SAN À DEN x : f AUS s'2 1 { Ne CUT vf : } }} \ FO À DEN 710 ra MAUR AUS TE RUN À RETURN TO LIBRARY OF MARINE BIOLOGICAL LABORATORY WOODS HOLE, MASS. NATURAL HISTORY À V , Î N fe | ï | WE « y ' ! | l : | Ÿ ! ANNALES MUSÉE DE MARSEILLE ANNALES DU MUSÉE D'HISTOIRE NATURELLE DE’ MARSEILLE PUBLIÉES AUX FRAIS DE LA VILLE SOUS LA DIRECTION de MG VASSEUR Directeur du Museum — Professeur à la Faculté des Sciences Fondateur : PROFESSEUR A.-F. MARION TOME XIV TO 2 MARSEILLE TYPOGRAPHIE ET LITHOGRAPHIE MOULLOT FILS AINÉ 22-24-26, Avenue du Prado, 22-24-26 1912 ANNALES DU MUSÉE D'HISTOIRE NATURELLE DE MARSEILLE. — GÉOLOGIE Tome XIV HÉOIRESAOSS]LE DES SCENE NES: DERCNIENEAN (Puyrde-DômMme) ÉOUrIS LAURE NT Docteur és-Sciences Lauréat de l'Institut MARSEILLE TYPOGRAPHIE ET LITHOGRAPHIE MOULLOT FILS AINÉ 22-24-26, Avenue du Prado, 22-24-26 1912 | 2 , Su : ET + 140 A LNUEAM JAM Dre MATE I EE jee 701 r t CEA CL if PTT TO COPA de Toile APTAROR TENTE AIT ER UIENEE M Un LUS. avr ATUN LÉURE | M NL "h mn CE INTRODUCTION La méthode strictement scientifique est celle qui commande de ne rien avancer sans preuves peremp- toires et de mesurer le plus étroitement possible la part de l'imagination. DE LAPPARENT. La Philosophie minerale (page 226). La richesse en fossiles végétaux des couches schisteuses exploitées indus- triellement dans la petite localité de Menat au nord du département du Puy-de- Dôme, fut pour ainsi dire la cause de l'absence de publication générale sur les plantes de ce gisement. Par suite en effet de l'abondance des échantillons, il se forma une grande quantité de petites collections, qui furent l'objet de descriptions partielles, la plupart du temps sans figure et sans analyse détaillée. Les auteurs ont nommé les fossiles, plutôt en obéissant à une impression, qu’à la suite d’une compa- raison minutieuse avec les termes de la nature actuelle ; et la plupart de ces déterminations ont été répétées, sans qu’on en ait pesé la rigoureuse exactitude. Un des premiers qui ait nommé des plantes à Menat fut Lecog en 1828 (1). La collection de Tribolet a donné lieu à une description de la part de Heer (2). Saporta analysa sommairement les plantes de Menat dans des publications (1) Lecoo. — Description géologique du bassin de Menat (1828). (2) HEER. — F]. lerliaria Helvetiæ, vol. 111, p. 313. — À — diverses (1) ; il connaissait vraisemblablement les collections de Lecog et possé- dait lui-même un certain nombre d'échantillons, qui font maintenant partie des collections du Muséum de Paris. La collection Vernière donnée depuis peu par M. Marty au Musée d'Histoire Naturelle de Marseille, fut étudiée avec soin par cet auteur, qui a donné une liste provisoire bien établie, dans laquelle se trouvent un très grand nombre d'excellentes déterminations (2). Enfin les collections de M. Lauby accrues de celles des Frères des Ecoles Chrétiennes, représentent une somme considérable de recherches et de tra- vaux divers, elles ont donné lieu de la part de cet auteur à quelques identifications nouvelles (3). I existait encore d’autres collections : celle de la Faculté des Sciences de Clermont-Ferrand, celle du Musée d'Histoire Naturelle de Marseille (non compris la collection Vernière), celle de l'abbé Boulay, celle de l’auteur. Enfin M. Jodot du Muséum de Paris nous a également communiqué quelques échantillons. Mais, fait digne de remarque, ce fut une des plus riches collections, qui ne donna lieu tout d'abord qu'à la description de quelques pièces remarquables, qui fut le point de départ de la Monographie que nous publions. M. de Launay, Membre de l'Institut, Ingénieur des Mines, Professeur à l'Ecole des Mines de Paris, possédait de très nombreux et de très beaux échantillons provenant de cette iocalité. Il fit appel à notre concours pour les déterminer, et essayer, au moyen des végétaux fossiles, de classer ce gisement dans la série stratigraphique. Nous avons été amené à examiner de près les collections dont nous venons de parler plus haut. Le nombre des spécimens s’est encore accru par des envois successifs que nous devons à l'obligeance de M. Merle, fondé de pouvoirs de la Maison Voiret fils aîné et C", l’habile et intelligent directeur de l'Usine de la Faye, qui exploite ce remarquable gisement (4). Ces différentes collections se complètent les unes les autres. Les conclu- sions qui se dégagent de cette étude n'en prennent que plus de poids. (1) DE SarorTa. — Essai descriptif des plantes fossiles des arkoses de Brives près le Puy-en-Velay. — Les anciens climats de l'Europe. Conférence faite au Havre, AÀ.F. A. S. 1877. Evolution du règne végétal. Phanérogames, vol. II (en collaboration avec Marion). Origine paléontologique des arbres. (2) Marty. — Les Etudes de M. Laurent, (3) Lausv. — Recherches paléophytologiques dans le Massif Central, (4) C'est M. Richerolle, chef mineur de cette exploitation, qui a récolté ces échantillons avec un soin tout particulier ; nous l'en remercions bien sincèrement. = — Nous nous sommes eflorcé d'apporter dans les déterminations des fossiles, la mème méthode, qui avait présidé à l'élaboration de nos travaux antérieurs. Nous avons été obligé de reprendre les déterminations de nos prédécesseurs, car sauf quelques exceptions, la plupart n’avaient donné lieu à aucune étude critique. Si nous avons été amené à en modifier quelques-unes, ou à en supprimer d’autres, nous l'avons toujours fait en ayant pour mobile l’avan- cement de la science et la recherche aussi exacte que possible de la vérité. Beaucoup de déterminations antérieures sont entachées d'inexactitude par ce fait que les auteurs ne se sont pas assez défiés de l'influence considérable que peut avoir une idée préconçue. Menat, en effet, est un gisement dont la position stratigraphique a subi les fluctuations les plus considérables, ballotté depuis le Pliocène jusqu'au Paléo- cène. Cette ambiance suggestive a influencé dans un sens ou dans l’autre la détermination des formes végétales. Le polymorphisme ou le mauvais état des échantillons aidant, certaines déterminations ont subi des déviations telles, qu'elles ne purent dès lors subsister devant la critique rationnelle et minutieuse des faits. L'Aralia Looziana de Gelinden, qui prit le nom de Platanus Schimperi ou frisecta à Menat, le Dryophyllum Dewalquet qui devint pour Saporta le Castanea arvernensis en sont des exemples typiques. Voilà pourquoi, nous avons apporté tous nos soins à comparer les échan- tillons tant avec les espèces vivantes qu'avec celles qui pouvaient leur être identiques ou similaires dans les autres gisements, et ce n’est qu'après avoir pris la moyenne des faits analysés avec autant de conscience que possible que nous avons nommé les fossiles. Pour arriver à ce résultat nous avons, d'une manière générale, divisé nos descriptions d'espèces en plusieurs chapitres. D'abord, s’il y avait lieu, un histo- rique suivi de l'analyse aussi minutieuse que possible des caractères. Nous plaçons ensuite la comparaison des formes de Menat avec les formes similaires de la nature actuelle et avec celles des flores du passé. Le plus souvent nos recherches ont confirmé, en les complétant, les conclu- sions de nos devanciers, quelquefois elles les ont contredites ; rarement enfin les assimilations anciennes ont dû être faites avec quelque légèreté, car nous n'avons pu retrouver aucune trace de certaines espèces fossiles que les auteurs avaient nommées sans donner ni figure, ni même une description succincte. Nous nous sommes vu dans le cas, après les avoir mentionnées, de rayer provisoirement ces espèces de la nomenclature des plantes fossiles du gisement de Menat. Etre Enfin quelques espèces polymorphes (Sassafras, Plalanus, Corylus), etc., ont reçu plusieurs noms, soit que des formes aient été désignées par des noms différents, soient que les auteurs, sans tenir compte ou sans analyser les tra- vaux antérieurs, aient simplement enregistré des noms qui font manifestement double emploi. Nous avons analysé ces faits avant le chapitre de la description raisonnée des espèces. C'est avec le plus grand soin que nous nous sommes attaché aux conclu- sions qui découlent de l'étude raisonnée des nombreuses espèces de ce gise- ment. Les restes des animaux sont si rares et si imparfaits dans les schistes de Menat, que les seules données paléontologiques, sur lesquelles on puisse s'appuyer à l'heure actuelle, sont les végétaux fossiles. Afin de laisser le moins de place au doute nous n'avons rien avancé sars l'appuyer de preuves aussi certaines que possible, et, dans la limite où nous avons pu le faire, nous avons multiplié les reproductions tant des spécimens fossiles que des formes de la nature vivante prises comme terme de compa- raison. Dans tous les cas douteux nous avons employé la photographie comme moyen le plus fidèle de reproduction ; dans ceux où le doute n'était pas permis nous avons utilisé le dessin. Nous en devons beaucoup à la plume aussi consciencieuse qu'habile de notre savant et dévoué ami M. P. Marty. Un chapitre spécial a été consacré à la bibliographie ; il comprend les principaux ouvrages que nous avons été amené à consulter au cours de notre travail. La confection de ce mémoire nous a demandé plusieurs années {1908-1911). Nous sommes heureux de pouvoir remercier ceux qui nous ont aidé et ont facilité nos recherches. Nous ne saurions trop exprimer notre reconnaissance à M. le Professeur de Launay, Membre de l'Institut, pour nous avoir confié ce travail et notre gratitude pour l’amabilité qu’il a mise à faciliter notre tâche. Nous devons un témoignage tout particulier à M. Marty. Nous n'oublions pas, que bien avant nous il avait déjà étudié, avec succès, la collection Vernière qu'avec générosité il a donnée au Musée de Marseille. Il avait dessiné avec un soin méticuleux les échantillons, ses dessins eux-mêmes documentent notre travail, aussi notre reconnaissance égalera difficilement les marques d'amitié et de désintéressement que ce savant nous a toujours témoignées. M. Lauby, également, a bien voulu nous communiquer les nombreux maté- riaux qu'il possédait de ce gisement, les collections qu'il à recueillies avec = = patience ont fait de sa part l'objet d'une iconographie photographique des plus remarquables dans laquelle nous avons largement puisé. Nous devons, à son amabilité, communication du plan très exact du gisement que nous reproduisons. M. Lauby est certainement un de ceux qui ont amassé les documents les plus importants et les plus variés et nous le remercions de les avoir mis si géné- reusement à notre disposition. Nous devons également à l’obligeance de M. Merle, directeur de l'Usine de la Faye un très grand nombre d'échantillons et de documents sur Menat ; qu'il reçoive ici l'expression de notre gratitude. Nos sentiments très affectueux doivent aller à M. Zeiller, Membre de l'Institut, Inspecteur général des Mines, qui a bien voulu revoir certaines de nos déter- minations et ne nous a ménagé ni son temps ni ses conseils. M. Glangeaud, Professeur à la Faculté des Sciences de Clermont, M. Gau- tier, Conservateur du Musée Lecog, M. Jodot, du Museum de Paris, ont mis leurs collections à notre disposition et contribué ainsi à rendre ce travail aussi complet que possible. Nous devons aussi mentionner tout spécialement, les facilités que nous avons rencontrées auprès de M. le Docteur Fürhmann, Professeur à l'Uni- versité, Directeur du Musée d'Histoire Naturelle de Neuchâtel (Suisse) qui a mis à notre disposition la collection type envoyée à Heer par de Tribolet frère aîné de M. de Tribolet, Professeur de Minéralogie à l'Université de Neuchâtel et dont les indications nous ont été d'un précieux secours. Nous n'oublions pas non plus que M. l'abbé Depape, de Lille, nous a communiqué la collection du regretté abbé Boulay, et que M. le Docteur Eymin a bien voulu mettre à notre disposition ses connaissances en littérature scientifique. M. le Professeur Lecomte, MM. Bonnet, Bois, Gagnepain et Danguy m'ont ouvert largement les herbiers et les collections du Muséum d'Histoire Naturelle de Paris ; et comme à juste titre les déterminations paléontologiques valent par leur comparaison avec les termes de la nature actuelle, c'est à ces savants que revient une large part de notre gratitude. Nous remercions également M. le Professeur Vasseur, Directeur du Muséum d'Histoire Naturelle de Marseille d'avoir accepté notre travail dans les Annales de cet établissement scientifique. Depuis quatorze ans, que nous y sommes attaché, c'est le quatrième mémoire de Paléontologie végétale que nous y faisons paraître, et nous sommes heureux de pouvoir maintenir dans notre ville natale les traditions de la Paléobotanique à la suite de nos illustres devanciers de Saporta et Marion. Que tous ceux, qui, de près ou de loin, nous ont aidé et facilité dans notre tâche, reçoivent ici le sincère hommage de notre très vive reconnaissance. oo Malgré tous nos soins, il est certain que de nombreuses lacunes ont dû se glisser dans notre travail, les unes provenant de matériaux incomplets, les autres de notre propre faiblesse. Suivant la définition de la méthode scientifique donnée par De Lapparent, nous nous sommes efforcé de ne rien avancer sans preuves rationnelles et nous nous sommes défié autant que possible de notre imagination. Si nos analyses peuvent pécher par insuffisance, nous espérons avoir fait notre possible pour qu'il ne s’y glisse pas d'erreur faute de preuves. Notre ambition, en entreprenant cette étude, fut d'apporter notre contri- bution à la connaissance de la Botanique fossile, et nous serons satisfait si notre travail, susceptible de perfectionnement et non à l'abri de la critique, se trouve, en tous cas, être exempt de reproche. L. LAURENT. Muséum d'Histoire Naturelle de Marseille, 13 Décembre 1911. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE PRINCIPAUX OUVRAGES CONSULTÉS Nota. — Pour éviter au lecteur de se reporter chaque fois à cet Index, il nous a paru préférable de donner dans le texte une indication bibliographique succincte permettant de voir immédiatement le mémoire auquel on a affaire. Le lecteur devra se reporter à l’Index pour avoir l'indication bibliographique complète. Nos d'ordre 1. ANONYME. — Concession des schistes de Menat. -- Comptes-rendus mensuels des réunions de la Soc. de l'Indust. min. de Saint-Etienne, 1890, P. 219. 2. AymMarp. — Note sur le bassin schisteux de Menat. — Comptes-rendus mensuels des réunions de la Soc. de l'Indust. min. de Saint-Etienne, 1882, pPAêi 3. BEISsMER. — Handbuch der Nadelholzkunde ; Berlin, 1891. 4. Berry. — Notes on Sassafras. — Botanical Gazette, vol. XX XIV, 1902. $. BERRY. — Aralia in America paleobotany. — Bofanical Gazette, vol. XXX VI, 1903. 6. 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Nos d'ordre 28. ETTINGSHAUSEN. — Die fossile Flora von Sagor in Krain. — XXXIJI Bd d. Denksch. d. Math. naturw. Classe der Kais., Akademie der Wissens- chaften. 1871. 29. ETTINGSHAUSEN. — Ueber Caslanea vesca und ihre vorweltliche Stammart — Sitzunb. der Math. naturw. classe der K. Akad. d. Wissensch. LXV Bd, I Abtheil, 1872. 30. FiLHor. — Etude des mammifères fossiles de St-Gérand-le-Puy (Allier). — Ann. d. Sciences géologiques [2\] 1881, p. 72. 31. FONTAINE, W.-M.— The Potomac, or youger mesozoic Flora. — Mono- graphs of the U. S. Geol. Survey vol. XV, 2 parties. Washington, 1898. 32. FRIEDRICH. — Beitrage zu Kenntniss der tertiarflora der Provinz Sachsen. — Heraus. ». d. Konigl. Preus. geol. Landesanstalt — Abhandl. zur Geol. specialk. v. preussen und den Thuringischen Slaaten. Band IV ; Éeft sf 18082 33. FRiTeL, P.-H. — Paleobotanique in Histoire nat. d. L. France 24° bis Partie ; collechon Deryrolle. Paris, 1903. 34. 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DE SaporTA. — Etudes sur la végétation du Sud-Est de la France à l'époque tertiaire : 1" partie. — Description des flores de l'étage à lignite inférieur, du gypse d’Aix, du gypse de Gargas, des environs d’Apt, etc. et des calcaires marneux de St-Zacharie. = ip = Nos d'ordre 2"° partie. — Description successive des flores de St-Jean-de- Garguier, Fenestrelle, Allauch, etc., dans le bassin de Marseille ; d’Armissan et de Peyriac près de Narbonne. 3" partie — Description de la flore des lits à poissons de Bonnieux — Flore du Bassin de Manosque (B.-A.), Bois-d’Asson, etc., Flore des argiles du Bassin de Marseille. Annales des Sciences naturelles. — 4" série, tome 17, tome 19 — s"° série, tome 3, tome 4, tome 8, tome 9 — 1863-1807. 112, G. DE SaPORTA. — Caractère de l’ancienne végétation polaire. Analyse raisonnée de l'ouvrage de M. O. Heer, intitulé Flora fossilis arctica. Annales des Sciences nalurelles, s"° série, tome 9, page 486. 113. G. 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Partie Il Paléophytologie par feu le Prof. W. Ph. Schimper, terminée par Schenk. Traduit par le D' Ch. Barrois. Paris, Doin, 1801. CHAPRPBRES GÉOLOGIE L'étude stratigraphique du Bassin du Menat, a donné lieu à un assez grand nombre de travaux, notamment de la part de Lecoq [85] (1), Julien [60], M. de Launay [74], etc. Dans des notes diverses et documentées, ces auteurs ont étudié ce petit bassin qui constitue une énigme des plus captivantes. Le côté purement géologique n’a donné lieu de notre part qu'à quelques remarques complémentaires. La matérialité des faits n’est point en cause ; l'opi- nion des auteurs varie seulement quant à l'interprétation que l'on peut donner des restes organiques que renferment les schistes. Jusqu'à présent aucune donnée stratigraphique ni lithologique ne permet d'indiquer avec quelque précision l’âge de ces couches, et les auteurs se sont appuyés surtout sur les déterminations des fossiles végétaux pour assigner à cette formation les places les plus diverses dans l'échelle des temps géologiques. La formation schisteuse de Menat (Puy-de-Dôme) occupe une petite dépression, extrêmement circonscrite, d’à peine un kilomètre de diamètre. Elle occupe une cuvette assez régulière au milieu de micaschistes de type très gneisique en ce point ( de Launay |74]). Le bourg de Menat est situé à peu près au milieu de l'emplacement qu'occu- pait l'ancien lac. (1) Les numéros renvoient à l'Index Bibliographique. Menat—> | | — 22 — C'est un coquet petit village, un peu encaissé au milieu de collines de roches primitives qui l'entourent de toute part. On y accède (Fig. 1), soit en venant du N.-O. par la route de Montluçon, soit en venant du S.-E. par Riom et la même route nationale de Bourges à Clermont qui se continue du côté de St-Eloy. Après avoir dépassé la localité de Saint-Pardoux (S.-E.) la route traverse en ligne droite un vaste plateau de micaschistes, coupe une nappe de micro- granulite (1) auprès du petit hameau de Pouzol, puis par une série de lacets extrêmement pittoresques, qui dominent les ruines FiG. 1.— Carte de la région de Menat, d'après la carte de France au 1 : 1000.000 de Vivien de St-Martin et Schrader. d'un ancien château, Ja route gagne rapidement le fond de la vallée de la Sioule, qu'elle franchit au petit hameau du Pont- de-Menat. On s'engage dans une coupure, par où s'échappe un petit ruisseau venant de l'Ouest. A deux kilomètres environ, on quitte la route nationale pour emprunter à gauche le chemin qui conduit au village de Menat. Le paysage change brusquement, on abandonne les bois pour les cultures et on reconnaît sans peine qu'on pénètre sur des formations totalement diffé- rentes de celles qu’on avait suivies jusqu'ici. De tous côtés c'est du gneiss plus où moins granulitique portant les bois, au centre c'est la dépression schisteuse de Menat au milieu de laquelle coule le petit ruisseau de la Mer qui la parcourt dans son grand axe (Fig. 2). (1) «Cette masse microgranulitique ne serait pas une coulée, mais un filon-couche, une masse intrusive, € interstratifiée dans le micaschiste. Dans sa partie septentrionale la plus élargie vers Servant, c'est un «amas laccolithique. Dans cette région, la microgranulite est entourée sur tout son pourtour par du « micaschiste, au-dessous duquel elle s'enfonce ( M. Garde [36] ) ». La surface de la cuvette de schistes a une inclinaison assez prononcée vers l'Est comme le montrent les cotes d’altitude relevées par M. Lauby (en lilt). Ouest — Entrée du ruisseau de la Mer ....... 405" 78 Centre — Eglise de Menats.......... PU ONE Est — Sortie au-dessus du ruisseau.......... 370% 28 C'est à côté du village que se trouve l'exploitation fondée par Voiret, J., fils aîné et plus au Nord l'usine de la Faye où se fait le traitement des schistes NORD À Section F 0 Puits fourche D FiG. 2. — Plan de la concession des Schistes de Menat, d'après le cadastre Les chiffres indiquent les cotes d'altitude, le polygone (traits pleins) la limile de la concession, l'ellipse, la limite probable des Schistes. Echelle, — 1 : 15.000 extraits. L'abatage est assez facile par suite de l'inclinaison des schistes. C’est dans les carrières de l'exploitation (Fig. 3), et à des niveaux divers, que les empreintes ont été récoltées. —" 24 — Lecoq 85] a donné une étude géologique et minéralogique détaillée du bassin de Menat que M. de Launay |‘74|a ensuite complétée. Les travaux de Julien |60 et de M. Glangeaud [441 sur la région de la Limagne ont égale- ment fourni des éléments à l'étude de cette formation. La dépression de Menat constitue une ellipse de 900" sur 450", allongée du N.-O. au S.-E., elle est limitée par des couches qui forment une sorte de cuvette plongeant vers le centre. L’inclinaison au contact du gneiss est d'environ 0",6$ par mètre et s’affaiblit progressivement en s'approchant du centre (Aymard [2]}); au Nord, les couches de schistes sont dirigées à l'Ouest avec pendage Sud ; à l'Ouest, presque Nord-Sud avec pendage Est ; au Sud, Est-Ouest avec pendage Nord. Il est donc parfaitement possible, dit M. de Launay | 74}, que dès l'origine, les dépôts aient affecté quelque chose de cette disposition, mais leur inclinaison actuelle jusqu’à 45° paraît trop forte pour qu'on ne fasse pas intervenir en outre un refoulement postérieur au dépôt. En effet on observe dans les carrières en exploitation, des cassures très nettes (Fig. 4) qui prouvent que le bassin a été soumis après le dépôt à des mouve- ments, qui ne paraissent pas néanmoins avoir été de très grande amplitude, en ce qui concerne la masse des schistes. Ceux-ci constituent la majeure partie des formations du petit bassin de Menat, ils sont plus où moins ligniteux. Les dépôts ne débutent pas immédiatement D _— par les schistes, mais par une sorte de conglomérat formé par des fragments de micaschistes souvent anguleux et réunis par un ciment argileux imprégné d'oxyde de fer. Les morceaux de micaschiste peuvent atteindre parfois de grandes dimensions. Le cours d'eau torrentueux qui pénétrait dans le bassin arrivait vraisembla- blement par l'Ouest. De ce côté, le conglomérat forme deux couches super- posées, séparées par une mince couche de schiste, puis une seconde assise de conglomérat réapparait et ce n'est que sur celui-ci qu'est superposé l'étage principal des couches exploitées pour la fabrication du tripoli et du noir, et qui atteignent au centre du bassin une grande épaisseur. D'après l’inclinaison des strates, la profondeur pour- rait atteindre 90 à 100" au- dessous du ruisseau de la Mer. Aymard [2] indique qu'un sondage, effectué à peu près au centre du bassin, atteint 70" et d'autre part un autre sondage a permis de reconnaître la valeur indus- trielle des couches sur une profondeur de 40" environ. Les couches inférieures ne sont point uniformes dans toute l'étendue du bassin, Fig, 4.— Une fracture dans la masse du schiste car les lits de schistes inter- stratifiés dans le conglomérat diminuent rapidement d'épaisseur, et à l'endroit où le ruisseau de la Mer coupe la masse schisteuse principale, celle-ci ne présente aucune alternance de bancs dans sa masse. « Malgré cela, elle n’est « pas homogène dans toutes ses parties, on y reconnaît facilement des dépôts « successifs plus ou moins riches en matière végétale et qui varient par consé- « quent en couleur, en densité et en dureté, etc... il existe même une couche « de $ à 6 centimètres d'épaisseur ne contenant aucun principe organique, une « sorte de kaolin impur, d'un blanc jaunâtre tout à fait analogue au ciment du — Ai — « conglomérat de la base » (de Launay["7&]). Ce sont les couches inférieures et supérieures qui paraissent contenir le plus grand nombre de fossiles végétaux, ce sont aussi les plus schisteuses ; quant à celles qui occupent le milieu de la formation, elles sont plutôt riches en poissons et en nodules de pyrite de fer. Tout le dépôt, qui est coupé en son milieu par le ruisseau de la Mer, est recouvert par une couche argileuse alluviale contenant une grande quantité de cailloux roulés gneisiques. L’épaisseur de cette couche est variable, elle man- que même en certains points. Ainsi constitué, ce lac, qui recevait ses eaux de l'Ouest, les déversait vraisem- blablement par le côté Est. Les matériaux détritiques le comblèrent et quand les eaux se furent frayé un passage à travers les gneiss, elles firent baisser graduellement le lit de la vallée, si bien que maintenant le dépôt se trouve plus élevé que l'issue par où s’écoulent les eaux. Non loin de là, dans la direction de l'Est, se trouve l’ancien golfe d’Ebreui] qui a fait l'objet d’une étude de la part de MM. de Launay et Munier-Chalmas |78]. Ces auteurs indiquent que les dépôts les plus anciens y sont représentés par des argiles, des sables, des grès et des arkoses rouges-jaunâtres, souvent bariolées, où M. Boule signale dans les environs de St-Bonnet la présence du Palæotherium medium qui les place au niveau du Gypse de Ronzon. M. Giraud a d’autre part suivi vers le Sud les couches supérieures à Potamides qui alternent avec une faune malacologique d'eau douce très semblable à celie de Ronzon. Il paraît d'autre part certain que le Plateau Central fortement rubéfié à sa sur- face a dû, pendant l’éocène, subir des mouvements de bascule de grande amplitude comme l'indique M. Julien [614 |. Ces mouvements,tandis qu'ils entraf- naient le retrait ou l'apparition de la mer dans le Nord ou le Midi de la France, établirent des régimes spéciaux qui ont influé d’une manière considérable sur les nappes d’eau existant sur le Plateau Central. Les rapports synchroniques de la formation de Menat avec les lambeaux oligocènes situés plus au Sud qui ont fait partie de la dépression d'Olby (M. Glangeaud [4&4%]) ne paraissent pas aussi certains que semble l'indiquer la phrase de M. Lauby ([72]\ page 278) : « Ces argiles se relient ainsi à celles du « Bassin du Menat, formant par leur ensemble, à l'oligocène moyen et supérieur, « une vaste région synclinale. » M. Glangeaud [44] dans son très important travail sur les régions volcaniques du Puy-de-Dôme montre en effet que les coulées du volcan miocène de la Botte reposent presque partout sur des argiles. = 27 —= sableuses, blanches, rouges, micacèes et forment la suite de la bande oligocène qui s'étend au Sud vers le Cheix et Pongibaud. « Ces argiles rappellent (page 109) les sédiments de mème nature des environs d'Olby au nord du massif du Mont-Dore qui paraissent bien appartenir à l'oligocène. Ces îlots oligocènes n'ont été conservés que grâce au manteau basaltique les recouvrant. Ils s’alignent, comme ces derniers, suivant une direction N.-N.-E. et comme ils jalonnent également et manifestement des dislocations hercyniennes, il est permis de conclure qu'ils se sont effectués dans une dépression N.-N.-E. ayant joué le rôle de synclinal dont la communication a peut-être pu se faire avec la dépression de la Limagne, d’une part, par l'intermédiaire de la cuvette d'Olby et les dépôts de Pradas, près d'Aydat, aujourd'hui surélevés à près de 1.000 mètres et, d'autre part, par le golfe d'Ebreuil dans la direction de Blot-l’Eglise et de St-Pardoux. Ilest certain que les dépôts oligocènes de la traînée qui nous occupe ne sont que les restes d'une formation plus étendue... » La dénudation ayant fait son œuvre, les lambeaux observables de nos jours ne sont que des témoins et il convient d'en tenir compte dans l'examen des rapports que la formation de Menat peut avoir avec les autres dépôts VOISINS, soit à l'Est du côté du Golfe d'Ebreuil, soit au Sud du côté de Manzat. Mais en tous cas il faut être très réservé en ce qui concerne le synchronisme des couches sédimentaires complexes et de nature lithologique très diverses qui comblèrent ces dépressions. Ces données ne peuvent donc pas nous fournir d'indications rigoureusement précises en ce qui concerne les formations de Menat. Doit-on voir dans celui-ci un bassin supérieur se déversant dans le bassin inférieur de la Limagne ? comme le pensent certains auteurs. Tandis que dans l'un se déposaient des schistes lignitifères, des dépôts argilo-sableux se seraient effectués dans l’autre ? Aucun fait observable ne le prouve jusqu'ici, on se trouve là en présence de deux cuvettes pour lesquelles les données purement stratigraphiques ne paraissent pas fournir de preuves décisives, pour ou contre leur contemporanéité. Si elles appartiennent à un même groupe, les sédiments, qu’elles renferment, représentent une très longue durée. | D'autre part nous verrons à la fin de ce Mémoire, que les couches du Bassin de Menat paraissent appartenir à l'époque Sannoisienne ; cette formation se rattacherait donc aux dépôts de même âge si abondants sur le pourtour du Plateau Central et en particulier avec les dépôts inférieurs du Golfe d'Ebreuil. in — Le schiste est brunâtre. Il présente des veines plus ou moins claires et se laisse débiter en plaques. Il se divise en feuillets extrêmement minces, quand on l'expose pendant quelque temps à l'air et au soleil. Il est tendre, à grain très fin et se laisse réduire facilement en poudre quand on le gratte avec la lame d'un couteau. « Il n'offre, dit Lecogq [85], ni odeur ni saveur sensible, mais, si on le chauffe il répand bientôt une odeur de bitume, il brûle avec flamme et donne lieu à un résidu qui conserve la forme des frag- ments du lignite et qui est presqu'entièrement composé de silice et d’un peu d'alumine colorées en rose par l'oxyde de fer. C'est cette matière brûlée que l'on connaît dans le commerce sous le nom de tripoli rouge de Menat. » La silice est sous forme de carapaces de diatomées dont M. Lauby poursuit avec fruit l'étude et qui ont fait déjà l’objet d’un catalogue dans les comptes- rendus des congrès des sociétés savantes en 1908 [74]. La composition chimique du schiste est variable. D'après les analyses citées par Aymard et M. Lauby il contiendrait : Matière volatile...... 40 à 46 °/, Garbonésee 14: ti0 15 à 25 ‘Jo SACS MEN ce NOR ES No ?4160. 7/3 AMOINE:. LU RTE FO AU Oxyde de fer et Soufre. RE: ae AE A Sulfate de chaux. ..... traces. On ne rencontre que très peu de minéraux dans l’intérieur des schistes, c'est le fer sulfuré qui domine, soit qu'il se soit déposé autour des squelettes de poissons formant ainsi de gros nodules ou rognons, soit que le sulfure imprègne la roche. Il rend alors la conservation des fossiles extrêmement difi- cile, car en se transformant à l'air, il détruit les empreintes. On a ainsi perdu quelques très beaux spécimens. Nous avons dit que par la calcination on obtenait du tripoli. Cette combus- tion s'est faite spontanément (de Launay [‘74]), dans les temps géologiques en un point situé à l'entrée du village de Menat et elle est reproduite depuis longtemps industriellement à l'usine de la Faye pour obtenir le tripoli ; d'autre part, si on brûle le schiste en vase clos, on obtient un charbon employé aux mêmes usages que le noir animal. L'exploitation des schistes de Menat comprend deux concessions d'une superficie de 65 hectares sur lesquelles se trouvent deux chantiers d'extraction à ciel ouvert. Les schistes sont traités industriellement dans l'usine de la Faye, près Menat (Fig. 2), construite vers 1873 par M. J. Voiret Aîné, fondateur dl —> 29 == de la Maison qui porte encore son nom ; grâce à leur composition toute parti- culière, différente suivant les couches, ces schistes permettent d'obtenir deux produits bien différents : Le Noir minéral d'Auvergne ; Le Tripoli d'Auvergne rose et léger. La fabrication du noir minéral comprend deux opérations distinctes : la carbonisation en vase clos et le broyage. La carbonisation est obtenue par le traitement des schistes triés, dans des fours à 7 cornues, analogues à ceux employés pour la fabrication du gaz d'éclairage ; le chauffage fait à la houille est complété par la combustion des gaz et des vapeurs qui se dégagent du schiste pendant l'opération qui dure 12 heures pour chaque chargement. Le noir, à la sortie des cornues, est concassé dans des broyeurs spéciaux, puis amené à une finesse impalpable dans des cylindres broyeurs. Une installation de conduits aménagés tout spécialement, permet à un ven- tilateur d’aspirer les poussières aux endroits où elles se produisent ; de plus des appareils de ventilation facilitent le renouvellement de l'air dans les ateliers de broyage de façon à le maintenir dans l'état de pureté nécessaire à la santé du personnel. Mis en barils ou en sacs, les noirs d'Auvergne sont employés en peinture, dans la fabrication des papiers de couleur, du cirage, de l'encre, etc. Ils sont également employés pour clarifier les huiles. Le tripoli d'Auvergne est obtenu par la calcination de certaines couches de schistes dans des fours rectangulaires analogues aux fours à chaux, à la base desquels est réservée une partie formant foyer qui permet l'allumage avec du bois ; lorsque les premières couches sont enflammées, les matières carbo- bitumineuses des couches immédiatement au-dessus entrent en combustion et la propagent successivement jusqu'à la partie supérieure. La calcination d’un four dure de deux à trois mois suivant l’état de dessiccation des schistes. Après extinction complète, le produit obtenu est pulvérisé dans des broyeurs, la poudre obtenue est passée dans des blutoirs, puis mise en sacs. Le tripoli d'Auvergne pulvérisé est rose et extrèmement léger, il est mis, pour la vente, en paquets de 30 et de 6o grammes. En outre de ses propriétés caractéristiques de décapage et de polissage des métaux, le tripoli d'Auvergne est également un calorifuge excellent à cause de sa composition et de son extrème légèreté. PALEONTOLOGIE Le bassin de Menat est, comme nous l'avons vu, tout à fait isolé au milieu des terrains primitifs. Cette formation doit certainement se rattacher aux autres formations tertiaires dont l'érosion ne nous a plus laissé que des lambeaux épars, mais les données stratigraphiques ne nous donnent aucun renseignement précis en ce qui touche au synchronisme des couches. Ces schistes, d’autre part, renferment une grande quantité de restes fossiles plantes et poissons, les insectes y sont rares, et on n'y connaît jusqu'ici que un oiseau et deux mammifères. Ce sont ces documents qu'il faut maintenant examiner. MAMMIFÈRES et OISEAUX. — Leurs restes sont très rares et aucun n'est dans un état de conservation tel, pour qu'on puisse rien affirmer de décisifen ce qui touche à l’âge des couches de Menat. M. de Launay [77] signale en plus du squelette de Lutrichs déjà connu, une partie de squelette d’un Sciurus et un Passereau. É L'échantillon de Lutriclis fait partie des collections de l'Université de Lyon. C’est un squelette entier, comprimé entre deux feuillets de schiste de teinte foncée sur lesquels on aperçoit, en outre, quelques débris végétaux indétermi- nables. Les ossements, à peu près écrasés, ressortent en blanc sur le fond de la roche. Le crâne est malheureusement incomplet, et il n’y a pas une seule dent visible. D'après M. Depéret qui a étudié de près cette pièce, c’est certaine- ment un Lulrictis de la taille du Valetoni de St-Gérand-le-Puy. Les os du mem- bre antérieur le mieux conservé sont bien dans les proportions de ceux de cette espèce. M. Roman, de l'Université de Lyon, conclut (in tt.) qu'il est bien difficile, étant donné l'état de conservation du spécimen, d’être affirmatif au point de vue de l’âge précis des couches de Menat. M. de Launay [77] figure l'Écureuil de Menat. C'est dit-il : « Le « Sciurus Feignouxü connu aussi à St-Gérand-le-Puy, mais dont nous avons « ici, avec le squelette presque complet (sauf la tête), la queue fourrée con- « servée dans des conditions dont je ne connais pas d'autre exemple aussi « remarquable.... Sa taille était, à peu près, celle de notre écureuil commun — 31 — « actuel, et tous ses caractères anatomiques sont également presque identiques « à ceux d'un écureuil vulgaire. La proportion de l’avant-bras à celle du « bras sont les mêmes. On remarque seulement des signes de force un peu « plus grands et quelques légères différences dans la dentition. Les dimensions « des membres mesurées sur mon échantillon concordent avec celles observées « sur les ossement disséminés de St-Gérand que nous trouvons ici coordon- « nés dans leur agencement naturel (Fémur, 0"046; Tibia 0"o58 ; Cubitus « 0"039 ; distance approximative entre les articulations du fémur et de « l’humérus 0"14 ». D'autre part, Gervais [44] donne comme dimensions des os du membre postérieur de Sciurus Feignouxu : fémur — 0"o41, tibia o"o5s1. D'après Filhol [80] « cet écureuil présentait, par le mode de constitution de « son crâne, des caractères tout à fait spéciaux. La seule espèce que l'on puisse « en rapprocher est le Sciurus vulgaris. Les affinités qui existent entre les deux « espèces sont relatives aux formes des différents os des membres. » Comme la tête manque chez le Sciurus trouvé à Menat, il pourrait se faire qu'on se trouve en présence d'un type très proche de celui de St-Gérand, mais non identique à celui-ci, d'autant que le genre compte déjà des représentants à l'époque éocène. Les restes de l'oiseau de Menat figuré par M. de Launay [77] « appar- « tiennent à un animal de la taille d'une grive, c'est probablement un passereau « à en juger par la forme raccourcie de ses pattes, quoique la cassure de la « pièce,au niveau du bec, empêche une détermination absolument précise. » POISSONS. — Les poissons sont assez nombreux dans les schistes de Menat, et plusieurs auteurs s'en sont occupés. Malheureusement aucune étude d'ensemble n'a été encore faite (1). M. Lauby [72] résume les notions que les auteurs ont publiées sur les poissons de cette localité. Amia (Cyclurus) valenciennest Agas. Prolebias Brongniarti Ag. Smerdis Sauvagei Brong. Properca angusta Ag. M. Priem (in lit.) mentionne ces espèces dans les collections du Muséum de Paris. Pomel [406 cite aussi : Pæcilops brericebs Pom. Une mandibule d'Esox ? (1) Nous devons à l'obligeance de M. Priem des renseignements précieux et détaillés sur la faune des poissons de Menat. Il faut ajouter aussi : Leuciscus papyraceus Brong. Cobitopsis (Acanthopsis) aculus Sp. Quant à Lepidocollus papyraceus Ag., il serait douteux à Menat d'après une communication de M. Priem. Ces poissons ont des affinités exotiques, et quant aux rapports qui existent avec ceux des autres gisements où on les a retrouvés, les auteurs sont loin d'être affirmatifs à leur sujet. Les genres cités sont souvent représentés par des formes locales et ont une grande dispersion. Prolebias se trouve dans tout l'oligocène, y compris le Sannoisien de Ronzon et arrive jusque dans le Miocène d'Œninguen. La présence signalée de P. Brongniark dans les gise- ments de Menat, Fontgrande et dans le stampien de Tarrega (Espagne) n'indique donc rien de bien précis. M. Lauby ([°72] p. 273 ) paraît, en ce qui concerne Properca angusta et Smerdis Sauvagei, plus affirmatif que les auteurs qui ont décrit ces espèces. En effet le Smerdis Sauvage: est, d'après Brongniart Ch., plus grêle et plus allongé que le type d’Aix et d'après Sauvage [4314 | qui l'avait signalé généri- quement à Menat, « l'espèce de Menat paraît très distincte de celle des gypses d'Aix » La Properca angusta, qui est aussi une espèce locale, ne ressemble à la Perca Baumontt Ag. des gypses d'Aix que « sous le rapport de la ligne supérieure du corps qui est peu et régulièrement bombée » (Sauvage [134 |). Amia valenciennest Ag., qui, pour M. Priem (47 ill.) est le plus important, se trouve à Armissan. Il résulte de ces faits, que les poissons, en l'état tout au moins de nos connaissances actuelles ne peuvent indiquer, pour Menat, un âge précis. INSECTES. — Les restes d'insectes ne sont pas nombreux ; ils ont été décrits par Heer [50], Oustalet (104), M. Bruyant, a figuré un Bupreste. D'après Pomel |406| les insectes sont mal conservés, et en tous cas, on n'en a pas décrit un assez grand nombre pour qu'ils puissent servir, actuellement, à fixer l'âge même approximatif de ces couches. L'orthoptère figuré par Oustalet ( [104] pl. II ) est trop mal conservé, dit-il, pour se prêter à une détermination plus approchée. Quant aux conclusions citées par M. Lauby (|72\ page 272) elles sont formulées de telle façon, qu’elles interprètent faussement la phrase de Bron- gniart, et par voie de conséquence les faits eux-mêmes. Il semblerait d'après la phrase de M. Lauby que le genre Plecia était abondamment représenté à Menat. Or, Ch. Brongniart [48] dans la note 2, page 4 (du tiré à part) indique seulement avoir étudié les Plecia des gisements d'Aix, d'Œninguen, de Parschlug, de Radoboj, etc. et d'Auvergne (Menat n'y est pas mentionné nominalement) et il conclut, dans le texte que nous avons sous les yeux, beaucoup plus vaguement que ne l'indique la phrase un peu modifiée citée par M. Lauby : « La présence de tous ces Plecia dans les terrains tertiaires, prouve que le climat de l'A uver- gne, d'Aix; d'Œninguen, de Radobo)j et de Parsclug, à l'époque tertiaire, était sans doute celui des parties chaudes de l'Amérique, de l'Océanie et de l'Asie où nous retrouvons actuellement ces insectes. » Jusqu'à présent nous sommes donc fondés à penser que la faune des insectes ne peut nous être d'un grand secours pour déterminer la place qu’il convient d’assigner à la formation de la Menat dans la série tertiaire. VÉGÉTAUX. — CRYPTOGAMES CELLULAIRES — M. Lauby |71) a donné un catalogue des diatomées qu'il a rencontrées dans le gisement de Menat [72] et en étudie quelques-unes en détails. Un certain nombre de champignons ont été également signalés par Renault et Roche [408-109]. Ces auteurs ont étudié à ce point de vue les lignites éocènes de l Hérault, ceux de Menat et du Bois d'Asson. Ils citent : Helmin- thosporium apioides et H. macrocarpum var. minus communs aux schistes bitumi- neux de Menat et du Bois d’Asson et aux lignites éocènes de l'Hérault, « les « deux genres suivants ont été rencontrés seulement dans les lignites éocènes « de l'Hérault et les schistes de Menat, ce sont, Helminthosporium pupæforme « et le Monosportum lignitum ; mais dans les schistes de Menat les conidies de « ce dernier genre ne mesurent que 19 p.. tandis qu'elles atteignent 42 p. « dans le lignite de l'Hérault. D'autres Helminthosporium n'ont été rencontrés « que dans les schistes de Menat tel que l'Helminthosporium sub-apiculatum «€ [409]. » Quelques-unes de ces espèces ont été également reconnues par M. Lauby [72] dans le gisement de Fontgrande (Aubrac). Les conclusions que l'on peut tirer de la présence de ces organismes inférieurs ne présentent que peu d’exactitude, étant donné la grande extension et le polymorphisme de ces derniers. CRYPTOGAMES VASCULAIRES ET PHANÉRO- GAMES. — Les végétaux appartenant à ces groupes ont donné lieu à des travaux plus précis, à cause même du nombre très considérable de matériaux qui proviennent de ce gisement. Pomel |406), Lecogq [85], Heer 50), de Saporta et Marion [418-119- 423-180}, Boulay [7], MM. Marty [97] et Lauby [72] ont cité, plutôt que décrit, un nombre très considérable de végétaux, et leurs déterminations ont servi de base aux études qu'on a faites sur le bassin. Mais si beaucoup d'espèces végétales paraissent bien appartenir aux types auxquels elles ont été rapportées, un assez grand nombre, et non des moins abondantes dans le gisement, ont reçu des dénominations susceptibles d'une interprétation plus conforme aux faits. Les espèces signalées par Pomel et Lecoq sont assez nombreuses, mais ces auteurs les ont nommées plutôt d’après une impression que d’après l'examen critique des caractères botaniques. Heer et de Saporta ont donné une liste plus complète des plantes de ce gisement. Heer [50] décrit un certain nombre d'espèces nouvelles, Saporta en figure plusieurs [448] [1201], mais dans sa description des plantes des arkoses de Brives, près le Puy-en-Velay 449), il cite surtout des noms génériques. M. Marty, qui s'est occupé de ce gisement [97] modifie les déterminations d'Heer et de Saporta et rapporte ces couches à la base du tertiaire. M. Lauby enregistre les opinions des auteurs en y ajoutant des observations personnelles et conclut d'une manière (|72| page 272 ) plus précise que ne paraissent l'indiquer les documents sur lesquels il s'appuie, car si l’on s'adresse aux déterminations des auteurs qui ont quelque peu motivé leur opinion, les couches de Menat devraient prendre place entre l'éocène inférieur et le miocène. \ Il ne faut pas oublier également que l'opinion de Saporta et Marion [480 était de rapprocher les types de Menat des formes anciennes. Enprésimer: 1° Les rapprochements stratigraphiques reposent seulement sur des hypo- thèses ; 2° La faune mammalogique est très incomplète ; 3° Les poissons, de l’aveu d’un spécialiste aussi compétent et aussi éclairé que M. Priem, ne donnent, pour Menat, que des points de repère sur lesquels on ne peut étayer des conclusions définitives ; 4° Les insectes ne fournissent aucun renseignement ; s’ Enfin quant aux plantes qui ont servi de base aux opinions des géologues, elles ont été jusqu'ici l'objet d'opinions très diverses et de travaux très succincts. Elles ne peuvent, telles qu’on les a étudiées et décrites, servir de base à des conclusions rigoureuses. Il résulte donc de l'ensemble des observations faites jusqu’à ce jour qu'on n'est pas fixé sur l’âge qu'il convient d’assigner aux formations de Menat. Tout ce que l’on peut dire, c'est que la moyenne des faits, déduction faite des erreurs manifestes, assigne à ce gisement une place dans la série moyenne des temps tertiaires. En face de maîtres aussi éminents que Heer et Saporta, de listes conscien- cieusement dressées comme celles de M. Marty, de matériaux nombreux comme ceux accumulés par M. Lauby, notre tâche est extrêmement difficile. Nous avons soumis à la critique tous les matériaux utilisables, nous avons rejeté les fragments, capables seulement de fausser les conclusions et nous avons signalé simplement pour mémoire ceux pour lesquels nos investigations ne nous ont pas donné de résultats positifs. C'est de cette étude qui fait l’objet du chapitre suivant, que se dégageront les conclusions de notre travail. din: À _: CRE ds: Lx é : L EUR rt ME ven à $ + : { ra ITEMS MAÉ dd n J #) + … 7 - PSE 2 à ; + € 4 L- , . $ à : at ir WA af rA AÏ AO A CHAPITRE PRÉLIMINAIRES Revision des genres et des espèces cités à Menat par les auteurs Il semble que les auteurs aient plutôt cédé au désir de signaler des espèces nouvelles dans les gisements de plantes fossiles, qu’à celui d’analyser les formes, afin d'en connaître autant que possible les affinités probables. Voilà pourquoi, dans la flore fossile de Menat, qui n'avait jamais donné lieu à une étude d'ensemble, il est résulté une grande confusion de noms, favorisée par le poly- morphisme des formes et accrue encore par la tendance à l'analyse à outrance. M. Lauby |72] a condensé dans un tableau général les différentes dénomi- nations imposées aux espèces fossiles du Plateau Central, par les auteurs jusqu'en 1910. Cette nomenclature, toute précieuse qu'elle soit, et malgré la somme consi- dérable de travail qu’elle représente, a le désavantage de fausser toutes les conclusions qu'on essayerait de tirer avec son aide, car les formes carac- térisées, les synonymes et les noms qui font un double emploi matériel, y sont indiqués au même titre et sans examen critique. Avant d'aborder l'étude raisonnée des types de Menat il est donc indis- pensable de ramener à leur juste limite les termes trop nombreux que les auteurs ont créés pour un nombre en réalité plus restreint de formes typiques. A cause de l'importance historique de la collection de Heer, nous : l’analysons tout d’abord. Nous donnerons ensuite 4 tableaux. Dans le premier, nous mentionnons les noms connus de la flore fossile de Menat, tels que M. Lauby les indique dans son travail [72]. Un deuxième tableau comprend les synonymes simples. Un troisième indique les noms divers appliqués à une même forme. Un quatrième, enfin, la liste des espèces qui doivent disparaître provisoirement de la nomenclature de la flore de Menat. Après avoir donné les raisons qui motivent notre manière de voir, nous analy- serons les espèces types dans les collections que nous avons étudiées. Etude critique des espèces citées par Heer (FL. tert. Helv. Vol. Il, P. 313) Il importait tout d'abord de vérifier d'une manière précise et d'analyser minutieusement les espèces nommées par Heer. Les espèces communes aux gisements oligocènes avaient été simplement citées par le célèbre paléontolo- giste de Zurich et les nouvelles, douteuses pour lui-même en ce qui concerne quelques-unes, avaient été rattachées à d’autres types par ses successeurs, sans que ceux-ci aient motivé d'une manière précise une façon de voir qu'on ne pouvait vérifier faute de figures. La collection de Tribolet analysée par Heer ayant été la première sur laquelle l’âge de Menat ait été discuté, nous avons pensé qu'il était néces- saire avant tout de retrouver cette collection et de figurer les échantillons, objet du litige. Grâce à l’amabilité du D’ Führmann etde M. de Tribolet, professeurs à l’Université de Neuchâtel, nous avons pu examiner la collection de Heer conservée au Musée d'Histoire Naturelle de Neuchâtel et étiquetée de la main même du Maître (1). Nous avons figuré la plupart des échantillons, quelques-uns, heureusement en très petit nombre, étant égarés, certaines espèces sont représentées par des fragments absolument insuffisants. Ces dessins permettront au lecteur de se rendre compte des modifications que nous avons apportées dans les déterminations de Heer, changements que motive une comparaison plus minutieuse avec les termes vivants et fossiles. (1) Cette collection avait été vraisemblablement envoyée à Heer vers 1854 par le frère de M. de Tribolet, : Georges de Tribolet qui passa en France l'hiver de 1853 et 1854 et effectua à la bonne saison des voyages en Champagne, Touraine et Auvergne. Curieux des choses scientifiques, de Tribolet avait été frappé des empreintes végétales de Menat et en recueillit une collection assez complète. Cie Les espèces représentées par le plus grand nombre d'échantillons sont : Sequoia Langsdorfu, Corylus Mac-Quaru, Dryophyllum Dewalquei et Dryo- thyllum curticellense — (Dryandroides stricta H.), Platanus Schimperi — (A cer Schimpert H), Cæsalpinia gallica. Quelques espèces sont caractérisées: Pleris pennæformis, Sequoia Langsdor fu, Smilax sagithifera, Quercus lonchitis, Dryophyllum Dewalquer, Celtis Couloni, Corylus Mac-Quarü, Ficus kliæfolia, Cinnamomum lanceolatum, Fraxinus À gassi- siana, Prunus deperdita, Cassia Berenices, Cæsalpinia gallica; elles seront étudiées en détail et à leur place dans la description raisonnée des espèces. D'autres tombent en synonymie ou doivent être rayées. Ce sont elles que nous allons analyser ici en en donnant la reproduction d’après des dessins exécütés par nous-même sur les échantillons types d'Heer (1). Acacia parschlugiana. = (CÆSsALPINIA GALLICA H.). — Dans la collection Heer, il existe deux sortes de gousses de légumineuses ; les unes courtes, ovales, pointues aux deux extrémités dans lesquelles les semences sont très peu visibles. D'autre part il y a des légumes allongés à bords plus où moins ondulés et parallèles ; ils sont munis, sur tous les échantillons que nous avons examinés, d'une aile bordante de 1 "/" de largeur environ et limitée par un sillon, les semences sont également fort peu marquées, elles paraissent / occuper la partie de la gousse avoisinant l'aile, la partie inférieure est marquée par une trace brune sans sillon. Tous les échantillons allongés ont été étiquetés par Heer et de Tribolet : Acacia parschlugiana, et ceux en forme de lancette Dalbergia gallica dont Heer a fait plus tard le Cæsalpinia gallica (Flora terliaria helveliæ) . Or sur une plaque portant l'étiquette Acacia parschlugiana, on voit un groupe de légumes qui sont placés côte à côte et se recouvrent même mutuellement (Fig. $). Il n'y a aucun doute que ces organes faisaient partie de la même espèce. On observe tous les passages entre les gousses allongées et celles en forme de lancette, c'est ce qui autorise à réunir ces échantillons sous une même dénomination, d'autant plus que chez les Cæsalpiniées, notamment chez les Cercis (PI. 111, Fig. 4), on observe les mêmes passages entre les gousses allongées et celles à forme courte. Dans la collection d'Heer se trouve également un fragment de feuille étiqueté Dalbergia gallica (Fig. 6) ; l'état de conservation ne permet pas de rien affirmer à son sujet. (1) Étant donnée petit nombre d'échantillons nous avons adopté l’ordre alphabétique dans la description des formes. — 40 — Acer Schimperi. = (PLATANUS ScHIMPERI (H.) Sap.).— Différentes feuilles appartenant toutes à un même type (Fig. 7-8-0) ont été étiquetées par Heer et de Tribolet, Acer sp., Acer strictum, Acer Schimperi. Par l'examen des figures, il n'y a aucun doute possible, nous avons affaire à l’'Acer Schimperi dont Heer donne la diagnose dans la flore Suisse, vol. III, p. 313 et que Saporta a désigné sous les noms de Platanus Schimpert, Plalanus trisecla et Aralia Looziana, termes synonymes. Toutes ces feuilles varient suivant une gamme ne dépassant jamais les limites de l'entité de la forme type. A nchielea borealis. = (ATRIPLEX BOREALIS (H.) Laur.).— L'échantillon type que nous reproduisons (PI. XIII, Fig. 3) et étiqueté de la main de Heer Anchielea borealis ne laisse aucun doute. C’est bien le fruit que Saporta a nômmé Corylus et que nous rapportons au genre Afriblex. On en trouvera la critique raisonnée dans le chapitre de la description des espèces. Cinnamomum polymorbhum. — Nous ferons dans la description des espèces une étude détaillée des Cinnamomum de Menat. Le Cinnamomum polymorphum étiqueté par Heer (Fig. 10) ne parait pas rentrer dans le cycle des formes de cette espèce telle que Heer lui-même la définit. Quel que soit le polymorphisme, les nervures latérales sont suprabasilaires (C. nerris lateralibus suprabasilaribus, Heer). Dans la flore actuelle, dit Schimper (Traité vol. Il, p. 843), c'est le Cinnamomum Camphora Neer. qui offre des feuilles à tel point semblables à l'espèce fossile qu'il est souvent difficile de les en distinguer (PI. IT, hors-texte). Le type de Menat possède au contraire des nervures nettement basilaires. Il conviendrait donc de le rattacher au C. Martyi Frit., et aux types tertiaires anciens, quant à celui étiqueté par de Tribolet Fig. 11) son attribution est des plus incertaines. Cette espèce jusqu’à plus ample informé doit donc être rayée de la flore de Menat (voir : page 50). Dryandroides stricla. = (DRYOPHYLLUM CURTICELLENSE Sap. et Mar.) (Fig. 12). — Cette forme étiquetée de la main même d'Heer ne fait aucun doute en ce qui concerne son attribution au Dryophyllum curlicellense dont elle représente une des formes les plus exiguës. (Fritel [87]). Echitonium Sophiæ. — L'échantillon ainsi étiqueté par Heer, consiste en une longue feuille étroite, mutilée au sommet et à la base, sans aucune trace de nervation. Il n'y a pas lieu de faire état de cet échantillon, pas plus du reste que de ceux désignés ailleurs sous ce nom, car ils ne peuvent donner lieu à K Dot = << Fic. 6. — Foliole étiquetée te MB : par HEER Dalbergia gallica. Se trouve sur une plaque avec des gousses du Cæsal- pinia. F1G. 5.— Gousses de Cæsalpinia gallica H. montrant le passage de la forme en lancette à la forme Fi6. 9. — Acer strictum ? allongée. (Etiquette de ne TRiBoLET) FiG. 10. — Feuille étiquetée par Herr Cinna- FiG. 8. — Acer Schimperi. Le bord manque momum polymorbhum. presque complètement (Etiquette de HEEr). 6 —_ 42 —— aucune interprétation rationnelle et à aucune comparaison avec les formes de la nature actuelle. Eucalyptus oceanica Ett. — Il en est de même de cette espèce entachée du plus grand doute. Nous n'avons pas retrouvé l'échantillon dans la collec- tion Heer, mais étant donné le peu de netteté de cette forme dans la plupart des flores fossiles où on l’a signalée, étant donné aussi que nous n'avons rien rencontré de semblable dans les collections que nous avons étudiées, nous pensons qu'il convient de la rayer de la flore de Menat. Fagus dentala Gœp.= (DRYoPHYLLUM DEWALQUEI $S. et M.). — Une grande feuille de Dryophyllum Dewalquer a été étiquetée par Heer Fagus dentala. L'attribution de cette feuille à Dryophyllum ne peut faire l’objet d'aucun doute ; le Fagus dentata doit être rayé de la flore de Menat. Lastræa stiriaca. — Nous n'avons pas retrouvé l'échantillon type dans la collection de Heer, nous n’en avons observé aucun débris dans aucune des autres collections examinées. Dans la description raisonnée des espèces nous avons émis l'hypothèse que cette forme aurait pu être nommée d’après un mau- vais échantillon d'un fragment appartenant au Pleris sp. cf. Pleris aquilina. En l'absence de tout autre document nous pensons qu’il est préférable de rayer provisoirement le Lasiræa sliriaca de la flore de Menat. Laurus telrantheroides. — (LAURUS PRÆCELLENS Sap.) (Fig. 13). — L'espèce désignée sous ce nom par Ettingshausen dans la flore de Hæring (PI. XII, Fig. 2) repose sur un fragment vraiment trop incomplet pour qu'on puisse en faire état. Nous verrons dans la description raisonnée des espèces les raisons qui militent en faveur du rapprochement de l'espèce de Menat avec celle de St-Zacharie désignée par de Saporta sous le nom de Laurus præcellens. Il est donc tout naturel de ne point laisser subsister deux dénominations ; la première imposée par Heer s'adressant à une forme fossile des plus incomplètes et qu'il est impossible d'envisager comme espèce distincte. Libocedrus salicornioides. — (Tauya cf. T. occipeNTALIS.) — Nous avons observé dans la collection Heer quelques fragments absolument identiques à ceux que nous figurons d'autre part, comme voisins du genre Thuya. Il n'ya donc pas lieu de maintenir le genre Libocedrus dans la flore de Menat. Quercus Charpentieri (Fig. 14). — Cette espèce, déjà très douteuse dans la Flora tertiaria, est représentée à Menat par un seul fragment que nous — 43 — Ra FiG. 11, — Fragment Fic. 150 Feuille éti- étiqueté «par DE Tri- Fic. 12. — Feuilles FIG. 14. — Feuille étiquetée par Heer quetée par Herr Lau- BOLET Cinnamomum étiquetées par HEER Quercus Charpenlieri. rus letrantheroïides. polymorphum ? Dryandroïides stricta. FiG. 15. — Feuille étiquetée par H6Er Quercus Hagen- bachi. FiG. 17. — Feuille étiquetée par HEER FIG. 16. — Echantillon type du Quer- Sassafras Ferrettianum. cus Triboleti. reproduisons ici. Il nous paraît impossible de maintenir cette espèce dans la nomenclature de Menat en se basant sur cet unique échantillon. Quercus Hagenbachi. — (DrYoPHyYLLuM DEwALQUE: S. et M.) (Fig. 15). — Le polymorphisme des feuilles de Quercinées en général et du Dryophyllum en particulier est la cause de la quantité assez grande de Quercus que Heer a nommés dans la flore de Menat. En ce qui concerne cette espèce nous avons affaire certainement à une base de feuille de Dryophyllum. Quercus Triboleti (Fig. 16). — Nous reproduisons l'échantillon qu'Heer a nommé Quercus Triboleti, c'est un fragment extrêmement mutilé qui était dou- teux pour Heer lui-même : (F1. lert. Hel. vol. III, p. 313). Sa détermination générique est douteuse ; il le rapprochait du groupe des lex, on aurait pu avec autant de raison, peut-être, citer celui des Berbéridées. Parmi les Quercus, il cite ©. Nimrodi Ung. comme forme voisine. L'indécision même d'Heer nous oblige à maintenir cette forme parmi les espèces très douteuses et d'autre part, avec l'unique fragment que nous avons examiné, 1] ne nous paraît pas possible d'émettre une opinion basée sur autre chose que sur des suppositions qui n'aboutiraient à rien de précis, ni de rationnel. Nous préférons donc rayer provisoirement cette espèce de la flore de Menat, attendant, d'observations ultérieures basées sur des échantillons plus nom- breux et mieux conservés, les documents indispensables à toute critique vraiment profitable. Sassafras Ferrettianum. — (QUERCUS SUBFALCATA Fried.) (Fig. 17). — Heer a réuni cette feuille au Sassafras Ferrellianum, non sans indiquer qu'il y avait une assez grande différence entre cet organe et ceux de là Laurinée décrite par Massalongo, mais, dit-il, les variations morphologiques sont si grandes « qu’on ne peut donner à ce caractère une grande valeur ». La feuille que nous reproduisons présente un limbe trilobé, c’est le seul point de contact qu'elle ait avec le genre Sassafras ; en eflet, les nervures latérales ne sont pas opposées et, qui plus est, les sinus sont tout à fait différents de ce que l’on observe chez Sassa/fras ou Lindera. L'allure du réseau veineux dénote plutôt une feuille à nervation norma- lement pennée qu'une feuille: appartenant à un genre ordinairement trinervié. En tous cas les différences avec Sassafras Ferretlianum sont trop essentielles pour voir dans cette feuille une similitude de genre, la base et la nervation aux sinus écartant le genre Sassafras. D'un autre côté il y a à Menat des chènes trilobés appartenant à la section des nigra, falcata, heterophylla qui pourraient bien avoir porté des organes semblables. Nous rapporterons avec quelque doute néanmoins la feuille de la collection Heer au Quercus subfalcata Fried, dont nous figurons (PI. VII et VIIT) de très beaux échantillons. TABLEAU DES ESPÈCES DE MENAT CITÉES PAR LES AUTEURS AVANT :or1 (/n Lauby-Recherches paléophytologiques) Pleris pennæformis H. Populus Zaddachi H. — sp. Ficus tiliæfolia H. Sphenopteris eocenica Ett. (Sp. Lakesii Lesq.) Celtis Couloni H. Goniopteris stiriaca A. Br. Platanus affinis Lesq. Sequoia Langsdorfii H. — trisecta Sap. — . D. — Heerii Lesq. Glyptostrobus europœus H. — Schimperi Sap. (Acer Schimperi H.) Libocedrus salicornioides H. Michelia Champaca Lauby. Smilax sagittifera Ung. Laurus primigenia Ung. Alnus sp. cf. Alnus trinervia Watt. — _letrantheroïdes Ett. Corylus americana Watt. — sp. cf. Laurus vetusta Sap. — _grosse-dentala H. Sassafras cantalense Boul. — Lamottu Sap. — oxyphyllum Sap. — Mac Quarrii H. — slenolobum Sap. Fagus dentata Ung. Cinnamomum lanceolatum H. Castanea arvernensis Sap. - Larteti Wat. — Kubinyi Kov. — Marti Fritel. — Tornabenii Mars. _- polymorphum H — paleovesca Paol. — Scheuchzeri H. Quercus Charpentiert H. Camphora cf. C. officinarum Bauh. — Hagenbachi H. Sterculia exiguiloba Sap. — lonchitis Ung. — Labrusca Ung. — cf. Q. parceserrata S. et Mar. Plerospermum cf. P. suberijolium Willd. Quercus Triboleti H. Anchielea borealis H,. Dryophyllum curticellense S. et M. Tilia cf T. sylvestris L — Dewalquer S. et M. Lubea Vernieri Marty. JFuglans denticulata H. Acer Schimperi H. Myrica stricta H. — trilobatum productum H. Salix coriacea Sap. — vivarium Lesq. — Lamottii Sap. Ca sia Berenices H. — Lecoquii Sap. Cæsalpinia gallica H. — cf. S. primæva Sap. ) L : “À _ : ci : É À à 14 » "= Lu £ 14 s h . u £ 1 E CE e) Ps Ut . 3 e : r LR ; g À LI L vei 4 b ‘ a ® ” 3 à . s h À we LL … Ft L ? 1 | RS RSR CAL Ê % : RS — La ressemblance est donc toute de surface et réside uniquement dans l'allure générale des découpures du limbe. Sterculiacées.— Il en est de même pour les espèces de cette famille qui présentent des formes à large limbe, notamment dans le genre Slerculia, S. carthaginensis et certains Sferculia tropicaux de l'île Bourbon ; le pétiole a une insertion basilaire, les nervures primaires se rendent directement dans les lobes, sans présenter les inflexions si caractéristiques de celles de la feuille fossile, les nervures secondaires sont droites et en beaucoup plus grand nombre, le réseau tertiaire est nettement concentrique. Urlicacées. — Dans ce grand groupe on trouve des feuilles à limbe pelté, parmi les Artocarpées chez les Cecropia, C. palmala du Brésil par exemple ; mais les feuilles de ce genre présentent une rigidité des nervures primaires et un agencement des secondaires, aussi bien dans le milieu de la feuille que dans les lobes, qui empêchent tout rapprochement avec le fossile. Nous ne citerons que pour mémoire certaines feuilles du genre Humulus (H. Lupulus L.) dont le bord du limbe est denté et qui présentent une certaine analogie seulement dans la forme des lobes. Euphorbiacées. — A peu près toutes les formes foliaires sont représentées dans cette immense section, mais les nervations secondaires et tertiaires per- mettent aisément de ne pas confondre les feuilles de cette famille avec celles d’autres groupes. En ce qui concerne l'empreinte de Menat, on pourrait lui comparer certains Dalechampia et aussi certains Manihot, notamment M. Glaziowi, de l'Amérique du Sud. La feuille, profondément divisée, possède un limbe pelté, mais le nombre des nervures secondaires, ainsi que l'allure des primaires, qui se rendent directement à la pointe de chaque lobe, permettent de ne pas confondre ces formes. Ménispermées. — Beaucoup de Ménispermées des sections, Anamirta, Chasmanthera, Clypea, Cocculus, Menispermum, possèdent des organes foliaires qui ressemblent énormément à l'espèce de Menat, mais, ici, les analogies se poursuivent non seulement dans la forme, qui est très variable, mais surtout dans la nervation que nous trouvons identique de part et d'autre avec le groupe des Menispermum. La famille des Ménispermées est tropicale, mais quelques représentants arri- vent au Nord, dans l'Asie orientale et en Amérique, jusque vers le 55° de latitude ; au Sud de l'équateur, on en trouve un petit nombre dans l'Amérique 19 —— 146 — du Sud et en Afrique au Cap, dans la Nouvelle-Galle du Sud du 35° au 38° et même jusqu’au 42°. Le genre Menispermum, constitué par des lianes, est représenté seulement par deux ou trois espèces, l’une de l'Amérique du Nord, Menispermum canadense L. FiG. 79. — Menishermum canadense L. (Missouri bot. Gard). Feuille réduite d'un tiers. (Fig. 79), l'autre de la Chine septentrionale, de la Mongolie et de la région du fleuve Amour, Menispermum Dahuricum D. C. (Fig. 80). Une forme se rencontre au Japon et a reçu le nom de Menisbermum japonicum Thunb. Enfin une espèce de l'Asie orientale, M. diversifolium Gagnepain, se rapproche beaucoup plus par ses feuilles des Côcculus que des organes foliaires que nous étudions ici. Dans l'espèce d'Amérique, les feuilles sont amples, peltées, anguleuses, tantôt à limbe tout à fait arrondi, sans trace de lobation, à contour presque orbiculaire, tantôt à neuf lobes aigus, bien développés, mais ce sont là des formes extrêmes. Le plus souvent, les feuilles de cette espèce présentent trois lobes développés dans la moitié supérieure du limbe (les sinus n'étant généra- lement pas disposés sur une ligne horizontale), et quatre lobes latéraux excessivement obtus, souvent absents. — 147 Bien que le lobe supérieur présente dans cette espèce des bords convexes, on observe que très rarement un pincement de la base analogue à celui de la feuille fossile. Toutefois, un étranglement similaire, sinon aussi accentué, s’ob- serve sur quelques échantillons américains ( Fig. 79) et il n'est pas douteux que Fic. 80. — Menishermum Daburicum D. C. Mongolie (Herb. Mus. de Paris). Grandeur naturelle. cette particularité indique seulement chez le fossile une forme spéciale, mais très affine. Le même fait s'observe notamment sur un autre genre n'appartenant pas à ce groupe, et sujet lui aussi à des variations considérables dans le limbe foliaire, nous voulons parler du genre Hedera. Ici aussi, le lobe supérieur du limbe est triangulaire, et on observe, exceptionnellement, des feuilles = 148 — présentant à la base de ce lobe un étranglement très marqué. Il n'y a donc pas lieu d’attacher une trop grande importance à cette particularité, surtout chez des plantes comme les Menisbermum, qui varient, si largement, en ce qui concerne la forme extérieure du limbe. Nous n'avons, somme toute, chez le fossile qu’une accentuation remarquable d’un fait qu'on n'observe plus que rarement et à un moindre état d’accentuation dans les organes de la plante actuelle. Chez le Menispermum Dahuricum (Fig. 80) les feuilles sont également peltées et anguleuses, de grandeur variable ; elles sont généralement plus petites que celles du M. canadense. Comme chez ce dernier, la feuille varie beaucoup, depuis la forme à limbe entier jusqu’à celle à neuf lobes ; mais ici, quand le limbe est entier, il est ovale aigu au sommet et quant aux feuilles lobées, elles ont leurs lobes disposés en éventail. Un caractère qui distingue au point de vue foliaire ces deux espèces, malgré une certaine similitude de forme, c'est l'ascendance des deux lobes latéraux chez le M. canadense, tandis que chez M. Dahuricum les lobes latéraux sont toujours divariqués et beaucoup plus petits que le lobe médian, qui prend chez cette espèce-ci une prépondérance marquée. COMPARAISON DU FOSSILE DE MENAT AVEC LES ESPÈCES ACTUELLES. — Par la forme des lobes, leur rapport, la position des sinus et leur ascendance, le fossile de Menat se rapproche plus du Menispermum canadense que du Menis- permum Dahuricum. L'arrangement des nervures primaires est semblable sur les espèces vivantes et concorde absolument, même dans les plus petits détails de la forme, avec les nervures du fossile de Menat. L'angle d'émergence des nervures secondaires sur la nervure médiane est variable chez les feuilles vivantes, et il faut noter qu'il est généralement plus aigu dans les espèces actuelles que dans l'espèce fossile. On ne peut noter de différences essentielles dans l'aspect du réseau veineux, surtout en ce qui concerne le M. Dahuricum. Mentionnons enfin, que la feuille de Menat, qui présente les plus grandes analogies avec le M. canadense dans la portion supérieure du limbe, se rapproche tout à fait du Dahuricum par la base. Le Menispermum du Nouveau-Monde présente d’une manière générale un limbe moins pelté. Tous ces caractères concordent donc à faire du fossile de Menat une forme intermédiaire entre les deux Menispermum actuellement existant dans l'hémis- phère nord. En nous servant de ce terme «intermédiaire », nous n'avons en vue que la distribution de ce genre. Les conditions d'habitat ont dû imprimer à l'espèce fossile des caractères, que l'on retrouve dans les espèces actuelles situées à l'Occident et à l'Orient. Celles-ci ont continué à végéter en reflétant, Gi chacune par un facies spécial, les conditions d'ambiance différentes auxquelles elles sont soumises. COMPARAISON AVEC LES FORMES FOSSILES. — Le genre Menispermum, la famille des Ménispermées pourrait-on même dire, est rare dans les flores fossiles. On ne rencontre pas le genre en Europe, puisque le Menisbermum lalifolium Sap. (1) & été rapporté depuis par son auteur au genre Cocculus. (C. lalifolus, Sap. et Mar.) (2). Schenk (3) dit, que pour les Ménispermées, il ne saurait citer, sauf Cocculus latifolius de Meximieux aucun reste qui puisse s’y rapporter. On peut affirmer que, d’une manière générale les restes des Ménispermées sont assez mal conservés et que les matériaux les plus abondants se rencontrent en Amérique. « Elles paraissent représentées dans le Crétacé, particulièrement « aux Etats-Unis, par des feuilles rencontrées à différents niveaux à partir de « l'Infracrétacé, et classées sous le nom générique de Menispermites Lesqx… « On a rangé en outre dans le genre Cocculus un certain nombre de feuilles, « trouvées les unes dans le Crétacé moyen du Groënland ou de la Bohème, « les autres dans le Tertiaire et jusque dans le Pliocène (4). » D'autre part, M. Knowlton (s) donne une liste très complète des différents Menisbermum où Menisbermites rencontrés dans les divers gisements améri- cains. Il est intéressant de comparer notre Ménispermée européenne à ces diffé- rents fossiles pour marquer, s'il y a lieu, les affinités qui peuvent exister entre elles. Les Ménispermées signalées par Velenovsky dans le Crétacé d'Europe se rapportent au genre Cocculus, l'une (C. cinnamomum Vel.) est très voisine du C. laurifolius, l'autre (C. exhinctus Vel.) est très douteuse et doit être rappor- tée aux Pipéracées ou aux Urticacées (6). Si l'on voulait trouver quelques représentants du genre Menispermum pendant cette période en Europe, il faudrait plutôt les chercher dans les restes bien fragmentaires, et peut-être trop reconstitués du Crétacé de Bohème, désignés (1) Comptes rendus des séances de l’Académie des Sciences, 3 février 1873. (2) Saporra et MarioN, — Recherches sur les végétaux fossiles de Meximieux, p. 264. (3) Zirrez, -— Paléophytologie, p. 826. (4) Zeizzer. — Eléments de paléobotanique, p. 315. (5) Kwowzron. — Bull. of the U. S. Geol, Survey, n° 152, 1808. (6) Zirrez. — Paléophytologie, p. 488. — 150 — par Velenovsky sous le nom de Sferculia limbata (1). Ces feuilles ont, en efñfei, un limbe pelté et elles ne sont pas sans présenter une certaine analogie avec le Menispermum Dahuricum. Toutefois, nous nous bornons à signaler ces rapports sans y attacher plus d'importance que ne le comporte une comparaison appuyée seulement sur des figures très incomplètes. Les Ménispermées de Gélinden (2) (Cocculus Dumont et C. Kani) n'ont rien à voir avec notre espèce pas plus qu'avec celle de Célas (3) (Cocculus interme- dius Laur.). Ces formes se rapprochent du Cocculus laurifolius et du Pachy- gone ovala Miers. Le Cocculus lakifolius Sap. et Mar. de Meximieux (4) avait été rapporté tout d'abord au genre Cercis (Bulletin Soc. Géol. de France, 1869, p. 768), alors que Saporta n'en possédait que deux fragments très incomplets ; plus tard, il le signale (C. R. Ac. Sc., février 1873), comme Menispermum, mais sans en don- ner les raisons. Enfin, en 1876, il le rapproche définitivement du Cocculus caro- linus actuel. Bien qu'un spécimen (Flore de Meximieux, PI. XXXI, Fig. s) présente un lobe à la partie supérieure du limbe, les feuilles de Meximieux présentent en général un contour entier, le pétiole y est constamment basilaire, et la feuille largement échancrée en cœur à la base, la nervation secondaire concorde avec celle des Ménispermées (genre Cocculus), mais s'éloigne tout à fait de celle du fossile de Menat. En résumé, et pour ce qui concerne les espèces européennes, le fossile de Menat est donc bien distinct des formes connues jusqu'ici. Les Ménispermées d'Amérique qui avaient été rapportées à bien des groupes (Acer, Aceriles, Dombeyopsis, Populites) ont été réunies et groupées sous la dénomination de Menispermites Lesq. (5), terme d’abord réservé « pour des « feuilles à bords entiers ou ondulés, à nervation palmatinerve, 3-5 nerviées, à « base peltée ou subpeltée ». Lesquereux y a introduit ensuite « des feuilles « rondes ou ovales entières, pourvues d’une nervation camptodrome ». Æ (1) Vezenovsky. — Die Flora der bômischen Kreideformation (Beitrage qur ‘Paleontologie Osterreich- Ungarn und des Orients, Wien, 1883, Il Band, 1 Heft, p. 46, pl. XIII et XIV). (2) Sarorta et Marion. — Essai sur l’état de la végétation à l’époque des marnes heersiennes de Gélin- den, pl. 10. (3) L. LAURENT. — Flore des calcaires de Célas (Bull. des «Ann. du Mus. d'Hist. naturelle de Marseille, 1890). (4) SarorTa et Marion. — Recherches sur les végétaux fossiles de Meximieux (Ain) (<4rch. du Mus. d'Hist. nat. de Lyon, 1876, pl. XXXII). (5) LESOUEREUX. — Cretaceous Flora (Rep. of th. U. S. Geol. Survey, vol. VI, p. 94). — Cretaceous and tertiary Flora (Rep. of tb. U. S, Geol. Survey, vol. VII, p. 78). = NEù — Cette manière de voir est, du reste, assez rationnelle, étant donné que l'on trouve chez Menispermum tous les passages de la forme entière à la forme à neuf lobes. M. Knowlton cite une vingtaine de Menispernutes. Un assez grand nombre sont si incomplets, qu'on ne peut faire sur eux aucun fondement, d’autres se rapportent au type du Menispermiles borealis Heer (1), tels sont : M. Wardianus et M. Brysoniana Hollick (2); ce sont des feuilles inéquilatérales n'ayant aucune analogie avec la feuille de Menat. Les M. rugosus Lesq., M. oblusilobus Lesq., M. acuklobus Lesq., M. acerifolia Lesq., M. salinæ Lesq., toutes du Dakota Group, présentent des organes foliaires plus ou moins étalés et peuvent, à la rigueur, rentrer dans ce groupe ; le dernier pourtant est bien voisin de Populus. Quant aux Menispermules grandis Lesq. et M. cyclophyllus Lesq. également du Dakota, ils ne constituent, peut-être qu'une même espèce qu'on peut com- parer à certaines feuilles orbiculaires du Menispermum canadense, avec cette différence toutefois qu'on ne trouve pas sur les feuilles fossiles la dichotomisa- tion des nervures primaires latérales si caractéristique de l'espèce actuelle. Le M. populifolius Lesq., du Dakota, se rapproche dans ses grands traits du Cocculus carolinus et retrace, par conséquent, aussi ceux du Cocculus latifolius de Meximieux. Enfin, dans les couches plus anciennes de Potomac, Fontaine (3) signale un Menispermites (M. virginiensis) chez lequel la dichotomisation est poussée à un tel point, et la base est si mal conservée, au dire même de l'auteur, qu’on peut se demander si on n’a pas plutôt affaire à une feuille peltée du groupe des Nymphéacées. Il résulte de cette étude, que le Menispermum de Menat se trouve bien isolé des autres restes fossiles rapportés à ce groupe ; il est comme un trait d'union entre les formes vivantes. C'est le chaînon éteint de ce genre qui n'a plus conservé dans la grande bande septentrionale que deux types disjoints. Si nous ignorons malheureusement ses rapports avec les formes antérieures, il est rationnel de penser que celles-ci existaient, mais il est probable que la grandeur et la consistance très faible du limbe sont les causes de la rareté des fossiles. (1) Herr. — Flore fossile arctique, vol. VI, part. 11, pl. 39. (2) Houuick. — The Cretaceous Flora of Southern New-York and New-England (Monographs of the Geol. Survey, vol. 50, pl. XII). — FI. foss. d'Amboy Clay ; Newberry’s Posthume Work (Monographs of the Geol. Survey, vol. 26, pl. XXIX). (3) Fontaine. -- Monographs of the Geol. Survey, vol, 15, pl. CLXI. Nous proposons donc, pour cette nouvelle espèce, le nom de Menispermum europæum qui lui convient à tous les points de vue. ROSACÉES PRUNUS DEPERDITA HEER. Pc. XIII, F1G. 9-10. PL. XIV, Fic. 1 à 4, 6 à 10. HEEr. — F1. tert. Helv. vol. Il. p. 313. Syn.— Prunus sp. HEER. — F1. foss. arcti., vol. I, page 126, pl. VIIL, f. 16. Michelia Champaca L. LauBy.— Recherches paléophytologiques. Diacnose. — Nucleus plusre munusve globosus, ad apicem acuminatus, ad basim adhærente puncto notalus,circa 10 m/m longus, circa 8 m/m latus ; punctatis depressionibus profunde conspersus : ila ul in schislo, impressione, delicatissimæ asperilates fiant ; leniler carinatus ; ad carinam parallelæ, generalim, depressionum series ordinantur, juxta quam extenduntur, adeo ut interdum in sulcos abeant. HisTORIQUE.— Le fossile que nous décrivons ici présente un grand intérêt ; on le rencontre, en effet, très abondant dans les couches de Menat, aussi bien à la partie inférieure qu'au sommet de la formation, il a donné lieu, de la part des auteurs, qui se sont déjà occupés de ce gisement, aux interprétations les plus diverses. Avant d'en aborder l'étude détaillée, il est donc indispensable de résumer sommairement ce qu’on a dit à son sujet. Lecogq signale des fruits sans les interpréter, il en donne la description sui- vante (1), suffisante pour reconnaître qu’on a bien affaire aux organes que nous étudions ici. Heer, en 1868, dans son magistral ouvrage sur la flore des pays arctiques, parle incidemment du noyau de Menat et le figure en le rapportant nettement (1). — Ce fruit, arrondi, creux en dedans, est à près de la grosseur du Charme, mais il est souvent déformé, aplati en différents sens, ce qui indiquerait qu'il a macéré longtemps avant de se transformer en lignite. Ces fruits sont entièrement charbonnés, assez fragiles, et cependant, dans quelques-uns, on trouve encore l’'amande assez bien conservée. (Description géologique du bassin de Menat.) au genre Prunus (Fig.86) (1). [lavait, quelques années auparavant, signalé un nou- veau Prunus (FI. tert. Helv. vol. IT, p. 313), Prunus deperdila, établi seulement sur des organes foliaires. Enfin, M. Lauby en 1910, dans ses (Recherches paléophytologiques) signale et figure à Menat une graine creuse et la rapporte au genre Michelia de la famille des Magnoliacées. Il figure une graine de Müichelia Champaca L. du Laos, à laquelle il identifie spécifiquement la graine fossile de Menat. En face d'opinions aussi diverses, mais également plausibles, on est en droit de se demander si les organes décrits appartiennent réellement à deux séries d'organes différents, ou si les attributions diverses, qu’on en a faites, s'appliquent à un même organe envisagé à des points de vue dissemblables. La question est d'autant plus délicate à trancher qu'aucun auteur n’en a donné une description détaillée (ce qu'en dit Heer est une simple esquisse), et que l’on rencontre dans les couches de Menat à la fois des graines détachées et des empreintes de ces mêmes graines avant qu'elles aient él£ carbonisées par la fossiisation. Les phototypies de M. Lauby représentent des graines isoléés, le dessin de Heer parait, par ses dimensions, se rapporter aux empreintes, sa description semble indiquer qu'il a décrit la graine après en avoir pris une contre-empreinte comme nous avons pu nous en assurer nous-même au moyen d'argile à modeler, mais nulle part Heer ne le dit expressément. Toutefois, l'empreinte en creux qui existe dans la collection du Musée de Neuchâtel (col. de Tribolet) indique que c'est l'empreinte qu'Heer a eue sous les yeux. Y a-t-1l donc, ou non identité entre les organes détachés et les empreintes ? En un mot, celles-ci résultent-elles de ceux-là ? C’est ce qu'il est indispensable d'établir avant d'aborder l'examen détaillé et critique du fossile lui-mème. Quelques échantillons de l'Ecole des Mines de Paris et surtout un échantillon de la Faculté des Sciences de Clermont vont nous permettre d'établir qu'il y a identité entre les graines détachées qui occupent le centre des cavités quand on (1) Herr. — FI. foss. arct. vol. I. Miocène Flora von Nord Groënland p. 126, pl. VII, fig. 16. Heer parle d'abord du Prunus Scotti : À cette espèce, dit-il, que j'ai dédiée à Scott de Londres, appar- tient vraisemblablement un noyau d’'Atanekerdluk, PI. VIII, Fig. 15 a, qui se trouve à côté d’une feuille d'Osmunda Heeri. I est ovoïde, un peu pointu en avant, 10 m/m de long, 8 m/m de large, sillonné de ponctuations, en creux, fines et serrées. Il était entouré d'une écorce charbonneuse épaisse qui plus tard a disparu en majeure partie. Ceci indique un péricarpe épais. La forme et la grosseur des noyaux est presque celle du Prunus Laurocerasus L. J'ai vu l'empreinte d'un noyau très semblable dans les schistes miocènes, brun clair, de Menat dans l'Auvergne. Il a à peu près la même grosseur, seulement il est moins aminci en avant et plus profondé- ment sillonné, ainsi il doit bien appartenir à une autre espèce tout en en étant très proche. — 154 — fend les schistes et les empreintes que l’on rencontre en grand nombre dans les collections. Les graines ou noyaux, en nature, sont extrèmement fragiles et peuvent aisément se perdre ou se détruire. L'échantillon qui appartient à la Faculté de Clermont et que nous repro- duisons (PI. XIV, Fig. 1) présente un très grand nombre d'empreintes vides de leur contenu ; mais par suite de l'accumulation des graines en cet endroit, quelques-unes possèdent, encore dans leur cavité, les corps qui leur ont donné naissance. On les aperçoit dans la partie supérieure. Après avoir avec grand soin agrandi l'ouverture et retiré le noyau, nous avons pris un moulage de la cavité (PI. XIV, Fig. 3) qui le renfermait et qui ne contenait aucune trace charbonneuse, preuve certaine qu'aucun corps mou, n'était autour du noyau au moment où celui-ci a été emprisonné dans la masse plastique. La graine et le moulage sont représentés (PI. XIV, Fig. 2, 3). D'une part ces organes sont identiques à ceux figurés par M. Lauby et d'autre part on peut se rendre compte par d’autres moulages pris sur des échantillons ne présentant que des empreintes en creux que celles-ci, étant identiques à la figure 3, proviennent de noyaux, qui ont été ensuite entraînés ou détruits. On remarque (PI. XIV, Fig. 1) que la cavité renferme librement la graine ce qui est dû au retrait qu'a éprouvé le noyau osseux dans sa transformation en charbon dur et brillant. La différence de dimension, entre les photographies données par M. Lauby et le dessin de Heer, s'explique donc tout naturellement puisque les premières se rapportent à la graine lignifiée, tandis que l'autre se rapporte à une empreinte. Les faits prouvent donc d'eux-mêmes l'identité complète des fossiles diver- sement interprétés. On ne peut donc maintenir une même forme dans deux familles différentes, c'est ce qu'il faut maintenant examiner. DESCRIPTION DU FossiLe. — La plupart du temps, ce curieux fossile se présente sous l'aspect d’un petit noyau tout couvert à sa surface de ponctua- tions profondes, qui ont donné sur les schistes fins de Menat une empreinte munie d'une quantité de petites et délicates aspérités. Nous avons observé quelques très rares spécimens qui n'étaient pas dépouillés de leur péricarpe. Ce fruit se présente alors sous un aspect analogue à celui d’une drupe de Rosacée, comme on s'en rend compte en comparant les figures (PI. XIV, Fig. 6, moulage à la partie supérieure et Fig. 14). sé La rareté des drupes (Moulages, PI. XIV, Fig. 6-7, Empreinte, PI. XIIT, Fig. 10), encore munies de leur péricarpe pulpeux, jointe à ce fait que souvent — 155 — ces noyaux se rencontrent en véritables paquets, rend plausible l'hypothèse qui envisagerait ces amas comme dus à des coprolithes. A l'état isolé, ces noyaux sont quelquefois globuleux (PI. XIV, Fig. 4), mais, la plupart du temps, ils sont aplatis, autant par le retrait qui a suivi la transformation de la matière ligneuse en lignite, que par les pressions qui les ont souvent fendus. Comme on peut le voir sur les figures données par M. Lauby et sur celles que nous reproduisons ici, ils sont munis d'une carène que l'on retrouve sur les empreintes. Ils sont allongés à la partie antérieure et on observe, à la partie opposée, la marque très apparente du point d'attache. Les deux faces portent des ponctuations profondes. Bien que très visibles encore sur les échantillons transformés en lignite, ces dépressions sont, en partie, comblées par le schiste. Elles se sont fortement retrécies par suite de la contraction de la matière, mais on peut parfaitement en étudier la forme sur les contre-empreintes. Sans être rangées en lignes, elles affectent pourtant une direction générale parallèle à l’arète longitudinale, elles sont ordinairement plus petites et ponctiformes sur les côtés (PI. XIV, Fig. 9), elles s'allongent à l'approche de la carène et peuvent alors affecter la forme de véritables sillons (PI. XIV, Fig. 4). La grosseur de ces noyaux est variable. On note en moyenne 7"/" de longueur pour 5"/"30 de largeur, les dimensions minima et maxima sont : longueur 9"/"-6"/", largeur 7"/"-4"/"s. Ces mensura- tions s'appliquent aux noyaux une fois transformés en lignite ; en réalité, les dimensions vraies, à l’état frais, sont un peu plus grandes, ce sont celles des contre-empreintes qui représentent les cavités des noyaux, dans lesquelles ils se sont carbonisés. Dimensions au moment de la fossilisation : Lonenénmvarnietentre 1e/et one Largeur Sd) DE OPRONLE Longueur observée le plus souvent en moyenne 10"/"1 Largeur » » » 1er L'amande contenue dans ces noyaux a ordinairement disparu, elle n’a donné naissance qu à une très faible quantité de charbon qui s’est accolé aux parois et les noyaux sont vides, mais quelquefois, Lecoq l'avait déjà observé, on la trouve transformée en charbon mat et très léger, tandis que celui du péricarpe osseux est brillant et très compact. L COMPARAISON AVEC LES FORMES VIVANTES. — Un assez grand nombre de formes peuvent être comparées au noyau de Menat, si on ne tient pas compte des considérations que nous venons de développer longuement et qui Ni — pourtant découlent naturellement du simple examen des échantillons ; en effet, les noyaux transformés en lignite ont perdu une grandé partie de leurs caractères par suite de leur transformation en charbon, il faut donc les chercher sur les empreintes qu ils ont laissées sur le schiste. Nous allons d’abord passer en revue les termes actuels qui ont été déjà nommés : les Michelia et les Prunus. M. Lauby dit seulement à leur sujet : (1) « Les graines creuses s’identifient aux graines de Michelia Champaca L. ». L'aspect extérieur d’une graine de Michelia peut certai- nement faire croire àune commu- nauté de forme, mais l'examen critique des faits et des échantil- lons ne donne point raison à une hypothèse qui séduit au premier abord. Ad FiG. 81. — Michelia Champaca L. (Ex. herb. Mus. Par.) Les Michelia (Fig. 81) possè- dent, groupés autour d’un axe, des fruits capsulaires qui adhè- rent fortement au rachis com- mun. Les faces externes sont légèrement verruqueuses, les internes sont simple- ment rugueuses, elles sont creusées d'une fossette pour loger de la graine. Si ces capsules, ouvertes ou non, avaient denné des empreintes, elles seraient complète- ment différentes de celles observées jusqu'ici sur les schistes de Menat ; en effet, en admettant, chose difficile, qu'elles aient pu être détachées du rachis et qu’elles se soient fossilisées avant leur déhiscence, renfermant ainsi la graine, les parois de la capsule n'auraient en aucun cas donné l'aspect que l’on observe sur les em- preintes, puisque la contre-empreinte, image fidèle de l'objet au moment de sa fossilisation, diffère complètement du Michelia vivant. (1) Lausy. — Recherches paléophytologiques, page 270. mn Mais il y a plus. La graine elle-même du Michelia ne présente point les caractères que l'on remarque sur les empreintes. Elle ne possède pas les ponc- tuations et les sillons si manifestes sur le fossile ; elle est ordinairement concave d'un côté, convexe de l’autre et nullement ovoïde, elle ne présente pas non plus, comme le fossile, un point d'attache à la partie postérieure comme on le distingue sur les figures de Menat données par M. Lauby (Recherches paléo- phytologiques, p. 270, fig. 49-50-51). Un seul caractère persiste, c'est celui de la taille, mais on ne peut même pas l'invoquer dans cette circonstance, car ce caractère s'applique d'un côté à un organe vivant (Michelia) et de l’autre à un organe transformé en lignite et ayant de ce fait subi une contraction très importante ; comme nous l'avons constaté,sur les graines emprisonnées dans les alvéoles. Nous avons prouvé dans le paragraphe consacré à la descrip- tion du fossile, l'identité entre les graines lignifiées et les empreintes laissées sur le schiste. Grâce aux contre-empreintes, nous possédons la représentation fidèle du noyau au moment de sa fossilisation. Heer avait rapporté au genre Prunus, le noyau de Menat, sans en donner les raisons. Le genre Prunus (PI. XIV, Fig. 11 à 15), sensu lalssimo, comprend actuel- lement environ 8o espèces originaires des régions tempérées de l’hémisphère boréal. Baillon (Histoire des plantes, vol. [, p. 418), considère comme faisant partie du genre Prunus un certain nombre de sections considérées parfois comme représentant des genres distincts (Prunuphora Neck., Armeniaca T., Persica T., Amygdalus TRS Amygdalophora Neck., Cerasus J., Laurocerasus T., Cerasophora Neck., Emplectocladus Torr.) L'endocarpe forme un noyau ovoïde ou allongé, comprimé, lisse où rugueux à la surface. Au point de vue des noyaux on distingue : Prunus : nuyau comprimé oblong ou ovoïde, lisse ou rugueux. Armeniaca : noyau lisse sillonné sur le bord de chaque côté. Amygdalus et Persica : noyau rugueux sillonné ou troué. Cerasus : noyau à surface lisse plus rarement rugueux. Laurocerasus : noyau sphérique allongé lisse ou rugueux (1). Nous avons vu que le fossile présentait un noyau perforé et sillonné, c'est donc de la section des A mygdalées-Persicées qu'il se rapproche le plus et parmi les représentants de cette section, c'est avec les Persica de la Chine que les ressemblances sont les plus grandes. On y rencontre un très grand nombre de variétés de noyaux plus ou moins globuleux. Dans certains types, comme le (1) Anpré. — ‘Revue Horlicole, 1883, p. 3609. _e — 150 — P. Davidiana Carr., le noyau est presque sphérique, à surface finement per- forée, la chair est insignifiante et se dessèche même sur l'arbre avant maturité (1). Nous représentons un noyau appartenant au Prunus Persica sauvage, du Tonkin (2) (PI. XIV, Fig. 12 et 15). Ce noyau ne mesure que 15 m/m de longueur, deux millimètres de plus seulement que le plus gros noyau fossile que nous ayons observé. On y trouve les mêmes ponctuations éparses sur les deux faces, ponctuations en forme de sillon sur les parties latérales contre la carène, même point d'attache à la partie inférieure, même petit mucron à la partie antérieure. Le noyau fossile peut également se comparer avec d'autres genres, mais nulle part, la somme de caractères n’est aussi grande. Les Grewia ont des noyaux très irrégulièrement chagrinés, mais les fossettes ne sont jamais accentuées. Il est de mème des Celtis dont les ponctuations sont assez étendues et pres- que polygonales. Les Zi;yphus ont également des noyaux rugueux, et munis d'élevures mame- lonnées, ces élevures donnent des creux sur une empreinte, c'est le contraire qu'on observe sur les échantillons fossiles de Menat. Certains Zanthoxylon, notamment le Z. piperitum du Japon, auraient une certaine ressemblance avec les noyaux une fois transformés en lignite, mais ils ne nous donnent que très imparfaitement l'aspect du noyau, tel que nous le font connaître les empreintes. Citons, enfin, certaines graines de Passiflora qui ne présentent qu'une lointaine ressemblance basée seulement sur une surface plus ou moins chagrinée. De cette analyse effectuée aussi bien sur les graines actuelles que sur leurs empreintes, il résulte un ensemble de faits suffisamment probants pour confirmer l'attribution d'Heer et pour maintenir, dans le genre Prunus (sensu latissimo), le noyau de Menat. Æ COMPARAISON AVEC LES FORMES FOSSILES. — On a décrit un assez grand nombre de noyaux de Rosacées dans les flores fossiles. Malheureusement, les anciens auteurs n'avaient à leur disposition que la reproduction au moyen du dessin, presque toujours défectueuse, quand il s’agit d'un noyau présentant à sa surface des anfractuosités plus ou moins caracté- (1) MouiLerer. — Traité des Arbres. (2) Ce noyau nous a été communiqué par M. Bois, Assistant au Muséum d'Histoire Naturelle, de Paris. Nous lui adressons nos meilleurs remerciements. ENS risées ; comme d'autre part, les descriptions sont toujours écourtées il devient très difficile de tenter une assimilation rationnelle. Watelet a décrit, dans les lignites du Soissonnais, Amygdalus prisca Wat. (Fig. 82) (1). « Ce noyau présente, dit-il, les plus grandes « analogies avec celui de l'Amygdalus Persica, mais il est plus « petit que celui qui, de toutes les variétés connues, a le moindre « volume». Nous avons vu que les noyaux sauvages étaient de dimensions moindres. Quoiqu'il en soit, par les rugosités de la surface, aussi bien que par sa forme sphérique, ce noyau s'écarte Pie pre de beaucoup de celui de Menat, tout en ayant avec lui des affinités (Bassin de Paris, . d'après WATELET),. génériques. Unger signale (Flore de Sotzka, PI. XXXIV, Fig. 15) un noyau de Prunus : A mygdalus (Prunus) pereger Ung. (Fig. 85); ce noyau est plus allongé que celui de Menat. Unger figure un certain nombre d'A mygdalus et de Prunus comme termes de comparaison. C'est avec Amygdalus argenltea que celui de Sotzka offre le plus d'affinités, tandis que celui de Menat se |. rapproche de l'Amygdalus nana. A Gleichenberg (2), Prunus nanodes et P. atlantica sont lisses : Le ro il en est de même de P. ægea (3) de Kumi et de P. mohicana CAR A URREnT de Radoboj (4) ; d’autres, comme l’A mygdalus persicoides (;) de Franzenbrünn près Eger (Bohême), présentent des noyaux munis d’anfractuosités, mais leur grosseur et leur forme les différencient de celui que nous étudions ici. Ludwig a décrit un certain nombre de noyaux de Rosacées de la localité de Dorheim, sous le nom de Prunus rugosa (6), et notamment un petit noyau de o m/m de long sur 8 à o m/m d'épaisseur, qui paraît avoir par la figure les plus grands rapportsavec celui de Menat, mais il est pyriforme ovale aigu et présente une forte saillie à la suture, il est, dit cet auteur, fortement arrondi ; ces carac- tères descriptifs l'en éloignent. Nous ne pouvons donc rien affirmer au sujet de l'identité entre les deux organes. Engelhardt et Kinkelin (7) ont décrit de Klarbecken près Niederrad un certain nombre de noyaux de Prunus ; parmi eux, il en est un qui doit attirer (1) Warecer. — FI. foss. du Bassin de Paris, p. 237, pl. 58, fig. 11. (2) UNGEr. — Foss. fl. v. Gleichenberg, t. VI. (3) » Foss. fl. v. Kumi, t. XIV. (4) » Sylloge, vol. II, t. XIX. (5) » Sylloge, vol. II, t. XIX. (6) LuowiG. — Paleontographica, vol. V, p. 105, t. XXII, f. 3. (7) ENGeLHaror et Kinkeuis.— Oberpliocene Flora und Fauna, p. 260, t. 32, f. 27 abc. — 1600 — notre attention ; ces auteurs le désignent sous le nom de Prunus cf. Prunus parvula Lud. de Dorheim ; il mesure 6 m/m de long sur 4 m/m $ de large. Enfin, nous citerons, en dernier lieu, les espèces décrites par À Heer, parmi lesquelles cet auteur figure le noyau de Menat sans Fis-B4.— Pr Je. spécifier. H. (Sachalin, d'après HEER). Dans les plantes miocènes de l’île de Sachalin (FI. foss. arct., vol V, 4° mémoire, p. 54, t. XIV, fig. 8 a) cet auteur rapporte au Prunus serrulata (Fig. 84) ou au P. calophylla un noyau du gise- ment de Mgratsch. Ce noyau ne peut être comparé à celui de Menat, car il est à peu près lisse «ziemlich glatt». Les noyaux décrits (Flore tertiaire Suisse) ne peuvent point à ‘ FiG. 85.— Pru- non plus servir de termes de comparaison. nus Scotti. : x 7 (Groënland, Enfin dans la flore miocène du nord du Groënland (FI. foss. d'après Her). arct. vol. |, mémoire B., p. 126) Heer décrit une nouvelle espèce sous le nom de P. Scolti, nous en avons déjà longuement parlé au début de cette étude (Page 153). Si Heer, qui a examiné ces noyaux, n'avait pas affirmé une dissemblance » entre le Prunus Scott (Fig. 85) et celui de Menat, nous | GU \ aurions identifié ces deux espèces. Nous rapporterons donc n'i | ce noyau au Prunus deperdita que Heer a créé pour une | A | feuille du gisement de Menat (F1. tert. Helv., vol. IIT, | Se) P. 313), et quenous retrouvons dans les collections (PI. XIV, - aies Fig. 10). Cette feuille, sauf des dents plus serrées {Heer dit : Fic. 86, — Prunus de Sparsim dentalis), correspond bien à la description et présente d'après CRUE à une grande ressemblance avec les feuilles de Prunus persica (1). Bien qu'il n'y ait pas connexion entre la feuille et le noyau, nous croyons qu'il n'y a point d’inconvénient à ne laisser subsister ici qu'une seule dénomi- nation. Æ (1) On ne comprend guère pourquoi Heer dit que sa feuille est semblable à celle du Prunus atlantica Ung., puisque Unger dans sa diagnose indique (foliis merois secundariis inconspicuis) et ne figure pas la nervation dans la planche XVIII vol. Ill du Sy/loge Plantarum. Schimper reproduit cette manière de voir (Traité, vol. ll, p. 331). — 161 — SORBUS MENATENSIS nov. sp. PAAXIVEIG- 16: cm DiaGnose. — Folia loge petiolata (2°") oblongo-ova'a, ad basim breviter el ad apicem acuminala, secundum marginem crenata. Nervi secundarit craspedodromi sub angulo acuto regulariter egredientes. Nerpi tertiarit tenui, inter se laxe conjuncti. DESCRIPTION DU FossiLe. — Nous n'avons rencontré cette espèce que dans la collection de la Faculté des | Sciences de Clermont. La feuille est presque complète, le sommet seul manque, mais cette partie est la moins importante. Elle est ovale allongée, le plus grand diamètre situé dans la moitié infé- rieure ; le sommet est plus longue- ment atténué que la base ; le bord est muni de fortes dents où viennent aboutir des nervures secondaires craspédodromes ; elles sont assez nombreuses, parallèles entre elles de la base au sommet et émergent de la principale sous un angle régulier et moyennement ouvert. Le réseau ter- tiaire, formé de mailles régulières réunissant deux secondaires, s'appuie perpendiculairement sur la nervure médiane. Le pétiole mesure environ deux centimètres. COMPARAISON AVEC LES FORMES DE LA NATURE VIVANTE. — (C'est dans la famille des Rosacées que l’on rencontre les formes similaires qui soutiennent le mieux la comparaison: FiG. 87. — Sorbus Aria Crantz (Ex. herb. MarTY). car, si dans d’autres groupes comme les Populus ou les Clerodendron ;on rencontre des formes analogues, on ne trouve pas la même disposition des nervures secondaires qui sont camp- todromes dans ces genres. Les dents ne reçoivent qu'une anastomose issue — 162 — du réseau secondaire. Chez les Rosacées au contraire {Raphiolepis, A melan- chier, Sorbus),on observe, unis à la forme, des caractères similaires tirés de la nervation. Les dents y sont moins acérées et les nervures secondaires moins nombreuses d'une manière générale, mais leur angle d'émergence se maintient régulier de la base au sommet et le réseau tertiaire présente de part et d'autre un aspect semblable, à cette différence près, que l'on observe souvent dans les formes vivantes des nervures secondaires incomplètes se terminant dans le réseau. Nous figurons ci-contre une feuille de Sorbus Aria d’après une autoim- pression. COMPARAISON AVEC LES FORMES FOSSILES. — Ettingshausen a décrit un Sorbus palæo-Aria, (Flore de Bilin, tab. LIIT, fig. 24-25); bien que la diagnose indique la nervation comme craspédodrome, les figures portent une nervation camptodrome, de ce fait, le fossile de Bilin s'écarte beau- coup de celui de Menat, quant aux feuilles rapportées par Unger au genre A mygdalus, leur iconographie est trop mauvaise, pour qu'on puisse tenter une comparaison. Meilleurs sont les points de contact que l’on peut invoquer avec les organes désignés par Friedrich sous le nom de Clerodendron serrahfolium et provenant des couches d’Eisleben dans la province de Saxe, notamment avec la figure 1, table XXIITI. La diagnose porte « nervures camptodromes » alors qu'elles sont nettement craspédodromes dans la figure 1, comme d’autre part, elles sont camptodromes dans les Clerodendron, notamment chez Cl. serratum Spreng., nous avons préféré ne pas joindre à la feuille de Menat celle d'Eis- leben, dont il convenait toutefois de souligner les rapports. EÉDACÉES RIETA Sp. CE MMLTA SYLVES PRISE Marty. — Les Études de M. Laurent sur la Flore fossile du Cantal. Cette feuille est trop incomplète pour qu'elle puisse faire l'objet d'une déter- mination quelque peu rigoureuse. Avons-nous affaire à une feuille arrivée à l'état de complet développement, ou est-ce un organe atrophié ? C'est ce qu'il est fort difficile de dire en l'état actuel des documents que nous possédons. Ce qui donnerait quelque crédit à la deuxième interprétation, c’est l'allure un peu désordonnée du réseau secon- daire par suite d’un coude brusque de la principale. Il est certain que, en ce qui concerne la partie conservée et surtout la forme de la denticulation, il faut y voir les restes d'une plante ayant appartenu au genre Tilleul et dans ce cas ce — 163 — ne serait autre chose que notre Tia sylvestris dont elle représenterait les plus petites feuilles. A ne considérer que les caractères de: l'échantillon, c'est avec cette espèce que cette feuille a le plus de rapports. Le doute est encore plus grand en ce qui concerne la comparaison avec les espèces fossiles. Il serait superflu de vouloir la tenter. Nous n'avons pas affaire à un type archaïque, mais à un Fic. 88.— Tilia sp. cf. T. syl- estris (Coll, Veenir végétal qui se rapproche beaucoup de ceux de la nature actuelle ; toutefois de nouveaux spécimens sont néces- saires pour fixer définitivement les affinités. TILIA COULONI (HEER) LauRr. HEER. — Flora tertiaria Helvetiæ, vol. Il, p. 313 Synonymie. — Celtis Couloni Heer. DESCRIPTION DU FossiLEe. — Heer définit ainsi cette espèce nouvelle qu'il avait rapportée au genre Celhs : « Cellis Coulon folits membranaceis, bas valde inæqualibus, ovalo elliplicis, apice acuminatis, dentatis, dentibus parvulis, nervis secundarits infimis subbasalibus » ; et il ajoute : « Par ses dents beaucoup plus petites, et les nervures secondaires moins nettement arquées, il se distingue des autres espèces ». Nous avons retrouvé l'échantillon type au Musée de Neuchâtel et l'étude que nous en avons faite, nous a amené tout d’abord à cette conclusion, qu'il ne s'agissait pas d'un Celhs. A première vue, ce qui frappe dans cette empreinte c’est le caractère de l'inégalité de la base qu'a seul retenu Heer et qui l’a déterminé à le ranger dans le genre Celiis. Mais un seul caractère (surtout quand il est commun à un grand nombre de plantes) ne saurait entrainer une opinion, et, comme nous avons eu l’occasion de le dire souvent, c’est de l'étude de tous les caractères visibles et de leur subordination que doit découler la détermination des restes fossiles. Nous avons aflaire à une feuille irrégulière, mais la grande inégalité que l'on observe sur le fossile, paraît être plutôt le fait d’une anomalie qu'il est difficile de faire ressortir sur un dessin au trait. Il paraît y avoir eu soudure entre les nervures basilaires de droite et la médiane, ce qui accentue d’une manière tout à fait excessive l'inégalité de la base, inégalité qui ne paraît pas être contestable. — 164 — La feuille est trinerviée, les nervures basilaires ont un parcours légère-. ment zigzagant, elles émettent des nervures secondaires sur leur côté externe ; elles arrivent à peu près à la moitié du limbe. Les nervures secondaires qui se détachent de la médiane sont régulière- ment alternes et l’espace entre la pre- mière et les basilaires n'est pas sensible- ment plus grand que celui qui sépare ensuite les autres. Toutes les nervures secondaires se ren- dent directement dans les dents qui, comme l'avait remarqué Heer, sont petites et espacées ; entre les nervures secondaires les dents sont desservies par des nervures tertiaires qui proviennent d'une anastomose placée entre deux secondaires consécu- 28 41 A S 5 o NES tives. Les dents paraissent, sur l'échantillon RE SU fossile, être terminées par un très léger : Ne petit mucron. La nervation tertiaire est formée par des mailles concentriques ; l'ultime par un réseau allongé parallèle- ment aux secondaires. F16. 89.— Tilia (Celtis) Couloni (Heer) Laur. : $ (Collection HEER) En résumé, nous avons affaire à une feuille irrégulière, trinerviée ou quinque- nerviée à la base, à nervaltion craspédodrome, à dents petites desservies, soit par des secondaires, soit par des tertiaires un peu spéciales, à nervation ultime parallèle aux secondaires. COMPARAISON AVEC LES ESPÈCES ACTUELLES. — Nous devons tout d'abord mettre en parallèle ces caraetères avec ceux qu'on observe dans les feuilles des différentes espèces de Cellis. Deux caractères sont communs, ce sont : l'irrégularité et la présence de trois nervures basilaires. Chez Cellis, d'autre part, la nervation n'est jamais craspédodrome, elle est foujours cramplodrome, c'est-à-dire que les secondaires se recourbent et se joignent en arceaux, tandis que les dents sont desservies par des anastomoses tertiaires, issues de cette camptodromie ; les dents sont généralement fortes, il existe presque toujours entre les basilaires et les premières secondaires un espace plus grand qu'entre les suivantes, la nervation tertiaire n'est pas concentrique, le réseau ultime est bien différent. — 165 — La nervation des Cellis offre des caractères très constants dans les feuilles dentées, il est dès lors impossible de retenir cette feuille dans le genre Celtis avec lequel elle n’a comme points de contact, que deux caractères que l’on ren- contre aussi accusés chez d’autres genres. Il en est tout autrement, quand on compare cette feuille aux organes simi- laires du genre Tiha et des Tiliacées en général. La base dans le genre Tilia est souvent inéquilatérale et mème sur quelques types de la famille on peut observer un commencement de soudure de la nervure basilaire latérale, ce qui augmente encore l'inégalité de la base. Chez les Tilia, comme nous avons eu l’occasion de le faire ressortir ailleurs, la nervation est toujours craspédodrome. L'espace qui sépare les premières secondaires des basilaires n'est pas consi- dérable. Ces dernières ne présentent pas un trajet rectiligne. Le nombre des dents est à peu près le même que celui des nervures qui les desservent, elles sont terminées par une petite pointe qui, à l'empreinte, simule un petit mucron. Quand il existe une dent intercalaire, celle-ci reçoit une anastomose issue d'une nervure tertiaire fortement coudée, en général. Le réseau tertiaire est concentrique. le réseau ultime allongé parallèlement aux secondaires. Il y a donc identité de caractères entre les feuilles fossiles et les organes foliaires du genre Tilia. Nous figurons une feuille de Tiia mexicana (PI. IH, Fig. 3) qui permettra de mieux se rendre compte de ces analogies. Le type de Menat se rapproche plutôt (autant qu'on peut en juger par l'unique échantillon) des types chauds du genre Tilia. COMPARAISON AVEC LES FORMES FOSSILES. — Comme le fait remarquer de Saporta (Origine des Arbres), les Tiliacées tropicales ont été largement représentées dans les flores fossiles tertiaires du Centre et du Sud de l'Europe, tandis que le genre Tilia répandu actuellement dans l'hémisphère septentrional a eu ses premiers représentants dans les flores arctiques. Le fossile de Menat n'a que peu de rapports (tout au moins comme forme) avec les Tilia des flores boréales décrites par Heer. On ne peut pas dire s'il en possède avec les spéci- mens décrits par Ettingshausen dans la flore de Bilin. Sila présence du genre ne peut être mise en doute à cause de la présence des bractées florifères, on ne peut établir aucune comparaison au moyen des feuilles, car leur dessin est des plus incomplet. On ne peut que signaler une analogie de forme encore assez vague entre le fossile de Menat et le Tilia lignitum Ett. (Bilin,tab. 42, f. 3). L'espèce de Menat portera donc ce nom de Tilia Coulont (H.; Laur. puisque son assimilation au genre Cellis ne peut point être admise pour les raisons que nous avons fait valoir. — 166 — LUHEOPSIS VERNIERI MarTy PL XV PO FIG EME Marty. — Les études de M. Laurent sur la flore fossile du Cantal Syn. — Luhea Vernieri Marty. DESCRIPTION DU FossiLe.— M. Marty a le premier signalé ce remarquable fossile en le rapportant au genre Luhea et aux formes de Sézanne. Il fit égale- ment ressortir (ën lit.) les affinités morphologiques très étroites qui existent avec des formes décrites par M. le Docteur Langeron (Contribution à l'étude de la flore fossile de Sézanne) et rapportées par lui au genre paléontologique Luheopsis. Etant donné les affinités multiples qui relient ces types à ceux de Ja FiG. 00. — Luheopsis Vernier: Marty (Coll. Lauey) nature actuelle, il nous paraît préférable de ne point désigner la forme de Menat par un nom de genre actuel. Nous avons pu examiner un certain nombre de bases de ce curieux fossile (Fig. 90), malheureusement, nous n’avons rencontré aucune feuille complète. Les parties conservées indiquent qu'on a affaire à une feuille à limbe relati- vement étroit et probablement beaucoup plus long que large. La base est tou- jours très fortement inéquilatérale, le limbe est muni, sur l’un de ses côtés, d'une oreillette dont le développement plus ou moins accentué a pour conséquence l'irrégularité plus ou moins grande du limbe tout entier. Le côté auriculé de la — 167 — feuille porte des denticulations généralement assez fortes dans lesquelles vien- nent aboutir les nervures secondaires. Les nervures ainsi que le pétiole sont épais. Le pétiole trapu continue la nervure médiane et ne subit une légère inflexion que dans les spécimens très fortement auriculés. Les feuilles sont nettement trinerves et la présence d'une oreillette déve- loppée ne masque en aucune manière ce caractère, dont nous aurons à tenir compte dans la comparaison avec les termes de la nature actuelle. De la base, partent deux fortes nervures primaires très légèrement subop- posées. Le point d'attache de celle qui est située du côté de l'oreillette est un peu plus bas. Sur le côté non auriculé les nervures montent très près du bord. Les secondaires ne s'échappent de la médiane qu'à une certaine hauteur laissant ainsi un espace libre occupé par le réseau tertiaire. La nervure primaire basilaire émet du côté extérieur un certain nombre de secondaires régulièrement espacées entre elles qui desservent les dents margi- nales. Dans les spécimens très fortement auriculés il existe une ou deux ner- vures supplémentaires. Le réseau tertiaire est un réseau concentrique formé de ‘grandes nervures reliant entre elles les primaires et secondaires, enfin le réseau ultime est composé d’anastomoses, qui, dans leur ensemble, forment un réseau perpendiculaire aux nervures tertiaires. Les traits caractéristiques de ces feuilles sont : 1) Le développement de l'oreillette qui a des dimensions variables ; 2) la nervation trinerve ; 3) le grand espace qui sépare les premières secondaires de la base ; 4) le réseau tertiaire concentrique. COMPARAISON AVEC LES FORMES DE LA NATURE ACTUELLE. — Bien que cette forme ne soit pas très répandue dans le règne végétal, on la rencontre dans un certain nombre de genres appartenant à des familles diverses. Mais il ne faut point s'y laisser tromper, c'est surtout la forme générale qui frappe au premier abord. Ce sont les Bégomacées et les Cissus qui se présentent tout d’abord à l'esprit. Les premières présentent des formes foliaires absolument identiques à celles de la feuille de la collection Vernière. Mais là se borne la ressemblance. En effet, les feuilles de Bégoniacées sont charnues et ne se prèteraient guère à la fossilisation, mais la principale raison qui fait écarter cette famille est tirée de la nervation. Ici, la nervation n'est pas trinerve. Le pétiole, — 168 — dans les feuilles fortement auriculées, fait un angle plus ou moins obtus avec la nervure médiane, le réseau des nervures secondaires et tertiaires est tout à fait différent de celui qu'on observe chez le fossile ; le réseau tertiaire surtout est extrè- mement peu développé chez Begonia et d'une disposition tout autre (Fig. 91). Il n'y a donc pas lieu de retenir ce genre. Les Cissus (sensu lalissimo) et certains Viis ont des feuilles composées à 3 et s folioles. L'impaire est régulière et les latérales présentent, à peu près, tous les degrés d'irrégularité, mais ici encore c’est la forme générale qui seule peut faire illu- sion. En étudiant le réseau veineux, on s'aperçoit rapidement que les feuilles fos- siles de Menat ne peuvent point être comparées aux représentants actuels de ce genre d'Ampélidées. Chez les Cissus et les Vutis à folioles irrégulières, la nervation ne présente jamais un aspect trinervié, une des nervures basilaires externes se déve- loppe plus que les suivantes, mais elle demeure toujours à l'état de secondaire ; ce n'est point une vraie nervure primaire basilaire au sens propre du mot, puisqu'elle n'a pas de correspondant de l’autre côté no de la nervure médiane. Le réseau veineux Fic. 01. — Begonia Duchartrei HorT. de l'oreillette de la feuille irrégulière, chez Cissus ou Vis est donc de nature complè- tement différente de celui qu'on ob$érve chez le fossile ; enfin, le réseau tertiaire est plus irrégulier et beaucoup plus lâche. Parmi les Ficus, nous trouvons le Ficus begoniæfolia (Fig. 92) dont les feuilles ont une forme analogue à celle du fossile que nous décrivons ici, mais, comme pour le genre précédent, la feuille demeure toujours une feuille à ner- vation pennée et non trinerve, et qui plus est, le réseau veineux à nervures incomplètes empêcherait de retenir cette espèce comme terme possible de comparaison. Au contraire, on trouve chez la famille des Tiliacées des genres tropicaux qui — 1609 — se rapprochent énormément du fossile de Menat. Parmi eux, nous devons par- ticulièrement citer les Luhea, Diplophraclum et Columbia. Les Luhea peuvent présenter une dissymétrie quelquefois assez accentuée, F16. 92. — Ficus begoniæfolia (Herb. Mus. Mass.) F1G. 93.— Columbia auriculata H. Bn. (d'après la Flore de Cochinchine de PIERRE). FiG. 94.— Columbia serratifolia (Herb. Mus. Mass.) mais pourtant, au point de vue morphologique c’est le genre Columbia (Fig. 93-94) qui a, avec les feuilles de Menat, les rapports les plus intimes et notam- ment Columbia serratifolia D. C. de Manille et Columbia auriculala H. Bn. de Cochinchine. — 170 — Par sa denticulation et la disposition des nervures secondaires situées sur la face externe de la primaire basilaire, l'espèce de Menat se rapproche surtout du Columbia serralifolia. Ce type présente des feuilles essentiellement trinerves qui ont une tendance marquée à développer en oreillette l’un des cûtés de la feuille, tandis que l’autre côté tend à se rapprocher de plus en plus de la nervure primaire basilaire. Chez certaines feuilles de Columbia auriculala on remarque la même particu- larité que sur la feuille fossile où les deux bords se prolongent presque en ligne droite du même côté, par suite de l'exagération de l'oreillette basilaire. Le genre Columbia comprend 15 espèces habitant l'Asie tropicale. COMPARAISON AVEC LES FORMES FOSSILES. — La forme de Menat se rap- proche d'une manière évidente aussi bien par les détails de la nervation que par son allure générale du Gremiopsis producla Lang. (1), mais le mauvais état de l'empreinte de Sézanne empèche de dire s'il ya, oui ou non, identité. Les affinités avec le Columbia serralifolia n'avaient pas échappé à M. Langeron, mais nous n'avons pas cru devoir ranger les fossiles sous le,terme générique de Grewiopsis, celui-ci ayant été créé par de Saporta pour des types tout autres. Au contraire le genre fossile Luheopsis créé par M. Langeron pour des feuilles analogues aux Columbia répond mieux à la description du fossile ; nous le préférons d'autre part au terme actuel de Luhea que lui avait imposé M. Marty, car les Luhea actuels ne constituent qu'un des genres que l'on peut citer comme termes de compa- raison. Le Luheopsis dissymetrica Lang. (Fig. 95), pré- sente avec le fossile de Menat de grandes analogies tant au point de vue de la physionomie que des FiG. 95. — Luheopsis dissymetrica Lang. à : (Sézanne, d'après LANGERON). détails de la nervation. La feuille de Menat se distingue par une dissy- métrie toujours plus accentuée que dans les feuilles de Sézanne, par une marge beaucoup plus fortement dentée et par un nombre plus grand de nervures (1) LanGeroN. — Contribution à l'étude de la Flore fossile de Sézanne, 2° fasc., page 12, pl. Ill, fig. 3, 1/2 grandeur. = = secondaires sur la face externe de la primaire basilaire. Cette particularité paraît bien tenir au type même et non à la forme foliaire, le développement de l'oreillette ayant seulement pour effet d'augmenter le nombre des nervures sous la basilaire. Ces raisons nous auto- risent à maintenir la dénomination spécifique de Vernier! que lui a imposée M. Marty. Aucun des Grewiopsis de Saporta ne peut être pris comme terme de comparaison. Il se pourrait qu'on doive égale- ment rattacher à ce groupe le Ficus lateralinervis Wat. (1) (Fig. 96), du bassin de Paris. La figure étant incomplète et le dessin défectueux, on ne peut l'ana- lyser ; mais, par ses deux nervures primaires basilaires, son réseau tertiaire et sa base fortement dissy- métrique, cet organe ne laisse pas que de présenter de grandes res- semblances avec les Luheopsis. Dans la flore de Saxe décrite par Friedrich il semble que la figure 4 de la planche XVII, que cet auteur rapporte au Bombax Dechent (Web.) Fried. doive trou- ver place ici. Le Ficus lacustris Kn. (2) des couches d’Esmeralda présente également une irrégularité marquée de la base, mais cette feuille n'est point trinerviée et surtout ne présente pas d'intervalle entre la base et le point d'émergence des premières secondaires. FiG. 96. — Ficus lateralinervis Wat. (d'après WATELET) ConcLusion. — Les rapports du Luheopsis Vernieri sont donc avec les types anciens de la flore tertiaire de France et avec les types tropicaux de la nature actuelle. ). WATELET. — FI. foss. du Bassin de Paris, p. 152, tab. 44, f. 2. (1 (2) KNOWLTON. — 21 th. «Annual Report U. S. Geol. Surevy, Part. Il. PI. XXX, Fig. 10. — "170 — STERCULIA EXIGUIEOBA. S4r. PrRXV REIC RE SAPORTA. — Origine paléontologique des arbres, p. 273, f. 2. DESCRIPTION DU FossiLe. — Saporta a figuré sans la décrire une feuille de Sferculia provenant des schistes de Menat. Nous avons retrouvé dans la collection de M. Lauby une feuille identique, bien que portant entre les pointes terminales des lobes quelques petites dents intercalaires. Il est probable (1), sans qu'on puisse toutefois l’affirmer, que ce sont les feuilles rapportées par Lecoq au genre Gossypium. Dans «l'Origine des arbres» il y a lieu de faire remarquer que par suite d’une erreur typographique les numéros des figures 2 et 3 ont été transposés. En effet, le Sferculia Labrusca désigné sous le n° 2 dans la légende est la figure qui porte le n° 3 dans les clichés. La forme ressemble trop à ce que l’on est convenu d'appeler Sferculia Labrusca pour que l'erreur ne se corrige pas d'elle-même. La feuille désignée sous le nom de Serculia exiguiloba est légèrement irré- gulière, elle possède sur l'échantillon figuré par de Saporta 2 nervures basi- laires d'un côté et une de l’autre. Dans celle de la collection Lauby on en observe 3 d'un côté et 2 de l’autre et chaque lobe est desservi par une nervure basilaire. Les dents latérales sont desservies par des secondaires. Le réseau ter- tiaire est formé par une série de nervures parallèles entre elles mais moins fortement concentriques que chez la plupart des Sterculiacées. COMPARAISON AVEC LES FORMES ACTUELLES. — Par ce dernier caractère et par la légère irrégularité du limbe à la base, cette forme de Menat, tout en se rattachant assez nettement au groupe des Malvoïdées dont le système foliaire présente dans l'ensemble une assez grande constance, s'éloigne des Slerculia proprement dit et présente des points de contact nombreux avec les Hibiscus, Berrya, Gossypium. Les matériaux fossiles que nous avons à notre disposition ne nous permettent pas de préciser davantage. COMPARAISON AVEC LES ESPÈCES FOSSILES. — Îl en est de même en ce qui concerne les fossiles déjà décrits. Nombreuses sont les feuilles palmées plus ou moins lobées qui ont été décrites sous des noms divers. Celles de (1) Nous basons notre opinion sur la ressemblance qui existe entre la feuille nommée par Saporta Ster- culia exiguiloba et les feuilles du Gossypium. D'après Brongniart (Dict. de d'Orbigny) les feuilles signalées par Faujas et Croizet appartiendraient au Ziquidambar europæum Al. Br., les caractères communs entre Gossypium et Liquidambar étant très problématiques, nous préférons notre hypothèse qui s'appuie sur une morphologie foliaire ayant pu facilement donner le change aux anciens auteurs. — NE — Menat se rapprochent de celles décrites sous le nom de Dombeya et Dom- beyopsis si abondamment répandues dans la première moitié de l'Oligocène. Ce sont des types de Malvoïdées à affinités chaudes. Les déterminations peu satis- faisantes, en général, auxquelles elles ont donné lieu, tiennent précisément à la grande homogénéité des formes que l’on trouve dans les genres appartenant, de nos jours, à la zone subtropicale du globe. LÉGUMINEUSES CASSiA BERENICES Uxc. UNGEr. — Flore de Sotzka, p. 58, pl. 43. fig. 4-10. Le Musée d'Histoire Naturelle de Neuchâtel renferme un échantillon de cette espèce étiqueté de la main d'Heer, c'est une feuille large qui ne paraît pas douteuse en ce qui concerne son attribution à la famille des Légumineuses et aux organes que l’on est convenu de nommer Cassia dans les flores fossiles. Par la forme extérieure, caractère de peu d'importance, elle se rapporte au Cassia Berenices de Sotzka. L'empreinte de la collection Heer est très peu marquée et c'est à grand peine qu'on arrive à voir nette- ment le réseau tertiaire qui paraît bien pourtant être en Fi. 97.— Feuille de la col. î d’ eu lection HEER étiquetée orme OgIve. Cassia Berenices CÆSALPINIA GALLICA HEER. PL. XV, Fi. 6-7 Herr. F1. tert. Helv., tome III, page 106, t. CXXXII, fig. 24. Heer fait cette espèce nouvelle pour des fruits récoltés à Menat par Tri- bolet : « M. le Docteur Tribolet, dit-il, a trouvé un fruit très analogue au « Dalbergia primæva Ung., mais qui paraît avoir été polysperme et qui pour « cette raison appartient plutôt au genre Cæsalpinia. « Il est membraneux, elliptique, aminci aux deux extrémités. Je l'ai désigné « sous le nom de Cæsalpinia gallica (Voir les gousses et un fragment de foliole « de la collection Heer (Fig. $, 6, 98 dans le texte). Près de lui se trouve une « toute petite feuille de Srulax sagillifera. » Nous avons rencontré dans toutes les collections (Musée Lecog, Fac. des Sc. de Clermont) des gousses qui complètent celles décrites par Heer. Non —— TE seulement on trouve des gousses de forme semblable, mais d'autres étranglées dans leur milieu, d’autres enfin allongées. Ces légumes appartiennent tous à la même plante et, soit par leur forme, soit par leurs marges, s'éloignent complè- tement de Dalbergia primæva, à côté duquel Heer les avait placés, non sans remarquer qu'elles se rapprochent davantage des Cæsalpiniées. Ces gousses sont extrêmement comprimées ; bien que la macération puisse avoir exagéré cette manière d'être, l'absence complète de creux sur la roche semble indiquer que la gousse à l'état frais devait être assez mince. ROŸD € DS a FiG. 98. — Caæsalpinia gallica H. Gousses provenant de la collection HEER Les bords sont parallèles dans le milieu des spécimens allongés. Il est très difficile de se rendre compte du nombre de graines, ce légume possédait des semences petites et arrondies. La ligne placentaire, portant les graines, est droite dans les gousses allongées, bombée dans celles qui ne sont pas aussi développées. Le fruit est légèrement marginé. Autant qu'on peut s'en rendre compte, les gousses étaient sillonnées par un réseau de nervures perpendiculaires aux lignes suturales. Le dessin se laisse deviner par places, mais le plus souvent on n’aperçoit de part et d'autre que les amorces des veinules. On ne peut rien affirmer en ce qui concerne un fragment de foliole étiqueté par Heer, Dalbergia gallica, et que nous reproduisons dans le texte (Pag. 41, Fig. 6). COMPARAISON AVEC LES ESPÈCES FOSSILES. — Il ne parait plus possible de maintenir la comparaison proposée par Heer. En effet, le Dalbergia pri- mæva de Sotzka, figuré par Unger, ne possède que des fruits monospermes. Les Dalbergia, en général, diffèrent du fruit de Menat, par le réseau veineux. Ily a == 175 = d'autre part d'assez grands rapports avec le Cercis antiqua des gypses d'Aix (1) et avec les Micropodium des mêmes couches (loc. cit. Fig. 8). Parmi les fossiles américains on peut citer, sans y attacher pourtant une trop grande importance, à cause des matériaux mis en présence, Acacia Wardi (2) du « fossil Forest Bed n° 4 », rapporté par Knowlton au groupe Eocène de Fort-Union. Comme les moyens rationnels de comparaison font défaut, puisque la conservation des empreintes est défectueuse, nous préférons, tout en conser- vant le nom qu'Heer imposa le premier à ces fossiles, mettre en évidence les points de contact multiples qu'on peut invoquer, tant avec les espèces fossiles qu'avec les termes de la nature actuelle. COMPARAISON AVEC LES FORMES DE LA NATURE ACTUELLE. — Î] est certain qu'il faudrait des échantillons plus complets pour pouvoir faire des rap- prochements rationnels avec les types de la nature actuelle. Les formes ana- logues sont, en effet, excessivement nombreuses et répandues un peu partout à la surface du globe ; certains A lbizzia, notamment A. séipularis Bois. des Indes, ont des légumes semblables ; certains Acaciæ du Sénégal peuvent également être mentionnés, de même Virgilia (Calpurnia) aurea d’Abyssinie. Citons encore le Cercis siiquastrum (PI. IIT, Fig. 4), dont les gousses un peu plus fortement marginées constituent un terme de comparaison très satis- faisant comme nous l'avons indiqué pour l'espèce des gypses d'Aix. On trouve dans ce genre les formes que l’on rencontre chez le fossile, la seule différence que l’on puisse noter c'est l'aile marginale plus grande dans l'espèce actuelle. Par l'étude détaillée de cette forme nous concluons à des affinités avec le groupe des Cæsalpiniées, comme le pensait Heer, et il ne nous paraît pas pos- sible, tout en reconnaissant ses points de contact avec les Cercis, de préciser davantage les rapports assez confus de la plante de Menat. (1) SaportA. — Etudes I., p. 134, pl. 14, fig. 7. (2) KNoWLTON. — Geology of the yellowstone national Park., Monographs XXXII, p. 730, pl. XCVII, fig. 7. = — 176 —— RHAMNÉES RHAMNUS GAUDINI HEEr. Heer. — F1. tert. Helv., vol. Il, p. 70. M. Lauby mentionne cette espèce à Menat (1). « J'ai noté encore à Menat, dit-il, la présence de Rhamnus Gaudin H. « répandu en Suisse et en Bohème, à Rixhoft, Leoben, Bilin, Bagnasco, EMCTC ND Nous n'avons pas rencontré cette espèce, ou du moins nous n'avons pas cru pouvoir y référer quelqu'échantillon des collections que nous avons exami- nées. Nous la maintenons sur le dire de M. Lauby, n'ayant pas eu sous les yeux tous les spécimens extraits de ces couches si fossilifères. ZIZYPHUS LEUSCHNERI FRieo. PL. XV, Fic. 3-4. FriepricH. — Beitraege zù Kenntniss der tertiaerflora der Provinz Sachsen, Bornstedt. — Pag. 147, tab. 19, fig. 11. Eisleben. — Pag. 203, tab. 25, fig. 2, 3, 5 à 12. DESCRIPTION DU FossiLe. — Les feuilles de cette espèce ne sont pas rares dans les couches de Menat et leur forme ovale, lancéolée, symétri- que, est d'ordinaire assez constante. La base, pourtant, peut présenter des variations notables et être tantôt retrécie en coin, tantôt légèrement arrondie, dans tous les cas, la feuille se termine toujours en une pointe longuement atté- nuée. Le bord du limbe est muni de dents assez irrégulières, tantôt légèrement crochues, tantôt, au contraire, rejetées vers l’extérieur. La feuille est trinerviée, les deux nervures basilaires, régulièrement arquées, sont parallèles au bord, et viennent se réunir aux nervures secondaires, environ au tiers supérieur. De leur union avec les nervures de second ordre, résulte une ligne sinueuse qui se continue jusqu'au sommet. Les nervures secondaires qui commencent vers le milieu du limbe émergent sous un angle de 45° environ. Celles qui s'échappent des basilaires et garnissent l'intervalle existant entre celles-ci et les bords de la feuille, desservent la marge et aboutissent plutôt au sinus qu’à l'extrémité des dents. (1) LauBy. — Recherches paléophytologiques, page 270. =) — Les nervures tertiaires, comprises entre la principa'e et les basilaires, n'émer- gent pas à angle droit, elles forment une ligne brisée à concavité tournée vers la base de la feuille. COMPARAISON AVEC LES FORMES ACTUELLES. — La forme de Menat se rattache sans effort au groupe des Jujubiers et parmi ceux-ci, c'est avec le Zizyphus sinensis Lam. que les rapports sont les plus étroits. On connaît environ 6o espèces de Zizyphus répandus sur toute la surface du globe, surtout dans les régions chaudes de l'Asie et de l'Amérique. Parmi celles-ci, certaines présentent des nervures basilaires allant jusqu'au sommet de la feuille : Z. timorensis D. C., Z. sp. (Java), Z. abyssinica Hochst., Z. elegans Wall., etc. ; d'autres présentent une base franchement dissymétrique, les nervures basilaires ne montent pas dans la moitié supérieure du limbe : Z. Œnoplia Mill., Z. Baclei D. C., Z. Jujuba Lam., Z. Bænchia Buch.-Ham. ; d’äâutres, enfin, présentent une marge presque entière : Z. sphærocarpa Tul., Z. Spina-Chrish Willd., etc. Le Z. sinensis Lam. (PI. 111, Fig. $) présente tous les caractères que nous avons énumérés dans l'espèce fossile et n’en diffère que par des caractères de second ordre, notamment par des dimensions plus petites. L'on sait d'ailleurs que ce caractère est sujet à de nombreuses variations, il convient donc d'en tenir compte seulement dans une très faible mesure. Le fossile de Menat se distingue des formes du genre Ceanolhus, bien voisin des Zizyphus par le fait que dans les feuilles trinerviées appartenant à ce genre, les nervures secondaires supérieures ne se réunissent pas avec les basilaires, mais sont indépendantes et montent chacune vers le sommet de ja feuille. Les nervures tertiaires qui occupent l’espace entre la nervure principale et les basi- laires se détachent sous un angle plus aigu, et même, quand elles émergent sous un angle ouvert, elles ne tardent pas à se recourber et à devenir très ascendantes. COMPARAISON AVEC LES FORMES FOSSILES. — Le fossile de Menat répond point par point à la diagnose que Friedrich donne du Zizypbhus Leuschnert d'Eis- leben et de Bornstedt et l’on peut facilement le comparer aux bonnes figures données par cet auteur ; aussi l'identité n’est point douteuse. Friedrich a fait une étude assez détaillée des termes de comparaison. Les espèces fossiles se distinguent par des caractères analogues à ceux énu- mérés ci-dessus pour les espèces vivantes : les Z. Ungert H. (Suisse), Z. ovala Sap. (Aix), Z. paradisiacus H. (Aïx, Sotzka), Z. propinquus Laur. (e] Len == 178 = (Célas), Z. Townsend: Know. (Alaska) (1), ont des nervures basilaires qui atteignent le sommet. Z. Hiliæfolus Ung. (Bilin), Z. remotidens Sap. et Mar. (Gélinden) n’ont pas leurs basilaires unies aux secondaires supérieures pour former une nervure parallèle au bord, il en est de même de Z. cinnamo- moides Lesq. (Wyoming) (2) qui rappelle dans sa forme le Z. Ungert, mais en diffère par ce caractère. En résumé, comme le fait justement remarquer Friedrich, le Z. Leuschnert a ses affinités plutôt avec les formes anciennes, notamment avec le Z. Rain- court Sap. de Sézanne. Bien que le Zrizyphus Druidum Ett. (Melastomites Druidum Ung.) ne pré- sente que fort peu de détails sur les figures données par Unger, il nous semble, sous le bénéfice de cette importante réserve, qu'il est permis avec quelques raisons de comparer cette forme de Sotzka à celle de Saxe et de Menat. ZIZYPHUS cf. Z MPISTACINUS UNE A M. Lauby (3) cite des noyaux de Zizypbhus qui se rapprochent du Z. pislacinus des couches de Niddam en Weteravie (4). Les feuilles de Zizyphus étant nombreuses à Menat, il conviendrait peut-être mieux de rap- porter ces noyaux à l'espèce de Friedrich qu'à celle de Unger dont les figures laissent énormément à désirer. ARALIACÉES ARALIA NOTATA Leso. LESQUEREUX. — Report of the U. S. Geological Survey of the Territories, vol. VII, 1878. The tertiary Flora, page 237, pl. XXXIX, Fig. 2-4. M. Lauby cite ($) l’Aralia nolala Lesq. (6) à Menat. Il y a, en effet, des feuilles trilobées qui possèdent dans leurs lobes un nombre de nervures secon- daires plus considérable que dans ceux des autres feuilles trilobées de ce (1) Kwowiton. — Proceedings U. S. Nat. Museum, vol. XVII, pl. IX. (2) Lesouereux. — Tertiary Flora, vol. VII. (3) LauBy. — Recherches paléophytologiques, p. 270. (4) UnGer. — Sylloge, tome ll, p.16, tabl. MI, fig. 38. (5) Lausv. — Recherches paléophytologiques, p. 270. (6) Warp. — Bull. U. S. Geol. surv.. n° 37, planche 27. — 179 =— gisement ; elles se rapprochent ainsi de l'espèce américaine. Nous n'avons personnellement pas vu la base de ces feuilles. \ A | | Mi FiG. 99. — Aralia nofata Lesq. (Coll. Lausy) Par les nervures aux sinus on aurait plutôt affaire au Lindera. C'est avec doute que nous maintenons cette espèce à Menat. OREOPANAX SEZANNENSE Lac. PA VIPSErcAare LANGERON. — Contribution à l'étude de la flore fossile de Sézanne DESCRIPTION DU FossiLe.— La feuille trilobée à lobes élancés et étroits. que nous décrivons ici, est celle que M. Marty a désignée sous le nom de Sfer- culia Labrusca (1). Les multiples formes que l’on a rapportées à cette espèce, l'absence de description détaillée faisant ressortir les caractères saillants et —_—————…——…—……—…—…—…—.—. —._— —_ (1) Marty. — Les Études de M. Laurent. — 180 — aussi, souvent, le mauvais état de la nervation sont les causes des interpré- tations diverses. Le pétiole, qui eût été d'un grand secours pour la détermination, à cause de la présence ou non de glandes, fait malheureusement défaut. Le limbe est tripartite, ni cordiforme, ni décurrent à la base, les ; lobes ont à peu près la mème grandeur, les lobes latéraux portent sur leurs côtés externes des dents obtuses qui représentent probablement le point de départ de lobes supplé- mentaires ? La feuille appartient donc vraisemblablement à un genre possédant des feuilles 3-5 ou 7 ? lobées. Les sinus des lobes ne sont pas situés sur une ligne parallèle par rapport à la base de la feuille. Le lobe médian est parcouru par une nervure forte ; il en est de même des lobes latéraux dont les nervures présentent une inflexion marquée vers l’extré- mité. Ces deux nervures se réunissent à la médiane, un peu au-dessus de la base de la feuille, 4 à s m/m environ. Au-dessous de leur point d'inser- tion, partent deux nervures beaucoup plus grêles qui ne suivent pas le bord du limbe et donnent des anastomoses qui se rendent aux dents latérales dont nous avons parlé plus haut. Enfin, contre la marge, on observe une fine nervure bordante. Les ner- vures secondaires s'échappent des principales sous un angle très ouvert, l'espace, laissé libre entre elles, est comblé par un réseau de grandes mailles irrégulièrement polygonales. A en juger par les traces charbonneuses laissées sur l'empreinte, les nervu- res devaient avoir une certaine épaisseur. COMPARAISON AVEC LES FORMES ACTUELLES. — Les formes qui dans la nature actuelle peuvent se comparer au fossile de Menat ne sont pas très nom- breuses : les Sterculiacées, les Passiflorées, les Araliacées présentent des formes analogues. Les STERCULIACÉES n'ont avec le fossile de Menat que de simples analogies de contour et, à ce point de vue, ce serait encore le Sferculia diversifolia Don., de la Nouvelle-Hollande (PI. IV, Fig. 2 à 4), qui les aurait le plus pronon- cées, mais on constate dans la nervation des différences essentielles, ces diffé- rences sont surtout sensibles dans la manière d’ètre des nervures à la base. Ici, les nervures principales, ordinairement au nombre de 3, partent du sommet du pétiole, on ne constate pas, dans les lobes latéraux, la présence des petites ner- vures supplémentaires dont nous avons parlé. Les nervures secondaires sont beaucoup plus serrées et plus régulièrement disposées, enfin, le réseau tertiaire est formé d'une série d'anastomoses perpendiculaires aux nervures secondaires. — 181 — Les PAssiIFLORÉES présentent aussi des points de contact et des dissem- blances. Les uns résident dans la forme, les autres dans l'agencement de la nervation. P. racemosa Brot., P. slipulala Benth., P. peltata Cav. du Brésil et de la Nouvelle-Grenade présentent des feuilles, trilobées, mais c'est là, semble-t-il, le seul point de contact que l’on puisse enregistrer avec le fossile de Menat. Sur aucun des échantillons que nous avons examinés, tant dans l’herbier du Muséum de Paris, que dans ceux de la Faculté des Sciences de Marseille, nous n'avons rencontré de feuilles de Passiflorées trilobées présentant les grosses denticulations obtuses que l'on remar- que sur le fossile. Ce ne serait pas là une diffé- rence suffisante pour faire rejeter ce genre, car des anomalies plus grandes peuvents'obser- ver sur des feuilles pré- sentant normalement plusieurs lobes, mais un argument plus sérieux est tiré de la nervation. Les nervures primaires partent, chez Passiflora (Fig. 100), d'un même 4 point, au lieu d'être espa- cées comme chez le fos- Fic. 100. — Passiflora racemosa Br. (d'après FRiEnricH) sile ; enfin la nervation tertiaire est formée de nervures beaucoup plus régulièrement disposées entre les secondaires et non par un réseau formé de grandes aréoles comme chez le fossile. Chez les ARALIACÉES, le genre Oreopanax, démembrement du genre Arala, présente au contraire avec la forme fossile les ressemblances les plus grandes. M. Langeron (Bull. de la Soc. d'Hist. Nat. d'Aulun, tome 12, 1899) a décrit, en détail, la nervation de ce genre. Nous ajouterons aux espèces qu'il a citées : ©. Humboldlianum Decne. et O. floribundum Decne. du Vénézuela et O. Epre- mesnilianum And. (Fig. 101), cultivé dans les Jardins de la Mortola près Vintimille. FiG. 101, — Oreopanax Epremesnilianum Andr. (Jardins de la Mortola) Autoimpression. COMPARAISON AVEC LES FORMES FOSSILES. — M. Marty, cite à Menat Sterculia Labrusca, mais, comme nous l'avons vu, il convient de faire rentrer l'échantillon dans le genre Oreopanax. En effet, Slerculia Labrusca a donné lieu de la part des anciens auteurs à un groupement de formes qui, finalement, n'ont entre elles que des liens assez vagues. En examinant la reconstitution de la PUS AUS PP SE PS Le dé ,» Û TS PO ET 2 A | | À [ — 183 — feuille qu'a donnée Unger dans la flore de Sotzka (les originaux sont totalement dépourvus de nervation),on constate que les différences sont sensibles entre la nervation du fossile de Sotzka et de celui de Menat, et cela, tant en ce qui concerne la nervation primaire à la base que la nervation secondaire et tertiaire. Il en est de mème de la feuille provenant de Trotha (1), rapportée par Friedrich à cette espèce. Les mêmes remarques peuvent s'appliquer aux feuilles de Gélinden (2), de Bilin (3), de Skopau (4). Les Sterculia de Senigal- lia ($) sont trop mauvais pour qu'on puisse s'en servir comme termes de comparaison. Les Sferculia aperla Lesq. et S. rigida Lesq. (6) du Crétacé et du Tertiaire de Florissant, bien que comparés par leur auteur au S/ercula Labrusca sont trop dépourvus de nervation pour qu'on puisse les prendre en considération. Enfin, Watelet figure entre autres plantes fossiles du bassin de Paris (7) le Sterculia Verbinensis. D'après les figures, nous n'avons affaire qu'à un fragment des plus incomplet et, peut être même, non trilobé. La forme de Menat est donc bien distincte des formes fossiles décrites dans ce genre. Friedrich (loc. cit.) a rapporté deux feuilles au genre Passiflora l'une de Trotha, P. Hauchecornet, l'autre d'Eisleben, P. tenuloba ; la première diffère de celle de Menat, premièrement par la base qui est légèrement peltée, deuxiè- mement par le réseau tertiaire et la nervation aux sinus ; il n'y a donc qu'une similitude de forme et encore, les lobes ne se ressemblent-ils pas dans la feuille de Menat et dans celle de Trotha. Quant à la Passiflore d’Eisleben que Friedrich décrit et figure (8) elle est trop incomplète. La base qui pourrait nous fournir un point de comparaison, fait défaut. Nous ne saurions être de l'avis de Friedrich. quand il dit que le fossile d’Eis- leben concorde avec les Passiflorées dans fous les caraclères importants, parce qu'il possède des sinus profonds et arrondis et un angle de sortie des secon- daires analogue à celui des formes vivantes. (1) FRieorich. — Beitr. z. Kennt der tertiærfl. d. Prov. Sachs, p. 235. (2) SaporTA. — FI. de Gélinden. 1° mém., t. XI. (3) SapoRTA. — » loc. cit. (4) Heer, — Flore de Saxe (Skopau), pl. HI-IV. (5) MassaLoNGo. — FI. de Senigallia, tab. XIII, fig. 6, tab. XX, fig. 37. (6) LESQUEREUx. — The cretaceous and tertiary floras. Rep. U. S. Geol. Surv., vol. VIII, p. S2, tab. X, fig. 2, 3, p. 170, tab. XXXIV, fig. 12. (7) WaTELET. — FI. du Bass. de Paris, pl. 56, fig. 1-2. (8) FrienricH. — Beitr. z. Kennt. der tertiærfl. d. Prov. Sachs, p. 105, pl. XXV, fig. 20. — 184 — En tous cas, la nervation des lobes latéraux tendrait plutôt à l'éloigner qu’à le rapprocher de celui de Menat. Nombreux sont les Aralia qui présentent des points de contact avec l'Oreo- panax de Menat, mais il est très regrettable que nous puissions, la plupart du temps, par les figures des auteurs, faire intervenir seulement la forme des lobes. Beaucoup d’autres fossiles ont été rapportés à des genres différents. Parmi les formes anciennes, il faut citer le Platanus Papillon Watt (1) de Vervins (sables de Bracheux) qui appartient évidemment à ce cycle de formes (2); c'est une feuille digitée à ; lobes dont les deux inférieurs sont munis de dents dues, probablement, à l'inexpérience du dessinateur ou à une laciniation accidentelle. Les lobes sont en forme de lancette, dilatés au milieu, étranglés à la base et terminés en pointe au sommet. Le Platanus Sir de Sotzka appartient au même type, il est faussement rap- porté par Schimper au Sferculia Labrusca. Citons l'Aralia Groenlandica H. des régions arctiques, espèce également mentionnée dans la flore du Dakota et qui présente avec l'espèce de Menat des rapports évidents, par la forme générale, par les grosses dénts obtuses des bords et par la disposition des nervures à la base. A Radoboj on rencontre un Arala à lobes denticulés qui se rapproche de l'Aralia formosa de Moletein, nommé par Unger Plalanus jatrophæfolia. Autour de ces formes, gravitent évidemment, d’après ce qu’en disent les auteurs, Aralia primæva, type de Monte-Bolca et d’Alum-Bay, ainsi que Aralia tribartila des gypses d'Aix. Enfin dans l'Oligocène d'Armissan, on trouve une fort belle espèce : Oreo- panax Hercules Sap. dont les lobes sont beaucoup moins profonds et à laquelle on peut rapporter avec Schimper, bien qu'elle en diffère encore notablement, l'espèce de Radoboj qu'Unger avait décrite sous le nom de Plalanus digitata. Nous nous résumerons en disant que la même forme se retrouve donc, dans ie Crétacé du Groënland, dans les couches du Dakota, à Sézanne, dans les formations des sables de Bracheux, à Menat et à Sotzka. D'autres types alliés, mais différents, se retrouvent à Armissan et à Radobo]. La forme de Menat se rattache nettement aux flores anciennes, elle indique donc une période, où, malgré les diversités propres à chaque gisement, les types archaïques n'avaient point encore disparu et opéraient leur descente graduelle vers le Sud. Il est intéressant de remarquer la similitude de la forme de Menat (1) WaTELET. — PI. foss. du Bassin de Paris, p. 165, pl. 145, fig. 3. (2) Fritz. — FI. des Grès thanétiens de Vervins (Bull. S. G. France, 1910, page 702). — 185 — avec les formes éocènes du bassin parisien dans des gisements peu éloignés au point de vue géographique, et les différences que l’on peut noter avec des types appartenant aux gisements d'âges plus récents, en même temps plus méri- dionaux, comme ceux d’'Armissan et de Radobo)j. OMBELLIFÈRES FERULA MENATENSIS nov. sp. Pr AXIV FIG rareti m /m m /m Dracnose. — Achæna 13"/" longa, 9"/" lata, alà circa 1" /" exlensâ prædita, ovo-rotunda, quinque costata valde impressa, marginantes duæ et internæ duæ graciliores. DESCRIPTION DU FossiLe. — Les collections de la Faculté des Sciences de Clermont et celles de M. Lauby renferment des empreintes d’un curieux fruit. 11 mesure r3"/" de long et 0"/" de large, sa forme est ovale arrondie, l’une des extrémités est assez arrondie, tandis que l’autre porte un très faible prolongement, où viennent aboutir les arêtes qui sillonnent la surface. Il a laissé sur le schiste la trace de $ côtes, une médiane droite, et deux bordantes, enfin entre les deux, une autre beaucoup plus fine que la médiane. Au sommet elles subissent une légère inflexion. L’akène est bordé d’une aile mince m /m d'environ 1"/". COMPARAISON AVEC LES FORMES VIVANTES. — L'aspect du fossile, le nombre et la disposition des côtes semblent bien indiquer un fruit d'Ombellifère, comme eux, il est muni de trois côtes primaires dorsales et de deux latérales. C'est avec le genre Ferula (PI. IV, Fig. 1) que ce fruit fossile concorde en tous points. Chez Peucedanum L., Pastinaca L., les akènes sont plus petits et les côtes moins saillantes. Le genre Ferula compte environ 80 espèces répandues dans l’Europe australe, l'Afrique, l'Asie occidentale. Schenk (Paléophytologie p. 589) dit : « que l’état de conservation des fruits « fossiles ne nous fournit en général aucun renseignement sur leur structure, à « cause de la compression inévitable qui les ont plus ou moins déformés. Ce « sont précisément les caractères les plus importants, ceux que nous employons « pour la distinction des genres qui sont les moins bien conservés. » Ces critiques ne nous paraissent pas devoir intervenir en ce qui concerne le fossile de Menat. Etant donné la minceur des fruits de Ferula le fossile n’a point subi de déformation du fait de la compression, et d’ailleurs, les empreintes obtenues à l’aide d'akènes de Ferula actuelles retracent les détails morpholo- giques qu'on retrouve sur le fossile. — 186 — COMPARAISON AVEC LES ESPÈCES FOSSILES. — On a décrit dans les flores fossiles de nombreux akènes du genre voisin : Peucedanum L.; mais il est incontestable que ces fossiles n’ont été de la part des auteurs qui les ont décrits l'objet d'aucune critique détaillée. Pour beaucoup, la détermination ne repose que sur des apparences sans grande portée. Dans de telles conditions tout rapprochement serait superflu. DICOTYLÉDONES-GAMOPÉTALES ÉBÉNACÉES DIOSPYROS BRACHYSEPALA var. LONGIFOLIA Her. HEEr. — Flora tertiaria Helvetiæ, vol. I, p. 12, tab. CII, fig. 2 et 5. Heer a ajouté sur l'étiquette de la collection de Tribolet : var. longifola. Cette feuille, malheureusement in- complète (Fig. 102), présente une surface extrêmement abîmée. Il est assez difficile de voir le réseau vei- neux dont on n'aperçoit que des lambeaux, qui plus est, la base fait défaut. La forme générale rappelle assez bien certaines feuilles de Duos- pyros et la nervation tertiaire est sem- blable à celle qu'on observe chez le Diospyros virginiana. L'examen mi- croscopique d'un lambeau de paren- chyme fossile cadre, assez bien, avec ce que l’on remarque chez cette der- nière espèce. Néanmoins, comme on ne peut trouver pour cette feuille aucun caractère bien net et tranché et que, d'autre part, l'ensemble des Fic. 102.— Diospyros brachysepala, var. longifolia Hcer. caractères, peuvent être communs à CPE d'autres genres appartenant à d'autres familles, nous maintiendrons l'espèce créée par Heer, mais en la rangeant dans cette catégorie d'espèces documentaires sans signification bien précise en ce qui concerne les conclusions qu’on en peut déduire. _ÉÉ = 187 — OLÉINÉES FRAXINUS AGASSISIANA HEER. PEN XNPAEIG 5 REA VIPREIG. 2" HEER. — Flora tertiaria Helvetiæ, vol. III, p. 313 DESCRIPTION DU FossiLe. — La collection de l'Ecole des Mines de Paris et celle du Musée de Marseille (coll. Vernière) possèdent des feuilles qui dénotent un végétal ayant appartenu au genre Fraxmnus. L'angle d'émergence des nervures est de 40° à 50°. La nervation campto- drome envoie des ramifications tertiaires aux sinus des dents, plus rarement dans la dent elle-même. Il existe enfin des nervures secondaires intercalaires qui se terminent au milieu \ du réseau tertiaire composé de mailles irrégulières plus ou moins horizontales et dessinant des aréoles irrégulièrement polygonales. Cette espèce est voisine du Fraxinus prædicla, celui-ci diffère par l'angle d'émergence des nervures secondaires qui est en moyenne de 50° à 6o°. Les feuilles de la Mollasse Suisse sont également beaucoup plus larges dans leur moitié infé- rieure. Nous devons citer également le Fraxinus saxonica Fried. (1), qui s'éloigne de la forme de Menat par des feuilles Fe qe plus régulièrement élancées au sommet et à la base et surtout Et or par l’ascendance des nervures secondaires le long dela marge. Il en est de même du Fraxinus juglandina Sap. de Manosque (2) et du Fraxinus inœqualis H. de Monod (3). Chez ce dernier, la figure 16 présente en outre un réseau veineux secondaire, presque parallèle à la médiane, qui rappelle, plutôt, celui des Juglans que celui des Fraxinus. Friedrich cite ces deux espèces comme voisines de son Fraxinus saxonica. Le fossile de Menat a des rapports assez marqués avec le Fraxinus grosse- dentata Laur. des calcaires de Célas (4). Nous avions dans la Flore des calcaires de Célas, mentionné l’Acer Pegasinum Ung. de Radoboj (5) comme pouvant trouver place parmi les Frênes. On ne peut se décider sur les figures données par Unger, car la nervation fait totalement défaut, les feuilles de l’Acer Pega- sinum sont trop frustes pour qu’on puisse en tirer parti. (1) FrieoricH. — Flore de Saxe, p. 179, t. XXIV, fig. 1-3, t. XXVIIL, fig. 11. (2) SaPORTA. — Étude Il, tab. VIII, p. 80, tab. VIL fig. 6, tab. IX, fig, 13-16. (3) HEER. — Flore tert. helv., vol. III, p. 23, t. CIV, fig. 16, 16 b. (4) LAURENT. — Flor. des Calc. de Célas, page 108. (5) UnGer. — Sylloge, p. 47, t. XV, fig. 8-11. — 188 — COMPARAISON AVEC LES FORMES DE LA NATURE ACTUELLE. — Tous les caractères que nous avons énumérés dans le fossile de Menat se rencontrent dans le Fraxinus excelsior L. actuel. A ne considérer que les folioles, c'est à ce groupe qu'il convient de le rattacher. FRAXINUS ARTICULATA nov. sp. PL. XVI. F1G. 4. DiaGnosEe.— Folia composita. Petioli internodia curvata. Petiolus, apud quodque foliolorum jugum, triplici quadam articulatione notatus. Imparis folioh limbus, alioquin regularis, paulum decurrens. Lateralia foliola ad basim irregularta, in peliolo lmbi laterum uno decurrenle, allero abrupte lerminato. Limbt margo integra. Venost relis secundarii nervi, inter se 15 m/m circiler dislantes, secun- dum dispares angulos erumpunt ; inter secundarios, quidam delruncantur. Tertia- rium rele irregularibus polygonis, sed probe medium nervum elongalis el invicem parallelis, texitur. Descriprion pu FossiLe. — Les collections du Muséum de Paris (fonds de Saporta) renferment une très belle empreinte comprenant l'extrémité d'une feuille composée munie de 3 folioles latérales attachées au rachis et terminée par une impaire. Le pétiole commun montre entre les folioles les inflexions mar- quées que nous retrouvons dans les organes similaires des Fraxinus actuels, d'autre part, ce pétiole, au lieu d'être continu, porte à chaque paire de folioles une sorte d’articulation présentant 3 surfaces articulaires, une médiane pour le rachis central, deux autres latérales pour les folioles. La foliole terminale est mutilée au sommet, elle est régulière et le limbe légèrement décurrent sur un pétiolule qui mesure 20 m/m de longueur. Une des folioles latérales est conservée dans toute son intégrité, elle mesure 82 m/m, elle est irrégulière à la base, un des côtés du limbe descend régulièrement sur le rachis, tandis que celui qui regarde le sommet de la feuille est plus arrondi et atteint la nervure médiane à un point plus élevé. Les pétioles varient de longueur entre 11 m/m et 6 m/m dans les folioles latérales. Le bord du limbe est entier. Le réseau veineux est composé de nervures secondaires assez espacées, 15 m/m environ, camptodromes émergeant sous un angle différent suivant qu'on les considère plus ou moins près de la base. Les secondaires présentent des (1) UnGer. — Sylloge, p. 47, t. XV, fig. 8-11. — 189 — nervures incomplètes. Le réseau tertiaire, irrégulier, est formé de mailles polygonales assez grandes, presque parallèles dans le voisinage de la nervure médiane. COMPARAISON AVEC LES FORMES ACTUELLES. — Nous trouvons dans le genre Fraxinus un excellent terme de comparaison. On rencontre en effet dans le groupe des Frênes américains, Fraxinus alba Marsh, F. americana, L., F. lancea Bosc., des feuilles ayant avec l'espèce fossile des points de contact saisissants. Ces formes actuelles sont très voisines et les auteurs ne sont point d'accord pour savoir à quelle espèce type on doit, par exemple, rapporter le Fraxinus lancea : celle-ci est différente suivant qu'on adopte l'opinion de Mouillefert, de Steudel ou de l'Index Kewensis. Nous figurons comme terme de comparaison une extrémité de feuille de Fr. lancea Bosc (PI. IV, Fig. 6). On remarque en effet sur cet échantillon, de même que sur le Fraxinus alba, les mêmes dimensions que sur le fossile ; qui plus est, dans ces espèces, le pétiole est articulé et l’on remarque surtout vers le sommet de la feuille les 3 facettes articulaires, dont nous avons parlé, pour l'insertion des 2 à 3 premières paires de folioles. Les folioles de cette espèce sont entières ou crénelées, leur base est fortement inégale, fait que nous observons aussi très fréquemment chez notre Frène méditerranéen Fraxinus Ornus L. L'angle d'émergence des secondaires est le trait différentiel le plus important à signaler entre les Fraxinus et le fossile de Menat, où cet angle est sensiblement plus fermé {40° en moyenne au lieu de $ 5°). Le réseau veineux est à peu près semblable de part et d'autre, il serait un peu plus allongé sur l'espèce fossile, comme du reste tout le réseau veineux en général. Le Fraxinus alba est une espèce assez répandue dans l'Amérique du Nord, depuis le Canada et l'Est des Etats-Unis jusqu'en Floride, c'est un type des régions humides qui, bien qu'affectionnant les pays froids, paraît assez indifférent vis-à-vis des conditions de la température. COMPARAISON AVEC LES FORMES FOSSILES. — Ce type se distingue aisément de ceux du même groupe que l'on rencontre dans les flores fossiles. On ne peut le confondre avec les types du Pliocène /F. arvernensis Laur.) (1), qui, tout en se rapprochant des espèces américaines, appartiennent à un type tout différent. On ne peut tenter aucune comparaison avec le Fraxinus primigenia Ung. de Parschlug et de Bilin (2). Il présente bien des folioles analogues à celles de (1) LAURENT. — Flore de la Mougudo, p. 231, pl. XIII, XV, XVI, XVIII, XIX, XX. (2) Uxcer. — Sylloge, vol. I, p. 22, t. VII, f. 1-8, fig. 3, foliole, 190 — Menat en ce qui concerne la forme générale, et l'espèce actuelle à laquelle Unger compare son espèce (F. fomentosa Michx.) n’est pas sans présenter des rapports marqués avec le fossile de Menat, mais la foliole figurée par Unger ne présente qu'un pétiolule tout à fait insignifiant, elle est presque sessile et tout ce que l’on peut dire de la nervation, c'est qu'elle a à peu près le mème angle d'émergence. CAPRIFOLIACÉES VIBURNUM TILIOIDES Waro. PL XVI OFre- 5 -0P rex VIIMETC TE L. WarD. — Types of the Laramie Flora Clear Creck montana, p. 107, tab. L, f. 1-3, t. LI, f. 1-8, t. LIL, f. 1-2, Bull. of the Unit. S. Geological Survey, n° 37, 1887. Syn. — Tilia antiqua Newb. — Newgerry. —- Notes on the lat. ext. floras. of North - America. Ann. of the Lyceum of Nat. hist. in New- York, vol. IX, 1868. La collection Vernière et celle du Musée Lecoq renferment deux échan- tillons que l’on peut rapporter au genre Viburnum. Les deux feuilles sont différentes, à la vérité, en ce qui concerne la taille ; l’une d'elle représente un type microphylle mal développé qui possède le caractère de la dichotomisa- tion des nervures secondaires, et doit être considérée comme un spécimen jeune ou mal venu ; l’autre feuille, au contraire, conservée en entier, est munie d'un pétiole petit et trapu. Le limbe est cordiforme, ample et se termine à la partie supérieure par une pointe obtuse, le bord est fortement denté sur tout le pourtour. Les deux premières paires de nervures sont situées à la base de la médiane et émettent à la partie externe un certain nombre de nervures qui desservent les dents. Les autres secondaires sont assez espacées, elles se bifurquent plusieurs fois en arrivant à la marge et se rendent dans les dents. Toute la nervation est franchement craspédodrome. " Le réseau tertiaire est formé par un ensemble de nervures simples unis- sant les secondaires les unes aux autres. Elles sont parallèles et affectent un aspect concentrique. COMPARAISON AVEC LES FORMES ACTUELLES. — À première vue, cette plante paraît tout à fait voisine des Viburnum de la section des Lantana, la plus anciennement apparue à la surface du globe. La ressemblance est très grande avec le Viburnum Lantana (PI. IV, fig. 5). Si la denti- culation est plus forte et le nombre des nervures secondaires relativement —= LOT faible chez les Viornes américaines { V. dentatum L., V. pubescens Pursh.), l'ordon- nance des nervures secondaires à la base est différente. Il y a toutefois lieu de remarquer que les points de contact de l'espèce fossile sont assez fluctuants et qu'ils sont surtout nets avec les espèces éteintes du groupe de Laramie. Le genre Tilia présente des feuilles qui, par leur forme et leur nervation, peuvent avoir quelques ressemblances avec le fossile, mais tous ces carac- tères ne concordent pas et ne sont point disposés en un ensemble physio- nomique comparable. Les nervures basilaires chez Tilia émergent de telle sorte qu'elles donnent à la feuille une allure nettement palmée, elles dépassent la moitié du limbe en hauteur. Les feuilles sont très souvent inéquilatérales, et sont très fortement lobées à la partie inférieure (1). Les secondaires peuvent parfois aussi se ramifier par dichotomie, mais c’est au détriment de la craspédodromie qui devient très obscure, car les dents sont alors desservies par une tertiaire. Chez les espèces qui sont nettement craspédodromes, et ce sont les plus nombreuses, les dents présentent généralement une certaine irrégularité, celles qui correspondent à la branche principale de la nervure étant légèrement plus développées. Enfin, la première paire de secondaires est ordinairement opposée ou subopposée, les autres sont réparties assez uniformément le long de la princi- pale {2). Pour ces raisons nous ne pensons pas qu'on puisse faire rentrer la feuille de Menat dans le genre Tilia, bien qu'à certains égards et par certains caractères elle possède avec ce dernier genre des analogies de forme. Il en est de même du genre Mæsa parmi les Myrsinées, le Mœæsa macro- phylla Wall., de l'Est de l'Himalaya, possède une dichotomisation des nervures qui est en tout semblable à ce qu'on observe chez les Viburnum de la section des Lantana, mais, là encore, une seule analogie ne saurait entraîner l'identification. Enfin, l'aspect général de la feuille n’est pas sans faire penser au genre Populus. La disposition des nervures à la base plaide seule en faveur d’un tel rapprochement. Le fossile de Menat s'éloigne de ce genre : 1° par sa craspé- dodromie très nette; 2° par la dichotomisation des nervures secondaires qui s'opère d'une manière différente et moins régulièrement dans le genre Populus ; 3° par le réseau tertiaire simple et concentrique ; 4° par l’ascendance (1) Zirre. — Traité de Paléontologie, 2° part., Paléophytologie, p. 508. (2) Chez certaines espèces (7ïlia argentea, neglecta, etc.), il existe une plus grande distance entre la base et la première secondaire, ce qui avait permis à L, Ward de dire : « The first true secondary nerves rise « from the midrib, usually nearly opposite, at a considerable distance above the common origin of the « lateral primaries ». Bull. of the U. S. Geol. Survey, n° 37, p. 108. — 192 — des nervures basilaires plus prononcée chez les Populus ; 5° par l'espacement des premières secondaires et des nervures à la base plus grand chez les Populus qui présentent la base du fossile de Menat. On note des différences analogues avec les empreintes de peupliers fossiles et notamment avec le Populus Zaddachi H., si répandu dans les régions arctiques. COMPARAISON AVEC LES FORMES FOSSILES. — On trouve dans les cou- ches de Laramie, dont la flore fossile a été décrite par L.-F. Ward, des feuilles qui présentent les plus grandes analogies avec le fossile de Menat. M. Marty signale le V. asperum Ward, à Menat. Nous ne maintiendrons pas cette espèce, car elle fut établie sur un échantillon un peu anormal, mais nous partageons entièrement son opinion en ce qui concerne les rapports du Vibur- num de Menat avec le groupe des Lanlana. Si sur les 14 espèces citées par Ward, beaucoup ne nous paraissent être que des formes d'une même entité, il n'en est pas moins vrai qu'il reste encore un assez grand nombre de fossiles qui représentent des types différents (1). Parmi eux nous devons plus particulièrement comparer la feuille de Menat à V. tilioides WW., V. perfectum W., V. perplexum W., V. Whymperi H. La forme, la denticulation, la base, les nervures groupées à la partie inférieure, aussi bien que leur dichotomisation à la marge, sont identiques de part et d’autre. Mais, parmi ces espèces, une d'entre elles, précisément par l'agence- ment particulier des premières paires de nervures se rapproche encore d’avan- tage de l'espèce de Menat, c'est le Viburnum lilioides Ward. Il avait été déjà signalé dans les couches miocènes de Fort Clarke et rapporté au genre Tilia par Newberry (2) qui lui trouvait également une grande ressemblance avec les feuilles des Morus et particulièrement avec M. rubra. Lester Ward a longuement discuté l'attribution de cette forme. (Loc. cit. p. 108) et conclut que pour indiquer les analogies des feuilles avec le genre Tilia, il lui donne un nom spécifique dérivé de ce genre. Nous avons d'autre part examiné les différences qui existent entre cette forme et celle des Tilia. L'espèce de Menat présente de grandes ressemblances avec les Viburnum (1) N'ayant pas en main les matériaux nécessaires pour discuter ces formes, nous nous en rapporterons au texte mème et aux espèces de Ward: « The study of these impressions, which was still unfinished « when my paper for the sixth Annual Report went to press, had then revealed the presence in those collec- « tions of much greater variety in these forms than 1 had believed when engaged in collecting them, and « 1 was obliged to regard as distinct species no less than fourteen of the forms referable to that genus, «ten of which must be provisionally treated as new to science. » Bull. of the U. S, Geol Survey. n° 37, 1887, p. 107. (2) Newserry. — Later extinct floras of North America, pp. 30-52, pl. XVI, fig. 1-2. Whymperi H. et V. Nordenskioldi H. d’Atanekerdluk. Chez ce dernier (1) nous retrouvons bien la même ordonnance des nervure à la base, mais le pétiole est beaucoup plus long que dans la feuille de Menat. [ semble bien qu'il y ait là comme le fait pressentir Ward, une espèce vrai- ment éteinte qui a eu une extension considérable pendant la première moitié du tertiaire. Comparée au grand nombre des formes américaines (2) dit Schenk (in Zittel. Traité de paléontologie. Paléophytologie, p. 782) la série des espèces du Ter- taire d'Europe est bien moins riche. On rencontre des types du groupe Lanlana dans l'Eocène de Gélinden et de Sézanne : V. mhifolium S. et M. et V. giganteum Sap. ; l'un comme l’autre ont les premières secondaires groupées à la base du limbe, le V. vitifolium a une base cunéiforme comme le V. marginalum Lesq. Le V. giganteum est plus lar- gement lobé et bien qu'il ne le soit pas autant que l’espèce de Menat, il y a entre ces deux formes (sauf l'ampleur du limbe qui comme on le sait est un caractère de bien minime importance) des analogies extrèmement remarquables. ConcLusion. — La conclusion qui se dégage de cette étude comparative des formes, nous amène à considérer le Viburnum de Menat comme identique à des formes surtout bien représentées dans le Tertiaire inférieur de l'Amérique du Nord et affines, en Europe, avec un type de l'Eocène de Sézanne. I] paraît représenter un type d'une ancienne lignée éteinte constituant une série de variétés et reproduisant la nervation caractéristique du type des Lanlana actuels. BIGNONIACÉES BIGNONIA EOCENICA Err. ETTINGSHAUSEN. — Beitraege zur Kenntniss der fossilen Flora von Sotzka, page 59, tab. 2, fig. 3. DESCRIPTION DU FossiLE. — La collection Vernière renferme un spécimen unique de cette curieuse espèce (Fig. 104), qui, bien que d'une conservation (1) Beaucoup de débris foliaires quelquefois bien insuffisants ont été rapportés à cette espèce sans raison bien apparente. Nous avons surtout en vue les feuilles de Laramie figurées par Ward (/oc. cit.) et celle d'Heer FI. foss. Arct., vol. VII, par. 11, p. 115, tab. XCVI, fig. 2, voisines également, d’après Heer, du P. Whymperi (2) Il existe une erreur au sujet de cette espèce dans le Traité de paléontologie. En effet, 7i/ia antiqua est reconnu comme espèce légitime, page 507, tandis qu'il est mis en synonymie (Viburnum tilioides — Tilia antiqua Newb.), p. 782. Comme Schenk, figure p. 783, le Viburnum tilioides Ward et que la feuille de Fort Clarke figurée dans //lustration, t, XVI, fig. 1-2 ne peut en être disjointe, tout donne à penser, que c'est bien au genre Wiburnum que Schenk admet qu'il faut rapporter cette forme, le signalement du 7ilia antiqua, p. 507 serait donc probablement un /apsus. [e] al — 194 — presque parfaite, ne laisse pas que de présenter de grandes difficultés d'identi- fication avec les groupes de la nature actuelle. Les caractères les plus saillants qu'on puisse indiquer, ceux qui lui donnent sa physionomie, sont les suivants : La forme générale est lancéolée, mais le limbe présente un parallélisme assez accentué dans la moitié inférieure, le sommet se termine en une pointe longuement atténuée, la base est légèrement asymétrique sans qu'on puisse dire qu'on ait positivement affaire à une feuille trinerviée. Les deux premières nervures ont l'aspect de ner- vures basilaires, elles montent parallèlement au bord et se réunissent en camptodromie aux nervures secondaires suivantes qui n'émergent de la principale qu’à une certaine hauteur. Ces dernières sont également camptodromes et peu nombreuses. Le réseau tertiaire, peu visible, est formé par des anasto- moses qui paraissent réunir directement les nervures d'un rang numérique inférieur. COMPARAISON AVEC LES FORMES FOSSILES. — Nous trou- vons des formes analogues, aussi bien dans les flores fossiles américaines que dans celles de l'Europe. Et ne ARR Zizyphus longifolia Newb. (1) du tertiaire du Wyoming, M appartenant au Green River Group, lui ressemble, par l’allonge- ment du limbe, qui ne se retrouve pas sur tous les échantillons figurés par Newberry, par l'asymétrie de la base et par la camptodromie, les nervures secondaires sont également en petit nombre, toutefois, les premières nervures secondaires sont beaucoup plus nettement basilaires et l'espace qui existe entre elles et les suivantes est plus considérable, leur angle d'émergence est également plus ouvert; à cause de ces différences, et bien qu'il y ait une parenté morphologique avec les spécimens du Wyoming, il n'y a pas identité. D'autre part, les rapports, qui existent entre le fossile de Menat et le Kigge- laria africana L., du Sud de l'Afrique, représenté par Friedrich (Local flora der provinz Sachsen, page 140), auraient pu faire penser à une parenté avec le Kiggelaria oligocenica Fried. des couches de Bornstedt, mais il n'en est rien. Celui-ci fait penser autant à un Frène du groupe de l'excelsior qu’à une Bixacée. Friedrich cité dans son article le B'gnonia eocenica Ett. (Fig. 105), qui se différencie de son espèce par des dents plus grosses et par un moins grand nombre de nervures secondaires. Les mêmes particularités rapprochent (1) Monograpbs of the U. S. Geol. Survey, vol. XXXV, p 110, PI. I XV, f. 3-5. = NES la feuille de Menat de l'espèce de Sotzka. La comparaison avec la figure donnée par Ettingshausen, nous permet d'identifier les deux espèces fossiles, FiG. 105. — Bignonia eocenica Ett. (Sotzka, d'après ETTINGSHAUSEN). enfin il faut citer Scolopia parmi les Bixinées, qui diffère par s l'angle des nervures secondaires plus aigu. N ConcLusioN. — Nous avons donc affaire ici à une forme tout en reconnaissant qu'il est douteux que ce végétal ait réellement appartenu au genre Bignonia. Nous réunirions, mêmé volontiers ici, le Cissus stiriacus (Fig. 106) Ett. (loc. cit. p. 63, pl. 2, fig. 2) qu'Ettingshausen sépare sans raisons bien probantes. COMPARAISON AVEC LES FORMES VIVANTES.— Ettingshau- sen ne cite pas moins de 15 familles dans lesquelles on peut trouver un terme de comparaison, présentant certaines ana- logies avec cette espèce fossile, mais après une comparaison attentive 1l réduit les termes à ; genres (Quercus — Ficus — Slerculia — Bixa — Bignonia (folioles) et dit que les folioles longuement pétiolées de quelques Bignonia américains et indiens montrent des formes analogues aussi bien dans la nervation que dans la FOR) denticulation. Nous ajouterons encore le type des Samyda, dont quelques feuilles anormales présentent un aspect pseudo-trinervié ; fossile qui se place à côté de végétaux exotiques, et les difficultés qu'on éprouve à trouver dans la nature actuelle un type végétal qui s’en rapproche, nous conduit à le maintenir comme douteux, en ce qui concerne son attribution au genre Pr d N Fic. 106 — Cissus stiria- cus Ett. (Sotzka, d'après ETTINGSHAUSEN). vivant Bignonia, tout en reconnaissant la parenté qui existe entre les deux formes de Menat et de Sotzka. — 196 — INCERTÆ SEDIS PHYLLITES ACERIFORMIS nov. sp. Diacxose. — Folia palmata quinque lobala. Margo integra. Petiolus brenis el crassus. Basilares nervi quinque, à pelioli apicis fibrarum parttione defluentes. Nervi ad dichotomam parlilionem propensi. Tertiarü retis aréolæ polygoniæ el trregulares. DESCRIPTION Du FossiLe. — Les collections du Musée de Marseille et de M. Lauby renferment deux spécimens de cette forme, malheureusement ils sont en mauvais état l'un et l’autre. La forme générale, si elle était intégralement conservée, pourrait fournir des renseignements précieux. Nous avons affaire à une feuille à bords entiers, elle paraît avoir possédé des lobes obtus au nombre de $, à en juger par les parties conservées et le nombre des nervures basilaires ($ plus 2 accessoires) ; celles- cine se détachent pas d'un écusson mais proviennent de la division des faisceaux du sommet d’un pétiole trapu. Bien que rectilignes, elles ont une certaine ten- dance à se couder et même à subir JT SD Di IN Sd FiG. 107. — Phyllites aceriformis Laur. (Coll. Mus. de Marseille) une sorte de dichotomisation, mais, ceci n'étant visible que sur un côté mutilé du limbe, on ne peut savoir à quoi correspondait cette particularité dans la morphologie et la répartition des lobes foliaires. Le réseau tertiaire est formé par une série de mailles irrégulièrement polygonales et zigzagantes. COMPARAISON AVEC LES FORMES ACTUELLES. — C'est avec le genre Acer que ces empreintes paraissent avoir le plus de rapports et c'est surtout le réseau tertiaire qui justifierait cette opinion. L'ampleur du limbe et la forme des lobes feraient également penser à une Slerculiacée, mais l'allure du réseau veineux est très différente. Après un examen approfondi, on reconnaît que les caractères sont loin de concorder avec ceux que l’on observe dans le genre Acer. Les points de contact les plus nombreux s'établissent avec des feuilles anormales de l'Acer campestre. D'une manière générale, les nervures primaires, dans ce genre, partent d'un écusson basilaire et présentent dans les lobes qu'elles desservent un trajet rectiligne. = Eh = Dans certaines feuilles de l’Acer campeslre, on remarque une tendance de quelques primaires à présenter sur leur parcours des coudes brusques qui servent de points de départ à des nervures secondaires. Cette tendance va jusqu'à la dichotomie dans certains échantillons présentant un contour peu lobé. Le pétiole fragmentaire chez le fossile ne nous permet pas de décider dans quelle mesure on doit en tenir compte dans les rapports entre la feuille de Menat et certains organes de l’Acer campestre. COMPARAISON AVEC LES FORMES FOSSILES. — Si ce n'était la manière d’être des nervures secondaires, on serait frappé de la ressemblance que le fossile de Menat présente avecle Liquidambar integrifolium Lesq. des couches créta- cées du Kansas (1). Lesquereux dit: que son espèce diffère du Liquidambar par le bord entier et il le compare au Liquidambar Gœppertli Wat. des Grés de Belleu dans le bassin de Paris. A notre avis, nous ne pouvons inscrire cette deuxième espèce comme terme de comparaison. De même que nous avons signalé les ressemblances qui existent entre cet organe et les feuilles des Sterculiacées, de mème, il convient de le rapprocher parmi les espèces fossiles du Sferculia mucronala Lesq. des couches du Dakota (2). Il faut signaler les rapports qui existent avec l’Acer sterculiæfolium Mass. (Senigallia. Tab. 15-16, f. s). Tous ces faits nous obligent à tenir pour frès douteuse la forme de Menat ; toutefois nous avons indiqué par sa dénomi- nation spécifique les rapports qui semblent l’unir avec un genre des plus communs et des plus largement répandus dans les âges géologiques. Sa place dans un groupe provisoire établi pour sauver de l'oubli des formes, qui, complétées, présenteraient de l'intérêt, enlève toute pensée de synonymie avec des espèces également incertaines pourvues déjà de noms similaires. (1) Report of the U. S. Geol. Survey, vol. VI, p. 56, pl. XXIV, fig. 2. (2) LESQUEREUx — A posthumous work, Monog. U. S. Geol Survey, vol. XVII, p. 182, pl. XXX, fig. 1-4. _— 198 — PHYLLITES FRAXINIFORMIS nov. sp. PLEXVINE ES PL XVIL EG DiaGxose. — Folia composita ? Foliolum ad basim regulare aut irregulare. Dentes ample incisi, oblusi, recurvak, ad folioli Limbus dentatus. Secundari nervi ascendentles, camptodromi. Denli cuique terliaria anastomosis de ficientes. suppedilat. basim ÈS RNA TTIRA adsunt Detruncali secundarti nervi, qui inter laxas . et inordinatas tertiarü retis areolas desinunt DESCRIPTION DU FOSSILE.— La collection Vernière (Musée de Marseille) à SL ms À 1° j UT {0 renferme deux empreintes complètes d'une très NN ANNE te ea Ü 5 De = So LE =) FE ei 8 © & EN ES CA 77] o AE) = Oo SE 2 © — d -0 “Oh . . 1 les dents sont fortes, assez irré- ï Los 3,2 © =) 4 + - rs 5 2 = © = os m S 5 E = OS E CE ee © s PRE mi > gulières, recourbées en forme ns de griffes obtuses, elles man- ee _— A] ÿ quent dans le quart inférieur des folioles. La nervure médiane est droite, légèrement courbée à extrémité. Les nervures secon- daires sont régulièrement alter- Ê elles émergent, dans la foliole irrégulière, sous un angle nes ; F) , qu'on se d'autant plus ouvert 108. — Fraxinus Ornus L. Parc de Caïillac (Cantal) (Herbier MarTY) Fic. rapproche davantage de la base Le réseau secondaire, ascendant dans la foliole terminale, a de la feuille. également ses nervures alternes, sauf la paire inférieure qui est opposée. Les nervures sont camptodromes, mais émettent au niveau des dents une forte anastomose tertiaire. Le réseau tertiaire est formé de mailles lâches au milieu desquelles viennent se terminer des nerveuses secondaires incomplètes. Le réseau ultime est formé de mailles assez larges et irrégulièrement disposées. COMPARAISON AVEC LES ESPÈCES FOSSILES. — Les empreintes de Menat concorderaient assez bien avec celles que Friedrich a décrites, en 1883, sous le nom de Fraxinus saxonica provenant de Segengottesschacht près d'Eisleben, si ce n'était l'aspect qui résulte de la manière différente de se comporter des nervures secondaires. La marge est également différente. Friedrich cite un certain nombre de formes voisines de l'espèce de Saxe, celle de Menat ne peut être assimilée à aucune. Le Betula æqualis Lesq. (1) des Chalk Blufis, par les nervures secondaires intercalaires, n'appartient pas au genre Betula et pourrait bien être rapproché des types que nous étudions ici. Il faut également citer ici deux feuilles que Heer rapporte au Quercus Hardingert Ett. (2). Il est plus difficile de se prononcer sur le Quercus Haidingert Ett. des couches de Inzersdorf près Vindobonam (3), la nervation fait totale- ment défaut. Ettingshausen rapporte à cette forme Q. lan- cifola Schlecht et ©. Îlex, L., il ne cite pas le genre Fraxinus parmi ceux auxquels il le compare. Il est difficile de savoir si cette forme doit, ou non, être rapportée au Fraxinus Agassisiana. Comme nous le faisons remarquer plus loin en la comparant aux formes actuelles, cette espèce, tout en empruntant les traits prin- cipaux des Fraxinus, retrace des formes anormales de ce groupe. Etant donné l'absence de connexion des organes fossiles, il nous paraît préférable de maintenir ces deux formes disjointes, tout en faisant particulièrement remar- quer les liens étroits qui les unissent. LEZ pa 7, D) CEA TR ANA 2e, AT TS FAI C aÿ} re NRC RCRAR |? »* NC" ja a . N/ De 2) KZ É 2x TX 7} FiG. 109. — Quercus corru- gala Hooker (Herbier Mus. de Mar.) COMPARAISON AVEC LES FORMES VIVANTES. — Les Populus, Quercus et Fra- xinus sont trois genres dont les organes foliaires possèdent avec le fossile de Menat des ressemblances assez marquées. Les deux premiers n'ont avec elle (1) LESQUEREUX. — Fossil Flora of the Sierra Nevada, p. 2, t. I. (2) HEER. — FI. tert. Helv. vol. Il, t. LXXVI. fig. 7-8. (3) ErrinGsHausen. — Fossile Flora von Wien, p. 13, t. Il, fig. I. + LOL que de simples rapports de contour et de denticulation, c'est-à-dire des caractères n'ayant qu'un intérêt secondaire dans la distinction des espèces. Les peupliers coriaces à feuilles allongées ont une nervation tertiaire bien particulière serrée et horizontale, elle les écarte des formes que nous étudions. Certains Quercus (Q. corrugata Hook (Fig. 109) du Guatémala), n'ont égale- ment de commun avec le fossile que la forme extérieure. Au contraire, nous trouvons chez les Fraxinus d'Amérique et d'Europe des formes et des nervations identiques. Le même mode de denticulation se retrouve chez Fraxinus americana L., F. excelsior L. et F. Ornus L. (Fig. 108). On y voit fréquemment une denticulation irrégulière en forme de grifle ; mais les rapports s'établissent surtout par l'inégalité de la base, les nervures secondaires intercalaires et le réseau veineux tertiaire. Dans la foliole latérale de Menat, les nervures de la base s'échappent sous un angle plus ouvert que ne le laisserait supposer l'exiguïté du limbe, les nervures secondaires n’abou- tissent que rarement aux sinus des dents, mais bien dans la pointe. Nous retrouvons ces particularités dans le Fraxinus americana. En résumé, l'analyse des caractères nous conduit à reconnaître dans ces feuilles des organes ayant appartenu probablement au genre Fraxinus ; mais, dans ce genre, elles retracent plutôt des feuilles anormales. PHYLLITES MENATENSIS nov. sp. PI. XVII, Fig. 2. Limbus magnus, in petiolo 4 "/" longo decurrens, apex elongatus, acuminalus. Limbi infera lertia pars in maximam latitudinem patet. Secundariorum nervorum juga duodecim. Secundarii nervi camplodromi, primum oppositi, deinde ordinate alternati, e medio, secundum satis acutum angulum, erumpunt, longe juxta margi- nem ascendentes. Rarissime apud marginem bifidi secundari nervi. Tertiari retis areolæ, invicem parallelæ el in secundarias perpendiculares, pentagonium rete delineant. DescriPrioN Du FossiLe. — La collection de l'Ecole des Mines de Paris renferme une grande empreinte d’un contour bien arrêté à marge entière, munie de son pétiole (4 c/m). Le limbe est complet, sauf l'extrémité supérieure qui se laisse très facilement reconstituer par suite de la direction du bord de la feuille et de la faible taille de l'échancrure. Le limbe, décurrent sur le pétiole, s’y termine presque symétriquement ; le plus grand diamètre est situé dans le tiers inférieur du limbe qui est longue- ment effilé à la partie supérieure. L'échantillon porte 12 paires de nervures, m2 O 1 — d'abord opposées, ensuite assez régulièrement alternes. L'angle d'émergence, qui est un peu plus ouvert dans la portion inférieure que dans la portion supé- rieure du limbe, est dans tous les cas assez fermé, ce qui donne à toute la ner- vation secondaire une allure fortement ascendante. Les nervures, d’abord droites, subissent une légère inflexion en arrivant à la marge, le long de laquelle elles montent en camptodromie très allongée et finissent en aréoles très petites. Beaucoup plus rarement une secondaire se bifurque à la marge pour s'unir avec celle qui la précède immédiatement. Le réseau tertiaire qui aurait pu fournir la base d’une bonne comparaison avec les termes vivants ou fossiles, est malheureusement très mal conservé, on ne l’aperçoit que sur quelques points, il paraît être formé, autant qu'on peut s'en rendre compte, en regardant l'échantillon sous une lumière oblique, par un réseau de mailles parallèles entre elles et perpendiculaires aux secondaires. Tantôt ces trabécules sont simples, tantôt elles se bifurquent, formant ainsi un réseau pentagonal. COMPARAISON AVEC LES FORMES DE LA NATURE ACTUELLE. — Si, à pre- mière vue, cette empreinte paraît pouvoir être rapportée facilement à une forme vivante, l'examen approfondi fait surgir de telles difficultés que le nom sous lequel nous l'avons laissé {Phyllites) est à notre avis le seul qui, rationnellement, puisse lui être appliqué en l’état des échantillons. Les formes analogues abondent, mais ce sont des formes banales sans carac- tères bien tranchés et que l’on retrouve un peu partout dans un grand nombre de familles. Les trois caractères principaux, qui guident dans la physionomie de cette feuille, sont : L 1° L'allongement du limbe et l'ascendance des secondaires qui atteignent le bord, avec tendance à se bifurquer à la marge; 2° la longueur du pétiole ; 3° la situation du plus grand diamètre situé dans le 1/3 inférieur. Si l’on joint à cela que la marge est absolument entière et ne présente guère que de faibles ondulations, on aura les caractéristiques de ce fossile. Dans la nature actuelle, les types familiaux de la zone tropicale, qui répon- dent à ces caractères, sont relativement nombreux. Les Diptérocarpées, les Rhizophorées, les Urticinées, les Artocarpées, présentent des formes com- parables. Dans la zone tempérée, ce sont surtout les Magnoliacées. Quatre genres retiendront plus spécialement notre attention, ce sont : Magnolia, Bruguiera, Coussapoa et Juglans. 26 — 202 — Aucun à la vérité ne présente de caractères assez tranchés pour qu'on puisse, sans aucun doute, y rapporter le fossile de Menat, tous présentent des physio- nomies assez semblables pour qu'on puisse s'y arrêter un instant. Le genre Macnoria (M. acuminatla, par exemple) présente des feuilles semblables, par le nombre des nervures secondaires et par le réseau tertiaire ; mais il en diffère par le pétiole généralement plus court, par le limbe beaucoup moins prolongé en pointe au sommet, et surtout par la position du plus grand diamètre qui est situé vers le milieu du limbe ou dans le tiers supérieur. Ces diflérences ne permettent pas de rattacher le fossile de Menat au genre Magnolia. Les BRUGUIERA ont un pétiole semblable et des nervures secondaires identi- ques, mais le limbe est beaucoup plus régulièrement ovale et le réseau tertiaire est nettement allongé parallèlement aux secondaires. Nous trouvons un plus grand nombre de points de contact avec le genre Coussapoa de la famille des Artocarpées. La longueur du pétiole est la même, le plus grand diamètre de la feuille est situé dans le tiers inférieur, le limbe est moins décurrent sur le pétiole, son allongement est très grand au sommet, le réseau secondaire diffère dans la manière de se comporter vis-à-vis de la marge ; il y arrive beaucoup plus près que dans le fossile et se recourbe le long du bord qui, par ses ondulations, épouse la courbure des nervures, enfin le réseau tertiaire est beaucoup plus serré ; il en est de mème dans les espèces du genre Conocephalus (Artocarpée indienne). Citons, pour terminer, les analo- gies que l'on peut trouver avec les folioles terminales du genre JUGLANS (J. regia IL) Des formes très semblables ont été rapportées par les auteurs aux familles les plus disparates ; c'est ce qu'il nous reste maintenant à examiner. COMPARAISON AVEC LES FORMES FOSSILES. — Les auteurs ont décrit, des feuilles ressemblant où même semblables au Phyllites de Menat, dans un grand nombre de gisements, ils les. ont rapportées aux familles et aux genres les plus divers. Nous allons passer en revue les principales formes, et si cet examen n'arrive pas à faire assigner à la feuille de Menat une place à côté de types déjà décrits, il nous permettra, du moins, quelques rapprochements intéres- sants en ce qui concerne l’âge des gisements qui renferment des formes analogues. On rencontre ces formes partout, en Amérique, en Europe et dans les régions arctiques. Les principaux genres auxquels elles ont été rapportées sont : Laurus, Ficus, Magnolia, Sapindus et Juglans, pour ne citer que ceux ayant des rapports avec des types de la nature actuelle. Nous passons sous silence, les Apocynothyllum, Myrlophyllum, qui ne font qu'encombrer la nomenclature par un nom qui en impose. sans ajouter rien à l'idée que l'on peut se faire de la vraie place systématique de l'organe. Parmi les Laurus, on remarque une feuille décrite par Lesquereux, sous le nom de Laurus nebrascensis (1), du Crétacé du Dakota Group, auquel il ratta- che le Persea nebrascensis Lesg. (Trans. of the Americ. phylosoph. Society, vol. XII. p. 431, pl. XXII, fig. 9-10). L'aspect extérieur est le même, au premier abord, mais on reconnaît que l'ascendance des nervures et la décurrence du limbe à la base sont, peut-être, les seules raisons qui motivent cette impression ; le plus grand diamètre situé beaucoup plus haut dans la feuille d'Amérique, ainsi que le mode de réunion des nervures à la marge, sans aucune bifurcation, ne semblent pas autoriser un rapprochement. Il est toutefois intéressant de remarquer que Lesquereux compare le fossile à des formes également voisines de la feuille de Menat, notamment au Magnolia speciosa H. dont nous parlerons plus loin. Lesquereux mentionne également Persea speciosa H. du Miocène d'Europe comme terme de comparaison. Certainement la figure 12 de la planche XC de la Flore tertiaire de Suisse, n'est pas sans présenter des analogies avec le Laurus nebrascensis, mais comme chez lui, le plus grand diamètre est situé au milieu du limbe ; il y a lieu de noter aussi, avec le fossile de Menat, une différence très sensible dans l'ordonnance de la nervation. Nous mentionnerons, sans y attacher plus d'importance qu'il ne comporte, le Persea Leconteana Lesq. (2). Toujours dans le même gisement du Dakota Group, on rencontre une forme ayant avec la feuille de Menat une ressemblance considérable, c'est celle décrite par Lesquereux sous le nom de Ficus ? Halliana. L'auteur de cette espèce tient lui-mème sa détermination générique comme douteuse : « There is, however, especially between the fragments represented (fig. 9) and some species of Rhus (R. melopium L. for example) as great an affinity in form and nervation as exists between the Minne- sota leaves and those of Niedershoena (Ficus Geinitzt Ett.), and, therefore, their relation to Ficus is uncertain. {Ann. Rep. of the U.S. Geol. Sur»., vol. VI, pré epeE XVIIe set o) Quoi qu'il en soit de l’aflinité de cette plante et du légitime rapprochement, sous la même dénomination, des figures 3 et o données par Lesquereux, nous trouvons dans la figure 3 un type ressemblant énormément à la feuille de Menat bien que de dimension plus réduite. (1) Ann. Rep. of the U. S. Geol. Survey. vol. VI, p. 74, pl. X, fig. 1. (2) Report of the U. S. Geol. Survey, vol. VI, p. 75, pl. XXVII, fig. 1. Le genre Magnolia possède un assez grand nombre d'espèces pourvues de feuilles larges. On lui a rapporté quelquefois, sans trop de raison, des emprein- tes fossiles. Un très grand nombre de feuilles de Magnolias des formations anciennes de l'Amérique du Nord présentent de très grandes analogies avec la feuille de Menat {Magnolia longipes Holl., Magnolia Boulayana Lesq., Magnolia Hol- lick: Ber. (1). Une espèce fossile à laquelle Lesquereux avait comparé son Laurus nebras- censis présente de grandes analogies avec la forme de Menat; c'est le Magno- lia speciosa Heer (2) (Fig. 110) du Crétacé de Moletein. Sauf les dimensions différentes, les deux fossiles présentent une très grande ressemblance. Nous les aurions même réunis, mais étant donné la diversité des termes de comparaison nous avons hésité à donner au fossile de Menat une appellation rigoureuse et précise, d'autant plus que Heer ne donne pour Magnolia speciosa aucun terme de comparaison ni vivant ni fossile. Dans Magnolia speciosa, on remarquera que le plus grand diamètre est situé dans la partie inférieure et que la feuille présente un très grand allongement au sommet, ce qui nous fait douter de son attribution au genre Magnoha tout en le rapprochant de la feuille de Menat. Le Magnolia Capellini H. (3) de Kome et d’Atanekerdluk s’écarte de notre empreinte par la position du plus grand diamètre et se rapproche par contre des Magnolia actuels. Une feuille de l'Oligocène de Florissant que Lesquereux décrit sous le nom de Sapindus lancifolius Lesq. (4) présente sous une plus petite taille une forme analogue à celle que nous décrivons et que nous avons retrouvée plus haut dans le Ficus ? Halliana Lesq. Cette feuille n’est certainement pas un Sapindus. Lesquereux lui-même, tout en lui donnant ce nom, fournit les raisons de l'incertitude de sa détermination : «In fig. 9, pl XXXVII, the leaf is narrowed to the petiole, which appears longer ; the veins are not as open, nor as numerous ; #{s reference to this species (Sapindus lancifolius) is not cerlain. » Enfin, au genre Juglans, ont été rapportées des formes analogues, notamment à l'espèce bien connue, décrite sous le nom de Juglans acuminata. Une feuille malheureusement sans nervation, mais dont le contour et le pétiole correspon- (1) Berry. — The flora of the Raritan formation, Geo/. Survey of New Jersey, Bull. 3, 1911. (2) Heer. — Die kreide Flora von Moletein in Mahren, pl. VII, f. 1, pl. X, f. 2. (3) Herr. — Crétacé de Kome. F1. foss. arct., vol. Il, t. XXXIII, f. 1-4. (4) LesquErEux. — Report of the U. S. Geol. Surv., vol. VII, p. 182, pl. XXXVII, fig. 9. — 206 — dent bien à ce que nous observons à Menat, a été rapportée par Heer à cette espèce (1). On peut aussi comparer le fossile de Menat aux belles empreintes de la FI. tert. helv., vol. III, notamment à la fig. 7, pl. CXXVIII. Nous retrou- vons le mème allongement de la feuille à la partie supérieure, la même ordon- nance des nervures secondaires, la même tendance des secondaires à se bifur- quer à la marge, mais nous n’observons pas sur les empreintes de Suisse, la décurrence du limbe sur le pétiole avec une légère inégalité à la base, comme on le remarque aussi bien dans le Juglans actuel, que sur celui du Crétacé du Groënland attribué par Heer au Juglans acuminala. Pour ces raisons et surtout à cause de l'absence de nervures sur le spéci- men des régions arctiques, nous n'avons pas cru pouvoir ranger le fossile de Menat sous cette rubrique, pas plus, qu'après l'analyse comparée avec le Juglans regia actuel, nous n'avons pu le rapporter à ce genre. Nous remarquons, fait important, que c'est cerlainement avec les formes anciennes (quelque dénomination que les auteurs leur aient imposée) que le fossile de Menat se trouve avoir le plus de rapports. ANTHITES MENATENSIS nov. sp. PL. XVII, Fic. 4-5 Nous figurons l’empreinte et la contre-empreinte d’un organe qui nous paraît avoir appartenu à une fleur. Ces échantillons font partie des collections du Musée de Marseille. Ce curieux fossile est énigmatique par suite du peu de caractères qu'il présente. Est-ce une corolle ? Est-ce un calice persistant ayant appartenu au genre Diospyros ? L'aspect de l'organe dénote une certaine consistance, d'autre part, la figure s de la planche XVII, laisse apercevoir, par la cassure, un amas char- bonneux, assez épais, légèrement déjeté vers la partie inférieure. Serait-ce la trace d’un fruit qui aurait été comprimé, et se serait transformé en charbon ? Serait-ce un amas d’étamines ? La première hypothèse donnerait assez de crédit à la manière de voir qui considérerait cet organe comme ayant appartenu à un Diospyros. La figure 4, de la planche XVII, d’autre part, a l'aspect d’une corolle avec —@@ (1) Heër. — F1. foss. arct., vol. VII, tab, CII, fig. 7. — 07 — orifice central, représentant ainsi les restes d’une fleur dont les enveloppes auraient été, peut-être, soudées à la base. Nous pencherions, plutôt, vers cette manière de voir, à cause du peu de ressemblance que cette empreinte a avec celle obtenue à l’aide du calice persistant des différents Diospyros que nous avons étudiés dans les herbiers des Muséums de Paris et de Marseille ; on observe aussi sur le fossile des stries longitudinales correspondant aux nervures et absolument analogues à celles que l’on voit sur les pétales coriaces des fleurs actuelles. Il faut toutefois signaler les rapports morphologiques que le fossile de Menat possède avec les organes désignés par de Saporta sous le nom de Diospyros rugosa (Etudes I, page 111. Revision de la flore des Gypses d'Aix, 3" fascicule, p. 69). Les fossiles d’Aix sont beaucoup plus petits. Nous ne devons pas passer sous silence les nombreuses empreintes, prove- nant de divers gisements, et que les auteurs ont rapportées au genre Sym- plocos et aux groupes voisins. Un certain nombre (les plus typiques) ont été reproduits dans le traité de Zittel (Paléophytologie, page 742). Nous ferons remarquer, plus particulièrement, les analogies qui existent entre le fossile de Menat et celui décrit par Friedrich sous le nom de Symplocos subspicata, provenant de l'Oligocène inférieur d’Eisleben (1). Il est malheureu- sement impossible de dire, en ce qui concerne le fossile de Menat, de quelle nature est l'’amas charbonneux qu'on observe sur la figure $. Toutefois de petits grains noirs arrondis, plus brillants que le reste de la masse brunâtre, pourraient bien représenter des étamines ; bien qu'on ne puisse avoir une idée de leur nombre exact, elles devaient être nombreuses. La fleur d’Eisleben est beaucoup plus petite, tandis qu’elle mesure environ 15 "/", celle de Menat mesure 28 "/" dans son grand axe. Ces organes sont plus ou moins déjetés par suite de l’écrasement dùû à la fossilisation. Comme dimension et aspect général, il y a également des analogies avec le Styrax Fritschi Fried., également d'Eisleben (2); malheureusement nous ne pouvons observer sur le fossile de Menat la forme spéciale des étamines que l’on remarque sur celles du gisement de Saxe. Doit-on citer certains types de Renonculacées ? Onle croirait au premier abord, mais comme nous possédons l'empreinte et la contre-empreinte il paraît diffi- cile d'admettre qu'une polypétale ait pu donner un fossile d'un aspect semblable. L'hypothèse qui semble la plus plausible, est donc celle d’une corolle faible- ment gamopétale. Ce curieux fossile ne livre pas à l'analyse la clef de son énigme qu'on croirait trouver assez facilement, de prime abord. (1) FriEDricH. — Tertiarflora d. Prov. Sachsen, pl. 21. (2) Loc. cit. CHAPREFÉRE) NV HISTORIQUE DES IDÉES ÉMISES SUR L'AGE DES SCHISTES BITUMINEUX DE MENAT La formation de Menat, nous l'avons vu, a été surtout datée par les végé- taux qu'elle renferme, mais les espèces furent peu discutées : dès lors, les opinions les plus diverses furent émises, suivant la manière de voir de chaque auteur et a forlort les conclusions ne pouvaient être que très fluctuantes. Guettard [48] (1), en 175$, donna un travail assez important sur le tripoli de Menat. Cet auteur ne signale aucun végétal, mais il ne parle que sur des échantillons que lui avait envoyés Grangier, Conseiller au Présidial de Riom : « Tous ceux que M. Grangier, dit-il, a interrogés sur les lieux, lui ont assuré qu'on n'avait jamais trouvé de traces d'arbres ». L'étude de Guettard est faite au point de vue minéralogique. En 1803, Lacoste de Plaisance (abbé) [in Lauby 78] mentionne des empreintes de feuilles, de mème Cocq en 1806 [in Lauby 78] et Ad. Bron- gniart en 1628. Il faut arriver à Lecoq en 1829 [85] pour trouver des renseignements précis sur les végétaux de Menat et sur un essai de fixation de l'âge de ces couches au moyen de la flore : « On trouve à Menat, dit-il, un grand nombre « de feuilles dont la plupart appartiennent à des arbres. On y reconnaît « distinctement les Châtaigniers, les Tilleuls et les Trembles, qui croissent « encore dans les environs, les feuilles de plusieurs espèces de Saules, dont je « n'oserais affirmer l'identité avec ceux qui existent actuellement, et quelques « parties charbonneuses qui paraissent être de petites branches d'arbres. Outre « ces feuilles on en trouve d’autres qui n’appartiennent certainement pas à des « arbres d'Europe et qui se rapprochent de celles du Liquidambar styraciflua « et du Gossypium arboreum. » Il parle également d'un fruit arrondi creux en dedans et à peu près de la grosseur de celui du Charme, dans lequel on trouve parfois l'amande assez bien conservée. Il admet que la nature des végétaux fossiles établit un rapport marqué avec le dépôt de Rochesauve, dans l'Ardè- che, mais il reste dans le vague en ce qui concerne l’âge géologique : « La (1) Les numéros entre crochets renvoient à l'Index bibliographique. 2/7] = FAO — « nature des fossiles que l’on trouve dans le lignite, la couche alluviale sur « lequel il repose et celle qui lui est superposée, indiquent une formation « moderne, intermédiaire entre la formation des lignites et celle des tourbes. » « Ces localités rappellent l’époque où les espèces équatoriales abandonnaient « notre contrée et où la végétation actuelle empiétait déjà sur le sol qu'elle « avait auparavant partagé avec elle. » Cette même phrase est répétée dans un travail de 1866 |[86| à cette restric- tion près : « les Châtaigniers, Saules, Tilleuls, Peupliers, Noisetiers sont analogues, mais non identiques, aux espèces qui croissent encore dans Ja même localité. » En 1834, l'abbé Croizet |46| indique également que les traces de plantes reconnues à Menat Saules, Tilleuls, Trembles, Châtaigniers, Graminées, Rosacées, Fucacées, appartiennent à des plantes qui n'existent plus en Europe. I faut arriver jusqu'au milieu du siècle dernier pour trouver un essai chronologique de ce bassin au moyen des plantes fossiles. Pomel [106,en 1854,dans son (Catalogue méthodique) revient sur ses idées antérieures au sujet de l’âge à assigner à la formation de Menat. Page 170, en note, cet auteur dit : « Nous avons, en différents mémoires, considéré comme « appartenant au terrain Pliocène, la formation des schistes bitumineux de « Menat dont nous avons inscrit les poissons dans notre Catalogue... Les « végétaux nous ont semblé conserver un faciès Miocène, Flabellaria, Daph- « nogène et offrir des formes très voisines de celles que M. Unger a signalées « dans les terrains tertiaires moyens de Hongrie, qui appartiennent aux plus « récentes formations de cette série, Œninguen, plus près de nous, pourrait « en être l'équivalent et les poissons de Menat seraient ainsi antérieurs à la « période Pliocène. Toutefois c'est encore une question à résoudre. » Ceci établit donc que Pomel, le premier, a daté, mais très vaguement, le gisement de Menat au moyen des plantes fossiles. Heer [50], de 1855 à 1859, fut le premier qui apporta quelque précision et qui motiva les idées qu'il se faisait sur l'âge de Menat. Il y signale 28 espèces dont 17 se retrouveraient dans la Mollasse suisse. Le plus grand nombre appar- tiendrait à des types miocènes qui se rencontrent un peu partout. Lastræa sliriaca Diospyros brachysepala Sequoia Langsdor ff Echitonium Sophiæ Libocedrus salicornioides Eucalyplus Oceanica Quercus Lonchitis Cassia Berenices Ficus liiæfolia Acacia parschlugiana Cinnamomum lanceolalum » polymorphum EAN = D'autres ne se rencontrent que dans un petit nombre de gisements, comme : Sassafras Ferrettianum Pleris pennæformis Quercus Charpentiert Smilax sagillifera Corylus grosse denlata Laurus letrantheroides Quercus Hagenbachi Fagus dentala Enfin, 8 espèces sont signalées par cet auteur comme nouvelles : Quercus Triboleli Acer Schimpert Cellis Coulon: Anchietea borealis Dryandroides stricta Prunus deperdita Fraxinus À gassisiana Cæsalpinia gallica « Les feuilles montrent évidemment que ces couches sont miocènes : 10 espèces se retrouvent ailleurs au 1‘ étage (Tongrien), 15 au Il° (Aquita- nien) et 15 au IV* (Helvétien). Une espèce, Sassafras Ferrellianum, n'a été recueillie à notre connaissance qu'au dernier étage, trois autres seulement dans le I‘ et ; ne remontent pas au-delà du II*. II faut donc rattacher Menat à notre Mollasse et, à notre avis, cette formation doit être rangée dans l’Aqui- tanien » [52], page 117. Nous reviendrons plus tard sur le pourcentage établi par Heer, mais nous devons faire immédiatement remarquer qu'il introduisait une cause d'erreur en admettant au même titre toutes les espèces. Nous avons déjà vu (1) que beaucoup représentent seulement des types extrèmement douteux, comme Echitonium Sophiæ, Eucalyplus Oceanica, Quercus Charpentiert. De Saporta [4149], en 1878, place Menat plus haut que Gergovie dans la série géologique. « Menat, dit-il, qui appartient à un Miocène plus récent que celui de Gergovie montre la terminaison et le dénouement final de la lutte dont Gergovie découvre le commencement. A Menat, toutes les formes caractéristiques des temps miocènes : Glyplostrobus, Sequoia, Pla- nera, Ligurdambar, Chènes et Châtaigniers, Noisetiers, Charmes, Juglan- dées, Platanes, etc., se sont développés et multipliés. La végétation anté- rieure, celle qui, à travers bien des changements partiels des Arkoses à Ronzon et de Ronzon à Gergovie, avait cependant conservé toujours les mêmes traits généraux, cette végétation a maintenant tout à fait disparu. » « Des arbres vigoureux, à larges feuilles, semblables à ceux de la zone tempérée boréale occupent décidément le sol et l'immense quantité des débris de toutes sortes qu'ils ont laissés dans les Schistes de Menat, l'ampleur (1) Nous avons analysé en détail la collection Heer dans le chapitre II. « du limbe, la variété des types et la diversité des espèces, témoignent de « l'opulence qui distinguait, alors, la végétation. » Dans cette étude, il semble que Saporta a été plutôt frappé par l'ampleur du feuillage, comparé à l’exiguîté des gisements qu'il cite, que conduit à ces résultats par l'examen des espèces. En effet, les déterminations sont seulement génériques et rien de bien précis ne peut se dégager de leur examen. En 1880, dans les (Matériaux pour servir à l’histoire de l'homme) [424], il maintient toujours Menat dans le Miocène moyenet dit qu'il ne saurait s'éloigner beaucoup de l'horizon de Sansan, mais, là encore, il ne cite à Menat que le Castanea Kubinyt et le Corylus Mac-Quaru et n'étaye pas ses conclusions sur l’examen des espèces. Quelques années plus tard en 188$ dans son remarquable ouvrage sur (l'Evolution du Règne végétal) [480] fait en collaboration avec Marion, ces auteurs examinent certaines espèces de Menat au point de vue de leurs affinités avec les autres types et, fait digne de remarque, ils les comparent alors et les rapprochent des types archaïques. Ils placent Menat dans l’Aquitanien (Miocène inférieur) sur le même horizon que Manosque et Armissan (p. 203), mais dans l'analyse des types, ils remarquent les liens étroits qui les unissent aux types éocènes. « Dans le Miocène inférieur de Menat en Auvergne, on « rencontre un Châtaignier qui semble relier le Dryophyllum Dewalquei au « Castanea Kubinyi Kov., du tertiaire de Kremnitz en Hongrie ». De même pourle Plalanus Schimperi qui n’est autre que l'Aralia Looziana de Gélinden. Ces auteurs reconnaissent à Menat : « La présence d'un Platane spécial, Pla- « lanus Schimpert (Acer Schimperi) qui atteste l'existence d'une espèce anté- « rieure aux formes émigrées de l’extrème Nord, espèce particulière à « l'Europe centrale oligocène, sans doute plus sensible au froid que les der- « nières venues et qui aurait ensuite disparu. Îl en est exactement de même du « Sassafras ; le Sassafras slenoiobum de Menat se rattache étroitement au « Sassafras primigenium Sap., de Sézanne et N’A RIEN DE COMMUN AVEC LE « SASSAFRAS FERRETTIANUM Mass. » Quelques années auparavant [422] Saporta avait dit à propos du Lindera (Sassafras) de Menat : «Il est curieux de remarquer à Menat, sur un niveau sensiblement antérieur aux Cinérites, vers l'Aquitanien, un Sassafras intermé- diaire entre le Sassafras primigenium de Sézanne et le Sassafras Ferretlianum de Senigallia. » En 1888 dans son livre sur (L'origine des arbres) [428] de Saporta figure un certain nombre de plantes de Menat et les donne pour ancêtres à des types actuels, il revient en partie à son ancienne opinion à propos de Caslanea, Platanus et Sassafras. — 213 — En 1899, l’abbé Boulay dans sa flore de Gergovie [8] pressentit la différence qui existait entre la flore de Menat et les autres flores du Massif Central, quand il dit : «qu'il faudrait reprendre la flore de Menat ébauchée par de Saporta et si constrastante par sa physionomie avec celle de Gergovie. » M. Marty donne [97], en 1904, une liste provisoire des espèces de Menat provenant de la collection Vernière. Après avoir discuté les espèces, M. Marty trouve un cachet particulier d’archaïsme et il penche à y voir un équivalent des couches de Gélinden et de Sézanne. Menat deviendrait alors le plus ancien sédiment tertiaire connu dans cette région. Il est certain, et nous avons eu l’occasion de le faire ressortir, que les aflinités de certains types de Menat sont avec des formes de l'Eocène et mème du Crétacé supérieur. Si ces éléments donnent leur cachet à la flore de Menat, il en est d’au- tres qui ne permettent pas de la faire descendre aussi bas dans la série, comme d’ailleurs, M. Marty l'avait indiqué dans sa flore de Joursac [96.. Enfin M. Lauby, en 1910, [72] ajoute quelques espèces aux listes déjà connues et se base sur ses recherches, celles de Saporta, Heer et Boulay, pour placer le gisement de Menat à la limite de l'Oligocène supérieur et du Miocène inférieur, dans l'Aquitanien. Les faits très nombreux invoqués par M. Lauby ont donné lieu à des inter- prétations, souvent si contradictoires, qu'on ne peut, sans discussion, accepter de telles conclusions. Nous avons parcouru les principales phases de cette intéressante question, on peut voir par ce rapide historique des opinions émises par les auteurs quise sont occupés de la flore fossile, que le gisement de Menat a occupé, à peu près, toutes les places dans la série tertiaire. L’Aquitanien (Miocène inférieur) ayant réuni toutefois le plus grand nombre de suffrages. Si on examine avec attention les raisons de ces manières de voir si différentes, on s'aperçoit que les conclusions sont faussées, la plupart du temps, par les prémices, c'est-à-dire par des déterminations incomplètes pour quelques-unes ou par un pourcentage qui n’a pour lui de réel que les chiffres sur lesquels il se base. En effet, certaines espèces ont une aire de dispersion telle, qu'il est fort difficile d'en rien déduire ; la détermination de certaines autres repose, quelque- fois, sur une méthode qui est loin d'être rigoureuse. Les géologues qui se sont occupés de ce gisement, ont accepté les opinions admises par les différents auteurs qui ont décrit les plantes fossiles de ces schistes et leurs opinions ont oscillé nécessairement dans un sens où dans l’autre, suivant que les interprétations de la flore tendaient à la vieillir ou à la rajeunir. Les opinions de Poulett-Scrope [407], Julien [60] sont surtout basées sur les anciennes déterminations de Lecog et d'Heer. Schimper, de Lapparent|69], M. de Launay [75] s'appuient sur les dernières opinions de G. de Saporta qui tendent à vieillir légèrement ce gisement. M. de Launay [75] dit en effet: « Le bassin absolument isolé de Menat, qui d’après ses couche stratigraphiques « a été isolé dès l’époque même de son dépôt, appartient, d'après les récents « travaux de M. de Saporta, à l'Aquitanien, tandis qu’on le plaçait autrefois « au-dessus des couches à Melania aquitanica dans l'Helvétien. » De Lapparent [69] exprime, en d'autres termes, la même opinion. CAP ERES AW CONCLUSIONS Nous venons de voir par quelles étapes successives, ont passé les idées que, depuis près d’un siècle, les auteurs se sont faits sur l'âge du gisement de Menat. On peut constater que, d’une manière générale, les espèces y ont été déter- minées plutôt à la suite d'un examen rapide et, en tous cas, sauf pourle travail de M. Marty et quelques déterminations de Saporta, les motifs de la détermination n'ont point été publiés. Le cadre spécifique rigide et précis dans lequel sont enfermées, faute de pouvoir mieux faire, les formes rencontrées dans les flores fossiles, n'est pas sans porter atteinte au libre exercice des comparaisons. En effet, le pourcentage rigoureux des espèces nominales donne des conclu- sions fausses à l’égal de celles qui s’appuyent uniquement sur une impression non sur des faits précis. Eloigner deux flores parce qu’elles ne renferme- raient que des espèces similaires, mais désignées sous des noms différents par les auteurs, a été une erreur commise souvent ; d'autre part, l'ampleur du feuillage (fait dû à des conditions spéciales de milieu) des types de Menat, a influé incontestablement beaucoup sur la fixation de son âge. On y voyait un équiva- lent des formes qui, pendant l'Aquitanien d'Armissan et de Manosque, avaient succédé aux espèces rabougries de la flore des calcaires marneux littoraux et de celles des gypses d’Aix-en-Provence. : Or, indépendamment des conditions d'âge, les conditions de station sont pour beaucoup dans la répartition des types, l'argumentation, qu’on en peut tirer, ne saurait servir à étayer des conclusions. Ajoutons à cela le polymorphisme foliaire, déjà très grand quand il s’agit de types botaniques définis et qui l'est encore davantage quand on s'adresse à des gisements soumis à des conditions différentes et l’on sera convaincu que l'âge d'un gisement peut seulement se déduire d'un faisceau de faits et de caractères concordants aussi rationnels que possible appuyés sur des preuves qui se dégagent de la somme des faits connus. — 216 — Les causes d'erreur que nous venons d'énumérer, et qui proviennent préci- sément de l'adaptation du végétal au milieu ou de sa résistance et de son groupement, doivent certainement s’atténuer, si l'on examine les introductions et les extinctions des formes, suivant la marche graduelle de la végétation des pôles vers l'équateur, et si l'on compare, d'une manière aussi minutieuse que possible, les types analysés avec les autres formes des gisements déjà connus et enfin avec les types de la nature actuelle pris comme termes de comparaison. Nos conclusions comprendront cinq paragraphes. Deux paragraphes auront trait à des faits généraux ; dans les trois autres, nous examinerons quelle place dans la série, les faits connus assignent à la flore de Menat. 1. — Règles qui doivent présider à l'étude des formes et à l'établissement du pourcentage. 2. — Coup d'œil d'ensemble sur la migration des formes végétales et sur leur groupement pendant le tertiaire inférieur et moyen. 3. — Formes végétales contenues dans le gisement de Menat. 4. — Rapports de la flore de Menat avec les autres flores fossiles. s. — Rapports de la flore de Menat avec les types de la nature actuelle. RÈGLES QUI DOIVENT PRÉSIDER À L'ÉTUDE DES FORMES ET A L'ÉTABLISSEMENT DU POURCENTAGE. Nous avons, dans nos études [80-81-82\ antérieures, posé les principes que nous avions adoptés pour la détermination des formes fossiles. Les carac- tères morphologiques et physionomiques résultant du dénombrement et de l'agencement des caractères que l’on peut apercevoir sur les organes foliaires, les considérations géographiques tirées de la comparaison avec les plantes de la nature vivante, ont été largement mis à profit dans l'étude raisonnée des espèces, nous n'y reviendrons pas ici. I] faut, d'autre part, tenir compte, dans l’établissement du pourcentage des espèces, de leurs affinités avec tel ou tel type rencontré ailleurs. Le Glyplos- trobus europæus, par exemple, est une forme que l'on pourrait prendre au premier abord pour un type caractéristique de l’Aquitanien et du Miocène. Or, ce type a en réalité apparu de très bonne heure et présente des variations intéressantes dans les cônes : variations que nous avons examinées (page 68). Il en est de même en ce qui concerne les Lindera, Cinnamomum, Dryophyllum, Plalanus, et tant d’autres. = A En réalité, c'est l'association végétale, l'introduction de types nouveaux, le déclin des formes archaïques qui méritent d'être pris en sérieuse considération dans l'établissement de la chronologie des couches, car ces faits tiennent à des racines profondes et se lient à des phénomènes géologiques généraux. Le nombre des formes dans une flore fossile, si on envisage seulement le côté numérique, peut contribuer à fausser considérablement les conclusions. Non seulement nous devons éliminer les formes manifestement incomplètes ou douteuses, mais il faut encore opérer la synthèse des types similaires en s’attachant à voir plutôt à quel type ancien ou récent ils se rattachent, qu'à en opérer un dénombrement rigoureux. Le nombre spécifique des formes de tel ou tel genre dû au polymorphisme et aux besoins de la classification ne peut en aucune façon entrer en ligne de compte dans les conclusions. Un gisement, si abondant soit-il, ne livre jamais à l'étude qu’un petit nombre des types ayant vécu à une époque donnée, ceci est certain, et voilà pourquoi des conclusions trop hâtives, faites sur des espèces polymorphes, peu étudiées, ou basées seulement sur l'ampleur ou l'exiguïté des formes, ne peut que conduire à des déductions manifestement erronées ou qui, du moins, ont seule- ment pour elles de hasardeuses chances de vérité ; mais nous pensons d'autre part que lorsque les bonnes formes d'un gisement sont assez nombreuses pour donner un pourcentage rationnel, basé sur l’archaïsme ou la nouveauté des types, sur la comparaison des types spécifiques avec ceux d’autres gisements, sur la comparaison enfin avec les espèces actuelles, ces formes, disons-nous, doivent représenter la physionomie de l’ensemble. Elles s'appuient sur des moyennes qui reposent elles-mêmes sur des lois et sur des conditions trop générales pour qu'elles ne correspondent pas à une réalité botanique. Il Coup D ŒIL D'ENSEMBLE SUR LES MIGRATIONS DES FORMES VÉGÉIAIES ET SUR LEUR GROUPEMENT PENDANT LE TERTIAIRE INFÉRIEUR ET MOYEN. Avant d'entreprendre l'étude comparative de la flore de Menat avec celle d’autres gisements, il est nécessaire d'examiner les introductions progressives des types végétaux de la zone polaire au cours de la période tertiaire. La migration des formes végétales et la différentiation des climats pendant le tertiaire paraissent être des faits admis comme certains à l'heure actuelle. « Un examen plus attentif a montré notamment qu'une partie au moins des « couches à plantes des régions arctiques classées primitivement par Heer 28 — 218 — « comme miocènes, d’après la similitude de leurs flores avec la flore miocène « de la Suisse ou de l'Allemagne, appartenaient en réalité à un niveau un peu « plus ancien, c'est-à-dire à l'Eocène ou à la base de l'Oligocène, et que les « types végétaux qui constituent ces flores étaient peu à peu descendus vers le « Sud, au fur et à mesure du chaïgement des conditions climatériques ». (Zeiller (446), p. 351). « L'on est conduit également à vieillir ces flores, si l'on tient compte du « fait que la formation de Kenai, dans l'Alaska, qui est recouverte par des « couches marines appartenant à la base du Néogène, renferme de nombreux « éléments qui se retrouvent au Spitzberg, au Groënland, etc. » (Haug [49], (p. 1704). Les types septentrionaux, comme associations végétales, n'apparaissent dans nos régions que progressivement et ne s'y établissent définitivement qu'à partir du Miocène. En France et dans le bassin anglo-belge les flores du Paléocène sont carac- térisées par une série de végétaux archaïques disparus depuis de la surface du Globe. La flore de Gélinden nous en donne un curieux exemple avec les Dewal- quea et Mac-Clinlockia, à eux se mèlent des formes essentiellement tropicales comme les Artocarpées, Lauracées chaudes, Sterculiacées, Tiliacées, Légumi- neuses. On sait maintenant, après les études de M. Langeron sur les travertins de Sézanne dont l'âge ne fait pas question, que certains types, tels que les Acer, se montraient déjà avec des formes bien voisines de celles de nos jours. Toutefois, ces formes sont subordonnées et leur rareté est peut-être la raison pour laquelle elles avaient jadis passé inaperçues. Les types, qui appartiennent à des familles répandues aujourd'hui dans les régions tempérées, sont représentés la plupart du temps par des formes qui occupent la limite méridionale du genre, ou bien, ont un aspect archaïque qui témoignent de leurs aptitudes particulières. Pendant l'Eocène, sensu striclo, (Parisien de d'Orbigny, Mésonummulitique de M. Haug), les Sabalites et les Palmiers dominent, les types archaïques sont encore nombreux et les espèces appartiennent à des types chauds : Laurus, Cinnamomum, Slerculiacées, Artocarbées, A nonacées, Sapolacées. Les Quercinées sont représentées par des types exotiques. Les Myricées, des types Complonia et Dryandroides, sont très abondants ainsi que les Légumineuses ; mais le déve- loppement de ces végétaux semble plutôt tenir à des conditions spéciales à certains gisements qu'à des conditions générales d’une période. On constate également la présence de types encore indigènes comme les Merium ? et certains Acer. La flore de l'Oligocène (Tongrien, Néonummulitique) est certainement celle qui nous intéresse le plus ici, car c'est pendant cette période que doit s'esquisser — 219 — le mouvement de répartition des végétaux qui va s’accentuer de plus en plus dans le cours des âges, et il est important de faire remarquer la différence essentielle qu'il faut noter entre cette période et celle qui va suivre. Si on envisage l’Europe occidentale, on constate le prolongement des formes eocènes. Ce sont toujours les formes chaudes qui dominent dans les flores, quelques genres aberrants du Paléocène ont disparu (Dewalquea), mais il reste encore quelques types qui n’atteindront pas pourtant la période actuelle comme : Doliostrobus dont les rameaux ont été souvent pris pour ceux du Sequoia, les Anœclomeria, les Rhizocaulon. Génériquement, les végétaux de cette période se rapprochent de ceux des périodes suivantes, mais ils sont nettement différents, quant aux affinités climatériques, des types spécifiques actuels, et en cela, la simple énumération des genres ou des familles peut fausser presque complè- tement les conclusions. On y rencontre des Ficus aux feuilles amples voisins des types tropicaux ; les Quercus ont des aspects exotiques et se rattachent surtout à la sec- tion des Pasania. Les Corylus abondent, mais il n’ont pas d'analogues bien directs de nos jours ; les Laurinées appartiennent aux types les plus chauds de cette famille et les Cinnamomum retracent encore les traits de ceux que l’on connaissait dans les couches plus anciennes, ils sont représentés par les types chauds du genre. On verra le type du polymorphum, affiné avec les types moins chauds, ne prendre que plus tard tout son développement et il est ici tout à fait subordonné. Les Zizyphus présentent des caractères qui les éloignent de ceux du Néogène tandis qu'ils se rapprochent des types exotiques. Les Juglandées sont rares, les Légumineuses appartiennent à des types chauds. Citons encore des Sapindacées, quelques Fraxinus à affinités multiples et des représentants assez nombreux du genre Viburnum de la section des Lantana, mais dont les organes foliaires sont assez éloignés par les détails de la nervation du type septentrional que l’on connaît aujourd'hui. Abondance des Fougères exotiques et des Palmiers suivant les stations ; subordination des Cupulifères qui sont représentées par des types exotiques ou par des types disparus ; présence de Conifères éteintes(Doliostrobus) ; abondance des Myricées vraies et protéiformes ; quelques Salix mais fort peu de Populus, des Laurinées exotiques, Artocarpées, Urticées, Tiliacées tropicales, Stercu- liacées, Araliacées et Légumineuses, tel est le caractère résumé de la végé- tation de l'Europe occidentale à la fin de l'Eocène (Mésonummulitique) et pendant le Sannoisien ; mais on serait incomplet si on n’ajoutait à ce tableau la présence de quelques types demeurés indigènes et appartenant aux Térébinthacées, Acérinées, Oleinées, etc., mais ces types, que l'on peut suivre depuis le Paléocène pour quelques-uns, demeurent toujours ici subordonnés — 220 — à l'élément encore chaud mais moins franchement tropical et archaïque que celui dont nous avons constaté la présence aux mèmes latitudes pendant la période éocène. Pendant l'Oligocène supérieur, les caractères généraux de la végétation ne paraîtraient pas avoir changé beaucoup, si on se contentait de citer les familles. Les mèmes réapparaissent, mais au milieu des types à affinités chaudes qui continuent la période en déclinant de plus en plus, s'ajoutent des types de Cupulifères, Lauracées, Nymphæacées, Anacardiacées, Sapindacées, Ara- liacées, Styracées, Oléacées, Bignoniacées directement alliées à des espèces actuellement vivantes, et qui habitent aujourd'hui d’autres régions, bien qu'appartenant encore pour la plupart à l'hémisphère boréal (Zeiller 446). Ces types sont juxtaposés à des Alnus, Belula, Populus, Salix, Celtis, Laurus, Pislacia, Acer, etc., etc., et, cette juxtaposition singulière semble devenir le cachet de la végétation d’alors. En effet, le caractère des associations végétales de cette période, pendant laquelle l'introduction ou le développement des types septentrionaux s'effectue en Europe occidentale, semble être la juxtaposition de trois éléments : (1) Unélément chaud, mème tropical, reste de l’ancienne végétation qui tend bientôt à disparaître. (2) L'abondance des types exotiques mais à affinités septentrionales. (3) L'introduction, enfin, de types nettement septentrionaux qui prennentune prépondérance de plus en plus marquée ; ceux-ci supplanteront les autres types toujours en proportion plus faibles au fur et à mesure que l'on envisage une période plus voisine des temps actuels. Pendant le dépôt des formations ligniteuses de Manosque, et l’on pourrait faire la même remarque en ce qui concerne les couches à Helx Ramondt de la basse vallée de l'Huveaune (Bassin de Marseille), les essences analogues ou semblables à celles des pays tropicaux sont, relativement, assez rares. Les types qui abondent dans les couches inférieures du Paléocène, dont les aflinités multiples et la physionomie archaïque ont souvent empêché une détermination exacte, ne se retrouvent plus ici; parmi les formes répandues un peu partout, comme les Cinnamomum, par exemple, ce sont les types récents du lanceolatum et du polymorphum qui dominent. L'étude des types exotiques dénote des affinités avec les formes végétales habitant l'hémisphère nord. A côté de ces formes, on observe une grande quantité de types à feuilles caduques qui occupaient jusqu alors une place exceptionnelle. Ce n'est donc pas tant la présence de tel ou tel type, soi-disant caracté- ristique, qu'il convient de remarquer, c'est la proportion et la subordination des formes et l'accroissement toujours plus grand des types de l’hémisphère NN = boréal, qui devaient, pendant le milieu et la fin de la période Néogène (1), former la grande bande forestière septentrionale. Il existait encore sous les lati- tudes de l'Europe occidentale, se perpétuant à la faveur de causes spéciales et encore inconnues, certains types tropicaux ; ils jouaient alors le même rôle que celui qu'avaient joué les types indigènes au milieu de la végétation des temps nummulitiques (2). Les formes les plus remarquables sont les A/nus, Ostrya, Quercus, Fagus, Populus, Salix, Ulmus, Laurus, Sassafras, Pistacia, Acer, Rhamnus, Zizyphus, Fraxinus, Juglans, Plerocarya, Liquidambar, Par- rotia, etc., qui n'ont pas varié sensiblement depuis. Ces faits peuvent se résumer, ainsi, dans le tableau suivant : PaléQrenes- se. -- 0e Eocène moyen....... Eocène supérieur .... Oligocène inférieur... Oligocène supérieur. . AQUITANIENS Eee Miocène moyen ..... Miocène supérieur . .…. Ploceness TYPES ÉTEINTS Les types aberrants, et les formes archaïques sont nombreux. Très peu ou pas de types aberrants, quel- ques formes archaï- ques, quelques types éteints, depuis, se rap- prochant parleur forme de types actuels (Do- liostrobus, Anæctomeria) Encore quelques ty- pes archaïques qui dis- paraissent ensuite. TYPES CHAUDS Les formes chaudes et exotiques appartenant aux deux hémisphères dominent. Les formes exotiques et chaudes de l'hémis- phere boréal dominent. Les formes exoliques et chaudes sont nom- breuses. Dans le midi de la France les formes sont très exiguës dé- notant un climat chaud et sec. Les formes chaudes déclinent. Les formes chaudes sont rares. Elimination des for- mes chaudes qui sont surtout représentées par des types cana- riens. L'italique indique les traits caractéristiques de chaque grande période. TYPES TEMPÉRÉS ET FROIDS Un certain nombre de types encore indi- gènes en Europe. Quelques types en- core indigènes en Eu- rope. Les types actuels pren- nent une plus grande prepondérance quelques formes émigrées du pôle apparaissent. Les types actuels occu- pant la bande fores- tière nord sont abon- dants. Les types de la grande bande forestière deviennent dominants. Les types actuels, émi- gres depuis, occupent encore l'Europe occt- dentale. EE ———————— ——————— (1) Miocène et Pliocène. (2) Paléocène et Eocène. ee 222 — [II LES FORMES VÉGÉTALES DU GISEMENT DE MENAT Quel résultat pouvons-nous tirer de ces données générales au sujet de l’âge probable à assigner à la flore de Menat ou des conditions dans lesquelles celle-ci s'est développée ? En nous reportant au tableau annexé à ce mémoire nous constatons que les formes de la flore de Menat, celles du moins dont l'étude a pu être faite d'une manière rationnelle, sont au nombre de 57. D'après les règles que nous suivons, et dont nous avons donné ailleurs les raisons, nous éliminons de nos conclusions 21 espèces comme n'étant pas suffisamment caractérisées ou trop incomplètes pour que leur détermination ne soit pas entachée de doute (1). Il reste donc 34 espèces pour lesquelles le degré de certitude n’est certes pas égal, mais dont la détermination nous paraît reposer sur des caractères suffisamment discutés pour qu'elles présentent quelque crédit, tout au moins en ce qui concerne les familles et leurs affinités avec les types vivants. Ce sont : Pleris pennæformis Dryophyllum Dewalquei Menispermum europæum » longipennis » curticellense Prunus deperdita Asplenium Foersteri Platanus Schimperi Tilia Couloni Sequoia Langsdorfji Ulmus Braunii Lubeopsis Vernieri Glyplostrobus europœus Laurus præcellens Sterculia exiguiloba Myrica bakeæfolia Cinnamomum Martyi Cæsalpinia gallica Alnus palæoglutinosa » Scheuchgeri Zigyphus Leuschneri Corylus Mac- Quarii » lanceolatum Oreopanax seçannense Quercus parceserrata Lindera stenoloba Ferula menatensis » proveclifolia Actinodaphne Germarii Fraxinus Agassisiana » subfalcata Atriplex borealis » articulata Viburnum tilioides Parmi ces espèces, quatre sont sans équivalent dans les autres flores fossi- les, du moins jusqu'à présent : Ferula menaltensis Menispermum europæum - Atriplex borealis Fraxinus articulata (1) Nous sommes d'autant plus autorisés à agir ainsi que, mème si on admet la totalité des espèces, même celles très douteuses signalées simplement par les auteurs, on ne change pas les conclusions d’une manière très sensible. En effet, la majorité de ces types appartiennent à des formes ubiquistes et signalées un peu partout, précisément à cause de leurs caractères peu précis (Eucalyptus Oceanica où Echitonium Sophiæ par exemple), d'autres sont généralement comparées à des types chauds et exotiques (Cassia Berenices) ; d’autres, dont nous ne pouvons affirmer d’une manière absolue l'identité, appartiennent à des types disparus (Doliostrobus). Parmi les espèces ou formes restantes, nous constatons dans la description raisonnée des espèces, que huit possèdent un cachet d’archaïsme très marqué et se retrouvent dans le Paléocène et même dans le Crétacé supérieur. Ce sont : Asplenitum Foersteri Lindera stenoloba Dryophyllum Dewalquei Luheopsis Vernieri » curlicellense Oreopanax sezannense Platanus Schimpert Viburnum tilioides Nous ne pouvons opposer à ces espèces qui se trouvent représentées, dans le gisement de Menat, par un très grand nombre de spécimens, que quelques types encore demeurés indigènes ou émigrés du nord: Alnus palæoglutinosa Tilia cf. T. sylvestris Alriplex borealis Un fruit d'Ombellifère analogue aux Ferula Ulmus Braunit Il faut noter pour les plantes représentant ici l'élément froid : le très petit nombre d'exemplaires de l’A/nus, de l'Ulmus et du Tilia (une seule empreinte de chaque) et aussi le mauvais état de conservation du Tilia que nous n'hésitons pas à placer parmi les types dont il faut tenir compte seulement à titre docu- mentaire. Un certain nombre d’espèces sont ubiquistes, on les rencontre depuis le début de l'Eocène et elles remontent très haut dans la série. Ce sont, par exemple : Pleris pennæformis Glyptostrobus europœus Cinnamomum lanceolatum, etc. Parmi ces espèces, le Pleris peut recevoir diverses interprétations. Nous avons vu, d'autre part, que le Glyplostrobus de Menat avait « par ses cônes » des affinités plutôt anciennes. Ces espèces ne peuvent être d'aucun secours pour la fixation de l'âge et si on les fait intervenir, elles conduisent plutôt vers les gisements anciens, à cause même de leurs rapports avec les formes déjà décrites. Quant aux autres espèces, elles appartiennent aux formes exotiques de l'hémisphère boréal, ayant des affinités chaudes et sont bien différentes des termes de comparaison des flores récentes. En résumé nous constatons que dans la flore de Menat : 1) Les types à physionomie archaïque sont assez nombreux ; 2) que les formes exotiques chaudes de l’hémisphère boréal dominent ; 3) qu’on ne peut enregistrer qu'un certain nombre d’espèces indigènes ou de genres septentrionaux émigrés du pôle. D'après ce que l'on sait sur la marche et le cantonnement des types végé- taux pendant la période tertiaire, la flore de Menat se rapproche surtout de celles qui se développent dans nos régions pendant la période sannoisienne. IV RAPPORTS DE LA FLORE DE MENAT AVEC LES AUTRES FLORES FOSSILES La comparaison de la flore de Menat avec les autres flores, soit du centre de la France, soit de l'Europe occidentale, soit de l'Amérique septentrionale, va nous conduire à des résultats fort intéressants. Nous étudierons d’abord les points de contact qui peuvent exister avec les flores du Massif Central, puis avec celles d’autres localités européennes et américaines. (A). — Gisements éocènes et oligocènes du Centre de la France. M. Lauby, dans les tableaux généraux qu'il donne dans ses ‘‘ Recherches paléophytologiques [72], place Menat, Gergovie, Fontgrande et le Saut de Jujieu dans l'Aquitanien. Il semblerait dès lors que dans des stations peu éloignées, soit en latitude, soit en altitude, tout en tenant compte de la hauteur où se trouve le gisement de Fontgrande, on devrait retrouver un assez grand nombre de types communs. Or il n’en est rien. Tandis que Fontgrande et le Saut de Jujieu renferment des genres qui témoignent des affinités marquées avec le Miocène : Alnus, Betula, Carpinus, Zelkova, Carya, Grewia, Ailantus, Menat est bien différent et n'a de commun avec les trois gisements cités par M. Lauby que : Dryophyllum Dewalquei * Plterocarya denticulata Salix Lamottei Cinnamomum Scheuchzerti * Populus Zaddachi | * Liquidambar europœum Ficus tiliæfolia Diospyros brachysepala Ulmus Braunu * Cinnamomum polymorphum En tout dix espèces, nombre très peu élevé si on considère les quatre-vingts espèces admises par M. Lauby pour la flore de Menat. La proportion se main- tient à peu près la même, si on admet la liste modifiée par nos études, qui supprime les quatre espèces marquées d’un astérisque, et réduit aussi le total général. On remarquera aussi que Dryophyllum Dewalquei et C'nnamomum Scheuchzeri sont des types à affinités anciennes. À cause du peu de rapports qui existent enffe les espèces, aussi bien qu'entre les associations végétales, nous ne pouvons admettre ces gisements dans le même étage, même en les plaçant l’un à la base, les autres au sommet. Quant au gisement de Gergovie, nous constaterons seulement qu'un très petit nombre d'espèces sont communes entre lui et celui de Menat, à peine deux ou qualre suivant les tableaux admis. Il est important au point de vue de la physionomie de l’ensemble de citer l'opinion de l'Abbé Boulay qui s'est plus particulièrement occupé de la flore de Gergovie : « Il faudrait, dit-il, reprendre « cette flore (Menat), ébauchée par le Marquis de Saporta et si contrastante « par sa physionomie générale avec celle de Gergovie.» Quel que soit l’âge à assigner à Menat, il nous suffit de constater que la physionomie différente des deux flores avait déjà frappé le regretté paléobotaniste de Lille. Pour les flores stampiennes, le nombre des formes est extrêmement réduit et cela vient accroître les difficultés. Les Arkoses de la Limagne renferment, d’après Saporta (in Boule [9] ), une flore nettement tongrienne avec Belula Dryadum et Palmiers. L'étude de la flore des Arkoses de Ravel (Stampien) entreprise par M. Marty n'étant pas encore achevée, nous retiendrons seulement ce fait que les quelques formes qu'on y a rencontrées jusqu'à présent ne font point partie de la flore de Menat. La florule du Malzieu (Lozère) a été d'abord étudiée par de Saporta (in Boule [40 \) qui la rattachait au tertiaire d'Auvergne par la présence du Platanus ; plus tard, M. Lauby [72] signale Cinnamomum Scheuchzeri et deux types de Sézanne, Daphnogene Raincourti et Slerculia variabilis. Fait assez digne de remarque, on retrouve à Menat des types de Sézanne ; le Platane est commun à Menat et au Malzieu ainsi que Cinnamomum Scheuchzert. La flore du Bassin du Malzieu étant encore très mal connue, les conclusions qu'on en peut tirer n'ont nécessairement qu'une portée relative, en rapport même avec le nombre des documents mis en présence, les quelques rappro- chements qui précèdent n'en présentent pas moins un grand intérêt. Avec la flore de Ronzon [94] les rapports ne s'établissent qu'entre les Lau- rinées. Il se peut qu'il y ait là une différence de station car, presque toutes les espèces de Ronzon sont spéciales à cette localité. Enfin, la flore des Arkoses de Brives 4149), étudiée par de Saporta, présente avec celle de Menat un certain nombre d’analogies intéressantes. On trouve, en effet, des rapports entre les formes de Myrica angustata et Myrica crenulata de Brives et certaines formes de feuilles appartenant au Dryophyllum 29 — 226 — curlicellense que Heer avait nommé Dryandroides stricla et Saporta Myrica stricla. Le Quercus elæna est une espèce mal définie à laquelle on a rapporté un grand nombre d'empreintes, celle de Brives est une forme similaire du Quercus proveclifolia de Menat. Enfin, le Laurus Forbest qui se retrouve également dans les grès de la Sarthe et à Alum Bay, est une forme bien voisine du Laurus præ- cellens. Toutes deux sont affines avec des formes anciennes comme le Laurus Omalu de Gélinden. La station a dû influer d'une manière considérable sur l'aspect de la flore de Brives (1). En résumé, les comparaisons, que l'on peut établir entre la flore de Menat et celles du Massif Central mentionnées par M. Lauby dans l'Éocène et l'Oli- gocène, l'écartent de celles qui sont classées au sommet de la formation. Les rapports qui existent avec celles de la base sont plus nombreux en ce qui concerne les associations végétales. (B) Autres gisements. Les comparaisons entre la flore de Menat et d’autres gisements appartenant à l'Eocène, à l'Oligocène et au Miocène inférieur, sont extrêmement instruc- tives. Pour les établir, nous envisagerons les formes végétales à deux points de vue : Les espèces identiques. Les espèces représentatives, Des espèces IDENTIQUES, nous n'avons rien à dire ici. Les espèces REPRÉSENTATIVES Ont aussi une grande valeur. En eflet, de ce qu'une forme a été désignée sous un nom différent dans un autre gisement, il ne s'ensuit pas qu’elle ne puisse présenter avec telle ou telle autre des rapports extrêmement étroits et il ne serait point juste de négliger un fossile spécial à une flore, parce qu'étant soumis à des conditions spéciales à une station, il a reçu un nom spécial. Ainsi, Saporta trouve qu'il y a entre Lindera slenoloba, (Sassafras stenolobum) et Sassafras primigenium les plus grandes affinités, bien qu'il n'y ait pas identité absolue entraînant identité nominative. Il en est de même du Laurus Forbesi vis-à-vis du Laurus prœcellens, du Quercus prosectifolia vis-à-vis du Quercus Lyelli et du Quercus læntata des grès de la Sarthe. On (1) Les arkoses de Brives dans le Velay sont situées au-dessous de marnes jaunâtres avec bancs de gypse fibreux renfermant Palæotherium crassum, au-dessus duquel sont les calcaires et marnes de Ronzon qui renferment une faune sannvisienne (De Lapparent p. 1558). Nous savons, d'autre part, que les formations inférieures du Golfe d’Ebreuil renferment le Palæotherium medium (De Lapparent p. 1557.) Enfin, les arkoses de la Limagne, à Issoire, renferment une faune sannoisienne, tandis que la partie supérieure qui comprend les arkoses de Ravel, appartient au Stampien, — 22 — 7 pourrait augmenter considérablement le nombre des exemples. Il est donc bon de mentionner les rapports qui unissent ces formes, bien qu'on ne puisse pas dire que ces organes sont identiques. Ce sont surtout les Cryptogames vasculaires, Filicinées, que l’on retrouve identiques ou représentés dans les couches.crétacées à Aix-la-Chapelle, schistes d'Atané, couches du Patoot, craie du Groënland, mais nous rencontrons aussi à Menat un certain nombre de formes {Sassafras, Platanus, Phyllites mena- lensis) qui ont une physionomie très archaïque. Avec les gisements considérés comme éocènes, sensu lalissimo, les rapports sont très intimes. On peut exprimer ces points de contact dans le tableau suivant : ESPÈCES LOCALITÉS —_—— — — IDENTIQUES REPRESENT. ÉaranTe ne ones etre À one PE SN Me es 3 1 Gélindenr 2.42. DC Cie sSettau es sie eva 4 I SEZANNEM ES LR DR PR Et MOD ST Ten Us 1 7 REINE ET noce. oococcactondeane Soupos 1 Grès de la Sarthe Bassin de Paris..... . . . . . . VU . . . . . 0] +R Bournemouth Bovey Tracey ES [SJ Les couches de Laramie qui, en Amérique, font le passage du Crétacé au Tertiaire, présentent, avec la flore de Menat et malgré le grand éloignement, des rapports assez étroits qui se traduisent par la présence d'espèces iden- tiques. Platanus Schimperi (Aralia Looziana), Aralia notata, Viburnum liloides et d'espèces représentatives comme Corylus Mac-Quaru. Les rapports s’établissent, avec le Paléocène, par le type, si largement repré- senté à Menat, du Dryophyllum. De mème qu’à Gélinden, ce genre formait le fond de la végétation forestière, de même à Menat ce type se perpétue sem- blable à lui-même et devait constituer une des espèces dominantes de la végé- tation aux abords du lac et sur les hauteurs. Nous avons vu que l’Aralia Looziana de ce gisement n’était autre que le Platanus Schimpert. Avec Sézanne, pourtant bien différent comme station, puisque nous nous trouvons là aux abords d'une cascade, nous relevons des points de contact nombreux : Oreopanax sezannense est commun aux deux gisements. — 228 — Asplenium Foerslert représente Asplenium Wegmanni. Luheopsis Verniert » Luheopsis dissymetrica. Lindera stenoloba °» Sassafras primigentum. Salix Lamotter » Salix primævum. A lnus palæoglulinosa est similaire de FA nus trinervia. Les analogies sont aussi très grandes avec les couches éocènes de l’Angle- terre. Staky Gardner (in. de Lapparent [69]), établit que la flore de Bovey Tracey, que Heer avait classée dans l’Aquitanien, est très voisine de celle de Bournemouth et n'appartient pas à une époque plus récente que les couches les plus inférieures de Headon (Bartonien). M. Haug [49] la place à la base du Tongrien. Quoiqu'il en soit : au point de vue de la botanique fossile, les rapports qu'on remarque avec Menat, sont extrêmement intéressants. On ÿ rencontre en commun les espèces suivantes : Glyplostrobus europæus, Myrica hakeæfolia, Cinnamomum Scheuchzeri et C. lanceolatum. Le Quercus proveclifolia y est représenté par ©. Lyelli, le Phyllles menatensis est analogue au Ficus Pangelu. D'autre part, Saporta [428-124] avait constaté la présence du Platanus trisecla (— Platanus Schimperi) dans les couches de l'Eocène du bassin de Londres. Les affinités avec les gisements de l'Oligocène inférieur peuvent se résumer dans le tableau suivant : ESPÈCES LOCALITÉS —_—————— — — IDENTIQUES REPRÉSENT. RÉPIONSPOUTESNMIOCENEIMEEET) ere Cr -rre I I BOULES PRET Mate RL er One NO CRE Tee LE 6 1 Monte=Promina. 2 MAN REA PRE rer 1 I Oligocèneinfeneun de Saxe tr. Hnecnars 3 2 Saint-Zacharie (Var). est EC CE RE EEE 1 4 Célas (Gard #5 5er RE Ne cu LLC ECS 2 Avec les flores de l'Oligocène inférieur de la Saxe (Eisleben, Bornstedt, Trotha), décrites par Friedrich, on trouve les points de contact suivants : Quercus subfalcata, Aclinodaphne, Germari, Zizyphus Leuschneri, ce dernier ayant surtout des points de contact avec les formes anciennes de Sézanne : Z. Raincourt. = 2%) — Avec la flore de Sotzka, on peutnoter Myrica hakeæfolia, Ficus Uiliæfolia qui se rapporte plutôt à un Dombeya, Bignonia eocenica ; bien qu'incertaine en ce qui concerne ses affinités avec le genre Bignonia actuel, cette forme présente dans les deux flores de grandes similitudes. On remarque une forme analogue de Prunus. Le Laurus prœcellens unit Menat à Saint-Zacharie et l’on retrouve le Cinna- momum Scheuchzert à Célas et dans de nombreuses localités appartenant à l'Oligocène inférieur. Nous citerons seulement pour mémoire le Doliostro'us Sternbergi dont les restes ne sont pas bien caractérisés dans les couches de Menat et qu'on retrouve à Célas, Monte-Promina, Hœæring, Sotzka, etc. Les affinités avec les Gypses d'Aix-en-Provence, malgré le très grand nombre d'espèces signalées par de Saporta, ne s’établissent que par un très petit nom- bre de formes similaires. Ce fait est dû non seulement à la différence d'âge, mais aussi à la différence essentielle qui résulte des stations. L'une (Menat), représentant une association forestière montagnarde, l’autre (Aix), une associa- tion de bord de lac dans une région soumise à des influences bien spéciales qui ont imprimé à la flore un aspect tout à fait particulier. Les affinités sont moins nombreuses avec les flores appartenant à l’Aquita- nien et à la Mollasse suisse. ESPÈCES LOCALITÉS ————_— © ——— IDENTIQUES REPRÉSENT. MotlasSetsuisse MRC eee er RD es Cette Don oE ESnee 6 3 NON Tnassabctanceaon oh A UC JÉ BOB GISRE 1 KUMIPEEER Se nent cure nee etes vins 2 GÉTROVICREE ER EEE HÉÉTaaecebecnbnener concu 2 BERRSLEINE See een ele eee tee entiere ete gloire e We 1 BTE en ee tome en eee en ete es RS ee eee ae 5 I ‘Les espèces, que l’on rencontre identiques à Menat et dans ces gisements, sont précisément celles que l’on a déjà vues dans les gisements de l’Oligocène inférieur, Cinnamomum, Scheuchzeri, C. lanceolatum, Ficus tiliæfolia, Myrica hakeæfolia ou des Filicinées anciennes comme Sphenopteris eocenica (A splentum Foersteri). Avec la Mollasse suisse les points de contact sont surtout établis par des types ubiquistes. Le pourcentage des espèces identiques et représentatives nous conduit aux conclusions suivantes, en tenant compte toutefois des quatre espèces spéciales au gisement: Afriplex borealis, Menispermum europæum, Ferula menalensis, Fraxinus articulala, et en supprimant 9 formes trop incomplètes pour pouvoir entrer en ligne de compte. Espèces ayant des rapports avec celles du Crétacé et de l'Eocène (types archaïques) . 228 RTC DE Espèces ayant des rapports avec celles de l'Oligocène in- 622508) TÉMOUT 54 ae mes MURS Se CE RIRE PEER QUE E Espèces ayant des rapports avec. celles de l'Oligocène supérieur et du Miocène ou qui ont une très large dis- pérsion dansile tempst 1 LE CRRENE SRTAROeS 37 2e La grande proportion d'espèces de l'Eocène et del’Oligocène inférieur est évi- dente, il faut, qui plus est, tenir compte des espèces qui se retrouvent un peu par- tout et qui, tout en faisant grandir le nombre des formes trouvées dans le Miocène et l’Aquitanien, pourraient tout aussi bien prendre place dans la catégorie précé- dente,comme : les Filicinées, les Gymnospermes, Alnus, Corylus, Ficus, etc., etc. C’est donc à l'Oligocène inférieur qu'il conviendrait de rapporter le gisement de Menat, puisque nulle part dans les flores stampiennes et aquitaniennes nous ne constatons un nombre aussi considérable d'espèces archaïques et que nous ne remarquons pas à Menat cette juxtaposition « de genres exotiques chauds « et d'espèces indigènes qui semblent devenir le cachet de la végétation d'alors.» On peut donc conclure, que les affinités de la flore de Menat sont avec les flores de l’Eocène et de l'Oligocène inférieur. Comme ce sont les introductions plus récentes qui doivent primer le fait de la perpétuation dans une même loca- lité d'espèces établies depuis longtemps sur le sol, nous devons, tout en tenant compte des types archaïques, faire passer en première ligne les rapports qui existent avec les flores de l'Oligocène inférieur. C’est donc au Sannoisien que l'examen des faits paraissent rapporter la flore de Menat et peut-être même que les dépôts qui ont donné naissance aux premières couches, datent de l'époque du Gypse parisien. V RAPPORTS DE LA FLORE DE MENAT AVEC LES TYPES DE LA NATURE ACTUELLE Nous avons vu que les formes actuelles ne sont que très peu représentées dans le gisement de Menat. Nous avons également constaté que les éléments constituants de cette végé- tation, avaient, chez un certain nombre, un cachet d'archaïsme que trahissent même quelques représentants des genres ubiquistes tels que les Quercus et les Cinnamomum. Les représentants des Dicotylédones apétales sont en majorité. Les rapports d'une flore fossile avec les flores de la nature actuelle donnent également des renseignements sur l'ancienneté de la première. Il est certain, que les types tropicaux ont eu jadis une extension beaucoup plus grande vers le Nord. Le mélange de ces types avec ceux qui effectueront plus tard leur descente des pôles vers les contrées tempérées de l'hémisphère nord, est, pour une même latitude, d'autant moins important qu'on remonte davantage dans la série. L'examen des types actuels qui peuvent servir de termes de comparaison avec les formes fossiles, fournit donc une donnée qu'il ne faut point négliger. ; Or, dans la flore de Menat, l'élément chaud domine. C’est dans la zone chaude que la moitié, au moins, des types de Menat ont leurs représentants, ceux qui occupent encore les régions tempérées et tempé- rées chaudes ont émigré de nos régions, comme le Menispermum, les Quercus d'Amérique, le Fraxinus, le Corylus et le Glyptostrobus. En ce qui concerne les Cinnamomum, nous avons fait remarquer, dans l’article que nous leur consacrons, que les types les plus répandus à Menat {C. Scheuchzert et C. Martyi) ont surtout des points de contact avec les espèces les plus chaudes de ce genre essentiellement exotique. Dès lors, les conclusions que l’on peut tirer de ces comparaisons, assignent à Menat un rang assez ancien dans la série et viennent corroborer [es données que nous avons déjà enregistrées en comparant cette flore aux différents termes de la série géologique. Les faits précédents peuvent ainsi se résumer. VI RÉSUMÉ GÉNÉRAL 1) G. de Saporta et un certain nombre d'auteurs après lui, ont surtout basé leur opinion au sujet de l'âge du gisement de Menat sur l'ampleur du feuillage que l'on constate dans cette station ; or, la physionomie de l'ensemble de la végé- tation est plutôt fonction de l'ambiance propre à chaque station que de l’âge de celle-ci ; en effet, certains types caractéristiques de certaines stations, comme les Myrica ou les Dryandroides sont prépondérants en quelques points, mais ont une énorme dispersion, ils ne sauraient donc être caractéristiques d’une période. La physionomie de l’ensemble de la végétation en ce qui concerne l'exiguïté ou l'ampleur des feuilles est due à la station ou peut se retrouver à des périodes différentes, le groupement est fonction de l’âge. ) Des faits d'ordre très général, que l'on peut invoquer, sont : l'introduction des types polaires dans l'Europe occidentale pendant le tertiaire, le retrait des types tropicaux et la disparition progressive des types archaïques pendant la deuxième moitié de cette période. 3) Dans la flore de Menat, un grand nombre d'espèces présentent un aspect archaïque et des affinités multiples, preuve de leur ancienneté. Les repré- sentants du groupe des Dicotylédones apétales dominent ; d'autre part, beaucoup de types, plus récents, cités par les auteurs ne reposent que sur des déterminations peu précises. 4) Les affinités de la flore de Menat avec les autres flores du Massif Central sont avec les plus anciennes. s) Les types de l'Eocène inférieur et même du Crétacé supérieur n’ont pas encore disparu au moment du dépôt des Schistes de Menat, ceux de l’Eocène moyen et supérieur ainsi que ceux de l'Oligocène inférieur sont très abon- dants, tandis que les types septentrionaux qui, au Stampien et à l'Aquitanien, viennent se mêler aux formes déjà existantes, sont en très petit nombre. Elles appartiennent en grande partie à des formes très largement répandues. 6) L'étude comparative des formes de Menat avec celles de la nature actuelle nous montre une proportion importante de types chauds. 7) La Flore de Menat apparaît donc comme représentant une végétation de région forestière chaude et humide ayant conservé des types anciens en voie d'élimination mais n'ayant pas acquis les types septentrionaux dont elle ne possède que des représentants archaïques (Corylus, Quercus, Lindera, Viburnum). 8) Ces faits nous amènent donc à placer l'association végétale de Menat à la limite des deux périodes avec lesquelles cette flore a le plus de rapport, c'est-à-dire l'Eocène et l'Oligocène. 2 Comme on constate d'autre part que les formes archaïques ou appartenant à un étage inférieur peuvent n'être que lentement éliminées, nous accorderons la prépondérance à l'Association Sannoisienne, tout en reconnaissant que la forte proportion de formes anciennes pourrait bien assigner à cette flore une place au début de cette période. CS GENERAL CONCLUSIONS The locality of Menat, of which schists constitute the object of this study, is situated in the department of Puy-de-Dôme, in the North of the ‘* Massif Central ” of France. We have examined the main collections which have been studied previously and especially the one that Heer mentions in the volume third ofthe ‘ Flora Tertaria Helveliæ ”. Heer's opinion was chiefly based on the similitude of the shapes and outlines with the types of Switzerland and many of his determina- tions were made from most incomplete samples. De Saporta, and some authors after him, have based their opinion as regard the age of the Menat schists on the ampleness of the leaves which can be seen in that place and would attribute those strata to the Aquitanian layer. This is a summary ofthe main conclusions drawn from our study. (1) The aspect of the whole of the vegetation as regards the smallness or ampleness of the leaves depends upon the station. The way in which the forms are grouped determins the age to be assigned to the layers. (2) The authors have mentioned many types that are based on rather vague determinations : on the contrary a good number of the Menat species present an archaïc appearance. (3) That flora has, but, very few species similar to those of the s° Massir Central ” attributed to the Middle Tertiary. (4) The types of the Eocene inferior and even those of the Cretaceous supe- rior have not yet disappeared at the period of the deposit Menat schists. Those of the Eocene middle and superior, as well as those of the Oligocene inferior are very abundant : the more recent types belong to some forms that ary very common. (5) À comparative study of the species of Menat and of the present ones permits to ascertain a strong proportion of types belonging to the warm zone, (6) The flora of Menat appears therefore as representing the vegetation of a warm and damp region of forests in which some ancient types in way of elimination have been preserved, when the northern types have not been acquired and are only represented by archaïc samples. (7) We are therefore induced to place the flora of Menat on the bounds o! the two periods with which it has the greatest analogy, viz. the Eocene and the Oligocene. = Zi = On the other hand, as it is ascertained that the archaïc forms are able to be eliminated but slowly, we will give the preference to the Oligocene species, acknowledging however that, on account of the strong proportion of the ancient forms, that flora seems to require to be attributed to the beginning of that period. ALLGEMEINE ZUSAMMENFASSUNG Die Gegend von Menat, deren Schiefer den Gegenstand dieser Studien bilden, liegt in dem Département (Puy-de-Dôme), im Norden des Central- gebirgsstockes von Frankreich. Ich habe die bedeutendsten Sammlungen, die Gegenstand der frueheren Stu- dien gewesen sind, geprueft, und speziell diejenigen, die der Gelehrte ‘ Heer ‘’ in dem 3. Band seiner Flora Terlaria Helvetiæ angibt. Heer's An- sicht stuetzte sich hauptsaechlich auf die Aehnlichkeit der Formen und Kon- turen mit den Schweizer Grundformen, und viele seiner Feststellungen sind nach recht unvollkommenen Mustern gemacht. Der Gelehrte ‘‘ de Saporta”” und eine Anzahl anderer Autoren nach ihm haben ihre Ansicht betreffs des Alters des Schiefers von Menat, auf die Groesse der Blaetter, die man in dieser Gegend feststellte, gestuetzt und diese Schichten auf die aquitanische Stufe zurückgeführt. Ich fasse hier nun die hauptsaechlichsten Folgerungen, die sich aùs meinen Studien ergeben, zusammen. (1) Die Physionomie der gesammten Vegetation haengt, was die Groesse der Blaetter angilt, ob gross oder klein, von der Beschaffenheit des Ortes ab. Denn die Gruppierung der Formen ist es, was das den verschiedenen Schichten zu gebende Alter bestimmt. (2) Viele neuzeitliche Grundformen, die von einzelnen Autoren angegeben worden sind, stuetzen sich nur auf wenig genaue Feststellungen ; tatsaechlich bieten eine grosse Anzahl Arten aus Menat einen durchaus archaitischen Anblick. (3) Diese Flora hat nur sehr wenige Arten mit der in die mittlere Tertiaer- zeit angesetzten Flora des Centralgebirgsstockes gemein. (4) Die Formen der unteren Eocaenschicht und selbst der hoeheren Kreide- schicht sind noch nicht verschwunden waehrend der Epoche der Schieferbildung von Menat. Sowohl diejenigen der mittleren und hoeheren Eocaenschicht, wie auch die der unteren Oligocaenschicht sind sehr zahlreich : die neuesten Muster gehoeren zu den am weitesten verbreiteten Formen. (5) Eine vergleichende Studie der Arten von Menat mit denen der jetzigen Flora zeigt uns einen grossen Teil der der heissen Zone angehoerigen Typen. (6) Die Flora von Menat erscheint also gewissermassen als Vertreter einer Vegetation von warmen und feuchten Waldregionen, die ihren alten Typ auf dem Wege der Absonderung bewahrt haben, die aber nicht die nordischen Typen erreicht haben, von denen sie nur archaitische Vertreter hat. (7) Diese Tatsachen veranlassen mich daher, die Flora von Menat auf die Grenze der beiden Perioden zu stellen, mit denen diese Flora am meisten Beziehungen hat, d. h. der Eocaenzeit und der Oligocaenzeit. Da man andererseits festgestelit hat, dass die archaitischen Formen nur langsam abgesondert werden koennen, gewaehre ich den oligocaenischen Arten den Vorzug, wobeï ich durchaus anerkenne, dass die alten Formen in ihrer gesamtheit dieser Flora wohl einen Platz im Anfang dieser Periode anzuweisen scheinen. — 236 — ERRAMTRA Page 0, ligne 7, au lieu de : Beissmer ; lisez : Beissner. » 88, » 13, » nerifolia ; lisez : neriifolia. DCE) D} » Ai + U (BENERALIG ONCLUSIONSE CPR MER DR LRU TMRR à 2h DS AR A IE ef QE Peru EU e 235 D OU CIGEMINENZUZAMMENFASSUNGE Le tri ec =-re te -— EDS cn HIS on Ne Mon STE 0254 Re RE Do aovccoo00 eme 00 Den du VE snoop eseu dorer e 7230 LA TABLE DES FIGURES DANS LE TEXTE Figures Pages 1 . Carte delarrépionde Menät...,....."."VRe CO MeV meneur ti eee 22 2 !Planide la concession des schistes'de Menat.."..""#"©"t "0.0... crc 0e 23 3 Une carrières esse cerise PERRET eee ee PC NbeE ET MUR O de 24 4 Une fracturerdans Jaimasse dÜschiste CP EEE EEE En eee D cet rire QUE 5 Gousses de Cæsalpinia gallica montrant le passage de la forme en lancette à la forme allongée. 41 6 Dalbergia gallica (Coll. Heer).,........ Fodesosesvorseees eee see set eee eee 41 7n v"ACer:sp.{(Coll.2Heer). 2-20: tue senena-sennrre-pre-enren echo 41 84 XAcér:Schimperi (Coll: Herr) #72 RP Een Ne CEE ISO IE EL 9.” Acer strictumr (Coll Heer).- 527... -reepetsr por ee RUE CE -REE ECC CRETE 41 fo Cinnamomum polymorphum (Coll Heer). 2.2.0. Re eee et 41 11 Cinnamomumipolymorphumel(Coll"Heer),. "5e TOO TT no 43 12 Dryandroides stricta (Coll. Heer}.....". 502%, n eee sre-teccr-es--s 43 13 -Laurus tetrantheroides (Coll-"Heer)....-244 4-00 EN eee 43 14 Quercus Charpentieri (Coll. Heer),....... AR AT LOU onS MOTO Ce An à HAN 15 ‘Quercus Hagenbachi (Coll. Heer).,:.......-...........404. enr. 43 16 Quercussrriboletii(Coll. Herr)... Ce Me eee ecteecece ete CCE 43 17 Sassafras Ferrettianum (Coll. Heér) "222 EE RC CRC NEC 2 43 r8 dPferis'sp. (Coll.fHeer): eh cesse -teen et atrreemebenaetenen-cs-hRes tiens 53 19 M'Pteris'sp: (Coll MHeer)..5 522.000 URL PR LEP re ee ee 54 20 Carolopteris asplenioides, d'après Debey et d'Ettingshausen.........,................. 55 210 "Pteris:sp.1(CollS"Heer)..5 2 See ce aida creer Emee- CET EE CAM EREEr 57 22 Asplenium Foersteri, d'après Debey et d’Ettingshausen.............,..................... 58 2 Asplenium subcretaceum, d'après de Saporta ...,........ ........... ................. 50 24 “Asplenium Dicksonianum, d'après Heer....,... 0... Mere echec _ 59 2 Sphenopteris eocenica, d'après d'Ettingshausen .........,............ ASS FEU 60 26 Sequoiatlanpsdorff (Coll. Heer)= See NT. 2-00. se sec Clones 65 2 Glyptostrobus europæus, cône Q®, grossissement : 2 D ....... ......................... 66 28 ThUyA Sp. Ci. occidentalis (GollALecoq) =... eee ---e-- EP 60 . 20 - Thuya occidentalis, actuel .. 4... TOC à Drome saone nD SCT 00 URI 70 30. Poacites (Coll.“Heer)...-..:" Rice remets eeidesomeeseseepaeprecsnche OC DOI à 72 31 Smilax sagittifera, d’après Heer .............. en cn shape SCounddlabsbaobeanto CHI TONT 71e 32 Smilax sagittiformis, d’après de Saporta ......................... Sd e seen 73 33 Sparganium Stygium, akène (Coll. Vernière)..... ..:..,.............4......00.. 74 34a. Thalictum macrocarpum, d’après l'abbé Coste......................... sense Cha 74 34b. Ranunculus alpestris, d’après l'abbé Coste................... Po nos drone ZA 346. Sparganium simplex; d'après l'abbé Coste." ET DO TO NET OEBLS 0 74 55 Salix lamottei(GolléVernière) APR eee EREeT cc PRET EQNEer eETe Ce Re SEUL TI 36. « Salix Safsaf, actuel. =... 2... eme cer mcemeceertetmecneeseeeene ee 76 37 Corylus Mac-Quarrii (Coll. Heer) .:. 2.4.2 DO O HAS ENS D: snenteve re esse 1OD 38 Corylus Mac-Quarrii, d'après Heer.…............. .,... seen eee Déniras ot de D LU 39 Corylus ameriCana, d'apres Ward eee. sm--eee-se s-ene-e-cser--e Éd ooari 82 40% "Quereus Lonchitis (Goll./Heer). 7 "27:-:..---".nre.--2e servent -e-re---2e rase 83 A1 Quéereus tomentosa, actuel... ere ce te tr RCE PSE 84 2 M OnereusiCatesDael ACIUEl- Re er---ce cc e ee -CTCE Braun 000 43 Ouercus'anpustiloba, d'après Ludwig..." "Mme. Re eee re ie nee ee o1 Figures 44 Quercus angustiloba, d'après Lesquereux 45 Glands de Quercus (Coll. Heer) 46 Chaton de Quercus (Coll. Heer) HTNQOUETCUSISP AGO HET) EN ces der ce De eee annee 48 1) Dryophyllum Dewalquei (Coll. Lauby) 2) » curticellenses(Col MEN IE) ARR REE SN US EUR EE 3) » » d’après de Saporta et Marion ...... ....... <= 4) » levalense, d'après Marty S)NOUCFEUSIEUTCINENVIS IOAPIÉÈS AUTEN TE eee cree ee 6-71 Dryophyllum Dewalquei, d’après de Saporta et Marion . 8) » cretaceum, d'après Debey 49 1-2) Castanea vesca, actuel. ......... 49 3-4) Castanea vesca, d'après d’Ettingshausen. , 50 Quercus asiatiques : 1) Q. dentata, 2) Q. serrata, 3) Q. Sp., 4) Quercus Gilva, 5) Q. dealbata. 51 ÉicuSt Nero HA (GOlEMEREN A remets 2 Sterculia sp. de Madagascar, actuel 53 Platanus Schimperi (Coll. Heer) 55 Credneria rhomboidea, d'après Velenovsky ......,.. ......... a 4 Nm SOUNDS BrEUNRUNCANAMLE ONE Eee men ne ce ceci RAP ALI 7 PUIMUS plurinervia, d'après Kovatz. sd. 2 ere aue iso cu ue eu eee RDS BrUnindaprés Ludo creme Mono de out ee D ÉD Pur Vetista; d'aprés'de Sapoitas.:« Mat ac rca ete ee Me 20 0 Ne ans assiniles d'après de Saporte.: » MR goes dd ee RS IQUES LA Re 61 IMbrustexcellensi d'aprésiatel nee ren ne ne Cannon dartett, d'aprés Walelet:m2ue nues 00 M 0e CORRE NN 63 Cinnamomum sillyense, d'après Fritel...... esse ea AR CnamomUmSEneUChzer (CONTE) ER CEA 65 Cinnamomum lanceolatum (Coll. Mus, Paris)... se.seeesee...... 66 Paeonia sp., AN Enr d ONE At PCR CR MEN 67 Lindera triloba (a) détail du sinus (b) base......,.,.. Dee DR aie ce à NA RE 68 Lindera triloba, feuille très jeune grossie 3 fois ......,................ NE Ci OMS SSI SIPEIObATUM, A AprÉS FONTAINE PR de ee Me en. MEAThe HOMASASSATTASIPTIMIPENIUM, d'APIÈS dE SAPOrTA 2.2... esse UE EVA me, ÉOTUS QUE OEM apr ENEANTICR Re Re se re 0 CU v. RON 72 Anchietea salutaris, actuel .,.... ET PAR OR Ne AUS ONE ES ve à TEA Garpiins tard ia a (éco Nes RER POUR 9, 0e TS ES PR ee 74 Rumex ucranicus. d'après Engler...... DL e SAE 7 lRumexpratensis d'AprésiEnplen. 2"... EE A TOO 76 Atriplex laciniata actuel, Grossissement 1 1/2 D...,........ eee... 77 Atriplex calotheca actuel, Grandeur naturelle.... ...., Teimetaetetclele = ie ete P Ë a Ve 78 Menispermum europæum (Coll. Laurent)...... Fes etais RE TE apr AREA 29 0 Mentpermem eangdenses dtuelnse ne ne Mira er LEE SR Men ipennint Dahunieutti Elune une Lars Ur » Du se PPS NE n LE Lol ; 81 Michel Chanipat cie RU mRe Ta fees UE RARE QT REC SA MYE AIS IPS APTE WA EEE RE TE ee re * RGP à SAONE TA ITS DETTE APE UNE A Re eee Tee SO MORE SAAPrunus Serulata, M AprÈs Het een Res etienne 5 NT 85 Prunus Scotti, d'après Heer.............., be elote te noie) e recto Ma tale Lietete ten see ; SOMMRUNUSUPIMeTAT IA APIES MERE EEE en ne ee ce de ee Ce LA SE cel M MR AU Ua tu TR RER En SM TESp CRD nsyIVestriSl(COlPAVETNMIÈrE) ER PR TE ne Co (Celtis) GOUlOn (COLMAR) EEE A EE ne eee LR 90 Luheopsis Vernieri (Coll. PS ASE AP RENE Re ie RE 51 O. \O \© © ST NI V1 NI NT Figures Pages ot Begonia Duchartrei, actuel. .....,..... MAD Bon rat ASS e UI0N ER ce CT IÉE 92 ÆFicusbeponiæfolid tactuel 2e -2ee- er -enpecreeee cree: EP RE CCE de no 8 160 93 WColumbiaraurionata actu EEE ECM TT ER PE CR ROUE RE CEE CET CN ne eee De HE) 94 “Columbia serratifolit, actuel SR ER EEE CC D CO ES 160 05 Luheopsis dissymetrica, d'après Langeron...... COPA OMR A UNE DT MOD oO L m0 ho 170 96MFieus ateralinen is; d'AprES WATER EE PEC EE CR CR ET TE. DS ES Dh S 171 97 (CassianBerenices (Coll#Heer) "2er ATEN 00 don on dope yE DT bnc rer. MOIS 98 MCæsalpiniatgallica (Colt eCr) EEE Te D Din If" 99 Aralia notata (Coll. Lauby}).............. OO LOU OO A Aro homo argus AC AAONTES 100 M Passifloratracemosa SdiapIÈSMATIONENE PP ere tee ec M PEN FO 0 EN 1O1 M OreopanaxiEpremesnilianum, actuel ET eee rer CEE OMMEO Spa eo LUCE 102 Diospyros brachysepala var. longifolia (Coll. Heer)..... HORDE OA HMS SI TS . 186 103 Fraxinus Agassisiana (Coll. Heer)..... SRE TRUC ASE DS ET D ADS TASSE S à NAT No4m Bipnoniaeocenican{CollVermière).e 2e ne CE CE rc Yo Bignonialescentica, d'apres M TÉINESNAUSEN RE ne Ce Te à AUTO 106 Cissus stiriacus, d'après d'Ettingshausen "nn Ross eine IDE 107 Phyllites aceriformis (Coll. Mus. Marseille)... .. ........ .... MES SRE at 03 106 108). -Fraxinus Orus actuels RSR EN RE DUREE So . 0e 169 1Quercus corrugata VactUel Er. tee ee Ce OT EEE 100 MO MMasnolia SPECIOSA INA PIE ACER PE EE ON DOME LE 00 nm 02 2 205 INDEX ALPHABÉTIQUE Les espèces fossiles sont en romain. — Quand une espèce se trouve répétée à plusieurs pages, page principale: AICGCID ses eoeiee » parschlugiana... ACET- » campestre... cniaes els » discolor..... » hybridum.... » Parir.., » Pegasinum... » pictum.. » pseudocreticum ........... 92 » Schimperi........ 39, 40, 402 » sterculiæfolium ......5.... 197 AISCTICEUME =. ne ACETITES Eee cree Actinodaphne Germar » obovata.. Albizsia stipularis. Alnus Aymardi.... Dev -- » glutinosa » Kefersteini.... » palæoglutinosa ,... » pseudoglutinosa.. » trinervia.. Amia valenciennesi... Amelanchier.... .. Amentum Quercus... Amygdalus............ » argentea ... » NATH Eee » pereger..... » persicoides ......... 159 D] PRISCAR REC 100 AMyQAALOphONA eee 107 ATATID TA e se eee es de ete 040 Anchietea borealis........ 40, 436 » DURLfOLIA T6 » SOUUIATIS Tee 2 To ANEMODEGIN A" al a ere ele aa = LOQ Anthites menatensis............ 200 ADIOSOTUS SE -Reteeiae see eeniiatet D ADULTES en eee aa es eciue sortie se. 12 » argulidens ........ 102, 106 D) Predator e een Aralin Looziana.... 5, 40, 402, 106 Les espèces actuelles sont en italiques. on a mis en caractères gras, s’il y a lieu, la Aralia spinescens....... » sp. cf. A. spinescens. F D'RMÉONDI OS AE ee a eee » groënlandica . ......... » notata.......1., DM PrIMEVA Ne DU SDINOSG == eee D ETIRATÉ IAE ee. » wellingtoniana,......... DANNITEnENE TR Araucarites Sternbergi...... 49, ATIENIRCA Eee dance re ASPIINN ee mere Re ce » COMACEUM rer » IMICPOSOTUM ... s.... » Adiantum-nigrum..... » Dicksonianum..... 50, » ACIDE ER ea nee ces » ROSE Se ere » JORNSÉPUPIS es eme « » Nauckhoffianum....... » TU Dot Coe » subcretaceum.. ... 58, » Wegmanni........... Atriplex borealis. ........ 40, » CHLOI REC EE e-2n » RONIERSIS = ee cesse » lACUAUIA SE S ee r « » POSE EE sie Sete 2e B Begonia Duchartrei............ Bensoin Neesianum.......... . BEF Le danse ee renesean sr Betula /æquals##,##"°7.. Bignonia cocenica ....... Jde u rie Blechnum . Bombax Decheni....., Bruguiera.... Cæsalpinia gallica..... CHE epoogdoonceccovc Carolopteris asplenioides. M0 4178 71 29 Carpinus....... ........... 49, 137 » cordata .…. 130, 140 » NEUTEICRIIS eue see 139 Cassia Berenices......... 39, 173 Castanea arvernensis.. .. 5, Q3, 09 » ALAYIAS- restée 0 90) » Rubi VER See ee a9 » SEZANNENSIS EE ee» - este O0 » VESCA >. de C0 07 00 Ceanothns er PAS AT) » sp cf. G. javanicus.. 51 Cecropia palmata...... ....... 145 Gels EC cCer DOS ot UN) PA COUIONT...-.--.-- 39% LOS (erasopROnG EP Em -reeecRloT CEPASUS EEE RE EN eee ee 0107 GEXCISR = rar -reerrrerte: 090 100 DM ENTRE tSSSvobond dont) » Siliquastrum............ 179 Chasmanthera ess RS US GINDEMOMUME Messe ete LD » HN Sea ocor ce) » Burmanni........ 118 » Camphora...- ho, 118 » sp. cf. C. Camphora 12 » DIETÉSEEE EEE] » formosum.... 117, 129 » lanceolatum.... 30, 116, 449, 120 » Parteti<..-"110, 4144 » Martyi.. 40, 116, 120 » polymorphum 40, 50, 110, 118, 120 » Sclieuchzeri.. 116, 119, :°0 Cinnamomum sezannense... 120, 129 » SURYERSE RE eu T7 » spectabile......... 120 » UIOSU ND = nTe PS po n oc denc udonoc ed HE GISSUSP ACER EC PRE Re ce LUS DPRSUTIACUS EE 0 ÉVenoden non EN rer ee er CO » serratifolium.... . 162 » serralum......... 162 (OUT LT DOS NS RO ASC ee 00 AU GODINOpSSMACULUS- CRE Te Cocculus..... Ho oPen eos codooriof » carolinus........ 150, » Cinnamomum......... » Dimontie Eee » ÉLÉMCIUS er eearteusts » intermedius......., .. » LÉ N AE do OO Due » latiolns 77e 149, » laurifolius ...... Columbia auriculata.... » serratifolia.. Conocephalus............ Corylus...................... » QMErICANG.....s..e 79) D AUellant.es-.-sese 01 »n bysantina.......... - » colurna......... 80, 81, » grosse-dentata.......... » heterophylla.......... » Lamottei.. Se » Mac-Quarrii.... 39, 79, D MMENAENSIS esse svossse.eee D NTOSITAIT. Messe ce pure » rostrata fossilis......,., COUSSApOQ . Credneria rhomboidea.......... D Dalbergia gallica.............. » primæva ...,.. 173, Dalechampia......... set eniee Daphnogene lobata............. Dicksonia tenera.......... ee Diospyros brachysepala var, lon- EUOLA Se. ne » TUROSA. nes ose » VPYINIANA . ss... Diplophractum Cet Doliostrobus Sternbergi.... 49, DAME ere ceeceset Dombeyopsis. ......... 100, DEYANAROITES Se... » stricta........ 39, Dryophyllum cretaceum..... 538 » curticellense 39, 40, 93, » Dewalquei5, 39, 42, h1, 83, 93, » levalense....... 93, » regaliaquense...... E Emplectocladus............... Echilonium Sophiæ....... "40; Espèces fossiles de Menat d’après les auteurs... » insuffisamment caractérisées... = PAU — Espèces de Menat mises en syno- DYAE 00 46 » citées par Heer. 210 » citées par Lecoq 209 Eucalyptus cocenica......... 42, 950 F Fagus dentatas- 7.120" .. 42, 100 Ferula menatensis...... es lo) FicuS rmeeercercers ee. 199, 100 » begoniæfolia. .. ....... 168 D'NCUSpidata. rer DT > Geinilzil...--.- ee 203 n IACUSENIS MPÉtE eee I » lateralinervis......... 7 » MICHElON---ne.- 2. . 139 » nympheæfolia .......... 101 » Halliana ...... data Fc 409 »Panpelii->ece--2--- tr" Ad40 » tiliæfolia..... ..... 39, 400 FÉaXIUS. se omebisc esse UT » Agassisiana ........ 39 187, 199 » FU) PI 0 ..:-0189 » ameriCana...... 189, 200 » articulata ...... = 188 » arVernensis.... ..... 189. » excelsior..... 188, 200 » grosse dentata..... 187 » Inæqualis...4...--.:1187 » juglandina........... 187 » lATPEU 7e ss eee 189 » ÉCRIS: Per see 189 prædicta.--"e1--- 72 187 » primigenia ......... 189 » saxonica, ...... 187. 190 » lomentosa..,....,.... 190 Früucius Quercus crc 92 G Genres cités par Saporta,.. 211, (TT OUEN ONE » Giesekiana ........ Glyptostrobus bilinicus..... 66, » Broukense..,..., » curopæus ... 66, » groënlandieus ... 0 heterophyllus 66, 0] intermedius...... » pendulus........ » Ungeri.. 66, 68, GOSSYDUUT ee ee ce eee GEAR AP EEE Eee ee Grewiopsis producta...:....... H Hetera-"e-2tr HS po ob Helminthosporium apioides.. ,.. Helminthosporium macrocarpum. » var. minus.,. 93 » pupæforme... 33 » subapiculatum 33 HibisCUS EP ee EEE ere ie Hildebrandit "PE Ce eR18 0) Holoptelea-.#-2------cR-e-c--e ct Hovenia duleis.,..-."-.-- "te. 1a2 Humulus Lupulus....... ...., 149 J Juglans- CA 2. 007 » ACUMIDALE > 104 sauve s AD » denticulatat. #2" 000 » regia...... fs *-e 200 » thermalis.......,.. 139 K Kiggelaria africana...... HC--s 104 » oligocenica,.......... 194 Ê Lastræa:stiriaca .....,.....#42, 57 Laurocerasus ........ 4..." 1D7 Laurus assimilis........... ee IIS » (CanarieNSiS eus » -- L12; 114 » 'excellens cie... 14 »' MForbesis serres n Dalages 4.720 LTé » nebrascensis.. ......... 203 pémucæfolid---e ce a #7 1ODIlISe ass ce ee ALT) ROUE »'MOMAR.S..-euae-- Ace » præcellens......... 42, 444 » primigenia.. ........ + 114 n superba. ... ..... ses: TU » teétrantheroides.. 42, 113, 114 DO (reluSla... ere Lepidocottus papyraceus ..... . 32 Leuciscus papyraceus.......... 32 Libocedrus Chilensis ....., 70, 7x » decurrens 2... 70 » salicornioides. .. 42, 69 70, 971 Hindera tree OPA MIO Lie » stenoloba ........ 104, 422 »L obtuSil0ba.. "5. ,Ceeue- D27 Da IPTLOBER vase AR LT Liquidambar europæum........ 172 » Gœæpperti......... 197 » integrifolium ..... 197 Jntseatelatinérvis...,.+ +4. 12 » elongata........... ----1029 D MEXPANSA. re . 129 TARA Ro BD nano Mft:) » MVETHIEN AR enter 2ee en I O Luheopsis dissymetrica......... 170 Lutrictis Valetoni,............. 30 M Mæsa macrophylla............ Magnolia........... » acuminata . » Boulayana ..... D) Capellinii . » Holickie te » longipes. » speciosa Manihot Glaziow Melastomites Druidum Menispermum........... » canadense ne. » diversifolium . » Dahuricum...... » europe UM ....... » Japonicum 50 » latifolium . 0e Menispermites....:............ » acerifolius.. ..... » acutilobus.. : » borealis ... » Brysoniana .…. » grandis ...... » obtusilobus. » populifolius » rugoOsUS. . .. » Salinæ..." » virginiensis. » Wardianus. Mertensia ...:...... Michelia Champaca .... .. Micropodium .,.,... Microptelea Hookeriana. .. » Marioni...... » sinensis ,.... Monnina... Monosporium lignitum .. .... MOUSE ee mener ss D_rubra... Myrica æmula. ......... » hakeæfolia .. > HJEVIPAA RENE Ce-Rrse O Ocotea lanceolata............ Oreopanax Epremesnilianum » Jloribundum........ » Hércules "#22 » Humboldtianum..... » sezannense. ....... OÉmundant terrasse » AIS SERA EE à doc ee DPTAUGTICH Eee ce » UE FENTE RME RE ET P Pachygone ovata.... Pœonia ...... sonores. As Picilops breviceps® "2" 31 PRSSDIONG CECI I) » Hauchecorneï........ 183 » peliaia---Eee-----" Bi » slipulata ........... 181 » J'ACER OS sels eee MIO » tenuiloba......:..,... 183 Pastinaca......... RE Gerasels D TO PercaBanmontie. 2 --.-e.-1--Ja Persea/Leconfeana.. "7"... :1203 ». “nebrascensis............ 208 DMESPECIOS AE --m-e el 209 PETSICH eee bete PEICEdANUNU = er rec en 109 Phœbe lanceolata......... 112, 113 » oo paniculalas Re... 1e--.0112 » … tetrantheracea...5.:.... 113 Phyllites aceriformis ...... - 196 » fraxiniformis......... 198 » menatensis.........e + 200 Planeran 2". 49 VERT Voeoe sr 0 Mau odc de bEl) » ACETOIAOS 2 ee. 109 » ANS ep a ere. 102 , HET ---2-----1102, 107 » TUE TECES 02060 D" » UT IE TE DORE » densicoma............ 104 » OAI -- 10h » jatrophæfolia ... .... 184 » DIEDIAS-eracrr-e. ce 104 » PADAIONE- ER --c:- 1104 » Schimperi.. 5, 39, 40, 102 » Sosa tce Beco Ut » trisecta.,......5, 40, 402 POACITES ee -bEe eee -rc-ch 72 Polypodium apiculatum ....... 56 Populites.....".1..-%%2..-2..: 190 Populus..... Pre eeresc-e DOI, 100 » Zaddachi "et -220.-...192 PotamOrelONE RE PTE er eee 74 Prolebias Brongniarti. Dom D Feb LT Properca angusta ......... 31, 32 ProtophylIume eee er -resr.e.t.nLa9 PRUnUDHONA Reese sers 107 PRDRUS RER RE eee saisies 100) » atlantica ... ...... 159, 160 » calophylla.............. 160 » deperdita...... » Laurocerasus. » mohicana. .. NARDSNOAES Re re eee parvula » pereger .. » Persica. D Tugosa..... SCO en see » serrulata.... ee 100: PRIENIS ER cena 39, 452 193 159 159 160 159 158 159 101 160 55 Pleris aquilina ..... ec 0a, »blechnoides.....""..1... UE OT CA DO OS ee D Vel nissan est D'ONOngUO IUT ere ea, ».longipennis. "1%." D NCDINPENSIS Eee eee lets » pennæformis,....... 30, DIMATUPPERSIS RE ee er » Sp... ss... COR Ti ll EBasacoccseudo Pterocarya denticulata ......... Pterospermum sp. cf. P. sube- rifolium....... Q CRENCHS. etre Cape R100 CUT TS EC" Noos angustiloba....... . 88, CITANT SES SE TEE aquatica............. arMaALA,,. >. oe-ersielele 11e 199; corrugala ...-.. bifurca---""""" Catesbaei........ Charpentieri........... chlorophylla........... cinerea ...... confertifolia .......... cruciata... cuneifola ... dealbata.............. dentata .... divionensis........esv elænal..4e-224-07 00; elliptica............... falcata............ 89, furcinervis......e.se. gigantuM «se... GilUns eee rer. glauca......s.s.... Hagenbachi .... ...... Haidengeri............ Heeri-#e2Ee heterophylla .......... Tenir inerte CIS imbricaria............. iNCANG . « » - - - lamellosa ..... lanceolata ............ lancifolia............. laurifolia.............. HnEATIS eee ere Lonchitis.......... 30, Lyelli ................ macilenta ............. MauritANICA .....so.ose mexzican«. .. Quercus modesta........ .....… » myrtilloides ........ » DénniDNA eee res » OLEDLAES eee eo » oligodonta........ Here » palæophellos ........., » palustris ; » parceserrala........... » paucidentata.......... » PheUDs eee 07 » » marilima. . » provectifolia » ROULE Pre Durs » salicina.. 86, » semecarpifolia. ..... : » SEPTAL Er eer eee sas » SE seen DD ne » SKMNETIS 08 erreurs » subfalcata.... 44, 88, ù Leniata = Reese : » lomentosa » Triboleti.. » virens .…... R Ranunculus alpestris ...,..... Raphiolepis ........... Se Rhamnus Gaudini,...,..... Rhus melopium ...... Rumezæ pratensis . - » UC UNIS ee ee S Salix alba....... LOS SO » babylonica.......... DAICOTIACER,. > s… D TATILES Abo a » Lamottei .... .... DAMÉECOIRIS--.- D'ANDERIONATE semer es- D'RDOIMEVA = de D'OMSU/SA ere tesre » suaveolens..... » letrasperma .... NA YATIENSE ere SAMGAUEER. encens Sapindus Jancifolius. SUSSR NUS eee 89, 124, » bilobatum............ » Æsculapi..... a Tao » CrElACCUR EE » Ferrettianum. 44, 131, » MB ere » OffGUNALE, TL » oxyphyllum 104, 122, » Pfaffianum ..... .... » platanoïdes .,........ » primigenium.... 128, a a ot I I 1 2 eo CE DNS CE ICS ES | 6 — 240 — Sassafras recurvatum .. » stenolobum ..... 12, Seiurus -.--- ol a li OR SCOIOPIAUE- --m--0e È 7e SERIE CE PE Mer CRE » Langsdorff .... 39, 62, » Sempervirens.. ...... Fa DISÉENNDErE Tee NO: Smerdis Sauvagei.......... a7, Smnilax sagitlifera......... 173, » sagiltiformis. srl Solanum aviculare... . .. Sorbus. DATI er aa ta de Sr Os D. IENATENSIS remet à DA ÉDAÉD-ATIT EE -e1-ere2R .. Sparganium simplex ...... ... » SLYEIUM es ee SPREDOPIENE-- ee Sr » Blomstrandi....... » BOCERICR eee eee » Lakes. sieste » epidas nee » gecentior. ....'. 60; Sen CLIQ. tam 129 » aperta...,,........ .. » Carthaginensis..... . » diversifolia... » exEDobANTeEL Eee » Labrusca .. 172, 179, » limbaia 1... » modesta... .., ». mucronata...., LE » DIFIAA ER R eee » VATIADILSS ee de » verbinensis,...,...." Styrax Fritschi...2.... . Symplocos subspicata .. T Taxodium Brookense.... » CUTOPŒUME 1-0 » sinense pendulum.... Tetranthera laurifolia... Thalictrum macrocarpum ..... Thuiopsis dolobrata » massiliensis ...... TAuyC gijantea:--.#-ti-e.e. DNOCCICENIULIS eee EI e » sp. cf. T. occidentalis 42, » occidentalis var, succinea AADQUE =. rer NI00, » argentea... css se DACDUANTES EE Er eTR etre . DAIENIUM Eee ce DNTIEDICUTIG eee . NL INEGLECIR EE EEE ee ee DAASULDES IRIS et Le eee 133 130 30 U Ulmus antiquissima...... » Braunii.... D MCLINDESEES estate ele ere H'METUSA ere » elegans.... » Opposilinervis........... PAQquadranse secs tee V Viburnum asperum........... 5 » GC UMP 0 0 » giganteum........ » Pamant seeds » marginatum ...... con » Nordenskioldi........ » perfectum ... » perplexum. .......... » pubescens =." » LOIS... rRe » vitifolium .. » Whymperi---...…. Virgilia (Galpurnia) aurea ..….. Vrtis js » hederacea .... D NNEUIONICHe = 0e C neee ee ss... Woodwardia... .,.... Z Zanthoxylon piperitum ........ ZrEPRUS D eee deteste » abyssinica............ » AMErICANG= ee. tese » BOClbn. eee se-cetcee » BŒNCR eee » cinnamomoides .. » DAAUMEE See mes » elegans .. » Jlongifolias....." 0. » Œnoplia. "tee » OValus ......... » paradisiacus. . » pistacinus ..........ee » PrOpINQUUS........... » RamcOUT. er --rec » remolidens . DR STICNSIS eee plelelaiete ce » sphærocarpa.......... » Shina-Christi........ » tihÆfoOlNs.---2----.7e DU IIMOTENSES eee mesmess » Townsendi......-.... » Ungeri, .. -.. 110 108 10g 109 110 110 110 192 191 193 100 193 193 192 192 1Q1 190 193 192 199 168 52 103 CE ET NN TABLEAU GÉNÉRAL RESUMANT LES AFFINITÉS DES ESPÈCES DE LA FLORE FOSSILE DES SCHISTES DE MENAT (Puy-de-Dôme) S — indique les espèces semblables. se IR — indique les espèces représentatives. Les numéros d'ordre des colonnes ont été répétés au milieu du tableau pour en faciliter la lecture. — L'italique indique les espèces douteuses. ons | ÉOOÈNE OLIGOCÈNR Inf. AQUITANIEN En — | 7) E La n AMIE É AE NE | 2]2| ESPÈCES ACTUELLES ESPÈCES AMAR Ë ÉÈÉ le E UN ElEN SR ls lle lE (ls S PRISES COMME TERMES] ONSERVATIONS FOSSILES 21214 A PNAËMEBRÉAMÉAAHEE ch 1 IE 515 2121215 | Ed ÉlS|Elé| ES LÉ 2|£/5/2| DE COMPARAISON 5 Ë 5| | AE | (PA NE A a ES El aber emo | CRYPTOGAMES Pierts pennæfortuis Pers longipennis PTS De | Aspleniuu Fée: Pieris Ltta, Népout Pteris longifolia | Preris aquilinss AspleniumaAdiantumen gun PHANÉROGAMES GYMNOSPERMES Dutiostrobus Sterabergi Sejuoix Langsdont » Glyptostrobus europeus Thuya pe af T. orcidentalis ANGIOSPERMES MONOCOTYLEDONES GRAMINFES Companison établie sur Seduols Smpervirens, des ameux Glyptostrobus heterophy1lus. Thuya oceidentalis Fhguients Ans rapporté | LILIACÉES | bien nets Silax Mpifrane se ce eedecesv ee R | | Smitax sp. Fngments INCERTÆ SEDIS Fructus of Spargsnium Strgium | Akène d'attribution dou- | eus DICOTYLEDONES | APÊÉTALES SALICINÉES Salix Lamotte vussnees R Salix fragilis, Affinités archatques MYRICACÉES Myrics hokeæfolix monveméantisssis |. . .… …|S |. ….|S s BETULACÉES Alnus paloglutinoss r|.. : S | Alnus glutinoss Affinités archaïque: CORYLACÉ) I ne S | Corslüs american Corylus Mac-Quarrii, » » « « R : à | Corylus colurma, CUPULIFÈRES Quereus Toutbitin 2.2 ES sil s ATH TES dénteuses Halls ga At 1871 Quercus de l'insutinde Hémaste dans La rie gslogiqne ïk » proveti(olia : il R ë $' |. | Quercus du Mexiqueet du Népaut INT # Aubialenta l s $ |[2| Quercus falesta, Quereus Catesbaer 10 | Fruclus Quercur E = 31 | Diyophyllum Dewalquei. CAE J Quercuis de l'insuline, Aftinités archaïques , curticellense à s R|S URTICÉES 33 | Feu titiafolis $ s s Arnités douteupes, plutôt ANRT É avec les Stérculiacées PLATANÉES | : | Platanus orfentalis ? 34 | Viinus Schimperi.. s s RE ane Affinités aréhatques. ULMACÉES # s $ | Uimus campesttis Forme paléontologique À 35 |Ulmus Bruni... R ce IE | | | ilalsl4alslélals|lo lulu li 18 | | | | LAURINÉES | 36 | Laurus prevetlen | R& R|R s À D phate où Totranthera dé paye changing gr re di po Er see [a ra ta pre Q Scheuchge Ale » Cinnamonun peduneutaunr Espéce lès répandue dans 2 RARE : à à © | cinnamomum Camphon: [OI pocèng ete Mioeëne, Cinmamomum 592 C: Camplvra fa SE) 1 EI EH | | Lindera Hilébats affinités aréhatques, | Actinodaphne Germat | QE | ls | | Acinotanhne oboyata | CHÉNOPODIAGÉES (net (nl | | ’ | | mil | Auipies cstothieca Sans correspondant connu | | | | | POLNPEÉTALES | | | MÉNISPERMACÉES | | spertiunt eurajyeutn | Menspernut cinadense u d'affinités avec les Vor | 74 HAE EEE CIRE | | [| D[n fe 'Menspermum Daturieun mes fossiles | ROSACÉES | AE | sv |vrunus dépérdita | É [rl FN AA SE [le Prunus Persiea | s6 | Sorbus muateuri É ÿ A 554 Peu FA | UR | ME | Sorbus Aria # | | TILIAGÉES | | LA PE | | I r, HR EN LEA) Tilia sylestris Fragmenoire 5 | Tip. a Tele? | Piles | 1.[ ee y k 38 | Tilia Couloni | ritis mexteana. | | ARE Ve CRETE k el fe | S |°22) Gotumbia serratifolia | | s s | É vers Stereul ia eUGOMSÿ plunt Gaia be Dub Dani | 40 | Sterculia exiguitobs - |: £ Divers Stéreulin etGossy plun Len Dee hé pe LÉGUMINEUSES | y | Con Géreuiees s | AlTtattés Lrès douteuses 4: | Guwlpinta gallies À | É À 5 Cercis Silfquistrum, | RHAMNÉES (0 | | | | 4 | gésamus Gaudin : A) = ee se | 44 | Züyphus Leusehnen. R|L::| ls S | | ziyphus sinensis ; ME Eos Et | [LA ÉO EEd Ati vues | OMBELLIFÉRES 1m | | 46 | Arlis notata k s | | s 4 | Orcopanax semnnenxe : Ë s 8 Oreopanax Epremesnilianunn | | 45 | Verula menatensis, ë GIFS : ; Divers Feruln GAMOPÉTALES | ÉBÉNACÉES 49 | Divsprnas Bratbmepals ar lengifotis.…|...|...1.. CE | | Les | Diospyros virginiana € fmgmentaire OLÉINÉES | | | | | 30 | Fraxinus Agassi [R R | 5 |...| Foxinus excelsior | qu Jraxinus artieutats 3 | | Fraxinus lance CAPRIFOLIACÉES | | SE | Mibürmunnt dentat #2 | Viburum tilijides............. | K CA EF] URI DS VAE LR EAN EE È s En SCROPHULARIACÉES. 74 | 5 | Sieuonia munies... fh0n . : els sl. Affinités douteuses “ÿ 1 INCERTÆ SEDIS | 54 | Pyllites accrifareuis :| Acer campeitre ? | 55 2° J'anaione 3 1222] Fraxinus omus, Quercus corrugala, | s6 s mnateurie è 57 | Autbites mematensis. see) | | | e o ° LE en. + cg ER RTE Er re mr er rares ST EE = cé [FACE | # à r 3} À + a ( À Î 24 2 ea TIM ed ss er Sr ere RIT IAE PENSE ET È ; Hi Le : Eat RER p à :| De ud a ‘ À ( Q L 4 7 l > | ” Le n r ; ! : : ; : PA MANS LE ve } 1 ER ge | Le ji } : » 4 QE x A 1 1 2 Duc F3 Ï | L'e | j | M "Rtee CURE : ER RS AT ET PAUSE À Véslgruls D L | 1 ! { } “ À Pas Ma) ; | ÿ À l l < 4 F ï | ; | { | : à f Leds no 2 441 1 LOVE L'RSLOPITE (A me M NON Dee DD | ee EN | LERSS : V4 RER ee (! l Lun L : | REA ES 11 eavrhcie à LA 28 UNE ETS M | SNA € j | FE OR ee A NE KT MS # Ÿ { LAORE. À - j l | L'sbrsee Pet gb sut 542 Lu L R î % j L: f “ | SR * os [l 4 | e di RES RE POSER OP PLANCHE I # # Fc. ja -- Rauirepus hetetaphyllus (Chinc), Herb. Mus. de Paris. .» ai — Corylus Colurna (Orient). Herb. Mus + de Marseille... ... 5. — Corylus americana Pro Herb. Mus. de Marseille. 1 4 — Microptelea sinensis (Chine) (cultivé), Herb. Mus. de Marseille. L 17 » A » hs) re Daieoialames sept ), Herb, Must Ba Paris. Lo ». » ou — Microptelea Hookeriana (Sikkim)s Herb. Mus. de Parier x {annales du Muséum de Marseille. Tome XIV. PPT Auto impression. Phototypie F. Genouliat & C/* - Marseille * Lg” PLANCHE Il D FIG, 114 — Ulmus campestris (Europe), Herb. Mus. de Marseille. meneseserennes 2-3. — Cinnamomum Camphora (Chine) (cultivé)......,....,........ Aie Cionamomum Camphora (Ile PAR En Mus. de Marseille, les nervures bordant la marge à la base..: ........ ue TE RE — Phœbe lanceolata (Népaul), Herb, Mus. de Paris. ..... À: — Tetranthera laurifolia (Chine-Indes), Herb. Mus. de Paris... — Cinnamomum Camphora (Cultivé à Cannes). PAS AUTES — Quercus DAcnAEes {Bloride), Herb. jus, de Paris. RAR Le PI um de Marseille. Tome XIV. Muse Annales du Phototypie F. Genouliat & C'° - Marseille Auto impression. ES * ! ARE APM) À PLANCHE I AR AIT ARE À Qi À de : Ginnamomum ue Le à Andure), Herbl Mus. de Marseille. ie PORN ETES Annales du Muséum de Marseille. Tome XIV. PINS: 4 A Phototypie F. Genouliat & C'*° - Marseille Auto impression. < > : PLANCHE IV PLANCHE IV he. O1. — Ferula communis (Europe), Herb. Jardin Bot. de Marseille. LEE CURE PAU Ti 33 E » 2-3-4, — Sterculia diversifolia (Australie), Herb. Mus. de Marseille. nue dede Lee » 5. — Viburnum Lantana (Europe), Herb. Mus. de Marseille. STORE PEN RE EST EE ht ‘ _» 6 6. — Fraxinus lancea NOR sept. } Herb. Jard. Par de Marseille. …. AS Parents Annales du Muséum de Marseille. Tome XIV. Auto impression Phototypie F. Genouliat & C'° - Marseille PLANCHE V PLANCHE V ». 2et4 — Pteris pennæformis (Fig. 2, Coll. Vernière, Mus. de Marseille, Fig. 4 M. {Jodot, Paris} ste sde. ES Er NORME CPR SE AE » — Pteris longipennis (Coll. de M. de Launay, Ecole des Mines, Paris): 2. 254 40r » — Glyptostrobus europæus (Coll, de M. de Launay, Ecole des Mines, re ; .. ASS “k — Fragment de rameau caduc appartenant probablement au Taxodiu dubir | Mu Lau DS ERIOUT) 2 GS Re ERA Re a TOM ON AU OA » — Doliostrobus Sternbergi (Coll. de M. Lauby, St-Flour,. .... 19} 20n Sn — Sparganiuim Stygium ? G. N. æ Gr. F3 Vernière, ie de M: rseille * LE um de Marseille. Tome XIV. Muse Annales du Phototypie F. Genouliat & C'° - Marseille er et Lauby e = 5 Carter EX w [A 14 + f M 4 LA 113 y À (he FiG. PLANCHE VI 1. — Glyptostrobus europæus (Coll. Fac. Sc. Yi Clermont). Voirun au ‘échan lon ; PI. V, Fig. 5, et un terme de comparaison PIS; Fig. ASE f | 2. — Salix Lamottei (Coll. Vernière, Mus de Marseille ....,.. — Myrica hakeæfolia (Coll. Lecogq, à Clermont). ........,........ * — Alnus palæoglutinosa (Coll. Vernière, Mus. de Marseille). ...... 5set6. — Corylus Mac-Quarrii (Coll. de M. de Launay, Ecole des Mines, Pa échantillons PI, VIII, Fig. 3-4-5 €, PI. IX, Fig. 1, Jet les terme PEU: Fig 1023 0 PT Rav ne CARTE UE 6. PT. TV. À omce T ille. St um de Mar SC Mu Annales du AG #4 29 Phototypie F. Gen ouliat & C'° - Marseille . % 1 1 PA pri À f Ô Ae ae, N di. QT fi M CT SLT M NL x : AA L w AT A E Rid Na "ad" — Quercus subfalcata (Colt. de M. de Launay, Ecol. des Mines, Paris) échantillon, PI. VIII, Fig. 1 et les termes de comparaison PI. ! Fig. 5, PL Il, — Quercus DAS (Coll. Mus. de Marseille). Voir un terme dec PAL FISCAL UMA SN ES 2 niguerans Lonchitis (Col. A des “Mines Pa Annales du Muséum de Marseille. Tome XIV. PIN 7 Ke Clichés Leser Phototypie F. Genouliat & C'° - Marseille © PLANCHE VID — Gland de FUME (Coll. Venise: Mus. de intel) DT UD AA a RO Dot LE 3-4. — Corylus Mac-Quarrii (Coll. Vernière, Mus. de Marseille). Voir ue échantillons, . PI. VI, Fig. 5 et 6, PI. IX, Fig. 1, et les termes de comparaison, PIN AFIBARNER 3 54. — Quercus provectifolia. Voir un autre échantillon, PI. VII, Fig. : ne ï #. Be 5 b. — Dryophyllum curticellense. Voir d'autres échantillons, PI. 3, 4a 5€, Corylas Mac-Quarrii .............. ON À AE ELA 5 d. — Cinnamomum Martyi (Coll. Vernière, Mus. de Mar: _ PLXI, Fig, 3, PL XN, Fig. ere et RES nano aiuels RE XV: Tome Marseille. Muséum de {nnales du seille Phototypie F. Genouliat & C’° - Ma Fc. 1. — Corylus Mac- Quarrii (on, Vernière, Mus. de Lans Von be éc PL. VI, Fig. 5 et 6, PL VIII, Fig. 3, 4 et 5e et les termes de comparaison PL I, E » 2-3-4a-5. — Dryophyllum curticellense {Coll Vernière et Coll. de M. de na Formes de plus en plus amples passant au D Dervalquei. Voir | autre échantill Atos e one D nets) ajete PI. VII, Fig 507 APTE A SNS > Nabi= Pteris sp. (Coll. Vernière, Mus. de cu » 6, — Ficus tiliæfolia, (Coll. Vernière, Mus. de : Marseille). SAR RE » 7. — Laurus præcellens. (Coll. Vernière, Mus.. LME AS V raison, PI NI, Fig. 5-6.. LRRE AS PE EN er RDA AU EPS ss d " PT. um de Marseille. Tome XIV. Muse Annales du Phototypie F. Genouliat & Ci - Marseille er lichés Le (63 PI TT » 3 — Platanus Schimperi. (Coll. Vernière, Mus. PIX AEIgS SE NP AU AR etes & Annales du Muséum de Marseille. Clichés Lezser Tome XIV. SE ee Phototypie F. Genouliat & C'° - Marseille 10. AT | PLANCHE XI Fi. 1-2. — Lindera stenoloba. (Coll. Fac. d:iSc. pe ES) Voir d'autres | fait PI. XII, Fig. 2-5 et un terme de comparaison, PI. II, Fig. REA D 3. — Cinnamomum Martyi. (Con. Vernière, Mus. Be Marseille). Voir d'autres No» 4 — . cionamomum Senéheert ? (Coll. Vernière, Mus. de Marsil “ \ » 5 — - Platanus Fc (Coll. Mus. de Marseille) Voir d’autres éd Pl. XII, CES sue ess ve are 8 UN MT CRE Est Tome XIV. um de Marseille. se Annales du Mu Phototypie F. Genouliat & Ci° - Marseille er Clivhés Le TE ON à AT AUOT APLANGHENXIL AN PO À 1. — Platanus SR (Colt. Vernière, Mus: d. Marseille). VOIR d'autr : LE X, Fig. 3; PI. X1 te 5e... à uns % trilobée): (Coll, del MA rye à ali RU ANE PL XI, Fig. 1-2 et un terme de nl CA on Actinodaphne Germari. (Coll. de M. ! » k 1" à ; ‘ LL v. à a { 425 0 ÿ | M sers gt | n : & ? ) ‘ 1 [ Ÿ: y \ PAT ï P ï , é i ! À t y ; { ? 4 : ( XUNYE Tome um de Marseille. Wuse {annales du -. Phototypie F. Genouliat & Ci°- Marseille Clicliés Leser et Lauby PTIT V4 unie UT ACER 16) 17 à APÉANCHEUUL 40 4 RS Art Nat » PLANCHE XIII Fic. 1. — Cinnamomum sp. cf. C. Camphora (Ep Vernière, Mus. de niv AÈRE de comparaison PI. 1, ni RU ee Et ee A » 3-4. — Atriplex Poreblle FE 3, “Échantilion type d'Heer, Mus. de Neuchâtel, Suisse Échantillon Coll . Mus. Lecoq, à Clermont) . SAS 21 ue RM QAR ATOS » 3 — Atriplex hortensis, JE Botanique de Marseille. ............. » 6. — Atriplex laciniata ...,....... ..........,....,4.42 fe NE FREE) sb cine Un NN EUR À He Mas, de ar BTS, la lcalotheëa HA LPS VE ue EN He. PE AE ) Le] — Pranus deperdita, montrant à droite la carène du noyau... PARU MO » 10. — Prunus deperdita (Coll. Fac. des Sc. de Clermont. Voir d'autres échantillons a le termes de comparaison, PI. XIV.:.,...,....,:..::.. 40 1 Tome XIV. Muséum de Marseille. Annales du er licheés Le C PLANCHE XIV de 1. — Prunus deperdita (Coll. Fac. d. Sciences de Clermont). On voit les noyaux encore en place dans leur cavité. Voir d'autres échantillons, PI. XIII, Fig. 9-10.,.-.,....... NS RL » 1a.— Ferula menatensis. Voir un moulage, Fig. 5 et un terme de RE PI, IVR CHE Fig. serais tele » 2. — Les noyaux de Prunus deperdita, de l'échantillon, Figior, dégagés de leur cavité. Fi. (PACA CNE ANR RUREET A PANER AU (5 LENS de RE MR AU » 3. — Moulage des cavités où se trouvaient les noyaux. A ts » 4-8-0. — Moulages d'autres cavités. , 4 N Pas »1 6-7. — Moulages d'un fruit encore muni de son Péricarpe. re S » 5. — Moulage d’une empreinte de Ferula menatensis!.../ 1:24 » 10. — Prunus deperdita, feuille (Coll. Ecole des Mines, Bars) AE » 11. — Prunus Persica, cultivé au Tonkin (Coll. Mus. Paris) ........... eeeeseeieeeer D» 12. — » sauvage (Tonkin) (Coll. Mus. Paris). Moulage, Fig. Was jrs ALES La » 13. — Prunus triloba (Coll. Soc. HortMarseille) eee ECS ee » 14. — Prunus Mahaleb (Coll. Soc. Hort. Marseille); Me RSA at é » 153. — Moulage en creux du Prunus Persica sauvage, représenté Fig. 12 AS ANNE "6 #» 16, — Sorbus menatensis (Coll. Fac. d. Sc. de Ciepnohoe Eee PAR NAN : î ' / + » {annales du Muséum de Marseille. Tome XIV. Clichés Leser MO - PLANCHE XV y RTE Er, U | PLANCHE X WE Fic. — Luheopsis Vernieri (Coll. Vernière,. Mus. de Marseille)... cat ee » — Sterculia exiguiloba (Coll. de M. Lauby, à St-Flour:.…....... | » , 3-4. — Zizyphus Leuschneri (Coll. de M. de Launay, Ecole des Mines de Joir u terme de comparaison, PI. III, Fig, 5......... AN EC ee » 3. — Fraxinus Agassisiana (Coll. Vernière, Mus. de Marseille). Voir un é, 5 Mr. u PI. XVI, Fig. 2.. ja nu de LAN AN AN EE Ads » 6-7. — Cæsalpinia gallica (Coll. Mus. Led à Clermont, Voir TalSOn PI ITIS FR ee 2 EN ATEN NSURE Es vis Tome XIV. um de Marseille. ” se Annales du Mu Cau by r et Clichés Le 1 > PCs. eo) el ®) Z + En “ ME + a PLANCHE XVI F6. 1. — Oreopanax sezannense (Coll. Laurent, Mus. de Marseille). TRE SE 4 » 2, — Fraxinus Agassisiana (Coll. de M. de Launay. Ecole des Mines, Paris). RS échantillon, PL. XV, » Fig. ORREEEES sol ne sise ee PEAR PV Fig, Be: ee Ie MAIRIE RUE è » 5. — Viburnum AE échantillon Me (Coll Vernières Mus. de Ma ille).Vo Vo te 4 16. Tome XIV. eille. um de Mars use Annales du zer Clichès Le ANCHE XVII #1 LA M a NL» Ge SP PLANCHE XVII n. £ à A 1. — Viburnum tilioides (Coll. Musée Lecoq, à ! BESINPPIRRME LRO CESR 2. — Phyllites menatensis (Coll. de M. de 3. — Phyllites fraxiniformis, foliole latéral ET une foliole terminale ? Pl, XVI, Fig 43 — Anthites menatensis (Coll. Laurent, A NA Braprente: Ur LA SM x CE UÉE Clermont). Voir un Ru À # sidi isage de Marseill ii le Ale Tome XIV. um de Marseille. se Annales du Mu ele si Phototypie F. Genouliat & C'° - Mar cer Clichés Le À fl Ke (A WA A RE pr k ts {4 }) My At BL WHOI Library - Serials Qt 5 SNS