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IR 1825. \ © x à ce , + 2 AC .# ’i : + PP a + ie dé A {4 ANNALES DES SCIENCES NATURELLES. Ravrônr sur la partie zoologique de L'Expédition | apr gb Par M. le Baron G. Cuvier. - { Fait à l'Acädémie des Sciences , séance du juillet 1825. ) L'Acivéwre noùs ayant chargés, M; Latreiïlle-et moi, de concourir, pout la partie zoologique, à l'examen des résultats de l'expédition autour du monde qui vient d’être exécutée sous les ordres de M. le capitaine Du- pérreÿ; M. Durville; commandant en second, ét MM. Lesson et Garnot, officiers de santé, qui s'étaient particulièrement occupés des recherches de ce genre pendant le voyage, se sont empressés de mettre sous nos yeux tous les objets qu'ils ont recueillis, ainsi que les journaux et les registres où ils ont eonsigné leurs :0b- sérvations, Plüusieuts de nos collègues du Muséum d’his- toire naturelle ont examiné avee nous ces belles eolléc- tions ; M. Valenciennes ; aide-naturaliste de eét établis- sément, a dreséé ün catalogue des Animaux véftébrés , des Mollusques et des Zoophytes qui en font partie, ét M. Latreille s'est chargé personnellement de la partie des Insectes , des Crustacés et des Arachnides. C’est d’a- près ces matériaux qu'a été rédigé le compte que nous allons rendre ; il était naturel que nous le déclarassions, non-seulement pour marquer notre reconnaissance à ceux qui nous ont secondé, mais encore pour invoquer à l'appui de notre jugement l'autorité qui leur appar- tient. Nous devons parler, avant tout, du bon état de con- servation dans lequel ces collections sont arrivées : c’est, “en histoire naturelle, un mérite de la plus haute im- portance , et qui élève les expéditions de ces derniers temps infiniment au-dessus de celles qui les ont pré- cédées. }. #4 | * Les naturalistes expérimentés savent que des obser- vations répétées et des comparaisons scrupuleuses peu- vent seules constater l’espèce d’un être organisé, et ‘quand on n'a point commencé par là , tout ce que l’on peut dire de cet être, de ses mœurs, de son utilité ou * ‘des particularités de: son organisation, demeure sans “baset aussi les ouvrages qui donnent aujourd’hui le plus ‘de tourment aux naturalistes, ceux qui les mettent'quel- ‘quefois à une-sorte de torture, sont ceux des voyageurs :qui*ont été obligés , par les circonstances où ils se trou- -vaient, ‘de: faire toutes leurs observations pendant la route; sans rapporter ni déposer dans un cabinet connu -les objets qu'ils avaient observés: Les descriptions ‘les plus soignées, les figures en apparence les mieux faites, lorsque les ‘objets mêmes ne les accompagnent pas, sont loin d’être toujours en ‘état ‘de satisfaire à ce premier besoin de la science. Il arrivé sans cesse qu’à la suite A9 } d’une espèce que l’on croyait bien définie par un .cer- tain nombre de caractères, vient s’en placer une: autre ‘qui a les mêmes caractères que la première, et quis'en distingue seulement par quelques traits peu apparens ‘que le descripteur, isolé de l’une et de l’autre ; n’a pas songé à noter. Si le naturaliste ne peut les voir en- semble et les comparer point à point avec les yeux les plus attentifs, il ne parviendra jamais à en ‘saisir les différences , et cependant c’est trop sauvent sur des données aussi insuffisantes que l’on hasarde les doctrines les plus générales et les plus importantes, telles que la géographie des animaux, les limites de leur exten- sion, et toutes les conhéquentes ” se. rattachent à cet ordre de faits. | Les botanistes tombent moins souvent dans ces. in- filets du bourgeon ; À, ra- cines. rar à de dr tue si Fig. 4. y" My d'un rhizôme inarticulé. _ aa, tissu cellulaire; à, tissu vasculaire; d, lacunes; ee, double rangée de filets vasculaires, allant à deux _ feuilles différentes ; FF, feuilles nombreuses et émbri- quées ; À, racine. (28) Fig. 5. Section transversale d’une racine. a , tissu cellulaire; 8 , tissu vasculaire. Fe 6. Fénidit de tissu cellulaire pris sur le Juncus effusus , et percé de trous en étoiles. (Observé une seule fois.) | Osservarions sur les Bipnones et les Béroks, faites pendant le Voyage autour du Monde de la Corvette x’ Unanre ; commandée: par M. Louis de Freycinet; | ( Lues à l'Académie des rc de l’Instityt, le 24 janvier us, Par MM. Quox et GAIMARD, DES BIPHORES. CE genre de Mollusques , nommé Biphore par Bru- guière, Thalia par Browne, Salpa et Dagysa par Gme- lin, est celui que nous avons rencontré le plus commu- nément. C’est surtout, dans la Méditerranée que ces Mollusques pullulent le plus : nulle part nous n ‘en avons autant vu à la. fois : il suffisait quelquefois de jeter un filet pour qu’ilen fr aussitôt rempli. Dans FOcéan | Atlantique, le Grand-Océan, la Mer des Indes , celle qui baigne les Moluques , la Nouvelle-Guinée, les Ma- riannes et les Philippines, dans tous les liéux que nous avons parcourus, dans toutes les mers que nous avons sillonnées, nous n'avons cessé d’en voir soit attachés ensemble et formant de longues chaînes, soit nageant isolément , ou amassés en groupes sans:'se tenir acco= ne (29) lés, et offrant ainsi des zônes de plus d’une lieue d’é- tendue. Nous ne sachons pas qu'on en ait remarqué dans les mers du Nord, ni dans celles qui avoisinent nos côtes : cependant , les mers orageuses de l'hémisphère opposé n’en sont pas dépourvues, car, par 59° de latitude, nous en avons vu des débris. On a déjà beaucoup écrit sur les Biphores, et il reste encore infiniment à faire avant d’avoir tout dit. M. Cu- vier est le premier qni ait donné les détails de leur sin- gulière anatomie. Ce savant, en déterminant la place respective que doivent. occuper la bouche et l'anus dans ces animaux , s’est trouvé en opposition avec ceux qui les avaient observés nageant dans la mer. Cette dissi- dence dans les opinions tient manifestement à ce qu’on a voulu attribuer aux deux larges ouvertures qui ter- minent l'enveloppe des Biphores des fonctions qui ne leur sont point propres. Celle qui se présente sur le devant, a-t-on dit, et par où l’eau entre, est là bouche ; et la postérieure , par où l’eau sort, l'anus: Mais il y a. dans cette manière de s'exprimer une fausse acception de mots et une erreur d'observation. Ces deux ouvertures ne sont ni la bouche ni l’anus proprement dits; ce sont les issues d’un large canal, au travers duquel des colonnes d’eau doivent sans cesse passer pour servir à la pro- gression, à la respiration et à la nutrition de l’animal. C’est un instrument accessoire , si l’on peut s'exprimer ainsi, que la nature lui a donné, mais admirablement bien disposé pour concourir à plusieurs buts à la fois. Dans cet instrument sont contenus les viscères spéciaux de la nutrition, comme l’a démontré M. Cuvier. Dans (30) un paquet coloré, nommé nucléus, qui se trouve tou- jours placé à l’opposé de l'ouverture qui absorbe l'eau, se voient la bouche, le foie, une des extrémités de la branchie; un peu plus haut le cœur, et quelquefois l'anus; car, dans certaines espèces , il va s'ouvrir près de ce mème orifice par où l’eau’ entre. Ainsi donc, M. Cuvier a nommé ouverture de la ‘bouche ou anté- rieure, celle près de laquelle se trouve la véritable bouche, et postérieure, l’opposée, parce que, nous le répétons , il ne les a considérées que dans leurs rap- ports avec la vraie place des organes digestifs. : Mais pour éviter toute équivoque dans la désignation de ces ouvertures , on nommera antérieure celle qui ab- sorbe l’eau, par laquelle l'animal se présénte constam- ment, et qui, plus consistante, est munie d’une val- vule pour empècher le fluide de rétrograder ; et poste- rieure, celle qui, plus mince, est depourvue de val- vule, et par où l’eau s'échappe dans les contractions du mollusque , d’où résulte sa progression. C’est ce que M. Adelbert de Chamisso, naturaliste français au ser- vice de la Russie, a fait, en partie, dans un Mémoire sur les Biphores qu'il a observés. Nous avons fait sur ces Mollusques quelques observa- tions d'anatomie auxquelles on ne doit pas attacher une trop grande importance; car à bord d’un navire à la voile. beaucoup d'obstacles s’opposent à leur précision. Sans parler des parties les plus visibles et qui ont été détaillées dans le Mémoire de M. Cuvier, nous dirons que nous. avons insufilé par l'estomac le canal assez large qui est adossé à la branchie, et l’air a fini par en- trer dans cet organe de la respiration sous forme de (H) globules; mais il est possible que ce soit à la faveur d’une rupture. Nous avons souvent vu le cœur opérer ses mouvémens de dilatation et de contraction ; ce n’est même ordinairement que dans cette action qu'on peut bien le distinguer : autrement il se confond dans la trans- parence générale. Après l'avoir percé assez près de l’es- tomac, nous l'insufflämes de même que le canal qui lui est continu, et qui va finir à l'extrémité opposée , par deux lignes très-fines partant à angle droit. Péron dit avoir remarqué de la sanie dans ce canal. Nous lisons dans des notes écrites à mesure que nous observions, que le nucléus, formé par l’estomac et le foie, est situé en-dedans de la tunique interne, et non pas entre elle et l’extérieure , qui est infiniment plus dure et résistante. Dans l’état de vie, les Biphores sont entièrement transparens ; ce n’est qu'après avoir été dans l'alcool que ces lignes rubanées qu'on voit sur la tunique intérieure se développent. Cependant , parmi plusieurs centaines d'individus vivans, nous en avons vu quelques-uns qui les laissaient apercevoir. Toutefois, ce sont plutôt des particularités que des caractères con- stans. L'alimentation paraîtrait se faire par succion; car, dans tous ceux que nous avons ouverts, nous n'avons jamais trouvé, dans les viscères digestifs, de débris de matières qui aient sérvi à la nutrition. Et, à cet égard, il fant bien prendre garde, lorsqu'on examine ces ani- maux vivans, de ne pas considérer comme devant leur servir de pâture les Zoophytes ou les petits Crustacés qui s'engagent quelquefois et par hasard dans leur ca- vité. S ss ( 32 ) Dans les belles mers , ceux qui vont isolés nagent à- peu-près à la profondeur d’un pied, en se tenant un peu obliquement; ce qui provient de ce que l’extré- mité où se trouve l'estomac étant plus consistante, gib- beuse, et en même temps plus pesante, tend à faire plonger cette partie. Quelques espèces se tiennent ho- rizontalement ; d'autres, lorsqu'elles sont réunies, af- fectent une position verticale. M. Cuvier appelle dos la partie la plus épaisse, celle où sont ordinairement placés les organes de la digestion, tandis que M. Chamisso, considérant le Mollusque dans son état le plus naturel, celui dans lequel il nage, nomme partie inférieure celle que M. Cuvier considère comme supérieure. En cela, nos observations se trouvent d'accord avec celles de M. Chamisso ; mais c’est une chose de peu d’impor- tance, | | ; Dans les Biphores qui vont réunis, et que pour cela on nomme confédérés, ils sortent ainsi de l'ovaire, grandissent et nagent en commun, jusqu'à ce qu’un ac- cident les sépare. Lorsqu'ils arrivent à la surface et qu'ils agitent leur partie antérieure qui absorbe l’eau, ils fout entendre un bruissement très-remarquable. Les mou- vemens réguliers de cette sorte de bouche sembleraient, au premier abord, devoir faire accorder à ces Mollusques une volonté subordonnée à la pereeuon de certains sens : il n’en est rien. Les Biphores n'ont point d’yeux. ni de ganglions ; leurs mouvemens sont automatiques ; ils ne recherchent point leur proie , qui doit leur être apportée par le courant d’eau qui les traverse sans cesse, et ils ne peuvent pas même fuir ce qui leur est nui- sible. Ils sont tellement transparens, que souvent, dans (33) leurs agrégations , on ne peut les distinguer que par la couleur de leurs nucléus orangés , qui, semblables à ‘des grains de chapelet, leur en ont fait donner le nom par les matelots. _ Lorsqu'on retire de la mer ces sortes de chaînes, elles se rompent facilement; et une fois que les individus ont été séparés, ils ne se réunissent plus. C'était en vain que nous les placions dans un vase ; ils passaient les uns par-dessus les autres sans jamais se rejoindre. Cet assemblage s'opère chez quelques-uns à L'aide de petits tubercules, comme dans l’octophore où dans le pinné ; mais dans d’autres, comme le birostré, nous n'avons rien, vu qui püt le faciliter ; et cependant, il était quelquefois si intime, qu'on déchirait un individu plutôt que de le séparer de son congénère, Ceux que nous avons remarqués ainsi confédérés nageaient ayant tous l'ouverture antérieure verticale; aussitôt qu'ils étaient désunis, ils prenaient une position oblique ou horizontale. | Nous ne chercherons point à prouver que les indi- vidus de ces chaînes ne participent point à une vie gé- nérale, et que chacun a la sienne propre; c’est une chose mise hors de doute par le travail de M. Cuvier, et sur laquelle il n’est plus nécessaire de s’arrêter. Les Biphores sont, comme les autres Mollusques, plus ou moins phosphorescens ; ils le sont en tout ou en partie : cela tient aux espèces et à des circonstances trop fugaces pour que nous ae bien les déterminer. Les petits nous ont paru l'être plus que les gros; et, parmi ces derniers, nous en avons vu qui ne jouissaient nullement de cette faculté. VI. | 3 \ ( 34 ) a Ces animaux se réunissent quelquefois pour offrir de singulières particularités aux navigateurs. À environ cent lieues du Cap de Bonne-Espérance, par 36° de la- ütude sud, nous vimes sur la mer de longues zônes de couleur brun-rougeâtre, dont nous ne pouvions quel- quefois pas mesurer la longueur. Quelques personnes supposèrent d'abord que ce pouvait être du frai de pois- sons (1); mais ayant traversé ‘plusieurs de ces bandes, le filet destiné à recueillir les animaux pélagiens nous donna la facilité de reconnaître qu’elles étaient compn- sées de myriades de petits Biphores de deux à trois lignes de longuéur , vivant et voyageant en compagnie. Il fal- lait qu'ils fussent bien nombreux pour réfléchir une couleur aussi marquée; car leur nucléus n’était pas plus gros qu’un grain de millet. Ce qui nous surprit le plus, ce fut de voir, malgré l'agitation des ondes, les rapports qu’ils conservaient entre eux, au point que (1) En général , il arrive souvent que les marins prennent pour du frai de poissons tous les petits globules qui flottent à la superficie de la mer. Nous avouons n’en avoir jamais rencontré , et nous doutons fort que ces animaux exposent ainsi leurs œufs sur l'Océan, quand on sait surtout qué le plus grand nombre recherchent pour cette opération les lieux les plus paisibles et les moins profonds ; souvent nous avolis reconnu ‘pour être des animalcules ce que les matelots prenaient pour du frai. Les Bacillaires rendent aussi la mer sale et grisâtre, au point qu'une fois, près de la Nouvelle Guinéé , le capitame Cook en fut effrayé, et crut être sur des hauts-fonds. Dans le voisinage des îles Moluques , nous avons eu occasion d'observer ce phénomène. (35 7 les lignes qu'ils formaient étaient parfaitement tan- chées. | Une autre fois ce ième phéiomähie se reprodht h \'opposé du méridien de Paris, en allant des îles Ma- riannes aux Sandwich. Ce ne peuvent être que des arhas de petits Biphores à nucléus très-rouges que M. Salt a eu occasion d’obser- ver dans la mer Rouge; mais cette couleur était si intense que tout l'équipage du vaisseau eñ fut étonné. « C’est » vraiment la mer Rouge, disaient les matelots ; c’est » absolumént comme le sang qui coule dans une bou- » cherie : si nous disions cela en Angleterre, on ne » nous croirait pas. » (SALF, deuxième Voyage en Abyssinie , tom. 1, pag. 252.) ; Ces animaux sont très-nombreux en espèces. Nous en avons beaucoup vu êt recueilli : ün grand nombre ont été perdus sans être figurés, et la plupart de ceux que nous donnons ont été dessinés par notre collègueM. Gau- dichaud. Si , dans tous , on distingue bien le nucléus ; il n'én est pas de mème de la branchié , ét énéoré moins du cœur, qui sont sotivent d’une transparéhce telle qu’on hé peut pas les apércevoir. Nous pensons que lorsque dè plus grandes recherchés auront à-peu-près fait connaître l'ensemble des individus, on pourra les diviser en plü- sieurs séctions , dont les caractères bieñ tranchés répo- seront sûr la présence où l'absence des appendicés qui tié servent point de moyen d’umion entré eûx. 2 » par exemple, on aurait les . (:36 ) ( A. Un appendice à chaque extrémité. B. Deux appendices à l'extrémité posté- 1 SECTION , rieuxe. | La C. Plus de deux appendices à l’extrémité avec appendices. postérieure, D.'Un seul anpendice à l’une des deux extrémités. tronquées , ou bien inégales et rugueuses. = BIPHORES. 2° SECTION SA £E. Les deux extrémités unies et comme san ces. | Sans appendices PREMIÈRE SECTION. Æ. Un seul appendice à chaque extrémité. Bipmore srrosTré. Salpa maxima. Forskal. Salpa, corpore utroque apice appendiculato , rostrato. Lam. À Lorsque Forskal , un des premiers , fit connaître les Biphores, il donna une assez bonne figure de celui- ci, qui depuis a été copiée par la plupart de ceux qui ont parlé de ces animaux. Nous ne la reproduirons dans notre Atlas zoologique que pour montrer leur mode d’agréga- tion lorsqu'ils nagent par bandes. Il faut que cette union soit bien forte pour résister aux chocs divers qu’ils sont susceptibles d'éprouver depuis l'instant où , très-petits, ils sortent de l'ovaire, jusqu'à ce qu’ils aient acquis trois ou quatre pouces de dimension. Quoi que nous ayons pu faire , nous n'avons rien aperçu dans ceux-ci qui püût servir à les réunir. (37) Ïls sont de la Méditerranée, et M. Arago les à dessinés de grandeur naturelle , ayant leur ouverture antérieure presque verticale , placée du même côté, et l’opposée offrant sur une seule ligne leurs nucléus d’un jaune orangé. Forskal a figuré une chaînedes mêmes individus, se tenant seulement par leurs extrémités, et nageant horizontalement. Tout autour de nous se trouvaient les adultes de ces mêmes animaux , dont quelques-uns avaient j usqu’à sept pouces de longueur. B. Deux appendices à l'extrémité postérieure. Brrnore À côres. Salpa costata. Quoy et Gaim. Salpa posticè bicaudata, transversè costata; oribus ter- minalibus ; appendicibus apice viridibus. Cette espèce, la plus grande de toutes celles que nous ayons vues, acquiert des dimensions de six à huit pouces. Son extrémité antérieure, munie d’une large ouverture à rebords épais avec de petites verrues , est plus dévelop- pée que la postérieure , qui se termine par deux cornes aplaties, consistantes et vefdâtres à leur extrémité : l’ou- verture fait saillie entre ces deux appendices. Le nu- cléus , formé par les viscères digestifs, est d’un rouge orangé ; la partie qu'il occupe, creusée en dedans, est bombée en dehors , comme gibbeuse , d’une consistance demi-cartilagineuse et transparente comme tout l'animal. Une ligne légèrement proéminente occupe la plus grande partie de la longueur de corps , et dix-huit côtes en saillie d’un côté, quatorze de l’autre , viennent y aboutir. (38 ) Ce Biphore est probablement une variété d’uné espèce tout-à-fait semblable, excepté qu’elle n'offre point de stries, transversales. Nous avons plus souvent encore ren- . contré celle-ci ; ; mais elle a été side avant d’être des sinée, Cet individu a été. pris en allant de l'Ile-de-France à la Nouvelle-Hollande. Nous l’avons aussi retrouvé dans Fhémisphère Nord, par 36° de latitude , entre les iles Mariannes, et les îles, Sandwich. Dirnonn DOUBLE-BOSSE. Salpa bigibbosa. Quoy et Gaïm. Salpa;posticèbicaudata, infràet supräverrucosa, gibbhosa ; orificits terminalibus ; appendicibus apice viridibus. Cette espèce a , comme la précédente , deux appendices à extrémités dodo: du côté de l’ouverture postérieure. Mais ce qui, la distingue , C'est une bosse tr 'ès-saillante et dure près du nucléus, lequel est d’un vert un peu jau- nâtre sur le bord, chose très-rare. A la partie opposée est une autre gibbosité arrondie qui donne au Mollusque un plus grand développement dans cette partie de son corps. L’ ouverture antérieure , au lieu d'offrir, comme de coutume , deux lèvres épaisses , est plus amincie et peu consistante. Tout le corps est, couvert de petites ru- gosités, comme re Nous avons trouvé ce Biphore par 38° d latitude nord , en allant des îles Mariannes aux Sandwich. (3%) 1. Bipnone HEXAGONE. Säalpa hexagona. Quoy et Gaim. (Planche 1, figure 4.) Salpa cylindrica, posticè bicaudata ; liñeamentis trian- gularibus longitrorsum sex , faséiis musculosis transver- salibus novem. Ce Biphore est du petit nombre de ceux dans lesquels on distingue des muscles apparens. On le reeonnaîtsur- tout à ses six côtes triangulaires saillantes ; plus dénses que le reste de l’animal ; et qui règnent sur toute sa longueur. Les espaces intermédiaires sont arrondis; cé qui lui donne une forme cylindrique. Neuf bandes mus- culaires (ou du moins que nous supposons musculaires) traversent ces côtes à angle droit et entourent le corps: Les deux ouvertures sont terminales : l’antérieure est munie d’une valvule lâche qui couvre une portion du contour ; on remarque à la postérieure deux appendices. peu allongés et transparens. Le nucléus est orangé. Notre collègue, M. Gaudichaud , en dessinanit avéc soin ce Mollusque vivant, a vu qu'il jouissait de la faculté de se plisser longitudinalement. | Il est représenté aux deux tiers de sa grandeur nâtu- relle. Il a été pris en février par 13° de latitude nord, aux environs des iles Carolines. La mer était alors cou- _vertes de Mollusques et de Zoophytes de toute espèce. (4) Biruonr eipsEux. Salpa gibbosa. Quoy et Gaim. (Planche I, figure 7:) Salpà , posticè bicaudata ; corpore irregularti ; verrucoso, gibberibus referto. Les proéminences arrondies , hérissées de petites verrues épineuses, dont le corps de ce Biphore est re- couvert , lui ont fait donner le nom de gibbeux. Une des lèvres de son ouverture antérieure, qui s’avance en forme de menton ; ajoute à la bizarrerie de sa structure. L'ouverture postérieure est terminale et munie de deux appendices. Le nucléus est jaune et placé sur le côté opposé , de sorte qu'on est censé le voir au travers des tégumens. | Ce Biphore est représenté à-peu-près de grandeur naturelle. IL a été recueilli, en octobre 1819, aux en- virons des îles de la Société. ve Brruore Loncur-queur. Salpa longicauda. Quoy et Gaim. Salpa ; posticè prolixé bicaudata ; plurimis fasciis mus- culosis transversalibus. Cette petite espèce est tout-à-fait remarquable par la longueur de ses deux appendices , qui dépassent de beaucoup celles de son corps. Six bandes musculaires l'entourent circulairement ; elles sont traversées par une ligne mince qui occupe le plus grand diamètre de ce Biphore , dont la longueur totale est de deux pouces. Le 2 (4) M. Gaudichaud le prit dans le mois de novembre , non loin du Port-Jackson. C. Plus de deux appendices à l’extrémité postérieure. Biraone rricusrine. Salpa tricuspidata. Quoy et Gaim. (Planche I, figure 8.) Salpa, extremitate posticä tricuspidatä ; antico orificio terminali ; fasciis musculosis. Nous recueïillimes ce petit Biphore, en octobre 1818, près de la baie des Chiens-Maxins , sur les côtes de la Nouvelle-Hollande. Trois appendices à l’extrémité pos- térieure le caractérisent : celui du milieu est un peu moins long ej se détache légèrement des deux autres. L'ouverture antérieure est placée à l'extrémité , qui est tout-à-fait tronquée ; tandis que la postérieure , au lieu d'être terminale, s'ouvre au-dessus des appendices. Trois bandes musculaires entourent le corps, au tra- vers duquel on distingue les organes digestifs et res- piratoires, D. Un seul appendice à l’une des deux extrémités. Nous avions recueilli dans la Méditerranée une espèce _ de Biphore qui n’avait qu’un seul appendice à l’une des extrémités; elle a même été dessinée ; mais les notes qui y étaient relatives s'étant perdues , nous n’en don- nons point la figure, sur l’exactitude de laquelle nous ne pouvons pas assez compter. Nous nous bornerons à faire connaître qu’il existe des Biphores qui se range- ront dans cette division. ( 42) DEUXIÈME SECTION. E. Point d’appendices. Les deux extrémités unies et com me tronquées ou bien inégales et rugueuses. BiPHORE INFUNDIBULIFORME. Salpa infundibuliformis. Quoy et Gaim. Salpa, corpore amplo ; nucleo gibboso, cartilaginoso , verrucoso ; ostio antico crasso , denticulato ; postico rine du Brésil: Par la suite | nous né le revimées plus. : Le petrét Damier ( Procéllaria capensis ; le pardela et lé pintado des Espagnols) habite hors dés tropiques. Nous l’aperçumes dès le vingt-quatrième degré de latitude sud; puisil devint plus éomrium à mesuré qué nous avan . cdmés vers Amérique méridionale ; aux iles Malowines, et jusqu'au soïxantièmé degré de latitüde sud. Il volé moins bien que les antrés petrels ; et il aimé à sé reposer dans le sillage des navirés ; où.lé remoux lui aécummulé les petits mollusques qu’il saisit. Le petrel brun (P. æquinoxialis ), noir, " gorge blanché, se plaît généralèment dans l'intervalle des 35 à 45° de latitude sud , ét dans les environs des 2 de Bonne-Espérance et de Diémen. Petrel antaretiqueé dé Cook. Par 4o° lat. sud, j 6b= éervai un pétrel dé la grosseur du Dérrier, et qui bai ressemblait par ses formes ramiassées, La couleur des plames dé l'abdomen ést. d’un blatic satiné , et celle da dessus du corps; le devant du cou jusqu’à la poitrine, ést d'an noir brun, Nous rémarqüäimes que ét oiséau , corime tous les 3 petrels ét les albatros, avait l'habitude . de ssl. tous L (oz) cher l'extrémité d’une des ailes sur l’eau, en rasant la surface de la mer, et dans les momens où ils planent d'une manière continue, quoique leur vol soit rapide et sans mouvemens apparens des ailes. Par cette action , ils semblent vraiment palper la mer, et cela servirait-il'à leur donner la conscience de la distance à laquelle ils se trouvent du liquide? ou bien l'agitation de l’eau par l'extrémité de l'aile serait-elle un appât pour faire mon- ter les. poissons à la surface, ou pour les porter à fuir avec. frayeur et être saisis plus aisément par l'oiseau ? . Depuis le quarante- cinquième degré de lat. sud jus- qu’au soixantième , on rencontre le petrel géant ou Que- brantahuessos (P. gigantea, Gx.), facile à confondre avec l’albatros lorsqu'on le voit à quelque distance. Ses habitudes le fixent au milieu des hautes latitudes du Sud, et des tempêtes du cap Horn. Il fréquente aussi les atté- rages des îles Malouines et de la terre des États. J'en. tuai,un daus la baie Soledad , et plusieurs s’y rendaient chaque jour. | ER L'intervalle qui sépare le cinquantième du soixantième degré est habité par un petrel de la taille du Damier, mais plus syelte dans ses formes (Petrel cendré , Cook)? Le plumage de cette espèce est, sur le dos, d’un cendré bleuâtre clair et comme glacé; le dessous du cou, du veutre, du croupion, est d’un blanc satiné ; le bec est bleutre, avec quelques. teintes purpurines qu'on re- . marque aussi sue les pieds. Stupide et sans défiance , cet oïseau se laissait prendre à des lignes qu’on laissait traîner derrière le vaisseau, et s’yembarrassait par les ailes. - Par 50 , mais surtout par 55° lat. sud , dans les mers de la Terre-de-feu , et jusque par 60°, nous fûmes ac- (93) | tompagnés dans notre navigation par le joli petrel bleu, décrit par Forster dans le Deuxième Voyage de Cook (Procellaria vittata , Gu. ). Cet oïseau , dont la taille est du double de celle du petrel pélagique , est remar- quable par la couleur tendre de sa livrée. Le dos et le dessus de la tête sont d’un gris bleuâtre; les ailes , qui sont très-efhilées , sont de couleur gris brun ; un chevron dé couleur plus foncée croise le dos et les ailes. Les côtés du cou, et en arrière des yeux, les plumes sont teintes en gris noirâtre ; le ventre et la gorge sont d’un blanc neigeux ; un trait blanc passe au-dessus de l'œil ; les plumes de la queue sont cendrées , terminées par une bordure noire; la membrane des pieds est blanche, et ceux-ci sont noirs ; le bec est plus élargi à sa base que dans les autres petrels , et ce caractère a fait établir par MM. de Lacépède et Cuvier le sous-genre Prion. Par 60° de lat. sud, nous observàmes , en petit nombre toutefois , un petrel (P. pacifica ) de taille d’un tiers moindre que celle du petrel géant. Ses pieds, noirs, étaient largement palmés ; son bec, de couleur brune, paraissait plus fortement recourbé que dans Îles autres espèces. Son plumage entier était d’un gris fuligineux uniforme , plus: foncé et plus sombre sur la tête et sur les couvertures des ailes; celles-ci sont eflilées et très- ‘longues , et la queue est régulièrement carrée. Cette es- pèce volait avec rapidité, et à la manière des oiseaux de ce genre, c'est-à-direen rasant et palpant la surface de la mer. $ I. Genre AzBaTros. A: Après les petrels vient le genre .4/batros, le plus a _ grand des oiseaux pélagiens grands voiliers. La taille (94) massive et lourde des espèces qu'il:renferme,sembleéire peu en rapportavec la:rapidité et;la continuité, d’un vol -de longue haleine , et c'est ce qui lui a :méritéile mom , -donné par les:marins, de mouton.du, Cap ou de vaisseau de,guerre. Getoiseau est -célui qui :s’éloigne le plus .de ‘toute terre , et:il-n’habite généralement:que: les! latitudes “Æxtwà-tropicales, et.c’est principalement dans:les mers | «qui. baignent les-trois grands capsavancés dans: le Sud «qu'on l’observe le plus.communément; on.a;même cru «pendant long - temps qu'essentiellement propre à l'hé- : misphère austral, il me ;se trouvait jamais dans le boréal :, cependant M. de Roquefeuil , dans.son voyage “de ciroum navigation ; «dit en :avoir tué un asséz »grand.nombre dans.les mers, des côtes N. O. de: on | :mérique. É Nous vimes.des nhbise, dès le vingt-sixième ee de ‘latitude sud ;:amais les parallèles. qu'ils -aiment de pré- :férence: sont dans l'intervalle: des 35 à 40°.: Ces:oiseaux .ne:paraissent jamais; plus abondamment, que. dans. les . mauväis temps :.aussi , dans les coups de:vent , surtout «dans le:pempero:qué:nous; rechmes devant Rio.ide;la Plata , ‘dans le-canal de: Patagonie, ils paraissaientsà «peine être influencés-par la tempête , et-rasaient , en.se -balançant, avec :mollesse ,, les :vagues :démesurément - grosses de ces mers dangereuses. Nous pensons : qu'il: y: a quatre: espèces : dates assez. nettes; et.assez disunetes.. Les: trois, premières: se rencontrent plus habitugllement vers le quarantième degré. La quatrième esnèce semble plutôt fixée entre Îles -cinquantième et soixantième degrés sud. | 4°, ‘Albatros commun ( Diomedæa ethulans*L. ). Me à 20097) Taille d’une oie : envergure d’environ dix pieds; tête blanchtre; le corps, les aïles, le ventre variés de marron clair, de gris et de blanc; bec couleur de corne. | -Céite espèce varie parles couleurs du plumage , qui -semblent la-rapprocher de la quatrième :par plus ‘ou -moins de brun oude gris: Ces différences tieunent-sans “doute auxsaisons., aux àges ouaux sexes : cependant. la “couleur foncée: et: constante de la quatrième-espèce:ne permettrait: point d'erreurs. | 29. Albatros à épaulettes (Diomedæa: pic lion , -Nos.).Taille moindre que celle du précédem.Le-corps, “le cou ; la tête ; le ventre , la queue ; ledos et le-croupion d'un bjanc«de neige; les plumes:qui couvrent les’ailes “d’un-noir -vif; deux larges’ taches, blanches en losange ‘sur le coude de chaque aile : le bec-est jaunâtre. 3°: Albatros chlororhynque (Diomedæa chlororkyn- seus ; Gu.). Taille de presque moitié moindre que celle de lalbatros commun. Tête et cou blanes ; dos ; couver- ture des ailes d’un gris brun foncé ; ventre:blanc ; bec “et piéds jaunes ; le croupion estblanc : il.en est de même _ipourle:dessous:de la queue ; dont rasta est bordée -d'un large liseret noir. 54%: Albatros fuliginoux (Diomedæa btéses) Fors- Ter ; Gm. ): De la taille de la première -espèce. Tout de plumage ; sans’ exception ; d'une couleur marron brune très-foncée ou tirant sûr le chocolat. “Nous-n’eûmès point occasion d’apercevoir le! Diomée- tdæa fuliginosa oule sooty (Albatross brown) de.Fors- - ‘ter; à moins :que nous:ne l’ayons eonfondu avec: UT re ce qui serait forts er | Sa FX à à 4 DRE 10 $ II. Puaéron. ll \ Les deux espèces connues de Phaëéton ou Paille-en- queue sont susceptibles d’être placées dans la coupe ar- üficielle et purement géographique que nous avons éta- blie , quoiqu’on puisse dire que leur demeure habituelle dans la zône torride ne les met jamais-à même d’être très-éloignés des terres, et que, par conséquent, ils peu- vent, à la riguéur et presque chaque soir, gagner tes îles ou les hauts rochers qui leur servent de refuge. Cependant , il nous arriva si souvent de rencontrer ces oiseaux au milieu des espaces les plus dégarnis de terre, de les entendre au-dessus de nos têtes par ces temps de calme, par ces belles nuits des tropiques , que nous - devons les considérer comme des oiseaux de haute mer, qui semblent annoncer ou être les messagers des régions -du soleil, ‘ainsi que l’indique le nom poétique 4 leur -imposa l'imagination féconde de Linné. | : Le Phaéton est souvent emporté hors de ses limites naturelles par ces grains subits ou par les ouragans si fréquens dans la zône équatoriale. C’est ainsi que plu- sieurs fois nous le rencontrâmes jusque par 30° de latitude ‘sud. Le Paille-en-queue ordinaire ( Phaëton ethereus , m.), le plus gros du genre, semble être confiné dans l'Océan atlantique et s'arrêter dans les mers de l'Inde. Celui à brins rouges , au contraire (PA. phænicurus L.), paraît appartenir plus particulièrement'au grand Océan équinoxial : cependant les deux espèces existent à-peu-près en nombre égal aux iles de France et de Bourbon. Le vol du phaéton est calme , paisible, com- ( 97 ) posé de battemens d'ailes fréquens , parfois inter- rompus par. des: sortes de chutes ou de mouvemens brusques. Il aime à s'approcher des navires ; qu’il vient reconnaitre de téstprèn: 2°. Oiseaux nageurs. Genres Maxconor, GorFou, SPHÉNISQUE. 2 4 Le navigateur rencontre souvent à de graudes distan- ces des terres ; des oïseaux nullement organisés pour le vol , qui vivent au milieu de la mer; et qui ne fréquen- tent «les rivages qu'à des époques déterminées , où ils doivent pondre , couver et donner la subsistance à leur progéniture ; habitans des latitudes australes , ils-nichent sur les extrémités tempétueuses du sud de l'Amérique, de la Nouvelle-Hollande et de l'Afrique : tels sont les .manchots. Trois espèces de cette famille naturelle peu- plent les terres magellaniques ; mais, par une singularité très-remarquable, l’espèce la plus commune (Apteno- dytes demersa, Gm.) s’est propagée .le long. des, côtes d'Amérique que,baigne l’Océan pacifique jusqu’à Lima , par 12°, car j'en,vis un grand, nombre dans la rade de Callao , soumis à influence d’une température qui sem- blerait ne devoir point leur convenir. Déjà Sonnerat (1) avait signalé des manchots dans les mers de la Nouvelle- Guinée, tandis que, dans l'hémisphère nord, les pin- goins sont leurs représentans naturels. | (1) foyage à la Nouvelle-Guinée, 1776, in-4°, p. 179 et suiv. vL. 7 ( 98 ) Le grand manchot ou lé pingoïn roi des marins (Ap- tenodytes patagonica , Gm.) vit généralement solitaire ou simplement apparié dans les hautes latitudes ; et on ne le trouve guère que dans les criques ou les petites baies de la Nouvelle-Shetland, de la Terre-des-États , de la Terre-de-Feu. Il est plus rare aux Malouines , où, pendant mon séjour, je n’en vis qu’un seul. Le mañichot à lunettes (AÆptenodytés demersa, Gm.) peuple de ses nombreux essaims toutes les côtes magel- laniques pendant six mois , après lequel temps il se rénd à la mer avec les jeunés de l’année. Les habitudes singu- bières de eet oiséau bizarre ont été décrites avec soin par Pernetty ( Ÿ'oyage aux Malouines, tom. 11, p. 19) et par MM. Quoy et Gaïmard ( Zoologie du F cage de l'Uranie autour du Monde ). En allant aux îles Malouitiés où Virginies d’ she nous trouvämes dans le mois de novembre , par 45° de latitude. sud, un grand nombre de Gorfous sauteurs (Apténodytes chrysocoma , Gm.) alors appariés ét vivant à ‘üné grande distance des térres les plus proches. Leurs pluines poilues, si je puis m’exprimer ainsi, sont sans cesse lubrifiées par une exsudation cutanée huileusé ; qui facilité singulièrement leurs habitudes toutés marines. On à remarqué que lorsque lés manchots retoûrnaient à térré, ils étaient très + maïgres. Ces oiseaux , au resté, | nagént avec une grande rapidité ; maïs ce qui les dis tingué surtout est leur manière de s’élanéet par bonds au-dessus de l’eau’, à la manièré de plusieurs scombres, aü point que parfois nous les prenions pour des bonites. / (99 ) 45 Oiseaux. maritimes. Grénres dt, ; Frécare, Novnr ; Srénnes, Srenconarne, Curowis. Dans cette division ; nous rangeons des oïseaux assez remarquables par une similitude dans les formes, si nous eh exceptons le chionis , qui possèdent des ailes aiguës propres aù vol balancé (1) sur la surface de la mer, et enfin par leurs mœurs ; qui les maintiennent dans le voisinage des terres ; à distance d’un demi-degré environ, à un degré àu plus ; dé manière que leur rencontre peut en quelque sorte servir au navigateur à lui en indiquer les attérages ou à lui signaler des bancs à: fleur d’eau. La présence du chionis et du bec en ciseau ; loin des rivages qu'ils habitent ; est plus accidentelle ; et même le plus ordinairement elle est due à des coups de vent, qui les entraînent loin des bords des grandes baies qu’ils semblent ne point quitter volontairement. Genre Fou (Sula). Les oiseaux de ce genre ont un système d'organisation robuste ; destiné à conquérir leur noufritute sûr la mer; eh déployant une activité con- stante et une industrié de tous les riomens. Ils ne sai- sissent point les poissons où autres animaux marins , dont ils font leur proie én rasant la surface de la mer, mais bien en disposant leurs ailes de manière à former en quelque sorte uni fer de flèche , dont leur bec acéré forme la pointe , et se précipitant dessus avec une grande L . ; PE \ Wwé£ (x) Vol qui se compose de mouvemens égaux , en frap- pant l'air par une action alternative de haut en bas. L ? _ ( 100 ) rapidité. Les espèces diverses de fou semblent apparte- nir à toutes les mers, mais plus particulièrement aux mers chaudes. Ces oiseaux ont un vol horizontal rapide, accompagné de mouvemens de tête à droite ou à gauche, et s’éloignent assez des îles où ils nichent , mais ne man- quent jamais de regagner chaque soir leurs rochers , surtout à l’époque où ils ont des petits. | Le fou brun ( Sula communis ) est en général abon- dant dans toutes les mers entre les tropiques , de même que le fou blanc à ailes noires (Sula candida, Brisson ), qui domine surtout dans la mer du Sud. Ce dernier, nommé manche de velours, offre des variétés à plu- mage à moitié noir et blanc, ou entièrement tacheté de . brun et de blanc (Pelecanus maculatus, Gm.), qui vivent réunies entre elles , principalement aux alen- tours des îles isolées de l'Océan atlantique ; et surtout à ‘île de l’Ascension , où ils nichent par bandes nom- breuses sur les rochers volcaniques qui la hérissent. Les jeunes, dans le premier âge, sont revêtus d’un épais duvet floconneux. La frégate ( Pelecanus aquilus ; L.) , l'oiseau le plus vorace ét le plus destructeur de poissons , doué de deux longues ailes, et d’une rapidité dans le mécanisme du L vol qui lui a valu le nom du navire le plus fin voilier. La frégate ne paraît jamais s'éloigner des terres à une distance de quinze à vingt lieues au plus, d’après nos observations. C’est un oiseau des climats chauds , abon- dant dans l'Océan atlantique , comme dans la mer du Sud , et c’est à tort qu’on a dit quelque part qu’elle n’ha- bitait point l'Océanie; car dans les îles de la Société et aux Carolines , nous en observàmes une espèce qui dif- _ ( 101 } fète toutefois par la taille dè J espèce commune , et qui, probablement , n’en est qu’une ariété. Ce fait avait été déjà signalé par MM. Quoy et Gaimard. Le noddi ( Sterna stolida) , le vrai nigaud des navi- gateurs, habite toute la zône équatoriale, et c’est cet oiseau qui vient avec plus de confiance encore que le fou se percher sur les agrès des navires , et 7 laisser prendre à la main. Les sternes et les mouettes annoncent toujours , et d'une manière à-peu-près invariable, le voisinage des terres. Elles vivent par bandes nombreuses dans les baies ou sur les hauts-fonds des archipels , où quelques espèces peu nombreuses semblent disséminées par paral- lèles, quoique plusieurs appartiennent à plusieurs grands espaces des mers du globe. Les iles Malouines présen- tent des légions de la Sterna minuta , dont les formes gracieuses et sveltes contrastent avec le cri aigre et per- gant qui leur est propre. Ces hirondelles de mer pondent sur les ilots épars au milieu de la baie française, et montrent un grand courage pour défendre leur progé- niture ou leurs œufs des attaques des oïseaux de proie, si communs sur ces terres antarctiques. Nous rencontrâmes souvent dans l'archipel de la Société, soit dans les îles basses des Pomotous , ou à Borabora, non loin de Taïti, une sterne que les Insu- laires nomment piraé, de la taille de la petite hiron- delle de mer d'Europe. Son plumage est d’une blan- cheur éblouissante ; les tiges des plumes sont brunes’, et ses pieds ; de même que le bec , sont de couleur bleu de ciel. Est-ce la Sterna pacifica ? Les canaux nombreux qui iselent les gratides îles de ( 102) la Sonde sont fréquentés par une hirondelle de mer à ventre bläne , brune , avec des taches fauves sur la partie supérieure du corps, ayant le bec et les pieds noirs , qui est le Sterna Panayensis de Gmelin. Ce n'est que dans les hautes latitudes du Sud que: le Stercoraire cataracte habite, Nous en yimes fréquem- ment aux alentours des îles Malouines, mais nous ne pen- sons pas qu'il s’en éloigne habituellement; car c’est principalement dans la baie française, où So/edad, qu'il se tient de préférence. Il en est de même du Chionis alba de Forster (r). Cet oiseau a des formes lourdes et massives , impropres pour un vol continu; et c’est par rapport à son facies sans doute que les anciens navigateurs lui ont donné le nom de pigeon blanc antarctique. Marchand , sur Le Solide, V'aperçut à soixante lieues à l’est de l'embou- chure de Rio de la Plata. Nous le rencontrames par 45° en allant aux Malouines ; äl vint se percher sur la mâture de notre navire, et paraissait accablé de lassi- tude. Ce genre, dont on ne connaît qu’une espèce , paraît ne pas exister en deçà du trente-cinquième degré de latitude sud ; ses habitations principales sont les ri- yages magellaniques , surtout la Térre-des-États , lesîles Malouines , le sud de la Terre-de-Diémen et de la Nou- | velle- Hollande. Ses mœurs sont sauvages , et il-est imantopède. Telles sont les courtes observations relatives à la dis- tribution géographique d’un petit nombre d'oiseaux maritimes sur la surface du globe , que le voyage de la (1) Faginalis alba, Gu. ; Coleoramphus nivalis , Dum. ( 103 ) _ corveue Ja Coquille nous a mis à même de reeueillir et _ d'observer. En coordonnant ces faits , ils formeront peut-être une suite aux renseignemens précieux fournis : par MM. Quoy et Gaimard ; et ils serviront de pierre d'attente. pour-ceux qui, après nous, parent de nouveaux matériaux. | | … Axauwse du Séléniure de. Plomb natif. © Par MM. SrrRoMEYER et HAUSSMANN. MM. Stromeyer et Haussmann ont entrepris l'exa- men d'un minerai qui avait été envoyé à ce dernier par M. Bauersachs , essayeur des mines à Zellerfeld, qui _. Jui faisait l'observation que ce mineral contenait du sé- lénium ; ce qui était indiqué par la manière dont il se comportait au feu. Non-seulement cette découverte s'est confirmée ; mais on a su, par une analyse entreprise au- paravant par M. Stromeyer, de ce même minéral ; que son principal élément était du séléniure de plomb, sub- stance qui; jusqu'à présent, n'avait pas été trouvée dans le règne minéral. Le minerai qu'on examine ici s'est présenté, il y a quelques années , en combinaison aveo le calcaire brunissant , dans les mines de Lorenz, près de Klausthal | appartenant aux bancs de roches au-dessous, de Bourgstadt, et déjà alors il avait été re- marqué par M. Bauersachs. Comme il communiquait au : verre une couleur bleue de smalt, ve savant en conjce- turait qu'il y entrait du cobalt ; et il le nomma’alliage de plomb et de cobalt. À l'extérieur, le séléniure.de plomb ressemble beau- coup au sulfure de plomb pulvérisé ; mais la couleur ( 104) peut servir de marque distinctive certaine, en’ce que: le gris de. plomb, clair et vif, de chaque échantillon , passe encore plus au bleu que dans la plombagine. : Quoique ce corps présente une tendance évidente à cristalliser, cependant il a été jusqu’à présent impossible d'en reconnaître la forme. Les petites parties cristalli- sées, grandes au plus d’un quart de ligne , tantôt agglo- mérées ensemble , tantôt dispersées ; paraissent par-ci par- là ètre terminées par des surfaces carrées ou trian- gulaires; mais on ne peut pas décider si leur forme ré- gulère est conforme à celle du sulfure de plomb. Ce minéral lui ressemble pour la structure lamelleuse. Il _ paraît qu'il'est comme traversé par des feuilles multi- pliées, ou plutôt qu’il est comme feutré par de petites Séparations cristallines à grains fins. Les petites sur- faces que forment ces séparations paraissent ; à la loupe, très-granulées ‘ elles. ont un brillant. métallique mais peu poli. Ce minerai est assez mou ; à-peu-près comme la galène, tendre , un peu tachant ; les places grattées ou frottées prennent un brillant métallique. Sa pesan- teur spécifique est; d’après M. Stromeyer, de 7,697, à _ la température de 109,5 centigrades ; et sous une pression de.0,740 mètre. D'après les expériences de M. Hauss- man», si on le frotte après l'avoir isolé , il s’électrise aussitôt négativement , comme le sulfure de plomb. Exposé au chalumeau sur un charbon , le séléniure de plomb se décompose très-facilement. Il développe une forte odeur.de raves putréfiées , et produit promp- tement une efllorescence d'une couleur: rouge- brun , que l’action du chalumeau dissipe bientôt. Plus tard , une efilorescence d’oxide jaune de plomb se montre _ - ( 105 ) : tout autour dans les endroits qui sont le plus près du plomb qui s'était réduit d’abord. Pendant que la flamme agit, une lueur d’un bleu clair se fait voir sur le mine- rai; il communique au verre de‘borax une couleur pâle de smalt. Si on l’expose à la lampe à alcohol , dans un tube de verre, le sélénium s'échappe en se sublimant, et remplit le tube de son odeur particulière et désagréa- ble. Les parois du tube sont couvertes d’un sublimé léger, d’une couleur rouge-brun ; si l’on élève la cha- leur jusqu’à rendre le tube incandescent , alors le mine- rai se fond sans éprouver d'autre changement sensible. Pendant que la chaleur est à son maximum , le sublimé rouge-brun qui, au commencement , S'était pire sur les parois du tube , se dissipe peu à peu , et à sa place se montre un autre sublimé blanc, cristallisé en aï- guilles , lequel , par l’action soutenue de la chaleur, s’'augmente peu à peu, et dès que le tube est refroidi, une légère couche du premier sublimé rouge - brun se montre de nouveau au-dessous du blanc. Ce sublimé blanc, après quelques momens , attire l'humidité, et commence à se liquéfier ; il rougit forte- ment la teinture de tournesol , prend une couleur jaune par l'acide hydro - sulfurique , et devient rouge par l’a- cide sulfureux : ainsi il se comporte exactement comme l'acide sélénique. Chaque fois que l’on chauffe de nou- veau Je minérai, l’on trouve un nouveau dégagement de sélénium qui-se brule et passe à l’état d'acide séléni- que. L’acide nitrique agit déjà à froïd sur ce minerai , et prend, s’il est tenu suffisamment long -temps en contact, une couleur foncée rouge de cinnabre; le sélé- pium qui y est contenu se trouve: bientôt mis à nu et (6) : couvre tout le minerai restant, tandis que le plomb se dissout peu à peu. Avec l’aide de la chaleur, l'acide nitrique dissout promptement et complètement le’ mi- nerai, expérience au commencement de laquelle le sé- lénium se sépare sous forme de flocons rouges, mais qui bientôt perdent leur couleur rouge , deviennent bruns, et peu à peu se dissipent, Si l’on opère sur une plus grande quantité de minerai, les flocons de sélénium qui se séparent se réunissent facilement en une seule masse ; celle-ci se rassemble sous l'apparence d’une écume “brune, qui surnage à la surface de la liqueur, et qui quelquefois paraît couverte pendant quelques instans d’une couche oléagineuse. La dissolution de ce minerai dans l'acide nitrique a une couleur rouge pâle qui pro- vient d’une légère quantité de cobalt, dont on s'aperçoit déjà par l'essai au chalumeau. Outre le cobalt, ladisso- lution du minerai pur ne contient aucun autre métalque le plomb. On a vu aussi, par un essai avec le nitrate de baryte , qu'il n’y entrait point de soufre; au contraire , l’acide sulfureux et les sulfites, de même que l'acide phosphatique et l’hydro + chlorate d’étain , firent recon- naître qu’il contenait une quantité considérable de sélé- njum , et confirmèrent par là complètement la pensée , qui déjà était devenue extrêmement probable parles recherches précédentes sur ce minerai , que c’est une combinaison naturelle du sélénium avec le plomb. Comme la circonstance que ce minerai contenait du co- balt faisait conjecturer que ce métal s’y trouvait peut- être à l’état de combinaison ou d’alliage analogue au speiss , l’on chercha encore plus particulièrement s'il ne s’y trouvait point quelque quantité d’arsenic ; mais l’on / | (307 ) | n’en a pu découvrir aucune trace, ni par l'action du chalumeau, mi en traitant la dissolution par l'acide bydro-sulfurique , après l'avoir dégagée du plomb et du sélénium. “le ja Quant à l'estimation des quantités des principes de ce minerai, comme il était impossible de le séparer com- plètement du calcaire brunissant et du quartz auxquels il était joint, on commença par y verser un excès d'acide nitrique très-étendu , qu’on maintint en contact, à froid, jusqu’à ce que tout le calcaire brunissant qui y était mé- langé fût enlevé, ce qui était facile à reconnaître par la . cessation de la vive effervescence qui se manifestait pendant la dissolution du calcaire brunissant, après quoi, le minerai restant ayant été séparé ayec soin de la première dissolution par des lavages répétés ,& été dissous dans de l'acide nitrique un peu plus concentré , et à l’aide de la chaleur, Après la séparation du quartz , le plomb * fut précipité le premier de cette dissolution, au moyen de l'acide sulfurique, Pour qu’il ne se précipitât aucune portion de séléniate de plomb, cette séparation fut en- tréprise , non-seulement à chaud , mais le précipité fut tenu long -temps dans la liqueur en ébullition ‘avant d'être rassemblé sur un filtre. Après la séparation du plomb, la dissolution fut rapprochée, et le sélénium en fut précipité par le sulfite d’ammoniaque et l'acide sul- fureux. Enfin, après que cette matière fut entièrement précipitée et complètement séparée par. la filtration , le cobalt fut en dernier lieu séparé de la hqueur restante, au moyen de l’hydro-sulfate d’ammoniaque. Enfin, le plomb dissous à froid par l'acide nitrique étendu ayant été précipité par l'acide sulfurique , on se ( 108 ) servit de la dissolution pour découvrir la quantité de calcaire brunissänt qui était mélangé au minerai; pour _ cela, on a séparé et déterminé ce qu’elle contenait de chaux, de magnésie, d’oxides de fer et de manganèse. = De cettè manière, on a retiré de 1,814 gram. de ce minerai, auxquels étaient mélangés 0,013 gram. de quartz et 0,161 gram. de spath brun, en sorte qu'on n'avait que 1,640 gram. de minerai pur, Sulfate de plomb, 1,702 gram. ; Sélénium,, 0,459; Per-sulfure de cobalt, 0,038. Dans un autre essañ, sur »364 gram. de minerai, dans lesquels se trouvaient 0,0125 gr. de quartz et 0 070 gr. de spath brun , ‘on obtint : k Sulfate de plomb, 1,3295 gram. ; Sélénium , 0,304; Per-sulfure de cobalt, 0,019. * Dans une nouvelle répétition de cette analyse, faite sur 1,402 gram. de minerai , mais dont on n'avait pas déterminé le mélange de quartz et de spath brun, et où cette fois le sélénium fut précipité par l'hydrogène sul- furé, on obtint : Sulfate de plomb, 1,313 gram. ; Sulfure de sélénium, 0,653 ; Per-sulfure de cobalt , 0,018. Prenons maintenant la composition du sulfate de plomb comme donnant 68,285 parties dé plomb pour ( 109 ) | x00 parties de sulfate; celle du per -sulfure de cobalt comme donnant. 48,0 parties de, cobalt pour 100 de sulfure; et enfin , regardons le, sulfure de sélénium comme contenant 55,3 parties de sélénium pour 100 de sulfure; si, de plus, l’on a égard à ce que, dans la der- nière analyse, on n’a pas noté lés quantités de quartz et de spath brun , on aura ci-dessous les mêmes analyses calculées pour 100 parties de minerai. tn Analyses, LA V0 | 3°. Plomb, 70,854 : 71,265 70,813; Cobalt, 1,097 5069087111 0,672; Sélénium , 27,988 ‘27,830 : 28,515. 99,959 99,803 100,000. Ou bien , le minerai étant pris éncoré pour 100 parties, on obtient, pour moyenne entre les trois analyses qui s'accordent très-bien entre elles , le résultat suivant : Plomb, Lie 70,985 Cobalt, | 0,83 ; Sélénium , MEL. L # } [HE Les principes de ce minéral sont enfin tout-à-fait ünis entre eux dans lé rapport de leurs nômbrés équivalens , et la quantité du sélénium qui s’y trouve s'accorde non- seulement avec celle du plomb, mais aussi avec celle du cobalt, et ce métal est par conséquent aussi contenu dans le minerai à l’état de séléniure ; le sélénium se trouve aussi dans ce mineraï uni au plomb , exactement dans le même rapport que le soufre l’est avec ce dernier métal dans le sulfure de plomb , c’est-à-dire.que la com- C4 ( 10 ) position dec séléniure de plomb naturel est telle que , si ses deux principes venaient à se brûler et à se transfor- mer; l’un en oxidé de plomb ; l’autre en acide sélénique, ils se combineraient et produiräient un séléniate de ploinb neutre ; et tout comme il arrive quelquefois que du sulfate de plomb soit formé: par l’altération du sulfure de plomb; de même il pourrait arriver qu'on obtint de la même manière du séléniate de plomb par le séléniure de plomb. Dans tous les lieux où se trouve du séléniure naturel de plomb , on aura soin d'examiner si une pareille combinaison se rencontre. (Zeitschrift für Mineralogie, von Leonhard. Juni 1825:) … M. CES ps vient de publier se LE de quel- ques séléniures du Harz fort curieux , pour laquelle il à fait usage de la méthode i imaginée par M. Berzélius pour l’analyse des mines de nickel. Elle consiste à faire passer à l’état de chlorure les corps renfermés dans le minéral au moyen d’un courant de ce gaz et d’une température élevée. Il a soumis à ces expériences : 1°, Un sélériure de plomb , en masse implantée dans la chaux carbonatée magnésifère, dont les carac- tères sont les mêmes que ceux du séléniure de MM. Stro- meyer el Haussmann , et:dont. la composition consiste en : ! A | 71,81 plomb, = 27,59 sélénium - PRET ATEUS 99,40 oies à plombs. ce qui donne évidémment là formule PB Sex. »°, Un séléniure de plomb cobaltifère, quin ve diflère ns... déni * (arv:) du précédent que par les réactions qu’il donne au cha- lumeau avec les fondans. Sa composition diffère sensi- blement de celui de MM: Stromeyer ét Haussmann , pour la proportion de cobalt; elle est, pour 100, de : f 63 2 plomb ; { en cobalt ; 31,52 sélénium ; 0,45 fer ; 1,07 perte. 100, ». Cette composition se laisse représenter par la formule 0 Seh +6 PbSe. . | 3°, Séléniure de plomb cuprifère. La composition de ce minéral est plus cotnpliquée; il renferme : 59,67 plomb ; 7,06 Cuivre ; 20,06 séléñiui ; 0,97 fer avec traces dé plomb; 1,00 minéral indécomposé ; 0,74 perte. Re ‘100, » . et, bien qué sa composition générale lé rapproche du précédént , il présenté cette difficulté , que, si on sup- ” pose le plomb à l'état dé Ph Se, il restera trop de sélé- nium pe transformer lé cuivre en Cu Se, et pas assez pour lé faire passer à l’état de Cu Ses. M. Rosé pense qu'il contient ces deux combinaisons éh même témps. Le caractère essentiel de ce minéral , outre les caractères généraux des séléniures , consiste en une fusibilité ana- logue à celle du sulfuré d’antimoine, et dans la facuité qu’il possède dé fondre dans le matras sans dorimer de sublimé de sélénium. M. Rosé s'est assuré qu'un mé- lange de Pb Ser, Cu Se, anquél on ajouté du sélénium, devient d'autant plus fusible qu’il renferme plus de sé- (: 1e lénium, et que ce dernier corps n’en est pas séparé par l’action de la chaleur. Toutes. ces réflexions s'appliquent également à une variété de plomb sélénié cuprifère de couleur violette , plus fusible, et souillée de séléniure de mercure, qui n’en fait pourtant pas toujours partie, Lorsque le mi- néral en est privé , il consiste en : | #74 plomb ; 19,45 cuivre; 34,26 sélénium ; 9 argent; 2,00 oxides de plomb et de fer. « 100,07. 4°. Séléniure de plomb hydrargiré. C’est probable- ment un mélange variable de Æ/g Se2 et PhSe2: au moins deux analyses faites avec des échantillons diffé- rens ont donné : Plomb, 55,84——517,33; Mercure, 16,94—-—44,69; . Sélénium, 24,97 —— 27, Perte, 2,29 ——, 0,0. ; 100. 100. Cettecombinaison ou ce mélange diffère peu ou point du séléniure de plomb ; mais elle se reconnaît aisément à ce que, chauflée dans le matras, elle donne un sublimé cristallin de séléniure de mercure. S À Tous ces minéraux sélénifères ont été découverts par M. Zinken, dans la partie orientale du Harz, en deux endroits peu éloignés l’un de l'autre. L'un est, près de ZLorge, dans des filons de fer qui traversent le schiste Re et la diorite ; les séléniures y sont. disséminés dans la chaux carbonatée magnésifère. L'autre est près de Tilzerode, dans des filons:; les séléniures s’y, trou- vent en plus grande quantité , dispersés de la même ma- nière dans la chaux carbonatée magnésifère, et souvent accompagnés d’or natif en petite quantité. x €. EE à ( 113 ) L4 Rarvonr sur un Mémoire de M. le docteur Barry, intitulé : Recherches sur le Mouvement du sang dans les veines. (Lu à l’Académie royale des Sciences, le 29 août 1825.) . 2 Par MM. Cuve, et Duméni, ‘Rapporteur. ., La circulation dans les animaux vertébrés est l’une des parties de la physiologie sur laquelle nous ayons ac- quis le plus de connaissances positives. Ces notions exactes ne datent cependant que du commencement du seizième siècle, époque à laquelle Harvey démontra le véritable mécanisme qui met en mouvement et qui favo- rise le transport continuel du sang. On sait que les canaux qui partent du cœur, et par lesquels le sang est poussé, dirigé vers toutes les parties du corps, s'appellent des artères, et que ceux qui conduisent. le. sang, le chyle , ou la lymphe au cœur, ont reçu le nom de veines; enfin, que le cœur ou l'organe qui détermine , Jusqu'à un certain point, le mode de circulation , varie par sa position, par sa structure , suivant beaucoup de circon- stances qu'on est parvenu à apprécier, qudique le véri- table mécanisme par lequel son action s'exécute reste à- peu-près le même. | La direction suivant laquelle le sang veineux est con- stamment entrainé vers le cœur avait été reconnue par Michel Servet , plus de cinquante ans avant les expé- riences positives qui firent découvrir à Harvey le véri- table mécanisme de la circulation. Cependant, depuis cette importante et mémorable découverte, il s’est élevé VI. | e) (114) un grand nombre de discussions sur les véritables causes de la progression du sang dans les veines. Sans présenter ici une histoire chronologique des di- verses opinions émises à ce sujet , il est important pour la question que nous allons avoir à examiner, de rappor- ter brièvement les principales. Nous mettrons au pre- mier rang l’action impulsive du cœur et des artères, qui se continuerait par la pression qu'elle est censée exercer sur les radicules des veines , avec lesquelles les artères s'abouchent dans leur terminaison. Telle était l’idée d'Harvey. Suivant Bichat , la puissance absorbante du système capillaire veineux suflirait pour faire com- mencer d'abord et continuer ensuite cette progression , à l’aide de l’action des paroïs des veines elles - mêmes. Enfin , suivant l'opinion de divers auteurs, un grand nombre de causes accessoires faciliteraient cette action des veines : tels sont le mouvement des gros troncs ar- tériels placés le plus souvent entre deux veines ; la pres- sion exercée à l'extérieur etau dedans de tous les organes par la peau , par les muscles , par les viscères qui s’af- faissent alternativement après avoir été distendus ; mais c’est surtout l’action de la respiration, dont la coïncidence a été observée d’une manière très-évidente, comme cor- respondant au retour mécanique du sang par les veines. Pour expliquer cet effet, les uns ont supposé que le _ sang était appelé avec d’autant plus de vitesse que les poumons étaient plus vides (Rupicrr ), ou qu’une ins- piration plus forte et plus rapide permettait au sang un cours plus libre dans les poumons (Sanronrnr ). Haller, Physiologie, t. 11, page 333, cité un grand nombre d'expériences qu’il a répétées sur les animaux ( 115 ) vivans , d'après celles de Valsalva et de Morgagni ; par lesquelles il a reconnu qu’en mettant à nu les grosses veines , telles que les caves supérieures et inférieures , les jugulaires , les sous-clavières , c'était au moment où l'animal faisait une forte inspiration que le sang veineux parvenait au cœur; que dans cet instant, toutes ces veines se désemplissaient, pâlissaient, s’aplatissaient , se vidaient du sang qu’elles contenaient, et que, dans l'expiration qui suivait immédiatement , les mêmes veines se gonflaient , devenaient bleues, cylindriques, et que, plus les deux temps de la respiration étaient marqués , plus ces phénomènes devenaient apparens. Morgagni avait même dit (De Caus. et Sedib. Morb., lib. xix, art. 33 et 34) qu'en considérant attentive- ment la veine jugulaire mise à découvert sur un chien vivant, et en appuyant la main sur l'abdomen de lani- mal , il avait évidemment reconnu que toutes les fois que , par l'air de l'inspiration , le ventre s'élevait , dans le mème moment la veine s’affaissait pour se regonfler aussitôt que , par l'air de l'expiration , les paroïs de l’ab- -domen retombaient sur elles-mêmes. ide Depuis , un grand nombre d'auteurs, en particulier notre habile confrère M. Magendie ( Physiol. , 2° édit. , page 418), ont vérifié ces circonstances , et ont apporté en preuve de cette concordance de l'inspiration avec l'accélération du mouvement dans les gros troncs vei- neux , des expériences nouvelles et ingénieuses qui ont * confirmé la réalité constante de ce phénomène , mais en le regardant comme un moyen accessoire qui facilite l’abord du sang veineux. l'A Enfin, quoique la plupart des physiologistes aient ( 116 ) | da attribué uniquement au vide qui s'opère dans le cœur da progression du sang veineux dans cet organe, Bichat (Anat. génér., tom. 1, pag. 429) a dit avec raison que ce mouvement éprouvé par le sang dans les veines exigeait encore beaucoup de recherches; car, ajoute-t:il, malgré tout ce qu'ont écrit les auteurs sur cette ques-. tion, elle offre une obscurité où on n'’entrevoit encore que quelques traits de lumière. Nous avons cru devoir entrer dans ces détails pour méttre l’Académie dans le cas de juger le Mémoire, pour l'examen duquel M. le baron Cuvier et moi avons eu l’honneur d’être désignés commissaires. Dans ce travail, M. le docteur Barry expose ses idées particulières sur le mouvement du sang dans les veines.\ Il décrit avec beaucoup de détails les procédés qu'il à imaginés, nous pouvons le dire , avec sagacité, qu'il a exécutés très - adroïtement sur les animaux, et qu'il a répétés avec la plus grande complaisance , et à plusieurs reprises , sous les yeux de vos commissaires. Son Mémoire présente trois points de recherches prin- cipaux. | | 1°. De déterminer, par dés expériences positives , quelle est la puissance qui force le sang veineux de se réf à des plus petites ramifications, où il est nat jusqu’au cœur, où il aboutit; 2°, D’apprécier et de comparer la vitesse avec laquelle le sang se meut dans les veines et dans les artères ; 3°, D’établir que l'abord continuel du sang veineux au cœur ne peut être assigné uniquement aux causes auxquelles il a été attribué jusqu'à présent. Sous le premier point de vue, en étudiant le phéno- PR. - (Cr) mène de la circulation veineuse , M, Barry a été conduit à reconnaître que, par l’acte de l'inspiration , il se fait un vide dans la cavité de la poitrine , laquelle tend à se dilater, et que tout liquide en communication avec l’in- térieur du thorax devait y être attiré, comme forcé par la pression atmosphérique. Tous les faits connus trou- vent , il faut l’avouer, leur explication dans cet effet physique : tels sont, en particulier, le gonflement des veines jugulaires dans l'expiration , et leur affaissement dans le mouvement inverse; la cessation de certaines hé- morrhagies par des inspirations forcées ; l'absorption de l'air par les veines , et les accidens qui en ont été la suite lors de l’ouverture ou de la section de quelques-uns de ces grands canaux voisins du cœur. L'auteur ne s’est pas contenté de rapprocher les faits qui viennent à l'appui de son opinion , il a voulu la cor- roborer par des expériences directes dont voici les prin- cipales. Ayant ajusté sur l’une des grosses veines, comme sur la jugulaire d’un animal vivant, le bout d’un tube de verre garni d’un robinet, et ayant placé l’autre extré- mité libre de ce tube dans une liqueur colorée, il a re- connu, après avoir ouvert le robinet, que toutes les fois que l'animal faisait une forte inspiration , le liquide était vivement absorbé , et que dans l'expiration , au con- traire , il restait stationnaire s'il ne refluait pas. Nous pouvons annoncer de suite que le même phénomène se reproduisait toutes les fois que l’expérimentateur avait introduit le même tube, disposé très - artistement dans une des cavités du thorax et mème du péricarde. Afin de rendre ce mouvement du liquide absorbé par ( 118 ) le tube plus sénsible à la vue, M. Barry s’est servi de canaux contournés en spirale, afin que l’espace à par- courir étant plus long , le mouvement déyint plus évi- dent, et, pour rendre leur ascension plus distincte , il à mêlé où introduit dans les liquides colorés quelques gouttes d'huile ou des bulles d’air, qui servaient à faire mieux distinguer leur progréssion. Dans toutes ces éxpériencés, exécutées avec la plus grande adresse et avec des précautions bien satisfaisantes contre toutes les objections qu’on pourraït leur opposer, l'auteur du Mémoire dont nous désirons faire connaître les conséquences s’est assuré que le mouvement aspira- teur de la grosse veiné était coïncidant avec l'instant où l'animal tendait à opérer le vide dans la poitrine ; que le sang noir né traverse lés veines que pendant l’acte et: le temps de l'inspiration , et que ce mouvement veineux est toujours placé sous l’influence de l’air ou u de la pres- sion atmosphérique. M. Barry est tellement convaincu de cette action de Jatmosphère sur l’absorption veineusé, qu'il regarde comme un moyen assuré d'empêcher l’absorption d’une matière vénéneuse l'application d’une ventouse sur une plaie récemment empoisonnée, ou dans l’intérieur de laquélle on aurait introduit une substance délétère. M. le docteur Barry attribue également à la pression atmosphérique l’action absorbante du système pulmo- nairé vénoso -artériel ou de la petite circulation ; mais ici l’auteur offre plutôt dés raisonnemens établis sur des dispositions anatomiques que sur des observations po- sitives , et quelques faits d'anatomie comparée pourraient être objectés avec succès à cette opinion, que l'auteur # (119) n’a pas présentée avec des expériences aussi concluantes que celles dont il s’est appuyé pour démontrer l’action de la pression de l'atmosphère sur Ja grande circulation veineuse. | Quant à l'appréciation de la vitesse comparée du sang dans les deux ordres de vaisseaux qu'il parcourt, l’au- teur l’a fait d’après l’idée que la pression de l’atmo- sphère étant la principale puissance qui pousse le sang veineux dans le cœur pendant l'inspiration, ce sang doit nécessairement se mouvoir avec uné rapidité qui est à celle du sang artériel comme le temps employé à une respiration entière est à celui d’une seule et unique inspiration, et que la fréquence du pouls ne peut être prise comme la mesure de la vélocité du sang qui revient au cœur, puisque, dans la première hypothèse , ce serait la répétition du mouvement inspirateur qui réglerait cette vélocité. Cette partie du Mémoire est entièrement fondée sur le raisonnément et n’est pas appuyée de preuves et d'observations qui nous permettent de manifester une. opinion sur ce sujet. Enfin , quant à la dernière conséquence que l’auteur paraît devoir tirer de son Mémoire , que l’abord du sang veineux au cœur ne peut être uriquement attribué aux causes indiquées jusqu'à présent, nous avouerons que cette idée de la pression de l'atmosphère, comme cause principale n’a pas été primitivement reconnue par lui, Plusieurs auteurs l’avaient indiquée, même avant M. le docteur Zugenbuhler, qui a cru devoir faire une récla- mation à l’Académie, en lui envoyant une Dissértation de Motu sanguinis per venas, publiée en 1815, Mais l'auteur, tout en reconnaissant l'action trés-évidente de ( 120 }) la pression de l'atmosphère , regarde le cœur comme la cause première. du vide qui s'opère dans le système , tandis que M. Barry attribue la dilatation du cœur lui- | mème et de ses oreillettes à la tendance au vide qui s’o- père dans toute la cavité de la poitrine dans l’acte de l’in- spiration ; en démontrant cette action par des expérien- ces positives, tandis que M. Zugenbuhler ne présente que des raisonnemens à l'appui de sesopinions. En terminant ce rapport sur le Mémoire intéres- sant de M. Barry, nous nous faisons un devoir de dé- clarer que les expériences décrites avec beaucoup de détail par l’auteur, ont été faites et répétées plus de vingt fois sur des chiens, sur des brebis, sur des chevaux ; qu'elles ont constamment réussi toutes les fois qu’il a pu exécuter comme il le désirait les procédés ingénieux qu'il a imaginés dans ce but , et que ces recherches expé- rimentales ont eu lieu sous nos yeux, à la Faculté de Médecine ,'au Jardin du Roï, à l'Ecole d’Alfort, devant M. Girard , et aux abattoirs de Montfaucon. Vos commissaires jugent ces recherches faites dans un très-bon esprit et très-propres à éclairer l’histoire physiologique de la circulation veineuse dans les mam- mifères. Sous ce rapport, ils ont l'honneur de proposer à l’Académie d'inviter l’auteur à poursuivre ses recher- ches sur les causes de l'absorption , qui peuvent offrir un grand äntérêt et des applications très-utiles à l’éco- nomie animale ; de décider que le Mémoire de M. Barry sera inséré parmi ceux des savans étrangers. Cependant ilsne doivent pas laisser ignorer que, dans leur opinion particulière, l'acte de l'inspiration qui peut produire le vide, et par suite l'appel du sang veineux dans la ca- db PLIS vité du thorax chez les animaux à poumons, tels que les mammifères et les oiseaux , ne suflit pas pour expliquer le mouvement du sang dans les veines chez quelques reptiles et chez les poissons , qui ont un autre mode de respiration ; la même coïncidence d'action ne pouvant se trouver entre l’inspivation qui s'opère chez ces animaux par une véritable déglutition et l’abord du sang veineax dans la cavité de leur cœur. Onservarions sur la Méthode générale du Rév. W. Whewell pour calculer êes angles des cris- . LAUX ; Par M. DE Larosse. Le problème. qui a pour objet de déterminer les rapports de position des plans, appartenant à un même système de cristallisation, a exercé la sagacité de plu- sieurs naturalistes géomètres, et différentes méthodes ont été proposées dans le but de simplifier et de. géné- raliser la marche de ce calcul. Chacune de ces méthodes est en rapport avec le point de vue particulier sous le- quel son auteur envisage la génération des formes se- condaires. La première est. celle qui a été suivie par Haüy et les minéralogistes de son école. Cet illustre cristallographe, admettant que la forme primitive se modifie en général par une addition de lames décrois- santes empilées sur ses faces , était naturellement porté _ à considérer à part chacun des modes de décroissement, dont il faisait dériver les diverses espèces de formes secondaires, et à construire des formules algébriques variables pour chaque espèce de forme, selon la relation (a } différente qu'elle âvait avec son noyau. De pareilles formules ne pouvaient comporter qu’un degré de géné- ralité très-restreint. Une autre méthode beaucoup plus générale est celle à laquelle on est conduit en imaginant avec quelques minéralogistes que la forme primitive, au lieu de s’ac- croître pour donner naissance à une forme secondaire, diminue au contraire par une soustraction de lames cristallines, dont l'effet est de tronquer ses arêtes ou ses angles solides et de les remplacer par de nouveaux plans. Ceux-ci détachent du solide primitif de petites pyramides ou des espèces de coins , dont les dimensions sont en rapport avec les nombres d’arêtes de molécules soustraites sur les côtés de cette forme primitive, et l’on peut déterminer la position de chaque plan par le cal- cul des angles du petit solide détaché. Comme ces plans forment toujours des angles trièdres, soit entre eux, soit avec les faces primitives , on fait usage pour ce calcul de la relation générale qui existe entre les angles plans et dièdres d’un tel angle solide. Cette méthode , suivie par le plus grand nombre des minéralogistes , a sur la première cet avantage, qu'elle fait dépendre tous les problèmes d'une seule formule empruntée à la trigo- nométrie sphérique. Mais cette formule n’est point d’une application immédiate à la solution de ces problèmes ; elle exige encore dans chaque cas particulier des con- structions et des calculs assez compliqués. C’est ce qui a engagé les cristallographes à construire une autre for- mule qui donuât immédiatement, par de simples sub- stitutions de nombres, l’angle de deux faces quelconques, en fonction dé ceux de la forme primitive ; et des quan- ( 123 ) tités qui mesurent les décroissemens. On y parvient en considérant la génération des formes cristallines sous un point de vue purement géométrique, qui la rend susceptible d’une expression analytique fort simple. Par un point donné dans l’espace, menons trois axes indéfinis , faisant entre eux des angles quelconques, et concevons-les divisés de part ét d'autre de leur originé commune en parties dont les longueurs soïent égales pour le même axe, mais variables d’un axe à l’autre. Trois des points de division, pris arbitrairement sur les différens axes, détermineront un plan ; et l’on aura de cette manière une infinité de plans soumis à une même loi de dérivation. Un ensemble de pareils plans, coordonnés syrmétriquement entre eux à l’entour de l'origine des axes, donnera naïssance à une certaine forme polyédrique ; et la série de toutes les formés que l’on pourra obtenir par ce procédé représentera ce que les cristallographes appellent un système de cristal- lisation. Si l’on désigne par a, # c les trois longueurs ou portions d’axes qui; avec les angles que ces axes font entre eux, déterminent le système, les distances de l’origine aux points où chaque plan rencontre les axes, seront des multiples m a, nb, pc de ces quantités li- néaires ; et la position de ce même plan sera fixée où par son équation ‘té Ar Age: Ag =+E += L ou par le signe technique (ma, nb, EN (124) m,n;, p ayant des valeurs entières , positives ou né- gatives. Le parallélipipède dont les côtés sont a, b, cest la forme primitive ou fondamentale du système. On dé- montre aisément et d’une manière générale, que lors- qu'un système de plans cristallins est ainsi donrié par trois axes , il existe une infinité d’autres systèmes d’axes qui peuvent le reproduire par la sous-division de chacun des nouveaux axes en paramètres égaux. On!les obtient en prenant successivement pour formes fondamentales toutes celles des formes secondaires qui sont des pa- rallélipipèdes. | | L'idée’ de rapporter les faces des cristaux à des axes, et de faire servir l'analyse de Descartes à la détermination de leurs angles, a dû se présenter naturellement à l’es- prit des géomètres qui se sont proposé de réduire à une expression générale la solution des problèmes cris- tallographiques. M. Weiss est le premier minéralogiste qui ait fondé sur la considération des axes la distinction des différens systèmes de cristallisation , et qui ait fait usage pour la notation des faces du symbole dont nous avons parlé plus haut: Mais il n’a point tiré de cette considération tout le parti possible pour la généralisa- tion du calcul des angles, auquel il continue d’appliquer les formules trigonométriques. M. Lamé a fait voir, dans un des numéros des Annales des Mines (tome 1v, p. 69), comment ce calcul pouvait être ramené à une seule formule analytique, qui donne immédiatement l'inclinaison de deux plans dont on connaît les équa- .Uons , ou, ce qui revient au même, les signes cristallo- graphiques. Cette formule peut être regardée comme RÉ | (125) l'expression générale de la loi des changemens que peat éprouver une même espèce de forme dans l’assortiment de ses faces ; elle fournit la solution de deux problèmes inverses l’un de l’autre, dont le premier a pour but de calculer toutes les formes secondaires possibles d’une substance, d’après la forme primitive supposée connue ; et le second consiste à retrouver les dimensions de cette forme primitive, en partant des formes secondaires données par expérience. On sent de quelle importance serait une telle formule en cristallographie, si au mérite de la généralité elle réunissait l’avantage d’être simple et facilement applicable. Malheureusement la formule de M. Lamé est d’une assez grande complication; et c’est sans doute la raison pour laquelle elle n’a point été adoptée par les minéralogistes. Le docteur Whewell (Trans. phil. dé la 808: TOY +. de Londres, .1"° partie , 1825, p. 89) ne paraît pas avoir eu connaissance du travail de M. Lamé; car il vient d’en reproduire à-peu-près la substance dans un mémoire très-développé, qui, sans présenter la question soùs une forme beaucoup plus simple, est cependant digne à plusieurs égards de. l'attention des minéralo- gistes. On ne lira pas sans intérêt les détails dans les-. quels il entre sur la notation des faces cristallines , sur la manière de représenter par un seul symbole toutes celles qui coexistent dans une même forme secondaire, et sur le moyen ingénieux qu’il propose pour connaître - à l’aide du même signe l’ordre dans lequel elles se ren- contrent sur le cristal. Malgré l'élégance de ses formules, et les heureuses applications qu'il en fait à différens pro. blèmes , sa méthode analytique ne nous parait pas encore \* ( 126 ) : assez simple pour devenir d’un usage habituel parmi les minéralogistes. Cependant ils ne doivent pas renoncer entièrement aux avantages que l’analyse de Descartes semblait leur promettre. Il est des ‘cas nombreux dans lesquels le système de cristallisation peut être rapporté à des axes rectangulaires. Alors la formule de l'incli- naison des faces prend cette forme très-simple : DR ci pp'+agærr | Le (++ rs Hp°+ d +} I étant l'angle de deux plans dont les signes cristallo- graphiques sont (a gr)» RE mi ) Parmi les systèmes de cristallisation connus, ‘et qui sont au nombre de six , il en est trois à l’égard desquels cette formule est d’une application immédiate , et ils comprennent à-peu-près les deux tiers des espèces mi- nérales. Les autres substances, à J'exception d’un très- petit nombre, peuvent se ramener à un système en partie rectangulaire , tel que’ celui du prisme rectangle à base oblique, dans lequel deux des trois axes sont déterminés par la nature du solide primitif. On peut encore faire usage de la formule dans ce cas, après avoir substitué une forme hypothétique entièrement rectangulaire à la véritable forme primitive, ce qui revient à opèrer ce que les géomètres appellent un changement de coordonnées. (127) … Norice sur l'Iguanodon, reptile fossile nouvelle- ment découvert dans le grès de la forét de Tilgate, dans le comté de Sussex ; ‘ Par M. GinEon MaAnTELr. : » , (Extrait des 7ransactions philosophiques, et lu devant la Société royale , le 10 février 1825.) Je profite de votre offre obligeante pour présenter à la Société royale une Notice sur la découverte de dents et d'os d’un reptile herbivore fossile, trouvé dans le grès de la forêt de Tilgate. J'espère que quelqu'imparfaits que soient les matériaux réunis jusqu’à présent , ils se- _ront encore d’un assez grand intérêt pour exciter à faire des recherches plus étendues , qui pourront suppléer aux déficits qui existent dans nos connaissances sur l’ostéolo- gie de cet animal extraordinaire. | Le grès de la forêt de Tilgate est une portion de cette série de couches arénacées qui constitue la formation du sable ferrugineux ( Zron-sand ) et forme dans le comté de Sussexune chainede collines qui s’étend à travers le comté, dans une direction ouest-nord-ouest, depuis Hastings jus- qu'à Horsham. Dans divers points de cette étendue, mais surtout aux environs des forêts de Tilgate et de Saint- Léonard, le grès contient des débris d'animaux sauriens , _de tortues ; d'oiseaux , de poissons , de coquilles et de végétaux. On connaît trois ou quatre espèces de Sauriens appartenant à autant de genres ; savoir : le Crocodile, le Mégalosaurus , le Plésiosaurus et l'Iguanodon, qui est l’animal dont les dents forment le sujet de cette Notice. he L'existence d’une espèce gigantesque de crocodile dans les eaux qui déposaient le grès est prouvée d’une ma- nière satisfaisante par la découverte de nombreuses dents coniques et striées , et d'os ayant les caractères ostéolo- giques particuliers aux animaux de ce genre. Celle du Mégalosaurus, par les dents et les os, qui ressemblent à ceux qui ont été découverts par le professeur Buckland dans la pierre fissile de Stonesfeld; et celle du Plésio- saurus, par les vertèbres et les dents , analogues à ceux de cet animal. Les dents du Crocodile, du Mégalosau- rus et du Plésiosaurus diffèrent tellement les unes des autres et de celles des autres sauriens, qu’elles peuvent être distinguées sans difliculté. Maïs dans le courant de ‘été de 1822, on en découvrit d’autres dans la même couche qui, quoique devant être évidemment attribuées à quelque reptile herbivore , possédaient des caractères si remarquables, que l'observateur le moins accoutumé \ aurait fait attention, comme indiquant quelque chose de nouveau et d’intéressant. Comme ces dents étaient différentes de toutes celles que j'avais jusque là obser- vées , je désirai les faire examiner par des personnes dont les connaissances et les moyens d'observation étaient plus | étendus que les miens : j'en donnai donc quelques échan- tillons à quelques-uns des naturalistes les. plus instruits de ce pays et du continent. Pourtant, malgré quemescom- munications fussent reçues avec cette bienveillance qui caractérise toujours les rapports des savans entre eux, cependant aucun éclaircissement ne me fut donné sur ce fait, si ce n’est par le célèbre baron Cuvier, dont les idées à ce sujet séront mieux connues par l'extrait sui- vant tiré dela correspondance dont il m'a honoré. o Ci9) « Ces dents me sont certainement inconnues ; elles ne _ sont point d’un animal carnassier , et cependantje crois qu’elles appartiennent , vu leur peu de complication, leur dentelure sur les bords , et la couche mince d’é+ mail qui les revêt , à l’ordre des reptiles. À l'apparence extérieure on pourrait aussi les préndre pour des dents de poissons analogues aux Tétrodons ou aux Diodons ; mais leur structure intérieure est fort différente de celles-là. N’aurions-nous pas ici un animal nouveau, un reptile herbivore ? Et de même qu’actuellement chez _ les mammifères terrestres , c’est parmi les herbivores que l'on trouve les espèces à plus grande taille , de même aussi chez les reptiles d’autres fois, alors qu'ils étaient les seuls animaux terrestres , les plus grands d’entre eux ne se seraïent-ils point nourris de végé- taux ? Une partie des grands os que vous possédez ap- partiendraient à cet animal unique jusqu'à présent dans son genre. Le temps confirmera ou infirmera cette idée, puisqu'il est impossible qu'on ne trouve pas un jour une partie du squelette réunie à des portions de mà- choires portant des dents. C’est ce dernier objet sur tout qu'il s’agit de rechercher avec le plus de persé- vérance. » , es observations me conduisirent à poursuivre més re- cherches avec une double assiduité ; mais jusqu’à présent elles n’ont point été accompagnées du succès désiré , au- cune portion de squelette n’ayant été découverte. Parmi ‘les échantillons trouvés dernièrement , quelques-uns pourtant étaient si parfaits que je résolus de profiter de l'offre obligeante de M. Clift, qui m'aida à comparer ces dents fossiles avec celles d’un saurien vivant dans vi. | 9 ( 130 ) le Muséum du collége royal des chirurgiens. Le résultat de ce rapprochement fut très-satisfaisant ; car, dans un Iguane que M. Stutchbury avait préparé pour présenter au collége , nous découvrimes des dents ayant la forme et la structure des échantillons fossiles. - La figure 19 planche 10, représente une portion de la mâchoire supérieure de l'Iguane vue de l'intérieur ; elle est grossie de quatre fois en diamètre. Fig. 14 montre l'intérieur, et Fig. 15 la surface extérieure d’une dent du même fortement grossie. Il peut être à propos de remarquer que les dents diffèrent éonsidéras blement dans le nombre des dentelures , et que l’émi- nence f, dans la fig. 14, est quelquefois la première ou la seconde de la série, au lieu d’être la troisième, comme dans la figure. Dans quelques dents, les pointes ne va- rient que peu en grosseur ; elles sont plus distinctes sur les bords des dents qui occupent le centre de la mà- ‘hoïre que sur celles antérieures ou postérieures. Le squelette d’après lequel les dessins ont été faits a trois pieds six pouces de longueur. On dit que c’est l'Iguane commun que lon mange dans les Indes orientales ; mais je n’ai pu m'assurer de l'espèce avec certitude. Les autres figures représentent divers exemples de dents fossiles. La fig. 1 représente la surface exté- rieure , et la fig. 2 la surface intérieure d’un des échan- tions les plus grands et les plus parfaits des dents de l’Iguanodon. Comme les lettres de renvois de chaque figure indiquent les mêmes parties, elles sont expli- quées ici afin d'éviter de les répéter: &, surface usée par la mastication ; b , les bords dentelés; c, base rom- pue; la cavité remplie de grès ; d , cavité ou compres- (:1312) | sion dans la base de la dent, effet de l'absorption cau- sée par la pression d’une dent secondaire. La cavité dé- crite ici se trouve si constamment ; qu’elle ne peut être accidentelle. Par la ressémblance parfaite qu’elle à avec la cavité formée à la base des dents de l’Iguane actuel par la dent secondaire (voy. d, fig. 13), on peut présu- mer que <’est l’effet d’une cause semblable. — €, can- nélure qüi s'étend depuis le bas à la partie antérieure de la dent. s Figure 3. Cette dent appartient évidemment à an jeune animal : cependant, même dans cetéchantillon, le som- met est usé (à, fig. 5). La cannelure qui s'étend dépuüis le bas en devant (e , fig. 3 et 4) est plus où moitis dis- tincte dans chaque échantillon. — Figures 6 et 7, une dent très-usée par la mastication. Les bords dentelés et les autres caractères sont effacés. La dent étant usée en bas du point marqué par la ligne g ; fig. r, sa base a été creusée par l'absorption, et la cavité formée par la préssion de la nouvelle dent est très-proforide. = Fig. 8 et 9. Dans cet échantillon , la pointe est parfaite , et elle ressemble par conséquent plus à la dent récente (fig. 13) qu’à celles ci-dessus décrites: = Fig. 10, un autre échantillon où la pointe n’est que peu usée. — Fig: r1, grande dent forte, moïns courbée que celle de la fig. 2 et 3. Elle occupait probablement la partie postérieure de la mâchoire. = Fig. 12. Dans éctté figure, là cavité de la base pour l réception dé là nouvelle dent est ré- marquablement distincte, Les dérits décrites iei, quoïque différentes les unes des aûtes par quelques particularités > ne préséntént pas une plus grande différénée qué celle qui peut résulter (a32) des divers âges et de la position respective qu’elles avaient dans la mâchoire ; de même que dans les dents de l’Iguane actuel la couronne de la dent est pointue, les bords sont fortement dentelés ou en scie, la surface extérieure est cannelée, la surface intérieure polie et convexe ; et, comme dans cet animal, les dents secondaires paraissent avoir été formées dans un creux à la base des dents primaires, qu’elles expulsèrent à mesure qu’elles devinrent plus grosses. Par l'apparence de la base dans les dents fossiles bien conservées , il semble probable qu'elles étaient adhérentes au côté extérieur des mà- choïres, comme dans l’Iguane, et n'étaient pas placées dans un alvéole séparé, comme dans le Crocodile, Les dents paraissent avoir été creuses dans les jeunes ani- maux, et être devenues solides dans les adultes. Les dents courbées (fig. 1,3) occupaient probablement le devant de la mâchoire, et celles qui sont presque droites (fig. 6, 7) la partie postérieure. Il me semble inutile de peser plus long- temps sur la ressemblance qui existe entre les dents récentes et les dents fossiles. Nous ne pouvons à présent déterminer si l'animal auquel les dernières appartiennent doit être considéré comme faisant partie du genre existant et dif- férant seulement dans les caractères spécifiques , ou s’il doit être placé dans la division des Ænalio-sauriens de M. Conybeare , qui renferme seulement les genres ma- rins. Si pourtant quelques inductions peuvent être tirées de la nature des fossiles avec lesquels ces débris sont as- sociés, nous pouvons conclure que si les animaux dont ils proviennent sont amphibies , ils ne sont pas ma- rins, mais habitent des rivières ou des lacs d’eau douce. ( 135 ) Dans l’un ou l’autre cas le nom d’Iguanodon , tiré de la forme des dents, et que j'ai adoptè d’après l’idée de M. Conybeare , ne sera pas , je pense, sujet à aucune ob. jection (1). Il a déjà été dit que, parmi les os de reptiles trou- vés dans le grès de la forêt de Tilgate , quelques - uns appartiennent décidément aux Crocodiles, et les autres aux Mégalosaurus et aux Iguanodons; mais nos con- naissances sur l’ostéologie de ce dernier sont à présent si limitées, que jusqu’à ce que l’on découvre quelque portion de squelette réunie, il est impossible de dis- tinguer les os des uns de ceux des autres. Puisque pour- tant on ne remarque pas que les dents des Iguanodons se trouvent dans le schiste de Stonesfield, peut - être ceux des os de la forêt de Tilgate, qui ressemblent à ceux que M. le professeur Buckland a figurés et décrits dans le vol. 1 des Zransactions Géologiques , peuvent être attribués aux Mégalosaurus; tandis que les autres, non moins gigantesques, peuvent appartenir aux Iguanodons. Il paraît extrêmement probable que le dernier égale; s’il ne surpasse , le premier en grandeur ; car , si les animaux récens et les animaux fossiles ont les mêmes proportions relatives , la dent (fig. 1) doit avoir apartenu à un indi- vidu de plus de soixante pieds de long ; résultat qui s'ac- corde parfaitement avec celui que M. le professeur Bu- ckland déduit d’un fémur et d’autres os en ma possession, (1) M. Cuvier a donné (tom. v, 2° partie, pag. 350, pl. xx1, fig. 28-33) la deseription des bons qu'il a reçus dans le temps de M. Mantell. Il n’émet pas , sur le genre de sauriens sue on peus les rapporter , d’o- + pr plus positive que celle qu'il avait communiquée à -Mantell dans la lettre citée plus haut. (R.) 134 ) Les vertèbres , comme dans la plus grande partie des fossiles sauriens, diffèrent beaucoup de celles des Iguanes et des Crocodiles , étc., actuels. Elles ne sont pas con- caves antérieurement et convexes postérieurement , mais elles ont deux faces légèrement comprimées, ressemblant à cet égard à la colonne vertébrale d’un des Crocodiles fossiles du Hâvre et de Honfleur. Mais parmi les sau- riéns récens , il en est quelques-uns ; tels que les Pro- PTS: à tées d'Allemagne, les Syrènes de la Caroline, et les Axolots de Mexico, dans lesquels les vertèbres sont pro- fondément excavées aux deux extremités ; et puisque les fossiles én question sont clairement des sauriens , ayant la partie annulaire unie au corps des vertèbres par suture , la différence mentionnée ne paraît pas être assez importante pour annuler la vérité des tour que j'ai essayé d'établir. Comparaison des genres Buttneria et Commersonia ; Par M. Aucusre de Saint-HinaimE. La description du Commersonia faïte par Forster et celle du Buttneria due à Linnæus sont également er- ronées : ainsi nous n'y pouvons puiser aucune lumière sur les différences de ces genres. Les modernes en ont indiqué deux : 1°. Des pointes ou des soies nues ou pres- que nués dans les Buttneria, et des soies chargées de poils dans le Commersonia ; 2°. Un tube anthérifère , à 10 découpures dans le Buttneria , et à plus de 20 dans le Commersonia. Mais il n’est aucun botaniste qui né sache qu’on n’a jamais distingué des plantes comme genre, uniquement à cause des poils qui couvrent leur capsule. (°138)) Quant au nombre des divisions du tube staminifére., si uous l’admettions ici comme caractère générique , il de- viendrait indispensable de séparer les espèces américaines les plus voisines, et presque de faire un genre pour chaque espèce , puisque nous en avons dont le tube est à 5 divisions stériles avec 5 anthères sessiles et alternes , d’autres où il a dix découpures, 5 fertiles et 5 stériles ; quelques-unes qui offrent à leur tube 10 crénelures sté- riles et 5 anthères sessiles, d’autres où l’on voit ro lanières stériles et 5 filets inférieurs fertiles , etc. Il faut donc né- cessairement reconnaître que, s’il n’y avait d’autres dif- férences entre les genres Buttneria et Commersonia que celles qui ontété signalées jusqu'ici, il serait, comme le pensaient plusieurs botanistes , indispensable de réu- nir ces genres. Mais il existe d’autres caractères différentiels qui ont échappé aux auteurs et qui sont très-importans. On a dit que les Buttneri& et les Commersonia avaient leurs pétales terminés par une languette; mais lorsqu'on examine d'un côté le Commersonia echinata, type du genre, ainsi que le C. platyphylla, qui en est si voisin, et que d’un autre côté on étudie le Buttneria scabra, autre type, et en général les Buttneria d'Amérique, on reconnait bientôt que leur languette est entièrement dif- férente. Dans le Commersonia, la languette, parfaitement continue avec la partie inférieure du pétale, n’en est que l'extrémité supérieure ; les bords du pétale se courbent vers le centre de la fleur et la languette reste droite ou étalée en dehors; au contraire , dans tous mes Buttnéria et une foule d’autres que j'ai observés dans les herbiers, ÿ'ai trouvé que les pétales s’inclinaient à leur sommet, (136) que ce sommet courbé se soudait fortement avec les di- visions du tube anthérifère en formant la voûte au-dessus de l’anthère, et qu’au-dessous de ce sommet il naïssait une languette dorsale (1). Qu'on grossisse par la pensée cette organisation et celle du Commersonia, et l’on ne sera certainement plus tenté de réunir les deux genres. Mais, à ces différences très-sensibles , il vient encore s’en joindre d’autres non moins importantes. Les Com- mersonia, comme l’ont dit Gay et Brown, ont dans les loges de leur ovaire 3 à 6 ovules (2), et les Buttneria n’en ont que deux qui présentent ce caractère singulier, d'être l’un ascendant et l’autre suspendu (3). Jacquin, Cavanilles et moi nous avons reconnu que la capsule des vrais Buttneria d’ Amérique était à cinq coques, ou, si l’on aime mieux, que leur déhiscence était septicide; chez les Commersonia , au contraire , la déhiscence est locu- licide, comme Gay et Brown l’ont observé, et comme je l’ai reconnu moi-même dans le Commersonia Gau- dichaudii (4). Gay et Gœrtneronttrouvé dans le C. echi- (1) M. Kunth, qui a si bien vu tout ce qu’il a décrit, a dit des pétales de Putècue : Petala dorso in ligulum pro- ducta. Îl est, à ma connaissance, le seul auteur qui se soit exprimé avec cette précision. Ses figures du Z. mollis re- présentent parfaitement ce caractère. | (2) Forez l'excellent travail de M. Gay sur les Butine- riacées , pag. 10, 14, 19, 21. — Brown, en disant (Bot. mag., 2101) que son Rullingia différait du Commersonia par des ovules au nombre de deux, a prouvé aussi qu’il avait reconnu plus de deux ovules dans le Commersonia. (3) J'ai trouvé ce caractère dans six espèces brasiliennes, et M. Kunth l’a également reconnu dans son Z. mollis. (4) Je ne dissimulerai point que Gœrtner a décrit (Fruct., t. 11, pag. 79) des coques dans le C. echinata, et qu'il a dessiné des coques dans ses figures c et d ; mais d’un autre sh és C1) | nata un périsperme charnu et des cotylédons planes. J'ai observé le-mênie caractère dans le C. Gaudichaudii ; et mes Puttneria , au contraire , m'ont offert des cotylé- dons roulés sans périsperme. Voilà donc des différences extrêmement importantes entre les deux genres Commer- sonia et Buttneria, et si je veux les exprimer en termes techniques, je tracerai comme il suit les caractères essentiels des deux genres : | Burrnenta. Calyx 5 -divisus. Petala 5 apice concavo cuculata , supra cuculum in ligulam producta erectam modo unicam modo triplicem , lateralibus 2 brevissimis ; parte anteriore descendente cuculi variè divisà, proxi- mis 2 tubi staminei laciniis arctè coalità. Tubus stami- neus variè divisus : antheræ 5 petali oppositæ. Ovarium 5-loculare; loculis 2-spermis : ovula angulo internoaf- fixa ; superius ascendens , inferius suspensum. Capsula elastica 5-cocca. Perispermum o. Cotyledones convo- lutæ , radiculæ basin involventes. CommEnsoN IA. Calyx 5-divisus. Petala 5 , marginibus introflexis filamenta fertilia basi amplectentia, in ligu- lam apice attenuata. Tubus stamineus variè divisus : antheræ 5 petalis oppositæ. Ovarium 5-loculare ; locu- lis 3-6 ovulatis. Capsula dehiscentià loculicidà 5-valvis. Perispermum carnosum: Embryo axilis : cotyledones planæ , haud convolutæ. Il est bien clair, d’après tout ceci, qu'il faut laisser côté sa figure d montre évidemment une déhiscence locu- licide. — Brown dit (2. c.) que le Rullingia diffère du Commersonia par sa capsule, dos les valves s’ouvrent par le milieu des cloisons: donc il a vu une déhiscence loculi- cide dans le Commersonia. ( 138 ) parmi les Commersonia , les C. dasyphylla, And., et C.hermanniæfolia, Gay, in Kunth Nov.gen., puisque, d'après les excellentes figures de M. Gay et ses descrip- -tions plus parfaites encore , les pétales de ces deux es- pèces n’ont “point d’appendice dorsal ; que les loges de leur ovaire sont à trois ovules, leurs styles au nombre de 3, la déhiscence de leur capsule loculicide, qu’enfin l'embryon du C. dasyphylla est entouré de périsperme et que ses cotyledons sont élliptiques non roulés. Ainsi nous aurons deux genres parfaitement distincts, parfaitement naturels et dont les espèces se trouveront groupées non-seulement d’après leurs caractères , maïs encore d’après leur pays natal, puisque les Buttneria appartiennent à l'Amérique et les Commersonia à V'O- céanie (1). | n \ Norice sur les Mamwrères et les Oiseaux des îles Timor, Rawak, Boni, Vaigiou , Guam, Rota et Tinian. (Lue à la Société d'Histoire naturelle de Paris , en juillet 1823. ) Par MM. Quoy et Garmarp. Ile Timor. Ceue île, située vers la partie la plus méri- dionale de l’Archipel d'Asie, que quelques géographes Led né Tr Le —s— (1) I sera intéressant d'examiner très-positivement à quel genre appartient le Z. herbacea, Roxb. Je doute que ce soit un vrai Buttneria. La figure et la description de Rox- burg ne donnent sur ce point aucune lumière. — M. A. de Jussieu a observé, pour les genres de la famille des Ruta- cées , cette coïncidence de caractère et de patrie que je fais observer ici pour les genres Butineria et Commersontia. L4 (139 ) nomment aussi Archipel indien, à distances presque égales des îles de la Sonde et des Moluques, est pauvre en Mammifères, mais assez-bien peuplée d’Oiseaux. Le sol de Coupang, madréporique et schisteux, n'offre pas cette brillante végétation que le voyageur devrait s'attendre À rencontrer par le treizième parallèle ; et qui se fait remarquer même dans la partie Nord de l'ile. À quelques lieues des bords de la mér, les arbres, en général, n’ont pas cet énorme développement que nous retrouverons bientôt ; leur teinte est blafarde; elle est même toute blanche là où dominent les Mélaleuca. Les Tourterelles et les Perroquéts sont les espèces les plus communes, C’est de là que viennent la jolie Colombe Kurukuru, la Colombe Maugé et le Colombar unicolor. On yvoit le petit Kakatoës blanc , beaucoup plus gentil et plus susceptible d'éducation que la grosse espèce de Ja même couleur du Port-Jakson; la belle Perruche éry- _throptère; la Perruche à face bleue, qui habite aussi l'extrémité Sud-Est de la Nouvelle-Hollande, et qu’on ne peut conserver loug-temps, parce qu’elle succombe facilement aux convulsions. Nous vimes là , pour la première fois, le Philédon Corbi-calao, nommé Koak à cause de son cri, que nous retrouvämes plus tard au Port- Jakson. Cet oi- seau, qui a la langue échancrée et les serres excessi- vement fortes , se nourrit de baies. Coupang.est la patrie des Langrayens ( Kaméko est le nom que donnent les Timoriens au Langrayen à ventre blanc) , dont le vol est semblable à celui des Hirondelles, et qui ont,la faculté de planer des journées entières dans les régions élevées ; des Choucaris verts; des petits Drongos (Kakraya des (140) Timoriens ) , friands de la liqueur qui découle du La- tanier; de diverses espèces de Moucherolles; et comme il y a beaucoup d’arbrisseaux et de sous-bois dans les- quels se plaisent les petits Oiseaux , on y trouve le Padda ou Calfat (Emberiza Calfat) , quelques Souiman- gas, diverses espèces de Bengalis , et, dans la baie de Coupang , sur les Casuarina de la petite île Kéra , le Gué- pier à longs brins. Iles des Papous. En laissant Timor et s’élevant vers le Nord, après avoir traversé les Moluques et navigué parmi plusieurs îles dépendant de ce nombreux archipel, connu sous le nom d’iles des Papous , on arrive à Vai- giou , directement placée sous l'équateur. A propre- ment parler , notre navire n’était point mouillé sur cette grande île, mais tout auprès, à un demi-quart de lieue, dans la jolie petite baie de l’île Rawak, d’où nous faisions de fréquentes excursions sur Vaigiou. De tous les lieux que nous avons parcourus, aucun ne nous a offert une végétation plus vigoureuse et plus belle que les îles qui nous occupent ; par-tout, depuis la som- mité des montagnes jusqu'au bord de la mer, dans la- quelle des arbres entiers inclinent leurs rameaux, elle nous rappelait la majesté et la richesse de ces forêts profondes que nous avions admirées au Brésil. Sur beau- coup de points , la plage est ainsi envahie par le règne végétal. Bien plus, nos canots voguaient souvent au tra- vers de forêts marines , dont les grands végétaux croissent au sein des éaux salées. Ailleurs, malgré les plus grands efforts | on ne peut pénétrer dans ces sombres retraites. Arrété à chaque pas par des Lianes tortueuses , embarrassé dans les débris (141) * des arbres que le temps a détruits, accablé par la chaleur, : les endroits plus découverts et mieux accommodés à on ne tarde pas à préférer des routes plus faciles et plus sûres : mais on ne peut oublier l'impression profonde que font éprouver le calme et la majesté de cette belle nature. Les Oiseaux qui habitent ce séjour semblent, par leurs proportions, participer de sa grandeur : on n’y voit presque point de ces espèces naines au brillant plumage; comme perdues dans ces vastes forêts, qui _ d’ailleurs manquent de graminées et de petits Insectes , elles ne sauraient y vivre, et recherchent de préférence leur existence. En rev:nche, c’est le refuge des Calaos, des grosses Colombes muscadivores ( Ouapine à V'ile Guébé, et Manroua aux îles Rawak et Vaigiou), des Pigeons couronnés plus grands encore, des Perroquets verts , de l’Ara noir microglosse ou à trompe ( Sankiène à Rawak et à Vaigiou , et Manifalkoume à l'ile Guébé), des Cassicans, de la nombreuse famille des Loris, des gros Martins - chasseurs , et de quelques Oiseaux de proie. | | Les défians Calaos occupent presque toujours la cime des arbres élevés, des Muscadiers surtout, dont ils recherchent les fruits , qu’ils avalent tout entiers et qui donnent à leur chair un excellent goût. Quoique leurs ailes soient peu développées, on les entend voler de loin, ainsi que l’a remarqué Dampier ; ce qui tient à ce que leurs longues pennes, écartées à l'extrémité, font vibrer l'air avec force. Cet Oiseau est un exemple de ce que peuvent les localités sur les mœurs des animaux, Ici, environné de fruits , il en fait sa nourriture, tandis ( 142) que s'il était né dans les déserts de l'Afrique; il se re- paîtrait dé la chair des cadavres, comme font les Ca at d’Abyssinie. Le Calao de Vaigiou ( Buceros rufi collis) est nonimé Mandahouène par les Papous dé Rawak et de Vaïgiou, Massouahou et Boro par les habitans de l’île Guébé.' Des Tourterelles muscadivores et à tubercule font entendre de sourds roucoulemens ; effrayans pour célui qui n'en devinerait pas d’abord la cause; en même temps que des troupes légères de Loris rouges et tri- colores passent avec rapidité en poussant des eris perçans. Il nous était facile de nous procurer dé ces derniers, qui révendient sans cessé à un grand arbre de la famille des Myrtes dont ils mangeaient les fleurs charnues et très - sucrées: À Rawak et Vaigiou, on les nomme Magniaourou et Maniauri, et à Guébé, Lori. Nous avons remarqué une sipgulière particularité dans ces animaux : e’est que leurs couleurs sont infinemént plus éclatantes après la mort que lorsqu'ils sont vivans. L'existénce de ces brillans Oiseaux , que les na- turels façonnent à la domesticité , semble exclusive- ment hiée à leur terre natale; car 1ls mouraient, mal- gré tous nos soins , dès que nous avions perdu les côtes de vue. Il existé une petite espèce de Kakatoës noir, semblable au Kakatoës blane pour la forme et le cri, et tellement défiant , que nous ne pûmes nous le procurer. Sur la petite île Rawak seulement, on rencontre beaucoup de Cassicans Sonnerat , oiseau vif, agile, rusé, susceptible de vivre familièrement avec l’homme ; pos- sédant une variété de chant qu'il serait dificile de ren. (143) dre ; tantôt criant twès-fort , suriout le matim, d’autres fois sifflant d'un ton grave et par coups, ou bien avec rapidité , et imitant avec une rare facilité le chant des autres Oiseaux. Cette espèce est nommée Mankahok et Mangahouki par les Papous de Rawak et de Vaigiou , et Oukouakou par les insulaires de Guébé. Les Cassicans fréquentent habituellement les sommités des Cocotiers pour y trouver des insectes ; mais nous n’avons point remarqué qu'ils poursuivissent les petits oiseaux , comme on le pense généralement. C’est aussi sur l’île Rawak que nous avons découvert la belle Colombe Pinon , que les indigènes nomment Æmpahène, et les insulaires de Guébé Bioutine. Une belle espèce de Martin-chasseur, que nous avons _ dédiée à notre collègue, M. Gaudichaud, chargé de la par- tie Botanique du Voyage de l Uranie , se trouve aussi sur cette île : nous ne l’avons rencontrée que là. Les Papous de Rawak et de Vaigiou la connaissent sous le nom de Mangrogrone et de Mankinetrous , et les insulaires de Guébé la désignent sous celui de Salba. On doit à M. Levaillant la division naturelle de ces oiseaux en chasseurs et pécheurs. Cette distinction, fondée sur des caractères peu saillans, tirés de la foime du bec, est bien mieux établie d’après leurs mœurs. Nous l’avions déjà faite pour nous avant de connaître l'opinion de notre compatriote, En effet, les Martins-chasseurs, qui sont tous, en général, très-gros, habitent le milieu des bois, dans les lieux humides, où ils fouillent pour trouver des Insectes et des Vers : aussi ont-ils presque toujours le bec terreux: c'est du moins ce que nous avons vu sur céux qué nous ayons tués! à Rawak, aux Mariannes et (144) à la Nouvelle-Hollande, où on les trouve fort avant dans les terres loin des ruisseaux. Si quelquefois ils fréquentent les bords de la mer, c’est pour s'emparer des petits Pagures, qu’ils enlèvent avec la coquille. Dans les marécages de l’île Boni, une des îles des Papous , nous vimes un Gallinacé qui nous a présenté des caractères suflisans pour en former un genre nou- veau , et que la longueur de ses pieds nous a fait nom- mer Mégapode (Megapodius). X1 n’est qu’à demi sau- vage, vole à peine et en efileurant la terre : cette espèce reçut le nom de Mégapode Freycinet. Elle est nommée Mankirio à Vaigiou, et Blévine à l'ile Guébé. Le Pigeon couronné ou Colombi-galline Goura vit en domesticité à Vaigiou; les insulaires lui donnent le nom de Man- brouk ; et les habitans de Guébé le connaissent sous le nom de Manébi. Nous avons trouvé, dans des cabanes abandonnées, des ceintures -et des émouchoirs faits de plumes de Casoars, qui semblent indiquer que ces oiseaux habitent aussi l’île Vaigiou. Les Oiseaux de paradis , nommés Manhéfor dans cette partie de Vaigiou , ne sont point rares ; mais il est difficile de se les procurer. Nous en vimes deux dans l’ai- guade de d’Endrecasteaux san$ pouvoir les atteindre. Ils volent par ondulations à la manière des Promérops à lon- gue queue du Cap de Bonne-Espérance. Alors leurs belles plumes sont réunies en un seul faisceau. Nous terminerons ce que nous avons à dire sur ce pays par les Phalangers, seuls Mammifères que nous ayons pu nous procurer. Ces animaux, que les naturels nous apportaient pour être mangés, semblent remplacer ici les Paresseux ou | ( 145.) Bradypes de l’ Amérique. Stupides comme eux, ils passent - une partie de leur vie dans l'obscurité; et lorsque trop de lumière les fatigue , ils s’y soustraient en se blottissant la tête entre les jambes. Ils ne sortent de cette position que pour manger , ce qu'ils font avec beaucoup d’avidité. Dans les bois ; ils se nourrissent de fruits aromatiques , comme nous l'avons vérifié ; et à défaut , les nôtres dé- voraient de la chair.crue. Leur peau est tellement fine et tendre , qu’ense battant ils s’en arrachaient des lambeaux. La même chose arrivait lorsque , se fixant à l’aide de leurs griffes aiguës, on voulait les enlever de force par . leur fourrure. Ordinairement deux de ces animaux habi- tués dans une même cage vivaient en bonne intelligence : en ajoutait-on un troisième , ils se battaient à outrance . en grognant et en poussant des cris perçans. Le Pha- langer Quoy et le Phalanger tacheté sont les deux es- pèces que nous avons rapportées : elles sont nommées l’uneet l’autre Rambave à Vaigiou et Do à Guébé; la der- nière est celle qui a reçu le nomde Couscous à Amboine. - Qué de beaux Oiseaux; que de Mammifères encore inconnus habitent ces admirables contrées } et;où lon pourrait se les procurer en y séjournant beaucoup plus long-temps qu'il n’est permis de le faïre à des navigateurs, dont:la mission se borne à explorer une partie des côtes! L'ile Vaigiou-a plus de quatre-vingts lieues de circonfé- rence, et l’onnous donna à entendre que dans l’intérieur se trouvait uné,nombreuse population , rassemblée:dans une sorte de grande ville. ——— Izes Manrannes: Laissant cette terre équatoriale ; et continuant notre navigation vers le Nord, nous arrivämes aux Mariannés , où la quantité de malades ‘que nous VE : 10 » f ( 146) avions. alors nous força de séjourner long-temp#; de sorte que nous eûmes le loisir. de connaître les produc- tions zoologiques de l’île Guam , la plus grande de tou - tes, et qui en est en même temps la capitale, Cette île n’a que quarante lieues de tour: Son sol est élevé, montueux ; er partievoleanique et enpartie formé de calcaire madréporique. Les montagnes ; qui ont toutes subi l’action du feu , sont arides et peu boisées. Les fo- rêts recouvrent le calcaire: et forment ane demi-cemture à l’île, en avoisinant les bords de la mer, La végétation naturelle ; peu brillante, se ressent de l'influence du sol sur léquel elle se développe ; tandis que les cocotiers et les arbres à pain , produits de la végétation artificielle et placés dans un terraim-convenable , ni se la magni- ficence à l'utilité. | Cet archipel n'a qu’un Mammiifère qui ne lüi ait pas été apporté :c’est la Roussette Kéraudren, nommée Fanihi par les Mariannais ; et Poë dans quelques-unes des îles Carolines , dont les nombreuses troupes n’occasionent point de dégâts ; parce que les insulaires ne cultivent presque pas d'arbres à fruits. | : Nous avouons que nous fûmes étrangement surpris lorsque ; étant ; avec M. Bérard, sur la petite îlé aux Cücos, nous vimes ces animaux , bravant l’éclat du 50- léil ; voler en plein jour. Jusqu'à cet instant nous avions cru que; fuyant la lumière; ils ne sortaient que pendant les ténèbres (1); Is planent à la manière des en de Fes à 45 ia rés (1).M; Salt a vu aussi, à Mahavill, 4 dans le ne. des Chauve-souris de quatre pieds d'envergure, voler en plein jour, ( Forage de Valentia, tom. 1, pag. 139.) RCI. CES | proie , ets’accrochent ; dans le repos , aux arbres ou bien sur les rochers. Les Mariannais en mangent la chair ,: | malgré l’odem-désagréable qu’elle exhale. Le Chien n'est pas indigène des iles Mariannes; le nom qu'il porte dans cet archipel suflirait pour le prou- ver : c’est celui de Galagou, des mots gaga (animal), et lagou (côté de la mer), c’est-à-dire, animal venu ds la mer. ’ Une petite espèce de Cerf Axis ; qui a été apportéedes Phili ppines , a tellement multiplié ; que l’on ne connaît | pas de lieu qui en contienne proportionnellement da- vantage; car il existe à Guam plus de mille de ces ani- . maux. Où nourrit de leur chair les équipages des navires qui touchent à cette ile, et le nôtre n'eut presque pas d’autres vivres pendant le temps que nous y demeurämes (du 17 mars au 5 juin 1819). Cela n’empèchait point que les habitans n’en fissent , de leur côté, une assez grande consommation. . Ce Cerfale bois peu dévélogpé: dans l’ xispéllé du taste | sédnitlir, o voit une excroissance remarquable. Son pelage éstnoirâtre et rude. Le faon est fauve, et n’a point de taches comme celui d'Europe , à quelque âge qu’on le prenne. Les femelles doivent mettre bas vers la fin de mars, puisque, dans les premiers jours d'avril, on nous * apportait fréquemment de jeunes Cerfs. CSS L'habitude qu'ont ces ces animaux de se jeter dans la mer lorsqu'ils sont poursuivis , nous donna occasion de remarquer avec quelle vitesse et quelle force extraordi- naires ils nagent, ayant tout le cou jusqu’au poitrail hors de l'eau. Leur frayeur est si grande, qu'ils s’élancent quelquefois dans les brisans qui déferlent sur eux avec «y (148 ) fureur. Dans les bois, ces pauvres bêtes sont sans. cesse dévorées par des légions d’Insectes qui, déposant leurs œufs sous leur peau, la couvrent d’ulcères dégoütans. Le nombre des Rats s’est considérablement aceru ; de même qu’à l'Ile-de-France , ils sont le fléau de certai- nes cultures qu'ils ravagent avant que les sas aient ac- quis leur maturité. Les Oiseaux paisibles sont d’autant plus nombreux dans cette petite île ; que, ne redoutant point de guerre, ils multiplient en toute sécurité. Nous placerons les Co- lombes au premier rang de ces hôtes innocens , et nous. indiquerons comme la plus belle l'espèce Kurukuru, qui se faisait remarquer par son beau plumage verdâtre , mélangé de jaune et par sa calotte purpurine : elle est excessivement commune , et dans nos promenades nous la distinguions, sans la voir, à ses roucoulemens si plain- tüifs qu'ils ressemblaient à de vrais gémissemens. Les Mariannais la nomment Zotot , et les Papous des iles Rawak et Vaigiou, Manobo. Elle fait sa prineipale nour- riture du fruit rouge d’une orangine épineuse ( Limonia trifoliata), qu’elle transporte partout, et contribue par ce moyen à multiplier d’une manière fort incommode. Le mâle et la femelle sont parfaitement semblables. La Colombe Dussumier y est aussi très-nombreuse ; vient ensuite la Colombe érythroptère à gorge blanche , et enfin une nouvelle espèce, la Colombe Pampusan , de couleur rousse , si rare que nous ne pümes en avoir que deux individus. | . Le! Martin-chasseur à tête rousse, idfobie les forêts. Les habitans le chassent d’auprès de leurs maisons, parce qu’ils le croient capable de dévorer les petits pou- D (149 ) . Jets , opinion que nous ne partageons pas. On trouve le Chlorocéphale à Rota , île distante de dix lieues. Le Merle des colombiers, Sali des Mariannais, con- serve à Guam les mèmes habitudes familières qu’on lui reconnaît à Manille. Aussi agité qu'inquiet , il ne peut demeurer sur un arbre sans en parcourir toutes les bran- ches , autant pour être en action que pour y chercher sa nourriture. Son chant tient de son caractère et a beau- coup de variété; il siflle, il se plaint, il gazouille, ou bien chante un petit air de courte durée. Des Souimangas rouge et noir. sans reflets métalliques habitent entre les larges feuilles des palmiers et pompent leur sève sucrée. Le Moucherolle à queue étalée en éven- tail se tient dans les buissons, et le Râle Tiklin ( Pou- lalat), qui ne vole pas , dans les fourrés les plus épais. Il y a aussi des Corbeaux noirs. Les bords de la mer sont couverts de Hérons noirs (7'choutchoukou atoulou) et de Hérons blancs (Zchoutchoukou apaka), de Cor- lieux , de Tourne-pierres, de Pluviers dorés, de Che- valiers. Dans les marais on chasse les Canards , la Poule d’eau et le petit Héron aux ailes noires : ce dernier est nommé Kakag par les insulaires. La Chouette commune (Strix stridula ) appartient aussi à cette île, où elle est connue sous le nom de Monmou ; mais nous n’y avons rencontré ni aucun autre Oiseau de proie: ni Per- roquets . L'ile Tinian a fourni une nouvelle espèce : à notre. | genre Mégapode , beaucoup plus petite et d’une couleur | différente de celle de Vaigiou : c’est le Mégapode La ET Pérouse , nommé Sasségniat par les indigènes. La tra- dition rapporte que , très-répandu autrefois dans l’av- (250 ) * chipel, les anciens peuples Mariannais l’élevaient comme on fait à présent des volailles. Enfin, nous pouvons assurer que, sous le rapport de l'Ornithologie (r) cotnme de toutes les autres parties de l’histoire naturelle , il n'existe pas, dans le Grand-Océan, d'ile qui soit maintenant mieux connue que celle de Guam, naguère ignorée; nous aurons occasion de le prouver, en communiquant à la Société des considérations générales sur chaque classe d’animaux séparément. Recxercnes anatomiques sur les CARABIQUES et sur plusieurs autres Insectes Coléopteres ; Par M. Léon Durour. ( Suite.) CHAPITRE DEUXIÈME. Organes de la génération. Avant d' entreprendre la dajiitéiee parifculière des : organes génitaux des Carabiques dans les deux sexes (1) M. Temminck, dans le bel ouvrage qui fait suite aux planches enluminées de Buffon, dit que /e Calao à casque sillonné habite les Mariannes. Cette erreur de géographie zoologique est d'autant plus importante à signaler que le nom de M. Temminck est d'un plus grand poids en Orni- thologie , et que ce savant S$ appuie du témoignage de M. Dussumier, négociant français, que très gratuitement il fait voyager dans cet TRS Nous tenons de M. Dussu- mier lui-même qu’il n’a jamais vu les îles Mariannes , et nous sommes certains , par nos propres observations , que les Calaos n’y existent point. | (25%) séparément et celle des autres Coléoptères , je ferai une remarque qui a son application générale à toutes les classes d'insectes. C’est que dans la saison marquée par la nature pour la reproduction de l'espèce , ces organes se présentent sous un aspect fort différent de ce qu'ils étaient avant cette époque. Ainsi dans les mâles , la tur- gescence spermatique met en évidence des conduits qui demeureraient imperceptibles sans cette condition, et qui parfois donnent à l'abdomen un volume tel qu’on les prendrait pour des femelles pleines. Les ovaires offrent également de grandes modifications dans leur forme et leur développement, suivant l’époque de ” gestation. Parmi les différences extérieures qui caractérisent les sexes des Carabiques , les entomologistes n’ont signalé, pour reconnaître les mâles, qu’une plus petite stature et la dilatation des tarses antérieurs. J’ajouterai que dans, les femelles, il y a une plaque dorsale de plus à l'abdo- men et deux appendices oblongs , bruns, cornés, situés ‘près de l'anus et rétractiles. Ces appendices , entre les- quéls est placée la vulve , sont susceptibles d’écartement et de rapprochement. Dans l'état de repos, ils ne sont pas ordinairement saillans ; mais ils le deviennent lorsqu'on exerce sur l’abdomen une compression expulsive, ou lorsque l'extrémité de celui-ci cherche par ses diverses inflexions ou à se prêter à l'acte de la copulation, ou à diriger l'émission de la liqueur excrémentitielle. Je vais exposer successivement lés organes généra- teurs du mâle et ceux de ‘la femelle. 2 (:19a)) ARTICLE PREMIER. Organes générateurs mâles. , . Ils se divisent naturellement en ceux qui préparent le fluide spermatique et en ceux qui « émettent ce fluide par la voie de la copulation. $ I‘. Organes préparateurs du sperme. Ainsi que dans les animaux des ordres supérieurs , on distingue dans les Carabiques et dans les autres Coléop- “tères les testicules et les vésicules séminales. 1°. Testicules. Logés dans la région postérieure de la cavité abdominale au milieu d’un tissu graisseux abon- dant, entrelacé de nerfs et de vaisseaux aériens, et pla- cés au-dessous du tube intestinal, ils consistent en deux corps égaux entre eux, assez gros , d’une certaine mol- Jesse, le plus souyent séparés l’an de l’autre et essentiel- lement constitués par les replis agglomérés d'un vais- seau spermatique. La longueur de celui-ci surpasse de plusieurs fois celle de tout le corps de l’insecte, et l’on parvient assez facilement à le dérouler pour peu qu'on ait l'habitude de cesdissections. +4 , La forme et la contexture extérieure des testicules pré- sentent dans divers Carabiques des modifications qu’il n’est pas inutile de signaler. Dans le Carabus auratus, ainsi que dans les autres espèces du même genre soumises à mon scalpel, ces organes sont sphéroïdes , revêtus en dehors d’une sorte d’enduit mucoso-graisseux , Jaunûtre, membraniforme, où rampent de nombreuses et brillantes -AC153) trachées. Cette enveloppe, d’une texture peu cohérente et facile à déchirer, tient lieu de tunique vaginale. Elle est si mince que, sans la rompre ; on peut apercevoir les circonvolutions du vaisseau spermatique. Les testicules de l’Aptinus, du Scarites , de la Clivina ,; du Chlænius sont conoïdes ou pyriformes. La tunique vaginale du premier et du dernier de ces insectes est mince comme dans le Carabus , tandis que celle des deux autres et du Cymindis, qui a les testicules ovalaires, est assez épaisse pour voiler entièrement les replis du vaisseau sperma- tique. Les organes sécréteurs du fluide séminal sont ob- longs dans le Platinus et les Sphodrus. Leur enveloppe muqueuse et si légère que les circonvolutions sont pour ainsi-dire à nu et trés-lâches. L'ensemble de celles-ci a une forme mal déterminée:et variable. Dans le Ste- ropus et le Pterostichus , ces organes sont ovalaires et presque dépourvus de tunique vaginale. Ils forment dans le Zabrus deux paquets allongés et courbés semblables à des bourses à mailles. Les entortillemens du vaisseau prolifique n’ont pas de tunique muqueuse appréciable et sont remarquables par leur laxité.L’Ophonus et le Har- palus ruficornis offrent une structure toute particulière des organes préparateurs du sperme. Il n’y a qu'une ag- glomération unique, ovalaire, pour les deux testicules, et ce qu'il y a de fort singulier, c’est que les investiga- tions les plus scrupuleuses m'ont démontré qu’il n'existe qu’un seul vaisseau séminal pour cetteagglomération, qui représente les deux organes , quoiqu'il y ait évidemment deux canaux déférens. On serait tenté de croire qu'un des vaisseaux spermatiques avorte constamment, Les or- ganes prolifiques de | £laphrus sont allongés, conoïdes ; ( 154 ) ceux de | Omophron sont formés de lentortillement lâche et spiroïde du vaisseau séminifère , et l'extrémité libre de celui-ei est renflée en massue oblongue. Le vaïsseau spermatique, après avoir percé la tunique vaginale quand celle-ci existe, se continue en ‘un ce- nal déférent qui, après divers replis, s'insère dans Ja vésicule séminale correspondante. Avant cette insertion il offre le plus souvent un petit peloton, ‘un véritable cpididyme que l’oneroirait inextricäble, mais qu'avec de la patience on parvient à dévider. Cet épididyme va- rie pour sa forme : ainsi il est obrond, assez petit, mais distinet :et iconstantidans les Carabus auratus et can- cellatus. Je ne le ‘vois pas dans le C. Pyrenœus ; mais j'observe qu’une-portion de son canal déférent est un peu plus renflée à l'endroit qui correspondrait à l’épididyme, et que cette portion présente à la loupe des raies trans- versales , comme s’il y avait intérieurement ‘une texture | celluleuse. Dans l’_A4ptinus et le Scarites, l'épididyme est analogue à celui du Carabus auratus. Al m'a semblé nul dans da Clivina. Celui du :Cymindis et du Platinus me consiste.qu'en un petit nombre de replis assez lâches. Les deux épididymes sont confondus dans les Chlænius en une seule agglomération inextricable. Dans le: Spho- drus äl est entortillé en un long tire-bourre qui forms au testicule une demi-ceinture adhérente. Il est moins long mais égalenient contourné «en spirale dans le Ste- ropus et le Pterostichus, où il:semble se confondre avec le paquet testiculaire. Celui du Zabrus obesus est con- tournéen replis lâches. Dans l'Ophonus et le Harpalus, les deux épididymes sont confondus en une aggloméra- tion qu'il est impossible de démêler. Les figures que je. , ( 155 ) e fournis de ces diverses péphgumions complèterent cet cos descriptif. °. Wésicules séminales. — n'y en a qu'une paire fn les Carabiques. Chacune d'elles est une bourse filiforme, un peu plus longue que l’abdomen , souvent d’une roideur presqu'élastique , diversement coudée ou fléchie, flottante par un bout, remplie d’un sperme plus blanc, plus compacte, mess élaboré que celui du tes- ticule, $ | Après avoir reçu le canal déférent qui à Du ent, les vésicules séminales se réunissent pour former le con- duit spermatique commun ou éjaculateur. Celui-ci, bien plus court que chaque vésicule et souvent plus mince, t traverse, avant de s’enfoncer dans l’organe copulateur, une masse musculeuse compacte, comme calleuse dans son centre, où viennent se fixer divers faisceaux de muscles. : $ IL. Organes copulateurs mâles. On y distingue les parties accessoires ou larmure de la verge , et l'organe essentiel ou la verge. 1°. Armure de la verge. Sa forme et sa grandeur varient singulièrement selon les genres et les espèces. En * général ; c'est un'étui allongé ; brün , d’une consistance cornée , d’une forme invariable , percé à son extrémité, ou avant celle-ci, d’unercuverture qui donne issue à la verge. La plupart des auteurs , trompés par les appa- rénces , ont pris et décrit cet étui corné pour le Var lui-même. Dans l’état d’inaction , Wie l’armure est retirée … dans l'abdomen , elle est révêtue d'une enveloppe fibro- meémbraneuse , ténace ;'et sa racine est munie d'un fais- » ( 156) _ceau considérable de muscles où se fixent diverses pièces cornées , dont les mouvemens servent à son extraction ou à sa rétraction. Dans le Carabus auratus , l'armure copulatrice est cylindroïde, à peine courbée, et avant son extrémité, qui est en pointe crochue très-acérée , il y a en dessous un espace blanchâtre et non corné, qui occupe à-peu-près le tiers de la longueur de l'étui , et où se voit l’orifice d’un conduit charnu destiné au passage du pénis , auquel il semble servir de fourreau ou de pré- puce. L’armure du Carabus cancellatus est courbée en hamecçon; celle du C. Pyrenæus V'est infiniment moins. L'Aptinus l’a ovale-oblongue , irrégulière , fort grosse ;: proportionnellement au corps de l’insecte ; elle se ter- mine par un crochet aigu , incliné sur une apophyse ob- tuse, et sa racine offre un autre crochet dirigé latérale- ment. En pressant fortement cet étui entre les ongles, on se convainc que c’est à à l'apophyse obtusé que se troure l’ouverture par où doit sortir la verge. Du centre du fourreau j'ai vu saillir , ainsi que dans le Scarites , une pièce particulière brune , cornée, déprimée , uni- dentée de chaque côté, mais glabre. Cette pièce me paraît destinée à se glisser dans une rainure pratiquée en dessous du crochet terminal de l’armure , et a sans doute . pour fonction, dans l’acte de l’accouplement , soit d’ac- crocher l'organe de la femelle , soit de favoriser, en fai- sant l'office d’un coin dilatatoire , l'introduction dans le vagin d'un pénis peu susceptible peut-être d’une érec- tion complète. Dans le Scarites ; armure de la verge est cylindroide, presque droite, et un peu renflée vers son extrémité, qui est tronquée. Par la compression , on voit saillir de cette (14m) dernière une plaque brune, velue comme une brosse, La même configuration s’observe dans la Clivina. L'ar- mure des Chlænius est plus arquée que les précédentes, mais également tronquée, et comme échancrée à sa pointe. Celle du Sphodrus , plus petite proportionnel lement que dans les autres carabiques, est en forme de languette lancéolée , déprimée; elle est arquée dans le Steropus et le Pterostichus ; de cette même forme, mais plus courte et plus grosse dans le Zabrus. L’Opho- nus et le Æarpalus l'ont allongée et courbée en hame- 2°, Verge. Cet organe est, pour l'ordinaire, très- difficile à mettre en évidence : cependant je l'ai parfaite- ment vu dans le Carabus auratus et dans quelques au- tres Carabiques. C’est un corps filiforme qui égale en longueur lé tiers de tout l’insecte et qui a une contex- ture élastique. Son extrémité m'a paru offrir deux petits mamelons qui tiennent lieu de gland, et qui, vrai- semblablement , se gonflent lors du coït. | Nous venons de voir que l'appareil générateur mâle des, Carabiques, se compose des mêmes parties essen- tielles que celui des mammifères, puisque nous y re- trouvons deux testicules bien organisés , des canaux dé- férens, des épididymes , des, vésicules séminales , un conduit éjaculateur , une verge rétractile, et même un vestige de gland. Cette analogie est un fait assez remar- quable. La physiologie de la fonction génératrice de ces insectes n'offre de différence réelle avec celle: des grands animaux que dans ce qui concerne l'influence du. sys- tème circulatoire. Enveloppés et pénétrés de nombreux ramuscules trachéens et nerveux , les testicules, par un ( 158 ) mode spécial de leur vitalité , par l'effet d’une sensibilité élective toute mystérieuse pour nous, puisent dans les tissus ambians les matériaux de leur sécrétion. Ceux-ci , soumis à l’action du vaisseau spermatique qu'excite in- cessamment l’aiguillon génératif, acquièrent, par les oscillations successives que ses replis multipliés et ceux de l’épididyme leur impriment, la qualité de liqueur prolifique : cette dernière , par son séjour dans Les vési- cules séminales , s’y perfectionne , et est ensuite éjaculée par la verge dans le vagin de la femelle. Avant de passer à l'étude des organes sexuels de la femelle dans les Carabiques, je vais donner un aperçu de mes recherches zootomiques sur l PRES générateur mâle des autres Coléoptères. B. Cicinnéiires. Cette triba des Coléoptères carnassiers ne m’a pas’offert: de différence avec celle des Carabiques sous le rapport du nombre, de la forme et dé la texture des'organés mâles de la génération. Ceux-ci se composent , 1°. d’une paire de testicules ovales , formés de V'entortillement d’un vaisseau spermatique ; 2°. de deux canaux déférens ; 39. de deux vésicules séminales filiformes ; : 4°. d’un canal éjaculateur assez court ; 5°. d'une armure copula- trice cylindroïde , Mépéréeté arquée ; terininée _ une languette acérée, etc. C, HYDROCANTHARES. L'appareil générateur mâle des pytséés a la plus grande analogie avec celui des Carabiques. Dans le D. Roeselii , les testicules sont enveloppés d’une tunique vaginale bien marquée; l’épididyme est sphéroïde, et son volume égale en grosseur le testicule lui-même, en / er | (359 ): sorte que l’on pourrait croire au premier aperçu qu'il y a deux paires de ces organes sécréteurs. Les vésicules séminalés sont flexueuses, vermiformes et un peu ren- flées à leur.extrémité , et le conduit éjaculateur est beau- coup plus court que ces-dernières. L’armure copula- ice ést composée. de déux pièces principales. L'une, garnie à $a base de cette masse calloso-charnue que tra- verse le conduit éjaculateur , est plus fixe et sert de ré- ceptacle à l’autre: Diverses plaques: cornées ; séparées par des membranës fibreuses qui pérmettent son amplia- tion, la constituent. La seconde pièce principale ést ré- tactile, c'est-à-dire, qu’elle rentre au gré de l’insecte dans la précédente. Elle ne: devient saillante qué dans l'acte de la copulation ou lorsqu'on exerce sur larmure une: compression expulsive. C’est par ce dernier moyen que je l'ai mise en évidence. On y distingue en dessus deux tiges cornéés , brunes, un peu aruées , séparées par une membrane fibreuse souple, et rapprochéés , con- uiguës à leurs éxtrémités. Ces deux tiges correspondent en dessous à une: plaque cornée ,: creusée ‘en gouttière et troriquée à:son extrémité, qui: est trilobée: Elles formentavec cette plaque un étui susceptible d’une grande dilatation pour: le passage de la verge’et de son fourreat: Elles s’accompagnent latéralement de deux lames lan- céolées ; cornéo-rnembrancuses, garhies en dessous pr: cils roussätres assez longs. | Le 1). Sulcatus a ses organes sécréteurs et conserva teurs du spere analogues pour leur texture à cetixde . l'espèce: précédente: Les entortillemiens du vaisseau séz _ minal sont agglomérés: d'une manière lâche. ët sans * apparence de tunique vaginale. Une belle ‘et grande ( 160 ) tachée épanouit ses branches rayonnantes à la face inférieure de l'organe, et: maintient en- s'y ramifiant les circonvolutions : du conduit prolifique. L’épidi- dyme, rempli d’un sperme:plus blanc que celui du testicule , est variable pour son développement suivant les dispositions génératives. ; Dans unrindividu , je lai trouvé presque nul d’un côté, et fort grand de l’autre. Les vésicules séminales sont: proportionnellement plus longues que dans le: D. Roeselii. L’armure de la verge a une conformation et une structure différentes de celles de cette dernière espèce. La masse charnue qui reçoit le canal éjaculateur à trois gros muscles arrondis où viennent s’implanter-des faisceaux musculeux destinés aux mouvemens généraux de l’armure. À: la face supé- rieure du corps de celle-ci est une pièce brune, cornée, qui en arrière s'élargit en forme de: croissant. Deux crochets latéraux, en partie cornés et en partie mem- braneux , terminent l’armure en arrière: et flanquent un fourreau intermédiaire bilobé d’où sort la verge. * Les testicules du: Gyrinus sont tout autrement orga- nisés que ceux des autres Coléoptères carnassiers. Au lieu d’être formés par les replis d’un vaisseau spermatique , ils consistent chacun en-un sachet oblong ; eylindroïde , plus ou moins courbé, obtus par un bout, dégénérant insensiblement par l’autre en.un canal déférent où l’on n’observe aucune trace d’épididyme ; et qui:va s’insérer dans la vésicule, séminale correspondante, tout près de l'endroit où celle-ci s’unit à sa congénère: pour la for- mation du canal éjaéulateur. Les vésiculés au: nombre de deux, sont. longues , filiformes ; .diversement: re- pliées. L’armure copulatrice se composeide trois lames 1 ( 167 }) principales, cornées , allongées , droites, comme tron- quées à leur, extrémité, Les: latérales ; qui sont, les panneaux de l'intermédiaire ; se terminent par des soies blanches , assez’ roides, longues, épaissies vers leur base. La pièce intermédiaire forme plus particulière- ment l’étui de la verge. Elle. est dépourvue de soies, et offre dans son milieu une fente longitudinale desti- née à donner issue à la verge. Famille II. Brachélytrés. \ L'appareil générateur. mâle des insectes de -ceite famille présente une forme et une texture qui s’éloignent beaucoup de celles: des’ carnassiers. Il se compose, dans les quatre espèces de Staphylinus soumises à mes dis- sections, 1°. de deux testicules en forme de sachets membraneux , ovales ou oblongs; 2°.. d’ün cänal, dé- férent, dépourvu d’épididyme; 3°. de deux paires de vésicules séminales ; 4°. d’un canal éjaculateur infiniment plus long qu'elles ; 5°; d’une armure copulatriee cor- née ; servant de réceptacle à la verge. … | Les sachets testiculaires du Steph lines gens sont oblongs , légèrement courbés, déprimés ,. festonnés au bord interne, qui est concave; ils présentent extérieure- ment une ligne médiane enfoncée et des raies transver- sales parallèles, qui sembleraient annoncer une texture interne celluleuse, que je n’ai point constatée par l’ob- servation ; car , en déchirant avec soin ces sachets , je n'ai su y reconnaître qu'une pulpe-séminale homogène ; et je me suis bien convaincu qu'il n'y a aucun vestige VL II ( 162 ). | de vaisseau spermatique. Le canal déférent est presque capillaire , bien plus court que le testicule, et inséré au bout postérieur de cet organe. Les principales vési- cules séminales , et je désigne par cette épithète celles qui concourent immédiatement par leur confluence à la formation du conduit éjaculateur , sont courtes et ovoï- des. Les autres, plus oblongues et moins renflées , s’a- bouchent en dessous et vers le point de réunion des vésicules principales. Le conduit éjaculateur est très- long, fort grèle, flexueux ou replié. L'armure du pé- nis est oblongue, comme étranglée dans ‘son milieu. En la comprimant fortement entre les doigts, on voit saillir de son extrémité troïs utricules conoïdes. C’est au-dessous de ces dernières qu'est l’orifice du fourreau de la verge. | Dans le St. maxillosus , les testicules sont oblongs , et leur surface a des bosselures plus ou moins prononcées. En étudiant leur texture interne, j'ai reconnu, au milieu | de la pulpe spermatique floconneuse qui remplit le sachet, une grappe peu fournie de capsules spermatiques ovoiï- des ; remplies d'un sperme plus blanc et brièvement pé- dicellées. Ces capsules ; tantôt s’insèrent isolément au tronc médian qui sert d’axe à la grappe, et tantôt A sont groupées trois à quatre ensemble. On doit juger qu’elles sont très-petites , et ee n’est effectivement qu’a- vec le secours d’une forte loupe ou du microscope, qu’on peut les mettre en évidence. Le tronc de la grappe se continue ‘en dehors en un canal déférent qui perce le sachet un peu avant son extrémité, et qui est aussi court que celui du St. olens. Cette organisation inté- rieure du ‘testicule du S:. maxillosus fait présumer ( 163 ) qu’une semblable grappe de capsules spermatiques existe aussi dans les autres espèces, quoique mes recherches ne me l'y aient pas encore démontrée. La première paire des vésicules séminales est renflée , ovoïde - oblongue. La seconde est filiforme, flexueuse , infiniment plus longue que celle de espèce précédente. Le conduit éja- culateur est fort long et presque capillaire. L’armure de la verge est cornée, brune, oblongue, renflée à sa base, qui est arrondie et garnie au-dessous de nom- breux faisceaux de muscles. Par ne compression expul- sivé, on voit saillir une lame ladcéolée , rétractile , et deux petites pièces brunes, oblongues, Héphrodes comme une brosse. | ‘Le St. erythropterus a ses testicules dvles- oblongs , obtus, revêtus d’une longue tunique, qui est relevée par quelques bosselures arrondies assez ‘distinctes. H est permis de présumer, d’après cette contexture externe, que l’intérieur de ce sachet renferme , ainsi que dans le St: maxillosus ,'une grappe centrale de capsules sper- matiques. Le canal déférent part de l'extrémité posté- rieure du testicule ; ilest grêle, et va s’aboucher au- dessous et un peu en arrière de la réunion des vésicules séminales : celles-ci sont courtes, droites, en forme de massue allongée. Les principales sont un peu plus grandes que les autres. Le conduit éjaculateur est cinq ou six fois plus long que les vésicules , presque capil- laire, très-flexueux. I se termine en arrière par une soie brune, arquée , élastique, qui s'enfonce à là base de larmure copulatrice, et qui n’est peut-être qu'une continuation de la verge. L’armure est à peine cour- bée, échancrée à son extrémité, garnie en dessous ( 164) d'une lame brune plus dure, et à sa base, près de l'inser- tion du. conduit, éjaculateur, d’un court éperon. En comprimant entre les doigts cette.armure , on voit sail- lix par son exfrémité un fourreau mou, un sorte de prépuce qui émet la verge par son centre. La figure fidèle que je donne de l'appareil générateur de ce Sta- phylin exprime ce dernier état. | Les sachets sécréteurs du sperme sont, dans le iSr. punctatissimus., plus courts que dans vu Staphylins précédens, ovales-obtus, remarquables par la’ couleur rouge .de leur enveloppe. Le canal déférent est capil- laire, fort court , et. perce cette dernière membrane dans un point plus : rapproché de l'extrémité antérieure du sachet que de la postérieure. La principale paire des vésicules séminales est ovoïde-oblongue ; presqu'aussi grosse que les testicules , et, très-rétrécie vers le point de leur confluence, La seconde paire.est longue , fili- forme comme dans le St. maxillosus ; et elle s’amineit beaucoup en approchant du point d'insertion. Le con- duit éjaculateur est encore plus long, plus replié que dans les autres.espèces. L'armure copulatrice a la forme de celle du $t. maxillosus. La verge, ou le corps que ‘je prends pour cet organe , et: qui fait saillie quand on comprime fortement l'armure, est garnie en dessous de poils ou de soies rebroussées en arrière. Sa base s’ac- compagne de deux pièces ovales chagrinées. | Malgré la petitesse et surtout l’étroitesse de l’abdo- men du Pœderus riparius, je suis cependant parvenu à reconnaître son appareil,générateur mâle. Les testi- cules sont formés chacun par un sachet ovalaire, obtus, lisse, à travers la tunique duquel on aperçoit un spermé re ( 165 ) d’une teinte roussätre, Le canal déférent est gros com- parativement à celui des Staphylins ; il offrait, dans l'individu que j'ai dessiné, deux renflemens distincts. J'ai cru reconnaitre trois paires de vésicules séminales. La principale est cylindrique, courbée’ en avant dans sa position naturelle, étalée dans la figure que j'en donne. Une autre paire est courte, renflée , ovoïde , remplie d'un sperme jaunâtre. La troisième est moins développée que les précédentes, cylindrique, presque diaphane, et elle s’insère près du point où le canal dé- férent s’abouche dans la vésicule principale. Le conduit éjaculateur est bien moins long que dans les Staphy- lins. Il s'amincit en approchant de l’armure copula- trice. Famille III. Serricornes. A. Burresriprs. .J'ai eu peu d'occasions d'étudier l'appareil généra- teur de ces coléoptères, et je sens le besoin de renou- veler mes recherches sur ce point. Dans le Buprestis novem - maculata , les testicules, revêtus d’un enduit membraniforme jaunâtre , se composent chacun de sept capsules spermatiques , tubuleuses , renflées à leur base, entortillées et comme agglomérées par leurs extrémités efilées. Le canal ‘déférent n’offre pas d’épididyme. Il y a, ainsi que dans les Staphylins, deux paires de vésicules séminales | lune, plus grosse , plus boursouf- fléé , est remplie d’un sperme blanc; l’autre, plus fili- forme et flexueuse, ést presque diaphane. Le conduit éjaculateur n’est pas fort long. ( 166 ) B. Erarénibss. | Chaque testicule de l'Elater sanguineus est formé d’une grappe arrondie, de plus d’une cinquantaine de capsules spermatiques oblongues , non terminées , comme dans le Buprestis, en un tube effilé. Le canal déférent est long , flexueux , filiforme , sans épididyme. Les vésicules séminales, au nombre de deux paires, sont contournées en cornes de bélier ; les unes , plus an- térieures , sont plus courtes, plus grosses, plus farcies d’un sperme blanc; les autres, dirigées en arrière , sont plus longues et transparentes. Le conduit éjaculateur a plus de longueur qu'elles. Les testicules de l’Æ/ater murinus sont assez sembla- bles à ceux de l'espèce précédente. Ils sont bien distincts et séparés l’un de l’autre , enchevêtrés par un lacis de trachées capillaires et constitués chacun par une agglo- . mération arrondie ou subréniforme de capsules sperma- tiques ovalaires ou oblongues , au nombre d’une quaran- taine. La petitesse et la contiguité de ces capsules, ne m'ont point permis de constater leur mode de connexion pour la formationdu canal déférent. Il m'a semblé qu’elles dégénéraient en un col fort court et qu'elles formaient plusieurs petits groupes ; mais je n'ai rien de positif sur ce point. Le canal. déférent naît brusquement du testi- cule, Il est long et flexueux , d’abord délié comme.un cheveu ; mais en approchant du conduit éjaculateur ‘sur les côtés duquel il rampe, il devient plus gros, plus,re- plié. Il s’insère au-dessous de la vésicule principale , im- médiatement avant l'origine du conduit éjaculateur. Il y a trois paires de vésicules séminales. La première ou la principale est plus grande, plus blanche, plus compacte ( 67 ) que les antres. Elle se contourne vers son extrémité, qui est divisée en deux cornes spiroïdales. La naissance de celles-ci esttout-à-fait cachée par le tronc mème de cette vésicule. La seconde paire de ces réservoirs du sperme est en forme de massue allongée et courbée. Elle s’im plante à la face supérieure de la première paire, tout près de l’origine du conduit éjaculateur, Les vésicules sémi- nales de la troisième paire sont fort courtes , placées au- dessous des autres et d’une configuration singulière ,qui les fait paraître doubles. Leurs deux bouts sont renflés en bourses arrondies et libres, et leur insertion a lieu par leur centre. L’inspection et l'explication des figures ci- jointes me dispensent d’autres détails. Le conduit éja- culateur est assez, court, cylindrique, courbé sur lui- même ; il s'enfonce dans l’armure copulatrice à la base supérieure de celle-ci. L’armure de la verge est formée de trois pièces cornées , brunâtres, soudées à leur base, plus ou moins séparées à leur extrémité. Les pièces la- térales sont. deux tiges dont l’extrémité libre est oblique- ment tronquée et un. peu crochue; l’intermédiaire est une.espèce de stylet logé dans un fourreau membraneux. C. Lampvrines. us Les deux testicules du Zycus sont agglomérés en un seul paquet oblong, composés d’un grand nombre de capsules spermatiques, sphériques, pédicellées, envelop- pées par uné tunique vaginale commune. Ces organes sécréteurs du sperme sont, dans le Zele- phorus fuscus , égilement composés d’une grappe ovale de capsules ovoïdes , blanchâtres , très-serrées entreelles, Ils sont çontigus , mais non confondus en un seul pa- quet. Le canal déférent est fort long et grèle: El y à \! (168 ) trois paires de vésicules séminales. La principale ‘est contournée en tire-bourre serré; une autre est claviforme et courte; la troisième est filiforme , diaphane, flexueuse, vi à son extrémité, Le CR éjaculateur est assez long. : » «QU D, Mézvyrines. | Dans le Malachius, les testicules , petits, arrondis, rapprochés l’un de l’autre, mais bien distincts, m'ont paru ‘aussi formés d’un sachet membraneux. Le canal déférent est fort court, renflé’et lavé de rouge à son ori- gine. Il y a deux paires de vésicules séminales. Les prin- cipales sont longues, filiformes, très-flexueuses ; les autres ont la mème forme, mais sont beaucoup plus courtes. Le conduit éjaculateur a peu de longueur ; il est renflé dans sa moitié antérieure , puis brusquement r capillaire. L’armure copulatrice est oblongue, un peu courbée, et se termine par deux petits tuyaux qui s’engainent l’un dans l’autre. : Mes propres observations ne m'ont pas mis à même de constater la forme et la structure de l'appareil génitale mâledu Drilus ; mais M. Victor Audouin, qui, depuis la présentation de mon travail à l’Académie des Sciences , a étudié avec une rare sagacité l'organisation tant externe qu’interne de ce curieux insecte (1), me met à même de (1) Recherches anatomiques sur La femelle du Drile jau- nâtre,.et sur le mâle de cette espèce, Annales des Sc. nat., t. 1, p. 443. Ce travail est aussi remar quable par les faits in- téressans gars ’il renferme que par la précisionavec laquelle ils sont exposés, et par l'exactitude des figures qui l'accom- pagnent. C’est un excellent modèle dans ce genre. ( Note de l’auteur. ) A ( 169) remplir cette lacune. D’après ce savant, les testicules du Drile jaunâtre sont petits et composés d’une agglomé- ration ovalaire de capsules spermatiques arrondies ; le canal déférent est long et flexueuxs les vésicules sémi- nales au nombre de deux paires , dont l’une est courte, grosse, repliée sur elle-mème à son sommet ; l’autre est filiforme, renflée à son extrémité, qui est contournée. Le conduit éjaculateur est cylindrique, presque droit. L’ar- mure copulatrice se compose de crochets , de pinces , de diverses pièces dont l’auteur décrit avec soin et la struc- ture et les usages. Enfin, la verge a une consistance molle, et se glisse dans la ei d’une des pièces de Jl’armure, Famille IF. Clavicornes. A. Crarmons. Ils ont un appareil générateur mâle plus compliqué que les coléoptères précédens. On reconnaît extérieu- rement le sexe masculin à la large échancrure du dernier anneau, ventral. Les testicules du: Clerus alvearius, bien séparés l’un de l’autre ; sont des sachets ovoïdes dont la tunique, d’une grande finesse, est d'un rouge vif comme celle.de certains Cimex: Leur organisation intérieure consiste en un faisceau de quinze à vingt capsules spermatiques en forme de gaînes , renflées à leur base, qui est lavée de rouge, et atténuées du côté opposé.en. un filet capillaire plus ou moins replié. Le canal déférént a parfois une teinte rougeûtre. Il est grêle, un peu plus long que le testicule; et il perce * la tunique de celui-ci vers son gros bout. Les yési- (170 ) : cules séminales sont au nombre de quatre paires : deux d'entre elles sont courtes , renflées , ovales -oblongues, obtuses. Les deux autres sont allongées, filiformes ; la première simplement flexueuse , la seconde rou- lée.en spirale : c’est celle-ei qui reçoit le canal déférent. Le conduit éjaculateur est filiforme; l’armure copula- trice, de forme oblongue ; est charnue et arrondie à sa base, cornée dans le reste de son étendue. C’est à la Jonction de cette masse charnue avec la portion cornée qu'a lieu l'insertion du conduit éjaculateur. L’armure est profondément bifide à son extrémité , et d’entre les cro- ‘chets decette bifurcation on fait saillir, par une compres- sion expulsive, un fourreau tétragone, de consistance par- cheminée, qui renferme la verge. L'organe de la sécrétion prolifique dans le Clerus apiarius ne diffère de celui de l’espèce précédente que par un moindre développement des vésicules séminales. B. Bovezrens. | | On trouve dans les Si/pha deux testicules distincts et séparés, ovalaires , revêtus d’une tunique vaginale, et formés: intérieurement de nombreuses capsules sper- matiques: Il y a deux paires de vésicules séminales longues et filiformes. Je vais décrire plus particuliè- rement. cet appareil dans le Silpha obscura. Chla- que testicule est ovale-réniforme, convexe , blanc , dé- bordé à son bord externe par une rangée de capsules permatiques conoïdes , semi-diaphanes. Si vous dé- chirez avec précaution sa tunique pour en étudier l'in- térieur, vous rencontrerez une pulpe blanche qui , au premier aspect, ne présente aucune organisation bien déterminées mais en la soumettant à un examen plus / (171) scrupuleux et avec le secours de la loupe ou du micros- cope, vous y découvrez une structure admirable. Pour mettre celle-ci en évidence il faut ménager le canal dé- férent et le disséquer jusque dans l'intérieur du testi- cule. On voit alors que ce canal se continue dans la pulpe prolifique en s’y repliant, et qu'il devient l'axe, le tronc d’où partent des branches brièvement ramifiées ; termi- nées par des fascicules de capsules spermatiques ovales, blanches, plus ou moins empilées. Celles qui débordent le testicule sont bien plus grandes , distinctes les unes des autres ; mais elles aboutissent par un pédicelle plus que capillaire aux mêmes ramifications internes. Le canal déférent est à peine un peu plus long que le testicule et s’insère vers le milieu du bord échancré de cet organe. Les vésicules séminales sont irrégulièrement boursouflées , et l’une paire est plus longue que l’autre. Le conduit éja- _culateur est filiforme et se courbe en une anse assez con- sidérable avant de s’enfoncer dans l’armure copulatrice. Celle-ci présente à sa base un corps ovoïde-oblong ou en forme de grosse massue, de consistance calleuse, blanchâtre et Hisse, surpassant en grandeur le testicule lui-même. Je n'ai encore trouvé, dans aucun dés co- léoptères soumis à mes investigations anatomiques , ce corps aussi volumineux. L’armure proprement dite est allongée, déprimée , accompagnée de chaque côté d’une lame cornée brune, dont la pointe est légèrement crochue. Entre ces deux lames est le fourreau de la verge. El est percé avant son extrémité d'une ouverture qui dunme issue au pénis. Celui-ei est en ne br velu comme une brosse. 7 *FRQ rer: * J'ai reconnu la même configuration , la même struc- (172 ) ture dans les diverses parties de l'appareil générateur mâle du Silpha littoralis. Dans le Silpha opaca ; que je crois n'être que le mâle du $. sinuata , le testicule est ovalaire et offre la même organisation intérieure que dans le S. obscura , mais il n’est point débordé par des capsules spermatiques particulières, La masse calleuse de la base de l’armure copulatrice n’est point volumi- neuse et ovoïde, comme dans le $. obscura ; elle est petite et courbée en crosse. Les lames cornées ‘qui ac- compagnent le fourreau de la verge ont leur pointe à-peu- . près droite. La verge est hérissée de poils rebroussés en arrière. 3 Famille F. Palpicornes. La conformation et la structure des organes génitaux mâles des Palpicornes justifient pleinement la place que M. Latreille leur a assignée dans le cadre entomologique. Ils ont sous ce rapport de nombreux traits de ressem- bjance avec les Clavicornes qui les précèdent. | Les testicules du grand Hydrophile se présentent sous la forme de deux cerps oblongs, cylindroïdes, pla- cés , un de chaque côté, dans la cavité abdominale, au milieu d’une pulpe graisseuse enlacée de trachées ca- pillaires. Ces organes, petits comparativement à ceux des autres Coléoptères, sont revêtus en dehors d’une espèce de turique adipo-membraneuse qui en masque la structure intérieure. Pour mettre celle-ci en évidence, il faut déchirer le testicule: on voit alors que ce dernier est essentiellement constitué par un épi plutôt que par une grappe de plusieurs centaines de petites capsules | (173) _ spermatiques étroitement empilées comme des grains fort pressés qui seraient sessiles autour d’un axe commun. Ces capsules sont allongées , et leur petitesse ne m'a pas encore permis de bien reconnaitre leur mode de con- nexion , soit entre elles, soit avec le canal déférent. Suivant M. Marcel de Serres, qui a consigné dans ses Observations sur les Usages du Vaisseau: dorsal , pag. 194, une bonne description de l'appareil généra- teur du même hydrophile , ces capsules spermatiques se rendraient dans un largé canal qui occuperait toute la longueur du testicule. Le canal déférent de: celui-ci est grêle, presque capillaire , flexueux , et immédiate- ment avant de s’insérer à la vésicule séminale qui lui correspond ; il présente un renflement ovoïde considé- rable. Les vésicules séminales de cet insecte sont fort remarquables et au nombre de trois paires ; celles de la première paire, que j'appelle les principales parce qu'elles se rencontrent dans ous les Coléopières et qu’elles constituent essentiellement par leur confluence le conduit éjaculateur ou spermatique commun; sont les plus grandes et les plus consistantes ; ‘elles se:contour- nent én corne de bélier, renferment un sperme blanc; compacte, bien élaboré, et ont des parois épaisses qui offrent une certaine tenacité au tranchant du scalpel. Les vésicules séminales de la seconde paire sont placées tout près de l'extrémité des précédentes et d’une configuration élégante. Jusqu’à ce jour je n’ai rien trouvé d’analogue . dans les nombreux insectes dont j'ai fait la dissection elles doivent avoir quelque fonction spéciale. Ghotlis d elles consiste en un réservoir mésentériforme oblong , déprimé, courbé sur lui-même, semi-diaphane , com- ( 174 ) posé d'un grand nombre de boursoufllures, les unes ovales, plus particulièrement marginales ; les autres arrondies, granuleuses , centrales. Ces boursoufilures ou Jobules paraissent s'ouvrir dans une cavité commune. Ce réservoir singulier, que je serais 1enté d'appeler un or- gane ; aboutit à un col ou conduit cylindrique dont la dissection s'accompagne de grandes difficultés. Ce der- nier est strié ou finement plissé eu travers dans une grande partie de son origine; Il ne forme point, comme l'avance M. Marcel de Sérres, la terminaison de la vési- cule principale ; mais il longe en dehors la partie anté- rieure de celle-ci à laquelle il adhère, et il s’abouche dans sa cavité par un mode d'insertion que je m'ai pu encore mettre en évidence. La troisième paire des vési- cules séminales se compose , pour chaque côté, de trois boyaux filiformes ou :plus ou moins boursoufllés $ flexueux ou repliés, inégaux en longueur, semi-dia- phanes , d’une texture délicate ; flotians par un bout, confluens ensemble par autre , pour s'implanter à l’ex- trémité postérieure et inférieure de la vésicule princi- pale ; tout à côté de l'insertion du canal déférent.. Un coup-d'œil jeté sur les figures qui accompagnent mon travail fera connaitre ce mode de connexion bien mieux qu’une description plus détaillée. Le conduit, éjacula- teur de l'Hydrophile est d'une médiocre longueur; cy- lindrique et filiforme à son origine , il se dilate ensuite en-un renflement considérable , puis reprend de nou- veau son prémier diamètre pour s’enfoncer dans l’ar- mure copulatrice; ses parois ont unetexture fibro-carti- lagineuse. L'ermure de la verge est un étui assez court, blane , et fibro-membraneux à sa partie antérieure où C175,) se fixent de nombreux faisceaux musculaires, composé en arrière de trois pièces cornées brunes , luisantes , mo- biles, dépourvues de poils et de dents ; les pièces laté- rales sont des.crochets peu arqués, obtus, divergens ; l'intermédiaire se prolonge en une pointe mousse. Une compression expulsive exercée sur celle -ei fait saillir au-dessous d'elle an fourreau menibraneux quirenferme la verge. f Famille F. I. Lamellicornes. | À, ScarABÉIDES. r : L'appareil génital du ‘sexe mialihe a, Fa les Sca- rabéides , une forme et une organisation qui les distin- guent, des autres Pentamères décrits jusqu’à présent. Leurs iesticules consistent en capsules spermatiques assez grosses , bien distinctes, pédicellées, et dont le nombre , constant dans les individus de Ja mème es- pèce ,:varie suivant les genres. Chacun des testicules , dans les Émis hadsies que j'ai pu disséquer , se compose de six capsules spermatiques orbiculaires, un peu déprimées , ordinairement agglomé- rées en un paquet par des trachées. Quand on les dégage de celles-ci, on trouve que-chacune des capsules a un pédicelle tubuleux assez long ; les six pédicelles abou- üssent à un canal déférent qui a peu de longueur. Il n'y a qu'une paire de vésicules séminales : elles sont fi- liformes , irès-longues , fort repliées. Swarmmerdam nous a donné, dans sa PBiblia Na- turæ , une bonne description et une figure» assez exacte, quoique grossièrement exécutée, de l'appareil ( 176 ) | générateur mâlede son Scarabée monocéros ; quiest{ O+ ryctes nasicornis de M. Latreille. IL désigne sous le nom de glandes ce que j'appelle des capsules: sperma- tiques, et que M. Marcel de Serres considère comme autant de testicules (1); mais j'ai la satisfaction de voir qu'à part celte dissemblance de dénomination ; noùs "À sommes parfaitement d’äccord sur la manière d’obser- ver et sur celle d'envisager les faits. Malgré le secours du microscope, je n’ai pu apercevoir dans ces capsules , appelées houppes par M. Cuvier, la composition vascu- laire ou canaliculaire que leur assigne notre illustre na- turaliste , et que M. Latreïlle a reproduite à l’article In- secrEs de la seconde édition du Mouv. Dictionn. d Hist. nat. Ces capsules , sur la texture desquelles M. Marcel de Serres ne s ‘explique point ; sont loin d’être microsco- piques ; RTS dans plusieurs Lamellicornes , ‘elles acquièrent jusqu’à une ligne et demie de diamètre. Elles m'ont paru ; ainsi qu'à Swammerdam, membraneuseés , remplies d’un sperme plus où moins élaboré } ét-bor- dées extérieurement par des ramifications trachéennes _ d’une imperceptible ténuité. La distribution de celles-ci a paru à l’auteur de la Biblia Naturæ analogue à celle _ des conduits ciliaires de l’œil de l’homme. : Examinons maintenant l'organe générateur mâle dans le Melolontha vulgaris. Jai procédé à dans le mois de mai, c’est-à-dire dans la saison où cet organe est dans toute sa turgescence spermatique..Chaque testicule consiste en une agglomération de six. capsules . 2 sa dissection à (x) Observ. surles Us sages du: Vaisseau dorsal ; etc., pag. 103. FE AMPIO NP re dE Ca77) spérmatiques , .orbiculaires , comme ombiliquées;1plas ou moins grandes suivant la quantité de sperme qui-les remplit. Ces capsules , assez semblables pour leur forme à certaines graines des plantes malvacées, sont munies chacune d’un conduit propre , tubuleux, assez long ; qui s’insère dans leur centre , de la même manière que le pétiole des feuilles désignées.en botanique sous la dé- nomination de peltées' ou ombiliquées. Ces 'pédicelles confluent à l'extrémité du canal déférent ; celwi-ci est filiforme, flexueux, replié, long de deux pouces environ, et paraît souvent moucheté à cause du sperme floconneux qu il renferme. Il va s’aboucher dans la vésicule sémi- nale correspondante ; à l’endroit où celle-ci s’unit à sa voisine pour la formation du conduit éjaculateur.: IE n’y a qu’une paire de vésicules séminales: Chacune d’elles est formée par les innombrables replis d'un vaisseau fort grèle , aggloméré en un.ou deux pelotons qui:res- semblent aux testicules des Coléoptères carnassiers. Si l’on parvient à dérouler ce vaisseau comme je l'ai fait, on se convainc que sa longueur surpasse de huit à dix fois celle de tout le corps de l’insecte. Je lui ai trouvé onze pouces de longueur. En s’approchant du conduit éjaculateur , il se renflé, d’une manière remarquable ét forme une anse. cylindroïde remplie; d’une pulpe sper+ matique blanche et opaque. Le conduit éjaculateur fort court comparativement aux organes que je viens de dé- crire, est à-peu-près droit, et reçoit presqu’au même point.et les vésicules séminales, et les canaux déférens. L'armure copulatrice est fort grosse, d’une dureté. cor- née , brune , un peu arquée,, lisse , luisante', revètue en tout ou en partie d’un fourreau fibro-musculaire. Elle VI. 12 La (178 ) se termine par deux crochets robustes , et présente vers son tiers postérieur une ariiculation favorable à ses mou- vemens. ; Dans la Hoplia formosa , les capsules spermatiques ainsi que les vésicules ressemblent, pour leur nombre, leur forme et leur texture à celles du Helolontha : seule- ment toutes ses parties sont proportionnellement moins longues. L'article qui termine l’armure copulatrice se compose de deux pièces principales en forme de lames glabres dont le bout est spatulé, et entre Jesquelles est le fourreau du pénis. ÿ Les capsules spermatiques de la Cetonia aurata sont au nombre de douze pour chaque testicule. Leurs con- duits propres ou pédicelles ne confluent pas tous en- semble en un mêmepoint pour la formation du canal dé- férent , ils s’abouchent entr'eux de diverses manières ; la figure que je donne de cette disposition me dispense d’autre détails. Les vésicules séminales sont au nombre de trois paires : l’une , paire, analogue à celles du Me- lolontha , est repliée en un peloton qui , devidé , a douze fois environ la iongueur du corps de la Cétoine. Les deux autres paires, qui n'existent point dans le /Zanneton, sont des boyaux borgnes, flottans , plus où moins flexueux, placés en avant de tout l'appareil. Les plus extérieures sont plus longues et un peu plus épaisses. Le conduit éjaculateur , avant de pénétrer dans l’armure copulatrice, se contourne et se renfle beaucoup. Cette armure a une configuration différente de celle du Æannéeton. Je ren- voie , pour les détails , à l'explication de la figure. L'appareil sécréteur du sperme ne présente, dans le Trichius fasciatus, que dix capsules spermatiques pour ve. : nn (179 ) chaque testicule. Il n'y à qu’une seule paire de vésicules, et elles sont très-repliées. Le conduit éjaculateur se con- tourne comme dans la Cétoine avant de s’enfoncer dans l’'armure de la verge. B. Lucanines. Le ZLucanus cervus, quoique placé dans la famille des ZLamellicornes , s'éloigne beaucoup des Scarabcides par la texture dés organes mäles de la génération. D'a- près cette considération anatomique, ei d’autres traits entomologiques extérieurs , il conviendrait , je pense, de rétablir les Zucanides dans une famille particulière et distincte de celle des Scarabéides, comme l'avait fait primitivement M. Latreille ; mais cette famille des Zucu- nides devrait en mème temps éprouver une mutation ré- trograde dans le tableau méthodique. Au lieu de termi- ner la section des Pentamérés , il faudrait, vu l’analogie de configuration des antennes du Zucanus avec celles de l’Hydrophilus , la colloquer entre les Palpicornes et les Lamellicornes. | me semble que la filiation naturelle serait assez bien observée. Quoi qu’il ensoit, l’organi- sation de l'appareil générateur mâle du Zucanus a bien plus d'analogie avec celle des Coléoptères qui précèdent les Lamellicornes qu'avec ceux-ci. Les testicules sont sphéroïdes , de la grosseur d’un pois ordinaire , et au liéu d'être formés par une agglomération de capsules sper- matiques , ils lesont par les circonvolutions d’un vais- seau spermatique. Îls sont enveloppés d’une quantité considérable de trachées contiguës , et souvent éomme accolées les unes aux autres , de manière à leur former une élégante tunique. L’extrémité flottanté du vaisseau séminifère fait une saillie en dehors , ainsi que l’exprime ( 180 ) la figure. Je ne vois pas d’épididyme ; le canal déférent est assez court et à-peu-près droit. Les vésicules séini- nales ; au nombre de deux seulement, sont filiformes, plus longues que tout le corps de l’insecte, et diverse- ment repliées sur elles-mêmes. Le conduit éjaculateur est bien plus long que le canal déférent ; il est flexueux, plus renflé vers son origine ;, et presque capillaire dans le resté de son. étendue; l’armure copulatrice , fixée en avant , à une masse musculaire arrondie où se rendent des cordons nerveux remarquables , est formée par trois pièces cornées contiguës ; son extrémité offre deux cro- chets susceptibles de diduction , entre lesquels sort la verge. Celle-ci est un long filet sétacé, de texture élas- tique, et séroulant sur lui-même comme la langue des Lépidoptères. Les testicules du Zucanus parallelipipedus parais- sent, au premier aspect, d'une organisation très-différente de ceux du Lucanus cervus. On dirait que chacun d’eux consiste en une agglomération de capsules sphéroïdes , petites, innombrables et sessiles ; maïs en cherchant à. reconnaitre: le mode de connexion de celles-ci, il m'a semblé, qu’elles n’étaiént que des renflemens du vais- seau spermatique, placés à la file l'un de l’autre, monili- formes. en un mot. Le canal déférent offre. un épidi- dyme bien marqué. Les vésicules séminales sont fili- formes , flexueuses , et il n’y en a qu’une paire. Je sens le besoin de renouveler mes recherches sur la texture des testicules.avant de produire les figures qui les représen- tent. nr (881) COLÉOPTÈRES HÈTÉROMÈRES. : Leurs organes mâles de la reproduction ont une texture qui les raproche de celle de quelques familles des Penta- mères , notamment des Scarabéides et des Clasicôrnes. Je n’ai point rencontré, dans les espèces assez nombreu- ses dont j'ai étudié l'anatomie , des testicules qui fussent formés par les replis d’un seul. vaisseau .spermatique: Ces organes consistent dans tous ou en capsules sperma- tiques ou en sachets. Je vais procéder à l’exaien des di- verses modifications de cette structure dans les, re de ces Coléoptères. inseelb 8 ñ Famille V IL. Mélasomes. L'appareil sécréteur et conservateur du liquide. proli- fique consiste en deux testicules distincts, composés chacun d’un groupe de capsules spermatiques plus ou moins nombreuses suivant les genres , et en deux paires de vésicules séminales. À. Pimézraires. Les testicules du Blaps gigas sont ovales-rénifor- mes , déprimés , assez semblables par leur configuration au rein de l’homme , placés sur les côtés de la cavité abdominale, où ils sont maintenus flottans par. des .tra- chées fort multipliées et assez lâches ; ils sont essentiel- lement formés par l’agglomération d’une quantité in- nombrable de pertes capsules ovoïdes. sessiles , - serrées entr'elles à-peu-près comme les grains d’une müre. Le canal déférent part de l’échancrure du testicule ; il a la longueur de la‘ moitié du corps de l'insecte ,. rest fili- ( 182 ) forme, mais se renfle un peu avant de s’aboucher à la vésicule séminale correspondante. Il se trouve en cet endroit intimement adhérent à la paroi inférieure de la naissance du conduit éjatulateur. Cette adhérence, fort difficile à détruire sans lésion des organes , a lieu, noû pardestrachées , mais par un tissu cellulaire impercep- tible. Il ya deux paires de vésicules séminales bien dis= tinctes ; l’une tubuleuse , grêle , filiforme , très-fragile , diversement repliée, ayant dans son déroulement complet environ ‘une fois et demie la longueur du corps. Elle est remplie d'un sperme diaphane, ce qui, avec sa fragilité, en rend la dissection fort délicate. C’est vers le milieu de ces vésicules tubuleuses que se fait l'insertion du ca- nal déférent par un conduit fort rétréci. Ce mode de connexion, très-diflicile à mettreen évidence, est rare dans les atitres Coléoptères, et fidèlement rendu par les figu- . rés qui accompagnent mon travail. L'autre pairedes vési- éulés Séminales du Blaps est formée de deux réservoirs conoïdes , divergens , ‘effilés à leur pointe, qui est con- tournée en spiroïde, Elles ont une certaine consistance etrenferment un sperme blanc plus compacte. Elles con- flienr à léur base, et c’est au point de leur réunion que chacune d'elles reçoit la vésicule tubuleuse qui lui cor- respond. Le conduit éjaculateur est filiforme , flexueux, deux fois environ plus long que tout le corps de T'in- secté, et rempli d’un sperme très-analogue à celui des vésiculés conoïdes. L'armure de la copulation est lan- céolée , déprimée ; elle offre près de sa pointe une articu- lation , ét c’est pair son extrémité bilabiée que sort la verge. Celle-ci est fort longue , presque capillaire. La même structure générale , la même disposition, le ( 183 ) même nombre de parties s’observent dans la Pimelia bipunctata ; maïs les capsules spermatiques de ce der- nier insecte sont plus nombreuses encore que dans le Blaps, globuleuses , semblables en petit à des baies de groseillier , et réunies en plusieurs grappes ou lobules pour chaque testicule. C’est en mai 1812, époque de l’accouplement des Pimélies,, que j'étudiai et que je dessinai l'appareil génital de ces insectes, qui abondent sur la plage maritime de Valence en Espagne. Les grappes testiculaires étaient alors dans un tel état de turgescence séminale qu’elles recouvraient et obstruaient.en quelque sorte tous les autres viscères.. Le :canal déférent est plus ou moins boursoufllé, Des deux pairesde vésicules sémi- nales, l’une, plus grosse, moins longue et remplie d'un: sperme plus élaboré , est contournée en spiroïde ; l’au- tre, plus fragile, plus diaphane, estirrégulièrement bour- soufllée. Le conduit éjaculateur est bien moins long que- dans le Blaps. L'armure copulatrice est déprimée , lan- céolée , brune , luisante , longue d’environ une ligne et demie, et son extrémité s'ouvre comme un bec d'oiseau pour le passage de la verge. Celle-ci , observée dans l'acte mème du coit, a presque la longueur de l’insecte ;, elle est blanchâtre et marquée de traits transversaux ou de cerceaux comme la trachée-artère de l’homme, excepté à sa pointe, qui en est totalement dépourvue, et qui, sen- siblement renflée et plus, charnue , a la forme d’un gland conoïde.. il Les capsules sernatiques de l’Erodius. gibbus sont sphéroïdes et aussi nombreuses que dans la Pimélie ; mais au lieu de former une rosace arrondie et à plusieürs lobes , elles sont agglomérées en une grappe oblongue, ( 184) un peu courbée sur elle-même. J’ai compté de soixante- dix à quatre-vingts de ces capsules pour chaque testicule. Le canal déférent a à-peu-près la longueur du corps. Les principales vésicules séminales , celles qui, dans les Mélasomes précédens, se replient en spirale, ont dans l'Erodius une longueur plus considérable , puisqu'elle surpasse de cinq à six fois celle du corps; elles sont flexueuses et un peu renflées à leur bout flottant. Les autres vésicules sont tubuleuses , diaphanes et moins prononcées. Le conduit éjaculateur s’amincit sensible- ment avant de pénétrer dan l’armure copulatrice ; celle- ci se termine par une languette arquée , logée entre deux plaques ou valves brièvement ciliéés. Les testicules des Æsida gigas et grisea, que j'ai disséqués l’un et l’autre en même temps , et qui m'ont offert une grande conformité d'organisation’, diffèrent de ceux des Mélasomes déjà mentionnés, , principalement parce que les capsules spermatiques sont plus grosses et constamment au nombre de six pour chacun de ces or- ‘ganes sécréteurs. Elle sont disposées en ‘une rondelle orbiculairé : savoir ; uné ah centre ét Cinq dans le con- tour. Les principales vésicules séminales sont contour- .‘néés'en corne de bélier, et renfléés à leur extrémité libre’; les autres sont flexueuses et en forme de fil. Le conduit éjaculateur est beaucoup moins’ long que dans les Blaps , ét devient brusquement plus grèle à à son in- sertion dans l’armure de la verge. B. Ténégnionires. . d 6 L’organe sécréteurdu sperme offre aussi dans le Zene- brio molitor une rondelle de six capsules spérmatiques rangées comme dans les Æsida. Lies principales vésicu- (185) les séminales sont remarquables par leur grosseur. Elles sont courtes et présque réniformes. Le conduit éjacula- teur est encore plus court que dans l’Æsida. La figure . me dispensera d’autres détails. | “ Famille VF IIT. T'axicornes. L'appareïl mäle de la généritiblé a dans le Diapéris violacea la plus grande analogie pour le nombre, la forme ét la siructüre avec celui du Z'enebrio. Il serait superflu d’éntrer dans de nouveaux détails descriptifs sur cé point. Il me suflira d'exposer la figure qui le re- présente. Celui de l'Eledona reticulata ressemble tout- à-fait au précédent par les six capsules spermatiques qui constituent le testicule. Le canal déférent part du centre dé la rondelle etest capillaire. Les principales vési- cules séminalés sont en crosse recourbée. Les autres m'ont paru au nombre de deux paires, diaphanes , fra- giles et d’une forme indéterminable. Le conduit éjacu- laieur est d’une longueur médiocre. L'armure copula- trice est lancéolée. Famille IX, Sténélytres.. Das l'examen des organes génitaux mâles, j'ai obsérvé des différences fort dignes de remarques dans les diver- ses espèces d’OEdemera soumises à mes dissections. Ainsi chacun des testicules de l'OEdemera cœærulea re- présente une rondelle de LM à neuf capsules spermati- ù LL ( 186 ) Di AAA ques assez grosses, ovales-obrondes , au centre de la- quelle s’abouche un canal déférent de moyenne longueur, ventru dans son milieu. Dans leur position ordinaire les deux testicules sont agglomérés et comme confondus en un paquet d'un jaune vif adossé à l’origine du conduit éjaculateur , et rendant invisibles les canaux déférens. La figure que j’en donne représente ces organes bien distincts l’un de l’autre, développés et dégagés du tissu qui les retient agglomérés. Les vésicules séminales sont au nombre de trois paires , dont la principale est contour- née en crosse, une autre est filiforme, plus ou moins re- pliée , et la troisième, plus courte que les autres, reçoit les canaux déférens. Le conduit éjaculateur est cylin- ‘drique et guère plus long que ces derniers. L’armure de l'organe copulateur est compliquée. Par une compres- sion expulsive on fait saillir deux paires de crochets, deux appendices palpiformes et une gaîne centrale lan- céolée , bivalve, qui renferme la verge. La figure repré- sente ces parties dans un état d'extension forcée. Je ne trouve point dans l'OEdemera. cærulescens. des testicules formés par des capsules apparentes comme dans la Cærulea. Ces organes sont des sachets globu- leux , blanchâtres, et je n'ai reconnu dans leur tex- ture aucune disposition capsulaire ou vasculaire. Peut- être n’ai-je pas assez renouvelé mes recherches sur ce point. Le canal déférent est fusiforme. Il n’y a que deux paires de vésieules séminales; les principales sont en forme de crosse ; les autres , bien moins longues que dans l’espèce précédente , sont en massue allongée. L'ar- mure copulatrice se compose de deux pièces cornées , noires , allongées, ordinairement en partie saillantes au (187) bout de l’abdomen , et dilatées vers leur extrémité. Celle- ci est comme tronquée et échancrée. Entre ces pièces est logé le fourreau de la verge , qui est en forme de dard et embrassée à sa base par une pièce cornée , profondé- ment bifide , presqu’entièrement cachée. Le Mycterus mâle , dont je vais faire connaître l'ap- pareil de la génération , se distingue extérieuremenit de la femelle par un trait caractéristique qui paraît avoit échappé aux recherches des entomologistes. C’est une protubérance brune et tomenteuse placée sur le milieu du second anneau du ventre , ce qui rend celui-ci bossu. J'observe aussique les individus de ce sexe sont d’un gris uniforme, tandis que les femelles ont un duvet jaunûtre. Les testicules de ce Coléoptère ont absolument la mème configuration, la même structure que ceux de l’Asida et des Taxicornes dont j'ai fait mention. Ainsi, chacun de ces organes sécréteurs consiste en une petite rosace de six capsules spermatiques sphéroïdales. Le canal déférent est capillaire , d’une longueur médio- cre , et a son insertion dans la vésicule séminale qui lui correspond; il présente un ‘renflement ovoïde re- marquable. Les vésicules séminales sont au nombre de deux paires. Les unes, cylindroïdes , divergentes et re- courbées en bec à corbin, sont remplies d'un sperme ” blanc opaque;les autres, placées ‘entre les PS * sont deux poches ovales, obtuses, assez grosses, qui s’in- sèrent par un col fort court à la partie inférieure dés premières. Le conduit éjaculateur forme une anse avant de s'enfoncer dans l’armure de la verge. Cette armure estun étui oblong, largement tronqué à son extrémité, Le fourreau du pénis m'a paru terminéen pointe. ! ( 188 ) Frniblé X. Trachélides. Le, testicule du Mylabris melanura est un sachet -ovale - réniforme, dont la tunique vaginale est ‘d’un jaune safrané. Il est essentiellement constitué en de- dans par de petites et nombreuses capsules spermatiques oblongues , conoïdes. Le canal déférent s’abouche vers le milieu du testicule ; il est long , flexueux , et va s’in- sérer à l’origine et au-dessous de la vésicule qui lui cor- respond. Il y a quatre paires de vésicules ' séminales. Celles qui contribuent plus spécialément à la formation du conduit éjaculateur ont üne disposition spiroïde. Les autres sont longues, plus ou moins boursoufllées et re- pliées de diverses manières. Le conduit éjaculateur est ce prétendu embyron , au lieu de continuer de se dé: _velopper , aurait été forcé de décroître pour en revenir à Ja dimension ordinaire du véritable embryon. 2°. Ce corps, dans les Bromus, m'avait d’abord semblé. adhérer à la face antérieure de l'ovaire, ainsi que Fembryon , à un âge très-reconnaissable, adhère, dans le Mays, sur la paroi antérieure de la cavité qui tôt ou tard doit être rem- plie par le périsperme qui se développe. Mais cette adhé- rence provenait, dans les ovaires du Bromus, de l’inser- tion des styles sur le sommet du corps turbiné; et après avoir contracté une assez grande habitude d’ ouvrir et dé. (230) disséquer ces organes,, je parvins, dans les Céréales, à découvrir que son véritable point d’adhérence avant sa fécondation setrouvait sur le vaisseau placé dans le sillon postérieur de l'ovaire, vaisseau sur lequel adhère le pé- risperme à la maturité. Ce corps-là n'était donc plusl'embryon qui, s’il adhère, ne peut adhérer qu’à la face antérieure de l'ovaire , à la base de laquelle on le rencontre invariablement à l’é- poque voisine de la maturité, et à la maturité elle-même. Je ne décrirai point ici la marche progressive de ma conviction ; je donnerai simplement , d’après ces nouvel- les recherches , l'historique de la graine des céréales , depuis l’époque qui précède la fécondation et l’anthèse, jusqu'à la maturité. En prouvant que, par uh hasard assez peu ordinaire à cet auteur, le fait principal de Palisot est vrai , en dépitde la fausseté des circonstances dont il l'entoure, j'aurai doublement à m’applaudir , et de n'avoir pas laissé à d’autres le soin de rectifier une de mes erreurs, et d'ajouter un nouveau poids à la masse des faits sur lesquels s’appuyait ma théorie , en faisant voir que le point de la démonstration n’est reculé que de quelques fractions de millimètre. . ropetil Avant la fécondation , l'ovaire du froment imite assez la forme d’un cœur (fig. 6). On remarque sur sa face postérieure un. sillon longitudinal dans lequel se trouve (fig. 18 ) une nervure ou vaisseau bordé de deux lignes verdâtres , vaisseau qui n’aboutit pas jusqu'au sommet. La face antérieure est convexe ( fig. 6), mais marquée de trois sillons flexueux divergens vers leur sommet et réunis à la base (x); lesommetest un peu en pyramide, | (1) M. Turpin ( Mém, du Mus., tom. y, p. 441) avait avancé qu'’ik ( 231 ) hérissé de poils blancs, et surmonté de deux stigmates sessiles, plumeux , blancs, sur la face antérieure des- quels on remarque quelques fibrilles qui s’écartent de l'ordre distique. Ces fibrilles sont hérissées de papilles. remplies d’un suc transparent et blanchâtre. Le tégument qui entoure le. corps turbiné se com- pose à cet Âge : 1°. d'une couche externe blanche (fig. 7), très-épaisse.au sommet , et que l’iode colore en bleu ; 2°, d’une couche intérieure verte et homogène sur tous les points , qu’on ne peut séparer de la première sans ob- server des traces de déchirement. Si l’on enlèvele corps turbiné, on remarque dans l'intérieur que cette couche verte est coupée sur sa paroi postérieure par la nervure blanchedu sillon postérieur (c). C’est à cette nervure blan- che qu’adhère organiquement le corps turbiné. Au-dessus de la nervare blanche paraît un point blanc : c’est la portion qui a donné passage à la base du style (fig. 7d), L # La ue serait pas du tout étonné de voir trois loges. dans les ovaires des. Bambusa , qui portent un style trifide ou trois styles distincts. Crainte que l’estimable auteur ne voie une confirmation de son aperçu dans les trois sillons de la face antérieure de l'ovaire du frament, nous cousi- gnerons ici que ces trois sillons sont les empreintes des trois étamines qu'on y trouve logées à cette époque; qu’à mesure que les filamens s’o- blitèrent, ces trois sillons disparaissent , et qu’à une époque avancée, on n’en rencontre plus de traces. Quant au sillon postérieur, il est l’em- preinte de l'axe qui supporte la fleur supérieure ; ensuite le nombre des stigmates est une preuve si faible , que, sur le même individu, j'ai trouvé trois, quatre, cinq, six stigmates, quoique pourtant l'ovaire. wofliit qu’une seule loge. Enfin, des analyses multipliées démon- trent évidemment que l'ovaire des Graminées n’a qu’une seule loge; car, quand lunité de loge est due à l’avortement des autres, il est toujours possible dans le jeune âge de retrouver les traces de ces dex- uières, Eu | (252) qui vient s'insérer sur le sommet du corps turbiné. J’aitrès- souvent ehleyé ce style dans toute sa longueur , et je me suis convaincu qu'il était unique, et qu'il se divisait avant de sortir de la substance de l’ovaire. , Lorsqu'on examine par réfraction un ovaire assez avancé de bromus , on voit se dessiner longitudinale- ment Je vaisseau du sillon postérieur ; il semble faire corps avec les stigmates ; et c’est sans doute à cette illu- sion qu'est due une observation singulière ‘par laquelle M. Mirbel avait prétendu (Ænn. du Mus., tom. xux, pag. 147) que l'extrémité supérieure de la nervure du sillon postérieur aboutit aux stigmates , et son extré- mité inférieure traverse. le testa et s'attache à la base ; postérieure de l'embryon. Il est certain, au contraire, que son extrémité inférieure $’insère sur la tige , comme tous les placentas ; et son extrémité supérieure n’a au- cun rapport d'adhérence avec la base du style. Il serait résulié de l'observation de M. Mirbel que l’ovairen’aurait adhéré par aucun vaisseau à la tige. Je reprends mes observations. : Si l’on observe à une assez forte lentille lé corps tur- biné avant la fécondation , on le trouve composé d’une. panse sphérique et d’un mamelon basilaire (fig. 14, 15, 16). Son sommet conserve quelquefois un frag- ment du style qu'on a enlevé avec lui; mais il en offre toujours l'empreinte basilaire, La teinture d’iode le co- lore en jaune, ainsi que le vaisseau du sillon postérieur et les deux stigmates, tandis qu’il bleuit fortement le tégument extérieur dans toute sa partie supérieure; la partie inférieure de ce dernier reste un peu jaunâtre , €t sa couche intérieure verte disparaît peu à peu , parce que | { (233) l'alcool, comme on le sait , doit dissoudre la chlorophylle qui la colore. Ges phénomènes s’observent encore mieux _ par ‘un séjour de vingt-quatre heures de tous ces or- ganes dans la teinture d’iode (fig. 8.) Un séjour trop prolongé finirait par en amener la carbonisation sous l’influence de l'acide iodique , qui se forme tôt ou tard. Par une coupe longitudinale du corps sb (fig. x 5), on peut s'assurer qu’il est composé d’un tissu homogène ,' un peu plus lâche dans le centre-de la panse : aussi est-ce . là qu’on commence d’abord à apercevoir une cavité qui s'agrandit à mesure que la dessiccation affaisse les cel- lules. Le mamelon est toujours plein, et nulle cavité ne s'y observe. On a beau épuiser ce corps par l'alcool, il reste toujours sur le porte-objet un tissu cellulaire qui s’amincit, il est vrai, mais peu à peu et lente- ment (fig. 16.) J'en ai enlevé quelquefois avec la pointe d’une lancette jusqu’à deux couches successives , et ce “corps , mis de nouveau en contact avec un liquide, a repris sa première forme et sa première consistance, en offrant seulement les lambeaux des couches enlevées. Ja- mais on n’y observe ces prétendues eaux de l’amnios que imagination des physiologistes a placées dans les ovules des végétaux. Enfin, le séjour dans l’iode, en rendant les . cellules plus rigides, démontre évidemment que ce corps n'enferme aucune cavité réelle et qu’on puisse:comparer à un utérus , de la manière mête la plus métaphorique. - Le hasard ayant fait tomber dans la teinture. d’iode des ovaires munis de leurs deux écailles et de leurs trois étamines avant l’anthèse, me fournit l’occasion de découvrir un fait curieux en physiologie. ‘ ( 234) En examinant ces ovaires, j'aperçus que les anthères s'étaient aussi colorées en bleu un peu verdätre ; que le theca était coloré er jaune, que le tégument des grains de pollen avait la même couleur, et que la couleur bleue provenait des granules renfermés dans les grains (fig. 13 et fig. # bis). Ce fait recevra une plus grande importance encore des observations que j'ai faites sur la fécule. Les écailles étaient colorées en jaune sur toute leur surface, et en bleu à leur sommet, ce qui prouve non- seuleruent leur analogie avec les. étamines, mais encore la vérité de ce que j'ai avancé dans mon premier Mé- moire, savoir, que la fécule commence toujours à se développer dans les parties supérieures d’un organe quelconque. Voilà ce qu'on observe avant la féconda- tion. Après la fécondation , le tégument extérieur (péri- carpe) s'étend en longueur et s’amincit ; l’iode y mani- feste toujours de la fécule. À une équé intermédiaire , on peut détacher assez facilement la couche blanche de la verte; mais la verte retient toujours des filets blancs qu'on y voit s’entrelacer en suivant la direction du tissu vert, à-peu-près comme la drupe d’une pèche se sépare. de son noyau (fig. 10). À l’époque de la maturité, ces deux couches n’en forment plus qu’une seule très-mince, et qui alors parait véritablement un simple tégument. Le corps turbiné s’allonge à son tour ; les cellules du centre s’allongent, se distendent et présentent bientôt une espèce de cavité; le mamelon reste toujours plein. Quelque temps après la fécondation , l’iode commence à indiquer dans le corps turbiné quelques traces de fé- cule qui se multiplient chaque jour , jusqu'à ce que cet (#73 organe en soit tout-à-fait encombré, et qu’il prenné le nom de périsperme. À tous les âges , on peut s'assurer que c’est un tissu qui s’infiltre, et non un organe vési- culeux qui s’emplit. On rencontre très-souvent dans les graines mûres, ét surtout dans le maïs, à l’époque de la maturité , le centre , qui représente l’ancienne espèce de cavité, bien moins infiltré que le reste de la substance. Quant à l'embryon, dès l’instantqu’on peut l’apercevoir, c’est dans le mamelon basilaire qu’on le rencontre (fig. 10 D); il en sort en entraînant une foule de petits filets élas- tiques qui appartiennent au tissu du périsperme , et il paraît dans le fromént sous la forme de la fig. 1 1. Bientôt il se façonne (fig. 12); il présente par réfraction un coty- lédon , une feuille qui correspond à la feuille parinerviée | et renfermant un rudiment de plumule, au bas de laquelle on voit la radicule surmontée de l’épiblaste; et enfin il devient peu à peu opaque en conservant pourtant la forme générale de la fig. 12. | Jamais la moindre cavité ne s’est offerte dans le ma- melon (fig. 10 D), jamais l'embryon n’a flotté dans un liquide, et si avant la fécondation on avait voulu l’extraire, on aurait cru entraîner le tissu du périsperme lui-même. D'un autre côté, le mamelon qui se montre avant etaprès la fécondation (6g. 9 &), et qui, pour me servir d’une expression pittoresque de Palisot, est le véritable em- bryon , alterne avec la chalaze(c), ou l'insertion du pé- risperme (corps turbiné avant la fécondation) sur le vaisseau du sillon postérieur de l'ovaire. Ce vaisseau al- terne avec le point central de l'appareil mäle. Rien n'est donc dérangé dans l’ordre de nos faits : seulement , au lieu de donner le corps turbiné en entier comme l’em- La ( 236 ) bryon, nous descendrons de quelques fractions de mit- limètre , et nous le trouverons à sa base. C’est là que les physiologistes doivent porter leurs observations avec des grossissemens considérables , et nous prévoyons déjà que l’acte que nous avons cru devoir exprimer par le mot d'isolement de rameau (1) recevra tôt ou tard autant d’é- claircissement qu'il est permis à l’homme d’en posséder sur cette matière, Ce cône bäsilaire se retrouve, sur toutes les monocotylédones d’un ordre supérieur , à la base du périsperme. On le voit très-facilement sur les iridées ; et c’est là, dans le jeune âge, qu’on rencontre l'embryon. À l’époque à laquelle j'étais porté à regarder le corps turbiné comme l’embryon, l’adhérence de la base du style sur le sommet de ce corps m'avait fait conclure que le style n’était que le prolongement de la nervure du cotylédon (hypoblaste,Rich). J'avais pourtant donné en même temps uneexplication différente, en annonçant que le style pour- rait bien être le prolongement de la nervure , ou vaisseau qui descend par la face du périsperme jusqu’au point d’in- sertion de l'embryon. Or, c’est cette dernière explication qui me parait aujourd’hui la seule susceptible d’être ad- mise, de sorte que le cotylédon ne se détacherait de la feuille parinerviée que postérieurement à la fécondation, et qu’il serait arrêté dans son développement caulinaire par la formation du périsperme farineux (2). Bientôt je rendrai ces phénomènes plus intelligibles par un travail général sur la structure des végétaux , dont je ne retarde “la publication que pour le rendre plus complet. (1) Mémoire sur la Formation de l'embryon dans les Graminées. (2) Voyez le même Mémoire. k | ( 237 ) “On me demandera peut-être pourquoi je n’admets pas les deux couches du péricarpe, la blanche comme re- présentant le péricarpe lui-même ; et la verte , le tégu- ment propre des auteurs. Je répondrai premièrement que le tégument propre ne simule jamais dans les autres fa- milles une simple couche interne du péricarpe ; que lorsque le péricarpe a plusieurs couches , on les désigne par des noms particuliers qui expriment des parties d’un même tout (endocarpe, sarcocarpe), etc. ; qu'ici ces deux couches appartiennent à un même tissu , et qu’à un cer- tain âge elles sont inséparables ; tandis qu’à tous les âges, dans les autres graines, on peut toujours séparer le té- gument propre du péricarpe par le seul fait de l’ouver- ture de celui-ci (1). D'un autre côté, on doit admettre en principe que chaque tégument doit posséder son vais- seau particulier , sans quoi l’on serait en droit de sup- poser autant de tégumens qu’il y a de couches de cellu- les. Or, ici les deux couches n’ont qu’un seul vaisseau ; (x) ILæst facile d’expliquer la formation de la couche interne verte dans l'ovaire des Graminées. Toute nervure ou vaisseau oW’faisceau de. vaïèseaux se présente par une ligne blanche et diaphane, mais elle déter- mine sur ses deux côtés linfiltration du tissu cellulaire par une matière verte qu’on nomme chlorophylle , de sorte qu’au premier coup -d’œil on croirait voir deux nervures vertes séparées par une ligne blanche, si le microscope ne montrait les vaisseaux dansla ligne blanche et Le tissu cel- lulaire dans les lignes vertes. Nous pensons même que c’est à cette source d'illusions d'optique que le célèbre M. Dupetit-Thouars a puisé l’exis- tence de la double prétendue nervure médiane des cotylédons. (Analyse | _des travaux de l’Académie des Sciences , partie BorAnNIQUE , 1825. — Voyez aussi le Bulletin de M. de Férassac, juilletf1825). Quoi qu'il en soit, dans l'ovaire des Graminées, la détermination de la formation de la chlorophylle se sera étendue de proche en proche , et toute la paroi interne en aura été tapissée. ( 258 ) elles ne constituent donc qu’un seul tégument. Eufin il doit exister autant d’insertions de vaisseaux, moins une, qu'il ya de tégumens, ce que l’on peut observer sur toutes les graines, Or , ici il n’y a qu’une seule inser- tion de vaisseaux pour notre tégument extérieur et notre périsperme : il n’y a donc réellement que deux tégumens. Où ira plus loin peut-être encore, et l’on voudra sup- poser le tégument propre sur la surface du périsperme, en s'appuyant sur la petite membrane qui arrête par- devant l'embryon, et le sépare à tous les âges du péricarpe. Je répondrai qu’il faudra par la même raison _ supposer un troisième tégument dans une foule de grai- nes de dicotylédones ; car on observe que la partie du périsperme qui correspond à la pointe de la radicule y est aussi membraneuse que la partie que presse l’em- bryon des graminées, c'est-à-dire, d'après nos principes, la partie par laquelle l'embryon adhérait au vaisseau du périsperme , et qui, à cause de la pression qu’elle subis- sait, n'a pu s’infiltrer de fécule. Je demanderai , en der- nière analyse, la raison pour laquelle on tient à supposer un certain nombre de tégamens alors qu’il est impos- sible d'en observer des traces? A-t-on démontré qu'un tel nombre soit nécessaire pour constituer essentielle- ment une graine ? Pourquoi ne suppose-t-on pas plutôt dans toutes les graines l’existence d’un périsperme qui joue un bien plus grand rôle qu’un simple tégument? Or, s’il est des graines sans périsperme, pourquoi n'en existerait-il pas sans un troisième tégument? | Au reste , nous nous en rapportons aux observations des physiologistes qui voudront bien refaire notre tra- vail d'une manière impartiale ; et nous sommes sûrs qu'ils (2391) coriviendront avec nous que l’embryon , dans les Grami- nées, n’est entouré que d’un périsperme et d’un péri- carpe (1) , et qu’ainsi la graine de cette famille est abso- lument, et dans toute la rigueur de l’expression, une graine nue. Je termine cette première partie par un fait important que je rappellerai dans la seconde. À l’époque de la ma- turité de la graine, si on la coupe longitudinalement et d'avant en arrière, l’iode peint en bleu tout le péri- sperme ; le péricarpe se dessine tout autour comme une ligne jaune; l’embryon n'offre pas la moindre trace de fécule ; en grattant la surface du péricarpe, on n’aperçoit pas un point qui décèle des traces de fécule dans ce tégument ; on peut ‘en enlever l’épiderme sans que des phénomènes différens se présentent. | Conclusions de la première partie. 1°. L’embryon appartient à la substance du cône ‘ba- silaire du périsperme (fig. 15, 16, 10 b), et c'est au détriment de cette substance qu'il se forme. 2°, Jamais on ne le voit se former dans une cavité préexistante; et la position qu'il occupe, par rapport aux organes qui l’enveloppent, est la même que celle de tous les bourgeons encore emprisonnés dans les jeunes feuilles , ainsi que nous l’avions établi dans notre pre- mier Mémoire. (1) Je pourrais, en conséquence , appeler le péricarpe des auteurs tégument propre dans les graminées ; mais je pense qu’il vaut mieux conserver le nom de péricarpe à toute enveloppe de graine qui est en contact ayec l'air atmosphérique. | ( 240 ) Nore sur l'analyse du Plomb phosphate et du Plomb arséniaté, et sur la présence du Chlore dans ces minéraux } Par M. WouLER. Berlin, le 24 juillet 1825. J'ar analysé les phosphates et les arséniates natifs de Plomb. Klaproth avait déjà trouvé dans tous les miné- raux de cette "espèce de l'acide kydro-chlori ique; mais * les résultats de ses analyses ne se Jaïssent pas calculer d après les proportions fixes. Cependant on croyait ces minéraux Gonippess d’après la formule Pb P. En répé- tant ces analyses , j'ai trouvé que tous les minéraux que Haüy comprend sous le nom général de Plomb phos- phaté, etque nous nommons Gran ou Braunbleierz ,. sont des combinaisons de 1 atome de chlorure de Plomb et de 3 atomes de sous-phosphate de Plomb (Pb3 Pa), et que l’acide phosphorique y peut être remplacé, ou entièrement ou partiellement et en des proportions in- déterminées, par l'acide arsénique, parce que celui-ci est isomérphe avec le premier. Aïnsi , par exemple, le: Plomb phosphaté brun de Poullaouen en Bretagne, et le Plomb phosphaté vert de Tschoppau sont des combi- naisons dé chlorure et de sous-phosphate de plomb , ‘et l’arséniate jaune de Plomb de Johan-Georgenstadt est une combinaison de chlorure et de sous-arséniate de Plomb. On peut donc exprimer la composition de ces minéraux par la formule Ph Ch'+4-5 Pb° À’, ou À si- gnifie de l'acide phosphorique ou de l'acide arsénique , ou un mélange des deux. (241) Ossenvarions générales d'Histoire naturelle, faites _ pendant un Voyage dans les Montagnes-Bleues de la Nouvelle-Galles du Sud ; Par M. R. P. Lessow. Nous ne donnerons , dans cet itinéraire rapide , qu’une idée sommaire des productions animales qui sont propres au climat de la Nouvelle-Galles méridionale, contrée si féconde en espèces intéressantes , et si riche en animaux encore peu connus; le court séjour que nous avons fait au port Jackson ne nous permet point de développer des considérations étendues sur ce sujet , et nous ne pou- vons qu'ajouter quelques glanures à tout ce’ que les voyageurs , nos devanciers, ont fait connaître par leurs écrits. Les Anglais, qui ont formé une colonie brillante sur cette partie du globe placée aux antipodes de la France , sont dans une excellente position pour explo- rer ce pays avec un sucoès complet, et ne rien laisser à désirer aux naturalistes européens. Cependant, on ne voit pas qu’ils aient encore tiré parti de leur excellente position; et si on en excepte Shaw (1) et Lewin (2), dont les travaux sont estimables , aucun ouvrage spécial ne fait connaître avec détail les richesses naturelles d’une contrée vierge et presqu'encore inconnue , notamment dans son intérieur. On doit beaucoup espérer du séjour (1) Smaw (Georges), Zoology of New - Holland, Lond., 1794, in-8e, (2) The birds of new south Wales, by John Lewin, in-4°, 26 pl. — On a du même auteur les Zépidoptères de la Nouvelle - Galles , x vol. . in-4. se VI, Novembre 1825. 16 ( 242 ) que M. Mac Leay est appelé à à y faire (1) » et l’on doit regretier le départ du dernier gouverneur ; le général Brisbane, qui cherchait à favoriser les naturalistes de tout son pouvoir , et qui nous accueillit avec une bien- veillance dont nous nous plaisons à lui témoigner toute notre gratitude. Les travaux , qui ont pour but les animaux de la Nouvelle-Hollande , sont consignés dans nos ouvra- ges classiques ou dans des recueils scientifiques; et chacun connaît en Europe les importantes recherches de MM.Cu- vier, Geoffroy St.-Hilaire , de Blainville, Labillardière , Péron , Lesueur, Quoy et Gaimard , en France; et les travaux exécutés en Angleterre par MM. Banks , White, Phillip, Latham , Knox, Home, Vigors et Swainson ; Blumenbach en Allemagne ; Temminck en Hollande. Dans cet itinéraire, nous suivrons l’ordre de nos cam - pemens et de notre marche à travers les Montagnes- Bleue. Mais avant d’aller plus loin , nous croyons de- voir dire un mot de la manière dont on a franchi cette barrière , rendue fameuse par ée qu'en a raconté Péron, et parles tentatives que firent plusieurs Anglais pour l’es- calader , notamment le célèbre Bass. L'année 1813 fut très-sèche; les sources tarirent , l'herbe fut brülée, et le bétail périssait faute de nourri- ture. MM. ZLawson, Blaxlandet Wentwort se déter- minèrent à tenter le passage des Montagues-Bleues pour chercher des prairies plus fraîches, afin de réparer les désastres de l’année. Ils traversèreut le Nepean , à Emiouford, montèrent aisément le premier plan des mm. ENT: FO Litetre v': rat [HAE : NE PEU TIT OUT TT AT Tr (1) Nommé cette année secrétaire-général de la Nouvelle - Galles du Sud, la place la plus influente après celle de gouverneur. o an LA st, se + RS ne a 2 (243 ) Montagnes-Bleues; puis ils s’'embarrassèrent dans de nombreux détours , et furent sur le point de renoncer à Jeur projet. Mais enfin leur opiniâtre persévérance triom- pha , et après avoir descendu le Mont-York , ils décou- vrirent un pays riche et fertile, et revinrent à Port- Jackson annoncer cette importante découverte. J'ai toujoûrs été étonné des difficultés que ceux qui essayèrent de traverser ces montagnes disent avoir éprou- vées, car leur élévation est, dans le point culminant, de 2500 pieds environ , et les deux plans qu’elles for- ment se lient par des ondulations peu marquées, et ne doivent présenter quelque obstacle qu'au Mont -York pour descendre dans le Val de Clwyde. I] faut croire que tous ceux qui tentèrent l’entreprise dans les premiers temps de la colonie , abordèrent les flancs roïdes et es- carpés de la Glen du prince régent , qui est une vallée profonde, dont les murailles verticales devaient naturel- lement offrir des obstacles insurmontables , tandis qu’à une faible distance , il était facile de franchir les pentes déclives qui unissent les diverses rangées du premier plan des Montagnes-Bleues. | Munis d’un chariot et de guides, nous partimes, : M. Durville et moi, le 29 janvier 1824. Je ne décrirai point Sydney, Paramatta et la ferme d'Emiou Plains, qu'encaisse le VNepean, et que recouvrent aujourdhui , en abondance, les céréales européennes, Cette belle etriche plaine est au pied des Montagnes-Bleues , à vingt milles de Sydney-Cove. Le sol est uniformément de grès ferru- gineux, excepté à Prospect-Hill , où on remarque ce fait curieux d’une colline élevée entièrement de dolérite , dont le pied est enveloppé de grès, qui partout, est uni- | (244) formément de même nature. Dans les eaux fraîches et vives du Nepean , je trouvai unetrès-petite Cyclade qui y habite , aimsi qu’un Unio. Une petite Sarcelle voi- _sine de la Soucrouette , ou même identique avec elle, vit par troupes sur cette rivière, que les Ornithorhynques n'habitent plus , où du moins en si petit nombre qu'il ést très-rare d’en avoir dans cette localité. En revanche les Cakatoès à huppe jaune (Psittacus cristatus, Latham) font retentir de leurs cris les arbres des alentours , où ils se perchent par bandès nombreuses , et nichent dans les trous ou les crevasses que présentent leurs troncs. C'est en ce lieu que j’eus le regret de ne pouvoir tuer le ‘singulier oiseau nommé vulgairement à Sydney le Fouet-de-postillon, parce que son cri, que j'ai entendu souvent , imite à s’y méprendre le claquement d’un fouet. Est-ee un Philédon , et se trouve-t-il décrit? Le Chou- cari violet, le Satinsbird ( Graculus) prédilectionne également les hauts Casuarina qui bordent le Nepean à sa sortie des Montagnes-Bleues. Le 31 nous commençèmes à monter le premier plan. Le chemin jusqu’à Spring-wood est en pente douce, et des forêts d’Eucalyptus et de Casuarina couvrent la surface entière des montagnes et les ravins qui les divi- sent. Le Mimosa taxifolia , espèce nouvelle de Cun- ningham était en fleurs, et exhalait l’odeur la plus agréable au milieu des buissons de Lambertia speciosa et de Protea. C’est dans ce lieu qu’habitent principalement le Mænure (Mænura magnifica; M.-Novæ-Hollan- diæ , Latham), dont la queue, remarquable par sa rare beauté , est l’image fidèle , dans les solitudes australes , de la lyre harmonieuse des Grecs. Cet oiseau , nommé ee Le ( 245 ) Faisan des bois par les Anglais du port Jackson, aime les cantons rocailleux et retirés; il sort le soir et: le matin , et reste tranquille pendant le jour sur les arbres où il est perché: Il devient de plus en plus rare , etjen’en vis que deux peaux, conservées par M. Lawson, pen- dant toute la durée de mon séjour à la Nouvelle - Galles, du Sud. Nous arrivimes au soir à Swamp, marécage étendu ; où nous dressämes notre tente, Nous observämes dans ce lieu un grand nombre de Corbeaux ( Corvus corone , L. ) dont l'espèce ne paraît différer en rien de celle d'Eu- rope ; un petit Engoulevent à plumage très-agréablement peint ( Caprimulgus Novæ-Hollandiæ) , et le Scinque rayé (Scincus nigro-luteus, Quoy et Gaïimard) (1). La chaleur pendant le jour avait été très - forte, et un épais, brouillard s’étendit sur les montagnes aux approches de la nuit, qui fut très-froide. Le changement de tempéra- ture est extrêmement brusque dans ces contrées. Nous franchimes , le 1°* février , la chaîne , nommée, à son point le plus élevé, King's-table-land; son élé- vation est de 2,727 pieds anglais (2). Le grès est presque à nu de toutes parts; la végétation y est rapetissée el se compose de quelques espèces de Casuarina et d'Eucalyp- tus, et c’est en ce lieu que croit avec le plus d'abon- dance la jolie Pâtersonia glabrata (Brown ). Non loin de King’s-table on découvre un riche vallon, encaissé par des murailles verticales, hautes de 676 pieds anglais , formées de couches régulières de grès : c'est la (1) D’après la carte de M. Oxley. .. (2) Le Phyllure ( Lacerta plaure : Wiure) y est très-rare. ( 246 ) Glen du Prince régent. De cet endroit, nommé Æm- Phithéätre de Pitt, la vue découvre à uné grande dis- tance les diverses ondulations de la chaîne des Montagnes- Bleues ; des torrens de fumée s’élevaient de divers points des forêts que l’insouciance des Sauvages incéndie très- souvent. ; En nous rendant à B/ackheath ( Bruyère noire), je trouvai au milieu du chemin, dans un état d’engour- dissement complet, le Scinque jaune et noir du Port- Jackson , figuré dans l’Atlas zoologique de MM. Quoy et Gaïmard, Voyage de M. de Freycinet. Ce qu'il ÿ a de remarquable, c’est que j’en trouvai un autre individu, dans le même état, quelques jours après , et que ceux que rapportèrent les naturalistes de l'Uranie furent ramassés dans des circonstances semblables. | Le mont York ou Coxe’s pass est élevé de 329% pieds anglais au-dessus duniveau de la mer: aussi, le sentier qu'il a fallu pratiquer sur le flanc escarpé de ce mont pour descendre dans le charmant wa/ de Clwyde , est tellement roide , que malgré qu’on lui ait fait décrire quelques détours par un travail opiniâtre, c’est encore un point difhcile à franchir , Qui occasione souvent des accidens ; et il n’est par rare que les voitures un peu chargées, ne puissent le monter qu'avec beaucoup d'ef- forts. Au mont York , distant de Sydney de 62 milles , cesse entièrement le terrainde grès, souvent ferrugineux, accompagné de fer hydraté colorant , et de fer oligiste en écailles brillantes disséminées , et alors comnrence jusqu’à Bathurst le terrain primordial, composé de roches granitiques et syénitiques quartzifères. Ces roches sont alternantes dans let de Fishriver, avec un porphyre ET PO ( 247) pétrosiliceux noirätre quartzifère. Lés sommets des montagnes après Cove’s-river sont revêtus d’uné pogtie tite commune stratifiée (1). C'est dans le mont York qu'habite ytimeipeli AE l'Echidné épinieux ( Echidna histriæ, Cuv.}, que les Anglais élèvent en domesticité pour les vendre fort cher aux naturalistes. Cet animal, dont l'habitude du corps se rapproche du Hérisson, est par cela nommé . vulgaire- ment Æedge-hog par les colons de la Nouvelle - Galles. H se creuse des terriers , et n'aime point à sortir dams les temps secs : aussi est-il difiicile de’se le procurer pen- . dant plusieurs mois de l’année , suivant cé que me dirent les Conviets qui habitent le mont York. I} vit d’insec- tes et de légumes , et principalement de fourmis ; qu’ 1h ramasse avec sa langue à la mamière des fourmilierss il pousse un petit grognement lorsqu'on inquiète ; et ses habitudes à l’état de hbérté sont peu connues. Je n'ai pu obtenir aucun aütre renséignément des gens du pays: Un Echidné qué j'avais fait cherchet, et qué mon col- lègue Garnot essaya d'apporter en Europe; lui donna Poccasion de publier une note intéressante sur lesmours decet animal dans l’état de captivité. ( Voy. Ann:des Se: nat: ; décembre 1825). Ce: lieu ; comme tous les envi rons dé Port-Jackson ; surtout lesalentours de Botawy- Bay, ést infesté de serpens moirs (Black snake), le plus redoutable des reptiles de eettecontréé: celui dont le venin agit avec le plus de promptitude. On cite un grand nombre d'accidens graves survenus à la suite des mor- mil it “ LE Lit dE. D. sn à, is nn à Lin FE PTT PETITE, (x) Tous ces échantillons ont été ri remis au Moséuni, ss el examinés pe M, Cordier. ( 248 ) sures de cet Acanthophis , remarquable par le noir brillant de la partie supérieure du corps, et par le rose: agréable de la partie inféricure, On traverse Coxe’s-river, formée par la jonction de deux petits ruisseaux, sur des roches éboulées, d’un très-beau granite : cette rivière coule de l’est à l’ouest: Je me procurai en ce lieu les grand et petit phalangers volans ( Petaurista taguanoïdes et P. sciurea, Desm.); à Fork’s -bridge, nous tuâmes plusieurs espèces de Philédons : ils vivent par troupes dans les grands Eu- calyptus. Nous nôus en procurâmes une espèce inédite , ainsi que le Ph. tacheté (Certhia Novæ-Hollandiæ ; Latham }, Je Ph. à front blanc, le Ph. grivelé, et le Cap nègre ( Certhia atricapilla, Latham ). 2 Le 3 février , nous atieignimes #ish-river, où nous. campâmes dans l'intention de tuer des Ornithorhynques. Les grandes sécheresses avaient tari le cours de cette petite rivière et diminué la hauteur de ses eaux : elle était guéable dans la plupart des endroits. Les ornytho- rhynques , appelés vulgairement par les colons Water- mole où Taupes d’eau, et Mouflengong par les natu- rels, habitent ses bords en assez grande abondance; tandis qu’ils sont devenus très- rares sur les rives du Nepean. Ces animaux sont encore assez nombreux , dans la saison opportune , dans les rivières Campbelk et Macquarie, et à New-Castle. Le Paradoxal (1), ainsi (1) Voyez Pérox , Voyage aux Terres aust. ; DesmArest, Mamm.: VaxDernoevex , (Vov. Aot. Acad. cæs. Leop. Carol., tom. xx; Kwox , Mémoires de la Société wermérienne ; les Annales des ne natu- relles ; Everano Home, De BLAIN VILLE : ‘etc. à etc. _ ‘ Ca9) fut nommé le singulier animal dont Shaw fit son genre Platypus , et Blumenbach le genre Ornythorhynchus. Il semblait légitimer ce nom par ses formes bizarres. M. Knox , lorsqu'il annonça sa belle découverte de la glande crurale, qui communique par un canal avec l’ergot dont sont armés les pieds de derrière ; fut atta- qué avec virulence par un médecin du port Jackson , dans la gazette de, Sydney. Le docteur Parmeter nia la glande et son conduit , et appuya son opinion de l’ab- sence de tout exemple de blessure dangereuse connu dans le pays. Il avança que ces ergots, dont les in- dividus femelles sont toujours privés , servaient aux : mâles, à saisir celles-ci et. les rendre immobiles. pen- “ dant l'acte de la génération. Les observations subsé- quentes ont réduit ces assertions à leur juste valeur. La couleur du pelage de l’Ornithorhynque est -ordinaire- ment d’un brun noir, Quelques variétés d'âge ou de sexe érigées en espèces ont une couleur fauve - rougeûtre. M. Murdoch; surintendantde la ferme d'Emiou-plains , m'’assura avoir trouvé des œufs d'Ornithorhynques , et qu’ils sont de la grosseur de ceux d’une poule demés- tique. | - Après avoir attendu pendant plusieurs heures, dans une immobilité parfaite, si je verrais paraître quel- ques-uns de ces animaux, j'abandonnai les rives de Fish. River, et les. petits rochers à fleur d’eau sur lesquels ils vont se placer lorsqu'ils sortent de leurs trous. J’appris depuis, qu’à cette époque de l’année (janvier et février) l’Ornithorhynque restait blotti dans son terrier , et quil ne paraissait qu'au temps des grandes pluies , qui, en faisant gonfler les eaux des ri- ( 250 ) vières qu'il habité, l'en chassait et le forçait à se tenis sur la surface de l'eau et dans les joncs qui bordent lés rives. M. le docteur Jamicson , qui habite Régent-Ville, et qui s'occupe à recueillir les productions de la Now: velle-Galles du Sud ; possède un assez grand nombre. d'Ornithorhynques conservés dans l’esprit-de:vin , il eut la complaisance d'en promettre à mon collègue et à moi ; mais il ne put sans doute effectuer sa promesse. Il est dificile aujourd’hui de sé procurer cet animal , et les peaux qu’on achète dans’ le pays, mal préparées. et non enduites de préservatifs, se détériorent aisément. Sur les Eucalyptus des alentours de Fish-River , ÿ ob- servai plusieurs gros Martins-Chasseurs ( Dacelo Ful- vus) qui produisaient ün brüit assourdissant,. accrw encore par les échos. Leur cri est aigre et PRE ces oiseaux sont stupides ét sans défiance. : Quoique les bords de Fish-River soïent assez agréa- bles , ils offrent cependant cette monotonie :qu’affecte partout la végétation de ces terres australes. À part une vingtaine d'espèces d'Eucalyptus dont le facies est le même , on n'observe guère, et sans nulle variété , que des Mimosa , des Metrosyderos , des Protéa , des Casua- rina , et à peine quelques genres européens sur le bord des eaux (1). On ne peut se dispenser de remarquer ; en traversant les Montagnes-Bleues , la coupe similaire que la nature a donnée aux feuilles. Leur forme, ex- cepté peut-être celle de quelques Mimosa à expansions foliacées bipimnées , est généralement simple ; plus où ART 200 A / (1) Ilen résulte que les forêts de l’Australasie ont un aspect triste, Jugubre et commé embrumé. ( 251 ) _ moins sèche roïde, glabre. Elle semble les avoir acéom- modées à la sécherésse du sol , en leur donnant uné direc: tion oblique pour présenter lé plus de surface à l'air qui doit fournir leur nourriture principale. La Nouvelle- Hollande a seule offert la singularité de montrer des feuilles entières ou des pétiolés foliacés à des arbres qui partout se font remarquer par l'élégance extraordi- naire de leur feuillage découpé. Une autre rémarque , qui w’ést point neuve, il est vrai, est cette nullité ab- solue de fruits alimentaires ‘dont sont dépourvues les Montagnes - Bleues, comme la surface entière de la Nouvelle-Hollande. À part la Sorose, une ronce voi- sine du Rubus fruticosus , et une petite baïe dont les Européens font une très-bonne confiture, et que pro- duit le Léptomeria Billardieri, Brown ; tous les autres _ fruits sont ligneux et coriaces (r). Aussi l’homme indi- gène «til été forcé d’habiter les bords des rivières et d'en suivre lé cours en tribus nomades , à mesure que les ressources de la chasse ou de la pêche viénnent à s’épuiser. De là découle cette absence d’art , cette bar- barie profonde ; dans laquelle sont plongés les hommes de race noire qui traînent sûr ce s6l une existence mi- sérable voisine de celle des brutes. Quelle différence de la démi-civilisation des heureux insulaires de race océa- nienne , dont le sol, riche et fécond en fruits nutritifs , suffit pour assurer l'existence des peuples qui n'ont point à songer à conquérir par de telles fatigues leur subsistance journalière ! | (1) M. D’Urville , officier de marine aussi instruit que naturaliste dis- tingué , a rédigé sur ce poiut, comme sur toutes nos relâches, des géné- ralités d’un haut intérêt. ( 252 ) Les Eucalyptus qui couvrent les éminences avant d'ariver à Sidmouth’s-Walley ont cela de particulier que leur écorce est: blanche » Satinée, et déchirée par. longues lanières , qui pendent aux branches et qui font un bruit particulier. Ils étaient le refuge.d’une grande quantité de petites Perruches vertes , à tête rouge, et de da grosseur d’un moïineau (Psittacus pusillus , Latham), qui criaient toute ensemble au lever du soleil; En tra- versant Fish-River , à dix milles de la ferme Renneville, nous trouvâmes , dans les eaux courantes sur des galets. de granite , un nombre considérable d’insectes du genre Gyrin, et une espèce de sangsue , dont le corps est brun, et recouvert de deux larges, raies jaunes longitudinales... Cette annélide manifeste une grande avidité pour le sang. Bientôt s’ouvrit devant nous la plaine de Bathurst à, droite , et celle de Macquarie à gauche. La première, au milieu de laquelle est situé l'établissement qui ‘porte le nom du Ministre actuel des, colonies en Angleterre, est. vaste, entièrement déboisée. Elle est recouverte de Gnaphalium et du Xeranthemum bracteatum. Des nuées. de Criquets , dont les élytres produisent un cliquetis particulier , s’envolent à chaque pas. La Caille australe, (Coturnix australis, Temm.) y est fort commune ; sa. chair , blanche et délicate mais sans fumet, y est “très estimée. Nous vimes, sans pouvoir les tuer, plusieurs sortes d’Autours et d’Eperviers. Nous, séjournämes à Bathurst pendant deux jours; M. Morisset, qui y com- mandait, nous reçut avec urbanité, et nous facilita de tous ses moyens dans nos recherches. La plaine de Bathurst est arrosée par la rivière Macquarie, qui est la mème que Fish-river , ou la rivière de poissons , aprés, ( 253) qu’elle a reçu les eaux du Campbell. Son élévation au- dessus du niveau de la mer est de 1970 pieds anglais. Sa surface renferme 6c0o âcres environ de bonnes terres labourables ou de prairies , qui permettent d'élever un nombreux bétail. C’est là surtout qu’on a propagé les Moutons de race espagnole, dont la laine est belle; mais n’a pu jusqu’à ce jour être transportée en Angleterre sans être avariée. À cent milles de Bathurst, dans l’inté- rieur, on a défriché la vallée de Wellington, et on aéta- bli un poste de Convicts incorrigibles. On a découvert dans le S. O, bien au-delà du mont Molle, la substance : minérale , dont la Nouvelle-Galles semble démunie , le cärbonate de chaux (/ime stone), et dont les Anglais éprouvent la plus grande nécessité dans la construction de leurs édifices , puisque la côte ne produit point assez de coquilles pour satisfaire aux besoins. Cet article était vivement désiré, et ce ne fut pas sans la plus vive satis- faction, qu’on trouva la caverne qui git au nord et'à seize milles de Bathurst, et dont la voûte est tapissée de stalactites épaisses d’un albâtre calcaire, fournissant une chaux très-estimée. À dix milles de cet établisse- ment, à Pineridge, on exploite une forêt entièrement formée de Cèdres (Callitris spiralis, Brown), dont le bois est excellent pour les constructions. | La rivière Macquarie , peu profonde et peu large, a ses rives couvertes de plantes européennes. On y trouve des Potamogetons, des Renoncules aquatiques , la Sa- licaire , la Samole , la Ferbena offcinalis , le Polygo- num aviculare , ou une espèce très-voisine , etc, etc. J'y trouvai des poissons qui forment deux genrês nouveaux : la première espèce, nommée Gryptes Brisbanii, de la ( 254 ) famille des Percoïdes , et la seconde espèce nommée Mac quaria Australasia (1), Is atteignent une grande taille , et leur chair est très-estimée, Le Gryptes a souvent trois pieds de longueur , et près de soixante livres de poids, … Une Emyde ( Emya longicollis, Shaw ), entièrement noire, à carapace très-aplatie , et à long col, habite aussi la rivière Macquarie, Cette espèce ne rentre point sa tête sons la carapace , maïs la loge sur un des côtés, entre cette partie et le plastron , qui fournissent ainsi un abri, La jolie Rainette dorée de Péron, une Physe (Physa aus- tralis,) et une Lymnée à test très-fragile , enrichirent nos collections. J'observai sur les bords de cette rivière une espèce de Vauneau extrêmement défiant , que les Anglais nomment Pluvier à ailes épéronnées , et qui doit être probablement le Pluvier frangé (Charadrius pectoralis , Cuvier). Les _ colons connaissent sons le nom de Serpent fil un reptile à corps grêle et délié, dont la morsure est suivie d’une mort rapide , eton m'assura que des chevaux ne vécurent point au -delà de 15 à 20 minutes après un accident de ce genre. Je ne sache point'que ce serpent soit mentionné par quelques auteurs , et il serait intéressant de confir+ mer son existence. Nous n'avons pas cru nécessaire de nous étendre sur l'aspect du pays et sur ses divers accidens; ces détails ne seraient point ici à leur place : nous préférons rappeler brièvement quelques-uns des objets de zoologieque nous (1) Par MM. Cuvier et Valenciennes, Catalogue des Collect. que uous avons raportées au Muséum. — J'ai proposé le nom de Gryptes Brisbanii pour la première en honneur du gouverneur de la Nouvelle- Galles , qui nous a accueillis avec empressement. — ( 255 ) ‘avons en occasion de voir pendant notre court séjour à Sydney. Nous dirons d’abord un mot de la race hu- maine qui habite cette terre, À en juger par son exté+ rieur et par son intelligence , l’homme indigène semble avoir été disgracié de la nature et former un chaînon qui le rapproche de la brute, Quoi qu'il en soit, des ver- sions qui ont rendu leur histoire assez difficile à tracer, et des écrivains qui ont reconnu de nombreuses différences qui les isoleraient des autres peuples de race noire, après avoir bien pesé nos données , et les avoir envisa- gées sous plusieurs faces , nous émettons le résultat de nos réflexions sans y attacher d'autre importance. Le ramean nègre -austral , qui est propre à la Nou- velle- Galles , ne nous paraît différer en rien d’essen- tiel de la race nègre océanienne (1), dont les Papous seuls forment un autre rameau un peu distinet. Il offre la plus parfaite analogie de formes et de caractères extérieurs avec les habitans de la Nouvelle - Bretagne, de la Nou- “velle-Irlande, et très - probablement avee ceux des Hé brides et de la Nouyelle-Calédonie, Leur chevelure est laiñeuse , épaisse, cordonnée en mèches tombantes ; leur taille estyariable , mais , en général , médiocre , et de cinq pieds, quatre pouces, terme moyen. Leurs pommettes sont saillantes, le nez épaté , la bouche grande, les lèvres grosses ; leurs extrémités, grèles dans le plus grand nombre des cas, sont souvent fournies et proportionnéesavec régu- larité. Séparées en tribus éparses , sins communications, errant pour chercher une nourriture précaire , chaque peuplade ainsi isolée s’est créé un langage ou a tiré parti (4) Espèce mélauienne ( homo melanius) de M. Bory de Saint-Vin- cent. Art. Homw» du Dict. class. d'Hist. nat., par MM Audouin, ete. (256 ) de sa position locale pour développer son industrie tou- jours bornée. La pauvreté du sol et la rigueur du climat ont dû influer sur la race et l’abâtardir , et c’est de là que découlent les nuances légères qui semblent l'isoler de la race nègre africaine , dont rien ne le distingue après un examen attentif. On conçoit quelle influence doit avoir; à la longue , une terre qui ne produit aucun fruit comes tible : les habitans ont dù se livrer à la chasse et à la pèche , devenir nomades ; ils ont par suite regardé comme inutile la formation de villages permanens , et ils ont dù se borner à des abris temporaires, Ils ont aussi dû choisir les ustensiles les plus indispensables et les plus simples , construire leurs pirogues avec une écorce d'Eu- calyptus liée aux deux extrémités , ou se servir de büches en forme de radeaux pour aller dans les baïes-et dans les criques. La race nègre , d’ailleurs , ne se montre nulle part remarquable par son intelligence , et tout annonce qu’elle est stationnaire dans ses idées ; elle a des carac- tères qui lui sont propres , quelque part qu'on en ren- contre des rameaux : ce sont la divergence de langage de chaque peuplade ; leur goût commun pour se pratiquer ‘des éminences coniques sur la peau, qu’on trouve aussi bien au Congo , à Madagascar, à la Nouveile - Guinée, que dans toutes les parties de la Nouvelle-Hollande, et jamais chez la race océanienne jaune ; une coutume par- ticulière et générale pour se barioler le visage avec des poudres rouges et blanches , par larges raies, ou de se couvrir les cheveux d’ocre; l’habitude de ne point cacher les organes générateurs par aucun voile (1); celle de se (1) Chez tous ceux qui n’ont point de relations suivies avec les Euro- péens. (257 ) | passer un, bâtonnet dans la cloison du nez, étc:, ces caractères. essentiels sont opposés:à ceux des deux races des îles de l'Océanie que nous désignons sous les noms de rameaux océanien et mongol. Dans un travail spé- cial , nous, développerons nos idées à ce sujet. Probable- ment que les Nègres de la Nouvelle-Hollande se: sont propagés, daus, le. continent : austral] ; ! ‘par la Nouvelle- Guinée et les îles orientales, ét que leur ‘émigration s’est faite de la:côte d'Afrique par la grande île de Ma- dagascar À qui, plus tard, a. reçu elle-même des hommes d’autres races. Quoi qu'il.en soit; le nombre des ‘ha- bitans du comté de Cumberland diminue rapidément , et.ces sauvages stupides, insensibles-à tout ce qu'on a tenté pour leur mieux-ête, n’ont pris des Européens 1e des habitudes vicieuses qui hâtent leur perte, telles qu'un goût désordonné pour, Jes-liqueurs 1fortes4” la sy- philis et Ja petite -vérole ont ensuite porté sur etit leurs. ravages, Si le nombre des indigènes :diminte ; pehnides animaux décroit d’une manièrememarquable , et ‘époque n’est pas. éloignée où toutes les parties ‘civi- lisées seront, dépourvues: de : Kangoüroos';:d'Ornitho- rhynques,etc, Déjà le Casoar (Casuarius australis;Shàr.) n'habite plus la plaine des Émious, qui.en était retplié: Cet énorme Gallinacé s’est,enfuiau-delà :des Monta: gues-Bleues, am en dehors des limites de Gow-Pasturé: Ce n’est plus qu'en domesticité qu'on voit le grand Kan- gourou ( K. labiatus, Geof. .). J'en observai plusieurs paissant en. liberté. dans le. vaste. parcide Rose- Hill à Paramatta, se relevant sur leurs pieds de derrière pour examiner:ce qui se passe autour d'eux, ét fuyant par bonds en s’élançant sur leurs courtes Ft de devant VI ; 1 7 _ (258) lorsqu'ils étaient inquiétés. Cet animal, dont la chair, dure et coriace ; «est peu estimée , puisqu'il n'y à que les quartiers de l'arrière qu'on emploie pour faire des potages médiocres , se prive avec une extrême faci- lité. On m'en montra un au port Jackson qu’un soldat de la garnison avait élevé, et qui obéissait ponctuelle- ment aux ordres de son maître ; il savait très-bien boxer. Ce Kangourou montraït un grand courage, ne balançait pas à attaquer un chien’, et se servait de ses jambes de derrière ou de sa queue pour frapper ceux qu'il voulait combattre , en s’élançant sur eux par un bond instan- tané et très-élevé. Avec son maître , il se prêtait au ba- dinage , et jouait seulement avec ses deux jambes de de- vant, sans chercher à lui faire de mal. On apporte en abondance dans les marchés le Kangourou à cou TOUX , que. les naturels nomment Oualabat (K. ruficollis, Péron et Les.), et parfois le‘ Potorou de White (Hyp- siprymnus White, Quoy et Gaimard), qui vit dans les lieux rocailleux et ‘peu fréquentés. Cette espèce, qui court avec agilité , avait été tuée par notre maître ca- nonnier Rolland (1); mais elle a été perdue dans le naufrage de M, Garnot. Les Peramêles , nommés Ban- dicout ; paraissent exister dans les environs de Ziver- pool, ou du moins on m’en indiqua une espèce dans cet endroit , sans doute le P. nasutus , Geoff. Je n’eus occasion de voir des Dasyures que dans l’é- (1) Homme excellent, très-brave, plein d’ardeur et de zèle, qui nous a été fort utile par sontadresse pour la chasse , et qui avait rendu plus d’un service à l’expédition autour du monde, commandée par M. de Freycinet. : ER (259 ) ” tat de domesticité: c'était celui de Maugé ( Dasyürus Maugei, Geoff.), figuré dans l'Atlas zoologique du Voyage de l'Uranie. Les naturels détruisent une prodi- gieuse quantité de Phalangers volans (Petaurista ta- guanoïdes , Desm.), dont ils sèchent les péaux pour er faire de petits manteaux qui leur couvrent les épaules dans l'hiver. J'en vis plusieurs à pelage éntièrement blanc. L'espèce de chien sauvage (Canis australasiæ, Desm.) que White a décrit dans son histoire de la Nouvelle-Galles ressemble au chien de berger. Son poil est-rude, ses orcilles sont droites, et c’est la même espèce qu'oti observe chez les Nègres de la Nouvelle-Irlande et des îles Bouka et Bougainville. Ces chiens sont courageux ; et vivent le plus ordinairement de crabes, de fruits qui tombent sur le sol, ou de ce que la mer rejette sur le rivage. MM. Fred. Cuvier et Geoffroy en ont donné anëé:exéel- lente figure dans leur bel ouvrage sur les Mammifères; Je n'ai vu qu'une seule peau dé #ombat où Phas- colome ; à Sydney ( Didelphis ursina, Shaw; Phas: colomys W'oembat , Pér, et Les.), et je crois :qu’on m'assura qu’il ne se trouve point à la Nouvelle-Galles , maïs seulement 'à la côte sud et dans les petites îles du détroit de Bass. Une Roussette ( Ptéropus ) a été vue-en abondance par M. Cunningham dans la région: ‘in- tertropicale de la Nouvelle Her ainsi qu unie es pèce de Crocodile. La surface assez uniforme qui s'étend du rivage jus: qu'aux Montagnes-Bleues, couverte de: forêts aujour- d’hui éclaircies et en parties abattues , renferme aussi des buissons d’arbustés toujours. verts , d'Épacris ; de Xanthoræa, de Lambertia ,'ete. : c'est la demeure ha+ (Cao). | bituelle d’une foule de petits oiseaux à plumage vive- ment coloré , tels que le Moineau astrile où Senegali quinticolor ; Nieïillot; le Moineau webbung (Zoxia bellu, Lath.), la Sitelle aux äilés dorées (1Sütta chry= sopteros ; Lath.), les jolies Pardalotes (Pipra punctu- ta, Shaw.) , des Soui - Marigas de plusieurs sortes ; la Colombe lumachelle ( C.'chalcoptera ; Lath.), la belle Perruche omnicolore; Vieill: (Ps. eximius, Shaw.), nommée, Rose = Hill par lés Colons ; une espèéé de Coucou, le Zurdus punctatus , Shaw. , et plusieurs Muscicapa, Mais un des plus jolis oiseaux, ét en même temps un des plus corinuns dans les buissons , est sans contreditle Traquetsuperbe (Motacilla superba, Shaw), et la Queue gazée (Muscicapa malachura , Lathär ). J'eus ‘occ4sion de voir nager sur les étangs à Botany-Bay le Cygne noir (4nas plutonia , Shaw. ) qu'on élève en domésticité sous le nom de Bl4ck sw4ans des Colons. Lie Falco Nov&-Hollandiæ , à plumage ‘entièrement _blané,, se tient dans la ‘plaine. On m'en montra wi im- dividu qui avait des ondes grises-brunés sur lé gris clair _ ét cendré de son pluniage. Dans les forêts et sur le sol ; court la Perruche ingambe; le Ground parrot des An: glais (Ps térrestris:, Shaw:). Gette espèce n'est point coimuñeé: cependant j'en vis un individu x ‘on m'a dit avoir été tué à Botany-Bay. OUR Les Philédons habitent les Montagnes: Bechbs , €t vivent assez généralement réunis: Lié Corbi-Calao est surtout d'üne stupidité extrème, Les Cakatoës de Banks (Psittacus funerews, Shaw.) ont des fnœurs satvagés , et sont difficiles à approcher. Il n’en ést'pas dé même du Cassican flüteur (Baritatibicen , Quoyet Gaimard ), dont + nn 0 ee Er nr il ts Lier” ( 261 ) 7 les habitudes sont celles de nos Pies, dont il a le plu- mage : comme elles, il apprend à parler et à sif- fler avec facilité. Le Seytrops Novæ - Hollandiæ est plus diflcile à se procurer, et j'en tuai un seul indi- vidu; mais en revanche plusieurs espèces de Perruches viventpar troupes dans ces montagnes, surtout le Lourri des Colons, le Tabuan de Latham (Ps. Pennantii; Shaw.), qui a des moeurs sociales et vit par troupes ; s'a- battant par volées dans les lieux où elles trouvent leur nourriture. Il m'’arriva d’en tuer un grand nombre surde grand chemin de Bathurst, et chaque fois celles qui échappaiént revenaient encore se poser dans le même lieu, où elles cherchaïent des graines tombées sur le sol. À Spring - Wood abonde l'espèce nom- mée Blue mountain parrot ( Ps. hæmatodus , Gm.), qui ne s'éloigne que par une disposition légère du plumage de la Perruche dite d'Æmboine (Psittacus ornatus ,; Gm.). Les différences qu’elles présentent cousistent en ce que celle de la Nouvelle-Hollande à la poitrine garnie de plumes rouges et jaunes , maïs non bordées de noir ; celles du ventre, au lieu d’être vertes . et jaunes, sont d’un bleu céleste; le reste est entière- ment analogue. Le Perroquet Geoffroy ou le Bathurst , espèce ainsi nommée par les Colons , a le plumage vert, la tète rose ou rousse (c’est le Ps. personnatus , Shaw.). La Perruche d'EÉdwards (Ps. pulchellus, Shaw. ) est très-communme ; surtout dans la plaine , ainsi que celle de Latham (Psittacus discolor, Shaw.) Parmi quelques oiseaux que nous nous procurèmes à Sydney, nous en mentionnerons quatre prineipaux qui prevenaient de port Macquarie, situé par 31° 24° de lat. S, (‘2e }:" | Le King's parrot (Platycercus scapulatus, Vigors.), ou perroquet de King (1), non-dénommé dans les galeries du Muséum. Ce bel oiseau , de la taille du petit Jaco gris, a la tête , le cou et le ventre de couleur rouge très- vive. Les plumes des ailes , du dos et du dessous de la queue sont d’un vert foncé, plus clair en deux endroits, sur les ailes. Celles qui revêtent le croupion sont d’un très-bel azur, La queue est étagée, aussi longue que le corps ; les plumes anales sont vertes , bordées de rouge; le demi-bec supérieur est rouge , et noir à la pointe. Le Loriot prince-régent (Oriolus regens, Quoy et Gaimard), dont Lewin avait fait son Meliphaga chry- socephala, et dont la place est débattue entre les Phi- lédons. et les Loriots, fait le genre Sericulus de M.Swainson, Le port de cet oïseau en effetest tout-à-fait celui d’un Loriot ; maïs sa langue , d'après ce que m'a dit formellement M, Kenton (2), qui en a disséqué plusieurs, est terminée par un pinceau. Cette disposition semble avoir été donnéeà plusieurs genres d'oiseaux de la Nou- velle-Hollande, et leur organisation serait ainsi accommo- dée à la manière de vivre que leur impose la nécessité, celle de sucer les fleurs ou les nectaires des arbres des forêts. Aussi trouve-t-on cette disposition chez un grand nombre d'oiseaux de la Nouvelle-Galles , et même chez diverses perruches. Lewin a figuré ce bel oiseau dans sa première planche, sous le nom de King's honey sucker, MM. Quoy et Gaimard , dans leur zoologie , M. Fem- (r) Ancien Gouverneur de la Nouvelle-Galles. (2) Chirurgien aide -major au quarante-huitième régiment d’infan- trie. è je ( 263 ) mink , dans ses planches enluminées , en ont donné d’ex- cellentes figures. Ce Loriot, sans être rare à Sydney, s'y vend fort cher, parce qu'il est très-estimé des An- glais. Nous en avons apporté un tnperbe individu qui est déposé au Muséum. Le troisième et le plus rare des oiseaux que nous nous procurâmes de port Macquarie , où on en avait tué plu- sieurs quelques mois avant notre arrivée , est l’Epi- maque royal (Epimachus regius , Garnot et Less.). Ce magnifique oiseau , au port des Épimaques , et à la ri- chesse de leur vestiture, ne joint point comme eux et les oiseaux de paradis , dont il a la richesse, les plumes accessoires qui, sous diverses formes, ornent siélégamment le plumage des espèces que nous vénons de mentionner. M. Swainson trouva dans les tarses de cet Épimaque l’organisation de ses Meliphagidæ, et crut devoir propo- ser le genre Ptiloris pour cette espèce , qui présente tous les caractères des Épimaques, et surtout. ceux du Pro- mefil. C’est à côté de ce dernier oiseau qu'il a été rangé dans les galeries du Muséum. M. Swainson regarde son genre Ptiloris (1) comme le passage. des Promerops et des Paradisiers à ses Meliphagidæ. I a nommé Ptilo- ris paradiseus notre Epimachus regius , qu’on appelait vulgairement à Sydney Rifleman ; du nom d’un soldat qui en tua six ou sept individus dans un voyage dans LE: (x) Il est probable que la langue du Ptiloris est terminée par un pin- Had Lo à l'Académie des Sciences de l’Institut , le 14 juillet 1823; jf, Ù Par MM. Qhoz et Gareaan. ho) ie NC ST RS Pants les phénomènes de zoologie qui se rattachent à à lathéorie de la terre, ceux qui concernent les Zoophytes YL. 18 L” SRE ( 274 ) solides sont encore bien loin d’être éclaircis. En appelant l'attention des naturalistes sur ces animalcules , nous espérons démontrer que tout ee qu'on a dit ou cru ob- server jusqu à ce Jour relativement aux immenses tra» vaux qu’ils sont susceptibles d'exécuter, est inexact, toujours excessivement exagéré , et le plus souvent er roné. | | Hnous en coûte beaucoup, sans doute, pour arriver à la démonstration des faits que nous avons examinés avec la plus grande attention, d’être obligés de combattre des assertions généralement reçues et de nouveau présen- iées par un naturaliste infatigable , que la mort à trop tôt ravi aux sciences. Péron, par quelques remarques isolées faites à Timor et à l'Ile-de-France , seuls lieux où il ait été à portée d'observer en grand Je travail des Lithophytes, Péron a cru devoir, sur la foi des voyageurs, tirer des conclusions trop générales sur ces animaux , considérés comme ayant élevé ou élevant encore, des pro- fondeurs de l'Océan, de nombreux archipels ou des écueils dangereux. De quoi peuvent servir toutes les ci- tatiôns qu'il accumule , si elles reposent sur des obser- vations mal ou superfieiellement faites ? à masquer la vérité et à accréditer l'erreur par l'influence de noms célèbres. Au lieu de croire que les îles de la Société , quelques parties de la Mourelle > Itlande ; la Louisiade, l’ar- chipel de Salomon, les îles basses des Amis, les Ma- riannes , les Palaos, les îles des Navigateurs, celles de Fidgi, les Marquises , etc., sont en partie ou en-totalité l'ouvrage des Zoophytes , nous pensons au contraire que toutes ces teîres ont pour base les mêmes élémens , les … (_É es (275 mêmes minéraux qui concourent à forme: les les ‘et tous les continens connus. Là , en effet, ce sont dés schistes b comme à Timor et à Vaigiou; du grès | comme ‘sur les côtes dé la Nouvelle:Hollande. Ailleurs , le calcaire en couches horizontales forme l'ile de Boni, ou entoure les pitous volcaniques des îles Mariannés, Le granite se montre aussi quelquefois; maïs le plus souvent ce sont les volcans qui ont formé les îles répandues dans l'Océan austral. L'ile-de-France , l’île de Bouïbon , quélques- unes des Moluques , lés Sandwich, Taïü, ét tous ces nombreux archipels déconverts par Bougainville où Cook, doivent en partie leur -origine aux feux souterrains, comme le prouvent les échantillons de roches que noué avons rapportés de quelques-uns dé ces lieux, et les ré- cits des naturalistes voyageurs pour ceux que nous n'a- vons pas visités nous-mêmes. Qui donc a pu donner lieu de croire quie les Madré- pores encombrent les bassins des. mers , et élévent du fond de leurs abimes des iles basses $ dangereuses pour es navigateurs ? Un examen peu approfondi , au coup- d'œil jeté en passant sur les travaux dé ces Zoophytes, Nous nous proposons dans ce Mémoire , | 1% D’examiner comment les Lithophytes élèvent leurs demeures sur dés bases d’une nature déjà connue, et quelles sont les circonstances favorables ou défavorables à leur accroissement. , 2°, De montrer qu'il n’y a point d’iles un peu eonsi- dérables , constamment ‘habitées par les hommes, qui soient entièrement formées de Coraux ; et que loin d’éle- ver, des profondeurs d de l'Océan , comme on d'a avencé, des murs rs perpendiculaires , ces animaux ne forment ES 0), (2) que des couche: ou des encroûtemens de quelques toises d'épaisseur. | Voici comment cet ajouté , cette superposition des Ma- drépores s'opère. Dans les lieux où la chaleur est con stamment intense , où les terres découpées ‘en baies en- ferment des eaux peu profondes et paisibles , qui ne sont point susceptibles d'êtres agitées par de fortes houles ou par les brises régulières des tropiques , là aussi se mul- tiplient les Polypes saxigènes. Ils construisent leurs de- meures sur les rochers sous-marins , les enveloppent en tout où en partie, mais ne les forment pas à proprement parler. Ainsi , tous ces brisans, toutes ces ceintures ma- dréporiques que , dans la mer du Sud, on rencontre as- sez fréquemment sous le vent desiles, sont, selon nous, des hauts-fonds dépendant de la conformation du sol primitif, que l’on reconnaît lui appartenir, lorsqu'on a un peu l’habitude d'observer la direction des montagnes et des collines, et quelles doivent être celles qu’elles con- tienuent de prendre sous les eaux. C’est touj ours là où les pentes sont doucement inclinées, etoù la mer a le moins de profondeur , qu'on trouve les plus grands massifs de Madrépores. Ils pullulent si elle est calme ; dans le cas contraire , 1ls ne forment que des mamelons rares appar- tenant à des espèces qui semblent moins souffrir de l’agi- tation des flots. | On a dit , et c’est même une chose généralement ad- mise parmi les marins , qu'on trouve dans les mers équa- toriales des éeueils formés de Coraux (1), qui s'élèvent Ne (x) On sait que, vulgairement , ce mot de Corail s’applique très à tort à tous les Polypes lithogènes ; celui de Madrépore, qui , en zoologie, / ‘ (277) des plus grandés profondeurs , commé des murs’ aw pied desquels on ne trouve pas de fond. Le fait existe pour ce qui est de la profondeur ; et c’est même ce qui fait courir les plus grands risques aux navires qui , pris en calme et entraînés par les courans , ne peuvent jeter: l'ancre dans de tels parages. Mais ilw’est pas vrai de dire: que ces récifs soient entièrement formés de: Madrépores. D'abord, parce que les espèces qui forment constamment des bancs les plus considérables , comme quelques Méan- drines , certaines Caryophyllies, maïs surtout les Astrées, ornées des couleurs les plus belles et les plus veloutées, ont besoin de l'influence de la lumière pour les: acqué- rir; qu’on ne les voit point croître passé quelques brasses de profondeur; et que par conséquent elles ne peuvent se développer à mille ou douze cents pieds; aïnsi-qu’ik faudrait que cela se fit pour élever’ les: escarpemens dont il s’agit. D'ailleurs ces diverses ‘espèces d’ani+ maux jouiraient donc presque seules de la prérogative d'habiter par toutes les profondeurs , sous toutes les pressions et, pour ainsi dire, par toutes les tempéra- tures.. j io: 10%: 0 pis Une’autre circonstance à laquelle les voyageurs ont pas pris garde, qui renforce notre opinion et la rend plus évidente, c’est que, par des profondeurs aussi gran- des , la mer, toujours houleuse à la superficie, vient bri- ser avec force sur ces récifs , sans qu'il soit besoin que le vent ii Er en faisant seulement l’application des sert à désigner un pus genre, a à-peu-près la même; imitation. N. ous nous servirons quelquefois de l’un et de l’autre pour exprimer l'ensem- ble de ces animaux , sans omettre de parier des espèces puces ce sera nécessaire, é ( 278 ) | observations, deices mêmes voyageurs qui disent (ce qui, est très-vrai.) que là où les ondes. sont agitées, les Litho- phytes ne peuvent travailler, parce qu’elles détruiraient leurs, fragiles édifices , nous acquerrons la certitude morale qne ces escarnpemens sous-marins ne sont point dus à ces animaleules. Mais que , dans cesmêmes lieux, i] se trouve un enfoncement ; un: abri quelconque, aus- sitôt ils élèveront leurs demeures , et contribueront à di- minuer le peu de: profondeur qui existe, déjà. C’est: ce que: l'on peut voir dans presque tous les endroits où une Le.ssaehe élevée vrg à ces animaux de croître em abondanee. | Dans les localités où + marées. se fs ressentir, leurs courans seuls peuvent quelquefois creuser des canaux irréguliers entre les Madrépores, sans, qu'ils soient ja- mais emcombrés de leurs: espèces ; par la double cause réunie du mouvement et de la froidure des eaux. Tandis qu’au contraire on. y: voit mine les flexibles Al- eyons. - Lorsqu'on observe ayec: soin. ces dde Gites géslo- yiques, ôn voit que les Zoophytes s'élèvent jusqu’à la superficie des ondes ; jamais au-dessus ; après. quoi la gé- nération qui ést arrivée jusque là paraît s'éteindre, Elle est détruite-beaueoup plus tôt, si, par l’effet des marées, ces frêles amimaleules, sont exposés à nu à l’action d’un soleil brälant. Quand, sur ces jetées de dépouilles iner- tes privées de leurs habitans,, il se trouve-de petits, en- foncemens qui ne restent jamais à sec, on remarque en- core plusieurs bouquets de ces Lithiobhates qui, échappés à la destruction presque générale, brillent des couleurs les plus vives. Alors les familles qui se développent de ( 279 ) nouveau, ne pouvant plus construire en dehors de ces ré- cifs sur lesquels la mer vient briser , se rapprochent de plusen plus de la côte, où les vagues amorties n’ont pres- que plus d'action sur elles , comme nous l'avons vu à l'ile-de-France , à Timor, aux îles des Papous, aux Ma- riannes et aux Sandwich ; pourvu toutefois que les eaux n'aient pas une grande profondeur , comme cela à lieu à l’île de la Tortue, dont parle Cook ; où l’on ne trouve. pas de fond entre les récifs madréporiques et l'ile, malgré le peu d'espace qui existé entré ces deux points. Si nous examinons ces animaux dans les lieux les plus propres à leur accroissement, nous verrons leurs espèces diverses ; dont les formes; aussi variées qu'élé- gantes, s’arrondissent en boules , s’étalent en éventails ou se ramifent en arbres, se mêler , se confondre ét ré- fléchir les nuances du rouge du jaune, du su et. du violet. On sait que toutes ces prétendues SUR exclusi- vement formées de Coraux , sont entre-coupées d’ouver- tures par lesquelles la mer entre et sort'avec violence, et personne n'’ignore le danger que. courut le Capitaine Cook, à cette occasion, sur les côtes de la Nouvelle:-Hol- lande, lorsqu'il n’eut d'autre ressource , pour se sous- waire à la destruction ; que de préndre la résolution.su- bite de s’enfoncer dans une de ces passes étroites, où }’ôn est toujours sûr de trouver beaucoup d’eau; Ceci vient encore à l’appui de.ce que nous avançons ; car si ces jé- tées perpendiculaires étaient entièrement madréporiqués, elles ne présentéraient pas d'ouvertures profondes dans leur continuité, parce que le propre des Zoophytes est de construire en masses non interrompues ; et qu'ençore . HS ST une fois , s'ils pouvaient s'élever de très-grandes pro- fondeurs ;ils finiraient par eneombrer , par boucher ces passages ; ce qui n’a point lieu, et ce’ qui n’arri- vera probablement pas, par ji causes que nous sr quons. Si ‘ces faits prouvent que les Madrépores ne peuvent pas vivre à dé très-grandes profondeurs, les rochers sous- marins ; qu'ils ne font qu’exhaussen, né sont donc re exclusivement formés par eux. - Seconde question. Il n’y a point d’iles un peu con- sidérables et constamment habitées par les hommes qui soient formées de Lithophytes. Les couches qu'ils con- struisent sous les eaux m'ont que quelques toises d’é- paisseur. 14 HER : C’est par k seconde partie de cette question que nous commencerons, L'impossibilité d'aller sous les eaux exa- miner à quelle profondeur précise les Zoophytes solides s'établissent ; font que nous nous étaierons de ce qui a eu lieu jadis ; et les monumens que les révolutions an- ciennes du globe ont mis à découvert serviront à prou- ver ce qui se passe de nos jours. Nous dirons ce que nous avons vu dans plusieurs lieux ; et nous parlerons d'abord de ile même que Péron à prise pour lethéätre des grands travaux de ces Polypes; nous voulons ve Tinior. +9} Relativement aux bancs de Madrépores que la mer a laissés à découvert dans les terres en se retirant; nous dirons qu’ils ont acquis sur cé point une puissance que nous ne leur avons vue nulle part. Tout le rivage de Coupang envest formé; et à mesure qu’on-s'élève sur les collines (et non pas les montagnes) qui entourent | ( 281 ) Ja ville ; on les retrouve à chaque pas. En voilà assez pour faire conclure d’abord que lile entière est for- . mée de cètte substance, et que la chaîne des montagnes d’Anmfoa et de Fatéléou, qui à peut-être mille toises ’élévation , lui doit son origine. Mais en sortant de la ville ,‘ün à à peine fait cinq cents pas en gagnant les hauteurs , qu’on trouve en place des couches verticales d’un schiste gris-bleuâtre , veiné de quartz, et sur les bords de la rivière de Bacariassi , des blocs de roche si- liceuse, de jaspe grossier , ét dans d’autres lieux, du calcairé compacte , substances qui démontrent assez les base3 sur lesquelles se sont élevés les Zoophytes. Nous ne pouvons indiquer au juste l'épaisseur de leurs massifs ; mais nous croyons n’en rien diminuer en l'évaluant de vingt-cinq à trente pieds. J4n #9 AR ONE: PE Beaucoup plus loin , à quinze ou dix-huit cents-pieds d’élévation , Péron trouva des coquilles fossiles. I ne dit pas que le sol fût madréporique : quand bien ‘même il l'aurait été, en examinant ces montagnes avec atten- tion, on eût bientôt découvert la nature dés’roclies qui en formaient les fondemens. 21070 emo o5p Ce naturaliste , pour’appuyer son opinion sur le‘rôle important qu’il fait jouer aux Lithophytes , avance: sur la foi de naturels grossiers , qué des montagnes:élevées, qu'il n’a vues qu'à dix lieues ,'soñt toutes madrépo- riques. Ceftes, sur ui fait de géologie aussi étônmant, on ne peut pas croire sur parole ; ni des Colons hollan- daïs , ni des hommes à démi sauvages ; qui n’éntendent rien aux questions d'histoire naturelle. Voici ce qu'il dit étant à Olinama , à quelques lieues de Coupang., « De » ce dernier point nous nous trouvions en faceide la ( 282 ) » grande chaîne des montagnes d’Anmfoa et ‘de Faté- ». léou ; ce large plateau , qui domine ioute cette portion » de Timor, est entièrement composé de substances _» madréporiques. Depuis Oëna jusqu'à Pacoula, tout » est pierre de chaux (samougnia batou capor), disent » les habitans, et les Hollandais confirment aisément » ce fait, »(Foyage aux Terres australes , édit. in-4°, tome n, page 576.) En de semblables matières il faut avoir vu et revu, et bien noté les faits ; car lorsqu'on se hâte de tirer des eanclusions générales , notre amour-propre trouve tou- jours moyen d'accommoder ces mêmes faits à notre ma- nière de voir. | : Tout annonce que sur l’île de Timor il n’existe point de montagnes exclusivement formées de Coraux. Comme toutes: les grindes terres ; elle se compose de substances diverses. L’ayant cotoyée environ cinquante lieues , assez près pour en faire la géographie, nous avons. pu voir qu’elle était voleanisée sur plusieurs points. D'ailleurs, elle: recèle des mines d’or et de cuivre , ce qui, joint à ce que nous venons de dire, indique encore en partie la naturé du sol. | On: pourrait nous. objecter peut-être Bald-Heald, montagne du Port-du-Roi-Georges à la Nouvelle-Hol- lande ;, que Vancouver a décrite en passant, et sur le sommet de laquelle il vit des branches intactes de Co- raux, C'est encore absolument le même phénomène qu'à Timor et dans mille autres lieux (1). Les Zoophytes ont doit. À (1) Un fait de ce genre , des plus remarquables , est celui que rapporté M. Salt, Deuvième Voyageen Abyssinie, tôme x, pag. 216 et 21 7: | ( 283 ) bâti sur une base qu'ils ont trouvée, et ils m'en occu- pent que la surface. Car pourquoi ce Bald- Heald difé- rerait-il done du Mont-Gardner qui, tout à côté, est formé de roches primitives ? D'ailleurs Péron dit qu'il & la même constitution géologique. (Tom. 11, pag. 133.) A Rota, une des îles Mariannes, M.Gaudichaud, notre collègue , a détaché du roc calcaire , à environ cent toises au-dessus du niveau de la mer , des rameaux de vrais Madrépores parfaitenrent conservés. Voilà trois localités où ils se trouvent à de grandes hauteurs. Nous les avons observés à des élévations infiniment moindres; dans plusieurs autres lieux ; comme à l'Ile-de-France, où ils forment une couche de plus de dix pieds d’épais- _ seur entre deux coulées de laves; à Wahou, une des îles Sandwich , où ils n’acquièrent pas plus d’élévation, mais _ s'étendent à plusieurs centaines de toises sur le sol de l’île. Dans tous ces cas, il faut avoir le soi de bien distinguer les Lithophytes qui, ayant travaillé :en masses non interrompues , avaient la faculté de s’aecroi- tre ; de ceux qui, roulés , atténués par les eaux ; et mélan- « La baie d’Ampbhila , dans la mer Rouge, est formée , dit-il, de douze » Îles, dont onze sont formées en partie d’allavions, qui consistent en » Corallines , en Madrépores, en Échinites, et en une grande diversité » de Coquilles communes à cette mer, L’élévation de ces îles est quel- » quefois de trente pieds au-dessus de la haute marée... . » La petite Île , qui diffère des onze autres, se compose d’un rocher » solide, de pierre calcaire, dans laquelle on remarque des veines de » calcédoine. » [TEE Cette petite ile n’indique-t-elle pas qu’une cause quelconque a em- pêché les Madrépores de la recouvrir, tandis qu’ils ont construit leurs demeures aux environs , sur des bases qui doivent probablement étre de mème nature que celles de la petite île ? - (284 ) gés aux Coquilles marines ; contribuent à former ces dé- pôts connus sous le nom de calcaire madréporique. Ces dépouilles-là ne sont que les débris des premiers. Nous en avons vu aux Mariannes et aux îles des Papous ; on en trouve sur les côtes de: France, et dans plusieurs au- ‘ tres endroits. C’est done Timor qui , nous ayant offert davantage de Zoophytes solides, nous porte à conclure, par analogie, de ce qui a eu lieu autrefois , que les espèces du genre Astrée , seules susceptibles de couvrir des espaces im- menses en superficie, ne commencent pas leurs cons- iructions à plus de vingt-cinq ou trente pieds de profon- deur , pour les élever jusque près de la surface de la mer: Jamais, soit avec la sonde, soit avec les ancres , nous n'avons amené des fragmens de ces espèces; nous n’en avons jamais vu que dans les endroits où il y avait peu d’eau ; tandis que les Madrépores rameux qui ne forment point de couches épaisses ét consistantes, soit sur les lieux élevés que l'Océan a abandonnés , soit sur les rivages où ils existent encore , vivent à d'assez grandes profondeurs. Et c'est mème une des propositions hasar- dées du naturaliste que nous citons, d’avoir voulu bor- ner au trente-quatrième degré de latitude Sud la de- meure deces animaux ; car tout-à-fait sous le Cap Horn, à près de 56° de latitude, en sondant à cinquante.et qua- tre-vingts brasses , nous avons eu de petits Madrépores rameux vivans. Et, dans un précédent voyage par un méri- dien opposé, sur le banc des Aiguilles , par plus de cent brasses de profondeur , noùs nous souvenonis d'avoir vu des Rétépores. Il est vrai que sous ces parallèles ces animaux n'occupent que peu d'espace; mais, ils y ( 285 ) vivent , et le premier de ces deux faits prouve qu'ils peuvent supporter une température très-froide, quoique probablement pas aussi basse à l'extrémité Sud de l'A- mérique qu’on le croit communément. Il est bien singulier qu’on ait attribué aux Madrépores de l'Océan austral et de l’archipel Indien seulement, la formation des montagnes sous-marines escarpées , au pieds desquelles on ne trouve pas de fond , et bien plus surprenant encore que l’examen des lieux où le même phénomène s’observe sans la présence de ces Zoophytes , n’ait pas donné occasion de douter d’un fait si extraordi- najre. | On sait que les terrains de toutes compositions peu- vent présenter des escarpemens considérables. Pour prouver que cette disposition existe sous les eaux , nous citerons l’île Guam , une des Mariannes , située par treize degrés et demi delatitude Nord : dans sa partie qui n’est pas volcanique , cette île est entourée de falaises cal- caires tellement abruptes qu’elles ressemblent parfaite- ment à des murs, disposés dans quelques endroits en _ plates-formes successives qui , par échelons , vont se per- dre sous les éaux. Si, en jetant la sonde, on rencontre le sommet de ces murs, on aura fond par huit ou dix bras- ses, plus ou moins ; mais, tout à côté, cent brasses ne suf- firont peut-être pas. À présent, supposons que, sur les crêtes les moins profondes et! les plus abritées, les Zoophytes viennent à construire , ils s'éléveront jusqu'à ce que leurs progrès soient entravés par leur propre dé- veloppement , qui, opposant un obstacle aux onduiations des flots, les forcera à venir se briser sur eux : ce seront alors des récifs. | ( 286 ) Tout à côté de Guam , l'ile Rota «est dans le même cas. Bien plus , sur ses escarpemens , qui sont beaucoup plus considérables, on trouvé encore fixés au sol des Madrépores proprement dits, de l'espèce nommée Corne- de-cerf, et absolument semblables à ceux qui abondent dans les eaux qui l'entourent. Ainsi, autrefois , ils ont multiplié sur le sol que la mer a depuis abandonné, comme ils croissent tous les jours sur celui qu’elle re- couvre encore. D'autres exemples de ces montagnes perpendiculaires sous-marines se retrouvent par des la- utudes diverses. On lit dans Pallas (deuxième Voyage, t. 11, p. 133, ibid, p. 20) qu'il a vu en Tauride des montagnes tellement escarpées, qu’elles s'élèvent à plus de mille pieds au-dessus du niveau de la mer, et qu’on ne peut trouver foud à toucher le rivage. Hé bien ! nous le répétons, ce sont les sommets de sembla- bles montagnes sous-marines de la zone torride , quelle que soit d’ailleurs leur mature, que les Zoophytes ont pris pour bases ; ettous ces récifs de Taïti, de Archipel dangereux , de celui des Navigateurs, des îles des Amis etc. ,retc. ; ne sont madréporiques qu'à la surface. Écou- tous Forster , qui, un des premiers , à accrédité l'opinion que nous combattons, et nous verrons qu'il fournit des armes contre lui-même, « Les îles basses, dit-l, à » l'est de Taïti, ainsi que les îles de la Société , les îles » des Amis, les Nouvelles-Hébrides et la Nouvélle-Ca- » lédonie, avec les îles intermédiaires de Scylh, Howe, » Palliser, Palmeston, Sauvage , de la Tortue et celles » dél’Espérance et des Cocos; les iles de la Reine-Char- » lotte, du Capitaime-Carteret , et plusieursautres, ainsi » que la Nouvelle-Irlande , la NouvelleBretagne et la ( 287) » Nouvelle-Guinée, forment aussi, par-dessous l'Océan, » une grande chaîne de montagnes : elles s'étendent dans » un espace immense qui comprend les trois quarts de » toute la mer du Sud. » (Fonsren père, Observat., t. v,p.24.) Paraïissant ensuite oublier ce qu'il vient de dire, et accordant trop aux Madrépores il ajoute (p. 136) : « Le » récif, premier fondement des îles , est formé par les » animaux qui habitent les Lithophytes : ils construisent » leurs habitations jusqu’à peu de distance de la surface » de la mer, etc. Nous dûmes peut-être une foïs notre salnt à cette dis- | position irrégulière des terres situées sous les éaux , lors- que la corvette Z’Uranie, entraînée de nuit par les cou- rans dans le passage qui porte son nom , se trouva en- gagée parmi une multitude d’iles et de rochers. Dans cette position difficile ; ne trouvant fond nulle part, on ne savait quelle ouverture choisir pour sortir de cet Ar- chipel , quand , au milieu de ce cirque, s’offrit un banc de Madrépore sur lequel on moüilla. D’après ce que nous venons de dire, tout doit faire supposer que ce massif s'était élevé sur une base de nature analogue aux rochers qui nous entouraient. ; Ainsi nous croyons avoir démontré que les travaux des Zoophytes solides ne sont point susceptibles d’avoir formé les bases immenses sur lesquelles reposent la plu- part des îles du Grand-Océan. Tl nous reste à dire comment, par leur réunion , ces animaux peuvent élever de petits îlots. Forster a très- bien décrit la manière dont cela s'opère. En eflet , lors- qu'à l’abri des grandes terres, ces animalcules ont amené ( 288 ) Jeurs demeures jusqu'à la superficie , et qu’elles restent à découvert pendant le reflux, les ouragans qui sur- viennent quelquefois , bouleversant le fond de ces eaux peu profondes , entraînent les sables et la vase. Tout ce qui, deces matières , s'engage dans les anfractuosités des Coraux , s’y fixe, s’y agglomère; et dès que le sommet dé cetté île nouvelle peut rester constamment à décou- vert, que les flots ne peuvènt plus détruire ce qu'eux- mêmes ont contribué à former, alors son. contour s’a- grandit, ses bords s'élèvent insensiblement par l’addi- tion successive des sables. Suivant la direction des vents et des courans, elle peut demeurer long-temps stérile ; mais si, par l’action de ces deux causes, les germes: des végétaux lui sont apportés des côtes voisines, alors , sous des latitudes qui sont si favorables à leur développement, on la voit bientôt se couvrir de verdure, dont les débris successivement amoncelés forment des couches d’humus qui contribuent à l’exhaussement du sol. Voilà ce que nous avons été à portée de vérifier sur la petite île Kéra, située dans la baie de Coupang , à Timor. .Mais pour que ce phénomène d’accroïssement s’ac- complisse, il ne faut pas qu'il se passe trop loin des grandes terres, parce qu'alors les végétaux ne peuvent plus y aborder si aisément , et ces ilots demeurent pres- | que toujours nus et stériles. C’est pourquoi ce que disent les navigateurs de ces îles madréporiques du Grand- Océan, qui, couvertes de verdure, sont, éloignées de toutes autres terres, nous à toujours paru extraordi- naire ; d'autant mieux que, dans ces espaces immenses , la violence des flots, que rien ne peut amortür, doit em- pècher le travail des Zoophytes. CePFAGERL nous ne. f . “AL -( 289 ) nions pas Pexistence de ces îlés , qu’il serait intéressant de bien examiner de nouveau ; car, dès qu'entre lés to- piques les navigateurs en rencontrent de basses, pré- venus par l’opinion généralement admisé , ils n'hésitent pas à dire qu'elles sont madréporiques. Néanmoins que d'îles à fleur d’eau ne reconnaissent pas cetté origine ! Nous citérons , par exemple , celle de Boni , située sous lFéquateur ; dont la brillante végétation s’élève sur du calcaire. Il en ést de même de celle des Cocos, devant Guam; qui ést composée de la même substance. En gé- néral , si elles sont habitées par des hommes, si par conséquent élles ont des sources ou des lacs d’eau douce, on peut presque assurér qu’elles ne sont point , ou ne sont-qu'én partie composées dé Lithophytes ; parce qu'il ne peut point se former de sources dans leur sub- stance poreusc. Quelques-unes des îles Carolines parmi lesquelles nous avons passé ; sans pouvoir nous y arré- ter, sont excessivement peu élevées ; nous les suppo- sons encroûtées de Madrépores'; et comme elles ont des habitans , il doit se trouver quelque part un sol propice à l'accumulation de l’eau douce (1). En restreignant la puissancé de cés animalcules , en indiquant les bornes que la nature leur a prescrites , nous n'avons d'autre but que de fournir des données à (x) En jétant un coup-d’œil sur les cartes du Voyage du capitaine Kotzebue , on est frappé de voir plusieurs de ces îles groupées’ en rond, liées les unes aux autres par des récifs qui paraissent madréporiques et présenter par cet arrangement une petite mer intérieure et profonde, dans laquelle on entre par une ou plusieurs ouvertures. Cette disposi- tion ne serait - elle point due à des cratères sous-marins, sur les bords desquels les lithophytes auraient travaillé ? VL. I 9 (2997. plus exactes aux savans qui s'élèvent à de grandes con- sidérations hypothétiques sur la conformation du globe. En considérant de nouveau ces Zoophytes avec plus d'attention; on ne les verra plus comblant les bassins des mers, élevant des îles , augmentant les continens, menacer les générations futures d’un cercle équatorial solide formé de leurs dépouilles. Leur-influence, rela- tive aux rades dans lesquelles ils multiplient, est déjà bien assez grande, sans l’augmenter encore. Mais com- parativement aux masses sur lesquelles ils s'appuient , que sont leurs couches , souvent ‘interrompues et qu’il faut chercher avec soin pour les reconnaître, cobsi- dérées du haut des énormes pitons volcaniques des Sandwich, de Bourbon, de ceux des Moluques , des Mariannes , des montagnes de Timor , de la Nouvelle- Guinée, etc. , etc. ? rien sans doute; et ‘les Zoophytes solides sont bien loin de pouvoir être comparés aux co- quilles , dans les matériaux que les uns .et les autres ont fournis et fournissent encore à l’enveloppe terrestre. ‘Sur un nouveau Genre de la famille des GESSNÉRIÉES ; | , Par C. G. Nes D’ESENBECx. Nous cultivons dans le jardin de Bonn une plante introduite par M: #eller , inspecteur du jardin Royal à Wurzbourg, qui l'avait reçue du Brésil, sous le nom de Columneæ species. | Ceue belle espèce ayant fleuri dans nos serres pendant le mois de mai passé, l'examen attentif de sa fleur me ( 29x ) donna des caractères si bien prononcés , que je n’hésite plus à la proposer comme type d’un nouveau genre qui enrichira la famille des Gessnériées de MM. pers et de Jussieu. Les genres bien connus que l’on à sise) dans cette famille sont liés ensemble par la plus grande unifor- mité de port, à tel point qu’au premier coup-d’œil on ne les prendrait que pour de légères nuances d’un seul genre ; et on retrouve aussi dans les parties de la fructification cette mêmè correspondance ; indiquée par le port. Nous répéterons i ici les caractères énoncés par M. de Jussieu dans les Annales du Muséum d'Histoire natu- relle(tom. v, pag. 428), et nous en ajouterons quelques- uns de plus pour en compléter l’ensemble : Calice monosépale, à cinq lobes plus ou moins pro- fondément divisés ; libre ou adhérent à l'ovaire. Corolle monopétale, irrégulière , presque bilabiée , à cinq lobes , dont deux forment Ia lèvre supérieure, et trois l’inférieure. Un anneau charnu ou des glandes séparées , au nom- bre de einq ou de quatre ; entourent la base du style ou de l'ovaire, dans le cas où ce dernier est libre (1). Quatre étamines fertiles, dont deux sont plus lon- (1) Cette structure s'accorde bien avec le fait établi par M. R. Brown dans son Mémoire sur les Composées (7ransact. of the Lin. Soc. , vol. x1, p. 141); savoir, que le disque ou le nectairg annulaire n’étant autre chose que des étamines avortées d’un ordre intérieur, sera trouvé, dans la même famille naturelle, ou complet, ou séparé en autant de petits corps glandulaires plus ou moins semblables à des filamens im- parfaits, et dont la situation est alterne par rapport aux étamines fertiles. ( 292 ) gues, naissent immédiatement dé la base de la corolle ; on trouve en outre dans.quelques genres un cinquième petit filament stérile correspondant soit à la partie supérieure , soit à la partie inférieure du pistil, et alternant comme les autres étamines plus parfaites.avee les lobes de la corolle, Ce, filament est oxdinairement inséré à la base de la corolle; mais Jap lé Gloxinia , il paraît vraiment hypogyne. . up Ji | Les anthères sont à deux vu” transversales et ren- flées , intimement soudées entre elles, et persistent dans cet état pendant le temps de la floraison. L’ovaire, uniloculaire , libre ou plus où moins: enve- loppé par le calice adhérent, renferme les ovules sui deux trophospermes pariétaux opposés et divisés. chaçun de haut en basen deux unies aplaties et rontpiées au sommet. : Le fruit.est capsulaire ou RES TIR Les graines , nombreuses et très-petites , dans la üio- part des espèces, ont l'embryon à cotylédons petits, et ap- platis, situé dans l’axe d’un périsperme mince :et cé- réacé. Au milieu de cette grande. uniformité des caractères _communsàtous les genres. qui: font partie de la famille des Gessnériées ; leur principale différence est fondée sur l'ovaire, parfaitement libre dans les uns, plus ou moins adhérent au calice dans les autres. L’adhérence ou la non-adhérence de l'ovaire, relativement au calice, n’est, parmi les caractères de cette famille , que d’une valeur subordonnée , ce que prouve la partie supérieure de lo- vaire,, qui étant découverte dans tous les genres de ce groupe , dépasse plus ou moins la partie adhérente du (293 ) calice et finit par conduire par des gradations préique insensibles à l’ovairé entièrement libre. Les genres bien établis parmi les Gessnériées X'ovaire adhérent sont l’Æchimenes, le Gessheria, lé Gloxinia et l'Eriphia de R. Brown ; ceux à ovaire libre sont le Bess- leria ele Columnea. en reste encore deux , c’est-à-dire le Parianana et \ Orobanchia de Vandelli , dont les ca- ractères ne soit pas assez äpprofondis pour qu'on puisse avec sûreté fixér leur place dans Ja série des ordres naturels. Les genres de la première division , à ovaire dtiérènt ; , se distinguent facilement entre eux par leur péricarpe, qui est où une capsule; comme dans le Gessnéria, l'Achiménes et le Glotinia ; où une baie , Comme dans l’Eriphia de R. Brown. Les genres à ovaire libre diflè- rent également par leur fruit, qui est une baie dans le Bessleria, et une capsule uni peu charnue dans le Co: lumnea. - Fa C’est d’après ce principal caractère, déduit du péri- carpe ; que l’on a établi les genres cités , auxquels on a ajouté, pour rendre leur distinction plus complète, celui de la évrolle campanulée dans le Gloxinia ; tubuleuse, à limbe plus ou moins étalé dans le Gessneria ét le Bessleria ; infundibuliforme , à tuyau cylindrique dans l’Achimenes ; ou renflé dans l’Æriphia ; enfin parfaite- ment bilabiée dans le Columnea (1). À (1) La lèvre supérieure du Columnea est indiquée à tort, par quel- ques auteurs , comme trifide avec la partie intermédiaire courbée en voûte et échancrée au sommet. C’est seulement cette partie, uu peu courbée en voûte, qu’on doit regarder comme la lèvre supérieure , et, ( 294 ) Le calice n’a jusqu'ici, dans tous ces genres, présenté aucune différence remarquable , étant partout divisé profondément en cinq lobes, qui, dans les genres à ovaire adhérent, descendent jusqu’au sommet de l’o- vaire, et dans ceux à ovaire libre jusqu’au fond de la fleur. Le nouveau genre que je propose, et qui doit être placé dans la première division dés Gessnériées , ou Gessnériées à ovaire adhérent, diffère essentiel- lement de tous les autres par son calice tubulenx , à cinq angles ailés et presque membraneux, qui se pro- longe beaucoup au - delà de l'ovaire, et adhère à sa partie inférieure plus étroite, tandis que son sommet est divisé pêu se en cinq lobes égaux et trian- gulaires. , Cette structure e remarquable du calice, jointe à celle de la corolle et du nectaire, rapproche notre genre de l’Eriphia de R. Brown, genre qui en difière princi- palement par son fruit en baie , celui du nouveau genre étant capsulaire comme dans le Gessneria. Peut- être le Gessneria calycina de Swartz devra- Ansioe I. Glandes salivaires (Gr). Elles se ; préséntent de had côté de l’origine du tube digestif, sous la forme d’une poche éllipsoïdale qui en nues La! Lit disais M Due tous. sen Diplères que j'ai ai disiéqués jusqu’à cejour, valait }, osèssas existent, C’est un trait anatomique qui me paraît constant [4 ( 302 ) avant se rétrécit en un col ou conduit excréteur , et en arrière se prolonge en un vaisseau sécréteur filiforme, flottant. Le conduit excréteur est fort court et d’une ténuité capillaire. Une forte lentille du microscope y démontre , ainsi que dans tous les canaux qui , chez les autres insectes, ont de semblables fonctions, un tube pro- pre inclus, qui paraît strié en travers ou annelé, et qu’enveloppe une tunique charnue contractile. À son entrée dans l’arrière-bouche, il conflue avec celui du côté opposé , et le tronc commun qui résulte de cette réunion se dégorge à la base du suçoir. Une dissection heureuse m'a misà même de constater positivement ce mode de connexion. La poche ellipsoïdale est un véri- table réservoir à parois musculeuses assez épaisses , très- analogue pour son organisation à celui des sécrétions excrémentitielles des carabiques. Il est élégamment par- couru en dehors par des ramifications trachéennes. Le vaisseau sécréteur qui termine en arrière l'organe sali- vaire pénètre jusque dans la cavité abdominale. Soumis aux mêmes moyens d'exploration microscopique que le conduit excréteur, il ne m'a offert aucune trace du tube inclus qui caractérise ce dernier. Sa texture m'a paru homogène. Ses parois , perméables sans doute aux maté- dans les iusectes dont la bouche est un suçoir ; mais cet organe varie pour sa structure, suivant les genres de Diptères. Dans la Hirtea Marci, ce sont deux bourses ovalaires pédicellées ; dans le T'abanus , VEchyno- mia , deux longs vaisseaux ou conduits filiformes simples, plus ou moins repliés en une agglomération particulière ; dans la Musca carnaria , une paire de conduits semblables , mais renflés , avant leur confluence , en une bourse ovoïde ; dans la J’olucella , V'Eristalis, deux conduits tubu- eux , simples, flottans. dues Rs. Con ‘3% ( 303 ) riaux élémentaires de la sécrétion , élaborent ceux-ci, et les versent dans le conduit qu’elles constituent, = L'origine de l'appareil salivaire de l’Hippobosque est entourée d’une plus ou moins grande quantité de petites granulations sphéroïdes , qui peuvent en impo- ser pour des grappes glandulaires , mais qui appartien- - nent à la pulpe adipeuse , comme nous Je verrons à l’ar- ticle de celle-ci. » Anricze Il. Tube alimentaire, Cet organe a huit à neuf fois la longueur du corps de l’insecte. Ilest reployé en diverses circonvolutions en- tre-croisées, et plus ou moins adhérentes ; ce qui , avec l’extrème fragilité de son tissu, rend son déroulement complet presqu’impossible, Il n’offre point à son ori- gine cette panse longuement ‘pédicellée qui s’observe dans la plupart des diptères; c’est un de ses traits dis- tinctifs dans ce dernier ordre. L’sophage est capillaire; il traverse le corselet sans perdrede sa ténuité. A son entrée dans l'abdomen il présenté une dilatation ova- laire, gorgée d’un sang rouge ou noir , suivant le séjour que ce liquide y a faits c’est une sorte de jabot: séparé par un étranglement du ventricule chylifique qui le suit. Celui-ci débute par une dilatation allongée , pla- cée en travers du corps , parfaitemént lisse en dehors , et le plus souvent remplie de sang. Il dégénère ensuite en un tube intestiniforme. singulièrement replié sur lui- mème , et formant environ les deux tiers de la longueur de tout le canal digestif. Cette portion présente parfois des renflemens irréguliers et inconstans. L'intestin com- à, LA ( 304 ) Fr 4 mence brusquement par un renflement en forme de godet plus où moïns étranglé en arrière. Il est presque droit et bien plus gros, quand il est plein , que la portion du ventricule chylifique qui le précède. Il est fort court proportionnellement à celui-ci , et renferme souvent une pulpeexcrémentitielle blanche. Un cœcum globuleux où la loupe reconnaît quatre tubercules ronds, tamôt bien saillans , et presque hémisphériques , tantôt déprimés ou urcéolés et peu sensible , suit la portion intestinale com- parable à l'intestin gréledes grands arimaüx, et se ter- mine à l'anus par un rectum fort court. L'organisation du tube alimentaire de lHippobesque est adaptée au genre de nourriture. de cet insecte. On sait qu'elle suce le sang des:animaux dont elle est pa- rasite. Cet aliment, en, quelque sorte, digéré d'avance, n'avait pas besoin d'un estomac à parois épaisses et mus- culeuses pour en dissocier les élémens ; pour les mou- dre, en un mot. Aussi les tuniques: du ventricule chyli- fique sont-elles minces , diaphanes et d'une texture fort délicate dans toute leur étendue. Celles de l'intestin sont plus fournies, etil est présumable que son bourrelet.en forme .de godet a une. valvule interne. La petitesse de toutes ces parties ne m'a pas-permis de la. constater par l’observation directe: | FEES III. Vaisseaux hépatiques. Malgré lestentatives les plus réitérées, les précautions les plus soutenues , je n'ai pu jusqu’à ce jour dérouler dans leur intégrité les tubes fragiles et déhiés qui con- situent l'organe hépatique de l'Hippobosque. J'ignore donc s'ils se terminent par des extrémités flottantes , | | \ Sd ( 306 ) comme cela a lien dans plusieurs diptères , où s'ils con- fluent deux à deux, en ne formant -que deux grandes anses diversement repliées, ainsi qu’on le voit dans d’autres genres de ce mème ordre. Ce que je sais, c’est qu'ils s’implautent par quatre-bouts isolés autour de l’ex- trémité postérieure du ventricule chylifique, en avant du godet de l'intestin ; qu’ils sont semi-diaphanes, entre- lacés d’une manière inextricable autour de l'organe di- gestif , et que chacun d’euxa une longueur qui égale au moins septà huit fois celle de tout le corps. Dans quelques. circonstances ces vaisseaux contenaient une bile blanchâtre. | Ramdohr a donné la description et la figure de l’or- gane digestif du Welophagus ovinus (Hippobosca ovina, Lin.)'Cet organe présente pour ses traits principaux une conformité remarquable avec celui de notre Hippobos- que : seulement il n’y est fait aucune mention de l'exis- tence d’un appareil salivaire , ét cet auteur paraît avoir éprouvé le même embarras que moi pour le déroule- ment des vaisseaux hépatiques (1). | CHAPITRE Is Organes de la génération. Anricce 1%. Organes génitaux mâles. 6 I. Éniraer préparateurs du sperme. Chez les individus qui sont dans les dispositions les plus favorables à la- reproduction, cet appareil a un (1) Abbildungen zur Anatomie der Insecten , 1810; tab. xxx, fig. 6. VI. 20 ( 306 ) développément, une turgescence qui lui font occuper une grande partié de la capacité abdominale. Il se, com= pose , ainsi que dans les insectes en général, de deux testicules et de vésicules séminules. 1°. Testicules. Is se présentent de chaque côté de la cavité de l'abdomen, sous la forme d’uh paquet conoïde;, rétréci en arrière, enveloppé plus ou moins complète- - ment par une tunique vaginale le plus souvent d'un. rouge briqueté, quelquefois presque décolorée, où s’ob- servent des granulations adipeuses arrondies. Chaque testicule est constitué par les nombreux replis d’un seul vaisseau Spermatique qui a quatre ou cinq fois la lon- guëur du corps. Ces replis, assez läches pour pouvoir être facilement dévidés , sont enchevêtrés de trachées d’une finesse que le microscope rend à peine sensible. Ils sé terminent en arrière de l'organe par une extrémité flouante, rénflée en bouton ovoïde, et saïllante hors de la tunique vaginale. Le conduit déférent, qui n’est qu’üne continuation du vaisseau spermatique , ‘est un peu plus gros que ce dernier , flexueux , plus où moins rougeûtre , tantôt simplement filiforme , tantôt inégale- ment renflé. Il naît de la grosse extrémité du testicule, et va se dégorger dans le canal éjaculateur conjointement avec la vésicule séminale correspondante. 2°, Vésicules séminales. ŒKlles consistent, pour chaque côté, en deux tubes flottans assez gros, flexueux, réunis dans leur tiers antérieur en ün'seul tronc. Ainsi- l’on ‘pourrait tout aussi bien dire qu'il n’y a qu'une paire de ces vésicules, dont chacune est bifurquée. Leurs parois sont diaphanes., -et la liqueur spermatique qu’ellés rénferment est ‘plus où moins ‘compacte ou de pps ie: non : ee A, ou EN ed ( 307 ) floconneuse, suivant son degré d'élaboration, Dans quel- ques individus, j’ai trouvé le bout flottant de ces vésicules singulièrement dilaté et comme triangulaire, Dans la plupart, ce bout était arrondi et non renflé. Avant de s’insérer dans le canal éjaculateur avec le conduit défé- rent, qui lui correspond, la vésicule séminale s'atténue sensiblement et prend une teinte rougeûtre. $ II. Organes éjaculateur$ et copulateurs. - . Le canal éjaculateur , c'est-à-dire cette portion de l'appareil génital mâle où confluent les organes qui sé- crètent et élaborent+le sperme, est remarquable dans l'Hippobosque par son développement. Il est grand et gros comparativement aux autres parties, en cône ren- versé, de manière que sa grosse extrémité , qui reçoit les vésicules séminales et les canaux déférens , est an- térieure , tandis qu’en arrière il s’amincit en un tube filiforme qui forme un repli ou un coude avant de pé- nétrer dans l’armure de la verge. Il renferme un sperme blanc. ' | L’extrèmé exiguité de Partir copulatrice et les nombreux faisceaux de muscles ou de ligamens qui l’enveloppent et le fixent soit au canal éjaculateur, soit à l'extrémité de l'abdomen , m ont, pour ainsi dire, dérobé sa forme et sa structure. J'ai pu. seulement con- stater qu’elle se terminait par deux pains cornées , Jancéolées, qui forment la pince , et qui s’entr” ouvrent pour le passage du RAT | ( 308 ) Auricre Il. Organes génitaux femelles. Les traits les plus remarquables et-les plus distinctifs de l’organisation de l’Hippobosque sont, sans contredit, ceux que vont nous offrir et la structure et les produits de l'appareil générateur femelle. Avant de donner la’ description des divers organes qui constituent ce dernier, je vais exposer en peu de mots les signes extérieurs aux- quels on peut reconnaître les sexes. L’Hippobosque femelle, lorsque son abdomen n'est pas distendu outre mesure par une gestation avancée, ne diflère du mâle ni par sa grandeur , ni par sa couleur, ni par sa conformation générale ; mais un examen attentif de la partie postérieure de l'abdomen les distinguera fa- cilement l’un de l’autre. En effet , cette partie offre, dans la femelle seulement, 1°. de chaque côté deux tuber- cules ovalaires, bruns, luisans, hérissés de longues soies plutôt que de poils. Réaumur n’en a signalé et figuré qu’une seule paire en tout. 2°. Dans le milieu , un lobe plus saillant, comme tronqué et un peu échancré, pareillement bordé de soies et creusé en gouttière en dessous. Ce lobe intermédiaire, mobile sur une base plus souple, forme la lèvre supérieure d’un autre lobe sous-jacent , cilié, comme festonné. C’est dans l’inter- valle de ces deux panneaux que s'ouvre l'anus, tandis que la vulve s’observe tout-à-fait au-dessous et en arrière de ce lobe sous-jacent. Fiane M L'appareil reproducteur de l’Hippobosque femelle a offert à mes investigations , 1°, une matrice ; 2°. des ovaires ; 3°. des glandes sébacées de l'oviducte ; 4°. un organe copulateur ; 5°. le produit de la parturition. ( 309) | À combien de dissections réitérées ne me suis-je pas ebstinément livré, à quelles épreuves de patience ne me suis-je pas condamné avant d’avoir.pu constater positi- vement la forme et les connexions deces divers organes ! Ceux-là seuls qui s’adonnent avec un véritable zèle à de semblables recherches pourront apprécier mes. ef- forts. 6 I*.-De La Matrice. Jusqu'à ce jour je n'avais point trouvé dans les nom- breux insectes soumis à mon scalpel un organe que l’on pût raisonnablement qualifier de matrice. Mais peut-on refuser ce nom à une grande poche musculo-membra- neuse destinée à une véritable gestation et qui a de si grands rapports de forme, de position , de fonctions et presque de structure, non-seulement avec la matrice.de quelques mammifères, mais, ce. qui est une analogie: fort extraordinaire , avec l'utérus de la femme ? La matrice.de l'Hippobosque, lorsqu'elle n’est point: fécondée , est.un très-petit. corps musculo-membraneux, arrondi, confiné à la partie postérieure. de l’abdomen, où il se perd au. milieu du tissu adipeux splanchnique, et de la prodigieuse quantité de trachées capillaires qui l’en- veloppent et le pénètrent de toutes parts. Cet organe, par les. progrès de la gestation, se dilate énormément, refoule tous les viscères et finit par envahir toute la ea- pacité abdominale , à laquelle il donne une ampleur con- sidérable. C’est à l’époque d’une gestation à terme que j'ai dessiné la figure qui accompagne mon texte, et j'ai négligé à dessein d’y exprimer les innombrables trachées dont la matrice est hérissée, afin que les organes essen ("040 ) tiels fussent plus en évidence. Dans cet état, c'est une poche ovale obtuse, blanchätre, entourée d’une pulpe graisseuse assez abondante, téndue, rénitente au toucher, entièrement remplie par un corps oviforme libre, qui ést la nymphe de l’Hippobosque , recevant à son bout antérieur le conduit commun des ovaires et se terminant en arrière , presque sans changer de diamètre, par un vagin très-court. Réaumur à fait mention de cette ma- tice , qu'il se contente d'appeler grand oviductus. $ II. Des Ovaires. ‘Au lieu d'offrir, comme dans la généralité des in- sectes, deux faisceaux où grappes de gaînes ovigères plus ou moins nombreuses , où les germes des œufs sont séparés les uns des autres par dés étranglemens succes- sifs , les ovaires de l’'Hippobosque ; que leur configura- tion ét leur position rapprochent singulièrement de ceux de la femme, sont deux corps ovoïdes, obtus , remplis d’une pulpe blanche, homogène, libres et arrondis par un bout, aboutissant par l'autre à un conduit propre. Leur volume varie suivant certaines dispositions géné- ratives , et j’ai toujours trouvé l’un d'eux (le gauche} moins développé que l’autre : ïls offrent à la préssion exercée sur eux une certaine résistance , une sorte d’é- lasticité ; ce sont, à proprement parler, deux bourses dont les parois , semi-diaphanes et d’une texture fbro- mermbraneuse ; sont susceptibles de se contracter sur elles - mêmes. La pulpe blanche m'a paru enveloppée d'une membrane propre , de sorte qu'il me semble difli- cilé de ne pas donner le nom d'œuf à ce corps inclus , et celui d'ovairé à l'organe dans lequel il se développe. Ca) ‘Je conduit éducateur propre est un peu plus étroit à son origine , muni d’une espèce de col, et sa longueur n’excède point celle de l'ovaire. Les deux conduits se réunissent en un oviducte cylindroïde plus gros, mais guère plus long que chacun d'eux ; cet oviducte, qui reçoit à sa naissance les glandes sébacées , s'abouche à l'extrémité antérieure de la matrice : dans sa position naturelle il est tellement fléchi et enfoncé dans la pulpe adipeuse environnante , qu’il est fort difficile de le metire en évidence , et qu’il faut un eflort assez considérable pour le redresser. Cette dernière circonstance m'a fait présumer qu’il était maintenu fléchi par des ligamens ; mais l'observation directe n’a point encore établi ce fait à mes yeux. Les deux corps auxquels je donne Je nom d’ovaires n'ont pas échappé aux recherches de Réaumur ; mais ce savant observateur n’a vu que fort incomplètement ces “organes , et la figure qu’il nous en a laissée est très-défec- tueuse : toutefois il en a constaté l'existence , et il avait remarqué, ainsi que moi, que l’un d'eux était moins gros que l’autre. Il a trouvé, dans chacun des ovaires, «un corps blanc , oblong , et de la figure d’un cylindre » dont les deux bouts auraient été arrondis. Il ya grande »- apparence , continue-t-il , que ces deux corps oblongs _ » doivent venir suecessivement prendre la place qui » avait été occupée par l'œuf ou plutôt par la coque . » ‘quand la mouche s’en serait délivrée ; que, par la suite, » ils devaient fournir à une seconde et une troisième » ponte. » C’est aussi ma manière d'envisager la desti- nation de ces corps; mais peut-être, dit Réaumur , « que ces-pelits corps sont de véritables vers, quoïque ee (322) » je ne leur aie vu faire aucun mouvement, et que je » ne sois pas parvenu à leur découvrir une bouche. » J'ai déjà dit plus haut queje ne saurais les considérer que comme des œufs, _$ ITT. Glandes sébacées de l'oviducte. On observe, de chaque côté de l’origine de l’oviducte, une glande que sa texture délicate-et fragile rend d’une dissection fort difficile , et qui paraît avoir entièrement éludé les investigations de l’illustre Réaumur : je suis parvenu à la mettre dans une évidence parfaite, et la figure que j'en donne l’exprime avec fidélité. Chacune de ces glandes se présente sous la forme d’un arbuscule blanc, dont le tronc allongé se partage en plusieurs branches principales , divisées elles:mèmes en rameaux et ramuscules inégaux diversement repliés eu contour- nés; ceux-ci forment , par leurs entrelacemens , un pa- quet rendu presqu'inextricable par la pulpe :adipeuse et les trachées imperceptibles qui l’enchevêtrent. Ces branches et leurs rameaux constituent les vaisseaux sécré- teurs de l'organe , tandis que le tronc en est le réservoir, Celui-ci se renfle en approchant du point où il se divise en branches, et, par l'extrémité contraire, il conflue avec celui du côté opposé en un canal commun , d’une excessive brièveté , inséré tout-à-fait à l’origine de l’o- viducte, maïs, à la face inférieure de ce dernier. Indé- pendamment de ces deux arbuscules, on trouve encore de chaque côté un vaisseau supplémentaire fort grêle, divisé en quelques rameaux courts , implanté tout auprès du tronc précédent. Dans un travail assez considérable sur l’anatomie des EE TS EN PS A ES OP NE PI PE CP ( 313 ) ‘ Coléoptères , imprimé dans ce Recueil et présenté à l’A- cadémie des Sciences , qui a daigné l’accueillir avec quelque bienveillance, j'ai déjà fait la remarque que, dans tous les insectes sans exception que j'ai disséqués ; l’oviducte s’accompagnait d’un organe plus ou moins compliqué , que la nature de sa sécrétion et ses fonctions présumées m'ont fait désigner sous le nom de glande sébacée de l'oviducte. L'existence de ce même appa- reil , dans l’Hippobosque , me paraît justifier la dénomi- nation d’oyaires dont je me suis servi, malgré la posi- tion insolite de ceux - ci. J'ai regardé avéc Swammer- dam, et je regarde encore aujourd’hui cet organe glan- duleux comme destiné à sécréter une humeur sébacée propre à lubrifier les œufs à leur passage dans l’oviducte. M. Victor Audouin, naturaliste , auquel la zoologie doit déjà et devra encore d'importantes découvertes , ne partage point ma manière d'envisager les fonctions de la glande dont je viens de parler. Dans une Lettre sur la génération des Insectes , insérée dans les Annales des Sciences naturelles (juillet 1824) ; il regarde la vési- cule qui, d'ordinaire, accompagne la glande, comme destinée à recevoir la verge du mâle dans l'acte de la co- pulation, et à devenir, par conséquent , le véritable ré- ceptacle de la fécondation. Dans le numéro suivant de ces Annales , ce savant, en nous donnant une histoire anatomique , toute pleine d'intérêt , du Drilus flaves- cens, dont M. Desmarest nous avait , peu de temps aupa- ravant, dévoilé la curieuse métaniorphose , désigne ce : même réservoir sous le nom de poche coputatrice, et le figure renfermant encore la verge de l’insecte. Ce n’est point ici le lieu d'accumuler les preuves qui me sem- ( 314 ) blent propres, sinon à renverser , du moins à ébranler fortement cette opinion. Je me bornerai douc à sou- mettre au jugement de M. Victor Audouin les observa-. tions suivantes. 1, Cette glande sébacée présente en général. tous les attributs d’un organe sécréteur ; c’est-à-dire qu’elle se compose d’un ou de plusieurs vaisseaux spécialement chargés d'admettre et d'élaborer les matériaux de la sé- crétion, d’un ou de plusieurs réservoirs destinés à con- server plus ou moins long - temps l'humeur sécrétée , enfin, de conduits excréleurs qui doivent transmettre celle. ci hors de F organe. 2°, Le réservoir est tellement placé ( dise la plupart des insectes que son insertion forme un angle très-mar- qué avec l’oviducte ou yagin, de manière qu’il faut né- cessairement supposer que le pénis se fléchit brusque ment pour y pénétrer. 3°. Dans quelques insectes , la contexture du réser- voir-est telle qu’il pareît presque impossible que la verge puisse s’y introduire. C’est ainsi que dans la No- _tonecta , par exemple , il fait plusieurs tours de spire sur-lui-même. 4°. C’est précisément au moment de la ponte -des œufs , c’est-à-dire très-long-temps après l’acte féconda- teur, que le réservoir se trouve rempli de l'humeur sé- ‘bacée : ainsi c'est à cette épaque-que les fonctions de cet organe s’exercent ayec le plus d'énergie: 59. Enfin, pour rentrer dans mon sujet, j'observerai que la glande sébacée de l’Hippobosque est double , qu'il y a,par conséquent , deux réservoirs, et que ceux-ci , placés l’un d'un côté , l’autre de l’autre , sont situés fort (315) | loin du vagin et an - delà de la matrice , circonstances qui rendent presque inadmissible la manière de voir de M. Audouin (r). $ IV. Organe copulateur femelle. jp : J'ai déjà indiqué, en parlant des traits extérieurs qui servent à distinguer l’Hippobosque femelle du mâle , la situation de la wulve et l'existence de deux paires de tu- bercules hérissés , qui ne sont pas sans doute étrangers à l'acte de la copulation; j'ai pareillement dit, dans la description de la matrice, que le vagin ‘devait être large et court. Je n'ai pas des vbservations plus détaillées à produire sur ce point d'anatomie. 6 V. Produit de La parturition. : La nature se joue parfois des lois que nous lui impo- sons ; où dirait qu'elle se plaît à créer des anomalies pour nous prouver qu’elle ne veut point être asservie à , (rx) Nous nous sommes fait un plaisir de rapporter tout au long les observations de M. Léon Dufour, et nous n’y ajouterions aucune note si l'intérêt de la science ne nous commandait de déclarer que M. Audouin tombe complètement d’accord sur ce fait, que la glande sébacée de … l'oviducte ne sert point ici de poche copulatrice. Cette poche paraît exis- ter sur le trajet de l’oviducte , où elle constitue ce que M. Léon Dafour nomme la matrice. La détermination rigoureuse des diverses parties de l'appareil générateur femelle n’était pas un travail facile ; il nécessitait des observations comparatives très-nombreuses , dont M. Audouin fera incessamment connaître le résultat ; sa lettre sur la Fécondation des In- sectes avait pour but de constater un fait général , mais elle ne pouvait douner qu’une idée imparfaite des earactères essentiels de chaque partie : aussi n'est-il pas surprenant qu’on se soit. mépris Sur un organe très - variable et qu’il n'avait pu lui-même définir d’une manière bien précise. | R, (16). un plan exclusif. Les fastes de la science nous offrent plusieurs exemples de ces anomalies , et l'Hippobosque va nous en fournir un bien remarquable relativement au produit immédiat de la parturition. Cet insecte ne pond pas des œufs ainsi que les autres ; il n’accouche point de petits vivans, comme les Mammifères et quel- ques Diptères ; en un inot, il n’est ni ovipare ni vivipare, L'œuf fécondé descend de l’ovaire dans la matrice. Là il en éclot une larve qui s’y métamorphose en chrysa- lide; celle - ci est expulsée du corps de la mère sous la forme apparente d'un œuf démesurément grand. Ainsi l’Hippobosque , avec quekfues autres genres de sa fa- mille , est nzymphipare, comme le disait Réaumur, pupipare suivant M. Latreille. Voilà déjà une loi d’ex- ception : nous allons voir que ce n’est pas la seule ; laissons parler Réaumur. « Quelqu'un qui attesterait , » dit-il, avoir vu de ses propres yeux une espèce de » quadrupèdes dont la femelle, d’une taille égale à » celle d’un bœuf ou d’un chameau, met au jour un » animal aussi grand qu’elle-même, qui, dès qu’il est » né est parfait et n’a plus à croître, serait pour le L 2 » moins pris pour un homme qui débite ses réveries. » CA Il nous paraîtrait faire des contes aussi peu dignes C4 A oiseau pondre un œuf d’un volume si énorme qu'il » en sort par la suite un oïseau égal en grandeur et en » tout semblable à celui qui a pondu l'œuf. La mer- » veille racontée de l'animal ovipare ne serait en rien » plus croyable que celle qui aurait été rapportée du » vivipare; elle le serait même moins , car la coque de » l'œuf augmente encore le volume d’une masse jugée d’être écoutés que s’il nous disait qu'il a vu un grand outre. bot. > né - > de | (317) beaucoup trop grande pour être contenue dans le » corps de la mère, En un mot, on ne parviendrait pas à faire croire aux hommes les plus crédules qu'il y a une espèce de poules, par exemple, qui pond des œufs d’où sort une poule ou un coq qui, dans le mo- ment même où il paraît au jour, ne cède aucunement en grandeur à la mère ni au mâle par qui elle a été fécondée. Quelque petit que fût l'oiseau mère auquel le prodige serait attribué , füt-il plus petit qu’un co- libri ou qu’un oiseau-mouche, ce prodige n’en parai- trait pas moins une fable. La merveille n’est ici en. rien augmentée ou diminuée par la petitesse de l’ani- mal. L'imagination et même la raison seront toujours révoltées lorsqu'on voudra faire concevoir un animal naissant aussi grañd que père et mère. J'ai pourtant été conduit par degrés à soupconner que l’histoire des insectes avait un tel prodige à nous montrer. J'ai osé me prèter à un soupçon qui paraît d’abord si dé- raisonnable; j'ai cherché à le‘vérifier, et quelques espèces de mouches m'ont fait voir que le prodige était réel dans toute l'étendue du sens singulier sous lequel nous venons de le présenter.» Ainsi que cet excellent observateur , j'ai souvent été témoin , à ma grande surprise , de l'accouchement sin- gulier de l'Hippobosque. Je suis demeuré dans une in- tuition soutenue sur cette chrysalide oviforme, qui égale en grosseur tout le corps de la mère, et dont il nous a laissé une description si parfaite qu’il deviendrait superflu d’en reproduire iêi les détails. D'abord d’un blanc d'i- voire, à l'exception de son bout postérieur, qui est noir, elle passe successivement , dans l’espace de quelques l | C8) heures, au brun-roussâtre, puis au noir de jayet. A travers son enveloppe ; qui finit par prendre ane con- sistance cartilagineuse , j'ai apercu les mouvemens on- dulatoires qui se passent dans son intérieur ; j'ai reconnu le trait linéaire qui marque le point où une calotte de la chrysalide doit se détacher pour donner issue à l'Hippo- - ere enfin j'ai assisté à la naïssance de celle-ci, et j'ai pu confirmer l'exactitude de Réaumur pour tout ce qui concerne cette métamorphose. | CHAPITRE I. Organes de la respiration. Anricre I, Stigmates. J'ai promené avec une scrupuleuse attention la loupe et le microscope sür les divers ‘points de la surface cu- tanée de l PPpOHRe , Soit pendant la vie de cet in- secte, soit après sa môrt, pour reconnaître les stigmates, et je n’ai pu lui en découvrir qu’une seule paire. Ils sont d’une grandeur remarquable , placés un de chaque côté, dans une dépression ovalaire, à la partie antérieure du corselet , au-dessus de l’origine des pattes de devant. I] n’en existe aucun à l'abdomen , malgré qu’on observe celui-ci lorsqu'il est distendu par une gestation avancée, Au reste , l’'Hippobosque n’est pas le seul insecte qui n'ait que deux stigmates, et qui les ait exelusivement placés au corselet : les Libellules se trouvent dans le même cas. ff Ces orifices respiratoires ne sont pas à deux valves cornées et mobiles sur une espèce de charnière comme (39) ceux du plus grand nombre de Coléopières. Ts appar- tiennent au genre de ceux dont le disque est à découvert. Ce disque , de figure ovale obtuse , est entouré d’un cer- ceau cartilagineux fort étroit et garni d’une sorte de membrane fugace diaphane, où l'œil, armé d’une forte loupe , découvre de légères stries ( ou peut-être des pail- lettes) qui des. deux côtés du cerceau tombent perpen- diculairement ou à-peu-près sur une ligne médiane nue. Celle-ci est une fente , un hiatus linéaife, par où l'air entre ét sont pour l’acte de la respiration. J'ai déjà dé- crit el figuré-des stigmates d’une texture analogue dans les Coléoptères hydrocanthares et lamellicornes. Les Lé- pidoptères en offrent d’absolument semblables , et l’on . péut-consulier à.ce sujet la figure que donne des stig- mates du Bombix vinula Sprengel , dans son excellent Mémoire sur les Organes respiratoires des insectes (1). * _- Anricre Il. Zrachées. L'intérieur du corselet de l'Hiprobosque offre ‘un pétit nombre de trachées utriloculaires & beaucoup de trâdhées tubulaires. Elles sont toutes de cette dernière espèce dans la cavité abdominale , et très-muluiplhiées , surtout autour des organes de la génération ; où je leur ai souvent observé une teinte enfumée. Lg À (1) Cunrir Srnewcez Commentarius de partibus quibus Insecta spirütus ducunt. Lipsiæ, 1815, pag 7, tab. 111, fig. 30, 31. P ( 320 ) © CHAPITRE IVe Tissu adipeux splanchnique: Dans tous les insectes en général , on trouve, dans les: cavités splanchniques , une pulpe graisséusé qui s’accu- mule avec plus ou moins d’abondance autour des vis= cères principaux , et qui paraît jouer un rôle important dans la nutrition. Cette pulpe a dans l’Hippobosque une texture particulière qui m’en imposa d’abord rela- tivement à la nature de ses fonctions. Dans les re- cherches qui avaient pour but d'explorer les glandes sa- livaires , j'ai déjà dit que je rencontrai constamment vers l'origine de l’œsophage et dans la partie antérieure du corselet de petites granulations arrondies, à-peu-près uniformes , disposées à la file les unes des autres comme les grains d'un chapelet. Je crus d’abord que ces granu- lations pouvaient être des grappes sécrétoires dépen- dantes de l'appareil digestif, L'existence bien constatée de grappes glandulaires dans plusieurs Diptères (x) ainsi que dans la Ranatre et la Nèpe (2), Hémiptères qui * comme l’'Hippobosque ; ont pour bouche ‘un suçoir, semblait m'’autoriser à invoquer la voie .de l’analogie. Mais bientôt la découverte de semblables globules au - dessous des viscères de l'abdomen me fit changer de (x) J’ai rencontré de semblables glañdes dans le T'abanus , la Volu- cella, VEristalis , etc. pe) (2) Voy. Recherches anatom. sur la Ranatre et la Nèpe. — Annales génér. des Sc. phys. de Bruxelles, 1820, tom. var , pag. 194 , pl. 105, 106, 107. | (32 ) manière de Noir, ‘et je m ’assurai alors dé leur nature graisseuse, | | En plaçant cette pure: moniliforme sous la lentille du microscope , je fus témoin, à ma grande surprise , de mouvemens brusques et instantanés exécutés par ces globules , qui imprimaient à la masse une sorte de com- motion. Un examen plus soutenu et la réflexion m'ex- pliquèrent ce petit phériomène : il était dû à la rupture subite de’ ces vésicules sphéroïdes, gonflées par leur sé- jour dans l’eau, et sans.-doute aussi par quelque degré de chaleur. ne” Indépendamment de ce tissu adipeux MIE Etne on trouve encore autour des viscères abdominaux, et plus spécialement au voisinage de la matrice dans les femel- les pleines , une pulpe graisseuse qui, soumise au même mode d'observation que la précédente , paraît-formée de lambeaux polymorphes éguenillés , et affectent parfois une disposition rameuse , sans doute à cause des i imper- ceptibles trachées qui les pénètrent. EXPLICATION DE LA PLANCHE XIII. Fig. 1. Appareil digestif considérablement grossi de l’Hippobosea equina. a , tête de cet insecte ; 4, antenne beaucoup plus grossie ; bb , glandes salivaires; c, jabot précédé de l’œsophage; dd, ventricule chyli- fique; ee, vaisseaux hépatiques; f, intestin grêle; g, cœcum; h, portion dorsale du bout de l’abdomen de la femelle. Fig. 2. Appareil salivaire encore plus grossi ; aa , vaisseaux sécréteurs ; bb , réservoirs ; e, conduit excréteur ; dd, tissu adipeux granuleux moniliforme. Fig. 3. Appareil générateur môle considérablement grossi. aa , testicules ; bb , canaux déférens ; ce, vésicules séminales ; d, con- duit sb e, armure copulatrice. VI. ; 21 ‘((°384) | Fig. 4. Appareil générateur femelle considérablement gross: aa, ovaires ; b, oviducte; c, matrice placée sur une portion des parois ventrales de l’abdomen , et très-distendue par une gestation à terme; dd, glandes sébacées de l’oviducte; e, intestin avec le cœcum contracté ; f, portion dorsale du bout de l'abdomen. : Fig. 5. Stigmate considérablement grossi, Mimome sur la Structure et les Usages de ? Appa- | reil olfactif dans les Poissons , suivi de Consi- 1 dérations sur l Olfaction des Animaux qui odorent-dans L'air ; Par M, GEorrroY SAINT-HILAIRE. i ( Lu à l'Académie royale des Sciences , séance du 31 octobre 1825.) | On à émis des opinions bien diverses, et même de fort singulières, au sujet de l'organe olfactif des poissons. En fait de sensations on ne demeure certain que des siennes propres, et par conséquent il devient difficile de déterminer au juste l’espèce d'influence qu’exerce sur les organes des sens les moindres changemens dans leurs formes. Ici donc la voie de l’analogie est loin de pouvoir fournir des indications précises. Quelles règles devra dès-lors suivre le physiologiste qui aura à s'occuper de semblables quéstions? mais, ce me semble, tout natu- rellement la seule propre à lui donner des faits évidens, Et en effet, par la méthode ordinaire d'observations et d'expériences , s’il n’acquiert toutes les déductions qu'il se propose d'obtenir , il n’en acceptera du moïns que de bien constatées. Je me suis d’abord proposé de trouver dans les pois- RATE ( 323 ) sons osseux un organe olfactif qui füt à là fois remaf- quable et par sa simplicité et par un volume considé- rable. Celui du Congre m'a paru dans ce cas. Je vais le décrire. Alexandre Monro et Scarpa ont fort anciennement donné un travail très-important sur l’organe de l'odorat des poissons, mais seulement sur celui d’un poisson cartilagineux , de la Raïe. J'aurai occasion de citer et d'employer les belles recherches de ces grands maîtres. Les narines occupent chez le Congre un plus grand espace que chez tout autre poisson : elles sont répandues de l'œil à l'extrémité du museau; et, chose inobservée et sans doute déjà fort singulière, elles n'ont obtenu un aussi grand emplacement qu’à la faveur d’une atrophie de l'organe du goût. PTA On sait que toute espèce d’organe s'annonce en puis- sance ou en faiblesse , suivant que le système osseux qui s’y rapporte est beaucoup ou peu développé : on dirait que le résultat de toute action organique doive princi- palement profiter au périoste ou à la bourse des os, puis aux os eux-mêmes. C’est là un fait d'observation que j'ai mis du soin à bien constater. Or, si je viens de trouver que les os qui circonscrivent l'organe du goût, comme le lacrymal , le palatin , l’hé- risséal et le maxillaire dentaire, ne manquent pas absoli- ment chez le Congre, du moins ne les ai-je rencontrés . qu’en vestiges. Cette atrophie a eu de plus un autre ré- » sultat, c'est que ces os (étaient restés en-deçà de leur formation ordinaire chez les Poissons , en retenant pour toujours leur état primitif d’os cartilagineux. L'atrophie de l’organe du goût a donc favorisé l’hy- ( 324) pertrophiè de celui de l’odorat. Y aurait-il eu pareil balancement, pareille compensation dans les fonctions ? et l'excès de l’un serait-il devenu supplétif de la pénurie de l’autre ? Quoi qu'il en soit, ces observations, en mé faisant connaître un organe olfactif porté à son plus haut point de développement, un organe d’une grandeux à faire mieux voir toutes ses parties constituantes, satis faisait à ma première indication. Je citerai encore d’autres différences que présente la tête du Congre , parce que ses modifications de forme pro- fitent aussi à l'appareil olfactif. Ailleurs les mächoires supérieures , qui se composent des inter-maxillaires et des maxillaires dentaires (adnasaux et addentaux), exis- tent en avant et fort au-delà de l’axe analogue à la lame ethmoïdale (rhinosphénal). Un os, du service de l’or- gane nasal chez les mammifères, est le plus souvent ‘employé comme moyen de jonction : changé de fone- tions , il fait même partie d’une plus grande pièce voi- sine; il s'ajoute et se soude à l’inter-maxillaire (adnasal). Jusqu'à moi il n'avait été considéré que comme une apo- physe montante : tantôt il n’excède pas la longueur d’une apophyse voisine ou de la véritable apophyse de l'inter- maxillaire ; ce qui se voit, par exemple ; dans les Cy- prinus ; les Gadus , etc. , et tantôt il devient une bien plus longue et très-longue apophyse (1), savoir , dans tous les sous-genres de la famille des Perches, dans les Scarus, les Sciæna, etc. Petit ou grand, cet os ne manque À (1) Jai figuré cette pièce dans ma planche dite composition de la téte osseuse. Voyez Mémoires du Muséum d'Hist. nat,, tom. x1;, pl. au, fig 4, lett, Z. (325) point à son nouvel usage chez ces poissons : toujours. il devient une sorte de chaînon pour lier ensemble les os. des mâchoires et ceux du nez; car, s’il est petit, la pièce qui le suit se prolonge et l’atteint; ou s’il est grand au contraire, celle-ci est très-courte. J'avais remarqué que partout où cet os était soudé à l'inter-maxillaire, il s’en montre différent par son tissu : ce n’est jamais une ossification aussi achevée, et quelque- fois il paraît seulement un cartilage durci. C'en était assez pour qu’il trahît sa eondition d’individualité. Mais. il fallait voir cet os isolé : or, c’est ce que me-montra l'os- téologie de plusieurs Perca , Sciæna , etc., quelquefois. avec la singularité que cet os est plus développé et qu'il est soudé d’un seul côté, moins grand au contraire , et libre de l’autre, Par de nouvelles recherches je suis en- fin arrivé à déterminer cette pièce et à reconnaître en. elle l’analogue des cornets inférieurs : elle prend dans ma nouvelle nomenclature le nom de rhinophysal ; elle cesse dans les Trigles de faire partie des mâchoires; mais unie , quoique non soudée avec sa suivante , elle prend rang parmi les parties dont se compose le têt général de la tête : elle en forme la saillie antérieure. : Telle est cette pièce chez les poissons : n'étant point classique et primordiale, c’est-à-dire point absolument nécessaire , elle s’y conduit comme font les par- ties d’un organe. secondaire ; le. plus souvent elle est réduite à la seule utilité d’un chaînon intermédiaire, ou bien elle passe d’un appareil à un autre suivant les familles, étant variable dans ses formes, et par consé- quent dans ses fonctions. Enfin , chez le Congre,. le xhinophysal est rappelé à ses fonctions primordiales : il Lg NO à est entièrement reslitué à l’organe olfactif. Cela ne sepeut qu’il ne devienne d’abord étranger à l'usage de chaînon articulaire que nous venons de signaler. Comme il n’est plus de vide à combler entre les mächoires et le crâne proprement dit , un os de jonction cessait d’être né- cessaire. Les mâchoires sont simplifiées au moyen du maxillaire dentaire (l'addental) ) que nous savons, par ce qui précède, petit, rudiméntaire, eartilagineux et reporté en arrière. Or, le moyen qui a fait ressource dans cette nécessité, c’est encore une anomalie :. l’inter- _maxillaire vient occuper une gorge sur le flanc du rhi- nosphénal , probablement.sur la ligne d’articulation de . cet os et des vomers , toutes parties soudées et parfaite- ment résistantes. Ainsi, chez le Congre, chez l’Anguille, chez les autres Muræna , chez les Murénophis, ce’ sont les vomers, et non plus les maxillaires , qui terminent le museau. Cet arrangement, qui n’impose plus à notre rhino- physal ou cornet inférieur le service d’un anneau de jonction, l’a-laissé en pleine liberté de rentrer dans la fonction qu’a cet os chez les mammifères; car, ramené aussi-bien que linter-maxillaire vers la quille centrale ou le rhinosphénal, il est établi par-dessus à la ma- nière d’un toit; superposition qui procure une très-solide muraille d'enceinte à la chambre olfactive , avec d’autant plus d’eflicacité qu’en outre une fort grande pièce arrive aussi, seulement daus le Congre et dans les Muræna, prendre place à côté. Cette seconde pièce, occupant tout . Le bord extérieur du cornet inférieur , concourt donc aussi pour sa part à compléter en ce lieu une large voûte, Ainsi se trouve circonscrite et formée une chambre. 4 ( 327 ) | masale très-grande, où en effet toutes les parties molles de l'appareil olfactif trouvent à se répandre et à s'établir à l'aise. | vif Quelle est cette grande pièce articulée le lonig et en dehors du cornet inférieur? c’est une question neuve et, ce me semble, d’une grande importance. Je crois me rappeler que, dans un essai de détermination non encore publié, quelqu'un l’a vue dans le Congre, et l’a prise pour le maxillaire dentaire. Maïs cette détermination est inadmissible : le maxillaire se trouvant en dessous dans un état rudimentaire et cartilagineux, cette grande pièce n'est autre que l’os déterminé et donné par tous les ana- tomistes sous le nom d’os nasal. RIT Mais ce rapport, qui ne fut jamais réfléchi, qu’on n’a- dopta que sur une simple convenance de position, et qui fut seulement et décidément acquis sur quelque chose de semblable dans la forme , est-il juste au fond ? J'élève aujourd'hui un doute à cet égard. Cependant j'avais jus- qu’à ce moment partagé le sentiment de tous les ana- 4omistes. C’est cette opinion que j’ai émise, en donnant le signe 7’ à la figure 6 de la planche mentionnée dans la note précédente. Je reviens sur cetté opinion en me fon- dant sur une nouvelle découverte que je viens de faire : j'ai trouvé Le nasal aïlleurs. | 6 ;1ù Établissons ce fait, et disôns d’abord comment nous y avons été conduit. L'absence chez les poissons de deux os pour compléter les ceintures de la chambre nasale, l'absence de ces deux os qu'on observe si distinctement chez les mammifères, qui existent pareillement chez les reptiles , m'avait depuis long-temps paru offrir là une anomalie réellement inexplicable. Amené cependant ( 3261) par ce que je croyais un fait exact d'observation à croire à cette absence; il ne me restait que la ressource de pré- sumer ces os associés à d’autres , et je m’arrêtai, faute de mieux , à l’idée que ces os , qui sont les analogues des cornets supérieurs du nez chez les mammifères, que ces os; que j'ai nommés chez les reptiles et spécialement dans le Crocodile et/imophysaux , formaient la doublure anté- rieure des lacrymaux : c’est d’après cette idée entière- ment hypothétique que ; dans.un travail de détermination de la tête osseuse des poissons ; publié dans les Mé- moires du Muséum d'Histoire naturelle , t. xr, p.443, j'ai appelé ethmo-lacrymal les parties du fond de la chambre olfactive , que je croyais doubles et formées de l'ethmophysal et du lacrymal. Ce n’était là qu’une hypo- thèse ; j'ai dû me préparer à de nouvelles recherches, Je fus ramené sur cette question par mes études du Congre, On voit chez celui-ci, en avant des frontaux, une pièce qui fut donnée pour le corps ethmoïdal par tous les anatomistes : son épaisseur'et sa grande solidité étaient remarquables ; recouvrant les parties antérieures du cerveau chez les mammifères , elle s’élèverait par conséquent d'une situation profonde pour arriver sur la face, pour s’interposer entre les parties de son plancher extérieur : cela pouvait fournir une objection assez .sé- rieuse contre le principe des connexions, et, à d’autres égards , la chose pouvait encore paraître diflicultueuse : on n’en fut pas frappé. Cependant quand je vis le prétendu corps ethmoïdal du Congre, lequel est soudé avec les pièces du plancher infé- rieur, ces difficultés me revinrent à l'esprit. Ce prétendu corps ethmoïdal n’avait plus ses parties postérieures par- { ( 329 ) | dessous, mais en-dessus des frontaux : c'était, exacte- ment Ja position des nasaux ; leur mode d’articula+ tion; eux seuls arrivent nécessairement en avant des frontaux pour faire partie du plancher de la face. J'as vais là évidémment sous les yeux des parties identiques avec les vrais nasaux, et j’en vins de plus à trouver, par exemple , dans le Sciæna aquila ; une configuration de ces pièces qui seule eût sufli pour autoriser cette dé- termination, Cependant , dira-t-on , il né faut pas sortir d’uve difficulté pour rentrer dans une autre: Qu'on se rassure; une bonne chance ne nous manque pas : car si l’on peut et doit demander qu’on produise un autre corps ethmoïdal , il est bientôt trouvé : il l’est dans le seul lieu où les indications de la théorie prescrivaient de Y'aller chercher. IL existe en effet en arrière des vérita- bles nasaux ; entre les lacrymaux, recouvrant par sa face postérieure la partie antérieure du cerveau , dans la situa- tion profonde enfin où se trouve le corps ethmoïdal chez les Mammifères, On l’a négligé enfin parce qu'il est cartilagineux ; mais cette circonstance n’offre en soi rien qui doive surprendre, rién qui s'éloigne d’un ar- rangément ordinaire : cela se Voit chez de certains Mam- mifères , Reptiles et Oiseaux, comme chez les Carnas- siers , le Crocodile, l’Autruche jeune , et généralement chez tous les jeunes Mammifères. Alors on n’aurait mé- connu cette pièce chez les Poissons qu’en raison de ce qu’étant cartilagineuse, elle est déjà délaissée avant qu’on songe à rassembler et à observer touies les parties d’une tête osseuse (1). + (1) Je suis présentement dans l’usage, pour avoir des squelettes de ( 330 ) L’os nasal , ainsi que nous l’avons reconnu plus-haut, recevant de ces dernières considérations une sanction in- contestable, est différent par conséquent de la pièce ainsi nommée jusqu'à ce moment, 3 Qu'est-ce alors que cette autre pièce , que la paire d’os- selets qui est en avant du vrai nasal ? c’est le cas pré sentement de se rappeler cette absence de deux os qui nous avait parue un sujet d’inexplicable anomalie. Je suiscertain de ne commettre aucune erreur en les di- santvretrouvés ces cornets supérieurs ; ces os que je nomme ethmophysaux , que j'ai vus, dans le Crocodile, intervenir dans le plancher de la face, et que j'avais cru hypothétiquement soudés avec les lacrymaux. Tout ce qui motive une détermination exacte, connexions et usages , s’y trouve. : Ainsi le corps ethmoïdal (ethmosphénal ) a ses ailes, les cornets supérieurs (ethmophysaux ),.comme la lame ethmoïdale (rhinosphénal) a les siennes, les cornets inférieurs (rhinophysaux). On aperçoit ces doubles ailes, chez les Poissons , rangées parmi les os de la face, sans qu’on doive voir là un effet de véritable anomalie. La ca- vité nasale, dans ceux des animaux chez lesquels elle sert. de premier vestibule à l’organe respiratoire; n’est dans la réalité qu’un fort repli de la face, qu’une partie de celle-ci retournée sur elle-même. Que l’organe res- piratoire (ce qui commence dans quelques reptiles et ce . qui est à son dernier terme chez les poissons) , que l’or- gane respiratoire n’ait plus besoin de ce même vesti- poissons complets, de faire copier en boisles pièces cartilagineuses. Je conserve les modèles dans la liqueur, les tenant à portée du squelette et sur le même socle. (-331 ) bule, cette portion de la face n’est plus plissée. Les cor- nets , autrefois rentrés en dedans des fosses nasales , sont rétablis dehors et en série : ils ne se sont logés à la suite des os du nez , et ils n'arrivent sur l’extérieur de la face, que parce que la duplicature qui en avait ailleurs disposé autrement, a cessé : par conséquent ces chan- . gemens surviennent sans aucune réelle anomalie , sans que des connexions essentielles soient interverties. Mais il y a mieux : car, en ce qui concerne le Congre, les deux paires de cornets du nez (ethmophysaux et rhi- nophysaux ) sont rendus à leurs fonctions primordiales, y reparaissant sous les mêmes conditions que chez les Mammifères : voilà ce que je croïs pouvoir établir: ce qui me paraît susceptible de démonstration par l'examen des païties molles. Les anatomistes , les ichthyologistes ont décrit en dé- | tail les doubles entrées (1) des narimes; M. de Blain- ville (2) s’est plus que personne étendu sur ce sujet : on a donc remarqué l’une des entrées toujours béante, et l’autre terminée par un tube plus ou moins long , quel- quefois par un demi-tube , et dans certaines espèces par une simple languette. M. Cuvier rapporte que l’on voit ce tube se redresser dans l’eau , puis, quand le poisson en est retiré, retomber à la manière d’une peau flasque. ——— (1) La Lamproiïe est dans le cas des Cétacés Sous le rapport d’une seule entrée nasale sur la ligne médiane. Toutefois ce n’est plus comme chez ceux-ci une fente transversale ; Porifice unique est longitudinal et bordé d’un cordonnet cutané qui devient une soupape de fermeture sous le poids et l’action du liquide ambiant. . (2) De l'Organisation des Animaux , par | M, de Blainville, 1822, pag: 330. | (332) Ordinairement les deux entrées soit voisines; maïs ih n'en est point de même dans le Congre. Les fosses na- sales étant allongées , leurs entrées se voient à chaque extrémité : postérieurement est la bouche béante , et tout-à-fait en devant se voit un tube termisal fort long ; il l’est davantage dans les Murénophis. On s’en est tenu à cés observations, quand il eût été naturel de conclure. de ces faits que l’ouverture postérieure servait d’entrée au fluide , et l'ouverture antérieure d’issue pour sa sortie : le petit tube forme soupape; il ne s'ouvre que sous le ressort du fluide introduit dans le canal. Il me paraît certain, ét une observation faite sur des Anguilles vi- vantes m'en à de plus convaincu, qu’un filet d'eau coule continuellement dans le canal nasal, entrant par-derrière. et sortant par-devant. | On a dit et on a rapporté tout récemment que le fond de la poche olfactive était tapissé par une pituitaire. On _a ainsi supposé chez les Poissons un mécanisme sem- blablé à celui des Mammifères , et c’est à tort ; car c’est vraiment mal comprendre la doctrine des analogies or- ganiques que d'admettre qu'elle fait porter les identi- tés sur la somme des eflets, quand c’est tout au contraire: sur la considération des élémens constituans. Voilà ce. que ne savent point certains jeunes-gens qui attaquent avec humeur et violence une théorie qui envahit aujour- d’hui tout le champ de l’organisation. IL fallait, non présumer , maïs observer le caräctère du fond de la poche olfactive : on eût remarqué qu'il existait là une véritable branchie formée , comme les branchies respi- ratoires ;, de deux rangs de lames sanguines : celles-ci. sont serrées et attachées par les deux extrémités , comme. ( 333 ) Yes branclries fixes des Poissons chondroptérygiens. Le nombre et la minceur de ces lames sanguines sont tout- à-fait remarquables. Alexandre Monro et Scarpa ont vu cette branchie dans une Raie et l'ont figuréé , le premier (1) peu exac- tement , mais le second (2) avec un soin et un détail très-minutieux. La Raiïe possède un organé nasal dans un aussi haut degré de composition que celui du Congre; et le présent travail fut devenu inutile, si Scarpa eût pu, au début des recherches de ce genre, échapper à l'influence des idées de son temps. Il admit au con- traire, à quelques détails près, une identité absolue et fondamentale entre l’organe nasal de l’homme et ce- lui de la Raïe : ainsi, la même nomenclature lui servit à exprimer des considérations au fond très-différentes , emploi malheureux d’une langne commune qui l’é- loignait de plus en plus du caractère de spécialité et de nouveauté que ses anatomies pleines de sagacité et ses déssins fort exacts, manifestaient cependant à ne point s'y méprendre. Car , où j'aperçois un appareil vasculaire fort simple et dont je donne les réelles conditions et les formes , en le disant semblable à une branchie fixe, Scarpa ne décrivit qu’une membrane pituitaire partagée en deux régions par un ligament vers le centre. Par cette manière de dire et de faire , la seule praticable alors, les faits recueillis furent placés sous les yeux, mais non réfléchis et jugés par l'esprit. Fixé aujourd’hui sur la structure des lames sanguines _(» The Structure and Physiolagy Fishes, , in-fol., 1785. | (2) Ænatomicæ disquisitiones de Auditu et O!l lfacta , in-fol,, 1789. » (334) | et sur le caractère de la branchie du Congre, jen’ai point tardé à l'être sur l'usage d’un appareïl qui existait ailleurs sous une même forme et avec une destination connue, Les lames sanguines de la branchie olfactive ne peuvent que faire et ne remplissent véritablement que l’office des lames sanguines d’une branchie respiratoire , c’est-à- dire, qu’elles sont continuellement occupées à agir sur. » P 8 l’air de l’eau. Ainsi se montre en ce lieu une organisation singu- lière dont les Mammifères respirant et odorant l'air élastique n'avaient aucun besoin ; ainsi se voit là une organisation pour un travail préparatoire , une organisa tion qui place enfin sous les nerfs olfactifs des Poissons : des conditions pour l'odoration qui RE à celles! des Mammifères. Ainsi encore disparaît l’objection que $’était faite mon célèbre collègue M. Duméril, dans un Mémoire sur l’Odorat des Poissons , qu’il a publié en 1807 (1): il nest point dans les fosses nasales des Poissons de mem- brane pituitaire susceptible d’être irritée et blessée par le contact de l’eau : ce qu'on observe à la surface est un système, vasculaire isolé, qui a besoin, au coniraire, d’être continuellement baigné et lavé par le milieu am- biant. | De cette donnée nouvelle sur la membrane olfactive, il suit qu'aucun anatomiste n’a pu ni bien apercevoir ni comprendre le système nerveux qui s’y rapporte. Je vois que quelques-uns ont vaguement soupçonné ce qui est; (1) Mémoire sur l’Odorat des Poissons , par M. Duméril; Magasin encyclopédique , année 1807 ou tome Lxx1, pag. 99. (335) : mais ils l'ont uniquement déduit d’une observation qu’ils ont mal-à-propos combattue , et qu’ils ont ensuite com- mentée de façon à arriver sur une conclusion supposée probable de faits identiques avec les Mammifères : comme on l’a entendu , il y a eu erreur. En effet , d’an- ciens anatomistes , et Collins entre autres , ont dit que les Carpes, les Gades , les Brochets , et généralement la plu- part des Poissons osseux, montraient deux olfactifs de chaque côté. On a pu croire et on a conclu dans un Com- mentaire à ce sujet, que l’un de ces olfactifs devait être et était le rameau nasal de l’ophthalmique; qu’il n’y avait alors d’anomalie que dans le volume extrème de ce rameau , et que cette remarque rétablissait et ramenait l'identité de la distribution des nerfs entre les Mammi- fères et les Poissons. | . Cependant les anciens anatomiistes ne s’étaient point mépris ; ils avaient donné une observation à laquelle il ne manquait que d’être exprimée avec plus de rigueur. C’est le pédoncule du bulbe olfactif qui est séparé en deux , quelquefois entièrement , et de manière à simuler -deux olfactifs, et d’autres fois vers le tiers ou le quart de sa longogur à : il n’y a au fond qu’un olfactif de chaque côté, mais susceptible d’une division plus ou moins pro- fonde. CET | Le rameau nasal de l’ophthalmique ou la branche de la cinquième paire qui concourt à l’odorat , restait à dé- couvrir. Tout est de la plus grande exactitude dans les dissections et dans les dessins de Scarpa , et il a va cette branche nerveuse : elle porte , dans la figure n° x de sa planche première , pour signe le chiffre 18; mais n'ayant point la clé des modifications survenues dans ( 336 ) l'appareil nasal des Poissons, Scarpa n’a point soup- conné la condition olfactive de cette branche nerveuse , et il ne l'indique dans sa légende que sous le nom de portion antérieure de la cinquième paire. J'ai dû croire que je tronverais quelque chose a exact à cet mis dans un ouvrage ad hoc, et récemment pu- blié sous ie titre de Système nerveux des animaux à vertèbres : j'ai remarqué , dans le chapitre sur l’odorat des Poissons , plus d’assertions que d’observations réelles. L'auteur aflirme , page 643 , que les narines des Poissons ne reçoivent aucun nerf de la cinquième paire ; il nie ce que montre cependant assez distinctement une planche de son Atlas, la douzième, représentant les principaux faits anatomiques du Congre. Il sup- ..pose de plus que le nerf olfactif suffira seul à l’odo- rat chez les poissons : il poursuit ainsi sa chimère des diversités admirables , c’est-à-dire , que sa passion l’en- traîne hors de la science. Car, d’une part , la science ne s'élève que par des rapports , et de l’autre elle n’admet nullement comme possible l’odoration sans le con- cours des nerfs de première et de cinquième paire. J'opposerai à ces assertions des faits dont chacun peut dès ce moment vérifier l'exactitude par l'attention que j'ai eue d'apporter à l’Académie les préparations elles- mêmes, préparations dont je suis redevable à la com- plaisance et à l'habileté de M. le docteur Serres. On va connaître un système nerveux fort curieux, par un ca- ractère de persévérance dans l’isolement de ses parties constituantes. Considerations sur le nerf olfactif. Après un long pédoncule plus ou moins divisé , on ( 337) trouve le bulbe olfactif; hors de ce bulbe sortent deux ou trois branches qui gagnent par-derrière le ceutre d’une membrane où capsule fibreuse, Les nerfs olfactifs s'y répandent et viennent la pénétrer. IL ne faut point oublier que, par son autre surface, cette membrane fibro- nerveuse fait le fond de la cavité nasale, cavité que nous avons vue plus haut occupée et tapissée par la branchie _olfactive. 2°, Considérations sur le rameau nasal de l'oph- thalmique. Le départ dece nerf a lieu comme chez les Mammifères; provenant du même point du nerf ophthalmique , il re- monte assez haut, et ilrampe sous la peau, passant auprès et en dedans de la capsule nerveuse, visible au fond de la poche; il y verse, s’y rendant à angle droit, un petit filet , une branche de communication pour le nerf olfac- tif, et il continue de se prolonger jusqu'à son épanouisse- ment dans es anfractuosités du cornet supérieur. Sui- vant les espèces ; c’est tantôt sur la surface extérieure , et tantôt sous l’autre mais dans tous les cas, c’est dans une pulpe gélatineuse qui abonde dans les interstices de ces os, comme il en existe dans les canaux semi- circulaires pour l'épanouissement du nerf auditif, 3°. Considérations sur les usages de ces parties. Je ne me flatte pas de les donner sans laisser à désirer sur bien des points. D'abord il est ‘une question en de- hors de l'anatomie que je laisse entière : c’est de savoir nettement ce que sont des particules odorantés. | Ce qu’on a remarqué à l'égard des animaux qui odo- rent dans l'air, c’est que le concours des deux paires de nerfs est nécessaire pour qu’il y ait olfaction. Or, quant YI, 22! (.338 ) aux animaux qui odorent dans l’eau , j'ai montré les rela- tions de ces parties en insistant sur une branthe qui les met en communication. Ç Relativementau phénomène de l'olfaction, la physio- lagie ne fait que le constater, mais ne l'explique pas. Dire que des particules odorantesaffectent la membrane pituitaire , et que l’olfaction s'ensuit à cause d’une réac+ L tion sur les nerfs, ce sont plusieurs termes quiise ré- duisent àceci : il y aolfaction au moyen des organes de l'odorat ; maïs d’ailleurs personne ne s’est avisé de recher- cherce qui était séparément impressionnable dans lapi- tuitaire, qui, en raison desa ltexture inextricable , a tou- jours été considérée comme un ensemble, un er sui generis. | . Sans, espérer de pouvoir mettre plus d’habileté que 4 autres à sonder ces myAÉIeNx phénomènes,, je ferai cependant remarquer que si l’on peut,se flauer de l’en- treprendre un.jour avec quelques succès® ce sera en dirigeant son attention ,sur l’olfaction des Poissons ; car , ce qui est difficile à l'égard .des animaux qui odorent dans l'air ne l’est plus autant à l'égard de ceux qui odorent sous l’eau, parce que, dans ceux-ci, les parties mises en jeu sont isolées; et que dès - lors on peut plus aisément en suivre l'action que lorsqu'elles sont con- fondues set liées par de nombreuses .anastomoses. Déjà la considération des parties donne lieu auxiaper- | çus suivans. Je suppose que le nerfolfactif soittenu plus particulièrement de subvenir à l'entretien ; d'exciter et de régler le mécanisme de la branchie wlfactive, ét le : nerf nasal, de s’employer plus spécialemént à la per- ception même des particules ‘odorantes ; voioi nécessaire- ( 339) ment des phénomènes successifs , et par conséquent des phénomènes que lon peut suivre dans leur isolement. La branchie olfactive ; cornme font ailleurs les branchies - respiratoires , absorbe l’oxigène de l'air mêlé à l’eau. Si c’est dans l’air qu'étaient dissoutes , ou avec l’air qu’é- taientunies les particules odorantes , on aperçoit ici quel- que chose de plus saisissable pour lesprit que dans l’an- cienne théorie physiologique; car voilà les particules odorantes ou mises à nu, ou dégagées dans ce premier temps du phénomène. Voilà ces particules vagantes au- tour de la pulpe gélatineuse , vagantes à portée du lieu et peut-être dans le lieu même où le nerf nasal épanouit sa cimé terminale. Cette distinction faite, tout porte à admettre que ce merf consomme pat la perception des odeurs l'opération commencée par l'action sur l’eau de la branchie. Comment? on ignore à l'égard de l’homme et dés animaux qui vivent dans l'air je n’en suis pas mieux informé à l'égard des Poissons. Que, plein de confiance dans ces conséquences, vous veniez à considérer l’olfaction des Mammifères, vous pourrez entrevois quelque chose d’analogue chez eux dans la conduite du même phénomène, Une des parties dominantes de la membrane pituitaire est son système vasculaires il n’y a de différences à l'égard des Poissons que dans le mode de distribution du sang, qui a lieu . dans ceux-ci parides filets parallèles et projetés sur des lames , et dans les Mammifères par des cimes rameuses, entre-croîsées avec d’autres. Dans un Mémoîre qui sui- vra celui-ci, et qui embrassera d’autres faits de l’or- _gauisation du Congre, je montrerai qu'aux James san- guines appartient le pouvoir d'agir sur l'air mêlé à l’eau, (340 ) et qu'aux cimes rameuses est réservé celui de l’oxigéna- tion dans le milieu atmosphérique. Sur ce pied , le sys- tème vasculaire de une pion, constitue une partie pulmouäire. é Cela posé, nous pouvons reproduire et 'éppléquén à à l’olfaction des Mammifères (1) nos idées précédentes. L'air élastique donne son oxigène à la partie sanguine de'Ja pituitaire; la partie nerveuse olfactive fait fonc- tion de nerf respirateur, et fournit à l'entretien et au ressort du système vasculaire, et la partie nerveuse de la cinquième paire agit sur les particules odorantes mises à nu et èn opère la perception. Voilà, je pense, de quelle manière on devra commenter et concevoir la découverte de M. Magendie , qui , après — (2) En communiquant à l’Académie royale des Sciences le présent Mémoire , j'y avais promis (en ce lieu même) de réexaminer les bourses nasales et les évents des Cétacés , les embrassant déjà sous les mêmes considérations que l’appareil olfactif des Poissons. On vient (aujour- d’hui, 9 novembre) de me procurer un Mrsouin, et mes presséntimens sont pleinement justifiés. < Pour concevoir cè qui suit , il faut debséd écarter de son souvenir l'ancienne explication qu’on a donnée du jeu des évents. L'eau n’est point réçue’ dans la bouche, acculée sur le pherynx, refouléé sut les arrières:narines , entraînée dans leurs voies; portée dans les poches uasales , ét puis éjaculée. Voilà pour bien peu de profit une trop grande dépense de moyens ; car, serait-ce pour y subvenir que la tête des Cé- tacés aurail été soumise à un ‘changement autant considérable, aux modi- fications singulières qui la caractérisent ? Non; la Nature n’a pu vou- loir donner raux-Cétacés un simple jouet , un appareil comme sont ces canules dont les enfans se servent pour seringuer les passans. Ces moyens nouveaux d’organisation propres aux Cétacés ont pour } objet leur respiration et leur odoration , telles que les pouvaient possé- der des animaux à sang chaud tenus à un séjour habituel sous l’eau. Ils ont été d’ailleurs très - heureusement et très : simplement dérivés du (341) | un heureux emploi de la voie expérimentale ; attribue uniquement l'olfaction dans les Mammifères à ce dernier nerf. Une définitive explication , ou plutôt une confir- mation assurée de ces idées théoriques serait aussi donnée par une déduction sans doule possible de ce qui précède, par le gas arrivant, dans lequel la membrane pituitaire serait trouvée respirante , c’est-à-dire susceptible d’ab- sorber l’oxigène. Indiquer cette recherche à l’un de nos plus savans physiologistes, M. Edwards, c’est donner non l'espoir ;: mais la certitude que ce qui pourra être connu touchant cette question sera promptement com- muniquéau public. : | | Les organes des sens sont homologues ; comme s'ex- primerait la Philosophie allemande , c’est-à-dire qu'ils À. fond commun et général : or, je les vois simples, bien qu’ils. soient un parfait et tout merveilleux amalgame des appareils nasaux si.différens , que j'ai découverts d’abord chez le Crocodile (Mémoires du Mus, d'Hist. nat:,t.xu, P- 111), et en second lieu chez les Poissons, 10. C'est la même structure , ce sont les mêmes disposition , mod. et composition que dans les Poissons ; car, quant aux ‘parties solides , les os du nez sont de même refoulés en arrière, et s’y trouvent ramas- sés sur eux-mêmes. Rendez-les, par la pensée, à leur forme ordinaire d’une lame prolongée , ils viendraient de nouveau servir de toit à -une cavité dont le plancher est toujours composé des inter-maxillaires, et des cornets du nez; réduits à être une grosse tubérosité engagée dans les frontaux , ils permettent que ce plancher lui-même fasse, à l'égard du crâne, partie.de la surface extérieure. C’est sur cette surface que deux bourses membraneuses sont répandues ; comme dépendantes, de l'appareil olfactif elles posent sur leurs os propres, les cornets du nez, dont les formes ne sont plus celles des Mammifères , mais se trouvent être en revanche une répétition des formes que ces pièces prennent € chez les Poissons. Tout l’intérieur de ces bourses est. plissé; j'y vois là, comme disposition générale , une véritable branchie olfactive , d'autant que les couches intérieures sont formées d’un tissu vasculaire très LA + ra sont analogues dans leur mode de développement, s'il existe véritablement en eux un même principe de for- mation , une tendance uniforme à se répéter, à se re- produire de la mème façon : or, je n’en puis douter; c’est ce qui se montre dans la construction d’un œil, par exemple, et d’une narine de poisson. En effet , une na- rine de Carpe , en s’en tenant à ce qui est visible, est un globe creux dont le fond est plissé, comme est sou- vent la rétine au fond du globe oculaire. Les deux sphé- roïdes sont diversement ouverts pour leur communica- tion avee les molécules les plus ténues du monde ex- térieur. Le globe nasal est pleinement ouvert au mioyen de ses deux orifices, donnant ainsi accès au milieu am- biant, aux RÉ E qui seu être suspendues ; abondant ; d’ailleurs elles ne sont potit is An en dedans , mais 7 comme est la membrane pituitaire. Mêine structure , par conséquent mêmes fonctions. L'eau entre par l'évent et vient remplit les poches nasales ; elle y est enfermée. Car, d’une part, l'évent se fermé par ane action musculaire, et de Pautre, une välvule très-bien décrite par M. Cuvier ( Léçons d’Anntom. comp. tom. 1t, pag. 613) empêche l'eau de pénétrer dans le crâne : qu’alors l'animal veuille odorèr, üine éompression, d’autant plus farte que le sphincter de l’évent résistera davantage, s'opère: à l’égard dés fluides introduits dans les bourses ; des muscles entourent ces bourses, ils les resserrent et les vident , ce qui forme les jets d’eau ; dès-lors il s'exerce une action sur l’air contenu dans l’eau. Il ÿ a nécessairement respiration par les feuillets de la branchie , conséquemment dégagement des parti- culés odorantés. En arrière des grandes bourses plissées en sont de plus petites à parois charnués, à double cellale fort étroite, et à surface lisse | et rougeâtre; un pédoncule charnu les fermé : l'aniial ÿ peut donner àccès à l’äir, mais il n’y en donne sans doute jamais à l'ëau. Des nerfs arrivant de la cinquiètne paire y sont répandus, Des parties aussi muültipliées, et de plus, autant variées dans leur forme , loiti de faire croïre à l’absence de l’olfaction chez lés Cétacés , en PT ET. PPS PS, PR TER ( 343) alors qu'il se remplit d’un fluide sans cesse renouvelé. Le globe oculaire, au contraire, n’est ni entièrement . ouvert, ni absolument fermé. Un opercule mince et dia- phane. s'étend sur: une large entrée, et la défend de cette manière de introduction des fluides: de l'extérieur , en même, temps que ce couvercle retient les parties aqueuses de l'intérieur, dont le séjour permanent en ce lieu contraste avec l'écoulement d'un filet d’eau fourni par le milieu ambiant, écoulement continuel en dedans des narinesde Poissons ; mais d’ailleurs l'opercule de l’entrée de l’œil se compose d’une membrane si mince que celle-ci n’est point un obstacle à l'introduction des particules lumineuses répandues dans le fluide aérien. Telles. sont de premières analogies; mais ik en est feraient naître au contraire l'idée; mais il faudrait y voir arriver un , nerf olfactif, On assure qu’il n’y en a pas, etl’on pense même qu'il n’y.a auçune route praticable à ceteflet. Cependant je ne puis croire à cette absence ; et en effet, avant de l’ad- mettre définitivement , j’examinerai si, les lobes olfactifs ne devraient pas aux, modifications de la face d'être, rentrés et aonfoudus avec le champ, olfactif, Quand cette partie, ainsi nommée par M. Serres ; est ailleurs à sa surface concave et petite , je la trouve saillante et considéra- ble chez les autres Cétacés. Sa position en avant de l’entre-croïisement des nerfs optiques , et sa substance, analogue de couleur et de tissu à celle du cervelet, prouvent qu'est là un réel foyer olfactif: or, ces ma- melons ; placés, à la suite de chaque lohe Prane n'avaient encore. été mer par aucun anatomiste. °. Les grandes bourses à branchies me lueur susceptibles d'un autre usage , celui que j'ai reconnu à des bourses. nasales jusqu'alors inobservées, et que j'ai trouvées chez de vieux Crocodiles mâles ; je ne doute pas qu’elles ne se remplissent également d’air, même qu’elles soient susceptibles d’y en recevoir beaucoup : de semblables moyens pour l'y introduire et y concentrer existent chez les Cétacés. Les feuillets branchiques se déplissent , d’où les poches nasales prennent une ( 344) d’autres encore plus manifestes. D'abord une portion ner- veuse , émanée du cerveau , entre par- derrière et dans le fond des deux organes, savoir , le nerf olfactif dans le globe nasal , et le nerf optique dans le globe oculaire ; mais de plus, indépendamment de ces parties nerveuses propres, chaque appareil est complété par un rameau de la cinquième paire. Ainsi l’organe de l’odorat recoit le nerf nasal et les branches du ganglion sphéno-palatin , et celui de la vue , le nerf ophthalmique. Intervenant à titre de branches accessoires , ces autres nerfs restent chargés d'acquérir et de transmettre au cerveau la sensation. | Dans des expériences pleines de sagacité, M. Magen- die a vu que ces effets étaient réellement et bien distincte- ment produits par le nerf nasal , d’où il s’est cru autorisé à conclureque l'odorat appartient à la cinquième paire(x). LE très-grande extension. Cela posé, et d’amples provisions d'air étant faites, le Cétacé entre dans la profondeur des mers ; il se fait sous l’eau un échange des produits de l'expiration avec ces bébé ressources si heureusement ménagées. Il y a, pour Pair renfermé , un va et vient du poumon sur l’intérieur des bourses nasales , et des bourses nasales sur le poumon ; cela dure jusqu’à ce qu’il faille que l'animal vienne à la surface renouveler ses provisions , c’est-à-dire jusqu’à ce que l'air intro- duit dans les bourses soit totalement vicié. | Ainsi on peut par là comprendre comment un animal à sang chaud , que sa double circulation oblige à une respiration très-élevée, parvient , d’une part, à satis faire à cette exigence de son organisation , et d’autre part, à demeurer long - temps et PSS PET sous l’eau sans venir res- pirer à la surface. (1) Le rameau nasal de la cinquième paire n’agit pas plus seul sur le cerveau que les conducteurs d’une batterie électrique, réduits à leur essence métallique , seuls sur une persoune à électriser. Ce sont, dans les deux cas , des fils conducteurs qui se comportent de même et qui s’ac- cordent dans Les résultats ; car, que vous coupiez le nerf nasal , plus de Lots ln D ie ee dd ca : (345 ) Cependant , ce qui en ést une conséquence nécessaire , la proposition inverse, que le nerf olfactif serait sans in- fluence dans l’olfaction, pourait-elle être présentée dans toute cette généralité sans modification ni expli- cation ? Je ne fais qu'à regret cette remarque dans la crainte d’affaiblir par elle le mérite des observations que __ je viens de rappeler. Car de conséquences en conséquen- ces , on en viendrait à dire que le nerf optique serait à : son tour étranger à la vision , si, ce dont je me crois pré- sentement bien certain, si vraiment les analogies que j'ai plus haut présentées sont sévèrement déduites de la considération des deux organes. . J'examine enfin le dernier des trois organes des sens sensation d’olfaction , ou que cette personne abandonne le fil de la bat- terie , plus d'impression à son égard. Cependant cette impossibilité de transmission n'empêche pas certains phénomènes d’être produits à leur source d’action. En eflet , le nerf olfactif et son système vasculaire , ou bien le nerf optique et ses dépendances oculaires , dégageront toutefois des fluides ambians les particules propres à une perception d’olfaction ou de vision | comme le corps de la machine électrique , mis en jeu , tron- vera à dégager des fluides ambians les particules impondérables de l’é- lectricité. Pour qu’il y ait événement , soit à l'égard du cerveau, soit à l'égard de la personne se destinant à ressentir la commotion électrique , il faut qu’une chaîne mette en rapport la chose ou l’être prédestiné à la perception avec les particules excitées à leur source d’action et prépa- rées pour être perçues. J'ai voulu, dans cette comparaison, exposer comment je conçois le concours des deux appareils nerveux, des nerfs propres et des nerfs accessoires. Les narines sans le nerf nasal , et l'œil sans le nerf ophthal- mique opèrent sur les odeurs ou sur la lumière, mais probablement sans autre résultat que de produire une concentration des particules dégagées dans le lieu de la production ; qu’au contraire ces organes soient subsé- quemment servis par leurs nerfs de cinquième paire , il y a transmission des particules dégagées, et sensation au cerveau. ( 346 }) qui sont en relation avec le cerveau ou l'appareil auri- culaire. IL a , eommeles deux autres , une partie nerveuse propre , c’est la portion molle oule nerf auditif, evune branche accessoire, qui vient aussi de la einquième paire , ou la branche du limaçon, branche dite encore la corde du tympan. y Maïs d’ailleurs. ces analogies ne s'étendent complète- ment ni à l'organe du goût ni à celui du toucher, soit parce que les perceptions aboutissent ; à l'égard du pre- mier ; aux ganglions nerveux. des: viscères abdominaux ; et, quant au second , à ceux de la peau ; soit plutôt parce qu'il n’y avait point de nécessité d’agir sur des particules quine sont point suspendues ou engagées dans d’autres. En-eflet, quant à l'organe du goût , les particules sapides n'ontnüllement besoin. d’être préparées pour la sensation ; il suffit qu'elles se détachent des corps dans un état mo- léculaire où atomique. Aïnsi nous voyons l'organe du goût s'en tenir à l'accessoire des systèmes nerveux pour les sens, parce qu’il importe seulement à cet appareil d’être servi par un rameau de la cinquième paire , lequet devient alors sien et distinct : tel est le nerf lingual. L'orgare du toucher ne manque pas non plus d’un nerf accessoire : dépendant. de la cinquième paire; car c’est dans la peau , tout à Pextérieur du crâne, et prin- cipalement dans de vastes cellules trachéennes que je viens d'étudier, que se répand. chez les Poissons sa cime terminale , puissante et abondanteen nerfs vraiment très- singuliers. QE L'analogie des organes du goût et du toucher, sans nerfs propres et cérébraux , persévère, dans. le caractère de ce commun rapport; par une certaine tendance à une | ( 347) fin de mème ordre , laquelle est un toucher pour les deux organes ; d’ailleurs leurs différences-s’établissent selon les lieux où leur fonction éclate et se propage, l'organe du goût étendant son influence sur les surfaces internes.ou l'appareil digestif , et l'organe du toucher sur les surfa- ces externes ou l'appareil tégumentaire, MM: Serres et Magendie m'ont, fourni de, précieux élémens pour ces idées; car le fait anatomique est , dans l’ouvrage du premier , ainsi qu'il suit; il y a deux ordres de nerfs pour chaque appareil sensitif, d'une part un nerf propre, qui met directement cha- que organe des:sens en communication, avec Le cer- veau; et de l'autre un-nerf accessoire qui provient de la cinquième paire(voyez. Anatomie comparée. du. cer- veau, etc, tome.1, page 403 ),;et.le fait physiologique, comme on Va vu, plus haut ; a été, établi par des expé- riencés directes qui auront ; sans le moindre doute , une grande influence sur la théorie générale des sensations; car, dans ses deux Mémoires (voyez Journal de Physio- logie expérimentale, tome 1v}, lun sur l’olfaction , page 169, et l’autre sur des phénomènes de vision , page 196, M. Magendie est arrivé à cette conclusion bien remarquable; tous les sens seraient-ils sous. l’'in- fluence de la cinquième paire ? L'accord de ces travaux avec mes nouvelles vues, sur l'appareil nasal frappera les physiologistes, La lacune remarquée par M, Magendie, que laisse, a-t-il dit, dans la science ; l'ignorance où l’on est du rôle des lobes et des nerfs olfactifs dans l’olfaction , dévra-t-elle être regardée comme remplie par_les- nouvelles considérations de ce Mémoire? Jene me flatte-pas d'un plein succès; maisj’au- (348 ) rai du moins soulevé une partie du voile répandu sur cette importante question. * Quoi qu'il'en soit de ces explications, il résulte du moins de ce qui précède , qu’un filet d’eau peut couler continuellement dans la poctie nasale sans blesser des ! nerfs qui sont en effet défendus de tout contact extérieur par l'appareil vasculaire. Je ne dois pas prévoir le cas d’insuflisance, et par conséquent il est inutile de re- marquer que la pulpe gélatineuse rassemblée dans les cornets protégerait à son tour les dernières extrémités du nerf nasal. | - Si le fond de la poche nasale se montre d’une insènsi- bilité à ne plus redouter le passage continuel et violent, comme on l’a dit (1), de l’eau ; si, disposé à la manière d’une branche, il appelle , au contraire ; un écoulement continuel du fluide ambiant , c’est là un effet de l’isole- ment des parties. On ne peut pas dire que les Poissons possèdent une pituitaire ; mais ils ne sont privés, comme on le voit , d'aucun de ses élémens. Ces remarques tendent à nous donner de la mem- brane ‘pituitaire une idée précise , et conséquemment bien différente de ‘celle qu’on en avait prise sur la con- sidération de son tissu. Car , retrouver dans les Poissons le même organe partagé et pour ainsi dire désassemblé, quant à ses élémens , n’ést-ce point assister à une dissec- tion faite à l’avance par la nature, et aller chercher là des faits partiels , défaisant fort heureusement pour notre esprit un ensemble de choses , débrouillant une complication , trop difficiles à comprendre?‘ (1) Leçons d' Anatomie comparée, par M: Cuvier, tom. ax , p. 671. | | | | | | | R 1 4 ( 349 ) Au surplus , cen’est ici qu’un fait de jeune âge, qu’un fait de retardement dans le développement. Car , que ._ces parties soient rendues plus voisines et qu'elles con- tinuent de produire de nouveaux ramuscules ou ner- veux ou vasculaires , les cimes terminales de ces ra- muscules se croiseront , se distribueront inégalement , et viendront enfin former ce lacis de filets délicats et diffé- rens d'essence , dont la membrane pituitaire se trouve composée. | lé TRE 3 Je reviens à la douzième planche de l’atlas cité plus haut. Le rameau nasal du Congre y.est dessiné à droite, et y porte pour signe les lettres a , a ; mais ce nerf n’est pour l’auteur qu’une portion indéterminée de la. cin- quième paire, qui va; dit-il,.se répandre, sur une plaque osseuse particulière. Cet, anatomiste ; en ne se donnant pas la peine de rechercher ce qu'était une telle plaque, s’est par là privé. d’une indication précieuse. J'insiste sur la valeur de cette indication , parce qu’en même temps que la détermination de cet os caractérise à quelques égards le nerf nasal, réciproquement l’aflux de ce nerf dans le cornet est une confirmation pré- cieuse de la détermination du cornet lui-même, Le cornet inférieur , que nous avons vu plus haut se comporter comme un osselet de jonction entre les maxil- laires et les parties nasales, estramené chez le Congre à ses fonctions primordiales. C’est une lame osseuse étroite, . de la longueur même de la narine , située en dedans des cornets supérieurs, et dont toute la bordure est cartila- gineuse. Le bord cartilagineux de cette pièce est remar- quable par une série parallèle de fissures ; celles-ci, en beaucoup moins grand nombre que les lames sanguines, L4 ( 350 }) y correspondent toutefois ; ‘et fournissent leurs bords à à l’attache de ces lames. Je dois une même attention au cartilage qui se pro- longe en devant et devient le‘soutien de la dernière partie dû museau. Deux petits os pour ‘un côté, quatre pour les deux , se voient les uns au-dessus des autres. Ces quatre osselets, d’urie forme ronde , sont des élémens à l'égard duprotosphénal , os impair dans le plus grand nombre des Poissons : car le protosphénal est un os d’axe , un corps médian de vertèbre ,;'un cycléal ; commeje me suis ; pour ce cas, exprimé dans mon travail sur la Vertèbre. (Mém: du Mus: ; x. 1x:, p. 89.) En effet, de nou- velles recherches'sur les Crustacés m'avaient convaincu que tout cycléal est formé élémentairement dequatrepar- ties mdépendantes ; de quatre ostéaux, C'est ainsi que je nommeraï ces ‘osselets-principes: En voyant chez le Congre un protosphénal partagé en quatre pièces , ice n’est là qu’un faït de premier développement chez Îles animaux inférieurs , an cas de formation entomologique | qui a persévéré chiez le Congre. Maintenant , que je me pérte sur d’autres conforma- tions du ‘même appareïl chez les Poissons , je verrai les chosés à tous égards dans es mêméès rapports, mais avec plus où rnoins de développement et sous une forme générale différente. Dans le Clongre'est une chambre na- sale étendue en longuéur; et'dans le plus grand némbre de Poissons , la Caÿpe’, par exemple, est le même ap- pareil, disposé circuldirement et sous la forme ‘d’un entonnoir. Nous avons fait pressentir , en commençant ée Mémoire , quéls étaient les motifs de cesdifférences. Le volümé et là formé allongée de l'appareil sont procurés v ( 357 ) au Congre, à l'Anguille,, au genre Muræna , aux Mure- nophis de Lacépède par l’atrophie de l’organe du goût. Mais comme celui-ci ne manqne point dans la Carpe , et que-sa présence forme comme l'intervention d’une partie qui impose une limite plus resserrée à l'appareil de l’odorat , la chambre masale ést tenue chez la Carpe de s'étendre circulairément et de ne gagner de capacité qu’en profondeur ; de là la forme d'entonnoir de sa ca- vité ; de là ‘encore le voisinage:de ses deux orifices d’en- trée-etide 'sortie pour le fluide. En résumant les faits de ce Mémoire ,.je crois pouvoir donner comme sa principale déduction que ,les diffé- rences essentielles de l'appareil olfactif des Mammifères qui odorent dans l’air et des Poissons qui -odorent dans l'eau, proviennent de .ce que dans_les Poissons .les trois élémens principaux :de d'appareil, savoir, de système sanguin, de système. neryenx ,de première paire. et Je . système nerveux de cinquième paire, se maintiennent isolés, etn’établissententre.eux de relations.qu’à-de er- tains points,de leur:ppartour,, quand au contraire ,ces trois systèmes , par une sorte de mélange et presque de fusion, constituent l'appareil mixte dit pituitaire chez les Mammifères. De ces faits il résulte aussi que l'olfaction des Pois- sons est ramenée à une fonction identique : car les Poissons , étant sous l’eau, odorent véritablement dans . l'air, parvenant à extraire celui-ci préparatoirement par un acte de respiration branchiale. On a vu également qne je viens de reprendre et de donner cette. fois ‘ce me semble, d’une manière défini- ( 552 ) tive, ka détermination des pièces du bassin osseux qui sert de lit à l'appareil olfactif. dcenf Mais ce qui me paraît résulter de plus ren Aité de la discussion précédente, c’est moins une confirnia- tion surabondante des faits de ce Mémoire en faveur du principe de l'Unité de composition, qu’une preuve manifeste et bien palpable que la doctrine de l'Unité d'organisation porte avec plus d'efficacité sur l’appré- ciation des différences que toute autre voie de recherches qui s'applique à les montrer nombreuses à à l'infini. Et en effet occupez-vous de rapports en comparant , non la somme des effets, mais les élémens constituans qui carac- térisent des organes du même rang, ce qui n'arrive point à identité rejaillit en différences d’autant plus nom- breuses et d'autant mieux exprimées , que la méditation aura pénétré plus avant dans les rapports saisissables. Ce ne sera pas la dernière fois que je présenterai cette remarque. Le Congre, en me montranten outre tous les élémens de l'appareil trachéen des insectes | m'en fournira ‘un nouveau sujet : je suis dès ce moment ae êt à soumettre cet autre ce à l’Académie. ( 353 ) Explication des Planthes. Os. L'on voudra bien donner attention au procédé par lequel je cir- conscris les os, qui, contournés et repliés, laissent leur pourtour in- décis. Juse à l'égard de ces os , qui ne sont point nettement circonscrits, de plusieurs lignes de Fes aites en points et allant converger les unes vers les autres. La lettre indicative est au centre de leur réunion, Po, des lettres majuscules pour les os d’axe ou impairs, et de petites lettres pour les os pairs ; j’indique le côté gauchg ou le côté droit par un arc de parenthèse en avant ou en arrière , les bras de l’arc en- veloppant la lettre en partie. pe Je donne aux os impairs , formant le noyau des sept vertèbres crà- miennes , les désignations suivantes : A ;protosphénal ; B ,rhinosphénal ; ©, ethmosphénal ; D', entosphé- nal ; A hyposphénal; F, otosphénal; G , basisphénal. (L'otosphénal et le basisphénal sont soudés duns les Poissons , et constituent ensemble d'occipital inférieur ou le basilaire , ainsi annoté F-G.) à. Les os pairs de la première vertèbre sont : rhinophysal, a; etmo- ‘ physal, b; nasal, addental , d; — de la ir san ae » €; lacry- mal, f; adgustal, g; voméral , k ; — de la troisième ; frontal, i; pal. pébral , j ; or S ; k; palatal , /; — de la quatrième : ptéréal, m ; in- grassial, 2; jugal 0 ; herisséal p ; — de la cinquième : pariétal , q ; t »P5 Perrialfs ; cotylést, 1; — de la sixième : interpariétal >Uj rupéal, #; tympanal, w; malléal, x;'et de la septième : suroccipi- tal, y ; ex-occipital, z; stapéal, & ; incéal, ©, à I# + Planche x1. Tère osseuse du Mérou ( Serranus gigas , Cuv.). Remarques spéciales pour la planche x1v et La planclie xv , figures x et 2. L’entosphénal D occupe le centre et n’est visible dans la planche que par sa palette verticale. Le cotyléal est en deux pièces, désignées et ées comme il suit : épicotyléal ', hypocotyleal, '; le FApÉsk est aussi forméde deux pièces , in -rupéal wŸ, et ex-rupéal vw”. {l'en est ainsi du serrial, le serrial proprement dit s’, et l’uro - serrial s”. Le jugal est partagé en quatre, cinq et six pièces, dont chacune prend les noms de la série numérique, primi-jugal, secundi-jugal, tertii-jugal, et les signes 1-0, 2-0; 3-0, etc. LS Notre Mérou wa point d’ethmophysal , parce qu'il n’avait point été conservé lors de & tordibtion FLD cécité. Où y a eupnlé pl. xv, Ge: 14; enfin les chifires 1 , 4 et 5 signalent les os extérieurement visi- bles de la mâchoire inférieure. "5 LS Rlanche xY. ñ Cräâne du Merou vu en dessus, fig. 13 '— idem vu en dessous, 2.2: | | Re ues spéciales. Le rhinosphénal B est soudé avec les deux vo- méraux h/. On donne généralement ces pièces sous le nom d’unique vomer. liir { VI. ( 354 ) Panriss Du Cowcne, fig. 3, 4,5,6, 7, 8. Fig. 3. Branchie olfactive ouverte. On s’est borné x fendre la partie supérieure (ver. fig. 4) entre les deux os, l’etmephysal en dehors et le, rhinophysal en dedaus , les bords ayant été écartés. On voit le ligament longitudinal et médian , sur lequel les feuillets branchiques sont attachés. par lé côté intérieur ; on a écarté quelques feuillets pour permettreà l'œil de remarquer la profondeur de la cavité. En Æ est le tube fendu; en Z les racines de l’orifice d’entrée : les ouvertures d’àx côté sont celles des, poches el sinus trachéens. Cette figure est de grandeur naturelle, Fig. 4. C’est Pextrémité du crâne ; pour montrer l'ordonnance et la distribution des cornets supérieur etinférieur ou de l’ethmophÿsal et du . rhinophysal dans le Congre. Ces os ne sont point lun au - dessus de l’autre , mais placés côte à côte, ét formant le toit pour la cavité nasale subjacente. Le rhinophysal a forme une lame unie, copiée à part fig. 6 ; mais cette lame occupe le centre d’un cartilage très-dense , percé de très - petites fentes près de son bord extérieur Fu lames des branchies s’y insèrent et s’y attachent. L’ethmophysal b est lisse à sa face inté- rieure , et caverneux à celle de dehors : c’est dans les anfractuosités de cette pièce que le nerf nasal se répand , y étant baigné et protégé par un amas de parties muco-gélatineuses. Fig. 5. On a reporté à pe le pet mc terminal 4, qui précède et qui se confond avec celui du rhinophysal, fig. 4. Quatre petits points osseux , que je regarde comme les osselets-principes des cycléaux ou corps vertébral , occupent d’une façon très-réguliègede centre de cecar- tilage : je donne à ces osselets lenom d’ostéaux. tre ostéaux com- sent un cycléal chez les Crustacés et chez les Insectes. Je ne puis au- ourd’hui donner de développement à cette proposition. Fig. 6. Le rhinophy sal a dépouillé de son cartilage. Fig. 7. Cartilage qui tient lieu du lacrymalf et du palatal 1. Fig. 8. Autre cartilage tenant lieu de l’addental d. | Pièces d’après le Fégaro, Sciæna aquila. pur | Fig. 9. Nasal unique e , pris jusqu’à ce jour pour le corps ethmoïdal, | Sa position et sa concentration ‘en une masse ramassée reproduisent en ce lieu un fait que présentent aussi les Cétacés. Deux masses arrondies et lisses , situées antérieurement ; montrent que ce sont deux pièces accou- - plées et soudées. 3 | Fig. roet 11. Cet C” représentent l’ethmosphénal, C? par-devant, et C” par le flanc. Telle est la piéce grande, forte et importante par sa si- tuation, qu'on avait jusqu'à ce jour négligée, à raison de son état carti- lagineux. Les lacrymaux (fig. 12) en occupent les flancs : or, les trois os que forment les lacrymaux et l’entosphénal au centre composent voûte antérieure de la boîte cérébrale. Fig. 12. Le lacrymal de droite f. Fig. 13. Le rhinophysal a. L'une des deux pièces était soudée à l’ad- nasal , et sa congénère ne l’était pas dans le sujet de cette observation. Fig. 14. L’ethmophysal 2. Il offre différens replis et anfractuosités. Les , Le à LOTS (355 ) NouvetLe Analyse de la Dioptase ; Par M. VauQuELin. Il paraît que la silice, l’oxide de cuivre et l’eau peu- vent se rencontrer dans la nature sous forme de combi- naïsons assez variées. C’est du moins ce que permet de croire la confusion qui existe encore relativement à la détermination des variétés qui constituent le groupe du Silicate de cuivre hydraté. Le silicate amorphe est attaqué à froid par les acides concentrés, et il existe une analyse de John faite sur un échantillon de cette nature qui va servir à prendre une idée de sa composition. Silice , 28,37 — 14,27 oxig. Oxide de cuivre, 49,63— 10,00 id. a Eau , 17,30 — 15,36 id. 95,90. D'où l’on tire la formule Cu Si # 3 Aq. La proportion de la silice serait pourtant un peu plus grande que dans l'analyse. Le silicate cristallisé, connu sous le nom de Dioptase, estun minéral fort rare. M. Lowitz en a fait une analyse dont voici les résultats. œ Silice , 33 — 16,60 oxig. Oxide de cuivre , 55 — 11,09 id. Eau, | 12 — 10,04 id. 100. tits # AN > 1 à ( 356 } Yci les proportions indiquées par l'analyse et celles qui résulteraient du calcul d’après la formule Cu Si + > Aq _ sont parfaitement les mêmes. D'où il suit que le silicate cristallisé ne différerait du silicate amorphe que parce qu'il aurait un atome d’eau de moins. M. Vauquélin, qui avait déjà fait aussi l'analyse de la Dioptase, vient de la reprendre sur une assez grande échelle, vu Ja rareté de la matière. Il a opéré sur neuf dé- cigrammés. Elle renferme, d’après ce célèbre chimiste: Sihce, 43,181 —91,72 oxig. Oxide de cuivre, 45,455— 0,17 id. Eau, : 11,364— 10,09 id. | 100. Oxide de fer, Chais dont on n’a pas tenu compte. En supposant que l'excès de silice fût employé à sa- turer la chaux et l’oxide de fer , la formule la plus pro- bable se trouverait Cu’ Sii + 6 Aq. Ce serait donc un bi-silicate su lieu d’un sésqui-silicate comme l'avait annoncé M. Lowitz. M. Berzélius avait déjà proposé pour symbole minéralogiquede cette espèce Cu S° +2 Aq, ce qui s'accorde très-bien avec l’analyse de M. Vauquelin, si l’on admet, comme nous l’avons dit, que le petit excès de silice doit être attribué à la présence de la chaux et de l’oxide de fer. ( 357 ) “De la Sociabilité des Animaux (1); Par M. FRéDÉRIC Cuvier. | Lonsque Buflon disait que s’il n'existait point d’ani- maux la nature de l’homme serait encore plus incom+ préhensible (2) , il était loin d’apercevoir toute l’éten: due et toute la vérité de cette pensée. L'animal n’était pour lui, ou pour parler , je crois, plus exactement, n’était dans son système qu'une machine organisée , aux mouvemens de laquelle aucune intelligence (3)ne prési- dâit d’une manière immédiate. Ce n’était donc que par_ les organes et leur mécanisne que l’homme et la brute étaient comparables , et la structure de notre corps pou vait seule tirer quelque lumière de l’étude détaillée de l’az nimal. C'était l’idée de Descartes , à pee exceptions près, plus apparentes que réelles ; et, à n’en juger que par les faits, il faut convenir que ceux qui lui servent de: fondement sont plus importans, et peut-être plus nombreux que ceux sur lesquels se fonde l’idée contraire ; car la nature est bien plus libérale d’instinct que d’intel- (1) Ce Mémoire est extrait d’un travail général sur l’origine ou les causes efficientes des actions des animaux. (2) Disoe. sur la Nat. des Anim. , tom. 1v, pag. 3. | (3) Chaque fois que j'écris sur cette branéhe de l’histoire naturelle; je me trouve dans l'indispensable nécessité d'employer un langage qui n’a point été fait pour elle, et qui n’a d’exactitude rigoureuse qu’en psychologie. Afin d'éviter ce grave inconvénient , il faudrait, pour cette écience nouvelle, créer un langage nouveau ; mais un tel travail ne s’o- père qu’avec le temps. Les termes psychologiques dont je fais usage ne doivent donc être pris que dans le sens étroit que je leur donne , et non point dans celui qu’ils ont communément quand il s’agit de l’homme. vi. — Décembre 1925. ACT te ( 358 } ligence. Aussi, quoique l’une et l’autre manquent de vé- rité, les disciples de Descartes ont défendu la doctrine de leur maître avec une grande supériorité, comparati- veméent aux défenseurs de la doctrine opposée. Buffon , et Condillac, qui a soutenu contre ce grand naturaliste l'opinion ancienne et commune que les animaux ont les mêmes facultés que l’homme, mais à un moindre degré, sont aujourd'hui chez nous les représentans de ces deux doctrines ; et quoique je n’admette pas plus l’une que l’autre, je ne puis me défendre de reconnaître autant de profondeur et d’exactitude dans ce que dit le premier que de légèreté et d'arbitraire dans ce que dit le second : c'est que l’objet principal de Buffon était la nature, et que le système de Buffon était l’objet principal de Con- dillac. | À Buffon, dans son Discours sur la Nature des Ani- maux (1) a à peine eflleuré la question qui doit nous oc- cuper, et Condillac ne pouvait pas être conduit à la traiter ; elle lui paraissait tonte résolue ; sans doute, dans ce qu'il y avait d’agréable ou d’utile pour les ani- maux à se réunir et à former des troupes plus ou moins nombreuses ; et les exemples tirés de faits mal observés ne lui manquaient sûrement pas pour prouver la vérité deses principes. Ces faits ne devaient pas être moins puis- sans pour Buflon, qui n’attribuait les sociétés des ani- maux les mieux organisés qu’à des convenances et des rapports physiques (2); mais ce qui est à remarquer, comme témoiguage de l'exactitude des observations de (1} Tome tv. : (2) Tome 1v, page 95. + en 72 ( 359 ) cet homme célèbre , et peut-être même de la justesse de ses idées, sinon de son système , c’est qu’il répartit les animaux sociables dans les trois classes entre lesquelles ils se partagent en effet, quand on les considère relative- ment aux causes de leurs actions, quoique les caractères qu'il donne à chacune d’elles soient inadmissibles. Depuis long-temps on a reconnu que la sociabilité de l’homme est l'effet d’un penchant , d’un besoin naturel qui le porte invinciblement à se rapprocher de son sem- blable , indépendamment de toute modification anté- rieure , de toute réflexion, de toute connaissance. C’est une sorte d’instinctqui le mañrise , et que les peuplades les plus sauvages manifestent avec autant de force que les nations les plus civilisées. L'idée que l’homme de la nature vit solitaire n’a jamais été le résultat de l’obser- vation ; elle n’a pu naître qué des jeux d’une imagination fantastique ou de quelques hypothèses dont elle a été la conséquence , mais dont de meilleures méthodes scienti- fiques nous délivreront sans doute pour jamais. Ce sentiment instinctif n’est pas moins la cause de la sociabilité des animaux que celle de la sociabilité de l’es- pèce humaine ; il est primitif pour eux comme pour nous. Tout démontre , en éflet , qu'il n’est ni un phéno- mène intellectuel ni un produit de l'habitude: nous n’en trouvons pas la moindre trace chez des animaux qui oc- cupent le même rang dans l’ordre de l'intelligence que ceux. qui nous le montrent au plus haut degré. Il semble même que les exemples les plus nombreux et les plus re- marquables ne se rencontrent que:chez les animaux des dernières classes, chez les insectes ; et les preuves qu’il n'est point un fait d'habitude ne sont pas moins démons- ( 360 ) tratives: S'il résultait de l'éducation, de l'influence! des parens sur les enfans, cette cause agissant de la même manière chez tous les animaux dont le développement et la durée de l'existence sont semblables, nous verrions . les ours, qui soïgnent leurs petits pendant tout autant de temps que les chiens, etavec la même tendresse et la même sollicitude, nous le monfrer : avec la même force que ceux- ci ; et les ours sont cependant des animaux essentiellement solitaires : au reste nous avons des preuves directes que é sur ce point , l'influence des habitudes ne prévaut jamais sur celle de la nature, que l'instinct de la sociabilité sub- siste même quand il n’a point été exercé, et qu’il disparaît malgré l'exercice chez ceux qui ne sont point destinés à un état permanent de sociabilité. En effet, on s'attache toujours très-facilement et très-vivement par des soins les mammifères sociables élevés dans l'isolement et loin de toutes les causes qui auraient pu faire naître en eux le penchant à la sociabilité. C’est une observation que j'ai souvent faite à la ménagerie du Roi sur les animaux sauvages qu'elle reçoit ; et je Fai constatée à dessein en élevant des chiens avec des loups très-féroces et de la même manière qu'eux. Dans ce cas, le penchant à la sociabilité reparaissait chez les chiens, pour ainsi dire, dès que l'animal avait recouvré sa liberté. D'un autre - côté ; les jeunes cerfs, qui, dans les premières années de leur vie, forment de véritables troupes et vivent en so- ciété , se séparent pour ne plus se réunir et pour passer le reste de leurs jours dans la nues aussitôt qu'ils ont atteint l’âge de la puberté. C'est-à-dire ; que l’ha- bitude, comme l'instinct, se sont épslaiat effacés en eux , que l’une n’a pu se conserver sans l’autre RE ( 361 ) Quelques auteurs n’ayant vu le caractère de la socia- bilité que dans les services que Jes membres de l'asso- ciation se rendent mutuellement , et même que dans le partage, entre tous ces membres , des différens travaux que demandent les divers besoïns de la société, n’ont point voulu regarder les réunions naturelles d'animaux comme de véritables sociétés. C'était l’idée de l’auteur des lettres du physicien de Nuremberg sur les animäux , de Leroï, qui aurait pu faire faire de si grands progrès à cette branche des sciences, si, au lieu de juger les faits qu'il observait d’après l'hypothèse de Condillac, il avait jugé cette hypothèse d’après les intéressantes observations que sa longue expérience lui avait procurées. « Il ne » suffit pas , dit-il (1), que des animaux vivent fassem- » blés pour qu'ils aient une société proprement dite et » féconde en progrès. Ceux mème qui paraissent se réu- » nir par une sorte d’attraits ‘et goûter quelque plaisir » à vivre les uns près des autres, n'ont point la condi- » tion essentielle de la société, s'ils ne sont pas orga- » nisés de manière à se servir réciproquement pour Îles » besoins journaliers de la vie. C’est l'échange de se- » cours qui établit les rapports, qui constitue la société » proprement dite. Il faut que ces rapports soient fondés » sur différentes fonctions qui concourent au bien com- » mun de l'association. et dont le partage rende à chacun ». des individus la vie plus favorable , aille à l'épargne » du temps, et produise par conséquent du loisir poux » tous, etc. , etc. » Ainsi c'était dans les sociétés eivi- lisées , dans les effets même les plus artificiels et les plus {») Lettre 1. " ( 3629) e compliqués , que cet auteur cherchait le caractère fon- damental de la sociabilité! Que pouvait-il donc penser de ces peuplades vraiment sauvages , dont tous les tra- vaux, ayant pour objet des besoins naturels, ne pré- sentent rien de ces échanges de secours, de ces partages d'industrie qui lui paraissent essentiels à toute société ? Comment n’a-t-il pas vu, par l’histoire dé tous les peuples, que ce n’est que progressivement et à mesure que la raiï- son éclaire les hommes, que les besoins , différens de ceux qui nous sont immédiatement donnés par la nature , yaissent et s'étendent? Mais pour qué des services mu- tuels s’établissent il faut que des services particuliers aient été rendus , et pour cela , qu’une cause quelconque ait tenu rapprochés les hommes jusqu’à ce qu’ils ne soient plus éirangers l’un à l’autre; ce qui nous ramène au sentiment primitif de la sociabilité, Pour retrouver les traces de ce sentiment dans les s0- ciétés civilisées, il faut en séparer les caractères nom- breux et variés que nous ÿ avons introduits par l’exer- cice des facultés qui nous appartiennent, à l'exclusion de tous les autres êtres vivans , c’est-à-dire tout, excepté cet instinct originel dont la raison la plus éminente ne saurait tenir lieu ; çar il n’est pas un de nos besoins na- turels , si ce n’est celui qui nous porte à vivre réunis, qui n'ait dû faire quelque sacrifice à cette raison que l’on re- trouve toujours comme le caractère dominant de l’es- pèce humaine (1) , parce qu’en effet c’est par elle seule (1) Ce que nous disous dans ce Mémoire des caractères intellectuels qui distinguent l’homme de l'animal ; suppose un travail antérieur où ces caractères sont établis, ct c’est en eflet ce qui a lieu dans l'ouvrage : 6 363 ) que nous nous distinguons essentiellement des animaux : aussi est-ce par elle que nos sociétés se distinguent des leurs. Dans tout ce qui n’y a pas été introduit par Ja rai- son nous sommes de véritables animaux, et nous redes- © cendons au rang de ces êtres inférieurs toutes les fois ue nous voulons nous soustraire à l'empire que la na- qu L ture l’a chargée d'exercer sur nous, Ce serait un sujet de recherche bien curieux que celui du degré d'autorité que nous avons laissé prendre à cette faculté dans les nom- breuses espèces de société que forme l'espèce humaine. Mais la sociabilité des animaux est pour nous beau- coup moins importante par sa cause que par ses eflets. La cause de ce phénomène est primitive : or, à moins qu’on ne remonte à la source de ces sortes de causes, elles restent pour nous des puissances cachées, des forces occultes qui nous font subir passivement leurs lois; et malheureusement la plupart d’entre elles ont leur source fort au-delà des limites actuelles de nos connais- sances, Leurs effets , au contraire , se manifestent à l’ob- _servation, etse soumettent à l'expérience ; nous pouvons en faire un objet de recherches, et c’est surtout par les eflets de l'instinct sociable que la nature de l'homme me paraît pouvoir tirer quelques lumières de la nature des animaux : Car ceux-ci nous présentent ces eflets dans un état de simplicité qu'ils n’ont pas chez l’homme, dant d’où ce Mémoire est extrait. Dans l'impossibilité où nous sommes d’en- trer ici, sur ce sujet, dans des développemens suüffisans, nous uous voyons obligés, pour les suppléer , de renvoyer ceux de nos lecteurs. qui en sentiraient le besoin à notre article Ixsrincr du Dictionnaire des Sciences naturelles , où cette matière est traitée du moins d’une manière sommaire. ( 364) . 1.0 où, comme nous l'avons dit, ils sont constamment com- pliqués de l'influence de sa raison et de sa liberté. Aussi ne faut-il pas s étonner si plusieurs philosophes n’ont vu dans ces effets que des actes libres de la volonté, et par suite , dans l’association des hommes , que le résul-. tat d’uu choix raisonné , d’un jugement indépendant. I est cependant inévitable que les effets immédiats d’une cause nécessaire soient nécessaires eux-mêmes; et si la sociabilité de l'homme est primitivement instinctive , ses conséquences directes sont indépendantes de toute autre cause: ce sont donc ces conséquences elles-mêmes que les animaux doivent nous faire connaître. C’est ainsi que l’anatomie comparée tire des faits que lui présentent les organes les moins compliqués l'analyse de ceux qui le sont davantage. Nous voyons dans la conduite d'une foule d'animaux ce que sont les associations fondées sur un besoin purement passager, sur des appétits qui disparaissent dès qu'ils sont satisfaits. Tant que les mâles et les femelles sont portés à se rechercher mutuellement, ils vivent en géné- ral dans une assez grande union. La femelle affectionne cordialement ses petits , et défend leur vie au péril de la sienne dès le moment qu’elle les a mis au monde; et cette aflection dure aussi long-temps que ses ma- melles peuvent les nourrir, et les petits rendent à leur mère une partie de l'attacheinent qu’elle leur porte, tant qu’ils ont besoïn d’elle pour pourvoir à leurs besoins: mais aussitôt que l'époque du rut est passée, aussitôt que les mamelles cessent de sécréter le lait , que les petits se procurent eux-mêmes leur nourriture. tout attache- ment s’éleint, toute tendance à l’union cesse ; ces anè- 4 (365 ) maux se séparent , éloignent peu à peu l’un de l’autre, et finissent par vivre dans l'isolement le plus complet. Alors le peu d’habitudes sociales qui aÿaient été contractées s’efface , tout devient individuel , chacun se suffit à soi- même ; les besoins des uns ne sont plus que des obstacles à ce qué les autres satisfassent les leurs ; et ces obstacles amènent Vinimitié et la guerre, état habituel , vis-à-vis de leurs sémblables, de tous les animaux qui vivent so- litaires. Pour ceux-ci , la force est la première loi; c "est elle qui dans leurs intérêts règle tout : le plus faible s” é- loigne du plus fort, et meurt de besoin s’il ne trouve pas à son tour un plus faible que lui à chasser, ou une nouvelle solitude à habiter. C’est cet ordre de choses que nous présentent toutes les éspèces de la famille des chats, toutes celles de la famille des martes, les hyènes, les ours, etc., etc.; et c'est celui que nous présenteront toujours les animaux qui n'ont d’autres besoins que ceux : dont l’objet immédiat est la conservation des individus ou des espèces : car ces sortes de besoins sont manifeste- ment ennemis de la sociabilité, bien loin d’en être la cause , comme quelques-uns l’ont prétendu. | L'exemple que nous venons de tracer est celui de l’insociabilité la plus complète ; mais la nature ne pisse pas sans intermédiaires à l’état ‘opposé. Le penchant à la sociabilité peut être plus ou moins puissant , plus ou moins modifié par d’autres. Nous trouvons en quelque sorte les premières traces de ce sentiment dans l'espèce d'association qui se conserve, même hors du temps des amours, entre le loup et la louve. Ces animaux pa- raissent être attachés l’un à l’autre pendant toute leür vie, sans que cependant leur union soit intime aux épo- ( 366.) 1 ques de l’année où ils n’ont plüs que les besoins de leur conservation individuelle. Alors ils vont seuls, ne s’oc- cupent que d'eux-mêmes , et si quelquefois on les trouve réunis, agissant de‘concert, c’est plutôt le hasard que le penchant qui les rassemble. On conçoit que les effets d'une telle association sont presque nuls : aussi les loups paraissent-ils supporter sans peine Folemsnt le plus complet. Les chevreuils nous présentent un ht différent à où la sociabilité se montre déjà plus forte, mais non pas encore dans toute son étendue; Chez ces animaux, le sentiment qui les rapproche est intime et profond : une fois qu'un mâle et une femelle sont unis, ils ne se sé- parent plus : ils partagent la mème retraite, se nour- rissent dans les mêmes pâturages , courent les mêmes chances de bonheur ou d’infortune , et si l’un périt, l’autre ne survit guère qu’autant qu’il rencontre un che- vreuil également solitaire et d’un sexe différent du sien. Mais l'affection de ces animaux l’un pour l'autre est exclusive ; ils sont pour leurs petits ce que les animaux solitaires sont pour les leurs : ils s’en séparent dès qu’ils ne sont plus nécessaires à leur conservation. Dans cette union, l'influence mutuelle des deux indi- vidus est encore extrêmement bornée : il n'ya entre eux ni rivalité , ni supériorité , ni infériorité ; ils font , si je puis ainsi dire , un tout parfaitement harmonique ; et ce n’est que pour les autres qu’ils sont plusieurs. Il n’en est plus de même chez les animaux où la so- ciabilité subsiste, quoique les intérêts individuels dif- fèrent. C’est alors que ce sentiment se montre dans wute son étendue et avec toute son influence , et qu’il L! D (367) | peut être comparé à celui qui détermine les sociétés humaines : il ne se borne plus à rapprocher deux indi- vidus, à maintenir l’union dans une famille; il tient rassemblées des familles nombreuses , et conserve la paix entre des centaines d'individus de tout sexe et de tout âge. C’est au milieu de leur troupe même que ces animaux naissent; c’est au milieu d'elle qu'ils se for- ment, et c'est sous son influence qu'ils prennent, à chaque époque de leur vie, la manière d’être qui peut à la fois satisfaire ses besoins et les leurs. Dès qu'ils ne se nourrissent plus exclusivement de lait, dès qu’ils commencent à marcher et à sortir de la bauge sous la conduite de leur mère, ils apprennent à connaître les lieux qu’ils habitent, ceux où ils trouve- ront de Ja nourriture et les autres individus de la troupe. Les rapports de ceux-ci entre eux sont déterminés par les circonstances qui ont participé à leur développément, à leur éducation; et ce sont ces rapports, joints aux causes dont ils dérivent, qui détermineront à leur tour ceux des jeunes dont nous suivons la vie. Or, il ne s’agit pas pour eux de combattre pour établir leur supériorité, ni de fuir pour se soustraire à la force : d’une part ils sont trop faibles , et de l’autre ils sont retenus par l’ins- tinct social. Il faut donc que leur nouvelle existence se mette en harmonie avec les anciennes. Tout ce qui ten- drait à nuire à ces existences établies en troublerait le concert, et les plus faibles seraient sacrifiés par la na- ture des choses. Que peuvent donc faire , dans une telle situation , de jeunes animaux, si ce n’est de céder à Ja nécessité, où d’y échapper par la ruse ? C’est en effet le spectacle que nous présentent les jeunes mammifères ( 368 ) au milieu de leur troupe; ils ont bientôt appris ce qui leur est permis et ce qui leur est défendu , ou plutôt ce qui est ou non possible pour eux. Si ce sont des carnas - siers, lorsque la horde tombe sur une proie, chaque individu y participe en raison des rapports d'autorité où il se trouve vis-à-vis des autres : aussi nos jeunes animaux ne pourront manger de cette proie que ce qui en sera resté ou que ce qu’ils en auront dérobé par adresse. Ils essaieront d’abord de surprendre quelques morceaux avec lesquels ils pourront fuir, ou de se glisser derrière les autres, sauf à éviter les coups que ceux-ci pourraient leur porter. De la sorte, ils se nourrissent largement si la proie est abondante, ou ils souffrent et périssent mème si elle est rare. Par cet exercice de l’au- torité sur la faiblesse, l'obéissance des jeunes s établit et pénètre jusque dans leur intime conviction , jusque dans l'espèce particulière de conscience que produit l'habitude. Cependant ces animaux avancent en âge et se déve- loppent ; leurs forces s’accroïssent : toutes choses égales, ils ne l’emporteraient pas dans un combat sur ceux qui ne les ont précédés que d’une ou.de deux années ; maïs ils sont plus agiles, plus vigoureux que les individus qui ont passé leur première jeunesse , et si la force de- vait décider des droits , ces derniers seraient obligés de leur céder les leurs. C’est ce qui n’arrive point dans. le cours ordinaire de la société : les rapports établis par l'usage se conservent , et si la société est sous la con- duite d’un chef, c’est le plus âgé qui a le plus de pouvoir. L'autorité qu’il a commencé à exercer par la force, il la conserve par l'habitude d’obéissance que les autres ont Ke CT TL eu le temps de contracter. Cette autorité est devenue une sorte de force morale, où il entre autant de con- fiance que de crainte, et contre laquelle aucun individu ne peut conséquemment être porté à s'élever. La supé- riorité reconnue n'est plus attaquée ; ce ne sont que les supériorités ou les égalités qui tendent à s'établir qui éprouvent des résistances jusqu'à ce qu’elles soient ac- quises, et elles ne tardent point à l'être dans tous les cas où il ne s’agit qué de partage; il suffit pour cela d’une égalité approchante de force, aidée de l'influence de la sociabilité et de l'habitude d’une vie commune ; car les animaux sauvages ne combattent que poussés par les plus violentes passions , et excepté le cas où ils au- raient à défendre leur vie ou la possession de leurs fe- melles', et celles-ci l'existence de leurs petits, ils n’en éprouvent point de semblables. Quant aux supériorités, elles ne s’établissent et ne se reconnaissent que quand le partage n’est plus possible , et que la possession doit être entière : alors des luttes commencent : ordinaire- ment l'amour les provoque , et c’est presque toujours la femelle, par la préférénce qu’elle’ accorde au plus vi- goureux d'entre les jeunes, qu’elle reconnaît avec une rare perspicacité, qui porte celui-ci à surmonter l’espèce de contrainte et d'obéissance à laquelle le temps l'avait façonné, et à occuper la place à laquelle il a droit. On pourrait donc aisément concevoir une société d'animaux où l'ancienneté seule ferait la force de l’autorité. Pour qu'un tel état de choses s'établit, il sufhrait qu'aucun sentiment ne füt porté jusqu'à la passion , et c’est ce qui a lieu peut-être dans ces troupes d’animaux herbivores qui vivent au milieu des riches prairies de ces contrées ( 390 ) sauvages dont l’homme ne s’est point encore rendu le maître. Leur nourriture, toujours abondante, ne de- vient jamais pour eux un sujet de rivalité, et s’ils peu- vent satisfaire les besoins de l'amour comme ceux de la faim, leur vie s'écoule nécessairement dans la plus pro- fonde paix. Le contraire pourrait également avoir lieu si la force des intérèts individuels l’emportait sûr l’ins- tinct de la sociabilité : tel est l'effet d’une extrême ra- reté d’alimens, et si cet état dure, les sociétés se die solvent et s’anéantissent, Jusqu'à présent j'ai supposé tous les individus d’une troupe doués du même naturel, soumis aux mêmes be- soins, aux mêmes penchans, et mus conséquemment par le mème degré de puissance. Cependant tous les individus d’une même espèce he se ressemblent pas à _ce point : les uns ont des passions plus violentes ou des besoins plus impérieux que les autres ; celui-ci est d’an vaturel doux et paisible; celui-là est timide; un troi- sième peut être hardi ou colère , hargneux ou obstiné, et alors l’ordre naturel est interverti : ce n’est plus l’an- cien exercice du pouvoir qui le légitime ;. chacun prend la place que son caractère lui donne : les méchans l’em- portent sur les bons, ou plutôt les forts sur les faibles ; car chez des êtres dépourvus de liberté , et dont les ac- tions ne peuvent conséquemment avoir aucune moralité, tout ce qui porte à La domination est de la force , et à la soumission, de la faiblesse, Mais une fois que ces causes accidentelles ont produit leurs eflets, l'influence de la sociabilité renaît, l’ordre se rétablit. Les nouveaux venus s’habituent à obéir à ceux qu’ils trouvent investis du commandement, jusqu'à ce que leur tour de com- (372 ) | mander arrive , c'est-à-dire , jusqu’à ce qu’il y en aîtde plus nouveaux qu'eux , ou qu’ils M 2 les plus anciens de l'association. Cet instinct de sociabilité ne se montre pas seulement par les affections qui s’é établissent entre les individus dont la société se compose, il se manifeste encore par l'éloignement et par le sentiment de haîne qui l’accom- pagne pour tout individu inconnu. Aussi deux troupes ne se rapprochent jamais volontairement, et si elles sont forcées de le faire , il en résulte de violens combats : les mâles s’en prennent aux mâles , les femelles attaquent : les femelles , et si un seul individu étranger , et surtout d’une autre espèce , vient à être jeté par le hasard au milieu de l’une d’elles , il ne peut guère échapper à la mort que par une prompte fuite. _ De là résulte que le territoire occupé par une troupe sur lequel elle cherche sa proie si elle se compose d'animaux carnassiers , où qui lui fournit des pâturages si elle est formée d’herbivores , est en quelque sorte in- violable pour les troupes voisines : il devient comme la propriété de celle qui l'habite; aucune autre, dans les temps ordinaires , n’en franchit les limites, des dangers pressans , une grande famine, en exaltant dans chaque individu le sentiment de sa conservation, pourraient seuls faire changer cet ordre naturel, fondé lui-même sur cet amour de la vie auquel tous les autres sentimens cèdent chez les êtres dépourvus de raison. Au reste , et pour le dire en passant, cette espèce de droit de pro- priété, ainsi que ses eflets , ne se manifestent pas seule- ment dans l’état de sociabilité, on les retrouve aussi chez les animaux solitaires : il n’en est aucun qui ne ( 372) regarde, comme à soi le lieu où il a établi sa demeure, la retraite qu'il s’est préparée, ainsi que la-circonscrip- üon où il cherche et trouve sa nourriture. Le lion ne souffre point un autre lion dans son voisinage. Jamais deux loups , à moins qu'ils ne soient errans , comme ils le sont pour la plupart dans les .pays où on leur fait continuellement une chasseà mort , jamais deux loups , dis-je, ne se rencontrent dans le même canton; et il en est de même des oiseaux de proie : l'aigle, de son aire, étend sa domination sur l’espace immense qu’embrassent son no et son regard. ‘état de choses que nous venons d’exposer est lei que nous présentera toute société d'animaux, abstraction faite de ses caractères spécifiques , c’est-à-dire des ins- tincts, des penchans, des facultés qui la distinguent des autres; car chaque troupe nous présentera des carac- ières qui lui appartiendront exclusivement , et qui mo- difieront d’une manière quelconque celui de la socia- bilité. Ainsi, dans toutes les sociétés où l’un des besoins "naturels est sujet à s’exalter, les causes de discorde de- viennent fréquentes, et ilen naît l'expérience des forces: c’est pourquoi dans les sociétés formées par les animaux carnassiers, chez lesquels les besoins de la faim peuvent être portés au plus haut degré, l'autorité est bien plus sujette à changer que dans les sociétés d’herbivores ; il en est de même pour les oiseaux , chez lesquels les be- soins et les rivalités de l’amour sont toujours: poussés jusqu’à la fureur. D'un autre côté, des penchans parti- culiers , des instincts spéciaux, ei surtout une grande intelligence, peuvent renforcer et perfectionner, l'ins- tinct de Ja sociabilité. Plusieurs animaux joignent au (378 ) besoin de se réunir celui de se défendre mutuellement : ici ils se creusent de vastes retraites ; là ils élèvént de solides habitations ; et c’est certainement à l'instinct de la sociabilité, porté au plus haut point, et.uni quelque- fois à une intelligence remarquable, que nous devons les animaux domestiques. Toutes ces causes qui donnent à chaque société le caractère qui la distingue, qui dé- terminent son rôle dans l’économie générale , et qui, tout en la rendant différente des autres sociétés, la mettent en harmonie avec elles , auraient besoin d’être développées ; mais ce travail me ferait dépasser de beau- coup les limites d’un simple mémoire, et me forcerait même à sortir du sujet où je dois me renfermer. Il me reste actuellement à montrer , par quelques exemples , la vérité des faits généraux que je viens d'exposer. C’est surtout lorsqu'on isole un animal sociable, lorsqu'on le sépare de sa troupe ou de cequi Jui en te- nait lieu , qu’on acquiert la preuve de l'instinct qui le porte à fuir la solitude et à vivre uni à d’autres animaux, et qu'on est à mème de se faire quelque idée de la force d'affection qui peut naître de cet instinct. Une vache, une chèvre, une brebis, séparées du troupeau auquel elles appartenaient, éprouvent un malaise qui va quel- quefois jusqu’à exposer leur vie. J'ai vu une femelle de mouflon de Corse tomber dans un état de dépérissement dont on ne put la tirer qu’en la rendant à ses compagnes. Et l’on sait combien il est dangereux pour les voyageurs de rencontrer des troupes de chevaux sauvages : à moins des plus grandes précautions, ils courent le risque de perdre les leurs; car, quoique domestiques, ces animaux, ne résistent jamais à la puissance de leur instinct, qui lé&: vi. 25 pan (374) porte à se joïndre à cette troupe qui les environne et les appelle. Parmi beaucoup d'exemples remarquables de l'affection des animaux , je citerai les deux suivans : Une Hionne avait perdu le chien avec lequel elle avait été élevée , et pour offrir toujours le même spectacle au pu- blic, on lui en donna un autre qu’aussitôt elle adopta. Elle n’avait pas pañfu souffrir de la perte de son compa- gnon ; l’affection qu’elle avaït pour lui était très-faïble : élle le sapportait; elle supporta de même le second, Cette lionne mourut à son tour. Le chien alors nous of- frit un tout autre spectacle : il refusa de quitter la loge qu'il habitait avec elle, quoiqu'il continuât à prendre quelque nourriture. Sa tristesse ne commença à af- faiblir ses organes qu’au bout de deux jours; le troi- sième , il ne voulut plus manger , et il mourut le sep- tième. C’est un chevreuil qui m'a offert l’autre exemple. Il était très-Jeune, et avait été pris au printemps dans une forèt. Une dame , qui le soigna pendant toute la belle saison , devint pour lai une compagne dont rien ne pou- vait lé séparer; il la suivait pañtout , et était aussi peu craintif quand elle était présente, qu'il était sauvage et farouche quand elle n’était pas près de lui. À la fin de: Pautomne, on ne voulnt pas le laisser dans les lieux où il ayait été’élevé ; il y aurait été mal, et d’ailleurs il n’au- rait plus été facile de le voir : on le ramena donc à la ville, et on eut l’idée de le placer dans un jardin du voisinage, en [ui donnant une jeune chèvre pour com- pagne. Le premier jour, il resta debout sans sortir de place et ne mangéa rien; le second , il commença à prendre quelque nourriture : aurait-il continué? cela (398) | est douteux; Quoi qu’il en soit) sa maîtresse lé visita le troisième ; il lui rendit toutes les ‘caresses dont elle Vaë: cabla ; ain dès le moment qu’elle peu phil il se cou- cha et ne sereleva plus: - LOL UT ONTÉ On sait que les animaux domestiques nous ont tot ‘jours donné les exemples les plus frappans dé cette ats fection exclusive et profonde qui fait mourir de tristesse celui qui ne peut plus s’y livrer, êt-sañs doute parce que tous ceux qui nous sont soumis sont éminemment s0: ciables dans léur état de nature : aussi ne rapportérai-jé _ point ces exemples, trop connus pour qu’il soit néces: saire de les rappeler. Mais quoique la domesticité n'ap+ partienne pas” diréctément à mon sujet, je ne puis ré rer ; e cette COUT | d'en né ver rhôts: A Les get #3. Il ést difficile dé concevoir comment aurait pu com wiéricer et sé maintenir la soumission des animaux sans lé penchant à la sociabilité si lon considère surtout à quelle époque de là civilisation hüaine les animaüx domestiques pardissent Pêtre devenus. IL est vraisem= blable sans doute qu’à force de bons traitémenis exercés avec persévérance sur plusieurs générations successives d'animaux non sociables, on’parviendrait à les Babituer à vivre plus près dénous ; mais qu'il y'a loin de là à use sociabilité véritable ! D'ailleurs dé’tels ‘soins peuvent-ils avoir lieu de la part d'hommes qui commencent seule- ient à sé civiliser? Si les hommes, à l'origine de leur existence sociale, se trouvaient dans des régions où la mature est avare, la nécessité de pourvoir à leurs besoins journaliers ne leur laïsseraig pas le loisir de s'occuper d'ämre chose. S'ils se trouvaient au contraire dans ces (376 ) régions heureuses où tout est prodigué, pourquéi se seraient-ils assujettis à une industrie pénible et conti- nuelle qui aurait été sans but ? En effet , je crois qu’au- cune nation sauvage n'a été trouvée avec des animaux qu'elle-même ait rendus domestiques. D'un autre côté, nous ayons , dans le chat, un témoignage manifeste qué les animaux non sociables de leur nature ne deviennent pas domestiques : il vit auprès de nous, accepte notre protection, reçoit nos bienfaits, mais ne.nous donne point. en échange la soumission et la docilité des espèces vraiment domestiques. S il eût suffi du temps pour le ployer à la servitude; sa confiance en nous serait égale sans doute à celle du chien , du bœuf ou du cheval; car la confiance est toujours une des premières conséquences de la force; l’une succède à l’autre, comme nous l’a- vons dit, quand aucun instinct particulier ne s’y oppose, et.c’est surtout par la première que l'autorité se main- tient. La nature nous en offre mille preuves. Les récits les plus dignes de foi nous ‘ont appris que les che- vaux sauvages ont un chef, le plus courageux de la troupe, qui marche toujours à leur tête, qu’ils suivent avec abandon, et qui leur donne le signal de la fuite ou du combat , suivant qu'il juge de la force des ennemis ou de l'étendue des dangers. Mais si par malheur il vient à périr, Ja troupe , sans volonté, sans direction, se disperse ; chaque individu fuit au hasard : les uns cher- chent à s'unir à d’autres troupes, et les autres tombent victimes sans doute de leur irrésolution et de leur éga- rement. Nous trouverions à-peu-près le même exemple chez plusieurs de nos animaux domestiques. Le berger est-il autre chose pour eux que l'individu du troupeau (377) qui leur a fait sentir le plus de force et qui leur a inspiré le plus de confiance? Mais un exemple dés plus frappans d'autorité exercée sans force et dué tout entière à cette confiance amenée par le temps , nous est souvent offert par les animaux de nos ménageries. Lorsque les Bar- baresques prennent un jeune lion, ils sont dans l'usage d’élever avec lui un jeune chien. Ces deux animauüx s’at- tachent l’un à l’autre, mais surtout le chien au lion. Le premiér se développant beaucoup plus vite que le second, arrive beaucoup plus tôt à l’état adulte, c’est à-dire à l'époque de la vie 6ù, chez les animaux carnas- siers., la force succède à la faiblesse, et le courage à la timidité. De cette différence il résulte que le chien prend sur le lion toute l'autorité qu'aurait pu lui acquérir uné supériorité de force réelle, et il la con- serve toujours si le lion est d’un naturel facile et doux. | Ce n’est au reste pas toujours par la force musculaire que cette autorité s’obtient; le courage et la persévérance entrent pour beaucoup dans les moyeus:de l'obtenir. J'ai eu un bouc de Cachemire qui, réuni à troïs autres boucs du double plus grands et plus forts que lui, s’en rendit maître en peu de temps, quoiqu’en combattant il eût perdu une de ses cornes , et par là l'avantage de frapper également à droite et à gauche, comme pouvaient le faire sés rivaux. Mais sa colère devenait si violente, et son obstination était si grande, qu’il finit par obtenir, à l'aide de ‘cés deux seules puissances, une autorité tout aussi complète que si elle lui avait été acquise par une incontestable supériorité de force physique. Les deux | boucs qu'il avait soumis le suivaient partout, et n'avaient. :: CE) de repos, quand on les en séparait, qu’au moment où il leur était rendu. toi ni | Buffon rapporte un fait dont on n’a pas senti toute l'importance, et.qui montre bien à quel point l'autorité et la soumission se. consacrent par le temps. M. Du- moutier lui écrivait (1) : « La paternité chez les, lapins est très-respectée : j'en juge ainsi par la grande défé- rence que tous mes lapins ont eue pour leur premier père, qu'il m'était aisé de reconnaître à cause de sa blancheur..…. La famille avait beau .s’augmenter, ceux qui devenaient pères à leur tour lui étaient tou- Y YF EE » jours subordonnés; dès qu'ils se battaient, soit pour ». des femelles, soit parce qu'ils se disputaient lanour- » riture, le grand-père, qui entendait du bruit, accou- » rait de toute sa force, et dès qu'on l’apercevait, tout ». rentrait dans l’ordre, et s’il.en attrapait quelques-uns » aux prises , il les séparait sur-le-champ, et en faisait », un exemple de punition, Une autre preuye. de sa do- | mivation sur toute sa postérité, c’est que les ayant ac- ». coutumés à rentrer tous à un coup de sifilet, lorsqué » je donnais ce signal, et quelque éloignés qu'ils fus » » » » sent, je voyais le grand - père se mettre à leur » tête, et quoique arrivé le premier, les, laisser ». tous, défiler devant lui, et ne rentrer, que :le, der- » Dier. » . | | fre On ne pourrait pas dire que cette autorité d’une part, et cette soumission de l’autre, sont instinctives, et ne, dépendent pas de causes contingentes et variables : d’a- bord ce sont des individus d’une même espèce qui au- Pa nr + PTIT TrrT LEA (1) Tome vi page 39. CE RS ( 379) . raient ces instincts opposés , ce qui est contradictoire ; ensuite il suflit du plus petit changement dans les appa- rences extérieures des animaux pour que toute harmonie entre eux. soit rompue, qu'ils se méconnaissent , étque leurs combats recommencent. Deux béliers qui vivent l’un avec l’autre dans la plus parfaite eoncordé viennent- ils à être tondus, aussitôt ils se regardent avec fureur, prennent carrière, se précipitent l’un sur l'autres et, sion ne les sépare, ils luttent ainsi jusqu’à ce que le plus faïble preune la fuite ou reste sur la place. Un simple change- ment d’habit exposa un jour un des garçons de notre ménagerie à perdre la vie. Il avait pris sur un bison, de l'Amérique septentrionale une autorité absolue; . il. lui suflisait d’ordonner pour que cet animal renträt. ou sor- tit de sa loge, et sa présence seule le faisait fuir ettrem- bler. Un jour, ayaut mis uu habit nouveau et plus diffé- rent par sa forme que par sa ‘couleur de ceux qu'il portait habituellement, et étant entré dans la. loge du bison pour son service, celui-ci, après avoir regardé ce garçon attentivement, se précipita sur Jui, et.ce jeune homme aurait sûrement été tué s’il n'avait pas eu assez. d'agilité pour franchir la grille de la loge où. ilavait im prudemment pénétré. Aussitôt, qu'il se. fut échappé! soupçonnant la cause d’une attaque aussi inattendue, il reprit ses vêtemens ordinaires, et au moment m£miela- nimal le reconnut , et retrouva toute sa crainterès s'en docilité. FE PT sue On ne peut he que rm de la, du msibit _æssenlielle à toute société d'animaux, puisque :nous:la voyons s'exercer Jibrément où nous aurions pu -eroire que la nature y mettrait quelque obstacle. Un troupeau LA ce ( 380: ) ] de chèvres a souvent à cet égard fixé mon attention. Lors que. ces chèvres avaient des petits, elles en prenaient un soin extrême , et les défendaient courageusement contre. tout ce qui était étranger au troupeau, Mais si un des. chevreaux recevait des coups du bouc ou des autres. chèvres, la mère présente restait indifférente à cette vio- lence, et paraissait ne prendre aucune part aux souf.. frances de son petit, pourvu qu’elles luivinssent des autres individus de l’association. | | Ba ruse est sï constamment la conséquence de la fai- blesse, qu'en connaïssant la situation de nos jeunes ani maux au milieu de leur troupe, on pouvait être certain, que dans leurs différens ‘besoins ils auraient fréquem- ment recours à elle: aussi m’abstiendrais-je d’en donner. un exemple si celui que j'ai à rapporter, outre sa ra- reté, ne nous montrait encore un trait de naturel qu’au- cune analogie ne conduisait à supposer ou à prévoir : s’agit d’un jeune animal de l'espèce de singe nommée. Rhésus. et de sa mère. Jamais on ne vit une femelle. avoir pour son petit plus de soins et plus de sollicitude ; elle menaçait avec violence toutes les personnes qu'elle. ne connaissait pas et qui l’approchaient, quoique d’ail- leurs elle fût assez douce. Ce petit ne cessait pas un in- stant, ni de la journée, ni de la nuit, de se tenir sus- pendu à sa mamelle, et tous les momens du jour elle les employait à le dépouiller des plus petites impuretés. Tant que cet animal n’eut besoin que de lait, il ne trouva chez sa mère aucune résistance ;. mais il n’en fut plus de. même:dès qu'il voulut manger. Alors il n’obtint plus. que ce qu'il déroba; et quand il ne remplissait pas ses, abajoues avec assez de promptitude, elle venaït lui ar. DR : (381 ) racher les alimens des mains et même de la bouche. Aussi l'adresse et la dextérité de ce petit singe devinrent- elles singulièrement remarquables : c'était presque au vol qu'il s'emparait d’un morceau , et il saisissait tou- jours , pour faire son coup , le moment où sa mère dé- tournait sa tête ou son regard , ce qu'il savait recon- naître avec une rare sagacité. Quelquefois ïl saïsissait le môrceau qu'il convoitait dans la main de celle-ci, la- quelle, au reste, n'’entrait point en colère et ne le frappait jamais ; il ne mangeait que le dos. tourné à sa mère , qui, de cette manière, ne pouvant le voir, n'était pas tentée de lui reprendre ce qu'il avait enlevé. , On conçoit sans peine , et sans avoir besoin d’exem- ples , qu’une troupe affamée se débande, et que chacun des individus qui la composent ne soit plus occupé que de sa conservation. Dans ce cas, il est des espèces où les. individus se dévorent : c’est ce qui a lieu pour les rats, et même, à ce qu’on dit, pour les campagnols. Mais la dissolution des troupes a lieu encore quand un des ins- tincts essentiels à l’espèce ne peut plus s'exercer; et c’est ce que nous montrent les castors dans les pays très- populeux : au Heu de se réunir pour construire leurs habitations, ils vivent solitaires dans les excavations du rivage des fleuves ou des lacs. Ces faits, que j'aurais pu multiplier, me semblent ne laisser aucun doute sur l'exactitude du tableau général que j'ai tracé de la société des animaux , et sur les moyens _ qu'a employés la nature pour que linstinct dont cette société dépend produisit son ‘effet, et que les bésoins individuels ne fussent pas en contradiction avec lui et ( 382 ) ne tendissemt pas sans cesse à le combattre, Ils nous montrent que, de la réunion instinctive de plusieurs individus et de leur développement sous leur influence mutuelle, résulte une dépendance réciproque, :qui passe dans les habitudes et devient un besoin elle-même ; que l'autorité naît de la force, et qu’elle se conserve par la confiance, jusqu'à ce que des passions plus puissantes que cet instinct viennent, dans les troupes qui sont di- rigées par un chef, la ravir à celui qui Ja possède, pour Ja faire passer à un plus fort ou à un plus courageux; que c'est dans cette alternative de paix et de guerre que la plupart des sociétés d'animaux voient s’écouler leur existence et qu’elles se détruisent enfin lorsque le senti- ment de Ja conservation est devenu pour chaque individu un sentiment plus fort que celui de la sociabilité ; lors- que la conscience de la soumission , qui neutralise les forces et les rend inutiles, a fait place à la conscience du danger , qui rend ces forces nécessaires et les exalte. Une telle société n’a rien d’intellectuel et rien de moral ; elle est fatale et nécessaire comme sa cause immédiate : et si celle autorité qui se maintient sans le secours de la force, cette harmonie qui se conserve sans l'appui de la raison, ces besoins opposés qui se satisfont sans dis- corde et sans combat ; sont bien propres à exciter notre étonnement et notre admiration ; nous ne pouvons les attribuer qu'à la cause première de toutes choses; les animaux eux-mêmes n’y ont aucune partactive; ils sont, dans cette circonstance, des instrumens aveugles qu'uue main ioute-puissante.et cachée dirige et fait agir. Plus les hommes se rapprochent de cet état passif, plus leur société ressemble à celle des brutes; et il est = D Qu ( 383 ) triste de penser que l'espèce humaine peut supporter tant d'abjection et de misère : cependant, aux récits que. nous ont faits les voyageurs les plus dignes de foi, on ne peut donter que les indigènes de la Nouvelle-Hollande , par exemple, ne soient des hommes chez lesquels les qualités qui les distinguent essentiellement des animaux n’ont reçu presque aucun développement. Mais aussitôt que l’activité de l’homme se déploie, qu’il est en possession de sa puissance, qu’il a réconnu qu'il peut vouloir librement parce que sa pensée est in- dépendante, les faits de sociabilité que nous venons d'observer, et la sociabilité elle-même se présentent sous un aspect nouveau : les phénomènes d'habitude deviennent des phénomènes de conscience; ce qui n'é- tait que dans le vague des penchans, dans l’aveuglement des besoins , s’éclaire et se subordonne aux lumières de : la raison ; l'autorité de la force et la soumission de la faiblesse s’ennoblissent de l’idée et du sentiment du de: voir, et cette société, d'abord instinctive et matérielle , se-transforme en société intellectuelle et morale, Ce serait ici le lieu de rechercher quelles sont les causes les plus favorables au développement de cette activité de l'esprit, trop souvent abandonnée au hasard, et cependant si nécessaire à notre amélioration. Mais ce nest pas à moi à m'élever jusqu’à un sujet de cette importance; il n'appartient qu'aux vrais moralistes de lestraiter convenablement. Ma tâche est remplie si j'ai fixé la limite , sous le rapport social, entre la nature anis piale et la nature humaine. à ÊY ( 384 ) DévecorremenT de La Fécurx dans les organes de la fructification des Céréales, et Axaryse micros- copique de la Ficuxe, suivie d'Expériences propres à en expliquer la conversion en gomme; ! Par M. Raspair. (Lu à la Société philomatique , le 6 août 1825. ). Seconde partie. Dervis notre lecture à la Société philomatique, ce Mémoire a reçu des améliorations; nous les devons en partie aux conseils d'un chimiste en qui nous ne sommes pas les premiers à avoir remarqué l’uccord d’un beau: talent et d'un beau caractère. Nous sommes forcés de ne point le nommer encore, crainte d’usurper pour notre: Mémoire une garantie que son nom communique à ses. propres travaux. Quant à la partie physiologique de. nos recherches, nous croyons devoir donner ici un témoi- gnage public de notre reconnaissance à M. Ad. de Jussieu, qui , ayant bien voulu la vérifier avee nous , en a fait un rapport détaillé à la Société philomatique , dans sa der- nière séance du mois d'août. | C'est dans le cours des recherches que. j'ai exposées dans la première partie, que je fus amené , d’induction en induction , aux résultats qui font le sujet de cette seconde. Je ne pouvais étudier avec fruit la formation du périsperme sans me faire une idée juste de. la fécule qui l’encombre ; et si dans ce nouvel ordre de faits , je- m'étais contenté d'étudier cette substance en grand et, (385 ) | sans le secours du microscope, il me paraît assez certain que je n'aurais rien à ajouter aujourd’hui à ce que les livres en ont dit jusqu’à présent. J'exposerai les résul- ‘tats de mes recherches , sans trop m'astreindre à l’ordre dans lequel. je'les ai obtenus , mais en ayant toujours soin de les grouper avec méthode. La fécule ne présente au microscope que des gra- nules arrondis, durs, lisses, transparens sur leur champ, se colorant en ;gris sur les bords, et offrant l'aspect de belles perles de nacre. Ils sont tous libres dans les cel- lules des végétaux ; et soit avant, soit après leur extrac- tion, on n’en trouve jamais deux agglutinés ensemble, Ces granules varient de forme et de diamètre, non- seulement selon les divers végétaux, mais encore dans le même végétal. | Les grains de fécule Fr pomme de terre (pl: 14, fig. 2) affectent toutes les formes, depuis la sphérique, qui convient aux plus petits, jusqu'à la gibbeuse ou trian- gulaire arrondie, qui convient aux plus gros. Les grains de fécule de froment (fig. 3) affectent plus spécialement la forme sphérique. Cependant, quand le périsperme est corné , les grains , fortement pressés alors les uns contre les autres, contractent assez souvent des formes ovoïdes et plissées. La forme sphérique convient aux grains de fécule d’Arum, d'Orchis , et en général de toutes les plantes sur lesquelles on peut en rencontrer des traces. Quant au’ diamètre , en prenant pour micromètre un grain de pollen de froment (fig. 1), on voit que ce grain pourrait se mouvoir librement dans un desplus gros grains defécule de pomme de terre; tandis que le plus gros grain ( 386 ) de fécule de froment n’atteint que la moitié du diainètre du grain de pollen. Les plus gros grains de fécule d’4- rum, d'Orchis, de Maïs, etc. , n’atteignent pas le dia- mètre des grains moyens de fécule de froment. Non-seulement ces grains varient de diamètre dans le même végétal , ils en varient encore selon l’âge du vé: gétal. Aïnsi, dans le péricarpe des ovaires des’ eé- réales , avant la fécondation (fig. 8), ces grains sont réduits à leur plus petite dimension, et ils n’acquièrent jamais, dans cet organe , un plus grand diamètre. Dans ‘le périsperme, au contraire, dès que l’iode y révèle l'existence de la fécule, on voit les grains réduits à léur plus petite dimension. Mais bientôt on en trouve dé deux diamètres , puis dé trois, puis de quatre, puis de six, ce quiest à-peu-près le nombre des diämètres qu’on remarque dans le mème organe à la maturité de la graine. Je fus curieux d'observer comment se ‘comportait l'iodé à l'égard de ehacun de ces grains en particulier ; dans l’espèce de age qu'on nomme iodure d a- midon. ; 2 | | Lorsqu'on verse de la teinture d iode sur la fécule placée sur le porte-objet , on voit les grains’ se colorer en carmin, en violet, én bleu clair et transparent, en bleu foncé opaque , selon que les doses d’iode sont plus ou moins fortes (fig. 4); mais , dans aucüne dé ces Cir- constancés, ces grains ne subissent lé moindre change- ment dans leurs formes : seulement , au lieu de repré: sentér des perles de nacre , ils s'offrent sous l’aspect de grains de verre colorés. Si Von verse sur la fécule aïnsi colorée, ou de l’ammoniaque où bien une solution de potasse ou de soude, les grains se décolorent sans subir Ht moindre variation dans leur forme; ils reprennent alors leur première transparencé nacrée. On peut les colorer une seconde fois par un excès de teinture, et _ es décolorer encore par un éxcès d’alcali, et recom- . menicer l'expérience aussi souvent qu'on le juge con- venable, sans que les mêmes phénomènes cessent d’avoir lièu. L'albumine décolore aussi la fécule , quoique plus lentement , ét seulement quand cette substance animale s’ahère ; mais les grains, même après un mois de séjour, né sont point éndommagés par son altération. Ce qui se passé dans le contact réciproque de l'amidon et de la teinture d’iode n’est donc plus uné combinaison chimique, dans le sens propre du mot; et au lieu d’un iodure, c’est üne simple coloration , analogue , quant à sa nature , à la coloration en june que Fiode imprime aux autres tissus végétaux : c'est enfin une simple supra- position des molécules de l’iode sur la suxface des grains féculens. Il est inutile de parler de la prétendue combinaison en blanc de liode avec de l’amidon en excès, idée qui se trouvait pourtant jusqu'à ce jour généralement adop- tée ; car on sent que si les premiers rangs des grains de fécule absorbent toute la teinture diode, les seconds rangs resteront incolores faute de substance colorante ; ce qui s’observe si clairement au microscope, que je m'abstiendrai de le décrire plus au long. | L'existence de ces grains tout formés et libres dans « les cellules du végétal (1), leur forme lisse et arrondie, . Jeur inaltérabilité dans l’eau , leur coloration par l’iode iii à (1) Je ne sache pas de végétaux. vivans dans les cellules desquels on ait rencontré des principes ou des sels cristallisés. 388 ) et leur décoloration par l’alkali, tout , enfin , me portait déjà à croire que la fécule était loin d’être une cristal> lisation et un principe immédiat, lorsqu'une de ces idées, trop brillantes pour qu’on les adopte de prime- abord, se présenta à mon esprit. Je pensai qu'il pour rait bien se faire que chaque grain de fécule ne füt autre chose qu'un organe analogue à une foule d’autres or- ganes végétaux, et qu'en conséquence il fût composé d’une enveloppe extérieure, laquelle renfermerait, à l’état solide, une substance qui, dissoute dans l’eau, prêterait à la fécule elle-même les propriétés qu’on lui connaît lorsqu'on la soumet à l’ébullition dans l’eau. Voici les expériences que j’entrepris pour poursuivre cette idée; et j'ose déclarer d'avance que, plus je les ai variées, et plus elles ont achevé de changer en cer- titude le simple aperçu que je viens d'exposer. Action du calorique à l'air libre. _ Je plaçai d’abord (au bout de la lame d’un couteau) de la fécule sur des charbons incandescens ; et dès que les premières couches me parurent carbonisées , je jetai des parcelles des secondes , toutes chaudes encore, sur une goutte d'alcool très-étendu , que j'avais eu soin de mettre sur le porte-objet de mon microscope. Tout-à- coup des courans s’établirent , les grains de fécule s’attiraient et se repoussaient avec la rapidité de l'éclair; et c’est à la faveur de cette petite tempête microscopique; : et surtout lorsqu'elle se ralentit, que je commençai à découvrir que mon idée n’était pas dénuée de fondement. * CE J'apercevais de certaines lraces gommeuses qui s'é- tendaient lentement dans le liquide; je voyais quelque- . SC a MUR ( 389.) fois ces traces sortir d’un de ces grains, Enfin bientôt jà la place de grains, il ne resta plus sur le porte-objet que des coques plus ou moins plissées, et qui, lorsqu'elles ne se plissaïent pas, aulieu de se colorer fortement en gris sur les bords par réfraction , ainsi que les grains de fé- cule , ne se dessinaient plus qu'au simple trait, En im- primant un mouvement de rotation à ces coques , il était facile de se convaincre de leur forme vésiculeuse ; quel- * ? ques - unes même qui ; se trouvant sans doute dans le voi- sinage de la couche carbonisée , avaient été fendues ou carbonisées en partie , se présentaient de manière à per- mettre à l'œil de pénétrer dans leur intérieur. En faisant couler sur le porte-objet une goutte de teinture d’iode , on parvenait à communiquer à ces coques les mêmes va- riétés de couleur qu'aux grains eux-mêmes. Ce sont ces coques (fig. 5) que j'appellerai dans le cours de ce Mé- moire les tégumens de la fécule. | Si l’on colore la fécule avant de l’exposer à l’action du feu , on voit au microscope le liquide en sortir incolore. Dans l’eau pure, les mêmes phénomènes se présentent à la faveur de cette expérience : seulement on ne voit pas aussi bien le liquide gommeux sortir ou suinter du tégu- ment ; car l'eau dissoût trop vite la substance soluble. On n'est pas toujours heureux dans l’expérience par l'alcool très-étendu d’eau ; c’est pourquoi on estobligé souvent de la répéter et de la varier pour rencontrer l'instant où la portion liquide de la fécule sort de son enveloppe solide; mais les circonstances principales ‘ont F … fès lieu » “8 'est-à-dire » «qu'après l'évaporation de Valeool , on retrouve toujours «sur le porte- objet, et une foule de tégumens insolubles, et une substance VL. 26 x ( 390 ) gommeuse que l’on peut séparer de la première en la dissolvant dans une goutte d’eau. Action du calorique sur les grains de fécule dans l’eau. Si au lien de soumettre la fécule (1} sans véhicule à l’action de la chaleur, on\la délaie dans l’eau , on re- trouve au microscope, dans ce liquide , les deux sub- stances dont nous venons de parler, soit qu'on pro- longe l’ébullition , soit qu'on retire l’eau avant l’ébulli- tion ; pourvu que la température ne soit pas au - dessous de 50° environ. I] faut avoir soin dans cette expérience de n’employer que fort. peu de fécule, afin que les tégumens soient bien isolés les uns des autres. S'ils étaient en trop grand nombre , ils se présenteraient sous la forme d'une mem- brarie plissée. Cependant il serait toujours possible de les séparer en étendant d’eau le liquide. Les tégumens s'offrent dans cette circonstance en affectant les mêmes formes que dans la première; mais on n’en trouve pas de déchirés comme dans celle-ci, Pour colorer les tégu- mens sans colorer la substance soluble de la fécule, il faut avoir soin de ne placer sur le porte-objet qu’une goutte bien faiblede teinture d'iode. Ajoutons à cela que l'alcool deceréactif,en précipitant la substance amylacée soluble, en envelopperait les tésumens, dont on ne pourrait plus distinguer les formes. Le (1) Je dois avertir que toutes nos expériences ont été faites a vec de la fécule de pomme de terre , espèce qui possède des grains très- gros, quoique mélés à des grains très-peits. ns. . sl mat nd PS — .": : PA A il YEN 391 ) " Il est facile d'isoler en gränd les tégumens d'avec Ya substance soluble après l’ébullition ; il faut seulement avoir soin d'employer assez d’eau pour que la fécule ne se prenne pas en gelée; on l’abandonne ensuite à elle- mème dans un flacon bouché , et en deux jours les tégu- mens sont précipités en flocons blancs. Le précipité se fait un peu plus lentement dans un vase exposé à l'air; il s'opère même alors en deux fois, et le second jour on peut remarquer déjà une couche blanche, surnageant le liquide, absolument semblable à la couche précipitée, et qui finit par se précipiter aussi. On peut isoler encore _ les tégumens au moyen de filtrations successives à l’eau chaude d’abord , et ensuite à l’eau froide. L’eau chaude facilite le passage d’un grand nombre de tégumens ; mais d'un autre côté elle dissout une plus grande quantité de substance soluble. On ne doit cependant pas se flatter d'obtenir la substance soluble à un tel état de pureté que le microscope n’y indique la présence des tégumens. Du reste , ce que nous disons ici s'applique à beaucoup d'autres substances végétales et animales. Ainsi, dans le gluten le plus pur, le microscope fait découvrir une foule de grains de fécule; de même qu’on peut rencontrer du gluten dans la fécule de froment-la mieux lavée. J'avais d’abord pensé que l’iode ne colorait que les té- gumens, et que la substance soluble restait incolore , et c’est.ce qui me portait à croire que pour qu'on püt être sûr que le liquide filtré ne contenait plus de tégumens, il fallait qu’il ne se coloràt plus par l'iode. Un savant , dont les conseils ne serontjamais égalés par ma reconnaissance, ayant attaché un grand prix à la démonstration de ce fait, j'entrepris inutilement ; et à plusieurs reprises, de ( 392 ) filtrer; le liquide filtré se colorait toujours. Alors même * que le microscope ne m'indiquait Ja BARRES tout au plus que d'un tégument par pouce carré, je n'avais qu'à verser de l’iode, et mon liquide devenait aussi bleu que la fécule A Je poursuivis chez moi la mème expérience , et j'obtins les mêmes résultats négatifs. Je persistais pourtant à croire que la couleur que l’iode communiquait au liquide filtré était due à la présence des tégumens devenus infiniment transparens, et par- . tant comme invisibles, et qui, en se colorant , semblaient ‘se coaguler, et devenaient apercevables ;. car cetie co- loration et cette coagulation : sefaisaient avec tant de vitesse que j'étais bien loin de voir dans ce phénomène l’exis- tence d’un précipité. : Quand je colorais la fécule bonillie avant de la jeter sur le filtre, le liquide filtré passait coloré, et j'en concluais que les tégumens passaient en trop grand nombre. Enfin , désespéré de ne pouvoir point isoler en- tièrement les deux substances , j'abandonnai un jour l'expérience; et deux jours après. je fus fort étonné de trouver le liquide filtré incolore, et la substance qui était sur le filtre entièrement colorée. Je versai une seconde fois de la teinture d’iode sur le liquide filtré : il se colora avec la même intensité ; mais deux jours après il était encore incolore. Je répétai plusieurs fois l'expérience en obtenant toujours les mêmes résultats ; mais ce qu’il faut surtout faire remar- quer, c’est que dans le liquide filtré le plus transparent la coloration détermine la formation de membranes qui disparaissent à mesure que Ja couleur bleue s’efface : le liquide filiré et décoloré n'en exhale pas moins ( 395 ) ‘ une forte odeur de safran : l'iode n'en est donc pas | évaporé en entier. Que conclure de ces faîts , si ce n’est que la fécule ne se colore par l’iode que lorsqu'elle est sous forme membraneuse ? Voïlà pourquoi les tégu- mens restent toujours colorés. Dans la substance soluble, au contraire, l’alcool de la teinture d’iode coagule la substance soluble en s’emparant des molécules d'eau qui la dissolvaient ; l’iode s'attache alors au coagulum , comme il s'attache aux tégumens eux-mêmes ; et la cou- leur bleue sé manifeste. A mesuré que l'alcool s’évapore, et qu'il abändonne les molécules d’eau, celles = ci re- prennent la substance soluble qui se redissout de nou- véau; ses molécules ne se présentent plus disposées eh membrane, et la couleur bleue n’a plus lieu. * Ces résultats me conduisirent à rechercher la éause qui fait que l’iode , en colorant en jaune les tissus végétaux ; colore pourtant en bleu la membrane amylacée. J’entourai de grains de fécule à sec un flacon rempli d’une belle teinture d’iode , et tous les points culminans de la fécule prenaient par réfraction la couleur violetté quand la fé- cule était en petite quantité, et la couleur ‘bleue quand elle était en plus grande quantité. A'la loupe, la couleur restait la même , quoique avec moins d'intensité (1). | Je plaçai sur le porte-objet de mon microscope une couche de gomme-gutte, et les grains de fécule ne trans- x 4 .. (1) On remarquera sans doute que , dans cette expériencs , j'ai pris l'inverse de ce qui se passe dans la coloration de la fécule par diode ; et je eonviens que pour rendre le résultat plus décisif , au lieu, d’entourer le flacon par la fécule , il aurait fallu renfermer la fécule liquide dans un flacon coloré ; mais j'ai fait de vains efforts pour me procurer des tubes ou flacons de verre de la couleur de la teinture d’iode, ( 394 ) mirent jamais par réfraction le rayon jaune. En appro- chant même la lentille , le grain transmettait le rayon bleu sur le bord opposé à l’angle d'incidence des rayons; en éloignant de nouveau la lentille, le grain reprenait sa première blancheur. Cette couleur bleue s’observe sur-les fécules de tous les végétaux , toutes les fois qu’on approche la lentille, et cela sur le porte-objet le plus clair et le plus incolore. Quoique le graïn de fécule se refuse à transmettre le rayon jaune , il transmet pourtant le rayon ‘rouge et ses modifications, ce que l’on observe bien, soit qu’on place une couche de carmin sur le porte- objet ,: Soit qu'au lieu de miroir on se serve d’un flacon rempli d’une brillante teinture d’iode. IL paraît donc évident que le rayon bleu, transmis naturellement par la fécule , se combine avec les autres rayons qui compo- sent la couleur de la teinture. d'iode, le rayon jaune excepté, et fournit ainsi toutes les nuances de la colo- ration toutes les fois que les molécules de l’iode sont en contact immédiat avec les grains de fécule. Je me con- tente aujourd’hui de ces expériences, qui, tout incom- plètes qu'elles soient encore , ne laïssent pas que de don- ner une idée-suflisante du phénomène de la coloration de la fécule. La substance soluble non-seulement perd à l’airlibre la couleur bleue que l’iode lui a communiquée, mais encore l’action de la chaleur peut la dépouiller de la faculté de se colorer encore. On sait que le sirop de fécule paraît achevé aux pharmaciens quand l’iode ne colore plus la substance amylacée : on a attribué ce phénomène à une métamorphose due à une longue ébul- Jition. Nous étions loin d’adopter ces sortes d'explications, (395 ) tant usitées pourtant en chimie végétale ; et l'observation suivante suflit maintenant pour éloigner toute idée de métamorphose. Qu'on fasse évaporer la substance soluble de la fécule, qu’on aura cherché à obtenir à l’état de la plus grande pureté, et qu’on la fasse évaporer par couches peu épais- ses , on obtiendra une substance entièrement semblable à la gomme par ses caractères physiques , et ne se colo- rant plus , soit à l’état solide, soit qu’on la dissolve dans l’eau. La coloration de la fécule n’est done certainement due qu’à la présence d’une substance étrangère et volatile que l’évaporation fait disparaitre. Comme ma principale intention, dans ces recherches, est de constater l'existence de l’organisation du grain de fécule, on me pardonnera de n’avoir pas poussé plus loin , et avec plus de précision , ces expériences ; maïs je me propose d'y revenir, et de consacrer à des faits aussi intéressans les instans que des occupations de pre- mière nécessité me laissent disponibles. _ Action des acides. À la température ordinaire , les acides concentrés agissent sur la fécule comme l’eau chaude : il se dégage une grande quantité de calorique, et au microscope on voit dans l'acide les mêmes tégumens que dans l'eau, et les phénomènes de la coloration se présentent comme dans l’eau elle-même. L’acide sulfurique ne dissout presque pas la substance soluble dans l’eau : aussi la fé- cule s’y pænden grumeaux, et si l'on délaie dans l’eau ces grumeaux , On voit qu'ils $e composent d’une sub- HE . rs ‘ CPAS ee ( 306 ) stance soluble provenant des tégumens qu'elle enve- loppe , et ensuite de grains bien conservés que la sub- stance gommeuse a préservés contre l’action de l'acide. LA On sait que les mêmes grumeaux se forment dans l’eau chaude, si on n’a pas soin de délayer la fécule; etges | grumeaux renferment aussi. de Ja fécule intacte. L’acide hydro-chlorique dissout une grande quantité de substance soluble , et c’ést principalement par son emploi qu'on peut, au microscope, être témoin de l'action des acides sur un grain de fécule. Si l’on verse une goutte d'acide hydro-chlorique sur le porte-objet, et qu'avec la main on lance vers cé point une certaine quantité de fécule de pomme de terre , il en arrivera sou- veut un grain sur la goutte d'acide , et aussitôt on verra ce grain disparaître sous un. liquide gommeux d’une transparence très-grande. En délayant cette goutte d'a- cide, on retrouvera le tégument da grain ; et l'éva jora= ‘| tion du liquide laissera sur le porte-objet la substance gommeuse. Ilne faut pas trop souvent répéter le même jour cette expérience à cause des vapeurs d’acide qui ar- rivent à l'œil de l’observateur. L'intérêt que nous pre- nions à ces résultats nous ayant nous - mêmes en- traîné trop loin, il nous à éte impossible pendant plus d'une semaine d'employer l'œil droit à lire où à écrire sans ressentir de vives douleurs au nérf optique. L'acide hitrique dissout une plus faible quantité de fe- cule que l'acide hydro-chlorique. Mais les tégumens dans tous les acides concentrés se conservent , peut-être indé- finiment ; je les y ai retrouvés ‘après deux mois de sé- jour. Pour éviter que les grameaux ne se forment, et pour faire subir à tous les grains de fécule l’action des acides, PR EE ES, RD « 4,7 . | | (397 ) | il faut délayer la fécule dans une légère quantité d'eair, la verser dans l’acide concentré eu continuant d’agiter: on obtient ainsi une substance sirupeuse que l'iode colore. Si l’on s’est servi de l’acide sulfurique, on peut saturér ce dernier par de la craie ét filtrer ; les tégumens restent sur le filtre dans le sulfate de chaux, et la substance s0- luble s'obtient isolément comme dans Pexpérience par l’eau chaude. Dans un acide quelconque au contraire qui a été étendu d’eau long-temps avant l'expérience , et lorsqu'on a at- tendu que le refroidissement se soit opéré , les grains de fécule ne ‘s’altèrent pas plus que dans l’eau froide. Les acides agissent done sur la fécule par le même mécanisme que l’éau à une assez haute température ; c'est-à-dire, qu'ils agissent en vertu du calorique qui se dégage tontes les fois qu’on met un corps quelconque én contact avéc eux. Or, le calorique qui se dégage quand on met la fécule en contact avec un acidé concentré , s’é- lève environ à 30° , selon les doses de fécule qu’on ém- ploie. 11 résulte donc de tous ces faits que la substance s0- Juble de la fécule se trouve renfermée dans des tégu- mens inattaquables par l’eau à la température ordinaire, et par les acides assez étendus d’eau pour ne plus dé- gager de calorique , toutes les fois qu’il ne s'opère plus de combinaison’entre éux et le corps étranger qu'on y verse. Cette substance soluble se trouve dans les tégumens à _ l'état solide, réelle quese présenté la gomme arabique tant qué l’eau ne la dissout pas. L'action du calorique distend et là substance incluse et le tégument qui la renferme ; ce derniér ou se déchire, ou, par sa nature élastique , se dis- ( 398 ) } tend assez pour que la gomme liquéfiée puisse trouver passage à travers ses pores agrandis; et le liquide dans lequel on délaie la fécule achève enfin de dissoudre tout- à-fait la substance sortie des tégumens. Cette explication n’est pas une simple théorie , et l’ex- périence suivante peut fournir à l’œil armé d’une len- tille d'une ligne de foyer, les moyens d’être témoin du phénomène. Qu’on place de la fécule de pomme deterre sur une goutte d’eau, entre deux plaques de verre te- nues un peu écartées par quatre grains de sable pour que la vapeur d’eau puisse se dégager librement ; et au lieu d’un miroir destiné à éclairer l’objecuf:, qu'on se serve d’une lampe à esprit-de-vin. Cette lampe éclairera les deux plaques en même temps qu’elle les échauflera, et à une certaine époque , on verra le grain de fécule com- mencer à s'aflaisser , s'étendre de plus en plus jusqu'à acquérir un diamètre quatre à cinq fois plus grand que le diamètre qu'il possédait à la température ordinaire ; enfin , quoique l’on continue à échauffer les plaques , ce grain , aplati comme une membrane plissée , cessera de s’allonger , et si on retire l'appareil, qu’on äissolve la substance renfermée entre les deux plaques, on verra les tégumens surnager avec les formes que nous. leur avons assignées dans toutes les ex périences précédentes ; leur : volume mème diminuera par l'effet du refroidissement ; mais ils resteront toujours insolubles. On me deman- : dera peut-être si dans cette expérience, on voit la sub- stance gommeuse sortir des tégumens. Je répondrai que si l’on employait de l'alcool étendu suffisamment d'eau, on pourrait peut-être voir un liquide oléagineux sortit du tégument, parce que l’eau ainsi saturée d’ alcool de-* , Se à SORT NS 4. INR viendrait moins propre à dissoudre la substance gom+ meuse. Mais de même qu'il serait impossible à une lentille d’une ligne de foyer de voir dissoudre la gomme arabique dans l’eau , même à la température ordinaire , de même il est impossible d’être témoin , dans l’expé- rience dont je viens de parler, de la dissolution de la substance gommeuse de la fécule, et par conséquent de sa'sortie des tégumens. Mais enfin il faut qu'elle en soit sortie ; puisqu'on la trouve par l’évaporation du liquide qu'on filtre, et que sur le filtre on retrouve les tégumens qui , d’après ces faits , devaient’ nécessairement la ren- fermer. J'ai à parler d’une autre expérience qui confirme ce que ñous avons dit de l’action du calorique sur la fécule, et qui , d'un autre côté , a fourni l’occasion à dés théories diverses et à des explications bien compliquées. Lorsqu'on a coloré la fécule par la teinture d'iode, qu'on l’a décolorée par une solution aqueuse de sous- carbonate de potasse ou de soude , la fécule n’a subi aucune altération, et la décoloration s’est produite sans effervescence. Si l’on verse un acide quelconque sur ce liquide, ilse produit tout-à-coup une vive effervescence ; les couches supérieures se colorent en bleu, et en con- tinuant de verser jusqu'à ce qu'il ne se dégage. plus d'acide carbonique, on parvient à colorer le liquide en- tièrement. Si l’on observe alors la fécule au microscope, on ne retrouvera plus dans le liquide que des tégumens bleus. On ne peut pas admettre ici que l'existence des tégumens soit due à l’action immédiate de l’acide, puisque nous avons vu plus haut que les acides étendus d’eau n’al- tèrent aucunement la. fécule, et que dans cette expé- :( 400 } rience l'acide est aussi étendu que possible. La présence des tégumens n’est donc due qu’au dégagement de calo- rique qui se produit par l’action chimique. Quant à la la théorie des phénomènes qui s'offrent dans cette cir- constance ; ils s'expliquent naturellement d'après les principes que nous avons exposés Ainsi, lorsqu'on dé- colore l'amidon par le sous-carbonate de potasse , il se forme un iodate et un hydriodate ; l'acide carbonique ne se dégage pas, parce qu'il se combine avec le surplus du sous-carbonate, quise change alors-en carbonate. Il est très-possible aussi qu’il se forme de l’iodure de car- bone à cause de la présence de l'alcool ; ce qui me por- terait à le penser’, c'est que, lorsqu'on verse un acide quelconque sur le liquide décoloré par le sous-carbo- nate, le liquide , au lieu de reprendre sa couleur bleue intense, vire au verdâtre; ce qui provient sans doute de l'existence de l’iodure de carbone, qui‘est jaune-citrin, couleur qui, se mélangeant avec le bleu de la fécule colorée, donne le vert. “END On peut décolorer encore par un excès d’alkali, et colorér de nouvéau par un exeès d'acide , et cela autant de fois qu'on le désire : 6n réncontrera toujours les mêmes phénomènés. J'ai observé pourtant qu'après avoir séjourné long- temps, les tégumens de fécule colorés ide nouveau par l'addition de l'acide , éontractaient uné couleur durable et une forme rigide arrondie, analogue à la forme des grains de fécule non crevés par l'action du calorique , sans douté parce qüie l'iodé a pénétré dans leur intérieur, et qu'il s’y trouve à l'abri des réactifs par le rétrécisse- ment des pores ou des scissures qui avaient d’abord servi _ | (oi) à donner passage à la substance soluble de la fécule, et qui ont ensuite permis à l’iode d'y pénétrer. réactifs sur la substance soluble de La _ fécule. Action des Nous avons déjà vu que la substance soluble se co- lorait momentanément par la teinture d’iode, mais qu’une fois qu’on avait fait évaporer à siccité cette sub- stance , elle perdait la faculté de se colorer soit à état solide, soit après ayoir été dissoute une seconde fois dans l’eau, Or, cette substance, à l’état solide , offre le même aspect que la gomme arabique ; elle est dure, cas- sante , formant un vernis brillant sur les surfaces, et variant du blanc'au jaune clair, selon qu'elle est plus ou moins dépouillée de corps étrangers. Les réactifs agissent sur elle ayant et après l’évapo- ration , comme sur la gomme elle-même; le persulfate de fer, l'alcool concentré, le nitrate de bismuth et de mercure , etc. (1), la précipitent de sa solution aqueuse. Nous ferons observer , au sujet de ces précipités , qu'ilest nécessaire que le liquide soit entièrement saturéde gomme _ oudefécule pour que certains réactifsexercent leur action : je parle d’un précipité qui s’opère en vertu, non d’une combinaison du réactif et de la substance précipitée, mais seulement en vertu d'un simple déplacement. Car, si (x) Il paraît que l’albumine , à l'abri du contact de Pair, précipite et la substance insoluble et la substance soluble de la fécule colorée par la teinture d’iode ; car, par décantation et évaporation, on n’obtient que des grumeaux d’albumine.. Nous avons dit plus haut qu’exposée à l’air, cette substance, en s’altérant , décolore la fécule. Je EC les molécules de ces réactifs trouvent à se loger entre les molécules du liquide sans être obligées de rien déplacer, il n'y aura pas de précipité ; si, au contraire, le liquide est entièrement saturé , alors le réactif, plus avide d’eau que la substance à reconnaître, déplacera cette sub- stance, et le précipité aura lieu. Quand le précipité se fait, au contraire, en vertu d’une -combinaison , le li- quide aurait beau ne contenir que de faibles quantités de matière à reconnaître, le précipité se manifestera toujours. Nous faisons ces observations, parce que nous croyons entrevoir dans ces faits la cause de la dissidence d’opi- nions sur l’action des réactifs par rapport aux différentes gommes , et quelquefois à la mème espèce de gomme. Parmi les auteurs, les uns auront opéré sur des li- quides peu saturés, ét les autres sur des liquides entiè- rement saturés ; et les résultats des deux expériences aurontété entièrement diflérens; car ces deux résultats contraires, nous les obtenons à volonté, en étendant d’eau la solution, ou en évaporant jusqu’à une consistance un peu voisine de la sirupeuse. | Observons encore que, comme plusieurs réactifs n'a- gissent ici qu'en 4 ARE la substance gommeuse, il est plus que probable qu'on trouvera à une foule d’autres substances les propriétés de ces réactifs. FM Enfin, la fécule chauflée dans l'acide nitrique se change en acide oxalique comme la gomme; et quoi- qu'il ne soit pas constaté encore qu'elle produise comme cette dernière de l'acide saccholactique (1) , (1) Nous ayons opéré sur de trop faibles quantités pour être en droit | (403) di la substance soluble de la fécule semble n'être que la gomme elle-même sur laquelle le contact de l'air a produit lentement des modifications. Nous sommes même portés à croire que la substance insoluble de la gomme adragante et la substance qui s’y colore par l'iode, ne sont qu'une et même substance exclusivement formée des tégumens qui auront coulé avec la gomme elle-même à travers les crevasses de l'écorce. | En conséquence de ces principes, la gomme arabique, ainsi que la substance soluble des autres gommes, ne se coloreraient plus en bleu par l’iode , je le répète , parce que le contact de l'air leur aurait fait subir les mêmes modifications que la simple évaporation a fait subir sous nos yeux à Ja substance soluble de la fécule ; et cela comme nous l'avons annoncé , en volâtilisant une sub- stance étrangère, dont les tégumens étant insolubles ne peuvent plus se dépouiller. Ce fait explique encore pourquoi, après une suflisante ébullition , les sirops de fécule ne se colorent plus par l’iode. Différences accidentelles entre la fécule de pomme de terre et la fécule de froment. Nous avons dit que l’eau à la température ordinaire ne dissout pas la fécule, et que les grains s'y conservent sans altération de forme, au moins pendant un espace considé- rable de temps. Ceci ne doit s'entendre que des grains d’assurer que les cristaux qui se sont précipités sous forme de poussière étaient de l’acide mucique. Ç 404}. que la manipulation n'aurait pas endommagés , soit par échauffement , soit par broïement. La fécule de pomme de terreextraite, comme elle l’est, de tubercules frais au moyen de l’eau froide , est celle sur laquelle on observe le mieux le phénomène de l’insolubilité ; car rarement au microscope y découvre-t-on quelques grains endomma- gés. Le contraire s’observe sur la fécule de froment : la meule a écrasé une grande partie de ses grains; au mi- croscope on voit ces fragmens de grains laisser dissoudre une partie de leur substance, et bientôt ne plus efftir que des fragmens de tégumens : aussi l’amidon de fro- ment se prend-il toujours par la dessiccation en gru- meaux tenaces, parce que la substance soluble , échap- pée de ces fragmens nombreux, aggluntine les autres grains ; Landis que la fécule de pomme de terre, desséchée à l’air, reste sous forme de poudre presque impalpable. M. Th. de Saussurea obtenu une fermentation spontanée avec l’amidon : nous doutons qu'il l’eût obtenue de même avec la fécule de pomme de terre. C'est en- core la partie soluble-de l’amidon qui fait qu’on s’en sert à froid préférablement pour repasser le linge : ce- pendant, en imprégnant le linge à repasser de fécule de pomme de terre , et en Île tenant suffisamment humerté, nous avons constaté que l’action du calorique des fers à repasser fait éclater les grains de cette fécule , facilite la dissolution de la substance soluble de la fécule dans l’eau dont le linge est imprégné, et produit absolument l'effet de l’amidon du froment même. | Non-seulement la meule a endommagé les grains de fécule de froment; mais encore un grand nombre de ces grains se trouvaient endommagés dans le périsperme de C405) la ‘graine , et prineïpalement dans les périspermes qui sont cornés et cassans, rougeàtres et non pas farineux et friables. Au microscope, on observe , parmi les grains extraits de ces périspermes, les mêmes fragmens de té- gumens que dans l’amidon extrait de la farine ; et c’est sans doute la substance solnble dégagée des tégumens ainsi mutilés, jointe à la substance saccharine, qui à fini, en se solidifiant, par produire la nature cornée de ces périspermes. | C’est encore à l'existence, dans l OR de froment , de ces grains endommagés, qu'on doit attribuer l’origine de l'opinion de ceux qui admettent que l’eau froide qe sout une faible quantité de fécule. L Il serait pourtant très-possible qu'à la longue l’eau parvint à pénétrer à travers les parois dés tégumens et à dissoudre la substance qui y est renfermée. Nous entre- prenons des expériences à ce sujet. . J’ajouterai encore que les plus petits grains de fécule passent à travers les filtres les plus fins, et c’est encore une circonstance qui n’aura pas peu porté à croire que la fécule se dissout, quoique en faible quantité , dans l’eau froide. Analogie des faits que nous venons de décrire avec les ‘faits publiés sur la fécule par divers auteurs. : Quand ona extrait la fécule d’un végétal quelcon-, que par Îles procédés ordinaires, et que le précipité semble avoir eu lieu de la manière la plus complète, le liquide n’en renferme pas moins une quantité considé- rablé de grains entiers et surtout de tégumens, ainsi NE | LE pe A (406) qu'on l’observe clairement au microscope sur le liquide | le plus limpide. | - Qr, on conçoit qu'en faisant évaporer ce liquide par la chaleur, les grains entiers laisseront échapper la sub- stance soluble qu'ils renferment, substance qui, se coagulant avec les tégumens insolubles , se présentera à l'observateur avec tous les-caractères de l’«/bumine , et dont la carbonisation fera dégager la même odeur que cette substance, pour peu que le végétal ait contenu des parcelles d'’ammoniaque ou de matières animales. Le meilleur moyen de s'assurer que la prétendue al- bumine provient de la fécule elle - même, consistera à délayer et à vérifier les grumeaux a/bumineux au mi- croscope. ï 2°. On conçoit encore que le'liquide tenant toujours en suspension les tégumens , l’iode le colorerait encore, même lorsque l’évaporation aurait rendu la substance soluble de la fécule incapable de se colorer désormais. Aussi ne sommes-nous plus surpris aujourd’hui de l’in- décision que manifestait un habile chimiste dans une analyse végétale , au sujet de la coloration par l'iode d’un liquide dont il croyait avoir extrait toute la fécule. 3°. Le célèbre M. de Saussure (1) ayant abandonné à l'air, dans un lieu dont la température ne s'élevait pas au-dessus de + 22°, 20 gr. d'amidon de froment dans 240 gr. d’eau , trouva au bout de deux ans le liquide pris en une pâte grise couverte de moisissures et non acide. L'analyse lui apprit que cette pâte renfermait de la (1) Voyez article Fermenrarion, Dictionn. des Sc. natur. de Le- vrault, + f Ps (407 ) somme, du sucre et enfin une substancé susceptible de se colorer par J’iode, insoluble dans l'alcool, qui ne cédait à l’eau froide qu’un dixième de son poids ; mais qui se disolvait*en toutes proportions dans l’eau à 62°. Ce dernier liquide, ‘d’après l'auteur, peut être con- centré de manière à contenir le quart de son poids de cette substance , sans qu’il se trouble, ou se prenne en gelée par le refroidissement, Ceue substance, M, Th. de Saussure l’a appelée amidine. D'abord la fernrentation spontanée se concoit très-fa- cilement à l'égard de l’amidon de froment, substance qui renferme une petite quantité de grains entiers ét un grand nombre de grains endommagés , et par conséquent une grande quantité de substance soluble’ retenant tou- jours une certaine quantité de sucre. La fécule de pommé de terre n’eût pas offert aussi vite, sans doute, de tels phénomènes de fermentation spontanée , toutes choses égales d’ailleurs. | Ensuite, la présence de la gomme dans le liquide fer- menté n’a plus rien qui nous surprenne, puisque, par l'élévation de la température de l’eau , on peut obtenir en deux jours la gomme que M. Th. de Saussure a ob- tenue en deux ans. Quant à la formation du sucre, on sait qu'il existe déjà dans la farine, et que l'amidon en retient toujours une certaine quantité. Enfin , quant à la substance que M. Th. de Saussure a nommée amidine , tout Je monde la reconnaîtra sans doute dans les tégumens de la fécule. L'eau froide , d’a- près l’auteur, en dissout un dixième , et parce que les té- - \ . L2 . gumens conservent toujours en 5e précipitant une cer- ( 408 } taine quantité de gomme , et parce que l’agitation du li- quide tient toujours un certain nombre de tégumens en suspension. L'eau chaude les dissout en totalité, parce que l'élévation de température les dilate', les rend moins pesans que l’espace d’eau qu'ils occupent, et qu’a- lors ils sont tous tenus en suspension par le ME échaufté. Le liquide saturé d’amidine ne se prend plus en gelée par le refroidissement , parce que la substance gommeuse. n'est plus là pour agglutiner les uns aux autres les té- gumens ; car voici ce qui se passe dans la formation de la gelée par l’ébullition de l’amidon. | Si l'on emploie une faible quantité d’eau, la sub- stance gommeuse ne trouvera pas entièrement à se dis- soudre,.les tégumens , distendus par lélévation de tem- pérature , formeront des couches épaisses et s’agglutine- rontau moyen des grumeaux. Si au contraire on emploie une quantité considérable d’eau , la formation de la gelée n'aura pas lieu, parce que toute la substance gommeuse trouvera de quoi se dissoudre amplement , et que les té- gumens seront plus clair-semés dans le liquide. On observe tous les jours, dans les usages domestiques, que la fécule épaissie par l’ébullition, et surtout une longue ébullition , devient absolument liquide par le re- froidissement. Ce: phénomène tient encore aux mêmes circonstances. Les tégumens fortement distendus par le calorique ont été aussi fortement dépouillés de la sub- stance gommeuse ; en refroidissant ils reprennent de plus petites proportions , et le plus grand nombre se préci- pite; ou bien encore äls ne forment plus des couches épaisses et continues. (don }: 4% M. Braconinot (1) a obtenu de la gomme en trai- tant à froid le ligneux par l’acide sulfurique concemré; en saturant l'acide par la craie , filtrant et évaporant le liquide. Toutes les circonstances de l'expérience de M. Braconnot se présentent en traitant la fécule par le même procédé ; ainsi que nous l'avons déja dit ; et par _l'évaporation on obtient la gomme. Nous avons déjà établi que , sans employer l'acide sulfurique et par le seul fait de l'élévation de la température de Peau , on obtient li gomme aussi bien caractérisée que par l'acide sulfu- rique; et nous avons dit que les acides n'agissaient en celte circonstance que par le dégagement de calorique, qui a lieu toutes les fois qu’on met un corps quelconque en contact avec eux. On sait que M. Braconnot a annoncé qu’on pourrait re- tirer par le procédé de l'acide sulfurique une quantité de gomme supérieure en poids à la quantité de Hgneux employée. L'auteur fait mention dans une de ses ex- périences d'un résidu amyliforme, et dans une autre, il n’a obtenu qu’une quantité de gomme bien inférieure au ligneux employé. M. Braconnot pense que la conver- sion du ligneux en gomme a lieu par l'addition d’une quantité d’oxigène au cambium qui domiue dans le li- gneux ; d'où il résulterait que la gomme serait en plus grande quantité que le ligneux employé. I serait curieux de répéter ces expériences pour examiner si l'excès de poids de la gomme obtenue ne tient pas à de l’eau eom- binée qu’elle aurait retenue. Quoi qu'il en soit, s’il de- vient démontré que la féeule contient la gomme formée (1) Voyez Précis des T ravaux de l'Académie de Nanoy, 1825. (go) de toutes pièces , il sera, je crois, démontré que le ligneux la contenait aussi, par les considérations sui- varrtes. Sur Le Cambium. , Le Cambium se compose d’une substance blanche fort analogue à la gomme , et d’une foule de grains blancs entièremeñt semblables aux petits grains de fécule. Ce Cambium abonde dans le ligneux. D’un autre côté, les cellules de tous les végétaux renferment une plus ou moins grande quantité de ces grains blancs. Quand on a pu colorer par l’iode les grains blancs réunis en masse, on les a appelés Fe On a cessé de leur donner ce nom quand l’iode n’a pu venir à bout de les colorer, ou lorsqu'on n’a pas pu les isoler et les obtenir en masses amylacées. Or, différentes causes s'opposent souvent à la coloration de ces grains, telles que la présence en excès d’un alkali, et peut-être encore l'absence de cette substance étrangère, dont l’évaporation dépouille la fé- cule ordinaire. | Nous pensons, en conséquence, que l’ébullition seule dans l’eau pure serait capable d'opérer la prétendue conversion de la sciure de bois en gomme, de même qu'elle suflit pour opérer la conversion de l'amidon en cette substance. ‘ Application des découvertes consignées dans ce Mémoire à la physiologie végétale. \ 1°. Formation du tissu cellulaire. Les cellules des végétaux sont des vésicules appliquées les unes contre les autres par l’adhérence de leurs parois , et qu'on peut (41 ) isoler les unes des autres mécaniquement, surtout dans les plantes grasses ; la substance des parois de ces cel- lules paraît analogue à la substance des tégumens de la fécule elle-même. Ces cellules varient de diamètre selon les divers végétaux , selon les différens âges du végétal, et selon les diflérens organes du même végétal, de même que les grains de fécule varient dé diamètre dans toutes ces circonstances. | | Ces cellules , quoique ne possédant pas de pores vi- sibles, s’infiltrent pourtant de différentes substances qui les distendent et les colorent. La dessiccation fait perdre à ces substances contenues dans les cellules différentes couleurs telles que la verte et la purpurine; mais, en les humectant d’eau , on parvient à raviver ces deux couleurs dans une foule d'organes de végétaux. Une fois que les cellules sont vidées , elles redeviennent in- colores , ainsi qu'on l'observe sur la moelle. Les grains de fécule se sont formés dans ces cellules, non point par cristallisation, comme tout ce qui précède le prouve, _mais par organisation. Îls n’y sont point venus des autres organes , puisqu'on n’observe sur les paroïs des cellules aucun pore capable de leur donner passage, et que d’ailleurs on les y voit grossir avec l’âge de la plante. D’un autre côté, la substance soluble qui oc- cupait les cellules avant que l’iode et le microscope eussent pu y manifester la présense de la fécule , se rap- proche infiniment de la substance gommeuse , et nous ne croyons pas impossible de découvrir, tôt on tard, à ün fort grossissément, que la gomme elle:méme soît composée de globules d'un diamètre infiniment plus petit que les globules de fécule. | (42 ) Il parait toujours évident que c'est aux dépens de Ia substance gommeuse renfermée dans les cellules que se sont formées les parois des tégumens de la fécule; ils se seront donc formés, dans le cas de notre dernière *supposition sur la gomme, par la juxtà-position des molécules de la gomme, dont les interstices formeront des pores capables de livrer passage à des globules plus petits qu'eux, c’est-à-dire, à une substance qui sera liquide par rapport à eux. Le tégument de la fécule de- viendra , en conséquence , une cellule destinée à l'éla- boration d’une substance qu'elle renferme, cellule qui ne différera de la cellule qui la renferme elle-même; que parce que celle-ci est agglntinée à plusieurs autres , tandis que la ceZlule-tégument (grain de fécule) reste libre à l'égard de la cellule qui la renferme et à l'égard de ses congénères , c'est-à-dire, des autres grains de fécule. Je le répète, les globules eux - mèmes dont se forment les parois des tégumens peuvent être consi- dérés comme des cellules à leur tour, jouissant de la même organisation et de la même propriété que les autres globules que nous nommons cellules, et. la seule différence qui existe entre ces derniers globules et les précédens ne provient que des limites que la nature a imposées à nos moyens d'observation : aussi, pour ne pas suivre ces combinaisons jusqu’à cet infini dont tout nous révèle l'existence et dont rien ne peut nous faire approcher , je-me tracerai un point de départ purement arbitraire, et je ne remonterai pas plus haut que le grain de fécule lui-même. Nous avons vu que l'élévation de la température tend à distendre et à allonger élastique- ment les tégumens de la fécule : or , si le calorique de 4 . (48) la végétation distend les grains de fécule renfermés en certain nombre dans une cellule, que ces grains se pressent en se distendant, se pénètrent, pour ainsi dire, c'est-à-dire, que leurs parois s’agglutinent fortement , on aura un tissu cellulaire dans la cellule même. Ce tissu cellulaire de nouvelle formation s’accroîtra ; les tegumens-cellules prendront de plus grandes dimen- sions ; la cellule qui les renferme ne pourra plus les contenir , elle crèvera, elle livrera passage à ce tissu cellulaire qui continueñ à croître; les grains de fécule des autres cellules présenteront les mêmes phénomènes; enfin tous ces grumeaux de cellules se rencontreront, s’'agglutineront par leurs différens points de contact, et il arrivera bientôt que le tissu cellulaire de la plante acquerra des proportions étonnamment plus grandes que celles qui le caractérisaient auparavant. Plus la température sera élevée, plus cet accroissement sera rapide et plus les résultats en seront riches. De là l’ac- croissement prodigieux de certains organes des végétaux exposés à la température de l'été ou des serres. On me demandera ce que deviendront les anciennes cellules qui renfermaient les grains de fécule : je répondrai, ou bien qu'elles se détruiront au profit des organes voisins, ou bien que leurs bords se souderont une seconde fois, et qu'elles s’agglutineront par leur point de contact aux nouvelles cellules qu’elles viendront d’enfanter. On sait que lés cellules varient infiniment, sous le rapport de leur diamètre, dans la même partie du végétal, et qu'on en trouve de grandes séparées par une foule de petites. En un mot, a-t-on jamais remarqué les bulles de savon sortir d’une autre bulle de savon ? A-t-on vu ( 414) les parois de la grande bulle s'ouvrir pour livrer passage aux bulles intérieures, et se refermer aussitôt pour s'agglutiner subitement avec ces dernières? Eh bien! qu'on me passe la trivialité de la comparaison, je ne pourrais en trouver de plus juste : on a là la formation des cellules végétales (r). à J'appliquerai bientôt les mêmes principes à la for- mation des grains de pollen , que, dans mon Mémoire sur l'embryon, j'ai comparés à des cellules isolées. Crainte de dépasser les bornes fsignées à à ce travail, je ne ferai que rappeler ici que l’iode colore les granules renfermées dans les grains de pollen de la même teinte que la fécule (fig. 1) , et que, quoiqu’on ne puisse pas conclure de ce fait que ces granules soient des grains de fécule, il n’en résulte pas moins que l’aura semi- nalis est renfermé dans des tégumens analogues aux é sers de la fécule elle-même. è °, Fécondation. Avant la fécondation, le péricarpe (ee: 8) était rempli de fécule ; le périsperme n'en offrait pas une seule trace. (Foy. 1'° partie de cé Mémoire.) (1) Quant à la soudure des bords déchirés des cellules ou des tégu- mens, j’apporterai , je crois, bientôt des faits propres à la démontrer : ce sera lorsque je publierai mes expériences sur le gluten. Je me conten+ terai ici d’un résultat négatif que j’ai obtenu au sujet de cette dernière substance. J'avais cru entrevoir que la présence de lEnbryon avait beaucoup de part à la formation du gluten ‘dans la farine de quelques céréales. J'ai dépouillé de leurs embryons les grains d’environ un litre de fro- ment ; que j'ai fait broyer, quoique d’une manière grossière ,.et j'ai ob- tenu un très-beau glnten par la malaxation. L'’embryon n'entre donc pas exclusivement dans la formation du gluten, et Le gluten se trouve tout formé dans le périsperme. (H5) | Après la fécondation, le péricarpe perd peu à peu sa fé- cule , et le périsperme s’en infiltre peu à peu. A la ma- turité de la graine, le péricarpe n’en offre plus une seule trace, le périsperme en est encombré, l'embryon n’en possède aucun atome, et la végétation de la graine a cessé, | | Quand l'acte de la germination commence, le péri- sperme perd peu à peu sa fécule , et son tissu cellulaire finit par s’oblitérer ; l'embryon s'accroît à ses dépens, et s'enrichit peu à peu de grains visibles. : L’embryon était donc, sous ce rapport , à l'égard du périsperme avant la germination , ce que le périsperme était à l'égard du péricarpe avant la fécondation. La germination a enrichi, disons le mot, a nourri l'embryon aux dépens du périsperme qui l'entoure , de même que la fécondation a nourri le périsperme aux dépens du _ péricarpe. On voit dans les deux cas que la nutrition : 4) ù s’est opérée de la périphérie au centre; mais on verra surtout, sans doute, dans tout te court exposé, l'ana- logie hardie qui existe entre la nutrition et la fécon- dation. Mais nous voici arrivés à un fait qui se lie plus intimement avec les expériences de cette seconde partic. Dans la germination il se dégage une quantité consi- dérable de calorique. Dans l'acte de la fécondation , il ne s’en dégage pas moins. Lä:chaleur des spadices d’4- | rum italicum, découverte pâr M. Lamerk au simple - contact, a été confirmée par M. Sennebicr au thermo- . mètre, M. Hubert, à l'ile de France, a constatéque, par une température de 19° à l'air libre, l’Ærum cordifo- lium élevait la température à 44° ,. et que douze spa- à dices l’élevaient à 49°. M. Bory-Saint-Vincent a remar- “Ces. qué que les étamines de plusieurs fleurs laissent à leur anthèse des empreintes sur le beurre de Cacao. 4 M. Th. de Saussure a confirmé ces expériences par des expériences plus multipliées, et qu'il a variées de la manière la plus ingénieuse. | Il a reconnu le-dégagement de calorique sur le bignonia radicans, sur les fleurs de courge, les fleurs intermédiaires de la tubéreuse, etc., à l'instant de la fécondation ; et l'impression de froid que d’autres fleurs ont produite sur le thermoscope ne doit être attribuée , selon lui, qu’à l’évaporation des liquides que les corolles renferment à leur base. IL faut observer que dans ces . expériences le thermoscope était en contact avec les en- veloppes de la fleur (1). : À la suite de la fécondation et à la suite de la germina- tion , la fécule passe de l’organe externe dans l'organe interne : elle ne peut y passer de toutes pièces, comme nous l’avons déjà dit , puisque les cellules n’offrent point de pores visibles ; mais à la suite de ces deux actes , les grains éclatent pour laisser échapper la substance gom- meuse qu’ils contiennent, et qui va fournir des maté- riaux à élaborer à l’organe qui doit s'enrichir de fécule. La nature emploie donc pour nourrir ces organes par Îa fécule , le même agent que nous employons artificielle- ment pour rendre la fécule nutritive; je veux dire le : calorique qui se dégage dans la fécondation et dans la germination. Nous avons vu dans la première partie de ce Mémoire: : que la fécule encombrait le péricarpe avant la féconda- (1) Ænnales de Chimie et de Physique, tom. xxr, p: 300, etc. AA RTS ue ns tm — (417) tion , et qu'après la fécondation le périsperme s'enrichit de cette substance aux dépens du péricarpe, qui s’amincit de plus en plus, et finit par n'être plus qu'un tégument imperméable , destiné à protéger les organes qu’il enve- loppe contre l action de l'humidité et de l'air (1). Après la germination, l'embryon se nourrit aux dé- pens du périsperme, qui finit par devenir un organe aussi inerte que le péricarpe lui-même. Ce mode de nutrition de l'ovaire et de l'embryon, ce passage de la nutrition de la périphérie au centre, est évidemment l’analogue de ce qui se montre dans la nu- trition du tronc des végétaux. Le cambium existe dans _ les couches extérieures ; bientôt ces couches extérieures s’en dépouillent au profit des intérieures, et vieillissent comme le péricarpe de la graine, pour n’être plus qu’une écorce inerte, dont l'unique utilité consiste à protéger et à mettre à couvert. Tous les ans, et peut-être tous les jour$, de nouvelles couches viennent grossir l'épaisseur de cette écorce, une fois qu’elles ont sacrifié le cambium qui cireulait dans leurs tissus à la nutrition des couches intérieures. | 4 La couche intérieure de la graine acquiert toujours des proportions plus grandes que la couche qui la nourrit : ainsi le périsperme acquiert un volume huit fois plus grand que celui qu’offrait le péricarpe avant la fécondation; l'embryon, après la germination, dépasse (1) L'eau ne peut pénétrer dans l’intérieur de la graine que par le hile de ce péricarpe , qui est la base du vaisseau que nous avons dé- crit en parlant du sillon postérieur de la graine , et que nous avons com- paré a@placenta des fruits d’un ordre supérieur. Ce hile est le'point . par lequel ce vaisseau tenait à la sommité de la tige. (#8) bientôt toutes les proportions imaginables à l'égard du périsperme qui l'enveloppe; parce que là couche inté- rieure ne se contente pas de recevoir , mais qu’elle éla- bore ; qu’elle ne se contente pas de fournir une capacité à la substance des couches extéricures, mais qu’elle la combine avec les agens de l'air. L'accroissement du tronc ne peut, il nous semble, s'expliquer d’une manière plus facile : en même temps qu'à la suite sans doute d’un acte analogue à la féconda- tion de l'ovaire , la couche éxterne du tronc nourrit la couché interne, une troisième se forme qui, à son tour, sera nourrie par celle-ci, et qui en même temps en for- era une quatrième qui croilra LÔt ou tard comme les autres, Mais toujours en proportions fonblasl ou triples, ou qüadruples dés premières. Je n'arrête ; j'allais anticiper etemprunter à un Mé- moire prochain des faits qui reposent sur des principes d’un auire ordre, et dont lintelligence réclame des"dé- veloppemens trop étendus. 3°. Considérations isolées: Les tégumens de la fécule étant inaltérables dans l'eau , et même dans les: acides concentrés ; nous avions déjà fait entrevoir à la Société philomatique que c'était sans doute à leur présence que le péricarpe de la graine des graminées devait l’imper-. méabilité qui le caractérise à la maturité, et lorsqu'il . est entièrement dépouillé de fécule. IL est vrai que l’iode ne-colore plus ce tégument; mais nous avons déjà vu- que le phénomène de la coloration est dû à une sub- stance étrangère à la fécule, et dont l’évaporation , soit à l'air libre , soit à une douce chaleur, peut la dépguil- ler. Tout paraît porter à croire que la végétation de l’o- N »« ( 419 ) | vaire peut dépouiller les tégumens de cette substance volatile, comme l’évaporation en dépouille la substance soluble de la fécule. Nous avons en même temps parlé du parti que les arts pourront tôt ou tard retirer d’une sub- stance pareille, pour vernis et pour autres usages. Plus l'alcool domine dans la teinture d’iode, et plus : la coloration de la fécule emploie de temps à se manifes- ter ; parce qu'alors l'alcool peut en même temps se sa- turer d’eau en restant saturé d’iode ; car la coloration n’a lieu que toutes les fois que l'alcool cd son iode ; et l’al- cool ne cède l’iode que parce qu’il est plus avide d’eau . que d’iode , et que, d’un autre côté, l’iode a une plus grande aflinité pour les tissus végétaux que pour l’eau. Si donc l'alcool domine, la coloration n’aura lieu que lorsque le superflu de cette substance aura achevé de se saturer d’eau. Si Es © La coloration de la fécule est aussi lente à se mani- fester toutes les fois que la teinture d’iode renferme beaucoup d’acide iodique. Conclusions de cétte seconde partie. 1°. La fécule se compose non de cristallisations, mais d'organes végétaux, sous forme de globules. 2°, Ce n’est point par une combinaison nouvelle, mais par une simplé coloration, que la fécule prend, avec l'iode une teinte, soit violette, soit indigo. 3°, Chaque grain de fécule est formé, 1°. d’un tégu- ment lisse, inattaquable par l’eau et par les acides à la température ordinaire , susceptible de se colorer long- temps par l'iode; et, 2°. d'une substance soluble à laquelle l’évaporation fait perdre sa faculté de se colorer ee 64e par l’iode, et qui possède toutes les qualités de Iæ gomme. 4°. En conséquence, les gommes qui découlent des végétaux ue sont que cette substance soluble de la fécule qui a perdu au grand air la faculté de se colorer en bleu. + 59°. La faculté de se colorer par liode est due à une substance volatile, 6°. Il peut exister dans tous les végétaux des cou- leurs jaunes comme la teinture d’iode, capables, en se superposant sur la surface des granules de fé- cule,, de fournir à cette substance la propriété de transmettre le rayon bleu plus ou moius combiné. Une expérience bien simple et très- facile à répéter achèvera , sans doute , de mettre dans toute son évidence » l’organisation de chaque grain de fécule. Elle consiste à en- dommager avec un instrument tranchant le grain de fécule. Dans le cas où le grain de fécule sera composé, comme je l’ai dit, d’un tégument imperméable et d’une substance gommeuse que ce tégument renferme , on sent qu’en je- tant dans l’eau froide les grains endommagés par l’instru- ment, la substance gommeuse mise à nu se dissoudra plus: ou moins lentement dans l’eau froide, laquelle-alors, au lieu d'offrir au microscope des grains entiers , ne présen- tera plus que des tégumens déchirés et en lambeaux. On essaieraït en vain de chercher à endommager les grains de fécule , en faisant agir sur eux ur tranchant quel- conque, à la manière des couteaux coupe — racines; ces grains glisseraient sous le tranchant, qui, tout eflilé qu'on puisse le supposer, n’en serait pas moins encore trop grossier pour atteindre ces corpuscules microscopiques. (421) Lé inoyen qui se présenta le plus naturellément à müñ esprit fut de faire une pâte de fécule de pomme de terre’, qui est la fécule la plus pure et dont les grains sont les plus gros et les moins endommagés par la manipulation, d’en' 4 nm nt dr en °° À semis Jos, Le Lt 2 faire une pâte, dis-je , en la délayant dans une dissolution concentrée de gomme arabique. J'en formai un bâton que je laissai sécher ; dès qu’il me parut cassant, j’en raclai un des bouts , en faisant tomber les raclures dans une capsule remplie d’eau distillée froide ; et l’autre bout , je le laïssai tremper dans une autre capsule également remplie d’eau. Le lendemain j’examinai au microscope mes deux capsules. La capsule qui contenait les raclures m’offrit une quantité innombrable de tégumens coupés en deux, ou déchirés ‘ét flottant avec leurs lambeaux ; quelques grains entiers sy montraient aussi ; car on doit penser que le tranchant avait enlevé plusieurs couches à la fois; mais la capsule dans la- quelle j'avais laissé dissoudre le bout opposé du bâton ne m’offrit que des grains bien conservés et qui n’avaient pas subi la moindre altération. Cette expérience fournit, je pense, la preuve la plus incontestable de l’organisation : du grain de fécule. Notre découverte sur l’organisation du grain-de fééule explique le plus facilement du monde toutes les anoma lies qu’offrent les analyses végétales au sujet de lamidon. Nous allons en donner un exemple qui ne paraît pas sans intérêt. On sait combien la farine de maïs offre une nourri ture saine .et bienfaisante ; et cependant Parmentier , hate les procédés ordinaires, a trouvé que cette farine ‘ne pos- sédait presque pas d’amidon (üne once par livre) (1). Nous avons été curieux de vérifier par nos procédés mi- croscopiques cette assertion de l’auteur. N'ayant pas d’a- (1) Mémoire sur le Maïs, Bordeaux , 1785. VI. 28 ( 422) bord de farine de maïs à notre disposition , nous ayons exa= miné la fécule, que nous séparions à l’aide d’un canif de la graine même; et, au microscope , nous n’avons aperçu d'autre substance que des grains de fécule, analogues aux grains de fécule de froment , mais froissé$, déchirés, quel- quefois agglutinés entre eux : à peine en avons-nous ren contré quelques-uns d’aussi biew conservés et d’aussi libres que çeux du froment. Nous avons d’abord attribué laltéra- tion de ces grains à l’eflort avec lequel nous les séparions du périsperme de la graine ; qui est en général.corné sur . le pourtour (1), et nous étions porté à croire que l’action de la meule devait moins les, endommager que le tran- chant du camif. En conséquence , nous avons cherché à nous procurer de la: farine, de maïs de mouture. Nous en avons laissé sé- journer une certaine quantité dans l’eau pure, et, examinée au microscope, cette farine nous a offert une aussi grande quantité d’amidon que -les farines de froment, mais sous -(1) Parmentier dit qu’à la simple vue on n aperçoit au centre dela ma- tièré dure et cornée (périsperme), comme en dépôt , une poudre blan- che et farineuse ; mais que, vu au microscope , le grain coupé trans - versalement ne présente , au contraire ) qu” une substance transparente 3 tout-à-fait homogène (ibid, cp. 66 ). ‘Cctte réflexion prouve qu’un ex- celient chimiste peut être un très- mauvais 6bservateur au microscope. Un microscope un pen fort ne peut porter que sur quelques grains de fécule , et ce n’est pas au moyen de cet instrument qu’on peut analyser des graines d’un centimètre de grosseur. Le périsperme du maïs est corné , cassant , jaunâtre et homogène sur la majeure partie de la surface que présente une coupe transversale ou longitudinale qui intéresse le ccntre dela graine ; mais dans ce centré on aperçoit une substance fari- neuse , et une cavité plus ou moins légère, sur la paroi antérieure de la- quelle se‘montre le dos de l'embryon. | Dans la seconde partie de son observation , Parmentier, n'aura inté- ressé qu'une faible surface du périspèrme, ct sa coupe trañsversale n’aura pas passé par le centre de la ‘graine, * » » \' ( 423) L un aspect bien différent. Les grains, en général plus petits, sont tous froissés, plissés, souvent polyèdres comme les cellules; on en voit jusqu’à dix agglutinés les uns contre es autres, et le plus long séjour dans l’eau ne peut pas les séparer. Ces groupes de grains ‘présentent l’image la plus conforme aux cellules végétales : il paraît même assez certain que , si l’on ñe savait pas d'avance qu’on observe de la fécule de maïs, on prendrait ce que l’on a sous les yeux pour des fragmens de tissu cellulaire (r). Qu'arrive-t-il donc quand on veut isoler la fécule de maïs par les procédés employés jusqu’à nous pour recon- naître cette substance ? L'eau dissout la substance gom— meuse qui s'échappe des tégumens que la meule ou leur compression mutuelle a altérés ; les tégumens restent , en conséquence , suspendus, au moins pendant un certain : . . ,. PT _ temps, dans le liquide, ou , s’ils se précipitent, on sent que leur poids ne sera plus le même qu'auparavant ; d’un autre côté, ceux qui sontagglutinés entre eux , et qui offrent une surface très-large et n’apparaissent jamais que sous la forme d’une couche de cellules , restent suspendus dans le liquide et ne se précipitent pas. Aussi, bien loin d’être étonnés que Parmentier ait trouvé une once d’amidon par livre de | farine, nous pensons qu’en laissant séjourner plus long- | | L : temps la farine dans l’eau , il en eût trouvé une quantité bien inférieure en poids, quoique, par le fait, un grain | de maïs en ‘possède Proportion etes autant que tout autre grain de Graninée + (x) Nous avons dit au commencement de ce mémoire qu’on ne trouve jamais deux grains de fécule agglutinés ensemble. Nous n’avons voulu parler que d’une agglutination qui r’altérerait point leur forme naturelle | et qui pourrait représenter une cristallisation au milieu d’une cellule ; et non un débri de tissu cellulaire, \ ( 424 ) EXPLICATION DE LA PLANCHE XVI. Fig. 1: Grain de pollen de froment, à l'instant de l’anthèse ; les gra» . nules sont agglomérés dans son centre. | Fig. 1 bis. Grain de pollen coloré par l'iode ; les granules agglomérés se peignent en bleu dans Le tégument jaune. Fig. 1 ter. Grain de pollen non encore mür. Ces trois figures sont vues à une lentille d’une ligne de foyer, et par réfraction. : Fig. 2. Grains de fécule de pomme de terre, avec leurs principales formes et leurs principales proportions. On en trouve de bien plus petits encore que ceux que nous représentons ici. Fig. 3. Grains de fécule de froment. Ils aflectent, en général, la forme sphérique : cependant , quand le périsperme est corné, la com- pression fait contracter la forme ovoïde à une foule d’entre eux On voit, par ces figures, que le grain de pollen de froment pourrait se mou- voir libremeut dans un des plus gros grains de fécule de pomme de terre , tandis que le plus gros grain de fécule de froment n’atteint pas la moitié du diamètre d’un grain de pollen. : Fig. 4: Grains de fécule de pomme de terre colorés par l’iode. : Fig. 5. Tégumens des grains de fécule de pomme de terre, tels qu'on les voit nager dans le liquide à une lentille d’une ligne : on les voit ici ou incolores ou diversement colorés par liode; ils sont plus ou moins plissés, selon qu’ils sont plus ou moins vides. Un d’entre eux a été en partie carbouisé sur les charbons incandescens de la première expé- rience , et, en flottant dans le liquide, il permettait à l’œil de pénétrer dans son intérieur, | Fig. 6. Ovaire de froment avant la fécondation. Les stigmates ont , à cette époque , leurs fibrilles unilatérales. Ici nous les avons représentées étalées, pour montrer leur disposition distique. (a) Partie saillante du péricarpe , produité par la pression qu’exerce le mamelon basilaire des périspermes (fig. 10 b). Cette partie saillante et intérieure s’allonge en éperon dans les graines de l’Echinaria et de l'Elytrophorus, Pais. ; par derrière se trouve le vaisseau qui s’insère sur la tige de la plante. Fig. 7. Coupe longitudinale du même, destinée à ne montrer que le péricarpe composé d’une couche externe blanche très-épaisse, d’une couche interne verte , .qui est coupée en blane, sur sa paroi postérieure, par le vaisseau ou placenta (c) qui s’insère sur la tige, (a) Empreinte du | (425) manrelon basilaire du périsperme (fig. vo, b). (d) Base du style, qui se bifurque avant de sortir de la substance du péricarpe. Fig. 8. Coupe longitudinale du même, colorée par l’iode: (a, d, &) désignent les mêmes organes que dans la précédente, On voit que le péricarpe y est coloré en bleu ; il renferme de la fécule. Le périsperme qu’il enveloppe est coloré en jaune, ainsi que le style et les stigmates : la fécule n’y existe pas encore. Fig. 9. Cette figure est destinée à exprimer par des lignes les vaisseaux des différens organes de l'ovaire. (a, b, ec, d) désignent toujours les mêmes organes. On voit que l’embryon () alterne ‘avec la chalaze, c’est-à-dire avec le point d'insertion du périsperme sur le vaisseau pos- térieur (c) , qui à son tour alterne avec l’étamine médiane de l'appareil mâle (fig. 13). L’ordre d’alternation de tous ces organes est le même que l’ordre d’alternation des feuilles. et des bourgeons caulinaires. Fig. 10, Ovaire voisin de la maturité. Les deux couches du tégument extérieur ( péricarpe ), la blanche et la verte , peuvent alors se séparer, mais comme la drupe d’une pêclie se sépare de son noyau, c’est-à-dire en laissant sur la surface de l’intérieur des vaisseaux blancs entrelacés avec ceux de cette dernière. () Mamelon basilaire aux dépens duquel se forme l'embryon. A cette époque, on peut en détacher l’embryon sans trace d’adhérence. Cet ovaire est vu avec une très-faible Ioupe. Fig. 11. Embryon encore informe, et dans le premier moment qu’on peut le détacher sans trace d’adhérence du mamelon (b) ; il commence à offrir par réfraction un rudiment de cotylédon ( Hypoblaste , Ricu.), de plumule et de radicule. Fig. 12. Embryon plus avancé en âge, mais encore trédpherenk: il présente un cotylédon , une feuille parinerviée , dans k sommet de la- quelle apparaît a plumule sous la forme d’une espèce de cœur , et au dessous de laquelle on voit la radiculode surmontée de l’épiblaste. Fig. 13. Appareil mâle, coloré par l’iode, Les anthères se colorent en bleu verdâtre , à-cause de la couleur jaune du theca mélée avec la couleur bleue des granules de pollen ; les écailles , très-épaisses dans le jeune âge, ne se colorent en bleu qu’à leur sommet. En avançant en âge , les lobes intérieurs et colorés en jaune deviennent plus longs que les extérieurs, qui sont colorés en bleu. Fig. 14. Périsperme avant la fécondation, coloré en jaune par l'iode, Le sommet est surmonté d’un fragment de style, et le mamelon basi- laire s’y montre plissé par des cercles concentriques. Fig. 15, Coupe longitudiwale du même von colore par l’iode. ( 426 ) Le sommet perte l'empreinte du style. La panse offre une légère dépres- sion. Le mamelon basilaire y est touiques pleis , et n'offre j jamais la moindre trace de cavité. Fig. 16, Le même, épuisé par l'alcool , offrant un tissu cellulaire, ble mamelon portant une empreinte qui joue Le seutellum de la graine. Ces trois périspermes sont vus à une lentille d’une ligne de foyer. | Fig. 17. Coupe transversale d’un ovaire jeune, destinée à montrer que le vaisseau du sillon postérieur (c) est Le point d'insertion du péri- sperme. | PU: 1444 Fig. 18. Graine mûre , ou près de l'être, d’ Avena sativa, vue par der- rière et dépouillée de son péricarpe, dont un fragment (e) adhère encore au vaisseau postérieur. (4) Traces du passage des deux LEP en forme de deux cicatricules. Dimensions absolues des £ grains de fécule. M. Dumas ayant bien voulu répéter avec moi les pr AE 2 expé- riences contenues dans ce Mémoire , en faisant usage de son microscope dont le pouvoir amplifiant s’élève , sans perdre de netteté, à 400 où 5oo diamètres, il a saisi cette occasion pour mesurer le diamètre réel des dif- férens grains qu’on remarque dans la même fécule, Je joins ici les ré- sultats de ses observations. Les dimensions sont exprimées en fractions du millimètre. FÉCULE DE POMME DE TERRE. Crete plus ou moins irrégulière- FÉCULE DE FROMENT. ment sphériques. x « oo 300 LS ï \ 150 È 150 1 ” 1 100 T06. Lt PA 75 PES 5 r Go 37 L 1 78 337 1 “) À f Grains ovales. j é FECULE DE MAIS. grand diamètre. petit diamètre, x x x 72 37 To LI LI " Tr 27 56 Li LS ï } 17 25 / LES _ 46 - #4 1 4 22 36 TT ( 427) On voit par ce tableau, 1°. que la fécule de pomme: de terre effre - le plus de variations dans le diamètre de ses grains ; 29. que les plus gros grains de féeule de froment n’ont que le tiers environ des plus gros grains de fécule de pomme de terre ; 3°. que le maïs pôssède les | grains les plus uniformes ; 4°. enfin que les plus petits du froment" ét de. la pomme de terre affectent les mêmes dimensions et la méme forme. Ces résultats s’accordent parfaitement avec deux que nous avons con- signés dans le courant de notre Mémoire. Cf oùr la planche, fig. 1 112,3 et4). Recuercnes anatomiques sur les Chaos et sur plusieurs autres Insectes coléoptères ; Par M. Léon Durour. (Suite. 4 Anricze II. Organes générateurs Ge sé On peut FU dans l’appareil générateur fs des CaramiQues 1°,les organes préparateurs où ovaires ; 2°, les organes éducateurs; 3°..les organes copulateurs; 4°. enfin les produits immédiats de Ja génération ou les œufs. | $ I”. Organes préparateurs ou ,Ovaires.. Il y en a deux parfaitement semblables ; ils renferment les germes ou les produits de la fécondation ; on y dis- tingue deux parties qui ont des attributions différentes les gaïnes ovigères et le calice de l'ovaire. 1°. Gaïnes ovigères. Elles forment, pour chaque ovaire , un faisceau pyramidal couché le Jong des côtés de la cavité abdominale, au-dessous du paquet intestinal. Ce faisceau se compose de gaines plus ou moins nom- breuses suivant les genres, le plus souvent envéloppées d’une membrane commune diaphane , d’une finesse im- | (428) perceptible, Cette membrane sert de trame ; de soutien à des ramuscules trachéens et à du tissu adipeux. Ces gaines , parfaitement séparées les unes des autres dans “le sac qui les renferme, sont des boyaux conoïdes qui, antérieurement , se terminent d’une manière insensible en un filet capillaire; elles sont. essentiellement for- mées par une membrane pellucide, et offrent, d’espace en espace, des étranglemens placés à la file les uns des autres, et d'autant plus rapprochés , d'autant moins sensibles qu’ils sont plus antérieurs. Ces étranglemens interceptent , vers la base du faisceau, des réceptacles oblongs destinés à loger les œufs. Les gaînes ovigères sont au nombre de sept pour chaque ovaire dans les Carabus et le Steropus, de huit dans le Calathus, le Zabrus obesus, d'une douzaine en. viron dans lÆ#ptinus , les Chlænius, les Sphodrus. Leurs sommets eflilés convergent entr'eux à la base de l'abdomen, pour former, par leur réunion , leur sou- dure, un ligament propre à chaque ovaire. Ce liga- ment, après avoir traversé la poitrine, pénètre dans le corselet, s’y unit avec celui du côté opposé, et il en résulte un ligament suspenseur des ovaires qui se fixe entre les masses musculaires destinées aux mouvemens des pattes antérieures. L’anse que détermine le concours des deux ligamens propres des gaines ovigères embrasse le jabot. Ces dernières s’abouchent isolément par leurs bases dans le calice. 2°, Calice de l'ovaire. C’est un réceptacle destiné au séjour momentané des œufs à terme , et qui est surtout formé par la base du sac où sont renfermées les gaînes ovigères, Sa texture m'a paru musculo-membraneuse. . ( 429 ). Il est évasé à sa partie antérieure, et il dégénère, en ar- rière, en un tube court qui n’est, à proprement parler, qu'un oviducte particulier à chaque ovaire. Le point d'insertion des gaînes ovigères a lieu sur les parois du calice; elles s’y implantent par un col bien plus étroit que l'œuf à terme, mais qui, par sa texture, est, sans doute, susceptible de se dilater beaucoup, pour per- mettre le passage des œufs dans la cavité calicinale. $ II5 Organes éducateurs. Ils sont destinés, ainsi que l'indique leur nom, à conduire les œufs hors du corps de l’insecte ; ils se com- posent d’un oviducte et de la glande sébacée de ce der- nier canal. 1%. Oviducte. C’est un conduit musculo-membra- neux formé par l’union , la confluence des tubes courts qui terminent , en arrière, les calices des ovaires. Après l'insertion de la glande sébacée , il s'engage dans l’or- gane copulateur et se continue avec le vagin. Il est tantôt droit , tantôt courbé ou fléchi. 2°, Glande sébacée de l'oviducte. L'organe auquel j'assigne cette dénomination se rencontre non-seulement dans tous les coléoptères, mais encore dans tous les in- sectes soumis à mes recherches anatomiques. Il est re- marquable, dans le genre Carabus , par sa grandeur et une structure intérieure assez compliquée. On y recon- naît un vaisseau sécréteur et un réservoir, en un neb ce qui constitue essentiellement un organe. Le vaisseau sécréteur consiste, dans les Carabus, le Steropus, V'Elaphrus , en un simple tube filiforme, flottant et flexueux , implanté au bout antérieur du ré- 1. (480) servoir. Dans les Sphodrus, le Calathus, quelques Harpalus et le Nebria Lafrenayei, le bout flottant est un renflement ovoïde. Il est en massue courbe dans. les Zabrus. L Le réservoir , dans le Carabus auratus, est un Corps ovalaire assez gros, un peu rétréci en arrière, s’abou- chant près de l’origine de l’oviducte ; il est assis sur un tissu cellulaire compacte, et maintenu dans sa position par des bandelettes musculaires fortes; une tunique d’une texture fibro-musculeuse et d’une solidité réni- tente forme son enveloppe extérieure. Si, par*une inci- sion longitudinale dirigée avec circonspection, on ouvre le réservoir de manière à mettre en évidence sa cavité, on découvre dans celle-ci un corps particulier très-dis- tinct de la paroi interne, libre dans son contour , ex- cepté à un seul point par lequel il adhère à l’endroit de- la grosse extrémité du réservoir où se fait l’insertion du vaisseau sécréteur. Ce corps particulier, sur la structure et les fonctions duquel je ne suis pas encore bien fixé, s'est jusqu'à présent offert à mes yeux sous la forme d’une valve concoïde de couleur blonde, de consistance parcheminée, marquée de stries plus ou moins concen- triques qui ne sont que les replis de sa tunique con- tractée ou affaissée. Dans une échancrure de sa base, j'observe une petite pièce noïrâtre rhomboïdale , légère- ment creusée en gouttière, et tout près de là se voit une ouverture triangulaire musculo-membraneuse et très- dilatable qui aboutit à l’oviducte, ainsi que j'en ai eu la preuve en y insinuant la tête d’une fine épingle. L’appareïl dont je viens d’esquisser la description a , comme je l'ai déjà dit, toutes les conditions qui consti- de che. NÉ S ÉS ST ji | Car ) tuent un organe, et il remplit des fonctions spéciales. Le vaisseau sécréteur, véritable glande déroulée, puise ; par imbibition , dans le tissu adipo-cellulaire ambiant , les matériaux de sa sécrétion, pour les transmettre à Ja capsule particulière du réservoir, Jai dit que je n'avais point encore des notions très-positives sur la texture de ce corps capsuiaire, et c’est ce qui m’empèche de livrer à la gravure les dessins, sans doute incomplets , qui le représentent ; mais j'ai lieu de présumer qu'il est des- tiné à l'élaboration de l'humeur sécrétée. Dans quelques circonstances j'ai trouvé celte dernière substance coagu- lée, blanche, semblable à du suif. N’est-il pas vraisem- blable qu’à l’époque où les œufs sont à terme et sur le point d’être pondus , les fonctions de cet organe ac- quièrent une énergie toute particulière ; que la capsule interne se diiate alors par l’abord du fluide sécrété, et que les rides qui le caractérisent dans l’état de mort n'existent pas ? La bourse ovalaire et rénitente qui l’en- veloppene serait qu’un muscle creux uniquement des- tiné à favoriser par sa contractilité l’excrétion de la matière sébacée. Celle-ci ne se coagule vraisemblable- - ment qu'après la mort et par le contact de l’eau froide. En lubrifiant et les œufs et l’intérieur de l’oviducte, elle rend la ponte facile. Peut-être aussi fournit-elle aux œufs un enduit, une sorte de vernis qui, en les mettant à l'abri de l'influence de l’air et de l'humidité, leur donne la faculté de conserver le germe vil} jusqu'au moment où ils doivent éclore. Dans les Sphodrus le réservoir de la glande sébacée semble n'être qu’un renflement de l’oviducte; et il ofire au point d'insertion du vaisseau sécréteur .une capsule [4 (432) ovale arrondie dans le terricola, conoïde dans le pla- nus. Le réservoir du Calathus n’est qu’une dilatation oblongue de l’oviducte, et le vaisseau sécréteur s’im- plante vers son milieu. Le Steropus présente, sous ce rapport, de l’analogie avec les Carabus. Dans les Za- brus , la forme et l’étendue du réservoir de la glande sébacée constituent un des traits anatomiques les plus remarquables de ce genre des Carabiques. Il est beau- coup plus long que dans aucun autre insecte de cette famille, courbé sur lui-même , d’une consistance cal- leuse , et le vaisseau sécréteur s’abouche vers son tiers postérieur. Il ne paraît être qu’une continuation de l’oviducte, aïnsi que l’exprime la figure. Ce réservoir m'a paru, dans l’EZaphrus , placé en travers sur l'ovi- ducte. ; | | Il est bon que je fasse observer que dans sa situation naturelle l’organe générateur femelle des Carabiques n’est point étalé, ainsi que les figures le représentent, L'’oviducte et les calices des ovaires sont fléchis , coudés en arrière , et enfoncés sous la glande sébacée, qui les recouvre presque entièrement : aussi faut-il exercer un effort assez grand pour les déployer. $ II. Organes copulateurs femelles. On peut y distinguer les crochets vulvaires, la vulve et le vagin. ; Tous les Carabiques femelles ont à l'extrémité de l'abdomen deux crochets, l'un à droite, l’autre à gauche de la vulve. Ces appendices palpiformes et de texture coriacée ou cornée, mobiles et susceptibles de diduc- tion , sont, dans le repos, tout-à-fait cachés sous Le + (433) dernier segment dorsal de l’abdomen ; mais ils se mettent à découvert dans les mouvemens variés qui précèdent ou accompagnent l'acte de la copulation. Ils sont ordinairement glabres , déprimés , plus ou moins pointus. Dans les Zabrus ils offrent, de chaque côté, une soie courte, presque épineuse. . La vulve ou l'orifice extérieur du vagin est placée entre les crochets, et ceux-ci paraissent destinés à favo- riser l’intromission de la verge. Le vagin est un canal membraneux , qui n 'est que la continuation de l’oviducte. | ET $ IV. Œufs. Les œufs des Carabiques sont ovales-oblongs, blancs ou à peine jaunâtres. Il est rare qu’ on en trouve dans un même ovaire plus de six ou sept parvenus à un degré de développement complet. Ils sont remplis d’une pulpe homogène, c’est-à-dire qu’on n’y reconnaît aucune trace de l’existence d’un blanc et d’un jaune. Cette pulpe se délaie facilement dans l’eau, et ses élémens, soumis à une forte lentille du microscope, paraissent globuleux et d’inégale grosseur. La membrane qui les enveloppe est diaphane, et le microscope y dénote une texture ré- ticulaire. FER Les organes générateurs femelles des Coléoptères étrangers à la famille des Carabiques sont bien moins variés dans leur forme et leur texture que l’appareil du sexe masculin de ces mêmes Coléoptères : aussi je me bornerai à une exposition succincte des différences les plus appréciables de ces parties sexuelles. CARPE | B. CiciunpELiTEs, = Leurs ovaires ne diffèrent point de ceux des Cara- biques. Le réservoir de la glande sébacée est arrondi , © bombé , proportionnellement plus grand que dans ces derniers. Les crochets vulvaires sont bien plus compli- qués : on y compte cinq-pièces, dont trois supérieures oblongues , légèrement spatulées, ciliées en dehors; les inférieures sont deux crochets longs et acérés, simples en apparence, mais finement bifides à leur pointe. C. HypnOCANTRARES. ; Les ovaires du Dytiscus consistent en deux faisceaux conoïdes, allongés, composés chacun d’une trentaine de gaines ovigères et d'un calice bien marqué. Le vaisseau sécréteur dela glande sébacée est grèle, filiforme , de peu de longueur: Il s’insère. tout près de l'extrémité d’un réservoir oblong à peine un peu courbé. L'ovi- ducte est cylindrique. Au lieu de crochets vulvaires , il y a un sabre corné, presque droit, composé de deux lames contiguës , et destiné , ainsi que dans les Orthop- ières ; à-enfouir les œufs lors.de la ponte. Ce sabre est désigné sous le nom d’oviscapte. Les œufs des Dytiscus sont oblongs. Chacun des ovaires du Gyrinus. est un faisceau d’une viugtaine de gaînes ovigères , lesquelles aboutissent à un calice cupuliforme. Le vaissean sécrétéur de la glande sébacée est renflé , et ce renflement se termine par un petit filet tubuleux. Il s’abouche à la partie pos- térieure du réservoir, Celui-ci est ovalaire. Les-crochets vulvaires sont bruns et très-ciliés. ns ét ne nette tatin (435 ) Famille II. Brachélrtres. | ; Ces Coléoptères ont une configuration et une struc- ture toute particulières des organes génitaux femelles. Je vaïs me livrer plus spécialement à’la description de cet appareil dans le Staphylinus olens , et je l'accom- pagne de figures. Chaque ovaire n’a que trois gaines ovigères. Le calice est variable pour sa forme. Dans l'individu dont j'ai dessiné l'organe, et dans la plupart de ceux que j'ai disséqués , il était allongé, semblable à un pédoncule, rempli d’une matière blanche compacte, et marqué extérieurement de quelques traits linéaires longitudinaux qui semblent dénoter que ce pédoncule est triloculaire, Dans d’autres individus , ce calice était renflé, ovoïde; j'en ai mème trouvé où l’un des deux calices était de cette dernière forme, et l’autre allongé. Cette différence tient à des dispositions génératrices qu'il faut encore étudier. Les calices aboutissent sur les . côtés d’un säc intermédiaire fort gros, très-large, plus ou moins bombé, et destiné au séjour des œufs. L’ovi- ducte est court, gros, conoïde, et n’est que la conti- nuation du sac précédent. La glande sébacée consiste en un vaisseau sécréteur filiforme flottant, et en un ré- servoir ovoïde, pédicellé, qui s’insère vers l’extrémité postérieure de l’oviducte. Les œufs de ce Staphylin sont remarquables par leur grosseur. Je ne connais dans les insectes que les Blattes qui les aient proportionnel- lement plus gros. Ces œufs sont ovales-oblongs, et en fort petit nombre. J'ignore si, par leur séjour dans le £A } C) sac intermédiaire, ils acquièrent une coque dure qui se durcit encore après la ponte, comme on en voit un exemple dans l’/ÆZippobosca ; maïs ils ont dans les ca- lices une enveloppe d’un blanc mat, épaisse et souple. J'ai consulté les divers auteurs qui nous, ont, tracé l'histoire des Staphylins, et je n’y trouve aucun rensei- gnemént sur leurs œufs ni sur les lieux ”où’ils és dé- pen: fn ésb visautq af ab lomeup aupiigemos eulq 1e Dans des femelles que, sur la grôssétir'dé Teuf Ventre) J'avais”jugées’au'derniér terme dé la géstation aulièt d'œufs jé n’a trouvé dans leurs gaines dvigérés, "ain qué’jé l'ai ôbservé dans plusièurs hyniénoptétés (1), qu'uñé”matièré blanche molle; "informe, dépourvue d’enveloppe! Je serais tenté de l’assimilér à une hôte du! à uni faux érme. Ces gaînés étaient a1618 dipro O2 tioinéésenitrellés pour leür grosseur, 'ét qu elques-unès} toutrà2fait infécondes, ‘étaient diaphatiès et grêlese *"193 _ .rappartil de T4 génération femélle à à mérhé "ess! formation ‘généralé ; Ia même strééture ‘dans 1684" Maxillosus ; mais cètte dérnière | espèce" à"8it fines! ovigères au lieu dé trois, pour éhadiié ovdiré! Le! SE," pünctatissimus n’en a ; Comme l’'Oléns; que trois?" sé Æbin’a semblé qué dans lés Pæderus il n'y avait que troisiou quatre gaînes ovigères à chäqué ovaire. Leurs" œufs sont ovales, blancs, fort gros. L ' «à PE F £ " TC N néesTtob dt. vel ré Hui2ure 19 Oui 2h vi TPITENC LT XN189 | LOUP m-0o1d8 (x) Recherches anat, sur les Scolies, etc.; Journal de Ph AT Li septembre 1818: VEO 167, V9 (MOMIMER TE. SAR & à 51 410 SIA SE a D 2 à Bee L | 1962411 JOB SI EUX LUN LMOE. AMRADEELRN anis OLA 252 SUD 1 ! MNCMITRINENTH LUE dé Un SM = ELSEPETS ref te. (4%) Famille IL. Serricornes. e Évarenines. Te $ :: L'organe. générateur femelle des. £later est bient plus compliqué que celui de la plupart des autres Co- léoptères. Chacun des ovaires de l’Ælater murinus est composé de deux faisceaux contigus, maïs distincts, de gaines ovigères. Celles - ci sont au nombre de dix en- viron pour chaque faisceau, ce qui fait une quaran- taine pour les deux ovaires. Dans la femelle dont j'ai représenté l'appareil. générateur , les œufs étaient à terme , et plusieurs déjà tombés dans les calices, Il y a quatre. de ces derniers, un pour chaque faisceau. Les gaines ovigères sont courtes, et m'ont paru tout au plus biloculaires. Elles se terminent par un article charnu, allongé, conoïde , fixé par son extrémité-à un filet dont la ténuité échappe à l'œil. Tous les filets convergent à un. ligament suspenseur. Les conduits propres des ovaires confluent |entr'eux tout-à-fait au-dessous de l'origine de l’oviducte. Celui-ci est renflé à sa nais- sance , et semble avoir là des parois plus épaisses, plus charnues. Il.se continue ensuite en un conduit éylin- drique, et s'engage avec le rectum dans un fourreau fibro-membraneux. Les œufs sont ovales -obronds. La glande sébacée de l’oviducte est fort compliquée dans cet insecte , et le développement considérable des vaisseaux sécréteurs me fait présumer, par analogie, que les Eater , ainsi que plusieurs autres insectes, no- , : 29 (458 ) tamment les Cassida, pit les Coléoptères, les Mantis, dans les Orthoptères, presque tous les Lépidoptères, ele. excrêtent, avant, pendant où Après. la ponte des œuf. À vrInt une humeur propre à former à à ceux-ci une enveloppe commune, une sorte de cocon. Il ya encore, sous ce LE HT OS rapport, une lacune dans l’ histoire naturelle des F1 later. IN QS Quoi qu'il en soil, les vaisseaux sécréteurs de l'hyum eur sébacée consistent en un arbuseule à à trois “branches , ù dont lés rameaux éapillaires et dichotomes offrent à chaque division une dilatation triangulairé dont la ter pue “émet deux filets iubuleux flottans. ‘Un coupr. œil jeté sur Jes figures qui accompagnent 1 mon . texte su rpléera à à d’ autres détails. J observerai seulement ue les” rameaux de d'arbuseule sécréteur sont entrelacés d’unë manière inéxtricable. Quand on met à la len= ülle du miéroscope une portion de ces _vaisschux, on se cühvaine qu'il y a un conduit inclus , lequel s’ élargit Lt en’triangle à l'endroit des dilatations. Le ‘trone fort court de l’arbuseule sécréteur s ‘abouche dans un fs ad vi L 4 piDSEE eve voir arrondi , de peu de capacité. Ïl ÿ a sur cé réservoir un tubereule qui est le point d'i insertion d'un conduit spiroïde et élastique dont j'ignore les fonctions. Les crochets vulvaires sont, comme dans les Carabiques , »., deüx ‘appendices bruns, glabres, porniue rétrctles et diductiles. | A Ces niêmes organes femelles de la génération sont tout aussi compliqués dans l'£Z. gilvellus; mais ils toc offrent avec le row des différences notables. Cha- cun des ovaires ne m'a point paru eo de deux faisteaux comme celui de l'E. murinus. I n'est formé que d'une quinzaine environ de gaines ovigères. Les | # { crea en, Li - en a RAS Cu PER nt LR de 4 AY EE 0) AA. ca ) AVIPAA NE N.RIRITRITIEUTE ME ovales et ‘blancs. L ‘oviducte est un tube long on LIU Lt , 18 renflé à à son origine. L' appareil sécréteur de la glande Qi AIUONI $ sébacée est un arbuscule à rameaux capillaires, mais dépourvus de dilatations. La tige de ce dernier est un co rareté un peu élastique h plusieurs fois con \9Y$ tourn 2 ui-même. Elle s ‘abouche dans un réservoir “À ET o rond à parois épaisses , marqué d’ une tache circon- ‘ea f si )'1 scrite ns ui semble indiquer : une texture SPA, 5 LE gp )[1) : Une intern dép endanment de ce réservoir, cette « c bles, 9 8 "srob ans 1 MOUSE ol re encore deux Yésieules remarquables, sembla Giro 11: | 6) des JF £ " oblongues , eylind roïdes , ; arquées , obtuses à Jens bout. x] 8 ON < (09) libre, ami DA lu côté. où elles confluent ensemble, Up donna 1sr9e LP19 019% (O, À OUT s'ouvrir soit iv oneine de l'oviduete » Soit dans le à Égreo jo 2 fFCL réservoir obrond dont ; j'ai parlé, Ces vésicules dont je, sis toagoe #10 Fi] (2 4° ! ne trouve point les analogues dans les ‘divers Coléop-. ières rite a mes investigations. anatomiques sont on A En | mpli ies d’ une matière tantôt blancke, tantôt NP + 10 : suivant son degré d ‘élaboration. L’' explication des. fi- 19897 ti easD res indiquera d'autres détails. | RER EAN UOV'I9 841 & 3 L 3 : : 125 11079 Lambviines. OS 19886, D HITO FA 0 Hip ti LS di { : 2e gaines Dust à du PSE sont Éseihie that par leur. brièveté; elles sont au nombre d'une. vingtaine pour chaque oyaire , simplement uniloculaires , et ter. minées par un petit article. charnu conoïde. Dans lin- dividn dont ÿ offre. le dessin les œufs étaient à terme ; ils sont grands, sphéroïdes, blancs ; les calices sont allon». gés et forment un sac aux parois duquel s’insèrent. les gaines ovigères. L'oyiducte. est, cylindroïde, un,peu flexueux ; il s ‘enfonce , avec le rectum, dans. un étui commun noiràtre , d un tissu serré et lisse; il se porte \ Pa Lu CLÉ 440 ) | LR >] Ÿ 1) JE TA: »O ” QG) b4 LÉTINRT. # HONErE) si Aie corps lors de J'accouplement ; comme je IaL REG m'en suis, conyaineu, et il se termine par deux 2 E pendices, vulvaires courts, palpiformes ; biarticui 0 4 4) L'appareil de la glande sébacée consiste en deux Vais- seaux, sécréteurs, simples et, courts et en un réservoir IONODS LES T9 Rt. | Lire )f :.Chaque ovaire du Lntres est multilobé el com- lr posé d'une trentaine environ de gaînes ovigères. IC elles- (LOI ci sont biloculaires et terminées par un article charnu TO en, massue ovalaire. Le calice est oblong, et dans l'in- {TOUTES e EG dividu,que je disséquai au mois de septembre, . il était AT EE farci d'œufs à terme , globuleux , d’un blanc j jauntre. Jé ne puis rien dire de la glande sébacée , dont j je n’ai » LRO À 9 MIO S point. constaté l'existence, (TL IQOË «29 IN vo és EL IL est peu d'insectes qui offrent une anoma ie aussi . CASTRES: singulié re,.une disparité aussi choquante dans les sexés 6 F(19719eftL: 4 que Je Drilus.. M. le comte Mielzinsky (i ). est le pre- HEC mier qui,ait,, tout récemment F éveillé l'attention : sur NL 3911%D " 36 Jarve et la femelle de cet insecte , , qui. habitent d ang : CA 16 coquilles du limaçon, dont elles dévorent. animal. " LILI Mais il les soupçonnait si peu d’ appartenir aux Drilus, OT] GE qu'il en, constitua un genre nouveau sous Je, Dom. le QD À Cochleoctonus, et qu'il demeura incertain sur la pl lace que celui-ci devait occuper dans le cadre entomologique. M. Latreille , dont le tact exquis ne se trouve jéfnais en défaut, présuma , dans une:mote, qui accompagne le Mémoire précité de M. Mielzinsky, que-cette-lanve, cette femelle devaient appart tenir à un AO dé la af ‘0 5 (1) Mémoire sur une Larvé qui dévore les Hléx nemoralis ; et sur 1 Tn- secte auquel elle donne naissance, Annales des Sc. nat, ÿ tome E: page 67. ja ‘ (:46.}: nombreuse - -famille des Serricornes. IL alla plus loin : i | osa eur « assigner une place très-piès du Malachius,. et QU on voit qi qu'il avait deviné j juste: Peu dt temps après, | M. Desmarest (1) résolut positivement le problème en asitant à la métamorphose du prétendu Cochleoctonus et à T or. d'u un Drile Tr né avec une ‘eue 15€ ie cet insecte en nous’ faisant thanailré les LI TTEU 41 merveil les ‘de son anatomie ét la conformité de l'orga- “I EL eff60 "Li pisai on intérieure , , malgré Îes déhors' les plus: dispa- 1539 I ICT rates. Je vais emprunter aux récierches de’éé taturaliste pi FSC OUE ' ui céncerne T'appareil : générateur femelle dit Drilus, Frs s) go! comme je J'ai déjà fait pour les organés sexuels du mälé. En oxpirez: jonmens, deuxograppes allongées dontiles … 4sieas opi gères ovoides , séssiles ét serrées' entrelles , s’insèrent à Ja périphérie d'un sac 'calicinalquisen forme PAR Ces gaines paraissent uniloculairés pupt sue elles forme , ‘dans l’intérieur du‘éalice une FD qu 2) aille e l’auteur compare au museau de tañche:de à {T1 1 PA q l rus..d de la femme. L'opiducte paraît avoir peude re bo FX ueur. Le réservoir de la glande scbatee ; que Ve Of, 9 nn désigne sous lé nom de poche copulative, ai ‘Ii! Histo: t velo ppement considérable ! RCE | «31 Sin DOIONIOIES 71 2 MéÉLxmmEs. AS 2 Vite jar L 1ETe nai étudié qu impasaitement #% ovaires du Ma- liés 2 Fer LEA id et (1) Mémoire à sur une : Espèce ATsobatts des environs de Paris , dont Je mâle etla femelle ont servi de types à deux sorte différens , ANEORE des des Se. nat, , tome 1, page 257 (2) Recherches anatomiques sur fa fémelle du Drile flivesodéà da sur le mé de cette espèce , ‘Annales des Se. nat!) tome ir , pag. 413." ascg / 1, 1 : _ (aie )- lachius, Ms ont, £a un plusde vingt gaines ovigères. Cellés-qi m'ont paru triloculaires , et leur article, ter- rivale est allongé. Les œufs sont oblongs et, avec une teinte roussâtre. L' oyidiücte. est renflé à son origine, al- longé et flexueux. L’ appareil. de la glande ,sébacée ,est assez simple : il se compose d'un vaisseau sécréteur flottant et d’un réservoir ovalairé pédicellé.! ** 1.54, ur Eq SONO vi f, «à 11 930 sr AU6FIS a - amille IF. . Rs nant DD EI 4 Hi NT AT EEE DM &JT61] SIU9IE { KES BIG LED 417199 Fi [ *., 84 vhn after Tree FE) JIIEND SUD EVE li YITEVO AUDE | 31 4 Clavicornés. Fe EUR PE CR A Gps rs Et FOIE 1611590 EE W'I54 3110 I 4115 t 2 ! : sh: 1410: Hartolfs 129 JA 119] es né -* lCiations: q a es: rte ferb 1 O0 1IR: 2,1 eousid '2918v0 ” eQ17% a Les ovaires, du, Giris alyearius. consistent chacun en un faisceau conoïde-blong ; peut-être, bilobé; com- posé. d'une, trentaine de. gaines, ovigères. Cellés-éi ‘sont disposées de manière que de denx côtés opposés! elles se dirigent vers un axe médian, à-peu-près comme les folioles convergentes d’une feuille pinnée. C’est surtout cette disposition qui me fait présumer que Ï 6Vaire est bilobé ; car je ne l'ai point constaté par une 6bsersation directe. Les gaines. des œufs sont tout au plus biloçu- Jiref, L'article charnu qui les termine est, aongé, conoïde,, surmonté d'un ligament, propre plus, que;ca+ HT Le calice , indépendamment.de sa, portion éKa- sée, qui. forme la base de l'ovaire. se, prolonge. dans ï Pe de celni-ci. Les œufs sont allongés; et d'une. Cou- leur rosée quand. ils sont. à terme: L’oyiducte est) eylin- droïde,. assez gros: IL s'engage avec le rectum dans tm étui scarioso-membraneux, ,Jaunèire;, parcouru en dessus | par, AFF nfEXUHEeS Jinéaires brunes. Le. xaissenu sé (#48) . créteut de glande sébacke dét simple ; blané, fili- foim flottant. Le réservoir est en formé de abs mâssuë ; et révêtu d'une tunique rouge ;il S'acéonipa ke d'un 'tübérétle égilémeut rougé Lo L AT pente qu ’ün résérvoir dd ace OURS : 17 MCTIIL LE \éS 14 | 1H: 919298 18 Se AUX, B. Escansors. ar turele vi * ti) f, ; taetTort : L'organe femelle de la génération | du lister a plu- sieurs traits de ressemblance avec celui du Staphylin ; il n'y a que quatre gaînes ovigères pour chaque ovaire ; elles m'ont paru uniloculaires, et l'article charnu qui les termine est allongé , conoïde, pointu. Les œufs sont gros , ovales, blancs. Les calices ne sont pas distincts ; ‘ils sont remplacés par un sac intermédiaire d'une assez grande cnpacité et tout-àfait analoguè à° éélui que j'a 1 déjà fait éorinaître dans le Staphylin. L’oviducte n'est -que leprülongement de ce sac. 753 n'ai pal “cicore récdri- -nhitré lo ane: Hétées! LR 149851. 98 iwoline jé ,} . (tie 9 Hi tu Dre NMTI0TSYIHQN taste - Bo CLIERS. | NU NE dei je SITR ad A e9 14 HI | Fp MOLIeU [210 9)399 10 Lés faites du sh sinuata résenblène à Go “ai lbris pour là disposition des gaines ovigères ; celle s- Eau ombre d’une douzaine environ pour chagrio “éd ont placées isur deux rangées , et lé calice n’est qûè l'axe €" qui sépare celles-ci; elles m'ont paru sin “plément bilütuläires , ) ‘ét leur article terminal est al- lüngé: L'oviducté 2688 tübuleux. Le POUR LE TA M “tout dé la glande s ébatée à éludé mes recherches jüs- ‘qu'à ce jour. Le réservoir est bien marqué , arrondi et 4üs parois sont épaisses , ‘comme charnués. J'ai reconnu dns le Silphd obscur la mème configuration, la même ŒUDEE | strucurre-de appareil générateur femelle que daiis Pes- PÉCO EE EAU GE VE 1 D tfoe2DitrE NOTES 13.7 109 es Re: Ke 14-19 AVES T Se PTE" [ren to" 9 "STAR lüe FARPHArES: PES , PU ù ve ” 1 L tt Alt sut A % : 1101 22 F9 TISTO UE Chacun des ovaires du Thyris se compose d'une vingtaine ‘de ‘gaînes ‘ovigères groupées! en faiscéaw "51° biloculaires', ‘et ‘dont Famticle terminal} est .peséilo en massue! allongée! Le ‘cälite est chpuliforhié, Hé 12° œufs sont'ovales blancs: L'oviducte ; ‘renflé à süf'ôri£ D gine}'test cylindrique ; plus ‘ou: Mob bb EL EE x P commun à ce dérnier et au rectum sé termine par: adtx-”! appendices vubvaires palpifôrmes ét'velus: Le. UT to sécréteur della'glaridé Sébacée est rémiplacé A Bu _sorté de ivésicule”oblongue, pédicelkée’, qui sabot véhé 1 dans un réservoir un peu plus grand qu'elles et phréilléèio mént hntüni d'un pédicellé tubuléux. Celui-ci s'implante à ment de l'ôvidue: LEoR SO AS TU sHOfX s[r1q4o41b 3102 : D ! | ” STI ITOT D PRES 49} 90 Er tt) _ Fev" rt 10) TE9 | HR Phi Sa | 5h nddetoôodilé DIE OLIS, PAUSE MArTTe NE yo dtorl Y1ja Le grand Ïydrophile a deux ovaires formés vhaeun °° d’une: quarantaine au moins dé gaînes ovigères / maine.) | tenués enfainceau. par une sorte/de canevas ‘composé: :} de pulpesgraisseuse et de ‘trachées: plus fines que des 1°! cheveux. Les gaines ovigères sontallongées ; biouitriz 110 loculairési; terminées: par um -article chatnu lconicoës 10 cylindroïde; aussilong que la gaînerelle-:même et fixétan: un ligäment suspenseur bien apparent. Le caliéérde l'ovaire représente un sac à là périphérie duquel-s'im 21° plantent les gaines :ovigères: sa partie postérieure enr." ! | | CA ) parait seule. Idépourbue: Lerconduit commen deslovaires"!” est court et enfoncé au-dessous du réservoirtde la glande 4 sébacée, en sorte qu'il faut renverser celui-ci pour k. | 2AAFAXUO mettre en évidence. Les œufs sont oblongs et gros. | La glande sébacée de V'oviducte se composé 1% du) | vaisseau.,sécrélenr. fort simple et de peu: de longueur, ; filiforme, un, peu renflé en massue à son extrémité ; (quai est flottantes. 199, d’une, petite-bourse; comme bilobées 6: d'un jaune päles.où s’insère le vaisseau précédent 0 qu'un: étranglement bien marqué, sépare: du réservoir4 ii; 39. de, ce réservoir, qui estune grande;poche oblongue;: 09 : cylindroïde , blanchâtre,, :dont les, parois épaisses: ont: une, texture fibro- cartilagineuse. pu est: .touthé, longi-:2 tudinalement entre les'deux ovaires + et reçoit à son diout: 0: antérieur la bourse dont je viens.de parler. ovwen #6 205 Les «Ouxrâges. qui traitent de l’histoire du grand: Hys: rx drophile nous apprennent que la, femelle-dé! eé: Goléops! & tère aquatique renferme ses œufs dans un cocon de soie qui a la forme d'un petit bonnet pointu et qui flotte sur l'eau. On n’avait point encore de,nations anatomiques sur l'organe destiné à la sécrétion ;. à à l'élaboration de cette.matière soyeuse. Je vais tàcher de. émis ice vide. Chacun. des, ovaires..est débordé à sa partie mntérieure: © par um, fascicule-assez lâche de vaisseaux tubuleux, fi: formes, légèrement rrenflés à leur extrémité flottantéien :! une ampoule ovoïde!; et divisés en,un petit nombrer-de branclies simples. Ces vaisseaux, d’un aspeet opaloïdé: 0! s’insèrent pussix à sépt:troncs!au bout antérieur du-sael ?> caliginal des gaines ovigères. Ils me, paraissent: devoir 1: 1: être «considérés comme spécialement :séeréteursrdenla. ! matière soyeuse du cocon. Indépendamment, de:ces:onas (4461) ganes de la sécrétion} 1 y à À Ja base dé chaque alice, un peu ei arrièré du point où 8 kBouchent les fülnes ovigères , quatre Vaisseaux biën distincts, plûs gros que les précédens , flexueux , tepliés, simples , à l'exception d'un seul, qui est profondément fourchu à son extré- mité. Ils floitent par un bôwt; et par l'autre ils s’im- plantent isolément, deux en dessus et deux en dessous ÿ sur Ja partie du calice que je viens de mentionner. cs diés à dla loupe; on reconnait aux petites rigosités de leur surface: qu'ils ont une tique fort cobtractile. Je né saurais: regarder ces ‘vaisseaux tfüe comme des # er voirs-tubuleux destinés x conserver Ta dB et à la fournir, après uné élaboration cohivénable P bu Jaifabrication du éocons 1211201061p NN No EE £a région anale de l'ébdomen du ‘grand ya 1 bite femelle présente diverses ‘parties propres À remplir ‘Te double-but de Pacte éopulatif'ét dé la fabricatio nt coton: On: y voit d'abord deux” filières péinépt iles, grèles ; presque sétiformes , droites ! acérées , 1Cértède, glabres , brunes ; avec des poñité plus foncés, ui sep aibles d'un mouvement dé rétriction dans l'abdoit te et d'extraction. Chaeune de ces filières se compose abs pièces articulées bout à bout. La première , qui Pense plus longue, se fixe par une bise courbe dans les ae | ties molles environnantes ; la seconde , ‘trois ou quatré fois plus-courte que la précédente , n’en "et dhete que ‘par une-rticulation Minéaïre : Ja troisieme ést une soie terminale noire et roide. Aa dsbas ‘aë tés’ parties est un autre plan charnu où l'on distingue deux dppen - dices -sétacés d'une ‘seule pièce en grañdel païlie bordée par des cils dont lésrexternes ‘sont bién plus longs. Ta (447) ane sa de ces, |appendices s'accompagne. de, chaque: Mis d'un lobe obliquement tronqué , epuranué de ptdr angulaires formant une sorte de paire (fs roro 4 , en à D COLUMN 7772 eds | Y11X9 HOT TRE : 61 ’ ‘! til 11.1 v1rf1 te li Sur | | Lamellicornes. ki ven ter | 2 tint ET LIA LEA + 119 XU9D He n 2 À ARADÉIDES, is VPN, Ah ttira #UnUS Tan | LLTILO LIEN ‘Les. gaines pyigères. on MANS vülgaris ne Lontpms events: par ütié :mémbrane commune, comme celles de plusieurs autres Goléoptères :'elles ne seulement maintenues en faisceau par dé rares tra- vep# s. Ilin°y en a que six pour chaque ovaire ; et elles me semblé quadriloculaires ; leur article 1erminal est, al \ Jens » Sonoïde ;. surmonté d’un filet suspenseur. La bas ase de ces, gaines. forme ;un. ärticle distinct que Re urs. trouvé rempli d'une matière blanche; ét- lc dopt:1a Ja . Surface extérieure est. comine rédiculéé, Lés œufs, Sont gros, obronds, blanes: Le calice est pétit, en placé au centre des gañnes ovigères. L’ovidtète est alongé;iila des parois assez épaisses ; plissées lonz gitudinalement à, J'intérieur. Le vaisseau sécréteur de la glande. sébaçée est semi-diaphane, d’iné médicere lon ongueprs, et renflé en massue ; ils’insère à la base d'un petit réservoir ovoïde-oblong. Iidépendamment de cehtiz ci ilya an autre réservoir. nil 160) grand; et dégéné: rant en un-gol on pédicule qui s'ouvre dans J’ovidueté È è plus en arrière que le précédent. En disséquant cé saë pu lui reconnait ‘une tunique externe. épaisse, 456% ferme » | marquée, à ,sa face, intérieure! de plissures longitudinales, et n'adhérant point à une bourse où C8) AR HR mubie d’un'cel,'comime sori enveloppe, et d’une testuré plus délicaté: Ses parois ; dinphanés:} offrent des suics suivant en Lacüpsule rend ferme une pulpe blanchâtre : j'ignore si c’est un organe particulier où s’il est une dépendance de la'glande sé- bacée. A T'endroïit où l’oviducte s’énfonce danse der: nier anneau de l'abdomen ce” conduit ‘présente’ de chaque côté un tuberèule ovale ;mné sorte de’glande. En l’ouvrant on se convainc que ste luibiahueenttr taine épaisseur , et on y trouve uné cavité remplierd’uné Humeur d'un gris ardoisé. Jé/suis loin d'être fixé sur les fonctions deïces espèces de sh prostatiques® 021115 119. 1etr RTA [15 Este Jai 0) Y,,9€ #9 MU 2099hi q tit J : 1 BLuckvs. 1H e : HP: # JIRTAERAI x *nauxolt 43091 . Les. ovaires! ‘da Lucähus cérpis! Sont‘ ‘envelopyés d'une grande « abondance de Jambeaux poux entre- lacés de trachées ; ‘mais Eire on pince Ve: adresse le tronc principal de celles - ci et qu'on l’arrache brusquement, on enlève presque dans son entier cette tunique, graisseuse etomi laisse à nu les faisceaux des gaines .ovigères.. Ces-dernières:sont°en nombre double de celui du Melolonth&, car on en compte douzé pour chaque ovaire et, ainsi que dans le scarabéide précé- dent, elles ne sont maintenues ren faisceaux "que Par quelques ramuséules trachéens: Ces” gaines’, néSEZ courtes, sont bi ou wiloculäïres ; leur’ article’ térifiinal est. globuleux, et elles s’insèrent an éalice-par un lé6L fort étroit. Celui-ci acquiert, sans doute par Les’ progrès dela gestation ,, une grande expansiBilité puisqu'il donne! passage aux œufs, qui sont fort gros ét'6bronds. Le calice est assez ample, ét l'oviduete coûrt; à glande | ( 449 ) séhacde a.une conformation et une, strneture partien- lièras. {Ha partie. de ces organe qui, dans les autres Co- Lentnmnsst spécialement chargée de la sécrétion, con- siste ici, 1°,-en une sorte de capsule brune, de consis- tance, coriacée .cylindroïde;, courbée en fer à cheval, et _éoitement, enveloppée d’un tissu adipeux serré qui en masque la présence et dont il est ‘bien vétilleux de la débarrasser. Cette capsule , dont nous retrouverons des exemples dans quelques Tétramères , s'abouche par une de::ses,extwémiés, à, un conduit blanchätre fort court; 2%. en un vaisséau.que je.n/ai peut-être pas vu dans son entier, et-quiest.sans doute sécréteur. Il s’unit au, con- duit précédent et se continue’ensuite en un canal eflé- rent | flexueux, élastique, qui s’abouche à l'extrémité danoréseryoir oblong de même texture que lui, :; 1 +9 Î 1b LTIBAU LT 12 SU J 1110 "COLÉO OPTÈRES HÉTÉROMERES. 15 D 52291bñ J9VB ‘OUEN A DEN SI] ab Sens adosvris | to ‘Hp ” Famille vit. Le ii HOoNT1q OUCTI 5] oo 15" MoeLtsb ovrpAr EU * HO SL peur 29h AIN RELES: 21 ne sn eLIADCRL SE pis ” sfduôkt srdimorc do duoz 208140 25°) CMIDDLVO. COCILE CL ’ Le AL prise or 185 NOEL D F6 ob 1 sbdrtnod 36 zic) | "à 9 D res, ovaires. de LE Là ont fl chacun . un. fispean oyale-congaïde de,douze. à quinze gaines ovigères sh m'ontparu à) trois..ou quatre, loges; le calice est ; eue puliforme ,au,moins dans les. derniers temps | de la gestation, et il se,termine en arrière en un, conduit tu buleux assez long. Les. œufs. sont oblougs. L'oviduete va,s aboucher au-dessous du réservoir de la glande sé bacée. Le vaisseau sécréteur de celle-ci est simple / .. MAR x flexueux ; flottant , plus long que l'ovaire. Le réservoir est courbé en crosse, et renflé à son srsines qui reçoit le vaisseau sécréteur , puis il s’atténue et s engage. avec le reeturn dans un étui searieux. Les appéndices. de la, vulve sont deux pièces brunes , cornées , pointues. Les gaînes ovigères, le calice, les œufs et l oviducte € de la Pimelia ressemblent en tout à ceux de l'E rodius. Le Le vaisseau sécréteur de la glande sébacée est moins long, que dans le Mélasome précédent, et couché contre. le, réservoir, auquel il adhère par de fines trachées. Le ré- servoir ést beaucoup plus grand que dans l'Erodius conoïde, blanchâtre, et d’une texture calleuse ; il se compose d’une tunique externe épaisse e musculeuse F3 ferme, -et d'une bourse interne membraneuse ; celle-ci se continue en avant en une portion tubuleuse qui A5, _ partiént au vaisseau sécréteur , et postérieurement, en. un conduit grêle, bien plus long que la bourse. elle-. même, fort replié, et s’ouvrant dans l'oviducte. mi or. = gane copulateur ne difièré poini de celui de d ‘Erodius.., È Chacun des ovaires de l’_/sida grisea a la forme gé-, nérale de celui des Piméliaires dont j Je viens de parler. ‘ À v] Je ne lui ai compté qu'environ douze gaines QPBÈRES à *$ d > fo elles s'implantent au calice par un peut col étroit, eL se terminénit , du eûté du ligament suspenseur , par un are tiele charnu ; ovoïde; elles ne m'ont paru que Hess, laires, ev je n’y ai jamais trouvé qu un seul œuf à à Lerme: celui-ci est oblong. Le calice est cupuliforme 2 et Vovi-, duete ressemble à celui de la Pimelia. Le vaisseau sé- | créteur de l'humeur sébacée cst long ; ? filiforme , | quel- quefois roulé én spirale. Le réservoir est courbé en. crosses ‘il est très analogue, ainsi que l'organe .e0- 454 CA). | pulateur, à de des autres Pimélbiaires, déjà mentionx: 19891 + Pilnvu dj nf uécs. 4 1er! 1t "4 129 LUE g pa F 3h RRQ) 7 9° 7 à dis éq dans le e mois de juin, plusicues, fenelles d'Bép ps as; © est l'époque où la gestation est le! ali avancée, Chaque ovaire se compose d'une trentaine, au moins. de €, gaines ovigères. réunies en un faisceau let : LQ 4 * [1 subdivisé , en fascicules- à l'endroit de leur insertion: ASE JP Zf! au éalice, de manière. que ce dernier parait mulhilobé, ! Ces sine pores d enveloppe commune, sout bir. tion El loculairés, et leur article terminal est ren{lé en massue: Les œufs 50 nt De: el ovales. Le calice a. Ja forme des - précédens, ét ét 'oviducte est u un tube allongé. Le vaisseau. | sééréteur ui LARGE sébacé. est grêle, fort reployé sur lui. : Me plus long, que. tout le corps de l'insecte. Lons-\ a TS le dégager d du _tissu adipeux. et; rachéen.- qui souvent en à agy slomère les replis, où. voit qu'avant dei, sé séterminer F ar un filet flexueux, et flotiant, il émet-ou:: Lreçoit, , dans deux points. assez distans l’uu de l'autre, ae Draiiche s latérales plusieurs fois fléchies ; dont la. 1) | 111 nee est Sa et comme élastique. Quand on soumet à ue forte lentille du microscope ces branches et le, fi ee question, on leur reconail un tube inclus dont! VO) ÉMIIRS \ perd la race au point, où 5 ’abouche la seconde des. #10 O9 32H74 A ranches latérales. Cette cireonstance me fait pré-: "16 LU LS ES Le) sumer, e tes branches et ce filet SOL essentiellément 1 DONT À; J. Fin Ju | sécréteurs , t que | le conduit qui n'ofire. pas la même: | 119$. 1180 )e or srisation est un. simpl e canal. efférent destiné à faire. -17Q f'ao! 1" cheminer Je liquide. sécrété vers le réservoir :,ce dernier! 1 2 fi [B |. est conoïde; son petit | bout est antérieur, et reçoil direc-. - : + 104 1U tement le canal efférent. Le oviducte. s’abouche vers ile milieu de sa face inféricure. Les appeñdices ou crochets (1% MIE it it 40 ) vulvaires appe elés ovi Rte LR M. Marcel dé-Sètres ; A | sont noirâtres, et semblables par leur forme et leur tex- ture à ceux des autres Mélasomes. 11 m'a fallu fouiller rès-sérüpuleusement tous les re- plis de l'appareil générateur femelle du à Bla similis pour y trouver un trait anatomique distinctif avec celui du Blaps Gigas: Ce trait n'existe que dans le vaigseau ssééréteur .de Ihumeur sébacde: Aa" placé dés" éax _brañches latérales qui s’observent dans le Gigus, ny -dinsde similis deux utricules ovoides pédie ‘sleranème mode : d'organisation qué'lés sara tra y -irices en question. L'examen ‘cotparatif dés feures ai :représententces organes dans les deux espètés = sperflus d’autres détails. ?+ 219149 .tustoft ,gaof ro entigiehih sur silo À1 niovrssdt 0b aushètés: inodi 29): bel. soses 1e 4 ja e, F7 Hisopremer sibaoris” emo seb uso J12MPIve | Tax DE MENT SUISSE pr 5e me 41 ès 1 et sb 190w0100 81 ve OIOETIS HO diotuions 8 li - L'AHypophleus ne m'arparu avoir pou châqüeréôlé pu trois! gaines. ovigères:; ellésisont biléculhirestz0èt Larticle charnu, qui les terninevers le ligamient süépen- seur._est allongé, conico-cylindrique. ‘les oeufs) sôtit oblongs., Leealice.est campanulé. L'oviducieva ped de longueur. Le vaisseau sébifère \ést mès:simplers courlét courbé, comme celui de la Emetips Le ésenvoin est allongé, cylindroïde ; il ire ‘3 que rtéri RES Vaissei” ‘sécréieur , , et en arrière l'ovi ucte, C 180 & Gao gt 29 re SHOT s’énfonée ‘ avec le fectum dans T l'étui L'peR d et Jes Ÿ tien 2° Ip 4 appendices vulvaires de. son n extrémité pos ia -. M DIRES ticulés. sie} « ff 2 sister FRE |. xuouxoh db dtiioates E $ sivso'e imp 9biovo 1 UT ee OR GT gt À à à a EEE | Cm PTE bb lots fé W ty AS 0 254 en ant Ka | "1 tof JiteTe ral 9 LS Pübrill PL RARE ge LOTO URLS D AT 19 # Su DIPRETITE y el 2mos HE) HAE Site ce NE MEST $ su ) 'AgER. be. à 1 1 €rf d D ot HR d D Phocot gr ptet? LUS PA TAF ARC L oil cf IN DVAOU 4 ous RE rs de, r Bols Le gros, courts MATE LT foxmet es parL à un. groupe de: vingt- loge ovigingss quo par aout. ont l'article iémitel + estinll mgé,. ide. de œufs, sont blancs, oblongs.. Le talibe esten' forme sonpe: arondie,,, munie d'u un pédicule: court: L'ovi- une, grande, brièyeté. . €: Le e yaisseau rsébifèrer est fort long, fist, reployé , et avant destin plantée: au bout antérieur du réservoir , il offre .ume:dilatation arrondi remarquable, «Le réservoir, es est assez, long. et sa sl antérieure e renflée Resele JV oviducte € en dessous; s’amincit ç à arrière pour s' enfoncer dans l'étui. copue M Ce, dernier, de texture fibro-merbranense | est, formé, de plüsieurs. pièces qui:s'eugainent l'an dans. Yauire comme les tuyaux d'une lunette et s6-terininie par deux appéndices vülyaires, palpiformes , Bierüiculés.… -b Les, ovaires de la. Cistelæ ont, beaucoup desressem- ‘blance avet ceux de Peer" QT 4 EUES je r np "ie tr Rte y 8 ve Débits: à 4 foup 3e io à del faînes dvigr Lu Burton. de M 14 DRTTOE dass 0 jf, Pare que à N9e pos DR A EE LE CE Ve desire ae OP core “bn Ni is Dr ‘et”s'implant "hé d'un: nf + ne ovôidé qui ‘s'ouvre à l'éxirémité ‘du réservoir. ; ER VI. | 30 « 45%) Le, Mycterus. 2vutomme. les. autre Siénélyenés y dés’ ë oyaires.courts», gonicorovaides ; composés, chacun d’une: vingtaine de gaines ovigères, Le calice est cupuliforme... Les, œufs, sont allongés et blancs: L 'RpRAFEil SéRae Fay. M à cu oyale-oblong; mais je n'ai, pureconnaitre le_ vaisseau, sécrétenr. L'oyiducte, est filiforme. .L/étui,; copulateur est allongé, rétractile,, composé de plusieurs; ; tubes susceptibles de s ’engainer les uns dans des autres. Les, deux appendices vulvaires sent palpiformes,, niii- aile 68 GHÉSa a © rise b sfderdmonsiaitesup odosdèe aus: ogatssf | | y HSE SPRINT R J >oxislwoolid - $ upasi stiup: 05 9 a wrpatn d aemoqqoloyob baste y 8 obuo002 s+| rer TEE Sn grFat sol, ob nait ty Cixréänipiss. ouslsvo.tes not) ARNO #3, das an oun je ie ssl 0 8.280 ù 9.1 es ovaire! Ô 91 DUR ES D: Sn ds. (510 sr Eté pui q a. ont. ,Shacun. sédel Den Pur Tu ‘famille préc éd PE 2 (HMED enr } ] sont” ® al 4 Gi oeteF ‘Le Lahçe Fi 1e ample, RON glande's atée a 1éi une forme « et unes se ucture qui dif ES +[i91119 [LE AT: ü D da fèrentb bedticoup à de ait des autrés ( Co éopt res, FA minés jusqu'à à ‘cé jour: C "est un trait anatomique remar- “+ quable qui parait | commun à toutes les Ca atharidies:;; HOUS € E organe que, . analogie, je dois rends L commé, Spé= Een De LE Le RE M NS RU Le à d'un liquide qui. à fige par son séiqur dans l eau. A et terminée en arrière paï 1 un “conduit oblong séparé d’ elle par un léger éwanglement; 20, une autre utricule . en, forme de Der massue qui dégénère e en un, col gr êle. Ces deux utricules O1, MP: lair “ à leu able! lerminal est oblons:.es œufs: iné de’ gaines ovigères ; ES PPT FOREST » Heu, | nt LES > cm Q 58) “ s'abouchent à l'éktréniité étléiètié du réservoir 4 cel en dessous de éelleui que s'ouvre l'ofidicré! Liérsqu'on° | exerce sur Mabdomen di Mylabris tiné éompression el" pulsive! oh voit saillir par son extrémité tüne pläqué [ bruntré eiliéé, pais de chaques côté ün appéñdice val£ nd vairé biartiulé. On ne trouve point dans’ A CAIREE" ridiés ee long: pr Ted cm qui s'obsérve dans! des” | familles précédentes. 29 ant sure sb Sven solo Cnqurotétrel du A2" äjalis et hérissé d'ane 4 quantité iunombrable de gaines gere ‘fort Courtes et" biloculaires. L'utricule principale del humeur sébacée * a un grand développement, puisqu elle acquiert jusqu à huit lignes de longueur st bros d'épaisseur. La seconde est ovalaire. AAA OUI À ATHA. Le Zonitis a offert à més recherches environ ren gatriét EI gerés" pou ur ch cha ovaire se je n'ai point re re co EÉOS a bus e s dans une envelopp ppe corAlte. EU ar ne pe age us” Ce qu ques vient” dé désigner sos è nom à or Es a « difluidéigébabé est üne bourse ovale, éraude , a icu= lée} Angie d'un mes re petite bourse suppl ne ste Er RUE PR UUR “exprime suffisamment la fine e ci les cohnesions-"La seconde utrieuté esvict fé gr fifob ALAN aboué 16'à l'endroit même où 1 SSP dent” le au servoir. Celui-ci est un ne nt ï a 1 , À ‘ altobs quil Ho a D fi ans es autres Cantharidies” _ pal” LHRSLERE er RE MOMENT 5 SDLLEQ ht aol 160 si TON IAE TER UOTE gt 9? 39 251 ÆHLL seq co Ho bre is grd és LUDO LUE AIRE à LES . 2R:otre pese fdorsiur vas gen ch: Do die: trorgahanetss etorenrmoehb ral 1% ge gosse" apr ire st ei 456) wi | _COLÉOPTÈRES TÉTRAME KES. sn dé 225 pret | D pi CA | Famille XI. eg POS, «aug, Rhincophores. AUCPNRE ICT TT ol AJ Tes o LUE sa üft AUS TS qu 0) 3N fr: RENE ré, ” ATEN A al ; A CRATARSONITES. ; DUT: EATE IS 14 me AVAL 5 MIO he 19 LOTESO Le, Livus.angustatus est, jusqu'à ce jour, le. seul ep ons idont j'aie. pu -éthdiar. Aves ARE IA APT lappareihsénépaiqne, femelle. Les. ovaires sont remgre quables. par, le petit nombre des gaines ovigères qui, les. composent à il, n'y en a deu une PAR PSE chacun ENT Fa tue tr 1h d’ Le Ces “gaines s sont multi AUX AC et. pbtus. Le, di est ovale. Le oviducte. esL. ren cylindrique, ‘et us sa, situation naturelle il, fomme une, ses Er sache de, Base desire ns 4 bagée de , Les $ ARF SAIS ANSE IRON SE RER Pigfione. Arai dl Spain celle.que, j'ai, dé fait const de des rt nf DATE: dans, d'auts hrs ÉVRRNATE L'appars destiné le sécrér tin de loops réhnofss compose 1°,.d'une capsule. RE ERER 17687 CR forme de, gro ds 1 ÉPEROR PP sa. À base 32°. d'une bc GRAS PYAlE FeRÉcEr map one ques pl SFA Pa RAP BRIE AP laquelle sin sère, la caps ple préc écéd GR? C ik; bourse ef en dessous un tübe efférent dort peu t qui, $ bouche, au | réservoir. Celui-ci est arrondi, blanchâtre ; ses parois” isont épaisses et charnues: vers sa partie postérieure on observe, dechaque côté, un tubercule oblong, plus blanc, dont j'ignore et la texture intime et Jet fonctions. LA (4971) US A4 File 4 Ares LI): | ue HA | Re SPA Les. LA ovigères des omis sont , comme dus | le \Lixus , au nombre de deux seulement pour cha ovaire, et n'ont pas d’enveloppe commune; elles nt tüliloculäires, et Particle charnu qui les termine ‘est | conioidél ét remarquable par ka grandeur. Les œufs sont obronds. Mes recherchés: ne ont enéore rien rer | dé positif sur Ia glande véhspigaon Hiog ol “ sldepp 9r4lo Au: "I > Ü ER FPS li e Ron -39) [ours 161! : Fanillé Mr" 2 290 (FR 297) Eu D 29)5VO: diroe. alu auto lle ta9 Fsaiton R | Lengicomnes. Sasoils 129 Moagpi Her dl uido 39 Paques Cotéapitiés de cette fänillé ‘ont pr Bide ressemblance sous le rapport de leurs”organes fethellés 46 "ta génération. Je vais donner'plus spéciale” iént fa désériptt tion et les figures dé éeux'de l'Hamia: ticherus héros, le plus grand des Longicornes détce | pays: Lu exposerai ensuite les différences observées dans 14 tres espèces . Les ÿaines ovigères au nonibré de plus ‘dé'trente pour chaque côté, ne sont'point renfér mécs dans ün 5aC Commun ; mais un treillis‘ de brillantes trachées tés maintient en un paquet convide, d'un blatic jaünätre, tbs-volumineux quand les œufs sont à térine. Les nr capillaites qui les terminent convergent à ün is tit bouton ébarnu contigu à celui du côté opposé, fixé au Tigaent éuspehsenr commun, qui & son point a) dans le corselet. Ces gaines confluent par pe- tits faisceaux PaRl de s'abouchér au calice, ‘de/mianière 458) que celui-ci est ‘mulilobé : : elles m'ont paru Wie con- stamment quadriloculairés. La séconde loge, à partir du | calice, était vide dans toutes les gaines de la femelle : à terme dont j'ai figuré l'appareil ; elle pr bien. Plus Idhgue, “plus étroite: que les autres, ét son ‘bout antérieur 3397 rie IÉO NE était rén énflé en bourrelet. L'article €harnü « qui termine MU gaine est conoïde, obléng. ES NS Son évalés À Fobu &: d’un jaune pale. Le alice ‘el Eimpanulé et Mn qu rabaRs fine, pelfaëiée, à x'trave rs laqu uelle Papa Pârfaitément les œufs q ui ‘ren che o- viducte est assez long, flékueux, PA peu rose vers son C IasiquiE : origine. La glande sébacée. est peu RÉ DE CO à 0 ef 1119191996 17698 tivémient : au volume des ovaires. je vaisseau sécréteur 11 oi £ | ae et tellément” aggloméré ! et ‘enveloppé par une Poyirse ‘adip ipeuse et trachéenne, qu la à alors la forme d’un COrps . ei} «D wai 'ovalaire et déprimé; mais quand"0 oh Je 'd ébarrasse de cuob 9 l'eette fausse tunique ») Ce qui n *est pot facil e, On re- Y1l { connait « qu HE est bifide : vers son extrémité : ape d'dés 197 :19 'Aéux branches : se présente au microscope sous 4 fo Cie ain l: LD LSS8218Y U ré petite massue crénelée dans son contour, eta .. 1e: so “vérs ses “parois on aperçoit une bourse incluse. gré JA 399 .1H5 cel servoir est ovoïde-oblong , obius , à parois ermes et s ble. comme élastiques, et rétréci en un pédicule g grè 6: clui- | Her 1Q ci, ‘immédiatement avant son insertion sur a: ‘ort1on 4,30 3; 1696 SY renflée de l’oviducte, recoil le vaisseau sécréteur. pe etui Y 1113 {3 ej SY ) “copulateur est membrano- -scarieux ; déprimé m" fe: à 409 149 ‘son extrémité postérieure de longues soies roussaires , d SOIR OES et il renferme un autre tuyau terminé par deux D a | uses dices vulvaires , uniarticulés, claviformes, ciliés. ou BEST 3 47, ET L’ appareil g générateur femelle n ‘offre pas, e ifférence te: EU) irès-remarquable dans le Prionus faber * seulement LE Ye 4 : % Ra 1RReFSE qu Je, se Hicir. des gpines ef .gères eût une conformation din de ge Hs ‘à sent sont plus “eblongs és ps amingis à euté Ken hie1> olls : lists l- bairoit &e°{ mob angist Tete ui sits sa Lamie te1Or les. pi " evigères ARE fe si .mgitié moins nombreuses que dans Jes espèces pré | dentes , €t -biloculaire Ô Le c calice est. placé au lien Jo RAR à plus on moins renflé,. et tellement asp que les Cou: Fil sers eiplen ère à mu. _ Ceux-ci sont ob rene ancs ou avec, une teinte blonde ncgand il, sont à même d'être pondus., Les gaines sont “RES #8 à doË LR L'oviducte, ai Pine sseau 5 hivar ie 2 | glande & sébacée a à près d’ e fois 1 1 ra À Va 218V F119 né, rs nie la 1 > LR An Qres À de Y ‘insecte il et-simple, . 24109 A xnepx LOT sous tout | V "appareil, au mi- RER ie SEE I] m'a paru au microscope formé A OS: RICDTÉC Avant à de s'aboucher a SE EME pee uit d'uné gracilit presque capill aire, il offre 29b'9g" y. : SHSIIX9 TO 1 WP 331,0 er renflement dont u axe se dévie un peude St! ui SMI0 pre 93409 207 2 du. vaisseau qui le ré ède : ce rehflement st jaunâtlre . "is 6 19 ; mble d' pr à as 1 919 jat pi t semb une texture particulière. Le nrvoie de D 381] ex! BIC ES e9e e19Y pape sébacée est assez petit, oblong, blanchâtre où 19 29 e,. call 10198 : ee lloso-musculeux. Avant dé s’ ‘insérer AUS JOCE CES f11152619:9 'ori de Pééducte ù il a à sa face inférieure le 101J'196 su IOINIS2UL Ti PS1D9 TUE 19 va 1 réteur. jirt9 Ÿ «179 100 e I iafs 991 Fasr e vais entrer * dans quelques détails : sur là Eure PAS " a ÿLf} >. 149 e étui copulateur on recto-vaginal , etais ses con- « 2931/6280 - ae (215 14 8 Ws 5, 3° NS TIS 5 US nexions. LÉ dont je les accompagne ai epont à 4 5 ,ZW° ne [ui OF IF67E 971 spa Pie me li WT C'e est une pièce en carré log, Lo [ro RIVE YILEY 299 } dupe consi sIstance f bro-scarieuse ou pre ée, ne fib sq 930 1 91 DO 1 1 S{qs e sur ace isse et t rés-polie , blanchätre, excepté too AUTOUR FOASÉENT € Cao RNA son. Pose RQ ha où ten. Noir une, tache branc: ‘ou bord a étieur , à ui, xeçoit et le vagin et.le, rec Une, pat 10 ont Îég È éremçut ire le, postérieur est, « trohqué et ES ouvert. Si, par une excisionprar, ie à Ja paroï 5 su] périeure d de, v étui copulateur; comme... al exprimé dans Me figure ci-jointe, on met à décou- . vert l’intérieur de ce fourreau , on voit une soupape cornéo-membrancuse, Bilobée, ét suséeptible d'un mou- vement d’élévation et d’ abaissement. . Les extrémités de ces lobes ont un petit article globuleux terminé par une Ra sétacée, « et, destiné soit à diriger, isoit.à accro+ cher le pénis. En dessous de la soupape. est l'ouverture. ENTIPE 911 DE du vagin, et en déssns celle d du rectum. Au-dessous de, vo r 2! LE Dee Ï touts lat AREA HE On t irouve dans. ceue Lamie, ainsi|. que ans presque, jqusa les Longicornes > une longuertige; 1 (14 at 3€ dure, b rune , ‘cornée ; élastique. he couchée, Je long, de fa; Pr EE A un levier, qui, sert de’point, d’ataol: it tach à on ruscles, forts el nombreux destinés à imprimer 1, A (TL EUR HU les mouvemens. variés, dont. il est. susceptible ;, Son. € extrémité antérieure: » dilatée en cure: tÔ oreille, At coilée, de six masses musculaires, arrondi ca en Lète ,. | rlongées e en autant de cordons, Lendineux, |: qu ‘accompagnent des branches 1 û trachéennes. ass@z COM |, sidérables. Ces cordons. vont se. fixer d'une PRE AUX 10 angles du bord antérieur de l étui et del’ autre au: mir : NT lieu des bords Jatéraux de celui-ci, Vers le milieu deda:: ou tige cornée s6 fixent aussi deux muscles, ablongs, bien; distincts, dont les. tendons. ont s'attacher à la masse calloso-museulaire sur laquelle est, implantée en avrière cette tige. | D AMC PUR nl RE e cui À L'oviducte dans le Callidiam Bajulus est! beaucoup CA46r) plus Tong que daës les autres, Lon, | icones, Les uf eufs sont alongés. La-glande sébagée de, l'oviducte,est.con-. formée à- péusprès comme, celle de la .1 amie. Léi ss copulatér: ‘est formé de, trois tuyaux , principaux. Mi. rentréüt Vun, dans l autre. Les, RP RSENMEN biartiités 1 ain à JGSqU0: 1 L | j Y £fi Y'a! É Famille XF: 7; MÉtTTNNT-08 010 *L} LI F4 à) Last | CA ! 110) | J p Æ: (et : ” à LA ET i 111 1 à (16 1 : ‘ x 2624 ’ sa UE Lan Cycliq ff NAT UM US ob 154 QUE TÉL TS) } YuoUrt CEE: 1: 5 : : J {15 11106 19! : )E Les. 'Ovaires de la Casside wir HAT NE, forment chaçun à an faisceau obtus et assez gros, d'une vingtaine. de 4 gaines à ovigères y disposées par faciles, et déponrynes dep | ; veloppé common 3 ces. gaines m'ont. paru goadrilocn- % lairés! L'article chärnu où $ ‘attache le filet suspenseur est grañl ; ;'ediiéo. ovoide; Je calice est aniple, ; ÉVASÉ emul- j tilobé; les œûfs sont oblongs » jaunâtres ; ; al oviducte est, droit, éflé et Court. 1 organe sécréteur de la «glande ue sébacée! ‘est''tne boursé brune, courbée en. arcs d'une consistance parcheminée . FOR 0 à son bont bre, ‘ri murié hopres de Yautre extrémité, d'une apophyse « ou talon 6bus! insérée à à un conduit blanchâtre d'une mé= 4 diocré léngüeur: Célui-ci , vu à la loupe simple À parait : ÿ comiié 106rdu ; mais, étudié au microscope, il présente, | une tunique Wal diaphane, à peine festonnée , et un tube inclus dont les flexuosités F plus ou moins con- tiguës , ‘ont souvent une disposition spiroïde. Le réser- voir est ovale et si immédiatement couché sur l oyiducte qu'il n’en parait pas distinct au premier coup - d'œil. L'insertion du vaisseau SÉCHÉLEUR a lieu à son bout än- térieur, | | Ki D $ : (462) ) ‘Andépendamment de l'appareil qui prépare! et qui éx- erète l'humeur sébacée, on trouve éncore dans là Cassie femelle un organe spécial destiné à sécréter une mätière dont l'insecte se sert pour fabriquer ; après la-ponite, üne coque commune pour les œufs. Cet'organé, placé à l'extrémité de l'abdomen ; derrière la glande’ sébacée , consiste | pour chaque/côté, ‘en! trois vaisseaux’ sécré- tæurs ; blanchâtres ; bien distincts , courbés ° sur” eux- mêmes ; flottans par ‘un bout ; quiest reniflé en massue , “confluens par l'autre ‘en un seul conduit: éxéréteur qui s'enfonce entre le rectum ‘et l'oviduete. A T'atticlé du canal digestif dela Casside , j'ai déjà fait la rérnarifue que Réauümur n'avait rien laissé à faire à ses secébéèurs “pour ce qui eoncernef l’histoire. des! métamorphüsés de “ce 'petit Coléoptère."& Sous la forme! del Séarabée , » dit cet excellent observateur, cet insécté mangé !les » feuillés du ‘chardon comme il les mange sos lcelle _'p'detivér. C’est sur les mêmes feuilles qu'il laissé Ges 1» œufs; ils sont oblongs : il Tes” arrange les'uns auprés ly'des ‘autres, il en forme ünié’ petite plaqué" que’ fai » ‘trouvée quelquefois couverte 4’ éxcréens (x): CT èst pr'ésque toujours à la surface inférieure dés feuilles du. chardon où de l’artichaut qu'on rencontre esloufs de la Casside, On sait que cette surface est 48864 Tabotidäin- mént fournie d'un duvet très-favorable à Fhéevbire pré- cieux dépôt de la génération. La coque quirécouvré ées œufs ést taritôt une sorte dé calütté é fôrnie” ‘défpätélle évilaire , ae à ‘uné simple rs ui dr de réhéf ; 1 to ID 9101 4 id r LA Le LS de oct ri .Ssbuste 80 9 : 10919891 {1) Réaumur, A/émoire septième, to. EL; De 239, pla virée, “ : (463) | dans tous les cas »! elle, n'a guère plus: d'une: Jighe et \deraie de largeur dans son,plus grand diamètre ; telléest mince , roussâtre, d’une conéistance scarieuse et plus ou moins, salie en ,dehors par des excrémens noirâtres. : Ceux-ci semblent déstinés , par la vigilance maternelle , soit éloigner par ler odeur ou leur saveur les insectes :quis voudraient attaquer la coque ; soit à masquer la pré- _sence, de celle-ci. I] faut ; en effet, unelattention:toute _paxtieulière pour Aésquyniro sous cette ordure noirâtre le s pd diun, nser8er bot squ’on renverse la coque ,.6n voit _ ique;les œufs sont|intimement, adhérens au centre,de sa Surface inférieure joù,ils sont empilés et collés éntreeux. -1Geue.coque n’est point.un tissu, mais biençune humeur .étendug-et.desséchée,, sous forme de membrane. La len- _&ille,lasplus forte du. roidemeape n Sd ‘aucune -otrace destexture, 413 NS Te Dans la ,Galerucai, bone à nous | trouvons des >) OYAÏreS plus oumains arrondi, à,chacun desquels ou - COPIE ‘une! vingtaine de gaines ovigères. Celles; ei sont = gniloculaires, et terminées par un bec tubuleux, grêle etdroit; les.œufs sont ovales-obronds, blancs. Le calice 1estassemample, et l'oviducte forticourt, Le vaisseau sé- Al créteur, de la glande sébacée est bien distinct, flexueux , -8rêle , flottant , et le microscope y découvre le tube in- Elus; il,s'accompagne d'une bourse, cornéo -membra- -nense, brunätre, en forme de massue courbée en.arc, sanalogue à celle queije viens de. décrire dans la Casside. Cette. bourse est unis A, d'un col plus pàle et d’unefstruc- ture différente de la sienne , 25 lequel elle se fixe au … réservoir de la glande. C’est à l'endroit où elle dé- génère en ce-col qu'a lieu Ÿmsertion du vaisseau sécré- | Ca». teur, Leréservoir est: poralniee etse continte;ayec, Povi- dutte, TR AT è | | Yu .( La suite dans un à prochain nrPreL CAT PEN TEE NUL tés Explication des Planches. da (sn sig 4 LAS #07. 9 A à | Planche: XV. | vu 692 Art SEA FFNDrY Fig. 14 Appareil gs femelle grossidu Camavus AURATUS.. ab ovaires; b, gaines ovigères dépouillées de leur enveloppe form . ,.Haune ; CC, calices des ovaires ; d, ligament suspenseur des oyaires; SE e, réservoir de la glande sébacée de l’oviducte ; f, vaisseau sécré- _ teur de cette glande ; ; BE > AP appareil des sécrétions excrémentitielles ; ; b ; cœcum et rectum ; i , crochets vulvaires et ge LS saux. de l'abdomen. fi 2. iv or femelle fort tra du ChLænivs VELUTI- AUS: 15099 GnsqqÀ .r .2r1 ‘aa lots she C;: plait scbabés de Povidicte}, jé - - »plète ;:d, dernier segment dorsal et crochets vulsaires. not Fig. 3. Appareil générateur femelle fort grossi du Senopaus TERRIGOLA. aa, ovaires avec leurs oalices ; b, oviducte ; ©, glande, sébacée de l'oviducte ; d, cœcum et rectum; e, dernier her pag dorsal-de + Pabdomen et crochets vulvaires, ù UnO 466 Fig. 4. Appareil générateur femelle fort grossi du Peer aa, ovaires ; b vaisseau sécréteur de la: glande sébacée;&; résérvaint a de cette glande; d, cœcum etrectum;re ,n eraier segment,dorsal de l’abdomen et Sa bidee vulvaires. NC Et ao sniva Fig. 5.-Appureil générateur femelle grossi du Détrséohéé MARGIKALIS, ta ovaires ;b;-gatne ovigère isolée ;e, glande sébacéedel'oviducte ; d, oviducte ; ee, appareil des sécrétions excrémentitielles; fessie : natatoire et-rectuni ; g, dernier penaur dorsal de l’ "re EL E Fis. 6. Oviscapte. pr Et nue LE Fig:7. ‘Appareil générateur femelle fort-grossi du Sréparsinus OLeKs. aa ; ovaures »bb;calices ;:©, sacäntermédiaire; d', oviductese; glande :0Lsébacée de l'oviducte ; f ,s:cæcum et rectum; 1€ SALE segment de l'abdomen et appendices, «\e4 150: 5 dsl sb isa Fig.8: Appareil générateur femelle fort. grès {de Pise rt og 3 «an ovaire à terme | composé de: deux icalices et de gafnes ovigères obilocubaires; “br, portion tronquée du calice de l'autre! ovaire ; | (488) 7 ‘té, appareil séérétenr dela glande sébasée de Noviduete ;1d , \ovi: ducte; e, ‘cœcum et rectum; + dernier “ dotsèl de Peer men et crochets vuls fes. EE à Liaii FA \ Fig. 9. Portion considéct lement pes de l'appareil écrétèur de pr glande sébacéé déliévidütes * 7222114 * | Fig. 10. Appareil générateur éanells fort grossi de l'Etirea envetaus, a, un” dés opairés ; b s'appareil sécréteor de la ‘glande sébacée de To‘ viducte, se terminant én arriète par une tige qui va s’insérér réservoir } éd} deux’ vésiédlés où rédérvoirs partidufiéns d ; oué: * |A) 6; tb tre; :f vraque” Brie placée it Aa —'dérniée ségthent dorsa! dé Pabdémén, “précédée” de deit “éorps © VébIObS pédicellés qui ‘rebsdinbéBt Ve SUB de “'séerétions exérémentitielles 468 carbasstèrs ; té Ue”"fôis soi -10b side pr des pile" Fra 58 sun, Fa «nocobds') sh ane: IT RTE nero “il nf Re so ray lanragqés.e, 25} Fig..1. Appareil générateur femelle fort grossi-du Lxcos norte. | “ayiun.désnbaires avec es gaînes ovigères aniloculaires ÿbÿportion tronquée-dutoubes de l'autre ovaire ; e ; glande :sébacée ÿdÿvovi- RÉ ce APTE MEGA NES AE pomme b duetes et appendices palpiformes bfartioulés. MN, ÊE Phys piaelt générés femelle fort grossi du drcles SINTATUS. aa, ovaires; D ac intermédiaire; €, » av dur l'intestin; dé; der? à nièré plaquerabloriiiates? #10 LH UN UUSEE AIE UN 40 Figs 8: Appareil générateur fénielle fort grossi soda! ace Lapodäiré;:b iportion tronquée. du'valice dél'aütre ovaires c'} une gaine ovigère isolée, bilbculairé} à, glahde sébacéé de Pévidacte; e}oviducte;: {rectum et portion tronquée du cœeum is étui | rhodtitéaies ci” et à l'oviducte; h, dernier segthen ire 2 2 Pabdomenss xoxS euoipr442 AMF EAU 4341 Cie Fig. 4: Appañeil générateur femelle fort grossi du rad Hs" a, ovaire aveë, son calice ; b, portion tronquée du calice de Pautré --novaire ©; gare ovigère isblée, ilocülaire; d! glände’ ‘sébacée 48 ci Peviduetezefoviduete; €, rectunr et portion Goo dub da cœcum; LL 3 gpétui commun: au rectum ét à l'oviducte; h, Dashrenitdie sal de l'abdomen , et appendices pales. Ho Bde? Fig 6x4 prareil yébérdlour asielle fab gti du AUS PE à el + aa ovaires ou faisceaux des gaines ovigères ; b; vaisseau sécréteur "1 ‘ de la glande sébatée de l'oviducte ; ; €) réservoir dé éette lande; (( ado) ni dd Yifasétéules dès iitséaux | séeréieurs Le: matiè e propre 2! fabrication” dû ’ébcoh : ee, ; réservoirs tubuleux de PE gl derniér Sogaront se de l'abdomen; g, fie + æ de 1 He y Fig: 6. Une gainé ovigère grossie, vue RE He sphiaihde 1 AS Fig.-7. Un des vaisseaux sécréteurs de lama propre cela d'A IS du cocon, vu'isolément. | 3. H916QQ8 "6 «AL! Fig. 8. Filières et appendices très grossis A atiods soit à lac e de la -copulation, soit à la fabrication du cocon." de kr Fig. 9. Appareil générateur femelle grossi du Mérocdali sHagsp ay ovaire avec: les gaînes-ovigères réunies en ifafsceau "5; Paûtre gs avec les gaines ovigères étalées , quadriloculaires ;'é > calices; d, oviducte; e:, glande sébacée de Voviduete ; f; soft de réser2" ? (voir) supplémentaire de cette glande (poche éopulätrice } süivant M. Audouir) ;. gg , sortes-de “gland pratiquer BV et rectum; à dernier segment dorsal de! Pabdomen:"""2 :!: stoub Figs10. Appareil, chti EE ardivdis evene SUP a , ovaire àterme , avec son calice rempli d'œufs ; les'gatñes ‘obigères … biloculaires ; l’autre ovaire ést-tronqué à son vrigine: 52 Mile - sébacée. de: l'oviducte ; c; cœcume lét-pértionr de Viiiestimiéréte ? | 4; dernier segment dorssk delabqememoitis" no dors: San 8 |? 5 L40P 3asmgse nôtres “Planche x. #9 ssh shiowbivetl \ .aomobds'] Fig. 2. . Appa reil générateur femelle grossi du BLaps GIGAS. a, ovaire plas, étalé que dans l’état naturel, avec son calice ; ; les galnes RSS biloculaires ;. 8, portion tronquée, du ealicsde,lautres;i ; vaire ; , oviducte ; à, glande sébacée de loviduetes €,rectuée n: portion rouquée du cœcum,; fs , étui éduçateur et .appendices vülraires.. Fe DORA a: te PEL LE FA it (4 ce mont shrssndsz Fig. à. “Vaisseau sécréteur br trot grossi. de la, glande sé- bacée de l’oviducte du Bars crcas. “ioiose sasgiD Le aix! Fig: 3. Glande sébacée de l'oviducte son rm da grossie du Bras 5 STMILIS, af HO tOf ofsitét ro fab RsradyA € DIE! a, utricules ‘sécrétoires ; 2. vaisseau. sécréteur ; sc conduit ebérent;s ni _réserpoir ; € n HorHons, tionquées . des calices et œufs iÉnQHr VE ICT _.ducte ; is rectum et portion tronqnée. du cæeur à ét ti éuea- tir el appéndices vulvaires.:. | er 11 pad NYVES Le En #0 « 15 | D EX FE {semob Fig- 4- Appareil RAÉER M femelle. { fort grossi de l'HxropnLgus CAS | TANÈUS. rar RTS aiT 2914 v0 10e 11 1,4 a, noyaire et Galice; b, portion os as clic. de. val ee ovairé; ] \ (4639) ) _, ©, oviducte; à, glande sébacée de l’oviduete; € reëtum, et portion La t one onquée d danse à ét ‘éducateur ; rh pièce cachée. sous le < 9’ gi ao 0 F Y Ld segment dorsal d PA l'abdomen , ciliée , profondément échan- ms au ‘nl, terminée el 2 A par deux appendices ul 1 cos res, bas tes 6m bi pparcil générateur femelle font grossi. de. Maps cun- al ER dix nat sind « 3 dl: aa, graires avec Pire ns b, lande parent de ss sans gum, 2), “ éducateur leur. formé. de chteigent ph” s'en PR] ent. aan ha lot E à dodo bare ao ee OP LE KA UE Fig, 6 Appareil générateur femelle grossi du Myvasms MELANURA. « a, ovaire à terme, avec.soncalice ; b ; portion tronquée du calice ‘de l'autreovaire ;.6;; une gaine ovigère: isolée, biloculaire ; 6; ovi- ducte ; f, glande sébacéeide l’oviducte ; g; rectum et portion tron- _quée du.cæcum ; h, dernier segment dorsal de l'abdomen : ôn voit" ..Saillr, au-dessous de son extrémité, l'anus, la Éageaene du à “spendices vufeaires biarticuless veluse à 2000 1 à nl Fig..7s Appareil générateur femelle fort grossi du Zowiris hs” a, ovaire avec . son calicey "by oviducte ; ve, ‘glande sébacée de, l’oviducte ; . dy eæcum et rectum; e; dernier Ge v mé ur de l'abdomen : ÿ k (r “GA 4 ar 2AD1I TA tt th reed IV 93 (D ne 0 49 AU SU of 3 € 4° "à AS ) 140 Fige #4 Appareil fénérateut femelle fort grossi du ps dt at ovaires formés éhacun de deux gatnes ovigères, xmultiloculaires ; #bb}éülites; 8; Vigament suspenseur; d, oviducte; e,f, glande sébaoée dé l'oviducte; g; rectum et portion tronquée du cum ; he, phiqué recouverté par le dernier segmént dorsal de l'abdomen. Fig. 2. Organe anagré nur pr mnen > grossi de la glande sébacée “del'oviduëte: 14 17 Fig. 3, Appareil générateur femelle g grossi ide PHAMATICHERUS HEROS, | a ; 6bairé à térme avec le calice rempli d'œufs; b b, calice lobé ; €, li- “Hoche 3 Q spenseur des ovaires ; d, glande sébacée de loviducte ; ë} ôPidücte; f} portion du TT g, dernier segment de l’ab- domen, cilié; h, étuiéducateur fortement cilié ; é, portion engainée “dé éet étui terminée p par deux appendices vulvaires d’une seule “her Fig 4. Une gaine ovigère plus grogsie,.… 4 1e vue canine, as) 90119 192 av Planche il 81 FAE Pénn eondbement grosie de l'appareil générateur de. À anna ET D Pa ne | + mal mime. | séchéteuts dé la’ Glatté ébaet AR Vache. À out re servoir assez petit couché sur at Ve cs. vu CARTE mettre en évidence sa structure interne ; €, tige cc néé et él: divers ruseles qui a ren En x m Figeé. mars ar er Qt ; sta Jidvaird à terme brmcnoafier iripqetion duageéeié de NT sh lou) SAT à ï HE" Dors Ho, SHOR, Jos, ki. à Cr nee rent einen ce Bisif «biracoib “ oi pepe sa free InÉÉTIEuE SE fous EUR Fe. ends fete Aauieele te 20h eee | fe, En aug anoeisodiod eabanegixe up ao À a, obgire à terme avec le calice et les ganentnigèsk aniesvisiees -rghnpostion re Disk ont sis a At a 84 oÙ sasoique 15 2ORISS À SAPIGUD rade AH; ab, au20 usb: ñnoë & Sqqndod CITES des +DIAISRATE sentpetis LUE jo ot A signe 4e pulss rénu ; otouravob f dans ele lo Mgr af 8, shrar Edterr- tax enonismaxs suod sup févetedl uogégelenve seoipts nMoha'E | Re à PTE ‘ess | Lennmr el romèbiencs à dtidel oivoul Mb bihoibg 4 1€ :v e ( 46h ) vbs domaqo'i sh e2017 tanmoldenablagon, oo. À af. ! j sf Ramos. 0 r. Ja Flore des‘ "Ma douities dé 0 au 4 irédi ff 516 des Ünticuss, Mi 41 ardofsr3s ep + D mA, 9: ou 70 tua : broan IS hién 1e At His dé Pie id états PRE ol pie > $9 91110 ) 0 ratés us ation — O0 A8 08e 15v8 Par MM. DesronraiNss et. Mix le 109" Le. UT: ET Tr 4 CUIANY AURA) si 51 lattes bise y 36:74 ce Mi Gauniemaus dat y “comme il mous l'a:.dit en hous | Cémmuniquant son intéressant DA sat la | ue des Malouines, que M. d'Urville; qui a paru les mêmes contrées peu dé temps. après, lui, com- plèterair la Flore de-cet archipel. “Le travailque M: d'Ur- here A D au Lfppement à de l'Académie”, _. et'qua. . Desfontaines et moi nous avons ét A ; d’e *a= miner, séalise.en-grande-partie.les epémucondlaM. Gane dichaud. Il n’est pas probable que de nouvelles-recher- ëhés âcéfoissent béaucoup désormais’ Je” éatalogué des plantes, des, Malouines, si.ce n'est toutefois pour les Agames, qui exigent des herborisations plus multipliées br parier 29 Allo pi as oertet £ südbb.s Tee LES M. Ghetaté contient cent vingt- huit es le catalogue de M, d Ünville c en, contient deux cent dix'venf, Il a observé quarante Agames et. cinquante Phanérogames, qui ayaient échappé à son devancier ; mais celui-ci, de son côté, a récolté un certain nombre d'espèces que M. d’Urville n’a pas aperçues , et qu'il cite d'après M, Gaudichaud. Le uravail que nous examinons est divisé en des par-, ties : dans la première , l’auteur expose avec cette su- : périorité d'un homme habitué à considérer la nature LLE 31 (1470) dans ses phénomènes généraux; la constitution phy- ‘sique, .le.elimat etila végétation du théâtre. de, ses re- cherches; dans, la seconde, il donne Vénumération par familles des plantes des Malouines ; il décrit avec autant de précision. que d'exactitude .vingt-neuf. Phanérogames nouvelles, et il place souvent à la suite du. mom des,es- pèces déjà décrites une phrase ire plus Ne ou quelques observations, critiques. 410 19 eme l Edmmie on devait s’y attendre; MM: d'UHilte et Gaudichaud: sont souvent d'accord. Nous nous-abstiett- | drons de répéter ici ce que nous avons: dit dansimotre premier *APHEIS mais il est, des dbservations intéres- _santes qui i appartiennent afM. d'Urville, ét nouspeñr- sôns. qu'il ht d'en entretenir Académie.r té où 1# Le climat! des Malouines -68E; beaucoup: plus tempéré que ne-sémble Yindiquer la latitude. de cet aréhipel1 Les observations dé notre voyageur; réunies À reebésirde . Bougaïnville et des! Anglais, prouvent que-la tenipéra- te, ne s'élève: guère au-dessus. de +159 centigrades , et descend rarement au-dessous, de zéro. :Selon:-Bou - igainville, l'hiver est très-doux, et la neïgeséjourne fort pet de temps sur la terre; et M. d'Urville nous apprend _qu'en 1822, au commencement de décembre ; mois-qui répond au mois de juin dans nos, climats, . le maxirowm de: la température fut presque toujours entré 4- 11655 . degrés. On ne saurait douter que, par la même latitude, dans: l'intérieur du: continent , américain ;- la distance’ | entre les extrêmes de la .chalearet.du froidénetsoinplus considérable ; mais.le chmat des Malouines :est-soinms . à l'influence ‘de: la PR PRE peu:variable. des-mers . qui baïgnént ses rivages. 41.4! da etait: HD - 21148) 1) LS (491) "Gerarchipel, où l’on cherclierait vainement tot afbié, où Vonltrpuverait diflicilement un arbrisspan ; erdont la plus haute! montage; le Mont- Ghatelux,/Hacque | trois cents toises au-dessus du niveau de la mon] battu par dé furieux ouragans; mais la végétatiou|n° ’èn reçoit aueun dommage. Que peuvent Tes vents sur des plantes: basses ; flexibles, pressées les wnes contre les autres et fortement cramponnées au 5012 SM. 10 He lit/épais de 1ourke qui commence à peu ane Ydis- tance ‘des rivages de Ja Solidad et la recouvre en grinde spratie;' présénte mue ’singularié que M. d'Urville rap- . portes mais n’exphque pas. Les bords dé’ ce sol: ‘fagtice forment; dans /lutie multitude" d'endioits ; un escarpe- ment deiquatre’ ou’ in pieds jé iaüt, comme A eussenit été lcompés à pié par la main de l'homme. 2,1 Le mombré dés espèces phanérogames ne s'élève je qu'idi qu'à cent vingt. Toutes’ à-peu:près se rassemblent -suriles côles ; loù la variété du sol offre à chaëuné d’élles Habstation qui lui convient le mieux. Il n’en est pas dc -mêmetdans des "plaines de l'intérieur ; Ja végétation est “aüssi'uniforme qué a nature du sol est peu variée 4e L'Festea'erecté et les Arundo antarctiéa‘et pilosa: cou wréntila "majeure partie du terrain: Cinq arbustes: Le rmélenv'à ces graminées; ce sont les Chiliotrichum à * loides ;ŸE mpetrum rébrum , e Pernettia empetrifolia, Je'Batcharis tidentata, et le Myrtus nürnmularie: Ces vhaitespèces composent presqu’à elles seules tout le: tapis -:de verdnrel La scène change de houvéau sur Sn à “1@hatelux 49 qui fofmie lle' poiht culthinant de Pile En r'gravissant certe motilaghiés M D'Urville à vu: tre successivement les espèces qu'il aVaüt obsérfées. dt les a0"1 9h Sup Jis).eig AL IN U ELNSI BU BU 89L do. sel Bit elles sent moins hautes et Imoïns vi usés , {1:) ; sol ou So. provient peut-être de Ja stérilité dus SU 5 ff SILVA “ de: l'abaissement &, Ja température; qui =: très - mar- f, AIGMION 3Ë x. SALLE EL VAS 220) BU 3 LL) TU LEE (092 -HDes; cent vingt Annee PRE vinguihe € ane _ Puresaob puelle le reste est vivace ; elles appartiennent A a vingls, genres, lesquels prennent place us or deux familles ?14 dont pas, une &, est L étrangèr DE Pc. pis cl mals. Les Synanthérées , les |Graminées et Is GDS séps rpaferment, cinquante-une FR Ar | Prés de la moitié du nombre total, (74 et dans es cinquant DE espèces figurent. la Er FORCES UE Be OL TERAT QUE PA, daille p pe EEE do et ls FUN 1 US on do gar si, M9 hr 10 ee dent Ge rh rene HS Lan 2 : Caryophyllées , les Ombellifères et ne sa je À puis des Joncées, les Rosncées et les C 5 rue vel. pla HO ghacune des 1rente-trois autres familles n'est re % oyS PAF TE Mn£. 20% deux espèces, ve ‘1sifduq, + 19 syqr Sur les quatre- vingts. genres , quatre [s s ue meët ; le J J M4 Garex,, le, Festuca, le .Juncus, À 4 Die plus de trois espèces. Il est bon de dire ne cel mu d'espèces. FOREASRRE a été remarquée NES da LB 13 t19 “s0d af aie pole sd peine peut-on citer vingt. enres SFA Pr ot-à-fait distincts. de ceux de l Europe. Une multi rue AR n EUCT Fe notamment c celles qui sont aunuelles , habi- g ère de SL RE AÈRE SOUS à Eh CQ ARE ne permet guèt æroire qu'elles aient été é transportées del'une Res _g'est que phgsieust, ont déjà été recueillies. ° 1 son , il y a près de cinquanté ans , au détroit de Mage Ÿ (41 où les navigateurs n’ont janiais fait de t ps Si à Bar 13 esitréil CECI E st se à à sourtes re M ue ge dq 1 Ai le EU RAT e-Vn ngt-di XLsept : M FE | SAR que cinquante-cinq. Les es èces marines! abèk dent sur les côtes ; la } plupart sont co ne es fat ques fee les’ Mousses cof posent ti gi ue men UE os ces; - plus d é môiié grossigse r'1e Cars ne de a ore Fos 4 de rié ar ; : ler FÔTS aol à SE äü . * mors 48 Ta et M SUR is ap nt cette : tn AUS AR x cs se de nolte platète de compos Écia tie ble AT re le An “ais : RO Mr + Fab Le TMEY | ties main$ d PE la fatute, toi jo] pétiser de cette hypothèse, que nous De Muoris: 45 BRUAA él elle “ ce ja e cbr ES CAS ES $ 7 eur, va publier sur la “db ébgraphique a ee He AU Poule PP GENE Mt végétation Ni LR déwoit it A Pet MR èrtb pi fa pre nous done vor raie ; QUO ne com ue, fèré à de cel ‘ Malouines. in À le je D LE “transport | ‘eetle extrémité tltile du continent “aniéricain , ‘h éujet É ue, cr, ob de noutété "dé formes hpaues, is, au contraire dé leur’ “frappanie ressentie avé “elles d de Re natal. Lara ressemblant, AE LES végétation dé l'Auétrala ste el arr. Fe uor Frise E UE” rons pas de Sr nôtre, eg paiaft nà- 10” Hôb su , eff FF aAtpais sb eSr1q s'y Îr , nos ous pi, RS à | a alt ad COLIS UE Vertiéinité méridionale dé l'Asie, à laquelle la Nouvelle-Hollande est unie par : uné Jongue “baihé d'ilés, dont élle semble fofmer le dérhier ét le plus “is Kant anneau Pi Probablement: des hypothèses Plus ou moins ingénieusés séront toujours les seules ré- jee à ces. questions. | que ss j 4. D Urville a pensé avec raison que, pour faire con- Le re la végéta ün d'üné contrée , il ne suflisait pas de “éiter les noms des famiiles, , des genres et des” espèces, MR falfait er gneore indiquer 1 ‘abohidance où : la rteté ‘des à ie , puisque de là résulte l’aspéct général, fi a ce à aisé se par ld”'éhiffré” #60 space Enter qu'if à parcouru, ét, par le éme EMI, 2e ado Sng A, dé se Ga HE n Éêe jui nombres Tears, AL marqué Hd! quantité Mo Us en EU AA Mur she “8 4oh an RS ON a Parole FAUNE US € acute As putiof k “particul LA afaitT'ap li NOT méthode ak ss La gr C0 M EEE ES LT EE So u ous TOUS tés rapports, ce Le Hat tt sur’ les M4- ni excel tar” Nous a nes. nous parait un Lit ent a ya ( eye ER BARS POTTER 1 Lun ‘dé proposer : à Académie té en. témoign 4 is LOC I1Q | _satisfa faction ÿ! se us et ‘d'en ATAC TER la Publié DINRER TC TURN \ LOL "ML ( | à. sabi | s les Mér vires des Re FADBCTS usines 1 ñ sn RS Sièbers04 é Re Porte Joue f . 1115 F5 dr UJA1TH0 4 2 , pts PE? 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BY LE ps à fsb Bel rerise sb por elanostäëhys, Mo nreq LL luteo-alba ; id. #4 { r; id. 262 PRE e5b 2 Ho Urré US . Te ot pie D Ha as di 1g. tré" “nt / anicg ; LAMS. homes À get 2) Uny.. | Etes re y il > ie maine n Mass co alpestris, Ac. s4 pilosa, id 2 52 02 aile … ftereocaulon turfosum , Bonx. “id iiha tie sa ARE ZEN OT DIT MILANO 1984 1) Voyez der à D y be des Ma es, par % Gun 4 Hs du à. HAT DERCAZL sys ‘ Sautao C&S) Epipacis Lessonü, d'Unv “2e ta Eure a SU dunes PERLE bn dstNAS SA eu ARTE 4 9 SLissees Dysimachia repèns, sd, 1101000728 Ehani}éis y ga l LUÉNALTIE LE Calceolaria Fother gillii »Wanroie >Ranuncuhis exiguus 5 d'Umet 5107 PA BAR NEN A SA", Gen rar 1nè 53bnot me à dUnv. | Are is, A. ? incertum, id" PH PETAETT ét ue et HO à Mis Hybochtris medion proton agro) Tardsacum levis atum ;ws Can, 8bsubuldte dy aus b 08 y Tarane PU 518 rte PR mp }FrñeRons pe 1154 Féau “ol macloviana DETTE Lo PETITS Pue fs Lo OUT ‘b owp on ni als3n8i | | Moftéd lincarifolia Sa 6dbi often Pa A BPathioniokuitrépehst peut Jorseetso Valeriana L dB 101 Gallricherernas L? 61. Si108 sE * <9b jo. 29% eoL euoa toits | sup esqusohq e8b s1squiq -noees e3imu e9f onp'ertb5bstonb no fo élue sm of e10l « e9dbi 29 ,eonpiñtéb} asistb moisertseto mis sb'elsis eMnons sHL ROTATION AU LÉCIÉEN ER Aug 02. 13 Op SRE Ma soi ansb otivens estauèt “es ‘s1isanoitsiŒ AS JOnF Hs bant, ‘eulq.astiaborq = HO nus evo re ae *1q se jaov ,'esllsitisn'essnsioe Ja RÉrIERtpe artie, du fruit qui referme le, graines sn ns tion.» on lui donne le nom dioz. | vaire, etc. Res RA6 dans raison gu'PA le G0mppEr à le b matrice des animaux, Sa structure mérite L RHentisg des botaniatgt{r EME prete uès-variée Au, premier ASPeClei. mais si Von prend la peine de l'étudier sérieusement , on, reconpait que, sous, une, infinie, diversité de formes, elle cache une organisation très-simple. Quelques;anos malies, semblent contredire, cette ;assertion : toutefois, j ‘oserai affirmer que des observations plus profondes Ini donneront. tous «les \caractères de, l'évidencess J'ai, déjà g ( 45h ) ya it ny "# 14 Yon Hiva montré ai illeärs (1) 1) ‘que » des péricarpes pr l'on croyait pan NC fé érens les uns des, a LR EE AAA, struits sur lemême plan. L'expérience m'a prouvé aussi, _ que touték classification de tet-orgâhe qui ne-seraitopas) fondée sur Fañatomie ‘oimparée ; ne pourrait étré'en par" PAF RTE vhs St it faite harmonie : avec les affinités naturelles. PILE CT Comme le. péricarpe n'est autre, dog va ovaire. aa rivé au dérnier périodé de développement; etque;- dust rant Sà croissanee CA enntel PP RER 2! pubs Se LA Send ne À 9ÿ en que d’ autres se se marque nt, dayantage ; pour. rendre une, ‘juste idée FRS EEE faut le suivre depuis. sas naissance jusqu'à.sa parfaite, maturité. Eu procédautides Ja sorte ; je Stis parvenw à. rapporter à mémientyper-la plupart des péricarpes que j'ai eus sous les yeux , et dès- lors je me suis cru en droit de dire que les traits essen- tiels de leur organisation étaient identiques. Mes idées , publiées depuis Long-Verh ps danié dus; POTTER réunies ensuite dans ma P Led tr e végétale, et re- produites plus tard au | mot T1 Dictionnaire des Sciences naturélles , vont se présenter i ici sous un nou- ven GORE Mec HER A fl die asia les dévéloppèr ét de les rétidre phis Snsibles paie ROIL 3 des exénplés”et Vas étoilé do Bale? 19 8 PO pk perse taie: pin ae une ba”Lé gurbinétiées") bit üné boîte on coque (Ooëcu) allokigeë" ur'ped irrégulière ; composée de deux péiriéaux” 6 valves soudéés bord bord! L'uié'des sütures regardé Va°1 circonférénice do/la fleur, l'antrécorrespond à son asb} ot !° c'est Ve/ Tong dé celle-ci que’ sé! ORNE itébiétirement : (#)Noyez Éténipns dé Physiologie végétale et dBoniquisa mao E ‘ le pladentaire formé ar Jasiéunion des vaisseaux «on _ducieurs et nourriciers, et que, par conséquent, sont at- _ tachées les graines. Quand les sutures viennent à, se rompre ,etque les deux valvesise-séparent,, le placontaine se: divise en deux nervules ; fixées chacune à l'une des valves, en sôrtè qu’elles se partagent les graines. quant + Que les sutures ñe-soient.pas apparentes, ..etique, les valves restent umies, çela ne change pas la nature,du pé: xicarpe: Que la coque , :charnuë à da superficie,,.aitinr térieurement une doublure. d’une-substance dure Æt,eo> riace, c'est.un accident, de peu, d'importance. Queideuxs trois quatre ,-dinq ; vingt, trente coques naissent d'une seule-fleur, ce n’est évidemment, que la répétition d'un même type: :: l'unité d'organisation, subsiste1oujours, Que-ces coques, au lieu) d'être séparées; les nes ,dles autxes ;-$6ientsapprochées et, soudées, côte à:cÔ1e;, gette réunit nlhflecieauautanctfago la shanrade.shennp coque en'particuher. Qu'ils'yait qu'uneigsaine op qbil ælemañitcent, deux cents, mille, . Loue s,gaande, Qué renceidans le nombre dés graines me faipasique les boites qui-les1eontiennent | Soient: essentiellément difléremtes . Mais rau: lieu de:nous. “boiner à l'exposition! de .quel- ques idées: générales} examinonis les ‘faits,.et.,nous nous: convaincrons > que: la coque. du Haricot. peut être | phopoñée e Commis ke aype d'en asbsrgrand pombreddié- 1ricarpes: rt 2 "Habe Khiob ‘otodht}"t ra Ah ft Uwarbre dela faille ‘des. Rosacées., le: Prunier, pre- _‘duitune coque: arrondie, marquée d’un sillon Jongiudi- ialrsur dar partie qui correspond à l'axe idéal, dela! fleur. Ectte coque est pulpeuse à.l'extérieur rt. elle-a à l'in- térieur urie doublure lignetiser ou Nova w formé. dé deux F. 4 PE. a" ES | (Hp) valves solidefient soudées l'une äVautre pu leurs bords. Les stés noutriciets" pénètrent dans le noyau , et v se joisidre aux conducteurs en suivant la même direction: que le sillon! longitudinal de l'enveloppe charnue : ce pé- ricarpérn'a qu'une loge qui contient une ou deux graihes. Les péricarpes du Péchér, du Cerisier, de V’'Abricotiér, autres PRüsacées , sont construits sur le mème modèle. BrADe péfédrpés et la coque du Haricot , la distuice n'éstpas ARE qu'elle paraît au premier conp-d'éfil. Quelques genrés choisis dans les'L gu es) ré “Hé htansition désthlez 000000 E LUE ag cou dé la/Cassu ; c ‘compôsée ae vole “tue “a pce pret Frasser grrr ; télle “reëte &ése. 4 dé VA 11ts à Uleux valves ii AMEN he Vie conti nee pur en 4 rar étde A a “aigus nee: olitesAlé evil'esr hors dé doter qu 16 péricarpé du | *Détaftlinh' des tits frappatis dé fesfemtblanoé avec le férié da Pébher , du Prunierpetes (17:55 #4 TER pélicérpé dé plusieurs Rétiotléalacées ; telles que “PAéonit! V'Añcolie ; le Pied24”Aonctte , (la Pivoïné#la L celui des. Légumineuses.que è ré qu'il est ( é| eurs ! coques: Que l'on M Sa la compare à élles Re ; On trouvera-à:tiès-peude chose;piès ri méme structuré. Ce ave se reprodréitavee” pute u +48.) moins de précision dans des Gi Lo. les Magnoliée 1e Mt" 1 Aie ds PRET date HI PraiBotster SEL piræa » qui appai ennent LAS Ita Q- CES rev s[n9> Tor 900$ D19 , .19 tue 11r9018{ “Dans les Colchicées | le ; genre }Colchic ue nous offre SYIEY YM9 1198 FA coques ‘disposées circulairement autour de l'axe de Ja fleur, tomme les” coques du Pied” AT rte SL STE fi éélui-cf CHU ER 91g sq ane ns lé Colhiqué elles’ Sobt 308 #4 toutes KR 0e pr le angle interne. La Nigellé "à ni, de mène, que le Piéd-a "Alouette, féntre dans Rent cécs ps * 6, egrpisrrp ns 9 élire’ cin “éoques soudées entr ‘elles presq ue. AND j FALTT 6 PF leurs à sommets qui forment cinq corne, ad des r su ZT 7 des 2 sl à mon! trent clairement l’e ‘existence des coq u v''et 04 # A pA FT 2 codium , plante très-voisine du “olchiq ue, ie À Visit ‘di Ge: : "fT FE JA a ŒS un péricarpe formé de trois _coqu s : Te ma os coques “à soudées côte-à-côte dans toute Jeur Longue cp 3 10" Saone 8 viénnent distinctes que Jorsque , p ar te 8 et Îa matu- pee ST QE do ve ot rité, elles s se séparent ets s sbléniles unes des sAqures 1) FDA bf19 L' union des coques , suivie d' une Co upture , P VE 145 SLI voit également dans une multi de de fan milléé tu 1 [: RUE 25 4 D 21 rentes ; et chaque coque , devenue dibre, tantô s 3 hs tage en deux valves , tantôt s ouvre simp eu Lpar | 6 75 MMS RTE l'angle correspondant ; à l'axe du péricarp set gaie pe 29 s'ouvre pas La différence dans la prauièré de s’ Ouvrir, ndi il d 1} osées, de v A in que. w il ya des co ues com MS ALOTE # de pa 20Ù 61 CS : ., LL 1 AITINOT ETOPTON Met errors PTS ve C'ést 0e que quélques botaifistés tm M façon de s’éxpiimer trèsivexacté.carÎla séparation des coduesscet leur pr er symmes/sqgees Aopb deux Ar 97 on pu Le M MEME AE NAFEA 414 Set 2 BIFTON *5105.88b morrui ‘f sup (48 ) séilouanlé aol. à ,) 257 eneb aotet21q ob ansoe bjement s udées bord. à-bord : telles sont, celles du Hurd cr te | débeaucoup de Légumineuses, etc. , et 'antres rmées , soil à üne' seule valve courbée largeur sur elle-même comme dans les Apocynées , 91110 O1L1.914 soit de deux. alves ayant une suture antérieure si solide u fa maturité et la dessiceation ne sauraient en, Oéca- À A0 sioneS a Er ce est ce qua à Jieu dans le : Colehiques, J9'T! etDiis Quant aux € “qi ne s ‘ouyrent pa À il yen a une nn US mu TT d'exem les ;: je citerai | entr” autres, celles dea © RE DE dre réunies ; vs Hépnren ensuite, Een E Ne PE agit a RE So et.des SE as n'ont de Lérg x nés aux autres SE yoir doré daus ma ysiolo ie végétale une j\ juste idée d & Pen ee 3 À € use 9) qe ET 408 \ de t'abiéès , en SEOUD u ge le CONCEYOE ER { 29 IP Pa 299 LE AU D ê10 y | ET A Be 9b sit ke A Aa PRE À des l'axe ce L | Bad je AS AT ne RER, FE SEE nes A de et à ser chaque cague ex Ve in averür 1es lecteur qu'e en, m'ex ri Libé 919 nr. SIA 91 AD COLE man she nat 25 Sam que l'axe pôt en effet s'af. faisser, m Ou à ai l'ouus u + ci co 1 mprendre que cel Ca HLI9T de Le a bas p 8 Abe e d évelop pre tandis que 1 les, coques s se, so accrue et ont formé des boîtes distinctes et sail- ' PE 101 Jde Ps ie ous [ Jantes ? ps nr des Ochnacées à “beaucoup d' d'a ana Log: HO 8 Le L'efi MADAIOQLU l abiées. ie avec Re les péricarpes es formés par RL ir | plusieurs coques soudées ensemble, les cloisons conver- _ gentes qui.divisent la cavité interne en plusieurs loges sont formées chacune par les côtés contigus de deux co … dés Voisines: Ce fäir dis} On concévra sans dificulté 21 0 48q ob que l'union des côtés vs puisse être assez forte pour ae _ (482 ) qu'ils ne’se séparent jamais; ce quiarrive fréquemment « Dans ce cas ;' des, satures extérieures oui la dissection, on défaut des ‘surtires ou dé la dissection ; analogie prouve presque toujours l'existence des coques, et par suite l’origine des cloisons. Les périenrpes ‘de cette na- tie quelquefois ne s'ouvrent pas ; mais ‘plus’souvent s'ouvrent par le déchirement de leur paroi Ou par hirüp- türé d’une suture Re ab à la paitié anté- honte de chaque coque: (1): Ts ue sbl69 20 re “Ce dernier mode de paie RE se erphifepgerilans de | Fa la Tulipe ; le Lilas, les Brasères; été» Leszbüta- “nistés disent'alors qu'il y à autant de valves!/que de‘cloi- ‘sons ; et que chaque valve porte-une des eloisons le‘long °de sa ligne médiane , description très-intelligiblé) ais superficielle, ‘ét qui donnerait la plus fausse icserdes choses si l'on s’arrètait au sens rigoureux quelle: pré- ‘sente , puisque > les panneaux dont se composédapardi du péricarpe et para désunion desquels ils" ouvre:;sont con- “stitués chacun par les deux bords antérieurs:libresiei-di- -vergens de deux valves contiguës/appartenant à deuxrco- -ques voisines, et que Îles cloisons nersont! que les por- ‘tions rentrantes et néunies.par couple des niémés valves. ‘Iksuit de là quelles péricarpes dont il est-questioh ont , sinon pour le botaniste qui.s'en tint anx: formes exté- rieures, du moins pour l’anatomisté;qui chefchelarétruc- ture, interne ;' le double des valves pote x ET ; ‘et par conséqueut de éloisons2! 4 254 Jui >alla; te 3 SL OLA ONE QU EE Ja MEME RE E ni ge. ot Les _ PRO b RES ([. hi ? à» Les Pr qui ont. ANTRGE ue PAT PEE “septicide , ont nommé, par, erdrnr déhisoence loclicidé Va D do l #° 2] { és te 1 é a | dontil s'agitici. ; »: PSE PEN AL ONE sporseal 5 (CR), ‘ L'organisation des péricarpesest quelquefoisx par une-enveloppe pulpeuse ou charnue qui trompe l'œil de-Yobsérvateur peu exercé. Si l’on:enlève l'enveloppe ; on recounaît bientôt l'identité de structure. Le péricarpe du Néfliertoffre intérieurement cinq petites coques durés, Jigneusesiauxquelles on a donné le: mopr'de nucules ou: petits noyaux: Ces coques , disposées circulairement au- tour de l'axe du fruit ; sont irrégulières et comprimées sur les côtés. Chacune est: composée de deux valves sou dées, L'une: à l’autre par leurs bords. En s'y prenant avec adrésse ; onpeut séparer les deux valves comme on sé -pane les valsésid'une coquille d’huiître.: La Pomme. a la amêtné orgänisation que la Nèfle; mais ses cinq coques -ont des valves minces, élastiques , comme des lames-de -cbrne. Cette différence dans la consistance mérite à ‘era d'être rappelée 1ei: + fut PSE rl Ahérr PAU Ms 42 SHamielts: 0 1b iLernombreydes coques peut. même varier sans ous traits essentiels du péricarpe disparaissent., Celui de FA-- Jisier., ‘gérire très-voisin du Pommier et du Néflier, offre deux; où trois ; ou quatre;:ou cinq coques semblables à celles de la Pomme. Celui du Sorbier , autre genre très- voisin du: Pommier ; n’a jamais que trois'coques: Celui de d’Amandier-n’enia jamais qu'ane. Tous ces Ne ACTENTIEE la famille dés Rosacées! 1 sax noue _-1Dansdé Néflier ; le Pommier ; l’Alisier et le Sonbiens lescoqués -wadhèrent pointientr'elles par leurs côtés, et si elles n'étaient pas plongéesidans une:substancerpul- Las elles présenteraient l'aspect du:péricarpe du Spi- ræa; D Daus d'autres genres, tels que-le Sébestier «et, lAzé- ) demacho qui ont aussi unfpéricarpe pulpeux à l'extérieur, les:coques ; soudées lesunes auxtæutres cireulairement; RL ds Qi De DHOMHOD | formieut au cent re un no pp: à plusi eurs À ge 3 , eCne d'f IIS HAINE ral (} ieller d rent pes essenti ement es péricarpes secs +TÉ Con Ki sés de plusieurs coques conjointes. L’analogie entre 10 : 4 Eh Ma] Le) LYS néricarpés ne saurait dont être contestée. | k 11 fi EU € 1a0 “Un pénearpe peut avoir des valves et des es ; et ce- ‘8 pendant n'avoir point de coques. C’est la courbure. ol et leur agencement qui | décide la question eh 1960 73 & de coques que lorsque les bords des valves se 5 $ d Oro ae cui ROLE 4 péricarpe , se rencontrent ; où sont si près à. 1 & AUD bons de se ‘rencontrer 3 que la distance ui les s ares 1 ae ALAN à pour ainsi idire inappréciable. Le péricarpe de ru ifér a NA et connu sous] le nom de Silique où Silicule,: Raoupen tdeux lv t bord - -bord. Son placent * L. ves , jointe es [e) -à- or qu Fit ac Mr arf, tr rallèle au val es ; form À loin ui mince ; Des x à | tatitq pr vh de {ll A vo tage la cavité à interne en deux Jp 5e : pi ge taire e est Lé 4119 bordé de chaque côté par une nervul e “qui s engage 3.1 15) 10069 sea la sutnre des valyes. Les deux nervules portent qhes H9Q4 JHOI8J9 1 deux rangs d de. graines ; | disposées d de te Je sorte pe un qe est dans une loge et l autre rang dans] l'autre Î6 e. Tout cet appareil organique est d’ une symétrie parfs fit. + DL i le tt phacentaire ; au lieu d être élargi en cloison se ré uisait ñ1 GOITITIE 189 à ses deux nervules ouvertes en châssis, A FAN is la silique des Crucifères, de même que celle : de wi bél 1 done, n aurait qu’une loge, Comment done ad adme pi sans RERSen que les valves des siliques for form mantise es, coques ? Ce mot coques , appliqué aux valves, très Jargès et Lrès - aplaties du Lunaria,, pourrait paraître étrange, On:yoit,encore par cet exemple que les cloisons ne sont pas toujours produites par des valves reptrauige oi L'absence de coques semble avoir lieu aussi i dans tous les péricarpes réguliers À une seule loge, à plusieurs NE el ss un RE 1} Laveg Laxe di de: la ‘fleur, alves, 8 br irement autour Re DRE tr th Dire eau pu L 2 GR L ERA MENU Re 129102" ÿi un 101 dique bonds com STE ouves onneau. | PARLES c 5 Res dus PO Vo YPs Cerastim, “231P09 #sioq MOVS #1 LC 34 Caen, pp 2e A LES fee | Fa Anh LE bo ce a paper ne A bas ul que a re TA doter Le 92 3h tr Tes ap] pärences concourent A 1 sh de ne ui stp D feat qu uslifie r cet ae e pers EE vue ie He 1'ova 0 a M pq +4 | f Fa » qui a q june 08€ provient d'u un got 2 130 plat tié 313 | in à plusi us. es cloisons se s sont 0 s 469,0 Fée" el" dé ites : AUOl à en ph rent plu fers ELLE LAN VS : Ces ñ LOU bis À pese IL OU 164 à ? Seule fe € OISOHS Qui spondaient aux x guttres u carpe s'élitént pes Do 168 parties rent bats dl 44 Vés, dei HA es A ES me L gufaesb EX sl ete A a té ue pie PPT ét pe hnszio Ï de ui | bear de 1 el EL Vrat 91 er Ÿ ja ee Ke Lite As ANT ATENE ED À PRIE dés ‘a ‘Sapoñare fféhiante MATE PACS SOL HER VA sut 18P is panel eypil a la” BAT Rats tot tree pet ANR J'en ds je né diral pag WE? MUR, IS DENT anne EU aEtioe sr that boul Matenge tt Plus FEAE HAE PR JEHE SAIS | "ps eo sde rennoaah netsde Hi. x ewsieulq h ouol sluoë sue & ersilargèt ir | (:496,) iniûif; les anomalies sont même, en général, si peu im- portantes qu "elles né touchent pas au fond de l'organi- sation. Ainsi, pour citer un exémple, l absence de coques dans une foule de siliques provient uniquement de ce que le placentaire a pris une extension telle qu’il ne pérmet pas aux valves dé rapprochée leurs bords” de FRE du péricarpe. alt no: “Ces idées , bien comprises , répéhdeut une vive lu- mièré Sur les affinités botaniques. L'élève le moins ei CAEN peut concevoir que la même RARE" énferme dins ses limites des végétaux dont les péricarpes ont GLS in Hope très-divers, puisqu ñl devient sensible que ALI LS presque toujours les différences ne sont que dans l'ap- parence,, et que le fond del organisation réste le mène. Je a entrer dans d'autres détails ; mais ils ont été éxposés’ à à l'article Fruit de ma “Phydologie + v égétale. de Ain Lorsque je Ja rédigeaï, 3j "étais préoctupé e deux pen- 109 409€ . sées : d’une part, Je voulais exposer Ja théorie > en écar- AUOIS tant tout appareil de nomenclature scienüfiq ue ; da autre SLULIN part, je voulais, à l’aide d’une ASE 20e tds de OAI GLPÈGE tal, attirer Vatténtion des botanisies sur des ee é- ‘rations qui me paraissaient de quelque fntérét Je he rem- 6 14 [f ph la tâche que je m'étais imposée. La théorie est | ‘simple, parce qu’elle n’embrasse que. les généralités ; ;. la nomenclature est compliquée, parce qu'elle a atteint un y3e grand nombre de particularités et signale des excép- tions. Je savais que l'étude des mots techniques con- | AIS duirait À la connaissance des faits , et que ceux-ci e- MR IT raient comprendre la théorie. Quelques botaniste. ont commencé à faire usage de la nomenclature; d’ autres ; en la réjetant, en ont néanmoins adopté use As Quand, VU CUS VOS PTE, I NET C 487 ) si | MONS 291 : Ut dans. les sciences, ( on est d'accord. sur les idées, sé que Ton ‘emploie pour les exprimer n'importe guère. A En «terminant, je dois faire une observation que je livre à l'examen et à Ja critique des personnes qui. ont étudié la physiologie végétale. IL'est impossible de con cevoir la structure du fruit si d’ abord on n ‘admet pas ca principe, incontestable qu’une fleur : me donne a Ron péricarpe ’ quels que soient d'ailleurs le ombre et Ja 4 dieposipon des coques qu'elle produit. L'opinion 1 TL contraire reponsse les analogies les plus évidentes et en- 1FTCY M Y Ù traine, | J “esprit 7 des contradictions. manifestes. Par je Le ue TRE a nécessaire 4 principe posés, un de, fl fleu a a pars qu'un ovaire, emisque, le péricarpe et l'ovaire sont le même organe à à des âges différens ; et le style. et 1; shemate, étant, le prolongement. de l'ovaire, sont son mis à le même loi d' unité, soit qu ’ils, ne forment quur | seul COrps;.8 soit, qu'ils s rs] divisent jusqu à la base.en ,pla- sieurs branches. Cette manière, de voir. justifice par de s cture di el ‘organe, amène forcément un changement ns L technologie ApAOTRIQRES Une branche « d un style de J1H10% 2 ep eutêtre u un style : € ‘est un, sty lets v une branche d un stigmate ne peut être un stigmale : € ’est un stigm th 12 YUTOYIT Le style « et le stigmate s se composent < donc de l lensemb qe des styles et 0 des stigmules. ] L’ 'oyaire d'un Lis a tro ois (TIT stylets.et of. ‘stigmules ; les trois stylets soudés, eutre eux “constituent le style; les lois stigmules rapproc és constituent | le sligmale, L'ovaire du Colchique a de même trois stylets et trois sügmules , et, tout séparés ba St 89! qu'il ’ils sont, ils constituent, comme dans le Lis, un seul sie etun seul shigmate: ts ( 488 ) aus ide ir alliées tro SLT OS D envie th Nors sur les Dépôts de Grès et de, A OHAEQEU Par M. Dunvrsson + Cor respondant ao! la société d hiétoire naturelle dé Pagis. 12071 9B. go 193 : 144 111 eltii Pit fto VogiŸ à L' UN. ‘des phénomèncs lés plus” these : dé’ a , i 42 1141 science géologique est l'existence de cés masses dé grès et. de poudingues qu on "HEOUVE de: sséthinéés çà ét TA sur des lits d'argile. Re 92 LU 419 36119 L AY | d une partie ‘de la Vendée en offrent plüsieurs' gisements. 125 419 { Er re dont le volume Varie dépuñs lé 'poidk ‘d’ine livre jusqu'à à celui de les, ‘ÿ Sont: vénfouies dans une argile plüs ou moins mélangée de sal Iqüar- eux. Le premier et Ve plis” rétiarquablé de dés Bise- “mens est au bourg dé Remouillé: Vu'de la routerde "Nantes à la Rochelle," cé Bour. g'paraît Assis sur di coteaux | Escarpé. Le gneïss , sun lequél'ôn maréle }' ferait ipré- d sumer que le sommet dt dé‘miëne nature 3 inaïs | péine LASI On € gravi la pente ‘éscarpéé ‘qu'on ‘A devant si qu'on ne trouvé ‘Plus’ qu'un terrain” sablonneux mélarigé-dlar- 1, ile et recouvert d'énormes blocs de grès. Nulle végé-. SOLE: taÿon n 'égaie ‘la stérilé étendue dé cés“sabless dar les propriétaires” des jardins: qui avoïsinent l’église /aÿant - endu la surface du sol, comm cèla se pratique dans je pays > * ‘en ont pour toujours ahéné lefonds/u1 1 3} ÆEf € es masses sont arrondies sûr Jeurs’angles’et portent | . J'empreinte des violens frottémens “rusquels elles ont | été exposées ; | leur sutface est ébloréelèn branéjanhâtre A tandis que leur intérieur est griscblanchâtre! Tk'en cest Le sol du département de”# canins ét celui de tellement durés que le marteau nepeutiles briser ; ! | (489 ) d’autres, au contraire, sout assez friables et sont em- ployées par lés paysans pour dégraisser les pierres à faux. "Ces grès s'étendent sur un vaste plateau, depuis le bourg de Remouillé jusque dans la commune de Vieille- Vigne, où ils s'unissent au terrain granitique. Il est pro- “bable ,qu'ils ont fait partie d’un ou de plusieurs dépôts qui auront eu lieu après les dépôts calcaires de troisième formation, appelés aujourd’hui 7 errain parisien. ] En ellet, en observant le bassin calcaire qui occupe | la Rparpe «méridionale de la commune de V ieille-Vigne, calcaire qui rappastient.à, celle formation ; on retrouve de ces “bles » dans Jessargiles qui les recouvrent. Ceux-e ci ont en é- de néraldle grain très-inégal ; Jes uns sont en grains imper- Agsptibles; . 4 autres; présentent des, ‘fragmens dé q quarz opresquekimpide. Tout tend à à prouver quê peu de w temps >baprès-desdépôc de ces grès, : Jes Pau sont revenues en neouyrir la,surface,. Ces roches n'ayant point encore à ac- -quis assez ‘de consistance, ent été sans doute a arrachéos 16e’ onde; la-surface, molle, du,sol sur. lequel elles élaient dé- noposééss 1les,-gaux, les auront entrainées, pêle-mè € avec | 1slBsngilsee er, lesquelles elles sont confondues aujour- db side ah 23011 tons f:. 1 rCes-grès-sont ia néthndl sur ga sol méridiona du ins département, de, Ja, Loire-Inférieure ; ils servent tour-à- -1shoun à)former,des ponts rustiques ou des chaussées sur les ruisseaux qui traversent nos chemins vicinaux. nortoutrces,/gnès.gLices. poudingues se trouvent ro a 110 mêtnes relations géologiques, et leur force de co résion : _ ssplus grande,que, celle de certains aufres grès | ne pent qe ve gti, abondance du suc lapidifique quar- eux: qui a conepuru plus, abondawment à à la formation C4) de-la roche: -Le gisement le plus remarquable de pou- dimgues est au moulin du Breil, au sud de la Haie+ Fouassière. Ces roches se présentent dans “ désordre semblable à celui des grès de Remouillé. : TELLE Side là nous portons nos regards sur la prie o septèn- trionale du même département, nous retrouvons ces mêmes grès épars sur le sol primitif et intermédiairés Près de Blain , on en découvre ün recouvrement-surile- micaschiste qui forme la butte sur laquelle:est construite la chapelle de St.-Roch. Ici le grès forme an groupe: unique le seul'qui; ayant-résisté à: l’action des éarix, semble: dire à l'observateur qu'il n'était pas seul autre+ fois: sur-ce solsi bouleversé; que partout le pays: était couvert de roches semblables donton:ne retrouve plus actuellement que les débris. Peut-être ce grèss doit-il sors origine à la destruction: des sommets de grès blanc: de la formation intermédiaire ou quarzites qui convété charriées par les courans et déposées sur tous les terrains. environnans. La croûte extérieure de la portioi, du-globe que nous habitons atteste assez des ivicissitudes jaux= quelles: elle aété soumise. Ceux qui ont-parcouru ce pays savent qu'il'est recouvert dans toute son étendue _dedépôts: de sable argilg-ferrifère , de grès ferrifèrer et d’argiles sablonneuses mélangées de cailloux quarzeux duléeh source sl: ci sa) Yves , #%ÂA-une demi-lieue à l’est du aie de Héries à la mé tairie de la: Roche-en-Croix ; :0n trouve à: queltques, pouceside profondeur, sous la terre végétale, des:masses, éparses de grès! mamelonné. Ces masses sont aplaties pour la plupart; elles se présentent en tables de formes: irrégulières ; leurs: surfaces extérienres-sont contournées L EE de ” de diverses manières; elles offrent des formes arrondies, des lignes sinueuses dans tous les sens; rarement elles se: coupéntià angles droits ; quelques-unes de ces masses présentent de ces sortes dé dessins sur toutes les facéss :Ontrouve quelquefois sur-ces fragmens du sable fin quarzeuxi; celui-ci y'est aggloméré si faiblement que.le plus: léger frottement l'en détache ; quelquefois ik odcuperiles: cavités: de Ja roche, et si on:y porté un ins4 trumentdeifer; on s'aperçoit us cette dernière est per- | céglezpars empattsôns 01 iliuloe Hasé.ob alogai, sl *ndépendamment de ce-sable on y remarque dr grains quirs'y/sont-agglutinés à une époque postérieure à de formation dé la roche: Ces grains , qui semblaient indi- quèr un passagerau poudingue, sont eux-mêmes recou- veris par une, couche: de grès ferrifère. Celui-ci me pa raît provenir de-la précipitation du fer quientrait dans la:composition des végétaux , et qui a lié entre enx'les, grains -quafzeux : Cetie prétipitation est singulièrement favorisée par l'état presque constaut d'imniereionduisab surlequel reposent ces grès mamelonnés:.1: 2100 up 21Cesmasses me paraissent avoir été aride poélées courans; elles occupent la partie:la plus basse-des ter wins-énvironnans ;, qui sont de première formation: : sans.doute qu’ autrefois elles ont été enveloppées par les eaux. Cellet,ci , après avoir enlevé la portion dontla force d'aggrégation était le moins considérable, arrêtées par lès fragmensles plus durs, n'auront pu désunir 1e diverses. parties dela roche :elles n'auront fait que sé- .cher !son :imtérieur:« de là ces formes: bizarres qui at _ testent aujourd’hui leur passage et leur effort. : -Ceiqui fait penser que ces masses n'ont pu être char- (492) “nfége ae font Toth', 68 Sônt'1éhrs Bérdé fractures S'qr “Offrent V'indiéé" d'une cassure /sübiid} "de “plas” éltés’$e “Piéééntént'en t4blés/aplaiies, d'un Volt uès Hide Tablé ,'ét'où l'ôn n'aperçoit hi tes’ anglés émoussés "ni és fétines circulaires qui dénotent le long” HAvail des _ Eaux. :olre : 09 CE qui viént'a Fappui dé cétté prior, 'ebeté Lise Hèrit même de quelques-uns dé des fragiiens, qui" vi- “Sibétnétit détachés lantréfois d'une masse co be Phrouvérit encore aujourd'hui sur lé nlètié Sol? aübique ‘séparés ntré eux. J'ai eu Uccasion d’observét Un mor “tea dé cés grés"qui avait édite forme prismiatiqueé 31" MISVRISQUE Ty reconnus deux fragmens qui s’ajustaient parfaite- ment ;'quoiqu'ils éussent été trouvés à une assez grande distance l’un de l’autre dans le même champ. L’infé- orieur; B, me parut avoir deux pieds et demi-de longueur ‘:éurienvirôon dix-huit pouces de hauteur. Liesupérieurs24, l'avait ‘àtpeu-près huit pouces dérhauteur sur-dixchuit -‘rpouces de largeüto sn riiosfio aisqonr tv 99 oroit: nil paraît que ces grès occupent une étendue assez | Li donsidérable :! j'en ai trouvé près de Noit: Onren voit également dans ‘les’ terrains d'alluvion de: la commune - de 8t.-Etienne-dèe-Monlue. On remarque à Grémil,, à une demi-lieue de Saffré, au sud de ce bourg ; des grès 146 semblable mature, dont le graiti estun peu inoius | | « 493 ) serré et, un peu meins dur, et qui affeatent.des formes trèsshizarres »reutre autres celles, de: madrépores , de bulbes, etc, Ceux-ci sont enfouis dansynne argile ja ” .rougeûtre mêlée, de, sable quarzeux; ils gisent sur _pente du, coteau, et y sont entassés pêle-mêle dans Les gile. . ir -s#Pensbile de, Noirmoutier, on observe au bas. du co- _teau; où se trouvait l'ancien bois de la Chaise; un.grès mamelonné qui offre à-peu-près à l'œil, Ja forme, des ain - estins du corps humain. La mer vient mourir au bas de seMe:socheseudes Aots détraisentiecmellementset au vrage gpfientper dipte, avaient, peprisriph loeiieles auparavant: er Osséhvarions sur le Dragonneau Tone, Pr M Pattex ane. stishiser ter: Step # tp) sY PE "a dr oh PÉNINONOT vt _ bre (Bues àla Société royale des Sciences d'Orléäns; le 4 mars 18254) SLI quiet om of añebstrm"] af nir'i saneteih ore $3taoût 18231; un marinier pècheur de Beangency \m'apportaruntver que sa forme singulière: ui -avait fait wämasser le jour mème sur une grève ; au bord; de la Loire. Ce ver me PRE effectivement rare ; je n'emavais “jamais vu de pareïl:- + FSTOPAMNEE FR VTINEEEE CNT EST IF 10% Comme ilavait été trouvé sur le sable état bord: de “Ja Loire} je'le mis dans une assiette avee du sable et; de __: Veau de rivière, qu’on renouvelait de temps en: temps ; -veest ainsi qu'ilavéeu. H se plaisait si bien dans: cet état que , malgré. qu'il fût presque toujours en niqu- (494 ) vement , il wa jamais cherché à sortir del assiette ; itne peut donc'iêtre regardé que comme un : ver: aqua tique, puisqu'il ne FU LE ètre absolument: ne d'est) reuny co Hwidon slurob!benishtisveonr Lorsqu'on avait oublié de lui renouveler celle did Jak quelle il vivait, ce qui arrivait quelquefois ; alors cette: eau avec laquelle il était en contact prenaittune teinte blétâtre, couleur produite probablement par'sa trans - sudation.. Sans doute il manifestait de cette manière l'état de malaise ét de souffrance dans lequel il:se trouvait, peut-être aussi cela venait-il de cé qu'ayant épuisé dans! son eau les! molécules organiques qui servaient à le nourrir, il était tourménté parle besoin d’une mous! vellé eau pour y retrouver de nouveaux alimens ; 1dès; que l’eau était changée ; la teinte qui l'énvironniait” des re Eté disparaissait à l'instant; c’est de cette omazv nière qu ’on était parvenu à savoir quand ce renouvelle» 4 mérit lui était nécessaires 0 #10 ue Hs [arperoil TFn'avait pas ainsi que Ja plupart des vers dont:le; corps’est nu, c'est-à-dire les Sirongles ; des Lombries- les Sangsues , etc., un mouvement de dilatatiometidel contraétion ‘pour sé porter d’un lieu à un'autreilise traînait lentement et en dsl nes j imauière ge l'anguille : etdekserpenss-ist li) emronslérmontia 40 eséassesl.ensb Son’ corps était lisse | opaque et: is eylin+ drique 3° sa” Fcouleur était celle de l'écorce du: marron ; sa: grosseur elle d’üné moyenne cordeà violon; égale-daris: toûté sa longueur ; avec cette différence cependant que l'extrémité qui se portait toujoûürs en avant, et quisétait sans douté la tête , était un peu plus eflilée que l’autre: Je n'ai pu découvrir à l'une et à l’autre de ces extrémités . | ( 495 ) mêmé à l’aide'du microscope, aucun: organe destiné, à. recevoir et à rendre les alimens qui servaient à sa sub-, sistance ; mais jé. n'en suis pas moins persuadé qu'il- trouvait dans l’eau la nourriture qui lui convenait. Quoi: qu'ikin’eût en apparence aucun des organes de la vue , sesimonvêmens étaient cependant ceux d’un animal ii voit:et qui marche avec assurance. | à Sa lougueur ; qui était de deux pieds quatre pouces!, et l'extwème ténuité de sonicorps!, qui n'avait pas une demi-ligne de! diamètre, n'étant point proportionnées ‘uné à l’autre ; devaient l’exposer sans cesse à, dessacci- dens: graves, :aussi était-il obligé de se tenir.continuel:, lement-à:fléur d'eau , äfin d'entretenir la souplesse de-sa peau. Le besoin de respirer lui faisait porter aussi, très- souvent Ja tête hors de l’eau : cependant je n’en ai jamais vuwsortin aucune bulle d'air, non ss que de tout le, corps Hour PAFRITP | rh: Fe 246 tre 61 Lorsqu'il était sans mouvement, ce qui Jui arrivait: , quelquefois ; ik ressemblait parfaitement à ces cordons de _soje ouùrde Icheveux qe pari un Pre à. lebrieom. 1415 1 en sol Andépendamment, à l'hsbiende, qu'il. avait de: faire de, toùr dessoh assiette ait passait aussi 1rès-sonvent. sa, tête: dans les anses ou circonvolutions qu’il faisait en se pliäne, et se repliant surlui-mème, et malgré cela ilne s'estja- mais trouvé: pris ni serré dans aucim des nœuds qu'il. fai. sait $ans cesse; et dont il se dégagenit au'contraire 1rès-., facilement et au moment. où: on le crop le plus em, bhprossép 14°: tive ns stone amor oe tan Série . Te l'ai conservé ainsi bien portaut jusqu’ au mois. sie par dernier, (1824): c'est-à-dire, pendant près denen£ ( 496 ) mois , êt après avoir supporté les rigueurs: de l'hiver; à cette époque; la séchéressé et la chaleur qu'il ft; etaux- quelles on n’était point encore accoutumé , épuisèrent si promptémént Peau dans laquelle l'était; qu'on) n'eut, pas le temps de la lui renouveler , et le ro aû matin je | Jlétrouvai à see sur le sable , sans’ mouvement et sans vie, ramasse sur luiimême , occupant un très-pelitespace , et tellément desséché que certains endroits deson corps ‘étaient réduits à la grosseur d’uncrin de cheval: eh :« lSPéréuadé ‘qu'il était mort ; ct désirant le. conserver dans l’esprit-de-vin , je peñisai que, pour luiredonnér sa grosseur et sa formé naturelles il fallait auparavant le miettre dans Pedu: et Ty laisser quelque temps, rer v’est aussi! ce que Je-fis ; maïs j'étais bien éloïgnéde croire que | par ée moyen é allais lui rédénner anémouvelle vie: ef- fectivement , ‘en le visitant quelques heures! après Pérhelle put! ma surprise de le retrouver presque dañs Vétat lou: il at avant l accident dont je viens dé parler} ét'avéé des L'RRESe qui añnonçaient qu'il existait éncoré? Mais | je m° npArÇus) bientôt sue ses Mmouvemens étaiétitPihoîns vifs et moins fréquéns qu'à ordinaire, 'et dut, 1ôià d’aug- 1 FRE ils allaient toujoursen dimintante it ariéaiioins "'Yécu où dégèté de la sorte pendaäuti 'éspace’de soisänte et dix jours ; et n'a cessé tout-à-fait dé dünnér signe de‘vie “que le 20 juillet, après avoir db sous més/yéux pen- /'dint l'espace de dns mois} 109/10 4 uv, doi 18 E'« Nec connaissant pas cet animal sous son jéritilénom 4 M: Pellieux l’adressa à M. Pelletier, 'sécrétaire-général de HSociété des-sciences d’ Orléans ,-qui lai écrività la «datedui2r décembre #82/41a leure snivantes un, « Le titre de l'observation que vousim'avez fait-leplai- . (4m) » sirvdé m'adresser pour, la Société, a piqué,ma.;qur » riosité ( 1) ; ‘et je ne peux, que m'applaudir de, l'ayoir » satisfaite. CAT TO 008 100 DEMO HIS ho 6H tom: Quant à ‘la description [du ver agmatique, que, vous » avezrobservé long-terps.et avec beaucoup, d'exacti- »: tude, jersuis loin de penser. comme vous qu’elle pa- » ,raitra minutieuse, Si votre mémoire devait être réduit, nee neserait-pas assurément dans tout,ce. qui, tient à. la » description proprement, dite de l'animal ; elle est; fort exacte et: est tellement ,que j'ai reconnu à l'instant A éélonnéer 'uitv-5b=st tues'l ensb 01 ins Ceweraquätique a toujours frappé PAG SO ARBRE 1ax'-ceux qui l'entremarqué et iln’y a pas six moisqu'il obpmen-aété apporté, un. comme un animal, extraordi- _h nairefilavait été trouvé chez un AREA dans, qu oMobpquerqixesoi habitueilemenules Me FARGROPRE Li du, corps de laquelle,ou a pensé qu'il l, était A1 da », baquet était seulement destiné à B EFS6r oir } rev jaade pan eau, dont. on, avait, besoin pour LR CET URN ROM MBinà tonioviuon eu of Hp débid De ESC TE Se: sup fenenn'e vécu qne.quelques mois; Deux car pu Fes umsembleraient l'éloigner un peu du vôtre : sternisane suis convaincu qu'il n'en, diffère pes; RER i»,pls.de dix pouces de long. CARDIO 10 15% Lu caractère est rl elatif à la forme d du, UT pe. » j'ai bien vu, elle n'était . pas exactement cylind rique, 1 mais jt peu comprimée rot RerÉ V'ani État lr0x:çn mouvement... Hi Ve { "par: HAUTE 1 rs il: mA 116 nf: Slt tin Lt ——- - —— phisé —— ————— — _ + D 4 — 1 FT ht © (1) Elle était'intitilée + Obsérodions sur un Ver édtraordinaïre trouvé :51shiles bords de la Loire. D OI BV 454 do of Mt ras Pret: (498 ) °# Cét'animal, sur lequel'on a débité dés chosés ridi- ÿ' cüles | est bien Connu par ses caractères extérieurs ? il » n’en est pas de même de son organisation inume. »'Vous le trouverez bien caractérisé dans le! nouveau : » Dictionnaire d'histoire naturelle i imprimé chez Deter- »'villé , Paris, 1803 , sous le nom de Dragonneau s » en latin Gordius ». En effet , l'animal que M. Pellieux a eu occasion d’ob- M. server est un Dragonneau , et les espèces que ce genre Comprend ont été si-peu étudiées que nous avons Kio ne devoir rien supprimer à la description de l auteur et à la relation simple et curieuse de ses expériences. Quant à à l'espèce , il est bien probable qu’elle ne diffère pas es- sentiellement du Dragonneau des nn 0 ; Gore ge HOLIX Le nrucos L. ainsi que l'individu dont parle M. Pelletier. D'après le petit nombre de naturalistes observateurs. re 6 ALSR es Déagonneaux oùt pour principal Caractère un corps 1 18 ftp D filiforme et capillaire avec de légers plis transyerses qui AUX ! " eh fhärquent seuls les articulations : du reste ;ilsn ont ISINIIER. 9 ni pieds , ni branchies, ni i tentacules, et leurlongueur est ‘ordinairement de quelques pouces ; ils vivent dans Îes Ti: } eaux claires , ‘et fuient les eaux troubles et maréca euses. On les’ Voit , disent-ils , nager dans l'été à la’ manière des anguilles ét des serpens , en ÉGblourtant leur Corps al- De HAT AN eti sens contraires , ét l'on ne peut imaL ginèr, en les voyarit , quels sont les moy ens que la nature Jéur a dénriés pour se mouvoir avec tant de vélocité e pour” sé diriger vers un but avec {ant d exactitude. Les 194 4 naturalistes ajoutent quel histoire de ces vers est encore TL! ls peu avancée , qu'on ue sait rien de leur génération qu'on W’aperçoit aucun organe À l'extérieur SA: À qu une fente Re - (0m? pour la bouche, un trou pour l'anus, et un çanal,inter- médiaire sont les seuls organes qu'ils passdent; encore faut-il un microscope pour les apercevoir. | Quoiqu' on aitdit-que les Dragonneaux causent la mort aux hommes et aux animaux qui par mégarde en ayalent dans leur boisson, il est sans doute bien peu de per- sonnes qui ajoutent br foi entière à ces récits. ef- frayans. Lol tn Ds . Quant à à la ans qu'ont Jes. -Dragonneaux de 113 ressuscitér après plusieursjours, plusieurs : mois et. même plusieurs a années de dessiccation , les uns assurent avoir ‘ne, des: expériences qui feraient douter de Ja, faculté ga Last animal de, revivre après une longue dessicca- )'4 11 Hot - « d'autres affirment positiveme nt que celle opi- nion, n'est, fondée que sur, une erreur. d'ebservati a L'ex “expérience digne de toute. confiance que. le hasard'afait ” 15V4)20U0), € rh, à M. Pellieux. sur un individu qu ila consersérprès 109 fi 49 d unanr épond à à tout ce qu on peut objecter à à cé égard. UD 29249 S Nous ‘ajouterons ; pour { fair e sentir la nécessité ‘étudier 48 ee ces. animaux curieux - que ke les auteurs sont très-pen d d jaGT OL (104 144 cord s sur la place qu ‘ils doivent occuper dans. la série, des sé êtres ;: Ki Tidée , Bruguière et Lamarck les classentavec les 1989 2R TRS M. s tndis que. Cuvier 1 les range parmi | les Annelides, à côté des Sangsues, Plusieurs 200logistes 4, Rudolphi « en If a4109 ALL "2 particulier, évoquent même en doute l'existence. du an enre Dragonneau, el ils le : réunissent à celui dé] F ilaire, qui appartient évidemment à à la classe des YAFSe et dont le espèces ha habitent dans le tissu ONGLES des animaux : telle est entre autres une espèce | célèbre , a. F ilaire de Médine , Filaria Medinensis qui. dans les contrées chaudes de l'Asie, de l'Afrique et de l'Amérique, s'in- ( boo ) troduit dans les chairs de l’homme } et occasione-de graves accidens. Rudolphi ne croit même pas devoir distinguer cette espèce du Dragonneau des sources , qu’il croit identiquement la même. M. de Blainville (article Dragonneau du Dictionnaire des Se. nat.) semble pa- tager cette opinion. Descnierion du Monmozycr, nouveau genre d'insecte dans l’ordre des Coléoptères ; Par M. J. J. Hacenpacx. _ La famille des Carnassiers, qui commence l’ordre des Coléoptères, contient une grande quantité de genres, dont plusieurs. sont très-nombreux en espèces; mais on découvre à travers cette multitude d’èires plusieurs traits. d'organisation qui, aux extrémités les plus éloignées de la série, les lient intimement les uns aux autres. Ce cadre est tellement bien. circonscrit , que les pee nouvelles y trouvent facilement une place , et qu'on est moins embarrassé de les rapprocher de celles qui existent déjà dans nos collections que de Jes en distinguer bien nettement. Ceue 5 similitude, que l'on ne peut mécounaître entre tous les insectes dont se compose la famille des Car- nassiers, rendra plus piquante la découverte de celui qui est l’objet de cette note. L'auteur, M. Hagenbach, en a fait un nouveau genre, qu’il se borne à rapporter à la- famille des Carabiques; il ne précise pas autrement Ja place qu’on doit lui assigner, et s’en rapporte à cet égard _au talent exercé de MM.Bonelli et Dejean : ce dernier a bien voulu nous communiquer la description de M. Hagen- 2 | n. + , (.5o1) pdt voici ce que M. Passe Go à «diindividu.figuré par M. Hagenbach est une f deysorte que ; relativement à, Ja forme des tarses a. rieurs du: mâle ;: les connaissances restent incomplètés. L'auteur gardé aussi lé’ silence sur. la: forme des érothgts qui terminent ces parties , et nous ignorons s'i s,$ont simples ou dentelés ; mais,-d’'après l’ensemble des carac- aères ; yet surtout d’ après la longueur extraordiriaire du troisième article des ai pres je pensé que ce re doit venir près s de. celui de Sphôdre ; Taflongement et le rétrécissement de:la tête; la st À prothorax,. celle des élytres et l'aplatissemént du corps l’éloigient d’ail- Jeurd/de lceluisefsrainei que des aires qui lavoisifent, tés que beux'dé Dolique et de Plaryne de M: Bonelli} » mn à derbi OR textuelle de M. Hageñbach:* MAS ETTOUT y 1 ER »3253 br es US 2 Gba ti IS 00 a y REED É T LHC) nb »b eobnaiols ét} Chéractèr raturalis: honecsh 15310 D D 018 Gr à (TMD 7 . sttèe 6h Corpus pressum , “titatu vebaaulra n*r ff L —. A Et depréssutn!, etiafginatum!, Hbaberasaliee l'étuéitrini jititérs oculüs isubélevatuin ; PRE no! : 11910cuk promimentes, 'bemisphærict ; "nitidi. ri BI " oi date | ante oculos msertæ, longissiæ , udebiiniarticolaris diculer € Ÿ: ere éralor subelavato Gr subre |'34 AE Ep date Mérdssatb cr or ages tértto fine brédiorts quiaeb dette, :Lsoptinio"; détavé sono dtque decidio sébæquali, re ail altüo n lausiornpies patitluts iméueyos «71 Labrum corneum , liberum , der aurgne sep sl # 19#10q467 8 Jh100 | emarginoto. 1° ui bre L'nfnibintcbbiee vai, RE] déiticuls rabais ti fav} Di: Maxillæ corneæ; parte anteriore ame curvatim Lasgie dre nie ER | (] là 11190061 : tf VUUITT A ! Péfpisx JOIE GR ” mp st, (s: ARTS PUF ARE Lot RE lee tibètrs Vi. 33 (502 ) æqualibus, tenuibus ; postetior quadriarticulatus ; articulo_ basali bre vissimo , secundo longo, crasso, compressiusculo , tertio antecedenti dimidio breviori he sa quarto seu CoPnaIs , parum longiori, ro- tundo tdi ge? 4) | . Interiores (5. labiales ) : triarticulati: articulo basali brevissimo ; ST tertioque æqualibus , rotundis, tertio obtuso. Ligula spongiosa, medio contracta , parte anteriore subcordato , eo parum fisso. Labium corneum , breve, tridentatum , denticulo medio brovileinst . laterali lato,, obtusato, Mentum corneum, brevissimum ; margine antico emarginato. Jngulum ( Gula Knocx. ) prominens , nitidum. Thorax elongatus, dilatatus, margine laterali subeleväto, Sérrato « antice posticeque abscissum. \ Pectus antice posticeque elatum , dorso elevato, mbdié subcarinato , lateribus deflexis , margine antico subprominulo, postico, lateribus sub- r escisso. S'eutellum Sub margine postico thbencts insertum , elongatum , acu- minatum.! US it £Elytra submembranacea , dilatata, immarginata, ante anum sinu profundo emarginata ; inferius margine elevato corpus cingunt; qua parte epipleura muniunt, saccata. Sternum promivulum , snbarcuatum , in medio contractum, sports obtuse subdilatatum , lineola infpressa media. Peristethium subrhomboïdale, lateribus deflexum, in medio im- pressum , promiuentia inter coxas medii paris pedum subeleyata. . Seapuleæ triangulares. | Mesostethium subconvexum, Lie deflexum , antice processu. cuspidato subimpresso , arcte coxis medii paris pedum applicatum, pos- tice autem processu obtusiusculo coxis pedum posticorum assertum. Parapleuræ elongato-quadratæ , canaliculatæ , marginibus eleyatis, Pedes cursorii, elongati , graciles , compressi ; æquales. . Coxæ subglobosæ , rotundatæ. Meridæa, planiuscula. Trochanteres anteriores idée ; prominentes, postici maximi,. elon- 2 gatosovali.…. ,,;: «3: ge) Femoracompressa, sbinientià , antica parum crassigya:t Tibiæ compressæ , subrectæ; ns apice emarginatæ, dilatatæ , ” tumidulæ, ompes in apicemarginis exterioris rufo-hirtæ. (53) Tarsi Deere. tibüis bre avionees eee rie muxino reliquis Unguis incurvus , apice compressus, dilatatus, Ungulæ tenuissimæ , recurvæ , distantes. His Abdomen ovato-cylindricum , compressum , indivisum, tergo in regioné mesostethü, obverso ; elevato ; in medio canaliculato ; lateribus emarginato incisionibus 4 transversalibus ad modum segmentorum divisum , quarum anterior longifudine ceteros tres æquiparat, Ans ab- scissus. :1Voment derivatam: a RAR PETER pere qe sante. ty AUN ads: TT Duo ! pe À | { 101 vo SEE adhuo, nota :, 1. tliiféornob 1 .; Monmozycr PETHOPRS dibrour sibuov dl o: "M. Tota picea nitida , elytrorum margine dilutiori. $, — De Ca le 4 âtræ, nitidæ. Thoraï ater, aitidus , Es ge lutior/ margitiéi latérali quiriquies acute inciso ; iniéisuri ïs inæqualiBus. ÆElytra, quo | nsque corpus circumdant , convexa ; Jineis movem im: presse ; in linca quinta tuberculis duobus vel tribus obtusiusculis i in- signita. Dilatatio nervulis crebribus arcte altero su alterum dis- cubfeétthos ! ébntexta. Pone sinum dénticula fere invisibilis. Âlæ aibæ, neryis ferruginéis | passim anastomosantibus. Æbdomen subtus fn’ me: dio politum ; bruvreum ; lateribus dilutioribus. ::: Detecta i in Ænsulæ Javæ parte oecic dental. Museo, Fa fi ain trnsmissa a viris ‘ecleberrimis Pr ul et van Hasselt, | Prmetura morte sticnté dbreptis. HS 3 ÿ 11 2 oise bagiv.s #10 GO ab À tèz D JE La ÆSEHGATION PE LA PLANCHE, x. 2 Phil Fig. Mormolyeë de! grandeur naturelle vu en dessus. = Fig. ai Le méme, en dessous, mn Fig..3. Elytre droite détachée,et vue en dessous; dus Fig. 4. ‘Aile. _ : Fig., 5. QUE RE en dessus, — Fig. Gers 51 +, Fig. 7. Les deux mandibules .z- Fig. $. Une des t ächoires ; a, le palpe maxillaire extérne : b, la tige de la diibtre, Fig. 9. Lèvre infé= rieure :avec la aline : a ,-palpe labiat fixé à la latiguetté ; 2 lèvre proprement dite. — Fig. 10, La même pièce retournées,;; :,:5} 2497 pa ee mme pee me + ne ne med be + ie ptet + te one mnt à ee 2 a nr CR nee ral OLIS 10 6 jt LAN FEE ! ii fo 193 ALL «gro! e9%4 le or 1» up ‘330b buy! cs .711 € 504 ) ep Pt sur l pos épineux Par M. Prosper Canne, D.-M. L'Bchidhé wir se trouve à la: Nouvelle-Hollande dans les bois, où il 8e pratiqué auprès des arbres une demeure soutérraine (1). Peu, de jours.avant. mon. départ. du, port, Jack som en avril 1824, j'eus l'occasion d'en acheter un vivant ; qüe depuis quelque temps l’on élevait en domesticité. La personne qui me le vendit me dit qu ‘elle avait cet ani- mal depuis deux mois , jui. donnant pour toute. nourri- ture des, végétaux. À, l'inspection: de: sa langue. il. pa- raît néanmoins être organisé pour se nourrir d'insectes , par tiéulièrement de fourmis. On m’x dit qu'il mangeait jusqu’ ’à des Souris : 3. mais j'en doute beaucoup » les or- ganes masticateurs ne paraissant être. nuÎlenrent: dispo sés à cet effet. Au. surplus; d’après le conseil du'ven- deur, jé vie munis d’une caïsse avec de la. terre 2. Et Je l'y enfermai; je lui donnai des légumes : il. n'y toucha, pas ; je lui présentai de la soupe , de la viande fraiche: il flairait ces alimens sans vouloir s’en nourrir; il dé- daignait aussi. de, prendre une. infinité.de; mouvhes que J'attirais; ai moyen demorcedux de-pommes dé’terre et’ de Pistéies, dans un Coin dé ma chiämbre qu il affecz tionnait. Ce qu 5] recherchait avec plaisir, c'était: eau, que je: lui dontaiss tous lési jours: : à peinesen avais Je versé dans son-vase qu’il: vénait en boire, én tirantisal (1) Nul doute que ce sont ses longs ongles qui lui servent à creuser la terre, :( 505 ) nussoll ) , longue au moïns de deux à trois pouces, et en happaut ; il avait l’imstiet , par la suite , d'aller Eu lui-même sans que je lui présemtasse le vase: ! Je pense que l’eau -seule Va conservé vivant RAILS trois mois. J'attendais avec impatience mon arrivée à l'Hle- de - France pour lui donner des fourmis. Jen fs ramasser, je les lui présentai; mais il ne parutpas s’en soucier, non plus que des vers qui se trouvaient dans la terre où étaient «es fourmis. 11 n’en a pas été de même du lait de coco, qu’il semblaït aimer beaucoup : je me félicitais d’avoir enfin trouvé quelque chose qui püût lui faire plaisir: je pensai dès-lors-que l'ayant conservé vi- want près de trois mois, après avoir doublé la terre de .Van-Diémen , il m'était permis de eoncevoir l'espérance de le porter jusqu'en Europe; ‘mais trois jours avant mon départ de l'Ile-de-France, je le trouva mortdans ma chambre , sans savoir au juste à quoi en attribuer la cause. J'ai liea de: croire cependant qu'il s’est empoi- ‘sonné avec de la pâte arsenicale que j'avais en réserve dans ma gibecière , où il s'était fourré toite une nuit. L'autopsie m'eût éclairé à cet égard ; mais je pan le ‘conserver intact dans l’esprit-de-vin. : Ayant eu constamment sous mes yeux ce petit animal, il m'a été facile d'étudier son genre de vie. Quoique ie fusse certain qu'il ne touchaït jamais aux légumes que je Jui présentais, sans que je l’eussé mi$ dans ne large caisse au fond de laquelle il y avait de la terre, d’après le conseil du vendeur; je n'en continuai pas moins, pen- . (x) La langue de l’Échidné est extensible et filiforime FRE g celle des Pics. : (506 ) dant quelques jours , à lui jeter dans sa niche divers vé- gétaux ; 1'imaginant que leurs sucs , imprégnant la terre qu'il fouillait avec son museau , pourraient de cette ma- nière servir à sa nourriture. Mais au bout de-quelque temps ; m'apercevant que son gîte ne lui convenait pas ; je le tirai.-de-sa prison et le laïssai libre. Dès-lors il com- mença.ses promenades autour de ma chambre. Il. se pro- menait habituellement quatre heures, sur. vingt-quatre ; lorsqu'il rencontrait un obstacle dans la route qu'il avait adoptée, il faisait tous ses efforts pour le vaincre , etil ne changeaït de direction que lorsqu” à voyait l'im- possibilité de le franchir. Il avait choisi un des coins de la chambre pour faire ses ordures , ei un autre dans l'endroit le plus sombre pour dormir (1). Souvent ; après avoir fait un ;tour de chambre, il se promenait ensuite quelques instans le long d’une cloison , allant et venant, sans dépasser les limites qu'il s'était prescrites. Je mesurai cet espace, et., la montre à la main , je reconnus qu’il faisait en une minute un trajet de 30 à 36 pieds, quoiqué sa marche parût lourde et qu’elle fût roulante. Les excrémens de cet animal sont noirs, peu consistans et d’une odeur très-forte (2); toutes les fois qu'il faisait ses ordures , il se mettait dans un petit coin, se Cachant en quelque sorte comme s’il avait honte. n Un jour , ne le voyant pas faire sa promenade. ordi- "= L L 4 (1) Le lieu qu'il avait adopté pour dormir était un étroit réduit formé par le vide laissé par une de mes caisses et la cloison de ma chambre. (2).Ce qui est sans douté occasioné par son genre de mourtiture à bord. | ( 507 } | aire , je m'en étonnai et le retirai de son coin; je le remuai très-fortement pour m’assurer s’il vivait encore. Il fit de si faibles mouvemens que je m'attendais à chaque instant à le voir mourir; je le portai au soleil, je lui frictionnai le ventre avec un linge chaud , et peu à peu il revint à la vie et reprit enfin son activité habituelle. Quelques jours après , l Échidné épineux résta sais mOou- vemens quarante - huit, soixante-douze, soixante-dix- huit, et mème quatre-vingts heures de suite; mais je ne m'en inquiétai plus, parce que j'étais convaincu qu'il dormait; Quelquefois je l’ai tiré de son sommeil , et j'ai vu se répéter la scène que j'ai signalée ; il ne prend son activité que lorsque le temps du réveil s'effectue naturel- lement. Il s’est souvent réveillé aux mêmes heures, et quelquefois aussi je l'ai surpris se promenant dans la nuit. Je ne me serais jamais aperçu de sa présence , si, lorsque j'étais à mon secrétaire , il n'était venu me flairer les - pieds. Son plus grand ‘bonheur. était de fourrer son nez dans mon soulier. Il était d’un naturel douxet paisible, et se laissait caresser, Il paraissait craintif ; au moindre bruit, ilse roulait en boule. (comme le hérisson), et l'on n'apercevait plus le bout de son nez, qu'il allongeait doucement lorsque le bruit cessait ; il m'arrivait souvent de frapper des pieds près de lui pour jouir de ce spectacle. La conque de l'oreille, que l’on apercevait, très-bien lorsqu'il écoutait attentivement, ne peut mieux être comparée qu’à l'oreille d’un hibou. Les yeux de l'Échidné sont très-petits. SAULT ER Dans sa marche , il est en petit ce qu'est ‘éléphant en grand : son long nez, qui n'est cependant point. mobile, ’ : ; 110 bar ( 508 } est ressemblant à une petite trompe (1). Il allait toujours Ja tête basse et semblait plongé os de profondes médi- tations. | ) | D'après les recherches des "Aa Hiil et Jameson ; établis à la Nouvelle-Hollande , l’Échidné serait nn ani- mal ovipare , et l’ergot que porte le mâle distillerait un fluide vénéneux. Norte sur la Présence de l'Tode dans un certain nombre d'Eaux minérales . Lors de la découverte de l'iode , on pensa que cette matière était propre aux êtres organisés qui l'avaient fournie. Maïs comme jusqu'a présent aucune expé- rience ne prouve que les animaux ou les plantes puissent créer par une action organique Îles matières qui sont considérées comme des élémens , il devenait probable, en partant de ce principe qui est admis par le plus grand nombre des physiologistes , que les plantes marines em- ployées à la fabrication de la soude où l’on découvrit T'iode, avaient puisé ce corps dans le sol ou dans l’eau de la mer. Cette conjecture a été vérifiée; et la présence de l’iode dans l’eau de la mer, soupçonnée seulement par sir H. Davy, devient incontestable anjourd’huï par suite des expériences de M. Balard , qui a rencontré ce corps dans l’eau-mère des marais salaus du midi de la France, | (1) Je suis porté à croire que le bout du uez de l’'Echidné, qui ne forme pas une extrémité molle, pourrait bien être le sens du toucher de l'animal , puisque, comme je lai remarqué , il s’en sert pour recon- naître les corps qui 8 offrent à lui, Ne serait-ce pas à l’aide de cet or- gane qu'il se dirige la nuit ? Il est bon d'observer que le nez de l’E- chidné n’est point un organe préhenseur, comme la trompe de l'éléphant. ( 509 ) | “2e Angelini reconnut l'existence de l'iode dans l'eau salée de FPore à ; dans l'eau de Sales , ne Je Yagher rais. Quelque temps après, M. Çantu , nent de Chimie à Turin, découvrit ce corps dans l’eau sulfu- reuse et saline de Castel-novo d'Asti, source très-re- nommée pour ses effets contre le goître. Depuis lors en poursuivant ses expériences , il l’a trouvé dans une source salée , légèrement sulfureuse du même territoire ; dans une eau simplement salée qui se trouve dans le même canton ; dans une eau salée, légè- rement sulfureuse du territoire de Vignale ; dans l’eau sulfureuse froide, dite du Ravanasco, d’Acqui ; dans l’eau sulfureuse de Saint-Genis ; dans l’eau sulfu- reuse de Culliano ; dans l’eau sulfureuse de Magarone ; dans une eau très-riche en sel, puisqu'elle contient un douzième de son poids de bon sel marin , qui se trouve sur le territoire de Catlosao.H Y'a rencontré enfin dans une source de l’île de Sardaigne qui lui a paru sulfureuse. M. Cantu remarque en outre dans une lettre à M. Alex. Brongniart , à laquelle nous empruntons lous ces rensei- gnemens, que les sources citées jaillissent toutes de terrains tertiaires (r). I n’a observé d’iode dans aucune source [A1 EL , ER (1) L'observation de M. Cantu, sur l’époque de formation du terrain d’où sortent les sources qui contiennent de l’iode, établit d’une ma- nière positive que celles qu’il a observées ne prennent Ar naissance » dans les terrains primitifs, mais l’auteur n’a pas voulu dire qu’elles _ fussent originaires du terrain tertiaire. Une source peut prendre nais- sance, comme on le sait, dans un terrain très-inférieur à celui d’où elle sort à la surface de la terre ; beaucoup de motifs font présumer que _ les sources iodifères du Piémont sortent du terrain salifère, qui, à en ( 510 ) provenant de terrains primitifs. 11 fait observer éufin que toutes les eaux qui contiennent de l’iode renferment du sel marin, et que les plus riches en iode sont celles qui contiénnent à la fois du sel marin et de l'acide sulfureux. / Nors sur la découverte d’un Todure d'argent natif. Par M. VauQuEzin. Il paraît, d’après les recherches de M. Cantu , que les chlorures et les iodures se rencontrent fréquemment en- semble dans le règne minéral. La découverte impor- tante de M. Vauquelin vient de fixer l’attention des mi- néralogistes sur l’iode, en montrant qu’il peut se trouver en combinaison intime avec des métaux autres que ceux . des terres ou des alcalis , et dans des terrains probable- ment diflérens de ceux qui le fournissent aux sources salées dont nous venons de parler. juger par analogie de position avec celui du Siennois , n’est pas situé à une grande profondeur au - dessous des terrains tertiaires, quoiqu'il ap- partienne à une époque de formation beaucoup plus ancienne. Ces terrains salifères sont peut-être du même temps géologique que les ter- rains inférieurs au calcaire conchylien ( Muschelkalk) d'Allemagne et de France qui renferment les dépôts de sel marin, ou au moins que celui de l’argile plastique , s’il est vrai que ce terrain soit aussi salifère. On n’a vu jusqu’à présent aucun corps organisé fossile dans les | terrains salifères d'Italie, qui puisse donner les moyens d’assigner exactement leur position. On peut présumer seulement que les sources iodifères prennent naissance dans les mêmes terrains que ceux qui , dans toute l'Italie subapennine, renferment , tant au nord qu’au sud » de cette chaîne, le bitume , la baryte sulfatée, le gypse alabastrite | de Volterra, le soufre et le sel marin , et qui donnent naissance au gaz hydrogène que ces terrains dégagent sur un si grand nombre de points: La plupart des lieux que M. Cantu indique s’accordent assez bien avec cette supposition. Alex. B. | ( 5") C’est dans un échantillon provenant dés environs de Mexico et apporté par M. Joseph Täbarÿ, qui le remit à M. Vauquelin sous le nom d'argent vierge de Serpen- tine, que cé célèbre chimiste a observé la présence de l'iode. Ce minéral est de couleur blanchâtre ; sa cassure est lamelleuse , d’un vertjaunâtre , avec quelques parties noires. On y observe, des grains d'argent. métallique. Il renferme de l'argent , de l’iode, du plomb, du, soufre, et un peu de fer. La gangue.ést du carbonate de chaux. Il est probable, d’après les ex périences de M. Vau- quelin , que c’est un mélange d’argent natif, d’iodure d’ar- gent et de sulfure de plomb. La petite quantité de ma- tière qu’il avait à sa disposition ne lui a pas permis de vérifier complètement ces rapports de combinaison. Mais la quantité d’iode, qui s'élève à 18,5 pour 100 du mi- néral , témoigne que cette substance n’est pas accidentelle. » Ier 5.3? 171 e :. Nore sur le Carbonate de soude natif. LA Dansle précieux ouvrage de M. Berzelius sur la clas- sification chimique des, minéraux, la soude carbonatée ne sè trouve pas mentionnée : elle est considérée comme une combinaison semblable au sous-carbonate de soude des laboratoires % dans le Mémoire de ce célèbre chi- miste , que nous ayons publié (t. v des Annales, p-257). Il en résulte que cette matière serait représentée par la formule Va C*, et que l’ oxigène de la base serait à celui de l'acide :: 1 : 2, | Klaproth avait examiné deux ue de carbonate de soude natif (Mém., de Chim.;. AL; p.244 et suiv.); elle qui se trouve en Egypte lui avait fourni : (512) Sulfate de soude, 7 19, 2085 à 0,14 Chlorure de sodium PE 10! :; Eau : - | 31,6; 100,0 Maïs les détails de son analysé-ne permettent pas d'éva- luer la: proportion relative de l'acide carbonique ét de Ja soude qu se trouve combinée avec lui. | ” Ïl n'en est pas de même de son analyse du CA PPOAIS de soude d'Afrique : il y a trouvé: Acide carbonique , 88,0 — 27549 oxig,; Soude, 37,0 = 9,40 Fd,; Eau , ° 22,0 — 20,0 id.; Sulfate de E * | 295 ; 100,0. | Ilest évident que l’acide carbonique contient trois fois. l’oxigène de la sonde, et l'eau deux fois l’oxigène de la! même base ; d’où on tire la formule Na C: +449, for- | mule qui représenterait, relativement à l'eau , l'analyse. d’une manière plus exacte encore si on tenait compte de l’eau de cristallisation dusulfate desoude. On auraît ainsi! Analyse. Calcul. Acide carbonique, 38,0 38,0; Soude ,. 37,0 36,03 Eau, . 19,4 20,95; Sulfate de soude cristallisé, 5,6 3,0: 100,0. 99,9. Les différences sont telles qu'on pouvait s'y attendr | en faisant attention que l’analyse de Klaproth a été L ( 513 ) cessairemient subordonnée À ane analysé di stilfate de baryte, qui m'était 0 oh age si aujour- d'hui, etc. Ce sujet vient d’être, sos par M. UP dont l'exactitude et l’habileté sont bien convues. Nous don- nôns ici la note qu’il a publiée dans le rares de la Soc. philom. , août 1825. r34 | L'usage du natron ou carbonate de soude natif, vanté par les anciens, a été’tellérent abatidonné | Won n’en trouve plus dans le commerce, et que ce n’est qu'après beaucoup d'instances réitérées que M., Léman a pu ré- cemment se procurer deux échantillons, qui font V oh de ce Mémoire, et qui ont été retrouvés , par, hasa, dans un coin de magasin à Marseille. | Ces deux variétés de natron diffèrent par leur Joca- lité et par leur aspect. Celle d Égypte, s apportée jadis d'Alexandrie à Marseille, est en masses solides, rem- plies de cavités tapissées de petits mamelons. L'autre, dite de Barbatie, est sous forme de aus où concrétions de 3 à \4 lignes d' pe Arue dont je ss sur- et. comme lenticulaires, UT morceaux; moins s purs de cette variété sont recouverts à leur surface supé- rieure de sel marin , qui semble s'être déposé après- coup. _ Le premier natron, provenant d'Égypte, a une saveur . salée” franchi ; ‘et'seulement avec un arrîèré “goût de . soudé éarbotiatéé: La saveur du second, dit de Barbarie, estpuremient’ celle] de la soude carbonatées La saveur … setle-indique done que le’ sél marin donviné dans le ma- | tron d'Égypte , et que la soude-carbonatée abonde dans ( S14 ) le natron de Barbarie, C'est en effet ce que prouve L'ana- lyse des deux natrons, dont voici les résultats: 1,1 106 parties de natron d'Égypte sont formées, ts tr 1°. De sous-carbonate de /soude mêlé d’un peu de bi- :carbonates go. cui. lue, dtalid ed Tv sur 22,44 50%, De:bulfétéide soude obllis uso, ol 15118336 3°. De chlorure de sodium......,444, eu. + .1188,64 ..&. D'un résidu insoluble dans ra ns anne oies adiqé D Jo" 0% Sp Satitos SF ns Pa 995 100 parties du résidu siliceux fondues TE A potasse x après avoir perdu 20 parties de carbonate de chaux par l'acide: nitrique , oni donné 71 parties de silice ] pure, le reste était de l'oxide de fer et de à à alumine , “celte d er nière dans la proportion de deux parties. à RTS | 100 parties de natron de Barbarie sont composées À ee ; EIDEUISZX9A D 1°. De sous-carbonate de soude. et de sbisreprhannte de la même base dans la proportion « exacte de ? du | pre- hiex et d'à du spconû pe ecderset-cuet. “65,70 ati } 13 [PO 0 RE PAR OMR POP EP tin 2 ESTONIE 129 }l'IRELT2, 9 si À à De sulfate de soude. per Lion A en A 1,65 ent ir | : LEA: l': TR £ ! ce De chlorure dé’ Lodiame"7. : 52 on TAG LE :‘De’silice mêlée de carbonate ‘de haut’ et! 9D d'oxide dé'fer.2 112102, 10p, «tip oe 90 Mi h' 5, Il est. Dé halo que sk ie FPE AA que. présente le résultat provient de ce qu'on a-indiqué une propor-. tion d'eaui un: pen trop forte :6"est pourtant celle, qu'a, | donnée l'analyse, et ss on ‘présente telle qu'on l'a,obe. tenue. | Le ‘41 >L14S at 410 CF er à Ab voi | à 10105 4 (51%) De ces résultats le dernier est le seul qui se prête au calcul. L' analyse de M. Laugier peut.s’exprimer M Ja manière suivante : Acide carbonique, 20,26 = 21,16 .0xiÿ. ; Soude, 36,49 = 9,6 id. ; Eau, 14,97==212,92.,id.3,. , Sulfate de soie crist. n 17295 R Chlorure de sodium , 2,63 ; Silice, carbonate de chaux | 1,00 et oxide de fer, 101,01, A A, À À. En comparant les chiffres de la seconde coltnne nous ne retrouvons point ces rapports simples que l'analyse de Klaproth nous avait fournis, L'pxigène de d'acide carbonique est à celui de la soude : : 7: 3, à très-peu de chose près ; mais rien ne peut nous porter à admettre une telle combinaison ;. qui serait sans, liaison avec les * lois de composition bien connues des sels, On | pourrait demander si le sel analysé était : bien du natron authen- tique, | r un E rà Ce sujet exige di de non telle recherches: elles devront surtout être dirigées de manière à déterminer si le natron fossile est véritablement un sesqui-carbonate ou bien un mélange ( de carbonate et de bi-carbonate, ou . bien encore un mélange des trois sels. Parmi ceux-ci » deux sont bien connus ; mais le sesqui-carbonate, n'a 4 élé remarqué que depuis quelques années. Il a été ob-. tenu par un chimiste anglais, en mêlant un atome; de | carbonate de soude et un Matane de carbonate. d’ am ( 516 ) ioniaqué en dissolution. La dissolution ù abandotinée "à elle-même, perd son ämmoniaqué , ét la soude d'éie _pare de teut l'acide carbonique pour foriér le sesqui - E avec celle de Klaproth. carbonate. On ROrIQUE même en grand ce sel à Londres, probablement par uri aûtre procédé, ét on lé vend sous forme pulvérulénte. L'analyse que M. Philips à faite de ce produit cofncide mêmé pour l eau de cristallisation + + ‘1 D'un autre côté, M. TR n dans son voyage “relatif au pivellement géognostique. de la Cordilière orientale des Andes, trouya une exploitation de natron dans un grisérable viage! indien. I a fait une analyse | ri: ce sel, et sans entrer dans aucun détail , nops di- “ bn formé, de cette manière , du sésqui - Carbônate de MAL MONS. qu'elle” offre une grandé avalogié "a TR ce e “du “chiniste! dé Berlin. Ts’est servi dé ce ‘carbonate naturel pour produire des doubles décompositions , TA "L'existence du sesqui-cârbonäte de’ pt à Wal Cves ” donc bien’ constatée comme produit artificiel p par M, Phi- x lips , Et dotauté fossile par MM. Kläproth et ee : gault. La formule qui expr imé sa composition cons Jun et l’autre cas est Na +4 Ag: | B 724 Alserait fo ft à souhaiter que M. Laugier voulüt en (TR |‘etañifhier de nduveau le sel de Barbarie e et celui d'Egypte, | LS TRONT RU en ténant compté de toutes ces circonstances. ‘'Qu'én'ne cruie point, en effet, qu'il est ici question. seulétriéut dé cotiquérir urié espèce minérale de plus : : là question présenté une touté autre importance. En effet, sous le point dé vue géologique, il est très-essentiel ( { &hiibl de fixét'aveé soin Ta véritable composition du Heron , 1 dt) i pour qu’ on puisse apprécier si à: méme Composé Se ‘re- (517) produit en divers lieux, et si sa présence dans, ces. di- verses localités annonce l’action des mêmes causes. Sous le rapport chimique cette discussion offre encore plus, d’intérêt, si, comme on le pense, la formation du natron provient de la décomposition du sel marin. Il serait d’une haute importance, pour la théorie et pour les arts, de savoir quelles sont les conditions sous lesquelles cette décomposition s'opère. Un ‘des meilleurs moyens d’ar- river à ce but consiste à prendre d’abord une idée nette du produit , et c’est sur ce point que nous nous permet- tons d'attirer l'attention des chimistes et des minéralo- gisies. \ On se rappelle que M. Berthollet expliquait la for- mation du natron d'Egypte en supposant qu’elle résul- tait de l’action du carbonate de chaux sur le sel marin. ! D'après sa théorie, un mélange de ces deux sels légère- ment humecté se transformait en carbonate de soude et en chlorure de calcium, en vertu de la tendance du carbonate de soude à la cristallisation grimpante, qui ur: chacune de ses molécules, à mesure qu’elle ‘était produite, du chlorure de calcium formé en même sa) On conçoit, en effet , que le carbonate de soude tend toujours à se porter à la surface du sol , et le chlo- rure de calcium à à s’infiltrer dans l’intérieur de la couche terreuse; mais toutes ces suppositions ne sont admis- sibles qu'autant que le mélange de ” Ca C : CaCh: Na Ch‘ D Na ©, Dès l'instant où l'expérience prouve, au contraire, que VI. 34 ( 518 ) Je natron'est du Va C°, tout l’échafaudage précédent s'écroule , et le phénomène de Ja production de ce sel résté inexpliqué. à La position de M. Boussingault lui permettra de re- cueillir peut-être quelques lumières sur ce-sujet. Nous n'avons pas besoin de faire observer que la découverte d’un moyen propre à transformer le sel marin en. care - bonate intéresse l’industrie à un haut degré. Lesnom- _ ! breuses manufactures de soude artificielle que possède | la France suffisent pour démontrer tout le mérite. d’une. telle découverte. (i SUR DES OSSEMENS FOSSILES, extrait d'une Lettre de M. Marcex de SERRES. ER Phi : L “ Daxs le compte que vous avez LR dans vos An- ! es de la Notice que j'ai adressée à l’Académie, sur les cavernes à ossemens de Lunel- Vieil (Hérault), vous observez que je n’ai proposé aucune hypothèse pour expliquer la réunion vraiment extraordinaire des ani- maux qui s’y trouvent entassés. Sans prétendre don- ! ner la solution de ect étrange rassemblement, je vous | signalerai quelques faits qui pourront éclaircir les dou- tes qué l’on peut se former à cet égard. La manière dont ces ossemens s’y montrent annon- ce, ce semble, qu'ils y sont arrivés séparés des animaux. auxquels ils avaient appartenu, et réduits à l’état d’os- semens isolés. Aussi les y voit-on dispersés sur la plus - grande partie du sol de la caverne , mélangés sans au- cune espèce d'ordre , montrant parfois des indices d'un ( 519 ) transport plus ou moius violent, et usés comme S'ils avaient été roulés. Jamais réunis par familles, ni rap- prochés en raison des habitudes des animaux qu’ils rap- pellent , les Carnassiers n'y sent pas plus nombreux que les Herbivores, ni diversement situés. Les os des der- niers ne montrent aucun indice qui puisse faire sup- poser qu ‘ils y ont été entraînés par les premiers qui en auraient fait leur pâture. Ils ne présentent pas’ non plus; comme les os des Herbivores découverts par M: Buckland en Angleterre , les marques des dents des Carnassiers , ni rien qui indique qu'ils ont été rongés. | D'ailleurs, comment les animaux que nous avôtis déjà signalés auraïent-ils pu pénétrer vivans et'entiers dans la caverne de Lunel-Vieil ; puisque l’on’ n’y con£ naît aucune issue naturelle assez large pour qué des Lions , des Tigres, des Hyènes et autres grands Car? nässiers qui s’y trouvent aient pu ÿ entraîner des Bœufs dés Chameaux , des Cerfs (et enfin tous les grands Her: bivores que nous y avons signalés), pour les: dévorer à leur aïse. La difficulté serait toujours la même, en süpposant qu'ils y fussent venus naturellement. D’ail leurs , si les Herbivores avaient sérvi de pâture aüx Car- nassiérs ; les uns et les autres n’y seraient pas entassés sans ordre ni dispersés pêle-mêle ; mais on les vérrait au contraire réunis par familles et disposés par lits sur cessifs. Les ossemens des Carnassiers seraient plusient tiers que ceux des Herbivores , et par la position divérss des uns et des autres dans le limon , on pourrait reéon- naître que les premiers y sont morts naturelleient , tandis que les seconds y ont été entraînés pour être-dé> voréss Mais comme ils sont tous dans la même position, ( 520 ) ik est naturel d'en conclure qu' ils Æ ont été entrainés rÆ par une même cause. Cette cause paraît avoir été générale dans nos SEL méridionales , et avoir agi sur une multitude de points, en éntrainant soit dans des fentes , soit dans des cavités, une quantité plus ou moins considérable d’ossemens de Quadrupèdes Carnassiers et Herbivores, avec un petit nombre d' Oiseaux ; car il existe: de ces derniers parmi Jes fossiles de la caverne dé Lunel-Vieïl. C’est un point de fait que nous croyons avoir établi dans un Mémoire : {v que nous. allons vous adresser sur la relation qui existe entre les brèches osseuses du Midi de la France (et par- tüculièrement entre celles de Vendargues , de Cette, ‘de Villefranche-Lauragais (Haute-Garonne) et de Perpignan ( Pyrénées orientales ) ) et nos cavernes à ossemens. Cetle cause a été probablement un cours d’eau , à en juger : du moins par la nature du limon qui RETNT les 08 ;'les cailloux roulés qui y sont mélangés s et enfin l'as] péct évidemment roulé de certains 0$. "64 : arrive encore de même. conséquence par l'aspect de la caverné ellé-rièrie. En. effet ,. sa partie inférieure , surtout vers lé” Sud , ‘montre un assez grand nombre de sions longitudiéèx légèrement flexueux , comme produits par le ballôtte- ment des eaux , tandis que les points saïllans , ‘ärfondis , présentent un poli plus ou moins parfait , dû aébléuétäis à un léger glacis calcaire. La partie supérieure de ’cés'éa- vernes ou leur plafond était recouverte, au momént où l'on ya pénétré la première fois, d’un légér enduit calcaire argileux, extrêmement doux au toucher, etqui, en se desséchant par portions, avait fini par former des espèces de cercles dont le centre laissait 1e rocher | (521) Fs nu, Cet enduit ou cetté éforeséerteé légère d’une cou- leur verdâtre ; et qu'au prémier aspect" uni botaniste aurait pu prendre pour une cryptogame, semblait comme une.sorte de crasse ou de dépôt des mêmes éaux'qui avaient laissé des sables et des graviers prinéipalement aux deux extrémités , C'est-à-dire au Sud et 4 Nord’, points où. la caverne se rétrécit insénsiblement" et | hit €ufin ! par s’oblitérer. Dai PA *OEPSHES TEMMRON Hi est diflicile de supposer que tous ces effets soient dus aux eaux actuelles , quelque peu d'épaisseur qu'ait le rocher qui forme le: plafond de nos’ ‘caverniés ° F6- cher qui, dans certainés parties ; est travérsé par” l'ex- trémité des racines des arbres, puisque le travail de .ces eaux est si peu considérable qu'il est bien” rare d'y rencontrer un fragrnent osseux incrüsté de ‘sta- _lagmites calcaires. En effet, dans le grand nombre d'oÿse- mens ou de fragmens que à ai éu l'occasion d'y'6b- «server, à! peinè puis-je en citer deux où trois d'in- crustés; et encore sur ces troïs un a été” recueilli} Par M:de Christol. Ces’ stalagmites ne. sont point” spa- -thiques ; elles sont blanchâtres /concrétionnéés, sans ja- mais occuper la surface entière d'ün os queléonqte. Il + à a plus encore , ellés n'incrusterit que dés'o$ brisés en sorte qu'il paraîtrait qu elles se sont déposées” sur ces 08 postérieurement à à leur rupturé et à leur trans- . ports Ces ‘08 incrustés n'ont été trouvés j jusqu’à pré- sent qu'à la surfacé du limon , qui est souvent tellement pr de fragmens osseux , qu'il ressemble alors d'une manière frappante aux brèches osseuses molles’, à ci- ment rougeâtre , de Cette et de V endargues. Si L'on peut se detnanders si 1e peu ‘d'épaisseur au ((:532)) | plafond de la plus: grandé de:mos, cavernes à été la vause, des éboulemens des roches calcaires qui encom- brent sa partie sud : c'est ce qu'il est difficile de dé- cider ; mais ce qui est certain , c'est que ‘ces: éboule- mens sont postérieurs au dépôt dû limon à ossemens , puisqu'ils les recouvrent d’une manière constante; 211 semble donc d’après ces faits que les débris des animaux entassés pêle-mèle dans les cavérnés de Lunel- Viel y: ont, été, entraînés par les éaux ; déjà réduits avant leur: transport à l’état d'ossemens. isolés. : Cependant . il. estsan. fait: qui ,: an premier aperçui; paraît con- taire Là cette conelusion: C’est la présence des débris insectes que j'ai observés sur le sol de la grande: ca- xerne, débris :dont je ne savais. pas trop démèler l'o- rigine, avant que M. de Christol n’y eût découvert’ün -excrément qui-en étair en grande -partie compôsé }iainsi que de vertèbres de poissons'de petite taille. Autant'qüe Fon peut. en juger, ces débris d'insectes-ontappartenu soit à des Carnassiers , soit à. des Herbivores, et proba- blement à des Carabes, des, Géotrupes .des Chry$so- mèles, des Trichies et peut-être ides. Céfoines. Tous - ces insectes conservent leur couleur et leur nature , et s'ils ont été dévorés par les animaux qui. gissent dans Ja grande caverne , il faut nécessairement ,qu ‘ils soient de mème : date que les premiers; Nous: aurions donc Aà un exemple d'insectes fossiles conservant. encore; leur propre substance ; comme ceux qui sont eESÉÈIER par le ‘succin. à LÉ SfS S . Quant à l'excrément, nur 4 cen- tiesbtres et sa plus grande épaisseur de-17 millimètres. 1} étaitarrondr , cylindrique,, et aminci aux deux extré- ( 523 }s D “ER mités : | quoique: RER de diverses parties: solides de l'enveloppe coriacée de: Coléoptères , de vertèbres de poissons de petite taille , et énveloppé par une pâte d’un blanc jaunûtre , il avait assez de légèreté, La présence de cet excrément peut-elle faire présumer qué les animaux des cavernes de Lunel-Viil 6nt. técu près des lieux où on les trouve ? Cette conclusion se- rait sans doute peu! fondée ; puisqu'il né se rapporte point aux quadrupèdes que l’on y observe , mais pré- bablement à quelque réptile q que nous n’ayons pas) eu encore l'occasion d'y rençontrer. C'est donc, dgette rer cherche; que. nous allons nous. PS ot > et'avecs d'autant plus d'ardeur que nous ne pouvons le 1épérdér bone _d'uné'date différente des autres objets enfouis “dans, la caverne ; M. de Christ J'ayant trouvé FE partie de limon rempli d’ossemens ; et et enfin. parce qu’ ibexiste Dies des reptiles dans. -les - brèches rosébubes ide L ’ MBA ‘ 85" j our à 116 «yo aTiiLy ne, tte, 2 , ai} (4 [7 ) : 4 d TLC: LS LT 42 ‘HAUS 40h90" ado “ , , , 2 r d UE" . L &” Li : . j LLMONIILILE 14 15 iasgrO .L ee OGM c4 . 0 rtf do | : PRET pixrr r ar 5 2 AURA je eouxeat «2 «AA hd ke . ". . ne à 'TTE : a ” À LÉ à SR ER M LE va tanins Phes {e, 90 nôeo xt em“ 14 ÿ ÿ +. à RCE ton dl, 102: kr (Le ji jh urAN Ad nr FIN Du CSDUEME 0 Um! e né Li sur nè doute arme 2 JHOITEQAEX EL HD 34) jure é En à L jf AUTATA) Ne { 0 gti } GLAHOQ EUR au J AGA nu ) MATAGI AT ar TCE pires amer 03 85087 n) Se: 11 L LA 2 w : " k CET GMT DU Le ,Bik} 24 LS nr 12: ‘4 TO A à d | TA INT nd AT uh e Me Ml LCD NE Le À TU AATI 4 . , ” y : écran cave 007 1400 D gd) ens 4 ë AM st ae mL CE atuok abrandi »! Oo gt) eviaaut avasao'l #b,(8. ui ) 40 ) {ax ir cos ait) ob (3 IR) dubai: snoate.tu lobbies ere tou 4) 006810 0.54 “io e BAUER oo MT 116 al, CE Leg ) Bura a 1 TA D VEÉERGE DE Air) à 4 NV ressent ter vb ; (DE ga} CNE AY srhnad t pag ag W M f th “ART 0 un : VAL ANMEON à. hs sgh; À FA AT] M ANUS ATATOAIEE DES PLANCHES RELATIVES AUX MÉMOIRES. M coran ar PRINT Te CRETE CONTÉNUS DANS CE: vouumes ) Al VTUMAT ES Pr, ?! Biphores et Béroés, — Fig. 1. BÉnoË MULTICORNE, — fi ig. 2. Bi- ÿ UROÉ ROSE. + Fig. 3. Bipnore ÉCHANCRÉ. — Fig. 4. BiphoreE HEXAGONE. — Fig. 5, 6. Brrnone ruomsoïne, — Fig. 7. Bipnore ciseaux. — Fig. 8. B:PHORE TRICUSP1DE. — Fig. 9»! 10. Brpnore POLXMORPHE, — - Fig. 11. TimorteNxE TRIANGULAIRE- LORS SE! PL. 2. Mollusques et Zoophytes. — Fig. 1. : Lemmieque n BORDÉ DE ROUGR. + Fig 2} Cuionire canucée. — Fig. 3, 4. CuionrTe EN FUSEAU, — Fig. 5. Tnrprène rose. — Fig. 6, l'érnacone Bezzonr. — Fig, 19, 8. Covuzire Bowpicu. — Fig. 9. Marrana rouGE, — Fig. 10, 143Mo NOPHORE RUDE. — Kig. 12, 13. Pozyrome Lawon. Pz. 3. Organisation des Rhizomes. Pz. 4. Organes générateurs mâles du Canasus Aunarus (fig. 1} de , VAprinus nispLoson (fig. 2), du Scarrres prracumon (fig. 3), du Cur- : VINA ARENARIA (fig. 4), du CLoœnius YELUTINUS (fig. 5), du SPxoprus TERRICOLA (fig. 6), du Prenosricaus PaRum-puxerATuSs (fig. 7), du Hanpazus nuriconnis (fig. 8). Pz.b. Organes générateurs mâles du Dyrriscus Birch (fig. "T du Dyriseus suzcarus (fig. 2), du Gxrenus nararor (fig. 3), du Sra- PHYLINUS OLENS (fig. 4), du SrApnyzinus ERyTaroprenus (fig. 5}, du SrAPBYLINUS MAxXILLOSUS( fig. 6,7), duSTAPHYLINUS PUNGTATISSI< mus (fig. 8), du Pœpervus nipanius (fig. 9), de l’ELarer munis! (fig. 10, 14, 22), 3 Pz. 6. Organes générateurs mâles du Tezepnonus ruscus (fig: 1}, du Crenus arveamus (fig: 2,3), du Srzpma opaca (fig. 4), du Sizrtra ” opscura (fig. 5,6), de l'Hyprormizus riceus (fig! ps 859 10) L LC 2e CETTE | fenéräteürs mêles du MaLoLoNTHA vULGAnIS (fig. “), ‘ Pr. 7. Créatles Ne no LATE (EE 2), di Lbéss On us Chi. 3); du Phétlra a-punétrara (fig. 4), pr à Gras ( PL. 8, Organes générateurs mâles du BLars LaU(é 1,2, 3), du Ts- MEbRIO OHSCUNUS ( fig. 4), ah” Diaréiis viozacea (fig. 5), dé P'Œpr- MERA CŒnULEA (fig. 6), de l'Hxlors cnAtis& US I reins ou RADAR Da à MxLABRIS MELANURA a (fige 10, 11), de Ja Hire PREUSTA (ge 1 12, 13). tOY 4 D AUS" frs P2. 9. Organes rois mâles de PAsraaiaes ALBINUS ( fig. 1), du Lrxus axcusrarus (fig. 2), du Bosrmicuys caruornus (fig. 3), du Prionus contanius (fig. 4), de la Cassipa virinis (fig. 5, 9), du | Ceramix MOSCHATUS (fig. 6), de l'Hamaticnenus çenpo, (fig: 7) de ,q la DowiciÀ s srmPLex { fig. 8), dela GazEerucA TANACETI (fig. 190),, de, la Gasenvca RES (fg- 11, 12), de la Coccinezra ançus (fig. ï cerise Aie eu F5 FR ot 8 TE P2. 10 Épents STE ETTCDTT M del 22 29 Pz. 11. Comparaison des Cnucirènes ét des Parivénacées, Fig. 1 ,q Géiuctuu Lureux; fig. 2. AncEmOwE MEXICANA 5 fig. 3. ee R -Ruxasi fig. #, Brassica CHE IRANTHUS. T .è -ari Pr. 42! Siret" HELLERT , nouveau genre de ke famille des G É-, riéeé® 2108404 PL. 13. Anatomie de l’HrrPObosQuE !{ | Hippobosea equina). O £a PL. 14. Squelette de la tête du Mérou ( Serranus gigas). P. 15. Pièces cräniennes de divers Poissons, Du’ Mérou ( fig. r, 5 ; Le” Coxcre (£g. 3, 4,5, 6,7, 8), du as > (5e 9 d ETS 133as@)ée ub PL. 46. AI CE de ge Fécuze dans les organes de la this ation des Céréales. 2H . PL. 19. Organes générateurs femelles du Ghusts: AURATUS np ds Curamius vezurinvs (fig. 2 ), du SPaobaus rerricora (fig: 3), du Zavnus ovssus (fig. 4), du Dyriscus mañcrnaus (fig. 5,6), dü Sr&=* PRYLINUS OLENS ( fig, 7), de Vars MURINUS (Ee: à 9» dePERTER craventus (fig, 10). : Qi } 8922 ref Éd Pu. 18. Organes générateurs femelles du Feu RUFIPENNIS (üé. )}, dé | , Hasren sixvatus (fig. 2), du Cienüs-auveanus:( fig. 3};"du Pare 24 MALUS LymeATUs ( fig. 4)de l'Hxpnopmizus riceus (fig: 5; 6,7; 8932 du Mrcozoxrna yuLcanis (fig: 9) ; du Lucas cervüs (figst 10)s T4 12 Pa 19: Organes génératqur …, Buars sus (fig. 3), de _ TERUS cuncuzrorpes,(fig.6),, du 1 : Loxrmis PRRPSE ra (fige 7) 1 sels hu ru és 52 SE 0,8 af PL. 20; Organes générateurs femelles du Laxus ANGUSTATUS sy 12) nana nee (34 de La de la Cassra vrrpis (fig. 6,7, 8, 9, 10), dela L ca (fige 11}, eroS soit. «nf } at mA æ LE SEA Y ges ar. MormoLyce PaxzLopes de grandeur naturelle. à h | + } Te r Cl 4 ” L : F - “ dr + ATARI ouayéasa Al + Paper ainsi agree d Ms FAT SN N li ù \ "x t # ++ 2. PACE PT AR P 4 j QG QU } SUMISUÉO EUMOME LEON Wir. (E 9 ) SUPATEUO LE AURAI : » | Lee | [te Pie » © ; be. SY à: si à à 27 ! Ds. | UV mére OS d #5 17 a "0 oû } Dr A FT HR TRE + (®, | : L à A 1 CUIASTAEY AO ‘} È & L# LE | À Î de ": Nix Laté, LES 4 v j $ | j ê . DELL T NE QU Ah AU “à wii UT 4) LEELE LES ON EP 1} COTASOSON Fa tr AR ER A4 . ; h: “ds , à | NS NT L2. (03 713) ITR IRRAT HBisa1t) shols. re D GE SNTe ANIAA v . le : \# a AR € pape, d : EULÉ LBE 200 fi où * dre * V4’ a NSrATIOUS 15HR ERA SU RS RU MES AL et DL y Fr ouf : » % + " CIRE." 4 à v : [AU £ ÿy A (TDR ENT L W lis Ho SAYS T NÉ LE 7 1€ pt Pa 1 3 PONT DES PLANCHES, 04! 71e » A 4 JTE sa dirt % LR ELL ; \ : p Lo npyte ar LRU ONE) swf ot: SD C ni Fr \ EURE ASE + tr: | ns RAT en D" A AATARS eh “Qi ? APS DE SEL x) > LI MA * us es JA AU AAASI _ A »? À. wc jt .+ nr tar al SRE M ep Direres > ré ie + j* y JAURTARNR Les pe} DRE e 24 '# À Dci > le Fr . - >» st. Lys à pa P routes) eh siiumst 8l 65 finbo ues vas RAAIAR LTONLÉ ie, EX PÉS « Pr re TA a Là ! . « o LA | Halles ni0d00 44 V it rx à { | pe LA LA CAT L 2 Er Ne ei NE 191 OUT OM à x: ri S a DORE d “ÆNOéelt + PE EL PT OT e "sn On 134T a ter Le 1 gr Res xt 4e de, 2 OA th F # re €RI> . ATEN nsSAElou à 21 si 5 2° ro el dB eo af AIT DE PAR PM + BE AL ENOHER ls #: VTY : d 27 Eee À 1 : Ai, D Ki k "+ \ 2: (88 Horénm PL, à nb 65 Kfarcbl chaise: sAuspiU .22 44 pb ta MY 10972 Bar OA GONE AL (Ke) BUTATDIAT AUGHR ET 3 2" A Un NES 3 . sésse tete À 1 NE d rare fo Lg PA? SP ROLE TAB AUTEUR LA LOT p5 2 06 ik eus LRO eus . s nn 200 “et | & AE 74 ; ble nt de cac! mb Pi ni eue ‘A ri A"; ro to te de UT AIR Ju RE PE 1 plie is } “240 AIR : pis L'HIRS J'A3GL\ I À t 4. : 3 27 ' | v gs AA A) Ar, L Da ET # L Ï . VIF Aht re ‘4 s « Fe AUCH, CERN v, 77 à . ( } 2:06 VD EU RO J ERA HT CU de UM by pa ©1 18451 nyasanz 0 ê un E&r pd ct; | À attente tt 194 : à à , ri AT LA, DE APrghre ft. a) Ars de dr EL à pi se dE LADA Le ‘ ps Le + RE PT PE? citons 1e dx RE E É À. diré . " à - ie » + 2 4 , 2 PA : t LE £- } : 1; 2 ‘ # Lre 1 FPE COR RE AE EAN S AND E DEAR OU LE RUE ONE OP av du Fr) Be ie: ete Buts nés gd céManmdiudr. (0 ie BDs 51 APE EU A Ÿ çs si ee = rm ME Ya TETE L'AILE rive can DES MATIÈRES _ CATANE AB 1 169 5 ME CONTENUES DANS. CE, XOLUME., y ” : Hoi qu n V'SMAD AB A5 ï foi V 29) IGQUANI C90%Y € ai NL A 25, fe “LS CE ULF 106 210): v# | - } 3fE ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE ANIMALE, Z0OLOGIE. ——— 41 Ha 1% sée \ , Pages. . : RAS fait à l’Académie royale des Sciences sur la partiezoolo- | gique de l’Expédition Duperrey ; par M. le baron less Cuvier. ‘Observations sur les Biphores et les ‘Béroës, faîtes pendant 1 le. voyage autour du Monde dela corvette l'Uranié, commandée par d : M. Louis de Freycinet ; par MM. Quoy et Gaimard. gr Description de cinq genres de Mollüsqués, ebl de quatre ju: de Zoophytes, découverts pendant le Voyage autour du Monde A #1 commandé par M.]L. de Freycinet ; par MM. Fr et. Gai- ve * mard. Distribution géographique de quelques Oiseaux marins, observés dans le Ng. yise EUR du Monde de la corvette; par R. LÉ Lesson. F2 | 88 * Rapport de MM. Cuvier et Duméril sur un Mémoiré de M. le je à teur Batry } intitulé : Rédhèrénes Sur lé môhbemènt du sang CN dans les veines. “3 Note sur PTgüimodon ; Feptile fôssilé hstébédiené asavere dans le grès de la forêt de rate Lucrl le comté de Sussex ; À à: M: Gidéon Mantell. ‘ A EE sur les Mammifères et les Oiseaux dés ils Timor , Tawäk, : Boni, Vaigiou ; Gum ; Rota ét Tidiän # # par MM: oi? et Gaimard.. “Recherches anatomigéés"s sur les Carabiques et sufplusieurs autres insectes Coléoptères ; par M. Léon Dufour. ( Suite. ) 150 et \e no” 2 . 138 427 , Mémoire sut l'Accroissement dés Polÿpes litophytes considérés ‘ ‘Béologiquement ; ; par MM. Cr | et Graimerd. | Recherches anatomiques sut P'Hippobosque des Chevaux; par M. Léon Dufour. 275 299 D Mémoire sur la Structure et. les Usäges de l'Appareil.olfactif dans les poissons , suivi de considérations sur lolfaction dés animaux qui odorent dans Pair ; par M. Geoffroy Saint-Hilaire. 2 De la Sociabilité des'animaux; par M.Wrédérié Cuvier. 357 Olservations sur le Dragonneau à d’eau dre par M. Pellieux À ainé. Description du Mod fee! nouveau. genre] fetes d dans l'or: *" Pa se dre des Coléoptères. 5vo Observations sur l'Echidné épineux ; par M. Due Garnot. * 5o4 Sur une Caverne à ossemens fossiles ; par M. PRES de Sérres. 518 tTLNOIOONK :, AIAMIN I LRDOUIOMEY MA : | ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE VÉGÉTALE , Hd LA» | Stroctare des Affculations, ou Nœuds vitaux. vin 5e Graminées . ‘et les Cypéracées; par M. Del La Harpe. pr ar Dé la Distribution des Fougères sur 4 surface du. globe, terrestre : ie , par Durville.. à: se UNE LE 0 7 Br Comparaison d des genres Bulls à Comersonnia par # dé de SaintHilaire.. Fa 134 Rapport. verbal sut la Flore 2. ré Ron FA M. EU de | Saint-Hilaire ; par. Alex. de Humboldt. 222 Dérehggement de: la Fécule dans les Organes de la. fusils des Céréales , et Analyse microscopique. de la Fécule, suivie _ d’Expériences ras à A sa conversion en gomme ÿ par M. Raspail, rs y LEA ot, 224et.384 Remarque sur, PAffnité ;e Ps e, avec Li Crucifères ; ù par M. Mirbel. 266 Sur un nouveau genre de la Fr. des Gessnériées; PAF €. G. Nees d'Esenbach. 290 Rapport sur La Flore des. Mons de. M. Durvilles par | " MM. Desfontaines et Mirbel. 1 469 Mémoire sur l'Organisation < da, Péricarpe ; ne Michel. Y :4:2496 LS \ rpunéraLogtdr GÉOLOGIE, T Analys se du Séléniure de. Plomb natif; $ par. MM. Sromaer “- Haussman . ‘e 103 Observations de M. Delafosse. sur La | Méthode générale du rév. W. . Whewell pour calculer les angles des cristaux. : : ? 1a1 | Cao) | Pages Note sur os du Plomb phosphaté Fa Plomb, arséniaté , et. sur la présence: du Chlore dans eesminéraux ; par M, Wôhler. Nouvelle analyse de la Dioptase ; par M. Wauquelin.. | Note sur les Pit de Gels eti de mari par M: Du- buissons : 4 Note sur la présence ke l’Iode Pénn certain FRE d'Eaux mi- nérales. ir! < | , Note sur la Désonvatte d'un Joie Sp natif par M. V'au- .quelin. Note sur le Carbonate de soude natif. MÉLANGES. Extrait. du Rapport fait à; l’Institut sur le Voyage de Décou- #3 vertes, exécuté dans Le années 1822 , 1833, 1824 et 1825, sous le commandement de M. Duperrey, Observations générales d'Histoire naturelle , faites pendant un Voyage, dans] les Montagnes Blenes de la Nouvelle Galle du Su par R, P. Lan. Table des : Planghes relatives aux Mésioires contenus dans ce vo- lume. ° LAN uoi’s: » V PTT | ue : Scan .DOE 39 bce 2919 LD 231 « dû » 2 4 LS ROUTEURS l à FIN DE LA TABLE DES MATIÈRES, oge | | 04 sig .1 sos y où} Je à AA Là Q x 5 à s2 Cry u \ ve l'A th #40 355 488 508 Errata du sixième volume. Pa M 13, s. andien, des nmlodeh; boul: pa an un tr NT: driodate, LADITE (545.08 vi — 405,— 1,au lieu de:.aveo l'amido} né nous Aoabosal quil r et obtenue de même et avec la fécule de pomme de PRE _ terre ; Lisez: avec l'amidon en empois,, nous dou- $ tons qu’il let obtenue en aussi peu de temps avec la fécule non por surtout avec celle de EE de terre. fOU 36,7 SH MUS ji ALLEN EU Le Pen € ne Fr DS PO DOS 20 DS EM d 7 De ni D Dos mt de mt) me LE Es — et ee & so De 44 © + 0 2m 0 PO FN © 8 DS He De dem à ma 8 400 20 60 00 tee me Du À DRE Te) L LR ni Mielsensaiiiase . 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