituées par un tissu cellulaire délicat et peu résistant, rempli de matières amy- lacces, albumineuses ou oléagineuses, comme l'embryon et le périsperme, ont été détruites : il n’en reste plus que les mem branes plus résistantes qui les limitaient ; la place occupée par le reste du üissu est remplie de silice amorphe, ou bien présente des cavités tapissées de cristaux de quartz, comme de vraies 210 A. BRONGNIART. géodes. L'espace que devait occuper le périsperme laisse cepen- dant assez souvent voir des traces d’une matière brunâtre for- mant des sortes de nuages informes, ou plus rarement de petits amas assez réguliers qui semblent avoir rempli des cellules. Malgré l’altération de ces parties intérieures, on peut y recon- naître presque toujours deux enveloppes membraneuses : l’une, plus externe, naît au pourtour de la chalaze ou sur sa surface supérieure, et se termine supérieurement par une extrémité conique qui correspond à l’orifice du micropyle du testa, mais qui en est souvent assez éloignée : c’est la surface du nucelle ; l’autre, beaucoup plus altérée, libre et flottante au-dessus de la chalaze, et se terminant à quelque distance au-dessous de l’ex- trémité conique de la précédente, correspond à l'enveloppe du périsperme. La membrane externe ou nucellaire paraît quelquefois com- posée de plusieurs couches superposées. Y aurait-il dans quel- ques-unes de ces graines une membrane interne provenant de la secondine de l’ovule, dont on n’a pas observé la présence dans les Cycadées et les Conifères, mais qui entre probablement dans la constitution des graines des Gnétacées ? C’est un point que de meilleurs échantillons permettront seuls de fixer (1). Sur la sur- face externe de cette membrane nucellaire, on peut quelquefois distinguer de petits vaisseaux striés qui semblent former plusieurs faisceaux ramifiés faisant suite aux vaisseaux de la chalaze, et (1) L'existence de cette membrane formant une enveloppe distincte interposée entre le testa provenant de la primine et le nucelle parait surtout très-probable dans le genre Pachytesta. De nouveaux échantillons montrent en effet d’une manière plus dis- tincte que ceux étudiés précédemment une enveloppe membraneuse se prolongeant en un tube grêle, endostome, qui dépasse le sommet du nucelle et s'engage quelquefois dans l’exostome ou micropyle du testa. La secondine, ou membrane interne, qui parait manquer dans la plupart des Conifères actuelles, a été signalée à plusieurs reprises par R. Brown comme existant dans les Podocarpus, et formant à cet égard une exception remarquable à ce qu’on observe généralement dans les Conifères, M. Ern. Favre, dans une notice intéressante (Ann. se. nat., 1865, t. III, p. 379), a répété ces observations et a montré en outre dans le Podocarpus sinensis, le développement remarquable des vaisseaux de la chalaze, auxquels les vaisseaux de la surface du nucelle dans ces graines fossiles sont peut-être analogues ; l'existence d’une membrane interne et l'extension des vaisseaux de la chalaze autour du nucelle ne seraient donc pas des faits sans ana- logues parmi les Gymnospermes actuelles. GRAINES FOSSILES TROUVÉES À L'ÉTAT SILICIFIÉ, 214 qui s'élèvent assez haut sur cette membrane : c’est un fait remarquable, mais qui ne paraît pas entièrement étranger à l’organisalion de certaines Comifères. La membrane propre du nucelle est formée d’une couche de cellules bien distinctes, assez grandes, et qui, dans quelques cas rares, parait se continuer avec le tissu même du nucelle mois complétement détruit. Il paraît aussi que, dans quelques cas, le nucelle, au moins dans sa partie inférieure, était uni à la face interne du testa par une couche de tissu cellulaire interposé. Mais il nous reste à étudier la partie la plus intéressante du nucelle, son extrémité supérieure par laquelle s'opère la fécon- dation. Dans plusieurs de ces graines, cette extrémité du nucelle, que j'ai désignée dans d'anciens travaux sous le nom de #ame-- lon d'ümprégnation, a la forme d’un cône terminé par une sorte de bouton papilleux, et se montre ainsi avec l'aspect qu’il a dans beaucoup de graines lorsqu'on cherche le tissu mort et sphacélé de ce mamelon dans la graine mûre ; mais, dans plusieurs de ces graines, on peut même dire dans la majorité d’entre elles, et particulièrement chez celles qui s’éloignent le plus par leurs formes extérieures des graines des Conifères et des Cycadées, ce mamelon du nucelle présente une structure toute particulière, dont on n’a pas signalé d'exemple parmi les végétaux vivants. Le sommet du nucelle offre une cavité qui paraît circonscrite par un tissu cellulaire lâche et très-délicat, dont la disposition et la structure ne pourraient être bien comprises que par des figures exactes. Cet espace vide paraît s'ouvrir supérieurement au-des- sous du micropyle du testa. Cette communication est quelquefois bien distincte, mais souvent elle est masquée par le rapproche- ment des bords supérieurs de cette cavité, qui, au contraire, est largement ouverte du côté qui correspond à la partie supérieure du sac périspermique, dans laquelle devrait se trouver l’em- bryon. Dans un assez grand nombre de cas, on voit dans cet espace vide des grains elliptiques entourés d’une membrane bien définie, ordinairement assez colorée, quelquefois marquée d’un réseau régulier, qu'il est bien diflicile de ne pas considérer 5e série, Ror, T. XX (Cahier n° 4). 4 16 212 A. BRONGNIART, comme des grains de pollen ayant pénétré par le micropyle jusque dans cette excavation du nucelle au moment de la fécon- dation. | Je suis, en effet, porté à penser que, dans la jeunesse de la graine, lorsqu'elle était encore à l’état d’ovule, cette cavité du nucelle ne formait qu'une dépression, une sorte de cupule, dont les bords se sont ensuite rapprochés, comme cela a lieu pour le testa lui-mème, dont la large ouverture de la primime forme plus tard le micropyle. Ce rapprochement des bords de la cupule nucellaire formerait ainsi une sorte d’endostome qui différerait seulement de l’endostome ordinaire, résultant du rapproche- ment des bords de la secondine, en ce qu’il serait formé par les bords du sommet du nucelle lui-même. Des études spéciales sur ce qui se passe dans cette partie du nucelle de nos Gymnospermes actuelles après la fécondation se- raient nécessaires pour savoir s’il n'existe pas dans quelques-unes d’entre elles des phénomènes de cette nature. J’ai regretté de ne pouvoir me livrer à ces recherches cette année. La membrane intérieure ou périspermique est très- différente de celle qui limite le nucelle ; elle est extrêmement mince, et ne parait pas cellulaire, mais marquée d’aréoles dues à l'application des cellules qu’elle enveloppait, et dont il ne reste généralement plus de trace. Les positions relatives de ces membranes intérieures entre elles et avec le testa ne sont pas exactement celles de ces parties dans les végétaux vivants, et méritent de fixer notre attention. Dans une graine mûre et parfaite de Conifère, le nucelle consti- tuant l’amande occupe toute la cavité du testa, et est appliqué contre sa surface interne ; son tissu est atrophié, et réduit à une membrane contre laquelle se trouve immédiatement le péri- sperme. Dans nos graines fossiles, le nucelle et sa membrane ne remplissent presque Jamais la cavité du testa ; il est comme ré- tracté, et dans quelques cas d’une manière évidente, de façon à s’écarter des parois du testa et de l’ouverture du micropyle; il en est de même pour la membrane périspermique, qui devrait être contigué à celle du nucelle. GRAINES FOSSILES TROUVÉES À L'ÉTAT SILICIFIÉ. 213 Est-ce le résultat d’un développement imparfait de ces parties dans des graines stériles où non arrivées à leur maturité? Le développement complet du testa rend cette hypothèse peu pro- bable. Est-ce plutôt l'effet de la macération et d’un dégagement de gaz qui a disjoint ces tissus délicats, comme elle sépare l’épiderme du parenchyme d’une feuille ? Cette explication me paraît plus probable. Telle est la structure générale de ces graines, toutes recueillies dans un même gisement du terrain houiller de Saint-Étienne; toutes se rattachent à un même type par leurs caractères Les plus essentiels, à celui des Gymnospermes, Cycadées et Conifères, mais beaucoup d’entre elles s’éloignent par des caractères très- importants des genres actuellement existants; plusieurs même devraient probablement se rapporter à des familles de ce groupe actuellement détruites. Les modifications profondes que présente leur organisation m'ont obligé à y distinguer dix-sept genres, comprenant Jusqu'à ce Jour vingt-quatre espèces provenant de ce gisement spécial. Deux principes peuvent diriger dans leur classification : les caractères les plus importants seraient ceux tirés de l’organisa- tion intérieure, c’est-à-dire de la structure du nucelle, et particu- lièrement de celle de son sommet ; mais dans plusieurs espèces ces caractères n’ont pu être observés, ou ne se sont pas mon- trés, avec assez de netteté, pour pouvoir être bien étudiés. À défaut de ces caractères intérieurs, le testa, dans sa structure et surtout dans la symétrie générale des parties qui le consti- tuent, peut être employé avec un grand avantage ; les caractères qu'il fournit peuvent toujours être constatés ; leur importance ne saurait être niée, d'autant plus que dans beaucoup de cas ils s’accordent avec ceux tirés de l’organisation du nucelle (4). (1) L'importance de la symétrie générale de ces graines est cependant sujette à quelques restrictions, si nous en jugeons par ce qui s’observe dans quelques végétaux gymnospermes vivants, exceptions que j'ai surtout pu constater récemment. Ainsi le Gingko biloba, dont on recueille maintenant des graines en abondance dans 1e jardin botanique de Montpellier, présente généralement son endotesta dur formant un noyau enticulaire avec deux carènes opposées ; mais cependant un assez grand nombre de 244 A. BRONGNIART. Nous divisons ainsi l’ensemble des genres de graines fossiles que nous avons étudiés en deux groupes principaux. A. Graines à symétrie binaire, plus ou moins aplaties et bicarénées. Ce groupe, très-naturel, comprend les anciens genres Cardio- corpus et Rhabdocarpus, et quatre genres nouveaux que j'ai distingués sous les noms de Diplotesta, Sarcotarus, Taxosper- mum et Leptocaryon. Toutes ces plantes paraissent se rapprocher des Taxinées, et l’on pourrait établir une corrélation entre elles et les genres des Taxinées actuelles, des modifications analo- gues dans les caractères se montrant dans les unes et dans les autres (1). Ainsi : Les Cardiocarpus répondraient au Gingko. Les habdocarpus aux Torreya. Les Diplotesta et Sarcotazus aux Cephalotaxzus. Les Taxospermun et Leptocaryon aux T'axus. B. Graines à symétrie rayonnante autour del’axe à trois, six, huit divisions ou à section circulaire. Ces graines paraissent s'éloigner davantage des formes actuel- lement existantes ; la plupart présentent la structure du sommet du nucelle que nous avons signalée comme si particulière. II me paraît probable que ces genres représentent la fructification de ces arbres d'une forme également très-auormale, que la struc- ture de leurs tiges et de leurs autres organes de végétation m'avait cependant fait ranger parmi les Gymnospermes, tandis ces graines ont un noyau trigone à trois carènes très-régulières et ressemblant d’une manière frappante à un Trigonocarpus. On observe le même fait sur les Taxus. Dans V’If commun, la graine est habituellement légèrement aplatie avec deux carènes obtuses, mais on en trouve quelques-unes à trois angles. Au contraire, sur un pied de Taxus tardiva Laws., Parlat., Prodr., XVI, p. 502 (Taxus baccata var. adpressu Hort.), la plupart des graines étaient trigones, et quelques-unes seulement présentaient une forme analogue à celles du Taxus baccata. Le caractère seul tiré de la symétrie du testa de la graine ne suffirait pas pour éloigner des espèces qui n’offriraient que cette différence, mais, comme je l'ai dit, ce caractère est le plus facile à employer dans l'état actuel de no$ connaissances, (4) Toutes ces graines paraissent provenir d'arbres du groupe des Corduites, dans lequel les formes diverses des organes de la végétation indiquent l'existence de plu- sieurs types génériques, GRAINES FOSSILES TROUVÉES A L'ÉTAT SILICIFIÉ. 245 que plusieurs des savants qui se sont occupés de ces questions persistent à les classer parmi les Cryptogames. Telles sont les Sigillariées et les Calamodendrées, auxquelles il faut joindre quelques genres admis à la suite des Cycadées et des Conifères. Les graines fossiles réunies dans cette série ne sont jamais comprimées comme les précédentes ; elles ont une section poly- gonale ou circulaire, et souvent une forme générale allongée et prismatique. On peut les classer ainsi, d’après le nombre de leurs parties constituantes et la forme de leur section transversale : 1° À trois parties : Pachytesta, — Trigonocarpus. — Tripterospermum. 2° A six parties : Péychotesta. — Hexapterospermum. — Polyptero- spermum. — Polylophospermum. 3° À huit parties : £riotesta. — Codonospermum. Lo A section circulaire : Séephanospermum. — Æ'theotesta. 8 2. A. — Graines comprimées à symétrie binaire. 4. Cardiocarpus. — Ce genre, établi dans mon Prodrome de _ l'histoire des végétaux fossiles, n’était caractérisé que par sa forme extérieure lenticulaire et cordiforme, qui laissait des doutes sur sa structure intérieure, et faisait hésiter à le considérer comme une capsule, un fruit ou une graine. Sa structure montre une graine orthotrope, la chalaze corres- pondant à l’échancrure basilaire, et le micropyle à la pointe opposée; le nucelle a un sommet conique sans apparence de cavité pollinique (1). Mais ces graines présentent, dans leur testa, deux structures très-différentes, et qui pourraient engager à y distinguer deux genres : Le C. Sclerotesta offre un testa entièrement dur et nettement limité à l'extérieur. Le C. drupaceus présente, au contraire, un tissu très-dense (4) J’emploie, pour abréger, cette expression pour indiquer l’espace vide au sommet du nucelle, qui paraît destiné à recevoir le pollen. 2h6 A. RRONGNIART. près de sa surface interne, qui passe insensiblement à un tissu à grandes cellules plus transparentes, formant une zone proba- blement charnue comme celle des graines de Gingko, et présen- tant même des espaces plus transparents, assez régulièrement disposés, correspondant sans doute à des cavités gommeuses ou oléagineuses. Ce qui m'engage à ne pas séparer ces plantes génériquement, c’est l'existence d’une forme dans laquelle le testa compacte, assez épais et homogène, est recouvert cependant par une couche peu épaisse d’un tissu cellulaire plus transparent (4). 2. Rhabdocarpus. — Le genre Rhabdocarpus est un de ceux qui avaient déjà été établis d’après des empremtes seules par M. Güppert, et caractérisés par la présence à leur surface exté- rieure de stries ou sillons longitudinaux ; mais ce caractère, sou- vent très-incertain, à fait donner ce nom à un grand nombre de fruits mal définis du terram houiller, et leur a fait attribuer les rapports les plus singuliers avec les végétaux vivants. Ce genre peut être très-bien caractérisé par la structure très-remarquable deson testa, dont la couche interne (endotesta)estnettement limi- tée, et formée d’un üssu cellulaire dense et compacte ; la couche externe (sarcotesta) est remarquable par la présence dans le tissu cellulaire qui la constitue de faisceaux nombreux de fibres solides, s'étendant souvent obliquement de la base au sommet, constituant une enveloppe charnue et fibreuse qui se prolonge au delà du noyau de l'endotesta, tant vers le sommet que vers la base. À l’intérieur, on reconnaît sur l’endotesta la chalaze et le inicropyle opposés, et le nucelle dressé termimé par un sommet conique sans apparence de cavité pollinique : le nucelle paraît uni au testa dans sa partie inférieure, comme on l’observe dans quelques Conifères ; la chalaze recoit un faisceau vasculaire cen- tral, d'où naissent deux faisceaux vasculaires récurrents qui se (4) Dans ces deux types principaux il y a des formes diverses, probablement spéci- fiques, qui se distinguent par leur grandeur absolue et surtout par les rapports de leur longueur à leur largeur : dans l’une, en effet, ces deux dimensions sont égales ; dans une autre, Cardiocarpus expansus, le diamètre transversal est au diamètre longitudinal pas- sant par la chalaze et le micropyle comme 3 est à 2, GRAINES FOSSILES TROUVÉES À L'ÉTAT SILICIFIÉ. 2h17 continuent en dehors de la carène dans toute son étendue. Il existe deux ou trois espèces de Æhabdocarpus dans le dépôt sili- ceux de Saint-Étienne; mais il est assez difficile de les définir, et d'apprécier leurs rapports avec les espèces déjà signalées dans d’autres localités (4). 3. Diplotesta. — Ce genre avait été très-bien distingué par M. Grand'Eury par l'inspection même des grammes, telles qu’elles se montrent dans les cassures de la roche qui les renferme, et j'ai été heureux de conserver le nom qu’il leur avait donné, Ces graines se distinguent, en effet, par les deux zones très- nettement limitées qui constituent leur testa : l’une interne, d’un tissu généralement plus coloré, très-dense, et formé de petites cellules uniformes ; l’autre externe, à peu près de même épais- seur, et formée de cellules plus grandes qui varient de la partie interne à la partie externe de cette zone, et sont souvent très- altérées, mais limitées par un épiderme très-distinct. Ces graines sont elliptiques, peu comprimées, mais cependant marquées de deux carènes opposées peu saillantes. A l’intérieur, la chalaze forme une saillie qui donne à la cavité une apparence cordiforme qui ne se manifeste pas au dehors. Le nucelle est presque cylindrique, terminé par un mamelon qui surmonte une partie conique. Je n’en connais qu'une seule espèce à laquelle j'ai donné le nom de M. Grand Eury, qui l’a signalée le premier. ILest possible que quelques-unes des graines désignées sous le nom de Cyclocarpus appartiennent à ce genre (2). h. Sarcotazus. — Ce genre est fondé sur le grand développe- (4) Une de ces espèces, dont la forme extérieure est allongée et presque conique, l'enveloppe charnue se prolongeant beaucoup au delà du noyau formé par l’endotesta, a été désignée par M. Grand'Eury sous le nom de Rh. conicus ; l’autre, d’une forme générale ellipsoide, a été nommée par lui Rh. subtunicatus, à cause de son analogie avec le RA. tunicatus de Güppert. (2) Le nom de Cyclocarpus a été donné à des graines du terrain houiller dont les empreintes ressemblent à celles des Cardiocarpus, sauf l’échancrure en forme de cœur de la base qui caractérise ces derniers. Mais la forme des Cyclocarpus se retrouve dans les noyaux isolés des Rhabdocarpus et des Diplotesta, et ne suffit pas pour les dis- tinguer. ” 9h8 A. BRONGNIART, ment du sarcotesta, où zone externe du testa, qui formait évi- demment une pulpe épaisse, molle, dont le tissu est souvent dé- truit, mais qui était limité par un épiderme bien conservé, formé d’une seule couche de cellules, indiquant la surface très-irrégu- lière ou très-déformée d’une masse molle ou charnue. L’endotesta dur et compacte ressemble à celui du Déplotesta ; mais il offre dans la structure de ses tissus et dans l'organisation de la chalaze des différences qui obligeront peut-être plus tard à diviser ce genre ou à rattacher une de ses espèces, le Sarcotaœus avellanus, au genre Diplotesta. Dans l’état actuel de nos connaissañces, on peut distinguer trois espèces parmi nos échantillons de Saint-Étienne : Sarcotaxus anqulosus. — Sarcotazus oliveformis. — Sarco- tarus avellanus. La structure de ces graines permet de les comparer à plusieurs égards à celles des Cephalotazus vivants. 5. Leptocarypum. — M. Grand'Eury avait désigné dans ses envois, sous le nom de Carpolithes avellana, diverses graines ovoïdes, légèrement comprimées, qui ont dû former plusieurs genres distincts, Sarcotarus, Taxospermum, et enfin celui qui me paraît leur type principal, et auquel je donne le nom de Leptocaryum. Je n'en connais qu'une espèce, le L. avellanum : ce sont des graines de grosseur moyenne, elliptiques, peu allon- gées (12 millimètres sur 10), légèrement aplaties et bicarénées, dont le testa, presque homogène, est formé de petites cellules elliptiques ou globuleuses, à parois très-épaisses, se désagrégeant facilement, sans épiderme, ni couche externe différente, mais tapissé à l’intérieur par quelques rangées de fibres grèles longi- tudinales. Ce tesla est traversé par un canal micropylaire étroit, et présente à sa base une chalaze discoïde, sur laquelle repose la base du nucelle ; celui-ci paraît souvent uni à la face mterne du testa jusqu'à moitié de la hauteur par un tissu cellulaire in- terposé, mais souvent détruit; il est libre plus haut, et se ter- mine par un sommet conique dont l'extrémité forme une papille celluleuse saillante sous le micropyle. GRAINES FOSSILES TROUVÉES A L'ÉTAT SILICIFIÉ. 219 Ce genre, quoique ressemblant extérieurement au Tarosper- mum, en diffère beaucoup par la constitution de son testa et de son nucelle. 6. Taxospermum. — Les graines que je désigne sous ce nom ressemblent, plus que toute autre, par leur forme extérieure, à celles de notre fou Tarus. Elles ont un testa mince, d'apparence dure et solide, mais d’une organisation plus compliquée que celle du testa des Taxus actuels; il présente un épiderme interne trés-dislinct, formé d’une seule couche de grandes cellules car- rées, une couche composée de fibres dirigées parallèlement à l’axe, une couche de tissu dense à cellules oblongues, et une zone externe mince, formée de cellules plus transparentes, sans épi- derme distinct. Cette couche externe s’épaissit vers le haut, et forme une sorte de caroncule papilleuse autour du micropyle. La chalaze paraît constituée par un disque peu épais, dont on n’a pas pu observer le faisceau vasculaire. Le nucelle est terminé par un sommet conique qui paraît creusé d’une cavité pollinique entourée d’un tissu cellulaire spé- cial, et renfermant quelques grains de pollen. Je ne connais qu'une espèce de ce genre déjà observée très- anciennement à Saint-Étienne. Je suis heureux de lui donner le nom de M. Gruner, dont les travaux ont tant contribué à faire connaître la constitution géologique du bassin houiller de Saint- Étienne. Le Taxospermum Gruneri est une graine elliptique légère- ment aplatie, à deux carènes obtuses, de 15 millimètres de long sur 9 millimètres de large, beaucoup plus grosse par conséquent que les graines de l'Tf, auxquelles ces graines ressemblent par leur forme extérieure, mais dont elles différent évidemment beaucoup par la structure de leurs diverses parties. B. — Graines prismatiques ou cylindriques dont le testa est organisé symétriquement autour de l’axe. 7. Pachytesta. — Le genre Pachytesta est évidemment le plus remarquable de tous ceux qui se trouvent dans ces terrains 950 A. BRONGNIEART,. par l'énorme volume des graines qui le constituent ; elles ont la forme d'un ellipsoïde allongé, dont la dimension varie proba- blement suivant les diverses espèces, mais qui peuvent atteindre 11 centimètres de long sur 5 de large. Ces graines avaient été désignées par M. Grand’Eury dans ses envois sous le nom de Æhabdocarpus giganteus ; mais l'étude de leur organisation montre qu’elles n’ont rien de commun avec le genre /habdocarpus, les stries longitudinales qui se remarquent à sa surface n'ayant pas la même origine. Le testa qui forme l'enveloppe externe de ces graines est en- tièrement compacte et probablement très-dur ; 1l est souvent brisé par la pression ; les fragments en sont disjoints, mais sans être déformés. Dans la zone moyenne, ce testa à environ 6 mil- limètres d'épaisseur ; dans une variété ou espèce, il présente près de la chalaze 8 millimètres, dans une autre 12 millimètres d'épaisseur ; il s’épaissit également au bout micropylaire, au moins dans certains échantillons, et acquiert aussi jusqu'à 12 millimètres d'épaisseur. Son tissu est formé de cellules allongées, sinueuses, repliées de diverses manières, suivant la zone qu’on examine. Ce testa, formant un cercle très-régulier, est cependant partagé en trois segments par des sortes de sutures déterminées par une lame très-mince d’un tissu composé de cellules parallèles; elles cor- respondent chacune à l’intérieur à deux petites crêtes qui parais- sent avoir uni le testa au tissu extérieur du nucelle, mais dont les liens sont détruits. Le caractère important qu'on y observe consiste dans la présence, près de la surface externe, de fais- ceaux vasculaires nombreux qui déterminent les lignes saillantes longitudinales qu'on remarque sur la surface extérieure. Quel- ques autres faisceaux moins nombreux sont placés plus loin de la surface ; ils prennent naissance les uns et les autres, mais à des hauteurs différentes, du faisceau vasculaire qui traverse la base du testa pour se rendre à la chalaze. Cette chalaze forme un des caractères remarquables de ces graines ; elle est élevée sur un pédicelle épais et assez court, surmonté d’un disque concave, comme une sorte de coupe dont GRAINES FOSSILES TROUVÉES À L'ÉTAT SILICIFIÉ. 251 les bords se replient et s'enroulent en dessous pour donner nais- sance à la membrane externe du nucelle. Au-dessus du disque de la chalaze se trouve une autre membrane, probablement celle qui entoure le périsperme. Au delà de cette région, tous les tissus intérieurs de la graine sont détruits ou très-altérés, et la cavité de la grame devient comme une géode tapissée de cristaux de quartz. Nous n'avons jusqu'à présent que des données très-imparfaites sur le reste du nucelle et sur l’organisation de son sommet (1). 8. Trigonocarpu — J'avais, dès 1898, désigné sous le nom de Trigonocarpus des fruits trigones du terrain houiller, consi- dérés par Sternberg comme des Pa/macites, et je les avais laissés parmi les Monocotylédones douteuses. Depuis lors cette dési- gnation a été appliquée à beaucoup de fruits analogues, sans que leur classification ait été fixée d’une manière plus certaine; car Lindley (Fossil Flora) et Güppert (For. permiensis) les consi- dèrent comme un preuve positive de l’existence des Palmiers à l’époque houillère. M. J. Hooker, dans une Notice sur quelques échantillons à structure conservée (Trans. Soc. Roy., 1855) (2), a émis le pre- (1) De nouveaux échantillons nous ont fourni sur la structure intérieure de cette graine remarquable des données plus précises. Le tesla est recouvert à l'intérieur, dans toute son étendue, d’une couche de tissu cellulaire limitée par un épiderme interne qui pourrait être pris, par suite de la destruction fréquente d’une partie du tissu qu'il recouvre, pour une enveloppe distincte; plus'à l’intérieur se trouve une enveloppe irès-délicate unie dans une grande étendue à celle du nucelle, dont elle se sépare plus haut et qui paraît correspondre à une secondine de l’ovule; elle se termine supé- rieurement en un tube grêle correspondant au micropyle et formant un endostome, C'est au-dessous de ce prolongement tubuleux que se trouve le sommet du nucelle ; plus bas on distingue encore une sorte de cloison membraneuse qui sépare sa partie supé- rieure de la zone qui devait être occupée par le périsperme. Il y a là une structure très- complexe qu’on reconnait d’une manière très-évidente dans la cassure d'échantillons que leur nature cristallisée ne permettra peut-être pas de préparer en lames minces, Je rappellerai que de grosses graines fort semblables à celles-ci ont été considérées il y a déjà longtemps par moi comme se rapportant probablement au genre Noggerathia (Comptes rendus, 1845, t. XXI, p. 1392). (2) On the Structure of certain limeslone Nodules enclosed in seams of biluminous Coal, with a Description of some Trigonocarpon contained in them, by Joseph Dalton Hooker, M.D., et Edward William Binney, esq., 44 décembre 1854. Si dans le texte de cette notice je n’ai cité que M. Hooker, c’est parce que j'ai attribué 252 A. BRONGNIART. mier l'opinion de leurs rapports avec les GYmnospermes ; mais sa description se rapporte plutôt au genre suivant. M. Schimper, qui ne paraît pas avoir connu cette opinion de M. Hooker, les place cependant à la suite des Cycadinées, plutôt d’après leurs associations géologiques que d’après leurs carac- ères. La structure de toutes leurs parties établit d’une manière positive leur place parmi les Gymnospermes. Ce sont des graines elliptiques trigones, à trois carènes peu saillantes, ne se prolongeant pas en ailes; celle de Saint-Étienne que j'ai étudiée est plus petite que la plupart de celles déjà décrites, et surtout que le vrai Trigonocarpus Noggerathi, qu'on doit considérer comme le type du genre, et qui diffère peut-être en quelque point de la graine que j'ai examinée. lei le testa mince, entièrement formé d’un tissu dense et com- pacte, offre cependant deux couches superficielles différentes de la zone moyenne formée de cellules rayonnantes. Les trois angles sont marqués surtout vers l'extrémité supérieure, et correspon- dent dans cette partie à trois sutures qui paraissent pouvoir se disjoindre, probablement à l’époque de la germination. Le testa se prolonge supérieurement en un micropyle tubuleux. La cha- laze est formée par un faisceau vasculaire très-marqué qui tra- verse le testa à sa base. Le nucelle présente un sommet conique, d’une forme très-particulière, et assez variable sur les différents échantillons, mais montrant toujours un espace vide bordé d'un issu cellulaire spécial, et contenant quelquefois des grains d’appa- rence pollinique. Cette espèce, que je ne puis rapporter avec certitude à au- cune des espèces déjà décrites, recevra le nom de Trigonocarpus pusillus. 9. Tripterospermum. — La graine sur laquelle ce genre est fondé présente la forme générale des Trigonacarpus, et son plus spécialement à ce savant botaniste la question des affinités de ces graines avec les végélaux actuels, et plus particulièrement le Girgko ou Salisburia. Les Trigonocarpes étudiés par ces auteurs proviennent de la partie inférieure des couches de charbon du Lancashire, par conséquent de terrains carbonifères beaucoup plus anciens que ceux de Saint-Étienne. GRAINES FOSSILES TROUVÉES À L'ÉTAT SILICIFIÉ. 255 amande, dépouillée du testa, en aurait tous les caractères; mais ce testa, très-épais, se prolonge en trois ailes très-saillantes, et est composé de deux couches très-distinctes : l'interne est formée d’un tissu serré, très-coloré et très-opaque, composé de cellules diversement dirigées; l’extérieure, plus large, est constituée par un tissu plus lâche et plus transparent. Ces deux couches sont séparées d’une manière très-nette, et sont même quelquefois disjointes; elles se continuent dans les ailes et autour du micro- pyle, qui forme un bec épais et saillant. La chalaze est fournie par un faisceau de vaisseaux striés ou de trachées très-fines ,qui, traversant la base du testa, s’épanouissent pour former le disque chalazien, et s'étendent, dans une assez grande étendue, sur la surface externe du nucelle. Le sommet de ce nucelie, détruit par la préparation, ne montre que son extrémité assez éloignée du micropyle par la rétraction de l’ensemble du nucelle, ainsi qu’on l’observe assez fréquemment dans ces graines fossiles. Je n’ai eu à ma disposition qu’un seul échantillon de cette graine, qui n'a pas permis de multiplier davantage les prépara- tons; elle est assez grosse, chacune de ses faces, de l'extrémité d’une aile à l’autre ou de la base au sommet, ayant environ 5 cen- timètres. Il est possible que certains Trigonocarpus déjà décrits se rap- portent au moule intérieur de cette graine, dépouillé de son testa et de ses ailes (4). 10. Péychotesta. — Ce genre se distingue facilement par la structure toute particulière de son testa. Les six ailes qui pro- longent les angles de la graine à section hexagonale sont en effet formées, non pas par une extension du tissu du testa, mais par (4) C’est à ce genre que se rapportent sans doute les Trigonocarpes décrits par MM. Hooker et Binney, et probablement plusieurs des espèces classées dans ce genre et qui paraissent avoir une couche extérieure du testa distincte d’un endotesta plus dur. Quant à la déhiscence de ce testa en trois valves, je crois qu’elle a lieu dans ces trois genres à forme trigone par suite du gonflement des parties intérieures, comme on l’observe dans diverses graines au moment de la germination, — Cette division en trois valves est signalée dans les empreintes de plusieurs Trigonocarpes non silicifiés, et j'en ai observé le commencement sur quelques échantillons des graines qui nous occupent, 251 A. BRONGNEART, le testa lui-même replié à l'extérieur. Ces ailes ont ainsi une double paroi identique, pour sa structure et son épaisseur, au (esta qui entoure le corps de la graine, et sont même élargies à leur extrémité libre par l’écartement de ce repli du testa. Cette enveloppe de la graine, très-mince, est homogène, mais composée de lames parallèles à la surface du testa, formées de fibres cylindriques parallèles les unes aux autres dans une même lame, mais se croisant dans diverses directions dans les lames superposées. Les premiers échantillons ne nous avaient montré que des sections transversales de peu d’étendue en longueur ; un nou- vel exemple vient de nous présenter toute la longueur de la graine fendue par son milieu, maisne renfermant passes parties intérieures : on voit que c’est une graine allongée fusiforme, dont la cavité a environ 18 millimètres de long sur 4 à 5 milli- mètres de large, mais qui, avec les ailes, se prolongeant au- dessus et au-dessous, atteint environ 30 millimètres en longueur et10à12 en largeur. La graine est en outre sensiblement arquée. La disposition de ces prolongements et la structure de la cha- laze et du micropyle nous sont encore inconnues, ainsi que tout ce qui concerne le nucelle. 11. Herapterospermum., —- On n’a trouvé jusqu'à présent que des échantillons assez incomplets de ces graines, qui cepen- dant constituent deux espèces bien distinctes par la structure de leur testa. Leur coupe transversale nous montre un testa hexagone se prolongeant aux angles en six ailes très-saillantes. Dans l’une de ces espèces (Æ. stenopterum), le testa, quoique très-mince, est formé de deux couches très-diffitrentes : l’une interne, plus dense, formée de cellules allongées, disposées en bandes longitudinales et transversales ; l’autre externe, composée d'un parenchyme cellulaire régulier plus transparent. Ces tissus se continuent dans les ailes, qui sont minces et aiguës, et autour du micropyle, qui forme un tube très-saillant, dont nous n’avons pas pu voir extrémité. GRAINES FOSSILES TROUVÉES A L'ÉTAT SILICIFIÉ. 259 Dans l’autre espèce (7. pachypterum)), le testa, très-nettement limité, est composé d’un tissu semblable dans toute son épais- seur, formé de cellules allongées ou oblongues, droites ou cour- bées, diversement dirigées. Les six ailes correspondantaux angles sont larges à leur base, offrent une section transversale triangu- laire, et sont constituées entièrement par un tissu compacte semblable à celui du testa. Dans cette espèce, nous n'avons vu que l'extrémité chalazienne qui paraît offrir un prolongement des ailes au-dessous de la base de la graine. Par ce caractère, aussi bien que par la structure des ailes ou plutôt des crêtes épaisses du testa, cette seconde espèce semble avoir quelque analogie avec le genre Polylophospermum, et, plus complétement connue, elle devra peut-être lui être attribuée. 12. Polypterospermum. — Cette graine, dont je n’ai pu élu- dier qu'un seul échantillon, mais très-complet, est remarquable par le nombre et l'étendue des ailes qui naissent de sa surface. Elle devait être ovoïde, obtuse vers sa base, aiguë à son sommet; sa section transversale était hexagone avec six ailes étroites et aiguës aux angles du testa, et six autres ailes plus courtes et tronquées naissant du milieu de chacun des côtés de l'hexagone; le testa, très-mince, est dense et opaque vers l’in- térieur où sa structure est difficile à reconnaître ; plus à l’exté- rieur, il est formé de fibrilles grêles, sinueuses, diversement repliées, déterminant des saillies à l'extérieur. Les ailes paraissent formées par une expansion de ce tissu : elles sont, en effet, composées de filaments ou cellules filiformes flexueuses, dirigées perpendiculairement à la surface du testa, unies entre elles par leur juxtaposition ou par un tissu délicat et souvent détruit ; les ailes intermédiaires à celles des angles sont plus courtes, plus larges, tronquées, et semblent terminées par de petites cellules ; la chalaze, peu étendue, surmonte un reste de funicule et ne présente rien de particulier. Le micropyle se prolonge en un tube court formé par des cellules allongées. Le sommet du nucelle paraît terminé par un petit eanal eylin- drique surmontant un espace creux spécial, comprenant dans 256 A. BRONGNIART. cet échantillon une petite masse coagulée, qui semble formée de granules polliniques agglomérés; la disposition des membranes qui constituent le sommet micropylaire du nucelle est assez remarquable, mais exigerait des figures pour être comprise. Tous ces détails obtenus par des sections parfaitement diri- gées dans un seul échantillon sont une preuve du talent de M. B. Renault, auquel je suis heureux de dédier cette espèce (Polypterospermum Renaulti). 13. Eriotesta. — Je n'ai vu qu'un fragment peu étendu de cette graine, mais il offre des caractères qui la distinguent faci- lement. La section transversale, quoique incomplète, indique une graine octogone, dont le testa mince et compacte, formé de cel- lules oblongues, dirigées parallèlement à la surface interne et transversalement relativement à l’axe, se développe extérieure- ment en cellules allongées perpendiculaires à la surface, for- mant des poils qui couvrent toute la surface externe du testa, et sont plus allongés vers les angles, qu’ils rendent plus apparents. Cette graine (£r. velutina) a environ 8 millimètres de dia- mètre. On ignore son étendue en longueur et la structure de ses autres parties. 4h. Polylophospermum. — La forme remarquable de cette graine aurait dû la signaler aux auteurs des flores du terrain houiller ; cependant je n’en trouve aucun indice dans les publi- cations sur les fruits fossiles. Est-elle propre au bassin de Saint- Étienne ? C'est une graine allongée, prismatique, longue de 45 muilli- mètres, sans compter ses prolongements inférieurs et supérieurs. La section de son testa est hexagonale, et chaque angle se pro- longe en une crête large à sa base ; d’autres crêtes plus courtes s'élèvent dans l'intervalle du milieu des faces du prisme hexa- gonal. Ces crêtes, qui sont le prolongement du testa, sont for- mées d’un tissu dense et opaque; mais au dehors on voit un tissu cellulaire plus che et transparent, souvent détruit, qui GRAINES FOSSILES TROUVÉES À L'ÉTAT SILICIFIÉ. 257 occupe les côtés des grandes crêtes et l'intervalle entre celles-ci et les plus petites. C’est sur ces graines que j'ai observé pour la première fois ces radicelles qui, en rampant à leur surface, pénètrent et détrui- sent ce tissu et en rendent l'observation trèes-difficile ; elles s’in- troduisent en outre à travers ce tissu lâche dans les parties exté- rieures de ces graines. En effet, le tissu du testa se prolonge au-dessus et au-dessous de la graine, de manière à former supérieurement une sorte de cupule en forme de grelot, ouvert vers le haut, et formé alterna- tivement de bandes solides faisant suite aux crêtes du testa, et d’espaces occupés par le tissu cellulaire parenchymateux que ces radicelles traversent souvent. A l'extrémité inférieure l’organi- sation est très-analogue, si ce n’est que le centre de ce prolon- gement est occupé par le funicule ou le faisceau chalazien, et que l’espace compris entre ce faisceau vasculaire et l'enveloppe externe est occupé par un parenchyme souvent détruit; la graine proprement dite se prolonge supérieurement en un micropyle tubuleux formant une sorte de colonne qui occupe le centre du prolongement supérieur du testa et atteint son orifice. Dans l’intérieur de la graine on voit un nucelle cylindrique naissant du pourtour du disque peu saillant de la chalaze. Supé- rieurement, la membrane du nucelle paraît se dédoubler pour former une chambre pollinique complétement vide, mais qui paraît fermée supérieurement par un mamelon cylindrique un peu saillant, et formé de cellules allongées parallèles. Le sac périspermique est bien distinct et ouvert supérieurement. 15. Codonospermum. — Ce genre esi certainement le plus singulier par son organisation de ceux que nous à fournis ce gisement de Saint-Étienne; il paraît y être fréquent à l’état d’empreinte, quoique je ne trouve rien qui s’y rapporte dans les publications sur les graines du terrain houiller. A l'état silicifié, nous en avons eu plusieurs échantillons, qui cependant laissent à désirer dans quelques-unes de leurs parties. A l'extérieur, cette graine se présente sous la forme d’une sorte de cloche cylin- 9° série, Bor. T. XX (Cahier n° 5).1 17 208 A. BERRON CNE AE. drique daës le bas, et terminé supérieurement par une pyra- mide très-surbaissée à huit angles. La partie cylindrique, qui est un peu plus étendue que le sommet pyramidal, se prolonge en huit lobes ou dents qui se recourbent en dessous, et vont pro- bablement se réunir au centre : c'est cette partie qni présente encore des doutes sur son organisation; mais elle n’est qu'acces- soire, Car la graine proprement dite occupe le sommet pyramidal. Une coupe longitudinale montre en effet que la graine, très- déprimée dans le sens de l'axe, a la forme d'une tête de clou épaisse, convexe en dessus, plane ou plus souvent concave en dessous, entourée dans toute sa périphérie par un testa com pacte, opaque, formé entièrement de cellules grèles, longues, parallèles à sa surface, tesila qui se continue au-dessous de Ja graine pour constituer un prolongement inférieur analogue, à quelques égards, à celui qui est à la base du Po/ylophosper- noun ; mais il paraît fermé en dessous, et n'offrir que des ouver- tures latérales entre les dents ou lohes signalés plus haut. Quant à la graine elle-même, on y retrouve les mêmes parties que dans les précédentes, mais sous une forme tres-différente ; 11 y a une chalaze vasculaire, dont les vaisseaux doivent avoir été contenus dans un tube solide prolongeantle testa inférreurement. Les membranes du nucelle paraissent au nombre de irois, dont les deux externes, unies dans une assez grande étendue, corres- pondent probablement à la surface du nucelle ; l'interne à len- veloppe périspermique. Le sommet du nacelle présente de la manière la plus distincte la chambre pollinique eirconserite par un tissu cellulaire spécial, qui semble naître du sommet du nucelle, et qui présente supé- rieurement un Canal très-marqué. Des granules polliniques existent dans cet espace vide. Une graine beaucoup plus petite du mème genre sembierait indiquer une seconde espèce. L'espèce type portera le nom de C. anomalumt (N). (4) Plusicurs nouveaux échaniillons n'ajoutent que peu de chose à ce qui concerne la graine proprement dite; ils indiquent ecpendant d’une manière plus nette que les premiers l'existence d’une couche mince de tissu cellulaire sur la surface externe du » GRALNES- FOSSILES TROUVÉES À L'ÉTAT SILICIFIÉ. 259 16. Stephanospermum. — Les graines que nous désignons sous ce nom avaient déjà été remarquées par M. Grand'Eury, qui nous les avait envoyées sous le nom de graines couronnées. Ce sont les plus petites que nous connaissions dans ce terrain, et elles sont en effet remarquables par l'espèce de couronne qui surmonte leur testa et entoure le micropyie, Elles ont une forme cylindrique ou celle d’un ellipsoïde allongé. Leur longueur totale est d'environ 1 centimètre et leur largeur de { millimètres. Le tesla mince forme un cercle continu, d’un tissa opaque très- dense, composé de pettes cellules sphériques et d’une rangée de cellules plus transparentes à l'intérieur. A la partie supérieure, ce testa se prolonge en uüe sorte de cupule üu couronne conti- pue, du même tissu que dans le reste de son étendue, amineie sur son bord, mais sans divisions, Au milieu de cette cupule s'élève le tube micropylaire, élargi à sa base et d'environ 2 mil- limètres de longueur. Le testa est un peu renflé à la base, et traversé par le faisceau vasculaire qui sépanouit pour former le disque un peu saillant de la chalaze ; la paroi du nucelle fait suite au pourtour de ce disque chalazien; elle suit à peu de distance la surface interne du testa, et le nucelle se termine supérieurement par un sommet conique qui correspond, d’une manière plus ou moins immé- diate, à l'ouverture du micropyle. Cette parlie supérieure du nucelle a la forme d’un dôme, et présente souvent d'une manière très-nelte cette cavité entourée d’un üssu cellulaire spécial, contenant tres-souvent des grains de pollen bien carac- térisés. Ces graines entières varient un peu de forme, et pourraient tesla, mais ils nous fournissent quelques données plus précises sur la struclure du pro- longement inférieur de ces graines. On voit que ce prolongement du testa, se repliant eu dessous, vient se réunir à l'axe qui s'étend vers la chalaze et présente à l'intérieur des crêtes saillantes au nombre de huit qui paraissent circonscrire autour de cet axe un espace vide ou occupé par un tissu lâche et détruit, formant au-dessous de la graine une sorte de ballon déprimé. Cette organisalion singulière, quoique mieux indiquée sur ces échantillons, est souvent difficile à bien reconstituer par suite des déformations que cette partie à éprouvées par la compression et qui semblent en rapport avec la vacuité de cette partie de la graine. 260 A. BBRONGNEAET. peut-être constituer plusieurs espèces. Je désigne l'espèce type par le nom de Sf. achenioides. 17. Ætheotesta. — Graine ellipsoïde ou presque sphérique de 412 à 15 millimetres de diamètre, à testa épais homogène, formé de fibres ou cellules allongées, dirigées perpendiculaire- ment à la surface; ces fibres paraissent, sur un échantillon, entremèêlées à de petites cellules globuleuses (peut-être par suite d’une altération du tissu). Ce testa, vers sa base, est recouvert, dans une certaine étendue, par une couche d’un tissu lâche, formé de cellules allongées ou fibrilles molles, diversement re- pliées et sinueuses, qui semble constituer une sorte d’arille. A l'extrémité opposée (sur un autre échantillon), le testa, aminei dans la partie qui correspond au micropyle, est surmonté d’une épaisse caroncule formée de cellules fibrilleuses très-transpa- rentes, parallèles entre elles, laissant quelquefois des lacunes étendues par leurs disjonchons:; ces cellules, qui paraissent rayonner autour du micropyle, sont presque dans la direction de celles du testa qu’elles recouvrent. La surface de cette caron- cule charnue est très-nettement limitée à l'extérieur par une zone de petites cellules polyédriques. A l'intérieur de la graine on trouve le nucelle très-rétracté et déplacé dans un des échan- tillons, dans sa position naturelle s'étendant jusqu’au-dessous du micropyle dans l’autre; 11 présente toujours un sommet tubuleux surmontant une cavité dans laquelle on observe quel- ques grains de pollen. Les graines de ce genre se reconnaissent facilement, même sur la cassure, à la texture fibreuse rayonnante de leur testa et à son épaisseur, ainsi qu'à leur forme presque globuleuse, qui m'a fait nommer celte espèce ZÆ. subglobosa (1). (4) 1 faut bien remarquer que dans cette graine le tissu cellulaire lâche de l'extré- mité micropylaire du testa est continu avec le tissu même de ce testa, ct fait ainsi partie de cette enveloppe. Au contraire, le tissu qui l'entoure à sa base est étranger au testa, ne lui adhère que vers son milieu, et l'accompagne comme un arille qui rappelle la sorte de cupule des Taxus et surtout des Dacrydium. GRAINES FOSSILES TROUVÉES À L'ÉTAT SILICIFIÉS 261 EXPLICATION DES PLANCHES. PLANCHE 21, Fig. 4-6, — CARDIOCARPUS. Fi . 4. Cardiocarpus drupaceus. Coupe par le plan de la carène. — «, testa épais, charnu à l'extérieur ; b, chalaze ; c, nucelle et périsperme; d, extrémité micropy- laire du nucelle (grand. nat.). Fig. 2. Coupe de la même espèce, perpendiculaire au plan de la carène. Fig. 3. Cardiocarpus expansus dont la zone interne du testa est mise à découvert par la cassure de l'échantillon, et la zone externe charnue a est indiquée dans son pour- tour. Fig. 4. Coupe longitudinale du Cardiocarpus drupaceus var., montrant l'épaisseur de la zone cellulaire charnue et les lacunes qu’elle présente vers l'extérieur. Fig. 5. Cardiocarpus sclerotesta. Portion de la base avec la chalaze, coupée dans le plan de la carène. Fig. 6. Cardiocarpus sclerotesta minor. Coupe dans le plan de la carène. Fig, 7-11, — RHABDOCARPUS. Fig. 7. Rhabdocarpus conicus Grand'Eury. Forme générale d’après un échantillon cassé avant la préparation (grand. nat.). Fig. 8. Coupe longitudinale de la région micropylaire du même. — 4, testa avec faisceaux fibreux; b, nucelle avec sommet micropylaire. Fig. 9. Coupe longitudinale perpendiculaire à la carène de la même espèce. Fig. 10. Rhabdocarpus subtunicatus Grand’Eury. Coupe longitudinale comprenant la chalaze, parallèle à la carène.— a, endotesta ;, b,chalaze avec l’origine des faisceaux vasculaires latéraux de la carène se continuant en vw; c, sarcotesta avec ses faisceaux fibreux; d, nucelle avec son sommet micropylaire. Fig. 41. Coupe transversale de la même espèce. (Mêmes lettres.) Fig, 12-14. — DiprotesrA. Fig. 12. Diplotesta Grand'Euryana. Coupe longitudinale perpendiculaire au plan de la carène.— «a, endotesta; à, sarcotesta; ce, cavités glanduleuses de la base de l’endo- testa; d, nucelle avec son extrémité micropylaire. Fig. 13. Coupe transversale de la même espèce, dans la partie moyenne de la graine. (Mèmes lettres.) Fig. 14. Coupe transversale près de la base de la graine passant par la chalaze et les cavités glanduleuses. Fig, 15-16. — SARCOTAXUS. Fig. 45. Sarcotazus olivæformis. Coupe longitudinale grossie 2 fois.— a, endotesta ; b, épiderme du sarcotesta; €, chalaze; d, nucelle terminé par un sommet conique, € 26 à A, BRONGUEAE M. Fig. 16. Sarcolarus «nqulosus. Coupe transversale grossie 4 fois. — «4, endotesta avec deux carènes; D, épiderme du sarcotesta formant une enveloppe quadrangulaire ; d, coupe du nucelle. Fig. 17. — LEProcaRYoN. Fig. 47. Leplocaryon Avellana. Coupe longitudinale, grossie 2 fois, d'une raine complète. — 4, testa; b, chalaze; ce, micropyle ; 4, nucelle montrant sa base fixée à la chalaze et son sommet correspondant au micropyle. Fig. 18-20, — TAXOSPERMUM. Fig. 18. Graine du Taxospermum Gruneri, de grandeur naturelle, vue par la surface aplatie. Fig, 49. La même, vue du coté d’une des carènes. Fig, 20. Coupe longitudinale dans le plan des carènes, grossie 2 fois.—",testa ; 4, mi- cropyle; e, nucelle, €’, son sommet micropylaire; 4, reste du sac périspermique. PLANCHE 22, Fig. 1-3. — TRIGONOCARPUS. Fig, 4. Trigonocarpus pusillus grandeur naturelle. Fig. 2, Coupe longitudinale passant par la chalaze et le micropyle, grossie 5 fois. — 4, esta; D, chalase; «, micropvyle; d, nucelle; e, cavité du sommet du nucelle avec grains de pollen. Fig. 3. Coupe transversale de la même graine (même grossissement), — 4, testa; b, sutures du testa; €, membrane du nucelle. Fig. 4-5. — PACHYTESTA. Fig. 4. Coupe longitudinale de grandeur naturelle, dont les dimensions résultent d'un échantillon complet, mais dont la partie supérieure ne passait pas par le micropyle, représenté d’après un autre échantillon. Partie inféricure, Pachytesla incrassala, — 4, testa très-épaissi vers la base; b, faisceau vasculaire de la chalaze ; €, vaisseaux extérieurs du testa; 4, vaisseaux intérieurs du testa; e, chalaze en forme de disque saillant; /, membrane naissant du col de la chalaze ét limitant le tissu interne du testa; g, membrane du nucelle. Partie supérieure de la même espèce? ou du Pachytesta gigantea, — }, testa épaissi autour du micropyle 7; k, tube micropylaire / renfermant des granules polliniques et dépassant le sommet du nucelle, Fig. 5. Coupe transversale du Pachylesle incrassata? a, testa; c, vaisseaux extérieurs du testa; d, vaisseaux intérieurs du testa; /, membranes externes et internes du nucelle. Fig, 6-8, — TRIPTEROSPERNUM. Fig. 6. Triplerospermum rostralun. Coupe longitudinale de la partie supérieure passant par le micropyle, grossie 2 fois, — a, endotesta se prolongeant en un tube 2 AC & 2m SLT DES te * À 2 GRAINES FOSSILES TROUVÉES A L ETAT SILICIFIE. 263 erèle autour du micropyle; b, couche externe celluleuse, spongieuse ou charnue, du testa, se prolongeant aussi autour du micropyle, plus épaisse à droite, correspondant à l’une des ailes ; ce, micropyle; d, sommet du nucelle. Fig. 7. Coupe longitudinale de la base de la mème graine (même grossissement), — a,endotesta ; b, sarcotesta ; d, chalaze avec son faisceau vasculaire ; e, membrane externe du nucelle ; /, membrane interne ou périspermique ?. Fig. 8 Coupe transversale de la moitié de la même graine détachée entre les deux coupes longitudinales précédentes (même grossissement).— a, endotesta ; b, couche externe du testa se détachant de l’interne ; €, une des trois ailes; e, membranes du nucelle. Fig. 9-11, — PrycHoTesrA. Fig. 9. Ptychotesta tenuis. Cassure longitudinale de cette graine, grossie 2 fois, dans aquelle deux des ailes 4 a sont divisées par le milieu, et une troisième a” montre son origine interne. L'intéricur de la graine manque, on n'en voit que quelques restes en à; une fracture {ransversale a permis de reconnaitre sa nature. Fig. 10. Coupe transversale d’un autre échantillon grossi 2 fois. — a, testa formant E* par ses replis six ailes obtuses à l'extrémité ; b, nucelle. Fig. 41. Une des ailes coupée transversalement, grossie 6 fois, Fig. 42-14. — HExAPTEROSPERMUM. Fig, 12. Hexapterospermum stenopterum. Coupe transversale grossie 3 fois. —4, endo- testa se prolongeant en six ailes 4! ; b, exotesta ne se prolongeant pas dans les ailes ; e, membrane du nucelle; d, membrane du périsperme. Fig. 13, Coupe longitudinale de la région micropylaire (même grossissement). — a, endotesta; bd, exotesta; c, canal micropylaire prolongé ct entouré par le tissu de l'exotesta. Fig, 14. Hexapterospermum pachypterum. Coupe transversale grossie 3 fois. — a, testa homogène offrant six crèles longitudinales épaisses, dont trois paraissent se diviser par le milieu. PLANCHE 23. Fig. 1-3. — POLYPTEROSPERMUM. Fig. 4. Polyplerospermum Renaullii Coupe transversale de grandeur naturelle, Fig, 2. Portion de la coupe transversale du testa et des ailes grossie 6 fois. — 4, endo- testa ; D, exotesta se prolongeant dans les ailes longues ct aiguës correspondant aux angles de l'hexagone et dans les ailes plus courtes et tronquées occupant le milien des faces de l'hexagone. Fig. 3. Coupe longitudinale de la moitié supérieure de cette graine, grassie A fois. — «, endotesla se prolongeant supérieurement dans le tube micropylaire €; b, exotesta ct portion d’une des ailes principales divisée eh bandes de cellules allongées, libres ou réunies; d, nucelle et membrane extérieure d/, se terminant supérieurement en une sotte de cloche e ouverte du côté du mictopyle et contenant un“ masse g'anu- leuse (pollinique ?) ; /, sac périspermique, 264 A. BRONGNIART. Fig. 4-5, — ERiOTESTA. Fig. 4. Eriotesta octogona. Coupe transversale d’une portion de la graine présentant trois côtés de l’octogone; grossie A fois. — a, testa recouvert dans toute son étendue de poils plus longs aux angles de l’octogone ; €, reste de la membrane du nuceile. Fig. 5. Portion du testa et des poils qui le recouvrent, grossis 30 fois. — a, endotesta ; b, zone extérieure moins dense du testa; €, poils serrés simples qui font suite aux cellules de l’exotesta. Fig. 6-8. — POLYLOPHOSPERMUM. Fig. 6. Polylophospermum stephanense. Coupe longitudinale passant par Paxe de la graine, grossie 2 fois.— a,testa de la graine montrant l’endotesta ct l’exotesta souvent en partie détruit et restitué; b, membrane du nucelle naissant du pourtour de la chalaze c et se terminant par le sommet micropylaire d; e, membrane du sac péri- spermique ; /, axe vasculaire prolongeant la chalaze; g, prolongements inférieurs des crêtes principales du testa ; h, tube micropylaire continuant l’endotesta ; #, pro- longement supérieur du testa formant une sorte de cupule au-dessus de la graine, Fig. 7. Coupe transversale de cette graine, grossie 4 fois.— a, testa avec ses six crêtes principales a’ correspondant aux ‘angles de l'hexagone et ses six crêtes sécondaires a! occupant le milieu des faces; b, exotesta souvent en partie détruit par des radicelles étrangères c; d, membranes du nucelle et du sac périspermique. g. 8. Coupe longitudinale de la région micropylaire, grossie A fois, — a, testa et origine de son micropyle ; », sommet du nucelle avec son mamelon terminal. Fig. 9-12, — CODONOSPERMUM. Fig. 9. Codonosperimum anomalum vu par sa surface externe, tel qu'il se présente dans la roche brisée, montrant les huit angles qui naissent du sommet conique du micro- pyle et une partie du prolongement inférieur qui s'étend au-dessous de la graine, Fig. 40. Coupe longitudinale, grossie 2 fois, de la graine sans son prolongement infé- rieur. — a, testa entourant complétement la graine et présentant en a! le commen- cement de ce prolongement; d, micropyle; c, chalaze se continuant en un faisceau vasculaire entouré par un tube faisant suite au testa et s’épanouissant en un disque vasculaire au-dessous du nucelle ; d, membrane du nucelle donnant naissance supé- rieurement à une zone cellulaire qui entoure une cavité s’ouvrant supérieurement sous le micropyle et renfermant des grains de pollen; e, membrane circonscrivant le périsperme altéré et un espace vide peut-être occupé par l'embryon. Fig. 11. Prolongement inférieur de la graine, le plus souvent déformé et brisé par la compression, restilué d’après diverses préparations, présentant en 4 a deux des huit crêtes internes qui paraissent s'étendre à l’intérieur de cette cavité, en à l’origine de l'axe occupé par le faisceau vasculaire chalazien, et en c la chalaze elle-même. Fig. 12. Coupe transversale de cette région très-près de sa base, montrant les huit faisceaux fibreux, prolongements du testa, qui l'entourent, et qui, d’après l'examen de l'extérieur de la graine, devaient être unis par un tissu cellulaire détruit ainsi que les parties intérieures. \ GRAINES FOSSILES TROUVÉES A L'ÉTAT SILICIFIÉ, 265 Fig. 13-15. — STEPHANOSPERMUM. Fig, 13. Stephanospermunr akenioides coupé longitudinalement, de grandeur naturelle, 8 P D 8 5 Fig. 144. Le même, grossi 4 fois. — a, testa avec la coupe de son prolongement supé- rieur en forme de couronne a’; b, chalaze et son faisceau vasculaire ; e, micropyle tubuleux en forme de bec; e, membrane du nucelle naissant de la chalaze et se ter- minant supérieurement par une zone celluleuse entourant un espace vide renfermant souvent des granules polliniques ; /, membrane du sac périspermique avec traces de périsperme altéré. Fig. 15. Coupe transversale de ces graines. — a, testa uniforme sans trace de carènes ni de sutures; b, membrane du nucelle. Fig. 16-18. — ÆTHEOTESTA. Fig. 16. Æfheotesta subglobosa. Coupe longitudinale de la région micropylaire, grossie 2 fois. — a, testa; D, partie supérieure du testa développé en une caroncule cellulaire lâche entourant le micropyle; ce, membrane du nucelle terminé par son mamelon micropylaire ; d, reste du sac périspermique. Fig. 17. Coupe longitudinale de la partie inférieure d’une autre graine, grossie 2 fois, — 4, testa; b, excroissance arilliforme formée d’un tissu cellulaire lâche et lacuneux ; ce, nucelle rétracté complet avec son sommet micropylaire et la cavité sous-micropy- laire contenant quelques grains de pollen; un de ces grains à surface aréolée, grossi 2 fois. Fig. 48. Coupe transversale d’une de ces graines, grossie 2 fois.— a, testa; b, mem- brane du nucelle contractée et déplacée, DE L'INFLUENCE DU TERRAIN SUR LA VÉGÉTATION Pair NE. Cl. CONT'AJEAN Professeur à la Faculté des sciences de Poitiers, Sous toutes les latitudes, à tous les niveaux, les plantes af- fectent des groupements particuliers, ou, en d'autres termes, présentent des associations d'espèces qui paraissent dépendre de la nature du sol. Quel que soit le genre de station, la flore du granite n’est pas la même que celle du calcaire, et diffère éga- lement de celle de l'argile ou du basalte désagrégé. Le contraste est surtout remarquable entre la silice et le calcaire, et toutes les fois que ces deux sols arrivent en contact, on voit les plantes caractéristiques de chacun d'eux s'arrêter à la ligne de démar- cation des terrains sans jamais emipiéter au delà. Les moindres pointements granitiques, les plus petits lambeaux feldspathiques où siliceux, transportés par les courants diluviens au milieu du calcaire, se reconnaissent immédiatement à leur végétation. fl est d’ailleurs inutile d’insister sur tous ces faits, signalés depuis longtemps en grand nombre, et qui prouvent que les plantes se montrent au moins aussi exclusives pour le terrain que pour le climat. Si l’on cherche à se rendre compte de cet état de choses, il vient naturellement à la pensée que le terrain agit en raison des éléments chimiques dont 1l se compose, et que les plantes du granite exigent la silice, de même que celles du calcaire exigent le carbonate de chaux. Ce qui donne à cette manière de voir une grande apparence de probabilité, c'est que la végétation maritime, qui est tout aussi spéciale que celle du granite ou du calcaire, se trouve étroitement renfermée dans la zone littorale INFLUENCE DU TERRAIN SUR LA VÉGÉTATION. 207 accessible à l’eau salée. Les plantes maritimes (41) contiennent toutes des quantités notables de sels à base de soude; leur exis- tence est si étroitement liée à la présence du chlorure de so- dium, que nous les retrouvons dans l'intérieur des continents, à plusieurs centaines de lieues des mers, autour des efflorescences et des sources salines. H est donc bien évident que l’action chi- mique devient ici prépondérante, exclusive; elle paraît annaler celle du sol, puisque les mêmes espèces maritimes se rencon- trent presque indifféremment sur le sable, sur le calcaire, sur le granite. Mais l’évidence n'est pas aussi manifeste quand il s'agit des plantes terrestres. On trouve fort peu de roches feldspathiques, et même fort peu de roches siliceuses qui ne renferment des traces de chaux, comme aussi on ne connaît guère de calcaires ou de dolomies absolument exempts de silice. Il en résulte que sur la plupart des terrains, les végétaux rencontrent les principes chimiques dont ils ne peuvent se passer. Quelque mi- nime qu'en soit la proportion, ils savent merveilleusement les extraire et se les approprier, en cela comparables à certaines glandes, les reins, par exemple, qui éliminent du sang les ma- üères azotées que la chimie est impuissante à découvrir. Cette aptitude à l'assimilation est telle, que, dans le cas particulier, les analyses chimiques des plantes servent peu, ear elles don- nent rarement des résultats contrastants, les mêmes espèces ac- cusant à peu près une égale teneur en silice, en sels de chaux, de potasse, en phosphates, etc., qu’elles se soient développées sur le granite ou dans tout autre milieu. Les Graminées de la tourbe ou du calcaire sont aussi riches en silice que celles des sols feldspathiques, et les concrétions minérales qui garnissent les dentelures des feuilles du Sazifraga Aizoon(2) sont également développées et également effervescentes avec les acides, que la (1) Je distingue la flore maritime, dont les espèces croissent dans l'air et sur les rivages, de la flore marine, dont les espèces croissent à des profondeurs diverses sons l’eau salée, ef qui ne se compose guère que d’Algues. (2) Dans ce mémoire je ne ferai pas suivre le noi de l'espèce de celui du botaniste qui l’a dénommée, car il ne s’agit ici que de plantes bien connues. 268 C. CONTEJEAN. plante provienne des crêts coralliens du Jura ou des rochers granitiques du Saint-Gothard. Cependant la croyance à l’action chimique du terrain s'empare d’autant plus volontiers de notre esprit, que la pratique agricole fournit de nouveaux arguments en faveur de cette manière de voir. Sur le granite et les schistes cristallins, on ne peut cultiver les céréales avec profit qu'après avoir fourni à la terre, par l'opération du chaulage, la quantité de calcaire dont elles ont besoin. Au contraire, le Châtaignier, le Selgle, le Sarrasin s'accommodent du plus maigre sol siliceux. Sur toute espèce de roche, la couche arable s’épuise rapidement, et ne peut être exploitée, d’une manière permanente, qu'à l’aide d'assolements où d’amendements, qui donnent aux principes chimiques indispensables le temps de se reconstituer peu à peu ou qui les introduisent directement dans le sol, On connait aussi toute une catégorie de plantes qui ne prospèrent qu'au pied des murs et dans le voisinage des fumiers, et qui recher- chent évidemment les sels ammoniacaux dont les stations de ce genre sont imprégnées. Cependant, quoique la plupart des auteurs accordent à la na- ture chimique du terrain une influence prépondérante et sou- vent exclusive, il y a nombre de dissidents. Mon intention n'étant pas de traiter le sujet ex professo, je me dispenserai d’énumé- rer les théories plus ou moins ingénieuses émises à différentes époques, et de passer en revue lestravaux des botanistes qui ont écrit sur la matière. Qu'il me suflise de rappeler que ces derniers appartiennent à deux écoles diamétralement opposées : les uns admettant l'influence chimique prépondérante ; les autres soute- nant que le sol agit principalement en raison de son état physique et de son mode mécanique de désagrégation. Le plus célèbre des champions de l’influence physique est cer- tainement Jules Thurmann. Le premier il formula une théorie uette et précise, s'adaptant à toutes les éventualités, se prè- tant à toutes les exigences. Aussi son livre (4) eut-il un grand (1) Essai dephytostatique appliquée à la chaine du Jura et aux contrées voisines, ete, 2 vol, in-8°. Berne, 14849. INFLUENCE DU TERRAIN SUR LA VÉGÉTATION. 269 succès. Longtemps partisan des idées de mon illustre ami, j’en- trai moi-même dans la lice (4), et je soutins la nouvelle théorie avec l’ardeur qui procède à la fois d’une conviction sincère et de l’ascendant bien naturel qu’exerce toujours un maître respecté. Cependant le premier enthousiasme affaibli, je ne tardai pas à remarquer, même dans le pays de Montbéliard, certains faits qui cadraient mal avee la théorie de Thurmann. Quelques-unes de mes anciennes observations me parurent susceptibles d’une interprétation différente de celle que je leur avais donnée ; plusieurs points faibles furent relevés par divers auteurs dans la PAytostatique; enfin, mes études subséquentes dans presque toute la France, et notamment dans le plateau central, ébranlèrent peu à peu mes anciennes convictions, et, finalement, les moditièrent de fond en comble. Ayant peu vu, je croyais à l'influence physique du terram; ayant observé davantage, je suis devenu partisan de l'opinion contraire. En m'exprimant ainsi, je n'entends nullement déprécier les remarquables travaux de Thurmann. Quelle que soit la solution définitive du problème, l'Essai de phytostatique n'en restera pas moins une œuvre magistrale, remplie des vues les plus éle- vées. Comme l'a dit Kirschleger (2), c'est « une mine inépui- sable » de renseignements relatifs au climat, à lhydrographie, à la géologie générale, à l'agriculture, à la statistique botanique du Jura et des contrées voisines ; et la deuxième partie (£rwmé- ration) est, encore aujourd'hui, le catalogue le plus complet qui existe des plantes de toutes ces régions. Si mon opinion vient à prévaloir sur celle de Thurmann, le fond même de sa doctrine sera plutôt modifié que bouleversé. Cet éminent auteur accor- dait à l'influence physique du sol le rôle prépondérant; mais il admettait aussi l’influence chimique, tout en la reléguant au (1) Remarques sur la dispersion des p'antes vasculaires relativement aux roches sous- jacentes, etc., dans les Actes de la Société helvétique des sciences naturelles, 38° session. Porentruy, 1853, p. 189. — Énumération des plantes vasculaires des environs de Montbéliard, dans les Mémoires de la Société d'émulation du Doubs, 2° série, t. IV et V. Besançon, 1853 et 1854. (2) Voyez l'appréciation des travaux de J. Thurmann par Fr. Kirschleger, dans sa Flore d'Alsace, t. I, p. rxxx1V. Strasbourg, 1857. 270 d'. CHPNRTHJEAR. second raug. Je pense, au contraire, qu'il faut là mettre au premier rang : telle est l'unique différence qui nous sépare. je dois ajouter que Thurmann n’a jamais regardé sa théorie comme une solution absolue et définitive. H ne donne son livre que comme un Æssai, soumis au contrôle de tous, et sur lequel il appelle la discussion. A différentes reprises, 11 a tracé la marche à suivre pour entreprendre de nouvelles recherches, et rédigé des instructions (4) qui devaient servir de guide aux botanistes dont il réclamait le concours. d'entrerai en matière en exposant d’une manière sommaire la théorie de Fhurmaun. Cet auteur dit que le sol agit en raison de son état physique et de son mode mécanique de désagrégation, et nullement en raison de sa composition chimique et minéralogique (2). Si les espèces de la silice accompagnent obsinément les terrains quarlzeux et feldspathiques ; st les plantes du calcaire sont tout aussi localisées, c'est parce que les roches siliceuses produisent, en se désagrégeant, un sol meuble, humide et profond, et que les roches calcaires demeurent à peu près intacles, et ne donnent qu'un sol superficiel, maigre et desséché. Le plus souvent un mode de désagrégation constant correspond à une composition minéralogique particulière, de sorte que la mamière d'être phy- sique des roches se trouve dissimulée par leur nature chimique, et qu'on attribue touie influence à cette dernière. Mais 1l arrive aussi que la même roche se montre tantôt dure et compacte, tantôt friable et profondément altérée. Alors on trouve les plantes prétendues siliceuses sur la roche désagrégée, et les plantes pré- tendues calcaires sur la même roche compacte. Toutes les fois que les terrains sihceux se trouvent accidentellement massifs et résistants, 1ls ont la flore du ealcaire; et si le calcaire devient (1) De la marche à suivre dans l'élude de la dispersion des espèces végétales relative ment aux roches sous-jacentes, dans les Actes de la Société helvétique des sciences natu- relles, 38° session. Porentruy, 1853, p. 169. (2) I n'est ici question que d'influcnec prépondérante, Thurmann reconnaissant aussi l’action chimique du terrain, notamment pour la flore maritime, et pour celle des lieux azolés, riches en sels d’ammoniaque, INFLUENCE DU TERRAIN SUR ZA VÉGETATION. 2374 sableux et détritique, 11 nourrit la flore de la silice. Telle est, en peu de mots, la théorie; mais Je dois compléter ce premier aperçu par des détails plus cireonstanciés. D'après Thurmann, la désagrégation naturelle des roches à lieu de deux manières différentes, Dans le premier cas, elle ne s'effectue qu'a lexiérieur, et réduit la surface attaquée en une fine poussière. Il peut bien arriver que la roche se fende en tous sens et se divise en morceaux de divers formats; mais cha- cun de ces fragments se trouve isolément soumis à la désagré- gation pulvérulente superficielle, dont le résultat définitif est une substance terreuse fort ténue, qui se trouve alors mêlée à des débris anguleux de toute grosseur. Dans le second eas, la dé- composition extérieure peut être considérée comme nulle, mais la division fragmentaire profonde, portée à un plus haut degré, produit, eu dernier lieu, de pelites parcelles grenues, désormais indivisibles, et qui échappent à la décomposition terreuse. Des sables meubles sont le résultat de ce mode particulier de dés- agrégation. Thurmann appelle les roches de la première caté- gorie pélogènes, et nomme leur détritus pélique ; 11 appelle celles de la seconde catégorie psammogènes, et nomme leur délritus psammique. Toutes les roches ne sont pas décomposables au même degré. Les unes résistent presque indéfiniment à l'influence des agents atmosphériques; après une longue suite de siècles, elles offrent à peine quelques traces d’altération. Leur détritus pélique ou psammique est done à peu près nul. Elles sont appelées, suivant le cas, oligopéliques, oligopsammiques. Quand les roches four- nissent un détritus abondant, on les nomme perpéliques, per- psammiques. Celles qui ont une tendance moyenne à la désagré- gation forment la catégorie des roches Aénapéliques, hénu- psaminiques. Les roches qui se désagrégent facilement sont désignées, d'une inanière générale, sous le uom d’ewgéogènes, et celles qui résistent énergiquement à la décomposition sont appelées dysgéogènes. A existe enfin des roches dont la désagré- galion est à la fois pélique et psammique : elles sont dites pé/o- psamimogénes, et leur détritas porte le nom de pélopsammique, 272 €. CONTEBEAN. Le tableau suivant, extrait de la Phytostatique, résume cette nomenclature : parfaites : perpéliques. Marnes oxfordiennes, liasiques, argiles du keuper, limons, etc, | pélogènes fus : hémipéliques. Calcaires marno-compactes, con- : chyliens, kelloviens, liasiques, etc, imparfaites : oligopéliques.. Calcaires jurassiques compactes, certains porphyres, certains basaltes. parfaites : perpsammiques. Sables quartzeux, certains grès R vosgiens, certaines dolomies sableuses. OCHES ÿ ; psammogènes | MOYENNeS : hémipsammiques. Mollasse, certaines gr'auwackes, certains calcaires saccharotdes. imparfaites : oligopsammiques. Certains granites, certaines grauwackes, certaines dolomies. pélopsammogènes. Limons graveleux, alluvions, porphyres quartzifères hémi- péliques, granites kaoliniques. Toutes ces roches sont loin de posséder à un égal degré la faculté d’absorber les liquides. Les calcaires, les basaltes, les porphyres compactes, en un mot les roches dysgéogènes, ne se laissent imbiber que très-difficilement ; après un séjour long- temps prolongé dans l’eau, elles n’augmentent pas sensiblement de poids. Emporté par les vents et par les pluies, le détritus qu’elles produisent n’a que peu d'épaisseur, et souvent fait com- plétement défaut; tandis que les roches eugéogènes, telles que sables, grès, granites, argiles, etc., absorbent l’eau avec une grande facilité, et donnent naissance à un sol meuble et profond. La perméabilité en grand à lieu d’une manière inverse. Les . calcaires Jurassiques et la plupart des roches stratifiées dysgéo- gènes sont fissurés dans tous les sens. Extrèmement nombreuses, les fentes traversent les bancs dans toute leur épaisseur, et ne s'arrêtent qu'aux assises marneuses intercalées, quand il s'en présente. Au contraire, les roches massives eugéogènes , les argiles, certains grès, ne sont point morcelés par de grandes fissures, et n’offrent, au-dessous de la surface désagrégée, que des masses compactes plus ou moins sillonnées de petites fentes peu profondes, au dela desquelles les liquides ne peuvent péné- trer. Il en résulte que les sols dysgéogènes sont plus secs que les sols eugéogènes. Sur les premiers, les eaux des pluies, absor- bées par les grandes fissures verticales, se réunissent en ruisseaux INFLUENCE DU TERRAIN SUR LA VÉGÉTATION. 273 souterrains à la rencontre des assises marneuses imperméables, et viennent jaillir à la surface du sol dans les vallées où affleure la tranche de ses assises. L'eau pluviale séjourne beaucoup plus longtemps dans les sols eugéogènes, où la couche superficielle désagrégée est fort épaisse; arrivée aux massifs compactes, qu'elle ne peut traverser, elle cireule à leur surface, et finit par jallir à l'extérieur, dans les dépressions, en ane multitude de petits filets, qui donnent naissance à des sources et à des ruis- seaux. Les sols eugéogènes sont, par conséquent, fort humides et abondamment arrosés. Le contraste n'est pas moins remarquable entre la flore des terrains eugéogènes et celle des terrains dysgéogènes. Sur les premiers, on voit prédominer les espèces des stations fraîches et ombragées : la végétation présente un caractère plus boréal ; elle est plus luxuriante ; les familles inférieures se trouvent en plus forte proportion; il y a beaucoup de plantes annuelles ; les espèces sociales sont plus répandues, et la flore, en général, semble échapper davantage à l'influence de laltitude et de la station. Sur les terrains dysgéogènes, les plantes herbacées res- tent plus courtes et plus rabougries, mais elles sont plus robustes; les espèces vivaces deviennent nombreuses ; les familles supé- rieures prédominent; ily a moins de mobilité en ce qui concerne l'altitude et la station; la flore est plus méridionale. D’après Thurmann, ce contraste a pour cause essentielle l’état physique et le mode de désagrégation des roches sous-jacentes, d’où résultent les différences qu’on observe dans la profondeur et l'humidité du sol. En conséquence, 11 établit deux classes de plantes : les unes, particulières aux terrains eugéogènes, ou plantes hygrophiles : les autres, préférant les terrains dysgéo- gènes, où plantes rérophiles. 1 donne la liste des hygrophiles et des xérophiles les plus répandues dans son champ d'étude, et les divise en Æygroplhiles en général, hygrophiles plus psam- miques, hygrophiles plus péliques, xérophiles préférentes, xéro- phules plus adhérentes. W admet, d’ailleurs, des Æygrophiles pélopsammiques, et donne le nom d'ubiquistes aux plantes qui croissent indifféremment sur tous les terrains. 5° série, Bor. T, XX (Cahier n° 5). ? 18 27h €. CONTHSRAN, Telle est la conception de Thurmann dans ses principaux détails. Pour chaisir entre cette théorie et celle de l'influence chimique prépondérante, la marche à suivre est d'examiner le plus grand nombre possible de faits de dispersion végétale, et de voir laquelle des deux hypothèses en donne l'explication la plus naturelle. C’est ainsi qu'ont procédé Thurmann et ses adversaires ; c’est ainsi que je ferai moi-même. Afin que le lec- teur puisse suivre la discussion sans trop de fatigue, je désignerai préalablement les plantes qui me paraissent caractériser, les unes les terrains siliceux, les autres les terrains calcaires. Les caractéristiques des terrains siliceux (grauites, syénites, schistes cristallins, porphyres, trachyies, phonolites, gres quarlzeux ou feldspathiques, et, en général, roches feldspa- thiques et autres qui ne renferment pas de caleaire) sont les suivantes : BRanunculus hederaceus, Myosurus minonus, Corydallis clavi- culata, Sinapis Cheiranthus, Teesdalia nudicaulis, PT. Lepidiim, Polygalu depressa, Suene rupestris, Sperqula pentandra, S. arvensis, Arenaria rubra, Mænchia erecta. ÆRadiola linoides, Hypericum launifusum, H. pulchrum, Drosera rotundifolia, Ulex europœus, U. nanus, Sarothamnus scoparius, Genista pur- gans, Ornithopus perpusillus, O. compressus, Potentilla argen- tea, Agrimonia odorata, Montia rivularis, M. minor, Illece- drum verticillatum, Corrigiola littoralis, Scleranthus perennis, Bunium denudatum, Meun athamantioun, Selinum Carvifola, Hydrocotyle vulgaris, Chrysosplentun oppositifolium, Cotyledon Umbilicus, Saxifraga stellaris, Galum saratile, Arnica montana, Filago minima, Arlcnisia campestris, Senecio adonidifolius, Centaurea nigra, Arnoseris minima, Hypochwris qlabra, Jasione montana, J. perennis, Myosolis versicolor, Calluna vulgaris, Erica cinerea, Æ. scoparia, Vaccinium Myrtüllus, V. uligino- sum, Digiutals purpurea, raleopsis ochroleuca, lèumex Ace- tosella, Castanea vulgaris, Betuta alba, Juncus squarrosus, J. supinus, J. Tenageia, Luzula spadicea, Æhynchospora alba, Scirpus ovatus, Carex stellulata, €. remota, Atra flexuosa, À. curyophyllea, À. precox, À. canescens, Anthoxanthum Puelli, INFLUENCE DU TERRAIN SUR LA VÉGÉTATION. 972 Pou sudetica, Festuca pseudo-myuros, Nardurus Lachenalii, Nardus stricta, Osmunda regalis, Pieris aquilina, Asplenium septentrionale, A. Breynt, À. lanceolahun. Les caractéristiques des terrains calcaires, ou des terrains qui renferment du calcaire (roches pyroxéniques décomposées, grès siliceux à ciment calcaire, sables coquilliers, ete), sont les sui vantes : Thalctrum aquilegifolium, Helleborus fetidus, Arabis alpina, Draba aisoides, Kernera saxatilis, Dentaria pinnata, Helianthe - num Fumana, H. puloerulentum, Polyqala calcarea, Moæhrin- gta muscosa, Saponaria Ocymoides, Dianthus cesius, Hypericum hirsutum, Acer opulifolium, Rlamnus alpinus, Onons Natrir, O. Columne, Coronilla Emerus, €. vaginalis, C. minima, An- thyllis Vulneraria, Hippocrepis comosa, Astragalus Monspessu- lanus, Orobus vernus, Prunus Mahaleb, Cotoneaster tonentosa, Sedum anopetalun, Trinia vulgaris, Athamanta cretenses , Bupleurum falcatum, Laserpitaun Siler, Chrysocoma Linosyris, Aster Amellus, Bellidiastrum Michel, Conyza squarrosa, Frula montana, Achillea novilis, Carduus defloratus, Carduncellus mulissunus, Hieracium Jacquini, Campanula pusilla, Cynanchum Véncetoricum, Gentiana cruciata, Lithospermaum purpureo-cœru- leum, Verbascum Eychnitis, Digitalis lutea, Erinus alpinus, Calamintha officinals, Stachys recta, Prunella grandiflora, Teucriuns Chamedrys, TT. montanum, Globularia vulgaris, Rumezx scutatus, Daphne Laureola, D. alpina, Euphorbia ver- rucosa, Buxus sempervirens, Mercurialis perennis, Orchis lir- ina, O. pyramidulis, Ophrys muscifera, O. anthropophora, Epipactis rubra, Crocus vernus, Anthericum ramosum, Carex humalis, C gynobasis, €. ornithopoda, €. alba, Plhleun Bœhmeri, Stipa pennata, Lasiagrostis Calamagrostis, Sessleriu cœrulea, Kwleria setucea, Melica wuviflora, ME. ciliata, Asplentum vide, À, Halleri, Polypodium calcareum. Je dois faire observer tout de suite que les plantes spéciales à la silice et au calcaire ne sont pas toutes renfermées dans ces deux listes, et que les 80 espèces portées dans chacune d'elles ne sont pas caractéristiques à un égal degré. Les Æypericum lunu- 276 d. CONFTEHBEAN. fusum, H. pulchrum, Potentilla argentea, Fuago nine, Artemisia campestris, Jasione montana, Myosolis versicolor, Cal- luna vulgaris. Vaccinium Myrtillus, Rumer Acetosella, Betula alba, F'estuca pseudo-myuros, Pleris agçuilina, ete., se rencon— trent de loin en loin sur des affleurements argileux ou marneux, et les Meum Athamanticum, Chrysosplenium oppositifolium, Arnica montana, Poa sudetica, ont quelques rares habitats dans les chaînes élevées du Jura. Mais ce sont là des faits d'exception. Les plantes observées accidentellement en dehors de leur milieu naturel y végètent misérablement ou ne s'y maintiennent pas ; etles Meum, Chrysosplenium, Arnica, Poa sudetica du Jura restent ordinairement de pelite taille. y aurait, d’ailleurs, à voir si ces quatre espèces ne croissent pas dans du terreau noir qui ne fait pas effervescence avec les acides. Les plantes de nos deux listes n’en sont pas moins d'excellentes caractéristiques, surtout lorsqu'on en trouve plusieurs ensemble dans le mème lieu, ce qui est, de beaucoup, le cas le plus fréquent. Toutes ces réserves s'appliquent également aux plantes du calcaire, dont un grand nombre se rencontrent sur d’autres sols, et qui paraissent moins spéciales que celles de la silice. F’indi- querai bientôt les causes de cette plus grande mobilité, et je prouverai qu’elle n’est qu'apparente. Je dirai enfin que si mes listes ne sont pas identiques à celles de Thurmann, c'est que j'ai dû choisir des espèces répandues dans l’ensemble de mon champ d'étude, qui comprend toute la France, moins les hautes montagnes et la région méditerra- néeune; tandis que Thurmann n'avait en vue que les chaînes Jurassiques et les contrées immédiatement avoisinantes. Je reprends maintenant la discussion. D'après Thurmann, les plantes du granite, des schistes cris: tallins, ete., ne préfèrent pas la silice, mais recherchent Îles sols eugéogènes psammiques. Elles appartiennent toutes à la catégorie des hygrophiles psammiques et pélopsammiques. De même, les plantes du calcaire ne préfèrent pas le carbonate de chaux, mais exigent des sols dysgéogènes. Elles appartiennent toutes à la catégorie des xérophiles oligopéliques. En fait, la liste INFLUENCE DU TERRAIN SUR LA VÉGÉTATION. 277 que j'ai donnée des plantes de la silice correspond exactement à la liste des espèces des sols eugéogènes, et la liste des plantes du calcaire est, à peu de chose près, la reproduction de celle des espèces des sols dysgéogènes. I semble donc difficile de choisir, . à priori, entre les deux hypothèses. Essayons néanmoins de nous former une opinion. Les faits les plus significatifs invoqués à l'appui de la théorie de Thurmann sont les suivants : 1° Dans le centre et surtout dans le midi de la France, beau- coup des caractéristiques du caleaire se trouvent également sur les roches siliceuses, telles que granite, schistes cristallins, grès et même sables quartzeux ; elles s'accommodent de stations de plus en plus eugéogènes, à mesure qu'on s’avance dans le sud et qu'augmente la chaleur du climat. Cela prouve que ces espèces, qui appartiennent toutes à la classe des xérophiles, recherchent la sécheresse, et non l’élément calcaire. 2° Les tourbières du Jura ont la flore de la silice; et cepen- dant le sol est ici de nature végétale, et ne contient d'autre silice que celle qui provient des détritus des plantes elles-mêmes, Mais il est eugéogène au plus haut degré : donc, rien d’éton- nant s'il nourrit une flore éminemment hygrophile. -3° Les plateaux qui forment la grande falaise où se termine le Jura au-dessus de Lons-le-Saulnier et de Saint-Amour, sont constitués par un calcaire oolithique, tantôt compacte, et carac- térisé par la flore xérophile calcaire, tantôt désagrégé, et alors caractérisé par la flore hvgrophile de la silice. Thurmann s’ex- prime ainsi (1) : «Une excursion dans le bois du Chânet et du » Biollet, à droite et à gauche du chemiu de Thoissia, fera con- » naître ce qui se passe sur la falaise. En y montant par Vilette, » tant qu'on sera sur les calcaires compaëtes, on verra les espèces » sèches de notre région (d'altitude) moyenne; mais, arrivé » sur les premiers accidents du plateau, on se trouvera immé- » diatement sur l’oolithique désagrégée et dans des bois de » Quercus sessiliflora dominant avec Sarothamnus, Calliuna, Aira S S (1) Essai de phylostatique, & 1, p. 264, 278 CL. CONFEPEAR. » flexuosa, Stellaria Holostea, Festuca rubra, F. heterophylla, » Luzula marima, Orobus tuberosus, Genista germanica, Pioris » Aquilinä, etc... Si, en descendant sur Saint-Amoür, par un » chemin un peu différent, l'on visite en passant les petits crêts » de lAubépin et d’Allonal, formés de roches compactes, on y trouvera de nouveau toute la végétation jarassique (xérophile » Où du calcaire) : Buxus, Cytisus, Aria, Helleborus, Rosa » rubiginosa, Melica ciliata, Trifolium rubens, Teucrium Cha- » medrys, Euphorbia verrucosa, Seselimontanum, Linum tenui- » Joluum, Dianthus silbestris, ele., sans aucune des espèces con- » trastantes des bois qu'on vient de quitter. » S'il en est ainsi, ce n'est point à la silice qu'est due la présence du Sarothamnus et des hygrophiles signalées par Thurmann,-mais bien à l’état de désagrégation du calcaire, qui devient exceptionnellemient eugéogène. | h° Dans les montagnes jurassiques de PAlbe de Wurtemberg, où la flore est xérophile, les affleurements de calcaire magnésien désagrégé et de calcaire sabléux nourrissent les Beta nana, Luzula albida, Arnica montana, et même exceptionnellement le Zgitalis purpurea et le Sarothamnus scoparius. Le Betula est surtout caractéristique : « Partout, dit Thurmaun (1), cet » arbre sé trouve sur les calcaires saccharoïdes magnésifères ou » non; partout il disparaît subitement au passage sur les cal- » aires compactes et marno-compactes…. M. Fraas de Bahlin- » gen, à qui j'avais signalé comme probable cette relation entre les couches psammogènes de l’Albe et la présence du Bouleau, l'a constatée récemment(1847) de la manière la plus » positive. » S'il en est ainsi, ce fait de dispersion, à peu près identique au précédent, ne peut être expliqué que par l'hypo- thèse de l'influence physique du terrain. 5° J'ai signalé (2) à Chagey (Haute-Saône) un affleurement de porphyre, où j'ai vu : Æypericum hirsutum , Astragalus Glycyphyllos, Origanum vulqare, Teucrium Chameædrys, Cala- A4 DA 2 TZ (1) Essai de phytostatique, t. T, p. 235. (2 } Enumeraltion des plantes vasculaires des environs de Montbéliard. Introduction, 0. n 1 P. INFLUENCE DU TERRAIN SUR LA VÉGÉTATION. 219 mintha officinalis, Melittis Melissophyllum, Daphne Mezereum, Epipactis ensifolia, Carex digitata. Quoique nombre d’espéces de la silice (et notamment le Sarofhumnus) existent aussi dans le voisinage, on peut citer ce groupement de plantes du calcaire sur des roches éminemment siliceuses, comme ute preuve de plus à l'appui de la théorie de Thurmann. 6° L'exemple le plus remarquable, celui qui paraît le plus concluant en faveur de la même théorie, est fourni par le Kaï- serstuhl. C’est un groupe de collinés peu élevées, situées dans le pays de Bade entre le Rhin et la Forêt-Noire, à quelques lieues de Fribourg, et isolées de toute part au milieu des alluvions sili- ceuses de la vallée. La roche qui constitue le massif principal est une dolérite plus ou moins porphyroïde, composée de pyroxène, de feldspath Labrador et de fer titané. Elle est donc silicéuse. Cependant la flore est celle du calcaire. « Un botaniste un peu » habitué à la physionomie du Jura, dit Thurmann (1), ne » saurait manquer d'être frappé de l'extrême ressemblance que » la végétation offre en ce point avec la végétation jurassique, » surtout s'ilvient à quitter la flore hércynienne. A peine sur les » dlolérites, il verra réunis dans l’espace de quelques pas, les » Prunella grandiflora, Stachys recta, Asperula Cynanchica, » Verbascum Lychnitis, Picris hieracioides, Calamintha Acinos, » Conyza squarrosa, Dianthus carthusianorum, Helianthemum » vulgare, Belonica officinalis, Clinopodiun vulqare, Brachypo- » dèum pinnatum, Arrhenatherum elatius, Anthericum ramosum, ÿ Liqüstrum vulgare, Ahthyllis Vulneraria, Cratwqus Aria, » Pimpinella Sarifraga, Origanum vulqare, Cynanchum Vinr- » celoricum, Sedun sexangulare, Rubus tomentosus, Genista » sagjitlalis, Coronilla varia, Teucrium Chaméedrys, Campanula » glomerata, Trifolium rubens, Phleum Bæhmeri, ete; et cet » ensemble de plantes si jurassiques ne sera altéré que par » quelques plantes évidemment liées au contact des limons plus » où moins graveleux, telles que : Ononis spinosa, Artemisià campestris, etc. » J'ajouterai que, dans sa ÆVore de Fri C2 Ÿ (1) Essai de phytostatique, & T, p. 239. 250 €. CONFTEPEAN. bourg, Spenner réunit le Kaiserstuhl à sa région calcaire. I] paraît donc bien évident que la présence d’une végétation toute xérophile au Kaiserstuhl est due à l’état dysgéogène des roches sous-jacentes et non à l'élément calcaire. Ces six exemples sont tout ce que j'ai pu trouver de plus coneluant. Thurmaun rapporte un grand nombre d’autres faits ; mais ils ont moins de valeur, les contrastes ayant toujours lieu entre le calcaire, d’une part, et les argiles liasiques ou oxfor- diennes, la mollasse, divers grès, les alluvions, le diluvium, d'autre part, tous terrains siliceux ou contenant beaucoup de silice. On peut done affirmer que le fond de la théorie repose presque absolument sur les six exemples que je viens de mentionner. S'ils n'avaient pas été signalés, Thurmann n'aurait eu aucune raison d'inventer son ingénieuse hypothèse, puisque tous les faits de contraste à lui connus auraient eu lieu entre des roches calcaires et des roches siliceuses. Eh bien, je vais prouver que les six exemples ont été mal mterprétés. Mais, pour cela, je dois faire intervenir moi-même une nou- velle hypothèse, Je supposerai un instant que les plantes du eal- caire exigent impérieusement le carbonate de chaux, et que les plantes de la silice le repoussent avec non moins d'énergie, sans avoir un besoin particulier de silice ou de toute autre substance minérale ; je supposerai, de même, que les plantes indifférentes sur la nature du terrain s’accommodent ou se privent de calcaire sans inconvénient. Cela bien compris, j'interprète les six exemples de la manière suivante : 1° Si beaucoup de xérophiles (par exemple celles de la localité de Ligugé, dont 1l sera bientôt question) se trouvent, dans le midi de l’Europe, sur le granite et sur d’autres roches eugéo- gènes, cela prouve qu'elles appartiennent à la catégorie des in- différentes, et qu’on à eu tort de les mettre au nombre des eca- ractéristiques du calcaire. Sous toutes les latitudes, à toutes les altitudes et quelle que soit la chaleur du climat, la flore de la silice et celle du calcaire sont spéciales et exclusives au même degré ; seulement il importe de bien choisir les caractéristiques. INFLUENCE DU TERRAIN SUR LA VÉGÉTATION. 281 C’est ce dont j'ai pu m'assurer dans une foule de localités des Alpes, de la Provence, des Pyrénées et du plateau central de la France; notamment aux environs de Nice et de Toulon, en Auvergne, dans le Poitou, à là montagne du Sidobre, près de Castres, etc. 2° Il suffit que le sol tourbeux soit privé de calcaire (ce qui arrive toujours dans le Jura) pour que les plantes de la silice y prospérent. 3° Je tiens de Michalet et de H. de Jouffroy, qui ont voulu contrôler les assertions de Thurmann, que les plantes hygro- philes de Lons-le-Saulnier et de Saint-Amour ne croissent pas sur le calcaire oolithique désagrégé, mais sur un diluvium argilo- sableux. C’est d’ailleurs ce que déclare Michalet dans son Cata- logue des plantes du Jura (1). Il y à donc erreur d'observation ; les hygrophiles de Lons-le-Saulnier et de Saint-Amour sont sim- plement des ennemies du calcaire qui ont pris racine dans un sol où ce minéral n'existe pas (2). h° Ne connaissant point les localités de l'Albe du Wurtemberg où croissent les plantes hygrophiles signalées par Thurmanv, et trouvant insuflisants et peu précis les renseignements de la Phytostatique, je suis obligé, jusqu'à plus ample informé, de ne pas tenir compte de cetexemple. Je ferai pourtant remarquer que l'Arnica montana, le Luzula albida et mème le Betula ne sont pas des caractéristiques exclusives de la silice, puisqu'ils ont des sta- tions au milieu des chaînes du Jura, où le Betula est quelquefois (1) Histoire naturelle du Jura et des départements voisins, t. IT, BOTANIQUE, par E. Michalet, p. 126. Paris et Lons-le-Saulnier, 1864. (2) Je n’ai point vu les localités du département du Jura, mais j'en ai trouvé d’ana- logues dans les environs de Montbéliard. Le calcaire oolithique des plateaux qui s’élè- vent au-dessus de la vallée du Doubs, à Colombier-Fontaine, est recouvert de lam- beaux d’un diluvium argilo-sableux où domine un sable siliceux très-fin, et qui ren- ferme quelques grains de minerai de fer. Ce diluvium ne fait aucune effervescence avec les acides, et n’accuse aucune trace de calcaire. Il se reconnait de loin aux touffes de Sarothamnus qui le recouvrent entièrement, et qui forment comme une bruyère épaisse, contrastant singulièrement avec la flore toute jurassique des plateaux environnants, On rencontre aussi çà et là les Calluna vulgaris, Rumex Acetosella, Hypericum humi- fusum, Gypsophila muralis, Filago germanica, sur de petits lambeaux diluviens dis- séminés dans la direction de Villars-sous-Ecot, 262 €. CONTEJEAN. planté sur les affleurements marneux. Restent lé Sarothamnus et le Digitalis, qui me semblent ne pouvoir prospérer, le pre- inier surtout, dans un terrain où existent les moindres traces de carbonate de chaux. Il faudrait donc déterminer avec le plus grand soin les conditions de leur gisement, et voir si le sol fait effervescence avec les acides. Lorsque, malgré son talent d'ob- servation, Thurmann à pu être induit en erreur dans les localités toutes jurassiennes de Lons-le-Saulnier et de Saint-Amour, on est porté à se demander s'il n’en à pas été de même dans le Wurtemberg, qu'il avait exploré longtemps avant que sa théorie fût bien assise dans son esprit, et dont il ne parle, évidemment, que de souvenir. »° Le petit massif porphyrique de Chagey, qui est aujourd’hui singulièrement écorné par la nouvelle route de Chenebier, se irouve en contact immédiat avec un calcaire devonien très-dur et très-dysgéogène. Il est d’ailleurs rempli de veines de calcaire spathique produisant une vive effervescence avec les acides, ainsi que me Fa montré feu le professeur Schnitzlein, d'Erlangen, que j'avais conduit dans éette localité. Les détritus font égale- ment effervescence. 3. Kœchlin-Schlumberger, qui donne la coupe géologique du massif (4), considère la roche porphÿrique comme un grès métamorphique stratifié, passant à uu mélaphyre riche en feldspath Labrador, et renfermant des cristaux de pyroxène. Or ces deux minéraux produisent, en se décompo- sant, une quantité notable de carbonate de chaux, dont l'effet vient s'ajouter à celui du calcaire spathique qui remplit les fis- sures. 11 y à done une grande analogie eutre le mélaphyÿre de Chagey et la dolériie du Kaiserstuhl, comme on le verra bien- tôt ; et, dans les deux localités, j'attribue au calcaire résultant de la décomposition de la roche la présence des plantes du calcaire. 6° D'après M. Parisot (2), « si l'on cherche quels sont les élé- » ments constitutifs de la dolérite (du Kaiserstuhl) et quels (4) Le terrain de transition des Vosges, par MM, J. K@chlin-Sclilurmberger et W. Ph. Schimper, p. 3 et suiv. Strasbourg, 1862. (2) Bulletin de la Société botanique dé France, 1858, t. V,p. 539. INFLUENCE DU TERRAIN SUR LA VÉGÉTATION. 285 » sont les produits de sa désagrégation.…., on voit : 1° qu'elle est » composée de Labrador et de pyroxène, deux corps dans les- » quels le silicate d’alumine est associé à des silicales terreux, » à l'exclusion des combinaisons de silice et d’alcali ; 2° qu’en se » décomposant par l'action de l'eau et de l'air, les silicates cal- » caires sont transformés en carbonates, ce dont il est facile de se » convaincre par la vive effervescence que produisent les acides » sur la terre végétale dans toute l'étendue du Kaiserstuhl. Les » dolérites agissant de la mème manière que le calcaire juras- » sique, et donnant, comme produit principal de leur décompo- » silion le carbonate calcaire, qui est l'élément que les plantes » calcaréophiles recherchent dans le sol, on ne doit pas s'étonner » de la présence constante de ces plantes sur ce genre de roches. » Ainsi se trouve réduit à néant le fait lé plus capital mvoqué : l'appui de la théorie de Thurmann. J'ajouterai que les assertions de M. Parisot ont pu être contrôlées par les membres de la Société botanique de France qui herborisèrent, sous sa direcliün, le 217 juillet 1558, dans les montagnes du Kaïserstuhl. M. Parisot n’a en outre affirmé que les plantes du calcaire sont principa- lement groupées dans les lieux où la dolérite se trouve le plus désagrégée. On voit que la théorie de l'influence physique du terrain w’est pas sortie victorieuse de l’épreuve à laquelle nous venons de la soumettre. Les considérations et les faits qui vont suivre ne militent pas davantage en sa faveur. 1° Si nous examinons le fond même de la doctrine, en met- tant de côté, autant que possible, toute idée préconçue, nous sommes surpris de voir que Thurmann n'indique point de roches dysgéogènes dans les sols quartzeux et feldspathiques. Ivy à cependant des grauites, des gneiss, des quartzites aussi rebelles à la désagrégalion et aussi parfaitement inaltérables que les cal- caires les plus durs; ils ne sont recouverts d'aucun détritus mi- néral, et les rares végétaux qui y prennent racine ne se rencon - trent guère que dans les fissures de la roche, et se trouvent exactement dans les mêmes conditions que les espèces saxicoles des escarpements coralliens du Jura. Dans le cas particulier, ce 28/ €. COVERPEAX. sont, incontestablement, des roches dysgéogènes par excellence, et cependant leur flore est celle de la silice. Évidemment la théorie se trouve 1ci en défaut. On a dit, il est vrai: ce granite n’a subi aucune désagrégation ; mais, s’il se décomposait, il donnerait un détritus arénacé ; il est donc eugéogène. A cela je réponds : mais en attendant que la désagrégation ait lieu, ce granite est dysgéogène. Je le répète : les affleurements de granites, de gneiss, de por- phyres dysgéogènes abondent dans le plateau central de la France ; 1l ny a pas de botaniste qui ne les ait remarqués. Réel- lement embarrassé par le grand nombre des exemples à citer, Je me bornerai à un seul, et je choisira la tranchée du chemin de fer qui traverse le massif granitique de Ligugé, près de Poitiers. La roche n'a subi aucune altération dans la tranchée même, et sur une foule d’antres points elle est extrèmement dure et résistante, Sur la roche compacte on peut recueillir : Szraprs Cheiranthus, Barbarea precox, Sperqula pentandra, Ulex eure- pœus, Sarothamnus scoparius, Potentilla argentea, Cotyledon Umbilicus, Filago minima, F. germanica, Hypocheris qlabra, Jasione montana, Digitalis purpurea, Asplenium septentrionale, A. Breynü, A. lanceolatum, toutes espèces qui caractérisent au plus haut point les sols siliceux, et auxquelles se joignent, dans les endroits où la roche devient détritique et se transforme en une arène plus ou moins argileuse : Teesdalia nudicaulis, T. Le- pidium, Arenaria rubra, Moœnchia erecta, Montia minor, Sedum pentandrum, Centaurea nigra, Myosols versicolor, Atra præcor, A. caryophyllea, Nardurus Lachenalii, ete. On trouve encore, en grande abondance : Arabis hirsuta. Silene nutans, Dianthus carthusianorum, Coronilla varia, Potentilla verna, Ponpinella Saxifraga, Seseli montanum, Sedum acre, S. album, Asperula Cynanchica, Andryala sinuata, Tolpis barbata, Carlina vul- garis, Kentrophyllum lanatum, Echium vulgare, Origanum vulgare, Stachys recta, Teucrium Scorodona, Betonica offici- nalis, etc., plantes indifférentes sur la nature du terrain, mais généralement xérophiles, et, partant, répandues sur tous les sols dysgéogènes, qu'ils soient calcaires ou granitiques. Plusieurs INFLUENCE DU TERRAIN SUR LA VÉGÉTATION. 265 sont même regardées comme de bonnes caractéristiques du calcaire. 2 Nous sommes également surpris que Thurmann ne cite aucune plante hygrophile sur le calcaire, quoique plusieurs, et notamment : Ranunculus lanuginosus, Arabis alpina, Moæhrin- gra muscosa, Bellidiastrum Michel, Campanula pusilla, se plaisent dans les lieux humides et sur les sols détritiques. Le Moehringia muscosa du Jura, qui ne se rencontre Jamais que près des ruisseaux et des cascades, recherche les stations aqua- tiques presque autant que le Montia rivularis des Vosges où du Plateau central. Évidemment ces plantes sont hygrophiles. Si on ue les trouve jamais sur le granite et sur les roches siliceuses eugéogènes, c'est parce que ces roches les repoussent. En tout cas, l’état physique du sol et son degré d'humidité sont ici hors de cause. 3° On peut, en quelque sorte, vérifier directement l’antipa- thie des plantes de la silice pour le calcaire, sinon leur affi- nité pour la silice. I est extrèmement difficile, et souvent impossible, de cultiver les caractéristiques siliceuses, et surtout le Sarothamnus, dans un sol qui renferme du carbonate de chaux. J'ai été le témoin des tentatives infructueuses de mon vieux maître, le botaniste F. Wetzel, qui voulait introduire dans son jardin, à Montbéliard, cet arbuste, st commun au pied des Vosges. Dans le champ de Sarofhamnus des plateaux de Colombhier-Fontaine, on voit, de temps en temps, des spécimens chétifs et souffreteux, pâles et presque décolorés. Evidemment il y a maladie et insuffisance de enlorophylle. Or, il est facile de reconnaître que tous ces individus malingres croissent sur le bord des sentiers ou dans de petites ravines déaudées par les pluies d'orage, mais toujours dans des endroits où le diluvium à été enlevé par une cause quelconque, de façon qu'ils se trouvent partiellement enracinés dans le calcaire sous-jacent. h° Si les plantes de la silice (hygrophiles) étaient fixées dans les sols meubles et profonds (eugéogènes) parce qu'ils sont tels et non parce qu'ils ont une composition minéralogique déterminée, elles devraient se rencontrer sur les calcaires sableux ei sur les 286 C. CONTEPHAR. dolomies désagrégées, ce qui n'arrive Jamais. appelle donc F'at- tention sur le fait suivant. Aux abords du plateau central de la France, et sur les limiles du Poitou et du Limousin, le calcaire jarassique appartenant à l’étage de l’oolithe mférieure, se transforme souvent en une dolomie jaunâtre, tantôt dure et compacte, tantôt désagrégée en un sable fin, composé de petits rhnomboëdres, C’est done un sol eugéogène psammique par excellence. Quoique la roche sableuse n'occupe jamais des surfaces horizontales, et qu'elle ne se mon- tre que sur là tranche des couches au bord des vallées et dans les coupures des routes et des chemins de fer, elle offre néanmoins à la végétation spontanée des stations nombreuses et étendues. Voici la liste complète des plantes que j'ai observées, sur cette doloinie désagrégée, à Lussace et à Lhommaizé (Vienne), en octobre 487%: Dianthus prolifer, D. carthusianorun, Arenaria controverse, À. serpyllhifolia, Helianthemum vulqare, H. pulve- rulentum, Hypericum per foratum, Erodeum cicutarium, Trifoliuin pratense, Onobrychis sativa, Oncnis Natrix, O. Columne, Medi- cago Lupulina, Erynyium campestre, Seseli montarnum, Daucus Carota, Sedum album, S. acre, Asperula Cynanchiea, Scabiosa Columbaria, Achillea Millefolium, Erigeron acris, ÆE. cana- densis, Crsium arvense, C. acaule, Centaurea Scabiosa, Cicho- run Entybus, Lactuca salignu, Chondrilla juncea, Leontodon hastilis, Crepis virens, Hieractun Piloselle, Convoloulus arven- sis, Echtun vulgare, Linaria supina, Salviu pratensis, Stachys recla, Clinopodium vulgare, Thymus Serpyllum, Verbena officinalis, Plantage lanceolatu, P. Coronopus, Polycnenum arvense, Andropogon scheme, Panicun sanguinale, Se- taria vieridis, Cynodon Dactylon, Kaæleria cristata, Festuca pseudo-myur'os, Æ. rigida, Æ. ovina, Bromus sterilis, Bra- chypoduum. pinnatum, Loluun perenne. Toutes ces plantes sont celles du calcaire ou sont indifférentes; aucune ne fait partie du groupe de la silice. fe n'excepte pas même le Kes- Luca pseudo-myuros, presque aussi répandu sur le calcaire que sur la silice, au moins dans le centre et daus le midi de la France, Sur beaucoup de points, la dolomie sableuse est recou- _ INFLUENCE DU TERRAIN SUR LA VÉGÉTATION. 28] verte d’un diluvium exclusivement oceupé par les plantes de la silice, au nombre desquelles : U/er nanus, Sarothamnus, Cen- taurea nigra, Jasione montana, Calluna, Erica cinerea, E. sco- para, Rumex Acetosella, Aira flexuosa, Aira caryophyllea, À. preæcor, Pieris aquilina, ete. Dans la tranchée de Lhommaizé, les Sarothamnus, Centaurea, Rumex, Atra fleruosa, Pleris, en- vahissent les remblais empruntés au diluvium, et arrivent à quelques pas des dolomies, sur lesquelles aucune de ces espèces ve s'aveuture. Il y a done ici contact immédiat; et quand on voit de si nombreux exemples d'affleurements siliceux, calcaires ou salins complétement isolés au milieu de terrains d’une nature différente, et cependant recouverts de la végétation qui ieur est propre, on ne devine pas pourquoi les semences des plantes de la silice, en contact avec la dolomie sableuse du Poitou, ne s'y développeraient pas, s'il leur suflisait de rencontrer un sol eugéo- gène psammique. 9° Si les plantes du calcaire (xérophiles) étaient fixées sur les rochers arides (dysgéogèues) parce qu'ils sont tels et non parce qu'ils ont une composition chimique déterminée, elles devraient se rencontrer sur les quartzites compactes, ce qui n'arrive point. La Montagne-Blanche est un filon de quartzite très-pur, dont la crête dentelée fait uve saillie remarquable au milieu des gnciss du Plateau central, à environ » kilomètres au sud-est du Dorat (Haute-Vienne). Extrêmemeni résistante el dysgéogène et d’un blanc éclatant, la roche à une telle dureté, qu’on en charge les routes à une assez grande distance, Elle ne produit aucun détritus; aussi la flore est-elle très-pauvre, les rares es- pèces qui la composent ne pouvant guère s enraciner que dans quelques fissures. Voici la liste complète des plantes que j'ai notées eu juin 1869 : Sarothamnus scoparius, Galium saxatile, Filago minima, Arnoseris pusilla, Jasione montana, Erica tetralix, E,scoparia, Diqitalis purpurea, Rumex Acetosella, Aira flexuosa, À. caryophyllea, À. precox, Festuca pseudo-myuwros, FF, sciuroides, Nardurus Lachenalü, Pteris aguilina, Polypo- deum vulgare. Sauf la dernière, qui préfère cependant les sols siliceux, toutes ces plantes sont des caractéristiques exclusives de 228 €. CONTEBEAN. la silice ; cependant elles croissent sur une roche infiniment plus dure, plus imaltérable, plus dysgéogène, en un mot, que toute espèce de calcaire. Ici encore la théorie de Pinfluence phy- sique se trouve en défaut. Je pense que ses partisans ne contesteront pas la valeur de mes conclusions, en disant que le filon de quartzite du Dorat, qui surgit au milieu d’une contrée feldspathique, n’a pu rece- voir les plantes des sols calcaires, dont il est trop éloigné. Quand on voit la flore maritime s'installer inévitablement autour des affleurements salins dans l'intérieur des continents; quand on a tant d'exemples de roches grauitiques isolées au milieu du calcaire (4) et de roches calcaires isolées au milieu du granite, et qui nourrissent respectivement leur végétation particulière, on demeure convaincu du peu de valeur de l'objection. 6° La phonolite est une roche dysgéogène par excellence. Souvent divisée en prismes à la manière des basaltes, ou en dalles minces qui résonnent sousle marteau, comme le ferait une enclume, elle ne peut retenir Peau pluviale, et demeure ausst sèche que les calcaires jurassiques les plus durs. Aussi énergi- quement que ces derniers, elle résiste à la désagrégation super- ficielle pulvérulente, et ne produit aucun détritus arénacé ; elle donne seulement des débris anguleux, qui s'accumulent en talus au pied des escarpements. Cependant les phonolites de lAu- vergne, du Velay et du Vivarais ont la flore de la silice. En jum 1864, j'ai recensé au sommet du Mézenc et dans les rocailles du pied de la montagne, du côté des Estables : Anemone Pulsatilla, Thlapsi alpestre, Teesdalia nudicaulis, Viola sudetica, Saro- {hamnus, Genista purqans, Trifolium spadiceum, Orobus tube- (4) L'affleurement granitique de Ligugé, dont 11 vient d’être question, se trouve deux ou trois fois plus éloigné des terrains primitifs du Plateau central ou de la Vendée, que la Montagne-Blanche ne peut l'être du terrain jurassique, qui affleure à moins de 20 kilomètres au nord-ouest. Si l’on admet que la majorité des plantes siliceuses de l’ilot de Ligugé y est parvenue par l'intermédiaire du diluvium et des lambeaux tertiaires qui recouvrent la plus grande partie des plateaux jurassiques environnants, à coup sûr tel n'est pas le cas pour les Teesdalia Lepidium, Cotyledon Umbilicus, Sedum pentan- um, Nardiurus Lachenali, Asplenium septentrionale, A. Breynit, À. lanceolatum, ces espèces faisant absolument défaut sur le diluvium et sur le sol tertiaire. INFLUENCE DU TERRAIN SUR LA VÉGÉTATION. 289 rosus, Sançguisorba officinalis, Montia rivularis, Sedum annuuwm, Saxifraga granulata, S.stellaris, Chrysosplenium alternifotium, Chr. oppostifolum, Moeum athamanticum, Galium saxatile, Valeriana tripteris, Arrica montana, Leontodon pyrenaicus, Jasione montana, Vaccinium Myrthllus, Arbutus Uva-ursi, Gen- tiana Pneumonanthe, Poa sudetica, Eycopodium Selago, etc. , tou- tes caractéristiques de la sihce ; auxquelles se joignent un grand nombre de plantes alpestres où montagneuses généralement indifférentes, telles que : Trollius europæus, Ranunculus aconiti- folius, Cardamine resedifolia, Trifolium alpinum, Alchemilla alpina, Phyteuma hemisphwricum, Gentiana lutea, Polygonwum viviparum, Orchis nigra, Veratrum album, ete. Comme la pho- nolite est un feldspath du groupe de l’orthose, avec zéolites inti- mement mélangées, elle ne renferme pas de chaux; et quand bien même elle se trouverait désagrégée, elle ne pourrait, comme la dolérite, admettre la flore du calcaire. 7° Sur les coulées basaltiques de l'Auvergne, notamment à Chanturgue, à Gergovie, à la Serre, aux puys de Corrent, de Saint-Romain et dans les environs d’Aurillac, j'ai observé : Anemone Pulsatilla, Helleborus fœtidus, Helianthemum Fu- mana, H. pulverulentum, Sarothammus scoparius, Coronilla minima, Astragalus Monspessulanus, Montia rivularis, Chryso- splenium oppositifolium, Saxifraga granulata, Trinia vulgaris, Artemisia campestris, Centaurea maculosa, ©. nigra, Jasione montana, Calluna vulgaris, Verbascum Lyclmats, Diqitalis pur- purea, Linaria striata, Stachys recta, Buxus sempervirens, Phleum Bœhmeri, Asplenitum septentrionale, ete., c’est-à-dire le plus singulier mélange des plantes de la silice et du calcaire, avec un nombre encore plus grand d’indifférentes, généralement xérophiles. Lecoq avait fort bien constaté cette large tolérance du basalte (1), «qui n'a pour ainsi dire aucune plante spéciale ; » c’est un terrain chimiquement neutre, sur lequel on rencon- » tre fréquemment les espèces du sol calcaire comme celles des » terrains siliceux ». Or, le basalte se présente sous différents (4) Études sur la géographie botanique de l'Europe, etc. Paris, 4854, t, II, p, 49, 5° série, Bor. T, XX (Cahier n° 5). $ 19 290 €. CONFERJHAN. aspects. Quand il est compacte et divisé en prismes, c'est une roche excessivement dure et résistante, absolument comparable au calcaire Jurassique ou à la phonolite, et dysgéogène à l'excès. Mais il se décompose souvent, ou bien encore il se présente à l’état de brèche, de conglomérat tufeux et même sablonneux, daus les couches de cendres volcaniques et dans les anciennes coulées boueuses. Au point de vue minéralogique, le basalte ne se distingue en rien de la dolérite, étant formé, comme celle-cr, de pyroxène augite, de feldspath Labrador et de fer titané ; seulement les cristaux ne peuvent se distinguer à l'œil nu. Sui- vant les circonstances, 1! fournit done un sol dysgéogène ou un sol eugéogène argileux et graveleux ; tantôt il ne renferme pas de carbonate calcaire (basalle compacte), et tantôt il en contient des quantités notables (basalie altéré), son mode de décomposi- tion étant absolument le même que celui de la dolérite, Il est done infiniment probable que les plantes de la silice observées sur le basalte s'attachent à la roche dure et inaltérée, et que les plantes du ealcaire ne se trouvent que sur les tufs, les conglo- mérats et la roche décomposée. Je m'exprime ici avec certaines réserves, n'ayant pas suffisamment distingué, dans mes notes de voyage déjà anciennes (1864), les divers gisements des plantes du basalte. Cependant mes souvenirs sont assez précis pour que je puisse affirmer qu'une des meilleures caractéristiques de la silice, savoir l’Asplenium septentrionale, ne se trouve jamais (puy de Corrent) que dans les escarpements où la roche est absolument intacte. Le fait suivant confirme également mes suppositions relative ment au rôle du basalte. La coulée volcanique où sont établies les célèbres carrières de Volvic consiste en une lave pyroxéni- que finement vaeuolaire, mais extrêmement dure et massive, et parfaitement intacte. C'est à la fois une roche dysgéogène et une roche du groupe du basalte, puisqu'elle se compose de feldspath Labrador et de pyroxène. Eh bien, sur cette lave absolument saine et inaltérée dominent les plantes de la silice. Voici la liste complète des espèces que j'y ai observées en mai 1864 : Ane- mone Pulsatilla, Teesdalia audicaulis, Arenaria rubra, Saro- INFLUENCE DU TERRAIN SUR LA VÉGÉTATION. 291 thamnus scoparius, Genista pilosa, Ribes alpinum, Scleranthus perenns, Valeriana tripteris, Filago minima, Senecio silvaticus, S. adonidifolius, Cirsium Eriophorum, Vaccinium Myrtllus, Myosotis hispida, Rumex Aceiosella, Faqus siloalica, Orchis sambucina. 8° Dans les environs de Montbéliard, la vallée de la Savou- reuse et celle de l’Allan sont occupées par des alluvions sablon- neuses et callouteuses provenant des Vosges et des collines sous- vosgienues, et consistant uniquement en débris quartzeux ou feldspathiques. À quelques kilomètres de distance, la vallée du Doubs est occupée par des alluvions sablonneuses et caillou teuses provenant du Jura, et consistant uniquement en débris calcaires. 1 est impossible de rencontrer deux terrains qui se ressemblent davantage sous le rapport de leur aspect, de leur constitution physique, de la forme et du volume des éléments dont ils sont composés; mais, au point de vue chimique, l'un est siliceux et l’autre calcaire. Il est done naturel que les flores con- trastent au plus haut point. Sur les alluvions de la Savoureuse et de l’Allan, entre Belfort et Montbéliard, on trouve : Nastur - tèum pyrenaicum, Dianthus Armeria, Arenaria rubra, Mœnchia erecta, Sperqula pentandra, S. arvensis, Potentilla :&rgentea, Peplis Portula, Lythrum Hyssopifoliu, Scleranthus perennis, Corrigiola hitorals, Thrincia hirta, Myosotis versicolor, Ru- mex Acetosella, Cyperus flavescens, C. fuscus, Carex brizoides, C. stelluluta, Aire caryophyllea, Triodia decumbeas, Festuca pseudo-myuros, Æ. sciuroides, Nardurus Lachenala, Nardus stricta, ele. Aucune de ces plantes n'existe dans la vallée da Doubs, où l’on peut recueillir, entre Audincourt et l'Ile : Tha- lictrum siloaticum, Th. galioides, Fumaria Vaillantii, Erucas- trum Pollichi, Silene noctflora, Linum tenuifolüum, Coronilla Emerus, Spiræa Filipendula, Falcaria Rivini, Seseli Libanotis, Orlaya grandiflora, Peucedanum Chabreri, Carlina acauls, Digitalis grandiflora, Veronica spicata, Teucrium montanum, Globularia vulgaris, Allium spherocepralum, Andropoqon Esche- mum, Phleum Baæhmeri, etc., qui manquent dans la vallée de la Savoureuse. Les deux sols élant, au même degré, eugéo- 292 €. CONTHPJEHAX. gènes psammiques et pélopsammiques, et leur état physique se trouvant absolument identique, la différence entre les flores ne peut avoir d'autre cause que la différence dans la nature chimique du terrain. 9° Comme de semblables exemples sont extrêmement signifi- califs, je citerai encore le contraste remarquable signalé par Michalet entre la flore des alluvions du Doubs, dans la partie in- férieure de son cours, et celle des dépôts sablonneux et caillou- teux de la Bresse. L'état physique des deux sols est le même; seulement l’un (alluvion du Doubs) renferme beaucoup de cal- caire, et l’autre (Bresse) n’en contient point. La différence entre les flores « est tellement tranchée (1), qu'elle se manifeste » même entre deux champs contiqus ne renfermant chacun que » des espèces annuelles mêlées aux céréales. Celui qui appar- » tient au dépôt bressan donne : Myosurus, Ranunculus Philo- » notis, Montia minor, Gypsophila muralis, Sagina apetala, » Sperqula arvensis, Veronica triphyllos, Galeopsis ochroleuca, » Aira caryophyllea, Filago gallica, Panicum glabrum, ete. ; » tandis que le champ de lallavion du Doubs présente : Del- » phiniun Consolida, Silene noctiflora, Filago spathulata, Eu- » phorbia falcata, Adons œstivalis et flammea, Fumaria Vail- » dant, Orlaya grandiflora, Lathyrus tuberosus, Vicia varia, » Galeopsis anqustifolia, etc. Et toutes ces espèces s’excluent » mutuellement à tel point, que, malgré l’emprunt de grains » fait régulièrement par nos cultivateurs aux cultures de la » Bresse, pour ensemencer les champs de l’alluvion moderne, » on ne les trouve Jamais hors de la nature du sol qu’elles affec- » tiounent... Je ne puis, pour ma part, expliquer le contraste » de ces végétations que par cette différence dans la nature et » la propriété des éléments chimiques du sol. » Le même observateur dit (2) que le Gentiana cruciata man- que dans le sol siliceux de la Bresse, sauf un point, à Beau- voisin, près de Chaussin, où des débris calcaires se trouvent mnêlés aux matériaux diluviens. CA (4) Histoire naturelle du Jura, t. 11, BoraniQuE, p. 64 et 65. (2) lbid., p. 229, INFLUENCE DU TERRAIN SUR LA VÉGÉTATION. 203 Sans multiplier davantage les exemples, je crois pouvoir conclure de tout ce qui précède, que l'influence chimique du terrain sur la végétation l'emporte de beaucoup sur l'influence physique, et que celle-ci ne vient qu’en seconde ligne. Bieniôt j'essayerai de faire la part de celte dernière ; mais, auparavant, je veux présenter de nouveaux arguments à l'appui de ma ma- nière de voir et justifier mes hypothèses. Le lecteur voudra bien se rappeler que j'ai supposé : 1° que les plantes du calcaire ont besoin de calcaire; 2° que les plantes de la silice sont repoussées par le calcaire, sans avoir pour la silice où pour toute autre substance une affinité particulière bien démontrée; 3° que les plantes indifférentes ne sont point repoussées par le calcaire, mais ne le recherchent pas non plus. Au premier abord, l’antipathie de toute une classe de végé- taux pour un élément minéral peut sembler étrange ; et, sans doute, 1l répugne à quelques personnes d'admettre que le car- bonate de chaux ait la faculté d’éloigner la nombreuse légion des plantes de la silice. Cependant nous pouvons, en quelque sorte, toucher du doigt une antipathie analogue. Je veux parler de celle des plantes terrestres pour le chlorure de sodium. S'il est indubitable que la flore maritime se trouve fixée au littoral parce que les espèces qui la composent ont besoin de sel marin, n'est-il pas aussi évident que les plantes terrestres se gardent d'empiéter sur le domaine des premières, parce qu'elles redou- tent le même sel, qui les repousse plus énergiquement que ne pourrait les attirer le calcaire ou la silice des rivages ? Et pour- tant la proportion de chlorure est insignifiante, en comparaison de celle des autres principes minéraux que renferme le sol (4). (1) On peut douter que le carbonate de chaux exerce quelque influence sur la végé- tation, parce qu'il n’est pas soluble dans les conditions ordinaires. Mais, en présence de l'acide carbonique, qui le transforme en bicarbonate, il le devient au point que l’eau peut en contenir jusqu’à 0,002 de son poids; quantité plus que suffisante si on la compare à celle du chlorure de sodium renfermé dans les eaux äe ccrlaines mers. Encore les sables maritimes sont-ils incessamment lavés ct dessalés par les pluies. Les eaux de la Caspienne ne donnent pas 0,002 de résidus solides de toute nature, et celles de la Baltique en fournissent à peine 0,005; et cependant elles repoussent la flore ter- restre. Quoique les sources et Les ruisseaux soient moins chargés de carbonate que l’eau 294 !, CORTESHAN. Il est absolument certain que, sans la présence du sel, les ro- chers, les pelouses, les sables, les vases maritimes, offriraient à la végétation terrestre des stations identiques à celles qu’elle occupe dans l’intérieur des continents. Fajouterai que les plan- tes indifférentes pour le chlorure de sodium sont fort rares. On peut à peine en citer une cinquantaine qui s'aventurent dans la zone accessible à l’eau salée. Encore ne le font-elles pas impu- nément. Si quelques-unes, telles que Glaucium luicuin, Silene Otites, Tribulus terrestris, Erynqium campestre, ne subissent aucune transformation, la plapart se distinguent, au premier abord, par une taille plus rabougrie, une teinte plus glauque, des feuilles plus charnues, etc. La répulsion est done ici bien manifeste (?). Celle que le calcaire exerce sur les plantes de la silice est aussi manifeste et aussi énergique. On les voit éviter le carbonate de chaux avec la cireonspeetion que mettent les plantes terrestres à fuir le sol marin. Si les faits de contraste peuvent être expli- qués quelquefois par l'hypothèse de la préférence de toutes ces espèces pour la silice, certains exemples mentionnés ci-dessus qui parvient jusqu'aux racines des plantes, en s’infiltrant dans un sol toujours riche en acide carbonique, leurs eaux se distinguent au premier abord de celles du granite par leur saveur fade et par leurs fâcheuses propriétés, qui en restreignent beaucoup les usages économiques, Toutes celles où le calcaire est en excès l’abandonnent, dès qu’elles arrivent à l'extérieur, sous la forme de stalaclites et de concrétions diverses : c’est ainsi que le chenal du célèbre aquedue du pont du Gard se trouve incrusté d'une stalagmite cristalline dont l'épaisseur atteint 6 décimètres en certains endroits, (4) Il résulte des travaux de M. Peligot sur la répartition des alealis dans les végé- taux (Comptes rendus hebdomadaires de Académie des sciences, 1869, t. LXIX, p. 1269, et 1871, t. EXXIIT, p. 1072), qu'un très-petit nombre des plantes de la flore terrestre peuvent tolérer une quantité de soude, variable pour chaque espèce, mais toujours extrèmement faible en comparaison de celle qu'absorbent les plantes maritimes, Dans les terrains salés qu'on livre à la culture, les végétaux terrestres dépérissent, sans absorber de chlorure de sodium; et ces terrains ne deviennent productifs qu'après avoir été dessalés par les pluies. La pomme de terre et les rares espèces qu'on peut cultiver dans les sables maritimes ne contiennent jamais de soude. Ces faits prouvent d'abord l'antipathie de la flore terrestre pour le sel marin, et ensuite la merveilleuse facilité que possèdent les plantes de choisir dans le sol, au milieu d'éléments très- divers, Îcs matières qui leur conviennent, sans se laisser tenter par celles qui ne leur conviennent pas. INFLUENCE DU TERRAIN SUR LA VÉGÉTATION. 295 montrent le peu de fondement de cette manière de voir. L’im= possibilité bien constatée de cultiver le Sarothamnus dans un sol eugéogène renfermant du calcaire témoigne, en outre, d’une antipathie réelle. Il est bon d’insister sur ce point, Quand on remarque avec quelle étonnante facilité se propage cet arbuste dans les champs des collines sous-vosgiennes, qu'il envahit et qu'il infeste dès qu'on en abandonne la culture; quand on lé voit se développer sur les moindres parcelles de terre de bruyère apportée dans nos serres, on ne peut admettre qu'il ne trouvé pas la silice, et, au besoin, la potasse, en quantité suffisante dans les jardins de Montbéliard établis sur les alluvions de la vallée. Eu effet, le sol de ces jardins consiste en sables et en cailloux vosgiens, recouverts d’une terre végétale plus ou moins épaisse. Beaucoup de ces cailloux sont de la syénite à peine alté- rée. La quantité de plâtras et de débris calcaires mêlés au sol est presque insignifiante, et ne s'élève certainement pas au dixième ; el cependant ils suflisent pour rendre impossible la culture du Sarothamnus. Ici, évidemment, c’est le calcaire qui est de trop. Si la silice ou toute autre substance attire réellement les plantes dites de la silice, dans le cas particulier cette attraction devient impuissante à contrebalancer la répulsion exercée par une quan: tité bien minime de carbonate de chaux. La répulsion me paraît encore démontrée par le fait suivant. Sur nos côtes du sud-ouest, la flore terrestre envahit les sables maritimes et les dunes assez éloighés du rivage pour se trouver complétement à l'abri de l’écume des vagues. Mais élle ne se compose généralement que des plantes du calcaire et des indifté- rentes, quoique les espèces de la silice occupent souvent des lambeaux diluviens presque en contact avec les dunes. Quelque- fois, cependant, la flore de la silice recouvre aussi les sables maritimes. Ayant cherché à me rendre compte de cet état de choses, j'ai reconnu (Bayonne, Arcachon, Fouras, île d'Ole- ron, etc.) que les sables où n'existent pas les caractéristiques siliceuses, renferment beaucoup de menus fragments de coquil= lages, et font une vive effervescence avec les acides. C'est donc le carbonate de chaux fourni par les débris des mollasques 296 €. CONFEJEAN. marins qui repousse la flore de la silice. El resterait à vérifier (ce que je n'ai pu encore faire) si le sable des dunes où se déve- loppe cette dernière renferme ou ne renferme pas du calcaire. À priori, l'absence de cette substance n’a rien qui doive étonner. Tous les rivages ne sont pas également peuplés de mollusques testacés ; les débris des coquillages se décomposent avec une grande facilité, et le carbonate de chaux qu'ils contiennent est promptement entraîné et dissous par les infiltrations des eaux pluviales. On comprend donc que cet élément fasse compléte- ment défaut dans les anciennes dunes. Je veux encore revenir sur l'exemple déjà cité du Kaiserstubl. La proportion de calcaire fournie par les dolérites décomposées est, au plus, de 10 à 12 centièmes, contre 56 centièmes de silice. 29 centièmes d'alumine, 42 à 15 centièmes de fer titané, 4 à 5 centièmes de magnésie et une moindre quantité d'oxyde de fer. La silice prédomine donc énormément; mais son action possible est complétement annihilée par celle du carbonate de chaux, qui empêche la flore siliceuse de s'installer à côté de la sienne propre. Et si l’on rapproche cet exemple de eelui des tourbières du Jura, presque exclusivement occupées par les plantes de la silice, qui ne trouvent cependant autour d'elles qu'une quantité fort petite de ce minéral, mais qui n’y rencontrent pas non plus de calcaire (le fond du bassin étant toujours argileux et siliceux), on voit jusqu'à l'évidence que la flore improprement appelée de la silice s'établit partout où le calcaire ne vient pas la chasser. L'action répulsive de ce dernier ne saurait donc être uuse en doute, et mon hypothèse devient de plus en plus une réalité. - On doit comprendre à présent pourquoi les plantes du calcaire semblent moins exclusives que celles de la silice. À part le cas tout à fait exceptionnel des tourbières du Jura, les sols où manque ce minéral sont de nature siliceuse. Au contraire, la chaux existe non-seulement dans les roches calcaires, mais dans une infiuité de roches siliceuses, telles que sables coquilliers, grès calearifères. basalte, diorite, porphyres pyroxéniques, amphi- bolite, syénite et même certains grauites, quand ils renferment INFLUENCE DU TERRAIN SUR LA VÉGÉTATION. 297 du feldspath oligoclase. Rien de plus naturel, par conséquent, que de trouver les végétaux du calcaire disséminés sur toutes ces roches. Au lieu d'indiquer une plus large tolérance sur le choix de l'élément minéral, ces faits de dispersion font mieux ressortir la grande aflinité des espèces du calcaire pour un prin- cipe qu’elles vont chercher même dans les sols où 1l n'existe qu’en minime quantité. Aussi, la désignation des caractéris- tiques du carbonate de chaux est-elle fort difficile; d'autant plus qu’il est aisé de les confondre avec les plantes indifférentes xéro- philes dont elles sont toujours accompagnées. En habitant le calcaire, ces dernières recherchent seulement un milieu dysgéo- gène. Elles font habituellement défaut sur les roches siliceuses des Vosges et de la Forèêt-Noire, qui sont presque toujours eugéo- gènes ; mais dans le plateau central de la France, où abondent les gneiss et les granites dysgéogènes, on voit une foule de plantes, rangées au nombre des meilleures caractéristiques du calcaire, s'accommoder également de gisements caleaires et de gisements siliceux. Thurmaun lui-même avait fort bien reconnu ce fait; et nous avons vu qu'il Pinterprétait en imaginant que la chaleur et la sécheresse plus grandes du climat diminuaient la fraicheur et humidité des roches eugéogènes. Cette appréciation est exacte; mais s'il avait visité le sud-ouest et le midi de la France, cet éminent géologue aurait constaté que les Aguileqia vulgaris, Helianthemum vulqare, Dianthus carthusianorum , Orobus riger, Astragalus glycyphyllos, Potentilla verna, Pim- pinella Saxifraga, Seseli montanum, Asperula Cynanchica, Cir- séum acaule, Carlina vulgaris, Stachys alpina, St. recta, Melittis Melissophyllum, Prunella grandiflora, Origanum vulgare, Beto- nica officinalis, Teucrium Chamedrys, Melampyrum crista- tum, etc., sont aussi répandus sur le granite que sur le calcaire ; il aurait pu même observer sur le granite ou dans le sable sili- ceux pur les Geranum sanquineum, Cynanchum Vinceloxicum, Buxus sempervirens, Ruscus aculeatus, Convallaria Polygo- natum, etc.; et peut-être aurait-il modifié ses listes en consé- quence. On comprend maintenant pourquoi, dans la pratique, sinon en réalité, les plantes du calcaire sont moins bonnes carac- 298 C. CONTEPMRAN, téristiquesque celles de la silice, surtout quand on ne spécule pas sur des groupes, et quand on cite des espèces isolées. Jusqu'ici je ne me suis point occupé de l'argile (silicate d’alu- mine), non plus que du gypse et des oxydes de fer, paree que je crois que ces substances exercent seulement une influence physique, c'est-à-dire du second ordre. Quoique soluble, le gypse, ou sulfate de chaux, n'existe guëre dans les cendres des végétaux, où manque également l’aluinine, qui est insoluble, et où l’on ne rencontre que des traces de sels de fer. Les sols argi- leux ont cependant une flore particulière ; mais elle se compose des plantes de la silice, des plantes du calcaire et des plantes indifférentes qui recherchent les roches pélogènes imperméablés, Toutes les fois que l'argile ne renferme pas de calcaire (certaines marnes irisées, chailles oxfordiennes, limons diluviens, ete.), elle ne fixe que les espèces péliques de la flore de la silice ; quand elle est plus ou moins chargée de carbonate de chaux et qu’ellé devient une marne, elle ne fixe que les espèces péliques de la flore du ealcaire. Inutile d'ajouter que, dans l’un et l’autre cas, _elle nourrit également les espèces péliques indifféréntes. En résumé, il y à une flore maritime, fixée par le chlorure de sodium, et une flore #errestre, repoussée par la même substance. La flore terrestre se compose, à son tour, de plantes calcicoles, fixées par le calcaire, de plantes calcifuges (anciennés silicicoles), repoussées par la même substance, enfin de plantes éndiffé- rentes, qui he sont ni atlirées ni éloignées par le carbonate de chaux, et qui prospèrent sur tous les sols. Je dois encore rappeler que si toutes ces catégories sont extrè- mement nettes et tranchées, leurs caractéristiques né se montrent pas toutes également exclusives. I n’y à pas beaucoup de plantes qui soient calcicoles ou calcifuges exactement au même degré; et l’on pourrait établir toute une série, ayant pour point de départ les calcicoles les plus déterminées, qui aboutirait aux calcifuges en passant par le groupe des indifférentes. I faut donc spéculer sur les associations, et considérer la flore d’un terrain dans son ensemble, plutôt que les espèces isolées; car 1l en est bien peu, même parmi le: plantes maritimes, qui se montrent INFLUENCE DU TERRAIN SUR LA VÉGÉTATION. 299 absolument intransigeantes, et qui ne puissent s'accommoder exceptionnellement d’un milieu tout à fait antipathique à leurs habitudes. Si, abordant, en dernier lieu, le fond de la question, nous voulons essayer de rechercher le pourquoi de tous les faits qui ont été signalés, et, en particulier, de nous rendre compte de la répulsion exercée par le carbonate de chaux sur la flore de la silice, nous ne pouvons guère sortir du domaine de hypothèse, au moins dans l’état actuel de la science. Ce que J'ai trouvé de plus net a été dit par M. Parisot, qui s’expritne de la manière suivante (4) : « Si les plantes des terrains siliceux, malgré la présence des » alcalis, qui existent en plus ou moins grande proportion dans » toute espèce de sol, ne se rencontrent pas sur tous les ter- » rains, et principalement sur ceux dans lesquels le calcaire » domine, c’est que le carbonate (en solution à l’état de bicar- » bonate), par sa propriété de former des sels insolubles avec » les acides organiques, déplace tout ou partie des alcalis, et » modifie ainsi l’action assimilante des plantes. » L’assimilation du calcaire n'étant pas entravée par la pré- » sence des alcalis, les plantes qui recherchent cette base peu- » vent se développer sur tous les terrains qui en renferment. » Nous avons vu, en effet, que les plantes des terrains calcaires » sont beaucoup moins exclusives que celles des terrains sili= » ceux, ét qu'on les rencontre fréquemment sur les roches » d'épanchement dans lesquelles entrent des feldspaths calcaires » (les labradophyres), du pyroxène, de l’amphibole, ete. » M. Parisot attribue, d’ailleurs, un rôle important à la silice et à la potasse, qui fixent les plantes de la silice comme le carbo- nate de chaux fixe celles du calcaire. Tout cela peut être vrai ; mais, en l’absence de preuves, je n’ose suivre mon exeellent ami sur le terrain de l’hypothèse. M. Parisot se borne, en effet, à des affirmations pures et simples. En attendant que des expé- (4) Notice sur la flore des environs de Belfort, dans les Mémoires de la Société d'ému- lation du Doubs. Besançon, 3° série, 1858, t. III, p. 78. 300 €. CONFESHAN. riences physiologiques et des analyses chimiques poussées à un degré de précision inconnu jusqu'à présent, viennent définitive- ment nous éclairer, je me contente d'interpréter les résultats bruts de l'observation, laissant à nos heureux successeurs la satisfaction de remonter aux causes premières, s’il est possible. Je me borne done à constater l’action répulsive du calcaire; et, sans vouloir nier absolument l’action inverse de la silice et des alcalis, j'attends, pour l'admettre, qu'on en fournisse la démons- tration. Mon seul but était de prouver que l'influence chimique du terrain l'emporte sur l'influence physique. Maintenant que je crois l'avoir atteint, il me reste à indiquer brièvement en quoi consiste cette dernière. Ici je trouve la besogne toute faite, et bien faite, puisque je n'ai absolument rien à changer aux vues de Thurmann, qui a su établir, avec une merveilleuse sagacité, les catégories naturelles des terrains, considérés au point de vue de leur état physique, et qui en à désigné, avec non moins de bonheur, les caractéris- tiques végétales. F'admeis que, dans la flore maritime comme dans chacun des trois groupes (caleicoles, calcifuges, indiffé- rentes) qui composent la flore terrestre, il y à des kygrophiles et des xérophiles. Les premières recherchent humidité et les sols meubles et profonds; les secondes recherchent la sécheresse, etse contentent des sois les plus superficiels. Dans le groupe des hygrophiles (qu’il s'agisse d’ailleurs des espèces maritimes, calei- coles, calcifuges ou indifférentes), il y a des plantes péliques, des psaminiques et des pélopsammiques. Les premières recherchent un milieu argileux ; les deuxièmes, un milieu sableux ; les troi- sièmes, un milieu argilo-sableux, ou bien encore s’accommodent presque également du sable ou de l'argile. Je dois pourtant faire observer que toutes ces catégories sont loin d'être tranchées, les végétaux se montrant infiniment plus tolérants sur l’état physique que sur l'état chimique du ter- rain; Ce qui est une raison de plus d'accorder la prépondérance à l’action chimique. On indiquerait difficilement une xérophile qui ne pût se contenter de quelque station humide, comme aussi une hygrophile qui ne pût fortuitement se développer sur INFLUENCE DU TERRAIN SUR LA VÉGÉTATION. 9301 des rochers arides (4). Les espèces péliques ne dédaignent pas toujours le sable ou les rocailles, et la distinction des pélo- psammiques devient quelquefois extrêmement subtile. Le groupe des hygrophiles oligopéliques à beaucoup de points de contact avec celui des xérophiles ; et il est bien difficile de sa- voir auquel des deux appartiennent les Peucedanum Cervaria, Bupleurum falcatum, Galium siloaticum, Filago spathulata, Gentiana ciliata, Lithospermum purpureo-cæruleum, etc., qui choisissent de préférence les calcaires un peu argileux. Quel contraste entre ces groupes si imparfaitement délimités, et les catégories relativement si neltes et si exclusives des plantes ma- rimes, des calcicoles et des calcifuges ! Je résumerai toute ma théorie dans le tableau suivant : Ë. Piamées imaritimes. XÉROPHILES,. Crithmum maritimum, Statice ovalifolia, Asplenium marinum. DÉUIQUES NT. Slatice Linonium, Atriplex portulacoides, Spartina stricta. HyGROPHILES 4, : : . ee à . pélopsammiques. Arenaria marginata, Aster Fripolium, Salsola Soda. > psammiques.... Cakile maritima, Salsola Kali, Psamma arenaria. EH. MPinnées calecicoles. Xéropmires.. Helleborus fœtidus, Orobus vernus, Athamanta cretensi<. DOLIQUES IN Tussilago Farfara, Carex glauca, Equisctum eburneum. RUN RS pélopsammiques. Moœhringia muscosa ? ï psanomiques.... Eryngium campestre ? Myosotis hispida ? Polyenemum majus ? AAA. Piamées calcifuges. XéROPHILES.. Silene rupestris, Cotylcdon Umbilicus, Asplenium septentrionale. DÉTIQUES SN ere Cirsium asglicum, Limosella aquatica, Scirpus acicu- laris. ROBES pélopsammiques. Hypericum humifusum, Pulicaria vulgaris, Juncus | Tenageia. psammiques.... Teesdalia nudicaulis, Scleranthus perennis, Nardurus Lachenalii. EV. Piamtes imdifférentes. XérRoPHILES.. Helianthemum vulgare, Dianthus carthusianorum, Asperula Cynanchica, péliques...,.,. Trifolium elegans, Pulicaria dysenterica, Juncus glaucus. pélopsanvmiques. Erythræa pulchella, Salix aurila, Juneus bufonius. psammiques.... Silene conica, Herniaria glabra, Scleranthus annuus. HyGROPHILES (4) Je citerai notamment le Schœnus nigricans, plante des marais tourbeux que j’ai 902 d. CONTRJRAN. En terminant, je veux adresser un appel aux botanistes, et les prier de contrôler ma théorie. Tout en la croyant exacte, je me garde bien de la donner comme la solution complète et défini- tive d’un problème devant lequel ont échoué les meilleurs es- prits. On sat d’ailleurs que les sciences physiques ne peuvent aspirer à la certitude absolue, et que les fameuses lois de la gravitation elles-mêmes ne resteront vraies qu'autant qu'un fait uouveau ne viendra pas leur infliger un démenti. Sans rêver d'aussi hautes destinées pour ma modeste conception, je me plais à penser qu'elle finira par recevoir la consécration de l'expérience. Mais il importe de multiplier et de varier les investigations. Laissant en ce moment de côté ce qui a trait aux expériences de physiologie végétale el aux analyses chimiques à instituer, et me limitant aux faits d'observation, Je viens, à l'exemple de Thurmann, tracer un programme de recherches futures. En conséquence, je me permeis d'adresser aux botanistes les instructions suivantes, auxquelles je me con- formerai moi-même à lavenir. 4. N'entrepreudre aucune exploration sur le terrain sans être muni d'un petit flacon d'acide chlorhydrique ou d'acide nitrique, afin de pouvoir toujours constater la présence .ou l'absence du carbonate de chaux. 2, Voir si les espèces caleicoles de la forêt de Fontainebleau ne croissent pas exclusivement sur les grès calcarifères faisant cffervescence avec les acides. 3. Voir si les espèces caleïiuges des dunes maritimes ne crois- sent pas exclusivement dans le sable siliceux qui ne renferme aucune trace de calcaire. k. Dans toutes les circonstances, rechercher st les sables, les grès, et en général les terrains siliceux, contiennent ou non du calcaire; essayer même les granites, qui renferment quelquefois du feldspath oligoctase, dont une des bases est la chaux. 5. Déterminer les conditions du gisement des plantes du ba- vue, non sans surprise, enracinée dans des parcelles de terreau noir, sur le calcaire crélacé excessivement dur ct compacte des chaumes de Crage, à Angoulême, à côté du Sessleria cœrulea et d’autres xérophiles, INFLUENCE DU TiRRAIN SUR LA VÉGÉTATION. o08 salte : voir si les calcifuges sont groupées sur la roche compacte et les calcicoles sur la roche désagrégée; voir si la terre ou la roche basaltique en contact avec les racines des plantes calci- coles produit une effervescence avec les acides. 6. Rechercher des localités analogues à celles du Dorat, et voir si les quartzites et les autres roches dysgéogènes siliceuses, où le caleaire fait absolument défaut, admettent des espèces réellement calcicoles. 7. Rechercher des localités analogues à celles de Lussac et de Montmorillon ; recenser exactement les espèces qui eroissent sur la dolomie ou le calcaire sableux, et voir si la terre fait efferves- cence autour des espèces caleifuges qui pourraient s'y trouver. 8. Déterminer les conditions exactes des gisements des Be- tula alba, Digitalis purpurea, Sarothamnus scoparius, eic., dans l’Albe de Wurtemberg; voir si la terre fait effervescence autour des racines de ce dernier. 9. Déterminer les conditions exactes du gisement des Hewm athamanticum, Arnica montana, Vaccinium Myrtillus, Poa su- detica, ete., dans le haut Jura, et voir si ces plantes ne sont pas enracinées dans du terreau noir qui ne fait pas effervescence avec les acides. 10. Examiner si le diluvium nourrissant la flore caleifuge fait ou ne fait pas effervescence; rechercher s’il se présente des cas où celte flore, et en particulier le Sarofhamanus scopartius, existe sur un sol renfermant du calcaire. 11. Semer et cultiver les espèces calcifuges les plus carac- téristiques, et en particulier le Sarothamnus, dans un terrain siliceux meuble (sable quartzeux, alluvions vosgiennes, etc.) où l’on mettrait du calcaire (pulvérisé et en fragments) en diverses proportions, mais de manière à ne pas changer l'état physique du terran; voir à quel degré chaque espèce se trouve gènée par le carbonate de chaux, et déterminer la quantité maximum qu’elle peut en supporter. 12. Entreprendre des expériences et faire de nouvelles obser- valions dans le but de savoir si la silice et la potasse contribuent à fixer les espèces calcifuges sur les sols siliceux, S0/ €. CŒNHELBFIAN. 13. Faire des expériences dans le but d'expliquer l'action répulsive du calcaire sur les plantes calcifuges. 1h. Faire connaître la composition de la flore du gypse pur de tout calcaire et ne produisant pas d’effervescence avec les acides. 45. Rechercher si les espèces péliques de l'argile sont bien caleicoles, calcifuges ou indifférentes, ou si cette substance agit chimiquement pour son propre compte, ce qui paraît infini- ment improbable. 16. Observer avec le plus grand soin le gisement des plantes sur les divers terrains, afin qu'on arrive à établir définitivement les listes des caractéristiques de chaque sol, et à déterminer le degré de préférence de chaque espèce. Dans toutes ces recher- ches, constater toujours si les sols siliceux renferment ou non du calcaire. 17. Au moyen de ces observations bien conduites et long- temps prolongées, voir si les ealeicoles, définitivement admises comme telles, sont aussi exclusives que les calcifuges et que les plantes maritimes. 48. Dans chaque contrée, établir, avec tout le soin possible, les listes des espèces dysgéogènes et des eugéogènes péliques, pélopsammiques et psammiques, la même plante s’accommo- dant de stations de plus en plus eugéogènes à mesure qu'aug- mentent la chaleur et la sécheresse; voir si les calcicoles et les calcifuges persistent à occuper le même sol chimique, malgré toutes les modifications du climat, ce qui paraît infiniment pro- bable. BRYOLOGIE COMPARÉE DE LA SARTHE ET DE LA MAYENNE Par M. L. CRI, Licencié ès sciences naturelles, Préparateur de botanique à la Faculté des sciences de Caen, Les départements de la Sarthe et de la Mayenne, compris dans la région occidentale du bassin ligérien, diffèrent essen- tiellement tant par leur flore phanérogamique que par leur flore cryptogamique. La première offre les traits les plus prononcés de la végétation de l'Ouest; et c’est surtout dans les terrains pri- mitifs et les terrains de transition de la Mayenne que l’on ren- contre le cachet de cette végétation occidentale, caractérisée par les Ranunculus parviflorus L., Corydallis claviculata DC., Viola lancifolia Thor., Hypericum linearifolium Nahl., Lepi- dium Smithii Hook., Trifolium resupinatumV., Erica ciliarisL., Airauliginosa Weih., Airopsis agrostidea DC., espèces beaucoup moins communes dans les terrains secondaires de la Sarthe. La flore cryptogamique du Maine, et surtout la bryologie, qui nous occupe, est généralement assez riche; et c’est encore sur les roches granitiques et porphyritiques, les quartz, les eurites et les phyllades de la Mayenne, que le bryologue est appelé à faire les plus heureuses découvertes. Bon nombre d'espèces très- abondantes ici manquent, ou à peu près, dans les calcaires de la Sarthe. Au nombre des Muscinées que l’on rencontre assez fré- quemment dans la Mayenne, formant des associations parti- culières et paraissant caractériser la flore bryologique de ce dé- partement, nous citerons : Pihaconütrium heterostichum Brid., R. lanuginosum Brid., A. aciculare Brid., Grimmia Schultzi Wils., Ptychomitrium polyphyllum B. E., Schistidium ciliatum Brid., Bart'amia ponüfornis Hed., Conomitrium Julianum Mont., Orthotrichum rivulare Turn., Grüunmia rivularis Brid., 5° série, Bot. T. XX (Cahier n° 5). 4 20 205 L. CERN. Dicranum Bruntoni Sm., Antilrichia curtipendula Brid., Pte- rygophyllum lucens Brid., Climacium dendroides W. et M., Hyprum undulatum L., Hylocomüm brevrostrum B. &E., H. squarrosum B. E., H. loreum B. E., Brachythecium plu- mosum B. E., Fontinalis squamosa L., Neckera pennata Med., N. pumila Med., Leptohymentun gracile Hub., Jungermannia emarginata Ehrh., J. Funcki W. et Moh., J. byssacea Roth, J. undulata L., J. attenuata Lind., J. tomentella, Targionia hypophylla L., Sphærocarpus Michel Bell, Reboullia hemi- sphærica Raddi. Les Rhacomitrium, Mousses essentiellementsilicicoles abondent sur les roches primitives et sur les schistes de la Mayenne ; toutes, à exception du Æhacomitrium canescens Brid., sont peu com- munes dans le haut Maine, où on ne les trouve guëre que sur les phyllades, qui établissent le passage entre les terrains primitifs de la Mayenne et les terrains secondaires de la Sarthe. Les Ahacomilrium heterostichum Brid., lanuginosum Brid. et Grimmia Schultsiü Wils., croissent fort souvent ensemble; le second, quand il est isolé, couvre parfois totalement les blocs granitiques et: porphyritiques de ses larges touffes laineuses. Ïl croît abondamment sur les porphyres quartzifères de Laval et d’Aron; les granites de Jublains, Evron, Mézangé, Bais, Counée ; les euritines phylladifères zonaires de Voutré; les quartz de Torcé en Charnie, Vimarcé, Saint-Germain de Cou- lamer. Au sud de Laval, dans la direction de Château-Gontier, le Æhacomilrium lanuginosum est loul aussi répandu sur les roches feldspathiques isolées (diorite, eurite, porphyre, pétro- silex) de Bouëère et de Saint-Denis d'Anjou, que sur les roches mieacées et les roches amphiboliques (diorite granitoïde et com- pacte) de Saint-Sulpice et de Saint-Germain. On le chercherait vainement sur le caleaire à texture compacte et rarement cristal- line de Beaumont et de Grez en Bouère (Mayenne). Arrivés vers les frontières de la Sarthe, nous le retrouvons fructifiant chaque année sur les énormes blocs porphyritiques de Sillé-le-Guil- laume et de Sougé-le-Ganelon. Quantaux Æhaconaérium heterostchumet Grimmia Schullzü, nous pouvons les observer dans les mêmes localités, et. nous BRYOLOGIE COMPARÉE DE LA SARTHE ET DE LA MAYENNE, OÙ ferons observer que ces deux Muscinées se rencontrent aussi bien sur les schistes que sur les porphyres ; ce que nous ne pou- vons dire du ÆRhacomütrium lanuginosum, qui semble préférer, dans le Maine du moins, les roches éruptives, et notamment le porphyre quartzifère. A Laval, Mayenne, Aron, Jablains, Bais, Izé, Connée, Évron (Mayenne), Sillé-le-Guillaume, Mont-Samt-Jean (Sarthe), là où les porphyres et les blocs granitiques abondent, les Zihacomi- trüun heterostichum et Grimmia Schultzi ne sont pas rares; mais c’est surtout sur les phyllades tégulaires de Rouez en Champagne, Rouessé-Vassé, Saint-Georges le Gaultier , Douillet, Fresnay-sur-Sarthe; sur les schistes ampéliteux de cette ancienne province du Maine, désignée sous le nom de Charnie, que ces deux Muscinées sont abondantes. Située entre le Mans et Laval, cette contrée est, ainsi que nous l'avons dit (4), un pays coupé, montueux, humide et froid; son sol appartient en majeure parlie aux terrains de transition. On y trouve des graniles, des porphyres quartzifères, des pétrosilex, du jaspe, dans la partie nord, c’est-à-dire aux environs de Sillé- le-Guillaume, Montreuil-le-Chétif, Mont-Saint-Jean (Sarthe), Saint-Martin de Connée, Vimarcé, Torcé en Charnie, Izé (Mayenne), où domine le Æhacomitrium lanuginosum ; tandis que sur les ampélites avec grapholithes de Neuvillette, les phyl- Jades de Parennes, Étival en Charnie, Saint-Denis d'Orques, Brulon, Viré, Poillé (Sarthe), Sainte-Suzanne, Saint-Jean sur Erve, Thorigné, Saulges (Mayenne), les Rhacomitrium heterosti- chum et Griminia Schulizii couvrent, dans certains endroits, presque complétement les roches. Le Rhaconutrium aciculare, Muscimée des lieux inondés, Be les blocs de grès ou de quartz le long des rivières et des ruisseaux de la Charnie. Les rivières où l’on observe ce Rhacomitrium sont : l'Erve, qui, sur plusieurs points, roule ses eaux encaissées au milieu d’une double chaîne de rochers la dominant à pie, souvent à plus de 20 mètres de hauteur; le Treulon, lOrthe, la Vègre, qui coulent dans des vallées très-pittoresques. Les loca- (4) Voy. L. Crié, More comparée des lerratns jurassiques de la Champagne du Maine el des terrains siluriens de la Charnie (Sarthe et Mayenne). 905 EL. CRI. lités que nous connaissons abritent, outre le ÆRhacomitrium aci- culare, V'Endocarpon fluviatile DC., hchen assez commun dans les eaux des terrains siliceux de la Charnie, mais irès-rare ailleurs. Une Algue, le Lemanea fluviatilis Ag., nulle ou à peu près dans les eaux calcaires de la Sarthe, se rencontre quelquefois aussi en compagnie du ÆAacomitrium et de l'Endocarpon. Le ARhacomitrium aciculare, si rare dans les ruisseaux du nord, de l’est et du sud de la Sarthe, est au contraire abondant dans tout le bassin de la Mayenne (1), constitué par la rivière qui porte son nom, et un certain nombre de ruisseaux qui vien- nent en augmenter l'importance. Les principales Muscinées que nous y avons observées sont les Orfhofrichum rivulare Turn., Grimmia rivularis Brid., Fontinalis squamosa L. et Conomi- trèum Julianum Mont. L'Orthotrichum rivulare Turn., Muscinée généralement peu commune en France, est assez répandu dans le bas Maine. Signalée tout d'abord en Normandie, aux environs de Vire et de Falaise (De Brebisson), puis dans le Maine, aux environs d’Aron (Crié), uous l'avons récemment observée sur plusieurs autres points de la Mayenne. Cet Orthotric croît assez abondamment sur les grès inondés, dans les ruisseaux des environs d’Aron, Izé, Bais, Torcé en Charnie et Mézangé. Plus d’une fois il (4) La Mayenne est, sans contredit, une des plus belles rivières de France; son eau est généralement limpide, et si quelquefois elle présente une coloration noirâtre, d’où son nom : flumen nigrum, c'est uniquement en raison du terrain sur lequel elle coule et surtout de certains végétaux qu'elle abrite, Cette rivière renferme un nombre consi- dérable de végétaux cellulaires tant acrogènes qu'amphigènes, et parmi ces derniers nous citerons avant tout les Aloues, qui suffisent à elles seules pour communiquer à ses eaux cette coloration trouble, verdàtre ou rougeätre que nous observons surtout en été. Les Algues les plus répandues sont les So/enia intestinalis Ag., S. compressa Ag., Vaucheria racemosa DG., V. cæspitosa DC., V. sessilis DC., V. dichotoma Lyngb., V. sericea Lyngb., Lemanea fluviatilis Ag., L. fucina Bory, L. torulosa Ag., Zygnema nitidum Ag., Z. deciminum Ag., Z. quininum Ag., Conferva fracta Dillw., C. capil- laris Ag., Bangia atro-purpurea Ag., Trentepohlia pulchella Ag., T. chalybea Desp., Balrachospermum moniliforme Roth., B. helminthosum Ag., B. tenuissimum Dub., B. Dillenii Dub., Fragilaria pectinalis Lyngb., Meridion circulare Ag., Frustulia splen- dens Kut. — Comme nous l'avons fait observer, le Trentepohlia pulchella Ag. (Conferva nana Dillw., t. XXK, Engl. Bol., t. 2585, Chauv., 4A7g. norm., 79) recouvre fréquem- ment, dans la Mayeune, les feuilles du Fontinalis antipyretica. (Voy, L, Crié, Observa- tions sur la flore de la Champagne du Maine, p. 16.) BRYOLOGIE COMPARÉE DE LA SARTHE ET DE LA MAYENNE. 909 nous à été donné de le recueillir en compagnie des Grimmia révularis, Mousse peu répandue, et Fontinalis squamosa L. Cette dernière espèce est une de celles que nous rangerions volontiers parmi les Muscinées caractéristiques de notre région occiden- tale. Elle se trouve çà et là en Normandie, où elle à été observée par M. Pelvet (4); nous l'avons recueillie, assez abondante dans le Maine, aux environs de Mayenne, Connée, Saint-Pierre sur Orthe, toujours dans les eaux froides des terrains siliceux ou grauitiques (2). La distribution géographique du Conomitrium Julianum Mont. est également bien remarquable. Partant de l'extrémité de la Bretagne, le bryologue pourra l’observer dans les fontaines des environs de Brest. Notre excellent ami A. Legal, dont nous déplorons la perte récente (3), nous a adressé plusieurs échan- üllons de Conomaitrium récoltés sur différents points de la Bre- tagne où il est assez abondant : (Côtes-du-Nord) Saint-Brieuc ; (Morbihan) Quiberon, Vannes, Morlaix, Josselin; (///e-et- Vilaine) Saint-Malo (4). Dans son Synopsis Muscorum europæarum, M. Schimper dit, en parlant de l'habitat de ce Skitophyllum : « Hab. In saxis ri- » vulorum et præprimis in parietibus internis lapideis alveorum » fonlium publicarum hie illie per tolam Europam meridiona- » lem. In rivulis ad radices M. Juliani Etruriæ, ubi Michelius » detexit, copiose in Armoria prope Fougères, ete. » Cette loca- lilé de Fougères en Bretagne, dout parle l'illustre eryptoga- miste, a été indiquée par la Pylaie, qui observa, l’un des pre- nuicrs en France, le Conomatrium Julianum Mont., en mème temps que le très-rare L'issidens grandifrons Brid. (5). À quelque distance de Fougères, nous retrouvons le SÆito- (1) Ce Fontinalis existe encore, en Normandie, aux environs de Mortain. (Voy. Husnot, F., p. 140.) (2) L. Crié, Obs, sur la flore de la Champagne du Maine, et Th. Husnot, F. analyt. el descript., p.140. (3) Nous devons à ce jeune et zélé bryologue la découverte, dans notre région de l'Ouest, du très-rare Schistostega osmundacea Web. (4) Schimp., Synopsis Muscorum europ.— Le Conomilrium Julianum n'a pas encore été trouvé en Normandie. (5) In Gallia occidentali, prope Fougères, ubi la Pylaie detexit. 310 EL. CRIS. phoyllun fontanum Va Pyl. tout aussi commun sur les blocs gra- nitiques et porphyritiques inondés dans les cours d’eau, et sur quelques points des rivières de la Mayenne, près de Pré en Pail, Mayenne et Château-Gontier (1). Assez abondante dans les ri- vières à courant peu rapide, telles que le Vaige et l'Orthe, cette même Muscinée n’est guère plus rare sur les parois des petites fontaines naturelles du bas Maine, où nous l'avons recueillie maintes fois en compagnie des Bakrachospermuin tenuissimum, helminthosum et Dilleni. Mais, à mesure que l'on s'éloigne des roches primitives de la Mayenne, cette même Fissidentacée de- vient de plus en plus rare, et nous ne l’observons plus qu’au Mans, sur les piles du pont de Saint-Jean (2). Le Dicranum Bruntoni Sm., que la flore du Maine confond avec le Drcranum polycarpum, espèce bien distincte, accuse encore, dans les contrées que nous avons explorées, sa préfé- rence marquée pour les roches primitives. Nous pouvons dire que ce Dicranum manque ou à peu près sur les roches calcaires du nord, de l’est, du centre et du sud de la Sarthe. Quittant les calcaires carbonifères de Sablé et de Juigné-sur-Sarthe, et re- montant vers le nord, nous observons le Dicranum Bruntoni sur les grès des environs de Brulon et de Chemiré en Charnie. S’avance-t-on plus encore vers le nord, nous pouvons le re- cueillir abondamment sur les quartz et les eurites de Sillé-le- Guillaume, Mont-Saint-Jean, Rouez en Champagne, etc. Deux Muscinées, l'Anictangium ciliatum Hedw. et le Bartra- mia pomiformis Hedw., très-répandues dans les terrains siliceux de la Mayenne, franchissent les limites que ne dépassent guère les Ahacomitrium, et pénètrent jusqu'au centre de la Sarthe. Partant de l'extrémité de la Mayenne, nous rencontrons, pour ainsi dire à chaque pas l'Anictanqium ciliatum, sur les granites d'Aron, Laval, Évron; sur les schistes de Sainte-Suzanne, Che- meré, Saulges, Saint-Jean sur Erve, Viviers, Torcé, Voutré, Assé-le-Bérenger, Saint-Georges sur Erve, Saint-Germain de Coulames, Vimarcé (Mayenne) ; sur les schistes anciens de l’époque silurienne de la Charnie : Neuvillette, Étival en (4) Voy. Husnot, F7. anal. et descript., p. 63. (2) Desportes, F{. du Maine, p. 350. BRYOLOGIE COMPARÉE DE LA SARTHE ET DE LA MAYENNE. 911 Charnie, Rouez en Champagne, Parennes, Sillé-le-Guillaume, Pezé-le-Robert, Montreuil-le-Chétf, Saint-Georges le Gaultier (Sarthe). Arrivés vers l’est de la Mayenne, sur les limites de la Sarthe, nous observons une chaîne de petites montagnes habitées par l'Anictanqium. Ces collines, connues sous le nom de Coëvrons (Couevrons), commencent à l’ouest de la Sarthe, vers Rouessé- Wassé, où elles se ramifient avec celles de Sillé-le-Guillaume, Mont-Saint-Jean et Saint-Léonard des Bois, au nord ; à l’ouest, elles se prolongent sur Parennes, et entrent ensuite dans la Mayenne pour se lier avec celles de Rochard et de Montaigu, aux environs de Bais. Ce: chaînon de montagnes, de 25 à 30 kilomètres d'étendue, atteint dans quelques parties jusqu’à 500 mètres d’élévation ; il appartient, ainsi que nous l'avons démontré, aux terrains primitifs granitoides (4). Les Coëvrons offrent au botaniste deux flores assez nettement distinctes, suivant qu'il herborise sur le sommet ou au bas de ces collines : les prairies peu riantes qui s'étendent des deux côtés de la chaîne sont parfois remplies de Lobelia urens L. et d'Erica ciliaris L., tandis que le Waklenbergia hederacea DC. tapisse les haies et les fossés ; mais quittant ces prairies et à mesure que lon approche du sommet, l'Ærica ciliaris dispa- raît pour faire place aux Lepidium Smithii ook., Hypericum linearifolium XL. et Sedum anglicum Huds. Au milieu des Calluma vulgaris Salisb., Erica tetralir L. et cinerea L., le botaniste rencontrera assez fréquemment, mêlé aux Cenomyce rangiferina Ach. et Cetraria qglauca Ach., le Lycopodium clavatum Li, plante très-rare ou nulle dans le haut Maine, et connue ici sous le nom d’Æguaire, puisqu'elle a la réputation de faire perdre aux gens la mémoire de leur route ! Sur les roches granitiques et quartzeuses, le cryptogamiste pourra recueillir, outre les Zikacomitrium heterostichum Brid., Pogonatum aloides Beauv., Anictangium ciliatum Hedw., les Gyrophora pustulata Ach., G. murina id., Lecidea confluens ., (4) Voy. L. Crié, Observations sur la flore de la Champagne du Maine et de ses envi- rons, 912 L. CRE. L. geographica Fries, Parmelia saxatilis Ach., Lichénées qui forment souvent des associations intéressantes. Quelque temps interrompus, les Coëvrons, ou du moins des chaînons non moins élevés qui semblent en être la continuation, apparaissent à quelque distance de Sillé-le-Guillaume (montagnes des Bruyères), où l’Anictangium couvre parfois totalement les blocs de grès et de quartz. Plus au nord et en suivant toujours la même direction, nous trouvons vers Montreuil-le-Chétif un pays désigné sous le nom de Bercons. Le sol de cette contrée, rempli de fondrières, où croît presque le seul Vaccinium Myr- tllus L., est difficile à traverser, et le bryologue peut y récolter : Ephemerum serratum Mampe, Sphæranqgium muticum Sch., Pleuridium subulatum B. E., Polytrichum Diksoni Turn, Bar- bula fallax Med., convoluta Hed., rigida Schultz, aloides B. E., Jungermannia byssacea Roth, Funchkü Web. et Mobr., Sphæro- carpus Micheli Bell. Outre les localités citées, nous en trouvonsencore dans la Sarthe quelques-unes où cetie Muscinée croît çà et là, mais toujours peu commune. M. Desportes l'a observée sur les grès du terrain terliaire de Saint-Aubin et de Saint-Pavace près le Mans ; M. Diard (voy. Car.) la signale encore sur les rochers de grès de Saint-Calais, à l'extrémité est de la Sarthe, sur les confins de Loir-et-Cher. Quant au Partramia pomiformis, nous l'avons recueilli dans toutes les parties du Maine, habitant les sables des divers étages géologiques; mais, ainsi que nous l'avons fait observer, ce Bar- tramia est surtout abondant dans le bas Maine. Croissant çà et là aux environs du Mans (Pontlieue, Yvré-l'Évèque, Ardenay), dans ces mêmes localités où nous voyons fleurir chaque année les Hehanthemum alyssoides Vent., H. umbellatum Nul, Astro- carpus purpurescens Walp., il offre le plus souvent des individus rabougris, comme le sont, du reste, ceux des sables à sous-sol crélacé et à sous-sol jurassique de la Sarthe. Mais quittant le centre et s'avançant vers l’ouest, on est tout étonné de rencon- trer dans les forêts épaisses de la Charnie, ainsi que dans celles de Laval, Mayenne, Jublains, à l’ombre des Chênes et des Bêtres, le Bartramia pomiformis, qui, atteignant parfois jusqu’à BRYOLOGIE COMPARÉE DE LA SARTHE ET DE LA MAYENNE. 919 10 centimètres de hauteur, forme sur la terre des tapis verts du plus bel effet. Cette Diplopéristomée silicicole abonde également en Bre- lagne. La grande famille des Hypnacées (Hypnaceæ) nous offre dans la Mayenne quelques espèces intéressantes à étudier au point de vue qui nous occupe iei : ce sont les Pterigynandrum gracile Med., Clmacium dendroides W. et M., Hylocomium squarrosum B.E., loreum B. E., brevirostrum B. KE. Le Péerigynandrum gracile Hed., Muscinée pleurocarpe des granites et des porphyres de Laval, Mayenne, Château-Gontier, Évron (Mayenne), reparaît dans la Sarthe, mais toujours sur les confins de la Mayenne, vers Chemiré en Charnie, Sillé-le-Guil- laume, Saint-Georges le Gaultier, Fresnay et Saint-Léonard des Bois. En rangeant cette Hypnacée parmi les Mousses qui forment dans le bas Maine des associations particulières, et qui, pour la plupart, sont essentiellement silicicoles(Rhacomitrium, Phycomitrium, elc.), nous devons prévenir que nous ne la con- sidérons nullement comme telle. Bien que, dans toutes les loca- lités du Maine où abonde le Pterigynandrum, nous l'ayons con - stamment recueil sur les granites, les porphyres et les schistes, nous savons cependant que le savant auteur de la Flore du Maine l'a également observé, au sud du département de la Sarthe, sur les rochers de calcaire carbonifère de Sablé. Nous l'avons inu- tilement cherché au centre et à l’est de la Sarthe. Le Clmacium dendroides W. et M. semble ne pas avoir de préférence marquée pour un terrain plutôt que pour un autre; 1l abonde cependant dans les prairies humides du sol granitique de Laval, Mayenne, Connée, en compagnie de l'Œnanthe crocata L., Ombellifère trop commune dans le bassin du Maine. La Sarthe ne nous a guère offert que quelques loca- lités isolées de Clmactun. Son congénère, l’Zsothecium myurum Brid., accuse également sa préférence pour les roches siliceuses ; c’est une des Muscinées les plus communes du bas Maine, avec l'Anictangium. Nous pouvonsaflirmer qu’elle se rencontre sur tous les blocs primitifs, plus rarement au pied des arbres. Elle descend dans la Sarthe 31h vers les forêts de la Charnie, et on la retrouve par hasard, cà et là et comme perdue, sur quelques grès du haut Maine. Les Æylocomium squarrosum, loreum et brevirostrum, rangés par Hubener dans la section des Æ7. triquetra, ne sont pas rares dans les forêts, les bois et les taillis du bas Maine. L'Hylocomium squarrosum, en partant de l'extrémité ouest de la Sarthe, est une des Hypnacées les plus fidèles aux forêts de Sillé-le-Guillaume et de la Charnie ; on le trouve aussi abon- dant à l’est et au sud de la Mayenne (1). Une Neckéracée du genre Anttrichia, V A. curtipendula Brid., la seule espèce que nous possédions en Europe, doit être consi- dérée comme spéciale aux granites, porphyres et quartz de la Mayenne. Partant toujours des localités les plus occidentales de la Sarthe, le bryologue pourra récolter l'Antitrichia depuis les schistes siluriens de Saint-Léonard des Bois, près des confins de l'Orne ; les grauwackes schisteuses de Saint-Georges le Gaul- tier, jusque sur les schistes ardoisiers de Rouez en Champagne, Neuvillette, Parennes, et les schistes ampéliteux de Saint- Denis d'Orques et de Chemiré en Charnie. A Sillé-le-Guillaume, il habite les quartz et les grès en compagnie des J'ungermannia altenuata et Sticta scrobiculata ; puis, en decà des schistes de la Charnie qui font le passage entre les terrains d’origine ignée de la Mayenne et les terrains secondaires de la Sarthe, l'Anttrichia est tout aussi commun sur les blocs granitiques de Connée, Iz6, Bais, Jublains, Évron, que sur les porphyres d’Aron et de Mayenne. Îl progresse de plus en plus vers l’ouest, se montre en abondance sur les porphyres de Fougères (Ille-et-Vilaine) et dans tout le reste de la Bretagne. Le Pogonatum aloides P. B., autre Museinée de la famille des Polytrichées et abondante dans la Mayenne, forme, là où 1l croît, de nombreuses colonies. Nous l'avons souvent observé tantôt sur le revers des fossés, tantôt au milieu des landes siliceuses ou schisteuses, depuis les localités extrêmes d'Ernée, Aron, Mayenne, Laval, Jublains, jusque sur les schistes de la Charnie, où 1} n’est nulle part plus répandu. De tous les terrains, le Pogo- Ex a = en es (4) L’Hylocomium squarrosum croit fréquemment sur le bord de nos étangs, mêlé à l'Aéropsis agrostidea DC. BRYOLOGIE COMPARÉE DE. LA SARTHE ET DE LA MAYENNE. 319 natum. aloides parait aflectionner davantage, dans le Maine du moins, les terrains de {ransition. Nous l'avons très-souvent recueilli en excessive abondance sur les schistes ardoisés de Saint-Léonard des Bois, Saint-Georges le Gaultier, Douillet , Parennes, Rouez en Champagne (Sarthe), Saint-Germain de Coulames (Mayenne) ; les schistes argileux de Rouessé-Vassé, Sillé-le-Guillaume, Neuvillette, au milieu des champs cultivés, en compagnie des Æymenostomum microstomum R. et B., Phys- comitrèum piniforme Brid., Entosthodon fasciculare Sch., Bar- bula cuneifolia Brid., B. aloides B. E., B. rigide Schuliz, Didymodon homomallum Med., Gymnostomum microstomum Hed., Didymodon rubellum B.E., Trichostomum pallidum Hed., T. convolutum Brid., Ptychomitrium polyphyllum B. E., Or- thotrichum Hutchinsie Sm., Sphærocarpus Michel et Riccia glauca. Il existe également, quoique plus rare, sur les porphyres et les granites de Mayenne, les eurites de Voutré, les quartz et les porphyres de Saint-Léonard des Bois. Rare vers le sud de la Sarthe, le Pogonatum aloides apparaît aux environs de Moulins- le-Carbonel et de Gesne-le-Gaudelin, au nord de la Sarthe, sur le schiste micacé maclifère et le schiste argileux, avec les Anti- trichoa, Plerigynandrum, Aniclangium, Rhacomitrium el toutes les autres Museinées silieicoles. La flore bryologique de la partie supérieure du bassin de la Sarthe, rivière assez mal encaissée dans cet endroit, et dont le cours si considérable autrefois est maintenant si faible, offre au cryptogamiste, sur les blocs de granites et de syénites inon- dés, les galets d’eurite porphyritique de grauwacke et de phta- bite, ainsi que sur les collines qui la bornent, un bon nombre de Cryptogames observées par nous dans le bas Maine. Les localités de Saint-Léonard des Bois, Sougé-le-Ganelon, Saint-Paul et Saint-Georges le Gaultier, qu'arrose la Sarthe, voient croître sur leurs rives ou dans les pelits ruisseaux envi- ronpants : Fontinalis squamosuL., Rhacomitrium aciculare Brid.. Pterygophyllum lucens Brid., Brachythecium plumosum S\., Gymnomatrion multifidum Hub, Jungermannia undulata L., Endocarpon fluviatile DC., Lemanea fluviatilis Ag. 316 EL. CRE. D'Alençon (Orne) à Fresnay, sur les coteaux élevés et abrupts de Saint-Cénery, Saint-Léonard, Saint-Paul le Gaultier, les Alpes de notre contrée, auxquels le Cladonia rangiferina, qui y domine, donne une teinte neigeuse, le cryptogamiste rencontrera, outre les Muscinées signalées plus haut : P/agiothecium undula- tum, Tetraphas pellucida, Diphyscium foliosum, Buxbaumia aphylla, Jungermannia emarginata, byssacea, Targionia hypo- phylla, Cetraria pubescens, Stlicta sylvatica, Parmelia ompha- loides, aquila, Isidium corallinum, Umbilicaria grisea, Sphæro- phoron coralloies. Plus au sud, de Fresnay au Mans, la flore bryologique de la vallée de la Sarthe devient plus pauvre, à mesure qu'appa- raissent sur les roches calcaires, les Muscinées et autres Crypto- games calcicoles. Voyons maintenant quelles sont les Muscinées que l’on ren- contre sur toute l’étendue des terrains secondaires de la Sarthe, et qui semblent caractériser la bryologie de ce département. Le bryologue, qui, après avoir exploré les montagnes primitives de la Mayenne, descend vers les plaines de la Sarthe, a lieu d’être étonné en voyant la nouvelle flore bryologique qui s'offre à lui, pauvre et monotone comme celle des calcaires : les Æhacomi- traun, une espèce exceplée ; Ptychonmatrium, Anictançqium, Hy- locomium, Cynodontium, Evwrynchiumn, Antitrichia, Leptohyme- num, Pogonatum, Pterigophyllum, Brachythecum, etc, ont disparu pour faire place aux ÆHypnum commutatum MHed., H. aduncum Hed., H. molluscum Hed., Rhynchosteqium rusci- forme B. E., Cainptothecium lutescens Sch., Cinclidotus fontina- loides P.B., Neckera crispa Hed., Muscinées pour la plupart calcicoles et caractéristiques des plaines du haut Maine. Deux Hypnum de la section des Félicina (Hub.) abondent le plus souvent, avec les Hypnum stellatum et cuspidahun, dans les prairies humides et les fossés de cette ancienne contrée du Maine, désignée sous le nom de Champagne (1). Les coteaux Jjurassiques de la Champagne, qui voient frucüfier dans Îles parties découvertes, les ÆAaconütrium canescens, Polytrichum (1) Voy. L. Crié, Flore comparée des terrains jurassiques de la Champagne du Maine, ete, BRYOLOGIE COMPARÉE DE LA SARTHE ET DE LA MAYENNE. 917 piliferum, Ceratodon purpureus, ele, sont souvent pour le bryo- logue d’une pauvreté désolante; quelquefois, cependant, il est dédommagé de ses fatigues par la découverte des Barbula mem- branifolia Mook. et Funaria calcarea (1) Wabhl., Mousses peu communes. Les roches calcaires disséminées çà et là ne lui offrent plus ces innombrables Lichens et autres Cryptogames cellulaires amphigènes observés sur les blocs granitiques et porphyritiques de la Mayenne. Mais, en revanche, les quelques espèces qu'il pourra récolter, telles que Bratora decipiens Brid., lurida Fries, Lecidea immersa Ach., sont presque étrangères aux blocs pri- mitifs. La flore phanérogamique de ces mêmes collines est de beau- coup plus riche que la flore cryptogamique. Comme nous l'avons dit ailleurs (2), le botaniste peut y voir fleurir chaque année : Thalictrum montanum Wallr., Anemone PulsatillaY., Anthyllis Vulneraria L., Thymus humifusus Berol, Campanula glomerata L., Asperula Cynanchica L., Origanum megastachyum Link, Aceras anthropophoraR. Br., lurcina Lindi., Ophrys muscifera Huds., arachnites Reich., apifera Sm., Carex gynobasis Nill. et Melica ciliata Auct. Les ruisseaux qui abritent le Cenchdotus Pa P.B. renferment aussi quelques rares Chara et Ulva. Dans ces mêmes prairies de la Champagne croissent quelquefois, outre les Hy- prum cités : Bryum palustre, Aulacomium androgynum Schw., et le long des cours d’eau : Mnium punctatum Ts, Rebouillia hemisphærica Raddi, et Fegatella conica. Plus au nord de la Sarthe, commence une nouvelle contrée très-naturelle, connue sous le nom de Saosnois (Sonnesium), et offrant au bryologue une flore qui diffère tant soit peu de celle de la Champagne. Cette vaste plaine est sillonnée par un grand nombre de ruisseaux peu importants qui abritent le Cénchdotus fontinaloides P.B., Mousse acrocarpe que nous avons également (4) Conlie, Neuvillalais, Crissé en Champagne. — Husnot, F/. anal. et descr. des Mousses du nord-ouest, p. 116. (2) Voy. L. Crié, Flore comparée des terrains iurassiques de la Champagne du Maine, etc. T8 TE: CREÉ. signalée dans la Champagne et qui caractérise, chez nous du moins, les eaux calcariferes. En considérant le Saosnois dans sa plus grande extension, c'est-à-dire s'étendant au nord et à l’ouest jusqu'à la Sarthe el au sud jusqu’au Fertois, nous trouvons le calcaire se rattachant au nord- nord-ouest, et à l’ouest aux terrains granitiques et schisteux, là où eroissent et comme égarés toute la cohorte des Hhacomatrium,\ Arictangium,\e Dicranum Bruntont, quiforment des colonies souvent intéressantes, se perpétuant, mais sans s’é- tendre et sans franchir les schisteset les granites qui les séparent du calcaire jurassique. Le calcaire du Saosnois est recouvert au nord par un terrain de transition composé de grès, de phyl- lades, d’eurites porphyritiques, sur lequel est plantée la forêt de Perseigne. Cette forêt, enclavée au milieu du ealcaire juras- sique, ofire an botaniste une flore parfaitement distincte de celle du reste de la contrée. Il pourra y recueillir toutes les plantes silicicoles et bon nombre de celles que nous avons signalées dans les forêts de la Charnie, à l'exception des Hypericum linearifolium L., Erica coliaris L. et Atropsis agrostidea DC. L'Anictangium, es Isothecium, Bartramia, Pogonahun Antitrichia, et sur les Hètres le Neckera pumila (N) Hed., se rencontrent çà et là. Mais à peine a-t-on quitté ce lambeau schisteux, que les Banunculus Lenormand Schult., Stellaria uliginosa Murray, Epilobium lanceolatun Sch., Arctançquun, Isothecium, ete., disparaissent pour être remplacés par les Æeseda lutea L., Helian- themuim vulgarel., Anthyllis Vulneraria L., Hippocrepis comosa L., Campunula glomerata L., Ajuga genevensis L., plantes des sols calcaires, mais surtout fidèles aux terrains jurassiques du Saosnois et de la Champagne du Maine, croissant assez commu- pément sur les différents étages de cette formation géologique. La flore bryologique nous présente une Muscinée peu com- mune dans la Champagne et très-abondante ici sur les collines (4)-Nous-avons le premier distingué dans le Maine ce Neckera du N. pennata Hed., espèce beaucoup plus rare. M. Desportes parait avoir confondu ces deux Muscinées, et les localités citées dans la Flore du Maine doivent être rapportées au Neckera pu- mila Hed, BRYOLOGIE COMPARÉE DE LA SARTHE ET DE LA MAYENNE. 319 jurassiques : le Camptothecium lutescens Sch.; à défaut de ce Camptotheciun, les mêmes éminences sont parfois totalement couvertes de Rhacomilrium canescens et de Polytrichum pili- ferum, Mousses s'accommodant de tous les terrains et croissant depuis les granites et les schistes de la Mayenne jusque sur les sables des terrains secondaires et les sables de transport de l'époque tertiaire de la Sarthe. Le Barbula membranifolia Mook. accompagne çà et là le Camptothecium, el sur les collines arides qui montrent le cal- cuire oolithique presque à nu, croissent assez fréquemment les Campylopus flexuosus Brid., Neckera crispa Hed. et Grimmia crènita Brid. La flore bryologique des prairies du Saosnois est exactement la même que celle de la Champagne du Maine : les Æypnum cuspidatum À, commutatum Hed., molluscum Hed., stellatum Schr., y abondent. En retrouvant ces mêmes plantes au sud et à l'est de la Sarthe, aussi communes dans les terrains crétacés de la Flèche et des environs, nous pouvons dire que, à l'exemple de certaines Phanérogames, ces Æypnum, de la section des Mollusca (Hub.), recherchent plutôt l'élément calcaire qu’un étage géologique particulier. Au sud du Mans, nous observons, sur une dia assez CON- sidérable, le terrain d’alluvion offrant des couches épaisses de sables quartzeux et de grès ferrugineux. Ces grès, qui abondent aux environs de Ruaudin, Mulsanne, Moncé en Belin, Guécé- lard, Cérans, voient croître quelques-unes des Muscinées siliei- cales de la Mayenne, L’Arictangium, quoique rabougri, existe ça et là, et les cours d’eau abritent les Fontinalis antipyretica L. et Hypnum ruscifolium Neck. Eu remontant plus au nord, on rencontre dans les marais et dans les sphagneta d’Ardenay, Saint-Mars la Bruyère, le Breil, etc., quelques Muscinées qui, très-rares dans le bas Maine, sont ici assez répandues. Les marais de Saint-Mars, ali- mentés par des eaux croupissantes, sont là, où la tourbe abonde, totalement remplis de Sphagnum compactum Arnot. (1), Mousse (1) Ce Sphagnum croit dans un cspacc très-resserré, aux environs d’Aron (Mayenne). 920 L. CRIÉ. que nous avons observée pour la première fois dans la Sarthe, il y a pres de trois ans. Outre ce Sphagnum, nous pouvons en- core citer comme étant assez commun : l'ÆHypnum scorpioides L., dans les bas-fonds marécageux le long du marais. La plaine du Fertois, autre contrée du haut Maine apparte- nant aux terrains secondaires, présente au bryologue les Mus- cinées de la Champagne du Maine et du Saosnois. En résumé, nous voyons qu'il existe dans le Maine deux flores bryologiques assez nettement tranchées : l’une, celle de la Mayenne, limitée à l'ouest par la Charnie, les terrains de tran- sition (étages silurien inférieur et silurien moyen) de la Sarthe, etcaraciérisée par les : ÆRachomatria omuia, Anictangüum ciliatum, Bartramia pomiformis, Antitrichia curtipendula, Conomitrium Julianum, Climaciun dendroides, Pogonatum aloides, Hylo- comium squarrosum, loreum, brevirostrum, Fontinalis squamosa, Jungermannia attenuata.ete., Muscinées siicicoles; l'autre, celle de la Sarthe, représentée par les Barbula lortuosa, membrani- folia, Camptothecium lutescens, Cinchdotus fontinaloides, Hy- prum commutatum , molluscum , Muscinées pour la plupart essentiellement calcicoles. FIN DU VINGIIÈME VOLUME. TABLE GÉNÉRALE ALPHABÉTIQUE ET RAISONNÉE DES MATIÈRES CONTENUES DANS LES 20 VOLUMES DE LA 9° SÉRIE, TABLE GÉNÉRALE DES AUTEURS OT ï nd oi rise Tr pute la parti 408: E FA dm an Ë "es ei EPA CRE TRE Ce AL cp 2 Der LL pere Re purs à MT: pe 4 mt | Nr Fe AG ton ire Se peinte, OPUS | co OT 1 DA pbm" hp stades ht fenheieeennn "re ini if dirais” “er RG eue, wii snhbeers uw’ te 3 de is Ale nent MORE) ire 4 a HUE AE LS LE : est ati | ns ohne pen oh Be Lx M hépnqise Al aile: ah Eine | tan Ha a _ LUE tros PE re His die | he es ons heu serie ret Sienne È DRE “ie HE ÉLÈD Miel TE EE D 0, DS ETE PRADA | 40e KE us D stat APT TT LL “a SE ét gs non es PRE Haut realite an 4 ee : A de Tite RUN E RP _ : A h : I — # à | TRE 1 = : CI L re D -. À (P “ … : “a ë “ L , - . NUE . D EE UE _ ns INTRO TS [NX 4 | ; on 2 ; 1, PCT ‘ ï ; TABLE DES ANNALES DES SCIENCES NATURELLES Cinquième série (1865-1874) TABLE DES MATIÈRES PARTIE BOTANIQUE À ABELIA. V, 216. ABIEs. IV.49:,X, 273; XVI, 488, 194; XX, 13, 28, 69, 83, 92, 113, 122, 125. ABIETINEÆ. LL, 743 IV, 97; VII, 12, 51; IX, 18; XVII, 15, XX, 227. ABIETITES. I, 33. ABoBrA. VI, 31. ABOBRÉES. VI, 31. ABR0JO. XV, 360. Agsorprion (Recherches sur l) de l'oxygène et l’émission d'acide carbonique par les plantes maintenues dans lobscurité, par MM. P. P. Dehérain et H, Moissan, XX, 321. ABUTILON,. LI, 50. ABuTuA. XX, 24. AcAcIA. 1, 225; HE, 58, 191; IV, 1234; VIII, 23, 424; XV, 300, 305, 3443 XVI, 299; XVIII, 427 ; XIX, 398. ACALYPTOSEORA, V, 122. ACGANTHOSICYOS. VI, 6, 32, ACEITUNO. XV, 379. ACER. 1,55 ad 68 ; II, 61, 66, 67, 498 ; IV, 23, 26, 193, 176, 308; VII, 22, 101; XV, 283, 294; XVI, 231; XVIII, 92. ACERAS. XX, 317. ACERINEÆ. 1, 60, 63; IT, 128 ; IV, 176; VIII. 22,101; IX,48; XVIII, 92. AGERITES. HI, 25. ACHILLEA, XVI, 1392. ACHLYA. VIII, 314; XI, 39; XV, 9. ACHLYAGETON. XV, 14. Acuras. IV, 440, AcICALYPTUS. IT, 242, 227, ACIDODONTIUM. IV, 339. ACMENA. Il, 124; III, 2144, 223. ACONITUM. X, 145. ACOSTA. V, 325. AGRANTHUS. VII, 52, ACROSTALAGMUS. V, 361; XI, 54. ACROSTICHEÆ. XVIII, 270, AcrosricauM. 1, 499; V, 261; XVII, 271, 278. AcriNosracuYs. XIX, 289. ACTINOSTEMMA. V, 39, 40 ; VI, 32. ACTINOSTROBUS. X, 275; XX, 28. | Acrion (De l) de la lunuère sur le change- 321 ment de position des grains de chlorophylle dans les feuilles d’une espèce de Mnium, par M. Farnintzine. VIN, 197. AcTIon (De l’) de la lumière sur la répartition des grains de chlorophylle dans les parties vertes des Phanérogames, par M. J. Boro- dine, XI, 80. AcTion (De l’) exercée par les organes foliacés et foliformes sur les radiations calorifiques, par M. H. Émery. XNA, 195. ADAMIA, V, 244. ADANSONIA. XV, 304. ADDITAMENTUM ad Muscos Novæ-Granadæ, auct. E. Hampe. N, 335. ADDITIONS à la Flore du Brésil, par M. Lad, Netto. I, 377 ; V, 80, 158. ADENANTHERA. V, 261. ADENOPHORUS. XIX, 294. ADENOPUS. VI, 32. ADENOSTEMMA. XVIII, 365. ADENOSTEPHANUS. 1, 342, 343, 345; III, 494. ADIANTEZÆ. XVIII, 327. ADIANTITES. HI, 40, 44; IV, 36. ADIANTUM. Il, 214 ; HI, 30, 40 ; IV, 34, 35; XVI, 327. ADIANTUM (Lindsæa). IV, 12, 20. ADLUMIA. Il, 272, 288. ADNOTATIONES botanicæ hort. imp. Petropoli- tani, auct. £. Regel, X, 379. ADoxa. II, 309, 317. ADVERSARIA in Stirpes imprimis Asiæ orientalis scrips. H. 1. Hance, N, 202. ÆcaMANDRA. V, 38; VI, 32. ÆCMEA. X, 381; XVII, 39. Æcinium. V, 263, 361 ; XVIII, 248. ÆkRIDES. VII, 50. ÆscuLus. X, 4148, 457, 159, 178; XVI, 231. ÆTHEOTESTA. XX, 249, 260. ÆTHIONEMA. Jl, 304. AFFUVELITES. Il, 41. AGANOSMA. V, 227. AcarICus. 1, 233 à 236, 262, 270, 272; V, 363. AGATEA. Ï, 346. AGATHÆA. 1, 348. AGATHEA. Î, 348. AGaïtuis. XX, 125. AGATHOPHYLLUM. IV, 22, 130. AGATION. |, 346, 348. AGAVE americana. XVIII, 381; XIX, 342. — micracantha. XNIX, 342. AGERATUM. XVI, 489 ; XVII, 364, ] BOTANIQUE. AGONOGONON. VI, 350. AGROSTIDACEÆ. V, 250. AGROSTIS. Il, 354. AILANTHUS. VIII, 4414; XVIII, 442; KV, 280, 300, 306. AIRA. II, 366; XX, 305. Atropsis. XX,305, 314, 318. AIX (Flores des gypses d’), par M. de Saporta, 159% AJICITO, XIV, 389. AIUGA. [, 225; XX, 318. ALBERTIA. III, 46. ALBIZ2IA. XVIII, 438. ALDROVANDIA. XIX, 445. ALECTORIA. XVII, 69. ALECTRYON. IV, 206. ALEURIA. X, 202. ALEURITES. VI, 3140. ALFAJIA. XV, 374. ALFILERES. XVII, 113. ALGUES. VIT, 89. ALISMA. XVI, 1843; XX, 227, 299. ALISMACEÆ. V, 243; XVII, 38. ALISMACÉES. XVI, 1481. ALISMACITES. XVII, 38. ALLANTODIA. XVII, 314. ALLIARIA. IL, 294. ALLIUM, V, 244 ; XIX, 154. ALLOSORUS. 11,213; HE, 403; XVII, 75; XVII, 323. ALNUS. [, 55, 57, 59, 60, 64, 65; I, 34, 46; IV, 409; VIIL, 34, 60; IX, 21; XV, 283, 306; XVII, 31. ALOËS (Du suc propre dans les feuilles des), par M. A. Trécul, XIV, 80. ALOPECURUS. Il, 369. ALSODEA. IX, 303. ALSOMITRA. VI, 32. ALSOPHILA. 1, 262; V, 253; XVIII, 347; XIX, 289. ALTHENIA filiformis (Recherches sur l’), par M. Prillieux. 11, 169. ALTINGIA. XX, 28, 115, 121. ALYSSUM. II, 283, 297. | AMANITA. I, 249, 254. | AMBLYOGONON. VI, 345. AMBROSIA. XVIII, 3714. | AMENTACÉES, XIII, 247. AMERIMNUM. [V, 223, 224. AMMANNIA. V, 213. AMORPHA. [V, 228. AMPELIDEÆ. VII, 96, AMPÉLIDÉES, ÎIL, 48, TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. AMPHICARPEÆ, Î, 206. AMPHILOCHIA. V, 81. AMPHILOMA. XVII, 68, 69. AMPHIMENIUM. IL, 1437, 138, 139 ; IV, 231. AMPHORITHECA. III, 339. AMYGDALUS. IV, 242; X, 159; XVI, 229. AMYLOBACTER (Sur les), par M, À. Trécul, VIT, 204. AMYRIDEÆ. XIV, 320. AMYRIS. XIV, 298, 321; XV, 394; XVI, 174. ANABÆNA. XVI, 315. ANABAINA. XIX, 318, ANACALYPTA. II, 342; V, 335. ANACARDIACEZÆ. HI, 133; VII, 410, IX, 52; XIV, 286, 353; XVIII, 102. ANACARDIACÉES. J, 54, 65; IL, 423; IV, 204. ANACARDITES. HI, 423 IV, 209; XV, 293, 298; XVIII, 142. ANACARDIUM. XIV, 287. ANACHOROPTERIS (Étude sur la tige de l). XII, 163, 172. ANÆcToMERIA. IV, 161,167, 168, 474; VII, 37; VII, 400. ANÆCTOMERIA (Nymphæites). IL, 64, 124, 125. ANAGALLIS. I, 354 ; XII, 339. ANALYSE raisonnée de l’ouvrage de M. Oswald Heer, intitulé : Flora fossilis arctica, par le comte G. de Saporta. IX, 86. ANANDRIA. L, 203. ANAPHRENIUM. [II, 42 ; IV, 209. ANATOMIE comparée de la fleur femelle et du fruit des Cycadées, des Conifères et des Gnétacées, par M. Ph. Van Tieghem. X, 269. ANATOMIE comparée des tiges et des feuilles chez les Gnétacées et les Conifères, par M. C. E. Bertrand. XX, 5. ANATOMIE de la fleur des Santalacées, par Ph. Van Tieghem. XI, 340. ANATOMIE de lUtriculaire commune, M. Ph. Van Tieghem. X, 54. ANATOMIE des fleurs et du fruit du Gui, par M, Ph. Van Tieghem. XI, 101. ANATOMIE du Phucagrostis major, par M. Bor- ner. 1, 39. ANAXETUM. II, 260. AncausA. Il, 53 ; XIX, 26, 83. ANDERSONIA. Il, 155. ANDIRA. III, 138 ; IV, 223, 224, ANDRÆA. V, 334. ANDRÆACEÆ. V, 334. ANDRIPETALUM. |, 342, 343. ANDROCRYPHIA. 1, 176. par 325 ANDROMEDA, 1, 54, 65 ; Ill, 58 à 86, 103, 412, 442; IV, 23, 24, 27, 444; VII, 21, 34, 94; IX, 47; XI, 307 ; XV, 294, 302; XVIII, 60, 72, 105. ANDROPOGON. V, 252, 261. ANDROSACE. V, 223. ANEIMIA. 11, 269 ; XII, 93. ANEMONE. ÎI, 309; III, 259: XX, 317. ANEURA. |, 183. ANEUREÆ. [, 183. ANGELINA. X, 211, 212. ANGIOPTERIDEÆ. XVII, 357. ANGIOPTERIS. XVI, 206 ; XVIIE, 357 ; XIX, 249, 225. ANGRÆCGUM. VII, 23, 51. ANGSTROEMIA. IT, 354; V, 336. ANGSTROEMIACEZ. IT, 354. ANGUILLULA. XI, 55. AnGuriA. V, 13; VI, 32. ; ANICTANGIUM. XX, 310 à 320. ANNULARIA. XVI, 222, 226. ANNULARIA (Recherches sur l’organisation des), par M. B. Renault. XNUT, 5. ANOMODON. IV, 368. ANOTHECA. VI, 332. ANTENNARIA. V, 220, ANTHACTINIA. XVII, 146. ANTHEMIS. XVI, 126, 132; XVII, 372. ANTHERICUM. Il, 167. ANTHÉROZOÏDES des Cryptogames, par M. £.Roze. VIT, 86. ANTHISTIRIA. V, 261. ANTHOCERAS. 1, 187 ; XVI, 306. ANTHODON. XVI, 373. ANTHOLITES. XVI, 219. ANTHOXANTHUM. II, 354, ANTHRISCUS. XVI, 151. ANTHURIUM. XIX, 134. ANTHYLLIS. XX, 317, 318. ANTIRRHINUM. XIX, 16, 52. ANTITRICHIA. XX, 306 à 320. ANTROPHIEÆ. XVIII, 274. ANTROPHIUM, IE, 208 ; XVIII, 274. APEIBA. III, 49. APEIBOPSIS. [IE, 49, APERÇU sur quelques points de l’organisation des Champignons supérieurs, par M. J. de Seynes. 1, 231. APERÇU de la végétation des plantes cullivées de la Suède, par M. N. J. Andersson. NIE, 231. AreTaLÆ. I, 87 3 IV, 94; VIII, 56; XIV, 341 XVII, 23. 220 APHANOCAPSA, XVII, 75. APHANOMYCES. V, 343; XV, 44, 14, APHELEXIS. XVIIT, 373. APHELIA. XIV, 362. APHLOEA. IX, 331. APIACEÆ. V, 214, APIUM. III, 236. APOCYNACEÆ. V, 227 ; XVIII, 57. APOCYNEÆ. XIX, 213. APOCYNÉES (Vaisseaux du ater des), par M. 4. Trécul. VII, 204. APOCYNUM. XII, 332. APODANTHERA. VI, 32. APopyA. XV, 14. APOLLONIAS. VI, 271. APONOGETON. XIX, 165. APTERANTHES. XIII, 406, ARABIS. I, 291 ; II, 282, 297. ARACEÆ. V, 247. ARACHIS. I, 205. ARALIA, HI, 57, 58, 117; IV, 30, 151 à 156; V, 215; XV, 298, 845; XVI, 452, 455; XVIIT, 77. ARALIA (Sterculia). IV, 22, 24. ARALIACEZÆ. [, 416 ; IV, 150 ; X, 215 ÿ XVII, 110, ARALIAGÉES. 1, 54, 60; I, 48; XIE, 234. ARALIACÉES (Des vaisseaux propres dans les), par M. À. Trécul. NIX, 54, ARALIACITES. III, 48. ARAUCARIA. III, 42, 26, 27, 30 ; IV, 22, 56; X, 277; XIII, 350; XVI, 192, 193, 194, 214; XX, 28, 70, 113, 119. ARAUCARITES. TE, 42 ; IV, 50; VIT, 514. ARBOL del coral. XV, 354, ARBRES (Notes sur quelques) employés dans l’industrie brésilienne, par M. J. de Sal- danha da Gama. XIX, 210. ARBUTUS. XV, 350. ARCEUTHOBIUM. IV, 23. ARCHANGELICA. XVI, 451,158 ; XIX, 145. ARCO de pipa. XIX, 242, ARDISIA. V, 226. ARECA, II, 458, 461, 162. ARENARIA. 1, 293; VI, 324. ARGEMONE. III, 313. ARILLASTRUM. II, 428, 437. ARISTIDA. V, 251. ARISTOLOCHIA. IV, 168; XV, 348. ARISTOLOCHIÉES. XIII, 257. ARMILLARIA. [, 249, 254. ARNICA, XVI, 126, 132. ARNOLDIA. XVII, 46, 73, 90, 409. BEA NEQUR. AROIDÉES. XVI, 181. AroïDÉEs (Recherches sur la structure des), par M. Ph. Van Tieghem. NI, 72, ARTEMISLE sp. ? IV, 244. ARTHONIA. VII, 340; XVII, 55. ARTHROPITYS. XVI, 212. ARTHROTAXIS. IT, 142; X, 275; XIV, 362; XV, 299; XX, 28, 110,114. ARTISIA. XVI, 217. ARTOCARPÉES et Morées de la Nouvelle Calédonie, par M. Ed. Bureau. XI, 364. ARTOCARPOÏDES. II, 46. ARTOCARPUS. XI, 377. ARUM. XIX, 169. ARUNDINITES. IV, 85. ARUNDO. XVII, 31,33. ASARUM. VI, 324. ASCIDIUM. VIE, 319. ASCLEPIADACEÆ. V, 297, ASCLÉPIADÉES nouvelles, par M. J. Decaisne. XIII, 404. ASCOBOLEI. X, 210. ASCOBOLEI excludendi. X, 257. ASCOBOLET gemini. X, 212, ASGOBOLEI spurii. X, 235. ASCOBOLEI spurii dubii. X, 256. ASCOBOLÉS (Mémoire sur les), parM. E. Boudier, X, 191. AScoBoLus. X, 191, 211, 214. ASCOBOLUS FURFURACEUS (Recherches sur l'), par M. Ed, de Glinka Janczewski, XN, 199. ASCOMYcEs. V, 127, 430. ASCOPHANUS. X,211, 239, 244. ASCOSPORIUM. V, 128. ASPARAGINE (Recklierches sur l’) extraite du Stig- maplhyllum jatrophæfolium, par MM. S. de Luca et J. Ubaldini. W, 380. ASPARAGINE formée pendant la germination, par M. Pfeffer. XIX, 391. ASPARAGINEÆ. IV, 86; XVII, 36. ASPARAGUS. V, 245. ASPERGILLUS, X[, 201. ASPERULA. XX, 317. ASPICARPA. [, 207. ASPIDIEÆ. XVII, 291. ASpipium. IT, 229, 239, 240, 243, 260; WI, 30,44; V, 259; VIIT, 41, 42; XII, 89; XVIII, 290, 292, 299, 300, 344. ASPIDIUM quinquangulare (Ramification du rhi- zome de l’), par M. À. Trécul, XII, 365, ASPIDOSPERMA. XIX, 213. ASPLENIEÆ. XVIII, 302. ASPLENIOPTERIS. III, 104 ; IV, 95, TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. ASPLENIUM. 1, 226 ; IN, 30, 44,57 ; IV, 55; V, 254 ; X, 444 ; XVIII, 303 ; XIX, 289. ASSIMILATION (Recherches sur l’) des substances minérales par les plantes, par M. P. P. Dehé- rain. NU, 145. ASTER. XVI, 127, 131. ASTERACEÆ. V, 218. ASTEROIDEÆ. XVIII, 363. ASTEROMÆA. V, 219. ASTEROPHYLLITES. XVI, 211, 222. ASTRANTIA. [, 225 ; XVI, 451. ASTROGARPUS. XX, 312. ASTRONIUM, XIV, 288 ; XVIII, 110. ASTROPHEA,. XVII, 126, 180. ASTROTHELIOM. VII, 348. ATHYRIUM. II, 238 ; LIT, 44, ATRAPHAXIS. III, 92. ATRICHUM. IV, 345. AULACOMIUN. XX, 317. AULACOPTERIS. XVI, 205. AULNE (Excroissances que présentent les raci- nes d’), par M. M. Woronine. NI, 73, AURANTIEÆ. XIV, 324. AURICULARIA. I, 268 ; XV, 216. AUSTROGRAMME. XVIII, 278 ; XIX, 289. AVICULARIA. VI, 341, AZOLLA. III, 314. AZORELLA. VI, 285, 286. AzorE (Recherches sur l'intervention de l) atmosphérique dans la végétation, par M. P. P. Dehérain, XNIK, 147. B BACTÉRIES (Mémoire sur les), par M. Hermann Hoffmann. XI, 5, BAcTERIUM. X, 7; XIV, 380. BapEA. XVII, 447, BÆA. V, 231. BæcxkeaA. Il, 1425, 440 ; IT, 190. BæonyYcEI. XVII, 69. Bæomyces. XVII, 69. BAILADOR. XV, 369. BALANTIUM. Il, 262; XVII, 346. BALLARDIA. Il, 128, BamBusA. XIX, 1432. BANGIA. XX, 308. BANISTERIA. [V, 182. BanKkSIA. III, 27, 31, 33, 97, 105, 442,191; IV, 93, 95 ; XV, 281; XVIII, 23, 48, BANKSITES. [IT, 33, 59, 95, 403; XVIII, 25, 29, 31, 48, 57. 927 BARBAREA. Il, 303. BarBuLA. HT, 345 ; XVIT, 229 ; XX, 312 à 320. BARRINGTONIA. VI, 246. BarTRAMIA. III, 370 ; IV, 31; V, 339; XX, 305 à 320, BARTRAMIACEÆ. HI, 369. BasipioPHORA. XI, 73, 84, 89. BATATAS. V, 261. Baramium. XVIII, 300. BATRACHOSPERMUM. XVI, 5, 27 ; XX, 308, 310, BauniniA. IV, 235, 236 ; VI, 317 ; XVI, 229. BEAUPREA. XIII, 363. Becium. XVII, 363. BEHEN. VIII, 369. BEGONIA. XIX, 348. BELis. XX, 143. BELLS. [, 203; I, 854; XVI, 127, 131. BELODENDRON. II, 30. BENCOMIA. VI, 295. BENINCASA. VI, 27. BENIziA. III. 29. BENTHAMIA. XVIII, 83, Benzoin. III, 47 ; VIII, 81. BERBERIDEÆ. IV, 459. BERBERIS. IV, 459 ; X, 155, 178. BERCHEMIA. IV, 494 ; VIII, 407. BERTHELOTIA. XVIII, 366. BERTHOLLETIA. I, 32 ; VI, 300. BESCHERELLIA. XVIIT, 233. BeruLA. I, 55 à 68 ; III, 59 à 92; IV, 8, 27, 104 ; VIIL, 35, 59; XV, 283, 306, 345 ; XVIII, 32. BETULACEZÆ. IT, 87; IV, 404 ; VIII, 59; IX, 24 ; XVIIE, 34. BÉTULACÉES. I, 59, 63. BETULASTER. XVIIE, 33. BraTorA. XVII, 64, 97; XX, 317. Binexs. XVIII, 374. BikkiA. VI, 251. Bixkiopsis. VI, 251, 254. Bicigii. XV, 369. BILLBERGIA. XVII, 42. BIoNIA. IV, 225. Biora. X, 275; XVI, 1493, 494 ; XX, 98. BIRRINGO. XIV, 291. BiscuTELLA. IT, 294. BisrorrA. VI, 346. BixA. IX, 329. BixAcEÆ. V, 206. BIXINEZÆ. IX, 329. BLAINVILLEA. XVIIE, 370. BLasiA, XVI, 307, 311. BLECHNOPSIS."XVIIT, 312. 24)Q 328 BLECHNUM OCCIDENTALE (Propagule du), par M. Trécul. XU, 247. BLETIA. VII, 39. BLINDIACEÆ. Il, 361. BELUMA. V, 220 ; XVIII, 368. BLYTTIA. 177, 178, 179. Bocconia. III, 314. BOERHAAVIA. |, 338. Bois ROUGE. XV, 369. BogeriA. XVIIL, 364. BorzBoPHYLLUM. VII, 34. BorroniA. V, 220. BomBax. 1, 54; XV, 298, 300, 304, 345; XVIII, 86. BoNAPARTEA, I, 325. BONAVENTUREA. II, 29, 40. BoninIA. XIV, 309. Borassus. XVI, 215. BorNETIA. IV, 321. BORRAGINÉES. XIX, 76. BoRRAGINÉES (Développement de lovule et de la graine des), par M. J. Chatin. XIX, 5. BorrAGO. XIX, 16, 77. BoTRYCHIUM. IE, 271. Borryocystis. XII, 493. BoTRYOSILENE. VIT, 377. BOUSSINGAULTIA BASELLOIDES. XVIII, 381. BowpicaiA. III, 137, 138, 139; IV, 228, 234,235. BRABEIUM. |, 342. BRACHYMENIUM. IV, 338; XVIII, 213. BHacuyopus. [II, 353. BRACHYPHYLLUM. [IL, 22. BRACHYPTERUM. IV, 225. BrAcHYRAMPHUS. XVIII, 377. BRACHYSTELIUM. {V, 327. BRACHYTHECIUM. V, 3443, XX, 306 à 319. BRACGTEOGAMA. XVII, 1427. BRAINEA. V, 259. Brassia. VII, 39. BRassicA, IE, 299. BRENTELIA. IL, 373. BRiDGEsIA. IV, 185. BROMELIACEÆ. X, 379, BROMÉLIACÉES (Note sur un genre nouveau de la famille des), par M. Ad. Brongniart, E, 325. BROUGHTONIA. VII, 39. BROUSSONETIA. XIX, 143. BRUCKMANNIA. XVI, 222; XVIII, 14. BRUGUIERA. [, 362, 363. BRYACEZÆ. IV, 335. BECD'E QNEG@E E°. BLECHNUM. I, 224; V, 259; XVII, 349 à 317. | BrYOLOGIE comparée de la Sarthe et de Mayenne, par M. L. Crié. XX, 305. BRYOMYCEs. V, 133. BRYONIA. V, 33; VI, 43, 29. BrRYoNopsis. VI, 30. BRYOoPHYLLUM. X, 144. BRYOPTERIS. [, 145. Bryum. 1, 268; IV, 339, 343; XVII, XX, 317. BuBon. XVI, 158. BuckLANDIA. II, 36. BULBOTRICHIA. XVII, 68. BuLGaRIA. I, 264; X, 202, 259 ; XV, Bumerra. XIV, 349 ; XVIII, 62. Bunias. Il, 2892. Bunium. XVI, 4514. BURLINGTONIA. VII, 45. BURSERA. XIV, 302 ; XVI, 472. BURSERACEÆ. XIV, 296, BURSÉRACÉES. XVI, 172. BuTouÉES. XVI, 483. BUTTNERIA. XIX, 301. BUTTNERIACEZÆ. IV, 175 ; VII, 400. BuxBAuMIA. XX, 316. Buxus. VI, 308. BYSSOCAULON. XVII, 55, 68, 69. 214; 232. C CABRALEA. XV, 367 ; XIX, 210. CACALIA. XVIIT, 374, CACTuS. XIX, 351. Cacu-MuLLu. IT, 330, CADIA. IV, 235. CÆSALPINIA. III, 58 ; IV, 231, 233 ; VIII, 24. CÆSALPINIEEÆ. JF, 440 ; IV, 229 ; VIII, 419. CÆSALPINIÉES. 1, 54, CÆSALPINITES: III, 140 ; IV, 230 ; VIF, 23, 419; XV, 293; XVIII, 120, 124, 125. CÆstA. IT, 467. CAHOBO. XV, 376. CALAGUALA, If, 257 ; XIV, 306. CALAMINTHA. V, 235. CALAMITES. XVI, 209. CALAMODENDRÉES. XVI, 210. CALAMODENDRON. X VI, 212,214, 290; XX,238. CALAMOPHYLLITES. XVI, 211. CALENDULA. XVI, 1426 ; XVIII, 376. CALICIEI. XVII, 69. CALIGIUM. VII, 303 ; XVII, 69, CALLICARPA. V, 232. CALLICOMA. L, 366, 368 TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. 329 CALLICOSTELLA. XVIII, 230. CALLISTEMON. II, 125, 138, 190; IV, 220. CALLISTEMOPHYLLUM. III, 433, 442; IV, 220; XVII, 145. CALLITHAMNION. IV, 320 ; XVII, 258. CALLITRICHE. Il, 354; VI, 287, XII, 80. CaALcirris. 1, 64; II, 44, 60 à 71; IV, 9, 41,29 à 42; VE, 9, 41, 38, 47; X, 275; XV, 299, 305,346 ; XVII, 43, 28. CaLLoBuxus. II, 126, 1430. CALLUNA. VI, 277 ; XX, 311. CALoPHYLLUM. XVI, 1475, 1479. CaLopTERIs. XII, 463. CALOSANTHES. V, 261. CALOTHRIX. XVII, 714 ; XIX, 315. CALPiprA. I, 338, 339. CALPURNIA. III, 439; IV, 22, 24, 226, 228, 235 ; VIII, 116; XVIII, 123. CALTHA. V, 204 ; XII, 320. CALYCOPHYSUM. VI, 27. CALYCOSTELLA. V, 306. CALYMMODON. XVIIL, 279. CALYMPERES. III, 342; XVIIT, 206. CALYPOGEIA. I, 1439. . CALYPSO. VII, 5. CALYPTRANTHES. III, 242 ; IV, 249. CALYSTEGIA. V, 230. CAMAREA. I, 207. CAMAROTIS. VII, 52. CAMELLIA. VI, 362. CAMPANULA. I, 203, 212, 228; XX, 217, 318. CAMPANULACÉES du pays d’Angola, recueillies par M. Welwitsch, et décrites par M. 4/pA. De Candolle. NI, 323. CAMPHORA. IV, 134 ; VIII, 83. CAMPSIANDRA. ILE, 435 ; VIII, 114. CAMPTOTHEGIUM. XVII, 230 ; XX, 316 à 320. CAMPYLONEURON. II, 257, 258, CAmPYLOPpODIUM. XVIII, 189. CampyLorus. V, 337; XVIIL, 198; XX, 319. CANARI. XV, 356, Canaux (Mémoire sur les) sécréteurs des plan- tes, par Ph. Van Tieghem. XNI, 96. CANJERANA. XIX, 210. CANNA. II, 82; XVI, 229. CANTHARELLUS. V, 363. CAPPARIDACEÆ. V, 206. Capparis. V, 206, CAPROXYLON. XIV, 301. CARACOLI. XIV, 287. CARACTÈRES de l’ancienne végétation polaire, par M. le comte G. de Saporta. IX, 86. CaRACUCHO, XVII, 117, 120. CARAGANA. XV, 300, 305; XVI, 231 ; XVIIT, 120. CARDAMINE, 1, 225, 290 ; II, 289, 302. CarpiocarPus. XVI, 219 ; XX, 235, 244. CaRDUUS. XVI, 126, 132. CAREX. I, 354; III, 80; XII, 306; XX, 317. CAREX (Observations organogéniques sur la fleur femelle des), par M. J. Caruel, NA, 104. CarIcA. XVII, 490. CARLUDOVICA ? IE, 45. CAROLOPTERIS. III, 29, 40. CaRPINUS. 1, 55, 60 ; III, 17, 66, 67, 89 ;, IV, 8, 196,198, 199; VIII, 34, 64; XVII, 99. CaARPOLITHES. II, 40, 41, 413 IV, 239, 244: XVIII, 403, 135. CARYOPHYLLEÆ. [, 292. CARYOPHYLLUS. III, 210, 211, 224. CARYOTA. VI, 309. CARYOTAXUS. XX, 53. CASEARIA. IX, 325. Caspi. XIV, 289,291. CASSANDRA, IV, 445. CASSEBEERA. IIT, 40. CassiA. ITT, 58, 440 ; IV, 229 ; VI, 349; VII, 92. CASSIOPE. IV, 145. CASTALIA. IIL, 128 ; XV, 295. CAsTANEA. II, 17, 33, 46; IV, 117 ; VIII, 69. CASTELA. XV, 359. CASuARINA. IT, 4914 ; XVI, 213 CATALOGUE des plantes qui se rencontrent en société des /soetes, par M. Ascherson. HT, 354. CATAPODIUM, V, 251. CATASETUM. VII, 44. CATHA. [V, 187. CATHARINEA. IV, 348. CATHARINELLA.IV, 343. CaucaLis. V, 244. CAULOPTERIS. XVI, 206. CEANOTHUS. I, 514, 52; IV, 134; VIE, 79; XVI, 379. CECROPIA. IV, 154. CEDRELA. XV, 377. CEDRELEÆ. XV, 377. CEDRO. XV, 377. CEDRON. XV, 357, CEDRuS. X, 273; XVI, 187, 194 ; XX, 28, 69, 91. CEIBA. XVIII, 88. CELASTRINEÆ. IV, 186; VIII, 23 ; XVI, 366 ; XVIIT, 96. IX, 49; 390 CÉLASTRINÉES. ÏII, 52, 132. CELASTRINITES. II, 52. CELASTRUS. III, 52, 58, 432 ; IV, 487 ; VIII, 23; XVIII, 96. CELLULE végétale (Matériaux pour servir à l'his- toire de la). Recherches anatomiques et physiologiques, par le docteur Tehistinkoff. XIX, 219. CELTIDEÆ, IV, 419 ; XIV, 344, CELrTis. I, 225 ; III, 47 ; IV, 449; V, 241; VI, 307 ; XIV, 344, 360. CEMBRA. XX, 28, 69, 96. CENARRHENES. I, 341, 342; III, 494, 197, 203. CENOMYCE. XX, 311. CENTAUREA. XVI, 126, 1432 ; XVIII, 376. CENTROLEPIDEÆ. XIV, 337; XVII, 25, CENTROLEPIS. XIV, 362; XVII, 26. CENTROLOBIUM. XIX, 215. CENTUNCULUS. IT, 354. CEPHALANDRA. V, 14; VI, 28. CEPHALANTHERA. VII, 10. CEPHALOGERATON. II, 348, 367, 372, CEPHALOMANES. XVIII, 253. CEPHALOPANAX. LI, 447. CEPHALOPHILON. V, 238 ; VI, 348. CEPHALOSPORIUM. XI, 51, 63. CEPHALOTAXUS. X, 280 ; XVI, 220, 230, 232; XX, 28,31, 44, 55, 288, 244. CEPHALOTRICHUM. IV, 347. CÉRAMIÉES. VII, 145. CERASTIUM. [, 294. CERATIOCARPUS. VI, 32. CERATIUM. XV, 233 CERATODON. [T, 352 ; XI, 94: XVII, 205; NX 0107 CERATONIA. 62. CERATOPETALUM, [N, 57. CERATOPHYLLUM. X, 317 ; XIE, 14, 80. CERATOPTERIS. Il, 266 CERATOSANTHES. VI, 32. CErATOsICYos, XVII, 121. CERATOZAMIA. IT, 414; XVI, 195. CERBERA. XVI, 229; XX, 64. Cerais. 1, 55, 58, 59, 64, 68; IE, 139; IV, 298, 235; VIH, 1173; X, 145; XV, 294, 296, 392, 344; XVIII, 422, 125. CERuANA. XVIIT, 370. CETRARIA. XVII, 69; XX. 311, 316. CETRARIEI. XVII, 69. CHÆTOCLADIUM. XVII, 332, 381. CHÆTOCLADUS. XX, 19. NIIT,,: 420: XVI: 229% XVIIT: BOTANIQUE. CHÆTOGASTRA. IV, 218. CHÆTONITRIUM. XVIII, 228. CHÆTOSTROMA. XI, 93. CaærtosryLum. XVII, 328, 384. CHAILLETIA. XV, 379. CHAILLETIACEÆ. XV, 379. CHAMÆCEROS. XVI, 307. CHaAMzæcyPaRIS, X, 3753 XX, 28. CHANÆCYPARITES, IV, 52; VITE, 51. CHAMÆDOREA. If, 465, CHANÆNYMPHÆA. IT, 128, Caamærops. I, 54, 65. CHAMPIGNONS supérieurs (Aperçus sur quelques points de l’organisation des), par M. de Seynes, 1, 231, CHAMPIGNONS (De la génération sexuelle dans les), par M. À. de Bary. N, 343. CHAmriGnons (Notes sur les phénomènes de copulation que présentent quelques), par M. L. R. Tulasne. NT, 911. CHANTRANSIA, XVI, 49. Cara. VII, 40 ; XII, 210 ; XV, 293 ; XVI, 6; XX 9187: CHaRACEÆ. VII, 40 ; XVIE, 6. CHARACÉES. VIT, 90. CHASMANTHERA. IV, 243. CHassELOuPIA. VI, 246. CHEILANTHES. II, 217, 238; XV, 294, 347; XVII, 40; XVIII, 324, 327. CHEILOPTERIS, XVII, 9. CHEIRANTHUS. II, 294, 298, 299, 303. CneLibonioM. IE, 300 ; HI, 314. CHENCHE. XVI, 361. CHÉNOPODÉES. XIII, 234, CHENOPODIACEZÆ. XVIII, 43. Cmionecron. VII, 342 ; XVII, 55, 60. GHIONOGRAPHIS. VII, 379. CHipueLo. XIV, 314, 316. CriraTIA. I, 362, 363, 364. CaiRartA (Sur le prétendu genre). VI, 266. CmriTA. V, 231. CHLAMIDOMONAS. VII, 178. CaLoorsis. II, 167, 168. CHLOREA. XVII, 69. CnLoroPnyLe (De l’action de la lumière sur le changement de position des grains de) dans les feuilles d’une espèce de Mnium, par M. Famintzine. NU, 1497. CHLoroPHYLLE (De l’action de la lumière sur la répartition des grains de) dans les parties vertes des phanérogames, par M. J. Boro- dine. XI, 80. CHONDRILLA. XVI, 428 TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. CHonpriTes III, 29, 92; VIE, 9. CHONDROPHYLLA, V, 229. CHONDROPHYLLUM. IL, 27. CHorisiA. XV, 304 ; XVII, 87. CHROOCOCGUS. XVII, 74. CHROOLÉPIDÉES. XVII, 51, CHROOLEPUS. XVII, 54; XIX, 314. CHRYSANTHEMUM. XVI, 126, 132. Carysopium. II, 204 ; XVII, 9 ; XVII, 272. CBRYSOPOGON. V, 252. CHRYSOTHRIX. XVII, 68. CauLco. XVII, 114, Caysis. VIT, 44. CHYTRIDINÉES. XV, 442. CHYTRIDINÉES (Supplément à l’histoire des), par MM. À. de Bary et Woronine. IT, 239. CHYTRIDIUM. HI, 258; XV, 73. CICENDIA. Il, 354, CICER. XVI, 231. CICHORACEZÆ., XVIII, 376. CicHoriuM. XVI, 128 ; XVIII, 376. CIcuTA. XVI, 1514. CInrA. XIV, 324, CIECA. XVII, 155. CINCHONA, I, 2293; 280. CINGINNOSILENE. VIII, 370. CINCLIDOTUS. XX, 316 à 320. CINERARIA. XVI, 430, 133. CINNAMOMUM 1, 65; III, 58, 67, 94, 95; IN, 42, 22, 24, 1433; NI, 354; VII, 48, 37, 40, 82; IX, 40; XV, 300, 302, 345; XVIII, 44, Cionosicys. VI, 32. CIPO D’ESCADA. VI, 317, CIRCINELLA. XVII, 298, 384. CIRCULATION (De la respiration et de la) des gaz dans les végétaux, par M. À. Barthé- lemy. XIX, 131. CIRROPETALUM. X, 381. CIRSIUM. XVI, 126, 130, 132. CIRUELO CALENTANO, XIV, 296. Cissus. IT, 48, 54; IV, 182, 241; VI, 317; VII, 96. CISTINÉES. I, 208. Cisrus. I, 228 ; I, 266. CiTRULLUS. VI, 27, Crrrus. IT, 346; XIV, 324. CITRUS (Observations sur le fruit des), M. Clos. III, 312. CLADiIscus. XVI, 216. CLADOCARPI. [V, 351. CLADoDIUM. IV, 338. XI, 357 ; XII, 24; XV, par 991 CLADONIA. VII, 303 ; XVII, 66, 69; XX, 316, CLADONIEIL, XVI, 69. CLADOPHORA. XVII, 49, 53. CLADOSPORIUM. XVII, 65. CLADRASTIS. IV, 225. CLATHRARIA. IT, 42. CLAVARIA. XV, 293. CLEISOSTOMA. VIII, 52. CLemaTis. VI, 310; X, 449. CLERODENDRON. V, 233. CLETHRA. VI, 271, 278. CLerturopsis. XV, 300, 306, 344, 345; XVII, 31. CLimAciuM. XX, 306 à 320. CLirocyBe. [, 249. CLiroriA. XVIII, 421. CLOEZIA. Il, 124, 127, 134; UN, 490; IV, 249. CLusIA. XVI, 1474, 179, 182. CLUSIACÉES, XIE, 258 ; XVI, 474. CLUSIAGÉES (Des vaisseaux propres dans les), par M. À. Trécul. V, 368; NI, 52. CLYPEOLA. IT, 297, CNESTIDEÆ, XVI, 365. CNESTIDIUM. XVI, 369. CoBœŒA. XII, 333. CoccinrA. V, 14, 45. CoccocarprA. XVII, 72, 76, 78, 95, CoccoLoBA. IT, 34. CoccuLus. IV, 243 ; V, 206; XIX, 1414. Copa. I, 365, 366, 368, 377. CODONOBLEPHARUM. IV, 324. CoponospERMuM. XX, 245, 257, COELIA, VIE, 32. COEMANSIA. XVII, 385, 392. CoENoGoNIUM. VIT, 321; XVII, 50, 51, 55, 60. COLEANTHUS SUBTILIS (le) dans le département d'Ille-et-Vilaine, par M. S. Sirodot. X, 65 COLEOGHÆTE. XII, 204; XIX, 318. COLLEMA. XVI, 306, 319; XVII, 48, 50, 73, 75, 90 ; XIX, 316, 319. COLLEMACEI.IX VIE, 75. COLLYBIA. I, 249. CoLocAsIA, X, 165. COLORATION (Sur la) et le verdissement du Neottia Nidus-avis, par M. Ed, Prillieux, XIX, 108. COLUTEA. Il, 30, 64, 66, 67; IT, 440; VIE, 120 ; XV, 284. CoLymBEA. XX, 28, 115, 419, 124. COMMELYNA. [, 208, 224, CommiLoriym. UT, 427, 392 GONOCLADIA. XIV, 294 ; XV, 354. COMPOSÉES. XIII, 242; XVI, 97. COMPOSÉES (Sur quelques) des colonies fran- caises, par le docteur J. W. Klatt. XVIIE, 360. CoMPOSiTÆ. XVIII, 53, 361. COMPOSITION et usage économique en Chine de deux espèces de gousses. Structure et com- position des périspermes de Légumineuses, par M. Payen. NI, 221. COMPTONIA. IT, 55, 60, 61, 64, 65, 66, 97, 98, 105; IV, 8, 15, 27, 29, 30, 93, 162; VIII, 72; XV, 281 ; XVIIE, 49. ComPTonITES. I, 25. ConNpyLocarpus. XX, 114. CONFERVA. XX, 308, CONFERYACÉES., XVII, 50. CONFERVITES. INT, 32. CoNIFÈRES. 1, 61, 63, 68 ; XVI, 185. CONIFÈRES (Anatomie comparée des tiges et des feuilles chez les), par M. C. E. Ber- trand. XX, 5, 28. CONIFÈRES (Anatomie de la fleur et du fruit des), par M. PA. Van Tieghem. X, 269. CoNIFÈRES (Sur quelques) de la Nouvelle-Calé- donie, par MM. Ad, Brongniart et A. Gris. VI, 238. CONIOGRAMME. V, 259. CONNARACEÆ. XVI, 363. CoNNARUS. XVI, 364. CONOCEPHALUS. IL, 46. CONOCEPHALUS NAUCLEIFLORUS (De la gomme et du tannin dans le), par M. 4. Trécul. IX, 274. CONOMITRIUM. V, 331; XX, 305 à 320. CONOSILENE. VIT, 370. CONOSPERMUM. J, 342; HI, 43, 42 ; XVIII, 48. CONSIDÉRATIONS sur la flore de la Nouvelle- Calédonie, par M. Ad. Brongniart. TE, 187. CONSIDÉRATIONS sur les flores insulaires, par M. J. D. Hooker, NI, 267. CONSPECTUS specierum Lichenum Novo-Grana- tentium, auct, W. Nylander. NIT, 349. CoNSPECTUS systematicus specierum generis Silenes, auctore P. Rohrbach. NH, 369. CONVALLARIA. I, 317. CONVOLYULACEÆ. V, 230. CONVOLVULAGÉES. XIII, 246. ConvoLvuLus. XVI, 358. ConyzA. V, 220 ; XVI, 425, 127; XVIII, 366. COPAIFERA, III, 1435 ; IV, 231. CoPRINUM. I, 244. BOTANIQUE. | Coprinus. 1, 249 ; V, 364. COPULATION que présentent quelques Champi- gnons, par M. M. Tulosne. NI, 211. COPULATION (Sur la) des zoospores, M. N. Pringsheim. XII, 491 et 241, CoRA. XVII, 75, 76, 80. CORALES. XV, 354. CoRALITO. XV, 355. CORALLINÉES. IV, 315. CORALLORUIZA. VII, 17. CORDAITES, 215; XX, 244, Corpra. XIX, 217. CORDIEÆ. XIX, 217. CoRIARIA. IV, 18, 22, 26,242, 215,216; XVI, 361. CORIARIEÆ. IV, 244 ; XVI, 364. CoRNEÆ. VII, 97 ; XVIII, 83. CorNuS. VIF, 97; XV, 294; XVIII, 83. CORTICIUM. V, 365 ; XV, 223 CORTINARIUS. [, 249. CorYpALIS. Il, 273, 274, 275; XX, 305. CORYLACEÆ. V, 243. CorYLopsis. HE, 35, 36. CorYLus. 1, 57; I, 34; XIE, 307; XVI, 229. CORYNE. XV, 233. COTONEASTER. XV, 294; XVIII, 446. CoTuLA. XVI, 1426, 1432. CoussAPoaA. IT, 46. COVELLIA. V, 242. CRAMBE. II, 291,292, 294, 295, 297. CRANIOLARIA. III, 324, 327. CRATÆGUS. 1, 55, 58, 65, 68; LE, 59 ; VII, 113; XI, 307; XV, 284; XVII, 115. CREDNERIA. IT, 27 à 50. CREMOCEPHALUM. XVII, 373. CREMOLOBUS. |, 283. CREPIDOMANES. XVIIT, 257. CREPIDOSPERMUM. XIV, 300 ; XV, 352. CREPIDOTUS. V, 366. Creris. IV, 297; XVIII, 377. CRINODENDRON. 1, 391, 392. CRISPIN CARANA. XIV, 303. CRISTAUX d’oxalate de chaux dans les plantes, par M. Julien Vesque. XIX, 300. CROSSOSTEMMA. XVII, 121. CrossostyLis. F, 359, 362; VI, 266; XII, 393. CRUCIANELLA. [, 228. CRUCIFERÆ. [, 283. CRUCIFÈRES. XII, 240, CRUGIFÈRES (Mémoire sur l’inflorescence des), par M. D. 4. Godron. M, 281. par TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. 399 CrupyA. IV, 233, 235. CRYPHÆA. IV, 353, 361; XVIII, 221. CRYPHEACEÆ. IV, 352. CRYPHIACANTHUS. IL, 202. CRYPTANTHUS. X, 380. CRYPTOCARPUS. XVIII, 212. CRYPTOGAMÆ, LIT, 68 ; IV, 34 ; VIIL, 39 ; IX, 46; XIV, 3314 ; XVII, 5. CRYPTOGAMES. JL, 43. CRYPTOGAMES amylifères dans les vaisseaux du latex de plusieurs Apocynées, par M. 4. Trécul. NII, 204. CRYPTOGAMES vasculaires. ILE, 40. CRYPTOGLENA. XII, 2014. CRYPTOMERIA. I, 24 ; IV, 44, 50; X, 275; XIV, 362; XVI, 186, 194; XX, 6, 23, 125, 128. CRYPTOPODIUM. IL, 370. CryPropus. VII, 52. CryYProsoRus. XVIIT, 282 ; XIX, 289. Crenorsis. VI, 12, 29. CUCUMÉRINÉES. VI, 26. CucuMERoPSIS. V, 30 ; VI, 27. Cucumis. V, 14, 31, 41 ; VI, 27. Cucumires. III, 49. CucurgirA. V,7,31,40; VI, 8, 27 ; XX, 225. CUCURBITACÉES. XIII, 212; XX, 229. CUCURBITAGÉES cultivées au Muséum d'histoire naturelle de 1863 à 1866, par M. CA. Naudin. N, 5; NI, 5. CUCURBITELLA. VI, 32. CuDRANIA. XI, 377. CUERVEA. XVI, 370. CuLires. IT, 12. CuLTURE (De la) des Quinquinas, par M. Ph. Phœæbus. V, 411. CULTURE des arbres à Quinquina à Java, etc., par le docteur J. E. Vrij. V, 437. Cuzupa. XVII, 449. CUNNINGHAMIA. IV, 40, 47, 57; X, XVI, 186, 194; XX, 28, 110, 113. CUNNINGHAMITES. LIL, 24. GunoniA. [, 366, 370. CuPHEANTHUS. VI, 262. CUPRESSINADELPHUS. V, 305. CUPRESSINATA. XX, 127. CUPRESSINEÆ. IV, 39; VITE, 414, 47 ; XVIT, 13. CUPRESSINÉES. XX, 6. CuPrressites. IV, 52 ; VIIL, 49. Curressus. X, 275 ; XVI, 194; XX, 28, 121, 127. 271; CuPULIFÈRES. 1, 59. CuriTo. XV, 377. CurugA. XVII, 132. CuruBirA. XVII, 144, CUSPARIEÆ. XIV, 305. CUSSONIA. IV, 1457, XV, 305; XVI, 158 ; XVIII, 57. Cuvios. XVIT, 118. CYANEA. IV, 168 ; VIII, 98. CYanopis. XVIII, 363. CYATHEA. Il, 263, 265; XVIIL, 350. CYATHEACEÆ. Il, 262; XVIII, 347. CYATHÉACÉES (Remarques sur la structure des), par M. À. Trécul, XII, 270. CYATHODES. [f, 151, 152. Cyaruopsis. Il, 152. CYcApEÆ. VIIL, 9. CYcaDÉESs. II, 40 ; XIE, 204, CYcaDÉES (Anatomie de la fleur et du fruit des), par M. Ph. Van Tieghem. X, 269. CYCADITES. IL, 41, 25. Cycapopsis. IE, 30, 33; IV, 50, Cycas. X, 270; XVI, 216, 230, 345 ; XX, 238, CYcLanDRA. Il, 147. CYCLANTHERA. VI, 14, 20, 30, CYCLOBALANUS. II, 378. CycLocarpus, XVI, 219; XX, 247. CYcLopHoRus. XVIII, 286. CYcLopTERIS. III, 40, 113 XVI, 205. CYCLOSPERMA. II, 449. CYLINDROSPERMUM. XIX, 184, 318. CYLINDROTHECIUM. IV, 368 ; XVIII, 235. CYMODOCEA. [, 6, 41. CYNANCHUM. V, 228. CYNAREÆ. XVIII, 376. CyNopoxTiuM. III, 360 ; XX, 316. CyNoGLossuM. XIX, 26, 81. CYPERACEÆ. III, 80; V, 248; VII, 55; XVI 25: CyPERITES. [U, 45, 80; VII, 55; XVII, 40, 25. CYPERUS. V. 249 ; XII, 306. CYPHELLA. 1, 245, 268 ; X, 260. CYPRIPEDIUM. VII, 42. CYPSELITES. XVIIL, 53. CYRTOHYPNUM. V, 360. CYRTOPHLEBIUM. II, 257. CYRTOPODIUM. VII, 44. CYSTIDE. 1, 246. CYSTOCLONIUM. IV, 315. Cysrococcus. XVII, 54; XIX, 317. CuruuirerÆ, LT, 89; EV, 140 ; VILLE, 16,64 ; ! CysrocoLeus. XVII, 50. XIV, 343; XVIII, 33. | Gystozerrs, XVII, 372, 39! CysrortEeris. Il, 248. Cysropus. V, 349; XI, 39; XV, 14. Cysrosiphon. XE, 73,83, 84, Cyrisus, L, 63 ; II, 33; XL, 25. D DacryDiuM. VI, 244; X, 279; XIII, 343 ; XVI, 186, 194; XX, 28, 57, 67. DACRYMYCES. 1, 266, 267. DACRYOMYCES. XV, 216, 231. DACTYLIGAPNOS. II, 292. DacryLococcus. XVII, 68. DADoxyLon. XVI, 218. DaAHLIA. XVI, 132. DALBERGIA. II, 58, 1436 ; IV, 223 à 236. DALBERGIEÆ. II, 434 ; IV, 2923. DALTONIACEÆ, IV, 363. DaAMaAsonIUM. I], 354. DammarA. X, 277; XVI, XX, 28, 422. DAMMARITES. III, 142, 26. DANÆaA. II, 274 ; XIX, 224. DAPHNE. VI, 355 ; XV, 293. DAPANIDIUM. IL, 95 ; VI, 355. DAPHNOGENE. II, 47, 57, 94 ; IV, 432, 134 ; VII, 79. DAREA, XIX, 295, 298. Dasya, XVII, 258. DATURA. III, 454 ; XIX, 26, 72. DAUBENTONIA. IV, 228. DAVALLIA. II, 227, 261, 262; IV, 35 ; V, 254, 261 ; XVIII, 336, 338, 343 ; XIX, 289. DAVALLIASTRUM. XVIII, 334; XIX, 289. DAVALLIEÆ. XVIII, 331. DECABELONE. XIII, 404, DECALOBA. XVI, 455. DEGANEURUM. XVIIT, 363. DECcaRIA. XVII, 177. DELARBREA. III, 233. DELESSERIA. IV, 322 ; XVII, 258. DELESSERIÉES, VIT, 454. DELESSERITES. III, 29, 32. DELPHINIUM. X, 456. Denprogium. VII, 34. DENDROHYPNUM. V, 307. DEexnsræÆDTiA. I, 260. DEpariA. XVIII, 345. DePaAzEA. IX, 16; XVIII, 248. DERMACYRE. [, 249. DERMATANTHUS. VI, 32, 216, 220, 236; BOTANIQUE. DERMINUS. 1, 249, 254. Denis. IV, 235. DEscRiPrioN de quelques Dilléniacées, par MM. Ad. Brongniart et A. Gris. I, 147. DESCRIPTION de quelques Palmiers du genre Kentia,par MM. Ad. Brongniart et A. Gris, IT, 458. DESCRIPTION d'espèces de Pittosporum, par MM. Ad. Brongniart et À. Gris. UE, 141. DESCRIPTION des plantes fossiles des calcaires marneux de Ronzon, par M. À. F. Marion. XIV, 326. DESCRIPTION des Protéacées appartenant aux genres Grevillea, Stenocarpus, Cenar- rhenes et Knightia, par MM. Ad. Bron- gniart et À. Gris. UT, 197. | DESCRIPTION de trois Asclépiadées nouvelles cultivées au Muséum, par M. J. Decaisne. XIII, 404, DESJARRETADERA. XVII, 158. DEsmopium. IV, 225. DÉVELOPPEMENT de l’ovule et de la graine dans les Scrophularinées, les: Solanacées, les Borraginées et les Labiées, par M. J. Cha- tin. XIX, 5. DÉVELOPPEMENT des radicelles dans les Pha- nérogames, par M. Ed. de Janczewski. XX, 208. DÉVELOPPEMENT en épaisseur des parois cellu- laires, par M. À. Méllardet. NT, 300. DÉVELOPPEMENT (Sur le) du Sorastrum, par M. E. De-La-Rue. XNI, 400. DIAGNOSES breves plantarum novarum Japoniæ, scripsit C, J. Maximowicz. NII, 379. DrariuM. VI, 221. DIALYPETALÆ. I, 416; IV, 450 ; VIII, 96; XIV, 353 ; XVIII, 77. DIANELLA. IV, 12, 239, 240. DIANTHACEÆ. V, 207. DianTaus. V, 207. DiATOMÉES (Mémoire sur la multiplication et la reproduction des), par M. le comte Castra- cane des Antelminelli, NII, 355. DiceRA. [, 355, 357. DiceroCARYUM. IE, 334, DIGHASIOSILENE. VII, 373. DIcnonEMA. XVII, 76. DicaRoA. V, 214. DICHROGEPHALA. XVIII, 366. DicksonIA. Il, 260, 261, 262; XVIIT, 345: XIX, 298. TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. DICKSONIEÆ. XVHI, 345. Diczipopreris. XVIII, 277. Dicnemos. XVIII, 190. DicorYPnE., II, 36. DicorYLEDONEÆ. IV, 91 ; VIII, 46, 56; IX, 21; XIV, 341; XVII, 23. DicoTYLÉDONES. IT, 42, 45, 87. DICRANELLA. XVIII, 489. DicRANUM. [IE, 359, 364; V,337 ; XVIII, 496 : XX, 306, 310, 318. DICTAMO REAL. Il, 269. DICTYOGRAMME. V, 259. DICTYONEMA. XVII, 72, 76, 81. DicTYontPuiun. Il, 217. Dicryopreris. XVIII, 285, 201 DicryoTa. XVII, 258. Dicryucuus. XV, 11. Diniscus. III, 235, Dipymocarpus. V, 230. DIDYMOGEPHALON. V, 238. DiDYMOCHLÆNA. II, 260 ; XII, 259. Dibymopon. IV, 337 ; XVIII, 204 ; XX, 315. DinymoGLossun. Il, 1493 ; XVIII, 263. DibymopanAx. IV, 152. DIELYTRA. Il, 272, 276, 288. DiciraLis. XIX, 146, 61. DILKEA. XVII, 121. DIMORPHOCHLAMYS. VI, 32, DIOMATE. XIV, 288. DiooN. X, 270 ; XVI, 234. DIOSCOREA. V, 244. DIOSCOREAGEÆ. V, 244. DIOSPYRAGEÆ. V, 227. Diospyros. 1, 63; II, 54, 57, 65, 66, 67, 411, 444; IV, 138, 145 ; VIII, 34, 36, 91 ; XV, 300, 303, 344, 346; XVIII, 63. Dipnyscium. XVIIE, 220; XX, 316. DrpLAziUM, 11, 226 à 238 ; XVII, 3414. DIPLOMITRIEÆ. I, 477. DiPLorAxis. IT, 294. DipLotesrA. XX, 244, 247. DipLoTRoTIs. IV, 225, 233. Dipreris. XVIII, 288. DiprerYx. III, 135. DiriNA. XVII, 55. Disanraus. VII, 379. Discopon. I, 341. Discours prononcé à l'ouverture de la qua- rante-huitième session de la Société helvé- tique des sciences naturelles, par M. O. Heer, III, 464. Discours sur la géographie des êtres vivants, prononcé par M, G, Bentham. XI, 299, 999 DIsELMA. X, 275. DisemmA (Stérilité apparente de quelques es- pèces de), par M. J. Scott. II, 1494. DISPERSION (Sur la) géographique des Fougères de la Nouvelle-Calédonie, par M. Eugène Fournier. XIX, 287. DISPOSITION remarquable des stomates sur di- vers végétaux, et en particulier sur les pétioles des Fougères, par M. À, Trécul, XIV, 279. DisTEMMA. XVIT, 155, DiSTEPHANA. XVII, 1427, 148. DistTEPHANUS. XVIIT, 364. DISTICHOPHYLLUM. X VIII, 227. DononæA. IV, 12, 21, 184, 185, 486. DopoNÆITES. IV, 184. DomBEya. If, 50, 51 ; XIX, 301 ; XX, 121. Domseyopsis. II, 49, 51, Doopia. III, 30. Doopya. XVIII, 317. DorYALIS. IX, 339. Doryopreris. XVIII, 319, 325. DOTHIDEA. III, 259 ; XV, 233. DrABA. I, 285, 289 ; Il, 298. DRACÆNA. I, 54; IV, 13, 20, 24, 26, 29, 86 ; VI, 271, 279, 309; VIII, 33; XV, 300, 305 ; XVI, 218. DRACÆNITES. IV, 86 ; XVII, 36. DRACOPHYLLUM. IT, 154, 152, 456 ; Ill, 238, DRAPARNALDIA. XII, 202. DRAPARNAUDIA. II, 128. DREPANOCARPUS. III, 434. DREPANOHYPNUM. V, 320. DROSERA. X, 144. DRUMMONDIA. XVIII, 207. DRYANDRA. III, 25, 31, 54, 55, 61, 96, 97, 98, 104, 105, 191 ; IV, 95 ; XV, 281; XVIII, 48. DRYANDROIDES, III, 46, 54, 57, 96, 97, 98, 108 ; XVII, 25, DRYNARIA. XVIII, 284, DRYOPHYLLUM. IT, 27, 31, 32, 33, 46, 54. DuBoisiA. III, 1992. DupouzEtiA, 1, 356, 360, 352, 357 ; II, 193. DUDRESNAYA, VII, 155. DULONGtA. XVI, 368, DUMORTIERA, I, 186. DuvaLia. XIII, 405. DuvauA. XIV, 290. DYcKiA. [, 325. DYSOPHYLLA. V, 234. Dysosmia, XVIT. 155, 170, 930 E EBENACEÆ. II, 4114; IV, 138; VII, 94; XVIIL, 63. ECBALIUM. VI, 32. ECCREMOCARPUS. II, 321. ECHINOBOTRYUM. XI, 57. ECHINOCAULON. V, 239; VI, 349. EcuiNocysTris. VI, 16, 31. ECHINOPEPON. VE, 16, 17, 31. Ecuinors. V, 221 ; XVI, 126, 129. ECHITONIUM. XIV, 358. ECHIUM. XIX, 89. ECLIPTA. XVII, 370, Écorce (Expériences sur les plaies de LP) par incisions annulaires, et sur leurs effets sui- vant diverses conditions physiologiques, par M. E. Farvre. XII, 135. Ecrocarpus. XVI, 34; XVII, 258. ECTROPOTHECIUM, X VIII, 241. EbpwaRDsIA. IE, 440 ; VII, 420. EGUAIRE. XX, 311. ELÆAGNUS. 1, 225. ELÆOCARPÉES. [, 350, 357; III, 236. ELæÆocarPus. 1, 354 à 358; III, 193, 236. ELÆODENDRON.. HI, 52; IV, 186 ; VIII, 23, XVII, 97. ELAPBRIUM. XIV, 303 ; XV, 280 ; XVIII, 141. ÉLATÉRIÉES. VI, 30, ELATERIUM. VI, 15, 32. ELEPHANTOPUS. XVIII, 364. ÉLEUTHERIA. XV, 376. ELEUTHEROPHLEBLÆ. IN, 252. EÉLODEA. X, 317. EMASPLENIUM. XVIII, 304. EMBOTHRITES, VIII, 49, 89 ; XV, 298; XVII, 53. EvpotariuM. LIL, 49, 497, 204, 209 ; VIII, 20, 88. EmiciA. XVIIT, 374 Émission (Recherches sur l'absorption d'oxy- gène et l’) d'acide carbonique par les plantes maintenues dans l'obscurité, par MM. P. P. Dehérain et H. Moissan. XIX, 321. ENCALYPTA. XVII, 230, ENCHYLIUM. XVII, 50. ENDOCARPON. XVII, 68, 69; XIX, 319; XX, 308 à 315. ENDOPHYLLUM. V, 361. ENDOSMOsE (Expériences sur l’) faites sur des feuilles et sur dès racines, par M. J. Bous- sénqault. XNW, 378. BOTANIQUE. ENGELHARDTIA. LE, 47; IV, 9, 42, 18, 21 à 29, 496; VII, 32, 409 ; IX, 54 ; XV, 298, 345, 346; XVIII, 400. ENKYLEIA. VI, 32. ENTADA. VI, 279. ENTODON. IV, 368. ENTOMOLEPIS. [V, 55. EnrosrHopon, XVII, 212 ; XX, 319. ENUMERA%IO monographica Filicum Novæ-Cale- doniæ, auct. E. Fournier. XNII, 253. ÉNUMÉRATION des plantes de la Nouvelle-Gre- nade, par MM. J. Triana et J. E. Plan- chon. X, 95; If, 1493; HI, 270 à 337 ; IV, 324; V, 337; VII, 301; XV, 352; XVII, 441. EODONTANDRA. XV, 373. EoPEPON. V, 31 ; VI, 30. ÉPACRIDÉES (Sur les) de la Nouvelle-Calédonie, par MM. Brongniart et 4. Gris. Il, 154. Epacris. IT, 151, 152, 155; XV, 279. EpaLtes. XVIL, 370. EPHesEe. XVII, 50, 74, 75; XIX, 316. EPHEBELLA. XVII, 72, 75. EPuEDRA. X, 290 ; XVI,230 ; XX, 16,19,33, EPHEMERELLA. XVIIL, 487. EPHEMERUM. XX, 312. EPicRisis. [, 268. EPIDENDRUM. VII, 39. EriLoiun, XX, 318. EPImEDIUM. IV, 182. EpipAcris. VIT, 10. EprpoGium. VIT, 22. EQUISETACEZ. IE, 311 ; VIII, 46; XIV, 331. ÉQUISÉTACÉES, VIE, 94. Equiserum. I, 312; IV, 8, 38; VI, 312 ; VII, 38, 46 ; XII, 304 ; XIV, 334 ; XVI, 209; XIX, 194. ErBLICHIA. XVIE, 189. EREMÆA. IT, 127, ERIACHNE. V, 291. ErICA. XV, 299 ; XX, 305, 311, 318. ! ErICACEÆ. IE, 412; IV, 1414; V, 223 ; VU, 21, 94; IX, 47; XVIII, 72. ÉRICAGÉES. I, 63. ERIGERON. XVI, 127. ERINEUM. V. 126, 131. ERIOCAULON. XVII, 29. ERIODENDRON, XV, 304 ; XVIII, 87. ERIODERMA. XVII, 72, 76, 79. Eriopus. IV, 366. ErioTEstTA, XX, 245, 256, ERIOTHECA. X VITE, 87, IV, 38; VII, 94; TABLE ERIRIBA. XIX, 215. ï EroDIuM. XVII, 113. ERVITES. XVIII, 120, Erysimum, II, 282, 283, 299. ERYSIPHE, V, 354; XV, 211. ERYTHRÆA. Il, 354. ERYTHROBRYUM. IV, 342, ERYTHROGHITON. XIV, 305. ERYTHROPHYLLOCARPI.. V, 331. ERYTHROSPERMUM. IX, 338. ERYTHROXYLEÆ. XIX. ERYTHROXYLUM. XIX, 213. EscuscHoLrziA. IT, 314. ESENBECKIA, XIV, 306. EssAI sur le sommeil des plantes, par M. Ch. Royer, XIX, 345, ErnurA. XVIII, 361, ETTINGSUAUSENIA. III, 27. ÉTUDE anatomique, organogénique et physio- logique de la famille des Lémanéacées, par M. S. Sirodot. XNI, 5 ÉTUDES anatomiques sur les Porphyra, par M. E. Janczewski. XNH, 241, ÉTUDES chimiquessur la végétation, par M. Jules Raulin. XI, 93. ÉTUDES de quelques végétaux silicifiés des environs d’Autun, par M. B, Renault. XI, 161. ÉTUDE du mode de végétation des Orchidées, par £d. Prillieux, NI, 5. ÊTUDE morphologique sur l'Umbilicus pendu- linus, par M. P. Heiberg. IN, 297. ÊTUDES physiologiques sur le latex du Mûrier blanc; rôle du chyle, par M. £. Faivre. X, 97. ÉrunE sur la nature, l'organisation et la struc- ture des bulbes des Ophrydées, par M. Prillieux. IN, 265. nées, les Borraginées et les Labiées, par M. J. Chatin. XEX, Y. ÉTupe sur les courbes que produisent les se- cousses sur les jeunes pousses des végétaux, par M, Ed, Prillieuxr. VX, 248, Érupes sur les fonctions des racines des végé- | taux, par M. Corenwinder, IX, 63. ÉruvEes sur les sud-est de la France à l’époque tertiaire, par M, le comte G. de Saporta. MI, IV, 5; VII, 5; , 93 XVII, 23. Érupes sur la végétation du sud-estde la France à l’époque tertiaire. Révision de la Flore 5° série, Bor. T, XX (Cahief n° 6). végétaux du 9; Ed. | | EUTACTA. Érupss sur le développement de l’ovule et de | la graine dans les Scrofularinées, les Sola- | ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. | EURYALE,. 937 des gypses d'Aix, par lecomte G, de Saporta. XV M2 775 X VIT;C5 Euasrrun. VI, 312. EUBARTRAMIA, II, 374. Eucazyprus. If, 125 ; 261010, 345 2LIENI 296"; XV; 2847 52, 58: IV, | EucAurropox. XVIIT, 19%. EucarpaRIS. V, 206. EuceLTis. V, 241. EuDEma. 1, 289, EunoriNA. XI, 193. Eurrasia. Il, 354. EuUGENIA. Il, 424 ; III IV, 220; VI, 260. VI, 478. EUGLENA. EunookErIA. V, 301; XVII, , 210, 241, 245, 220: 299, EURYPNELLA. V, 304. ÉULINDSÆA. XVIII, 399 EUMACROMIFRIUM. IV, 328, EUNECKEREÆ. IV, 397. EuPATORIACEÆ, XVI, 364. EuPAïoriuM. XVI, 425 ; XVII, 365. EupnorBiA. V, 240 ; XVI, 230, ÉUPHORBIACEÆ. V, 240. EuPnorBiACÉES. XIE, 246. EupnrAsIA. XIX, 27, 57. EUPODOCARPUS., XX, 28, 98. EUPOLYTRICHUM. IV, 301. EuPoTrACEÆ. ÎT, 345. Eurreris. XVII, 349 Eurrycntum. XVII, 231. Euniops. XVIII, 276. Euroriun. V, 356 ; XV, 211. IV, ie Eusczæs, XVII, EusiLENE. VIT, 370 EUTAGSONIA. XVII, 127. XX098 61H02 1X EuTAssA. III, 42, 27; XX, 15. EÉUTRICHILIA , XV, 364. EUZYGODON. [V, 325, ÉvaporatrIoN (Sur l) de l'eau el la décomposi- tion de l'acide carbonique par les feuilles des végétaux, par M. PP, Dehérain. XI, 5, EvErNiA. XVI, 66, 98. Evonvuus. HI, 52: Hd 87 ; IX, A9, _ExaAGuM. V, 228. EXCGROISSANCES (Observations sur certaines) que présentent lesracines de lAulne et du Lupin, par M. M. Woronine. NI, 73. ExnALATION des feuilles. [, 301, 306. ExinrA, 1, 241, 245. 22 390 H2O'HANAGUE. ExoaAscus. V, 126, | Fissens. V, 200; XVII, 200; XX, 409. EXPÉRIENCES sur l’endosmose faites sur des | l'ISTULINA. 1, 205, 268, 269, 270 ; V, 605. feuilles et sur des racines, par M. /. Bous-| Firz-Roxa. X, 275; XX, 6, 28. sugaull. XNIL, 708. | lLABELLARIA. 1, 54; II, 26, 54, 58, 60, 65, EXPÉRIENCES sur les plaies de l'écorce parinci- | 81 à 84; IV, 244; XV, 297; XVI, 245, sions anaulaires, et sur leurs effets suivant | 249: XVII, 40, 50. diverses conditions physiologiques, par | FLAGURTIA. IX, 400. M. E, Faivre. XII, 125. lLAGELLARIA. I, 4, 5, 6. EXPIRATION des bourgeons. 1, 404. | FLAGELLARIÉES. [, 4, 6. FLAVERIA. XVI, 131. FLEURS DIMORPHES (Quelques observations sur les), par M. A. von Mohl. 1, 199. ExriRATION des feuilles. F, 297, 400. F | Fror DEL cawro. XVII, 152. | FLORA FOSSILIS ARCTICA, auctore Oswald Heer. FABRICIA. IV, 2419. | IX, 86. FABRONIA. IV, 602. FLORÆ MADAGASCARIENSIS fragmenta quæ scri- FABRONIACEÆ. IV, 620 psit collectave digessit L. R. Tulasne. EX, Facara. XIV, 80, 11. 298. FAGoPyruM. VI, 500; XX, 1484, 192, 219. FLORE carbonifère du département de la Loire, FaGus. Il, 17; VII, 50, 609; XIV, 620 ; XV, par M. Grand'Eury, rapporteur M. 46. 279, 299; XVI, 229. Brongniart. XNI, 202. FÉcONDATION (De la) dans les Fougeres, par | FLors d’Armissan et de Peyriac, par M. le M. Éd. Strasburger. IX, 227. comte G. de Saporta. IN, 5. FÉCONDATION directe des plantes, par M. PA. !FLore de la Nouvelle-Calédonie (Considéra- Van Tieghem. XI, 102. tions sur la), par M. Ad. Brongniart. WI, FÉCONDATION (Recherches sur la) des Floridées, 187. par MM. £. Bornet et G. Thuret. FLORE des calcaires marneux littoraux du bas- FÉCONDATION (Sur le mécanisme de la) chez les sin de Marseille, par M. le comte G, de plantes cryptogames acrogènes, par M. £d. Saporta. Hf, 61. Strasburger. X, 206. FLORE des gypses d'Aix, par M. le comte FÉCULE (Sur la formation d’une) passagère dans G, de Saporta. XNHI, 20. le Bouleau, par MM. À. Famintzine et | FLore du Brésil (Additions à la), par M. Ladist. J Borodine. NUIT, 408. Netto. II, 707; V, 80, 158. FEGATELLA. XX, 107. FLORE miocène du Spitzherg, par M. Le proles- FERULA. XVI, 458. seur Oswald Heer. XI, 402. FEUILLES (les) peuvent-elles absorber l’eau | FLORES INSULAIRES (Considérations sur les), par liquide ? par M. Æ. Cailletet. XIV, 240. M. J. D. Hooker. NI, 267. FEVILLEA. VI, 20. FLORIDÉES. IV, 145, 20. FiCAIRE (Observations sur la), par M. Van | FLorIDÉES (Recherches sur la fécondation des), Tieghem. V, 88. par MM. Bornet et Thuret. NII, 107. Ficus. HT, 10, 50, 54, 57, 58, 441, 190 ; | FLORULE bryologique de la Nouvelle-Calédonie, IV, 24, 120; V, 242; VIII, 78, 94; X, 164; par M. E, Bescherelle, XNIIT, 1484. XIV, 246; XV, 405; XVIIF, 40 ; XIX, 440. | FognicuLum. XVI, 151. Ficus ELASTICA. XIK, 209 Fo£rAraAxus. XX, 50. Ficus ELASTICA (Recherches sur le latex du), | FONCTIONS (Sur les) des feuilles, par M. Bous- par M. E. Faivre. NI, 44. | singault. X, 1. FizAGo. il, 504. FONTINALEÆ. IV, 51; XX, 106 à 20. Pinces. A, 109 ; 1V, 40 ; VIT, 4 ; XVIT, 7. | FonrINaus. IV, 451. Finices Novæ-Caledoniæ. Enumeralio mono- | ForÈTs ensevelies sous les cendres éruptives graphica, auct. Æ. Fournier. XVII, 250. de l’ancien volcan du Cantal, observées par Fracites. III, 403; IV, 8, 20, 80; XVI, 9. M.J.Rames, par M. de Saporta. XVII, 402. FIMBRIARIA. 1, 487. | FORMATION (Sur la) de glaçons à l’intérieur des FimBrisTyLis. V, 261. | plantes, par Ed, Préllieur. XII, 125. l TABLE ALPHABÉTIQUE DES’ MATIÈRES. FORMATION (Sur la) d’une fécule passagère dans le Bouleau, par MM. A. Famintzsine et J Borodine. NII, 348, FOTHERGILLA. II, 39, 36, 47. FoucÈREs. IT, 43; VIT, 95. Foucères (De. la fécondation dans les), par M. Ed. Strasburger. IX, 227. FoucÈREs (Disposition remarquable des sto- mates sur les pétioles des), par M. À. Trécul. XIV, 279. FouGËREs (Sur la dispersion géographique des) de la Nouvelle-Calédonie, par M. E. Four- nier. XIX, 287. FoucÈREs (Trachées des), par M. 4. Trécul. XII, 249. FourRNIERIA. XVIII, 349. FRAGILARIA. XX, 308. FRAGMENTA flore madagascariensis qu& scripsit collectave digessit L. R. Tulasne. IX, 298. FRANCOEURIA. XVIII, 370. FRaxINUs. Il, 3173 IV, 184; VII, 89; XVI, 229. FREI JorGe. XIX, 217. FREMYA. II, 124, 126, 131; III, 490, 227, FRENELA. X, 275; XIII, 347; XV, 299; XVI, 214; XX, 28. FRESNO. XIV, 289. PREZIERA. IV, 176. FROMENT trouvé à Pompéi (Lettre de M. Ber- thelot à M. de Luca sur le). V, 380. FRULLANIA. I, 165. FRUSTULIA. XX, 308. Fucus. XII, 217: XV, 42. FuvaniA. Il, 272, 273, 275, 276. FUMARIACÉES. 1, 221; XIII, 240. FuMARIÉES (Mémoire sur les) à fleurs irrégur lières, par M. D. À. Godron. 1, 272. FunariA. IN, 341; XIE, 933 XVIII, 213; XX, 317. FUNARIACEÆ. I, 339. Fun@r. VIII, 39: IX, 16; XVII, 5. FuNG1 TREMELLINI et leurs alliés, par MM. Tu lasne, XN, 215. Fusarium. XI, 57. FusisporiuM. VII, 331. G GALANTAUS. I, 317. GALEGA. XVI, 251. GALERA. [, 249. GALIPEA. XIV, 305. 239 GALIUM. 1, 225. g GALLARRHÆI. V, 240. GALORHEUS. 1, 249. GAMOPETALÆ. III, 108; IV, 138 ; VIII, 89; XIV, 349 ; XVIII, 53, GAMOPHYLLEÆ. V, 331. GANITRUS. 1, 354, 356. GARNIERIA. XIII, 370. GAROVAGLIA. XVII, 226. GASTONIA. [, 379. Gaz dégagés par les plantes mortes, par M. Jos. Bæhm. NU, 259. GEASTER. V, 363. GEINITZIA. IL, 24, 30, 33 ; IV, 50. Gaissois. I, 365, 368. GENERA duo nova algeriensia, auct. £, Cosson. I, 275. GÉNÉRATION dite spontanée (De l’influence de la) relativement à la levüre de bière, par M. À. Trécul, X, 39, GÉNÉRATION sexuelle dans les Champignons, par M. À. de Bary. NV, 343. GENRE nouveau de la famille des Broméliacées, par M. Ad. Brongniart. 11, 325. GENRES nouveaux : fremya, Tristaniopsis, Cloëzia et Spermolepis, par MM. À. Bron- gniart et À. Gris. 1, 124. GENTIANA. V, 229 ; XIV, 6. GENTIANACEÆ. V, 228. GEOGLOSSUM. X, 202. GÉOGRAPHIE des êtres vivants, discours pro- noncé par M. G. Bentham. XI, 299. GEONOMA. II, 45. GERANIACEÆ. XVII, 111. GERANIUM. I, 225 ; XVII, 141. GERMINATION du Phucagrostis M. Bornet. I, 11. GERMINATION (Recherches physiologiques sur la), par M. Ph. Van Tieghem. XVII, 205. GERMINATION (Recherches sur la), par M. À. Gris. 1, 5. GERMINATION (Recherches sur la), par MM. P. P. Dehérain et Ed. Landrin. XIX, 338. GERHARDANTHUS. VE, 32. GESNERIACEÆ. V, 230, GETONIA. XV, 280; XVIIT, 411. GIGANTABIES. XX, 11/4. GILIBERTIA, XV, 305. Ginxco. X, 275; XII, 306 ; XVI, 487, 194, 220, 230 ; XX, 28, 288. GisopTERIS. XVII, 13. GLæocAPsA. VI, 342; XVII, 54, 74; XIX, 318. major, par 3h0 GLANDES résinifères des Conifères, par M. C. Æ. Bertrand. XX, 12. GLAUCIUM. III, 314. GLEDITSCHIA. X, 151, 1471; XVIIT, 126. GLEICHENIA. Il, 266 ; XVIII, 268; XIX, 292. GLEICHENIACEZÆ. II, 266; XVIII, 268. GLOBULES amylacés des Floridées et des Co- | rallinées, par M. Ph. Van Tieghem. IN, 315. GLOCHIDION. V, 241. GLoioTricuIA. XIX, 318. GLYGINE. 1, 206; XVIII, 121. GLypyis. VII, 341. GLYPHOCARPA. IIT, 369. GLYPHOLECIA. XVII, 69. GLYPTOSTROBITES. VIII, 49. GLYPTOSTROBUS. HIT, 57 ; IV, 40, 47; VII, 34, 49: X, 275, XX, 28, 68. GNaPHATHIUM. XVI, 126, 134 ; XVIII, 373. GNEMON. XX, 21. GNÉTACÉES. XI, 211. GNÉTACÉES (Anatomie comparée des tiges et des feuilles chez les), par M. C. E. Ber- brand. XX, 9, 8. GNÉTACÉES (Anatomie de la fleur et du fruit des), par M. Ph. Van Tieghem. X, 269, 290. GNETUM. XX, 16, 24. GomPHiDIUS. [, 249. GOMPHROGYNE. VI, 32. Gonipies des Lichens (Deuxième nole sur les), par M. Ed. Bornet. XIX, 314. Goxinies du Parmelia pulverulenta, M. Woronine. XVI, 317. GonNipies (Sur le changement des) des Lichens en zoospores, par MM. À. Famaintzine et J. Boranetzky. NUL, 137. GonioxFMa. XVII, 104. GONIOPHLEBIUM. [E, 252, 254, 284. GoxiopTERIS. XVIII, 298. Gonocormus. XVIL, 256. GoopyErA. VII, 16. GouAaNiA. XVI, 381. GRAMINEÆ. IV, 85; VILLE, 12, 53 ; XVIL, 23. GRAMINÉES (Observations sur le cotylédon des), par M. Ph. Van Tieghem. XN, 236. GRAMMATOPHYLELUM. VIE, 44, GRAMMITASTRUM. XVIIL, 282. GRAMMITEZÆ. V, 259. par 255 : XVI, GRAMMITIDEÆ. X VII, 278. GRAMMITIS. XVIII, 279, 282, 285 ; XIX, 298, GRANADILLA. XVII, 122, 146, 150 BOMANEQUE. GRANADILLASTRUM. XVII, 427, 145. GRANGEA. XVIII, 366. GRANIZO. XVI, 368. GRAPHIDEI. XVII, 55, 69. GRapmis. VII, 329 ; XVII, 55. GREVILLEA. 1, 64, 341 ; WI, 14, 24, 27:34, 42, 58, 59, 86, 95,99, 404, 191, 197, 198, 199 ; IV, 137; VIII, 20, 85, 86; XV, 300, 507; XVIII, 51, 74, 105. GREWIA. IL, 50, 51 ; V, 208. GREWIOPSIS. II, 49, 50, 51, 54. GRIFFITHIA, V, 218, GRIFFITHSIA. IV, 320. GRIMMIA, XVII, 228; XX, 305 à 320. GRIMMIACEÆ. IE, 375, GRisiA. VI, 253, 255 ; XIII, 400. GUAGAMAYO. XIV, 299. GUACHARACO. XIV, 299, GUAIACUM. XV, 364. Guamo. XV, 369. GUAREA. XV, 356, 367, 368. GUAVITO AMARGO. XV, 356. GUAYACAN. XV, 361. GUAZUMA. XIX, 301, GUEMBELIA. III, 375, GUEPINIA. XV, 218. GUEVINIA. 1, 349, 345. Gui (Véscum album) (Anatomie des fleurs et du fruit du), par M. PA. XII, 101. GuIDONIA. XV, 364, 368. GUILANDINA. 1V, 235, 236 ; XVI, 229. GUNNERA. XVI, 315 ; XVII, 400. GUSMANNIA. 1, 326. GYMNADENIA. IV, 279. GYMNANTHE. [, 134, Van Tieghem. | GYMNAPHTENIA. III, 48. GYMNOGRAMMA. HIT, 30 ; V, 260. GYMNOGRAMMATIS. V, 259. GYMNOGRAMME. Il, 208, 241; XVII, 278, 279, GYMNOMITRION. XX, 315. GYMNOPETALUM. VI, 32. GYNNOSPERME, LI, 69 ; IV, 39 ; VII, 9, 47 ; IX, 18; XVII, 43. GYMNOSPERMES. II, 40. GYMMOsPORIUM. V, 128. GYMNOSTEMMA. VI, 32, GYMNosTomuM. XVIII, 488; XX, 315. GYMNOTHRIX. V, 250, GYNURA. XVIII, 373. GYROCEPHALUS. XV, 249, GYROPHORA. XX, 311. TABLE ALPHABÉTIQ | { GYROPHOREI. XVII, 69 GYROPTERIS. XII, 163. H UE DES MATIÈRES. al HENOPHYTON. Î, 279. HeparTicÆ. 1, 95; HI, 68; XVI, 6. HEPATICÆ NOVO-GRANATENSES, auct. Gottsche. TL, 95. HÉPATIQUES. HI, 43; VIT, 92. C. M. HÉPATIQUES (Table comparative des genres d') HABENARIA. V, 243. HæÆmariA. VII, 16. HakEA. II, 149, 102, 191: A9. HakeiTEs. VIII, 85. HALOPHILA. V, 261. HALopirys. IV, 315, 318. HAMAMELIDACEÆ. V, 215. HAMAMELIDÉES. [LT, 47. BAMAMELIS. II, 36. HAMAMELITES. [II, 47. HanBuriA. VI, 32. HAPLODONTIUM. IV, 336. HARPAGOPHYTUM. III, 321, 328. HARRISONIA. IV, 352. HARTOGIA. HIT, 52; VIII, 23; XVIII, 97. HARTOGIA CAPENSIS. IV, 187. HEBERDENIA. XIV, 353. HecAsropayYLLUM. II, 137, 138 ; IV HECATONIA. V, 204. Hengra. 1, 379: IV, 455, 158: XVI, 159, 158, 229; XVIII, 82. HEDwiGIA. IV, 352 ; XIV, 300, 301 ; XV, 375. HEISTERIA. XV, 381. HELIANTHEMUM. Il, 366; XX, 312. HELIANTAUS. 1, 309; XVI, 126, 129, 132, 229; XX, 169, 180, 185, 192, 210, 221, 228. HELICHRYSUM. XVIII, 372. HeLiciA. 1, 341, 343; II, 190. HericonrA. HI, 494. HELICOPHYLLUM. V, 333. HEricostyLun. XVII, 311, 384. HELIETTA. XIV, 320. HELLEBORUS. Ï, 211. HELMINTHOCARPON. VIE, 336. HELMINTHOSTACHYS. 360. HELOSCIADIUM. IT, 354; HI, HELOTIUM. X, 202. HELVELLA. 1, 245; X, 209, HEMipicryum. XVIII, 311. HEwioniITiIs. IV, 37. HEMIONITITES. IV, 37. HEMISTEMMA. Il, 148. HeniTELIA. 11, 263 ; VIII, 43; XVIII, 299. HENICOSPERMA. VI, 32, HENONIA. TJ, 279, VII, 20, 87; XVIII, | Î 999 994, 122952 239; XVI, 151. 219. d'Europe et d'Amérique, par M. Gotische. I, 191. HEpprA. XVII, 50, 76, 89. HERACLEUM. XIX, 145. HerMINIUM. VII, 21. HERPETOSPERMUM. VI, 32. HEspEris. Il, 282, 302. HETEROCALYX. XV, 298 ; XVIII, 110. HETEROCLADUS. XVI, 361. HETERONEURON. XVIII, 274. HETEROPTERIS. VIII, 106. HEXABTEROSPERMUM, XX, 294. HeyperrA. XV, 216. HipgerTiA. II, 1447, 148, 149. HiBras. XVII, 114. HIERACITES. XV, 283. HiERACIUM. XIV, 63 XVI, 128. HiGareA. HI, 49. Hico. XVII, 193. HiPPOCRATEA. XVI, 369, 372. Hippocreris. XX, 318, HIPPOPHAE. IV, 243. Iippuris. X, 142. HIRÆA, XIX, 302. HIRNEOLA. XV, 216. Hisriopreris. XVIIT, 323. HisroiRe (Supplément à l’} des Chytridinées, par MM. 4. de Bary el Woronine. IE, 239. Hisursua. V, 219. HoBo. XIV, 296. HopGsontAa. VI, 32. HOLIGARNA. IV, 209. UOLOBLEPHARUM. XVIIE, 227. HoLomiTRiuM. Il, 364. HOLOREGMIA. HT, 325. HOMALONEMA. XVI, 181. HouBroNIA. IE, 42. .HookeriA. V, 301; VIE, 414; XVIII, 229. | HorbEum. XX, 173, 192 à 198. | Hormosipaon. XVI, 72. | HuMaRIA. X, 201, 209. Humara. XVII, 342; XIX, 289. | HUTCHINSIA. I, 284. | HY6mipaTion (Observations sur l’) dans les | Mousses, par M. H. Philibert. XNII, 225. YBRIDE du Térébinthe et du Lentisque, par MM. G. de Saporta et À. F, Marion. XIV,5. 3112 HYBRIDITÉ (De l) considérée comme cause de variabilité dans les végétaux, par M. Ch. Naudin. WI, 153. HYDNOGLOEA. XV, 223. Hypnum. I, 234; XV, 292. HYDROCHARIDEÆ. XVII, 39. HyprocHaris. VI, 362; XX, 167, 192 à 199. HyprocLEIs. XVI, 1483. HyprocoryLE. III, 235 ; XVI, 454. HyproCYBE. I, 249, Hypropicryon. XII, 200. HyproëLossum. XVIII, 356. HyYGrRoPHoRus. I, 249. HyLocomum. XX, 306, 313, 316, 320. HYMENOCHÆTE. V, 365. HYMENODON. XVIII, 218. HYMENOGASTER. 1, 255 ; V, 363. HYMENOLErIS. XVIII, 278. HYMENOPHYLLACEZÆ. Il, 193 ; XVIII, 253. HymenorayzLum. I, 495; XVIII, 256, 264; XIX, 292. HyMENOsromuM. XX, 315. HyopniLA. Ill, 343. Hyoscyamus. III, 330. Hypericum. XX, 305, 315, 318. HYPHOLOMA. 1, 249. HYPNACEÆ. IV, 376. HYPNELLA. V, 304. HYPNODENDRON. XVII, 245. Hypnu. [, 268; INT, 68 ; IV, 31, 32, 33, 362; V, 307, 341; XX, 506. 346, 319,.320. HyPocaÆris. XVI, 128. Hypocanus. XV, 216. Hypozeris. II, 238; XVII, 289, 326. HYPOPHYLLOCARPI. V, 333. HYPOPTERYGINEÆ. V 333. HyYPoPTERYGIUM. V, 333 ; XVIII, 222. HyPorHopius. [, 249, 254, | IBERIs. Il, 284, 288, 294, 304. Icica. XIV, 297; XV, 353. IDESIA. VII, 378. ILEx, IL 434 5 1V5 22-008 8 MIXTE XV, 295, 302; XVI, 366, 375; XVIII, 30, | 98. ILICINEÆ. II, 131; IV, 188; IX, 49; XVI, 375; XVIII, 98. ILLECEBRARIA. II, 354. ILLECEBROHYPNUM. V, 343. ILLECEBRUM. Il, 354. BOTANIQUE. IMBRICARIA. IV, 140. IMPATIENS. I, 205, 209, 215,226: . XVII, 420. IMPERATORIA. XVI, 1514. INFLORESCENCE (Mémoire sur l’) et les fleurs des Crucifères, par M. D. À. Godron. I, 281. INFLUENCE de la lumière artificielle sur le Spirogyra orthospira, par M: A. Famint- zine. NII, 167. INFLUENCE (De l’) de la génération dite spon- tanée relativement à la levüre de bière, par M. 4. Trécul. X, 39. INFLUENCE de la lumière sur la régénération des matières albuminoïdes, aux dépens de l'asparagine formée pendant la germination, par M. Pfejfer. XIX, 391. INFLUENCE de la lumière sur le mouvement des Chlamidomonas pulvisculus, Euglena vi- ridis et Oscéllatoria insignis, par M. 4. Famintzine. NW, 178. INFLUENCE (De l’) de la lumière sur le verdis- sement des plantes, par M. 4. Famintzine, VIT 2193: INFLUENCE (De l’) du terrain sur la végétation, par M. Ch. Contejean, XX, 266. INFLUENCE qu'exerce l'intensité de la lumière colorée sur la quantité des gaz que dégagent les plantes submergées, par M. Ed,Prillieur, X, 305, INGa. XVI, 230. INocYBE. I, 249, INOMERIA (Recherches sur l'organisation du genre), par le docteur Ripart. VU, 122. [INuLA. XVI, 127, 432. |ToNIDIUM. I, 346 ; IX, 301. IPOMOEA, I, 202, 204, 298; V, 261. IRIDÆA. IV, 319, 320, IRIS. XII, 306. ISATIS. XV, 305. ISCHILUS. VII, 39. ISIDIUM. XX, 316. |ISORTÉES. VII, 96. ISOETELLA. II, 348, 365. IsoëtEs. I, 73; Il, 365; III, 305. ISOETES (forma desquamata), If, 370, ISoETES (forma loricata). I, 370. Isogtes (Recherches sur les) de l’île de Sar- daigne, par M. 4. Braun. H, 306. JsoTACHIS. [, 120. IsornecIumM. XX, 313, 318. IxERIDIUM. V, 222. IxErIS. V, 223. TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. J JamBosA, Il, 424 ; LI, 210, 211, 219. JANUSIA. I, 207. Jasinro. XV, 363. JASMINEÆ. XVIII, 55. JasmNuM. XVIII, 55. JATROPHA. XVII, 1421. JAvoNCILLo. XVI, 381. JEANPAULIA (Baïera). I, 41. JoBo. XIV, 296. JonvizeA. 1, 331 à 336, JosepniniA. IT, 332. Juczanneæ, 1V,4496; VIII, 109; IX, 51; XVII, 99. JueLans. IV, 196, 203 ; VIT, 109 ; XII, 307; XVI, 230. Juncus. II, 354, 369. JuncErmANNIA. I, 117; XX, 312 à 320. JUNGERMANNIACEÆ. VIIT, 40, JUNGERMANNITES. VIII, 40, JunperiTEs. 1, 64; HI, 73; VIII, 483 XVI, 44. JuniPerus. X, 275; XIV, 12, XV, 294, XVII, 14; XX, 28, 68. Jussiæa. VI, 364; XIX, 145, 166. JUSTA RaAzon. XIV, 314, 319. K KALLSTROMIA. XV, 361. KAMPpmAnNNIA. XIV, 313. KAULFUSSIA. XIX, 220. KENTIA. Il, 458, 159. KENTROPRYLLUM. XVII, 376. KERMADECIA. [, 341, 343, 344; UT, 490, KickxELLA. XVII, 385, KIELMEYERA. V, 81, KLEINIA. XVI, 131, KnienriA. [, 341 ; IL, 33, 197, 208; XVI, 23. Knicarires. IT, 59, 95; XVII, 31, 48, 86. KRASCHENINIKOWIA. 1, 209, KuaLA. XIV, 306. L LABIÉES. XIX, 86. LABiées (Développement de l'ovule et de Ja graine des), par M. J, Chatin XIX, 5. 33 LACHNEÆ. X, 202. LACTARIUS. V, 363. Lacruca. XVI, 498 ; XVIII, 377. LÆLIA. VII, 39. LAGENARIA. Il, 59; V,8; VI, 30. LAGGeRA. V, 220 ; XVIII, 368. LAMBERTIA. [, 342. LAMIACIÆ. V, 234. Lamium. 1, 228; XIX, 17, 87. Lamprococcus. X, 381. LampsANA. XVI, 128. LANGsporFia. XIV, 313. LappA. XVI, 1434. Larix. X, 2733; XVI, 190, 193; XX, 28, 69, 89, LASIANDRA. IV, 214. LasTReA. Il, 43, 44,53; VII, 41; XVII, 294. LATANIA. XVII, 36. LATHYRACEÆ. V, 210. LATICIFÈRES. V, 52. LATICIFÈRES des Asclépiadées et des Apocy- nées, par M. À. Trécul. N. 62, LAmIcIFÈRES des Campanulacées, par M. À. Tré- CUUAN ET I2 LaricrFèREs des Chicoracées, par M. 4. Trécul. Van67. LaTIcIFÈRESs des Euphorbes, par M. 4, Trécul. V, 58. LaricirèREs des Papavéracées, par M. À. Tré- cul. N, 44. LAURENTIA. Il, 353, 35/4. LAURINEZæ. HE, 933 IV, 125 ; VI, 354; VIT, 18, 74 ; IX, 37 ; XIV, 346 ; XVIIL, 43. LauRINÉES. [, 54, 61, 63, 65 ; III, 47, LAURINÉES (Notice sur les), les Polygonées et les Thymélées récoltées pendant les années 1855 et 1857 dans la haute Asie, par M. de Schlagintweit, examinées pur M. £.J. Meisner. NI, 334. LAuRUS. HE, 57, 58, 67, 93 ; IV, 21, 126; VIII, 373; IX, 373 XIV, 348; XV, 294, 296, 344; XVIII, 43. LEBETANTHUS. [T, 151. LECANORA. VIE, 308; XVII, 55, 67, 69, LEcanoris. XVII, 55, 69, 76. LecieA. VII, 321; XVII, 55, 60, 98; XX, 347% LecininEr. XVII, 55, 69. LÉGUMINEUSES. I, 63, 65, 205 ; XIII, 217. LÉGUMINEUSES (Du tannin dans les), par M. 4. Trécul. IN, 378. Lecuminosæ. Ill, 134; IV, 221; NII, 23, BJ BOTANIQUE. 1145 IX, 57; XIV, 356: XVIII, 149 ; | LeucODONTEz. IV, 354. XIX, 215. LEGUMINOSITES. IX, 57; XV, 293 ; XVII, 438. LEJEUNIA. 1, 150. LEJOLISIA, VIT, 148. LEMANEA. XVI, 69, 77; XX, 308, 315. LÉMANÉACÉES (Étude anatomique , organogé- nique et physiologique des), par M. S. Si- rodot. XVI, 5. LEMNA. V, 261; XII, 80, 91. LEMPHOLEMMA. XVII, 50, 90. LENGNO DE CASTANIE. [, 269. LENTICELLES (Remarques sur l'origine des), par M. 4. Trécul. XIV, 233. LENTISQUE (Hybride du), par MM. G. de Sa- porta et A. F. Marion. XIV, 5. LEONTOPODIUM. V, 220. LEOTIA. X, 202 ; XV, 216. LEPANTHES. VU, 37. Leprium. 1, 283 ; If, 291, 295, 296, 304; XX, 305, 311. LEPIDODENDRON. XVI, 208. LEPIDONEURON. XVIII, 341. LEPIDONEVRON. XVIII, 341. LEpipopiLuM. [V, 365. LEpiDOzIA. [, 1439. LEPIOTA. [, 249, 254. LEPTOCARYON. XX, 244. LEprocHiLus. XVIII, 273. LEPTOCHLÆNA. IV, 337. LeprToGiuM. VIT, 302 ; XVIT, 50, 73, 75. LEPTOHYMENIUM. IV, 372, XX, 306, 316. LEPTOLOBIUM. III, 136, 138 ; IV, 223, 231, 235. LePTOMERIA. HI, 953 VII, 85; XV, 300, 307; XVIII, 46. LEPTomiTus. VII, 327 ; XV, 14. LEPTONIA, [, 249. LEPTOSPERMUM. Il, 434, 440 ; IV, 219. LEPTOTHRIX. XI, 23 ; XIV, 380. LEPTOTRICHUM. I, 350 ; XVIII, 205, LEPYRODON. IV, 357. LESKEA. IV, 373. LESKEACEÆ. IV, 367. LEskiA. VIII, 44. LESPEDEZA. V, 210. LETTRE de M. Marcelin Berthelot à M. de Luca sur le froment trouvé à Pompéi. V, 380. LEUCADENDRITES. XVIIL, 50. LEUCADENDRON. XVIII, 49. LEUCOBRYACEZ. TT, 238. LEUCOBRYUM, III, 339 ; XVIII, 202. LEUCOIUM, If, 317. LEUCOLOMA. XVIII, 196. Leucomiun. XVIII, 238. LeucopoGon. I, 151, 152, 153. LEUCOSPERMUM. IIE, 314. LEucosport. 1, 255. LEUCOSPORES. [, 249. LEUCOSTEGIA. XVIII, 344, LEUCOTHOE. IT, 414, 415 3; IV, 142; VU, 94 ; XVII, 73. LiBOCEDRITES. If, 61, 70 ; IV, 41, 42. Lisocebrus. X, 275; XII, 304; XI, 348; XV,299; XX, 28. LICHENACEI. XVII, 76. LICHENES. Additamentum (Prodromus Floræ novo-granatensis) exposuit W. Nylander. VII, 304. LICHENOSPHÆRIA. XVII, 74, 75, 82, XIX, 316. LICHENS (Recherches sur les gonidies des), par M. Ed. Bornet. XVII, 45. 401 ; | LIGHENS (Deuxième note sur les gonidies des), par M. Ed. Bornet. XIX, 314, LICHENS (Sur le changement des gonidies des) en Zoospores, par MM. A. Famintzine et J. Boranetzky. NI, 137. LiciNA. XVII, 50, 71, 75, 89; XIX, 316. LiËGe (Observations sur les caractères et les formations du) dans les Dicotylédonées, par M.N. W°.P. Rauwenhoff. XU, 347. | LIGHTFASTIA. VI, 323, 326. LIGNUM EMANUM. XX, 64. LiGusTRUM. XVI, 229. LILIACEÆ. V, 244. LILIAGÉES (Sur un nouveau genre de), par MM. Ad. Brongniart et A. Gris. I, 116. LiLIUM THOMSONIANUM. XVI, 330. Lima. XIV, 324. LIMNOCHLOA, V, 249. LimoporuM. VIT, 10. LIMON. XIV, 324. LiMoNcCILLO, XIV, 313 ; XV, 380. | LIMOSELLA. VI, 287. | LiNARIA. II, 459 ; XIX, 29, 59, LiNpEnIA. VI, 253, 258. LiNDERA, IL, 47 ; VIII, 81. LINDIGIA. IV, 376. LINDIGINA. I, 437. LinpsæÆa. [V, 20, 94, 34; XVII, 330, 331; XIX, 289, 292. LiNDsAYA. [l, 216. LiNuM. 1,293 : IL, 31; VI, 324 ; XX. 185, 192. TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. Liparis. VIS, 30. LiPoCARPHA. V, 249. LiQuiDAMBAR. [, 60 ; IV, 97 ; V, 215. LIRIODENDRON. V, 205. Lis (Observations sur les bulbes des), par M. P. Duchartre. XNI, 326. LISSANTHE. IT, 152. LisTE des fossiles de Ronzon. XIV, 359. LisTERA. VIT, 14. LATHOCARPUS SCUTIGERA (Note sur la place que doit occuper le) parmi les sections du genre Quercus, par M. C. À. J. Oudemans. , 378. LirogrocHIA. Il, 223 ; XVII, 322 ; XIX, 290. LirsÆa. IT, 95 ; IV, 22, 24, 136; VI; 354; XIV, 346. LiTTORELLA. VI, 277. LIviSTONA, XVII, 36. LoBELIA. VI, 324; XX, 311. LomaniA. If, 225, 262; XVII, 3143; XIX, 289. LOMARIDIUM. II, 262. LomaRIEÆ. V, 250 ; XVIII, 312. Lomariopsis. XVIII, 271. LomariA. 1, 64; If, 19, 31, 101, 207; IV, 437; VIII, 20, 87 ; XVI, 49. LomaTiTEs. II, 59, 95, 101 ; VIIL, 9, 19, 38, 86; IV, 437, 245; XVIII, 49, 52. Loncaocarpus, IV, 923 à 226, 235. LONICERACEÆ. V, 216. LOPHOCOLEA. [, 125. LoPHOLEPIS. I[, 259. LORANTHUS. XIX, 11. LORINSORIA. V, 299. LoROGLOSSUM. VII, 21. Lorus. Il, 354; IV, 168. Lotus (Dorycnium). I, 354. Lorus (Nymphæa). VIE, 98. Louro. XIX, 217. Loxosryzis. XVIIT, 110 LuprA. IX, 334. Lurra. V, 8; VI, 29. LuHEA. II, 50, 51. LUMIÈRE COLORÉE (De l'influence qu’exerce l'intensité de la) sur la quantité de gaz que dégagent les plantes submergées, par M. Ed. Prillieux. X, 305. LuNaRIA. 11, 294, 298, 301, 303. Lupin (Excroissances que présentent les racines du), par M. M. Woronine. NII, 73. Lupnus. Il, 30, 64, 65; XIX, 393. LyYALLiA, VI, 286, 288. LycasTE. VII, 39. BI) LyYcoPODIACEZÆ. IT, 306. LYCOPODIACÉES fossiles (Notice sur les liges de), par M. B. Renault. XU, 177. LycopoDiux. 1, 73; HI, 270 à 306; XI, 178; XX, 68, 311. LYGODICTYON. XIX, 290. LyGonium. II, 268; VII, 45; XV. 300, 302 347; XVI, 11; XVIII, 355, LyNGBYA. XVIE, 72, 89. LYsiMACHIA. I, 354: V, 224; XX, 163, 209 LYTHRACEÆ. V, 213. LYTBRUM. I, 354. M MaAcHÆRIUM. II, 135. MacxiLus. VI, 354. MacLEYA. Il], 314. MACQuERIA. XIV, 313. | MACREIGHTIA. XVII, 69 MaAcrocomMaA. IV, 327. | MACROLOBIUM. [V, 233. | MACROMITRIUM. IV, 327: XVIII, 208 | MACROZAMIA. X, 270 MaporTagcaA. I, 444. |Mæsa. V, 225. | MAGNOLIA. V, 204; VI, 305; XV, | 307, 344, 345; XVI, 85. MAGNOLIACEÆ. XVIIL, 85. | MAGNOLIACÉES. V, 204. | MauontA. IV, 459, 160. | MaLAISIA. XI, 368. 5e VII, 27. 00, 303 MALESHERBIA. XVII, 421. MALPIGHIACEÆ. IV, 181; VIIL, 406. MALPIGHIACÉES, [, 207, 212. | MALPIGHIASTRUM. VIII, 106. MALVOIDÉES. JL, 49. MaMMEA. XVI, 175, 1479. | MANCoA. I, 285. | MANGIFERA. IV, 209; XIV, 287. MANGLE BLANCO. XV, 373. :Manco. XIV, 287. ManinoT. XVII, 421. MANZANILLO. XIV, 289. MARANON. XIV, 287. MararTrTiA. If, 271; XVI, 206; XVIIL, 358; XX, 160. MARATTIACEÆ. IT, 271 ; XVIII, 358. MARATTIAGÉES (Sporanges et spores des), par M. Tchistiako/f. XIX, 219. MaRCHANTIA. I, 186; II, 43, 68; X, 326; XV, 293; XVII, 6. 346 MARCHANTITES. III, 43, 68. MARGINARIA. Il, 254. MaRsiLEA. 1, 743 III, 310; X, 398. MARSILEACEÆ. Ill, 310. MaRsiLra. IX, 379. MarsiLtA (Recherches sur les), par M. 47, Braun. 1, 70. MARTENSELLA. XVII, 385. MartTIA. I, 206. MartyNiA. III, 322, 394, 327, 331, 334, 336. MASDEVALLIA. VII, 39. MASTIGOBRYUM. I, 140. MATÉRIAUX pour servir à l’histoire de la cellule végétale; recherches anatomiques et physio- logiques par le docteur Tehistiakoff. XIX, 249. MATIÈRE amylacée et Cryplogames amylifères dans les vaisseaux du latex de plusieurs Apocynées, par M. À. Trécul. VIT, 204, MATTHIOLA. Il, 303. MauriA. V, 86; XIV, 290 ; XV, 352. MAXILLARIA, VII, 45. Mayna. XVII, 418. MAYTENUS. IT, 52; XVI, 366. MEconopsis. III, 315. MEpicaGo. Il, 368, MEDULLOSA. XX, 154. MEGALOSTYLIUM. XVIII, 497, MELALEUGA. II, 424, 134, 139; II, 190, MELAMPYRUM. XIX, 31, 63. MELANCIUM. VI, 29. MELANOSELINUM. VI, 272. MELASPILEA, XVII, 55. MELIA. XV, 363, 368. MELIACEZÆ. XV, 363; XIX, 240. MELIosMA. XVI, 363. MELISSA. XIX, 149, 90. MELOTHRIA. V, 34; VI, 40, 29. MÉMOIRE (Rapport sur un) de M, Renault sur le genre Myelopteris, par M. Ad. Brongniart. XX, 158. MÉMOIRE sur la multiplication et la reproduction des Diatomées, par le comte J, Castracane des Antelminelli. NW, 355. Mimoie sur les Ascobolés, par M. E. Boudier, X, 191. MÉMOIRE sur les Bactéries, par M. Hermann Ho/jmann. XI, 5. MÉMOIRE sur les canaux sécréteurs des plantes, par M. Ph. Van Tieghem. XNI, 96. MÉMOIRE sur les Fumariées à fleurs irrégulières, par M. D. 4. Godron. II, 272. BOTANIQUE. Mémoire sur l’inflorescence et les fleurs des Crücifères, par M. D, À, Godron, II, 281, Meniscium. Il, 242, 243. MENISPERMACEÆ. V, 206, MENISPERMÉES, XII, 256. MENTHA. 1, 225 ; Il, 353, 354. MENZIEZIA. VI, 277. MERGURIALIS. XVI, 230. MERIDION. XX, 318. MERISMA. XV, 227. MERTENSIA. Il, 267, 268. MEeRuLIUS. XI, 57. MESEMBRIANTHEMUM. VI, 283. MÉSOBACTÉRIES. XI, 42. Mesocarpus. IX, 83. MESONODON. IV, 367. MESOTHECA. VI, 326. MEspiLus. VIII, 113 ; IX, 54; XVIII, 446, MEsTizo. XV, 369. METANARTHECIUM. VII, 381. METEORIUM. IV, 3614. METROSIDEROS. Il, 124, 133, 437; II, 490, 228. METZGERIA. 1, 185. MicHeLiA. V, 205. MiconrA. IV, 244. MICROBACTÉRIES. XF, 7. MicROCACHRYS. X, 279. MicRroCOLEUS. XVII, 65. MIcROGLOSSA. XVIIL, 366. MICROGRAMMA. V, 259. MicroLEPIA. XVIII, 340. MicromiTRIuM. XVII, 211. MICROMYCETES exotici novi, auctore L. À, Croé. XIX, 176. Microponium. [V, 225 ; XV, 298; XVIII, 122. MicroPTELEA. XV, 300, 307, 344; XVIII, 33, 39. MicroRHYNCHUS. XVIIL, 377. MicrosecaiuM. VI, 25, 31. MicrosoriuM. XVIII, 288. MicrosryLcis. VII, 29. MicrorricniA. XVIII, 366. MicroZAMIA. III, 24. MicrozvMA. XIV, 382. MIELICHHOFERIA. IV, 335, MILLETIA. [V, 235. Mimosa. IX, 370 ; XIV, 356; XV, 300, 304; XVII, 127. MimosA PupicA. XIX, 398. Mimoseæ. IV, 234; VIN, 121; XIV, 356. MIMOSÉES. |, 54. Mimusops. IV, 439, 140. TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. MiRaAginis. Il, 47; II, 458. MiscoLoBium. II, 137, 1383 IV, 225, 296, MITROPICEA. III, 30. Mirrosicyos. V, 39. MirruLA. X, 202; XV, 216. MITTENIA. 1, 177. MNIACEÆ. IV, 344. MNIODENDRON. XVIII, 243. Muiuu. IV, 344; VII, 497; XII, 97; XX, 317. MopEcca. XVII, 121. Moro. XIV, 314. Momorpica. V. 20 ; VI, 28. MOoNACTENEIMA. XVII, 155. MoNARRHENUS. XVIII, 370, Monas. XI, 19, 17. MonEzIA. VI, 272. MonHelmia. IT, 29. MonNIERA. XIV, 305, MonoBLEePpHaARIs. XV, 9. MonocerA. I, 354, 355, 357. MonocLEA. [, 185. MonocoryLEDoNEÆ. IV, 85; VIII, 42, 53; IX, 20; XIV, 337; XVII, 23. MonocoryxLÉponEs., III, 41, 45, 79. MONOGRAPHIE des Saprolégniées, par M, Max. Cornu. XV, 5. MonopayLLA. XX, 28, 96, 100. MonsTRuosITÉ (Note sur une) de la fleur du Violier (Cheiranthus Chetrt), par M. P. Duchartre. XII, 315. MonTIA. VI, 287. Mooria. Il, 128. MorCHELLA. [, 245, 255, 259 ; X, 202. Moreæ. IV, 120; VIII, 73; XVIII, 40. Mories et Artocarpées de la Nouvelle-Calédonie, par M. Ed. Bureau. XI, 364; XIV, 246. MoriERINA. XIII, 401. MoRTIERELLA. XVIL, 348, 384. MoscHoxYLon. XIV, 292. MoscaoxYLuM. XV, 365, 372, 374. MouGEoTiA. IX, 83. MouGEOoTIA GENUFLEXA (Observations sur le) et sur la formation de ses spores, par M. le docteur Ripart. IX, 70. Mousses. VII, 93. Mousses (De l’hybridalion des), par M. H. Phi- hibert. XNIT, 295, Mouvement des gaz dans les plantes aquatiques, par M. Lechartier. NH, 364. Mucépinées (Recherches pour servir à l’histoire physiologique des), fermentation gallique, par M. Ph. Van Tieghem. NUIT, 210. 3h7 Mucor. VIIT, 333; XI, 15, 25, 37; XIV, 380; XVII, 384. MucorINÉES (Recherches sur les), par MM. Ph. Van Tieghem et G. Le Monnier. XNIT, 261. MUELLE. XIV, 290. Muxia. V, 38; VI, 29. MURIER BLANC (Études physiologiques sur le latex du). Rôle du chyle, par M. £. Faivre. XS 007: Murier ‘(Recherches sur les gaz du) et de la Vi- gne, par MM. E. Faivre et V. Dupré.NI, 361. MurucurA. XVII, 122, 126, 176. Musa. I, 225; III, 41; XV, 300, 302, 345. MusaceÆ. XVIT, 44. MusACéEs. [, 54; LIT, 41. MusAcÉéEs (Des vaisseaux propres et du tannin dans les), par M. 4. Trécul. NIIT, 283. Musci. HI, 68; IV, 31, 324; V, 301; XVII, 6 Muscr sPuRI. V, 334. MuscinéEs. VII, 92. Muscites. II, 68 ; IV, 8, 31; XVI, 6. MusopayLLum. III, 41; XVII, 44. MYcENA. I, 249. MycopermMA. XI, 52. MYCODERMA CEREVISIÆ. X, 10. MYcopERMA vint (Sur le), par M, J. de Seynes. XAA5! MYcoLoGia. X, 191. MycoporuM. VIT, 343 ; XVII, 69. MYELOPTERIS. XX, 195, 158. MYELOXYLON. XX, 199. MyY@imNpa. XVI, 366. Myopocareus. 1, 379, 380 ; II, 232. MYoPORACEÆ. V, 233, MyosorTis. 1, 225, MyYrCIA. III, 218. MYRIANGIUM. XVII, 95. Myrica. I, 54; II, 31, 42, 46, 58, 67, 96, 97, 104; IV, 27, 29, 93; VIT, 46, 34, 36, 563; XIV, 341, 360; XV, 294, 345; XVIIL, 23, MyricAcEÆ. XVII, 23. Myriceæ, I, 404; IV, 92: VIE, 46, 56; IX, 21 ; XIV, 341. Myricées. [, 60, 65; ILf, 42, 46. MyricopnyzLuM. Ill, 103; XVIII, 27, 48. MYRIOGYNE. XVIII, 372. MyriopayLLuM. VI, 362; XX, 192. MyrorHecium, X, 238. Myrruis. V, 292; XVI, 151. MYRSINACEÆ. V, 225. Myrsine. IN, 409 ; IV, 24; VI,271 ; VIII, 37, 92; XIV, 350; XV, 300, 302; XVII, 59. 548 MYRSINEæ. IL, 109: IV, 441; VII, 92; XIV, 350 ; XVIII, 59. MYRTACEÆ. II, 433; IV, 247; XVIII, 415. MYRTACÉES. IT, 42; VI, 258. MYRTACÉES SCLÉROCARPÉES. II, 124. MYRTUS. III, 58, 210 à 218: IV, 220: XV: 293; XVIII, 145. MYz0cYTIUm. XI, 83: XV, 15, ; N Li NAGEIA. XX, 28, 57, 64, 66, 193. NAIADEÆ. IV, 89 ; XVII, 43. Nalas. XII, 306. NARANJO. XIV, 325. NaRCGIsSUs. IT, 317 ; XII, 333. NASTURTIUM, 1, 290 ; XX, 163, 200. NAUDINIA. XIV, 305. Navos. XVII, 118. NECHALEA. ILE, 30. NECHAMANDRA. V, 261. NECKERA. IV, 358; V, 340 ; XVIII, 231: XX, 316, 318. NECKERACEÆ. IV, 354. NECTRIA. V, 358 ; X, 240. NELUMBIUM, XIX, 149, 151. NÉMALIÉES. VII, 141. Neortia. VIL 14. NEOTTIA NIDUS-AVIS (Sur Ja coloration et le ver- | dissement du), par M. Ed. Prllieur. XIX, 108. | NeoTToPTERIS. XVIII, 304. NEPHRobiUM. Il, 242, 245, 247; XVII, 299 à | 299, 343, 344 ; XIX, 290. NEPHROLEPIS. I, 260 ; V, 258; XVIII, 344, 342. NEPHROMA. XVII, 68, 69, 75. NEPHROMIUM. XVII, 73, 76. NEPHROPTERIS. XVI, 205. NEPHROSPOREÆ. Il, 252. NERIUM. XII, 333 ; XV, 294, 296, 344, 345; XVIHI,57, 62; XIX, 302. NERVATION de la graine, par M. Le Monnier. XVI, 233. NERVATION de l’ovule et de la graine, par M. Ph. Van Tieghem. XNI, 228. NEUMANNIA. |, 326. NEUROCARPON. [, 206. NEUROPOGON. XVII, 69. NEUROPTERIS. II, 11, 40 ; XVI, 205 ; XVII, 9 ; XX, 161. NcoTIANA. XII, 89; XIV, 6; XIX, 16, 67, | BOTANIQUE. NICOTIANA TABAGUM. XIX, 327. NIDORELLE. XVIII, 366, NiDULARIUM. X, 379. Nip. III, 42. NiPADiITES. HE, 44, 55. | NipnoBoLus. XVIIL, 286. NOGGERATHIA. XVI, 205, 215. |! NORDENSKIOLDIA. XII, 307. Nosroc. XVII, 48, 51, 72; XIX, 195, 316. ! NOSTOG LICHENOIDES (Parasitisme du), par | M. Éd. Janczewski. XVI, 306. NosrocacÉES. XVIT, 50. | NosrochacÉEes Observations sur la reproduction de quelques), par M. Ed. Jancezewski. XIX, 419. Notes mycologiques, par M. F. Hüldebrand. VIII, 314. Notes (Nouvelles) sur les Fungi tremellini et leurs alliés, par M. L. R. Tulasne. XN, 215. | NoïE sur deux genres nouveaux de la famille des Rubiacées de la Nouvelle-Calédonie, par M. Ad. Brongniart et A. Gris. NI, 250. NoTE sur la place que doit occuper le Litho- carpus scutigera parmi les sections du genre Quercus, par M. C. À. J. Oudemans. W, 378, NoTE sur la stérilité apparente de quelques espèces des genres Passiflora, Disemma et Tacsonia, par M. John Scott. 11, 1491. Note sur le Penicillium bicolor et sur les pré- tendues transformations des Mucédinées en levüre alcoolique, par M. J. C. de Seynes. XIV, 378. | Note.sur le Péychogaster albus, par M. L. R. Tulasne. IV, 290. NoTE sur les divers modes de nervation de l’ovule et de la graine, par M. PA. Van Tieghem. XVI, 228. NoTE sur les globules amylacés des Floridées | et des Corallinées, par M. Ph. Van Tieghem. IV, 315. NoTE sur les phénomènes de copulation que présentent quelques Champignons, par M. L. R. Tulasne, NI, 211. Nores sur les Quinquinas, par M. H. A. Wed- dell. X1,346; XII, 24. | NoTEs sur quelques arbres employés dans lin - dustrie brésilienne, par M. /. de Saldanha da Gama. XIX, 210. | NOTE sur un nouveau genre de la famille des Broméliacées, par M. Ad. Brongniart. À, 325. 71. NorTE sur un pétiole de Fougère fossile du ter- TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. rain houiller d’Autun, par M. Renault. IX, 282. NotE sur une monstruosité de la fleur du Violier (Cheiranthus Cheiri), par M. P. Du- chartre. XWUI, 315 NoTHOLÆNA. XVIIL, 324, 325. NOTICE pour servir à l’histoire du développe- : | ment en épaisseur des parois cellulaires, par M. À. Méllardet. V1, 300. Norice sur le pigment rouge des Floridées, par M.S. Rosano/f. IN, 320. NoTice sur les Polygonées, les Thymélées et les Laurinées, récoltées pendant les années 1855 et 1857 dans la haute Asie, par M. de Schlagintweit, et examinées par M. E. J. Meisner. NI, 334. Nupnar I, 122; IV, 166, 167; XVIII, 85; | XIX, 161. NycraAGiNÉEs. I, 338; Il, 47; XII, 239. NycraLis. I, 254, 256, 272. NymPHÆaA. Il, 67, 120, 125, 198 ; IV, 9, 26, 87, 162,163, 168 ; VI, 362; VIII, 21, 32; XV, 294, 345, 349 ; XVILT, 83 ; XIX,159, 164. NymPnÆacEÆ. Il, 120 ; IV, 464 ; VIII, 24, 97 : XVIII, 83. NYMPHÆITES. III, 64, 67, 124, 125, 126, 127, 1V, 18,161, 164, 174 ; VIII, 400. NYMPHÉACÉES. XII, 267. Nyssa. XII, 307. 0 OBRy2UuM. XVII, 73. OBSERVATIONS anatomiques sur le cotylédon des Graminées, par M. PA. Van Tieghem. XV, 236. OBSERVATIONS (Nouvelles) sur les Urédinées, par M. À. de Bary. (Second mémoire.) V, 262. OBSERVATIONS organogéniques sur la fleur fe- melle des Carex, par M. F, Caruel. NI, 104. OBSERVATIONS (Quelques) sur les fleurs dimor- phes, par M. H. von Mohl. 1, 199. OBSERVATIONS (Résumé d') sur les vaisseaux | et les sucs propres, par M. 4. hu. OBSERVATIONS sur certaines excroissances que présentent les racines de l’Aulne et du Lu- pin des jardins, par M. M. Woronine. VI, 73. OBSERVATIONS sur diverses plantes nouvelles Trécul. N, 949 on peu connues de la Nouvelle-Calédonie, | par MM. 44. Brongniart et A. Gris. 1, 330; | 11, 124; II, 497; VI, 238 ; XIII, 340. | OBSERVATIONS sur les caractères et la forma- tion du liége dans les Dicotylédones, par M. N P. Kauwenhoff. XM, 347. | OBSERVATIONS sur la Ficaire, par M. Van Tie- ghem. N, 88. | OBSERVATIONS sur la levûre de bière et sur le Mycoderma cerevisiæ, par M. A. Trécul. X, 10. OBSERVATIONS sur les reproductions de quel- ques Nostochacées, par M. Ed. Janczewski. XIX, 119. OBSERVATIONS sur le Mougeotia genuflexa et sur la formation de ses spores, par M. le docteur Ripart. IX, 70. | OBSERVATIONS sur le pistil et le fruit des genres Papaver et Citrus, par M. D. Clos. II, 312. OBSERVATIONS sur les bulbes des Lis, M.P. Duchartre. XNI, 326. OBSERVATIONS sur les cristaux d’'oxalate de chaux contenus dans les plantes et sur leur reproduction arlificielle, par M. Vesque. XIX, 300. OBSERVATIONS sur les gaz dégagés par les plantes mortes, par M. Jos. Bæhm. VII, 259. OBSERVATIONS sur les Myrtacées sarcocarpées et sur le nouveau genre Pileocalyæ, par MM. Ad. Brongniart et A. Gris. III, 210. OBSERVATIONS sur l’hybridation dans les Mous- ses, par M. H. Philibert. XNII, 295. OBSERVATIONS sur un hybride spontané du Térébinthe et du Lentisque, par MM. G. de Saporta et A. F. Marion. XIV, 5. OcaRoxYLUuM. XIV, 313. OCTADENIA. II, 298, OcTaviANIA. V, 363. OCTOBLEPHARUM. III, 338. OcrTosPorA. X, 226. ObiNA. V, 85. ODONTANDRA. XV, 372. OpoNTopTERIS. XVI, 205; XX, 161. OËCEOCLADES. VII, 23. | OÉboGonium. If, 265; XII, 201 ; XVII, 49, OENANTHE. XVI, 151, OENOTHERA. X, 141; XIX, 41. | Oonra. VII, 52. Oiniuu. V,128, 133 ; XI, 47, | OLACACEÆ, XV, 380. | OTAGINEÆ. XV, 380. LOLEA. XV, 293; XVI, 229: XVIIE. 56 1 par Julien d 12 390 OLEACEÆ. VIII, 89; XVIII, 56, OLEANDRA, Il, 248. OLERAGITES. XV, 283 ;XVIIL, 45. Oriniopsis. XV, 114, 127. OLpinium, XV, 114. OMBELLIFÈRES. 1, 379 ; III, 232 ; XI, 223. OMBELLIFÈRES (Des vaisseaux propres dans les), par M. À. Trécul. V, 274, OMPHALANTHUS. 1, 447. OMPHALARIA. XVII, 50, 75, 93. ONcinium. VII, 39. ONOGLEA. If, 226. ONonis. 1, 205; XVI, 231. OPEGRAPHA, VII, 336; XVII, 55, 56, 63,95; XIX, 314, 317. OPHELIA. V, 229. OPniopermA. XVIII, 360. OPHioGLosseÆ. [f, 271; XVIII, 359. OPHoGLossum, Il, 271, 369; XVIII, 359. OpPuRypÉes (Etudes sur les bulbes des), par M. Ed. Prilhieux. AN, 265. Opurys. IV, 268 ; VIT, 21; XX, 317. OPOPANAX. XVI, 158. Opunria. XIX, 321, 342, ORCHIDACEÆ. V, 243. Orcuipies (Étude sur le mode de végétation des), par M. Ed, Prollieux. NU, 5. Orcuis. F, 226; VIH, 49; XIV, 6. OREODAPHNE. IV, 132 ; VII, 80. OREOPANAX. I, 48 ; IV, 18, 151 à 154, 459; XVII, 77, ORGANES (De l’action exercée par les) foliacés et foliiformes sur les radiations calorifiques, par M, H, Emery. XVII, 195. ORGANES de sécrétion des végétaux, M. J. Martinet, XIV, 91. ORGANISATION des Champignons supérieurs, par M. J. de Seynes.], 231, ORIGANUM. XX, 317. ORNiTHipIUM. VII, 49. Onnirnopreris. XVIII, 323. OrNiropus. I, 354. OnTGIESIA. X, 380: OrtHononTiuM. IV, 337, ORTHOSSICHELLA. IV, 359, ORTHOTRICHACEÆ. IV, 324. ORTHOTRICHUM, IV, 332 ; XX, 308, 315. Oryza. XX, 163, 209. OsciLLaRIA. LI, 265. OsciLLAToRIA. VII, 178, 188. Osmunpa. Il, 270 ; IV, 38 ; VII, 443; XVIT, 9, OsmumpAcEÆ. il, 270; XVII, 356, OSTEOSPERMUM. VI, 283. par BOTANIQUE. OsrrYA. 1, 59, 60,62; III, 59, 61 ; IV, 21, 26, 28, 110; XV, 294, 296, 302, 344 ; XVIII, 33. Osyris. XI, 344 ; XVIII, 46. OuTEA. IV, 233. OXALIDEÆ, XVIF, 414. OxaLis. 1, 205, 2114, 213, 245, 216, 228; Il, 317; XII, 89. OxyriA. IL, 92; VI, 337. P PAcHIRA. XV, 304; XVIII, 87. PACHYPHYLLUM. VII, 52. PACHYPLEURIA. XVIII, 343. PACHYTESTA. XX, 245, 249. PAgariTo. XVII, 449. PALÆOBANKSIA. I, 31. PALÆOBROMELIA. IH, 12. PALÆocaRyA. XV, 298, 345, 346; XVIII, 99. PALÆODENDRON. I, 99, 442 ; IV, 138; XVIII, 36,04: PALÆOLOBIUM. IV, 162, PALIURUS. [, 58, 65, 68 ; IX, 50 ; XII, 307; XV, 294, 296, 302 ; XVIII, 98. PALMACITES. IT, 26, 33 ; XVIL, 36; XX, 155, 160: PAEMNÆ. IIT, 84: IV, 244 ; XVII, 34. PALMELLAGÉES. XVIE, 54, PALMIER, I, 54, 61, 63. PALMIERS du genre Kentia. Il, 158. PALO MuLATO. XVI, 375. PAMPLEMUSA. XIV, 395. PANAX. III, 48, 118, 119, 190; IV, 156 à 199 ; XVII, 30, PANCHERIA. [, 365, 367, 368, 374, PANDANUS. III, 25. 5 PANDoRINA. XII, 493; KV, 193. PanIcuM. V, 250; VII, 33, 38, 53; XIV, 337 XNI25 26; PANNARIA. XVII, 50, 72, 76, 86; XIX, 314: PAPAVER (Observations sur le fruit des), par M, Clos. II, 312. PApAYA. XVII, 421, 490, 193. PAPAYACEÆ. XVII, 490. PAPILIONAGÉES. XX, 229. PAPILLARIA. XVIIT, 227. Paraiso. XV, 363. PARASITISME du Nostoc lichenoides, par M. Ed Janczewski, XNI, 306. PaRATROPIA. IT, 417; IV, 155, 158 ; XVII, 82. Paris. [l, 309, TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. PARKERIACEÆ. Il, 266. PARMELIA. VIT, 600; XVII, 64; XX, 106. PARMELIA PULVERULENTA (Recherches sur les gonidies du), par M. Woronine. XVI, 107. | PARMELIEI. XVII, 69, 76. PARNASSIA. V, 214. PARONYCHIA. Il, 504. ParopsrA. XVII, 421. Parrotia. II, 5, 6. PARTHENITES. XV, 280. PARTHENIUM. XVIII, 701. PASSIFLORA. XVII, 2, 22. PASSIFLORA (Stérilité apparente de quelques espèces de), par M. Joln Scott: Il, 9. PASSIFLOREÆ. XVII, 121. PasrINACA. XVI, 151. PATRINIA. V, 218. PauLra. XVII, 75, 94. PAULLINIA. IV, 180. PAuLOWNIA. X, 167 ; XIX, 48. PAYENIA. I, 406. PECOPTERIS. IN, 10, 11, 24, 40; VII, 49, ü4. PÉDALINÉES (Revue du groupe des), par M. J. Decaisne. II, 201. PEDALIUM. IL, 210, 400. PEDRO HERNANDEZ. XIV, 288, 291. PELARGONIUM. VI, 280. PELLÆA. XVII, 4; XVIII, 200. PELLÆASTRUM. XVIII, 100. PELLICULE (Sur la rupture de la) des fruits exposés à une pluie continue, par M. Jos. Boussingault. XNIIT, 708. PELTARIA, IL, 401. PELTIGERA. VIT, 404; XVII, 46, 50, 76. PELTIGEREI. XVII, 69, 76. PENICILLIUMN. X, 207; XI, 20, 44; XVII, 46. PENICILLIUM BICOLOR (Note sur le), par M. J. C. de Seynes. XIV, 780. PENTACHONDRA. II, 454. PEPA DE LoRo. XVII, 800. PEPLIS ERECTA. II, 540. PEPONIA. V, 29; VI, 27. PEponopsis. VI, 27. PEQUIA AMARELLA. XIX, 210. PEQUIA MaRFIM. XIX, 240. PERIANTHOPODUS. VI, 40. PERICALYMNA. ‘IV, 249. PERICONIA. XI, 52. PERISTERIA. VII, 90. PERONOSPORA. V, 409; XI, 90; KIT, 217; XV, 9. PÉRONOSPORÉES (Sur un nouveau type géné- 391 rique de la famille des), par MM. £. Roze et Max. Cornu. XI, 72. PERROTTETIA. XVI, 367. PERSEA, IV, 21, 127; VI, 274. PERSICARIA. VI, 343. PERSOONIA. [, 342; HIT, 13, 491; XVIII, 48. PERTUSARIA. VIT, 314; XVII, 67, 69. | PESTALOZZIA. VI, 32. PErasiTes. XVI, 127, 131. PETROPHILA. XVIII, 48. PETROPHILOIDES, II, 56. PETROSELINUM. XVI, 151. PEUCE. XX, 92. PEUCEDANITES. Il, 119 ; IV, 158. PEZIZA. I, 244, 258, 267 ; X, 219 258; XV, 212. PEZIZEARUM (sectio). X, 210. Paagus. VI, 313; VII, 40. PHANÉROGAMES (Recherches sur l'accroissement terminal des racines des), par M. Ed. de Janczewski. XX, 162. PHANÉROGAMES (Recherches sur le développe- ment des radicelles dans les), par M. Ed. de Janczewshi, XX, 208. PHASEOLEÆ. IV, 2229, PHASEOLITES. [V, 222 ; XVIII, 420. PHASEOLUS. 11, 675; X, 168; XI, 25; XII, 333; XX, 188, 225. PHEGOPTERIS. II, 239, 248 ; VILLE, 41; XVI, 289; XIX, 290. PHELLANDRIUM. XVI, 151: PHELLOCARPUS. [V, 223, 224. PHEROSPHÆRA. X, 279. PHILADELPHUS. XIX, 140. PHILODENDRON. XVI, 181. PuizuporA. XVII, 221. PHLEBODIUM. IL, 259. PHLEGMACIUM. [, 249. PaLycrinium. XV, 124. PHOENICACEÆ. V, 246. PuoenIx. II, 88. PHoLaciLiA. XV, 364. 929 y 2 6, 241, | PHOLIDOTA. VII, 31. PuoriorAa. 1, 249. PHOTINIA. V, 212. PHRAGMICOMA, [, 145. PHRAGMIDIUM. V, 1433. PHRAGMITES. VII, 12; XVII, 28. PHUCAGROSTIDIUM THEOPHRASTI anthesis. I, 5. PaucaGrosTis. I, 6. PHUCAGROSTIS MAJOR (Recherches sur le), par M. Ed. Bornet. T, 5. PHYCOMITRIUM. XX, 313. 392 Paycomyces. XVII, 284, 384. Payzica. VI, 283. PaycLacrinium. XVII, 49, 62, 70; XIX, 318. PayLuscuM. XVII, 50, 75, PayLzires. II, 43, 24, 27, 42, 46: IV, 48; XVI, 134, PayLLocLApus. X, 279; XX, 7, PayLzopocEe. IV, 145. PHYLLOGONIUM. ÏV, 397; XVIII, 222. PayLcLosrictra. XVII, 246 ; XIX, 178. PHYLLOSTICTÆ CRUENTE (De distributione geo-. graphica), auctore L, A, Crié, XVII, 246, PuymaTopes. V, 259 ; XVIIT, 287. PaysaLis. VI, 283. PuysciA. VII, 307. PaysEMATIUM. II, 249. PaysmAa. XVII, 73, 90. PayTEUMA. VI, 324. PuyroLACCA. VI, 363. PiceA. X, 273; XVI, 491 ; XX, 28, 69,83,92. | PICRAMNIA. XV, 553. PICRAMNIEÆ. XV, 393, PICRASMA, V, 210, Picris. XVII, 376. Pigris. IV, 150. PIGMENT des Fucoïdées (Sur la nature du), par M. Millardet, X, 59. PIGMENT rouge (Notice sur le) des Floridées, par M. Rosanoff . IN, 320, PILAIRE. XV, 235. PILEA. V, 249, PiLiocaLYx, HI, 210, 212, 225; VI, 263, PiLoBoLus. XI, 57; XVII, 384. PILOCARPEÆ. XIV, 306. Pizocarpus, XIV, 306, PILOGY*E. V, 36; VI, 29. PiLoPocox. HI, 360. PILOTRICHELLA. IV, 359 ; XVILT, 227, PILOTRICHUM. IV, 361 ; V, 340. PicuLaRIA, 1,93 ; Il, 354. PizusARIA (Recherches sur les), par M, À/. Braun. 1, 70. PIMIENTO. XIV, 290. PINANGA. Il, 158. PinasTEr. XX, 28, 69, 96, 99. PINEA. XX, 28, 69, 96, 99. Pinus. I, 64 ; Il, 60 à 67, 74, 75, 86; IV, 8, 57; VIIL,:142;)54.5)1X,:48 ;,X,:2781; | XII, 305.3 XV,,294:; XVI 489,193 ; XVII, 45; XX, 7, 28, 69, 83, 96,125, 191, 226, Pinus PinastER. XIX, 329, PINUS SYLVESTRIS. XIX, 342. PipéRACÉES, XI, 2624 08::31,4874 IT ANEQUE:. PIPTADENIA. IV, 237. PiprocepHaLis. XVII, 363, 584. PisonIA. 1, 338, 339 ; V, 80. PisosPERMA. VI, 32. PisraciA. IV, 207, 208 ; IX, 52; XIV, 353, 361 ; XV, 294, 296, 302, 344 ; X\1, 468; XVIII, 102. PistiA. XIX, 147; XX, 171, 210 Pisum. XX, 164, 487, 225. PITCAIRNIA. [, 325; X, 381. PirrosPoREÆ. XVII, 94. PITTOSFORÉES. XVI, 163. D97a ; 22 PirrosroruM, FI, 1413 XV, 300, 306, 345, 346: XVE, 163 ; XVILL, 94. PLACODIUMN. XVII, 69. PLAGIOCHILA. 1, 95; VIUT, 41. PLAGIOGYRIA. I, 262. PLAGIoTHEcIUN. V, 3114 ; XX, 316. PLANERA, VILLE, 48, 72. PLANTAGO. Il, 354. PLANTARUM novarum Japoniæ, scripsit C4 d. Maximowicz. NW, 378. PLANTES (Catalogue des) qui se rencontrent en société des /soûles, par M. Ascherson. A, 394. PLANTES cultivées (Aperçu de la végétation des) de la Suède, par M. N. J. Andersson. VII, 231. PLANTES fossiles des calcaires de Ronzon, par M. A. F. Marion. XIV, 326. PLANTES inédites des Andes, par M. H. A Weddell.1, 283. PLANTES nouvelles où peu connues de la Nou- velle-Calédonie, par MM. Ad. Brongniart et À. Gris. 1, 330 ; IL, 424; If, 197; XII, 340. PLATANTHERA. IV, 274. PLATANUS..Ï, 60: 111, 373 IV, 9, 18, 191, 452, 154, 155; XVIIL, 41. PLATYGONIA. V, 33; VI, 30. PLATYGRAEHA. VIT, 837. PLATYHYPNUM. V, 311. PLATYMISCIUM. IV, 223, 294, 225, PLATYSMA. XVII, 69. PLECTOPTERIS. XVIII, 2794 | PLECTOSFORA, XVIE, 90. 99 22, PLECTOSTEMMA. X VIT, 1 PLENAZIUM. VIE, 4%, PLEOCNEMIA, XVIIT, 299, PLEOPELTIS. XVIIT, 285, 288. PLEURANDRA, IE, 148. PLEURIDIUM. XX, 312, PLEUROGALYPTUS, XIV, 387, 1595, 170. TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. PLEUROCARPI. IV, 354. Preurococcus. XVII, 51. PLEUROGRAMMEÆ. XVIII, 277. PLEUROTHALLIS. VII, 35 ; X, 164. PLEUROTUS. I, 249. PLUCHEA. V, 220 ; XVIII, 368. PLUMBAGINACEÆ. V, 236. PLUTEUS. I, 247. Poa. XVI, 216. PoACITES. VII, 54; XV, 293 ; XVII, 23. PopocarPus. IT, 58, 67; IV, 22, 24, 83; VI, 242; X, 279; XII, 306; XI, 340; XV, 300, 302; XVI, 186, 194, 216, 220, 232 ; XVII, 22; XX, 12, 28, 57, 61. Ponocarpus (Recherches sur la fleur femelle du), par M. £. Favre. II, 379. PoposrACHYs. XIV, 337, 360 ; XV, 298 ; XVIT, 26. PorppiGiA. IV, 230. POGGENDoRFFIA. XVII, 426, 1427, 140. Poonarum. IV, 348 ; XVIII, 219; XX, 311 à 320. PocospErmuM. 1, 326, 327, PonLANA. XIV, 313. POINCIANA. IV, 230, 235. PoLanisIA. V, 206. PoLyacris. XI, 54. POLYANTHEA. XVII, 155. PoLYBoTRYA. 11, 206; XVII, 271. PoLYCHipiuM (Leptogium). XVII, 50, POLYCOELIUM. V, 233. POLYGONACEÆ. V, 237. POLYGoNEz. INT, 92. POLYGoNÉES. VI, 336. POLYGonÉEs (Notice sur les), les Thymélées et les Laurinées récoltées pendant les années 1855 à 14857 dans la haute Asie, par M. de Schlagintweit, examinées par M. E. J. Meissner. VI, 334. PoLYGonITES. II, 92. PocyGonum. V, 237, 261 ; VI, 341 ; XII,307. PoLYLoPHOsPERMUM. XX, 246, 256. PozypopIACEÆ. If, 499 ; V, 253; XVIII, 270. PoLyPpopiEæ. XVIII, 281. Pozyropiopsis. XX, 28,57, 65. Pouypovires. HE, 44, 43; VII, 41. Pozyponiu. 11, 239 à 249; V, 259, 261; XVIII, 279, 281 à 287, 296; XX, 196. PozyPoGon. LU, 354. PozyporÉes. I, 234. Pozyporus. V, 363. POLYPTEROSPERMUM. XX, 249, 255. Pozyscras. I, 379. 5° série, Bor. T, XX (Cahier n° 6). à 993 POLYSIPHONIA IV, 321. POLYTRICHACEÆ, IV, 345. POLYTRICHADELPHUS. IV, 346. POLYTRICHUM. IV, 346, 347; XX, 312, 316, 319, POMACEÆ. VIII, 4143 ; IX, 54; XVIII, 445. PONTEDERIA. XIX, 145, 147, 161; XX, 162 209. PoruLus. 1, 55 à 68; I, 34, 37, 50, 51, 59, 61, 66; IV, 24, 122 ; VIII, 38, 73; IX, 26 ; XII, 306; XV, 295, 345; XVII, 2. Poroscypaus, XVII, 50. POROTRICHUM. IV, 373. PORPHYRES (Études anatomiques sur les), par M. E. Janczewski, XNII, 241. PorTEsIA. XV, 364, 365, 373. PORTLANDIA. VI, 253. PosiponiA. I, 5,7, 28. POTAMOGETON. I, 22 ; II, 169, 186 ; IV, 89 VI, 362; VIII, 33; X, 317 ; XII, 20 ; XV, 293; XVII, 43 ; XIX, 148. PoTaAssE (Sur la répartition de la) dans les végétaux, par M. Eug. Péligot. XIV, 365. POTENTILLA. V, 212, Poraos. V, 247. PorriAcEÆ. II, 342, POURRETIA. I, 325. PoweLrra. XVIII, 223. PRASOPEPON. V, 26; VI, 29. PRATELLA. I, 249. PRETREA. III, 321, 333. PRIMULA. 1,223,224; XII, 336. PRIMULACEÆ. V, 223. PRIMULACÉES (Structure du pistil des), par M. Ph. Van Tieghem. XII, 329. PRINGLEA, VI, 286. Prixos. XVI, 378. PRIONODON. IV, 3954. PrionoTEs. Il, 154. PRISMATOCARPUS. X, 141. PROBOsCIDEA. III, 321, 324. ProDROMUS Floræ Novo-Granatensis, ou Énu- mération des plantes de la Nouvelle-Gre- nade, par MM. J. Triana et J. E. Planchon. 1, 95; 11, 193 ; XIV, 286 ; XV, 352; XVI, 361; XVII, 111. — Selaginelleæ, auct. À. Braun. IT, 270. — Musci exposuit Hampe. IX, 337; IV, 324; V, 301. — Lichenes additamentum exposuit W, Nylan- der. VII, 301. PROSAPTIA. XVII, 340. do! PROTEA. HI, 43; XVI, 49. PROTEACEÆ. II, 953 IV, 1437; VIE, 19, 85; XVIIT, 48. PROTÉACÉES. [, 60 ad 65, 341 ; IT, 42, 197. PROTEOIDES. XVIII, 49. Prorococeus, XVI, 319; XVIT, 48, 51, 64, 99. ProropaPHNE. Il, 47, 04, ProroLorus. HI, 52. PROTOMYCES, V. 393. Proropreris. If, 26; XIE, 163: XVI, 206. PrumNoPITYS. XX, 28,07, 69. Prunus, VI, 313, XII, 307. PsaLLioTA. F, 249. PsaronIus. XVI, 207. Pseupo-BACTÉRIES. XI, 29. PseunoLarix. XVI, 188, 194. PSEUDOLYSIMACHIA. V, 232. Pseupomorus. XI, 371. PSEUDONEURA. I, 184. PSEUDOPHRAGMITES. XV, 298; XVII, 28, 30. PSEUDOPILOTRICHUM. IV, 399. PseunosrRoBus. XX, 28, 69, 96, 98. PseuvorsuGA. XVI, 191, 194; XX, 28, 60. PsrapiA. XVIII, 369. Psizanruus. XVII, 177, PsiLocyBe. 1, 249, PsiLopiLuM. IV, 345, PsorALEA. HI, 440. Psoroma. XVII, 68, 69, 76. PTELEA. IV, 489. PrerinineæÆ. XVI, 318. PrERIDOLEIMA. HI, 30, 40. PrERIGOPHYLLUM. XX, 319. PTERIGYNANDRUM. XX, 313. Preris. I, 220 ; ET, 30, 40; VIE, 45 ; X, 327; XV, 295, 302; XVI, 7; XVILL, 318; XIX, 289, 297. Prerogryum. V, 341; XVIIT, 225. Prerocarpus. IE, 138. PrEROCELASTRUS. HE, 92. Preroniscus. I, 339. Preropon. I, 137. PrEeRoGonIUM. IV, 367. PrenopayLium. HE, 41, 25, 41. PrERoPHYLLUS. XX, 28. Prenosrermtes. I, 49, 543 IV, 175; VIH, 100. PrerosrermuM, if, 60, 543; IV, 175; VII, 101; XIX, 501. PreroTAa. XIV, 3114. PrERYGOPHYLEUM. V, 303. PrycnocastER. IV, 290; XV, 255, BOTANIQUE. PTYCHOHYPNUM. V, 314. PrycHomiTriuM. XX, 305, 315. PTYcHomMnIoN. XVIIT, 236. Prycaopreris. XVI, 207. PTYCHOTESTA. XX, 245, 253. PuccinrA. V, 262. PULACCO-BRYUM. IV, 343. PuLiCARIA. XVII, 370. Puxa. I, 325. PYCHNOLOBIUM. VII, 144. PYRENOCARPEI. XVII, 55, 69, 76. PYROLA. V, 223. PYRONEMA. XV, 219. PyrHium. V, 342; XI, 75; XV, 9. PYxINE. VII, 308. Q QUADRIFARIA. XX, 499. QUALEA. V, 81. QUASSIA. XV, 356. Quercus. 1, 65; I, 317, 378; IL, 17, 34, 16, 57, 66, 89, 96, 115 ; IV, 112; V, 243; VII, 16, 37, 65; XII, 307; XIV, 7, 343; XV, 293, 345; XVI, 229 ; XVIII, 29, 33. Quunées (Lacunes à gomme dans les), par M. Trécul. NI, 64. QuINQUINA. VI, 308. QuixquiNas (De la culture des), par M, PA. Phœbus, V, 111, Quixquinas (Notes sur les), W'eddel!, XT, 346; XI, 24. QUINQUINA (Sur la culture des arbres à) à Java, etc., par le docteur J.-E. de Vrij. V, 437: par M. H.-4, R RAGINES (Études sur les fonctions des) des végétaux, par M. Corenwinder. 1X, 63. RACOBLENNA. XVII, 50, RaAcomiITRIUM. HI, 376. RADIOLA. Il, 303, 304. RADULA. I, 143. RAMALINA. VIT, 304; XVII, 69, RAMALINEI. XVII, 69. RAMIFICATION du rhizome de l'Aspidium quin- quanguiare, par M. À. Trécul. XI, 364. RanpiA. V, 218. RANDONIA. [, 279. RANUNCULACEÆ. V, 204. RanuNCuLuS. V, 204; K, 149; XII, 332; XIV, 6; XX, 305 TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. RAPHÆLIA. [II, 29. RAPHANUS. [[, 289, 296, 294; XX, 220. \APPORTS des vaisseaux laticifères avec le bois et avec les vaisseaux spiraux, Leltre | de M. Schultz-Schultzenstein à M. Trécul. | VIII, 301. Rapport sur un mémoire de M. Grand’ Eury, intitulé : Flore carbonifère du département de la Loire, par M. Ad. Brongniart. XNI, 202. Rapport sur un mémoire intitulé : Étude du genre Myelopteris, par M. 4d. Brongniart. XX, 158. Rapport sur un mémoire intitulé : Recherches sur la moelle des végélaux ligneux, de M. 4. Gris. XIV, 26. RATHEA. XVII, 126. Raropirys. XX, 143. REBOUILLIA. XX, 306. RECHERCHES anatomiques et physiologiques sur la germination, par M. 4. Gris. (1, 5. RECHERCHES anatomiques sur l’asparagine ex- traite du Sfigmaphyllon jatrophæfolium, par MM. S. de Luca et J. Ubaldi. HU, 380. RECHERCHES chimiques sur la végétation, par M. Corenwinder. I, 297. RÉCHERCUES sur Ja végétation. Fonctions des feuilles, par M. B. Corenwin- der. VII, 395. RECUERCHE de l'azote dans les végétaux, par M. Reset, NN, 151. RECHERGUES morphologiques sur l'Ascobolus furfuraceus, par M. Ed. de Glinka Janc- zewski, XV, 199. XECHERCHES physiologiques sur la germination, par M, Ph. Van Tieghem. XNIK, 205. REGHERCHES physiologiques sur la végétation chimiques libre du pollen et de l'ovule et sur la fécon- | dation directe des plantes, par M. Ph. Van Tieghem. XI, 312. XECHERCHES pour servir à l’histoire physiolo- gique des Mucédinées. Fermentation gal- lique, par M. Ph. Van Tieghem. NII, 240. RECHERCHES sur J'absorption d'oxygène el l'émission d'acide carbonique par les plantes maintenues dans l'obscurité, par MM. P.-P. Dehérain et H. Moissan, XIX, 321. RECuERCHES sur l'accroissement terminal des racines dans les Phanérogames, par M, Æ(. de Janczewski, XX, 162. RECHERCHES sur l'accumulation progressive de l'amidon dans le grain de blé à diverses 999 époques de son développement, par M. /sid. Pierre, XX, 202. ECHERCHES sur la circulation et le rôle du latex dans le Ficus elastica, par M. E. Faivre. NI, 33. RECHERCHES sur la fécondation des Floridées, par MM. Æ£. Bornet et G. Thuret. VI, 137. RECHERGHES sur la fleur femelle du Podocarpus sinensis, par M. E. Favre. II, 379. RECHERCHES sur la germination, par MM. P.-P. Dehérain et Ed. Landrin, XIX, 398. RECHERCHES sur la moelle des végétaux ligneux, par M. 4. Gris. XIV, 26, 34. RECHERCHES sur la nervation dela graine, par M. G. Le Monnier, XNI, 233. RECHERCHES sur l'assimilation des substances minérales par les plantes, par M. P.-P. Dehérain. NUL, 145. RECHERCHES sur la structure des Aroïdées, par M.Ph. Van Tieghem. NX, 72. RECHERCHES sur la structure du pistil, par M. Ph. Van Tieghem. XX, 127. RECHERCHES sur la symétrie de structure des plantes vasculaires, par M. Ph. Van Tieghem. XIIL, 5. RECHERGHES sur la végétation el la structuré de l’Althenia filiformis. par M. Ed. Pril- lieux: I, 169, RÉCHERCHES sur l'azote des végétaux, par MM. Lawes, Gilbert et Pugh. XVI, 152. RECHERCHES sur le développement des radicelles dans les Phanérogames, par M. Ed, de Janczewski, XX, 208. RECUERCHES sur le Phucagrostis major, par M. Ed, Bornet. T, 5, RECHERCHES sur les Gonidies des Lichens, par M. Ed. Bornel. XNII, 45. XECHERCHES sur les espèces d’{soëtes de l'île de Sardaigne, avec quelques observations générales sur le genre /soëtes, par M: 44. Braun. WU, 306. ECHERCHES sur les gaz du Mürier et de la Vigne, par MM. E. Faivre et V. Dupré. NI, 361. RECHERCHES sur les gonidies du Parmelia pulverulenta, par M. 11, Woronine,XNV1,317. RECHERCHES sur les Marsilea et les Pilularia, par M, A7. Braun, 1, 70. RECHERGHES sur les Mucorinées, par MM. PA. Van Tieghem et G. Le Monnier. KVI, 264. \ECHERCHES sur l'intervention de l’azote atmo- sphérique dans la végétation, par M. P.-P. Dehérain: AN, 147; 396 RECHERCHES sur l’organisation des Spheno- phyllum et des Annularia, par M. B. Re- nault. XNIHII, 5. RECHERCHES sur l’organisation du genre Inomeria, par le docteur Ripart. VII, 122. RÉGÉNÉRATINN (De l'influence de la lumière sur la) desmatières albuminoïdes aux dépens de l’asparagine formée pendant la germina- tion, par M. Pfeffer. XIX, 391. ReuTo. XVII, 166. REMARQUES au sujet du mémoire sur la copulation des zoospores, de M. N. Prings- heim, par M. À, de Bary. XIL, 208. REMARQUES au sujet d’un mémoire de Dutrochet sur la volubilité des tiges, par M. PA. Van Tieghem. XNI, 357. REMARQUES sur la position des trachées dans les Fougères, par M. 4. Trécul. X, 344: XII, 219. REMARQUES sur l'origine des lenticelles, par M. À. Trécul. XIV, 233. RENANTHERA. VI], 50. RÉPARTITION (Sur la) de la potasse et de la soude dans les végétaux, par M. E, Peligot. VIT, 245 ; XIV, 365. RÉPONSE à M. Pouchet relative à la levüre de bière, par M. À. Trécul. X, 32. RÉPONSE à une lettre de M. Schw/{z concernant les vaisseaux du latex, par M. À. Trécul. VII, 303. RESFIRATION (De la) des plantes terrestres, par M. le docteur Boehm. XIX, 181. RESPIRATION (De la) et de la circulation des gaz dans les végétaux, par M. À. Barthé- lemy. XIX, 131. RESPIRATION des feuilles, par MM. P.-P, De- hérain et H. Moissan. XIK, 321. RESPIRATION des plantes aquatiques à l’obscu- rité, par M. P.-P. Dehérain. IX, 267. RESPIRATION des plantes aquatiques, par M. Ph. Van Tieghem. IX, 269. RESPIRATION des plantes (Du rôle que joue la cuticule dans la), par M. 4. Barthélemy. IX, 287. RHaBpocaRPus, XVI, 215, 244, 246, 250. RHACOMITRIUM. XX, 305. RuacopILuM. V, 333 ; XVIII RHANNEZ. IV, 194 ; VIII, 23, 107 ; IX, 50 ; XVI, 379 ; XVII, 98. RHAMXNÉES. IIT, 52. Raawnus. If, 51: IV, 495 ; VILI, 108; XI, 307; XVI, 379, 381 ; XVIIT, 83. 220 ; XX 22855 29h. 5 24 BOTANIQUE. RHAPTOSTYLUM. XV, 381. RHEEpiA. XVI, 179. RHEUM. VI, 336. Rapinium. XV, 15. RæiziDiuM. IT, 258. RuHiziNaA. X, 210, 259. RHIZOCARPEÆ. II, 310. RHIZOCARPÉES. VII, 99. RHIZOCAULEÆ. VIII, 14, 55; XVII, 27. RHIZOCAULÉES. IL, A1. RHIZOCAULON. I, 41 ; IV, 245 ; VIS, 9, 44, 55 ; XV, 298 ; XVII, 27 RHIZOGONIUM. IV, 345 ; XVIII, 217, | RHizoMorRpuA. VIII, 9. Rarzopus. V, 350 ; XVII, 384. RHODHYMÉNIÉES. VII, 154. RHoDoDExDROX. XII, 337; XV, 350. RHODOMÉLÉES, VII, 449. RHopaALA. I, 341, 342, 343; III, 1491, 494; XII, 5372% RHOPALOMYCES. XV, 233. RHOPALOSPERMITES. XVIII, 113. Raus. I, 54; III, 133; IV, 24, 183, 204; V, 264 ; VIII, 410 ; XIV, 258, 394 :: XV, 294, 353; XVI, 169; XVIIT, 104, 108. RayMovis, I, 249. RHYNCHOCARPA. V, 11, 13; VI, 20, 29. RHYNCHOHYPNUM. V, 322. RHYNCHOSTEGIUM. XVIII, 242. RHYSTOPHYLLUM. IV, 358. RaYTIDOSTYLIS. VI, 32. RHYTIPHLOEA, IV, 324, RIBES. I, 58, 59, 68; XV, 283. RicAsOLIA. VII, 305 ; XVII, 69. RIcNus. II, 30, 32, 33. RicoTiA. Il, 298, 303. Ripipium. XVIII, 354. RIVULARIA. XIX, 317. RIVULARIÉES. XVII, 50. RoBinia: IV, 228, 235 ; XV, 306. ROCCELLA. XVII, 51, 55,58, 95. ROCCELLEI. XVII, 55, ROGERIA, III, 331, 332, 336. | RôLE des végétaux à feuilles caduques dans les terrains antérieurs au miocène, etc., par M. de Saporta. I, 52. RÔLE (Du) que joue la cuticule dans la respi- ration des plantes, par M. À. Barthélemy. IX, 287. ROMUALDEA. XVI, 370. ROMuLEA. Il, 354, 368, 369, RONzocARPON. XIV, 358. |Rosaceæ. V, 211. TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. Rospipios. V, 227. ROUREA. XVI, 364. ROYENA. XVIII, 67. ROZELLA. XV, 78, 11/1. RUAGEA. XV, 367. RUBIACEÆ. V, 217. Rugus. V, 211; X, 176; XIV, G. Ruckia. X, 380. RuELLIA. 1, 202, 203, 204, 228. | RuMEx. III, 92 ; VI, 338 ; XIX, 145. Ruppra. I, 292 ; IT, 469. RUPTURE (Sur la) de la pellicule des fruits | exposés à une pluie continue, par M. Jos. | Boussingault. XNIII, 378. RUSSULA. I, 249 ; V, 563. RUTACEÆ. XIV, 304. RUTACÉES. XV, 353. Ryanra. XVII, 191. RyPAROBIUS. X, 211, 237, S SABAL. III, 60, 65, 81, 82, 83 ; IV, 245. SABALITES. IL, 64, 65, RO, 81,84; IV, 244; XV, 297; XVII, 34. SABIACEÆ. XVI, 363. SACCINULA. X, 238. SACCOBOLUS. X, 211, 298. SACCOLABIUM. VII, 47. SACGCoLOMA. Il, 261. SACHERIA. XVI, 69. SADLERA. V, 259. SADLERIA. V, 259. SAGENIA. XVIII, 300: SAGERETIA. XVI, 381, SAGINA. I, 292. SAGITTARIA. V, 243; XVI, 18%; XIX, 161, 165; XX, 215 à 230. SALACIA. XVI, 373. SALICINEÆ. [V, 1922; XVIIL, 42. SALICINÉES. [, 59, 60, 63. SALICITES. ILT, 25, 33. SALISBURIA. IV, 41; XX, 28, 99. SALISIA. I[, 127, 131, 132, 133. SALIX. 1, 60 ; IV, 125; VIII, 173 IX, 34; XIV, 6; XX, 192, SALMIA. XV, 304.7 SALSOLA. XII, 307. SALVIA. [, 225, 228 ; XIX, 28, 92. SALVINIA. VIII, 4G ; XII, 204, SALVINIACEÆ, LI, 311; VU, 46, VII, 173, IX, 95; 397 SAMARIOPSIS. XVI, 220. SAMBUCUS. V, 217. SAMOLUS. IT, 354. | SAMYDACEÆ. NV, 2248> SAMYDEÆ. IX, 325. SANICULA. I, 225; VI, 278; XVI, 151. SANTALACEÆ. II, 95; VITE, 85; XVII, 46. SANTALACÉES (Anatomie de la fleur des), par M. Ph. Van Tieghem. XII, 340. | SANTALUM. XIX, 11. | SANTOLINA. XVI, 126, 132. SAPINDACEÆ. III, 430 ; IV, 183 ; XVIII, 93. SAPINDUS. IIT, 430 ; IV, 184; XV, 300, 304; XVIII, 93. | SAPOTACEÆ. IV, 139; XIV, 349; XVII, 61. SAPOTACITES. IV, 1439; XVIII, GI. SAPROLEGNIA. V, 343; X, 328; XII, 217; XV, 9. SAPROLEGNIEÆ, II, 24/4. SAPROLEGNIÉES (Monographie des), par M. Max, Cornu. XV, 5. SAPROLEGNIÉES (Sur quelques), par M. Hilde= brand. NU, 314. | SAPROLEGNIÉES (Sur un nouveau type de la fanille des), par MM. E. Roze et Mar. Cornu. XI, 72. SARCANTHUS. VII, 52. SARCOSCYPHA. X, 202, SARCOTAXUS. XX, 244, 247. SARNo. XIV, 291. | SASSAFRAS. IT, 47; VII, 80 ; XIV, 303. | SAuco. XIV, 289, | SAVIGNYA. Il, 303. SAXE-GOTHÆA. X, 279 ; XX, 28, 69 | SAXIFRAGA, VI, 324; XX, 267. SAXIFRAGACEÆ. V, 21/. SAXIFRAGÉES-CUNONIÉES. 1, 365, SCHÆFFERIA. XVI, 368. | SCHÆPFIA. XV, 382, | SCHINUS. XIV, 289 ; XV, 353; XVI, 169, SCHISMATOGLOTTIS. XVI, 1814. : SCHISTIDIUM. XX, 309. SCHISTOMITRIUM. ITL, 339. SCHISTOSTEGA. XX, 309. SCHIZÆA. IT, 269; XVIIT, 352; XIX, 292, SCHIZÆACEZÆ. Il, 268 ; XVIIL, 352. SCHIZOCALYX. XIII, 378. SCHIZOLOMA. XVIII, 332 ; XIX, 290. SCHIZOPEPON. VI, 32. SCHIZOPETALON. XIX, 12. SCHIZOSIPHON. XVII, 71, 84. SCHIZOSTIGMA, VI, 32. SCHMARDÆA, XV, 376, 398 SCHMIDELIA. IV, 183. SCHNELLA. VI, 317, SCHOENOPRASUM. V, 244, SCHOENUS. IT, 354. SCHOMBURGKIA. VII, 39. SCHOTIA. VIII, 120. SCHREIBERSIA. VI, 253, SCHUBERTIA. XX, 114, 497. SCIADOPHYLLUM. II, 417 ; IV, 455, 136. SCIADOPITYS. IV, 57; X, 2753; XX, 7, 103. SCIADUM. III, 32. SCILLA. II, 369. SciRPus. I, 3543 V, 249. SCLERIA. V, 248. SCLEROCARPUS. XVIII, 371. SCLERONEMA. II, 166, 168. SCLEROTIUM, 1, 232, 233, 974; VII, 39; IX, 18. SCOLOPENDRIUM. IV, 37. SCOLOPIA. V, 206 ; IX, 336. ScoLyYmus. XVI, 128, SCOTANTHUS. V, 25, 34; VI, 30. SCROPHULARIACEÆ., V, 232. SCROPHULARINÉES (Développement de l’ovule et de la graine des), par M. J, Chatin. XIX, 5. SCUTELLARIA. XIX, 26, 94. SCYTONEMA. XVI, 345; XVII, 53, 72, 79; XIX, 315. SCYTONÉMÉES. XVII, 50. SCYTOPTERIS. XVIII, 286. SEAFORTHIA. ÏF, 158, SEBACINA. XV, 295. SECHIOPSIS. VI, 23, 31. SECHIUM. V, 41 ; VI, 24, 31. SÉCRÉTION (Organes de) des végélaux, par M. J. Martinet, XIV, 91. SEDUM. IV, 308; XII, 97. SELAGINELLA. I, 73; IT, 270, SELAGINELLARUM quæ in hortis aut coluntur, aut colebantur, nomenclator reformatus, auct. A7. Braun et Bouché. X, 370. SELENOPTERIS. XII, 163, SELIGERIA. II], 358. SELIGERIACEÆ. [IL, 353. SELLIGUEA. XVII, 280; XIX, 291, SELONIA, XI, 92, SEMATOPHYLLUM. XVIII, 237, SEMECARPUS. IV, 209. SEMPERVIVUM. 1, 211. SENDTNERA, I, 142. SENEBIERA. II, 296, 28, SOCIÉTÉ BOTANIQUE. SENECIO. XVI, 126, 131 ; XVIII, 375, SENECIONIDEÆ. XVII, 371. SEPTORIA. III, 259 ; XIX, 176, 179. SEQUOIA. IE, 54, 61; IV, 20, 24, 29, 40, 47, 48, 49, 51, 53; VIII, 34, 50; X, 274; XIT, 305; XV, 299; XX, 49, 28, 440, 1432128, SEQUOITES. IV, 9. SERAPIAS. VII, 21. SERJANIA. IV, 183, 185. SERRATULA. XVI, 126, 132, SEZANNIA. III, 45. SICANA. VI, 27. SIcYDIUM. VI, 28. SICYOIDÉES. VI, 31. SICYOSPERMA. VI, 32. SipA. IL, 50. SIDEROXYLON, IV, 141, SIEGESBECKIA. XVIII, 371, SIGILLARIA. XVI, 195, 221, 226. SILENE. I, 228 ; 11,353, 394; VIII, 370. SILENES (Conspectus systematicus specierum generis), auctore P. Rohrbach, NU, 369. SILYBUM. XVI, 126, 132. SIMABA. XV, 357. SIMAROUBÉES. XV, 353. SIMARUBA. XV, 3957. SIMARUBACEÆ. V, 210. SIMARUBEÆ. XV, 356. SINAPIS. II, 289, 284. SINAPIS ALBA. XIX, 329, SIPHULA. XVIE, 69. SIPHULEI. XVII, 69. SIROSIPHON. XVII, 51, 74. SIROSIPHONÉES., XVII, 50. SISYMBRIUM. 1, 288; II, 281, 285, 287. SKITOPHYLLUM. XX, 309. SMEATHMANNIA. XVII, 121. SMILACEÆ. IL, 84; IV, 88; XVII, 37. SMILACITES, HI, 84 ; IV, 8, 24, 88 ; XVII, 37. SMILAX. IT, 67, 84; 85 ; IV, 24, 88 ; VII, 33; XV, 302, 305 ; XVII, 37. SMODINGIUM. IV, 185. HELVÉTIQUE des sciences naturelles (Discours prononcé à la), par M. 0, Hcer, IT, 164, SOLANACEÆ. XVIIT, 58. SOLANACÉES. XIX, 66. SOLANACÉES (Développement de l’ovule et de la graine des), par M. J. Chatin. XIX, 5. SOLANITES, XV, 298 ; XVIIE, 59. SOLANUM. XVI, 359; XIX, 74. SOLENIA. XX, 308. TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. SoLinAGO, XVI, 127, 132. SOLORINA. XVII, 68, 69, 75. SOMMEIL des plantes (Essai sur le), par M. CA. Royer. IX, 345. Soncaus. XVIII, 377. SONNERATIA. VI, 266. SopnorA. II, 139 ; IV, 235 ; V, 210; VIT, 114, 116: XVII, 121. SoPHOREÆ. IV, 226, 228 ; VIIT, 114. SORASTRUM (Sur le développement du), M. E. De-la-Rue. XNII, 400. SorBUSs. XII, 307. SORDARIA. XV, 213. Soupe (Sur la répartition de la) dans les vé- gétaux, par M. Eug. Péligot. XIN, 365, SOULAMEA (Notice sur le genre), par MM. Ad. Brongrart et A. Gris. TI, 229. SPARATTOSYCE. XI, 379. SPARGANIUM, I, 32; IT, 86; IV, 49, 90; VIII, 55; XII, 306 ; XIV, 340; XV, 293. SPARGANOPHORUS. XVIIT, 364. SPARMANNIA. [, 351 ; II, 50, 51. SPECIES NOVÆ, vel minus cognitæ quæ in horto Reg. botan. Berolinensi 1867 coluntur, auct. A7, Braun. IX, 379. SPECULARIA. [, 216, 226, 228; VI, 324. SPERMATIES. [, 271, SPERMOLEPIS. [1, 124, 128, 136; 1, 190; XIII, 374. SPERMOSIRA. XIX, 120. SPERMOTHAMNIÉES. VII, 145. SPHACELARIA CIRROSA (Études sur les propa- gules du), par M. Ed. de Janczewski, XNII, 241. SPHÆNANTHA. VI, 32. SPHÆRANGIUM. XX, 312. SPHÆRELLA. V. 357. SPaÆRIA. IH, 260; VII, 39 ; XVE, 5; XVIII, 246. SPHÆROCARPUS. IX, 833; XIX, 280; XX, 306, 315. SPHÆROPHORON. XX, 316. SPHÆROPLEA. XV, 42. SPHÆROSPOREÆ. IL, 249. SPHÆROTHECIUM. III, 361, SPHAGNACEÆ. V, 334. SPHAGNUM. V, 334 ; XVI, 314; XX, 319. SPHAIGNES. VIT, 92. SPHENOPHYLLUM. XVI, 222, 226. SPHENOPHYLLUM (Recherches sur l’organisation des), par M. B. Renault. XNIIE, 5. SPHENOPTERIS. IT, 40, 41, 44. SPHINCTRINA, XVII, 69. par 309 SPILANTHES. XVI, 132; XVIII, 371. SPILONEMA. X VITE, 50, 74, 75, 82; XIX, 316, SPIRÆANTHEMUN. 1, 365, 366, 372. SPIRANTHES. VIT, 17. SPIRIDENS. XVIII, 232, SPIRILLUM. XI, 20. SPIROGYRA. XV, 143, SPIROGYRA ORTHOSPIRA (Influence de la lumière artificielle sur le), par M. À. Famintzine. VII, 167. SPLACHNACEÆ. Il, 341. SPoNDIAS. XIV, 296 ; XVI, 169, SPONDYLOMORUM. XII, 193. SPONIA. V, 252. SPORANGES des Marattiacées, par M. Tchastia koff. XIX, 219. SPORIDESMIUM. V, 133. SPORLEDERA. III, 337. SPOROGYBE. X[, 52. SPORODINA. XVII, 384. SPOROTRICHUM. XI, 20, 35, 51. SPYRIDIÉES. VII, 154. STACHYS. XIX, 93. STAPELIA. XII, 405. STAPHYLEACEÆ. XVI, 365. STAPHYLOPTERIS. IV, 38. STAPHYIOSYCE. VI, 32. STATICE. V, 236. STEETZIAS. [, 179. STELLARIA. XII, 91; XX, 318. STEMPHYLIUM. XI, 35. STENOCARPITES, XVIII, 77. SrenocaRPus. [, 3413 HI, 191, 197, 204, 207. STENOGLINE. XVIII, 373. STENZELIA. XX, 155, 158. STEFHANOSPERMUM. XX, 245, 259. SrerCULIA. I, 573 IV, 151, 192, 153, 154; XVIIT, 86 ; XV, 300, 303. STEREOCAULEI. XVII, 69, 76. STEREOCAULON. XVII, 50, 69, 72, 76, 84. STÉRILITÉ de quelques espèces des genres Passiflora, Disemmma et Tarsonia, par M. John Scott. NW, 191. STERNBERGIA. XVI, 217. STERROHYPNUM. V, 317, SrictA. VII, 305 ; XVII, 68, 69, 75, 89; XX, 316. STicriNA. VII, 304; XVII, 73, 76, 80. STIGMAPHYLLON. IV, 23, 24, 181, 182, 183, STIGMAPHYLLON JATROPHÆFOLIUM (Recherches chimiques sur l’asparagine du), par MM. S. de Luca et J. Ubaldini. NH, 380, 860 STIGMARIA. XVI, 226. STIGMARIOPSIS. XVI, 221, STIGMATIDIUM. XVII, 55. STIGONEMA. XVII, 53, 74, 83. STILLINGIA. XIX, 440, 1443. STIPANDRA, II, 167. STOMATES (Disposition remarquable des) sur divers végétaux, par M. À. Trécul. XIV, 279. STRATIOTES. XX, 177, 198. STREPTUPOGON. III, 350. SrRoBus. II, 60 ; IV, 22; XX, 28, 68, 69, 96. STROMATOPTERIS. XVIII, 268 ; XIX, 289. STRUCTURE du pislil des Primulacées et des Théophrastées, par M. PA. Van Tieghem. XII, 329. STRUCTURE et composition des périspermes des Légumineuses, par M. Payen. NI, 221. STRUCTURE et développement du fruit, par M. Ch. Cave. X, 123. STRUCTURE (Recherches sur la) du pistil, par M. Ph. Van Tieghem. IX, 127. STRUCTURE (Sur la) anormale des tiges des Lianes, par M. Ladis!. Netto, VI, 317. STURMIA, VII, 27. STYSANUS. XI, 97. Suc propre (Du) dans les feuilles des Aloës, par M. À. Trécul. XIV, 80. SuCs propees (Résumé d'observations sur les), par M. À. Trécul. NV, 44. Sur des fleurs anomales de la Vigne cultivée (Vatis vinifera L.), par M. J. E, Planchon. VI, 228. SuR deux nouveaux types génériques pour les familles des Saprolegniées et des Péro- nosporées, par MM. £. Roze et M. Cornu. XI, 72. Sur la dispersion géographique des Fougères de la Nouvelle-Calédonie, par M. Eugène Fournier, XIX, 287. Sur la formation d’une fécule de passage ou transitoire dans le Bouleau, par MM. 4. Famintzine et J. Borodine. NII, 348. Sur la nature du pigment des Fucoïdées, par M. À. Millardet. X, 59. SUR la répartition de la potasse et de la soude dans les végétaux, par M. E. Péligot. NII, | 245. SUR la rupture de la pellicule des fruits ex- posés à une pluie continue, par M.J. Bous- singault. XVII, 378. SUR le changement des gonidies des Lichens BOTANIQUE. en Zzoospores, par MM. À. Famaintzine et J, Boranetzky. NIK, 137. Sur le mécanisme de Ja fécondation chez les plantes cryptogames acrogènes, par M. E. Strasburger. X, 326. Sur le mouvement des gaz dans les plantes aquatiques, par M. G. Lechartier. NUL, 364. Sur le Mycoderma vini, par M. J. de Seynes. X, 5. SuR les fonctions des feuilles, par M. Boussin- gault. X, 331. SUR quelques Composées des colonies fran- çaises, par le docteur F. Klatt. XVIL, 360. SURIANA. XV, 360. SWIETENIEÆ. XV, 376. SyYcios. VI, 13, 20, 24, 39. SYMBLEPHARIS. III, 359. SYMÉTRIE de struclure des plantes vasculaires, par M. PA. Van Tieghem. XUL, 5. SYMPHORICARPOS. XVI, 229. SYMPHYOGYNA. I, 179, 180. SYMPHYONEMA. |, 3492. SyYmPLOGA, XVIT, 82, SYMPLOCOS de la Nouvelle-Calédonie, par MM. Ad. Brongniart et A. Gris. NI, 246. SYNALISSA. XVII, 75, 93 ; XIX, 318. SYNAPHIA. XII, 193. SYNAPHLEBIUM. XVIII, 333 ; XIX, 290. SYNCEPHALIS. XVII, 372, 384. SYNCHODENDRON. XVIII, 364. SYNCHYTRIUM. II, 258 ; XV, 113. SYNEDRELLA. XVIII, 374. SYNGENESIA. I, 203. SYNOCHLAMYS. IL, 219. SYNODONTIA. XVII, 490, SYNopsis generum Pedalinearum auct, J, De- caisne. II, 322. SYRENIA. Il, 294. SYRINGA. XVI, 229. SYRINGODENDRON. XVI, SYRRHOPODON. III, 342; SYSTEGIUM. III, 337. SY2YGITES. V, 352; XV, 102. SYZYGITES (Sur deux espèces nouvelles de), par M. F. Hildebrand. NI, 330. SyzyGlum. ILE, 210, 211, 221 ; VE, 259; XIE, 389. 221. V, 335; XVIHE, 206, T Tagac (Végétation comparée du) sous cloche et à l'air libre, par M. Th, Schlæsing, X, 366, TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. TABLE comparative des espèces décrites dans la Flore fossile du bassin de Marseille, par M. le comte G. de Saporta. IX, 5. TABLE comparative des genres et des espèces | d’Hépatiques d'Europe et d'Amérique, par M. Gottsche. 1, 191. TABLE méthodique et comparative des espèces décrites dans la Flore du sud-est de la France à l’époque tertiaire, par M. de Sa- porta. IV, 246. TABLE méthodique et comparative des espèces décrites dans les Flores fossilés de Bonnieux et de Manosque. VIIT, 122. TABLEAU des genres et espèces composant la Flore des gypses d'Aix, par M. le comte G. de Saporta. XNV,284, 320. TABLEAU synoptique des Cucurbitacées décrites dans les Annales des sciences naturelles de l’année 1856 à l’année 1866 inclusivement, par M. Ch. Naudin. NI, 26. TAGHUELO,. XIV, 314, 319. TACSonIA (Stérilité apparente de quelques espèces de), par M. J. Scott. Il, 191; XVI, 122, 126, 128. TACSONIOPSIS. XVII, 427, 137. TæDa. XX, 28, 69, 96, 98. TÆNIOPTERIS. III, 11. Tænimis. Il, 208. TAGETES. XVI, 99, 132. TAMARINDUS. IV, 230 ; VIII, 120. TANACETUM. XVI, 126, 132; XVIII, 372. TANNIN (Des vaisseaux propres et du), dans les Musacées, par M. Trécul. NII, 283. TANNIN (Du) dans les Légumineuses, M. 4. Trécul. IV, 378. TANNIN ef vaisseaux propres dans quelques Fougères, par M. À. Trécul, XII, 373. TAPHRINARUM (Super Friesiano Taphinarum genere) scrips. Tulasne. V, 122. TAPIRIA. V, 86; XIV, 293. TapurA. XV, 379. TaRACHIA. XVIII, 304, 307. TARAXACUM. XVI, 128. TARGIONIA. XX, 306, 316. TATAMAGO. XIV, 303, 304. TAUSILLA. XVII, 464. TAxINEEÆ. IL, 78; IV, 83 ; XVII, 22. TaxiTES. IV, 8, 52, 53 ; VIIL, 50. TaxoDINEÆ, VII, 49 ; IX, 18. TaxopiTEes. IV, 48; VIT, 49 ; IX, 18, Taxopium. HE, 60, 61; IV, 24, 27, 47 ; VIII, A9 , IX, 148; X, 275 ; XII, 304; XIV, 355; XVI, 186, 194 ; XX, 6,28, 114, 127. par 361 TAXOSPERMUM. XX, 244, 249. Taxus. X, 278; XVI, 186, 214, 220, 230; XX, 6, 28, 31, 4, 52, 95, 127; XX, 188, 192. TAYLORIA. HI, 341. T£ESDALIA. IT, 304. TELEPHORA. [, 234, 268; XI, 49 ; XV, 223. TELFAIRIA. VE, 32, TENSION (la) des tissus et ses conséquences, par M. G. Kraus, Analyse de M. Millardet, X, 71. TEREBINTHACEÆ. XIV, 286. TÉRÉBINTHAGÉES. XV, 353; XVI, 168. TÉRÉBINTHE (Hybride du), par MM. G. de Sa porta et A.-J. Marion. XIV, 5. TÉRÉBINTHINÉES (Des vaisseaux propres dans les), par M. A. Trécul. VII, 112. TERMINALIA. XVIIL, 43. TERNSTROEMIACEÆ. IV, 176. TETRACERA. Îl, 447, 150. TETRAMERIS. II, 152. TETRANTHERA. VIIL, 78. TErTRAPHIS. XX, 316. TETRAPOMA, 11, 293, 294, 298, 303 THALAMIA. XX, 43,68. THALASSOCHARIS. IL, 30. THALIA. XIX, 161, 165. THALICTRUM. XX, 317. THAMNIDIUM. XVII, 321, 384. THAMNIELLA. XVIII, 239. Tuamnoprenis. XVIIL, 304. THECOTHEUS. X, 211, 235 THELASIS. V, 261. THELEPHORA. V, 365. THELOTREMA. VII, 315. THEOBROMA. XVI, 229. THEOPHRASTA. XII, 339. THÉOPHRASTÉES (Structure du pistil des), par M. Ph. Van Tiegliem. XI, 329. THESIUN. XIT, 340. TNFELDIA. HT, 16. THLADIANTHA. VI, 41, 29. THoA. XX, 24. THouINIA. IV, 206. TuRiNCIA. TV, 298. TauiA. II, 72, 73: IV, 41, 43; X, 275; XX, 28; XX, 191. Tauimium. XVIIT, 238. Tauiopsis. ÎIT, 60 à 72; IV, 22, 26, 29, 40, h4, 42: X, 275 ; XX, 28. TauiTes. HE, 41, 72, 73; IV, 41, 42 ; XII, 305, TaunIA. VII, 39. TauyA, II, 14. 3562 THYMELEZ. VI, 355; XVIII, 47. TayméLées (Notice sur les), les Polygonces et Laurinées récoltées pendant les années 1855-57 dans la haute Asie, par M. de Schlagintweit, examinées par M. £.F. Meissner. NI, 334. Taymus. 1, 225; XX, 317. THYSANOMITRIUM. (IE, 363. TaysANorUs. Il, 167 ; V, 245, TIGRE. XV, 370. Tina. 1, 351 ; HE, 50; XII, 307. TILIACEÆ. V, 208, TILLANDSIA. 1, 326 à 329 ; X, 381. TiLLETIA. V, 134, 352. TintARIA. VI, 349. TITHYMALUS, V, 240. ToBiniA. XIV, 318. TopEA. XVIIT, 356. TOMBEA. I, 362. TomopayzLum. XVII, TONTELEA. XV{, 374, TORELLIA. XII, 306. ToriLis. II, 235; V, 214. ToRonJo. XIV, 325, TorreYa. X, 278; XVI, 186, 194, 220 : XX. 28, 31, 44, 53, 106, 238. TorRuLA. X[, 36. TourRetiA. If, 321. TOXICODENDRON. XIV, 289, 321. TRACHÉES (Remarques sur la position des) dans les Fougères, par M. À, Trécu/. X, 344 ; XII, 2149. TRACHYLIA. XVII, 69. TRAGOPOGON. XVI, 428. TRAPA. X, 149, TREMATODON. V, 336. TREMBLEYA. I, 378. TREMELLA. [, 266, 267; XV, 218, 299. TRENTEPOHLIA. XVII, 49, 53, 400 ; XIX, 314, 317; XX, 208. TRIANOSPERMA. VI, 44, 31. TRIBULEZ. XV, 360. TRiBuLus. XV, 360. TRICHILIA. XV, 363, 368, 371, 373, TRICHILIEÆ. XV, 363. TRICHOCLADUS. IT, 36, TRICHOCOLEA. [, 431. TRICHOLOMA. [, 249. TRICHOMANES. IT, 193 ; XVIIT, 254 ; XIX, 289, 292. TRICHOSANTHES. V, 34, 41 ; VE, 30. TRicHosTOMUM. I, 3443; XVIL, 229; XVI, 205; XX, 315. 283, BOTANIQUE. TRICHOTHECIUM. V, 361. TRIGUSPIDARIA. TI, 351, TriDax. XVIII, 372. TriroLium. 1, 295 ; 11, 369 ; XVIII, 419 ; XX, 305. TricGonocarpus. XVI, 220; XX, 23%, 251. TRILLIUM. IE, 309. TriLoBium. XVIII, 410. TRIMORPHANDRA. II, 148, TRIPTEROSPERMUM. XX, 245, 2592, TRIPTOLEMÆA. I, 435, 137; IV, 225, 226, TRIPTOLENEÆ. IV, 295, 226. TRISEMA. Il, 147, 1450. TrISTANIA. HN, 131; IV, 264, TrisrAniopsis. I, 424, 126, 130 ; II, 490, 298 ; VI, 264; XILL, 383. TRISTANITES. IV, 217. TriTICUMN. XX, 176, 192, TROCHOMERIA. VI, 32. TRoLLIUS. V, 204. TROMPILLO. XV, 369. TROPÆOLEX, XVII, 417. TROPÆOLUM. I, 314; XVI, 109, 229 ; XVIT, 118; XIX, 397. TRYPETHELIUM. VIT, 347. Tsuca. XVI, 186; XX, 28, 69, 87, 127. Tuger. V, 358. TugicAULIS, XIT, 161. TUuBICULITES. XVI, 207. TuRNERA. IX, 322; XVIE, 186. TURNERAGEÆ. IX, 321 ; XVIT, 186. TurpiNIA. XVI, 365. TussiLAGO. [, 228 ; XVI, 127. TypaA. VII, 323 XIV, 341; XV, 293; XIX, 165. TYPHACEÆ. II, 86; IV, 90; VII, 16,55, 96, XIV, 340; XVII, 43. TYPHACÉES. IT, 41. TYPHACGÉES (Structure des), par M, Ph, Van Tieghem. NY, 190. TyPHÆLOIPUM, IE, 41, 245, 29, 218, 249; VI, U UBILLA. XVI, 361. Ura. XX, 24. ULANDA. XIV, 314, 392. ULwacEzæ. IV, 118, VITE, 18, 71; XVII, 39. ULMACÉES. 1, 63. Uuus. 1, 57 à 68; I, 66, 92; IV, 27, 28, TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. 148, 1485: VIII, 71; XV, 307 ; KVIIT, 33, 39 ; XIX, 302. LOSA. IV, 334. LOTHRIX. XVII, 69. MBILICARIA. XVII, 67, 69; XX, 316. MBILICUS. IV, 297. MBRACULUM. [, 480. UNA DE GATO. XIV, 311 ; XVI, 381. UncariIA. III, 328. URCEOLARIA. XVII, 67, 69. URÉDINÉES (Nouvelles observations sur les), par M. À. de Bary. N, 262. UREDO. V, 264. URTICACEÆ. V, 241, USNEA. XVII, 69, UsnEI. XVII, 69, UsrTILAGO. V, 134, 353; XI, 35. UTRICULAIRE (Anatomie del’), par M. Ph. Van Tieghem, X, 54. cheheiete y VACCINIEÆ. XVII, 74. VaccnIuM. 1, 64; Il, 67, 416; XV, 294, 350 ; XVIIL, 64, 74. VAISSEAUX (Des) propres dans les Araliacées, par M. À. Trécul. NII, 54. VAISSEAUX (Des) propres des Clusiacées, par M. À. Trécul. N, 368 ; VI, 52. VAISSEAUX (Des) propres dans les Ombellifères, par M. À. Trécul. N, 274, VAISSEAUX (Des) propres dans les Térébenthi- nées, par M. 4. Trécul. VII, 112. VAISSEAUX du latex (Réponse à une lettre de M. Schultz concernant les), par M. 4. Tré- cul. NII, 303. VAISSEAUX (Des) propres et du tannin dans les Musacées, par M. À. Trécul. NIIT, 283. VAISSEAUX (Des) propres et du tannin dans quel- ques Fougères, par M. A. Trécul. XI! 373. VAISSEAUX (Résumé d'observations sur les), par M. A. Trécul. NV, 44. VALERIANACEÆ. V, 218. VALÉRIANÉES. XIII, 241. VALÉRIANELLITES. XV, 283. VALLEA. [, 294. VALLISNERIA, X, 441; XV, 305; XVII, 39. VaAnNDA. VIT, 47, VANDELLIA. V, 232. VANILLA. VIT, 54. VARIABILITÉ (De l’hybridité considérée comme cause de) dans les végétaux, par M. CA. Naudin. WI, 453. 362 VARICELLARIA. XVII, 46. VASCONCELLEA, XVII, 194. VAUCHERIA. V, 344; XII, 204; XV, 42; XX, 308. VÉGÉTATION comparée du Tabac sous cloche et à l'air libre, par M. Th. Schlæsing. X, 366. VÉGÉTATION (De la) dans l'obscurité, par M. Boussingault. 1, 314. VÉGÉTATION (Étude du mode de) des Orchidées, par M. Ed. Prillieux. VI, 5. VÉGÉTATION (Études sur la) du sud-est de la France à l'époque tertiaire, par M. le comte G. de Saporta. WE, 5 ; IV, 5. VÉGÉTATION (Études sur la) du sud-est de la France à l’époque tertiaire. — Révision de la Flore des gypses d’Aix, par M. le comte G. de Saporta. XV, 277 ; XNII, 5. VÉGÉTATION (Recherches chimiques sur la), par M. Corenwinder. T, 297, VÉGÉTAUX silicifiés des environs d’Autun, par M. B. Renault. XII, 161; XX, 155. VÉGÉTAUX (Sur la répartition de la potasse et de la soude dans les), par M. Eug. Péligot. XIV, 365. Venipium. XVI, 496. VERATRUM. 1, 225. VERBASCUM. XIX, 60. VERBENACEÆ. V, 2392. VERDISSEMENT (De l'influence de la lumière sur le) des plantes, par M. À. Famintzine. VW, 193. VERDISSEMENT (Sur le) du Neottia Nidus-avis, par M. Ed. Prillieux. XIX, 108. VERNONIA. XVIII, 362. VERNONIACEÆ. XVIII, 361. VERONICA. V, 232 ; XIX, 12 à 52, 209. VERPA, X, 2092, VERRUCARIA. VIE, 544; XVIT, 55, 58, 69, 76. VESICARIA. Il, 295. VERTICILLIUM. X[, 51. VERTICILLUM. V, 361. Vigri0o. X[, 8 ; XIV, 379. VIBURNUM. INT, 514 ; V, 216; XII, 307. ViciA. I, 206, 207; XI, 25; XX, 164. VicroriA. IV, 466,169 ; XVIIE, 85. ViEILLARDIA. Ï, 338, 339, 340. VIGNE cultivée (Sur des fleurs anomales de la), par M. J. E. Planchon. NI, 228. Vice (Recherches sur les gaz du Mürier et de la), par MM. Æ£. Faivre et V. Dupré. NE, 361. Vinca. I, 312. 364 VINCETOXICUM, V, 227. VioLa. I, 202, 210, 211, 218 à 228, 291 ; IX, 299 ; XX, 305. VIOLACEÆ. 1, 291. VIOLACÉES. [, 346. VIOLARIEÆ. IX, 299. ViRGILIA, IV, 227, 298 ; VIII, 144, Viscum. IV, 23,43; XIX, 11. ViTIGENE. II, 48. VITIS VINIFERA L. VI, 298. ViTTARIA. II, 206; XVII, 276. VITTARIEÆ. XVIII, 276. VoANDZEIA. I, 206, 207. VOLKMANNIA. XVIII, 9. VOLUBILITÉ des tiges (Remarques au sujet d’un mémoire de Dutrochet sur la), par M. PA. Van Tieghem. XNI, 357. VoLzvox. XIT, 200. VOYAGE dans la province brésilienne de Minas- Geraës, par M. Ladis!, Netto, V, 158. W WAULENBERGIA. VI, 283, 323, 333; XX, 311. | WASHINGTONIA. XX, 114. WEBERA. XVIII, 214. WEINMANNIA. [, 365, 366, 372. WEIssiA. IT, 351. WEISSIACEÆ. III, 351. WELLINGTONIA. XX, 444. WELWITSCHIA. XX, 7,8, 74. WICKSTROEMIA, VI, 356. WiDDRINGTONIA, 1, 643 III, 14, 67, 73 ; IV, A2, VIII, 48, X, 275; XV, 300, 305, XVI, 193 ; XVII, 14; XX, 28. WiDDRINGTONITES. [II, 41. WiLBRADIA, VI, 20, 30. WimMERIA. HI, 52. WisrERIA. XVIII, 121. WoLKkManNIA. XVI, 222. WOoLLASTONIA. XVIIT, 374. Woopsta. If, 249. WoonwaARDIA. HI, 30 ; XVIT, 9; XVII, 317. WooDWARDIEÆ. V, 259. WorMskioLDIA. IX,324; XVII, 189. WoRoNINA. XV, 78, 144. WRAGËLIÉES. VIE, 445. X XANTHOCHYMUS. XVI, 477, 179. XANTHORRHÆA, LI, 191. BOTANIQUE. XANTHOXYLON. V, 208. XERANTHEMUM. XVI, 126. XEROTES. III, 191. XIMENIA. XV, 380. XIPHOPTERIS, 1, 249. XYLARIA. V, 362. XYLOMELUM. IE, 33. XYLOSMA. IX, 342. \ Yayo. XV, 374, 375. YERBA DEL DEDO. XVII, 412. YERBA DE SAN-PEDRO. XVII, 412, YOUNGIA, V, 223 ; XVIU, 377. Yucca. XVI, 218. L, ZANIA. IE, 41 5 X, 270 ; XVI, 231. ZAMIOSTROBUS. LIT, 14, 24, 25. ZAMITES. HIT, 14, 25, 40, 67; IV, 245; VIII, 9. ZANNICHELLIA. Il, 169, 180. ZANONIA. VI, 32. ZANTHOXYLEÆ., IV, 209 ; VII, 4414 ; XIV, 307; XVIII, 442, LANTHOXYLON. XVIIE, 420. ZLANTHOXYLUM, IV, 24; XIV, 308 ; XV, 393. LEA. 11, 70; XH, 89 ; XX, 176 à 230. ZEUNERIA. V, 38; VE, 13, 32. ZENOBIA. IV, 145. ZicuyA. XVIIE, 121. ZinniA. XVI, 132. Lizvruus, 1, 54, 63; I, 51, 52, 58; VI, 23 ; XV, 300, 304, 307, XVI, 380; XVII, 99. Zonoprenris. II, 29. ZoosPoREs (Sur la copulation des), par M. N. Pringshein. XI, 191 et 211. ZLOSTERA. 1, 5, 23. ZosTERITES. HE, 30, ZYGNEMA, XX, 318. Zycopon. IV, 324 ; V, 340. ZYaopontTEÆ. IV, 324. ZYGOPETALUM. VIL, 39. ZYGOPHYLLEÆ. XV, 360. ZycorTERIS (Étude sur la tige des), par M. B. Renault, XIE, 161. IV, 206, 209; VII, 112; FIN DE LA TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. TABLE DES AUTEURS A ANDERSON [N. 1.). Aperçu de la végétation des plantes cullivées de la Suède. VII, 231. ASCHERSON. Catalogue des plantes qui se rencon- trent en société des Jsoëtes, IT, 354. B BARTHÉLEMY (A.). De la respiration et de la circulation des gaz dans les végétaux. XIX, 131. — Du rôle que joue la cuticule dans la res- piration des plantes. IX, 287. Bary (A. de). De la génération sexuelle dans les Champignons. V, 343. — Nouvelles observations sur les Urédinées (second mémoire). V, 262. — Remarques au sujet du mémoire sur la copulation des zoospores de M. Pringsheim, XII, 208. — et WoroNINE. Supplément à l’histoire des Chytridinées. III, 239. BENTHAM (G.). Discours sur la géographie des êtres vivants. XI, 299. BERTHELOT (Marcel.). Lettre à M. de Luca sur le froment trouvé à Pompéi. V, 380. BERTRAND (C. E.). Anatomie comparée des tiges et des feuilles chez les Gnétacées et les Conifères, XX, 5. BESCUERELLE (Émile). Florule bryologique de la Nouvelle-Calédonie. XVIIT, 184. Bozax (le D'H.). De la respiration des plantes terrestres. XIX, 181. — Observations sur les gaz dégagés par les plantes mortes. VIIT, 259. BORANETZKY (A.). Voy. FAMINTZINE. Borner (Ed.). des Lichens. XVIL 45. — Deuxième Note sur les gonidies des Li- chens. XIX, 314. — Recherches sur le Phucagrostis mayor. 1,5. Recherches sur les gonidies | | | BORNET et G. THURET. Voy. THURET. BORODINE (J.). De l’action de la lumière sur la répartition des grains de chlorophylle dans les parties vertes des Phanérogames. XII, 80. — et A. FAMINTZINE. Sur la formation d’une fécule passagère ou transitoire dans le Bou- leau. VIT, 348. BoucHÉ. Voy. BRAUN. BoupiER (E.). Mémoire sur les Ascobolées. X, 191. BOUSSINGAULT (1. B.). De la végétation dans l'obscurité, 1, 314. — Sur les fonctions des feuilles, X, 331. — (Joseph). Sur la rupture de la pellicule des fruits exposés à une pluie continue ; expé: riencessur l’endosmose faites sur des feuilles et sur des racines. XVIII, 378. Braux (Al.). Recherches sur les Jsoëtes de l’île de Sardaigne, etc. 11, 306. — Species novæ, vel minus cognitæ, quæ in horto regio botanico Berolinensi 1867 coluntur. IX, 379. — (J. TRIANA et J. E, PLANCHON). Prodromus floræ Novo-Granatensis). Senaginelleæ, auct, IT, 270. — et Boucué. Selaginellarum quæ in hortis aut coluntur, aut colebantur , nomenclator reformatus. X, 370. BRONGNIART (Ad.). Considérations sur la flore de la Nouvelle-Calédonie. III, 187. — Études sur les graines fossiles trouvées à l’élat silicifié dans le terrain houiller de Saint-Étienne. XX, 234. — Rapport sur un mémoire de M, A. Gris intitulé : Recherches sur la moelle des véqgé- taux ligneux. XIV, 26. — Rapport sur un mémoire de M. Grand’Eury intitulé : Flore carbonifère du département de ia Loire. XNI, 202. — €t 4. Gris. Observations sur les Myrtacées sarcocarpées et sur le nouveau genre Pi/io- calyx. HI, 210. — Description de plusieurs espèces de Pitto- sporum. If, 141. 266 BRONGNIART (Ad.). Description des Protéacées de la Nouvelle-Calédonie. IT, 144. — Note sur deux genres nouveaux de Rubia- cées de la Nouvelle-Calédonie. VI, 250. — Observations sur diverses plantes nouvelles ou peu connues de la Nouvelle-Calédonie. 1, 330; I, 424; EI, 197; XII, 340. — Sur les Épacridées de la Nouvelle-Calédo- nie. II, 151. — Sur un nouveau genre de Liliacées. If, 166. | — Symplocos de la Nouvelle-Calédonie. VE, 246. BurEAU (Ed.). Morées et Artocarpées de la Nouvelle-Calédonie. XI, 364 ; XIV, 246. C CaILLETET (L.). Les feuilles des plantes peu- vent-elles absorber l’eau liquide? XIV, 243. CARUEL (J.). Observations organogéniques sur la fleur femelle des Carex. VIH, 104. CASTRACANE DES ANTELMINELLI (le comte F.). Mémoire sur la multiplication et la repro- duction des Diatomées. VII, 355. CAVE (Ch.). Structure et développement du fruit. X, 193. CHatiN (Joannes). Études sur Je développement de l’ovule et de la graine dans les Scrophu- larinées, les Solanacées, les Borraginées et les Labiées. XIX, 5. CHevreuz (Observation de M.) sur la réparti- tion de la potasse et de la soude dans les végétaux. XIV, 375. CLos (D.). Observations sur le pistil ou le fruit des genres Papaver et Citrus. IF, 312. CONTEIEAN (Ch.). De l'influence du terrain sur la végétation. XX, 266. Corexwinper ‘(B.). Études sur les fonctions des racines des végétaux. IX, 63. — Recherches chimiques sur la végétation. jf 297: — Recherches chimiques sur la végétation. Fonction des feuilles. VIT, 355. CoRNU (Max.). Monographie des Saprolegniées, étude physiologique et systématique. XV, 5. — et E. ROZE. Sur deux nouveaux types géné- riques pour les familles des Saprolegniées et des Péronosporées. XI, 72. Cossox (E.)., Genera duo nova Algeriersia. f, 275. CriË (L. A.) De Phyllostictæ cruüentæ distri- butione geographica. XVI, 246. BOTANIQUE. CRIÉ (L.-A.). Micromycetes exotici novi. XIX, AA — Bryologie comparée de la Sarthe et de la Mayenne. XX, 309. D DECAISNE (Î.). Description de trois Asclépia- dées nouvelles cultivées au Muséum. XIE, 204. — Revue du groupe des Pédalinées. IT, 324. DE CANDOLLE (Alph.). (Campanulacées du pays d’Angola recueillies par M. Welwitsch et décrites par). VI, 323. DEnéRAIN (P. P.). Recherchessur l'assimilation des substances minérales par les plantes. VII, 445. — Sur la respiration des plantes aquatiques à l'obscurité. XI, 267. — Recherches sur l'intervention de l'azote atmosphérique dans la végétation. XVIII, L47. — Sur l’évaporation de l’eau et la décomposi- tion de l’acide carbonique par les feuilles des végétaux. XIE, 5. — et Ed. LANDRiN. Recherches sur la germi- nation, XIX, 358. — et H. Morssax. Recherches sur l'absorption de l'oxygène et l'émission d'acide carbonique par les plantes maintenues dans l'obscurité, XIX, 321. DE-LA-RuE (Eugène). Sur le développement du Sorastrum. XNI, 400. DucHARYRE (P.). Note sur une mon:truosité de la fleur du Violier (Cheiranthus Cheiri). XIII, 315. — Observations sur les bulbes des Lis. XVF, 326, Dumas (Observation de M.) sur la répartition de la potasse et de la soude dans les végé- taux. XIV, 376. Dupré (V. et E. Faivre). Recherches sur les gaz du Mürier et de la Vigne. VI, 361. E ÊMERY (Henry), De l’action exercée par les organes foliacés et foliiformes sur les radia- tions calorifiques. XVIT, 195. F FaivrE (E.). Recherches sur la circulation et ‘TABLE ALPHABÉTIQUE DES AUTEURS. sur le rôle du latex dans le Ficus elastica. | VI, 33. FAIVRE (E.). Études physiologiques sur le latex du Mûrier blanc ; rôle du chyle. X,97. — et V. Dupré. Recherches sur les gaz du | Mûrier et &e la Vigne. VI, 361. FAMINTZINE (A.). De l'influence de la lumière sur le verdissement des plantes. VII, 193. — Influence de la lumière artificielle sur le Sptrogyra orthospira. VII, 467. — Influence de la lumière sur le mouvement des Chlamidomonas pulvisculus, Euglena viridis et Oscillatoria insignis. NW, 178. — €tT. BORODINE. Sur la formation d’une fécule passagère ou transitoire dans le Bouleau. VII, 318. — et J. BORANETZY. Sur le changement des gonidies des Lichens en zoospores. VIIT, 137. FAVRE (E.). Recherches sur la fleur femelle du Podocarpus sinensis. I, 379. FOURNIER (Eug.). Filices Novæ-Caledoniæ enu- meratio monographica. XVIII, 253. — Sur la dispersion géographique des Fou- gères de la Nouvelle-Calédonie. XIX, 287. G GoDron (D. A,). Mémoire sur l’inflorescence et les fleurs des Crucifères. II, 281. — Mémoire sur les Fumariées à fleurs irrégu- lières et sur la cause de leur irrégularité, Il, 272. GOTTSCHE (Prodromus Floræ Novo-Granaten- sis. Hepaticæ exposuit). [, 95. — Table comparative des genres et espèces d'Hépatiques d'Europe et d'Amérique. I 191. GRAND’EURY (Rapport de M. Brongniart sur la Flore carbonifère du département de la Loire, par M.). XVI, 202. Gris (A.). Recherches anatomiques et physio- logiques sur la germination. Il, 5. — Recherches sur la moelle des végétaux ligneux, XIV, 26, 34. — et Ad, BRONGNIART. Voy. BRONGNIART. ) H lame. Musci Floræ Novo-Granatensis. Il, 337: IV, 324; V, 301. HANcE (H. F.). Adversaria in stirpes imprimiis 367 Asiæ orientalis crilicas minusve notas, inter- iectis novarum plurimarum diagnosibus, scripsit. V, 202, | H£Er (0.). Discours prononcé à l'ouverture de la 48° session de la Société helvétique des | sciences naturelles, [I, 164. | — Flora fossilis arctica. IX, 86. |— La flore miocène du Spitzberg. XIL, 306. HERBERG (P.). Étude morphologique sur l'Um- bilicus pendulinus et sur les espèces voi- sines. [V, 297. HILDEBRAND (F.). Notes mycologiques. VII, 314. HOFFMANN (Hermann), Mémoire sur les Bac- téries, XI, 5. Hooker (J.D.). Considérations sur les flores insulaires. VI, 267. I IRMICH. Observation sur les Potamogelon et les Ruppia. I, 22. J JANCZEWSKI (Édouard de). Études anatomiques sur les Porphyra et sur les propagules du Sphacelaria cirrosa. XNIH, 241. — Note sur le parasitisme du Nostoc liche- noïdes. XVI, 306. — Observations sur la reproduction de quel- ques Nostochacées, XIX, 119, — Recherches morphologiques sur l'A sc0b0- lus furfuraceus. XN, 199. — Développement des radicelles dans Phanérogames. XX, 268. K KLATT (D'F. W.) Sur quelques Composées des colonies françaises. XVII, 361. KrAUS (D' Gregor). La tension du tissu et ses conséquences (analyse par M. Millardet), X, 74. les L LANDRIN (Ed.) et P. P. DenérAIN, Voy. Denté- R LAWES, GILBERT ét PUGH. Recherches l’azote dans les végétaux. XVII, 152. LECHARTIER (G.). Sur le mouvement des gaz dans les plantes aquatiques, VIE, 364. sur 368 LE Monnier (G.). Recherches sur la nervation de le graine. XVI, 233. — et Ph. van TIEGHEN. Recherches sur les Mucorinées. XVIIT, 261. Luca (S. de). Lettre de M. Berthelot sur le froment de Pompéi. V, 380. — et J. UBarnini. Recherches chimiques sur l’asparagine extraite du Séigmaphyllon Jatrophæfolium. W, 380. M Marion (A. E.). Description des plantes fns- siles des calcaires marneux de Ronzon. XIV, 326. — et G. DE SAPORTA. Observations sur un hybride spontané de Térébinthe et de Len- tisque. XIV, 5. MARTINET (J.). Organes de sécrétion des végé- taux. XIV, 91. Maximowicz (C. J.). Diagnoses breves planta- rum novarum Japoniæ. VII, 378. Massxer (E. l.). Notice sur les Polygonées, les Thymélées et les Laurinées récoltées pendant les années 1855-57 dans la haute Asie, par M. Schlagintweit. VI, 334. MerTenius, Filices Floræ Novo-Granatensis. Il, 193, MiLLARDET (A.). Analyse d'un mémoire de M. Kraus. La tension du tissu et ses consé- quences. X, 71. — Notice pour servir à Phistoire du dévelop- pement en épaisseur des parois cellulaires, VI, 300. — Physiologie végétale sur la nature du pig- ment des Fucoïdes. X, 59. Mour (H. von). Quelques observations sur les fleurs dimorphes. [, 199. é Morssan (H.). et P. P. DENÉRAIN. Voy. DEHÉ- RAIN: N NaAUDIN (Ch.). Cucurbitacées nouvelles cultivées au Muséum d'histoire naturelle en 1863, 1864, 1865. V, 5. — Cucurbitacées cultivées au Muséum d'his- toire naturelle en 1866. VI, 5. — De l’hybridité considérée comme cause de variabilité dans les végétaux. HT, 153. — Tableau synoptique des Cucurbitacées dé- crites dans les Annales des sciences natu- BOTANIQUE. relles de l’année 1856 à l’année 1866 in- clusivement. VI, 26. Nerro (Lad.). Additions à la Flore brésilienne, Ill, 377 ; V, 80, 158. — Sur la structure anormale des tiges des Lianes. VI, 317. — Voyage dans la province brésilienne de Minas-Geraës. V, 158. 1 NYLaNDER (W.). Conspectus specierum Liche- num Novo-Granatensium. VIT, 349. — ‘Lichenes additamentum (Prodrom. Floræ Novo-Granatensis). VIT, 304. 0 OupEMaANs (C. A. J. A.), Note sur la place que doit occuper le Lithocarpus scutigera parmi les sections du genre Quercus. IT, 578. P PAYEN, Composition et usage économique en Chine de deux espèces de gousses. Struc- ture et composition des périspermes de Légumineuses. VI, 221. PELIGOT (Eug.). Sur la répartition de la potasse et de la soude dans les végétaux, VITE, 245 ; XIV, 365. Prerrer. De l'influence de la lumière sur la régénération des matières albuminoïdes aux dépens de l’asparagine formée pendant la germination. XIX, 391. PHILIBERT (Henri). Observations sur l'hybrida- tion dans les Mousses. XVII, 225, Puorpus (Ph.). De la culture des Quinquinas. V,111. PLANCHON (J. E.). Sur les fleurs anormales de la Vigne cultivée (Vitis vénifera, L.). VI, 228. — et J. TRIANA. Voy. TRIANA). PRILLIEUX (Ed.). De l'influence qu’exerce l’in- tensité de la lumière colorée sur la quantité de gaz que dégagent les plantes sabmergées. X, 305. — Étude du mode de végétation des Orchi- dées. VIE, 5. — Études sur la nature, l'organisation et la structure des bulbes des Ophrydées. IV, 265. — Études sur les courbes que produisent les secousses sur les jeunes pousses des végé- taux. IX, 248, — Recherches sur la végétation et la struc- ture de l’Alfhenia filiformis, H, 169. TABLE ALPHABÉTIQUE DES AUTEURS. PRILLIEUX (Ed.). Sur la coloration et le ver- dissement du Neottia Nidus-avis. XIX, 108. = . “ . _ Il — Sur la formation de glaçons à l’intérieur | des plantes. XIT, 125. PRINGSHEIM (Nath.). Sur la copulation des zoospores. XII, 294 et 211. R Ramss (J.). Forèts ensevelies sous les cendres éruptives de l’ancien volcan du Cantal. XVII, 402. RAULIN (Jules). Études chimiques sur la végé- tation. XI, 91. RAUWENHOFF (N. W. P). Observations sur les caractères et la formation du liége dans les Dicotylédonées. XIT, 347. REGEL (E.). Adnotationes botanicæ hort. imp. ! Petropolitani. X, 379. — Genus Selonia. XI, 92. REISEr. Expériences sur la recherche de la- zote dans les végétaux. XVII, 151. RENAULT (B.). Étude de quelques végétaux | silicifiés des environs d’Autun. XIT, 161. -— Étude sur des tiges de Lycopodiacées fos- siles. XIf, 177. — Note sur un pétiole de Fougère fossile du terrain houiller d’Autun. IX, 282. — Recherches sur l’organisation des Spheno- phyllum et des Annularia. XNH, 5. RipaRT (D'). Observations sur le Mougeotia genufleæa, et sur la formation de ses spores. IX, 70. — Recherches sur l’organisation du genre Inomeria. NI, 122. RonRBACH (P.). Conspectus systematicus spe- | cicrum generis Silenes (Heliospermatis atque Elisanthes generibus exclusis). VI, 369. Rosanorr (S.). Notice sur le pigment rouge des floridées et son rôle physiologique. IV 1320; ROYER (Ch.). Essai sur le sommeil des plantes. | IX, 345. RozE (E.). Les anthérozoïdes des Cryptogames. VII, 86. —— et M. Cornu. Sur deux nouveauxtypes géné- | riques pour les familles des Saprolegniécs et des Péronosporées, XF, 72. S SALDANHA DA GAMA (J. de). Notes sur quelques | 5° série, Bor, T. XX (Cahier n° 6,. 4 969 arbres employés dans l’industrie brésilienne. XIX, 210. SAPORTA (le comte GASTON DE). Caractères de l’ancienne végétation polaire, analyse rai- | sonnée de l'ouvrage de M. Oswald Heer intitulé: Flora fossilis arctica. IX, 86. | — Études sur la végétation du sud-est de la | France à l’époque tertiaire. IT, 5 ; IV, 5 ; | MI, 5; IX, 5; XVII, 23. | — Études sur la végétation du sud-est de la France à l’époque tertiaire. Révision de la flore des gypses d'Aix. XV, 277; XVII, 5. — Forêts ensevelies sous les cendres érup- | tives de l’ancien volcan du Cantal, observées par M. J. Rames. XVII, 402. : — Sur le rôle des végétaux à fleurs caduques dans les flores antérieures au miocène. I, 52. !— Table méthodique et comparative des | espèces décrites dans les flores fossiles de Bonnieux et de Manosque. VIIT, 422, :— et A. F. Manon. Observation sur un hybride spontané du Térébinthe et du Len- tisque. XIV, 5. SCHLAGINTWEIT (de). Notice sur les Polygonées les Thymélées et les Laurinées récoltées | pendant les années 4855-57 dans la haute | Asie. VI, 334, SCHLOESING (Th.). Végétation comparée du | Tabac sous cloche et à l'air libre. X, 366. : SCHULTZ-SCHULTZENSTEIN. Lettre à M. Trécu, | sur les rapports des vaisseaux laticifères | avec le bois, etc., etc. VIIT, 301. ! Scorr (John). Note sur la stérilité apparente ! de quelques espèces des genres Passiflora, Disemma et Tacsonia. W, 191. | SEYNES (J. de). Aperçus sur quelques points | de l’organisation des Champignons supé- rieurs. Ï, 234. |— Note sur le Penicillium bicolor et sur les prétendues transformations des Mucédinées en levûüre alcoolique. XIV, 378. — Sur le Mycoderma vini. X, 5. | Siropor (S.). Étude anatomique, organogénique et physiologique sur les Algues d’eau douce de la famille des Lémanéacées. XVI, 5, — Le Coleanthus subtilis dans le département d'Iile-et-Vilaine. X, 69. SIRASBURGER (Édouard) De la fécondation dans les Fougères, IX, 227. — Sur le mécanisme de la fécondation chez les plantes Cryptogames acrogènes. X, 326. L 24 0 y ToHistiAKOFF. Matériaux pour servir à l’histoire de la cellule végétale. Recherches anato- miques et physiologiques. XIX, 219. Tuurer (G.) et E. Bonnet. Recherches sur la fécondation des Floridées. VIE, 137. TRÉCUL (A.). De Ja gomme et du tannin dans le Conocephalus naucleiflorus. XX, 274. — De l'influence de la génération dite spon- tanée relativement aux recherches sur la levûre de bière. X., 39. — Des vaisseaux propres dans les Araliacées VII, 54. — Des vaisseaux propres dans les Clusiacées. V, 368; VI, 52. — Des vaisseaux propres dans les Térében- thinées. VII, 112. — Des vaisseaux propres les Musacées. VIII, 283. — Des vaisseaux propres et du fannin dans quelques Fougères. XII, 373. — Disposition remarquable des stomales sur divers végétaux el en particulier sur les pé- tioles des Fougères. XIV, 279. — Du suc propre dans les feuilles des Aloës, XIV, 80. — Du tannin dans les Légumineuses. IV, 378. et du tannin dans — Matière amylacée et Cryptogames amylifères | BOTANIQUE. description des espèces nouvelles. [, 95; Il, 193; IL, 270, 337; IV, 324; V, 301 VII, 301; XIV, 286; XV, 352; XVI, 361; XVII, 411. — Prodromus Floræ Novo-Granatensis, ete. Filices auct. G. Mettenius, I, 193. — Prodromus Floræ, ete. Hepaticæ, exposuit CG. M. Goltsche. 1, 95. — ProdromusFloræ, etc. Lichenes additamen- tum exposuit W. Nylander. VII, 301. — Prodromus Floræ, etc. Musci exposuit E. Hampe. IL, 337 ; IV, 324 ; V, 301. !— Prodromus Floræ, etc. Selaginelleæ auct. A. Braun. IL, 270. | TULASNE (L. R.), Note sur le Plychogaster albus. IN, 290. | — Flor& madagascariensis fragmenta quæ scripsit collectave digessit. IX, 298. | — Super Friesiano Taphrinarum genere et Acalyptospora Mazeriana, N, 122. — Note sur les phénomènes de copulation que présentent quelques Champignons. VI, 211. — Nouvelles notes sur les Fungi Tremellini et leurs alliés. XV, 215. | U UBaALDINT (1) -— Voy, de Luca. V dans les vaisseaux du latex de plusieurs | Apocynées. VIF, 204, — Observations sur la levüre de bière et sur. le Mycoderma cerevisiæ, X, 10. — Pamification du rhizome de lAspidium quinquangulare. XI, 360. — Remarques sur la position des trachées dans les Fougères. X, 344; XIF, 219. — Remarques sur la structure des Cyathéa- cées. XIT, 270. — Remarques sur Forigine des lenticelles. XIV, 233. — féponse à M. Pouchet, relative à Ja levüre de bivre. X, 32. — Réponse à une lettre de M. Schul{z concer- nont les vaisseaux du latex. VITE, 503. — Résumé d'observations sur les vaisseaux et les sucs propres. V, 44. — Sur les Amylobacter. VIE, 204. TR'ANA (José) et J. E. PLANCHON. Prodromus Floræ Novo-Granatensis, ou Énumération des plantes de la Nouvelle-Grenade, avec | VAN TIEGHEM (Ph.). Anatomie comparée de la fleur femelle et du fruit des Cycadées, des Conifères el des Gnétacées. X, 269. | — Anatomie de l'Utriculaire commune. X, 54. | — Anatomie des fleurs et du fruit du Gui. | XII, 401. |— Mémoire sur les canaux sécréteurs des | plantes, XVI, 96. — Note sur la respiration des plantes aqua- tiques. IX, 269. | — Note sur les divers modes de nervation de | l'ovule et de la graine. XVI, 228, — Note sur les globules amylacés des Flori= dées et des Corallinées. IV, 319. — Observations sur le cotylédon des Grami- nées, XV, 236. — Recherches physiologiques sur la germi- nation. XVII, 205. — Recherches physiologiques sur la végéta- tion libre du pollen et de l’ovule et sur la fécondation directe des plantes, XII, 312, TABLE ALPHABÉTIQ Van TIEGHEM (Ph.). Recherches pour servir à l'histoire physiologique des Mucédinées; fer- | menlation gallique. VII, 210. | — Recherches sur la structure des Aroïdées, NA POUE — Reclerehes sur Ja structure du pistil, IX, 127. — Recherches sur la symétrie de structure des plantes vasculaires. XIE, 5 — Structure des Typhacées. VI, 190. — Structure du pistil des Primulacées et des Théophrastées. XII, 329. — Recherches au sujet d’un mémoire de Du | trochet sur la volubilité des tiges. XVI, 357. — et G. LE Monnier. Recherches sur les Mucorinées. XVII, 261, UE DES AUTEURS. 971 plantes et sur leur reproduction artificielle. XIX, 300. VRu (J. E. de). Sur quinquina à Java, cte. V, 137, W WEoDELL (H.A.). Notes sur les Quinquinas. | XI, 346: XI, 24. | — Plantes inédites des Andes. 1, 283, | WezwirscH. Campanulacées du pays d’Angola. VI, 323. WoRonINE (Michel). Observations sur certaines excroissances que présentent les racines de l’Aulne et du Lupin des jardins. VII, 73. — Recherches sur les gonidies du Lichen Parmelia pulverulenta. XNX, 317. — et A. de Bary. Supplément à l’histoire des la culture des arbres à VESQUE (Julien). Observations sur les cristaux d'oxalate de chaux contenus dans les FIN DE LA TABIE ALPHABÉTIQUE DES Chytridinées. If, 239. AUTEURS. ne ET serrer AUS HÉINE À 1k À ; a d.#otislir ÿa AO sy TABLE DES ARTICLES CONTENUS DANS CE VOLUME, ORGANOGRAPHIR., ANATOMER NE PHYSIOLOGIE VÉGÉTALES. Anatomie comparée des tiges et des feuilles chez les Gnétacces et les Conifères, DAT MCE DERTRANDe ee Mme Um oui een ele ee Dee. es ete Recherches sur l'accroissement terminal des racines dans les Phanérogames, par M EdiODESJANCAENSRT MSN AN OUEN D EUE SOUSEONNNNE Le Recherches sur l'accumulation de l’amidon dans le grain de blé à diverses épo- ques de son développement, par M. Is. PIERRE. . . Recherches sur le développement des radicelles dans les Phanérogames, par NE A DEMTANCZEN SRI QU En NE ERNE TS SC LR Un FLORES ET GÉOGRAPHIE BOTANIQUE. De l'influence du terrain sur la végétation, par M. Ch. CONTEIEAN. Bryologie comparée de la Sarthe et de la Mayenne, par M. L, CRIE. PALÉONTOLOGIE VÉGÉTALE. Recherches sur les végétaux silicifiés d’Autun, Etude du genre Myelopteris, par £ 8 yetop » | NB RENAULT te ape Ur EME ces Te De CNE NelL Rapport sur un mémoire de M. B. Renault, intitulé : Étude du genre Myelo- pteris, par M. Ad. BRONGNIART. . NO er LE LEE LE CE PENSE ELA, Études sur les graines fossiles trouvées à l’état silicifié dans le terrain houiller de Saint-Étienne, par M. Ad, BRONGNIART. TABLE DES MATIÈRES PAR NOMS D'AUTEURS. BerTranD (C. E.). — Anatomie comparée des tiges et des feuilles chez les Gné- tacées et les {COnNereSs RE TN TRS NN CONSO PE Bnonéxrarr (Ad.). — Études sur les graines fossiles trouvées dans le terrain houiller de Saint-Étienne. . . . . . . RS UE ANSE — Rapport sur un mémoire de M. B. Renault, intitulé : Étude sur le genre Ne PEN MN ER ConTEJEAN (Ch.). — De l'influence du terrain sur la végétation. CRIE (L.). — Bryologie de la Sarthe et de la Mayenne, , . . . . Jaxczewski (Ed.). — Recherches sur le développement des racines —_— Pha- MÉTOLAMES. Mer er ce ee nr che Re, 20 nie — Recherches sur le développement dos radicelles, . . , . . . h Pierre ([s.). — Recherches sur l'accumulation de l’amidon dans le grain de blé à diverses époques de son développement, | | TABLE DES PLANCHES RELATIVES AUX MÉMOIRES CONTENUS DANS CE VOLUME. Planche 4, Wedwitschia. — 2, Wehoitschia et Gnetum. — 3. Ephedra. —- !, Salisburia et Phyllocladus. — 5. Tarus, Torreya, Cephalotarus. — 6, Podocarpées. — 7. Abictinées, Pinées. — 8, Abiélinées, — 9. Pinées. — 10. Sciadopitys verticillata. — 11. Séquoices, Araucarices, — 12. Cupressinées. — 13, 44, 15, 16. Accroissement terminal des racines. — 17,18, 19, 20, Développement des radicelles, —— 91,92, 23. Graines silicifiées du terrain houiller de $ Saint-Étienne, FIN DES TABLES, PARIS. — IMPRIMERIE DE E. MARTINET, RUE MIGNON, 2 ND nn ROSES ee véssse ‘00000 | pnonms LS F sn 26 00 2 È Bot. Tome 20, PL, 1, NAT Re SEEN CZ . AN | ) CE a f LU > ” T Ge) @Y CA) rs \ y te l NC À & GS \) INR NS © R e OS SONO Do DR OOOÉSUNECR à NF < S <0 À ES CS 2 ak & à \£ > ap \9 OQCCC OC CC Welvitschia Hoofk. Imp, A. Salmon, r Veille Fsrtrapade.18 Parir, CID SX 4 : ESS s “Ann des Jerenc: nat 8° Serte. Z, SA : Ë A Dr, S. Do À EU ê S TAROT SES = De À CPR 7; SD er oi SES Cent Sos = DES Re EC TS ) de PES co tR = Cove GP PR ES Ca à 2020 SOS CO Css = o (Oo) - — oe, N ee NX ) À $ 2018008 4 E | | \ () S 2 (e) QE FN S © ae À S COX | ES {\ à OC E- [DA ee ES SSSR J S Ce cie à MOT A SESCENS c:) at S & )0 or HROÈCE EU à È PR ee JOLPO Su LISE NES OS RE DU É@C OO TESS 620 À | État ee oo 0 = CESR SO no È N LIERSS ea À Ê SAS DaaS 0 Be DOS << ea. Fe + À À À - POLE _ . ee ë à A aa NS à a A SÈ S S STE So ; ee . à QUDS ASS Sete 6 ë sece È È S 0 2 2 200 dé. 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